Vi ^u ^. I m ^ ^ ^ s .^^m --•■*, ■ >■ " u ^^^^m\ * "^ L^ • 1 oL 0 o o BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME VI. ■^ LISTK DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA Il^ SECTION DU BULLETIN lIiMVERSEL DES SCIENCES ET Dli L'JNDUSTRIE (i). HiSTOIRE NATORELLE CrJJERALE. Geoi-OGIeetMineralocie. — Collahoratciirs: MM. An(lre(L. A.), Bcrtliicr(R.) , Beuilanl, tie Boniiard ( B. d. ), Bone ( A. B.), Brodiant dc Villicri^BR. , B ". Coquebcrtde Montbret (CM.), B". Cuvipr , Dufresnoy , de Ferussac ( F.) , Y"^. Hericart de Thury, Heron de Viliufosse , Menard de la Grole (M.G.), C. Prevost (C. P. ). — Jtcilaclcur principal : M. Delwoss'k (G. Del.) BOTANIQUK, PHYSIOI.OCIE ET PaL.EONTOGRAPIIIE VEGETALES. — Colldborttteiirs : M.AI. Diipetit-Tliouars, Duvau ( D.-u. ) , Fee, Gay.Guillemin (J.-A. Gn., ou Gn.), A. de Jussieu(A. dk Juss. , Kunth, Richard, A. dc Saint-Hilaire (Aug. deSt-Hil.). — Ridacteur principal : M. Raspail. ZooEOGiE , Anatomik ct Physiologie generales et speciales des aniinaux,PAL.EONTOGRAPHiE animale. — Co//ai. .•BIM. Audinet- Serville ( Aud. S. i, Audouin(V. Aud.(j jBailly , Bory-de-Saint- Vlnceut ( B. deSt.-V.), Bosc, Brescliet , B"". Cuvier, Fred. Cuvier(F. C.),Defrance, C"'. Dejean(D*.), Desmoulins(D.M.), Duclos,Dumeril, Ferussac (F. , ,Gaiinard P. Gaim.), Geoffroy- Saint-Hilaire(GEOF..ST.-IIiL.j, Geoffroy-St-IIilaire fils, Guerin (E. G.j , Latreille, Lepelletier de Saiiit-Fargeau (L. S. F.), Lesson, Payraudeau , Quoy ( Q. Y.), de Roissy, Straus (S. s.), Valenciennes. — RcJacteur principal :M. Desmarest (Desm...st). (i) Ce Pieciieil , coinposi; de huit sections , auxquelles oa pent s'abonner st;pardmcnt, fait suite au Bulletin f;cncrnl et universel cics annonces et des nouvelles scientijiques , qui forme la premiere annee de ce joiirn.nl. Le prix de cette premiere annee est de 3o fr. pour 12 numcros dc 10 fcuilks d'imprcssion cLacun, PARIS. l.MPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N°. /( , PLACE DE l.'oDEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. DEUXifeME SECTION DTJ BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, PCBLIE SOUS LA DIRECTION DE M. LE B"". DE FERUSSAC, OFFICIER SUPERIEUR AV CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOR , CHEVALIER DE SAIMT-LODIS ET DE LA LEGION-d'hONNEDR , MEMBRE DE PLDSIEURS SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETHAHGERES. TOME SIXIEME. A PARIS, An BtJREAU Du Bulletin , rue de TAbbaye, n°. 3 ; Chez MM. DuFOUR et d'Oc agne , qiiai Voltaire , n". 1 3 ; et nn'me maison de commerce, a Amsterdam; Chez MM. Treuttel etAVuRxz, rue de Bourbon, n". 17; et meme maison de commerce, a Strasbourg, rue des Serruriers- a Londres, 3o, Soho-Sqnarc ; Et chcz M. Levrault, rue de la llarpe, n°. 81. 1825. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 1. Taefllf.n iJr.ER die vercieichende Geognosie. Tables de la Geopnosie comparative , Essai par Christ. Keferstein , etc., in-4". de Go pages ; Halle, iSaS , Henimeide. L'auteur commence par donner un tableau qui offre dans nne colonne les formations stralifiees ou iieptuniennes, et dans I'au- tre Ics formations massives ou volcaniques. Dans la premiere on trouve tons les terrains ranges dans les 6 classes suivantcs : 1". les terrains a fdons ( ganggebirge) (formation du gneis, for- mation calcaire talqueuse? formation du micaschiste et des roches quartzeuzes, formation du schiste argileux , formation de la grauwacke et formation de I'agglomerat rouge ) ; 2°. les terrains secondaires anciens ou du calcaire de montagne ( formation liouillere ou dugres, formation du calcaire de montagne ) ; 3". les terrains secondaires moyens ou du calcaire coquillier (formation du grcs rouge, du zechstein , du gres bigarre , du muschelkalk, des marnes irisees ou du f^eiiper et du lias ou des marnes noires) ; 4". les terrains secondaires rccens ou de la craie (formation du gres vert et du quadersandstein, du calcaire jurassique et de la ci'ale marneuse, et enfin de la craie ); 5". les terrains terliai- res ( formation de lignite, du calcaire grossier, du gypse pnri- sien et des marnes postpalsnotlieriques ou de la molasse ) ; 6 ". les terrains d'alluvion ( calcaire d'eau douce et calcaire marin , meuliercs d'enu douce et sable marin; sable, argile etlimonma- rinsjformnlion de tourbe et de fer, cailloux et terre vc>geiale).On trouve dans la deuxieme colonne vis-a-vis de la ])remiere cinsse les depots ignes granltlquos et sieniticjues ; vis-a-vis de la se- conde, les porplivres ; vis-a-vis de la troislenie les porpliyres py- ]). TOMF. VI. I ' a Geologie. N". i. roseniques; vis-a-vis de la quatrieme los trachites ; vis a-vis de Ja cinquienae les basaltes , et vis-a-vis de la sixieine les laves. Les tables du corps de I'ouvrage sont divisees en sept colonncs : la piTiniere conlient le nom de la classe de terrain; la scconde ' le rioin ot rooyen de gres ou de gres sans liouilles, et en depot snpericur ou liouiller. Les por- phyres et les j)orpliyres jiyroxeniques occupent un tableau s<;- pare ajjres les liouilles. La formation des marnes irisees compreiid des gres siliceux ou du keupersandstein , et est mise en parallelc ( suivant nous a tort) avec le red marl des Anglais, quoique le )e new red siindstone soil bien son gres bigarre. La formation du lias allemand est divisee en depot de calcaire a Grypliiles et de marnes noires, et en depot de lias, de gres ferrugineux avec de I'argile et de la liouille. On est etonne de voir qu'un liomme an courant de I.t science place en parallele avec cette formation entre le lias franeaiset anglais les oolilhes, le calrairoa polypiers et ie grt;> ferrugineux des deux pays, (dependant il dcmne uu Ge'olngie, 5 tiiblean separ6 dll calcaire jurassiqiie nnglais.11 divise sa forma- lion de gres vert et de quadersandstein en drpots de sable vert , de marne verle, de quadersandstein ct de tripoli. Troinpe par lit compacite de la craic grossiere et inferieure dii nord de I'AIieniagne , notre savant autcur commet IVrreur de placer tout le calcaire jurassique du sud-ouest de rAilemagne et de la cliaine du Jura en parallele avec la craie marneuse. En conse- quence le tripoli des marnes du lias d'Amberg , de Bodevvehr devient un tripoli du gres vert, et le sable ferrugineux des An- glais devient un gres du lias. L'auteur , notre ami , nous charge de dire qu'il reconnait ces crreurs. Dans les alluvions , il place a tort sur la menie ligne le calcaire d'eau douce de Fontainebleau et les tufs calcaires de diverses epoques. Les meulieres d'eau douce seraient meine, d'aprcs lui, plusrecenles que ces derniers depots et menie que le calcaire mediterrancen de Nice tandis qu'il est evident que ce dernier est tout-a fait moderne, Les depots tracliytlques, bas.iltiques et de laves se trouvent apres les alluvions. Enfin l'auteur termine par trois pages de reinarques sur quelqnes formations. Les roches pseudovolcaniques les sal- -ses , les lagoni ou degagemens de vapeurs acides, ct les sources chaudes et minerales, manquent dans ces tableaux bons a con- suiter A. R. 2. Sun l'originf. des Formations alluviennes et diluviennes par le Professeur Sedgwick. ( ^««a/.f o/yVi/Zoj. , avril iSaS p. 2/|I.) L'auteur decril a part les depots d'alluvion et ceux qu'il appelle dlluviens. Les premiers se trouvent sur les bords des rivieres et dans les plaines maritimes. II decrit comme exemple de ces der- nieres le pays marecageux du Lincolnshire et du Suffolk, et sou- vent dans ce cas un depot raarin coquillier separe ces alluvions dudUuvium.il y a quelquefois un melange de produils terrestres et marinscommeaSt.-Austle. Apres d'aulres details de localites il passe au diluvium qu'il signale comme se trouvant soit sur les bords des rivieres , soit sur de grandes etendues de j)ays ct a une grandeelevation(plHsieursccnlaines depieds>u-des5us du niveau des plus hautes crues de riviens. II doime d( s exemples dans le Cornouailles. L'auteur pretend distinguer f.cilement ces depots des alluvions, et il eroil pouvoir cfablir de plus que ces deux for- mations n'alternent jamais ensemble, et que le diluvium a ete en / Geologic. Anglctcrre If r<*ialiat d'u'n .ystime dc rauses qui a prodult un pffet, qui ne sVsl pas rcpeU'. D<- ])lns il ne v..i( «lans la formation dcs alluvions qnc dts causes qui ont con'.inue sans interruption jusqu'a nos jours, tandis que ie diluvium anrait pour ori-iric un delude. Ce qui montre rcrrcur dc notre auteur, c'est qu'il n'y n'y a point de diluvium sur les monlngncs. 11 donne ensuitc une liste de quelques restes organiques trouves dans les alluvions a ^tain du Cornnuailies. On y trouve dcs osseniens humains et des ouvragcs de llionune. II parle pi. .5 loin des fossiles du diluvium, en pa'rticuiier dc celui du Can.bridgeshire. II discute enfin les causes qui onl produit c.s deux dcj,6ts que I'autcur, en opposi- tion a la plnpart des j;coiogues du continent, croit separes d'une maniere si trancliee. II thcrrlie a etablir que le diluvium ne peut pas s'cxpliquer par dcs debacles : i". parce que les causes ne seraient pas en rapport avec les cffets ; 2° parce qu'en Angle- terre il y a du diluvium dans des localiles oil Ton ne peut pas supposer I'existence de lacs anc^ens ; 3". parce que tons les de- pots d'alluvions ne paraissent pas le produit dun travail long, mais d'une operation prompte; 4°- P-Tce que cette hypotl.ese n'explique p-'S ni les restes organiques de ces depots ni Tordre dt position 'u ces derniers. Apres ces reflexions peu convaincantes et jctees en avnnt sans preuveSjl'auteur, a propos des alluvions, parle des depots roarins ires-recens , qui stmt au-dessus du niveau de la mer ncluelle, et des forcts sous-marines. Ces premiers depots lui paraissent dus a des coups de vent ou dcs marecs tres-fortes. Mais que dirait notre auteur des lignes de Irous de Plioladcs que Ton trouve sur la cole deNice, a difterentes liauteurs au-dess'js du niveau actuel de la Medilerranee ? Les forets sousmarines sent des parties de la cote qui ont ele submergucs en conse- quence de variations dans la liauteur dcs marges. 3. ScPPttMENT AU MeMOIRE DE M. HfRAULT SUR I.ES TEnr.Aiire DO DiPARTEMKNT DiJ Calvados ; par M. Hkraui.t, in 8". de |^ n. Latu. ( et Mem. de I'Jcacl. roy: de Cuen , i825, p. 25-) Dans cet article, I'aufeur et M. Elic de Beaumont fontcoii- corder lo systtme oolilhiquc de Normandie avec celui d'An^Ie- terve de la maniere suivante. Les oolitlies infcrieures et la tcrrc it foulondes Anglais correspondent a la pari ie inferieuredesoolilhes de Normandie ct aa calcairc marncux de M. Herault, en en ex- Gtfologie. 5 •ceptant les arglles de Dives et d'Honfleur. Dans la grande ooliilie ii j)lace le calcaire de Caen et a polypiers, en en retranchant les calcairesde la cime de la buttede Saint-Laurent, de Bonnebosq, de Cambremer, de Rcpentigny, de Lisieux , dela Chapelle-Sou- quet, etc. Le systeme snpericur d'oolilhes comprend, i°. lejhest marble qui est pcut-etre I'argile bleue a petites buitres des buttcs de Canon , de Cesul, d'Airan , etc. ; 2o. le cornbrash et le kelloway-i-ock qui est jieut-6tre le calcaire argileux et I'argile ordiiiairement jaunatre de Salenelles , de Salnt-Samson ; 3'^. le cliinchclay, ou I'argile d'Oxford, repond a I'argile bleue de Dives et du pied de la butte Saint-Laurent; 4°. les sables, les agglo- merats calcaires, le coralrag et I'oolithe d'Oxford seraient peut- eire represcntes par le calcaire a oolilhes blanches de la cime de la butte de Saint-Laurent, etc., que nous avons retranchede la grande oo'ithe; 5°. I'argile bleue d'Honfleur et du cap de la Heve, qui est I'argile de Kinimeridge ; 6". le calcaire d'un grain fer- ri^ux de Manerbe et de Blangy qui est la partie infericure du Portlandstone ; 7°. la partie sup^rieure du Portlandstone se- raient le calcaire de Canapevilie et de Lisieux , qui contiennent des cerites et des turritelles. L'auteur ne connait pas de Pur- Jreckstone dans le Calvados. If. Observations sur quelques Systemes de la formation Ooli- tliiqne du N.-O. de la France, et particulierement sur une Oolithe a fougeres,de Mainers (Sarthe); par M.J. Desnoyers- avec une coupe. ( Annul, des Sc. natur., avril 1825, p. 353. ) Les couches nombreuses et varices du grand terrain oolithique ( calcaire jurassique ), donl on decouvre les tranches sur les fa- laises du Calvados, et qu'on y voit se recouvrir et se reoiplacer successivemcnt de I'E. a I'O. , entre Honfleur et le Cotentin se prolongent au midi dans I'interieur des terres, en suivant une direction presque perpendiculaire a ses falaises, c'est-a-dire a quelques sinuosites pres du N. N.-O, au S. S.-E. ; de m^me que vers le nord, au-dela de la Manche , clles se continuent en An. gieterrc dans une direction presque analogue , mais en se re- courbant un peu dcpuis le comte dc Dorset jusqu'a ceini d'York. Un des objets du travail de M. Desnoyers est de presenter p.nr une coupe prise a 35 lieues de la mer, entre Bellesme et Alen- con , daus un sens parallcle a la c6te, une stratification de ces terrains, telle que I'offriraient de nouvelles falaises formces par 6 Geologic. N". 4- lamer, a celte distance ileses rivoges actiiels. I/.iuteur reconnait, dans I'enscinblcclcla foiinalit)n oolitliiqiic dtiN.-O. de la Franco, quinze systemes allcrnalivcnienl arsileiix , sabloniieux ct cal- caires qui pcuvcnt etrc disif^ncs par lis noms suivans, depiiis les plus nouveaux; i". Cakaire et gri-s silirco-fcnug. de Gtos prcs Lisit'ux • 2°. Calcoire oolithiquc de HennequevUle ; 3°. Moines argilcuses dc Ho njleur ou de Belle sine ; 4". Oolithe de Morlagne ou de Liiieiir • 5". Argtles , cnlcaires et sables de Dives ou dc Marners • 6°. Oolithe de Mainers; 7". Calcaire et conglornerat bar)tiferes d'Jlencon; 8°. Calcaire de Valogne; y°. Calcaire a pofypiers de Caen et d' Argcntan , 10". Calcaire de Caen; iio. Calcaire marneux dc Port - en - Bess in ^ 12°. Calcaire oolithiquc blanc altcre ; \V. Oolithe et calcaire argileux fcr- rifcrcs ; i4°. Calcaire sableux dOsinanville ; 1^^. Calcaire ti gryphees arquees."S\:d:\% uii pelif nonibre de ces systcincs se dc- veloppe ou sc dtcouvre a une certaine distance de la cole; ce 8ont, dans la partie des departeraens de lOrne et de la Sarllie que decrit M. Desnoyers, quelques-uns des plus nouveaux , et parliculiereinent deux systemes argileux et deux systemes ooli- thiques 3, 4, J>, 6 ). Les differences d'especes et d'etat de leurs coquilles fossiles iiidiqucnt qu'elles ont ele deposees dans des circonstances asscz differenles, tantol dans des eaux agitees, tan- lot dans des eaux tranquilles, soit en laniilles aux lieux oil ellis avalent VL'CU, soil dispersees, niais loujours \1\w3 loin dc leur se- iour primilif. Les argiles supcrieiircs , reconnues pour la pre- miere foispar M.PrevostaHonfleur, sont plus pales, nioinsme- langees que toute autre et sans aucune structure ooliihiqut-; el!es se voient enire aulres lieux, a Lisieux, a Mortagne, a Bellesinc, a la Ferl^-Bernard. U Oolithe de Mortagne prescnte souvent de tres-gros grains, des especes de concretions pisolirhiques, et les coquillcs , doot la plus commune est une petite DiceratCf scni- blent avoir etc plongees dans des eaux incrtistantes. Ce terrain offre moins une stratification reelle que des massifs traverses de fissures; la partie moyenne contient beaucoup de polypiers I.i- raclUferes differensde ceux du Calcaire a polj'piers de Caen, et plus analogues a ceux du Coralrag d.'0\ioTd; les couches infe- rieures presentent des sables ct des gres moucheles; ce systenie forme une bande presque continue depuis Tourville jusqu'a la Ferte-Bernard, en passant aupres de Lisieux , Gace , le Merle- rault, Eciiauffour, Seez , Mortagne et Bellesme. Les argiles com- prises cnlrc les deux oolillics (Argiles de Dives ou de Mamcrs> Geo logic. 7 soTil moins unifornies que sui- les (Otes, plus calcuires , plus esi- Ireirielees de bancs durs el friiibles de gies, de sable et de cal- caire marneux.Les toquilles (Tiygoiiies, Pernes, Gryphees, etc.), ;(insi que de nonibreux Oursins, semblent y avoir vecu presqne aux nit'ines lieux de leur enlouisseiuenl; la plup;al dcs fossiles de la formation jurassique du departcment de la Sartlie appar- tiennent a a systeme egalement developpe dans lepays d'Ange, commea Morlagne eta Mamers. VOolil/ie de Ma/ners, parli- culierement remarquable par un grand nombre d'einpreintes vegetales, surtoul par la presence de plusleurs especes de fou- geres , consisle dans la partie superieure en une oolithe un peu graveleuse qui conlient des vegetaux ; en calcaire compacte et en oolillic uniforme dans la parlie nioyenne ; en sible et en gres dans la partie inferieure. Les especes decoquiiles «e ressemblent aucuncment a celles des ai'giles precedenles, et offriraientde plus glands rapports avccle sysieine oolitliique superieur. Un second objet du travail de M. Desnoyers est d'etablir I'i" lusieurs coquilles marines, et surtout dans une grande analogic d'interposition geologique. 11 termine par une r union d'indications de fougeres fossiles trouvees dans des ter- rains plus raodrrnes que le terrain liouiller , en reraarquant que I'enlbuissemcnt de CCS vegetaux, dans ces differens terrains, n'a point ete souniis aux menies circonstances. A I'epoque du. g Geologic. terrain l.ouill.M-, les fougeres semblcnl avoir elc^ deposees secoixliiiie ( todies leiijendes ). On voit ceci dans pre«qne toulcsles vallces.A. Lngelifuer-Grund , au-dessus de Reinharls- liriinn , il v a iiiie galerie dafis le porpliyre noir , et aii-dossus de Goorgenthal , il y a dcs roclies scorifiees qui rappcllenl les tufs volcanlques d'Olirdruf pies Friedriclisanfang.Ces rochessont dues au frottement qui a eu lieu lors du souleveinent des por- phyres. Dans les vallees il n'y a que le gres rouge , a rexception de la masse secondaire placuesurla pente rapide des inontagnes porpliyriipies au-desjus deReinliardlsbrunn vers Friedrichrode : c'est la que sont les galeries appelces Sperweger et Ilerzog- Ernst-Stollen. On y trouve le zccbstein , la rauclnvack(> , I'ar^ilc rouge, le gvpse et le gres; iiials leur stratilication est ibrt iri'o- guliere , parce qu'ils sont situes au milieu des agglomcrats du porpliyre noir qui s'enlrelacent avec elles. La "alerie de Sperweger est creusee pendant t\i toises dans des cailloux porpliyriques cimentes ensemble, surtoul a la i3<^.toise. A la 29". I. I'apglomerat est pins compacte , a nids de fer et a petits fllons de baryte. A la 34^. loise , il y a de I'arglle rou- geitre et du gvpse ayant treize toises d'epaisseur. De la 50*^. a la 65". toise , il y a une roclic qui se trouve a I'ordinaire entre le rauldwijk et le gres plus recent; puis vient un peu d'argile , et la doloinie ou raulikalk inclinant au S. sous Go". Ce calcaire dure 2 tois'S, puis vient un agglomcrat qui parait etre le gres rouge secondaire ou le graue floz, et qui rcnferme de petits filons de fer spalliique de cuivre carbonate , et de manganese pulverulent. A la 76^. toise , il y a de I'argile rouge qui dure 5 toises et qui incline au S. O. de 5o a 60". Apres cela, il y a de grandes masses fendillecs de spatli calcaire a nids de fer hydrate, a fenJes et a masses de todtlicgende. A la 81 "". toise, les masses ferrifcres sont plus fit(|uentes, et legrts y devient plus abond.mt jusqu'a ce que ces masses se perdent.Ce filon a ete e.xploite au S. O., el le fer s'y est trouve irn'-gulieremeiit. A la y6^. t. commeace un veritable gres rouge inclinant auN. sous 10 a 25° ; a la 106*^.1., I'inclinai- son (sl au S. sous 55 a 60" ; a la 1 ig^.t., elle est au N. sous 26" ; mais peu a peu celtc inclinaison change, et a la i38*'. toise, elle est au S. sous 52°. A la i70''. toise , il y a du manganese terreux de ^ a ^de lachterde puissance : ce sont dcj depots fort deran- ges. La galcrie de Herzog Ernst est p'us clevee : elle traverse d'abord du gres blanc allcrnanl avcc de I'aigile, puis vienl a 1.^ Geologic. • I ' 41*. toisedii raulikiiikou de la dolomie. L'inclinaison ciiangeile celle an N. sous 65° par relle au S. sons 80" ; eiisuile viciinent quelques toises de calcaire ; et a 60 toUcs , 20 loi.scs dc yyiisc dans de I'argile rongc. Toutes ccs masses ne sont que des tra^- iiiens (!•; couches brisues , et I'alioiation de-i calcaires a produit la doloinie el le gypsc. De lii Ton pout conclure que la [)iesonct; seule decrs inches indiquele voisina!:;e du poiphyrenoir,comine, j)ar exenq)le, an Steinigtenberge dans la galerie Lonisentliai (Ohrdiuif), ou Ton a traverse 18 toises de dolomie, il{ I. d'agglosnerat porpliyrique , 11 7 toises de doloinie, -^ toi^e d'argile , et -i de toise de manganese terreux a fluor , et enfin dn j)or|iliyre quartzilcre. Cette dernicre roclie est singulieremcnt alteree pres des por- phyres noirs , et elie n'est intacle que pres da granit et de la hienite comme aBrolterode, Mehlis et Suhl. Sous le gres rouge secondaire ( rothe Todtcs) , le porphyre se decolore comnn: cela se voif entre Suhl ct Ohrdruff ; la couleur rouge de- vient vioiatre , les cristaux de feldspalh perdent leur eclat, et devieniient Icrreux; et il y a de j)etils filons de HornsJein ( Au- sponne ). Cela rappellc le porphyre du Sondbcrg ( ilolle) , (jue le fluore tr.i\erse et a ducolore. Plus liant le porphyre dcvient cellulaire et a druses de quartz (Schmalvvassertlt'il entre Falrken- steinein et Dietharz ). Dans ce genre de roches , I'antcur pre- tend (jue tous les cristaux f'eidspathiques out siibi quelques alte- rations on caries. L'acule flnorique gazeux aura traverse cts roches el aura depose le quartz. Dans le voisiuage du calcaire, le fluore est ])resqne tonjours present. A Liebcnstiin, il y en a meme un roclier entler de 60 pieds de hauieur et de ((uelqufs centaincs de pieds de long. Le manganese y est loujours associe avec ilii fluore qu'on retrouve aussi a Louiseiithal eta Altenberg ( Ohrlhal ). Conune il n'y a des dolomies et des (ih-iis metalli- feres que dans le voisinage du porphyre noir, il est clair que le manganese, le fer oligiste, oxide et carbonate dans le Zeclistein et legres rouge sont des depots de sublimation. Au-dessus de Friedrichsanfang (Ohrdruff) , les carrieres de pierre molalre de Rrawinkle rappellent les environs d'un volcan. L'on n'a autour de soi que des roches poreuses , apres, fendillees ft irregulierement prismees comme les laves de IVieder-Meimig. C'est du jjorphyre rouge qui est dans le voisinage du porphyre noir el de ragglomerat dubordnord du Thiiringerwald. Cette 12 Ceolog'rr. X^ 7- it pas contcnir de por|)liyre noir; nc^antnoins I'auteiir assure qu'il est souvent difficile dc separrr ce gri's de raggloincrat noir. Pres de T.inibacli et Dleiiiarz, dans le Schmnhvasseithal , les depots considerables d'agglomerat ne sont pas du gres rouge sccondaire , parce qu'ii ne contient <(;jc des fragmens de porphyre celiu'aire qui inditpiele voisinage ette derniere roche ne dure que loo pas, cl est re- couverte par le grcs rouge incliaant au sud, puis au nord ; le porphyre noir a done perce le porphyre rouge et le gres. Sur le l)ord sud du Thiiringerwald, Ton coiinait dcja ce premier por- pliyre a { de ). de Licbenstein , vers JJeyrode , ou se lerminent les rochcrs de doiomie du Zechstcin , et pres des depots de fer spalhiqucet debaryte deMummel el du Stahlberg(Schmalkalden). Pies de Suhl on peul soupconner le jiorphyre a cause des deraa- gemens et des renversemens de couches secondaires. Au Dorn- berg, dans la galerie du Sandstollen , le gres bigarre a I'air de supporter le porphyre, et '^3 t. jdus haut, celte fausse superposi- tion se fait sous un angle de 6o°. Le Thiiringervcald est done une fente remplic de masses tioulcvees par le porphyre noir qui a Ccohgfe. i-> yionssc devnnt lul \c granile , la sieiiitc , le porpliyre roupie et Te i;rt"S rouge , brise les depots sccoiidaires et a rrjete ces dernier* snrlesbords de In f^nte et y n injectc beaucoup de nouvelles substances. Cctle fente n'est qu'une depepdance de rimme:ise iente qui traverse I'Europe de Hayence a la incr Baltiqne , et qni montre jusque dans les moindres cbaines la direction du N.-O. auS.-E. ^-B. 8. SijR I.A DoLOMiE, -LE TuF TRAPPKEN ct Ics CaTcaires liydrn.iliques de Wurlernberf^; jjnr Sr.nilBLF.R. (Corresp. des IP'urtemh. Land- wlrtsch. T'crcins, vol.. 7, mai et j-iin 1820 , p. 277.) II y a deux dolomies dans le Wurtcmberg; Tunc, dans le calcairr^ junissique , est grenue, blanche on jaunalre; I'autre , dans les ar-Iles bigarrees saliferes, est grisatre et sablonneuse. L'auteur donne la pesanfenr sp.'cifique de ces roclies et parle eiisuite dfs proprictcs liydraullqiies du trap de AVurtemberg. Les do- 'otnics anciennes du Wurlemberg melees a du sable s'endurcissent sous I'eau. o. Consideration sur ie Gres carbonate brun , en Souabe; par Hehl. [Corresp. bl. des fFurt. Landw. Fereins, 5". vol. Janvier 1824-) II y a du lignite terliaire pres Ravensburg; il y a des gres stalactlformcs dans lamollasse,a /, h. d'Aulendorf-Konigsegg , pres Wald Konigsegg.L'auteiir decrit la coupe de ces carrieres; dans I'une', du sable a concretions de gres se trouve eouvcrt de blocs et de cailloux primilifs; et dans une autre il y a dans le sable une couclie de coquillagcs-, plus bas il y a un gres inicace, puis une niollasse grossiere imprcssionnee. Ce meme gres sc retroave pres Ilcrgenzell. 11 dOcrit ensuite an longle gres et ses fossiles. On y voit des calamiles, des impressions seinblables a des saules (.S'. w- minilis) nn Oirpinitt hctula et Corniis ruhra, etc., etc., des Unio, (pcut-clre i>/rrtr;>f J ajfinls de Sclilolli.) II renCerme des pyrites et parait occuper la parie superieiire des mollasses. 10. NOTICF. SURLE GISEMENT, T.'eXPLOITATION ET LE TRAITF.MF.NT DES MiNERAis d'f.tmn et HE cuivRE dc Cornouailles; ])^:r MM. UuFRENOY et Elie de Beaumont, ing. d^s mines. [Ann- des Mines , 1824 , G**. livr, , p. 827.) La reconnaiss-ince des terrains decrits ct classes pir Ics geolo- gues anglais a <5te le but principal d'un voyage mineralogiquc J'f Ge'ologie. N«, lo. eiitri'pris en 182^, diipres l:irledu calcaire grossier a nuaimulitos , et dans letrcizicme du calcaire bituii)Ineux a lignites et ichtJiyolithes, qui gisent dans les parties superieures du calcaire grossier , et qui est analogue a i'argile et aux sables a lignites du calcaire de Vaugirard. II traite du lignite dans le quatorzieme chapitre , du terrain de transport daus le quinzieme, des diverses collections geologiques du Vicentin dans le seizieme, et 11 donne daus le dix-septieme un resume de toutes les formations du Vicentin. II nous est impos- sible d"enlrer dans plus de details sur cet ouvrage; neanmoins nous ne pouvons nous dispenser de dire qu'il conticnt toutes les donnces iiecessaires pour convaincre les plus acharncs neptu- nistes deTallernat des calcaires grossiers avec le basaltc et le tuf basalli(iue coquillier ( M *. BregonzM ); lie plus, i'on y trouve indiqiK's tous les allernats curieux que Its filons trappeens ao Geologie. produiscnt «lans toutes les rocJies secondaires ; le zeclislein mar- neux estdevenu jaspoide prcs dcsfilons et (ilons-couches deSant- Antonio; le grcs bignrre a ete decolore et allere ca et la de la ro^me maniere; il s'est forme de I'epidote dans le muschelkalk pies d'un trap; le calcairc jurassique a ele fendille et change di- versement et memc en calcaiie grossier; par la meme cause, la craie a etc endurcie et a meme pris I'aspect d'un calcaire iiiler- mediaire. Enfin il etablit qii'entre la craie et le gres vert il y a rarement de voritablcs couches courbes de basalte et de tufs qui ne peuTenl pas etrc des filons-couches. Les coupes representent celle du raont Spitz a Recoaro oil tous les calcaires se trouvent deposes, jusqu'au calcaire jurassique; celle tie quelques filons et fiiocs-couches trappeens des schisfes talqueux; celle du basalte du gres vert; celle des monlagnes derriere Scliio, celle du mont Bolca, celle des depots tertiai- res, etc. A. B. 14. ESQCISSE CEOI.OGIQUE DES PaTS SITLES SUR LES RIVES DH CoNNECTicnx ; par M. Hitchcock. I^ous avons fait connailre dans les Bulletins les divers we- moires dont se compose cet ouvrage qu'on peut se procurer separement, I'auteur les ayant reunis dans un volume. i5. EssAi suR l'aspect ceologique et mimeralociqve des Re- gions contigues a la riviere Connecticut; avec une carte gdologique et des dessins de restes organiques; par le rev. Ed. Hitchcock. (^Americ. Journ. of Sciences , nov. 1823, p. t) Les deux eminences d'East et AVest Rocks , pres de Newhaven , font de loin un curieux effet; eiles sont composees de giiinstein reposant sur du gres. Le mont Prospecthill , pres d'Easthaven , est aussi une eminence de griinsiein ; depuis son sommet on a unc vue elendue sur les cotes de I'Atlantique et sur les mon- tagnes de Berlin et de Carincll ati haul de la vallee ile Wal- lingfordriver. A deux milles sud de Newhaven, sur la route de Milford , il y a une eminence semblable. On joiiit d'une belle vue depuis la partic clevee de Middletown ct dej>nis Montevideo. Ce dernier pent faire parlie I le Connecticut , et les chaines de Hoosack et Green Mountains , attirent surtout rattention. Depuis ce rocherde trap leg^ologue voit toulela region secondaire du Conneclicul, s'etcndnnt depuis Newhaven jusqua i lo niilles au nord et bordee dc montagnes priinirives. L'aspcct dcs montagnes lui decele leur composition ; ainsi les dunes de Siigar-loof ct de Toby lui montrent du gres; le premier est le veritable grcs rouge, et I'aiitre un agglo- merat houiller, scparc du premier par une crete de griinsteinj un granit grossier forme la cime du second, et des scliistes a poissons sont a sa base; on apercoit aussi la place des mines de plomb de South-Hampton , ct Ton voit que le Connecticut a du couvrir la valiec au nord ct a I'ouest de Holyoke avant la for- mation du defile entre Holyoke et Torn. Un cas semblable a dA exister ausud de Holyoke avant le creusement du lit du Connec- ticut a travers les montagnes au-dcssous de Middletown. A quel- ques milles au S.-O. de Holyoke s'elcvc la butte trappeenne de Morent Torn. Le Sugar-loof s'eleve a 5oo pieds au-dessus du Connecticut dans le Deerfield ; cctte eminence forme une ellipse dont les diametres sont lo el 3o verges ; des escarpemens bordent ses flancs a Test et a I'ouest. Le mont Toby est a a ou 3 milles N.-E. de Sugar-loof, sur le cote Est du Connecticut, dans le Sun- derland; il est compose deschiste et d'afjglomerits houillers,et a looo pieds de haul. La mont.igne de Deerfield est le point leplus eleve de la crele de gres rouge s'etendant de Sugar-loof a Gill. La montagne de Wcstrivcr est un pic de micascListe, elle s'eleve a 940 pieds au-dessus du Connecticut; vis-a-vis de Brattle- borough. La montagne de Tall est aussi composee de micaschbte* elle est situee sur la rive oricniale du Connecticut. Le granit forme les cascades de Belliros du Connecticut. A la jonction des villes de Gn-enfield, Gill et Montague, on a elevi dans une riviere , sur les roclics liouillercs, une digue de 3o pieds. Aux chutes de Selburne sur le Deerfield, on observe beaucoup d'excavations profondes d;ius les roclicrs. Le Connecticuta du for- mer anciennt'incnt un grand lac s'ecoul.^nt au dessus des hauteurs qui bordent niaiiiten;mt son lif. Si Von suppose un moment le defile au-dt'ssoiis de I\Iiddietowu (erme, le Connecticut circon- scrit tout le sol sccond.iire , et Ks eminences de grcs et de trap former mt des iles dans ce lac. Au sorlir de ce defile, jires d« Chatham, on trouve des railloux de gres rouge a 6 et 700 pieds au-dc$sus du lit du Cojuucticut. Dans la parlie sud du Deerfield, 2 3 Geologic. iA'". i5. les escarpcroens de gres de Sugar-Ioof portent des marques d'in- vasion a /»oo pieds .tu-dessiis de la meine riviere. Dans le nord du Deerfield, au pied ouist d'uiie creic de griinstcin et a 200 pieds au-dessus du Conncciicut, Ton irouve le lil d'une riviere de 10 a la verges (rods.) de iargeur et coolant au sud. Lrs traces d'nn cours d'cau avec ime cataractc, se Irouvent au sud du village de Greentifld, a 100 pieds au-dessus du Connecticut. A nicsurc que le d'ii,tvvik'HT Fossii.F. dans rAyrshirecn hcbsse.[Edin^. p.'iilos. Joitr/i. , a\ri\ i8a5,p. 4'o(>.) lis et;iient eusevelis sous d'inicieunes ;illuvions dans le lit dc 1:* riviere de Carmel. ai. FossiLF.s d' Abbeville, depart, de la Somme. [Americ. Juur/i. of sciences, V. 6, janv. , i823,p. igy.) On a trouve a aS pieds de profondeur , daiisdes sablonnicfes d'Abbeville , unc defense d'elephant , irn atlas et un metatarse de rhinoceros; des os de cert" el de carnivore, siivoir d'urt lion. 22. Serpent dans le lias. — Dernicrenient des ouvriers , eu creusant la terre a Lincoln , en retirerent un gros bloc de lias bleu, qui, apres avoir ele brise, se trouva contenir Ics restos d'un animal de I'ordre des serpens , donl les vertebres et les for- mes cxterieures etaieht dans un ])arfait etat de conservatioii. [Galignuni's Messenger ^ Paris, 22 avril iSiS.) 23. CoRRESPONDANCE. (Ze Mineral., fev. iSi^i, p. i^y, etmars, p. aSo.j M. de Vellheim observe que les scories saleesde GrossenSalze prennent leur source a la jonction du muschelkalk et du gres bigarre, oil il y a des alternats de marncs et de calcaire en partie globulaire. Ily aaussldes traces de gyp^e dans une esp'ce d'agglomeratdemorceauxd'argile endurcie. Les sources de Salze sont seules dans le veritable gres bigarre. 25. Squelette de Mammouth. On I'a trouve dans un sable jaune a Ponto-Mamolo , dans I'etat du Pape. M. Tliuniagel de- erit dans les Archh-cs de Karsten , vol.1, le calcaire a zinc de la Silesie superienre. II cite dans ce calcaire secondaire des ammo- nites, des encrines, des huiires , des peignes, etc. Sur ce cal- caire vicnt le calcaire a galene, calamine et a fer hydrate. l-/a galena est accompagnee de plomb phosphate, carbonate et chro- me. La calamine est en filets et rognons , au milieu d'une argue jaune ou grise. M. de Vellheim annonce dans le <)«. vol.dujour- hal de Schweigger une espece de fdoncouche scoriforme , au milieu du porphyre houiller, entre Halle et Brachwiz. Ce filon a environ ~ lieue de long et i/i pieds de large; il est vertical ; .e porphyre est change en kaolin a son contact , et Ic filon est tra- verse de perils filons de fer oxide rouge. Le Meionite de Ster- zingen (Tyrol) e^t accompagne de mica. Hisinger a fait un voyage de Kongsvfinger a Christiania et Holmestrand. II indique les fossiles du calcaire inlermediaire, savoir le Madreporites tur- blnatiis, fnvosus et stellaj-ls ,V Encrlnltes gottlandicus , le Tuhlpg- rltes catenularla , \ Anornltes pllcatella , reticularis et Perteri, le Turhlnltes hlcarlnatus. Entre A slier et Grellebeck il y a du calcaire siliceux a Entomostracltes puiictatus , J 110 mites pec ten et a Encrin ites. (Gd«/«^. gelchr. Anzelg., 1 82/1, p. 1088.) 2G. Sur le galet et les pierres r^ndes. [Amcrlc. Joiirif., fev. 1825, p. 28.) Dans ee memoire I'auteur niontre par des cxcmplcs tires des montagncs des E'als-Unis, qu'il y a des .iccuninlatlons de ga!( !s a la sortie de loutcs les gorges ou les defiles occupes par 28 Geologic. des rivieres, etilentre dans des details peususceptiblesd'analyse tur les bases de galets et Ics causes qui les ont ainsi accumules. 17. SociFTK Gtoi.oGiQUE DE LoNDKES. ( VoT. Ic Bullet, d'aoit , n". 353.) Seance du 6 mai i8a5. On lit un racmoire intitule Description tVune grande cavilr ou fissure decouverterecemment pres del' ex- Ircmite du Hoe occidental a Plymouth , parle rev. R. Hennah. Celle civile situec dans les roches calcaires pros de Plymouth, n'a offert encore aucun ossement remarquable; mais les stalactites y sont Ires-abondantcs. M. Hennah prcsente quelques remarques stir les diffcrentes causes et circonslances qui ont conlribue a donner a ces stalactites leurs differentes formes et compositions. On commence la lecture d'un menioire sur une veine de ser- pentine traversant le grcs dans le corntede Forfar, par M. Char- les Lyell. Seance du in mai. — On continue la lecture du memoire precedent. Dans la premiere partie , I'auteur ilecrit les ro- ches qui sont sur la rive gauche de la riviere Canty qui des- cend a travers un terrain de micaschiste des monts Grampiens- La premiere de ces roches est uneargile porphyriliqueen contact avcc un conglomerat contenant des cailioux ; a ces roches suc- cedcnt des conches de gres micace a grains fins inclinces vers le sud et qui sont traxersees par une longue veine de serpentine. Ces couches de grcs forinent une partie d'une grande serie su- perposee a I'argile schisteuse a laquelle elle succede immediate- ment , et est plus ancienne que le grand conglomerat du gres rouge ancien qui repose immediaten.ent dessus. La veine de ser- pentine est verticale et bien caractcrisec ; elle contient depetites veincs d'asboste et de diailage, et une grande masse d'hyper- sthcnc. De I'aiitre rote de cctte veine de sei pentine qui a 270 pieds de large, le gris et le conglomerat se montreiit de nouveau et se srparent vers le sud de la serpentine. On voit apres une masse de serpentine mc'langee de dolomie, et en contact avec un gres alter*! et nn conglomerat dans lequel les cailioux sont fendus et reunis par une matiere ferrugiiieuse. Enfin a une petite distance une veine de greenstone parailele h la serpentine se presente enfre deux masses verlicales de gres et de conglomerat tres-alle- r(?s, endurcics et chargees de brownspath. M. I>yell decrit ensnile les roches sur la rive droite, qui rcs- semblenl a cellcs de la gauche avec une seu'.e exception , ssvoir, Geologic, 29 que ia grande veine de serpentine parait en rapport avec la masse de serpentine doloniitique , une coiiche mince de terre ▼erte les separant , et le gres et le conglomerat qui se trouvent de I'autre cote ctant absens de celui-ci. L'auteur termine, en observant que cettc veine de serpentine se continue dans une direction S.-O. et N.-O. de I'endroit oil elle se trouve. On la voitreparaitre a certains intervalles surune longueur de 14 niilles, depuis le pont de Cortachie jtisqu'a Banlf pres d'Alyth en Perthshire. Elle differe toujours des couches qu'elle traverse et son cours n'est jamais interrompu par aucune autre roche. On lit une notice sur la Serpentine de Predazzo, par M. J. F. Herschel. L'auteur cite qua Canzocoli pres de Predazzo dans le Tyrol , ou Ton observe la jonction d'une si<5nite granitiforme avec la dolomie, on voit une couche mince de serpentine entre les deux. La dolomie s'incline a un angle de 5o" ou 60" au-dessous de la sienite et pres de la jonction. On observe une alteration des caracteres mineralogiques de la sienite et de la dolomie. La do- lomie aulieu de sa structure ordinaire cristalline et saccliaroide, offre une apparencc talqueuse. La sienite n'est pas moins affeclee, son grain est plus petit et elle est travcrsee par d'iiinombrables petitesveines paralleles au plan de jonction, d'une substance l"a- rineuse qui se dissout en p.irlie avec effervescence , et en partie seprend en geleedans I'oxide nitrique. Dans le milieu de cette substance blanche se trouve la couche mince de serpentine qui est extremement bien caracterisee. Toute cette transition s'ob- serve dans une epaibseur de 18 pouces ou de 2 pieds. On lit une noUca sur le cuivre carbonate vert,(\M'\se trouvedans la chaux carbonatee magnesienne de Newton -Kynie , pres de Jadcaster,par M. W.Marshall, membre de la societegeologique. Le cuivre carbonate vert trouve par l'auteur dans une grande carriere de chaux c;irbonatee magnesienne, pres de Jadcuster, passe a travers le calcaire en veines minces indinces a I'ouest, I'inclinaison du calcaire etant dans la meine direction, mais a un plus petit angle. A Fainham, un petit village a 2 millesau N.-O. de Knaresboro, et qui est aussi dans la chaux carbonatee magne- sienne , une quantite considerable de cuivre s'est trouvee autre- fois. Ce sont les seuls exemples que M. Marshall connaisse du cuivre daos la chaux carbonatee magnesienne. ,-0 Min^ralngie. MJNEHALOGIK 28. Manuel de Mineralogie, ou Traits elementairc de cctltf science d'iipresl'etatactuel de nos coiinaissances; par M. Bi,ow- DEAO , menibre dc plusieurs societes savanlcs ; faisarit partie de la collection de Manuels dite Encyclopedic dcs Scienccn el des Jrts; in-18 de 870 pages; prix , 3 francs. Paris, i82f>. Roret. L'aufeur de ce Manuel ne parait pas ties-familiarisi^ avec lat inaiiere qu'il Iraite. Apres quelqucs pages de prtliminaires dans lesquels il n'est question ni de la composition chimique des iiiineranx , i)i de leurs caractcres cristallograpliiqufs, il aborde hiusquement los descriptions des espi-ces, 011 il emploie sans lic.'-iter les termes de dccroisseniens , de pointcnicns el une fpule d'autrcs qu'i! ne juge pas a projjos de definir; il ne l.iit pas ineme grace a ses lecleurs de la nomenclature savante des formes se- condaires, d'apres la metliode d'Uaiiy. A dire vrai, son livre n'est qu'une suite de notes infornies recueillies a la hste a I'un des cours publics de la capitale , el qu'il a livrees a I'impression sans se donner la peine de consulter les ouvrages des inineralogistes, ])our rectifier lout ce qu'elles avaient d'inex.ict. 11 ne nous sera luailieureuscment que trop facile de prouvcr cettc assertion. I.'auleur a entendu nommcr une substance Baro-Sclenite ( Selenite pesanle ) , et il a c^crit barreau selc/iitc. II est vrai (|u'il ajoute que c'est une mauvaisc denomination. 11 a entendu prononcer a I'anglaise le mot ff'ithcritc { syn. de baryte c;irbo- natce ) , et il a ccril Wisrit. La AV?/iYe''/?;«f, dedice a KarsteUj.esl transfbrmce en Caitcllite,e\. ce nuneralogistc est parlout appele Castel. Une fois seulcment, au lieu de VAlmandinde Karsten , on trouve \ Allcmandin de Cachter. Le mont Tabcrg en Sutdj dt'vient le moiil Tabeck en Suisse. 11 n'y a presque pas de nonis di' mincraux , de localiles , ou de savans, qui ne soient eslropies de la sorle 99 '1 — '^^ baryte, 20,41- — 100,00. G. Dkl. 34. NoLVELi-E Analyse nu Steinheilite , ouDichroite d'Orijar- vi, par P. A. Bonsdouff. [Mem. de I'Acad. irnp. 4- Oxide de fer, 5, 00 1 , 53. Ox. de mangan., o, o3 Parlies volatiles, i , 65 99. 9^ Celte composition estreiH-esenleepar la formule RIS'4- 4('^ls, d'apres laquelle les proportions suivantes ont ete calculees: Silice, 49,93; alumine, 32, 60; magnesie, 10, 32; oxide de fer 5, oa. G. Del. 35. Sua LE sPATii EN tables de Pargas , par p. A. Bonsdorff; {^Mcin. de i.lcad. imp. des sc. de Pctersbourg, t. IX, p. 382, 1824.) Parmi les mimraux nombrrux et remarquables que Ton trou- ve dans les nionlagnes calcaires de la paroisse de Pargas , aux environs d'Abo, il cu est un rayonne et de couleur blanche, qui a ete pris pour une tremolite, mais qm; Ton doit rapporler a«. Mineralogie. 35 lafelspatli cUs AllemanJs, d'apres I'exainen qu'en a fait M. Bons- doif'f. Sur loo parties, il contient : silice , Sa , 5S ; chaux, 44,45; inagnesie, 0,68; oxide de fer, i , i3; parties volatiles , o,y(); total, 99 , 93. Ce mineral est done uii bisilicate de chaux et a pour formule representative CS'. Le fossile de Perlionierai, examine par H. Rose, et celui qu'on trouve a Gokum en Upland , et qui est accompagnc de loboite [idocrase^, sowt aussi des tafelsjjaths , quoiqu'ils aientete prispour treinolites; par la pliipart des niineralogistes. G. Del. 36. Sur la Vesuvienne (^idocrase), d'Egg, pres de Christian - sand; par le prof. Weiss. ( Verhandl. der GesellschafL ISatur- forschender Freunde, t. i, 4". cah. , p. 261. Berlin, 1824.) Les cristaux de Vesu\ien(ie d'Egg, pies de Christiansand en Norvege, se distinguent des cristaux de la raeine espece connus jusqu'a present, d'abord par leur extreme grandeur: ils ont plusicurs pouces d'epaisscur en dift'erens sens; leur longueur va quelquefois jusqu'a un demi-pied, et peut etre davantage. L^s faces tez'ininales d'une moyeune etendue sont si parfaites, que la nctlete de la forme ne laisse rien a desircr. Mais ce que ces cristaux offrent de plus reniarquable , c'est une structure d'ac- croisscinent tres-prononcee, qui divise toute la masse en une succession d'ecailles ou d'enveloppes qui se recouvrent I'une I'autre. M. Weiss donne qiielques eciaircissemens sur cctte structure , et passe ensiiite a la description de la nouvelle forme qu'il a oliscrvee; elle derive du prisme fondaraental par des mo- difications sur les aretes longitudinales, sur les bords et les an- gles de la base, et parait se rapprocher beaucoup de celle qii'lLiiiy a representee fig. 71 de son Traite. G. Del. 37. Reclamation de M. Henri .Seybert, relativement a la decoiiverte de I'acide fluorique dans la chondrodite ; suivie de la Reuonse de M. Nuttal. [Americ. Journ. of Sciences and Arts, n". I , janv. i8:i3 , p. 168 , et no. -x , niai 1823, p. 356.) Dans le second numero du tome Y de ce journal, M. Nuttall nvait dit que d'a[ires une analyse faite par lui en 1820, et non publice , il considerait la chondrodite comme nn silicate de ma- gnesie avec une portion accidentclle d'acide fluorique et de fer; niais M. Seybert pretend qu'en 1821 ce chimiste a lu dcvant TAcademie des Sciences de Philadclphie un m(5moire sur la mcme substance , ou I'acide fluorique n'est pas coinpris au nom- 5,'") Minc'nilo^ic. Lr« «1e sr« j>iiiKii)es roni]»ov.ins. CVst en 182a que lui-mt^me !t f;iil la deroiiveite diMct ncide dans Icmiin'ial Irouvr a Sparia ( New Jersrv^et qu'il .ivait nommc rfiaclureile. M. Nutt. ill, dans sa rt'ponse.parait rcnonccr pour lui-niemea l^i priorile de cclte decnuverle ; mais il I'a reclame en faveur dc M. Langstaff, dc New- York, qui a analyse la m^uie substance sous le noin de brucite. Le numcro suivant du menie journal contient la repli- qne dc M. Sevbert , el les raisons d'apres Icsqnelles il croit pou- >olr niaiiilenir sa pretention. G. Del. 38. Slu l'Apatitk des kochfrs EscAHPts de Salisbury. — Ce roinernl se troiive dans la j)ierre verte siluee a I'extremile me- ridion.de de In vlUe, dans un melange compose principalement de sp.itli calcaire blanc , d'albite rouge, et d'une substance molle d'un Tcrl noiralre qui ticnt beaucoup de la serpentine. Dans cetle derniere, surtout, les cristnnx vert d'asperge, de I'a- patiie, sont tris-dislincts ct d'un beau lustre. Leur forme est celie d'un prisme liexaedre regulier terrainc par un j)lan per- pendiculaire a son axe;leurs aretes laterales sont souvent rem- plac^es par un autre prisme a six faces. La longueur de ces prismcs est rarenient de deux lignes; mais leur epaisseur est de fort ])cu rojection , et tcrmine son travail par Texamen des liemitropics el autres groiipemens regulicrs. (G. Dkl. ) 42. De l'alteration causee par lk gaz ue Maeien-Brunn, sur les mineraux quiforment la base de la montagne. (Zm/- Natur- ivissenschoft, par Goethe, vol. II,cali. II, 1824, p. 162.) On trouve enumeredans cet article vingt-quatre fragmens de roclies granitoides ou de gneis alterees par les gaz des eaux cliaudes. 43. Lettre de Goetue a M. D. Leonhard. [Zur Naturwinscnsch^ dc Goethe , v. II , cah. II, p. 149. ) Pres de CarKbad il y a bcaucoup de varietes de granite. A. Engellians et prcs de Bilin , le Plionoiithe renfcrme quehpiefois des morceaux de gneis. II y a i)res de Carlsbad des gneis a cris- taux meles de feldsi)ath, el cntreHof et Schleitz il y a une rodie trappeenne. Elle est noiratre, divisee irregulierement ou en prisraes et a petits (ilons d'asbestc qui se trouve aussi dans It, kciiiste argiieux dc la meme localite. Mineialo'^ie. Sg !i4- ExTRAiTs DE LETTREs DE MM. Sliftt , Kifeistcin , Hessel , Schiibler , NoeggeratJi , et da comte dc V;iigab-Iiedciuar. {Zeitsch.fur Mineral.^ fevr. i82'5 , p. 1/47. ) M. Stifft annorice que \e schaiilstein on ramygilaloide inter- mcdiaire et le diorite alternant avec le calcaire et la Grauwacke, flppaitiennent aux assises superieures de la grande formation de ^a Grauwacke dela Wcslplialie. M.Kefersteiii jjrelend que le gres ferruglneux de Wurleniberg est une assise de gres dans le lias, et que ie quadersandstein du nord >lu Harz el de la Saxe aj)par- lient au gr€s vert. M. Hessel communiiiue des observations sur rinfluence de I'aclion de la petrificalion sur la structure des fos- siles pelrifles. M. Scliiibler envoie a M. de Lconhard des nior- <;eaux de tuf basaltique d'Eliningt-n, de Karfenbuhl et de Habsi- sauer Steige en Wurtemberg, des basaltes scorifies de Bopfinger et des brt'ches siliceusesjqui couvrent le calcaire jurassiqne pres de Bi)ringen; cetlebreelie est, sulvaiit M. Leonhard, une rocbe alteree jiar le feu voicaniqne. M. Noggerath annonce du zinc carbonate cristallise de la mine de Diepenlinclien j)re.s Sioliberg. M. Stifl't dit que la dolomie se trouve dans la partie siiperieure ou inferienre du calcaire intcrmediaire de la vallee de !a Lahn , suivaiit la i)Iace occupc'e par ramygdaloide ( Scliaulstein). Enfin M. Vargas Bedemar ecrit qn'il a dc beaux apopLyllites de Heslre. La formation ferrugineuse et a lignites de File de Bornliolm est inaintenant rapportee au gres ferruglneux sous la craie. /)5. Collection de piekres pe Joseph Muller, pioposee par David Knoll a Carlsbad. (^Zitr Nantnviss. de Goethe, 182'Jt , vol. I, cab. IV, p. 335.) M. Knoll offre des collections des jiicrrcs des environs de -Carlsbad arrangees comine celles que vcndait J. Mtdler. 4G. Commerce des minkrauxa Heidelberg. [ZcitscJi.Jur Uliiier., 1H25 , fev., p. 186; mars, p. 278, et avril , p. 377. ) Le conijitoir des niineraux ( Mineralicn komptor ), a Heidel- berg, a des collections de niineraux et de roihes, et des suites i^cologiqnes des environs de Heidelberg , de Paris , des sa- lines de ^Vinipfen , du Harz, de la Foret Noire. Toutes sont arrangees d'apres le systeme «le HI. de Leonhard. II y a aussi <1es collections de cent modeles de crislaux. On en distribue los i:;ilalo£ncs gratis. Un offrc surlout les niineraux suivans : Wul- /^o fiofanif/ue. fasionitc, Frnnkliiiilo, Aniiinoine /latif, Brongniaitine, Chon- droilite, Gcli'-niie , Gl;uiberife, Spinelle bleu, etc. Enfin on olfre a vendre, i°. 5 collections de mineraux, I'une de /|6oo niine- raux , la scconde de 3/|00, la troisieme de a?.oo, la quatrii'ine de 800, cl la dernitrc de 200; 2". une collection de coquilles de a5oo indi>idus et 3oo inorccanx de coquilles sciees; 3". laoo fossiles. Pour cos deniieres collections ,11 faut s'adresser a M.Jos. Seebaclier, a Aiigsbourg (Maximilian Strasse, lett. B, n". 23.) Lcs mccanicieus Opel et ^ders, a Gottingne, offrent des inslruiuens mineialo^ico-chimiques; la collection composce de 33 pieces coute environ a55 ecus. Le prix de cluque article est detaille. Le comptoir mincralogique vend des collections de rocUrs de i5o niorcfiaiix pour 33 flor. , des collections de mineraux de 3 a 400 niorceaux pour 44 a 66 flor., des collections du format de «lfux pouces Carres de 400 morceaux pour iio flor. Enfin M- Reckendorf, maitre de matliematiques a Heidelberg , a des collecliuns de moileiesde cristaux dela gcandeur de 3 a 6 poticrs. BOTANIQUE. 47. (rOMMENlAIHE SLR I.A SBCONDE PARTIE DC l'TIohtUS MalABABICUS ;. par Francis Hamilton. [Trnnsact. of the Linn, soviet., v. XIV, part. 2, pag 171.) Lcs connaissances botaniques et philologiqaes de I'autcur i'entraineut dans de tres-longues discussions que nous ne pou- vons rapporlcr ici : cliaque article sur une plante jiitiyieuse pent t'lre considi're conime un nienioire ou I'histoire botanique et ••cononiique de la plante ainsi que sa synonymic, sont exposees avec metbodc et clarte. Ensuivant la marche de I'autcur, nous nous bornerons a faire connattre son opinion sur la detirmi. nation des esjieces. Les fi,jures 2, 5, 4 et 5 dela planche i".i'epresententune plante nonimee Aaidti, que les anciens botanistcs ont confontlue avec tytnanas. Cetti; planti; est une espeec de Panddnus ; il est f)ro- ))able qu'elle doit etrn rapportee a celle dont Forster a fait son {•enrc jithrndnctylis. Trois autres esp^ccs dcPandanus sont figu- reesfpl. 3, 5ct7) avec le nom de Kaida. La i". [Kaidn-Taddi) e&i U: Pundditiis sjntrius, cite par Lamarck ct Willdcao-.v conimc Botanique. 4^ line vaijete du Pandaniis odoratissimii.s , quoiqn'en riialite , Ic Parulariusfascicularis de ces auteurssoit la meme plante que le Kaida-Taddi. La i". {Pcrin-Kaida-Taddi) est une espece noa decrite du meme genre. La Z^. {Kaida-Tsierrca) n'a pas ete mentionnee paries auteurs modernes,excepte par Roxburgh qui, dans Yllorliis Bengalensi.s , p. 71, 1'a nommee Pa/idanusfurcatus. Le Panel (p. 9, f • g ) a entit-rement raspcct du Limonia pcn- taphjlla Willd. ; il apparticct ainsi que cette plante au meme genre dont le Limonia acidissinia est le prototype. Le Narum-Pancl (p. 11, f. 10) n'est pas \e Funis musarius latifolius Rumph. , auquel Burmann , Lamarck et Willdenow I'Dutrapporte. M. Dunal(Monogr. des Anonaceesja decrit cette dcrniore plante sous le nora d'f/nonn musaria, maisM. Hamilton la croit du meme genre que le Narum-Panel qui est connu maintenant sous le nom d'Uvaria Zejlanica. M. Hamilton ajoute une description de cette plante , faite au Malabar en 1800 sur la plante en fleur. Lcs plantes nonimccs Cara-nosi el Bcm-nosi {\i. i3, f. i 1 , ct p. i5, f. 12) sont des varietes de la meme espece. Rumpbius ( Ilab. amb., lY, 48', 5o) les avait considerees comme deux plantes distinctcs sous lcs noms de Lagondium vulgare et de La- gnndium\Uttoreum. Burmann [Flor.ind. 107, i38),etLinne dans la premiere edition de son Species plantarum , out imite Rum- jihius , et en la rapportant au genre Fitex, ils en ont fait Icurs r. trifolia et V. Ncgundo. M. Hamilton considere le Cara-nnsi et le Bcni-nosi comme des varietes accidentelles de la meme es- piice qui est le F. Negitndo de Roxburgh ( Hart. Bengal. 46). La plupart des auteurs ont donne pour synonym* de I'lxora coccinen le Schctti (p. 17, f. 1 3). Cette plante est une espece decrite })ar Roxburgh (Flor. indica, I, p. 386 J sous le noni d7. Bundhiica. D'autres Ixoin sont aussi appelees Schetti dans Yllortits AJalabaricus. Tel est \e Bcm-Scheili (p. 19, f. i4)- Les auteurs ont singulierement varie sur le nom specilique (le cette plante. Linne et Burmann I'appellaient /.r. alba; La- marck lui donnait le nom d'/. laneeolata , en lui assignant pour svnonymc \e Flanima sjlvarum de Rumph. , qui neanmoins cm. differe par sa couleur,et qui est, selon M. Hamilton, une espece distincte. Les noms d'l.vora Jlilgens et d'l. long/folia, pro- poses p;'.r Roxburgh et Smith posterieurement a Lamarclt, nc ncuv'JiU etre admis, Le Mrdiint Scltetli (pi. 2 i , f. i5) a beau 42 /h)fa/ii(juc. IN**. ZjT. i,oii[) dv rfssL'iublaiu c a\fc la Alcinccjlon cordntum de La- marck. I.e Scfiifiuuim-Cofdim (p. -^5 , f. i6j est le Bricdclinspinnsa ) qui a ete rapporte par Willde- now au Buellia difformis et par Roxburgh a son R. oboi'ata , {Hort. Bang. 46), est une nouvelle espece du genre Ifygrophila etabli par M. R. Brown. Elle est decrite sous le nom de Buel- lia ? vel Ilygrophila obovata. M. Hamilton donne aussi la des- cription dune nouvelle espece tres-voisine de la precedentc , sous le nom de Buellia? vcl Hygrophila quadrivah'is. Le Cara-Schulli (p. 91, f. 47) avait etii cite comme svno- nyme du Barleria buxifolia L. Cependant M. de Lamarck le rapporta a la variete ^ de son B. cristata. M. Hamilton a cru convenable de changer les noms specifiques de ces plantes, et dans scs descriptions , il nomme Barleria obovata le Cara- Schulli, et B. ramosa le B. cristata de Lamarck, qu'il importe de distinguer specifiquement de la var. p, rapj)ortee, comme nous I'avons dit plus haut, au B. obovata. M. Hamilton decril une nouvelle espece tros-voisine de celle-ci et a laquelle il doiiiie le nom de B. rubra. I.'' nom de Cnramhti esl i!p])linu!'' a Irois esp;''ees (riinn;;!Mi 4G Botrvtuiue. ros. M. Hamilton forme unc cspccc nouvoUc Av Liuhvif^m avc<* lo Cammbit (|). f)5, f. 49); il la nomnie Z. diffusa, ol il en donno unc tloscription comph'-to. Sir J. Banks avait rccii dc^ cclianlillons de cette plantc vcnant do Linni- vt nomnios par ce- liti-ci L. prreniiis ; c(! noni S|)t'»-i(iqno no pouvail etre conserve, pnis(|ue la planle est aniiuellc. M. Hamilton n'a pu s'assurcr si le L. pmvijlora de Roxburjjh {Fl. iiid. I., p. 44°) pouvaitse rap- j5orter a cette plante. Le Caltu-Carainbu [ p. gy, f. So ) est la jilante appolee par Roxburgh Jussitva cxaltata [Ilort. Seng. 35). Le Nir-Carnmbn (p. 99, f. 5i) cst\c Jiissiwa rep'ms Ac Bur- Riann et de Linne. Linno avait donno le nom de Civisia 5o/;/i;?/v?;irespeco decrite par Ilheedc sous celui do Fonnnm Tagcra (p. 101, f . 5i ) ; tous les autenrs out adopte cette citation. Roxburijli a distingue trois pspeces tres-voisines enlrc oUes , savoir : C. Sophcra , C. cscii- leiita et C. purpurea; mais les caractores qu'il lour a assignes sont, d apros M. Hamilton, d'une faible importance. II n yacpi'nne scale espece de Capsicum Aai^% I'lnde, c'est le Capsicum n/inuunt de Burmann (Flor. ind.,57). ^'^ hoiu de Capo Mo/ago cite par Rheedo (p. 1 09, f. 56) pour cette plantc, indique I'origine africaine de ccUe-ci , car les liabitans de la cote du Ma- labar nomment Capo tout ce qui viont d Afriqne. Ce mot Capo parait deriver de Cafres ou do Kajfur , par lequel ils designent les nogres du Zanguebar et do Mozandjique. J. A. Guillemi.n. 4S. Narrative ok an E\PEnrrio\ to the source or St. -Peter's Ri- ver, etc. Relation de I'oxpeilition aux sources de la riviere Saint-Pierre, etc., faite en iSaS, paries ordrcs de I'bon. J. C. Collioun, secretaire d'etat, etc., sous le coiiimando- ment du major Long, redigd sur les notes de MM. Long, Sav, Keating et Colhoun , par W. H. Keating, geologiste et historiograpbe de I'expedition ; 2 vol. in-S'., avec fig. Pbi- ladclphie, 1824; Carey et Lea. — Appendix, Part, i, IIist()ii:f. XATURELLE ; BoTAMOLE , par MM. Til. Say (;t L. De Schwei- MTZ. (I'otait d'abord M. Tb. IN'iillall (jiii dcvait pii])iicr les i)lantos rocoltoes pendant la seconde expedition du niajnr Long; mais <-c bntaJiiste ayant quitte monienlanOmont rAmeri([ue, le soin on ful conlio a M. Cio Scbwoinitz, avantngousemonl connu jiar plusiours travaux sur les ijlaiilos de l'AMi("ri((no dii nord , cl Botanique. 47 principalemcnt snr les cryptogamcs o , parini losquolles il y en a plnsieurs en- tierenieot nouvellcs. II est ;i rogretter que pour la plu|jarl, M. de Schweinitz se soit contente d'une simple description en langue anylaise , ct qu'il n'ait pas ose etablir au noins une phrase comparative latine. Nous serons done forci-s d'indiquer seulement aux botanistes les noms et les affinites de ces nou- velles plantes. Quant au\ cspeces aTiciennement connues , elles ont ete d(>crit('s par Michaux, Pnrsh , JNuttal, etc., c'est-ii- dire que ce sont des plantes de la Flore des Etats-Unis. M. de Schw decrit une espece -de Cypcru.s qu'il nomnie C. altcrnijlorus et qu'il caracterise ainsi : C. spicis corjmboso- umbcllatis , coinpressis ccntralihus .^ subsessilibiis ; spiciilis disti- chis , Jloribiis alternatim distantibus ; gliimis lato-ovatis , carina mucronntci . Une vartete de \' Eriophnrum nngustifolium , a laquelle M. De Scliw. donne le nom de Megastac/ij-on , est ainsi caracteri'-ee : culniis siibtrigonis bra'ibus , irn'o/iwro umbelld longiore ; spicis pedunculatis mnximis. Elle croit dans les jirairies entre le fort Wayne et le lac Michigan. M. Wuttall regarde cette plante conime une esp^ce distincte. Le Tridcuni paucijlorum , Schwein., a le port dun Loliinn ; mais scs caractercs le placent parmi les Triticum, pres du T. junceutn. Une nouvelle espece de Geiiiiana est decritc sous le nom de G. rubricaulis. Elle est iutermediaire entre le G. pneumonantlie et le G. ochroleuca. Yoici sa phrase caracteristique : G. caule tcreti, glabra, rubra : foliis oblanga-lancealatis, trina\'iis, ab/usis: cftrallis terniitmlibu.i,faf:ci(;ulaHs, sessilibus , 5-fidis , campaniihi- tis uon vcntrico.iis , laciniis acutis connivetitibus ,- plicis interin ribus unidciitatis. Cettc Gentiane ci'oit dans les prairies de la riviere de Saint-Pierre. Le Primus incana Schwein. peut etrc considere comnie- une espece douteusc , jjuisque les echantillons etaient sans fleurs ni fruits. L'auteur en donne une courte description en anglais, et dit quelle croit dans les lies du Lac des Bois (Lake of the AVoods }. Le Cratccgus Jlexuosa Schwein. a ('U'' egalement deci-it sur des echantillons sans fleurs ni fruits, nutis^ cette plante appartient, sans aucun dout(!, au genre Crulwgus dont elle ftirmt! prohahlernenf une cspect; nouvelle ; crpendaiU ^8 Botanique. on ponrrait pciit-t-tre la lapportcr an C. pnj)ulif,)ll,t <1.» Walter ot a'Elliolt. Lc RoKii Snyi Scliwcin. est entierement distinct des autres rosicrs d'Aniorique; son ovaire n'est pas {jlobuleux , caraclc-rc qui ne se preseotc parrai ccux-ci quo dans le R. I(v\,vice xm peul etre lapportee a aucune de celles qui ont ele decritcs an- terieuremeiit ; elle ditlire surtout du J), austra/is pur sa grajipi* de flcur laterale coniposee , et non terminale decomposee coninie dans ce dernier. La coniparaison de cette plante avec le D. indivisa de Forster n'a pas permis de Ics reunir. Voici sa phrase caractcristique : D. Caulc frulicoso , striclo ; foliis con- fertis , lincari-lanceolatis , mucronatis , margine scabris ,- racemo /atnrali , ccrnuo, composiio. Sa patrie est doutcuse ; on ne saitsi elle vient de la Nouvelle-Zelande ou de la Nouvellc-HoUande. — iSyS. AntliylUs Hermnmiiiv W^\\\A. Sp. plant. ?) , p. 1020. — "iSjy. Camellia Jnponica. Var. !;. Cette variete ohtenue par RI. Joseph Knight, differe dela variete lignrec n". aSji, parses pe- tales moins larges, ceux du centre presentant a leur sominet des aniheres plus ou moins parfaites. — i5yS . Bninswigia Joscphi/ice . Cette plante a etc decrite etfiguree dans Ics Liliacees de Redoute , ( n°». 3^0, 5yi et 3^2 , ) sous le nom A' Amaryllis Josephince. Elle forme ici le type d'un genre nouveau , dont voici les ca- racteres : Brunswigia . Scapus ct pedunculi solidi , gcrnicn tri- gnnwn , oboivitum , declinatum ; o\ndis panels , biseriatis. Tiibttv angulosc subvjlindraceus , scepc subnullus ; lacinitv sursiim ciir- yala; , apicc rrjlcxfe, subcequalcs. Genitalia sursiim curvaia. Fila- menta laciniis prope basim iiiscrta , tria { exlernis scilicet ] vix prnfundiiis. AnthercB incumhentes , medio affixes. Stigma simplex vcl obtuse trilobum. Capiula recta , Irigona , Irisulca , trilocu- laris , trivah'is. Scmina pisifnrmia vcl oblongn-ovata, carnoxn. Planto! jifricnnw , bulbis ovntis aiit subrntundix ; foliis irrrgida- riler bijariix , scapis latix , compressis , plerumque pnvcocibitx , liiciniis nnn undulaiis. On donne k la suite de ce caraclere 1 indication des especes qui composent le genre Brunxwigia. Ce sont , i". B. Josephinas ; 1°. B. muUiJlora; 3". B. striata -, 4". B. radula ; 5°. B. lucida;6°. et peut-etre une petite espece quia etc introduite par errenr sous le nom de Cyrtanlhus vcn- tiicosut , mais qui n'a j)as encore fleuri. La fin de cet article olfre une recapitulation des gennis formes auxdepens des Ama- ryllis.— ■i'^)-^(jllulu:(i floridd. W. Biowu. Tians. Linn. , sec. 10,. Boianiqiie. 55 p. i85. 258o. Cuphca scrpyllifolia. No«velle cspccc oriyi- naire de I'Ue de la Trinile , et introduitc depuis uiie annee en An{;leteire. Voici sa phrase caracterislique : C. caule suffruti- coso , foUis nvatis utrinque aciiti.i , pctalit subcerjualibus , pe- dnnculis axillaribus folio longioribiis. — 258 1. Campanula Lord PoUini Cat. Hort. Veron. 1812 , p. 9. Roem. et Schult. Syst. veg. 5, p. i3o. Cette plante est representee ici, d'apres plu- sieurs auteurs , coninie une espece distincte. On parait ignorer I'oriyiae du nom specifique ; cependaut nous avons fait con- naitre {Bulletin de mai 1824, t. 2 , p. 60 , ) que PoUini I'avait dediee au docteur Lorey a qui on en doit la decouverte, mais que celui-ci ne la considere que comme une simple variete du Campanula patulaL. — 2582. Gnaphaliurn involucvatum Yar. |3. Cette variete est caracterisee par ses feuilles largcs et ondulees snr Icurs bords. — 2583. Zephjranthcs vcrccunda. Cette nou- \elle espece d'un genre forme aux depens de Y Jmarjllis jirovient de bulbes envoyees de Mexico en nieme temps que deux autrcs plantes du meme genre, et qui sont peut-etre les Jmarjllis nervosa et minuta de M. Kunth. Nous ne pouvons reproduire ici la description de la nouvelle espece donnce dans le Botanical Magazine. EUe est dune telle longueur qu'elle sort absolument des limites qu'ont ordinairement les phrases speci- fiques. — i5%i.Dendrobium Pierardi Roxb. Mss. Carey. Hort. Bengal. hoAA^Bot. Cab. no. -i^o. — 2585. Gladiolus dcbilis. Espece nouvelle , originaire du Cap de Bonne-Esperance et caracterisee ainsi : G. foliis linearibus planis ; corollte laciniis omnibus ovatis patulis subcequalibus : duabus interiorum injimis pariim minoribus macula triloba insignitis. — 2586. Vacciniuni macrocarpon Ait. Hort. Kew. , i''. edit, a , p. 1 3 , ou O.ry- cocctis nmcrocarpus. Varsh. Flor. Amer. sept, i , p. 260. G N. 54 Botanical Register, n"'. CXXIII, CXXIV et CXXV; mai, juin et juillet 1826. (V. le Bulletin de juin i825, t. 3 , p. ^/^i.) 883. Cctllicarpa rubella. Cette nouvelle espece recue de la Chineen 1822 est ainsi caracterisee : C. foliis scssilibm, obovntis, acuminatis , cordafis , utrinque tomentosis , ultra medium dentatis , cjmis pedunculatis, bipartilis, villosis. • — %%f^. Enkiarithiis quiii- quc/lorus. Loureiro fl. Cochinch. i , p. 339? Bolan. ^'•''f!- '^'JO- M.. Salisbury (Transact, of horticult. soc. 2, p. i56,) a douue 'i6 Bolnnitjue. ]V'. 54- a crtte planlr lo nom de Melidorn jirllucida. M. Lindlcy rectifie «Ians eel article los caracttrcs iin|)arf;iitement assi{;ncs au genre par Lomeiio. — SS5. E/ifyiunt/iii.^ icliculntu.t Lindl. Cette cspece confondue aupaiavant avec Y Enkiantlms quinqucjlorm de Lou- rciro, est ainsi caracterisee : E .foliisoblongis, utrinquc acutis, rc- ticulatis, brci'iter petiolatis, sepalis ovatis nvario multnbrcvioribus, foveis obsciiris vix diaphanis. — 886. Ctircumn h/iga, Rclz. ohs. 5, p. 72. 31. Lindley donne la)synonyniie de ccUe Scitaminee, et la phrase speciCque puisee dans la F/nra indica de Carey. — 887. Camellia Japonica Var. Anemonejlora '^•ariegata. Cette noH- velle variete est venue de graincs a la pepiniere du Vauxhall , de :\nr. Chaudler et Buckingliam. — 888. Rosa grandijlnra , Lindl. nionogr. Ros. 55. — 889. Ipomcea latijlora, Botan. Reposit. t. 4o3. Convolvulus grandijlorus 3 acq. A ind. 3, t. 69. non Linn, suppl. — 890. Rhododendron arboreum Smith. Exot. Bol. t. 9. R. punicnim Roxb. hort. Beng. 53. — 891. Burche.Ula parvijlnra Lindl. Nouvelle espcce du cap de Bonne-Esperance, et dont voici la phrase caracteristique : B . foliis ovah-lanccolatis, frlabriiisculis, basi subcoidutis , antlieris medio fubo insertis. Le genre Burchdlia, qui appartient ;i la famille des Rubiacees, a ete constitue, dans le i". volume du Botanical Register, par M. R. Brown, sur le Lonicera bubalina L. — 892. Scmpervivum ca- lycifnrme Ilaworth suppl. 69. Cette cspece rare a ete envoyee de Madere par Christian Smith. — 895. Tetranthcra laurifolia Jacq. Schoenbr. v. i, lab. 1 15. Tomex Tetranthcra Willd. Lilsca Tetranthcra Pevs. — 894. Gastonia palmata Roxb. hort. Ben- gal. 55. Cette plante origiuaire de Chittagong dans les Indes orientales est ainsi caracterisee : G.foliis cordafis, serratis, pal- mato--^-lobatis, supra glabris, subtus ferruginco-pubcscentibus. — 895. Natirlen Adina Smith, in Rees Cycl. Adina globifera Salisb. Paradis. Londin. t. 1 1.5. Cephalanthus Chinensis , La- marck. M. Lindley elablit encore uue nouvelle e.spece voisine de cclle-ci, ct origidaire de la Chine ; il lui donne Le nom de N. ndinoides ct la caracterise ainsi ■ N.foliis obovato-lanceolalis, glabris , capituUs axillaribus,foliis duplo longioribus , pcricarpio teniii oligospernw. — 896. Primula Pallasii Lehm. 3Ionogr- Prim. p. 58, t. 5. P. altaica Pall. — 897. M. J. Lindley etiiblit un nouveau genre aux depcns de I'ancien genre Dcndro- bium ; il le nomme Colax , et le caracterise ainsi : Perianthium patens , resii])liintuw. Lrthrlhim rum processu unguiformi en- .Botnuiquc. 57 lumna avlicululum, trilobum. Sepalu lutemlia exteriora baslhux cum proces.iu cnlumnce connata. Pollinia -i , basibiis connata , bi- partita. — Ilcvbce pnrasilicce , bulbusiv ^ Americte meridionaUs ; Jolia coriacca , plicata ; rncemi radicnlcs. L'ospece sur laquclle ce genre est foiule, a ete decrite et figmee par M. Hooker {Exot. Flora, t. 120) sous le nom de Dcndrobiiim Harrisoiiice . M. J. Lindley en reproduit ici une belle figure avec des couleurs un pen differcntes de celles de la plante de M. Hooker, etavec deux fleurs , tandis que celle-ci n'cn poss(''dait qu'une seule. Lcs au- tres espc'ccs mentionnces seulement par I'aulear sont : le Colax Barriiigtnnice Lindl. ou Dendvobiimi Iiarringtoni(e , et le C. pnlmifulius Lindl, ou D. pnhnifolium . Le nouveau genre Colax est tres-voisin du Polys(aclija de M. Hooker, dont il se distingue par la structure de son periantheet par son inflorescence radicale. M. Lindley constitue egaleinent dans cct article un autre genre nouveau tres-voisin du Colax, et pour lequel il propose le nom de Xylobium avec les caracteres suivans r Perianthium rectum patens. Labellum cum proccssu wtguiformi columna: articulatum, trilobum, in columna incumbens. Sepalalatcralia^ exteriora basibus rum proccssu columna; connata. Pollinia n, hinc sulcata, llcrbw hab'itu Colacis. L'unique espece de ce genre est le Xylobium squalcns, figure [Botanic. Register, n". 702) sous le nom gene rique de Dendrobium — 898. Allium fragrans var. p. Ncpalense. Cette variete ne se distingue de la plante decrite par Ventenat (Cels. t. 0.(3) que par son ombellc a fleurs pen nombreuses, ct son pollen jaune au lieu d'etre rouge. Elle a beaucoup d'affi- nites avec V Allium Sahua, trouve dans le ]\e])aul parle D". Ha- milton, et decrit en dernier lieu par M. Don. — 899. Castas Pisonis. C'est une espece nouvelle originaire du Bresil, formee sur le Jaciiaragua ou Paco Caatinga de Pison et de Marcgraaf . Les modernes qui ont cite les figures donnees par les auteurs ont rapporte celte plante a I'Alpinia spicata de Jacquin. M. J. Lindley etablit leur distinclion, et assigne au Costus Pisonis les carac- teres suivans ; C.foliis carnosis, clliplicn-lanceolatis, acuminatis, hasi anguslatis , spica ovali arctc imbricata, squamis infcrioribus apice foliaceis , corollis roscis. — 900. Isopogon longifolim R. Brown. Trans. Linn. soc. 10, p. 75. — 901. Scnecio I'o taisius Ail. liort. Kew. ed. i, v. 5, p. 192. Espece originaire du cap de Bonne-Esperance, et qui rcssemble beaucoup au Sc- fifcin flegans. — 902. Zej>hyianthr.\ ^tandr/Iora. Cctie plante du 58 Eotanique. Mcxique ot dc rAnieriipic ineridioiiale , avalt etc placee dan* \c jjcnre Amatytlis par M. Kuntli [in Ilumb. cl lio/ijil. nov. gen. t. I, p. 2^8), qui lui avail dona^ le nom specifiqiie de minittn. M. Lindlcy donne une nouvelle plirase caracteristiqae , sans doute pour la mettre en liarmonie avec celles dcs autres Ze- jiliyranUics. — 9o3. Hclictcrcs vcrbascifolia Link, cnuni. 2, p 200. Cette espece, rcmarquable par la longueur.dc son lube stiuuinal, est originaire du Bresil. Elle avait etc deji, mais inii)arfaitcment , figurce dans le Botanical Cabinet, t. 5o4- (G.....N.) 55. SuppLKMERT A LA Flohe DE Vknise ; par F. L. Naccari. [Nuo^'a collez. di opusc. Bologna; 1824 ; QuadernolV.) En 1 63 1, Ant. Donati publia un petit traite qui peut etrc considere conime unc Fatjne ct une Flore incomplete du rivage vcniticn. En 1705, Zaniclielli fit paraitre un ouvrage intitule Storia dcllc piante, die nascono nc lidi intorno a Vcnezia. G. Ru- cliinger en 18 18, et Etienne Moricand en iSao, donnerent au public une flore de Venise. C'est a. cette derniere que le me- moire de M. Naccari sert de supplement. L'auteur y suit le sys- tenie linneen dont ce memoire renferme toute la phaneroga- mie. 58 plantes qui manquaient a la Flora vcnela s y trouvent brievement decrites en langue vulgaire; chaque description est prccedee dune courte synonymic, du nom systeraatique , etda nom populaire de la plante. On trouve ca et la rindication des proprictes et des usages du vegetal, et de la place qu'il oc- cupe dans les families naturelles. L'auteur promet un supple- ment a la cryptogamie. ^Q. IVoTicE suR i,A FLORE DE LA PROVINCE DE Bari ; par I'abbe VlTO BiscEGLiA. ( AtH del real I.itiluto di Napoli , torn. I, pag. 63 , i8ii. ) L'auteur avait d'abord eu I'intention de publier unc Flore de la Pouille , et de donner ])ar ce moyen une impulsion heureuse aux autres provinces , pour completer la Floi-e enticre du I'oyaume des Dcux-Sicilcs ; mais differens obstacles s'etant oppo- ses a son entreprise, il s'esl borne a parcourir les divers points de sa province; il y a recolte environ mille especes de plantes, soit sauvages , soit cultivees. Dans ce memoire, il public les observations qu'il a ete k meme de faire dans son excursion sm les proprictes ct les usages d'un grand nonibre d'enlr'elles ; Botanique. Sg La prpmiere partie conipiend Ics j)l;intcs flu littoral de la province. La sccoiule traiU- ties plantcs employees en tein.ure ; ct la troisieme des plantes ofticinales. 5y. ObSEIIVATIONS SUR QCELQliES PLANTES DK LA FltAIMCE ; parM. LeON DuFouu. [Jiinal. dcs scie/tc. natitr., mai iSaS. } Les especes que M Leon Dufour deciit dans cette note out ete observees par lui dans le departement des Landes , lieu de sa residence. Ce sent, i". l' Ornithopus roseus ; espece nouvelle. Cette espece a les plus giands rapports avec 10. compressus, to. sativmAe St. -Am., 10. pcrpusilliis p, graiidijlorus de Lois. 2°. Silcne Thnrci qui est le Sileiic crassifolia de Thore. 5". Fcstuca sabuUcola qui est le Ftsluca aramria de Roem. et Schult. 4". Le Cochlcaria aiiglica Lois. 5°. Le Juucus nilidijlorus qui , malgre I'opinion de M. Leon Dufour, est certainement le J. bulbosus de Linne. Et 6°. Le Junciis heterophjl/us , qui est encore une des noni- breuses \arietes du /. articulalus L. 58. Description du ftlETRODOREA, genre nouveau de la famille des Rutacees, par M. Aug. de Saint-Hilaire. Calyx parvus, 5-fidus. Petala 5, bypogyna, infra gynopho- rum insiita cuindivisuriscalycinis alternantia, patenlia, calyce niulto majora. Gynophorum discoideum , valde dcpressum , ultra punctum insertionis undique expansum, 5-lobuin, valde tuberculatum. Stamina 5, inter gynopliorilobos eodcm aflixa, in- sei-tionem epigynam simulantia ; filamenta brevissima, subula1i;»; antlierae dorso atlixaj , mobiles, subcordiformes, 2-loculares, in- trorscB, longitudinaliter dehiscentes , cuivatione filamenti post antesin deflexae tumque extrorsae, caducae. Nectarium o. Stylus brevissimus. Stigma continuum, tcrmiuale, obtusum. Ovarium gynoplioio plane immersum et ab illo vix distinguendum, 5-lo- culaie; loculis 2-spermis ; disscpimentis dujjlicibus. Ovula summo angulo iuterno aflixa, suspcnsa, minima. Fructus... Frutex. Folia oi)posita, exstipulata, uui simulque bifoliolala, punctato-pellucida; potiolorum basibus dilalatis, concavis rur- sunique productis , gemmam terminalem obtegentibus ct i)ost ejusdem explicaliouem byantibus. Panicula; terminales vel late- rales , bracteala3. Flores |)arvi , punctato-pellucidi , atro-pur- purei. In pia;floialiouc valvata alabastra sUbglobosa ; jjctaloruiu 6o Botanique. margines subintroflexi. {Bull, de la Soc. philotnal., atril tStS. p. 59.) 59. EXTRAIT D'V^ MEMOIRE SLR UN NOUVKAU GENRE DE PLANTES HOMME PiCTETiA , et sur ceux qui, comme cclui-ci, avaient ete con- fondus parnii Ics Knbtnia ; par M. Decakdolle. {Bibl. univ., Geneve, raai i825.) Le genre Pseudacacia de Tournefoit, auquel Linne donna le nom de Robinia du nom de J. Robin , qui introduisit le faux acacia dans les jardins d'Europe , s'etait accru de toutes les plantes dont la place etait indecise ; et nul genre de lepumi- ncuses ne reclamait plus iniperieusemont une refornie. Non- seulement les caractercs generiques etaicnt nuls , mais encore les especps reunies au hasard sous ce nom generique n'avaient pas la nioindre analogie entre elles. M. Lamarck commenca le premier la reforme, mais ne la termina pas. M. DecandoUe sen est occupe dune maniere speciale dans un grand ouvfage sur les leguminenses, actuellement sous presse chez Belin. Ce memoire en est un extrait , que ce celebre professeur a voulu publicr d'avance pour ne pas rendre un homniago trop tardif a la memoire de M. Pictet qu'un triste evenenicnt a enleve cette annce a la ville de Geneve. Aprrs avoir elague du groupe des Robinia une vinglaine d'especes, I'auteur reduit le Robinia au faux Acacia proprement dit : Calice a cinq dcnls lancc'ole'es , dont les deux supe'rieures sonl plus courtes el plus rapprochccs que les autres , style barbu dans tout le cote qui regarde ie'lendard, gousse comprime'e, sessile ou presque sessile. Toutes les espt-ces de ce genre ainsi circonscrit liabitent I'A- merique septentrionalc. L'auleur elahlit ensuite aux depens des especes de I'ancien genre Robinia six nouveaux genres : 1°. LoHCiiocARPUs : Etamines souvcnt monadelphes ; gausses sti- pite'es et qui n'ont jamais que qua t re ovules; style peu ou point barbu , folioles dcpourvues de slipelles ; 2°. Sabi.nea : Calice en forme dc cloche, cvasc, tronque et en- (ier sur les bordt , ou ne prcscntnnt que des dents (i peine percep- libles; carcnc tres-obtuse et comme nrrondic en dome a son som- met , de sorlc que les organcs gc'nilaux qui suivenl la mcmr flexion sonl prM que route's en cross.:, le style, est glabre r.l fili Botanique. 6f Jhrme ; I'e'tamine libre , et cjualre des e'tamincs monadelphes sont trts-courtes ; la gousse est pe'dicellee , comprime'e , polyspcvmt. Les Sabinca sont des arbrisseaux des Antilles depourvus d'epi- nes. Le Rohiniajlorida deWahl et le dubia de Poiret s'y rappor- tent. 4°. CoRYNELLA : DifTtu'c du genre precedent par le calice a dents grelcs , allonge'cs , e'tale'es , par les ctamines toutes d'c'gale longueur, et par Ic style en Jhrme dc massue. Robiniapolyantha Sw. et le Cor. paucifolia. 5°. Caraganas : Calice en tube court a cinq dents presque e'gales; carene obtuse presque droitc; e'tamines diadelphes e'gales entre elles ; style glabre et fdiforme ; gousse sessile , polysperme cylin- drique ou comprime'e. 6°. Halimodendron : Gausses pe'dicellc'es , renjlces et ve'sicu- laires. Robinia Halodondron Pall. y°. Enfin PicTETiA : Gousse articule'e. En menioire de M. A. Pictet, physicien celeb re , prof. ;i Geneve. Especes : R. squa- mata, aristata Jacq., obcordala , nouvelle espece a dixou douze paires de folicles fortement ecbancrees a leur sommet. Pictetia Jussicei, espece inedite a trois ou quatre paires de folioles oblon- gues. Pictetia Desvauxii; Pictetia ternata, espece nouvelle a trois folioles obi ongues cuneiformes. R. 6o. Troisieme memoire sur les genres Phaseolus et Dolichos ; par le docteur Gaetan Savi , professeur de botanique a I'univer- site de Pise. [Nuovo Giorn. de' Letterati, Janvier et fevrier 1825.) Voy. \e Bulletin, mars iSaS, p. 346. Genre : Malocchia. Calli parallelli ex ungue vexilli. Necta- rium thecaphorum cingens. Legunien ensiforme. Scmina ecaruncu- lata umbilico prope alteram cxtivmitatem. Ce genre dedie a la menioire de Francois IMalocchi, reliqieux de Florence, directeur du jardin botanique de Pise , de 1696 a 161 4, renferme deux especes : Mnlocchia cnsiformis (Dolichos ensiformis, Linne); Malocchia gladiata (Dolichos gladiatus , Jacq.). Chacune de ces deux especes est accompagnee dune longue description latine et dune dissertation sur la syno- nymic. Genre : Vicna. Calyx labia superiore Integra. Calli ad basim vexilli, superne convergentes. Nectarium thecaphorum cingens. lA-giimen teres incurvum. Seniina ecarunctilnta , nmbilica ventrali. 62 Bntanique. N". do. Cc fjpnrc est dcilio ;i la nu-inoirc dii docl. Dominique Vigna , disciple du peie Malocclii , professeur de chiniie et dirccteur »lu jardinde Pise, en i6i4- H rcnferme deux especes : i. Vi- g/ia {iliibrn { Dolichos luteolus, Jacq. ). -i. Figrui villosa, Savi. Ces deux especes sont ducrites avec les nienies details que les 1 Ic u X Ma locch ia . L'auteur s'occupc ensuite de la continuation de la quatrieme section, premiere coupe du genre Pluiscohts. Phascoli Jloribits racemosis vel paniculalis. Carcna mutica spiraliter contorta , dex- trorsum versa. Espece ii". Pluiseolus Caracal la , Lin. Espece cultivce comme plante d'agrement , et dont la culture reclame diiTerens soins qu'indique l'auteur. Secondk coui'E DE LA SECTION IV. P/iascoH racemis Jhlii) brn-'iori- bu.t , iitcnmplctis scu Iruncatis , Jlnribus gcminaiis. ( Haricots proprenient dits. ) L'auteur, apres avoir determine la valeur des caracteres a em- ployer pour la distribution des especes et varietes de cettc coupe , decrit comme espece onzieme du genre , le Pliaseo- Itis vulgaris, dont il distrihue les nombrenses varietes en trois sections. I. Pliaseolus vulgaris a semences dune seule coulcur. IL Pliaseolus vulgaris k semences marquees de taclies lineaires largcs et ondulecs. III. Pliaseolus vulgaris a semences niarbrces. Treizieme es))i"ce. Pliaseolus oblongus : Legumine redo, subrylin- drico , longc macronato , scmine colorato; terctiusculo , obtuso , vel truftcato, diamctrn longiludinali , iraiisversali , subdupio longiore ; areola umbilicali, oblongo-lanccolatii, marginatd, glandulu basiiari obcordald, sulcata; micropilo oblongo ; protuberantia obtusa. Es- pece nouvelle. Esp6ce i4''- PArtyco/f/.v saponaceus : Legumine reel iusculo, mu- cronalo, plus minitsve toruloso; semine oblongo, obtuso, coinpresso; dorso coitve.ro, uiediclale semper albo; ventre concaviusculo, niacu- lis nigris, rubris, badiisque nebulosis , varic sed symetrice c.rten- sis marmorisato , areola angustu, lanceolatd , imniarginata ; glan- duld basiiari, irrcgulari, turgidd, leviler sulcata; micropilo oblon- go : protuberantia obtusd. Savi. Espece iS*. Phaseohis tumidus : Legumine rectiusculo , mu- croiuito , plus minusvc toruloso , semine albo , spluvrico vel ovato, tnrgido; venire tumido ; areola ovatd, immarginatii. glanduld ba- siiari, cordatd, deprcssu, sulcata. micmjiHi/ circulari. jirotuberan- t id mil Id Savi. Botanique. 63 Espece 16*". PJiascnlus liematocarpos : Lc^umine recto, toroso, mucronalo , immaturo, macidis sanguincis notn/o ,■ seminc nunto, iurgtdo, i'liriegalo; nreoldellipticd, argute mnrginuld, zo/inld; glan- duld basilarii biloba ; niicropih circulari ; protiibcranlid nulla. Savi. Espece i^*'. Phascolus spliKricus : Lcgumine rcctiusculo, toroso, mucronato ; semine subrotundo, nunquani albo; areola ellipticd, ar- gute marginatu, zonatd ; glanduld basilar/ obcordatd, bilobd ; mi- cropilo semiellipfico; protuberantid nulla: Savi. Espece 18". P/irt.«e(7/«.9 gonospermos : Lrguminc toruloso, sub- recto, mucronato; scmine comprcsso, irrcgulari, nngulato; glanduld bdobd; niicropilo oi'ato. Savi. Ces quatre especes nouvelles possedent beaucoup de varie- tes , toutes connues sous des nojns vulgaires. Le meniofre est accompagne dune planche, qui ne se dis- tingue, il estvrai , ni par la finesse du papier, ni par un burin brillante, mais par une verite de details qui la place au pre- mier rang des planches de carpologie. Elle renfcrme une foule de jolies scmences apartenant aux differentes varietcs decrites. II sorait a desirer que les botanistes italiens eussent la com- plaisance de joindre a leurs planches une explication des figu- res, precaution qui facilite beaucoup la consultation et les re- cherches. R. 61. Sdr LA DISTINCTION DES DEDX Datcras , qul sc troiivcnt aux Etats-Unisd'Araerique.(y/77te/'. Journ. of sciences, etc., vol. VI, n". 2, p. 254 ). L'auteur anonyme de cette dissertation fait connaitre les opi- nions contradictoircs des botanistes sur la distinction du Datura Tatula L. et du T. SiramoniumL., ou sur leur reunion, comnie simples varietes, en une seule espece. II examine les caracteres STaAMONU'M : Caulc ^iridt , pericarpiis spinosis, ercctis; r»4 J>o1nniina scandcns fie VXumier V\\. p. 102, t. 117. 16". Schizoea pusilla Pursli. , espece tropique , et que I'au- tcur a recue du ii". degre de latit. sep., tab. 16., f. 34- R. C4. Mkmoiue sur le Cvclamen Poli ; par Etiknne Dklle Chiaje. {(Horn, medico Napolitano, fuse. 1°. du 2^ vol. 1824.) Celtc nouvelle espece a ete trouvec par I'auteur en sep- lenibre 1816, dans le bois dc Pisciarelli, pres de Riardo (Terrc tait employee a des ouvrajTes fort recherches; qu'il conserve toUjOurs son feuil- lafje; qu'il liabitc les contrees froides, Ics somnicts des monta- gnes, et qu'il y acquiert une tres-grande liauteur; enfin, qu'on le trouvait aussi dans rAnimonide et la Cyrena'i(jue. Aprcs avoir prouve que I'on s'est tiximpe en chercliant le Thjion dans le Tliuia des modernes , dans la Sabine e; dans qiielques bois precieux de I'Anierique, M. Mongez rend compte de ses propres reciierches et du resultat qu'oUes lui out of- fert. (' Plus je faisais , dit- il , de recherches sur le Citrum, plus V je nie persuatlais qu'il fallait le chercher parmi les Gene- i> vriers [Jiutiperux] dont les fruits sont des baies, et que )' 1 analogic fait cependant placer dans I'ordrc des coniferes, ou ■» des vegetaux qui produisent des cones. Je voyais qu'a lex i> ception du Cedre da Liban , veritable conifere , et qui est une « esjiece de sapin {Abies), les Cedres des anciens [Phcenicca ,. » Lycia .et Oxyccdrus) sont bacciferes et appartiennent aux j> Genevriers; de plus, que plusieurs especes de Juniperw; » avaient le feuillage du Cypres , telles que le Jimipcrus X Siibina folio cupressi, le Ja/i/prrut Phtvnicen, etc.; enfin, X que le Citrum a ete quelquefois pris p )ur un (ledre ; et que » des caractei es assignes par Theopbraste et par Pline, le mieux » prononceest de prtisenter le feuillage du Cypres ; niais aucun « des Jiinipe.vm decrits jusqu'a ce jour ne pouvait fixer nies )' incertitudes. S'il avait ete pcrinis de m'arreter aux vegetaux « du nouveau luonde , mes recherches aitraient ete lerniinees, » depuis long-tenq>s. \.c Junipcrj.i't Barbndcn.ns cupressi foliis , » le Juniperus de Virginie, le Cupressiis dislicha, sont tons a » feuilles de cypres , et I'Acajou a meubles , par les accidens de » son bois, rappelle bien le Citrum. Mais on ne pent cberclier « dans le nouveau monde les vegetaux de I'ancien. » Si la forme des feuilles du Citrum n'avait pas ete detenu i- u nee avec precision, j'aurais chcrche son analogic dans les u platanes, dans les erables , que les anciens ont tro]) connus » pour croire qu'ils aient pu se nieprendre ; enfin, dans le co- ). losse vc|Tetal de I'Afrique, le Daobab ou le pain de singe if [.Idansonid digitatii) , dont Adanson avait observe des indi- 70 BnianKiue. ■'< vulus de vingt-cinq pieds et plus de diametre. Olivier a va X aiissi, dans lOriciit, des platanes dont le tronc semblait etre >' plac«5 sur line excroissance qui avail quelqucfois plus de » 1 5 pieds de dianietn'. Ces enonnes excroissances avaient fait » croire a quelqucs voyageurs qu'ils avaient retrouve le Ci- » trum , d'autant plus que les nieubles fails avec des excrois- •> sauces des jjlatanes servenl d'ornemenl au palais des rois de » Perse, el que le bois esl aussi beau que celui de noire noyer. » Mais, je le repele, la feuille du plalane est ample, palmee » ou lobee , forme qui s'eloigne entierement de celle des u feuilles de Cypres. » EnCn ou lit dans le 5*. volume du Voyage en Perse d'Oli- vier(pag. 4 80 )ce passage remarquable : « Toule la montagne » , dit-il en parlanl dune branclic du T/iurus qu'il traversait k cbeval, dans la Cilicie Tracbeotile, sur les bords du Caljcad- niis , a toule la montagne elail couverte de bois : nous reniar- M quames entre autres un Genevrier a feuilles de cypres, qui » s'el^ve a 3o pieds ; il a, depuis le bas jusqu'au haul de la X tige, de grosses branches borizontales, qui diminuent pro- » gressivemenl en elendue, ce qui lui donnc une forme tout- » a-fail pyramidale. La tige est de nieme tres-epaisse par le bas » et tres-niince vers le haul ; le bois est tres-dur , bien veine et » susceptible d'un beau poli ; on sen sert pour les poutres et » la charpente des maisons. -> Celle description renfernianl lous les caracteres du T/ijium, M. Mongez pria M. Olivier de lui communiqucr des echan- tillons qu'il avail apportes. 1.,'examen des rameaux et des bales lui fit reconnaitre I'arbre pour I'espece de Juniperiis , surnom- mee bizarremenl par Linne //iwrZ/J^rw, appelee jadis par Tour- neforl Cedrus Ilixpanica proccrior Jruclii maxinio nigra ; par Miller, Jnnipcrus fnliix quadrifariam imbricatis acutis (c'est la son veritable caractere); onfin, designee par M. de Lamarck, dansleDictionnairedcbotaniquede I'Encyclopedie nielhodique, sous la denomination de Juniperus Ilispanica, M. La Billardicre I'a trouvee en Syrie. Le lieu ouM. Olivier a renconlrece/t//»);e/7/5,estle monl Tau- rus, situeapeu pres sous la latitude de I'Allas dans sa partie la pins septentrionale ; ses feuilles seniblables a celles du cypres, la b»»aut(; et la durete de son J>ois, I'usage qu'en font enrore aujouid'hiii les liabitaiis du Taurus pour les poulrrs el poui- lr» Bolanique. j i., cliarpentes, tout porte M. Mongez k oroire que Ton a retiouve I'antique Thjium. JVous ajouterons a Tinteressante notice de M. Mongez I'an- nonce faite a la societe de geograpliie par M. Jomard dans la seance du 5 juin dernier, que M. de La Porte, vice-consul a, Tanger , qui s'occupc avec zele de rechcrches siir les plantes de I'Atlas connues dcs anciens, ayant consulte sur le Citrum M. de ScLousboe,celiii-ci paraitconfirmer I'opinion de M. Mon- gez quant au genre Junipe.rus auqucl il le rapporte. L'arLre <|ue M. de Schousboe a reconnu pour le Citrum, se rapporte aux descriptions de Theophraste et de Pline. (Voy. Bull, de la Sue. de ge'ogr., n". 26, p. 394. J 70. Precis des travaux de la Societe rovalk des sciences , lettres et arts de ^'ancy, de 1819 h. iSaS. { Partie botanique.) MM. Mougcot et Nestler adressent a I'Academie les 7*. et 8*. centuries des plantes cryptngajnes des Fosges et dr I' Alsace. La plus grande partie des plantes de ces deux ceuturies sout uouvelles pour la Flore de la Lorraine. M. Soyer-Willemet a lu le prodrome d'une Flore des eiwirojis Lilium marlago/i et surtout VAristolochia clematitis, coiniue otant communes aux environs de Nancy. R. ^1. Notice sur un i.ivrk dk dota.mquk des plus rares et sur son auteur ; par M. le docteur Amoreux de Montpellier. {Ann. de la Soc. linn, de Paris ■, niai 182 5.) Olaus Rudbcck, qui prcccda Linne dan.<< la cbairc de botani- que d'l'psal, priq)nrait un ouvrage coasidrriiblc en dou/.c par- 'J 2 BotanUjue. ties in-f(Tlio , dont il nc parut que dpux , sous Ic titic do Cnmif Efysii, liber primus, Upsalin', ijo'i; ct liber scciindus, Vpsnliiv, 1710. Tr^s-peu d'cxcniplaires de ces deux volumes ocliappo- rent aux flammes dun incendie qui consuma uno p.ntie de la ville d Upsal avoc le surplus du nianusci it. M AsioREix a fait rac(|uisition d'jin rxempLiire du tome se- cond , provenant de la bibliotluque de Gouan, <;ui I'avait reru en present dun riclie Polonais on Suedois. Ce tome est si rare que Seguier ne cite que I'exeniplaire de la bibliothc-que natio- nale. II renferme le plus grand nombre des plantes bulbeuses. M. Amoreux propose de le reproduire par la litbograpbie , et de livrer I'ouvrafje a un prix modere. II nous semble que ce livre d un grand homme, ayant ete laisse en arrieic par les pro- gres de la science , ne pout plus etre rej^jarde comnie un livre classique, niais plutot comnie un monument precionx qu'il vau- drait mieux doposer, au prix d'acbat , dans une do nos biblio- theques les plus celobres , et prcforai)lement dans cello du IMu- se'wn de Paris , qui posstde deja presquc lous les autres ou- vrages de Rudbeck. R. J2. IVOTE sun USE COLLECTION PRECIEUSE DE FRUITS Eud C, G. IVees ab Esenl)cck , Acad. Cses. Nat. Cur. Pr*>^id(•nl. Zoolo^ie. 1 . Flora Novae Hollandiae , continens 480 species. 2. Flora Capensis, sect. I et II , sin- gula ccuturiam plantaruni , vel paullo amplius exhibens , simul sumte. 5. Flora Insula; Mauritii, 200 spec. circiter. 4. Flora insulae Trinitatis, sect. I et II. 6. Flora Senegalensis. G.Collectio Filicum exoticarum,sect.I etU. 7. CoUectio Graminum exoticarum. i35 »haler (.'(Sy^fr.) 48 (187 ifr.) 52 (i25 fr.) Zi {ii5 fr.) 8 ( 5iifr) J2 (i25 fr.) Pretium numdum constat. Id. 8. Collectio Plantaram cryptogamica- rum exoticarum. 9. Seraina Novae Hollandas. Species 60 10. — Capensia. Species 52. 11. — Filicum exoticarum. Spe- cies 1 20. 12. — Insula; Trinitatis. Plantas , qua; in his coUectionibus emtoribus offeruntur, esse plei-asque et diligenter selectas et bona industria exsicca- tas, permultas etiam earum novas vol rarissimas censeri, testor Bouna; die 10 martii M.DCCCXXY. Nkes ab Esenbeck. 58 (117 fr.) 12 ( 47 \ fi-o 8 ( 3if fr.) 20 ( 78 fr.) ZOOLOGIE. j^. EsERCizio i.oGico sur.i.i ERRORi d'Ideologia e ZooLOGiA. Excr- cices sur les erreurs en Ideologic et en Zoologie , ou art do tirer parti des mauvais livres ; par Melcr. Gioga ; ia-8''. de 556 p. Prix, lir. 4 fr. 5o. Ital. , Milan, 1824; Pirotta. L'auteur passe en revue les erreurs que Ion commet en zoo- logie par d('faut de logique : 1°. en voulant trop generaliser. Ex. Des animaux carnivores sont feroces; des animaux frugi- vores sont doux ; done la ferocite est le caractere distinctif des carnivores, et la sociabilite celui des herbivores: 2°. en vou- lant meltre les phenomones moranx an niveau dos phenomtMic."; phvsiipics. Ex. La main rngouidic pir !<• IVnul nc son! rion ; •G. Zoolngie. aiiisi les animaux a san|; froitl u'ont point d'affcclion pour lour progeaiture : 5". en appliquant aux dbjels inconnus los obser- vations faites aux clioses connues. Ex. La scnsibilite, la vo- lonte , roi(;ane central do la digestion doiveut etre los carac- lores de lous li^s aiiiniauN, attendu que nous los reniarcjuons dans ceux que nous avons toujours sous les yeux. yji. Yerzeichmss der Doublktte:* des Zooi-ogiscues Museums der K. Universit.et zu Berlin. Indication des doubles du museum de Zoologie de I'Universite de Berlin , avec une description de nombre d'cspeces de Maniniiferes , d'Oiseaux, d'Anipbi- bies el de Poissons, inconnues jusqu'i ce jour; par Ic doct. 11. LicHTENSTEiN ; in-4''. , p. II 8, avec i jil. Berlin; i825, Trautwcin. Kous rcgrettons que I'auteur n'ait pas cru devoir nous on- \'jyer cet ouvrage que nous somnies rocluits a no signaler quo par son titre et qui est inconnu a Paris. 76. Gasp. Georg. Carol. Reinwardt. Oratio do augmeiitis qnx- Ilistoris natural! ex India; invostigatione accesscrunt , pui.lico babita. Leyde , i8a5; Lucbtinans. "j-j . General Zoology. Zoologie gonorale , ou llisfoire naturellc systematique , comniencoe par feu Georges Sbaw, avec j)l. gravecs par MM. Griffith. Vol. XII , part. I et II. Aves ; par J.-F. Stephens. in-S". de 56i p. ; Londres , i8'24 ; Longman. En attendant que nous recevions ce volume, nous dirons sini- plcment, d'apros les journaux anglais, que la jiremioro parlio contient les (irnUie ranges plutot selon MM. Cuvier, lUigor et Yicillot, que selon le sjsteme de Linne, et que la seconde partie traite des Nageurs en coinmencant par les Anatidce que M. Stephens subdi vise en cinq sections. Les gravures sont, dit- on, bien exocutees. Nous ne pouvoiis indicper le morite do cette continuation ni signaler les espooos qu'ollo contiont, et si elle en a de nouvolles , ne connaissant point cot ouvrage. D. 78. Naturalists's REPOsiTonv , etc.; par K. Doxovan, n". 55 a 40. ( yoj. Ic liuUcl. de jiiilicl , n". 5og. ) Voici le contcnu de ces six caliiers. rV". WW , Helix Je.stiva, superbe cspece , si lescoulours de la figure sont cxactes, qui doit olre fort rare ol qui nous ctait jnconnuo. Elle sc rap|)rf)clie iiifininienl do notro llelir itridii- lalu , (loni il n'esl pas ini|>(jssibK: (ju'elle ctjnsliluo seuloiueut Zoologie. 77 «nr belle Variete. Sa patrie est inconnue ; oUc fait partie ilu rabinet de M. Mawe. — Pnj/i/ii) Clioryntvus [•"abr. — Pcnut Iso- t^/mmum Lam . N". XXXVI. Snlcn inridi-ceneii.t. Nouvcllc ct belle esprcc qui vicnt dc la Cote-d'Or enAfriqne. — Papilin Berenice Fabr. — Helix Pyllmgnsler Ferus. Tres- Ix'Ue variete qui fait partie du cabinet de M. Mawe. K". XXXVII. Papilin Deciits Fabr. — Liliclhilii ca'riilea Drury ; de la bale d'Honduras. — Coim<; gcoginphicus Gniel. N". XXXVIJI. Ceilhia c7i/j.«o/« Latli. — Pnpilio E/cii.fFa.hr. — Gorgnnia cerafophjfa , Gmel. var.Jlava. K". XXXIX. Gorgonia cera(ophjla,\'av. rubra. — Papilin Cns- tnr Fabr. — Jlcedn rudis Lin. , ou Martin pecbeur Pie de Buffon. XL. Pcctiuaria Guildiitgii. Le genre Pcclinaria de M. de La- mark fait partie des Aniphitrites , eta etc demenibre des Sabelles de Linne. M. Donovan donne ici les figures detaillees, et qui paraissenl bien faites , d'une espece reniarqualjle trouvee par M. Guilding a I'ile Saint-Vincent, d'apns les dessins envoytS' par ce naturaliste a la Sociele linneenne de Londres. M. Do- novan rapporte egalement la description et les observations in- teressantes faites par M. Guilding sur cette espece qn'il lui a ilcdiee. — Les figures de deux papiUons decrits dans le n°. 4< font egalement partie du n». 4o. F. 79. Faune Americaink ou Description des animaux Mammiferes qui habitent I'Anierique septentrionale , par Ricbard Har- lan, M. D. prof, d'anat. coniparee au Museum de Pbila- delphie, etc. , g. in-S". , de p. 3 18. Pbiladelpbie , 1825. Get auteur, profitant des dernieres dccouvertes des natura- listes qui ont fait partie des expeditions du major Lor»,'; aux montagnes Ivocky , de I'appcndix ajouta par M. Sabint? aux relations des capitaines Parry et Franklin , et de tontes les observations de divers naturalistes , a distingue 147 esj)eces de Mammiferes dans I'Amerique septentrionale. « Parmi ces animaux, dit-il , plusieurs sont nouveaux, onze sent fossiles ; plusieurs etaient imparfaitement connus, ou dv- crits il'une maniere inexacte, et d'autr(!s n'ont memc! |ias existe. Dans plusieurs occasions, les cspeccs, et duns 5 ou 4i les genres ont etti confondus. ^y Zoologie. a Paiini ces i 47 aniiiiaiix, 1 19 sont des quadnipi-dos et >8 dcs cetacees savoir : Primates, uiicps])<'(e; Ciir;in'oru,(jo; (Hire.f, 07; Edentata , G; Pachyderniata; 1 ; llumijiantia, i5; Cetacca, -28. » Dans louviaire le plus leceut , dit le doct. Harlan, reiatit' i cette matiiTC , c'est-ii-dire la Mammnlogic de M. DesniaiiVst , nubliiie en i8'io,le nonibre des Maniniifeies vivantdans I'Anie- lique septentrionale nest que de 100 especes , et conune elies sont decrltes avcc une (jrande exactitude, nous en avons transcrit une cinquantaine presque litteralenient » . Nous reprettons de ne pouvoir sijjnaler a nos locteurs les especes nouvelles decrites dans cet ouvrage, dc nc pouvoir en faire connaltre Ic plan ni aucuns des titres qu il a sans doute a I'estime des savans, nc le connaissant pas eneore. Des qu'il nous sera parvenu , nous en donnerons une analyse detaillee. 80 Narrative OF an Expeditio:n to the source or S. -Peter's River, etc. Relation de I'Expedition aux sources de la riviere St. -Pierre, au LacWinnepeck, au Lac des Bois, etc., etc.; faitc eu iSiS paries ordres dc Ihon. J. C. Calhoun, secretaire d'etat, sous le comiuandement du major Lo.ng , redige sur les notes de MM. Long, Say , kEATi.NO et Col'hou.n , par W. 11. Kkatitig , >»eologiste et historiographe de I'expedition. i\o\. in-S" avec fig. Philadelphie , 1824; Carey et Lea. Appendix, Part. I. His- TOIRE NATURKLI.E, ZoOLOClE ; par Cll. SaV. La celebre expedition du major Long n'a pas ^te moins f'ruc- lueuse pour les sciences naturelles et physiques que pour les sciences geographiques. L'appendix qui terminc le o." . volume dc cette relation en est la preuve. 11 est divise en quatre par- ties. La i"". consacree a faire connaitre les principaux resultats des recherclies sur lliistoire naturelle : la 2". a la publication des observations astronomiques ; la 5*^. a la meteorologie ; la 4"". offre un recueil de vof abnlaires des penplades indigenes des vastes contrees visitees ])ar I'expedition. La premiere de ces par- ties estlaseule dont nousayons a nousoccuper ici, et c'estspe- cialement la portion consacree a lazoologie que nous allons faire connaitre, labotanique faisant le sujet dun article a part ( supra n". 48). Nous suivrons I'ordre memeadopte par M. Say, auteur de cette partie de I'aupendix, dont le zele infatigable et I'excellent esprit out tant contribne a I'avanrcment des scieuci-s naluiclles Zoologie. yq atix Ltats-Unis, et a faire couiiaiire l<;s nombrcuaes ricliesses \us des rliutes (hi Aiaijara. — Physahe- leroslmplm deja decrite. — Valvnta si/icera , nouvelle espece. — Fiiludina //mo.M deja connne. — Ampullaria dcprcsxa est ctian- (jere au vovajje , die vient des Florides. — Melanin virginica des cliulcs du ISiagara. — Anodnnla gibbosa est dans Ic njemc cas, clle vient de la Caroline du sud. Toutes les especes nouvelles sont tres-bien fiyurecs dans deux ])lanches qui ornent celte parlie de rouvrajje. A\>Ei.icEs crv]>tobianclics, }jenre Iliiiido. M. Say dccrit cpjatre nouvelles Sanfjsnes sous les noms i\c If. parifiilicn, liitcralis , marmovnla et decora. Dans un jji-ochain nuniero nous ferons connaitre la partie En- toaiologique. V . 8(.SURLA MENAGERIE DE IM""". SlMO>ELI.I, par J. FiTZINGER . [Ar- chw.f'ur (Icscli., Slat. Lilla\ und A'««y/.; juillet i 8'2 4- ^"*- ^o, 8i,85et84). La menajjeriede M"*. Simonelm est la plus considerable qu'on ait jamais vue ii Vienne, tant pour le nombrc que pour la ra- rete des individus dont elle est coniposce. On y reinarque un mammifere pen connuetqui a ete lonjj-temps I'objet des discus- sions des natnralistcs. II a d'abord ete annonce sous le noni do lAon monslrc , et a conserve cette denomination jusqu'a ce que I'opini. n de M. de Blainville fut confirmee : c'est YUrsus /iingirostr.s. Parmi les autres animaux carnassiers, sc distinyiient VUrsus maritimus, V Ursu.f amcricniuts , le Fclis Leopavdus, le Cam's lagiipiisL ,V Ifjcvitn croculaCu\'\vy . On trouvedansla nom- breuse collection des Quadruniancs toute une famille de Magots sans (|ueue de I'Africpie septentriouale. — I/iuus ccaiidatu.s GeolFroy; les Cercapilhecus radialiis GcuK. ; pjgciithra Fr. Cu- vier; cynnrno/gusKuhl; cynosurus Geoff. ; les Pnpio Mormon et Cynoceptmlus Geoff. , les Lemur nigrij'ron.i et nlbifrons Geoff. La collection des oiseaux est principalement ricbe en Perroquets. On y voit entre autres trois especes du IJresil. — PxiUacus ma- ciio Linn , Aracanga, et AruraunaLmn. Ony voit en outre les Psitl. moliucceiisis , sulphureus ct galeatus de Liuzie. 82. Note sun des Cavernes de calcaire crossier , a ossemk.ns , de- couvertes dans les environs de Lunel-Vieil , pres de Mont- pi Uicr (di'partement 8 2 Zoologie. cailloux roules , on pourrait supposcr qu'ils y ont ete tfan*- portes par Ics eaux; inais nous devons suspendre toute hypo- thrsc a cct (^gard , puisque 31, de Series n'en a point propose dans la note tju'il a adressoe a rAcadcmie , note qui , quoique fort etondue , na ete consideree par lui que comnie I'annonce des roclierches auxquellcs il se livre, pour faire connaitre dans lour ensemble des faits dont la geologie positive tirera sans doute un grand parti. Ces ossemens contiennent tons de la matiere aniinale, et ce qui est assez singulier, c'est que la terre oii ils sont dissemincs renferme plus de matiere animalc que les ossemens eux-memes , lorsqu'on ne la pas depouillec des fragmens osseux qui y sont meles , ce qui seniLlerait faire presunier que cette terre contiendrait les parties osseuses a la fois Ics nioins decomposees ct les moins altcrees dans Icur na- ture chimique. 83. Homme (Homo), article extrait du Tom. YIII du Diet, class, d'hist. nat. , par M. le colonel Bory de St. -Vincent. Get article, ainsi que nousl'apprcnd M. Boryde St. -Vincent, estleresumetres-succinctdes materiauxnombreux qu ilarassem- blesdepuis vinjjt ans, dans I'intention de publicr unc bistoire na- turelle de I'especebumaine. L'imporlance du sujet , I'abondance de faits interessans etcurieux, I'origiualitedu planet des vucsde I'auteur, et surtout I'independance complete dans I'execution; tels sont les traits qui caracterisent cette nouvelie production. Ce n'est cependanl qu'une sorte de ballon dessai que la prudence de IM. Bory lui fait lancer, dans la vuc de reconnaitre la bonne route qui! devra suivre , lorsqu'il mcttra la derniere main a son grand travail. Une soixantaine d exemplaires tires a part , et ornrs dune carte soigneusement enluminee, ont ete adresses par lui aux savans qu'il juge les plus capables de lui donncr d'utilcs conseils, en se proposant de profiter des critiques judi- cieuses qui pourront lui etre adressees. Apres avoir assigne le rang que 1 homme doit occuper dans la serie des etres , et surtout apres avoir montre sa superiority in- finie relativement aux aulrcs aniniaux, que certains naturalistes moroses se sont plu a lui accoler; M. Bory , sans entrcr dans la description niinuticuse des moindres parties exfernes dun •laimal doat chacun pcut sc faire une idue assez exacte en se Zonlogic. 3^ fcjprdant. dans «ni? glace, expose les points principaux do son Diganisation interieure. Ensuite il examine Jaqueslion desavolr s'il existe plusleurs especes d'lioinmes , et il assure que le pre- mier illavaiV. vesohic pour rafliimative. Dans ces derniers te:u|)s M. Virev a ])artage le ({enre humain en deux esppces , d'aprrs rouvoiture plus ou nioins grande s,UsThuschis, les Koriaipus el quel- cjues hordes de Kamtcluulales, dans I'ancicn continent; les Esquimaux, dans le nouveau, composent cette race dont les « aractt res sont les suivans ; tailic de 4 pieds ct denii environ ; corps trapi\ quoique maiyre ; janibos coiirlcs niais asscz droites et tres-i'rosses ; tete ronde d'uui; dimension demesuree j visage fortlaryc et court, plat siuluut vers le fiont ; nez ecrasc sans clre trop laq;e ; pommettes lortelevees; paupieres retirees vers lis tempos ; iris d'un jaune brun ; Louche };rande, dents verti- cales oriliuairemeut ecailees; chevcux plats ct noirs, naturclle- luent gras ct durs; baihc rary ; inamelles dcs femmes nioUcs et p^ndantes n", Especo NEPTirNinsNE {Homo ncptunianus). Cette espi-ce eininennuent riveraine occnpe , selon i\I. Bory, la cole orienlale de Madagascar, les Lords occidentaux du nouyeau monde, depuis la Calii'oruie jusqu'au Chili, toutes les lies dt; la mer du Sud et quclqnes-unes de la Polynesie. EUe n a pas de caracleres geueraux Lieu tranches ; mais elle presente des races ou des varietes fort distinctes, qui jusqu'ici n'ont ete qu'imparfaitiMnent decrites ou simplenient inditjuces. Ces rac;s sont : i«. La Malaise ou orienlale, composee d honinies sur- toiit rapproches des Chinois el desHindous, mais de taille plus i;ranile , dont le corps est Lien pris , muscle; dont les meniLres soul Lien fails quoiqu'un peu delies, et dont le pied est petit : leur peau est de couleur marron tirant sur le rouge (U? Lrique. lis Labitent lesiles NicoLar, la presqu ile de Malacca, 1 lie de Timor, ct on les retrouve a Manille et k Formose. •Jo. L'Occ'nniqiiii ou occidentale, propre a la Nouvelle-Zelande , a tons les Archipcls de I'Ocean Pacifique, tels que les ihs Mulgrave, Sandwich, Mariannes, de la Societe et I'llc de Pa- qnes. Les honimes de ccttc race sont plus grinds que ceux dos autres races ncpluniennes; leur peau est plusjaunatre etmoins ioncee en couleur; leurs cheveux sont plus courts et plus lins , leurs pieds sont trts-gros et leurs jauiLes fortes, etc. Ti". La Papoiie ou intennediaire, habile la terredesPapous : clli: est considereepar I'auteur comnic hyhrideet formee de resjx-ce ncptuiiienne, et des neijres de I'Occanique qu il appelle Mc- laiiieii^. Les hcmincs ((ui iui a|)|,arlieuneul soul cii gcU'T-ii Zoologie. 87 d'utic taille nioyenne ct passableftient bien prise ; leur com- plexion est faible et letirs membres gont greles : ils ont la peau d'un brun foncc^ , les cheveux tres-noirs , ni lis$es, ni cr6- pus, mais laineux , assez fins et frisant beaucoup; peu de barbe ; le nez un peu epate , les levies epaisses , les pomraettes larges , etc. 8°. Espece acstralasieniNE. (Homo ausfralasiaticus) , exclu- sivement propre a la Nouvellc-Holiande, et composee d'hom- mes caracterises par la tete assez ronde , point deprimee sur ]e vertex ; les niachoires tres-prolongees anterieurement ; Tangle facial de "jS"; les donts proclives ; le front fuyant en arriere ; les levres et surtout celle du liaut tres-epaisses ; le nez legerenieut aquilin avec ses ailes tres-relevees ; le men- ton carre , les cheveux ni crepus ni laineux, noirs et par flocons; la peau couleur de terre d'ombre ; les bras tres-longs et greles ; les cuisses flueltes, a peine capables de les sou- tenir, etc. Les especes suivantes sont propres au nouveau nionde. 9". Espece colombique (Homo colombicus) , forniee de tous les peuples qui liabitaient le territoire des Etats-Unis, le Canada et les Florides comprises, le Mexique du cute oriental de la cliaine des Coi-dilirres ; toutes les lies du nicnie golfe, la Terrc-Fernie et les Guyanps. Elle se compose d'hommes qui ont ete presque entierenient modifies paries Europoiens, mais donton trouve encore des types dans quelqucs hordes sauvage?, ces types sont generalement caracterises par une taille gran- de; le corps bien fait, agile, plus fort que ne Test ordinaire- ment celui des sauvages, n'ayant pas les extremites greles; la tete bien conforniee, la figure ovale, le front tres-aplati , le nez long, prononce, fortement aquilin; la bouche moj'enne- ment ft^due, avec les dents verticales ; les levres semblahles aux notres; I'ceil grand etbrun; les cheveux noirs et plats, gros, durs, luisans , etc. 10". Espece amebicaine ( Homo americarius ). Selon M. Bory , elle occuperait le bassin interieur de I'Orenoque, la tota- lite de celui des Aniazones, le Bresil,, le Paraguay et le revers oriental des montagnes du Chili. La tete ronde, d'ua volume disproportionne, enfoncee dans les epaules , lourde, aplatie sur le vertex , avec le front large, depHme autant que possilile, i'S. Zoologie. IN". 83. Lariailc siuxilicrc trcs-rolevee cn-dehors , Ics poniim'itci. trcs- saiUantcs, U;s joux cteinls ot pelits, le neza|)!ati avccscs ailcs oiivertos, la bouclie gKaiide avec les dents vciticalcs, la peau liiiinLe plutulqnc jauneolcuivree, des cheveux noirs ct sein- blables i du crin, dcs iiiaius et des pieds bicn proportionaes : tels sont les caracteres qui sont assi{,'nes a cette especc. II". Esp(-ce PATACo.Nii [Homo palachonicus) CeUe-ci, cpii lia- bite la Icne dite des Patagoiij, est la moins connue; un corps de- bile ct Uvs-!vraiid ( 5 pi. 6 po. a6 p. ) , un teint bjsane , des cbc- veux plats et bruns, sont les seuls traits rapportes par les voya- jjeurs qui puissent la faire distinguer. Les quatre dernieres cspeces sont celles queM. Itory place dans le sous-genre oulotriciue , on des bonimes a cbevcux cre- piis, vulgairement apjieh's negres. I i". Esp.'ce £tiiiopie>.\k(//o7«(> (vthi(ipicus).Cv:\\c-c\. est la vraie iace nigredout les caracteres principaux, reconnus depuislonij- lenips , consistent dans la couleur noire de la peau ; la forme dc la lete trcs-etroite en avant avec les niacboires tres-avancces ct les dents proclivcs ; la saillie des poninietlcsj lagrosseur desle- vrcs; la grosseur et rcpatement du nez ; la rarete de la barbe , etc. EUe liabite I'Afrique centrale et existe sur la cote occiden- tale de ce continent depuis ie fleuve Senegal jusqu'ii la bauteur de Ste.-Helene, et a peu pres dans une etendue pareilie sur la cote opposee , c'est-ii-dire quelle est conlinee entre les Iro- piqUCS. 1 5". Espece cafre {Homo cafer). Elle reside au sud de la race etbiopienne, c'est-a-dire dans 1 extremitc nieridionale de I'A- frique, au-dcssous du tropique et sur la cote oricniale, et aussi dans ijuelques points de lile de Madagascar. Lesboninies cpii la composenl sont en general grands et bien fails; leur peau est dun gris noiratre. o^ 1 4 . Espece melakie.mme [Homo mclaiiinus). Les bonimes dc cette avant-derniererace pourraient etre confondus, au premier coup docil, avec les Elbiopiens; mais ils sen distinguent par Icurs membres aussi greles que ceux des Australasiens; ilsontla tete des negres ol les CXtremites des babitans de la Nouvelle. Gallesdu. sud. Cette race existe a la Terre dc Yan-Diemen,et a la Terrc de Feu qui forme lexlreme pointe de lAmerique , et elle setronvc coninieeparpillee sur larticulier, et, go Zoologle. par Ics details gcographiqncs qii il tlonne il paratt resoudre af- lirmativeiuent cotto pait. 2, p. 585. ) Cette note est ecrite dans le but de mettre des faits en op- position a la theorie du docteur Buckland , sur la mani^re dent les OS de plusieurs animaux ont ete rcunis dans la caverne de Kirkdale dans le Yorkshire; car ce professeur a cmis I'opiniou que lour reunion etait due a une Ifjcne nnte-dihiviennc qui liabitait cette caverne , ou clle entassait les debris des animaux qui formaient sa proie. M. Knox n'adopte point cette idee , et il s'etaie des observations qu'il a etc a meme de faire sur les deux especes d'hyenes de I'Afrique. II a souvent eu occasion de reconnaitre , en parcourant la Cafrerie , et sur les bords de la Grande Rivieredes Poissons, qui sont infestes de ces animaux , que jamais les hyenes n'emportaieut leur proie , mais , au con- traire , qu'elles la diivoraient sur place , en s'attachant de pre- ference aux animaux morts de maladic ou a leurs debris , et que meme leurs petits les .suivaient ordinaircment dans leui-s courses. Souvent, api-es un laps de plusieurs mois, M. Knox visita les lieux ou on avait tue des rhinoceros , des elephans , et presque jamais il no manqua de trouver les squelettes dans un etat parfait dinicgrite. Une hyene qui fit de grands ravages en 1819 devorait le bctail sur place , a tres-peu de distance des fermes. Le lion et la panthere sont les car- nassiers rpii emportent leur proie daas leurs repaires. L'auteur Zoologie. 9 1 termine par demander ki ce sont des os d'hvenes , cle Cigfes ou d ours , qui sont accumules dans la cavernc do Kirkdale , et il pense qu'il est tout aussi proLablc quilsappartit-iinent ad'autres aniinaux. P. Lesson. S5. SUR DES VESTIGES d'oRGANISATION PLACE^TAlr.E ET d'oMBILIC , decouverts chez un ti-cs-petit fretus du Didclphis virginiana. Lettre de 31. Gf.offrov-St.-PIilaire. ( Jnn. des scien. nat. , t. 2, p. 12 1 ; elZool. Joiirn. , ]\°. Ill , p. 4o3. ). Dans cctte lettre M. Geoffroy-St.-IIilaire a consigne le re- sultat d'obsei-vations qu'il a faitcs sur des I'cetus Ues-jeunes de vSarigues , apres la publication de son premier travail sur la (reiteration des animniix a bourse. ( F, le Bulletin de juin i82.5 , n". 225, oil nous avons rendu conipte de cos deux memoircs. ) 86. KouvEAti recueil de Planches coloriees d'Oiseaux, pour servir de suite et de complement aux planches enluminees de Buf- fon , publiees par MAI. Temminck et Laugier. Paris et Am- sterdam ; Dufour et d'Ocagne. ( Fcry. le Bullet, dejuin iSaS, n". 225. ) LIX", Livr. — PI. 348. Faucon a gorge blanche, femelle adnlte. Falco deiroleucus , Temm. du Bresil. — PI. 549- Jlal- coha a bee peint, adnlte. Ph(enicophceiLscalyorhjncIuis,Temn\. de rile Celebes — PI. 55o. Rouloul couronne, male. Cryptonj.v coroiiatus. Temm. de Sumatra, de Java et de la presqu'ile de Malaca. — PI. 55 1 . Rouloul couronne, femelle. — PI. 552. Tan- tale lacte , male adulte. Tantalus Incteus, Temm. de Java. — PI. 553. I. Fourmilicr malure, male. Mj-iothera malura, Temm. du district d'Ypanema , an Bresil. 2. Id. Id. femelle. LX'^. Livr. — PI. 554. Ganga ventre-brule , male. Plero- clcs exusfus, Temm. d'tgyple, de Nubic et des cotes occiden- tales d'Afrique. — PI. 555 Ganga Liclitenstcin , male. Pteroclcs Lichlensteinii , Temm. de Kubie. — Pi. 356. Aracari sillonne , male adulte. Plcroglossus sulcntus Sv'O.ms, du Perou. — PI. 55j. Poule-d'eaurubigincuse. Gallinula rubiginnsa, Temm. de Java. — PI. 558. i.Grns-Bcc simple, male. Fringilla simplex. Lichtenst. des environs d'Embukohl, en Kubie. 2. Id. Id. femelle. — PI. 359 I. Tratpiet Bloine , male. Sa.vicola Monacha, Paqiji. dc Nubie. — 1. Tr. des deserts , male. Sa.vicola dcserti Rupp. d'Egyptc ct dc Nnbie P. G.mm. t)2 Zooiogie. 87. Slb la Micn.Mios Dt^ 0\sK.\v\. {Newcastle Magai. ,fovr. iSi5, p. 55). Le celt'hro aiiatomiste John Hunter avail ctcnilu scs rcchcr- tlits siir la migration dcs oiscaux , ct conibattu 1 hyiiolliesc tie Kur livbornalion en un etat de lorpcur. Lo doclcur Jeuner, niar- cliant Kui- Ics traces de Hunter, a donne dans los Transactions jrliilosopliiques des observations postbunies , dcsqiiclles il re- Kulterai que, sans cprouver cet.etat dc torpeur , Ics hirondcl- les, les martinets et autres cspeccs eniigrantes retournenl clia- que annee dans les mcmcs lieux, pour accomplir lour pontc ; il en conclut que le developpemcnt des organes genitaux , au j)rintenq>s, diez ccs oiscaux, les determine a rcvenir, a cctte epoque de leurs amours, ct I'oblitoration de ces organes, en automne , oocasione Icur depart. Cetle liypothese parait plus bizarre que rcelle a I'autcur anonymc de cet article. 11 chcrche une autre cause plus simple ct plus vraisemblablo aux emi- grations, non-seulement des oiscaux, soil de coux qui vien- nent au printemps, soit de ccux qui se rendent en hivcr sur les cotes maritimes , comnie les palmipi;des ct les cchassiers du nord , qui sen xetournent au printemps , lorsque d'autres nous arrivcnt; mais encore aux migrations et voyages annuels des poissons sur divers parages. Nous voyons avec plaisir que cet auteur se rencontre avec nous sur la cjiuse jjrincipale de tous cc& mouvemens dans le rcgne animal ; c'est la nouniture , ou laijiiic I nation des suhsistanccs de ces differens etres. En effet , lorsque les nourritures se developpent au printemps par la vegetation dans nos climats , la se porte Toiseau qui doit les consomnicr ; il s'enfuit en automne par la raison contraire; les oiscaux du iiord arrivcnt alors sur nos cotes riches en vcrmis- scaux aquati(jues , ct fuient dcs climats qui Icur i-cfusent en hivcr Icur subsistancc. Les migrations des poissons sont dues aux memes causes , puisque les rivagcs des mers et des fleuves se rcmplissent, a dcs cpoques delerminees , d'herbes et d'ani malculcs qui attirent les" poissons; coux-ci sen rctournent quaud ccs lieux sont epuises, ainsi que le font les Tartares et les Arabcs nomadcs dans Iciirs vastes plaines. Que ccs animaux se livrent a Icurs amours dans ces lieux fertilcs , c'est la conse- quence , non la cause dc leur arrivee ct de I'alimcntalion abondante qu'ils trouvcnt dans ns regions. Voila en [(cu dc mots la subslamc dc ccllc rel'utaUua dcs opinions Omises par Zoologie. 95 JImilcr ct Jcnncr. Nous ajoutcrons que cctte maiiitrc dc voir nous avait aussi porlos a prt'sonlcr dcs objcclioiis contrc la doc- trine des deux celeLrcs philosoplics anglais. J. J. Virey. 88. Remarques sur quelquks Oiseaux pe la province deRio-de-Ja- NEiRO et dcs enviions de Monte-Video ; siir leuis mocurs ct leur distribution geogiaphique ; par MM. Quoy et Gaimard. {Ann. dcs Scicnc. nal.^ avril iSqS.I Lc nom da Brt^sil , discnt les autcurs , rappelle tout ce que la nature a de plus beau et de plusfecond ; aussi nous montrcnt- ils ses forets animecs et peuplccs par les guit-guils, les pit- 'pits verts , les tangaras et les charmans oiseaux-mouches. lis in- diquent dans ce racmoire les oiseaux qui se plaisent plus parli- culierement dans les clairicres, dans les bois les plus touIFus et dans^ les lieux mar(5cagcux. L'»5pcrvier anonial, peiclie sur les bceufs , dont il mange les ricins , est le Chimango dc d'Azara. En passant des montagnes qui cntourcnt Rio-de-Janeiro a la cbainc des Orgucs, la scene cbangc. Les especcs diniinuent en nonibre , et nc sont pas ideutiqucs avec les precedentes : ellcs dcviennent beaucoup plus rarcs a mcsure qu'on selevc vers lc second Registo , pour entrer dans le district de Canta-Gallo. Passant aux plaines immcnses des rives de Rio de la Plata, sur les steppes ou rcgnent les violcns pamperos , les oiseaux qu'ils y signalent sont noniades comme les mammifcrcs .- ce sont des autruches du nouvcau uiondc , des voices dc Carou- ges ou dc Troupialcs, I'etourncau niilitairc ct lc Carouge Gas- quet. Dans les balliers liabite le Traquet leuconielc , au milieu des candelabres des Cactus. Les rivages sont peuples dc Mauvcs, de Goelands. L'Ibis dcs bois est remarquable par sa defiance , tandis quunc espece de Tinamou y est fort commune. Ccs naturalistes n'eurcnt point occasion d'obscrvcr \ Ilnrmro {Turdia figiilus) , sur les mreurs dutjuel Commerson , dans ses manuscrits, a consigne d'inlcressans details. D Azara , u". ii\, donne cc nom a un Fournior. P. Lesson g4 Zoolo^ie. 8f). DEsr.RiPTio^t b'vTiZ KSPECE rNEDiTE DE GocLA^D ( Larus ) ; par Til. Stewart Traill; luc le 8 fevrifM- i8u5; av. i fifj. uoirc (i). [Mem. of lite ff'errier. Soc, t. IV, p. If, p. 5i4. ) Cctte cspi'cc est lo Larus Scnrcsbii , iionimeo ainsi par I'au- tPur ea I'honncur de I'habile ct savant navi;;atpui- dos meis polaircs. Get oiseau a pour patrie Ics hantes lalitiidos de I'O- c<>an Austral ; et un individu onie actucUenient Ic RlustJum de Liverpool. II paratt commun sur lesrivages {places deslNouvclles- Shetlaiids, d'oii il a ete rapporte par uq pecheur de plioques. L'Oriiithologie de ces lies se compose du Larus Cataractes , dcs ylptcnodjtcs magdianica et pnpucnsis , du Sturnus mngelln- nicits [S. mililnris , Gin.), d'un Chamflrius, dun Zo.ivVi et d'uu Friiigilla, que I'autcur croyait inedits, mais qui sont docrits par iMM. Quoy ctGainiard, ou qui le sont par nous dans nos notes nianuscrites , Ics ayant rctrouves sur les iles Malouincs. Le Goeland de Scoresbj a de longueur totalc 19 po. ; son envergure est d'environ 3 pi. Le bee, les jainbes et les pieds sont d'un beau rouge vermilion. Le bee est fort et dilate nota- blement a son extremitc. Les parties superioures du corps , la teto , le cou et le venln- passent de la tcinte gris-ccndrc au gris-blanc, en s'aflaihlissant sous les parties inferieures. Les scapulaircs sont dun brun noir, et quel(jues-unes dos grandcs plumes olTrcnt des teintes gris- blanc. Une bande blanche occupe le milieu de I'aile lorsqu'elii! est fermee. La queue, egale, composee de 12 plumes, est dun blanc pur. M. Traill lo specific ainsi : Larus rostrojorti, sanguinco ; cru- rihus pcdibiisque ejiisdcm coloris ; capite , collo , partibiisque imrs dilute cancsceiitibus ; a/is nigricantibus ; cauda a:quali, alba. P. Lesson. go. Descriptions, Caracteres et Stnonymie de diverses espkces ph GENRE Goeland ou IMooette , avec des Uemarques criliqiu^s et explicativcs ; par W. 3L\cgillivhay. {Mem. of the jrcni Soc. Vol. V, p. 1, p. •i47)- Ce memoire prcscnte dos enre Lams. Les discussions sur lesquelles elles rcposent sont basees sur des observations attentives et sur des recherclies suivies; elles serviront a eclaiicir ce genre nombreux, jusqu'a ce jour assez renipli de confusion, par des distinctions specifi- qucs servant a isoler des especes qui semblent se confondri; entre elles par un passage graduel dans les formes et les couleurs , surtout dans le jeune Sge. Tel est le but que se propose I'auteur, et il avoue qu'il doit beaucoup aux secours qu'il a retires de MM. Jameson , Temminck et Montagu. Pour donner une idee dc la marcbe qua suivie M. Macgillivray, nous dirons qu'apres avoir etabli les caractercs du genre Lams , il passe aux distinctions exterieures des especes qu'il dicrit, a leurs babitudes , aux substances dent elles font leur nourriture , a leur incubation , a leur patrie , a leur usage dans les vues de la nature, et enfin a leur affinite naturelle, ou raieux a la place qu'elles doivent occuper dans I'ordre des palmi- pedes. Quant aux especes prises en elles-raemes, notre auteur les decrit par une pbrase specifiquc latine ; puis il considere les variations du plumage et les modifications qui surviennent , dans I'adulte, soit en plumage d'ete ou d'hiver , jeune age, premier ou second plumage , et par rapport aux sexes , etc. 1 donne aussi la patrie, les caracteres distinctifs , la synonymic, le genre de nourriture et les habitudes individuelles, et il ter- mine par de courtes remarques destinees le plus souvent a dis- cuter les raisons qui le font se prononcer contre les opinions ou les faits emis par tel ou tel ornithologiste. Les especes de- crites par I'auteur, sont les suivantes : 1. Laru.9 batlwryndius ; Journal de Parkinson, p. \{5. L. — rostro pone apiccm utrifiquc gibbo , rubra; dorso alisquc ardoisiaceis; remigibus caudoequc sub apice fasciix nigris. Habite les cotes de la Nouvelle-HoUande. 2. Larus marinus Linn. Syst. nat.., p. ii5. L.— rostro superne leniter aucto ,- dorso alisque ardoisiaceis , pennis apice albis, pricribus quinquc (vel interdiun sex ) iiigrican- tibus; alis cauda brevioribus. Habite le nord de I'Europe ct de I'Amerique -. tres-comnniii aux Hebrides, aux Orcades et aux Sbetlands : sur les cotes (\s France et d'Angleterre. 3. Larus fuscus L3ithMi\ , Iiid. Oniit'i. , t. 'a, p. 8iji. L. — rostro supcruc: laiitcr aucto , dorso rJ:s j:<^- ciiirr-.rsceati- qG Zoologict ardnisiaccis ^ pennif np/ce a/bix , pviorihut rjiii/iijtte niton's, extern ■tub apirc nlho tinlatd: nli<: caitihx lonc^iorilnis . Ilaliilc dans I'ot^ les parlies l)oi'eales ilc rEuroiic ct dc IArk riqnc do passage sur les cotes dc France ct dc lloUandc. 4. Larus argenteus ( L. argentatus Tcmni. Manuel dor- nith. 1, p. 764). L. ro^tro supernc Icnitcr aucto . dorso nlixquc cccndescenti- perlaccis^ pcnnis apice a Ibis , rectrivibus quiriquc nigris , alis Cauda longiordnts. Ilabitc Irs cotes froides , ou temperdcs , d'Europc et d'A- nici'ique. 5. Larus ntvticus ( L. argentatus. Cap. Sabine, Mem. sur les oiscaux du Groenland. Trans. Linn. V. i5, p. 546). L. roslro infcrne solitm aucto, dorso alisque ccerulescenli- perlaccts, pennarum i'ersus apiccm spatio magna albo , prioribus quinque albesccntibus ; alis caudajn ac^uanlibux, ( tarso digitoque 2 ^ pollicum longis). Appoile dcs cotes du Groenland, en iSai, par le Cap. Sco- resby jeune. 6. Larus glacialis [L. g laucus Tcmm. Man. d'Ornith. , t. 2, p. yS;;. L. rostro infernc soliini aucto, dorso alisque carulcscenti- pcrlaceis , pennarum versus apicem spatio magna albo , prioribus quinque albesccntibus ; alis caudii brevioribus (tarso digitoque 5 pollicum longi.ar plusicurs ornitliologistes, fut con- duit aux observations dont il donne ici le rtsullat, paries chan- gejnens qu'il vit se developpor dans les divers ages du FalcQ albicilla. Son opinion fut encore fortifiee par le lemoignage de M. Temniinck, qui, dans son Manuel d'omithologie , considerc Zoologie. Qj VAigle fauve comme le jeune age de I'Aigle royal, le Falco <:hrysaetos des autcurs. M. Selby observa le changement de cou- Icur des plumes caudales (seules differences que ces deuxespeces offrent d'apres Ics ornithologistes) sur un jeune aigle iigc de 1 4 niois , qu'ilrecut d'Ecosse, et se convainquit, parle passage des couleurs que prit la queue jusqu'ii I'age de 4 ans, qu'elle offrait alors tous les caractcres de celle du Falco clirysn'etos . Maintenu dans son idee par une experience analogue de M. Teraniinck, il n'hesite pas a regarder \e Falco fulvus comme le jeune age de I'Aigle royal , et il pense meme que la descrip- tion que M. Wilson donne de son Aigle dore convient plutot k I'Aigle imperial ou Mogilhik de M. Temminck. P. Lesson. g2. Remarques sur mvERSEs OPINIONS KMiSES sur la distinction spe- cifique , on sur I'identite des Aigles commun et dore ; par James Wilson. ( Mem. of the JVernerian Societ. Vol. IV part. II , p. 434- ) Ce memoire de i5 pages est destine k repondre aux faits ■que M. Selby a emis dans I'article precedent, et a maintenir I'opinion de M. Wilson , que les aigles Ring-tailed et Golden {Falco fulvus, F. — chrysaetos), ferment bien deux especes dis- tinctes et nettement trancliees. II s'etaie pour prouver que ces deux especes ne sont pas des varietes produites par I'.iffe de cette phrase du Regne animal (T. I, p. 3i4 ) de M. Cuvier qui dit : « il y a meme des naturalistes qui croient que I'Aiole » royal n'est qu'un jeune de I'Aigle commun ; mais on en eleve » un depuis plusieurs annees a la Menagerie , qui conserve tou- » jourssaqueuebarreedenoiretdcgris. »Enoutredes differences de couleurs de la queue , notre auteur dit que 1 iris del'oeil de I'Aigle'dore estjaune, etqu'il est couleur de noisettedanslAiiTle commun, et il avoue toutefois que ce caractere, variable de sa nature, est peu important. II s'occupe ensuite des lieux habitcs par ces oiseaux de proie, des divers noms qu'ils out recus dans les pays qu'ils frequentent, et il combat surtout I'opinion que lui prete M. Selby, d'avoir pu confondre I'Aigle royal avec le Falco imperialis , si nettement decrit par M. Temminck. L';ui- 'eur discute avec une connaissance reelle des faits relatifs a histoire de ces deux especes d'aigles , les motifs pour ou ontre I'existence dune seule espece, dans des ages differens. P. Lissom. B. TOMK VI. 7 f)8 Znolngie. 95. Sun I.A ni^:(:AssF.. {Edinb. PUilos. Journ. Jiuivicr iH^.^, p. '98) Derwicli, tlans son Histoire ilcs oisoaiix , nssiirc que la Ix'-cassf (|iiittc,clia(iiic annee, dans le courant cle I'atitomnc on a I'entiie de I'hiver, Ics pays voisins de la l?altiqiie , pour conlimior son voyage vers Ics lies UiitanniqiiPS, et (jtiollo refourne toujouis aiix lueiues lieux qu'elle a liabites I'annee d'aiiparavant. On citn trois cas qui confirnient cettc dernirre observation ; le premier fait I'objct de diverses questions qui n'ont point encore ete re- solues , ct sur losqnelles on n'a que des conjectures. Les liabi- tans de la cote priontalc d'AnyU-lerre croient que la becasse viciit de la partie de Test; ceu\ dc I'ouest, au r.ontraire, pre- tendent que cet oiseau arrive des contrees situees dans cettc dei-niere direction. Le fait est qu'avant d'aborder sur les cotes dc Cornouaillcs , les bccasses s'arretent en jjrand noiubre sur les Sorlingues, situees a environ dix-sept niilles al'oucstdu cap Lezard , ou elles arrivent dans un etat d'epuisemeul qui indi • que evidemnient que les pays qu'ellesontqnittes sont tres-eloi- }{nes ; ct cet etat est tel qu'on les prend facilenient a la main. Elles ne rcstent jamais plus dun jour sur les Sorlinijiies ; ;i I'approcbc de la nuit, elles reprennent Icur vol et se dirigent a Test. 11 existe un phare sur les Long - Ships , chaine de ro- chers situee a environ deux milles a I'ouest de Land's-End; et il arrive frequeniment dans le mois d'octobre , que des becasses sont trouvees mortes sous le verre epais qui protege la lumiere : ces oisoaux , attiros par I'eclat du pharc , s'elancent avec force contre le verre et s'y tuent aussitot ; et coninie le choc a lieu centre la face occidentale du reverbere , on en cinclut que les bccasses viennent de la partie de I'ouest ; toutefois on n'est pas assure que c'est dans cettc direction particulicre qu'ellcs approchent des cotes de I'Angleterre, car elles ne s'y abat- tent jamais que de nuit ou par un temps brumeux ; niais ce qui , a rc!'ard de la grande distance des contrees d'ou elles viennent, quclles qu'cUes iMcnt, doit paraitre extraordi- naire, c'cst que parmi le grand nombre doiseaux de pas- sage ([ue la fatigue force a se refugier sur les mats , les agres et le p )nt des vaisseaux , la becasse est le seul , du moins d'apres une remarquc constante faite jusqu'a ce jour, qui ne fassc point usage d'un semblable secours, ou que Ion ne trouve pas noyee sur les rivages dc rOctan. Une autre parlicularile , c'est ^oologic. 99 •(^Hc ri'poquc lie I'arrivcc de cet oiseaii on Angletcrre ne parait tiullenient retar. 5. 1". D. 4. 2'. D. 8. P. .4'. V. 6. An. ^. C. 16. Vainion.— M. Forr.»nd. M. aig.-nlrus. I'innd anlcrinr.^ dor<;i r^sdiis qiuititor ., i(i(t(e posteriori pro iiiiid ; <.'ciilre proinincnli squuniis urgcntah^. Zoologie. 1 o5 i". D.4. ■>/. n. 8. P. i5. V. 6. A. 3. cp. 10. M. C. 1 5 Porl-Jackson . — Esclavesix-lignes. Tcrapnn scx.-lincatus. Cnrporc oblntign^ar- gentco; piiwadorsnlibipailitd; lincif longitudiitnlibiisnigricantibus utrinquc sex. B. 6. D. 12 ep. 10 M.P. i5. V. 6. A. 3. ep. 10. M. C. 16. — Es. de Timor. T . tinwrknxis. Subruher; sjjinis piittue dorsalis dundr.vim , Iribitx utrinquc vi'/tiW longitudiiialibus jCuscis ; macula nigra in pinna dorsal i ; caudd bifurcatd. 15. 6. D. --. P. 12. V. 6. A. 3 ep. 8. M. C. 17. Rade de Coiipang. — Apogon a bandes. jlpognn fasciatus . Prima pinna dorsali scptcni radiis ; vittis longitudinal ibus nigricantibus utrinquc quatuor-, cauddlongd, crassd, cum pinna subcequaim. 6. i""^. D. 7.2". I). -'-. p. iJ. V. 6. A. ^. C. 17. He de Guam. — A. bnin. y4 . fuscus. Capita crasso ,- corpora fwico ,- macula sub nigra ad cau- dam; oculis magjiis ; dorsn elevato ; caudii subcvquali. B. 6. 1^'. D. 7. 2«. D. 1. pp. 10. M. P. i3.. V.6. A.2. ep. 9. M. C. 17. lie de Guam. — Sciene operculaire. Scicvnaopcrcularis. Corporc clongato ,.fusco argentco, i>aldc compresso ; prcenperculo fortHcr aculealo ; caudd subrotundd, B. 7. i'^''. I). 10. 2*. D. i. ep. ac). M. P. 18. V.6.A.2.ep. 8.M. C. 17. Bale deRio de Janeiro.— Percis IMonnot. Pcrcis nebulnsa. Leucnpkaa; pinna dorsali indi- visd;cuni maculd nigra; caudd bifurcatd. B. 6. i""'. D. 5. 1" . D 22. P. 17. V 6. A. 19. C. 17. Baie des Chiens-Marins. -- Percophis Fabre. Percophis brasilicnsis . Corporc elongato , cylin- draceo , cinereo supra , subtiis rosco ; maxilla inferiore longiore ; caudd wquali. B. 7. i"'. dors. 9. -i^. D. 02. P. 52. V. 6. A. 42. C. 17. Baic! de Rio de Janeiro. — Platjcepbo'.c d'En- . dracht. Plafycephalus c.ndrachtensis. Capile , cnrporcque maxinii: (lepressis ; acideis duobus sab orbitis ; niaxilld inferiore longiore ; caudd rotunda, Irivittatd, B. n. i*"'. 1). (i. 2e- D. 14. P. 20. \ . Thrnnus bicarinatus. Corpoi'c clongato , li/iris- lateral iba'; duabus nolalo ; pinnulis supe- rioribus scplcni, sex infra ; pinna prima dorsidi cceruled,; caudd bicarinntd. Baie des (^biens-Marins. — . (;araiix six-l)andos. Ca- rnnx scrfnuu'atuf. Fbn/n-viridis ; fisciis trnnsi'ersalihas se.t ■ lined laicrali an'ice daptici.W 7. i '^' . D-Q.^.'. D. 2. tip. 19 1\T. }'. 21. Y. (). A. I. cp. 17. \1. (]. IJ. 'Perrc dps Papons. — Uu 1 lb' <1(' Erance. — ('. iMauridaniis-. Corpnre clo/igalo, arge-\r 104 Zoologie. N°. 96. teo; maxilla inferiore longiore; cauda bifida. B. -j i*' . D. 8. a*. D. I-]. P. 20. V. 6. A. I . cp. 25. M. C. o. — Citule plombee. Citula plumbea. Corpora subcompres.w , plumbeo ; prima spina dorsali nnlrorsiim recumbaitc ; macula nigra in opcrculo.H. 7. i". D. 8. a'.D. ^.P. 32. V. 6. A. '■—. C. i6.Ilc-de-France. — Scriole bipinnulee. Scriola bipinnulata. Corpora elongato, viridi; duabus vittis longitiidinalibus ccerulcis; pinnulii unicd su~ praet infra; cauddvalde bifurcata. B. 17. i". D. 6. 1' . D. tV-^' ■10. V. 6. A. ■^. C o.lles des Papous.— Liche Quiebra. Lichia Quiebra. {Quiebra acha, Parra. PI. a. Jig. 2.) Corpore com- prcsso , oblongo , argenteo ; prima aculco dorsali anlrorsitm re- ciimbenlc; pinnulis pinnaquc dorsali condunatis inuniim; maxillis (wqualibus ; Cauda bifurcala. B. 'j . I''^ D. 6. 2'. 20. P. 16. V. 5. A. 21. C. 18. Cotes du 15rcsil. — Sidjan marbre. jtfmphacan- ihus marmoratus. Corpore ova to , Icucophceo , lincolis sifiuosis sjmrso.B.^.B.^.P. 18.V. 7. A. I. C. 17. Guam.— S. Magna- hic. A. a?-gentcus. Coipore elongato, compresso, argenteo, supra rufo; Cauda bifurcala. D. -fi. P. 18. V. f. A. |. C. 17. Guam. Pcut-etrc le jeune age de I'espece precedente? — S. nebuleux. A. Nebulosus. Corpore compresso, subovato, ncbuloso-nigri- cante ; cauda subfurcata. B. 5. D.-— • P- 16. V. 7. A. -^. C. 17. Bale de Sydney. — S. maciili'. A. maculosus. Corpore ovale, com- presso, cinerco; cauda bifurcala. B. 5. D. ~. P. 16. V. -j. A. ~. C. 17. Baic de Sidney. — Acanthuie argente. Acanthuriis aj- gentcus. Corpore perlucido, leviler striata; genis argenteis; cauda fix bifurcatd, macula subnigrd ad basim. D. ~. P. i5. V. 6. A. YT- C. 17. He deGuam. — A. stiie.^. striatus. Corpore rubes- cente, in longumfascialo ; cauda bifurcatd. D. — -. P. i5. V. 6. A. — C. iG lies Mariannes. — Aspisure Lainarclie. Aspisurus Carolinarum. Corpore macul is irregularibus nntalo; spinis pinncv dorsal is quinquc; pinnis cauda' et anirubris; cnudd bifurcatd. D.-. P. i2.y. 6. A. -jV ^- '7- ^^^^ Carolines. — Piiodon annele. Priodon annulatus. Corpore compresso , ovato, cinereo ; denlibus serratis ; caudd b f areata ^ linsi alboannulald. D. 5.ep. 2f).M. P. 18. V. i. ep.3. M. A. 2. »-p. 29. M. C. iG. lie de Timor. — Chetodon Taunay. Choe- todon trifnscialis. Corpore tribus fasciis nigris distincto; pinni* venlralibus longis, caudd (pqunli. D. i4- <'p. 17. M. P. t5. V. 6- A. 4 cp. i5. i\I. C. 17. lie deGuam. — Cli. milliaire. Ch. miliaris. Corpore albicanfr, nigra punctata -.fascia nigra ad oculos Zoologi'e. 1 o5 cmidii cequalL lies Santhvich.' — Cli. luiiule. — Clt. luiuilits. Cor- pore suhorbiculari, nrgciiteo; rostro obluso, subrecurvato ; fascia ni- gra oculari; cnuda cequali, basi ocellata. D. j 5. ep. 2 i . M. P. 1 5. V- 6. A. 3. cp. 19.M. C. 16. lies Sandwich.— Ch. Peron. Ch hicfuoxux. Toio corpore siibnigro ; rosivo obtuso; appemlicibus sqita- mosis ifciitraliumbasi ; cauddrotiiiuhi. B. 5. D. W- P. )5. V. 6. A. 3. ep. 16. M. C. 17. — Seserin queue-jaune. S. xanlhurus. Corpore orbicularis itiaxime comprcsso , argcntco; primis radiis ani dorsiqiie longis ; cauda Jlava , valde bifurcata. B. 6. D. ■^. P. 21. A. -J. C. 19. Rio de Janeiro. — Pimeleptere Marciac. P. vaigiensis. Fuscus ; plurimis li/ieis loiigitudinalibus subni- gris; Cauda bifida. B. 3. D. ff. P. 18. V. 6. A. -~. C. 17. lies des Papous. — Glypliisodon \'idal. Gi. lacrymatus. Cor- pore clevato , subrotundo, nigricante, ocellis albidis perfuso; cauda bifurcata. D. ^f P. 20. V. 6. A. ~. C. i 8. He de Guam. — Gl. biocelle. GI. biocellatus. Dorso lunulis duabus cceru- leis; cauda integrd. D. f}. P. 17. V. 6. A. ~. C. 18. lie dc Guam. . — Gl. abdominal. GI. abdominal is. Corpore com- presso , suprii elevato ; fasciis fuscis qiinluor transversis ; rostro sursitm retorto ; cauda lo/tgd, bifurcata. B. 5. D. ^. P. 19. V. 6. A. «'y. C. 17. lies Sandwich. — Gl. de Vaigiou. Gl. vaigiensis. Corpore subalbido, fasciis Iransversalibiis , iiigris qiiinis iiotato ; rostro rotundo; cauda bifurcata. B. 6. D. i5. ep. 14. M. P. 20. V. 6. A. 2. ep. i3. M. C. 16. lies des Papous. — Gl. azur. Gl. ryancus. Toto corpore cjaneo ; pinnis pectoralibus , abdomina- libus caudalique favis. B. 5. D. ff. P. i5. V. 6. A. -^.— GI, uniocelle. Gl. uniocellatus. Corpora cjauco ; pinnis pectoralibus, abdominalibus caudalique favis ; puncto nigro ad cxlrcmitatem pinna: dorsalis. D. •— . A. ~. Baie de Coupang ct ties Mariannes. — GI. sparoide. Gl. sparoidcs. Rostro suprii compresso ;f route elevato ; macula nigra ad caudam ; cauda valde bifurcata. B. (3, ^- 77' P. 18. Y. 6. A. —. C. 16. lie dc France. — Pomaccntre ponctuc. — Pom. punctatus. Fuscus ; corpore punctis cceru- Icis irrorato ; maculdnigrd basi dorsalis. B. 5. D. ||. P. 17. V. 6. ■^- 7T- ^ '8. lie de France. — P. bleu. P. ccerulcus. Coeru- leus ; f route punctis cyaneis irrorato ; cauda bifurcata. B. .T. "■ 7 J- P- i^- V. 6. A. ~. C. 17. lie dc France. — P. scolopsicr /. scolopieus. Corpore subalbido, macula nigricante, basi pinna: dorsalis ct pcctoralium ; cauda bfurcatd. B. !^. Y). ^y P- 19. V. 6. A. -'r- C. i(j. lie de France. — P. noiratre- 1 06 Zoologfe. P. nigricans. Corpora nii^iictintc: Cauda siihfinvnlti B. G. D. \Z^. ep. iG. M. P. 19. V. G. A. -'-. C. iG. lies Siiodwich. — Tem- nodon heptarantlio. T. hcptacaitlhus. ylrgcnieiis; j/innii dnrsn/r priori drprcssa , lirptiicantha ; cnitda J'alcald. li. t. 1"''. D. ^. ■>:. 1). ■}.. ep. -15. M. r. 16. V. 6. A. 5. ep. iS. M. C. 17. Port-Jackson. L 97. D'u.>E ESPKCE PARTICL'LIEnE DV. SlT.OMLlNG, JXIP lo D''. llc LuCE. (Ja/trcsi'erliandl der Kurland. Gcscllscliajl, t. II, p. 38). Dans le j];olfc ile Finlande on designe sous le nom de Stroin- linj; unt; csprce de harcng qui y est commune ; c'est le Clupca sprallii.s Le D''. de Luce trouve qiielcpies particiilariies au Slmm- ling qu'on pcclic aupres de Reval. II fait observer que le Strom- linij, en emigrant \ers I'ouest, se grossit et se fortilic a nicsure qu'il s'eloigne de Test; a Reval il est designe sous le nom de Kullo-stromlinp; , sur la cote de Co.urlande sous le nom di- Bratliiic; , sur les cotes d'.\llcmagne sous celui de Biicklin'^, niais dans aucune saison le premier ne montre des organes scxuels devcloppes distinctem(!iit, ct nc porte de la laite ui des cqnfs. L'auteur demandc sil faut croirc que ce poisson dc'veloj)pe son organisation en continuant pcnt-etrc son emi- gration, et que le liareng de Ilollandi! est le meme poisson ^ luais dans son etat parfait; ou bien s'il y a parmi les poissins aussi des individus iniparfaits sans sexe, comme , par exemple, cliez lesabeilles, etsi le Kiillo-stromling est, dans cette espece, la portion depourvuc d'organcs sexurls. II pense (jue la solution de celte dilliculte jeterait un grand jour sur toute licluliyologie. 98. Memoria sopra una specie di Squadro, etc. Memoire sur une cspece de Squalepechee dans les eaux du rivage de Chiaja ii Naples; par le D^ M. Tenore, broch. in-8". p. Naples, 18 — Le poisson qui fait le sujet de ccttc notice fut peche le -i^ jnil- let 1 809 Son poids etait considerable, et sa longueur totalc etait de 8 pi '1 po, sur une circonfecencc de 6 pi. 6 po. M. Tenorc, apros I'avoir decrit avec detail, le compare aux St/tia/us Cnrchnrins , uin.viinu.'! , ciiicrcii.f at Galciii dn l^innc, qui liii semblent avoir le plus d'analogie avec lui, sans pouvoir le rapj)orlera aucnn deux. II rappclle queM. de Laceix'-de a forme trois sous-genres dans le genre des Squales, ainsi caracterises : I Vw nagcoirr analc , point d't\'cnt\ : n. Vac nagcoirc nncdc , del cvjnlr, 3. Point (k ntii;c')ir^ nnulr , drs i\'cnt\ Zoologie. 107 Son poisson nc ponvant se classer dans aucun dc cos sous- genres, il en fait le type d'un quatii'";nie ayanl pour caraclorc -. point de nagcoire aitalc , point cC events. La forme large ct aplatic dc la tele lui a fait domier a .". Ton a le nioule externe de la coqniilc , par le depot de la matiere calcaire dans le rreux qua !;iiss-- le lest en se detruisant; re sont ordinaireiiKMit des univalves S"- ou liienon a le utoulv i/i/cni'' par je diqinl de ki nialiere dans I'iiiterieur des coquilles qui jilns tard furent detruites. L'aii leur passe ensuite a la description des coquilles pelriliees dcs environs de Wancy , oii Ton ne rencontre point de terrains lerliaircs. II en existe deux gisemens dirierens . 1°, le lias, liis la forino do I'ouvorture de la cocjuillo , a qucl- tjuv prorondi'ur qu'il y soil enfoncci, comnie dans ks SUonibcs, k's Cwiies et nieine dans les Navicelles. M. dc Blainville adinct a peine la distinction de I'operculo en siui|)le, simplex, et en compose, campo.silum, etablie par l.innt- et Bin^uieic , suivant qu'il n'a d'autro rapport que dans la forme avec I'ouvertiire , ou qu'il semble articule avec le I)ord columellaiie au nioyea d'emincnces et de cavites , coninie le suiipovait liriijiuiere dans les Kerites , parcc que cc mode d'arlicuhition n'a jamais lieu. 11 fait une Lien plus ijraude at- tention a la disposition des elemens calcaires qui constituent I'opercule. 11 nomme multispiie, niultispiratum , celui qui est ("ojme i)ar un tves-grand nombre de tours de spire tres-etroils , duut le somiuet est a peu pres median , comme dans les Tou- ])ies. On n'cn connait encore que de corne cure. ^ubspirc, Subspirattim , celui qui n'offi-e plus (ju un intlici; tie commenc»!jnent tie sj>ire a une tie ses exlremitcs, comnio tlans les IMiasiaiielles oil il est calcaire, et dans les Melanies et li'S Jlelanopsides oil il est simplement corni*. — Oni;uicule, L/iguiculutum , rcj)crciile non spire, ovale, |>'us on iiioiiis al- lonijii et compost; tl'tileiiu-iis comme imbriqucs 1 1 plact's a la suite les uns des aulrcs, tlepuis le soiuintit terniinnl a une ex- triinili- jus([u'a la base relrdcie a I'aulre, comme dans les llo- Zoologies I I I ilirrs, les Fiisonux, los Sironihcs, Ics Con<\';, etc Los Onyx • Ics aulciirs aiiciciis soiit lous corucs ; ils apparticiinont a cette «'S|)»'ce. — Siiboiiguicule , Subuii^uiculatmn , lopcrculc coriu'; nosum,V over- rule non spire dont Ics eleiuens ovales ou snbcirculaires sem- blent ajjpliqutds les uns sur les autres en forme, de squamcs , tlont la pins petite forme le sommet margino-central , comme dans Ics AnipuUaires, les Paludines et les Helicines, ou il est qnelquefois corneo-calcairc. — Radie, Jiadiafum, celui dont Ics elemcns concentriques , marginaux , augnientant du som- met marginal a la base, sont coupes par des stries et irradies dc ce sonmiet , comme dans la Navicelle ou il est calcaire. Quoique M. de Blainville n'ait pas encore observe I'opercuic Ae tous les moUusques qui en sont pourvus, il en counait ce- pendant dejii un assez grand nombre pour caracteriser la plu- part des genres qu'on a etablis d'apres d'autrcs considerations. Ce sera le sujct d'une autre note. {Bullcl. dc la So-, phduinal.; juin i8uj, pag. 3i. ) loi. Description des Coquilles fossiles des environs de Paris; par ■ G. P. Desuaies ; X'=. livr. ( Fnj. le Bullet, dc juiUet, n" 3iG.j La viii"^. livr. contient le commencement du preambule liis- torique de la faniille des Melaniens et celui du genre Melauie. Dans ce dernier, qui peclie par I'exactitude des fails, nous signa- Icronsdeux crrcurs des plus saillantes ; la premiere, c'est qui; ~ I.isler, pi. 108 et 124 de son ouvrage , ni dans aucune autre plancbe, ne figure aucune Melanopside ; la seconde , c'est que je n'ai jamais fonde la reunion des Melanies aux Paludines sur i'analogie des opercules , niais bien sur celle de I'organisatiou . ort.erle plus {'rand soin a observer ces grands aniuiaux qui jiaraisscnt habilcr la j)rofondeur dcs mors , et re- presenler ces enormes ceplialopodcs , premiers habitans des mers dans les temps priniilils. Pterofodes. Genre Cliodite. {f^f>X- ''" Bullet, de juillet der- nier, n" 3i8, oiise trouvent lesearacteres de ee nouvcau ijenre intermediairc auxClios veritables et aux Cleodores). iVl. de lilain- ville a cru devoir en faire urie division du premier de ces gen- res; quant a nous, nous pensf>ns qu'il est impossible d'asseoir encore rien de satisfaisant dans la famille des Clios ; ancune es- pece n'etant encore bicn connue, les autcurs dc'crivcnl el figu- vcnt deux Cliodites qu'ils nonunent CI. cailucca cl fu.siJ'orinis. Genre Cleodore. Une nouvellc espece est decrite et figuree sous le nom de CI. obtiisa. L'animal paratl avoir cle observe dans un etat de retraction, du moins la Ggure senible I'indi- quer, et les auteurs ne font mention ni dcs tentacules ni des yeux. En serait-il prive? Genre Triptere. [f^oj. Ic Bullet, loc. cit.). Ce nouvcau et singulier genre se rapproche beaucoup du precedent. II aurait peut-elre bcsoin , comnie les espcces dont nous venous de par- ler, d'etre eludie de nouveau; malheureuscnient tous ces mol- lusques sont difficiles a etudiep , et leur observation demaude des circQnstances favorables , telles qu'on les riiunit rare- ment sur un batiment en pleine nier. Une seule espece est de- crite et figuree , elle est nommee Tr. rosea. Gasteropodes nudibramches. Genre Polycere, MM. Quoy et Gaimard decrivcnt et figurent une nouvelle et jolie espece de ce ycnre, a laquclle ils donnent le nom de P. cnpciisis, j)arce quelle vienl du cap de lionne-Esperance. Genre ScYLLtE. Les auteurs decriventetligurent une nouvelle espece l)ien tranchee; ils la nommGuX. Sc.fulva; elle a etc prise sur des Fucus dans les environs de la Nouvelle-Guinee. Inferorobrancues. Genre PuvLLiDiE. Figure coloriee d'un indi- vidu qui jieut-etrc conslilue une variete de la I), trilineata de I^I. Cuvier. Tectibranciies. Genre Ari.v.siE. I.es iinUMtrsfont oonnaitre uue Zoologie. 1 r5 ^K'}»nnfo pt ntitivelle espece de ce jjenre a laqilelle ils imposent {e noin (le longicauchi.yi'M. Qiioy ct Gaimaid nou3 apprennent ■are de sa coquille pour montrci' la position de srs branchies ct quelques details de son organisation. (La suite auprochain n".} F. ii6 Zoologie. ie3. CeTriJSUATlON DE I.A OESCRiniO.N LE (jUKLliOKS NODVELLKS Cis ct libre en avant, c'ost-a -diro daus le tiers anterieur du corps ; percc eo arriere par un orifice arrondi , fort petit, il lest cj^alement eu avaut , niais au milieu -dune sortede sphincter niusculaire qui doitfernicr la grande onvertvire de la coquille ; ce collier du manteau a ses bords frnnges. La masse visceialc est toujours formee de ses deux principales pai"- ties , I'anteripure , cjui est composce des organes dc la respi- ration, dc la locomotion et de la tete ; la posterieure, qui renfernie les visceres dc la digestion et dc la generation. La tete, Beparee du tronc par un retrecisscnient en forme dc col, est ovale et un pcu deprimcc ; ellc ne porte aucune trace de ten - tacules propremcnt dits et encore moins dyeux ; mais le bord labial est pourvu de six paircs dc lobes tentaculaircs, trois en- dessus , trois en-dessous ; Ics supericurs sensiblcnient plus longs que les inferieurs ct un pcu plus digites. Au-dessus de la racine du dos, au point de jonction avoc le corps, sont les bran- chies filamentaircs et forniant deux faisceaiix bien reguliere- ment et bien s>metriquenient disposes. Au-dessous de la meme partie du corps nait ou sen separe une masse charnue consi- derable , qui se dirige d'arriere en avant , de maniere a se pla- cer au-dessous de la tete qu'elle depasse beaucoup, et a pou- voir scrtir par I'orifice anterieur ou parle coJUiier du inaut«au ; cest evideniment I'analogue du pied des autrcs mollusques cet organe (j[u'on a pu comparer a une espcce de tronipe , qiioi- que k tort , est forme dc deux parties , I'une ]>rincipalc iit. Zoohgie. lai ils'agitserventa I'animal, par le mouvement qu'illeur impiirae, a former autonr de lui un tourbillon continuel; il les vegarde comme des organes respiratoires ainsi que le plumet. M. Grui- thuisen decrit ensuite une Conferve qui parak naitie sur le ca- davrede ce Fal\>atn, et ilfaitconnaitre les particularitescurieuses quelle presente aux diverses epoqucs de sa vie. De bonnes fi- gures representent ses metamorphoses. F. 108. Sur la place que doit occuper dans la sebie des Mollusquk LA Patella Porckllana, Lin. , Gmel. , type du genre Navicelle de M. de Lamarck; par M. de Blainville. {Bullet, de la Soc. philomat. , nov. 1824, pag. 161.) La coquille dont il s'agit ici nest point la Patella Porcellana de Linne {Crepidula Porcellana Lam.), avec laquelie presque tons les auteurs I'ont confondue. Les premiers qui en firent mention sont Rumpliius (Tab. 4o f- «) , Davila d'apres lui. Linne , Martini , Gnielin , etc. , rapporterent a tort la figure du premier aXa Patella Porcellana; et Chemnitz, qui ensuite men- tionna et figura I'espece qui nous occupe, suivit cot exemple , niais en en faisant une Nerite. Dacosta la egalement figuree dans le premier numero de sa Grande Conch., pi. 6, f. 4- Enfin M. Bor}' de St. -Vincent lui donna le nom de Patella boi-bonica, et nous ritistituamcs les premiers en genre distinct (Essai d'linc mc'thode conchyl. , pag. 60 ) sous le nom de Septaria. Peu apres M. de Lamarck en fit son genre Navicelle, etMontfoit son genre Cambry. C'est done a tort que les naturalistes actuels continuent i regarder \c Septaria horbonica comme etant \a Patella Porcel- lana de Linne et de Gmelin. Le retour de I'cxpedition du oapitaine Bandin procura de nombreux individus de cette coquille et deux ou trois autres especes congeneres, ainsi quel'osselet ou piece operculaire in- terne qui les caracterisent. En instituant ce genre , nous le pla- camcs dans la famille des Limneens pres des Ancyles ; dcpuis, dans nos tableaux de classification , nous suivimes I'opinion de M. Cuvicr, en Ic rangeant dans cello des Calyptraciens. Enfia ayant eu I'occasion d'observer un individii conserve et en niau- vais etat du S. borbonica, nous donnamos quclqucs d(''tails precis surce mollusque et nous criimcs que peul-clre on scrail oblige a reporter le genre Septaire dans la famille des Limneens. Nos poutvs srinhlerent si- forlilicr )),ii' \i'< r('iisei|;n('m''iis donnes raa Zoologie. par MM. Kulh et Van Hasselt sur ces mollusques observes j»ar euxvivans a Java {f^oy. les Bullet, de mai 1824, Do'- 78 ct.n(^ • sopt. 11°. 67, pag. 86; janv. i8a5, n". 126) M. de Lamarck, suivant les encmens de Cliemnitz, rapproclia des I'origine son genre Naviccllc des Pserites. C'est dans cet etat d'incertitndr que M. de Blainville essaye de fixer la veritable place des Sep- taires. Apres unpreainbule historique, ildonne iine description dctaillee tant exterieure qu'inttirieure de cc singiilicr moUusqne ainsi que de sa coquille. II resulte de ce travail qne le genre Septaire doit se reporter defmitivemcnt dans la faniille des Ne- rites. Quant a la piece operculaire, il est tres-difficile de lui as- signcr des fonctions , et il parait probable a M. de Blainvillo qu'elle n'est jamais employee comme opercule verit;d)le. F. 109. Sun i,Es GENRES IMuLETTK ET Alasmodojite ; avec des remar- ques preliminaires par le D'. W. Barisess. ( Jmer. Journ. of Sciences and J Ms, vol. YI, K". 1, p. 107; A". 2, p. 258, av. 1 1 pi. (;r. ) Toici le premier travail important sur les ncmbrcuscs espece.s d'Unio qui, comme Ton sait, abondent dans tons lescouransetles lacs delAmeriqueseptentrionale , contree qui pent etre consi- deree comme la veritable palrie des cspeces de ce genre. Ce tra- yail oIFre d'a- liorlanl que les uaturalisles anuTicains, qui out la jiossibilite Zoolog/c. 125 «1 avoir toutes les cspeces de M. Ralincsque, et peut-etre dc pouvoir consulter la collection de luniversite de Lexington, oil elks soot etiquetees par ce savant, cherchassent (si M. Ra- linesque lui-nienie ne se rend pas aux voeux qui lui ont etc ex- jH-ifiiessisouvent, de4onner d'autres descriptions accojupaymees de bonnes figures) a etablir auecmcorJauce i;ulispensable entn- son travail et ceux de 3IiVI. Say et Barness. Une grande partie des especes decrites dans le nienioire dc ee dernier natiualiste provient de lexpedition envoyee pen- dantl'ete de 182a, sous le comniandement du gouverneur Cass, pour explorer le territoire du N.-O. ; elles furent recueillies par MM. Schoolkraft et Douglass. M. Barness pense que M. de Lamarck, qui dans son ouvrage a decrit 26 especes de Mulettes de lAnierique septentrionale , a quelquefois fait i ou 5 especes de la mcnie coquille , tandis que d'autres fois plusieurs de ses especes appartiennent a une seule , ce qui ne saurait etonuer lorsqu'on .sait combien ces es- peces varient. L' U. purpureus de M. Say, purpurasccns de M. de J^anjarck, ditM. Barness, se trouve dans toutes les eaux de Test des £tats-Unis , et a cliaque localite cette coquille offre des dif- ferences leinarquablcs. Cette variation dans les caractires spe- cifiques, sclonleslocalitcs, est en general comnmne a toutes les especes de ce genre et rend extreniement difficile leur determi- nation, surtout si Ton n'a point sous les yeux la seriede tautes ces varietes. A cette difficulte sen joint une autre qui piovienl dela premiere et qui jette la confusion dans Itsprit de cclui qui chercbe a etudier ces coquillcs, c'est que MM. Say et Bai- ness ne sont pas toujours d'accord sur leur synonymic; ainsi V Unio crassus da premier est indique par le second comme se rapporUnt a ses Unio crassus et dlipticus; lalatus de M. Say, adopte par M. Barness, est aussi cite par lui a son Unio gracl iis , etc. M. Barness piouve que 1 on n'a pointcncore adopte une me- thode assez rigoureuse pour la description des cspeces bivalves ; ils eleve avecraisoncontrel'insuffisance des phrases linneennes pour les caracteriser, ainsi que I'a fait M. de Lamarck qui, dil d, a adopte des expressions composees qui laissent une graiule incertilude,puisque sur ses 48 especes il cmploie pour 5-2 I'epi- thrte d'ovalesculeou avecl'addiliond'nn autre mot qui mndilio 1.1 figure dc cct ovale, 11 vcut avcc raison dci mesures coM\yd- 124 Zoohgie. N°. 109. latives et precises, et donae ;'i ce sujet la fijjure do riiistrunient «ju'il a imagine pour niesiuer les coquiiles et qu'ila appele Con- ihometre , instrument analogue a celui qui sert au cordonnier pour sa raesure du pied. Les observations sor ce qu'on doit ap- peler la base, les cotes, les soramets, sent tres-justes ; enfin il donne le tableau des parties dont on doit s'occuper en decri- vant les coquiiles bivalves, et il montre I'avantage qui existe a eni\ re constamnient une methode reguliere dans la description de ces coquiiles; puis il fait I'application de ses excellentes vues endecrivant les especes dont son travail est I'objet. Nous aliens en indiquer les noms en les rangeant dans les divisions que I'auteur a adoptees. Mdlktte. Unio.K dents cardinales droitcs.a) tres-epaisses. U. crassus Say , undulatus, pUcatus Lesneur , undatus, cornuttis , verrucosus, nodosus , tubcrculalus, rugnstis. — fi) mediocreiuent epaisses. cUipticiis, carinntus, ala/iis Say, prcelongus, gibbosus , cuncatiis, piirpureus Say y] petites. radiatus, ochraccus Say, mu- cronatus, injlalus. B. dents cardinales obliques, aj larges et com- primees. ventricosus , cariosus Say; siliquo'ideus , ovalus Say; ca- riosiis Say; planus ; p)etroites et comprimees. triangularis , na- sut us Siy , gracilis, parvus, en tout a8 especes et 20 varietes. Alasmodoivte, Jlasnwdonfa. a) coquille epaisse ct large. j4. ar- cuata, rugosa, complanata. |5 ) mince et petite, marginala Say, undulata Say. D apri'S CO que nous avons dit du soin que M. Barness ap- porte a ses descriptions et de la piecision qu'il exige et dont il a fait I'application a"_son travail , on pent penser qu'il ne laissc rien a desirer sous ce rapport. II n'en est pas absolument de meme quant aux figures qui acconipagnent son excellent tra- vail, elles laissent a desirer quant au detail dos caracteres de.s especes ; d'ailleui-s il est necessaire pour les coquiiles dece genre que cliaque especc soit liguree sous plusicurs aspects ; enfin toutes celles que decrit M. Barness ne sont pas figurees et les traitsdu contour de leurs valves ne sauraient suppleer ces figu- res et ne servent presque a rien. Nous aurions voulu donner la synonymie des especes deM. Barness par rapport a Bl. de La- marck, a M. Say et a M. Rafinesque ; niais ce travail exige un I'xanien minulieux, el doni quelquis elemcns nous manquenl encore. Seulement nous croyons que les synonymcs cites jiai- .M. Barne>s ne sont pas tons exacts, et il elail impossible qu il n flit, aulremcnt . ^ F Zoologie. 125 t 10. MeMOIRE SUR l'orOANISATION F.T LA BISTRIBUT/ON r.EOGRAPIIIQUE DEs BiPiioREs ET DEs Beroes , su'ivi tie la description de plu- sieurs especes nouvelles , decouvertes pendant le voyage au- tour du monde dc M. L. de Freycinet, par MM. Quor et Gaimard. (Extrait d'un memoire lu a I'Academie des sciences de llnstitut, le 24 Janvier iSi5.) 1°. Des BipiioREs. Cc genre de mollusques, nonime Biphore par Bruguiere, Thalia par Brown, Salpa et Dagjsa par Graelin, est celui que MM. Quoy et Gaimard ont rencontre le plus com- niunement. Dans I'Ocean atlantique, le grand Ocean, la mer des Indes, celle qui Laigne les Moluques , la Nouvelle-Guinee, les Mariannes et les Philippines, ils n'ontcesse d'en voir, soit attaches ensemble et formant de longues chalnes , soit nageant isolement ou amasses en groupes sans se tenir accoles , et of- frant ainsi des zones de plus dune lieue d'etendue ; raais c'est dans la Mediterranee que ces mollusques ont ete vus en plus grand nombre. MM. Quoy et Gaimard donnent quelques observations rela- tives k ranatomie et aux mceurs de ces animaux. A environ cent lieues du cap de Bonne-Esperance, par 36„ de latitude sud , ils virent sur la mer de tres-longues zones de couleur biun rougeatre. Quelques personnes supposerent d'abord que ce pouvait etre du frai de poissons; mais on reconnut bientot qu'elles etaient composees de myriades de petits Biphores de deux a trois lignes de longueur, yivant et voyageant en com- pagnie. II fallait qu'ils fussent bien nombreux pour reflechir une couleur aussi marquee , car leur nucleus n'etait pas plus gros qu'un grain de millet. Ce qui surprit le plus, ce fut do voir, malgre I'agitation des ondes, les rapports qu'ils conser- vaient entre eux, au point que les lignes qu'ils forniaient etaient parfaitenient tranchees. Una autre fois ce menie pheno- mene se reproduisit, a I'oppose du raeridien de Paris, aliant des lies Mariannes aux lies Sandwich. MM. Quoy et Gaimard partagent les Biphores en deux sec- tions : T^^ Ztmlogie, N". i\a. ! A. Un appendicf 3 rhaque cxfrcmiti-i I. B. L)eux a|>|)enilicLS arexircroilc (ws- Prcmuvc^rrthn, ] f.^'^}"^''^^- ,. ,„ , avcc ippenilicrs 1 ^' ' "" "^ acMX«)>pcndices 3 TeXtVe- Ci,.hoies.<^ ■ / ,, 7,"'' l'"sfeiicure. I / U. Un sciil appeailice a 1 line des deux / Deuxume seclion,\ E* Lcadeu^extr-'milos ..niesetcomTi.e f saus appendices. ) 'lonqncfs, ou bien incj^.des el ru- .» ' t gueusesi Premiere section, A. I'ipliore birostVd, do la Mediforranc'e. 15. I'liphorc a roles, dii grand Oci'an. — Liplmre doiihlc-hosse , •ill };rand Ocean. — liiplioi'e licxagone , des lies ('aroliiK's. -^ Bipliocei };i!)l>eiix, do lies de la Societe. — Dipliore longuc-qiieiic , du Port- J'ai k'ion. C. IJiphore tricuspide, de la baic dcs Cliiens-iMarins. Dguxicme section. E. Bipbore infundihiiliforine , de la mer des Indes. — Hiphore suboi biculaire , dii Poit-,Ia( kson — Ilipjifre infornie t\c:> lies dcs I'apous.— Diplinre ilinnilionle , de ia mer des Indes. l!i- pliorc triangiilaire , de la Nouvelk-Guiii'e. — l;i()bore I'cliancri; ile. la Nou\ clk-Guinee, — lii[Iiorc polymorjilie , du grand Ocean. Des Beroes. — Ces zoophytes, d'une organisation fres-siiii- jilo, n'oiit ni visceres dijjestifs ni canaux particulicrs ap[)a- Pi'ns. Un saca iiiie seiile oiiverture tivs-larijie existe dans toutw la lonj'uour dn corps. La substance de ccrtaines especes est si pru solide, (ju'clle difilne entie les doigts qui la touchent, roniine ferait du mucus ; aussi ne peut-on vraiment assignet* Tine forme constante a quelques-unes d'elles ; on ne pourrait uieine pas assuror qu'elles appartiennent an jjenre, si' elles n'a- vaient des cai-acleres invariables qui font qu'on ne peut plus les nieconnaitrc : ils consistent en des lif^nes droites jilns ou jnoius nonibreuses dirigees dans le sens du plus yrand diainetre de raniiunl , ijarnies de cils ou de cirrlies transversaux fort de- lii's, qui, toujonrs en niouvenient , relleteut les couleurs de I'arc-en-ciel , ])ar une propriete rcconnue a tous les corps ex- cessivcnient amincis. Ccs ciiThcs occupent les especes de coles dout sont pourvus les Beioes plus consistans, et sont repandus avec symetrie sur les I3eroe9 tout -a- fait nious : ils vibrent avec la nienic force, lorsque, par une cause quolconfiue , I'a- iiiinal est separc en plnsieurs parties, ce qui pourrait faire suj)- poscr que cbacune de ces j)arlies a la propriele de foiiuer un iiouvel animal. Ces fratijjes LriUaiilcs, a peine pcrcepliljlcs , iic pcuvent point servii' ;'i la proj;res-ion de cc /u'lplul.-, ([ui se meat par Zoologir. I r -^ «?es contractions generales de tout le coi|>s, et qui d'ailleurs' «'i>mnie I'observe M. de Lamarck, troiive dans le lluide aii milieu ducjuci il vit les corpnsculcs U(''cessaires a sa noui'ri- ture. Ces animaux sent susceptihlcs d'acquohir de tres-grandes di- mensions ; car, ii nioitie route de Bourbon, a la baie des Cbiens- Marins, MM. Quoy et Gaimard virent de longues;bandes entre «leux eaux, qu'on piit d'abord pour des cordes tombees du na- viie, niais qu'ils reconnurent pour etre des Berocs qui avaient jusqu'a dix pieds de longueur , et dont ils ne purent se procu- rer que des fragniens. U'autres navigateurs en avaient deja re- marque de seniblables; Surville les conqiara a des peaux de serpens depouilles, coniparaison dont on apprecie la justesse en les examinant dans I'eau. Les especes nouvelles decouvertes par MM. Quoy et Gai- mard ne sont qu'au nonibre de deux : le B6roe multicorne de la Meditcrranee , et le Beroe rose du detroit dOnibai, dans I'Arcbipel de Timor. Dans la rade de Sidne}', ou Port-Jackson, il existe un Beroe incolore qui ressemble bcaucoup a Vot'a/e de Browne. Desm. III. Catalogue DES genres et des especes les plus remarqnablcs composant la riche Collection de Coquilles de M. Castei.in. (yI vettdre pre'scntemcnt) in-8". de id p. Paris , juillet iS'iS. Cette collection de coquilles est citee depuis long-t('m]is comnie une des plus nonibreuscs et des plus precieuses de Paris; elle est le resultat des recbcrcbes et des soins de M. Castelin, amateur tres eclaire, qui, pendant plus de 5o annees, n'a rien epargne pour la completer ou lenrichir; ses relations avcc les voyageurs et les naturalistes lui ont permis d'y joindre, sou- vent avec de grands sacrifices, la plupart des especes nouvel- lement decouvertes, notamment celles si recbercbees qui n'ont ete apportees de la mer du Sud que dans ces dcrniers tenqis. Sa collection s'est ainsi toujours niaintcnue au courant des acqui- sitions que faisait la concbyliologie , nienic des plus reccntes. Elle renfcrme pres de 5,ooo individus repartis en i65 cenrcs, reunion qu'on rencontre rarenient , et qui presente un ensem- ble tres-ulile pour I'etude Les individus, generalement dun beaucboix, rtiunissent a une grande fraicbeur la plus parlaite conservation; on y distjngue un grand noinbre d'espcces et de laS Zoologie. vaiittes tivs-rares et des iiiicux cai-acterisees; phisienrs d'entre elks sontnouvelles cii incditcs, quekjuos-uncs nu'me manqiient enti^rcinent dans k>s collections de Paris les plus considerables, telles que dans cclks du Jardin du Roi, de I'Ecole des Mines, et danscellesde M. le diicdc lii\>oli, de M Diiclns, de M. le baron de Fc'riissac , de M Desluijes , de M. Marniin , etc. Ce catalogue n'indique que quelques-unes des especes qui meritent d'etre signalees; il est dresse d'apres la nomenclature de IM. de Laniarck [Histoire naturclle. des animaux sans vcrlcbrcs , toni. 5, G et 7 ; Paris, 1818 ); seulement on na pas suivi dans la liste des genres la seric telle que cet ouvrage la ])resente , niais celle adopto-e par ce savant naturalisle dans I'aiTangement de la collection du jardin du lloi. Pour plus de renseignemens , on a cru devoir ajouter aux noras publics par M. dc Lamarck les noms vulgaires donnes par les amateurs et les niarcliands a quelques especes remar- c|uables. S'adresser a Paris, a M. Agiicl , rue de la ^'rillierc , n". 10, tous les jours, de 5 a j lieures apres midi. 112. OfiSEnvATioNs suR nuEi.QUES MoLLusQUEs KT ZoopiiYTEs envisa- ges comnie causes de la phosphorenccdclamer ; parlMM. Quoy et Gaimard. [Aim. desScienc. nat.,'yAn\ . iSaS, p. 5, GlAnii. maritirncs, etc., avril, p. 5'j5). II n'y a jieut-etre pas de sujet dans les sciences sur lequel on ait autant ccrit que sur la phosphorescence ; et pour citer les noius les plus connus de ceux qui se sont occupes do cet in- leressant ]ilu''n(inienc, il sullit d'indiquer Dicqueuiaie, Forster, Peron , Humboldt, l.angsdurff, Banks et Anderson. La plu- part des autres memoires ne renferment que des idees rebat- tues dune physique surannee sans cesse reproduite. On doit savoir gre aux auteurs de I'article que nous iudiquons d'avoir donne d'aprcs leurs observations , en les degageant de ces de- tails accessoires qn'on trouve reproduits dans toutes les rela- tions de voyages, et surtout dc s'etre abstenus de ces jieintu- res , qui n'apprennent ricn de la phosphorescence, se deployant oomme des jets delumiere , des serpentcaux pyrotcchniques , etc. Ces auteurs altribuent la plupart des phenomenes de la j)hos- phorescence a des myriadcs d'animalcules, dans les lieux oii dea lorrens de lumiere et de chaleur |)enetreut et echauflent les Zoohgie. ,29 taux,, oii I'tlcctiicito scmble lepaiulue avcc profusion tlanS tous Ics corps. Aussi ce pliiinoineiae s'est-il pi-esente le plus souvent a leurs jeux dans les mers chaudes des MolUques, sur Ics co- tes, ( n dans les detroits. lis ont fait un grand nombre d'obser- valioiis teudaiit a prouver que ces corps doues du luniiere ph: sphorique etaient alloiiyes ou cyliiidriques, parfois orbicu- laires ou aplalis, nageant, tourbillonnant avec vitesse ; parfois sous forme de masse gelatineuse immobile... Les auteurs se de- niandent si ces elres si depourvus d'organes perceptibles.se prcci-eent, ou si , a ce dernier terme de lanimalite , il suffit de la combinaison presque chimique de quelques principes pour produire dcs etres organises. Ici nous ne pouvons nous dispen- ser de dire, en passant, que dans le voyage autour du monde, que nous venous de faire, ce phenomene a etc aussi I'objct de no- tre elude , et que nous avons acquis la certitude que la phos- pborcscence etait produite en general par plusieurs "radialres sans doute , niais surtout par des crustaces dune tenuite extre- me , app.'utenant a plus de 7 ou 8 genres, et que le siege de la phospborescence, inconnu jusqn'a ce jour pour nous, est place dans des corps arrondis,glauduleux, peut etre amdogucs a ceux lies insectes lumineux, et qui occupent les parois laterales du tborax en nombre variable, etc., etc. INos auteurs attribuent la viscosile de la mer a cette innom- brable quantite d'animalculcsqui s'attacbent aux corps immer- ges, et c'est ainsi qu'ils expliquent la phospborescence attri- buee aux poissons, car ils nont jamais vu qu'ils le fussent par eux-memes. Ils fucnt en .8.7 quelques experiences sur ces animaux microscopiques, en les soumettant a Taction de cer- tains agens cbimiques qui provoquerent leur mort rapide, mais en meme temps un vif jet de lumiere. lis sc seivireut j,aiticu- lierement des acides , et surtout de I'a^ide sulfurique affaibli. En se demandant quel est le reservoir qui, dans ces etres si simplement organises, iransmet ce phenomene a nos regards, ces naturalistes doniient cette observation interessante ,%ien etudiant ces animaux et en en maniant des masses , leur odo rat a toujoUrs eprouve la sensation quo produit une grande quantite delectricite accumulee sur le plateau dune maciiine electri(iue.Ilsterminent leur mcmoire en rapportant quelqucs- uns decesphcnomenes assez frequens^i la mer, et dont il u'est pas aise de se rendre compte , tels que des trainees delue.irs B. Tome VI. 1 3o Zoologie. dune blancheur eclatantc, qui en sillonnent la surface. lis at-* tribiient a de pctils aninuuix I'l'missiou de ce fluide, mais ils lie purent jamais parvenir a les deconvrir. Nous-niemes, dans les meis des regions chaudes , nous vimes souvent des points d'azui- jouissant de I'eclat des pierres precieuses, s'agiter avec une rapidite extreme, et jamais notis n'eiissions pu nous douter que cet effet etait produit p«r nn extraordinairement petite Cre- vette bleuc que nous saisimes avec uneetamine, et que nous ne distinguanies qu'avcc nne forte lonpe. Les auteurs du nienioire tei"minent par dire, qu'ils ne cher- clieront pas a combattre les opinions eniiscs par qnelques phy- siciens, que la phosphorescence dc la nier est due a d'autres causes qua des animalcules; qu'ils se borncnt a citer des faits ; et , aujourd'hui en effet , cette question nous parait complete- ment decidee. R. P. Lesson. I I 5. ESSAI SUR I-A PnOSPIlOBESCENCE DE LEAU DE LA MER ; par J. B, L. Artaub, pharmac. cliimiste a la Martinique. (/^««. marit. el colon., avril iSaS, p. 3S4) L'auteor a ete conduit a ecrire ce raemoire en cherchant at se rendre compte des blnettes lumineuses que les vagues , en deferlant sur le rivagc , faisaient jallir en aboudance. Fatigue de recherches anterieures vaines , il arvait adopte , sans autre examen, I'opinion des auteurs, que la phosphorescence de- I'eau de la mer n'etait qu'une propriete conimuniquee par des molecules ctrangeres a la nature propre du liquide, lorsqu'il fat conduit a renouveler ses reclierches par la lecture dun pas- saf'e oil 31. Oken, d'lena, et M. Lehelvig, cmettent I'opinion que la phosphorescence de I'cau de la mer pent etre attribuee a line cause quelconque inhe'rentcd ce liquide, etqui produit son ef- fet, toutes les fois qu'il est vivement agite, et non pas par la presence d'animalcules. Nous ne suivrons pas M. Artaud dans la description qu'il donne de la mer lumincuse observee devantla ville de Saint-Pierre, ni des experiences chimiqnes qu'il a faites, ni des considerations generates dans lesquelles il est entre ; nous rapporterons seulement les conclusions qu'il en donne. lO. La phosphorescence de I'eau de la mer nest point une propriete inherente a ce liquide. 