^,f s/. DES SCIENCES NATUR.ELLES ET DE GEOLOGIE. TOME Ylll. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA IP. SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES l-T DE L'JNDUSTRIE (t). UlSTOIRE IVATUREI.LE GENKRALE. Geoi.ogie et IMiNEHALOGiE. — Collnbointeurs : MM. Beilliier (R.), de Boniiard (B. d. ) , Boue (A. B.), Brochant de Yilliers (Bn.), B>"'. Coquebertde Montbret(C. M. ), B"". Cuvier, Desnoynrs, Dufresnoy, de Ferussac (F.) , Huot, Menard do la Groie (iM. G. J , C. Prevost (C. P. ). — Rt'dactcur principal .- M. DEr.AFos.SE (G. Del.) B0TA?(InUE, PlIYSIOLOGlE ET PAL.TiONTOGKAPllIE VEGETALES. Colln- bornlruf.i : MM. A. Bronfvniard , Duvau (D.-u.), Gaudi- chaiul, Gay, Guillemiii (J.^A. Gn, , ouGn.), A. de Jussieu (A. DE Juss. } , Kuntli , Meiat , Uichard, A. de Saiiit-Hilaire (Aug. i)e St-Hil. ). -^ Be'dacteur principal • M. Raspail. Zooi.oGiE, Anatomie et PiivsioLociE generales et speciales dcs animaux, Pal.kontogkai'iiie animale. — Collab. : MM. Aiulinet- Sci-ville (AuD. S. ], Audouin (Y. Auo.), Bory-de -Saint-Yin- cent (B. de St.-Y.), Bosc , Breschet, Cocteau , Bo". Cuvier, Fred Cnvier (F. C. ) , Defranee , C'-^ . Dejean (D'.j, Des- inoulins (D. Bl.), Duclos, Dumcril , Ferussac (F.), Gaimard (P. Gaim.), Geoffroy-Sainl-Iliiaire (Geof.'-St-Hil.) , Geof- froy-Saint-IIilaire fds , Gueriu f E. G. ), Latreille , Lcpelle- tier de Saint- Fargcau ( L. S.-F.), Lesson, Payraudcau , do Roissy, Straus (S. s.J, Virey. — lic'dactcurs principaiix -. MM. Desmarest (Des!\x..,st) et Lesson. (i) Ce Reniieil , compose de Iiuit sections , atixquelles on peut s'a- bonner sc'pare'inent, fait suite au Bntletin general el unii'enel iles aniioiices et ties nouueUe.i scieiili/i(/iie.t , qui forme la preiriicre annce de cc journal. Le prix de colle premiere annoe est de 3o fr. pour ta numerns , compost's de lo feuilles d'imprcssion chaciiii. PARIS. IMPRIMERIE HE FAIN, RUE RACINE, N". 4 > ri.ACE I)E i.'oniioN. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DEGEOLOGIE, Redige par mm. DELAFOSSE, RASPAIL , DESMAREST et LESSON. DEUXIEME SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'lNDUSTRIE , PDBLIE SOUS LA DIRECTION DE M. LE Bon. dE f£RUSSAC, OFFICIEU SHFERIEDR AV CORPS ROYAL n'ETAT-Mii JOR, CHEVALIER DE SAINT-LOPIS ET DE LA LEGION-d'hONNEUR , MUMERE DE PLDSIEDRS SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRANGERKS, TOME HUITIEME. A PARIS, Au BDREAU nu Bulletin , rue de I'Abbaye , n°. 3 ; Cliez MM. DuFouR et d'Ocacne, quai Voltaire, ii°. i3; et m^me in;iison de commerce, a Amsterdam ; Cliez MM. Treuttel ctWuRTZ, rue de Bourbon, n°. i7;et meme raaison de commerce, a Strasbourg, rue des Serruriers; a Londres, 3o, Soho- Square; Et chez M. Levraiu.t, rue de la Harpe , ii". 8i . 1826. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. «**'**»%***'*»'»*'*»*W*W**»'***'*%^V%%./»***V»*V«»^**»»*»*(%V«%%*VV*.%»»(»%V***« GEOLOGIE I. EiNiGK Bethachtungen UEBER DAS WEr.TGEB^UDE. Quelques Con- siderations sur la structure du glohe; par R. Forsther. In-8". Prix, 4° lir. Berlin; iSaS; Lain. Cet ouvrage n'£^yant point etc adresse a la direction , nous ne pouvons en indiquer que le litre. 1. UrWELTLICHE NaTURGKSCIIICHTE DES OBGANISCHEN ReICHES 1M ALPHA BETiscHER Ordsumg. Histoirc naturelle primitive du regne or- ganique par ordre alpliabetique; par J. F. Kruger. 2 vol. in-8". Leipzig; iSuS; Basse. Cet ouvrage offre, dit-on , le commencement dune syno- nymic generale des fossiies. Kous legrettons que I'auteur ou I'editeur nel'aient point adresse a ladirection da Bu//e(i/i ; i[ eut par la ete connu en France et en Angleterre, oii il resle ignore de tous les savans qu'il interesse. JNous n'en connaissons I'existence que depuis pen de jours. 3. MkMOIRK sur LASSOCIATIOn DES ROGOBS TRAPPEBNNES et du Cal- caire de Montague {Mountain Lime stone), dans le High Teesdale, etc. ; par le Rev. A. Sedgwick, prof, a I'Univ. dc Cambridge. ( Transactions de la Socie'te de Cambridge.) Le Yorkshire et les comtes de Durham et de Northumber land sont traverses du noid au sud par une chainc de monta gnes calcaires. Les roches qui constituent ces montagnes ties- B. ToMK VIII. ', 3 Geologic. ]S^ 5. olevecs sont Jcs calcairos , iles gW-s et des schistcs anjileux qui altcrnent ensonihio iin grand nonibre de fois. Cos allernations reiterees, et tine foul*; d aTitres caracteres , portent a regarder ces roches comme appartcnant a une seule formation appelee f ar Iqs geblojjues anglais Calcairc de niontagoe ouCalc. nietalli- f('re ( mouninin or metalliferous limes lone. ] La pente Est de cette chaine calcaire est traversee par un grand nombre de vallees dans lesquellfes les eaux se reunissent et s'ecoulent ea traversaut , avanl de se rendre a la mer, la for- mation liouilU'ie ou la grandeplaine du nouvcau gres rouge qui occupe une partie de lest de I'Angleterre. Ces vallees conpent presqiie toutes les conches transversalemcnt, et dans les licux on la denudation est considerable, les couches qui forment la base de ces montagnes sont mises k diicouvert. Ainsi, par ex., «n remontant la Tecs jusqu'a sa source, on trouve d'aboid la plaine du nouveau gres rouge , la formation de calcaire ma- cnesien et le terrain houiller. Continuant de remontcr cettej riviere on rencontre les couches les plus interieures de la for- mation houillere. Enfin , on coupe toiitcs les conches du calcaire de montagne , et Ton vcit a tlecouvert les roches qui lui sont associees. A cette disposition favorable pour Tctude de la consti- tution geologique dun pays se joint une multiplicite d'cxploi- tations de mines de plomb qui oETreal encore les moycns de penetrer dans le sein de ces montagnes, et den connaitre la nature. Apres cet apercu general sur la constitution physique du nays , M. Sedi'uick donne une description detaillee de la partie superieure de la vallee de la Tees, appelee High-Teesdalc. 11 examine toutes les roches qui consliluenl ces montagnes, ainsi que Icur disposition relative. Et pour nionUer leiir disjjosition , il donne ua grand nombre de coupes. Les circonstances principales quepresentent ces vallees sont: i". La non-correspondance des couches sur les deux rives de la Tees ilans b partie de cette vallee qui s'cleud a 5 ou G millos au-dcssus d liyleslone. 2°. La lli.^position des naasses de trapp associees dans eel le vallee avec le calcaire dans lequel ellc forme des masses apla- ties paralleles aux couches. La grande masse de trapji appeUe dans le pays ly^hiii .«// presente cette disposition d'une manieie tres-uiarquee , et parak an premier coup d'oail etre une, veri- Geolngie. 3 table conche enclavoe dans le terrain. On la voit d'aboid sur le cote snd de la vallee , cnsnite on I'ohserve sur les rives et nieme dans le lit de la Tees. Outre ce trapp ea couches, il en existe aussi en dykes , qui paraissent se ramifier au premier. 3". L'apparence d'une grande faille cjui coupe toutes les cou- ches de la vallee dans une direction nord-nord-ouest , et est- sud-est , a un niille au-dessus de High-Force. Cette faille re- jettc tout le systeme des cfuiches au sud-est de qo a 3o loises au dessous de son niveau naturel, plienoniene qui n'est qu'iine repetition de ceux qu'on observe a la jonction du trapp et des autres roches. L'auteur examine ensuite la composition des roches trap- peennes , et les circonstanccs que presente son contact avec les autres roches. Ces roches trappeennes sont pen varices ; elles sont compo- sees principalenient de pyroxenes , et souvent on pent y obser- ver des cristaux de cette substance. Quelquefois il est amyi^da- loide. II esl toujours tres-dur et soaore ; souvent ciloninaire yt il nest presque aucun escarpement de traj)p oii Ion ne re- niarque la tendance a cette disposition. Les elTels produits par le contact du trapp sent de deux cspr- ces : 1°. les effets mecaniques ; 20 les effets chimiqucs. Par effet niecanique le profcsseur Sedgwick cntcnd des de- rangemens dans la stratification que Ton observe continuelle- ment dans ce pays. II cite a cette occasion ])resque tous les points de ce pays oii Ion observe du trapp, et le bouleversement qui parait eu etre la suite. Les couches calcaires et de gres qui lui sontassocices , pres Greengatefarm , aLunedale , presentent cos phenonienes de dislocation d'une maniere trps - prononcee. Elles sont brisees et bouleversees dans toutes les directions etc. Quant aux effets chiiniqnes]iroduits jiar le contact ties trapps et des aulres loches, ils consistent jirincipalement dans la struc- ture grauulairc que le calcaire presente a rapproche dii tranp , structure qu'on n'observe dans aucune autre partie de cette im- mense formation. Les gres et les schistcs argileux, quand ils soiil en contact avec le trapp, ne perdent jamais la texture qui Icui- cstproprc ; mais ils eprouvent cependaiit quelques modifications. M. Sedgwick termine ce travail inijKirlant en resuniant dc f,> maniere suivante les caracteres et Torigiiie des tr.qips du Iliph- Teesdalc : 4 Ge'ologie. i\'. 5. lo. Leur composition mineralogique est presque itlentiqne avec celle des produits de certains volcans. Au contrairc , lc« couches regulieres qui constituent les niontagnes de ce pay* sont d'une origine neptunieiine incontestable , plusiears d'entre elles etant composees presque exclusivenient dc debris de zoo- phytes petrifies, comme coranx, encrines et coquilles, et elles difiFerent autant en structure qu'en composition des roches trappeennes. a". Le dyke infeiieur qui traverse Eglestone-Burn se raniifie in une dc ses extremites avec une masse de trapp que Ion voit sur la rive nord de la Tees. Ce dyke par sa position relative aux couches da terrain, et par sa composition , ne presente aucune difference avec ceux qui existent dans les terrains houillers , et queM. Sedgwick a docrits dans un precedent memoire. L'au- teur pense en outre qu'il est probable que le dyke dn Teesdale est en connexion avec ceux qui traversent le terrain houiliet- des environs de ISewcastle. Et si nous avons la certitude, dit- il, que les dorniers dykes soient d'origine volcanique, tin ponr- rait conclure que celui d'Eglestone-Burn , ainsi que les masses de trapp qui se voient sur la rive nord de la Tees sont egale- ment le produit du feu. 3". La connexion de ce dyke avec la masse de trapp qui cxiste sur la rive nord de la Tees semble prouver qu'il doit. :iV()ir «''te forme par une injection venue de I'inlericur de la terre. Jl en est de menie du dyke de Lunedale, qui est probablement lin avec des masses de trapp que Ion voit pres de Sadole-Bow. 4". II serait contrairc a tous les faits , et tres-peu philoso- phique, de classer les dykes et les masses de trapp parmi les roches produites jiar des dejecfions souterraines, et de regarder en nieme temps les conches en masses aplaties de trapp qui existent dans le High-Teesdale comme deposees par les eaux. 5". Ces couches et cos masses trai)|ieennes ont produit des effets mecaniques et chimiques, au milieu des terrains dans lesquels on les ihserve, qui sont impossibles a expliqucr en les supposant le produit de depots par les eaux , tandis qu'au contrairc on produit des eOFcts analogues par Taction du feu. Eu admeltant , d'apres tous ces raisonnemens , que les ro- ches trappeennes du lligh-Teesdale sont d'ori(;ine volcanique^ il reste encore a determiner a quelle epoque ces eruptions ont eu lieu. 11 est certain que ces roches sont, d'apres leur Geoloi^ic. 5 position, posterieures aux meiiibres de la forinalion de calcaire metallifere avec lesquels elles sont en contact. H est ejjalenient positif que la plupart des dykes que Ton observe dans les terrains houillers existaient avant le depot du calcaire magne- sien , et que les rochcs basaltiqiies du Higli-Teesdale ne leur •jont pas postericures. Ainsi la formation de ces roches trap- peennes est limitee k une grande ere geologi(jue , niais comme cettc ore peut avoir ete tres-longue , on ne pent pas dire que tous ces trapps sont strictement contemporains. Je pense en outre, dit M. Sedgwick, que la eouche apj>el<5e fFliin-sill ne peut avoir ete formee avant les couches qui la leconvrent , et que par consequent elle est le resultat d'une injection laferale de niatiere en fusion qui a penetr^ entre les couches du terrain metallifere. D. 4. Observations sur les roches de Trapp, qui existent sur les monlagnes appelces Connewago-hills , pres Middletown , et sur celles de5/o/(j--7?/V/g'e. pres Carlisle, Pensylvanie; par John G. Gibson. (Transactions of the americafi philosophical Society of Philadelphia ^ nouvelle serie , vol. 2 , page i56.) Les roches de trapp couvrent les montagnes de vieiix gres rouge, appelees Connewago-hills , qui s'etendent depuis New- York jusqu'a Ra|ipahannoek, pres Falmouth , <'n Virginie. Ces roches qui existent ontre les villes d'Elizabcthtown el Middle- town, couvrent une surface d'environ dix milles. Nulle part elles ae presentent de stratification, elles se trouvent toujours surle somniet des montagnes. Ce sont des basaltes accompagnes tramygdnloides, de wacke, etc. Ce basalte est de deux especcs ; le premier estde c(5uleur noire foncee avec une teintc bleue, il est tres-compacto , trcs-dur , et parait compose de feldspath et d'angitc. Ces roches sont tcUement altorees par Taction de 1 atmo- sphere, qu'on ne peutreconnaitre quellcetait leur forme primi- tive; souvent elles se decomposent en boulesqui presentent des couches successivement plus ou moins alterees, suivant leur distance de la surface. Elles n'aft'ecteut pas la forme jirisma- tiqiie, forme que I'auteur rcgarde toujours comme le produit lus de 1,000 lieues. Cette immense plaine, presque partout recouverte de prairies, s'cl^ve graduellement vers les Rocky Mountains; en approcbantl e Missouri cette elevation devient plus sensible, de nianiere que les rivieres qui se rendent dans le Missouri ont uno vilesse de 6 milles par heure. Les pays plats qui forment les rives du Mississipi , sont ge- neralement comjxises de terrains d'alluvions, qui recouvrent un gres rougcatre appurtenant tres-probablement au gres bigarrc, ainsi que j'aurai occasion de rindi([uer plus tard ; de facon que cette grande plaine serait analogue a la plaine du centre de I'Angleterre. En la traversant transvcrsalement, cc n'est environ qu'a 4oo milles de leniboucbure du Missouri (lu'oii trouve des elevations df [jies friable a str.itilicafioii lioiizoiifalf An ilch'i on r<-trouvL' line secomle plaine convoitc do gravicrs , et de fjalels plus ut! ninins jjros , ce qui la rend tPi's-aridc. i)ii celte plaine on ajx r- eoit la chaine des Kocky Mountains dent on est encore dislaut de 1 00 milles. Les fiancs est de cette cliaine ,-cest-a-dirc, ecus qui s'aba:.^- sent vers le Mis issipi , scut reconverts de gr*s analogue a celui qui existe dans Ja plaine, seulcment cette roclie forme ici des couches plus ou nioins inclinees , quelquefois de 60". Souvent on voit ce gres reposer iniinediatenienl sur lo yranite : dans ce cas il presente des escarpeniens considerables Ce gres contient une assez grande ([uanlite de fer disseniine dans la masse du gres, ainsi que du mineral .le fer. Quelquefois ce gres se desa- grege avec facilite , et donne aux montagnes qui en sont coin- posees des formes arrondies: elles sont alors eouvertcs d'arbres et de verdure. M. James designe Ic canton que nous venous d'indiquer jiar le nom de rah'c'c dc la Plata, parce cue toutcs les eaux qui ar- roscnt ce pays, se rendcnt dans la riviere qui porte ce nom. Tout le pays campe entre la Plata et 1' Arkansaw , eu mar- chant sur les montagnes primitives, est forme par un gres gris-jaunatre dur qui contient pcu de corps organises. II est incline de 20" a I'ouest et forme une chaiue peu elevee , qui court du nordau sndcomme les Rocky Mountains sur lesquelles elle repose , et qui sent a line i)etite distance. 11 sort de ce gre^ des sources salees. Les Rocky Mountains sont graniliques, les roclies deviennent scliisleuses en s'approchant des terrains mudernes ; c'est de ces roehes schisteuses, qui sont tantot des gneiss et des schistes micaces, i[ue sort la source de 1' Arkansaw. Cette riviere, apivs avoir traverse ua long espacc de terrains anciens, coule entn; des precipices de gres pendant plus de 60 milles, et ensuite dans une plaine de la meme formation jusqu'a la riviere Cana- dian, sur une largeur d'environ i5o milles. M. James distingue ce gvts en deux espeecs. 1". Celui qu'il appelle gres rouge, est le gres leplns ancien; il recouvre iminediatement les roehes anciennes, il est a grains assez tins, souvcnt compacte , de eoulcnr plus ou moins rouge, accompagne de sources salees el de platre, eiieonstance qui fail rapporler ee gres au gres bigarn-. 8 Geologie. N". 5. a". Da grc'S argilcux qui est superpose sur le precedent ; il se montre plus frequemment au jour que I'autre , mais il oc- cupe une moinsjjrande etendue. II est plus compacte et plus homog^ne , on y trouve egalement du sel, niais plus rarement que dans la premiere espece. Ces gres renferment des empreintes vegetales , du Lois fos- sile etdes schisles bitumincux assez analogues a ceux du teiiain houiller ; mais, d'apres le gypse et le sel, on doit regarder ces lignites conime appartenant au gres bigarre. Cette formation de gres, a I'exception des parties recouvertes par le terrain d'alluvion, s'etend jusqu'au Mississipi. M.James n'ose pas assurer que ce gres setende sur la rive gauche de cette riviere jusqu'aux montagnes Alleghany, siir le flanc desquelles on voit des couches calcaires dune grande etendue et d'une grande epaisseur. Le gres que nous avons decrit ci-dessus conime s'appuyant sur les flancs des Rocky jMountains est recouvert par des; voches dont I'origine est douteuse. Elles ont surtout ete obser- vees pres de la source de la riviere Canadian. Ces roches, appelees generalemeut trappeennes, preseiitent par leur couleur noire et I'irregularite des masses qu'ellcs com- posent un contraste frappant avcc les gres qu'clles recou- vrent. Ces trapps sont compactes et. en masse cristallisec, souvent ils presentent des cristaux dissemincs dans leur masse. On peut les distinguer en deux varietes principalcs. La premiere homogene ressemble beaucoup au graustein et au basalte. La seconde est une amygdaloide dont les noyaux sont sou- vent calcaires. Lorsque ces noyaux sont deconq)oses , la roclie prend alors la texture caverneuse. Enfin il y a des raatieres plus ou moins argileuses qui accompagneni les roches trap- peennes el qui peuvj'nt etre rapprochees de la wacke. Les coUiues formees par les roches trappeennes se decompo- setit facilement par 1' action de i'air et prennent la forme de petits cones. D. Geologie. g 6. Reiskn in den GEBiRGsrocii zwiscmen Glarus und Graiicundem , in I 819-1 822. Voyages au grouijc cic niontagnes qui se trou- vent entre Glarus et les Grisons, de i8ig — 182-2, par J. Hegetscuweiler, M. D. , avec iin appendice botanique et dcs . litliogr., in-80. Zurich; i8i5; Orell. Cet ouvrage intoressant , dit-on , pour la geograpliie , la geologie, la nieteorologie et la botanique, ne nous est point parvenu et nous est nienie inconnu autren)ent que de titrc. Nous nous empressons de donner cette indication a nos lec- teurs. y. Gkologie de la Severn. — Dernierenient le reverend doc- teur C. P. N. Wilton , explorant les rives de la Severn sur une etendue d'environ y niiiles, et dans le territoire de la commune de Clure ( Glouceslersliircj , lit plusieurs interessantes decou- vertes dont une notice detaillee sera sous peu souniise au pu- blic On trouve dans uii benlendroit une couclie composee dune espece de bois carbi nisii, ressembiant beaucoup au cliarbon de Bovey, et dans laquelle se presenta , disseniinee en petits mor- ceaux, une substance blanche qui n'avait pas encore ete ren- contrce dans une seniblable niatrice , et qui , examinee par M. Braude, fut reconnue pour etre du sulfate de baryte. On trouva aussi une espece ii' Alcyonium dans du lias bleu, ainsi que des echantillons d'ammonites, etc. Non loin de la, on de- couvrit un grand nonibre d'os dans du gravier diluvial, un grand fragment d'une corne de cerf gigantesque, plusieurs fragmens de machoires de dimensions extraordinaires, et une !;rande quantite de dents. A^ peu de distance de ce dernier en- droit, on apercut quelques restes de I'antiquite. On reconnut distinctement une espece de cimetiere. On dcterra des cendres de bois, dcs clous de fer et des ustensiles d'une forme gros- siere, avec des portions de potorie rouge et noire. A environ a milles plus loin, le doctenr Wilton Irouva des fragmens de la nieme })olerie , meles avec une certaine quantite de scories de fer. Dans un autre emplacement situe sur les rives de la Se- vern, il rencnntra dans une couche d'argile,a la profondeur d« q pieds au-dcssous de la surface du sol, une sorte de pclle de (er f res-corrodcc , accompagnec de fragmens do poterie rouge , et mnvs 1826. } I o Geologic . 