20. L'eau de la mer doit cette propriete, ordinaire ou extra- ordinaire , a la presence de corpuscules lumincux, Strangers Zoologie. 1 5 1 « sii nalure, ot nuUeiiient. a sa puissance d'absorlier la luniiere »hi solcil. 3°. Ces atonies sont des etres organises, vivans, doiies ih; luouvemens volontaifcs , phosphorescens a la maiiiere des lam pyres , et cessant de biiller en cessant de vivre. Ce menioire de i6 pages relate avec soin des experiences qui tendent a mettre hors de doute les proprietes de certains ani- jiialcules susceptibles de produire la pliosjihorescence ; mais I'aii- teur senilile ignorer que, des 1768, Rigaud I'avait attribuee a des polypes splieroides diaplianes; Nicivland , en 1772, a des animacules provenant du I'rai de poissous; Dicquemare , ii des aniniaux de forme ronde ; Forster I'avait rapportee a trois cau- ses, 1°. a des crustaces, 20. a I'electricite , 3o. a la formation du phosphore; Humboldt, au Nereis noctiluca^ etc.; Surirav , a la Noctiluque miliaire observee au Havre ; Banks et Lani;- dorff, a des crustaces, et Anderson, kV OniscusJ'ulgens, etc.,ete. 11. P. Lhsson. 1)4- Considerations rnir.osopniQUES sur l\ deterhination no SrSTEMK NEKVEUX DES AiMMAU.V AKTICULES. [Atlll. dcs SccC/lCCS Hljl ■ torn. II, p. 295.) I iS.REMARQTjESsuRLADErERMiNATios du Svsteme solide et du sv«- teme nerveux des Animaux articules. (W.,tom. Ill, p. 199.; 116. Suite DES Remarquessur la determination du Systeme solide et du systeme nerveux des Aniniaux articules. {Mcmc Recueil, torn. Ill, p. 455.) M. Geoffroy St.-Hilaire a avance comme proposition fonda mentale que les insectes (c'est-a-dire les Arachnides, les lu- sectes proprement dits et plus particulierenient les Crustaces ) vivent au-dedans de leur colonue vertebrale , comme les Mol- lusques au sein de leur coqaille ; veritable squelette pour les derniers, sorte de squelette contracle. Pour bien coin- prendre cette idee capitale dc BI. GeolFroy St.-Hilaire, il faut sc rappeler ce qu'il a dit de la vertebre euvisagee d'une iiia- niore loute generale et pbilosopbique. Coinnie nous avons fail, toniuutre a nos lecteiirs. [I^eij. le Bull, des Sc. me'd. , i,S.>4 ) ce tjue M. Geoffroy entend par vertebre , nous n'eiitrerons pas dans de nouveaux details; nous dirons seulemeut qu une vertebre se compose de deux anneaux composes eux-nieines dc divcrses pieces, les periaux el les epiaux en liaut , et Its ,5i Zoolos^ie. N°. iiG, pai;i:iux ct calaaux en Las ; cos deux annoanx nnis ii line pi^ce cenlialc ou corps, le cjch'al, fornient di-nx cananx protecteurs, I'un du systeme nerveux , lautre dii systenio sanguin ; k ce der- rticr systeme s'ajoutent quelquefois les organes de la respi- ration ct dc la digestion. Si Ton conceit maintenant que le cycleal des crustaces et des insectes n'etant pas entieremcnt plcin conunedans les animaux vertebres , ou n'etant pas rempli de couches concentriques comnio chez les poissoiis, le corps de la verti-bre , cc cycleal contient alors le cordon nerveux , le vaisseau sanguin, les visceres , les muscles, etc., et constitue un anneau tres-ample , de telle sorte que I'animal vit reel- lenient dans sa colonne vertebrate; et les autres portions de la vertebra , qui dans les autres animaux forment les anneaux protecteurs, ne sont plus que des depeudances pen iinpor- lantes du cycleal approprioes seulenient aux mouvemeus pro- gressifs Ainsi, ea resume, chaque anneau d'un animal articule sera un corps de vertebrc creux , chaque paire de pates (pi'il supporte representera les appendices du corps vertebral. M. Gcofifroy a prevu Tobjeclion qu'on pourrait lui faire, que les appendices vertebraux des poissous et leurs nageoires dorsales et caudales s'elevent verticalement, tandis que les pates- des crustaces sont etenducs horizontalement ; il y repond en disant qu'on pent considerer, philosophiquement parlant, les crustaces et les insectes comme niarchant sur le cote, de menie que les Pleuronectes nagent poses sur leurs flancs. Des exemjiles bien connus, choisis parmi les Crustaces , viennent api)uy('r GO rapport de station des animaux invert»'bres et des poissons. Ainsi les amphipodes sont imijours places sur le cole et pre- senteraient I'etat nornial ; lis phroniuies, les chevrettes , les 1 alitres, les caraphis sont dans ce cas. P ur les parties niolles, le deplacement est plus complet que celui du squelette ; tout le systeme uervcux, toute la masse viscerale et le systi^'mc sanguin viennent se placer sur la ligne moycnne du corps, en sorte que pour les parties molles la face veirtrale est convertie en face dorsale, comme on 1% bscrve dans le sysleme solide des apus et des branchipes, landis que le squelette des amphipodes est reste dans une position demi-retournee, comme cbez les pleuronectes. Cette nianirre d'envisager le sysli'ine solide des rrustaces et des insectes a servi da point de depart a I ;uiteur iies lloclieuses [Jlockj Moun- Inins) , faite sous le conimandcnient du major Long, par ordre de M. Calhoune, ministre de la guerre des Etats-Unis; par 31, Th. Say , naturaliste de rexpedition. { Jnurn. of the . Acad. ofPhiladcljjhia , vol. III. , janv. 1834 i n". 8 , p. 208 ; fevrier, n°. g, p. 267; mars, n". 10, p. 2(j8. (V. Ic Bullet. de juin 1824, n°. '77.) M. Say continue, dans cctte suite d'articlcs, ;i donncr la des- cription des nouvelles especes d'insectcs recueillics pendant I'cxpedition du major Long. Nous lui reprcicheroiis , comme nous avons eu si souvent occasion de le faire ii la plupart des naturalistcs americains et anglais , de ne point donner la phrase caractrristique de ccs ospeces en latin. Get usage estconsacre; il est suivi par les naturalistcs de tons Ics pays," et on ne peut ni on ne doit s'y soustraire, lorsrjuesurtout, conime M. Say, on travaillc si utilement pour la science. II nous est impossible de donner ici autre chose que le nom de ces insectes, vu leur noni- hre et I'etendue qucdemanderaient des details sur chacun d'eux : voici ces especes dont aucunc n'cst figuree. Trox capilhiris., sciifrllaiis. — Cetonia barbatri. — Trichius errmicola. — Melolontha longitarsa, lauccolata., hirsiita, pilosi- collis , i'cspertiiia , xcrirca , iricalor , lo-l/'/icala. — Lucanns paiallelus. — Platycerus scciiridciis. — Zophosis rciiculata. — Pinielia rotunda. — Akis m ricata. — Asida opnca , polita , annstornosis. — Blaps suturalis , acuta , obscura , hispilabris , rurbonaria , cxtr/cnla, obsoleta , trtcnstatn, opaca. — Pedinus .suturalis. — Opatruni interruptum. — Crypticus obsolctus. — Tenchrio badius , interstitialis , trrniinntus . — Diaperis r.rc«i'a/«, bifasciata? — Cistcla ammna , brci>/s , basilaris , frntcrna , .frtcr.n. — Pitho pallida. — OEdemera rufivollis , Jhixiai , i'«- tita, puncticollis. — Y)ovt\\Q?,\:ifriscinta,lhrvicoritis. — Ripiphorus bicolor. — Anaspis triloba, [^-punctata . — Mordella i/(/^///rt/,7 , scapularis , marginalis. — Anthieus ductus, bnsilaris. — Horia sauguinipciinis. — Mcloe angusticollis, confcrtn. — LyttaytT/v/- gin-'d , vuiculata , spharicolUs , Nutnllii, a^nra, pnlila, segment a, iiiiiwwulata , articularis , albida , reticulata. — Neniognatiia atri- jfruiis, minima. — lirucluis diu-.iidiis. — Cryptorhynchus ncu- latus , nperculalus. — F;\U\)^i^i- arrphalus. — Curculin acntus, a-irii-phfilwi. — RyiiclidMiiis cv/r/ '/(^ , nrniic)llis, linealic>lli( , i4o Zoo/ogie. fo/is/rictus , interstitialis , undulalus. — Lipanis villains, sulci' rostris, iml/riculus , Icssc/lalus. ^-^ Calandra compiessiroslra. —■ Apate bicornis , bicaudalus. Aucunnouveau genre nest signale jusqu'a present dans le tra- vail de M Say; (juclques-unes de ces esp^ces ont ete decrites on dii Dioins signalees Aaus^Xc Mclsheimcr s Catalogue deM. Kaoch, tlout quelquesfois M. Say n'adopte pas les nonis. D. 125. MoNOGRAPiiiK DEs Insectes DU CENHE CiciNDELE, de I'Anieriquc dii nord; par Th. Sav. (^Transacl. of ihe Amer. philos. Soc, Vol. 1 , 1818, p 4o' 5 avec fig.) Malgre que oe menioire soit deja bien ancicn, nous le signa- I'jns parce qu'il est restc inconnuaux naturalistes de I'Eurojje; c'est un nouvel exeniple de cet isolenicnt on sont les savans , et dont tous nos efforts tendent a les tirer. M. Latreille ct M. le conite Dejean, dans la Monograpbie des Cicindeles qu'ils viennent de publier, n'ont pu, par cette raison , profiter du travail de M. Say, qui decrit dans ce memoire, aprts une savante inlro- duction, et I'expose tres-detaille des caracteres generiques, 1 1 es- peccsde cegenre, dont uneseule lui seniblenouvcUe, quoiqu'elle ait bcaucoup de rapport a la C. Irifascinta de Fabricius; il la noninie C. vulgaris. Des 1 1 especes lestantes, les unes ont ete decrites par lui , pour la premiere I'ois , dans le Journal dr [Jcad. des Scienc. rial, de Philadelphie , n„. i ; ce sont les C. liir- ticollis, dorsal is, fnrmosa, decemnnlala , pusUla -. les autres sont les C. unijiunclala , sexgullala, mnrgiiiala , obscura , punclulnla de Fabricius, et purpurea d'Olivier. 11 joint a cette monographic! la pbrase descriptive, d'apris Fabricius, de 5 autres CiciiulMcs recueillies par M. Bosc dans la Caroline, mais qu'il n'apas cu roccasion d' observer ; ce sont les C violacea , abdominalis vl mica/1.9. Les 17 premieres especes sont tres-bien ligurees sur une plancbe en noir qui accomp;igne ce memuire. I). 124. Hellwigia .novum iksectorum genus condidil D' . J. I., (i. Gbavenhorst cum lab. cen. piclii {Nova Jctaphjs. medica .-/cad. Leap. Car. nat. curios. T. II. pag. 5i5. } LccelebreGiavenliorsttravaille depuislong lenip.sa dcl)rouil- ler la faniille des Icbneumonides ; il a deja publie sur les dilTc rentes divi.«iions (|u'elle doit admetlre, sur les genres quelle renferme el sur les sections qu'il faut y former, divers ouvia- ges qui sont cnlre les mains de tousles entomologislcs. Zoologie. ' t4i Le aenre flehvigifr. qu il ]iroj)ose dans Ic memoire que nous sipnalons , est voisin dcs Opliions du menie auteur; il lo cai-ac- terise ainsi : Abdotncn Comprime, pttiolii. Antenncs terniinc'e.s eri viassue. Ailcs smis cellule cubitale interme'diaire , I' inte'rieure rece- vnnl les deux ncrvurcs rc'currentex . Le premier caractere tire de I'abdomen est coinniun au genre Opliioii at a celui que lauteur propose d adopter; il se retrouve aiissi dans Ics Frenes do !atrilju dcs Evaniales, tribu pen distinctc de celle des Iciineuuionides et dans le jjenre Paxjlonuna pro- pose par M. dc Brebisson , et dont la place nous parait encore douteuse entre les tiibus des Evaniales et des Ichneumonides. Celui que lauteur tire dcs antenncs isole entierementlenou- veau genre de tous ceux de sa tribu connus jusqu a ee jour ; ce- pendant nous connaissons une espece d'Ichneumunide dont les nntennes sont en niassue allongee et compriniee depuis leur milieu jusque fort pres de I'extremite , et dont I'abdonien est allonge, ovale, sans compression. Pour bien apprecier le dernier caractere tire des ailes, il faut scparer les deux considerations qu'il renferme. La i''''., ou le manque de cellule internicdiaire, est commune a toutcs les especes d'Ichneumonides que le savant Jurine avait reunies dans son genre Annmalon qui ne peut etre maintenu. Cette organi- sation a paru si peu digne i M. Gravciiborst d'entrer dans les caracteres des genres , que dans lo Coiisjirctus ffr/irrum ct fami- linrumlchncumonidutn, ainsi que dans la Monoffrnphin Ich/icur?io- num rcgionis Pcdcmontanne , il met non-sculcment dans le meme genre, mais dans les memes divisions de genre des especes qui ont la cubitale internicdiaire, avec d'autres qui en sont pri- Vees. Le savant M. Nees d'Esenbeck ct tous les entomologistes s'acordent avec lui en cela jusqu'a ce jour. La seconde consideration tiree de la recurrence , n'est pas exprimee dune manierc cxacte, car il est evident, par la figure, que la premiere cellule discoidale manque, et dans cc ens il n'y a qu'vnie nervnre recurrentc qui est la seconde. Mais ce n'est point ici le lien d'opposcr a la tbt'orie des ailes , adoptee pai- M. Gravenbor.st , celle que nous avons developpee aux articles rndiale et re'currente de I'Encyclopedie methodique. Au rcste , nous nous joignons a tous les entomologistes pour k)uer les travaux nombreux f[ne M. Gravenliorst a entre])ris a I'eirel de porter la lumiere d.iiisnne ilcs r;iiiiiil('s dinsertes, pour }/fi Zoolo'^ie. \v classoiufiit de laquellc la nature et lu science ont trop pen fait avaiit lui. Pvous atteiuloiis avec impatience le travail ci)iii))lei (luil a pi'oniis sui" cette matierc, et nous croyons que les carac- ti'ies du nouveaU jjenre, quoiquc ne convenant jusqu'a ])icsent qu'ii deux especcs auplus, suffisent, vu lebesoia, pour le faire adopter. Une scule llehvijjie est parfaiti-meiil counue et decritc dans ses deux sexes par notre celebre autcn.- , c'est rHelwiijie ele- gante {Helwic^ia clegnn-s) dont lecaractere est : variee de uoir, tlejaune et de fauve. M. Gravenhorst en decrit une seconde, niais coniine douteuse , parce qu'il ue connait de cette espece tpi'un male prive d'antennes ; il la nomme Helwigie? obscure {Ilelwlgia? obscura), et la caracterise ainsi : noire ; le4^- segment de I'abdomen entierement roux. La premiere espece est seule fi- g[uree planclie XLIU de I'ouvrage cite ci-dessus; elle estd'Alle- maf;ne et la seconde d'ltalie, des environs de Genes. L. S. F. 1 20. ReMARoUES SUR I.A MKTAMORPnOSE DE l' ANTlIlUBliS vauius et son sejour dans I'interieur dun Coccus; par M. Dalman. (Kongl. Fetenskaps. acndem.llandltngav.foranr i8i4- Stcck- holm, 1824, p. 388.) Le frere de M. Dalman avait deja trouve -an Antliribus variux dans la cocpae dun Coccus ; mais conime il paraissait singulier de supposer un animal dune faraille herbivore se nourissant dun autre animal, on crut cette rencontre jiurement fortuite. (Merit, dcl'dcad. de Suede pour I'ann. 1820, p. 149). Cepen- dant y\. Dalman vojant deux J /i/hribus vamper sur un Coccus, voulutsavoir a qaoi s'cn tenir: il mit un Antbribus avecun Coc- cus dans un bocal ; quelque tem])s apres il trouva 1' Antbribus dansl'ctatde cbrysalide en-dedans du Coccus, dont tout I'inte- rieur ctait consomme, de sortc qu'il ne restait qucle tissu fin de I'extcrieur de la coque , a travers lequel on voyait la cbrysalide. Cette espece dilTere done essentiellement des autres insectes de la menie famille , qui tous sont pbytopbages. L'auteur ne saurait dire de quelle espece etait le Coccus , a cause du defaut de diagnose qui cxiste encore a I'egard des insectes dece penre. II etait de la grosseur d'un pois, et coninie il avait de la ressemblance avec une petite coquille du genre Cjprcea, M. Dal • man pense qr.e Ic nom do Coccus cyjiiwola lui conviendrait assey. D. Zoologie. 145 126. IcHNEfMO.MDEA IIIMENOPTERA , INSECTA ILLUSTBATA A. C. P. Thunberg. [Mem. dcl'ncad. imp. des Sc. de St.-Pclersbnurg. Tom. IX. i8?.4, P- 285 ) Cctte continuation du travail de M. Thunberg prescnie unc nombreuse liste des Ichneumonides qu'il connait; il en decrit une partie notable, soit qii'illes regarde conime nouveaux, soil qu'il ne les trouve pas suffisamment decrits. Cetravail sera pfe- cieux pour les entomologistcs , sous les rapports specillques ; niais ils regrctteront singulicronient qu'aucune division ne soit proposee dans un genre si nombreux, que les sexes des indivi- dus decrits n'y soient pas indiqucs, et que la synonyniie soit presque entierement bornee aux ouvragcs de Fabricius. A. S. F. 127. Recherches anatomiques sur la femelle du Drile jaunatre et sur le male de cette espece ; par M. Victor Audouin. Lu a la Soc. philom. dans la seance du 3i juillet 1824. [Ann. des Sc. iiahir., t. 2, p. 44^-J La femelle du Drile jaunatre dont on doit la decouvcrte a M. Miclzinski, qui a decrit sa larve et qui a etudie avec soinscs metamorphoses , avait paru a cet observateur tellemcnt difFe- rente de tous les autres insectes par son organisation, qu il s'e- lait cru autorise a en fairc un nouveau genre sous le nom de Cochlcoctonc. M. Desmarest ayant elcve beaucoup de larves de cet insecte , est parvenu a decouvrirle male, il est ne sous ses yeux, et c'est ce joli petit coleoptere de la tribu des Lampyn- des, qu'Olivier a decrit sous le nom de Drilus Jla\>escciis. Cet insecte est tellement different de la femelle , tant jiar sa taille que par la forme de toutes les parties exterieures de son corps, qu'on ne pouvait saisir entre ces deux sexes dune meme es- pece la moindre ressemblance; ce n'etait que par I'anatoaiie qu'on pouvait apercevoir I'analogie qui existe entre eux, et c'est ce que M. Audouin a fait dans le memoire dont nous rendons compte; il nous apprend que le Cochleoctone, si eloigne du Drile par I'enscmble des caracteres exterieurs , lui ressembic tellement i)ar les caracteres tires des parties essentielles, que si le hasard eut permis d'etudier anatomiquement ces deux etres , personne n'auraithesite, quelles que soient dailleurs les anoma- lies apparentes , il les reuni dans un meme genre. Les ysttnie graisseux du Drile femelle, pcu de tei-.ips apres sa l44 Zoolngie. N°. ti'ji naissancc ct avant que les ccufs aiciit pris leur eiiticr acci'oissc- ment, est cxtrememonl developpe; ilfornie imiovdiateinetit au- dessous de la pi>aii di\s masses blanches , epaisscs ct parscmeos de tradiccs, qui lapisseat la circonference du corps de I'ani- nialet laissent sur la liijne moyenne un intervalle danslequclon apercoit le vaisseau dorsal, qui n'offre ricn do j)articulier. 11 parait que cette ijraisse est surtout dcstinee ii la nourriture et k I'accrc isscrueni des reufs, ct on est porte a penser cela quand on dissequc une fenielle de Drile prete a pondre , parce que Ton voitque lonte cette yraisse estdisparue ^ et que la place quelle occu])ait est reniplie par les ovaires lirsque les oeufs sont par- venus a leur entier developpement . La Louche du Drile fcinelle est composee d'nu episfonie ou chapci'on elroit, d'uu labre echancre dans son milieu , de deux mandibules hifidcj coudees , et presentant a leur exterieur des poils tres-sensibles ; de deux machoires ]iresque coinpletement membraneuses , et portant chacune nn palpe insere au cote ex- terne et compose de quatre articles poilus et d'une levre infe- rieure pen consistante, qui supporte une languette munie de deux ])aljies labiaux, coniques, tres-courts et formes de trois ar- ticles. Le canal intestinal ne fait aucune circonvolution dansl'in- terieur du corps, il est seuhnnentun pen flexueux dans certai- nes parties, et se compose dun (csophagequi se renfle insensi- blement en uu |)etit jabot ride transversalement;restomac nait du jabot par un eiranylement prononce; il est assez allonge. En arriere de Tcstomac on trouve I'intestin grele et les vaisseaux biliaires qui sont assez gros, au nombre de quatre, L'iutestin prele est legerement flexueux , cbuvert de tubercules saillans el arrondis; il aboiitit au cicum qui eonsiste en un renflement ovo'ide de couleur jaune , ]jarta:;(' longitudinaleraent en six eul.es relcvees , omhikes ou criinelees .sur leur dos. Le rectum est tres-court et aboutit a I'anus. Le systeme nerveux de la femelle du Drile se compose de douze ganglions etenilns de la fete a I'auus et unis les uns auK autres par un (liiul)U; rang de conlons longitudinaux. Les ovaires sont tres-developpes ; au moment de la naissance ils occupcnt les deux cotes de I'abdomen et du thorax ; peu de temps apres Us envahisseut la place des aulres organes , et Ton ne distingue plus ipi'eux dans tout le corjjs. lis consistent en Zoologie. 145 fleux fortes ;ni-a])prs alloiis^x-es ; tons los tniics ..vi^^rres, apres. un court trajet, se renuissmit pour former iiii canal commun qui est d'abord assez etroit ct qui s'elargit d'une maniere sensi- IjIc aprt's avoir donue insertion a I'organe que M. Audouin a norame poche copulatrice, et que M. DumaS [Diet, class, dhist. nat. ) appeWc pochf d'yliuloiiin. Cctte jioche est extraordinaire- ment developpee dans le Drile , et coniparee a I'une des grap- pes de I'ovaire, elle legale presque en longueur et la surpasse de beaucoup en circonference : elle ne recoit aucun organe de secretion, et elle est terminee par un pediculc ou col qui la fixe au canalcommundesovaires. Inunediatement en-dessous, vient aboutir un autre oigane beaucoup plus petit, et qui parait des- tine a qnelque secretion. La pocbe copulatrice que M Audouin a trouvee dans tous les insectes, avec un developpenient et des formes tres-varices qui ne la distinguent pas quelquefois du re- servoir de la gkinde sebacee , et que nous avons en occasion de voir avec lui et de Cgurer dans un grand nombre d'insectes de- puis plus de trois ans, est ici vingt fois plus developpee que Ic penis du male. Dans toutes les fcmelles que M. Audouin avait dissequees, avantl'accouplcment , il lavait trouvee entierement \ide; mais il n'en fut pas de meme dune femelle qui avait cu rapproche du male : sa pocbe presentait, dans son interieur, le penis cbarnu du male, qui avait etc rompu vers I'ouverlure du vagin, ainsi qu'on le voit exactenient represente dans la figure.' L'appai-eil graisseux du male est presque nul; ie systemener- veux, qui suit touj ours les modifications de I'enveloppe cxte- rieure est tres-court , et differe beaucoup de celui dela femelle. Mais c'est dans I'examen des organes de la manducation et de la digestion que M. Audouin a trouve une analogic frappante ontre les deux sexes ; leur bouche est tellement semblablc qu'il suffit d'avoir vu celle de la femelle pour concevoir celle du male , qui n'en differe que par une consistancc un pcu plus solide. Le canal digestif presente un oesopbage tres-court, qui n'est point plisse transversalement et ne se renfle point en un petit jabot; I'estomac ne presente p^s exactement les memos parties que ceLii de la femelle ; mais on en voit les indices, et le renflement terminal est bien marque. La plus grande ressemblance s'observe dans les vaisseaux biliai- rcs; mais ce qui etablit surtout une analogic frappante ontre les deux sexes, c'cst I'organisation de lintostin grelc, qui est on- n. Tome VL lo 1 46 Znolngie. lieremcnt la iiieme que celle ile la ft-nielle. Les oiganes de la-gv- neiation du lualesc coinposent de deuxtesticules offrant a leur surface destiibcicules anondis qui sont autant de capsules sper- niatiques, fiui s\)uvrent daus une cavite prolotigee on un lonj; canal deferent qui ahoutit a la base du conduit ejaculateur, et rencontre a I'endroit de son insertion, deux v.sic lies seniinales. Nous avons donne a M. Audouin une petite note qu'il a ajoit- tee a sonmemoire, eii forme d'appendice, et qui donne la des- cription de deux especes nouvellesdn genre Drile ; nous devons la communication de ces especes a M. le conitc Dejean, qui- nous honore de son amiti6 et qui a bien voulu nous permettre de les decrire ; la premiere est son Drihts ater; Dasytcs pectina- tus Schonn. ( Syn. Ins.) qui se trouve en Alle^nagne; et la se- conde est son Drilusful^icollis. Vrilus ater, thorace, nntctinis pedi- busque fuhis . Cette jolieespece a ete trouvee par M. le comte Dejean dans les environs de Cattaro en Dalmatie. Le raemoire de M. Audouin est accompagn^ dune planche que nous avons lithographiee dWpres nos dessins, et a laquelle nous avons donne tons nos soins. Gi'ebin. ia8. ScR LE NiD QUE l'Apis aurulenta. construit dans des co- quilles Tides d'Helix ncmoralis. Nous avons donne, dans le Bulletin, cahier de mai 183&, n». lao.l'analyse de I'interessant memoire de M. Huber sur VJpis aurulenta ; mais nous croyons devoir signaler ici la ina- nierc dont celte abeille construit son nid dans des coquilles Ti- des, particularites qui n'onl pas ^te rapporlees dans I'article en question. M. Hubcr avail d'abord observe une de ces abeilles portnnt un brin de paille qui lui seinblalt trop pesant pour elle; il eut la curiositede la suivre, et reconnut qu cllc deposaitce brin sur un petit tasd'aulresbrins semblables. II vit ensuite quelq«es-uns de ces insectes porter degros grains de sable, d'autresse poser sur les fleurs cl les feuilles de la Potentille rampante , et porter a leur demeure une matiere verle qu'ils avaient extraite de la feuille d« cette plante. L'espece d'abeille dont il s'agit n'etant pas sauvage, M. Huber put la suivrc et examiner ses allures , et il observa que lespailles dont elle fait usage servent a couvrlr sa demeure eta la cacber enliereraent, de maniere a la raettre a I'abrl de toutc sur- prise. Celte demeure n'cst autre those qu'une coquille vide Zoologie. i^«* (rpscargol ; die est posee de manicre a ce que I'oavennre soit de c6t(5. M. Huber ayaot ecaito les fcuilles qui couvraient cette enlr(5e, observa snr les bords de la coqiiille une ' cloi- son de iiiatlci'e veite qui les dcpassait un pcu ; au dela oa voy.ii! une esjxice de pelit mur see compost de petiles pierres ; de pluspefites encore garnissaientjes interstices; venait ensuiteun €space vide et un second mur conslruit comme le premier ; apres rela,une autre cloison de matiere verte , derriere laquelle etait la provision de miel ; puis enfin, dans deux cellules qui occu- paient le fond de la cavite qTii forme la partie superieure ou pro- tuberanle de la coquille, deux oeufs ainsi places hors de toute atteinte. M. Huber publiera le rcsultat de ses observations et de I'etude qu'il a faitc des nioeurs de cette abeille presque inconuue jusqu'ici. 159. Vente du Cabinet c'ENTOMor.oGiE du professeur TnuNBEKC. Le professeur Tbunberg, d'Upsal, se propose de se defaire de sa [irande et ricbe collection d'insectcs ; elle embrasse toutes }ps classes et tous les ordres, et sc trouve dans un bon t^tat. Elle coatient de aS a 5o,ooo cspeces , au moins. M. ThHinbera la comraenca il y a 60 ans, et I'a continuee jusqu'a present. Cha- que sujet est etiquetc avec des notes. Le tout est conserve dans des boites et des tiroirs vitres garnis de liege, renfernies dans ^4 caisses. Dans nombre de caisses on trouve au moins deux ecbantillons de cbaque espece. La serie des papillons est com- plete, fort belle et enricbie d'ecbantillons et d'especes les )ilus grandes et les plus rares. Les espoces nouvelles et non de- crites sont en grand nombre. Cette collection coniprend aussi des ecbantillons de certaines especes qui n'existent dans aucune autre; elle abonde en insectes du Japon, de Java, de Ceylan, du cap de Bonne-Esperance et de I'Amerique du Sud. La formation de cette collection a coiite au proprietaire 10,000 rixd. , argent courant dellambourg, pour les objets acbetes , et independamment de ceux qu'il a recueillis par lui- meme; il conipte obtenir du tout 2,000 liv. sterl. l5o. ICONES IIhlMINTIIUM SySTEMA RuDOr.PHII ENTOZOOLOGICUM ir.- LCSTRANTES. Curavit J. G. Bremser, Fascic. Ill.Vienne, 1824, Strauss, (f^oy. le Bullet, de dec. 1824 , n». 284). Cette livraison contient le titre et la pi-eface de I'ouvrage, et , comme a lordinaire , I'cxpHcation des planches toujours 1 48 Zoohgie. ' aiissi soignees, aussi parf.iiti'nuMit execulecs fine < clips ilcs li- vraisons precedentes. Voici Ics nonis dcs especcs comprises dans Ics six planclios qui composent ce nouvcau Fascicule. PI. XI. Caiyopliyllaeus mutabilis; Sco\o\ jjo/ymnrpliits ; Gyin- norhynchus reptnns ; Tetrarhynchus discophorus , macraba- thrius. PI. XII. Liyula uniserialis , simplicissimn; Trianophorus tin- dulosus. PI. XrV^. Botriocephalus coroiinlus , corollatus ; Th'iua ]>nc//- uata,fcsth'a. PI. XV. Txnia plicata , peifoliata , dispar, villosn , plnly- cephala , Malleus. PI. XVI. Taenia crassicol/is, niuliislruila , porosa, svolrciita . PI. XVni. Ccenuvus cercbrnlis ; Ecliinococcus i>eteri/iorum. D. i5i. ExTKAiT d'une Kotick sur le Palmier MARIN, par IM. Jackson. (Jiec. des Trav. de la Soc. de Lille, 1819 a 1822, p. 170.) Ce sant des reflexions et des conjectures determinees par quelques echantillons d'Encrines trouvees a I'Etoile dans le Jura. L'auteur, ne connaissant pas I'organisation de ces ani- maux, ni les nombreuses figures de toutes les especes connues, surtoutlouvragede Miller, ii'apiiasseoir ace sujet ses opinions. i52. Sur unk nouvellk espece de Spatanguk des cotes d'An- gleterre, par le Rev. John Fleming; av. i fig. (Mem. oj the Werner Society. T. V. , p. i , p. 287.) Cette espece [Spatangus ovaius) parait devoir t-lre ajoutoe a la Faune britaonique. On n'en a rencontre qu'un seul eclian- tilion qu'un pecUeur amena en 1809, dune profondeur assez considerable, sui- les cotes des lies Shetland. En voici la descrip- tion : « Corps a peu pres parallele; oviductus rapprochcs , ayant » en arrierc un espaco garni de points; I'ouverture transver- j> sale et ovalaire; infericurenient il presente un espace cordi- » forme, avec dcs pores uniques et lateraux ; les principales » cpincs sont supportees par dcs tubcrcules ayant un ligament )> et cnvironnees d'un rebord moniliforme ; les espaces entre » les doubles jangees de pores sont rudes ; sa couleur est » pourpre , et il a environ i pouce 4 ligncs de longueur. » Lc noni de Spatangus ovafus parait ne devoir lui etrc appli- qu«; qu'avec doute , parcc rpiil dilTere notablement du ■S.oi'fl/uj deLeske. Z-oolugie. i^Q Toules Ics espetes d Oiirsius, connues dans les mers J)ritan- niques, sont lessuivantes : Cidaris papillata j Echinus esculcntus mjliaris , subnngtdaris ,- SciiteUa Placenta ; Fibularia pitsilla , Spatangus cordatus , ovntus , purpurcm . P. Lesson. i53. KouvELLEs zooroGiQUES. — On a pris derniercment daiis les environs dc Melville, en Angleterre, un Bahillavd a queue soyeuse; c'est-a-dire, le jaseur dc Boheme , Ampclis Garruld Linn. , reconnaissable aux petits appendices aplatis et de coM- leur vermeille qui sont au nombre de six a chaque aile. Cel oiseau, qui vient du nord , ne s'est montre en Angletene qua de longs intervalles. Extrait du Fifc-Hewld. {^Feekfy Register, i6janv. iSaS. ) — On a tuc deinierement , piL'S de Westoe, un faucon d Is- lande, falcn lagopits Linn. , oiseau fort rare dans la Grande- liretagne. {New Monthly Mag. Janv. 1824, p. i3. ) — Le 28 nov. 1824, M. Reeves de Taunton deconvritsur lerivage do Sidmouth un Phalarope gris ( Tringa lobataUnn.), oiseau qui se trouve rarement dans les iles britanniques. ( Weekly Register, 16 janv. i825. ) — Un chasseur tua dernieremenl sur la Tyne , pros dc Kew- Castle-Quay, iin grand plongeon du nord, oiseau qui ne s'a- vance jamais autant vers le sud. On suppose qu'il aura etti amene au lieu ou il a ete tue, par la violente tempete et I'oura- gan qui avaient eu lieu la veille. [Weekly Register, Paris, 3i Oct. 1824 , p. 586.) — On mande de Groningue que vers la fm de septembre 1824, trois cigognes noires {Ciconia nigra Belon) sont clescen- dues sur le polder du nord dans cette province. Ces oiseaux , qui habitent la Hongrie , la Polognc, la Turquie , ne se voient ordinairenient pas en Ilollande, du moins suivant I'assertion de M. Temminck. (Man. d'Ornith. , 2<=. edit. Allg. Konst en Letterbode , 1824, n". 41.) — M. Bullock jeune , de retour d'un voyage qu'il a entre- pris dans quelques parties peu connues du Mexique , au voisi- nage de la mer PaciGque, a rapport^ en Angleterre de prccicux renseignemens sur les productions de ces contrees eloignecs. II y a joint une riche collection d'oiscanx en grande partie absolu- ment nouveaux pour les naturalistes. Cette collccfion est expo- see a la vue du public dan- I'Egyptian Hall. [Limd. Litt. Gaz^ 18 dec. 1824.) i5o Zoologie. N". 1 55. — Les himndelles, qui soiit trcs-comiiuiiios k la Louisianc, font un spjour jHMinancnt dans cclto partie dcs F.tats-Unis. Les liabitans de la Nouvelle-OrU'ans font yi-aiid cas dc la chair de ces oiscau:x , ([u'ils trouvent lendi-e ct snccidcrite. (Journ. dcf conn, usucllcs i:l pratiifues ; i8a5, n". "> , y. io3. n"a|)ii.'s h's Annates du lyctc de New- York. ) — D'apres Krinkow (Russe), il existe pres de I'lle de Beli ring une espoce de serpent inarin dune grosseur enornie. La nier rejctte souvent sur la plage des cadavres de ces serpens, maisaucun animal ne s'en nourrit. Un liabilanten ayant mange, il mourut peu d'instans apies. ( Wiener Zcit. , fev. i8'23, p. i58.j — Le Louisian Advertiser , iSsS , annimce nu'on a tuc dans la plaine de Cullarda, coninmne de Feliciana (aux Etats-Unis), un serpent '^ sonncltes qui n'avait pas moins de 1 5j rangees d'ecailles. C'est dans ce pays I'opinion commune que le nombre de ces rangees d'ecailles indique raj?;e de cette espece de rep- tile ; les habitans les plus ages ne se rappclaicnt pas d'eii avoir jamais vu qui en eussent plus de quai-inle. {U eclilj Register, a5juiilct i8i4') — On a pris dernierement dans les niarais salius de Steeple, en Angleterre, deux anguilles dune grosseur extraordinaire, que Ton a lout lieu de considerer comme des anguilles d'eau douce, et qui auront probablement ete cbassees de leur ele- ment naturcl par les fortes marees. L'une avait 7 pieds de lon- gueur, 2 1 pouces de circonference et ^5 livres de poids ; I'autre niesurait 6 pieds seulcment de longueur, niais elle etait plus grosse que la premiere , et pcsait 6a livres. II y a une vingtaine d'annecs, on prit dans le nienie lieu une anguiile jircsqne aussi volumineuse dont la chair fut trouvee dc bon goiit. (Extiait du Exeler-Hcrotd. JFeeklj Register. Paris, 3o janv. iSaS. ) — Un fait assez remarquable est annonce dans le meme jour- nal (-26 dec. i8q4), c'est que les grands vents affectent singu- lierement I'anguillc, bien que ce poisson vive dans un element qui scmblerait devoir le mettre a I'abn dc I'influence des varia- tions de I'alniosphere. A Linlithgow, le courant d'eau d'un lac s'ecoule vers son cxtremite occidentale en passant a travers une ccluse j)Our tomber dans un reservoir artidciel en pierre. On trouve rarement des anguilles dans ce reservoii- par les temps calmes J niai^s lorsque le vent souffle avec force, -suitout Melanges. i5i ^la partie de I'orient, ces poissons comn»e frappes dune tcr- veurpanique s'y precipitent en foiilc, et Ion se liate de les pe f. 1 54 Melanges. N°. i34. viennent tres-|)etites , Ct qui, parlJi, paEsent aux conditions, «]ue je dis dans ce cas rudimentaiics ^ d'etre chacnne frappees d'une sorte d'isolemcnt , et de demeurer desassemblees ; ce ) Chez i'Auteur , a Paris, au Jardiu du Koi. 3 vol. eta all. Prix, o fr. Melanges. i55 cornait les animaux repandus dans le milieu aerien, ou j'avais en effct considere que des debris , qui forment I'organe respi- ratoire des poissons, s'en venaient entourer et multiplier les moyens de rorijane auditif. Mais, en 1824. lorsque je m'occu- pai de I'appareil curieux decouvert dans les carpes, les cnbitis et les silures , par Weber de Leipsick, appareil d'ailleurs si fausse- ment ramene par ce savant anatomiste a de pretendues analo- gies fi), j'ai apercu egalement dans les animaux du mondc aquatique des pbcnom^nes inverses des premiers. J'ai, des lors et dans les Annales des sciences naturelles , lome 7., page aSo , consigne ce fait, savoir •. que I'organisation pulmonaire estpareil- lement en vestige, sinon cbez tons les poissons, du moins dans les carpes et les silures ; qu'eile repete , mais contrairement vers I'autre bout de rechelle animale , ce qu'avaient deja fait con- naitre les modifications de I'organisation branchiale dans la con- struction des mammiferes, des oiseaux et des reptiles; c'est-a- dire , C[ue cette organisation pulmonaire etant , a son tour chcz les poissons, amoindrieet subdivisee eu parties tres-petites , s'y emploie egalement a conduire les vibrations sonores sur les ncrfs auditifs. Cependant, quelques faits , pour lier plus intimenient et pour faire mieux ressortir toutes les parties de ce systems d'i- dees, paraissaient desirables : c'est cette lacune que je me pro- pose de remplir , en publiant ce memoire. II paraissait en effet probable , m lis c'etait a I'observation et a I'expeiicnce a nous I'apprendre a posteriori , il paraissait, dis- je, probable que I'etre construit a deux fins , s'ofPrirait un jour a nos regards reunissant les moyens de sa double destination, les deux sortes d'organes respiratoires dans un medium de de- veloppement , ayant enfin des pounions pour respircr I'air elas- tique en nature et des brancliies pour respirer celui que contient I'eau. Un sejour alternatif dans les fleuves et sur terre , avail fait donncr a quelques animaux le nom d'amphibics; mais c'e- tait improprement , en tant que ce nom signiGe un animal vivant et surtout respirant tout aussi bien dans I'eau que dans iair. (i) Les chaines cl'o«selets etendues de la vessie aerienne aux cellules auditives qui furent dc'couvi'rtis cliez la carpe par AVeber , sont des parties depeiulutitcs du systi'inc vertebral. Voycz la determination <|!iu Jen ai Uoanec dans les Jlem. du Mus. d'hist. naliir., loin. XI, p. i4J. »56 Melanges. N°. i34- Cette rcniaique ne pouvait echappera M. Cuvicr, qui en a fait 1 objet dii (Ifbut de son travail de i 807 , travail important qui a fixe les idees des naturalistcs sur la nature et I'organisation des reptiles encore regardt's coinme doiitcux ( i ). Pour quelqucs modifications dans leurs organes des sens, desaniniauxaeriens, conime les crocodiles et lesbatraciens , sont excites a preferer le sejour des eaux ; et 11 est meme d'autres animaux qui ne sau- raient momentanement s'y soustraire , conime sont les cetaces, par exemple , sans que ces animaux cessent pour cela d'etre soumisau regime de la respiration aerienne. U ne restait, a qui Ion put veritablement donncr le noni d'amphiliies, que les reptiles dans letat de tetards ou de larves, que le premier age des salamandres , rainettes , grenouilles et crapauds. Ce groupe , dont les animaux reunissent en effet les organes respiratoires des deux sortes , s'est en outre accru de trois especes, la Sirene, VJxolotl, et le Prote'e, ressemblant a ceux-la sous le rapport de leur double systeme de respiration , niais s'en montranf toutefois difTerens, en ce que la Sirene , TAxolotl et le Protee ne paraissent, a aucunc epoque de leur vie, rien perdre de ces memes organes respiratoires, dont cbaque sorte se succede au contraire cbcz les larves, quand sc termine leur premier etat et qu'arrive leur transformation en individus parfaits. Lestetardsfouruissaient des considerations si extraordinaires, qu'on s'etait accoutume a les regarder comme exclus des regies communes. C'cst la pcnsee qui domine dans le nom de reptiles douteux, donne a la plupart ; de la, a voir dans la sirene, 1 axalotb et le protee , des larves permanentes , ce n'etait qu'uue difficulte de plus, non pas a concevoir, mais a noter du moins. Tel est presentenientl'etat de la science dans la question des deux sortes de respiration possible dans le merae etre. On ne faisail a cet egard vraiment compte que dune anomalie, et I'e- tonnement ,^plus tpiune instruction solide, tenait les esprits enlialeine. Mais, aujourd'liui , nous pouvons entrer dans unc nouvelle voie : ces faits qui avaicnt paru bizarrcs vont perdre ce carac- irc ; leur etat d'anomalie , restreint et eclaire par beaucoup (1) Voyez leMtiraoirc de M..Cii\irr, inii.rime lout enlier iLuis Ic ^ y.iR'- de M. Hiini!)oKIl , jiurtie zoola^^iqif , fomo I , |>. <)3. Melanges. iS-j d'autres sciiiMables consiileialions , va cesser, pour donner lieu a une nouvelle generalite , a cette simple et toute natuielle pro- position, que quand les auiniaux ont les organes respiratoires dans le nic-dium du developpement , ils peuvont retenir les or- ganes des deux sortes , et passant a terre ou dans I'eau, allcr s'y etablir sans trouble comme sans souffrance, parce qu'ils portent avec eux et tiennent en reserve une organisation appropriee a chaque excursion. Notn. Nous donnerons dans les cahiers suivans les fails par/i'cu/iers de cette dissertation, et nous annoncons a I'avance que le point de depart de toutes ces recherclies est I'organisation tres-curieuse du Cancer latro , crustacc dont le docteur Leach a lait son genre Birgus ; il respire lair elastique en nature par un poumon tres-considerable , et I'air contenu dans I'eau par des branchies. De ce poumon entierement isole et bien decide- ment reconnu , il a ete possible de se porter sur celui des Crabes , situe en avant des branchies , et rendu la meconnais ■ sable par les entrelacemens de ses scissures avec des lambeaux du foie. i55.NonvELLES beM. BoNPLAND. — Lc gouvernement britannique ne s'est pas borne a reclamer les Anglais detenus au Paraguay par le directeur supreme, le docteur Francia; M. Parish, con- sul general anglais, vient aussi de faire une demarche tres- energique pour la delivrance de M. Bonpland , correspondant de I'Acadeinie des sciences, et prive de la liberte depuis trois ans. Get interessant voyageur vit a Santa-Rosa , au sud du Rio Tibiquari , exercant la medecine et s'occupant toujours avec ardeur de recherches d'histoire naturelle. II ne lui est permis ni de sortir du Paraguay ni de correspondre avec les personnes qui resident hors du territoire du docteur Francia. Les amis des sciences ne peuvent quapplaudir aux soins genereux pris par le gouvernement anglais pour rendre M. Bonpland a sa pa- trie et a ses nombreux amis. Des lettres en date des niois d'aout ,€t de septendire i8a4, que M. de Humboldt a recues des fron- licrcs du Paraguay, de San-Borja, de Curitila et d'ltapua, an- noncent que M. Bonpland avait ctabli des distilleries d'eau-de- vic au village de Santa-Maria ; qu'il jouissait dune excellentc santc ; que le directeur supreme lui avait donnd des terres pour le dedommager des j>crtcs essuyees lors de son enleve- 1 58 Mehw'^P.S. niont do Santa-Anna , pivs de Candclaria ; mais qu'il n etait rainais pai-vt'nn avoir ce persoiinajje, qui I'accusait d'avoir ele lie avec ses cnnemis, particulii'rement avec un chef indieti dans le Gnbiernn de Missinnes, et d'avoir voulu lever le plan du fortin ditapua. On croit a Buenos-Ayres que la seule et veri- table cause de lenlevement de M. Bonpland ctait la crainte de voir diniinuer un jour le commerce du the du Paraguay. [Ilex Maiha de M. Auguste de Saint-Ililaiic) , dont le celehre natu- ralistc francais avait etabli la culture sur la rive meridionale du Parana. Esperons que le noble interet que M. Canning a montre pour I'infortune compagnon de voyage de M. lluuiboldt pourra calmer bientot les inquietudes que fait naitre cette longue de- tention. II n'a pas dependu de M le vicomte de Chateaubriand d'accelerer la delivrance de M. Bonpland; les tentatives faites pendant son ministere, avec le plus genereux empressement, sont restees infructueuses ; il n'est pas facile d'agir sur la vo- lonte du directeur supreme du Paraguay, homme d'un esprit tres-cultive , mais qui a renonce a toute communication avec ses voisins, et qui est plein de mdfiancc contre les puissances ctmtinentales. {Joiirn. dcs Bc'bats , 21 juin iSsS. ) 106. Empkisonnement DE M. SiEBER. — Nous avons annonce le rctour de M. Sieber qui a fait a ses frais le tour du nionde, et a de plus envoye dlfferens botanistes et naturalistes pour recueillir des objets d'liistoire nalurelle sur differentes parties du globe ; nous apprenons aujourd'hui que cet liomme si actif a desire re- voir Prague, sa patrie. Comme il y a quelques annees qu'il avait critique assez amerement , dans I'lsis, certains actes du gouver- nement autrichien, et enparticulier le peu d'encouragement qu'il lui avait accorde , M, Sieber voulut d'abord savoir s'il pourrait rcntrer sans risque clicz lui. Sur une lettre tout-a-fait rassurante de M. le comte de Palfi , il n'hesila pas a rentrer en Boheme, mais a peine arrive sur la frontiere, il a ete renferme comme pri- sonnier d'etat a Theresienstadt. Celte idee d'etre ainsi en prison ]icviir le reste de ses jours a toiirne, dit-on la fete, deja faible, de ce malheureux naturalisle. L'on conroit qu'avant d'ajouter foi a ce fait rapporte par divers journaux , il faiit qu'il soit bien avcre. Melanges, i5gf l^J . SoCIETE Rov. BKS SciKIier. — Le prof. Reinharilt fait ua rapport sur on memoire manuscrit envoye par M Bnurdet, el conte- tiant la description de quclques nouvelles Tortues fossiles. La societe decerne a I'auteur une medaille en argent. Le profes. Zeise lit ensuite un memoire sur une analyse de I'acide xan^o- . gene. — 2 I Janvier. — Le prof. Reinhardt presente un os apparte- nant a une espece de poissons incounus, et ayant toute sa sur- face herissee de dents incisives. II a re9U cct os remarquai)le de 1 lie Sainte-Croix avec une note portaat qu'il parait proveoir dun diodon ; cependant il ne peut appartenir a ce genre, 4 fevrier. — M. Reinhardt lit au noin dune commissions un rapport sur les recberches du docteur Forchhammer, con- cernant la geologic de Seland et de I'lle Moeen. La societe ar- rete que ce travail sera insere dans le recueil de ses memoires, et que lautcur sera invite ^ continuer sesrecherches interessan- tes. Le prof. Schouw lit egalement, au nom dune commission, un i*apport sur un memoire du docteur Nolte a Ratzebourg, re- latif a la propagation dcs genres de plantes A'/w/w//,y et Sagitta- ria. La societe decerne a I'auteur une medaille en argent comme un temoignagede son estime. {Daiisk Litterat , Tidendc, iS^S, n''^ ( o et 1 [ . ) i38. AcADEMiE DEs SCIENCES DE l'Institot DE Framce. — Prfx foude par M. Alhumbert. L'Academie avait propose en 1824, pour sujet du prix qu'elle devait decerner dans sa seance publique de i825 : De comparer aiiatoiniqucnicnt la structure d' un Poisson et celle (fun Reptile., en lout ou en partic , les deux c.ipc.ces au choi.r des concurrens. La commission nommee pour I'examen des pieces du concours a reconnu que les intentions de I'Academie n'a- vaient point ete remplies. Un memoire sur la myologie des poissons, comparee a celle des reptiles, des oiseaux et des mammiferes, lui a paru remar- quable et interessant ; mais il ne satisfait pas entierement a. I'objct icdique. Conformement a I'avis de la commission, I'A- cademie propose le meme sujet de prix pour I'annee 1826. Le prix consistera en une medaille dor de la valeur de 45o fr. J Do Mi'Iaiii^ox. ■ ijy. t'ociiirii AsiATHjUE de (I.m.cutta. [Jsiat. jnirii. , ao:it iSi). M. Vernon , president de la societe philos ipb. du Yorksbire, adressc ii la societe des echantilluns geolo;;irnies , el une col- lection de fossilcs de la sdrie des strafes- secoiulaires de I'Aii- (^loterre , surtout du comt«5 d'York. Un catalogue designant la localite et la position gdologique de chaque echantillon ac- compagne la seric , ainsi que Texemplaire du rapport de la societe. On presentc aussi , au noni de M. Juntli, gcologue distingue , un tableau grave de fossiles organises de la Graude- Brelagne. Ledoct. VVallich presentedo la part du profes. Fistbor, aMoscou, un essai sur la turquoise avec des ecbantillons de re mineral. La s iciete rccoit du lieut. 11. Robinson , attacbe ;i I'escortedu resident a Katmandou , di verses cornes dlantilopes et deux esquisses de figures bumaines, faites par un Bbotea. Ces figures sont curieuses sous le rapport anatomique , en ce quOn voit que les Bhoteas connaissent le systeme des vaisseaux san- guins.31. Hodgson, employe auNepaul, envoie pourle Musce u-n echantillon du poil du Cbirou , et les contours de I'empreinte despieds de cet animal, ainsi que lecbantillon du poil du JVowa ou de la brebis sauvage de Bbote , supcrbe animal , semblaLb- poor la taillea la race de Leicester, avecun museauaquilin, uiu; queue courte comme celle du cerf, et des cornes tortueuses fjui croissent ^ dit- on , quelquefois au point que I'animal a dc la peine a les porter. Le cbirou que I'oa vient de menLionner est le pretendu Unicorne des Nepaulois : M. Ilodcson s'est as- sure , que cest I'antilope i deux cornes , s'elant procure une peau de I'animal , a laquellc les deux cornes etaient encore attacbees. Le docteur Tytler prdsente une caisse avec des flecbes empoisonnees , des lies Poggy , ainsi que des ecbantillons secbes de la muscade et du maci , et du poivi;' confit des Malais. Le capit. Cornfoot montre la peau , les ex- tremites et des parties de la tete et du corps dun ourang-uu- tan , tue sur la cote de Sumatra. Le doct. Abel bt des obser- vations sur' cet animal. Elles ont ete inscriies par oxtrait dans \jds:at. Joitrn. , juiilct iSi5. PARIS.— BirRIMERlE DE FAIN, RUERACINE, N". /,, PLACE DE l'oUEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. i4o- SuR LA Temperature du momde amtkdiluvikn , sur son inde- pendance de I'influencesolaire et sur la formation du granit par Sir Alex. Crichton. {Amials of philos. , fev. p. an et mars i825,p.207. ) L'auteur commence par raonlrer que la temperature de la surface du globe a dCi etre plus elevee jadis, puisqu'on trouve dans les alluvions des zones temperees et froides des animaux de la zone torride , des ooquilles de la mer equaloriale sur les continens des zones temperees, et une Flore des tropiques dans nos liouillcies ; mais cette Flore , ctant beaucoup nioins variee que celle de la surface acluelle de laterre, montreque la temperature ctait jadis plus uniforme, tandis qu'aujourd'hui on observe jusqu'a 4'° de temperature moyenne entre les dif- ferens paralleles ou se ti-ouve la bouille. Cette difiference de temperature moyenne a dii s'etablir petit a petit , puisqu'on ne voit paraitre les dicotyledons qu'a I'epoque du gres du lias. L'auteur se tronipe ici, puisqu'il y a deja des dicotyledons dans les houilleres.De plus, il pretend, peut-etre a tort, qu'on a eta- bli que dans les mines la chaleur de la terre augmentait avec la profondeur. 11 attribue a cette cbaleur de la terre la tempera- ture constante des sources dans toutes les saisons , et plus les sources cliaudes viennent d'endroits profonds , plus dies ont de cbaleur. 11 cite des faits connus a I'appui de ces propositions. Le granit, dont il fait encore mal i propos la premiere ecorce terrestre, lui parait du a une cristallisation ignee , et il appuye son opinion des coinparaisons ronnues des granits avec les B. Tome VI. ii iG^j (Jeo/dgie. \'. 140. i-oches \olcaiiiqufs ri iiver k'ui's iiiiuL-iaux. Ccttc idee est si jusle, qu'ou est lout clomic cju'ou ait si louy-tfinps adopte une loute autre mauiere de voir qui n'avait rien pour elle. L'autcur suppose que \e {jlbbc Icrrcstre a tte dans lin ctat d'ignition , quesa croute s'cst pou a jicu oxidee , ce (jui a produit uae tres- grandc chaleur. Celtc ecorCo lUiv i'ois forme.-, il u'est plus reste que quelques fentes oil ro\id;ilion a j)u contiuuPr. C'est alors que I'eau de I'Ocean a canimcnce a se saturer de parties saliues. Ces idccs out ete eniises d'abord par M. Smitlison, et appuyees ensuitc par MM. Davy, Huuiboldt , de Bucb, etc. Coinnie il voit au-dcssous du [jrauit des roclies schisteuses trislallines, il Icui' attribue aussi une oriijine iynee, ct ne voit dans leurS vavitif uS quo dcs cristallisations diirfii-entes. L'oxida- lion de la croute du globe a dii causer des a^^ilations, dcs ebul- litions , des evaporations et des gaz , re qui a du causer des abaisseniens, des soulovemens et dcs fcndilleniens , et ce qui explique la forme des montagnes primitives. Pour expliquer dcs gneis sous dcs schistes arj^ileux, il sujjpose a tort que I'argile a pu etre plus louj^-lemps suspcndue dans I'eau que de pe- tils cristaux de quartz, de mica et de feldspath. L'anthracite des rocht'S primitives s'cst forme par combinaison cbimique. Les calcaires sent des dcj^-ots chiniiquus, jruvenaiit dv la lor- mation dune tvop grandc quantite d'oxide, de la diminution de la chaleur et des effets de I'evaporation. Apres ces deruieres hypotheses fort invraiscmblablts , il expose fort biea com- ment la vegetation ct les animaux se sont toujours plus diver- sifies des tenqis anciens aux temps modernes , en proportion des dill'erences de temperature qui s'etablissaient petit a petit a la suriace du globe. II etablil bien (jue les races d'animaux ti-ou- ves fossiles n'ont ])as ete eteintes subitement, mais qii'cUes ont disparu graduellement , et il partage avec nous I'idee que I'ae- croissementsuccessif dcs cli mats dili'erensou des diflferentes zones de temperature a dctruit insensiblement les especes qui n'exis- tent plus, on qui , suivant nous , n'ont pas pu ou n'ont jias eu I'instinct d'emigrcr vers les poinlsdela terreoii la chaleur aui-ait ete jicut-elrc encore assez grandc j)our leui- existence, 11 altri- bue a I'echaijpement du gaz le renveisemen t dcs couches interme- diaires et secondaires. Les animaux fossiles out vecu dans le pays oil on trouve leurs restes. Dans les depots teitiaires, les fossiles commencent k resscmbler beaucoup aux animaux ac- Geologic. tG5 Vucllenierit vivans. Dcpuis le deluge , lachaleur de la surface de la leiic a diniinu*^, ])arce que I'auteur attribue a tort au deluge les alluvions anciennes a ossemens d'aniniaux. IV'ous nouspermettrons d'ajouler que, dans son exposition dela haute teniperatui'eancieilne du globe, et deson abaissement era- duel , notre savant auteuroublieplusieurs circonslances acces- soii-es importantes, telles que I'effet de cette haute temperature sUr I'evaporation et par consequent sur la chaleur des ravons solail-eS. On conuait les facultes conductrices de la cliidt-ur pour I'eau, et la grande chaleur des rayons solaires au milieu d'une atmo- sphere hiiniidc. En consequence de cette evajjorationplusgrande, les |)lLiies devront etre beaucoup plus considerables , et les de- gats causes par les grandes pluies de la zone torride ne peuvent donner qu'une bien faible idee des ravages que devraient pro- duire les torrens de ce monde ancien , quand on reflechit sur- tout que les eaux s'ecoulerent sllr des plans plus fortement in- clines qu'a present. II ne parle point des depots ignes intei-nie- diaires , secondaires et tertiaires qui ont dii causer jusqu'a leur refroidissement de la chaleur dans les pays ou ils ont paru. II oraet aussi de mentiohner I'augmentation de temperature re- sultant de la proximite de la nier, qui a coUvcrt une grande partie des continens jusqu'apres la formation des terrains ter- tiaires. En montrant que les zones et les climats divers ne se sont etablis que petit a petit , I'auteur a oubUe de dire que dans son pays meme, il a dt^ja du exister tres-anciennement une vegetation et des animaux tout differens , que cette diversite s'est toujours augmentee , et que cela explique les faits connus sur la distribution des fossiles, des animaux et des plantes. Enfin il est clair encore que plus Ton approche des deux pdles vers lequateur, plus les fossiles des terrains rccens doivent avoir d'analogie, de ressemblance ou d'identite avec la vegetation et ies animaux des zones equatoriales , puisque c'est lii qu'existe encore la plus grande chaleur de la surface de la terre. Sur toutes ces importantes questions , M. Crichton parait ignorer les travaux de M. de Ferussac , qui , depuis pres de dix ans s'est occupe a faire prevaloir les memes uUes que lui. A. BouK. 1 64 Geologic. l4l. SUR LA SUPERPOSITION DKS RoCHES DE TRANSITION DK WeRNKIT AOCALCAiRE sEcoNDAiRE ; par le Cte. J. Marzari-Pkncati. [Giorn. di Fisica, Chimica, Slorta iiatur. ; decade II'., torn. YII ; 5*. Bim. i8a4, p. 077^586.) Les redacteurs annonccnt que , sur la demandc qu'ils lui en ont faite , M Marzari-P. Icur a coitimuniquc nou-seulenient ses memoires anciens dont ils donnent la note , publics dans divers recueils scienliGqucs, sur les sujets {jeologiqucs qui ont du rap- port avec celui dentil s'agit, inais aussi scs observations les plus nouvelles. Ce sont celles-ci surtout qu'ils ont pris k taclie de faire connaitre ; niais ils avertissent quils nc peuvent le faire , quant a present, vu les borncs de ce journal, que d'une maniere imcomplete et par un simple exlrait comprenant ce qu'elles ofl'rent de plus important. ' La grandc innovation, disent-ils d'abord, que I'auteur essaie d'introduiro dans les > Saussure nous rapporte que le menie ordrc existe. Et conini'> « I'ardoise anthraciteuse et metallifere de ces Alpcs est, pareil- » lenient aux melanges qui I'accoinpagnent, associee , par tons « les classificateurs , ct avec grande raison, aux terrains df » transition de Werner, il me semblc qu'on en peut conclnrc » qu'il est constant, d'aprcs les observations faites par Sans- » sure, que la transition dc Werner, qu'il put etudier en » grand, est superposee au calcaire secondaire. » Ajoutons, discnt les redacteurs du journal, une exposition succinctc dps nouvelles idees que le comte Marzari-i'. s'ost propose de soutcnir dans ses memoin^s -. •c La transition de Werner est pour moi un effet de Taction et » amalgamation ignccs des roclies cristallisees avec les depots » prcexistans et inferieurs sccondaires ( et quelquefois Icr- » tiaires, c.minic on le verra par la suite). Kile ne pouvait eti'e V vegardoe ainsi avant que Ton connnt i'ori;.,«nc ignc'C des roclus Geolfigie. 167 » ( ristallisees ; et cncoio ck-pnis cclle coiuiaissaace, si receiile » d'aillcurs , on n'a point soupconne I'origine de la transition, » parce que personnp n'osail imaginer nieme la possibilite de M roclies cristallisees posterieures a I'enticre formation sccon- u daire. La pseudo-stratification , la metallisation , la carbo- » nisation , la salification gypseusc , etc., etc, sont pour » nioi autant d'effets de cctte amalgamation u Au surplus, M. Marzari-P. (disent encore les redacteurs) est sur le point de piiblier un opuscule, ou il donnera lui-menie un resume de ses decouvertes et de ses nouvelles opinions geo- logiques. Get opuscule paraitra conjointement avec un tableau gc'og/wstiqiic pvoi'i.'ioirc ( ou essai antistenonien , comme il plait a I'autenr de )e nonimer), vh'ernent c'bauche, dnns lequel scrortl mis sous Ics sens las cffcts que I'on ohtient en rejetnnt certniiic hi- pothtse de S tenon , dc'jaforteme.nt suspecte, ciii%'ii, a.M. Icbaron dc Humboldt ; et appliquant , en e'change , riiypothese contrahr ( qui est le corollaire d'ufifail cQiinu de ce dcrnicr,a la Jin de 1 8a'i ) aux phciwmencs micux concw: , ou principes ge'ognnstiques , c'est- a-dire iicscnx ircueillii, di.scute's et choisis dans le richc Essai gt'd- gnostique sur le gisementdes rocbes du mane M. de Humboldt. Nota. Ce travail annouce de M. Harzari-Pencati a com- mence d'etre insere dans le cahier du J(jurnal depbysique, etc , qui suit immediatement celui dont est extraite la notice (pie nous venous d'analyser (6*^. Bimestre, p. 45o-463). Nous en rendrons compte lorsqu'il aura paru en entier. M. G. \l\i. Description STATiSTiQUE DU d^pakt dk la Haute-Loirk; ou- vrage couronne pari' Acad. des sciences en 1 8'23; parM.DEniDiEB DE Cheissac. Paris, 1824; BeWxi-Le^rxenv. [partie geologique.) Ce departement est environ ne de m^ntagnes et traverse dc deux cliaines; I'une part de Pradelles et se dirige au N.-O., et puis au nord vers Fix et Saint-Leger , et I'autre part du Mezenc, va vers Cbamalieres , et joint la premiere dans le canton de Cbaisedieii. Cettc seconde chaine divise une partie de ses eaux vers le Lignon , qui forme un petit bassin subordonne k celui dfi la Loire. La premiere cbaine separe les bassins de la Loire et de I'Allier. L'auteur donne un tableau des hauteurs de 70 points di-termiues barometriquement par lui et MM. Ar- n;iud et Goreilly. II a toujours pris le Puy comnie point dc coni- pavaison , i>t il estiine sou ('■lihatioii aii-dessus de 1 ()e«an a i68 ^ Geologic. N'. i/,2. 624 ni.5o. L'autciir on doduit rinclinaison dcs terrains et \'&~ Icivation relative dos plateaux. II cstime la htrjjeur du rovers oriental dc la chaine de la Margeride a 10,000 metres, ct la hauteur movennede la ligne culminantedc cettc chainoajoo m. ; CO qui lui donne pour la pcntc moyennc y centim par metre. Sur la rive droite de I'Allier, la pente est bcaiicnup plus rapide et est de 10 cenlira. par metre. Le plateau septentrional du departement a une pente beaucoup plus douce ou une pente moycnne de u-^ centim. par metre. Le plateau central a une pente moycnne de 4 centim. par metre, eu sujiposant sa hau- teur reduife a 5oo metres au-dessus de la Loire et sa largeur moyenne de 12,000 m. Les hauteurs de la partie sud-est du departement qui comprend le Mezenc ont une pente de 5 cent, par metre. Dans le bassin du Lignon , I'elevalion reduite du partage des eaux sur les hauteurs est dc 5oo metres au-dessus du Lignon , et la pente moyenne un peu plus do 4 centim. par metre. La Duniere et la Sumene forment encore deux bassins secondaires; la pente des hauteurs est de 5 ccnlim. par metre , et de Saint-Didier a la Loire d'un dcmi-decimetre. Les eaux du plateau de Sainte-Sigolene so rendent a la Loire par une pente d'environ 5 centim. par metre. II entre ensuite dans des details sur le cours des eaux pour leur jjeute , leur volume et leur nature. II est rcmarquable que la Loire et I'Allier traverscnt, dans toute I'etcndue du departement, dcs terrains volcaniqucs, et ne roulent Icurs eaux que sur un terrain primitif. Les cou- lees basaltiques ont oLslrue plusieurs fois le cours de la Loire a Arlempdcs, ii Gondct, k Solignac, dans la \allee de Gouben ; I'Allier offre le meme fait a Menistrol , a Prades , anx Chazts , a Saint-Avions, etc. Ceci pent s'ctendrc aussi anx rivieres du second ordre , car il y a 1 Ourzie , I'eau de la Roche, etc. , qui coulent maintenaut sur des basaltes , et la 15orne et le Dolaisen coulent encore sur la formation marncusc. Le lit de la Loire est jiartout phis elcve que celui do TAllier Les alTlucns do ces ri- vieres s'j'jcttent sous un angle de 90". 11 n'y a que deux lacs dans le departement, savoir, ceux du Bouchet etde Saint-Front j cc dernier est a 1,228 m. de hauteur , et a G a 10 m. de pro- f ondeur II y a dans Ic ddpartement des sources mincrales sa- lines , acidules et gazeuses. Le granit est a nu dans tout I'arrondisscment d'IssengeauXi dc Craponuc, dc la Chaiscdieu , d'Auson ct de lirioudc. Le mi- Geologic. 169 cascliisle domine dans les cantons dc Finds, de Lavoule et dc Langcac, il jjasse aupros dans celui de Bit sic , rtc. Le. granit se revolt encore sur beancoup d'antves pentes rccouvertes de prodnits volcaniques (Foy , Borey , Puy, etc. ) La serpentine se trouve ii Sauzet et a Beic. II y a aussl "quelqucs anipliibo- lites et du quartz greuu. Les terrains secondaires n'offient que le depot liouillor qui occupe la partie la \nus basse da departe- ment, et s'etend de Brassac jusqn'a Ycrgengheni ct se relrouve a Beaumont. C'est a Frugeres que sonl les meilleures bouilles. Cette I'orniation existe encore a fllarsanges , ou on extrait dcs meules, cntre Fromenti et Marjanges , a Autcyrac, INavogne et Retournac. Entre la Cbailreuse et le pont de Brives il y a un gres en pierre de taille, different da gres liouiller ; il s'e- tend de BlaVL!zy sur la rive di'oitc de la Sum^nc jusqu'au bois de Sinzelles, et sur la rive gauche jusqu'au bas deMont-Ferrat. Les terrains tertiaires presenteut des argiles et dcs niarnes , et existentsuitout autourduPuy ctdans la plaine de Brioudc ; il y a dc jilus un calcaire marneux cnire le Puy et la commune de Vals, depuis la Bernarde a Saint-Marcel, ainsi qu'aLatour, Arsac , Malpas, Cormail , Farges ct Iloclielimagne. Le gypse a paleotherinin s'y rencontre au Puy, an roclier Corneille , a Cormail et au pont d'Estrcuilhas. Les p!i n olites occanent le Mesenc jusqu'a Saint-Maurice dc Roclie , et travcrsent les can-^ tons de Fay, de Ponse , de Saint-Julien , d'Yssingraux ct de Vorey. Ce n'est qu'ii 18 a 20 lifuesqn'on en retto'ive au Can- tal el Mont-d'Or. Les terrains b:isaltiques couvrent une grande partie dii dcpartenient , savoir , depuis la limite ni^iridionalc et. lAUcyre , et entre la chalne de Pradellcs, a Aix el le IMesenc. II yen a encore a Ponlliaguet, Longeac , Lavoule, Brioude et BIcsle. Ce sont en general des courans demanteles et coupes par des rivieres (la Borne, la Loire). Les plus belles colonnades existent a Chilhac, Goudet, Espaly, etc. Les coulees reposent souvcnt sur des sables et caillonx nieles au Pny, a IMens , a Goudet, a Chilhac, etc. Des tas de scories , en partie decom- posees, lorinenL dcs cones sur les nappes basalti([ues. Ont-ils etc aulant de volcans ? Ncaiunoius le plaleau de Pradellcs i AUegre a une pente trop unil'ori :c pour etre Ic prndui! d'nne niultitnde de coulees. Les cones de scories les ];ins ieniar(p)a- bles sont : i». le bois de Bard, pres d'Allegre; il a i 1 5o ni. ; c est uncouetronque qui aenuu lac niainlenant deuseche; '2". lo 1 70 Geologic. N". 142, lac du fiouchct , craltMC cntoure dc 4 inonta(;nc8 de scories ; il a 1 4 4" '"''''^* '^•^ profondeur, i4i4 toises de circonference et 45o de diametrc ; 5o. Ics Sues de Breysse qui sont deux cones ou les ancicnnes parois d'lin eratorc ; 4"- Ic lac de Lcinaignc denirrela petite I)urans soul (diides, il est Sinjjulier d oljscrvci- Ic; Gtyphwu aniiala Sf prulonyer dii lijis dans le grc's hijjane , et de ietrouv(!r dans tuutt-s ces loclies la j^alcuo , le fluor et la bar) te. Une coupe accoinpague ce lap- poi-t- A. Jj. i45.Teustciila^dgeogno.stiScii-gkologisch dargestellt, etc. Tableau ijeoynostiijue et geoloi^'ifjuc de rAIIemagne, avec des Carles et des Coupes ; ouvraje periodique irrei'Ulier, redi|jc jiar CIi. Kefersteik ; vol. HI, -i" part. , avec k Carle ^e'ognoxtiqw de. In Sik'sic jinissienne , in-8". de 58-i p. Weimar, iSaS. Celte pailie contient j lueiiioires de I'auleur. Le ])reniier est la contiauntiuu de ses reclierchcs surle sel et les sources sa- bes ; il y donne un tableau de toutes les sources salees d'AUe- luayne et des pays environnans aiiangees geograpliiquenient; un tableau des sources salees counues, anangees d'apres leurs rap- p iris geognostiques et cliinii([;ies ; un tableau de laquanlite de sel qu'on retire des sources salees dans differens etats d AUe-. mague ; un examen de toutes les formations sous le point de vue de I'origine des sources salees ; enfin un resume de toutes les observations precedentes. Celte conq)ilation de precieux ren- sciguenieus])Oun» etre cousultee avec fruit; nous nousconteu- tous d'extraire du resume ce qui suit. La formation de grunit el gucis a des sources qui lenferment un peu de sel ; la formaliou scbisteuse intermediaire et le calcaire de montagne out des sources salees ; le depot bouiller en offre qui ne sont pas em- ployees ; les depots de porpbyre et de gres rouge donnent aa- nuellement i,i5o last de sel ; le zecbstein 9000 lasts; le iMes bigarre d'Allemagne 25,652 lasts; la marne bigarree , 2,65() ; le muscbelkalk 5o,ooo; les marnes irisees 5-io ; les marnes noires , 4, '^00 ; le lias en France, 17000. La craie, le gres vert et le calcaire jurassique n'offrent que ca et la des sources sa- lees; en AUemagne on en retire par an 6,600 lasts de sel ; la formation de lignite ne contient pas de sel, mais la formation teriaire marneuse superieure, donne par an dans le nord de I'AUemagne, 5,54o lasts de sel et en Gallicie 225,ooo. Cette derniere formation est la plus riche en sel.»L'auteur croit aussi pouvoir eu deduire que les sources salees deviennent toujours plus abondantcs en allant des terrains anciens aux plus recens, et qu'elles prennent reellenient leur source dans ])resque lous les terrains d'oii nous les voyons sortir comme du porpliyre de \'jG Geologic N". 145. Cieuznacli, ilela craio cliloritoe d'Unna , etc Lfs sources forment des espotos de ligncs-coutiDUcs ; lautcur eu disliiisjue 10 en Europe ; elles out des dcyrts de salure fort dill'crcns. Le second nienioirc est intitule Description gcognostique des environs de Quedlinbury , avec des recherches sur le qua- dersandstcin et le cidcaire jurassique et Icurs equivalens. L'au- teur V examine successivement la conljguration du pays, les roch(;s de la partie oiicnjtalc et occidentalc, leursfossiles, leuv structure, lour position et Icurs equivalens etrangers. Ne pou- vant suivre l'aut;Mir dans les delails fort intcressans quil donne sur la ceo'raphie !;iolf>gique de cettc contree, nous nous con- teulerons d'observer quil a enunu-ro les fossiles du ijr6s vert et duquadersandstein d'apres Schlotheim ; ceux du calcairc juras- sique et de la craie alleniande, d'apresle inemcauteur; ceux du pres vert et dela craie marneuse d'Anjjleterre , d'apres Sowerby, et ceux do la craie commune , grossiere, chloritee de France , d'apres M. Brongniart. Deceslistes copiees sans synonymic, I'au- teur chorche a tirer des conclusions, dont la principale et la plus fausse est I'idcntite du calcaire jurassique avec la craie erossiere , a cause de quelques fossiles trouves dans ces deux depots. L'auteur reconnait maintenant qu'il s'est trompe. Ce memoirc se fait surtout remarquer par cette idee , celle d'ap- peler lias tous les depots du lias et du calcaire jurassique, et par celle de placer le quadersandstein du nord du Ilartz dans le gres vert. L'auteur parait etaycr celtc dcrniere opinion sur quelques faits tcls que la pdsition du quader.sandstein sur du sable vert, et son passage a CO sable, etc. Quoique disposes a adopter cette idee nous sommcs cependant etonnes de ne voir citer dans le quadcr.sanstcin prosque aucunc especc de coquille biencaracte- ristique du gr«>s vert , ct surtout nous trouvon* assez inexplicable que la craie cbloiitcc ef marneuse recouvrc en strati lication non concordante le quadersandstein , comme cela se voit bien dans la partie sird est du Kreidsbcrj pres de Guslar. Le troi- sieme nu'-nidire est uno description geognr.stique des pays au nord de Halbersladc et des environs ds Helmstaedt, dans la- quelle l'auteur a surtout en vue d'etablir que le lias est I'equi- valent du lias et du calcaire jurassique des autres pays. II y traite des marnes noircs , du calcaire a gryphites, du gres du lias , du quadersandsteiri rt de son calcairc jurassique (notre G'c'ologie. .ijj cn'ie grossiere) , de la forniatioa des lignites , du calcaire.gros- sier et des depots modeines. 11 terniine par des observa- tions generales et un resume. Les roches appelecs jusqu'ici quadersandstein doivent etre re- parties entre les marnes irisees superieures au muschelkalk, ie gres du lias et le gres vert. On a confondu jusqu'a present ces marnes irisees avec les marnes bigarrees. L'auteur propose den faire un tout separe du gres bigarre , et dans lequel serait compris le muschelkalk. II n'y a point de depot de gres sous le lias ; le gres appele quadersandstein n'est toujours qu'une coucha dans le lias. Cette proposition, en apparence contraire a mes idees de classifica- tion, revient, au fond, a ce que j'ai toujours dit ; car la forma- tion de Keuper ou des marnes irisees de l'auteur est celle que j'ai decrite sous le noni de quadersandstein , ou de troisieme gvi'S secondaire. Je crois que l'auteur a tort de pretendre que I'assise epaisse de ce gres n'est, dans le sud-ouest de I'Allema- gne (Slaffelsteiu, Aniberg], quune couche subordonnee du lias. Ayant cru toujours voir le lias au-dessus de ce gres , je n(; puis changer raisonnablement d'idee que lorsque uotre auteur nous aura indique une coupe clalre oii ie lias sera dessous ce gres. L'on salt d'aiileurs que le lias de cette contree offre sou- vent des couches de gres en partie ferrugineuses. II compare faussement le lias allemand a toutes les oolite§ francaises et an- glaises reunies au lias , et il confond encore avec. la craie gros- siere le calcaire jurassique du sud-ouest de I'ALlemagne. Les argiles et les sables marneux et coquiiliers , superieurs al'argile plastiqiie, comprennent, suivantlui, certains depots calcaires et sablonncux (Sutmerberg pres Goslar, environs de Ratisbonnej, que MM. Haussmann et Bone ont places dans le sable vert ou nieme dans le calcaire jurassiq::e superieur. D'jpres celte des- cription detaillee, il paraitrait que les environs d'Halberstadt et de Hclmstaedt sont fort interessans pour etudier une grande variete de di'pots secondaircs et tertiaires, et pour en distinjjuer quel(jues-uns si faciles a confondre quandils soutisoles, comme le gres du lias et le gres vert, etc. Le prof. Hoffmann ilecrira plus tard ces memes contrees avec plus de detail dans la suite <\c son interessant ouvrage sur les terrains secondaires du nord de TAllemagne. A. B B, Tome VI. 12 1^8 Geologic . 146. Beitbaecbzob G£OG^osra, etc. Obscrratlons pourserviri ravancemcntile la Gcognosie, ctsurtont a cclle tie la Suisse ct des pays environnans, par A. Renccer ; i". vol., i". par- tie. In-8. de 254 P- » avcc 5 carles. Stultyard, 1824 ; Cotta. Get ouvrage contient 5 memoires : le premier est le ine- moirc sur les schistes du Valais, par HI. Lardy, clout noas avons parlc; le second est un memoire de lauleur sur le gypse du V'al-Canaria , dont il donne Uiie carte. Cette description est detaillee , et conoordc avcc les idecs de MM. Lardy ct Jac- quemont , fjai regardent cc gypse conime un amas ou unc cou- che vertc des micaschistes du pays. L'auteur parle , dans un troisiemc memoire , dos niarnes iurassiques par rapportala formation des schistes et des couches. II niontre qu'il faudrait bien s accoidcr sur ce qu'on doit en- tendre par couches, et que dans le Jura Ton Irouve souvent des couches olacees accidcntellemcnt les unes sur les aulrcs d'une maniere transgressive. Un quatrienie memoire est con- sacre a une discussion sur les cataclysnies. II chcrche i prou- ver quon ne doit pas recommencer a faire de la geologic mo- saique, ou, en d'autres termes, que la geologic doit elre etudiee sc'paremer : et sans avoir egard aux livres saints qui n'ont pas eu pour bu'; de nous apprendre la structure de la croiitc du glolic. Le cinquieme memoire , de i3o pages, offre une des- cription generate de la Foret Noire , a laquelle l'auteur ajoute une carte de cette foret et des environs de Laufenberg. II y cite et decrit les formations primitives du granit et du gneis , et il en detaille les couches subordonnees et les filons. II passe ensuito au gres rouge et au calcaire jurassique , et il terminc par le i^res a lignite ou la moUasse. II est singulier qu'il omettc de parler du gres salifore et du nuischelkalk. A. B. 147. Sur la petrification de la Pierre calcaire oris dk fumee dks ENVIRONS DE Dale ; par le Prof. Merian. {Zeitschr.filr Mineral. fevrier i825 , p. 99.) Tout le monde reconnait maintenant que le gneis et le gra- nit de la Fcret Noire sont converts d'abord de gres rouge , que les uns regardent comme le todtliegende , tandis que d'au- tres y voient ce depot reuni au gres bigarrc. Apres cela vient le second calcaire secondaire ou le muschelkaik , un depot tie marncsbigarr^cs i couches degresetd'amasgypscuxjenfin le lias Ge'ologle. 1 79 (a Gryplia'nCj'mbiiim Sclil. , on (ircuatah^m.), Ics oolites et Je calcaire jnrassiquc. L'auteur enumere dans le muschelkalk Ic Clwmilcs siria/ux cl finealua de Sclil. , fini soni, des Plagiosto- nics , V Ostracitcs spnndyloules ,\' Encriniles liliiformi's , des Am- monites^ des Mytulitcs. II est probable que la superposition de ce calcaire sur Ics oolites dans le canton de Bale n'est qu'aj - parente et non reelle. Dans une longue note, I'auteiir a trans- crit Ics idees que M. Ha.'issmann a puLliees sur le Wurtem- berg dans les Gvtting. gdehrlc Jnzeig., decembre iSqo. li indique dans ce pays la meme serie de forn^ations que nous venons d'cnumerer. Le sel est placid dans les parties inferieures du muschelkalk. La formation marno-sabJonneuse superieure k ce depot se distingue du grt-s bigarre inf<>rie jr au muschelkalk , parce que dans la premiere les marnes occupent surtout les as- sises inferieures, et les grcs les parties superieures, ce qui est le contraire dans le gres bigarre. II enumerc aussi dans le muschelkalk tous les fossiles caracteristiques , tels que I'^wmo- nites nodosus , le Mjluliles socialis , le Donacites irigonellus, etc. 148. Sur la pierrk calcaibk de Clunie , cans le Perthshire, avec des remarques sur le Trapp et la Serpentine. Par John Mag Cdlloch. {Edinb. jourif. of sciences. Juillet, 1824, p. i.) Le terrain de gres rouge anglais des environs de Clunie contient des filons trappeens qui se rattachent a un amas sem- blablc. Entre I'argile schisteuse et le poudingue il y.a une ou deux masses on amas de calcaires. A rcxtreraitc meridionale du lac de Clunie une carrierc do ce calcaire presente un filon do trapp dont l'auteur donne une figure , et qui s'elargit vers le haut. Sur le cote nord il est place entre le calcaire et un schistc argileux. La premiere roche forme une masse irreguliere se brisanten morceaux informes, et semblables a certains calcaires cristallinsdeSky. EUe repose obliquement surle schiste, et est suivie par le poudingue et le gres rouge avec lequel elle so , mele. Le calcaire a lantot une cassure conchoi'de ou esquillcuse , I tantot une structuie grenxie ou un aspect terreux. Les couleurs I sont Ic gris , le blanc et le vcrdatre. C'est une chaux carbo- natcc pure , ou bien cc compose s'y trouve uni a la silice , raluniinc ou la magnisie. 11 renfcrme des fragmens de rocbes primitives , et prend ca ct la I'aspect dune brechc. Ou y ren- contre aussi de pctits nids d'argilc rougcalrc unic quclquefois avec i8o Geologic. de la lerre verte , des petits filons calcedoniques rougeatres c\ des grains de quartz. Le filon de trapp n'est probablement que le prolongenient dun des Glons semblablos du bord nord du lac. Son epaisseur est de 3 3 4" verges. II se ramifie dans le calcaire, ct sa partie superieurc recouvre cette rocbe comrae tin chapcau. Le trapp renferme des lamelles de fer oligiste. II est plus grossier dans le milieu du Glon que snr les Lords, et il passe pres du calcaifei unc espece de roche serpentincuse et verdatre , qui se ramifie dans le calcaire. La salbande serpen- tincuse a de 6 pouces a i pied d'epaisseur; elle renferme depe- litesveines d'ube steatite rougeatre etblanchatre , et de petits filons d'asbeste. Le calcaisre se trouve souvent melange de stea- tite , ce qui etablit en appr.rence un passage entre le trapp et le calcaire. Raremenu cettc derniere roche offre des feuillets fort contournes , et de deux coulenrs differentes , comme si un de- pcl de deux liquides avait eK'. trouble. L'auleur cite cnsuite des ^r.cmplcs de 21or>s stinblableb dans le gres calcaire de Stra- thaird et dans le niarbre bJanc de Strath. Les enduits steati- teux lies petiu filons calcaires du trapp sont coniparables , suivatt lei, a oes salLandes serpentineuses des filons trappeens. II s'effc-CJ ensuite d'expliquer pourquci le calcaire contient de la steatite et des roches ctrange?es ; il lie ce phenomene a celui de I'apparition des trappsi Ilmontre qne le melange de la ser- pentine et du calcaire grenn est frequent. La serpentine existe dans le Coraouailles , dans I'lle d'Anglesey et de Scalpa , dans les comtes d'Ayrsbire , de Forfarshire , d'Aberdeenshire et de Sutherland , a Portsoy et dans les Shetland. Cettc roche forme des couches inclistirctes ou des concretions au milieu du gncis. Le granit c.i contient quelauefois des amas , comme dans - rAbcrdeenshirc. 11 est possible que la serpentine traverse , comme le trapp , les roches primordiales et secondaires. A. B. i49' Analyse de deux ecuantillohs do sol de la caverns dk KcHLOCH , par M. Chevreul ; precedee dune notice sar cette caverne , consideree d'apres les debris diluviens qu'elle renferme. [Annals of pliilos. Avril iSsS, page 284 ; et j4nn. de Phjs. et de Chimie , iSaS). La caverne de Kuhloch est la scule avec cclle de Kiikdalc , ou les restes des animaux nont pas ete deranges par I'artirvn diluvicnne, La grandeur de crile cavite est egalc a cello dune Ge'ologie. i8i granJe eglisc , et les parties aniniales y surpassent 5ooo pieds cubes. Sa sortie est dans ia gorge d'Esbach , vis-a-vis de Rabenstein. La caverne a 3o pieds de large et 20 pieds de hauteur a son entree , et elle se termine a 100 pieds de pro- fondeur. L'inclinaison de sa pente est de 3o pieds. Elle iie communique avec aucune fente laterale. Une argile cnlcaire couvre les os fossiles qui sent dans une terre noire. II n'y a point de cailloux. Cette caverne parait avoir servi d'habi- tation a un grand nombre de generations d'ours. Koas rea- voyons a la premiere section , present jniois , pour la partie chimique de ce mcraoire. A. B. i5o. Analyse du memoire ua D.' '.''oscn■:A\l^5^R , avr ik CEoLCGir DES iLES Faroekc. {OcTstcd , Oveisigt over dct kongl. danskt Videnskab. Sclskabs 7orhaiidl. Copenhag_e , iSa/j- ) L'Academie des sciences t>t Copenhagtc a recu da ct on ne la trcuve qui SudejtKC et a Mygjjcnacs. Sur les li- niites de ces deux vaiietcs de dolerilc on Irouve des couches dc houillc , tant a Syderoe qu'a Myggenaes. La houille est encaissee dans les bancs qui i-esseniblenl au calcaire ; niais partout ou la licuille sc raontre, il s'est opcre une separation dans les substances de la roclie ; le calcaire a etc debavrai^se du fer , ct n'est pas fusible au chainmeau ; le for s'est uiodifie ; uni a I'acide carbonique , il produit la piene fei lugincuse que r>I. Ilaussman ai.pelle sphcurosUlcrile , ct que M. Forch- hammer appellc piene carbonique [kidstccn.) Elle sc prcscntc en rogtions , ei, accojiptynee de houillc et de calcaire. Deja, dans .'c voislnage de la houille , le dolerite contient de pelits rcgnons c!e spl.aerosidcrite. Dans beaucoup d'endroits , cette formation reguliere norte les traces d'ua desordre qui a pene- tre fort en avanl, et qui parait avoir agi au-dcssous de la formation. Des bancs out etc conijiriines ou dejetes , el out pris par-ci par-la un aspect brulo , ou line structure sem- blable a la conglomeration ; il s'en est detache de ])etites masses qui ressend^lent a des courans dc lave. Ce desordre se manifoste surtout sur le cole oriental du bassin , ou il manque meme uuc portion considerable , pour que le bassiu soit complet. Dans les autres endroits , tout est regulicr , et I'on pent suivre les bancs sur de grandes distances et sur les deux cotes dc vallees ou dc detroils profondemcnl creu- scs. D. l5l. ESQUISSE DE I.A CkoLOGIK ET I)E LA Ml>E[lAL0GIE DK LA I'AKflE occiDENTALE DU M Ass,\(;iiusETTS , ct d'uuc pclitc partic des etats voisins ; par le prof. Chester Dewey, du college William. {Amcric. journ. of sciciic. Vol. 8, n". i , pag. i.) Ce memoire a etc lu au Lycee d'histoire nalurelle de I Institut medical du Berkshire, ctcst acconq»agne d'une jolie carle geo- logique. Prcs dcscomttis d-j Berkshire, de Hampden, dcllampsiiiic Geologic. i83 ct (le Franklin , il y a une chaine de monlagncs qOi commence ail N.-O aux rocheis lie grunsteiii , de Wcsl-Rock , pros New- liavcn, et qui s'ctcnd au nord sons le noni dc Montagncs Verles de \ ermoni,. La chaine de Taconick se trouve sur Ics confina da comle de Berkshire et de I'etatde New-York. Ccs nioiit;tynes s'elevenL davanlajje dans la partie S.-O. de Massachuselts , et la niontagne de Taconick (a I'ouest de Shef- field ) a 'i,4oo pieds au-dessus de la plaine, ou5,o5o pieds sur la mer. La chatne orientale est plus haule vers le nord , et la niontagne de Saddle-Mountain, entreWilliamstownetAdamson, est la cime la plus elevee. Le pays compris environ entre la ri- viere Hudson, Catlskill, Canaan (Mass.), Somraerset (Ter- niont) et Easton, offre des roches primitives «t de transition. Le granit se niontre ca et la au milieu des m'caf :!,>sl2s, dans la partie orientale de la contree que I'autear decrit; ;. oecupe dans le Middlefield un espace de deux a trois milbs tLe long et dun demi-mille de large , et il est en filons-couches ct in filons dans le micaschiste de Chester , Sandisfield, Grauvilte, etc. A Chester, le granit forme dans la meme roche sciiisieuse un amas cuneiforme accompagne de filons verticaux ; I'autei^r dcnne uae Ggure de cet accident. liny aguere de gneis que dans la partie Est du Be/ sl-.irc, a Windsor , Peru et Middlefield; il oecupe un espace tie .^pel- ques niilles en longueur et dun demi-mille en largeur. JI y en a aussi a New-Marlhorough. Le micaschisle est la roclie a.icienne la plus frequente : elle forme les montagnes orientates du Berkshire. A Chester, il y en a des couches verticales qui se divisent en fcaillets inclines de 3o" a I'horizon, et pres de Windsor il y en a qui onthcaucoup de rognons quartzeux. On y rencontre souvent du dislhene, des grenats (Sheffield, Great IJarrington), et de la staurotide ( Werthington) ; ces deux der- nicrs mineraux s'y voient a Salisbury , et.se trouvent en ge- neral des deux cotes de la cluune orientale, quoique ces inica- schistes soient separes jiar une couche de calcaire et des inica- schistes sans mineraux. A Chester et Middlefield, sur la pentc orientale de la meme chaine , le micaschiste renfenne de la chlorite, de la chaux carbonatee, dc la stilbite et de Li chabasie, qu'on neverrait pas a I'orient. Le micaschiste formele Mont Ta- conick. L'auteurcite les localitcs de cette roclie, et ajoute que le micaschiste est stparc du uiicaschiste tahpcux par du caicaire- 1 84 Ge'ologie. grenu. Cetle formation renferrae des bancs d'ampFiiboIitc do diabase , et de diabase iiiicacce. A Middlrfii-ld , il v a une belle diabase scfaisteuse. Ony rencontre aiissi de la sienite et surtout des roclics composees d'ampliibole.dc quartz et de mica, ou du niicaschiste ampliiboliqne cnmme a Middlefield, Sandis- Celd , T} rinyhani. Lcs roches sont epidotiques ; des bancs de serpentine existent a Middlefield, Russel et Windsor; des eu- photides? k Chester, des talcschisles dans la partie oricntale- du Berkshire. Les micaschistes talqueux apparaissent plus has que les micaschistes ordinaires, comme sur le j)ied Est du inont 1'aconick , etc. Les amas de calcaire grenu se trouveut sur deux lignes pa- ralli'les dans ie Berkshire ; I'une s'elend de Stamford a Canaan et Washington ; et I'autre de Bennington a Salisbury. Ces der- uiers calcaires sont souvent magnesiens , et les premiers sont plus cristaliins. L'auteur cite des carrieres de marbre; il estinie a 4o,ooo 'ivres sterling la vente annuelle des marbres du Berksliire. Ces calcaires passent au niicaschiste, se nielent de qu?rtz (\\illiam's college), et renferment des cavernes. Le quartz grenu forme des montagnes qui ont qnelque- fois 1,000 pieds de haut ; il est en conches souvent verticales, et est associe avec fe calcaire comme au mont du Monument pres Stockhridge. II y en a de brunatre pres de Pittsficld , et de blanc a Washington, oii Ton s'en sert pour faire des meules. Cette rochc se desaggrege en sable dans le sud de Cheshire ; on sen scrt dans la verreric d'Ulic;)^ H y a aussi ca et la des agglomerats quaitzeux; ainsi a 4 milk's de PiltsCeld au S. O. de Hinsdale, il j a des fragmens de quaitz remonte par de I'hema- tite ; mais h Sheffield et Great Barrington, il y en a avec un riment qnartzeux. L'auteur distingue un schiste argileux pri- mitif qui se trouve au pied des monts Taconick depuis New- Ashford a Sheffield, et depuis Williamstown a Bennington. On en trouve aussi un peu sur les revers Est des montagnes, comme a Wew-Marlboi'ough et Plainfield. On sen sert comme ardoise ; il est niele quelquefois de talc , et passe au schiste chloriteux r.uv la cote Est de la chaine Taconick. Au sud de F'eiinington , il y en a une variete voisine de I'ampulite gra- phique. Uu calcaire de transition traverse les comtes de Rens- selaer et de Columbia ; il est quelquefois schisteux et 4 cassuro lerrcHsc , rt r.'ssembic asscz au ralr.iiro grenu, et ii se Irouvo Geologic. } 8f> a Hoosack, Canaan, Lebanon et Itillsdale. A New-I.ebangn , il y en sort une source qui a 700 F. de chaleur. A louest de ce calcaire, il y a un schiste de transition moins hiisant que le schiste primitif ; il est separe du schiste semblable de I'liudson par plusieurs milles de jjrauwacke, roclie qui alterne proba- blement avec le schiste. On n'y a rencontre qu'une ortliocera- tite ; certains lits siliceux , pres de Hudson , contienneat des peignes et des terebratules. L'auteur distingue un schiste k i'aspect vitreux, il se trouve aTroya et aLansingburgh ; c'est un schiste plein de petiles lamelles seniblable a du jayet poli. Ce liiisant provient peut-etre du fer carbure ou de I'oxide de man- ganese. II renferm.e des rognures dc quartz ct de la pyritc, qui est peut-etre la cause des sources hepatiques le long de rHudson. La grauwackeest a fragmens dequartz et de feldspat'u, et quelquefois de schiste argileux et siliceux et de calcaire ; dene rouge sulfure a Chestei-field , etc., etc. A. D. iSt.. Slr cn tremblkment de terre kessesti dans lecomtede Sussex. {Philosnph. il/rtg-rt;. , janv. iSiS, p. 70.) Le 6 decembi-e, quelques minutes avant 1 heures, on a res- senti un tremblement de terre a Portsmou'Ji et aux environs, a Havant , Aldwik , Bagnor, Enisworth el Chichester. Le sol parut un peu souleve, les fenetres Grent du bruit, et des choses sus- jiendues oscillerent. Le matin le ciel avail ete remjdi de nuages t'lectriques, et aprcs Ic choc s'cleva un venL du S.-O. Si ce phe- nomenc n'etait pas IcffcL de I'explosion dun nxiteore, il resul- tail peut-clre de ce qu'une parlie de la terre s'etail adaissee dans le sud de lAnglelerre en consequence des grandes jjluies des trois derniers mois. Le dernier tremblement de terri; avail cu lieu il y a douze ans : il avail ete plus fort et avail corrcs- i)ondu avec celui (|ui dctruisit Carracas. La secousse dura a Chi- chester dc trois a cinq secondcs. i53. SuR LEs emi'Reijites DE Plantes obskrvees DANS l'anthracite dk. WiLKESBARRE ; j)ar Zac. Cist. {Anicr. Journ. of sciences, fevr. 1825, p. i65.) Ce soul des plantes lerreslres el aquatiques et des monies iutcrieurs de plantes aquatiques qui paraissenl avoir etc dej)0- ses Iranquillenienl dans I'eau ou dies out vecu. EUes scm- Llcraientprouver que lanlhracite apris son origine de vegelaux dOcouiposcs daus I'cau. Geologic. 187 i54- FossiLES. (Philos. Magazine, oclobrc 1824,11. 3i5.) En crcusant dans un clianlicr a Wallascy-Pool, on a ilecou- vcrt , a plus dc 5o piedsdc pi'ofondeur, des bois dcccrf; il est probable fju'il a cxiste aulrcfois dans ccs lit'iix uuo foret, , car on trouvc dc grands troiics a dilFcrcntes profnndeurs dans la tene. Lcs ouvricrs pretcndcnt avoir aussi dccouvert des traces d'ancienucs routes. {Livetjiool Courrier.) i55. Pur l,v piekre oscillante de Durham, dans Ic New-Ilamp- sbi re, par Jacob B. Moore. { /inter. Journ. of sciences andaiiSy vol. VI, no. i I , niai 1824 , p. 245- ) Cette pierrc est un >>ranit grossier (jui a i5 ]Mcds de dia- metrc a son soniniet, 7 jiieds d'cpaisseur, et presque ronde. Des personnes de Portsmouth sc sont donne le plaisir de detruire, il Y a 5 ans , sa mobilite. La figure de cette pierre acconipagne ce nienioire, et fait voir qu'elle n'avait (ju'un tres-faiblo sup- port. L'autcnr en cite une scndjlable pesant i5 a 20 tonneaiix a Andover (N. H. j, ct une autre plus petite a Ashburnliam, Massacli. iSG. ExTRArr du rapport fait a l'academie des sciences, le lundi 22 aout 1825, sur le f^oyagc dc dc'couvcrlcs execute dans lcs annces 1822 a 1820, sous le comniandeniont du capit. Ol'perrev , lieut. de vaisseau. Comniissaires , MM. de Humboldt, Cuvier, Desfoixtaines, Cordier, Latreille, de Kos SEL, et Arago Rapporteur. Pavtic gcologique. La collection gcologique est due aux soins et aux recliercbes dc M. Lesson. EUc n'cst composce que de 55o ecbantillons , mais ces ecbantillons out cte recucillis avec disceruenient, et ils proviennent de tons lcs pajs oil la corvette a aborde. lis sont d'ailleurs dun bean format et parfaitcnicnt caracterises. 12 tie ces ecbantillons \n-'\s aux environs de Ste.-Catberine, sur la coteduBrcsil, nous apjjrcnnent que cctle partic du conti- nent americain apparticnt aux terrains granitiques ordi- naircs. 53 ecbantillons provenant des ilcs Malouines nous confir- ment que ces ties appartiennent aux plus anciens terrains in- termediaires. M. Lesson n'y a trouvc que des |)byllad«s,dcs gics quartzcux ct des grauv.iickcs, olFraut raix-mcut quclqucs ciu- li^d Cr'nloj^ic. preiiilfs organii^ues seiuljlablfs a cellos cjuo nuus connaisson* ailleurs. 20 echantillons ont etc recueillis aux environs de la Concep- tion, sur la cote dii Chili. Lcs ims vcnant de l.i prcsiiu'ile de Talcaguana , sont de roches talqueuscs pli\ Had iformes et de- pendent par consequent des dernieis lenains priniordiaux. Les antics pris sur Ic continent ofTrent des rorlies rjraniliijues oi- dinaires , el de plus , de veritable lignite slraliformc qu'on pour- rait, au premier aspect, considercr coninie de la liouille. On ex- ploits ce lignite k Penco ; son existence peut faire presunier qu'il existe sur ce point uue portiou de tenaln tcrliaire assez etendue. Deiix echantillons de phtanite grisatre ont ece raniasses pres de Lima ; iis attestent la prolongation des terrains talqueux phyl- ladiformes dans cette parlie de la cote du Perou. Les environs de Pajta , sur la ni<^mp cole , ont fourni Si echantillons Ires-varies; ce sont: i?. des roches talqqeusesphyl- ladifornies, (jui , au rapport de M. Lesson, constituent toute la contree, laquelle appartient par consequent au sol primordial; 2°. des ai-giles , des gres et des calcaires grossiers qui compo- sent un territoire considerable dans lequcl les couches sont ho- rizontalfs. Ce vaste lanibeau terliaire est place sur les talqueu- ses a iSo pieds au-dessus du niveau de la nier ; son epaisscur est de y2 pieds dans les escarpemens que M. Lesson a visiles. 13es argiles sablonneuses, entrecoupees de quelques venules de gypse fibreux, et des gres quartzeux constituent les assises infe- rieures ; des varietes nombrcuses de calcaire grossier fornient les assises superieures. Ces varietes olFrent les analogies lcs plus remarquables avec pliisienrs des varietes du calcaire grossier dei environs de Paris. Leur decouverte est aussi curieuse qu impor- tante. Jl a ele pris 25 echantillons dans deux des iles de la Societe, savoir , a Tahiti et a Borabora. Tous les echantillons de Tahiti sont des laves basalliques bien caracterisees et peu anciennes. II en est de meme de la plupart de ceux de Boraboia; les autres presentent line belle variete de dolerile. Les environs du port Praslin a la Nouvelle-Trlandc, onl fourni ^ echantillons il'un calcaire niadreporiquc lecent , scmblable 4 celni qui figure dans la constitution dc presquc toules li's il»» de l.i nuT Pacifiipii;. Ceologie. \ 89 A I'lle de Waigii)U, pres cle la tene des Papous , M. Lcssoa a lecueilli 2 1 variAis des roches s 'ipentineuses qui abondent siir ce point. Aux Moiuques , I'lle de T5ourou a fourni six ecliantillons de talcite phylladiforinc, soit carbure, soit quartzil'cre, et I'iie d'Am. baiue a donati quatrc (ichantillons de calcaire madreporique recent. Lps echantillons recueillis tant dans les contrees voisines du Port -Jackson, que dans les Montagnes-Bleues, augmentent beau- coup nos connaissances sur ces parties de la Nouvelle-HoUande. Les echantillons, au nombre de soixante-dix , nous offrent, 1°. les graniles , les syenites quartziferes et les pegmatites qui constituent le second plan des 3Iontagnes-Bleues ; 20. les gres ferrufineux et renfermant d'abondantes paillettes de for oligis- te , qui couvrent non-seulementune vaste etendue de pays pres des cotes , mais encore le premier plan des Montagnes-Bleues ; et, Z°. le lignite stratiforme qu'on exploite au Mont- York , a 1000 pieds au-dessus du niveau de la mer, et dont la presence ajoule aux motifs qui portent a penser que les gres ferrugineux de ces contrees appartieunent au systeme des terrains ter- tiaires. 21 echantillons ramasses a la terre de Yan-Dienien dans les environs du port Dalryniple, et pres du cap Barren, indiquent, 1°. des terrains de pegmatite "et de serpentine; 2°. des terrains intermediaires coquiliicrs, formes du grauwacke schisLoide et de pierre calcaire; 5°. des terrains tres-recens composes d^hrgile sablonncuse et ferrugineuse avec geodes de fer hydrate et du bois fossile a dilTiirGns etals. On distingue en outre de belles topazes blanches ou bleuatres parmi les galets quartzeux qui ont ete recueillis au cap Barren. 8 echantillons venant de la JNouvelle-Zelande prcsenteut, 1°. unc belle variete d'obsidienne ; 2°. du basalte ecailleux pas- sant a la phonolite; et , 5o. un tuf d'un rouge vif semblable a celui qui figure dune maniere si prononcee dans les monta- gnes volcauiques du Mezin en France , et de la Chaussce des Geans en Trlande. Les naturels sen servent pouv se peindre le corps ; ils I'emploient aussi a colorer leurs pirogues. Enfin, les autres ecliantillons sont des produits \Mlcaniques provenant de I'lle-de-France , de I'ile de Ste.-Helene et de i'iie de.1' Ascension. Les roches de Ste.-ILiU'^.ne c ;ajiat?rJ -v -^ orphy- Tf)0 Geologle, IPS liatli}tiqucs; ccllcs os et cavitos irn'gulioros. Comme unc partic principalc d(! son inlcrot goologifiuo rosulto dc sa for- . nation rooento, lauloiir donnc uno osfpiisso dc la structure physique du comto do Forfar, afin de mienx expliqucr sa posi- tion, II decrit aussi les couches qui renferniont du calcaire, ct Ge'ologie. igt >1 Fait oLserver lour extreme rarete dans )e conitc^ de Forfar. 11 consitlcrc ensnite 4cs terrains dans lesquels se tronvc exclusi- vcment la manic coquilliore, et il paratt qu'elle se rencontre seulenient dans Ics lacs , et soil, dans le gros dc transition , soit dans le vienx gres rouyc. Le Lncli Bakic dans lequel la niarnc sc trouve , occupe une cavit.e dans le s;ible ct le gravier. Cc gravier consistc en murceaux brises et roulcs dcs roclies primi- tives des nionts Grampian, etsont accumules en grande quan- lile sur le vieux grcs rouge, dans lavallec dc Strathmore. L'aii- tcur decrit ensuite la succession des depots dc gres, de niarnc coquilliere ct de marne dans Ic lac Rakie qui maintcnant est dcsscclie. Lescoquilles et les plantcsrcnfernieesdans ces ro- clies sont les menies que cclles qui se trouvent dans la marne coquilliere molle, et se remontrent encore vivans dans lescaux da voisinage.Parmi lesplantes sont lesgraines deCliarasqui sont petriGees de manicrea presenter une analogic parfaite avec les anciennes formations d'eau douce. M. Lyeli considere alors I'origine proJjablc de la marne qui iui parait deriver de lamarnc coquilliere sur laquelleelle repose, et a travcrs laquellc passent des soui'ces d'eau chargee d'acide carbonique. 11 olfro ensuite quelques remarques sur la niarnc coquilliere du conite de For- far, et il decrit une roclie de la meme espece qu'il a observce pres de Ramsey dans le Hampsbire. Les points les plus intcres- sans de la marne coquilliere sont son accroissemeut lent dans le voisinage des sources, son abondance dans une partie de I'Ecosse oil le calcaire est tres-rarc, et sa rarete dans les districts calcaires de TAngleterrc. II traite ensuite de I'origine de la marne coquilliere, etdiscute les diverscs liypotbeses qui ontete offertes sur cesujet. En terminant, M. Lyell dinnc une vucge- nerale de I'analogie entre les formations d'eau douce ancienne et nioderne. Ces formations consistent generalement en cou- clies minces de marnes calcaires , argilcuses et arenacees , avec dcs couches de gres et d'argile, et proportionnellemcnt iinc petite quantitede couches compactes. Les coquilles et les plan- tes qu'on trouve dans ces deux formations pcuvent scrapporter aux niemes genres. Des os et squeletles dc quadrupedessc trou- vent enscvelis ii diverscs profoiidcurs dans les marnes de Foi — farshire, de la niemc maniere (jii'rn les rencontre dans les for- mations d'eau douce les plus basses des environs de Paris. Des quatrc desiderala cites par MM. Cuvier ct Drongniart , IQ2 Miiidi alogie. dans I'cssai sur les environs de Paris , pour completer I'analogie entre les drpots dos lacs qui existent nuintenant et ceux qui apparliennont a nne autre epoque , trois sont fournis par les lacs du Forfarshire : i". un calcaire corapacte; 1° . vegetaux transformcs en une substauce calcaire mince; 5". des couches eteudues do marne calcaire blanc-jaunatie. La niarnc du Forfarshire ressenible beaucoup au travertin d'ltalie , dont une partie est dune formation recente , niais dont une autre partie a ete trouvec appartenir a une formation au nioins aussi ancienne que le bassiu de Paris, par M. Bron- gniart. La seule difference qui reste maintenant entre les forma- tions d'eau douce ancicnnes et modernes, c'est, 1° I'abscnce dans les formations modernes de silice que Ton ne connait comme deposition moderne que dans celles qui sont en rapport avec les agens volcaniques ; "i". la petite echelle des accumula- tions modernes. Ces diderencrs pi'uvent peutctre s'attribuer a la haute temperature qui cxistait quand les ancicnnes roches d'eau douce furent formees , et dies disparaitront peut-etre quand les regions tropiques du globe seront mieux connues. Seance du 21 Janvier iSaS. — On lit un memoire sur les formations d'eau douce dc'couvertes rc'cemment dans les environs de Cette , a une petite distance de la Meditcrranee, et au-des- sous du niveau de cette mer , par M. Marcel de Serres. {f^oy. le Bullet.) MINEP.ALOGIE. i5q. Essai pour determiner la composition du Peridot, par L.-P, Walmstedt, {Kong, velensk. Acad. JIandlingar. Stockholm, 1824 , p. 259. ) L'auteur a conGrme, a I'aide de 1 analyse chimique , I'iden- tite de I'olivine et de la chrysolite , deji» reunies par leurs caracteres cristallographiques en une raeme espece , sous le nom de Peridot. La table suivante contient les analyses de differentcs varietes , avec I'indication des lieux d'ou elles proviennent. Minernlogie. igy SiHce Magnesic. ..>.... Protox. de fer. . . . Prot. de nia-nganese. Chaux AluraiDe Isenviese Silesie. 41,54 5o,o4 8,66 o,25 » )) 0,06 41,42 49.61 97'4 o,i5 i> }> o,i5 4 ',44 49>i9 o,i5 0,21 0,61 Peridot. 4o,83 ^>;4 11,53 0,29 traces. 40,08 44.24 i5,26 0,48 » » o, iS La composition da peridot doit done elre expi-imee par ,, j-S OU R^ S/'* , R designant la classe de corps isoniorphes , a la- cpielle appartiennent la magnesie et le jM-otuxide de fer. L'au- teur a aussi cherche a determiner la cause de lalteration naturelle du peridot : pour cela , il a fait I'analjse d'un pe- ridot decompose de la WiUielmshohe , pres de Cassel ; elle ne lui a presente aucune trace d'alcali , mais elle a fait voir -fus- pliospliate d'oxide de fer 3,93. To- tal ICO, GO. La forniulc de conipositinn est d(»nc Y^ 1"'. 2. Polymigiiilc. — Ce mineral a etc aussi decouveil jiar M. Tank ; il est associe a I'yttrotantale , dans les environs de Fredriksvaern en Noivei;e , datis une sietiite zirconictine, qui, ordinairemcnt , est I'ouge dans les cavites qui enveloppent le polymijjnite. Ce noni est derive des mots grecs r>o).u(T et utyvuw , parce que sa composition est tres - conipliquee. La couleur est noire , la transparence nulle, menie dans les lames inin- •ces ; il cristallise en prisines quadrangulaires rectangles, (jui, jiresque toujours , subissent des deeroissemens sur les bords ; la longueur des prismes est de i — 4 lignes ; la pesanteur spe- cifique 4)8o6. Le mineral raye le verre ; niais n'cst pas meme laye par le couteau. La cassure est conclio'jdale , sans joints naturels visibles ; la surface des cristaux a presque tin eclat metallique ; I'eclat est a peu pres le meme dans les surfaces de cassure , et il surpasse celui qu'on tiouve ordinaire- mcnt dans les mineraux. La couleur de la poussiere est brune , €t dcvient plus clairc quand la poussiere est plus fine. L'a- nalyse a donne : atide titanique 46,3 ; zircone i4)4> oxide de fer 12,2 ; cbaux 4j2 ; oxide de manganese 2,7 ; oxide 3e cerium 5,o , yttria 1 1,5 ; magnesic , potasse, silice et oxide d'etain , traces. Total 96, 5. La perte devrait ctre ])lus grande que He I'indiquent les resultats niimeriqucs , parce que le fer ot le manganese , jieut-etre aussi le cerium , elaient probable- ment a I'etat d'oxidule , au lieu d'etre a I'etat d'oxide , conimc 1 analyse les a donnes. La quantite de mineral qui a servi pour I'analyse etait tres-petite ; aussi M. Berzelius fut oblige de faiie une analyse qualitative et quantitative avec le meme morceau ; au surplus , il trouva les parlies constiluantes qu'il ne pouvait pas separer parfaitement , c'est-a-dire I'acide titanique , la zircone , I'yttria et I'oxidule de manganese. Tout cela a ete cause qu'il n'a pii calculer une forniule de composition cbimiquc ; copendant ranal\sc montre en gene- ral que Ic mineral est «n titanat€ ; oxide de manganese, 2,247; Miiieralo'^ie. Expose -A la chalcur de la lampe i espiit-de-vin , dans tm tube fermc' a un bout, il se sublime du selenium dun brun rouge , tandis qu'il y a developpement d'odeur. Par la chaleur roujje le mineral fond peu a peu ; le sublime de selenium dis- parait ot se ti"ansforme en acide selenique blanc cristallise en aiguilles , au-dessous desquelles on voit encore du sublimd brun rougcatre. L'eau forte en dissout k; plonib, ct le sele- nium parait sous forme de flocons bruns. La dissolution a une coulcur dun rouge pale qui provient du cobalt. Cc mineral ne conticnt ni soufre ni arsenic, M. Stronicyer , auquel on doit I'analyse de ce mineral , I'a traite par Tacids nitrique moyennement concentre, et a I'aide de la chaleur. Le plomb en a ete precipite i Tetat de sulfate par I'acide sulfurique. Le sulfate d'ammoniaque et I'acide sul- fijreux ont separe le selenium sous forme de flocons brun rou- geatre, et le cobalt a etc separe par I'addilion d'hydrosulfate d'ammoniaque sous forme de sulfure. Trois analyses ont donne pour resultat moyen -. plomb » 70,98; cobalt, o,85 ; selenium, 28,11 ; total 99,92. Les parties constituantcsde ce mineral correspondent a lours equivalens ; le plomb el le cobalt y sont a I'ctat de scleniures. qui pourraient etre transformes en seleniatcs neutrcs. Pai-mi les produits volcaniques des iles Lipari , on troQve dans lile Yulcano du muriate d'ammoniaque mele de soufre sublime et colore en brun orange par une subs' rce q«e M. Stromeyer a reconnu etre du selenium, et non da »'r ou dxk sulfure d'arscnic , comme la Couleur semblait I'indiqiicr. En dissolvant ce sel dans l'eau , on obtient une liqueur incolore , dans iaquelle un courant d acide liydrofulfurique produit un pre- cipite d'orpiment, du a la presence d'acide arsenieux. Une dis- solution de baryte v indique aussi un peu d'acide sulfurique Le residu insoluble dans 1 eau , expose .a la chaleur dc la lampe k esprit-de-vin dans un tube ferme a un bout, se fond et se su- blime sans changer de couleur. Dissous dans I'acide nitrique , le sulfate de potasse en precipite le selenium sous forme de flocons dun rouge de cinabre. Par I'evaporation de I'acide nitrique on obtient dcs aiguilles d'acide selenique. La dissolu- tion contient, en outre, un peu d'acide arsoni([ue. M. Stromeyer j)ense dune que le selenium estal'etat dc .«'- Ic'iiiuiv. dc soufre dans le Scl miimoniaque des lies Lipari. De» Mineralogie. aoi recliei'ches posterieures ont fait dticouvrir que le precipile oh- tenu par I'hydrogene sulfure dans la dissolution aqueuse de- rail sa couleui" k du selenium , et que ce n'etait point de I'or- piment. La couleur etait d'aillcurs trop foncee pour etie due a ce corps. Le selenium est done aussi , dans le sel examine , a I'etat d'acide seienique ; mais 3L Sti-omcyer n'a pas pu deter- mine!' si cet acide etait combine a I'animoniaque. A. M. 1 66. SuR LKS SiDKRO-sciiisoLiTiiES DE CoNGno.NAS DO Campo dans le Bresil, par le D'. Werimekinck. {Annul, der Pliys. und Clicmie. Ie^ vol. 4*- cah. , p. 387.) Le mineral examine par M. Wernekinck est place dans les par- ties enfoncees d'une pyrite magnetique de Conghonas do Campo , accompagnee de fer spathique. Ce nouveau mineral est en petits cristaux d'une ligne i une ligne et demie de lon- gueur, lis affectent la forme de tetraedres, dont la base a un aspect niiroite que ne posscdent pas les autres faces. On ea trouve aussi de cristallises en pyramides a six faces , dont la base hexagonale possede aussi leclat miroite observe dans la base des tetraedres. Dans quelques echantillons , les cristaux sont groupes de maniere a presenter une forme bemispherique terminee par des faces liexagonales , qui sont elles-memcs re- couvertes d'une couche de cristaux tetraedriques. Ceux-ci sont enduits dune substance pulvcrulente , dun brun de rouille , qui est de I'oxide de fer hydrate impur. Ces cristaux ne sont susceptibles d'etre clives que parallelement a leur base. Leur durcic tient le milieu entre celle de la cliaux sulfatee et du spatli calcaire ; leur pcsanLeur spccifique est de 5 j leur cou- leur est celle de la soie noire ; leur poudre est d'un vert fence. Soumis a Taction du clialymeau ils sefondent facilcment, etdon- nentunbouton dun noir de fer, attirablea I'aimant. Lorsqu'on soumet la poudre de ces cristaux a Taction de Tacide bydro- chlorique , elle se dissout completemcnt en jaune verdatre ; mais lorsqu'on fait le meme essai sur des cristaux enticrs , en aidant Taction de Tacide par une legere chaleur, on les voit se decolorer en meme temps que le fer se dissout , et ils de- viennent completement blancs , en conservant leur forme que la moindre agitation leur fait perdre en mettant en evidence leur consistance gelatineusc. Le carbonate de soude dissout cclte matierc gelalineuse sans residu sensible. Eu ropetant 202 Mineralogie. cette experience sur di-s i-risiaut roiigis , Ics residiis !ilancs cousci'vcnt plus *\c solidiir. Analyst. M. VVernekinck n'a pu soiimeU'"<-' ii I'analvse (jiie ■trois rjrains de matiore; aiissi cotte sciile experience nedoiine- t-elle pas nn fi[rand doijre de certitude aux resnltals suivans , dans It-sfpicls I'aiitcur , au lien d'eprouver nne perte , a trotivc line aufjmentatio'i : silice , i6,5 ; oxide de fer noir , 75,5; aluniine , 4) ' > cau , 7, 5 ; total io5,2. Yoici la jnarche cjiii a. elii suivie dans I'analvse. La quantite d' can a ete cstiniee en exposant dans un tube de verre Ic ]ioids dor.ne de crislaux divises en lames, ii I'aclion de la cliaicur de la lanipe a esprit-de-vin. Lean obtenue etait sans action sur les paj/icrs de tournesol et , p. 171 , et iSi4 , call. 5 , p. 556. ) (A!tte espoce niineiale , jusqu'a present satis usages , a elci considerce coniiuc un silicate double cl'aluniiuo et dc baryte , tlont la coiii|)osition , fondeesur I'analyse derharmotom'J u'Au- dreasberg et d'Oberstein , est 8 A Si' -}- li3 Si^ + 42 Aq. Elle donne dc I'eau par la calcination. JM. Werneknickarctronve cettc espece dans lamygdalite basaltiquedes environs de Gies- sen. Les echantillons qu'il a SDuniis a Tanalyse ont ete trouvcs a Annerodeet Schiirenbcrg , deux villages situes a trois quarts de bene de distance, sur une ramification du Vogelsberg. Lcs lesultats de I'analyse sont tres-differens pour les deux varietes , qui conliennent en lOO : Harmotome d'Annerode. dc ScliiHeiiberg. Silice 53,07 44,79 Alumine 21, 5i '9)28 Chaux (3,67 1,08 Baryte 0,59 17,59 Oxides de fer et manganese o,56 o,8d Eau 17,09 '5,5-2 La presence de la chaux dans riiarmotome a ete decouverle par HI. Wernekinck. II est reniarquable de trouver dans ces doux virietes des proportions de baryte et de chaux presque inverses ct qui s'accordent avec les forriies dominantes. M. Haiiy, dont I'opinion aprevalu, regarde la forme primi- tive de cette espece comnie un octaedre a base carree, tandis (pie Mobs I'indique conimo ctant un prisine quadrangulaire. Cette derni^re forme est la doniinaute. Les prismes sontter- niines par quatre facettes quadrangulaires. On a retrouve k Annerode et a SchiCPeuberg des crlstaux macles presentant la forme d'une croix , mais on doit remarquer que les formes ir- regulieres de I'liarmotomn dc SchiiFenberg sont tres-variees , tandis que rhannotome d'Annerode ne so presonte qu'en pris- mes regulicrs , ou macles, cu sous forme de croix. • On a trouve depuis a Annerode une varicle d'liarmolome 3o4 Mineralogie. sous forme de sphere a texture rayonnee, et dont la surface n'etait formce que dc somniites de cristaux niacles. Ces echan- tillons se trouvaient lo^es dans des cavites de I'amygdalite ba- «altique. A. M. 168. EXAMK!« CniMIQUE DE TROIS MINERAUX PROVENANT DE l'iLE DE CeY- LAS ET DE LA COTE DE CoKOMANDEL, par M. Laugier. ( Memoircs du Museum , t. 12 , p. Jyy.) Parmi les mineraux rapportes par M. Leschenault de la Tour, trois surtout out paru meriter 1' attention des mineralogistes. L'auteur a ete charge d'en faire I'analyse , qui a ete jugee d'au- tant plus necessaire que deja, d'apres des caracteres peu sail^ lans, on les avait consideres comme des especes nouvelles , et qu'on leur avait donne des noms particuliers, Ainsi on avait appele le premier Bombite, parce qu'il se trouve aux environs de Bombay; le deuxieme Candile , parce qu'il se rencontre dans le district dc Candi , ile dc Ceylan ; le troisiome, provenant de la cote de Coromandel et serablable par I'appareuce a unc gadolinite , n'avait point encore recu de denomination. II resulte des experiences de l'auteur, 10. que la bombite formee sur 100 parties , de 5o de silice, i5 d'oxide de fer mel^ dun peu de manganese, 10, 5 d'alumine , 3,5 de niagnesic , 3 de charbon, o,3 de soufre , o,5 de chaux , a beaucoup de rapport par ses caracti-res, soit physiques , soit chimiques, avec les pierres dc touche , ou lydiennes, aux- qttellcs on doit la reunir. ■2°. Qucla canditcdont 100 parties se composent , d'alumine 65, d'oxide de fer 16, 5, de magnesie i5, de silice 1, de chaux 2 , de traces de manganese , a le plus grand rapport avec I'cspi'cc spindle, particulierenicnt avec la ccylanite que le celebre Ilaiiy y a rcunic, et qu'on doit la considerer comnie «n trialuminate de magnesie , de fer, de chaux et de silice. 3". Que le mineral de la cote de Coromandel, compose des substances suivantes, savoir", d'oxide de cerium 36,5, d oxide de fer 19,8, dc silice 19, de chaux 8, d'alumine 6, d'eau u,o5 , d'oxide de manganese 1,20, d'oxide de tilane 8 , a beaucoup d'analogic avec les substances designees par M. Ber- zehus , sous les noms d'orthite , d'allanite et de cerine , niais quil en dilTcrc csscnlicllement par la presence du tilane qui Mineralogie. aoS tie s'est point encore rencontre uni dans les mineraux analo- gues avec I'oxide de cerium. L. 169. Leconseiller Stromeyeralulememoire suivant a la Soc. roy. des so. de Gottingue, le jour anniversaire de safondation : De Olivini Chrjsolithi ct fossilis quod cellulas et cavermdns fcr- rci meteorici pallasii explet, analjsi chemicd , dont il a ote don- ne un extrait dans le n". 108 , p. 20j3, 1824 ; de gclehrte Jn- zeigen de Gottingue. IJO. SkANCE APiNDKLLK BE LA SoClETE DK MINERALOGIE DE SainT- Petebsbourg. Cette seance eut lien le 22 fevrier dernier, sous la presi- dence du baron Strogonow , aide-camp de I'empereur. Le pre- sident ouvrit la seance par un discours en francais , dans lequel il parle avec reconnaissance de ses predeccsseurs, du baron de Vietingliof, et dufondateur etdirecteur de la Societe, M. Pans- ner. II nonima ensuite les nouveanx nicnibrcs : le baron A. de Humboldt, le cap. comm. Krusenstcrn, les profess. Mead et Cleveland, et autres ; puis lenom des niembres dccedes : Libos- cbeitz, Sclierer. Le secret, de la Societe, M. de Worlb , lut en- suite en langue i-usse un rapport siir les travaux de la Socie'te', en 1823 et 38245 '^"'' ^^^ nmwellcs acquisitions en minemux, Hires , etc. II fit mention du voyage du profess. Neljubin, dont le but est de faire des recherclies sur les sources in nerales du Cau- case. Deja 5o de ces sources out ete decouvertes par ce voya- geur. Le directeur de la Societe, le comte deMaistre lut ensuite un traite ecrit en francais sur les cspcces de tcrres qui peuvenl servir ii la peinlure , decouvertes dans le gouvernement de Saint- Pctcrsbourg. M. de Maistre mentionna egalement une ardoise grasse comme propre au dcssin , a la peinture et a la prepara- tion des couleurs, tronvee par M Worth, en 1819 , dans les environs de Pawlosk. Le directeur des mines, M. Szokolow, lut nn discours en langue russe sur les diffi'rcns systcmes ge'olo- giques. Le colonel Resimont lut en langue francaise un traite I intitule : De t influence du regne mineral sur le dc'veloppement des lumieres el I'intc'rct public , iani en general que relativement \ a I'empire de Jiussie. M. Stein lut en langue allemaiide quclques- I fragnieiis de son ouvrage intitule : Traite' sur les cluingcniens' j violrns produits sur la surface de la ierrc par Irs volcans et Ic.f treinblcincns de tcrrc. M. Maikscheidcr exccuta plusieurs expe-^ 2o6 ' Botaiii(^ue.. rienccs physiques. M. Calau hit (iii;ilcinent un dlosum L. , Linum Jlavum , Jstra- ealus cicer L. , Ccntaurca pnnindnta L. , Salix helix L. , et bigemmis HoiTni. , remaiquable par son ecorce qui est en de- dans d'un jaune dore ; Rosa cinnamomca L.,Ligusticum austria- cum L. , enfin un nouveau Ccrinthe , que M. de M. caracteiise ainsi : Ccrinthe sucvica Mart, radice multicauli, foliis radicalibus spatbulatis , caulinis cordato-ovatis integeniniis glabris , co- roUis cyliudricis sub-quinque-fidis , laciniis pateutibus apice reflexis. II a observe sur les bords de I'lller V ylntirrhinum alpi- num L. , et dans les clianips les Silcne nocti/lora L. , Ccrato- cepluilus falcatus Pers. , Erysimum repandum L. , Potamogc- ion pectinatum L. , Ranunculus rigidus Hoffni. , etc. Les etablissemens de botanique de Yienne sont trop connus pour qu il soit utile de repeter ce qu'en dit M. de M. Parmi les plantcs des environs de cette ville ( p. i5o — i ) , on re- marque les Cochlcaria draba L. , Ccrinthe minor, Saxifraga bulbifera L. , Dianthus hungaricus Pers. , Onosma cchioides L. , Ornithogalum cjmosum L. , Trigonclla monspeliaca L. , et II ic- racium Staticcfolium M. - La Flore de Trieste (p. 223—5) a ofTerl bcaucoup d'interet i M. de M. II n'cn cite aucua objet en particulier , et renvoie ses lecteurs a cc qu'en ont public Wulfen , Seenuss , Host , Schwa-grichcn , Iloppc et Mornschuch , les deux dcrniers sur- tout , qui y ont passL- trois niois 11 a examine le petit bcr- Botaniqhe. 211 Ijier compose dc planles dii pays, siirtout du Bnschctto (lieutris- frequente par les li.iljitans de Trieste, ct iune demi - lieue de cette ville) , que MM. Iloppe ct Ilornscliucli laisserent comme souvenir a leur hote , et auquel M. Schonn ajouta plus lard quelques plantes. Aupres des lagunes de Venise, sur le Lido del Cavallo (p. 368 — 70), M. de ftl. a observe entr'autres les ^ruHrfo arc/ja- ria L. , Echinophora spinosa L., Eryngium maritiinumL. , Clema- tis marilima L., Cnkilc mnritima L., Scabiosa argenteah., Silene arcTiaria , Desf. , Festiica ««/^ /www Wild. ; un noa^e&vi irilicum Coiwoh'ulus s'oldanclla (surle bord de quelques ruisseaux), Teu- crium polium L. , Sncchariun Ravciuue L. , et Serapias palus- iris Scop. , Salix rosmar in [folia L. , et S, depressa Hoffm. Erica herbacea L. , Tcucrium montanum et Cjtisus purpureas L. (cites par Zannicbelli). Ces cinq dernieres plantes, ont et^ probablement ajjportees des montagnes par la Piave. Les plantes dts Alpes de Bellune, citees torn. II, p. 265-5 sc trouvent presque toutcs dans les Alpes de Suisse. M. de M. a observe que dans les Alpes calcaires, les fleurs blanches et Lleucs sent plus communes que les rouges, et que les feuilles soycuscs argentees y sont frequentes. Maisle niorccau qui ofFre le plus d'interet estcelui qui forme le 2"=. supplement , sous le titre d'Essai d'un Catalogue systema- tique des Plantes de \'enise, ou Flora Feneta, p. 55g-648. Apres avoir cite les premiers auteurs qui ont indique des plantes de ce pays , Anguillar , dans son ouvrage del Semplici Mat- tliiole dans scs Commcntaircs , Lobel , G. Baubin , les deux Donati , I'auteur cite ceux qui ont plus specialenient traite ce sujet. Zannicbelli decrivit 5o3 plantes ; Micbeli son ami en fit aussi connaltre plusieurs; Ginnani publia des descriptions et des dessins d'un grand nombre de plantes niarines de TAdria- tiquc; Wulfen en decrivit io2 revues par 3Iartens ; Olivi en fit connaitre aussi quelques-uncs, et publia des observations sur la niatiere verte , les trcmelles , les oscillatoires et les corallines Jos. Rucbingcr publia sa Flora dei Lidi Vcncti^ contcnant 1 12 plantes , travail ua peu neglige. Le Flora Vcncta de M. Et. Moricand, Genevois, compose de ^51 plantes, dont 42 cullivees est plus estime. La belle Flore de Verone, par Pollini, contient aussi des plantes de Venise. Le catalogue de M. de Martens contieut pres de 1000 plantes , par consequent plus que les ou- 212 Botnniijiie. vrajTPs precedens.il y a joint la svnonymiedcs aomenclateurs les pluaacci-edites.Les alguesont etedelcrminees parxM. Martens. Nous nous contenterons de citer les genres et les especes ea petit nombre etablis par I'autcur, ou moins connus. Scnbiosa australis, V>'u\i. — Plantas^n adriatica Z\n.mch. — Paiictaria erecta^ls^T. , et K. Fl. Germ. —P. diffusa, \b. — JUIicmdla arvensis Scop. — Loiiicera ctrusca Savi. — Cjnnnchum longi- folium Mart. ( C. caidc volubdi h'-rbacen , foliis baxi icniformi , cpice coarctato, lauceolnlo, acuminaio, perislcnionio laciniix exte- rioribus decern , altcrnatim lanceolaiis, aculis ct subciciUitis obtu- sis; plante fort curieuse , et dontM. de M. donne un dessin et des analyses remartiuables , ainsi que des C. mon.speUacum et acutuni L. — Polygonuin minus Ait. — Scutrllaria interme- dia Linck , d'apres Poll. — Lathjrus splnvricus Kelz. ( Coc- cineus All. ) — Mcdicago liltnralis RnoDE. — Alnus glutinoscc Gsertn . — Sargassum Ilomschachii Ag . — Splicerococcushercdia A3 . — Falonia H//vc«/«r« Ag., comprcnant e;;alem(Mit, d'apn'-s lecon- seil de Martens, le F. Mgagripila Ag., et dont M. M. donne une description fort dctaillee. — Codium flnbellifoh-me Ag. — Fau- cheria Pdus [fdamrntis simplicibus aut parte ramosis , atro-viren- tibus, pinguibus] Mart, inlitt. — Rhodanema'^diVK.. (frons teres , continua, tubnlosa, carli/aginea, ramosa, rosea. Frucfu.9 . capsular latcralcs subpeduncidatce ) , Rnou. clegans Mart. Accompagne dun dessin et d'aualyses fort bien faites. D. U. 193. Flore medicale des Antilles, ou Traite des plantes usuclles des colonies francaises, anglaises , espagnoles ot portngaises; parM. E. Dfscourtilz, D. M. 5i — 09 livrais., iu-8". 55 pi. Paris, chez i'auteur, rue Cassiui , n». i. Cetteserie delivraisons coiiiprond : 1°. la fin des plantes pur- gatives enietiqucs {Finla ipecacuanha L. Fiola pnlygahcfolia L. Fiola calceolaria L. Jlura crepitans I.. Euphorbia anacampseroi- des. Euphorbia myrtifolia. Scnsitiva pudicah. Psychotria enietica . 2". Les plantes purgatives laxatives ( Cassia fistula L. Tamarin dusocciden talis Gaert. Ricinus vulgaris^. Bauhinia scandens. L. 5°. Les purgatifs cathartiques {Morinda royoc L Convohulus maritimus L. Jloc vulgaris Bauh. Ximenia americana L. Cassia senna L. Citssia acutifolia Lam. Cassia occidentalis L. Bryonia americana L.) 4°. Purgatifs drasf.qties : (Ipomcea triloba L. Con- wolvula^ macrorhizos L. MirubiUs DiJiotomu L. Convolvulus ja- I Botaniquc. ai?l appa L. Jatropha curcas L. Jatropha inuJt'Juia L. Jlernandia so- nora L. Allamanda grandiflora L. ) 5". Purgatifs hepatiques : (Convolvulus rcpens L. Osmuuda Lancca L. Poljpodium suspen- sum L. Hibiscus (iliaceus L. Marchaulia chenopodaL. Cuscuta... j4splfnium serratum L. Eupaioriuin Sopliice folium L. n". Les to- xiques corrosifs : {Ifippnmanc mancinella h.IIifjpornane biglandu- losa L. Hippomane spinosah. Lobelia loitgijlora L. R. ig^.RuBi Germanicj ; parMM.WEinE et Nees d'Esenbeck; ia-fol.j foscicul. I — 4 •) comprenant 5o pag. de texte allcni. et 46 de texte latin, acconipagne de 20 plauclies. Bonn, chez les au- tcurs. iSaT) — 1824- M. Trattinick (dans ses TOi'fi-c-c'e^) nous promct 85 rubus.h'kX^ Jemagne n'en possedait que sept especes au plus; M. Nees d'E- senbeck , par le nombre qu'il en publie dans ces quatre fascicu- les , parait nous y en pronieltie line ccniaine au moins. II est juste de dire que Bl. JNees d'Esenbeck ne regarde pas toutesles formes qu'il figure et qu'il decrit comme des esjieces, et que son ouvrage est principalement destine a fixer, au nioyen de la gravure , les points de compaiaison , pour parvenir a de- terminer tot on tard, meme par la culture, laquelle de ces for- mes est une espece invariable, et laquelle doit rester au rang des varietes. L'auteur nous pcrmcttra pourtant d'avouer que celte experience botanique est un peu dispcndieiise ; car les 4 premiers fascicules de cet ouvrage in-fol. se composent d'nn texte alleniand et d'un texte latin separe , de vingt planches ])arfaitement gravees et dans chacime desquelles on trouve , outre une fleur et un fru.t , aiusi qu;> la p;ir!ie inferieure et sn- p6rieure d'une feuille coloriee , la li;;ure au trait du rr.jneau ste- rile, et la figure mi-ombres du ranicau florifere. Chacune de ces planches est accompagnce d'une longue descriplion et son- vent d'une synonymie etendue. L'ouvrage est precede d'une introduction interessantc surlcs caracteres, I'histoire naturcUe et sur la nomenclature de la roncc depuisMo'ise jusqu'a nous. Les noms de G'i souscripteurscelebres dccorent le frontispicc de cet ouvrage ; on n'y voit figurer aucun Italien et aucun Francais, et Ton a lieu den etre surpris. Nous ferons connaitreles coupes mclhodiqucs del'aulcur, en annoii- ^ant les livrtisons suivantes. R. s 1 4 Botariiqne. igS. OmeRTATIOSS SUR C.I NOHVE^VU CEHRE I)E la EAMILLK UES URTICKEf, et description de trois nouvolles pspeccs «lu \\cnre Dorstctiia; par 31. N. A. Desvalx. {jinnal. de la Soc. Linn. ^/cT'rtm, juil- let 1825,) Ce genre que I'autcur appelle Sjvliinium . { de cvzivo; fica-^ rius) se distingue du genre Dorstenia par un involucre qui, au lieu d'etre ovale , se bifurque et poite, dans une partie de son ^tendue , les fleurs recouvertcs par un Lord nicnd)rancux , qui imite I'involucre marginal de plusieurs fi ugercs ct principale- ment du genre Lomaria. L'espece unique quepublieM. Desvaux {Sychinium rnmo.mrn) est originaire du Bresil , et I'auteur la accompagnee dune figure. Les trois especes de Dorslenia sont : I. D. KERvosA. Jiadix rcpens. Caulis suberectus , glaber, stria- iiis, squnmnso-xtipulntiix; stipulis rigidis-acutis, oppositis, amplcxiy caulibus: folia nlterna, subtiis subaspcra, nervosa, oblongo-acuta, integenima , subcoriacea , pcliolus subpollicaris ; invohwrurn cra- teriforme complanatum, marginibus dii>isum .- laciniis injlexis, im- bricatis; pedunculus subierminalis , quadripoUicaris. Bresil. 1. DoESTENiA HiRTA, varictc voisine du Vorslaiia radiata. Bresil. 3. Dorstenia quadrata , voisine du Dorstenia contrajerva. Bresil. i''- 196. ADEiANAjfaouvEAU GENRE HE rf.ANTEdans lafamilledes Euphor- biacees; par M. Gaudiciiaud. [Ann. des sciences naturellcs y juin 1825. ) Ce genre dedie au jeune el digne herilicr d'un grand noni, M. Ad. de Jussieu , auteur dun bel ouvrage sur les Euphor- biace'es, se distingue de certaincs especes du genre Rottlcra Roxb. , principalement par le double calice des Jleurs fcmellcs , par r ovaire triloculairc el 5 styles bi-fules. M. Gaudiciiaud de- crit deux especes de cc genre , toutes les deux originaircs du la Nouv.-llollande -. 10. Adriana tomentosa, /o//V.y '5-5-lobi.s , utrinquc lonientosis , lobis dentato-crenidatis ; pilis dense fasciculalis. a". Adriana glabra , foliis clliptico oblongis vcl trilobiilis , su- perne glabriusculis , subtus tnmentosis , marginc crrnulalo-laci- niatis , subrnvolutis ; pilis stellhlif ftiuiculatisi'c. Botanique. 2 1 5 M. cl'Urvillc a rapportc une 3'. especc fjui paiail iionvelle, et que ce voyageur se propose de publier. R. 19^. Memoirk sub les Nauchees, genre nouveau dans la famille des Leijninineiises; par M. J. Tlieod. Descourtilz. [ytnn. dc la Snc. Linn, dc Paris, mars 18 2 5 ) On va croire sans doute qu'apres avoir constate des aflSnitcS inaporcuos et des dtiTerences bien caracterisees , qu'apres avoir pdnetre dans les profondeurs du fruit et de la graine , M. J. Tlieod. Descourtilz a cru indispensable de dcmembrer quelques especes dun ancien genre pour en constituer un genre nou- veau. Ce nest rien de tout cela. L'auteur dont roreille , quoi- que linneenile, est un peu cbatouilleuse, a trouve que le mot de Clilnria de Linne n'etait plus au niveau de la pudeur de notre siecle , et il a pense que les botanistcs s'aceommoderaicnt bien mieux de celui de Nauchea que lui a fourni le nom de M. Naucbe , D"". medecin. C'est la le genre que M. J. Theod. Descourtilz appelle son genre nouveau , qui , tel qu'il en trace le tableau , peut renfcrmer toutes les especes connucs ct de'critcs sous Ic nom de Clitorc. Una idee assezpeniljle nous fait trembler pour cette innovation; c'est que la maudite synonymie, ce fleau de toutes les hautes conceptions , s'opposera sans doute a tout le bien que pourrait produirc une aussi decente niethodc , et qu'il sera toujours recu de placer la citation des Clitores de Linne au-dessous des Nau- c/ic'es de M. Descourtilz; c'est bienfacbcux. Quoi qu'il en soit, M. Descourtilz avait deux motifs de plus encore pour supprinicr le nom generique dans cette circonstance : d'abord, M. Des- courtilz n'ccrit jamais ses descriptions en latin, mais en fran- czis ; or on sait que le latin dans les mots brave F honnClete' , mais le lectcur francais vcut ctrc respccfc. Ensuite M. Descour- tilz ajoute aux especes de Clitoria une espece qu'il dit nou- velle et qu'il nomme Nauchea jiudica (N. sensible), parce que cette plante possede I'irritabilite des mimosa. La dc'couverte dune espece inte'ressantc nous donnecicct effct , dit l'auteur, quel- ques droits. ■ Le memoire sera, dit-on, accompagne d'une planclic re- prescntant la Nauclic'e sensible Cette espece babite les nion- tagnes boisees de li!e de Cuba. Quoique nous n'ayons I'intention dc contredire en rien aiG Bi)t<:ni(iuc.. M. Descourtilz , cepeiulant nous cioyoiis devoir lui f;iirc t bser- ver quau lieu d'iiueuter i;n iiouvcau nom pour tltsijjner «e jTiirc, ilaurait pu pi'ondre le nom de Tcr/w^fa par Ictjuel 1 our- ncfi It avail dcsijjuc \c Clitnria dc l.innc. R. iq8. llECTiricATiON des cMiAcri-nEs ge.neraux des gesues Erodium ft ^xcra«/H»i , par M. AuGLSTE St.-Hilairk. [Bull, de la Soc. philomat., fev. 182 5.) Les olaniines sont disposees sur deux rangs , dont I'exteiicur so compose de 5 fjlets steiilcs ou fertlles opposes aux petales. La raanierc dont M. Dccandtille a considere les pistils est la seule vraie. La presence des pjils a la surface intericuie de I'a- rete ne peut senre Geranium. La capsule des Geranium nest pas iadeliis- ecnte.elle s'ouvre a la face interne parune fentc longitudinalc , <|Uoique peu visible. La position des deux ovules varie suivanl les esprces dans les genres Erodium et Geranium. Les cotvle- rojis des Erndium ne sent pas tous divises, coninie cela arrive i.\A\xs\(i moschatum. I»- igg. Observations st;r, i.es genrks Leicas el Pjilomis. Description de plusieurs espeoes , par M. DEsroMAnKs. [Mem. du Museum. \P. ann , I''', cahicr. ) Les verilabies P/i'oinii out b" e.ilicc a liiiq angles et a cinq (linis , la levre superieure dc la corolle aniuee, abaissee sur la levre infericure, cornpriniee latcralenient CI iniitant la forme d'un casque. Les Leucns , an cdntraire , ont le ralice a dix srries, termine par buit a ilix denis quolquefois iiiegales, la levre superieiire de la corolle eu voute, barbae et non coni- ])rinioe sur les cutes, caracleres assez trancbcs pour les dis- liiKUicr el en former un genre a part dans une faniille aussi naturellc que les Labiees , ou les divisions generiques no pcuvent elre etablies que sur dc b'-gercs diflVrences. Co raeraoirc est principalement destine a reunir sept es- pt-ces nouveiles apporlces dc lliidc ])ar M. Lescbenaiilt an genre Lrucas et une a cehii (hi I'iilomis. Ciettc derniere a etc recucillic aux environs di; Bagdad, par Brnguiere rt Olivier. Toutes CCS planlcs se trouvi nt dans les iieri)iers du niu- seuni. 1". r.EliC\s Iln.lVNTnrMiKOI.lA Uesf. : Cfiii/f fnsn,f,i!iis srssi- Bolaniijue. 317 /ihiif , ellipticis , rnargine renolutis , sublux tonwnlo.tis ; verti- cilUs Jlnrum approximeilis , tenniiinlibu.s. Cette espt'ce croit sin* la base dus inontagnes ile JNelliijery dans la presqu'Ue de riiule. ■i". Leucas termfolia Desf. : Ilerbncca , foJiis lanceolalis , lernalis , subsessilibiis , subtui tomenlosis ; verticilli'i Jlorurn ap- proximatis, terminalibus. Dans les nienies localites. 5''. Leucas lamiifolia Desf. : Ilerbncea , i'illosn-.foliis ovato- fordntis, brci'iter pelinlatis ; v-.Tticillis multifloris, approximaiis , Irrnunalibus ; dciitibiis caltcinis cloiignlis. Terrains lerliles des iiiontajjnes de Aelligcny. 4". Leucas i.anqe.isfolia Desf. : Herbncea ; foliis lanceolalis , intcgris, brcvilcr pctiolalis, oblique nervosis, sublus canesccnlibus; i'rrticillis axillnribus , siipcris npproximatis, Memes localites. (Jette espece se rapj)roclie beaucoup du Tcrnifo'ia qui ne s'en distingue essentiellemeiit que par des formes plus greles et parses fcuilles ternees, caractcre dont on connait di^ja I'in- lonstance sur Lien des plantes. 5". Leucas marrubioides Desf. : Caule erecto , pubescentr. -. foliis (li'iilis , pubescf/ttibus, crcnato-scrralis ; vc.rticillis disliitctis, plu- limis , muliijloris . Espece indigene de Ceylan. 6". Leucas PK0CUMBEN3 Desf. : Caule herbaceo, debili; foliis nvnlo-lanceolatis , sei-ratis, glnbris , ncrvosis ; verticil lis pau- <' 'finis ; Jloribas pediccllatis. Ces deux derniers caracteres la distinguent surtout de lespece precedonte Indigene du Ben- gale ; die est tres-voisine du Phlomis bijlora dc Wahl. - . Leucas capitata Desf. : Foliis lanceolalis , glabris, petin- t litis, serrulatis, verticillis conipactis, terminalibus; bi-acteis angus- lo-lanccolatis, ciliatis , mucronatis. Espece indigene de I'lnde. 8°. Phlomis Bruguieri Desf. : Sujfruticosa , tonienfosa-, foliis ovalo ; lanceolalis, subscssilibus ; taciniis caiicis bracleisque elon- gatis ; verlicillis conflucntibus. Espece decouvcrte en Perse aux environs de Kerniadan par Bruguiere et Olivier. Les bractees de cette espece iniilent les divisions du ca- lico; elles sont c^lindriques et cotonneuses, ce qui donne aux soiiiniites de la plante un Lei aspect veloute. R. 2i8 Botanique. UOO. NoUVKLLES ODSERVATIO.NS SUR I.F. GENRE NepENTIIES , CXtraiteS il'une Icttre adrcsseo a M. Ad Bronijniart ; par M. Nees d'E.senbeck..(^/«««/. des Sc. nnlurclles , torn. Ill, p. 565.) Dans cette note , M. Neps d'Esenbeck public nne cspecc nouvelle de Nepenthes , inscrite dans le catalogue du jaidin de Buitenzorg (Java), par M. Blume , en i8*23, sous le noin 22» Von voHt s'en donner la peine , on, en trouvcra tons Ics jours Ucs exemplcs dans les champs. M. Peisoon, qui dans une note scniblc adopter cette fausse cspece , annonce un resultat qui nous paiait trop generalise. D'apres ce celtbre auteur , les agarics qui vienneni sur des hia- tieres vegetalcs ou animates en putrefaction ont leurs feuillets ordinairement colories , nebuleux ou tachetes , noiratres ou rougeatres. M. Persoon aurait-il oubiie que le plus grand nom- bre de ses pralella el une foule d'autres agarics i feuillets co- lories, viennent sur la tcrre meme la plus aride? Dans ce memoire, M. Leveille decit encore une nouvelle cspece d'agaiic trouvee au Jardin des Plantes. II I'appelle Jga- Tlcus ambiguiis { Pleuropvs). L'^gancus ambigims de M. Leveille j'en appelle a la figure et a la descripiion qu'il en donne , n'est e. Le second moycn ne differe en rien de ceiui que M. Bra- connot pratique pour les preparations analomiques. .t 11 suffit .. ainsi que le dit cet habile chimiste , de calciner, dans un » creuset, du vitriol vert du commerce, jusqua ce qu'il ait ). acquis une couleur rougeatre , ou , ce qui estpreferable, ope- » rer la calcinalion dans une marmite de fonte rcmpl'ie au >. tiers on au .part de sacapacite, et sc contenter de Ic » chauffer jusquau rouge sombre, parce qu';\ une plus haute ^28 Bolanique. ). K'lnperatiiro, iion-sriiUiiuiit on <1< < on)) osorait une pailie ). tin sulfiilc roifjc , mais ;ui(-si son tiilcxide , fc In uvanl en » contact avec la fontc , deterniinerait la foinialion dun doii- « toxido fiisililc qui I piccrait infailliMcnicnl lo\a>e. » W ■ ■2i3. ISoiE sur Ic CoDirM tomentoslm ot la 'J'Ar.ciONiA iivropini.i.A, {Edinb. journ. of scieiic. Juillet i825.) La Floic ci^ptofvaniique d'lilcossc s'cst cnrichie lout rrceni- meut dc deux intercssantes plantes : i°. 1p Cndiitm tnwento- sum , decc.uvert par M^ J. Berkeley, esq. , du college du Christ, kCanibridge, snr les riva},'rs dc lile dlona ; ■j.°. la Targiouia fij-poplijUa , piante tres-rare quo !'( u u'avait jamais rcuoontree doi-uis le temps de Liglilfoot , qui la trouva pros de Tarbet, dans la peninsnlc de Cantvre , et qui , en dernier lieu , a ete dtcouverte jar Ic capitainc Carniicliael , sur le chaperon des niiirs, dans I'lle de Lisnioro. province d'Ar^yle. •2i4. Notice SUR les Lycoi'H.dons de I.iniio ot sur uuo uouvelle espoce do Carpoboli.s (Micholi) , yenre a ajouter a la Flore francaisc ; par M. Desmazikres. [Ann. dc la Sociele Linn, de Paris; mars iSiS.) Dans les premieres pajjes , I'auteur propose un cssai d'une nouvelle division des Lycoperdonc'cs en qiiatre ordros , dont les caractcres , d'apres lui-meme , meritent un examen uitericur. La partic la plus interessante de son memoire est celle qui raite du genre et de la nouvelle espece de carpobolus , genre cree par iSIicboli ; Tode en avail change le nom en cclui dc spha'iobolus qu'adopta M. Persoon. M Desniaziires revient au nom de cnrpfd)nlus (\\\ on n'aurait pas du chanqer , alors niome qu'il n'out pas ote anssi pilto- rcsque qu'il I'est reellcmeut ; dabord par respect pour le genie de Micheli que nul crjptogamiste n'a encore eclipse , et en- suite pour ne pas creer sans raison et sans neccssite de nou- veaux termes, Nous faisons des vccux pour que la reserve de M. Dosmaziircs trouve desormais des imitateurs. Nous transcrirons ici le texte de Micheli lui-meme , tel qu'on le trouve dans son Nova Genera , imprime en 1729, iion-seulenieut afin dc niellre nos kcteurs a mcme de jugor de Iheurcusc concision avec laquelle ce cryptogamiste decrivait une piante , mais encore pour rectifier par IMicheli un ou deux Botanu/ue. 1 29 faits lie M. DcsmaziriTS , an siijct (!<■ I'liisloirc de ce cham- pignon Carpoholus est jihviliu gentts , qwui durn voh'u includUur , rotiindam una cum ipsa figuram nfj'cctat ; deiiidc arnbi) ita in verlice dchi.scu/it ut cnmpanm iiwe.rsca forinam (emuleiiiur , lim- bo iiia-qunli ac dciitato. Plantcc ccnlro adhceret fructw: sphcc- ricu.t , mcnibraud icnuissinia tcctus ct ex seminibus minutissimis cnrnpnclus , liquorc qundani pellucido demrrsus , quo cxhalato , carpnbolus illicb ex cai^o convexus efflcHur , idquc rnoincnlu tempo/is- , ed vioie/itid ut torineitli bellici inslar fruclum in alium ejacu/elur Eo verb ejccto , convexarn illam formuin illicb amiilil, ac dimidid sui parte subsidil , qua; introrsuni injlexa in altcrius partis sinwn adigituv. Mich., Nov. Gen., p. ^ni , t loi. II nous seiiible que 51. Desniaziores aurail dii sc conlenter dc traduire ces c.iract'M'es gcneriques, aii lieu de caracteriser di,' nouvean ce genre en son proprc nom. Sa phrase est bien loin lie representcr loiites les circonstances si piquantes dans le ■ texte de Micheli ; elle tcndrait nieme ii induiro en erreur, par cc'l.i seul quelle ne dit pas tout ; cai- en cryptogamie nous ne [)0UV()ns jias deci-ire les orgaues souls , il fant decrire enca'c les I'aits el 1 histoire ; ce sont Ki les premiers caracteros ge- neriques , et c'est par la que Michi^li est toujours vrai el in- telligible. "M. Desniazieres , en caracterisant ce genre de nouveau el cu dccrivaiit sa nouvelle espece , conserve un cei-tain vag'ie <(ui [)ortera!t a croirc que I'estimable auteur est en contradic- liiin avec le premier observateur Micheli. « Le Carpobole fiorlccerclc [Carpobolus cyclophorus Desni.) « se presente sous la forme d'une petite boule de 3 a 4 mil- » limetres de diametre. Sa premiere enveloppe , dune couleur » fauve et opaisse , cliarnue , legerement velue en delirjrs, vue » a la loupe , arrondie a la base , est fendue au sonunet en » six , quelquefois sept ou huit divisions dentiform(>s. EIJc » re/ijerrnc une membrane on volva fort mi/icc , blanche , sphe'ri- >> que, marquee liorizontalement et dans son milieu dan grand » cercle d'un rouge orange' tres-vij"; cette membrane si: crei'e » dans le parf'ait dc'veloppcment , sc replie cnsuile sur ellr- » milme , puis disparait cu s ouvrant ; elle a livrc passage au cor- » puscule i^haiuu , forme par la reunion des scmcaccs sous la )) lormu' d'uuc Ires-petitc vesicule ronde ot briinc... » 2Zo Botimique. MicheJi dit, an contraire, que Icsdcux volves, I'externeet I'liy- terne , se divisent au soninict toutes lesdeux a la fois, et qu'a- lors le pcridiolc (corpusciilc charnu) se trouvc plonffc dans iin liquide transparent ; qu'iine fois leliqnide evapore, la volva in- terne se retourne avec violence et lance coninie un mortier le globule quelle renfcrmait. II est vrai que M. Desmazieres ajoate : « J'ai pu saisir a aussi I'instaat favoraWe ou Tenveloppe , se retournant avcc ji elasticite f projetic au loin le globule qu'ellc renferme , » comme iine bombc qui sort de son mortier. Les fruits une » fois lancps' an dehors , la plante abandonne sa forme con- X ve\e et s'alTaissc en pcidaiit Li moitio dc son vi Innie. » Mais on voit que, sans le secours de Micheli , ces deux phra- ses ne nous donneraient pas dcs idees plus justes. On ne sait pas quelle estTenveloppe qui lance le globule ; dun autre cote , ce n'est pas la plante qui s'afTaisse et perd la moilie de son vo- lume : c'est , d'apri-s Micheli , I'enveloppc interne qui rentrc en s'afiTaissant dans Testerne. Les figures mcnies de M. Desmaziercs , quoique excellentes et exactes , tcndraient a aggraver I'erreur par I'explication qu'il en donne. Ainsi les figures b. b. , qui , d'apivs M. Dcs- raazieres , representent la plante dans son entier devcloppe- menf , correspondent aux figures par lesquelles Micheli a re- presente la plante apres 1* ejaculation du peridiole ; et lorsque la volve interne va s'affaisser daiis le sein de I'externe. Les figures (d. c.) nous paraissent , en consequence , faites d'idee ct d'apros la supposition que les figures b. b. rcpresentcraient rentier developpement ; carles figures (d. c.) sont la coupe verticale des figures b. b. , ft dies montrent au fond du pti- ridum le peridiole qui, dapri'S Miclieli , vient d etre projete lorsque \c fungus a pris cette forme. Le savant professeur de Florence ayant place des carpobolcs dans une boile en bois qui se trouvait dans sa chambre k coucher , y entendit, pendant la nuit. de petites explosions dont le bruit lui rappelait celui dune f7uV/«t7/f«/f/c' ; et le len- deniain , en ouvrant la bolte , il trouva tons les peridioles ag- glutiues contre le couvei-cle et les parois. M. Desmazieres scmble revoquer en doute ce bruit en cette circonstance ; quant a nous, il nous paraitrait bien plus extraordinaire qu'un pareil qruit ne se fut pas fait entendre dans une boite en bois. Botanique. 23 1 Enfin, quoique nous nous soyons altaches a rclcvcr ici quel- qiies points de ce memoire, nous tlevona convenir que I'espece uouvelle de M. Desmazieres offre un caractore bien distinct , ♦■t que I'auteur ajoute reellement un genre nouveaii a la Flore francalse. Miclitli a fait fiijuier deux especes dont il ne decrit qu'une seul ; ; la description de I'autre est remplacee par des points. Dat » le cas oii les deux, especes de Micheli seraient distinctes , ;elle de M. Desmazieres serait la 3''. du genre. Raspail. 2 1 5. Dk l'influence »u froid S0R QUELQUES i;^DiTiDus de la famille des Jgaricoidc'es f suivie de considerations generates sur les Coprins , et de la description de deux aouTelles especes d'a- garics; par M. S. H. Lkvkille. {Ann.. dclaSoc. Linn, de Paris, juillet i8q5.} M. Leveille a obserre que la gelee empeche les' champignon* de croitre, etque cet etat est suivi de la decomposition. II nous senihle que cette observation n'est nouvelle qu'auxjeux del au- Ifur. Le I'roid produitsurtous les vegetaux le meme cffet qu'une liaute temperature, il les desorgaiiise. L'auteur a encore observe des individus de VAgaricus tjphoi- des glaces et ne se decomposant pas, et d'autres individus ve- nus plus tard {sans doute apres le dc'gel) se reduire en une eau noire et abondante. Cela nous parait tout aus«i simple que le premier cas. Comment expliqucr cette action duj'roia? se demande l'auteur. Ilfaut nc'cessnirement admcttre que le dernier tcrme de quelqucs agarics est de se noircir el de sc reduire en un liquidc noir, a I'aide duqucl les scmerwes sont portc'cs dans la terrc. Le froid devient ainsi un agent oblige de la generation. Mais les coprins ne se decomposeut-ils pas aussi a la canicule en une eau noiratre? Les considerations generales sur les coprins, renfermees en deux pages , tendent a prouvcr que nous iiai'ons vcritablenient que des caracteres momcntanes de ccs agarics , et que les botanistes ne pourront en avoir de positifs que lorsqu'ils scront e'tablis sur des bases anatomiqucs. Cost pourtant ce qa'avait fait Buliiard. Quoiqu'il en soit, et sans doute non en consequence de cette incertitude, M. Leveille crce deux nouvelles especes de coprins dont nous ne doiinerons la description que lorsquc l'auteur, les coxuparanl avoc ks especes deja fijjurees , nous en aura fiiit 252 Boianiijue. conii.iitre ii's iliirtiviiccs cssentitilles. Le ino:noii-u est acconipa- gnii d line planche represeutant ces deux ospeces. •J I 6. SuR DEUX Cu AMPiGNONsde la famille des Urcdinecs; par M S. H. I.KVEILLK. {Ibid.) Cos deux chanipignous sont ; i° V Uredo senipeivivi, dont I'au- tcur veut fairc un nouvcau j;enic sous le nom A' Endnphjrilum Pcrxnnii. L'autcui- se fonde sur ce que cet Uredo a un pcridinm nianifeste, c'est-a-d n- une enveloppe qui nest pus foimee par I'cpidenne-de la feuille , mais qui est un organc etranger au tissu de cette feuiUc. L'auteur aurait-il pris la peine de comparer les alveoles qui se dessinent sur la pretcndue surface externe eri,li:im de son Endnphyllum, avec les cellules de la feuille? 1°. L'autre champignon dont s'occupe M. Leveille est 1 Q£V/- dium pint, dont il fait un nouveau genre sous le nom de Peri- derntium, i cause de I'irregularite de son pcridium. On pensait un instant qu'on allait enfin reduire le nombre elTrayant des cspcces d'fy're^o et d' OEciliuni ; serait-ce en transformant les cspcces en genres ? 2 17. Notice sun la vie et les travaox de M. Corrua de Serua ; par D. Francois d'Ahieida. {Memo ires du Museum , Yl*. an- nee , ':.'. cahier , p. uiS. ) Josei'.li-Franeois Correa de Serra , secretaire ])erpetnel de I'Academie r >vale des sciences de Lisbonne, mcmbre de la So- ciete royale c!e Lundres , correspondant de I'lnstitut de France , niembre dc la S-iciete philomathique de Paris , et de plusieurs autres tiocietes savantes, naquit a Scrpa en Portugal en ij5o , d'uu jurisconsulte dont la fortune etait mediocre , mais qui trouva dans une sage economie le moyen de donner une bril- laute education aux trois enfans (pi'll possiidait. Ayant acheve son education a Naples et a Ronu; en 1777 , le due de Lafoens pressa le jeune Correa de revenir en Portugal ; et c'est a cetti' epoque c^ue Correa suggera a s ju protecteur Iheureusc idee dc creer a Lisbonne une Academie des sciences qui se forma en I 7-9 sous la protection de lareine llaricl"''. En 1786 denoncea rinquisition, il se refugia en France, terre hospitaliero, dit I'au- icur , oil le vrai raerite fut toujours dignement apprecie. L'orage une fois dissipe, il retourna dans sa palrie sans rcssentiniGnt el Botanique. 255 sans haino. Ayant accnciUi a cette epoqiio son ami Bi'o'usson- net , qui fuyait les exces de la I'cvolution francaise, ct ])re- voyant que cette amitie ne manquerait pas d'etre un crinic aux yeux de ses ennemis , il se retira a Londres , oii son ami doiii Rodiisjuc de Souza , ministre de la marine en Portugal , le lit nommer en 1797 conseiller de legation. De nouvelles contra- rietes aclieverent de degouter M. Correa de la carriere diplo- matique , et c'est alors qu'il revint a Paris pour ne s'y occuper que de sciences et de litterature. En i8i3 , il partit pour New-York , ct en 1816 le gouvcrne- ment portugais le nomma ministre pres le gouvernement des Etats-Unis. JVomme en 18 19 conseiller des finances en Portugal, depute en 1823 aux cortes , il succomba le 11 septembre de la menie annee, a la suite d'un diabetes qui depuis quelque temps le faisait beaucoup souffrir. II etait age de 73 ans. Au milieu d'une vie aussi orageusc, M. Correa n'a pas laisse que de composer des ouvrages qui lui assignent uu rang dis- tingue en butanique. 1". Sur la fructification des Algues. Pliilos. Trans. 1796, p. 494. 2". Sur Ic; forets submergecs du Lincolnsbire. Pliil. Trans. 1799 > P- •4-'5'- 5". Sur deux genres de ])!antcs appartenant a la faniille naturelle des orangers, Trans. Linu. soc.^ vol. Y. , p. 218 , dans lequel I'auteur prouve que le Crateva marmelos L'mn., et le CratcK>a balaiigns Koenig , bien loin d'appartenir au genre Crii- tcvn, devaient ineme sortir de la famille des capparidees , pour passer dans celle des oi'angers , comme deux genres distincLs. qu'il nomma liglc et Fewnia. 4". Sur le Uorjanlhes. Trans Lin. soc. , vol. VI, p. 218. L'auteur place ce genre prey's de I' Agave. 5". Observations sur la famille des orangers. Ann. du Mus., vol. VI , p. 371 . 6". Memoire sur la germination du ]\elumbo. Ann. du Mus., vol. XIV , p. iy4. L'auteur partage I'opinion de Richard, et rapporto cette plaate aux monocotylcdones. 7". Une suite de memoircs carpologiques imprimes .Vnn. du Mus. , torn. VIII , IX et X. 8". Memoire sur la valour du perispernie . considoi'e comnse 254 Botanique. caracterc d'afiinit^s dcs planfcs. Hull, de la Soc. philomat. , vol. XI, p. 55o. L'auteur y partajje ro|)inion de Malpighi sur I'existence des oaiix de lamnins dans les ovaires des planles. <)". De conceit avec M. Cels , un memoire sur I'idenlite du navet de Suede (rutabaga), et du cliou de Laponie. Enfin, plusieurs autres ecritsimportans surrhistoire litteraire et politique de sa patrie , et dintcressans articles dans les ^rchinex litte'raircs , le Magasin cncjclopcdiquc , la Biograpliic universcUe , et les j4n- Jiales des F'ojragcs. 11. 218. EXTRAIT DU RAPPOBT FAIT A I.'AcjDEMlE DES SCIENCES SUr Ic voyage de decouverte de M. Duperbev. Partie botai^iq.oe. — Dans le partage que los officiers attaches a rcxpedition de HI. Duperrey avaient fait entrc eux des divers sujets de recherche dont ils devaient s'occuper ^ M. Dumont d'Urville se trouva naturellement charge dela bota- nique. Les riches collections de plantes et d'insectcs qu'il avail rapportees en 1820, de ses campagnes dans rarciii|)cl grec et dans la Mcr-Noire, montraient deja tout ce qu'on ponvait al- tendre de son zMe et de son experience. Qnoiqne M. d'Urville, en sa qualite de commandanten second de la corvette, so trou- vat oblige de Veiller dans les ports a tous les minuticuiw de- tails relatifs aux approvisionnemens ; quoique la surveillance de I'equipage format aussi une partie assujettissante de ses fonctions, cet officier, grace a la bonne harmonic qui a coa- stanjment regne sur In Coqnillc , a pu , sans que le service en soufTrit , concilier les devoirs de son grade avec les rccherches scientiGques. Les regions humides des Malouines ; la Sllla brii- lante de Payta ; l(>s lies de Tahiti et de Borahora ; les plaincs de Jiathiusl au dela des iMfintsgiies-Bleues ; larchipcl des Caro- lines , sent successivement devenus I'objet de ses explorations. L'herbier qu'il a rapporte se compose de pres de 5ooo especes; sur ce nombre on estime qu'il y en a environ 4^0 nouvellcs. Plusieurs autres , quoitpie dcja connuos , sont rares et ne se trouvent pasdans les collections du JMuseiinid'histoirc naturclle, M. d'Urville , au restc , ne s'est pas contcnte de recucillir les plantes qui s'olTraient a ses I'egards , il les a analysees ct de- crites avec soin. Celles dont les organes tropdelicats n'auraicnt pas ]iu ctre conserves , ont ele dcssinces sur los lioux avec beau- coup de succos par "SI. Lesson. Los Fiorci parliculicrcs des di- Boianique. 255 verses contrees ou la Coquittc a relache feront onnaitre dans quels rapports numeriques Ics families , les genres et les es- peces s'y trouvent distribues. On nc voit pas , par cxemple , sans surprise que dans une etcndue de plus de 4ooo lieues , dans toute la zone intcrtropicale, dcpuis I'lle de France jusqu'a Otahiti et beaucoup au dela, sur les iles comnie sur les conti- nens , le rt-jne vegetal offre un tres- grand nombre d'especes identiques , tandis que les lies de Ste.-ITelene et de I'Ascen- sion, situees aussi sous celte zone dans I'Ocean Atlantique , produisent des especes qui leur sont particulieres et qu'on ne retrouve ni au Bresil ni en Afrique , par les niemes latiUides. M. d'Urville ayant eu Tatlcntion de noter , autant que pos- sible , le degre de frequence relative de cbaque espece de plaate dans tons les terrains qu'il a parcourus , aura ainsi fourni de precicuscs donnees a ceux qui s'occupent specialement de la geograpbie botanique. Les notes dont ses berbiers sont accompagnes, sur lutilite de cerlaines especes de plantes dans reconomie domestique , sur la nature et I'elevation du sol ou €lles croissent, sur les noms qu'cUes portent dans les diverses lies, ne sont pas moins curicuses. Ajoutons que, durant son voyage, M. d'Urville avait envoye au Museum divers paquets de graincs : les especes qui en provienuenty sont maintenant cul- tivees. Les objels nouibrcux rccueillis et observes par cet offi- cier elendront notablement le domaine des sciences naturelles, ct lui assurent la reconnaissance de tous cei'x qui les culti- vent. 219.S0CIETE DE Florh de Br.uxELLrs, 7e. exposition publique du 17 juiilet 1825. Le prixpour la planLe dont I'introdiiction en Europe est la plus recenle, a ele adjuge a un Ixora uicarrmla preseute par M. Vandonckelaer , jardinier en cbef du jardin botanique de Louvain. Le i^rix pour la plante dont la floraison a offert le plus de dinicultes , ou qui a paru la plus eloignee de 1 epoque natu- relle , a efe decerne a un Helicoiitn bihai de M. Kyst. .Le troisieme prix, celui de belle culture, est ecbu nuLngcn- irjsmia Inclica de M Ilnysman , de Weufconi'. La commission dtsigne comme la collcLliun la plus riclic ca V i3<) Zoologie. jilanles raios cl aouvellcs eclle (juii [jicsentee lo clicvalier V:iiicoekc'lsbcrg. L'oxpositioii se composait di; 9(14 plaiitcs. Qiielnuos cspeces iiouvellcs d'insoclos out (ite aussi olVerles a la Socicte. 1\...l. zoologih:. ^20. The ammai. Kingdom , etc. Le iv;;iie animal ilixrit ct classe suivant son oryaiiisatiim , par le baron Cumkr, avf.'c ics des- criptions additionnelles de loutcs les espi-ces connues jusqn'a ce jour et d'autros dont il n'a pas encore ete fait mention ; j)ar Edw. Grufitii et antics. Roy. in-8. , parties I a VI. Londres , i8u4 ct i8'i5; Whittaker. Ccttc inimctise cntreprise s'executc par i)arties ou livraisons S'.'parces, coniprenant chacune un certain nombre dc feuilles d'imprcssion et 17 a 18 planches siiperieurciuent {frav»;es. Les c^uatre premieres parties ont paru en 1824, et les 5*. et 6''. en 1825. Quoiqu'elles ferment deju plus de 2 forts volumes, elles n'arrivent point encore a la fin de I'ordrc des carnassiers , d'ou I'ou pent presumer que si jamais cet ouvrage s'acheve sur le menie plan, ce qui est fortdouteux, le Rcgnc anuiial duM. Grif- fith formera a lui seul une bibliotheque. Nous allons faire connaltre le plan de cette cntreprise parl'ex- •jiose du contenu et de la distribution des matieres des G livrai- sons publiees, et Ion pourra jugercomme nous que ce plan est vvidemment nial concu et inexccutable. On ne ]ieut ccpendant rc^-fuser de justes cloges a ces premieres livraisons ])our la masse de renseignemens et d'observalions importantcs qu'clles pre- sentent , ce qui fait d iulant plus regretter la marcha extraordi- iiaire que I'auteur a adoptee. Cet ouvrage ofFre jusqn'a pro- sent trois parlies distinctes , 1°. la traduction litterale du loxle ineme de M. Cuvicr , niais \)viv6 de toutes les notes synonymi- ;ques qui laccompagnenl , lesquelles sont fondues dans le Synopsis; 1". les supplemeu.s aux discours generaux sur les classes, les oidrc^s ou les g(!nrcs ; S". le Synopsis de toutes les especcs olTrant les caracteres generaux des ordrcs, des families ct des genres, la phrase linncenne des especes, leur s3'nony- mic , \' Iltibitiil , et souveut des observations prccieuses. Avant d'allcr jdus loin , nous renouvellcrons avcc cncon; Zoologie. 257 jilns de force le roprdclie si fonde que r.ons avons souvent fait ;iux natiiralistes annM-icains et anglais , de donncr leurs ])lira.s('S carncteristiqucs dans leur langue niaternellc. D'ou vient done cct inconcevable abandon de la langue consacrec et dcs usages recusPPourquoi d iic s'isolcr ainsi des savans des autres nations ? Les natiiralistes anglais n'e<:rivent-ils que pour leurs seuls compalriolcs ? Les sciences se ];ropagent-elles deja avec trop de facilite , et faut-il aireter I'essor de I'esprit liu- niain? Ce role convient-il a nne nation qui , sous tant de rap- jjorts , ini accelere tellenient la marchc ? Oii en seraient les sciences tiaturelles si Linnc eut eci-it en suedois , Pallas eu I'usse , Muller et Fabricius ea dan^ is , etc. ? II est temps que tous les savans des deux mondes s'elevent centre cet intoleia- ble abus , et demandent avec nous aux natiiralistes anglais de nous donner an nioins les phrases generiques ct sjjeciliques dans la langue commune a tous les savans. La jnemiere parl.ie cu livraison ]iresente d'abord une pre- face dans laquelle I'auteur s'engage ii passer en revue , sur le plan que nous venons d'indiquer , toute.-; les brandies de la zoologie. Vient ensuite la traduction litteralc , raais non complete , de rintroduction francaise. Les disc^iurs generaux sur les nni- maitx vcriel)vds en general el leur dwision , sur les mammffcres en ge'nc'ml ct sur leur classification , sont egalement entieremcnt traduils , ainsi que le cbapitre consacre au premier ordre des mamniiferes, celui des bimanes ou de I'hommc. Ce premier ordre terminccette premiere partie.Il est suivi dun suj>plement rclatif a I'organisation de Ibomme , a sa dispersion sur la surface de la terre et a son genre de vie. L'auleur y Iraite dcs varieles de I'espece bumaine , i". sdus le rapport de la couleur ; 2". sous, celui des caracteres de la figure et des formes ; 5". sous celui des differences de langage et du degre d'intelligencc. II s'oc- cupe ensuite d'exposer les causes des varictcs de I'espece hu- mainc. La deuxieme offre la traduction de I'ordre entier des quadrumanes, avec un supplement de 121 pages et le commen- cement du Synopsis de toutes les especes de la classe dcs mammi- fercs. Ce commencement ne comprend que les deux |)reniier.s ordres , I'liomme et les quadrumanes ; celni-ci augmenle du genre Chcirnmys de M. Gnvior. Les quadrumanes (pii y sont decrits s'elevent a i55 • 2j8 ZooIo<^ie. La troisu'nio parlie comprend la tradiirtion dc I'ordre i\ci carnassiers, puis vient le supplement qui la Icrmine, qui occu- 11C entierement Ics 4'- ct 5"^. parlies, et dont une continuation rcmplit encore une partie de la 7". Get enorme supplement conlient a lui seul 454 pages de discours , d'obscrvations , dc reflexions et sa continuation 60 pages ; ainsi voila 554 pages de snnidement au discours dc 2 pages donne par M. Cuvier. Si I\I. Griflith cut voulu faire un autre ouviage, cut pretendu donner une liistoiie nalurelle dcs aniniaux dans le genre de cellc de BulTon , ou Ics discours generaux sont divises pour trailer scparement , en groupant les matieres , de I'organisation , des moeurs , des habitudes, do I'instinct, etc., de ces ani- niaux, I'etendue de ces discours paraitrait toute naturelle; mais a propos de la traduction dun ouvrage concis , qui par le fait est ri'cUcment le fond du livre de IM. Griffith, on ne pent la concevoir. La 6e. partie offre egalt-'»Pnt la suite du Synoji.f/s , le 5c. ordre , cclui dcs carnassicrs, dont cllc nc conlient que Ic coni- mcncehient du genre Fc/is. M. Griffith a intercale entve les genres adniis depuis plus ou moins long-temps ceux qui ont ete crees dcpuis pen par ditrerens naturalistes, tela que les genres qui ont recu les nonis de : Prcsbjtis EschhoUz , parmi les quadrumanes ; CJicironielcM IIorsGeld , Plijtoslojna Spix , Fimipynis Spix , D/pliylta Spix , Tliymptcra Spix , Proboscidea Sjiix , parmi les choi- roptercs V Euhydra Fleniining (forme de la loutrc marine). II a aussi place dans sou Specks toutcs les espcces nouvclles in- diquees oudccrites recemment, mais ccla avec aussi peu de cri- tique que Gnielin, lorsqu'il publia la treizieme edition du Sys- tana nnlnvce. Uu genre nieme, celui qui a ete nommc Tupaiq par M. Raflles, se trouve en double emploi avec les trois espcces qu il rcnferme, 1°. avec les JVlaqnis, et -i". k la suite des Musa- laignes. Quant aux planches qui accompagnent cet ouvrage , ellcs sont d'une execution trcs-remaiquable , ct ) lusicurs rcpiesentent des animaux encore inconnus. Nous remarqiierons les suivan- tes : I", le koala ; i". la marmottc dc Maryland ; "b". la mar- raotte Diane, qui est I'animal dont M. dc Blaiu\ilh' a donne la description sous le nom de grandc Gcrboise ; 4". le squelelle du Chimpanze ; 5". Ic Tigro blanc ; 6", le Fcli'! nrbulusu , belle Znologie. 3^9 usppce lif,se. 9". Ordie , les ruminans n'ont point d'incisivcs en baut; leurs molaires sont foiniees de lames d'thnail a double croissant; clia- que pied est forme dc deux sabots portes sur un canon , derriere leqnel des stylets metatarsiens et metacarpiens supportent des onijles rndimontaires ; il y a 4 estumacs, le cerveau est plisse ; une 1"^. famille n'a pas de cornes, cc sont les cliaincaux ei ies clipvrotains ; dans la 2*. famille tous les genres ont des corns lOc. Ordre, les ct'tact'cs manquent de membres post<;iienrs, niais ont uh veStige de bassin sans articulation a la colomie ver- B. TojieVI. iG -3/^2 Zoolo'^ie. ubrale; ils forimiit . N". 20!'. (Icpiiiuc ; la parlio faciale do I'inlerniaxillairo el le incnton tios- obliqnehient iiuliiu's I'lin siir I'aulre, ainsi que les dents inci- sives ; peau et clievcus noirs sous tous les climats. Occupent lAfrique depuis le Senegal, ledger et le Balir-el-aziek, jus- ques un peu au dela du tropique austral. 4''. Euro-Jfricains. Cheveuxlaineux, peau noire, ciane mfins coniprime qu'aux Ethiopiens , front pi-esqu'aussi saillant qii'aux Europeens, incisives verticales ,. nez peu deprime; habitant la rote orientale d'AlVique. 5* Justro-Jfricains. Clieveux laineux disposes par flucous; incisives et menton beaucoup pins obliques qu'aux Ktliiopiens; cavite olecranienne de I'bun.erus percee comnie auxGuanches. . quelques-uns ont les os du nez sondes en une seulehune com- me les macaques. La peau est dun jaune bistre. Autocbtones de I'Afrique au sud du tropique austral. Les Boscliisnians sont tres-petits, a cote des Hottentots, des llaniboonas a taille ordi- naiiemenc superieure a celle des Europeens. M. Dcsmoulins rapporte aussi a cctte espece les Malgacbes de la cote orientale de Madagascar , a peau de couleur cuivre. 6^ Malnis ou Occaniques. Crane conform e coninic ceux des Europeens ; poninieltes un peu plus larges; dents tout-a-fait seni- i)lables; cVievcux lisses et tres-noirs ; peau olivatre ou brune ; bi.bitent le littoral de I'lndo-Cbine, tout I'Arcbipel asiatique et I Oceanic jusqu'ii IMadagascar. M. Desnioulins en distingue cinq varietes. 7'. Les Papons, a peau de negre , cheveux noirs demi-l.ii- noux tres-touffus , frisaut naturellement ; barbe noire et rare^ dents un peu proclives ; tete presque spherique tr.'-s - diffe- reiite de ccUb des negres ; les ouvertures nasales bicn plus evasees qu'aux Guineens. llabitenl les petitcs iles autour de la Kouvelle-Guinee , de VVaigiou et de la Kouvelle-Guinee. 8'. J>iegre.f nccaniqucs. Cette espece avait deja ete indiquee pav Peron et For.ster , mais on ue se doutait pas de toute I'ex- tension, quelle a eue ou nieme quelle a encore. M. Desmou- lins la vetrouvee dans les montagnes de la Cocbincbine , sous le nom de Moys ou 3Ioyes; dans les montagnes de Malacca,. sous Us noms de Samang , d'Ayac ; elle pewple I'interieur de rorniosc , I'arcliipel des AndamiM»s, et autrefois le midi de I'ile (If Nipbon et linteriour de Java ; elle orcupe encore rinterienr de Borneo , de qucUiues-unes des Philippines, des Celebes et Z'oologie. 2^4^ Jc qiiel(incs-uncs dos Moluqnes; elle est la seulo population de la I\'ouvelie-Caledonie,de rarcliipel du Saint-Esprit ct dc la terre -tie Diemen; enfin, les Vinzimbarsdes montagnes de Madagascar paraissent aussi se rattacher a cette espece , dont la coulcur est tout-a-fait noire , Ic crane comprime et deprinie , les cheveux courts, tres-laineux et recoquilles , le nez ties-ecrase et Tangle facial tres-aigu. 9^. Juslralasiens. A clieveux lisses et noirs ; barbe et poils rares ; peau noire; membres greles et de longueur dispropor- tionnee au corps ; dents verticales ; nez tres-epate ; front depri- lue et tr(>s-coniprinie ; habitent la Nouvelle-Hollande. lo*. Colomhicns. Tete allongee ; nez long, saillant et forte- ment aquilin ; front comprime ct aplati ; machoire inferieure Ires-haute ; teint rouge cuivre sous tous les climats ; cheveux inoirs ne grisonnant jamais, et barbe rare; front plus deprirae (|u'aux Mongols; habitent toute I'Amerique du nord et les pla- teaux et pentes des Cordilieres , jusqu'a Cumana et I'archipel Caraibe. II*. Amcricains. A tete generalement spherique; front large et deprime ; arcades surcilieres relevees en dehors ; nez epate et ecrase a la racine; cheveux tres-longs , gros et roides ; peau ni noire, ni jaune , ni cuivrce , niais enfumee ,- l^vros tres-gros- ses. Sous CO nom M. Desmoulias separe quatre sous-divisions: 1°. les Omaguas , Guaranis , Coroados , Atures , Otoma- ques , etc.; 2". Les Botocudes, les Guaicas , a peau tres-blan- ><;he sous I'equateur ; 5". l"s Mbagas et Charruas ; 4"- lt*s Puel- ches et les Tehuellets ou Patagons. 222. Rkise nacii Venedig. Yoj'ag(! a Venise , par G. de Mar- tens ; 2 vol. in-S". , av. pi. Lilm , 1824; Stettin. Parxie ZOOLOCIOUE. Nous avons fait connajtre dans la YP. section du Bulletin cct inleressant voyage, oil M. Martens a su dire beaucoup de cho- sps nouvelles sur des pays si souveut decrits. L'histoire natu- relle eireconomie rurale ontparticulierement occupe I'auteui- ; nous donnerons separement des articles sur cette derniere par- tie et sur la botanique, et nous n'examinerons ici que la partie zoologiffue , en signalant d'abord tout ce qui se rapporh- aux animaujv vertebres , et fmissar.t par les observations rela tives aux iuvrrt('l)rL's. M. do Mart-ns part do Stult;;;'nl el ^i" ^46 Zoologie. •lirige snr Ulm ; il indique d'abord les principaies espec«$ d'a- nimaux dcs Alpcs qui avoisinent cette ville. L'Ours et le Loup sc trouvent sur Ics somniites de ces montagnes ; tandis que vers Icurs bases on rencontre, mais fort varement, des CbatR sauvagcs, des Blaireaux et des Putois. Les especes do Choiiettcs y sont tres-nombreuses , et parmi ellcs se trouve le Strix Biihn. Le Frirtgilla citrinella est un des oiseaux cbanteurs que 1 on rencontre dans les parties basses , mais il n'y est pas commun. M. do Martens parle ensuite des aniiuaux des environs d'Dlm ; 11 cite, ce que nous avons peine a croire, le Yesperti- lion oreillard , Vesperlilio aurilus Linn., cornnie etant une des nombrcuses esp('cos de Chauve-souris si nuisiblcs pour In cul- ture des arbrcs fruit iers. 11 dit que les oiseaux d'eau ct de niare- cajjes sont tres-coinmuns , et qu'on voit souvent le Sterna hi- rundo sur le Danube. Les Coluber natrix , ferruginosus et Bents ne sont pas rares , et le fleuve est abondant en poissons , dont I'auteur dccrit les especes suivantes : Petrnmyzon branehialis , Snlnin Fario ( dans la Nau et le Blau ) , Ilucho et Tliymallus ; yfccipenser Huso , Cyprinus Carpio , Barbus , Gobio , Tinea , Ca- rassiia , Branui , lulus , Dobula , rutilus , erytliroplithalmus , Alburtius , bipunctatus , Nasus , Jeses , Cepluihis , Aspius , Phoxinus;' Cobifis barbatula, Tcenia fossilis (rare) ; Silurus Glanis ( rare ) ; Gadus Lota , Perca Jluviatilis , Lucioperca , A^per, Zingel , Cernua, Schraetser. M. de Martens cite un exeinjile singulier de linfluenc* des evencniens politiques sur les poisscis. Uepuis les i^uerres de la revolution , pendant lesquelles des bateaux cliarges de farine p^ur les troupes renionlaient le Danube, la Pcrcbc, en suivant par voracite ces bateaux, s'est avancee jusquii Ulm, et on I'y pecbe depuis ao ans ; mais elle commence a disparaitre depuis que les causes qui I'avaient attiree ne se renouvcUent plus. DXlm, I'auteur se rendit a Vienne ou il ne put voir le cabinet d'kistoire naturellc ; il se plaint du peu de facilites que trou- vent, en general, les etrangers pour visiter les etablissemcns publics de cette capitale. Arrive a Gratz , il.donne quelques de- tails sur I'interessant etablissement du Jolimmcum , qui rcn- ferme un musee d'histoire naturellc , une biljliollieque , etc., el oftVe un lieu babiluel de reunion pour tous les amis des sciences. Le cbap. i4 oUVe <]n(lqufs nf les snr Ic Piofriiv fiiif^iiinus (jm* Zoologie. 