8 Description du pays rnwrRis e.ntbe OnENnotiRr. et Boukmara , tra- duite (le lalleniand dc i\t. Pander, etc. {f^oj. Ic Bullet, de mars , n". S^S.) Nous avons fait voir dans un avlicle precedent quellcs snnt,^ d'apros les observations de M. Pander, les roches qui consfituciit le pays situe entre Orenbonrg et la frontiore de la Boukliarie. II nous restc ;'i parler du sol, de la steppe Kiri;liize et dn ter- rain de la Boukharie , sujets ([ui fornient la sccondeetlatroisieine divisions de son raemoire geologique. La paitie septentriouale de la steppe des Kirghiz, qu'il faiit traverser pour allcr d'Orenbourg a Boukliara, oil're ii sa siirfac(; nne argiie sablonneuse ou un sable argileus, ou croissent da bondans herbages , <]ui consistent en un grand nonibre dc graniinecs, de rosacces , de liliacecs, de lignmineuses , de rc- nonculacees et d'iridees, conslituant dc nond)reuses especes. Pres de Bossaga , le sol devient plus aigileux. On apercoit ca e8 la dans la stepjie un grand nonibre de lacs, piincipalement an deh'i desmonts Moughodjor ; qiielques-uns sont isoles, plusieurs sont tiTS-rappniches; ils reposent tous sur un fonds tl'argile. Cctte terre forme de vastes depots entre le Sir et leKouwan, le lung du Djan-Deria, comme dans toute la Boiikhaiie • niais clle se trouve surtout en grande abondancc aux environs des lacs Khodjakoul, et au milieu el au dela des sables Bouijack. Eile scmble avoir dans tout cet espace forme I'ancien lit de la mcr d'Aral qui nest plus aujourd liui (juun grand lac. Ceslacs dont nous venons de parler, qui contiennenl depnls quelques pouces jusqu'a jdusieurs pieds d'eau , surtout au priu- temps, annoncent encore par leursalure ranciennejjresence des eaux de la nier tlAral. lis contiennent une quanlite conside- rable d'acide murialiquc et d'acide sulfurique. Lev»porali n des eaux pendant les clialeiirs de I'ete produit nne eroule saline , blanche , fpii atteignaiil dcpnis un poucejnsqu'a plusieurs'pieds d'e|)aisseur , couvre la plaiue argileuse et ntiit a sa fertilite. Elle reiiferme divers sels, mais principalemeiit le muriate et le sulfate de soude ; ([uand ils sont I'cunis, le premier cou\re le second, et quehiuelois il est rccueilli par les Kirghiz. M. Pander a reniarque (jue le sol argileux forme autour des deserts sablonneux , de grandes plaints ar VV. II. R. A. Ungern Ster.nberg; avec 8 cartes; in-8". Carlsrube ; iSaS; Craun. Rous ne connaissons malboureusenient . tenlam. jihwnomena niundi elemcntaris jih/7nsnjih. explicandi -. Dresde , 1704 , in-fol., tabl. 2. !\I. de Schi-eiber est aussi sur le point de faire paraitre des Annnlcs du museum ; il serait , en effet , bien honteux que Vienne n'eut pas un journal d'histoire naturelle , tandis qu'on en public un il Prague, a Gratz ct a Inspruck. M. Ebcl, a Zurich, travaille a une nouvelle edition de son Em- leitung di' Scfnvcilz zu bcrcisen. Le cabinet geologi<[uc et mineralogique de Munich a dcja ete mis, en grande partic, en ordrc par Ic professeur Fuchs, (jui s'cst adjoint deux zoologues pour les fossiles. Ma craie douteuse devient du calcaire grossier ; dans nn me- moire dej.\ pret, je developperai toutes mes idees au sujet des fails que j'ai observes. Jc rapporte des dessins d'osseniens de 20 Cathgie. ceils , (If moulons , des dents de tapiis ti oiivt's duns ce cidcaiip grossier ; j'ai aiissi qutdqucs ossemens. On a tr(mv(- des . iG. cel-3 ne peel pas nieme avs-ir lieu u dcs distances coniparativcinent iiioins ijrandos , par dcs exeniplcs tires des roclies qui loriiient la tote a Lynie-Rcj^is , dans le DoiscI shire , et Beer, dans le De- vonshire Des sections indiqiiani la succession dcs couches ac- compa{;aenl le nienioire, et les restes orj^aniques qu'elles con- tienncnt sont decrites eu detail. L'autcur examine d'abord la craie, le sable et le gres , qu'on uouime ordinairement green sand, tels qu'on les trouve entre Lyme-Reikis et Aixmouth. II passe ensuite a la consideration des nienies formations , telles qu'on les voit a Beer. De cet exameu, ii parait que, quoiqu'il y ait une grande corrcspondancc entre les rcstes organiqucs, ily a des changemens consid^'rabk-s dans la composition minerale, ft les caracteres dcs couches de craie et de celles qui sont si- tuees au-dcssous. M. de la Beche pense qu'il est probable que ce qu'on appelle bcerstone , est I'equivalent de malm- rock , de Western-Sussex. On lit un memoire intitule : Essai gc'ologique sur une partie de I'oucst de Sussex ct du nord-nucst de Hampshire ; par M. R.-J. Muithison. L'auteur decril les relations ijeologiques, la distribution et les fossiles caracteristiques des couches de cette partie de I'ouest de Sussex , qui est Lornee au nord par les montagnes de craie de South-Downs , et cette partie de Hampshire qui est entouree par les montagnes de craie d'Alton. Ccs couches , en commencant au-dessous de la craie , sont : I . malm-rock o uupper green sand. 2. Gaull, 5. Ferruginous green siind. 4- Weald clay. La couche de weald clay, dans la vallee de Uarling-Combe, peut elre regardce comme le noyau cen- tral de ce district, autour duquel les autres formations sont de- velopj)ees en successions reguliei-es, en s'etendant jusqu'a la craie des deux cotes. La largeur et les limites de ces diverses formations sont indiquees par l'auteur sur une carte colorice qui est joiute au memoire. Le malm-rock de I'ouest de Sussex est identique avec la jjicrre de Mortsham, et il est caracterise par dcs terrasses qni olFrent un terrain fertile pour le grain. On s'en sert quckiue- fois pour batir , il conticnt un chert calcaire bleu, il abonde en restes organiques. Le gaull de ce district a ete coupe a la profondeur de 120 j)icds , a Alice-Holt, et des ammonites irisees ct d'aiitres Il ssilos y ontete triuves. (Jclte argile caracterisee par des plaints Tlisioirc naiiirclle gMcrah. 25 liiiniides et fertiles, vX dps bois, qui presenlri'.l une riche ccin- ture veite, se distingue aisement du malm-rock et du terrain aride de ferruginous green sniid, situe au-dLSSOus. Les foni.a- tions superieures de ces dernieis terrains consistent en gres blanc pur, et dans quclqnes endroits en ironstone compacte; de larges tubes cellulaires de la niejne substance s'y trouvent. An milieu de ces coucbes se trouvent vin calc.dre siliceux que I'on nomme bargate-stone ; et dans les couches inferieiircs une pierre jaune siliceuse dont on se sert pour batir, et qui con- tient des ammonites et dcs terebratules , etc. La forniatioa nommee weald clay renferme au milieu de ses couches le niar- bre compacte de Petworth ; et dans les couches inferieures se trouve le grit calcaire tabulaire , M. Murchison a decouvert les osscniens fossiles dun tres-grand animal vertebre inconnu, avec des fragmens de coquille du Viviparnjluviorum. Des echan- tillons et des dessins de ces ossemens accompagnent le memoire. Seance du 6 Janvier i 826. On continue la lecture du memoire de M. de la Beche sur la geologic de la Jamaique. HISTOIRF. NATURELLE GEKERALE. 11. i'liEcis DU SYSTEMK UNivERSEL ; par H. AzAis. I vol. in-8°. de 5io pag Prix, 5 fr. Paris; 1826; Eymery. Ce precis est Ic rt'sume clair et methodique du grand ou- vrage que M. Azais a public snus le titre de Cours dc philowpkie guuirale , et auquel nous avons consacre plusieurs articles I'an- nee derniere. ( Viyez le Bulletin de iSaS , t. I , i56. ) iH. Voyage autour do monde, execute par ordre du Roi , sur la corvette de S. M. , la Coquille, pendant les annees 1822, 182J , 1824 et 1825, sous le ininistc-re et conforniement aux instructions de S. Exc. le marquis de Clermonl-Tonnerre , et public sous les auspices de S. Exc. le comte de Chabrol , ministre secretaire d'etat de la marine et des colonies ; par M. L.-l. DupEKiiEY , capitaine de fregate, commandant de I'expedition. [Ilisloire naturclle.) (Pr-spectus. ) Nous nous empressons d'annoncer la publication de celto belle entieprise , euj)lent la solitude des niers , et dont la i'oruie lu- j;acc ecliappe a tons les uioycns de conservation, reclament iuipei'ieusenient le secours de la jieinture ; anssi leur etude a-t-elle ete ti'es ii(''gli[;ee jusques a 1 ejjoque de Peron , de Langs- dorf , dc Quoy et Gaiiuard. Sans entrer dans de iioinbreux do- lails que le rajiport d<; I\l. Cnvier fait avanlaijeusenicnl con- naitre, il sullira de dire que les descriptions coiiipiendionl ^ quadnipedes , plusieui-s cetaces , environ 70 oiseaux , i5 on -to leptiles, pres de go poissous , 120 niolhisques et zoopbyles, divers <-nisfaf('s et pohqiiers flexibles. Les observations qui ap- partienuent a la (^eolo;{ie ferout partie du tableau general di; chaque pays. M. Losson, auquel on devra nniipienii'iU ce tra- vail, a recueilli dans les diverses relaclies 53o eclianlillons de rocbes , qui completeiil Ics dcmnces que nous ]>ossedions deja sur j)lusieurs parties ties tujiitrees parcourues par I'expeditiou ^ et qui iKiiis rulion ge<)i;ia[>liique de cer- Histoirc Tiaiurelle generate. -ij tains animaux, elc, etc. La paitie zoloyifjiie sc conipnsoia i\v. ■2 vol. de texte, et dun atlas de i45 pi. coloriees : 5o pi se- ront consacrees aux mammifoj-os et aux oiseanx, 5 aux reptiles, 55 aux poissons, 8 aux moUusques , 20 aux insectes, 4 aux, ci-ustaces , 5 aux polypiers et 20 aux zoophytes. M. d'Urville , qui devait s'occuper des insectes , aynnt itc appele a commander une autre expedition, a prie M. l.atreillo de s'en charger; mais la mauvaise sante de ce savant ue lui per- meltant jias de se livrer a ce travail, il I'a confie , de conceit avec M. d Urviile , a M. Guerin , son elevc, I'un des collaho- latoui'S du Diet ion itnirc dhi.stoirc iialurcllc et de \ Encyclnptdir. inc'lhndiquc , auteur de plusieurs memoires d'entomologie , etc. M. Latreille a Lien voii'u promettre de dinger ce naturaliste dans son travail , et de I'aider de ses conseils. Les descrip- tions des animaux qui composeront la zoologie du voyage de la Coquille seront j-edigees par MM. Lesson , pharniacien de i". classe, etc., et Garnot, D. M., chirurg. dc 1". classc. Botanique — M. d'Urville, second de I'expedition , a dirige celte hranche importante des sciences durant le voyage. Les legions humides aes Malouines, la silla briilante de Payta , les lies de Taiti et de Borabora, les plaines de Bathurst au dela des Montagues Bleues, I'archipel des Carolines, etc., sont devenus successivcmcnt I'objet de ses explorations. L'herhicr qii'il a rapporte se compose de pres de 5, 000 especes. Sur ce nombre , on estinie qu'il y en a au moins 400 nouvelles. Plusictirs au- tres , qunique deja connues, sont rares, (^t ne se trouvent |)as danS les collections du Museum d'hist(.ire iiaturelle. M. d'Ur- ville ne s'est pas contcnte de recueillir les i)lantes qui s'olTiaient a ses regards, il les a analysees et decrifes avec soin. Celles dont les organes trop delicals n'auraient pas pu etre conserves ont etc dessinees sur les lieux ])ar JL Lesson. M. d'Urville remi«re. Llle aura ^ livraisons ; il en parailra Tlistoire natwellc gene'rnle. 29 une par uiois. Cliaquc livraison sera cotnposeo de 6 pi. in-fol. et de plnsiours feiiilles de lexte. Cost dans cetle division du voyage qu'on a place les rcmarques relatives a la Geologic. La partie Botnnique { i vol. in-4o. avec un atlas de ii5 pi., dont 1 5 coloriees), redigee par MM". Bor}' de Saint-Vincent ct Adol- pUe Brongniart, sur les materiaux recueillis par M. d'Urville, botaniste de I'expedition , suivra immediatement. Elle sera di- visee en i5 livraisons, qui paraitront tons les niois. Chaque li- vraison sera coniposee de 8 pi. acconipagnees de leur texte explicatif. Le prix des livraisons variera selon le nomLre de parties de I'ouvrage auxquelles on souscrira, et selon la sorte de papier employee pour le texte et les planches , savoir : Pour celles qui seront tirees Sur papier grand-raisin superfin des Yosges satine de 12 a i4 fr. (Tiand-raisin velin satine de 24 a 28 fr. (jrand-raisin velin double, figures, satine. de 5o a 36 fr. Les personnes qui souscriront seulement pour les parties Zoologique et Botanique, payeront selon le cboix qu'elles feront des exemplaires des trois sortes que nous venons d'indiquer, I 3, 25 ou 5 1 francs. On souscrit, sans rien payer d'avance, cbez Arthus Bertrand, rue Hautefeuille , n". 23 , et cbez les principaux libraires de France et de I'etranger. 19. Planches de Seba , ( Locupletissimi rerum naturalium the- sauri accurata descriptio ) acconipagnees d'un texte expli- catif mis au courant de la science. {Prospectus. ) L'etiide de I'histoire naturelle reclame sans cesse le secours des figures dont elle ne pent se passer , pour constater I'iden- tite des especes , et y renvoyer dans les descriptions qui com- poscnt les Iravaux generaux ; mais la plupart des ouvrages ])ublies ainsi a grands frais , rares dans les bibliotbeques , sont bors de la poitee de la plupart des naluralistes , qui ne peu- vent se les procurer dans les vcntes , ou Icur prix s'eleve le plus souvent tres-baut. Tel est I'ouvrage si celebre dc Seba , ouvrage indispensable a tous les naturalistcs indistinctemcnt , ft rcmarquable par la beaute etparle gvand nouibre dc planches qu'il reiiferme, tandis que le texte, rempli d'erreurs , vicilli Tio f I isloire natiu\ lie generate. N*>. 19. jjar Ic temps ct i>n t' ut furt insignifianf , nc jouit d'aiiciine' autorite. Par mi de ci-s hasards , qu'on pcut appeler une bonne fortune pour bus ccux qui s'occupont de zoolojjie ct nienie d«! liotanique , les cnivres de Seba se trouvent cu la possession da iMuseiim royal d'llist.iiie natinelle de Paris. Cctte admi- nistration , qui ne laisse echapper aucune occasion de rcndre service aux sciences , qu'elle protege ?.i cflicacement , a bieii %'oulu permettre a M. Guerin de faire lirer un certain nombre d'exempiaires de ces planches reiiiarquables. Nous avons pense que les natnralisfes de tous les pays accueillcraient avec le plus vif empressement la souscription que nous leur propo- sons pour la publication de ces plancbfs, auxqiiellcs on joindra un fexte de format in-folio , cuujprcnant trois tables explica- tives , par ordre de matiores , systematiquc et analytique , mis au niveau des connaissancos actuelles , ct que veulent bien rediger pkisieurs savans natiiralistes de Paris ; il suffit de citer les noms, bicn connus dans la science , des personnes qui sc sont chargees de ce travail , pour oflVir au public une i»arantie suffisante sur son exactitude ; ce sont : Pour les Mamaiiferks , M. J. Geolfroi-Saint-IIilaire. — Pour les OrsEAUX , les Reptiles et ?es Poissons , M. Lesson. — Pour les MoLLUSQUES et les Anxei.ides ,'i\I. le baron de Ferussac. — Pour les Crustacks , les ARAcnsioEs et les Imsectes, MM. Gue- rin , Audouin et Bois-Duval — Pour les Eciii.nodermes , les IxTESTiNAUx Ct les AcALEPiiEs , M. Dcsmarcst. — Pour les Polv- piers , M. Desnoycrs. — M. Guillemin s'est charge de la Bota- MQUB. Cette edition sera dirigee par M. Guerin , I'un des redac- teurs du Dictionnairc clnssiquc. d' Ilislnire naturcUc dc l' Ency- clopedic mcthodiquc , auteur de plusieurs Memoires d'llistoir(! uatiirelle , etc. ( Conditions dr. la snuscriptinn. ) Les planches de Seba parai- tront en I"?, livraisons , de i5 planches in-folio chacune , ct d'une feuille ou i de texte , formant 4 vol. , afin de se con- former a la division de I'ancienne edition. Les planches seront tirees sur grand jiapier jesus , le texte sera iniprinic sur beau papier d Annonay , et avec les caracteres de F. Didot. Prix de chaque livraison , lo fr. pour Paris , 12 fr. pour les departe- niens , et i4 f>'- pour I'etranger. II en sera tire 5o exemplaires, figures coloriecs , dont Ic p\'ix sera determine lors de la mist: Mineralogie. 5 1 en vente de cliaque livraison. II paraitra an nioiiis une livi-ai son par mois , la premiere en juillet. On souscrit a Paris ( en payant une livraison d'avance ) , chez Avril deGastel. MINERALOGIE. 20. Tbaitk elementaire de Mineralogie ; par F. S. Cei'dant ; un vol. in-S". de 870 p. , ornc de 10 planches ; prix 1-2 fr. , et avec les fig. color. , pour servir a I'intelligence des modifi- cations cristallines , prix i5 fr. Paris ; 1824 ; Verdierc. Ce Iraite n'offre presque aucun point de ressemblance avcc les nombreux ouvrages qui ont ete puJ)lies jusqu'a present snr le meme sujet. C'est un cadre tout nonveau dans lequel I'au- teur a su reunir tout ce qu'il y a d'iniportant et de vrainient scienlifiqne dans I'ensenible de nos connaissances mineralogi- qnes. On voit qu'il a clierche a eviter surt( ut cette seclieresse de details et cette nionotonie de descriptions que Ton est ha- bitue de rencontrcr dans les ecrits de ce genre. Ce sont les generalites qui dominent dans le sien , et son but a ete de traiter la mineralogie , autant qu'il est possible, a la maniere des autrcs sciences physiques, en ramenant les faits nombreux dont se compose son histoire a un petit nombre de lr:is gene- rales: Tous les moyens connus d'interroger la nature des mi- neraux sont approfondis avec soin, les lois de la cristallisation , celles des proprietes optiques , celles de la composition chi- mique et de la classification , sont developpees avec nettete et precision ; les considerations relatives aux gisemens et aux usages sont encore groupees de maniere a presenter a lesprit un ensemble facile a saisir. Mais c'est surtout par le choix des caractercs distinctifs et le mode de distribution des especes , que I'ouvrage de M. Beudant differe de ceux de ses devan- ciers. On pent en juger par les details dans lesquels nous allons entrer sur les difFerentes parties de cet ouvragc. II est divise en quatre livres , oii I'auteur examine successivement , i"\ les proprietes des mineraux en general; 2°. les moyens de les determiner et de les classer • 5°. leurs gisemens ; 4o. leurs usages. Dans le premier livre , il traite d'abord des dilFercntcs for- mes et structures des mineraux ; il ne se borne pas a les de- 52 Mincrnlngie. N". 30. crire , mais il Ics expliquc en remontant ix leurs causes , qui lui sont indiquecs soit par I'examcu direct des operations de la nature , soit par I'observation de ce qui se passe d analogue dans les laboratoires. II expose cnsuite d'une maniere neuve les syslemes de cristallisation , en partant de la symetrie des modifications admise commc un resultal d'experience. Cos modifications sont classeos avec soin el representc'es par det figures coloriees qui indiquent clairement le passajje successif d'une forme a une autve. II examine ensuite quelies ])euvenl etre les causes physiques de cette Tariation de formes dans la meme substance , et , a cet egaitl , il donne les resultats de ses propres reclierches sur les cristaux artificicls. Les phenomeucs de double refraction , qui se lient intimement avec ceux de la cristallisation , sont prcsentes avec tout le devcloppement que merite Icur importance. Passant ensuite a. I'examen dc la nature chimique des mineraux , il expose les lois reconnues dans les combinaisons , el la theorie atomisti([ue qui en est la consequence , et en fournit I'expression la plus simple. II fait seatir tout I'avantage de cette nouvelle maniere de considcrer la composition des corps , et corabien il importe de I'appliqucr a la discussion des analyses , si Ton veut.en interpreter les resultats avec exactitude. L'analyse exacte d'une substance nii- nerale est le seul moycu que Ion ait de determiner avec pre- cision sa nature chimique ; mais le mineralojjislc qui ne vent qne reconnaitre un individu appartenaut a une espicc lU'ja deterrainee > n a besoin i)our cela que dun simple es.sai de la substance , pratique sur une parcelle infiniment petite , pi)ur s'assurer uniqucmcnt de la nature des elemens , sans aucuu egarda leur quantile relative. M. Beudant est le premier mine- ralogisle qui ail donne k cette partie dc la caractoristique tciute I'exlension quelle doit avoir pour cesser d'etre vague et insi- gnifiante. En suivant la methodc d'essai qu'il ])ropose , on sera toujours en etal de mettrc en evidence les composans essenlicls d'un corps , et on evitera ainsi les incertitudes on les mepriscs dans lesquelles on tombe si frequcmment en s'ahandonnant a I'ancienne routine. Dans le second livre , lautCur s'occupe principalement de la theorie de la classification II montre que si cette partie de la science a etc si peu fixee jusqu'ii present , rest parce quon n a j;in»ais eu que des melhodes arfificiclles , el quon n'a point Miner alogie. 35 tente d'etablir une mcHhode naturelle , en cherchant i lap- procher les mincraux qui avaient cntre eux le plus d'aiialoyic, eu egard a I'ensemble et a limportance relative de leurs caiac- tcics. Pour attcindre ce but , M. Beudant cntreprend uue lonirue discussion de la valeur de ces caracteres ; il examine leur degre de permanence , jusqu'a quel point peuvent etre d'accord ceux qui se tirent de proprietes differenlcs , quellcs dillicultes rosultent de la divergence des caracteres cbimiques et cristallogiaphiques , ou du melange des substances iso- morplies ; cette serie de raisonnemens le conduit a donncr une notion precise de I'espece en mineralogie. La reunion des especes en genres est fondee , comme a lordinaire , sur des analogies cbimiques ; niais ici , c'cst le principe mineralisateur, et non le radical ou la base , qui leur sert dc lien conimun. Ce nouveau mode de classification a , sur I'anrien, I'avantage de rompre beaucoup nioins de rapports naturels entre les csj)t'ces, et surtout de rapprocher cellcs qui out le plus d'analogie par leurs formes. M. Beudant reunit ensuite les genres en families , en placant a la suite du corps simple , qui en est la base , los divers composes oii il fait la fonction de mineralisateur , ses oxides et leurs diverses combinaisons. Enfin par la comparaison des corps qui scrvent de types aux fajiiilles , ct toujours d'apres leur plus ou moins grande analogic cbimique , il les dispose en une serie ramifiee , qui met en evidence tous leurs rapports naturels ; et par le developpement de cette serie , il arrive a un arrangement lineaire , qui presente trois groupes principaux ou classes de families , savoir : les Gazolttes , com- prenant les families telles que les Silicidcs , les £orules, les Anihracides , etc. , dont les types sent des corps gazeux ou susceptibles de former des gaz permanens par leur combinaison avec I'oxigcne , I'hydrogene ou le pbtore ; les Leucolytks , comprenant les families telles que les Jntinionidcs , les Stan- nides , les Zincides , etc. , dont les types ne formeut jamais avec les acides que des solutions iacolores ; les Ciiiioicolttes , renfermant les families dont les types formeut des solutions colorecs , comme les AInnganides , Ivs Tilu/iides ,■ ]vs Ciipri des, etc. L'autcur donne ensuite un tableau dctaille de sa mcthodc , dans lequcl il trace les caracteres des families , des geures el des especes , et il terminc la seconde partie de son HTomeMH. 5 34 Mineralogie. IN". 20. ouvragc par iiii autre tableau artificiel , fonde sui' les caractf res exterieuis ties luineraux , et pouvant servir a leur exameu empirique , lorsqu'on veut acquerir quclqiies probabilites suv Icur nature. Le troisieme livre a pour (ibjct le ijiscincnt des mineraux. Apres avoir donne des notions generaleS sur les diverses ma- nieres d'etre des mineraux dans le sein de la terre , et sur la distinction des differentes sorles de terrains dans lesqueis on les rencontre , M. Beudant reunit les substances en divers groupes , d'apres leur plus on moins grande importance dans la constitution de nos continens , et d'apres les analogies on les differences qu'elies presentent dans leur maniere d'etre. C'cst ainsi qu'il coasidere successivenient les matieres qui entrent dans la composition des grandes masses ou qui en ferment a eiles seules ; ccUes qui se trouvcnt en depots linii- tes , en amas , en filons ; celles que Ion rencontre disseminees dans les rochessolides ou daas les terrains meubles ; enfin celles qui se trouvent en solution dans les eaux ou qui se forment encore iourneUenient. Le quatrieme livre est consacrc a I'cm- ploi des mineraux dans les arts et les usages de la vie. M. Beu- dant les considere toujours dune maniere generale dans leur application a I'architecture, a la decoration , a I'ameublemeQt , a la joaillerie et a la bijouterie , a I'agricultnre , a l.i jirepara- tion des nielaux usaels , a la fabrication des veires et dts poteries , a la medecine , etc. II indique avec soin la quantitii et la valeur des matieres utiles que Ion extrait annuellenicnt dans les divers etats civilises. — On voit par I'analyse rapide que nous venons de faire de cet important ouvrage , qu'il abonde en vues generales et pliilosopliiques, en rapprocliemens du plus liaut interet ; qu'il offre le premier essai dune me- thode naturelle dans le regne mineral , et qu'il est a-la-fois complet et d'une concision remarqual)le. II doit rendre de grands services a la mineralogie ; car il s'adresse en meme lenips a ceux qui commencent I'etudc de cette science , et a :;eux qui I'ont dcjii cultivee et en font meme le principal objet (le leurs travaux. d, Dei.. Mineralogie. 55 2t. Notice belative a i.'histoire dk la mimiralogie en Danemakk jusfju'u la fin dii XVllIc. siecle { Mcsingerfrnncais da Nord y u°. 48; 1825 ; Copciiliague. ) Avant lintroduclioa du christianisme dans ia Scandinavie, les Danois etaient parvenus a un degie de civilisation dont les autres nations du Nord etaient encore tlpignecs. Cependant ct? qu'on salt de leurs progrts dans les sciencs-s a cette (^poque est trop vague pour qu'on puisse decider si Is out ctcndu leurs connaissances a une branche aussi spcciale que la mineralogie. Aumoycn age, on ne voit personne en Danemark , en Norvege ou en Islande, qui ait marque dans I'etude des sciences pli}- siques. 11 n'est aucun des ouvrages ccrits dans ce pa3's pendant cette periode , dont I'objet soit exclusivement la consideration de la nature : un seul renferme, parmi differens autres sujets , des articles relalifs a Ihistoire minerale du globe; c'cst le Mi- roir des rots , compose, selon I'opiiiion de quejques erudits, par le roiSvcrre, morten 1202. Danslepreniierlivrede cet ouvrage, ecrit en islandais , on fait mention de differens objels I'emarqua- bles, qui se trouventsurtout en Islande et au Greenland. L'au- teur parle des lacs d'Islande, de ses sources chaudcs et bouil- lantes , de ses feuxsouterrains, des roches durcs et diversement colorees que Ton rencontre dans les parties liabitees du Groen- land ; il donne une description detaillee des tremblemens dc terre, aussi-bien que des hypotheses que Ton peut faire sur leur ori- gine. Ce sont la prcsque les scules traces que Ton trouve des connaissances mineralogiqaes dans ces pays j)ondant le nioyen aqe. Aussi les mttaiix, qui sont en si grande abondance dans la Norwegc, n'ont-ils etc exploites alors que tl'unc nianiere tres- iniparfaite. En Danemark, au contrairc, on I'aisait usage des mi- neraux indigenes , qu'on a negligi's en partie depuis. que les mines de Norwege ont acquis plus d'importancc. II est certain qu'on s'est servi du fer limoneux des niarais, qu'on a extrait du sel des sources salecs dc Lesoe ; et qu'on a employe a divers usages la craie , le silex pyromaque, et la picrre a platrc. En 14^78, 1'universite deCopenhaguefut fondee; maisson etat flori^santne commenca qu'au temps de Chretien III. Depuis cette epoquc jusqu'a la fin du XVIi^. siecle, on peut citer comniedi- gnes d'attention les ecrits mineralogiques deGuillaume Laurens- berg, di! Nicolas Stcnon, de Gasp.r Thomas et surlout Era^nitf 56 Mineralogie. Bartholin. Cc dernier est jirincipalement celt'hre par sa decon- vorlo lie la ilmiljle refraction du spath cl'lslaiule. Ce n'estqu'apres la fondation de la Societe 103 ale des Sciences eu 1742 , que Ion pent remarquer de nouveaux progres dans les sciences exactes en Danemark. Eric Pontoppidan , eveque de Bergne , publia un Essai dc I'histoire natnrellc delaNorwi-ge, etnne i»eo;;i'aj)hie dii Danemark, dite V Atlas ifanois, dans la([nelle il donne des details sur les niineraux de ce pays. Pendant le nieme temps, Ejgert Olafsen , savant islandais, donnait line descrijitiim de sa pati'ie. En 1777 , on vit parattre le premier mannel de mine- raldgie en langue danoise , dont I'auleur etait Martin Tlirane Briinnich. P.-C. Abilgaard , ne en 1740, fit un voyage en Es- pagne , d'ou il apporta en Danemark beancoup de niineraux re- niarquables ; il j»ublia une description du cabinet de mineralo- f'ie de .Madrid , et unmemoire sur les minerais dfTitane, de Piorvege et sur la Chrysolillie. Veis la Cut du XVIIP. sii^clc , MINI. Wad et Es ark, qni sont a present professeurs , I'un a Copenhague , I'autre a Christiania , coniniencercnt a se rendre celebres comme mineralogistes. Le premier a public un on\rage important qui a pour litre r Fdssilia cegyptiaca, qiiu^ hi miiseo Borpfinuo Vclitris assei-vantur. M. Esmark a fait un voyage niine- ralogique en Hongrie et dans le Bannat,ou il a recueilli des obser- vations extremenient intercssantes. Lesautresnaturalistesfameux du X^'III''. siecle , Gnnnerus, H. Strom, Ascanius, Ilolms- kiold, Mobr, O.-F. Miiller, Vahl , ont aussi cuitive la minera- logie et I'ont enrichie de leurs observations. On a une prcuve evidente de I'inteietqu'on a prisacette science, dans les collec- tions de niineraux qui scsont formees vers ce temps-la. Les plus considerables sont celles de P.-C. Abilgaard et de Holniskiold , qui font a present partie du Musee royal^ cclle de Manlhey , dont une i;rand(! partie a aussi passe dans ce niasee ; celles de Moltke , de Briinnich et dc Schumacher, qui appartiennent a I'universite dc (lopenhague; relic dc Ryberg , qui a etc acquise ])ar I'Aca- deiiiie de Sortie ; enfin celles de Monrad, de Seidelin et autres. 22. Sur i.a foumation de minebais jiar Taction de raliiiosjihere et des feux v<>lcani(jues f /'Af/ox. journal, Edimbourg , n». 26, oct. i8i5 , p. 35u. } iJaiis le nnmero de juillef dn meiiie journal , il a etc fail mei»- tiou de la iiirmation d uiic hen:atite bruno parl'acliou de I'eau Minernlogir. ^y sur (les tujaiix do fonte. On a rassenible «lans co nonvol ai tide phisicuis autres fails du meme genre. No;;j;eiatli , ilans Ic (roi- sioiiic volume de son ouvrage intitule, Das Qehirge in Rluiiiliind, cite des cristaux de cuivre rouge, dodecaedres et cubo-octai'dres , qui s'etaient formes sur un fragment d'ua vase remain en cuivre , trouvepres dela villedeBonn. Unecollectioa d'antiqaites aTre veslui afourni le sujetde plusieurs observations analogues. Sage avaitaussi reniarque des cristaux de cuivre rouge sur unestatuean- tiquedecuivre,trouveedaDslaSa6neen i ^66. DemetitctMorveau ont vu des cristaux dc cuivre rouge sur un moixeau de bronze antique, etdans les cavites du meme d'autres cristaux dun vert d'emeraude o.i d'un bleu d'azur, qui se rapportaient a la mala- chite et a I'azurite. M. Vauquelin , en examinant un fragment de statue qui avait ete enfoui pendant long-temp.s , a trouve sa partie exterieure convertie en cuivre rouge, tandis que I'inte- rieur etait k I'etat de cuivre nietallique. II est evident que toutes les alterations de ce genre sont le resultat de Taction de I'at- mosphere et de riiumidite ; mais on sait aussi que de scmbla- bles cliangemens ont ete produits dans le cuivre, qui a ete fondu dans des circonstances particulieres , comme le niontrent des nionnaies de cuivre enveloppees par la lave , en 1794 1 ^^"S le district de Torre del Greco , et qui sont trouvees couverties en cuivre rouge. Ce cuivre est ordinairement cristallisi! a la sur- face , et a la structure radiee kl'interieur. Dans des chandeliers de laiton, le zinc a ete sepai-& du cuivre, et il s'est forme de petits cristaux bruns de blende translucide, des octaedres de euivre rouge, et des cubes de cuivre nietallique pur. Le meme phenomene a ete observe au Yesuve , et cite par diveus aulcurs. On a trouve dans la lave de ce volcan des masses de for, crjs- t;dlisees en partie sous forme d'octaedre et aussi a I'etat de fer speculaire; dans celle de Torre del Greco , on a observe de beaux octaedres d'argent , du plomb a I'etat de litharge , et dc la galene en cristaux cuLo-octaedres. G. Del. ll>. MlNliKALOCI.SCIIB STATISTISCIIE GEOGRAl'nlSCllE BeSCUREIUUXC VOM Deutsciiland. Description mineralogicpie , statistique et geo- graphiqucde rAllcmagne, par Keferstein , i vol. Stuttgardt; i8jt5; Cotta. Nous regrettons que cette description dn nnrd de I'AUe- niagne, par un geolugue C)nnu par scs nonibreux travaux , ne 5,yi> : Wtinci. 4 o Mi/ie'mlogie . saura que l'<5chantillon (i j sur IcqncI se fonde ccUe description me fut doniio par feu M. Zca (j!), qui na pu ni'indiquer exac- tenicnt son j;iseiucnt, niais qui elait persuade qu elio etait ori- ginaire dii Mexi<[ue. Voulant rendie homniage aux eminentes qualites de ce sa- vant, non nioins rccomniaiidable coninie homme d'etat que comme mincralogistc , je propose de nonimer cette nouvelle variete d'opales la zcasile, ce sera un faiblc tribut de recounais- sance pour les services qu'il a rendus a Ihistoire naturelle et qui pourra rappeler aux amis de cette science le souvenir dun mineralogiste aussi ilhistre. {Mess, dcs sc. el arts, septembre et octobre iS^S, p. 555. J I"]. Sur IK DIPI.OITE DK BnKirnAuPT. [Zeitschrift fiir Mineralogic , Janvier i8a6, p 84- } M. Brcithaupt a donne Ic nom de diploite k un mineral que 1 on trouve dans I'lle d'Aniitok, sur la cote du Labrador. 11 a un eclat vitreux, passant i 1 eclat perle, sur les faces de clivage les plus nettes ; sa cosileur est le rouge de rose ou de flcur de pcclirr; il est en masse ou dissemine en gros grains, ct se laisse clivcr dans deux directions inclinees I'une a I'autre d'environ gS . Sa pesanteur specifique est de 2,72. 11 perd sa couleur au clialumeau , devient dun blanc de neige , et se bnursoullle considerablement avec le borax , il donne un verre incolore. Ce mineral est sans aiicun doute le raeme que M. Brooke a nomnie £rt//-oZ'/Ve(Annalcs depbilos , niai i 8-25, p. 1 85.) 11 doit posseder trois directions de clivage, paralleles aux plans et aux bases dun prisnie oblique rhoniboidal. G.Del. 28. Sur UN MOVEN be SEPARER l'acIDE TITANIQUE de I.'OXIDE DK fER BANS LKSiiiMERAUx; par H. Rose. {yJnnal der Physik unci Chcinie, 3*. vol., 1". cah., p. i63.) Lorsquc de 1 acide titanique et de I'oxide de fer sont dissous dans de I'acide hydrochloriqiie et qu'on a mele a la dissolution une quantitc sullisante d'acide tartarique , on pent ajoulcr a cette dissolution ctcndue un cxci-s d ammoniaque sansy produirc (i) 11 fait aujoiinriiiii parlic de la m.-igniliquc collection ilc M. Ba- ratort'. (a) Pirmirr rli.ir;.;.; d'afiairus dc la n'[iiili!i((iic dc ColomMc , pris ic cjliiiu ( dc iif .1 lines. Mineraln'^ ie. 4 ' de precipite. Par 1 adclilion d'hyartemeDS ou elle ait ete rencontree. La Strontiane sulfatce decouvertc prcs de Vozenobres , il y a 4 ans, par M. J. Renaux, sur laquelle j'adrcssai une notice a M. Brongniart et a M. de Blainville qui I'insera dans son journal (torn. 92, p. u88J, ne consistait qu'en quehjuos vesicules. ^ous les enlevames toules pour en donner des echantillons aux cu- rieux ; peut-etre, en suivant la direction des couches qui les renfermaient, on pourrail en trouver dautres , mais je I'ai tente en vain a plusieurs reprises, lorsque le hasard m'en pre- senta un nouvcau yisemeut dans la commune de .Alons. La dis- j)osilion de cettc uouvelle veine, s.i larj;eur, une sortc dc cris- Minei'alogic. 4^ tallisalion rc'ijiilicre dans quelques inorceaux, I'arrangeniont des lihres dans les autres , quelques-uns plus ou moins molaniji-s dc terre calcaire, ou plulot des pierres calcaires plus ou moins penetrees de molecules de strontiane , different sensiblement du (jisement de Vezenobres. Je fis quelques cssais pour m';i?- surer que je ne ni'etais |ias trompe , et jc determinai la pe- santeur specifique des echantillons qui me parurcnt les ])lus ))urs ; elle est, (terme moyen) 5, 9-242. Les naturalistes aux- quels j'offrc la strontiane de Mous , raualyseront mieux que moi , et la description dont je pourrais I'accompagner leur serait inutile; raais ils me sauront gre des notes que je puis seiil fournir siir son gisement. C'est I'usage de designer les substances minerales et les formations geognostiques par le noni des lieux oii elles se rencontrent le plus babituelienient ; niais la commune de Mons , comme celle de Vezenobres fai- sant parlie de I'arrondissement d'Alais, il serait peut-etrc plus convenaljle de conlondre sous le menie noni de strontiane sul- fatee d'Alais, les deux gisemens et ceux qu'on pent trouvcr encore I'.ans les terrains analogues aux environs de cette ville. ^ Pour fixer la position du dernier que j'ai rencontre, je di- rai qu'il est pres de Celor, commune de Mons, i 780 deca- metres au nord-est de Vezenobres, a 8 Uilom. a lest d'Alais, eleve de 180 metres au-dessus de la Meditcrranee. La veine est a la surface du sal; elle a trois metres dix cen- timetres de longueur; etranglee par intervalles, elleajusqu'a six centimetres de large en quelques points. Elle semble s'enfoncer perpendiculairement; niais en la creusant avec un outil pour en retircr la. strontiane, je reconnus qu'elle etait un peu in- ilinee, et qu'elle se relrecissait dans I'interieur; elle etait en partie reniplie de terre argileuse, jaunatre comme celle des champs voisins; quelques morceaux de strontiane adheraient a ses parois, d'anlres etaient detaclies el separes entre eux pai" la menie terre. La roclie qui la renferme est d'un calcaire coni- pactc , grisjaunalrc , par lils prcsque borizontaux , les uns a gi'ains fins, d'aiitrcs a grains groFsiers, de differens degi'es de durele ; ils ne renferment aucnne trace de coquilles petrifit'jes; je 11 en ai jioint ti-ouve dans le voisinaije ; niais sur les collincs cnvii-onnantes , dans unc? rocbe blanctie , conipacte, a grains Irislins, il 3' en a unc qnautite tre.'-considerable ; dies soni lellemeiil ciiijialecs dans celle pieiie qui! est iriipf)ssiblc tic 44 Botanique. les en separer et de les voir entieres ; niais, conimc cllrs sont cristallisees et qu'elles se presenteiit sons tous les aspects dans les cassurt'S, on y reconnait beaucoup de gryphces. Les geoj;nostes ont etabli qu'en general la barvte se tronvait dans les terrains plus anciens que ccux qui renfcrment la stron- tiane, et tres-rarement au-dessus; el que celle-ci nc se trou- vait pcut-etre jamais aii-dessous du calcaire a grrpliitcs, couche inferienre du terrain de sediment moyen. II n'y a pas de regies sans exception dans la nature, peut-etre trouvera-t-on quelque interet a celles que je vais signaler. Dans cat arrondissemcnt la Larytede Rochebelle et surlout celle de Mas-Dicu au nord d'A- lais, sont de beaucoup superieures a la strontiane. 11 y a pres des veines de Vezenobres , des belemnites et quclques debris marins petrifies, et sur la rnontagne , de grosses ammonites, quelques spalangues , etc. , mais point de gryphees. Ces der- nicrs fossiles sont fort communs , au contraire, un quart de lieue au nord et a lest de la veine de Mons et i pen pres au meme niveau, tandis que les giyphees de Sauvages , dune for- mation bien dill'erente de celles-ci , a la verite , sc trouvcnt cent quarante metres plus haut. [Bibl. univ. des sc, leitres et arts. Geneve, torn. 3o, decembre i8a5, p. 487.) 3o. Reclamation de M. Webster. — Dans le numero de juiUet 1825, page 34o, nous avons dit par erreur que I'analyse des aerolitbes tonibes en i8.i5 a Nobleborougli , dans I'etat du Maine en Amerique , avait etc faite par le prof. Cleaveland. M. W. Webster nous ecrit que cctte analyse est son propre ou- vrage , et quelle a tite publiee pour la premiere fois dans le Journal des sciences de Boston. BOTANIQUE. 5l. Sua I.ES PROPORTIONS RELATIVES DHS ESPECES DB PLANTES DE LA. Flore bordelaise. {Bull, d'hisl. nat. dclaSoc. Linn, de Bor- deaux, i8'j6, t. I, p. 12.) Cette note renferme deux tableaux destines a montrer les rapports des especcs de plantes de la Flore bordolaise avec celles dc la Flore francaisc dun cole, et de la Flore allemandc dc lautrc. Les elumeus en out ele pris cbns la Flore bordelaise Uc M. Lalenade. ^- Botanique. /\5 3a. Memoirs sur la ceograi'iiie des Plantes marines; par M La- MouRoux. [/4iin. des Scieitc. nut., Janvier 1826.) Yoyez le Bulletin, 1825, t. V, p. 419. La publication de ce monioire n'avait ete rctardee que parce que M. Lamouioux des rait y mettre la derniere niain^ La niort la surpris au milieu de ses preparatifs ; en sorte que ['analyse que le Bulletin a donnee (aout iSaS) en publiant le rapport de MM. Desfontaines et Mirbel sur ce travail, reste aussi complete qu'a cette epoque : nous y reuvoyons nos lecteurs. R. 35. Premier meimoire sur les lenticelles des arbres et sur le deve- loppement des racines qui en soitent; par M. De Candolle. {Annal. des Sc. naturelles , torn. VIl , p. 5, Janvier 1826.) Tout ce qui sort de la plume de M. De Candolle inspire un interet si vif , qii'on se plait en general a repeter ses expe- riences , pour se procurer le plaisir de voir ce qu'il a vu et de se rendre conipte par soi-meme des plus legeres circonstances qu'il indique. C'est dans eet esprit que nous nous somnies hates de repeter ses experiences sur les lenticelles ; et c'est ii ce genre de tra\ail que nous devons toutes les reflexions que nous allons prendre la liberte de consigner dans cette notice. Nous comptons trop sur I'esprit philosophique de M. De Can- didle, pour penser un instant qu'il puisse accuser de hardiesse notre entreprise ; et il a pose lui-meme des regies trop sac^es sur les discussions de priorite, pour qa'en legislateur integre, il ne soit toujours pret a se soumettre le premier a ses propres lois. Ce memoire est divise en onze observations, dont la pre- miere pent etre regardec coninie renfermeedans I'alinea suivant. « On a coutume d'assurer , dit M De Candolle, que les » racines sortent indifFcreniment de tons les points de I'ecoi'ce, » raais cette assertion est inexacte j elles sortent toutes, sans » exception, des taclies rousses et ovales que Gnettard a nom- » mees glandes lenticnlaires , et dont I'usage etait jusqa'ici X inconnu aux naturalistes. Je donne a ces organes le nom X de Lenticelles [Lenticclke) , pour rappeler celui de Guettard » qui exprinie asscz bien leur -iornie , et avoir en meme temps » I'avantagc! dun terme simple au lieu d'un mot compose , et » surtout dun lernie depouille d'hypothese, au lieu d'une ex- » pression qui est au moins douleuse ; car rien de glandulairc » ne parait dans ces prelendues glandes. Elonne qu'un fait 46 BoUuii((ue. ^ N". 