247 Ton trouve dans les eaux de plusieurs sources, sortant des cou- ches calcaires en Carniole. Le 17'. est, consacre a I'enumeration des esp^ces d'animaux ct de vegetaux observes par M. de JIartens dans diverses courses sur les Lords de I'Adriatique , ainsi c[u';i celle de cer- taines especes edules qu'il a vu vendre au marche. Oalre ces details repandus dans le cours menie du voyage , le 2« vol. est terminu par deux supplcniens intitules Fauna i>ene(a , I'aufre Flora vcncta. Nous ne nous occuperons ici que du \" . qui occupe seul de la page 38o a la page 558. Cette Faune ne presente en general qu'une nommenclature qui n'est pas susceptible d'etre extraite, car il faudrait citer tous les noms pour en avoir une idee juste. Pour les animaux vcrtcbres, I'ordre adopte par I'auteur est celui du Sjslema na- turn\ Si lespece indiquee ne s'y trouve pas, il cite 31. Cuvier ou I'antcur principal qui en a parle, et toujours une figure, lorsqu'il en connait , et de preference celles de BufTon. M. de Martens donne avec beaucoup de soin les noms vulgaires ita- liens de chaque espece. On trouve sur plusieurs d'entre clles des notes plus ou moins interessantes, speeialement sur celles do la classe des poissons , dont 31. de 3Iartens donne un cata- logue tri'S-etendu et important a consultcr; il figure le Trigla adriaticn de Gmelin. Les observations de ce voyageur ne sont pas moins nombreu- ses ni moins interessantes sur les animaux invertebres. 11 cite r Ascalajrhwi italicus aiix environs d'Ulm, et parmi les coquilles les especes suivantes : //e//x pomatia, villosa Drap., Bulimus radiatns idem, montanus id in. Le commerce des limacons etait autrefois fort considernljlc pour cette ville; elle expediait annuellement par le Danube plus de 10 millions d'escargots [Helix pninalia)^ qu'on engraissait dans les jardius et qu'on envoyait cnsuite en tonneaux de 10,000 milliers pour etre consommes en careme par les couvens de I'Autriche (t). (t) Ceci nous rappclle le commerce seniblable et non moins consi- clJrable ([iii se faisait avant la revolution sur les cotes Je TAuniset do la S;iintoii!;e, on cxportait tons les ans en tonneaux po;ir le» Antilles un nomhie protlip;ieux fH'Helix nsp::rsa. Aujoiirtrhiii ce commerce est heauroup diminue; on en envoie iieanmoins encore quel<[ucfoi>. am Antilles «l au Senngnl. ( l^ci i>itmi«ie» ont ii'-'.inmtiins dt* iii[>('ces (jni 2.J8 Zoi^i('. Daus It's courses sur 1^-s rivi's ile la iiier vers 'irioslo , M. do iM.irtens cite plusit'iirs Molltisques, ties Ilololhnrics, etc., et ac- loinpagne ses citations de details ioteressaiis; iiiais c'est dans la Fauna vciicla qu'il lassenible les catalo;^ucs eleudus de toules Jes especes des diverses classes observccs par lui aux environs dc cctte ville. Celui des ]\lolliL>,qiics est fort noniLreux. Parnii les Helices, on j-einarque VH. umaria Linn. L'autcur a voulu sans doute desi- };nor noire H. zonula, Ic zoiiaria de Linn, n'habitant que les i;randes Indes. Aous croyons aussi que son //. algira est notre U vcrticillu.t , la i''. elant iuconnue en Italic. J)L de Martens de- nit et figure quelquesnouvelles especes, savoir : i". le CltiuuUa iltilu qui parait etre notre Cochlodina crcnata plus grand que le papillaris ; p.", \'j4uricida nitida parait etre un j)etit Cono- vulo de Lam.; 3o. VJuricula striafa aurait besoin d'etre examine et parait etrangcr aux Auricules; /^° AeT'urbo striatilits parait etre U!ie Turritellev 5". le Turbo hy-.-i/iniis ([ui scmble etre une petite Pahidine ; 6". le T. lincalus ([ui est dans le nieme cas. Cc savant eite le Septiiriii ncritoulca dc Feri'.ssac, qui est la Patella iiailoidca (le Linne ; niais jamais nous n'avons pense a rapporter cette co- quille a notre jjenre Septaire. Ce catalogue , quoiquil ne soil ]:as toujours convcnablement ordoniie , olTre de I'interet sous [.>!us d'un rapport ^ on y trouvc sonvcut la synonyniie d'Olivi et c.'lle de Renieri, ipii sontfortp'cu coiuuics. A:«SELiuES. I.auleur decrit et (igure trois nouvclles Scqiules fo sites, qu'il nomme : i". S. an^ulosa, c'est unc JMili(de tres- vuisiue de la }\! . Irigonula de M. de Lamarck ; 7° S. hnticularis .«ans doute serairnt. cdulcs aussi, niais le Scnt-i^al en parait prlve. ) La consommation dc ccs escargots est fort considerable i jcs (ie'partc- mens dc la Cliarcnte-Iiiferieure et de la Gironde, et on 11 'en mange prcsijuc pas dar.- celui de la Vendee. La seiilc consonimalion de ces .'liimaiix :; I'tle de Rlic est estime'c , terms nmyen , 11 9.5, 000 fr.; a Mar- seille on porle a 400 quintaux (a ."5 fr.) le deiiil de VUcliJc rJwiloilomn, ^.•dant en lout i,aoo fr. 5 /j.Soo ceniaines ( a aS c. ) tVIIclix aspcrsa va- l.int le mrme prix , et 9,^00 centaines ( n 'j5 c. ) d'Hetix I'ertitiriilal/t, f.iisant a,4oo fr., en tout 4,800 fr. En Kspaj^iie, en Italic , dans I'Arclii- l)el , en Turqiiic el dans Ic Levant, ce commerce est Lien plus consi- demiJe encore. On salt que les Homaiiis en faisaient aii-^si Tobjet d'un £;a!ul tia!;c : on y einployail liabiluellenieiil des navires ([ui veiiaient ilierrlier hur les c6tes de la Li^urie Vllc.'i.i iiniitoi'c'- , poiu- le regal des j)his I'.aulcs classes ilc [lomc. ZooJogic. 2^f) nes des bords des fletives; d'ailleurs le Wolga, le Don el le .Taik ne coulent-ils pas du nord au sud ; les principaux fleuvrs de laSiberie, rOby, le Jcnissei , la Lena, I'lndigiiirka, la Kolvina «:t I'Anadyr, qui prennent tons leurs sources dans les conlrccs jneridion.iles de fAsie, ne ■viennent-ils pas de pays oil Ton ne Toitplus ni cfcplians ni aucun des animaux qui les acconipagncnt ordinairemcnt ? L'Irtlch scul prend sa source dans les niontagnes Toisincs du plateau du Thibet, nials seul il ne pent pas servir a confirmer I'opinion que nous cornbattons. On trouve egalcmcnt dans le Kamtcliatka desossemens d'animaux etrangers au pavs j mais nfin qu'ils eussent ele apportcs des Indes dans cetle prcs- qn'ile, ils anraient du traverser trop depays et snivre unc route trop tortneuse. II n'est |)as dans toute la Russie d'Asie, dit Pallas, a parllr du Don jusqu'a la poinfe la jilus eloignee de Ttlioiikotsk , un seul flenve , une seule riviere aux environs des quels il ne se tronve de ces osseniens. On en rencontre sous tou- tcs les latitudes , mnis le meilleur ivoire se lire du pays du nord , parce que le iVoid excessif les y protege efficacenient contre Irs intempiJ'ties de I'air ; mais on ne les voil jamais, ainsi que dans les .mtres pays, que confondusavcc les os d'autres quadrupedes, comme le rhinoceros, lebuffle, le cerf et le choval. lis sont pres- quetoujours recoaverls de sables oud'argIle,et acccompagnes de cranes et de dents d'animaux marins. Comme ils ne sont jamais qii'a une profondeur de deux a dix pieds , rarement de quinze , les rivieres peuvent facilement les jeter sur leurs bords, et les pliiies ios mettre a decouvertdans les endrollseloignes des fleuves. Un plicnomcne a I'existeuce duquel un habilant du midi, qui ne connait point les glaces de la Sibcrie, aura de la peine a ajou- ter foi; ce sont les cadavres enliers d'animaux qui ont conserve lent pca;i et leur cliair; 11 est vrai que la peau est dcja dcssechee et que la chair est amoilie corrompiie, leilemcni qn'il n'en reste plus que les parties cartllat;ineuses ; mais dans les ijlace; du nord 254 Zoologie. on a quclqtiefols trotiT'- dcs ossemens revel us d'une cliair fraicli? . I^essauvagi'Sbiberienspretendent que leursancelres se regahiient do ces precieuses trouvailles, et ils esperent quelque jour pou- voir ^tre aussi heurcux. La premiere preuve de ce fait presque invraisemblable a ele la dccouverte que fit Pallas, en 1770, pres de la Vilouia , du fossile entier d'un rhinoceros. On en voit la tetc elles pieds au cabinet d'histoire naturelledeSt.-Petcrsbourg. Deux dccouvertes plus imporlantes encore et plus recentcsle coiifirniciitt'-galenient : la premiere, c'est le squelellecomplet d'un e!e|)hant trouve dans rAlissei, qui se jette dans la mer Glaciale , et dont M. de Saritchef fait mention dans son Voyage au nord de la Siberie. Le fossile avait etc lave par le fleuve ; il etait de- bout et revetu d'une peau qui avait conserve de longs polls en quelquesendroIts.Voila une des nombreuscs preuvesquele mam- mouth est un elephant entierement diff(5rent par la forme de ceux que nous voyon; aujourd'liui, et m^me de tons ceux dont les ossemeiis sont enfouis dans les pays chauds. La seconde est telle du squcletle donne a I'Academie de St.-Petersbonrg par M. Adams, et qui est arrive en si bon etat,quesa singuliere con- servation va jusqu'a riuvraisemblance. Nous allons presenter a ce sujelquelques details inseres dansle Couiner duNord de 1807, puis dans j)lusieurs journaux alleniands , et consacres enfin en iSi5 dans les memoires de TAcademie russe des sciences. Ea 1799 J un Tongouse etant venu pecher a rembouclmre de la Lena , apercut au milieu des glaces comme un petit bois qui se distingualt de la glace par sa conleur foncce ; mais par cette in- difference innee dans ces sauvages, il ne voulut point aller jus- qu'a I'individu pour s'assurer de ce que pouvait elre ce qu'il avait apcrcu. L'annee d'cnsuile, le raeme peclieur vit le meme objet noir plus eleve qu'aiiparavant au-dcssus de la glace; mais sa curiositc iralla pas |!lus loin. A la fin de la troisieme annee, on pouvait deja voir un cote tout entier de I'animal, ainsi qu'une defense qui sorlait de la glace; deux ans apres, c'est-a-dire cinq annees depuisla premiere decouvcrte, des clialeurs cxtraordinaires firent f indre ies glaces, el la masse enliere de I'animal debarassee de son ecorce glacec etait couchee sur le sable; le ])echeur ayant rpconnu que c'etaient des ossemr ns de nianiinoulh , il les cassa et les vendit jiour 5o roubles, laissanl le cadavrc en proie aux b^- tes feroces et aux cliiens iles Yakoutes. hnfin, en 1807 , le sort Zoologie. 255 ifoulant que la plusprecleiise dcs decouvertps nefut point perdue pour les sciences, dcsigna M"'. Adnms, alors agrege a Tacademie des sciences de S -Petersbourg ct professeur a I'universite de Moscou , pour faire de noiivelles recherches. M. Adams etait a la suite du comte Golowkin chef de I'anibassade russe en Chine. A son arrivee a Yakousik, ayant ete instruit de cette etonnante decouvcrle, il se rendit immediatement sur les lieux. L'animal etait deja fort endonimage, la chair presque entiereraent devorce il ne restait que peu de peau; mais ie squelette etait presque entier, il n'y manquait qu'un pied de devant. Un grand nora- bre d'os etaient encore joints ensemble par des cartilages et des lambeaux de peau; dans une des oreilles encore intacte , onde- couvrit de longs polls, et dans I'un des yeux Ton pouvait aper- cevoir la prunelle. La cervelie se trouvait encore dans le crane, mais elle etait dessechee, la levre inferieure avait etc rongee, la superieure avait entierement disparu , le col etait encore cou- vert d'une longue criniere, et la peau de ])oils egalement noirs : la peau qui restait avait un pouce d'epaisseur et elle etait si lourde que dix hommes eurent bien de la peine a la transporter an lieu designe. On trouva plus de trente livres de peau et poils enfonces dans la terre , sans doute par les ours blancs qui avaient devore la chair. L'animal etait un male, sa tele sans les dents pesait dix pouds. Cet admirable squelette a et6 acquis par Tem- pereur Alexandre qui en a fait present au muscuiu d'histoire naturelle de S .-Petersbourg , oii Ton volt egalement un grand morceau de peau echappc a la rapacite des betes ferores. Le squelette est presque intact; on a remplace par un pied en alba- tre celui de devant qui manquait ; sa hauteur est de huit pieds et sa longeur de onze pieds six pouces depuis le front jusqu'a la queue; tout I'exlerieur de ce squelette de mammouth est seui- blable a celui d'uii elephant dcs Indes, qui a sans doute ete place avec intention dans la meme charabre que lui, afin de convaincre les enthousiasles que le miraculeux habitant des de- meures souterraines (le mammouth ) n'est autre que I'elephant de nos jours. Nous tenr.inerons cet article en indiquant les contrees de U Siberie les plus riches en squeletles d'animaux etrangers. (i) Bifii cntendii un elephant qui ditfi-rc evidrmment des ciejihans vivans. a,')*) Zoolvgle. l.a piaine nrros-'-e piir I'Ohy on ist romiilie; Ics S-imoyodcs vienncnt souveiit a Borezot pour y vernlrf il.vs os de mannnoutli. lis en tiouvent surloul dans Ics pl.nines desscc ees (jui s'eJeniicnt )e long (le I'Oby jusqu'a la mer Glaciale. La ville d'Obdorsk^sl le centre de ragglomorat de ces ossernens. L'Irtycli est, a cc qu'il parait, le flenveqiiien renferme \c plus; on en voit aussi frcqiieminent anx environs dii Tobol , de i'lsselte ot de la Toura ; c'cst la que Palias et Stellcr en ont trouvo de tonfondiis avec des ampliibies, entoures de sable et de terre i;K->ise. Le sable d'or de Siberie etait encore inconnu a cetrc «'j)oque, et inaintenant on le trouve reuni a I'ivoire, bien qii'en j)elite qunnlile. La riviere de Tom en contient cgalement un assez grand noin- ])re. Messerschinidt a vu tin squelotte entier de cet animal trouve aux environs de Tomsk. Les rives du Ycnisseisont connues dt- puis long-lcmps commeen fournissant une prodigieuse quanlite, surtout a partir de Krasnoyarsk jusqu'au 70" de latitude scp- lentrionale , c'est-a-dire presqne jusqu'a la mer Glaciale. Les rivieres d'Ang.ira , Tongoiiska, Ivliatanga , Viloui, ITndi- guirka, la Kolyma et I'Anadyr sont toutes connues sons le nieme rapport ; mais ce qu'il y a de plus surprenant, c'est qu'au- cuncscontrces ne sont aussi ricbes en os de mammouth que les lies quibordfMilla mer Glaciale. Le celebre navig.iteur Billint;s parle de plusieurs iles situees de ce cote , entre les bouclics de la L6na et de ITndlguirka. « L'une de ces iles, dit-il, la plus D proche du continent, et longue d'environ trenle-six milles , » consistc tonte entiere , a rexce])tion de Jrois ou qnatre monta- >< gni's , en sable meltl- avec de la glace. Des que les chaleurs ont » fait fondre la glace sur Us bords de I'ile, le moindre vent met « a decouvert les os de niammoulh. — - La mcnie ile, ajoute a I'editeur des voyages de Billings, est lonte entiere composee » desosseniens de ce merveillcux animal , des cranes et des cor- .. nes de bulfle ou d'un autre quadrupcdc semblable, ainsi que » de quelques comes de rhinoceros. » Cette relation est sansdoute bien cliargee , mais elle prouvc au moins dans qudlc enorme (|uantite ces ossernens s'y Ironvent. La s". ile, situeea cinq milles ])lus loin que la premiere, et longue de douze milles, rcnferme aussi un grand nouibre de ces os; mais dans la troisiemo, situee a ID milles plus au noid , on n'cn trouve dvja p'u^. Zoologie, 25; 5o;. Proposition d'un NonvEAu GEMiK ce Mammifehes , et dcsciip- tion (If lespecc sm- I;ini. S.vy etOp.o, avec une figure dc M. Lesueur. [Journ. of ihr. ylcnd. of nai Scienc. of Philadelphia , vol. IV" , no. i i , p. 545. ) L'espece qui fait I'objel de ce raemoirc fut decrite en 1818 par M. Ord, qui en etivoya une figure et une courte des- cription a la Sociite philonlathique de Paris , sous le nom de Mas floridanus. ISl. de iUainville pensa alors que c otait un Mjo.vulf' ([ii ils nous douneront, sous foinie do jjenies nnuveaux , toutes les espc-ces de rats qui sont i)ropres a leur patrie. En a'lleiidant k's aulres jjcnrcs , en voiei eucore un que proposcnt MJI. Say el Ord ; c'est le yenre siG- MODON , de I'ordrc des glivcs. Caract. essciit. : Molaires ii cliaque iiiachoire , au nonibre de 6, eoales a peu pres, avec des racincs , ct avant a leur si.rface superieure des rainures Ires |>i'ofondes et alternatives. Caract. fiat. ■ 1 6 dents, 8 supericnres, 2 iiicisivcs et 6 nu • laires ; 8 infcricures , "i incisives et 6 molaires. J..;cl»oire superieure : ineisives arrnndies anterieurement , lron({ue('S au sonituet ; i'* niolaire egale a la seconde , ayarlt 4 rainures 0]iposees prolondes ; 2'". niolaire ])liis courte que les prcci-dentes , avec 5 rainures; niolaire posteriourc un ^leu pins etroife, a 5 rainures. Macboire interieure : incisives obliquement tronquees an sonini«t. Molaires (^ijales en largeur , la i'". plus etroile rjue la seconde , ayant 5 profondes rainures ; la n''. molaire carrec , a 2 rainures ; la 5*. niolaire egalc en dimensions a I'anterieure , nn pen plus larije , parfois plus etroite que la seconde , ayant la nienie disposition dans ses rainures, qui sont moins ooni- nrimees. Queue recouvcrte de polls. Pieds simples; les ante- ricurs a 4 doi^jts, avec le rudiment dun cinquieme , ayant un ou[;le; les postcrieurs a 5 doigts. La manieredontles rainures des molaires sont disposees forme uneSqui seiait renverseea droite. La forme des molaires in t(U-me- diaires de la machoire .superieure nc pent etre rendue que ])ar t le xicinn des Grers, et c'est de l.'i rpie d;''rlve le nom ((u'on a impose a ce jjeure , qui doit etrc place cutre les jjeures Jivi- cola et Mus. Siginodon liiyitdiini femellc. Tele (^rfssc ; muscau allonge; Zoologie. 9.5[) jcux passablement giantis ; oroilles largcs , aiTonclies ; q-.iciie ;i jieu I res aussi longuu que lo cor|^s. Les oreilles sont reVetr.es d'lin poll mnii ; les nimiljres aiite- rieiirs jont couits ; les posterieurs sont foi'ts et rohustcs , a ongles crochus , le doigt lateral etant court. La tete et le dcs- siis till corps sont d'une couleur d'ocre j;;une pale , nielanijee do ncir. Les parties infericurcs sont ceudrees; le pelage surle corps ot les flanes , est long, abondant et grossier. Longueur du bout du niuseau , a rorigine de la queue , 6 pouces ; queue ayant 4 pouces de long. Chez les individus jeunes , le noir predo- inine ; clicz les adultcs , c'est le jaune. Get animal se tronve en abondancc dans les plantations aban- donnees, gisant sur les bords de la riviere Saint- Jean, dans la rioriile orientule , particulierement dans les jardins. Cette espece , si elle emigre \ I,. Svst. rat. , ct var. B. nibidn. 2o. Ur.^us collaris F. Cm. mainm. 5". Ursiis pjrena'icits V . Cuv. niamm. Lcs deux derniers peuvent etre dc simples varietes do la pre- miere espece , et peut-etre doit-on , dit M. Gray, rapjiorter a cc (jroupe X'Ursus thibctanus. B. Lcs Ours ann'ricains. 4"- I'rsu.i amcricanus Pallas. Ursus gulnris Geoff. § 2*. Ours a griffcslongucs^cotnprinic'cSfdisposecspnurJ'nuir. C. 5". Grand Ours amcricnin. Ursus ferox Desm. Ursus hor- ribilis Ord. L'Ours affrcux dcs voyageurs Lewis et (]iark. M. Gray en fait un genre , et le noninie GxMsferox. I). Ours djisic. 6". Prochilus Ird'iatus Gray. Ursus lubiiitus Cuv. Bradypus ursi/ius Sliaw. Chrondorhync/ius Fisch. 7". Fro- fhilus nialnjnnus Gray . Ursus nudnjnnus IXiiUXv^. 8. Ursus thi- hvlanus F. Cuv. S 5*. Ours a griffes court fs , a peu prvs droites ,- picds Inrges, touvcrts dc pods et prnprvs a la nrttntinn. 9". Ursut mnritimus Linn. AL Gray en fait an genre , et Fe nonime Thai.auctos ^o^ laris. QuelqwcsaUteur? ayant pense que, sous le noni d'ours po- laire , on avait confondu deux esjieces , M. Gray dit qu'il s'esT assure da contraire, en examiuant un grand nonibre de cranes et plusieurs de ce&aninia\« vivans. Lesso?!. uii. Remarques sur i.k Gua.naco [Carnehis Llama, Cuv.); dv I'Ameriquo mcridionale , avcc une figure en noir par Th. Stkwart-Tbaill. {Mem. of the H'erri. Socict. , t. IV , p. a, p. 492.) Plusieurs auteurs out decrit qualre aniniaux habitant lcs par- ties uieridionales dc I'Amcrique , sous lcs nonis d« Llama , I'i- cunna , Paco et Guanaco; mais leurs descriptions sont pcu sa tisfaisautcs scion M. Traill, qui dit que M. Cuvicr a partage ropinion dc Pennant, en considerant le Llama conime le Gua- naco en domesticite, et la vigogne comme la variclc appri- Toisec dfi Paco Le dessin que I'aulPTn- dnnne a rte fail d'apres io vivant par Zoologi^, 26 1 M. Mosses, et sa s postericures, 1 pieds 4 pouces. \^A couleur du j^uaiiaco est gene-ialemeut, siir la pailie supe- j icure d.i cor|)s , d'«n bruti ro-ux noiratre passant du gris ceii- dre an yiis blanc sous le ventre. Une tache elliptiqne dun Ijiuu ncir fonce est jiiacee entre I'os et le grand tendofl extenseui-; .elle se rcproduit dans la partie -interne du jarret. La tele, le ■eou et les jambes sont peu fournis de poils; ceux-ci sont phis abondans sair le reste du corps. Le port du Cnmeius Gitaiwco a de I'ana ogie »vec celui de quelques antilopes. Ses niccurs sont douces, mais lorsqu'on I'irrite, il chcrciie a lancer sasalive que les Espagnols diseiit elre veneneuse. L'auteiir temoigne le regret, de-n'avoir pu lire ce que M. de Humboldt a eonsigne sur eet animal qu'il caractevise ainsi : CnmeAus pilis lanosis , co/ifertis; dorso arcualo ; cruribus pnste- vioribiis macula nigresccnli acute elliptico ulrinque dixlinclti , caudd pcndula. P. Lessom. •ii'i. ]NouvE.\u FEriiEiL UE PLANCHES coLORiEEs d'Oiseaux, pour scrv ;r dc suite et de complement aux itlanches enluminees de Buf- Con , pujjliees par MM. TEMMiNCKet Laugier. Paris et Amster- dam , Dufour et d'Ocagoie. (Yoy. Jc Bulletin d'aoiit iSaJ. ) LXP. Liv. — Cette liyiaisonaenferme 1' exposition des carac- teres des diseaux du genre Griw^'-rt ou P/eroc/e.? Temm., ain>i,que les descriptions six'rifiques de I'Autnur a joues nues , dii Co- tinga coqueluchon, du Martinet geant et duGros-bec jaunet. Dans I'enumeration des especes de Ganga , que M. Tciy- niinck porte a neuf, il les divise eii deux section-s. — La ■jHcmirrc comprend les especes aqueueconiqwejtclles que celles x\\\ Ganga unibandc , bil)ande , (ptadrubande, co-uronue et .Liclistenstcin. — La seconde, caracteiisce par I0& deux lilets ou 4ongues plumes rpii depasscnt la queue , coutieiH los Gangas., -,C«L;i , \ ebtrilcr , Kilt.;.\ i;ili ou uioiu'.Im'Iw et vfMrtie lufile. 262 Zoologie. Les I iscaux figures sont las suivaas : — PI. 56o. Ganga , ven- tre brtile, femclle. Pirrocles cj-us/ut Tenim. ; d'Egvpte el dcs c6lc» C'ccidentalcs d'Afrique. — PI. 5G • . Gauga I.ichslcnsfeiij , Ce- mclle. Plerocles Lichic/is f cinii Tcmu^. ; de ISuLie. — PI. ^6'i. Drome ardcole, fenu'llo. — PI. 565. Colini;a coqucluclioii , male, adulte. Jrnpcli.scuciillala Tenim.; du Uresil. — PL 564- Maili- net grant, cyj/scliis gif^ntileus V. Ilasselt; do Java. — PI. 5(0. Gros-bec jaunet , male ct feinelle. Fringilld hilra LUlit.; de ISiibic. L.XIP. livr. — Ccllc-ci renfcrmelos descrijitions , i^. du genre Itidicateur forme de trois especes, a°. des oiseaiix siiivans -. Mruetle a iris blanc, Phalarope lisere, Averano arapoiiga, Tina- mou vermicule; 5" du genre nouveau appele Picumne Pictirn/iiis par M. Temminck, b'quel est voisin dcs pics ct a pour t^po !<; tnt-prtit jj/'c dc Coycitnc de I'uffoii, oa jii'jira rniinila de Liniie , ovjiiii.vnii/iiifissirna deGnielin; 4". de trois cspcccsnouvellcs de ce genre , les picumes a toupet , miguon ct abnonue. Les oiseaux figures sont : — Pl. 5u6. Mouetle a iris blanc, adulte. Lnrus Icucojj/itha/nius h'lcht. ; des bords de la iiier Rouge. — PI. 56j. Indicatcur a bee blanc. IiuUcator nlbi roslri Temm.; d'Egypte ct du Senegal. — PI. 5(j8. Aveiano araponga, male. Caaxarhjnchos nudicolhs Tcmni.;du Brcsii. — PI. 5(19. Tina- mou \crmicule. Tinantus vermiculalus Tcmm. ; du Bivsil. — PI. 5jo. Plialai ope lisere. P//(7//;«*y//;.Z'/Y«//« ; du Sem-gal? ri. 5j 1 , fig. I. Picunine a toupet, male. Picuniinis ciirritiis Tcnim.; du Urcsil etdu P.;raguaj. — Fig. 2. Picunuie inignon. P. cxilix Tcmni.j du Drcsil. — Fig. 5. T'lcumne abnorino, P. ab- riormi.f Tcmm. ; de Java. Dhs.m... St. 1 1 5. Remarques sur i.es car.\cteres sPECiriQUEs DES OisF.AUX, lues h; 22 mars i825; par W. M.\r.f.ii.i.ivRAY. {Mem. of the fj'erii. Socirfy , t. lY , p. II, p. 5ij.) L'autcur in;bu de I'idee que la roetliode employee jusqu'a ce jour pour caracteriser les oiseaux est vicieuse , en propose une qui , faconuee sur un type unique, doit etre plus avantagcusc pour la science que la brievele des phrases linneennes, on que la jirilixite de ccllcs de certains aiitcurs. 11 ne s'occupo pour le moment que des descriptions apj)licables aux ospcces. I'assant ensuite aux caraclercs sp('cili(|ues appliques aux oiseaux par les aulcurs modcrncs, il ndiiit e:» sortrs d'apliorisn'.es la Zooloi^ie. 265 valeur que Ic naturalisfc; Joil accordor acc-s uie-mes caractorcs , s lit dans rordic systcniatirjuc , sons Ic point de viie de I'liis- loiro natiircUo ct dcs formes exteriouros, s-.'i.t pris d'organcs essentiels et pernianens, on seulemont de circonstances acei- , et les qualites essentielles ;\ son exis - t iiallifi, Piiradiscea et Coiviu. Comaic cet article est lou'>', etqiu; les personnes (|ue de telstravaux peuvent interesser serouf lort aises dc lire I'drigiual, nous uous boriierons a donuer comme specimen dc (-cite nouvelle mrslbiid;; les phrases lalities appli- quees aux descriptions spi'-ciliques des Oiseaux du paradis. V.\. : Pauauiskv iVi'ouA. I*. — Pimm's- h}-f)ochf>nfIri!.s , /n.rissi- fH/.v, aivunli.f , coi-poiv /oriffiori/>itf,ficii'i\ , rcc/r/'cibiiM duabiis intcr- lurt/iiv, longissimis se/n.triisrufi'; , Ixii'lntlis nbsilc.lix. Pahadiska HEUIA. I'. — J'i'iiini\ /ij j>i<:,)/it/rrit ili'iis'i-i^cidii oOitn- £i '1 f/ii'iilnit/'t/i ililii-.-if , f/y/.' ■ III I (■'■'/■:■• //v; dorcdil;;:': ('.',' viV.' ffj.VA' 3G/| Zoologie. barbis setnsis, pennis cfuidiB duabus setosis, lotigissimis, apice cx- trorsiim barbatis , pj-inlts. Paradisea sexsetacf.a. p. — Pluniis hypnchoiufiiis lo/ifiiltidine alamm,laxis, apice rotundatit , rigidis, niclnllisntis ; capitis ulrin- aiic tribus setnsis apice. barbatis. pAiiADiSEA SIGRICAXS. P. — PluJiiis kjpochondriis obliqiii: tor- tis , nitatuor posterioribiis in seta desinentibus simptici , abniple curvata , pectnralibiis elorigatis , laleralibus obliqui curvalis , la- tissimis , margine mcfallizatis. S'il nous est pcrinis d'emcttrc notre opinion snr colte me- tliodc, c'cst (|uc nous ne la croyons, a dire vrai, niillemrnt ap- plicable h I'ctude dc lornitholoijic. Ccrlcs il est Lion a desirer qu'onadopte universellement unjour une S(;ule maniere dc dii- ciire les productions de la nature, un seul lanyagc, en un mot, ow un seul mode de peindre les ohjets ; mais cctte langue nouvelle de M. Macgillivray pouna-t-elle obvicr a tous les inconvt^niens, et devenir dun usajje facile? c'est ce que nous nc pensons nuUenicnt. L'essai de notre auteur est licuroux sans doute pour les esp^ces de trois jjcnres aussi caractcrisecs que les Pa- radisea, les Galhts on mcnic les Connis ; niais uous serions cu- rieux d'en voir faire l'essai dans la famille des Passercaux , dcs Echassiers et autres groupes d'oiseaux , ou ceitaines csp^ces se confi ndent absolument , et n'offrcnt de differences cons-r tantes que dans 1,-1 couleur du plumage. P. Lesson, 214. ScR LES CARACTERES ET LES AFflNITES NATURELLES DF DIVERS 01^ SEAUX DE l'Alsxralasie ; avec quelques observations sur les Cohimbina; ; par William Swai.nson. ( Zoological Journal , n". 4 ; Janvier iSy.5 , p. 465. ) Co momoiieestd'autant plus in tt ressant qu il renforme les des- criptions dcquclquos cspocos inodites d'oiseaux de la Kouvelle- llollande, conserves au IViuseuni de Londres ou dans quelques cabinets particuliers. L'auteur insisto surtout sur lidoo (piil apparliont aux Anglais de faire connaitreles productions dune de leurs imniensos possessions, I'Auslralasie ; inais il avouc quejusqu'a ce jour le gouvernoment n'a ricn fail pour lavori- ser ce iirr jet. Quelques oiseaux precieux ct rarcs ont eteappor- tcs recomnient on Anjjletorre, notammont par le baron Field , qncien jvge gupoiieur de la Kouvcllc-Gallcs du Sud. M. Swain- sou , I'd-me a la uouvcUc tiojiicuclaluie , propose des families Zoologie. . 26 J ct des genres sur Icsqnels rassentimeiit des nalui-alistes an- glais nes'cstpas encore prononre. Les oiseaux qu'il dccrit ap- parliennent : i**. au genre Ceblepvris Sw. de la tribu des Dcn- tirostrcs, dela faniille des Laiiiada'de M. Swainson , et de la di- vision des Ceblepyriiia. v. — CeBLEPVRis LiNEATCjs Sw. C. ciiicrcus ; pcctorc corporeque. infra alb is ,lincix frequent ihus, transvcrsis , nigris , variis ; rcc/ri- cibus nigris. W. esp. Ceblepvris TRir.oi.08. C'. nitide nigcr , albus infra; crisso tcgniinibtisquc siipcrinribus ciiiercis ; ieciriciumquc apicibiis albis. Une variete ou unc espece tres-voisine paralt se trouver a Ja\-^. Genre Pitt.\ Yieillot; fani. des Merulidce Vigors, division des Myotherinn Swainson. 1*^. Pitta versicolop, Sw. P. viridis , infra fulva; uropygio tcctricibusque cceridcls ; ano rubra ; vcriicc rufo ; nucha , mento , maculaquc abdominnli nigris. Cette cspt-ce ofFre une grande ana- logic avcc le Pitta cjanoptcra de Java , figure par M.' Tem- niinck. Ce genre paratt propre a I'lnde et aux ilcs voisines, ainsi qu'a I'Australasie. CoLUMDiD.i;. 3ous ce nom M. Swainson coiuprend une famille naturelle , nombreuse en especes. II discute les caracteres cjni ont fait etablir les Colnmbi-Gallincs , les Colnmbars , etc , et il propose le genre Ptilinopus qu'il caracterise ainsi : al(c mc- diocves , remiguni pinna prima apicem veisus contractd , tertia quartiiquc longi.ssimis ; rostrum gracile ; tarsi plumosi L'espece qu'il decrit est : le Ptilikopus purpur.vtus var. rcgina Sw. qu'il ne croit pas etre le Columba purpurata de Latham, ou la Colonibe Kurukuru de Temminck, et qu il decrit ainsi : P. viridis, vcr- licc purpurco-roseo, margine semi-lunari aurco; fascia lata abdo- ■ tninali auraniiaca; tcgniinibus inferioribusjlai'is ,- prnnis colli ri- gidis, apice furcatis .Tons les oiseaux appartenanl au genre Pti- linopus ont leur plumage generalcnient vert , et Iiabitent les Indes et les lies de I'Ocean Pacifique. Genre Sericli.us Swainson. Ce genre est destine a scparer des Loriots le bel oiscau counu sous le nom de Princc-rc- gcnl [ Oriolus rcgcns Quoy ct Gainiard ) , dont nous avons donne un bel individu au IMuscum. Lewin 1' avail figure sous le nom de Aing Honejsuckcr, pi. 1 des Oiseaux de In Nouvcllc- ffoUaiifle, ct pensait qu'il su^ait ks flours avcc unc langue ter- 2(-)0 Z.<}uloL'ie.. iiiinoc en pincoaii , ct (jn'll ai)|i;ii tciiail a tin (;<'iirrm)ii!mr , » raiiso df cellc pMilic iilaiitt- , jMcli^luiga. C csl aussi noire oju - nion, et nous dirons en passant que la lan;;iic tcrminee en jiinceau, senible etre un caracttro coniinun a la jilujiart des oi- scaiix (pii vivent a la Noiivellc-lloiianile ct a lu Psouvelle-Ze- lanile. II n'v a pas jnscju'anx Pcniichcs des ilcs do la nier dii Sud, tolles que VE^'ini { Pm. tnitensis ) vl h Fn/ifft'Ila/rc qui ne presentent cette disposihoa. Qiioi (jnil en soit, la question de savoir si le Pri/icr-rcgcnf est nn I.oLicir nest point encon- decidec jMr M. Suainson. Lc noiivcau ijcnic qui! foiinc est a in si caracterise : rostrum arioli rnstro simile -. 1/,-rsi cloiiqtiti , va- lIcU , cnuch'i suhfurcnla. D'apies notre auteur , le Pnradisrn iin- rca de Latham apparliendiait a ce genre. Lesptcc est VOrinlus regens , ainsi decrite spt'cill(|uen]cnt : Sericli.us ciiriVsocEp;iAi.us , S"'. S. — J\igcr; cervicc, rcmigibiisque sccnndnrii^ (lunis. Genie P'lii.of IS v*"\vains Tiibii des Tciiiiiroslrcs, faiiiille des Mcliphagiclce de Yijjors, de iSwains. Ce i^cnre es! cree pour faire connaiire un superbe oiseau tres-rare , que nous nous procuranies en Janvier i8-i4, '■^ la INouvello-Galles du sud,et que ncus decrivinics dans nos notes sous le noni d' L'piinachiis rc- giiis , nom sous lequcl ilest classe dans les ijaleries (l;i IMuseuni, et que lui conserva M. le professeur GeofTroy, en lc jiresen- Jant i rAcademie des sciences, dans la seance du 9 niai i8uJ. M. Swainson lemarqua que ce (jenrc scniblait former le passai'e de la famille des oiseaux de jiaradis ii cclle des Me'/ij/fuigc'rs, et qn'ilavait la ])lus r;rande analogic avec V Epimnqur prnmt'fil dt; M.. Cuvier. Pour ncus , il apparfient i-eellenienf par tons les cararteres exiericurs aux Epimaqucs dont il ne didei-e que par la privation de plunies eflilees el jjrolongees diverscnu'iit, qui sont proprcs aux oiseaux de paradisetaux/i'y/////rf//Mr",9.!\Iais ce ca- ractcre ne pent, an plus, que servir de distinc ion specili(jue. Le genre Prn.onis de M. Swainson est ainsi caracterise : rostrum longissimum , cumprcssum , falcij'ormc. ,- luircs basales , plumnsi , apcrturu lincari. Tarsi breves : hallux vnlidus ; tarsus , luitlux(]uc a'ljiinlcs , plaiila- lattc; caudn brci'is , (vqualis; ala- rolundnta'. L'cspi'ce uni([U(! de c(> genre , a. laqncllc nous coiis;'r\ons le nom d'KpiMAcnus ruc;us Gain. <'t Less , est nomni Te pi;r \I. S'.vainson, Piii oris I'AnAniskis .• — P. SupriL lulidc 'ilii^pir- ntarus, inj'rit niHdi (dr) i'irilis , vrrficr jagidn rrctricibufa f.- nt - Zoolo^ie. 267 flu's splrriditlc ccvruUo-viridihu.'i . L'aiitenr docrit a%'ec exactitiidc la splenilide vcstiliire de cc bel oiseau , qui brille dcs couloijis int'talliques les plus pares , sur un fond de velours cramoi.si el noi'r, suivant Ics cffets de la luiniere. Nous en avons fait faire un dcssin dune exactitude rare par M. Prevot, peintre d'his- toirc naturelle , connu 8 Zoologie, a I'ait di¥»M-sos PX]ii'Mienc('s , ilonl iiiie drs conilusions csl cclle- c\ , « qiic dans nos climals on iie jieiil ])niiil clover do Coucoiis, » I'auvesj niachoire superieure emaryinee, I'inferieure aigue ; ). queue prolongee et simple.— .£". glutinata Daudin.— 6'M/Hf/o clausa Linn. — C. PensrU'anica Lin. — C. odorata Latr. — Chelunum serpentina Linn. — Trionjx fcrox Ui\n. Apres la description de ces cspeces , M. Say ajoutc qut-lqucs observations relatives i lenr bistoire ; ainsi le Tcstudo Po.'j- phcmus, connu sous le nom vulgaire de (inphcr\^Av\cs An.;lo- Ainericains, apparliont aux Etats mrridionaux, et speciale ment a la Georgie et aux Florides, dans les lieux sablAnneux et arides. Le T. denliculain , indiqno par plusieurs autciirs, commc de la Virginic , est inconuu dcs Amoricains. VEmys serrata sc vend dans les marrbos dp Pbiladclpbie , comino ar- ticle dc nourriture, et se tronve anssi dans la Floridc oricnlale. \JE. reticularia est rare, et on nVn connait qu'un sful in- dividu an Museum de Pbihulclpiiie. \:E. grogmp'.icn ba- Znologic. 27 r liilc lo llcuve Mississipi ct Ics lars dos pr!>vincos N.-O. 1/7:'. xtribra est rare en Peusylvaiiic , el j)lus coiiimmi au Jlaiiu? et dans le ]\ouve,au - Jersey. L\Zi'. ceutrniti , ronime vnlgaire- nient Tcirfijiin, so tronve dans le voisinaj^e de la iner. Sa chair est I'egavdee coiiiine tres-delicate. L'ii'. picla est lespt'ce la ])lns aboudantc des Etats-Unis. II en est de nieine de L'ii'. jiimclnta. L'/i". biguttala est tres-rare, et sa tailie nc dcpas- se pas trois ou quatre ponces de long; sa patiie u'est pas desi- gnee positivement. Le Cisitulo clauxa , connu yeneralenientaux Etat'i-Unis sons le noiii de Torlue dc Icrrc, est conimun dans les prairies dessecliees d'Arkansa. Le C. odovala laisse exhaler une odcur de muse, et est tres-comn>un dans les eaux li'oiil>k's. Le Chclntiura serpentina est line espece couiniune dans les eaiix stagnantes : sa chair est ednle. Les ncgres de la Caroline du sud le nomment Coulta. Le Trionyx ferox vit al)ondaninient dans 1 Ohio, le Missouri et autrcs grands fleuves d'Ainerique : sa chair est estimee. P. Lesson. 218. Deschiption dk deux espkces de Laceuta de Lisne, non di^cri- tes, et etablissenient du nouveau genre Cyclura ; par R. Har- lan; avec •! fig. dessin. par M. Lesueur. ( Jnurn. nf the Acad, of rial scienc. ofPhilndcl. Yol. IV^, n". 8, p. i\i.) L'anle;ir, avant de donner la description du genre Cyclura, (pi'il a forme pour deux, especes des Sauriens ((ui n'avaient ]'oint ett- deciits, en donne line description geucrale qu'ii fait snivre de details anatomiques relatifs aux fonctious digestives, circulaloires et locomotrices. CvcLUKA : j)alais prive de dents; langue charaue ct extensi- ble , fourcliue a son extremite : peau de la gorge pliee Irans- vcrsalenient; dos garni d'une crete d'epines flexibles ; queue de la moitie de la longueur totale ; anneaux superienrs de la ([ueiie separes par deux rangees, ou jjIus, de petites ecailles deprimees. 1". 6'. cariitata. Dents a couronne dcntelee, crete dor- sale interrompue sur les epaules ct sur le sacrum ; ecailles du corps uiiirornics, ])Otites, carrees, Icgerement imbriq-iees; jain- Les et picds ii ecailles surmontecs de petites ejiines recouibees en eii-bas ; qneiu! carinee en dessns et Icgerement conipriniee dans le niilieu , terniinee ;v (pialro })ouces environ do son exireuiite jiar (le.s anneaux t'pineux, st''jiar<''S les i:ns des aulrs's ji.u' IriMs 27 2 Zoolngie. raiijjt'CS d'ecaillos aliaissoos; loiigueiii- totalo , doux pieds , qua-- trc pouccs ; longueur du corps, di\ poucos ; lia)>itc lile Turk ^ la couleur de la peau est dun brun foaco sale. lo. C. teres. Dents petites , egales, pointues ; crefe dor- sale raanquant seulement sur le sacrum ; ecailles des flancs , des cuisses ct des janibes , Iierissees d'epincs tenues ; queue cylin- drique , diniinuant graduellement ; les epiues disposees par anneaux autour dc la queue, sepnrees par d3ux rangs d'ecailles deprimees sans epines; les epines des anneaux a peu pres ega- les, se continuant jusqu'a lextreniite de la queue : longueur to- tale un pied liuit poUces et denii ; longaeur du corps , sept pouces ; couleur, vert sombre, brillant et lustre sur quelque» parties du dos. Ilabitc Tanipico. P. Lesson. 219. Notice sur un Plesigsauiius , et sur quelqaes aulres debris fossiles , de I'etat du Nouveau-Jersey. Par R. liAr.LAN. (Journ. of the acad. ofPhiladclph. Vol. IV, n". y.janv. iSaS.) L'auteur recut de M. Lukens , une collection de dents et dos fossiles qui venaient detre deterres enres Prot.ee et Sirene sont caracterises par des brancliies ])ersis- tantes, et le crane compose de plusiears os sejiares. L'Ani- phiiima et la Salaniandra gigantca n'unt ]ioint a lexterieur de brancliies ou oiiics , mais preseutent des spiracules et out le crane compost' d'une piece solidc. Le Triton laieralis Say ()ourrait etre coiifoudu avec le Triton de Laurenti [Snlainandra aqwilica Ciiv.j: mais il a seuleinent quatre duigts a chaque rxtrcmite, tandisq^te le Iritou en a cincr aux extremiles ))osterieuros , ct quatre a colles de dcvant. Enfin une plus grande iiiiTerencc s'observe ea ce que le Triton latera- lis a des brancliies qui persistiiit, tandis que dans les sala:nari- dres, ces organes sont cadaques, et qu'il a uuecole d-j m ins M'lr les especes vraics do cclte derniere famillc. 3^6 Zooldgie. M. Harlan pense que la Sirene operculee P. ile Beauvoi's' (vol. 4- -^'ner- philosoph. Transact.) est line Larwe de Salaniau • dpe J que la. Salamandre telradactyle Lacep. {Ann. du Mu.%tiun ,. t. X) appartient au nieme genre de M. Say ^ le Triton latera- h's^ C'est une variet* de I'espece de M. Say, q«e le docteur Mitcliill a etrangement confondiie avec la Salaniandre gjgantes- 'I" d ne pcul pas I'trc coiisidere conmie une vtj-. Zootngie. 279 I'llable anatoiuie cuniparee ties poissons. En tete du menioirc , M. ]{nllike donne la listc des especrs qui ont ete I'objct de ses redierches ; elle coniprend : les Muraeria a/igiiil/a ; jfmmo- dytcs Tobianus ; Gadus Cnl/nrias. G. Lota; Blennius vii>iparus , Gobius niffer ; Cottus Scorpius , C. Gobio ; Pleuvonectcs Platcxsa , /'/. FfrssuM, PL Liinaitda, PI. ina.rinius, PL Pasxp.r; Perca jluvia- iilis , P. Lucioperca , P. Ccrniia; Gasierosteug aculeaiu.t, G. Pun- f;i/iu.i, G. spinochia ; Scomber Scombrus ; Cobitis barbntula , C. Ta'iiia , C. fossilis ; Silurus Glnnis ; Salmo Salnr , S. Truita , iS". Gocdei/ii , S. Epcr/anus , S. Spiri/ichus , S. Tliynialus , S. Marcena , S. Mnvccnula ; Esox Lucius , E . Bclone ; Clupca Hnrengus , C. Spra/liis , C. Alosa; Cyprinus Carpio , C. Gobio, C. Tinea , C. Carassius , C. Gibclio , C. Dobida , C. Rulilus , C. frythrophthalmiis , C. Jcscs , C. Aspius , C. Alburnus , C Fimbo, C. Branm., C. cid trains, C. Ballerus, C. latus ; Sjngnn- ihus Ophidion; Cyclopterus Lumpus et Acipcnscr Sturio. Ce luemoire est divise en deux sections relatives aux deux appareils, dont lauteui' fait connaitre I'organisation. La pre niiere section se partage ensuite en dixparagraphes, dont les li- tres sont : dcs glandes salivaires ; forme extc'rieurc et disposition du canal alimentairc en general; premiere partic du tube intesti^ nal , comprenant Vcesophage et Icstomac ; valvule pylorique ,• partie mnyenne du lube intestinal ( le duodenum et les intcstins griles ) ; iroisiane partie du tube intestinal ou colon ; appendices pyloriques ; de l insertion des vaisseaux dans le canal alimmtairc; de la communication de la vessie natatoire dans le tube intestinal; disposition et rajiport du canal alimentairc ; attache du tube in- testinal; des amas de graissc dans la cavitc abdominale. L'auteur a remai*que qu'en general chez toutcs les esi)eces qui manquent d'appendices pyloriques , on trouve des glandes salivaires buccales , et les exceptians a cette rigle sont tres- rares. Le canal alinientaire peut etre partage en quatre principales parties : I'a'sophaqc , I'estoniac, les pcti^s intestins ct le colon ; niais CCS qiialrc parties ne sont jias toujours Lien dislinctes, et Icstomac, snrtout , manque fort souvent; dans plusieurs pois- sons tels que VEsox Belone, le Cobitis et le Syngnathus Ophidion, le canal alinicnlaire ne forme ni dilatation rcmarquabie ni cir- con volutions , ct se rend en ligne droite , de la Louche a I'anus. Chez d'autics, il ne forme egalenienl point dc poche ou esto- 28o Zoologie. in:tc, niuis il i'e replie plus ou moins sur lui-iu^iue. Dans les poissrns qui n'oiit point d'estoniac , I'a'sopLage est d'ortlinaire place dans le plan nii-diau du c,;rps ; dans ceux , au contraire , fjTii ont un estomac, i'irsoi)Iiajjp sc dirii;e coninip clipz Ics mam- niiliTes, plus ou nn ina a gauche : le cardia etant [irescpie tou- jours place dans cotte region de la cavitc abdoniinale. L'a'sophage est on general fixe par du tissu cellniaire au pe- ricarde et a la colonne vcrtebrale, et clicz les espeees ou il se prolonge de beaucoup au dela du ctx'ur , il est suspendu par un ligament sjiecial qui le fixe ^ Ix colonne verlebrale , et qucl- quefois il est rcteuu encore par deux aiitres lig;unens qni se rendent sur les tatcs de la cavite abdoniinale. Dans le Coltu» Scorpius on trouve en outre dev»x muscles laigr;s , plats et epais qui naissenl sur les trois premieres cotes, et se-dirigent en avant pourse fixer au milieu do locsoijliage , inmudiatement en arriire du ca.>ur. L'estoniac des poissons presenle souvent un appcndice late- ral plus ou uioius ample et en forme de j)oche; en these gene- rale , eel a])pendice est long loi'squela cavite abduniinale est allongee, etcojirt lorsque ceite dcrniere est pen eVendue ; dansi \ Atnmodjtes Toiiimus cet apiiendice a une longueur tres-con- siderable et s'«itend dans toute leteudue de la cavite abdomi- nale en depassant meme I'anus. Dans un grand nombre de poissons la surface inlericnrc de l'estoniac est rccouvcrte d'uu reseau fibreux dependant de la nuiqueuse, et passant libren.ent sur les plis que forme eette dcrniere membrane. L'estoniac est scpare de I'intestin par une valvule nylorique plus ou nioius large seloii les especes. Cetle valvule est d'au- tant phis epaisse arialions Huc prtscntc la forme exte'rieure des testicules ; des canaux excre- teurs des organes dc la generation ; de V organisation inte'rieure de fovairc; des pits de Covaire; de I' organisation inte'rieure des organes males ; de la maniere dont les poissons se debarrassent des oeufo ct du spermc ; distribution des veines sur les organes gcnitaux ; des organes acccssoires dc I'appareil genital ; des or- ganes extc'ricurs de la generation. Les organes genitaux fenicUes varient cu general beau- coup d'unc espece a lautrc. lis fornient d'ordinaire une pochc feriuee de toute part et comniuniquant a I'extei'ieur par un canal excreteur. Cette poclie est divisee dans son interieur par des cloisons de la merae maniere a peu pres que le feuil- let des nianiniiferes rnniinans. Ces lames sont tantot dispo- sees suivant la longueur , et tantot suivant la largeur du sac que forme I'ovaire ; et c'est sur ces cloisons quenaissent lesger- mes. Dans d'autres especes , ces lames sont remplacees par dc simples saillies , on des appendices coniqucs, ou en massues , garnissant la partie dc la poche. Chez les Clupca, le Cobitis Barbatula , et le Blennius viviparus , Ic sac est simple et ne porle dc germes que dans sa p:irtic ante ieure; la posterieure qui en est depourvue nesertqu'a re- cevoirles oeufs aprcs qu'ils se sont detaches des parois ; et I'au- teur lui donne de la le nom de Trompe. Cette poclie est sou- vent unicjue, el lorsqn'il en existe deux , dies se reunissent dans leur partie posterieure en un canal comniun plus ou nioins long , qui s'ouvre au dehors entre I'anus et I'oriGce des or- ganes urinaires. C'est ce canal que I'auteur appcUe V oviductus . Telle est la forme ordinaire que presentcnt les organes femel- les dans les poissons ct que Ton peul considcrer comnie tvpe ; les autres formes n'ctant que des modifications plus ou moins fortes de celle-ci. Dans certaines espj'ccs , chaquc poclie ue |iri''sente qu'une simple tabic dont uii des cotes porte sciil de ces lames cu fcuil- Zoolo'ie. 285 o lets donl nous venons de parler , comme , par pxemple , dans le Saliiio Solar , le JMurcrua Aiii^iiilla, etc. Pour ranicner cette lornie a cellc que nous avons indiquee comnie type , on n'a qu'a se fipurtT quo le sac est coupe en deux suivant sa lon- gueur, ot qn'il est prive dune de ses nioitics : la nioitie restante prcsente ainsi une lame tres-lai-ge , ayant sa face unie tournee vers les inteslins , ct celle portant les gcrmes dirigee en dehors vers les cotes, de maniere que les germes se trou- vcnt dans la cavitii generale du corps. Quant aux troinpcs et a I'oviductus , ils subissent egalemcnt de grands cliangcniens ; dans le Muvana Anguilla, V ytcipcnser Sluiiu , etc., ils ont totalcnient disparu , et les ccufs, apres etre tonibes dans la cavite du corps , sortent par une ouver- ture de la vulve qui communique de celle-ci a I'extericur. Chez le Sabno Eperlantis et le S. Spirinchus, on trouve deux cloisons membraneuses longiludinales, adherentes par I'un des bords au dos , et par I'autre a la face ventrale du coi'ps , de sorte que la cavite viscerale est divisee en trois portions , dont les deux laterales font I'oflice de trompes , et dont la nioyen- ne renferme le canal alimentaire et les autres visceres. Les a cavites laterales se reunissent pres de I'anus , a I'endroit ou se trouve I'orifice de I'oviductus chez les autres poissons. Chez les Pctromyzon la cavite abdominale qui fait en nieme temps les fonctions de Irompe , s'ouvre par un canal court dans le tube alimentaire qui donne passage aux oeufs. Une autre forme principale que presentent les organes ge— nitaux femelles dans les poissons se fait remarquer dans les Jlnia et le Squalus; chez eux les sacs des ovaires sont se- pares en deux dans une direction transversale , et les trom- pes s'ccartent de la parti e ovigere. Les organes genitaux males des poissons osseux offrent en general une forme qui ressendjle beaucoup ii celle des ovaires dans les memes especes : c'est egalement un sac membraneux (pii se retrecit en arrierc'et se continue avec le canal deferent. Ce sac est rempli dune masse epaisse , composee de petits tu- bes tres-greles , adherens par rune de Icurs extremites qui est aveugle aux parois du testiculc , ct ouverte par lautre qui est dirigee vers I'intcrieur de la pche que forme le dernier , ft c( s tubes, qui renfermcnt Ic spermc , sont reunis cntre vv\ par un tissu fibreux. 38/| Zoologie. l.orsr|u il T a deux lesticiik's, ils se reiinisseiilibns Icur j)ar- tic |i(isti''rieure cii un canal comiiuin coimnuniquanl avecl'u- i( tic «jiii hii-niciiu' s'ouvie en arririL- dc I'anus. Dans certaines especes , conime Ic Blcnniiit viviparu-t, il exisfc 'line sf conde glande secretoire , qui enloure le deferent , et chez le Gohius niger on en trouve encore unetroisieme impaire. Dans la pliipait des poissons , de menie que chez les autips animaux a conpe S3'niclrique , les organcs |,enitaux sent pairs, niais on en liouvc aussi un asscz rrand nombre , comme nous vrnons de I'indiquer , ou ces org^nes sonl inpairs , et alors le testicule est tantot k droite , tantot a jj[auchc, et tanlut nii- tojen. S...S. ^I-' . ExPLtCATIO.I DU STSTEME SERVEUX CES ARIMAITX INVERTKBRKS ; par ?.I. Serrf-S , M. D. {Ann. des Sc. natur., t. Ill, p. S;;.) Le r<'"(;nc animal comprend deux grandes series d'etres orga- nisee , les animaux vertcl>res et les animaux invertebn-s. Le* premiers se distingnent des seconds , suivant M. Serres , par Yaxe cci-cbi-n-spinal ; Ac sorle que le syslome nerveux des ani- maux invertcbrescorrespondrait spulement aux ganglions inter- ■verti'Lraux et Icursmuliations chez les animaux vertebres. Pour conGrmer cette determination bien bardie , il a essaye de ranie- nerle syst^nie nerveux des dilTcrentes classes des invert6bres an tvpe unique do systeme ganglionnairo , et il est airive a ccttc consequence remarquable que . de menie que le systeme nerveux des classes inferieures des verlebris odVe uue analogic parfaite et graduelle avec les divers elats provisoires du sys- teme neiACUx de I'embryon chez les classes superieures , de menie aussi les embryons des inverlebres superieurs repete- raientles formes des invertebres inferieurs , c'est-a dire que les formes fransitoires obs-Mvees dans les invertebres superieurs restcnt jwrmanentes dans les invertebres inferieurs. Cette raa- nirre denvisager le systeme nerveux des animaux invertebres est fondee sur I'examen des embryons des invertebres supe- rienrs , les larves d'insectes, compares au systeme nerveux dc certains vers ct des mollusijues. En elTet , on voit d'abord le systeme nerveux des larves , se developpant toujours comme dans les classes superieures de la circonference au centre, 1°. elrc d'abord compose de deux parties distinctes, isolecs , disjoinlcs , ecartOes ( \". epoque ) ; i" . par les progres du ile- Zoohgie. 28 > veloppenicnt des parties se ra{)prochant on allant k la rencon- tre I'une lie I'autre , la jonction s'opere en premier lieu aii- tour de I'uisophage ( •2'". epoque ) ; les ganglions oesophagiens sont alors seuls reunis. Plus tard I'extremite opposee vers les ganglions inferieur ; sr? reunit (5'. epoque); alors le sy^teme ncrvcux s'est rejoint a ses deux extremiies ; plus tard , sur le milieu de la larve , les den\ portions du systeme nerveux se reunissent, I'animal est pat fait alors , et ne trouve d'analogue que dans les classes des veite- bres qui lui sont immediatement supcrieurs. Le ver lomLrkal de I'liomme et du cheval a ses deux por- tions de systeme nerveux separees , ainsi que le Bulla apcrla , comme da nsle premier etat de la larve. La Clin bortnlc , les Doris, Uply-fie , la Tritnnle , hScc/ie . YEscargot , Y Ile'lice vigncroime, n'ontque les ganglions resopha- giens reunis. Le reste du systeme nerveux est inferieurement separe comme dans le deuxieme etat de la larve. Enfm, chez. la Midette des pcintres,\di portion moyenne du systeme nerveux sculement nest pas reunie \ c'est I'etjit du systeme nerveux a la troisieme periode de la vie emb-ryO'nnaire d-e I'insecte. ( 5*. etat de la larve). II en resulterait d»nc cette proposition rrenerale : Sous le rappnt-t du sjslemc /len'ettx , Ics molluxqucs sont des em- bryons plus ou mniiLs (wniices des laives d inscctes. On comprendrait alors pourquoi les mollusques n'ont point d'axe nei*veux continu sur la Hgne mediane du corps, comme beaucoup de vers , tons les inscctes et les crustaces ; les mol- lusques restent toujours au dessous de cct etat. Defermo.n. Ti8. Familles Dir""RESNE animal, etc. , par M. Latreillk. (Voy. le .ffw/Ze^ de juin , n°. 214, etjuillet,. d". 5t>y. ) Mqllusqles et Amnelides de ]\L Cuvicr. Nous avons expose dans un article a part I'esprit et la mar- vhc de cet imj)orlant ouvrage , en ce qui concerne les animaux vert^hres ; nous alloiis aujourd'liui remplir la menie taclie » I egard des moll'JS<]iies. Nous rappellcrons dabord V Esquisie de cet ouvrage publieei 1 avance, et surinquelle nousavoiisdonne nn article dansle BuUr- linAc. mai , n". 99; cette Esqui.sse prcsentait plus spccialemenl. pour les Mollusques, un avant-gout de Tensemble du travail de M. Latreilie. Nous mcntiounerons aassi le tnhl<-au nnnlytiquc des 286 Zoologie . Families naturelles ties aiiinmux composnnt f embranchement des Moliusques , insei'i' dans les Jnnnlcs ties sciences natuveiies de nov. 1824, Icquel olTie en regard rcnsemble des coupes adniises ])Our CCS anitnaux par M. Latreillc. On ne troiive dans son ou- vrage qu'une scnle faniille ajoutee a ceiles qui sont indifpii'cs dans cc tableau , cellc des ainpliidcsinitc; dans les cnnchiferes a maiiteattx tulntieux. M. Latreillc divise , comme Ion sait , le Regne animal en trois grandes series : la i>i^. ccUe des verteores ; la -2"^. celle des CEPiiALiDiEMS ; et la 5"". ccUe des acepuales. Tons les jlni- niaux moilusques de M. Cuvier sont conipris dans la ■i<^. serie , Eauf les Jtcc'plinle's sans coquiiies , qui se trouvent rejetes fort loin d eux dans la 5. serie , M. de Latreillc suivant en cela la marclie adoptee parM. de Lamarck. I\!. de Blainville, tout re- cemmcnt encore , a cependant cru devoir conserver entre ces aniniau:^ des rapports analogues a ceux de la methode de M. Cuvier. Celte divergence singuliere surle rapprochement inime- diat, ou le tres-grand eloignenient dun groupe d'elres aussi considerable entre les naturalistes les plus eminens , appelle de nouveaux faits qui aidont enfin a decider la question , et il est urgent que toutes les incertitudes a ce sujet soient fixees ; car les rapports naturels de ces animaux devant porter sur des ca- racti'res de premiere importance dans Tanimalite , on ne peut rester plus long-temps dans le doute sur leurs veritables ana- logies, sans accuser Tinsufllisance de nos moyens d'observation. Les series de M. Latreillc sont divisees en races ; la -i". de ces series , ou les ceplialidiens, comprendles a*-', et 5'". grniides ■divisions du regne animal de 5L Cuvier. Kous ne saurions dis- ol • lusques, niais qu'ils les suivent immediatement dans la methodc' de M. Latreille ; tandis qu'ils les termineat pour M. Cuvier. Dans tout ccla nous concluons que la science deniande fin lii- gislateur pour faire cesser ces perpetuellcs fluctuations, puisque rien n'est stable dans la niethode meme , I'ordre et le noniLre des coupes primordiales. La Ire. Race , les Mollusques , est divisee en deux grandcs Branches , les Phancrogames qui ont besoin dun accouplement pour se reproduire, etles Jganies, qui ne s'accouplent pas. Les premiers , les Phancrogames , sont partages en deux sections , les Pte'rygicns , qui comprennent les deux classes Ce'pludopodes et Ptc'vopodes, et les Jple'rjgiens, qui n'en renferment qu'une, les Gastc'ropodes. Ces deux grandes coupes des Phancrogames et des Agaraes sont heureuseinent introdnites, et seront adoptees generalenient. Fondees sur des considerations analogues a ceiles qui ont guide M. de Blainville dans I'ordonnance generate des mollusques,elles sont bien preferables aux divisions primordia- les formees d'apres la generation monoique, dioique ou her- maphrodite,qui derangent des i-apports importans. Les 2 coupes secondaires, Pte'rjgic/is et Jptc'rygicns , sont aussi tres-propics a faire saisir les rapports genciaux des animaux qu'elles separent. Dans I'impossibilite ou nous sommes de I'aire connaitre I'en- semble des modiCcations queiU. Latreille aapporteesaux metho- des recues , et de sign;der tous les nouveaux noms qu'il a introduits dans la science pour les coupes diverscs qu'il a insti- tiiecs , nous nous bornerons a examiner i-apidement chacune des classes de son systeme. Cephalopodes. Les idees fausses que I'on a eucs jusqu'a pre- sent sur I'imniense seriedes Cephalopodes, et cependant la ne- cessite oii Ion s'est trouve de tenir compte, dans I'oi'donnance de cette classe, des rapports supposes des elrcs de cette serie avec les autres cephalopodes , et par consequentde I'ouvrape de Denys de Montfort , ont rendu tous les travaux de ce penre tout-a fait inexacts. Toute discussion de detail serait doncs-jper- flue an sujet^dela classe qui nous occupe. M. Latreille a cru de- voir adopter les deux ordrcsduDr. Leach, que nous avons nous- meines adniis, les Vc'capodcs et les Octopodcs; niais ses families ne sunt plus les notres. Tl parlage ainsi les Decapodos : aSS Zoologie. I'e, farolUe, PoLTTHALAMEs. -le. fuiiiillc, Etctkkostks. La I .. faiuille de M Latreille rcnfcime Ics nouf premiere* families de notrc classification. Cette familio ijijjMiitosquc est divisee en 4 tribus , orthicerat.es, polycvcliqHcs, naiitilites ^ milleporites ; ct en cela cette maniere de proceder ne nous paralt pas heureuse. Nous croyons plus naturel et plus com- mode de nadmcttre dautrcs coupes dans los families que celles des {'enres , et nous pensons que la trihu doit etre une coupe dun ordre superienr ai)x//w///r.f ; mais on concoit qu'ici M. La- treille a suivi lesrej;lrs!;cncrales qu'il a adoptees pour I'enseJn^ ble dn r(>gnc animal, l-e reproclie fonde qu'on pent fairc a M. Latreille pour sa premiere famille, est d'avoir adopte,sans cxamen, I'ensemblo de tons les genres do Montfort , et ceux etablis par MM. de Lamarck , Defrance et Sowerbv , an nombre de plus de 90 , sans evitcr les doubles emplois qui re- sultentde cette reunion. Sans vouloir ici citer nos proprcs ti*a- vaux, nous croyons qu'on pensera que M. Latreille n'a pas assez tenu compte do ce que nous avons fait sur les Cepbalopo- des; nous nous etions elforces de debrouiller le chaos que pre- senUit cette classe , autant que I'etat des choses le pormettait alors , et en recourant aux sources ori;;inales. jNoiis avions eta« bli plusieurs families sur des bases solides et naturelles , et rc- duit tous les genres de Montfort a un petit nombre de c. upcs generiques. En s"atlachant plutot a rectifier , ameliorer notre classification qua en donner une nouvcUe , il cut evit^ une con- fusion alaquellcil ne pouvait echapper. En cffet, M. Latreille a place 1 ychthyosarcolithe au milieu des belemnites; il parait rc- connaitre dans cclles-ci une foule de genres donnes iiar Mont- fort , et dont quelquos-uns ne sont que des piles dalvcoles; il a eloigne les Baculites ct les Hamites de leurs veritables con- generes, les ammonites , etc., etc. Enfin toutes les tribus dc cette immense famille forment un assemblage peu convcnable etqui ne peut etrcadopte. — Les £'«/(;ro.f/eV repondeut i notre famille des Sechcs.— -LesOctop jdes s>nt divisespar M. Latreille en deux families, les Acochlidcs pour les Octopodes dep.mrvus de coquilles , et les Cyrrihicncli/nlcs pour ceux f[ui en ont une. Nous ferons observer que cette separation rompt des rapports iutimes, et que d'aillcurs les Ocythoes no peuvent former un genre distinct des Aryonautcs. {La suite au prochnin iiumc'ro.) Zoologie. 289 259. Dkutschlands Fauna, etc. Faune d'AUemagne par des figures d'apres nature et des descriptions, par J. Sturm. — Vers, 5". et 6". cahiers. Nurembeig 1821 et 1820; J. Sturm. Ces deux cahiers , dejii anciens , viennent seulement de nous parvenir, et personne a Paris n'en avait entcndu parler. Nous demandons comment il se fait que la librairie allemande soit si lente a fournir les suites des ouvrages par livraisons , auxquels on a souscrit ? Le 5'. cahier contient le Sjsieme des Gastcropndes terrcstres et Jlianntiles de V Europe , speciale- mcnt sous le rapport des espt'ces qui sc trouvent en Allemagne ct en Suisse , par M. Hartmann. Ce travail est donne comme introduction a a la connaissance de ces cspcces ; il reproduit avec quelques changemens le:; idees systeniatiques dont nous avons deja donne connaissance dans le Bulletin ( fevrier i825, n°. 2iy) , et il est precede de considerations generales sur les divisions methodiques de ces animaux. Voici I'indication du systeme de 51. Hartmann , pour les Gaste'ropodes seulenaent, tel qu'il I'offre aujourd'hui. i'*^. ordre. Pneumomes 1*^". Div. Tei.eogrophiles. [an Teleogeopliiles ? ) i". Famille. Tentacules acumines et contractiles. Genre i. Pomatias [Cjclost. maculutian^ obseurum, etc.) 2^. Fam. Tent, obtus , retractiles. G. 1. Cyclosloma. II*. Div. Grophiles ( an Geophiles ? ). A. Monogynes. i"'. Fam. Tentac. en massue, yeux derriere. G. 5. Auricella ( Ca/|^cAtMw Miiller ) . 1^ . Fam. Teniae, tout cylindriques. G. 4- Acme {Carychiu?n lineatum Drap.j B. Hermaphrodites. 1". Fam. Tentac. tout cylindriques. G. 5. Clausilia. 6. Condrus (Cuvier; Pupa Lam.) y. Pupa. 8. Bidinus. g. Helix. 10, Luccna. 11. Daudebartia. 12. Lima- cina {Helico-Liinax Fev.) i5. Arion. i^.Limax. i5.Tesfnce/ia. I 2*^. Fam. Tentac. aplatis. G. 16. AmphibuUna. B. Tome VI . 19 2i)0 Xaolngi(\ HV . l>iv. l.isiMiopiiM r.K. i'"-' 4"aui. T.t'iit:u-. Iriaugulaii'-cs. G. 17 . LiiiiHeuf. ■>.". Faiu. 'J'eutHC. stHacos. G. 18. PIgsa. 19. Plaiiorbis-. 10. yhicjius. 'J.'', ordi-e. ik\>(;itiFEi!Es. I '■'' . I3iv . Tti.EOiiVDHori! iles . G. 21. Ncrila. -ii. Vah'uta. -ih. ronr uiie uouvelle coquilli; qu'il nomine L. pulcliclld. Son g<'nre Daudi'- barlia , qu'il a .bi- lix [Hdicopliania) rufu et hrcvipcs. M. llarlniann introduit dans la liste des coquilles d'AUcmagne un genre dpnt il n'a pas fait, mention dans son tableau systematique , sous le nom de Lillio- i;/)-/7Hy;respece est appelee ei/M7?<"z« et parait due a M. Megerlc. L'on voil figuier dans la liste de M. llarlmann, niais dans unc !-econde eolonne dcstinee aux. especes failes aux depens di- celles antericurement connues, une foule de noms nouveaux. II est a desirer qu'il donne bienlot la description ct la figure de ces coquilles, afin qu'on puisse se fixer sur leur valeuv. 1'rois planches accompaguenl ce 5". caliier ; la i""". et la 5". sont desti- nees a rcpresenter les details des caracteres generiqu«s ; la -?.''. iloune la Testacelle , I'Arion et la Liniax. Le Gc. caliier donu(! la description et les figures d(>s especes - suivantes : jJuricella Carjchiiuii; Acme lincaUi; Cyclosloma clc- iruns ; Helix aspcrsa, mtitabilis [sylvatica Drap. ) , crislaUiiui WW. churnca. — Cristiilliiin, Pcrsonata; holoscricea; Pupal) oliohnit, linlinus iuiriabilis {aculii.s Drap. B.) , Planorhis cristatus , imlni- cali'f, tiifi'^i'^, hnlicularis (conij'faii n/ia I'raji ) I.cs fii'ures de toutes ces especes , assez bien dessinees , sont, honiblement enluniiiiees. ( f^'oy. Ballet, de mai n". loo. ) F. •200. Mineral CoNCHOLOGY orGnEAT-BRirAiN , etc. Conchologic mi- nerale de la Giande-Bretagne , etc. , continuee par J, D. C. SowKEBY , n". LXXXIII. {P^oj. h Bull, de fevr. n'*. 2i5. ) Ce nouvean caliier conticnt, i". Clfn'itgelln covonata Desh. — 1°. Nautilu.'s globatus , multlcariiinliis ct carinifenis , nouvelles especes. — '5°. Fissiircl/a grceca {Patella Lin.) — 4"- Patella lain, ancylo'ides eX. natia , nouv. csp. — 5". Cjpris Fabn? Desm. qu'on ne s'attend pas a ti'ouver dans un ouvrage specialenient consacre aux niollusques. Cc qui a detormiati I'auteur k le don- norici, c'est , dif-il, la grande ressemljlaoce de ce petit fossile avec line coquilic bivalve, et son importance conime mar- que caracteristiquc de certaines couches de terrain. En Anple- terre on ne le trouve que dans I'argilc de Tetsworth ou de Weald, et dans les sables qui sont au-dessous; en France, on I'a assjgne a la 2<^. formation d'eau douce, et on I'a trouve ac- conipagne de Paludines et de Syrenes commeen Angletcrre. Le . prof. Sedgwick estle premier qui I'ait trouve dans Tile deWioht. Le D^ Fitton la decouvert receranient a Hollington , aupres d'llastings , ou il se trouve dans le gres , avec une petite Paln- dinc et une Sjrene. F. 201. Sun i-'EJlTLOl DE I.'OpEHCUI.E dans I-'eTABLISSE.MENT on LA CO.M'OR- MATION DES GesHES DE COQUILLES U.NI VALVES, par M. 11. BE ULAr?<- viLLE. ( Voj. le Bullet, de sept. , n°. 100.} M. de Blainville fait d'abord rcmarquer qu'un molhisfjuo mo- noVque ou hermaphrodite , quel 151. parait vMc \c\ dans IVrrcur , i>i-ancoup d'ospoccs de re genre out I'opeicule calcaire. (l.) (.'>) Daii-i les Cjilrans .'opoi cul<; esl corm; et uiiispirc. (T ) Zoo logic. 29^) spire; niais il no faut pas assurer qu'il en soit dc ini'iiic dc loiites les esp^ces de ce genre. Dans le j;cnre Turbo Linn., I'o- ])ercule est calcaire ou corne ; niais il ofTre toujnursle caractero d'etre paucispire (1). Lorsqu'il est calcaire , la parlie calcaire qui s'ajoute en dehors de la partie cornee est un produit de lobes appendiculaires du pied , ct presente des formes extrenio- mentsingulieres et conipletementcaracteristiquesdes veritables especes. Les Dauphinules ont un opcrcule calcaire et cliarge a I'exte- rieur , comme la plupart des Sabots. M. de Blainville n'a j)as vii Topercule de la TurritcUe , mais il est probable qu'il ne differe pas de celui des Scalaires, qui est paucispire et corne. Les veritables Cyclostomes ont aussi cette espece d'operculc. Les Paludines, les Valvees, les AmpuUaires etles Helicines ont un opercule corne, rarement calcaire et squameux, c'est-a-dire forme d'eleraens appliques les uns sur les autres ; par conse- quent les petites especes de Sabofs a opercule corne ne sont pas des Paludines marines, comme quelques conchyliologistes I'ont dit , la structure de I'opercule etant difFcrente ; au contraire , les Paludines etles AmpuUaires pourront tres-bien etre rcuniesfv*). Les Melanies , les Rissoaires et les Phasianelles ont I'opercide subspire au sommet, et fort rapproche de celui des Rlenalopsi- des de la division des Entomostomes. Celui des Phasianelles a cela de particulier qu'il se charge de raatiere calcaire en de- hors , comme celui des Sabots. Le genre Nerite Linn, offre toujours un opcrcule unispire , calcaire ou corne ; mais dans les Natices il est constamment sans apophyse d'insertion a son bord columellaire, qu il soit calcaire ou corne, tandis cjue dans les Nerites , comme dans les Nerili- nes, ou il est toiijours calcaire, le bord est constamment arme d'une ou deux apophyses. Dans ces deux derniers genres les especes peuvent aussi, suivantl'observatiou de M. de Blainville, (i)Le genre Turbo de Linn, est, comme nous Va.\oni proin>c, toiit-;'i- fait imagiuaire , puisque toutcs les especes tju'ou y lapportait uji/iui- lienncnt u d'aulres genres. (,!•".) (a)F,n supposant ulors (jifon adoptrtt pour base des dislinctions gc'nc- ri(|ues la forme ct la nature de roj)eicule ( i{iii n)an par M. de La Pv^laie. [Ann. des Scienc. natur. , mars iSaJ, p. 5i9, av. fig.) M. de La Pylaie donne dans cc memoire des details tres- curieux et nouveaux sur les nioeurs , Ics habitudes et les usages de cemollusque qui vit particnliereRient de Radiaires molasses, de Meduscs et dun petit poisson , le Gadus liiscus L. , qu'il poursuit a outrance. L'Encornet apparait periodiquemcnt par bandes considerables sur le Cane de Terre Nquvc , et toujours au mois de juillet , dans la rade de St. -Pierre. L'auteur as- sure qu'un habitant , qu il cite, en a vu des tas de la hauteur dun homme jctes et accumules sur le rivagc ; on s'en sert comme appat pour la peche de la morue , et il sen fait pour cet usage une grande consommation. Un honime peut en prendre laoo par houre. M. de La Pylaie passe cnsuite a la description deiaillee de cotle cspcce qu'il regarde comme etaut tres-voisine du L illcc.ebrosa (le ftl. Lesucur, ou peut-etrc , dit-il, ces moUusques sont deu.v inoflificalions du type qui constilue respecc propremcnt dite , raisonnement qui ne serait admissible qu'aulant quon connai- Irait ce type , dont'alors les deux especes de M. Lcsueur et do M. dc La Pylaie ne seraient que des Aarictcs. II nous parait. 2gG Zoologie. commr a co dernier natmalistc , qu'il faut dc nouTcUcs obser- vations sur CCS deux Loligos pour decider la question, et les examiner coniparativement dans I'etat de vie. Les figures of- Irent I'Encornet vu en dessus ct en dessous et des details utiles. F. 255. ScR iiES r.RCs DE Ceciialoi-odes fossiles ; par M. Dessalines d'0rbig:«iyTi1s. (y/H«. desSc. nat. ,iu'ui iSaS- p. 211, av. 1 pi) Dans un preambule historique, M. d'Orbigny rappeUecequi a ete fait sur les corps fossiles dont il s'agit. Blumenbach Ic ])reraicr , a ce qu'il parait , les rapporta a des Ikes de quclques especes de Seclies ; Faure Biguet proposa pour eux une deno- mination commune , celle de Rhyncolite. Aux especes signa- lees par ce savant et ses predecesseurs , par M de Schlo- theim , et plus recemment par M. Gaillardot , M. d'Orbigny ajoute la description dune nouvclle especebeaucoupplus grande que celies qui etaient connues. 11 commence par faire observer, qu' on doit presumer que les differences qu'on remarque entre les Rbyncolites doivent faire penser que les MoUusqucs aux- quels ils appartenaient differaient specifiquement. 11 divise ces fossiles en deux groupes : 1°. cevx qui ont une expansion superieure au capucbon , ct qui devaient par consequent avoir une lame cornee faisant suite a la lame cal- caire qui recouvre une partie de la serie de muscles de la bou- che a I'instar des Secbes ; ao. ceux qui en sont entierement depourvus et qui devaient recevoir immediatement les chairs. 11 presume que les especes du i". groupc appartenaient i des Nautiles , la nouvclle cspece qu'il fait connailre se trou- vant en rapport par sa taillc avec la scule espece de Cepbalo- podes qui se rencontre dans les mcmes couches, laquclle est gigantesque et appartient a ce genre. Le nouveauRhyncolite de M. d'Orbigny , auquel il donnc Ic nom de R. giganlca , n'avait jamais etcdecrit;le R. Hirundo F. B. que M. Gaillardot, Guettard , Knorr et le celebre Blu- menbach ont figure , et le R. Larus de F. B. ont fait egale- ment paitic du premier groupc. Dans-le 2^ groupe,M. d'Orbigny jilacolc R. Gaillardoti figure par MM. Blumenbach, Schlotheim et Gaillardot. La description du Ps'autile qui accompagne lo II. giganlca termine cetle intercssantc nolicc. Un cxcniplaire , dc pris dc Zoologie. 297 deux pieJs de diamelie, ct paifaitenient conserve a servi pour caracteriser cette belle cspece de Nautile , a laquellc M. d'Or- higny donne le nom de N. gigas; elle vient conime le R. gi- ffantca , du calcaire jurassique dc la pointe du Chez pres de la Pioclielle. Une tres-belle planche, lithograpliiee par M. Gutrin , ac- compagne cette notice. F. 206. QUELQUES ODSERVATIONS SUR LES GENRES IIlPPURITE ET RadIOLITE, par M. G. - P. Deshaies. (Jiin. dss Sc. natiir. , juin i8'25, p. uoS.) Malgre les rapports de ces deux genres M. de Lamarck crut devoir placer le i*'. parmi les Ceplialopodes polythalames , et le 2". parmi les Rudistes qui font partie des Acepliales. M. Deshaies a cherche , dans la note qu'il public , a deter- miner la veritable structure de ces singulieres coquilles , ct par consequent leurs rapports naturels. II ne voit. avec raisnn, dans les pretendues cloisons des Hippurites que les feuillots calcaires plus ou moins epais , formes par raccroissement de la coquille qui s'augmente et s'agrandit a peu pres commc dans les Huitres ; il montre egalement que le prctcndu siphon do ces coquilles n'a qu'une analogic tres-eloignee avec cclui des coquilles polythalames , et servait vraiseniblabicment a I'inscr- t ion des muscles d'attache ; il fait observer que le pretcndu opercule des Hippurites n'a nul rapport avec la piece opercu- laire , que les cephalopodes en sont d'ailleurs prives , et quo c'est tout siniplement la valve superieure de ces coquilles ; onfin il fait remarquer que leur adherence constante eloigiu^ tout rapprochement avec ces dernicrs auimaux. De toulcs ces observations M. Deshaies conclut , ainsi que nous I'avions pre- jugc nous-menies ( voyez notre Prodrome), que les Hippurites ont beaucoup de rapports avec les Spherulitcs de M. dc La- marck , et qu'elles doivent etre placees pres d'elles ct (hs Radiolites , dans I'ordre des Rudistes. Deja depuis long-temps, M. d'Orbigny fds etait arrive au'i mcmes conclusions , ct nous avait communique plusicnrs nou- vclles espiccs de Rudistes qui etablisscnt cc fait d'une maniire incontestable. F. 298 Zoohgie. ujy. Dkscriptioin d'cn .nouvkau Genkk de la classe ues PriinoroDEs et de deux nouvelles espeees dii genre Clio; par M. Hang, av. (iy. color. ( yl/in. dcs Sc. /w/., juill. i8u5, p. 285.) M. Cuvier, dit I'auteur , a divise les Pteropodes en deux or- dres , ceux A tele distincte et ceux a tele iion disiincte. Dans le premier il y a des Pteropodes avec une coquille , et d'antres sans eoquille : dans le second de ces ordrcs on ne trouve cpie I'llyale. ]\e niaiiqiierait-il pas ici un ijenre qui serait a la fois depour- vu de tete etde coquille ? legenre suivantqnedecrit M, P.ang et qu'ii a observe a Terre-Keuve lui parait remplir ces conditions. Genre Psyche Psyche', corps libre , meinbraneux; sans tete di- stincte, sans coquille; mnnidedeux nagcoireslaterales , bouclic situeeentreleur base. — JVI. Rang n'apu distinguer de reseau vas- culaire sur les nngeoires, ni sur les tentacules. L'espece obser- vee est a])pelee Ps. globulosa , elle a ete trouvee k I'entree du Barochais , port de I'lle Saint-Pierre. Genre Clio. Les deux especes decritcs sont nommees , Tunc Clio jtiiquclonnensis ^ I'autre Clio cnpcnsis , noms qui designent leur patrie. Cette derniere se contracte parfois tellement quelle ressenible a une petite boule. Tous ces Mollusques sont tres- bieu figures avec leur couleur sur I'animal vivant. Malheureii- senient,les details dans les descriplions et les figures manquent pour asseoir un jugement , surtout pour etablir les rapports de ces nouvelles especes avec les petits Pteropodes analogues , deja conniis. On n'cn doit pas nioinsde reconnaissance a cet oflicicr, zele et bon observateur, qui a dejii recueilli des materiaux in- tcressans, et de qui la science attend beaucoup, dans le voyage quil fait actuellenient sur un vaisseau du Roi. F. 258. Sur la DirriinEiNCE a.natomiquk qui existe enlre Vllclix horleitsis ct I Helix iicmorah's ; parJ. E. Grav. (.-/««. ofPhilos., aout 1825, p. 102.) M. Gray signalc une dilference qui existe eutre les organes generateurs de ces deux especes dans la partic appelee les k>c- siciilcs multifulcs. IJans la iXemorale , dit-il , les lobes sont beau- coup plus prouoncesque dans Vliorlcihsis. II ajoute que la de- nomination de vcsiculcs iiiullijiclc.i est vicieuse en ce que , ehcz les uns, cetorganc est ijnilobe, dans d autrcs bilobe, landis qu il est rarement polylobti. Ccltc difference, ajoute M. Gra}', dans U '^• organes de la generation do ces deux Helices presentcra uiio Zoologie. 2gf) circonstanco singiilii-ic , si Ion rcconnalt avec ua de sos amis, dont les experiences no tardcront pas a ctre publiees, que cesdeux especes s'accouplent et niultiplient ensemble. Peut-etre M. Poirct avait-il connaissancede ce fait, ajoute M. Gray, lors- tpiil a fait son Helix hyhrida. D. •->3g. KoTE SUP. LA GENERATION I)ES MoULKTTES , par JJ . PuEVOSt , docteur en mcdecine a Geneve. Les experiences de M. Prevost ont ete faites sur la Moulo des peintres ( Uuio pictorum). Voici le resume qu'il en donue dans une lettre a son ami , M. Dumas , en date du 3 juin, « 1°. II se trouve dans cette espece des individus dout les '> organes genrerateurs renferment des animalcules spermatiqucs » don t.la longueur est de 1°"", 8 avec un grossissementlineairc » de 000. lis ont la forme d'un biscuit a la cuillere. lis sont » assez agiles et se comportent d'ailleurs commeles animalcu- '• les des autres animaux que uous avons examines ensemble. » 2°. Dans cette meme espece on rencontre d'autres indivi- « dus en nombre a peu pres egal, portant un ovaire et des » oeufs. Ces derniers sont composes d'un jaunc enveloppe par >' une glaire, enfermee elle-meme dans une mince enveloppe. » L'oeuf entier a un diametre de ^ de millimetre environ , et » le jaune -^ de millimetre. « 5°. Les animalcules sortent du testicule , les ojufs de I'o- » vau-e par deux conduits places symetriquement a droite et " a gauche du corps de la Moule , et correspondant aux por- » tions anterieures et superieures du testicule ou de lovaire. » 4°- Si , avant la poute , on separe les unes des autres les » moules miles et femelles , les femelles ne pondent que des » oeufs infecouds; si on les melange, les ouufs sont fecondes. » 5°. L on ne pent apercevoir la cicatricule sur le jaunc de >' Iceuf, mais quand le foetus commence a se developper , ou » apercoit sur le jaune, un trait qui correspond a la char- >> mere de la coquille du futur auimal. Peu a peu I'on aper- » coit le limbe do la coquille ; les formes se dessiucnt. Eufiu , » onvoitplus tard la jeunc Moule prendre la figure de laui- » malparfait. Les deux parties lateralel et symetriqucs dont " le corps et le pied se composent se r«unissent inferieure- :-.!cnt , et cuvcloppciit le jauue sur lequd, la ftjoulc sest de- 5oo Zoologie. » veloppec , prt'cisement comme lalnioincn cnfcrmc Ic jaunr » chcz le joiinc poulct a la fin de I'incubalion. » Pour tons les tlelails , M. Prevost ifnvoic an Meiiioirc quil fera parvenir incessaniment a M. Dumas avcc Ics planches qui laccompaynent. {Bullet, de la Soc. philom. , niai i8i5, p. 78, ct Jnn. dcs Sciences nat. , juillet , p. 3^3 ). Ohscrvntiuns. Nous attendrons Ic detail dcs observations de M. Prevost dont rhabilete nous fait un devoir de suspcndrc noire jugenient , car jusqu'a present les ])lus habiles anatomis- tes, Poli , Cuvier, Tiedeman , etc., n'ont pu constatcr aucunc difference sexuelle dans les cephales. 240. SuR LE Brattensburgs Pesni.nges ( Annmia craniolaris Lin.), et les especes analogues examinees sous les rapports zoologi- ques et geologiques ; par S. Nilsson. ( Kongl. Feteiisk. Acad. Handl. , 1824 , p- SyS. ) La petrification connue en Suede sous le noni de Brattens- burgs Penningcr (Monnaie de Brattensbonrjj) a etc placee par Linne dans ses Anomies sous le nom d'Jnoniia craniolaris. Relzius, en la confondant avcc une autre espece vivante qu'il cut occasion d' observer, i'cn a separce avec raison pour en for- mer le genre Cranie. Dans ses derniers temps , Schweigger a reuni les Cranies aux Terebratules , et M. de Lamarck les en a separees, lesotant meme des Bracliiopodcs pour les placer parmi les Acephalcs , dans sa section des Rudistcs. M. Nilsson pense avec raison qu'elles sont bien distinctes des Terebratules, et en- core plus des Anomies ; niais qu'elles doivent cependant rester dans la classe des Bracbiopodes, prcs dcs Orbicules, ayant des impressions musculaires semblables a celles-ci ; sentiment deja adopte depuis long-temps par nous et par d'autres. M. JNilsson fait observer que les trois ouvertures de la valve inferieurc , que Ton a donnee pour principal caractere des Cranies , n'cxi- stent reellemcnt point dans letat frais etnaturel, observation deja faite par Relzius. Ces ouvertures ne se rencontrenl que sur quelques individus fossiles et par suite de mulilalions , qui (luclquefos peuvent aussi avoir lieu sur les individus de les pece vivante prives de leur animal. Nous connaissons a present , dit M. Nilsson , cinq especes de Cranies dont uhq seule est vivante ; les quatre autrcs sont fossiles en Scanie ; deux d'cntre dies se Irouvenl dans les fur- Zoologie. Sot nialions craycusps , Ics iloux aulrcs tlans les terrains lorliairos. M. Nilssou no eninsule comprise ontrc I'Occan et les rivieres Delaware et Raritan. C'est lii que notre auteur rencontra quelques debris dc Crustaces dont on ne connaissait point encore I'cxislence aux Etats-Unis. Ce sont des portions dc Crabes trouvees au-dessousde la surface du sol, sur les rives du Potomac, et dont il donne quatre figures dans la planclie XIV. La premiere figure repi'esente la pince droite dun crabe , vue du cote interne qui est lisse , tandis qua I'exterieur elle a des protuberances. La deuxieme figure est cello d une pince gauclie en mauvais etat. La figure troisieme donno le cote interne dune pince dont les doigts mantpicnt. La qua- Irienie , enfin , represente une pince , avec la plus giande par- lie de ses deux doigts. L'auteur pense. que la figure n°. 4 a plusieurs traits de ressemblance avec celle du Pagurus Faujasii de M. Desmarest ( pi. XI , fig. 2 ) , decrit par M. Faujas de St. -Fond , ct par JM. Latreille , commc appartenant au Paf^iirus Bcrnliardus. Cos debris appartionnent au terrain lerliairc americain. !*• L. 242, A GLOSSARY ToSa-VS EnTOMOLOGV OR EXPLANATION OF TERMS USED IN Entomology. Glossaire dc lEntomologie de Say, ou explication des lornies usites en Entomologie , ])ar M. Say. In-8". ; Pbiladelpbic , i89.5. Co tableau do t(M-inos culnninlo.'jiqnos snbslanlifs on ad Zoologie. 5o5 jtTtifs , rniploves par M. Say dans ses ouvragos sur I'liisioire iialuroUe fles insectes , ot isarticulierenicnt dans ct'Iiii donL il vient tl'i-tre fait mention , se roinpose dVnvii-on Imii cents articles tlisposes par ordrc aip1iaI)t'tif]H(! , c\ dont la redaction nous a paru clairc el concise. iNoiis pensons qu'il pent seivir tres-utilenient aux pers:)nnes,qui , n'ayant qu'une laible connaissance de la langue anglaise , seraient obligees de ii)nsulter des dictionnaires oi'i eiles ne trouvei^aient presqne aucun des^mots techniques, dont I'ouvrage que nous annoncons contient les delinitions. Des.marest. •24 J-Kouvelleskeciikrchessurl'iustoirekaturelledes Pucerons, par M. DuvAu, communique'cs a l Acadc'mie. Jlojale des Sciences en mni i8i5.(Bnll. de la Soc.'phi/., avri! iSaS, et J/i/i. des Sc. rial., juin i825,pag. 244-.) Ce inenioire commence par nn resume succinct des principa- les experiences faitessur la generation des Pucerons , par l.ecn- wenhoek , Frisch , Reaumur, Bonnet et Lyonnet. L'auteur expose ensuite les I'aits qu'il a observes lui-memc : il a obtenu onze generations successives sans accouplenient , c'est-ii-dire une de plus que Bonnet; ct il ])ense avcc cc relcbre naturaliste qu'onpeut en obtcnir 5o. CeLte fecouditea dure cliez CCS Pucerons sej^t niois, au lieu de deui ou trois, comme I'avait observe Bonnet. 11 a obtenu la onzieme generation a la fin de decembre , et il croit que la fecoudite des Pucerons peut se prolongerjusqu'au printemps. Si, d'un autre cote. Ton sup- pose quelle commence en mars, on en conclura que laccou- plement est encore moins necessaire qu'on nel'apense jusqu'ioi pour la production des Pucerons. Cependant I'accouplemeut a ete constate , et il en est re- sulte des ticufs , et de ces oeufs des petits. II y a done, pour les Pucerons , deux modes de reproduction. L'auteur signale les points relatifs a la generation les phis iTuportans qui restent a eclaircir : constater si les petits prove- nant des ccufs sont vivipares , et propagent sans accoupleiuenl ; — etudier les ftetus et les Pucerons ailes; — enfin , faire les niemes experiences sur les differeni.es especes des Pucerons. Ce memoirc interessant est I ermine par quelques observa- lions sur les relations des Pucerons avcc les Fourmis par li'Sfpu'lles ils sont quelqucfois nialtraites. 5o4 Zoologie. •>4/i. IVOTICE SLR UN ISSECTE liyMENOPTERK IlE LA FAMU.LE DES DlPLOP TERES, connu ilans quclqiies parties ilu Hrosil el tin l*araj;uas sous le nom tie Lc'chc'guana , et recoltant du IVlicl; parM. La TBEiLLE. {Ann. dcs Sciences naliir. , mars iSuS, p. J.iy , et Mem. du Mas. dllist. nal . , VF. an., 4''. cah. , p. 5i3.) M. Latrcillc tlccrit dans cctte notice une nouvelle espece do Polistc, apportee du Bresil par M. Auguste de St-Hilaire, dont les travaux et les voyages ont fait faire d'immenses piogres aux sciences naturelles. L'auteur conserve k cette espece le noni <|u'on luidonnedans^son pays originaire, et la decrit ainsi qu il suit : Polisle Lc'che'guana ; corps noir, unpen sojeux , ponotue ; c'citsson avaticc; tele, thorax et pieds sans tnches ; me'tathornx iiiiidcnte de chaque cote'; lord postc'ricurdcs cinq premiers anneaux do r abdomen jaunc; ailes suptrieurcs enf unices u Icur base. Da- pros I'examen du celebre auteur de la notice , ce Diploptore pa- ratt avoir ete connu de d'Azzara qui decrit des guepiers con- slruits jiar des insectcs qu'il nomme Lcche'guana. Parmi les an- ciens auteurs , Hcrnandes parait en avoir fait mention , et les observations de Margraf ne seloigncnt pas de cellcs que M. de St.-Hilaire a communiquees a M. Latreille. La quanlite de miel ( i ) que le voyageur francais a trouvee dans les nids du Poliste Lecheguana engage l'auteur a regarder comnie permanentes ou au moins comme subsistant pendant 1 hiver , les societes de cette espece , et ce miel lui parait une provisioa p ur la mauvaise saison , neccssairc aux Lecheguanas , commo celui des rucbes lest a nos abeilles. Personne , plus que moi , n'est dispose a adopter nienie les conjectures du savant auteur ; mais il me permcttra quelques objections fondiies sur Iclude des moeurs de nos Polistes europeens. On sait deja que nos r.ourdons recueillcnt du miel dans des godets particuliers , et Reaumur en fait mention ; cependant leurs societes sont an- nuelles et finissent avec la belle saison. Ce qui est au moins connu, cest que les PolisVes des environs de Paris font aussi rccoltc de miel : cest un fait que j ai cu I'bonneur de conimu- niquer a M. Latreille au niois de janvicr iSaS. Or il ne s'en- suit point que les societes de nos Polistes se prolongent pcn- (i) Ce miel est un poison asscz subtil , et dont M. A.de St.-Hilaire a lui mime ei)rouve Tciret iicrnicicux. Zoologie. 3o5 dant J'hiver r au contrahc , il .st prouve qu'dles se dissolvent en septombre el octobre par la dispersion des mSles et des fc melles fecondes, qui a lieu des que ces individus out acquis le- lat parfait. ^ Ce miel n-existe dans leurs guepiers que pendant leducatioa des larves des individus feconds du sexe feminin qui doivent s'ac- coupler a lautomne, se cacher pendant la „,auvaise saison et ionder, au pnntems suivant, de nouvelles colonies : cette epo- que est celle de juiUetet ao^t. J'ai nombrc de fois observe ce fa.t. Le miel de Poliste que jai souvent goute a plus de con- sistance et est plus sirupeux que celui de nos abeilles ne Test ordma.rement dans la ruche; et dapres des observations sui- y.es, les hu.t ou dix alveoles qui, dans le nid du Pofistrs ^al- hca en sont habituellement pleines dan, les mois indiques ne le tiennent en reserve que pour etre m^le aux alimens des' tines aux larves des individus femelles qui doivent etre feconds II existe dans ces guepiers comme substance analopue k -a. Gc Zee rajalc, si connue des observateurs des abeilles; ne pour- rait-il pas en etre du miel du Pol^stes Lecheguana comme de celui du Pohs,cs gollica ? C-est une question que je soumets a celui , que je regarderai toujours comme mon maJtre en entomolo.ne et qu. me parait me.iter un examen ulterieur. Peut-etre Hi" de St.-Hilaire pourrait-il la resoudre. A. S F 245. Gbylli Mo^ocRApnu illlstrata a C. P. Thuadkhg av fia (Mem. dc r^cad. imp. des Sciences de St Petcrsbour? t o i824,p. 590. ) ft' I- 9. Le savant auteur de cette monographie donne dabord depuis Lmne inclusivement Ihistoire du genre Grjllus; et, pour le dis trnguer de ceux qui en out ete ensuite separes successivement ' ilpose amsi ses caracteres : Anlennes toujours fit if ormes de Ion gueur mayenne , c'galant ordinairement celles de la ietc et du cor- selet, etparconse'quent toujours plus courtes que le corps ■ souvent pales a^ecl'extremitc obscure. Tctc obtuse , rabattuc penche'e sUlonne'e sur le front qui porte plusieurs lignes elevens. Demi-elr tres [hemelytra] de forme lanccolce ou presque lincaire se rabat tant sur les cotes, tris-sou.ent dune longueur qui surpass^ celle du corps, sans pointe it leurs e.xtrcmites, celles-ci se recouvrant en croix. Ailcs tres-larges , plissees, e'galant les clytrcs en longueur miculees. Pieds posterieurs toujours plus grands que les autr-s B. ToM/; \ I. 3o6 Zoologie. propres a sauter. Cuisscs comprimc'es, nngulcuses. Jnvihcs fm-f longues , portant deux rangs d'c'pines. Corps c'pnis , obto/ig, pen comprimc, charnu. Corselet Ires-souvcnl dn'isc en troii on qiialre. sections , souvent crcte\ soil que cctle crctc soil dorsalc , simple , souvent denle'e en scie, triple, droitc ou recaurbc'e. Quelquefois Ic corselet est convexc -. it est en outre tantut lissc , tniilot charge dc papilles clcve'es ou de points en/oncc's. Linnc a decrit 9.1 especes qui apiniilicnncnt vi ritablenioiil ;i ce Penre, ct Fabricius 3g. Les autros grillons de cos autrurs ou appartiennent a d'autres genres, ou sent trop incomplctement caracterises. IM. Thunberg en fait connaitrc io(3 especes dont 6(S scat nouvcUes ct decrites ici pour la premiere fois. Voici les di- visions et subdivisions qu'il etablit pour la facilito; de I'etude : 1". Ailcs vertes, 5 especes; a^. ailes rousses: kbandcsde taches noires sur les ailes , 4 especes ; a bandes noires , 5 especes ; a extremite noire, 1 5 especes; 3°. ailes flavcs: sans tacbes, 5 es- peces ; a extremite brunc, 3 especes ; a bandes noires et extre- mite transparente , i3 especes; 4°- •'•iles bleues, 7 especes; So. ailes noires, 8 especes; 6°. ailes transparentes: ayant des t;i- cbes , 8 especes ; sans taclies a demi-elytres de couleur verte , S especes; sans tacbes a demi-elytres de couleur biunie, 5 espe- ces ; sans tacbes a demi-elytres de couleur foncee ou cendree , 26 especes. Dans cette enumeration, cbaque cspece a sa pbrase specifique ; cnsuite viennent les descriptions completes des es- peces nouvelles dont six sont figurces. Cette monograpliie est un eminent service rendu a la science entomologique. ]\ous re- grettons cependant fortement (jue I'autcur n'ait pasindique les sexes, et nous ne cesserons de rcpetcr que Ton ne decrit que des individus, lorsqu'on ne connait pas les deux sexes, leurs ressemblances et leurs differences. A. S. F. 246. Description dk diversks especes kouveli.es D'lIoi.oxnuRiES; par C. A. Lesueur , av. fig. [Journal of tlic j4cad. of nat. scicnc.oj rhiladclphia, vol. 4; nov. 1824, n". 5, et dec. n°. G. ) Ce nouvcau travail dc I'ami dc Pcron a pour but d'eclaircir I'histoire des Zoophytes , dont I'etude a ete jusqu'a ce jour fort difficile pour les savans de I'Europc , qui ne peuvent les son- mettre a leurs rccbcrcbes que racornis par les liqueurs preser- vatrices et dans des ctats cntierement o|)])oscs a ceux que ces animaux ont pendant la vie M. Lesuenr dit (pic cette difficuUi'> Zoologie. 5o7 n ote sentic Pt dairement cxprimee par M. de Blninvillo daas le Dirt, des sc. uat., t. 21, p. 01 5, lorsqu'il tenta dc jTi-nupci- les fspeces de ce genre par I'analogie des formes et par la dispo- sition des pieds. Noti'e auteur pense que ces caracleros sent peu siirs. Les tentacules peuvent fournir des cai-acteres plus cons=^ tans, et M. de Lamarck, en s'aidant avec succes des modifica- tions dans la forme et dans la structure de ces organes , divisa en deux groupes les especcs de cc genre. 3L Cuvier a trace ses caracteres d'apres I'ari'angement des pieds, maisM. Lesueur re- niarque que ces organes varicnt a linfini, etque son Holothiiria Brimxns est couverte de pieds, tandis que cliez d'autres ilssont disposes parrangees en nombrc variable ; de memc que certaines i^speces ontces memes pieds places enarricre comme ddnsV ^4 ga- lliophjtos dont Peron forma son genre Cuviera, fi;- . dans le Rcgne animal, voL 4i ?• i^i p'- 22, sous le worn A'HoIothurinCmncra. M. Lesueur range dans les groupes suivans les especcs nou- velles qu'il decrit. f. Tentacules cjlindriques ; srmmet termine par unc onibeUe brancliue , unie, spherique ou infondibuHforme. 1°. Holothiiria ohsciira. 20 tentacules cylindriques , onibs-llo indefinie, ii peu pres arrondie : corps tubuleux, convert detu- bercules coniques; un pied unique ; des sucoirs nombreux , pe- wits, rouges et rapproches. Long, dans son developpement com- plet, 6 po.: diani. transv. 9 1. Le corps de celte espece est aminci :(ux deux extremiles et renfle au centre. La peau est recouverte de tuberculcs qui sont surmontes de pctits tubes biancluitres et . ('oninnuie dans nne petite bale opposec au po t de St .-I'.ai ih ''ieniy. po8 Zoologie. 3°. Holotharia maculata. ao tentacules greles egaux; ombellc petite, unie, a branches laciniees; corps fusiforme, tubercu- leux, dun cendrc clair, avcc dcs tacbes ovalaires , blcuatres , brunes. Les tubes loconiotcurs , lonjjs, epars sur la face iiife- rieure. Longueur , 4 a 5 po. Cette cspece remarquable par sa beaute babite les madrepores du nieme lieu que la precedente. ^°. Jfolothuria Jasciata. 2 o tentacules courts, transparens , tacbetes ; oinbclle plane , coniposee de six divisions, courtes , bifurtjuccs ; corps niou , orne de cinq bandes dun bleu cendre et de cinq bandes couvertcs de ]iotils luberculesinegaux. Le corps est coinmc fistuleux, un peu rctreci a ses extreniiles , ayant en long, ga 10 po.jbab. les madrepores de I'lle de Saint-Bartbeleniy. tt. Tentacules arborescens. 5". llnlothuria Inpidifera. i6 tentacules branclms et unis a la base, entourant la bouche; corps ofTrant des tubercules epars, petits et en forme de pores : le corps est ferme , contracliie et cylindrique. Peau unie, ornee de petites lignes longitudinalcs, etcouverte de petits cercles places irregulierement , d'ou des organes fistuleux destines a la locomotion sont pousses au de- hors. Couleur d'un bleu violatre pale. Les tentacules et Icur in- sertion sont d'un bleuhyalin tres-pale ; long., 3 a 4 po.;hab. les cavites des vieux madrepores dansl'ile de St.-Barthelcmy. 6°. Holnthuria Briareus. 8 tentacules a branches tres-divisees ; corps fistuleux , entierement convert de petits tubes rapproches. La peau est lisse , molle, couverte de toute part de petits lubes locomoleurs. Les branches des tentacules sont tant soit peu fo- liacees. Couleur rougeatre ou brunatre , les papilles et les ten- tacules etant plus pales Long, de 5 a 6 po. ; bab. les cotes des Etats-Unis , de la Floride et du New-Jersey. ttt. Tentacules pinncs; corps vermifornie. ^*. Holothuria hydriformis. i a tentacules mollasses , consistant en six ou sept paires d'appendices opposes; corps rouge, tache de blanc. Le corps est eleve, termine en arriere en poinle, gela- tineux : la bouche est large, entouree de i a tentacules egaux , unis a la base par une membrane dia])hane. Chaque tcntacule a six ou sept paires d'appendices garnis de tubercules de chaqno cote. Ces petitstubercules ousucoirsparaisscnt analogues a ceux des Actinies. Long. env. a po. ; bab. la Guadeloupe. S°. Holothuria viridis. 8 tentacules entiers, longs, avcc G ou Zoologie. 5 09 7 paires de pennatules , et quatre autres prives de pennatules ; corps cylindrique, vert. II est recouvert de petits tubercules ac. crochaiis , employes a adherer aux objets sous-mariiis, Long, env. 1 po. ; se tient sur les coralines et les planles, a 3 ou 4 pieds de profondeur, sur les cotes de I'lle de Saint-Tliomas. R. P. LissoN. 247. Description d'un Ver filiformh rendu par le voniissemeat; par M. C. D. DeglAiND. {Rec. du trav. de laSoo. de Ldlc, 1819 a 1822 ; Lille , i823 , p. i66.) RAProRT SUR LE M^MoiRE PRECKDEttT , cnvov^ manuscHt i laSociete Linn . de Paris ; par M. J. H. Levkille. {Ann. de la Soc. Linn. niai 1 823 , p. 1 32. ) L'auteur decrit ainsi ce ver : n II avaitle corps cylindrique , nu , lisse , resislant au toncher , egal et noiratre dans presque toute son elenduc , long de i5 a 16 cent, sur ua millimetre et denii de dianietre. II se contouraaitde mille manieres , et jamais il n'etait en repos. « L'une de ses exlremites , que je regarde comme I'anterieure , sans cessc en mouvcment d'osciUation de droite et de gauche, etait un peu plus mince, arrondie et termince par un point noir; I'autre extremite unpeu plus grosse et dune coaleur plus fon- cee presentait une bifurcation distincte qui s'agrandissait et se resserrait de temps en temps. CttVe r.^aremite etait presque constamment recourbee , et embrassait par/'ois le corps de I'ani- raal; elle me parut moins vivante que la parrie opposee. Yu a une loupe de 6 a 7 lig. de foy«r, 1'^ point noiratre de I'extremite arrondie avait lapparsnce f'.u Ijrabe d'un tube cy- lindrique. La bifurcation de I'autre e:^trerake. ^tril representee par deux petits appendices irrondis ;> 1' ^t6.ieui', apktis legere- ment en-dedans, et termines par une poiiiie a^cusse; la couleur etait la meme que vue a r««il cu. Examinee au microscope , a la lentille de six lignes , la peau . 248. ExTRAiT DU Rapport fait a l'Academie des Sciewces, le hi-.i- di 22 aout 1825, siir le y'ojrage dc de'couvcrles , execute dans les annees 1822 a 1825, sous le coniniandement de 31. Dlper- KEV, lieutenant de vaisseau. Commissaires M'Sl. de Humboldt, Cdvier, Desfontaines, Cokdier, Latreille, de Rossel et Arago. Rapporteur 31. le Baron Clvier. L'Academie nous ayaut cliarges , HI. Latreille ct moi , de ron courir pour la partie zor-logique a I'examen des rcsuitats i\f I'expedition autour du monde, qui vieut d'etre execulee sous les ordres de 31. le ca])itaine Duperrey ; M. Durville, commau- dant en seconil , et 3IflI. Lesson et Garnet, olliciers de saute , qui s'etaient particuli^rement occupes des reclierclies de ce genre pendant le voyage , se sont empresses de metlre sons nos yeux tous les.objets qu'ils ont recueillis, ainsi que les joar- naux et les registres ou ils ont consigne leurs observations ; plusieurs de nos collegues du Museum d'bistoire naturelle out examine avec nous crs belles collections. M. Valenciennes , ai- de-naturaliste de cet etablissemcnt , a dresse un catalogue des jiuimaux vertebrt^s. des inollusques el des zoophytes qui en font partie ; et M. Latreille s'est charge personnellement dc la par- f Zoologie. 5ii tie des insectes, des ciustaces et des arachnides. C'est d'apres ces niateriaux qu'a ete redige le compte que nous allons ren- «lie ; il etait naturel que nous Ic declarassions , non-seulement j)!'ur luarquer notre recounaissance ii ceux qui nous ont secon- dos, niais encore pour invoquer a I'appui de notre jugement I'aiitorite qui leur appartient. IV'ous devons parlor avant tout du bon etat de conservation dans lequel ces collections sont arrivees ; c'est en histoire na- turelle un merite de la plus haute importance, et qui eleveles exj)editions de ces derniers temps infiuiment au-dessus de celles qui Ics ont preccdees. J.es naturalistes experimentes savent que des observations re- jietees et des comparaisons scrupuleuses peuvent seules con- stater I'espece dun etre organise, et quand on n'a point com- mence par la, tout ce que Ton pent dire de cet etre, de ses juceurs, de son utility, ou des particularites de son organisa- tion , demeure sans base ; aussi les ouvrages qui donnent au- jourd'hui le plus de tourment aux naturalistes , ceux qui les niettent quelquefois a une sorte de torture , sont ceux des voya- geurs qui ont ete obliges , par les circonstances ou ils se trou- vaient , de faire toutes leurs observations pendant ia i-oute , sans rapporter ni deposer dans un cabinet connu les objets qu'ils avaient observes. Les descriptions les plus soignees , les figures en apparence le mieux faites , lorsque les objets memes ne les accompagnent pas, sont loin d'etre toujours en etat de satisfaire a ce premier besoin de la science. II arrive sans cesse qu'a la suite d'une espece que Ton croyait bien definie par ua certain nombre de caracteres , vient sen placer une autre qui a les memes caracteres que la premiere , et qui s'en distingue seulemeut par quelques traits peu apparens que le descripteur, isole de I'une et de I'autre , n'a pas songe a noter ; si le natu- raliste ne peut les voir ensemble et les comparer point a point avcc les yeux les plus attentifs, il ne parviendra jamais a en saisir les differences , et cependant c'est trop souvent sur des donnees aussi insuffisantes que Ion basarde les doctrines les plus generales et les plus importantcs , telles que la geographic des animaux , les limites de leur extension et toutes les conse- ♦luences qui se rattachent a cet ordre de fails. Les botanistes tombenl moiiis souvent dans ces inconveniens, parce que la facilite avcc laquello los vcgetaux se conservent en 5 1 2 Zooloeie. lieibier, Ic-ur a procure de tout temps Ips moyens de comparer iiumediatement les objets de leurs Etudes ; mais il n'en est pas de meme eu zoologie , oil , les insectcs et les coquilles exccptes, on ne peut former de collections durables sansde grands frais , des soins minutieux et une patience a toute epreuve. On ne peut done exprimer trop vivemcnt la reconnaissance quei'on doit au ministere de la marine, qui depuis ces dcrniers temps n'a ordonne aucun voyage scieulifiquc sans y adniettro des personnes exercees a. la preparation des animaux , et qui leur a donne I'ordre, non-seulement de faire sur tons les points la r^coltc generate de ceux qui se presenteraient , mais encore dc lesdeposer, aussitot apres leur retour, au cabinet du Roi , ou Tadministration prend de son cote les mesurcs ne- cessairespour leur conservation , et oii, places au milieu de tous les objels des memes genres, ils offrent au naturaliste les moyens assures d'en fixer positivement ct dans tout le detail necessaire, les caracteres comparatifs. Le ministere dela mari- ne a fait plus encore; aCn de ne jamais manquerde sujets ca- pables de remplir ce genre de mission , il a cberclie a en for- mer dans le corps merae qu'il regit; des cabincls crees dans les ports , des encouragemens donnes aux officiers dc sante atta- ches a I'armee navale , les portent a ce genre d'etude; ils s'y preparent de longue main ; les instructions qu'ils recoivent du Museum d'histoire naturclle completent en eux ce genre par- ticulier ^'education , et pour peu que la reconnaissance des amis des sciences encourage leurs efforts , on verra avec le temps les medecins el les chirurgiens de la marine recueillir des faits nt des materiaux pour I'histoire naturelle , comme les officiers aiilitaires en recueillent pour I'astronoraie et pour la geographic ; e'v toutes les branches des sciences physiques cul- livees dans ce corps illustre produiront des fruits egalement abondans. Ce plan a ete d'autant plus beureusenient concu que, dune part, il mullipliera presqu a I'infini ces sortes dc recoltes , puisqu'il n'y aura , pour ainsi dire , point de vaisseau sans naturaliste , et que, de I'antre, il previendra les desagre- mens que des personnes non comprises daas les cadres de I'ar- mee n'ont presquc jamais manque d'eprouver sur un batiiaent, ou la necessite conimande un i-egime auquel elles sont peu fai- tes , et au milieu d'hommes qui generalemeut ne considerent pas un habit civil du meme ceil que leur uniforme. Ces avan- Zoologie. 5 1 3 tages auxcpiels nous-memcs ne nous serions peut-etre pas atten- du si I'experience n'en avait fourni la preuve , nous paraisscnt Lien justiGes par les deux dernieres expeditions, celle de M. Freycinet et celle de M. Dupeney ; MM. Quoy et Gai- niaid siir la premiere, et MM. Lesson et Garnet sur la seconde, ont repondu a tout ce que Ics naturalistes les plus oxigcans pouvaieut attendre dc voyageurs actilsct instruits. M. Uur- ville s'est joint volontaireiuent a MM. Lesson et Garnot, et son zele a fort multiplio les fruits de Icurs ofForts coinmuns, en sorte que Ton peut meme avancer, sans crainte d'etre con- tredit, que leurs recherches ont ete plus completement utiles que celles de beaucoup de leurs devancieis , c[ue des etudes plus exclusives pouvaieut faire supposer niieux prepares a ce p-enre de travaux. A la verite, il serait injuste de niettre en comparaison les deux expeditions malheureuses de La Peyrouse et de d'Entrecasteaux , dont presque tous les produits ont ete perdus pour la science a I'exception de ce que notre coUegue M. de la Billardiere est parvenu a sauver de la seconde , niais celle meme de Baudin a la Nouvelle-Hollande, oil MM. Perou et Lesueur ont fait des collections si inimenses , et qui a plus enrichi le cabinet du Roi qu'aucune de celles qui I'avaient pre cedee , ne donnera pas pour la science proprement dite des fruits proportionnes aux richesses materiellcs qu'elle a prccu- rees, et cela par une cause qui nest point etrangere au sujct de nos reflexions; c'est que les naturalistes et les artistes qui y etaient employes n'y tenaient point par des liens assez fixes, et n'avaient point contracte d'engagemens assez determines. Feu Peron , honinie d'une vaste capacite et dune activite si etonnante dans un corps debile , avait fait une infinite d'ob- servations curieuses , et recueilli les notes les plus precises et les plus suivics; des catalogues detailles correspondaicnt aux numeros qu'il avait inscrits sur les objets ; mais dans le desif' fort naturel de s'assurer a lui seul la gloire de ses decouvertes, desir auqucl I'administralion iaissa la plus entiere latitude , il garda soigneusement par - devers lui tous ses manuscrits et meme toutes les figures qui les accompagnaient , quoique pour celles-ci il n'eut pas meme a alleguer qu'elles fusscnt son ou- vrage ; et depuis sa mort , on ue sait ce que ces precieux recueils sout dcvcnus ; en sorte qua I'exception de ce qii'il a pnblie lui-menip, il ne reste de ces travaux que les objets mate- -^ ' 'i 7ooIogie. iiels qu'il avail loriu-iils , mais sans ilo( nincns siii- I'oii;vinp p.uticiilif"ie onr fane ])arvcnir a bon port ses nombreux envois, nous a aiHant enriihis des produits de la terre-feriue que Peron et ses arateurs , ils ont rccueilli autaut d'objets que Ton pouvait en atlendre du nombre et de la duree des relacbes qu'ils ont faites; loin de se voir contrarier par les marins comme il n'est que trop sou- vent arrive a d'autres , il les ont eus tous pour auxiliairc-s ; iu- o 1 6 Zoologie. depcniiamnicnt ilc ."»i. Durvillc , il ont otii secondiis surlout jiar IM. lierard. Tout co (jirils otitrecueilli a ete conserve m;iltjie leg obstacles qu'opp( sent a ce genre d'operatiou la clialetir des climats qu'ils ont visiles et le peu de secours qu'oa y trouve de la part des indigenes ; ils ont fidelement et sans reserve depose a leur retour leurs collections dans un etablissenient consacre a la science prise dans son acceptiou la plus elevee , etablissenient ou tous les naturalistes ]icuvenl les etudier en concurrence avec enx , bien que certaintMnent aucun boniinedi- gne de ce noin n'aura assez peu de delicatesse pour en riea publier avant eux ou sans leur agrenient; a ces objets niateriels ils ont joint des notes detaillees sur les licnx et les temps ou ils les ont recueillis , sur les noms qu'on leur donne dans les idio- nies des divers pcuples , sur les usajjes qu'on en fait ; ils ont consigne dans leurs journaux beaucoup d'observations sur les babitudes des aniniaux ; enfm , avec un talent que Pcron lui- nieme n'avait trouve que dans les artistes de profession qu'on lui avait adjoints ; ils en ont fait des figures soignees et coio- riecs d'apres la nature vivante , ou immediateinent apros la niort ; cette derniere attention est encore d'un avantage im- mense pour les poissons, pour les mollusques , et pour les zoopbytes dont les premiers perdent promptement leurs cou- leurs , et dont les autres chanqent nienie de forme au point d'etre entierement meconnaissables ; et en elFet , ce ne sera que dcpuis Peron que Ion aura commence a connaitre veritable- ment les mollusques et les zoopbytes de la zone Torride. Les naturalistes russes de MM. de Krusenstern et Kotzebuii sont meme jusqu'a present les seuls qui parlagent avec nos na- turalistes francais I'bonneur d'avoir agrandi ce nouveau do- maine de la science. Mais nous ne devons pas nous borner a cet expose general , et il convient, pour rendro une entiere jus- tice a nos zoologisles, que nous entrions dans le detail des ma- teriaux qu'il ont procures a I'histoirc naturelle^ Tout ce qui concerne les animaux vertebres a ete recueilli principalement par MM. Lesson et Garnot ; ils se sont aussi beaucoup occupes des coquilles , des mollusques , des madre- pores; mais c'est surtout M. Durvillc qui s'est attache a la re- cherche des insectes ct des autres petits animaux articules. L'histoire dc Icspcce bn.siaine a attire Icnrs premiers regards lis se sont procure des cranes de plusieurs races , aulaut que Zoologie. 5 1 7 I*- leur a permis le devoir tie ne pas blesser le respect de ces peiiples pour les tombeaux de leurs p^res. lis ont apporte en- tre autres ccux dune peuplade pen connue de I'interieur do la Nouvcllc-Guinee , qui porte le noin d'Alfourous. La classe nr I'l'dnt et la variete des coiilours dont ils hrillcnt. Ccppndanl. ros ii;i- tiiralistos n'ont point nefjlige de conserves aiitant qn'ils Tout pii cos molliisqiios ct ces zoophytes. Si les contractions ct les d(''cn- lorations qu'ils subissent nc nous pcrniettent pas de les contem- plcr dans toutes leurs heautes , nous avons dii moins la facility de prendre connaissance des principaux traits de leur strnctm'^ ot a peu pres de tout ce qu'il importe de connaitre sur leur nr jjanisation interieure. Les esppces ainsi conservccs dans la li- fjHcur vont a plus dc 5o , dont une -vingtaine au moins snpt (Mitierement nouvelles pour nous; telles sont les Glniicw!, I'ani- uimal du Coticholepns , une Jnalifc, prcsque sans coquillcs qui fera un nouveau genre voisin des Otions. Les coquiUes vont. environ a i9.o esppces, dont cinquante sont univalves; i! j a entre autres un Monnccrns reninrquable par sa grande taille et sa forme allongoe ; parnii les zoophytes conserves dans la li- queur, un grand nomhre d'Holrthuries se font remarquer pnr leur grandeur et la belle conservation de leurs coulcurs. 11 y a aussi plusicursOursins et plusieurs Asteries , et un Isis Hippuii's encore enduit de sa croiite a polypes, qui prouve a que! point ce corail est voisin des Gorgones. Comme uous I'avons dejadit, c'est principalcment a IL Dnr- ville que I'ou dcvra la riche collection d'insectes qui fait partie des resultats de cette expedition. Get habile marin s'etait char.';;?' en quelque sorte de ce travail par surerogalion, et ne s'y li- vrait que dans les niomer.s de loisir que lui laissaient ses fonc- li ns principales. Aussi le present qu'il a fait de ses ins^ctcs nu nTuseum peut-il etre regarde comme un acte depuregenerosite. D(''ja, lors de sa revue de la Mer Noire avec le capitainc Gaut- (ier , il avait soigne les interets du Museum; niais , dans ce voyage-ci , il s'est vu a memo de lui prouver encore niieux son zele et son desinteressement. Les inscctes qu'il y a deposes m.ontent a pres de 1,200, formant environ 1,100 especes ; savoir : 36i coleopteres , 428 lepidopt'-res, ct le reste pri.s dans les autres ordres. M. Latreille esiimc que, sur ce nonibre, 4^0 especes au moins manquaient au Museum d'histoire naturelle, et que 3oo environ ne sont point encore decrites dans des on- vrages publics. Elles viennent du Chili, de Lima et Payra dans le Perou, et plus specialement du Port-Praslindans la iVnuveJlf- Trlande, d'Offak a la terre des rap(.us, de Dorv a bi \'ouvel!e- Gyinee, de Rourou dans les Mol;Kjr(>s , d'Olaiti et des Ma- 520 Zoologie. louines. Qiioique le Mus^u?! possedat deji ua grand nombre (le COS animaux de la Nouvelle-HoUandc et du Bresil , il nc laisse pas que d'eii acquerir par ce voyage plusieurs especes dout il etait depourvu el qui habitent exclusivciuent ces contrees. RI. Lesson avail aussi forme une colleclion d'insecles dans laquelle M. Durville a choisi lous ceux qui avaienl ecliapp^ a ses investi;;alions. C'osl encore au zele de M. Lesson, seconde par iM. Garnol, que le Museum sera redevablc dune soixanlaine de eruslaces propres aux mers qu'ils onl parcuurues et dont quel- qucs-uns sonl nouveaux. Une louange parliculiere que nous devons aux ofliciers dont nous venous d exposci- les travaux, c'esl (ju'eu verilables natu- i-alistes ils out tout recueilli jusqu'aux ])lus pelites especes , jusqu'a cellcs qu'ils auraient pu soupconncr d'etre communes meme sur nos cotes ; ils n'ont point imile tant de voyageurs qui ayanl la pretention de faire un clioix , et de n'apporter que ce qui leur parait remarquable, negligent precisement ce qui au- rait ete interessant. JNous le repetons parce qu'on ne saurait trop le redire aux voyageurs , le plus savant naturaliste , quand il voit une espece isolee, est hors d'etat de dire si elle n'est pas nouvelle ; ce nest qu'en ayant sous les yeux la serie des especes voisines , qu'il pent s'assurer de ses caracteres. Ainsi ceux-la sent dans une grandc erreur qui en voyage s'occupent d'autrc chose que de rassembler des moyens d'etudes soit par la pre- paration , soit par le dessin des choses que la preparation ne pent preserver, soit enGn en ecrivant toutes les circonstances fugi- tives que I'objct ne porte pas avec lui , et qui pcrdent leur temps a faire des descriptions ou des rechercbes de nomencla- ture qu'il faudra toujours lecoramencer quand on sera arrive a son cabinet. C'est d'apres ces vues que les voyageurs des dernieres expeditions out dirige et menage leur activite; aussi ne leur res- ie-t-il, pour avoir rempli autant qu'il etait en euxlesvoeux des naturalistes, que d'obtenirdu gouvernenientduRoi les n^oyens lie publier Icursdecouvertes avec pronijititudeet dune maniere digne de la nation pour I'bonneur de laquelle ils ont travaillc. Lc lecteur est prie de it'lablir la serie des nuinc'ros des articles de )>uis la pa^e aio dont I'article doit etre cote 174; jusqu'a celui de Li l-agc aSo qui doit porter le no. ao6. PARIS.— IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N". A , PIACK DF. I.'orKON. BULLETIN DES SCIENCES NATllRELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 24g. StJR L\ niSSOLUTION TflTURELLE DU SiLEX DANS LE SEIW DKS TERRAINS CALCAiRES. Extrait d'un Memoire du sig. Emraanud Repetti ,1u a I'Academie des Georgofili, le 12 decomb. 1824, [Antolog. , dec. 1824 , p. 168. ) L'auteur pense que la dissolution qui a depos^ la silice au milieu des calcaires a ete aqueuse, et il appule cette Idee sur des citations de diffcrens auteurs et sur des faits geologiques. 230. Extrait d'une Notice sur lesFouilles qui ont faitdecou-i- vrir a Breingiies, departement du Lot, des ossemens d'ani- iiiaux iuconnus ou etrangers a I'Europe; par M. Delpon. Cette decouverte a etc mentionnee dans V Analyse des trm aux de r Acadeinie royule des sciences pendant I'annee 1818, par M. Cuvier (partie physique, p. 22 ). Quelques-uns des ossemens dont il s'agit ont ete deposes au Jardin du Roi , et M. Cuvier en a fait mention dans son grand ouvrage; mais nous avons cru utile de donner anJDurd'liui un extrait de la Notice inedite de M. Dtlpon, parce qu'elle offre des faits fort curieux , notam- ment I'oidre singulier dans lequel ces ossemens ont ete trouvcs. Sur differens points de la partie calcalredu Quercy, on voltdes restesd'uncospecederclnincliement formesde blocs depierre plus ou inolns considerables, et qui dccrivent des lignes droites ou des enceintes circulalrcs. Les plus remarquablcs de ces enceintes occupenl le soinmel de deux montagnes de la commune de Breia- B. TomeYI. 21 T>27. Ge'oh'j:''e. o gues, arrondissemcnt dc Fifjeac , dont Vu-m- est siluec sur la rive (Iroile, et r;iiilre sur la rivc <^auclie du Si'Io. On apern:)it dans les rocliers de la rive droile plusieiirs cavites ou groltes devant lesquelle-* existent qucknics vestiges de constructions ; circon- stance qui s'ofTre dans la plupartdes grottcs des rochers du bord du Lot, du Sel('', etc. Des traditions populaires ont donne lieu, a plusieiirs reprises, a des fouilles faitcs dans ccs grottcs pour y . troiiver des tresors. En i8 1 6, la population entiere de Breingues se porta a cellcs doril nous venons de parler. Dans Tune d'entrc dies, dotil I'ouverlure elait presque cacliee par ies rochers, on irouva I'entree coniblee de terre; les travaillenrs s'eiupressereiit de la deblayer, el parvenus a trois pieds de pofondeur , iU trouverent les osscinens d'nn cadavre huniain a cote tiuqiicl etait un instrument de fer sernblable a une fourclie a deux dents : celtc circonstance redonbla lenr empressernent, angmcnia leur ardeur , et Ic travail fut pcrpendlculaircment pousse en ca- levant la terre a I'aide d'un cabeslan, jusqu'a dix-huit metres de profondeur : mais la qavite naturelle qui avail toujours en jusque-la niic direction jjcrpendiculaire, eii presenia trois lio- rlzontalcs egalement remplies de terre et de plerrailles. Les tra- viiilleurs suivirent d'abord celle qui les rapprochait de la pre- miere grotte, et bientot ils furent arretes par trois grosses pierres placces de main d'honune I'une au-dessus de Tautre : apres les avoir renversees, on remarqua (jue toutes avaient sur une de leurs faces une couieur rougeatre et terreusc, cjmme toutes celles qu'on euleve aujourd'hui de la surface de la terre , et sur la face opposee des traces de mousse et debyssus ; ce qui dcmontre cvideuunent queces pierres (itaient restees long-temp; placces a I'air avant d'etre descemlurs dans ce soutcrrain. On nc doutait point qu'elles ne fermassent la cellfile oil devaitetre de- pose le trcsor ; mais, au lieu de ce Iresor ils ne trouverent qu'iine qnanlile prodigieuse d'ossenieiis, les uns meles avec la terre ou les pierrailles , et d'aulrcs plaah ns'cc beaucoup de soiii dans des fentes etroites du rocker : plusieurs tetes d'une espeua de cerf •aujourd'hui inconnu , et beaucoup d'autres ossemens furent de- couverts sans aucun melange de terre dans une j)elile caviie rccouverte„ d'une dale informe, mais placee avec soln ; on doit faire reinarqner aussi qued'espace en cspacela masse des pierres et des terrcs ordinaires elait i:iterroinpue j)ar de petits amas d'une terre d'alluvion argilo-sablonneus'.', sembhble a celle q'l-.* depOiC aiijfiiird'Iiiii la jisiire du Si''U;. Genlogie. 5 2^ Non-seiileracnl on reconnut qu'aucun coiirs rVeaii iravait pu I'y enlr.iincr, mais on ne put ])as douter que c^s pctils fns de Icrre d'alluvion n'eussent ete formes par les liomraes, piiisqn'ils ctaient presstjs, arranges regulierement , et enlicremenf entoiires de petitcs pierrailles calcaires Ires-blanches, ef qui aur;iient dvl £lre salies par les eaux, si les eaux avaieiit di-pose aussi synielri- quemcnt ces terres d'alluvions; d'aillcurs I'elevation de celle grolte a plus de trois rents metres au dessus de la riviere ne prrtnet pasde supposer que Tcau du Sele ait pu y parveiiir. Esperant elre plus lienreux dans les autrcs brandies de la galerie , on abandonna les travaux dans celle-ci , mais les autres ne presenterent que des osseniens places de la meme nianicre: on en sorlitune si grande quantite que, reunis, ils auraient forme line masse de plus de vingt metres cubes. La ])!upart de ceux aux- quels on reconnut qtielqurs caracteres extraordinaires furent Jjrises paries ])ersonrics qui les inaniercnt d'abord. Une parlie u reeevoir ces cavernes, les osseniens qu'on y trouve sont 32/} G calorie. bien ant^rieurs aux Druidcs et iiieme a I'c'tablissement de I'es- pece hiimaine dans ces contr^es, et que leur arrangement rego- lierest un rcsiiltat , soil de la superstition des premiers liabitani du pays qui les ont de'couverts, soil de ramusement des piitres , etc., ou toule autre cause de cette nature. F. I'ji. KxsMEN CEOGNOSTiQUE i)ES BuTTES qul scparcnt la plaine de Caen dc la vallee de la Dive , par M. D. Magneville. Ces huttos out leur direction du N.-N.-O. au .S.-S.-E ; elles s'etendcnt dejuiis la huttc do Canon jtisqu'a celle de vSallenclles a peu de distance de remboucluire de l.i riviere d'Oriie. Dcpiiis long-temps j'avais remarqne avec M. Ilirault qu'a la roche de Sallenelles le calcaire a polypiers etait reconvert par un autre calcaire. Nous r.ivions trouve encore a la bulte de St.- Samson ; mais ne pouvant I'ctudier pour le moment, nous con- viiimes de la designer sous le nom de calcaire du PafS'd'Jnge. En parcourant celle chaine de bultes , j'ai etc frappe de la diffe- rence quiexislait entrelv^s galcts ronles repandus a leur surface et ceux qu'on rencontre sur Icsautrcs terrains. Je supposai des- lors que ces butles poiivaii-nt ajjparlenir a une formation etran- gere a celle que j'avais deja observee jus'ju'a present ; c'est ce qu'un ex.imen j)lus apjirofondim'aconfirine. Elles reposent sur le calcaire a polypltrs, depuis Sallenelles jusqu'a la route de Pont- I'Eveque el peut-etre audela. On en trouve la preuve dans Ics carrieres onvertes dans ce calcaire immediatement an pied de ces buttes a Sallenelles, a Ranville,a llerouvilelte et aSanerville; mais dcpnisArgences jusqu'a Canon elles reposent sur le calcaire de Caen. Les carrieres ouvertes dans la partie basse de cctle seconde co:nmune , et dans ccUes environnantes , sonl toutcs de ce dernier calcaire. M. Ilerault I'a retrouve h Mcry-Corbon du cote de la vallee de la Div". Ces buttes sont formees par d»'S assises de pierre calcaire , atlenant avec des couches de glaise plus ou moins epaisscs, mais toujours ])\ns puissantes que l.i pierre. Cette derniere est dure, d'un grain fin,compacle, il cassure quclquefois un peu concho'ide. Elle presente de petits cristaux et quclquefois des veincs spalhiques; sa couleur est d'un blanc sale liranl sur le gris jaunatre ; on y remarqne de pefits points iioiis disscmines irregulieremi'nt , et quelquclols de pe- tilcs masses de minerai de fer. Elle renfermc une tresgrandii quantite de coquilles fossiles , souvrnt fransformces en sp:ilh Gcolngie. SaS calciiiro. Picique louli's Ics IVivbratiiles du calc.iire a polypiers s'y retrouvent en tres-grande .ibondance. Les Ainnioiiiles , les Nautiles, les Plagiostoniesy sont nioins nomLreux. Je n'y ai pas trouve d'Oolithes ni aucun vestige de polypiers. Cette pierre est trop brute ct t:op difficile a taillerpour en.cns; il donne la hauteur au-dessus de la lucr de 1 fj cavernes qui sc irou- vent a 2,819 et j,432 pieds d'elevation. Leur direction est lies- souvent inclinee, leur temperature varie beaucoup ; celle des cavernes fort elevees et seclies est moindre que ccllc donl il sort de I'eau. II donne une table des temperatures de differentes sources. II s'occu])eensuite de la formation de ces cavites; )i op- pose a leur formation par I'cau que la plupart n"oflrent jias d'eau; que ces caves deposent des stalactites; que les formes de ces excavations n'indiqucnt pas le travail des eaux et qu'e.lesof- frent beaucoup d'e.scarpemens, etc.; il les attribuc a des affaisse- mens, des ecrouicmens ou des inouvtmens causes dans Jcs couches jurassiqucs pendant la formation des basaltes, ou par le dtsscchcmcnt du depot calcaire. II decrit eiisuite avec beaucoup de soin 2 localites ou il y a des culots ou des filons de basaltc ou de tuf basalle a Linsenhofen , a Faitel, a Detlingen au Jusi- berg pres d'Lracli, de Grabenstettcn el de Doustelleii, dans la vallee dc Ciittcnbi; g, sur la RatiberstOgc jiar Bracken, jjres de Dottingen , d'Olfmliausen d'Eluiiiigen , de Donauescliingen , elc. Les basaltes sont surtoul dans k mliii u de I'ulp el sur b (jcoloi^ic. S27 rcvers nord-pst et suil-ouest. I'res d'eux la stiatificniion hori- zontale drs coiiclics n'exisle plus. II donne uiie table des hau- teurs qu'atteignent ces b.is.iltes qui s'oleveiit de 1 i3o a 2-260 pieds sur la mer. Les dcssiiis offrent 8 entrees de caveines. A. B 253. I>EiTR^GE zuR GEOONosTiscHKN Kenntniss. Notes pour scrvir a la geoj^nosie, par Hf.hl. ( Corresp. Jrs IFur- temb. LancUv. Fereins, 5°. vol., mars 1824.) ( Contlnualion de I'art. insere en mars 182^. ) L'auteur donne les limites dii Musehelkalk du Wurtemberg ; il porte sa puissance a 1000 pieds; il parle de sa structure et y distingue des rauchwack, du calcaire commun et des marues schisi euses bUuiiiineuses.il passe ensuite aux uiineraux dissemines, tels que le quartz amorphe ou cristallise , la calcedoine, Ic silex , I'aluiuinite, !a tliaux carbonatef, I'arr.igoniie, la ceiestine, la poix iniiicrale, la pyritecuivreuse, le cuivreet lefersuHiire etla blende. Sts ])etrificalioiis soiit V Ammonites nodosus , buc.ariUtes cardis- sa'formis , Chainites striatiis, Tej-ebratttlites vulgorU oj-bicitlntu.s el planUiatus , Mytiitilcs socialis , etc. II s'etend beaucoap sur sa structure en grand, il donne une coupe complete du calcaire j)res lie Suhl et de Friedrikshall. Enfin il parle de sa decomposition, de sa position et de ses couches subordonnees. II y J3lace du gypse> de I'anliydrite, du soufre et du sel. A. B. 254. Observations sur le giskment nu Megalosaurus fossilk,; par M. Constant Prevost. Les OS du Megalosaurus se renconlrent, a Stonesfield , dans des couches d'un schiste calcaire oolitique, exploite pour couvrir Ips inaiions, et dans les memcs carriercs, qui abondcnl en restcs organises ; on a deja trouve plusieurs portions de niadioire que I'on a dit, etre celles d'un didelphe , mais qui sans aucun doute au moins provienfient du squelette d'un petit maminifere car- nassier insectivore. On volt ogalenunt dans les memes couches des OS d'oiscaux , dc reptiles , des dents de poissons , deselitres d'msectes et des vestiges de [)lantes marines et terrcstres. Mal- gre cette reunion de tossiles que jusqu'a present on avail regar- des comnie ctraiigers aux terrains inferieurs a la craie, les geo- logues anglais sout porlcs a croire cjue les scliistes de Stoneslield luMl parlie du sysleme oolitique nioycn ; et ce qui dfvient bieii vcniarquabie, c'csl qri'a Cuckfield eu Sussex ( seal cndroit ou 5 28 Geologic. jusqu'i prt'sent on ait dccouveit un grand noinbre de fossiles semblablesa ccux de Slonesfield), les couches qui les renferment feraicMt parlie de la formation dcs sables ferrugineux inferieurs u la craie , qui sont bcaucoup plus nouveaux que les depots ooliliques moyens. Voici, d'apres M. Buckland , le tableau des fossiles couiinuns aux deux localitrs, e'est-a-dire qui se trouvent egalenienl dans les scbistes calcaires de Stonesfield et dans les sables ferruglneux de la forct de Tilgaele : Os d'oiseaux,?V/. du Megalosaurus, id, du Plesiosaurus, ecailles dents et os de crocodile, hunrierus et cotes de cetaces, ec.iilles de tortucs , la meme varietu de dents de squale ( Glossopctres ), des epines de ballstes , palais , dents, ecailles de divers poissons, boisfossile, empreintes de I'ougeres et roseaux , quelques frag- mens convertis en charbon , quelques cailloux roules de quartz. L'analogie presque complete que presentent les restt s organi- ses des deux local, tes fai^ dire au celebre geologue anglais que la terre se trouvait sans donte a peu pres sous les memes con- ditions aux epoques differenles pendant lesquelies les deux de- pots ont ele formes; car, ajoute-t-il, le nombre et I'epaisseur des strates ooliliques interposees entre la formation du grand oolite et celle du sable ferrugineux, defendent , tneme pour un moment , A^ supposer que les deux depots soient identiques. L'auteur du present article , qui a visite Stonesfield , pcnse que I'interposition de couches nombrcuses et puissantes d'oolite n'e- tant direclement evidente dans aucun lieu entre les couches qui renferment les fossiles semb'.ab'rs , on peut jusqu'a present , et par beaucoup d'autres motifs puissans , clever dcs doutes snr la position relative assignee aux schistes calcaires de Stonesfield , ainsi que sur la place que doivent occuper dans la serie generale des couches de la terre colles qui, dans la foret de Tilgaele, ren- ferment les memcs fossiles. Dans I'un et I'aulre lieu, les strales qui contiei.nent les corps organises ne paraisscnt pas claireiucnt recouveris par ceux des formations que Ton dit etre plus recen- tes, et il est un grand nombre de supjjositions qui pourraient conduire a faire considerer les deux depots coinnie ayant et6 formes a une epoque qui serait beaucoupplusnouvelle que celle des formations oolltiques. Celte opinion a sans doute besoiu d'etre developpee pour acqutirir quelque valeur , el c'cst ce qui pourra faire le sujet d'un article subsequent. [Bullet, de la Soc. philomnf. dc Pnrix , m.irs I SaS , p. 4- ) Ge'nlogie. 3 2;) a55. Replique »u professkuh Bucrland aquelqnes observations consignees dans I'ouvrage du D"^. Fleming stir la distribution des animaux britanniqiies. {^Edinb. philos.joiirn., avril iS^S, p. 3o4.) M. Fleming a objecte que la distinction des alluvions ordinai- res d'avec le diluvium de Buckland n'etait pas bien clablio; ce dernier iui repond en le renvoyant aux ouvrages de Cuvirr , de James Hall , de Bald et a son propre ouvrage, en pretfndant ( suivant nous a tort ) que cede classification est generalcment admise en Europe. II revienl ensuite a la seconde objection de M. Fleming (jui parait croire que les restes d'animaux du dilu- vium peuvent elre allribues a des genres et des especes qui ont peri petit a petit par des Rccidcns locaux, ou qui ont etc extirpcs par I'homme. II accorde a M. Fleming que quelques animaux » I'elan d'li'lande, ont disjiaru de certaines conlrees par differen- tes causes accidentelles;niais celte explication n'est pas sufiisante pour les debris fossiles aperc'is dans des cavernes ou sous do grandes massesd'alluvions dues a un deluge. II otabllt une critique sur les restes d'animaux cites par M. Fleming. II est d'accord avec Iui sur I'origine des touibieres et des marnes d'eau douce de ces memcs Heux. 11 tache de inontrer par une lettre de IVI. Don que la come de rbinoceros du musee d'Edimbourg, n'a pas ete trouvee dans une marniere comme le pretend M. Fleming, et qu'on ne sail meme pas oii elle a ete trouvee en Ecosse. II con- tredit M. Lee qui a cite dans son Histoire naturelle du Lancasbire des OS d'liippopotaine sous une tourbiere. Corame I'auteiir con- fond dans son diluvium tous les diilcrcns depots que Ton a communement classes dans les alluvions anciennes de dilfV'rcntcs epoques, il Iui est facile d'etablir, en opposition a M. Heiniug , que son diluvium est le plus souvent fort etendu, et qu'd con- ticnt quelquefois des restes morls , comme a Glasgow et dunsle Norfolk et le Suffolk. II a etabli, d'un autre cote, au moyen des cavernes a ossemens , que les animaux fofsiles ont vecu dans le pays ou on trouve leurs debris. II repond a quelques autres re- marques de son adversaire, qui a prtitcndii que les ossemens de certaincs cavernes avaicnt ete charritis par des torrens d'eau douce et qui a cite la caverne de Wokeyhole qui est traversee par un ruisseau deposant de la boue. L'autcur dit que I'interieur des cavernes n'est pas poli comme une surface arrondie par I'eau , mais qu'elle offre des asperitcs. II trouve que si le diluvium de- 35) Gcnli}tiie. o v.iiijon oiij,'lT)c a iles lU'hiicles (iii de? ccoiiloinens fte lacs, o-i* dpvrait voir en Aniilelcii'ede rt-s terrasses coniniedinis los vallers. j.iilis orcnix'-es en Ecosse par le jjrand lac des vallecs c()nte> « o les t;rands rochers de lave a t,^^^lche sTir Ih route di' S.ilmon!one a Texeiitino, ])asse pour le dixieine. Le resle de I'ouvrage a pour oliJKt la topograpliie et les antiquitrs. afii). NoTiCK sua une curiuuse Cascade et sue rexcavafion des rochiTa ; jiar le piof'esseiir Hall. ( Anieric. Journ. of sciences an arts. Vol. 7, mai i8'23,p. aSa. Eutre Middiebiiry et Woodstock on trouve , apres les mon- tagnes Greeninountaiii, uii torrent qui est une br;inc!ie de la riv. Wiiite River. Plus join Ton rencontre un autre torrent appeie North Branch , qui offre a 4 articules defer; les par- ties sablonneuses se Irotivcnt surtoul dans le bas, ct des efflores- cences salines couvrent cetterothe.il y a beaucoup de lossilcs qui existenr, surtout dans un lit inferieur blou gris de i 7 a "5 po. d'e- jiaisseiu'. Les coquilie> les plus pcsantes sout les plus inferieures, Ics plus legeres sont dans la partie supcrieurecomme dans le Val (l'And()na(une lieue cldemie de Turin). Lfs environs d'Astisont ]>lus riches en fossiles, comine Castelnuovo , Bochetta, Vincio ct Quarto. 11 y a en Pieinont environ 3oo especes dont les genres les plus inleressnns sont \cs Roste/laria, Raiiella , I'issurclla, Cre- pidul(i,Stoinatui,jSitcul{j,Panopa'n et Pcriia. La Naticu canrcna a ses coiiieurs. Ce depot a des analogies avec celui de ]\Iaycnceet il offre quelques especes qui s'y trouvent , des genres Cerilhiuin , Fusus, Ampullariu, Tornatella, Bulla, Pectunculits,Nucula, Fee- ten et Perna. Les Polylhalames manquent dans ces deuxendroits. Les OS de niastodonte se trouvent dans la couche suivante qui n'est qu'une suite de la destruction journaliere des assises pr^ce- ♦lenles. Ceile couche a de 6a 10 pieds, elle renferrae le Cjrclo- stoma elegans , le Pupa tridens , les Helix Olivieri , nemo- ralis , Qf^persa e^ algira. Ces coqudlages vivent encore dans le pays(?). II y a le Mya pictonim dans une lerre semblable qui se forme encore. II n'y a point de fossiles terrestres meles aux co- quillcs marines. ]\L Selb annonce que I'un des grands trous de sonde de Durrlieim a doja traverse i3o pieds de sel. M. de Struvc annonce du fer p'iiosphaie a Sably, a 25 verstes au sud de Kcrtsch sur la incr Noire, pres de Schtsnguleck. II se trouve dans le depot du Icr argileux , qui est supcrieurement une argile ferrugiueuse cn- i. TS'oTir.F. SI n ta pikrrf. mdf.ilk hk AVat.av e.g.; par >7. Si-kw- r.iN Taylor, avcc une figure. ( Ainer, Jouni. of sr. , fevricr 1 8-2 A . P- '^01. ) L'anienr rroit que les pierres mobiles sont frequentcs aux Ktals-Unis, ot il ducrit celle qu'il a observee a 200 verges au sud- oiirst d'Appcnnng , pres Warwick. Elle est convexe vers le Las ct concave vers le haiit. Elle a 10 pieds de long, 6 de l.nr^e ct 9. d'ep.iisseur. Cctte piorre roprcsente un in , et est ap- ])e!oe Ic drnmro'h . a cause du bruit qii'clle (5met lor-squ'oii l.i fait niouvoir. Kile pese 4 lonricaux. Cclle de Lischaricliael , en I'.coss^, n'cn pise qnc 3; et le f'anienx I.agon , dans la paroisse de Sitliney , pres d'Helsten, en Angleterre, n'est pas si pesante. Celte pierre est iine argile ferrugineiise a grains de quartz, et la decomposition I'a separee du resfe des roches. A. B. 262. SociilTh CKOLOGiQUE. • — ^ Londrcs. — Seance du Z Juin. , Oil lit un Mcinoire intitule : Reinarques sur les (juadrupedes renferrnes dans les couches all- viales les plus recentcs, par M. Charles Lyell, secretaire de jciete geologlque. Dans ii!i Meiiioire precedent, .uteur avail dil qu'il trouvait difficile d'expliquer les circonslances dans lesquelles les restcs de quailru])tcWs se trouvent generalement dans la marne co- quilliere d'Ecosse, a une grande profondeur, et loin du bord dcs lacs oil la niarne s'accuniule. Ces animaiix doivent avoir etc noyes quand les lacs avaiciit une crtaine profondeur. Leurs os se tnuvent dans lu marne sans etre acconipagncs de sable on de gravicr, ou aucune autre prcuve de force disturbanle. D'apres la forme du terrain cnvi- ronnant, dans (pielques cas, il est visible que les couraiis ne peiivcnt pas les avoir entraines, et aussi a cause de I'absence de rivieres se jetanl les tines dans les antres. 1,'auteur suggere en consequence qu'ils ont etc noyes en cs- sayant de traverser la glace dans I'hiver, I'eau ne gelant jamais assez fort au-dessiis des sources pour supporter l.ur poids, ct des sources se trouvant toujours aboiidamment dans les lacs de Forfarshire et de Perlhsliire, oil la marne est dcposeo. Les squeletlcs de quelques-uns de ces animaux trouves dans la marne coquilliere d.- Forfarshire sont dans une position ver- licale ; mais d'autrcs ny sont jias. Les memes circonstances out dija ele observees avec I'Elso, cpii se trouve dans la marne de Minc'valo'^ic. 555 Tile (If Man. M. Lyell donne I'explication suivante de ccs faifs. Les anim;iux qui se perderit dans les terrains marecageiix s'enfoncent et inenrerit dans nne position verticale. On les Ircuive souvent avec la tele seiile, paralssant au-dessus de i;i siiiT.uo; de la rneine nianiere, qtiand un lac est peu piofond, les qnadru- pedes qui tombeni a fravers la glace s'enfoncent dans la niarne , et meurent dans une posilion verticale; niais qnand les lacs sent profonds, et que les animaux meurent avant d'arriver au fond, ils s'enveloppent dans la niarne, et prennent loute posi- tion, excepte la position verticale. MINEP.ALOGIE. 263. Trfatisf. on Mineralogy , etc. Traite de Minera'og'e de r'rederich MoHs; traduit de Tallemand , et considerableincnl aiigmenle; par AVdiiam Haidinger. 3 vol. in-8 , avec 3'i (>1. Edinburg, i8i5 ; Archibald Constable. Dans I'inlroduction a sa Caracleristiq&e , qui a jiaru en i8'20, le })rof. Mohs avail annonce que la publication de son systenie de mineralogie serait bienlot suivie d'une traduction de cet ouvrage en langue anglaise. C'esi dans la vue de reniplir la i)ro- ruesse du mineraloglste alleinand, que M. AV. Haidinger a mis an jour le traite dont nous allons rendre coinple. L'original a para en deux vobiines, publics le premier en 1822 , et le second dans I'automne de 1824 ( voyez le Bulletin de Janvier 180.4 , n". 38 , et celui de mars i825,n". 3). La plus graiide parlie de celte Iraduclion a etc faite sur le manuscrit , sous les yeux de I'an- teur, et le reste sur les feuilles Imprimees, (pii etaicnt envoyt'cs au traducleur ininiediatcnient apres le tirage. Par suite de la corrcspondance qu'il a entrelenue avec M. Mohs, el des pro- gres rapides de la science , M. Haidinger a cru devoir faire an lexte plusieurs changenieris , corrections et additions , de telle sortc que ce traite de mineralogie pcui etre considore, ii cer- tains egards, plulot coinme une seconde edition, que comine une simple traduction de I'ouvrage original. Les principes d'apres lesqueis !a mineralogie y est Irailee, sout si diil'crens de ceux gcntralcnicnt adoptes, que, pour preparer le public a recevoir favorablemcnt sa nielliode , M. Mohs a juge ionvfiudjle de dontier rians nnc preface trc:. ('lendue le develop- 336 Afinetalogie. pemfnt complet de scs idi^es. M. Haidlnger a trouve le mojen d'atteindre le m^me objet, en publiantdans \es Transactions de la Societe royale d'Edimbourg, et dans les journaux scientifi- ques de cette ville , una serie de memoires , ou il a expose la nature el rappUcation dc ces principes, II a done era inutile de donner en entier la tr-uluction de la preface allemande. Seule- ment quelques vues nouvelles sur les systcmes prismatiques , doiit I'axe est oblique a la base, ayaiit cte indiqiices par M. Molis dans cette pref.ice, et confirmees depuis par les recherclies de M. Haidlnger , ce savant a Introduit dans le texte les modifica- tions qu'elles necessitaient , sans rien changer d'ailleurs au noui- bre et a la distribution des paragraphes. L'objet (jue Molis a eu prlncipalement en vue, en etablissant son sysleine , a ete de traiter la miner.ilogi? conformcincnt aux principes sulvis en Ijolanique ct en zoologie , et qu'il regarde comnie ceux de riilstoirc nalurelle en general. Selon lui, le na- turalisle doit sc borner a considerer comment les corps sont en eux-memes, et non comment lis ont ele formes; il ne doit s'atta- cher qu'a leurs proprlctes naturel/es , a celies qui tiennent uni- quement de rindivldu , qui le caracterisent par leur ensemble , et nc subsistent qu'aulant que le corps n'est pas detruit , ou q\ii\ deinciire clans son t'tat naturel. Ce n'est qu'en maintenant alnsl la science dans ses verilablcs limitcs, qu'on peut parvenlr a fonder une nomenclature systematique , dont les termes exprl- menl rigoureuscineul le degre dc connexion que les cspeces ont entre elles , et rciirdsentent fidelenient leurs analogies et leurs differences ; par la seulement on peut imprimer a la terminologle le caractere des definitions geometriques , en fai^ant en sorte que des idees bien delerminecs se lient a des denominations fixes, et vice versd. En etudiant la niineralogie commeon I'a fait jusqu'ici , on ne pouvait actjueilr qu'une connaUsance empirique des mi- nir&ux , consistant a se rappelcr d'avoir dcja rencontre uo objet semblable a celui qu'on avail sous les yeux , et auquel eiait appliquce unc certaine denomination arbilraire. M. Molis vent qu'apres avoir eindle son sysleme, on soil en ctat de determiner suremenl el par un proccdc pliilosoi)liique un mineral qucl- conque que I'on volt pour la premiere fois. D.ins une courle inlioduction , Taiitcur du nouvcau systeme cherche a definir quelques-unes des lilees fondamentales de la science des niiiieraux. 11 etablii ce (jn'on doil entendre par les Mineralogie . 5 5 7 mots nature et histolre naturelle; quelles sont les pro))riL'tes qui conrernent cette bistoire, et quel est son veritable but; cc qii'est I'indiviiiu dans le regne mineral ; comment loute science iiaturelie se divise en deux parties , Tune determinative et I'aufre descriptive. II niontre ensuite comment la nieibode de i'bistoire naturelle, en general , et celle de la mineralogie en parliculier, ])euvent etredeveloppeesencinq articles principanx : III. la Tcrininologie ; 2°. la Tlworie du Systetne ; 3°. la Noine/i- cliilure ; l^' A;\ Caracteristiqiie ; 5". la Physiographle.'La. Termi- nologie n'a pas pour objet de dcKnir quelques mots techniques , choisis arbitralrement par I'auteur du systemc. Dans le sens que ISl. Rlohs lui attache, elle est Ir, partie pliilosopliique de la science, puisqu'elle contient I'expose des caracteres, ou le de- veloppement des proprieles qui scrvenf a reconnaiire, distin- guei- et decrire les ])roductions natDrtllcs. La Tiirorie dii sysleme d('tcrniine I'iiiee de Vespece en bistoire naturelle. Elle fixe h: principe de classification, d'apres lequel sont ctabliesles idt'es d ; genre, d'nrdre , de ciasse et de regne dans le systeme soit na- liirel, soit arlificiel. La Nomenclalure est Tensemble j nous f'ournit les groupes de proprietes qui peuvent (aire dislin- guer les diverses unites du systeme. Elle se rapporte a la pai-iie determinative de I'histoire naturelle. La Physiographie en est la partie descriptive; elle consiste dans renuiucration de touted les ])roprietes nalurcllcs des mineraux connus. La premiere section, ou la Terminolugie, comprend I'expose des caracteres, dont le j)lus important est celui qui sie lire des considerations cristallogrnphiques. M. Mobs y presente d'une maniere neuve le develo]>pemeiit des rapports que I'observation a lait apercevoir enire les formes qui peuvent se mnntrer dans la meme espece. II distingue d'abord parmi ces formes cclles qu'il regarde comme simples, et celles qui sont composees. Les premieres sont celles que tcrminent des faces parfiiteuient iden- tiques , c'est-a-dire egales , semblables et semblablement placees. Les formes composees resultent de I'assemblage de differens orilres de faces, dont cbacun appariient a une forme simple particuliere. M. Mobs leur donne le noni de cornhinaisons. L'a- nalyse ou le developpement des cotnbir.aisons est, suivanl lui , I'uti des principaux points ik- la crislallographie. En roinparant B.To.Mr. VI. ua 538 Mineralogie. entre elles toutcs les formes simples qui [jrovicnnent d'une m^me forme fondamentale , il observe cjuVlK.s cojiiposcnt. ties series donl les tcrines se dJduisent successivenuii'u I'uu de raulrc par un mode tic derivation uniforme,et sont lies enlre eiix par une menie lol mathi-niatique , eii sorte qu'il s;iffit d'en contiaitie im scid pour poiivoir les cor.nailrc tous. Le develoj)|)emcnt des coinbinaisojis se rcduil a loontrer (juellis sont les formes sim- ples qui cntrenl dans une coinbinaisoii , d:i;is q^iel rapport de position ces formes sont I'line a I'egird dc ranirc , et quel rati ^' elles occupent dans les senes donl elli-s font parlie. Prenons le rliomboedre pour exemplc. Dans le systeme de rristallisation dont il est la forme fonilainenlale, 0:1 a d'abori une serie de rlioitbocilres donl telle est la b.i cie derivation , que Irsfaees de tliacun d'eax sont lani,'enres aux areles de celul qui preeede. Tons ees ihomboedres onl le ineme axe et des pro- jections horizontales differentes. Ulais si Ton fait varier les vo- 1 umes de man. ere a rendre les projections egales, les longueurs des axes seroiit alors entre elles sulvant la progression geome- trique i , 2 , 4 , 8, 16, etc.; et I'axe de la forme derivee dont le rang est marque par le nombre n, sera egal a I'axe de la furme fond;imentale ranltipliii par la puissance n de 2 , le rionibre qui marque le rang d'un tonne, on faisant connaitre I'axe, et j)ar conSv-^quent determinant le rliombocdrc; il s'eiisuit qu'il en est le veritable signe crislallographicpie. La serie que nous venons dc cons'.derer se prolonge de part et d'aulre de la forme forida- jncntale vers des limites qu'elle atteint lorsque le nombre n de- vient infini. Ces limites ne sont autre chose que des prismes liexac!.T ue Mussen , par leD"". Werne- KiNCK. [Journal uc cluni., de StLweigger , t. IX , p. 3o().j Le !>''. Weruekinck donne des details sur le kobaltgianz de ia Scliwabcngrubc pres de .Mussen , cl a la suite de la description de ce mineral , il en donne I'analysc siiivanie : cobalt /,3,8(), f»-r X'ifie'rnlogle. 54 1 5,3i,cui\ie 4,10, soufic 4i,oo, parlic de l:i giitigue 0,67, total Le cobalt eclat.Tnt dc Miissen s'accorde dans sa composition es>.pntielle avec le cobalt de Suede, et n'offre d'ailleurs a Tcxtc- rieiir juicune difference remarcjiiable. G. Del. 26S. SuR LA WiTH\MiTE. — Oil (ronvG 06 nouvcau mineral stir les terres de Robert Downie , esq. , n Gienco. M. Soinmer- ■ville, l:ij)id ite a Ediinboni-g, en a ilerMicrement decouvert quel- qiies ecliat)til]ons bruis d'un vert olive, et d'aulres dans lesquels ce mineral se jiresente en forme de grappes. M. Sommerville en a obtenn de beaux ])roduits dont il parait vouioir disposer. [Editib. Journ. of science , juillet i825 , p. lyi. ) aGy. Observations sur diversts especes mineuales, extraites tl'une leilre de M. Berzelius a M. Alex. Brongniart. {^Annal. lies Sc. nat., aout i825 , t. V, p. /i3o. ) II exibJe dans la sienite de Fredcricswern un mineral d'un noir brill.iiit, sons la forme de prisme rectangulaire. 31. Bcrzeliiis I'ayant analysi; , y a trouve de I'oxide de litane , de la zircone , de I'ytlria, dc la chaux , des j)rotoxides de fcr , de manganese et de ceiiuni , a\ec des traces d'oxide d'etain , de pota^se , de silice et de magnesie. II lui a donne le noin de jjofygrniCe , k cause de cette niultiplicite de sa composition. La Icvyne n'est au- tre cbose que de la chabasie, ou une partie dc la chaux est rem- jdacee par de la sonde. La mesolt. (\\x'\\ a analysee et iioiKTUce tl:iiis le journal de Brewster n'est egalement qu'ime chabasie riche en soude. M. Berzclius , ayaiit analyse la deinicre portion qui liii reslait dii mineral qui contenait la thorinc, y a trouve de I'acide phos- phorique uni a i'oxide de cerium el a I'yttria, en sorte que cette pretcndue terrcn'cstautre chose que du sons phosphate d'ytlria. II a examine deux fers arseniates, dont Tun vient de Villa- Rica, au Bresil , et I'autre est le ivurfelcrz. II a tioiive que le premier est un arseniate ncutre de protoxide, dans lequel deux tiers de celui-ci sont convertis en deutoxide , et que I'autre est le sous-arseniatc ordinaire dans lequel deux tiers de protoxide .sont convertis en deutoxide. La scorodile de Saxe n'est identi- que avec aucun de ces deux arseniatcs. On connalt done Ijois arseniaies de fern.itifs dilferens. Daiisun ancien memoire sur une espcce de tantaiite de Fin- 54 'i Miiieralogie. liinde licnt V.\ pesnnlcur fpt'cifiquc siirpasbt' bcnucotip cellc (le» antics , rl dont la poiissieie a une couleur daire cle cannelle , fli. Bcrzclitis avail tlaljli que ce mineral est tin laiitalure de fer ( noil oxide i nielonge avcc i;ti t.iiitalate de fer oxidiile en petite portion. Les nouvellcs experiences qu'il vient de falre sur le tan- - lalejiroii vent que ce «iii'il considcrail alors comme ce metal ri'en est que I'oxide. II y a done deux tantalites en Finlande, dont I'uii est le t.mtalitcneuire des protoxides de fer ctde manganese, et I'aiitre est la combinaison du protoxide de fer avec le pro- toxide de taniale. 270. Note mjf. une kouvej.le Chaux phosphatek tkkkv.isf., par M. de BoNNAUD. [Bullet, de la Soc. philoinat., avril 182a, p. 54.) II semble rcsulter des analyses de Klaproth et de Peiletier, que la chatix phospliatee massive ou terreuse differe de la cliaux ].lios{.halee crisiallinc parnne rnoins grande proportion d'acidc phospliorique. Lrs mineralogistes allemands en font une espece particuliere, sons le nom (\e p/iosphorite, et Ton en distingue plusielirs varietes , les unes de structure, les autres de melange. Le pliospborite terrenx prcsente par M. de Bonnard a la Societe pbilomaliiique difftre de lous ceuxquel'on avait connus jusqu'ici. II est d'nn blauc gri^atre ou j.iunatre, veine ou poinlille de bnin , loger, teiidre, a cassure terreuse, qnelquefois un peu onctueux au toucber, bappant nssez fortement a la langue, tt fai>anl une faible effervescence avec I'acide nitrique sur des charbons ardens; sa poussiere n'a pas manifesle de phospborcs- cence. Sa nature cbirnique a ele reconnue par M. Beiili cr , qui ^ y a trouvc 0,74 de pbospbale de cbaux , el 0,10 de carbonate de cbaux, melanges d'argile el d'oxidc de fer.M.de Bonnard a trouve ce pliospborite dissemine en nodules irreguliers dans une cou- che d'argile brunatre, renfermant des minerals de fer en grains, qui se present e a peu de profondeiir au-dessous de la surface du plateau dit T'allce l:i& petite trace de mapganose ni de cobalt. La niatiore qui la c;ilore est evidemment un combustible de nature vrgetale. En yupposanl que le fer soil a I'et it de jirotoxide dans la pierre de Quincy, oi» trouve que sa co:npnsiiion est a ires-peu i)res expri- mee par la formule/S' -f- 3 M .S * + o A q. Dans le cas ou Ton croiijif devoir lui donner un nom pariiculier, M. Bcrlliier pro- pose celui de quincyte, du iioni du lieu ou elle a ete Irouvee. 273. ExAMEN CFiiMiyiE i)u Veridot, parM. I* P. Wai.mstelt, profess, de chimic a Up^al. ( Ann. des Sc. narur., i8a5, t. V, p. 4(J--) Dans son memuire sur la relatioii qui ixi-sle enlre les propor- tions chimiques et les formes des miner.iux, M. Mitscherlich avail signale la composition du peridot, qu'il consiilere comme tin silicate de magnesie, dans lequcl la quantilc d'oxi^enc de la 344 ^fiiicralogie, siiice et (tela base est la mtine, et auquel »i' tiouve unie nnc jertarne quant:t('> de silicate de protoxide de fer. L'analysc do I'olivine dc la Somnia, pnr M. 'Walmstedt , confiiine pleineinent tes vucs. Elle donne : oxigcne 20, i() — 17,1a Silice 40,08 Magnesia !\!\A'\ Prot. de fer i5,2G Plot, de mang. 0,48 Aluiiiino 0, 1 8, Total 100.24- Et comine la quantite d'oxigcne du protoxide de fer juulli- pjiee par 5 egale celle qui appartient a la magtl(•^le, et que I'oxigcnc de la Silice est egal a son tour a cehii des deux bases reunies, il en reswlle que la composition dc i'olivincest exprimee par la formula suivantc : f S -f- 5 M S. 174. Sun LA MINK DE VaLENCIAKA PANS LE ItltXIQCE. ( Poincctt, Notes on Mexico, 1824.) V'alcnciana confeuait autrefois vingt-deux mille habitans, cHe n'cn tompte plus aujouril'hni que qualre niillc, et cette ■villa toml.e en ruines. IVous nous rendinics cliez I'aiiininiiirateur de la mine; il nous en niontrann plan ichnograj)hiqne qui nous donna une idee de retendue et de la direction des puits, des galeries et des ouvragcs inlcrieurs. Les excavations se prolon- gent du sud-est p.m nord-ouest, sur une elendue de seize cents verges, ct dans la direction du sud-ouest snr calk de huit cents \eri;es. II y a trois paralleles qui s'einbranchent aux ramifica- tions de la veine principale. La vena madre ou veine-mere a plus. de vir:gt-deux pieds de largeur; clle est sans ramifications de la surface du sr.la la profondeur dc 557 P'eds. A cctle itrofondeur, clie se divise en trois brandies qui, prises ensemble, forment line masse de iG5 a i<)o pieds d'epai-seur ; de ces trois bran- ches il n'en est qu'une qui, en general, soil tres-productive. Elles sont toutes sous le mcme angle ( 45 deg. ) , mais leur epaisseur varia dc neuf a quarante verges. Quatre puits abou- tissent a ces paralleles : le premier, appele San- Antonio , de 7/j/, de profondeur perpendiculairc, a coute 396 mille dollars; le puits carre de iianto-Christo , de 492 pieds de profondeur, g5 mille dollars; le puits bex'i^oncde Notre-Dume de Guadeloupe^ Mincraloi^ie. 34^ 92- ■X-Ci. Si;R LKS MINERAUX SELENIlis UU HaRZ , par M. ZiNKEN a Maj;desprung. yAnti.deri'hjsih unci Chemie, '3*^. vol., 3^. cah., p. 3.71. ) Lcs mincraux sclenies se tiouvcnt dans le Harz oriental dans deux situations analogues a Bruinnwrjahn bt'yznrgc et a Tilhc- rode. Dans ces deux places des couciies de giiinsteiu reposcnt sur des schistes. C'est surlont aux l:nii!os da Grunstein qu'on trouvo les niinOraux selcnies dans une .;.,angue ferrugineuse qui est accomj)agnee d ■ doloniie, de sjiaili calrairf! et de quartz. Le ploni!) seluuie tie Tilkcrode renferine une a.ssez grande quantile d"argent. Quant au lainerai selenie de plomb et do cobalt de Claiisilial , on n'a pas encoir apercu de giiinstein dans son voi- sinag'o. Caractcres rnineralogiqitcs ct cssai au chalurncaii. 1". Plomb si'lenie. Couleur de la galene avec tendance au bUu rougcatre, ordinaircment eclat nK-talliquc, cassure laniinaire, grenue ou compacte. Pesanteur specifique 6,8 ; cliauffe dans un tube de verre ferme a un bout, il se sublime dii seieniusn d'un rouge de cccluniile et de l'acide sOW'nique blanc deliquescent. Le clialumeau produit un petilienieiit ; a I'aide de soudc Ton obtlent un bouton metallique. •1 . Cuivre ct plomb selcnies. Couleur plus claire que dans le plomb si'lenie, cclat metallique un pcu coulour de laiton , tex- ture grenue. 11 contient quelquefois, a !a inaniere du porpbyre, dc petits cristaux de fer pyritcux. Pesanteur specifujue, 7. II Jond facilen?nt au clialumeau. L'essai avec ie tube produit les memes resuitats que pourle precedent. 3°. Plomb et ruwrc si'lenirs. Resscmble au precyrileux n'en contcnait que .'1 , le reste se trouvaii dans le sele- iiiure. Essaye au chalumeau dans un tube de verre ouvert aiix deux bouts j il se sublime d'abord du selt-niura, puis on voit jiaraitre de I'oxide de j)lomb vcrdatre. Sur le cliurbon, le metal se scj)are de la tlolomie, hru'e avec une flamme bleue, et il se f'lmie un bouton noir. Du borax ajoute se colore en jaunc rou- ijiatre, el il se-.'^ep.are un boulon d'argent conlenant un peu de cuivre. La grande quanlitc d'argcut (jui se trouve dans ce mine- ral fait presuiner qu'il consiste en un melange d'eukairitc , de plomb selenie, de cuivre pyrileux conteuant du selenium et de la dolomie. Tons ces mineranx ont I'oileur proprc au selenium. Cclui qui Vontient du mcrcure possede I'oJear la plus desagreable. A. M. ?.77. Analyse des mineraux selenies du llarz oriental j par H. Rose. (//««. dci- Physik and Chemie. 3". vol. , 3*^. cahier, p. 281.) L'emjiloi de I'acide nitrique dans I'analysc des mineraux se- lenies a le desavanlage d'offrir plusieurs causes d'inccrlitudes; car, pourobtenir le plomb, il faut employer I'acide sulfurique, et Mineriilogie. 549 jl rcste une partic clu .snlf;ile dans la liqueur. En precipitant Ic selenium \y.\v I'acide sulfureux , on I'obtient niele de seienliite do plomb et de sulfate de plomb. 11 est vrai qu'en operant la pre- cipitation du selenium, du p'onib et des autres metaux par I'liv- drogene sulfurc' , on peut redissoudre le sulfure de seleniuin a i'aide de I'hydrosulfale d'ainmoiiiaque. M. Rose prefere Icmploi du thlore gazeux a I'aide duquel il convertit les metaux et le selenium en chlorure , dans un appareil analogue a celui que M. Berzeliiis a employe pour I'analyse des mindraux qui con- tiennent du nickel. Par la clialcur il volatilise le chlorure de se- lenium seul , dont les premi^^-'res parties se condensent dans I'eau a I'etat de chlorure an minimum , mais qui se redissoiit a meiure que I'eau absorbe une plus grande quantile du courant de chlo- re, qu'on y fait passer. L'appareil pese apres la volatilisation du chlorure de selenium fournit le poids des chlorures metal- liques. Si le mineral coiilient du fer, on trouve une partie du chlo- rure de ce metal dans le tube, et une autre reste avec les chlo- rures des autres metaux. Si cependanl on employait une clialeur Irop forte, il se sublimerait une pijtite quantite de cJilorure de plomb. Pour obtcnir le i^eieninra du chlorure contenu dans la liqueur, il est necessaire , a;. res y avoir ajnute dc I'acide hydrochlorique, de metlre le tout ])ei1daiit 24 lieures en digestion avec un exces de sulfate d'aniuioniafjue , de porter la liqueur a rebullition , fil- trer, afin de recueillir le selenium separe et de renouveler les digestions et ebullitions jusqu'ace qu'il ne se separe plus de sele- nium. La presence du chlore einpeche Taction instantanee des acides sulfureux et hydrosulfiirlque sur I'acide seleniquc. Lorsqu'on a separe tout le selenium , on precipite de la li- queur le fer et les autres meti.ux dont les chlorures sont vo- latils. Dans ce travail , qui est la seconde par'ie do cf lui de M. Zin- ken , M. Piose n'a point preseute I'analyse du dernier mineral, vu qu'il etait trop melange de cuivre sulfuic et de dolomie. \q. Seleniure de plomb. Ce scleniure a etedebarrasse de la do- lomie qui I'accompagnait a I'aide d'acide liydrocldorique eteiidu. Analyse par le procede que nous avons deerit, M. Prase y a trouve 71,81 de plomb et 27,59 de selenium , r'sii'.tat tres rap- prochc de la eoniposilion du seleniure ariiliciel. 35o Mineralogie. Ce mineral ne contenail pas de soufre, car le liquide conte- nant le cliiorure de selonlum , apres avoir ole ineie avcc de I'acide hydro-thloro-niiriqiic, n'a point louriii ile procipitc avec I'LydrocliIorale c!e baryle. Le stlcinure de plomb coritient (iiuhpiefois dii fer et du cuivre. 2". Scle/tiure de plomb et de cobalt. Separe de la doloniie par I'acide liydrochlorique , ce mineral a etc traile par le clilore. Apres avoir jirccipiie tout le sel»5iiiiim , raiiimoniaque a procipite de la liqueur de I'oxide de f.T. Lcs clilorurt's iiu'lalliques ontcti; dissous par Tcaii sans residu de thionire'd'ar'^ent. La liqueur, apres raddition d'acide siiUuiique, a cte evaport'i>a siccite, et iu masse scclie chauftce afin de cliasser tout Toxces d'acide suHu- rique. Le sulfate de plomb trailu par IVau a cede a ce iitpiide le cobalt qui en a r!e prccipite en j^arlie a I'etat d'oxide p.ir la jiotasse ciiuslique. Le resle a etc obtriiii a I'etat de sulfure par rhydrosulfate d'ammoniaque, el a etc convcrii en oxide par la calcination. I-e resiiltatde I'analyse est ainsi : plomb, 63,92 ; cobalt, 3,i4; seleniure , 'ii,42; for, 0,^5; perfe , 1,07. Total 100. En admettant que le seleniure de plomb est compose de 63, ()7, de plomb et s^v'tT de selenium, celui de cobalt doit ^Irc com- pose de I at. cobalt et 4 at. de selenium ^ ou de 3, 14 de cobalt et !\,ii de selenium. La formulc de ce mineral sera done : Co Se4 -i- t> Pb Se" 3o. Se/cniure de plomb iwec seleniure de cun-re. Cette analyse a ete laite comme la prttedentc. Le sulfate de plomb a ele traile par I'eau. On a ajoule de I'ammoniaque a cttle dissolution. Le precipite compose d'oxide de cuivre et d'oxide de fer a etc rc- dissous dans I'acide niuriatique, et le cuivre precipite a I'eiat de sulfure par un cpurant d'liydrogene sidfure a ete converti en oxide j);>r la calcination. Le sulfate de ]>loii:h av.iit entrainc de I'oxide de for et de I'oxlde de cuivre. On a <.r'pare ces deux oxides a I'aide d'acide muiialique cor.cenlrc. Le j)!o!iib enlraiiie a liis fusible au clialumeau que le ])r(''ce- dent est souvent mele de seleniure de mercure qui lui donne une couleur violelte. Des ethanililous tres-purs ont ete souinis a Tanalysc. Les chlorures metalliques fixes traitees par I'eau ont laisse tin residu de chlorure d'argent. Leresuitat obtenu est : selenium, 3,'i,26 ; cuivre, i5,45; plomb, 47,43 ; argent , I, ay ; fer et plouib oxides, a, 08. Total ioo,5i. L'exces ])rovieiit tie ce (jue I'uxit^ene des oxides defer el de plomb n'a pas ete deduit. Les deux combinaisons du cuivre avec le selenium se retroji- vent encore dans ce mineral (CuSeet CuSe"), et a peu j)res dans le meme rapj)ort. 5". Seleniure de plomb avec seU'niure de mercure. Ce mineral a pr^senle beaucoup de difficultes pour son analyse, parce que le meme cchantiilou contient des quanlites difierentcs de sele- niure de mercure dans ses differentes parties , que des echantil- lons offrent autant de diversite entre eux , et queleur apjjarence exterieure etant la meme que celle du seleniure de plomb , ces caractcres exlcrieurs ne peuvent servir a dislingucr les echan- tillons qui contiennent du seleniure de mercure. Cepend;;nt oa peut facilcnient decouvrir la presence de ce dernier corps, en soumcttanirochanlillon a Taction de la clialcur dans une cornue. Le seleniure de plomb seul ne produit point de sublime, tandis que celiii qui contient du seleniure de mercure fournit un su- blime noiratre et eristallise, que Taction simullanee de Tairel de la chaleur convertit en selcniate. Lorsqu'on fait I'anaiyse de ce mineral a I'.tide du chlnrr , il est difficile de separer Toxide de mercui e de I'acide selenique qui se trouve dans la liqueur; car le pcrclilorure de mercure qui se forme est eulraiiu' dans le recipient avec le chlorure de selenium. 552 Mitie'ralogie. Les akalls caystiqucs ou les carbonates alcalins ne sc'parent pas bien I'oxide di* inorcnre dc ses dissolutions. On pent difdcilesneut aussi obtenir ieniercwrc en fraitant par la voie scche lo mineral jiar le carbonate do sonde ou la chaux. L'hydrosulfalc d'aninioniaque a la proprictc do prccipitcr com- pietemcnt le mercure do ses dissolutions a I'ciat de sulhirc. Ce corps n'cst point soluble a froid dans un grand exces d'liydrn- suU'ate d'ammoniaque. iM. Rose a done Tiit usage de ce sel en cxces pour separcr le inercurc de I'acidc sclcnique qui se Irou- \ait dans la liqueur, apre., avoir ajoute d(; ran.moi.iaque a celie- ci. La liqueur fi.tree a etc portce a I'ebuliiiion apres y avoir ajout6 de I'acidc hydroclilonquc, afin de ciiasser tout I'liydro- gene sulfure. Le suifure de selenium a t-te oxide jiar I'eau resale, ct sa dissolution ajoul.'C a la liqueur, dout on a ])recipiti- le sele- nium par le sulfate d'aminouiaqac. Le resultat de I'analysc e^t : selenium, 24 ,<)- ; plomb , 55, 84 ; mercure , 16,9/, ; perte, 2,a5. Total 100,00. 55,84 de ])lonib exigent 21,39 de selenium , ct 16,94 de mer- cure s'unissent a G,6j pour passer a I'elat de seleniure. La perte consiste done surtout en selenium. Cette analyse pourrait fairepenser que la formuie de ce mineral est H g S c' 4- 3 P b S c^ mais M. Rose s'est convaincu que les deux seleniures otant iso- morphes sont unis en proportions indeterniinees, car I'analyse d'un autre morceau du nieme echaniillon Itii a donne pour resul- tat: selenium, 27,98; plomb, ?-7,33; mercure, 44,^9 , composi- tion bien dlllerente de celle trouvee par Faualyse precedcnie. A. aL 278. Analyse chimique d'un Mica de coulelr de tleurs hf. PECHER ,de I'Helvinc et du Diploit; par C. G. Jmelin, prof, a Tubingen. [Ann. der Physik uml Chemic , 3". vol., »". cah., p.4-i.) L'amblygnnlt etanl. un des minerauxles plus riches on lilhion, M. Gmelin pensa que les atitrcs mineraux qui Taccompagnaient devaient contenir aiissi du lithion. II soumit en consequence a I'analyse, du mica de couleur de fleurs de pecher , provenant de Cliursdorf pres de Penig en Saxe. La grande fusibilito de cc uiica quilc rapprotliait dulepidolithe,et la couleur pourprrqu'il Mineralogie. 553 coiiiinuniqiinit a la flamrae duchalumeau , tfaient des indices de I.I iin'senceiiu liihion. Potir y dernontrer la presence dece corps^ M. Gmelin a proccde a I'analyse dn niica tie la manicre suivant6 : le mica pulverise a ete calcine dans un creuset de platine avec 6 fois son poids de carbonate de baryte. La masse ay.int eprouve une deini-fusion et ayant pris unc couleur verdatre, a ele dis- soiite dans I'acide liydrochlorique. La dissolution de couleur rouye a efe ev; poree a siccite, et le residu ayant ete traite par re;iu bouillante, on a separe la silice. On a separe la baryte de la liqueur par I'addition d'acide sulfurique; I'alumine et I'oxide (le manganese ont ete prccipites par rauiiuoniaque et ces deux corps separt's par la potasse caustique. La liqueur evaporee a siccite a fourni un residu qu'on a calcine et redissous dans I'eau. Par I'addition de muriate de platine , Ton obtlent un precipite de muriate de platine et de potasse. La liqueur fdlrce ct evapo- ree a laisse un residu qu'on a cakine, etpar une nouvelle disso- lution et filtration I'du a separe Ic platine provenant de I'exces de muriate. La liqueur, par une derniere evaporation, a fourni du sulfate de lithion. La quiintite d'a.- iJe fluorique a ete determinee par la nietliodR employee par M. Berzelius dans I'analyse de la lopaze. Le requital de cette analyse est : silice 52,254, alumine 28,345, protoxide de manganese 3,66i , potasse 6,go3, lithion 4,792, acide fluorique 5, o6g, traces d'eau. Total 101,026. C^ette analyse prouve que le mica examine par M. Gmelin est une lepidolite. Ce prof'esseur peuse que les micas qui contien- nent du lithion pourraicnt former un groupe a part. Suivant M. Gmelin la potasse fait aussi bien partie des lepidolites quele lithion, et ces mineraux ne doivent point etre consideres comme un simple mel.m^e de mica avec potasse ct de mica avec lithion. II a observe dans plusieurs analyses de tourmalines , que le li— tliion et le fcr semblent s'exclure reciproquement, tandis que le liihion est souvent accompagnc d'oxide de manganese. II faut remarquer aussi que les micas avec lithion contiennent plus d'a- cide fluorique que les micas ordinaires. Analy.te de t'hehine, — M. Berzelius avail conclu de I'essai au chalumeau, que ce mineral dcvait contenir une quantite notable de manganese et fort peu de fer , tandis que M. Vogel avait ob- lenu un resultat contraire de I'analyse qu'il avait faite sur une Ires-petite quantite d'helvine. M. Gmelin ayant traite ce mineral par de I'acide muriatique li. ToMK \'L a3 554 Mineralogie. a I'aide d'une le'gere chalcur, a observ<5 qu'il 6talt decorapos* avec degageinrntd'liydrogene sulfure et se converlissaiten gelee. II a done procedti a I'analyse en converlissant en gelee I'hel- Tinca ralded'ac'ule nitrique et muriatique; la lujneur, aprcs avoir ete portoe a rebullition, a etd evaporee pour st'parer la bilicf< Dans la disso'uiion des aiitres paries , on a verse dd nitrate de baryte (jui a iiulique la qiiatitite de soufre. I,es details ulteriours decctle analyse sont trop longs pourpouvoir etre cxpos'-s dans le Bulletin. II suffira de dire que les resuUats de I'an.dyse sont: Silice Glucyne Alumine ( contenant de la glucyne ) Oxidule de manganese Oxidule de fer Sulfure de manganese Pcrte par la calcination Total 97>23i Uneseconde analyse a fonrni des resultats tres-rapproclids de ceiix-ci. On pourrait pput elrc considerer I'helvine comnie re- sultant de la combinaison de silicate double dc manganese oxi- dule et de glucyne avec de I'oxisuifure de manganese. Jrzalyse da diploit ( de Breitbaupt.) — Ce mineral, qui est su- remenlle meme que celui indlque par M. Brooke ( Ann. of phi- losophy, 1823, mai ), sons le nom de latrobit, provlent de I'ile Amitok sur la cote de Labrador, ou il est mele de spatb cal- caire , de mica et de feldspatb. I! a I'cclat dii nacre de perle , est d'un rouge rose ou couleur de fleurs de pe.'her ; il peut «5tre clive sulvant deux directions formant entre elles un angle dc gj". An chalumeau le diploit devient bianc de neige , se boiirsonfle; avec le borax, il forme un vcrre incolore, et sur iine lame di- pl.iiine niontre la prdsencc du manganese. Le rc.uillat de deux analyse* est : Q' lant. tVnxi^Liie. 35,271 17,75 8,026 2,5o 1 0,67 29,344 6,43 7»99o J, 8a 14.000 i,i55 Botanique. 5-31 Avec le carbonate Arse le carbonate de baryte. de {>otasse. Silica 4/1,633 41,780 Alumine 36,8U 32,827 Chaux 8,281 9.787 Oxide de mane anese 3, 160 5,767 Avec un peu de ma};nt'sie. Magnesie avcc rnangan.) o,6aS Potasse 6,575 6,575 Eau 2,0/ii 2,041 Total 102,162 98,777 Ce mineral a done de grands rapports avec le fcldspalh et le skapolillie comme I'avait annonce RI. Breilliaupt 5 sa formule dt conibinaison parait etre : I S + 5 A. s ou K S -f- 2 C S 4- i5 A S. A. M. BOTANIQUE. 2-79. Observations et considerations sur la formation et la mk- TAMOEPHOSE DKS Oeganismes vegktaux des dernierfis classes ; par M. HoRNSCHUCH. [Noi'a acta Acad. nat. curing. , t. 10,2". p. , p. 5i3— 82.) Aprt'S avoir expose fort en detail plusicurs observations rela- tives aux metamorphoses quesubissentdifferentes cryptogames, (jui rappellent celles de quelques autres naturalistes (entre au- tres de M. Wees d'Esenbcck, sur la formation des mousses, dont il a ete rendu compte dans le Bulletin), M. Hornschuch rtablit les principes suivans : « Deux eleniens font la condition de la vie des plantes : la V Iiimiere , princij)e positif male qui engendre et cnnoblit, et » rcnii , jiiincipe iiej^alif femello qui nourrit. )) Le produit vegetal, emane dc cette generation e'.emen- B taire, est le prototype de la plante, la monade [nioiias Irri.i) u passee a Tetat vegetal, la maiiere vcrte de Priestley; ce pro- ». duit pcut donner naissance h toutcs Ics formes vegetalcs qui 556 Botaniqiie. » ne presentent que le type eleinentaire de la vegetation [dn.f )( allgemein PJlanzlichc) dont il est I'expression generate; et » son developpement successif, sous foimc A'a/gucs, de lichens, ■« A' hcpaliquci et de mousses , depend exclusivemcnt des elTots >• operes sur lui par Ins clemens qui le doniinont et deterini- » nent son evolution, la luniiere et I'eau, ainsi que dc sa sta- u tion. tf Les produits veyetaux des qualre families nomniohitioii plus c'levce , rapport qui parait etre le nieme que celui qui existe entre Ics liepatiqucs cl les ulves. M. Hornschuch passe en revue les conferves d'eau douce, les algues articulees, les fucus, les lichens, les homalophylles, les hepatiques et les mousses, et rapporte sur les evolutions qni se manifestent dans chacune de ces latnilles , des observations in- teressantes. Ce mcmoire est accompagne de deux planches qui prescn- tent des observations fort curieuscs de I'auteur, sur ce qu'il appelle les degres successifs d'evolution , depuis la monade vivante jusqu'a la tige parfaite du Wcbera pyriformtM , et sur quelques autres metamorphoses. M. Hornschuch ne croit pas pouvoir encore etablir de prin- cipes sur les evolutions des plantes d'un ordre superieur j mais il espere lassembler assez de fails pour le tenter plus tard. II termine son travail par des considerations sur la nature et; I'origine des champignons , qu'avec phisieurs auteurs il regarde comme le produit dune formation toute differente de celle des plantes. lis sont , selon lui, le rosultat dune operation chinii- co-organique, d'une espece de fermentation quis'excrce sur des organismes vcgetauxousurdesanimaux en decomposition. « Ce )) sont done de vrais parasites; ils forment un regne parti- « culler qui est en opposition avec le regne vegetal , et dans » lequel la nature essaie sa derniere faculte creatrice j)our i-e- » vetir de formes nouvelles les elenicus organiqucs. » Ce regne presentc dans ses metamorphoses de? analogies avec le r^gnc 5 :8 Botajtique. veji[^tal, puisijue le* espiVes los plus paifailes sjiit !