35. )• aussi siin|ile ne fut pas coniiu, j'ai parcouru tons les livres » lie botauitiue et d'anatomie pour m'assurer s'ils ne I'avaient M point mcntionne , et j'ai va qae partout on ne faisuit des w Lenticellcs qu'une nicntioa tres-succincte, et que le develop- II pemrntdesraciucs elles-inemes u'avait etc observe que dune )i nianiere assei vayue. C)uelques jardiniers ni'oiit bien dit » avoir observe Ja sortie des racines Iiors des I.eiiticelies , nwis w avec le vague qui se rencontre dans les observations BotiiniqilP. simple, mais poiirtant qni ne sort, pas du rang dcs liypothrsrs ; car la simple soiulure des fibres dii petiole avec les fibres de la tiije nest appuyee siir aiiciine experience directe. R. 36. SUR LKS AFFIMTES NATL'RELLES DE LA FAMILLE DES JN'v.MPIlEAC^ES ; par INI. Decandollk [Mem. de la Soc. dc phjs. ct d'hist. iint. de Geneve, torn. i'^''. , partie i".; 1821, p. 209.) L'affinite des Aymplieacees a exerce dcpuislonjj-tempsla sa<;a- cite dune foiile de botanistes; on connait I'opinion emise pciir la premiere fois par M. Decandolle , au sujet du Nuphar jaune [Bull, pliilnmnlli. 1802), savoir que lembryon de Giertner est un tegument particulier i la base duquel adbere le veritable embrj'on compose de deux lobes epais , arrondis, cliarnus et opposes, enlre lesquels est cacliee la jeune plumule. Ces corps cliarnus et rppcses ont etc regardes par M. Decandolle coniino etant les cot3ledon3. Dans les Nclumbd,. d'apresl'auteur , Ic sac qu'il dcsigne sous le nom de tognmcnt, ou manque , ou resle adherent aux corps cliarnus qu'il regarde comme les cotyledons; enfin, dans les Nymplicea , comme dans les Nclumbo, la radicule n'a que le vo- lume d'un petit moignon. L'auteur developpe cette idee dans ce memoire , et I'appuie sur I'aflinite generale qui existe entre la famille des nympheacees et dautres families dicot^l(■■dones , tellcs que les magnoliacees , les anonacees, les berberidees , les pivoines, les pavots et toutes les papaveracees , etc. Tant de rapports doivent necessairement presenter I'objection la plus forte au systeme des auteurs qui transporteut la famille des nympheacees dans les monocotyledones. Le mcmoire est accompagne de deux planches d'analyses. Nous aurions donne plus de details sur ce savant memoire , si nous n'avions pas eu I'occasion de les reproduire dans I'analyse du memoii-e suivant. R. 5^. ObSEHVATIONES I.N SEMINA ET FRDCTUS NvM PlI.t:ACEAnUM ; aUCt. II. Mehtens et C. L. GoLDBAcn. [Mem. de la Soc. impc'r. des Naturalistes deMoscou; iSaS; toin. VI, p. 187.) Les auleurs de ce memoire ayant cherche a voir de lours pro- pres yeux tout ce que les auleurs ont ecrit sur I'orjjanisatiou du frnit des Njmplieacecs et du Nclunibo , se rangent prcstpae onliercment dc lavis de M. Decandolle. lis regardenf avec Ini Botanlque. on rembryon de Gseitncr conime une simple cnveloppc dans la- quelle leiiihryou se trouve renferme; les deux lobes epais de celui-ci (expansion de la radicule de Richard] sont les deux cotyledons , et les organes que ces deux lobes enveloppent , sont la plumule. En consequence , les nympheacees sont recl- lement dicotyiedones , et doivent etre placces a cote des renon- culacees et des papaveracees. La jjraine est suspendiie au sonimet d'une membrane {nrillu.s) en forme de cloche, qui u'cst qu'une cxpanRioti de la membrane qui tapissc les cloisons , laquelle est , par consequent, doiibU; La forme de la graine est ellipsoide; le bile est un point jx'ti proeniinent ; du bile h. la partie opjiosce de la graine s'etendei't line carenc [raphe), ainsi qu'une foule de stries paralli'les qui affeclent lainenie dii-ection. Le testa est coriace et ne devient cassant qii'a la matui'ite. La membrane qui \eX.A\i\sse{sarcodermis D. C. ) est exigue , menibraneuse , diaphane, et exterieurement composee d'especes de bulles etoiliies irregulierement , qui , d'aprcs les auleurs, sont comparables aux. cellules etoilees que Kieser a fait figurer sur les lacunes aeriferes de la tige des nym- phsacees (i). Cettc membrane {savcodcrmis) prend naissance avec \e testa a la micropylc; et a la partie opposee , elle portc I'empreinte de la chalaze. Au-dessous du sarcodermis parait I'enveloppe propre de la semence [Endopleurn D.C.) Elle est bcaucoup plus exigue que la premiere et y adhere assez fortcment. C'est cette mem- brane qui, en se reflcchissant , forme le sac embryonal , que M. Dccandolle a si bicn observe, niais que, d'apres les auteurs , il a pris ii tort comme un organe distinct de I'Endopleurc. Les auteurs ajoutent a cette description geaerale,les descrip- tions particulieres des fruits des Njmphcea lutea et du Nelumbium cnspicum. lis font observer, au sujct de ce dernier fruit , que (i) Ces billies sont re'ellement des cellules suhissant diff'erentes oom- prossioiis , soil de la part des cellules voisines , soit de la pari dfs te- jjiiiTiens divers. Sur I'epiderme d'uiie foule de fruits, ct spc'cialement sur la partie mL-mlirai.cusc des jcpales du I'luntngo major, on peut voir des cellules vides et app: ocliaiil de la foinic que les auteurs out Liit ligurer, tab. ■i\ , f. 12. H. L. 58 Botaniqne. lorgane que M. Miibel {Elc'm. de £>()/., tab. B-j, %. 8; C. lit. iS) avait dccrit coinme une stipule placee entre les cotyledons et la plumule, no s' observe pas sur toutes les graines, et que, du reste, ce n'est qu'un grumeau mucilagineux que I'eau seule peut dissoudie. Lc memoire est accompagne dune planchc. R....L. 38. Remarques sur l'affinite des Papaveracees avec les Cruciferks J par M. MiRBEL. (y/««. rfej5c.;2«/., t. VI, nov. iSsS, p. 266.) Tous les auteurs admettent quo la famillc des Papaveracees a beaucoup d'affinite avcc les Cruciferes. Le fruit du Glaucium leur parait etre une veritable silique. L'auteur de ce memoire a pour but d'indiquer quelques caracteres difFerenliels qui ne lui paraisscnt pas avoir ete apercus. Ainsi le stigmate du Glaucium et celui de Y Erysimum, du Siiiapis , du Brassica_ etc. , sent di- vises plus ou moins profondoment en deux lobes; mais la fente ou le sinus qui forme les lobes n'est pas situe de meme dans le Glaucium et les Cruciferes. Chez ces derniers le sinus se croise avec la suture des valves ; dans le premier le sinus passe dune suture a I'autre. L'ovaire des Cruciferes a essentiellement deux logos ; il n'cn a qu'une dans le Glaucium. Souvent il arrive que l'ovaire des Cruciferes en passant a I'e- tat de fruit perd son diaphragme et n'offre plus qu'une loge ; tandis que dans le Glaucium dont l'ovaire n'a qu'une loge , le fruit en acquiort deux par la formation d'uu double tissu collu- laire qui part de cliaquc placentaire. Le perisperme qui existe dans le Glaucium est reduit dans les cruciferes, d'apres M. Mirbel, a une pellicule a peine visible. L'auteur trouve encore des differences dans la forme des antlie- res des deux families. De cet ensemble de faits , il conclut que 1 analogic enlre les Cruciferes ot les Papaveracees est plus res- treinle qu'on ne I'avaitcru. Le memoire est accompagne d'une planche rcnfermaut tous les details necessaires a linlelligencc du texte. R. Botanique. 5c) 59. Note sur des Noik fossiles, par J. L. Levison. ( Antmh of philosophy., dec. iSaS, Uq. LX, p. 43i. ) (ij Dans une letlre adressee au redacteur du journal cite , M. Levison fait la description d'une especc de noix fossiles dont il est possesseur , et qui furent trouvees dans les environs dii Giant's Causeway dans la partie septentrionalc de I'lrlande. II la designe conime une noix ordinaire, dont les amandes sont converties en carbonate de chaux, avec des traces de fer. Elles out un aspect de chalcedoine, sont transparentes et beaucoup plus dures que les fossiles des terrains calcaires ordinaires. Ce fossile parait ofFrir une sulistance qui lui est propre. Les aman- des paraissent etre I'ongees de vers , tandis que les coquilles sont intactes. Ces dernieres ont un peu perdu de leur couleur naturelie, en conservant leur consistance ligneuse, niais qui a ete atteinte par le feu , de sorte qu'une partie ea est convertie en cliarbon. La seule difference qu'on a pu decouvrir entre eiles et les noix fraiches, en jetant les unes et les autres dans le feu, c'est que les noix fossiles ont repandu une odeur de soufre et ont brule sans manifester le petillement ordinaire des noix frai- ches. On a trouvj dans la menie localitc des morceaux de bois fossiles, qui probablement ont appartenu a I'arlire qui a porte ces noix, et qui etaient tout-a-fait convertis en carbonate dc chaux. Ce que ce fait presente de plus etonnant, c'est que la substance des coquilles ne contienne aucune trace de niatiere calcaire; et que de I'autre cote les fragmens de bois n'aient con- serve aucun reste de leur substance ligneuse. Les morceaux dc bois par I'acide muriatique laissent degager avec une grande ef- fervescence de I'acide carbonique. 4o. Flore des iles Malouines ; par M. dUrvh-i.e. [Ann. dc la Sue. Linn, dc Paris, 4*^- vol. dec. i8'25.} Rapport fait sur get ouvrage a I'Academic des Sciences, le 24 octobrc , i8'i5; par iM.VI. Mirbel et Desfomtaines. [Ann. des Scicn. ?ial., dtic. iSaS. ) M. Gaudichaud (2) esperait que 1\L d'Urvillc , qui a pain aux iles Malouincs peu de temps aprcs lui , conipielcra\t la (0 Voy. pour un fait analogue le Bull., mars 1826, p. 3iJ. (2) Vo)-. lu iJidlcliii, otlobrc 1820, p. 208. 6o Botatiique. flore lie ccl archipel. Le travail que M. d'Urville a soumis a I'a- cadeniie des sciences, realise les esj)6rances de M. Gaudicliaud. Le catalogue de M. Gaudicliaud contient cent-vingt-hiiit cspeccs ; le catalogue de iM. d'Urville en contient deux centdix- neuf. 11a observe quarante Aganres et cinquante Phancrogames, qui avaient ecliappe a son devancier; niais celui-ci , de son cote, arecolte un certain noinbre d'especes que M. d'Urville n'a pas apercues, et qu'il cite d'apres M. Gaudicliaud. Ce travail est divise en deux parties. Dans la premiere, I'auteur expose avec cette superiorite d'un homme habitue a considerer la na- ture dans ses phenomenes gencraux, la constitution physique, le cliniat ct la vegetation du theatre de ses recherches ; dans la scconde, il donne I'enunieralion par families des plantes des lies Malouines ; il decrit, avec autant de precision que dexacti- lude, vingt-neuf i)hanerogaines nouvelles , et il place souvent a la suite du nom des especes deja decriles, une phrase speci- fique plus complete ou quelques observations critiques. M. d'Urvillea pense avec raison que, pour faire connaitre la vegetation d'une contree , il ne suflisait pas de citer les noms des families, des genres et des especes ; qu'il fallait encore in- diquer I'ahondance ou la rarele des individus, puisqiie de li resulte I'aspcct general du pays. II a done imagine d'exprimer par le chilTrc loo I'espace en- tier qu'il a parconni , ct par le meme chilTre , I'etendue de cha- que station, de sorte quau moyen de deux nombres fraction- naires, il marque la quantite des stations ou se trouve chaque cspece, et son abondance ou sa rarete relative dans chacune des slations en particulier. II a fait I'application de sa nielhode aux ties Malouines. Les conclusions du rapporteur sont, que ce travail interes- «ant merite d'etre inser(5 dansles memoircs des savans etrangers. 4 I. Pl-ANTARUM SURINAMENSIUM COROLLARIUM PBIMUM cdidit KrUCSt Meyer, M. D. {Nov. ^ctinalurce curio.iorurn, I. i i, pars sec, p. 761 , 1825.) Ces plantes ont etc envoyees a M. Meyer par son condisciplc Uostmann, qui exercc la medeciric a Surinam. L'auteur s'ap- plique dans ce premier fascicule a n'iudiquer simplement que les plantes qui sont suffisamment c^nnues, et a decrirc avec beaucoup dc details les especes raal decrites ou nouvelles. Bvtnnujue. 6r Nons ne donnerons la phrase specifique que de ces dernif-rcs. Crvptogamie : i. Rnmalina complnnata Achar. n. Octobleplia- nim albidum. 5. Hypnum patuluni Swartz. 4- Lycopodiuin cer- uuiim L. 5. Lycopodium dichoiomnmJacq. 6. y^crostichum simplex Swartz. 7. Acrosiichum aiircum L. 8. Jcrostichum calnmela- nos. y*. P olj podium pUosclloidi's L. 10. Polypodium lycnpo'idioi- desL. 1 1*. Pofjpodium perciissum Cav. 11. Polypodium PhylU- iidisL. 1 3*. Polypodium leucastomos Lam. 1 4 . Polypodium aiireum Linn. i5. Polypodium tclragonum Swartz, 16. Aspidium ncumi- nalumMIWA. 17. Pieris aculeala Swartz. 18. Viltaria lincnia. Swartz. 19*. Lindsma guinnensix Dryad. 20*. Jdianlhum deltoi- deum Swartz. 21. Zygodium volubilc Wild. Pbankrogamie. — 22*. Panicum distichum Lam. nZ* . Panicwu commelina-folium Rudg. 24*. Panicum aveimccum. 26'. Cymbo- pogon schenan ihusSpr. ay*. Cyperus hnspnn L . 2 8 . Papyrus comosa Humb. 29*. Xyris macroccphala? \a\A. 3o. Commelina cajen- nerisis Rich. 3 1 . Epidendrum ramosum Jacq. 32 . Epidendrum rigi- laciriiis ovalis acutis. 59. f^incn rosea L. 60. Jasminum grandijlorum L. 61*. Lobelia suvinamcnsis L. 6a, Kkiuia porophyllum Wild. Ga Botanique. No. /fi. 64*. Mikania Tloustonis Wild. 65. Mikaniaamara'ViWA. 65. Eu- patorium montanum Swartz. 66. Eitpatorium conyzo'ides Valh. 67. Eupatoriumodoratumh. G^.Jgeratum conyzoides'L. 69. Sper- macncc discolor (espece ndUvclle voisine du S. rndida Wild.) ; caule sufTruticoso pubescente, foliis lanceolatis utrinque acu- niinatis ijlabris asperis , subtus canescentibus , floribus verticil- latis sessilibus , fructu birto. 70*. Conocypsihim tontanca Ilunib. etBonpl. 71*. Lorantlius spiratus J^cq. 72. Visciim vcrliciilatum L. ^3. Eringjum fatidum L. 74. Rhipsalis cassytha Goertn. •jS. EpiphyUumphyllanthusYliLVf. 76. Jussiesa octovahisSwarlz. 77*. Trichosanthcs amara h. 78. Psidium pyriferum L. 79. Eu- genia lambos L. 80. Punicca granaium L. 81*. Pcloloma Muriri Swartz. 82. Me/asloma spicatum SwAvtz. 85*. Mclasloma holose- riccum L. 84- Melastoma pleurocarpum (cspice uouvellc) ; foliis oblongis acuminatis scrrulatis cilialis basi truncatis quintupli- nerviis pilosiusculis , petiolis admargines tomentosis , panicula terininali floribus gloraeratis , calycc glabro decemcostato quin- quedentato , bacca semilibera triloculari apice impressa , mar- gine integro coronata. 85*. Rhexia aquaiica Swartz. 86. Rhe- xia hypericoidcs Wild. Sj* .Dodccas Surinamensis L. F. 88. Ro- sa sempcrvi^'cns Curt. 88. Clirysohnlaiius Icaco L. 90. Hirtella panicu/a/a Swavtz. 91. Ilirtclla npelala (espvce iiouvelle); foliis ovato-oblongis acuminatis glabris, racemis compositis termina- libus , floribus apetalis enneandris, calyce patente. 92*. Inga punctata Wild. 90*. Cassia baccillaris h. F. g4. Machcerium Jcrrugineum Pers, gS. Drepanocarpus isadelphus (espece nou- velle voisine du Drepanocarpus lunatus Meyer Esseq.); foliis mul- tijugis, staniinibus acqualitcr diadelpbis. 96*. Volic/ios rcgularis? L. 97*. Clitoria arborcsccns Ait. fil. 98. Cnja/iusjlai'us Dccand. 99. Indigojcra anil L. 100. Ilcdysarum bnrbatum L. loi. Ana- cardium occidcntale L. 102. Man g if era indica L. F. io5. lon- qucnatia pnniculala W'ild. io4. Quassia amnra L. io5. Clicsia venosa L. 106. Cucullaria tclraphylla G. F. Meyer. 107. J^is~ mia c/ijcnncnsis Vers. 108. Banisleria lobuhitn [e^Vvce inlerme- diareenlrc le B.murialact \e B . Iconc Cav.); foliis cllipticis acumi- natis coriaceis glabris, snpcrnc liicidis , petiolis cglandulosis brevibus, pcdunculis axillaribus trifloris subpaiiiculalis , car- pcllis pubescontibus tuberculatis intus lobulo auctis. 110. Hi- biscus trilobus Cav. i i i. Sida rhomblj'olia L. 112. P assijlora fce- tida L. I 1 3. Passijlora ucspertilio ]j, 114. Argcmonc mexicana L. Botnnique. 65 1 1 5*, Doliocarpus Rolandri Gmel. 1 1 6*. Delima tomentosa{Te- iracera tomentosa Wild.) Nous avons eii soin 'ie marquer d'un asterisque les especes connues sui" lesquelles I'auleur donne des renseigneniens tres- etendus relatifs soit a. la description soil la synonymie. R. ■ 42. SvENSK BoTANiK. Florc sucdoise publiee par I'acad. roy. des sciences a Stockholm, cah. io3 , 104 et io5, ly p. in-S". avec Cg. Upsal; iStzS; Palmblad. {Svea, i8a5, cah. 8, p. gS.) Toutes les plantes inserees dans ces 3 cahiers d'un grand ou" vrage, dont la 1". centurie parait etre plus soignee que la i'*., ont ete dessine.es d'apres des individus non cultives ; ce sont , pour laplupart, des plantes de la Scanie : Dianthus arenarius , Poa sudetica, jiincus oblusijlorus , TrifoUum striatum, Hydroco- tjlc vulgaris, Buplevrum teiiuissimum , OEiiantlic fistulosa, Sium angustifolium, S.falcare, Ligusticwn scoticum, Raphanus liapha- nistrum, JtVasturlium aquaticum, Saxifraga hirculus, ^triplex la- ciniata , A. hastata , A. latifolia , Campanula rapunculus et Za- nichcUiai palustris. Les auteurs ont eu soin de distinguer ici 3 Atripicx que Ton a quelquefois confondus. Leur Atriplex lati- Jolki est celui que Wahlemberg, Flora Golhob. appelle a. Patula, p. stricta, et qui est sans contredit la plus remarquable. Ilsy ont joint I'espece tres-pulvcrulente des cotes {A. patula [i. prostrnta Wahl. Jl. Goth.) , que Ton confond avec 1'. A. laciniata, puis c'iWe qui approche de YA. hastata {A. latifoliafi. elatior Fahlenb. Jl. succ, qu'on trouve dans I'intericur du pays. 43. Observations sur la vegktation et la faunc de Helt^oland , par M. Hoffmann. ( Mc'm. de la Soc. des ciiricux de la nature dc Berlin, i vol., 4"- call., 1824, \>. 228-260.) L'auteur cspere etre en etat de publier plus tard le resume de scs longues observations sur celte petite ile qui n'cst pas sans importance politique. En attendant, il communique cellos qu'il a faites siirbs plantes et les mincraux. La i". partie, qui seule pcuC>etre examinee dans ccltc sous-section du Bulletin, offre pen de resultats. La terre vegetale de Helgoland, qui est en grande partie composee d'une marne rouge, est triis-pro- ductive. La vegetation y serait d'ailleurs favorisee par la tempe- rature, dont le lerme moyen est au-dessus dc cello de Berlin, si la frequence ct la violence des vents nc s'opposaicnl i lac- 6 f Botanique. croissemcnt des vej;etau.\ ua pea eleves. Les arbres fniiticKS eux-niemes iie leussisseiit qu'autant qu'on les inainlient a unc; hauteur inoyenne. Les pans perpendiculaires des rochers au N.-O. et au N.-E. sont entieiement dcpourvus de plantes, iriais ceux au S.-O. en sont converts. On y distingue surtout le cliou cultive avec les especes vuisines, (jiii liabite ordinairement les roclicrs escarpi's, el qui ne se retrouve point sur la cote aplatie de lAlleniagiie la plus voisine de cette tie. Les Chrjsanthrmitni mrxrilimum , Armcvia vulgaris et un Achillea [setacea]! s'y rencontrent eyalenient sur les rochers , mais jamais dans la terre aryileuse ni sur les Lords sablonneux de la nier. 51. IIofTinann terniine son esquisse tres-succiocte par nne liste d'environ ^o especes, parmi Icsquclles nous citerons de preference les Arenaria peplo'idcs , Aspcrugo procunibens , Eu- phorbia peplus , Jljosvyamus /liger, qui apparliennent plus k I'ouest tju'au nord. La vegetation des Dunes se compose en grande partie de VEiymus arenarius. Nous supposous que I'auteur a uii peu ne- glige I'examen des plantes marines; car il ue cite (pie 12 es- peces, qui sont les plus grandcs, et presque toutes les plus communes de ces mcrs. D. U, 44- Liste des plantes rares qui ont fleuri dans le jarJin botani- que d'Ediudjourg; par le profes. Graham. ( Edinb. philos. Jourri.,\. XI, p. 4oi.) Trenle especes rares ou fort remarquables ont fleui-i jien- dant I'cte de 182;! dans le jardin d'luliinbourg. Ou remarque parmi dies le Fuchsia dccussala , qui a ete (igure dans le Bota- nical Magazine , V Ilippcastrum puh'cruh'jiturn, , du Hresil , le Psi- dium catllcianum , le Roscoca purpurea , et le Scliizaulhus porri- gens. {(j N.) 45. Enumeratio plaxtarum in Hungaria sponte nascextium , quas in usuni botaniconiiii legit Adolpli. Fiau(j-. Laxg, pharm. mag. Pestli, 1824. Siiiijilc li.stc de 4 pages in-4"- renfcrniant tliac:mc 5 colonnes de noms de jilantes a cclianger. 11 serait a desirci- rmes con- stantes, peut fournir k lui seul les divisions dune classification entiere et servir encore a distingtier une foule de genres. 30, On ne doit point confondre dans le menie genre les fruits [akenes) ailes, avec ceux qui ne le sont pas; ccux qui out les ailes divergentes avec ceux qui les ont convergentes; ceux qui ont lenrs tegumens conligus avec ceux qui les ont se- pares ; ceux qui les ont membraneux avec ceux qui les ont co- riaces ou ligneux. 5°. Les aiguillons sont un caractere solidc, quaiid ils sont disposiis en series longitudiuales. 4°. L'egalite des etamines n'est point un caractere gene- rique. 5°. Les styles ne sont un caractere generique que lorsqu'ils sont persistans sur I'ovaire. 6". La forme et la couleur des pefales, raais non pas leurs proportions, sont un caracleix* generique, pourvu qu'on env- ploie avec reserve celui de la couleur 'j". La fertilite ou la stcrilite des fleurs d'uae nienie ombelle, est UQ caractere variable dans les especes dun menie genre. 8„. La presence ou labsence de la membrane interne du Iruit , varie dans un (jenre et non dans J'autre. 9". L'involucre est rarement un caraclere, memespecifique. R. 53. Description de quelques nouvelles especes de Cnmbrrlum, Chnil- lelca, Clerodendrnn^ Gomuliia, Modecin, etc., de Sierra Leone; par M. Georges Dom. (Edinburgh philosoph. journ. octobre, i8'i4i vol. XI , p. 342. ) Dans les annees 1812 et 1820, M. G. Don fut envoye par la societe horticulturale de Londres pour collecter des plantes et des graines sur la cote ouest de TAfVique , au Bresil et dans les lies de rinde occidentale. La colonie de Sierra Leone oil il se- joi rna pendant 2 mois , lui presenta un assez grand nombre de plantes nouvelles et iuteressanles, dont plusieurs ont ete in- troduites en Angleterre et ont flenri dans les jardins de Cbis- wick et de la societe horticulturale. L'herbier du proiesseur Afzelius, qui fait partie des riches collections de M. Lambert , a (ile fort utile a 31. Don pour la determination et lexamen des plantes dont il entreprend la publication. Les especes nouvelles de Combretum, indigenes de Sierra Leone, sont au nombre de 10; I'auteur en donne la phi'ase spe- cifique latine, et il ajoute des notes qui seront utiles pour biea disiinguer ces especes entr'elles; voici leurs noms : C. corno- su/n , C. intermedium , C. paniculatum , C. spinosum , C. gran dij'lorum , C Icucophyllum , C. iomcntosum , C. mincrunlhuin , C hcrbaccum, et C. scriceum. Le genre Chaillctia (el non Chaillctca, comme I'ecrit M. G. Don), etabli par M. De Candolle dans le iy'"«. volume des An- nales du museum, est augniente de 2 especes sous les noms de C. toxicaria et C. crccla; il decrit en outre uue variete de la premiere espece. Ces 5 plantes ont des fruits dont les nojaux servent a preparer un poison morlel pour les rats. M. De Can- dcllc ayant adniis les especes dans le nouveau volume de son Prodromus, nous sommes dispenses d'entrer dans plus de details il leur egard. (Voy, le Bulletin, Janvier 1826, p. 58.) Cinq nouvelles especes dc Clerodcndrum portent les noms de C. Iiirsutum, C. simplex, C. splendcns , C. aurantium, et C. mul- tijinrum. Ces plantes soul au nombre des plus beaux ornemens dc la con tree. 72 Botanique. Le Gomphin reticulata, decrit ot lijfmo parPalisot t. I, p. 4a3. ) G..-N. 55. Description de plusieurs nouvelles especes deSi'heries d'AMKRi- QUE, par L. DE ScinvEiMiTZ [ Journal of the academy of natural sciences of Philadelphia , v. 5, p. 3, juin i8'25. ) M. de Schweinitz annonce que sur les 528 especes decrites par Fries , il en a observe 33o en Amerique , et que le nombre des nouvelles a ajoutera celles de Fries monte a iia. Plus de 200 champignons ont cte le resultat dc ses rechcrches dans les Etats-Unis, et ce nom])re ne pent qu'aller en augmentant, vii I'immensitc des forets et I'humidite du cliraat. Les vrais cham- pignons geogenes ( geogenous) c'est-a-dire ceux qui ne sont poini reellement parasites, parce qu'ils ci'oissent immediatementsur le sol, n'offrent qu'un petit nombre de formes particulii'res dans I'Amerique du ]\ord. On pent faire la meme reinarque pour les contrees tropicales, tandis qu'au contraire les productions foii- gu«uses parasites y sont excessivenient nombreuscs , ainsi cpie les plantes qui appartiennent aux classes superieurcs. Boiaiii(iue. 75 Dans cette notice , rautcur f'.iit I'l-niiineration dc -jo es|1^ccs sur lesquclles il donne ses reiiiaiques particulieres pour sei\ir a completer leur histoire. Ces especes sont ainsi distribuees : Spii^eria. § I. Cordiccjjs. i^re serie. IIypocrka. t 1 . S. geoglossum Schwein., trouvee a New-York. a. S. capilaln Fries, a Salem sur le Sc/crodcrma cervinuin. 5. S. mucronala Scliwein., en Caroline sur les racines de Lirioclendron. ^eme gerie. Hvi-OXVLON. 4 S. subtevranca Schw. a New-Jersey , dans les mines ct ics puits. 5. S.flabclliformis scliw. ou Mcrisma iiigripcs du nieme autpur, decrit dans son synopsis des champignons de la Caroline. Celte plante est reellenient une sphaeria ; k Salem, sur les bran- clies gatees de plusjeurs arbres. § II. Poronia. 6. S. pocula Schwein. Cette espece croit sous Icpiderme des fraxinus. 7. $, intermedia Schw. Sur les branches gatees du prunellier. § HI. Puh'inatie. 8. S. i'crnicosa Schw., a Salem, sur les palissades des jardins. Cette espece avait d'abord ete nonimee par I'auteur S. entero- Icticn. 9 S. entcromela Schw. Espt'ce voisine du S. fragiformis y et qui croit sur I'ecurce creva-see des frenes. 10. S. teres Schw. EUe a beaucoup de ra])port avec le S. ruOigi/iosa. 11. S. aniiii- lala Schw. Cette spherie ressembie beaucoup au 5. mull if or mis Fries ou S. ritbijormis Person . 12. S. gelatinosn Fnes. Sur le sambucuf canadensis. i5. 5 slcrcorum. On la rencontre sur I'hy- nienium du Telephora ( slercum )fasciata et de quelques autres fongosites. § IV. CoitnaliV- 14. S. laclea Fries. i5. S. coprophila Fries. 16. S. confiurtis Fries. 17. i'. atramentosa Fries. Ces 3 especes croissent dans la Caroline du noid. 18. S. hjdnicola Sch-w. Espece voisine des 5. conj'lnens et suda; crcissant sur les hjdniini. 19. S. callostroma Schwein. Belle espece liouvee sur les branches ])ouries du co- rjlus. 20. S . fiisco-purpurca Schw. EUe n'est pas rare a Salem, sur les bois et ecorces. G...N. 74 Botaiiique. 5G. ^ovohlM rEGEiABiiiuM DESCRiPTioNES in Incem prodeunt opeiii Pauli db la Llava et Joan Lexak/.a. Get ouvrage est pnblie au Mexiqne. Le premier nunicro con- lient la dcscriptir.n dc 4o nouvelles csjieces , prises principa- lement dans leg coniposees, et dont i5 forment aiitant de genres nonveaifx (Nad^en »uf deniGcb. d. Ndiar uiullleilkunth:, nov., iS^S; n°. 249, p. i J 1 • ) 57. Sun l'Amabyllis Gkavi.^a, par le baron Tommaso Melazzo (Gior/t. diSc. Lett, ed Jrlidi Sitilin, d„. 24 ; et Revista generate di Sc. Lett, cd Arii per regiw di due Sicilie. An i Sio, fuse, i .) Celte JnwijllisA ete obtenne en I'econdant V Jinn rj/ lis vittaia avec \c poll en de YAntaryllis regince. Sous le rappor; de la forme ct de la cuuleur des fleurs, et de la conservation des fenilles pendant I'hiver, X'Amaijllis Gravina ressenible a VJmaijllts regi/itv. Mais d'un autre cote sous le rapport du porl jjeneral de "la piaute, du bulbe , des feuilles, de la hainpe , du spathe, des pedoncules, de la disposition, du nombre ct de Todeur des fleurs, elenlin sous celni de la loime des j^raines » elle resseni- ble a VJinaijlUs villain. D'apres la nietliodc adoplce pour les bybrides par JI. Schiede, cet bybiide aurait dii sajipeler A. rcgino-vitlata. Voy. le Bulletin, lev. 1826. K- 58. Premier supplement au catalogue des plantes si-ches de Guill. Gerhard, [his, 'limc. cab. 182J, Liit. Anz. p. 27. ) Ce catalogue a ete annonce dans nn cahier precedent. Ge present supplement contient environ i4o pianVes nommees par ordre alpbabelicpie. "'"• 59. SuR Ic PnyxoLACA DOtrECAisDRA, ou I'Arbrc a nioularde de la Bi- ble ; par John Frost [Quart jnurn of Science. Liter, and tlic yirls, oct 1825, p. 57.} II doit paraitre elonnant aux naturalistes (jiie par le jjraiu de sencve (Lnc , cli. i5., vers. 19) I'Evangile ait desif-ue le Sinapis nigra L. dont la graine, au lien d un arbre, nc produil janiais qu'une plante berbacee et annuelle , a ia.pielle le inot de oevrjpov ne saurait convenir. 11 faut remarqui-r que parnii les Sinnpis on ne saurait eiter nn seul arbuste nieine. Lautciir de -jct article pense dine que par I'arbrc a inoularde lEvangile enlcnd le Phjloliica dodccandra. KuUe jpaine nest plus petite que cclle dc cet aibre qui croit en abondanre en Pa- Botanique. j5 lestine, et dont la laciae est employee par les Americains ea cataplasines aux memes usages que notre moutardc. 1-es Ameri- cainsappellent meme moiitarde saiwagele Phylolaca dudccandra . Enfin le Phjtolaca dodecandra exhale en abondance de i'ainmo- niaque qui ne se rencontre gueres que dans les Cruciferes et les Champignons (i). R. 60. Description d'unk nguvelle espece de Seinecon; par M. Leoh DuFouR, D. M. [Jniinlcs des Sc. naturcllcs, aoiit iSaS, p. 4^9 ) Senecio difficilis caule erccto , pilis lanosis articulatis plus miniisve obsito , foliis amplexicanlibus , rrassiusculis , bipinna- tifido-siniiatis , pinnulis df-ntatis obtusiusculis; lloribus radiatis subcorymbosis ; pediinculis uuifloris squanitilosis ; ligulis ])a- tulis disco iongioribus ; calyce glabio, striato, baud calyculato, squaniis coadunatis apice penicilligeris. Jccompogiie'e d'line planclie. Celte espece voisiue du S. Gallicus \ illars et du S. squali- dus L. croit en Espagnc dans les rochers et sur les bords sablon- neux du Turis pres de Valence. Les lilets articules que M. Leon Dufour a observes sur ce senecon et sur le senecon coininun , ont ete deja decrits par Giittlard sous le nom dc filets a valvules : ils sont affectes d'a- prt's ce dernier iion-seulement au senecon , niais encore aux autres radices. R. 61 . IjEscniPTiDNS succiNCTES des Orciiidees qui croissent naturelle- ment dans les environs de Falaise ; par M. Alphonse de Rrebis- soN. [Mem. de la Soc. linc'ciinc du Calvados , i8'i5, p. 567.} 62 E.ssAi SUR i.Es fougeres DU Calvados ; par M. Chauvin. (Ibid, p. 084. ) La Societe lineenne du Calvados ayant concu le projct dc publier parlicUenient une flort' de ce departement , chacun de ses incnibres s'est charge dun genre ou d'une famille ; et c'cst ce qui a donne lieu a ces deux memoircs dans Icsquels on trouvera des faits interessans quoique les plantes dccrilos soient toutes connues. On trouvera aiissi dans ce volume un eloge de Tournefoit. R. (i)()ii I'a rencontres pourt.inl libre dans !cs Ci'icnn/io Itinn i>u!\'ariii , Maltha s) It'cstris, etc. 76 Boianique. 65. Caracteres generaux de i.a familik i)Es Verbenacecs et de £ELLE uES Ladiees , tircs de I'ovulc; par M. Aug. be Saikt-Ui- laire. [Bull, dc la Soc. philom. de Paris. Dec. i8'25, p. 8y.) Dans les Vcrbenacecs , ainsi que I'a vorifie rautenr, ou ne Irouve qu'un ovule dressti ct sessile au fond de chaqiie lojje. Les Labiees au contraire n'ont jamais I'ovule sessile, et a I'excep- tion du genre Salvia, elles ne I'ont jamais redresse. 64- De l'existence du perisperme dans les Malvees ; par Ic ni(*ui(: auteiir. ( Ibid. ) Cc pe'rixperme , dit I'auteur, est charnu ou mucilagineu.v- charnu .- il a fort pen d' c'paisscar ; mais il est pnrjaitemcnt distinct du tegument, ct c'est uniquement vers rombilic qu il contractc avec lui quelque adherence. Ne serait-ce pas la une raison pour ne pas rrgarder cet or- gane coninie un perisperme , mais siniplciuent comme une con- che interne du tegument? car Ic puint d'insertion {chnhnc) des perispemies vrais et bien constates n'a pas lieu sur I'oriibilic i!(? la graine, mais sur un point du tegument plus ou moins o[)pr,s(- a ce dernier. H. 65. Monograph IK DBS Prelesj parl\i. VAucnER. {Mem. dc la soc. dc phys. et d'hist. nat. de Geneve, t. I, 2*. part , p. 53o, 1822.) Ce memoire est infiniment interessant sous le rapport dcs- criptif; mais il lest encore davantage sous le rapport physio - logiquc. Tous les organes, depuis la racine jusqu'a la fleur, y sont decrits avec tous les details qu'on etait en droit d'atleiulrc de I'auteur du Memoire sur les CharagncscX. sur les Orobanclies . La geographic botanique n'y est pas oubliee ; mais ce qui fixe principalement I'attention du lecteur, ce sont les experiences au niiiyen desquelles I'auteur est venu a bout d'observer que les veritables semences sont les grains verts qu'Ilcdwig prenait pour la poussiere des etaniines. L'autour tire les carac- teres specifiques, i". de I'inllorescence ; 2". du noiiihre des dents de la gaine ; 3"'.' de la forme cj'lindriquc ou anguleuse , lisse ou strice de la tigc; 4°- de la regularite des ranieaux ; 5". enlin de la disposition des glandes corticales. Ce dernier rarac- tere ne nous sembl(! jias admissible, tant a cause de la difhcnlte de Tobservation, qu'a cause de la presqiie idcnlite, sur toutes les especcs, de ces orjjancs microscopiqucs. Nous joignonsacet > 7 8 Botanlque. 66. Mkmoikes suk lks Charagnf.s; par M. Vaucher. [Mem. de ht soc. de.phys.cl d'hist. iiat. de Gcnci'r ^ torn. I, i"'". pari. , 182 1 , p. 168. ) Les autenrs ont ele partajjes sur ia nature de certains oi-ga- nes qu'on remarque sur toutes les tiges des cliaragnes a une epoque de I'annee. Cette indecision sur les organes entrainait necessairenicnt la nieme indecision sur la place de la faniille; et il ue s'agissaitde rien nioins que dc placer les charagnes dans les cry])toganies ou dans les plianerogames. M. A^tuilier ayant eu occasion, en i 8 19, d'ubserver la germination des chaiagnes, s'est convaincu que I'oi'gane qu'Hedwig et iVI. Martins avaient designe conime la graine , ne pouvait plus eire considere au- trenient. L'auteur donne , a ce sujet, I'histoire de la germination de . la piante , et une description tres-detaillee dc la graine et des etaniines ; etil partage entierement I'Dpinion de M. Leman snr I'idcntite de la graine des charagnes avec le petit fossile noninic Gyrogonitc. Le memoire est accompagne d'une planclic. R. 67. ObsekvatioiNES i.N GE.NUS Cham. Preside A , Bruzclin. Lund , 1824. [Ilapport sur les trai'au.v dc l' Jcndc'mic des sciences de Stockholm, iSj5; par M. VVirstbom. ) L'auteur de cet onvrage ne senible pas avoir eu connaissance des travaux recens de MSL Yaucher , Amici , Agardh sur les Cliara ; car il place ces plantes parmi le Algites ; opinion que les belles obserwitions des auti urs que mus venous de citer ne perniettent plus d'admeltre. M. Bruzelius divise le genre Chnra en quatre tribus. i"^^. Charce vidgares, qui renterme les : Cliara vulgaris Hartm., Fi.- Scand ; carle Chara vulgaris L. est, d'apres l'auteur, impu.ssi— Lie a determiner. — Chara Hedwigii Agh. — Chara delicatula , Desv. — 2c Chane hispidce, qui renferme les Chara hixpida L. — Chara crinita Wallr. — Chara ballica Fries. — Chara aspera Fries. — 5*^. tribu , Charon tomentosa: , qui renferme le Cliara lomentosa. — EnGu , 4*' tribu , Charce Jlcxiles, qui ren- ferme les Cliara Jlc.r His L. — Chara npaca Agli. — Chara gra- r//n Engl. lot. — Chnra ni/i/ira Fl. Dan /]olani(jn('. jq ourtant que Sowerby a vu quelque chose du contour des petits corps qui forment ou composent les filamcns , et que M. Gaillon a observes attentivement sous le microscope. Le Confcrs>a comoides appartient au genre Scjlonerna d'Agardh et Lynghye , et est appele par eux Scjtonema comoides; M. Gail- lon est pourtant d'avis que cette conferve doit ttre rangee plu- tot dans le genre Bangia , et M. Lyngbye declare dans une note qu'apres avoir vu la conferve en original , il se range de I'avis de M. Gaillon. Ge qui vient a 1 appui des remarqucs de M. Gail- lon sur la transformation des articulations du Confcr^'a conioi- dcs en anin)aux infusnires, c'est que M. Hofinan a vu une trans- formation semblable sur le Conferva zonnta-. il sera rendu cnmptc de ces dernieres experiences dans un autre article. M. Lyngbye termine par les reinarques que ' voici : « Dans les lihimens anciens et les plus developpes du Bnngia quadripitnc- tata, j'ai vu effectivenient quelque chose de semblable au Na- vicu/a de M. Gaillon sur le Conf. comoides, c'est-a-dire de petits corps elliptiques transparens avec 2 ii 4 globules jaunatres ou bruniitrcs au milieu ; ces corps se trouvent dans la mem- brane des filamens ; je n'ai remarque aucun niouvement qui annoncat la vie animale , c'est peut-etre parce que je n'ai pas continue mos observations assez long- lenqis , prut - ("'tre aussi (So Botanique. Il's caux ties pays septcntrionaux soiit nioins propros a devclo|)- per dans ct's gninnlr.s la vii; aiiiinalo. Le Uant:^ia a/e. » D. Gg. ScHEDUL.t: cbiticjE de Lichenibus svecanis, prsesitle T. ^I. Fries, Pars. I, Lund. 1824; et Collectio Lichenum, fasc. 1 , 5, 4~ ( Rapport sur Izs travnux de l' Academic des sciences de Stock- liolniy 1 825; par M. Wikstrom.) Rl. Fries a commence a publicr une collection de Lidiens de Suede. Chaque cahier contient trente especes collees sur ))a- pier et etiquelccs. La collection est accompagnee d'une disser- tation dans larpielie I'auleur a donne un apercu de son systeme des Lichens. I)otHni(jne. Si ^Xi. Dkschiptio.-\.s DE QUEi.QUES Plantes nouvellen, appartenaiU aux families des mousses ct des liepatiqties; par R. Kaye Greville. {Jimals nf ihc lyccum nf nat. hist, nf New- York , vol. i , juin i8v.5, p '^7 I .) Ce memoire nerenferme qUeles descriptions de Scry ptogames seulemciit. Mais ces descriptions snnt faites avec beaucoup de soin; et ce qui augmente Icur importance, c'esl qn'ellessonl ac- compagnees de notes sur la strncture des organcs de la fructifi- cation , et sur les veri^tables caractei-es des genres auxquels ces plantes apparliennent. Nous nous contenterons d'exposer les phrases specifiques qui servent a les distinguer. Caltmperes Hobsom : caule elongnto (unciali),foliis li/icarihu^ ., serrntis , acutiusculix, Unea incrassata infra mnrginem notatis , subpatentibus , siccilate crispalulis ; cafyptrd Icevi , (hrcd fn>alo- ob/ongii. Cette mousse croit i la Gujane. M. Greville fait ici riiistoire du genre Calymperes, il enumere les especes dnnt il a etecompose, et fait remarqucr loiubien peu le genre Cyrrho- j^o^owetabli par Schw^griclien differe de celui-ci. Cette opinion de M. Greville est aussi ccllc de M. Walker- A rnott , qui , dans la nouvelle disposition des mousses qu'il vient de pnblier, n'a pas bcsilea reunir les deux genres. Le Caljmperes Itobsoni , an lieu d'etre la 4e- espcce du genre, comme ie pensait M. Greville, en sera la loe. , a moins qu'il ne soit considere comnie iden- tique avec le C. albnvaginniurn Arn. ou Crrrhopodoii albnvagi- natits Schwa?gr. , don! il se rapprocbe beaucoup. Bryum ciliark ; caulc elongalo ,foliis oblongo-oi>atis , aculius^ culi.i , minute reticulatis, mnrginatis, serrnto ci/intis, si^rrntitris ar- ticulatis, nervo excurrenlc , thecnoblotignpcnduln pallida, coitico- hcmitphcerica, npicc miiiiilc. mammilloio rubrn. Cette belle esppce a etc recueillie au Canada pies de Montreal. Elle est voisine du Bryum cuspidatum et surtout du Miiitim aj)inc de lilaudow. Hypnum Haldanianom ; cnulc eloiigato, rcpcnfc, vage ramoso , ramis subpinnatis , J'oliis iinbricnlis , lulcsccntibux , o\>alo-lanceo- lalis, integcrrimis, encrvibus vcl obscure basi binervibus , thccn f Xylindrica, arcuata, crectn-cernua , operculo conico, oblique ros- tralo, arete adliceventi. Cet liypnum croit abondammeut au Canada el ne peut etre confondu avec aucun autre. JUiNGERMANMA cARiMATAj exstipulata^cnule prostrato [scmiunciali) B. ToMK VIII. 6 82 Botanique. sirnplici, foliis pnteiitibm , disticliis , Oi'afis , acutis , profundi Caucasus diniidiatiy-iiavicuheformibux, dorsn procesKufoliaceo ver- sus apicem prn'cipu'c cnrinatis. Les feuilles de cette plaute sont tics-polyniorphes; cepenflant cllc se rapproclie a certains egaids du /. Thoitarsii de Hooker. Cette jonifeniianue a etc trouvcc a la GiKuleloupe. JuKGERMANMA TEXAX ; exstipulntu, ccespitosa , caulc credo [vix unciali) cnriaeeo , bnsi niidn, bipinnato, apice curvato, rami's i-a- mulisque brci'ibus, obtusis, secundis iiicurvatis ;J'oliis mi/iiitissimis undique imbricntis , creeds^ brc^ibus, midlipartitis , areo/is minu- tix , segmcntis setaccis. Cette espece croit a la Kouvelle-llol- lande. Les tiges sont flexibles et excessiveinent coiiaces, et les extiemites des rameaux arides et recouibees. Aux descriptions de ces cryptogames, M. Greville a joint des figures qui rcpresentent leur port etles details de leur structure. (G...N) 71. NOUVELLES ESPECES I)E MOUSSES DECKITES par M. HoRNSClUJCn . [Gazette botaii. , 8e. ann., i^"". vol., p. ^7.) 1°. Une espece de Tayloria Hciok , {Hookeria Schwsg. ) Tajloria acuminata llornsch .foliis obloiigo-lanceolatis acii- minatis , capsula conica , opcrculo brevissimo conico obliquo. Alpes suisses , Schleicher. Les dents du peristome sont un pen plus courtes fjiie celles du T. Splacltiin'ides Hook. ; niais elle posseilc comme cette dcr- niere espece une propriele hygrometrique tres reniarquahle 2". Njp/ium frcnc/icnianum llovnsi-h. adscende/is , J'o/iis sr- cundo-falcalis ovato-acuminatis enervibus , capsula oboi>ata, siib- apophysata ccrnua , nperculo conico . Islande, M. Frenchen. 3°. Dicrniilun mceckianum Hornsch. foliis subfalcatis lanceo- lato-linearibus , pericheiialibus ercctis laiiceolato-subulatis, seta apice brci'i strumosa, capsula stib-imniersa rotimdatn-oviita ^ operculo, conico rostcllo subclato obliquo. Islande, avec le fVcissia irispula, Moeck. 4,°. Gjmnostomum globosum Hornsch. innovationibits fas- ciculatis., continuato radiculoso-tomentoso gracili , foliis couscrtis erecto-ptitulis lincari-lanceulatis obtuslusculis , ncri'o crasso cx- currcntc , capsula globosa , operculo conico atteiiuato crecto_ Gcll. dans le Pinzgan, i\I. Funk; dilTereul du Uryum pomi- fornie , dont il est voisin , par ses ligcs plus pctites cl plus nic- Boldfiujfie. 85 iutt;s, ses fenillcs liiieaires lanceolees un pen oLtusrs, vne ner- vure qui se prolonge jusqu'k I'extreniite iles linibt's, une cap- sule roiule et ua opercule lanceole plus allonge et plus droit. Ses feuiiles droites et sa capsule londc Ic distiiiguent an jiremier coup d'ocil dil G arliculnlum Sciir. 5o. G.coiifertumWornsch . cnideinnovatinnibur, dichotomis ,fas' ciculato ramosofolioso ,foliis suberc.ctis Innceolato-lincaribus oh- tusiusculis nen'o subsi>nnesccnic , capsula pan'it obnvata , ojjer- culo conico subulato incurvo. Alpes du Tyrol, M. Funk. Yoisindes G.rupestre et stelligerum , A\mren\. du premier par ses feuiiles presque droites , sa capsule en coeur renverse , son opercule courbe , plus long, plus pointn ; du second, par sa tige fourchue et feiiillee , ses feuiiles presque droites, sa cap- sule en cceur renverse, et son opercule lanceole tcrmine par une ianiere obtuse. 6. G. ovatuniel nmcronulntiimWornsch. foliis dense imbricatit adpressis mucronulatis {non pilifeiis). Nouvelle et iiiteressante Variete de cette espcce si ricbeen formes. Ber , sur le Gypse , M. Schleicher. D....U ya.NouvELLKs ESPECEsDELicHERS.fGn; io/.8''.ann. i'''.vol., p. 62). Nous avons deja fait coniiaitre ces especes d'apres le meninire suedois de M. Sommerfelt. { Voy. Bullet, de 1824 , To. II , n°. 