« juuduit o.«.>^eck avait deja emis une idee analogue avant Scbelver 11 entre dans I'bjpotbese de ce dernier, que la substance deKtere, suspensive de la vegetation, lois niemu quelle ne sc developpe ]ias exterieurement sfuis la forme de pollen , pent ccpendant encore produirc ses effels a I'interieur. SriicoIcns , du Saxifrngti dactylites. La coroUe et le pistil nieiiic executent des mouveniens spon- tane5s a I'epoquc de la fecondation. Les fleurs de Tragopogon , de Leontodon, Mirabdis, Coiivohndus, etc., necontinuent de s'e- panouir et desc refermer qu'autant que la fecondation n'estpas teiminee. La couleur des enveloppcs florales de quelques plantes, des Euphorbia epithymoidcs eX. palustris , par oxemple , deviennent d'un jaune d'or ii Ic'ijoque de la fecondation , de meme que cer- tains animaux ne sont jamais si brillans qua celtc epoque. 11 existe encore quelques plantes qui ne donnent de I'odcur que tant que les fleurs ne sont pas fanees. Quant a ce qui concernc la secretion de la liqueur sucree , Schkuhr a observe dans les Delphinium, Hellcborus et Tropceo- lum , que les neclaires sont ordinairement vides avant la fecon- dation , et qu'ils ne se rcmplissent de sues que pendant sa duree. Toutes ces analogies reunies entre les vegetaux et les ani- maux sont des preuves plus que probables de la distinction des sexes. R.... L. (i) La force ile cet argumint est singuliucmcnl airaiblic par les mouveniens an.iiogues des feiiilles et aulrcs organes des rnimoia, qui out lieu avaut coramc apres la fecondation. Boianiqne. 5Gi 281 . Recherches MicBoscopiQUEs sun LE Pollen j par J. B. A. Guil- LBMiN. (Mem. de la Soc. d'llist. nat. de Paris, torn. 11. ) L'auteur de ce nicmoirc, ayant eu a sa disposition le niicros- cope achronialiquc de M. Selligue, a dirige ses recherches sur le pollen dont la forme est pulverulente. M. Guillemin divise les pollens en deux ordres principaux, savnir : les pollens vis- queux et les pollens non visqueiix ; et il s'cst convaincu , dit-il , par un grand nombre d' observations, que dans la meme famille on ne rencontre point en nicine temps des pollens visqueux et des pollens non visqueux. II a vu de plus que les genres dune meme famille n'offrent que des modifications dans la forme de leurs grains polliniques; mais en meme temps, que des families tres-eloignees par d'autres caracleres se rapprochent neanmoins par I'identito de leur pollen. L'auteur n'a examine le pollen que dans un certain nombre de families ; cependanl ce nombre lui a paru suffisant pour lui faire penser que les observati^^ns preccdentes pouvaient etre regardees comme des lois gent rales , etqu'il n'y avail d'excep- tions que pour les genres dont la place, dans I'ordre naturel , etait encore incertaine. La conforniite des pollens de quelques genres etudies par M. Guillemin , lui semble une raison de plus pour les reunir. Ainsi le genre Cohcea ayant la meme forme poUinique que les Pole'moniacc'cs, c'est-a-dire, des grains mamelonnes, l'auteur pense que le Cobcva doit etre reuni a cette famille. I . CoMrosEEs. L'organisation du pollen nest pas la meme dans toute cette famille ; la forme generale en est mamelonnee. 2°. Les Malvaceks et Convolvdlacees; grains spberiques cbar- ges de papilles. 3o. CucuRBiTACEES. Splicriques jaunes, pourvus de longues pa- pilles. 40. Amaryllidees. EUiptiques jaunes ct converts de papilles. 5". Onagraires. Trigones, et cliaque angle est fourni par un ou par deux mamclons secreteurs. 6". Dipsacees. Grains discoidcs concaves. 7o. Legumijjeuses. Forme cylindrique. 8°. Dans un grand nombre de families ^ le grain est ellipti- que non visqueux. Dans les Monocotyltdones ie pollen a une forme elliptiquc tres-allongee. ^'"is Botani({ue. Daus uu sci'oad ch;i))ilre I'auteur dC'crit les plieuonic-uei tie la ileliiscence ; ct dans iin trjisieme il enibiMsse I'opinioa de GU'iclir-n (jui coiniiarait les granules rcnfermes dans le grain d? pollen au\ animalcules sperinatirpiei. (Vo}'. Bull, de la Soc. Philoniat. dc Paris. Mars iS^S. ) 282. KoTE SUR LES TIGES SOOTERRAINES DES MoXOCO I VLUDO.NES ; par M. Raspail. {Bull, dc la Soc. Philorn. de Paris. Aoiit iSaS.) L'autenr ctablit dans cette note que les ttgos souterraines des Monocutylcdones ne proviennent pas toujours des bour- {*eons axillaires , et qu'elles participent de la liature des radi- celles. Les bourgeons axillaires reposent toujours sur une arti- culation et se trouvcnt places entre la ncrvure moyenne de la feuille (jui leur est iui'crieure, et entre la tigo que cette feuille cn^aine. Or on trouve soil sur les Ej>ideiidrum , soil sur les Colchica- re'es, etc. , et surtjut sur les Graminc'es ., les Cjpcracc'cs et les Joncces, des Bhizomes ou tiges souterraines, qui bien loin de tirer leur engine de ce point tres-reconnaissable, tantot par- tent des entre-noeuds , tantot naissent a cote, au-flessous du l>:iurgeon axillaire , et dont Torigine ne difl'ere en rien des ra- dicelles qui les avoisinent. Dans le jeune age de ces radicelles ct de ces Bid Mines , il scrait impossible a I'reil le plus exerce de les dislingucj" les uns des autres ; nieme forme , meme dis- tribution des vaisseaux et memos dimensions. Si les tiges souterraines partaient cxclusivement des bour- yeons axillaires de la tigc aerienne , il s'cnsuivrait que lorsqu'un ^ramcn gazonue , il devrait invariablcment affecter la forme d'un cventail, ^ cause de la disposition invariablcment allerne di9fique 4es bourgeons axillaires ; or le contrairc an'ive le plus siinvcnt, ct il est f*cile dc remarqner sur les gramcns gmon- nnnts une lige f|iii forme un centre d'oii partcnt, comnic antant tie raj-ons, une foule d'auires tiges ; disposition circulaire al- iVctee aux radicelles de cette classe de v^getaux. L'auteur avail expliqud le mecanisme par lequcl la nature fait ]i;isser une radicelle 'a I'ctat de tige, et vice versa. Ileiit ete a de- sirerquscettc explication, qui paratt fondamentale, eutputrou- ver place dans le Dull, de la Soc. Quand on dissique un de ces InbeiTules qui doivent se cbanger en tiges ou en radicelles , on fcjouve qn'ili se cnmposcnt tons t'galcmcnt de cones dc vai'^sieaux. Ilotanitjue. 56^ emboilus les uns dans Ics autrcs. Si ces cones s'allongent a U fois, on aura une racine tlont cliaque nervure pourra Jonn(r lieu a la formation d'unc ou de plnsicurs radicelles. Si, an coii- Iraire , le cone immediatenient infericur au cone exterieur , piend un accroissenient plus grand que cehii-ci , qu'il le fende , lo cone exterieur sera une feuille d'ou soitira une tige encore ruuiiijontaire , et dont les cones, en continuant de se fendre les uns par les autres , fourniront une tige complete qui ne sera composiie que de feuilles ; niais si une nervure moyenne se de- l;iclie de I'une dc ces feuilles, cette nervure pourra devenir tige par le meme uiecanisme, et la fenille do)it elle se sera de- tacliee renfermera le bourgeon. L'auteui' avait fait observer qu'on ne pout jamais considerer une nervure comme un orgaue simple, et que chaque nervure represente en plus petites pro- portions les emboiteniens dune tige sonimaire ; qu'il n'cst done pas plus etonnant que, possedant les memes clemens, une" ner- vure devienne tige, qu il ne Test que la j)lumu!e microcospique devienne le cedie du Liban.(V. ^n/t. des Sc. imt., mars i8iJ.\ ■j.%'b. BoTANicos ETRUSCUM, sistcus plantas in Etruria sponte cres- cenles;auct. Caiet. Savi, D. M. ; vol. quartiun , in-8". , 09.0 p. Pise, :825; imprini. de Rayn. Prosper. Le docteur Gaetano Savi , prof, de botanique a I'univer- site de Pise, publia en Tannee 1808, dans cette ville , le premier vblume dun ouvrage botanique ayant pour titre Bo- Uinicon Etruscuin. Dans les annees i8i5 et 1818 , il fit ])araitre succcssivement le 1". et le o'^. volume. Enfui , tout receni- iiient (au niois dc juin 1820) , il a public le 4°- ; nous pruGtons de cette derniere occasion pour donner une idee de I'ouvrage. Le prof. Savi s'et.iit propose de publier les descriptions de tcu- tes les plantes qui ci'oissent spontanement en Etrurie ; mais n'ayant point potir le moment tous scs materiaiix , ct voulant examiner plusiiloisir un grand nombre de plantes deja dccrites, il commence par donner une serie de descriptions dcs plantes qu'il a le mieux etudiees ; tel esll'i bjetdu premier volume. La precision dcs descriptions, I'exactitude de la synonymic , et I'utilite de I'ouvrage, le firent recherclier , non-sculement dcs Italiens , mais encore des etrangers. Les autres occupations Hn prof. Savi , et la necessite de i'aire dc muvelles explora- tions , relardercnl la pn])lication dcs ;iutrc$ vohr.nes, qui n« 56/j Botanique. purent, en consequence, paraitrc qua des inteivallcs plus cu inoins eloijjnes. Un seul inconvenient (inevitablement attache a ce mode do publication ) consislait dans rinipossibillte de trouver les plantes rangees systematiquenienl , ce qui rendait un peu embarrassante la recherche de toutes les especes d un meme genre. L'auteur a obvie a ce petit inconvenient dans 1.- quatrienie volume, au moyen de deux index gcneraux qui comprennent la totalite dcs plantes des qualre voliimes, l'un<- par ordre alphabetique , lautre suivant I'ordrc systematitiuc de Linne. A la verite , ce 4^ volume ne complete pas la Flore ctrusque ; mais un grand nonibre de plantes s'y trouveiil de_ia decrites , ct nous avons lieu d'esperer que l'auteur en publiera le reste. M. Savi decrit, dans le volume que nous annoncons , les Trejles indigenes a I'Etrurie, et les exotiquos qu'il a pu etudicr par lui-meme ; en sorte qu'il public par la une espt-ce de mo- nographio du genre trefle. Viennent ensuite beaucuup d autres Le'gumineiises , des Coniposc'es , des Renunculace'es , des Ombd- liferes, des Lichens, des Iljpoxilons , des Lycoperdonndes ct quelques autres genres de Fungus. Le noni de chaque plante est accompagne d'une phrase enipruntee aux auteurs, de quel- ques synonymes , et dune description courte , mais soignee. R. 284. Plantes rarks du jardin ds Geneve , par M. Aue Pvr. Decan- DOLLK. i". livraison, avec fig. col. Geneve, Barbezat et De larue , libraires editeurs ; et Paris , Treutel et Wiirfz. Lorsqu'en 1817, le gouvernement du canton de Geneve crea une chaire d'histoire naturcUe , et appcla j)our la rem- plir le prof. Decandolle , celui-ci sentit I'indispensable nece.s- site pour les etudes d'elablir un jardin de botanique; il n'eut pas bcaucoup dc peine ;\ faire adopter ses projets aux magistrals et au conseil souverain de son pays ; le seiil motif de I'a- vancement des sciences auiait sufli a ces hommes eclaires, lors merae qu'ils n'eussent pas vu les avantages ct I'utilite publi- que qui resulteraient d'un pareil etablissement. Cependant M. Decandolle ne negligea point ce dernier moyen , il fit res- soitir les nombreuses applications qu'une science aussi variee que rhisloire naturelle pouvait offrir aux arts, sur lesquels se fonde la prosperite des peuples , cl particulieremcnt a 1 agri- Botanique. 365 culture. Non content des services qu'il rendit i sa patrie , en y introduisant la culture de plusieurs vcgutaus, ou en per- feclionnant celle-ci et lui faisaut acquerir pins d'cxtcnsion , il voulut que la Lotanique , 1 horticulture et la peiuture des plantes profitassent du nouveau domaine qni venait d'etre ac- qnisa Geneve pour I'histoire naturelle, C'est dans cette intention qu'il engayea un grand nombre de pcrsonnes connues par leur gout pour la peinlurc des fleurs , a dessiner, d'apres un plan convenu , toutes ies plantes inte- ressantes qni fleurissaient dans Ic jardin. CeUe deniande a ete ecoutee , et deju plus dc 3oo dessins colorirs formcnt une col- lection dont le directeur se propose dcxtrairc, de tenijis en temps , Ies figures des especes ou nouvelles pour la science, ou du moins non encore Cgurees convenablement dans Ies au- teurs. C'est la publication de ces dessins, accompagnes d'untexte tres-developpe , dont nous annonc';ns la premiere livraison. Elle se compose des ]>!antes suivantes : N°'. I et 2. PiNUS cANAKiENSis. Bucli.FZ. Canar. , p. 02 et 34, ■sine descr. P. Fnllis sulnilalis ad angulos scabris, ramorum ju- niorum infcriorum soUlnnis glaucis , adultorum ternis viridibus longissimis, strobilis maximis ovaio-oblongis. M. Decandolle fait une description tres-soignee et detaillee decetarbre, dont il public ensuite une histoire d'autant plus interessante qu'on n'avait aucune donnee bien positive sur ies especes de Pins qui croissent a Teneriffe. MM. Christian Smith et de Buch n'ont fait qn'indiquer le Pinus canariensis ; c'est done au pro- fesseur de Geneve , aide des notes dun de ses compatriotes (M. Courant) , qui habite niaintenant Ies lies Canaries , que la science sera redevable des renseignemens Ies plus complets sur cet arbre interessant. Ce Pin offre des rapports , par son cone grand et allonge , avec le Pinus sylveslris ; il a aussi quelque affinite avec Ies P. pinea, hnlepcnsis et maritima. Deux plan- ches parfaitenient executees sont consacrees au Pinus cana- riensis. La 1". represente un jeune pied, au commencement de la S*". annee. On y voit le fruit de grandeur naturelle et des details sur Ies feuilles qui sont figurees avec un plus ou moins fort grossissement. K». 3. Nemopanthes canadensis. C'est un arbuste du Canada, rapporte autrefois avec doute au genre Ilex parMichaux. M. Ra- iinesquc {Journ. dephys. 1819 , p. 96) Ten separa generique- 3G6 Boianique. ineiit sous le noni adopte rci par M. Decaiulolle , quoique i dans le i". rapport sur les plantes de Geneve, il Icul pro- pose lui-memc sous celui de Nuttalia ; mais ranterioritii ac- quise a la denomination de Rafincsque lui faisait une loi de ne point conservcr ccttc derniere. Le Ncmopnnllics fait parlio de la section dcs Aquifoliaci'-es dans la famillc des Celostrinecs. A cette occasion , 51. Dccandolle donno les caractcres et la com- position des 3 tribiis de celtc faniille, savoir : i". les Sta- piiviisEES ; 2". les Evo:vv.v.EF.s ; 3o. et les Aquifoliacees. Cos genres et leurs especes viennont d'etre decrits dans le "x' . vo- lume du Prodiomits Rcgni vegelabilis , qui a paru il y a qucl- ques jours. La planche 3 rcpresente un ram^u de giantk-iir natiirelle du N. Can a dens is , avec les details de la (leur. W\ 4. Jussi.EA loxciFOLiA Dcc, Mem. Soc. Gcncv., a^ part., p. 14 1. Cette especc indigene du Bresil , d'oii M. Aug. de St.- Hilaire en a envoye dcs i;raines , ne pourrail etre confonduo qu'avec le Jussi(ea octovnhis dc Jacqiiin , mais ellc s'en distin- gue suffisamment par son ovaire k 3 ou 4 angles tres-pro- nonces. K". 5. Sesamum iNDicuM. Cette plante , nee dc gvaines origi- naires du jardin de Paris , et etiquetees Pois dc Manillc , four- nit a M. DecandoUe I'occasion de se prononcer sur cette ques- tion si le Sesamum indictnu et le 5. orir.ntalc dcs auteurs for- ment une seule oubien 1 especes dislinctes. II presume , contre les assertions de plusieurs botanistes , que ces plantes sont des etats divers de la meme espece dont il etablit 5 varictes , sous les nonis de % grand-idcntatum; p subdcntatum ; et 7 suhin- dh'isum. IS" 6. SiLENE picTA Desfont Cat. Jard. de Paris. 5//e«ert«a^-: iomosans Lagasca Gen. et Sp. liort Madr. Cette jolie espece, a laquelle M. Persoon a donne pour synonyme le Silcne bicolor de Thore qui en diPfere esscntiellement , est indigene du mont Carmel dans I'Grient , et non pas de la Gascogne , ainsi que I'avait indique M. Desfontaines , trompe , s.;ns doute , par la fausse application drt synonyme de iM. Persoon. Elle est trus- commune dans la plujmrt des jardins de botanique. L'indication rapide que nous venons d'exptscr est loin de donner une juste idee de I'ouvrage public par M. DecandoUe. Execute , danstoutes ses parties, a Geneve et par des artistes jT^nevoii, il •"«'»'* concevoir line haute opinion dcs progres que Botanique. 36/ la Upographie, la pcintuie et la gntrure out faits , en cettc ville , depuis queluues annces. Lcs planches soiit coloriecs avec beaucoup de soiii , et il y a lieu de croire que , sou» ce rapport , les livraisons futures ne resteront pas au-dessous de la i'". Ce que Ion pourrait deniander a I'auteur , ce se- rait d'ajouter encore quelques details d'analyse , et particuli^- rement en ce qui concernc les fruits et leurs graines. GuiLLEMIN, a85. Caricographik; par le prof. Dewey. {j4mi;ric. joiirn. ofsc. and arts , v. 7 , p. a64, et v. 8 , p. 90. } Peu de genres presentent un aussi grand nonibre d'especes et une synonymic aussi enibrouillee que le genre Cfl/e.r.Walilenbcrg en a decrit 142 ; on en trouve 1 j2 dans la Cyclopedic deRoes, et 220 dans I'ouvrage de Schkuhr. Le nonibre dcs especes de FA- mcriqne septentrionale s'elevc a 64 suivant la Flore de Pursli, et a 68 d'apres Kuttall. Michaux u'en avait mcntionne que 21. Une bonne raonograpliie des carex americains est encore a de- sirer, et Ton annonce que M. de Sebweinitz la prepare en ce moment. M. Dewey se borne dans ce memoire a faire connaitrc quel- ques especes decritcs par les botanistes d'Europe, ct a y joindre des rcmarqucs sur celies qui ont ete publiecs par lcs auteurs les plus en credit. II a copcndant ajoute un j)etit nombre d'especes nouvelles, dont nous donnerons le caractere essentiel. Voici la liste des Carex et de leurs synonymes qui ont ete le sujet des notes de M. Dewey. \°. Carex teretiuscida Goodenougb. C. paniculala vslt. B. (ere- iiuscula Wi^ilenh. — 2°. C-. alba ISoanke. Scbk. f. 55. — 5". C. ampidlacca Gooden. Schk. f. 107. — 4o. C. pallescens h. Schk. f. gg. — 5°. CJili/hrmisGoodcn. Schk. f. 45. — 6". C. alpeslris AUion. Schk. f. 2 5. — €. gjnobasis Pers. n° . i4». Les especes suivantcs sont indigenes de I'Amerique , et n'ont pas ete asscz- bicn distinguees par les auteurs qui en ont parle. 7". C. ccpha- lopliora Wahlemb. Schk. f. i53. — 8°. C. squarrosa L. C. ty- phina Mich. — 9°. C. stipata Muhl. Schk. f. 102. — C. i-tdjil nii'idcn Michx. — 10°. C. retroJJexa Muhl. Schk. f. 140. — 1 1". C. plantaghiea Lam. Schk. f. yo et igS. — C. latifoUa Wahlenh. n". 94 ct Ree.-i Cyct. — 12". C. granulans Mah\. Schk. f. 169. — i5. C. Iricfwcarpn M-'hl Schk. f. 14S. — C. lanuginosu 568 Botanique. Michx. — l4°. ^'- xanthophysa Walilenb. confondu par Linnr avec le C. foUiculata. — i5o. C. sframiiicn Willd. Sclik. f. 54 et i4t. i6°. C. ovnlis Gooden. Schk. f. 8. — C. leporina L. ,-0. C. aristatn Dewey. Miihlenberj; a donit cettc espece sous le n". 46 , sans lui iinposer de nom. Ellc appaitieiU a la nicmc sous-division que le C. virescens,mA\^ ellc en est ties-distinctc : nous ne pouvons donner ici la description qui csl longuc et en anglais. 1 S".C. curia Gooden. Sclik.f. i5. — C.cancscens L. Flor. suec. sclou Wahlenberj et Agardli. — 19". C. scopart'aSc\\\i . f, I ^5 C. leporina Michx. — uoq. C. lagopodioides Schk. f. 1 77 . C. lribu^oides\y3\\\. — C. Ridiardimchx. — 21". C. J'cslu- cacea Schk. f. 175. — 22°. C. scirpoides Schk. f. i 80. — C. tri- ceps Michx. — 25°. C. tenera Dewey, spivis subqiiinis obovalis remotiusciilis alteniis sessilibus , infcrnc attemialis, inasculisquc , infima brncteaUi , fruetibus ova/is compressis roslralix subnlalis nervosis ciliato-serratis , squama oblongo-lnnccoluta majoribus. Cette espece ressemble au C. festuca£ea , mais elle s'en dis- tingue par le nombre , la position , la forme et la couleur des epillcts. 24°. C.formosa Dewey. Spicis oblongis crassis secun- dis quaternis distaiitibu.'i exserlc pcdunculatis nutaiitibus, supremo, in/erne masculu , fruetibus oblongis triquctris subinjlatis utrinque acutiusculis , ore subintegro vcl bilobn , squama ovala acuta duplo majoribus. Cette espece a ete trouvee a Stockbridge ; elle a des rapports avec le C. Miclichoferi <\c Schkuhr, f. 198. — 20° C. gracillima Schweinitz, spicis longis gracilibus dislanlibus sublaxi- Jloris quaternis exsertc pedunculalis , supremo, infernc mSsculd , omnibus bracteatis ; fruetibus oblongis triquctris obtusis , ore obli- quo ct subbilobo , squama oblongd oblusu brcvc arislatd majoribus. Ce Carex a une tres-grandc resseniblance avec Ic precedent. G.... N. 286. SuR LA DiSTiiiBUTioN DicHOTOME DES ANiMAux, avoc uu arrange- ment binaire de la faniille naturelle des Saxifragkks; par A. H. Haworth. [PhHosoph. Magaz.and journ., juin i825.) L'auteur de cette note avait observe de I 8 i5-i4 la tendance qua la nature vers la distribution dichotonie des caracleres dc ses creations, et il parvint a presenter un essai de son apercu dans la distribution du regne animal, ainsi que dans une table dichotomc de la faniille naturelle des Saxifragces. II croyait avoir en ce point la priorite. II avoue pourtant que , quant au Botanique. 36q regnc animal , la prioiite est due i I'oiivrage qne M. Dumerii avaitfait paraUrecn iSoG, oiiviage qu'il n'a ronmiqu'en i8i5. Mais I'auteur ignore oncorc que la double priorite est due k M. Lamark qui est I'invenleur de la niethode dichotomique , et qui en a fait le premier une si Lellc application dans la Flore fraiicaise. Nous joignons ici Ic tableau dichotoine de J'auteur sur les Saxifragce.s . Saxifvagearum tabula dickolnma. ' !'^ I [hckVLis. — Megiuen, Dermasea,Clion(lrosea- '^)V.Y.ClOcxLYr.^■s^..{ '•'"'•'os^- —^IJiS'-'-pelolum, Laboria,Tr:lacty~ <\ \ '''''^, '^"^'J''^'n'', l^-luscaria , Leptusea , :^ \ y Hirciilus, Ciliatia, yl nliphjlla. ;j VRfflkxooai-vcat.e { Sfjsiliio^ — J/icraitlhes. , j Dtcvt^REKrES.—.^nfaris, Spa- [ Pki io).at /E.J tiilaria. j eSA v: !SaRMENTOS;E. — Ligularia.... AsiRMEMOS^E. llobeitsonia. k BIVALVES. I Deoandr.f.. — MillcHn , Tiarella. (8 — 5 — Andr.t.. ; yldorn. (BaocuLAKKs. — Ilenchej-a. R. 9.8t. Obsesvations nouvelles stiR LES HATPOLTs des Frankknieks et dcs Cabvophyllees, par M. Act., de lSaim-Hilaire. [Bull, de la Soc. philomat. dc Paris. i8'i5.j M. Mai-tius, botani&te bavarois , dans son ouvrage intitule Nova Genera, expriniait des doutes sur les especes de la fa- jiiille des Carjophylk'cs avec losqnelles les Frankciiie'es auraient le plus de rapports ; il demandait si ees dernieres ne se rappro- cheraient pas pi'incipaleinent dc celles des Cmynphyllees qui ont I'enibryon intraire ; il citait \ Ortcgm et le Lechca comme des exemples a enibryon intniirc. M. Au;^. Saint-Hilaiic, qui remplit en I'Vance la meme tache. que M. Martins en Baviere , vepond que dans les Caryophyllees il n'a rencontre que deux jrraincs ou rembryon fut reellement nilraire , YHolosicum umbcllatum et le Dianthus proUfer. Le premier, d'apres I'auteur, offrc uii cinbryon place dans fare dun perispcrmc chariiu, cl rcplic longitudinalemenl xur lui- memc , de manicre que la radicule et les cotyledons sent tourne's B. Tome VI. a4 Syo Bolanique. vers k point d'attache , ct ne cnmpreniicnt cnlrc ctix qu'iinc Ic'guv portion dii pe'rispcrme .• la radicidc n'pond it un cole qui vj Iroin'c ci la face, dc la graine deprime'e , el lex cotyledons ii un sdlon qu'on voit au dos. Quant au Dianthiis prolifer, M Aug. de Sainl-Ililaiic y a vii un embryon droit ct place dans I'axe dun pe'rispcrme charnu , nmis dont la radicule ni le.t cotyledons ne sent tourne's vers I'oni- hilic. Ainsi , ([uanil on ne voudrait s appuycr que sur Ics caractercs de I'erabryon, M. Aug. de Saint-Ililairo pensc qu on nc pour- rait jilacer ces deux plantcs dans la mome section (i). Lc Lechca que M. Marlius proposait coinnie second exempli^ de rembryon intrairc des Caiyophyllc'es , a ete transporte par llob. Brown dans les Cistc'es. EnCn le Placenta des Franke'nic'es est parietal comme dans les Fiolacees , or, jusqu'a present, on n'a fait entrer dans les families a placenta central ou axille aucun genre a placenta parietal. R ...L. 588 MoNOGRAPUiA Pedicularis, Auct. C. Steven [Mem. de la Soc. imp. des Natural, dc Moscou, t. /,, p. i; Moscou, 182 3.) Le genre Pedicularis est un de ceux qui se font reinarqucr par lc nonibre et la beaute dos especes, II a du , par consequent, fixer lattenlion des botanistes , surtout de ceux qui ont parcouru ■ 'i) Nous nous nermettrons d'ohscrver rjne rcinhrjon HeVHolosleuni ne diilcrc pas autant<|ue rindi<{ue i'auteur, de rembryon du Dianlliui prolifer. Dans V Uoloslcum , la radicule tt les cotyledons , hion loin de sc diri"er vers lc point d'attache de la graine , sont au contraire dans un plan narallele a ce point d'attache ; la direction de I'emhryon de Vllolosteum est la inemc que cclle de I'emljryon du Dianthiis , plus la flexion des cotyledons , circonsfance qui u'cst due ((u';i line compres- sion eprouvee , ainsi ((u'au peu d'extension du perispcrme ; d'un autre cote . I'unique diire'rence qui cxisic cntre I'exterieur de la graine de ces deux plantes , c'e&t (pu- ie point d'attache ( ombilic ) de la f;rain<' du Dianthus est place daus le centre , et que lc point d'attache de Y Holosleum est place aux deux tiers de la face posterieure du trgu- rnect. Or toufes ces difl'erences ne sauraient consliiuer des anomalies. Pour s'assurer de ce que nous avancons , il n'est besoin que de tracer idcalenienl une ligne pcriicndiculairc au plpn de jiosition CtiiVomlilii: el Ton se convaincra que la radicule ct les cotyledons de Y liolosleutn ont une direction parallelc au plan dc position mcrae. IV ..L. Botanique. Syt ies conti'ees oii ellcs se trouvent abondamment repandues. Le cclebre Pallas en preparait une Monographie, et si la mort ne I'cut enlevc prematnrenicnt a la science , nous aurions possede un ouvrage sin- Ics Pcdicularis digne de I'auteur des Astrngales. M. Steven a rempli le but que Pallas s'etait propose, et per- sonne ne pouvait le faire mieux que lui. Scs voyages au Caucase et dans la Rnssie moridionale I'ont mis a portee d'observer sur le vivant, une grande quantite d'especes peu connues, et Ton sait combien de telles observations sont precieuses, lorsqu'il s'agit de plantes sujettes a varier et constituant un penre nom- breux ou ellcs se nuancent Ies unes dans Ies autres. M. Steven estaussi bien connu par sa facilite a determiner Ies especes des herbiers que par la rectitude de ses decisions. Une correspon- dance active avec Ies botanistes d'Europe , I'examen attcntif de leurs collections dans Ies visites qu'il leur a faites a plusieurs reprises , lui ont ete d'une si grande utilite , que toutes Ies especes de Pediculaires (excepte deux seulement) ont ete sou- mises a son etude. L'auteur dit quelques mots des affinites du genre Ptdicularis et de sa classification dans la famille des Rliinanthacees ou Scrophularinees dont leslimites sont si varaes quelle ne forme qu'un seul groupc , suivant Ies uns , deux et jusqu'a trois suivant Ies autres. Dans un petit tableau il expose Ies caracteres abreges des genres Castileja, Rhinanthus , Alecto- rolophus , Euphrasia^ Odoniiics , Bartsia, Trixago ei Pcdicularis II donne ensuile une description tres-detaillee de tons Ies or- ganes floraux du Pedicidaris , ainsi que des generalites sur I'in- florescence et sur Ies organes de la vegetation. Les caractere- generiques tires du fruit et de la graine, sont cclaircis au nicyen de bonnes figures d'aualjses que M. Steven doit a feu Richard pere , qui les a executees sur les Pcdicularis Syhatica L P. Striata Pall. , el P. Gladiata de Michaux. A lepoque ou Linne donna la seconde edition do son Spec'' Plantarum , on ne connaissait que quatorze especes de Pcd laris. Willdenow en publia trente-quatro , et M. Steven en enu- mere ici fiuaranto-neuf, dout trente-six sont indioenes de le pire russe. Get accroissenient du nombre des especes est du au botanistes qui se sont occ upcs des plantes de la Russie et par ticulierement a Pallas, Strplian , !\Iarshall , Fischer, Adams et a JI. Steven. L'auteur fait preceiler les descrij)tious dune clef analvtiniie 5-51 Boianique. des especes, qui perniet darriver promptement k leur determi- nation. En donnant ici la liste de toutes les especes qui compo- sent le genre , nous nous bornerons a faire connaltre la plirase specifique et la patrie de celles qui sont nouvelles ou qui ne sont point publiees dans les oiivraj5es generaux de botanique. Tr.b. I. PERSONATjE : Labio infcrioreerecto. I. Pedicclabis grandiflora (Fisch. Mem. des naturalistes de Moscou, 3, p. 60, n°. 3). CoroUce clausce galea faIcata[,folns tri- pinnatifidil. Cette espece croit en Daourie ; M. Steven en donne une figure (tab. 2). —2. P. Sceptkum Carol.num (Linn.). — 3. P. Lanceolata (Micbaux Fl. Bor. Amcr.) M. Steven la figure ftab. 4, f. 2 ). 4. P- Capitata (Adams, Mem. des natura- ralistes'de Moscou, 5, p. 100, n". 8). CoroUce clausce labio in- feriorc duplo breviore , galea obtusa , cau/e submulo, foliis bipin- natifidis, capitulo paucijloro , espece indigene des boucbes de la Lena , du Kamtscbatka et de lile d'Unalascbka Elle est figuree parM. Steven (tab. 3, f. 2). — 5. P. Striata (Pallas et Wild.}. Trie. II. VERTICILLAT.E. FoUis quaternis. 6. Pedicularis CnAMissoJiis (Steven, Monogr. p. 20 , tab. 4, f. 1). Corollw galea imcinatd, fol Us qualernis pinnatifulis, laciniis lanceolatis. Cette plante a ete rapportee de I'lle d'Unalascbka par M. de Chamisso; elle se trouve aussi dans les Alpes de Sibeiie. _ 7. P. Myriophylla (Pall, et Wilkl.)— 8. P. Aekotaivifolia (Marsball et Stev. Monogr. tab. 5, f. i ). Corolla; galea rcctd subrostratd, fol lis quaternis bipinnatifidis, laciniis linearibus. Cette espece, dont Willdenow a fait une variete du P. Ferticillata, crolten SibeVie. — 9. P. Interrcpta (Stepban et Willd. ). M Sle- ■ ven figure (tab. 6) cette espece cpii est tres-rare. — lo P. Spi- cATA(Pall. et Willd.).— 1 1 • P- Verticillata (Linn.). — 12. P. Amokna (Adams et Stev. Monogr. p. i5 , 7). Corolhe galea recta obtusd , labio inferiore brcviore , calyce 5-fido , foliis qua- ternis pinnatifidis , laciniis acutis. Cette Ptdiculaire crolt au Kamtscbatka, en Siberie, aux bouches de la Lena et sur les nionts Altai. — i3. P. Caucasica (Marsb. et Stev.). L'auteur donne une figure de cette planle (tab. 8). Botanique. 5y5 Trib. III. FAUCIDENTES. Corollce labia tuperiore ulrinque infra medium dentato. 1 4- Pkdicolaris Wlassowianv (S'.ev. Monogr tab. 9, f. 1). Cnrollee labia superiore anticc rectilineo , denticulo infra medium. Elle croit aux euvirotis de Doroninsk en Daourie. — i5 l\ Pa- LusTBis (Linn.). — 16. P. Adunca (Marsh, et Stev. Muiogr. p. 29, t. 5, f. 1). Cornllte labia superior)', denticulo infra mrdium, galea falcalii roslratd. Celte plante est oiiginaire de la Siberie et dn Kaiiitschatka. Trib. IV. ROSTU.V'IiE. Corollce labio superiore basi edentnto rostralo. 17. pEDicLLARis TiciFr.oHA (Fischer , Jlem. des natural, d.- .Mos- cou, 5, p. 58). Corolla' tubo longissimo, (,'aleii subulaid circinnato- incurvd. Cette espece a etd trouvee sur les rochers pr^s du lac Baikal — 18. P. Teucriifolia (Marsh. etStev. Monogr. tab 10, p. i). Calyce oblique bifida , corollai galed. subulald falcatd Ifoliis lanceolatis duplicato crenalis utrinque tomentosis. Cette Pedicu- lairc crolt dans 1 ile Curile. — 19. P. Resupinata (Linn.). — 70 P. Groenlandica (llctz. et Willd.). — 2 1 . P. Proboscidea (Stev.). Cnlj-cc cnnipanulato bilabialo 5-dentalo , corolla' galea ovald acu- minnld nuirginc i>illoui , foliis profundi pinnatifidis , spied elon- gatd Cctfe nouvt-lle espece est indi{,'ene de Daourie et des monts Altai. — P. U.tci.'«ATA (Stephan et VVilld.). C'est le P. Altissima de Pallas (Voy. 3, p. 297). M. Steven en donne une figure (tab. 12). — 23. P. Lapponica (Linn.). — 24. P. Compacta (Ste- phan et Willd.). M. Steven figure celte espece (tab. 11, f. 1). — 25. P. UosTRATA ( Linn.). — 26. P. Lncaesata (Jacq. et Willd.). — 27. P. Tlberosa (Linn.). — 28. P. Atrorube>s (Scldeicher el Decandolle). Cette Pediciilaire, qui croit sur le mont St. -Ber- nard en Yalais, est figurec par M. Sleveu (tab. i5). — 29. P. Gyroflkxa (Villars et Willd.). Trib. V. BICCSPIDATiE. Corollce labia superiore basi eden- tate , galea breviapice bidcnlald. 3o. PKDicuLABis;EQUiMocriALis{Humb., BonpI.elKuntb). M.Ste ven a reproduit la figure donnee par M. kunth dans ses Noi/a genera el sp. pi. (eq. 2, tab. 552). 5i. P. Ca.iadensis (Linn,). Le P. Gladiata de Michaux est une varietc dc cette espece. — 32. P. EoPBiAsioiDis Stephan et Willd). — 55. P. Ka»cta ( Mar- Z-rj^ Botanique. shall et Steven Monogr. p. 43, tab. i5, f. i). Giljcc pubcsccnte 5-ficlo , corolhe galcil nrcuatd brcsnssimc rostmtd l/idcntnid , fo/iis bipinnctifidis, scapn mtdo. Dans Tcs iles dcs coles dii Kanitschatka. — 34. P. ScDBTicA (Willd.). M. Steven la figure (tab i5, f. 2). — 35. P. SvLVATicA (Linn.). —56. P. Flava (Pall, et WiUd.). — 37. P. CoMOSA(Linn.). M. Steven donne les figures (tab. i4, f. A. B. C. D ) du P. ytchillcifolia , Altaica , de Slephan , et TanautifoUn d' Adams qui ne sont que des varictes dc cettc espece. Thib, VI. EDENTULjE. Corollw labia supcriore omniiib cdcntato, galea brci'i. 38. Pkdicularis Langsdokfii (Fischer et Stev. 3Ionogr. tab. 9, f. 1.) Le P. Lanala de Marshall et Willd. est une variete de cette plante. — 09. P. Hirsuta (Linn.). — 4o- P- Flammea (Linn. , Willd. , excl. synon. ). — 4i- P- Versicolor (Wahlcm- berg). P. Flammea des auleurs allcmands, — 4'^- P- Elata (Willd.). Cette espece est fignrcc par M. Steven (tab. 1 1, f. 2). — 45. P. Rosea (Jacq. et Willd.). — 44. P. Recutita (Linn.). Cette plante n'a pas encore ete trouvee en Russie. — 4^- P- WiLHELMSiASA (Stev. Monogr. p. 55, t, j6). Caljce dcnsissimc lanato ovalo 5-fido , dentibus linearibus elongatis, corolla; galea obtusissiviii , foliis pinnatis , pinnis ovatis pinnatifidis. Cette Pc- diculaire croit sur le mont Bcsclitau et prcs de Nartsana dans la chaine Caucasique. — 46. P. Foliosa (Linn ). — 47- P- Conden- fiATA ( Marshall). Figurec par M Steven (tab. 17). — 48. P. Tbistis (Linn.). Figuree tab. 10, f. 2. — 49. P. Acaulis (Wul- fenet Willd.). (G....N.) 289. Note sur le ge.nke Piievostea ; par M. Cnoisv. (.^/?«. dcs Sc. ntitur. ; avril i825. ) Le genre nouveau que propose M. Choisy avaitdeja ete ctabli par M. Kunth dans la faiuille dcs Convolvulacces sous Ic noin de Dufourea. Wildenow I'avait nieinc dosigne dans scs manu- scrits sous celui dc Calicobolus ; mais le noni de Dufourea ayant deja ^te etabli dans la faniille des Lichens par Acharius, M. Choisy propose ce nouveau noni de Prevostca soil en I'hon- neur deM. B. Prcvost, soit en celui dc M. P. Prevost, soit cnfiii en celui de M. J.-L. Prevost. Char. gen. Caljx quinque-pailUus, laciniis duahus cxterioribtts Botafiique. 5j5 nia.viniis Jlorem ini>ohicraittibus. Ovarium •2-loculare , locitlis a- spci-mis, stjliduo aut stylus profundi bipartilus .Stigmata globosa. Capsula bilocularis , loculis \-i-spcrmis. Suffrutices volubiles^ Ce genre comprend quatre esp^ces : i". Le P. glabra {Du- Jhurca glabra V^anlh) ; i. Le P. scricea {Duf. jen'cea Kunth ) et deux espcces nouvellcs originaires du Bresil et qui se trou- veut dans le Mus. de Paris. 5°. le P. umbellata Chois. foliis glabris , oblongo-subcnrdatis , apice obtusis mucronulatis ; pedun- rulis axillaribus multijloris : laciniis calycinis exterioribits ovato- orbiculatis , mucronulatis , viridibus. 4"- P- Jerruginea Chois. tola tomentoso-Jcrruginca ., foliis ovalo-oblongis , basi subcordatis, apice acutis , mucronulatis , pedunculis axillaribus multijloris ,- laciniis calycinis cxterioribus ovato-suborbiculatis , obtusiusculis. R. 290. Sub la nouvellk famille de Plantes , fondee sur le genre Tamarix ; par 31. Desvaux. {Annates dcs Sciences naturelles, mars i8i5. ) Le genre Tamarix ayant les graines depourvues d'albumen, quel que soit le rapport de sa capsule avcc celle du Telephium, ne jjeut plus rester dans les Portulacees. M. Auguste St.-Hilaire, dans un memoire pre^pntc a I'lnstitut , proposa de placer le Tamarix dans les Lythi'aires, en faisant pressentir qu'il pourrait constituer une famille, M. Desvaux etablit que les differences entre les Lytbi-aires et le Tamarix sont trop nombreuses pour qu'on doive les reu- nir; et il a publie , en mars, un memoire lu en i8i5 dans le- quel il propose de transformer le genre Tamarix en famille. Le genre Tamarix est susceptible de former deux genres distincts : le premier sous le nom de Tamarix, et le second sous celui de Myricuria , par Icqucl Camerarius designait le Tamarix gcrmanica. Genre Tamarix : Calyx ^-5-partitus, persistens ; laciniis subim- hricatis , pctala 4-5; stamina \-J, (piandoquc 10 basi coalita. styli 5, clongati, divaricati ; stigmata subspathulata, glandulosa; u'lnina basi vahmrum ajjixa subuniselosa ijlores spicati , spicis paniculatim dispositis. Ce genre conqirend neuf cspeces. Genre BIvricahia : Calyx b-partitus nut S-/idus; petala 5 ; sta- mma 10 , Jilamcntis basi cualilis, 5 majoribus ; stylus scssilis ■ 576 Botanique. stigmata 3 capitata -. sernina pajiposn , vnh'is ujfi.ra ; fla ts spicati , spicis terminalibus. Ce nouvcau genre comproncl cinq especcs : Le Tamarix ger- manica, L., le Tamarix decandra Pall, que I'auteur appelle M. linenri-folia ; le Tamarix decandra var. B. Pall, que I'auteur appelle M. herbacea ; le Tamariscus madraxpatanus cupressi facie Petiv. que I'auteur appelle Myricarica vaginala, et le Mjricaria squamosa, espece nouvclle : friilcsccits: J'oliis iubiilalis ublongis , carinatis, laxe imbricatis ; spicis Intera/ibux, spnrsis, brevibus , crassis , sessilibus , basi squamosis ; squnmis imbricatis, obtusis (Juscis): bmcfeis cohratit (albis ); Jloribiis dcnsis , brevitcr pe- dunculatis. Habitat in oriente ? (v. s.) R. agi . Memoire slr une Piubiacee nominee par les jardiniersA/e/rt- nopsidium nigrum, et formation dun genre uouveau sous le nom de Viviania ; par M. Louis Colla de Turin. [Ann. dc la Soc. Linn, dc Paris-, mars iS'iJ ) L'antcur avaitrecu cctte plante en 1820 du jardin do M. Cels, sous le noni de Melanopsidium nigrum, et sans autre indication qu'elle etait nouvelle et de scrre chaude. II a reconnu les caracteres generaux de celte espcce, et il propose den creer un genre nouveatf *le rubiacctes a la suite du Psycholria et avant le Coffea , sous le nom de Vivianiapsy- chotrioidcs , dans le cas ou le genre dedie a Yiviani par Cava- ailles n'aurait pas ete adopte. CnAr.ACT. gen. Calj.r semisupcru.t 5-"] -partitas, corolla hypocratrrij'ormis, tubo iiitus barbate scloso, limbo 5-n-purtito ; sl'i/itina 5--j tubo adnata; gcrmrn extus calyce cinctum , suprrne annulo Jicclarij'cro tectum ; stigmata 4 . Drupa aborlu monospcrma. CnARACT. SPEC. ViviAMA psYCiiomioinEs J'oiiis cUipticis intcgcr- rimis , apice acutiusculis , basi attenuates ; gemmis florifcris inter stipulas vaginantcs squnmeas caducas. Colla. La planclie n'est en- core qu'annoncec. W. ag?. Mo.NOGKApiiiEDUGEXRE Pii EUALiuM ; \yAV 3L Adrikn deJlssieu. ( Mem. de la Soc. dhist. nat. de Paris , loni. II. } Ventenat etablit Ic genre Pticbalium, donl il III connaitre unc espece unique ; mais il le considera a tort comm(! appartenant .i U famille des Myrtces. .M. Rob. Biown le rapporta avec raison Botanique. 5/7 aux rulacees, opinion generalement adoptee, notammenl par l\I. DecandoUe qui, dans son Proa'romus, decrit une seconde es- pece du genre. M. Adrien de Jussieu a ajoute a ces deux esp^ces six autres especes , dont une avait deja ete publiee sous un autre noin generique, el dont cinq soiit inedites. Tuules ces .])lantes sont originaires des parties de la Kouvelle-IIollande si- tueos hors des tropiqaes. CnARACT. GE.N. Phcbalium Yent. Caljx .uibintc.gev vcl 5-6-divi- xti.\; brevis; petala 5-6 Io/if(iora. S/anii/ia \fj-ii fdamcntis glabris^ terctibus vcl sub u/ a lis ; aiitlicris margiiidtis. 0\>aria 3, dist/ncia , cum stjlis toiideni in unicxim coalitis. F rue I us 5- coccus ; coccis \-spermis. Embryo gracilis, teres, in jierispcrmn cnrnosa axillis. * Species subovalifolice , pube stellnld tornenlosu. P. coaRE/EFOLiuM , Jhliis hinceolato-ovatis , subtus innientosis ; Jloribus axillnribus , lernutis, P. HEXAPETALUM , folUs lanceolulo-ovalis , utrlnquc Uinientosis ; /loribas- subterminalibus congestis , hcxapcialis , dodccandris. " Sprcics angusli/bliiP, lepidotce (jirimii exceptti). P. sALiciFOLiuM , J'olUs oblougis , Uneiiribus , remote breviterque erenntis, pube stcNntd, pulverulenlis {non lepidotis) Jloribus sub- umbellatis , axillnribus. P. Dii.LARDiERi {Eriostemon squamca LnhWi. ) Jhliis lanccolatis : Jloribus axillaribus , corjmbosis ; slaminibus corolla longioribus. P. A.\CEi>s D. C.foliis lanccolato-obtusis ; Jloribus lerminalibus , corjmbosis ; slaminibus corolla brci'ioribus. P. EL,EAGNiFOLiuM,/rt//« Huearibus, oblougis, Jloribus axillaribus tl lerminnlibus subumbcllaiis; slaminibus corolla longioribus. P. SQUAwuLosuM Yent. foliis brevibui , lincari-lanceolalis ; Jlo- ribus lerminalibus , subumbcllatis • slaminibus corolla longio- ribus. *** Species dubia, J'olUs simplicibus. P.\)iosMEVii, foliis brevibusacerosis Jloribus lerminalibus, subum- bcllatis, congcslis. {Bull, de la Soc. philom. de Paris, lev. iSaS). 293. Notice sur quelques genres et esi-eces nouvelles de legumi- «EOSEs; par M. Decandolle. {Junal. des sc. nat. , janv. iSaS. ) Cctte notice etant destinee ii prendre date et ne renfermant r[ue la description generique ou specitlque , serait peu suscep- tible daualyse. Lc Bulletin remplira cette dernierc tachc avec plus de facilite en annonrantle grand ouvrage sur les legumi- SyS Botatiiqiie. ncuscs que M. Dccanilolle fait parailre. L"autciir a (U'llii; «les yenifs a Priestley, ii iM!\l. lU'quicn, Sal)ine, dc Cloiusct , Dumas, etc., el a la niemoire de M. Pictel. {f^f^'. If. Bull., sept. iSjj , p. 60.) R. 294. ExTRAiT DtxF. LETTRE dc BI . Bnorciii Au Doct. IMartim, sur I'arbrc appelc Zachiin i Jericho, et sui-la Pommc dc Sodomc. [Nuo\>. Giorii. dc Icttcrati , janv. et fev. i8'25.) Le P. Kau , Mariti, Voliiey et MaundrcU ont decrit sans Ic determiner le Zachun , arbre des fruits duquel Ics habilans de Jericho retirent une huiie niedicinale qu'ils appellent du meine iiom. IIassel([uist le rapportaila lEleagnus, et Masjn Harris, au- teiir anglais , qui vient de jmblier uiic histoire nalnrelle d<' la liible , a'repete i'opinion d'Hasselquist. iM. Broccbi, retournaut de la mer Morte a Jerusalem, a pris expres la route de Jericho, oil cet arbre croit eu abondance, mele au Rliamnus spina Chrixti. et jl a reconnu que le Zachun est le Balanites cegyptiaca decrit jiar Delille. {Trois. ioni. dcs Mem. sur I'Egypte, p. oaS). l^es Arabes ^yZ>rtWt;' appellent cet arbre Jigiligi et L'gliglii, nom qui a des rapports avec celui d'y4giltalid, fpie Prosper Al- pin donnc a un arbre du jardin du Caiix; , bien dilFcrent du Ba- lanilcs ; ce qui porterait a croire que Prosj)er Alpin aurait reel- lement voulu designer lavbre Egiligi des Arabes, mais qu'il sc serait trompe dans ['application de ce mot. M. Brocchi ne partage pas I'opinion de Delille sur I'ideutitc du Balanites et du Pcrsca deTheopliraste , et ses raisons paraissent jx-remptoires. Le Pcrsca de Diodore dc Sicile, dc Plutarque, dcColumelle, dc Dioscoride, designe le pecher ou une esjiece maintenant inronnue en Egyple. Ii ii'en est pas de nieme du Pcrsca de Strabon et de Galien , qui semble se rapporter au Balanites. Galien parait avoir de- signc uiie seconde I'ois le niemc arbre par le mot Belenien , que .■*.]. Crocclii serait tenle de lii-e Balanien. i.'linilede Zac/iunifit vantee extcricuronicnl poiirlcs tumcurs et c::nt.usion's , et iiitiMienrenunit conire les maladies de poi- irinc. On I'oblicnt eu licrasanl eutre deux, pierres la noi.v des balauitjjs , et en jctant la pate dans lean. Quant a la ponime de Sodoine, donl leilat et la forino flallcntiant lavue, maisdont riulerieurvidc ctplein dune pons- Botanique. ^79 siere iegcre tronipe I'cspoir du friand , M. Brocchi pensc qu'Hasselquist est dans I'erreur en la regardant comme le fruit de Solanum Mclongcna, plante que notre voyageur , malgre tou- tes ses recherches , n'apu venir a bout de rencontrer une seule fois autour de Jericho , et a la place de laqnellc il n'a trouve que le Solarium sanctum. II croit pouvoir assurer avec quelque probabilitc que la Pnmmc de Soclnmc nest autre diose que la Gnllc vesiculeuse que les insectes font naitre sur Ic Pistacia tcrebinihus. Du reste , I'auteur fait observer que nuUe part le nombre des plantes n'a subi plus de changcments que dans la plaine de Jericho. L'arbrisscau precieux qui produit le bauuie en a disparu, Les fameuses roses de Jericho n'y ont pas laisse la moindre trace ; le palmier menie n'y a plus qu'un seul re- presentant de cctte foule de pieds qui firent appeler Jericho la viile des palmiers. On y chercherait en vain un de ccs si- comores dont parle saint Luc. Enfin, cette vaste plaine n'est plus qu'un desert nu et sterile depuis les monts de Judee jus- qu'aux rives du Jourdain. K- 295. IVoTE sur le Tkifolium mageli.anicum, par M. Decandolle. [Annal. des Sc. jiatur. Janv. iSaS.j En ctudiant la famille des legumineuses , dans Iherbier du museum de Paris , M. Decandolle a eu occasion d'y voir la plante qui a ete decrite dans le Diet, encyclopedique , sous le "noni de Trifolium magcllanicum. L'aspect de cette plante lu: parut elranger au genre des tiefles ; et apres une dissection exacte , I'auteur a deCouvert quelle appartient a la famille des Oxalidees. M. Decandolle la nomme en conse<;uence Oxai.is EEiocAKPA, caulibus procumbcntibus rufo-Jiirsulis ■, folils longe pr- tiolatis , 3-Joliolatis ; Joliolis late obcordatis utrinquc riifo-i>il- iosis , pedunculis folio lojigiovibus , calycibus J'ructibusquc hir- sutis , seminibus solitariis (in carpcUo quoqne). Cctte plante est originairc , non du detroit dc Magellan , mais de Montc-Video. 11. 38o Botanique. 396. EXTRAIT D L'NE LETTRE ADKESSEE AUX ReUACTEURS , par M. GaT , sur V Arettaria tctfaquelra. (/innal. des Sc. natur. Jauv.iSiS.) (Voyez le Bull, , sect. 11*. Fevrier 1825.) L'auteur avait f.iit inseror dans les Annales un article tres- lon;; pour prouver que Linne avait eu raison de reuuir le Gj-p- sopliile aggregata ii X'ylrcnaria Iclraquetra , comnie var. p [Spnc. ed. Murray, lyy^). Cetle note est dcstiiu-e a aanoncer que, cen- tre la premiere opinion de l'auteur , V .Ircnaria a laxifulia de M. Seringes se rapporte a la varietc p du menioire dont nous parlons , et la varitte p dcnsifolia de M. Seringes a la variete a de M. Gay. BI. Seringes a suppriiiie, dans I'esprit de M. Gay, le doute que celui-ci avait emis sur \' Ar. imbricnin de Lagasca. Cette espece no difTore en rien de \' yirciicria aggrcgnta. M. Gay, craignant que son premier memoiri; , qiioique tres- etendu , pnrccla seal qu il nc parlc pas aux ycux , n'ait encore quelque chose d'obscitr , a joint a cette note deux planches ren- fermant I'aualyse des deux varid'tes et leurs figures. E. 297. Sen LE Laurier commu.'s [Laiirus nobilis L.) , par I'abbe Sal- VADORE Portal. ( Gior/i. di scie/izc, Irtt. cd arli di Palermo. Nov. 1824.) L'auteur, apres quelqiu's petits fiais d'eiudilion , passe a la description du Laurier commun , arhre qui , en Sicile, s'eleve jusqu'a la hauteur de vingl a trente picds , ct nieme davan- tage dans les terrains gras. II croit sponlanenient dans plusieurs localites , mais principalement dans les hois i\e Sanfratclto et dans la ccntree surnommec la Tour du Laurier (Torre dell' al- loro). Le tronc en est solitaire on pullulant , et acquiert dif- ferens dianii'-tves. R- 298. Desckiption- i)K trois e.speces de CrscuTES qui croissent natu- rcllemcnt aux environs do Nancy; par M. SoYER-WiLLUMEr. [Jnnal. dc. la Soc. Linn, de Paris , sept, i SaS. ) Cos trois cspi-ces s:)nt, 10. Ic Cuscuta major iie.cs.sv). ; qo. le Cuscula minor Decand.; 5". le Cu.9cula dcnsijlora, espece que l'auteur donne comme nouvelle, et qui ne se distingue du Cu.y- cuta major(\ue parune corolie aussi longue que le calice, par un calicc profondement decou))e et parune tcinte gencrale unpen verdatre. Botanique. 38 1 299. EXAMEN CRITIQUE DU UoSA CANDOLLEANA ELECAXS , illjustement cite comme synonyme du Rosa rubella ; par M. Cl. Ant. TnoRV. [Annal. de la Soc. Linn, de Paris, sept. iSaJ.j Yivement indigne que M. Lindley ait place dans la liste dfs synonymes de sa Bosa rubella (Rosarummonographia , Londres, in-8°. ) la Rosa Candnllcnnn, M. Thory prend le public a tc- iDoin de la justice de sa cause , et saisit celte occasion ]iour re- procher a I'auteiir anglais d'avoir emprunte le bon de son ou- vrage a M. Decandolle et a une foule d'auteurs franoais et etrangers , sans leui- avoir fait la politesse de citep menie leiir noni. La Rosa Candollcnna a ete publit^c par M. Thory, en 1819 , clans une bi'ocliure in-8. intitiilcc ; Rosa Candotlnnna ,seii descvip- 1/0 novm speciei generis Rosce , dicata Pyram. Decandolle Paris. Apre.s avoir compare les caracteres de sa rose et ceux de la rose de 31. Lindley, I'auteur concliit que la sienne dififere de ccUp de I'auteur anglais, 1°. par le port ; ■>" . par des rameaux e'/c- ganirnent courhcs ; 0°. par des J'euillcs moindrcs de pres de la moi- lic ; 4°. par des petioles pubesccns ; 5°. par des rameaux a trois ou quatrejliurs ; 60. par des pcdonculcs et les tubes du calice tres- ^labre.s ; 7". par les divisions du calice velus en dedans , glan- duleux en dehors; 8°. en fin jmr des fruits praque ronds ; ils sont oblongs dans la Rubella. R. 5oo. Recherches no.uvelles sun quelques especes de Primevere (i}. {Jnnal. de la Soc. Linn, de Paris, scptembre 18 25, ) Le mot de recherchrs unuvdles n'est peut-etre pas le mot pro- pre ; nous faisoiis cette rumarque crainte que nos lecteurs n'ac- cusent noire analyse d inlidelite. Dans cet arlicle, M Soyer- A illemet convicnt que Fil. Raspail a ou raison de regarder le Primula variabilis Ae Ftl. Goupil comme u'etant pas dislinctdu Primula grandi flora Lam., et \e Primula lateriflora du mcme comme etantideiitique avec le Primula clatior de Linn. M Gonpil, a son tour, se range de I'avisdeiM. Raspail au su- jet de la deuxieme cspece ; et quant a la premiere , il convieiit avec lui que le caractere tire de la petitesse des fleurs ne duit plus en etre un. lis attache uniquement aux caracteres suivans : Son Primula variabilis a les dents du calice c'largies a la base , (1) Voy. le Bulletin, tome IV, p. 239, iSaS. 382 Botanique. (Iroites vers hi pointc , c'carte'es et mcmc recoitrhces en dehors /or.t dc la maturation des graines , tandis que Ic Primula grandiflora les a un peu courbc'es it Icur pointc , rapprocke'cs ttfermant ains i icntix'e du calicc apres la Jleuraison . Ze Primula \Ai\Ah\\\s a la capsule ovale, courte , n'attcignant pas l.i commissure des divisions du calice qui en est ti-es-e'carte' , tandis que la Primula grandiflora a sa capsule oblongue , surpas- sant dc beaucoup la commissure des divisions du calicc qui est ap- plique contre die. EUes sont scmblaLles dans toutle reste. Nous nous contente- vons do demander ce qu'aurait dit Linne de ces deux distinc- tions specifiqucs , lui qui s'exprimait en ces termes au sujet du /'. clatior etdu P. acaulis : Specie non distijigun, utinec Mauruni ab Eurnpoio ? R . 3o I . OnsERVATioNS SLR LE GENRE CuARA ; par M. Agardh. {Annal. des Scienc, Jiatur., janv. 1820. ) L'auteurpensantquequcUe que soil la germination des Chara, I'organisation de Icur tigc ainsi que ccUe du fruil , Ics eIoi."nc heawcouYi des Mnrsilc'ace'es auxquellns ics reunissaitM. Vauchor, avait (ite conduit ales regarder comme unchainon jilus developpc et siiperieur des Confcrvoidees , et comme un lien qui joint ccUes-ci aux Marsilc'acc'cs. Ayant trouve una grande difference d'organisation entre les especes a un seul tube, et celles a plusieurs tubes, il les avait separees dans son Systema Algarum , les premieres sous le nom de Nilella , et les secondes sous 1? nom vulgaire dc Chara. l.cs observations de M. Amici [ylnnal. des Sc. nat. , toni. i i , nuti 1824 ) etant venues renverser Ic sjstemc de M. Agardb sur. les Characc'es, I'auteur clierclia a verifier scs propres observa- tions, et il na pu decouvrir la cause de la divergence qui existe entre les siennes et celles de M. Amici. L'autcur decrit ensuite les antheres ou globules qu'on re- marque le plus ordinairementsous les fruits. Ces globules sont rouges et ronds; Icur surface est hyaline ou incolore; sous cettc membrane , on observe le globule qui lour communique la cou- lenr rouge ; il est reticule ou celluleux ; mais souvcnt , au lieu de cct aspect reticule, Ic globule parait incolore et marque de roses cu d'eloilcs, dont les rayons sont rouges ou lanceoles. Le noyau Qonticnt des fils trirs-singuliers; iis sont simples com- 1 i Botanique. 385 )>cs ou entre-croises , liyalins ot incolores avcc dcs strics trans- vcrsales paralli'lcs et scrrees , commc dans un Oscillatoire oU Nosloc; niais, ce qui est Ic plus rcniarquable , c'est qu'ils sont iiltaclit'splusieurs enscnihlc a un organe particuliercn forme dc cloche, qui est egalenient incolore , mais rcnipli dun pigment rouge. R. 5o2. MvcoLOGiAEuROP/E.vseucompleta omnium fungorumin variis Europae regionibus detectorum cnumeratio, etc., C. Per- sooN auctore ; sectio sccunda cum tabulis X coloratis; in-8". , Erlangne iSaS. La famille la ])lus etudi^e de la cryptogamic est sans contre- dil ccUe des champignons; ajoutons que c'est la plus diflicile a bleu traiter methodiquement. La courte duree du plus grand nombrc d'especes , 1 incertitude de les retrouver aiix. memes lieu\ et de repeter les observations pour s'assurcr de leur jus- tessc , la presquc impossibilite de conserver la plupart d'entre ollcs , I'influence de Yhabitat qui fait de ces singuliers vegetaux de veritablcs protees, tout serable concourir a euti'aver la marclie de cettc partie de la science que tant de botanistes illustres se sont efforces d'eclaircir par des travaux plus peniblcs que veritablement fructueux. Est-il possible de faire sur cette matiere un ouvrage sans re- proclie? nous nc le croyons pas, a. moins qu'on ne se borne a etudier les fongosites dune localite peu etendue, et qu'a I'exemple d'unnaturalisteaussi zele qu'instruit, on ne dessine sur les lieux cesplantesqiielc nioindrealtouchementdeforme et auxquellcs le deplacement fait perdre en peu d'instans la fraicheur et I'eclat dos couleurs sur lesquels se fondent assez souvent les caractcres generiques. Mais quel est Ic botaniste assez couiageux pour braver I'inclemence des saisons ? car I'ete et le printcmps ne fournissentpresque rien au mycologue; I'automne avecscsbrouil lards, la fin de I'biver avec ses givres font naitre et pulluler des '-nilliers de champignons. Les traites gcneraux sur cettc ma- tiere, lels que les Synopsis et les Species, sont tons fails sur des jdanlcs (^jinprimecs et noircies par la dcssiccalion ; il faut done adopter, pres(jue sans exanien , les descriptions donnees paries naturalistes qui vous ont precedes dans la carrierc , copier Icurs figures, indi([ucr les localites qu'ils indiquent , enfin les croire sur pato'.e. Aussi doit-on s'attcndre a beaucniq> d'incxactitude 584 ' Boianique. Les autcurs regardcnl pour nouveau ce qu'ils n'ont pu recon- naitre cl'a))r('s dps descriptions lual faitcs ; aussi trouve-t-on beaucoup do doubles emplois ; nous les croyons si frequens nicnie , que iicus e\pli([UOns par cux ronorme accroissement numcri(juc d<'s champignons. Un cxanieii attrutif du livre de IM. Pcrsoon senible nous prouvei- que notrc opinion est aussi la siennc, ct nous nous en felicitous. Get aulcur adiuet difticiliMucnl des especes nouvelles, et marque dun signe parliculier celles qui ne lui paraissent pas bien distinctes; cet esprit de scepticisnie donne la niesure de la confiance que doivent iuspirer les ouvrages du plus celebre mycologue des temps modernes ; partout ])erce la crainte d'in- troduirc des especes nial etablies. Les difTerens geni'es qu'il traile sont autant de monographies. 11 fait connaitre les especes par de bonnes piiiMses si)ecifK|ues et par uuc description con- cise, niais suflisante dans laquelle Xlinbilal, la couleur, la gran- deur des difFerentes parties et les varietes, s'il en existe , sont indiques soigneusemeut. L'auteur est sobre de synonymes, il ne donne meme guere que ceux des auteurs modernes. 11 fanl convenir que ce n'est pas sans raison ; car, si Ion en exccpte Micheli et Batlara , les anciens botanistes out decrit et figure ces productions dune maniere trop insuflisante pour les recnnriaitre. IJix planches fort bien executees donnent la figure dun bon nnn:bre d'es- peccs rarcs. Voici les nonis des principales quitontes sont nou- velles et apparticnnent au celebre auteur dont nous venons d'analvser I'ouvrape. Bnlc/us F^olvalus — velulus. — Squarrnxus. Cantarrllii.'s orrcalus Gompliwicnnicus. Ilydnum haclium. — Fitsi- pes. TneruliusXanlhopux, Polypnrus cnndidus. — lannlns. — un- dalus cvurntu.mps d'ctudicr des nuvrages dune telle eten- due sm- qiielqucs families en paiticulier ? Sans vouloir rabaisser le nierite de I'auteur qui s'est efforce de nousniieux faiie connaitie le 'J'liallus des Liclieiis , il n"e[ail pas ueccssaire de substituer au\ teimes techniques deja recus d'autres termes crees par lui , qui sonl loin d'etre sonores , et qui seront une uouvelle surcharge pour la science. On peut s'a- p(;rcevoir , par rcxeniple suivant d'uiie de ses j)luases, de la jus- lesse de notre critique. « Patellaria fusco-lntea (Lecidea Achar. Syn. p 4'^- ) H/n.f- temate acoljto vcrrucoso chlorogonimkio stiphroplueno , fitcilc in niassam chloroplitviiam faliscciitc ; cy ma His piano cnni>c.iiit.9- cu/is mnrgincni cxcliidcntibus , ex speircmalum 'ubciiatc varid nunc dilute fusccsccntiOus inlitsquc albidis, lividis intiisquc mclii- nophoenis. » ^ous demandons s'il.serait possible a un commencant de de- terminer une espt'ce d'apres de tels caracteres? el ccpendant I'auteur a ajoute an titre de 9 m ouvrage : Ein fasslicber Untor- richt zum Selbstudiuin der Flcchtenkunde, « une instvuclion poui' apprendre par soi-nieme la Lichenologie. » Nous pensons que le docleur VValroth nc pent so. dis\j^n- ser de donner a la fin de son livre, sous forme d'aphorisnies, la definition de ses noflyeaux termes ; peut-etre pourra*t-ou alors en ado])ter quelques-uns. II faut encore appuyer Ics rai- sonftemcns ])hysiologiqucs de (piehjues dcssins et surtout se re- sunier : le Jivre le niieux fait, sans cc nioyen , ne peut pas etre «ompris. A. F. 5o6. Memoip.e sur l'£tude de la BoTANiouE , par M. VicToa Au- ger , juge de paix. (//nnal. de la Soc. Linn, de Paris. Sep- tcnibre iS'iS.) Cememoire aurait pu s'intUuler sans inconvenient • AJe'nio-irc contre I'e'liidc de la Botanitjue. La methode de Linne est la plus facile, etpartant la methode a prefercr ; celle des Families nalurelles , infinmient trop Ira/is- cendahle pour de simples amateurs , doit etre rijjourrusement Lannic , comme etanl destniclive des charnics de laimablc Botaniqiie. 53^ Science ; tel est le sujet de ce long tliscours. Nos lecteiiis iimis dispensei'ont d'analyser le reste. 5()T. Revue botanique : Flores. — Le Bulletin a pour prin- cipal but de faiie oonnaitrc I'cxistence et la nature des niemni- res et des livrcs qui se publient chaque jonr, et cela , soil Px donnant one analyse delaillee des ouvrages qu'on met a sa dis- position, soit siniplement en les annoncant , quand les auteiirs tardcnt a remplir uile formalitc qui est autaht dans leur inte- ret que dans celui de nos lecteurs. C'est pour reniplir cette dorni(re vue que nous allons faire uue recapitulation des di- vcrses Flores que le Bulletin n'a pas encore pu analyser sur I'ouvrage original France. Les Flores locales de la patric des Tournefort et des Jussieu se multiplieut avec une grande activite. Nous citer :ns jiarmi les plus recentes : i". la Flore du dcpartemcnt dc la Hnutc-Loire , disj/osc'c snivuiit la mc'lhode iialurclle, par J.-A.-RI Arnaud , D.-31. , in-8". , aU Puy , cliez Pasquet. i"^. Supplement a la Flore des environs de hou n, avec quelques observations et cnrrccl ions, parM. Lkturquif.r de Losgchamp in-iv. Rouen. Germanie. i". Flora bcrolincnsis , par L. de Sciilechtexdal in-8<>. Berlin, 1824. Second vol. Ce volume ne renfenne que la cryptogamie, et il a pour titre Sjnopsis planlarum cryptogania- rum in Misomarchii\ prwsertim circiim Beroliiium prcvcnientiiim 1°. Flora Jenrnsis, par M. K. , torn. i*"'. , in-8". , 1824 Eisenberg. 3°. Si/pplementiah sen volumcn quarlum Florce silesianie con- tinens Soo plantns pha;nogamas, etc. , 1823, ■>.*. part. in-8„ avec fig. A la faveur de ce supi)lement il ne manque plus a la Florp de la Silesie que la Cryptogamie. 4„. Enwneratio stirpiuin phancrogamamm qua; in Silesia, sponte proveniunt , par M.M. Guntiier, Grabew.siu et Wi.mmkr in-8°. , 1824. Breslau. Ce!te Flore est composee d'apres le systeme de Linne. Les auteurs n'ont fait entrer dans leur cadre que les esppces dont lis avaient sous les yeu\ les cchantillons ; peut etre auraioiif- ils n)ieux fait d'y mentionner aussi les especes trouvees par les auteurs precedens, qu'il leur eut elc facile de vtiiriir (ians la Flora bohemica cxsiccata de Sielior. 388 Botanique. 5°. ScnfiDUl* CRITICjE DE PLAKTIS FlOR.t- ItALESSIS SELECtlS. Co* rolariuni novum ail C. iSpi-engciii Florani Ilalensem. Acceiliinl gcnenini quorundam spccicrunique oninium tlcfmitioncs no- vae , excursus in stirpes difficiliores et iconcs. Y. 'J'omus ). Plianerogamia. 5i6 p. in-8". Pr. -i tliliv \'i gr. Italae , \%ri , Kuniel. 6°. Eimmcratio plantarum in Dnimalia Icctalum a de Porten- schlag-Lcdei-niajer , in-8°. , 12 pi. , 1824. \iennc. L'enunieration dont il s'agit dans cit ouvrage lenfernie le pe- tit nonibre de plantes que I'auteur a recollees lui - nienie en Dalinatie , et que ses amis publicnt apns sa mort. '1°. Flora nia/inhcmicnsi.t el i'icinaruni regionum cis et trans- rhenanariim , auct. Frid. Guill. Lud. Succow. IVIannheini , i8?.2. 8". Slede. Forsok ti/, etc. Essai dune Flore de JJlekingen, j)ar Casten AspEGRiw , in-8». Carlscrona , 1825. Itai.ie. L'ltalie aLonde en Flores particulieres; niais elle man- qUait dune Flore generale qui indiquat dans un ensemble conj' plet la totalite dcs vcgetaux qui croissent dans ia peninsule italionne. M. Moreiti, en i825, cu publie une sous le noin de Flora italica sen ilcscriplio plantaruni omnium qua; in Italia sponte nascuntur, e systemate sexuali distributaritm. M. Savi avait deja precede M. Moretti par la publication de sa Flora italiana, dontle second vol. parut , en 1824 , a Pise , avec figures. Pai'mi les Flores parliculiercs nous avons a annoncer , 1°. Ic Prodiomus Flone proi'inciie comensis , sii>e plantaruni k Joseplio Corn^ irio M. - D. , in Lariensi provincid Icctarum enumcratio , in 8". Ccine, i825. 1°. 11. nous serait impossible de donncr une idee suffisanle dn projet qua publie M. Ana.st. Loxo , de livrer »ux amateurs los figures des plantes dc la Flcre de Messine modelees en relief. L'auteur n'a pas fait connaitie avec assez de details le plan et le veritable but de son entrcprise. Flores F.xoTiQUES, — i". Prodromus Flora; ncpalcnsis , etc. Description des plantes du royaumc de Nepal et des contrees adjstfentes , par David Doit. Londres , 182$. 2°. Tentamen Flora; nepnleusis illuslratcc , par N. Wai-mcii , n.-M. Cot ouvrage paraitra par livraisons, renferniant chaciine 25 pi. et formant en tout 5 vol tcrmiiies par une taMo. rotanique. 389 5". Sciiiim auslro-culcdonicum , par M. J. -J. Labillardiehc , nieniLre de I'lnstitut de Fiance; i". partie , 1824. Paris < M""'. Huzard ; prix : 3a fr. Cost un clioix de plantes de la Nouvelle-Caledonie , grande lie de la nier du Sud , eloignee de 3oo lieues des cotes orien- tales de la JNoiivelle-Ilollande. 4°. Florula Bostonieii.sis , par Jacob Bigelow, D.-M.; 2«. edi- tion, 1 824, I vol. in-S". Cette Flore est destinee a foiirnir des descriptions exactes des plantes qui croissent spontftnenient aux environs de Bos- ton dans un rayon de dix niilles. L'autcur aurait pu consulter avec fruit le Fiaggio negli stati iiniti de Castiglioni , dont le I*'', vol. renferme des observations sur les plantes les plus utiles des Etats-Unis. Milan, 1790. 5°. Compendium Florce Philadelphice , par W.-P.-C, Barton, 2 vol. Philadelphie, 1824. Gette Flore ne s'etend pas au deli de dix miUes aux environs de Philadelphie. R. 008. ObskrvatioiNS sub quelquks vegetaux fossilks du terrain houiller , ct surleurs rapports avec Ics vegetaux vivans ; par M. Ad. Brongniart, {Annal. des Scienc. natur. Janv. iSaS.) Le genre de plantes fossiles auquel M. de Sternberg a donne le nom de Sjringodendron , renferme des tiges dont la surface cstcouverte de cotes convexes , nombreuses, paralleles et tres- regulieres ; sur le milieu de ces cotes sont placees en qain- conce des impressions simples ou doubles , lineaires on arron- dies, mais toujours tres-bornccs et n'ayant jamais la forme d'un disque oud'un ecusson, commedansle genre sigillairc. M. Adol- phe Brongniart ayant recucilli diifercns echantillons dans les mines de Valenciennes, Mons et Cliarleroi, a eu occasion de se convaincre que ces deux genres doivent etrereuniscn unscul,et tjue les Syriugodendrons nc sont que des Sigillaires depouillees Ac Icurecorccexterieure. L'auteura aussi tiouvedacrs lahouille des environs d'Essen, des Sigillaires dichotomes, maisseulement vers le haut de Li tige , en sortc que Li dichotomic nest plus un caraclere cxclusivcment propre a distinguer les Sagenaires des Sigillaires. Quoiquc nous ne connaissions pas encore des fougeres arborcscentcsdicholomes, cetlc consideration ne doit jjoint nous faire pensur que le> Sigillaires aai)parlionnent paS aux fougeres ; do iiit-nie (juo si nous n»; connaissions pas lo Uoum, qui est le seul j)almicr a tige dichotome , nous auiions fie iiial 4 p.rojjos poi'lcs a nier I'existcuce tie la dicliof.oniic pirini les palniicre. Ce nicni&irc est accoinpajiie d'une planche. R. 3o(j. jVotice SLr, i.avie et les travaux de Jean-Fei.i\ Lamouroux (i) ; par 1\I. J. J. IN'. Hui)T. {Antwl. des Sc. natiir. , juiii i8i5.} Jkan-Fklix l.AMounoux , ne en 1779, a Agen , d'uji dcs plus rt'spectaJjlcs niamifactiiricis de cette ville, fit des progres si ra- pides non-seuieincnt en chiniie , niais encore dans toutes les branches des sciences naturellcs , cju'a un age ou tant d'auties cQmmencent a peine a etre des eleves, iL fut clioisi pour saippleet- son professeur, M. de St.-Amans , dans la chaire de botanique de sa ville nalale. En i8o5 il publia ses i'«.9f7Vrt//o«$' sur plu- sicurs espcccs de Fucits pciicnnnucsou nniivelles. II vint a Paris en 1807 pour s'adonner a lamedecinc. En 1 808 il fut nomnie prtifcs- .scui-adjoiuld'liistoirc iiaturcUe a rAcadeniie de Caen ; en 18 1 1 sa ii'l utation lui fit ohlenir en litre la cliaired'histoire nalurelledo la menu' ville , d;venue vacante par la mort de M. Roussel. En 1817 , lAcademie des sciences se radjoigniteu qualile de mcm- bre correspondant.La facilile avec laquclU' il s'exprimaitdans acs cours, I'interet qn'il repandait sur ses iecons, lui atlirercr.l un grand nonibre d'auditeurs dont la plupart sont devenus d'habiles naturalistcs. C'est a Lamouroux que la Sucii'te Linnccnno de (Calvados doit son existence etson principal eclat. Infaligabledans ses recherches , ilentreprit de diriger la belle collection dcs oeu- vres. completes de Buffon , publiees par les libraires Verdiere et Ladrange; il uicttait la dernierc main a I'histoire des polypiers radiaircs , dont il avail deja fouini Un volume a lEncyclopedie nuHhod'.que , en commun avec M. Delongclianip son eleve, ct SI. Bory-dc-Saint-Vincent son ami tl'enfaiice ; il continuait a coopcrer au succcs de I'excellent dictioiinaire classique dirige par cc dernier luituralisle , lorsqu'une apoplexic foudroyanle i'enleva a sa famille , aux sciences et a ses uombreux amis , dans la nuil du 9.5 au 26 mars 1 825 , a I'age de 46 ans. On a de lui , oulre un grand nombre d'articles inicrcs dans les journaux scienlillques, plusieurs memoires -. sur le poisson^ '»') V->'cz if Bullflin , a*", section . iuiii iSi5, ti^'nntuf^ie, p. ''.98. Ae lOitie nppcle vuljjaiicment la Monte'e ; surla culture du ble l>ania; surle radiaire qu'il a appele la Luccrnairc campanule'e -. un tssai sur les genres de la famille des Tlialassiophjtcs non articiUc's^ public eu i8»3 et qui est devenu la base de tous les ouvraijes etrangers sur les algues. II publia en 1816 nne II istoire ge'ne'rnlc des poly piers caralli- genes Jlexibles (i val. iii-8. orne de pi.). On possede de lui, sur le meniosujet , une Exposition me'lhodi^jue dcs genres dc I' ordre des Poljpicrs { un vol. in-4.°., 1 8 n) ; les Polypiers y sont ranges en trois grandes divisions : Polypiers flexibles , ou non entiere- ment pierrcux ; Polypiers cnticrcment picrreux ou nonjlexibles; Polypictt sarcdides plus ou moins irritables et sans axe central. Chacunc de ces divisions comprend trois sections qui se s«b- diviseni en ordres eten genres ; ce qui forme en tout 20 ordres et 1 35 genres. Eo i8ui , Laniouroux publia le resume dun Cours e'lcmcntaire de gc'ogrnphie physique (un vol. in-8.) L'astronomie , I'ac'rogra- phie, r hydrogrnphie et la gc'ognosie en forment les quatre gran- des divisions. Ou pent juger par tout ce qu'a fait Lamouroux de ce qu'ii promeltait encore a la science, si la mort no I'avait p lir.tfrappe dans toute la vigueur de son age et la maturite de son talent. R. 3io. Rappout verbal sua la Flore do Bresil merjdiojjal de M. Aug. DE Saint-Hilairs, fait a I'Academie dcs Sciences, dans sa seance du 19 sept, i 825; par M. Alexandre de Humboldt. L'Academie m'a charge de lui faire un rapport verbal sur I'ou- vrage de M. Auguste de Sainf-Hilaire ayant pour XiXre -. Flora iirasdioi meridionalis nuctore Jngus to de Saiitt-IIilaire: accedunt tahulce delineatie a Turpinio (vrique incisoe. Regies Mnjestati con- secratum. L'auteur occupe un des ]iremiers rangs parmi les grands bo- tanistes de notre sii'>cle. 11 n'avait public jnsqu'ici que des frag mens epars de limniense travail auquel il s'est livre pendant six annces de sejour au Bresil, sous un climat ou Ic sol, dans sa sauvage fecoiulite, offre au voyageur, a cliaque pas, les pro- d;ictions his phis belles et les plus extraoitlinaircs. L'cuvrage lic.i,li.iu, Zoologie. 395 Loi'squ'on jelto iin coup dtieil sur los voyages cntrepris de- puis un sii'cle ptjur les pro;;r('s des siences naturelles , on voit avcc doulcnr que le public a cte fustre de la majeure partie des obscrvalions qui out ete les resultats de ces expeditions lointai- nes. Dps collections de plantes el d'aniinaux sont rcstecs amon- celees sans ctre decrites; le plus souvent (et c'est encore la une des cliances les plus lieurenses ) on s'est borne a publicr i\n cboix des objets recoltcs. Aprcs le courage qui fait endurer les privations dans des pays inbabites , il en faut un autre pour ne pas discontinuer des publications qui par leur nature absorbent plus de temps que le voyage meme. Ce courage qui consiste dans une longne patience, nous le retrouvons cliez M Auguste de Saint-IIilaire : il n'oubliera pas que la gloire nationale de la France est interessee a I'acbevement dim ouVrage pourlequel il a fait de si grands et de si nobles sacrifices. ZOOLOGIE. 5 I I. RIkmoire sur le developpement des organes de la generation dans les quatre classes d'animaux vertebres ; par le D'". Raiiike. (iVei/*/e SchriJ'l. dcr Nalurforsch.Gcsell.sch. in Danzig. T.I. 4e. liv. 1825.) Dans ce memoire, qui comprend toute la quatriemelivraison dn journal , I'auteur entre dans les plus munitieux details sur I'origine, le developpement et les modifications des organes de la generation chez Ic: vertebres, en s'arretant surtout sur les oiscanx qui sont les plus faciles i observer a ce sujet. Aux observations qu'il a faites il ji'int des reflexions fort etenduessurles rapports des sexes, I'analogie des divers organes, et des considerations dans I'esprit de ce qu'on appelle en AUe- nugne la philnsophie de la nature dans I'examen desquelles nous nc croyons pas devoir entrer. Cbez les poissons les organes genitaux ne coinmencent a de- venir visibles qu'apres la naissance ■ cliez \ ylcipenser Stiirin lors. qu'il a atteint six a sept p juccs de longueur ; chez la Pcrca Litciopcrca quand elle a trois a quatre pouces ; et chez le Plcu- rcwrr/c.fF/ewM.ylorsqu'ila dixaonze lignes. Chez les RanasXv.s organes de la generation ue coinmencent i^ dcvcnir apercevablcs que lorsquele Tc'Uird a acquis scs quatre 594 Zoologie. jMites el qUL- la «iiuiic n'atleint plus , a beau.conp prcs , Icxtic- mite dcs iiicnibres postericiirs. A I'ojjoque di' lapMiile, on trouve dans Ifs ovaires dcs Iiann\, jli's fcrnics d'ocufs qui ne sont mis au jour que I'annec suivanln. Lcs oi'gancs jjenitaux de ces nicmcs reptiles n'altei'jnent lour eatier developpemont qu'au printcmps de la quatriemc annee. Quant a la forme et 'd la structure des testicules , I'auteur rcn- voic aux ouvrages dc Roesel et de Swammerdam. Chez lesp issons, ainsi que chez les reptiles, les organes ge- nitaux naisscnt sur les reins, aux depens desquels ils sc devc- Joppent J dans les premiers momens les deux sexes sont entie- remcnt jenilWablcs , et les dilVerences ne s'ctablissent que plus tardel gpaduellement. Chez les fcelus d'oiseaux (les PquIcs), les epididymes com- mcncent a paraitre des le quatrieme jour de I'incnbation , et Ics individus des deux sexes en sont egalemcnt pourvus. Ils se presenlcnt d'abord chez I'un etchez I'autrc , sous la forme dune petite masse impaire grenue , demi-transparente et jjlacee dans la partie inforieure du Ironc , en selendant depuis I'anus jus- qu'au cceur. Cette masse se divise bientot davant en arriere en deax raoities laterales , et le cinquieme jour , ces deux moities ayant qaelque ressemblance avec les reins des grenouilles ct des serpens , plusieurs zootomistes les ont consideres , a tort , comnie etant les analogues de ces organes. Chez les femelles, ces deux epididymes ayant attcint un cer- tain d(ivelopi)emeut, celui de droite commence a croitre plus Icntement que celui de gauche, de maniire que le jour de la naissance il n'a que la mqitie de la grosseur de celui-ci, et en- iiuite ils s'alropbiept tous dpux , 4e sorte quaubout de quel- ques semaioes il n en resle plus aucune trace. Le sixieme jour de liucubalion, on apercoit les premieres traces des testicules et dcs ovaires. Les uns et les autres se pre- sentent d'abord sous la forme dun petit trait blanc qui se fait rcniarquer a la face inferieure des epididymes. Les testicules prennent ensuite la forme decyHndres oubien de reins, et les ovaires s'aplatissent en disque, et c'cst al.irs sen- Jement qu'an pent distinguer les deux sexes. A niesurc que les testicules se developpent , les tqiididymes diminuent , mais en suivanl la njenje marcbe dcs deux cotes ft Siius jamais disj)araitre. i I Zoologie. 595 Dans k's feiiiflles , au cniilrairc, I'oVtiire gauche s'ctend dc plus en plus, dt; ir.euio que lopididj-me qui leporte, tandis que celui de droite augmente nidins rapidcment , et vers le qua- torzienic jour aprrs la naissancc du poulet , il coranience ;\ tes- ter stationnaire et se resorl)e ensuitc entiercment, de niemc que sou epididynie. L'ovaire gauche qui persiste seul se deve- loppe progressivenient , taudis que son epididynie s'atrophic et linit par disparaitrc. Le sixienie jour de rincubation, on cuniiience a af 'ircevoir la premiere trace des reins ; ils ferment d'abord un petit trait blanc a la face superieure des epididymes , et le lendemain oa distingue deja I'uretere. Dans les premiers jours , les reins s'etendent depuis I'anus jusque dans la poitrine , mais comnie le corps augmente plus pr( mptement de volume, le rapport de la grandeur de I'un a I'autre, augmente egalement , et les reins semblent se retirer dans^ la partie posterieure de la cavite abdominale. Les capsules snrrenal'es ne peuvent etre apernues que vers le douzieme joui- de I'incubation ; elles sont placees entre I'extre- niite anterieure des epididymes et les reins. Elles ont d'abord la forme dun disque jaune , et vers le quatorzieme jour elles sont ovalcs. Les canaux deferens et les oviductiis sont toujours doubles 1 irsqu'ils commencent a paraitre, et olFrent dans loiigine la mcme forme et la meme grandeur. lis commencent a paraitre le septieme jour de I'incubation. Dz.nndi considere les epididymes du fcctus des mamniiferes comme etant les analogues des reins, etOkenles regarde comme les canaux deferens. II rcsulte des observations que I'auteur a faites sur des fte- tus de Pores, de Mouloiis ,dv. Chci'i-citils, de JIals et de Ifc'rissonSy que , de meme que chez les oiseaux , les organes genitaux , ainsi cjiie Icurs conduits excreteurs, naissent sur les epididymes qu' existent egalement chez le fcctus des deux sexes, et qu'a raesure que les testicules et les ovaires augmentent , les epididymes di- minuent, se retirent de plus en plus vers le milieu de la cavite vcntrale , et fmissent par ilisparaitre chi-z lesfemelles. Les ovaires et les testicules naissent a la face interne des. Cpidis ( rcilles noircs ct sciublablcs ii ccUes d'un singe. Ci.'t animal, dun r^uaclerc tmiide etf'ordoux, etait tres-a j)pri - 5y6 Zoologre. voise ct cliassait los Rats avcc iine grande activite. Son ennemi nalurel parait etro I'ospece de Genctte qui oxistc dans le nieme pays. Les details sur le s oiscaux sont moins circonstancics encore que ceux qui sont relatifs aux quadrupedes, et Ton y trouve plutot des indications sur les genres que sur les especes pro- pres a cette contree de I'Afrique. Une tres-courte notice est consacree aux animaux de la classe dcs reptiles. l)EM...sr. 5 1 5. Dkscriptioh du Vespertilio PYGM.iiUs, espi'ce nouvelle , re- cemnient decouverle dans le Devonshire ; par le D^ Le\cii. ( Fig. mediocre. ) ( Zoolog. journal , n". ,', , jnnv. i8i5 , pag. 559. ) Cette espece fut trouvee par le D'. Leach, a Spitchweek, pres la foret de Dartmoor, oiielle est cxtraordinaircment comnuuu-; tousles individusqu'il a cu occasion dc voir avaient la nienie taille La longueur totale du corps est dun pouce 2 lignes \. La tete a 5 lignes ; les oreilles en ont 4 ; la queue a 9 lignes; I'cnvergure est de 5 pouces 4 lignes. Cette chauvc-souris est ainsi caracterisee spccifiquement ■ Vespertilio pygm.'eus ; capile alio , roslro bre^'i obluso , stilco froniali exarato , aiiriculis capile brei>ioribus basi latis apicc ub- iusis rotundntis, trago lineari simplici, vcllerc moUi brevifusco, capile dorsnquc summo .laluratiorc sublus pallidiore cancsccnlc ^ caudii clongata, apicc nudiuscu/u c mcmbrana intcrjemorali pau- I'lsper exscrtii. Les memhranes sont de couleur hrun fonce ; le poil sur le corps est brun , passant au gris infericurement. Ces teintcs sont plus foncees sur la tete et le long du dos. L'espece decrite dunl die se rapprochc le plus est le Fcsperlilio Pipislrellus. M. Leach dit que I'indication dune variete de l'espece prece- dente , Irouvee en Egypte par M. Geofifroy-Saint-Hilaire, et que M.Desniarc'Sl est dispose a regarJer cuninic une espece dis- tincte, rend probable ce fait, que les Vespertilions d'Europe, n'ayant point ete examines avec assez de soin , peuvent encore fournir des especes a decouvrir. Less Zoologie. 5f)c) 5 1 4. LiSTK DEs ESPECKS DE CiiAu vE-SouRiS qiii Sc trouvciU eii Anyleterre ; par John Edward Gray. {Zoologic. , journ. , t. 2 ^ p. 108, n°. V. j Telles sont les especps qu'on indiquc comme propres a la Faune de la Grande-Bretaiftic. i. Fespcrtilio Murinus L. IJrSnt. aoo ; 2. F". Bcchslc'insi Leist. Desm. 301 ; 3. P^. Nntlcreii Kuhl. Desm. 20a , coiiimune aux environs de Loiidrcs ; 4 • ^• Noclula Gm. Desm. ao4 ; 5. V. mystncinus Leist. Desni. 211, dans le Devonshire ; 6. V. Serotinus, Gm. Desm. 2o5, aiix environs de Londrcs; 7. F". pygnuvtis Leach? V. Pijiistrellus Desm. 209, a Dartmoor; 8. Plecotus nurUitx , GeoflF. f^. aurl- tus L. Desm. 225, commlin a Londres ; 9. Rhiiiolnphus uni- hastatus Geoff. Desm. 184 ; 10. R. bihastatui Geoff. Desm. 1 85; Vespertilio hipposideroi Bechstein ; F. mimitiis Mon- tagu Linn, trans. Ix , i65, dans le Devonshire ; F. cmargi- natus , Geoff. Desm. 210 , trouvee par M. M. Alexandre Bron- gniart , a Djuvres , et par M. Fleming, dans le Fifeshire. IVL Gray pense que ce nombre pourra etre accru de plu- sieurs cspeces, lorsqu'on s'occupera avec soin de leur etude. II est probable qu'on trouvera en Angleterre plusieurs decelles mentionuees par M. Kuhl, dans son ouvrage sur les chauves- souris d'Allemagne, et qu'on n'y a point encore observees. Less. 3 1 5. DEScRiPTmji DE l'IIelakctos EURYSPiLus; demontrant dans rOurs de I'ile de Borneo le type d'un sous-genre dans les Ours ; par Thomas IIorsfield. (Zoological Journal, n". 6, t. 2 , p. 221 . ) M. Horsfield, connu pardes travaux nombreux et importans, compare dans ce memoire I'Ours Malais et I'Ours de Borneo, qu'il a pu examiner vivans a Londres, et en forme un sous- genre qti'ila nomme Helarctos, du grec li Xrjj chaleur solaire, et a&zToc, Ours. Nous ne le suivrons pas dans les nombreux details historiqiles dont il acconipagne son travail, nous nous borncrons a transcrire les principaux traits descriptifs dont 11 se sert pour caractcriser le nouveau sous-genre , et les deux especes qui en fontpartie. Deux figures de I'Ours de H(jrneo sontjointes au* planches de cc numeio , et quoique mediocrcs elles donnent encore une idee assez precise de eel animal. C'aractercs du sous- genre : Helarctos Dciitcs primovcs et laninrii iidcm qui aliif hit- 4oo Zoologie. jut generis speciebits. Molares -. nnteriores ties wiicuspidcs ; duo poster iovcstiibcrcitl at i, obiongi , magni. Caput; calvnrin, dilata- to-globosa, tumidn. Froiite subnbliquo , vcrtice. rotundalo, summn lata. Fultus orbiculuius, amplus, pilis rnrioribus adspersus. Ros- trum breve, capite abrupte nppositum. Labrum laxum, amplum , prolciisilc, i/iliis rugosissimum. Labium breve, subconrctatum, la- bro abscondilum. Lingua longissima. Corpus cjliiidraceum obc- sum^nuchd dorsoque latissimis . Fdhre brc^issimo, iiilido, mollius- culo. Cauda brevissima. Mammoi apcrtiv cptaiuor, duo pccloralcs et duo centrales Pedes ml idi ; digili comprcssissimi. Ungues fa/- culares, graciles, fortilcr arcuati, transverse Iruncati, nntici vali- diores , longiorcs. Jncessus ph/iligradus, pcdibus nitlcrioribus introrsiim vcrsis. Sp. I. Hclarctos malayamis llorsf. //. atrr, prclorc macula semihmari alba Cost Ic Bruang Ai:^ Calais •, \: Ursus malajnmis dc Rafles, dllorsf. Zool , research; lOursdes Malais Fred. Cuv., liv. 47- ^If'nm. Sp. 2. Hclarctos curfspUus Ilorsf. II .alcr, prclorc plnga ampla aurantid supcrne profundi cmnrginald, pcdibus fascia transversa cinerca. PI. VII. Get Ours a etc appmto de Borneo a I'age do deux ans ; ses dimensions du niuseau a la queue sent de trois pieds neuf pou CCS. II selcve, dans la position veiticale, jusqu'a quatre pieds. La circonfcrence du corjjs est de deux pieds cinq pouccs. Son odorat parait tres-developpe ; mais les antres sens sont obtus. Ses habitudes en captivite sont stupides , voiaces ; toutcfois il parait rcconnaitre les bons traitcmens que lui fait le sjarde de la menagerie. 11 olTrc I'analogie la plus grande avoc Tours Malais, decrit par sir Tb Ralles ; on nc connait point ses moeurs a I'etat sauvajie. Le sous genre Ilelaivlos parait avoir une (irande resseniblance avec V Ursus lubialus de M. de Blain- vilk-rie Prnchilus d Iliger. J^e^s. 3 1 6. Descbiption du nniAu-DAHAN dos bal.it;ins dc Sumatra, cspi"'ce iaeditede /v//v,decouverte dans les forctsde Ranconlcn parSir T. Stamford Uafi.es; par Tbomas rionsFiian, M.-D. avcc une grav. tr»>s-soignce.(Zoo/og-./oMr«.,n". 4, janv.i825, p. 54a.) M. IlorsOeld a long-temps reside a Java , et il en a tMudic los productions avcc un soin particulier, en nieme temps quo des excursions nombreuses dans les ilcs voisines Tont mis a nieme Zoologie. 4oi tcVy reciieilliran grand nombrc dcniateriaux nouveaux.LcsTrans- nctions bataves sont rcniplics dcs iii<5moires dc ce savant Jabo- j'ienx, qui ])nblieence moment a Londresun recucil zoolopique ctauqnd nous devons la description suivante du Fclis macrocclisj Le Rimau-dahan , ainsi nomme a Sumatra, fut conduit en Anglelerre par M. Rafles , sans qu'il ait souffcrt dune longne traversee. On sait que ce gouverneur laborieux et zele pour les sciences s'efTorca en quelques seniaines , de reparer les pertes immcnses qu'il fit dans lincendie dc la Farna, qui rappovtait en Europe le fruit de sept annees de travaux assidus. Nous ne donnerons point la liste des objels rapportes iiar .sir Th. Rafles , et que mentionne M. Horsfield , avant d'entamcr le sujet de ce memoire. Le Rimau-dalian a recu de M. Temminck, dans sa monoi^ra- phie des Chats inedite, le nomdeFe/« »?fl'C7'oce//j,etlVI.IIorsfield apres un examen attentif, pense que c'est I'animal decrif par M. Griffith, dansl'edition anglaise duRpgne animal, sous le nom •de Fclis nebiilosn,\e T/gre citiiiois ou Tigre c'caillc dc torlue au- quel on donno Canton pour patrie. II parait que le F. mncrocclis se trouve egalement a Borneo, ou les dajaks cmploient sa pcau pour se vetir. Ses dimensions sont : longueur du corps et de la tete, de I'extrcmite du nez a la naissancede la queue, 3 pieds • longueur dc la queue , 2 pieds 8 poyces; hauteur aux ejjaules I pied 4 ponces ; hauteur aux lombcs , i pied 5 pouces : cir- conference de I'abdomen , n pieds; circonforence du con 1 pied 7 pouces. Cet animal pris jeune , et observe a bord ainiait a jouer avec les aiitiesanimaux, notammentavec un petit chien. Apres avoir tuc une poule qu'on lui djnna, eten avoir suce un pen de sang, il joua avec elle , comme le fait un jeune dial avec une sonris. Les naturels assurent que dans son etat de libertc, il vit principalement de volaillo , d'oiseaux et dr- heics fauves. II est pen multiplie, et on doit le cotisidercr comnie rare , meme dans la partie sud de Sumatra. II se tient pro'S des villages, et reste en paix avec les naturels qui no cher- chent a ie Iner que lorsqu'il portc le ravage dans leurs basscs- conrs.Suivant ceque disent les gens du pays, ilemnortc souvent sa proie datis les arbres, et y va sommeillcr : c'est meme de la que Uii vienl le nom de Dalian, qui signilie un p faurchc { ^rmce par deux branches unies. /j0 2 Zoologie. Dans Ics premiers teinps dc son arrivee :\ Londres, cet ani- mal exprimait par son attitude la plusjjramU' ferocitt^. Familia- rise avec ce qni I'entourait, il dcvint plus traitalvle au bout de quelques jours. La figure ( PI. XXI ) que donne M. llorsficlJ tist trrs-honnc. La description du Fclis macrocelis est ainsi tracee pur ce natu- ralistc : felis grisca; maculis nigns : hunTeralibus maxiniis trans- versis ; lateralibiis obliqais snbcoaJunatis vel intervallis angus- tiuribus divisis plagis angulatis rotuiidatisvo rariiis occllalis ; omnibus marginibus posfcrioribus saturalioribus, lineis cervice dorsoque summo dual)US parallelis : coll.) utrinqiu"' duabus su- periorc continua inferiore interrnpta , pedibus validis , podiis aniplis robustis; cauda loDgissima incrassata lancrginosa. Less. DIT. FaITS , OBSERTATIOflS ET C0NJECTERE9 SUK l.A OEN-ERATION TE l'Opossum de I'Ameriquedu nord, etc ; par H. Smith Baktoix. ( Annals of philosophy , vol. VI, iSsS, p. 049. ) II s'agit dans ce memoire abrege, disjKJse en fwrme de lettrc adressee aM. Dillwyn , du Virginian Opossum de Pennant, du Didefjfhis U'onpink de M. Barton. L'auteur sc proposait, dans un premier travail , de tracer I'ensemble de I'bistoire natnrelle de ce curieux animal, el d'y comprendre la premiere cpnque de la pestation qu'il nomme uterine , et qui dure de 22 a 26 jours , tandisque dans laseconde periode , le fcetus loge dans la poche abdominale, forme ce qu'il appelle la gestation marsupiale. Son dcuxieme travail devait debuter par ce pbenomcne interessant. Nous ignorons s'il a paru. Divers cmbryons examines par M. Barton , immediatement apres leur sortie de I'nterus , ont ete peses. Sur les sept , un seul pesail un grain, et les six autres, a peine quelque chose de plus. A ce ddbat de leur existence , les jeunes Opossum* non formes et| completement aveugles trouvent par le pouvoir dun instinct determine les mam«lles auxquelles ils do'ivenfi s'attacher. Dans leur uouvelle position, ils y restent quinze jours sans aucun changement , et ce nest qij'a ce terme qu'ayant la taitlc de la Souris, ils cdmmenccnt a abandoti- ner parfois les mamclles, qu'ils rcprenneut alternativement. lis continucnt ainsi jusqu'a ce qu'ili aient a peu pres le volume du rat commun ( Mus Raltus.) A cette cpoquc le lait de leur mere neleur semble plus neqessaire, et ils 9e nourissent indifferem- Zoologic. 40^ ment d'alimens vegetaux de diverses especes. La portce dune femelle est habituellenient de seize petits. L'auteur n'a jamais vu que cc nombre fut depasse , quoiqueqnelques personnes lui aient assure qu'iljena souvciit davantage.Lesjeuncs Opossums, dans cetetat, n'ont point d'oreiiles apparentes, point de traces d'yeux, ou du moins on ne decouvre qu'une legere tache qui les indiquc. La bouche est jnstenient assez grande pour em- brasser le mamelon auquel elle adhere avec force. II n'est point vrai qu'ils puissent, a cet age, se detacher de la mere sans hemorragie. Eu sortant de I'uterus, I'embryon ne rcmplit que les fonctions respiratoires et alimentaires. L'ostoinac parait jouir de la plenitude de ses attributions ; des que 1 Opossum s'cst attache aux mamelles , il est loin , commc I'ont ecrit certains auteurs , Pennant entre autres ( Arct. zool. vol. i, p. 84), d'etre passif ouinaninie. M. Barton pense que le fluide visqueux qui baigne le corps, a sa sortie de I'uterus, n'a pas la nioindi-e propriete pour faciliter I'adhesion des foetus aux ma- melles, dans la gestation marsupidli. II putaisement distingucr la poche et le nombre des tetines, dans un embryon d'Opossum pesant au plus 16 ou i 8 grains. Detaches des mamelles de leur mere, ces foetus viVcnt encore assez long-temps apros en avoir ete separes. L'un d'eux fut tue par M. Barton , pour etre mis dans une liqueur preservatrice, 09 heures apres son isolement. Vers la fm des 5o^. ou 52*. jours a dater du moment de I'entree dans la poche marsupiale , les yeux s'ouvrent a la lumiere ; la croissance de I'animal est alors rapide , et en soixante jours le poids dun embryon s'accrut de 54o grains. A cinq mois , la croissance est complete , et jamais I'Opossuni, sous le climat de Philadelphie , ne procree la premiere an nee de son existence. Au bnut de y jours complets apres I'accouplement, une femelle expulsa de I'uterus sept pelits. Le plus frele pesait un crain , le deuxiemedeux grains, et les cinq autres sept grains. La suprrfe- tation est impossible, dit M. Barton, tantleslois de I'Drcanisa- tion des Didelphes sont heureusement disposees. Nous nous borneronsa ces details tres-interessans, en attendant les tiaviuix plus complets que I'au'eur scnible faire esperer. Lkssom. 5i8. MoNoGiUTHU CavijE poRCELLi zooLOGicA , ])ar Frkulkr ; in-4". 71 p. 5 pi. Goettingue, i8io [I.sis , i825; VIII, p. god.) Cet opuscule est une dissertation inaugura'.e dans laqnelle 4o4 Zoologie. laiiteur a deploye beaucoiip de lalent cii traitaut dun petit aninml qui difftrc, sous beaucoup de rapports, non-seulenient (les autres manimiferes, niais encore de I'ordre auquel il appar- ticnt. Wous trouvons en tete I'liistoire naturcUe et la descrip- tion du Cavia ; puis I'anatomie et finalemcnt I'explication des fi;;ures qui sent tri'S-nombreuses ct fort bien executccs. Les des- criptions sont simples , claires et annoncent un zootoniiste aussi exact que ZL'le, scion le redacteur AoVIsis. 5 10. DecOUVERTE Dt.N SQL'ELETTE CU MaSTODON GIGAN'TEUM : eXtrait d un r.apport fait au Lycee d'bist. nat. ; par MM. Dekav, Van Re:nsselaer et C'oopEn. [Annal. of the Lye. of New-York , vol. I, septcnibrc i8a4, n". 5, p. 140.) M. Moore ]iresenta a la societe nne dent niolaire de Maslo- d(>n , en I'instruisant que dans le lieu ou on I'avait trouvce , cxistaient plusieurs squelettes que Ton supposait appartenir au r.ienie animal. Uue commission fut nominee ]>our se rendrc a trois miUcs de Loiigbrandic , dans le conite de Monmouth, elat duNouveau-Jersey, a 4° milles dans le sud de New-Yorka,Iin de verifier ce fait important. EUe s'y procuraune grande partie des OS dun squelette entier, f*t ceux qui manquaient furenttrouvcs tres-beureusenient par M. Crokson, a Chester dansle meme etat. Ces OS, parmi lesquels ily en avaitdans un degre remarquablc de conservation , etaient renfermes dans un marais , et presen- taicnt pour la jilupart, sur leur surface ou dans leurs cavites, du phosphate de for ct de cbaux , et du sulfate de chaux en petite quantite. On donne ensuite une courte enumeration de ces OS , ainsi (jue plusieurs citations de I'ouvrage fondamental du baron Cuvicr. Les debris du Mastodonte que nos auteurs menlionnent, furent trouvcs dans une position verticale , fonimc ecus que uecrit M. Cuvier. Ce rapport est termine par cette conclusion relative au gisement : 1°. la terre noire, con- Icuant les restcs du fjraud Mastodonle , a envirou huit pie tou- cher I'une I'aulre, et de presque tout leur cotd interne s'elevc vuic large apopliyse recnurbec , (jui est separee de la tele del'os 4 1^6 Zuolo^ie, par unc profonde ^chancrure ; cette tite estdu reste asset petite et recourbee en crochet. L'omoplate est fort grande , larjje, el recouib 'c danstoule sa lonjjueur on lame de faux ou dc sabre, a Lords parallelcs, ot d.,ntla poiiile seraitassoz obtuse etcourte. Les cotes sternales , au noriibre dc sept , sont fortes, sulides, ctout les articulations vertcliralcj elaryi?sversleur anylo nienie, sans apophyses recurrontes Dapres cette disp isition de lappa- reil sternal et de ses annexes, M. de Blainville en conclut que I'Aganii dolt former, dans la section artificielle des Echassiers, une nouvelle petite famille naturelle, son sternum ne permet- tantpas de le rapprocber ni des Outardcs, ni des Ciconiens, ni desPluviers, ni des Poulosd'eau, ce qui setrouve fort bien can- corder a\ecses mccurs et ses habitudes, qui dilFerent evidem- ment de cellcs des oiseaux de ces quatre families. 52 1. EsQuissES onNiTiioLOGKiuEs, otl observations sur les rapports qui existent dans un des grcupes les plus nombreux en es- peces d'oiseaux ; par N.-A. Vigors , jun. { Zoolog Joiim. , n° 3. Oct. 1824, p. 5o8.) Ce memoire , riclu- de faits et de details , est peu sus- ceptible d'analyse. L'auteur y met en pratique les theories qu'il a developpees dans plusieurs ecrits, sur fa nomenclature ornitholo{jique. Ccpendant nous croyons devoir donner le plus brit'vement possible la division de son groupe des Falco.nid.e qu'il caraclerise ainsi : Caput phtmosum. Rvslrum forte , aduit- cum , basi cc.rigerum. Nates latcralcs , in trromatc pn.sitie , ])lu.<{ aut minus ro/unrlatce , apertoi. Digiti exlenii , prcecipuc mediis conncxi. Ungues validi , acutissimi , maxinii incurvi , vctrucliles. A. Rostrum Inngum adapiccm solum aduncum. /{cmcx auartus prwcipue longissimus. § 1 . Slirps Aquilina. * ylhe Inngw. 1 . Rnslrum supcrne coni>cxum : Mand. infer, ad apicem cmar^ ginata, subacuta •■ Ceroma nudum. Malw , Gula , Jugu/um , implurnes: Ungues acuti. Gen. Ibycter , Vicillot. 2. Rnstrtun id. -. Mand. inf. sub t us angulosa , ad ajn'ccm nb- tusa : Ceroma pit is aspersum. OrbitiC, Gula, Juguhun, implurnes. Ungues acuii. Gen. Daptrius , Yieillot. 5- Rostrum siiperne convrxum ; Mand inf. Integra., oblusa j Zpulogie. 4"7 Ceiorna hixpidum , ffinttdc. Ma/re et Gula irnplutnex. Jugulum Innosuin. Gen. Poljborus , Vieillot. 4. Rostrum superne rotundntum. Ceroma hispidum. Narcs lu- nulalce , ad marginem superiorem mcmbranacecs. Tarsi nudi. Acrotarsia rigide squamom , reticulata. Digiti liberi, externus vcrsatilis. Ungues cequales , sublus rotundati. Remex secundus , longissimtis. Gebc. Pandion , Savig. 5. Rostrum superne coiwcxum. Nares lunulatce , transversa;. Ceroma subhispidum. Tarsi semi -plumati. /Icrotarsia scutellata. Digiti liberi , externus vcrsatilis. Ungues incequales . Gen. Ila- lia;tu9 , 3avigny. 6. Rostrum superne convexum ; Nares lunulatce. Ceroma sub- hispidum. Tarsi elongati nudi. Acrotarsia reticulata. Digiti bre- ves : externus cum medio ad basini connexus. Ungues breves sub- (vquales. Ges. Circaetus , Vieillot. 7. Rostrum superne subangularc. Nares rotundatce. Ceroma subhispidum. Tarsi usque ad digitos plumati. Ge«. Aquila , des auteurs. ** Al(B breves. 8. Rostrum superne convexum. Mand. sup. subdentata. Nares semi-lunares , transversce. Tarsi elongati , fortissimi , ad basim plumati. Acrotarsia scutellata Ungues longi , fortissimi , aculi. Gen . JIaripa , Cu v . g. Rostrum superne conve.rum. Nares ellipticii Tarsi elevati , subgracilcs. Acrotarsia scutellata. Digiti subbrcves. Ungues acuti. Gen. Morphnus , Cuv. 10. Rostrum superne convexum. Nares subclausi , rimtefor- mes. Tarsi breves , semi-palmati. Gen. Cymindis , Cuv. 11. Rostrum id. Narcs lunulatce. Tarsi breves , subgracilcs. Ungues longi, accutissimi. Gen. Aslurina , V^ieillot. B. Rostrum breve a basiaduncum. Alee breves -. Reme.v quar- ius longissimus . § 2. Stirps ACCIPITRINA. I . Rostrum breve. Tarsi mcdiocrcs. Acrotarsia reticulata. Gen. Dcedalion, Savig. •i. Rost. breve. Nares subovales. Acrotarsia scutellata. Gen. A slur Auct. 3. Rostrum breve Tarsi elongati , glabri. Acrotarsia sculcl- iut'i , suturd vi.t dcccrnendd. Geji. Accipiter Auct. 4o8 Zoologie. 4. Jlost. bi-evc. Manclibuhe , superior foiiitcr hiilcntaUt, in- ferior bii emarginata. Tarsi mediocres. jfcrotarsia scutcllata. Re- migis Icrtiiis el qitnrtus longissimi ceqitalcs. Gen. Ilnrpagus. C. Rostrum brave , ii basiMcluiicum. Ala longcv. Reniex se- cundus loiigissimui. § 5. Stirjjs Falcomixa. 1 . Roft. brci'c. Miind. inferior simplicilcr emargimita. Tarsi mediocres. Acrotarsiascutellaln. Alee breves. Rcnicx le^'iter interne. prone apicem emarginatus. Gen. lera.x. 1 . Rost. breve. Maud, superior forliter dentata, inferior emar- ginata ; Acrolnrsia reticulata. Remex secundus longissimu.f , pri- mus et secundus prop!: apicem interne forliter emarginatus. Gen. Fdlco Auct. D. Rostrum mediocre it, basi aduncum. Cauda a-qunlis. § 4. 5///7^J BUTEOMNA. I . Rostrum bre^'c. jMund. sup. subdentatn : inf. emarginata. Tarsi breves; debi/cs. Acrotarsia scutel/afa. Abe longtu Remex tcrlius longissimus. Gen. Iclinia , Vicillot. ■2. Narcs subovales. Tarsi elongaii. Acrotarsia scutellata. Di- gitiplcrumqui breves. ^Remcx tcrtius longissimus Capitis la tera plu- marum circulo inslructa , disco capital i slrigiiim persiniili. Gem. Circus Auct. 3. Lorum plumis serralis tectum. Tarsi mediocres , scmiphi- mali. Acrotarsia reticulata. Remex tcrlius longissimus. Gen. Pernis, Cuv. 4. Rost. subdcbile. Nans sub rotunda I ic. Tarii breves. Acro- tarsia scutellata. Remex quartus longiisimus. E. Rostrum mediocre , it basi subaduncum. Cauda f areata. § 5. Stirps MiLviNA. I Rost. doinle, compre.f.sum. Tarsi breves, semi-plumati. Acro- tarsia reticulata. Ungues medio exccplo interne rotunda ti. Remex secundus longissimus. Primus et secundus forliter interne emargi- natus. Gen. £lanui , riav. ■J. Rost. supcrne subangularc. Nares obliquce , ellipticce. Tarsi breves Acrolarsui sculcllata. Alcv tongissimoi. Remex quar- Uts longissinuiSy Cauda furcata. Gia Milvus , Auct. Less. Zoologie. 4^9 022. Description de quelques objets le zoologie , rarcs , iute- ressans , ou nial decrits ; avec des figures enlumiuees ; par N. A. Vigors. {Zoolog. journ. , oct. 1824, n°- 5, p- 409O Dans ce nienioire, M. Vigors nous fait connaitre quelques Oiseaux rares et quelques Insectes precieux ; nous ne nous occuperons que des premiers. !«'. Genre. Muscicapa ; espece M. Lathami, Vigors. ^Ira , pectorc abdomineque piirpureo-rubvis ; fronte crissoque albis , pi. XIII, long. 4 P'7- Hab. la Nouvelle-IIollande. Cette espece est voisine du M. ciythrogastra de Latliani. 2"^. Genre. Antiius ; espece yl. Richardi , Vieillot. A. o/i- vacco-Jiiscus , albido nigroque varius ; xubtus albidus ; pectore riifesccnte, macidis nigris; rectricibus duobus externis albo-mar- ginatis ; pedibus hallucisquc imguc longissimis , pi. xiv. L'auteur n'a donne la figure et la description de cette espece que comme un supplement a la Faunc brilanitiqiie. EUe est bien de- ciite par M. Vieillot. 3e. Genre. Psittacula Kuhl ; espece P. Kiddii, Vigors. P. flavo-viridis ; gutture , gem's , pectore, abdomineque coccineis; crista occipitalis fasciaque abdominali purpureis; rostro pedibusque rubris , pi. 16. Capitis vertex nitidc viridis ; Irides aitreo-rubri ; crissum viride. Long. 6 p. -r-. Hab. I'lle Touboutitirouha, dans ffnier Pacifiquc, non loin de Ta'iti. Cette espece est simplement le Psitiaciis coccincus Shaw , Ic Pliigy de Vieillot. La figure que donne M. Vigors ne differe en rien dun individu conserve depuis plus de trente ans au Museum d'histoire naturelle de Paris, et rapporte des iles des Amis par 31. Labillardiere, naturaliste de I'expedition d'Entre- casteaux. J'ai pu moi-meinc conserver en vie une perruche de cette jolie espece, plus de I'luit mois. Jc I'avais eue aBorabora, une des lies de la Societe , et elle mourut lorsquc nous dou- blames le cap de Diemen.C'est un petit oiseau irritable, sujet aux niouvemcns convulsifs , ayant la languc terminee par un pinccaii de poils raidcs. Le Psittacus fringillaceits Ac Gm. semble n'elre qu'une variete du Phigy , et est decrit soiis deux noms dans le Systema natiirce ct faussement regardeconimo [irop^e a rAmerif|iio mcridionale. (Gmcl. 107.) Lesson. /f I o Zoologie. 523. Descriptio?! do Malaconotus ATRococciiiEus , par W. J. BuR- cflELL. [Zoolog. Journ. , n". 4 » janv. iSaS, p. 461. ) Sous ce nom est decrite une cspc'ce de Lnnius , qui est propie a I'Afrique, et qui dilFore pen, par la disposition dcs teintes de sou plumage, du Gonolch du Senegal. La figure que M. Bur- chell en donnc est assez bonne; void la pbrase caracteristique eis; cauda elon- gaUl , gradald, nigra, npice albn. Lonj;. 4 ]>• j- Hab. Ics bois. Catinga dc HumUdcz. 3. F. brcvicauda Sw. Cinerca ; jiigulo pectoreque nigris ; sca- pulis maculisque tectrices oriiantibus albis; cauda brevissima. Long. 5 p. \. Meme habitat que I'espcre prucedente. Genre Drymophila Swains. Rostrum mediocre, subcjlindra- ceurn , gonyde recta ; vibrissce nulla;. Alai mediocres , roiun- datce , rcmige quinta longissima. Cauda rotuitdata. Tarsi clongati, subgraciles , squamis lateralibus intcgris. I. D. leucopus Sw. Rufo-fusca; corpore infra albente; oris so , striga oculari maculisque tectrices nigras ornnntibus fulvis; torque pectoral i obtecto , nigro ; tarsis albcittibus Mas, mento nigra ; jugulo maculisque scapularcs oriiantibus , nii'eis .- Fcemina mento juguloque fulvis . Long. 5 p. ^ Hab. les forets de Pitangua , pi'i'S de Bahia. 1. D. longipes Sw. Supra rufa ; genis cinereis ; jugulo pecto- reque nigris ; corpore albo; tarsis longis, pallidis. Long. 6 p. j. Bresil. 3. v. Irifasciata Sw. Atra; scapularibus , intcrscapularibus , tectriciumquc fasciis biniveis. Male. Long. 7 p. Portion meridio- nale du Bresil. 4. D. atra Sw. Atra; intcrscapulnrium basi margineque niveis. Long. ^ p. Forc'ts de Pitangua , dans la province de Bahia. Less. 325. Description de deux especes nouvellks d'oiseaux du Mexiqoe, lue le 27 avril 1820; par Charles Bonapmiie. [Journ. of the Acad, ofnat. sc. of Philadelphia. Vol. 4i n^^i i825, p. 58^.) CoRvus Linn. , sous-genre Garrulus Brisson. 1. Corvus ultramarinus , Ch. Bonap. Coerulcus, subtus cincra- scciiti-albidus ; cauda cquali. Long. i3 pouccs. Cette csprce rc- niarquable parnii les Geais a plumage bleu , se rapproche davan tagc du Geai de la Floride { Corvus foridanus Bart. ). Icterus Brisson , sous-genre Cassicus Lacep. 2. Icterus melanicterus Ch. Bonap. Niger cristatus; uropy- gio , tectricibus alarum , crisso , caudaque luteis ; rectricibus , mcdiis totis , lateralibus exteriori margine , nigris; male. Lon- gueur 7 pouces et demi. Cette cspecc se rapporte davantage au Cassicus icteronolos de Yieillot, qua loute autre. Envojco de Mexico avcc un Fri/if^illa grammaca dc Say , qui prouvc que 4 1 a Zooh les oiseaiix de Mexico sont identkjues avcc ccux qui vivcnt dans les Montagnes rochcuscs [Rocky mountains). Less. 026. Description de mx kspeces d'oiseaux dc lAmcrique meridio- nale, luc le 19 avril i8i5; par Cn. Bonaparte. (Journ. of the Acad. of. nat. scienc. 0/ Pliiladclph. Vol. 4 , n°. \i ; mai , 1825, p. 070.) 1. MoNAsA//«ca Ch. Bonap. Fw^cn-brtinnca, scapis pennarum flavesccntibus; remigibus rectricibusijue ininiaculntis ; juguli macu- la alba; fascia pectorali nigra.Loniy. gpo. Le Yaillant decrivit le jeune aye de cct oiscau, sous le noni de Tanialia brun. Le genre Monasa est demeiuLre dc celui des Ducco dcs aulcurs. 2. Picus rubricollis Gm. P'ar.'? Cette variele ne dilToic que par sa petite taille et parquclqucsdisposilions dans la coulcur du plumage. Enl. 612. 3. DEmDKOCOLAPTES angusUiosiris Yieillot. Fuho-brunncus , subtus albus ; pcnnis omnibus , gulce exccptis , utriuque nigra marginatis ; rostro clonga/o , sub arena to , valde compresso. Co genre avaitete etablipriniilivement par Hermann. M. \ ieillot cn changea le nomen Dendrocopus. Long. t;>t. 7 po. et demi. 4. Fringiix* y/rtt-co/a L. Bresil. 5. Tasagra/ww Gni. Le Lindo hello Ag d'Azara, le Tanagra formosa de Yieillot. La figure donnee par M. Dcsmarest dans son bel ouvragc sur les Tangaras , pour la femellc du Tanagra cajana , ressemble beaucoup au T. f.a\>a. 6. MuscicAPA violenla, Cn. Bonap. Cauda senii-pcdali valdc forficata ; corpora cinereo , subtus albo ; cttpilc nigra , wrticis pcn- nis bnsi Jlavissinds. Long. tot. 10 po. Esprcc confondue par fll. Yieillot avecle M. sai-ana, puis rctablie sous le noin dcTyrannus violenlus. 7. Mlscicapa ta-nioplcra Ch. Bonap. Cincrea; aliscaudaque ni- gris; gulii, abdominc, alarum fascia lata, caudaquc apice albis. Cette espece a etc decrile par d'Azara, et est la plus commune des six series dc Pepoazas qui vivent au Paraguay. Long. tot. 8 po. 1/2. 8. MuscicAPA pullala Ch. Bonap. Ciw.rca ; alis cauddquc foifi- cato-nigris ; reclricc extima latere exlcriori alba. Long. tot. 8 pou. Mais par la largeur de son bee, cette espece doit appartcnir in- dubUablement au genre Plaljrhjnchos de M. Desmarcst. 9. Caprimulgls stmi-torquatus , Gm. L'espece raentionnee icj Zoologie. 4^^ differe assez de cellc ilecrUe par Gmclin , pour que M. Cli. Bo- naparte propose de la nonimer C. longirostris ; sa long, est de 9 po., et sa diagnose est ainsi Uacee : nigricans , riifo albido- que minutixsime pimctalus ; remigibus quatuor primis immhculalis medio fascia obliqua riifa ; collo sub/ us lunula alba. lo Rallus nigricans Vieillot. Fusco-ardosiaceus ; dorso alis- que brunncn-nlivaccis ; uropygio cauddque nigris. Long. tot. i3 po. 1/2. Less. 52^. Notice sur i.v bencontre de quelques Oiseaux rares en An- gleterre; par M. W. Yarkell. ( Zoologie. jnurn. , no. V, avril 1825 , p. 24 )• Parnii les especes que M. Yarrell signale par leur rarete , nous indiqueronsquelques-unesdecelles qu'on a observees a diverses reprises en i823 et 1824, sur le sol de I'Angleterre. Telles sont : VOlis fcfra.r ; le Procellaria Lcachii; le Charadrius li'-^ian- topus; \c Nnnienius pygnumis; \e Lcsiris parasiticus; le Phalaropus lobatus ; le Procellaria pclagica ; Ic Falcn lagopus ; le Slrix stri- dula; le Colymbus glacialis ■,\e Loxia coccoihrausles; XAlcaAllCy et le Tringapusilla. Less. 328. Observations SUR LES nAiiiroDES et la maniere de vivre d'cs Toucan qu'on montre actuellement en Angleterre ; par W. J. Broderip. [Zoolog. journ., n". 4 > janv. i825, p. 484-) Dans une lettre adressce aux editeurs du journal de zoologie , M. Broderip donne quelques remarques qu'il a faites sur la ma- niere de vivre du Toucan ; il signale le gout de cet oiseau pour la chair, etildit que son palais doit etre parseme d'unplusgrand nombre de fdets nerveux que celui de quelques autres especes, parcequ'il temoigne une sorte de satisfaction vive en appreciant la saveur de la proic qu'il a dechiree. Un petit oiseau qu'on lui donna fut etoud'e et dcvore en quelques instans. Les deux niandibulos produisaient souvent en se rapprochant une sorte de petit claqucment, et tous les gcstes du Toucan annoncaient le plaisir qu'il eprouvait en machant les debris de cet oiseau. Sa nourriture liabituello consistait en pain , en vegetaux cuits, en ceufs et viande; cetle derniere substance est celle qu'il pnTerait, ne loucliant aux autres que quand il ne lui en rest.ait plus. Le.ss. 4i4 Zoologie. ^ 529. SuR UN HOCVEAU GENRE cI'IgdanidjE , par Tliomas Bell. [Zonl. Journ., t. a, p. 204, n". VI.) Ce saurien est rang('' dans la famillc dcs Ii^imnide de HI. Bell, ct scit dc type au genre. Amblyriivnciius , que le meme auteur caracteri.se ainsi qu'il suit : Caput breve , truncatum , supra tuberculatum ; Gula eden- tula. — Cervix , dorsum atque cauda dcnticulato-cristativ -. di- giti simpliccs. Espece Jmblyrlirnchus cristatus , Ikr.i,. llabite Mexico. (Planchc XII ; manque dans le n". VI.) Cet Iguanidien a la tete courte et obtuse , recouverte supe- rieurenientde tubcrcules proeminens etlar^es, symetriqucment disposes, plus grands antcrieuretnont; lenuiseauestarrondi, extre- mementobtus: les dentss >nt nombreuses, a trois lobes distincls, ct serrees conimc dans les vrais iguancs. Les ouvertures nasales snnt ovalairesctaundemi-pouce de labouchc. Les condiiils au- ditifs sont pen apparens , et la membrane dii tympan est tout- a-fait superficielle Le corps tst recouvert de petiles ecailles plus considerables sur le dos , ou leur forme est conique et leur surface rude. En arriere de I'occiput commence immediate- ment la Crete cervicale , formee d'environ vingt epines , plus longues et plus larges dans la portion centrale , mais qui apros ladixieme, se retrecissent en epines raccourcies, qui sont identiques avec celles dudos, qui diminucnl graduellcment de longueur jusque sur la queue. lao ccailles forment la cretc entiere, et la dorsale en a 80. Les grifFes sont tres-fortes. II y 324 pores femoraux, de chaque cote. Li queue est arrondie, comprimee a son extremite, recouverte d'ecailles disposees par rangees. La tcinte de son corps, est celle des Iguanes. Sa lon- gueur totale est de deux pieds 9 pouces 2 lignes. Le corps a seul , un pied, un pouce. Less. 35o. Description de deux especes p'Agames , avec deux bonnes fi- gures , lue le 2 1 decenibre \io.\ , jtar Uicbard Harlan. [JournZ of the Acad, of rial. hist, of Philadelphia., t. IV, p. 296.) Ce niemoire donne la description dc deux cs|)eccs intcros- santcs du genre agamc , et des observations sur le rapproche- ment de ces especes avec leurscongeni^res. II est une preuve du savoir et du zele que deploie le di cteurllarlan pour faire con- naitreles prodiicti.ms de i'Anieriqucdu Word, et les objets ren- fernies dans le Museum de Phiiadelpliie. Zaologie. 4 ' ^ L'auteur se livre a nnc discussion assez etcndue sur les - porte de Calcutta par le docteur Coates ; ce Lezard est trrs-com- mun autourdcla ville , et frequente surtout les jardins de cette partie de I'lnde. Agama cormiia. V\. ILX . Coipnre drpresso-Ofalo , scabro , stiprct ftisco-variegato , stibiiis albido ,- capilc supra quadrangularc ,- Cau- da corpore scsquibrcviore. Longueur totale 4 pouces; de la queue i pouce 5 lig. Cette charmantc espece, dont M. Harlan donne une figure superieu- rement gravee , a la tete enveloppec d'cpines verruqueuses proeminentes, qui sont eparses ensuite sur le corps et forment deux lignes regulieres sur les flancs. Une raie part de I'occiput et va a la queue. Les jambes sont recouvertcs de petitesecailles, inibriquees, oblougues. La queue est dressee sur le dos. L'y^g'rtmacorHM/rtbabitelagrande plaine A' Arkansas, a I'orient des montagnes roclieuses. 11 jouit de la facuUe de changer de c;;uleiu'. M. Jefferson, il j a plusieurs annees, en preseiila uu indiviilu vivant Ji la Societe amcricaine ])liilosoj)liique. P. Lessoh. 4i6 Zoologie. 35 1 . Description din Poisson extraordinaire ressemhlant an .SV)- Icphorus do Shaw ; par S. L. MiTciiii.r. , D. 1\I. { Annals of the Lyceum of New-York, vol. i , n». 5 , mars i 8i4, p. Si. ) L'individu que decrit le D"-. Mitchill lui fut rcniis par le ca- pitaine Hector Coffin , qui le prit dans un voyage dc London- derry a New-York, par 52 delat. N. et paroo long. E. Washingt. Ce poisson avait six pieds de longueur, il etait de conlciir Ann brun sombre , resseinblant a celie de I'anguillc noire. Ses ca- racteres le placercnt ))arnii les Jjindes cnrtilngincux , et porte- rent M. Mitchill ;i en faire un genre qu'il nommc Saccophaiynx, par rapport au doveloppement en forme de sac que prend la gorge. II le decrit ainsi : JBouche susceptible dune grandc dilata- tion; gorge c'largie comme un sac .- queue flab ell i forme , diminuaiit successivcment jusqu'a la pointe , ct garnie de jdusieurs pa/res dc ientaculesfil formes ; nageoires dorsales , analcsct caudalcs ramies. Notre auteur , apres avoir decrit analomiqncment e: avec detail chaque paitie de ce poisson, et apres I avoir compare a la des- cription que Shaw donne du S/jlcpborus, teiniine sans lui iin- poser de nom , ni sans le caracteriser par une phrase specifique. Less. 332 Mineral CoNcnoLOGY, etc. Conchologie mineralede laGrande- Bretagne, par J. D. C. Sowerdv ; n<". LXXXIV, LXXXV et LXXXVL (f^oj. le Jiullet. d'oct , n". 25o.) Les especes decrites dans ces nouveaux numeros sont : Bi/r- cinum D.ilei var « et ^ , tenerum et unilineatum — Foharin nru- tinscula G. B.Sow. — Ostrca Ituviuscula, obscura, costata, dorsatn Desh.; semiplana Mantell, n" 74 Geol. Suss. — Fcncricardia chnmaformis , orbicularis , scalaris — Isocardia conccnlrica , nblonga. — Pcrna quadrata. — Spirifer linealus , attcnuatus, bisul- cafus, distans, et les Tcrebratula acuminata , cordiformis, renifor- mis, plaljrloba, Pugniis Martin, dont les descriptions font partic du n". 86. Ce dernier oine en ouire les Pyruln Grccnwondii. — Turritella muricala , cingenda. — Ammonites Ilimiphricsianus, contractus. Lister i Marlin, longispinus, — Tcrebratula lata, dc- pressa, nuciformis , acuta , plicatclla , serrata. V. I'ARLS.-IMPRIMERIE DE]FA1N, RUE RACINE, K". 4 , I'lACE DE L'oniioN. BULLETIN i)ES SCIENCES NATTJRELLES ET DE GEOLOGIE. t**''»»'»^*»^*V»»*%**'V»»H-**'%**'«'»**^*'V»'*»»'»'W«fc».%.» GEOLOGIE. 35o. Le professeur Bucki.and a reru dcrniercmcnt de reniije- reur Alexandre une maiTnirK[ue taLatiiTc , coninic une inarrriie speciale du siilTrage de Sa Majesle, pour la nianiere distinotico dont ce savant cultive la geologic. Celte Loite est forniee d'unc dent d'eleplutnt fossile , niontte en or. ( Galigti. 3Jessc/igcr. Paris , 5 juillet i 8^5. j 33/|. Bkytr^ge zur Kenntniss Norwf.gens. Observations ponr servir a la connaissance de la Norwege ; par Ch. Fr. Naii.iia.\n D'. Phil., etc. 2". vol., avec des coupes ft 3 pelitcs caries geologiques. Leipzig , i8a/|. ( V*oy. le DuUcti-i , l. 2, u". 1/,. ) Tt magniliqiic; I'Oiberg vis-a-vis de Slidre y est la plus liaiile ciiiic. L'aiilenr dccrit d'uiie inanicre fort piquante le pas- sage du Tilcljeld fjui paiait presenter de contlnuelles scc-nes de desiruclioi). La liauleiir do ce ])assage a 3, loop, rli., et lesbou- )»aux s't'l«vent encore a 3oo p'ods ]j1us haiit. Lis toiiibiercsde ce rol altesti'nt qu'il y a eii autrelciis des pins a celtc hauleur. La iicnte N- de la vailee taiil, l'auteur a trouve uu banc d'u:i granil grossier el ampliibolique dans le schiste d'OJe. Depuis Slidre jusqu'au passage de Tilef- ield le cours tortueux de la vailee parait provenir de la decoui- nosiiion de ccrlaincs couches schisteuses coniournces. Pres de Nvl'i^'" ^"'' ''^ *-^' '' y "^ '^'" S'^^'''' ^^ *'" scliiste a grains de feld- spalh et dc quartz. Plus haul, ccs roclns rciilcrmcut des bancs Geologic. 4 1 g lie diiibaso. La. cime de Skuiiintl est foriiuie d'une espece de j^nieis amphiboliqiie reposant sur le scliisle et surniontee d'une roihe granitoide seinblable a celle du Skremfjeld. En descendant du col de Tilefjeld vers Moristnen , le gneis siiccede an schiste argileux ; il y a aii-dessus de Moiistuen des bancs de pyrite et de fer liydratu, qui ne sont peut-etrc que la conlinuation de ceux d'Aardal. Les diabases deviennent fre- qtienlcs dans le gneis. Le cliapitre suivant coinprend les voyages de Brtlstadoreu a Gulvang, et d'Usland a Vossvangen et Gra- ven. Autour de la baie de IJolstadfjord, le gneis doiniae; il ren- ferme un pen de inicaschisle entre Bolstadoreii et Evangcr* il conlinue vers Opheim , en ctant quelquefois amphiboliqiie, et la il repose sur un schisle argileux iiiicace. Les conliiurnornens de ces roclies ne pernieltcnt iias de prendre leur direclion. De- puis le lac d'Ophcim jusqua Stalecin , Ton nc voit que du gneis, du quartz schisfoiile et des roches amphiboliques ou grenati- feres. La diabase y forme des ;:raas ellipsoidesdans le micaschiste, oudumoins s'uni:. aux gneis comme ceux-ci aux granites. Entre Staleim et Gudvang, il n'y a que des roches sienitiques , quel- quefois de 3ooo pieds de iiaut. Le dome Tordals Nulen se dis- tingue aumilieu de toutes ces murailles vcrlicales. Dans les en- virons de ce sommet il n'y a que des piantes alpines el I'alnus incana. Entre Gudvang el Dyrdai, ie gneis supporte de la dia- base, surmontee entre le Naroensfjord et I'Lfplandsfjord, d'une roche feldspalhique avec un peu d'amphibolique, de grenats et de la diallage. Une rocbe semblable a la derniere se voit aussi vis a-vis du Tordals Nuten, et parait y reposer sur le gneis de la vallee. Sognefjord est une fente de a" de longitude de longueur, qui traverse des niontagnes de 5ooo pieds de liaut. L'auteur en decrit la geographic. D'Urland a Almcndirgcn, il n'y a que du ;.;t!eis avec des roches amphiboliques , et dans la vallee de Vossin;:' ;^t n a Graven , il cite du micaschiste, du "neis et des diabases, c: ■ ( iiapitre se lermijie par un resume des i'aits precedens ; I'aul' m is trouve j)oint la de roches intermediaires les depots primi tils duNord ne coniprenuent (|ue des roches gra- nitoidcf micacees ou amphiboliques; el des schiotes argileux' et micaces avec des couches de quartz separenl ces deux masses de roclies. II fail lemarquer que M. Esmark regarde la formation de diabase de la ])resqu'ile de Bergen et de la j*artie ouest du TilefjcUl ou du .Sognefjord conmie un depot d'eupholide. Le /l-2Ct Geologic. N". 334.' froisii'meclinpilrca rapport :nix ilcs de Yiti cSogn ct Sondfjord. L'ilc d'Indre Suit- pn'-scnte dcs cimes dc i5oo .i 1800 pieds dc Tiaut, et est presque enliercment fonnee de poiidingnes a (Vag- tiiens deqtiartz, de granit, de gneis , etc. Cetie rothe consli- (ue aiissi les iles voisines de Nosoc, de Stensundre , de Sorpo , de Musoe el de Mclvor. Eiilre Laagoe ct Side, on voit cef ag- gloincrat rcposer siir unc espcce de diabase fccouvrant des Schistesaf^lleTix inicaccs. Toiiles Ics i es au sinl dc ,S.>i,'tu'soe, sa- voir, les lies deStenoe, Lichille et Hildre , ctc.,et la cote enlre Stcnoe et Evcnvigfjord n'offrent que du gneis coiifournc et a lils amphiboliques. L'auteur donne uiie figure de parcils nielaii- ges de gneis et de roclies amphiboliques, el Ics compare a cetix des Hebrides. La baie de DaUfjord et la cote entreOe et Hyl- lestad sont bordccs de sdiiste argllcux inicaci'. Le liaiit promon- toiie dc Liche.st est compose d'agglomcrat. Enfre "VVillnas ct Alden il v a le rochrr de Skaihamraer , qui est compose de a alternaiions de micascliiste et de roche quart/.omicacee a aspect arenace. Au nord de la bale de Dalsfjord , le monl Store Quamshcst est une masse d'agglomcrat reposant sur du mica- schiste contourne a lits d'ampliibolite ou de roches ampliiboli- ques. L'inclinaison des couches des gneis et dcs micaschistes est extre^raement variable, mais lem' direction est assei constante. L'auteur rapporte cct aj^glomerat au \ieux gres ronge, il auraij dii ajouter anglais. II n'en relrouve pas an sud des endroils in- diqucs; mais au nord il Y en a peiit-etre dans les lies d'Askc- hongre, Kind,Rexten, Skorpoe , Rattalcn, etc. Les iles d'ag- "lomeral du Sognefjord lui paraissent ^tre les restes d'une grande muraille de debris placee a la sortie de cetle grande fente, qui doit avoir ele produite violemitient ct agrandie par les eaux. En citant le gneis entre Torde et RoinsdalCn , Tau- tcur prend celte occasion de le decrire et de monlrcr que cc! gneis contourne et granitoide de Norwege et de Suede est le meine que celui des Long Island en Ecosse. Dahs le qu.itrieme chapiire, Tauleur decrit le groupe de ties-liautcs montagnes et des glaciers de Ilorungtinder; il a Irouve q-ic le Ski-gaslolsiindti avait "/(OO pieds de hauteur; te sont dis colosses de diabase re- posant sur du scliistcargikux et sur des alternaiions de mica- M.histe argileux et de roclies semblablcs au gneis et dc quariz schistoi.le. 11 doiine des details sur les glaciers du Justefhal et sur k' Lodalbkai^bc; les gneis granitoides de ces mon'agres pic- Geo log ie. , 421 sentent pres de Ilorabcrg de petlts ainas sclilslcux et micaces. Le glacitr de Jiistctlial eiait encore dans le 17'^. siecle une lyallce ciiliivee. L'auteur racoii'e son voyage a travers la vallee du Rnullial cntre Skjager dans le Gulbrandsdalen et Opstryen d.uis le NoriUjord et a travers les montagnes entre Slordalen et Lomni. Toute la crett; du Lornnifjeld ci la plus grande partie de celteroulesonlforraec^ degneis.Dans le cinquieirie chapilre l'au- teur decrit le groupe des inontagaes de Dovrefjeld , situe entre 62", a 62° 40' lalit. et 26" a 280 de longitude. II detaille longue- ment la configuration de cette contrec ; il parle des diiferentcs yallees et des liniites de la vegetation sur Uovrefleld. La plus haute cinie de ce groupe est Snoliattan qui a 7295 ou 7348 pieds, jet la liinite des neiges pcri)etucHes y est a Saoo pieds rh. II donne ]a table suivante de geographie botanique. La'itudf. Lonsitudo- Liuiites des pins 62 62,5 Liuiites des bouleaux 62 62,5 Les observations geologiqucs faites sur ce groupe sont tres- rombreuses et sont consignees sur une carte; nous nous con- lenlerons d'en rapporter les rcsultats principaux. Le groupe de Dovrefjeld parait eire forme par un systeme de couches circu- laires el entourant un noyau. Autour du gneis de Snohattan ily a des couches quartzeuses, puis un gneis porphyrique suivi de micaschiste et de scliiste argileuK micace. Dans ce dernier il y a des amasconteinporainsde diabase el de roche granito'ide commc entre StucetSundset et cntre Alfser et Borlens. Enfin les roches schisteuses qui entourent le sys-teine de couches circulaircs de- crivent ainsi une espece de parabole ou de cercle, dont le som— nicl est au S.-E. pres du Kakelthnlskares ou des sources de TEiiunna et dont le coulour va vers I'ouest ct le nord. Entre jNavcrdale et Quickne l'auteur decrit des pelits iilousct iles filons /grainitoidcs dans les schislcs argilcux el en djnne uuc figure. Le 27" a 285o pieds ■28 2700 26,7 2 5oo 27,3 27^0 26,7 3400 27 335o 28 3200 26,7 3i!)o 28 2700 422 Bo/ani'ine. sixieiiiechapilrecontier.l la dcscriplloiidu NKlt)i;il et de Roraas. Pies de Romas il y a dYnormes dpp6is d'allu\i()ii; dans In valloe dc Gloiuuien, entre Roraas el Aas, 11 y a dcs sthistes cliloriteux, et enire Salbo et Trondliiem il y a des scliisles un pcu taitnieux qui out une Hppaicnce intermediaiie; los roches renfernicnt eces sont accompagnets dc dcscri[x. lions souvent ircs-dc'taillces , parliculierement d;ius les Granii- neeset les Cyperacees, qui avec quilqucs autres genres nous ont parutraiteesavec unsoin lout parlicidier. On voitqueM.Sclilerh- tendal est au courant des decouvertes les plus iiouvelles de la 4 ^4 Botiuiiijue. science, ct sa Flore dc Etilin ne juut mmrpicr delui faire beau- coup d'Lonneur. A. Richakd. 336". HoRTus BOTAMccs , Iioitorum vivorum siccoium([ue novi- tias illiistr.Tiis , auct. Lun. Rkichpnbaiii , Cent. I, Dec. let II , sr. in-/|". fig. , 3 f . , col. 6 fr.; Leipzig , 1S2/, , Cnoblocli. ( Rcj.erC. gen. , 2'. vol. , 2^ call., i8//| , p. 82-4. ) L'lconograpliie tie M. R. est plu.s spcclalement destince mix planfes d'Europe. Le present recueil comprendra de pri'l'c- ronce des ])I.\ntcs el;rang. didactyle Schcid., S. suhdidactylc Pali. , et S. mniindaclyle Gronovius. Plus le bipede lepidopode Lacep. de la A'ouvelle- Hollandc. Bl. Hailan regarde le Seps qu'il fait cnnuailre comme Lien caracteri.se et isole des preccdens ; il le decrit aiiisi : Seps sexlincata , PI. XVIII, fig. 1. Long, totalc 4 pouces ; du bout du museau a I'anus 2 pouces 8 lig. : corps blanchatre en dessus et en dessous, reconvert d'e- cailles arrondies, egales, serrees, imbriquces ; soramet de la tete de couleur noiritre, recouvcrtde plaques ouecaillesinegalement disposees , au nombre de i i , et semblables a celles de X'Ophi- saurus. Trois lignes de points noirs , disposees de chaque cote du corps , s'etendcnl de la tete au milieu de la queue. Une simple rangee de trcs-petites dents a chaque machoire. Queue cylindrique, comme subulee. P. Lessom. ,340. Note sur la Vipere galonnke. [Coluber lemniscatus L.)- par M. deBlainville. (Bull, dc la soc. philomnt. , iuillct iSuS, p. 210.) Cctte espece de Vipere a deji ete signalee sous le rapport des dififerences qu'ellepresente comparativement avec les autres esjieces de ce genre , et sous celui de la grande activite de son venin. M. Schneider, en effet, en consideranl la forme allon- gee, cylindrique du corps, la pttitcsse de la tete, la forme de ses plaques, le peu d'ouverturc de la bouche, a cru devoir en former un genre distinct auquel il a donne le nom A' Elaps , genre qui a ete adoj)te par ])lusieurs zoologistes. M Mollien , pendant son voyage dans I'Americjue meridionale , parait avoir eu I'occasion de verifier le giaml danger dc la niorsure dc ce 4^9 Zoologie. N". 340. sciiiciit : c't'st cc qui, .1 son rcloiir, 1 ;i ilrtt'iiiiinc' a en t-nvoyc-r ii la Sucicte pliiloiiialliiijue , par roiilieiiiise de M. Laney , uu indiviclubieri conseiv;}, pour voir si Ion pourrait trouvcr ilans t organisation de cetteYipcre qiiolqiie jiarticularito en rapporl avec ses nxcnrs. JI. II. de Blainvillo, qui a etc charge de cet Cxanien , n'a pn remarquer dans I'appareil veninicux ricn qui di(Ter;it de ce qui existe dans les aulres vipercs, si ce n'est uu tleve!oppement au moins double de la glande veninieuse , pres- quc aussi grande que la masse des. niuSjCles de la machoire infe- ricurc. D'apres ccla, on peut cinccvoir que la quantite plus considerable de venjn doive avoir une action deletere plus l)romple et plus forte. Dans le reste de I'organisation , M. de IJIainville n'a observe dc digne d'attcntion que la pctitessc de I'os squameux et de I'os carre , ce qui limitc rouverture de la Louche, et surtout un u onibrc bicn plus considerable de ver- tebrcs que dans aucuuc des especcs de serpens veninieux qu'il a d'.sseques, et cela non-seulempnt en totalite, mais encore dans line meme etcndue : ainsi les viperes comntunes n'ont qn(; 190 vertebres en totalite, au tronc et a la queue, sur une lon- gueur de 0,002, tandis que laVipere galonnee en a 2^1 au Irom; ct 42 a la queue, en tout 3i3, sur une longueur de 0,820, cc »[ui fait un quart ou nn tiers de plus ; les cotes sont par con- sequent aussi plus nombrcHses et plus greles. Cette difference «ians le nombre des vertebres doit avoir quelque influence sur Ic mode de locomotion, d'autant plus que les apophyses trans- verses sont aussi bicn moins larges ; peut-etre cette espece dc Vijx-re peut-elle griniper aux arbrcs, et a— V-elle un mouvemcnt plus rapidc([ue les autres , qui sont des animaux assez Icnts. En cffet , M. de IJIainville a fait depuis long-tem))s I'observation . 'i");.) 1. Coluber nmceniis . Corps Lrr.n ou bruniilie on dcssiis , d'un rouge biillant on dcssous ; queue courte , terminiio :i sou cxtreniite par Ufa cone consistaut et abrupte. Ilabite la Pousvl- vanie. 2. C. — rigidtis ■ Corps cl fan fauve sonilire ou bnin.ltro , jaune en deSsous, avec deux li^nesnoircs. ILdiile Ics tlats me- ridionaux. 3. C. — si'ptciin'iltntus : Corps tirant sur Ic brun en dc^ssus, avec trois ligncs noiratro's ; jaune en dessous , avec quaU'o li— gnes noiratres. Habite la Pcnsjlvanie. — Observ. I™. csp'>ce. iPlaques 19.4 : ecaillcs ij: loujj. t t. 10 pd. 3 Ii. : queue i po. ct 2 li. Cette esp>cc prcsonte plusieurs varietes; niais die est rcniarquable par le contrasle du rouge brillant ou parfois rose de la partie infericure , avec le brun plus ou nioins fonce du dos. IP. espece. Plaques i53j ecailles 5i , long. lot. 20 po. et 3 li. ; de la queue 4 po. Cetto espece freqliente Ics eaux, et a beaucoiip d'analogie avecle 6V>- /MZ»e/'^orcrt/«.y de Daudin. La 3*. espece a i43 plaques, jo ecail- les , et g po. 8 li. de long. ; la queue 2 po. et donii. On I'a trouvee pi'es de Philadelpliie et pres de Gerniantown ; clle offtc aussi quelques legercs varietes dans les individus, P. Lesson. 542. (Jt'ELQUES FAriS RELATIFS A LA MANIliRE DONT LE BoA COXSTrilCTOK sAisiT SA PROiE , et de la disposition de son rrganisiiie par rapport a ses habitudes; parW -J. BnouERip. {Zoolog. Joiini., 11°. VI , juin 1823 , p. 2i5 ) M. Mac Leod , dans la relation qu'il a donuoe du voyage dt? la fregate \yllccste , a decrit Ics habitudes d'un Pvllion dy grande taille qu'on prit a Java. II dit avecbcaucoap de fonde- mentque cc serpent dev.-,it etre capable de suspendre pour un temps sa respiration , car on ne pouvait concevoir la possibilild de la continuite de ce pheuonienc , les conduits devant etre corupletement comprinies par le corps de la chevrc qui lui servait de nouiriture, etque les pouinons eu\-nieines devaicnt i'lre siugiilieremeut ])resses. Plus loin il decrit avec recb^rcijc iagonie de l'anii^:al qui doit etre devore par le reptile, ct ccs 45o Zoologie. N". 342j deux circonstances snnt le tcxte que M. Cioderip a piis pour ajoiitcrilc noiivcaiix details aux procedcns. II cut occasion das- sistcr an rcpas dun Boa, conserve vivant a la tour de Londres. Cc Boa plein de vigueur , dardant sa langue et ondulant son corps en nonibreux replis, liaLitait unc caijc doublee en etain et, ecliauffee par de I'eau chaudc. On inlroduisit un lapin qui sem- bla ne faire aucune attention au reptile, et se mit a courir dans la cage de cote etd'autre, Le Boa, le suivant des yeux, di- rigea sa tete vis-a-vis de lui , et d'un scul coup , avec la rapi- dite de I'eclair, le saisit , et le lapin jcta a peine un seul cri. Le serpent devint trauquille , dolit Icntcnient les plis qui ser- raient sa victinie, quil etoufla en coiu])rimant le thorax. Le lapin ne poussa aucun cri lorsqu'il fut enlace. Apres sa niort , Ic Boa lubrefia les extremites anterieures avec un flux abondant de salive , et commcnca par avaler les jambes de de- vant, quoique pour I'ordinaire il commence par la tete; et peU a peu 1 animal enticr, ainsi enduit, fut avalo. Ce nest que qucl- qiies instans apres son repas que les macboires dislenducs au- tant que possible pour le passage de la prole reprirent leur premiere position. M. Broderip croit que ce serpent pent res- pirer , lors meme quiln'a d'aulre apparettce que cdle d' une peau de serpent boiirre'e et prete a cicvcr, suivant les expressions dc M. Mac Leod , et qu'enfin on aurait pu faire la meme remar- que sur le Python de Batavia. II n'a jamais vu non plus que les ponies ou les lapins , introduits aupres do c(;s reptiles, aienl, cu la moindre conscience de leur position critique. L'autenr pense que cependant les cbevreaux qu'on donnaitau Python conserve k bord de VAlceste, vivant k Java, et ayant par instinct la conscience de leur danger , ont pu manifcscer les symplonies de la stupeur ou les plongeait la certitude de lenr mort in- evitable. M. Broderip rapjjorlc que M. Cop , garde do la menagerie , presenlant une poulc a un Boa , eut le pouce gauche saisi par le serpent , qui se lova autour de son bras dans un elm d'ceil. Celui-ci, quoiquesenl, eut le sang-froid desaisir la tete du rep- tile, mais il ne put jamais se debarrasser de sa compression puissante. Deux gardes accoururent, et forcerent le serpent a lacher prise, en lui brisant les dents. Deux restereiit dans le pouce, et aucun autre accident n'est survenu a la suite des pe- lites plaies, qui gucrircnt aisement. Less. Zoologie. 1^5 1 ~)i\7>. Descbiptios d'HiXE nouvellk kspeck de Salamandiie , par W.-W. Wood. (Joiirn. of the Jcad. of sc. oj' Philadilpliia , vo. IV , p. 3o6.j Sninniniulid puncta(:ssima. Gris;Uro, ontiercnient rccouverte dc noiiiljnnix points noirs : extremites lonj^ues et greles ; queue iin peu plus longue que le corps. Les points noirs qui recou- vrent le corps ati!;nientant dc volume , dovenant confluens sur le do9 , et etant disposes ii-regulieromcnt. Queue carenee sxiperieurenient , et parfois dicoupee inferieurcment , grele et subacuminee a son extremite. Longueur du corps i po. 3 li. , et de la queue -i po. Palrie iiiconnue. Less.' 544- ReMARQUES sur I.ES ESPECES AMKRICAINES DES GE.NRES IIlLA KT Rana , par J. Leconte. [Ana. •>f the Lyceum of nat. hist, of New- York , t. i , n°. IX, p:;;c 278.) Koiis croyons devoir presenter avec soin les especes decri- tesparM. Leconte. Daiidin enumera six especes du genre //^/a, comnie ])ropres a 1 Anierique sei)tentrionale. Deux d'entre elles {Hyla veniilosa eX. pahnata) n'ont jamais etc rencontrees dans cette ]);irlie du globe, et appartiennent sans doute al'Amcrique du suil. L'H. ocularis est considere conime variete du Squi- rella. L'auteur decrit trois especes que Daudin n'avait pu exami- ner que sur des echautillons conserves dans la liqueur , et par consequent alteres ; et il ajoute trois cs])eces nouvelles aux precedenies : 1". Iljla liiieralis. Descript. correcte dans Daudin, excrptc que la ligue dont elle tire son nomest commuuemeut arcentee et jaunedans quelques cas. Habite en grand nombre la Caroline rt la Georgie , sur los plantes aquatiqucs , les Njmpha'a et le Vnnlederia corflnlr. ■i„. Ifjla squiri-Un. Ceneralement d'une coulenr brune ou cendreecn dessus, vurito parfois de tacbes plus claii-es ou plus foncees. Une bande noire s'etendant des narines aux veux. Le ventre blanchatre, granule , de meme que les cotes des cuisses. Iris dore. Longueur un pouce et 3 lignes. Cette espece n'a jamais ete vue pros de I'cau. Elle babile sur les ecorces des arbres detruits par vetuste. On en distingue 3 varietes principales qui diflferent jwr la co- loration. 4^i Zoologie. N'. 344, 3°. IfylnJ'cmnrah's-. Dcssns dun cendn; obscur , nubnin jialc, marque iriesjuliiTcniont tie tachos conflnonles jilus foucees. Uiie laclie j;ranJo entre ios ycux; clle est tiianj^'ulaiic , Ics au- tres sont oblongues. Lijjne noire intcrrjiiipue , s etendant dos yeux jusqu'aux membrcs anterieurs: une autre ligne noire plus courte , faisant un angle avec la precedente. Partie inferieure blaucbatre, abdomen granule. Cuisscs plus longues que lesjam- hes, marquees de tachesjaunes arrondics. Long, uii pouce a un aima Cricket). Dessus du corps verru- queux ; couleur cliangeante ; tache triangulaire plus foncec sur le sommet de la tetc entie les deux yeux. Une ligne plus pale s'etendant de cc point du vertex a I'anus. Devant des cuisses jaunatre ou blanchatre , avcc unc ou deux lignes brunes ou plus foncecs. 60. Jlana nigiila. ?\'oik"e en dessus , avec de petites verrues Llanclics ; partie centi'alc du dos de couleur de cciidrc , avec une raie noire interrompue; levre superieure ayant uuc ligne blanche. Dessous du corps granule et blanchatre. Iris dore. Jainbes bariolees de blanc. Partie anterieure des cuisses brune. Janibes tres-longues. Less. 345. NouvELLE NOTE SUR LE Trigonocepiiale fer-de-lanck , par M. 3I0REAUDE JoNNES [Rapport dcstrai>. dcV Acad, des Scicnc, pour launee 1824-) M. MoREAu DE JoxNNES 3 preScnte a I'Acadeniie Ihistpire du serpent jaune de la Martinique , ou Trigonocc'phalefcr-dn-Iancey reptile qui pendant long-tcnips a inspire une terreur telle, qu'il a peut-etre retarde d'un sieclc la population de cette lie,' et qui encore aujourd'hui , malgre la chasse assidue qu'on lui donne et la destruction que Ion en fait, y Cause chaque annee la mort d'un assez grand nonibi-e d'jndividus ^ surlout parmi les ncgres. Sa longueur va quelquefois a plus de 7 picds. On le nfiniine serpent jaune, parce qu'il est souvent de cette couleur; ,niais il y en a aussi de noiratres et de tigres de noir. Ses cro- chets venimeux ont jusqu'a i5 lignes de longueur. On lui coinpte sous le ventre de 220 a 240 plaques, mais celleS du dessous de sa queue s int constaninient au nombre de 62 ; du reste il o£Fre tons les caractercs des autres especeS de son genre. Son agilite hors le temps de la digestion est foz-midable; uh instinct feroce le porte a s'elancer sur les passans , et, quand on lapercoit, il est d'ordinaire deja dans une attitude liostiio- roiile en spirale, la tete au sommet de Tespccc de cone qu'il forme, il ne lui faut qu'un instant pour atteindre sa victime. M. de Jonni'-s assure nicme qu'il pent se dress(>r sur sa queue, el sui'j)assor alirs un liomino en iiauteur. Son uii'ie est (res line, ct B. TojiE Vi. ?.8 454 Zoologie. N\ 345. il sc revpille pai* iin bniit lejjrr ; sos yeux saillans cl vifs , au mojcn <\v lY'lanjissomenl ou du n-tri-cisspmcnt lio leur pupille, lui scrvcnt la nuit et le jour , comnic ceux dcs chats ; il se tient clans des lieux obscups , et choisit pour sa chasse le coucher du solcil ou Ics jours sombres et ncbuleux. Sa vitalile est tres-lon- gne, son corps s'agite encore spontaiu-ment huit lieurcs aprcs quon a separe la tctc, et bcaucoup plnstard si on Icprovoque. On a cru quo Ion poiivait ctre avorti de sa pri'sence par I'odeur infecte qu'il exhale, mais rien ne serait plus danjereux que d'a1fenscianm de M. Lacc- pcdc , ct. n'on diQerc que paries appendices, qui n'ont point ete mentionncs par M. Bosc. Less. 349- A CATALOGUE OF THE SHELLS Contained in the Collection of the late Earl of Tankciyille, etc. Catalogue des coquillcs de la collection de feu le comte de Tankervillo, arrange d'apres \e systeme dc Lamarck avec up Appendicc conlenant les des- criptions deplusieurs nouvelles especes ; parG.-B. SowEnny , acconipagnc de 8 planches gravees et coloriees. ]n-8°. Afi 09. et XXXIV p. de textc , avec 8 planches. Prix, i5 francs. Londres, i825, G.-B. Sowerby ; 1 56, Regent street. Dans des observations prcliminaires, M. Sowerby expose \c mode qui a ete adopte pour lexposition el la vcnte de cette ce- li'bre collection. Ce catalogue se compose dc pres de 5,,5oo especes dont beau- conp ne sont conuues que par des descriptions incompletes-. on y a joint en appendice, la description succincte de quclques especes qui ont paru nouvelles , accompagnee des figures de ces csp< CCS gravees et coloriees avec soin. II serait difficile , a nioins d'entrer dans des details de no- menclature , de citer toutes les especes rares ou prccieuses de ce catalogue, du reste purement nominal; quelquefois menie un nunicro dcsigne seul I'espece, lorsqu'elle n'a pu etre djcter- minee. Kous remarquerons sculemeut qu'il oilre souvent des oljservations, des indications synonymiques utiles qu'il £audt.a consulter en s'occupant des divers genres dc coquillcs. Nous ferons observer que les anrielides lestacees se trouvcnt aussi comprises dans ce catalogue. Yoici les especes decrit,cs dans I'appendice comuie etant npuvelles .- Scrpula maxima, tricuspidata ; yfspcrgiiUim sparsum ; Mach.a c/cga/Tsi, aspena; Crassatella radiata\, Psammotcea cariica ; Tvl- lina pulcherrimaf i Tcllinidcs ovalia , emarginatus , trunculu- lus , polilu.i ; Donax transversa ; V cncricnrdia crnssicostnla ; Cnrdita squamosits , squamifcrus , incrassaliis ; Pinna scrraia , atropurpurca ; Chiton tutus , ritgulosus ; FLtStircUa apcrta, c/jpti- formis , crenulala; Siphonaria Gigas , okliquata; Caljplraia cojnmd notata; Crepidula ndunca; Cochlogcna maxima; Purtula 'jaiiknlata; CjclosloniaJiml>ri(Hul{im, ifni/asciatuni; Iicli(;in:i l^n Zoqhgie. ^\\ iiciilaris ; Limnea timorensis, sitbglobosa ; Mclania iiicrmi.t ; Mi:- lanppsis laiiaia ; Paludiita o/i\>acca, bicolov; AinpuUaria megns- iqma; Naviccllasuborbicularis ; Ncritiiia Canalis, gra/iosa; Nntica yiolacea , fluciuala, -, PyyamidcUa soUda ; 'Piirho bicaviimius y tceniaius ; Planaxis planiQOStatiis; Turrilella cingulaia , cinguU- jlfe/'rt, spirata; Plcurotoma cryptorrhnphe ; Turbinella chlorosto- ma^ Fusus; Cancel laria nblongn, iwflulifcra; Fasciolaria papillosii, Princcps ; Pjru/a I'Cjitiicosa, gracilis^ coarctafa, Ltulbus; StriUhio- laviaoblita; Jlanella verrucosa, pulchc/In^ Murex monodon et var.; Slroinbui crenatus ^ rugosus , gracUiov; Cassis Qoromdaia , rin- gcns, Swainson; fOrtrc/rt/a ; Buccinum melanostoma ; Ebiirna pa- pillaris , Ambulacrum; Terebra lineolata, strigata^ jfuscomacu- lala , punclulafa , tricolor , nubeculata , nebulosa ; Columbclla fasciata; Mitra succincta Syvaiuson, sulcata, id., Icucostnma, id. rugosa , id., Voluta pulchra ■^,fidgcJ.rum\, aulipn-^, Solander ; Marginella Goodallilt Cjprwa uiiibilicata ■^, melanostoma; An- cillaria aperla ; Oliva splendidula , patula, bipliceita, columellc4,- ris ; Conus cingulatus. Nous avons signale paj- unc croixlcs cspeces qui sont figurees dans les planches , mais quclques-unes non decrilcs dans I'ap- pendix parce qu'elles etaient deja conniies , telles que les Mar- ginella bullata et bifasciata ; Voluta cymbiola , Chemn. X. f. i385 et 1 586 ; Conus Gloria maris , magnifiqiie individu dune coquille qui s'est payee jusqu'a 3,ooo fr., sont cepcndant figij- rees , et d'autres qui ne sont pas nominees dans le catalogue, mais qui se trouvent par supplement dans I'appendice , sont egalemcnt representees dans les planches , telles que la Margi- nella Goodalli- La Valuta pulchra pourrait n'etre qu'une yai'iete de la V. ni- vosa? La V .Julgetrum se rapproche beaucoup de la V. magnifica; elle est figuree sur deux planches, vue devantct deniere ; la T^. aulica est bien voisinc de la V. Pellis serpentis de Lam. ; quant. ■ au Cypraa umbilicata, nous avons bien de la peine h y voir autre chose qu'une monstruosite du C. Tigris. V.e Conus vesper tinus , aussi figure , parait voisin du tiniorensis de Lam. Mais il faudrait voif toptes pes coquilles pour se convaincrc que ccs l.'apprpchemens sent fqndes. Get ouvrage important a consultcr ajoutc aux nonibrcux iilrcs que M. Sowcrby acquiert clia<{uc jour a la reconnaissance dcs amateurs de la couclivliolo"ie. V ■ \\ - - '^ 44** Zoologie. ojo. ISoTicB sun r.Es deux especes du genre Ptkhocere , oLscrvees clans Ic calciiirc jiirassiquc clii depart, do la Cliarentc-Infc- rieiire, par 31. Dessalise.s b'Oboigny Cls. (Jnn. dcs sciences ital., juin i8u5, p. i88 , avcc unc pi. , et Bull, dcs scienc. par la Soc. philom., avril i85i5, p. 62.) M. Ip baron de Schlotlieim a signalo un fussilc dc ce genre, rongnbrt (I'indication de I'ouvrageou il est decrit nianquej, que ce savant n'avait pa reconnaitre pour appartcnir an genre Pteroccre, vu le mauvais etat de ses excni- plaires. C'est a. celle-ci que M. d'Orbigny croit pouvoir rappor- ter le SCrombllcs dcnticulatus de M. Sclilotheim ( Pctrefactcn- kunde, pi. 22, fig. g), trouve pres de Frankenhauscn. F. 35i.REajiMATioji AU siJjET DE l'art. n". iQi du Btdl. doscplcnib. Honsavions, dans Particle cite, reproche a M. Dcshayes d'a- voir avance qnc Lister cut figure dcs Mulanopsides ; nons avions meme dit positivcment que cet auteur n'avait donne aucune fi- gure dcspcccs de ce genre, ni dans les planches 108 ii 124, ni dans ancnne antre de son livre. M. Deshayes, dans unc letlrc qn'il vicnl dc nous adrcsser, repousse rotrc allegation par les proprcs citotions de notrc Monographic dcs Mc'lanopsidcs , ou. Zoolvgie. 445 en cffct nous citons Lister pour les Melannpsis ntra cl sjn'/io.m. N(;us nous empressons de reconnaitre notre crrcur, qui pro- vcnaitde ce que nousavions perdu de vue que M. Deshaycs don'- nait a ce genre la nieme valeur que nous lui avions assiijnec en y reunissant les Pjrenes de 31. de Lamarck, genre auquel ap^ partiennent les deux especcs citoes. Mais il n'en est point ainsi de I'observation que nous avons faite au sujet de I'assertion de3L Deshayes, que nous avioiis foiidc la reunion des Mclaniesaux PahuUncs sur T analogic dc Icur opcr- ««/(.'. Nous avons fait remarquer que c'etait au contraiie sui' i'a- nalogic dc l' organisation de leurs animaux, et ceci est un fait ; I'opercule ne nous a point guide pour cettc reunion , niais bien I'ensemble des caracteres priacipaux des animaux des deux genres. Ferussac. 552. SuR LA STRUCTURE DES Peulks ct sur lo procede des Chinois, consistant a leur donner une grosseur extraordinaire ct une forme reguliere ; par John Edward Gray. {Jnnals of P kilos., janv. 1825, p. 27.) M.Gray donned'abord des details sur la couleur des pcrles et sur leur structure; il dit avoir observe de petites perlcs dans le JSarbalaplicataAe Humphrey [Mus. Calonn.), qui est le Dipsas plicatus du docteur Leach , change ensuite en Appius pli- cntus. M. Gray a remarque que souvent les perles de celte co- quille ont pour noyau un petit fragment A'Ji'icula , et il est porte a croire que dans les pays 011 Ton cherche a provoquer la formation des pcrles , on introduiL un morceau scmblable cutre le manteau de I'animal et sa coquille. M. Gray rend compte de quelques experiences qu'il a tentees a cet egard; 1« moyen decrit parM. Gray est, du reste, connu et pratique de- puis long-temps , ainsi qu'il le dit lui-meme. D. 555. Species gekeral hes Coleopteres de la Collection d(! M. Ic C"'.Uejean, pair de France, lieut. -general, etc. ; memhre de la Societe philomalhique , elc. ; tome P^ , in-8°. de 4^5 j). prix : 9 fr. Paris , i8.'.5j Crevot. Tous les naturalistcs savent que M. le C. Dcjcan possede la collection de Colctipteres la plus considerable et la i)lus riche peut-etre qui soit connuc. Plus de vingt annees de recherchcs personnelles dans diverscs parlies de I'Lurope, des sat-rificcs fpnsidcrablcs, des relations nouibreuses out scuks i)u la porter 444 Zoohgic. N„. 553. ^ ce point. I.e caliiloijuc qu'il eu a public en i8*ii , compijcnait jtGgti es])('ccs ; dcpiiis loi's, sa collcctioa a prcsqiic double; et X]uand on jxensc que le premier volume , quiparalt aujouid'hui, f\e contient encore que 4^' cspeccs , on volt cpi'il ne faudra fM moins de 26 op. ay yoluiues pour decriie Icnsemblc de^ {Coleoptcres. Kous ne sauiions nii^^nx faiic appr^cier I'inlcr^t ct Ic merite de cette importantfi entreprise qu'cn donnant ici un cxtrait du rapport que M. Latreille a ete cbart^e de faiie i 1' Academic «les sciences ii son sujct. It Puisscnt Ics amateurs d'enlomoloi^ie n'etre pas effrayes » du calcul que nous venous de faire, dit M. Latreille , et f> puisse I'auteur lui meme avoir assez de courage ct assez de j> forces pbysiqucs et morales pour repondre a Icur atlente ! )> Toujours devons-nous lui savoir un gre infini pour avoir ft forme une eotreprise qui eclaircisse enfin nos doutcs a I'egard » de la determination des espcces de I'un dcs plus beaux ordres • de la classe des insectes, et qui fixe plus partLculierement I'at- ^ tention dps jjaturalistes. Mais en restroignantses etudes a cette » division , Rl. Dojea;\ n'a pa? neglige daus ses voyages de col- li lectcV des insectes des autres ordres sur lesquels il ad'ailleurs i> des connaissances generales. M. le C*. Dejkan avail d'abord commence son puyrage sur un plan plus vaste ; ne se bornant point a sa seule collection, il avait voulu yjoiudre la description de touteg les e^peces qui se trou- yent dans celles de la capitale. On doit regretter qu'il n'ait point cru devoir suivrc cettj; idee ; il a craint , lorsqu'il n'aurait plus cos objets sous les yeux , de multiplier mal a propos les especcs ou de faire un double emploi- « En ^jinnoncant, di* M. Latreille, qu'il a suivi la marclje w que j'ai adoptee dans mes derniers ouyrages , cet estimable » savant previent qu'il s'est borne a ajouter quelques genres » qui lui ont paru indispensables , qu il en a croe le moins « possible et seulement cbaqye fois qu'il n'a pu faire autre- » mei)t. Spa devpuement a la science, son desir d'inspirer J. aux ;iutres le zele et rattachement qu'il a pour elle , nous }> donnent I'espoir qu'il resistera a cclte manie de fabriquer }> dcs genres saiis bisoin et sans critique , sorte dc contagioii Zoologie. 44^ ft appelec, par le ct'lchro Okcn , gcnerifexrcy , qui infccte de » plus en plus le ilomaiiie de rcntomologic. u M. Latreille fait ensuite sentir la necessite de conservei* reli- gieusement aux coupes generiqiies les denominations que leur ont donnees les auteurs qui les ont etablies, M. le C". Dejean ayant cru devoirs'en abstenir lorsque la nouvellc denomination a ete sanctionnee par un usage fjencral. M. Latreille s'elcve egwiement conti-c I'usage qu'a adopte RI. Dejean dc ne point se servir des noms francais et de n'em- ployer que les nolns latins pourlesdistiuctionsspecifiques; a'cet egaid , nous ne saarions desapprouver la marclie de M. le C'". Dejean dans unouvrage de la nature du sien. Dans' une histoire nalurelle , detaillee et complete, dans line monographie spe- ciale et detaillee, on peut ajouter les noins francais, mais id ils nous' paraissent supertlus. Apies d'autres reflexions generales et critiques , M. Latreillu de nioiiis. Zooiogie. 4^7 » l.n tribu dcs Scaritidcs on oflVc tloux que j'avais indiqurcs a ce naturalisto, et avcc la mciiie designation : ccWaY Jcnnthoscclis, ilont le Scariles riificornis est le sujet, ct celle t\' Oxyslnmtis doiit I'unique csp(-cc connne est nientionneo dans le Cataloijnc dcs colt'opteres de M. Ic C". Dejean, sous les nonis de Scnrilcs cy- Undricus. » Ce savant nous faitaussi connaitre plusieurs nourellcs es}u'- ' ces de Scarites , de Clivines , de Ditomes , etc. Ce dernier genre est appele ^/'/v///.? dans le 3^. volun»e de rouvragc sur le regnc animal de M. le U. Cuvier. xLes descriptions de M. le C". Dejean, et pins particalieremcnS coUes des espcces que Ion pent considcrer commc des chefs eut elre siirde la determination d'une espece , si on n'a vu le t3'pe original oh nn individu nomme d'apres lui;, bien entendu encore qu'il n'y a pas en de nieprises a Tenard du dernier. 11 nous faudrait ainsi visiter tous les cabiuels , afin de pouvoir comparer les objels dont nous recherchons la de- termination, avec ceux decrits par les auteurs et faisant partie de ees cabinets. Qu'il nons reste des doutes sur quelques espece& dont les caracteres , relativement a leurs voisines, sent tr^s- peu tranches et ne peuvent etre bien rendus; c'est un obstacle' inevitable ; itiais etendrc ce seepticisme a la genei-alite de» espe- ces et rcquerir unc certitude mathematique , c'est,. je crois jiorter les choscs a I'extreme et condamncr son j)ropre ouvra'^e et , loin de favoriser la science, inspirer du degoiit pom- elle - telle n'est certainemcnl pas Tintention de M Dejean. )) Qiioi qu'il en soit, (jue d'autrcs naturalisles decriveul aussi' Gdelcnicnt ct aussi SGrupulcusemcnt que lui Ics especes qui Icuv ^48 Zoolosie. N". 555° paraitront nouvollos, qu'ils y joijjncnt aiitant quo possible de Lonnes figures, el nous aurous eulin Ics lualeriaux necessaires pour rediger un species general ct complet. On pourrait accuser iiotre auteur d'avoir trop multiplie les especes ; mais en histoire naturcUe , il est toujours facile de rcduire, et si Ion a a se plaindre, c'cst plutot de la confusion des especes que de leur distribution et de celle des varietes. »En tele decliaque desci-iption est une synonymic tres-courtc; ce nalilraliste renvoic pour les autours qu'il ne cite j)as, a I'ou- vrage de M. Sclurnhcrr intitule Synoiiyniia insectoruni. Vicnt inimediatement apres I'indication Je la grandeur de I'aniuial ; celle dcsa patrie terniinela description et meritc toute confiance. Outie une table alphabetique des noms gencriques et specifi- ques contenus dans le volume, M. Dejean en presente uric' au- tre, sous la meiue forme , des auteurs et autres enlomologisles qu il a occasion de citer; mais en annoncantila Iin de la preface dc son livre cette liste, il donne a la memoirc de I'auteur dc I'Histoire nalurelle des Lepidoptcrcs de France , M. Godart qu'une mort prcmaturee et imprevue- Vieht d airacher a ses amis et a la science , un tenloignage plus special de gratitude. » Sous les rapports typographiqnesjl'ouvrsfgede M. leC*. De- jean est de la plus belle execution , do sorte qu'envisagee sous toutes ses faces, cette production litteraire lionore infiniment tant I'auteur que I'editeur. Elle est, sans co'ntredit, la mcillcure qui ait encore parU sur les insectes coleopt(rcs , une veritable ^jonoiaaphie de ces animaux, et dont I'acquisitionest indispen- sable a touS ceux qui cultivent cetle branche dc la zoologic, \Nous aurions sculement desire que I'auteur edt diminue I'ari- dite de I'ouvrage, en placant en tete des divisions principales et qui en eussent ete susceptibles, quelques generalites histori- ques, ou, en un mot, qu'il nons eut donne une histoire de ces" insectes au lieu dun catalogue purcmeut descriptif. « TIN DU SIXIEME VOLUME. PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACIXE, N". 4, I'tlCE UB LoniioN. I DES SCIENCES NATUPxELLES ET DE GEOLOGIE. TOME Yll. LISTE D"E MM. LES COLLABORATE URS DE LA ir. SECTION m BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES •ET DE L'lNDUSTRlE (i). ?TtSTOlRK KATCBELLK CKNKBALE. Gkologie ET MiNERALOGiE. — CoUaboratcurs : MM. Berlhier (R. ), de Konnard (11. c), Booti (A. B.l, Brocliant de \illi('rs (Br.), Bon. Coquebertde Montbret ( C. jM. ), B"". Cuvier, Desnoyers, Dufresnoy, de Ferussac (F. ) , Iluot, ftlenaid de la Groie (M. G.) , C. Prevost (C. P. ). — Rtdactcur principal : M. DELAfossE (G. Del.) BoTANioiK, Phvsiologie ET Pal^eontogbapuik Vegetaiks. CoUil- boralciirs . WS\. A. Brongniard , Uuvau (D.-u.), Gaudi- chaud, Gay, Guillemia (J. -A. (jN. , ouGn.), A. de Jussiou (A. de Juss.], Runth, Merat, Bich;«d , A. de Saint-Hilaiie ( At'G. DE St-IIil. ). — Re'ddctcur principal : M. Raspail. Zoologie, Anato.mie et Phvsiologie generales et speciales des animaux, Pala:ostogbaphie amimale. — Collab. : MiM. Audiiiet- Seiville (Aud. S ), Audouin (V. Aun. ), Bory-de-Saiiit-\ in- cent (B. DE St.-Y.), Bosc , Breschet, Cocteau, B"». Cuvier, Fred Cuvier (F. C), Defiance, C"' . Dejean (D'.), Dcs- nioulins (D. M.), Duclos , Dunnhil , Ferussac (F.), Gaimard (P. Gaim.), GeolTroy-Saiiil-liilaire (Geof.-St-Hil. ) , Gcof- fioy-Saint-Hilaire Ills, Gui-rin (E. G. ), Latieilie, l^epiHn- ticr de Saint- Fargeau ( L. S.-F.), Lesson, Payiandeau , dc Roissy, Straus (S. s. ), Viroy. — Reciit s'.Tljoniier sepjre'ment , fait siiid; an Pullclin i^cmrnl el unifcnel ilcs oniioiucs et Jcs niniycllcs sciciili/i/iies , i|iii forme la prefnirrc aniioe d.; cc ionrnal. Le prix de celto premiere annc'c est du 3o fr. pour i:j Dume'ros, composes de to feniiles d''im[iression chacun. PARIS. IMTRIMEHIE 1>E FMN, BUK RACINE, n". 4, PLACE OF. L'onEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DEGfiOLOGIE, R^DiGE PAR MM. DELAFOSSH, RASP AIL , DESMAREST et LESSON. DEUXIEME SECTION BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE ^INDUSTRIE, PUBLIE SOUS LA. DIRECTION DE M. LE B"". DE FERUSSAC, OFFICIER SOPERIFDR AC CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOR , CHEVALIER DE SAINT-LODIS ET DE LA LEGION- d'hONNEDR , MF.MBRE DE PLVSIEURS SOCIETES SAVANTES KATIONALLS ET ETRAHCERES. TOME SEPTIEME. A PARIS, Au BUREAU DU Bulletin, rue de I'Abbaye, n". 3; Chez MM. DuFouR et d'Ocacne, quai Voltaire, n". i3 ;et itieme rnaisoa de commerce , a Amsterdam ; Chez MM. Treuttel et Wurtz, rue de Bourbon, n". 17; et merne maison de commerce , a Strasbourg, rue de* Serruricrsj a Londres , 3o, Soho-Square ; Et chcz M. Levrault, rue de la Harpe, n". 81. 1826. I BULLETIN DES SCIENCES NATIIRELLES ET DE GEOLOGIE. b»V ««^«i-i»\X«'««'mv%*fV«V -■•■fc-**.* «««.%.«'«'V«^^«'«'V*V%««' C.EOLOGIE. i . De la formation des rnnnAiNS des environs de Paris, par M. Con- stant Vrkvost. {Ballet, des sciences dela Soc. Philont. mai 1825, P- 74 }• Get article oiTre I'extrait d'uu memoire tres-interessant ou 31. Prevost, I'undes fjeologues quia le mieux etudie les terrains de sediment du baspin de Paris , entre dans les voies tracecs pour la premiere foisparnoiis , pour rexplicationdesphenomenesgeo- logitjuesen general, et en particulierde ceux que presentent les terrains dits tertiaires. Des avant i8ao, nous cherchames en effet k faire ptevaloir Topinion ( qui nous seniblait resulter de I'ensemble des fails observes par d'autres, et de nos propres observations), que toiites les formations tertiaires c'laient pure- ntent locales , etqii ilfallait s' en rcndre rniwuparla configuration pHmiiive du sol et par les mcidens dii'ers dont ces localitc's out pu ctrv le theatre ; ■ que ccs phenomtnes de'pendaient de causes scniblablcs a ccllcs dont I' action s' observe encore aujourd'hui , mais qui avaient alorsun bien plus haul degre d'.enfrgie ; qu'en un mot, on pouvait expliquer tous les phe'itomcnes gcologiques par line succession dejfcts naturcls dependant de I'etat ancicn de la tcrre , et sans ni'oir bcsoin de recourir it des perturbations dans I'ordvc gc'neml clabli. Un extrait des divers meinoires que nous lumcs alors i r Academic a ete insere dans le Journal dc pltjsique d<; juillct iSjii. Ces idees ne furent point alors combattues dans if?< t'.cr\\i des geologues ; mais, ce qui etait plu*? facile , ox les B. TowR VII. I 3 Ge'ologie. jV". r, pat&a sous silence. Ellesgcrmerent cependant iitilement pour la science , et dans toutes nus relations avcc Ics {jeolotTuos de la capitale ct de I'ctranjjer , nous n'avons ccs>e de proclanier ces principcs ct de chercher i nous eclairer par la discussion des. objections qui nous etaient faites. II est remarquable de voir aujourd'hui un geologue aussi habile que M. Prevost, qui arrive, par ses propres rccherches a cette proposition fondamentale parfaitement en harmonic avee les notres , qunutour de naus , soil stir la tcrre , soil sous les eaiix, soil au sein et dans le voiiiimge des volcnns , // se prodtiil des phenomenes donl les causes ne diffe- rent pas essentielhment de cell'es qui , dans des temps plus ou mains c'loigne's , ont successiwement donnii lieu aux divers e'tats ge'ologiques du globe. « C'est , dit M. Prevost , avant d'avoir " observe tous les efFets des causes encore agissaates , ct de les t, avoir compares de proche en proche aux effcts anciennenient >• prodiiits, que des geoloyues celebres ont pu avancerquc lout * dans la nature ancienne se passait autrement que dans la na- » tureactuelle, ])nisqac rcxpcrienco de tous les jours dthuontre, > au contrairo, qti'il se forme encore des couches tendres , et » quelques-unes tres-dures , des depots grossiers et d'autres » tres-cristallins ; qu'il existe maintenant des dissolvans naturels >. d'une grande partie des substances dissoutes anciennenient; » qu'il se fait des petrifications , et par consequent des fos- u siles , etc. » Si , d'une pail, ajoute M. Prevost, I'examen des divers » changcmens survenus a la surface du globe , conduit k » reconnaitre un enchainement gradue entre I'etat actuel de » celui-ci et I'etat dans lequel il etait lorsque, comme corps » planetaire, ses rapports avec les autrcs astres ont etc etablis J. tcls que nous les connaissons aujorard'hui j dun autre cot^, » il ne pent etre necessaire , pour expJiqner les fails geologi- » ques , de faire inteivenir des causes extraodinaires qui ne » sauraientan,ir u aintenantqu'entroublant I'ordrede I'univers. i» Parnii les diflicu'ites que I'observation des faits bien constates ofFre a l' adoption de ces idees si rationnelles, il n'y en avait pa& dejilns epineuses a surmonter que les alternances des depots ca- lactirises, tantot par des productions de I'eau douce , tantot par des productions de i'eau salee. {/A causr- priniMi'diale dc ces alternats est evidemment , ain^i aui! B0U8 I'avous niOiitte dans les uu'-nioires quo noui> veuont Je Ceologie. 5 iappeier , rabaissement du niveau des eanx de I'ocean. Quant i I'explication de ces phenomenes en elle-meme , elle est sou- luise a toutes les variaHons que presentaientles localites , puis- que ces phenomenes sont puremeni: locaux. Les relaisses des. eaux de la mer dbnt les uns devinrcnt doux, tandis que d'aulr.-s oonsefvant leur salure continuerent a nonrrir des animaux marins , et que les premiers se peupU'ient dctres lacustres , ont souvent pioduit de ces alternats par le deversement de leurs eaux a d.-s niveaux plus has. La tendance des caux a seu a pi!U feraient un fond impermeable sur lequel leurs eaux s'arrctcraieat ; bientot des ]ilantes , desaniniaux l»cuslres y propajjeraient , et leurs debris srraient enveloppes d^ns des sedimens nouveaux dcjioses par les eaux courantes. Pendant ces depots lacustres , les depots sons -marins continueraient a avoir lieu dans les deux golfes Aorsins. IciM. Prevost fait inlerveuir des revolutions generales, tanton a de peine aabandonnerlesancienserreniens, revolutions !;enerales , inutiles; car il sullit d'lin eveuement local naturel ou du cours des evenemens pour iniaginer le partai;e de cc sol en vallees separees par des collines, ou toiUes antics combinai- sons de forme de la surface de cesol, a mesure que la mer s'en eloignerait par la proijrcssiou de son abaissenient. Dans un s';- cond article nous montrerons I'application que RT. Prevost fait de ces suppositions rationnelles a la formation des terrains ter- tiaires du bassin de Paris. Veuussac. 2. De la geologie des Landes dit departement de la Gino.NDK. — ^ L'academic des sciences et arts de Bordeaux desirait depuis long-temps que le sol des Landes fut etiidie avec soin. Dejii MM. Joannet et Grateloup avaient communique leurs observa- tions, I'un, sur quelques ])roduits natureLs des landes de la Gironde , et le second sur les faluns ou de[)ij|s marins des en- virons de Dax. Ces essais, consignes dans la notice des travaux de I'annee 1822, ont reveille I'attention des mineralogistes. Un correspondant de I'Academie , M. iruilhuul, oillcicr d'ar- tillerie , lui a prescnte une d(;scription ge.!l('g!([ue du terrain des environs dc Castelnau da jMesau'S , ariondissement de Uazas , departenient de la Giroiule. Ses observations ont etc faitas dans un cei-cle d'unc lieue de diamrtre ayant pour centre le chateau de Castelnau. L'epaisseur du sol etudie pent etre <"Stimee de 100 a 110 picds , d'apres les c.iupes que I'auteur a (ait connaitre. II en a dessine liuit dont il a fbruni un tableau general. La !"■*. coupe prise dans un ravin, ;\ 60 tnises du chateau , nlVra xles alternats de sal.'ic , d argil e el de niarne , assis sur ua 6 iieoiogie. N". 2. calcairc inferieiir , art^ileux , jaunatre , sans cocjiiilli'. On troiive (ku-dessous , a a p. de profondeur , une couclic d'argilc grise compacts , lardce d'ossemens parnii iesquels sont des dents mo- laires : son t'-paisseur est depuis i piod jusqu'a 4- ^-^ derniere couchecstunc marne aifjileuso, d'unljlaiic sale tachee dejaune, renfrnnant une banc d'huitrcs dc grandes iHuicnsions, et de trois ("spi'ccs diflft'Tontes. La ■j''. coupo faite au-dessus da ravin, ^o toises plus loin , an Ijord du cliemin , dans une excavation ayant de 3G a 4'^ picds de piofondcur, n'offie sous la terve vegetale qu'une couclie dc sable, suivie d'alternats de marucs diverses. On dis- tinoue parnii cesmarnes , dans !c second lit superieur, des He- lices et des Lininces, et aa-dossous, dans lo lit suivant, des Pla- norbes. Cps 2 premieres coupes sontsur la rive gauche duCiron. La 5". coupe siir la rive droile , en face et a 25 toises de la seconde , est elablio dans un canal creuse pour conduire I'eau an piston de la forge. On y trouve sous la couche vogetale : »°. argile compacte , epaisscur de 5 a 6 pieds; 2°. marne argi- Icuse avec liuitres , epaisseur indclerminee ; 5°. marne calcaire a grains quartzeux , epaissoui' de 3 a 4 pieds; 4o. marne calcaire wee beaucoup de coquilles d'eau douce, epaisscurde Sa6 pou- ces au-dessus du fond du canal. La 4'- coupe est jirise a gauche du canal , pres du ruisseau , da!;s npegrande excavation pratiqueepour extraire la castine , et profonde d'environ aopi.Elle presente desalternats d'argile, erieure de sable placee sous la coucbe vegetale esl d'uiie foruiation distincle des coucbes qu'elle recouvre , sans protioncer si celte formation ^st marine ,ou lacustre ; 2°. que largile a osseniens Si^jiaree des niarues par le sable ou le gr^s , peut anssi etre une fonnation dilT'erente; 3". que Ies niarnes ealcaires qui viennent cnsuiie sort sur lex trnvnux de rjcart- ,1f.& se. et nrtx dr Dnrd<-atix , i8u5, p. t3.; 8 Geoiogie. 5. EXTRAIT DUSK JVoTICE SUn DELS DePOTS COIJU ILLIEHS fERXUimg , sitiies dans Ics depart. d'Indre et-Loire et des Cotcs-du-Aoril, ct comparaison do ces depots avco les faliins de la Touraiiie, lu a la Societc liiimenne (lu C'alvados , Ic 5 jauvicr 1820 ; pap M, Dlvau. Dans cet exanien ronipaiatif, laiiteur deciit il'abnrd la nature des couclu's du depot de Havi!{ne , sitni's snr la rive droite de la Loire, entre Lan^jeais et Cliiiteau-Lavalliere , et les produc- tions fossiles ([ii'elles renfernient. Les couches sont formees dun calcaire grossier ayant phis on moins de consistan^e, appele Pierre de Croix dans le pays, con- tenant des debris de coquillcs et des polypiers assez mal conser- ves. Cette pierre est toujours seclie et plus ou moins conipacte, bien differente en ccla des faluns qui se trouvent a 9 ou 10 licnes sur la rive (gauche de la I>oire. Les fossiles de Saviijnc different aussi de ceux des falunieres, et il n'y a aucun doute que les depots de pierre de croix et lie falun n'appartiennent a des systemcs distincts, dontl'auteur ii'a pu toutcfois determiner I'age relatif. Le de])6t coquillier des Cotes-du-JVord, sitae hors des limitcs penerales du terrain tertiaire, au milieu de rochcs beaucoup plus anciennes , a oela de commun avec le calcaire a cerites et les tufs du departement de la Manche, que les travaux de MM. de Gerville , Desnoycrs et de Caumont ont fait connaitre. La na- ture des couches terl iaires du departement des C6tes-dn-^ord et leurs productions les rapjjiochent beaucoup de celles du depot de Savigne , avec lequel elles olTrent cependant quehines dis- semblances. 4. KoTES suR LA GEOGHAPHiK Er 1.A CEOLOGiK DU Lac suPKniEUR ; par John J. BicsBY , avec uiie carte tie ce lac et les limites des terrains sur ses bord'^. {Journal of skiic, litlcrnt. unci arts , n^. 55 , ocl. ) 8i4 , J). I. ) Ce meraoire est le re.sullat d un voyage de 6 seu-ajnes fait en i8:i3 cu bateau lelong de la plus grande parlie du Lord septen- trional du Lac superieur ; I'auteur y a ajoute des details sur 1,1 rive meridionale qu'il a tires de Schoolcraft [Narrative of Tra- wls through the great lakes to the Leadwatcrs of the Mississipi ). La carte du Lac supei-icur a etc dressee en 1822 par David Thompson ; c'esl k premiere qui donue la configuration el \a Ge'ologie. 9 position veritalile de ce lac. Le Lac sup^iitur esl situe entre 84° iS' et 92° 19' long oncst , et 46" 26' et 49" 1' latit. nord; il est place au sud et pix-s du plateau qui s otend des montagnes Rocheuses au Lac siipL'iieur, et qui est compose d'alluvions et de rochcs secondaires. Cost le partage des eaux qui coulent les unes dans le golfe du Mexique et les autres dans la baied'Hud- son. Ces eminences conlinuent a Test de la cotede Labrador, y renferment des roclies anciennes , et constituent la cretesep- tcntrionale qui coupe k vallee de St. -Laurent. Depuis I'extre- mite ouest du Lac superieur, cette cF^te se perd au siid et a Test dans les montagnes des Etats-Unis, et ne produit plus que des terrasses toujours plus basses qui encaissent le St. -Laurent, ses Lies et ses tributaires , I'Outawa, le Sagucnay et le lac Cham- ])laiD. Le bassin oblong du Lac supencura54i milles de long de 1 est a I'ouest, et sa plus grande largcur est de i4o milles vis- a-vis de File de Peek-Island. En evitant lesbaies, le lac a ii55 milles detour. II est a 617 -^ pieds au-dessus de I'Atlantiqueet a Sa i au-dessus du lac Erie. Le lac Huron est a 3o pieds au- dessus de ce dernier, et le Lac superieur a 22 ^ au-dessus du lac Huron, car le lac George est a 4 pieds au-dessus du lac Hu- ron, et le Lac superieur est a 18 -^ pieds sur le lac George. Aucune diminution des eaux de ce lac nest sensible ; quoi- qu'ii recoive 220 rivieres, 60 ans n'ont pas change le grand portage. Les orages et les tempetes d'autoKime elevent seulesca et la le rivage ; I'eau monte quelquefois par le vent d'ouest a 20 ou 5o pieds au-dessus de son niveau ordinaire. La temperature jiioyenne de I'eau a ete trouvee en juillet de 44" F- L'eau y est profonde; pres de lile de Pate on a trouve joo toises de pro-' fondeur. l,e plus bas point des environs du bassin du Lac superieur est entre Point-lroqnois et Gros-Cap ; pendant plusieurs milles au nord et au sud de ces juomontoircs, le pays est beaucoup plus bas qu'ailleurs et n'a que 4 a 5oo pieds d'elevalion, tandis que la Crete au nord du lac et certaines parties de la rive sud out toujours lODia i4oopi. de baut. La source du West Savannah P.iverest a jao pieds au-dessus du Lac superieur , et le point culniir.ant du partage des eaux sur I'ancienne route du lac des Bois au grand portage (long, go" 54', lat. /\8° 7') est a 6i4 pieds .^nr ia noiiv;lle route du lac des Bois au fort William. Le point \p p!;is fl(\r des raiix est au lac de Cold-Waterlal»c ' long. 90 lo Geolo^ie. IS®. 4- i4' 9 Pl l^t- 4S° ■5y'; , ii ooj pieds au-tlessus du Lac siiperieur , et il y a encore lii des liauteurs de aoo pieds ; inais siu- la route ancienne il y en a de 4 i 600 pieds, Toutes les sources des ri- vieres de la rive sud du Lac supericur en sont a 60 milies; sur Ic cote nord cette distance varie et est quelquefois de plus de ■JO inilles. Aux chutes de St. -Mary ou grands rapides, il y a sur i« Lord meridional des alluvions terreuses , et sur la rive cana- erieur, et ses bords out 5oo pieds de haut. Le Gros-Cap couiprend une elendue de 4 inilles et olTre des amas de sonimites escarj)ees ou bosselees, qui ontde i5o a 200 pieds de haut vers le nord et dans le milieu , et 400 ^ 4^0 a un mille de lextremitti sud di? cette partie de pays. Les plus graudcs hauteurs escar()ees sont forniees de por- phyre. A cote de la baie t(ui renfernie les ties de Gieen-Island , il y en a une qui est entouree au si'.d-est tie gres blanc et de bancs de sible de 10 ii 12 pieds Mrhipicoton, sontdes mnrailles de looa .'joo piet liicnfot plus que i.)o. l)e])iiis ens eminences (frags ] a Otteis- heafl , il y a line chatne de collines arrondicsde 100 a 4 f'f> pi'^f'» d« haut , tl il y a dos di^inlJ dc sable qui <>n1 qu-^lquefn' ,; j» Geologic II pieds de liaut. Le cap d'Ottei-shead a loo piods dc haut cl 5ode Jong. A 'i I millns de Peck-River, des inontagnes ijraiiitiques hordent de loin le lac , ct ont a Icur pied une plaine fertile. De Peek-Bay la cole > pendant 6 ^ niilles ., offre des hauteurs de 5o ii 100 pieds L ile de Peek-Island a une niontagne de Goo pieds de haut. Le cap vis-a-vis a 6 a 8oo pieds tie haut , et la bale au noi'd-ouest de Peek-Island est entouree de montagnes de 8 a 900 pieds, et a une polite ile composue de grunstein. Cette luejne roche supporle des alluvions dans une petite ansa plus loin , et forme les iles de State-Island , pies de la liviere de iJlack-River. A i ^ mille dela , il y a un niunt granitique de 5oo pieds d'elevation. A lest et a I'ouest de ce dernier , il y a un depot d'alluviocs qui a justiu'ii 1^0 pieds d'epaisseur presdulac et a I'est de Blak-River. A lenibouchure de la riviere Nipigon , Jks iles ofTrent des sommltes aplaties et coniipies de 100 a 3oo j)ieds de hauteur , et sur le continent il y a des montagnes de I 000a 1 5oo pieds. L'ile de St.-Jgnace a vers son milieu un plateau porphyrique et offrant des divisions j)rismatiques et des escarpcmens de 35o a 400 pieds ; les cscarpcm;'ns degres abondent surle cote nord. l.e gres se niuntrc aus:.i sur le rivage nord des /j lies entre l'ile tt.-Ignace et le cap ^ eit , mais leur cote sud presente souvent de.s terrasses d'aniygdaloaU; et des banes de salile. Vers le milieu du pays jilat et d;? ccl te ceinture d'lles , les terrass?s ont de t5o a iSo pieds de haut. Lrs mamelles soiit deux eminences de 5oo pieds de hautetsituees a ■', i millesau sud-ouest de Gravel-Point j <-l!es donnent le noni a lout un district borde dtsbeaucoup d'ilos '. bander- iMorenlaii), a Tangle oriental de !a bale du Tonnerre , -s'l'ieve a 1 4,000 pieds ; .sa < imeest en partie applatie et escarpee ad >^ud-ouc^t, et son pied est couvert de debi'i-* jusqu'a 3oo 011 .)oo pieds de haut. Les 5 Jiles de Welcome , 4 7 niilles a lestdu f rL William, sunt de trap qui s'eleve a 5u pieds. Entre Grand- Point el le fort V^'illiam, ily a des escarpeniens de 5 a 600 pieds de la baie Pigeon. A lest de cette'dernierf! , les hauteurs at - teiijneut (ioo a 900 pieds. Depuis Pigeon-Point il y a cepeudant (') mdles jusqii'a la jioinic (Miapeau , le pays (Heve de grand Por- t^ige-ljay: il y a des poinis qui onlau dela de 8 Jo pieds de Iiaut, il ( st entremele dc porphyre , de sit-aite , de trap , de gres et d'agglomerats. L'ajnygdaloide forme les promontoires de Gargaotua ctde Mamiooze. On le vetrouve en petite quautitc a Grop-Laji; il constitue le promontniic de Kcevvawoonua, tl; y est associe avec des roches amphiboliques. L'auiygdaloale y cc.urt du nord au sud ou du sud sud-ouest au noid iiord-est , < l ir.cnic a I'ouest. A I'ouest de la montagne de Tlnindcrinerenlain, doniine le viiJHSlcin trajipik'u , qui donne lieu aux precipices coluninaiifs i1l>s e!:\ircns du i'Oi t \\ illiani. II passe an nord dans liiUtiiioiir, < ; cosue a rc'.\lroiiiite ouest de Gou-FluiL-Lake sous long. <)n" ,\i)', Kur I'ancienue route du lac des liois, vis-a-vis du debouc'io »ie \\ o-lshuid-River. A I'ouest , celtc roche associiie avec la sicnite cjiitiuue presque j«st. -Louis. I-es por- tions nerd ol est des Lords du lac coiispris entre le ca]) \ ert el la jjointe Mannooze soni occupees par d'ancieunes fornia'.ior.s. 11 y a la de la sienite (siutout dans 1 ilo de Peek-Island j el (in griiiiiileiu plusoumoins cbloritiquc place entre des agglomiu'.ls ut allernant 5 fois avec des bancs puissans de granit sLenitlijiu-. La strnlrificQtion du griuistein ebLsouveut indigtincte ; il court «{e 1 e;i* An nord-ost, de loucst au .sud-oucst^ et inclinec au i:c id- Geologie. i5 vinest vertical, excepte a Dog-River od la direction varie d« ouest-iiord-ouest a nord, et linclinaison est a lest. II y a beaiicoup tie blocs roules dc calcaire coquillier ancicB sur le rivaye entre Potnt-Marmooze et le grand Porta,Jje ; on ne I'a pas encore trouve eti place. lis abondent depuis la aux emi- nences de Micliipicoton. C'est le calcaire interm^diaire a en - criues des Anglais, car ou y voit des trilobites, des orthocera- fites , des encriiies , des Productus , des madrepores, des terebratules , etc. A I'angle ouest de la baie de Michipicoton , I'auteiir a trouve uu bloc de retinile ; I'augle oppose est trap- peen. A. B. 5. Gkolouie des dords du Gange et du Jumna. [Oriental MagAi. D'apreS un Memoire lu a la Societe de medecine et de physi- que de Calcutta, dans la seance du 5 Janvier 1824, les rochers sur les bords du Gange et du Jumna presentent des echan- tillons de presque toutes les formations calcaires , argileuses et siliceuses , depuis les concretions secondaires de tuf calcaire qu'on trouve partout dans le lit du tleuve , jusqa'au griinstein de Pointy , et le granit primitif de Colgong et Gangire. Le sie- nite et des masses porphyriques se trouvcnt auxmemes endroits, ainsi que des fragmens dc clialcedoine grise et blanche. II est a remarquer qu'on ne trouve point dans les torrens qui des- cendeat des coUines , des pierres roulees ou des blocs de pierre qui puissent faire connaitre les formations des niont.ignes. Une particnlarite des environs de Monghyr, ce sont les chaines de roches de quartz qui s'elevent a une hauteur considerable. Une ancienne formation de gres rouge se montre a decouvert dans les coUines de Cliuuar et Mirzapore. 6. VoLCAN DANS LES IKONTAGNES d'HiMALAYA. {Asiat. Jourtt . OOt. 1825, p. 437. ) On sait qu'en general les montagnesd' Himalaya sont sujettes k de frequens et violens tremblemens de terre , ce qui semble- rait anuoncer I'existence de quelque principe actif qui fer- mente dans leur sein. Cette cause agissante a enfin produit une eruption ; niais ce qui est difficile a expliquer , c'est que I'erup- tion a eu lieu au sommet dc I'nn des plus hauts pics , au lieu dc se dirigcr dans les regions interm('>diaires , i moins tontofnt* 1 4 Geologie. N*. 6. que cc pic n'alt ete jailis le foyer d'un volcan aujuui'd'hui eteint. Les parties Ics plus elevees ile I'llitnalaya, qui, jusqu'i present , ont ete explnies Andes qni en sont les plus rapprochees , et dont les pics les j)lus eleves contieunent des volcans , le granit se tronve remplace , a un niveau com- parativement tros-bas , jiar le porphyre et autres matieres gene- ralement connues pour avoir une origine jgnee. II serait done Lien important de constater si la structure geologique de cette partie de I'Himalaya, siege do plienomene dont il s'a;;it ici , Concorde avec celle de la partie plus occidcntalc de la chaine de ces montagnes ; ou si la premiere est on non surmontee de rochers qui conscrvent des traces de Taction anterieure d'un feu volcaniquc. n parait y avoir une cerfaine connexion entre les terribles effets qui se sont manifestes au sommet de 1 Himalaya, et les tremblemens de terre qui se font froquerament sentir dans les provinces inferieures, mais , qui a r.-.ison, soit de leur distance du foyer du volcan, soit de la prof'ondeur de leur base, soit enfin de I'iuertie de cette vaste couclie de matieres alluviales , considerees corame conducteurs de commotion electrique , n'a pas produit dans ces pays les efifets desastreux qui ont ete ob- serves ailleurs. On a remarqiie qu'en general , et a peu dexceptions pres, les edifices situes sur des rochers ressentcnt plus fortement les commotions que cenx qui se trouvent assis sur un sol al- luvial ; et cette difference d' effets s'explique aisement par la consideration que la compacite et la durete du roc le rendent plus proprc qu'une masse molle et flexible telle qu'nne couche alluviale , a recevoir et a transmettrc les vibrations qui lui sont communiquees par une impulsion quelconque. G'est pour le Bengale un grand bonheur, sous ce rapport , que de posseder un sol alluvial dont la profondeur ecbappc aux investigations. Les tremblemens de terre des 5 et 8 Janvier, qui se sont fait gentir a ?Jvm(nsigb, seniblont coi'ncider avec I'eruption du volcan. ObsMvation. Nous desirous vivement que le savant redacteur du Journnl asialiqiic , procure a la science des ronseignemens moius vaf'URS que ceux qu'on vient de lire, //v tic. suffi sent pa\ jntmc ii^iir ci-tn\talcr la rcnlitc du phcnnmenc nnnnncc. II faut des Geologic. o' i ttmoigiiatjes certains de cello t-ruptiou ; des renseignemens pre- tis sur la localit(^. Sen lapporte-t-on aux bruits populaires des montagnards indiens augmcntes ou denatures de proche en pro- che ? L'cruption a-t-elle ete vue de quelque etablissement euro-^ peen? ct dans la supposition ou cet evenement serait uncv(>rita- ble eruption , il faut savoir si le pic qui a vomi des flaninies a [)roduit des coulees de laves et connaitre enfin sa position par rapport aux grands reservoirs interieurs de ce vaste plateau ou de cette grande vallee de rilinialaya , reservoirs qui peu- vent equivaloir, pour I'entretien des foyers volcaniques, a la proximite de I'ocean. F. -. Vi.vGGi Di vuLCAjii si'E^jTi t'Italia. Vojages aux volcans eteints, situes dans I'elat roniain , vers la Mediterranee ; par Vit» Procaccini Rici. Voyage I. De I'embouchure de I'Essio , dans I'Adriatique , au lac de Bolsena et ses environs. 2 vol. in-8°. Pr. 10 paoli. Florence, i8(4- O. Piatti. — Vovage II. De Bolsena aux environs d'Orvieto et dulae Ciminio et lieux ad - jacens ; en deux parties. 2 vol. in-8°. Prix, 10 paoli. Flo- rence, 1825. Gius. Calasanzio. — Recueil de vues dessinees sur les lieux-meines , pour servir a I'appui du dexixienie de ces vo3'ages. 11 planches. De la typographie de Targioni. Pr. 10 paoli. 8. Eruzioxe del Vesuvio. Vue de Teruplion du Vesuve , du 22 octobre 1822 ; par M. he Andkea. Prix : lir. 4. Ital. Milan. Q. CoNsiDEnATio.NS SUR LES Lacs sAiNs EcouLE.MENT , specialemcnt sur ceux d'Afrique; par .M. Malte-Bkun. [Nouv. j4nn. des Voy. avril i825 , p. lot). ) Ces considerations ont ete suggcrees a M. M.-B,, a propos de la grande question qui divise les geographes sur le cours du Niger; Ton a soutenu que les lacs sans ecoulcmens devaient etre sales, et conime les eaux du lac Tsad se sont trouvees, dit- on, etre des eaux douces, on en a conclu qu'il en soitait une grande riviere que plusieurs savans prcnnent pour etre le Wiger. 31. M.-B. fait d'abord observer qu'il existo une progression dans le gout des eaux , drpuis celle des niontagncs de la Suisse jusqu'a cellos de I'ocean ; il cite les habiians do I'lle Radak el •ux de la Nouvelle-Hollande , qui boivent Teaa de la iner ssus i6 Geologic en etre incommodes; les Aralicns et les Kirjuiss , avec leurt cneyaux, qui se desalterent dans la mer d'Aral ; d'ou il conclul qu'on ne pent prendre au pied de la lettie rexpression des voyagcurs ou guographcs arabcs qui parlcnt des lacs d'eaii douce de I'inlerieur dc I'Afriquc. L'eau potable pour un Africain peut Lion ne pas etre suporieure a cclles du lac Aral , et I'Eu- ropeen , dit M. M.-B. , qui a bu pendant quelque temps Ifes eaux saumatres du desert , peut trouver Loune l'eau me- diocre du lac Tsad. Voiia quant a la valeur des temoignages des vo^agrurs; mais M. i\I.-B. va plus loin , il cherche a prou- ver, par des exemples , que des lacs ^ans ecoulemens ont ce- pendant des eaux douces ; il cite le lac de Falencia, decrit par- M. de Humboldt, dont les eaux sont potables et ne contien- nent , selon I'analyse de M. Boussinjjaut , que deux milliemes de sabstaoces salines, quoiqu'il soit sans econlement, et le lac deNi- cee en Anatolie dont les eaux sont douces, scion M. de Hammer. Ces deux seuls exemples ne suffisent pas , selon nous , pour detruire I'opinion domiuantc appnyee stir un grand ensemble de fails ; d'ailleurs , il y aurait une loule de questions a fairc entrer dans la solution du probleme. Le principe de la salure des eaux des lacs sans ecoulement tient a ce qu'ils sont pri- mitivement , en general , des lelaissees des eaux de la mer. Un lac forme posterieurement et par une cause accidentelle peut , sans avoir d'ecoulement , lorsqu'il est aliraente par des sources tres-pures , etre doux ou tres-peu sale, comme le lac de Valencia. La salure peut , dans quelques occasions , tenir a la nature du sol, comme le niontre M. M.-B. ; ainsi il faudrait des elemcns plus nombreux pour decider dans quel cas les eaux d'un lac sans ecoulement indiquent que ce lac n'a pa.s de de- boucbe. 11 est a desirer, dans I'interel de la geologic, que des observations bien faites et completes nous eclairent sar la na- ture des eaux des lacs de I'Afrique ccntrale et sur I'etat et la nature du sol sur Icquel reposent ces lacs. lo. Tri;vbleme!St de terre aux Antilles. — II ne s'etail point fait sentir de tremblemens de terre aux Antilles , depuis ceux du I I novembrc et du i3 decembre iSaS ( voy. le BuUctin de 1824, t. 2, n". 197). L'hivernage, qui est la saison ordinaire de ces j)henouiencs, s'est ecoule , en 1824, sans qu'aucun ait •n lien ; niais on vient tres-recemment d'en eprouver deux -. "Geologie. 17 Ic pi'emier dans la nuit du 3 octobre , a une henre du matin , ct le second le 5o noveiiibro, a 5 heures So'apres niidi. — A la Martinique , celui du mois d'octobre a ebranle le sol assez vio- Icmnient jx)iir arracber du •sommeil la population ; ccpendant il ne s'est forme que deux secousses seulenient. Le dernier, qui a «ttj tres -fort , a ete precede par une cbaleur de plusieurs jours fort extraordinaire pour la saison. II a ete accompagne dun bruit plus grand et j)lus distinct qii'il n'arrive commnnc- mcnt. — Plusieurs observations aflirnient que ce bruit s'est pro- page dab rd dans la region nioyenne de latmospbrre, et n'a pas senible scrlir du sol ebranle. La temperature s'est refroidie immediatement ; il y a eu un ras de maree a St. -Pierre , on plu- sieurs navires ont ete jetes a la cote ; une pluie diliiviale , avec du tonnerre, a commence, et durait encore dix jours apres le tremblement. {Jiev. encjcL, fevr. iSaS, p. 542.) J I . SuR L'liBOULEMEiNT d'uNE ETENDUE CONSIDERABLE DK TERRK daUS le bailliage de Schwarzfels , en Hanovre ( Notiz. aus. dem Get. der Nat. und Hvllkuncle. , iSaS, n". aSy , sept., p. 262.) Le 29 juiliet iSaS, vers les 5 lieures du soir, un eclat de tonnerre effroyable se fit entendre dans les environs du village dc Barbis, a demi-lieue du Har'z. Les laboureurs voyant le ciel serein, et ne pouvant expliquer ce fracas, prirent la fuite. Pientot apres, un nuage epais de poussiere s'cleva , et la terre s'eboula avec un terrible fracas dans une etendue de 120 pieds de circnnference. La profondeiir du goulTre est a pertc de vue. Un caillou parti du sonimct emploie une minute pour parvenir au fond. Le bruit de I'cau qu'on y entend a fait presumer que la Rbume , dont la source est a 2 lieues de la , a dans cet en- droit un bassin souterrain. Ce qui vient a ra))pui de cette opi- nion , c' est rue dans le moment meme de leboulenient, on a remarque qu'il s'est opere un grand cliangement dans le cours de cette riviere D'autres pretendent qu'il y a un lac, opinion egalenient admissible , vu qu'il y a plusieurs petits eboulemens de terre dans ces environs. 12. IVoTiCE SUR uxn vESTEBnE DE Baleiine , trouvce dans une cou- clie d'argilc bleuatre, pres do Dingwall; par Sir G. S. M.tc- KENZiE. Dans une lettre au dct. Hrev.ster. (Trf/iiuiri. of the Bny. Snc. oj' h'dinbiirjh , 1 82 4 , j). :o5. ) B. T.;me VII. -J, 1^ Geolo'jiie. o Kn ciTsiSi-.Ht uii canal a l>inb. ucliurc dc b Con»i>, on ^ tiQiue dans iinc C(jtiche d'aqjilc bleuo a coquillcs marines it-tftr vertebie. Cette ar}«ile s'etend plusieurs millcs en remcmtant U vallte, le s^uelette a elo tiouve a 5 milies de la nicr a haute inaree et a 12 picds au-dessus dc i'Ocean. L'argile est couvcrt** c!e graviers. L'auteiir distingue dcpuis lor>j,'-tenips deux allu- vions , Tune d'arj^jile vpconvrarit Ics pentes des ni.ulapncs «;t renfermanl des biors , et I'autie dp giavicr reniplissaut les vallees. 11 faut que la meraitete, ii y aphisieurs sitclos, aStratpcnfev. A. r,. i5. KouvEAux TENSEiGNEMEi^s .sLT, LA Bai.kixe fossilc dp Dunmoie. par M. KEnDOCK. {Edinl>. philos. Jnurnnl , n". a-x , ohi* cM.ir.deciic'^nfcrrnce ; rile a 54" pieds cubrs, el ellepr-se io"»,(>;>cv lirres. Un enfant {)fi:t facileniciit la inouvoir. II j a cu uae pierre seinLlnble pivs de Salem, ct il y eii a, pres cle Providence. Mne a Fniiniiipliam ( Mass. j, et unc ii Foster (Rhode- Island \ n 'ii inilles de Providence i6. Soi;rce inflammable du coiule do Harrison, le 7 ociobrr- 1824. — Des entrepreneiirs, a la recherche du sel fenime, sondaient parintervalles un terrainappartenant a M. David Hull situe a 200 verges du cheniin qui conduit de Clarksburv par Elk Creek a Booth's Ferry, et a cinq niiiles de ce dernier en- droit. lis conimencerent leur ojieration dans le lit de la cricue surle roc solide. A la prof'ondeur d'envirou 24 jjieds, ils tlou- nerent dans une grosse veine d'eau furtLelle, exccssiveincnt froide et un peu saumaire au goiit , laquelle se decharge par Kextremite d'un jjetit tube cnchasse dans le roc, ct de pres de 18 pouces de longueur. A la distance d'envirou j 18 pieds , la sonde traversaune riche veine ou coucho de mincrai decuivre, de 4 pieds d'epaisseur. Parvenue a la profondeur do 180 pieds, la sonde ouvrit une abondante veine d'air , qui aussitot s'e- chappa parle haut du puits avec un epouvantabie bruissomcnt , en faisant en nieme temps jaillir avec force une colnnne deau de 5o pieds environ de hauteur. Quoique le diametr;- du puits ne soit que de 0. ponces^, on suppose que I.t quantite d'eau qui en est sortie de cette maniere, doit etre de 160 gallons par minute. Autour de ce jet d'eau na;je une vapeur cazeuse d'line nature si innaniniable, quelle prend feu toutes les fois quelle setrouve en contact avec cet element ; mais sa sphere d expan- sion est imperceptible, ce qui fait que des personncs qui ne connaissent point sespropriet.es ignees, etc., se sont trouvees lorsqu'elles s'approchaient pour allumer cette lampe de la na- ture , couvertes elles-meuies de flammes avant de se douter de sa presence. On a essaye , inais en vain , do I'eteindre avec de I'eau ; le seul moycn de s'en rendre maitre , c'est de loDufyor avec un grand drap dint on pent la couvrir Jorsque le jet dc I'eau ct la flanuue ontdiminue d'activile. L'eruption de I'eau a lieu a des intervallcs inegaux ; on eu a vu deux oa trois dans une semaine. On pout voir jaillir I'eau chaque fois qu'aorcs un iutervaile de huit a dix jours, on vient a enlever la perohe qui J)ouche Torifice du puits. {Exir. dun jom/i Imc'riciUH UCcldy Rr^ixtcr, Paris , 2 jan\ier liijf.V ao Gcologie. ly. Kx'tRAiis Di Lii-rnts. [Zeilschriftfur Miiieralag., i8aJ, caliitv p. iTyj. ) M. Schubler envoie une liste de la pesanteur sp<^cifique de differens basaltes et tiifs basaltiqnes dii Wiirtemberjv ; elle varic entre 5,io5et 3. 51. ]\frf;{;eratb indiqne du spinellaiie dans des blocs lejetes du volcan de Rockcskj-U 51. T. Wn^lilor a trouve de I'oitliitP et du zircon dans du granite de 1 lie de Scliepsiiol- inen a StocUliolm ; M. Beizelius a trouve I'oitbite dans des cailloux de Sehanie ; et M. Tank a Hitteion pres Flekkefjord en Korwege. A Lunebourg il y a des l)locs avec de I'emeraude Ala niinedeBasfnas a Riddarliytla (Siirde) il y a dn cerium oxi- dule carbonate. La sienite zirconiennedcFrederiksvern contient, d'apres RI. Beizelius , un nouvcau mineral ciistallise et noir qu'il nomme polymijjnite ; c'est un compose d'acido tilanique, de glucine , d'iltriuni , de cbaux, de magnesie , de potasse et d'oxidules de cerium, de manganese et de fer ; enfin M. Stifft donncdes detailssur lesamygdaloides intermediairesde laWest- phalie. Apres avoir indique Ics petrifications du calcaire inter- mediaire, il decrit les trapps qui forment tanlot des coucbes et tantol des dunes. lis couvrentca et la lescbisle , lis sont acconi- pagncs de depolsdefer oxide ; ces trapps s'etendent de la Wet- teravie dans la vallee de la Lulin. Dans ces dcrniers licux les trapps sont quelqucfoisen contact avec dcsbrecbes Irappeennes a fragmens de calcaire et de dolomie, et avec des coucbes de dolomie, comme entre Aufurt et Aunienau. Le trapp ne pre- sente jamais une slralilication en manteau. Le porpbyre de la Lahn forme des especes de filons renfles ca etla, et n'esl jamais en coucbes. L'auleur trouve que les idees de M. de Buch sur les dolomies sont appuyees par ses observations. i8. La classe des Sciences de i/Academik de Bhoxelles propose pourle concpurs de i 826 la question suivantc : « Decrire la con- » stitiition geologiqiie de la province de Limbourg , les especes » minerales et les fossiles accidentels que les divers terrains » renferment , avec I'indicati u des localitcs et la synonymic » des auleurs qui en ont deja Iraite. » ( HJe.tsng. drs sc. ct arts, 4'. et 7". liv. , i8j5, p. "iiG. ) Geologic. ti jg. I.No- sent la croftte du globe, niai'; ih avaicnt c'f;alimtnt loit pniir IV'nsetn- Me de res nvatei iaux, jiar rcxcliisif)n du syslcme oppusi; date ilispute iimnnte iUiX Ones ct memeaux Ei;y|tiiris. 1 faiit atissi .ier I . SvsTEME der ]\atur und ihre Gusciuciite , ou Sjsteme el his- toirc de la nature, par Yoicr. In-8°. XII et 8G6 p. Pr. 3 rthlr. lena, 1820, Schinid. { Leipz.Ut.. Zeitung, i8a5, juin. p. 1145.) La disposition de cet ouvragc et la niani^re dout I'auteur a traitti les objets qui y sontcontenus , dit le redacteur de I'art. fite, nianifestent uue lecture eiendue, des connaissances pro- ioiidcs et un esjjrit subtil. Yoici les principaux o])jefs dont cet oiivryge se compose , i'*-'. partie, systeme. 1 '"'-■. sect. La nature uUcllectitcltc ; sur la nature et les dilFerentes signilications de cette expression; sur la vie et I'anie et leur manifestation dans les corps organises et inorganises. •2.'-'. section, ha ncrftire organiquK. \«' . cliap. Des corps organises en genei'al etdela vie organicjue du globe terres- tre ; la formation des corps organises est de trois manieres : les productions primitives , les productions sans genre et les pro- ductions de deux corps organises developpes. •i''. cliap. De la production des corps organises par gencrnlio originaria e\. gene- ratio propagativa , la lumiere du soleil est le principe male , la matiere est le priucipe fenielle. 5". chap. Specification inte- rieure des corps organises , leur developpement. 4"- chap. Clas- siGcation systematique de la construction organique ; physiolo- gic et anatomie comparative. 5". chap. Du deveJoppement des corps organises. 5'-. s(>ction. Le jrgne animal. 6*^^. chap. Sur les animaux en general , les dilierL-ns degres de leur developpenient intellectuel et materiel. Nous passons Us chapilies snivansqui traitent du rcgne animal, vu que I'auteur suit dans cette partie le syslome de M. Cuvier. •x". partie. Histoire. i ''*-■. seclim. J percu general sur Telen- . i". secliou. KtsukiUs ; histoire do la creation. 22. WoERTERDiicn OER NiTURGEScnrcHTE. Dictionnaiic de I'histoire riaturelle. 2 vqI. i". pari. Atlas. 3". Uvraison. Weimar, 1825, compt. d'industrie. (Isis , 1820, VIII, p. 866.) Les livraisons de cet oiuvKig,e (voy. le Bullet. 1823 , vol. 4 , n°. 43 ) se suiveat trea-rapidenicnt. Les auticles de celie-ci vont depuis Biroslrites jusqu'i Caprifolium, et nous osons avancer , dit le redacteur de ITsis , qnils sont encore plus soi- gnes que les precedens. Ce diclioanaire renferiue tout ce qui est dti di)mainede la raineralogic, de la botanique et de la zoo- logie. Ces sciences y sont traitees d'apre.=! lour etat aetucl. On y trouve des descriptions tres-detaillees des plantes et des ani- inaux les pins remarquables , et en inenie temps nn apercu sur les classes et les families. Les fig. sont trcs bicn execulees ft enlum. avec beaucouo de soin. Enfin cet ouvrage oflVe tout ce qu on etait autorisc d'attcndre dun homme instruit tel que M Froriep, qui est lui-meine naturaliste et medecin. ■)3. NatUKGBSCIIICUTE FUR dk.n oeffestlichkw undh.eusliciien U.^ter- lUCHT. Histoire naturellc a I'usage de rinstruction publiqut- et puivee , par Mauke , cure de Brockewitz , avec 1 10 fig. ct 4 tab. systenialiques. In-S". 780 p. Meissen, i825; Gcedsche. [Isis, 1825 , VIII, p. 867.} L'auteur s'est donne bnaucoup de peine pour augnienter I'n- tilite de sonouvrage par la d;''fiuition dos nomsct par des tables q.ui 3"soat jointes. Nous regrettons seulement , ditle redacteur du' I'Isis, d'y trouver deS' articles trop etendus tandis que d'au- treSLbeaucoup plus ialeressaus sont negliges. u4. System ATiscnE Bescrrvvlng der vor o^s meest belangryke voorlbrengselen uit de drie rijken der natuur. Desciiplion systeniatique des productions indigenes lirees destrois regpes de la nature; par N. Ansly.n. Mamsuferes , VII''. livr. 2'. caliier. , gr. in-S". prix : a flor. a5. Leyden, I)u. Moi'tier et. Ilistoiie nalurclle gene'rale. aS ■J.5. DicTiOM.^AiRE DCS. Sciences »Ai-t;r,iii.Lt;s., d.ias icfjuel on hait* imHhoclk|.ufinient ties differen-; etres de la nature , considereS' soit en eux-menies , d'apres I'ctat actuel de nos connaissan- ces , soit relativement a I'u'tilite qu'en peuvent retiror ki uiedecine, ragriculture, le- eoniniGrce et Ics arts, suivi d'aa» Biographie des plus celcbres naturalistes, par plusieurs pro- fesseiirs du Jardin du roi et des principales ecoles de Paris. Tomes XXXII , XXXIII , XXXIV, XXXY et XXXM. Cinq Ciihiersde planches. (Voyez \e Bullet. , iSaS, t. IV, p. 228.) Prix de cliaque vol. 6 fr. , de chaque cah. depl. en noif 5 fr. , col. 1 5 A'. Paris et Strasbourg , iSaS, Levraitit. Les cinq volumes que nous annoncons ont ete pnhlii's dans les derniers mois de I'annee 1824 et dans le cours de I'annee derniere. Deux nouveaux , les tomes XXXVII et XXXVIII qui vieniient dc parallre seront I'objet d'un article particulier : ils portent le no.mbre total des volumes de cette importante col- lection a trente-huit et contietinent tout le commencement de la serie alphabetique jusqu'au mot Pevdrix inclusivement. Les articles les plus remarquables du tome oa". sont les sui- vans ■■ MoUusqiies , par M. de IJJainville, qui a ete I'objet d'un article particulier et sur lequel nous nous proposons de revenir i cause de son importance; Morclle , par M. Loiseleiir Deslong- champs dans lequel se trouve unc histo're fort complete de la Morelle parmentiere ou pomme-de-tcrie ; Monocotjfc'dones , par M. de Jussien ; Monograpliie , par M. DecandoUe ; Mo ly It- dates, Mofybdcne, Jcide moljbdique , par M. Cbevreul ; Mor- chella , par M. Le.man , etc. Le 33^. renferme principalement les articles: Morpliine, ISar- cotitip. , Mucus et Muriates , par M Cbevreul ; Mouvenient des animaux et Muscles , par M. Flourens ; Morue et Murine, de M. H. Cloquet ; Mousses de M. Lemar. ; Mjcologie , renfermant un Genera ccmplel des mousses , des lichens et des cliampi gnons , par M. Adolpbe Brongniart ; Moules sous les rapports an«tomiques et zoologiques , par M. de Biainville ; Moucherolle et Gobe-mouclic , par M. Dumont ; Mouio/i. , par i\I. Desmarest ; Mouvemcut , article de M. Lacroix , dans leijuel ce savant ma- thematicien traite successivement de la deliuitiou du mouvo- ment absolu et du. mouvement relatif, de la vite-se , du niou- %'eiueat varie, des forces, dr- la v. mposition drs forces , dn 3f> fiisioire natuielle general f.. IS^. 2:*). Ml 'iiNcniciil en li>^iie courbe, du choc des corps , dii inouvc- luent cJoscillation et do vibi;«tion , de I'equUihre ot des inachi- nos. IJams larticle Aliitisr M. Cassini a expose- Ics caracteves d'unt' iiouvelic faniille de plantes synantluirees, i laqnolle il doniie lo noni de Mi;tisiet!s. Enfin dans I'article Muricr , "hi. Loiseleur-Deslongchanips a non-seulement decrit los es- peces d'arl>res qui jioitent ce noni , niais il a donne un vi-rita- I>le traite dc reducalion des vers a soie contenant tontcs les notions neccssaires pour reussir dans ce genre d induslrie , uienie dans les regions moyennes de la F.'ance. I'arnii Ics fails interessans quecet article presente nc us avons leniarque celui ci ; c'est quo les males des bombycesa soie peu- vent etre employes a feconder un nombre de femelles assez considerable (jusqu'a 12 ou i5 ) , en les laissant sur cliacune plusieurs heures et menie un joiii' eiitier : ces animaux conser- vent pendant ces accouplenicns successifs une ardenr et une vivacite qui ne parait pas se ralcntir. I,e54". volume contient les articles conipris enire les syllabes MYD et MK. M. G. Cnvier a fourni larticle Nature , M. Flou- rcns, I'article Nerf; M Bron(>niart, le mot Nickel , M. de Blaiu- ville a d'jnne une monofjraphie tres-compieie des Nereides et J'ait connaitre avec detail les singuliers etres toura tour plantes et animaux, que M Gaillon de Dieppe a observes et decritssous le noni de Nemazoones. M. de Cassini a continue i'exposition de ses uouveaux genies et families de synantherees, principa- lemenl dans les articles Myrindi:nc , Nab/onion , Naupliu.t et Nassauvic'es . M. Poiiet a redige larticle Nicoliaue Ceux qui ont pour o])jct les Myrtcs et les Narcissc.s sont dns a M. Loise- leur-Desl ngchamps. M. Defrance a decrit les Nautilcs fosxiles et M. Hippolyte Cloquet s'est livreades recbercbcs interessan- tes sur les terribles viperes de I'lnde connues sons les noms de Najn on serpens a lunettes. Les articles que nous citcrons parnii crux qni composent le tome T)!j'. conime prescntant le plus d inferet par Icur etr^n- due et par la maniere dont ils sont rediges, sont les suivaus : Obsidicnnc, par M. Hrougniart ; NfNiphc'acc'e.t, par M. dc Jus- «ieu ; Ocean , par M. Constant Prevost ; Ois^aux-moiichcx ct 0/.f(?ai/j:(generalites de la classe des), par M. yalcnciennes ; OL'i'/e/ el Nnjer , par M. Loiselcu r-Deslongchamps ; 0/c, par Ri Dumont. M. Frederic Cuvier a traite dans son iirlicle Orion- Histoirc naturelle gen&ale. 27 iologif rlc 1.1 structure dcs dents, de leur fonnalion , dc Iciir renouvcllcmcnt ou succcfsion , dps jilncrs qu'elles occupent dans les os niaxillaires , dcs diverses J'ormos qu'elles pn'-sentent selon la nature des aliinens Cju'ellcs sont destinces a broyer ; generalities du plus pjaud int'eret et qui portent le plus ijrand secours a la zoologie pour la distinction des genres d'aniinaux, M. Chevreul a expose les caracteres cliiniiques de I'acide Ni- Irique, des Nitrates et parliculioreinont du Nitre.. Co sol lui a iourni I'occasion de di'crire avec quelqiies details la f;ihricaliou de ia pondre a tirer. Le tome 36e. se compose d'articles de la lettre O, dont le der- nier et I'un des plus importans est celui de M. de Blainvillesur les Oscnbrions ; cette monographic renferme un bon nombre d'especes non encore decrites , et est sui'tout rfimarquable par lemploi de caiacteres nouvcaux pour distingoer entre eux ces aniniaux. M. Brongniart a redige I'article Or sous los p.)ints de vue inineralogiques etgeologiques et M. Chevreul sous les rap- ports chimiques Ce dernier fait con naitre les proprietesde I'aci- I. Dcsnioulitis. Elylres , par !M. Audouin. Ei'pb''>rbrs r( Fiipliorbiacees , par M. de Jimsiru fiU. Histoire iiatiirelle grnrrale. 29 Fditc'in , Eiig,',ulei'ent , par M. Drnpier. Fistulaiie , par IM. Dcsliaycs. Le niJiiibre dos articles comjjris dans Ics ])reniieres lettres esv plus considerable que dans aucun autre ouvrage du meniecenre, et cela devait etre , puisque ce dictionnaire n'a ete entrepris qu'apres la publication complete du dictionnaire d'bisfoire na- turelle dcDeterville, et lorsque celle du dictionnaire dcs sciences naturelles , de Levrant , etait deja fort avancoe. Plusieurs au- teuis nonteu souvent qn a analyser ou a extraire les articles de CCS deux ouvrages pour les ramener a la forme et a I'etendue convenables aux articles du leur , qui meriterait plutot le nom d'fl^/c'^e'que de classiqne ; c'est ce qu'on remarqne particulie- renient pour les articles d'(jrnilhologie et d'eutomolo.'''ie ayant pour objet la description des genres. Cbaque volume est accompagne d'un cabier de six plancbes destinees a representer des especes nouvelles d'aniinaux et de vegetaux. Dans le o«. , nous ren)arqnerons les suivantes : Colu- ber Richardi Bory ; Epciin ciirvicauda Vautbier ; Cunningha- mia sinensis Ricliard; Gualthcria sphngnicola Ricli. ; Lutja- nus Auhrieli Desm.;Acanf hunts Broussonne/ii Desm.; Princantlius cepedinnus Desm. ; Arnpullaria virescens Desbayes; Covhula fxarata Desbayes. Le sixieme contient principalement : Eques punctntus Scbnci- derj liolacnnthui coronalus Desm. ; Trigonnbatus Inrpedinus Desm. ; Cjclosloma variabilis Desbayes; Tliracia corbnl fovniis Desb. ; Persooninfcrruginea ymilli ; Epacris grandijlora VYildon. L'execution de ces plancbes s'est sensiblement ameliorec de- puis la publication des premieres livraisons, et n us citerons siirtout les figiires de poissons qui font partie de cellos que nous annoncons, coninie pouvant prendre ranr" avec !cs meil- leurcs qui aicnt ete donnees. • D. 37. OEuvRES coMPLETKS DE BuFFON , avec Ics de-criptious anato- miques de Daubenton , son coUaborateur ; nouvelle ediliort coiuraenceepar M. Lamouroux et continueeparM. Desmarest^ cnrrespondant de I'Academie des sciences In-S". , tome* vet VI des Mammifdres , vi et vn de la tbeorie de la terre , avec les lo^. i i". lae. et i3e. cahiers de planches; Verdierg- et Ladrange , quai des Augustins. .4 lepoqurde la nim-t de M, Lamouroux, c'«st-a-dire au moi* ^^ nistoire natureUe gencrule.. N,. 37. «lc iiiai lie raruiff deinierc , i i volumes dc cette J;clle editioti ut.iifiit tU'.a livri's all piiLlic. Dejiuis lois , M. Dcsmarcst qui a succtdii a M. Lanioiironx , a fait, paraitic les quatie qiu.» nous aniionc.>ns dans cot article, ce qui porle a i5 le nonibre totul de ceux qui out ete pnhlies jusqua cc jour. Nuusavonsdojiannonce ( Bullelini (\.v']mnct novi'ini)r(! iSu.}) les 4 premiers volumes del'iiistoire dosquaclrnpides et le 1". de fclle dcs oispau\ ; nous avons egalemcnt sifjnale z la jjeoloijie la publication des cinq premiers volumes de la theorie de la terre , mais nous avons neglige de faire connaitre celle des tomes u et 5 de I'histoire des oiseaux, qui a encore eii lieu avantla moit de M Lamouroux. iS'nus n'y reviendrons pas au- jourd luii, el nous nous bornerons i dire que I'imprrssion de ces volumes a ete suivie avec ie meme soin que I'editeur avail mis [)0ur la publication de ceux qui les avaient precedes. l.e lonie v des mammiferesestle premier qui aitparu sous la direction deM. Uesmhrest. II renferme pcincipalemeni 1 bistoire et la descriplion des Cbauves-Souris d'Eurojieet etrangeres, du Loir, du Lerol , du Muscardin, du Surinulot, de la Marniotle, de rOurs, de I'Ours blanc, du Castor, du Raton , de l' Agouti et de TAperea. l.e tome vi leuferme d'abord les trois disconrs , 10. sur les animaux del'ancien continent ; 1°. sur les animaux da nouveau nionde, et 5°. sur les animaux communs auxdeux conlinens; et cnsuite les articles du Lion, du.Tigre, de la Pantbere, de I'Once etdu Leopard, du Jaguar etdu Lynx.M Dcsmaresty ajointtous les articles des deruicrs volumes de I'edition de I'imprimerie royale on de ses supplenicns qui sont relatifs a I'iiistoire des animaux voisins de ceux-ci, tels que le Margav, I'Ocelol, le Ca- racal , qnelques Lynx etrangers, etc. A leur suite il a place les articles de la Civette, du Zibet, de la Genette,de la Fossane el des quadrupedes voisins de ceux-ci ; enlin les derniers sont ceux qui ont pour objet les Loutrcs etrangeres,tel!e8 que la Sa- ricovienne , la Loutrc du Canada et la Loutre du Kamfcbatka. Tous ces articles sont accompagnes de notes servant a iairc connaitre la synonymie actuelle des divers animr.nx dfinl ils traiteiit. Dans lo tome vi de la tbeorio dc la Irire se trouvent )". le memoire sur l.i force du bois ; ■x". vAv.\ sur les moycns d iinpit.et'lcr sa forre et sa dr.rce , sur «on drssecbement 4 Minc'ralogie, 5 1 lair ct sill- son imbibition tlai^s I't-au ; 5 . cclui sur la ciiiho de rcxcenlricitedes coudiesligneuses,et 4". celuisurles elftts de la yelee sur les vegetaux ; ensuite le commencement de Ibistoire des mineraux, c'est-a-dire les arficlrs ayant pour litres: de la frjuration des mineraux, des Verros primitifs , du Quartz, du Jaspc, du Mica et du Talc, dn Feld-spatli, du Schorl, du Granit, duGres, des Argiles et des Giaises, des Schistesetde lArdoise, de la Craie , dc la Marne , de la Pierre calcaire. Le tome vii renferme les articles intitules : de 1 Albatre, du Marbre, du Platre et du Gypse, des Pierres composi'cs de ma- tieres vilreuses et de substances calcaires, de la Tcrre vcgetale, du Charbon de terre , du Bitume, de la Pyrite martiale , des Matieres volcaniques, duSoufre, des Se!s, de I'Acidc Titriolique et des Vitriols. Les planches lithographiees ( formant i3 cahiers de 20 plan- ches chacun) qui accompagnentces i5 premiers volumes , sont remarquables par leur execution et font honneur anx crayons de MM. Meunier et Oudard. D. MINEP.ALOGIF.. a8. MiNKRALOGUiA po sisTEMiE GospoDiNA Hauy. Mineralogic d'.pri;s le systeme d'Haiiy , par Nicolas STCiiEGLorr , professeur ex- traordinaire de I'universite de St.-Petersbourg. 2 vol. in-8». St.-Petersbourg , i8a4' 29. SisTEiMA isKopAiEMONiKH , sotchinenie Leonarua. Svstemc des mineraux , par Leoniiard , professeur de I'universite d'Hei- delberg, trad, en russc. St.-Petersbourg , 189.4.. 5o. Lndex rossiLiuM ANALYSiBos cnEMicis EXAMinATORUM , ratioiic ponderis , capacitatis et oxigenii partium , designatorura exhibitus a J. Gadoi.in; in-4°- Abo, iSaS. Get index contient la liste des matieres simples et composites qui forment les substances minerales , et une fable aiphabetiqui* des fossiles. 3l. Sun LA relation EiNTRE LA FORME DES CrISTAUX ET LEL'R DILATA- Tiort par LA ciiALEUR , par IM. MiT.sciiERLicii. {Miner. T,isc/ir/i- huck, de Leonhard , i8'j4 i ^''- partie , p. 726 } jVous avians d(>ja I'ait connaitre nne experience rcmai-qua- "> 2 Mineralogie. hU- (le M. Milscherlicli sur la contraction prodtiitc parla chalenr dans lesciittaux de spsth d'lslande (V. liuUct., iSiS.t. i,p. 47} Ce savant a titeodu &>"S recherches a un grand notnbie d autres cristaux, ft < n a publi*; losrosullats dans les Annates de physi- que de Pojjji^ndorf , 5'. cahi<'i- , p. iu5, 1824. II a trouve, a Tn^de d'uii excellent gonioinetre , que les rhooiboi'dres de spath d'lslande doniient pour une variation de 5°. en tem- peratui'e une diircrence constante do 5o dans les angles; •que les crisUiux qui appartiennent au systenie regulicr, et n'ont que la refraction simple , se dilatcnt egalement en tous sens , .<;t par consequent n'eprcuvent aucun cliangement dans leurs angles ; que ceux dont Ja forme primitive est un rhomboedre ou un prisme hcxaedi-e ri-galier , se comportent autrement dans la direction de I'axe princij);:! que dans les directions trans- verses , et que les trois axes perpendiculajres au premier su- bissent dos variations parfaiteinent egales ; que les crisfaux dont la forme primitive est no octaedre reclangulaire ou rhom- boidal , et gcneralemeat tous ceux qui ont deux axes de re- .iVaction, se dilateut dilferemment dans leurs trois dimonsions, et cela de nianiere qu'cn general les petits axes so dilatent plus ii proportion que les grands. G Del. 52 Sub une MANiERE d'expliquer la formation des CniSTAur, par le prof. TiiiLO, de Francfort. (Miner. Taschenbuch , de Leon- bard , 4*. parlie, 1824, p. 745.) Lautcm- de ce niemoirc cherchea raniener la formation des cristaux aux lois connnes do I'attraction ; il expose siir ce su- ■jet quelques idees bypotbetiques , fondces en partie sur des considerations mecaniques et des resulta.ts d'expericncc. Les molecules dont un cristal se compose , il les con9oit formees de i)articules plus pctites qui sont les veritablcs atomes; mais , pour son objct, il n'a pas l)esoin de rcmontcr jusqu'a ces dcr- niires particules , il lui snflit de sarretcr aux particules niat<- riellcs de second ordro , fju'elles composent par leur assem- b'.aee , et qu'il A\i]ic\\e particules malcricllcs solidcs. ToUes sont les molecules dun scl quo I'actiou dissolvante de I'eau a sepa- rees. Cos particules solides sont distributes uniformement d,>ns 1(> milieu dissolvant , et si la force avec laquclle ce milieu les retienl vient a decroitrc , ellcs tondent a se degager de la so- Jnlion, et a mesure qu elles rej rennent lour flat de liboitc ^ Min era log ie. 33 fl\ei se reuiiissciit , c\\ veilu tie leur attraction mutuelle , pour liirnwT un cristal. Mais, dans cctte operation, I'auteur admet tle^is. pc'riodcs distincles Au lieu de concourir immediatement ■k la formation du cristal , les particules solides se groupent J'aljord entre cllcs pour composer de nouvelles molecules dun ordre plus eleve , lesquelles soiitfluides et sphe'riques , ct de- meurent encore uniformemcnt distribuees au milieu de la masse dissolvante. Ces nouvelles molecules sont appelees les molecules fluides , ou particules inte'grantes. Bicntot apres , I'at- Iraction du dissolvant continuant a diminucr , elles tender* a se rapprocher pour s'uuir entre elles ; raais , pendant leur mcuvement, ces molecules fluides eprouvcnt de la part du milieu une resistance qui les aplalit et les ti-ansforme en sphe- roides elliptiques et lenticulaires, comme il arrive a unerroutte soude , 0,2096 ; acide inu- riatique , 0,0129. Total, i,oij8T. Cronstedtite de Przibram , par Steinman. [Annales des Mines ^ torn. X , pag. 296.) Silice, 0,2245; oxide de fcr , o,5885; niagnesie , o,o5o8 ; oxide de manganese , 0,0288; eau, o,ioyo. Total, 0,9996. I.enzinite des environs de Saint-Sever, par Pelletier. [Annales des Sc. nittur., 182 ( , p. 22. ) Silice, o,5o ; alumine, 0,22 ; eau, 0,26. Total, 0,98. 35. Analyse du Zircon d'Expaillv , par 1\I. BERZELins. (Annales de Chim. et de Phjs , toni. 29 , pag. 355.) L'auteur a choisi pour Tanalyse, des zircons purs et dcvenant i>lancs par la calcination; il y a trouve Silice, 0,5348 17,40 oxig^ne. Zircon, 0,6716 17560 Leur composition pent done etre representee par la formuli* Zr Si ou Zr S. 36. SuR l'kxistence de l'Iode dans I'eau d'une source de la pro- vince d'Antioquia; par M. S. B. BoussiNftAULT. {Ann. de Chun et de Phjs., to. 5o , p. 91 .) A Guaga , ville situee dans la Cordiliere qui separe le Rio- Wagdalena du Rio-Cauco , on exploite une source salee fort ri- che dont I'origine parait etre , conime a Cipaguiro, Taula et Caaiasal , dans un depot de gypse anhydre et de houille imnie- diatenient superpose au gres rouge ancien. On obtient le sel en pvaporant I'eau salee jusqu'a siccite-, et on le puriGe en le met- tant egoutter dans des coneS' de terre cuite renvcrses et perces par le sommet. II sen econle un liquide jaune , dune saveur piquante et dune odeur d'eau de mer tres-prononcpe : ce li- 36 Mineralogie. quide portc le nom d'.^ceyte do sal; on Temploie aree sncc^i clans le pays coiiire les goitres. CcUe propriety m'y ayant fait soupconner lexistence de I'iode , j'y ai recherche cette sulx- stance , et j'en ai effectivemcnt reconnn la presence, soil ere distillant avec de I'acide sulfmiquc , soit en versuiit dans la li- queur quelqnes parties de cet acide avec une solution d'amiJon- L'eau-mere de Guaca rougit legerement le tournesoU sa pe- santeur specifique est de i,'2349-. elle ne se trouble pas par Li* gels de barvtc ; I'analyse que j'en ai faite m'a donno , Eau, Hydrocldorate de soude , Id. de potasse , Id. de magnesie , Id. de cliaux , Id. de fer, Sulfate de soude, Hydriodate , Acide hydrochlorique , 0,7064 o, i5iy 0,000a o,o45o 0,0930 0,0027 0,0000 trace. trace. 1,0000 Eau de incr. 0,9691 0,02 1 8 trace. 0,0049 0,0008 0,0000 o,oo54 0,0000 0,0000 1,0000 En comparant la composition de leau-mere de Guaca a celle de I'eau de la mer, on peut remarquer que la premiere contJcnt i peu prcs les memes sels que la scconde. Bert. 3-7. Analyse de l'aldmine sulfatee native du Rio-Saldava -, par '31. J.-B. BoussiNGAULT. {Jfin. dc Chim. cl dc Phjs , torn. 5o , pag. 109.) On trouvedans les scliistes noirs de transition des Andes dc Colombia une substance bhinche saline , ayant la saveur de I'alun, et que I'on eniploie dans les arts en guise de cc scl. Elle se rencontre tantot a I'etat d'efllorescence , et tantot en petites masses cristallines; on la fait dissoudre dams I'eau, et on evapore la dissolution jusqu'a ce qu'elle soit assei cenccntree pour s« prendre en masse par le refioidissemcnt. Lamatiere est alors en pains sphcriques qui ressemblent aux pains de camphre que Ion voitcliez les droguistes, et sa structure est celle du luuria^te d'ammoniaque. Je I'ai trouvec composce de Miiidralogie. 5? AfiJe sulfurique , o,564 a 1, 79 oxig^ne. Aluniiue, 0, i6o 7,47 Eau , o,446 4i,'i5 Oxide de fer, o,oo4 Cliaux , O,00JI Argile , o,oo4 C'est done le sulfate neulre AZSu^ -\- i 8 A5 ou AS^ + 60 q,. B. 5:8 Analyse d'une nouveli.e especb dk Phosphate de fer du depar- tement de la Haute-Vienne ; par M. Yauquelin. [Annales d<; Chim. et de Phys., t. 3o, p. 202.) Le mineral dontilsagit ni'aete remis par M. AUuaud : il a une couleur brune , une crislallisation en forme d'aiguilles rayon- nantes; ony remarque quelquespetits points bleus. Sa poussiere a une couleur vert-olive mure. II fond au chalumeau en verre noir; il est soluble dans I'acide muriatique concentre. Pour I'analyser je I'ai dissous dans cet acide; j'ai precipite le fer et le manganese par la potasse caustique en grand exces qui a retenu I'acide phosphorique , et j'ai s^pare ensuitc le fer du manganese par le moyen des carbonates alcalins. L'analyse m'a donne : peroxide de fer , 0,6620 ; peroxide de mang., 0,0676. acide pliospliorique, 0,0920; eau, 0,2784. Total , 1,0000. Mais d'autres experiences me portent a croire que la projior tion de I'acide pbosphorique ne s'eloigne pas beaucoup de o,5o. Quant a I'etat oil se trouvent les oxides de fer et de manga- nese dans le mineral, comme la dissolution de ce mineral dans I'acide muriatique ne precipite pas les sels d'or , je pense que le fer est sature d'oxigene, et que le manganese est au minimum d'oxidation. Bert. Sp.ExAMENDUPLATiNE trouve cu Russic, parM. Laugier. {An.de Chi- iiiic et deP/iys.,t. 29, p. 289). [Foyez Bullclin^ no. 9, pag. 32.) Deux echantillons de mineral de platine de Russie ont ete remis a I'auteur par ]\I. de Humboldt : I'un trouve dans les sables auriferes deKuschwa a uSo werstcsd Eiiaterinenbourgjl'autre ex- trait dcs lerres dcs negociansRastorgujers dansl'Ouralpres Eka- terincnbourg. II est remarqualile que ces mincrais se trouvent au milieu de fragmens dc griinstein comme ceux du Clioco. Lc premier echanlillon esl en grains forijies de tretrpetiteJ i8 Mineralo^ie. lames 4° UQ bi^nc grisatre ; il n'a aucuae actiun sur le barrr;(ti aimante. Par jine analyse faile sur 4 CetVe perte considerable me fit soupconner qu'une partie de I'acide tunslique s'etait volatilisee. Pour men assurer je fis cliaulTer de I'acide tunstique a une cbaleur moderee, rtiais suHisante pour le rcduire, etjen'eus enefPel que 0,20 de perte, niaisl'axant une autre fois soumis a une clialcur intense et de forte duree il eprouva une perte dc o,5o. Une partie dc metaux a clone ete volatilisee. D'apres la quantite de niotal qu'une dissolution de Wolfram faitc dans I'acide muriatique concentrea precipite dune disso- lution d'orj'ai Irouve que dans ce mineral la moitie du fer est a I'etat de peroxide et I'autrc moitie a I'etat de protoxide. Aussi observe-t-on que la dissolution muriatique est dun jaune fonce, ceaui n'aurait pas lieu si toutle fer etait protoxide. D'apres cela ilparait que le rapport de i a oquel'ona cru exister enlre I'oxi- jjene des bases et I'oxigenc des acides nest pas exact. Bert. 42. Note slr la pierre de Coco, par M. R. P. Lesson. Chez les anciens navigateurs qui out public leurs relations, on trouve mentionne sous ce nom , un corps ovalaire-oblong, ressemblant parfaitement par la forme, a un petit ceuf de le- zard, qui serait tronque a sa petite extremite. Sa couleur est d un blanc blcuAtre de porcelainc, et ce doit etpe de la silice pure, qui transportee par le torrent de la circulation seveuse , est venue se concretionner sous forme ovee au milieu du li- quide emulsif de I'amande de la noix de coco {Cncns niwifem). On sail d'ailleurs depuis long-temps qu'un pareil phenoniene se nianifeste dans les nccnds du bambou , ou la silice se cristallise, en fonnant de petils noyaux. h-A picrrc. dc. coco est tres-rare , et cet objet est d'une grande valeur aux yeux des naturels qui les decouvrent, par la pensee qii'ils ont que ce corps jouit de pro- prlctes surnaturcUes, dans la guerison des maladies, ou pour prevenir les malefices. Les Papous de la Nouvelle-Guinee el de Waigiounous vendi- rent de ces jolies pien-es, et nous assurerent lous, qu'elles se trouvaicnt au centre des cocos lis les conscrvent poor amulet- Jilincidlngie. ^\ tes , ou les vendenl aux Chinois, qui les cstiment ct qui les paient fort cher. Quelque singulier que soit ce phenoinene , qui est peu connu en Europe, il est vulgaire dans qaelques par- tie des Indes, et il se trouve nientionne dans plusieurs voyages anciens. Si quelque chiniiste desirait faire une analyse rigou- reuse do ce corps, ce serait avec empressement que nous lui ea reniettrions un bel ecliantillon : il eclaircirait, peut-etre, I'ana- logie qui existe ontrc la circulation seveuse des monocotyledo- nes, etles principes dont eile se charge et qu'elle depose ; et ce fait pourrait bien netrc propre qu'aux plantes de cette famille, et se represcnter dans quelques genres europeens , oii il est en- core ignore. 45. Note sur le Sciiiste bitumiseux ctlc Lignite d'Arles (Puy-de- Doine) ; parM. Pavkx. {Jnn. de chini. et dc phjs., T. 29, pag. 535.) Ce schiste a la meme appai-ence que celui de Mcnat : il est mele de pyrites. Par la carbonisation , il devient dun noirtres- intense; son pouvoir est un peu moiadre que celui de Menat. Le lignite donne a la calcination un charbon brillaut , vi- treux, qui contient une assez grande proportion de protosul- fure de fer. Loin de decolorer les solutions de caramel, il aug- mente I'intensite de la couleur. Lorsqu'on le prive du proto- sulfure de fer par I'acide hydroclilorique , il decolore, mais tres-faiblement etbeaucoup moins que le charbon de bois. 44^Je"oire sl'r les Diabases globuleuses mag.netiques des environs do Domfront, depart, de I'Orne; par M. Joseph Odolakt- Des^os. (Journal d'Et^rcux, no. 11, avril 1824, p. i65.) Les environs de Domfront , places sur un sol qui passe rapi- dcmentdu terrain de transition au terrain primitif, nepresentent guere de changement dans les productions minerales; des gra- nites, des gres quartzeux et des mines de fer d'alluvion sont les seules roches qu on y rencontre. Mais dans la commune de Ba- renton , petite ville du diocese d'Avranches , on rcniarque un phcnomene geognostique assez interessant ct tres-rare : c'est une veine d'une espece de roche appelee jadis improprement granite globuleux de Corse, et a laquelle on a donne depuis Ic nom de diabase globuleuse magnetique. De la coniniune de Ba- rcnton , en suivant les traces do cette roche . on est conduit 4 2 Minenilogie. jiisqu 5 . ; En continuant srs rccbcrrhc^ , i\l. Cordier a dirouvt rl u:i« Mme'ra logic. A^ necondc mine d alnii semblable au celebie glto de la Tolfa , qui prodnit I'alun de Rome. Cette nouvelle mine est situee au cen- tre des monlaynes vfdcaiiit|ues du Cantal , au pied du Puy-Ma- rie , a la naissance dc la vallee de Mandailles. L'exploitation de cette mine et de celle du Mont-d Or est fort a desirer dans I'in- teret de nos manufactures. Elles consomment une grande quan- tite d'alnn de Rome, qnoique ce sel ait une valeurpresquc doii- Llc de celle des autres a'uns du commerce {Monileur du 8 oct. 1825.) Dans une lettre inseree dans le ConstiltUionnel du 20 octo- bre , I\I. J. C l.anyer, D. M., reclame la priorite de la decou- verte d'une seconde mine d'alun dans le Cantal, annoncce datis le n". du 5 de ce mois. La lettre de M. Lanyer etablit , 10. que c'est lui quia fait la decouverte dela mine d'alnn du IMont-d'Or; 2". qu'avant I'arrivee de M. Cordier, cette decouverte avait et"^ officiellement constatee par M Beaunier, insjjecteur des mines et directeur de I'ecole de Saint-Etienne. 46. Notice sur plusieurs localites nouvelles de minkraux de I'Amerique septontrionale ; par M. Charles U. Shei'Ard. [bos- ton Journ., aoiit 1-825, p. Goy.) L'auteurde cette notice a fait une exciu'sion mi neralogique da us une partie des comtesduHampshire,du Berkshire et de Franklin. Danslecoursdesatournee, illui est tombc sous les yeuxplusieurs objets digne d'interet. Dans la cel^brelocalile de tourmalines, k Goshen, il a trouve une roche quicontenait de tres-beau spodu- mene. Cette substance etait en grandes masses laminaires accom- pagnees de tnurmalines vertes et bleues, de beryl, decarbonate de magnesie,de cleavelandite et de mica rosatre. Ses f;ouleurs,qui sont le blanc grisatre , le vert pale, et rarement le rose, etaient dune beaute pcu commune. Elle avait beaucoup d'eclat et un haut degre dc transparence. II existe au nord de la ville de Nor- wich une localite de beryl assez extraordinaire. On trouve ce mineral dans le granite, en cristaux reniarquables par la regula- rite de leur forme, aiiisi que par leur belle couleur vertc et leur transparence. Cette forme est celle dun prisme hexaedre ter- mini par de simples plans Dans une localite contigue a celle- la , M. Slicpard a trouve dans de grandes veines de micasrhiste de I'oxide rouge de titanium , etde petites qnantites He graphi- \v-s d'une qnalite trfs siiperieure. /,4 Mineralogie. N". 4^- A Chcsterlield , a I'endroit connu oil se trouvent dcs tour- malinps, etc., il a observe un quartz cristallis^ sous la forme du rhoiiibokle primitif ; il tilait enferme dans du feldspath. Le» ciistaux etaient asscz uniforniement dun quart de pouce de dia- iiictre. Hans la i)luparl, les an^jles soliUes lateraux se trouvaient remplaces par de simples plans ot ties-rarement par deux plans. Lours surfaces n'etaientni unies ni brillanles. Lc meine savant * rencontre dans la villc de Blandfort, de beaux ecbanlillons de scbillerspath. 11 se presente dans la serpentine cts a soeiea I'aii- thopbyilite. Sa stracture est dis'inctement lamelleuse dans une direction. Scs lames possedent un eclat brillant et parfois metal- lique ; sa couleur est le vert olive fonce, et quelquefois le noir. 11 est opaque et sa durcte est a peu pros la menie que celle du verre ; seulement, soumis a Taction du cbalunieau, il entre dif- ficilement en fusion , et elle n'a lieu que sur les bords ; avec le borax il-fond en un vcrre vert-bouteille. Onluimontra dans le cabinet du'doct. Emmons, deChesten, des echantillons dun mineral considere comme une stilbite, ft que , d'apres la forme de ces cristaux et son eclat perle , il rcconnut des I'abord pour une hculandUe. II se presente en prismcs rectangulaires obliques de i5o d., et aussi en masses laminaires. Ces cristaux ont deuxdeleurs plans lateraux oppo- ses plus longs que les deux autrcs , et ne sont modifies que par le remplacement de leurs aretes laterales aigues. lis ne cedent a une division mecanique que dans une seule direction , qui est perpendiculaire a leurs axes prismatiques. lis sont in- colores et transparcns , et possedent un eclat tres-vif. Quant aux dimensions, Icurdiametrc est ordinairement moindre dun luiilieme de pouce. Des frajmens de cristaux , exposes sur du charbon et traites au cbalumeau, fondent avec bouillonnement et rcndent une lumiere pliospboiique. Ce mineral se rencontre a Chester, dans le micaschiste et acompasjne de chabasie et. de stilbite. L'auteur vit dans le meme cabinet de petits ecliantillons dun mineral de Middlefuld , qu'il reconnut piur etre \' arra^onite . 11 est dune couleur jaune, transparent, assez dur pour raycr lc (luate de cliaux , et il se dissout avec effervescence dans la- .idc nitrique. Sa gravile specifique est de 2,59. Les ecbanlil- lons qu'il vit paraissaienl etre des fragmens de cristaux . cl rfssrmblaient a I'arrasonitc cristallise de Bilin , au point quil Mineralogie. 4 5 «'tait impossible d'apercevoir aucune ilifTerence entre eu\. M. le D^ Emmons, qui les avail decouverts, lui apprit qu'ils se renronfraient avec le spath rhomb id;d dans la stealite. A Middlefield , dans le voisinage du lieu ou on trouve la steatite cristallisee , il decouvrit avec le docteur Emmons de la pimc'lite dans la serpentine. EUe est d'un vert-ponune tres— fonce ; elle est tres-flcxible , et lorsqu'on la tire pour la pre- miere fois de sa roche , elle est douce an toucher. II existe dans la ville de Loar , une localite d'anthop!ij-/litc. Ce mineral se trouve dans la serpentine. II resse^able a celui que Ion rencontre a Blandford , a cela pres que les cristaux ou fibres sont plus petits , et qu'ils ne sont point separes par lin- terpofition du talc. Pres de Hawley, M. Shepard trouva des echantillons de zo'istte, qui surpassent en beaute tout ce qu'il avait vu en ce genre. Ce mineral est dans des veines de quartz qui traversent le Hornblende. Le diametve des cristaux varie dun buitieme a un quart de pouce , et leur longueur, de deux a quatre ponces, lis so presentent en prismes quadrangulaires obliques, qui se terminent de differentes manieres. La couleur de ce zoisite est le brun jaunitre ; son eclat est extraordinairemenl vif. Quel' ques-uns des cristaux sont transparcns. II est parfois associe a du phosphate de chaux en masse d'un vert jaunatre. Pendant son sejour a Pittsfield , il eut occasion de voir un echantillon du mineral de Salisbury (Connect.], que quel- ques mineralogistcs ont pris pour I'idiocrase : il est cristalliseen dodecaedres qui ont frequemment leurs aretes remplacces par des plans tangens. HI. Shepard pense que cost du grenat, et qu'on le regardera comme tel , si on I'examine atteutivement. 47. Collection df. MijuinAux. — M. J. Baader, de Yienne, a ^tabli en celle ville un magasin pour I'echange , I'achat et la vente des mineraux ; voici les principales dispositions de I'en- treprise : Dans les commissions doniiees a la direction, il sera necessaire d indiquer la forme des mineraux, au moyen dun morceau de papier taille , sur lequcl on en inscrira le nom. Dans les cas dechange , il faudra que les personnes qui le pro- posent fassent d abord I'envoi de leurs articles : retabli!»se- ment ne recevra que franc de port, et seulenient p,^r I'mlre- mise dune maison de commerce de \'i( nno, U's caisses qui Ini /^ Botcmiqiie. auiout ete expeJiees. Chaciue article devru cue »iuini June ftiqui'tle qui en iudique le prix. guant aux ohjets a vendre pour le coinple des ex))editenis , ceux-ci devrouleii douner au pri-alahle I'avis, en indiquant la qualite des mineraux. La provision de vente est de .20 pour eent de son produit, y conipris les frais d'eniniajjasinage et dadministration. Coux de douane et de transport reslent i la charjxe dcs expediteurs. Les lettres seront adressees au Ma- gaslri de mineraux , a Yienne ; les lettres de linlerieur doiveut €tre affrar J)ies. BOTAMQUF, 48. Dk l'aCTION des substances VKSENEUSES VEOETALKS sua LES PLASTKS. ( Exlrait dune lettre adressee au Directeur de iAn- thologie.) « Les recherchesdeM.Marcet de Geneve, siu Taction rpelps poisons vesetauxexercent sur les plantes , ne sont point nouvel- les. M. le docteur Gior. Carradori sest occupe pendant plusieurs annees de cet objet, ainsi qu'en font foi non-seulen»ent divers journaux dllalie, et les proems verbaux de TAcadeinie de* quarante , niais encore les derniers volumes des Transaction* de votre academie des Georgofdes. Vous tronvepez it la page 181 de ce recueil, un menioire posthume de Carradori, lu i la seance du 8 scptembre 18.6, dans lequel I'auteur s'at- tache a demontrer que I'eau du laurier-rose , par son ac- tion delet^re, attaque la vitalite des plantes avec une energie capable de la detruire, ce qu'il a observe specialement a legard de fruits murs du Momordica elaterium. Tons les savans qui se sont occupes de recherches sur cet objet ne negligent jamai* de consulter les nombreux ouvrages du dortour Carradori. » Observations sur la lettre prc'cc'dente. Le docteur Gior. Carradori , ingenieux et babile observ.>- leur, s'est propose, entre autres cboses, de prouverque nom- bre de phenomenes qui sobservent dans les plantes, loin d'etre des effets dun simple raecanisme , comme on le croit assez generalement , sont les resultats de veritables fonc- tions vitales analogues a relies des animaux. Apves avoir . dans divei* men.olres , d.-montro que les vegetaux sont rjofanique. /^j etaux uue autre fovce vitaJe com- mune, comme les precodentes , aux aniniaux, savoir, la contractilite. Pour demontror cetle proposition , il sc fonde specialenient sur les niouvemens que I'on observe sur Ic Balsamina impatiens et sur le Momordica elaterium , niouvemens a la production dcs- quels concourent en partie les organes qui , suivantlui, rem- piissent, dans les plantes, les fonctions de muscles. B'apres cette inanierc de voir qui lui est propre, I'auteur du memoire fait observer que le c.-lebre Tournefort, bien qu'il ait avance quelefruitet la capsule du Balsamina pourraient etre re- gardes comme composes de parties qui font les fonctions de mus- cles , n'a pourtant considore les niouvemens qui font contracter ou plier les valvules composant cette capsule , que comme ua eflfet purement mecanique dependant de I'elasticite de ces val- vules ; d'ou I'auteur conclut qu'il a ete le premier a reconnaitre dans ces mouvemens I'exercice dune force vitale, dune veri- table contractilite. Carradori , voulant d'apres une de ses idees , eteindre.la vie dans un vegetal sans attaquer son organisation , s'est servi de I'huile du lauricr-rose , et il a decouvert par ce procede qu'oii pouvait eteindre ce qu'i! appelle la contractilite. Apres avoir indique avec precision les propositions du doc- ten r Carradori , et ses conclusions, voyons ce que le travail de IM. Jlarcet, annonce ci-dessns, pent avoir de comniun avec le sien. iM. Marcet se propose de reconnaitre quelle est Taction (pie diverses substances vencneusesexercent sur les vegetaux vivans. Commencant par les poisons niineraux , qui tuent les aniiuau\ , en corrodant , irritant, ou , en d'autres termes , qui altercnl et detruisent I'organisme, il les trouve , comme il le presumait, egalement meurtriers pour les vegetaux , particulierement .i ceux appeles non-irritans ou uarcotiques , lesquels , en portant leur funeste action sur les organes de la sensibilite centrale et sur le genre nerveux , etcignent la vie aniniale. Ayant rcmar- que que ces diverses substances venenens.'s tuaient les vi'ije- /^^ Jwiuniijnr. taux coninio Ics animaux , il parait adnietlre , coiitre rojiini. n In plus commune , I'existenco dans les vegt'taux de qnelquc sysli-nic organicjne qui rcprt'sonte le s^slcme nervcux dos aiiiiilaux. Lc travail de M. Marcpt est, done totalpnipnt diffirent de celui du docteur Carradori. Celui ci se propose de deinontrer dans les plan'es une force vitale de conf ractilite ; M. Marcet rlierche a rcconnaitro quelle est Taction qu'exerccnt sur les vegetaux vivans un grand nonibie de substances vene- neiiscs, paimi lesquelles se trouve par hasard lean de lau- rier-rose , seule substance veneneuse que Carradori appli- que aux plantcs afin de savoir non-seulement si elle eteint la vie, mais encore si avec la vie elle ole egalement la contract i- lite. La principale, et en menie temps la jilus importante dos conclusions du docteur Marcet, vers laquelle scnible tcndre tout son travail, c'est qu'il cxistc dans I'organisme vegetal quel- que chose qui correspond au syslenie nerveux des aniniaux. Or, non-seulement le docteur Carradori n'a pas dirige ses reclier- ches sur ce point-la ; non-seulement il n'cn a pas deduit cette conclusion , mais on pent dire qu'il professe une opinion con- trairc , et que content de prouver dans les vegetaux I'existence d'orqanes qui font les fonclions de muscles, il n'en admet aucun qui represente le systeme nerveux ou sensitif ; c'est du moins ce que donnent lieu de supposer qnelques-unes de ses expressions , et particulierenient celles dans lestpiellcs , en par- lant de la faculte que Ton connait au Mimosa pudica, il I'ap- pelle sa piv'te/ulue sensibilite. [Jntolng. Giorn. , oct. i8a.5^ p. t5. ) 4q BuDRAGEN TOT DE Flora VAN NEDERLANDScn Indie. Mc'moires. pour servir a la flore de I'lnde hollandaise ; publies par C. L. BLtME, M. D. , directeur du jardin de botanique de Ruitenzorg. cab. i". , 4^ p. in-8". Batavia ; iS'i); impri- merie du gouvernement. Depuis les travaux de Rhede et de Rumpbius , la flore d« I'lnde a ete exploree avec succes par plusieurs savans d'Europe. Roxburgh et Waliich ont mis beaucoup d'exactitude dans la description d un grand nombre de plantes ; Horsfield et Rein- wardt ont visite I'archipel meridional de I'lnde, et tout recem mtnt quatre jeiincs iiaturalistes, Kuhl, van Hasselt , Arnold Bofanf'(jue. ^q et Jack, qui depiiis sont tonibi'S victimcs de leur zelc pour la science , onl, fait des observations interessantos. Ccpendant ii roste encore iin vaste champ ii cxphjitei'. M. Bluine , qui diriqe le jardin de Lotanique aupres de Batavia , et dont on connait dcja plusieurs Mciinoircs inseres dans le Recueil academique de la Societe de Batavia , est parvenu a ressembler en deux ans , pendant ses ccursions dans les Lois des montagnes de Java, environ deux mille plantes differentes. II se proj)ose de pu- idier , a son retour en Europe , un grand ouvrage sur la flora des lies de la Souds. En attendant, il vient d'entreprendre la publication dun Recueil periodique oii seroat inserees des descriptions de plantes indiennes. i.e premier cahier qu'il a Lien voulu nous f.iire parvenir, coutient une description svn- optique de quelque plantes appartcnant aux families des Re- nonculacees, IJilleniacees , Mngnoliacees , Anonacees et Me- nispermces , obscrvees dans une excursion au Iravers de I'lle de Java , dans les annees iSao et 1824 ; I'a description est sui- vie dun supplement contenant des remarquos medicales sur ces plantes, c[uitrouverout leur place dans la 5". section du Bulletin. L'arlicle Renonculacees renferme les plirases specifinues de six especes nouvelles apparlenant aux genres Clematis , Tha- liclrum et Rannncnlus. Dans I'article Dilleniacecs , I'auteur inonlionne huit autrcs esjieces , dont cinq apjiartiennent au genre Telraccra, et une a chacun des genres Delinia , Capcllia et Co/bcrtia. Le second de ces derniers genres jjorte le nom de M. van dor Capellen , gouverneur general des colonies hollandaijies dans les Indes orientaies, proiectenr zele des sciences nalurolles et particu- lierement de la botanique. 11 difFerc du Co/bertia' pav ses car- pelles dcliiscens , non baccifornies et pulpeux. On le distin;'ue du Dillciiia, par ses petales caduqucs , non persistans, el par ses filamensintericursbeaucoup plus longs ([ue les aulres. ]\I. Bluine le definit ainsi : Capkllia. Srj'nla 5 , subrolimdu , pcrsislentia. Petala 5 , deci- dua. Stamina numcrosn ^ libera; cxtcrinra conferta, brcs'iora ; inlcriora uniscriaUa , aliis multb longiora. Os>nria 5-8 aul phirinin Dionosljla , caalita in pericarpiuni subghbosum ; sljli subidali^ dii'crgentcs. Carpella submeiubrnnficea , inliis deMcxcenlia , poly- spcrnia. Seiiiina diijiUci serie marginiajjixa.-^hii Capcllia nmlti- B. Tome VII. 4 5p Boinnique. N". 49- flora est un grand arbrc qui croit dans les licux clevus cjc Itle Ntisa Kambangii. 11 fleuiit en novenibre et deccnibv. Les na- lurcls hii donncnt le noin de Dngcl. La fainille des Mdt^noliaix'vs fournit ;i I'auteur deux j;onies nouveaux , autaut d'especes nouvcllcs du genre M/c/ic/ia et autant du genre Taliiuina. Un arbre dc cctte faniilh- , qui se Irouve daps les forets de Java, notaniment sur les monts Sa/ti/i et Gcdc, et autjnel les babitans donncnt le noni de Mniigliet, devient le type dfi rrcnre Mnnglicfi. M. Blunie ne dit point queMes sont ses aSi- nites; mais il est evident, d'apres les caracleres qu'ij lui at- tribue , qa'il est plus voisin du Michclia que d'aucun autre "enre, el qu'il en dilTirc par son calice spathace , et pap ses capsules iuibriquees. M. Blunie en donne la definition en ces termes : JIakglietia. Caljx spalhaceiis , irrcgularilcr dcciduus. Corolla siibmneapctnla. Stamina subiilata, antheris introrsis. Cnpsulceplu- rimcc in conuni dense imbricafa;, scniibi^'alves , pcrsistcnlcs , polyspcvnuc. L'aulre pcnre nouvcau que JI. Blunie propose d'admeltre, sous le nom d'Jromadendron , dans la faniille des Ma;;noliacces , differe du Talauma par sou calice monophyllc et spathace, p^r ses petales en nonibre double , et par ses carpellos <(ui parais- sent se disjoindre, a la niaturite, sans decliirein;!nt et saps laisser dans I'axe du fruit une colonne seminiferc. Cc derjiic.- point est ccpendant sujet a (juelque doute , I'auteur n'ayant pas vu le fruit de V Ar.imadcndron dans ua cVat tr^s-avapcc. La seule espece que reiifernic ce genre est uu grand arbre de Java, dont les feuilles sont disp sees sur deux rangs et les fleurs terminates, solitaires. II se trouve dans les forets qui bordcnt la cbaussee Lebak , province de Bantam; on le rencon- tre aussi dans les niontagnes de Salak et dc Pede. II lleurit en Janvier, fevrier et mars. Dans le pays , il porte le double nom de Kilunglung et dc Gdalrang. Les curactercs g-jueriques sont exprimes ainsi qu'il suit dans I'ouvrage que nous annoncons : Aromadendfon. Calix vionnphjlhi.-; , .tpalhncciis. Pclaln nunic- rosa [circitcr 20), mid I ire rial ia , angiisla. Stamina numcra.m , subninta; antheris c.rtrorsis. Ovaria imbricain, dispora. Carpdln super axim cnalila. infrucliim nvoidcuni , ligncum , unilncuhuia , forte valvatim decidiia ct indeliiscculia , disperma. Bolaiiiqise. 5i L ai'ticlc Anonacecs est plus riche que les prececlens. L'au- teur y enumore deux Anona deja connus , liuit Uvnria dont trois seulcment e^aicnt decrits , onze Unnnn, dont neuf soul nouveaux ; six Quntleria nouveaux et deux aibrissoaux, pour lesquels JVl. lilunie etablit le genre Orophea avec les caractei'cs saivans : Orophea. Calyx o-partitux. Pciala 6, diiplici sri'ie rliyinsiln , ^xteriorn minora , interinva pediccllala , apicc calypiralini cn- hcercnlia. Filamcnla 6-g , brcvissini-t , nllcrnr, scnpc slcriiia : nn- tlicrce biioculnr^s , cxlrnrsum adiinta:. Ovaria 5 , rariisime 4 , viMosa , primo npproximata , dcmiim dii'rrijentia , dispora. Stif^- niata oblusn. Carpella tot idem ( ex abovtu solitnria ) scssilia , bnccatn, cyli/idiiat , i-'i-spenna. Scmiiia supcrimposita. L'auteur n'iudique point les rapports de ce genre avec les autres Anonacees ; luais , tel qu'il est dccrit , 11 paratt devoir se placer a cote des genres Mnnodora ct Asimana dont il so distingue facilement par ses fiLuuens et ses grainos en nombre definij I'une des especes a toujours six etamiues , et I'autre toujours neuf. A la suite des Anonacees viennent deux genres nouveaux dont les alliuites sont douteuses , mais qui sont inteiniediaires entre les Anonacees et les Menisperniees , et cjui , avec le Schizandra , fornieront ])eut-etre iin -jour unc famille parli- culiere. Sarcocarpon Floras mnnoici. Mas . calyx Tt-bracleatus, 7t-sepa- Jw. Petaln 9-1 '2, ordinc. subteriuirio dixpnsila.. Filamrnta bre- vissiinri , discum hrmispk;:'ric:im oblef^enfia , tamen libera . an- tlierix apicc cxlrnrsuiii adiiatis. Fern. .- calyx '•/ corolla maris, (h'liria nnnn'ro-ia. , super loruin conirnin corrjfesla , ■x-spora. Car- pel In baccata, scssilia , comprcssa , in J'riictum anicitm aggl/imr- rafa, -i-sperma. yllbumcn carnosuin. — (Je genre ne renlermc qu'une seule esp^'ce [S. scaiulca\-) i\\\\ croit snr l,"s liautes niontagnes de Java et qui lltiii-it loute i'annec. Son noni java- nais esl Ilun-gint Jin-nt. Si'HvEnosTKiiA. Flares monoid aid dinici. Mas : calyx bracteit- lus , 3-sejuiliis. Petala circiler 9, triplici serie lernnria dispasita. Stamina disco globoso imposita , Jihuncniis sabconnnlis. Fern.: calyx et corolla maris. Ovaria supra loriim conicum , demiim elou- gafitm aggrcgnta. Bacca; lolidem., spicaftv, dislanles, iirc im- br-icata: , 'i spcrmca. Albr.mcn carnosiiiu . — Ce genre lious parait 52 Botanique. N". 49- faiblemcnt distingue du precedent. Lis deux i-spoccs qui ic coii- stitufiil liabitenl k'S Iiaulcs nionlaijncs dc Java , ot s entortilicnl autour des arbrcs Ic de la Ccdrcla velulina de DecandoUe, ibid., p. 625. L'auleur I'ait cnsuite, p. i5y — i4o, quclques reniarques generales sur Ics propriett s niedicales de la famille des Magnuliaceoi , au nonibre desquellcs se nianifcste la proprietearomatiqueet amerequi confirmc la regie tonnuesur rbarmonie qui existe entreles formes cxterieures des jilanles el Icurs afliniti's naturelles.Uu exanien approfondi du fruit conduit I'auteur a fornier deu\ genres de ccs especes de MagiioUacccv , et reconnaissant dans I'un de ces genres Ic Talauma de Jussieu, il donne a I'l'spece trouvee sUv ie Salak, le uom de Talauma Cundolii. Son second genre est le JSlanglictia, Icquel toutefois, a notre avis , ne differe pas assez du. Michclia. Malheureusement ce savant naturaliste ne parait pas avoir consalte la premiere partie du Sjslcma nnlurulc de Decandolie, publiee a Paris, en 1818. — Dans cet ouvrage ainsi que dans Ic Prodromus, p. ^9 , uous trouvons diverses especes dt; JSIicliclia, parini lesqueiles figure la Mic/ic/ia dultsapa de Buchanan, du r^epaul , qui pent etre coniparee a la Maiiglictia ghiuca de xJlume. Los Michclia Tiwntana et il/. longifolia de Blunic sont deux nouvelles et in- tercssanles especes du genre encore peu connu Michclia. Une decouverte importante, cost celle du veritid>le Benjoin (Sfjra.v be/ijoin, Drjander ) de Java, dont I'auteur donne une descrip- tion etendue , p. 162-166. Une culture roguliere dc cet arbre pourrail avoir des resullats avantageux pour notre commerce dans ces contrees. — Lc Dirisj>yras chi/irnsis , lUuine , vraiseni- bla]>lenie:it inUcduil de la Ciiiue a Java, est une UMUvelle cs- Bolanique. 55 pecc d'arbrc , Toisiii dii Dio.spjros kaki du Japon. Lo Garcinia dio'ica de Bluriie est probablement la Garcinia celebica (Li an. Decand. Pvodr , p. 5Gi ) , especc que Blunie , p. 169, don'ne comnie douteuse. A la p. 172-182, on tiouve les Craln.rjlum Ilornsdiiuliii , Diptcrocarpus rctusus ct Diptcrocarpus ti-ineivis , trois sortos d'aibres javanais non encore docrits, et appartenant a deux nouvcaux genres crees par I'auteur. Viennent ensuite d'interessantes observations (pag. 182 et suivantes } sur les plantes parasites, dont il indiquc de nou- velles espcces , qui sont.lc Loranlhus albidus, L. atroputpureus , L. gcmmijlorus , L. vcnosus, L. splice rocarpus , L. avenis (que Bluipe n'a trouve qu'une seule fois sur le Lauras micropltylla), L. Icpidoius , L.fuscus , Bigiionia angustijhlia et Bignonia albi- da, il I'occasion desquelies I'auteur, p. igS, appelle notre atten- tion sur les caracleres distinctifs des genres de la famille des ■Bigfio/iiacfCB; cavsLCti'i-es encore peu connus , ce qui semblc exiger une elude plus appnfondie de cette serie de plantes ; vient ensuite , p. igy, le Solamnn parasiticum , la seule plantc parasite du genre, \a Prcmna parasitica, especc connue, et enfui trois nouvelles especes de poivre , qui sont Piper candidum , P. ian'ifo/ium et P. umbrosum. te memoire que nous annoncons est suivi dune notice du nieine auteiir sur les chencs de Java. Les cbencs de cette lie si fertile sont encore peu connus , car la pliipart des espcces de cet arbre babifent une region elevee de 5, 000 a 8,000 pieds. Blume a decouvert dix nouvelles especes de cbenes, dont les unes peuvent servir coninie bois de construction, les autres comme bois de cbarpente ; voici les nonis que I'auteur leur a donnes -. Quercus clcgans , Q. dcprcssa, Q. glabcrrima ( alli(i au Q. dcpressa), Q. a/igiista/a, Q psciido-mnlucca , avec sa variete, p. 2f5; Q. sn/idaica, Q. pruinosa, Q. rolandata, Q. induta et ^. gcinellijlora. Les six planches qui accompagnent cette der- nierc rioticesont gravees avec nettcte et memc avcc elegance, si 1 on fait attention au peu de moyens d'exccution qu'on trouve a sa disposition dans I'Inde pour cessorlcs d'objctf. [De Ilnccn. ■icnt 00k dcr Rccaiscnlcn, 182 J, ly. parlie , n". 9, p. 44o. J 56 Botaniqiie. 5i. PRODnoMus sTsTEMATis riAiLRAMs Hegm vegetAbi LIS, ctc, .incf. A. p. Decanuolle. Pars si'cuncla , i vol. iii-8". do G44 paijcs. Paris, i8'i5 ; Treullel cl AViiriz. Deux anni'os ne se sont pas oconloos dcpuis que nous aVons annouce ( voy. Ic Bii//. de mars 189.4 , t. i , p. ^47 ) •<" premier volume de cet important ouvrage. Nous ne reproduirons pas jci les motifs qui en ont determine la publication, ni le plan general, ni les ol)Scrvations que fait naitre une pareille entrc- prise. 11 nous suffira de dire que M. DecandoUe a bien repondu a TatlentC des botanistes et par la prodigicuse activite et par les soins qu'il a dohnes a la ijijilaclinn de ses travaox. En effet , nialt^rc le nonibre toujours croissant des cspeces vegetales , i» est infininient probable que le Prndromus sera aclieve dans les li- riites du temps que I'auteur s'est propose, puisqu'il a surmonte les nonibreux obstacles (jui s'oppi saient a la classification des families les moins connucs, et qui par constkiuent devaient etie traitees dune manitre entierement neuvt Dans le i"". volume, M. DecandoUe avait expose le xytiopsis de 54 families qui fornient lensonible de la i'^''. sous-classe a laquelle il a donne le nom de Thalainijlnrcs . Le second volume contient le commencement de la seconde sous-classe ou celle des CaJjciJlnrcs. Dix families seulement y sont decrites , mais I'line d'cnlrelles (les lejjnmineuses) est peut-ctre la plus nombreuse en especes , abstraction faitc des synantherces. Notre observation ne souffrirait meme point d'cxception, si Ton considtrait celles-ci, non point comme une famille bomngcne , mais comme une association de plusieurs petites families. Les Celastbinkes, qui sont placeesa la tetc des CalyciIlorcs,ont ete formees aux depeiis desRlianinees de M. Jussicu, par M. R. Brown dans ses observations jjiMitrales sur la Flore de la Nou- vellr-IloUande. EUc estsiibdiviseepnr M. DecandoUe en 5 Vribus : li'S Stnphjlcnctcs , les Ei'Otij-mcc.'! et les ylquifnliacc'ci. l.a i ' . a pour type le jjcnre Slnpliylcn de Linnee , aiiqnel M. DecandoUe adjoint le Tnrpinia de A'enlenat ou Dalryrvpclca de Roxl)urj;li. Les Evonymees se composent de 8 gcni-es, parmi lesquels on remarque pour le nombre de leurs cspeces les Evnriymux et Cf/fislrus de Linnee. Les Aqniifoliacecs, qui avnient ete proposers comme famiUe dislinclc dans la i"". edition de la Thcorie ck Botanique. 5^ ynentaire dc la hntnnique, rpnferniont 9 };;enres dont Ic principal est VIlex, compose c!c 38 esp6ccs repandues suitoute la surface du globe, mais tonles cxotiques a I'Europc , excepte Ic houx commuii ( Ilex aquifolium L. ) L(>s Rhamnees ne sont poinl suLdivisecs en tribus. Cettc fa- mille n'cst pas encore suilisamnicnt eclaiiee , et , de I'aveu de M. DecandoUc , elle reclame toule I'attention d'un monographe. Lesgenres Zr.jphus, lUuimims, Ccauolhiis et Pliylica, contiennent cbacun un nonibie considerable d'especes tres-diflicilcs a deter- miner. Pour vaincre cette difliculte , lauteur ies partage en sections auxquelles il donne des noms particuliers. Ainsi le ifA«A?i«z« est subdivise en 4 sections nommees Alaternus , Ccr- vispinn , Frangula et Jiitirliainmis. Les 5 premieres etaient considerees par divers auteurs comme des genres distincts. Les espt-ces qui ne se pretcnt pas a cette classification , parce que la plupart d'entr'ellcs appartiennent probablcment aux Ceanothus, sont placees a la fin et disposces dune nianiere artificielle. Les Bruniacees ont ete constituces par M. R. Brown ( Trans- act. Linn. soc. i8f8j, qui y a rapporte les genres Thamnea et Erasnia inconnus a M. Decandolle. Cette famille est parliculiere au cap de Bonnc-Esperance , et ne contient que les genres Brunia L. , Staavia Tliumb. , et Linconia L. Les Samyd^es de Gartner fils et Ventenat ne sont , de meme que la precedcnte famille, composees que de 3 genres , et en- core le dernier est-il douteux. Le Samjda L. renferme 1 2 es- peces distribuees en 2 sections , Evsamyda et Guidonia. Lo genre Caseni-ia , dont la synonymie est tres-compliquee , se di- visc en 4 sections d'apres le nombre des etaniinesqui est de 6, 8, 10 et 12 ou 1 5. Le Choetocralcs de Ruiz cl Pavon ne dilTere peut-etre pas du Cascaria. Dans les HoMALiNEKs , famille etablie par R. Brown {Botany of Congo, -p. 19}, M. Decandolle place les genres suivans : Ho- maliiun L. , Napimoga Aubl , Pinca Ruiz et Pa\'. , Blackwcllia Juss., J.stranlhus Loxxi-., Nis^i ct HJyrinnihcia Du PrX. Tliouars. Les genres Asteropcia i)u P. Th.; gK Arislntelia L'Her. sont rap- portes avcc doute a cette famille. Les CiiAiLLEriACEEs , famille admiso d'ajjrrs \\. liiowii, ne compreiuient que les genres Ckaillc/ia. IJ. C; Lcitciua DuPel. Th. et Tapuva Aubl. Les AyuiLAiiiNiiiis sont eucorc uue pelitc (annlie dii niemc au- 5-8 Botaiiique. N".5i. teur et doilt M. Decaiidolle iudique les affinitcs avec les Samy- ttcies, les Chaillctiacees etles Tliynielce*. Au resteon saitTntpeu de chose sur 1 orsjanisation tles^ ou 5 planles qui la composent. La famille des Tebebinthac^es est encore trts-imparfaitement connne, rtialgre les travaux recens de plusieurs celetres bola- ilistes. M. DecandoUe adopte comme simples Iribus toutcs les pctilcs families qui ont ete foimees a ses depens par MM. R. J)^o^vn ct Kunlh. Ainsi la i''". tribu est nommeC Anacardiecs ( Anarcardicip) et repond aux Cassuviecs do R. Brown. Une second'* tribu nomniec Sumacbinees ( Surmichinece) sc compose de rimmense genre Rhus, dii Scliinus ct de quelnucs auti-es petits genres etablis par M. Kunlh. Les Spondiacdcs , Durs6rac(5es , Amyriddes et Ptcleacees de ce dernier auteur constituent les 3'. , 4"- » 5'. et 6". tribus. Enfin les Connaracees de M. R. Brown formentla 7"^. tribu. A la fin de la famille des Terebinthacees , lauteur place i4 genres peu connus. Parmi ces genres, il en est un cntierement nouvcau fondc sur une plantc du Brcsi!, et queM. Decaiulollc n'omme Dyclioloma. C'est le raeme qui a etc dccrit rccemniciil dSns les Jnnalcs du Museum , parM. Adrien de Jussicu , (pii la ptacedans le grotipe des Zygophyilees. LcsLegu-minelses, comme nous I'avons dit plusliaut, forniont la majeure partie des plantes decrites dans ce volume. Cclte fa- mille mtiitait , ii tous egards , une revue soignee , et le travail qii'a execute M. Decandollc est si consideralde que le Prodrnniuti n'cn offre qu'unc esquisse. Lauteur s'est done vu oblige den donner les ddveloppemens dans une seric de memoires que pu- blic eu ce moment M. Belin , I'editeur des memoires do Mu- s»5am. En rendant compte de ces memoires sur les legumineuses on offrira une idee plus nette des objets nouveaux dont il traite que si nous voulions les presenter ici en examinant le Prodro- mes. C'est pourquoi nous rertvoyons nos Iccteurs aux articles (jui paraitront dans le Bulletin il mesurc que ies livraisons des memoires seront raises au jour. rnj. pour la i>' . livraison, le prcsentnumero, p. 70. Le volume se tcrminc par la famille des Rosacees , pour la- qucUe M. Decandollc adopte les limitos assignees par M. de Jus- sicu dans son Genera; ainsi il lui a de nouveau rcuni comme simple tribu la pclite famille des Clirysobalanees elablie par M. II. Brown , dans ses oI)servations sur lal)otaniquedu Congo. Boianique. ^9 Cette tribu renferme 9 genres tlont les plus reniarquables sont les Chiysi)halanus L., Pariimriuin Juss. , et llirtella L. Les Amygdalecs foiment laseconde tril>u et se ccimposeiit des genres Amjgdalus , Persica^ yJrmeniaca, Pruiius et Ccrasiis. Cos genres , dont le fruit est dru|>ace , soiit retablis a peu pres tcls qne Tournefort les avail formes. L'elaboration deleurs nom- breuses especeset varietcs estdeM. Serin;>e quia eteen outre le collaborateur de iM. Decandolle pour la plupart des grands gen- res ouropeens de legumineuses et de rosacees. Les Spireacees ou la 5". tribu rcnfcrmcnt les genres Purshia D. G. , Kerrin D. C. , Spirea L. , Gillenia Mancli. , Neillia Don , Kageneckia Ruiz et Pav. , Quillaja Juss. , Fauquelihia Correa , et Lindleja Kunth. Le genre Sjjircea, etudie en ces derniers temps par M. Cambessedes, a ete divise suivantdies ciiu- pes a peu pres semblables ^ celles qu'a etablies ce botaniste , a lexcoption des genres Kerria et GiNenia doat on a conserve la separation. La 4'. tribu est une formation cntierement nouvelle a Ja quelle M. Decandolle donne le nom de Weuradees , derive de celui de Neurnda (pii en est le principal et j)eut-etre I'unique genre. L'auteur lui adjoint le genre Grklitm de Linnee , que Ton avait autrefois place dans les Geraniacees. Les Dryadees, ou la 5*^. tribu, se composent de genres tres- nombreux en especes , parmi lesquels nous ne ferons que citer les Geum, Ihibus ct Potcntilla. C'est M. Seringa qui s'est charge de debrouillei- leur synonymie et de reduirele nombre deleurs especes si mulriplieences derniers temps surlout par lesauteurs allemands. Dans I'cnumeration des llubus on aurait cependant desire une critique plus sevei-e des especes formdes aux depcns de celles que Linnee avait parfaitement limitees ; la plupart des nouvelles especes ne doivent etre tout au plus considerecs (jue comnie des varietes. La C. tribu, ou les Sanguisorbees , renfcrme les genres Cercocurpus- Kunth, y/lchirni/ld TonrneL , CcplLtdolus Labil., Mdrgjricarpus et Poljpis Ruiz et Pav., Aca*iia\\s\\\. ^ San guisorba L. , Potcrium L. et Clijjhrtia L. Le genre Rosa compose seul la 7". tiibu que M. Decandolle iionuue rosijes. M. Seriagc en decril 146 especes don!, quelqucs- unes oflVent un grand nombre dc varietes, et il les distribue ca .4 grandes sections. 6o Bokinique. Enfiu l;i Iribii dos Poniaceos, reconnue par Jussicu , Richard et Lindley, est la di'iMiiire dcs rosaccos. Lcs ijcnrcs etablis par M. Lindley , ainsi que ccux autrefois proposes par Mccncli el Medicus aiix depens des Cratterits et Mcspilus de l>inn., sont ici adoptes ceninie distincts. Le genre Pyrits se compose non-seu- lement du Pjrus, L.; inais encore du Malu.s et du Sorbus. A la suite de la famillc des rosacees , M. Decandolle place dix nou- veaux genres qu'il nomine yJmbreuxia et Lccostemon , el il leur ajoute le Trilcpisium de M. Dupetit-Thouars. Guii-lemin. 52. Dedtschlands Flora, ou Flore d'Allemagne , contenant les plantes de ce pays dcssinecs d'apres nature, et acconipaijnees de descriptions; par J. Sturm; i". part. , 4'- c. INuremberjj, 1825, in-i6. [Rcpcrt. gen. , etc., 2". v., 1°. c. Leipsiy , 1824, p. 81-2.) Ce cahier comprend les trois especes A' Echinoipcrniitm , qui se I'attachent aux especes Ac Myosolis deja jiublices. E. Inppida Sw. , — squarrosum Reich. — dcflexum Lehm. , et quclques cruciferes : Naslurtium officinale II. Br. — pnliistrc Dec. — amplubiuin — a. infli\>isum Dec. et p. — vnriifolium Dec. ■ — sylvestre Reich. -^ Barbnrca vulgaris Rcicli. — arcunta Reich. — Brnja alpinnSt. et Hoppe, dont cells qui est figuree dans les centuries de M. Delessert, se distingue par des feuilles entieres, la coroUe ovale et non cordiforme, des filets droits, etc. Turriiis glabra L. — Jrabis auricitlata Lam. , rt7-e«o,M, Scop, qui passe souvent au pclra-a, — ilallcri L , et la var. slolonifcra Beich. Les cahiers suivans contiendront encore des cruciferes. C'est M. Reichenijach qui a fait les dessins et le textc de celui-ci D...U. 53. OBSEnvATioxES DE PLANTis Tanaisensidus ; auct. JoAi^NE Hemnini; . [Mem. de la Soc. impe'r. tics Niiliiralista dc Moscoii , 1 820, tom. "VI, p. C)T). ) L'auleur donnc la lisle dos plantes qu'il a njcueillies dans un voyage qu'il a enlrepris en i8i(j el iSi j dans le pays des Cosa- ques , et dans les j)arties de I'L'kraine qui sont siluees sur le Don ^(Tana'i's). Ce simple calalo;;ue range suivant le syslime Linnecn, est suivi d'oLservalions critiques sur la determination tie cerlaincs especes. IVous aliens en lappurUr les principales Botaniqne. 6r la Veronica foUosa W. K. offrc unc foule d'in. 219. Botanique. 65 soitos do /igules . I4 ligule iiienibr;mcusc (mcmbranocea), ct la li|;iilc divisiie en polls (jii/osa). Aous disons (Jivisc'c en polls, parcc que cette fornie' ne piovieiit (jik; dc la dei.oinposion dc la forme nicmbrancuse. Inf^orescbnce. Una foulc dc jjenres claient fopdes sur I'inflo- rcscence, ctccpcndaal linflorcscencc n'ctait pas dcfinie ; ainsj, dans le vague fjui reynait a ce sujet, rien n'etait plus contrnujn que de voir un epi se montrer sous la foinic dune paniculc , et ane pnnicule prendre la forme de ce quou appelait fjy/. JVoqs croyons avoir frouve la veritable lijne de demarcation, ct nous avons veriCe les regies que nous indiqucrons sur tant d'indivi- dus, que nous pouvons assurer que I'application doit etre lecqc coninic certaine, quand mcme on se refuserait a la theorie qyc nous developperons a ce sujet. On eait que les c'pis dont la forme est la moins incontestable, tels que les Lolium , les Moncrma et certains Rollboclla , dont les locustes inferieurcs n'ont qu'une seule glume , posscdent toujours deux glumes an sommet- Eh bicn ! qu'onprenne deux Lolium, I'un dont Ic racliis aura onzc locustes, et I'autre dont le rachis aura douze locustes. On voit que la onziemc locustp du rachis qui en a douze est uniglumee, et que la onzieme lo- custe de I'epi qui n'en a que onze est biglumec. On accordera sans doute que le rachis qui n'a que onze locustes aurait pu , dans d'antres circonslances , s'elever jusqu'a douze, etc. ; et , dans ce dernier cas, sa onziemc locuste, au lieu d etre biglunwie, ne serait plus qu'uniglumee, et en place de I'aulre glume se trouvcrait un lachis aussi large que la glume , et qui supporte- pit la locuste superieure. Si Ion supprime de nouveau pt idea* lenient la locuste superieure, le rachis presenterala forme dune glume. II parait done evident que, pour passer au nonibre 12, unc des deux glumes serait devenue florigere. Cela paraitra sans doute surprenant dans letat actucl dc la science. Mais nous sommcs surs qua I'aidc du raisounement, on cesscra den etre surjjris; car cnfin qu aurait-on a opposcr a ce fait? Dirait-on quo la glume est unc feuille , et que les fcuilles ne produisent rien? on serait dementi par Icxcmple dcsdicotjledones mtmcs. Dirait-on que, dans une tigc florifere, les vaisscaux sopt ranges cjrculairement .' Mais enfin quon rcgarde Ic rachis commc uuc glume ou conime une tige , il n'en est pas moins vrai que scs vaiss'.-auxsont ranges en croissant , cl ccpLMvIant il est florifc:c. 04 Botnjiique. N". 5'>. D'aillcurs une tigc sc compose i\i' vaisscaux ct t quelle aura recu I'houreusc impulsion que lesCuvier,les Geof- froy, les lUainville, etc., ont imprimee a la zoologic. D'apri'S nous, I'epi existc done quand une des glumes de I? locuste dcvicnt racbis , et la pauicule existc loutes les fois que les deux glumes de la locuste restent integres. Voyons maintenant les modifications ciue cos deux sortes d'inflorescence peuvent vevetir, ainsi que les regies propres a les faire distinguer Tune de I'autrc , quand elles semblent le ])lus sc rapprocbnr. Epi. Si la glume qui conserve sa forme primitive ne sc de- vcloppe que sous une forme gielc ct s'aggluline avcc le racbis , on aura I'infloresccncc du Nardus. Si cette tueme glume se divise en deux parties jusqn'a la base ces deux parties resFembleront a deux glumes parallMcs ; on aura dans cet etat 1' inflorescence des Tritkum el dc certains llollhoclla . Si la glume racbis sc divise en trois, et que cbacune de ces divisions donne naissance a une locuste , on aura V Ilordeum hexasticlion,si les doux locustes laterales sont scssiles commcia mediane ; \' liordmm disiichon et murimim si les deux locustes lateralessont pedicellees et steriles. Si la glume qui devient racbis se cbange en deux racbis, dontlun nc suppovtera quune locuste sterile, et I'autre sup- portera une locuste fertile dont Tune des glumes deviendra en- core racbis, on aura linfforescence des Tripsncum et des Andro- pofron ordinaires. Si les deux racbis supportent cbacun uno locuste fertile dont une glume produira deux racbis qui sc com- porteront de meme , et ainsi de suite, on aura une suite dc bi- furcations et de dichotomies, qui se continueror.t jusciu'a co que les glumes cessent de se cbanger en racbis, cest-a-Uire qu'cu aui-anuaorescence des Soriilmm ct d ut.e foulc d'iudividus ou dc ran:caux d' Aiidrnpogon. Botanique. 65 L'epi en gentra'. aura beau se ramiCer et se compose-, son caracleiesei-a toujours inefTacable, c'est-a-di''e,qn'uncucs deux glumes manquer.. , qu'elle fou-nira a la formation dun rachis, et que la locuste feviile se.-a ainsi i if^oureusen^ent sessile. 11 arrive pourtant dans les genres panicules que le nedo^cale se raccourcit de telle sorte , que la locuste se rapprochera de la position des locustes d eni ; voici, dans ce cas, comment on pourra d'stinguer I'ein de ?a j:a';Icule i II fautrecessairement pour l'epi que lagluinelibre re'^ardede face le rachis , et si eUe se divise en dea\ portions, il faul i ue les deux portions soient e-ales entiee'les, et qu'aucune d'elles n'enveloppe 1 auaeaiabuse. Quand done jerencontrersi des lo- custes sessiles qui me presenLeront deu\ glumes inegales entre ellei, etdo-^t I'une (la plus petite) epgainera I'autre a la base, je ne verrai dans ceJe innorescence que des locustes de panicule a pedoncule raccourci. Le Spartina , le Trachynotia, YJveiia fragilis L. sont en consequerca des panicules. On renco itre encore des tsp:ces a locustes sessiles, mals ap- partenant par tou" leurs c„rrcLe.es a des genres panicules , uont la glume infe.ieare regarde do face le rachis , et donl la glume superieure presse du dos le rachis. Ces especes , sous ce rap- port, ont UDS gr?nde ressemb'ance de forme avec les epis qui possedentdes locustes i glume Inferieure et glume superieure. Ainsi qnelques Paspalimi imitent sous ce rapport les epis de Tripsacuni . Voici le caractere propre a constater la forme paniculee des premiers , et la forme-cpi des seconds : dans les loci'stes des veuiinct. { Mrinbranaccce) ( a ) squamae lanceoiatae , ( a * ) ovatffi ( aa ) ventricos;e ; — ( b ) aricularrs ; — ( c ) ternataj; — ( d ) integro-j)ilosa;; — (c) cmar- f'inato pilofap : — [ f ] nnriculato-acula" ; — ^ i; ^ auiiculalonblusap; Bo t unique . 67 — ( li ) auriculato-falcifornies ; — ( i ] Kfjiialitor bidentat^L- ; — ( j ) inftqualiter bidentatae ; — ( k ) tnincato -denlata: , — ( k * ) truricalo-undulalae ; — (1 ) lunulatae ; — l ni ) bifidde. •1°. Ecailles epaisses an somniet et marquees d'impressious jiroduites par les lobes inferionrs des antJieres. ( Impresscv. ) { n ) Dilatatae. ( o ) Coalita?. { p q) Separatae. ( r ) Qnadralae. ( s) Oiiadrato-cilialap, (t) cuneiforincs j^labrse ; (u} cuneifor- nies ciliatae. Stigmates. Nous divisons les stigmates en stigraatesdistiques, ( Distichn ) , et en stigmates epars ( Sparsa ). Les stigma'es dis- tiques sont ceux dont les fibrilles herissecs de papilles sont dis- posees sur deux rangs, coninie les barbcs dune plnmc. Les stig- mates epars sont ceux dont les fibrilles sont disposees tout autour du style comnie autour d'un axe. Les distiques se divi- sonten plunieux, tenisformes eti'ameux. Les teniaefornies sont des stigmates dont les fibrilles sont tres-coiirtes et sans papilles. Les ramcux se distinguent des phimeux par leurs fibrilles ramifiees. II existe une certaine sympathie entre la forme des stigmates dune part, et celle des ecailles et de la lignle de I'autre. Ainsi la ligule en poils n'existe qu'avec les ecailles ( impressfe) ; elle existe encore avec les stigmates epars appartenant aux locustes a paillette superieure parinerviee , ainsi qu'avec les stigmates rameiix. La ligule membraneuse , quoiqu'elle puisse exister avec les stigmates epars, senible pourtant plus specialoment af- fi'ctee aux stigmates distiques. Les ecailles ( impress BRACTEEs. Kous avons constaij que les nervn'cs (les pailleiles foi'inissa'cr.t un excellent caractere generlqije. Kous appelons paucincrvit'es les paillettes qui n'ont ])as au- dcssus de c'nq nervu -es , et muliiiicn>ic'es celles qui ea out av- dessus de cinq. Des nervures inter.nediaires se developpent souvent entre les nervures principiles , surtout sor les n„' lleUcs a sept neiTurcs piincipa'es. Nous marqiicons ce caracLi'ie par -f-. Ainsisept -|- si;;nifient sept ne'-vu-es priacipalesavec on sans intermcclii'i'-es. C'laque genve est acojmpafj-ie , sur le tahlcru que nous joi^nons a cet extrait, d'un chiffre indiquani. le noni})re des nervures des pa'lleUes inferieures de la fleur fer- tile , et dune lettre rappelant une des femes d'ecaiUes que nous avons enumerees ci-dessus. OvAiFK. L'ovaire pent elre j^lahre ou velu. Les stigniates peuventetre insu'CS sur son sommK(.[Averia, Poa,TiHicum,elc.); on hien sur le milieu de sa face anterieure {Bromut , Lolium). L'ovaire se moule sur les paillettes qui I'environnent. Ainsi , si la paillette inferieure est car-nee , la graine sera carinee j et si la paillette inferieure est concave, la graine sera concave de ce cote. Ces deux derniers caracteres sent nieme les seuls qu' dislinguent un Poa dun Festuca mutique. Dans les especes a pailletlc superieure impnrinervk'c , et par consequent es;entiellcment uniflores , la graine n'aui'a pas de sillon ; dans les especes au contvaire pariiiervk'es lexistcnce d'un pedoncule partant de la base de la paillette superieu'c occasionera un sillon dans le cote correspondant dc la graine. Ce sillon sera plus ou moius apparent, selon que le pedoncule aura pris un plus ou moins grand developpenient. Distinction des sexes. Toi'S les caracteres que nous employons doivent etre cheiches sur les (leu>"s herniaphrodiles. La polv- caniie n'etant le fruit que d'un avortemont variable , ainsi que la monoecie , et la dicecie n'etant dans les graminees qu'unc dicecic impropre , puisque I'individu fertile rcunit les deux appareils sexuels, nous n'avons aucunement employe dans nos coupes ces caracteres coniine caracteres generiques. Nous ne nous etendrons pas davantage sur le travail que nous analysons ici ; le tableau ci-joint donnera de noiro nie- Uiode une idee plus precise, que nous ne jjourrions le faire en ERUM Sen. »J, n". 53, pag. G lASPAIL ihi rSine flosci Cum flosc I sterilibu f Palea infer • (Palea inf. j ( Unicd cun^ Oryza. Mihora. ■^lopecurus. Crypsis. Ct/iiin. Anlhocanlhum. Microtccnn. HietQchloa. Ehvharla. Panicum. Eriachiie- Vniola. Paspnha„_ Pappopliorus. Cjnnciun. f^uzinla. Mniiernia. Plinrus. ^VilJ. A.Lins. >■ Lin. 'i Adaiis. lin. ,<; Alton. I Lin. 3 Un. ,<; li. Brown. 5; Gincl. n Smith. .T Lin. 5 '•I- iJrown. ^ Lin. U . Lin. ^- Lin. 3- Rich. .Tuss. Palis. ? i'^*) Ah) (A) [m) (P) iP) -+-(0) 5 (P) ^ip) > iP) (P) TABULA METHODICA GENERUM AGROSTOGRAPHLE AUCT. RASPAIL. Sci. B.n-. 5:;. [Mc.ci Flosc.lus ferlilis bipalei /SliiiiKttabasi tjntu fCm glun n flosculo ioferiori 3 flosculo inferiori ulo , nculio auf unipaleace 0, unipaleacco aut maaciilo PALEA SUPERIOR / /Spica: tt | PAHINEUVIA. Kacliis multiflon , piiosum > glahiut jSligraala (stigmata (Cumfilun (Palea,co»c, ■tPalea:ca,in rGl.im.T 1 iGluinajl Sine floscitlis inferiorihus sterilibiis. Cum flosculij inferi srFlo»calil,iniinf.Titi, ■iFlosculibiuiinferio B nnipalcac ; fClu, ■tclu. icuflosc. majo Zoyzta. Aspif.Ua. Oryza. Mibora. Ciypsis. Cinna. Anthoxanth Mici-oi.cna. Hievochlna. Palea inferior muUii Palea iof. paucinervi Vniola. luentes Pa\palum. ;rgcnles Pappophort Cm .r iBin mgluT . glumi I.miola. Monerma. t flosculo mioores PUarus. = flosculo majorcs f Sino flosculo iufcr. upipaleacco. . . Tripsacu„, J ICura flosc. infer, unipaleacco... . yinjropofi flnvolucra pairi.ilia ct Tiilosa. . . . Sacchnrum < Involucra partialia ct Jicrbacea. . . Cenchrus. Ilnvolucium t gsnei rPalca (Palea Spm.fi, Loliii fGluma flosculo major. (Gluma flosculo minor. f Stigmata infra apicem c * (stigmata apice inserla. fPalea superior raullinei '1 Palea superior paucine. fBacliispeiliinculiformis. . ■ lHachis glumilormis Bottboella Nardus. nserla Bromus. f Stigmata plumosa ytveria. ■ -(Stigmala tarniiforraia. . . f Kervi lateralc: ■U'ervi omnes 1 rSligmata long. ■( Stigmata fore fOmnes locusta tCum locoslisi bast fasciculati. asi liberi. . . peilunculata. . Bli^a. Metica. Poa. /ichinnrw. Deachampsia I Gluma- basi coalil; najor. . ( Palea: ( Palea f Cum Iiinis flosciilis infcrioribi (.Sine flosculis inferior, unipali ( Palea inferior carinata Dmrrhe, . \ Palea inferior concara Kcclena. (Palea inferior convoluta AiiiUda. /Flosculiglumisioduti Aiva. ■(Flosculi in glumis liberi Uotcus. \ Ncrvi apice confluentes Stipa. '_ (Nerviapicc divergenles. .... Asrosus. lipaleaceis Phalaris. fGlnm.T;3-nervi.-c Phleum. \Glumx- i-nervi.T Polypogc 3-5 (p) -3 0,) 7* CO 3 (■) 5 («) S W Botanique. G9 le detaulant. Lorsqae nous analyseroos les menioirec (,di lenfer- meut les genres que nous avons adoptes , nous fc-ons I'appli- cation des p.incipes que nous avons exposes dans ce niciuoire , et dans celui £ui- \^ formation de I'enibrjon (i). Raspail. 5Q. RuBr Germ/.nic. , ciua A. Wei.ie et Ch. G Nees ab Esenbeck. In folio. Fasc. 5 cam 4- taljul, seneis. Bonn, 1824. (Voy. le Bulletin , octobi-e 1 8-25, p 2 15. ) Ce fascicule renferme quatre planches, la description des quatre especes figurees , et les tableaux synopliques des carac- teres de toutes les especes appartenant a la division que com- mence ce fascicule. Jlfaut en excepter pourtant le JinOus caifius et le II. dumetorun' , deja assez distincts jar eux-memes , pour n'avoir pas besoin de cet auxiliaire. L'auteur a divise tous les Rubut , dont il publie les figures et les descripiions, en tiois j-roupes. Le p.emier renferme les y?M^(M a rameaux steriles glabres. Le second, les Mubus a ra- meaux steriles velus. Le troisicme, les Rubus a rameaux glan- duleux. Chacun de ces groupes se subdivise en deux sections , I'une contenantles Riibm a feailles de coudrier, et I'autre les Faibus a feuilles bLnchatres. Le Riibns fniticosus Lin. , rentre dans le premier gi-oupe qui possede Iiuit especes. Le Rubus saxa'iUs Lin., appartient au second groupe , qui possede six especes, et neuf varietos , qui sont egalement figurees. Le troi- sicme groupe, le plus nombreux des trois , devient susceptible dun plus grand nombre de subdivisions, et possedera trente- qu;'tie especes ou varietes , dont les trente restantes serunt pu- bliees en qaatre autres fascicules. Le Rubus cceuus Lin. , ap- p..ivient a ce troisieme et dernier groupe. Les tableaux synopti- ques occupent onze pages, chacune snr six a huit colonnes. Ces tableaux sont tres-bien enlendus , et les quatre planches ne le cedent en rien aux planches des fascicules que nous avons deja annonces. p (x) Comme nous nous pronosons de publier des Monographies com- pleles de nos genres, nous prions les hofanistes de nous fuiie parve- nir les echanlillons qui paraitraient leur oflVir quel<(ue inteiet |)our la science, et nous nous ferons un devoir de fcmoisner noire reconnais- sance en mcnlionnant les personnes qui nois auront houore de leur correspondence el de leurs envois. yO ]-i(i(aili'llli\ 5y. i>iE:.ioiBEs sir la pamili.k dks I.kgi'mimeuses ; par M. Ate. Pvr. Db Casdolie. iii-4-; P-iiis, i8-.«5. Helin ; V. livraison, con- tenant le i". memoire , ainsi que los pi i , 4 , 9 , 54 , 4" , 44 et 46. Prix, 9 fr. la livraison, vl 70 fr. snr grand-raisin veliu. Les memoires reunis dans lonvra^jc dont nous annoncons la jireinii re livraison ont ete rcdi;;cs k lortasion dn travail qua fxige la ciomposition dn second volume du Prodromus systcmatis universalis Rfgni v^getabilis qui vient do paiaitrc. Ces memoires seront j^U noiulirc d.e quinze , et parailrout en liuit livraison.s de iDois en mois Cvtte liyrais m renferme le premier memoir*;. 70 planches, oiucrunt cetouvrage, et un grand nonibre d'entre elles sout destinees a fournir:des details curieux sur la struc- ture des o.rfjaues de la fructification, <'t sur les phenoniencs d(; la ijermipation dcs piantes de cette faniiile. Dans le premier numoireLautqur, expose, avec le talent qui le caractt-rise , 1-es fieneralites, de sonsujct ;,e' il t»-aile ^ i". des. organes do la ve- j;(tation; 2°. des prgane6 (le la fructification. Dans le premier jiaragraphe M. de CaiidoUe decrit les dilTo- reutes ftrnies des feuilles et des stipules, des epines ct des poils des Legiiniiaeuses ; et parmi les bizaneries accidenlelles que pieseutent les feuilles des Lcguminouses, il en nienliniine line quiro^-rite une attention succincte, et dont ildonue.la Jigme; c'psjt que ,1'extremito, soit du petiole commun, soil do ses Lrancljes ,,s'ep^no^uit quelquefois en godcfc creux. Ce plie'r iiomenr., aioute.l'autcur , est analogue a ce qu'on obsen'c con- stamment sur le Nepenthe?, et a I' accident que j'ai dc'jafait connattre dans une varie'te de c/iou. ( Voy. Tnins. llorlic. Soc. Loud., V. 4. p. ' ) f- i) . Dans Ic. secoi^c^ paragraph e se trouvent decrits les caraclires des intlprescenccs axiUaires et opposees aux feuilles ; les diffe- rentes formes du calice resultant de la souduic ou de la dis- tinction.des .sc.pales ;.cdlcsdcs_corolles qui sont reguUeres ou irregulieres, et celles-ci pai)ilionacees ou rosacees; les etamines dont les filets sont tantot libres , et tairlot coherens entre eux^ et fjui, dans ce .dernier cas, sont ou lunmiddphcs, quand ils sont tous sondes ensendjle jusqu'a nn certain point de leur longueur; ou Vindr/jilir.i , < rst-a-dire sondes en deux faisceaux, el cela ]«. (juand le dixii-iiie rcsle lilirc , ce ([u'oii ixpriine ])ar le signc l^oidiiiqiie. 71 ( 9 cl I ) ; lO. (iiKUul les otaniincs sont soudees en deux fais- teaux egaux [csfjualiter diadelpha). On pounait iiieme dire qu'il v a des efamines triadelplies ; savoir, lorsquc la siipeiienre est librc , et les neuf autres soudees en deux faisccaux , I'un de (|uatie et I'aulre do cinq. Ce fait se renconire dans quclqucs' Dalberpices, mais ne parait qu'une legere modification dii systenic precedent. Les etamines et les p^talos iiaitcnt du torus ; mais I'etendue du torus presetlte do grandes variations. Quelquefois meme re torus forme urie espece de gaitie ou'de godet , ou un tube de lanif*reS autour de rpVaU'e',* qtie I'auteur appello alors fnginulatutn. . ' '*' ' '''^ ''' ' ''*'"' Quoique I'ovaire soil eh general liiiique, M. de Candolle cite lies exemjiles qui' confirment I'opinibn qu'il avait deja emise , savoir J que I'oVaire n'etait unique que par ravortement des autres Le carpelle ef fiar cohsequent la gcusse des Legunii- neuses 'Sent formed par uTie feuille pli6e sur sa nervure longi^ tudinald , de maniire que les deux cotes de la feuille forment les valves, 'qd^ 'la sWture superieure'oti'sem'iniferc iest celle qui est prodnite par la soudiire du bord de la feuille, et que la suture inferieure n'est autre que la nervure nioycnne, qui , a la maturite , tend a se fendre en long , quoique moiiis facile— nient que la superieure. Cctte niarticrc de voir est conforme aux opinions de MM. Tiirpin ct Du Pctit-Thouars. M. de Candolle dccrit ensuite les diverses modifications que revet la gousse des Leguniineuses ; le spermodernie , compose du test, 'de Fetid plaU cii trois coiijins caraclcrisues de la nianit're suivante : *Folia tcrnata. " Folia jiiunnta, nrliculis ve- tiosis. *** Folia pinna t a ; articulis aculcatis. (Ion. XIX. Hedvsarum L. divise en qualic coupes. * Foliii .liwplicilm.i. ** Fuli'ilis Icrnalis , articulis utrinqiie marffiiiis nngu- htlis. *** Foliolis (ernntis ; legwninc lincnri , infernc subrcparielo , nut lohnto. **** Fnlii.t trrnntix ; leguminc ignnto. Geii. XX. PiiYi.LODiuM Desv. Calyx xiibrrgulnris-, Jlnrcs bibrnc- ta.li , braclei.f fnliiformibus ; Icgurncn vi/losian , articulis subglo- bnsis. SiiflVutex, folia tr.foli;ita. Ce genre comprend 17/rr/j.f . pulchcllum Bunn. , clcgans I.our. Gen. XXI; Zornia. Gmel. Gen., XXII. jKschynomene L. divise en deux coupes :' //er/jM- roidete. *' Miimssoidcce. Gen. XXIII. IIippockepis L. Geu. XXIY. UipiivsA. Jac(j. "• 59. Dkscriptio.n uu Cowania, nouveau genre do planles et dune nouvelle especu dii Sieversin; par M. David Uo.n. [Transact. oJ the Linn. soc. V. i4> P- 57 5.) iNous av ns antionce dans le n° . dc jnillrl, (T. 5, p. J7-'>) , d apres le Philosophical magazine, la publication du travail de M. Don, et nous avons donne le caractice essentiel du genre Cowania, ainsi que la phrase caracteristique de la nouvelle es- pi'-ce de Sieversia. Les descrijitions completes que nous ayons sous les yeux ne laissent rien iidesirer ; elles sont accouipagnees dune belle plancbc qui represonte les plantes en question, avecles details de leurs organes floraux. Le genre Cowania prend place pres du Dryas dont il se rapproche par lunifor- mite de ses divisions calicinales, et qui n'olFre point de segment accessoire commc dans le Sieversia, le Crcitm, \c Potcntilla, etc. l,e Sieversia paradoxa a une lige ligncusc, tai.dis que toules les aiutres especes du nienie genre sont berbacces. Cctte consi- deration avait dabord conduit M. Don a vouloir en laire un nouveau genre, mais il en a etc detoiirne ))ar la coucordancc de ses caracteres avcc ceux qui onl etc attribu.is au Sieversia [)ar M. K. Brown. {G._...n.; Botdiiiqitc. 75 fxi. KoRTE BEscnKijvi.Vi; VAN DF. P.MMA DKR Javanem- Courfc descrip- tion (lu Patma dcs Javanais ; par C. L. Bldme, D. M. Direct, du jardi nde botaniq. a Buitenzorg; I'x. p. in-i3; Batavia , 1 825;.impriin. du gouvernement. I^a fleur gigantesque appelee Kriibut, decouvertei Sufnalia en 18 1 8, a ete decrite par R. Brown dans le 1 5*^. vol. des Transact. de la Soc. Linne'enne sous le noui de Rafflesia Arnoldi; niais M. Brown n'a pu faiie, cette description qiie d'apres deux bou- tons de fleur que sir St. Raffles lui avait cnvoyes. M. Blume , a i.'atavia, ayant recu du resident hollandais de Gheribon quelques boutons apportes de I'lle Nousa Kambangang sous Ic nom de Palnta, resolut d'aller liij-meme a la recberche de la plante qu,i fournit ces fleurs prodigieuses ; des promesses d'argent encou- ragerent ses guides a le seconder dans cette recherche. On ne tarda pas a decouvrir un bouton a la racine d'une liane appelee dans le pays Falieraii; M. Blume donne a cette liane le nom de Cissus scariosa, et la definit ainsi qu'il suit : C. foliis pedatis pentaphyllis conaccis glabris , fnliolis elliptico-oblougis , basi in- cequali rotundatis , apice obtusiusculis et grosse serra/is , serratu- ris apicc scariosis , caidc rimoso. Le bouton avait la grosseur d'un ceuf de poule, el vessemblait plus a une excroissance de la ra- tine de liane, qua un vegetal particulier, etant reconvert dune peau coriace d'une couleur grise. Peu de temps apres on trouva encore deux boutons parveaus a des degros de develop- pement difFeiens. L'un, ayant 2 pouces et demi de diametre, commencait.dejaa s'epanouir au sommet. L'autre plus gros ctait deja epanoui a moitie, et avait un aspect tout different un peu semblable a celui dune tete de cbou, etant un peu aplati vers le sommet ou les feuilles d un rouge brun se rt^unissaient. Kniin on trouva sur ia racine rampaute de la meme liane une (leurtout-a-fait eclose, dans la(jueUe la colonne avec ses points saillans, brillait dun beau rouge de carmin. Les fleurs et bou- tons, auxquels on en joignit encore quelques autres , I'urent transportes dans la demeurc de M. Blume pour y etrc attenti- vement examines. II rOsulte de cet exanien que le Patma de I tie ISousa Kambangang quant d la grosseur diil'ere assez de I'espi'ce Rafflesia y/;7;fj/ piileu'i ^-fjarlUo. Co- 76 Bolanique. lumna cenlrali patcll/fjrm^ , Aiipenic proccsnUus concentric'^ tectd , limbo stibiUs simpUci scric pnlyandro. inlhera: [circiter'bo) in cavitatiliiis prnpriis localce sah^lnbostv , ce//iil.)X(t', si'prrnc dc- pressie , el poris deliisce'ilibus. — Spora; nuincrosissini(e, niinw tissimfe , rnargini circidari inj'undn periantliii insidcnlcs . Ces deux especes formeraient douc cjuanl a present le seul genre connu [Itqffles'a) des Rhisnnthece ou fleurs parasites crois- sant sur les racines. La plus grande que M. Blume ait decouverte de 1 espece de Patnia , avails pieds de diametre; celle-la etait venue dans un terrain humide ; dans les terrains arides et pier- reux il n'cn a vu que de i4 a 16 pouccs. 61. NouvEAux RKNSKicNKMENS suT la plantc de I'lnde nomniee CuYBAYA [Genliana c/r^raj/rt Roxb.) ; par M. Lema're-Lisan- couRT. [Bull, de laSoc. philomat. de Paris, nov. 1824, p. 171.) Ce nest que depuis I'ne quiozaine d.^nnees environ qu on coniiaii quelque chose de Lien clair sur le nom acluel de cette production. Cette planfe croit probablement en Arable ; elle se trouve en Svrie, dans le voisinatje de quelqiies-unes des chaines qui |)artcnt du Liban, dans'es montagnes duGanj-e, etc. Le ter- rain qu'elie prefere est un sable quartzeux fin , noirat:e comme notre terre de bruyere. La plante , selon les climats qui la pro- duisent, s'ele/e depjis un pied jusqua cinq; ia racine est ge- neralenient pivotante, subdivisce en deux ou trois raineaux plus ou nioins garnis de librilles, plus ou moins longs ct per- pendiculaires , on ayant, en general , une direction oblique ; les jeuncs racines paralssent assez consistantes 8a li^>e tst comme cylindrit|ue ou sub([uadr3ngulaire , garnie de renflomcns ou ncciuls par cspaces reguliers, a peu pres comme le sureau. Les feuilles sent opposees en croix ; elles sont minces, fragiles , dun vert fonce, garnies de trois ou cinq nervures longiiudinales sa'i'antes; elles sont ovales , assez larges , aigues, un peu rutre - cics a la b?se, ct ample-.icaules. Les rameaux sont axillaires , quadrangulaires , nombreux ; ils se sabdivisent beaucoup , et toijours dans le systeme general du croisement de la plante. Les fleurs sont pediculees, opposees, cntrecroisees et stipulees. Chaque fleur est composee dun calice reonosepale, hypo- crateriforme , divise en quatre lanii^'res assez allongees et culiercs ; la corollc est jaune , nionopetalc , sans glandcs ncr- Boianique. 77 tariferes , disposees en soucoupe , a quatre divis ors altcrnes avec celles du r a'ice , un pen nioins longucs et plus arrondies que ces dei-nijres- quatre etamioes inscrees a la naissance des divisions de la coroUe , et un )ieu plus loni>nes qu'elles ; filets assez consisians et un peu recou'ber ; antlu res reijl'.ees en S ; ovaire siipere et fusiforme, hiwlve , unilocu'aiie sans Irophos- peinie sai'lant; conlenant iin^grande qu^m! ede graines tres- petites , fauvescentes, commestrlrngulaires; sty e nul;deuxstig- niates assez elargis et recouibes en-debors. M. Lenii'M-e propose de falre un genre de cettc plante , en se fondant sur la courburc des antheres qui sont droltes dans la Genl'ane, sur I'absence des glandes qu'on reniarque dans la corol'e de la Gentiane, et sur le nooibre quatcrnaire des di- visions calicinales et de la corolle du CItyrajta. Ce genre comprendrait deux especes sous la denomination d'Henricea. Premiere espece : ( Ilenricea pliarniacearcha , [Gcntiana Chy ray t a Vi.0Tih.) Deuxieme cspcce Henrtca spicatn^ espece indeleraiinee dens I'lierbier da Museum, rapportee par M. Lescbenault. 6.2. Exotic flora; n"*. 19, 20 , i\,ii. I'S ct24. Fevrier, mars, avril, mai, juin, juillet 1 82^ [F. le Bulletin , juin 1 825, p. 242.) 1^1, Dendrobiuni albu,n. Celte nouvellc espcCe , originaire de la Jama'ique , est ainsi caracterisce. D bulbis ellipticis com- pressis , apicc uni-trifoliis , pedunculis unijloris ercctis , pclalis sublaiiceolittis , labelln oblongo obscure triloba , medio inbcrciilo oblongo. — I 4^. Bronielia inulicaulisl^. — '44- Roscoea purpu- rea. Smith. ]^x(U. hot., p. 97 , t. 100. — 145. Habcuaria orbiculata, ou Orcliis orbiculala Pursli. — 146. Lnpatiensfimbriata. Celte belle espece a ete decouverte purM. Colebrooke , sur les montagucs de Sylhet dans les Indes orienlales. EUe est facile a distinguer a ses bractees ornees de franges nombreuses et pu;-- purines. Voici sapbrase caracterislique 1. racenio tcrmiiiali ca- pilato, Jolii'i ovali-lanceolalis acuminatis longe cilialit , rircta- rio corniculato Jlorcin excedciite , bracteit pulcherriine c'lintis. — 147- ParUerin pteridoides. Celte plante forme u a genre nonveai! dans 'a famille dos fougeres. II est tres-voisin d'un autre recemmcnt etiibli par 51. Adolplie Brongniart , sous le nom de Cvatnplcris , et ])ar M. R. Brown sous celui de 7V- leo.nnia. Mais cclui-ci qui a pour tvpc le Pleris ihalictroidcs tie 7eringi. Voici sa phrase spi'ciliqne : C. spica foliis breviore , lahello obfusissimc tridenfato, petalis subwquaiibus laic ovalis arutis, duobus interioribiis- in/us purpurco macu/atit , reliquis coliininaque concolnribus. — ibi. Co/iium Aracaclia. Cette onlbellifere est coiisideree par M. Hooker, comme une nonvelle esppcc ; ceperidant il incline a penser quelle pourrait bien etre la nicnie que le Conium moschatum de' M. Kunth. Les raoincs de cette plante sent iin inets tres-usite chez les peiipli-s de Sanfa-Ft' dc Boirola. — i53. Cylinus brjinrysfis J^. — i54- Tillnndsia pulcbra. Cette plante parasite siir les branches des arbres dans I'lle dc la Trinite est une nouvelle esjiece que iVL Hooker caracterisc ainsi : T.Jh/iis tenuissimc subulatis cana- liculatis sublcpidotis , spica simp/ici , bracteisflnris hrevioi'ihus [roseii) corolla, stamina cxceilc/itibus, laciniis n])icr pateiitibus oh- fUsis. — 1 55 et i56. Myristica officinalis L. — \'')-j. Cattleya lahinta. Cetfe planle , la phis belle peut-etre de toutes les or- < hidees qui ont fli uri en Au}{leterre , a dejj ete decrite par Jjotdniijuc 79 M. Liiidlcy, tlaus ses CoUoctanca bolanicn. — ij8. Stclis mi- crantliii'av.MXz, flo.occ. Dans It' tcxlc, le iiom (jpneritjue est ecril stells par erreur typogra))lii(]m!. — iSg. Scholia lalifolia jaccj. — 160. Marcgmi'ifi iimbcllnid L. — 161. Cuji/iea paivi/'ora. Cette rKiuvcUe eg.pece est voisiiic du C. ciccnndra del' Hortus Kewciisis ; die est origiuaire de Demerari , ot M. Hooker Ini donne les caracteres suivans : C. sujfruticosa, cnulc ercclo jni- bescenle, foliis cHiplico-lanceolatl.s- basi in petiolum brevcm nttc- uiinlis si/biiitcgrrrimis, mnvgiiiibiis siibciliati.s\ Jlnribtt.i rnccmosis lerniinalibus. — ' i6'2. Pnlypodiiim pprtnsiimWQ\h\i\v^\ Mss. Co polypcde a frondcs simples, croit en Chine , et seloa le D^ Wal- ,lich, c'est la meme espece que le Polyp, adnnsctns de Swartz. M. Hooker le considere neanmoins conime distinct, et \ui assigne les cai'act('res suivans : P . Frondibus simplicibus carnosis ener- \'ibus uliiiique squamidis stellntis sparsis , sterilibus oblongo- lanccolalis basi atlenuati.aldc rainnso, foliis alternis cordatn- renijonuibus carnosis subtrincrvibus longe peliolatis, pedtincnlis sntilariis opposilipdiis medio brnclaatis., spicis cylindraceis breci- biis. — 1 65. Pcperoinia ovalifolia. C'est enore unc ncmvelle espi'ce originaire du meme pays que la precedente. Voici sa phrase caractt'-risiique : P. cnidc rcpente tcrcti pubcscaUe., foliis bm'il r ix'lioliilis nrinositis Icrnis quaicrnisquc. ovtdibus rrfitsis iii:rv:isis piinclulalis vix pubescent ibus, spicis tcriniunlibus solilariis vcl aggrcgatis longis curvaiis. — 166 Thiinbcrgia angulnia Celte planlc croit dans Pile de Madagascar , d'ou MM. Ilelsin- horgct Pxiyer en ont envoye des.graincs Elle est ainsi caracte- risi-e : T foliis laln-corda.iis subncH:ninat:'i basi :rigtd:t{i<. corolla 8o Botanique. tubo i>e,i(ricoso limbuni excedcnte, caule scr.ndcnle — 167. Ca^- sj-thn fil'fnrmis L. Ccirc singulicre plante depourvae de feui'les, ce qui lui c'oimf; iiii air dc rcssemblance avpc la cusciile, a ete placee pa-- M. Bro,vn dans Ics laurinccs. M. Hooker donne ici unc analyss coiiipii'te c'e la flpjr et de la graine , cL cotifirine lopinion de Jl. Brown, rclativenient a .'a strucLure de celui-ci. (G... N) 65 Botanical RECisTE.T , n°. CXXVI, CXXVIl et CXXVIII , aout ct Sep. i8a5. ( \ . le Bull, de s^pl. i8a5,t. 6, p. 55. ) 904. Erin slcllata. Cest. jiie secor>de Cfpece d'un genre novi- veau d'Orc'iiidees qui a ete et;ibli par M. Lindle}- , sur le Ueii- drnhium pubescens de M. Hooker. h'Eria slcllata est indigene de Java et paralt avoir ponr synonyme le Dendrobium Javaiiicum deSwartz. — 9o5. Crdoiun chinensis T\\o\\\a,A.nn. Mus. 19-145. — 90G. Ornitho^aluiii cos)'mb()surHV\\i\z etVay., fl. pe"uv. 5oo. La figure de cette planlc est sous le numero goy , tandis que la ])lanche 906 represente le Pogoii'ia pcndula dont nous paile- rons plus Las. — 907. Bucida buvcra-t L. La figu:-c est sous le numero 908. — 908. Pogonin pcndula. CelLc jolie petite Or- chidee, de I'Amerique sepJentrionale , a etc separee du Po- goiiia par M. Nuttall qui eu a fait son genre Triphora. M. Lind- leylui donne les synonymes suivaas : Arefhusa par\'iflora Mich. ; Arethusa triantliophoros Swartz , et /4rethusa pendu/a "Willd. — 909. Encelia cancscciis CvaniUes. Cette pi. nte a eie der'-ile par Jacquin sous le norn de Coreopsis l/me/tsis, etp?r Willdenow sous ce'.ui ('e Palnsia llalimifolia. Kile est originaire du Ferou. — 9 1 o . Oiicidiiimpnpilio -. foliis snlitariis ovalibuspictis pntcnlibus, scapo arliculalo nncipite pancijloro , scpalis supcrioriOus lirieti- ribus longissiinis , iitferioribus dislinctis ovato-lanceolatis uiidu- latis cnlumna bicorni ; alls fimbriatis. Cette superbe Orchidee croit dans I'lle de la Trinil.e. — 911- Bcauniontia grandy'lora. Le genre Ueaitmnitlia a ete forme, ]iarM. Wallich dc C.Icutla, aux de|iens de \' F chiles dont il dillrre par I'ahscnce des glaii- des liypogyncs et par son ovaire unifjiie. I. csprce qui est ici d(''crlte et figuree avait rerii le noin d Ec/iites grandiflo,/i di\-\s Roxljuig'i (//o/^ Beng. 20). Elle es!; nativ de ChiMagoiig aax Indes orientales. — Lotus arboreus ForsL. M. Brown ay.int promis des renseignemens sur cette espi ce , on en a retard e 1.1 descii|)tion. — 91 3. Oxylohium rclu^ttin Br. 011 CUnri.citin Botaniqiie. 8 1 coriaceum Smi\\\. — 9i4- StjUdium adnatunilA. Br. — QiS. Co' tjledoii decussaln. Espi'ce dejk figuree dans le Botan. Mag. , 11.° 25i8. — 9'6. LcchcnauUia Jormosa 1\. Brown. — ■ qit. Hibiscus raccmosus : caide J'ruticoso hispido prurieutc , fnliis 5- tobis lo/ige pcduncidatis cordalo-subrotuiidis serratis tomcnlosis , raccmis terminal ib us . Cette espece originaire du Nepaul ne pent etre rapportee a aucune espece connue; elle offre neanmoins quelques rapports par les piquans dont sa tige est couverte avec \ H ibiscus pruricjis . — QtS. Jasminum Irincvvc Yahl. L'espcco a laquelle Roxburgh (/'7. ind. i , p. 91) a donne le menie noin est tres-djstincte de celle-ci Pt doit etrc nomniee J.Stenopetalum. — 919- Rosa microplijUa Roxb. , Fl. ind. ined. — 920 Ouci- dium pumiluni. Cette nouvelle espece croit a Rio Janeiro sur les troncs du Bonibax Ceiba. Elle est ainsi caracterisee : O.foliis rigidis ovalibus obliquis , paniculii erccld tkyvsoidca, foliojuni Ion- giludinc , laciniis perianthii obovalis ; superioribus mnculalis labcllo trilobo cristato ; lobis cequalibus ovatis , nlis columnce in- irgerriniis. — 921. Tcstudinaria clcphantipcs . Ce genre a ete constitue aux depens du Tamils par M. Salisbury. Outre I'es- pece dont il s'agit , M. Burchell en a trouve une seconde dans le pays des Hottentots , a laquelle il donne le nom de T. mon- tana. — 922. Jquilegia atro-purpnrBa Decand. , Syst. vcg. i p. 333. A cette espece sent rapportees comme varietes l^Jq. viridijlova Willd. et \A. Daouvica Dc. et Delessert , Ic. se- lect. I , t. 49- Dans son Prodromus , M. Decandolle avait lui- nieme opere cette reunion. — 920. Cacalia salicina Labillar- diere. — 924. Blandfordia grandiflora Brown, ou Jlc.iris pu- nicea Labillard. — 925. Castitleja sepieiiirionalis. Cette plaute est le Bartsia pallida de Michaux , de Nuttall et de tous les auteurs qui ont ecrit sur la Flore de lAnierique septentriouale. Les caracleres sent : C. annua , Joliis caulinis lintari-lanceo- latis ; superioribus ovato - lanceolatis trinervibus cauhquc. striata glabris , spied paniculatii , calyce bilabiato (jj corolla brcviore. Le Bartsia pallida de Linnee est une autre espece pour laquelle M. Lindley propose le nom de Castilleja sibirica G n. 64. Botanical magazine, n''^. 463, /,G4 et 465. (V. IcBuUotiu de scptembre 1823, t. 6, p. 55.) 258y. Pcnislpni-n digitalis. CvlV^ notivollo osjvc.'; a v'te B. TcMK ML 6 82 Bo tan: que. N*. 64. tiouvee dam le teiriloire tl Arkansa cie 1 Auu-rique du notd , par Ic prof. Kuttall qui vn ;i eiivcyi* dts yraiuesen Anyleterre. C'cst la plus belle de s jii {'.euro ; ses ttc-uis sont grandes et out I'aspect de cellcs des di;;i tales, \oici sa phrase specifique : P. c/iule striclo foUisque lanceolatis amplexicuulibus glabris, pa~ nicula tcrniinali trichotoma , corollis exlenie glanduloso-pilnsis . — 2j88. Narcissus ?.iaclcaii. Cette piante a cte dccrite par M. Liudley dans le Uolnnical lirgisfer , n". -ga , niais die a'y a pas ete liguree. — 2089. Scrralaln pulchella : J'oliis piimnli- fidis : laciniis sinualo-dcntatis intcgerrimisve ; lerminali eloiigatti, calycibus globosis : squamis colorati^ laceris. Cette piante pa- rait tenir le milieu entre les genres Serralula et Jacea ; ellc a le port et linvolucre de celui-ci ; inais ses autres caract^re.s empeiiieut de la separer dcs Serratula. Sa patrie nest pas connue — aSgo. Lobelia niinuta L. — '.^^gi. Thunbcrgia (data ; sctindens , foliis cordato Irinngidaribus siaualo-denlatis uuinqueiierviis .- petiolis alatis. Cette jilante est provenue de graincs recucillies dans ies iles de- Zanzibar et Peniba , sur la cote Est d'Afrique. — aSgi. Crinum elegans D^ Carey, niss. Cette belle espcce, originaire, de I'lade, est voisine du C. lon- gifolium et du Lamiijolium de lloxburgh. — aSgS. Zcplijran- thfs slriala. Cette piante qui vieut du Mexique est prob;\b!e- ment \' AnuirjUis minuta de 31. Kuntb. — 25g4. Zepliyrantltcs curinala. Cette belle espece est orijjiiiaire des nieincs cou- trees que la precedcutc. — uSgJ. K aldstcinia geoidcs Willd. 2596. Uailia imbricata Thuub. — '-^^gy. Habraiilhus biji- dus. Cette nouvelle espece est originaire de Buenos- Ayres. — ■iogS. Slj-lidiu/n adnatiim Br. — 25gg. Tigridia Herberli. Cello nouvelle espece est originaire de Buenos-Ayres. — aSoo La- clienaidlia J'orrnosa IJr. — -liSoi. Cotyledon coruscans Wewovlh. — 'ido'i. Metrosiileros viridijlora , espece de la ]\ouvcllc-llol- landc , ainsi caraclerisee : M. spicis lerminalibus ; foliis alltrnis lanceolatis rigidis puiigenltbus , petiolis adprcssis , staminibus dr- f lexis corolla qiuUcr longioribus. — uGoo. Oplolhcca floridaim AuttuU. Cette piante a ete placee daas le genre Goniphrenu par divers autours. Elle est probablement la memo espece qus le G. Janata de M. Kunth. — 2604. Nolnna paradoxa Lindl , Bot. Reg. , n". 86j. — 26o5 Origammimaris\^\\\A. — 2606. Ca- ludium segtiinum Ventenat. A la fin du n°. 46j , (lu Uolnnical j^jaga-Jne , Mr. W. Ilcrbei t donne ia table .synoptique des gen- Bo! an' que. 85 res d'Amarvllidees. Leur iiombi'e est de 55 , et ils sont dis- Iribues en 4 sections , de la maniere suivante : i'^''. Section. Amaryllidiformes. Scapus solidus ,' tubi faux arcla; se.miiia carnosa. Genres: crinuni ^ ammocharis, buphnnCy hcemartthus , amarjllis , brunswigia , irrJinfia , neri/ic , struma- ria , Ijcoris , grijjlnia. 1'. Section. Pancratiformes. Scapus solidus; corona slnmini- fera. Genres : eucrosia, stenomesson , carpodetes , lcperi.,a , ca- loshimma , proiphys , hymenocalis , ismene, pancratium , liriopc. 3'^. Section. Hipfeastriformes. Scapus cavus ; tubi faux arcta; se.mina Icsla nigra. Genres: hippc.aslrum , sprc.keiia, habran- thus , zephyrajilhcs , oporanthus , slcniebergia , clinantkus , et chlidartthus. 4*. Scclion. CYRTANTiuFor.iMES. Scapus cavus ; tubi faux am.~ jda ; scmina testaccn. Genres : pyrolirion , vallota , gastrone- nia , cjrthanthus , urecolaria. ct biavoa. Les caracteres de ces genres sont ties-abreges , et I'auteur ne Ics eclaircit par aucune synonyniie. La plupart ne ferment que des coupes ou subdivisions de genres connus , et n'obtien- dront probablement pas la sanction des botanistes. G n. 65. Msi^iE BEScnAEFTiGUNGEN iM Gebiete der Pflanzenkunde , etc. Mes travaux dans le domaine de la botanique. I. part, con- tenant le developpement , la metaniorpliose ct la propppa- tion des lichens. Ouvrage redige sur les experiences de I'au- teur W. Meyer; in-8 , xiv et SyQ p. , avec une planche col. Goettingue ; 1823; Ruprecht. Des ses premieres recherches sur le.s lichens , I'auteur s\j~ percut bientot que leur nature ctait encore peu connue , et que, pour eviter les erreurs de ses predecesseurs , il fallait suivre la voie physiologique. Les resultats de ses nombrcusef! recberches sont de la nature la plus surprenante , en ce qu'ih conduisent a une reforme complete du systeme qui a etc adopte depuis Linnee , c'cst-a-dire en renversant les opinions recucs sur la structure des lichens et la determination des especes. L'auteur y decrit les moyens de propagation , les pbenomenes de la germination et de I'accroissement de ces cr3'pto,';am: s , ct rest d'apres dps recberches anatomiques qu'il etablit les carac- ttres generaux do crtte Faniillc. fi g^ Botanlque. Nous donneroiia une plus ample analyse de I'ouvraije , quand il nous sera parvenu. 66. F. G. EscinvEiLER de rnvcTiFicATioxE generis Riiizomokpii-E COMMENTATIO. AcCEDIT NOVUM GENUS HyPOMVCEIUM. In-4''. , 7)5 p. avec une pl. Pr. : 8 gr. 1822. Le tissu irregulier ou la pellicule qui se trouve sous I'ecorce des arbres , a depuis bien long-temps fixe lattenlion des bota- nistes. Ray , Yaillant et Miclieli I'avaient placee parmi les champignons. Roth I'appelait Rizomorpha. 11 dit y avoir trouve de petits boutons , incertain s'il devait les considerer comnie des fruits ou comnie la formation naissante des racines. Persoon lui conserva le nom que Roth lui avait donne ; mais il le placa avcc les Lichens , famille dans laquelle celte cryptogame ne semble pas se ranger naturcllenient. Dapres I'ojiinion de Link ce tissu n'est que Ic tallus (ou stroma) , d'une espece de champignon. Ehrenberg doule egalement que ces boutons puisscnl etre consideres conime des fruits. L'auteur regarde cette Rhhomorpha comme une pellicule degeneree des arbres. 11 discute SOS affinites avec les champignons, et offre une ana- lyse chiinique de la Rhomorpha de Hischof , dans laquelle il indique entre autres substances metalliques, du cuivre. « Jlia » forte nonnulla metnlln'. » 11 traite, a la fin de I'ouvrage , dune espece de moisissurc qui sc forme sur la Rhizomorjiha. {Lci'pz. Lit. Zeit. , 1825, m.ii, p. 1006.) 67. Fin DE LA DESCRIPTION DES FuNCUs de la province de Brescia; par M. Zantedesciii, D.-M. {Gior/i. difis. c chim., sept, et oct. 1.824 , p. 346. ) Voyez le Bull, de fev. 189.5 , p. 24 r. Les Fungus decrits dans ce Memoire ap]>articinioiit nnx Jn- eiocarpi; ce sont les suivans : Sphccrla hypo.vjlon [Cltu-aria Lin ), Sphcvria frugiformis {Spliwria grcgortaVevs. ) , Spha-riu cohee'rcns {Sphceria gregoria Pers. ) , Sphceria dcustn. SpUcvria stigma dccorticata {Sphceria composita Humb. , p. 120), Spha-riu scutcllatai orbicularis Vers.) , Sphwria rubra {com'cxa llunib., p. 122). Sphceria coccinca {(hciduaTode.) , Spha-ria Byssiscda {majusculaVevs.), Spha'ria pulvis pjrius [siwplc.v i'vvs. ), Hj^leriiint pulicare {grcgarius , Pers.) Tubrrcularia vulgaris { grcgaria Pers. ) , Tuber cibarium Bull. , Gaisirum minus VVoodw. Gcastrum quadr,f:c!um fLrcrpcrc!i:mformcatum,llmh.) Botanique,- 25 Geastrum rufescens {Lycoperdon radiatum'Biitscli.) £oi>istafur- Juracra [ subglobosa Pers.) Lycopei-don bovista ( geniinatum Schc-eff. ) Lycoperdon pratense (Proteus ccepiforme Bull.), Lyco- perdon perlatum (Proteus Tlirtum Bull.), Lycoperdon pyr/ffrme (Pers. syn. p. i ^8.) Scleroderma cilrinum (Lycoperdon defossus Batsch. ) , Scleroderma ca^pa (Lycoperdon ca^pefacie Vaill. ) . Lycogala argentea, Lycognla miniata. Fidigojln^'a (effusa Pers.), Fidigo butyracea (sessilis Schself. ) , Spumaria mucdago ( lieticu- laria alba Bull.), Uiderma globosum Pers. , Arcyriajlava Bull, tab. 1-2 f. 5. Mucor Jlavidus Pers. fung. , p. t4. Mucor mueedo. JEcidium rumicis. jEcidium tussdaginis. Mcidtum berberidis./Eci- diuni citphorbice. JEcidium anemones. Uredo conjluens. Uredo mcrcurialis perennis. Uredo alchemillce. Cyalhus striaius. Cyathus olla ( Ici'is Willd.), Cyathus crucibulumWoKm . La liste tics Fungus decrits par le docteur Zantedesclii , dans ses diirercns Memoires sur la province de Brescia, renferme aSg especes toute.s connues-. ' R. 68. NoNiNULL.iJ DE PLANTARUji nutritione diss. ; par M. R. Gof.p- PERT ; in-8". , 55 pag. Berlin , i 8i5. 69. ANiMADVEn.sioNEs ([uaidam ad peloriaruni indolem definien- daiii spectantes; par 31. Roteeburg. Cum tab. , in-4°., 28 p. Berlin , 1 SaS. 70. De plantis hvbridis sponte natis ; par M. Sciiiede ; in-S". 80 p. Cassel , I 825. Ces trois dissertations offrent des sujets interessans que les auteurs ont heurousenient traites , et qui meritent par conse- quent une attention particuiiere des ]):)tanistcs. La premiere dissert, est consacree a examiner tousles anciens essais fails sur la nutrition des'plantes, c'est-a-dire, si ellestirent leur nourriture de la terre , ou de I'eau , ou igata, Yauch. Vibrio bacillus , Jilariay Faun. boic. Oscillatoria ri\>vlnris , RIom. ut supra. (cnw\sirfia, vaginata Yauch. Vibrio vcgetalis , i.icm. paxiliiTcr, F;ia;i. boic. Plusieurs de C!'s especes sonl niai-quees de rains transver;*- les , qui les font paraiire aitirulces; presque tontcs vivenf en nociete. Elles uxsudent unc si!l)slanfcc golatinensc . dans la- 88 Botcndqiie. N°. 71, r[uellc dies sont enfoucees on pai-tie, co:nnie les uuimalculcii de VV/i'n pru/iijorni's h. I\Iais ces differens caracteres n'etant pas , da I'avcu de M. de Schrank , communs a toutes les especes, sou genre Oscillaria nc pai-ait pas ctabli d'une maniere ncttc. Les Oscillaircs se propagent ejalemont par section. Quand ce'tc operation a lieu , il se fail, par le point de la section , un opanchement d'une substance composee de LuUcs adherentes entr'cllcs , assez seniblables a des ccufs , niais d'ou jamais il ne sort d'Oscillaires. Lorsque I'animalcule est bien nouni, il est comme gonfle de cette substance, qui aloi's s'echappe de la> plaie avcc elasticite. « Des observateurs superficiels ont puvoir » ici un mouvement spontane. Au reste , il est possible que » ces buUes... soient desyermes, mais avortes , et qui ont )) par consequent perdu la faculte de se developper. » 5*^. Genre: Fibrio. Animalcules tres-simples, tres-allonges, tros-vifs, serpentans. Ce feme comprend les Vibrio lineoln, rugula, nudula, fluvial tilis, accti, glutinis, lacuslris, serpentulus , Faun. boic. Les Fibrions ont des mouvemens tres-vifs et nagent avec une extreme rapidite , ce qu'on n'observe point dans les deux pre- miers rrenres ; mais ils ne vivent pas en societe , meme quand ils se trouvent en grand nonibre comme dans le vinaigre. Les Bacillaircs sont allongees , mais pas assez pour etre re- pardees comme fdamenteuses. Les Oscillaires sont filamenteuses , et affectent generalement une position droite , quoiqu'elles executent , mais tres-lente- nient comme les Bacillaires, quelques mouvemens vari(5s. Ces trois fenres different egaleinent par leurs mteurs. Nous avons vu que les Oscillaires seules vivent en societe. Leur mul- tiplication , selon M. de S. , ne parait pas avoir lieu do prefe- rence da cote de la luraiere. 11 a vu VOscillaloria hvvigata se iruii>er presque toujours vers la partie la moins eclairee du vase dans lequel il I'avait placee. Les retlcxions generales qu'il ajoute , p. 538 , nous font croire qu'il a observe d'autrcs fails seniblables. II serait ;i desi- i-er qu'il les fit egalement connaitre. Ccpcndant il cite lui- meme des observations contraircs d'Adansoii, qui en avait con- du que les Tremelles etaient des plantes ; et il aurait pu rappe- l mcnt I'experience tres-curieuse du meme genre faitc Botnnique, 89 par le cclibre Saussiirc, et repetee plusieiirs fois , avcc le nieine succt'S, parM. Yaiicher. ( Hist, des confer, p. i^i — i']').. Que conclure de ces resultats contradictoircs , sinon que cette partie , coninie tant d'auties , de I'liistoire des Oscillaircs n'est encore connue que tres-imparfaitenicnt ? 5". Comment distingue-t-oii ks espcccsl Les descriptions de Dillwyn, Filameuta teniiissima , etc., con- viennent a la plus grande partie des especes. Tantqu'elles ont ^te peu uombreuses, la couleuret la forme ont pu fournir de bons caracteres distinctifs; niais comment ponrraient-ils suflire main- tenant que ces etrcs si simples et si petils se sont tellement multiplies ? La forme est tres-peu variee , et la coulcur est plus souvent verte, quelqucfois blanche, noiratre ou dun vert noir. La mesure comparative des diametres des anneaux de M. Vaucher n'est pas toujours praticable, et la difference est souvent Irop peu considerable pour avoir une valcur impor- tante. M. de Schrank pense que les caracteres doivent etre tires a la fois de la couleur, de la forme, de la presence ou de I'absence des anneaux, de la mauiere dont elles se comportent, quand leur nombre augmente , et de leurs autres facultes et habitudes'. Yoicila phrase specifique d'une de ses Osciilaires : 0. paxilli- Jcrn ; Jtlamenlis eeqtialibus, virescenti-aihidis in plana quadrata , demwnin lincamcutcnatam longissimam resolubilia, ordinatis. Nous croyons devoir faire observer que cette phrase , ainsi que celles de six autres especes citees par I'auteur , ne contient aucun de ces caracteres qu'on peut appeler moraux , dont il' recommande I'emploi. M. de S. pense qu'on pourrait proposer une quatrieme ques- tion : Comment sc'formont ces animalcules? Aprcs avoir refute en peu de mots les differentes supposi- tions, il termine ainsi son interessant memoire : « L'aveu de « notre ignorance scrait biea plus philcsophique , c'est-;i- » dire plus conforme a I'amour de la verite. La providence » me parait avoir a dessein enveloppe les questions de ce » genre dun voile impenetrable, pour humilier notre amour- » propro , c[ni n'a que trop souvent la presomption de cher- u cliei- a |)(''n(''irer les secrets de la divinite. « A. Duvau. t)0 Botatiique. ji. N.\TL'RALiE.-erhaud/ . der Kurland. Gescllschaj'lfur Literal, und Kunst , t. I , p. igS. ) Jusqu'i'i present on n'a trouve en Courlande que tres-peu de debi-is d'animaux dii nionde primilif , parce qu'on n'y exploite j)ointde mines , et parce qu'on n'y fait pas assez d'attention aux objets d'histoire naturelle 31. Biittner n'a connaissance que de deux decouvertes de ce genre. L'une est los frontal d'un ani- mal analogue au taureau, avec la racine des deux cornes. Get OS gigantesque , qui a ete pech^ aupr^s de Zabeln , ou I'Aban s'est creuse un lit profond , ofTre entre les racines des deux cornes un espace de 3 a 4 pieds ; deux hommes qui vivent en- core s'y sont assis conimodement. M. Biittner n'a point vu cet OS , etnialgre toutes scs recherches , il n'a pu savoir ce qu'il est devenu. Dans le menie lieu, on a peche la partie inferieure d'un support de corne de I'epaisseur dubras, longued environ un pied et demijtournee en spirale, et ayant 6 a 8 rainures. M. Biiltner presiime que cette corne provenait d'un animal du genre des gazelles. EUe se trouve dans le cabinet d'histoire naturelle de M. Stavenhagen a Goldingen. L'auteur pense qu'en faisant des fouilles , on rctrouverait pcut-etre le squelette eutier dcces animaux ou d'autres restes d'especes perdues. D-g. ^4- ESSAI DUNE DIVISION EN GROUPES , DE LA FAMILLE DES VesPERTILIO- NiDES ; par John Edward Gray. ( Zoolog. Journ., t. U, p. 242, n". 6. ) Plusieurs zoologisies, dit M. Gray, ont chcrche a partager les chauves-souris en divers groupcs, niaisaucun d'eux n'a essaye de les ranger d'apres I'ordre de leurs rapports naturels et reci- proques , et il propose en consequence I'arrangcment m6- thodiqua suivaiit : 1°. Chauve-souris ayant une membrane en forme de feuille surlenez, dents molaires a tubercules aigus. Istiopiiori Spix. irc. Sous-famiile : Piiyi.lostoma. Feuille du nez simple, char- nuc , solitaire ou impairc, I'index comjjoso de deux jdialanges. Genres : Phyl/nttonui , (ii'j>/uiga , Rhinopoma , l-X Fampj- 9 3 Zoologie. 7US do M. GoofT. J Arctibcus , Mcdatcus et Munophyllus Leach ; Diphylla et Fampyrus tie Spix.Ce dernier gpnre differant de celui de M. Gcoffroy , M. Gray propose de le nomniei- hiiophnrus. a*. Sous-famille : Riunolophijia. Feuille nasale coiiipliquee , niembraneuse ; index a une scule jilialange ; ailcs jjrandes et devclojjpees ; les femcUes ont des mainoUes ventrales aiissi Lien que des pectoj'ales. Genres : lihirwloplius , Megaderma , et peut-ctre Nycteris de M, Geoffroy , et les genres Nyctophilus et Mormoops de Leach. 2c. Cliauve-souris sans aucun appendice sur le nez. Anistio- PHoRi Spix. 5°. Sous-famille. Vespertimomna. Dents inolaires a tubcrcules aigus; aileslarges et etendues. Doigt index ii une scuie phalanf'e. Tete allongee , couverte de poils ; levrcs simples , lanyue courlc, queue longue. Genres ; Vcspcrt'dio de Linne , P/eco/j^^ de Geoffroy , Tliy- roptera de Spix , et le nouveau genre Barbastellus . 4". Sous-famille. IVoctilionina. Molaires reellement tubercu- leuses; ailes longues, etroites ; doiijt index a a phalanges ; tete courte, obtuse ; levres trcs-grosses ; queue recourbec. La fe- melle ayant souvent des poches laterales fornioes pur les ailes pour placer ses petits qnand elle uourrit. Genres : Noctilio de Linn. ; Molossus , Nye ti nomas , Thjop- tcrus, et pcut-etre Sienodermade Geoffroy ; Scotopliylus , Celano et Aello du D"'. Leach ; Cheiromcles du D''. Horsfield , et Pro- boscidea de Spix. 5*. Sous-famille. Pteropina. Molaires brusqucincnt tnbercu- Icuses ; les ailcs arrondies ( la membrane intciiemorale et la queue manquant le plus souvent). L'indcx a Irois phalanges et des griffes. Tete loaguc , recouverte de poils. Feniollcs munies pour la plupart de poches nourricieres. Genres : Ptevopus et Ceplialoles de M. Geoffroy , et Cynop- icriis et Mucroglossus dc M. Frederic Cuvier. Less. •j5. Description d'une mouvelle espece vuCuAvxE-Sovms (Taphozous Geoffroy), decouverte i Calcutta; par le major-general IlAr.DWicK. {Transact, of the.Linn. Society of London, vol. XIY, part. 3 , p. 5i5.) Ccttc chauve-souris est commune dans Ics habitations oh- Zoologie. g5 scures a Calcutta; la lumieie des cliandelles I'y attire, et clle sc noun-it d'inscctcs. Representee sous deux as])ecls dans la plan- che ly , on y a joint son crane de fjrandeur natureile, et puis |]rossi, Cette espece est' noniniee Taphozous loxgima^ius. T. supra ex fusco rufesccns , subliis palluliov, t ra go pedicello piano capitulo sccuriformi ohliqiio margine crciiuhilo , bmchiis digiii.sqiie elongatis. La tete est deprimee , et I'espace qui separe les yeux a 9 dixiemes de pouce, et se terniirie hrusquement en cone vers le nez.Les narinessontterminales et rapprochees. Lamachoire su- perieure est plus allongee que I'infeiieure. Dents : - canines recourbees, separees par un intervalle etiesincisives remplacees parnnecallosite ; '^_^ molaires. Quatrepetites incisivcs a la nnl- clioireinferieure. Oreilles obliquenicnt ovalaires, droites, piis- sees entravers, les plis etanttres-evidenslorsque lanimal est en vie; lebord anterieur velu in!erieurement;lelobe posterieurpro- longe jusqu'au nienton; yeux noirs ; queue ayant environ un ])0uce, et de nioitie plus longue que la membrane interfemorale (jui la cacbe dans le vol. Le corps est recouvert dun poil epais et mou , de couleurbrune de suie, dans I'a'je aduke. Les membranes et les ailes sont noircs. Lesjeunes sent partoiitd'ua noir fonce. L'envergure est de iSpouces, la lonproxiniatis re- curvis subulatii basi annulatis ultra medium Uv^'ibua , cnrpors supra colore murino canescrulc subtus pallidiorc. Hula albcittc , Cauda brcvi attenunta subjloccosa , oculis sinubus lactymalibiis. Tab. XI F. § 'ir. Coriiibus fjuatuor. 2". AntilopeChickara. y/. Cornibus quatuor, antcrioribus erecfif cylindricif brevibu.es mc7aiui>/irjur\. (hi nc|jlirre aiiisi |ps olii- des Ics plus cbarmantes ct les plus inslruclives snr leuiinstiucl, leurs mccurs, etc. M. IJlackwall louc M. Gilbert White de Scl- borne d'avoir suivi nne marche plus interessante dans ses ob- servations sur les oiscaux. Cet ornitholopiste praticien a rc- cueilli des faits qui etendent singulierenicnt la scionco , j>ar exemple , sur le rale do terrc dans les prairies et d autres eclias- siersqui sifllent assezayreablement. 11 s"agil d'examinereu quel- les circonslances le chant des oiseaux prcnd telles ou lelles inflexions, tel caracterc, ce qui exigebeaucoup d'attenlion, sur- tout pour distinguer ce qui appartient au miile ou k la fenielle, au temps de la ponte , aux cpoques periodiques de I'arrivee el du depart chez les races qui einigrent. Ainsi s'appellent souveut en octobre et novembre les races qni sc prt'parcnt aux voyages. Telle est I'importance dc cclte sorte de langage des oiseanx , que plusieurs tribus semblent se communiquer ainsi Icurs sen- sations, leurs intentions , au nioyen de sons diversenient mo- dules , et les emotions que ces animanx ressentent, corame leur petite joie, leurs craintes , lenrs amours. N'est-cc pas le chant qui rassemble certaines especes sous la meme feuillee, ou qui communique I'alarmc subite par un cri d'elTroi ? N'a-t-on pas distingue chcz les hirondellcs I'annonce du voyage, etchez des mesanges , le cri petulant ; la pie-grieche ne fait-elle pas jeter une clameur plaintive aux pelits oiscaux dont elle est le tyran redoute? Les oisraux qui ont des petits ne nianifc stent-ils pas, dans leurs gloussemens de tendresse, les attentions dune mere inquiete ? L'auteur poursuit plusieurs exemples semblables en montrant que 1 age, le sexe , la saison , le climat et d'autrcs causes doi— ventn)odiGcr ccsdiverscs intonations du chant ou du cri des oi- seanx, objets qui ne sontpas indigncs de I'etude du phihisophc. C'est ainsi que Daines Barrington, dans ses experiences ou re- cherches sur le chant des oiseaux ( Transact, philns. , t 65 ) a presente des faits curieux rapportes aussi dans I'Encyclopedie britanni(jue de Rees , article chant et chanson. Mais, malgre ses importantes recherches, il reste encore beaucoup d'obscurito a dissiper, comme la signale Bingloy (dans sa li iogrnphic animnlc, t. 9., p. i66— ".) Les recherches de lianington ont ele faites sur des linottos , surlout c-ninie esjieccs docilcs ct capahles il'i- uiitation. Mais de ce (jue la linotte ct d'autrcs (hanteiirs sant Zoologie. gt) capables d'instruction , il ne s'ensuit pas que les oiscaux ne possedent pas un chant nature! ou natif, bien que, selon la plu- part lies naturalistcs, tcls qu'Aristote, //w<. anirn. , lib. IV , cap. IX; Pline, Hist, nai., lib. X, cap. XXIX, et meme Buffon, Hist. riat. desois., t. V, p. 47> Tiavw in, Zoonomie, t. i , p. \53, les parens enseignent a leurs petits aussi leurs chansons. II est certain en cffet que des oiseaux prennent le chant des cspr- ces avec lesquelles on leseleve. De la Barrington conclutquele chant des oiseaux n'est pas plus naturel a ces csptces que les divers langages a rhomnic en divers pays , raais depend tout-a- fait des maitros ou parens qu'ils ont entendus. Or , si tout etait effet d'imitation, un oiscau, dans une entiere solitude, n'aurait done aucun chant. Cela est contraire a I'experience ; aussi la oiseaux etrangers eleves en Europe , comme la pintade de Gui- nea, ont leur chant special. Le coucou a partout son chant. La ponle et le coq ne prennent pas le cri du dindon. Une autre experience consistc a p'acerdes oeufs dune especc dans le nid d'une autre. Les petits qui naissent ont un cri ou un chant tout different de celui des oiseaux qui les eleve , conime |ui appaitenant. M. Blackball continue ainsi d'autres remarques pour deraon- trer que chaque oiseau posside une sorte de cri ou de chant inne, conime il piesente des nioeurs ct habitudes qui lui sont propres. Et d'ailleurs, les organes vocaux de chaque espece ont une conformation speciale, comrae on I'observe chez les oiseaux d'eau, les lioccos, etc. La trachee-artere du male differe de la irachee-artere de la femelle. On peut meipe conclure que les oiseaux dontle chant differe ne sont pas de meme espece. Nean- moins on peut dire aussi qu'ily a des oiscaux imitatcurs qui savent sifiler toutes sortes d'airs. La plupart des chants d'oiseaux Sontattribuesa lamour ou a la saisonde la pariade ; Thompson les decrit avec elegance dans son poeme des saisons. II y a alors exuberance de vie , emula- tion et rivalite des males. Les chants d'amour sont tout diffe- rens des cris ordinaircs en d'autres temps, puisqu'aprcs celtn epoque d'amour , le rossignol et d'autres ospeces ont de (rt's- vilains cris. M 151ackvvall donno un taJ)l('au des epoque.s aux- quelles plusieurs especes chantenl leurs amours et cessent de chanter. Harrington a tlrrsso une table des differcns mcdcs de loo Zoohgie. tliant dc plusieurs chansons; elle est rapportee en ce memoire inleressant, qui meriteiait d'etre traduit en fiancais. J. J. V. 8i. American ORMxnotocY or the natural histori- of Birds etc. Or- nithologie americaine ou histoiie naturelle des oiseaux des Etats-Unis non deciits par If'ilson; par Charles Luciea Bo- naparte. Tom. I ; petit in-fol. , fig. color. Philadelphie, iSaS. Get ouvrage est une suite dc celui de Wilson, exccutee sur le meme plan dans toutes ses parties, et publiee avec le memo 1 jxe typographique. Le celebre ornithologiste americain , trop tot enleve a. la ■ science , n'avait eu le temps de decrire que les oiseaux les plus coninuins dans les ancicns Etats-Unis. Un certain nonibre d'es- peces rarcs ou confondues avec d'autres n'avaient pu dcvenir I'cbjetdeses recherchcs; aussi son travail etait inconipletetnon exempt dc faules de synon\ niie, C'est dans le but de rcmplir ces lacunes et de rectifier ces erreurs que M. Charles Lucien Bonaparte vicnt d'entreprendre la publication du bei ouvrage dont nous annoncons le premier volume. II contient les dcFcriptions ct les fiijures de 22 oiseaux dont voici les nonis ; Muscicapa stivniia, Tymiimis sai>a>iaN'\c\\\., ou Muscicapn Tyratiiiiis Linn. ; Myiotliera obsokta on Troglodytes obsolcta Say , des montagnes rocheuses ; Sjl\>ia chrjsoptera Lath., Motacilla chrysoplerac\.Jlavifrons Gmel.; Muscicapa for ficatn Linn. Gmel., Tyrannus forficatus Say; Muscicapa uertica- lis Tyrannus veHicalis Say, dcsbordsde I'Arkansa; Muscicapa Sara des bords de I'Arkansa; Jiegulus cris/aCus , Motacilla llc- gulw; Linn. , deja dijcrit et figure par Wilson , T. I , p. laO , pi. 8 fir^. 2; Icterus icterocephalus, Oriolus ictcrocephalus Linn. ; Sylvia maritiniayS '\\son , t. YI, p 99, pi. 54, fig. 5; Quiscalus major Yicll. ; Gracula baritaWils. ; Quiscalus versicolor Vicill. \Yils. (femelle); Syhia celata Say, des bords du Missouri ; frin- gilla grammaca Say , des contrees a Test du Mississipi ; Pyrrhula frontali': Say, des contrees situees an pied des montagnes ro- cheuses; Fringilla psaltriaSay , des nwmei ca Yieill. ; Hirundo lunifrons Say , (dont il a ete mention dans le Bull, de 1 825); Strix cunicularia'MoVina ; Picus Vnrins Linm-e. Zoologie. 1 01 Wil., T. I, p. 147, pi. 9, fig- 2; Columbajasciala Snj , des bords de la riviere Plate; Meleagris gallo-parvo auct. Desm...st. 8a. Observations suh les affi.mtes naturelles qui usisse.nt les OnDRES ET LES FAMILLKS DES OlSEAUX ; pal' N. AyI.WARD VlGORS. Transact, of the Linn. Society of Lmdon , vol. XIV, p. 3, p. 595.) Nous avons eu plusieurs fois I'occasion dc citcr les Iravaux interessans en ornithologle, de M. Vigors, qui, dans le Me- inoire que nous analysons, s'est eleve a des considerations d'un oi'dre superieur. Dans ce travail remarquable il etablit I'aflinite qui unit les oiseaux entre eux ; il les dispose par fa- milies, en se servant de nioyens artificiels, pour niontrer leurs points de contact ct de rapprocliemcnt , et discutc avec liabilete les divers i-apports naturcls indiques par plusie irs auteurs. 11 a cherche cnftn a transporter dans I'etude de rornithologio les principes emis avec succes dans [cs Horte entomologicoi. Nous ne pouvons suivre M. Vigors dans tous les developpemens sur lesquels il appuie les principes qui I'ont dirige dans son tra- vail; I'cnsemble de ses vues ne pourrait qu'y perdre et les faits qu'ildiscute seraient tronques. En niettant en pratique d'ail- leurs I'idee ingenieuse de grouper les oiseaux par families , il n'a fait que reprcndre ce que Linne avait dt'ji si bicn exe- cute dans beaucoup de genres, qui sont pour la plupart des families nettes , distinctes et tranchees , auxquelles on ri'a sou- vent qu'a ajouter les nouvelles acquisitions de la science. Ces coupes si heureuses du naturaliste suedois , quoique lacerecs de nos jours, sont ccpendant tres-fecondes en rosultats dans des mains liabiles ; car c'est dans ces genres que nous retrou- vons le plus souvcnt les types des families naturelles les mieux earacterisees. Quoi qu'il en soil, M. Vigors divise ainsi les Oiseaux : Tx ,., ^ • ,1 f '"■ Raptores, ou Ois. de proio. I . Pedibus constringentibus. < „ t ^- , " 12". Insessores , Ois. percheurs. I'S". Rasores, lUig., Oiseaux Gal liiiacL's. Pedibus hand constringen- )\°. Ghallatores, lllig-, Ois. de tibus. \ Gue. \5''. Natatores, Illig. , OH Oi». palmipedes. I02 Zonlo^ie. N*^. 82. Le 1'^ orilr<> , Us Uapiores, estaiiisi partayo : Structura majjis ad rapinani idonea ; ( F'ullurida;. [)ra;da supei'iorc. [Falco/iiiltv Leach. Striicfiira minus ad rapinani idonea; j ° prada inferiore. | V, •'/ -, I irypogeranuice . l.e 'i'. ordre , Insessorks , coniprend : !»• stri pedisquc structura magis per- ii. Dentirostrcs Cuv. {3: ... , . , ( il- 5crt«vrtrev des auteuis Hostn pedisque stuctura minus per- \ ^ ,„ ■ . ,■ K ^ l^. lenuiwslres. locta. i r- ■ . \^ I . I'lssiroslres. 5 I. Les /issirostres sc coraposent , 1°. du type normal; ros- tiis brevibus, dcbilloribus, ad captandum baud idoneis .• Ifiru/i- lUiiida;; Caprimulgida;. 2°. groupe typique ; rostiis longis, for- tioribus ad captandum idoneis, Todidce; Meropidcp ; Halcyonidiv. § 2. Dentirostrcs : i». groupe normal; rostris fortioribu!! , Lnniadx ; Metulidce .- 2°. groupe variable; rostris debilioribus ; Syhiadcv; Pipridce-x Muscicapidce . § 5. Coniroslres -. \°. groupe normal . structura magis per- fecla; victu universali , Sturd/na' ; Corvidce. 2°. groupe variable; structura minus perfecia; victu prKcipu6 vegetabili , Buccridce\. Loxiadce; Fiingillidce. § 4- Scansorcs -. 10. groupe normal; digitis zygodactylis, baud retractilibus, Psittacidce ■, Leach.; Picidcc. 2°. groupe va- riable; digitis aut tribus anticis et uno postico scansorio, aut zygodactylis , at retractilibus; Cerlhiadce ; Cuculidce; Leach; Knmphastidce . tj 5. Tcnuirostrcs : i". groupe normal, rcstris pedibusque gracilioribus, CinnjridfV; Troclulidce. 2". groupe variable , ros- tris pedibusque forlioribus Promcropidcv? Mclliphagidiv? Nee- ta'iniadce? Le 3". ordre, Rasohes, est ainsi divise : 1 0. Groupe normal : Ilalluce brevi , (PhasinnidcE. aniota; tarsis pnecipue calcaratis. \TctnwiudiL' Lach. 2". Groupe variable : Ilalluce AUtiStruthioniila;. 1 ullo, autplusvel minus terra; incuiu-^ Cnn/dtv. l:enU'; tarsis numiiiani caliaiatis. \ Ciu'itfiiiiidcV Leacli. Zoologie. io3 4'. ordre ■ GBALLAtoiies, divisu , 1". Groupe normal : Rostris looj^is, ( .tn/euuv l.c.uli. -Ill siigendum prajcijnie idoneis. \Scolopacida; . 20. Groupe variable : Rostris bnni- (Rallida; Leach, bus, ad captandum haud sugenduin-J r//«;rtr//7Vz^". ci-aprcs , no. yj. Apr's qnelquos genihalilt-s sur les oiscaiix de proie , et siii- la niarclie des decouvcrtes en histoire naturelle , a mesure que de nouvelles contrees ont ete explorees, M. Vigors decrit uu gcme nouvcau qui appaitient a sa division des accipitres , et forme un p2ssa;»c naturel de celui-ci au genie Faucon. II le caracteiise ainsi qu'il suit : GAJlf.SO.MX. Roxtiiim brcvc ; tnandihidis intcgris ; narihus rntitridiitis. j4Uk bre\>es ; rcmigs sccunda longissimn , tcrtia sccu/idcv fere cequaliy primoi el secundcv pogoriio inlcrno Jorltler propc apiccm cmargi- ttalo. Cauda mcdiocrii , cequalis , pedes mediocrcs ; tarsi's rclicn- lalis , acrotarsiis infra genu usque ad medium plumatis. Espece. Gampsoni.r Swainsonii , Vigors. G. — '■supcruc cincraceo^nigcr , sublus alhus ; fronte , genis , abdominis, laferibus, plumisquefemoralibus auranliacis , macula peclorali ulrinqae nigra. I.cnfjiieur du corps , 9 po. unc ligne. On ne connait que cetle espece quia ete tuee sur la Tableland, a dix lieues dans I'interieur de Bahia , dans I'O.-S.-O. de la bale de San-Salvador Lesson. 86. ObsKRVATIONS sur le ClIAT-irUANT COULEUR DE NEIOE [Strix NjC- tea ) par Laurence Edmonston. ( Mem. of the Werner, natur. hist. Society , vol. 54 , p- iSy. ) On saitdopuis long-lcmps que leChat-II-iantcotileur de neige est originairc des contrees du nord de lEurope, niais il y a tres-pcu de temps qu'on a la certitude qu'il existc en Angleterre. I\I. Laurence Edinonslon \it pour la jirciuiere fois cet oiseau en 1821 , cu Shetland. M. Bullock en a decrit lc> mccurs dans les Transactions de la societe linneennc deLondres; I'individu que represente I'auteur est siugulierenient riche et beau. Les laches brunes sont plus nonibreuses que de coutunic , ce qu'il attribui! jilntot a la nuie qu'au sexe. Cet oiseau avait 5 pieds .5 j)()uces d'envcrgure el pesail 5 livres , poids bien plus fort que is ; vertice nigra ; remigum fusco- rum margine. Icstacco ; rcctricium acutnrum apicibus lineaqae marginali nlbis Long. 6 po. Hab. le Catinga on rinteriem- de Bahia. 6. — T. ferruginous. Ferrugiuco-fuscus , infrapallidtfulvut, veriice rufo ,- alls fuscis ; maculis dorsum tectricesque ornantibus alb is ; reclricium ruforum apicibus obtusis. Long. 6lpo. Meme ha- bitation que I'espt'ce precedente. Less. 89. Faits et observations relatives a la hesidence permanente des HiROKDELLEs dans les Etats-Unis; par John AuDiiBoiy. [Ann. of the Lyceum of New-York, torn. I, dec. 1824, n". 6, I\L Audubon a eu pour but , dans ce Memoire , de s'occuper de la question souvent agitee , de I'emigration des hirondelles ou de leur engourdissenicnt suppose. II constata, apres plu- sieurs annees d'examen et d'observations repetees , que les oi- seaux niigrateurs qui s'eloignaicnt Ic plus des Etats-TJnis , par- taicntaussiplus tot queceux qui so rendaicntseulement sur leurs confins. II remarqua que Yllirundo i'iridis de Wilson , appelee le petit Martinet a ventre blanc par les colons de la basse Loui- siane, denieurait dans les environs de la Nouvelle-Orleans bien plus tard qu'aucune autre espice. II tint un journal soigne , d'aprcs letjuel il resultc qu'au plus fort de I'hiver les hiron- delles n'abandonnerent point celte partie de TAnicrique , mal- gro que la glace fut epaissc; que plusieurs sc retiraicnt dans les ouverturcs des niaisons , que le plus grand nombre frequentait les lacs, et s'accrochait pendant la nuit aux branches du Ciricr, on JMyrica cerifera. La chair de ces oiseaux est tres-estimec, ct les marches en sont abondauiment fournis. P. L. 1 lo Zoologie. go. nEscniprroN dune f.'pece kouvelle db GROs-nKc, etc. , IinhitaiU lo tenitaireN.-O. ties Etats-Unis; par William Cooper. [Ann. of the Lyceum of New- York , vol. i*'., p. 219.) M. Cooper donne la description d'une espece uouvellc de Fringilla, qu'il caracterise ainsi : Fringilla vespertina; fronlc flnvo ivcrtice, a/is, cauddque ni^ris ; tnncula alarum albii. Cette espece a 9 pouces et demi de longueur ; le bee est janne, fort, conique, pointu, deprirae en dessus eta la base, oil il forme un angle rentrant dans les plumes du front ; una etroite ligne noire entoure la naissancc de la niandibule supe- ricure ; le front est jaune , une bande dc nioine couleur entoure les yeux ; 1 occiput est noir; hi gorge et le cou sont dun olive brun, passant au jaune; le dus , les flancs et les couvertures dc la queue sont jaunes ; les petites couvertures des ailes , leurs pen nes primaires et les premieres secondaires sont noires; les grandes couvertures des ailes et les secondaires sont blanches , et donnant lieu aune large tache blanche surl'aile. Lestrois pre- mieres prunes primaires sontd'ogale longueur, et plus grandes que les antics; la queue a 12 plumes noires; les pieds sont d'un brun clair. Ilab.lesautdeSainte-Marie, pres leLac superieur. I.eslndiens Chippewa le nomment Pauslikundnmo , ce qui signifie a peu pres briseur de graines ou briseur d'insectes. Cet oiscau fut tue dans la premiere semaine d'avril. On en rencontra aussi au mois d'aout 1823 pres la riviere de Savannah. Less. 91. Description DuBucERos GALEATUS de Malacca ; par le general Thomas IIardwick. [Trans, of tJie linn. Society of London, vol. xiv, 5*^. partie, p. 5^8.) Bucerns galeatus Gmel. niger , abdominc nlbo, rcctricibu< albido-flave.iccntibus fascia nigrii, rostro conico subflavo ; ga/cd subcjuadrato-convc.rd rubrd,f route stibfluvd, pi. x.viii L'autcur a donne de cet oiseau une belle figure gravee avec soin. 11 est nnmme Tibbang JMunloi'trh par les Alalais, et haj)ile Malacca , suivant le major Farquhar. La longueur du corps est: de dix poHces et demi. La queue consisle en i-?. flumes et est cuneiforme. La partie superieure du corps, des ailes et de la gorge est noire : I'abdomcn et les plumes des cuisses et de lanus sont bhTncl'.rs La queue est d'un blanc jaunatre , ba- Zoologie. 1 1 1 rioleo de noir, fonnaiit unc bandc large Je deux ponces. L'ex- tr(5mite des grandes couvertures dcs ailes est blanche. CeCalao , a letat saiivage, se nourrit de fruits; et , a I'etat de caplivite , il mange des bananes et du riz bouilli. Less. 92. EsQoissES oRNixnoLOGiQUEs, ctc. ; obscTvations sur le groupe des Psiliacidcf , etsur les Perroquets connus des anciens ; par N. A. Vigors. {Zoolog. journal, n°. 5, avril iS^S, p. 5y.) Dans cc Memoire, continuation de la i""*. partie annonceen". 32 1 Bull de nov., autant litteraire que scientiGque, M. Vigors nous retrace les idces des anciens sur les oiseaux d'agrcment en general et sur les Perroquets en particulier. II citeavec une eru- dition ctendue les vers de I'Odj'ssce, ou des poenies latins qui s'y rapportent, et les poesies que soupirait CatuUe pour le nioi- neau de Lesbie. II passe en revue les ecrivains de I'antiquite qui ont parle des Perroquets, et qui sent unanimes sur ce fait, que les especes connues alors etaient originaires de I'lnde. Ces oi- seaux furent introduifs en Europe, a I'epoqtie des victoircs d'Alexandre le Grand, et ce sont les modernes qui ont applique a une espece d'Afrique le noni du conquerant maeedonicn. Les premiers Perroquets africains qui parurent a Rome, y fu- rent apportes , probablement, par I'expedition qui parcourutla mer Rouge , au temps de Neron. lis devinrent communs sous le regne d'Heliogabale , qui se regalait de leur chair. Pline s'ex- primait ainsi : India hanc avem mil tit , psittacen i>ocnt , \'iridcin toto corpora, torque lantum miniato in ccrvice dislinclam. (L. X, c. 42.) Les especes mentionnees parlM. Vigors, sont divisecsen 2 sect. § P'"". Mandihulix inferiore brc^n. Les Perroquets a queue en fleche , de Levaillant, dont le type est le i°. Psiltacus Alexandri , ont porte M. Vigors a for- mer le genre Palteornis. II doune une longue synonymic de la grande pcrruche a collier rouge de Uuflon, pi. enl. 642, etdcla Perruchc de Gingi, pi. enl 209 (P. giiigininnus Briss.), qu'il in- diqne comme une variete ; il en est de meme des especes sui- vantes, qui apparticnnent encore a ce genre. 2". Ps. lorqualus des auteurs , de I'lude et d'Afrique. iS" . P . flavitorquis Shaw, de I'lnde. 4<>. P. bilorquatux Ruhl. Perruchc a double collier de nuH". , (le I'l e de llourbon? 61 pi. enl. ■>. i5. 112 Zoologie. 5°. Ps mahccentis, pi. eul. 8S7, de Sumatra, Malacca. 6". Ps. xantliosomus iiechst., Levailiaut, pi. 61, de Teraate. 7°. Ps. eijlhroccpftalus , Gni., Buffon, pi. enl. 264. 8°, Ps. bengalensis , Briss., t. iv,p. 548, enl. 888. 9". Ps. pondicerinnus , Gm., Buff, pi., enl. 517. 10". Ps. rtr/Yiia«rf/ Swaius. JN'ouvelle-HoUaade. § II. Mandibula infer lore elongata. 1 1°. Ps. papuensis Gm., Levaillant, pi. 77. Nous ne suivrons pas M. Vigors dans les details qu'il donnc sur ces especes et sur la division dcs Perroqucts en ijeneral ; on pouria consulter son travail qui embiassc I'eusenible de cette famillc nombreiise , et qui lend a donner dcs princlpes dc classification plus stables ct mieux fondes. Less. 95. IIiSTOiRF. d'une NouvELLE ESPECE DE GoKLAND tuec cn Shetland; par L. Edmoxsto.n. (^Mein. oj' the IFcrncr. iiat. hist, society-, vol. IV, p. 176.) Les Goelands sent assez diflicilcs a caractcriser, parcequc leur pluniaf^e differe dans les divers ages , et que les especes de cc cenre n'ont souvent que de tres-leg^res nuances pour les faire distiniTuer I'une de I'autre. L'espece que presente M. Laurenca Edmonston est ainsi decrite -. longue de 2 pieds 9 pouces , en- verdure 5 pieds 4 P- 1 les iris gris , argentes; les pieds coulcur de chair. La couleur g(inerale du corps est cendroe avec une lei^ere teinte brune , tres-foncee sur le dos ; quelques plumes cependant olfrenl une faible teinte de bleu . La tete jn'oscnte de petites raies grises, le croupion ct la poitrine sont irregu- licrement traverses par des bandcs dun brun pale , et les plu- mes primaires et secondaires sout dun blauc mat. Le bee est a pcu pres de la meme longueur que celui du Goiiland Larus Glan- ciLi Temm., niais plus grele ct moins crochu.Ilya douze plumes ala queue , dun gris bleuatre , dont ([uelques-unes sont large- ment ct irrei^ulierenieut lissees en blauc sale. Sun poids est in- I'erieur a celui du Lfirus mariiius. Cette csp6ce arrive au milieu de I'automue en Shetland ct sen va ilia fin du printemps. EUe se tient de preference a I'entree dcs bales, a peu de distance de terre ; les pecheurs, la prennent s'juvent a la ligne ; lorsqu'elle vole, elle ctend plus ses ailes que les autres especes , et son vol est aussi moins bruyant. Zoologie. ii5 LeS IslandaiS la nomiiicnt Scorie. I.'autcui- ne salt pasoi'i pile prend son oritjiiie ; il peiise ccpendant qtic c'est snr Ics hiirds de la Laponie et de la Norwcije , des iles Faroerot de I'lslande. P. GahnoT. g4- Note sur un individu de l'espuce du Lahus eburnkus , tue dans I'une des iles Shetland ; et quelques lemarques sur la Mouette d'islande [Larus glaucus) ; par Laurence Edmonston. {Mem. of the J fern, society. To. lY, part. II, pag. 5oi.) M. Edinonston donne quelques details descriptifs sur le Larus eburneus , qu'il indique rpmme devant faire partie de la Faune britannique Get oiseau a ete tUe , en decembre i 822, a Baltasound , dans les iles Shetland. L'auteur croit fjue , ■ seulement age de deux ans, il etait dans son plumage d ete. M. Meyer parait I'avoir decrit avec exactitude. Les details relatifs au Larus glaucus , que l'auteur donn.<; , sont destines a conlirmer I'opinion qu il avait emise prcce- demmentj de lexistencc de deux especes voisines {L. glaucus et argeiitatus ) , la grande et la petite mouette d'islande , cOnitne especes distinctes , et caracterisees par des differences dans la taille, dins les formes ou dans le plumage. II penchait alors , faute de donnees, a les confondre comme varietes ; niais avant eu les moyens de les observer, il a reconnudans la mouette d'is- lande (L. glaucus) une variete plus petite, qu'il propose d'appeler Larus islandicus , en lui laissant ainsi une denomination sous laquelle elie est connue des pecheurs des iles Shetland. L'edi- teur ajoute en note qu'il paraitrait que le jeune age de la petite Mouette d'islande serait le Larus glauco'ides de'M. Tem- luinck, et I'age adulte , le Larus argentatus de Briinnich. P. Lesson- gS. Observations sur quelques especes du genre Mergus , lue« le 22 mars 1823 ; par James Wilson. (Mem. of the fl'ern. society, To. IV, part. 11, p. 475.) L'obscurite qui regne sur quelques especes du genre Harle ou Mergus , n'a point ete dissipee depuis I'epoque ou ecrivait Wil- lughby. Plusieurs auteurs tenterent de debrouiller ce genre , et ce fut sans succes ; parmi eux on doit citer Heysham , Li- iham et I\lontagu ; voiiii le debut de l'auteur. B. Toiiii VII. 8' I 1 4 Xoologit. Le Mtr^iis Custur , le Uundi\^er (!es Aiijjlais , est iiuliqiic jvir Liiiudeiis , coiiiiue espece. Qnclqncs naturalistcs de son tcinp* le considerorent comme la icnielle du jMerffu-t Merganser, oi Buffon le decrivit nieiue sous le nom de Harlc femelle. Se- lon Latham et Montagu, ces deux especes sent distinc- tes , ainsi que dans le Sjstema natures de Gmelin. M. Cn- vier ( Regne animal , t. I , p. 54o) , n'a pas balance k regarder le Merguf Castor, comme le jeune age, ou I'individu feitaelle dn Harlc viilgaire (Mergus Merganser). Or il nous semble que cc fait «^tait assez prouvc par le coup d'ceil sur d un des plus habiies zoologistes ; mais M. "Wilson n'en a pas juge ainsi ; il dil que la question etait precisement rcstee dant le menie etat ou elle ^tait a I'epoque de Linnee. Paraphrasant longuement celte idee, il I'etaye de faits et de citations, qu'il serait trop long de detainer, et conclut , apres diverses hesitations, et en eji,appelant a des observateurs subsequents, que ^4ut , loisqu'ou lexainine d.vns unc lony-.u; serie d'aniinaux . Zoologfe. 1 19 «t qtiDn clierche ii lo comparer i ses analogues dans !<■» diverse* fatnilles qui en sent pourviies. Les ecailles des poissons, qu'on a presqiie entierenicnt ne- gligees jusqn'a present dans la determination des genres et des espt'ces , ont fonrni a I'auteur le sujet d'un memoire as£e« etendn , et qui ne manque pas d'interet. Quoique les ecailles de la meme espece de poissons different assez entre elles pour qu'on piiisse dire qu'il n y en existe pas deux qui se ressemblent parfaitenient , comnie ce!a arrive egalenient a I'egard des feuilles d'un meme arbre , ellcs portent cependant, de meme que ces dernieres , tonjours un certain caractere spccifique assez distinct , pour que dans un grand nombre de cas , elles puissent suffire pour faire connaitre I'espcce de pois- sons a laquelle elles appartiennent. L'auteur a fait ses reclierches sur plus de 4»^o cspeces de poissons ; et il divise son memoire en <]uatre artidcs donl leg litres sont : I ". Des te'gumens de poissons en general. •1°. Comparaisons des e'caillcs de poissons, (wec des parties ana- logues dans les autres classes danimnux. 