126.) II est probable que la plupart de ces nouvclles es- peces ne soutiendront pas I'examen de M. Meyer, qui a deja considerablement restreint le nonibre de celles d'Acbai'ius lui- nieme. Dans beaucoupd'antres families lexces da mal acgalement fait sentir la necessite du remede. Esperons que d'antres habiles reforniateurs feront justice de eel: e surabondance d especes, cjui encombrcnt sans profit la plus airnabL- des sciences. D u. ^3. SociETE noLLANDAisE DES SCIENCES A IIarlem. ( Prix proposii pour 1 827. ) Existe-t— il des nioyens , suivant des experiences bien veri- fiees , dont on puisse se servir avec succes pour favoriserle de- veloppementdes graines? S'ilen estainsi, quels sont ces nioyens, et de quelle maniere doivent— ils otre employes? Quel est I'etat acluel des counaissances concernant le mou- vement des sues dans les plantes? Quclles sont les observations el les experiences qui fournisscnt quelques liniiieres snrla cause CJ. 84 Bolanique. de ce mouvement, et sur les vaisseaux ou orfjancs dans lesquels celui-ci a lieu? Que peut-on rcgarder coiniiic sulfisainniLMit prouve par des experiences bien verifiees de tout ce que les physiciens ont ecrit sur ce sujet? Qu'en doit-on considerer comnie etre encore peu prouve ou seuleinent hypothetique ? Et quelle utiiile peut-on tirer des connaissances acquises i cct egard pour la culture des ])lantes? Quelle est I'origine et la nature de ce que Grew , Duhaniel ct d'autres ont nomine le Cambium dans les troncs des arbres vV des arbrisseauxp Est-ce vrainient , comnie plusieurs physiciens Font suppose , une substance particuiiere bien differeute des autres sues de plantes , dont les nouvelles couclies de bois et d'ecorce sont produites ? ou est-ce, commequelques autres phy- siciens le supposent, une substance deja organisee qui se deve- loppe? Quelle utilite peut-on tirer de ce que nous connaissons de cette substance pour la culture des plantes usuelles? {Mes.sng. duroy. des Pays-Uas , ']\u\\, ]\i\\\et , aovlX. i825, p. 249.) Ces questions uonibreuses doivent avoir (ite sans duute di- vis^es par la societe en trois prix ; mais le journal auquel nous empruntons cet extrait ne le fail pas connailre. 74. Oratio de meritis David. Meese, cum botanicis , turn aliis..' par N. Mulder , 3o p. in-4''. Groningue ; 1825 ; Oomkens. (Voy. Bullet, de i8a5, To. 1". , n°. agS. ) Meese, quietaitinspecteurdujardin debotaniquede Franeker, est auteur dune Flora frisica ; il a eu de plus le iiierite de prou- ver que les plantes \n-v\cnA\xc&Poljcoljlcdoncs nc sont que Dico- tyledones , de faire quelques decouvertes sur la propagation drs conferves et des mousses , et sur les semences du Polytrichum. "S. Eloge nisToniQUE de 31. Richard, prononce parM le baron de CuviER dans la seance publique de I'Academie des sciences , 1825. [Mem. du Museum. G* caliier ; iSaS.) M. Richard etait issu d'une faniille de jardiniers, et son bis- aieul, son grand-pere et sou pere avaient tous cxercc cette profession. Le dernier, char;;e dune nombreuse fan.ille , etait pcu aise, meme pour un jardinier. Aussi ecouta-t-il avec plaisir la proposition que lui (it IM. deBeaumont, archeveque de Paris, de se charger d'un de ses enfans, a qui ce prelat voulait fane pmbrasser I'etat ecclesiasliquc. Cet enfant etait cc meme Hi- chard qui dans la suite devint acadeniicien , et qui, doue dune Botanique. 85 fcrmele d'ame peu commune a cet age, refusa avcc obstination tie condescendre aux vues qu'on avait sur lui , et repondit a tout ce qu'on put lui dire sur ce sujet qu'il serait jardinier ou bota- niste , et i-ien de plus. Son pere fut si irrite de ce refus qu'il le chassa de sa maison , en ne lui accordant pour tout secours que dix francs par mois. C'estavec cette somme si etonnenimentmo- dique que le petit Richard , Age de quatorze ans, entreprit de vivre a Paris, ou il se lojjca dans le coin d'un grenier. Le jeune Richard possedait plusieurs talens qu'il avait cul- livcsa cause de leur rapport avec son elude favorite. II savait dessiner avec purete et exactitude des fleurs , des arbres et des plans de jardin. Des ai-chitectes lui donnerent de I'ouvrage, etil reussit si bien , qu'cn consacrant nieine ses jour- necs a ses t-tudes et aux tours du Jardin du Roi , il parvint en quelqnes annees a reunir une somme de 80,000 francs , qu'il destina aux frais dun voyage qu'il voulait entreprendre dans I'interet de I'histoire qaturelle. Le gouvernemenl fi'ancaisayant pris la resolution de natura- liser a Cayenne la culture de plusieurs plantes , M. Richard fut designe pour cet objet et Louis XVI voiilut bien comniuniquer ses vues au naturaliste. M. Cuvier ne manque pas de faire ob- server que les meilleures vues dun soaverain peuvent etre pa- ralysecs par des subalternes ; et il rappelle a ce sujet la reponse dun pacha a un opprirae qui le nienacait de Dieu et du Sultan : Vicu est bien haul , lui dit-il , le SuHan est bien loin ; ici je suis le maitre , ilfautmobeir. C'etaitla, sinon le langage , du moins I'esprit, qui dirigea le gouverneur de Cayenne envers M. Ri- chard, et ce ne fut qu'a I'arrivee dun autre gouverneur qu'il lui devint possible de faire le bien. Tout en cultivant la botanicjue et en onricbissant Cayenne €t les Antilles de nouveiles productions , M. Richard ne negli- gcait aucune autre branche de I'liistoire naturelle, ainsi que ses riches manuscritsen font foi. Richard revint en France en 1789, un an apres la mort de M. de Buffo n , eta une epoque oit malhcureusemcnt pour lui la politique absorbait toute latlenfion. L'Academie eut beau constater le merile et I'utilite de ses travaux , la richcsse de ses collections; et, un rapport a la iqain , Riciiard eut beau frapper a toutes les povtes , personne ne fit attention a lui. On concoit facilonicnt comment une injuslire aiissi criantc put, dcvelopijcr 8G Boianiqw\ en lui ce caractiie de melancolie qu'il conserva tout le reste de ses jours. Cependant en lygS, Fourcroy fitnommerRichard professem* de botanique a I'ecole de medecine , et lui conCa la direction du jardin de cet etablissement, place qu'il a conservee jusqn'u Tepoque de sa mort , arrivee le 17 juin 1821 . II etait auii de 67 ans. Le seul ouvrage que nous possedions de lui est un petit traite intitule Analyse du fruit , qui obtint un succt'S eclatant et fut immcdiatenieut traduit en plusieurs langues ; encore cct ouvrage unique, ce n'est pas M. Richard qui I'a donne lui- meme au p'.iblic , et il a ete redige par un de ses eleves. Ce si- lence obstiue a ete un grand maiheur pour la science. Heureii- sement , dit ]\I. Cnvier en finissant , ce savant a laisse un fils qui marclie sur ses traces, et qui saura rendre a la memoire de son pere le culte le plus doux , en pul)liant ses nonibreux ma-r nuscrits et en les completant par ses recherches. R. y6. NoTicESUR Louis-CLAUDE-'\lAr,iK RiciiABD ; par]\I. KuNxn. [liiogr. iiriiv.,t l^-j . Annales des scicnc. naturcllcs , ie\. i8'i4-) 11 serait impossible de rien ajouter, sous le rapport liisto- rique , a I'eloge prononce par M. Cuvier, dont le style simple mais piquant , precis mais plein de clioses, rappelle si bien la maniere de Fontenelle et de D'Alenibert; cependant nous croi- rons faire un vrai plaisir a la pluparl de nos lectenrs, en em- pruntant i la notice de M. Kunlh la liste dcs ccrits qu'a pu-r blies Richard : 1°. Dictionnaiic iinivcisel de botanique , par IJuUiard, presque enti^rement refondu ; ouvrage daus lequel on remarque, outre plusieurs articles inieressans, I'.irticle Belle, L'lilbc, Pre'florai- . son, Ariile , etc. 2^. Commcntatiodc Coui'allaiid japonica. L. (i>.ouv. Journ. de Bot. ; par Schradcr , t. i i , p. i . 1 8oy . ) 5°. Mc'nioire sur les I/y drncluiridc'es. ( Mem. de I'lnstitut, 1811 , p. I .) 4°. Demonstrations sur la botanique , ou analyse du fruit con- side're' en ge'ne'ral , publiees par Duval, in-S" , 181 8 Cet ou- vrage, immense tians son ))etit volume , nc pourrait (jue j)erdre dans une analyse ellc cjne le,comporte ce journal. .0". Analyse botanique des embryons endorhizcs ou monocoty/c- dojic's , { / /,ai /i( ulicrffiicnt de ccliii des (haminLvs. (Ann du .^uls., Zoologie. 87 torn. 17, p. a-25 ct 44i. 181 i.) La premiere partie de cet cu- vrage, un des plus importans pour la carpologie, cotifient des descriptions d'un grand nombre d'embryons monocotjlcdoncs, accompagnes de figures d'une precision admirable. 6°. Exnmcn critique dc quclques me'moires anatomico-physio- logico-bntauiqiies de M. Mirbel. ( Journ. de pbys. ) n". Proposition dune nouvellc famille de plantes , les Buto- mees. (Mem. du Mus. , torn, i, p. 364.) 80. Jnnolationcs de orchideis Europivis. (Ibid., t. 4 5 P- ^3 ) 9". Memoire sur la nouve.lle famille des Calycerees. (Ibid., t. 6, p. 28.) 10°. Memoire sur la nnuvelle famille des Balanophore'es , ter- niine et public par son fils Ach. Ricbard. (Ibid., t. 8 , p. 4o4.) 11°. Memoire sur la famille des Cycade'es et des Con feres , ouvrage manuscrit d'une baute importance, dont M. Acb. Ri- cbard a complete le texte , et qu'il est sur le point de publier. 12". Flora Jmericce borealis de Micbaux , dont Richard est le redacteur anonyme. 1 5". Plusieurs me'moires sur les Lorar.thees , les Gesiie'rie'cs , les Lobeliacees (Ann. du Mus. ), publics conjointement avec M. de Jussieu. 140. Catalogue des plantes de Cayenne ciwoje'cs par Le Blond. ( Act. de la Soc. d'hist. hat. de Paris. ) 1 5°. Memoire sur le Ljgeumspartum. (Ibid.) 16". Extrait d'une instruction pour les voyageurs natural is tes . (Ibid.) R. ZOOLOGIE. 77. OEuvREs DU coMTE DE Lacepede , avcc la synonymic des au- tcurs modernes les pins celebrcs. Nouv. f'dit. , dirigee par M. Desmarest. Prospectus. Les ouvrages immortcls de Buffon n'etaient pas encore le ta- bleau complet de la nature , lei que sa brillante et vaste imagi- nation se le represeutait. II avait coiicu le prnjet dc passer suc- cessivement en revue, comme il I'avait fait a 1 ogard des quadrupedes et des oiseaux , toutes les autres classes du regne .Tuiuial; niais sur le declin de I'age, reconnaissant que sa vie 4iitiire ne pouvait suffire a I'execution d'un plan si etendu, il s ;-.-., 8"-"., 9". et 10"'. paires cplia- liques ollVeiil tians ccllc classe, pour le nombrc , la direction el Zoolo^ie. f)3 la dislribution de leurs branches, Leaucoup tie dispariles ([ui onf etc soigneiisemeiit drterminees par I'auteui-. Enliii il a decouvert que les Baleines iVanchcs ont un rierf olfactif tiTS-developpe qui manque entiercnicnt aux balcinop- teres et autres cetaces reunis pourtant dans le nicnie genre. Et cependant I'autcur n'a pu examiner que des maminiferes appartenant seulement a cinq ou six genres. Aussi que n'a-t-on pas lieu dattendre, dit-il , de I'etude de ces Fourmiliers, de ces Pangclins a langue si extensible, de ces Paresseux, de ces Tatous, et surtout de ces Ornithorhynques et de ces Ecliidnes , dont le type d'organisalion ne pourra etre determine que par la connaissance de leur systeme nerveux sur lequel on ne sail encore rien ! F. na. IliSTOiRE NATIIHELI.E DES Mammiferes avec des figures origi- nales coloriees, dessinees d'apres des animaux vivans ; par MM. GEOFFKovSAiNT-IliLAiRKet F. CuviEii; in-4''. I""*^. et lie. ii- vraisons. Prix, 9 fr. la livraison de6]il. Paris; 1826 ; Bclin. Cet ouvrape est, a proprcment parler, line seconde edition du ^rand recueil danslequel M.Frederic C;uvier a decrit les diveises especesde mammiferes quiont faitpartie de la nienagcriedu mu- seum d'histoire naturelle de Paris, dans le coui'ant des derniercs annees. Seulement I'auteur, ayant reuni tons les materiaux qui doivent composer cette seconde edition, a pu les classer conve- nablement pour les presenter sous la forme dun Species metho- dique, accompagne de nombreuses figures representant tous les animaux decrits. 11 a fait preceder ce nouveau travail , dune introduction dans laquelle, apres avoir remarqueque riiistoire naturelle des mam- miferes a pour objet la connaissance des rapports qni existent entre ces animaux et I'appreciation du role qu'ils jouent dans I'economie de la nature , il demontre que I'un et 1 autre de ces points de vue supposentla reunion deces etres et que la melliode est le premier bcsoind'une etude dans laquelle des objets si nom- breux et si varies sont (illerts a nos sens et a nos meditations. 11 expose comment lanalomie a aide au perfectionnement do la melhode en zoologie ; mais il fait voir que cette science auxi- liaire a souventempiete sur les droits de celle qu'elle etait appe- lee a secourir. « L'habitude ou Ton est aujourd hui dc ne jxiinl M separer I'histoire naturelle de I'anatomie , dit-il, pourrail g4 Zoologie. N". 79. )) faire pensex que la distinction de ces sciences est tout-a-fail >» arbitraire; que I'etude des organes externes est inseparable- « ment liee a celle des organes internes et qu'ils concourent ). dans la ineme proportion a I'effet harmonique des parties. » Mais en y reflechissant un moment, on voit bientot qn'il ). n'en est point ainsi, que tout ce qui fait le vetement extt'ricur » des animanx nest point absolument essentiel a la stnielure » des organes, quant a leur mecanisme : et la preuve, c'est )) qu'on peut considerer isolement toutes les parties exterieuies » d'lin animal sans que les parties internes s'y nielangent et » portent de confusion dans les caractcres qu'on en tire ; dans « cetteespecc de niutilntion les sens conservent leur integrite, » et I'analomiste lui-meme ne procede souventa ses reclierches u qu'apres avoir depouille le corps qu'il veut dissequcr. 11 en )) est de nieme des mouvemeus , ils ne sont point insepar;il)les )) de leur mecanisme; on peut les suivre , les exprimer dans ). tous leurs details , sans qu'il soit necessaire de recliercher )) les ressorts qui les produisent. H y a plus, ces mouvemeus M doivent etre connus pour apprecier Taction des ranscles ; car ). la part que ceiix-ci prenncnt aux fi)nctious des organes sc- )) rait le plus souvent une question insoluble pour lauatomistc, » s'il n'etait eclaire par lexanien de ces fonctions. » On voit que M. Frederic Cuvier separe netteaient les carac- teres anatoniiques des manr.niferes de leiirs caractcres zoolo- ffiques • neanmoins il reconnait que leur etude sininltanee pourrait conduire a la connaissance des rapports physiques qui existent enire ces animaux, et qu'elle donnerait aiissi les pre- miers eleniens de leurs rapports avec le reste de la nature. II fait lenumeration de toutes les considerations cpii sont du ressort de la zoologie proprement dite, considerations sans lesquelles il est impossible de se (igurer completenient ces derniers rapports. II expose combien il i-este a faire pour con- naitre les nombreux phenomenes qui se presentcnt a cliaque epoque du developpement dans tons les animaux, depuis la naissancc jusqu'a la mort , et c'est dans la direction qui a pour but I observation de ces pbenomenes , qu'il desire voir s'enga- ger les zoologisles. Cetle introduction est termince par I'cxpose des principes de nomenclature queM. F. Cuvier a adoptcs. II j)relVie a toutes les autres , les denominations qui sont imposees par les nations Zooloi^ic. g5 clicz lesquelles les aniniaux ont, lite decouverts, on cclles sous Icsquelles ils out ete desii'iies par les natiii-alistes ou voyarjeurs qui les premiers les ont bicn fait connaitre , et il ne tieiit pas conipte de ces noms auxquels aucune observation nouvelle ne se rattaclie, et qui n'ont d'autre but qu'une vaine signification d(? caractercs particuliers , ou qu'un systeme fantastiqiie de no- menclature, ou bicn encore que des consonnances pins ou. nioins agreables a loreille. Ces nonis nouveaux n'ont guere d'autre objet que de depouiller de leurs droits, de legitimes pos- sesseurs. La PKEMiERE LivRAiso?» se compose, outre I'iiitroduclion , de trois feuilles de texte , ou se trouveut i°. la description du genre Orang, etcelle de I'Orang outang {iem.),Pilhecus Snlyrus; 'j". la description du genre Gibboin etcelle duSiamang, Hylobalcs syndnctylus; du Wouwou, //>^/oirt;e* ngilisel de I'Ounko, /yV/fj- hates Lar. Les six figures qui representent ces animaux s'y trou- vent jointes. La SECONDE LivRAisoN compreod la description du genre Semno- I'lTHEQUK et celle des especes suivantes : le Cimepaye, Semnopi- tliecus melalnphos, I'Entelle , Scmnopilhccus Enfellus ; le Tchiu- cou, Semnnpithccus maiirus; le Croo, Scinnopitliecus cnniatus- le Done, Senuiopitliecus Ncemeus. Lay'', planche represente le Cime- paye , la 8<'. et la g*^. appartiennent a I'Entelle , la loe. se rap- porte au Tcbiucou, la i i*. au Croo et ia i'l^. au Douc. Get ouvrage parfaitement bien imprime etdont les plancbes sent d'une bonne execution, ne differe sous le rapport typo- grapbique de la premiere edition , que par le format plus petit et d'un usage plus commode , et surtout par une diffe- rence de prix si notable, que non-seulement les amateurs de beaux livres, maisaussi les naturalistes pourront se le procurer La 54". livraison de I'oavrage in-fol. sur les memes animaux vient de paraitre. Desm. 80. Mammiferes nouveaux ou feu connus , decrits et fisnires dans I'Atlas zoologique du Voyage aulour du monde de la corvette la Coquille ; j)ar MM. Lesson cIGaiinot. 1°. — Vespertii.0 Blossevilii, F. — Juricitlis bra'ibus el mmli- bus : mcmbranis rubro-nigris : inle.rfemora inmper villnsa infra nuda. Pilis tergi litteis , pruinnsisqac , abdominis bnnico-l iiici.v rostri croceis. Hab. Montc-Yideo. <)6 Zoo Ingle. i". — BATHYEiiGiis noTTEiNTOTUs : B. nitiior. Pilis insupcr bruri- tieo-griseis co/icoloribus subter cincrcis : caudii brevi , plana , pi- lis ciliatis nccincta. Hab. le cap de Boune-Esperance. 5". — Ontaria MOLossiNA : 0. Pi/it brunnco-fuscis cnncolori- biis , nmnino bre^ibus : mcmbrorum extremis nigris. Unguibus an- terinvibus minimis aut iiuUi.t , tribus exlensis, necnon rnbustis pnx- terinribiis. Segments mcmbrnnaccis ct lobatis quimjur. Pi/is sujic- rioris labri rigidis , Icvvigalis, lrnii.s\'crsc cnniji/n/in/is. Hal). Ics lies Malouiiu's. 4". — Cuscus MACULATUS : C. Tiwjnr. Corpnrr. Innuginosn sub- albido, suprii maculis ntcrrimis sparso. Cauda prchens Hi rubni tuberculosa Faciei pilis aurco-fulvis; extrcmilatibus insitpcr briin- iicn fuscis. Hab. I'lle tie Vaigiou , lenc ties Papous. 5". Ka.\guros ^nai.abAtu.s : K. Pilis insiipcr brunneis , fulvis infra. Cauda longissima -. ore, manibus pcdibusque, caudce parte superiore aterrimis •■ genii griscis; auricularum pilis inj'erioribus croceis. Tres-conimun aux environs de S3dncy, Nouvclle-Galles du sud. Syn. Saiigurus IJrii/iii dcs aulvuvfi. Dosiii. Manmi. l{'n^), ikuii- nie Oualabal par les iialuiels dt; I'Auslialasie. A. — bicolor, velins du Museum. tj". — Lepu.s MAGELLAnicus : L. Pilis om/ii/ib alro-yuscis , al- bis passim sparsis -. auribus-fuscis ; macula alba naso, inlerslitio nariitm, mento, gala', frontiquc -.auriculis capiic brcvioribus. Hab. les lies IMalouines. 3Iagellan , en i5'io, I'avait entrevu sur les coles du detioit qui porle son noni. — 7°. Sus PAPUENSis : &. Cnrporc gracilr , succulo molli sub- oculis dcstituto ; dcntibus caniuis nnn aliis Innginribut ■ srfis .6, n°. Joy, p. 2i8, note.) Les recberches de M. Reinaud sur I,i noisade di> i'(Mii]i(Menr Frederic l\ , d'apn's les historiens arabo.s, lui out I'lurni ([iiel- ques docuniens sur les Girafifesqui fureut euvoyees eu Europe dans le temps de cet empereur ou apres. Nous rapporterons ici ce qui a eleditii eel e>;ard dans la VII''- section du Bulletin. Yafo'i cite nnc anil)a>:snile ilaiis huitielle Fredei-ic fit pri'sonl a I\]alck- As<-Iiraf , jiriiire dc Damas, d'un ours Llaiic dont Ic poil resseinljlail a cclui du lion ; cct oiii-s so nnurrissait de poissons, et il poiivait vivrc dans I'caii conniie £ur terre. Dc Iciircote, les princes niusulnians de Syrie, ainsi que le sultan d'Egypte, envoyerent aussi des anibassades a Frederic. II parait que ce sultan cnvoya a son tour des animaux a Frederic, car AlhertleGrand, dans son ouvrage Be ytnimalibus, p.5j8, t. 4, de ses OEuvres completes , fait mention d'une Giraffe sous les noms A'Anabula etAe Seraph. II est vrai que les auteurs arabes du temps ne disent rien de ce fait ; niais on sait ]iar leur temoignage et par celui de plusieurs voyageurseuropeeus, que les sultans d'Egyple etaient dans 1' usage d'entretenir plusieurs de ces animaux dans leur palais au Caire; et le clironiqueur arabe Yafei parle plus tard d'une giraffe envoyee par le sultan fJibars a Mainfroi, fds naturcl de Frederic. On est etonne d'apres cela que ni Buffon , iii aucun naturaliste, n'ait cite le passage d' Albert le Grand; il y aphis, I'infatigable Ducange et ses continuateurs n'out pas meme cite dans leur Glossaire de la basse latinitc' les mots yliia- bula et Seraph, sous lesquels la giraffe etait designee dans le moyen age, et M. le baron Cuvier s'est cru autorisea dire que depuis la domination des Roniains jusqu'au i5^. sieclc, aucune Giraffe n'avait ete vue en Europe (voy. ses Recherclies xur let ossemens fossiles , discours preliminairo , p. 53.) On vit aussi uue Giraffe a Fano , en Italic, en i486. II existe a ce sujet une relation interessante d' Antonio Costanzi, qui a ete inscree dans le Journal des Savans de I'annee 1784, p. 49° et suiv. Cette relation n'a pas ete connue de Buffon. F. 52. Description d'une nouvelle espece de Condvlure, parle D' . Har- ris. {Boston J ourn. afplilL andarls, aout i8u5, n". 