5°. Propriete's des ecailles de poissons en general. 4". Division des diuerses espcces d'ecailles siiivant l.-ur forine et lew disposition. En elablissant I't^chelle de gradation des tegumens des pois- sons , on trouve, a I'une des extremites de cette echelle , des tegumens nus, epais et muqueux , comme, par exemple, cliez les divcrses especes de iSZ/a/v/f , la Murcena Helena , elc. Cbez d'autres especcs , placees un pea plus loin, la peau est lisse et presente des plis assez reguliers, qui, au premier apercu, don- nent aces poissons I'apparence d'etre couverts d'ecailles, quoi- qu'ils en soient entierement depourvus ; telles sont plusieurs especes de Scombrus e"! de Zeus. Plus loin encore , on remarque sur la peau de petiu-s pliquea inembraneuses , placees a cote lesuncs des autres , mais sans se recouvrir, comme, par exemple, dans le Gadus Lota. Dans d'au- tres especes, ces pbujucs deviennent cornees , etprennent alors unc forme plus coustante ; elles sont egalenient apjiliquees sur la peau , mais disposees pargroupes, et de maniere que loutes celles d'un meme amas sont dirigees dans le nit'me s<)is ; tantot suiv,tnt la longueur du coips , tantot en travcrs , ft lanlot dan T20 ZooU'sie. N". loo. o •d'aiUres directions encore ; cetle disposition se fait reniarqinM- chrz la JUurwna Jnguilla, et \' Ophiditan barbatum. Enlin', la peau d'autres especes de poissons forme de petites poches , et dans chacune de ces dcrnicres est Jlxcc une ecaille corncie mar- fTuec de lignes conccntriqucs. Cesecailles, qui sont plus parti- culierement le sujet du menioiie de 51. Kuntzmann , se paitagentdans leur echelle de gradation, en deux branches diffe- rentesrelativrnicnt a la nature de leur substance, a leurs formes et leur disposition. Chez certaines dVntre elles, appartenant ii la premiere branclie , dies conservent lour nature cornee , et perdent les li;;nes concentriques doiit clles sonf marquees dans d'autres poissons, comme, par exemj/.e, dans la Trigla vnlitans. Dans d'autres , on voit disparaitre les porlies dans lesqucUes elles sont implantecs , et les ecaillos i^(M\\ aiors adhercntes ii la peau dans toute leur ^teuduc, comnie clans le Balisles forcipa- nis- ; ou bien elles n'y sont fixees qu"a leur parlie anlurieure , et fannent des especes d'epines plus ou moins lon;;ues , comme dans certaines especes de Squalus , et plus particulieremcnt le Sq. Catulus. Plus loin encore, les ecaillescessentd'avoir laforuie ordinaire , et prcnnent celle de lances plaques ([ui recouvrent une partic plus ou moins grande du corps. I,e (Inslcrosteiis acu- leatus en offre un excmple.Dans \e Sjii(^nul/ius bmculcalKsvnfm, elles entourent tout le corps. Dans I'autre branclie de Techclle de gradation , elles cessent d^avoir une nature cornee , pour prendre une apparence os- seuse. Chez certaines especes , elles conservent encore la forme des ecailles cornee^, ainsi que les poches de la peau , comnt'' cela arrive dans IL'snx nsseiis. Dans d'nutves especes, les pociies disparaisscnt , et les ecailles adherent a la peau dans toute leiir etendue, comme dansWJcipcnser Sturio. Plus loin encore, elles perdent leur forme d'ecailles , et se trouvent dispersees sur le corps , comme dans le Cjcloptcrus Litmjnis , et le Raia clai>ata . EnGn, les ecailles s'etendent peu a pcu in largeur, et finissent par envelopper tout le corps, pour prendre la disposition qu'on leur connait dans les Ostracion. Quant ii la forme et a la grandeur, les ecailles varient non- seulement d'nne espece a I'autre , mais encore dans le nieme individu , suivant la region du corps qu'elles occupent ; cclles du ventre sont d'ordinaire les plus petites; viennent ensuitc les ecailles dc la queue , et cellcs-ci augmenteat progress!- Zoologie. 1 2 1 vemciit d'ai'i'iere enavatit, deinauierequc les plus graades sotit placet's prcs de la tete. En les examinant dans leurs series Iraiisvei sales , ce sont cellos qui se tiouvent placiics sur le mi- lieu dcs cotes du corps et pres de la ligi'*" laleralecjui sont les plus grandes , et en njome temps celles dont la forme est la plus con- slante suivant les especcs : c'est aussi parmi ces dernieres qu'il faut choisircelles qui doivent fonrnir des caracteres specifiques. Suivant Leuwenlioek (/iy»M/. yme. cent, mai iji6), lesecailles des poissons sont compusees de plaques superposees , et dont les bords forment ces lignes concentriques dont elles sont mar- fjuees ; et il pense que chaquc annee il se forme une de ces plaques, de maniere que leur uombre pent indiquer I'age du . puisson. M. Ivuntzniann fait remarquer que dans deux poisson^ de mtTiie e«|)ece , et de grandeur tres-difTerente , et par con- stVjuent beaiicoup plus ages I'un que I'auti'e , les ecailles n'ol frent aucune difference sensible , ui dans Icnr forme ni dans 1>. nombre des lignes concentriques , et ue I'opinion de Leuwen- hoek nest par consequent pas fondce. L'auteui" partage les ecailles des poissons en plusicurs divi ^ions . i". les mcinbrancuscs ; '1° . les dcini-membranenscs; 5". les simples ; 4"- les ecailles a dcssins ; j". ins e'caiiles iickarnps. Lc passage dc Tunc de ces divisions a lautre est d'ailleurs si pen sensible qu'on nv. syurait leur trouver des lignes de demarca- ti in bien delcrminees. S. s. 101. Sun I.E POISSON TRAKSPORTE DK l'eAU SALEE UAXS l'eAU DOUCE ; par J. HlAC-CuLL0f:n. {Joiirit. oj' science, lilcr. and arts, no. XXXYIII, i8u5, p. 257.) Dans ce projct de ti'ansporter des poissons de mer en des eaiix donees, M. 3Iac- CuUocli desire qu'on fasse des expe- j'iences a cc sujet sur plnsieurs poissons, pour savoir si Iciir iliair gagnera en delicatesse , si leur taille pourra devenir plus considerable, etc. On p.oiurait, pourccteffet, prendre, non- seulenicnt du jeune poisson , mais memc des ceufs (ou frai; Jecoiidcs , en ayant le soin de les placer dans des conditions iavorables a leur developpemcnt. Par exemple, I'Alose, Clitpea. Alosa , passe de la mcr dans la Seine, et j)cut s'y acclimatcr coDstamment. 31 Mac-Cullocb prescnte un plan pour la con- servation du poisson dans les marches de niar^e a Londres. Sans cnlrer dans uu detail particuli'.-r ii cot egard , voici les princi- » 2 7 Zooloi^ie. pales t;s|H-tr8 fju on se proposerait de coiiscrver , outre des Unities, dfs Moulcs, des (Jrjbes, etc. : le Cungre , la petilo Sardine {Spral/us}, I'Alose, les Laniproies, le Coitus tfuailrimr- nis , le Mulct, la Plie , h; J'/curoncctts rosciis , la Loclie , 1 Atho- rinc, le Perroquet de nier, le Turbot , la Sole, le Maquereau , le Hareng, le (iadus Pollachiits. V. lo-i. 1)escriptio?( ds quatre espkces souvej.les du genre Blesxius de Linnee, et dune espere inedite ilExucet; par William W. Wood. {Jouni. of the Acad, of nat. scienc nj' PJuladclphia , vol. IV, mars i8a5, no. g. j Blen.mus, Cuv. — I. li . gcminatus. 1). i-^ . P. i5 S . 'i. A- 17. C. 14 7. Lons^;. 2 pouces 5 lig. Tete ayant trois tentacules rayes au-dessus de cliaque ceil ; corps marquL' de di verses la- ches syinetriqucs , et brunes sur les Ilancs , se rapprocliant sur le dos , et s'elendant a peu pres jusqu a la nageoire dorsale. Celle-ci jiresentant en avant uue taclie biuue iriegiiliere. Ilab. le port de Cliarlcslon. ■2. B. punc talus. D. i-j . P. \\. V. 5. A. iS. V.. 11 ^. Long. 5 pouces. Tcntacule bifurque sur chaque ceil : nageoire dorsale prcsentant unc tache noire irreguliere , entre le premier et le troisieme ravons : corps parseine de petites taclies brunes, qui se reunissent sur les flancs ; nageoire caudale ayant cinq bandes brunatres obscures. Hab. le port de Charleston. PnoLis, Artedi. — i. P. nru'einlineatns. 1). 5o. C. \'X \. \ '20. V. a P. 1 5. Long. 5 pouces 5 ligncs. Corps ayant iieuf bandes longitudinalrs blancliatres : nageoire dorsale ayant une tacho brunatre entre le premier et le second rayons ; le reste de la na- geoire dune couleurbrune obscure. //rti. le port de Charleston. Q. P. quadrijucinlus. D. i-j . C. 9. A. 10. P. 11. V. -'• Long. 2 pouces \. iNageoirc dorsale ne s unissant point a la queue : corps piesentant qnatre raies brunes distinctcs , et une large bande obscure et interrompue .uir le con. Ventre ayant qnatre taclies jaunatres pres la nageoire anale. IHagooires ven- tralcs rayecs de brun. Patrie inconnue. G. ExocETUS. — E. appendicu/alus, PL XVII, fig. 2. P. i5. D. 14. C. 18. V. 6. A 7. Long. 5 pouces 3 lig. Machoire iii- ferieurc munie dun long baibillon Irifurqne , la division du milieu etant la plus grande , et s'etendant aux deux tiers en- viron de la longnriir du crps. Les divisions laterales ties- cfuitcs. Piitric iuconnne. Museum de Ballinioie. OttP esjx'ie est voisine de 1'^. co/natus du D'. Milcliill. P. Lesson. io3. Famillks duRegnh animal, etc. ; par M. Lateeillk. {Fnj. le Bullet, d'oct. i835,n». 228. ) Mollus(jues. Avant de continuer I'examen de cet ouvrage en ce qui con- cerne les mollusques , nous ferons observer a I'egard de la de- nomination Ae phane'rogames Aonncc par 31. Latreille a I'une des graiides branches qui partagent ces animaux , que cette deno- mination n'est pas rigoureusement applicable aux mollusques qu elle devrait caracteriser; car, par excmple , les C^ephalopodes fecondent, a ce qu'il parait, leurs ceufs conime les poissons par arrosenient. Enfin , c'est par erreur que nous avons dit que /OM.y les genres de Montfort et cenx de M. Defrance etaient con- fondus dans la familledes polythalames de M. Latreille: ce savant n'a pas parle de ceux de M. Defrance , et il a neglige un petit norabre de ceux de Montfort sur lesquels il n'avait pas de ren- seignemens. Kous allons actuellemcnt suivre chaque classe : Les PTEP.oroDEs sont divises en 1 ordres, les Me'gaple'rjgiens et les Micrnpte'rygicns ; les premiers comprennent deux families , les Proce'phales et les Cnptocephales ; la premiere de ces deux families renferme les genres i/>«at7«e, Jtlatite, Clio, Ck'odore et Cjmbulie ; par consequent , nos trois families desHjales, des Limacines etdesClios, a I'exception du genre Hjale, qui, pour M. Latreille , forme seul la deuxieme famille de cet ordre. M Latreille nous semble avoir a tort reuni ces mollusques di- vers. Les Cleodores et les Cymbulies composent avec les Hyales une famille tcUenicnt nalurelle, qu'il est difficile de separer nct- teraent celles-ci des Cleodores , et qu'on ne pent eloigner les (ymbuliesde ces dernieres. M. delJlainviile a egalcnient adopte cette maniere dc voir. Les Genres Limacine etAtlantc , reunii par I'analogie de leur cofjuille spirale, ne peuvent faire partie de cette nieme famille j enfin, les Clios sontaussi trop distinctes dc tons les genres precedens pour leur etre reunics. Dansle nouvet ouvrage de .^I. de Blainvillc , nos trois families sont conservecs, ft si 1 on adoptait les vues de ce naturaliste en placant les At-, lautes et les Liinacincs pres de lArgiuaute, on voit (ju'il y au^ rait encore bien plus dc motifs pour ne point admettre les deux laniilles de 3L Latreille. Le deuxieme ordre des Ptrropodes , Ics Microptcrygiens , ne renforme :<'S iiouTelles, soil pour des especes dejii Lieu coiinnes, jiiaistUmt iious Jevons d'aiilaut iiiieux prt-senter ici lapcrcu, que ces genres n'ont ete cites par aucuu auteur , et qu'ils uous etaient inconiius a nous-niemes. J. Cepiialj1';i)I)a. * Nuda. " Conchjiifcra [polythalamia.) G. Slrcblus, fig. , pi. i3 , f. 5 a. Ce genre est forme pour uu petit polythalame deja fort connu , le Nautilus Becarii de Liii. II V rapporte a tort Ic Jesites de Montforl , qui est une autre c.;cpiilk'. G. Belcmniis. INI. Fischer rapporte au genre Belemnite des auteurs un petit corps testace et chambre de la Mediterranee, sur lequel il estassez difficile de se fixer. Un fossile des envi- rons de Moscou s'en rapproche , dit-il. JNi I'un ni I'autre no sent dccrits. Le premier est figure au trait, pl. i3 , fig. 6 II est a desirer que M. Fischer donne de bonnes figures et une des- cription complete de ces deux especes. G. Acanlhina. Ce genre a etc decrit par M. Fischer dans Ic Museum Demidaviantcmr, t. I, p. 174- G'est le G. Licorne , Mnnoceras dc Montfort et de M. de Lamarck. L'espece nommee >-/. tmbricataest\e Bucci/iurn rnoHO{lu7i de Gnielin. Monoceros imbfiai' turn Lam. D'aprcs cela M. Fischer a ranteriorite pour la creation de ce genre , le Museum Dcmidovianum ayant ete pubiie en 1806, tandis que Montfort ne la etabli qu'en r8io. AdELOBRANCIH ATA . G. Xenophora Fischer, Mus. Demido\'. i, p. 21 5. Ce genre parait ctre dans le cas du precedent relativement a 1 antorioritii de sa creation, par 31. Fischer. Cost le genre Phorus do Mont- fort , d at le type est ic Trochus conchyliophorus Gmel. , Tr. (igg/utinaiis Lam. iM. Fischer eii a decrit 4 especes dans le J\Ius. L)emidoi>., Xeiwpli. Iccvigaia, tricostala, vu/canica, Meandrina. G. Sohdula Fischer, Mus. Vcmidow. i, p. 'J'jG. Le type est le Bulimus Snlidu/us de Brug. M. Fischer aurait encore la prio- rite sur Mijntfort pour letablissement du genre Tornatelle Lam., dont le Bulimus solidulus fait partie , genre t-tabli par Montfort sous le bom d'Acteon. G. Pnljdontc Fischer, Mus. Demidoi>. i, p. 227. II en rst encore de meme pour c; genre-ci, etabli pour VHeJix Scara- ha'us de Liiinec. C'est le genie nomme Soar. il)e par JVlonlfi)it, e( 128 Zoologie. No- io4- adopts par nous. M. Fischer y lapporle le Piil-fin d'Adanson. G. Plcitrndoiitc P^isclier, Mux. Demidov. i, ]). 129. Ce fjeiirc est etabli jjoiir les Helices a Louche dentee, doiit noiis avuiis fait Ic sous-jjenre llc'licodonte , et dont IMontforl ct M Rafines- que ont fait plusieurs {jenres distincts. M. Fischer mentionnc specialement les H. sinuata , Ljclmuchus , Luccrna et Isogno- mostomos [personata Lam.); il y met aussi le Inpicida , cc qui fcrait croire qu'il s'est mepris sar celte coquille. II y rapporte le Polydontcs Impevator de IMontfort , et decrit sous le nom i\.' inceqitalis une esjiece nouvelle sur laquclle il est difficile de se fixer. II est a desirer (jue ^I. Fischer ladecrivc et la fasse Cj^urer. G. ^no.r/owzrt Fischer, Mas. Dcmidoi-. Yoici encore un genre etabli d'abord par Monlfoit sous lo nom de Tomogerus, et post^rieurement par M. de Lamarck sous celui d'Jnostoma, qui doit etre restitue a M Fischer qui, dcs I 80G , la propose sous le meme nom que M. de Lamarck. M. Fischer termine la partie de ce fascicule qui concerne les Mollusques, en signalant un singulier testacc dont il fait un genre nouveau sous le nom suivant : G. Ploearhia. Testa unwalvis, oblongo-ovata , pa/cns, forma calceoli sive navigioli ^ animal involventis , extcrne rugosa, in- terne Ice^'is. Jpertura longa, ovata. L'animal est inconnu. M.Fis chcr suppose que cetle coquille est en partie intcrieure, comme dans la Parmacelle , le Sigaret , etc. Elle babite les sables de la Mediterranee. Rien , du reste, ne donne I'assurance que ce tres- pctit testace appartienne aux Mollusques. Kous allons acfuellement passer a I'cxamen du troisieme fas- cicule du travail de M. Fischer : it est entierement consacre aux Mollusques. II commence par des observations generales physio- logiques sur les invertebres, et presente de nouveau la division methodique desanimaux qui respirent par des branchies, coupe dont les Mollusques forment la plus grande partie. En voici le tableau synoptique : I. Braschiopnu.nt.4. I . Cephalopoda Cuv. a. Mycoda Fisch. (Pteropodes, Gasteropodcj, Acephale* et Brachiopodes Cuv. ) 3. Ascidia; Sav. . ^ Tiinicata Lam. Chinatoplinra Fisch. Zoologie. 1 2g 4. SfrnpfiolaTisch. Ciir/u'j)ccla Lam. Cuv. 5. Ainntlata Cuv. 6. Crustacea Lam. Pour chacune de ces coupes et des sous-divisions qu'elles embrassent, ce savant donne d'abord leurs caracteres detailles , jniis I'indication des sources ou la liste des auteurs qui en ont trailo. 11 indique ensuite les genres qu'elles embrassent , en en donnant quelquefois les caracteres distinctifs , mais le plus sou- vent sculenienf les nonis. Voicila division qu'il propose anjour- d'liui ])our les Gasteropodes ; les nonis seuls y sont nouveaux, et M. Fischer parait avoir abandonue celle dont nous venous dc donner I'apercu pour les menies animaux. A. Gj-nuiobranc'hiata. Kudibranclies Cuv. B. Ilypohranchiala, Inferobranchcs Cuv. C. Pomatobrahchiata. Tectibrancbes Cuv. D. Cyclohrancliiala. G. Patella Lin. , Umbrella Blain. E. yispiclobrarichinta. Scutibrancbes Cuv. ( II y nomnie yJctita le genre Capiilus Montf. , Pilcopsis Lam. ) ■ F. Tremotobranchiata. Pulniones Cuv. G. CtenoobrancJiiata. Pectinibraucbes Cuv. II. Siphonobrancliiala. Dumeril. Pectinibrancbes idem. Pour les acepbales , il sen tient a la mctbode de M. de La- marck dont il donne la nomenclature generique. Pour les Asci- dies il expose les genres du meme savant, niais en en donnant les caractcre et en rndiquant quelques especes. La s'arrete le travail de M. Fischer, dont la suite paraitra , sans doutc , dans le prochain volume des Memoires de Moscou. On voit que cetroisieme fascicule n'offre rien de nouveau que la classification generale de I'auleur, bien en arriere de la science et des besoins qu'elle fait sentir. F. lOJ.. MKi\10ir.K GEOLCGIQUK SUR LES EMVIKOKS TE BORDEAUX, par M. de BAsrEROT. {Foy. le Bullet, d'oct., u". \l^^. ) Description des Coquilles Jbssilcs dc cetie locailix.i , p. 17, av. 7 pi. litbogr. {Mem. dc luSoc. d'hist. nat. dcParis. To. 2, 1'". part., p. 17.) Koas avons, dans un precedent article, rendu compte des considerations geologiques qui prccrdenl la dt'scrii'lion des B.ToME YH. <>' i5o Zoologie. N". io5. coiiiiillcs fussiles des cn<>>irom de Bordeaux. Nous signalerons aujoiird liui riiiteicssaat Catalogue descriplif que M. de Bas- terot a publiti sr.r ceux de ces fossiles quil a eu occasion d'ob- server, travail tres-utile coinme indicalion dune grande paitie des espcces de celte riche localitc , et auquel il nc manque que des descriptions, car les li^fuies sont cxcellcntes, pour remplir, sinon completement, du moins en majeure partie, peut-etre , une lacune importante dans la connaissance des fossiles des terrains de sediment de natre sol. M. de Basterot suit, dans son travail, quant a I'ordrc des rlassos , la classification de M. Cuvier. II a malhcurcusement adflpte beaucoup de genres qui ne sont jioint naturels , mais, dans cette sorte d'ouvrage , ce defaut est peu important. 11 donne une phrase linneennc en latin, la synonymic et I'habi- tat et souvent aussi des remarques utiles, des rapprochemcns <[ui montrent tout le soin qu'il a apporte dans I'etude comparec des especcs dont il avait a s'occuper. Le nombre des genres qu'il a reconuus aux environs de Bor- deaux est de io4, dont 65 d'univalvcs, et Sg de bivalves. II lueiitionne 55o cspcces dont plus de loo a'avaient pas encore etc decrites , quoique la plupart fussent repanducs dans les collections. II a calcule que dans ce nombre 45 especcs out leurs analogues vivants datis la Mediterranee ou I'Ocean cnro- peen, 21 dans les autres mers ; 91 se retrouvent fossiles en Italie, 66 dans le bassin do Paris, ■? \ en Anglelerre, et 18 aux environs de Yienne. ftl. de Basterot n'a fait figurer que les espcces les moins bien conaues, ou qui etaient entieremcnt nouvelles. JVous nc nous attacberons point a signaler quelques erreurs de details inevitables dans un travail de ce genre , pour lequel d'ailleurs les moyens d'asseoir une bonne deternii nation des especes manqucnt. On doit savoir grc a M. de Basterot d'avoir fourni aux naturalistes un ouvrago qui lour donne cnfin la facilite de nommer une foule d'espices qu'ils avaient dans leurs collections sans designation, et il scrait fort a desirer qu'on eutun semb'ible catalogue des fossiles des di verses loca- lites de la France. Celui des faluns de la Touraine est pro mis il la science par M. de Tristan ; espi rnns ipie quelquua sQCupcra de ceux du Rnussillon , etc. I' . Zoologie. i3i I06. Mo.^OGRAPIII/E AMMOSlTEORUtI KT GONIATITEOHUM SPECIMEN. Auctore Gullielmo de Haan , conserv. Animal, invertcbr. Mus. Reg. belg. In-8. de i68 p. Prix, 5 fl. Liigd. Batav. 1825, Hazenberg jua. Dans I'etat de la science, unc bonne monogiapliie des Am- monites est un travail fort difficile ; on nc pent le faire qu'apres en avoir rassemble une collection aussi complete que possible, 1°. quant aux especes deja connues , sdrement de'terminc'cs d'a- pres les individus , types des descriptions des divers auteurs • 1°. quant aux differens ages de la meme espece , car il n'est pas douteux que ces divers ages n'aient souvent ete decrits sous diffcrens nonis ; 5". quant aux varietcs locales, lesquelles doivent etre etudiees avec soin ; de la la necessite de rassem- bler, avant de se livrer a un ouvrage de ce genre , le plus prand nombre possible d'individus de diverses contrees. Get ouvrape scrait d'une tres-grande utilite , d'abord parce qu'il comblerait une lacune dans I'bistoire naturelle des moUusques, mais auss parce qu'il servirait aux geologues pour determiner des fossils^ qui , par leur nombre , caractcrisent les couches oii ils se trou- • vent. II n'est done point surprenant que le zt-le de M. de Haan ait ete excite a entreprendre un tel ouvrage, et quel que soit le genre de succes qui a couronne ses efforts , cet ouvra.we sera toujours utile a cousulter, s'il a ete fait avec le secours d'une grande collection. Cet opuscule , dedic a M, Temminck di— recteur des rausees de la Hollando, justemeat celebre par ses travaux ornitbologiques, est divise en deux parties La 1'''. est partagee en 8 chapitres. Dans le 1"'. chapitre, M. de Haan considere les mollusqiics en gcncinl;n\^ comme de raison, quand poiir un objet particulier on remonte a I'ensemble, il embrasse dans ses considerations la totalite des corps naturels pour arri- ver a ceux qui I'occupent specialement. Dans le •?." . chapitre examine les cc'plialopodes en guie'ral, et donne successivomenf le tableau des methodes de MM. Cuvier, Scbweipfger, Lamarck et de Ferussac. Apres diverses observations sur les bases de ces olassiGcatioiiS, M. de Ilaan expose les fondemcns de relic (ui'il propose , et en donnc Ic tableau suivant : i52 Zoolo^ie. N". To6. I. Animal tesl^.' inclusmn vel lijjamCDli ope icst» adherens ADHiERENTIA. A) Septa siplione duplici vcl nnico perliisa Sipiionoidea N. i) Septa marginc foliacco lobata. . . . Jmmoiiitea. 2) Septa niaryine linnulata "Ncl angu- hita vel undulata Gonintitca N. 3) Septa margine Integra Nautilca. B) Septa siphone niillo praedita AsirnossoiDEA N. i) Anfiactus siiuplici vel nu!l;i lamina olitecti. . . , ]\Iicroscnj)ica N. 2) Anfractus ex plnribus latninls sil)i iu- vicein injacentibiis conlabulati. . . Contdbiilata N. If. Animal li^amenti ope tcstDB noii adliaj- rons, vel testa nulla LIBERA, 11 etait impossible, comme nous I'avons niontic ailleurs , piriilu, Lam, i34 Zoologie. N''. 1 06. b) Anfractii postrenio longe protracto. Lituites, !\Iontf. IV. Testa non spiralis, recta. n) E vajjina solubili ct nucleo conico constans. b) E vagina solubili ot nucleo non constans. a) Canalibusduobus longitudinalibus. Ilippuriles^MontL p) Canalibus duobus longitudinalibus nuUis. i) Testa cylindrica Ortliricem(ilcs,Sovi . 1) Testa angulato-pyramidata. . . . Conililhcs, Lam. M. de ITaan etablit ainsi les rapports qu'il croit apercevoir cutre les nienibrcs dcs trois divisions principales qu'il admet dans ics Siplionoules. Ammonitea. GosiATiTEA. ISadtilha. I . Planiles, de 11. = = Dixciles, de H. ■). yhnmoniles,h!\m.^= Ceratites, de H.=: Omjtlialia, id. 5. Globiles, de II. = Goniatiles, id. = Nautilus, Lin. 4. Boculilcs , id. r:= RliabcUtes, id. =: Or/hocemti(cs, Sow. On pent, d'apros le tableau que nous venons de transcrire , se faii'e line idee exacte des rapports de cette classificalion avcc ci'llcs dejii connues, ot de ce qu'clle ofTrc de ralionnel ou de defeclucux. Les genres dcs j-lmmoniica dependent tous de la fainille des Ammouees de M. de Lamarck , faniille si naturelle qu'elle re- sistcra a tontes Ics innovations, et que M. de Haan cut bien fait dadopter en se bornant a etablir soil des sous-genres , soit dcs groi'.jjcs dans les genres si nettcmont liiniles qui la com- jiosent. i'ourquoi chanjjer Turvililes en Turrilct , Planulitcs en Plnnitcs, Orbulites en (ilnbites? Que M. de Ilaan ne cede pas , sous ce lapporl , au niauvais'exeniple trop souvent clonre de cbaii^erics noms recus, Eu rcste, ces genres Planites et Glo- biles ne pciivenl tout au plus constituer que des sous-genres dcs verital)lcs Ammonites. Notre auteur parait n'avoii' jias eu inE DE LiM-icoN iuv.v,T^tr,z { SciUigcra aiii- merlamlia) , Ironve a Ammcrlaud sur les bords du lac de Starcnberg en Baviore ; par 31. le D^ S."i.i. Cette notice, qui nous a i-te adrcssee par le cclebrc voyageur qui en est I'autcur, parait faire ])arlic du nouveau vohime'dcs Memoircsdc I'Academie de Munich, collcclion que nous avons le regret de n'avoir pu citcr encore, nayant pu nous en pro- curer les dernieros parties, quoiqiie nous nous suyons adresses a plusicurs libraires, nolamment a M. Barth a Leipzig, aux sa- vans de Munich , ct nicnic dircctcment a cette savante com- pagnie. M. Spix fait d'abcrd observer coinbien il est rare aujour- d'hui de trouver de nouveJles formes dans le regno animal; il a rapporte bcaucoup de limacons de 1 interieur du Bresil sans y rencontrer nn scul genre nouveau, et c'est dans son pays, pres de Munich, an centre de I'Europc, qn'il decouvrc une for- me toute nouvelle, et unc conibinaison toute particulicre de caracteres distinctifs. L'animaldont il s'agit habile I'intericurdes vieilles souches, deja pouries , des chencs et des pins qui ont etc abaltus, et se trouve loujours accompague des Formica hciculnnra ct riij'a, avec lesquellcs il semblc vivre en famille. On le prendrait au premier abord pour un Cloporle ou pour une petite T6rt::c; niaison est bienlot convaincu (pie c'cs! j)!u - Zoologie. i5j tol un limaron qu'un insectc, lorsqu'on lo voit ranipcr lit'S-len- IcmcHt siir im pied cliarnu cointnc celui do tpus Ics r,astero- podcs, en sindant le terrain avec des tentacules I'etractiles. II I'st plus diflkilc de determiner la famille que la classe de cat animal , dit M. Spix ; il parait en offct cti,-anger a toutes celles (jui ont etc cta])lies, et la comi)araison I'eloigne infiiiinient de tous Ics genres connus. IM. Spix attend leprintenips ou I'ete, aPin de se procurer dos individus vivans de ce sinjjulier animal, et d'observer son accouplenient et son mode de respiration avec j)lus d'exactitude. Voici sa descrij)tion telle que la donne I'autcur dc cette cu- rieusc decouverte. « Cet animal a un dcmi-pouce de lontj, jl a un pcu moins de laryeur;il est ovale, plat, unpeu canvexe endessus; sa cuirasseest de nature du cuir, avec des rescaux hruns irregulicrs, un pen saillans, perles et rcctiformcs/Il estquclquefois sillonne deplis transversaux comme Ics Oscabrions ; ses bords sont (;arnis de franjjcs lines ; il est un pen ecliancre vers la tete ct muni jioste- lieuiement d"un tcstde la f'rosseurd'une tete d'epinr^le, creux, vitre, friable, non spiral, lequelcsl arrae a son somniet dcdeux ])oints comme intrans , transparens et pnreux. Le corps est enlieremont cUarnu, plat, soj'eux et briilant lorsqui! a peu d'liumidite ; convert de cliaque cote de 7 g/a/idcs muqucuses? quelqurfois rssez apparcntes . ou terminnisoui dc VoK'nire ? bleuatrc (juelquefois vers son milieu, ])ar le canal intestinal qui parait au iravers de la pcau. La tete se trouvc a I'extremite opposee au test : tantot olle est sailiante, tantot retiree en de- dans, nue, un peu splierique; labouclie inferieure est allongee, garniedjquelques glandcset sans maclioire a I'interieur. Sur la nuqne, immediatement sous recliancrure de la cuirasse , se troiive de cbaque cote un tentaculc court, obtus , concave an- terieurement v\ cliarnu , ct en avant de la tete se trouve aussi de clliaque cole un autre tentaculc cliarnu, c^lindriforme , qui a la faculle d;- s'alJonger ct de se relracter, et au somnjet du- qucl sent places deux fdamens cornes qui, a la place d'yeux, servent a tater ct a reconnaitre les objels Qnant anx parties intcricures, voici ce qu'on observe d'abord : le canal intestinal c-immence dans la bouclic , s'enflc ensnile en forme do poire, lail quclques tours vers le test, et parait la recpvoir, comn • (bez Icj insectes, plnsicirs cannux absorbans ; il s'ouvre im- i58 Zoologies N'J. 107^ nu'iliatcir.ent sous la ouirasse. A rintciicnr du test de la cui- rasse sortent deux canaux ])lancs (vraisciiiblahlemcnt par les deux pores qu'on apcrcoit a rextcrietir), doiit chacun forme un embranchemcnt fourchu, else pcrd dans le canal intestinal Je siiis porte a croire, dit M. Spix, qne cos canaux blancs ne sent pas desvaisseaux destinesacondnirelesan!; blanc, mais blendes tra- oliecs, qui recoivcnt lair par les pores du test de la cuirassc, et le conduisenl a\i\ lluides de tous les organes. Comme les lima- rons ne respirent que par des branchies et les insectes par dcs traclices, il doit paraitre tres-reniarquable qne ce nouveau li- macon, differe entieremenl dcs autres sous le rapp)rt dcs or- ganes de la respiration , et se rapproclie des insectes. II est re- connu quecbez les patelles et les phyllidies, les cils du nilinteau, qui reniplacent les brancliies, entourent ses bords latt raux , ct i'nn pourrail croire qu(; Icsfrangcs, qnoique non cliarnues, mais de natnie de cuir , qi^i bordent la cuirassc de notre liniacon, peuvcnt cgalenicnt reniplaccr les brancliies ; mais les deux ca- naux blancs ayant leur origine aux deux pores du test de la cuirasse, ils me semblent etre plutot des trachees que. des vais- seaux sanguins ; je n'ai pas encore pu jusqu'a present decou- vrir le ca;ar ni a'.icune trace de pulsations, cc qui s'aperr.oit disiinctemcnt dans les autrcs limacous , aiusi que le foie. Pour fe moment je ne me permetlrai pas non plus d'cHablir de juge- Tuent sur les organes de la generation, que Ton aperr.oit du reste tres-disliuctemcnt dans les autrcs limacous qui sont pour Ja p!u:art bermaplir )dites Car, lorsque Ton ouvre cet animal , on trouve, (aU moins dans tous ecus qui ont cte observes jus- qu'apresent), une masse d'unblanc de neige, toute composee de points ronds tenant les uns aux autres , et qui presenle beaucoup d'obstacles a I'cxploration des aulres parties. Cette masse rrssemble assez aux corps gras qui entourent le canal intestinal des insectes que je considerc comme destines a con- diiire le cliyle dans les vaisseaux ; ces points ronds cependant , e^ les millions de corps semblables trouves dans les bois pou - ris ou cet animal vit, font presumer que celte masse pourrait bicn elre I'ovaire, co qui pourra par la suite etrc constate par les observations microsco;)iqucs. Malgre la pelite taiile de cet animal ct son peu d'imporlance axix yeux de beauconj) de monde , il ii'en est pas moins int:'-- ressxint pour les zoologisle-. L'Ornilliorbynque, le Kauguros et Zoo logic. i3q la Balcine paraissent disj)arates parmi les niammiferes ; le Pro- leo a braiichies et avec ties picds le parait aussi parmi les am- pliihies ; le Gastrobranclie glutineux Test egaleniLMit parmi les poissons , etc. : ce limagon ne lest pas nioins parmi les mol- lustjiies. » 108. SUR LA SVNONYMIE DES GeSRES AnOMIA , CrANIA , OrBICUI.A ET DisciNA, par J.-E. Gray, Esq. (Annals of Philos., oct. iSiS, p. 241}. Le zele rialuraliste , auteur de ce Memoire , rappelle d'abord les caracteres donnes par Linnee au genre j4tiomia ; il observe que ces caracleres s'accordent exactement avec ceux que M. Cu- viera donnes auxBracbiopodes ; ainsi I'animal de \'yin. crnniola- ris se ra )portc bien aux genres Anoniia de Linnee, raais ces j4n. Epliip'iam , Ccpa , eleclrica , sqiiainida, etc. , ont un habi- tant tout different. Bruguiere a done faussement applique a celles-ci le noni A'Jnomia qu'il eut An laisser aux autres Ano- mies qui appartiennent aux Brachiopodes ; et M. Gray reclame en faveur de I'illustre Suedois la priorite pour la description de ces derniei'S mollusques. \J yf . cmiiiolaris , dit M. Gray, a servi de type a Bruguiere pour I'etablissement du genre Crania; ici M. Gray oublie que ce nest pas Bruguiere qui a etabli ce genre, mais qu'on le doit a Retzius, de qui Bruguiere I'a emprunte. L'espece de Retzius etait vivante, il la cnnsidt^ra a tort comma I'analogue de cclle que Linnee a figuree et di'crite conimo fossile , dans sa Fauna succica. M. Gray rappelle ensuite la Patella annmala de Muller, \'J- iiomia turhinata de Poli , avec lesquelles M. Cuvier a etabli le genre Orbicule. et la Patella distorta de Montagu, ct il conclut que CCS Irois coquilles sent les memes, et que ne diffe- rant pas des Cranics, le genre Orbicule doit etre raye du sys- teme. 11 rappelle aussi le memoire connu de M. Sowerby sur les genres Orbicule et Cranie, ou ce savant a montre le dou- ble emploi fait par Bf. de Lamarck en creant le genre Discine. A ce sujct IM. Gray croit que M. Sowerby est dans len'our, il parait pensor que la Discine est distincte de VOrbiciila nor- wcgica (ou Patella anomnla de ]\Iuller), ccUe-ci n'ctant qu'unc Granie; -'Jois le genre Discine dcvrait etre conserve. D'apres ces i/jO Zoologie. observations, 31. Gray ctablit ainsi la synoiijniic des divecs yenres dc Biachiopodes. I . .dnomia Bfuy. ; yinomiw pars Liiinee ; Echioilcrma ( Ediion ) Poli. •J.. Tercbratuln Brui;.; yiiiomia I-iuniie ; Criopiderma [Crio- pus) Poli. A ccfTcuro il propoBed'ajoutercamme sous-jjcnrcs Ics G. Ma- gus, SpiriJ'cr, et peiit-etre Prof/«c/«.r Sow.. , et Gryphca^\Q\i,QY\c. 7). Crania Brug. ; Anomice pars Linn.; Patella: species Hiuller , Jlontagu ; Criopiderma (Crinpus) Poli; Oibicida Cu- vier ct Lamarck , icais nou SowerLy ni Blainville; TerebratuUi Scliwcioger. f\. Discina Lam. 0/7v/fw/fl Sow. , Blainv. , mais non Lamarck. 31. Gray esl, dans I'erreur au siijet de ces deux dcrniers fienres , et son erreur provicnt dc ce f]u'il a cru, conlre I'opi- nion recue, que la Patella anomnla dc Mullcr ctait uue veri- table Cranie.Cette coquille, type du genre Orbiculede M. Cu- \ier, n'est autre cbose que la Discine dc M. de Lamarck, comnie M. So-.vcrby I'avait obserTc. Aiiisi c'est le genre Discine, et non Ic genre Orbiculc qui doit etre supprime. I\L Cuvier a retini a tort a cc dernier genre Y Anomia turbiitala de Poli ; c'est cel!c-ci qui est unc veritable Cranio. F. log. Ex^ERII:^TE.s sua j.a cnoissASCE des Pkrles, avec de5 observa- tions sur leurs structure ct couleur. ( Edinh. philosoph. journ. , n . XXI, juill. i8a4, p- 59.) Lcs perles prcnnent generalemcnt la couleur dc la coquille , et ne sont autre cbosc que la substance dc la coquille mumc , disj osee en couches concentriqucs, et vendant plus ou nioins a a fonne spnc-rique. Linnec et d'auJrcs savans out rapportc que le^ Cninois provoquent les animaux vivans dans lcs co- qniUes a faire dcs perics , en les piquant a I'aide de pointes de iVr; I'auteur de I'article a fait I'essai de ce precede sur quel- (jucs icdividus de la grande moule des ctangs d'Angleterre [AnndoiUa cjcuca); quelques - uns perirent ; tl'autres etant encore vivans furcut rcplonges dans I'cau et y demeurerent ;ivcc les poinles de fer pendant 18 mois ; au bout de ce temps, 1 aulcur trouva a la pointe des piquans de fer des points ronds , ou bicn unc subslaucc muqueuse sous une forme rondo. Dans uue des coquiHcs il obscn-a par le microscope que ce mucus Zoologie. 1 4 1 formait im noya» autour tluquel so j)Iiicait la matiere calcaire. Dans la suile il repeta ces ossais, mais cu prenant des fils tie fer ' teiniincs par de petils Loutons en verre, acicr , etc. On voit aussi dans des coquille* qui ont ete entamees par des animaux aquatiques, un travail qui tendi mettrel'liabitantde la coquille a couvert des attaqucs, ])ar le mojen de la secretion d'uno ma- tiere qui affecle toujours la forme ronde; les perles seront Ijlan- tliatres, bleuatrcs, jaiinatres, suivanl la couleur de la coquille. L'anteui- entre dans des details interessans sur la difference entre Ics perles et sur les particularites qu'on y rcniarque. D. 110. CoQuii-LEs rossiLES AUPRES DE Reval. { St.-Pclcrsb. Zcils- clirifl, 1820, nov. , p. 208. j Cette partie dc I'histoire naturelle a etc jusqu'a present pen decrite , quant a la Livonie et a I'Eslhonie ; cependant ces deux contrees ne manquent pas de coquilles fossiles. Pour nc parler ici que des Ortlioceratites , on en trouve une douzaine d'especes dans I'argilc Lleuatre des hauteurs de Catherinen- Ilal, aupres de Reval ; les unes sont courbces , les autres droittes II y en a de 5 a 6 pieds de long. II y a en outre des ammonites de diverses especes , des huitres , madrepores, tubipores , te- rebratules, fungites et des chamites qui sont recherchees. On trouve des coquilles semblables aupres dc I'abbaye de Padis et dans plusieurs contrees de lEstbonie. 111. Introduction a l'djstoibb naturelle des Insectes , avec fi- gures lithographiees ; par le conservateur du cabinet eutomo- logique de la pension de M. Auguste Porriere , a Bordeaux, 3 parties in-8°. avec figures; Bordeaux, 1824 et 1825. Le but que se propose I'auteur decetouvrageestcniinemment utile , c'est d'inspirer le goiit del liistoiie naturelle aux enfans. 11 voit avec raison, dans I'etude de cette science, non-seulement un delassenient agreable, mais encore un inoyen de developper les facultes intellcctueUes , tellcs que la niemoirc, I'esprit d'ob- servation, le raisonnemcnt , I'habilude de I'ordre et de la me- thode. 11 la considere comme un rempai-t centre les passionl qui vienneat si souvent egarer la jeunesse, et comme un puis- sant motif de consolation dans i'adversite. En ccrivant sur les insectes, il n'a pas eu la pretenlion de reculer les borncs dune science deja fort ctendue; il a vonlu 1^2 Zoologie. No. II r. seulement ea faciliter les acces a ceux qui nont pas encore fait les premieis pas ; aussi ue iloit-oa pas s attciidre a tioaver dans son livre des consideralions profoudes, dcs vues nouvelles, des coupes savantes. 11 a cherche nieme a evilcr cet appareil de science qu'on voit, dcpuis quclque temps, dans les meilleurs ouvrages publics sur cette partie de I'histoire naturelle ; il s'est Lome a etre assez clair et sini|)le, parce qu'il a desire que son livre fut mis entre les mains dcs enfaus. Son ouvrage que nous croyons tr^s-propre ^ eJre donne en prix aux eleves des colleges ct pensions, est neanmoins de na- ture a etre lu avec fruit par les personnes d'un ilgc plus avanc • j elles y trouveront rcunis et pri-scntc'S sous une forme a;}rcablc les faits de la science entomologique les plus curieux , les plus importans k. connailre et les mieux constates paries observateurs les plus celebres. Par sa lecture elles pourront se depouiller d'un bon nombre de prcjuges plus ou moins ridicules, qui exis- tent dans la societe a I'egard dcs insectes. L'aulcur s'est borne a I'histoire des insectes , et encore s'est- il reduit a ne decrire avec details que ceux de ces animaux ap- partenant i I'ordre des lepidopteres (ou papillons), qui se trou- vent le phis ordinairement aux environs de Bordeaux. La premiere partie de I'ouvrage est divisee en huit entretiens dans lesquels se trouvent : la delinition de I'entomologie , celle des animaux sans veittbres , celle des insectes; la division de la classe des insectes en douze ordres , d'apres la methode de M. Latreille; la description des lej)idoj)teres ou papillons en ge- neral, qui se conspose de I'expositiou de leurs diverscs parties , de I'hisloire de leurs metamorphoses, etc. Enfin, deux entre- tiens sont employes a indiquerles moyens de se procurer ces insectes, de les preparer et de les conserver dans les collections. La seconde partie, plus volumineuse que la premiere, con- tient la classification et la description des especes les plus re- marquables de lejiidoptercs de France , particulierement de cellcs qui se trouvent aux environs de r>ordeaux. La methode, quant aux families et aux genres , est celle de 31. Latreille. Cha- que lepidoplere est decrit en-dessus et en-dessous, ainsi que sa chenille et sa chrysalide; cnfin , des notes interessantes don- nent des renseiguemcns sur les Ijeux que frequentcnt plus or- dinairement ces insectes , sur leur port dans Ic vol , etc. Chaqiie genre est acconipagne d'unc figure ?n trait, d'une tres-niedio Zoologies 143 ci'e execution, destinf'e ;i doiiner une idee des contours des ailes et de leurs proportions relatives. Lorsque deux ou plu- sieurs especes ont beaucoup d'analogie entr'elles , I'auteur choisit comme type ou espece primaire la plus remarquable d'entie elles, et donne le nom d'especes secondaires aux autres , dis- tinction qui ne sera sans doute pas admise par les entooiolo- gistes (i). Nous reproclierons ii I'auteur de n'avoir pas indique les diffe- rences des sexes et d'avoir cntiercnient supprime la synonymic. II n'a donne aucune espece nouvelle et n'a pas decrit , i beau- coup ])res, toutes celles qu'il pouvait decrirc. Quaut a la troisieme partie , nous y avons remarque un dis- cours prononce a I'ouverture du cabinet entonaologique de la niaison d'education , rue des Menus, a Bordeaux, dans lequel I'auteur repond affirmativement a cette question : Sernit-il avan- tageiix clef aire enire.r les sciences iiaturctles- dans le cows des c'/udes de la jeiinesse? Le dictionnaire liistorique des papillons les plus remarquablcs de la France, qui precede ce discours , ne nous a paruqu'uu recueil d'aniplifications dun assez mediocre interet. Desji. 112. Ve.^TE de la COLLECTIOM pes LePIDOPTERES de M. Fr.\NCK , KE- GociANT A Strasbourg. Cette magnifique collection , geneialement connue de tons les entomologistes comme etant la plus belle qui existe peut-etre en Europe, tant par le nombre des especes qu'elle renferme , que par la parfaite conservation des iudividus dont elleest com- posee , est a vendre dans ce moment , par suite du deces de M. Franck que la mort a trop tot euleve a ses nombreux amis. M. Franck, I'un des amateurs d'hisloire naturelle les plus zeles a consacre depuis un grand nombre d'annees tous ses momens de loisir a rassembler et a classer cette collection , et la cor- respondance tres-etendue qu'il entretint avec les naturalistes de tousles pays,le mitii meme de pouvoir larendre la plus com- plete qu'on ait jamais vue. lillle est composee de trois series qu'on se propose de vendre separement ; I'une consiste en Le- pidoptcres exotiques de 1 185 especes et dc ig5G individus , tous de la plus belle conservation ; la scconde est composee de (i) Ainsi la grande toitue , T-^ancssa jwlychloros , est I'cspccc pri- inaiic, tlont la petite tortui', funessa iirticie , est Tcspcce seoondaire^ i44 Zoohgie. Lepidnptcrcs d" Europe, c'est-a-dire , de i5i5 especes et de pros de 4ooo individus ; et il n'existe peut-etre daus aucuno collection uoe seule especc europeenne qni nc soit pas dans cellc dont nous annoncous ici la vente ; la Iroisieme serie est composec de Le'pidopterrs europc'eus ct exotiqucs , et coinpiend 871 especes et 1469 individus. Undesentonioloijistes ies ]i!uscelil)resd'AUemai;nc ai-edijji- le catalo(|UC tie ces trois collections , et Ion pent en trouver dcs exeniplaires impriines a Strasbourg, cliez niadamc v^. Franck, maison de M. Klose, quai St. -Thomas , n". 10 ; et a Paris, chez M. Straus , rue Copeau , n". 4 > pres du Jardin dcs Plantes. I I 3. BeSCHREIBUKG ZWEYER DeCADEN NEUER USD WENIG EKKAXSTER Ca- BABiciNEN. Description de deux decades de Carabiques nouveaux ou peu connus, par Antoine Palliardi. Brochure de 44 P> in-S". , avec 4 pl- en noir. Yienne , i8'i5. Get opuscule doit etre place dans le n ombre dec eux qui , au lieu d'etre utiles a rentomologie, nc font au contraire que renibrouiller daviintage , et c'est toujours avec peine que je yois puJjlier de nouvelles ou pretendues nouvcUes especes; car ces descriptions isoleesqui n'ofTrcntaucun point de coniparaisou avec celles dcs especes du meme genre sont certaineuicnt beau- coup plus nuisibles (pie veritablement prolltables a la science. Quoi qu'il en soit, 31. Palliardi ducrit dans cette brochure Ies vingt especes do carabiques suivantes, dont i)lusicurs sont drja tres-connues et menie decrites I. Carabus cuchromiis. Kouvelle espece dcs montagnes du Bannat qui ni'est inconnue, mais qui me parait .n'etre qn'une variete du C. sjhcstrts , et se rapporter peut-etre a celle que M. KoUar a nommee Traitsylvauictis . •1. C. Farajsi. Nouvelle espece rapportee fh;s Alpes de la Croatic , par M. Parreyss et que M. Kollar lui a dediee. Elle doildonc etre appelee Pnrrcjssii et non Pnrnysi. 5. C. Kollarii. Nouvelle eSpece du Banuat que l\I. Dahl a dediee a M. Kollar. 4. C. Escheri. Inseclc tres-voisin du 6'. (lurciaitcn^ , mais fiui me parait cependant devoir conslituer une nouvelle espece. fil. I'alliardi n'a observe probablenicnt que des individus dont Ies ciiuleiU'S avaicnt ete alterees, car il dit nntcntutrum vndix ct Zoologie. 1 45 femora fusca , et ces parties sont ordinaiiement d'un rouge ferrugineux assez clair. 5. C. graniger. Insecte tr^s-voisin du C. canceUatus, mais qui me paraitcependant devoir aussi constituer unenouvelle esj)ece. 6. C. fastiiosus. Cet insecte ainsi que le C. Ulrichii de M. Zieglcr , ne sont que de simples varietes du C. inoibillosus , n. C. Dcsseri. Espece connue dopuis long-temps et decrita par M. Fischer dans le i*'. volume de son Entomographic de la Russie. 8. C. prcecellens. Nouvelle espece de la Sirmie qui ni'est in- connue, mais qui parait biea etre la meme que celle que j'ai nommee Illigeri et qui m'a ete envoy ee par M. Parreyss comma venaht des montagnes de la Croatie. 9. C. Erylhropufi. Simple variete du C. scabriusculus d'Olivier et qui a deja ete dccrite parM. Fischer dans le i'"'. volume de son Eiitomographie de la Russie. 10. C. allcriians. Nouvelle espece de Sicile et de Corse qui a ^te nommee par M. Beaudet-Lafarge , et non par moi, comma le dit M. Palliardi. 11. C. ceriiginosus , et 12. C. Henni/igii , deux especes de Si- berie decrites par M. Fischer. i3. C. Mussinl.^s\)ece du Caucase dejadecritepar 3E Gerniar dansl'ouvrage intitule Coleopterorum species nova; ant minus cog- nilce. Elle m'est inconnue , mais je presume cependant qu'elle se rapporte a une des especes aplaties dont M. Fischer a forme son genre Plectes. 14. C montivagus, i5. C.fusus , especes nouvelles et qui me sont inconnues. La premiere est du Bannat, et la seconde de la Savoie. 16. C. Boebcri. Espece du Caucase qui ne me parait pas otre la menie que celle que fll. Adams a decrite sous ce nom , dans les memoires de 1' Academic de Moscou, et sur laqucllelM. Fischer a forme son genre Ccchenus. ly. Cychrus carpathicus. Nouvelle espece qui m'cst inconnue, 18. C. semigranosus. Nouvelle espece du Bannat, qui est inlerniediaire entre les C. rostratus et nttenuatus. \Q. Jbax chnljbceus, et 20. Abax Schilppelii. Deuxtrcs-belles especes du Bannat connues depuis plusieurs annees. Comte Dkjkaj*. B. Tome VII. 10 1 46 Zoologie. 114. WONOCRAPHIB nv CEURK EnOTTLE ; par M. p. -A .-J. DtlPONCnEL ; av. 3 pi. {Mem. a'u Mtis. d'llist. nat.fi''. an. T.YII, p. 5oet i56J M. Danoachel, ancien chef de bureau des hopitaux militaires an niinijJ^ere de la guerre , s'occupait tlepuis long-temps des diverses parties de I'entomologie ; mais il n'avait encore rien public , et il vlent de dcbuter dune maniere brillante par I'ou- vrage que nous annonrous. Dans 1 etat actuel de la zoologie et surtout de rentomologie, les monograpliies sent sans aucun doufc les cuvrages les plus utiles, surtout quand elks nous font conaakre nn genre nombreux en especes. Olivier , dans son Entomologie , a decrit 58 especes d'Erc— tvlcs. F"brioii'.s , dans son S^ystcma E Iculhcratnrum , n'en avait fait connsitre que 29 , auxquclles il faut ajouler cintj especes du genre .Egitbus , ce qui fait en tout 54. MM. Dunonchel donne les figures et les descriptions de 85 especes et sculement les descriptions de 4 especes qui lui out etc conimuniquees , lorsque ses planches etaient entierement gravees. Dc ccsSg especes, environ Go n'avaient pas encore ete decrites. L'ouvrsge est termine par les descriptions de 24 es- peces tirees des ouvrages de Fabricius et d Olivier , que I'au- teur n'a pas vues ou qui n'apparlieanent pas au genre Ero- lyle. Les planches sont tres-soignces ; tous les dessins ont ete faits par I'auteur avec cette exactitude et cette precision qui ff)nt le merite des ouvrages enlomologiques ; niais il est a re.^retter que les editeurs des Annales du !\Iuseuin n'aient pas voubi faiie les frais do les faire colorier, les Krotyles se distinguant surtout les uns des autres par leurs coiileurs vives et trancbces. M. Duponchel ayant eu k sa disposition les principaies col- lections de Paris, on pent dire qu'il a donne sur ce genre une monographie a peu pres complete , et que sou ouvrage devient niaintenant indispensable a tous les entoinologistes Nous espe- rons qu'il ne se bornera ])as a ce coup d'essai , et qu'il nous donnera successivement d'autres monograpliies ; quand on a si bien commence, on ne doit pas s'arreler. Apres avoir paye notre tribut d'ologe a I'auteur , nous pren- drons la liberte de lui faire quelques observations critiques. Ses descriptions nous ont paru geueralement un peu trop courtes ft nc pas detainer asscz la forme de I'ipsecte , la ponclnation Zoologie. j^j etles strics des elytves. II place la phrase diagnostique apres la synonymie, ce qui est contre Fusage ordinaire, h' Erotjlus his- irionicus est de la Guadeloupe et nond u Bresil. L'L'ro/j/us 4- l>ustulatus , que I'auteur decrit d'apres Fabricius et qu'il sup- pose ne pas appartenir a ce genre , est effectivement un Engis; mais c'est a tort qu'il rapporte au genre Nilio, \'/Egithus mar- ginntiis de Fa])ricius. Cet insecte appartient au genre Eiimor- phus ou au moins a un genre de la faniille des fungicoles de M. Latreille, et c'est celui designe dans le catalogue'du comte Dejean sous le nom d'Eumorp/tus Jiiarginellus. C'^. Dejean 1 1 5. MoRMOLVCE NOVUM coLEOPTERonuM GENUS descriptum k Joh Ja- cobo HAGENBAcn, in-8o. de 8 p. av. une pi. gr. et color. No- rimb. i825; Sturm. Cet insecte s'eloigne tellement des formes habituelles aux co- leoptoies, que Ion serait tente dele considerer comme une composition bizarre faite a plaisir. II a toute lapparence d'en- semble dune Maute ou d'un Spectre ; aussi I'auteur lui a-t-il donne ce dernier nom en grec mormolyce, pour designation generique. 11 appartient a la famille des Carabiques, et a^ete re- cueilli dans la partie occidcntale de lile de Java, par MM. Kuhl et A\in Ilasselt. Kous allons Iranscrire ici les caracteres essentiels que M. Hagenbach lui assigne. Corpus dcpressuin, dilalalum, submembranaccum. Caput longissimum, deprcssum , emarginatum , postice scnsini attcnuatum, inter oculos sublc^'alam, longitudlnaliter impressum. Oculiprocminentes, hemisphcurici , nitidi. Antenncu ante oculos in- sertce , longissimce , undecim-articulalce { radicula cxcepla ) . art. i^.crasiiiori subelei>ato, apicc subn-Jlexo, art. u". mmimo- 5". longissimo, tcrcti^ apice parum incrassato-./i",. itidcm dongato t-rtio/inedbre^iori,S".,'6".,-;o ,8"., 9"., «/y«» 10".. udne<^uuh; i ,»! swe tdtimo longiori apicr. paulidUm incurvo. Labruni corneum, liberuni, quadratwn ; marginc. anticn pariim emarginato. Mandibulte cornece , valida:, ncutie, denticido medio munitce. Maxillce cornecB, parte antcriore angustatar, cur.mtim acuminaloi, dense pil is cdiutiC. Palpi sex : exteriorcs ( S. maxillares ) duo .anterior biarlicula- tus , arliculis (vqualibim , tcnuibus ; posterior i-articulutu.s ; art basal, bre^issinio; i°.longo, crcuso,comprjssiusculo; 5". anleccdenli dimidio breviore, rjtundo; 4". .,eu terminati, i,„rum lon^^n^ri r - 1 48 Zoologie. turulo oblusoque. Interiores ( S. labiates) 3 : articulati : art. ba- iali brevissimo ; •x°. Z°.que cpqualibus, rolurnlis; 5". obtuso. Ligitla spongiofa^ medio cnntracta, parte anleriore stibcor- data, pariimfissa. Labium corneum, breve, tridentatum, denti - culo medio brcvissimo , latcrali lato ^ obtusato. RIentum corneum , brevissimum ; margine anliqun cmarginato. Thorax elongatus, dilatatus, margine latcrali subclcvato , ser- rato, antice posticeque abscissus. Scutellum sub margine postico thoracis insertum , elongatiim , acuminatum. Elytra submembranacca , dilatata , immarginata , atite anum sinu profunda emarginata ; injeriiis margine clcvato corpus cingunl ; quit parte epipleura muniunt , aaccata. Femora compressa, sublinearia, antica pariim crassiora. Tibial compresses, subrectce ; antica: apice emarginata!, dilatatce , tumi- dulce , omncs in apice marginis exterioris rujo-hirtfe. Apies ces caiacttrcs generiques , M. IIa;;enbach deciit J'es- pece unique a laquclle il donne le nom de Mnrmoljce phyllodcs -, les fii'uresdela planchc qui accompagne cct opuscule sonthiori faites, et offrent des paities grossies des organes de la bouciiL', dcs palpcs, etc D. 1 16. SURQOELQCBSINSECTESQUI FONT DKSSECnERLES BrASCHES d'oMVIERS etdevorent la pulpe de leurs fruits , et sur la maniere de ies detruire ; par M. Andre Tripaldi , membre correspondant. (Attidcl real Instil, di incoragg. di Napoli, t. Ill, p. lOg.) M. Tripaldi donne dans ce memoire des details sur les ravages que causent a lolivier divers insectes, tels que I'Oscine de I'o- iivier, un Ichneumonide pris par lui pour variete de I'Oscine, et I'Hylesine oleiperdc (voyez sur ces cspeces I'extrait ci-apr^s du memoire de M. Briganti). Ensuite I'auteur propose dcs moj'ens de detruire ces insectes , qui , scion lui , menaccnt « dune ■a destruction totalc I'arbre prc'cieux de Mincn'C, « A. 6. F. 117. Description DE six nouvei.les especes d'Insectes de I'ordre dcs Lcpidoptcres diurnes recueillics en Sardaignc par M. dc la Marmora dans I'annec 189.2; par le prof. BoneLli. (Mem. de rjcad. de Turin , t. XXX , p. 171. ) M. Bonelli rcmarque avec justcsse que Ion neglige un peu trop la connaissance dcs productions n'aturelles dc notre pays pour s'occiiper presque cTclusivcincnt de colics qui nous par- Zoologie. i^Q viennent ties lades orientales ou du Br^sil; la Sardai^'ne, eatre autres , est una contree que les naluralisles , si ion en ejtcepte Ic pere Cetti , ont fort negligee jusqu'a ce jour , niais qui sera incessamment bien connue , grace aux reclierches actives du chevalier de la Marmora. Les six Insectes dont M. Bonelli donne ici la description proviennnent du dernier voyage de ce zele naturaliste. Quatre d'entre eux appartiennent au genre Satyrus de Fabricius , uae cinquieme au genre ^a«e«a , et la sixieme depend du genre Argjrnnis. Voici leurs phrases descriptives : 1° . Vanessa Ichnusa Bon. F. alis dentatisfulvis nigro-macu- latis, fascia marginali nigra cmruleo-tunulata , anticis maculis coslalibus quatuor, discoidali unira, nigris. Latit. alar, cxpaiis., ^j niillim.in foeniina. — Simihs et forma etcoloribus, Fanessce urticce. 10. Jrgynnis Cjrene Bon. J. alis dentatis luteo-fuh'is , nigro ( in disco obsolete ) maculatis , posticis sublus viridibus , fascia flava 1-5-ocellatc , maculisque argenteis quintuplici scric trans- versa, 3 : I : 3 : 7 : 8. — Statura , habitus et magnitiido Ar- gynnis Niobcs. 3°. Satyrus Aristceus Bon. 5. alis dentatis fuscis, fascia trans, versa siibmaculari rufa , anticis ocellis i , posticis i albo-pupil. latis , disco alarum anticarum in 6 subtus , in utrinque basi rufo.. — Magnitudo ctnfjinitas summa Sat. Semele. 4°. Satyrus Jolaus Bon. S. alis dentatis , fuscis, occllo unico , anticis utrinquc, posticis superius fascia discoidali fuh-a. Statura et magnitudo Sat. Scmcles , sen paulb major Sat. Aretluisa, cui quam maxime affnis. 5". Satyrus Tigelius Bon. S.'alis .mbdaitatis luteofuhitfusco- fasciatis , anticis occllo, posticis .mpcrius 2-4, inferius 7 , fascia fusca pone mediuin posticarum nulla. — Magnitudo fere , ha- bitus, colores, corumque distributio ut in Satyro Megacrae. • 6». Satyrus Norax Bon. S. alis omnibus rotundatis hiteis , anticis ocello utrinquc , posticis sublus ocellis 4 , fasciaque alba dentala. Latitudo alarum niiUim. ag-So in maribus , 3a in foeniina. Dans cet article, M. Bonelli se livre ii quolques considerations de geographie nalurelle relatives aux papillons II fail reinar- qucr i.artkulieremenl, 1°. que si un assez grand nombre d'es- peccs qu'il cite sent communes a la Sardaigne et au continent- de I'ltalic , il en est aussi qui sont particuliercf x ccUe ile , 1 5o Zoologies a", que Ips esp^ces qui s y tiouveiu sont notablement plus pe- titcs , jusqu'a pcrdre un trers de leur dimension ordinaiic ; 5°. que leurs couleursy acquierentplusde vivacit*^ ft deviennent plus distinctes ; 4°- q"*^ ^f* taches ct Ics bandos de couleur obscure de ces especcs sont plus peliles ou memo disparaissent entiercnient, ce qui change cliez dies, an moins en apparence, les dessins des ailes. Desm. ii8. Description de la structure, de i,a MKTAMonriiosE, de la nia- niere de vivre et, des mauis dc la ?.Iouclie qui perce les olives, avec one planche ; par M. Yincknzio BniCANTi. {Jtti del real Instil, di incorrag. alls xcicnzc tiatumlt di Napoli , T. Ill, i8'2U, p. 97.) La larve d'linc jMuscide fait qiielquofois un tort consideralile k la recolte de Ibuile dans cerlaincs jiiovinccs du royaiinu; de Naples; elle dtvore la pulpc dc roiive. 11 ne parait done pas etonnant que divers auteurs se soient occupes de cct insecle, tant pour Ic dectire que pour enseiyncr les nioyens d'enipecher ses ravages. M. Rriganti n'ayant pas ete satisfait des ouvraj^es de Sit-uve , dc Bernard, de Mosclicltini et d'Ouvrati, qui ont avant lui traite le menic sujet , a cru devoir de nouvrau donner les caracteres de linscrtc patfait , do sa larve et de sa «-oque , et iiuiiquer des nioyens nouvcaux de destruction de cette espece malfaisantc. Je n'entrerai pas dans lo detail dc ceux-ci , nui sont plutot du ressort de Icconoraie domestique ( ue du notre. L'iiisecle dont il est question cgt ainsi decrit par I'auteur : MouCHK DH l'Olivier; fintrnnrs se'tacc'cs jaiinex ; e'cusson et deux taches laftrales sur le cnrsclct de mcr.ie coidrtir .- abdomen jniine , pnrtant en dcs.nts qiintre laches dun brun noirutre, ainsi que deux points siiuc's vers la base, line varicte difT^re par son abdomen d'unjaune clair portant six taches noires. Ce diptere est plus petit que la mouche domestique -. il vole lentement ; le male a Tabdomen oblong; dans la fcmelle il est presquc orbiculaire et porte a son cxtreniite un style aigu. La larve apodc, blanchatre, presque conique, vit dans la pulpc de I'olive, y prond tout son acc.roissemcnt a pen pres en \5 jours, et s'y change en nynqiLe sons sa peau durcie qui lui sertde coque coinnie dans la plupart (les inuscides. Get elat dure a pen pr^s autant que le premier; Zoohgie. 1 5 1 •ensuite I'insecte perce la peau du fruit et sort & I'etat parfait. Cb diplere est la Brachyopa oica c!e Meigen, et VOsci/iis olea tie Latreille et de Fabricins. Le stjle dont on a dit plus liaut que I'anus de la femelle est arnie, est un oi>iscnjle avec lequel elle inlioduit son oeu/ sous la peau de Tolive encore tendre. A ce memoire est joint par le nieine auteur un iippeadice ou il decrit d'autres iusectes egalement enneniis de I'olivier , au moins selon lui , opinion que je suis loin de partager par rap- port a la plupart. i°. Cynipi de rolivier : de couleur de poix ; pieds d'un jaune pale, ciiisses et larses Lrunos. One varietti ou pretendue telle est d'un vert briliant. Cet insecte n'a que neuf articles anx antennes : il est done impossible que ce soit ua Cynips; c'cst bien plutot une Cbalcidite de I'un des genres de la 2c. division de cette trilju (voj-cz Lair. Fam. r.a/itr. du regn. nnim. , p. 447 ) ' ^^ ^^ ^^^ conjecture se verific , sa larvc , au lieu de can-er , comme I'auteur Ten accuse , la perte des branches et des fruits de I'olivier dans Icsquels on la trouve , ne vit qu'aux depens deslarves de I'Oscine dont il vient d'etre cpics- tion ou de rHylesine dont on va parler. Au reste , I'inipeifec- tion des planches m'cnipeclie de determiner Ic genre, a". Ifj'- Ic'sinc olc'iperdc Fab. , ainsi cariict-'risee : corps brun , massue des antennes ovale : elytres striecs, d'nn ronx < bscnr ; j.iinbes et tarscs dun jaune de paille. Sa larve vit dans les rameaux de I'annee de 1 olivicr , dont elle mange la substance ligneuse. L'auteur remarque que les individus qu'il a observes ont Irs elytres d'un roux obscur et non jias grircs , coninie le dit P^abricius , et il les regarde comme une varietii de Tespece de crite par cclni-ci. 5°. Idineumon de. I'olivier : vert , abdomen a reflets cuivrcux, cuisses et tarscs bruns. llsortaussi des olives attaquees par les larves de I'Oscinede lolivier, et je ne vois pas l^ourquoi il est range parmiles ennemis de cet arbre. 4"- Tcigne oJiveUe .- ailes anterieuresd'un cendre argenlin, semecs de points et d'atomes bruns ; les postcrieures dun cendre obscur, sans taclips. La larve vit anssi del'idive ; Bernard I'accuse d'en man- ger le noyau. Elle difTcre de la Teigne de I'olivier ( Tinea oleel- la Fab. ) en ce que celle-ci a les ailes superieurcs cendrees sans taciies. Ce memoire est acconipagne uc Ir^'is planches dont il ni'cst impossible de loner rexecution. A. S. F. iSa Zoologie. I 19. QUEL^UES OBSKHVATIO.NS SUB LA STRUCTDBE DES PllVSALlKS J par Ic docteur Eichwald. ( Memoircs de i Academic de Petersbourg , T. IX, p. ) L'aiiteur considi'-re les Physalies comme appartpnant au der- nier oi'dredes anitnaux rayonnes et coiniiio Ucs-voisiiies des in- fusoircs. II y distingue la vessie qui scinblc former le corps de rauiinal , et les divers appendices cjui adherent a cette vessie. Dans la vessie meme, il dccrit la partie anterieure comme percee dun orifice qui a echappe ii plusicurs observateurs. C'cst a la partie posterieure que sont attaches les tentacules. En're deux cA une crcte que I'auteur regarde comme les branchies oul'or- gaae respiratoire de I'animal; les appendices sont de deux sor- tes : les uns, que I'auleur nonime sucoirs , sont de petits tubes susceptibles debeaucoup d'allongeuient etde dilatation, et dont rextrcmite s'evasc en un petit godct, au moyen duquellanimal suce sa proie. C'est dans ccs godets que suinte lo corrosif dont il est pourvu. Les autres appendices sont de tres-longs filets garnis de petits grains comme des chapelets et qui , par la dila- tation de ces grains , deviennent comme franges. L'auteur les regarde comme les organes de la generatijn, et les nomme filets proliferes. La grande vessie en contient une interieure plus petite et beaucoup plus mince, qui n'y adhere (ju'a I'cndroitde i'oi-ifice dont nous avons deja parle. L'intervalle qui les sopare est plisse etcelluleux : il communique avec I'interieur des su- coirs et des cordons en chapelcls; a la crete, la membrane exte- rieure de la vessie devient plus mince et est un peu grenue. Son interieur est divise par des cloisons trausversales en petites logos au uonibre de seize environ alternativemcnt plus larges et plus ctroites. A sa surface on voit beaucoup do vaisseaux dont les plus grands repondent surtout aux petites cloisons transver- sales et qui tirent leur origine de la vessie interieure. Cette derniere a des vaisseaux plus nombreux dans sa partie poste- rieure, tt Ton y voit une tache ronde , blanchatre, grenue et comme poreuse , et que l'auteur suppose servir a faire passer I'air paries branchies, de la vessie exterieure dans I'interieure, d'oii il sort par Ic grand orifice. 11 attribue a cette vessie inte- rieure les meincs fouctioin qua la vessie natatoire des poissons. II decrit en detail les fibres uiusculaircs des appendices, mais il b'attache surtout a prouver que les filamens en forme de chape- lets sont de la mr.mc nature que les filamens franges , ct que Zoologie. 1 55 c'est par un plus grand developpement et une plus grande con- traction qu'ils prennent cette derniere forme. Get animal, d'apres M Eichwald, a done autant de bouclies que desucoirs, etde la base de cenx-ci j)artent Ics vaisseaux qui repandeut la nourriture dans toutes les parlies du corps. La vessien'en est point I'estomac , niais seulenient I'organe respi- ratoire. M. Eichwald compare les filamens en chapelets aux ap- pendices generatifsdes Meduses, etcroit memey avoir apercu des especes d'ovules. Selon lui, lapropagation sc fait par la rupture de ces filamens , dont les fragmens servent pendant quelque temps aux petils qui y sont adherens , comme d'une espece de cordon omhilical. 11 a trouve en effet de petits individus qui, au milieu de leurs filamens, en avaient un tellement superieur aux autres pour la grosseur et pour la longueur , qu'il croit de- voir le regarder comaie une portion de celui de leur mere, G. CUVIER. lao. Remarques sur la physiologie et l'histoirenaturelle des Pnr- SALiEs ; par le D^ EscnscHOLxz. [Fojagcdc dc'coiwcrtes , par O. dc Kotzebue , To. III. ) Le docteur Eschscholtz , naturaliste de I'cxpedition du capi- taine Kotzebue , regarJe les Physalies , les Porpites , les Ye- lelles , conime ne formant qu'un seul ordre ; it>. parce que ces animaux sont passifs sur la mer ou ils trouvent leur nourriture ; 20. par I'idenlile de leurs organes principaux, de, leurs esto- niacs et de leurs nombreux sucoirs; 5". parce qu'ils sont mu- nis de bras particuliers pour saisir leur proie. lis vivcnt dans toutes les mers et ne paraissent pas depasser le 4o'. degrede la- titude. Kousdonnons les details suivans sur les Physalies , parceque ces animaux , malgre dexcelleus travaux , sont I'occasion de quelque divergence d'opinions parmi les naturalistes. Notre voyageur observe que la vessie ovale qui forme le corps et le tient flottant sur la surface de la mer, par le moyen de I'air qui la remplit, pent elre maintcnue sur le dos par des muscles quiformentune sorte de crete qui pcrmet a I'animal d'obeiraux etlorisdivers du ventqui lepousse. Au-dessous pendentde longs tenlacules garnis de sucoirs reniformes , distillant un poisou subtil qui eugourdit les poissons qu'ils touchentct qu'ils enlacent par un mouvcmcat dc coutraction en spirale , en elevant la 1 54 Zoologie. proie jusqu'aux nonibreiix sucoirs qui sv appliquent , et que M. Esclischoltz nomme vrais cstomncs. Ces Louches succntlou- tes Ics jiartics niollcs el solublos. Cos estomacs se remplissent dc substance nutritive, se gonflent , se contractcnt , ct ce qu'ils rcuferuient l)rille a travers leurs parois comme ons concenlriques. Ces cartilages sont revelus d'une peau juiuce, probablement musculaire, qui ne recouvre point la voile , niais seulement le disque inferieur. Au centre de la par- tie infericure est un grand eslouiac en forme de boutcille , en- inure d une multitude d'esloniacs plus jictils , ct le rebord du ciirlilage est rccouverl dune peau plus dense. L'estomac cen- tral, regarde comme unique par quelqucs auteurs , pent avaler dc lies-pctils aniniaiix , suivauf M. Eschsclioll/. , qui Ic Ir luva Zoologie. > parfois encore rempli de leurs debris. Les petits estomacs peu- veut seulement sucer la proie ct absorber les sues sous forme (luide. Cc voyageur trouve que le genre est bien caracterisedans les nietbodes , mais qu'en rcvancbe les cspeces le sont fort nial. II va jusqu'a dire que la menie espece est decrite quatre fois dans I'ouvrage de M. de Lamarck. Les Velelles-que M. Escbscboltz caracterise sont lessuivantes : A. La portion cartilagineuse (crete), s'etendant de Tangle de devant , du cote droit du corps, a Tangle de derriere du cote gauche. I""'. F~. australis : membrane du corps bleu fonce ; ccUe dela partie convexe dorsale d'une teinte plus claire ; ligne transver- sa'e ordinaire divisant la couverture profondement en deux portions; peau d'un bleu fonce infericurement ; tentacules bleus a la base et rouges ou jaunatrcs a Textremite. Longueur du corps , deux pouces. Hab. le cap de Bonne- Esperance. 2<=. F. pacifica : membrane du corps d'un bleu fonce, sur le bord seulement ; jaune pale sur la portion cartilagineuse ; epi- djrme de la crete ou voile incolore ; tentacnio.- de menie cou- lenr que cliez la precedente ; longueur, a peine un pouce et denii. Habite TOcean Pacifique par 5o dcgres de latitude en- viron. B. Le carlilage se dirigeant de Tangle de devant du cole gau- che du corps a Tangle de derriere du cole droit. 5°. F'. radackiana .- membrane dun bleu fonce a couverture brune ; epideriiie de la voile bleu pale ; tentacules bruns , ))eu fouces a leur naissance , bleu fonce au sommet ; longueur ducoi-ps,trois pouces, mais plus etroit que chez les deux prece- dentes. Hab. sous Tequateur , nou loin de Radack. 4". F. sandwichiana : membrane bleu fonce ; couveiture jaune ; epiderme de la voile de coulcur verte ; longueur envi- ron deux ])ouccs ; largeur a peu pres un pouce et dcmi. Ilab. TOcean-Pacilique septentrional , au nord des lies San ainsi que deux de leurs domestiques europeens. Ce sont les » fievres qui les ont attaques. Le docteur lleremberg est conse- 3. quemiuent revenu sans remplir Ic but de son voyage , qui ■» etait de visiter I'Abyssinie. Sa sante s'etant sensiblement ame- » lioree depuis son arriveeici, il se dispose a partir pour Trieste. » Ces deux naturalistes prussiens exploraient I'Kgypte et ses deserts depuis plusieurs annees par ordre deleur gouverneinent. lis fircnt particdel'expedition infructueuse du general Minutoli, qui avait |)Our butde penetrer dans la Cyrenai'quc. Laperte que les amis des sciences dcplorentdans rcstimable M. lleinbrick , nous porte naturcUeinent a micux apprecicr Ic dcvouemcnt et les ti a- vaux des personues (jui out le bonbcur de riiussir dans ces cn- treprises dont les dangers sont reels et le succes fort incertain. EliPiATA, Nov. iSi.') , p- 38S , ligne i". , au lieu de Ilalcnsis, lisez Ilatcnsis. Lie, 2 ail lieu de Itatemcin, lisez Ifalcnscm. Lif; .'i, Itti/ic, lisez UaUe. TABLE DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NITMERO. Geologie. Pag. De la formation des terrains des environs de Paris; M. C. Pre- vost ■ • ' Geologie des Landes de la Gironde ; M. Guillaiid 5 /(/. dii l.ac-Sniit'rieiir ; M J. Bigsby S Volcan dans THimalaya ^-^ Des lacs sans ecoiilemms ; M. Malte-Bnin >5 Eboulement de ferre considerable en Hanovre 1 7 Calcines fos^iles i?"'** Source infl.inim.ible dii CM. de Harisson . 19 iSjiplicalion d> s Hyi'othtscs ge'ogoniques a la classification des rochesj M. Sc. Breislak ai Histoii-e naUirelle gritcrale. Systeme de la nature ; M. Voigt 23 Diclinnnaire d'Histoire naturelle (eu allemand) ; M. Froriep. Id. des Sciences natiirelles aS III. Classiqiie d'Histoire naturelle 27 BulTon; c'dit. de M. Lamouroux continuc'e par M. Desmarest. 39 Mineralogie. Sur la relation entre la forme des Cristaux et leur dilatation par la clialeur ; M. Mitscberlich 3t Explication de la formatiun des Cristaux ; M. Tliilo 3i Forme remarquable de (fuelques Beryls de lladdam 33 Analyses. Sodalite du Vesuve, M. AVachtraeistcr ; Cronsted- tile de Przibram , M. Steinman ; Lenzinite de St. -Sever , 1^[. Pelietier ; Zircon d'Kxpailly , M. Berzelins 35 AUimine sulfate'e native dii Kio-Saldava ; M. Boussingitult. . 36 Analyse d'unenouv. es[)icede Plio«pliafe dejFerdela Haute- Vienne, M. Vaiitpiclin; u/. du Platine de Kussie, M. Laugier. 37 L'lode dans nne source de la province d'Autio<{iiia; M.Bous- singault 35 Nouvelle variele de Wolfram; M. Vauquelin 39 Sur la Pierre de Coco; M. Lesson .ji Diabases globuleuses magnetitjues de Domfront ; M. Odo- lant-Desnos ^r Nouvelles localites de Miucvaux en Ameriijue ; M. Shepart. 4^ Jiolaniqiie. Action des poisons vpgelaiix siir les PJantcs ^S Jlem. pour servir a la Flore do I'lude liollandaise; ^]. Blunie. ^8 Prodronius Sy^'- ""'• Hcgni veget., pars II ; }i\. Decandolle. fi6 Flore d' Mlemagne ; .M. Sturm (Jd Id. de Pdtersbourg ; M. N. Schtscheglnw (\i Obs. de Plant. Jiinaisensihux ; M. Henning (Jo Classification ge'ner. des Gianiinees ; .M. Rispail 61 Riibi gevmnnici ; A. Weilie et Necs D F.s-nbcek 60 Me'm. sur la Fam. des l.c'gumineuses ; iM. Decandolle t* Id. sur la tribu des Cornnille'es ; M. Desvaux --x Cnwania , nouveaii genre, et nouvelle tspece Ae Siet'csia ; M. D. Don , -^ Dcscripl.du Palina dcsJavanais (/»''///cji(i/\j£m(i);M. Bhiine. ..5 i6o Table des principaux articles' Sur la Cliyrayta ( Gentiana chyrayla Roxb. 1; M. Lemaire- Li$ancnurt • ^6 Exniic i'^ora , no*. iQaaj ■jj Botanical Register, no*. iqG u ia8 80 Rotanical Magazine , nos. ^63 a 4^5 81 Friictificntion des Rliizomorpha et nouv. genre Hypomyce- ttini ; M. Fisrlnvesler 84 Funj;iis lie la jirovince cle Brescia ^ M. Zante tics Fiis 86 Sur les Oscillaircs ; M. de Sclirank 84 Zoologie. Nouvelle division de la Famille des Vespertillonides; M.Gray. 91 Nouvelle espc'ce de Chauve-Souris ; le major Hardwich ... ga Sur lEcliidne cpineux ; M. Garnot gS Debris de M<'gall)erium troiives en Ge'orgie ; M. Cooper. . . 91 Descript. de deux noiivelles Antilopes ; le major llardwicli. gtJ Obsei\alinns sur les Oiseaux ; recherches surlcur instinct j M. lilackwail 97 American Ornithology ; M. Ch.-L. Jjonaparte • • • '°*' Aflinites natur. dcs ordres et families des Oiseaux; M. Vigors. 101 Sur les Oiscaus peiagicns ; MM. Quoy ct Gaimard io3 Esquisscs ornitbolouiques ; M. Vigors 106- iii Keckerrlics sur les Piesgviccbcs ; M. W. Swainson 107- 108 Sur la resid. des llirondelles aux Etals-Unis; M. Audubon.. . 109 Noiivelle (specp de Gros-Bcc; .M. Cooper; id. de Goeland ; M. Edmon^ton iio-iia Descript tin finceros galea t us ; le major Hardwich iio Sur les espi'ces du genre jy/crgus ; M. Wilson rtS Sur VAbleplun-tis paiinonicus ; ^\. Filzinger Ii4 Nouvelle espece de Scinque ; M. Harlan 1 i5 Gisement du Wcgalosaure fossile ; M. Prevost 116 Sur les Ecailies de poissons ; M. Kuntzmann n8 Sur le ijoisson transporte' de Teau salee dan3 I'eau douce ; M. Mac-Culloob lai Especcs nouvelles de Blenniits , etc. ; M. Wood iin Families du Regne animal; M. Lafreille 19.3 Aihersaria zoologica ; M. Fischer ia(j Descript. des Fossiles des environs de Bordeaux;M de Basterot. 1-29 Miinograpliia^ Ainvmnitcoruni ; M. de Haan I'ii Kouveati genre de Limacon terreslrc ; Ic Dr. Spix l3G Synonym ie des G. Anomia , Crania , Orhicula et Discina; M. Gray • 1^9 Introduction a I'histoire naturelle des Inscctes i4i VentedeIarollenl.de Lepidopteres de M. Franrl;. ..... 143 Deux Decades de Carabiques nouveaux ; M. Palliardi .... \\\ Mono-raphie du genre Erolyle ; M. Duponcliel ijG AJormolyce nouiiin Colenpleroram genui ; M. Hagenbach.. . 1 4'7 De,»cript. de 6 nouv. Li-pidoplires ; M. Bonclli 148 Descript. de la Mouche (]ni pcrce les Olives; M. Briganti. . . i5<> Sur la structure des Pbysalies ; le D--. Eicbvvald i5a Jd. ; le Dr. l-scbscholtz 15."$ Id. des Velelles; ic/ >r4 Id. des Piirpiles ; id i55 Considerations sur les Medusas ; MM. Quoy et Gaimard.. . . i5G PARIS. — IMPRIHIF.RIE DE FAIN, RUE RACINE, N". 4 , PI.ACK l)U l'odEOW. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. isG.UebkrBallenstedt'sUrwelt, ein Wort freimutiiiger PrufuiNG UNDVERSUCnDEREllREN RETl'UNS DER ^ELTESTEN BIBLISCIIEN UrKUNDEN. Exanien impartial du monde primitif de Ballensledt , et Essai d'une defense des plus anciennes traditions bibliques ; par un predicateur de Campagne dc la Saxc prussienne/ Petit in-8. de 146 p. Nordhausen , iSaS; Landgraf. Cctte brochure a pour objet de refuter M. Ballenstedt, ct dc montier ses erreurs et les fausses ideas 011 I'a conduit son esprit speculatif. L'auteur s'y sert souvent de I'arme du sar- casm e. 1 27. QuADRODELLEFORMAzioNi, etc. Tableaudes formations pour ser- vir d'index a lEssai geognost. de M. de Humboldt, mais qui ( jiour ne pas tromper le lecteur ) a ete retourne de maniere que les terrains primitifs forment la base et les couches les plus recentes occupent Ic haut, en sorte qu'il faut le lire tie bas en haul; public par Jos. M.vrzazi-Penc.vti , le 23 avril J 825. Tol est le litre d'unegrande feuille impriniee que lautcur a prcscnte avec un autre tableau analogaea I'empereur d'Autri- chc, a Venise. On y trouve dans une colonne tous les terrains onumcrcs par M. dc Humboldt, puis quatre pctites notes qui occupent 1 colonncs , une grande noLe qui prend 5 colonnos ct une conclusion par laqucile I'aulcur expose son systenie qui B. Tome VH. 11 lO?. Ceo/ogi'e. est dc placer les depots iiilcrmediaires sur les sccondaires cttout en liaut les terrains crateriferes. Une seconde feuille pareille contient Vicle'e d'une double demonstration geognostique C'est nnc cspece de dcveloppcment du systeme de notre savant au- teur; on y trouve 5 ncites qui occupcnt 5 colonnes , et le restc du papier est rempli par ses 4 grandes divisions des terrains en priniilifs, secondaires , intcrmediaires et crateriferes. La liniite de ses terrains intermediaires vajusqu'aux liouilleres , celle des secondaires jusqu'augres rouge, et ses terrains crateriferes coni- prennent les porphyres et les trachytes. EnGn un dessin sur un plan nouveau explique ce systcnie; des IN"', i , designantle terrain priniitif, sont scpares des rangees JN"*. i ou des terrains se- condaires par une ligne droite , tandis que les autres terrains sont separes par des lignes en zigzag ; deux colonnes avec des vis de chaquc cote doiventindiquer I'espece d'cncliassenient des terrains crateriferes et des terrains intermediaires, et celui de cesderniers el des terrains secondaires. A. B. ia8. Sur l'origise des terIiains d'Alluvio.n et des terrains Dii.u- viENs, par le Prof. Sedgwick.. {Annals of Philosophy , avril et juillet 1825.) Ce memoire est divise en plusicurs sections ; nous suivrons ces divisions dans notre analyse pour donner une idee exacle de ce travail important. Premiere section. Des depots d' alluvion. Les principales vallecs presentent en Angletcrre des depof.s horizontaux composes de gravier , de vase , d'argile et d'autres materiaux accumules par des inondations successives et partielles auxquelles on donne le nom d'alluvion. Si nous sui vons le cours des rivieres qui descendent des monl-ignes eievees, nous rcroarquons que pres de I'endroit ou elles debouchent dans les plaines etendues et larges, leurs rives sont souvent composees de materiaux incoherens et portant un nouveau ca- vactere. Elles ne sont plus formees, conime dans le cas prece- dent, de coTiclies successives et peu epaisses de gravierapporte 1 ar les inondations naturelles, et de vase et de tourbe qui se deposent dans les eaux stagnantes , mais do masses de sable tres-irreguliires, d'argile, de gravier J gros grains contenani des blocs doiit les dimensions sont souvent considerables. 11 tesl evident que la force de ces rivieres n'est pas h beaucoup pres assez puissantc pour transporter de semblables matcW-iaux. Ces depots ne sent pas en outre entierement confines aux bords des rivieres j ils recouvrent quelquefois toute la surface du pays et on les retrouve aussi a plusieurs centaines de pieds au-dessus du niveau des inondations naturelles. C'est a ces depots dont la formation est due sans doute a des courans considerables produits par des causes qui nous sont inconnues , qu'on a don- ne le nom de diluvicns. Les rivieres qui descendent des montagnes a I'ouest du Yorksbire, et qui sereunissent dans la plaine du comte d'York, offrent de nombreux exemples de ces depots diluviens. Ces rivieres deposent dans leur coUrs des alluvions partout ou la forme des vallees le permet , et apres avoir traverse les plaines du nouveau gres rouge, elles coulent sur des terrains diluviens qui recouvrent sur une grande etendue les coucbes infe- rieures. Si nous etudions le cours d'une de ces rivieres , nous obser- Vons que les depots diluviens s'abaissent avec la surface dU sol , qu'ils forment souvent le canal dans lequel coulent les eaux , et que partout ou le niveau du pays le permet , ils sont reconverts par des alluvions recentes. Ces deux classes distinctes de depots se melent quelquefois par taction continue des eaux , mais leur ordre de superposition n'est jamais interverti , et ils n'alternent jamais ensemble. Si nous examinons la composition du sol du Delta forme par leWash, nousyobsei-vons une grande regularite. Au-dessousde la terre vegetale , nous trouvons une coucbe noiratre conipo- see d'un melange de vegetaux , de tourbe et de vase d'alluvioUi La qualite du sol depend de la proportion de ce melange. II est quelquefois dune fertilitc exti'aordinaire, etd'autrefois presque entierement tourbeux. L'epaisseur de ces depots d'allnvion varie, elle est souvent de ao pieds. Lorsqu'une coupurc artificielle nous permet d'e- tudier ces alluvions , nous remarquons qu'eiles sont composees tantot de coucbes succcssives dune argilc sablonneuse et de tourbe, ce qui indique qua differcntes epoques le sol a ete re- convert d'eaux stagnantes , et tantot de coucbes_ dc sable et dc couches dc vase qui semblent avoir ete produites par des inon- dations extraordinaires. Si la coupure nous permet dc pcnetrer iG4 Geologie. IV*. 128. ])!'js avaiU, noas troiu ons lo plus orclinairomonl le depot d'al- luviori separe des couches solides ((|iii ;tpp;uli<"nnen» , dans Ic roinlo fitii nous occnpe , a largile d'0\fordj, par iiiic conclie tros-iniiicc dc vase niaraeusc, onctuense et de couleur clairo. Ccttc couche parait a M. .Sedj;\vick etre d'une grandc anti- qiiite ct. dc beaucoup aiit» ricure an de|)6f dii leiraiii d alluvion. Dctixicmc section. Dcs terrains dlluvicns . D'apW'S les caracteresque piescntentr ccs terrains, ils seniLlenL avoir ete deposes lapidement ot irregulierement par une inon- dation qui a agi avec une graiide force. En effet , ils sont com- poses de fragmens de roches transportes de dilferens points. On, u'v observe pas, commedans les terrains d'alluvions, ces alter- natives qui iiidiquent Taction continue et tranquille des agens qui les out produites. lis reposent sur les couches plus an- cienncs sans aucune couche intermediairc , et ils en suivent toutes les depressions. Les depots diluviens sont tresdeveloppes dans le "Vorkshire, ils fornient coniinc une ceinture autour dcs montagnes dc craie,, qui sont au sud-cst de ce comte. On voit ces terrains sortir de dessous le terrain d'alluvion qui forme le sol, et on lesretrouve quelqi'.cfois sur le soramet dcs niontagncsde craie, ou sur les terrains tcrtiaires les plus modernes qui sont au sud-oucst du comte d'York. Lo Cornouailles offre dc uombreux. exemples de la superpo- sition du terrain d'alluvion sur les diluviens. Dans plusieurs vallees, notammcnt pros de Saint- Austle, le fond est occupc? par un terrain diluvien compose de roches anciennes , et parnii lesquelles il existc des fragmens detain, t^indis que la partie su- perieure est formee de depots modernes dont I'epaisseur altcint souvent 60 pieds. Le minerai detain ne se retrouve jamais dans le terrain d'alluvion , ce qui prouve que les causes qui ont pro- duit le terrain diluvien ne se sont jamais renouvelecs. En rcsumant tous les caracteres que nous venons d'indiquer comnie appartcnant aux terrains qui nous occupent, on lirera les conclusions suivantes : 1". Les terrains d'alluvion constituent une longue scrio de coucbes qui doivcnt leur origine a des causes analogues a celles qui font encore journcllemeut des depots. 2». Les memes causes ont agi pendant une longuo periodo. Geologic. 1 65 5". Pendant cellc periode , les terrains d'alluvion n'ont ete Intorrompus par auciino revoliuion (jui aurait dii mclanger avec enx dcs deputs portant un caractere particulier. 4o. Les terrains diluviens possrdent des caractcrcs distincls de ceux qui caracterisent les terrains d'alluvion ; ils n'altcrnent jamais ensemble, et par leur position ils appartiennont evidem- ment a des epoques dilFerentes. 5o. Les depots diluviens sont ie resultat d'inondatioiis ex- Iraordinaires. 6". La cause qui a produit les terrains diluviens a agi sur la surface du globe, apres que toutes les couches regulitres ont ete deposecs. La 3'. et la 4"- section de ce niemoire sont destinees a rc'nu- mcration des J'ossiles qui exislciit dans le terrain d'alluvion el dans ler terrains diluvien?. Leur comparaisoufait ressortir ce fait trt'S-remai-quable, que dans les terrains d'alluvion qui n'ont su])i aucun bouleverse- ment , on ne trouve jamais ou presque jamais d'ossenieus analogues a ceux repandus en si grande abondance dans les ca- vernes. On a bien cite quelques cxeniples du contraire, comme des OS d'hippopotamcs sous la tourbe; mais ce fait est donne sans details , et M. Sedgwick est fortenicnt porte a croire qu'on aura confondu dans ce cas les depots diluviens avec ceux d'aliuvioa, ainsi qu'il a ete a meme de le verifier plusieurs fois. Les depots diluviens, au contraire , renferment unc quantite considerable de ces genres d'ossenieus, mais on n'y voit pns de squelettes humains, ni de debris d'instrumens ou de vases tras'ailles ])ar les liommes, ainsi que Ton en trouve dans jilu- sieurs terrains d'alluvion, et notamment dans ceux de Peu- towan en Cornouaillcs. Quant aux coquilles fossiles rcpandues dans ces deux tei'raiiis, dies nous moatrcnt cgalement la difference qui ciiste entre cux. En effet , dans ceux d'alluvion, les coquilles sont recentes ct entieremeut analogues a cellcs qui vivent actuellement, tan- dis que les terrains diluviens contieunent des graphites , dcs uursins, des coraux , etc. En general, on ponrrait trouver tlaus CCS terrains des fossiles dc toutes les formations, puisqii ils doiventlcur originc a la destruction de tous les terrains. Uans la 6'". section , M. Sedgwick examine les causes ijui ool prsduit les depots qin font le snjet dc cc momoire. 11 legarde 1 06 Geohgie. ccu\ J'alluvion conime le resullat de causes analogues a cclles qui agissent encore journcUement. Quant aux diluviens, il n'a- dopte pas I'idee de quelques geologues qu'ils sont dus k des inondations partielles et passageres occasionees par la rupture des digues de quelques grands lacs. Los raisons qui lui fontrejetcr cetlc hypolbese sont : i". la constitution physique del'Angle- terrequi nepresente en aucun point des restcs deccsgrands lacs; 2*^. Que la cause ne scrait pas cu proportion avcc les etfets pro du its; 5*^. Enfin , que les valines secondaires ont ete creusees par la denudation , et que souventla direction de ces vallees n'esti)as celle qu'auraient dii prendre les eaux en se retirant. II ne peut admettre non plus que la forme actuelle de la sur- face de la terre soit le resultat de Taction Icnte et continue des (Clemens ; niais il regarde les modifications qu'elle presente comme produites probablcmcnt par Taction des eaux mises en TOOUvement par une puissance qui nous est inconnue. Pour prouver cettc assertion , M. Sedgwick donne la description de la vallee de Kent et de Sussex , aiusi que de celle de Tile de Wight. 11 lermine ce memoire en indiquant les terrains diluviens (jui existent en Angleterre, ainsi que Tctendue qu'ils occupent, et il fait remarquer, avecle celebre professeur rjuckland,quc les niontai'iics les plus ancieunes ont vie soumises a la denudation comme les montagnes les moins elevees , et qu'elles en portent les traces. ^^^■ laQ. Die besonderkn Lagerst.ktten der nutzbaren Minkralien. Les gites particulicrs des mineraux utiles. Essai pour servir de fondement a Tart des mines; par Jos. Waldauf de Waldens- TEiN. In-8 . de 256 p. , avec 4 planches et i tableau. Yienne , i825; Beck. L'auteur, employe dans la chambrc impdriale des mines ( Mo/itanLUischc Hofkammcr), a a sa disposition une bonne bi- Vliotheque mincralogique , et une collection precieuse de ren- seignemens sur toutes les mines de T AuU'iche , et il s'est procure une foule d'observations de letranger, et en particulier les cours de geologic de tons les principaux professeurs de TEurope. Voulant etie utile a Tavancement de Tart des mines en Autri- chc, il a mis a profit sa belle position , ct il a coiiru le desseiu Ci'olo^.'c. i6j tie publier un ouvrage general siirla jjoologio ot I'art dos miiifs. (.'et ouvrage se divisera en encyclopedic des sciences qui out. rapport aux mines, en physique generale du globe terrestre , engeognosie, en art des mines, en econoniie des mines et eu science administrative des mines. En attendant, I'auteur pu blie I'ouvrage present , afin de repandre plus tut parmi ses com- patriotes des ideas utiles , ou en porter de neuves sur le gisement des niineraux utiles. Get ouvrage interessant est divise en, i6 cliapitres, precedes d'une preface ou 11 detaille son sujet. Sa premiere partie traite des amas des couches. Le premier cha- ]>itre est consacre a des considerations generales sur les bancs ou amas de mincraux ; dans le second il considere le banc iso- lement ; dans le troisieme il parle des masses differentes de ces bancs ; dans le quatricme il detaille les relations des bancs me- talliferes avec les roches environnantes ; et dans le cinquiemc il expose les irregularites des bancs de mineraux. Apres ces cinq cliapitres il passe k Sfl seconde partie , qui a pour objet les filous. Le septieme chapitre traite des filons en general et de leur maniere d'etre ; le huitieme do leurs rapports intcrieurs ; le neuvieme de leurs rapports avec les roches traversees ; le dixiemc de leurs relations mutuelles entre eux , et le onzieme ' de leur origine. Sous tous ces points, I'auteur develojipe les idees les plus connues et les plus neuves , et il montre une connais- sance complete de tous les travaux des Anglais et des Francais. Une troisieme partie comprend 2 cliapitres consacres aux amas inclines et verticaux , et aux reseaiix de petits filons. Une qua- trienie partie traite des nids et des reseaux de nids (Jiuizen); et enfln une cin<[uieme des gisemens tres-inegulicrs des mi- neraux , et des gisemens sous la forme d'alluvion. II y a ensuilc un tableau geognostique du gisement particnlier de tous les mineraux , il occupe 68 pages. On y trouvc indique, dans des colonnes separees, si le mineral forme une rocbc, s'il se trouve mele avec d'autres mineraux ou en couche, ou en Iilon on eu petit filon , ou en reseaux de petits filons, ou en grains isoles ou en cailloux ; s'il est dans la formation trachytiqne ou basal- li(pic , dans les laves ou dans des roches pseudo-volcaniques ou s'il a un gisement tres - particulicr ou inconnu. [,os >ilanclies serveiit a expliipier le texte , ct la derniere rcpresente, d a])res I'arey, la maniere dont on peut concevoir la formation des ir- rogularilcs X)bservecs dans la classification des couches de diffi'-- 1 68 Geologic. rcns dcpols. Esperons que lauteur nous fera bicntut part do son ouvragc'gt^neial, qui s'annonce bicn d'apn'>s cchii-ci. A.B. l5o. Db la rOHMATION DES TERRAINS DES EMVIRONS DE PaRIS , par M. Constant Pkevost , secondc partic. ( Yojez /e Bull, dc Janvier 1826 , n". i.) L'histoire de ce qui sc passe niaintenant dans Ic canal do la Mnuchc , a renibouchure de h Seine ; la supposition probable de ce qui arriverait dans ce canal par un abaisscment de la nier, de 25 brasses, fovment les bases de rexplication proposee par M. C. Prevost, pour rendrecompte del'etat geologique des ter- rains parisiens. Ainsi il suppose d'apr^s les caracteres minera- logiques qn'cUe presente et d'apn'-s les fossiles quelle ren- ferme, que la Craie parisicmic a ete deposee dans nnc mer pro- fonde , tranquille ct presque inhabitec (i) ; qu'un abaissement des eaux a donnc lieu a des courans qui ont sillonne le fond crayeux dont les anfractuosites produites d'abord , ont etc apres remplies par des matieres de transports ( fragmens de craie, silex brises, cailloux roules , sables, etc. ) que recouvrit Var- gile plasliqiie. Lorsque le niouvenient descendant des eaux fut arrete , la mer , nagucre profonde , ne fut qn'une vasle baie plus agitee,mais aussi plus habitable pour les mollusqucs littoraux qui s'y etablirent; de puissantes couches marines argilo-sablon- neuscs, puis caJcaires ( calcaire grossier de Paris) , sy depose- rent successivement sur la rive et le versant du nord , tandis que dans le meme moment , ou pen apres , un cours dean des- cendant de Test ( Vosgcs ), commencail a charrier ou dissous ou bien en suspension , le gypse, scs mnrnes blanches , les Lim- necs, les cadavrcs JlotUnis dc Pala-olhc'rium , etc. , qui compose- ]-ent des couches fluviatiles au centre du bassin , et tandis qu'un autre courant descendant du sud (Auvergne , Cevennes) apj)ortait et deposait les elcraens du calcaire sdiceux, avec quel- ques coquilles ou fluviatiles ou terrestres. Les marncs verles qui recouvrent les trois formations precedentes seniblent avoir ete apportces par suite du debordcrnent subit de I'un des (Icuves (ij Nous ne voyniis ])as sur qiioi re[>ose l.i sn[iposilion (jiic la niL-r , a repotjiie du doj.ot dc la craie , fuf pen li.ihitce sur le h.nssin dc Paris. Selon toules les appait-ncc-s , ello nourrissail au conlrairc iinc grande quactitJ do nioUusiiucs. \\, Genlngic. 169 ivflliicns; et , commc aprcs cottc eruption , il nc s'est plus de- pose do gypse , on peut penser que le debordement a pu etre cause par la rupture d'un lac supciieur qui alimentait le courant j'yj)sifere. Le calcaire siliceux , depose par le courant sud , en plus j^rande quantite dans le lieu plus tranqnille qui correspondait au cap Eaillant , forme par les terrains ancions de la Bretagne et de la Normandie , a eleve une digue qui a lini par separer le Lassin de la Seine de celui de la Loire , vers lequel la plus grande partie des eaux de I'Auvergne et des Cevennes s'ecou- lerent alors. L'abaissement , soit subit , soit insensible , des eaux , a cause la separation du bassin de la Seine , de celui de la mer du Nord, par la mise a decouvert des hauts-fonds de la Picardie et de I'Artois ; ne recevant plus que de petits afHuens , les eaux du lac diminufercnt ; tandis que cellcs de la mer d'Alle- magne diniinuaient dans une moindre progression , celles-ci firent une irruption ; elles entraiuerent avec elles les sables des dunes qui couvraient et forraaient en partie la digue; elleS amenerent les grcs marins supc'rieurs qui comblerent le lac, et le changerent en un marecage que couvrirent bientotdes plantes et des niollusques d'eau douce dont les depouilles furent enve- loppees aans les nieulicres et Ic calcaire d'eau douce supc'rieurs ; enCn, les eaux diluvicnnes descendant des niontagnes du sud- est vinrent transformer ces plaines raarecagouses elevees dans le sol ravine que nous habitons maintenant. Si les suppositions faites par M. C. Prevost sent fondees , le bassin du nord (celui de la Tamise ), ainsi que celui du midi (de la Gironde), seront restes lonti-temps encore sous les eaux marines , apres que le bassin de la Seine etait devenu un lac , et dans ce dernier bassin on ne trouvera pas des depots de la mer aussi recens que dans les premiers ; dans ceux-ci , on pourra raeme observer des nuances graduees entre Ics depots anciens et ceux de la mer actuelle ( Tours , Leognan , Anvers, Angle- terre, Crag, Bagshot-Sand, etc. J. En effet, sur ce point, Pob- sers'ation vient a I'appui du raisonnement; et , comme I'auteur I'a di^a annonce dans un travail precedemment publie sur la geologic des environs de Vienne en Autriche {Journal de physique., nov. 1820) , une partie des depots marins superieurs de la IJelgique, etc. , de ceux des environs de Uordeaux, ont etc formes pent-etre en meme temps que les collincs siibapen- nines et que celles qi\i entourcnt Vienne , lorsque Jepuis long- temps deja, le bassin de Paris n'etait plus occupu que par des eaux douccs. En donnant une importance plus grande quon ne I'avait fait precedemmcnt a la distinction , d'apres Ics corps or- ganises qu'ils rcnfornicnt, des depots marins et des depots des caux deuces , M. Brongniart a rendu ua grand service a la science; mais il devient encore necessairc aujourd'hui de dis- tinguer les terrains marins en jilace de ccux qui ont etii renia- nies. Comme il est important de ne pas confondre les materiaux lerrestres et fluviatiles , transportes dans la nier par les eaux deuces, avec les sedimens precipiles au fond des lacs : les pre- miers sent des depots fluviatiles , les autres sont des depots la- custres. M. C. Prevost ne presente ce tableau general que comme un exemple de I'emploi utile que Ion peut faire en geologic de la marche analjtique ; selon lui , on eut evile de nombreuses er- reurs , et la science serait beaucoup plus avancec si 1 on n'avait pas commence par I'etude des terrains anciens', avant que d'avoir observe la nature actuelle; c'est depuis quelesgeologues ont examine avec attention les dernieres enveloppes de I'ecorce . terrestre , et qu'ils ont compare les debris de corps organises qu'ellesrenferment avec les elres qui existeut maintenant; c'est depuis surtout la publication des importans travaux des au- teurs de la Description giiologique des environs de Paris , et les nombreuses rechercbes entreprises par les geologues anglais , sur le sol de leur pays , qu'a commence une nouvelle periode deja riche ea decouvertes positives ; I'impulsion a etc dounee en grande partie par les resultats inattendus des observations de MiM. Cuvicr et Crongniart ; des jalons indicateurs ont ete places par des mains babiles dans un cspace sans borne et in culte. II est maintenant facile de se diriger et de recolter dans un champ auparavant slerile. Quant aux explications que Ion peut donuer des faits , clles ne »ont que secondaires et provisoires ; ellcs sont tnujours bonnes lorsqu'elles se fondent sur des observations exactes qu'elles scrvent a lier. Si I'explicatiou nouvelle proposec par M. C. Prevost a I'avantage d'etre plus simple ct de resistcr avec plus de force aux objections , que cclles proposees sur 1,. memc sujct |)ar MM. Cuvier et Brongniart , la decouverte de nouveaux faits pourra necessiter de luicu suLslilticr uiiu autre. C So logic. 171 mais elle aura ^tc utile si elle a dirigc^ vei's dc nouvelles rechci- ches , si elle a fait naitrc dcs discussions scientifiques qui nc sont jamais sans utilite pour les progr^s des sciences. ( liiil/. dcs Sc. dc la Soc. phdomatli. , juin i825 , p. 89). i3i. Observations sur la topograpime geognostique du Calvados, lues a la Societe Linneenne du Calvados, dans les seances des 7 fevrier ct 6 juin iSaS, pai- M. de Caumont (1). 1°. Les roclies intermediaires occupent au nioins un tiers de r^tendue du departenient du Calvados, vers le S.-O. 2°. Les terrains secondaires en couvrent les deux tiers au N., kl'E. etauS.-O. 3°. Les plus anciens de ces derniers se trouvent en general pres des roches de transition , et plus particuliorement vers le N.-O. 4°- Les couches secondaires se succedent de telle sorte que les plus modernes sont situees vers I'E. , c'est-a-dire dans la direction du bassin de Paris , dont elles s'ecartent graduelle- ment en raison de leur anciennete ; ainsi tandis que sur les bords de la Vize on trouve le gres bigarre et le calcaire magne- sien , le calcaire de Valognes, le lias bleu et I'oolitlie inferieur se developpent successivement entre cetle riviere et I'Orne. L'intervalle de Caen a Lisieux est rempli presqu'enticrenient par le calcaire a polypiers ( Forest Marble ) , I'argile de Dives {Oxford Clay ) et les systemes d'oolithes superieurs ; et enfin le gres ferrugineux, le sable vert et la craie occupent les envi- rons d'Orbec, de Lisieux, de Pont-Leveque et d'llonfleur. Ces differens terrains forjnent des zones qui se dirigent en general du N. au S. ou au S.-E. et dont quelques-unes se prolongent dans les departeniens de I'Orne et de Ja Sarthe, 5*. Dans la partie occidentale du deparlement ( arrond. de Bayeuxj, le terrain est d'autant moins ancien qu'il est j)lus rap- pro die de la nier. 6°. II regno une inclinaison constante des differens bancs vers I'E. 11 s'ensuit que le gres bigarre ( le Vey, Isigny ) et la craie (Honfleur ) se trouvent au menie niveau physique, malgre (i) Le grand nombre de Memoircs ((ui ont cfc adresscs ;i la Socir'l 0 ette annue , a oblij^e de rcscrver cchii ci pour Ic voliiiiie . les lieux ou Ion exploiters minerals de cuivre dans les iles britanniques ; 2". le mode de preparation mecanique de ces minerals en Cornouailles et en Devonshire. Comnie introduction au §. 1". les auteurs rappellent que les mines de cuivre de Cornouailles s'exploilent toutes sur dcs filons dans les terrains anciens; mais que cc me- tal se trouvc, en Anglctcrrc, dans plusieurs especes de gites , et memo dans deux terrains distincts, savoir : 1". Dans des ter- rains de transition tres- anciens ou primordiaux, presentant des granites, des steaschistes analogucsa ceux de Cherbourg, et souvent des roches talqueuses ou serpentineuses. Les minerals de cuivre s'y presentent quclquefois en amas ct plus souvent en filons. Ce gisement produit la plus grande pai tie du cuivre anglais ; eten effet, indopendamment dos mines do Cornouailles et de Devonshire, on yexploite-aussi colics d' A n;;lcscy, du nord du pays de Galles, du Wesl-Moreland, dcs parties adjacentes du Lancashire et du Cumberland, du sud-ouest de I'Ecosse, de I'lle de Man et du sud-est de I'lrlande. 2". Dans le calcaire me- talliferc des geologues anglais , qui parait analogue au calcaire bleu de la Belgiquc, comme i celui de Pierrevillc ( departe- ment de la Manche), et est compris dans les calcaires de Iran- sition dcs geologues du continent. La mine d'Ecton en Stafford- shire, cello de Cross-Gill-Burn pros d' Alston-Moor en Cumber- land , s'exploitent dans cc terrain, sur dcs gites en filons. Les minerals exploitcs dans ces deux sortes de gisement sont toujours des pyrites cuivreuses melangees de pyrites de fer, .cl. accompagnecs habituellement de cuivre sulfure, trcs-rarcment de cuivre oxidule , carbonate , arsoniate , phosphate et muriate, lis sonl presqne tons transportcs a Neath et a Swansea en Gla- morganshire, pour y etre fondus. Les auteurs donnent une description succincte de ces diverscs mines, en suivant un ordre geographique , et en commencant parodies de I'lle d'Anglesey, oules vcinules ou filonB de cuivre, Gcolpgie. 1^5 liabiluellcment mi'langc'S du scliiste argileux ou talqucux ([ui constilue la masse du terrain , seniblent contemporains a to terrain. Ces veinules convergent et se reunissent en une masse considerable, qu'on a exploitee d'abord a ciel ouvert par une excavation qui a maintenant 70 metres de profondeur, ct des flancs de laquelle partent aujourd'liui , Ji differens niveaux , les!>aleries qui suivent les diverses veinules. Le minerai pyri- teux , analogue a celui de Saint-Bel pres Lyon, ne contientque 2 a 3 pour cent de cuivre. On en retire une portion du soufre qu'ilcontient, parle moyen dun grillage a lair libre dontl'ope- ration dure neuf mois. Les mines d' Anglesey produisent annuel- lenient 6 a 8 mille quintaux metriques de cuivre mctallique. Les mines de cuivre du West-Moreland et des parties adja- ccntes du Lancasliire et du Cumberland sont exploitees en par- tie sur des gites analogues a ceux d' Anglesey , en partie sur des filons. Celles d'Ecosse, decouvertes depuis peu d'annees, sont en filons dansle Killas. Celles du comte de Wicklow en Irlande sont en petits filons, en veinules, amas et bancs contempo- rains au terrain de schiste qui les renferme. Ces derniers gites forment I'objet principal dc'l'exploitation ; ils I'enferment du cuivre pyriteux , du fer sulfure cujirifere et du cuivre sulfure. Deux tableaux sont places a la fin de cette description : Ic premier fait connaitre le produit total des mines de cuivre d'An- gleterre , dans les cinq annees 1818 a 1822, produit qui a aug- mente annuellemeut, et qui etait en 1822, de 1 16 mille quin- taux metriques. Le second indique les produits des mines de cuivre de Cornouailles seulement, depuis 177 1 jusqu'a 1822. Dans cette derniere annee ils se sont eleves a 94,700 quintaux metriques de cuivre , ayanlune valeur de 16 millions goo mille francs. Dans le second paragraplie , les auteurs decrivent les diverses operations de cassage , criblage, bocardage el lavage, qu'on fait subir auxminerais de cuivre extraits des mines de Cornouailles, et par lesquelles on obtient , a la fin , cinq especes de produits ou schlichs destines k etre traites dans les usines metallur- giqucb. 15-B. J 7^ Geologic . i5.>. GiSEMEUT DBS Mi>ERAis DK Zixc KN Amclhterre ; par IM. Dufi;k mj. {Jnn. des Mines, i8i5, 5^ livr. , p. 481.J Lcs niincrais dc zinc pivsciUent en Anj;letene deux ijise- mens differens : lo. cii fdons dans le calcaiic de transition 1<; plus raodcrne, desiyne en Anglcterre sous les noms de cn/ciiin- mctallifcrc, ou de calcaire de monlagiics , ou nieinede calcairc car- bonifcrc, i cause de sa liaison avec le teiTain houiller qui le recou- vre. La calamine et la blende accoiupa^nent le plus souvent les nonibreux filons dc ijaliuequi travcrsentce terrain en Cumber- land , en Derbysbire , en Flintshire, etc. Quelquefois , comine a Matlock , les lilons nc contiennent que de la calamine. A Holy>vel(Flintsbire), la calamine nc setrouveque dans ceUesdts ramifications du ricbe fiion plonibifere de cetle localilc qui vont de Test arcrUest , tandis que la blende se trouve indifTtJrenunenl; dans toutes lcs directions. M. Dufrcnoy pensc que les mines de PoullaouenetdeP.intprtanenBretagne,ainsiquecellessdcPierrc- villeen Normandie, odVent ungisement semblable de la blende. 2". Dans le cakairc magne'sicn des Anglais , analogue au cal- caire alpin des gcologues francais et au zechstein des AUcmands. La calamine sj presente en petits Clons contemporains , qui «ourent dans toutes les directions , et scmblent former des re- seaux ; elle y est accompagnee de galene rarement assez abon- dante pour etre exploitce. Les exploitations des gites de cala- mine de ce genre sont principalement situees sur les flancs de la cliaine des Mcndips-Hill. Ce gisement repond, suivant I'auteur, a cclui de Tarnowitz en Silesie, et probablenient a celui de Combecave pris Figeac (departementdu Lot), ainsi qu'au grand depot calaminaire de la Belgique. B-d. i34. Sur les phe.\oiiknes que pnisENTENx les Dvkes de Trapp dans le Yorkshire et.lc comtcde Durham ; par le Uev. Adam Sedg- wick. (Transactions de la Socicte de Cambridge, iHil^. ) Les pheiiomenes que prescntcnt les roches trappccnnes ont depuis long-temps fixe I'attention des geologucs. On les a re- gardecsjd'apres leur association avec des roches plus ou moins anciennes, comme produites a diffcrentcs epoques. On anieme essayc de les classerjraais a mesurc que les observations se sont multipliees , on a reconnu que les bases de cctte classifi- cation et es caracteres qu'on leur avait altribues etaient erro- nes. Maintenant il est generalcmeut reconnu pr.r les f;eolo'jU( s Geologm. i-y^ s principaux sont la chute des couches, Talteration (\u clr.trl)ou passe a I'etat de coak , et I'alleraliou quo parait avoir IJ. Tome VH. i 'i fjH Geologic. (ippouvee legri's qui est plus compacte au contact du dyke que dans tGUtes autres parties des couches , etc. Ces offets ainsi que ies caracteres goneranx qui resultent de cette description portent M. Sedywick a adopter Ies conclu- sions suivantes : 1°. Les dykes sont plus recens que Ies formations qu'ils tra- Tersent, car ils remplisscnt les fentes qui ont etc forrnees dans ces formations posterieurement a leur consolidation. 20. lis se sont consolides avant la dcrniere grande catastro- phe qui a donnii naissance aux terrains diluviens et aux val- lees secoudaires. 3°. Tout porte a croire qu'ils ont ete remplis par injections; caril n'existe a ia surface aucune preuve qui puisse faire pre- sumer qu'ils aient ete I'cmplis par le haut. 4a. La matiere du dyke a ete dans un etat dc fluidite , ce qui est prouve par sa texture cristalline, ct surtout parcequ'elles est moulee exactement sur les inflexions que prcsentent les feates quelle remplit. 5°. Les elemens qui les composent sont les memcs que ceux qui abondent dans les laves niodernes. 60. Enfin les effets produits par les dykes sont les memes que ceux qui resulteraient dune matiere en fusion, laquellepar une force quelconque s'introduirait au milieu des formations. D. i35.GE0GN0STiscnB Umrissr DHR Rheini.,ender , etc. Esquisse geo- logique des contrees sor les bords du Rhin, entre Bade et Maj'ence, surtout par rapport au Sel ; par C. de Oetniiausen , de DEcnE:iet de La Roche. 1 vol. in-8. , avec i carte geologiq. et des coupes. Essen, i8a5; Baderer. i36.ReISI!< in DEM GsBIRCSTOCKZilRISCUEN, GlaRIS UNO GnAUSiblDBIf . Voyage dans la chaine de montagnes entre Glaris et les Gri- sons, en 18 19 et i 822; par J. Hecetscuweiler, avec carte geo- graphique et plusieurs vues litliographides. Zurich, iSiS ; Orell et Fussli. Get ouvrage est interessant, parce qu'il fait connaitre la geo- graphic de hautes sommites , et qu'il repand du jour sur la geographic bofanique de cette partie dc la Suisse. Ses Tues re- pr^KBtent den glacivri Qe'olagis. i^(j tltn . TAliEBUCIl EINKH METAI.LUliGISCH-TECnNOLOG ISCUK PlFlSE OURCH MjEhren, I;orhmk^( l.nd einem Thfil von IJF.UTSciii.Aivn-tiM) ]\ikder- tANDEN. A oyage metallurgique vi toclinolojjique a travers la Moravie , la Bolii-mc et une partie dc I'Alleniagne et des Pays-Bas ; par Cluist.ian Tiirchtegott HollandSr.Gt. in-8. dc 47C) p. INurnberg, 1824; Leonhard Sclirag. Cet ouvrajje contient dos descriptions interessantes drs prin- ripales mines, iisiiies et fabriques des difterens pays qne notre aiiteur a parcourus.Ony lit surtoutavccinteiet le detail de cev- taines nouvelles fabriques ou e^tablissemens industriels en Mora- Vie, ii Vienne et dans les pays surle Rhin et enPrusse. II n'y a pi'esqne pas iin mot de geologic. L'auteur ncns y apprend ce-> pendant que le musclielkalk dc Pvudersdorf , pris de Berlin , a une cjiaisseur de 70 a 80 pieds, et qu'il repose siir un calcaire argileux blenatre passant ii I'argile et recouvrant dn gypse. I 38. Voyage GKOLOGIQUE ET MKTALI.UfiGIQUE de M. LlLL. M. Lill, ingenieur des mines, Autrichien, stationne a Wie liczka, a recu I'ordre de la chambredes mines de faire pendant deux ans des voyages dans toute la chaine des Carpathes j la geologic et I'art des mines sont ses objets d'etude. 11 a deja voyage un an, et il a envoye au conseil des mines de Vienne detres-bclles coupes des mines deWieliczka,ainsi qu'une coupe geologique prise depuis la cliainedu Fatra a Wieliezka, et deli a Kielce dans la Pologne russe. Dans sa coupe on trouve tout le gres des Carpatlies incline au sud, reposant sur le sel de Wieliezka , et s'appuyant contre le calcaire intermediaire et les scbistes qui recouvrent le granit du Fati'a. Plus loin se trouve le gr^s houiller gisant sur le calcaire de transition ; ce qui I'cngage a comparer le gres carpatliique au gres bigarre. Sur le calcaire de transition de la plaine de la Gallicie , il enumi re un zechstein metallifcre, puis le calcaire jurassique et les marnes jurassiques supericures. Vers la Pologne russe se releve le cal- caire intermediaire et le scliiste. Enfin, il y a a Wieliezka el ailleurs , dans la plaine , de petits depots tertiaires. i3g. Notice geologiqce sur i.a Silesik et sur la partik i.iMiTROpnfi BE la Poi.ogne; par M. Maxes. ( Jim. ties Mi/ies , i8'i5. 4'. livrais. , p. ?>.) Cette notice est cxti-aite, en giande parlic , djs oiiviaajs tr Jo- i8o Geologie. N'\ iSg lof;i(|ues snr la Silosie , piililtt'S ilepiiis queUjiies anni-os par IVni. cl« l?iicli , (le Raiimer, dc ()Eyn}Km>;pn , Piiscli et Scliullz . A cct cxfi-ail M. iVIani'S ajoiUe pliisieiii's details tires de ses pro— pfes <»bservatif>ns, ct 11 emet quelqiJefois , relativement a I'age des divcrses formations, des (ipinions difFercnles- de cellcs dcs voyagcurs qui I'onl precede. Dans une CDurte introduction , I'auteur rappcHe Ics liniitcs dc 1.1 Silesje , sa division en Silesie haute ct basse, son climat, son sol, et les chamosde nionta(j;nesqni lui ap]nirlicnncnt.Cescliaines sont : 1°. celle dn Kicscngcbirgc, 2". ccllcs dcs Sudctcs etdc V Eu- Icngebirgc, 5°. celles des Carpathcs . Ces deux dernieres chaines se perdent au nord dans una plaine elevec de aSo metres, tra- versee par I'Oder et la Vistule , qui comprend la Silesie supe- rieure et une partie de la Pologne. De I'autre cote ou a I'ouest des Siulcles, cntre cette chaiuc et celle du Ricsengcbirge , ct dans la Silesie inferieure, on remarquc la plaine de Walden- burg, plus elevee , plus montueuse , niais beaucoup moins elendue que la premiere. L'une et I'autre plaincs sont tres- liches en matieres mincrales, surtout en couches de houille. M. Manes decrit ensuitelesdifferens terrainsde laSilesie,ensur- vantleurordrcd'anterioritcjmais^ pour chaque classede terrains, . 1 auteur fait tciijours connaitre scparement ceux de la Silesie inferieure ou de la pentc occidentale des Sudetes et de la SWe- sie superieure , ou de la pente orienlale de la mcme chaine. Dans les tekrai.ns rRiMixirs dc la Silesie inferieure, M. Manes iiidiqne Irois formations : 1° granile de partie septentrionale du Ricsengebirge (granite central de M. de Raumer ) ; 2". gneiss et second gtYiiiilr. ahcrnant ensemble et recouvrant le granite precedent; 5". scliistcs primitifs , micaccs , amphiboliques on argileux, superposes au gneiss-granite. Dans la Silesie superieure, on n'obscrve pas le granite cen- tral : les terrains priniitifs se composcnt des 5 formations sui vuntes : 1". schislc. micact qui constitue les montagnes des S/u/t/Cf jusqu'a Icur faite , gneiss qui, ;i un niveau nioinseleve, forme la plus grande partie dc VHulcngcbirgc, et granite qui nc se monlre ([ue dans les parties basses des Sudetes; ces trois rochcs aUcrntnt ensemble en plusicurs cndroits. 20. Euphnticic et Seipeulinc,Unm:y\.\on pen rt'pandne(iui se presente seuiomcnt en quatrc points asscz rapproches, ct parait contcmpovaine a la iMtcOdente. 3°. Schistr^ priniitifs de Test dos Sndi'tcs , qui Geologic. i8i passaul vers I'ouesl aux scliisles micaces ct vers l-tsl an\ scliistes des grauwackes , fonnent la liaison cutre les terrains jMimilifs et intennediaires. Les TEnRAiNs isiEJiMEDiAiRES 56 coiuposent principalement de schistes argileux et Ac gmiiwackc. Dans la Silesie inleiieure, ils suivent la ligne des schistes prin.ilifs du Ricsciigehirgc et desSudt'les, et fonnent trois depots au jour qui lieat ccs schistes au terrain de gres rouge de Waklenburg. Dans la Silesie supe- rleure ils sont beaucoup plus etendus ; ceux des Sudet(;s , oi'i do minent les schistes argileux, sontsepares par une couclie puLs- sante lfs, ct comj)i-t-iiant\les couclics de gris , ddrgi/e sc/iisleitsr , de Itnuille et defer argt/eux , aiusi que des masses de porplijre . •20. Un ensemb'e de terrains calcaires qui comprend, A) daj)r«'3 M. de OEvnhausen : le cnlcaire mt'tallifa-e ou zcclislcln, doiit les couches superieures renfernient ile udmbreux };ites dc plomb , de fer et de calamine fjjifes que M. Mam's rcijarde comnie ana- logues a ceux de Stclbcrg dans les Pavs-BasJ; h) le calcaireblaitc ou muxchdkalk. !\I. Manes pense avec M. Pusch que ce dernrer doit etre considere commc appartenant a uneforniafion distincte de celle du calcaire metallif^re , et analogue au Lias des geo- logues anglais comme au calcaire du Jura. 5". TJne formation de gjpse et d argile salifcre qui constitue deux depots, I'un sur le versant nord des Carpatbes, I'autre sur les rives de I'Oder. Le premier dt'pot reiifcrme aussi des amas et des bancs de set gem- wc exploitesentreautres lieux ii Wieliczka. La position veritable de cette formation est eucore un sujet de contioverse parmi les geologues : I'auteur combat I'opinion de M. Beudaut qui la croit contemporaineala nmllassc qui la recouvre; il pense qu'elle est rec; uverte par le muschclkalk pres de Cracovie, et qu'on doit la regarder comme analogue a la formation du gypse a/icien du pavs de Mansfeld. Le second depot, moins considerable, renferme du soii/re .■ il est regarde par M. de OEyubauseu comme so rapportant au grcs bigarrc. 4". tine formation d' ar- gile conteuant des amas et des couches de Jer argilcux , aiusi que du gypse , des pyrites, de la calaAiine, et des troncs d'ar- bres changes en lignite , dans lesquels on trouve de la galene. M. Pusch et M. d'OEyuhausen rapp atent cette formation a celle du grcs blanc. M- Manes indique ensuite brievenient le terrain dasalj-k^iue comme se presentant en monticules isoles nombreux , et atteignent une grande elevation. II existe dans ce pays ile nombreuses plaines d'une grande cten- •due ; les plus considerables sont recouvertes par un terrain d'al- luvion. Klles sont dans le voisinage des rivieres et paraissent , ^ uue cpoque tr. s-iecjilee en a\ oir foime Ic lit J 84 Geolo^ie. On II a pas (h-couviTl dc cavi'iin-s (jiii prist ntassentde ip-in- des laniiljcatioiis , il y en a cependaiit queUjiR's-iiiies asscz flcii- dues ; ellfs paraissent avoir servi de retiaitus aux ours , il l;t pkipart d'cntre dies fournissent du salpelic ; une seule cm j doiine plus de looo livres. Lcs roches qui composent le conite dc AVashinfi'ton sont des f;i-es en couches horizontales dont le grain varie. Les couches les puis fines sont susceptibles de poli , ct sont emplnyees dans rinteiieur des batimcns. Les gres a grains plus gros fournissent d'exccllentes })ierres de taille , on pent en obtenir de toutes grandeurs. Le calcaire est abondant dans le pays, on le Irouve sur le soininet des niontagnes ; mais il existe surtout a leurs bases, ou il est mis a decouveit par les ruisseaux qui en descendcnt. 11 est generalcnient impregnc de fer qui lui donne une couleur ocreuse. Au-dessons de ces couches calcaires on trouve des conches d'argile noire et de charbon fossile. Enfin on rencoutre des couches d'une rochc qui s'elcnd sur totite la surface du ji^ys d^puis lcs monts Alleghany jusqu'ii la riviere du Mississipi. L'epaisseur de cette roche ii'est pas encore reconnue, mais a la profondeur de i5o a 4oo pieds, elie est fortenient impregnee dc sel, et on y pratique despuits pour trouver des sources salees. On fait dans ce moment des recherches dans ce but a quelques millcs dela ville appelce Marietta. Ce qui conduit le proprietaire a enlrejirendre ces recherches, c'est un degagement considerable dc gaz hydrogene carbone, dcgagement qui dans ce pays accom- pagne presque loujours lcs sources salees. Quoique I'auleur, dans cette courtedescription, ne donne au- cun rapport geologique, il est probable que la coupe de ce payi odVc du gres bigarre a sa base , surmonte de muschclkalk et de (juadersandstein. Aucune exjilciilation ile mines u'a encore etc ouverte ; cepen- jiendaiit le mineral y j)ar;iit tresabondant. D. j4'-'-- AoTicK sun uEs Rocs trembla.ns , des environs de la Provi- dence, parM. Masso.n. { American journ . of sciences ., octobrc 189.5 , p. 9. j Ces picrres trend)lant(.'s ont toujours excile lattcnlion des voyageurs , qui ont cherche i decouvrir si ces pierres avaient ete placees dans cette position singyliere par des hommes , ou si au (jcologie. iSo contrairc, c'etaient (luclqucs causes nalurcllcs (iiii av.iicnl |ii'otliiit ce phenoinene. Dans la notice que iioits annoncons, on donne la clcs( ripliou de deux pierres treinblantes que Ion voit a peu de distance dc la ville la Providence; I'une est un bloc calcaire , du poids dc huit ou dis tonnes, qu'un lioinme seul peut faire osciller de 5 a 6 ponces en la toiichant d'une seule main ; I'autre est un bloc de granite, du poids de quatre-vingts a qnatre-vini^t-dix tonnes, auquel on donne un mouvement sensible en Ic poussant avcc la main, ct qu'on peut faire oscillei- de plusieiirs pouccs au nio^'cn d'un levier. !)• 145. EXTRAIT DU RAPPORT FAIT PAR M. BrOCHANT , A l'AcADEMIE DHS SciKNCEs , dans sa seance du lundi 26 deceiubre i825, sur la partie geologique et niinuralogique de V Uistoirc plijisiquc dcs Antilles , de M. BIoreau ue Jok.nes. « Depuis trois sieclcs que les Antilles nous sont connues , dit-il , nous ne possiidions encore sur leur constitution mine- rale qu'un petit nombro d'idees vagues et le plus souvent er- ronees. M. Moreau de Jonncs est le premier qui se soit occupe de remplir le vide de la science sur cc sujet. Yoici le resultat general de ges recberclies ; il presume que la base premiere dc toutes les ties Antilles est Ic prolongement d'une grande chaine primitive qui, apres s'etre detachee de la cliaine des Andes, et avoir traverse dans la direction du nord-est le nord de I'Ame- rique meridionale , s'est abaissee sous I'Ocean , en se contour- nant d'abord vers le nord , puis vers le nord-ouest. A la verite, aucune partie de cette cbaine primitive ne se montre a decou- vert dans la jiioitie la plus meridionale de cet arcbipcl, ou dans les Antilles proprenient dites ; mais on lobserve vers le noid dans cesgrandes lies designees sous le nom de Graudcs- Antilles . n Sur cette base de roches primitives sous -marines dans la partie de I'Ocean ou sout les Antilles proprenient ditos , se sont deposees a une epoqiie exlromcnient reculee , anterieure ii cellc de beaucoup d'ancieniies formations sous-marines , des masses que I'auteur rcgarde comnie sous-marines, et qui pa- laitraienl analogues a ces depots connus en Amerique et ail- curs dans les terrains de transition et de grts rouge , et aux- quels jilusieurs geologues celi-bres atlriljueiil une (irigiiie ignce »8^> Geologie. N«. ,4^. Une partie sculement de ce vaste depCl volcanique ancicn s'e- K've au-dessus de la surface de la mer. Posteiieurenient, ce sol volcanique a etc rccouvert par vn depot calcaire tres-solide, ayant en quelciues points plus de 1000 piedsdepaisseur, lenfcrmant des coquilla.;es appaitenant a des espcces et des genres quon ne connait plus aujourdliui dans ces mei-s. On ne pout done rappoiter cc depot qu'a un des terrains calcaires ancicns. Dans toute la ligne des Antilles pro- prement dites, il constitue le sol des iles les plus ecarlees vers I'orient , et une partie du sol de quelqnesautres. Ce terrain calcaire , aprts sa consolidation et a une cpoquc plus recenfe, ful recouvcrt par differens depots succcssifs , en {{cneral tres-peu epais , meme dans leur ensemble ; d'un autre calcaire renfernuint un grand nonibre de coquillagcs et aiitrpi corps niarins analogues a ceux qui vivent encore aujourd'l.ui dans rOcean. Endn , des eruptions volcaniques ont eu lieu sur divers points de la meme ligne ou exislaient deja quelques iles cal- caires , ou plutot un pea a I'oue.-t de celte ligne; Icurs dejec- tions forment de nouvelles iles beaucoiip plus elevces que les premieres , et c'est dans ces lies nouvelles que se trouvent en- core les volcans qu'on voit s uvent bruler de nos jours , et ces soifatares qui indiquent une extinction encore incomplete; ces eruptions ont precede une partie des depots successifs des se- conds terrains calcaires , puisque , suivant I'auteur, ceux - ci recouvrent en quelques points leurs produits, tandis quailleuis elles semblent s'etre fait jonr au milieu deux. Ainsi , dans I'archipel des Antilles proprement dites , il y a des i/cs ca/caires et des ties wlcaniqucs ; les premieres sonl , sur toute la ligne , les plus avancees du cote de I'ancien conti- nent , et les antres, au contraire, les plus reculces du cote artesgeologiques Ac la Martinique et Histoire naturelle ge'nernle. 1S7 dc la Guadeloupe, et un grand nonibre dc planches cl dc loiipcs que nous avons vues manuscrites , et qui seront jointes a sou ouvrage. ( Le Globe, 5 Janvier 1826). i44.DieVulkank auf Java von T.S. Raffles, etc. Les volcausde Java, par T. S. Raffles; le Mout-Somma, par L. A. Meeker; et les volcans de I'Auvergne , par C. Daufeny , traduits en allemand; par leD'. IVogGkrath et le D,. Pauls. Ia-8. de i6o p. avec 3 cart, et i coupe. Elberfeld, i SaS ;f^Schonia. Ces traductions ne sont accompagnees de presque aucune note; on y trouvo joint le memoire de M. Leschenault sur le lac d'acide siilfurique du Mont-Idienne a Java, celui de M. de Humboldt sur I'cau du Rio-Yinagre dans les Andes , et uu extrait des reniarqucs mineralogiques contenues dans un me- moire de M. Rainwardt sur 1 ile dc Java. Ce dernier memoire a ete public a Batavia en iSaS, dans les Transactions de la Societe des arts et des sciences de Batavia. Les traducteurs, encourages par I'accueil qua i-ecu leur ti'aduction de I'ouvrage sur le \ e- suve, de MM. Monticelli et Covelli , ont entrepris celles-ci, et esperent continuer a offrir au public allemand celles des autres niemoires sur les volcans et les rochesvolcaniques. HISTOIRE NATURELLE GEN^RALE. 145. Memoibes de la Societe dTIistoirk naturelle de Parls , torn, II, Ire. partie , in-4°. de 248 p. , avec i4 pi. litbogr. Paris, 1825 ; Baudouin fi-eres. Ce nouveau volivme , attendu avec impaliencej, n'oflfre pas inoins d'interel que les precedens , et il est vivement k de- sirer que ce recueil , si necessaire pour recevoir les memoires originaux des naturalistes francais , paraisse avec plus de regu- larite. Une obligation trimestrielle salisferait encore mieux les voeiix des savans , et nous engageons les editeurs a reflechir ii €ette proposition. Cette premiere partie du deuxieme volume contient , 1". la description du bassin terliaire du S.-O. de J.» France , premiere partie, par M. de Basterot. [Voycz le Bullet d'oct. , n". 145 ) ; ao. Recherches microscopiqucs sur Ic Pollen, et Considerations sur la generation des pldiUrs, par M. Giiiilemin. iFojez le Bull, de nov. iSaS) ; 3". Monograjdiie du ffenre Phe- i88 Ilistoire naturelle g^nerale. balium, par M. A. de Jussieu. ( Fnycz le Hull, de nov. i 825) -, 4o. Description liun terrain de lignite, observe pris de Casiellane (Basses-Alpes) , par M. Rozet ; 5°. notice gcognnstiquc sur la languc de terre comprise cntre le Rhone , iJrdcche , et une lignc qui passerait par Rochemaurc et Fallon , departcnient de 1 Ardi'che ; par le mcme. Nous rendrons compte sous peu de ces deux nicmoires. G". Notice sur l animal du genre Jrgonaute, Argonauta Linnce, par M. de Ferussac. [Voy. le Bullet, de inai lo'io , Do. ) ; J". Mcmoire sur la craie et sur les terrains tertiaires du Cotcntin , par M. Desnoyers ; nous donnerons sous peu I'extrait de ce beau meiuoire qui tenniue cette premiere partic. D. l46 BETRACIlrUNGEM UBER DIE UBFORME.N DEIl KIEDERS OrGANISMEN, CtC. Considerations sur les formes primitives des or^janisations infcrieurcs, par George-Fred. M.erkli.n , in-8". de 85 p. Pri^ : I fl. 8 kr. Hridelberg, 1820 , ff 'inter. [Ilcidelb. Jalirb. dcr Lit. janv. iSi5 , p. 5.) II s'agit souleiHcut des conclusions dun petit ccrit qui dis- penseront de le lire en entier. ylrliclcs i ii 8. L'auteur y traite des premiers rudimens de I'ur- ganisme ou de la maliere verte de Priestley elde ses proprictes cssentielles. Jrt. 9 ci 10. La nature des oscillatoires de Vaucher est eclair- cie , et M. Marklin recherche comment I'oxigene modifie ces hydrophytes dans leur aspect ; car , dis le commencement de cc travail intcressant , on voit dans ces creatures une perfec- tion surpronante. Jrt. II c< 12. L'origine des germes ou bourgeons des con- ferves tubuleuses, et la configuration de leurs geniculations est bien developpee. Art. 1 3. L'auteur proud soiu de dcbrouillfr robscuiile qui cnvironne encore la fructification des mousses, et deerit la vis- cosite qui se condense dans les capsules des mousses dont 11 ex- pose la structure , ensuite la nianierc dont les nayadcs fruc- tilient. Art. 14. Par exemple, 1 auleiir oitscrvaiil la Chuni iiiilclnlln et d'autres vegelaux parasile.s , enlren\elc leur liistoiri; aver celic de nouveaux cryptogamcs qu'il a decouverts dans la saison liutuidi; en 1 8 i(j. Histoire nntiirellc ge'nerale. 1 89 y/r/. 1 5. II s'attache ;\ cleinontrer cc qn'oii connait do plus certain sur la Trcmella nostoc et d'autres productions vegetales meteoriques. Jrt. 16. Dans cette section reniarqiiablc , I'auteur dcmontre que les formes diverses dcs orjvanisations inferieures se deve- loppent simplement par rinfluencc exteiieure ,- mais nul germe de formes organiques precises ne derive de ces influences. j4rt. i^. En preuve de cela , I'eau dans Uquelle les conferves grandissent sans y croupir adniinistre I'explication de ce fait.' yirt. 18. L'auteur s'applique a signaler la difference entre les plantes j)arasites naissant sur le lieu menie et celles qui voya- gent ; ildesigne principalement celles qui, naissant en parasites dans les lieux niarecageux , s'y developpent et s'y accroissent. ^rl. 19. II est question du pollen de Lycopode , et l'auteur adrcssc quelqucs rcmarques centre I'idee de Willdenow, en niontrant qu'il est faux de le regarder comme des semences ; niais piutot c'est une sorte d'excretiou. yht. 20, 22. Des observations remarquabhs sur les Ze^^mr/rt des picrres et du bois , et sur leur duree, deviennent I'objet de recherches particulieres. M. Msrklin en tire des resultats im- portans sur la metamorphose de ces vegetaux dans le cours ex- perimental suivi pendant une annee. Art. 23 eti{. II s'agit dcs operations qui decelcnt les sub- stances acides contenues dans ces vegetaux inferieurs dontil est fait mention. (L'on a depuis appris qu'ils contenaient , snrtout les lichens, beaucoup d'acide oxalique. ) Art. Ac 25 a 56. Enfin , il etend ses considerations sur les cham])ignons , et developpe une serie de causes interessantes sur leurs qualites et leur degre de salubrlte. Get ouvrage est ecrit en style apboristique , qui prescnte une suite do developpemens si'.ccessifs. J. J. V. 147. HANDBucHDEKNATURGEScnicnTE. Mauucl dol'histoire naturclle parJ.pR. Iku.MENBAcii, 1 1*^. edit, Crccttingue, iSaS; Dieterich. Dans cette nouvclle edition d'un livre eiementaire generale- mentoonnu, l'auteur a fait quelqucs ameliorations, partii-ulir- reinent dans la partic mineralogiquc ; il avouc en etre redcvabie a ses collegues les professeurs Stronicyer et Ilaussmann. Dans les citations des livios fran^ais, l'auteur s'en lient encore i 1 no Minera logic. d'anciennes editions , quoiqu'il en existe de plus nouvellc* consideiablcment changees ; par exemple I'Essai de geologic de Faiijas Saint-Fond, de i8o5 ; I'Essai sur les environs de Paris ^ par MM. Cuvior et Brongniart , de i8ii ; les reclierches sin- les osseniens fossiles , par M. Cuvier , de 1812, etc. 148. OEivRES COMPLETES DE RuFFON, cnricliies dune vue general^ de plusiciirs branches dcs sciences natiircUes , par M. le conite de Lacepede , mises en ordre par Ini, ot augraentees d'nn vo- lume contcnant Ic precis des mcrvcilles de la nature, dccou - vertes depnis BufTon jusqu'a nos jours, nouvelle «'dition {Prospectus), in-S" i/4 f- Cette edition aura 26 vol. in-80. , dont un est ine'dit , et sera ornee de 254 pl- > dun tableau en taille-douce, de tons les aniraaux rares et curieux , nou- vellement decouverts dans tous les pays , et du portrait de I'autpur. A partir du i5 septenib. , on promet tous les mois unelivr. dedeux vol. : cliaque livr. coutera auxsouscripteurs» fig. noires, 1 1 f . ; id. fig. col. 16 f. Paris, iSiS; Eymery. MINEF.ALOGIE. i4g. Treatise oji mineralogy, etc. Traite de Mincralogie de Frederich Mens, traduit et considerablcment augmente, par William Haidinger; 5 vol. in-8". avec 56 pi. Edimbourg , > 825; Archibald Constable. (V. leBull. de nov. i825,n°. 1 1 .) Dans sa Caracteristique publiee en 1820 , et dans le texte de son Systeme public en 1822, M. Mobs ne reconnaissait pour fondamentales que les 4 formes simples dont nous avons parle, savoir, le rhomboedre, I'octaedre a base carree, I'octaedre rhom- boidal et le cube ; et par consequent il n'admeltait que 4 sysle- mes de cristallisation , comprenant I'ensemble des formes qui en derivent , le rhomboedrique, le pyramidal, le prismatique et le tessulaire. Cette denomination de systeme de cristallisation u'osv employee par lui que dune nianiere generale pour dcsi- jMier un ensemble de formes derivees , rolatif a I'un des types fonflamcntaux , sans avoir egard aux dimensions de ce type. ]\Iais s'il considere pavticulierement une forme de dimensions donnees, comme celle qui est propre a une certaine substance , il donne alors a I'ensemble de ses derives le nom de se'rie dr cristallisation. C'est dans ce sens qu'il dit . la serie de cristalli- Mineralogie. 191. tation de Tapatite^ la serie de cristallisation de remeraude,etc. Une telle serie est determinee lorsque I'on a les mesures de I'un de ses membres , pourvu que ce ne soit pas une limite. Les combinaisons dcs formes simples sont soumises ades lois generalcs; la i"^. consisteencequelesformessimples qui se com- binent doivent apparlenir non-seulement au meme systeme, raais encore a la meme serie de cristallisation. Elles doivent etre derivees d'une seuleet meme forme fondamcn tale. La ■a'^.consiste en ce que les formes simples qui sont contenues dans une combi- naison doivent se trouver les unes a I'egard des autres dans les positionsmemesqueleurdonne leprocedede If urderivation,ou qui leur sont propresdanslessystemes auxquels elles appartien- nent. C'est sur ces lois qu'est fondee la symc'trie des combinai- sons, que Mohs neconsidere pascomme laloifondamentalede la cristallisation. II pose en principe que les combinaisons peuvent ne renfermer que la moitie du nombre des faces que possedent les formes simples, avant leur reunion ; de la ces classes parti- culieres de combinaisons que Mohs distingue dans les differens systemes, et qu'il appelle he'mi-tessulaires, hemi-rhomboe'driques, he'nii-pyramidales , hc'mi-prismatiquex et tttarto-prismatiques . Ces deux dernieres combinaisons lui servaient d'abord a ren- dre raison des pris?nes a base oblique que Ton observe dans la nature. II ne les considerait point camme des formes simples, roais comme de vcritables combinaisons qui se rapportaient au systeme prismatique. Des observations plus recentes I'ont con- duii a adopter un nouveau point de vue dont il a developpe les consequences, non dans le texte de son otivrage, mais dans la preface. D'apres cette maniere de voir, ces deux especes de combinaisons ne rentreraient jjlus dans le systeme prismatique, «lles correspondraient chacune a un nouveau type octaedrique dans lequel I'axe serait inclinea la base. M. Haidinger, d'accord sur ce point avec M. Mohs , a cru devoir introduire dans le texte de sa traduction les cliangemens qui resullaient des nouveaux fails admis, et il aaugmente le nombre des systemes de cristal- lisation de deux autres systemes dont I'un a pour forme fon- damentale un octacdre ;i base rboinboidale , ayant son axe incline dans un seul plan diagonal , et I'autre un octaedre ^galement rhomboidal dont I'axe s'incline a lafois dans les deux plans dia- gonaux. Si ce« niodificationt apport«^es au syst^ma criBtallograpIiique ir)2 Min&a!ng:c. N". 149. de Mohs lui ilonnont I'avantafjc d'cxprimcr plus fidelcment la nature, il faut convcuir en dumuc temps <[ii'('lles lui font pcrdrc beaucoup du cote do la sim|)licite ct do riiniforniite. Par cct accioissenient dc dcuxuouveaux tj'pes, ses divisions ne difft'-rcnt •jjIus reellement dc ccUes quont adoptees tous les cristallogra- plies, et I'autcur est oblige de modifier etd'etendre sa definition des formes fondamcntales , qu'il croyaitpouvoir rcstreindic aux formes siiuplcs terminees par des faces egales , scmblables et scmbial)K"mentplacees. — Les details dans lesquels nous vcnons ! K All. 1 ~, t(j4 Minerahgie. re, uc stTont jaiiKtis suBceptibles d'une determination 9p«?cifi-' (j*i^, mais fjiii daivcnt Iciirnaissancei la decomposition d'espe- ces proprenicnt dites. G. Del. i5o. DESCRimoN DF. BEUX SUBSTANCES KouvELi.is , \' Hetsliclite et la Pliillijisile, par (Ui. A. Lew. (yJnn. of pltilvsophy , nov. i 8^5, p. 5Gi .) C.e» deux substances out etc rapporteos par M. Hershel d'A- ci'Reale en Sinile ; dies se tronvent dans les cavit^s d'une ro- che qui ressenible aune la-ve, mais que IVI. Lev3' a reconnue etre coniposee de petits jjrains d'olivine. L'Herslielite est cu petits enstaux blancs translucides et opa- ques dont la forme est un prisnie k G faces portant un biseau sur cbaque face lalerale. D'apreS cetle forme, on pent faire de- river les cristaux d'Hershelite d'un prisme rbomboidal ou dun pi'isuie a 6 faces. Les asperites dont sont recouvei-tes les face.<; n Gilt pas j)ormis k M. Levy d'en mesurer exactcment les an- gles : cependant il a reconnu par des niesures repetees qne Tani'le enire la base et une des faces du biseau place sur les faces laterales du prisme est de iSa", et que Tangle entre deux faces de ces biseaux est de 124° 45'. Le doct. Wollaston a reconnu que cette substance contenait de Taluraine, de la potasse et de la silice. La substance precedente est accompagnee d'un autre mine- ral en petits cristaux blancs o|)aques , aUquel M. Levy a donn^ le nom de Phillipsile en I'honneur de M. Pbillips, dont les travaux mineralogiques sont si uombreux et si importans. La forme de cette substance est analogue a celle de I'llarmo- tome , c'est-a-diree«n prisme a quatre faces sUrmonte d'ud pointement k 4 faces (dodecaedre dcM. llauy).En outre, les in- cidens des faces etaiit a peu pres les mcmes, cette substance a ete associee avec rilarmotomc. Les faces qui formenl le pointement a 4 fi>cfs sont couvertes de myosites , ce qui apporte une grande difliculte pour en me- surer les angles. Cependant on s'apercoit facilenient qu'clles different des angles du pointement de I'llarmotome; le plus ob- tus est dc 1 25" 5o, et le moins obtus de 1 1 7° 3o', La I'hillipsite parait avoir deux clivages parall^les aux faces laterales du prisme ; elle n'en a pas de parallelcs a un plan dia- gonal , commc rilaniiotome. M'nteralogie. i o5 "ifl. le (loctenr D. Wollastou , qui a recherche Ics piincipes "constitnans ilc hi Phillipsitc , a reconnu qu'clle etait composes lie silice , d'ahjinine , de potasse et de chaux, mais qii'ellc no t:ontcnait aatuno trace de baryte , substance qui parait essen- ticlie dans la composition de rilarmotonic. D. i5\. S«R LA SODALITE DU VkSUVE , par W. HAIDItfGER. [Ediiib. jjhilo/:. Joi/rn. , oct. i8a5, p. 22'2. ) Les varietes de Sodalite du Vesuve, dont il est question tlans cet article, sont conservees dans le museum royal de I'U- niversite d'Ldimbourg. Le professeur Jameson Ics avait rangees avec rilaiiyne , substance que M. llaidinger croit apparienir k la nieme espece. Les cristaux sont etigages dans des druses de chaux csarbonatee et associes au feldspath gris , au mica vert pale , au spath caleatre et a I'atigite. Leur forme est celle du idodecaedre combiure du college de la Trinite de Cambridge. ( Transact, philos. dc la Soc. royalc de Lo/idres, premiere partie, iSaS, p. 87. ) Les m5,47 ; acide lluorique, 1,706 igS Mine'ralo^ie. oliaux, ■•,95; oxtde louge de mang., 1,92; pofasse , 5.^-j5. Tot. 100,101. I^. t55. AnALYSK be LAREOLiraE TOMBK DASS LKTAT »E MABVlAi\n ; par Georges Chiltom, prof, de chimie, etc. [American Journal iif Sciences , vol. 10, oct. Jl8a5, p. i3i.) L'echantillon examine pesait 4 livrcs et 5 onces ; scs dimen- sions sont de sept ponces dan.i iin sens sur 3 et 4 dans les autres. II etait reconvert d'une croiite noire assez brillante et lendiilee dans tons les sens, a la raaniere d'line couverte dune faience qui a ete cliauffee ; son epaitiseur est celle dune lame de canif ; elle ne se fend pas avec la masse de lacrolithe : leur separation est au contraire tres-trancliee. Get acrolilhe est d une couleur gris de cendre clair ; sa pe- santcur specifique est de 5, 66 ; sa cassure est inegale et gre- HUe, n.ie au toucher: il raye le vene. On y distingue a I'ceil <|uelques points brillans et dcs globules ovales vitreux. L'adlie- sion des grains qui composent cette jiicne est si faible qu'elle s'egrine , et presentc alors I'ajijiarcnce d'un sable. Les grains melalliqucs sont nioins nombrcux que ceux qui ont I'apparence teneuse-, ces derniers sont blancliatres, et ressemblent ii de la porcelaine. Les parlies metalliques sont tres-malleables. Cette pierre est attirable k I'aimant, niais les jjarties terreuses ne le sont pas. On a mis <» profit cetle pro])riete pour isoler ces deux, jurlies , et en faire I'annlyse separcmout. aS grains de la jiartie non maguel;(|ii(' out dunne a I'analvse : Silice, 14, yo ; magucsie , q, 60; cliatix, o, 4j; oxide de fer, (5, i5; oxide de nickel, o, 80; soufre , i, •i'^-^ alumine, o, 5. Total, '26, \i. II } a uu Itigcr gain dii a la sur-oxidatiuu du fer. •j5 grains de la parlie magnetique out ete trouves composes. d(! : oxide de (er, 24,00; oxide de nickel, i,^5; silice et au- Ires terrcs , .5, !^6\ soufre, une trace: total a8, ^i. La presence du soufi'e a e!c indiquei? par I'odeur d'hydrogenc julfure qui s'est manifestee par 1 action de lacidc nitrique. D. Minerahgii' . 1 99 «56. Notice suh l'Akukjit natif ds Curcy , dipailtinent du Cal- vados; par M. IIkbault. ExAMEN DK l'Argent de Curcy ; par M. Bertiheh. {.■innnks cJe\- mines, i%iS , 4°- livraison , pag 71.) Cet argent natif se presente en grains de )a grosscur du plonib de chasse , et quelquefois gros comnie des balles de fusil, dans les fissures transversales dun schiste ardoise de bonnt- qualite, qu'on exploite k Curcy, arrondissenient de Caen ; sou examen chimique a prouve qu'il etait compose de o, 90 d'ar- gent et o, 10 de cuivre. B-p. 1 57. Notes sur la Chaux phosphat^b de Fijis (departement de I'Allier); par M. Berthier etparM. Guillemin. [Jnnal. dcs mines, i8i5; i". livraison, p. 14*2) Cette chaux phosphatee se trouvc avec le fer carbonate li - thoide , dent elle a souvent I'aspect dans les scliistes bitnini- neux du terrain bouiller de Fins, en rognons ou nodules do forme globuleuse, quelquefois aplalis, dun volume toujours assez petit; car I'enveloppe est presque entierement composec de carbonate de fer; quelquefois cependant c'est une zone de fer sulfure conipaclc. Au centre est uu noyau dun iaiuie s «■, traverse par des impressions de graminees, ayant quelque- fois I'apparencc d'un silcx pyromaque brun. C'est ce noyau qui lenferme ia chaux phosphatee. Deux analyses faites par MM. Berthier et Guillemin out donne les resultats suivans : M. Berthier. M. Guillemin. Phosphate de chaux (apatite ). o,6yo o,8b5 Carbonate de fer. ij'Sj 0,118 Argile. 0,190 0,006 Eau, bitume, perte. o,o83 o,oi4 Mais M. Guillemin annonce que la proportion de j)hosphate de chaux et de carbonate de fer varie beaucoup. La presence de la chaux phosphatee presque pure, dans un terrain bouiller, est un fait interessant pour les geologues, mais ce fait doit eveiller I'attention dcs melailurgistes qni cmploient des minerals dc fei- dr hoiiilleres, H d. ^^^ Mineralogie. ij8. INotk sir LA.\ALrsK i)u Plomu pho.si'iiatk, et bu Plomb arse- KiATK, ct sur la presence tlu Chlore dans ces mineraux ; par M WoiriER. (UeiUa, Ic 24 juillet t8'j5.) J ai analyse les phospliatcs et les arseniates natifs Ac plomb -. Klaproth avait tleja trouvo dans tous los mincram de cette espece de lacide hjclio-cliloriqiie ; raais Jcs resultats de ccs analyses ne se laissent pas calculer d'apres les prpportions fixes. Cependaut on croyait ces mineraux composes d'aprfis I» lormule Vb p-^ enrepetanr ces analj'ses, j"ai trouveque tousles njineraux que Haiiy coniprend sous le nom general dc plornb phosphate, et que nous nomnions gr/<« ou brnimbleierz, sont des combinaisons de i atomc de chlorure de plomb et de 3 atonies -ue styus -phosphate de plomb, et qne I'acide phosphorique y pent etre remplace , ou entierement ou paitiell^nient et en dcs pro- portions inde'lermifie'es , par I'acide arsenique, parce que ceiui- ci est isomorphe avec le premier. Ainsi, par exemple, le plomb pbosphate brun de PouUaouen en Bretagnc, et le plomb pbo.spbate vert de Tschoppau sont dcs combinaisons de clilprure et de sous-phospbate de plomb, et I'arseniate jauno de plomb de Johan-Georgenstadt est une combinaison de chlorure et de sous-arseniate de plomb. On peut done e.xprimer la composition da ces mineraux par la formule ¥b Ch"- -\- Pi' A', oii A signifie de I'acide phosphori- que ou de i'acide arsenique, ou un melange des deux. [Ann. des Scienc . natur. , oct. iSaS, p. 240.) 1 59. Notice sun les mines d'Espagne, notammcnt sur cellos dont S. M. catholique a fait la cession k M. Acuado. In-8". de 47 p- Paris, i8-i5; Delaunay. Les mines d'Espagne ont 6tc souvent explorces par ordrc dii gouvernement, et le resultat constant de toutes les recher- ches faites a ete la conviction que les anciens n'ont rien exa- gere en ce qu'ils ontdit sur leurs vichesscs. Du temps d'Aristote, on parlait dejii des mines de cette contree; on n'a pas cess6 den parlcr depuis. Leur fecondite, dit ce philosophc celobre, etait telle que les marchands pheniciens retournaient souvent a Tyr avcc leurs Ijatiinens Icstcs d'argent. 11 t avait en Es- pagne plus de 5, 000 mines dc divers mclaux, b rs(ine Jean do Ofiato Ic:? ex])lora par ordre du gouvcrncmont. Ou on a decou- Miner a log ie. 2 o i vert plusieui's autrcs depnis, surlout de fer et de plomb. La quantitc qu'on y i«^lire actuelleruent de ce dernier metal est si considerable qu'elle siiflira bientut aiix bosoins de I'Europe en- tiere. J.es seules mines de la Alpnjarra, qui n'occupeiit qu'une surface de huit lieues, produisent cent cinquante mille quin- tanx par an. Dans la Sierra Nevada, on trouve des mines de fer speculaire d'une ricliesse incalculable. A cote des riclies mines de plomb de Linart'S, que le gouvernement espagnol fait exploiter pour son propre compte, on rencontre les mines de cuivre les plus productives. L'auteur de cette notice, apres avoir fait un tableau tres avantageux des ricbesses metalliques de rEspagne,se demande comment il se fait que le gouvernement de ce pays ne sache tirer aucun parti de ces immenses ressources. II en trouve la cause dans certainos circonstances, qui tiennent i I'ancien etat de I'Espagne. L'esprit de speculation des temps modernes a fait prendre gout en Espagne a I'exploitation des mines ; les forges de fer se sont multipliees dans les provinces du nord, et les fonderies de plomb dans les provinces du midi. Parmi les mines des autres metaux qui abondent en Espagne, Tor, I'argent et le cuivre tiennent le premier rang. M. Aguado , qui a recueilli des renseignemens precieux et authentiques sur celles de ces mines qui passent pour etre les plus riclies , en a demande la concession au gouvernement espagnol, qui vient de I'accorder avec toute la latitude necessaire pour assurer la reussite de I'entrepriso. Cette mesure sera utile a I'Espagne, en faisant mettre en circulation d'immenses capitaux qui re- pandront I'abondance au pied de ses ricbes montagnes, con- damnees jusqu'i present a une dc^solante sterilite. Pour donner une idee des avantages incalculables de I'ex- ploitation des mines accordees jj M. Aguado , l'auteur de cette notice presente I'etat nominatif de ces mines, en ajoutant a Icur denomination de petites notes cxtraites de la Description du celebre Gaillardo, secretaire du roi Charles lY, impriniee en 1808. Cet etat se compose de 20 mines d'or, 48 mines d'argent, 52 mines de cuivre, iG mines defer, 8 mines de plomb, G mines d'elain , 3 mines do niercurc, etc. 20 2 Mineralogie. 160. Notice dk mim^baux ok la Palesti:«e; par Isaac Bihd, niissioii- naire. (^American Journal of science. "Vol. X, oct. i8i5, paye 21.) L'envoi fait par le inissionnairc est pen intcrnssant, il con- siste presqu'<'iitierenicnt en cailloux roiilcs ramasses clans les ruisseaux ; cependant on peut conclure, d'apres Ics echan- tillons quisont la phipart du calcaire contenant qiielques corps organises, que ce pays est compose principalement de calcaire de transition et de calcaire secondairo le plus ancien. D. 161. LOCALITES DIVERSE') DEMINERAUX AUX EtATS-U.NIS ; par B. Masson . {j4 mcrican journal oj" science Vol. X, oct. i835,p. 10.) Les mineraux indiques dans cette notice sont : L'epidote cristallisee de iSmithfi Id , La treniolite et i'actinote de Cranston , La heulandite , la pargasite de Chester , La pimelile de Middelfu'ld , Le sulfate d'alumine, les steatite, grenat, soufre, et sulfure defer dans le Stafford, des tourmalines veites cristallisees et radices, des tourmalines bleues, de la tourmaline rouge pros de Buckfield , Du granite, du molyhdene sulfiire a jx'u de distance de Greenwood, du scapolite ctspodumene a Goshen. 162. A Catalogue OF AMERICAN MINERALS wixn their localities. — Catalogue des mineraux americains, avec Vindication deleiirs localites ; comprenant tous les mineraux connus pour exister aux Etats-Unis et les provinces anglai.ses d'Ani jrique ^les villcs , conites ct districts, dans chac\\\oA. Observe par l'auteur a Sessana pres Trieste. Parait donner des graines fertiles. 20. Galium vera moUiigo Schied. G. verurn p. Schult. Syst. Yeget. Halle, Grcltiiigue. Parait fertile. 2 I . Drosera rolundifolio-aiiglica Schied. Observe en Baviere ^ sur le mont Vorderjoch, par M. Zuccarini. •22. Potentillafragariastro-alba Schied. P. hjhrida. Wallr. Schcd. crit. Dans les liniites de la flore de Halle. a5. Geum urbano - rivale Schied. G. hybridum Ehrh. non Wnlf. G./«?ermerf/«mEhrh. in Schlechtend. FI. Berol. G. rivale^. ^Inribm flavis Smith Fl. Brit. G. urbanum p. Smith Engl. Bot. Angleterre, Hanovre , Prusse. Cethybride parait se reproduire de graines. ^I. Schiede ne se croit pas en droit d'etahlir siir ces faifs une doctrine complete de I'hybridite des plantes ; il espere y etre conduit un jour par des observations plus nombreuses. II se l.'orne pour le moment a rcsumer, sous la forme des proposi- Uoiis , les cinq consequences qui paraisscnt resulter de son travail. L La nature pmdtiit de.i hybride.i san<: Je'cnndntion artijlciellc. H. Lex plantes hy brides ne sont ni des varic'tc's ni des espcces, riiais des ve'gc'laux dun ordre particulier. in. De la generation hybridc il ne prut pas resulter des cspc- <-rs iiouvcUcs. IV. La phip/irl des argumciis avanr.'s rnntrr lit difjVrence nri- Botanique. aoy ffinaire el Constants des especes, s' c'^anouissent aussilut que. vous ittlmeltcz riiybvidile. V. Les experiences dc Kcelreuter suv la gc'tie'ration liyhride snnt tri:s-importantcs pour proiwer la sexualiie' des plantex , car I' hyhriditc sponiancc rcpond a tout cc qui a eld dit dc f iiistijfi- sancc dc ccs experiences. Nous terniinerons cet extrait en disant notre opinion sur im des hybrides mentionnes par rauteur , et en en sigiiahint plu- sieiirs autres dont il ne parait pas avoir eu conuaissance. M. Schiede , apres avoir rapporte I'histoire du Ranunculus lacerus Bell., n'admet ni I'opinion de Bcllardi, qui regarde celle plante comme line espece distincte, ni celle de Haller et de Decandolle, qui la supposent hybride des R. aconitijvlius ci jiy- rcnceus ; niais il parait dispose k croife qu'ello conslitue un by- bride a la formation duquel ont cncourii deux especes de Re- noncules, une a feuilles decoupees, I'autre a feuilles entieres. Nous ne nions point cette origine, sur laquelle nous n'avons aucune observation qui noussoit personnelle. Nous deniandons seulenient si les feuilles entieres d'lin grand nombre de Renon- cules ne sont pas des petioles dilates , semblabies a ceux qu'of- frent bcaucoup d'Ombelliferes et de Legiiniineuses, et si, dan» ce cas , les feuilles irregulierenient incisees du R. lacerus ne doivent pas etre considerees comnie une diirorniite indivi- duelle , annoncant la tendance des feuilles simples a revenir it I'etat compose? Dans eette supposition , le R. Idccrus ne serait ni une espece, ni un liybride , niais une simple nionstruosite du R. pyreneeus, seule espece croissant dans la cbaiiie des Alpcs , avec laquelle le R. lacerus ait des rapports tres-intimes. M. Schiede ne compte C[ue a3 bybrides naturels. II serait facile de decupler ce nombre si I'ou voulait prendre la peine de parcourir un berbicr tant soit peu ricbe , ou seulcment d'extraire tout ce que les floristes ont consigne dans leurs ou- vrages sur les formes hybrides particulieres a chaque cliluat. Kons nous contenterons de quelques exemples. Le Ferbascum mixtum Ram., in Decand., Fl. fr., est decrit comme ayant le feuillage du J^. lychnilis, la panicnle du F. pul- verulenlum et la flcur du T^. nigrum. M. DecandoUc soupronne qu'il est hybride de deux de ces cspeccs. Nous sonimes d'antant plus disposes ale croire que nous I'avons nous-meme observe, en i8i5 , aupres de Tarbes , dans la sociele du F. nigrum , et 2o8 Botanique. N^. iG3. •jue nons avons aloi's constats I'iinperfcclion Je scs fruits d;uis unesaison tros-avanci'-o. 11 nous parait«^(;aleiuent doinontri' tjue cet lij'bride differe scnsibU'iiient de ceux quo M. Schiode a dii- crits sous les noms de f^. tliapso-nigrum ct de f. thapsiformi- nigrum. Parmi les F'crbascum que M. Decandolie a ajoutes a la Flore francaise, dans le supplement publie en i8i5 , se trouveat les F . australe, candidissimum, longifoliiim et leptoslnchyum. Tous sont indiques au Port-Juvunal, pros Montpellier, et y crois- saient pele-mel« ci Tepoque ou ils ont etc decrits. Cependant les V. australc et longifolium sont les sculs que nous ayons pu y decouvrir enjuillet 1818, quoique nous fussions accompayne de in. Dunal, auteur de cette pdrtie du texte du supplement de la Flore francaise. N'est-il pas probable, d'apres cela, que les deux autres especcs supposees sont de veritables liybridcs qui) en raison de leur slerilite , n'ont pU se propa^jer? Le Saxlfraga lutco-purpurca ne serait-il point un bybride dcs S. calyciflora et areiioidcs? Lapeyiouse ne le emit pas, mais il reconnait que ces trois ospeces vivent souvent en societe ct qu'elles offrent de nombrcux interniediaires, d'ou il resulle qu'elles produisent des hybrides. Suivant I'auteur de la Flore des Pyrenees, le S. ambigita Decand. ne serait autre cliose qu'un de ces liybrides , et il est dillicile de ne pas se ranger a son avis quand on a vu des ecbantillons pris dans la localite in- diquee pour cette plante. Si le S. porophylla licrtol. differe du calyciflora , on y reconnaitra sans doute aussi le resultat d unc fecoudation croisee. Nous en disons autaut du S. valdcnsis De- cand., Fl. fr. suppl. (S. coesia var. ex Jlpib. Hal. Willd. sp.), qui, d'apres notre observation , et d'aprcs M. Decandolie lui- ineme, tient exactement le mUieu entre les S. aizoon ct ccesia. Si la filiation des hybrides que nous venous de mentionner n'ost^pas encore bien eiablie, il n'en est pas de meme de celui dont il nous reste a parler. II est no au jardin du Luxembourg, et y a fleuri , pour la premiere fois , en juillcl 1825, sans don- ner de graines. Celles dont il provient ont etc cueillies par nous-meme, Ic 28 aout iSio, siir la niontagne de Castaneze, aupres des cabanes nommees Ins Bordcs y dans les Pyrenees es- i)a"noles voisines de Benasque , sur des tetes deflcinies qui ap- nartenaicnt inconleslal)l(;ment au Cirxium glahruin Deraiuloilc Pious ne nous souvcnuiis point d'a\oir vu le Cirsiunt luoiisjxisiii- Botaniqiie. 209 ■taniim siir la monlngno (\c CnslMnrzo , bion qn'il soit ties-com- niuu aux Pyrenees ; niais I'hybride dont il s'aij't.est, tollenient: interniediaire entre ces deux especes, que nous n'liesilons pas ;i le signaler comnie le pmduit de leur copulalion. Nous en donnons ici la description succinclc, niodelec sur celles de M. Scbiede. Cirsiuni ginbro-mnnxpcssninrium N. Caudex intermedius in /yinV/o carnosus, crassus, subnapi- formis ; in glabra et mimspc.ssiilann Caulis in glabra sim- plicissimus , pedalis , jjlaberrinins , diametro senuinciali ; in manspcssulaiia 5-4-ppdalis, rauiosus, jjracilis, inferne glabrius- culus, apice sublonientosus; in /()'Z»;7f/« s-squijiedalis, crassius- culus , ramosus , pubescens. Folia in glabra conferta , sessilia , exauriculata, basi attenuata , pinnatifida , margine longe, dense et rigide spinosa ; sunnna cnnfertissiina, involucrantia, calatbi- dibus longiora; in mnnspcssulann decurrentia, inferiora confer- ta, superiora reniota, sumnia minima, rudimentalia, omnia spi- nis teuiiil)iis llexilibus appruximatis ciliata; in liybrida amplexi- caulia, sinualo-anyulata, margine remote, rigide et ina*qi;aliter spinosa , omnia remota , superlora et sumnia remola, parvula. Calatbides in glabra 2-5, majusculK , sessiles , capitatae, foliis superioribus niagnis involucrantibus obvallalae; in manspessula- no 6-18, parvae , exinvolucratse , longe pedunculatae , in sin- gulo pedunculo i-5 ; in hjbrido 5-io, mediocres , exinvo- lucralae , infcriores longe pedunculata; ; in singulo pedin- culo 1-3; superiores in capituiuni laxuni approximatae , pedicellis distinctis. Jnvolucruin lijbridi , ut monsppssulani , glutinosum; involucri foliola in /.'^/wZto elongata, lineari-lanceo- lata, in longam spinam desinentia, rigide ciliata ; in monspcs- sulano et /tyim/o brevia , ovato-lanceola , in breveni spinulam 4lesinentia, margine villoso-ciliata. Flosculi in glabra albi , in manspcssulaiia et hjbrido j)urpurascentes. Pappns , reccptacu ■ lum et ovarium ut in parentibiis. Fruclus obortivus. J. Gav. 1 64- Note sur l'ixflorescemck extra-axillaire, ])ar M. Aucustk BE St.-Hii.aire. {Bull, de la Sac. philoni. de Paris, sept. i8u5.) Des pedoncules veritablement opposes aux feuillesformeraient une exception singnliere dans la marche (udinaire de la vj'neta- tation. Mais jiour pen qn'on veuille se doniu'r l.> jicini" il'obser- B. Tome Ml. i4 5IO Bolaniiiuc. \er avec la plus ligi'i c attention If Mclochia lannia Aug. Saiiil- Hil , on rcconnaitra , dil I'autcur de cette note , que lo pie- tt ndu pedoncule axillairc de celte plante n'est autre chose que lo somniet de la lijje ou dcs rameaux primaires parfaitement ron'.inus avec enx, ct auquellappaiition dcs flours a hicntotmis iiu lernie. II en faut dire autant dr MclocJiia dcctimbcits Id. 11 parait que M. Turpin publiora bientot un mcmoire com- plet sur cc sujot intercssant , dont M. Au{». Saint-Hilairo invito les physiologistes a s'occnper avec pins do details. R. i(3j. Tjebkr die BiLDUNG DES EMBRYO DEP, G R.tSER. Snr la formation de Vemhryon dans Ics (jraminecs; par M. 1\asp.\il. {Noliirn aiis (Irm Gcbiete dcr Natur uiid Uc.ilkimdc, i825, n*. 245, suppltim.) Get article renforme la traduction complete du mcmoire do M. Raspail , public d;ins Ics Jnnnlcs dcs sciences imturcUcs v\\ mars iS-iO, et d( nt le Bulletin a dojic donnc I'analyse en jnin i8a5, p. 219. 166. SiEUCTtKEDES Articui-ations OU ^oEUDS viTAux dans Ics Gra- niiuecs et Ics Cyperacccs ; par M. de la Harpe. {ylnnalcs dcs Sciences natureUes ; scptembrc i8ii>.) L'auteur du Mcimoire sur In fnrmntinn de feiidnjoii dans les Grnminces {Jnnalcs dcsSciene. nttfurelles , mars i825) avait dit auen reimissant a lafciiillcparincn'ic'c le cotyledon dcs grami- ne'es ct en conside'rant ensemble par une coupe vcrticale la plu- mule et la radicuh , on vojait que le vcge'lal pouvail se rc'duirc a un cone ascendant, a un cone descendant clit unc articulation com- mune qui ctait le centre et Ic foyer de leur action et de leur exis- tence , ct que c ctait lii que le vegetal dcvait (lire c'tudic : JIic labor est. Le voeu dc I'autcnr n'est pas lonl-a-fait restc sans cirot , et M de La Ilarpe a commence a chorchor la solution dn pro- blcme. Ses conclusions no sent pas qu'il I'ait trouvoc : inais enGn on doit lui savoir bcauconj) dc ijrc dc udus avoir decrit et Qgure ce qu'il a vu. L'auteuF dclinit le lUiizome une tige souterraine, souvent munie dc fcuillcs ct garnie de racines, savancant borizontaio- nicnt au-dcssous de la surface du sol. G est la la definition adoptee par tons los autcnrs. !\lais il ajoutc que cette tigc e'niel Boianique. 2 1 i jiar line ilr ses cxt rem He's des hniirgcnns ou furious qui sc drW- loppciil rii ligc r/uKjur. annc'e , ci pe'rissent aussi cheque annee. par I autre extremltc. Ces paroles no ppuvent plus convenii- aux lUii- zomcs proprenient dits, et encore moins aux Rlii/onies b. Cluinn infivlor miiinr. Leersia iS'n-. Knapiiia Sni. (Miboia,. Sluriiiia , Chaniagroslis ). Crypsis //. ( Ilolnichlou ). S)iartina Schr. Linnatis , Trachynotia). Lappaj'o Scltr. (Tragus). Limnas. Mechlcnbergia 5c//r. Trichoclil. a Dec. ( Heuoclatlium , Arroxis, Podosocniiim, Tosafjris). Cinna L. Yilfa Jd. (Sporoboliis). Col- potliuni, Agvost. versicolor. Aristida L (("lutopoyon , Clia;- taria , Arthratheriini ). Penlapogoii Br. B. hocustai alice kermaphrndilce , alue sKmiscxiinlcs sea /irutiw. Hoi'dcuni L. Lycurus //. j^gopogon //. (liynit'riotheliuni ). II. Sesejuijlora. Lepturus Br. (Monerma, Lodicularia ). Cy nodon Bich. (FibicLia , Digitaria). Gymnopogon Beauv. (An- dropogon ). Brachyelytrum Be.auv. Chilochloa Bcauv. Phala- ris , Lagurus L. Ecbinopogon Bcniiu. jEgialitis. Digraphis. ( Baldingera , Typho'ides. } Anisopogon Br. Lachnagrostis ( Agrosfis retrofracia). Aneniagrostis spica-venti.. III. Multiflora cleorsum impeifccla. Campulosus. Ichnanlus. Hierochloe. IV. Multiflora perjccla. a. Calyx communis unighimis Lo- liuni. b. Calyx communis biglumis. i. Corolla mulica. Plioliurus. Wangcnheimia AIoBiich. Eleusilic Gcertncr. Leptocbloa -ffcrti/i^^ ( Leptostachys , Oxydenia , Rabdochloa ). Periballia Cavnn. Pbragmites ( Gynerium ). Spbeuobus Gouan. Acropsis Dcsv. Glyceria Br. (.atabrosa Beauv. Eragrosfis Beauv. Uniola. Briza.Poa (IMegastachya , Sclerochloa, Orthoclada , Tricuspis, Tridcns, Wiiidsocia). Mobnia ( Eiiodium ). i. Corolla apice plus- minus Integra , mucrnnota. Dactyloctenitim If'illd. Dinebra Deliln. Bcckmannia llcest. ( Jochimia ). Centhothcca Dcsv. Cyiiosurus. Ecbinalysiam ( Elytroj)horiis } , Dactylis sjiicala. Aeluropus , Dactylis brevifolia. Eriacbne Br. Aii'a (Ko^leria ). Fcstuca (Bracliy podium ). Ceratochloa Beau\>. Dactylis. 3. Co- rolla apice plus minus bifido. Calotbeca Dcsv. Streplogyna Beauv. Dantlionia Dec. Triodia Br. Scliisimis Benuv. Tri- plasis. TricliKta Bcauv. Rostraria (Broinus dactyloides). Sche- donorus Beam'. 4- Corollas vahnila inferior suhulala. Triticum. Secale. Agropyron Ga:rtn. Elyimis 5. Corollm \>(dvula inferior multiscta. jEgilops L. Poinmcrcula L. Scslcria Scop. {Echi- naria ). Pappophoruiu Schrcb. ( Enticapogon ). Pcntameris Beauv. Donax Beauv. 6. Corolhv vah'ula inferior dorso aristata. AiTlieiialuruiii Bcaui'. Avcua L (Ti-isettiiii , Gaudiiiia). Des- ^'4 Botaniquc. N'\ iG8. clianipsia liciim'. ;. Covollce K-ahula t.ifavjr basi nristala. ilu- rvnephoriis JJcum'. ( Wcinyaeitneiia. J V. Miillijlarasursum imperfecta. Peutara|)Iiis Jlninbll. ClKin- ilrosium Vesf. Chloris Sw. ( SclmltL-sia , Kustaclna. ) 'J'ttia- poijon Dcsf. Eutriana (Bouteloua, Atl.eropogou , Triatliera , 'l'iia?na, Polyodon). llctciostc'ija Dc.w. Chrysmvis I'v is. {U\- ii'.arkia). IMclica i. Ca-lacline Br. Holciis Z Ectrosia^r. V'l. Polygnina. A. Calyces nrniies hemiologami. a. liwohicrali. Homuplitis ( Pogonalheruin.) Dimeria Br. Sacchanini /.. ( Eriochrvsis ). Iiiiperata Cyr. Ripidium (Saccli. japonicuni). Gyiniiotluix Beam'. rviHiisetum Pc/.y. ( Pcnicillaria). Sct;ii-ia Bcaw. Trachys /V;-.v C^cnclii-iis Z. (Panicastrella, Anteplmra)'. L. Absque iiwnluvro. ■vlflinis Bcaw. Ischa^miiin Z. (Colladoa , Scliinia , !\leoschiiini.} iMfiuoplitis. Arthiaxon, Beauv. Stenotaplu-iim (Rottb ella. II. iHmidiata L.) Hynienachne Bcaiiv. Panicurn Z. ( Digita- lia, S) ntherisma , Paractaenum, Monachne, Ecliinocldoa, Uro- chloa ). Ophiurus Gcertn. Thrasya Humboldt. !\Iicrochloa Br. lleniarthria^r. Neuracline, Oilhopoijon (Oplismcnus). Ecliino- la;na Desv. Streptostac.li3s. Authenaiitia Beam'. (Aulaxis). n. Caljccs heterogami. Rottboella Br. (Sti-gosia). Tliuaiea Pcrs. Andiopofjon (Anatlieruiii , Polinia, iJicliantliiuni , Diec- toniis, Elyonuiiisj. Manisuris Z. (Pcltophorus j. Chrysopogon (Raphis). Sorghum Pers. Apluda Z. (Calamina). Anthisli- ria Z. ( Cynibopogon, Thenieda). C. Calyces androgrni. Xerochloa Br. Isaclmc. Spodiopogoii. Zengiles Sclireb. D. Diaicia. Spiiiifcx L. Trigynia. Chainajrapliis Br. Tetran- dria digynia. Tctrarihoiia Br. MicrciliLMia. Ile.xandria mow- gyna. BaniLusa Schreb. Wastus Juss. ( Steininatospermuin ). Digynia. Oryza Z. Ehrharta Thunb. (Trochera Bichard). Moncecia Triaiidria monogynia. Coix Z. ( Lithagiostis Geerln). y.ea Z. Olyra Z. (Lithachne). Digynia. Tiipsacum Z. Hila- lia Ilumblt. Lcptocorcis (Andropogon senatus). lletcropo- ,;ijn Pcrs. If exandria monogynia. V\idi\\% L. f Lcptaspis). />>/- gynia. l\\Avo(i\AoA Beauv. Potaiiiophiia Br. '/izaiiia Z. i>r- candi'ia digynia. Luzipla Juss. Polyandria digynia. Paiiaiia Anbl. {Isis, 6'. cahier, i^-iS; p. 66i ) (ij. (i) Cit<:.liait rnijininte a IVsvi pent liicii (|.!:i.it urn.' i.!i-c ilc la Bolanlquc. 2 1 5 169. GEuviiES BOTANiQUES DErioBERT fSfiow?* , traduitfs eii allemand, par IM. Nees d'EseiNbeck, avec ties iioles , \'^' et ■i'". vol in-S". Smalkalde , 18 2 5. C'est avec une vraie satisfaction que nous annoncons cette entreprise, une ties plus utiles qui aient ete faites depuis long- temps. On ne s'attond |)as sans doute ii trouver ici des details sur ces ouvi-ages, encore niiins I'eloge de leur auteur. La j)ubli- cation du Prodomus Florce Noi>cc-HoUandi(e , placa M. Brown, peu connu jusqu'alors , parmi les premiers botanistes de I'Europe; et les differens niemoires qu'il a fait paraitre de])uis n'ont pu qu'accroitre sa renomniee. Ses ouvrages furenl appreeies par les Fianrais autant et aussi promptcnient que par ses compa— triotes; ils eurent egalement beaucoup de succes en AUemagne ; niais ses principes de classification y trouverent moins de parti- sans. Ce pays , sur lequel Linne exercait une influence aussi grande que sur sa patrie , ne reconnaissait encore d'autre guide que le sj'stenie sexuel. Mais peu ii peu les vrais principes de ce grand hoinme y ont ete mieux conipris, et le triomphe des. families naturelles y sei-a bientot coinplet ; des travaux in}por- tans publics depuis quelques annees ne permettent pas den douter, et 1' edition allemande des oeuvres de M. Brown est un symplomeremarquable decechangement de direction. M. Nees d'Esenbeck lui-meme y a fortcontribue par ses travaux , et il en sera, nous n'en doutons pas, aniplement recompense par le succes de sa tiaduction. Ses occupations tres-multipliees ne lui ayant pas pci'mis de se cliargcr scul de cetle entrejjrise , il s'est associe quatre au- tres .savans , dont cbacun a signe les traductions dont il est I'au- teur. Ce s ont MM. E. Meyer de Gnettingue, Pauls de Coblentz, Ehrenberg, qui voyage maintenant en Egypte, etKapp de Ilamm. Mais la plus grande partieest due a M. Nees d'Esenbeck, qui est egalenient I'auteiirde la preface et de nonibreuses observations. La traduction est dediee a M . Mohert Brown et a M. le baron yll. dcJIumbohlt, dioscurcs, qui c'claircnt la route dc la haute botaniquc. . classification adoptee d'abord par ^L Trinius ; mais il serait, a do'strpv que I'auteur tnit a notrc disposition les ouvrages qu'il a fait sncc'ssi- vemeiil paraitre, afin (jiie nous piiissions I'xposiT dans une airily'K dc'taillc'o , non-^eiili'incnt les idees |)!iilo->o|iliirjUes sur l.^sqiielli-s il a basi: cfl. inqxirlant oiivrage, mais encore les nombreuses modillcations qu'il k-ii:;! f.iit subir. R- ai6 Botanique. N". 169. Lcpremipr volume coinprenil ccux ilcs mi'nioircs tie M. Browa qui ont pour but do doiiuor uiie iilee tie la Flore de differens pays, sous Ic point de vue dc la (jeographie des plantes , ou sous celui de rarrangcment de certaines families naturelles, et qui se trouvent joints a quelqaes voyages scienliRques : i". Remarques gcne'mles gcograptiiqucs el systc'mnliqtccs siir la Flore des Torres Auslrales , a la suite du voyage de Flinders; 1°. Observations sjstc'maliques et g c'o grn phi q ties sur Ics pinnies recucillics par Ic pro/'. Chrc't. Smith sur Ics rives du Congo, pen- dant le voyage execute sous les oi-dres du Ca]). J. K. Tutkcy. 3° Lisle des plantes recucillics sur Ics bards de la bale de Baff,n, tntre le 70". d. 00 m. ot le 76". d. L. IV, a lest, etc. ; par Jean Ross ^ etc. 4°. Lisle des plantes recueillies dans Vile Melville, pendant le voyage de dc'couverles du Cap. Parry , etc. 5". j4ppcndice au voyage du Cap. FranUlin, contcnant la par- tic botanique , par Jean Richardson. Ce travail a titti public: par M. llicliardson ; mais M. IJrowny a joint un certain nombre do Cype'rnidc'es , de Graminc'es , de Jones , de Fougcres , des observations sur quclques gentes separes , de manif^re a completer a peu pres la Flore polaire ; et Bl. Richardson a, de sou aveu , recu de lui plusieurs conseils utiles. M. Brown a done exerce sur ce travail une assez grande influence , pour que M. Aecs d'Esenbetk ait pu se croire aulo- rise a en joindre la traduction a celle de ses ouvrages. Les mousses ont etc ., H, p. i42- Cette espece, originaire du Brcsil, est tres- voisine du Schwenckia nmeiicana de M. Kunth. Dans le genre Schwenckia, la regularite du calice et de la corolla contrasta avec I'irregularite das etamines. Weanmoins, malgre Tavortement de trois anlheres, le Schwenckia se rap- proche davantage du Nicoliana qua d'aucun des genres rap- portes anjourd'hui aux Scropbularinees , et il tend a prouver qua cas dernieres ne peuvent gucre atra separees des Solaneos. N". II. Cerastium BiEBEr.sTEiNii Dec, in tnrin. Soc. lust. nat. Genev., I, p. 456- Cettc planle, trouvee sur les bautes inon- tagnes de la Crimee par MM. Marshall do Diebcrstein ct Sta" 32 2 Ii(it(Uli(jfie. vcn , avait I'tp confonduu avec le Crrnstiiim rcpcns I.. Ellc so rappiv^che Ijcaucoui) du Cernstium inmeiitosuni , cllc ]iaiMit nieme, d'apres I'inspection de I'licrbifr de Linne , devoir c-trc rap- poitee a la var. a. de celle cspece , en suppiiinant rindicatimi de la patrie et le caractere de la capsule que Linne decril couinie (jliibuleuse, tandis quelle est cylindiiqne dans le Ce- rnstium dont il est ici question. M Decandolle ajoule a la des- cription de cette espi-cc plusieurs observations imp riantes siir le cbanijemcnt de forme du fruit des Cernslium el (l\iutres a- rvopbyllces apres l;i Horaison, et sur les fdets qui etablissent dans I'ovaire une comniunicalion enlre le placenta central et la base des styles, filets qui se r.-mpent en travers et laissent pen- dant quelque temps des debris, soit au baut du ])lacenla , soit au soniniet de la capsule. JNo. 1-2. Clematis pabviflora Dec. loc. cit., et Prodrom. I. p. 9, n. 76. Ceite Cieniatite est cultivee dans les jardins de b:j- taniqiie, oil on la confond tantot avec le CI. crixp/i , tantot avec le CI. flnmimihi. On ne connait pas sa palrie. Loddi;,'es [Boi. Cabinet, t. 987) I'a li;jun>e iniparfaitenicnt sous le noni de CI. campanijlnm de Hrotero ; niais la description donnee par ce der- nier auteur nest pas assez confonne avec les caracteres de 1 cs pece dont il s'agit, pour que M. Decandolle ait pu considcrer cesplantes comme idenliques. G n. 172. NAcmnAf. zuM vollstandigf.n Lexicon der Gart.nerev und BoTAMK. Supplement au Dictionnaire complet du Jardinajjc et de Bolanique; par le D. Fr.-G. Dietrich. 10". et dernier vol. llilsaria \\W{\\''a Zygodon. 8". d(; 473 p. Berlin, 1824 ; Gadike. Get ouvrage , columence en 1802, s(> terniine par le vohiiue que nous aunoncons. 11 parait que, destine d'abord pour les plantes de jardinaf^'e et d'orrvpnient, il a pris , dans les derniers volumes, une plus grande extension, et que M. Dietricb a voulu en faire nn repertoire general de botanique. Nous ne connaissons point cet ouvrage, que M. Steudel a juge severe- nient. II manque, selon lui , de critique et d'exactitnde , et ne pent s'elever au-dessus de res ecrits qui, recheribes j)r.r une iiartie du public, sont toutelois plus nuisiblcs qu'ulil.s a la science. IM. Steudel ajoute que M. Oken a cru devoir retrancber la preuve qu"il avait, dans un autre raliicr alicum qui certainement n'31 croit pas ; aussi decrit-il sous ce nom le M. pratense, et c'est encore celui-ci qu'on trouve abondamment autour de Nancy , et probablenient dans presque toute la France. Dc^ja, en 1822, j'avais signale I'existence du M. pratense aux environs de Paris j mais , jusqu'a present, je n'avais pu me procurer du veritable sylvaticum , tout ce que je recevais n'etait que \e pratense. Mon ami, M. ftlonnier, jeune botaniste instruit et zele , vient de I'apporter des Alpes le M. .?^/t'a//tM/rt, et il devient desor- mais impossible de le confondre avec son voisin ; car, outre les caracteres indiqucs par Linne , il sc distingue au premier coup- d'oeil par ses bractees superieures tres-eutieres , tandis qu'elles sont pinnatifides dans le /;rrt/e/we. iSprengel , dans sa nouvelle •idition du Systema vegetabilium y tome 2'., page 785, ctablit bien ce caractere, mais ily a joint une erreur en pariant du ca- lice, dont il indique les dents allong(5cs dans le sylvaticum et raccourcies dans \e pratense. C est tout le contraire : ces dents , comme I'a fort bien observe M. Monnier , sont tongues et seta- 93o Botanique. cees dans le pratense ; elles sont beaucoup plus larges et plus courtes dans I'autre. Au reste , le caractere pris des bractees (i), suffit pour ne laisser aucun doute sur la determination de ces deux especes voisines. Soyer-Willkmet. 177. SuH l'Hibiscus roseds de M. Thork, plante commune aux environs de Mantoue, et susceptible de rivaliser, pour les usages domestiques , avecle chanvre. {Dibliot. italiana, fevr. 1825 , p. 196. ) M. Barbieri, conservateur du jardin botanique de Mantoue, rencontra dans les environs de cette ville un Hibiscus qui lui parut d'abord une belle variete de Yllibiscus palustris Lin. Mais il ne tarda pas i apprendre de MM. Bertoloni et Moretti, que son Hibiscus etait le roseus de Tliore dont on trouvc une excellente description dans la Flora italiana de M. Gaetano Savi , laquelle n'avait pas encoi'e vu le jour a I'epuque de la de- couverte de M. Barbieri. Ce dernier a obtenu de la manipulation de cette plante, des tissus, des cordages , des fils de differentes grosseurs , et du papier, soit a ^crire , soit a laver et a dcssiner. R. 178. Sur uke kouvelle kspece be croseilhee ; par le prof. Acardb ; avec f pi. [Kon^l.-Svenska Landtbruks-academiens unnalcr , 9® annee, \". cah. Stockholm iSaS, p. 140. ) M. Agardh recut , il y a quelques annees, de M. Muhlenberg de la Pensylvanie, parmi d'autres graines , cellos de deux es- peces de groseillierque son correspondant regardait comme ine- dites. Les pepins ont ete semes dans le jardin de botanique a Lund, et ont produit des plantes qui ont en effct paru nou- velles a M. Agardh; M. Muhlenberg avait designe I'une dellos sous le nom de Ribcs spinosissimum ; il n'avait pas donne de nom al'autre. Ce futsurtout a la fleurque M. Agardh reconnut une grande difference entre ces especes et cellos qu'on lui avait envoyees d'Anierique. EUe etait dune couleur brillanle ct extraordinaire, longue et cylindrique, tandisque la flcur de nos groseilliers est tres-ouverte, et dune couleur peu frappantc. (0 Ce caractere r'faitconnu Je Linne, puisiju'il cite la ]>lirase d'Hal ler. Helv. fia;, qui Hit : t'oUis omnibus indiuisis. Voy. l.iiiiK- , Sp. pi. , ed. -le 176J, p. 8)3. S. W. Botaniquc. 2^1 De uos jours, dit M. Agardh , cette diff^-rence suffirait pour f.ure (■'tahlir un nouveau genre ; mais il ne faut marqucr de separations que la 011 la nature en a fait ; cries plantes dont il s'ai'it rcssemblent du reste aux notres taut par le port de la plante, que par la forme de la feuille et meme celle des fruits. L'auteur defiuit I'une des deux cspeccs Ribes spinosissimum MiiiiLKiVBERG : dense aculeatum, floribusgeminis, calyce irifUiidi- huUformi coloralo ; habitat in parte occidcntali Americce horealis. Ja' fruit de cette espece est noir , mais sans gout remarquable. J/autrc espece merite une place dans nos jardins tant pour sa flour que pour son fruit. Sa fleur , semblable au jasmin , est tres-belle et le fruit est savoureux. Lcs pepins envoyes d'Ame- rique ont donne quatre varictes , ce qui est pour M. Agardh une preuve que ce vegetal est susceptible d'etre perfectioniie parlaculture.il definit cegroseillier Ribes jasminijlorum, inerme, J'oliis Z-lobis ; Jloribus raccmosis ; caljce infundibidiformi cola- into; bractcis foliaccis , pedicello longioribus. II fleurit en mai ; les bouquets ont deux pouces de long , et contiennent chacun une dizaine de fleurs. Les quatre varictes de fruits que cette plante a donnees au jardin de Lund, sont designees par M. Agardh sous les noms de dulce, acidum, aureum et nigrum ; ces deux dernieres ont le gout de notre cassis. L'auteur croit que le jardin de Lund est le premier en Europe qui ait produit ee groseillier. On pent le propager par graines et par rejetons j les grainesdonnentplus devarietes. Depuisque M. Agardh a redige cette notice, il a cu connaissauce du Ribcs aureum de Pursh, qu'il a reconnu pour elre son Ribes jasrniniflnrum. II est d'avis qu'il vaut mieux maintenir la derniere de ces denominations , conlme caracterisant mieux la fleur. D. 179. Recherches sur les ei'oques historique; d6 l'Orme en France ; par M. Thiebahlt de Berneaud. ( Annal. de la Soc, Linn, dc Paris, sept. iSaS. ) L'auteur ayant compulse les ancienucs chroniques et reuai divcrses traditions, prouve, contre I'opinion de Reaumur et d'A. Thouin, que l'Orme est un arbre indigene a la France. On counaissait deja un travail ralalif a ce sujet par Boucher. ( RiZL-lierchcs sur Irs Orin:-^, toin. i , p. .>.jo des Mem de k Sjo. d'Aiir. (l;i di'naiMciui'ut dc la Seine. ) aSa Botanique. I 80. Observations sirn uiverses i'i.astes dk la LicuniE occidkstale KT DE laSajdaignk, extraites (l'un« leltie du D'. G. B. Badaro a M. Joseph Mohetti , prof, d'-economie rurale i Pavic. ( Giorn. dc/tiic, chimica. sept, et oct. i824) P- 565. ) On trouve dans cct extrait, outre la phrase sp«cifiquc, dcs descriptions souvent detaillecs de 16 especes, dont 12 coiinues : Polypogon maritunum , Solanum parvijlorum. Morett. Y\. ital. ined. f^erbascum condcnsalum Schrad. L'auteur expose en detail les caracteres qui la distinguent de f^. phlomoidex Lin. Ferbas- cum nigrum L. Verbascum mixtum D. C. Senccio Badarn iVIor. Fi. ital. Ficia liitca L. F. hirta Dalb. Trigonclla monspe- llaca Lin. Silene brachjpetala. D. C. Brassica olcracca L. Les quatre especes que l'auteur donnecomnienouvelicssont . i'. Sesleria mutica. Cette plante ne se dislinyue nullement du Scsleria coerulea pres de laqueUe l'auteur a soin dc la placer ; et tons les caracteres qn'il expose avec Lcaucoup d'cxactitude , se.rencontrent sur le nieme pied des Scsleria vulgaircs. L'es- pece de l'auteur nest pas meme rautiqae , puisque d'apres lui les trois nervures s'allongent en trois pointes , ricrvis in tot miicronulos abeunlibits , caractcre qui n'acquiert jamais plus d'importance sur le Sesleria coerulea. Quant a la feuille supericure qui parvicnt d'apres l'auteur jusqu'au milieu de la longueur du chaume , tandis que sur le Scsleria coerulea , elle n'atteint pas le tiers de sa longueur, il est bon d'observer que ces sorles dc dimensions dependent niille fois de la saisoH de la rccolte et de lage de la plante ; sous ce rapport , tout Sesleria coerulea a commence par etrc le Sesleria mulica dc M. Badaro ; du r€ste on les trouve reunies sur le meme pied. a°. Verbascum bicolor. Foliis radicalibus ovatis basi appcn- diculalo-pinnatis pcliolatis , caulinis sessilibus , omnibus to- menlosis ; caule simplici tomentoso , inlcrdiim supernc ranioso ; bracfeis acuminatis tcnuissimc serratis ; staminibus omnibus pilis ccerulco-purpurcis barbatis, corallii circa Jhuccm pilosu macule la. Cette phrase est suivie d'une description dotaillce ; niais il nous semble qu'isolce, ellc convient a un assez grand nombre des especes si multipliees et si polymorphes dc FcrJuiscum. 5®. Centaurea horrida. Caulcfrulicoso , foliis incnna-lomc/t- tnsis pinnatifidis spincscentibus ; im'olucri conici sipiamis ad- pressis cilialis lomcilosLs. Botauique. a 55 4. Lntliyrus citxifnliifi , que raiitonr nc dislin^jue dii y/t'cs- (ris que par la hauteur et los dimensions. K. I 8t. ApEECD DE la GEOGRAPIllE BOTANIOUE DF. LA YoLIIViME ET DE LA Podolie; par le docleur Besser , prof, d'hist. nat. au lycee de Volhynie. {Mem. dc la Soc. impe'iialc dcs Natiirnlisles dc Moscou , torn. VI, i8'i3, p. i85. ) Les floras de*la Yolhynie et de la Podolie sont un melange des flores d'Allemagne, d'Autriche , de Hongrie , du Caucase, de la Crimee et des pays septentrionaux. La llore de la Volhy- nie est une continuation de celle de la Galicie , qui se niodifie et change de forme en approchant de la Podolie ; si la Volhy- nie offre plus de plantes germaniques et boreales , celle de la Podolie est plus riche en analogues de FAutriche , de la Hon- grie, du Caucase et de la Tauride. L'auteur donne dans ce memoire autant de listes dc j)lantes qu'il existe de rapports entre la llore de la Volhynie et de la Podolie, dun cole, et les autres flores, de Tautrc. II place les plantes de ces differentes flores dont il a explique plus liaut les rapports , sur deux colonnes , I'uue renfermant les plantes de ces flores qui sont particulieres a la Volhynie, et I'autre les plantes ])articulieres a la Podolie; k la suite de cha- cune de ces doubles listes, il place les plantes de chaqtie flore etrangere qui sont communes aux deux contrees dont il decrit la geographie ; et a la fin du memoire, il inditjue avec la menie nielhode , k-s plantes nouvelles que ces deux flores lui ont oflertes, et dont il a deji public la description en i Si'2 a Vilna. 182. De la distribution des Fougeres sur la surface du globe ter- RESTRE ; par J. d'Urville. ( Jnn. des Sc. natiir. , scptembre 1825. ) Dans le voyage qu'il vient de terminci' sur la corvette Ja Cct- qtdlle, appele k parcourir des regions situees sous des climats tres-differens et a des distances immenses les unes des autres, M. d'Urville a porte une attention toute particuliere a la dis- tribution des vegetaux sur leur surface. Parmi les di verses families, la tribu des fougeres a specialement ete Tobjet de ses reeherches , et lui a fourni plus d une fois de nombrcux sujets de comparaison et de rapprochement. Car il n'cn est pas des liiugeres comme des families d'un ordre plus eleve ; une grande 234 Boliiniqiie. ]\^ 182, [rarlie de I'annt^e on peul Its Irouver eii fructification ; leiir rc'colte estfacile, leur preparation pronipte et leur conservation prosque assiiree. L'auteur fait precedcr I'cxpose des observations qu'il a re- cucilliessur les rapports numeriques desfougores avpc les autrcs plautes , par quelqties reflexions pleincs d'intoret snr I'ordre dans lequel les etres organises paraisscnt s'eire developpes snr la terre. Partoiit ou ii a porte ses pas, les fails se sont reunis pour lui prouver qu'en general , plus la vegetation d'nn pays est recente, et plus le rapport des cryptoganies a la masse totale (les vegetaux devenait grand ; ainsi le nombre des cryptogames dejatres grand aux ilesd'uneforraation moins ancienne, comme a Taiti, Ualan , etc. , depasse bientot celui des phaneroganies , peu sensibicment a Sainte-Hclene, considerablcnient a. I'lle de I'Ascension, ou la grande vegetation commence a peine a s'eta- blir, mais ou elle marclie a pas de {;cant. Quel que soit doncle mode employe par la nature pour la creation successive des etres, il parait presque certain pour les ilesvolcaniques, etau moins vraisemblablc pour les aulres terrcs, ■que les licliens pulvcrulens ont paru d'abord , que les foliaces ont suivi, et peu apres les mousses, les hcpathiques , les fou- geres, etc. L'auteur , suivant ensuite I'ordre bistorique de son voyage, expose toutes les observations relatives i son sujet; etenricbii il'uue foule de faits accessoires cot article , qui sera , sans aucun doute, considere comme etant d'une haute impor- tance , par toutes les personnes qui s'occupent de geogra- jiliie botanique. A la fin , il donne le tableau synoptique des raj)ports numeriques des fougeres , a legard de la masse des vi'gt'taux vasculaires , rapports qu'il a puisiis dans un assez yraud uombrc de flores. Kous allous le transcrire en entier. R. Botanique* a 55 Tableau indiquant la repartition des Foiigcres sur les divers points du globe y plus ou inoins parfaitctnznt explores ju.tqu'ii ct jour. FLORES. Amurique equinox. Amerique septentr. Nouvelle-Uoilande. Ja])on Cocliinchine Ceylan (tie) Ecosse Bretagne (Grandee- Suede Spa Hcrborn Fiiilichsdal. ... lierlin Helvetia Carniole Paris Orle'ans I'yre'necs France Piemonf Provence Toulon Naples 1 . Grece Atlantique Portugal Arcliipel grec. . . . Ei^ypte .I.iniaique lies Canaries. . . . Magellan ( de'troil ). Jslande Greenland. . . . Cap-Nord. . . . Le globe enlier. /'/cm. AIJTEURS. Humboldt, Bonpland et Kunth. Pursh K. Brown Thunberg Loureiro Hermann. ...... Ligthpoot Smitli Linne Lcjeune Leers Miiller VVildenow Haller. ....... Scopoli VIe'rat Dubois Picot Lapeyrouse. . . DecandoUe Allioni Girard D'UrvilIe(Inod.). . . Tenore Sibtborp Desfontaines lirotero D'Urville Delisle. Swartz liory de St. -Vincent. Commerson ( Herb. Jiiss. ) Hooker. . , Gieseckc (Ed. Encyc.) Sabine Persoon et Swartz, en 1806. Decaiidollc el Bory , '»^4- ■ 111 ■IBIWICIIII 11 11 ■■!■■■■ I1III III Vcgefaux vascul. 1,000 3,000 4,000 1,800 1,40'' 388 800 1,485 9^3 goo 800 83o 880 .,7.3 1,283 i,55o i,o5o 3,5oo 3,795 2,427 i,5oo i,5oo .,93r 2,363 1,600 2,200 9'57 971 900 38-1 i5lS 354 200 a6 23,000 45,000 Fougeres 85 107 47 34 16 26 42 a5 39 28 3i ao 45 6'. 40 26 28 18 I io4 27 4 700 a36 Botanique. I 85. Obrervatioms sub les YtGETALX iossir.ES rcnfermcs dans Ics Qvbs de Ilocr en Scanie ; par M. Ad. lii;o.\aNiA.RT, ( /Innal. dcs sc. ritilun-I/cs ; fcv. i8i5 , p. 200 ). Rapport fait a la Socii>le pliiloniathique sur ce Memoire, par M. Constant Prevost. ( liu/l. de la Soc. philomathique de Paris, nov. i 8i4, p. 166). Anpros de Hoer, village situe au nord de Lund en Scanie , on cxploitc pour les constructions et pour faire des nieules, des bancs puissans d'un gres qui repose imniediatcinent snrlc tor- rain granitique , et qui n'est recouvert que par la tcrre vege- tale ; la j)osition de ce gres ne peut done pas scrvir h faire con- naitrc la place qu'il doit occuper dans la scrie generale des couches de la terre , et ses taractercs niineralogiquos qui sont communs a des roches de nienie nature, d'epoques tres-dilTe- rentes , ne peuvent non plus fournir de renseignemens 4 ce sujet. Mais les gres de Hoer renferment hcureusement de nombreuses impressions de vegetaux » et c'est en reelierchant a guelles plantes ces impressions ont jmappartenir , et en les com- parant a des vestiges analogues deja trouvts dans des formaticins dont la position geologique est bien connue, que M. Ad. liron- gniart est parvenu a determiner dune maniere au nioins ap- proximative Vepoque da depot qui les a envetoppees. Jusqu'a present on u'a trouve dans les gres de Hoer aucun indicc de plantes marines ; tons les vestiges examines parais- sent avoir appartenu aux diverses grandes classes des vcgetaux. terrestres. Parmi les monocotyledones cryptogames,iM. Ad. Bron- gniart reconnait trois especes de fougeres ou Filicites , et une cspece de Zj^'co^or/Z/MtoutesdifTerentes des fougeres et des lyco- podes des terrains houiilers. Parmi les monocotyledones j)lianero- games , il distingue : lo. 6 especes analogues aux plantes de la fa- milledcs ^c«rfcW ,- ilreunitqualrede ces especes sousie noni de Nilsonia , genre qui vieudrait dans I'ordre naturel enlre les Zaniin et les Cycas , et il cree pour les deux autres especes le genre Plcrophjllum, 1°. .leux especes (jui paraisscnt voisincs^des Musacc'es , 5<>. enfin , une feuille incomplete qui se rapportc aux Poacites de M. Schlotheim. Quant aux debris de vegelaux dicotyledons, ils sont rares, et leur mauvais etat de conservation ne perniet pas de faire plus que de les rapporter a cette classe. D'apres ces determinations, les vegetaux fossiles des gres Hoer sc borneraientarjuehjueslougeres, a quelquesjdantcsanalogues aux ))ananiers, et a un Iris-petit nomine de dicolyledoues indctcr- Botnnique. 257 niinahlcs. Voici niaintcnant Ics raisonnemens et les conse- quences auxqiiels cos coiinaissances ont donne lieu : lo. I'ab- sencc des plantes dicotyledones, dans les terrains houillers , les diflV'iences sjjecifiques des fougeres dc ces terrains avec cellcs des grcs de Iloer, portent i croire que ceux-ci sont plus niodernes que les depots de charbon de terrc ; 2°. I'abondance des dico- tyledone;,la rarete des fougeres dans les terrains ditstertiaires, indiipient que les gres de.JIoef sont d'une (5poque dilTerente et ]Hol)ablenicnt antericure ; 3". I'cxistence dc quelques fougeres difTerentes de celles des houilles dans les terrains Ooliticjues , la presence des tiges qui resseinblent a des bambous et a d'autres graminees, ainsi que celle des feuiiles qui peuvent avoir ajipar tenu a des plantes de la famille des Cycadees , dans le Quntlcr- snnd.ttcin et le Muschelkalk des Alleniands , dans le lias des Anglais etle calcaire duJura desFran9ais, sont autantde circon- stances positives qui se joignent aux caracteres negatifs precc- domment enonces, pour faire croire que les gres de Hoerappar- tiennent a I'une des formations comprises outre le Quadersand- slcin et les sables fcrritgincux ou verls inferieurs a la craie , assises que separent, comnie on sait , des depots nombreux de plusieurs mille pieds d'epaisseur. Telle est la conclusion a la- quelle arrive M. Adolphe Brongniart. T.c niemoire est accom- pagne dc deux planclies renferniant les figures de neuf especes docrites. i84- Note sur les vkgktaux fossilf.s de I'Oolite a fougeres de Mamers , par M. Ad. Brongniart. [jlnnal. des scienc. tint. , torn. IV , p. 4'7' 1 iSuS ). Les vegetaux decouverts par M. Desnoyers , a Mamers , ap- partiennent presque tons a la famille des Fougeres ; il s'y trouvc aussi des tiges qui n'ont laisse dans cette roche, que leur cm- preinte en creux ; mais dont la forme est tres - particuliere. Parmi les plantes vivantes , les seules auxquelles on puisse rap- porter ces tiges , sont quel([ues especes d'Euphorbes, telles que V Euphorbia mamillaris , M. Brongniart en forme un genre particulicr , sous le nom de Mcimillavia. R. i85. Revue BOTANiQUK. Quoique nousayons deja indique dans \' Errata Ae Janvier une faule typographique qu'a soustraite a la correction des redacteurs un dc ces remaniemens si ordinaires dans unc enlrcprise aussi vastc que celle du Bulletin , cepon- a5.S /'oLiniijiie. dant , dans I'lnteri^t dc la lihrairie, nons croynns devoir la si- gnaler line seconde fois ici. Wov. aSiS , p. 288, ligne piemiere, au lieu de Sciikdul/E cniriCE de plantis Fi.or.e Italensis sei.kctis, etc. , lisez : Sckedulce criticce dc pinntis Florce Halcnxis selectis, Corol- larium novum ad C. Sprcngelii Florani Halcnscm... Hal^e , 1822 , Kumet. 186. I.NSTiTUT ROTAL DE Fbance. Mil. dc IIuniLoldt ct Kuulli ont presente a la dcrniere seance de I'Academie des Sciences le 56e. et dernier cabier des Nova genera et species plantarum (vquinoctialium. (Jet ouvrage, redige par M. Kunth , se compose niaintenant de sept volumes in-folio ; il est accompagne de rn5 planches , dont les details anatomicjues ont ete dessines par M. Kunth; il contient I'illustration de toutes les plautes rappor- tees par MM. de Humboldt et Bonpland , au nonibre de 4)5io , dont 4)120 nouvelles. Ces 4)5io especes sont reparties en i55 families , et 1,080 genres: 160 de ces genres sont cntieiement nouveaux ; les caracteres de tons les autres ont ete revus , le plus simvent augmentes ou corriges parl'auteur. M. Kunlh a j)ublie en raeme temps , in-S". , un extrait rai- sinne du grand ouvrage in-folio ; cet extrait porte le titre de Synopsis plantarum Oiquinoctialium orbis novi. Couime il setrouve egalement acheve , M. Kunth a fait bomniage a 1 Academic du quatrieme et dernier volume du Synopsis. Ces publications se lient a celles de la geographie des plantcs , des Rhexia et des Mc'laslomes , des plantes e'quino.rinlcs et des mimosacees ; de sorte que ])ar les derniers travaux de HI. Kunlli, toutes les richesscs vegetales rapportees j)ar MM. de Humboldt et Bonpland , pendant les cinq annees de leur voyage a la region equinoxiale du nouveau monde, se trouvent aujourd'hui cntre les mains des botanistes. 11 ne manque plus pour I'achevc- ment entier du grand ouvrage de M. de Humboldt ( 16 vol. in- folio, et II vol. in-4*. avec i25o planches et 70 cartes geo- graphiques et physiques ) , qu'un demi-vol. de laZoologic, et un vol. et demi de la Jlc/aJiou hislorique. ( Monilcur universe/ , 20 Janvier 1 826 ). 187. TEADDCriON DE l' INTRODVOTIOM A l'eTUDE DE tA BoTANlQUE DK NicoLK-JosEPii DE Jacquin , par M. Robebt be Visiaih , D. M. Pa- doue, I 824- (Oiorn.de/r italiana le(tcratura, sept, ot oct. i 824') Le traducteur a acconipagne I'onvrage de commentaircs ct Zoologie, '^T^c) il'nne preface danslaquello, apivs avoir passe en revue les divers systenies botaniqiies, tant parliels que gcneraux, il rcconimando le systeme dc Linne, conime le plus facile pour trouver le noisi de la plante, et coniuie devaiit servir d'inlroduction a I'e- tude dcs families nalurelles qn il faut regarder comme le com- plement de la science. II a joint a I'ouvrage 12 planches sui- cuivre, en partie empruntees a I'ouvrage deM. Brisseau-3Iirbel. ZOOLOGIE. 188. Elemksti di Zoologia dell' abate Camillo Ranzani. Elemens de Zoologie , par I'abbe Ranzani , professeur de mineralogie et de zoologie a Bologne. Tom. Ill, 4^. , 5e. , 6e. , 7c. pt 8e. parties. (Voyez le Bulletin, fevrier 1824- Tom. I., n°. 255.) Nous avons deja fait connaitre la composition des deux pre- miers tomes de cet cuvrage , et celle des trois pi-emieres par- ties du troisieme , en exposant la distribution methodique adoptee par I'auteur , et particulierenient celle qui a puur objet la classe des oiseaux. INous avons dit que les sept oidres adoptes par M. Ranzani portaient les noms dc, lo. Ratini, 20. GaUine, 5". Rampicanti. 40. Passeri , 5°. Rapaci , 60. Grallc, et -jo. Nuatatori, et qu'il avait renferrae dans les trois premieres parties du tome 0^. de ses Elemens de Zoologie I'Histoire detaillee des Oiseaux qui appartiennent aux deux premiers de ces ordres et au com- mencement du troisieme. La 4*^-, la 5e. et la 6e. partie du tome III, publiees en iSi'? et 1823, comprenucnt la suite des Passeri ou Passcrcdux. La 7C. partie, qui a paru aussi en 1825, contient la de- scription des Rapaci, ou Oiseaux dc pro ie. Enfin la 8^. , qui date dc 1825, renferme celle des Gralle , ou Oiseaux de rii/agc. Ces differens ordres sunt diviscs en un nombre assez consi- derable de families naturelles , en general correspondanles aux genres de Linue , qu'on a cru devoir partager dans ces der- niers temps en beaucoup de sous-genres , ainsi que I'a propose M. Cuvier. Les genres de M. Ranzani representent en general ces sous-genres, et il n'y a de change que la denominati )n a(- tribuee 4 ces groupes d'especes. a 4o Zoolo^ie. Cel ouvr.iijt' est continue sur Ic; jilan adopU- ponr son roiu- menccnienl , ct il proscnin loujoiiis Ic dcyro d'ulilito quo nous avoas iccDnmi clans notio premier article. Lcs planches qiii raccompagnent , et qui sont destiaees i representor les types des genres principaux, sont en petit nonibrc, niais executees avec assez de soin. Desm...st. 189. Rf.marouk sur l'Ostkologih compares ; par M. Goethe, [ Mmiiliolif^ic , i8'.i4. 2«. vol , ^e, cah. , p. 126.) Ce meinoiro consiste dans quclques reflexions sur la maniere do considi'ier I'etudo do losteoloj^ie coniparee , en decrivant chaquc piece separemont , en nionic temps qu'ou fait ressortir les rapports qui existent entrc les parties qui dependent les unes des autres. L'auteur donne pour exemple de cette me- thode la description des os de I'apparcil auditif , celle du cu- bitus et du radius , ct celle du tibia et du peronc. S — s. igo. Tabellarisciie UEBERsic.nT DEP< Ordnunoen, Famimen UNI) Gat- TUNGEN DER Sa EL'GTiiiERE. Taljlcau synoptique des ordres , des families et des genres de la classe des Mamniiferes , d'apres le Prndrnmus syslcrnutis iiiamnKilitim d'llligcr, avec indica- tion de toutes les especes forma nt 65 tableaux; par IIell- wjG. I vol. in-8. de 118 p. Melnistaidt , 1819. Ne connaissant pas I'ouvrage, nous ne pouvons encore en donner I'analysc. 191. Mehoires sur les os de la tete des Rongeurs, par M. Ber- TiiOLD , avccunc planchc. [Isis , i825. VIII liv. , p. 907.) Pour arrivcr au sujet principal de son memoire, lauteiir commence par des reflexions sur la marche que suit la nature dans la production des etres , et il est conduit par Ik au prin- cipe que plus lcs families sont placees a un degre moins clove dans I'echelle , plus Icurs especes sont nombreuses. II fait ce- pendant remarquer lui-meme que les reptiles, quoique places fort bai dans la sorie , sont cependant on petit iiombre, mais il penso que la plupart nous sont encore inconnus. L'auteur n'a pas pensc k la chissc des insectes qui est bien la plus forte de toutes , et placee cependant a un degre plus eleve que plnsieurs autres beaucoup moins nonib/cuses en especes. Preuant onsuite la classe des niammiforcs en parliculier , il Zoologies if\ I trouve de meme que les rongeurs , qui sont places au dogre le plus has, sont aussi ceux qui offrent le plus d'especes. M. Ber- tliold pense probablementque les edenteset lescetaciis sout plus eleves dans I'echelle que ne le sont les rongeurs. Arrivant enfin au sujet principal de son menioirc, IM. Ber- thold indique les caracteres principaux qui distinguent la tete puissent entendre ccux qui sont, il faut Tavouer , les plus » ceU'bres zooloqistes de noire eporjiie. II est inutile de vous » niontrer le peu de progres que notrc pays a fails dans la zoo- » logie depuis I'epoque de Rai , Cn coniparaison avec nos voi- » sins du continent, superiears en l)icn des points. Ne soulTrez » pas que des jalousies nationalcs, des aiiimosites rivales vien- » nenl arreter son elan parmi nous ; ne soulFrez pas que I'An- » cleterre dedaignc les connaissances auxqnelles la France ou « d'autres nations auront fraye la route. L'luHnii'C naturelle , » comme la nature qu'elle rcpresentc , ne connaitpas de fron- » tieres ; son etude ne peut etre regiee par des jiaralleles de « latitude ou de longitude. Etablissons unc ecole, qu'elle se )> distingue par ses principes propret; mais ne repoussons pas » la luniiere qui pcut nous venir d'ailleurs, etc. » Nousapplaudissons d'autantplus voloatiers kcelangage, qu il est plus rare chez les Anglais, ou regne une jalousie nationale qu'il est difficile de caracteriser. Ce langage de M. Vigors , je le crains bien , ne fera pas fortune dans unc nation dont des per- sonnages iniportans imposerent menie, pour prix des favcurs dii gouvernement , au celebre Brown , de publier son inimortel nuvrage sur les plantes de la Nouvelle-IIollande , d'apres le systeme de Linne, rejetant la metliode naturelle, par le seul motif que M. de Jussieu etait Francais. M. Brown ne sut point flccbir devant des motifs aussi futiles , et la publication du pre- mier volume de son Prodrome lui attira des desagremens, qui le degoutcrent de publier le second volume , qui est redigc de- puis plusieurs annees , et que j'ai vu nianuscrit entre les mains d'uu tic ses eleves les plus distingues, de qui je liens cette anecdote. Less. 244 • booing le. 194. SuPPI.KMENT AU PnODnOMB DE l.'ORNtXnOLOClE rSLAJiDAISE ; par M. Faber. { his, 18-24, 7^. livr. , p. 79-2. ) L'autcur fait qiiolcjucs rcmarqucs sur plusicurs cspeces d'oi- seaux qii'il deci-it dans son Prodrome. 1°. II cxprimc le donte quo I'oiseau qu'il decrit sous le nom de Loxia scvinits soit leellcmcnt cclte especc , cet oiseaii di(Te- rant sensiblemcnt dii veritable L. scrmus qu'il a vu dans Ics diverses collections. 1°. II a avance , dans le memo ouvragc, I'opinion que le male de YAnas speclabilis perd pendant I'hiver la protuberance charnue qu'il porte sur la base du bee , ce qui n'est point con- firm e. 3°. h'y^/ca impcnnii oxiste en Islandc ; niais il y est fort rare. 4". Lc Tardus pilaris et le T. Mcrula ont etc tucs en i8'i3 dans la nieme tie. 5". h' Emheriza cn/cnrala ne se trouve pas d'ordinaire en Islande , niais asscz communeiiient en Groiinland. 6°. Le Sylvia. Troglodytes d'Islande est le memc que celui du continent d'Enrope. SuivantMM. Boie et Woldicken, la bande blanche qu'on re- marque sous la gorge de \' Hcematopus ostralegus n'est point uu cavactf-re de sa robe d'hivcr , mais plutot le caracterc du jeune age. M. Fabei' pense qu'ils se trompent, ayant cu I'occasion de voir plusicurs individus trcs-jcunes encore, ctqui n'avaicntpoint cette tacbe blanclie. Au mois de juillet, les jeuncs ct les adultes en sont egalemcnt prives ; tandis que t jus oiFrent cc caractere pendant I'liiver. S. — s. iq5. Observations scr la nomenclature de l'Ornitiiologie nE Wilson; par Charles Bonaparte. [Journ. of ihc Acad, of nnt. Sciciic. of Philadelphia , vol. IV, uunierosG, 8 et 9 , dec. i8a4, fev. ct mars iSaS. ) Dans r analyse du travail dc M. Charles Bonajwrte (voycz Bullilin dc Janvier i8-25), M. Desmarest a prescute Icnscmbh et !c but que se proposait ce jcune naturaliste, en retablissani la synouyniie, parfois entachecd'errcurs, del'ouvragc importani de Wilson. La i". analyse s'arrctc au Cuculus ajthrophthalmus Dans le cahier de decembre 1 824 , noire autcur a passe succcs venient en revue le genre Muscicapa ot les cspeces suivantcs MTyraiinus, crinita, nunciola , rapax, querula, fusca, virens , Zoologie. 245 ncadica, luticilla, cceiulen, sjh'icola, solitnria, cantalrix , mclo- dia, oUvacca , cucuUnta , canadensis , pnsilla ct rninula. Vient ensuite lo genre Alauda et les especes A. magna , alpcstris , riifa Le genre Syh'ia et les 5. siaU.ia; aux Lanius excubitor, carolinensis ; au Psitlacus caroliucnsis ; aux Oriolus Cassicus , xanthnrnus, icterus, mufatus ; Graculafer- ruginea ; Picas varius, carolinus ; Sitla vnria ; Tardus solitarius, aquaticus; Eniberiui crythrophthabna ; Fringilla purpurea , m- valis ; Muscicapa pusilla. I'. LESsoiv. 196 Description de quelques especes inedites dk i.a famili.e des Lainiad^e , provenant du Bresil ; par George Sucii. [Zoological journal , n°. IV, Janvier i8i5 , p. 554- ) Notre auleur, pendant un sejour prolongc au Bresil, s'attacha parlicnlierement a I'etudc des oiseaux qui y vivcnt. A ce sujet , ^46 Zoologie. N". 196. il sc livrc a un exanien rapitle dc la surface urna/,To. 1, p. 110, n". V. ) Ordre LxsEssoKEs Vigors; fam. H.mcvo.md^ \ ig. ; Genre Gm.- BUtA Crisson. Zvold'^ie. 5147 Esp. a. ccYcdide.s'bx.n-h. : supra viridi-atr;t, siihtiis alJ)a ; oapile yuiaque nigro-brunneis oclii'aceo-lineatis ; abdominis latci-ibus crissoquc ni!^ro fiiscis; jjedibus Iridactylis. Long, totalo, 5 po. ■^. Fain. Lasiiad.e Vigors : genre Guuernetes Such. Caract. du genre. Mostrum crassum , subdcpres iiDi , basi sublatum , culinine roiundato ; luandibulii .toiperiorp apice levi- ter emarginata; naribiis rotundis ; riclus vibrissis confertis , rigidis. Jlce medioci-es ; remlgibus la ad 5am fere a^qualibus, prima brevissinia, secunda longissinia , pogoniis extcrnis, pri- niae prgonio excejUo , in medio emarginatis, internis integris. Pedes ; tarsis mediocribus ; acrotarsiis j)aratarsiisque scutella- tis ; plantis reticulatis , squamis ovalibus. Cauda longissima , forficat.a. Espece. G. Cunnijighami , Such. Cineraceus , longitudina- liter fusco lineatus ; gula crissoque albis ; fascia lunulari pectorali purpurascenti brunnea ; alis caudaque brunnescenti nigris ; remigibus longitudinaliter ferrugiaeo fasciatis. Long, totale, la queue comprise, i5 po. -j. Cetoiseau, U'es-bien figure dans la plancbe n". IV , se rapprocbe assez du genre Psaris de M. Cuvier. Fani. Certhiad/e Vigors. Genre DE.>iDR0C0LAPTES lUig. !'"«. Espece. D. crassirostrls ; fusco-rufus , sulitus pallidior fusco fascialus ; capite nigrescente ; collo peclorequc albo liuea- tis; gula alba ; remigibus uro)iygio rectiicibusfpie rufis ; rostro nigro , crasso , longo , paululiim incurvato. Long. 10 po. y.". espece. D. Jhrtiroslris ; fusco-rufus, subtus pallidior fusco fasciatus ; capite, dorso , ptilisque albo lineatis; gula albida fusco varicgata ; remigibus , uropygin , rectricibnsque rufis; rosti-o nigro, forti, sulilongo, paululi'uii incurvato. Long. 8 ])o. ,^j. La premiere espece se i-apprQcb(> par quelques traits^ de ressemblancc dii Pkucidc de Cayenne des Planches eiilumi— nees deBiidbn. La seconde est rare et nese liouve que daus les lienx isoles du BresiL Ordre : Gi'.ai.i.atoiies liiig. Fam. : A r,i)i;ir.,i: I.eacb. Genre AnuEA Linn. Esju'ie : yl. ftisciatii ; l)runnescenti - nigra , feirngiiieo fasciata ; capitis vertice , canda , remigibus([ue nigris , bis apice albis; ;;ula lineaque peclorali albis , liac ferrugincn variegata ; abdominc ru(o. Long. 1 pi. \ po. et j-. Lesso.n. 248 Zoolo^ie. N°. 196. 19S. Description dun nouveau genre d'oiseaux decouvcrt dans le i Zoologie. L espi'cc UDi({iK> tic ce yunic est lu : PoDocEs Pandeki (lab. 21.); supra f^/uiiccsccus ; supcrcilii.s ulbi- tlis ; Ion's /ligiis ; roslro et imguibus rn^nscenlibtis ; pcdibus f^lau- eesccntibus. Elle va par troupe et sa iiianierc do vivre est ana- logue a cclle des pie-grieches ct des corbeaux. Elle vole pcu , iriais liiarche avec beaucoup do vitcsse. Desm...st. ■JO I . Obsehvatioks sur le ge.nre Picus de Linnxus, ct description de deux especes nouvelles de I'interieur du Brcsil , lues le 2 J mars 1820, par William Swainson. ( Mem. of (he ircrnc/-. /ml. Iiisl. Socic/j, vol. 5, p. 288.) Lcs deux especes Ac Pic, decritcs comme nouvelles, sont ainsi caracterisees : Pious CHRYSOSTKRNUS : griscus, albulo J'ascialus, cnpitis la/cribiify collo ct pcclorc atireis , verlice cl jugulo nigris, llab. la province de Bahia. Rare. Femelle. Picus br,\silik:vsis : oUvaccus, sithtu.t Jlavesccni , nigra fiiscintus; cnpitc sitbcrislnto supra rubra, ulrimjue liiieis o/huiccis , fuhus et 1-ubris. llabite les niemes licux que le precedent. ;\Iale. Less. 202. Description d'use nouvelie espece de Scolopax , decnuverte recemnienl dans les lies britaniiifjues , avec des observations sur Y ^nas glocitans de Pallas , et la description d'un indi— vidu femelle de cette espece; par N.-A. "Vigors. (^Transact, of the Linn, society of Lninlon , vol. XIV, part. 5, p. 55(5.) Cette Bccasse , trouvce en Irlande et dont la description est acconipagnee dune excellcnte lijjure , se rapprochc du Scolo- pri.v saturala du docteur Ilorslield , dout elle dift'ere touVefois par les proportions. La longueur du corps est de 9 ponces Irois dixiemes. Cette espece I'ut tuee dans le comte de la Reine, on on n'en a jamais observe qn'un seul individu , caracterise ainsi : S. castanco ntroquc varia , siiblus pal/idior : jiileo liu- tncris pleromntibus rcmigihitsquc iilris , roslro pe(libus(juc fusco- alrfs. PI. XXI. VJii/is g/acilfi/is de Pallas (i) ne se rencontre que tres-ra- reincnt dans les lies brilanniques : Pennant , dans sa zoologie , di'crivit un individu male lue en 1 77 1 . Sa jjatric liabituelle (St le lac Baikal en Siberie. M. Vigors, en donnanl une des- (1; .\cl. Sor. Stockh. )779, I. 33, f. i. Zoologie. 25 1 cription dc celte cspt'ce , adojjl.c le jjcnrc Qucrijucilula dc Dris- son , et la nomme Querquedula glocitans. Sa diagnose est celle- ci : Q.fiisca nigra- iindata ; copitc viridi siqira nigra subcri.stnta ; macula ante paneque oculos fcrrugineiL , pcctarc fcrruginco nia- ciilis nigris; tectricibus duabus mediis lalcralibns langinribus. L'individu fcmelle est ainsi decrit , par opposition avcc Ic male : Rostruni plumbeum dcrlro fiisca. Caput gulturquc albi- dc Jerruginea , isla nigra lineato , hoc pnrcc nigra spnrsn. Pec- tus, dorsum, waj/jgiiim , abdominisque laterafusca fcrritginen marginata. Abdomen subliis album. Rcclrices media; fusccr , In- teralibus haud long lores. Alee pedesquc ut in marc. Less. •2o3. Memoire sue use kouvelle espece d'Hieokdelle de mer. Sterna Nitzscliii ; par ftl. Kaup. (Isis , 1824 . i*^". liv. , p. i55.) Caractcrcs. Le bee et le pied rouges , le piemiet- iini a sa pointe ; les ailes n'attcignent point rextnniile des deux plu- mes les plus longues de la queue ; ces plumes soiit blanches et noires seulement sur les barbes internes vers leur extremite, les autres rectrices sont d'un gris blanc. Robe d'e'te dans I'age adulte. Le front , la tele et la nnrjuc sont noirs ; le dos , les ailes et la queue dun gris argente ; la moustache, la face, toutesles parties inferieures, lescouveitures superieures de la queue et les extreniites des reniiges seccnidaires blanches ; les penncs caudales d'un gris argente avec les extrc- mites noires. Cette espece approche beaucoup A\xSterna Ilirunda, dontelle differe cependant, r". par la longueur des ailes qui est moindre d'un pouce et demi; -lo. par la parlie emplumec des tarses qui est plus elevee d'une ligne et demie ; 5". par la pariie nue qui est egalement plus elevee; et enfiu, 4"^. parle pouce qui est du dou- ble plus grand. S. s. 204. LlSTE DES OISEAUX OBSERVES DANS LES ILES Slir.TLAND , )iar LaU- rence EDjiossroN. [Mem. of the U'crnerian Socictj , vol. M , part. U, p. 2T 1.) Dans cette note , I'auleur debute par dire (jue Intilite d(- la geographie zoologique est trop imporlante et tiop reconiuie pour ([u'il cherche a s'^tendre sur ce sujet ; ellc mms r:iil coii- naitre les habitudes el les especes des auiniaux iiiodiiiis parfois puissamment par I'influencc des climats qu'ils ha!>ileut. Lours 252 Zoologie. anomalies out occasione , de la part do beaucoup de naluralis- les , dos conclusions crronees , et ont propagc des eneurs en ninlti|)liant les esp»^ces ou en en diminuaat le nombre. Certains lieux seniblent etre heureusement places pour faciliter I'etudc dos etres qui les habitent, et les lies Shetland sont dans cc cas. Notre autcur s'est attache a examiner soigneusement les oiscaux qui y vivcnt ; il les range sous trois classes : i«. Oiscaux per- mancns ; n". cniigraus annuctlcmcul ; et en fin , 5°. «c visitant ccs ilci (jii'occasioncllcmctit. Uans la i"^*^. classe il enumerc iSoiseaux appartenant a 9 genres ; dans la 2*., 20 especes se rapportant a 12 genres; dans la 5*. , 18 especes placees dans i5 genres. Dans les oiseaux sedentaires , le petit Guillemot {Colymbus minor) lui parait etre uue varicte d'age du Colymbus Troilc ; le C. stellatus , a ce qu'il pense , est le jeune age du plon- gi'on rouge a grand gosier ; le C. Immer est le jeune age du C. glacialis ; le Pelccanus cristatus serait I'espece commune en (ilumagc complet ; le Larus crepidatus , le jeune age du Goeland arctique , etc. P. Lesson. ao5. Faits bt observations demontrant que les serpens a deux tetes de I'Amerique scptentrionale , ou des autres contrees du globe, ne sont pas des individus d'unerace distincte , mais des monstrcs. Lettre adressee au doct. Godman , par S.-M. MiTcuiLL, de New-York, avec une fig. [Jmcrican Journ iif Scienc and Arts , vol. X, oct. i825, p. 48. ) Dans cctte lettre, M. Mitchill recherche les differentes opi- nions enii«es sur les serpens a deux tetes, et cite divers passages des auteurs anciens et modernes qui ont parle de ce phunomene. 11 ne balance point de considerer cette mo- dification des organes sous le seul rapport oii Ton puissc Ten visager , c'est-a-dire comme un- etat de monstruosite analo- gue a celui que presentcnt frequemment plusicurs de nos ani- nvAiw domestiques. II rapporte ce fait, assez remarquablc , dune femelle de serpent qui fut tuee en i823 k6 milles a louest de la riviere Genissee, qui avait un tres-grand nombre de pelils , ct 3 entre autres qui etaient des monslres. L'un avail deux tetes distiuctes , un autre une double tote , ct lo iroisieme presentait deux corps, tiois ycux et uue seule ma- (hoire (fig. i , 2 et 5). Cc reptile femelle apjjarlonait a I'espece \ivipare nommcc Black Snake ou Runner, la plus ropaudue aux Zoologie. 253 Etats-Unls , et celle qui produit un tr^s-grand nonibrc de ser- pens : elle est decrite par les auteurs, sous Ics nonis de Boa constrictor par Linne , et de Lien par Lacepede. Des serpens a deux tetes auraient ete trouves , suivant le doct. Mitchill , aux Indes occidentales et dans les iles de la Polvnesie en An- gleterre , en Italie et a New-York ; il pense qu'ils devaient ap- partenir a diverses especes ou a differens genres , et qu'ils ne peuvent constituer une race distincte , ni se propaifcr dans cet etat , ce dont personne ne doute probablement. P. Less. 206. Memoirk scr le genre Strombus , nouvellement elabli parmi les Batraciens ; par M. GRAVEPiHORST. (Isis, iSaS, VIII liv. p. 920.) L'auteur reunit sous ce nom trois especes de prenouilles qui , par leurs caracteres generiques , ne peuvent cntrcr dans aucun autre genre de la nieme famille. L'une de ces especes, qui ressenible beaucoup a la jRana cornula L. , lui a ete en- voyee du Bresil ; les deux aulres , la Rana megnstoma et la li. scutata , figuree par M. Spix sur la 4^. pi. de ses Batraciens du Bresil. Ce genre est ainsi caracterise : Caput grande , oris rictu. Pedes breves , digilis brevibus, apicc simplicibus ; plantarum digito quarto longissimo. Parotides md- Iw. Tympanum externum nullum. Palpebrce appendiculatce. S.— s. 207. Description de diverses especes kouvelles de Batraciens avec des remarqucs sur les Tetards des Grenouillcsj par Richard Harlan. [American Journal of Scicnc. and Arts , oct. iSaS vol. X , p. 55.) Deja dans le Bulletin dernier nous avons analyse le travail interessant de M. Lcconte sur les Batraciens des Etats-Unis. Ce travail , iniprinie dans les Annates du Ljcc'c de JSev^-York etait sous jircsse au moment ou JVI. Harlan, observatcur labo- rieux , mettait la dcrnierc main a nn niemoire sur le menie su- jet, dont nous consignons ici le resultat. Apres quelques generalites dont nous ne nous occuperons pas, M. Harlan decrit dix especes de Grenouilles et une Uaiiictte. Ce sent : 1°. Ranajlaviviridis Harlan. Corps ramassc; abdonjcn larpe 254 Zoologie. N°. 207. iiiuscaii iin pcu ohius; dessiis d'liti \wm\ vnt ; vcntro hlano et jaune sui- )a poitiiiio ; laches iioii-cs sur Ics parties postericiires ; 5 ponces lie longueur. Ilab. Ic centre des Etats-t) nis , suitout Ics environs dc Philadelpliie. n" . R . sylvatica Leconte. New-Jersey, Pcnsylvanic. (Voycz le Bulletin, decembre i8'2 5.) 3". II. scapularii Harlan, Couleur generale en dessus d'un brun olivatre fonce ; muscau vert; dessous de la poitrine jaune ; abdomen blanc; une liijne dorec sur les epauies ; lony. 5 polices. Ilab la Pensylvanie. 4o. R. pnlustris Leconte. i\f . Harlan avait decrit cctte cspece sons le nom de Pardalis, (irenouillc Leopard. Hab. Ics environs de Pbiladelpbie. 5". R. ulricu/nriu.i Harlan. Dessus d'un vert olivatre fonce; dessous blanc; taches a pcu pres ovalaires et noires sur le dos ; une cavite vocale de chaquc cote du cou; bandcs brunes et pe- tit es sur les cuisses et les jainbes; long. 3 pouces. Hab. le Nou- veau-Jersey et la Pensylvanie. 6°. R. halccina Daudiu. R. pipicns Sclin. R. aciuntica Ca- tcsby, 70, vol. n. R. ocellata Kalm. f^oy. vol IL Hab. le voisi- nage de Pbiladelpbie. 7°. R. pipicns Linn. R. maxima Catesby, p. 72 , vol. II. R. cntesbcyana Shaw, vol. II, p. 106, pi. 53. Hab. les alentoui's de Pbiladelpbie. 8". R. clamala Daudin. La plus commune des grenouilles americaines. 9°. R. ocellata Linn. R. maxima i'iri^iniana Scba. Hab. la Floride et Mexico. La figure de Daudin est mauvaise , suivanl M. Harlan. 10. R. wc/a«o/rt llafinesque ( Ann. of nat. 18'io, \" . n". ), Dos olivatre brun; raies jaunes sur les .cotes de la tete j men- ton , poitrine et dedans des cuisses de couleur blanche, avec desl^aches noires ; ventre blanc sans taches ; yeux grands ; pieds anterieurs ayant quatre doigts librcs ; pieds postcM-ieurs ayant cinq doigts ])alm('s; long. 1 pouces et demi. Hab. le lac Champiain el. Ic lac George : vulgairement nommee Grcnouillc noire . Zoologie. 255 Espi.cc iiic'ditc lie Raincttc. I. llyla crucinlis Harlan. Corps vert foncd en dessus , jau- nati'e en dessous; tete large ct aplatie ; ycux proeminens ; une raie profonde en croix sur Ic cou ; janibcs postcricures Ires- grandes; lony. du corps 5 pouces ct dcnii. Hub. la JamaVque. Less. 208. Memoire SUE LE xnoRAx i)Es PoissoNS ; par M.WiLDRAND. {Fsiy , 1 824 t 1'^°- i'v., p. 98-2. ) Dans son ouvrage intitule Darslalhing dcr gcs/irum/c/i Orga- nisation, pghiie en 1810, I'aiiteur a dcja fait observer que les aniniaux veitcbres a sant; froid se distinguent des invertebres par la separation qui existe cliez eux entve les organos tlioraci- qucs (les biancbies et le cceurj et les organes abdoniiiiaux, tan- bragme , ou operculum hjhernum do Muiler; la huitieme, de la formation des coquilles cloisonnees et (k'co/k'cs: la neuvierae , de Yc'pidermc ou drap marin, que M. Gray propose de nommer Periostrnca, et qu'il croit forme par une substance analogue a celle dc I'oporcule corne. Dans la dixifeme section, il definit ce qu'on appelle ligament des bi- valves et puis cartilage, qu'il suppose etre le nerf [nervus) d'Aldrovande, et correspondre aux cartilages des animaux ver- t^bres La onzieme section est consacree au mode Aefermeture et A'ouverture des bivalves ; la douzienie au rcnvcrscmcnt des cocjuilles ; la trei/.ieme a pour objct la structure du Pcncroplis et du Pollontes de Denys de Montfort. R. P. L. a 12. Observations sur la Melakia setosa, en reponseaM. Gray; parM. SwAiMsoN. {Znol. Jounml, n". Ill, p. >.) )J 2 1 3. Rkplique a M. Swainson sur la iVmta Corona et la Melania setosa, pai' J. E. Gray. (Ibid., n°. IV, p. 523.; Nous avons oubli^ de signaler les repliques successives de MM. Swainson et Gray qui out provoque le premier memoire de cc dernier. ( Foy. le Bull, de nov. 1824 , n°. 255 ). Les ob- servations de M. Swainson ne detruisent point les remarques de M. Gray ni les notres. II est certain que la Melania setosa n'est pas nouvcUe, mais que M. Swainson a eu raison de la con- siderer comme etant distincte de \' Amanda. Quant aux Opines Zonlogic. z5g ■f\o la Neriln Corona , ollcs nITi-cut les nieiiies circonstanoes que trelles dc la Mel. setosa, et M. Gray avail encore laison sous ce I'apport ; c'est ce qu'il prouvc de nouvcau dans sa replique. On doit s'etonner que les deux questions qui divisaient ces zeles naturalistes aient necessitc taut d'ecritures ; car il suffisait, pour etre d'accord, d'unc comparaison tres-facile k faire entre I'es- pece et les figures citecs , comnie aussi du plus simple examen a I'egard des epines de la Ncrila Corona, F. ■214. Descriftion d'une especk deBuccin, rccemment decouverte a Cork ct jusqu'a present inedite, par E. T. Bennett. (Zoo/og-. Journ. ]N°. Ill, p. 598. ) Yoici la plirasc descriptive de cette especc a laquclle on a donne le nom de Bncciiuini fuimphrcj-sinniim. B. Testa ovato- cnnica, tenuiscida, transvcrsim creberrimc striata, sordidc earned,; ultimo nnfractii ■:,onis Irihus ditplicatis , bninneis, a/bo sparsim maculntis , superiore suhobsoleta ; coIumeUd lasvi; labri mai-frine subrejlexo. Long. 2 po. ; Larg. t po. Hab. le havre deCork. On n'a jusqu'a present decouvert que trois individus de cette interessante coquille, qui augmente le catalogue dos especes Ijritanniques. C'est M. J. Humphreys, de Cork, qui le premier I'a reconnuc comme etant une especc nouvelle. Elle se rappro- clic plus que toute autre du B. rtorfcfficnni , mais clle en differe par sa forme moins allongiic, par labsr-nce des rainures que oetle coquille possede indepcndamment de ses stries, dans la ronvexite reguliere de ses tours de spire, qui no s.inl poin* aplatis a leur sommet , et par le poli de sa columelle. Les in- dividus observes avaicnt des vcsliges d'epidernie. Une note de I'editeur du journal cite nous apprend ciuil a rccu de Tcrre-Neuve celte memc coquille qui ofTre d?s ves- liges dc bandes brunes. ■>.j5. Hemarques sur i.'apparek, fi.otteur et sur quolques anires particularites de la Janlliine; par RkyiVEli. Coates, M. 1). (Journ. oj" flic j4cad. oj' nut. hist, of Pluladelpliia, t. IV^ p. 556; et Jnnals of Pliilos., nov. i8?5, p. 585). 1/auleur ayant eu occasion d observer dos Janthine.s, dan? un voyage aux Indes occidentales , decrit avec pins de soin qu on ne I'avait fait jusqn':\ ce jour la grajipc elegante ric ve- si<-ules aeriennes attacluies a la partie posterieure du pied da '7 2G0 Zoologie. N" 2 1 5, la Janlliine , et ilestincjes ii la supporter sur la siii-lacc' ties flols. II combat I'opiuion do M. Bosc, niii |)cnsait que I'aniinal etait capable il absoiber 1 air coiitenu dans les utricules , et de I'y renvoyer au besoin , dans le but de s'clever sur la surface ile la nier, ou de s'y enfoncer k voionte. M Cuvier avail deja dil qu'il n'y avail aucune counexion eutre i'animal el eel apparcil aeiien. M. Coates obseiva surtout I'appaieil de la Jnntliiiuifra- ^ilis qu'il relrancha avec des ciseaux; il vit de quelle manierc lanimal cliercliait a y suppleer en developpant son pied et essayanl d'y renfermer des jjjlobulcs d'air. Lorsque I'appareil est letianche en entier, la Jantbine se preiipite au fond du vase, et finit par niourir en pen de jours Sous cet appareil flott4'ur existe une bande d un tissu nacre sous laquelle sont attaches les ceufs du moUusque. Dans la /. frag His , eel appareil est convexe, carene en dessus et concave en dessous , retrcci et compose de vesicules larges. Dans la /. globosa, les vesicules sont plus petites, plates en dessus et en dessous , et les ceufs reuuis par une extremite forment ainsi uii disque spiral en dcnii-cercle. Daus la /. exigua , cet appareil est droit comme daus h J)agi/iv , mais les vesicules sont plus petites. Quelques-unes de ces observations que nous avons I'f/alement eu occasion de faire nous paraisscnt etre jusles et exactes. D'apres ce que nous venoas de dire, I'appareil flotteiir de la Jantbine parait, d'apres M. Coates, destine a supporter la ci.- quille et les jeunes individus, et la membrane qui forme les cellules est secretee par le pied. Sir Everard Home parait s etre trompe en figurant h-s ceufs de !a J. fragilis, el avoir pris quel- (jiics aulres ceufs d'une petite coquillc marine pour ceux de la coquille pelagienne quo nous venons de nommer. Les ceufs des ./. globosa et exigua sont renfermes dans de pelits sacs membraneux assez denses , qui sont attaches en rond aux fibres nacrees du dessous de I'appareil flotteur par de petits pednncules fdamenteux, assez semblables a des fibres. Ces sacs sont reconverts de substance gelatincuse et d'eminences co- niqncs. Des cloisons incompletes en isolent I'interieur; dans Vrxigiia, dies sont partiellcs ; dans la globosa, \c sac entier pa- rait divise en compartimens. La partic la ])lus evterieurc d<; 1 appareil flotteur renferme de petites coquilles loutes formees ; la partie la plus eloignee renferme sculenunt des oeufs. Fors- Zoologie. 261 kal parait s'et.rc mepiis en peasant que quelqiios ajipendices servaient a la natation, et que la Jantliine so niouvait sue la mer ;i la maniere des Lininees des eaux douccs. Cet animal se nourrit de Crustaces et de Moilusques, et son canal intestinal en entier est susceptible dune grande dilata- tion. Les jeuncs coquilles sont dune couleur jaiine dorii, et ])arfaitement lisses. Au restc, celte decouverte du natundiste americain nous paiait interessante. Deja le Dr. Quoy, dans la zoologie du voyage de I'Uranie, avait mentionnc ces ceufs. Piusicurs fois nous en conversames ensemble ; nou.s les avions observes, de- crits et dessines dans nos manuscrits,- et nous on nvons apporte un grand nombre dans de I'eau-de-vie , qui sont deposes au Mu- seum de Paris. Lbs.son. 2 16. Description d'un grand Oscabrion du Kamtsciiatka ; supple- ment a la. Zoographie de la Jtussie asinii(jue ; par Tilesius. ( Mem. de T Acadunie impericde des sciences de St-Pe'tersbniirg , . tom. g, p. 473.) Une grande espece d'Oscabrion , rapportee du Kanitschatka lors de I'expedition du capitaine Krusenstei'n , fait Ic sujet de ce memoire. L'auteur la regarde , tant par sa taille que par la, couleur et la foi'uie de son test, coiiinie tres-diflerente de I'Os- cabrion geant, Cliiloii Gigas Lin. — EUe pese une denii-livre , et a 6 pouces de long sur 2 pouces de large Dans les details anatomiques pris sur I'animal vivant et qui servent a M. Tilesius a rectifier ceux deja donnes par Pallas sur le nieme animal desseche , on remarque un point important qui nc s'accorde ])as avec la desci'iplion du genre Chilon publico receniment par M. dc BlainviUe { Dictioiuiairc des Sciences naturelles). Suivant ce dernier, les organes dc la genera- tion, feinelles Seulement, ont une lerminaison double de chaque cote cntrc les peignes brancliiaux et a la partic postei'ieure du corps , tandis que M. Tilesius la decrit et la figure comme n'aboulissant que dun seul cote dans la cavitc circuhiirc des brancliies et pivs de la tete. D'aprcs la figure , cetto ouvcrlure, au lieu d'etre a droiie coinnie dans le plus graPid nnndjre des moilusques, serail situee vers la gauclic de I'anim.il. Celte po- sition est-cile la veritable, ou ne tient-ello qua-.i r.nversemeiit 262 Z(ji)l<>i^ie. de la gravurc? l.c tcxle uc iloniu; pas d t-xplication a cu stijet Deux planches, asscz bicii cxccutees, sout consacrees a rc- presenter sous divers aspects la forme genorale dc cet Osca- brion et la situation respective de ses orgaties exterieurs. Oa y trouve de plus ia figure dune autre cspece , Chiton muiica- ius , tpii habite egalenient le Kaiutschatka. F. dkR. 2 17. SuK LE ^IvTims CREXATUS , Haturalisti dans le port de Ports- mo u ill. (if oo/og-. Joiirn. , no. IV, p. Sgi.) IM. C \\ illcox decouvrit dans le pert do Portsmouth nne cs- pece deTl/^/Z/w-y elrangerc a la Faune britanniquc. 11 )iense que cette cs])ete a eto apportee dans cc poi't par le vaisseau \v, AVel- lesley, et quelle s y est nuillipliee en adherant a la qiiille. Eile n'a du reste paru , ea cette localite , que depuisle 5 niai 1816 , epoque a laquelle ce navirc arriva de Bombay oii il fut con- struit ; cette coquille parait etre le MytilUs crenatus de M. de La- marck, et nen difiercr que par des proportions moindres, dues peut-etre a une dc'genorescence occasionee par un climat dil- ferent. L. a 1 8. OusERVATio.NS ARATOMiQuns sun LE unotji'E DES TuiMCiEBs, avec la descrij)lion de trois especes recueillies dans le canal de Fox, pendant lexpeditiou au Aord ; par W. S. Mac-Leay , avec de Ires-belles lig. (Trans, of the Linn. Socie/j of London, vol. XIV , p. 3 , p. 327. ) M. Cuvier , dans ses mt^moires sur les Mollasf[ues , et ftl. Sa- vigny, dans son bel ouvrage sur les Tuniciers , fixerent dune maniere plus directe I'attention des savans, en creant pour ainsi dire celle branche intcressanle ct jusqu'alors negligee des sciences naturellcs. Le memoirc dc I\I. Mac-Leay, vient aiijourd'hui ajouter a nos connaissarices en decrivant plusieurs especes nouvelles, etdonnant desdt^tails anatomiques rendus avec leplus grand soin , par des gravurcs superieurement executees d apies ses propres dessins. Nous nc suivrons pas I'auteur dans les retlexions generates auxquellcs il se livre sur les liaisons qui unisscnt les divers groupes de Tuniciers a d'autrcs families, aux polypt;s dune parl,etaux nniHuscjues aeo])liales de I'autre; ccs details imp. rlans nous nienerai'.nl Irop loin. CcUe famille, Ti'NiCATA , est ainsi divisee. Zoologie. a65 5 i'^'. Groupe ineguiier : i — Tethja. Tuniciers a manteau adherent k I'enveloppe ou test, seulc- meat aux orifices ; branchies reguli^res , conslituant les parlies laterales Ac. la cavite respiratoire, orifice branchial entoure d'un rebord membraneux,avec dcs tentacules comme dans les polypes. § 1. Groupe normal : 2 — Thalida. Tuniciers a manteau adherent de toute part a I'enveloppe , branchies irregulitres, consistant en deux prolongemens folia- ces, attaches sur les cotes du thorax; orifice branchial pourvu dune valvule. 5 jer_ — Tethja. I'e. famille : Ascidid.i:. Tethyes simples Sav. Aniniaux sim- ples, fixes, a orifice externe irregulier. Type generique, Ascidia. ■1'^. famille ; BoTRYLLiD.i'. Telhjes coniposces Sav. Anim. composes, fixes, a orifices exterues reguliers. Genre, Poly- cliiium . 3<=. famille : Li)ciD;ii. Liicies Sav. Anim. composes et tlol- tans, a cavite branchiale ouverte aux deux extremites. Genre , Fjrosoma. § -2. TImlida. 4f. famille : bii-HOKiu.ii. Anim. agreges dans leur jeune age et flottans. Genre , Sn/jja. La S"'. famille, n'a point encore ete remplie par aucun genre, qui unisse les Biphoridce aux Ascididcn , tandis que les autres families passent par transition successive, et ont des points de contact frappans. Sous-genre : Boltknia Sav. Le caractere generique diflfcre de celui de M. Savigny , et M. Mac-Leay I'a ainsi modifie. Corps a cnveloppe coriace , longuement pe'doncule, a deux orifices la- (c'raux, ouverts par quatrescissures. Sac branchial divise en deux pUs longitudinaux , entoure par uncercle de tentacules -. tissu re- liculaire respiratoire simple ; abdomen lateral; ovaire multiple. i^e. esp^ce : Boltenia ovifera Sav. I), murina .icabra wl po- liiis hirsuta , corpore ovato ; orificiis vix promincnlibus. pcdunculo sublatcrali. Savigny, Mem. vol. 1 , p. i^u- •J'', cspcce : Boltenia fusiformis Sav. Z». obscure ruj'n , I'/.r scabni ; cnrporc cloiignlo os'uto : ori/iciis promincntibiis pcdunculo terniinali. Savigny , Mem., I. 1, p. 14'- 264 Zoologie. N". 216. 5". espece : Boltenia reniformis Mac Leay. B. ohscura , sca- hriusculn; corpore subrcnifnrmi , orificii.s sub-promincnlibus -. pc- dunculo terminali. Jscidiu globifcra. Cap. Sabine, app. n^. X; r. dc Parry. Mers du nord de rAmerique. L'enveloppe de cette espece est blanchatre , pellucide. Les tentacules fianges sont an noiubre de dix oudoiize. Le sac branchial est entourc de i5 oil 16 fentes , comnie da us le Cynthia Momut de i\I. Savigay. Le pedicule de cette espece est tres-grele et tr^s-iong. L'ouver- lure branchiale est pres du pedicule, et I'anus est a I'autre extremite. La pianclie xviit est consacrcea ce Bo/icnia qui est represente sous diverses formes, et avec tous les details anatomir|ues les plus miautieux. Un autre animal decrit par M. Mac-Leay , et qui differc du precedent, la engage a former le sous-genre Cystiiigia , qu'il caracterise ainsi : Corps a enveloppe coriace , a court pe- doncule. Orifice branchial lateral et quadrifide; lanal irre- gulier et terminal J tous les deux peu apparens. Sac branchial membraneux , fendu longitudinalcnient ; tentaculcs gomposes ; canal intestinal lateral. Estomac tres-grand, s'etendant dans presque toiite la longueur du corps. Deux ovaires. I '■'■■. espece : Cystingi'a Griffi/hsic Mac-Leay. C. ovato-glo- bosa cineracea glabra scmipcUucida -. pcdunculo vix longitudine corporis. PI. xix. L'enveloppe est jaunatre , lisse , pellucide. II a dix ou douze tentacules laciuies comme les BoUcnia. Longueur du corps, un demi-pouce. II est pyriforme, k pe- dicule conique a sa base. La meme planche donne plusieurs figures grossies de cette espece, ainsi que ses organos isoles. Le troisieme animal apparlenait au genre Ascidia Linn. , ou Cynthia Savig. , divise maintenant en cinq sous-genres et en deux groupes. I — Groiipe normal .Sac branchial a plus de huit fentes. Ten- tacules composes ; foic distinct. 1—Groupe variable : Sac branchial ayant seulemcnt iiuit fen- tes ; tentacules simples', foie nul. Les sous-gcjires du jer. groupe sonl : I". Cynthia (Cynthies proprcs Sav. } Reticulation di sac branchial non interrompuc. ■2". Ccjesira Savig. Reticulation intcrrampuc Les sous-genres du 2''. groupe sont : Zoohgie. 265 _ 3o. Sijcla Sav. Phisieurs ovaircs ; uu im nioins tie cljaque cote du corps. 4"- Painlocia Sa\ . Ovaire unique , )c di-oit seulenient , coni- pris clans I'anse d'un intcstin. J". Dcndrodoa Mac-Leay. Ovaire unique ; seulement le gau- clie , qui est rameux et Lranchu , situe entre le sac Lranchial et I'enveloppe. Sous-genre Dendrodoa Mac Leay. Corps cylindrique, ayant deux orifices tres-pctits et situes au soinniet; sac branchial a liuit plis ; orifices terniinaux; tentacules simples; foie nul;* ovaire unique , rameux. Espece Vetidrodcn glandaria Mac-Leay. D. gland iformis ; tiinicd glabra siibopaca. Corps cylindrique, a somuiet arroa- di ; enveloppe blanchatre , pellucidc , coriace et lisse , a eclat nacre interieurement ; orifices tres-peu aperctevables, se- pares I'un de I'autre et s'ouvrant par 4 fentes pcu dislinctes; tentacules au nombre d'environ 26, simples, subules, alter- nativcment allonges et raccourcis. Cavite brancliiale occupant presque toute la longueur de laninial. PI. xx. Nous ne pouvons que repeter ici que I'espace nous manque pour developper quelques autres idees de M. Mac-Leay ; son niemoire sera lu par tons ceux qui s'occupent de ces animaux , et on consultera avec fruit les belles planches qu'il y a jointes. Lesson. 219. SaNGSUE VIVANTK TROUVEE DANS LES I."JTEST1NS d'unE EpINOCHE, enjuin 181 8, par 31. Ramage , d'Aberdeen. [Edinb. Jmirn. ofscienc, n". Y, juin iSaS, p. 74. J En observant un essaini d'epinocbes dans un petit ruisscau d'Aberdeen , M. Ramage en saisit un qui nageait a la surface, et dontle volume portait a croire qu'il renfermait des ocufs. En le tenant dans la main , il en sortit par I'anus une matiere blanche lonrjue d'un pouce, qui! crut etre d'abord inorganisee, mais qui bientots'agita avec rapidite et se Irouvactre une sang- sue dontl'ampleur, se developpant en quelques minutes, egalala taillc de rcpinoche. Colui-ci niourut, et la sangsuo ne lui sur- vecut que de douzc lieures, en prescntant par sa forme I'aspect do la sangsue commune doiit elle differait seulement par la cou- leur blanche quelle perdit et qui se changea en teinte noire dans la solution de nitrate d'argent , dans liupu-llc on la con- 26G Zoolo^ie. serva. M. Raniage, en examinant soigneusenicat cettc esprce- de petit poisson, se ciut autoriso a penser que celto sanjjsuc avait ete avalee coranie nourritiire par I't^pinoche , qu'elle se- lojjea dans ses intestins, y vecut et y piit de raccroissement. La societo royale d'Edimbourg possede cette sangsue. Less. •220. Memoibe sur lk systeme ciiicuLAToiRE DBS Ckustaces , par Bl. LcND. {his, 1825, 5'. liv., p. Sgo.J L'univei-site de Copenhaguc a propose pour prix d'histoire naturelle dc rechcrclier quelle est la forme et la disposition du systeme circulatoire dans les crustaces , ct le Menioire tlont nous annoncons ici un extrait a reniporte le prix. L'auteur donne la description detaillue etune (iguretr^s-complete du sys- terae aiterielde ces animaux; raais il n'a jamais pu parvenir ado- couvrir la moindre tiacedeveine , et il pense que les crus- taces en sont depourvus , ct qu'ils n'ont en conscjquencc pas de circulation complete. S. s. 221. Description o'liUB noovellk kspecb d'ecrkvisse de Russie, par M. F. EscuscHOLTZ. [Mc'm. de laSoc. imp. desnat. dc Mosvou, t. 6, p. 109, pi. i8.j Cette ecrevisse , qui a recu la denomination specifique d'//*- tacus Icptodacljlus, est ainsicaracterisee : ylstacus thorace mwica- lo ; chdis donga lis carinalis; pinna caudtv glabra; elle a etc trouvcedans leseaux de la Tauride. Quoique plus grande , ellc nous parait tres-rapprochee de I'cspece commune et surtout des individus de cette espece qui ont acquis la plus forte taille , lesquels ont les doigts pro- portionnellcment plus longs et plus greles que ceux des indi- vidus moyens et petits, et pourvus d'asperitos plus marquees. Le manque presque complet de polls sur les Lords des pieces de la nageoire caudale pourrait aussi etre attribuc a I'agc de I'c- crevissc qui a servi pour cette desn'iplion. ("ctte ecrevisse avaii. une couleur rougealre, ct Ton rcmar- cjuait deux taches blanches a la base de la piece intermediairt lie la niigeoiic dc la queue. DiiSM ..sr. Zootogie. 367 320. Description ue plusieurs a.mmaijx tktraceres et myriapodes ExoTiQUES, par M. F. Esciiscuoltz. {Mem. dc la So<;. imp. clti nal. de MosLou , t. 6, p. 5.) Cesanimaux sont au uombre de 5, savoir -. I". Oniscus masculus ; supra ddute cinercus , elonf^atiis; scg- vientis antcrioribus angulo postico rotuiiduto. Trouvee dans les iles Carolines. Cette espece se rapproche assez de V 0/itsciis Jsel- lus, mais elle est plus petite et plus etroite , et le caractere de Ja forme des segniens anterieurs du corps , rapporte dans le diagnose ci-dessus , Ten distingue suffisamment. 2". Armadillo galbimeus ; supra lutcus , inaculls irrcgularibus coiijluentibus numcrosis brunneis ; de i'ile de Guam , 1 unc des Mariancs. 3*^. PoLYDESMUs bugdlosus ; brun/ieus, scgmeiitis pediferis supra punctato rugosis, altcrnis, mnrgine latcrali iucrassalo, punctoque imprcsso; segmento ultimo mucroiic iiicurvo ; du Bresil. 4". PoLYDESMUs LATERALIS; brunueiis , suprit l(svissirnus ; scg- vienlis latcribus Jlavis , medio transi>ersim canaliculatis , scgmcntn ultimo mucrona apice bidcntato ; de I'lle de Guam. 5°, Geophilus ATiGVSTKTVS-jferrugineus., pcdibus utrinque 4i-43, corpora anterius angustnto; de Tile d'Unalaschka, sous les pierces. Cliacun de ces animaux est I'objet dune description assez etendue. Desm...st. a-iS. Description des Insectes coleopteres, recueillis dans la dcrnierc expedition aux Montagnes llocheuses {Rocky moun- tains)., faite sous le conimandement du major Long, par ordre de M. Calhoun , ministre de la guerre des Etats-Dnis; par M. Say, naluraliste de I'expedition. [Journ. acad. oj'nat, scienc. of Philadelphia., vol. Ill, p. 4o5 , 417 j ^^ vol. IV, i'*^. parlie page 83.) Nous continuons , ainsi que nous I'avons deja fait ( Bull. juin 1824 et sept. i825), de rapporter les noms des Coleop- teres recUeillis dans cette expedition par M. Say, et conside- rcs par lui coniine appartenant a des especes nouvcUes. Moneilema annulata (i). — Saperda rt//t'AJ"rt'rt , puncticollis , inornata, oculaticollis , pcrgrata , calcarata , biviltata ^ mulica. — Ccrambjx sclilarias. — Callidiuiij liiscoidcuin , suturalc , igu.colle , pallidum, anuvnum , Irnulincum ., fuh'ipinn:- , sc.v- ( 1; CiOlMC llOUVVft II VolSlll ill 268 Zoologie. fasciatum. — I.eptura biinllaln, cj lindricollis , bkolor , vubrica , oclo-fiotiilti, /iiifuOris, proxima, liiieoln , riiJlcoUix. — W\va- gium irivillnlnm , cyani[)cnnc. — C\ytus fiarntilus , capi-(va , xu- pcrnotalus . — Stenocorus Inngipcs , mitcronntits . — Rlnlorchus bimaculatus . — Donacia cvqualis. — Lema irhiltata , coUarif. — r Orsodachna vitlata. — Hi spa lateralis, pallida, obsolela , cya- nea, colluris. — Cassida wtipunctata. — Iniatidium I'j-purtcla- tum, cyaneum. — Cljlhra quadriguitala. — Cryptoceplialiis nigricornis , abdominalis , J'ascialus , punclipcs, Jemoratus , rc^ citrous, conjlncntus , biviltatus , quadrimaculalus. — Colaspis prelexta , ovala, convexa, striata, puncticollis , decemnotala , scxnotata , quadrinotata , pallida, dubiosa , fa^/osa, dciiticoltis , intcrrupta. — Euniolpus crjpticus. — Chrysomela hybrida, multipunctata, dissimdis , formosa, basilaris , auripennis , Jlavo- marginata. — Helodes obsolcta. — Dorypliora deccmlineaia iriinaculala. — Galleruca coryli, tuhcrcidnln , dorsata , cir- cumdnta , triciitcta , externa , puncticollis , attenuala , dccornta , longicornis, atripennis , atriventris. — Lani^uv'isi punctic(dlis, tri- fasciata. — iW\!\c^ gibbitarsa, vinni , scripticollis , triangularis, bimarginata quinqiiwiitata , nana , picla , senilis , centralis , uniguttata. — Triplax thoracica, sanguinipennis , bigitltata. — V\\a\acr\is pallipcs , pcnicdlutus. — AgathiAhini pallidum. — Coccinella undulata , mali , ocellata , parenthesis, tibialis, bio- culnta , albifrnns , abdoniinalis , humeral is , vigintiniaculata. — Endomvclius bigutlatus. — Pselaplius carinatus , riparius et dcntatus. Dksm....st. •224. Memoire sur le ver destructeur on la Vigne, prescnte ;i la Sociele cantonnalc des sciences naliirelles; par M. FoKEr,. ( Fcudlc ducant. dc Faud , n°. i4G , p. 33. ) L'auteui- donne dans ce memoire tons Ics details possibles snr les nuL-urs d'une Pyrale dont la larve attaque deux fois dans J'annee la grappe de la vij;ne dans le canton de Vaud : la pre- miere an printemps en manijeant I'ovaire des jeunes flours, la seconde en automne en attaquant successivement un assez j;rand nomJjre de grains dont elle cause, par consequent, la pouriturc ou la dessiccation. U demontre que cette espece a deux generations dans I'annee : il donne aux agriculteurs les tnoyens de se delivrer de cc ro Sertum Aiistro-calcdonicum- M. de la Rillardiere aig Plantes rares du jardin de Geneve ; M. DecandoUe -jjo 272 Table dcs principaux articles. JVamenclator Jtoliinicus : M. S'teiulol aa > De la necessite de icuuir aux Geraniocs les Tropiohes, etc.; M. A. Sdint-llilairt •XiC) Meinoire sur la lamillo dos Le'suniineiises i M. Decandolle Id- Note siir les Mcltimpyrum pratcnse et syl^alicum aaj) Nouvellecspicede Rroseillicr i M. Agardli ■-'■3>' Planti-s de la Li^uric occidenl. rl de la Sardaifjnt;; M. Moretti. . . -i^i Giiographie botaniqur de la Volliytiie tt de la Podolie^ D^ Dcsser. •j;'..'> Distribution dcs Fougires; M. d'Urvillc U' Hcrnier caXncv Aci Noi'a (genera el iptcies plantarum a38 Zoologte. Elenienli ili Zoolo^ia dell' ab. C. Kaiizaiii i^O Sur Ics Os dc la tpelc le feu centra I. Cellc source centralede clialeur pent etrc une suite- de la chaleur dont lout le jjlobe etait penetre lors de sa forma- tion ou bien elle provient de causes inconnues qui I'entre- tiennent continuellement. Le feu central doit avoir de I'in- flnence sur la temperature qui a lieu a la surface de la terre , mais comnie il n'augmente cette temperature que de i" par loop, on trouve qu'il ne doit pas elever la temperature que le soleil produit a la surface de plus de -^° ; I'etat de la surface de la terre differe done pen de celui qui aura lieu quand I'in- tericur sera tout-a-fait refroidi. L' existence dun feu centrdl cxplique dune maniere tres- satisfaisante plusieurs grands phenomenes dont on ne peul pns^ se rendrc compte autrement. En beaucoup d'endroits nous voyons jaillir des sources d'eau dont la temperature, superieure a celle des lieux environnans , ne varie pas depuis une longue suite d'annees : ces sources sont souvent minerales, mais quelquefois parfaitemcnt pures. On pent croire que les eaux froides de la surface de la terre com- muniquent par des fentes a des couches qui recoivenl une cha- leur plus elevee du feu central , et qu'aprcs s'etre echauffees elles remontent a la surface par leur legerete speciGquc , ou bien qu' elles sont poussccs en haul par pulsion a travers d'au- tres crevasses. II est reconnu maintcnant que les phenomenes volcaniques ne peuvcnt ctre explitiues ni par rechauffement de masses pyri- teuses ni par linflammation des couches de houille. Ces phe- nomenes se manifcstent a la fois sur une grande partie de la surface du plobe ; c'est ainsi qu'immediatement apres I'crup- tion de 1785, qui donna naissance a de nouvclles iles , sur la cote d'Islande, eut lieu I'cruption terrible du Skaptor Jakal , distant de aGo millesangl. C'est ainsi encore que le tremblement de terre qui detruisit Lisbonnc, en 1755, ebranla les lies Ca- naries , les cotes d'Afrique, I'lslandc et le Greenland; que le Joouleversement de la Calabrc manqua d'etre suivi de celui de I'lslandc, et que la secousse qui renversa Caracas, en 181 2, sc Geologic. ajS fit senlir dans toutes les Antilles et sur les rives du Missisipi : d'aussi grands efiPets ne peuvent etre produits que par une causo tres-puissante, et tout porte a croire que cette cause est le feu central. La croute du globe se compose de masses cristaltines, dans lesquelles on no truuve aucune trace d'etres organises, connues sous le noni de roclies primitives , et sur lesquelles reposcnt ck et la des terrains stratifles qui contiennent beaucoup de debris de vegetaux et d'animaux. Les portions de ces terrains stratifies deposes sur les differens points du globe ont entre elles des ana- logies d'autant plus grandes, que ces terrains sont plus anciens, et les debris organises qu'ils renfermcnt, ont au contraire d'au- tant plus de ressemblance avcc les etres vivans , qu'ils sont de formation plus moderne. Au milieu et au-dessusde ces formations se trouvent des ro- clies dune nature particuliere , auxquelles on a donne le noni de basalicson rochcs irapeennes , qui paraissent n'avoir aucune relation avec celles qui les supportent, et qui sont regardees au- jourd'hui par la plupart des geologues comme des laves pro- duites par des volcans eteints : les roches trapeennes ont les plus grands rapports avec les roches primitives , ce qui etablit un i-apport entre ces dernieres roches et les produits des vol- cans, et porte a croire que les uns et les autres doivent leur origine au feu central. Dans I'origine , la terre a ete fluide, et il n'est guere permis de douter que cette fluidite n'ait ete ignee. On peut croire que les terrains primitifs se formerent d'abord, apres plusieurs mil- liers d'annees, par le refroidissemcnt de la surface, puisquc lorsque le refroidissemcnt eut acquis un certain degre, les etros organises se montrerent et laissercut Icurs dcpouillcs dans les roches stratifiecs. Dans le commencement, ces etres vivaient dans une temperature plus elevee que la temperature actuclle, et c'est a cause de cela que nous trouvons dans les roches des zones temperees des debris de plantes qui ne peuvent croitre maintenant 4|ue dans les regions cquatoriales. Des Louleverse- mens frequens causes par le feu central chargcrent souvcnt la surface de la terre , et elle s'approclia pcu a peu dc I'l'tat dans Icquel elle est maintenant. Get etat subsistera probablement liing-temps, parce que la chalour interne s'est raise en equilibrc avcc la clialeur Silaire. B. 18 276 Ge'oloi^ie. •j-iQ. Observations sur la craie et sur lks terrains tertiaires dv CoTEHTin ( iluparlcment de la Manche) , j)ar M. J. Uesnovers. [Mem. dc la Soc. d'lli.st. natiir. dc Paris. Tom. 2, i"". pai'- lie, i8u5; p. 17G a 244). ( La carte et les coupes qui accoinpagneiit cc inenioire sont comprises dans la deuxienie partie du douxiemc- volume de ce meme recueil, dont la publicatiou est tres-prochaine. ) ■Les terrains des environs de Yaloijnes sont depnis quelque temps celobres par le grand nonibre dc coquilles fossiles d'e- poques differentes , ers. des Sciences , juillet 1824. ) IV. Formation marine , probablement plus moderne que le calcaire grossier , et plus analogue aux terrains tr.rliaires des bas- ■tins de la Loire et du Rhone. Elle est principalement composoe 278 Ce'ologie. N"^. 2?.g. des couches auTtqiieilcs oa dnnne dans Ic pays \o noni iK' 7V//v, €t en coniprend deux varietes , I'une jaune calcaire avec niou- les ot eniprcintcs de tres-petites coquillcs marines ; I'auti'c brune, ocrcusc , sorte d'afjregat quarlzeux coquillier , avec baLines, huitres , grande tcrebiatule , etc. Les prairies mare- cageuses de la Seve et de la Taute, au S.-O. de Carentan , eu- tre cette ville et Periers , en montrent le plus grand depot. V. Formation diluficnne. E\le recouvre tous les terrains pre- cedcns , ainsi que de plus anciens , mais irregulierenient et avec des cpaisseurs tres-inegales. Suivant un mode coninuin a laplupartdes atterisscmens diluviens , celui-ci , soit a I'etat d'argiie ocreuse , bigarree , soit sous la forme de sables , de graviers et de blocs de gres , remplit des inegalites irregulieres , sortes de puits et de sillons naturels, creuscs par les eaux a la surface des terrains inferieurs. L'autcur fait successivement connailre chacun de ces systomes dans leur nature , leur com- position organique, dans les details de leur stratification , et dans leur position geograpbique ; ces descriptions conduisent aux resuUals suivans : 1°. Les trois formations marines du calcaire compactc a. Ba- culites, du calcaire grassier a Milliolitcs et des tufs n'alterncnt point ensemble ; leurs fossiles ne paraissent point etre melan- ges , si ce n'est tout au plus aux points de contact. Lorsqu'cUcs se rccouvrent visiblemeut, c'est toujours dans le menie ordre , le calcaire a Baculites on la craie litant la plus ancienne de ces formations , et les tufs la plus nouvelle. En general, ellcs sont deposees a un niveau pbysique d'autant plus bas qu'elles pa- raissent etre plus recentes. 2". Lc calcaire ou craie compacte a Baculites , est postcncur a la formation oolitique , et ne recouvre jamais le calcaire grossier ; il constitue un terrain de I'epoque de la craie des niieux caracterises; il contient au moins trente especes de co- quillcs, oursins et polypiers , uniqucnient proprcs a dilTerens systemes de celte meme formation, sans montrerune seiile des especes les plus abondantes dans le calcaire grossier. Celles qui lui sont propres ofiFrent cependant assez de varietes, et sont reunies a un assez grand nomhrc d'csp^ccs particulieres a cette localite seule , par exclusion de jjlusieurs autres caracteristiques ailleurs de terrains conteniporains, pour faire presunier qu'elles onteu, du moins pendint quclque temps, uuc vie locale in- Geologie. 279 ■«lc]Teii(lante de toul bassin exterieur; et que ce depot pruse'ntc pliitot rensenible de la craie qu'un scul de ses S3'stenies. La compacite liabiluelle a la rochc principale de la craie du Cotentin , est un caractere tres-secondaire qui se I'encontre ne- •aninoins dans une foule d'autres gisements de la craie, dout I'auteur cite de uombreux exemples. La craie de la Saintonge ct dii Perigord est cetle qui lui resseinble le niicux; toutefois il nc parait pas probable que le calcaire a Baciilites represente pri'cist'iiient I'ua des sjstemes connus de la craie , et il doit etre plutot considere comine conteniporain de loute la formation, dans U!i petit bassin isolc. 3°. Le calcaire grassier represente completement , par sa ua- lure , scs fossiles et ses alternances de bancs durs et iucolie - rens, le calcaire grassier dy bassin de Paris ; partout oii Ton pent observer son contact avec la craie on le voit la recouvrir , -autrement il semble depose dans des vallons ou sinuosites de ce terrain anterieur, et s'appuyer sur lui sans jamais en etre reconvert. Ses fossiles ne presentent plus aucune des especes et un tros-petit nombre des genres propres a la craie ; ils ont au contraire Ics plus grands rapports , meme specifiqups , avec ceux dn calcaire grassier de Paris , du Hampshire et de I'argile de Londres. Comrae ceux de la craie, ueannioins, ils sont evi- demment modifies par les circonstances particulieres a la loca- lite, et varient merae entre eux, selon les differentes couches. 40. La formatian marine des tufs^ que M. Desnoyers propose de considcrer comme plus nouvelle , lui a paru meriter cette separation , a raison de I'abseuce dans ses couches des fossiles propres au calcaire grossier, meme a celui du departement de la Blanche , et au contraire de la presence de plusieurs des es- peces les plus propres aux terrains tertiaires des bassins de la Loire et du Rhone , ainsi que de sa position physique et geo- graphique independante. 5°. Consideres dans Icur distribution geogvaphique , ccs ter- rains constituent , a deux ou trois licues au niidi de \ alognes , deux pctits bassins se communiqiiant peut-ctre par les parties basses des prairies; le premier, qui coraprcnd la craie, le cal- caire grossier et le terrain d'eau douce , est a pen pres limite par les pctites rivieres de la Douve ct du Mcrderet , eutre les bourgs de Nehou , Sainl-Sauvcur, Pout-l'Abbe, Sainle-Mere - Eglise ct Orglandosj il s'elend un pcu plus dc I'i-. a 10. que :28o Ge'ologie. N^. 229, du N. au S. , cl n'a guiMCS pins dc 4 licues dans uii sens siir 2 -; dans I'antre; k sa pointc sud-orientalc, entrc Picauvillu cl Chcf-du-Pont, il se retrecit singulieremcnt ct senihle se termi- ner plusieurs lieues avant la mer. Ses liniites physiques j^ene- rales sont determinees k I'O., au S.-O. etau N. par des cn'-tes de terrains de transition plus elevees de deux k quatre cents pieds que la partie inferieurq du bassin. Une seconde bordure plus rapprocliee et plus basse , est formee ca et la sur les jientcs par le terrain houillier, le nouveau gres rouge avec sa marne et ses graviers, et par un systenie .oolitique. A I'ouest cl au raidi , vers la mer et les grandcs prairies, les bords du bassin sont infiniment moins eleves et sont caches par le diluvium, ou consistent en des plateaux bas de lias et d'oolite. C'est sur cette lisiere elliptiquc que s'appuient d'abord la craie, presque dans lout le contour, puis le calcaire grossier avec ses marnes, enfin le gravier diluvien. Le second bassin , compris entre les rivieics de la Seve et de la Taute, au S.-O. de Carentan el ;i plusieurs lieues au midi du premier, est encore plus ctroit.ll ne renferme principalement que les tufs de la formation ma- rine la plus moderne recouveits en grande partie par le gravier diluvien. Ses bords moins eleves sont egalement de roches an- ciennes et de gres bigarres; son ouverture vers la Manche est de meme inconnue. La partie inferieure de ces bassins , qui n'en forme, a bien dire, quun seul plus general tres-prononce, etantan niveau de grandcs prairies, presque au niveau dela mer, nous rcprcseute au mieux, par la constitution physique actucUe de cette petite contree basse et marecageuse, combien eel ancien golfe devait etre favorable aux inondations, au sejour des eaux, et a la formation de leurs sedimens succcssifs. 6°. La craie du Cotentin est situee a I'extremite occidentale dn gi-and bassin de craie de I'Europe , et hors des limites gene- rales do la ccialure de craie du N.-O. de la France el du S.-E dc I'Anglctcrrc, sans se lier aux dernieres traces de la craie des lalaiscs du Calvados par une serie de sommels isoles ; dune autre part, les terrains terliaires du Colentin sont pareillcnient places en dehoi's et a I'ouesl des grands bassins de Paris et de (lie de Wight , de Londres et de la Belgique. Cette disposition I'eographiquc, analogue, peul porler a presumer que, si ie pelil bassin de Valogncs a etc, aux differcnles epoques de ces sedimens , en coromunicalion plus ou moins direcle avec les Geoloi^ie. ' 281 (grands i)assitis, celte communication a pii clic j)hisieuis fois iiileiTompue, pour faire peut-etre de cette partie du Colentin, aux deux ages de la craie et du calcaire grossier, un bassin ;i peu prcs clos et limite, sinon un golfe k ouverture tres- ot.roite. ^ Quant k la for'ination marine la phis nouvelle, elle ne parait point se lier aux niemes bassins environnans, du cote de Test et du nord ; ce n'est que liors de leurs liinites qu'elle troiive, surtout vers I'ouest et lo sud , ses analogues dans les petits de- pots epars au milieu de la Bretagne, de I'Anjou , de la Tou- raine ; et meme beaucoup plus loin, dans le Bas-Dauphinc , dans le Roussillon, et dans les couches superieures des collincs subapennines. La reunion de ces terrains representant , en un espace tr(>s- resserre , plusicurs ej^oques dont les couches se montrerit ail- leurs comme bien plus evidemment independantes, offre en ce ]3ays I'un des faits geoiogiques les plus proprcs a eclairer la theorie des terrains de sedimens raoyens et superieurs, et peut-etre le retjur successif des eaux dans les parties basses des continens. L'analjse preccdente extraite a peu pres textuellement du Bull, de la Soc. philom. (aoiit i825),aurait dii etre inseree bien pluslotdansle notre, puisquele travail qu'elle fait connaitre ael<'' publie a la meme cpoquc dans le deuxieme volume des Merit, de la Socic'te d'liistoirc nalurelle de Paris. Six mois apres, en fevrier 1826, parait a Caen, dans le rccueil de la Soc. Linn, du Cal- vados , un memoire sur quelques terrains de la Normandie oc- cidentale , dans lequel, parmi d'aatres faits geoiogiques inte- ressans, I'auteur, M. deCaumont, donne une nouvelle des- cription de la craie et des terrains tertiaires du Cotentin. Deux observateurs peuvent trcs-bien envisager les memes faits sous un meme point de vue , surtout s'ils en out examine ensemble une paitie ; cetle conforinite niemc est une gaiaulie nouvelle d'exactitude. Mais les resultats des deux travaux annonces, monirent une si frappante analogie sur des faits qui jusque-l.i avaient donne lieu a une grande diversite d'opinions, tlmii plusieurs n'avaient meme pas ete rcmarques, lels que la dislim tion des faluns de dilTcrcns ages , la superposition norniale du ^■alcaire grossier sur la craie , la structure variec de ces deux terrains, I'existence de deux formations marines tertiaires, etc., 2.^2 Ceoloi^ic. N". 229. •ju'on pourrait snpposer d'ahord a celte analoijie d'aiUfc cause »)ue I'obscrvation dcs menies licux. 11 n'en existc pent-t'tre pas d'autros; mais dans ccUe des deux descriptions publiee plus de six mois apres I'autre , ct dont rimprcssion , comnie nous I'ap- prcnd I'auteur lui-meme ( p. 464 ) , est posterieure au niois d'oclobre , on ne cite point la premiere , on y laisse meme pre- sunicr plnsieurs fois une anteriorite de publication contrairc a la realite. M. Desnoyers desire retablir les dates, sans autic importance et intention que celle de ne vonloir point paraitnr avoir reproduit dcs descriptions et opinions qu'il a essaye de developper Ic premier , et que lonfj-tcmps auparavant il s'elait emprcsse de communiquer a un assez grand de geologues. II lappcUe surtout a M. de Caumont, qu'au mois d'aoilt iSiS il out le plaisir de lui remettre , ainsi qu'a MM. Ilerault , de Ma- gneville , Deslongchamps , Lepatlu , cetle meme analyse de son travail, cxtraitc An Bulletin de la Sock'le pliilom.; il rnppelle anssi que plusicurs fois il s'est efforce de combattre les incerti- tudes de M. de C. lui-meme, sur les faits que celuici cnonce aujourd'hui si positivement; que long-lcmps avant , il avail chercbe a donner la meme conviction a la plupart des geologues de Caen,et qu'il s'etait empressc depuis plus d'un an, a Paris, den communiquer les points imporlans a MM. Brongniart , Cordier, Mesnard, de Roissy, de Beaumont, etc. , et particu- lieremcnt a M. C. Prevost qui mit, aprcs miir examen , tant de franchise et de generosite a adopter une opinion differentc de celle qu il avail primitivement cnoncee. Loin de chcrcber a di- minuer par cettc reclamation qui lui est penible, 1 interet du memoire de M. de Caumont , M. Ucsnoycrs s'empresse au con- fraire de reconnaitre que la partie meme qui en est I'objct , (■ HJtient quelques faits dont il n'avait point, ou dont il avail incomplelement parle ; que, dans ses autres parties, ce memoire olTre un bon nombrc d'observations curieuses sur le calcaire oolilique de Valognes , le calcaire magnesien, le nouveau gres j-nuge, observations dont il a ete a portee de verifier la jus- lefse, ayant visite dans le meme temps, et plusicurs fois avec M. dc Caumont, une graude partie dcs memcs localilus. Geologic. 283 200. IVoTicE GiiocNOS'iiQUE sini LALANGUE DE TEnHE coiuprise cntre le liljone, rArdcclie, et une ligne qui passerait pai" Roclie- manre et Vall(in ( Artlt'clic); par M. Rozet, avec une coupe geologique. (Mem. dc In Soc. d'Hist. nat. de Pan's, T. 11, i"'. part., p. i5o a i Sg ) Ce terrain, limite a IE. par le Rhone, au S. et a I'O. par I'Ardeche , et au N. par une ligne qui traverserait Rocheniaure et Vallon, au S. de Privas , est forme de petitcs montagnes de pendant des Cevennes, dont elles sont les dernirrcs ramifica- tiors du cote du Rhone. L'auteur le parcourt du nord au niidi, et en ducrit les trois parties suivantes : 1°. terrain volcaniquc de Rochcmaurc; 2°. calcairc jurassiquc de Fiviers , etc. ; 3°. pout naUircl d' Arc. \°. Le terrain volcanique de P.ochemaure est I'extreniitc orientalc dea pi-oduits de ^'olcans eteints du Vivarais , dont le grand sjstenie de prolongation de cclui de I'Auvergne est net- tement ct complctenicnt limite par le cours du Rhone. II con- siste surtout au nord en basaltes, acconipagncs au sud dc tufs et de pouzzolanes, qui pen a pen s'isolcnt, disparaissent, et sont remplaces par le calcaire jurassique qu'ils i-ecouvraient jus- que-la. II setend depuis 5oo metres au-dessus de Rocheniaure jusqu'au-dessous du Teil, et repose en quelques points sur ua calcaire bleu jurassique, dont il parait quelquefois separe par un pouddingue forme de galets, de calcaire, de quariz et meme de Lasalte ; mais la position de ce pouddingue nest evidcni- luent inferieure ni dans la description ni dans la coupe. Ces masses basaltiques isolees, qui sembient avoir fait partie de la grande coulee dont Faujas voyait I'origine a la niontagno de Chcnavari, ont au plus 5o metres de hauSour, ct sont com-, posees de prismes gencralemcnt irregulicrs , dun diametre moindre de 0,2, semhlal)les du reste a tous ccux du Vivarais, presque horizontaux, et diriges les uns dans le sens de la cou- lee , les autres dans un sens oblique au premier. Des debris de ces basaltes sont abondans au milieu des alluvions jusqu'au Rhone, et dans les torrens des environs de Yiviers , du Teil et de Rocheniaure. 2°. Calcairc jurassique dc Fiviers , etc. Ce ter- rain , qui occupe le reste de la pointe enfre les deux rivieres, forme dcuxbandes, I'une sur les bords du Pxhoiie jus(iu'a I'cni- bouchurc de I'Ardtche , laulre sur les bords de 1 Ardc'clie. La 284 Geologic. i>renii(:rc, qui presen'.c ilahoiil an sud dii Toil uii calcairc hlmi avcc ammonites, nc monlre biciilol, en appioihanl ile Vivicrs, qu'un calcaire jaune, compacts, a slratificalioa tris-lourmcnU-o ct rcmplie de cavernes. Ces caverncs out plusieurs chambrcs a passage tres-resserre , a parois lisses , sans stalactites, sans ossc- mcns. Lc calcaire de la seconde bande f;eolo|;iqiiement iden- tiqiic presente aussi , snr les bonis de rArdcclu- , beaiicoup dc cavernes d'un aspect dilTercnt de celles de Viviers, a suifaccrs ii-rci'ulieres, tres-duchiqnetces et souvent couvertes de stalac- tites, comma a Vallon , etc. Une autre difTorcnce est I'exis- tence dans ce second calcaire dune infinite de crevasses et de trous cylindroides , vides en partie , en partie remplis par les corps qui les out formes. Ces corps , en grande partie siliccux , coniques, perccs au centre dun trou dans lequel il existe «n noyau dc la mome matiore , semblent avoir etc des zoophytes (voisins sans doulo des alcyonees) donl lorganisation est en- lierenient detruite. 5°. Po/it naturel d'Jrc. Cost ii I'une des cavernes coiimuincs dans ce calcaire, sur les rives de I'Ardeclie, et daus laquellc cette riviere aura dirige son cours , que I'autcur atlribue lori- finc du i)ont naturel sous le(iuol elle coule aupres d'Arc. L'ar- che, percec dans un roclier ({ui coupe transversalement la val- lee, est a ].lein cintre , de Go metres de large sur 25 ii 5o de liaut, a parois decoupees comme celles des cavernes, et non usees par les eaux. L'autour combat I'opinion qui tendrait a faire considerer cette arche comme produile par Taction, soit violente, 9«iit successive des eaux du fleuve, et rappelle qu'a lentree des nombreuses cavernes situecs sur ses rives escar- pees, il existe des ponts et des portiques seniblables, quoique plus petits , dont les plans sont pour la plupart p;ua!liles au lit dc la rivii-re, qui ue pent les avoir fnrmes. Lauteiira memc remarque , sur le sommet dune montagne voisine {hi JJciil dr. Jicz), une arche analogue sous laquelle il n'a rcrtes jamais passe J'^>,jy J. Desno^es. 201. Description d'un terrain dk Lignites pres de Castei.i.ane ( Basses- Al pes); par M. Rozet,, offic. au corps roy des ingen. geogr., avpc une coupe. {Mem. dc la Soc. d'Hist. iiatur. dc Paris, T. IJ, i'". part., p. i38 a i44 ) Ce nonveau gisemei.t de lignites existe au lianiraii nyant d'une part sur le cnlcairc alpin de la montagne de Roubion, dont le sommet s'eK've a plus de 1000 metres au- dessus de la nier ; d'une autre part recouvrant un terrain de craie epais de plus de 1 00 metres , parfaitement reconnais- sable a ses fossiles les plus caracteristiques, I'amas de lifrnitcs semble occuper le fond d'une accienne vallee au contact d<; ces deux terrains ;, il est reconvert par de grands lambeaux d'un pouddingue a fragmens de calcaire compacte , rocbe qui plus haut et vniiment en place, semble s'enfoncer sous la couche a lignites. Ceux-ci sont dissemines au milieu des bancs inclines dune marne grise plastique , traversee de veines d'une argile bitumineuse et de coucbes minces d'un gypse soyeux. Les quatre terrains de calcaire alpin, de craie, de marne a lignites , de pouddingue , ont presente a l'auteur des inclinaisons tres- differentes : la craie est inclinee au nord , ainsi que la moHas.ii' quoique d'un age tres-difforent ; le pouddingue parait suivrc la pente de la montagne, et varie dans un petit espace , depuis 70" au IN. jusqu'a iS" au S. , variation probablement due au double gisement de ce terrain en coucbes et en lambeaux. Ce gisement de lignites parait avoir les plus grands rapports avec ceux des autrcs parties de la Provence (Sisteron, Forcal- quier, Aix , Toulon, etc.), que M. Brongniart a precedemment deniontre etre plus nouveaux que le calcaire du Jura, et plus anciens que le calcaire grassier. La description dc M. Rozet constate dirccteinent pour une partie Icur postt'rioiit(> a la aSG Geologic. craie, ot donne une plus j>rande proljabilitt'; ii lours rnppoitH coinnmns avcc Ics lignites do largilo plastifjue. J. D. 232. INTRODUCTION A LA GeOGRAPMIE MIXEUALOGIOUE DE I.A SuEOE ; par 31. lIisi.NGER ; trad, en allem. par le D. Woeiiler. {Ze.it- sclir/ftfiir JiJincrnlogic , dc Leonliard ; avril , i825, p. 5o2.) Lapresqu'llescandinavc, qui s'elond dans ladircf tiou diiS.-S.- O. au N.-?N'.-E., depuis laptinlo nH-ridionaic de Scaiiio jnsqu'au cap Nord, a sou bord occidental decoupe par une multitude de golfes (Fiordar), et une longue chaine de moutagues (Ficll- ryc!') la traverse depuis Lindesnaes, en Norvege, jusqu'a la mer Glaciale, en se rapprochant beaucoup plus dc la mer du Nord que de la Baltique ; en sorte que la pente occidentale est tres- rapide , tandis que le versant oppose du cote dc la Suede s'a- liaisse dune manicre insensible. La partie meridionale de cettc cliaiue porte le uoni de Langjicld ; sa partie nioyenne cclui de Dovrejlcld. Celle-ci coupe obliipionient la poninsulo, ct se porte jusqu'au-dessus du lac d'Oresund, a I'endroit oii le llerjedal et le Jemtland aboutissent a la Norvcge. Les Alpcs scandinaves peuvent ainsi se diviser en trois ou quatre portions , qui se reunissent de maniere que chacune d'elles se prolonge en des- sous du point ou elle joint la suivantc. Ce qu'ellcs offrent dc plus reraarquable , c'est la grande largeur de la partie meridio- nale, qui, en plusicurs endmits, va jusqu'a 8 ii lo lieues , et dont le faite est presque entierement aplati. Les cols ou pas- sages sont eleves pour la plupart de x a 3ooo picds au-dessus du niveau de I'Occan. M. IHsinger indique les hauteurs pre- cises dun grand norabre de ces lieux ; il donne egalemcnt celles (les cinies qui s'elcvent sur cc vaste faite , et dont la plus baute ost de 7 100 pieds. II entre ensuitc dans les details relatifs a la position des lacs, a la direction des cuurs d'eau , et a tout ce qui conccrne la configuration exterieure du sol ct ses divisions naturellos; puis il passe l\ rexanien de sa constitution geo- logique. Terrains primitife. — Les rocbes principalcs qui fori«ent comme le fond des monlagnes de la Scandinavie , sont Ic gneiss €t le granit. La premiere, qu'on rencontre le plus comniunc- mcnt , est plutot dure que feuillctee ; elle est souvent grani- toide, passant cii et la au gneiss ordinain^ ou au granit. Que ccs deux sorles d.' rocbes suieiil de format. on contcmporaine dans Geologic. u^i Ic Nnrd , c'rst ce que Ton voil cl;iiri'nicnt par leurs alUi-.ianccs *'t les passaijos fiuqueiis de I'une a I'autre , quoique ccpoiulant le gneiss occupe lonjours une etcndiie incomparablcmeiit plus considerable. On leiic nitre cepondant le granit proproment dit en assez grande abondance outre Kautokeiuo , dans le La]>p- maik boreal et let; frontiercs dc la Suede , j)res du fleuve Muo- nio, en outre dans les paroisscs de Was, Jarnai, Aeppelbo et Yuernialung, en Ualecarlie; dans quelques conlrees de I'L- pland, de la Westmanie , de I'Ostrcgotliie ; sur la cole de h\ liallique , au N. de Calmar, et sur la route d'Albeni a Wiin- nierby et Ingatorp ; entre Saby et Grenna, dans le gnuvertic- inent de Jonkocping. On trouve le granit , niais beaucoup moins developpe, sur la grande cliaine des Alpes, dans la val- lee de Nea ; au-dessous de Sylliell et d'EckojdoiT ; pres de Skarfan , dans le col de Skarfdorr ; a I'extreniite sud du liic Wiggel, aux confins de la Suede et du Ilerjedal. Le gneiss se montre souvent avec un tissu feuillete bien prononce , comnie aux environs de Stockholm et de TroUhaetta , niais encore plus souvent avec une structure granitoide, et forme alors de jjetlts plateaux , des coUines basses dans les plaines de I'Upland , de la Westmanie, de 1 Ostrogothie et de la Wcstrogotbie. Parn:i les mincraux etrangers qui se melent au gneiss, on renconlr;; le plus ordinairement la liornblcndc, dun vert fonce, el It; grenat. On voit pres de la ville de Huddikswall un gneiss j^ra- natifere d'une beaute reniarquable ; on reconK,a;t souvent la py- rite ferrugineuse a son alteration en une niatiere couleur do rouille. De petits fdons et des veines de quartz, dc feldspalli, de granit et de tra]ip compacte , s'observent ca et li dans ce terrain. Dans ces Clous granitiques, on trouve parfois de la. tourmaline noire et plusieurs autres mineraux rares, coniiue aux environs de Finbo , de Fablun , d'Ytlerby et de \Va\- bolm. La gadoliuite et le spliene sout souvent dissemines dan.* le gneiss. Ce que cette derniere roche a de plus remarquable dans k s contrces du Nord, c'est la grande variete de couches qui lui sont subordonnees. Outre le micaschiste , le calcairc cranu- laire, le feldspalli compacte, les roclies talqueuses et anqiliib,)- liques , le gneiss renferme la jilus grande })artie des mines dc fer, de cuivre, de plomb argenlifi re de la Suede. Souvent, dans le voisiuage dc ces couches, il passe au micaschiste, le fekl- :88 Gc'oiogie. N". 252. spiitli iliiiiinnant tout a coup, ct sc trouvant reiiiplaco par uik; plus granilo quantite ile mica , de chlorite , de liornblendo, etc. Los niint'iais sont souvenl cii amas dun volume considerable. Le micaschiste ne se rencontre jamais dans les plaincs on les coUines Lasses, si ce nest en couches snbordonnees au yneiss ; mais il forme communement les plus hautes cimes de la {;rande cliatne des Alpes, et renferme dcs lits de minerals melalli- lires, de calcaire , etc. Les autres especes de roches , telles que le scliisle argileux , le calcaire, le schiste talqueux , le feids- |ath rompacte et le diorite , ne forment guere que des lits su- Iiordonnes dans le gneiss et dans le micaschiste. En Smolande , to diorite et le feldspath compacte alternent avec le gneiss ; le schiste talqueux alterne avec le micaschiste, en Jenitland ; et. avec le gneiss, dans les paroisses de Hallefors et de Grvthytta, on Westmanie. En Jemtland , on trouve un calcaire compacte d'un grisfonce, en couches subordonnees dans le schiste ai-gi- leux. Le talc et le quartz ne se prescntent jamais autrement qu'en lits dans le gneiss ou le micaschiste. Sur quelques hau- teurs de Smolande, pres de I'eglise de Saaby, et aux. environs (!e VillUjol, on trouve le feldspath compacte contenant de jietits cristauxde la meme substance, et formant ainsi un porphyre, niais d'une etendue peu considerable. Le calcaire granulaire est la roche la plus commuue et la plus abondante de toutes celles qui sont subordonnees au gneiss. Comme dans le voisinage dcs j'ltes metalliferes, le gneiss passe quelquefois au micaschiste, «lans les parties du terrain qui avoisinent les bancs de calcaire, celui-ci est tanlijt un carbonate de chaux pur, tantot il est me- lange avec les carbonates de manganese , de fer ou de magnesie. Parmi le grand nombre de mineraux qui y sont disseminiis, on distinpue particulierement le spinelle dans quelques couches de la Sudcrmanie ; la hornblende , la malacolithe , le grenat et le rekls])3th compacte, sont les substances qui accorapagnent le jilus ordinairement le calcaire. On y trouve aussi quelquefois tics lits de galene, dcs minerais de cuivre et de fer, comme aux environs de Sahla , de Tunaberg , de llaakansboda , de Langbanshytta, etc. Quant a ce qui regarde la structure inte- rieure des montagnes, ou la direction de 1 incliuaison des cou- ches qui les composent , on pent dire en general l)lo ot ciniinunc,7a/f, Steatite, Graphite, Ciiivrc carbonalt, vert, cuivre rouge , ct Fer sulfurc. Un Cnlcaire dc transition , giis hleuatie , est ties-developpe aiix environs d'Easton; il n'a point encore presente de fossiles ; ses couches sont inclinees en sens divers , de I o k 80"; des cavernes y sont Wquentes ; sa surface est fer- tile. On a trouve dans la rocbe principale , du Quartz hyalin , du Spath cnlcaire, du Spath perle' , de la Ch. curb, farineuse , des veines de Marbre ct de Homstein noir. Le fait Ic plus singulier de la geologic d'Easton est Texistence dun Granite qui semble reposer sur le calcaire de transition ; il constituc un sommet isolij ( le mont Parnasse , au S. de la De- laware dans le New-Jersey) , dont les pentes , couvertes de debris diluviens , ne montrent point de contact evident; ce- pendant il a la nieme inclinaison que le calcaire , et parait en contenir nne veine ; peut etre n'est-ce qu'un Hot saillant , au milieu de la plaine calcaire , comnie la syenite et la sei-pentine. Le Schistc argilcux interniediaire s'etend depuis le pied anc , de 5o a 60 centimetres d'epaisseur , situe vers la rooitie de la hauteur de la montagne ct prolonge horizontale- ment sur une assez grande (itendue. Au-dessous des coquilles , on trouve une grande quantite de silex noir , non en cailloux roules , ni en morceaux separes , mais formant des lits horizon- taux de 11 k i5 centimetres d'epaisseur, distans les uns des autres de 55 a 5o centimetres , et engages dans un calcaire gri- satre. Au-dessus des coquilles, la masse de la pierre est tres- blanclic , assez tendre, ne resistant pas a la gelee, ne pouvant servir a aucune construction , et Ton en fait de la chaux de mediocre qualite, tres-peu hydraulique, M. Deluc a pris occasion de la pour revenir sur ce qui a ete dit de la forniation de la craie chloritee en general, et parti- culicrement de la formation analogue reconnue dans les Hautes- Alpos calcaires de Savoie par M. Brongniart. II dit qu'il eut connaissance de ce fait pour la premiere fois en i8i5, par I'ac- quisition qu'il fit, en passant a Servoz , de plusieurs fossiles trouves a la sommite des Fiz , montagne escarpee situee au nord de ce village et elevee de i4oo toises au-dessus de la mer, Ces fossiles le frappei-ent par la ressemblance de plusieurs de leurs especes avec celles que Ion trouve a la perte du Rhone et a Folkstone sur la cote du conite dc Kent, a I'ouest de Dou- vres ; mais il se borna a faire connaitre ces rapprochemens aux naturalistes de Geneve et i M. Brongniart, lors de son passage en cette ville en 1817. C'est M. Brongniart qui a publie ce fait en 1822 , dans la Description ge'ologique des environs de Paris , et dans son Mc'moirc sur les caractcrcs zoologiques des formations, et il a fait voir , soit par lideutite de plusieurs especes de corps iiiarins, soit par les grains verts que contient la roche ct qui liii out fail donner le nom do sable vert \r.\v los Angl;iis , (pic cellc 3(j6 Gc'ologie. N". 255. foriualion se rctionvail effoctivement en Anglelerre , et celii dans plusieurs provinces, puis en France sui* une grande eten- due coniprenant aussi cette niontagne de Ste. -Catherine , pi i'S «le Ronen, dontil est question. ISI. Brongniarta reconnu encore la craie chloritee a la pcrte du Rlione, presde Bellegarde , avec les memes genres k pen pros de fossiles qu'a la montagne Ste.- Catherine , et les cspeces tellenient voisines , qu'il faut nieltre les ecbantillons a cote les uns dcs autres pour apercevoir Icurs differences, qi)oiqu'apr«'S ce!a pourtant il ne s'en trouve que qnelques-uns ([ui soient parfi\itement identiques. La formation analogue que Ion observe sur les Alpes est placee au faite de la haute ciiaine secondaire qui borde en Savoie les montagnes de transition et forme une longue crete , dont les escarpeniens sont tournes vers la chaine primitive. Ses principales sommites , cntre la vallee du Giffre et celle de I'Arve , sont la nxintagne fie Salla, appelee Moiits d' Antema par de Saussure, ( § 5-jQ> ), la montagne des Fiz , le Platat , la pointe de Varens. Les parties inferieures de celte suite de montagnes appartienncnt aux cou- ches de transition ; mais les couches superieures sont sccon- daires , et c'est dans la couche superficielle que se trouvent les coquilles analogues a celles de la montagne de Ste. -Cathe- rine. Ces montagnes ne partent point du sommet du Buet , comme le croit M. Brongniart ; elles en sont separces par la vallee d'Anterna. De Saussure observe ( § !j']5 ) ■< que le Buet » est exactement sur la ligne qui separe les cimes calcaires des » cimes primitives ; car sa base , dit-il, est priujitivc » , et les cimes calcaires dont il veut parler sont celles de Salles, des Fiz , etc. ; les couches superieures du Buet sont done de transition. Sur la rise gauche de I'Arve , c'est-a-dire au sud- ouestde la pointe deVareas, les cimes calcaires reconiinencent : celles qui dominent Sallanchc a I'ouest, se nomment les Fours ; c'est sur le revers de cette crete escarpee et herissee de pointcs, que se trouve I'ancienne Chartreuse du Jieposoir , et c'est a une demi-lieue au-dessus de ce nionastere, €{u'ou a Irouve presquc tous les genres de corps marins qui appartienncnt a la craie chloritee du rocher dcs Fiz , comme les ammonites, les turri- lites, les scaphites , les spatangues , Its hamites, etc. M. Ueluc dit que, parmiles ammonites du Reposoir, il en possede une toute semblable i I'Jriimoniles rholomagensis' (Brongn. ) com- prise aussi dans rcnvf>i dont il s'agit. La fornvstion tlont nous Geologic. 397 nous occupons, continue-t-il , s'ctend pins loin vers le snd- onest , car j'ai vii des fossiles du mcme genre venant d'uuc montagne qui est la continuation de la menie chaine calcaire , et qui est a six lieues au sud-ouest de Sallanclie. Si nous cher- chons cetle formation dans le sens oppose, c'est-a-dire au nord- «"st de la vallee du GilTre , nous la retrouvcrons encore. — II lermine par une observation qui, dit-il, merite d'etre niention- nee , c'est que, « si nous jugeons d'apros quelques echantillons >> de la montagne de Ste. -Catherine , appartenant aux cinq » genres nautilites, ammonites, turrililcs, graphites et hamites, f le test detousces genres etait de la plus belle nacre irisecavec » des nuances tres-claircs; et quand on considere leur structnre >' interienre, olle parait pins ouvragee que celled'aucundos gen- » res demoUus<]nesqui vivent dans la mer actuelle.B HI. G. 206. MeMOIRE SUR le GISEMENT DES OSSEMENS FOSSILES du mOUt de laMolirre; par feu P. F. M. Bourdet (de la IXievre). {Ann. de la Soc. linnccnnc de Paris , sept. i8"25, p. 36i — 579-) C'est certainement un fait bien digne d'attention, et tres- difficile encore aexpliquer, comme le ditl'auteur, que la ren- contre dans nos climats , en general , d'ossemens fossiles d'ani- maux qui habitent la zone torride ; la reunion dans une seule montagne, au centre dc I'Helvetie , en particulier, de debris d'elephans, de rhinoceros, d'hyenes, de poissons , de tortues , de mollusques, dont les analogues vivent sous nos 3'eux , et de races qui ne se decouvrcnt plus niille part. Cet auleur com- mence par signaler les terrains qui environnent la montagne dont il s'agit et qu'il visita en juin \ 823. « Les couches se com- posent, dit-il : \°. de terre vegetale; 2°. de g pieds d'epaisseur dun psamniile mollasse tcndre {nagcl fluh sand) qui se detruit facilement a I'air; 3". de 8 pouccs d epaisseur dune espece de niarne a foulon coloriee et employee dans le pays pour le de- graissage des draps; 4"' d'une memo puissance dc psammite calcaiie dur que nous rapportons aux rochcs argilo-calcaires micacees; 5°. enfin, d'une marne argileuse dure, couleur cho- colat. Tout le restc est recouvcrt par les eboulemens des cou- ches superieures, qui sont des debris de psammite molasse. En avancant vers la montagne, dont la pente est tres-doucc , le terrain prosentc, au-dcssous de la terre vegetale, deux es- pcces lie roclies bien distinclcs : la premiere est un depot sa- 2tj8 (it'oli^ic, JN". 25G. liloiincux venfennant des roclies de premiere formation; 1h duuxieme est un psammite niolasse gris-verdatre, tres-fragile , DC rcDfcrmant aucuns fossiles. Ces deux rocJies forment lacou- che superieurc d'uue mohisse Lcaucoup plus dure, placce 9 ])ieils plus has. La psaniinitc calcairc, qui est dune )>i'aude du- rete, reufenne des coquilics marines du genre des Venus, des Tellines, des l^yrules; dans le nonibre desquelles se trouvent des coquilles fluviatiles et terrcstres, appartenant aux genres Helice, Planorbe, Lyninee, Cyclostome, et quelques debris des genres Cyclade et Mulctte. On y voit aussi, dans des conpures liepeu de profondeur, un sable ferrugineuxmele de fragmensde tiges et de raciues tres-chargees defer, qui repandcnt en brulant I'odeur dun vegetal et sent les eboulis de la partie superieure. Avant d'arriver au niont dc la Molierc , on trouve la monta- gne Aw Haul-Mont, qui est coniposce, sous la terre vegetale , d'un psaniniite calcaire dur de couleur brune dans lequel on ne rencontre aucune petrification, mais un lignite susceptible de recevoir un beau poll. Au-dessous de cette roclie s'en presenle une qui diOTere de la precedente par sa nature et les corps etran- gers quelle renferme ; c'est une espece de poudingue polyge- nique [Nagel-Jluh en Suisse) compose de petits cailloux arrondis, de calcaiie conipacte , de silex blanchatre, de sable siliceux et d'eurile, fortement aggreges par un ciment entiercment cal- caire, donl les interstices sont remplis de petites ecailles de cliaux-carbonatee siliceuse qui font effervescence dans I'acide nitrique et etincellent sous le briquet. Ce poudingue alterne avec les eboulis des parties superieures et un psammite niolasse sur lequel il s'appuie. On en construit des pierres mculieres en differens endroits. 11 constitue une grandc partie des hau- teurs situees entre Yreisscns, Correvon, Ogens et Combre- mont, les environs d'Eslavayer , et s'etend jusqu au-dela de la rive orientals du lac de Meufchatel. Apres avoir chemine pen- dant une heure, on arrive a la sommite la plus elevee qui est nommee ie mnnt da la Mnlicrc ; cette montagne est situee dans le canton de Fribourg , au sud d'Estavager, pres du lac de IVeufchiitel. Le point le plus elevc est orabrage par des arbrcs , du centre desquels s'eleve une vieille tour ruinee. Sa hauteur est de i5q toises i pied au-drssus du lac de Geneve et de :)/»- loises au-dessus de la Mediterranee. EUe est composec d'un psammi'c calcaire compactc Ires solide, cpion a long-tenq)S ex- Gc'ologie. 299 ploiti'' ronimc picric nieuli* re. La caiiii" re , qui a 5o pieds de profondeur, est taillee de maniere qu'on pcut aisemenl obser- ver la direction des couclics; Icur inclinaison, qui va du sud- ouest au nord-est, est peu considerable. Ces ccucbes, dune couleur bleuatre, fornient des lits minces intimement lies en- semble et qui renfernient les corps fossiles dont il s'agit. La premiere cliose qui frappe Ics yeux dans cette partie de la nicnlayne, est la quantite de ces fossiles que Ton y rencon- tre ; car on ne peut rclover un ecbantiilon qu'il n'en contienne quclques parcelles; mais cette profusion n'est pas la meme par- tout. Ces ossemens, qui ne paraisscnl pas avoir elo roules , sont en grande partie brises. M. Bourdot decril apres cela les divers morceaux qu'il a ete a menie d'etudier et dont il a trouve Tine Lonne partie dans la collection de M. Fontaine, cbanoine a Fribourg, dans celles de MM. Alci.sncr et Jf'yllenbach, et dans le musee de Berne. Les autres ont ete recueillis par lui-mcme , ou par d'autres , et deposes partie dans la collection du prince hereditaire de Danemark , Christian Frederic , mem- bre bonoraire de la societc linncenne , partie dans la sienne propre. II a dessine tous ces morceaux ea 20 figures comprises dans tiois plancbes qui accompagnent ce Memoire. Nous ne le siiivrons point dans les details d'anatomie comparec oii il est entre sur chacun; voici seulement les rcsultats auxquels il est parvenu dans ses determinations. — § L Mammifcrcs carnassiers : line esprce de hyenc , difTerente de celles qui sont connues vi- vantes. — § IL Pachydcrmcx : un elephant, rapproclie de celui des Tndes , dans deux ages diflPerens ; un cnchon, a ce qu'il pa- rait bicn , ce qui est un fait nouvcau et trcs-interessant, ce gem-e n'ayant ete rencontre jusqu'a present que dans les tour- bieres et se trouvant ici dans une roclie, avec des debris d'bye- nes , etc. Ce cocbon, au restc, quoiquejeunc, etait plus grand que ccux qui vivent aujourd'bui. Un rhii/occ'ros , probablenient trcs-voisin del'unicorne deJava. — §111. Jluminans : un andlope a cc qu'il parait. — § lY. Ossemens divers. « Les autres debris 1) d'cssemens de quadrupedes qui se trouvcnt dans la meme » Iccalite, soot, dilM. Dourdet, tiop mutiles pour etre recon- » nus; mais la collection du musee de Berne renferme quel- « ques fragmens d'ornitliolites de la fanjille des galiinacees, » tels que des restes de tibia, de fenuir, qui en proviennent , » ct qui p.ir Ipur grosscur pourraiciit bien avoir appartcnu a 5oo Ge'ologie. » noti'p ]ion]e ordinaire. — On y a aussi rencontre ceux do » i-oi)tiles cheloniens, qui sontles restes d'line tortue terrestre. » I.a faiiiille des poissons nous a au-si offert une quantite de » ses depouilles; mais les debris les niieux conserves sont les » dents des roussettes, des reqnins, des squales , nez des mar- X teaux et des grisets; des palais dentaires de raies d'une nou- >» velle espece et des cestracions. C'est la premiere fois que les X dents de ce dernier poisson , qui babite les mers de la Nou- » velle-llollande, ont etetrouvees fossiles. Les aulres frarjmens » d'icbtliyolites qui s'v rencontrent sont des vertebres , des » cotes, nia'is trfij} peu caracterisees pour assigner leurs analo- » gues. — »■ La ciasse des moilusques est la plus consider;iblc ; « la plupart d'entr'eux conservent leur test j ceux que nous » avons reconnus appartiennent aux coquilles marines des gen- ■ res cytheree, venus, telline, cardite, peigne, came, rocher, » buccin, volute, toupie, turbo , casque, strombe, cerite, buUe, » vis, etc. Parmi les fluvialileset les terrestres sont lamulette, » des belices , des planorbes , des limnees , etc. M. Studer fils » a decrit cette ciasse d'animaux avec autant de sagacitc que >■ de precision dans sa monograpbie des molasses dela Suisse. » La constitution geologique du mont de la Moliere , en- » tiei-ement composee de psammite calcaire compacte , la place, » d'apres les observations les plus exactes, dans le terrain de » sediment superieur (terrain tertiaire) analogue au terrain » marin gypseux des environs de Paris. » M. G. 257. KOTICK sua LKS BRECHES OSSKUSKS DE l'iLE DK CoBSK , pal" Ic meme. {/inn. de la Soc. linn, de Paris, mars iSaS , p. 5i.) La decouverle de ces brecbes date de 1807 ; elle est due a M. Rampasse , anciea officier d'infanterie legere corse , qui en donna une relation dans les Jnnales du museum d'hist. nnt. , t. X , p, i63. M. Bourdot dit, qu'habitant cette tie en 1816, (comme attache a rctat-niajor general de la division), et n'ayant encore aucune connaissance , ni particuliire ni generale, de ce phenomene geologique signale par M. Cuvier , il fiit porte par son seal gout d'observalion a apercevoir et a examiner les bre- cbes osseuses dont il s'agit. Elles sont situees a quelque dis- tance de Bastia, aunedemi-lieue de la mer, et environ 976 me- tres au-dessus de son niveau , dans un banc cscarpc et situe obliquemcnlS.-0.,lequcl est de calcaire compacte. La rocbccst Geologic. Sor d'un fond bleuiStre entremelc de ]>lanc , etparait aToir, comrne I'avait ju{}«; M. Rampasse , 8 metres de hauteur commune. L'd- tendue totale de ce banc , qui est entrecoupe dans quelques points, depuis sa base jusqu'au sommet, par de la terre rouge brunatre tres-dure et enchassec, pour ainsi-dire, dans la roclie, pout avoir 78 metres. Ce banc , de forme circulaire , est un monticule situe sur I'arrete dune coUine etroite et repose sur un lit de 6 decimetres d'epaisseur de terre rouge brunatre; la base est une terre vegetale noire. Le massif presente dune ma- niere homogene, enipates dans une terre rouge assez dure, de petits corps de nature calcaire , compacte , argilifere , la plu- part a grain fin et serre, anguleux ou arrondis , depuis le vo- lume d'une grosse noix jusqu'a celui d'un grain de millet, et dont la couleur varie du gris blanc au gris bleuatre ou noira- tre , au noir ou ait brun rougeatre clair. Cette masse est lardee d'ossemensallonges, arrondis dans leur longueur , denues dune grande partie du tissu spongieux, paraissant avoir appartenu a des quadrupedes; et I'ony remarque aussi des portions de co- quilles qui paraissent du genre He'lice. M. Cuvier ayant examine les echantillons envoyes par M. Rampasse, n'y a reconnu en general que des cs d'animaux de la classe des rongeurs et d'es- peces inconnues dansle pays. M. Bourdet croit en avoir decou- vert d'autres dans les niorceaux qu'il avail recueillis lui-meme, et c'est le sujet principal de la notice. II a done remarque parmi ces morceaux , et cela en 1821 , des OS beaucoup plus gros que tons ceux cites par M. Cuvier ; il en a donne les figures dans une planche gravee qui accompa- gne cette notice ; il les decrit et discute ; enfin il croit que ce- lui de la fig. I est la tete inferieure du femur d'un ruminant voi- sin de I'antilope , k peu pres semblable a celui figure dans les Rccherchcssurlesossemensfossiles, par M. Cuvier, ire. edit., t. IV, pi. I, fig. 2, p. 7, qui vient de Gibraltar. 11 suppose que celui, tres-difficile a determiner, de sa fig. 2, estunelete de ra- dius du rniiffh/i de Corse {oi>is musimon, Linn.), animal fortvoi— sin de Vargali de Siberie. II trouve que celui , fig. 3 , est une portion de raacboire d'un lapin sauvage qui devait avoir beau- coup de rapport avec le notre , et que cette maclioire, pour sa forme et sa grandeur , ressemble a celle des broches osseuses de celle figuree par M. Cuvier [ibid. ) , pi. II, fig. i5. « Les autres « morceaux que je possMe (dit-il cnfin), presentent une quantite 5o2 Ceulngie. M d'os inili'tertninables , niais assez ijros cependant pour iiion- » trer qu'ils Ic sont plus encore que ceux qui avaienl ele trou - )> ves jusqu'k ce jour dans celte localit.e , et que ces breches » peuvent etre assimilecs a celles dc Gibraltar, dc Cette, deNi- » ce , d'Antibes, etc , tant par la grosseur des os qu'ellcs con- » tiennent que par la composition dc la roclie. » . INI. G. a58. Notice sur une cr.oTTE a ossemens dans le Lanark, Canada superieur; par M. John Bigsby. {Jmeric. Journ. qfscicnc, de M. Silliman, juin iSaS, p. 354- ) Cette caverne , decouverle en i 824 dans le territoire de La- nark, an Canada superieur, sur les bords du Mississipi, branclie de rOttawa, se Irouve a 23 milles au nord du villa[;e de Perth. EUe est a 10 pieds au-dessous de la surface exterieure avec la- quelle elle communique par une sorte de tuyau assez large pour ])ermettre a un homme de s'y introduire. Cette ouverture est dc 2 p. 3 po. sur un p. g po. La gr.jtle a 25 p. dc long, i5 de large, 5 de haut dans le milieu, s'abaissanl graduellcment de cha- que cote. A lextremite la pluseloignce de la premiere ouverture est une fente tropetroitc pour pouvoiry penetrer. Lesolde cette jjrotte est couvertde debris d'un calcairegranulaire brundansle- <|uelelle estcreusee. Les murs etla voute sontrevetus de petites concretions calcaires^ les os sont al'etat d'os fossiles(gravo-bones) tres-gros et formanl surtout un amas, pres, mais non precise- ment au-dessous de I'ouverture superieure. L'animal dont les OS ont ete trouves dans cette grottc etait beaucoup trop grand pour avoir pu y penetrer vivant ou entier. Ces os sont conser- ves a Montreal; I'auteur nc les a point vus et n'en parle, sans autres details, que d'apres une lettre de M. Robe. J. Des.n. 239. Notice sur le maubre flexible ou elastique du Berkshire; par le prof. Dewev. [Amcric, Journ. of scieiic, de Silliman, juin 1825, p. 241 .) Le doct. Meade etle doct. Mitchill ont deja fait connaitre ce marbre tres-abondant dans le pays. Jusqu'ici, on Tavait prin- cipalemcnt rcconnu a West , Stockbridge et a Lanesborough ; I'auteur vient den retrouver dans les grandes carricres de New- Ashford , oil il a pu sen procurer des plaques {slnbx) de 5 i 6 pieds de long sur 7 po. de largeur. La couleur est variable du blanc avec une teinte rosatre, au gris et a la couleur gorge de pigeon. Sin grain est tatitul li:i , Untot grossiorement granu- Ge'olngie. 5o5 leux , ^ tcxlure lAche. 11 nest pas rare de voir line des extromi- les dun grand bloc flexible , et I'autre ne letre pas ; le poli en est bean et parait eti-c iin carb mate de cbaux sans magnesie, Doloniieu attribuait la flexibilite de ccttc espeoe de niaibre au dessechement (exsiccation). Fleuriau de Bellevue assure qu'un niarbre non elastique le devient par cette meme circonstancc ; neanmoins le marbre de Berksbire perd de sa flexibilite en se dessecbant. Cette propriete dans le marbre ticnt sans doutc a la nieme cause que dans les autres corps denses. L'auteur offre aus niineralogistes des eciiantillons de ce marbre. J. Desn. a4o. Note sur les depots de Gt.es et de Pouddingues ; par M. Du- BuissoN. [Jnnal. des scicn. natur. , dec. iSaS , p. 488 — 49^) Sous ce titre un peu general, l'auteur fait connaitrc plusicurs gisemens de blocs de gres dans I'atterissement diluvien du de- partement de la Loire-lnferieure. Le plus remarquable est au bourg de Remouille , sur la route de Nantes a la Rocbelle , ou commence au-dessus dn gneiss un terrain sablonneux meled'ar- jjiles et de ces gros blocs de gres rarement friables , le plus son- vent d'une grande durete, la plupart arrondis , variant de gros- seur depuis le poids dune livre jusqu'a celui de plusicurs milliers. Ce terrain constitue un vaste plateau jusque dans la commune de Vieille-Vigne, ou il repose d'abord sur le gra- nite , puis au midi sur un bassin dc calcaire terliaire. Ces gris sont trcs-repandus dans la partie meridionale du departemcnl , et toujours dans les depots les plus recens ; le gisenient princi- pal des pouddingues est au moulin du Breuil , au sud de la Have Fouassieie , ou ils se presentent avec un desordre semblable .i celui des gres de Remouille. Dans le nord du departenient , ces memes rocbes sont eparses sur le sol primitif et intsrmediaire ; j)r('S de Blain , un groupe unique recouvre le sommet dune butte de micaschiste, et l'auteur presume que ce pourraient bicn etre des debris de quartzites de transition, cbarries et de- poses par des courans au milieu du sable argilo-ferrifere et des cailloux quartzeux qui recouvrent la plupart des terrains de cette contree. A une demi-lieue a IE. du bourg de Heric , a la metai- rie de la Roche-en-Croix , on trouve a quelques pouces de pro- fondeur sous la terre vegetale, des masses eparses de gr^s ma- melonne en tables irregulieremont contoiirnees, reconvertes qucbpiefois d'un sable fiD quavtzcux faiblement agglutino , qui 3o4 flJiue'ralogie. penetre dans lea cavites dii jjit's , ou qui forme au-dessus line petite couche dun git-s fenift're. Ces drpftts, presquo constain^ inent recouverts par les eaux, a raison de leur position dans la parlie la plus basse des terrains primordiaux environnans , pa- raissent encore a I'auteur avoir ete charries par les eaux, niais non de loin, comnie I'indiqueleur structure en tables applalies, les auides non emousses de leursbords , etleurs masses divei'se- nicnt tubercnicuses plutot qii'arrondies par frottement. Ces gres paraissent occuper une etendue assez considerable ; I'auteur en a trouve pres de Nort ; dans lalluvion de St.-Etienne de Mon- luc ; a Gremil, ^ 1. au S. de Saffre : ces derniers , entasses sur la penle du coteau dans une argile jaune melee de sable , pre5- sentent les formes les plus bizarres de bulbes , d'alcyons , etc. Dans rile de Noirraoulier , au pied du coteau de la Chaise, sur le rivage, on voit des gres mamelonnes qui different peu du pre- cedent. Tous ces depots sonl-ils contemporains et identiqiies.' J. Desk. MlNEl'.ALOGIF.. a4i. Description d'unb nouvells fohmk cristalline de i.'Yemte de Rhode-Island, par le D'. G. Troost. {Trans, dr. laSoc. phi/ox. dc Philndelphie , t. 1 1 , p. 4?^, i8'i5.) M. Troost a publie dans le Journal de I'Academie des sciences naturelles de Philadelphie , la decouverte de I'yenite dans les Etats-Unis ; les formes qu'il a decrites se rapprochaient de cel- les qu'Haiiy a nommees quadriduodecimale , triocionalc et mn- nostiquc; de nouveaux echantillons lui ont presente une nou- velle forme qui dilTere beaucoup des precedentes : c'est un prisme droit rhomboidal, doat les angles sont de 85° 58' et q6" rt! . 11 lui donne le nom d' Yc'nitc prismatiquc. Si Ton adopte la forme primitive d'Haiiy , qui est uii octaedre rectangulairc, on aura pour signe rcpresentatif ^F ''B; relativement au noyau hypothetique de M. Curdier, le signe serait ■* G '' P. Ces cris- taux sont places dans une position horizontale avec des cristaux de quartz gras, sur un quartz granulaire contenant de petits oc» taedres de fer magnetique , qui le font agir sur I'aiguille aimau- tee. Quclquefois plusieurs prismes scinblablcs se reunissent par leurs cotes, de maniere a composer une forme unique , que Ton prendrait pour un cristal tubulaire allonge. Mais , lorsqu'on I'examinc avec la loupe, on aper9oit les joints par Icsquels les Afirie'ralogie. 5o<5 differens prismes sont reunis. L'j'enite est en general dune coiileiir noire, comme celle d'Europe ; noais la variete de Rhod«*- Islaiul offre aussi des teintes dun blanc (jrisatre, entreni^ltes de jaiine , et passant par drffercntes nuances do brunatre au noil' jiarfait. Eile se t.rouve dans le quartz mentionne ci-dessus, et dans un calcaire dun rouge fleur de pecher , colore proba- ])lement par le manganese , avec une substance fibreuse ver- datre qui parait com])osee d'actinolite aciculaire et de calcaire qui a pris une apparence fibreuse. Avec le secours de la loupe, on parvlent a decouvrir que les fibres de I'yenite sont formcc* par la reunion de petits cristaux de ce mineral. On nepeutrien dire avec certitude , relativement au gisement de I'yenite de Rbode-Island. EUe a ete trouvee sur les terres de M. Bro\vn , i i5 niillrs au N. de Providence, au milieu dun tas de pierres-, dont la plupart ont etc soumises au feu, probablement dans ia vue den retirer du metal. G. Dki.. a^i. Description d'une nouvelle forme cristalline d'ApophvIljte, de Launionite et d'Amphibole, et dune ^ariete de Perlite ; par G. Troost, D. 31. (Journal of the Jcad. of nat. sc. of Pliiladelph., t. V, n^. 2, juin i825. j La variete d'apophyllite , dont il est question dans ce Me- moire, est contenue dans une geode trouvee dansramygdaioi'de de la pointe Marmoaze , sur le lac Superieur, a 44 milles N -O. du deuoit de Sainte-Marie. Cette geode est forraee de spath calcaire blanc, entremele d'ua peu de prehnite fibreuse, efc garni de cristaux de quartz et d'apophyllite. Ce dernier mineral, decouvert pour la premiere fois dans lAmeriqae du Noi'd presente de beaux reflets de coulenrs opalisantes; il est trans-, lucide , s'exfolie au feu du cbalumcau conime la variete d'Eu- rope, et fond en email blanc qui, par Taction prolongee de la clialeur, se change en un vcrre dcmi-transparent. II nexirre pas pour se fondre une aussi haute temperature que la variete que nous venous de citer, mais il se confond avec elle dans tous ses auLres caracteres. La forme des cristaux observes par M Troost est celle d'un octaedre allonge , tronquo sur les angles de la base, et emargine sur les aretes ol)liqucs. II lui donae le nom A'apopliyllUe mixtiunilairc , et la represente par le signe MAB La variete de laumonite est de couleur rougeatre , passant du B. Tome VII, 20 5of) Mi\ei(ilo^ie. IS". 24^. fose au rouj^o de brique ; elle est I'nijjile et nieme quelqucfoi.-s friable; clle fond au chaliinieau en iin email blanclialre, ave<: bouillonnenient et en donnant une luniiere phosplioriijue d'un beau J)leu. Sa forme est cclle d'un j^risme rhomboidal , tern)in(? par un sommet diedre , et n'est autre chose que la forme pri- mitive dont les somniets sontsepares par un prisme rlioniboidai. Le D^ lligsby a trouve ce mineral en trois endroits diiferens el dans diverses positions geologitjues. La variete cristallisee a ele decouverte dans uue petite veine de spath calcaire blanc et de feldspath rouge, qui traverse un dyke de trapp , en colonnes quadrangulaires , situe ii 9 niilles K.-O. de la pointe d'Olter , sur la cote septentrionale du lac Superieur. Ce dike traverser lui-meme un granite blanclialre a grains fins, rcnfermant uu peu de hornblende : la launionite se trouve aussi dans un feld- spath rougeatre , k 29 milles, au S.-E., de la jjuinte d'Olter. Elle y a une texture cristallisee ou granulaire, avec une couleur orangebrunatre. Elle est enlrcmeiee de spath calcaire, et fornio de nombreuscs veines tres-iiiclinees , quelquelbis de 6 poucos d'epaisseur dans raniygdaloiile de la pointe Marmoaze. La variete d'amphibole, decrite par \l. Troost, lui a offert une forme cristalline qui s'eloigne extrememout de celles que Ion connaissait jusqu'alors. Dans celles-ci, les faces M de la forme primitive coraposent la pins grande partie du prisme , et les sommets ont generaleraent plusieurs faces. Dans la nouvelle variete, c'est un prisme rectangulaire , terniine dans la plupart des cristaux par une face oijlique , el dans quclques-uus par un sommet diedre. Ces cristaux, qui ont une couleur verdatre ou noiratre , avec une surface rude au toucher, sont divisibles pa- rallelement aux quatre bords du prisme rhomboidal de I'amphi- bole, et ont pour signe 'G"irE. lis sont associes a un grenal granulaire dun brun-jaunatre , et recouvrent un melange do quartz et d'amphibole. Le D"^. Bigsby a decouvert ce mineral parmi les deblais de la mine de fer magnetique de Foster, an novd du lac Ontario. La roche qui renferme le mint-rai est une sienitc a feldspath grisatre , placee sur les coufuis du calcaire secondaire du Grand lac. ' Une autre siihslance, rappoiTec par le D'. Bi;;sl)y, de la cot,' N. du lac Superieur, a etc prise d'abord pour une variete de pcchstein ; niais son cxanicn a fait rccounaitre a M. Troost ses r.ipporls intimes avec la perlite , dont elle nc ditfere (jue jiar \.i Mineralngre. S07 Couienr. EUe est oi)nqiie , d'nn noir ])ai-fait. ct dun orlat rcsi- nenx. Elle raie Ic veiio ; lui clialiimeaii, ell,' lirunit , et, jiar nn feu prolonge , passe a I'etat dune scorie noiratre. Sa pesantoir specifique est i,\i. Elle est formee de silice 78,^*5; aluniine 12,^5; oxide de fer i; alcali 8; eau 5; perte 5. Elle a ete de couverte par le lieutenant Bayfield dans un ilot de la cote N. du lac Superieiir, pros dc 1 ile Saiut-Ignace, a I'entree de la bale de IN'ipigon. Elle adherait au pan de I'une des colonnes quadran- gulaires des dykes trap])eens , qui traversenl en grand nombre les granites amphiboliques , los grunsteins chloritiques , le ca!- caire et le gres de ce;te partie de la cote eutre la baie Micliiiii- coton et la pointe de terre mcntionnee ci-dcssus. G. Del. 243- Description et analyse cuimique du RETisASpiiALTE,decouver! a Cape Sable, comte d'Arundclcu Maryland; par G.Tboost,D.M. ( Trans.delaSoc.amc'ric. dc PhilailclijJiic, t. II, p. i 10, iSaS.) M. Troost a public, dans le Journ:;l aniericain de R. Sillinian, la description dune variete de succin, et dune substance fossile qu'on presume etie un nid d'insecte,decouvert a Cape Sable, ri- viere Magosliy, jMineralo'^ie. quefois il csl lernc , swrtout lorsqu'il est poreux. La variete tcrreitse tie retinasplialte se rencontre ordinaiieinent en frag- niens, ou masses poreuscs friables, dcpuis la gx'osseur dun grain de niais et au-dessnus, jiisqu'a celle d'upe noix ; elle est entrepieleo de i)yritcs. Elle s'egrene entre les doiijfs ; elle est d'un gris ccndro ou jaunalre ; elle fond par Taction de la clia- leur, et manifestc toutes les proprieles de la premiere variele. Celle-ci se trouve en nodules on masses irrt'-ijulit-res , dejniis la "rosseur d'un grain de moutarde jusqu'ii quatre ou cinq pouces de diamelre. Sa surface exterieure est d'un gris sale ; elle est lecouvertc ca et la de pyrites. Cette dcrniere substance penetre souvent la masse entiere, et par sa decomposition elle la fcndillc et la fait eclatcr en morccaux. La surface est formco iwr une croute qui a, dans quilques echantillons, I'cpaisseur d'un luiitieme dc pouce ; et, quelle que soit la couleur du rcti- nasphalt£ qu'elle enveloppe, elle est touj.ours tcrne et d'un gris sale. Sa pesanteur specifique varie entre 0,97 et i,o4- Son ana- lyse a donne : 55,5 de bitume; 4^)5 dune resine particulie-re ; T ,5 de fer et alumine; perte, 5. G. Del. 244. SuR i.A CoRDiERiTE DE TvEDESTRAND, pr^s Brewig CD Nofvegc ; par M. S. LtMkm. {Bullet. delaSoc.Philomat., mai i8a5,p. 71.) La cordierite de Tvedestrand forme, avec le paranthine jau- natre , le quartz gris, le grenat rouge et le mica brun-noir, unc sorte de rocbe granitique a gros grains ; elle est d'un bleu fonce presque noir, nuancee quelquefois de brun-rougeatre, et elle offi e, independatninent des nonibreuses gercures qui lui sont propres, unc multitude de points brillans analogues a cenx de I'avcnturine artiCcielle , et qui , examines au soleil , produi- seut un eclat dore ties-vif , semblable a ceiui de la Pierre du soleil. M. Leman emet ropinion que cette derniere est plutot une variete de cordierite qu'une -eariete de feldspath aventuri- ne. 11 pense que le feldspath de I'ile de Cedlovatoi decouvert par Rommc, celui d'Arendal en Norvrge , ceux de Ceylan et de rindq, ont etc donnes a tort pour des pirrres du soleil. M. Leman fait remarquer un autre plienomene tres-curieux que pre,senle la cordierite de Tvedestrand, et qui n'avait en- core ete observe par aucun naturaliste. G'cst le phenomene de I'Asterie, touta--fait semblable :i celui des corindons etoiles. 11 expliquc conjment cc phcnomene est une suite de la structure Mlneralogie, Soy "cristalline de la cordierite ,et termine sa note par quelques de- tails sur i'histoire des recherclies doiit ce mineral a et^ I'objet, depuis le moment ou il a ete considere comme formant une espece nouvelle. G. Del, 245. Sur les formes cristallines et les proprietes des minerals dc irianganese ; par William Haidiinger. ( Edinb. Joiirn. of Science. , janv. 1826, p. 4i-) Get article est une monographie du genre manganese, d'a- pres la niethode descriptive de Mohs. Les minerals etudies par M. Haidinger sont au nombre de quatre : le premier, qui est I'oxide de manganese , a pour denomination systematique , Prisniaduidal manganese ore. Sa forme fondamentale est une pyramide a quatre cotes scalenes dont les angles sont iSo" 49 , 120° 54 , 80° 22 ; le caraclere de ses conibinaisons est d'etre hemi-prismatiques. L'auteur decrit ici les varietes simples et composees du mineral, et indique ses proprietes physiques dans I'ordre prescrit par I'ouvrage de RIolis. — La seconde es- pece est \e Pyramidal manganese o/'c ( manganese hydroxide), qui a pour forme fondainontale une pyramide a quatre cotes isoceles , dont les angles sont de io5" aS ,117° 54 . Caractere des corhbinaisons : pyramidal. — La troisieme espece (Thema- tite noire ) est le Uncleavable manganese ore , dont I'eclat est siibmetalloide , la couleur d'un noir blcuatrc ou d'un noir gri- satre. II se trouve aux environs de Schneeberg en Saxe. — La quatrieme espece est le Brachj-lipous manganese ore , trouve 4 Wunsicdei dans le pays de Bayreuth , a Elgersburg en Allema- gne , a Saint-Marcel en Piemont. Sa forme fondamentale est une pyramide a quatre cotes isoceles, dont les angles sont de 109" 53 , 108° 39'. Caractere des conibinaisons : pyramidal. Plusiears des cristaux octaMres cites par Bournon sons le nom ilvfer oxidulc manganesien peuvent etre rapportes k cette der— niere espece. 2^6. Analyse de l'Hetei'o/.ite, mineral envo}'e, sons cette de- naminalion, par M. AHuau aine, du departeni. de la Hailte- Yienne ; par M. Vauquelin. [Annul, dc physique et de chimic , nov. 1825 , p. 294.) L'hetepozitc se trouve aux Hureaux , commune dc Saint- Sylvestrc, dans la Haute-Vienne. Parnii les morceaux qui fai- saient parlie de IVnvoi de ce mineral, il y en avail de londres et ^ I o Mineralogie. (I'j (lurs. Les premiers doniient nne poiulie tl'un beau violet • 1 evequc; les aulres une poudre larilot jjrise el taritot jiumatre. Ccs fragniens, quoique dilferens ea coiileur et en liui-cU'-, pa- raissent cependant dc la nietiie nature; car ils foiident au cha- luineau avec la meme facilite et les meiiies phenoinenes. II re- sulte de leur fusi( n un ({lol)Tile noir, tantot lisse a la surface, tantot herissu de peiites vi'getations. La poudre de la varietu violettc, exposee a une clialeur rouge, perd 5 renlitMues de son poids, et prend une Cijuleur jaune verdatre absolunient seni- Mable a la variete de phospbate vert-olive dont nous avons par- Ic ailleurs (V. Bull, de sept. i825,p. 33). En examinant attenti- vcnii-nt les morceaux du mineral violet , Ton y remarque en effct quelqucs points dune matiere verdatre cristallisee en ai- yuille.s rayonneos. La pesantcur specifuiue de ce mineral, prise sur uu fra^;ment pesant G ijr.iins , s'est trouvce de 3 et une le- yere fraction. Ce mineral , d apri'S M. \ auquelin , est forme de protoxide de manganese, de peroxide de fer, d acidc jdios- phoricjue et d'eau ; c'est un phosphate de fer et de manganese , tandis que le mineral qu'il vient de citer , peut etre considere eomme un sous-phospbate de fer et de manganese. JL47. Alalyse DE t'lIuRAULiTK , mineral trouve dans la commune d'Hureaux; par M. Vauquelik. ( Jnn. dc piijs. ct dc chini. , nov. 1825 , p. 3o'2.) Au nombre des mineraux euvoyes a M. Vauqueliu par M. Al- luau , et provenant de la llautc-Vienne , s'en trouvait un dont les caracteres paraissant annoncer une espece nouvelle, ce uii- neralogiste a cru devoir lui imposer un uom nouveau. Ce mi- neral est d un blanc rose, oCFrant quelques rudiraens de cris- ta ux dans ses cavites : il se fond aisement a la flamme du cha- lumeau en un email noir et luisant. Les excavations dont les juasses sont remplics nont pas perniis den prendre la pesan- tcur specifuiue. 11 pcrJ vingt pour cent par la clialeur, et se trouve forme d'oxidesdc fer etde manganese, dacide p!iospbi>ri- TKlue et d'eau. Les deux bases y sont en pr ^portions variables; etlamoyenne de deux analyses a ete : baryte de fer etde man- ganese, 47,2 ;acide pbospborique, 52;8 ; eau , io. Total, 100,0. 2',S. Analvse ciiiMi.^ui; din minerai ok plomu ANTiMONirbE dAai.- SAU SUR LE UiiiN ; pat Tkommsuohf. {Ncucs Journal dcr i'luirmU' nc, de Tromms.lor;)', vol. YIU'- , '^-il'- ' . '^'^^ ^ V' ^- ) Mindra'ogic. 5i t Tl resiille de cellc analjse que le miucrai qui en fait I'objet • •■.I ainsi compose : Soufre , 20,9. Antimoinc , 22,4- Plomb , i9,o. Fer , 4,0. Manganese, u,o. Cuivre , 1,0. Perte, 0,7. Total, 100. Ou : sulfure d'antimoine , 00, 58. Sulfure de plomb, .■";6,6o. Sulfure de fer, 8,57. Sulfure de manganese, 3, 08. Sulfure de cuivre , i,u3. Total, 100. L'auteur pense que ce mineral pouiTait etre avanta^'eusemenl < lupbiye a la fabrication des caracteres d'imprimerie. RonuNET. •^49. Tri-carconate sulfate dk plomb et Hvdkate de magnesik. { Ann. of Philosophy , sept. iSaS, p. aSo* . ) M. Stromeyer a rd'cemment examine le tri-carbonate sulfate de plomb , dont la composition fut d'abord indiquee par M. Brooke. Ses resultats , qui confirnicnt Ics c. nciusions de ce savant , donnenl , pour les elemens constitutifs du mineral : Carbonate de plomb, 72,7. Sulfate de plomb, 27,?). Total, 100,00. Et en consequence, il est forme d'un alome de sulfate de plomb et de 3 atomes de carbonate de plomb , ainsi qu« M. Brooke I'avait deja determine. Hydrate de magnesie. Un fragment d'bydrate natif de magnesie, apporle de Swina- nesse dans I'ile d'Unst, analyse par M. Strduieyci- , donna Magnesie, 66,67. Oxide de manganese, 1,57. Protoxide de fer, 1,18. Cbaux , 0,19. Eau , 00, 5g. Total, 100,00. •iSo. Examen ciiiMiQUE DU Fer OXIDE RESiNiTE dcs cnvirous de Frcy- berg; par M. IjAvgier. (Ann. de chimie et dc physique, t. XXX, p. SaS. ) Ce mineral est soluble sans residu dans I'acide nitrique et dans I'acide muriatique. Klaprotb n'y avaittrouve que de I'oxide de fer, de I'acide sulfurique et de I'eau ; maisj'ai reconnu qu'iV contient en outre une portion considerable d'acide arsenicjue. L'analyse m'a donne : Peroxide defer, o,35. Acide arseniquc, 0,20. Acide sulfurique, 0,14. Eau, o,in. Total, 0,99. Ce ([ui revient a environ i at. de peroxide de for, 1 at. d'acide arsenique, 1 at. d'acide sulfurique , et 9 at. d'eau (1). (i) Stromeyer avail dcji'i constule I'existence de I'acide ar>t;niqii« dans ce inim-i-.il il y a plusiLMirs anntii's ; inais .son icsultjt nuiiicri>|'.iu dill'ere dc cdui de M. Lauijier. {Ann.da mines , t. 8, p. 33^. ) 3 1 2 Bolanique. ■ij\. 3lA(;.<- hinicce. Mais il avoue qua celle opoquf ii etait encore ctranger a la connaissance di; I'anatoniie et de la ])hysiologie vegetale, qu'il a depuis cultivocs avcc tant dc succps. L'introduction coutient les cleincns de la physiologic ren^- rale, et I'ouvrage Ini-meme se compose des cliapitres suivans : Planla , Forma , Structura , Radix , Caulis , Folia , Gamma , Integumenta , Flos , Inflorcscentia , Rcceptaculum , Pcrigonium , Stamina, Pislillum, Fructus , Qualilas , Fcgelatio , Systcma , Geologica, Phyllolropia , Mcthodologia. D.-u. iBQ. Geograpiiie des Plamtes, riidigce dapres la comparaison des phenomenes que presente la vegetation dans les deux conti- nons, par A. de Hdmboldt et Ch. Kunth. i vol. in-fol. , pap. jes. vel. sat. , av. pi. , la pUipart coloriees. Ouvrage precede d'un Tableau phjxiqne. des regions c'quinoxiales , par A. de Humboldt et Aime Bo.npland. {Prospectus* ). Get ouvrage fait partie du voyage de M.M. IlueiboKlt et Bonpiand. A cote de la botanique propremcnt dite, qui examine les caracteres , rorganisation et les rapports des vegetaux , se place line autre science , dont I'origine ne date pas dun dcmi-siecle. Designee sous le nom un pou vague de ge'ogrnphie des plantes , elle lie la Jjotanique descriptive a la climatologic ; ellc indiqu(! le nonibre, I'aspect et la distribution des vegetaux sous les dif- lerentes zones , depuis I'equateur jusqu'aii cercle ])o!aire, de- puis les profondeurs de lOcean et des mines qui renferment les germes des plantes cryptoganies , jusqu'a la limite des ncigcs ])erpeluelles , qui varie selon la latitude des lieux et la nature des pays circonvoisins. Incomplete comme la geologic, niais plus neuve que cctte jiartie de nos connaissances physiques , ellc a lite , des son origine , moins exposee a ces illusions de I'espril, ;i ces reveries systematifjues par lesquelles I'iniagination tie riiomme se plait a suppleer au dtjfaut ties faits positifs. La niar- (1) Nous ne poiivons nous refuser a irpicuhiirc ici la prrsqno fotalitii lit; ce prospectus, qui liii-ni<''-inc est un mf-moire plcin irinleirt , ilans Inipiel I'aiiteiir prp'sente , coinnie on va Ic voir, riiiftoiri! tic la sciinix; ilont ft; poiivfl ouvragi; est ilcslint; a nous falrc connaitre li llu-orii.' ft rajtplication. BQltmiqae. 5 1 5 > he ties sciences suit toujours I'esprit du sieclc qui preside ii Juui- developjiement , et la gc'ogrnji/iie dcs pinnies a cte ciiltivee avec le plus d'aideur a I'epoque oii le gout de robseivation est devenu dominant , outuutes les branches de la philoso})hic na- turelle ontadopic des mcthodes plus severes. Les voyageurs qui parcouraient un grand espace de terrain , qui abordaient a des cotes loitUaincs , ou gravissaient dcs chainos de montagnes dont les pentes olTrent une diversite de climats superposes conime par etages , etaient frappes a chaqae instant des phenonienescurieux de !a dislribution geographiquo dos vegetaux : on pcut dire qu'ils recueillaient des niateriaux jiour une science dont le nom avait a peine etc prononce. Ces niemes' zones de vegetaux , d nt le cardinal Bendjo , des le sei- zicme siecle , avait decrit, avec tout le charnie de I'elnquence latine , I'etendue et la succession r ur les flancs de I'Elna, I'in- I'iitigable et judicieux Tournefort les retrouva en s'elevaiit siir )(.' st;iniiiet de I'Ararat. II conipara les flures des montagnes avec les flores des plaines sous diderentes latitudes ; il reconnut le ptcHiicr que I'elevation au-desnis du niveau de la mer agit sur la distribution des vegetaux, comnie la distance au pole ou le changement en latitude. Le genie de Linnee fcconda les germes d'uue science nais- sante ; mais embrassant , dans son impatiente ardeur, le pre- sent et le passe , la geagrapbie des plantcs el leur hiftoirc., il se livra , dans son memoire Dc tellnris linbilabilis iucrcmcnto et <[ans les Colonice plnnlarum , a des hypotheses bardies. II voulut remonter a I'originc des cspeces multipliees par la deviation ac- cidentelle d'un type primitif , suivre les changemens des varie- U's devenues constantes , depeindre I'ancien etat de nudite de la croute pierreuse de notre planete recevant peu a peu \hs ve- getaux dun centre Conimun et aprcs de longues migrations, llaller , Gnielin , Pallas , et surtout Reinhold et Georges Forster etudierent avec une attention suivic; la distribution geographi- cjue de ([uelques especes ; mais, negligeant I'examen rigoureux des plantcs (ju'ils avaieut recueillies, ils confondircnt souvent les productions alpines de I'Europe temperee avec celli's des plaines de la Laponie. On adnieltait prematurement I ideiuite de ces dernieres avec des especes propres aux terrcs niagella- niqucs et a d'autres parties de riicniisplu^rc austral. Deja Adan- »ioii avait entrcvu I'exlrenie raretcdcs oinl>elli(eres sous la zone 3i6 Botan'ique. N°. aSG. torride, et prelude par-la h laconnaissance d'line s6rie ilo phe- nomenes gencialemeiit reconnus de nos jours. La description des vegetaux, dapres les divisions dun systeme artificiel, a ra- lenti long-lemps I'etude de leurs rap|)orts avec les cliinals. ViH nt(^ ties ol)jcts ct par I'tMH lialixincut .Ics j)lii'nonu"Mios qsi'il ]ii'cseiile a I'iniaj'iiuilion , le livi'c do .M. tie lliimhoUlt a obleiiti d'honorables siidVa/jes , et contribue a repaiiilre le gout et li'-- tude (le la jjeo-jrapbic des plantcs. Dans res dernieres quiiizean- nees , l\t bei-t Brown, Leopold de liueli , Chrclicii Sinitli, l)c- candolle , Wahlenberg, Ilaiiiond , ^\illdenow, Scbouw, Hoi- neniaiin , Dulile, Kastbofer, Link, Licbtenstein , Scbrader, Giesecke , Cbarnisso , Wincb, IJossi , Lambert, Walicb, G <- van. Walker, Arnott, Honiscbub, Hooker, Lamouroux , Les- chenaull , Boiy de Sainl-\iiicent , PoUini , Caldas , Llave, Bustaniante, Aii;:;ustc de Saint-IIilaire , ^laitius , IMirbel , Kees von Esenbeck , Jloreau de Jonnes, Bailling, Boue, Steven, Biebeislein , Parrot, James , Sabine, Edwards, Fisber, Gau- dicbaud , d'LTrville, Lesson, Ricbardson , Reinwardt, Horsfield, Burchell , JNullal, Scbiibler , Ringier et\iviani , ont ou traitir des questions relatives ii. cetle science , ou fourni des materiaux proprcs k en reculer Its liniifes. Piobert Brown , dont le noni brille du pins vif eclat dans Irs fasles de la botaniqne, y a con- tribue pins qu'aucun autre par (juatrc nienioin^.s celebrcs sur les proteacees de I'litimisphpre austral et sur la distribution geogra- ))bique des plantcs de la Nouvelle-Hollandc, des cotes occiden- tales de I'Afrique et des terres polaires boreales. II a commence a examiner rigoureusement Ics especes qui sont identiques dans I'un ct I'autre bemispbere; il a fait connaitre le premier, par des evaluations numeriques, les vcritables rapports qu'of- i'reut les grandes divisions du regne vegetal , les acotylcdo- nees, les nionocotylcdonees et les dicotyledonees. M do Hum- boldt a suivi ce genre de rechercbcs, en I'ctendant ( dans sou ouvrage De distribulione geographica planlarum secundum caeli icmpcricm et allitudinem montiuin et dans divers memoires pu blies successivement) aux families naturelles et a leur prtipon- derance sous difl'erentes zones. Celles qui augmenlent de I'equalenr vers le pole sont les Ericinees ct les Amentacees : les families qui diminueut du pole vers letjuateur sont les Legumi- ncuses, les Uubiacees, les Eupborbiacees ct les malvacees. En comparant les deux continens, on trouve , en general, sous la zone temperce , moins de Labices et de Cruciferes , et plus de (.^omposces, d'Ericinees et d'Ameutacees dans le nonveau con- tinent (jue dans les zones corresj)ondanles de I'ancien. C'estde la (iislribulion des formes vegetales , d:; cettc preponderauce dr Bnlau'Kiiic. 5 19 crrtaincs families que di'^peiul le caiMclrre du pavsage, l'a,s])ect, d'liiie nature severe ou riante. L'abotidance des Grauiinei's , pinnies socinles , qui forment de vastes savanes, celies des Pa!- niiers et des Coniferes, ont influo de tout teni])s sui I'etat soci.il des peuples , sur leurs mccurs et le developpcinent plus on nioins lent des arts de la civilisation. II y a plus encore : I'unite de la nature est telle, que les formes se sont liiuileesles unes les autres d'apres des lois constantcs et immuables dout rintelliivence luimaine u'a point encore ])enetre le secret. Lors- qu'on connaltsur un point quelconquo du globe le noiiibre des espi'ces qu'ofTre une des grandes families , par exeniple celh? des Glumacees, des Composees ou des Leguniineuses , on peut evaluer avec quelqiie probabilite , et le nombre total des plantcs Phanerogames , et le nombre des especes qui coniposent les au- tres tribns de vegetaux. C'est avec une Constance infatigable que W;\lilenber:j a em- brasse les Flores de la Laponie , des monts Carpatbcs et des Alpes de la Suisse. Fondes snr des mesiircs barometriques exac- tes, lies aux travaux de M. Decandolle sur la France, et i\<^ MM. de Parrot et d'Engelhardt sur le Caucase, les ouvragcs de Walilcnborg nous ont fait connaitre les liniitcs infericures et supcrieures des vegetaux dans la zone temperee et glaciale. 11 nianquait un chainon entreles observations de I'Europe et cellos de la zone torride. Cette lacune a ete remplie par un illustrc geologue , M. Leopold de Duch. Apres avoir niesure la hauteur des glaces elcrnelles au-dela du cercle polaire, ce savant a traci-, conjointenicnt avec I'infortune botaniste norvogion M. Smith, le tableau de la Geographic des plantes dans I'Archipel des Ca- naries. Des voyageurs anglais ont fait connaitre, pai- des entrc- priscs courageuses , la vegetation de I'Hiraalaya dont la pentc scptentrionale,a cause durayonnementde la chaleurdes hautes plaines circonvoisines, se trouve denuee de neiges , et accessi- ble aux especos phanerogames a une haulcur prodigieuse. Des expeditions maritimes ont ajoute a ces tresors. Cellos de Km senstern , Kotzebue, Freycinct, Scoreshy, Ross, Parry, Kiiif et Duperrey ont niultiplie , dcpnis les M;douincs et les iles Ma- nannes jusqu'i Unalaska ctaudetroil d.e Harrow, les obscr\a- tions de Geographic botanique dans des regions d(''ja illustrccs par les travaux de Commerson , de Banks , de Solander. dc George Forstcr et do Gicsoke. Sao Jiotanicjue. N". 256. Tant de niateriaux renferines dans dos nienioircs ('crits eiv differentes laiiguos , meritaient saos doiite d'etre recueillis avec soin , compares cntre cux, employes k enricbir unc dcs plus belles parlies de la ])hilDSoplue iiaturclle. La premiere cditioa de VEssdi xur la Gc'oj^rapliic tics plcuilcs , qui se trouv(! a la tcte lie loinrage de M.M. Humboldt etBonpland, est epuisee dcpuis plusieurs annees. On a eu le projct de la reimprimcr avec qiiel- ques additions ; mais M. liundioldt prefere de la renipiacer par iin ouvrage entierenient dilTerenl , par une geographic desplantcs. qui embrasse I'Un et I'autre hemisphere, et pour laquelle il a reuni , dcpuis plusieurs annees , un grand oombre de niateriaux. I.'ancicn ouvrage ne trailait specialement que de la vegetation equinoxiale du nouveau continent. Compose, pour ainsi dire, a la vue des objets , an pied des Cordilieres , il a paiu long- temps avant le grand travail des Nova Genera et Species plan- tarum ^quinoclialium Orbis Novi, dans lequel 31. Kuiith a decrit quatre mille cinq cents especes de plantes tropicales recucillies par MM. de Humboldt et Bonpland. Ce travail (sep! volumes in-folio avec -uS planclies) ne servira pas seulement a rectifier et-i completer I'indication des especes dans le Tableau dcs re- gions equinox ial es , dessine en i 8o5 , il fournira aussi , d'apies la discussion des mesures barometriques, et d'apres I'examen scrupulciix dun plus gra,nd nombrc d' especes qu'on ait jamais pu employer pour ce but, des donnecs precise? et des coeffi- ciens numeriques sur la distribution des plantes equinoxiales dans les plaincs et sur les montagnes, en divisant ces ilernieres par zones dont chacune a la largeur de 5oo metres. Deji M. Kunth, dans le dernier volume des iN'^Offl Genera, a presente les Florcs speciales du Venezuela, de Cundinamarca , de Quito et du Mexique. L'ouvrage que nous annoncons u'offiira pas seu- lement I'inventaire raisonne des faits disperses dans les me- nioire& publies jusqu'ace jour en differentes parties de I'Europe ct de lAmerique, il sera enriclii aussi de materiaux inedits que I'auteur doit a I'amitie de plusieurs b itanisles et voyageurs qui out etendu le domaiiie de nos connaissances. La Geographic dcs plantes est une science niixte qui ne pent s'elever sur une base solide qu'en empruntant a la fois des sc- cours ala Botanique descriptive, a la Meteorologie et a la Geo- graphic proprement dite. Comment resoudre le probleme inte- lessant , qucllcs plantes tryptogames, quclles graminees, qnelles Botani(jue. 52 1 dicotyleilon^es sont specifiquemenL idcnliques clans I'ancien et le nouveau continent, sous les zones temperees australes et boreales , sans consulter dans les herbiers les especes voisincs , sans posseder la connaissance la plus exacte de la structure et des caracteres essentiels des especes? Comment juger de I'in- tluence que les agens exterieurs , la nature et I'elevationdu sol, les modifications de ratmosphere, sa temperature, sa pression, son liumidite , sa charge electrique , I'extinction des rayons de luniiere qui traversent les couches d'air superposees, exercent sur la vegetation, sans connaitre I'etat actuel de la meteorologie et de la physique en general? Comment decouvrir les lois de la nature , d'apres lesquelles les divers groupes de vegetaux sont distribues sur les continens et au sein des mers a diverses latitudes et a diverses hauteurs , sans etre muni d'instramens propres a mesurer les stations alpines , le decroissement de la chaleur sur la pente des niontagnes et dans les couches de rOcean, les inflexions des Itgnes isothcrmes et la repartition inegaie des temperatures entre les differentes saisons de I'an- nee , sur les cotes et dans I'interieur des continens ? Si la geo- graphie des plantes n'a pas fait jusqu'ici les progres rapides auxquels on devait s'attendre apres un si grand nombre de voyages scientiCques , c'est parce que d'un cote les botanistes se trouvent souvent depourvus de moyens necessaires pour exa- miner la hauteur des lieux et les modifications de I'atmosphere, tandis que de I'autre les physiciens , ou ne possedent pas les connaissances de botanique indispensables a la determination des especes , ou negligent de former des herbiers dans les lieux dont ils ont fixe I'elevation absolue par de bonnes methodes hypsometriques. M. de Humboldt, qui a herborise pendant cinq ans dans les regions equinoxiales , tantot seul , tantot conjointement avec M. Bonpland, s'est trouve eloigne par d'autres occupations, depuis son retour en Europe , de I'etudc do la botanique de- scriptive. Desirant conslamment de rcndre ses ouvrages moins imparfaits, il s'est associe M. Kunth , qui , par ses talens et par I'importance de ses nombreux travaux , occupe une des pre- mieres places parmi les botanistes de notre temps. L'ouvrage sera redige par M. de Humboldt; les memoires ou notes expli- catives ajoutdcs par M. Kunth, seront signces du nom de ce I?. Tome VII. ai 322 BoLaniiiiic. N".2.')G. savant. La Gt'ographic dcs jili/ntes , re'tligc'e dapixs la comj/a- mison des phc'iioincncs que. prcscnlt la wge'lation duns les deux con(iiir/it, forineia i vol. in-fol. d'apcu pies loofeuilles. Ancun ouvrage j{oneral dc cc jjciirc n'a encore paru en France. h'L'isai e'lc'mcntaire dc Oc'ognijilnc botaniquc , |iar !M. Decandolle , rea- feime beaucoiip de vucs neuvcs ct ingenieuses; mais I'auteur a ete rcstreint a un petit nombre de payes, son raemoire ayant ete destine pour le Dictionnairc dcs sciences naturclles , publie par les professeurs du Jardin du Roi. II n'y a que le Danemark et lAUeniai^ne qui possedont un ouvrage plus etendu. Get ouvrage est I'excellent traite de 31. Scliouw, ayant pour tilrc : Elcrncns d'lmc gc'ograpliic uiiiversclle des ve'gc'taux. L'antcur, dejii connu avantageusemcnt par una dissertation Dc sedibus origiiiariis plantnrum , a augmente la masse des faits precedcm- mentconnus. II appartient a ce petit nombre de voyageurs qui, botanistes et physiciens a la fois , coninie MM. Ramond, Wali- lenberg, Decandolle, Parrot, Leoijold de Eucli, Ch. Smith et PoUini , ont determine simultanenient les espoces , la hauteur des stations ct les temperatures moyennesdes licux. M. Scliouw aetudie avec une noble ardeur la vegetation de I'Europe depuis lapiininsule scandinave jusqu'au sommetde I'Etna. SusE/c'mens, publics il y a trois ans , meriteraient encore d'etre traduits en francais. lis sont accompagnes d'un atlas botanique , et ils por- tent I'empreinte dun esprit plein de justesse et de sagacite. Dans I'ouvrage danois sc trouvent rcunies avec soin les obser- vations de geographic botanique que M. de Humboldt a fait connaitre successivcment. Celui-ci , i son tour, va puiser dans les E/c'mensdcM. Scliouw tout ce qu'ils ronferment de ncuf et d'important; mais les deux ouvragcs u'auront d'autres resscm- blances que celle qui nait dt; la nccessitc de discuter une partie des menies problcmes. La geographic des plantes de IMM. Humboldt et Kunth sera ornee de 20 planches au moins, dont quelques-unes ont rap- port a 1 aspect de la vegetation ou physinnomi-o des |)lantes. Ces planches seront cxecntees d'ajires les dessins que M. Rugendas a faits recemment dans les forets du Bresil. Ce jeune artiste , dun grand merite, a vccu pendant cinq ans au sein des ri— chesses de la vegetation tropicale. II s'est penetre du sentiment que, dans la sauvage abondance dune nature si merveilleuse , les cffets piltoresques du dessin naissent toujours de la verile Thiiaitiijiie. 525 et de I'imitation fidele dos formes. Lo nouvel ouvrage fait essen- tiellement partie du Foyagc aux regions e'quinoxiales de MM. de Humboldt el Bnnpland; c'est, pour ainsi dire, une suite des Nova Genera rcdiycs par M. Kuutli. Conmie il Iraito des plus j,;rands problemes de la nature , iln'offrepas seulementun interet scientifique aux botanistes et aux ph^-siciens, il se recoinniautio aussi a la meditation deceux qui aiinenta visiter les montanncs , ou a suivreles voyageurs dansle recitde leuis courses lointaines. Parlant a la fois a I'esprit et a I'imagination, la Geograptiic botanique, comnie VHisloire de cette antique vegetation qui est enfouie dans le sein de la terre, presente une des etudes les plus attrayantes. Apres avoir expose le detail des phenomeues et avoir decrit Jes observations partielles , il est perniis de s'ele- ver a des idees generates ; car ce serait meconnaitre la destinee de I'esprit huniain que de borner le progres des sciences a une accumulation sterile de faits. Conditions de la sou-^cription. II ne sera tiro que i4o exem- plaires, dont i-i5 sur papier jesus, et i5 sur grand colonibier. L'ouvrage paraitra en 4 livraisons. La i ". sera misc au jour le i<=>'. juillct 1826, et les suivantes a trois mois d'intervalle I'une de I'autre. Le prix de cliaque livraisoa est, pour le souscrip- leur, le menie que celui du Nova Genera et Species plantnrum, savoir : 180 fr. sur papier jesus; 200 fr. sur grand colonibier. On ne paie rien d'avance, niais le souscripteur voudra ])ieri envoyer a I'editeur rengagement suivant rempli et signe. J'ni charge M. Gide de /aire tirer pour moi cxcmplaire de la Geocraphie des plantks, par MM. de Humboldt et Kunlh, et je ni'engage a retirer et payer les quatre livraisons, a mesurc qu'elles paraitront, au prix indique par le prospectus. aSy. EssAi de Giior.nAPiuF. corANrouE du bassin de la Meditcrrance' extrait de la Flore de Libyc da pi-of. Doau.n. Vivia.m. ( Giorii. difisic. e chim. , sept, et oct. 1824 , p. 4i9- ) Quoique cet article soit emprunte a la Flora libjca , qui a ete deja analysee dans le Bulletin de fevricr i825, pac. 223 on lira pourtant, nous le pensons , avec quelque inteVet I'ex- trait de la partie goographique (pie nous allons en donnor da- pres le Giorn. dijisica , etc. , diPavia. Le professeur \iviani divise en trois regions distinctes la partie de la Lybie exploree par Delia Cella. I.a i)reinieie dc co 524 Botanicjue. N". 25 7. reijions , c'est lo tenitoire de Tripoli , tlont le i-ivaji[e fail face a rilalie iiK^riilionale. Celte reijioii n'oflVc que des planti's nilti- vees autour de Tripoli , quo dt-s sabli-s on des loehors sleiiles air couchanl; niais vers Idrieiil s'oll'rent des chaines de colliues calcaires oinbragees par des forets d'oliviers , et des plaines couvertes de moissons et de prairies. C'est la que se trouvent Ics plantes decrites par Desiontaines dans la Flora allnnlicn. La 2*. region s'etend depuis le promontoire Triern jusqu'au pied des montagncs de la Cyrena'tque, et I'auteur rai)])i'lle la region Syrtlque. La vegetation de cctte contree semble passee an niveau ; nul vegetal ne s'y eleve a la hauteur dun arbre. Lc^ plantes y ont toutes un aspect cotonneux et sauvage. La 3*. et la plus riclie de ces trois regions , s'etend depuis la prande Syrte jusqu'au Catabathmos. Les anciens la nonimaienl (jvreua'ique , et la portion qui se trouve sur la lisiere de la nier, se nonimait Prntnpohs. Des niontagnes dc rochers calcaires pleins de debris de coquilles , s'y elevent a 800 toises au-dessus dii niveau de la mer , et versent dans la plaine des fleuves qui la fecondent. La vegetation y est si ricbe, que les anciens la re- cardaient comnie I'eniplacenient du jardin des llesperides , et (MIC les Arabes y entretiennent de nombreux troupeaux , «-t ue s'y occupent aucunement d'agriculture. Avant que les botanistes eussent explore la flore de I'AH icpte scptentrionale, on pensait generalenient quelle devait avoir Ics idus f^rands rap])orts avec la flore de I'Afrique nieridionale. L\\> Flore atlantique a commence a denionlrer le contraire , el I'oii sest assure chaque jour que les plantes du littoral de rEuroj)e se retrouvent sur le littoral oppose de I'Afrique , presquc saius avoir change de physionomie. Les genres luenies qui sont etran- cers a I'Europe, ont toujours leurs analogues dans ce continent ; en sorte que c'est avec raison que M. Decandolle coniprend dans unc nienie region les plantes de tout le bassin de la .Mcdi- ten'anee. L'auteur fait ensuite observer que ce ne sont pas les matc- riaux qui manquent pour perfeclionner la flore du bassin de la Mediterrance. Toutes Ics conlrees qui le composenl ont etc explorees avec soin : l' Atlantique par Desfontaines ; I'Egypto par Delille , la Palestine et la Syrie par Hasselquist , Poccoke , Olivier , Labillardiere ; I'Asie miueurc, les lies de la luer Egce ol la Greco, par Tourneforl, Siblborp ct Smith. Quant a I'ltalie, Bot(uii(iuo. 525 la Provence et le J^^uiguedm: , iiuo fuiile d'aiilciirs nous on ont fait connailre les ricbesscs ; et il faut esporer quo I'Kspaiinc verra se perfectionner Ic monument commence par Clusius el continue par Cavanilles et Lagasca. A la faveur de tons ces materiaux, il sera facile de doterminci- Ics especes , d'assigner leurs limites , et de completer la geo- graphie botanique de ce vaste bassin. L'auteur essaie de reali- ser en partie cettc esperance dans quatorze conclusions gene- niles , que nous allons transcrire presque en enlier. I. Los espi'ces indigenes a I'ltalic se divisent en deux grou- ]ics : les especes alpines, qui sont communes k I'ltalic septen- t.rionale et a la Gernianie; et les esptces littorales , qui sont luopres au littoral el aux iles adjacentes. II. On ne doit pas divisor I'ltalie en Mc'ridionale et Scptcii- irionale ; car la Ligurie , qui serait comprise dans la seplen- trionale, possedc en grande partie la temperature, le sol , les especes et le climat de I'ltalie meridionale. III. Ce nest point le voisinage , mais I'exislence des bancs favorables » la propagation des especes', qui doit faiie conside- rcr deux pays comme ne formant qu'une region botanique. En consequence , on doit reunir la Lib3e , le nord de I'Afrique , le littoral de lltalie , la Provence et le littoral de I'Espagne , en une seule region. IV. Les especes qui habitent les Alpes a la hauteur de 2000 toises ne se retrouvent pas sur les Apennins de la Ligurie , qui s elevent entre Genes et Plaisance , a la hauteur de 1847 toises ; elles manquent aussi sur les somniets de I'Elna , du Garganoet des montagnes de la Coi'se. V. Les especes se propagenl des regions opposees dc lAfri- . , licrbcride'es Juss. , Papaveracees Juss. , Cmcifcres Juss. , Capparidc'es Juss. , Snpindace'es Juss. , Hippocralcacc'cs Juss. , Mnlpighiacc'cs Juss. , Eijtlirojjk'cs , nouvelle famille creee p.ir M. Kunth, dont il expose les caracteres , et qui sc compose d'lin seul genie Erjthro.tylum L. Cependant I'auteur indique la formation dun second genre sous le noni de Scthiay qui aurait pour type Y Eijthroxylum monogjnumT\o\h. , Hjpe- ricc'cs Juss. Guttijhcs Juss., Auraniiees Correa , Ternstraimia- c/cj MirLel , Me'liacccs Juss. , Ce'dre'lces V,.oh. Brown., Jmpcli- de'es Kunth, ou Fignes Juss. , Ge'raniace'es Juss. , Malvacc'cs Kunth, Bombace'es Kunth , Buttnauicc'csR. Brown, Tiliacc'es Kunth , Ehcncnrpcci Juss. , Bi.rinc'cs Kunth , Samydc'es Kunth , Fiolces\cnien. 11. Br,, Drosc'raCc'cs Decand. , Polygalccf De- cand., Dio.uiic'csW. Brown, Zygnphjllc'es \\. Brown, Simarou- btes Decand. , Ochnncc'c.9 Decand. , Caijophjllces Juss. , Line'cs Decand. , Paronjchie'e.f Aug. St.-Hil. , Crassulace'es Juss. , Saxifrage'es Juss. , Grossularic'cs Decand. , Opuntiacccs ou Nopale'cs Juss. , Portulace'es Juss. , Flcoidc'cs Juss. , lljgro- hic'es Rich. Onagraircs Juss. , Combrctace'es R. Br. , Lna.sc'e.i Juss. , Myrtactes Juss. , Melaslnmc'cs Juss. , Salicark'cs Juss. , Jlosacees Juss. Yoici I'enumeration des faniillos decrilcs dans le 4'-'. vol. : Lc'gumineuscs Juss. , Tcrc'binthacc'cs Kunlli , JJurtcmcc'es Kuntli , yimjrride'cs Kunth, Cnnnaracc'cs R. Ihown , Spondiacc'es Kuiilii , Rhiimniics R. Br. , CclastrinecsW. Brown. Le Supplement, place a la suite de ces families, se compose dcs descriptions dun grand nombro d'especes nouvcllcs, avec des observations sur leur organisation et Jes caracteres geneii- ques, qui avaient echappe ii I'auteur lors de la publication des Botanique. 35 1 Nova genera. II y a aussi ajoute les descripllonsdes genres dont la classification est incertaine. Enfm , roiiviage est terniine par les flores partielles des di- verses contrees parcoiirucs par MM. de Humboldt et Bonpland. Chacune de ces petites flores est precedee dune notice geo- grapliique sur la region dont elle est I'objet , oii se trouvent desrenseignemens extactssur la hauteur et la temperature des lieux , circonstances qui, commeonsait, ont tant d'influence sur la vegetation. G m. 265. Flora Jknensis ; par Gbaumuller. Liv. I. In-S". , p. 4^0. Eisenberg , 1824; Sclionc. (Isis, call. VI, 1824, p. 655.) Cette nouvelle Flore conlient les plantes qui croissenv dans les environs de Jena , dans une grande jiartic du grand-duchc de Saxe -Weimar, et dans le duchc d'Altenbourg. Ello parait redigce d'apres les regies etablies pour ce genre d'ouvrages ; mais on n'y trouve point Vindication de la nature du sol, des roches et de la hauteur. M. Graumiiller a cru devoir exclure les plantes cultivees. L'auteur de I'analyse no partage pas son avis. Ce n'est point ici le lieu de discuter cette question. IS'ous pensons qu'elle ne peut etre decidee dune maniere absolue. II faut admeltre les principales cer^ales ; mais doit-on adniettre egalement I'JIor- tciisia , la Jflosc du Ben gale , etc. ? II n'a encore paru qu'un volume, qui comprend les quatre premieres classes de Linuee , le premier ordrc de la cin- quieme, et decrit 265 plantes. Rous croyons devoir rappeler que la flore de cette inte- rcssante partie de I'AUemagne a dejk ete decrite par Ruppius en 1718, et par Dennstedt en 1800. D — u. 264. Observ.vtioss sur les plantes qui croissent dans les environs BE Co."«STANriNOi>LE, ct dout U's graines ont ete recucillies ct envoyecs ii la Societe horticulturale de Londrcs ; par le riiv. R. Walsh. [Trans, of thcliniiicult. Society of London, vol. VI, p. 1, p. 02.) He trouvant dans la patric des j)lautes decrites par li-s pre- miers auteurs qui ont ccrit sur la Lolaniqne, Tauleur a clierche a les reconuailre dans leurs descriptions. Mais ces rcclierches ue lui ont pas loujours donnu desresullals satisl'aisans j car rieu 552 Botaniqiie. N^. 