12, p. 58o.) Apres avoir rapporte I'histoire de la creation du genre Con- dvlure d'lUiger el donne I'extrait des travaux des naturalistes , notamment de MM. Desmarest et Cuvier, qui se sont occupes de faire connaltre les caracteres qu'offre le systeme dentaire de I'os- p^ce la plus ancicnnement connue de ce genre [Condjliira en's— lata), M. Harris passe a la description d'jin Condvlure nouveau qui futtrouve en mars i8'25, pres de Mac'.iias, ilans le district du Maine , aux Elats-Unis. B.ToMF.Vlll. 7 g8 Zonloi^ie. Cc Comlvliirc, fjii'll nomiiio Conclyhirnpraxinaln a cause dc la coulcur do son pelage , a generaleiiient li-s formes dii Condj- lunicristrita^mius est reconvert d'une founure a j)oils longs et Ires-fins, de couleur verte , avec ijuelques polls i;ris seulement a Icxtremite dc la queue. Son nez est. nu, et la crete etoilee qui le tennine a 22 pointes de couleuv brunatrc. Ses jcux, ex- treniement petits , sont caches par le poll ; les pieds de devant, semblables a des mains, ont la paume couverte dune pcau epais- se , et cbaque doigt est garni pres de son origine de trois ecail- les triangulaircs pointues. Una excroissance verruqueuse, large etarrondie, est placee sur la partic interne et basse du pied. La queue a les trois quarts de la longueur du corps ; elle est tres- mince et etranglee k son origine , ensuite elargie , et amincie graduellement vers I'extremite ; sa surface n'a ni rides ni sillons transversaux, et les polls qu'elle porte nesont point ranges en verticllles. Lindividu decrlt etalt un male dont voici les dimen- sions : longueur depuis lebout du mnseaujusqu'al'origine de la queue, 1 pouce ^; longueur de la queue, 3 po. ; circonfcrencc du corps, 3 po. |; circonferencedc la queue dans sa partie plus large, i po. 7; longueur moyenne des rayons du nez , ^ de po. ; longueur de la main , -p; de po. ; longueur du plus grand ontde , -^ de po. ; longueur du pied de derrlere , i po. -^i dis- tance entre les yeux, un pen plus de ~ de po. ; distance enire le bout du museau et Toell, ^ de po. On volt que les differences principales qui existent entre cet animal et le Condylure etoile, consistent dans la forme dc la queue et dans la couleur du pelage. Desm....st. 83. Sun LES HABITUDES DU CaSTOR ; par M. GKOFFROY-St.-lIlI,AIRE. (Mem. du Museum d'hist. uat. ,1. i 2 , p. 252.) Dans une courte note , ce savant professeur , dont cbaque instant de la vie est marqu6 par des travaux Importans et uti- les , donne des renseignemeus precieux sur les babitudes dun castor qui a vecu a la menagerie du Museum. Cet animal etait un de ces Castors du Ubone , qui vivent solitaires a la raanierc des rats d'eau ; mais I'industrie qu'il deploya prouve combien sont naturcllcsles lessoiircesquc fournisscntaux aniniauxdeson espece des conditions natives. Telssont les faits que M. Geoffroy rapporte : « Notre Castor n'avail pour sc defcndn.' ilcs grands ». froids d'bivcrqu'unelitiere alors un peu plus abondantc. liar- Zoologie. on >' riva qu'une nuit Ic froid devint plus vif ; Ics volets de la loce » ferniaient mal, et notrc Castor dut songer aux moyens dc se " soustraiie aux elFets d'une temperature devenue ti-es-riyou- » reuse. On avaitcoutume, afin de I'occuperla nuit et de fournii- » un aliment a son gout pour ronger, de lui donncr une certaine » quantite de branches fraiches ; ce bois etait trouve ecorce )) le lendemain. EnGn on ne manquait pas , avant de i'enfermer » par I'abaissement de son volet, de lui donner, chaque soir, » ses vivres , consistant en legumes et en fruits. II avait neige , » et de la neige s'etait amassee dans un coin de sa loce. Tels « furent autant de materiaux k la disposition du Castor, etdont » il detourna I'usage en les employant cette fois a se former « une muraiile qui Ic defendit de I'air exterieur et du froid. II » se servit de ses branches d'arbres pour les entrelacer aux K barreaux de sa loge. Ce travail ressemblait parfaitement a ce- » lui des vaniers. Dans les intervalles que laissaient chacune » des blanches , le Castor y placa tout ce qui lui restait, ses » Garottes , ses pommes et sa litiere selon les vides laisses >) chaque sorle etaitcoupeede maniere a remplir tous ces inter- » stices. Enfin, comniesi I'animal eut compris qu'il fallaitreve- » tir le tout dun ciment plus compact, il employa la neige it » remplir les plus petits vldes restes. La neige se gela aux pa- » rois de I'auvent; et le lendemain, apres quelques pcincs, en M levant celui-ci, la muraiile proteclrice du castor fut mise a X decouvert. » Less. 84. Notice sdr quelques circonstakces de la decouverte de l'Elan FossiLE DANS LiLE DE Man , qui prouvcut que cet animal n'est point antediluvien , comme I'ont pense quelques naturalistes et quelques antiquaires ; par Samuel Hibbert, avec des ob- servations du R. Oswald. ( Edinburgh Joitrn. of science n". 5, p. 1 5 et 28.) Le squelette de cette grande espece d'Elan, est conserve dans le museum d'Edimbourg. II a ete trouve dansla dependance de la ferme de Balla Terson , dans un bassin de marne coquil- liere, ayant environ cent metresde longueur sur 5o de larceur et dc I I a 14 pieds d'ejiaisscur , que rccouvre un banc de sa- ble blanc, epais de 5 pieds. Ce squelette fut trouve a la sur- face de la marniure, dans I'ndroit oil elle a le plus d'epaisseur. Les OS etaient dissemines irreguliercmcnt , et ne se correspon- I oo Znologie. (laient auciiriement ; qunlqiirs-nns no fiirrnl point rolrouves. Un particulier assura a M. Oswald qu'il avail vu un sqiiclello entier , encore en place , dans unc autre partie de ce giscniont. Plusieurii aulres bassins niarneux de cc genre existent dans Ics environs, et on n'a point trouvc de debris de coqnilh^s observa que le Coucou arrive dans cctte contree vers le 17 avril ; que le chant de la fenielle, resserablant un peu a celui du petit grebe, differe consequemment beaucoup de celui du male; que les deux sexes vivent separemcnt; que rarement on trouve les ojufs avant le milieu du mois de mai ; que les nids preferes pour les deposer , sont ceux de la Fauvette d'hiver ou Mou- chet, de la Lavandiere, de TAlouette des pres , du Rruant , du Grosbec Verdier et du Tarier, niais surtout ceux du pre- (i) Une description lres-com[il<';le de ce Sylvain est inscre'e dans une lettre du professeur Savi, adrcssee a M. Passerini , direclcur du Musce de riorcuce , laquelle est im[)rimeo dans Ic TVuom. Giorn. tie Liltr. , n". i4, torn. 7,pag. 34i- 11 y est .surtout fiuestion dc la comi)aritison de celte cspecc nouvellc, avcc le S.flin'iatilis. M. S.ivi reinanjuc i|uu les lac lies du col de sou espcce sont beaucoup [iliis pelites el .lulie- iiienl disposees i|uc celles de cet oiseau. Di --m Zoologie, ' 107 mier de ces oiscaux; que Tceiif dn Coucou n'est dopos6 quo \ovs- qii'il y on a deji un ou doux de pondus par I'oiscau auquol appar- tient le nid; qu'il arrive froquemment que celui-ci jette ses propres loufs, et tres-rarenient celui du Coucou; que le jeune Coucou, qui eclot souvent le premier , etant encore aveugle , jette hors du nid les petits passereaux qui naissent ensuite , en les portant sur son dos, les contenant avec ses ailes jusques sur les liords du nid , d'oupar unesccousse, il lesprecipite ;qu"ensuite il ta- tonne avec le bout de ses ailes afm de s'assurer s'il a reussi , et que dans ce cas il relourne au fond du nid, oii il reste tran- quille ; qu'apresle douzieme jour , il cessedechercheraexpulser les autres petits, mais que si Ton place dans le nid un oiseau Irop gros pour qu'il puisse le soulever, il entemoignebeaucoup d'inquietude ; que son dos, dans le premier age , est large et creux , comme pour servirde receptacle aux petits qu'il doit reje- lor, mais qu'ensuite ce dos reprend la forme ordinaire de celui des autres oiseaux; que les ceufsdesCouccjus, en general tros-petits, rolativement a leur taille , varient considei-ablement dans leurs dimensions et dans leurs couleurs ;quelesCoucousadultes, par- tant en juillet , n'auraient pas le temps d'elever eux-memes leurs petits, qui, apres etre restes quinze jours dansl'ceuf, demeurent trois semaines dans le nid oii ils out ete deposes, et recoivent encore do la nourriture de leurs parens»adoptifs , cinq semaines plus tard (faitquiparaitexpliquorle motif qui dolcrminoles Cou- cous a conCer leur progeniture aux soins d'especes elrangores) ; que la dissection fait reconnaitre que les Coucous femelles doi- vent pondre une assez grande quantite d'oeufs , puisque leurs ovaires sont abondamment pouivus d'ovules au moment de I'ai'- rivoo , et n'en ont prosque plus a I'opoque du depart; quo la cioissance des jounes Coucous est tros-rapide, et que les passe- reaux qui les nourrissent, sont quel<:[uofois obliges de n)onter sur leur dos ou sur leurs ailes pour pouvoir degorger la nourri- ture qu'iis apportent dans leur bcc ; enfui , que les petits partent successivement lorsqu'ils sont assez forls. A ces details curieux sur I'liistoirc du Coucou , que nous avonscru devoir rapjjortor succinctemont , parco qu'iis sont ge- noraloment fort pen connus en Franco, M. Hlaclavall ajoute les suivans : 1". 1,0s teufs pondus par les Coucous no sont pas aussi noni- broux <|uo Jonnor I'a suppose; ils n'en font guero cpie ([ua- io8 Zcologie. N°. 8g. tie ii six, ct cette opitiion a deja tite emise par Montajju. La dissection dune remelio qui coninience a pondre, montre qut; cinq ou six ovules se.ulemenl sont renfles et prets a descendre dans loviduclus ; que les autres ne sont pas graduoUement du- vcloppes , et qu'ils paraisscnt destines a une pontc subsc- quente. 2°. Les Coucous vivent par paires; ce qui est contraireal'ob- servation de Jenner, suivant laquelle les sexes se tiennent se - pares : une paire de Coucous observee pendant quinze jours, chassait les autres oiseaux de la nieme cspece, du canton quelle habitait, selon robservation de M. Blackwall. 5°. L'opinim de Montagu, d'apres laquelle les femelles des Coucous pcuvent retenir leurs ceufs dans I'oviductus pour les pondre en temps opportun, ne saurait etre adniise , non plus que celle du meme naturaliste , suivant laquelle ces ceufs seraient en etat d'incubation durant leur sejour dans I'ovi- ductus. 4°. M. Blackwall a remarque le 5 mai une femelle dc Coucou, qui, placee apres de viugtpicdsde distance dun nid d'Alonelte, a peine commence, paraissaitle guetterattcntivement, et fonder ses vues sur lui. Sept jours apres il trouva en efifet dans le meme nid un ceuf de Coucou. 5°. Dans le canton qu'habite M. Blackwall , I'oiseau dont le nid est prefere par le coucou , est I'Alrtucttc et non la Fauvelte d'hivcr , ainsi que Jenner la remarque dans le Glocestershire , ce qui lui est plus commode, le nid de I'alouettc etantiiterre. 6°. Get observateur decrit les differences principales qu'il a remarquees dans les oeufs de Coucou, ct figure les trois principales. 7°. Enfin , M. Blackwall determine par les calculs suivans le nombre presumable des Coucous (jui existent chaquc annee en Angleterre , et dans le pays de Galles , ainsi que celui des pe- tits passereaux qui sont detruits par ces oiseaux. Le canton qu'il babite (celui de CrumpsaJl) , dans le Lancashire, dont la superficie est de5,?)oi,8t6 yards (verges) carrcs , reroit an printempsg ou lo individus des i sexes : parmi ceux-ci le udiu- bre des femelles est pent -etre de 4 ; mais pour ne point forcer le ronipte, on pent le reiluire a trois. D'un autre cote, les ob- servations de M. Blackwall et »:cllcs de Montagu , elablissenl ora , L. Enl. 588; les Oriolus texlor , Gm. , capciisis , Gm. , de lancien continent , appartiennent au genre Ploccus de M. Cuvier. L'O. leucop- terus , Gm., doit elre range avec les Tanagra , «t forme le type du genre Tadtyphonus de M. Vieillot. L'O. Picas , est de la famille des Certliiadce , et du genre Dcndrocolaptcs , d'liii". Lesson. •92. EspECE HuuvELLK DU SOUS-GENRE CoucAL ( Cetilropus Illig. ) ; par R. P. Lesson. [Zoolog. du Voyag. de la Coquille. ) Get oiseau, du sous-genre Coucal, nomme Koudouma dans la langue des negres de la Nouvelle-Irlande, est le Coucal atral- BiN, Ccntropus ateralbus , Less, decrit specifiquement de la ma- niere suivante. C. f route iiigro -. collo ct peclore nh'cis . dorsa, abdoinine , cauda alisque nigro-cKnileis : super alas specula albo. Ce Coucal est remarquable par les coTilcurs opposces de sou plumage : sa faille est celle de la Pie de France. Le bee est noir, fort et robuste ; les tarses sont garnis de scutelles lanjes , plus elevees sur les doigts , et ceux-ci sent longs de 18 li- gnes. Le bee a 20 lignes de long; le corps a neuf pouces , et la queue dix. L'iris est d un rouge brunatre, Toutos les plumes du corps , par une modification qui semble propre a plusieurs oiseaux des Indes orientates , et surtout aux Coucals des lies Polynesiennes , ont une certaine rigidite ; leurs barbes sont serrees et nombrcuses sur la tige principale qui est luisante, et sont finement ciliiies en leur bord. Les ailes ne depassent le croupion que dun pouce au plus. La queue est fort longue et etagee. Le Coucal atralbin vit dans les forcts de la Nouvelle-Irlande. II fut tuc non loin du Port-Praslin , ou la corvette la Co- llie etait mouillee. g3. EspECK NouvELLE DE IMegapode ; par MM. Lesson et Garnot. [Zoolog. de la Coquille.) Megapode Duperrey , Mcgapodius Vuperryii , Garn. Mangoipc dans la langue des Papous. M. capite cristato • collo, pec- li. 1'uME Yiir. b 1x4 Zuolo^le. tore , abiloinineque griscis et urdoisiuceix ; uropygio ntmrti' bente ; crista , alts et dorso ritfis ; rostro pedibusque. subal~ bid it. La taille dc cette espece est celle d'une Perdrix : elle a de longueur totale un pcu moiiis dun pied. La tete est surmontee dune huppe tres-fournie ; les narinessontovalaires, recouvertes dune membrane garnie de tres-petitcs plumes rudimentaires. Le tour desycux est nu , mais moins que dans les deux premieres espcces connues Le ecu est completenient emplume ; I'iris est rougcatre ; les ailes sout concaves, plus loni'ues que la queue d'un poucc : la cinquieme remige est la plus grande ; la queue tres-courte est composee de lo pennes. Cette espece habite les sombres forcts de la Nouvelle-Gui- nee, sur le pourtour du liavre de Dorery. Elle est craintive , court trc'S-vite dans les broussailles a la maniere des perdrix, et pousse un petit gloussement. 94. Etablisskment du sous-GE>nE Alectiielia , dans le genre Mc- gapodius , fam. dcs (jallindiecs, et indication de I'espece nou- velle d'oiscau qui a servi a le former; par R. P. Lessdm. ( foyage de la Coqaille. ) Les caracteres du genre Megapode, elablis par l\nL Quoy et Gaimard dans la Zoologie du Voyage autour du monde de I'U- ranio, sont en grande partic ajqilicables au sous-genre AlcctlicUa (de Jlcctoris, Gallinace, Poule ; et de Helios, Soleil, Equateur), que nous formons pour y placer un oiseau qui differe des vrais Megapodes ou Tui'o/ts jiar j)lusieurs traits distinctifs. Les caracteres du genre Megapodius (grands piedsj sont les suivans : Bee faible , aussi laige que haut, a mandibule supe- ricure un peu courbee a son extremite, plus longue rpie I'infe- rieure, qui est droite. Waiines ovales , placees vers le milieu du bee , et ciiuvertes dune membrane garnie de qnelques plumes courtes. OEil entoure d'une j)eau nue. Janibcs emplumees jus- qu'aux tarses. Quatre doigts tres-allonges, dont les trois anle- rienrs sont j)resque egaux, et dont le posterieur plus court est liori/.onlal. (Angles trcs-longs ct tres forts, legerenient convexes en-dessus et plals cn-dessous, a poinle obtuse. Ailes concaves, arrondies , dont les Iroisieme et quatrieme remigcs sont les plus ongucs. Queue jjetilc , cuneifornie, composee dc 12 u i4 pennes. Zoologie. 1 1 5 Lcs caractc-res esscntiels ilii sons fjenre Ar.ECTnnLiA, sont : I5ec petit, compriinu, poiiitu , a mandibule superieure prolongee, a niandibule inferieure un pen renflee et plus courtc, Narines a la base du bee, separees par uae arete etroite. Tete et front abondamment recouverts de plumes jusqu'aux narines ; tour des jeux garni de plumes courtes et serrees. Le doigt interne des trois antcrieurs un pen plus court que les deux autres ; membrane qui unit le doiyt du milieu avec I'interne, presque nuUe; queue nulle, sans aucune penne. Toutes les jilumes du corps, moins celles des ailes , composees de barbes ladies, ci- liees tres-finement sur chaque tige. Une seule espece provenant des Moluques orientales appar- tient a ce sous-genre. Alecthelie de d'Urville : jdlecthelta Uri>ilii; par Less, et Garn. A, corpore , capite , dorso , abdomineque bruniieo -fuUginosis -. gulci cinered ; alts rotundatis briinncis ; lineisfuh'is inlcrseclis rostro , pedibusque grisco-albidis. Cette espece , qui provient de I'Ue de Guebe , placee imme- diatement sous I'equateur, est sans doute prnpre aux terres voi- sines, telles que la grande et belle lie d'Halamira ou de Gilolo, si peu connue et si peu etudiee par les naturalistes. Elle est dediee a M. Dumonl d'Urville , capitaine de fregate, botaniste instruit , connu par des travaux cstimables dans plusieurs expeditions scientifiques , et qui commando en ce moment X'Jslrolabe , destinee a un voyage de decouverte qui promet les plus abondantes recoltes dans tons les genres, mais surtout en liistoirc naturclle. gS. Ibis noir d'Islande. Le musee de Copenbague a rocu re- cemment 5 individus de cette espece , au sujet de laquelle les oruitbologistes du nord avaient emis le doute si elle sa trouvait en Islande. Tous trois sont des individus parfaitement devcloppes, et seniblables a un iiulividu tuu a Nice, avec leqncl M. Rcinhardt les a compares. {Tid.sskrift for imturvi- dcnskab. , call. lo, p. |55.) 9G. Arrangemf.iNT BiNAiitr. DE LA cLASsE DES Amphibies. Extr. d'une leltre de A. li. Hawortii , Esq. « Pour qu'une autre classe de I'histoire naturelle puisse elre soumise a 1 cprcuve de ma metliode d'arrangement binaire , independamnipnt de ccUe des crustacces , jc vous cnvoie ci- 8. I if) Zoologie. N". 96. (lessons une table disposee de eetle maniere pour tous les nom- hreux genres de la classc des ainphibies ou reptiles qui se trouvent indiques dans le travail profond , touchant cette tlasse , qua public en 1820 , Mei'rem , le dernier des auteure qui ont traits ce sujet. A cette classe d'amphibies j'ai ajbut6 \'Ichihyoxauriis,\e Plesiosaurus etle Mega hsaiirus , ces gigan- tesques reptiles fcsilcs qui dernierement ont si vivement fixe I'attention des geologues et des zoologistes ». » Dans ma derniei-e notice, j'ai indique de quelle maniere les analogies et les affiniles de ITiistoire naturelle se troUvaient annoteessurmes tables, et comment elles s'y confondent insen- sibleraent les unes avec les autres. Je puis maintenant ajouter que chacune des dicbotoniies de mes tables , si on la considere et on la prend avec la racine (ou semi-dichotomie), de laquelle elle precede immediatement , peut etre regardee comme une sorte de circuit triangulaire qui en definitive tourne sans cesse sur lui-meme , et que les deux autres dichotomies qui sortent de cliacune de ses branches , pcuvent aussi etre considerees comme formant avec elle un circuit pyramidal on triangulaire encore plus grand, et a base plus large, dependant du premier, et ainsi de suite jusqu'a ce qu'on arrive au genre par une serie de cercles excentriques. On voit ainsi renfermcs dans un cercle sans fin tous les groupes du vaste cadre de la nature , avec Tindica- tion des divers genres entre lesquels cliaque groupe est suscep- tible d'etre divise, et dans lesquels chacun d'eux , respective- ment, s'etend et finit : le grand tout composant le vaste cercle honiogeno -heterogene de la nature. » — « Ubiqnc warians semper tamcn eadeni. A. H, II a worth. » Chelsea, le 22 avril iSaS. )< P. S. Dans les tables, les noms generiques sont indiques en jtalique, afin de les faire distinguer , au premier coup d'rt;il , de tous les autres , et de montrer en meme temps leur veritable situation locale, tels qu'ils se prescntent dans la continuite d'une ligne droite. (P/ulosopli. magaz. , mai i8'i5, \y. ^iyi.) » < Zoologie. 117 AmPIIIBIORUM C0?(SPKCTUS dichotomus. ,1>U0LID()TA. FoBNICATA. j Edigitata. — Carelta , Sphargi.i. \ Digitata. — Testudo, Malamata, Eniys, Tetrapene, Chersinc. Efornicata. SLoRlCATA. i Marina?— Ichlhrosaurus, Plesiosaurus, Megalosaurus. \ Crocodilia. — Alligator , Campsa , Gavialis. Squamata. Pedata. / Scansoria. — C/tnOTa«/eo«... (. Gradientia. Tefrapoda. Communipedes. \ne-s.te'as\\\QSi,'aes.