2G4. nest plus inconiplcl (jiic Ics oiJiisciiiis lx)taniquos de Thco- phraste c tdc ses copistcs Pline et Dioscoride. On doit, aussi roniarqucr que ces ecrivains n'liabitaient pas preciseraent \v climat dc Constantinople, et par CDnsequent ne pouvaient exa- miner absolnmcnt Ics monies plantes que cellus qui sont iudi- {^enesdes rives du Bosphore. Cependant, par lenumeration que presente le D. Walsh , on voit qu'il existe un grand rapport entre la vegetalion de ce pays et celle de plusieurs autrei con- trees du bassin de la Mediterranee. Parmi les arbrcs et arbrisseaux qui croisscnt spontanemcnl , ou sont cultives en nbondance comnie plantes d'orncmcnt , on rcniarquc le Cercis siliqunslrum , le Cerninnia siliqua , le Ccltis uiLitra/is , Ic Ci/prcs.ius honzonUilis , \e Dinspjros lotus , \'/EUea- i^nns angustifolia , les Rhamnux zizjphus ct paliuriis , le Mclia azctlarach , Vj4cacia juUbrissin , les Pistacia tcrc.hinthus et Icn- tiscus , les Smilax aspera et cxcclsa, Xllcdera chrjsacarpa ; une espece de Cassia qui a beaucoup de rapport avec le Cassia senna, et dont les fcuilles sont egalement purgatives; deux varites de Prunuf cerasus, le P/uenix daciylifcra , niais qui ne produit pas de fruit; le Plnianus oriental is , le Jlicinus commu- nis , les Cistus crispns , creticus et salvifolim, le Polcrium spinn- sum, le Vitex agnus-castus, Ics Qucrcus asgjrlops, cnccifcra ctpu- bcscens et les Pinus pinea, maritima , le Lavandula slccfms , le Jiuscus raccmosus et le Ecehlrculcria paniculata. L'auteur donne sur ces arbres et arbustes plusieurs rensei- gncmens intcressans, sur la grandeur qu ils acquieient sous Ic beau ciol de Constantinople, et sur I'introduction de plusieurs d entre eux qui sont origininaires de conlrees assez eloignecs , commc la Chine, la Perse, I'Egypte, etc. Au nombre des plantes polagi-res , herbacees , annuelles , etc., M. Walsh cite I'Erigcron gravcolcns, le Pancratium maritimuin , I'Jrum dracu/wulus, \q PItytolaca dccandra , originaire de I'A- merique, et vraisemhlablcmcnt introduile avec le labac ; le Cjpcrus csculcntu.! , le Momordica clatcriuni , les Snlanum Ji'SJpliacum , sodoniccuni et mclongcna , les lirassica gnngjlndc <;t eruca, V Hibiscus csculentus , V Onopordum datum, le Pnpavcr somnifcrum, qui fournit I'opium ; les Cicer ariclinum et lens , les Pluiscnlus nanus et chonda, le Dolichos lablnb, les Ipnmma pur- purea, villnsa et coccinea, Jnuiranthus liybridus cl caudalu-f , ics Cucurbita lagcnaria , cUwi/orniis , cidariforniis , Aurantia pyri- i Botanique. 335 formis, Potim , Evadf^lu cavac , citrullus ; enfin, pltisieurs va- rietes du Ciicumis melo. Toutes ces plantes , a I'exception de quclques espoces de Cu- curbita , sont bien connues ; aussi I'auteur ne s'aiTctet-il pas a les decriie. En revanche, il s'etend beaucoup sur leuis usages economiques , et sur les noms vulgaires qu'ils portent en Tur- quie. G n. 265. The botanic Garden. Le Jaidin botanique, on collection de fleurs cultivees en Grande-Bretagne ; par B. Mauad. In-S". avec fig. color. Pr., i sh. parcah. Londres, iSaS; Baldwin.' Chaque cahier contiendra 4 ^S* color, de fleurs, a\ec leurs noms en anglais , et d'apres les systemes de Linne et de Jus- sieu ; leur pays natal, le temps de leur floraison , leur usage en pharmacie, etc., etc. •266. PUBLICATJON DE LA DEUXIE.ME PARTIE du NOVU gCnCra Plailta- riim de Michkli. On annonce dans ce nioment-ci a Florence la publication prochaine de la seconde paitie du Noi>a genera Plantaruni de Micheli. M. OctavianTargioni Tozzetti, professeur de b :tanique a Florence et possesseur de I'herbier et des manuscrits de Mi- cheli , se propose de publier cette deuxieme partie dans le cou- rant de I'annee 1826. Elle se coniposera deyo planches gravees en taille- douce et ofFrant les parties de la fructification deve- loppees et grossies dans de nombreuses figures analytiques. Ces planches seront accompagnees d'un texte compose de notes et de synonymes pris dans les auteurs modernes. Cetouvrage paraitra par fascicules; le prix est fixe a un dcnii- Paul ( environ 27 a 28 cent. ) pour chaque feuille d'impres- sion , petit in-folio , et a 2 Pauls ( i fr. 10 ou 12 cent. ) pour chaque planche. On souscrit a. Florence, chez Piatti. A. Richard. 267. MkMOIRES sur la FAMILLE DES LtGUMlNEUSKS, par M. AuG. PvK. Decandolle, in-4". , prix, 9 fr. la livr. et 20 fr. en grand-rai- sin velin. Paris, Belin. Ill*', livraison , accompagnee des j)l. 2, 12, i5, i4 , 21 A/^, 3i, 55 , 37. [Voy. Ic Bullet., janv., fev., 1826. ) I. a livraison que nous annoncons conijdetc le troisiemc me- 5^4 Botniiique. N". 267. nioirc qui traite de la place iles li'-yiiinineuses dansTorclrc natu- rol, c'est-a-tlire, de la coiupaiaison des loguniincuscs avec les families qui out quelqueaualoyie avec dies; et elle renferine le quatrieiiie , le cinqiiieme et la presque tolalile dusixienie. Premif.h Memoire. — i". Comparaisnn avec les Tcrcbinthacc'cs . Les fcuilles des tercbinthacees ont assez d'analogie avec celles des leguniineuscs, a quelques exceptions pres. Les fleuis des teiebinthacees sont ea general plus petites que celles des lo- guniineuses, niais ne s'en distinguentparaucun caractei'e quon puisse dire rigoureux; elles sont regulieres , cc qui est rare dans les legumineuses. Elles sont frequeninient unisexuelles , tandis qua rcxception de V Jrnpliicdipea mondica , elles sont toujours hermaphrodites dans les legumineuses. Les carpelles dc terebinthacees sont presque toujours en nombre multiple soil libres entre eux, soit soudes; ceux des legumineuses sont pres- que toujours solitaires. Lesetaraines sont en general libres dans le therebinthacees, et en general siiudees" dans les legumineuses. Les fruits de ces deux families offrent au premier aspect des differences frappantes que 1 auteur ramene avec detail a des types normaux. Les terebinthacees ont des graines niunies d'un albumen qui manque toujours dans les legumineuses. En resume, la sorame des differences est plus grande entre ces deux families que celle des rapports de ressemblance. Qo. Cnmpnruison avec les Rosacces. Les rapports des legumineuses avec les rosacees sont encore plus intimes, ils avaient deja ete indiques parM. de Jussieu, et tres-bicn exposes par M. H. G. Bronn. L'auteur en les rcpro- duisant les discute avec beaucoup de clarte. Second Mkmoire : il traite de la division de la famille des legu- mineuses en sous-ordrcs et en tribus. Dans le premier para- graplie, l'auteur donne I'expose de I'etat de la science k ce sujet de])uis Adanson juscjua nous. Dans le second, il traite des affinites des legumineuses entre elles. L'auteur a ete conduit par ses propres observations a adopter la division etablie par GcKrtner en legumineuses Curvembrices et legumineuses liec- tembriecs. Les Curvembrie'es se divisent en deux groujies : i". les vrais Papilionacc'es qui ont les ctamines perigynes ou adherentes au calice , et la flour vraiment papilionacee ; 9.°. les Swartzic'ts qui ont les etamincs hypogynes, la corolle nullc ou ties-ine- Botanujtie. 535 guliere et le calice en vessio saiis suture, qui se rompt a la floraison en lobes irreyuliers, A I'exeinple de M. R. Brown, M. Decandolle a divise les Hcctcmbrie'es i°. eu M i mo.9e'e s qm oal Ics claniines ordinaiiement liypogynes , et les calices et les corolles tiujours roguliers et k- estivation valvaire; a". enCe'.m/pine'es, qui ont toujours les eta- mines plus ou moins hypof;ynes et les calices et corolles jamais en estivation valvaire, mais embriques dune maniere plus ou inoins prononcee. Les papilionacees se diviscnt en deux sections; lo. a cotjlc- donsfoliace's(\\\'i rcnferme 5 tribus : les Sophorees, les Lotees, les Hedysarees; i". a cotyledons cliarnus, qui renfernie 5 tribus: les Viciecs , les Phaseolees , les Dalbergiees. Les Swartziees ne renfeniient qu'un ou tout au plus deux genres. Les Mimosees seront peut-etre un jour divisees en deux genres; les Entadees qui ont les cotyledons charnus et souterrains, et les vrais Mi- mosees qui ont les cotyledons foliaces ; mais les Mimosees ne sont point assez connues , quant a leur germination, pour les soumettre actuellement a cette distribution. Les Cesalpineesontete divisees en trois tribus : \°. les Geof- frees, i°. lesCassiees, 5o. les Detariees. Les memoires subsequens seront consacres k examiner avec plus de details cbacune de ces tribus , dont I'auteur donne un tableau methodique. Ainsi le cinquieme ofFre une revue de la tribu des Sophorees, et le sixienie une revue de la tribu des Lotees. Dans le Menioire sur les sophorees , I'auteur n'indique qu'un scul genre nouveau ou jjrovisoire, Macrotropis , qui renferme Vj4n(ie;frisAe Loureiro el \es\nMyliingjris. Plusieurs nouveaux genres ont ete formes par lui dans la tribu des Lotees que i'au- teur divise en cinq series portant un nom particulier: les Ge- nistees , les Trifoliees, les Clitoriees, les Galegees, les Astraga- lees. II nous serait impossible d'apfjrouver ces denominations a cause de la confusion qu'elles peuvent entrainer dans la no- menclature botaniqne; car comment distinguer los tribus des series si dies ont toutes egalemcnt une dennmiiiation formee d'un nom de genre et de la terminaison consacree aux families? Au reste, nous soumetlons ces rellexions a i'auteur du Trailc clcinentairx: de la Botanique. Le genre Vascoa est forme aux dej)ens du Crotnllaria amplcxicanlis et du Borhonia pcrfoUata 556 Botitniijiie. Thuiib. (liflerant desCrntalaria par le fruit non rcnfle. Lo [jenre Priestltja iIIIRtc clii jjetirc Liparia pai- Ics caractorcs suivans : lo. son calice est i cin. I'etendard de leur corolle est arrondi , celui du Liparia , ovale , obiong ; "b". les ailes en sont planes menie des le premier developpement , tandis que I'uue des ailes de la fleur du Lipa- ria se replie sur I'autre par Ic somniet pendant I'estivation ; 4". la carcue du Priestlcya a le dos courbe et convexe, celle du Liparia est droite et pointue. Ce genre est forme aux depens du plus grand nombrc des especes de Liparia. R. •2G8. IluBi GERMANIC! ; cura A. Weihe, et Ch. G. Nees d'Esenbeck; iu-fol. Yl". livraison. Bonn, 1824, cliez les auteurs. ( Foy ■ le Bullet., oct. iS-iS, et janv. 182G.) Ce fascicule renferme les descriptions et les figures de six especes appartenant a la troisieme division des auteurs : lUibiis Kohlcri [Rubu-i hjstrix Kohl, in litt.), Rubic'i fusco-atcr, Riibtis fuscus, Rubus/oliosus , Rubus pallidiu , Rubus infestus. Lares- semblance des formes et du port des diverses especes decrites dans I'ouvragea necessite des phrases specifiques plus lougues qua I'ordinaire; car les auteurs, pour prevenirla confusion, so sont vus forces d'y fairc cntrer tous les details, et les circon- stances legercs que d'ordinaire on renvoie aux descriptions. Au reste elles ne depassent pas quatre lignes. Cepcndant c'esl deja beaucoup ; car les phrases specillques sont , pour ainsi dire, le compendium de la description, elles sont dcstinces a etre re- lenucs; or je doute que la memoire soit jamais assez heureuse- semcnt organisoe pour retenir les quatres lignes de caracteres dislinctifs de chacune de ces cinquante especes qui sont si voi- siacs les uncs des autres. K. Botanique. 55^ ^69. DiosmejK DESCRiPT^ ET ILLUSTRATE; a F -F. Bartlikc et H.- L. Wendland. In-8°. de no p., suivi de -x pi. de figur. aaal., Gottingae, 1824. Depuis long-temps la confusion s'elait introduite parmi les Tionibreuses espcces du g6nre Diosma. Plusieurs auteurs es- ■sayerent de la faire cesser en le divisant ; mais ils n'y reussirent pas completement : et nous voyons M. Decandolle, dans son Prodrome, conservant le Diosma dans son integrite , n'adopter x\deinAiM)Ra W'ilKl. «,'niiiii. (ialyx 5-partiUis. Discus hjiio- I'ynus adnalus. Petala nuda in ungtiem brevissimum angustala. Filamenta lo , calyce Lreviora : sterilia filiforraia glandula ter- ininata. Anthera; lincari-oblongae, erectas, glandula pediccllata, demura refracta. Spec. A. Flores subsessiles. Calycis laciniae erectae. Anthera rum glandulae latere interior! excavatae, paterseformes. I, J. coriacea Licht. i. A. biseriata (Mey. mss. ) folii^ oblongis , obtusti mucronatis , margine levolutis, glaberriinis , subtiis bifariam punctatis : pedunculis calycibusque villosis laciniis calycinis ovatis , acutis. 3. A. unijlora Willd. 4- A. amcena [Dinsma ovata Loddig. 5. A. umbcllala Willd. 6. A villosa Licht. 7. A. cuspidata (Mey. mss. ) foliis ovatis , acurai- natis, glaberrimis, summis dense imbricatis : calyce pubesceute, laciniis oblongis, foliisque floralibus ciliatis. B. Flores longe pedunculati. Calycis laciniae demum reflexae. Antherarum glandulae globosae. 8. A. fragrans RcEm. Schult. 9. A. marginata Rojm. Schult. §§. Stigma aequale, obtusum. Stylus petala aequans. YI. Barosma Willd. enum. Calyx 5-partitus , laciniis aequa- libus Petala oblonga, snbsessilia. Filamenta 10, alterna, steri- lia petaliformia staminibus breviora. Spec. A. Barosmce vercE. Stylus inferne villosus. Pedunculi abbreviati, ramulos florales terminantes. I. B. serratijhlla Willd. 2. B. bctalina {Diosma belulina Thunb.). B. Trichopodes. Pedunculi i-4 uniflori, ebracteati e gem- mulis axillaribus. Lacinia; calycinae erectae. 3. B. latij'ulia Rcem. Schult. 4- ^- pulchella {Diit.snia pid- chdla. L.) 5. B. o\>ata [Dioxnia ovnta Thunb.) 6. B. oblonga {Diosinn oblonga Thunb.) 7. B. dioica [Diosma dio'ica Ker. ) 8. B. an- gustij'olia , foliis linearibus , truncatis , puncto apicis pellucido , margine revolutis. C. yl gatlio.imo'ides . Stylus glaber. Pedunculi uniflori, rbiac- tcati , subumbellato - congesti. Laciniie calycinae sub antliesi refractaj. (). />'. Jcetidissinia, foliis sublernis, linearibus, margine revo- lutis : 11 iribus subumbellato-cougcstis. ri4<> Botaniquc. N". aCg* VII. Agatiiosm* Willd. emini. (lalyx 5-partil«s , lacinii* subinapqualibus. Petala tinguiculata. Filanicnta lo, altcrna, sle- rilia, petaliformia. Spec. I. A. bisulca {Diostna bisulca. Tliunb) 2. j4. liispida. [Jfarlogia capensis L.) 3. A. patula (Mey. mss. ), foliis patenti- l)us, subtrigonis, canaliculatis, lanceolato-lineaiibus, subtus pu- bcscenti- scabris : pcdunculiS calycibusque pubosccnlibiis. 4> A. crecta a. biiccn crccta ^Vondl. p. Diosina hrcvifolia Lain. 'j. A. tenuissimn [Diosnia tcniiissimum \^'illd.) 6. A. virgnfa (Diosma virgata. Thunb.) ^ . A. squamosn [Diosma scpiamosaViQem . Scbtilt.) 8. A. vcstita. Willd. 9. A. itnbricata. "Willd. 10. A. acuminata "Willd. w.A. lycopodioides [Diosma Ijcopodididcs, Roem. Scbult. 12. A. ttiwibcrgiatia [Diosma ciliata Thunb.) i5. A. bifida {Diosma bifida Jacq.) 14. A. scrpyllacea Licht. i5. A. ciliata Link. 16. A. cercfolium [Diosma cerefolium Vent) 17. A. venlenatiana [Diosma hirta\ cnt.) iS. A. laxa foliis inibiicatis , apice subincurvis, lanceolalis, carinatis, sulitus pubesccnt.ibiis : floribus subumbrllatis, pt'diuiculis arjualibus folio floiali t!i])lo longioribus, pubescentibus : ramis laxis. 19. A. villosa Willd. 20. A. glabrata , glaberrinia : foliis iinbricatis , crassiusculis , oblongo-lanceolalis oblongisqiic, subtus convexis, apice gibbo- trigonis : floribus ^ubunibcUatis : pctalornm unguibus calycc brevioi'ibus. i\ . A. hjbrida, foliis jiatulis, oblongis, obtusis, ca- rinatis, apice nervo subtus gibbo-ti-igonis , niargine ct carina piloso-ciliatis : floribus subuuibcilalis : pcdunculis glaberriniis. 22. A. mollis, foliis patentibns, oblongis, obtusiiisculis, carinatis, utrinque pilosis : floribus subuml)ellatis , jjcdunculis pilosis. a3. yJ. obtusa (a. Hartogia ciliaris L. p. //. lanccolata L. ) 1/^, A. microphjlla (Mey. inss.), glaberrinia, foliis patnlis, oblongis, obtusis, carinatis : floribus subumbellatis : petaloruni unguibus calycc duplo longioribus. 25. A. orbicularis. [Diosma orbicularis Thunb.) 26. A. apiculata (Mey. mss.), foliis palcntissiniis re- flexisque, ovatis, subcordalis, marginc rcflcxis , apice mucronc setiformi , subtus epnnctatis, glabcrriniis : floribus subuni- bellato-capitalis : laciniis calycinis ovatis, acuminatis , mncro- natis. 27. A. rubra. (Willd. mss.) foliis subulalis, subtrigonis, mucronatis, glabris, marginc incurvo : floribus subcapitals : laciniis calycinis lanceolato-linearibus. 28. A . parvijlora [Diosma parviflora Hrem. Scbult.) 29. A. citspidata (a. Bucco citspidala Wcndl. S. Diosma bruniadrs Link.) 5o. A. prolifcra [Biicc Botattique. 54 ' prolifera Wendl. ) 5i. A. UnifoUu Liclit. 3-2. A. hirta {Diosma hirta Lam.). §§§• Stigiiui obtusuiii. Stylus post anthesiin elongatus, basi tenuior. YIII. Macrostyms. Calyx 5-partitus. Discus hypogynus supra germen clausus , stylo perforatus. Petala inferne attenuata, medio barbata. Filanienta 5 , corolla longiora : sterilia o. An- thera; subrotundae, glandula adnata. Spec. 1. M. lanccolnla. (Jgathosma barbalum Spreng. ) 2. M. barbigera. {Diosma barbigcra L.) 5. M. obtusa [Diosnia obtusa (Mey. mss.), foliis sparsis, paleatissiinis, ovatis, obtusis, margine planis : floribus uinbellato-capitatis. 4. M. squarrosa, foliis sparsis, squarroso-ix'curvis, obtusis : lloribus capitatis. B. Floros incompleti, nionoici. IX. Emi'levrum Soland. Calyx 4-fitlus. Discus hypogynus, obsoletus. Corolla o. IMasc. Stamina 4. Antherae tetragonae, apice emargiaatae, glandula sessili globosa. Fokm. ovarium 1 , rarius 2. Stylus brevis. Stigma elongatum, cylindraceum. Cur- jjella saepissime solitaria. Spec. Emphvrum scrrulalum Ait. Les autcurs indiquent ensuite les especcs de Diosnia qui, trop incompletement connues , n'ont pu olre rapportees a ua des genres precedens, et ils termincnt leur ouvrage par I'enu- nieration de celles qui ont recu a tort le nom de ce (Tenre dont on doit les cxclure. On a pu remarquer qu'ils ont etabli quatre genres nouveaux ox fait connaitre vingt espcces jusqu'ici inedites. On leur doit aussi unc description plus detaillee qu'on n'en possedait en- core, des especes deja connues : et desormais ce livre pourra faciliter et a.ssurer la determination des Biosmti, auparavant si diflicile et incertaine. C'est le premier caliier d un recueil (Beitra'ge zur Botanikj dans lequel MM. Bartliug et VV endland se proj)osent de donner au public successiveiiient les resultats neufs et intercssans de Icurs travaux botaniques. A D. J. 2J0. SUR UN WOUVEAO GENRE DE LA FAMILtE DES GeSSNERIKES ; par C. G. IN'ees b'Esenbeck. [Aniud. dv.s Scicnc. naliircllcs , novcm- bre 1825, p. 290. ) La famillc des Gessneriecs lul creee jiar RIW. Riihard el do Jussieu. EUccomprendlcs genres a ovaire adherent : Achimena, ^4 2 Botaniqiie. iicssneria. Gloxinia, iEriphia de 11. Jhowu, ot los genres a ovaiie libre, le Besskria etle Columnca. Les deux genres Paria- nnna elVOrobanchia de Vandelli, ne sont pas assez approfondis pour qu'on puisse avec siirete fixer leur place dans la serie des ordres naturels. Le genre que 31. Nees propose se place naturellement dans la premiere section et dilTerc des aulres genres quelle ren- Jerme , par son calice tubulcux , a cinq angles ailes et presque membraneux , qui se prolonge beaucoup au dela de I'ovaire. Ce genre est dcdie a 31. Guillaume Sinning , jardinier de I'uni- versite de Bonn. L'auteur donne le tableau des caracteres de tons les genres de la faniille ; nous transcrirons ceux du genre Sinitingin. SiNNiNGiA. Calyx tubulosas qitinquangul(iris,foliacco-alatus, ore quinquefido. Corolla fauce injlata , subbilabiata. Rudimciitum fi- lamenti qiiinti basi Corolla; supcrne inserluin. Neclarii (jui/if/ue cum filamr.ntis altcrnantes ; fruclus capsularis. Capsula subcarno.ui. Ce caractere est ensuite expose plus aulonget suivi deladcscriptim specifique du Sinniiigia Ifellcri , espece unique et qui babite lo Bresil. Cette belle plante a ete introduite dans le jardin dc botanique de Bonn , par M. Heller qui I'avait recue du Bresil sous le nom de Cohmuicce species; elle a fleuri dans les serres au mois de mai passe. Le menioire est accompagne d'une tres-jolie planche. '^■ V.71. ExAMK.N DU CE.NRE BioPDYTUM ; par M. AuGusTE DE Saint-Hi- LAiKE. ( Bull, de la Soc'. Philomat. de Paris, mai iS^S. ) En creant le genre Biophytum , M. Decandolle I'avait distingue des autres Oxalis p^v les caracteres suivans -. dans Ic Biophytum les etamines sont libres , et mnimdelphes dans ses Oxalis ; les stigmates sont bifides , dans le premier , et en tele et enforriie dc pinceau dans les seconds ; enGn la capsule est ovdide-globuleusc dans le premier , et oblongue ou cylindrique dans le second. Le Bioithytum se compose d'oxalis ii feujlles ailees. Or, M. Aug. de Saint-llilaire fait observer que V Oxalis dcndroidcs Bonpl. queM. Decandolle range par les feuillcs dans les Biophytum, possede des etamines soudees en tube ; qui! en est de meiue Ac V Oxalis mimosoides A^\;,. de Saint-Ililairc. Dun autre cole qurlques esprces qui out des fcuilles trifoliecs, lellcs que I O rosclala Aug. de Sainl-llilaire , onl des etamines si pcu rciinics Botanique. 543 que, sans I'analogie, personne n'aurait decouvert que ces eta- iiiiues sont monadelphes. Le stigmate bifide dans \'0. scnsiliva L. est en tcte et un peu lacinie dans 10. mimosoides Aug. de Saint- liilaire {Biophjtum Dec. ), et V Oxalis cajaiiifolia Aug. de Saint- iiilaire, dont les foliides sont ternees a les stigmates 2-partites. i.a capsule ovo'ide-globuleuse dans \'0. sciisiti%>a {Biophjtum Dec.) est ovoide globuleuse dans les 0. Barrclieri L. liedjsa- roides Kunth et borgcnsis K. , que M. DecandoUe laisse parmi Ic's Oxalis comme ayant des folioles tei-nees. M. Auguste de Saint- Ililai re convient que les Oxalis a feuilles ailees offrent des differences de port frappantes avec les Oxalis a folioles ter- iiees. Mais, ajoute-t-il, on ne fait pas des genres sur le port, et d'ailleurs les Oxalis n'ont pas un port qui leur soit constam- ment propre. R. •272. Dendrologia Britannica , ou arbres et arbrisseaux qui peuvent vivre toule I'annee en plein air dans la Grande-Bre- tagne , par P. N. Watson , 1 vol. in-80. contenaiit 172 pi. col. avec descrip. analyt. ; pr. 5 1. st. 5 sli. Londres , iSsS, Jolm and Arthur Arch. 2^3. PoMON'E EN RELIEF. — Lcs agronomcs qui se sont occupcs de la culture des arbres fruiticrs savent combien il est ilitlicile d'en determiner les difforentes variotes et combien surtout leur uouibrcuse synonymic presente d'oljstaclcs a une lionne no- menclature : les Ogures et les descriptions qii'en ont publiues les Diihamel, les Siklcr, les Knoop , les Poiteau , etc. iaisseiit souvent beaucoup d'incertitude malgre I'exactitude de leur peinture. JVI. Carlo de Gaspari , a Milan , a entrepris depuis piusieurs annees, une Pomoneen relief ou collection plastique, representant, d'apres nature , les dimensions et la couleur de chaque variete de fruits; les pctits sont modelcs en cire, les plus gros en stuc recouverts d'une couche de cire, et ceux a pulpes transparentes tcls que les raisins et les groseilles , sont soufTles en verre , tous rcpresentes a I'instant de leur parfaite inaturite. Arranges en pyramide sous des cloches de verre ou groupes avec art, ils orncnt les apparlemeus des riches parli- culiers dltalie ; et les societes hurliculturales de Turin , di- Londres, etc. , se sent enipressecs d'en faire I'acquisition. Celte collection, lorsqu'elle sera terminee , ne passer.i p;.s la vahnii' uc 5oo fr. , cl cha(jiie IVuil liin da!is I'aulre 80 ceul. 544 Botanique. Parmi Ics gros fruits tels que pliisieiirs variotcs de pcclics , d»» pommcs , de cedrats et d'oranges, il y en aura beaucoup ([iii couteraient de 4 ^ ^ fr. piece, et parmi les raisins ct les gfo- seilles de 6 a 7 fr. S'adresser a MM. Audibert freres , proprietaires de la ptpi- niere de Tonelle , pres Tarascon ( Bouches-du-Rbone ) , qui s'cmprcsseront de procurer la collection avecle nouvean catalo- gue de leur culture qu'ils viennent de publier. 274- Jdnci generis monographijE specimen, auct. B. Meyer, in-8". , 45 p. Gottingue , 1819. ( Isis , iSaS, cab. 2, p. 210-1.) Cette monograpbie est accompagnee de discussions sur des points iniportans de Torganisation des vegotaux. L'/.r/jcite en- tre autres \' Excursus de Caudicc plantarum intcrmcdio , ou I'oa trouve des developpenicns qui peuvent appoiter des modifica- tions i I'arrangement de quclques families , et qui ne sont pas sansimportance pour la dilTerenceentrc les monocotjledones et les dicotyledones. L'auteurannonce qu'il exposera ses idees en detail , dans un travail special. Ce que le Caudcx inlcrmedius offre d'essentiel, c'est que les raraificalions qui sortent de la couche extcrieure se dirigent en baut et produisent/e.fy'euiV/w, et cellos qui sortent de la coucbe interieure se dirigent en bas et prodiiisent les racines. II en distingue quatre : Tuber , Bulbus , Bhizoma { pour les fougeres ) , et Caudcx cylindricus , auquel il est tente de rap- porter la tige des palmiers. M. Mover separe du Juncus les Luzula ct Ccphaloxis , et le /. scrrulusThuuh. , mais y reunit les Marsippospcrmum calycu- lalum ot Roslkovia sphcvrocarpa. La division des especes est etablie sur les feuillos. 1. Juiiri iiphylli : J. arcticus , communis, glaucus , balticus , filiforniis. 2. Juiici rhizophjrlli ■ a. Fnliis Icretibus -. J. capiilaceus, setaceus, acutus , luariti— mus, grandiflorus. ( Marsippospcrmum. ) b. I'o/iis cnnaliculatis planisvc : J. magcllanicus , triglumis , biglumis , capitatus , pygmaeus , tenageia , Hufonius, tennis , squamosus , capensis, 5 . Junci calamophjlli -. a. Foliis terclibus : J. punctorius , poljcepbalus , pallesocns , Botani<[iie. 54^ obtusiflorus, acutiflorus, lampocarpus, ustulatus , ecliinolo'ides , ujiginosus. b. Foliis canaliculatis plnnisve : J. aristulatus , bulbosus , bothnicus , maryinalus , stygius , castanous , Jacqiiini , trifidus. L'auteur n'a donnti la descriptioa que des ciiiq premieres especes. D-u. 2^5. Dissert, inaug. sistens plantarum Papilionacearusi monogra- PHiAM MKDicAM ; par C. H. Ebermaier. Id-S". , 167 p. Berlin , 1824.. {Isis^ 1824 , p. 764. } M. Ebermaier regarde les Papilionace'es { il aurait dii dire Ics Le'gumineuses) , comme placees au premier rang dans la serie des etres vegotaux , ct il les considere sous tous les rapports qui doivent etre examines dans une monograpliie. Voici comment il divise cette famille : I . Floribus vcrc papilionaceis . a. Genisieoi : Ulex , Aspalathus , Genista , Spartium , Cyti- sus , Ononis , Psoralea , Antliyllis. b. TrZ/b/wce^ : Trifolium , Melilotus, Trigonella, Medicago , Lotus, Dorgenium. c. PJiaseolece : Lupinus , Rudolphia, Erytlirina, Butca , Gly- cyne , Phaseolus , Dolichos , Abrus , Elitonis. d. F'iciece : Qrobus, Lathyrus, Pisum, Yicia, Lens, Ervum , Cicer , Aracliis. e. Coronillcce -. Hedysarum , Scorpiurus , Ornithopus , Co- ronilla , ^schynomene , Sesbania. f. GalcgccB : Biscrrula, Galcga, Glycyrrbiza, Amorpha, Ro_ binia , Indigofera , Astragalus, Phaca , Colutea , Piscidia. g. Dalbergicce : Geoffraea , Andira , Pterocarpus , Dalbergia , Saraca , Baryosma. h. Intsica; -. Copaifera , Intsia , Outca , Jonesia. i. Sop/iorccv : Myrospcrmum , Sophora , Anagyris , Pultenea. 2 . Flore rcgulari vel subregulari. k. Cassieae. 1. I'Tcgularcs : Gymnocladus , Guillandina , Caesalpinia , Poinciana , Tamarindus , Huml)oldta , Cassia , Baryxylou , Ily- mena3a , Cynometra , Bauhinia , Cercis. 2. Stibrcgiddrcs : Gleditscliia , Ilematoxy'on , Cadia , Cera- tonia. 1. iV/Vno^crt'; Mimosa, Schranxia, Acacia, Desnianthus. D-u. ^■jti Botanitjue. ■2''6. SUR UNE NOUVELLK ESPECE UE VeRBASCUM ; pal' Ic pl'of. AcARDIt. [l'hjsio§r(ij)li. scelskapcls Aarsbcrct'tlflsc. Lund, i8'25,p. y5.) Kile se trouve aupres tic Stockholm , et ne pent iHre rappor- tt'C a aucune des esprces enumerces dans la nionoijrapliie dc Schrader. L'auteur la caracterise ainsi qu'il suit : f^erbascum hracleatum , stellate- tonientosum , foliis lingulatis di'currentibus , fasciculis florum bractea acuminata brevioribus, slaminuin tribus et pistillo medio jjallide pilosis. llcrba tomentosa pilis stellatis. Caulis bipedalis , strictus, ra- iiiosus. Rami spithamaei et pedales, foliis fnlcientibus pariim l>)n- i^ioros. Folia subtiis albido tomentosa , supra ma[;is virescentia ct tantum jiubescentia , fj;!am in Vvvbafsco Thnpso tenuiora , obsolete crenata , amplexicaulia et decurrentia ; inferiora lingulata , fere pedalia , latitudine vix biuncialia , versus basin attenuata , unciam tamen lata ; superiora oblonga , acutius- tula , suprema sensim in bracteas abientia. Racenius spicatus , iasciculis (lorum superius rami dimidiuni occupantibus , infe- lioribus interruptis. Flores sessiles , vel brevissime pedicellati , lerni, quaternive. Bractese universales, inferiores cordala* , su- jjcrioies linares, acuminata;, floribus sesqui-longiores. Laciniu; caiycinae lanceolatae , acutse. Corolla: flavae , medio extus lanosit-. Filamentacurvata; 3 minora vestita pilis pallidis, in concavitatc patentibus , in convexitate adpressis ; 2 niajora subglabra. Pis- lillum calycem duplo superans, usque ad medium vel tertiain partem pilis undique palentibus villosum. Capsula calyce pariim brevior-, tomentosa. In sterilibus propc Ilolmiam ( ut ad Aelkistau). Proximum Fcrb. Fhlomoidi, a quo differt foliis singularibus, nee longe acuminatis , ramis brevioribus , floribus niinoribus , et forsaa etiam antheris. •277. Observatioks sur la Gentiaiia amardla, par le prof. Agardh. ( PI jsiograph. scelskapets Aarsbcrcettclse. Lund, i 8.25, p. 27. ) II a paru a l'auteur que Ton a confondu en Suede, sous le nom de Gcnliaiin amardla, deux espcces diCFerentes qu'il carac- terise ainsi qa'il suit : I. Gcntiaiui amardla Lunn. CorfUa; limbo barbalo , calyce terete , foliis ovalo-cunealis , aculis , discoloribus, 3-nerviis. Grnliniia aiiliimnalis rnnin.<;a,\\A\\\\. Pinax i88;Cels. L'ps. 2'2. Gi'iilianu '2 05 a. Linn. I'lor. svec. i. Botanique. 5 j 7 ■ Ccntinun amnreUa L. Fl. sv. -i, p. 8^. — Gnnn., H. norv., p. r),5. — Fl. dan. , p. 80, Hornom. Dolaniq. cd. ■>.. p. 99. — Retz piodr— Liljehl.Fl. do Suede.— Walilenb.Fl lapp— Fl. Up?al. — Hartmann Fl. G. lancifolia Rafu Fl. de Danem. et Hoist. — Schum. Enuni. |.. 80. G. pratcnsis Scliiini. Enum. p. 80. a Linncei, calycis laciuiis lauceolalis tuLuni coroUae cylindrical Kubaequantihus. Gent, arnarella Linn. En Suede, depuis la Scanie jusqu'on La* ponie , au mois de septembre. Caulis subalatus. Calycis laciniae inaequales , lanceolalae , in siiperioi'ibiis floribus majores. Corolla? laciniae erectae, supra me- dium limbi barbatae. Color ca?ruleus exsiccatione in luteum abit. P Thyrso'idea, calycis laciniis linearibus tubum corollae cylin- 9rvations , il faut supposer que la plante se conqiorte diffe- remmeiit sel n les contrees ou les annees. Peut-etre aussi la pousse des vrilles a-t-elle lieu tant au printemps qu'en au- tomne ; Iloucel ne I'aurait done pas rcmarquee dans la der- niere de ces saisons, ni M. Koltc dans la premiere. Hans le Sagiltaria, il sort en automne du corps bulbeux (]iii se trouve au milieu, une quaulite dc corps fdamenteux termi- iies par de pctitcs bulbes tcrrcuses ; au printemps il Sort des Botanique. 349 3)0Uts de CCS bulbes de nouveaux jjcolonfreniens filanierneux , semblables a ceux qui unissent les bulbes a la plaute-inere , et Ton voit dej;'i a extremite la trace de la nouveile plante; lors- que la nouveile pousse approche de la surface de I'eau , le germe s'ouvre, et les pointes des feuilles se developpeut. Les premieres feuilles ressemblent aux gramens, et sontademi-trans- parentes ; elles diOTerent done beaucoup decelles qui sc fornient posterieurenient , et qui sont coriaces. Entre les deux especes tie feuilles, il s'en developpe une espece nioyonne. Si I'eau est tres-profonde et courante , la plante ne se nuinit que de feuilles semblables aux gramiuees , et c'est dans cet etat que Linnee et Gtinnerus , et recemment M. Poiret, ontpris la plante pour un. Fnlisiieria. L'auteur fait remarquer que cette succession de . Slurmii Horns. Bntaniqne. 555 ** CapRule exscrte. t Capsule lisse, coilTe glahre , a 4 dents ii la base. O. rtii>i- folium Hook. ft Capsule lisse; coiffo glabrc, multificle a la base. O. lon- gipes Hook. , O. Swainsoni Hook. , 0. itrccolatum Hook. , (). gracilc Hook. , ou Macrnmilrioii gracilc Sch^v■ccgl•. , 0. nciciilnrc Hook ct Grev. , ou Schlotliciinia acicularisJinA. , 0. clavdlaluni Hook et Grev. , ou Jfjpnum clavdlaluni Linn. , O micro.stoinum Hook, et Grev. , 0. crispatum Hook, et Grev. , on Encalypta rrZ(/^a/a Hedw. et Vlota cfispataS^vavlz, 0. apiciilatam Hook. O . funbr latum Beauv. , 0. mucio/iijullum. Hook, et Grev. _ ftt Capsule lisse , coiffe poilue. O. Moorcroftli Hook, ct Grev., 0, prorepciis \iook. , 0. Jillfovmc Hook, et Grev. es- peces dont le peristome ou la coiffe sent inconnus , mais qui d'apres lenr port peuvent etre rapportces i cette section ; O. Ncpalaise, liicun'ifolium , undulatuin , liwolutljolium ct suh iortuni, toutes nouvclles et etablies par 31M. Hook, et Grev. fftt Capsule silloua e, coiGFe glabrc, a f^ dents a la base. O. fcrruglneum Burcbcll. ttttt Capsule siUonnee, coiiTc glabrc, multifide a la base. O. loiiglrostrum Hook. , O. acutlfoUum Hook, et Grev. , O . srr- pciis \\\irc\\e\\, 0. stcUulatum Wook. et Grev. , ou Schlolhcimla slcllulata Hornsch. , O . jmnctalum Hook, et Grev. tttttt Ca])sule sillonnec , coiffe poilue. 0. anomalum. lledw. , 0. Drummnntlll Hook ct Grev. , especes nouvnlJes ;'i ])cristome ou h coiffe inconnues, mais qui jjcuvent etre rap- portces a cette section. O. lenuc et rccuvvifollum. Peristome double. * Capsule immeigee. , \ 8 cilsen ])L'ristome. 0. n/Jinc Sclivad. , O. rupcslrc Schleicli. O. rujiliicola Funck, 0. elegniis Schwaegr. et lliclianisoii Q, ol/tusijhllum Schvad , 0. li ogcrl Bvid . ■ff i6 cils. 0. dlt.'p finnuin Schvad. , O. r/Vw/rt/v: Smith O. striatum Ilcdw. , 0. Ljcllll Hook, et Tayl. ** Capsule cxserte. f 8 cils. 0. spcclosum Niics d'Esenbcck, 0. Jfulchlnsla; Eni'l Dot. , 0. coarctatum Beauv. , 0. Ludwigll Brid. , I) cils/ium lledw. , 0 pi lea turn Beauv. ft 1 6 cils . 0. jiulchcllum Engl. Bot. , O. pciic/uvllale Hook, li. Tome YII. -j/r. 554 BoUuiiquc. etGrev., O. tortum Hook, ct Grev. , o\\ Neckera toiia Swartz. juju^ Peristome interne .\ incnihiane laciniee. 0. longifoUum Hook. , O. squiirrosnrn Sc\n\- . , O. fjunilrifulumSchv:., O. Jnmcxnni Arnolt, 0. Ilornschucliii Hook, et Grev. , ou Sch/otlicimin jnd- cliella Hornsch. , O. sulcatum Ilook. et Grev. , ou Sclilothcimia cirrhata Schvfxgr. , Ifypnum cirrhosum Ss^avtz. Le genre GJyphomitrion de Bridel ( Grijjhhia R. Brown), a bcauconp dc rapport avec \' Orlhotrichum , surtout en raison de ses dents rapprochees par paires. Yoici ces caracteres : Gly- pnoMrrr.ioN. Seta tcrminalis. Capsula apophjsa jiuUa.Pcristomium simplex, e dentibiis 1 6 per paria approximalis , siccilatc rejlcxis. Calyplra totam capsulam oblegcus , intcgra , sulcata , bast subla- ciidata, quandoque hinc long itudinal iter fissa. Ce genre nc ren- ferme qu'une seule espece , GljphomUrion Davicssi , qui parait etre conlmee dans les lies Britanniques. MM. Hooker et Greville exposent cnsuitc les caracteres du (Tenre Zygndon ct des deux cspeces qu'il renferme , sans y in- troduire aucune addition ni aucun cliangement. Dans I'enuineratiou des Ortholricluim , ils ont presente des notes tres-detaillees sur leur palrie , leur station ct principa- lement sur leur structure analomique qu'ils ont eclaircie par trois planches de gravures en taille-douce. G n. a85. Notice sur le Byssus septica L.; par J. C. L.Hellwig; suivie de considerations sur les Bjssus , Ifypha , Xjlosiroma, par ]\kes d'Esenbeck. {No^'. act. ylcadem. Cces. Leop. Carol, etc. , t. XI, 2 p. 1823, p. 061-9.) Le champignon, que M. H. croit etre le Bjssus septica, avait ete trouvc enlre une tapisserie et un mur , dans une chambre (lui renferniait un magasin de chicoree. II lui a paru presenter tous les caracteres assign^s par les auteurs a cette espece de Byssus; seulement il a un degre de consistance qui permet de le toucher, sans que son tissu en soit altere; et il fait alors I'efTet d'une pcau de sonris, comme I'avait remarque Iloultuyn, ou de la pelicule de I'ceuf, selon M. II. Dans la boitc qui con- tenait ce Byssm, M. II. trouva quelquos larves , qu'il croit ap- partenir au Tinea pollioncliu, et qui avaient dejii devore une partie du tissu. EUes n'ont cependaut jamais attaque ses plan- tes, ni le papier fabiique avec de la toilo, innis seulement le papier gris. Botanique. 553 M. IlellwiiT pensc que la nature dc cc Byssu.<; a pu etre mo- difiee par les emanations de la chicoree, donl le sue est vis- queux. M. Nees regarde le Bjssus septica comme un type, une forme primordiale. De memo que les mousses presentent , dans leur premiere organisation vegetale , I'apparence de Conferves, (sans que Ton puisse en conclure que la conferve soit neces- sairement le premier etat de la mousse), de menie il y a dans les champignons de la section des nioisissures, Bjssus , etc. une foule de formes, qui, selon les circonstauces , peuvent se fondre I'line dans I'autre. Le Bjssus septica, dans cette acception etendue, rcnferme- rait, selon M. Nees. i' IfjphrisuniKehcat., des esp. de Racodhaii et Dcmatiutn Pers. Syn., et les genres lljphn, Racodium et Xjlostroina Pers. Mjc. Eur. ; et il propose , pour I'espece de- crite par M. Hellvvig le nom de Hjplia arachnoidcs . On peut voir dans I'original la phrase gencrique du Byssus designe ci-dessus , la description de Y Hjpha arachnoidcs et celle de YH. sulphurea Nees, espece nouvelle, qui offre i^ passage de YHjpha au Xjlostroma. M. Nees etablii comnie une chose probable que les Bjssus bombjcina L., nutrnlis P., exposes a I'air libre , passent a YHj- pha papjraiis, etc.; niais , que pliintes comme le B. septica de M. Hellwig, exposes aux emanations de corps visqueux, ils peu- vent se changer eu //. arachnoidcs . Ne serait-il pas permis de penser que c'est simpleuient la menie espece sous trois etats differens? Aug. Duvau. 284. Notice sur lrX,ycopkrd«n solidum du Flora virginicn, — ccr- vinuin Wart., par J. Mac Bride. [Linn, transact , XJI, -i. 1818.) Ce champignon se trouve dans Ics terrains, 011 tons les vieux arbres ont cte abattus depnis quelques anuees, a l:i surface ou dans la terre jusqu'a deux picds de profondeur. II se montre d'abord entre I'ecorce et I'aubier. Mais peu i p;.u il rompt I'ecnrce, et s'attache au bois , de naniere a pa- raitre sonde avec lui, sans pourtant participer jamais de la na- ture du bois ou de I'ecorce. Sa coulcur est d'un brun fonce ; il se fendiile irregulierement. Sa chair est coriace comme celle des bolels A la dessiccalion , elle dcvient tres-inllammable , et ■^5 . 5!)C Eolnniqiie. Ill- conserve ni snveur ni odeur. Un ccrtnin gluten v ilomine , niais il est diffecent ; iii-8". avec pi. lithogr. Mayencc , 1824; Kupferberg. Yoici la division des lichens adoptee par I'auteur : Gjmiio- thalnini. Anothalami. Usiiea. Corniculnria. Parmclia. Pclliclca. So- lorina. Lccidea. Gjrophnra. Opcgraplia. Cnljcium. liceomyces. Sphcvrophoroii. Vnriolaria. Endocarpon. Vcrrucarui. Spilonui. et Lcpnirin. 287. LiCHENES KXSICCA.TI ; aUCt. L. REICnENDACII et C. ScnUBERT ; in-4°. Fasc. I, II et III. Prix de chaque cahier, 1 r\d. Dresde , j Buo ; Uomniing. Ces trois cahiers conticnnent ^5 espi'ces de lichens dessc- che3 et etiquetes. Bolanique. 35j 28S. TRAnucTiON FRANrAisE des (wuvi'cs de M. Robert Brown; par M. Au!j. DuvAu. Les ociivres de M. II. Brown out cxerce sur la botanique la plus haute influence ; structure des vegetaux, lois physiologi- ques , affinitt's des families , caracteres des genres , description des espect's , il n'est pas de branche de cette partie de I'histoire naturelie sur laquelle ce savant n'ait jete le jiliis grand jour; en sorte que I'etudc des families naturelles doit a ses vues pliilo- sophiqucs une grande partie de ses progres. Cependant , a I'exccption de son Prodromus , les idces de ce botaniste justement celcbre se trouvent eparses dans difFerens ouvrages periodiques anglais , dont la plupart sont tr^s-peu re- pandus dans le mondc litteraire ; ce qui en rend souvont la consultation impossible. M, Necs d'Esenbeck (1} , habile appreciateur des ouvrages du savant anglais , vieut d'cntreprcndre de niettreentres les mains de ses compatriotes tous ces ouvrages epars , en les reunissant dans uue traduction allemande ; et cette idee heureuse se trouve deja couronnee du plus grand succes. M. Aug. Duvau, un de nos plus zeles collaborateurs, a concu le projet de faire jouir aussi de cet avantage la France sa pa- trio, oil les Jarni/lcs naturelles ont pris naissance ct ou elles se trouvent aujourd'hui professees generalement. Cette derniere consideration promct a son entrepriso un succes non moins grand sans doute qua celle de M. INccs d'Esenbeck. M. Duvau reunit d'ailleurs a une erudition tres-variee , la connaissancc approfondie des langues anglaise et allemande ; U pourra s'ai- der ainsi et du texte et dela traduction. Cette edition, destinee plutot a I'ulilite qu au line, sera a la portee de toutes les bourses. Le format in-8". a ete prefere conime etant le plus commode et Ic moins dispcndieux ; etuous croyons pouvoir annonccr que I'impression sera aussi soigniie qu'on est en droit de I'exiger dans un travail dont I'exactitude fait le principal merile. Uaspail. (!) Voyez Ic Dullct. dc fcvr. itJ^G 558 Zoologie. ZOOLOGIE. a 89. Glavnia osnovaniana. Elemcns de zoologie par MiciiEr, Maximowitscii. Livrc I, in-^a de j'l pag. Moscou , i824) impr. de Semen. La publication dun ouvrage russe sur une dcs parlies les plus importantes de I'histoire naturelle, doit d'autant plus at • tirer I'attention des savans que jusqu'i present la Russie ne possedait aucune production originalo sur la niatiere dont M. Maximowitsch s'est occupe avcc autant de succes. ( Kevue encjclop. , novemb. iSaS, p. 466.) 290. Naturalist's RErosiTORT , etc. Le Magasin des Natura- listes , etc. ; par M. E. Do.novan ; numeros xli a xlv. ( Voycz le Bulletin de scptembre 1825, n°. 78. ) No- XLi. Gorgoniajlammea Gme\. ; Locusta camellifoIiaYAh., male et femelle. — Ce caliier contient encore les descriptions des Papilio Honorius et Lysimnia de Fabricius. N°. XLii. Carditim Rncketlii de la Nouvelle-Galles , nouv. esp, — Papilio Clylcmneslra Fabr. , Gorgonia sulj'urca , nouv. esp. du Bresil. ]\"°. XLiii. Madrepora nnthopliyllile.': Ellis, {Cnrjopliyllin nn- thophyllum Lam. ) ; Merops nubicus Gnielin ; Papilio Sj^vester Fabr. N". XLiv. Papilio Lnodocus Fabr. , Turbo Zebra, nouvellc es- pece de rAmerique merid. , Helix hcemastoma Gmelin. A. quoi bon figurer une espcce aussi conntie et qui a deja ete re- presentee beaucoup mieux que dans les figures de M. Do- novan ? N". XLV. Helix melanotragus Born. ; meme observation que pour \'H. hceniaslonui; la synonymic est d'ailleiirs elrangement estropiee ; #e.j^cr/a Tacitus Fabr.; L'chi/tus subileprcssus (Scu- tella ambigena Lam. ) F. 291. Imtia Faun.i: croningan^ , of proeve, etc. Essai d'un Cata- logue dcs Animaux qu'on trouve dans la province de Gro- ningue , public par la Societ Zoologie. JN°. 292. la tete, velnes dans plus dc la inoilie de lour ctcndnc sur leur face cxternc ; orcillon arqur , tn-s-obtus i la pointe ; canines grandes ; une incisive de chaque cote , placce tri;s-pr(-s de la ca- nine , coniquc et nuinic dun petit tubercule a sa base exte- ricure ; narines ccartees ; pelage dun brun noiratre sur le dos, ct piqucte de blanc, passant au fcrrngincux fonce vers le bas du dos , et au blanc jaunatre terne sous la gorge; membranes alaires poilues sur leur bord anterieur et inferieur; membrane in- terfemorale vclue. Longueur du corps, de la tete et de la queue, ensemble pros de 4 ponces j. Elle liabite les etats de I'ouest et a ete aussi trouvee en Pensjlvanie. 2. Fespertilio arqualusSAj , pag. 2 i. hone's Exp. Tetegrande; oreilles un peu plus courtes que la tete et larges, arrondics au bout , poilues k la base avec deux petites ecbancrures obtuscs sur leur bord posterieur et leur base anterieurc eloignee de I'ouil ; orcillon arque et obtus a la pointe ; membrane intcrfemorale nue , comprenant la queue jnsqu'a la nioitie de la pcnultii-me vertebre ; longueur totale , 5 pone. ; queue, i pouc. -; enver- gure, i3 pouc. Des etats de I'ouest. 5. Taphozntts rufiLs Wilsun. Ornith. vol. Rcdbat afPcnsjl- s.'Ouin. — Vcxpcrlilio rufiis. Warden , Vcscript. des Elats-Unis , vol. 5 , p. 608. 4- S ore X parvus Say, p. 28. Long's Exit., vol. i, p. iG5. Parties supericures d'lin bruu cendre et les inferieures cen- drees ; dents noiratres; queue courte, presque cjlindriqne et de moyenne grosseur, un peu renllee dans son milieu, blan- clialre en dessous. Long, du bout du nez a la naissance de la queue 2 pouc. ^ , et de celle-ci j de pouce ; pieds blanchatres; ongles blancs, aigus.D'apr^s un individu femcile trouvc dans le 3Iissouri pres de Council Blull's. 5. Sorcx hrcvicaudatiLs Saj^, p. 29. Long's Exped. , vol. j , p. 164. D'un noir dc plomb en dessus , plus clair en dessous; dents noiratres; queue courte et grosse. Longueur du bout du nez a la racine de la (jueue 5 pouc. -j , de la queue i pouc. Son pelage n'est d'un noir de j)louib que vu j)ar devant , taudis que ])ar derriere il est dune couleur dc plomb argenlee ; les oreilles, blanches et entierenient ca'chccs par le poil, sont tres-larges et pourvuesde denxdemi-cloisons distinctes; le mnscau est court, avec une ligne legi'rcmenl enfoncee en dessus; il y a cinq lies- pctilos fau.sses imlaires snperieures a deux tiibeicules , et les i Zoologie. 5C i vraies molaires sont au noniLrc de trois , pourvues de Uiherciilcs aiyiis; a la macboiic den Las, il y a deux pelites fausses mo- laires de chaque cote des incisives et trois molaires semblahles a celles den haut ; Jes ongles sont presque aussi longs que les doigts ; la queue est dcpiimee et a peu de poils. Decrit d'apres un male trouve dans la contrec du Missouri. 6. Scalops pensjlvanica Harlan, p. 55. Cettc cspecc dif- fti-e de la S. canadensis , anciennement connue, par le nombre de dents qui est plus considerable que daus cet animal, EUes sont ainsi dislribuees : machoire superieure , incisives i , ca- nines 12 , molaires 6, fausses molaires 4 ; miichoire inferieure, incisives 4 , canines 6 , molaires 6. Les molaires se touchent presqne; celles de la machoire superieure ont la couionne le- gerement dentelee avec un sillon transversal qui se continue tout le long du cote interieur ; le sillon des inferieiires se pro- longc au contraire sur leur cote externe. Le corps et la tete de cet animal ont ensemble 4 pouc. -f- de longueur , la queue a 1 pouc. -^ , etla tete a part i pouce ^. Le systeme den- taire de cette espece s'accorde avec la description de la Sca- lope de M. r. Cuvior, et est different de celui quadniettent MM. G. Cuvier et Ucsmarest, 7. Condjlum macronra Harlan, p. 09. Cette espece est ca- racterisee ainsi : nez entoure dune membrane circulaire fran- gee , asteriforme ( a tio pointes) ; queue presque aussi longue que le corj)s , ronde et ajant I'ajiparence d'etre etranclec a sa base, se grossissant subitement ensuite et legerement conipri- niee et ellilee dans sa longueur. — Longueur totale 5 jjduc. 4 lignes ; longueur des mains 7 ligncs, des pieds de derriere I pouce ; le plus grand des ongles de la main ayant f de pouc. II y a deux incisives de moins a la machoire superieure (juedans le Condylura crislatn , mais il y a deux canines de plus , ce qui fait nombre egal pour les dents en general. Co nombre est ainsi rcparti : maeJioire superieure, incisiv. 4, can. 8, rnol. 8; maclioire inferieure, incis. 4» c^"- 10 ,- inol. (3i=;4o. Dans I'individu qui a servi a cette description, la queue, quoique tris-longue, n'etait pas entiere; la couleur gencrale etait le fn-is noiratre, mais le muscau etail tl'un fauve qui devenait plus lonce sur les coles. M. Harlan admettant le Conttjlum longi- cuudalaDcsm. Tulpa loni^tC'iuduta Erxl. Gnu'l , celui-ci fait la 362 Zoologie. N°. .292, 5"''. espece du genre. 11 habile dans tous les Etats-Unis, mais est plus comnnin dans Ic JN'ew-Jersey qu'ailleurs. 8 . Mcleslabiadorica Sabine's App . to cap . PaiTy 's Trav , p . 64 9 . Cette espece, selon M. Harlan, doit etre distingiu-e du blaireau ordinaire avcc lequcl les aiiteurs la confondcnt. Sa conienr est d'lin brun ferrngineux endessus; uneligne large, longitudinale , blancluitre, divisc le dessus de la tete en deux parties egales et se continue sur toute la longueur du dos. La face inferieurc despieds de devant est noire. Les parties superieures sont d'un brun fcrrugincnx , cbaque poll ctant blancluitre a la base , puis brun , et enCn gris a la pointe ; les cotes du museau sont dun brun foncc. Le male a 2 pieds 2 pouces de longueur depuis le bout du nez jusqu'i I'origine de la queue ; la femellc est beau- coup plus petite. Cette csp6ce est du Labrador. g. Mustela lutreoccphala Harlan, page 65. Get animal , jus- qu'ici coufondu avec le Mustela lutrcoln de Pallas, et lo \ ison , se rapproche en effet beaucoup du premier de ccs quadrupe- des , mais il en differe par sa coulcur et par sa taille. II est d'un blanc brunatre plus clair sur les parties infcrieures que sur les superieures ) sa queue est dun brun fcrrugineux ; sa tete et ses oreilles ressemblent k celles de la loutre par leurs formes , tandis que le corps est tout-Ji-fait dans les propor- tions de celui des martres ; les doigts un pen palmes sont pourvus de petits ongles aigus. La longueur totale est dun pied 8 pouces. Cette espece a ete trouvee dans le Maryland. 10. Cam's latrans (Loup de prairie) Pra/nc frolf Say, Long's Exp. , vcl. I, pag. 168. Ce loup a 5 pieds 9 po. -^ de longueur totale , y compris la queue (mais sans les polls qui la termi- nent); cette queue a i p. i po. sur cette longueur ; ses oreilles ont 4 po. ; son pelage est dun grls ccndre vario de noir et de fauve cannelle terne, avcc la pointe des polls grise ou noire, et les polls de sa llgne dorsale sont les plus longs; les oreilles sont de couleur cannelle en arriere, avec la base grls de plomb fence ; son iris estjaune, sa puplUe d'un blanc fonce , sa levre superieure blanche. Les cot^s du corps sont plus pales que le parlicn' une ^G4 Zoologie. N^'. 292. tote ossensc , tiouvee , il y a pros dc 5o ans , sur Ics bords do la Delaware , et conservee dans le musec do Philadelphic. Tous les caracleres de cette tete , et notamment ceux que pre- sentent le systeine dentaire et les arcades zj'gomalitiucs tres ■ grandcs, nigueuses en dehors, et pourviies de gramlcs ])Ochcs osseuses , conimunicpiant avec la bouclie, en avant di-s niolai- res, etant inconteslabloment ceux du Pacafauve, Qelogcma fuh'its (Desiu. Mamm. , n^. Sj6) ; nous proposons la suppres- sion de ce genre. 1 4- ylrvicola palustris Barlan , p. i36. Get animal, dont la longueur totale est d'euviron six pouces , a la queue conrte (2 po. ^-) et couverte de polls asgez rares. Son corps est d'uu gris brim fonce en dessus, pCde et plombd en dessous ; son museau un peu allonge est d ua brun rougeatre a lextremiti^: ses oreilles sont mediocrenieut grandes et bordces dc poils. II vit dans les marais , sur le bord des rivieres, nage bien , et plongc avec facilite , fait 6 a 8 petits par portee , et vit prin- cipalenient de riz sauvage , Zizarinia aquatica. En ua mot , sa vie est presque ea tout seniblable a ccUe du rat d'eau. On le trouve sur les bords de la Delaware. t5. Arvicola hortensis Harlan, p. i38. 11 a 5 po. ^ do lon- gueur, et sa queue a po. -^ ; son corps est dun brun ferru- gineux en dessus et d'une couleur do plomb moleo de jaune en dossous ; son poil est dur , plus ou moins herisse ; sa tete est arrondio ; ses oreilles sont largcs et ovales ; son museau est conique. Ce rat , trouve dans les jardins et les plantations abandonnes, dans la Floride , est le type du genre Sig.modo.n do M. Ord. (Voyez le Bulletin d'octobre iS^S, n". joS.) 1 6. Arvicola floridaniu , c'est le Ncotloma Jloridniia dc M. Say. (Voyez le Bulletin, octobre iS-^S, n". 207. ) 17. Arvicola pcnsjhanica. Get animal , decrit par M. Wil- son , Oniilli. , vol. YI, pi. 5o , Cg. 5 , et par M. Warden , Descrijit. des £tats-Unis , tome 5 , p. 623, n'est probable- ment qu'une variete de Vylivicola xnntliognathus Leach. 18. Mits leucopus RaCnesque , Harlan , p. i5i. II est long do 5 po. ; sa couleur est le fauve brunatre en dessus , le blanc I'u dessous; sa tete est jaune; ses oreilles sont largcs ; sa queue est aussi longue quo le corps, d un brun pale en dessus cl grisc en dessous. ly. Mus nigriaina Ualinescjue , llarlau , i)ayo iji. Colic cs- Zoologie. 365 pecc, qui parait ctre le Miis Rnttiis Lin»., a six pouces dc lon- gueur, Ic corps uoinilrc en dessus et {jris en dcssous ; la queue noire et plus longue que le corps. 20. Qerhillus Inbradoriciis Sabine {^^pp- «" voj. dc Frank- lin , page 661.) Cette espece a 4 ]J0. de longueur totale po,ur la tele et le corps ; ses janibes de derriere ont i po. ^ , et sa queue a 1 po. | ; son fr.;nt est arque ; son nez dirige en des- sous ; sa bouche tres en arricre et petite; son dos brun , son ventre blanc sans ligne de separation trancbee entre les deux couleurs ; sa queue vclue , noire en dessus , blancbe en des- sous ; ses moustaches fournies, longues et noires. On trouvc cet animal dans le pays de Labrador. 21. Arctomys ludoviciana Ord. Say , Arctomys missouricn- si's Warden , Prairie Dog Lewis et Clarke. Cet animal , long dc seize pouces, avec une queue de 2 po. | sans les polls, et de 5 po. Y avec ceux-ci , est d'un brun roussatre sale et pale , entreniele de quelques polls gris et dc poils noirs ; les poils les plus nombreux etaut d'un gris de plomb foncc pres de la peau, puis d'un blanc blouatre, puis roussatres clairs , et terniines de gris. 22. Arctomys tridecemlineata; Sciurus tridecemlincntiis . Mitt- cbil, Rledical reposit. , n". 2 , janv. 1821. C'est notre ecu- reuil de la federation {Mamrn., no. 548), probablement un spcr- nioi)hile pour M. Frederic Cuvier. Les diverses especes de ce dernier genre , decrites jjarM. Ri- cbardson et par M. Sabine , sous les noms de Itichardsoni , Franklinii , ParVyi , sont indiquees comme cspeces du genre Arctomjs. iTi. Sciurus magnicaudatus Say , Long's. Exped. , vol. r, j). 11 5. 11 est long en totalite de i p. 7 j)0. ^, sur quoi la queue prend 9 po. 7^ ; ses oreilles sent longues de J de pouce. II a le corps melc de gris et dc noir sur les parties su- perieures et laterales ; les cotes de la tete et les orbites dun ferrugiueux pale ; les joucs sous I'ceil et les oreilles dun brun obscur. On le trouve aux Etats-Unis : c'est I'especc la plus commune sur les rives du Missouri. 24. Sciurus ipiadrivitUUus Say, Long's. L.vj>. , vol. 2, p. 4/). Cette espece a la tele brnnalre , cntremeloe »lc lauve , et marquee de quatre ligncs blanches; les cotes du cor|)s fauvcs el le (lessons l)lancliati-t;. Sa longurur est dc 4 P"- f sans la 366 Zoologie. fineiic , ct ccUe-ci a 5 po. sans les poils, qui out presquc uii poucc, avec la base noire , !e milieu d'abord fauve , puis noir, ot la pointe fauve pale. Cct ecureuil , qui parait elie un Ta- tnia , vil dans dcs trous de rochers , nc {jrinipe pas sur les ar- bres , fait son nid dans un' anias do branches de Cac/its et dc capitulcs de Xanthiiim , dc petites branches de pin ct d'au- trcs productions vcgetalcs , assez considerables pour reniplir uae cliarrctte. Desm....st. {La suite an /t". pro'chain.) ago. EssAi geolo&ique sur, i.a MONXAGjiE de Boulade , etc. , par MM. Deveze ue CnABRioL et J.-B. Bouillet. ( l^oy. Ic Bullet., aout iS'iS, n°. 58o.) Livr. II<-'. et IIP. En annoncaut la prcniitre livraison de cet ouvrarje , nous avons f.iit connaitre ie prospectus d'une entreprise analogue , qui devait s'effectuer sous peu et dont il n'a encore ricn paru , malcre les promesses faites au public. Ce retard singulier jus- tifie pleinement MM. Deveze et Bouillet des plaintes portees centre eux par M. Bravard, et fait penser en effet, que dans I'interet de la science il est heureux que ces messieurs aient pris le devant , sans quoi les savans soraient encore a attondre les premiers renseigncmens sur cet etonnant rasscmblement d'osscmens fossiles si diversifies qu'offrela montagne de Perrier. Jusqu'a jiroscnt, rien dans I'ouvrage de MM. Deveze et Bouillet ne regarde directcment la geologic. Les deux livraisons que nous anuoncons n'offrent encore que dcs planches avec une explication vague de leur contenu. Lorsque les considera- tions geologiques auront ete publiees , nous nous empresserons dc Irs faire connaitre a nos lecteurs. D'apres une note manuscrite qui nous a etc remise, il pa ■ raitrait que les diicouvertes noiivelles dc M>1. Croizet , Jobcrt el Bravard ont augmente notablcment la liste dcs auimaux que nous avons donnee dans notre premier article fp. 440 du n". cite ). Voici d'apres cette note I'etat de cos animaux : 10, Jlc'snltnt dcs rechcrches dans la couche a ossemens fossil es de la montagne dc Perrier. — RuMiNArHS. Cerfs 7, BtKufs 2. • — Paciiydermes. Elephant i , Mastodonte 1 , Hippopotames 1 , Ta- pir I , Rhinoceros i . — Edente i , — Cahnassiers. Chats 5 , Ours 5 ,Chie ns •} , Hyene i , Lout re 1 . — Roxgei;rs2. Total , 5o cspeccs Zoologie. 367 2o. Dans le calcaire clean douce de f^oh'ic. Un Ruminant, u Anoplotheriuin, i Pala?otlieiiuni , 2 Rongeurs, 2 Carnassiers , u Reptiles. Total , 10 especes. 5". Dans le calcairc d cau douce de Gcrgovia. Un Anoplotlie- rium, I Reptile, 1 Ornitliolithcs au moins. — Total 4- — En tout 44 especes. II serait reellement fachcux qu'une serie si considerable et si interessante d'ossemens divers ne fiit pas publice a temps utile et d'une maniore conveuablc; surtout si MM. Deveze et Bouillet ne parvenaient pas a se procurer les niemcs especes ou des echantillons aussi bien caracterises. Mais revenons a I'ou- vrage dont nous annoncons deux nouvelles livraisons : nous sommes forces de nous astreindre a une simple nomenclature, puisque ces livraisons n'ont point de tcxtej nous dirons cepen- dant que I'execution des planclies est tres-satisfaisante , et quelle fait honneur a MM. Deveze et Bouillet, dont I'un , le premier, a dessine les divers morccaux,etrautre, le deuxieme, Ics a lithograpbics. Nous fcrons toujours le meiue reproclie aux auteurs d'indiquer simplement un bois de cerf, une dent de ruminant, etc., sans preciser si I'espece est nouvelle ou si elle a etedecrite, et alors la designer sous le nom qu'elle a recu, Plu- sieurs figures des planches sont oubliees dans I'explication ou n'ont pu etre determinees par les auteurs. Voici I'indicalion du contcnu des planches dont se composent les deux livraisons que nous annoncons. PI. IX. Un bois de Cerf et fragmens de bois d'Elan. La Og. 2 parait appartenir a la niemc espece deCerf; les figures 5, 4 > 5 , n'offrent pas assez de caracteres pour pouvoir les rapporter a un Elan. PI. XIII. Une lete du genre Cliien? en dessus et en dessous. PI. XV. Neuf figures represeotant des vertebres sans aucune autre indication , ce qui est tout-a-fait insignifiant. PI. XYII. Palais dun ruminant; portions dctete; vertebrcs. L apophyse d'une machoirc , figure 6 , sans dire laquello ? a lair d une tete de femur. PI. XlX. Onioplate, humerus, etc. , de ruminans. PI. XXI. Canons de runiinans , tibias , etc . PI. YII. Macboircs inferieures et superieuros de 1 luniuans , et un fragment de machoirc de pachj'dc lue. 568 Zoolo'^ie. PI. XI. Le hois dun ccif mojen. PI. XIV. Fig. nest pas uiio dent inolairc do niaslodonlo, mais d'hippopotamo. Plnsiems donlsde carnassicrs, dc loin'ciirs ou de ruininans. PI. XX. Humerus, femur, etc PI. XXII. Des humerus, des cubitus , des radius (indiques conime cubitus), etc., el divers autrcs osseniens. PI. XXIII. Illeons, humerus, etc. Plusieurs des morceaux figures soat tres-beaux ct tres-inle- ressaas. F. 294. DEscniPTfON d'unt; espece nouvelle de Singe ( Pz-MZyZ/.f mi- trnla) ; par Fred. Esciisciioi.TZ , avec une pi. (T. 3, p. 555, du Voyage dc dccouvertes dc Kotzebuc. ) Cctte esptce de singe fut appoi'tee a bord du Rurick, par Ics liabitans dc Sumatra a son passage dans le detroit de la Sonde, et sa resscmblanco avec hi figure grippec d'unc vieilh; femme, lui vaUit le noui de Presbvtis. Ses caracteresspecifiqucs sont les suivans : A ngiilus facialis Go graduum. Sacculi buccalcs nulli. Nates tjliis iiistructa;. Cauda clongata. Anlipcdcs genu atlingcn- tes. Sa longueur, de la tele a la lacine de la queue, est dc 18 pouces ; le dos est recouvert de poils oudules, longs de deux pouces, dun jaune blanchatre i la base , ct d'un gris bleu au sommet.La tete esttraversee par unebande noire, et I'intervallc cntrc ccttc bande et les sourcils est convert dc poils jauuatres ; la pcau des oreilles est rougeatrc , ct rcvetue dc poils longs el jauiialres; la face estbrune; l.';s paupieres sont rougeatrcs ; un po'il blauc et court revet les Icvres. Le pelage des flancs, long de deux pouces, est blanc ; la queue est plus longuc que le c )rj)S, d'un gris blcuatre au commencement et d'un gris jau- natrc en dos^;ous; oUe est terniinec ]iar une toulTe de poils, longs dun pouce et demi. Les deux doigts du milieu sont beau- coup plus grands que les autres. Les arcades zygomaliqucs sout considcrablcment projetcis en avant, et le nez est trespeu apparent. Le prolil est presque perpcndiculaire , parcc que le front, les os da nez, la machoirc supericure ct la symphisc du lucnton , sont perpendiculaires Lesson. Zoohgie. 569 •Q95. Devastations sans ekemple, occasionees par le Mulot , dans les forets ile Dean , en Gloucestershire , et dans la Nou- vellcforct, en Hampshire., pendant les annecs i8i5 et i8i4; signalees dans une lettre adressee a sir Jos. Banks, par lord Glenbervie. [Zoolo^. journ., n". IV, janv. iSaS, p. 435.) Celte lettre conticnt de nombreux details sur des irruptions lepetees dc mulcts dans les forets dedeuxcomtes d'An^lelerre, qni romjaient les jeuncs pousses et les jots des clienes et des chataigniers. Cette espece est rougeatre , a queue courte ; on •en tua phiS de 3o,ooo individus dans la foret de Dean , par Ic ni03'en de pieges pratiques dans des trous. On s'etait seiTi avec assez peu de succes de divers poisons, trapes , etc; on y avait porte des chats et des oiseaux de proie , niais sans resultat niar- uci.s d'epaisseUr visa \ is les nageoircsj 574 Zoologie. N". 298. tete longue rence 24 pouces ; event entre les yeux ; longueur de la queue cinq pouces et demi, de la pectorale g ponces et demi ; musoau effile , separe du crane par un siilon profond; iris vert. Arrondi dans ses contours, gracieux dans ses formes, lisse dans toutes ses parties , ce cetace est r(?couvert dun veri- table camail dun bleu noir, qui prend sur le sommet de la tete entre les yeux, se recourbe sur les flancs et continue sur la partic superieure du dos ; le bout du muscau , les ilancs et lt;s nageoires pectorales et caudale , sont d'uu blauc argentin. Les rebords des nageoires sont bruns. Celte espece manque comjiletement de dorsale , . conime lil. Lesson s'en est assure sur plusieurs individus. Kile habile les mers anlarctiques, au sud des trois grands caps , et princi pJement vers le 45'. degre de lat. S. G'est le repre entant dtr Ucluga d.ins rbemisj)birc austral. Jj. Zoologie. 3'/ 5 Q99. Observations sur la nomenclature de rOrtiilliologie de Wilson; parCli. Uomaparte. (Joiirn. oftheacad.ofiiat. sc. of I'luhidcljihia, t. V, n°. 2, p. 5-].) Dans des articles precedcns at dans cclui dontnous dounons I'extrait, M. Charles Bonaparte, en donnant a son noni un nou- veau genre d'illnstralion, passe en revue les oiseaux dcicrits par Wilson et par son conlinuateur Ord , avec Inqnel souveht il differe d'opinion. Dans cet article, il s'occupe des niseaux aqua- tiques, et plusparticulierement des genres Platalca,ylrdea, etc. Ainsi il indique qucla figure de la Spatule rose de Wilson est celle du Platnlca Aiaia dans son jcune age, et que cet oiseau a une livree bien plus brillante dans I'age adulte. Dans le genre Ardea, sept especes decrites par Ic celebre ornilliologiste anic- ricain appartiennent bien a ce genre , mais il n'en est pas de nienie de la plus grande, qui est une Griie, \J Ardea minor (vol 8, p. 55) differe poirivcment de V A . stcl- laris. Brissoii I'a nommee Ardea Bolnurus frcti Hudsonis ; Vieil- lot , Ardea Mokoko ; et le capitaine Sabine , Ardea lentiginosa. C'cst a tort qu'on aregarde conime varietedel'^^r^^ert cceridea V Ardea jugid arts, de Forster', de la Nouvelle-Zelande. \J Ardea llerodias (v. 5, jil. a 8], qui se rapprocho de I'espece europcennc nommee cincrea, s'cn distingue aisement par sa laille superieure et ses cuisses ferrugineuses. V Ardea Egrclta{yo\. 3, p. io6) parait eti-e repandue sur tout le globe, mais etre moins commune a I'occideut de I'anciea continent. EUc fournit les belles plumes connues sous le noni de j)lumes de Heron. V.' Ardea alba est I'Aigrette dans lejeune age , malgre les nombreuses crreurs de synouymie a ce su jet. M. Ord doute de leur idenlite , mais il n'est pas fonde dans ses suppositions, dit M. Bonaparte. Les Ardea virescciis ( vol 7, p. 97 ) et V Ardea exilis (vol. 8 , pag. 37 ) , especes propres h TAmerique , n'ont rien de par- liculieremcnt remarquable. Quant a \' Ardea ludoviciana do Tl— dition de Ord, etqiii est V Ardea leiicogaslcr, deWilson (t. 3, pi. 1 5), decritc comnie cspece nouvelle, ce nest qu'une cspt'ce connue, et sans doute Y Ardea \'/rescens. L'auleur des notes qnc nous indiquons s'occ':pc egalement des Ardea Njcticnrax ct candidissiiua. Mais comme cot article lermine un cabier sans etre fini, nous y roviendrons lorsquc Ic ri'slc aiii'a paru. Less. 576 Zoo log re. 5oo. UOSCRIPTIO.I l)E (.lUKU^UES ODJKTS IJE ZOOLOGIE , mPCS , inttTCV sans , ot jnsqu'ii present m;il caract.crises ; par N. A. Vigors •, avec ties fig. par De Carle Sowerbv. (Zoological ./num., T. -j, p. 254, n". yi.) Nous ne nous occuperous que dune espece nouvcUe tie Grue que M. Vigors decrit dans ceniemoire, contiirreminenl avec des insectes jirecicux. Ordre,GRALLATORES, lllijj. ; fa!ii.,(rRUii).i: Vijj.i gc-nre, Antiiro- poioES, ^ ieillot. Hans ce genre cree par IM.Vii-illot, cet ornilholo!{istene ran- gca que a especes, les jdrdea piwoninaeX. yl. Virgo. M. Vigors en pjoute une troisieme qu'il a dediee an baron de Staiilej', ])re- sident de la societe linneenne, et qui a dc grands rapports ite forme avec la Demoiselle deNumidic. La Grue de Stanley { Anthropdidcs .slunlcjanus Vigors] est ainsi caracterisee. j-i. coeruleo-grisciis ; vcrtice albidn ; deniti pos- toculari fiisca ; ptcromatibus , rcniigum apicilius, caudaqucj'uscu- nigris. La longueur de ce bel oiseau qui habite les Iiules oricn- taies, du bee au bout de la queue , est de 5 pieds 6 po. Le bee est d'un rouge pale , tandis que le corps est d'un cendre bleua- Ire uniforrae. Les plumes de la queue sont terminees par du noir ; le ecu est tres-a'.longe ct grele ; les tarses ont 8 ponces ; la queue en a g, Ic bee 4- La tele est recouverte deplumes mol- les ; I'iris est dc coulcur cbiUain-brun. La figure, pi. ^iII, du tome second, qui represente celte especc, est assez bonne et eii donnc une idee exacte. Less. 5oi. Observations sur i.e Cui-ymuls i\ll^t)ll kt sun i.'Ai.^a Pica ('c Linna'us; par M. Edmondston. {Triins. of the Werner. Soc, t 5, p. I, p. 8.) L'auteur debute par dire ([uc la coulume qu'i.n a cue d i- soler par des descriptions speciliques des auimaux itlentiques a ete plus frequenle que ccUe de les confondre , lorsqu ils semblent etre distincts. Aussi , ajoute-t-il, il est peut-etrc aussi avantageux pour la science de restreindre le nombre des especes que de laugmcnter. Le systeme de Liiinsjus , dont I'influence a ete si puissaateet si elendue, n'a jias peucontribue k accroitrc cette multiplication erronee des especes ; et I'auleur, en blaniatU la marclie dc Bullon, ajnule : \J cole fnmcaisc mo- Zoohgie. 577 flerne sejail rcmaiqiier par Ic grand tirmilnr drs (hxHsiniis tlaii'i les points Ics plus c'lf\>es dcs classifications , it jnir sn tendance ii. un rajjincment cxccssif d( nomenclature, qu'nn trouve tinp soiwent dans Ics c'crits des autcurs de ccllc nation. Aprs's cctto sorlc d'oiseaux dc mer", el (jue lour existence est dans ties rajijiorls rocijiro([ues. P. LrssoN. 578 Zoologie. 5o2. Observations ichthyologiques ; par le pi-of. Reinhardt. (Oerj- leci^ ovcrsigl over del kong. Danskc Vidcitskah. sclsk. J'or- hnndl. 1825.) M. Rcinhardt a comniuni.jue a la Societo loyale dcs sciences a Copenhague , quelqiics nuticcs iclilhj olojjiques , paniii les- quelles se tiouveiit les dcssins et la description de deux nou- velles cspeccs des genres Raja ci Squahts. Chez la premiere, que I'auteur appelle Jiaja alala , les nageoires pectoralcs ont line grande analogie avec tes ailes etendues des oiseaux : c'est que ces nageoires ne rejoignent poiut, comme dans les autres sous-genres de RaJ3,et nieme jusqu'a un certain point dans les Myliohalcs , les cotes de la tele; elles en sent separees par une profonde cntaille , en sorte que la lete est parfaitcmcnt libre, ct qu'il se trouvc un cou assez court entre elle et la hase des nageoires pectorales. La patrie de cette raie est inconnue. La scconde des deux especes nouvelles appartient au sous- genre Spinnx de M. Cuvier. 11 parait qu'on la confond quel- t[Ucfois avec le Squnlus Sj^ina.xLia., auquel elle ressemble pour laforni'e, tandis qu'elle en differe essenliellenient par les dents et la qualitc de la peau , qui est lierissee d'asperites elnilees. La nouvellc cspece sc trouvea Juliane-Haab, dans le Groi-nland danois; ce qui engage I'auteur a lui donner le nom d'un sa- vant. Otto Fabricius, a qui la faune groenlandaise a de si grandes obligations : il Tappclle Spinax Fabricii. Les trois es- peces du sous-genre 5/7/«(7a' , qui se presentent dans les jjarages du JVord, niais dont deux sc trouvent aussi dans la Mediterra- uee, peuvent aisement etre dislinguees par le moyen des dents. JM. Rcinliardt les caracterise brievement ainsi qu'il suit : 1°. Spinas Acantiiias. Denlibus siniilibus ^ iilriiisqiic maxilloi seirdfis. •2°. Spinax Gunneri [Squahts Spinax Linn.). Denlibus dis\i- /iii/ibus-, maxilla; superioris tiiquinque cuspidaiis , i/ijci-i^)ris scrratis. 5". SriNAX Fahricii. Denlibus siniilibus, utiiitsquc maxilla- Iri- qiiinquc cuspidaiis. L'auteur prouvc encore cjue le Salmo grocnlandicus aj>|)ar- tienl au sous-genre Osmc.nts , et que le genre designe par Dlocb sous le nom dc Nolacanlhus , niais auquel Fabricius a donne anparavant cclui de Canipjlodon , doit C'limcr uuc faiiiille par- liculieic des Jcuntlioptcrjgii. Zoologie. oyg 3o5. DESCnlPTIOK DK BIVERSES ESPECES DU GESHE I'a'iA DE LiNN,1;US , j)arC.-A. Lesuevr. (Joiirn. of the yl cad. of nat. sc. of Phila- delphia., vol. I\ , 11°. 4, p. loo.) L'estimablc natnralisle , qui dcbuta dune manii're ijlorlciisp, sous I'egidc ct invcsti de lamitie de Pcron, continne loin du sol de sa patrie a cnricliir Ics sciences , qu'il cultive par amour, ct que son pinceau et ses observations ont si souvcnt servics. Les poissons chondropterygiens , dont il s'occupe dans cct ar- ticle, appartiennent a la faraille des Rales telle que la diifinit M. G. Cuvier ; et les especes qu'il mentionne sent ranjjees sous deux groupes : le premier ayant deux nageoires dorsales , et comprenant los Raia Dcsmarestia ct cglanleria , nudes et fc- melles ; le deuxieme groupe ayant trois nageoires dorsales ct ne contenant qu'une espcce, la Raia Chanteiwj. Genre Pxaia. Raia Desmcfrestia , fig. 4» dediee par M. Lesueur a son ami M. Desmarest. Cetle espcce est reniarquable par plusieurs ran- gees d'cpines recourbees autour des yeux , sur les pectorales , et iormant une ligne unique sur le racliis. Trois rangs d'epines sur la queue , et une ejjine a cliaque extremite du disque du dos. Deux nageoires rapprocliees sur 1 extremite de la queue. Le museau allonge et obtus ; des dents discoides, terminees par une pointe. La couleur brune en dessus et blancbatre en dessous. Hibite les coles sablonneuses de la Floride. Cette espece , Cguree d'apres une peau nial conservee , n'a, dans le dessin , ni la boucbe , ni les ouvertures des brancliics indiquees. Raia eglaiilcria Bosc. Une serie longitudinale de ncuf a douze epines simples de chaque cote des nageoires laterales. Queue plus longue que le corps, ayant deux nageoires. Cou- leur rougealre en dessus , avec des taches ; blancbatre en des- sous, avcc des teintes rougealres. Commune dans la bale de Cbarlestou. Raia Chanlenay , pi. 5, fig. i , 2 , 5 et 4- Trois nageoires i i'extremite de la queue. Corps blancbatre, avec des tacbcs irrcyulieres. Corps rbombo'idal, phis large que long d'au moins un cinquicme. Museau aigu , avance. Uoucbc transverse ct rcc- tiligiie, ayant des dents peulagonales leg^rcnient separccs sur i'!iau dc Wilden yw, app , t. X, lig. 5. M. Lcsueur y ajoulL les Jinta qundviloba ct Frciniin'iUu. ■Ra'ia Frcmiin'iUii. Orbite saillanl , h:umonte par une eiiii iiicnce. Vcntrales arrondics. Appendices jjIus longs que If. natjcoires. Longueur -i pieds, sur >. ou 5 de largour. Couli'iii f>!ivatrc en dessus , plus ou moins foucee siiivaiit les individus, [ilus pale sur les bords et prescnlant (juelqucs laches eparscs; Zoologie. 58 r la partie infcrieure blanche. La peau est lis/e , depourvuo d'e- j)iiies siir la queue ou d'aiijuillons sur les naijeoires. Cette raie est commune autour des petits ilots de la bale d'llowland : ellc pent I'tte comparee a la Rata Aquila dcBlocli, t. LXXXI, p. 3, et surtont a cello decrite par iM. Risso dans I'iclithjoloi'io de Wice, p. 9. La Rate Aic^lc deCommerson, observee pres des ties de France et de Bourbon, se rapprocbe ogalement de celte espece , dii- diee a un lieutenant de vaisseau de la marine fraucaise. ■Genre Cephalopteha, Dumeril. M. Lesueur termine ce memoire par unc descrijjtion plus d(;taillee de h\ Ra'iaGiorna, dont ildonne une bonne figure. Celle qu'ii decritavait i5 a 16 pi. de largcur entre les bouts des deux, nageoircs jiectOrales, et de 7 a 8 pi. de longueur. La bouche avait 1 pieds 6 pouces d'une commissure a I'autre. Celte raie mous- Irucuse fut prise en aout 1822, 4 I'entree de la Delaware, et apportee an museum de Philadclphie. Le peujile lui a consacro les epithetcs de Serpent cic Mer, <\e Mctveillc ou Dinhle de mev. Une autre espece de raie gigantesque, qu'ou prit a peu jires au meme endroit , et qu'on transporta a New-York, fut montree sous le nom de Yampirc de I'Ocean. Sa description est inscree dans les Annales du Ijcc'e d'Jiistoire naturelle de cede inlle , et tout indique que c'est une Raia Giorna. II est n)eme probable que c'est a cette espece qu'il faut rapporter la raie mentiounee par Catesby (v. I, p. "Si ), sous le nom de De^'il Fish. M. Lesueur pense qu'il est preferable de consacrer aux natu- ralibtes qui se sont rendus reconimandables dans les sciences, des especes remarquables qui rappellent sans cesse leurs tra- vaiix , et d'apres ce principe , il lui a donne le nom d'un savant juslement celebre. Sans pretendre donner une histoire complete des six especes de laies, observees sur les cotes de I'Amerique septentiionale , M. Lesueur pense que ses descriptions et ses dessins contribue- ront a bien eclaircir Icur histoire. R.-P. Less. 3o4. The Genera of recent and fossii. Shells. Des genres de coquillcs vivantes et fossiles ; par G. B. Sowerbv, nos. XXVI ct XXYII. (f^nj. \c Bullet, dejuin iSsS, n°. 255.) Le premier do ces 1 numeros contient la dcscripti.in du genre Sil'iquairo qui appartient aux annclides, avcc une tris- 582 Zoologie. belle fignve cle la S. nnguiria, puis la description du nouvcan genre Oclomeris de la classe dcs (Jinhipodcs , dont voici Ics caracti-res : Testa subconicn, valvix octo, intequnUbus, Intcrnlitcv coiiferniminalis , compositn ; apicc pcivio, basi ndhwrcnic ( valvn tcstaceiidausa?). Operculum bipartitum, vahis quatuor compo- situni, anticis mnjnribus. L'cspc-ce decrite et figurco pour la premiere fois s'appelle angulosn. — Pinna scrrata Solandcr M. ss. ci Pinna nigrina, trcs-bcllcs et noiivclles cspeces. — Mytihis ncliatinus et creiinltis Lam., poljmorplius Gincl. ; cette dcrnirro espece est fluviatile , c'cst cellc que Chemnitz a noinmc Mjti/us Volgtv ; Mocliola picta ■ Silicula ? discrepans , discors , Tulipn , seniifusca , plicatula , belles coquilles dont plusieurs sont nou- velles. Le n". in conticnt Aspergillum vaginifcruin ct spnrsum (iavanicum Lam. ). — Fislulana Clava. — Pentalasmis anatifera Leach., Lucina punctata, Childrcni, jama'icensis , trois espt-ces figurecs par linterieur dune valve seulement, ce qui nc siynifie a peu pres rien ; pensjlvanica, mutabilis ct ColumbcUa, fossilcs 1— Pollicipes Cornucopia , Mitclln villosus. Cette derniere est nouvelle. •'^• 3o5. Voyage autoub du monde, fait par orure du roi, etc , sous le commandcment de M. le capit. L. de Frevci.net. — 1'artie zoologique; par MM. QuoY et Gaimard. — Mollusques. {Foj. le Bullet, de sept. iSaS, .n°. 102.) Kous avons reconnu , depuis la redaction dc I'article cite, que le Loligo uncinnta, figure dans cet ouvragc, etait, selon toules les apparences , Y Onychia angulata de M. Lesueur , et que le nieme individu de cette espece, rapporte par MM. Quoy ct Gainiard , avait ete nomme Loligo fclina par M. de Blainville dans son memoire sur les Calm;r-.s. Voici la suite des especes decrites dans ce bel ouvragc : G. Limax. Les autcurs ont rapporte deux especes dc la Kouvelle-Galles du sud , qu'ils decrivjnt sous les noms de L. megalodonles et Maurus ; ellcs ne sont pas figurees et ont ete decrites sur des individus conserves dans la liqueur, aussi leurs descrijilions sont-elles peu precises. G. Onchjdium. Une espece de I'lle Guam, nommee O. pla- natuni, ct une autre des iles Vaigiou et llawak, nommee l^ ai- gicn.te, sont decrites, niais non figurees. 11 est a regrelter, pour ces especes coninie pour les deux Limares precedenlcs, qiie do Zoologie. 583 bonnes figures prises sur Ic vivant n'aocompagncnt pas ces des fciptions. 11 sera toiijouis diflicilc dc reconnaitre ces especes d'apiTS les indications peu caractorisees donnces par Ics auteurs. Une ti'oisiinic espece , fort singuliere , est figuree sous Ic noni do. sfcdtuni. Les auteurs douteat avec raison que cc soit unc (Jnchydie; maliieurcusement I'individu n'a pas etc conserve. Ici, le texte saute auxPectinibranches, dont nous allons siiaialer les especes interessantes et indiquer les faits precieux qui les concernent , dus aux observations de MM. Quoy et Gainiard, qui ont confie a M. de Blainville le soin de faire connaitre les aniiuaux de cot ordre qu'ils ont recueillis. Cyprcva P cntriculus Lam., espece rare , figuree pour la j)re- miere fois; olle vient de I'lle Guam. — Oliva laccrlina \)\\{i-. , nouvelle esjiece des Marianes. — Triton nu^lndis ('bcnin. , (ig. i86y , 1868. — Buccinum Icevissimum Lam, , figure avec son animal d'a]ires un dessin pris sur le vivant par M. Gaudi- cliaud. - — Conus handanus (animal seulement.) Get animal a ete decrit par M. de Blainville , qui en donne aussi la descrip- tion anatomiqne. — Cyprcea Tigris et Ovida oviformis ; il en est de meme de I'animal de ces deux especes, excepte que M. de Blaiuville ne donne pas Tanatomie du dernier, tres-rap- proclie de I'animal des Porcelaines, avec lequelil etablit la com- paraison de ses caracteres. — Ricinula horrida Lam., dont il fait connaitre laniinal. — Valuta cethiopica Lin. — Tcrcbra macu- Inta; Plcrocern duragrn. — Ilipponjx radiata; Navicella elliptica. — Ncrita. M. d« Blainville fait connaitre les caracteres zoolo giques de toutes ces especes par une description pins cu moins d( tailice et par de bonnes figures. Cette partie de I'ouvrafre ollie, ctimme on le voit , des faits importans qui manquaient a la science, et qui seront fort utiles pour asseoir la clas.sification naturelle des pectinibrancbes en particulier. Apres cette intcj- ressante partie de I'ouvrage, vient la description des mollusqucs lerrcstres et fluviatiles recueillis pendant lexpedition , descrip- tion qui est due a M. de Ferussac. Le genre Helicarion et ses deux especes s v trouvent decrits jiour la pr('mi('rioGnAPiiiK DES PoRCELAiNKs; par M. John Edward Gray. {Zoolog. Journal y n"'. 2, 3, et 4) Nousavons attendu, pnur rendrecompte de ce travail, la publi- calion du 7*. numero du Zoological Journal, esperant y trouver le dernier article concernant cette monographic, et la plaacbe qui doit nous faire connailre quelques-unes des nombreuses es- peces de Cjpnva que public M. Gray. Notre esperance ayant ete decue, et cratgnant d'attendre trop long-temps, nous allons analyser les ti'ois articles que nous avons sous les yeux conte- nant 91 especes tant ancieanes que nouvelles. Pour faciliter aux concbyliologistes I'etude du travail de M. Gray, nous rclaterons & cbaque article de sa monographic le n°. d'ordre de celle de M. de Lamarck , et les noms que ce dernier leur aura donnes lorsqu'il y aura des differences. La croix que nous ajouterons a certaines especes indiquera qu'elles se trouvent Ggurees dans les deux planches du Zoological Journal. N". i. Cypra'a Princeps. Nouv. espece du .Mus. Sowerby. 1. C Maj>pa, n". 6. Lam. 3. C. araOica, n". y. Lam. 4 . C. nriibicula -1-, n". 54. Lam. — M. De Lamarck en creant cette espece a commis une erreur : I'iudividu auquel il a doniie ce n im est un C. arabica extremement pe- tit, et a I'etat complel. M. Gray en commet une plus grande encore eu Jounant ce noni a une varii^le du B. Tome VII. a5 5'Sr» Zno/n^ic. N". "07. (J. 'fiin/itv . ou ail iiioiiis it nri jciiiie in. Gray. 57. C. Hii/nphrrjsii. Nouv. esp. duvMus. Mawc. 58. C. crucnta, n". 27. Lain. Sou C. vnrioluria. 59 G. caurica, no. 32. Lam. Go. C. Mo.'ifta, Uo. 59. Lani. 25 5S3 Zoologie. N". Soy. Gi. C. fiJu-rhln. F.rrcur ilo lU. I. am. , non roconnuc de RI. Gr;iy; cc u'est (lu'unenioiisUcosite du C Jrtnulus, 11". ()» . Lain. 62. C. Aiinnlus , n°. 61. Lam. 63. C. Caput Serpr/id's , n". 21. Lam. 64. t;. Miis, n". 12. Lam. ()5. C. aiigustata. Nouv. esp. dcs Mus. Brit. Children et Gray. 66. C. algoensis. Nouv. esp. dcs Mils. Brit, et Gray. 67. C. piperita. Nouv. esp. du Mus. Gray. 68. Cfusco-dentata. Nouv. esp. du Mus. Gray. 69. C. spadicca. Nouv. esp. Cguree parM. Swainson, pL 18a, qui a quelques rapports avec le C. Fentriculus Lam. 70. C. Tardus -\- , no. 56. Lam, ^i. C. spurca, n°. 4^. Lam. Son C.Jlaveola. 72. C. flaveola. Nouv. esp. du Mus. Gray. ^3. C. gangrenosa. Var. du C. poraria , n". 44- Lam. ■j^. C. erosa, n". 3i. Lam. n5. C. Ocellata , no. 34. Lam. ^6. C. Lamarc/a'i , n". 26. Lam. Son C. miliaris. 77. C. Lisleri. Espece figuree dans plusicurs auteurs; impossi- ble a reconnaitre , n'etant qu'un jeune individu. 78. C. helvola, n". 53. Lam. 79. C. citrinn. Nouv. esp. du Mus. Gray. 80. C. poraria , no. 44- Lam. 81 . C. albuginosa -|-. Erreur de M. G. , var. du C poraria ^ no. 44- Lam. 82. C Eburna.^onw esp. du Mus. Gray. 85. G. guttata. Var. k grosses taches du C. FitcUus ,no. ao. Lam. 84- C. staplijiwa , n''. 55. Lam. 85. C. pu.\tulata , n". 56. Lam. 86. C. madagascaricnsis. Nouv. esp. figuree dans le Genera de M. Sowerby. 87. C. Nucleus, n°. 57. Lam. 88. C. Cicercula, n". 49- Lam. 89. C. Margarita. Var. blanclie duC. Globulus, n". 5t . Lam. go. C. Globulus, n". 5i. Lam. C. Childrcni. No v. esp, du Mus. Bril. Zoologie. 589 Les mojnogiaj)hies, en gt-ncral, vecoivont un si favorabU' acQucil de tous les aatnralistesque nous croyons supeiflu deparlcrici se le nom iV /fflcrofusus. Selon toutes les apparences qu'indi([uenl les figures grossies et la description de M. Fleming, il s'agit dune co([uille fort jeune, a peine sortie de I'cvuf, et qui, par con.sequcnt , ne doit j)oint coiistitUL-r une cspt'CC distincte. F. 390 Zoologie. 009. SUR QUKtQlTKS FOSSILKS DO TERRAIM l.'^TERM EDI AlBK dcS eiivi- rons de Falaise; par M. de Baso<:iie, {Annal. des Scienc. nat. , aout 1825, p. 472) M dc Basoche annonce avoir trouve , dans les Phyllades des environs de Falaise, de nombreux et beaux individus du Ca- lymene de Tristan , quelques-uns bien entiers , ct s»ir deux ^chantilloDS les yeux a facettes. Dans la meme localite, le bois de Feuillet, k 3 1. S. E. de Falaise, il a trouve aussi unenou- velle Cypricarde voisine du C. cjclopaa Br. , une espece voisine du Produclus deprcssus de Sow. Au meme niveau, dans une assise superieure de calcaire jurassique , quelques autres fossiles dont il doiine les noms. M. de Basoche signale aussi des empreintes extraordinaires semblables a cclle que laisserait le pas d'un boeuf, dans un quarz grenu du meme pays, et dans ce meme quarz, des tubes de la grosseur d'un tuyau de plume, rapproches , pai-alleles , et paraissant avoir une orijjinc com- mune; enfin il signale encore des empreintes qui rappellent le Poacites du ScliiiferUion de 31. de Sclilotheim. 5 10. Observations sur quklquks especes du genre Vermicui.um de Montagu ; par le Rev. J. Fleming. [Mem. of the Jferner. Soc. ; torn. IV, part. II, p. 564, pl- ^H, fig. 5, 4,5, 6.) Montagu a donne , dans la 1". section de son genre Vcrmi- culuin , la desciiption de 5 especes qui appartiennent mainte- nant au genre plus recent des Milioles; mais ces descriptions n'etant pas assez completes et ne pouvant meme , avec ]e se- cours des figures de Montagu et de celles de Walker (Tcslnccn s-instruit, cl dont Is nom nc €]('"j):uc' jioiiil la listc des rtdactcurs du Dictionnaire classique d'histoire nalurelle. Les autrurs de ce vohirae dc lEncjclopedie mothodique se sont trouves, quant a la redaction, dans une position bien plus genante que leurs devanciers. L'edilour, niadame veuve Agasse, voulant terminer le plus proniptenient possible cet immense rccueil des connaissances hnniaincs, a restreint a un seul volume la continuation de la partio entomologiquc. Afm de ne pas depasscr ces liniites, il a fallu diniinuer considcrable- inf^nt le nombre des espcces , ne citer que les plus saillautes, abregcr leurs descriptions et Icur synonymic, supprimer les tableaux presentant leurs caracteres cssentiels , rattacher a certains articles ceux qui dcvaient entxer dans le supplement , et, pour plus grande concision , suivre, par le rctrancbement des verbcs conjonctifs et des articles, une marche tont-a-fait linueenne. Olivier , par rapport aux especes de Linne et de Fabricius , s'etait fort souvent conlcnle de traduire sans exanien conijia- ratif , et des lors presque inutilemcnt, leurs plirases specifKiues et leurs descriptions. INos auteurs , ayant eu sous les ycu\ presque tontes les especes qu'ils mentionnent, ont mis une attention extreme i les bien signaler par Topposition des carac- teres. On voit aussi que , rclativement a celles de nos environs , ils ont tres-bien connu les locaMtes et le temps ou on les ren- contre, et qu'ils ont observe les babitudes de plusieurs d'entre elles. Aux genres etablis jusf[u'a ce jour ils en ont ajoutc qnel- ques autres, et plus sperialcment dans la famille des geicorises et dans celle des melliferes. Us exposcnt aussi les caracteres de de quelqucs uns de ceux dont M. le comte Dejean n'adonncj dans son catalogue des coleopteres de sa coUeclioi, qu'une indi- cation noniiuale On rcmarqiiera encore qu'ils ont etudie avcc beaiiroup de soin les differences sexuelles, et scus ce rapport, I'article y?(7weMr.v olTre des faits ncuveaux. Souvent aussi , ils ont, au moven de divisions, de subdivisions, qui leur sont ja-opres , facilite singulierement I'etiide de quelqucs genres lirs-embarrassans {Pcutntomc , Jicduvc^ etc.), a raison du nom- bre* des especes dont ils sc composent et Ac la maniere trop vague dont on les a signalces. Ceux qui , rclativement aux livmenoptercs, ont adoptc la mctliode dc Jurine, ou qui en Zooto'^ic. 3 93 fontdumoinsl'application aiix ailes dc ces insectes , prolUeront beaiicoup de la lecture de I'aiticle, veritablcment approfondi,/»'a - dialcs. Kousinviteronsaussi les amateurs a consulter I'aiticle Pa- rasites. II offre des observations neuves et tres-curicuses, ayant pour objet la connaissance des organes avec lesquels les nielli- feres font la recolte du pollen des fleurs. Nous croyons toute- fois que les auteurs ont trop generalise I'eniploi du mot Palette, et qu'il eut ete preferable de lui substituer, dans certains cas , le mot de Corhcillc ou de Cuillerc, Les articles Parnojjcs , Paroj)side, Pasi/e, Pcftasle, Pcnlatnmc, Pc'rilarnpe, Pliilc'rcinc, Pimc'Iiaircs , Po/npi/e, Psc'laphicns , Pt/pi- vorcs , Jlophite, Sagridcs , Saperde, etc. , sont, pour un grand nombre de coupes generiqucs introduites dans les dernier temps et non mentionnces dans les volumes qui precedent, au- tant de points dc raliieinent. MM. de St.-Fargeau et de Serville mont donne , dans cctecrit, de si frequcns lenioignages de leur eslinie et de leur justice, que j'ai ton" lieu de croire que c'est par inadvertancc qu'a I'article Anthidie {\oycz Rophite) ils n'ont point cite la nionograpliie de ce genre, que j'ai pu- bliee dans les Annales du Museum d'lu'stoire naturelle, mono- graphic ou j'avais deja expose tout ce que Ion racoute ici des habitudes de ces insectes. La partie de I'ouvrage que j'annoncc etant le fruit des recherches de mes collaborateurs , Ion pourra sans doute sus- pecter do partialite mon opini n ; j'ai neanmoins cette cou- fiance, que les naturalistes auxquels les dilficultes de I'cnto- niologie sont connues, et qui sauront apprecier celles qui etaienl propres a nos auteurs, lnin d'infirnier mon jugenient penseront que je u'ai pas dit assez de bien de ce travail. M. Guerin n'y a coopere que pour une petite portion , savoir , pour quelques articles de crustaces ct d'insecles ap- tcres ; ces articles oflTraient peu d'interet sous le rapport dc la uouveaute, mais du niMUS a-l-il rempli sa taclio avec exacti- tude, clarte et precision. Lath. 012. Descriptions de quelques espkces rares et nouvklles d is- SECTEs; par N.-A. Vigors. [Zoo/ogicalJournal , U". 5, p. 4l3, et n". 4 1825, p. 536. ) Pour chaquc cspi-cc , M. Vigors donne la pliraso jdcscriplivc latinc, uue description soiuniaire aussi cu Jatin , ct des obsn— 3c)>\ Zoolo^ie. N". 5 1 2. vations en anglais. Cliaque esp^ce est accompagace d'une bcll« figure trt'S-bien coloriee. Voici I'indication dc ces esp^ces : Cicindda Princeps , Ritchit , Lyonii ; Gymnclis undulata, hicroglyphica; Macraspis clavata {Cetonia clavataYiibv.); Rutcla nitexccn-^ ; Lamia V. nolata, perpulclira. \°. Genre Panagee (tribu des Carabiqucs , division des Tbo- raciques Lat. ), P. (ome/itosus \ig. -. noir , cotonncux j eljtres profondement sillonnees avfp deux bandes transversalcs den- tees , d'nn janne dor, pi. ao , fig. i; des Indes orientates. L'auteur regarde cette espece comnie nouvelle j cependant nous nevoyons aucune difference entre elle et le Panaga^us aiigu- tdtus dOliv. Encjcl , la villosite et la largeur proportionnelle du corps nous paraissant absolument les memes , contre I'o- pinioQ de M. Vigors , qui insiste sur ces particularites. 1 . Genre Necrode (tribu des Pelloides Lat.), N. osculans Vig. : noir; elytres raccourcies ayant une bande huinerale obli- que et une autre trausversale irreguliere, placee arextremite, de couleur fcrrugineuse , pi. 20, fig. 1 ; des Indes orientales. Get insecte a ete envoye a M. le conite Dejean par M. Spiuola, sous le nom dc Silpha bifasciata , et par le Museum dc Leyde , sous le noin de Silplut oriental is. Ces exeniplaires venaient do Java, etetaient un peu plus grands que la figure de M. Vigors. 5°. Genre Onthophage (tribu des Scarabeides, division des Co- prophages Lat ), 0. igneus Vig. : d'un noir bleuatre ; tete et corselet d'un rouge de feu ; elytres noires ; antennes ferrugi- neuses, pi. ao , fig. 5; des Indes orientales. /Jo- Genre Mne- malium Macl. Ce genre est un dcnienibrement du genre /lleu- chus, dans Icqucl doit probablcmcnt se ranger I'Jt. Esculapius. (M. IMacleay , dans ses Hone cnloniologicce , donne ce noni ii une division dc son genre Scarabivus.) M. Jiilchii Macl. Ilor. Entom. M. Vigors le fait representor pi. 20, fig. 4- 5". Genre Phanee (tribu des Scarabeides, division des Copropbages L;rt.j. Ce genre est un denienibreniont dn G. Cr)j>ris. P. Kirbyi Vig.: d'un vert brillant ; tete noire a sa partie anterienre , qui est ))i- dentee ; corselet tres-glabre ; elytres sillonnees longiliidinalc- ment; antennes ferrugineuses ; pi. ao, fig. 5, le male; fig. 6, la fenielle : du IJresil (j°. GenreEuchlore. (Tribu des Sciualx'-idcs division des IMiyliopbages Lat. ). Ce genre a pour typele Mclu- lonUui viriUi.t dc Fabricius. E. macleayannW^. : dutj vert pale; le^e et corselet charges dc points dores, brillans ; el\tres pone- Zoologie. 595 tuees, hordees de jaune ; dessous du corps et pates dun cui- vrcux brillant, pi. -20, fig. -j ; dcs Indes orientales. 7". Genre Pelidnote (tribu des Scarabeides , division des Xylopbiles Lat.), P. cyanipes yig. : dun vert fence, tres-glabre; pates d'un bleu pourpre ; antennes noires , pi. 20, tig. 8; du Dresil. 8°. Genre Rutele (tribu des Scarabeides, division des Xylo- philes Lat. ), K. sumptuosa Yig. : vert; corselet glabre ayant uq sillou enfoncc de chaque cote; elytres Icgorement sillonnees , dun vert cuivreux brillant, pi. 20, fig. 9; du Bresil. A. S. F. 3 1 3. Rkmarques .sur i.a NOMEiscLATURE DES Orthoptkres, et des- cription detaillee du genre Scaphura ; par le Rev. W. KiRsr. (Zoological Journal, n". 4? janv. iSqS, p. 4^9 > '^^ ""• ^> avril, p. g. ) Le celebre M. Kirbj, apres des reniarques qui tendont a re- gnlariser le mode de formation et la termiiiaison des noins des classes, de leurs divisions et subdivisions, avait annoncc, dans le n". 4 du Journal de zoologie, la formation d'un genrei nou- veau de I'ordre des Ortboptores, famille des Locustaires Latr., Sous le nom de Scaphura. Dans le n°. 5 du meme journal , it donne les caracteres de ce genre ainsi qu'il suit : Labre orbicu- laire. Mandibules cornees, fortes, presque trigones, arrondies k leur partie dorsale , munies de cinq dents : les trois premieres €n laniere, I'intermediaire incisive , ecliancree ; celle qui est la plus pres de la base rcsseniblant assez a une dent molaire. Loba superieur des machoires coriace, liueaire, courbe a son extre- mite ; I'inferieur ayaut son extremite munie de tr^is ejunes, dont I'inferieure est la plus longuc. Levre coriace, divisee en deux lobes oblongs a son extremite. Palpes filiformes , les l.i- biaux de trois articles , le premier le plus court do tous , lintci- niediairc moins long que.le dernier; les niaxillaires de quatre articles , le second et le dernier plus longs que les aulres , celiii- ci grossissant a son extremite. Antennes niulliarticulees, fili- formes a leur base, setacees k leur extremite. Ovi])Ositoire en formositif a I'egard des insectes qui y liabiteut, le noin- l)re des espetes provenant de ccs regions etant tres-petit et pcu cannii. I, a seeonde zone ou la temperce s'^lend depuis le yo" jus- qu'au So" de latit. dans les deux hemispheres . celle de I'he- jnisphere boreal est la mieux connue de toutes les parties du globe. Dans le nord de rAmerique , cette zone pourrait bien offrir quelques modifications relativenient atix genres d'iusecles qu'oa y renc;!ntre, cette region etant peu connue. C'est plus pajticu- litrement dans cette zone que se trouvent les Carabitjues , les Brachtlytres, ensuite les Scnrabc'icles, et partout les y/phodius . La zone temperee australe ne renferme que tres-peu de terre , et les insecteg qui lui sent propres sont entierement incpnnus. La troisienie zone, que 1\1. Germar noninie la zone chaude , s'etend dans les deux hemispheres drpuis le 5oo jusqu'au So" de lat. ; elle comprend au nord les Etats-Dnis, une partie du Mexique, la Nouvelle-Angleterre, la Californie, I'Europe meri- dinnale , le nord de I'Afrique, I'Asie mineure et I'Asie cen- trale; au sud, le cap de Houne-Esperance , la partie sud de la Kouvelle-Hollande, la ]\ouvelle-Zelande et rcxtremite sud de rAmerique. Cette zone olTre toutefois quelques particularites , v-t la distribution geographiqne des insectes ne s'accorde pas tont-a-fait avec les limites que nous avons indiqiiees par les la- titudes. C'est dans cette zone que se rencontrent particulierc- ment les Pime'lies et les Tenebrionites ; on y rencontre aussi les Carabiques et les Brachelytrea, mais ils sont toutefois moins va- ries.I'armi les Scnrabc'idcs ou vuit paraitre particulierement les grosses especcs , lelles que les Cnpris , les Oiulis et les Onlho- pliagus ; et les Mclnlnnt/ia, ainsi que les Curculionides , y sont surtoiit fort nonibreux ; enCn les Mjlabridcs sont propres i cette zone. Dans la zone ehaiidc horeale, plusieurs especcs y sont repandues partoui,ou remplacees par des cspeces voisines, coiume, i)ar exeniple , le Jiuips Uriges, le JU . mnrtisagn , I yi/,i\ \ninosn , etc.; niais l'Am«'i'ique fait entierement exception , el Zoolngie. 3gg ses insectrs se rnpportent d'une maniere evideute a ceux de la zone teniperee de I'ancien nionde. La r.onc chaude australe presente plusieurs irregularites : le caractt'i-e est nioins constant, et I'auteur avoue qu'entre quel- ques colt'opteres qui s'acclimatent partout , il ne connait pas une scule esp^ce qui se tiouve egalement dans la zone corres- pondante boreale. Au cap de Bonne-Esperance , les Pime'lics, les Scnrnbe'ides , les Melolonthes et les Mylabrides , qui s'y trou- vent en fjrande abondance, font suffisaniment conuaitre le ca- racttre pi-iucipal qui lie cette zone i sa correspondante dans I'aulre hi'misphere , ([uoiqu'Dn y trouve aussi dcs especes qui lui sont communes avec le Bengale et Java. Ses belles espe- ces de Buprcstis rappellent tout-k-fait I'lnde et le Bresil ; et les formes singulitres de ses Cutculionides et autres , rappellent I'Australasie. Bu^nos-Ayres a beaucoup de rapport avec le Bre- sil : on y trouve toutefois les Pinie.ua qui manqnent an Bre- sil , et en general ces formes colossales, ces couleurs brillantes qui caracterisent la zone equatoriale, ne s'y rencontrent pas. Les deux zones equatoriales , rcnfermces entre les deux tro- piques, sont la partie du raonde oii les insoctes sont les plus etonnans par leur grandeur , leur bcaute et le nombre prodi— gieux de leurs especes. On y trouve plus particulierement des insectes herbivores ^ lignivores et fungivores. On y rencontre t'galemcnt un grand nombre de Scarnbeides , mais toujours d'une tres-grande taille , et ornes de rouleurs brillantes. Ici encore I'Ameriquc offre d'assez fortes exceptions : les insecles du Mexiquc, de la Nouvelle-Espagne , ainsi que ceux des iles de la mer Pacifiquc q\ii se trouvent vers le nord, so rappro- chent davantage de ceux de la zone precedente , et , d'une au- tre part, le Perou , Surinam et le Bresil, ont ensemble une faune commune, tellement tranchee , qu'elle n'offre prcsque aucune espcce qui se retrouve dans la zone equatoriale de I'an- cien monde. Quant aux ilcs de la mer du Sud, Icurs insectes sont encore trop pcu connus pour qu'on pnisse indiquer leurs rapports avec ceux des autre-s pays. LaNouvelle-IIollande, qui est niieux cou- nue, a une fiune toute particuliere. L'Asie Equatoriale offrc plusieurs especes qui se reucontreul eg dement dans I'Afriquc iutorlropicale. En these gencialc, la dislribnlion g(-ographi([>ie des insecles 4oo Zoologie. n'est pas, comme on voit , parfaitement en rapport avcc ies tl^-» gres <1e lalitiule, et die parait. suivre plus paiticuiiereiiicnt ties zones isotherincs, du maniere que telle zone de I'ancien con— tincnt, se rapprocherait du sud en Amerique, et cela d'envi- ron 9.o'. La zone chaudc , comprise en Europe et en Afrique, entre le Jo" et Ic 20° dc latit. , serait rcnfermee en Ameri- que entre le 3o° et le 20°, et en Asie entre le 5o" et le 5o" ou le 4oo. La zone correspondante dans Ihemispliere austral , qui coni- prend la partie sud de 1' Afrique , parait s'etendre dans la Nou- velle-Hollaude jusqu'au 10" de lat. S. , et en Amerique jus- qu'aii So". La zone inler-trnpicalc serait comprise en Asie entre le 3o° de lat. N. , et le 10" lat. S. ; en Afrique entre le 20" lat. N. et le oo" latit. S. ; en Am<^rique entre le 20" dc latit. N. et le 3oo latitude S. S— S4 3 1 6. CoonxK DESCRIPTION d'une paiee de mandibdles d'i.iisectks fort remarquable ; par le Rev. W. Kirby. [Zoogical Journal, n°. 5 , avril 1825 , p. ^o. ] Ccs mandibules ont ete trouvees separees de toutes Ies au- tres parlies de I'insecte a qui elles appartenaient, et apportees de laNouvelle-Zelandc. Elles paraissent a M. Kirby , etre celles d'un Lucane ou dun Prione. Quel que soit le genre de I'insecte dont elles proviennent , il donne des a present a celui-ci le noni speciGque d'Antilope , a cause de la ressen»blance de scs man- dibules avec Ies cornes de cet animal. II en donne une courte description et Ies fait figurer pi. i , fig. 7. Adu. S. 517. Remabques sub lis Eavaobs occasiones par YJIjlobius abicfis, dans Ies plantations desa pins; par W. S. Mac Lkay. (Zoological Journ., n". IV , p. 444- ) Cctte lettre de Mac Lcay, adressec aux redacteurs da Journal zoolngique , sert de complement aux observations de lord Glen- Lervie , sur Ies ravages des mulots dansl es forcts de Dean et de Glouceslcrsliirr. ( f^nj. ce Bullet. , n°.295). On observa dans leS prnpi ietes du comtc de Carlisle , que Ies ccorces des sapins et des meb'zes el.tient rongees. On altribua ce degat aux mulots ; mais on decouvrit bicntot (ju'll ctait produit par un insectt?. Les echrinlill- ns adresses a M Mac Lcay , lui ont perniis de re- Zoologie. ^or connaitre YHylobiUs abietis des autcurs allemands , Ic CurcuUo pini des ecrivains anglais. Get inscctc devastateur des forets de sapins est tres-commun en Suede et en Ecosse ; M. Mac Leay endonne la synonymie d'apres Linne,deGeer, Fabricius, etc. L. 3 1 8. Description de nouvei.les especes b'insectes nEMiPXEREs et ORTnoPTEREs , recueillis dans I'expedition ;uix Moutauncs Ro- cheuscs { Roc]iltata , stigmata. — Delphax trica- rinata. — Cercopis quadrangularis , oblusn. — TcUigonia oclo- 15. Tome VIL a6 /^02 Zoologie. liiirnta , limbnin , mixta , vbliqua , come.t , trifaciata et bast- Inris. DESM..ST. 5iq. Observations sur la SEnxoLARiA cuscuta d'Ellis, avec une f,j,_ . par le rev. Julin Fleming. [Mem. of tht werncr. Soc. , t. IV, pi. II, p. 485.) Cette espece de coralline , que M. Fleming a pu etudier sni- des individus bien developpcs et fiais , a ete decrite par E/lis , suivant notre auteur, siir de niauvais echantillons. II en est de memede M. Lamouroux (p. 198), et de P«//a* , qui, dans son Elcnchus zonphpnrum , pencliait plutot a I'unir aux confcrves qu'aux sertiilaircs (p. \iS). Jbilgaard e%i le seul qui en donne une bonne fi;;ure , d'apn-s dcs individus tres-beaux recueillis dans la Balliquc (Zoo/og'w danica, v. 5, p. 62, t. 117, fig. i2o5). La description qui y est jointe a ete faite egalement avec beau- coup de soin. L'ecbantillon que le reverend Fleming decrit fut trouve sur le rivarre du golfe de Tay , k Flisk , oil les eaux sont seulemenl .sauniatres. II le placa dans un verre plein de cette eau, rendue plus active encure par I'addition d'un peu d'hydro-chlorate de soude, dans le butdc faire epanouir les rotiferes parasites qui s'y rencontrent , et il eut la satisfaction d'observer la scrtulaire elle-nieme dans son elat de vie ; les polypes sortaient vivcment de leurs cellules, et il eut occasion de faire plusieurs observa- tions interessantes. Dans \^SertiilariaCuscuta,\di\\ge seramifie en plusieurs bran- ches fdiformes , articulees , legerement ondulees , dicbotomes , opposees a anj;lcs prcsque droits. Les articulations sont imme- diatement au-dessiis de I'insertion des branches. Les cellules soul ovalaires , sessiles, par paires, a des intervalles distans, sur les dichotomies. EUes finisscnt probablemrnt par etre conver- ties en ramifications , lorsqu'eUes ne sont plus necessaires pour servir de tcgumens aux polypes, comme lauteur I'obscrva sur la Sertularia gelaiinosn de Pallas. Ces cellules sont parfois axil- laircs , ou groupees et nombreuses. Les polypes, lorsqu'ils s'ctendent, sortent beaucoup au-dc la des rebords des cellules, et Icur corps forme la continuation de la membrane qui en horde I'ouvcrture. Dans I'etat do con- traction, les polypes snnt replies dans I'interieur de la cellule, lis ont hnit bras ou teutacules a peu pres cylindriques , qui Me'ldTii^es. 4^5 seiubleiitiempliries fonctions de suouirs, tl'uue luaniere analo- yue a ceux des seches. Les bras sont garnis de cils dont la dis- positioa est opposce sur chaque bold ; et le reverend Fleming a observe que I'agitation en sens inverse de ces cils teniis , pro- duisait deux le!j,ers couraus opposes qui entrainaient plus surement les petits corps dont le polype fait sa nourrilure, en nieme temps que ces cils , dont les analogues existent sur quel- ques meduses , ou ils ferment une portion des conduits ae- riens, ici, par leur position sur les bras , appartiennent veri- tablement au systeme digestif. Cependant notre auteur est in- certain si ces cils sont destines i mettre sans cesse de nouvel' les gouttes d'eau en contact avec les cotes des bras ou arreter des animalcules , ce qui est peu probable. 11 penche ])lut6t a les regarder comme des sortes de brancliies, recevant i'iiifluence de I'oxigene de I'eau. Les petits corps ovalaires-pointus qu'on remarquc sur qut;!- ques parties des branches ont ete regardes comme des vesicules ou des ovaires par Ellis ; ils sont plutot les rudimeus de jeunes polypes, suivantle meme Fleming. Cesanimalculessonttres-sinl- ples , possedent peu d'organes et n'exercent que des fonctions tres-limitees. La Sertulaiia Cuscuia, ainsi que la S. U^a, paraissent suscep- tibles de former un genre que M. F/cwi/jg^ propose de nommer Walkeria. L'auteur termine en donnant une courte indication d'une Vorticelle^ voisine du V. citrina, de MuUer, qu'il nomnie Vor- ticella coalita. Elle se rapproche du genre Furcularia , de M. de Lamarck, et se trouve sur la Serlularia Cuscuta. P. Lessom. MELANGES. 320. On a trouve le Ccrvus Pygargus de Pallas dans les mon- tagnes neigeuses et dans les plaines de Muktinaulh , a cinq se- maines du Nepaul , dans la direction du nord-ouest. 11 avait 7 jiieds 8 pouces de longueur et 4 pieds 3 pouces de hauteur. — L'Oi'/.v yi/ga//estabondant dans les plaines et les montagncs entre les chaJnes dc lllimalayact les valleesdu Nepaul(general Iliird- \yickc). — I A} Riicrrostintliilal IIS i^hdw . est natif ties forels des cn- vironsduCliitlagongelduSylliel. — IM.l'ollicr;;illannoiicequ'ou a iMclc Jliillia piisilliis , de Gmdin, en Aiiglelerrc, el que cello •»<>4 Melanges. ospt-ce n cstpoiiil niciiti(jiiueea- rait emiyrer par bancs cpais chaque an nee , et deux especes de carpes, entie autres le Cypvinus Brama, existent dans la iivi< re dc Trent. — On a trouve a Livington une variete de la Taupe d Europe , i museau blanc , ayant une ligne de meme couleur sur le milieu de la tete, le ventre orange brun, la queue poilue, blanche k son extremite. { Trans, of the Linn. Soc. of London , V. 14, pi. 4, p. 58i.) Less. 0-2 1 . Rapport sur le journal d'u.n voyage de Rio-Janeiro a la coth DU Perou, de M. W. Jameson , par Walker Arnoxt. (Mem. of the Werner. Soc, t. V, p. 187.) Ce Memoire renferme des tableaux mdtei'eologiques , une liste de plantes, et quolques oI)jets de zoologie ; c'est de ces dcrniers dont nous nous occuperons. Par 090 M. Jameson vit des Albatrosses, et divers Mancliots par 43" de latitude sud : par 44" divers Petrels, qu'il n'a point cherche k reconnaitre. Non loin des iles Malouiues , la mer etait comme couverte de tres-nombreux Cancres (Jstaci), au milieu desquels le vaisseau navigua pendant une heure. Ce crustace avait un pouce de longueur, et sa couleur etait dun rouge sombre. L'esquisse que ce medecin a placee sur les marges de son journal, annonce qu'il est liexaj)ode , et que par consequent , non-sculement il difT(-re du genre Cancer de Leach , jnais meme des divisions de I'ordre des Macroures , dans la sous-classe des Malacostraces. Mais comme M. Jameson a bien pu se tromper, en ne dessinant que C pates au lieu de 10 , il faut sans doute attendrc avant de se prononcer aussi formel- lement que M. Arnolt. Par 57" le Petrol (P. glacialis?) fut tres-commnn. I.cs jours suivans , on en \'\l d'autres, mais sans en indiquer Ics cspeces. Enfin vers Ics cotes de Valparaiso on apcrcut des Pe- licans. P Lessor. MeUmges. 4<>5 5a2. SociE'ri DEs Natubahstes a SoLEUftE. — Memoiios lus dans la seance auniielle du mois de juillet iSaS: \°. sur les nouvelles decouvertes faites dans les salines de Bex, par M. Charpentier ; a", observations sur les niceurs des Cigognes , par M. Stein- miiller; 3". Analyse chimique dune maliere rouge, trouvee a Moret, coniposeed'une quantite inuonibrable d'aniniauxconnus sous le nom de Oscillnloria rubcsccns, par.M. Dccandollc; 4">. IQ- troduclion a la geographic des aniniaux, par M. Schinz; 5». sur la longitude et lalatitudegeographiquede Geneve, parM. Gautier ; 6°. sur la transparence de I'air, coinme pronostic de la tempera- ture, par M. de Luc ; y<^. sur I'utilite des paragreles, par M. Cha- vanaes ; Sq. analyse des eaux minerales de Bade et de Scliinz- nach , par M. Gimbernat. Le colonel Fischer , de ScliafFhouse, a presentc des echantil- lons d'acierde sa composition, imitant les lames de Damas.(/o«r«. gc'n. de lalilt. ctr. , aoiit 1825, p. iSi.) 323. Peut-etre, parM. le baron de Monville, pairde France. Un vol. in-S". , 36S p. , avecg pi. trcs-bien gravees. Paris ; 182 J; Firrain Didot. Ce volume n'offre rien moins qu'un sjslanc universel (i.a.n?. le- quel un savant pair de France a pour but, en raisonnant sur la matiere et le mouvement, dc tronwcr les priitcipcs des corps. L'auteur admet le telraedre pour forme des principes de la ma- tiere , et apres avoir examine le norabre d'especcs de principes materiels , il traite dans les trois livres suivans , d'apres les re- gies qu'il a posees, i". de la gazeite; 2". de la fluidite; 3°. de la solidite ; dans le cinquieme , il donne la generalite des lois de la reunion des atomes ; dans les sixieme et septionie livres , il applique ses lois generates i la vegetation et a I'animalisation ; dans le huilieme enfin , l'auteur expose ses idees dans I'ordre inverse de cclui qu'il a d'abord suivi. Nous nous bornerons a signaler (juelqucs-unes des idees ex- posees dans cet ouvrage , I'emarquable par son originalite , en ce qui concerne la geologie et les sciences naturelles. G'est dans les livres 5, 6 et 7 , qu'on les trouvera rassemblees. II nous sc- rait d'aillcurs impossible d'entrer ici dans tons les developpc- nicns necessaires pour donner unc idee complete de ce singu- lier systeme , f[ui, coni'nc cclui de 51. Azais , a aussi pour but /' cxplxa (ion un h •crsclle. 4o6 Melanges. La reunion des atonies tetraedriques qui composetil hi lone s'est faite autourd'un centre d'attractioii ; toutes los ilimensions de CCS atonies etant droites , ils se soiit combines par des axes inclines les uns aux autres , sous des anyles cristallograpliiques, ce qui a donne un polyedre quelconque, inscrij)tihle dans la re- volution dune courbe orbiculaire. La terre, dit M. deMonville, est uno precipitation ; elle inontre par dc grandes traces una cristallisation parfaiteet continue. Pendant que legrand polyedre terrestre effacait les angles saillans par leur ruine, et coniblait ses angles rentrans pardeseffetsdiurnes el annals en proportion croissante, rien de vegetal ni d'animal n'a dii probablement se former. M. de Monville re;;arde par consequent comnio inutile la supposition des relevemens foituits pour expliquer I'inclinai- son des couclies , d'autant qu'il faut , dit il , admettre alors la formation des cavernes sans les relevemens. Les causes d'altera- tion, apres avoir ete croissantes, ont pris une niarche inverse; alors a pu s'efablirune organisation durable. Celle des lichens , puis celle des testaces , les vers , enfin tons les animaux qui peuvent vivre hors du milieu atmospberique ont precede les autres. II pense qu'il n'est nullement besoin de rec lurir aux ca- taclysmespour se rendre raison des i)beiionif>nes geologiquos, et que des revolutions locales peuvent expliquer tons les cban- gemens notables. Dans les vegetaux comrae dans les animaux , M. de Monville voit encore , comme dans les mineraux , des polyedres pour prin- cipes generateurs ; dans ceux-ci les cristaux sent formes par cou- ches concentriques superposees autour d"un centre d'attraction immobile, inerte. Dans les vegetaux, les crislaux plus poreux se disposent autour dun axe d'attraction qui s'allonge et qui agit du centre a lacirconference par les rayons medullaires. Legerme de I'animal est , au premier moment, un developpement , un centre d'attraction ; bientot il prend plusieurs axes d'attraction animes ; la chaleur determine ce mouvcment. II faut etudier dans I'ouvrage , lui - meme , I'ensemble des raisonnemens de M. de .^lonville , et les consequences qu'il en dcduit. D. TABLE DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NUMERO. Geologie. Pag. Sur la clialeurinte'rieiire de la terre ; M. Me'rian 2';4 Sur la craie et les terrains tertiaires du Cotentia ; M. Desnoyers. . aj^ Notice gcognoslique sur la langue de terre entre le Rhone et I'Ar- dcclie ; M. Rozut 283 Description d'un terrain de lignites presCastellane- /5. 4i ^4^5 Donovan 358 Faune ameiicaiue; M. Harlan 359 Essai geognostique sur la montagne de Houlade ; MM. Deveze et Chabriol 366 Nouvelle espece de singe ; Fred. Eschchollz 368 De'vastations des mnlols ; sur un liippopotumej .M. Bonelli 36g Cetace echoue' au llAvre; de Blainville 870 Cc'tacc's nouveaux du voyage de la Coquille ; M. Lesson 873 Obs. sur la nomenclal. de rOniithologie de Wilson; Cli. Bonaparte. 375 Nouvelle Grue, A. Vigors ; sur les Coljmbus minor et Ualca Pica^ Edmonston 376 ObservaK ichthyologiques; prof. Reinhardt 878 Descriptions de diverses Raies ; Lesueur 879 Genera of recent and fossil ShtUs ^ M. Sowerby , n°s. 26, 27. . . 38i Voyage autour du mondc de M. de Freycinet. Mollusques 382 Hist, natur. des Mollusques terrestres et fluviatiles de I'Allemagne; M. Pfeifl'er , 'i'. parlie 384 Monographic des porcelaines ; M. Gray 38!j J^usus rctroversus et especes du ^erntica/u;n L. ; D^ Fieraing.. 389 Encyclopedie niethodique. Entomologie ■ 391 Nouveaux ioscctes ; .\l. Vigors 393 Remarques sur la nomenclal. des Orthoptercs ; rev. Kirby. . . . SgS Observ. sur les tipulidcs de la Giande-Bretagne j M. Stephens. . . 396 Faune entomologique de Kolywa; M. Germar Id. Nouv. Hemii)tLres et Orlboplercs ; M. Say 4"' Observations sur la 6'er/i(/«rm ci(sc/i*»%»»»»»%^<»t»»V>»»%%%%4v GEOLOGIE 324- ESSAI GKOLOGIQUE, GEOGNOSTIQUE ET ORICTOGNOSTIQUE , S.irla principaute de Pyrmont ; par le D"". Mbnckk. ( Leonhards Zeif- schriftfur Minera/ogie, juillet , aout et septembre i825. ) Dans un premier chapitre I'auteur fait connaitre que son menioire est le developpement , avec beaucoup de corrections et d'augm6ntations, de la partie mineralogiqUe dune descrip- tion de Pyrmont el de ses environs, qu'il a publiee en 1818. Le chapitre 2^.^ \nt\X.n\^ Introduction ge'oIogiquCy est enti^re- nient theorique ou systematique. M. Mencke combat les idees des geologues qui ont voulu voir a Pyrmont des indices d'ac- tion volcanique , et il explique la formation successive des di- vers terrains de la contree,par une serie d'actions neptuniennes qu'il partage en trois epoques principales : dans la premiere, de- pot tranquille des terrains au fond d'line dissolution aqueuse , dont le niveau s'abaissaitpeu apeu ; puis, la mer setant eloignee de la pente nord des montagnes (dont la chalne court de I'O.- S.-O. a I'E.-N.-E.), rupture, par le poids des eaux intericures, de la digue que formaient les montagnes, ecoulcment des eaux par la Porta If'estphnlica , formation de la vallec du ^Veser » t des valleos qui y affluent. Dans la soconde cpoque, retour de la mer par une irruption violente, qui a amom- de nombrcux blocs ou galets de roches primordialcs provenunt du nord, et quiadepose une partie des terrains dalliivion. Dans la troisieme epoque , Taction des eaux donees , le; inondations particiies , la B. Tomb VTI 27" /fio Geologic. N". 324 letraite successive des caux marines, ou leur absorblion dans I'intericur de la terre , enfin laction toujours croissante de la vegetation, ont donne au sol sa configuration actuelle. Le chapitrc 5«. esX.\nU\.v\c Introduction gc'ogfwstique. Aprcs quelquos indications topoi;ra])liiC(' par un pmulingur. siliceux qui occupe la plus grandn parlic du nord de la stcppo. Ge'olngif. ^i5 SiiivaiU I'auteur de ce nit-nioire, les grains roules qui compo- se nt colte roche dispnraissenl complc'tement , et la silice qui Itti Sfn'fiil dr cimrnt sc pre'scnte en f>;i-nridfx masses quartzeuses qui coinmciicrnt eji qwlqucs eiidrnits a se, dc'enmpnser en t^vcs. Les bords de \ Ouzourhnurte'i\\>(M\Acx\X en sonrcesferrujjinenses, ainsi que ccux du Tc'rnir , dont le nom signifie nV/p/r defer. Le Kisiloubalison, dont le noni se tradiiit (eau pres d'une hanteur rouge), coule au milieu d'un terrain abondant en oxide de fer, suimonte d'une couche de hoiiille qui s'etend sous Its roclies quartzeuses. M. Pander pense que les parties forrugineuses qui distinguent ce terrain sont dues aux pyrites dont la houille est impregnee. Les roches de poudingue dont il vient d'etre fait mention s'^- tendent vers Possaga, oii elles constituent une suite de c Itines dont le penchant uord-ouest supports des couches remarqiia- bles de cliaux carbonatee gri<;afre melangee de cailloux, et rem- piie de coquilles univalves et bivalves petrifiees; ainsi que des be- lemnilcs ot des dents de squale. Les pentes opposees, c'est-a- dire, situees au sud-ouest, supportent des co-uches de gypse fibreux qui reposent sur des lits argileux et sur le calcaire se- condaire dont il vient d'etre parle , le tout enfin surmonle la roche quartzeuse et la breche siliceuse mentionnees ci-dessus. Depuis Bossngn ]n?.(\\xaxi\ mohts Mnttghndjnr , M. Pander a remarque ungrntree sablonneuse situee entre le Sir et le Knn\\an repose snr une marnc schisteuse qui s ctcnd sous les plaines Geologic. 4 ' 5 argileuses le long du Djandeiia jusquau desert de Kizi!koum. Les roches de cette steppe consistent en poudingue a grains ar- gileux et calcaires de differentes grosseurs. Au dela. du Kizilk )uin s'etend du nord-ouest au sud-est une chaine de petites montagnes qui ])araissent utre la continuation des nionts Khiwa; on y remarque un gros rouge et blanc, puis dcs bancs dc gypsc dun bleu noirdtrc traverse pir des veincs de gyj)se blanc, feuillete , laniellaire ou compacte ; cnfin uu pou- dingue compose de gros cailloux. Pres du puits de Jous-Koudouk, les montagnes sont formees de gypse et de grunstein traverses de veines quartzeuscs. Plus loin vers le sud , les collines contiennent du quartz agathe grossier que reniplace quelquefois le grunstein. A neuf lieu.^s au dela on traverse une branche de montagnes rocaillcuses et une compnsee de roches cornee;ines, de schiste siliceux et de grunstein, qui vers leur extremite contiennent du talc- chlorite scliisteux et du scliiste argileux. Au sud elles sont cou- vertes de marne et d'argile schisteuse Iraversees alternative- ment jiar des couches de gypse fibreux et laminaire. Ces mon- tagnes renferment des turquoises pen estimees puree qu'elles sont d'une nuance verdatre. Leurs roches presentent la succession suivante : roche cor- neenne et japse ; gres scliisteux a gros giains niele de gypse la- minaii'e; cliaux carbonatee laniellaire et grisalre. Ce calcaire passe graduellement a la marne et au gies, et va constituer les collines qui entourent le pays de Boukbara. M Pander altribue k la decomposition du gypse repandu dans les premieres cou- ches du terrain de ces contrees, les nombreuses sources sulfii- reuses qu'oa y trouve. Uuot. 326. Description geologique de la vallee de l'Ohio , lettre de M. Daniel Drake D. M. a J. Correa dc Serra. ( Transact, of the jdmerican phdosopltical Society , vol. -2 , new series , pag. 124.} L'Ohio CDule au milieu d un teriain d'a'.luvion, dont la lai- geur est I res-variable; entre la vallee de Licknig-River au sud et celui de Mill-Creek au nord-ouest, la largeur est environ dun niille de cbaque cote. Cet elargissement , vu dii sommet des collines environnantes , i)roseule la I'orme dune frjiire rhomboidale , dont la siulace pent etre evahiee a bait milles 4i6 Geotogie. N". 326. qiiarr^s. L'auteiir indique qu'il a vu snr le conrs de I'Oliio iin grand nonibre d'elarjjissemens semblables , princij)alerHeDt aux points oii d'autres petites rivieres se jctlent dans ce fleuve. Ge menioire est accompagne d'nne coupe j)erpendiculaire a la vaHee de TOhio, et dans larjuelle on reniarque que cette vaUee est forniee de deux terrains d'allnvion diflerens, repo- sant sur un calcaiie coquillier sccondaire qui alterne avec des couches de niarnes. La formation d'alluvion iuferieure estconi- posee de debris de rochrs de tous Ics ages, et la formation d'al- luvion plus recente n'est pas aussi etendue que celle inferieure ; elle constitue des depots plus ou moins cpais, suivantla forme de la surface. Eile est composee d'une couclie d'argilegrossiere qni recouvre les vallees etles petites coUines contigucs a la val- Ice de rOhio. Ce depot parait etre le meme, dit.M. Drake, que celui appelee gec.\t ds^ns le nord de I'Eui'opc , ct que M. Deluc regarde comnie le dernier fait par la mcr en se retirant. 11 est posterieur an creusement de vallees , car, s'ib en etait autre- nient, on ne remarquerait pas ccs de|)uts sur leurs pentes. L'auteur terminece nicmoire, plutotspeculatil' qucdeicrijilif, par les conclusions suivaules : 1°. Les elaiv'issemens que Ton observe dans la vallee de I'O- hio out ete produits en partie par les causes qui out agi avaut le retrait, ou par une revolution qui, tn nienie temps (jii'elle a donne I'ecoulcment aux eaux, a donne naissance a une suite de petits lacs, qui furerit mis en cnmuiuuication les uns avec les autres par Taction posterieiu-e dt-s eaux, qui lui donna I'appa- vence d'un canal irregulier. a". Ausud de I'Ohio, les ruisseaux qui lui ajiportcnt leurs eaux coulent dans des vallees plus profondes que les ruisseaux du nord. On s apercoit de cette ditlerence jiar le courant et par les distances auxquelles les eaux apportces ])ar ces rivieres sout rendues slagnantes. Les vallees au noid sout cepcndant plus larges que celles placees au sud. Si ellesont toutcs eteprimitive- ment des fissures, celles du sud elaient les ])lus profondes. La dilference entre la largeur provient sans duute de la construc- tion geologique de ces vallees , les unes ttant creusees dans un calcaire coquillier assez dur, alternant seu'.euieut avec quebjues coucbe>i iK-s-uiinres de malit're argileuse, tandis que les cou- ches solules des vallees situees au nord de ce fleuve sout sepa- ret'S par des masses considerables dc marnci tl d argile schis- Geologic. 4' 7 teuic. II parait que les courans qui venaient du sud ont produit des dejjradations verticales plus considerables, tandis f|ue ceux qui descendaient du nord ont exerce leur action horizontale-r ment. 3°. Dans les nonibreuses excavations artificielles faites dans les terrains d'alluvions les plus anciens, les souls fossiirs qu'on ait trouves sont des coquilles bivalves qui semblent ap])artenii' an genre I\Jja. Cette rarele poite a croire que, lorsque ces de- pots se faisaient, les eauxavaient bien peu d'habitans. Ceux de rOcean etaient retires avec les eaux, et ceux qui existent ac- tuellement dans la riviere ne I'babitaient pas encore; il est cer^ tain que les depots qui se font journellenient en renferment une plus grande quantite. 4°. La vallee de I'Obio et celles qui s'y ramiCent ne sont pas le resultat de causes regulieres et qui ont agi continuelle-» ment depuisquela mer s'est retiree; mais tous leurs caractores font croire qu'elles ont ete creusees a une cpoque plus reculee et modifiees dcpuis, 5°. Quant a I'ejioque k laquelle a ete fait le creusement de ces vallees, ainsi que le laps de temps qui s'etait ecoulii depuis que les eaux fluviatiles les modifient soit en les ravinanl, soit 3U contraire en y laissant des depots , I'auteur ne peut les indi- quer ; mais il croit que I'examen suivi des depots d'alluvion permetfra aux generations futures d assignor ces tjpoques. D. 5'2y. Reclajiation de M. Lardy. — Dans le nuniiiro d'avril i8i5, pag. 4^1 , en donnant un extrait du procos-verbal des seances de la spciete du canton de \ autl, nous avons annonce le don fait au niusee par IM. Lardy dun fragment do schiste a enipreintes des cai-rieres de Papj)cnheini ; en memo temps, nous disions qua cette occasion ce savant avait lu une notice inte- ressante sue la conlvee ou sont situces ces carrieres, et qu'il avait signale deux faits geognosliques trcs-curieux. I\L Lardy nous ecrit qu'il nest point I'auteur de cette notice, et qu'il I'avait extraite d'une lettre adrcssee par M de Buch a M. Bron- gniart , ct imprimee dans le Journal de pbysique d'octobre 1822. 5^8. SoCIETE DES SCIENCES KT AHTS PU DEPARTRMENT DE I.'EURE. Une niedaille d'or, de la valour dc -joo francs, sera decernce, dans la seance publiquc dc 182^, k lauteur du meilleur me- 4i8 Geologic. moire sar la jjeolojjie de Dcpartement de I'Eure , ou dune por- tion quelconque do son territoire. Les memoires devrout etie remis au secretaire de la societe francs de port , et avec les au- tres precautions dusage, avant le premier Janvier 1827. 329. SociKTE GEOLOGiQUE DE LoNDRES. — Sconcc fill 4 iiovembre. — On lit un memoire intitule : Description de quelques liclian- tillous geologiques, recueillis par le cajiitaine P. P. Kirg, pen- dant lexameu qu'il a fait des cotes de la Psouvellc-IIoUaudc; et parM. Robert Brown, sur les Lords du golfe de Carpentaria, dans le voyage du capitaine Flinders; par le D'. Filton , vice-presi- dent de la Societe. i.e capitaine Kingcomnienca scs recherches sur la cote nord- est de la IVouvelle-llollande, a environ ai" de latitude sud, et les conliuua en se dirigeant vers le nord et I'ouest ( onicltaut le golfe de Carpentaria , examine auparavant par le cajiitaine Flinders ), et vers le sud sur la cote occidentale, jusqu'a la la- titude de 25°, oil la cote avait ete examinee par I'expedilion franraise sous les ordrcs du caj)itaine Baudin. La lacune qui cxistait dans la serie de niorceaux rapportus par le capit. King, a ete remplie par les ecliantillons que M. Brown, (jui accom- pagnait le caj)ilaine Flinders, a coliectes sur les Lords du golfe de Carpentaria. La cote au nord-est, vue de de la mer, est, en general, moa- tagneuse jusqu'au cap Weymoutli , entre les deuxieme et ti-oi- sienic degres de latitude sud , et il existe en particulier une cliaine de hautes montagnes de jilus de i5o milles qui com- mence il environ 25» de latitude et se prolonge dans une di- rection a peu pres ])arallele a la cote sans interruption. L'as- pect de cette chaine de montagnes et de dilferens antres groupes est irregulier et rcssemLle aux montagnes primitives ; les soramets eu pointcs (peake) sont aussi tres-noniLreux , sur le continent et les lies adjacentes. Le mont Dryander , une des ]:riiui]>ales montagnes, a pres de 4,5oo pieds de haul, sa lati^ tude est environ 20° 12'; le mont IlinchinLroke, dont la lati- tude est environ 8° 22', a plus de 2,000 pieds de liaut , et jilusieurs antres montagnes sont d'une elevation consideraLle. On atrouve sur celte c6;e, dans une etendue dc 5oo milles ct dans des lieux separes, du granite ; et des roches de la for- mation trappeennc se trouvcnt dans plusieurs des ties voi- sincs. Geologic. 4^9 A la latitude dc i4°, la lijjne de la cole se Iroiuc rojeleu d'environ 4" millcsh IVmestde sa premiere direction, et, vei-s leuieme pTiiit,]"elevation de la cote diminue. Vers le cap York, le point le plus au nord de la Nouvelle-llollande , la haatcur nioyenne des terres nest pas dc plus de 4oo a 5oo pieds. A Test, les bords du golfe de Carpentaria, qui occupent une etendue de plus de 5oo niilles du nord au au sud , sont tres- peu eleves et tres-uniformes. La roclie sur le Lord de la riviere Coen , le seul point examine sur cette cote, est un gri's cal- caire d'une formation recente. A I'ouest, les bords du golfe sont plus eleves et ]ilus inegaux, et les ecliantillons de rocbcs qu'on y a trouves, consistent en granite et en roches primitives scliis- teuscs , sur lesquels reposent un gres qaartzeux et uu conglo- merat , dont les caracteres sont identiques avec les roclies qu'on trouve en abondance pKisloin, a I'ouest, si^r les bords septentrionaux , et sur la cote au nord-ouest, et aussi avec les gres et les conglomcrats les plus anciens de I'Europe. Le Kling- stein et plusieiirs autres roclies trapjjeennes, se trouvent aussi dans les lies voisines; mais les ilcs qui forment la partie nord- ouest du golfe de Carpentaria ct (jui sont remarquablcs pour la similaiite dc leur structure et la direction uniforme des cou- cbes, paraissent consister princijjalement en gres quartzeux et en conglomerat reposant sur des rocbes primitives. Le continent de la cote septentrionale cntre Ic i55o. degre de longitude jusqu'a I'lle Melville d.)nt la longitude est envi- ron iSi", est en general peu eleve , et est coupe par les deux rivieres nominees Liverpool et Alligator , dont la derni6re se compose de trois branches distinctes. Les ecliantillons des lies Goulburn situees au nord de cette partie de la cote se compo- se nt de gres quartzeux rougeatrc. Le golfe de Cambridge est un des points les plus remarqiia- bles de la cote de la Nouvelle-Hollandc situee au nord-ouest. Sa longitude est environ 121° ct sa latitude i5. Ce golfe s'a- vance de plus de 60 milles dans les terres entre des montagnes de i5o a 400 pieds de baut , dont les sommcts en general sont plats et composes de gres dune teinte rougeatrc et offrant les memes caracteres que ceiix dont on a dejii parle. Les nior- ceaux rappirles de lile Lacrosse ii Icntrcic du golfe ue jicuvcnt se dislinguer des couches schisleuses du gres aiicien rouge ([ui 4>o Geologie. N". Sag. St- trouve sur les Lords de I Uvon , cnli-c Clifton et la riviire tievern. La cote an nord-ouest est ties-irregulif-renicut d(''coiipee, et la mcr qui la baigne est parsemee d iles nombrousrs , dont les formes, aussi-bien que celles des niontagnes du continent voisin , sont reniarquables parleurs sommtts qui sent plats. En deux rndioits differens, a yo niilies de distance I'un de lau're, Poi-t Wai render et Careening Bay , on a trouve I'epidute en quantite considerable, ciistallisee, en veines, et aussi compacte, forniant line partie d'un congloraerat et aniygdaloide. La ri- viere du Prince Regent, la principale sur celte cote, a un cours presque rectiiigne du nord-ouest au.snd-cst , sur une longueur de plus de 60 milles , et ses bords, qui sont composes de gres, out dans quelques endroits de 3oo a 4oo pieds de baut. La cote au sud-ouest de ce gnlfe n'a pas encore cte conipletcment exa- minee, mais neanmoins on a vu plusieurs ouverlurcs qui ren- dent assez probable 1 existence d'autres rivirres. La cote occidentale est couverte ca plusieurs endroits de sa- ble, auxquels sont associees dans plusieurs cas des couches et des masses dune breche arenacee Ires-recente, qui abonde en coquilies cimeutees par la chaux c;ubonatce. Cetfe formation, qui est particulierement remarquable dans les lies et snr les bords adjacens de Shark's Bay , dont la latitude est environ 25", est analogue a celle qui se prescnte en Sicile, a Kiceet en differcns aulres endroits des bords de la Mediterrance , aussi- bien que stir les cotes des ties des lodes occideulales, et des cotes en general entre les tropiques. Dans la Nouvelle-HoUande cette breche consistc principale- ment en sable eimente par de la chaux carbonutee stalagnii- tique et tufacee , et contenant des fragmens angulaires de 'a meine nature, mais prealablement reunis et brises, avec un grand nombre de coquilies et de fl-.igmens de coquilies qui res- seniblent beaucoup a celles qui se trouvent dans les mers voi- sipes. L'epoque de sa fonnation parait etre plus recente que celle des couches qui composent les bassins de Paris et de Lon- dres, mais ant^rieure an giavier diluvien. Les concretions cal- caires de la INouvellc-Ilollande ont souvent une apparence qui les a fait prendre pour des corails et dcsbranches d'arbres pe- trifies. L'inspeclion du nord et nord-ouest de la Nouvellc-IIollande Mineralogie. 4^' tnontre que la cote a une direction presque uniforme du nord- ouest au nord-est, daas divers endroits eloignes I'un de I'au- tre. Cette direction est aussi celle de la ligne que forment Ics lies situees au nord-est du golfe de Carpentaria. II parait aussi que le gres rouge ancien est tves-abondant sur les cotes si- luces au nord et a I'ouest, et il est assez probable que la di- rection des coucbes est encore la meme que celle citee plus haut. Le reste de la Nouvelle-Hollande est si pen connu, surtout I'interieur, qu'il serait premature de former aUcune conjecture sur sa structure en general : mais la direction des cotes est re- marquable dans plusieurs endroits; elle parait etre , aussi-bien que celle de plusieurs fleuves, du sud-ouest au nord-est. La coincidence de direction, avec des caracteres bien marques de constitution geologique, est tellement frequente dans plu- sieurs autres parties du gl be , que ces apparences meritent ici attention ; I'auteur cependant , vu le tres^petit nombre d' ob- servations , ne les cite que pour indiquer les motifs de recher- ches plus exactes et plus etendues. MINERALOGIE. 35o. Prodromo dElla MiNERALOGiA vEsuviANA. Prodromc de la mineralogie du Yesuve; par T. Montickli.i et N. Covelli. i'^'. vol. Oryctocnosie. In-S". de 480 pages avec un atlas de J 9 pi. Naples ; i8i5 ; Transater. Le chev. Gioeni publia en 1790 une litbologie du Vesuve , ouvragecslime, mais fort inromplet. Depuis ce temps, didcrcns ccrits , et entre autres les voyages dans la Campanie , dc Breis- lak, ont beaucoup augmcnte nos connaissances sur les mine- raux de ce volcan et ceux des cbamps plilegreens. M. .Mouli- celli , secretaire perpetuel dc lAcademie royale des sciences de Naples , qui a observe et decrit plusieurs eruptions du Ve-^uve , et forme une immense collection dc ses produits, a entrepris, avec I'aide de M. Covelli, associe de la meme Academic, une description complete de ces substances interessantes , parmi lesqucUcs il en est beaucouji qui sont enticrenienl nouvelles. Louvrage dont ces savans vionnent de commenccr la publica- tion fornicra deux volumes : le premier, qui a p.iru, eciibras^e 422 Mineralogie. N". 33o. uniqucment Ics mineraux simples ou I'oryctognosie ; le second contieiulra les mineraux composes ou les agregats. Les deux auteurs sui%ent le systeme mineralogique de Beizelius dans I'ordie qu'ils assignent aux espcces , et la nielhode dcsciipirve d'Haiiy dans I'expose qu'ils font de leurs caiacteres geonietri- ques, physiques et chimiques; ils indicjuent avec soin leurs gi- semens, leurs difFerens modes de production , et les alterations divcrses qu'ellcs peuvent avoir siihies par Taction des feux vol- caniques ; ils citent un grand nombre de varietes de formes qu'on ne trouve pas decrites dans la dernicre edition du traite d'Haiiy. lis ont fait une observation intcressante : c'est que la plupart des cristaux du Yesuve presentent de frequentes ano- malies dans leur structure et leur composition ; il y a souvent dans I'interieur de leur masse des cristaux ou des grains cris- tallins appartenant a des especes difTerentcs , sans que pour cela la furme exterieureait une moins grande perfection. Le nombre des esjieces decrites s'eleve a 82. Dans la pre-' miere classe , I'ordre des mefalloides nous prescntc : le soufre, les acides sulfureux et sulfuriquo, I'acide raurialique , I'azote , I'acide borique , Tacide carbonique, I'eau et Ihydrngene sul- fure. Le second ordre , celui des metaux electro-negatifs , com- prend i5 families. La famille de I'arsenic se compose des deux sulfures , realgar et orpiment. On trouve le premier en ])etits cristaux formes par sublimation , et qui se rapportcnt aux va- rietes octo-deciniale et bi-decimale d'Haiiy. La famille du sili- cium nous offre le quartz trouve en petits cristaux prismes et fusiformes, en aiguilles, en grains, etc.; il est assez rare dans les produits du Yesuve. La famille du plomb renferme 2 es- peces, dent I'une est nouvelle : la i'". est le plomb sulfure , trouve en petites lames ou parcelles disscminees dans diverses sortes d'agregats , composes de fragmons de roches calcaires, micacees et pyroxeniques ; la 2^. espece est le plomb muriate ( ou chlorure de plomb), auquel les auteurs du prodrome ont donne le nom dc Cotunnia , en llionneur du INestor des mede- cins napolitains. lis en distinguent 2 varietes principales ou sous-especes : la variete cristallinc , dont les formes derivent d'un prisme rhomboidal encore indetermind ; et la variete cor- nee, dun blanc de perle et dun aspect semblable a celui de la gomme arabiquo. Le plomb muri;.le est ordinaireuienl blanc et sans coulcur, dun eclat tres-vif ; il se sublime a la temperature Mineralogie. /{.aS rouge, sans laisser de residu, en donnantdes funiees blanches et epaisses; il est soluble entierement dans I'eau, et reduclible en plomb metallique a la flamme interieure du chalumeau. 11 se troiive dans les cavites dc la croute de sable qui recouvre la partie nioyenne et orientale du cone, pres de I'ouverture for- mee par leruption de 1822. La famille du cuivre comprend 3 especes : le cuivre pyritenx, le cuivre sulfate, et le cuivre mu^ riate. On trouve dans les cavifes d une lave fornu-e de pyroxene et d'amphigrne , de petites lanioUes d'un beau vert , que les au- teurs s nipcoanent efre" analogues a I'uranite du Cornouailles. l,a famille du fer se compose de 8 especes : le fer sulfure, le fer carbure, le fer oligiste, le fer oxidule , le fer sulfate vert, le fer sulfate rouge , le fer muriate et le fer permuriate. La famille suivante nous offre les sulfate et persulfate de manganese, les cblorure et perchlorure du meme metal ; ces deux derniers n'existent qu'a I'etat de melange avec d'autres sels. Les families suivantes nous presentent le zircon, en cris- taux de 4 a 5 millimetres de diametre ; un sulfate d'alumine ; La nepbeline ; la topaze en cristaux qui se rapportent aux va- rietes sexbisoctonale , septemduodccimale et tredecioctonale ; la niagnesie sulfatee; la magnesie muriatee; la condrodite , en prisme rectangulaire termine par deux pyramides quadrangu- laires, ou en prisme octogonal, termine par deux pyramides du nicnie nombre de faces , dont les sommets sont tronques. La meme substance (bumite de Bournon) se rencontre en pe- tites masses globuliformos , disseminees dans un agregat gra- nulaire de calcaire et de mica verdatrc. On trouve enc re dans la meme famille la serpentine commune, le peridot en cristaux dcLerminables de 7 a i5 millimetres dc longueur, le talc en petites ecailles ou en lames hexagonales, et le spinelie. La famille du calcium renfcrme 20 especes, savoir : la cliaux sulfatee, la cliaux fluatee , la cbaux carbonatee, I'arragonite , la (hanx pliosj)liatee, le spbene, la wollastonite, lampliibole le pyroxene , lepidote , la prebnite ; la thomsonite de Brooke, en prisme droit a bases carrees ou en prisme octogonal ; la slil- bile, le grenat, I'idocrase ; la gismondine, en (cfaedrts rej'u - liers et en dodecaedres; la pscudo - nepbeline , dont la compo- sition, calculee d'apres I'analyse de M. Carpi, est repiesentee par la formule -. '^CS^'-^-iylS-^- [vtg -{- h)S ; la tourmaline; la 4^4 Mineralogi'f^.. gehlenite ; la melilite, en prismes rcctangulaires de 6 millimi'- tres de hauteur, et souvent beaucoup nioins. Les families dc la soude et de la jiotasse conticnnent la soude niuriatee , la soude sulfalee; la sodalite , en masses d'un aspect terreux parsemees de points pyfiteux et disseminees dans un calcaire granulaire ; I'analcime, la potasse sulfatec, I'alun, I'am- phigene , la meionite, le feld-spath dit cisspath ; la haiiyne, en dodecaedres reguliers, en globules et en masses bacillaires ; le mica. La 2^. classc nc renferme que i especes : I'ammoniaque mu- riatee et le bitume petrole. La 5'. classe renferme les especes non encore classees et les substances nouvelles : telles sont la brcislakite , qui tapisse les cavites des laves de la Scala et du courant de I'Obiano, pres Pouzzoles ; Vhitmboldtilithe, en pris- mes rectangulaircs droits a bases carrces , et dont la formule chimique est 5 CS^ -\- MS^; la zurlilc de Uamondini , qui cris- tallise en cubes ou en prisnios rectangulaircs; la ilavyne , qui a pour forme primitive un prisme hexaedrc regulier , et dont la couleur ordinaire est le gris avec un eclat perle ou opalin. Sa pesanteur specifique est de 2,3: elle a la double refraction ; puiverisee et traitee par I'acide nitrique a la temperature ordi- naire , elle commence par faire effervescence y puis se resout en une gelee jaunatrc, Au chalumeau, elle fond en Un email blanc et opaque. Sa composition est representee par la formule : CS^ -^ SJS -\- iJq. La cavolinitc , substance douteuse , dont le nom est consacre au celebre naturalisle Philippe Cavolini , enleve a la science au commencement de ce siecle. La christia- nite, dediee au prince Christian de Danemark; sa forme primi- tive est un prisme rectangulairc oblique , dont la base s'incline sur les pans de gl". La hintiiie , dont le nom est un homnia;^e au celebre physicien francais : sa fornie primitive est un rhom- boedre obtus de 94"; sa pesanteur specifique est de 5,i i ; elle est limpide, grisatre ou dim jaune de topazc ; ses cristaux n'ont pas plus de G millimetres de diamotre. G. D«l. 55 1. ExAMKN CHIMIQUE DU CALCAIRE MAGNESIKN Ct de I'Hjalithe dli Kaiscrstnlil en IJrisgau ; par le prof. Walchner de Freiburg, [Zcitschrift fitr Mineral, de Leonhard ; juin i825; p. 475.) Dans les carriircs des rn\ irons de Sasbach , pays de Lim- houi'j', ou trouvc coiumunciuent en cnduil, dans les cavites et Mineralogie. 4 • '^ les fentes du Mandelstein , un mineral tantot compacto et sta- lactitique, tantot laminaire et imparfaitement cristallise , qui pendant long-temps, a eteregarde comme nne variete d'arrar^o- nite. M. John a donne , dans le 5^. volume de ses recherches chimiques, une analyse de ce mineral. II est forme, d'apres lui de 5i , 54 parties de carbonate de cliaux ; 4o , 33 de map^nesie carbonatee; o , 33 de carbonate de fer etde manganese ; 3 33 de parties terreuses insolubles ; 4? 67 d'cau et de parties vo- laliles. M. John n'a pii y trourer de la strontiane, ce mineral appartient done au Bitterkalk , et c'est le nom sous lequel M. Ittner la dpja fait connaitre. Plusieurs essais chimiques, fails par M. Walchner, sur la meme substance, le conduisirent au meme resullat a I'egard de la composition qualitative ; mais il trouva des proportions differentes. En prenant une moyenne entre les resultats de deux analyses , qui s'accordent assez bien entre elles , il a oblenu : 46, i5 d'acide carbonique; 33 00 de chaux; 19, 00 de magnesie ; o, Sg de silice ; o, 63 d'oxi- dule de fer, avec des traces de manganese ; et i , 18 d'eau. Si Ton considere le spath araer comme un sel double, compose des deux carbonates, on a , en faisant abstraction des melansres accidentels, le rapport suivant ; 54 , 7 de carbonate de chaux et 45, 3 de carbonate de magnesie. Mais si Ton admet avec M. Berzelius , que les varietes qui leloignent de la composi- tion dontnous nvons pai-le , sont des melanges de Bitterkalk pur avec d'aulres substances , alors on doit considerer le mineral en question, comme forme de 86 , 67 de spath amer; de 1 1 09 de chaux carbonatee ; de i , o3 de fer carbonate ; de o 5q de silice ; et i , 18 d'eau. — On trouve aussi dans les carri^res deLinibourg, une belle variete d'hyalithe , sous forme "uttu- laire ; elle accompagne le calcaire magnesien ; elle est coroposec de 97 , 559 de silice , et i , 64 i d'eau. 532. Observation suR l'an.M-yse DE LA ToRRELiTK, parM. Children. {Jnnals of philosophj ; mars 7 825; p. -221. } M. Children ayant recu de IM. Danicll un echantillon de torrelite , envoye par M. Rennwick , reciierclia la presence du cerium dans ce mineral ; deux analyses, cpiil lit successivement de cettc substance, ne lui olTrirent aucuiie trace de ce metal. M Faraday, qui repeta ces experiences, ne trouva pas nou plus B. Tome VII. ^S 42G Mineralogie. (Ic i(>rhim. M. (Ihililrcn est jjOrtc a croire qu'il s'est glisse qnel- (lu'eri'cuf tl;ins I'analvse du professfuramericain, et que I'oxide de cerium ne forme point uiie partie conslituante de la tor- relite. 553. SuR I.A SoDALiTE. ( Aimal. of philosopli. ; avrii iSaS ; p. 5i4.) Un mineral , qui a evidcmntcnt un rapport intime avec la sodalite, a ete examine par Watli On le trouve sur le Vesuve, incorpore avec le grenat. Sacouleur est blanche , elil a un degre iniparfait de transparence. Sa texture est grauu- laire, et il est cassant. Si on le souniet a Taction du chalumeau , il se liquefie sans abandonncr de vapeur aqucuse ; il est plus fusible que lalbitc, mais nioins que la mesotype ou la meionite ; il se dissout dans le borax avec une extreme lenteur, et il forme un verre trans- parent. Avec la dissolution de cobalt , les bords secolorent fai- blenient en bleu ; on ne pent y decouvrir I'acide muriatjque au moyen de I'oxide de cuivre. Le mineral est decompose pronip- tement par I'acide nitrique ou par I'acide iriuriatique ; la silice gelatineuse ne s'y dissout pas. On trouva que ses parties con- stituantes etaient ainsi qu'il suit : Silice 5o , 98. Alumine u5,64. Sonde 20, 96. Acide muriatique i, 29. M. Watb le considere comme un compose dun atutne di; bi-silicato de soude, avec deux atomes de silicate d'alumine ; ces resultats different essentiellement des analyses de la sodalite, qui ont etci faites en meme temps par M. Borkowsky et Arfvedson ; en compaiant son mineral avec rechautillon dbnne par le dernier cbimlste, il obscrva que ces deux mineraux olTraient plusieurs differences enire eux , soit dans lour ai)parence exterieure , soit dans la maniere de se coniporter au chalumeau ( Yoyez aussi les Me'moircs dr T academic de Suede; 1820; p. i3i. ) 554. Analyse d'un hydrate de ff.r , de Monmouth, comte de New-Jersey ; par H. SEVUKnr. { yinicric. Jnitni. of sc. ; aoni 1 8-24; p. 298. ) La couleur do rccbanlilion soumis a I'anaiyse etait le brnn fence, et celle de sa poussierc , le brun roiigeatre. La cassun- fraichede CO mineral etait resineuse; il est opaque, friable et infu- sible au chaiumeau. Pes. spec. 5,005. ]l a donnc' <\c Teaii |i,ir Botatiique. /^n la distillation. Sa composition est la suivante : Eau 19, 853 Alumine 3, 353. Peroxide de fer 70, 555. Phosphate d'a- lumime i , (^6Q. Acide phosphor. 2 , 686. Total, 97, 85i. 335. Analyse DE la Melamte ue Fhanklin, New-Jersey ; par II Seydert. ( Ibid. , p. 3oo. ) Ce mineral ressemble parfaitement a la melanite dc Frascati, Les parties coastitaantes sont : Silice 35, 555. Perox. de fer 3o, 000. Mat. volatile o, 333. Alumine 4, 353. Chaux 28, 000. Total, 97 , 999. LOTANIQUE. 536. Memoihes sur la famille dks le'gumi.^euses, par M. A.U2 P '• Decandolle ; IVe. livr. accompagnee des pi. 5, w, 18 20 22, 25, 5o, 59. Paris, 1826; Belin. (Vojez le Bull.] y^n. vier , fevrier, mar.s , 1826.) Cettc livraison renferme la fin du 6^ memoirc intitule : Re- vue dcs Lotees. On y trouve une foule de remarques interessan- tessurles caracteres des genres, sur ieur rapprochement et sur la valeur dcs caracteres. Nous avons deja fait connaitre le nouvcau genre etabli par M. DecandoUe sous le nom de Pries- lleja. Nous allons contiuuer a analyser les caracteres des autres. Genre He.ylandia. — Cc genre, dedie a M. Heyland, dessi- nateur de I'ouvrage , a pour caractere un style qui a' est ]ii droit ni rccourbc it la facoti ordinaire des le'gumineuscs , mnis subite- ment ct abrupteincnt soudc vers le tiers environ els sa longueur II renferme trois especes : lo. Hejlandia hcbecarpa , espece nouvcUe originaire del ile de Coylan ; 2". Hejlandialeiocnrpa, figuree par Pluknct ( t. 45', , fig. 8 j; 50. Ilcylnndui Intcbrosa [Hedysnrum intcbrosum L.) Genre Uichilus. — Ce genre differe des Lcbeckia, sinon i)ar Si.n port, du moins par son calice a denx levres profondes Ja superieure termince ])ar deux dents, I'inferieure par trois 'du Liddigcsia, par son calice aminci a sa base , j)ar son ovaire li- ucaire et a huit ovules; de I'y/spalaf/ius , par sou elcndard plus court que la carene, et par son ovaire lineaire il ,1 hull ovules; il ne possede qu'une seul<- espece : Dir/ii/us Lcbeckkui- 28, ■ > 428 Botanique. (Irs, que M. DecandoUe a fait figurer, ainsi que toutes les espe- ces nouvclles , dans cet ouvrage. Gcnve Jietjuienia. — Ce genie difft-re absolunient, par le port, des Podaljria connues. 11 est voisin dps J.<:pnlatlioides. II rcn- fcrnic deux espt-ces nouvclles ct toutes les deux figurees dans I'ouvrage que nous annonrons • 1". Jlcquicnia obcordata. Stipii- lis calicis loiigitudincin adfequantibu.i ; leguminibus villoso-hirsu- tis , baxi oblusis ; seminibus oi'nlo-oblongis, t. 3j ; c'est le Poda- lyria obcordata de Poiret. 2°. Requicnia sphairosperma. Stipidis calice brevioribus ,- leguminibus pubcscentibus , basi attcnualis , seminibus spha;ricis, tab. ?)8 : originaire du Cap. Genre Cynmopsis, forme aux depens de I'espece unique I'o- lichos psoraloides L'her. (Stirp., t. 78.) Genre Fdmorinia, forme sur le Clitoria mu/ti/lora SwavU. Genre Bnrbieia , forme sur le Galactia pinnata Pers. , que M. DecandoUe decrit fori longuement et qu'il figure dans eel ouvrage. GenreCoUcea, dedie a M. Colla, de Turin; et renfermant deux especes , 1°. Collcea speciosa, fig., tab. \o [Cytisus speciosus Loi- selenr); 1°. Collata trinervia , tab. 4') espece nouveile rappor- tee par Lcscbenanlt , sous le noin generique de Cytisus. Genre Otoplera, fort voisin des Clitoria et des Psoralen. Espece unique Otcptcra Burchcllii , tab. ^1. [ Burch. cat. geogr.pl. Afr. Aust. n. 456. ) Genre Pueraria , dedie a M. Puerari , forme aux depens de YHcdysarwn tubcro.mm Wild, et d'nne espece nouveile origi- naire du Pvepaul, Pueraria IFallichii , fig. tab. ^5. Genre Dumasia, dedie a i\l. Dumas, redacteur des Annalcx des .sciences /laturellcs. Ce genre ressemble aux Glycines on aux Swelia, par le port, et se compose de deux especes nouvelles envoyees du Nepaul par M Wallicli , et toutes les deux figu- recs dans I'ouvrage. Les figures des especes nouvelles soiit enlieremeiit onibrers, acccinpagnees d'analyses tres-detaillees et execqieesavec bean- cnup dart et de soin. H. 557. MoiNOr.iiAniiK des esi-eces de (>aiie\ de I'Ainerique sepleii- trionale; par le icv. L. df Schweinitz, publiee par I\I. Joii^ Tobrey. [Ann. of the Lyceum of. nut hist, of A'civ- For/. , n ■■^'~ '"in et noy. iSuj. ] Botnni(/ue. 4^9 Enl'abscnce de I'auteur qui parcourt en ce moment I'Europe, M. J. Torrey public celte monographic dont on lui avail confie le manuscrit. Plusieurs annccs s'etant ecoulecs dcpuis que cet ouvragc a etc compose , I'editeur a cru neccssaire d'y faire tous les changemens et additions qui etaicnt commandes par la pu- blication de plusieurs ecrits sur les Carex de I'hemisjjhere arcti— que, tels que la paitie del'ouvrage d'EUiot ( Sketch oJ'JIor. Ca- rolin. ) , qui renferme les descriptions des especes de ce genre, la Caricographie du professeur Dewey , I'appeudice de R. Brown au voyage du capilainc Parry et celui de Richardson au rapport du Cap. Francklin. Nous avons fait connaitre, dans le Bulletin, ces divers ouvrages; celui dont nous allons donncr I'analyse est I'assemblage de tous les materiaux qui se trouvaient epars dans ces auteurs , plus les descriptions des especes oouvelles et inedites de I'auteur. Le genre Carex est le plus nombreux en especes de tous ceux qui composent la faniiile des Cyperacees. Suivant Agardh {Aphorismi bolanici , p. i4ij, il y en a 3a8 connues des bota- nistes. Si Ion en excepte quelques-unes, elles croissent exclu- sivement dans I'hemisphere boreal , elles sont distribuees a peu pres en nombre egal entre I'Europe et lAmeriquc du nord. L'auteur fournita cet egard des renseignemens importans ainsi que sur la methode analytique propre a faire distinguer facile- ment chacune de ces especes qui, sans ce mo\'en et en raison de leur nombre immense, seraient pour ainsi dire inextricables. II passe en revue les ouvrages botauiques ou il est question des Carex de I'Amerique du nord. Linne n'avait decrit comme par- ticuliers ^ cetle region du globe que les C squnrvosa c.lfollicu- lata. Walter, en 1788, a mentionne tres-iniparfaitement onze especes. M. de Lamarck, dans I'Encyclopedie niethodique pu- blico en 1789, en-a decrit 5 nouvelles. La monographic, que M. Wahlenbcrg a fait paraitre en i8o5 dans les Actes de Stoc- kholm, rcnfermo \i nouvelles especes propros i I'Amerique. 02 especes ont etc decrites dans \^ Flora Boirali-.4mericann de Michaux qui a paru a la meme epoque. En i8o5, le 4"^ volume du Species plantarum dc Wildeuow , reufcrinait les descriptions de 4'-« nouvelles especes du nord de I'Amerique , potir la j.-la- l)art envoyees an botaniste de Berlin par Muhlenberg. L aiiuce suivante, ces f)lantes ont ete tres-bien decrites et figurees dans la Monographic de Schkuhr. Rudge, dans les Transactions de 4^0 Botimique. N". 337. la societc Liniieenne de Londres pour i8o4, en a egalenient fort bicn diicrit et figure quelques-unes. La flore de lAnieri- que septcntrionale par Pursh, qui a para a Londres en i8i4 , conticnt les descriptions de 64 esp^ces ; mais on ne peut ajouter bcaucoup de confiance a cet auteur, qui ne paratt pas avoir donne tous ses soins & cette partie de son ouvrage. L'ou- • vrage ])osthume de Muhlenberg intitule : Descriptio ubcrior gra- minum et plant. Calamar. Amcr. scptcntrionalis, publiee en 1 817, renferme Sg Carex dont les descriptions sont exactes. Enfin le Genera of north jlmer. plants de Nultall , imprinie en 1818 , porte le nonibre des Carex d'Amerique a 68. Malgre tous ces travaux antecedens, I'auteur de la nouvelle Monographie a pu enrichir encore ce genre de plusieurs especes, et il pense que leur nonibre pourra etre considerablement augmente lorsqu'on connaitra mieux les montagnes et les savannes { swamps ) An sud des Etats^Unis, ainsi que les montagnes du nord de JNew- Hanipshire et de Vermont. M do Schweinitz fait preceder ses descriptions par un tableau anahtique de toutes les especes conuues de Carex, en ayant soiu de noter par des signes typographiques les especes parti- culieres a I'Amerique du nord et celles qui sont communes a cette contrcc et i I'Europe. On y voit que 88 Carex croissent exclusivement en Amerique et que 27 se trouvent a la fois dans les deux regions. Ce tableau analytique est construit d'a- pros linfloresccnce dioique ou monoique , le nombre des epis, \a situation sur I'epi, soit au sommet ou a la base des fleurs femelles ou des fleurs males, et le nombre des stigmates. Dans les descriptions des especes, I'auteur donne d'abord le nom adopte, puis la phrase caractch-istique latine, la synony- mie, la description dctaillee, et I'habitation. Nous ne devons presenter ici que les caracteres des especes nouvelles ; ce pen- dant nous croyons utile de cileries anciennes especesavec leurs synonymes. A. Lnflorescbnce dioiqCe. I. Carex dioicu L., Carex tinneana Sclikuhr. 2. C. stcrilis Willd. 3. C. Jf'ormskilcliana Uornenianu, C. scirpo'idea Michx., C. MicUauxii Schwcm., In y4nnals of Lyceum. Botani aniioiice un jx-rleclioiiiic- Zoologie. 43g ment remarquable Les planches etantiine portion importantc d'un oiivraye de ce genre, nous Cxerons un instant notre at-' tention sur leur execution. II y en a qualre , renfermant i6 oiseaux. La gravure en est fort belle , les accessoires de cliaque planche sont traites avec luxe ; raais on remarque aisement que le coloriage n'a point encore atteint la perfection dont il est susceptible aux Etats-Unis : les tons sont crus et hriUantes; et le dessin meme est loin d'etre correct, car on estetonne de voir 2 Ouroubous, plus gros que le mouton dont ils se disputent le cadavre. 2IO pages in-4t>. sont consacrees a la vie de Wilson ! com- ment la vie paisible dun naturaliste peut-elle permettre de remplir un si grand nombre de feuilles, lorsqu'il sest tenu eloi- gne des affaires , et que sa carriere s'est ecoulee au milieu de ses etudes favorites? En lui elevant un monument, I'amitie de M. Ord, n'a-t-elle pas depassc le but? La publication de toutes les lettres, le plus souvent insignifiantes, qui remplissent ce ' volume, ajoute-t-elle a la reputation de Wilson? servent-elles a la science? On aimerait a trouver a leur place les observations laissees par I'auteur. Wilson naquit a Renfrewshire en Ecosse le 6 juin 1766, et mourut a Philadelphie le 23 aout i8i3 laissant apr^s lui, des titres incontcstables a une vraie illus-1 tration. 78 pages sont consacrees ; i» a une liste des oiseaux d'eau des Elats-Unis, avec leurs caracteres generiques , et disposes suivant la methode de M. Temminck; 20. enlin un supplement a lornithologie americaine. C'est ici le vrai terrain de M Ord, et ce savant laborieux , deja connu par des travaux estimablcs, decritavec soin et avec methode les especcs qui out echappe aux recherches de Wilson, ou ceiles sur lesquelles existaient des doutes ou des erreurs , ou enfm dont 1 liistoire obscure reclamait de noiivcaux details. Les especes decrites sont les suivantes -. Fulica amcricana, figuree pi. ^3, f. i ; Gallinula mnrtinica, pi. ^5, f. 2 ; Phalaro- vvs lobatus , pi. 70, f. 5 ; P. fiilicarius, pi. ^5, f. 4; Ciiara- DRius wilsonius, pi. 75, f. 5, cspece nouvelle du New-Jersey, a Cape-Island; Wovus Jnhingn, pi. 74, Cg. ,, ,„rde , pi. 74^ f. 2, femelic; Colvmdus glacialis, pi. 74, f. 5; Larus niricilla, |)1 74, f. 4 ; Uria Jlle, pi. 74, f. 5; Vultur .4i,ra, pi. jS, f. , -' \v\.\VKJola, jil. 7,5, f 9- CoRvus Comx, pi. -5, f. .t;Fau:() /;e- 44o Zoalogie. rcgrinus , pi. y6 : cettc fiyure est tres-belle et parfaitement cxecutee; Fringilla linaria, pi. 3o, f. 4 ; et Falco Icucoccpha/us, pi. 56. Un index general termine ce volume , dont I'execution fait d'ailleurs le plus grand honneur i M. Ord , tant sous le rapport lilturaire , que sous le point de vue typographique. Lesson. 345. Remarques sur le MANUEL d'Erpetologik DE Merrem , par M. Caup. (Isis, 18 '5, p. 58g, pi. 3.) et Corrections relatives k ce memoire de M. Caup; par Boii. (Isis, i8i5, p. 1089.) Le dernier de ces deux memoires etant le complement du premier , nous les reunissons pour en faire I'extrait. 1°. Suivant IVI. Caup, on pourrait caracleriser les especes du genre Caretla Merrem par les plaques de la tete et le nombre des gros ongles. Quant au C. esculenta, on doit oter de sa sy- nonymie le Testudo Midas de SchcBpf , qui a deux ongles aux pates de devant. a". Le Test, grniiosa dc Schoepf , cite comme se rapportant au Trionjx cnromandelicus , appartient, suivant M. Caup,au Tr. subplanalus ; ct M. Boie pense, au contraire, que c'estplutot uu synonyme du Tr. stcllalus Geoff. , n^etant pas different du javanicus. 3o. Le Tes. areolata est la carapace du Tes. tctradaclyla (Caup.) 4°. Le Gecko veriis{Seba 108, fig. i, 1, 5, 5) et le G. Stcllio {Scba 108, fig. 4}- Cette derniere fig. est tres-bonne pour la partie inferieure , et la description est exacte pour la parti(! su- perieure (Caup.) — Tous les Geckos de la pi. to8 de Seba se rapportent sans doute au Platydaclylus guttatus de Cuv., ex- cppte celui, fig. 8, qui est meconuaissable , et qui, suivant Kuhl, ressemble a un Hcmidactjlus de Java (Hoi'e.) 5° h'Jnolis auratus Daud. est un veritable Anolis ., quoique le goitre et la dilatation des doigts lui manquent. Merrem nel'a pas considere comme espece (Caup.) — L'Origi/ii du cabinet de Leyde, et queM. Caup considere comme un Anolis awatiis, doit probablement former un genre a part. Mais il est bicn certain que cc n'estpas \'J. «u;w//wDaud.,qui citefaussemcnt a son su- jet le Z^ore' Laccp., qui est probablement un Scincus {[ioiv.. 6". \.' Iguana Utbcrcitlatn. est la feiiielie de 1'/. cornuta , ])OUi- l('C[uil oil nc pcntciter (1(> Si hn que la pi. 9.), f. 1,7. ,<'tl:i j)l. qSJ Zoohgie. 44 ' t. I (Caup. ) — L'/. cornula C.\x\' . est, unc varictc t1o ceitcos- pt'ce avec des saillics cornces sur le ncz; lo V(';ri tabic /. cornula est line espece distinctc (Boio.) 7". h'Jgama superciliosa [Lnccrta Linn. , Siiba , pi, 109, fiii. 4 ) forme un genre a part apparlcnantaux /^(w/z/zV/im-, el que i\l. Caup propose dc nonimer Uranotcodon. Caracleres : dcnlsjlxcs nfpliqmcs a la face interne dcs niachoircs; yoinl de pores au.v ciiisscs; queue comprime'e, couverlc d'c'caillcs imbriquc'es. A ce nouveau genre apparlieiincnt encore \'A. stellaris? (var. del'^/. superciliosa), \\,i. plica et \'yJ . umbra Merr. (Caup.) — Le genre auquel appartientl'./^. superciliosuTiAXxd.., ainsi que \'J piclaPv. Max., Jl. calenata ejusd., elc. , mais non \'J. plica ct umbra, a deja (ite nonmie au cabinet de Lcyde, j)ar M. Bo'i'e, Ophrye.ssa ; et si I'onvoulait preferer le nom donntipar M. Caup, il faudrait toulefois le cbangor en Uraniscodoii (Boie). 8°. L'Jgama tigrina forme un geni-e a part caracterise par des incisives, de grandes canines ct dcs molaires soude'es auxma- choires, et une langue e'paissc. A cote de ce genre viendront en- core so placer les genres Bnsiliscus, Liphjrus {Ljriocephalus) , Gonocephalus, Pluynoccphalus , Jgama, Calotes et Draco. i»T /-< I J /-. . ... '-'(■)-'- 2 J>ouveau genre ijonoccpnalus. Caracteres : tnciswes ; ca- 4 nines ^ ; molaires pyramidalcs soude'es at>cc les entaillcs des nia- choircs ; tele angulcuse avec V anglcfrontal c'clinncre dt descendant angulairemcnt ; tjmpan ajlcur de tele; le dos ct les pates poste- r, cures auguleux ct garnis d'tine cretc (Caup). — \J jlgama tigri- na Werr., donl Yji. gigantea Kuhl n'est qu'un sj'nonjnie, doit etre considere, suivant M. Cuvier, comme le type du genre Lo- plijrui-. Ce dernier aulcur cite encore avec raison, dans son Ivegne animal, la fig. 1 de la pi. io9,deSeba, comme se rap- portant a cette espece; et ce n'est que par une faute typogra- phique evidenle qu'il cite a son sujet le Lacrrla scutata Linn. Quant au noni de Gonocephalus (si toulefois on voulait le ccc p/usieurs rangc'es de'pines • A. tnurirata {geminata.\ L'A. Ictradactjln ct graw^/ocw/MSont ties Geckos. h'A. guttata c\.V A, tiralensis, for- ment un genre a part sous le noni dc Plirynoccplialus; caracteres : incisu'es ; canines, i — i; tcte rondc resscmblant a cello ■i dcs crnpauds ; Hires saillantes ; point de tympan exte'ricur. L'A. orbicularis Merr. ressemble beaucoup a I'A. aculeala Merr. , mais il en difFere par la disposition des dents canines, la for- me du corps ct la loni>ueur relative de la queue. La premiere de ces espec^s est d'Anierique, et la secondc du cap de Bonne— Esperance. L'A. orbicularis Daud. n'est pas la meme espece que I'orbicularis dc Merr. ; et le reptile de Seba, I. a , pi. 8, fii^;. j , n' est pomtV A . aculeata , maisbien un jeuney^. orbicularis (Caup.j — L'A. genimata Daud. est un jeune A. orbicularis, et non pas, comme le dit M.Caup, un.^. muricata. L'A. letradactyla ct \' A . grandoculis ne sont determines que d'apres les (Ij^ures de Seba, de meme que le Laccrta rhombeata , le Boa regia, et le Coluber platyrhinus (Boie). io°.Legcnre Uromastyx doit etre caracterise ainsi : trois inci- sives plates, reunies; point de canines; molaires soudc'es acec les cn- tailles des miichoires. Avec ce caractere il ne reste dans le genre que I'Ur. spinipes (Caup.) 11°. Le Teius crocodilinus dcwait former un genre jiarticn— licr, s'il a reellemcnt unc langue retractile comme les Faranus; et le nom de Draccena devrait etre change (Caup). ia°. Lc Laccrta rudis doit etre supprime comme espece, et doit, comme le fait Daudin , rentrer dans I'especc de V Agania nspera (Caup.) g 1 30. Le Lacerta rhombeata est un Faranus (Caup). ^ 1 4°. Le genre ^croc/jo/-rfM.r appartient , d'apr^s son organisa- tion exterieure et interieure, aux serpens aquatiques qui for- ment ensemble une familie distinctc, comme I'a dejadit Peron, et doivent se diviser en outre en venimeux et non veninic r (Caup). i5°. Le Boa hortr.lana est une variele ou simplemeni , un des sexes du Bna Mcrninii , ne dilTt'iant que par la couienr Zoologie. 44^ (Caup). Ces deux reptiles sont spt'cifiquoment dislincts (Bo'i'e). 1 6°. Le Boa rcgin est un Pjlhon (Caup). 17°. Le genre Pjllion nest peut-etre pas suffisamment dis- tinct du genre lioa,. et pent etre supprime (Caup). 18°. \^e Coluber versicolor A deraffinile avec \esCol. angulntus et striatulus ; et le Col. rufescens avec Jes Col. annularis , Pe- thola et scahcr; le Col. aurora avec le Col. canus. Le Col. latica- pilatus? est un Hctcrodon. Le Col. margarilaceus est le jeune Col. canus. Le nombre des ccailles dans la rangee dorsale est un excellent caractere pour I'adulte (Caup). — Le rapproche- ment contre nature du Col. versicolor Gm. [scvcrus L. ) ct du Col. angulatus et striatulus ne doit pas etr4||«ris en considera- tion, comme M. Boie le fera voir. • iQo. Le Col. Caninana est bien surement le Col. pullatus (Caup). 20°. Le Col. ;■({/(«- est tres-rapproclie du Col. pullatus (C^up). 21"- Le Col. platj-r/iinus est lewieux Col. aw//'cu*(Seba,pl. 83, fig. 3) (Caup). 22°. Le Chersjdrus granulatus est un vevitahlc Acrochoraus ^ comme Shaw la deja fait remarquer , et le genre doit en con- sequence etre supprime. 20°. Le Vipcra ccerulescens est le Cophias lanccolata {C&up) . 26°. U ylmphisbcena fuliginosa est une variete dc X'alba (Caup). Cette reunion n'est aucunement fondee (Boie.) 27°. Le Chamceleon planiceps est le C. bilobus de Leach, etnnn pas le Came'le'on a casque plat de Daud. , qu'on pourrait appeler gymnocephalus (Caup). 28°. Les deux Chamtvleon, que Merrem a figures sousle nom de aiargaritaceus , sont enticrement distincls I'un de I'autre , en meme temps qu'ils different du Ch. pumilus. M. Caup pro- jiose^enommerl'cspece dc la fig. superieure Ch. margarilaceus, ct rinfcrioure Ch. Merremi. On voit par cet extrait , qui est une copie presquc complete du nienioire dc M. ('anp el de la refutation de !\L Bo'ie , que ,ce derniej- coivtredit, pourainsi dire,acliaque article, los obser- vations critiques que Ic premier a failes sur I'ouvrage de Men-em. ftl. (.'aup ajoule a sou nnimoirc quclqucs remaixjucs sur I'ou- vrage de M. Spix. 444 Zoologie. lo. L Ewrv m.icrocephaln est jiout-rtre le jfMino tie l'7i'. tra- crxa. 20. IJEmyx cnrinaUcuIntn csl V E. marlhflla on plrmicrps. 3°. h'E. elorsuntis et \' E . punc/iihinn do Shaw; les taclios jaunes de la tctc sont rouges dans I'individu vivaiil. 4°. Le Tcstiido Hercules est le vieux T. dctiliculata ; et los Tcs. carbonarUt et tabitlata Wall, cagado .' on sont des varietes. 5°. L' E laps Langsdofj/ii est le seul veiitabie Elaps cles abdiiminaux qui se terniinent pros de I'anus ; il n'y a de visible au dehore que I'ongle ou le pretendu crochet , qu'on avail autrefois considere comme un des moyens de I'appareil genital. Cela bien constate sur le plus grand des serpens, M. Mayer a poursuivi ses reclierches sur plusieurs autres, et il a trouve sur la ; upart ces memos vestiges, mais qui se prononcaient nioins fortement, et qui le plus souvent consistaienl en une seule tige s'unissant a la peau , et sans donner d'ongle ou menie de tuberosite au dehors. Ayant saisi tons ces fails parliculiers , M. Mayer a pense k les faire servir a une meilleure classification des serpens. Enlre dans cette voie , il s'en est tenu a reformer les genres. L'auteur semble , en effet , persuade qu'il n'aurail la trouve que d'excel- lens maleriaux pour la zoolugie : nous pensons qu'on pent lui en faire aussi honneur, sous un autre point de vue. Car, que sont ces materiaux , dans I'ordre philosophiquc , dans la theorie de t identification (2) des organes? on pourrait (i) Sclinoider {Hist, anijihibioiunt , fasc. II , p. 110 ) avail ddja apHrcu ces vestiges de pied , savoir , un os place en dedans et le long des fi'gumeiis, ossiculum inlev perUoiiewn et castas situm, un aiguillun cxlerieiir ayanl Tapparcnce do I'oiigle d'un oiseau de proie el des muscles prvipres.Oken {Lchrhnch dcr NutwgcSi! ithte,l Abllil.S.a^B ) nurnit dil aussi qu'il y a des rudimcns de pie. Is ver^ I'anus des boas, et RI. de U'ainviile ( Principcs d'analoinic comparee, lome I, p. i4) a ^gi- leuienl di'ja observe' qu'un certain uonihrc d'ojiliidiens oll're de verila- hles onglcs. (•!) .!•• lis ro(te c'.\pi('s-i; n diitss la llir.-o ii-angmali' (i8i6 no. .Hfi) d'tm 4'i6 Zoologie. N°. 346. rcpondre que ccci ne fait pas question , et que tout le travail k cctegard neccssaire, setiouvc fait implicitement par M. Mayer. N'a-t-ii pas etabli que \k. etaient des phalanges , ici un tibia ? Qu'on veuiile croire a ces resnltats comme 4 une determina- tion , da moins elle est de la dciniere ecole , et non de lac- tuelle. La question aurait ete resolue , avant que d'avoir ete posee , et dans ce cas , resolue d'inspiration , et a priori , mais non sur des motifs soigneusement pesos , et decidement ap- precics. Ce pedicule osseux , qui porte les trois doigts , est-cc reelle- ment un tibia sans le perone , ou bien un os du canon , comme ehez les ruminans, ou bien encore, lanalogue de I'os du larse, comme chez les oiseaux ? Cela done n'est pas tout-a-fait apcrcu . IS'est il point aussi ailleurs une organisation plus d'accord avec Ic singulier appareil decouvert par M. Mayer, une orga- nisation plus comparable, au moyen de laquelle on pourrait avec plus de certitude elever ce singulier appareil a identifi- cation d'organes? Voila , je crois, ce qu'il est permis d'csperer qu'on rencontrera dans les nageoires ventrales des poissons , eomme dans la parlie extreme des fausses pates des ecrevisses. Mais entre alors sur ce pied dans les voies de la nouvelle ecole, quelle etendue d'horizon pournos regards ! comme celui- ci se developpe et s'lKcroit ! car nouspouvons prolongerun seul coup d'oeil sur les fins de la creation , apercevoir la nature Iravaillee par de reels efforts, pour se concentrer dans I'unite, rccounaitre dans Ic fait de M. Mayer une tendance a demi satisfaite , qui produit I'extremite posterieure , et nous porter enfin de cette troisieme et derniere partie de la jarabe obser- vce sur le Boa a une tendance entierement satisfaite , de I'u- hique pied [•.oduit dans cet exemple a la totalite du membre posterieur, comme en montrcnt d'autres serpens, les reptiles avec pieds posterieurs, nomines Bipcs et Chalcidcs. Combien d'autres consequences , combion d'apercus non moins curienx dans ces menics fails, trouvcs i)ar le prof. jciiiic ct habile aiiatomisfe , le doctcur Foulhioiix^ ct jc PadoplL' , reconnai^sant (ju'ellc csL lout aussi judicieusc que nuccssaii't; : les Al- liiiiands imi>lo)aiciil dans Ic ini'''me sens autrefois, cl avec iiioius de h-jnhcur et de juslesse , Ic mot si^itificatinn. Zoologie. /j/jy Mayer! Voycz que c'est de la pcau , c'ost-a-:0N.