—Gehko,Anolis,r}asitii- cus , Draco, Iguana, PolycIiriis^Pneui- tev , Lynocephalus , Calotes , Uromai- tyx , Zornus. Extensilingues. —Uranus, Teiiis , La- certa , Tachj-dromiis. Crevipedes. — Scinciis, Gymnoplhalnius, Tc- tradactylus , Colchiciis , Monodaclylus. Dipoda. {Dactylati. — Bipes , Pygodactylus. Adactyli. — Pygopus , Pseudopus. Apoda. {Palbebrata. — Hyalinus , Anguis , Acontias, Epalpebrata. Gulonia. Innocua. — Acroderus , Rhinopirus , Toi- quatrix (i) , Eryx , Bon , Python , Scy- tnle , Coluber , Dryinus (2). Venenata. iSolidentes. — Bungarus, Tr-imeresurus, Uydrus. Insolidentes. — Platurns , Elaps , Ophryas , Naia , Pelias , F'ipera , Cophias , Crotalus , Enngaha. Typhlinia. — Typhlops , Amphislcvna. BATRACHIA. / Apoda. — Ca;cilia... \ PepATA. » f Salientia- — P'pti 1 Calamita , Bujb , Bombmalor , Brefi- < ceps , Rana. \ GRAnlENTIA. / Mutabilia. — Salamandra , Molge. \ Immutabilia. — Uypocthon , Siren. (1) Torlrlx Merrem , lepidopterorum noinen , mutavi ad yor./i/d- tricem. (a) In Ealomologiil etiam uomcn. ii8 Zoologie. an. BEYxniiGE ZUR NATUFGEscniciiTE VON BnAsiLiEK. Noticcs ponr sei'vir a I'liistoire naturelle du Bresil ; par Maximilien , Prince BE WiED, torn. I. Reptiles, XXll et 6i4 , p. iu-8°., av. 5 pi. grav. Weimar; i8u5; comploir d'industiie. C'est un service dc plus que M. le prince de Neuwied rend aux sciences par la publication de I'ouvrage que nous annon- cons, et dans leqnel se Irouvent reunies toutes les descriptions dcs objets nientionnes dans son Voyage au Bresil, ainsi que dans le grand ouvrage a figures, intitule : Jbbildungcn ziir Naturges- chichle Brasiliens, dont nous avons fait connaitre les premieres livraisons. {Foy. le Bullet. 1824 et i8a5 }. Ce nouvel ouvrage contient de plus una immense quantite d' observations sur les animaux dont il traite , des rectifications nombreuses, et des descriptions bien plus detaillees quecelles que comportaient les productions que nous venons d'indiquer. Son format et son prix moins eleve ne sont done point les seuls motifs qui en commandent I'acquisilion aux naturalistes ; il complete , il tient lieu des autres , en quelque sorte , autant toutefois qu'il est pos- sible de remplacer un ouvrage a figures. Ce premier volume ne renferme que I'histoire naturelle des reptiles observes par M. le prince de Neuwied ; les suivans compreadront les mammi- feres , les oiseaux , etc. Apres avoir fait sentir dans une preface les obstacles que rencontre le naturaliste dans les immenses contrees du Bresil , ou il trouve peu de chemins frayes, ou les habitans n'ont, en general , nullemenl le gout de la science, ou les sauvages exas- peres par les mauvais trailemens des blancs poursuivent quel- quefois les voyageurs avec une furcur implacable , cnfin ou le climat tres-cbaud ou tres-humide rend difficile la conservation des objets d'bistoirc nalurclie ; apres avoir fait sentir, disons- nous, CCS obstacles, I'auteur fait I'enumeration des ricliesses zoologiques que, malgre ces difficultes, il est parvenu a reunir dans ses excursions. EUes consistent d'abord en 82 espcces de iiiammifires, dont 1 5 esp. de quadrumanes, 5o animaux a bourse (niarsupiaux), ]5 rongeurs, 3 pacbydermes, 4 ruminans, 1 Pa- resseux, 4 a 5 Tatous, -2 Fourmiliers, 17 a 18 clieiropleres et i5 carnassiers. L'auleur donnc comme nouvelles environ (i especes de singes, 1 a a de niarsupiaux, j. especes de souris, un chat, etc., prcs(juc toulcs parliculicrcs a TAmcriqutf mcridionale. 11 a ob- Zoologie. U9 tenu plus de 4oo especes d'oiseaux , deciils en grando partie par d'Azara , dont 3o especes d'oiseaux de proie diuines .Sag Hiboux, ai Perroquels, 5 Toucans , 3 Couroucous; 9 especes de Coucous ou de Barbus, environ 16 Colibris ou oiseanx mou- ches, 17 Jacamars, 25 Tanagras, 7 Hirondelles, 9 Pigeons, etc.; beaucoup d'oiseaux chantcurs , des Gobe-mouches et d'oiseaux aquatiques qui se retrouvent en partie dans I'Amcrique sep'en- trionale et qui montrcnt souvcnt uno grande affmitii avcc nos especes d'Europe. Dans les reptiles, il fera renumeration de So especes, dont 5 a 6 Tortues, 16 ii 17 Lezards, i5 a 16 Gre- nouilles et crapauds , environ 42 Serpens, dont 5 munis de dents venimeuses. L'auteur temiine par quelques observations generales. On trouve au Bresil les formes les plus singulieres parnii les animaux de cette contree ; cependant il y a des for- mes quise repetent beaucoup. Les carnassiers abondent : vu la quantite d'insectes, la nature a produit aussi beaucoup d'ani- maux qui en font leur proie. Les quadrupedes d'Europe se sont tellement multiplies dans le Bresil , qu'ils ont penetre dans les deserts ; le sauvage meme se sert du chieu pour la chasse. L'auteur trace un tableau tres-interessant de la vie et des habitudes des ampliibies du Bresil; il fait observer avec raison que, pour bien decrire ces animaux, il faut les dessiner aussilot qu'on les prend, parceque, conserves dans I'csprit , ils perdent souvent leurs co'^leurs , qui seules dislinguent quelquefuis les especes. Pour la classification des 80 especes de reptiles, decrilcs dans cetouvrage, et dont plusieurs sont nouvelles et d'autros peu connues , l'auteur suit le systeme etabli dans I'Essai de Merrcm, sysleme qui n'est pas sans defaut ; niais , ajoute l'auteur, ou trouve-t-on un sysleme parfait? Nous sortirions du cadre du Bulletin, si nous voulions signa- ler en detail tous les fails imporlans conlenus dans cet ouvrage. Chaque espece est decrile avec beaucoup de soin et accompa- pagnec de toutes les observations qui peuveut faire coiinaitrc sa nianiere de vivre ; des discussions sur la synonymie eclair- cisseul des faits obscurs ; cette synonymic est d'ailleurs etablie avec soin. Chaque genre est aussi I'objet d'observations inle- ressanles, et dont il importe aux naluralisles , qui s'occupent des ampliibies , de prendre connaissanee. Les noms vulgaires soul soigneuscnieul indiques. Nous fcrons un rcproche fondcii X20 Zoologie. N°. 5i5 >i. le j)rincc de Kcuwied , cost que Ics plirascs linnccnncs ne sont |)oint Ocrites en latin : j)ar la son ouviage nc convient j)rcsqiic c]u aiix seuls naluralisles qui lisent lalleniand, et le uoniLre on est Lien petit hors de rAllemagne. D. g8. C.Ki:iLi.\ opniDionuM gem's reccnsuif ct illnstravit IIempricu , D. IM. ( /^crha/ifU. tier Gesells. natiirforscJt . Frcitndc in Berlin. 5' annee , i^r. cahicr, p. "284.) Dans unc sorte d'introduction consacrtie a I'histoire du nom et du genre Ccecilia, I'auteur parcourt ct discute avec assez de details ce qui a ete dit sur ce sujet dcpuis Th, Gaza, qui le premier s'est servi de cette expression pour Iraduirc Tuwptva; oot^d'Aristote, jusqu'a la publication du regne animal de M. Cu- vier. M. Ilemprich examine si les individus figures on decrits dans les anciens autcurs sous le nom de Cieciiia , ont j)lus ou moins de raj)ports avcc ce que nous designons maintenant par ce mot. Linne, dans ses Jmcvnitatcs ncadc/nicm , conimcnca a fixer les idecs assez vagiies jusqu'alors sur I'application de ce nom pro— pre, et ebaucha les caracteres generiqnes de ces reptiles singu- liers. Depuis ils ont ete mieux determines encore, et M. Hem- prich ajoute pen k nos connaissanccs dans cctte partie de leur histoire: les caracteres distinctifs des diverses especes de Ceci- iies n'ont pas ete elablis dune nianiere aussi precise a beau- coup pres , et les travaux dc Daudin , Sbaw, Oppcl, etc. , lais- scnt encore a desirer. M. Hcmpricli cssaye de remplir cette taclie difficile, etiine analyse niinuticuse de quclqucs caracteres exterieurs I'engagc a diviser les Cecilics, et a les specifier de la nianiere suivante. 1°. C. TENTACULATA. Sliaw , Linne. Circunifcrcntia trunci longiludinis cjusdeni -^. Jlugce i25-i3G, uHimte solutnmodo aniiuhivcs. Maxilla ultra mandibulani pro- tensa. 2°. C. ANNL^LATA. IMikan. Circumfcrcntia tninci longitudinis cjtisdcm -p^. Tiugtv 86, omncs simpliccs aunidarcs. Maxilla vmudibula longinr nigra , rugis alio colore tinclis, niioi-is ex vers. Var. a. Totu nigra. liugis non albo colore iinciis , nitcns . 3°. C. GRACILIS. Shaw. C. tenlaculata , Linne, Schneider. Zoologie. 121 Trunci ambitus long itudiiiis cjusdcm ~^. Riigce 180-200 idtim\x , Jg. nigricollaris Spi\. S. s. 98. Description d' U.N poisson nouveau, du genre Salimo ; par C. A. Lesueur. [Journ. of the Acad, of Nat. scicuc. nf Phil. , vol. V, ^°. 2; p. 48. ) Ce poisson dcs mers des Indes occideutales , fut coiiiiniini- que a M. Lesueur par le D"'. Hays. Use rapproche sinyulierc- nu-nt par renserablc de ses caractercs du sous-genre Suurus de M. Cuvier , dout il dilTcre par ses deuts implantees sur le vomer. II s'eloigne assez dcs Salmo , pour que M. Lesueur soit dispose a le placer dans un nouveau sous-genre, qu'il nonime Ilar- padon, ct que caracterisent suffisaniraent des dents greles , rccourbees, barbelces sur les machoires, et simples a la langue, au pbarynx et sur les cotes du palais et du vomer. Quoi qu'il en soit, il le decrit sous le nomde Salmo niicrops , en lui don- nant pour caractere principal, d'avoir les dents des machoires longucs , recourbecs en hamecon , et ayant une ou deux bar- belures a leur exlremite ; ct celles du maxillaire iuferieur, beau- conp plus longues, se projetant a I'exlerieur. B. lo-ii. — P. i5. — 1". D. 14. — i". D. o. y. 9 — A. — 16 ^ — C. 20. — Le corps, y compris la nageoire caudale, a 4 pouccs de lon- gueur ct G ligncs d'epaisseur. — Forme allongeo , plus epaisse ant( ricuremcnt, plus deliee pres de la queue; tres-comprimee sur lis cotes. — Dos, tete et nuque decrivaut une legcre courburc, plus elevce sur le dos. — Abdomen grand ct droit. — Tele un pen compriniee. — Anus vers Ic milieu du corps. Yeux pctits , rapproclu's dcs machoires. — Branchies a larges ouvcrtures; opeicules plutot membraneux qu'osseux. — 3Ieni- brane bianchiostegc elroite, soutenuc par 10 ou 12 rayons rapproches. — Arcs branchiaux garnis de ties-courts filamcns respiraloires — Douche horizontalc et grande. — f.cailles pe- tilcs, pelluiidcs, arrondics ct slriees. — Ligue laterale presqae droite si r le milieu du corps. — Ycnlralcs larges a lour base, ct Zoologie. 1 27 t€rminees en pointe. — Pectorales falcifornics , longues d'en- viron un pouce et deux lignes. — Caudale, longue et ctroite, terminee par une nageoire tres-petite par rapport aux prece- dentes, divisee en deux lobes, dont le superieur est Ic plus grand et le plus large. La couleur de ce poisson est rougeatre, et des taches nom- breuses etbrunes, occupent le dos. L'alcool parait avoir altere ses couleui's. Lesson. 102. Description d'um POISSON rare de l'Adriatique, avec des obser- vations sur I'iclithyologie de cette mer ; par D. Naruo. ( Giorn. dell. Ital. Letter.; mai et juin iSaS; p. 178. ) M. Nardo jeune, naturaliste de Chioggio , s'est occupe d'enu- niercr Ics poissons qui sont journellement apportes au raarcbe de cette ville des etats venitiens, ct il en a deja reconnu i65 especes divisees en 44 genres, sans compter les varietes. Le poisson qui fait I'objet principal de cette note, est connu sous les noms triviaux de Pesccfalce, poisson faux, et de Spada marina, epee marine. Quoique fort rare, puisque M. IVardo n'en a vuque trois individus, il n'etaitpas entierement inconnu des anciens, et I'auteur rapporte d'aprts ceux-ci des indications qui lui sont relatives. II doit prendre place dans la familie des Tainioules des natu- ralistes modernes, et il semble appartenirau genre Regalec plu- tot qu'a tout autre, bien qu'il n'enait pas cxactement tous les ca- racteres. La phrase specifique suivante, est cellc quelui attribue HL Nardo. Rcgalccus macidntus -. Ji. corpora argcnfco , dorso macidis nrbicidnrtbii,9 tinfato ; pi/niif dorsalibus ct pcctoralibus rii- briilibus; vc/ilralibiis brci'issiiiiis ; liitca lalcrali acidcafa. . Desmai'.est. io5. Manuel deMalacologie ET deConciiyliologie, contenant: 1°. Une liistoirc abregee de celte parlie de la zoologie ; des con- siderations gcnerales sur I'anatoniic, lapbysiologie ell'bistoire naturelle des Malacozoaires, avec un catalogue des principaux auleurs qui sen sont occupcs, '2". Des principes de conchy- liologic , avec uiu; liistoire abregcie de cet art et un catalogue raisonnc des auteurs principaux qui en traitent; 5". Un sys- teme general de Malacologie tire a la fois de raninial et de sa eoquille dans une dependance reel pr;)qne , avec la figure dune espece de cliaque genre ; pari!. i\L Ducrotav ue Rlain- vii.i.e; iu-8". de Ct^-^., avec n\\ atlas siuees par 128 Zoologie, No. io5. I\I. Prclre et gravees en taille-douce sous la direction dc M. Turpin ; prix , fig. noires 4o fr. fig. color. lOO fr. Paris ; i8a5, Levrault. jVous avons deja fait connaitrc en partie cet ouvrage en si gnalant I'article MoUitsque du Dictionnaire des sciences nniurellcs quo publie M. Levrault. {Voj. le Bui. ) C est cet article tire a part , idee toul-a-fait convenable, car cet article forme ua veritable traite qu'il iniportait de repandre et qui par la devien accessible aux personnes qui n'ont pas cc Dictionnaire. Cet ou- vrage sera utile, non-seulement pour faire connaitre la metl}ode de I'auteur , mais aussi parce qu'il renferme beaucoup de faits et d'observations fruits des longs travaux de M. de Blainville. !/on ne peut lui refuser sous ce rapport le tribut d'eloges qu'il merile, tout en n'adoptaut point les idees systematiques que propose son savant auteur , en repoussant sa nomenclature et en y reconnaissant de nombreuses inexactitudes. La !«". partie traite des Malacozoaires , ou aniniaux mol- lusqucs , en onze chapitres : i"^. Synonymic ; 20. De- finition ; 5°. Place des moUusques dans la serie des etres ; 4". Importance de leur etude ; 5". Histoire de k Malacologie ; 60. Forme et organisation des Malacozoaires ; 7°. Physiologie des Malacozoaires ; 8°. Histoire naturelle des 3Ialacozoaires ; oo. Des i-apports des Malacozoaires avec le reste des etres ; 100. Principes de classification des Malacozoaires ; 1 1". Biblio- grapbie malacologique. La 2'^n>'-". partie traite des Coquilles et des Principes dc Con- cbyliologie , en trois cbapitres : 1". Considerations preli- minaires. Coquilles considerees d'apres la forme, la composition, I'habitation , le degre de mobilile ou d'adherence , la position , la structure, la composition cbimique, la couleur, I'etat vivant, mort ou fossile; I'empreinte, le moule; Coquilles univalves et sub- bivalves, bivalves , raultivalves ; 2". Histoire de la Concbylio- logie ; 3o. Bibliographic conchyliologique. La 3eme. partie presente le systeme de Malacologie , ou la description de tous les ordres, families, genres , de cette bran- che de I'histoire naturelle , d'aprfes la methode de 1 auteur. I.es figures offrent la representation oxacte de tous les gen- res decrits dans celte methode. La ?)-.""^ livraison des figures est altendue avcc impatience , Zoologie. 129 beaacoup de nouveaux genres indiques par I'auteur ne pouvant etre apprecies qu'au moyen des figures. Nous reviendrons sous peu sur cet ouvrage en continuant I'analyse que nous en avons comniencee. F. 104. REcnERcnES SUR l'absorption CHEZ LEsMoLLusQUEs; parleprof. Jacobsom. {OErsted Ovcrsigl over det K. Daiiske F'idciiskab. selsk. Forhandling., \^i5.) On a deja fait beaucoup d'experiences sur ce sujetqui inte- resse a la fois la physiologie et la medecine : quel est le chan- gement que peuvent eprouver, dans la circulation du sang, les substances absorbeesPJusqu'a present on a borne ces experiences aux animaux vertcbres ; cependant Ic cours rapide du sang^ sa couleur foncee et sa facilite a se coaguler, s'opposent a ce que Ton V decouvre bien la presence des substances etrangeres. Le rrofesseur Jacobson a done niieux aime faire une scrie d'expe- riences sur les mollusques , chez lesquels les obstacles sont moindres. Des essais fails sur le Limacon , Helix Pomntia, avec le prussiate depotasse, pour connaitre les effets de I'absorp- tion , ont donne les resultats suivans : toute la surface de I'a- nimal, niais surtout celle qui est recouverte de la coqnille, posscde dans un haut degre la faculte d'absorption ; le prussiate de potasse passe rapidement et sans alteration dans la masse du sang : il pent circuler assez long-temps sans que la masse du sang en souiTre. Le sang pent recevoir une si grande quantite de ce sel, qu'au moyea du muriate de fer on obtient une cou- leur bleuetres foncee. Lorsqne le sang se coagule, ce sel s'at- lacbe a I'albumine. La quantite de sel recue dans le sang dimi- nue cnsuite etdisparait peu a pcu. Les voies de secretion pour les substances etrangeres introduites dans le sang sont t^bord les pounions, ou il ne sen separe qu'une faible partie ; puis les reins, dont Taction est egalement faible; enfin !e foie, oii la plus grande partie du sel est eliminee , et ou le sang s'epure. Dc telle sorte qu'on retrouve au bout de quelque temps le prus- siate de potasse dans les vaisseaux de I'estomac et des intestins : on I'y retrouve en d'autaut plus grande quantite relativement, que le sang en est moins pourvu. Si lanimal prend de la nour- riture, la secretion se fait plus rapidement. La grande influence du foie sur le sang des mollusques tient a ce que cliez ces ani- li. TomkVIII. 9 i3o Znofo^ie. niaux le foic rccoit la plus {^ramk- parlie du sang artericl ; cl.ez les mamniiferes au contraire ou le foie ne rccoit qa'une faible partie de sang, relativement a leur grosscur, cette elimination se fait par les reins, qui en rccoiventbien plus. Comme les mol- lusques n'ont pas de syslenio lymphalique , ces experiences four- nissent une nouvelle preuve de la faculte absorbantc desveines. 105. MODELES Dli CePHALOI'ODES MICROSCOPIQUES VIVAJiS ET FOSSILES, rC- presentantunindividude cbacundes jjenreset des sous-genres de cescoquillcs, accomiiagnes du Prodrome sjslc'nialique des Cd- nhalopodes en general, ordonne d'apres unc nouvelle classi- fication, avec figures; par A. Dessalines-D'Orbigny, naturaliste voyageur du Museum d'bisloire naturclle. {Pmspcctus.) Kous avons dcja signale les deux premieres livraisons de cetou- vraire d'ungenre nouveau(Voy. le Bull, de i8.'.4, 'i'- I> n"- 4^4)- Le prospectus que nous annoncons fait connaitre que les deux dernieres viennent de paraitre. « Avec la 4^""'. de ccs livraisons Ion recoit le Prodrome general pour toute laclasse des Ceplia- lopodes, que M. D'Orbigny a public dans les Annales des scien- ces naturcUes , accompagne dun atlas de 8 planches. Rous ren- drons comple dans le prochain numero des deux livraisons des modeles et de ce Prodrome, dans lequel I'ordre des cryptodi- branches est du a M. de Ferussac. Ces deux ouvrages offrent enfin le Tableau sjste'matirjiie de I'ensemble de cette classe im- Mortante et surtout celui de cette nombreuse serie de coquilles microscopiqiies qui demandait tant de soins , de perseverance et de zele pour etre etudiee. L' observation directe de ces petits elres pouvait seule satisfaire la science , et M. D'Orbigny lui a rendu un veritable service par la nianiire dont il s'cst acquitle de la tachc peniblc qu'il s'etait imposee. L'oSscurite qui regnait dans toute la classe des Cephalopo- des, surtout a I'egard des polyllialames microscopiques , nous determina, dit I'auteur, ii nous occuper specialement de ceux- ci et, apres une etude suivie de Tensemble des aniniaux et des ftrandes coquilles de cette classe, nous etudiames cette innoni- brable quanlitd- de petites especes que Ton designait vaguenient sous le noni de Nauliles microscopiques . Ne nous bornant pas W celles des sables de I'Adriatique ou du Plaisantin , observees par Plancus et Soldani , nous nous procurames des sables de loutes les mers et d'unc quantite de localitcs differqntes pouir Znolo^ie. j3t les pspeccs fossiles. Penclnnt six annces , I'clude Ue ces petits Ceplialopodcs absoiha nos loisirs , et nous nous occupaiiies sans velaclie a deteimincr les liases veritables sur lesquellcs devait reposer la mt'lliode do classification de ccs petits etres. Les resultats dc nos recliei'chcs ont surjiasse notre espoir ; nous avons reconnn , a nn trt'S-pctit nioinbrc pi'i'S , la totalite des cspeces ohservees jiai- nos dfvanciers , tels que Plancus , Sol- dani, Ficlitel et Moll, IM nitagu , ^IM. de Lamarck et Defrance, et nous avons double la quantite des especes connues par de nonvelles decouvertes; enGn nous avons pu asseoir les bases dune classification na^tuielle pour ces especes niicroscopiques , ot , en determinant leurs veritables rapports avec les grandes csDeces , reconnaitre les coupes priinordiales qui doivent par- ta;;er la classe entiere des Ccpbalopodes. Le Prodrome d'un ouvrage general sur cos petits animaux , conipronant ])lus de Goo especes , et accompagnc des dessins de la plupart d'entre elles, vues sous plusicurs aspects, avant ete souniis au juge- iiient de I'Acadeniic des Sci(Mices , fiit accueilli par elle de nianiere a exciter encore notre zelc et nos efforts Le mode d'accroissement des petites polythalames sert do base a notre classification de ces coquilles : c'etait la seule qu'il flit possible d'employer , niais rien n'etait plus difficile que d'ctudier les complications singulieres et varices de cet accrois- semcnt : anssi , pour les rcndre sensibles a tous les ycux , nous avons imagine de sculpter les types principaux des diverses modifications que revolt cct accroisscment, et au moyen de ces matrices, de faire executer des modeles qui representassent ea , giaiul ( un pouce et demi de diametre ) , ces petits etres qu'on ne peat etudici' qu'a I'aide des ineilleurs jnsliumens d'optique. Dans le principe , notre intention etait seulement den faire executer quelques epreuves pour les offrir au museum du Jar- din dii Roi J mais d'apves les desirs de quelques naturalistes , nous nous decidames a executer la seric complete des genres et des sous-genres qui comj)Osent renseinble des polythalames microscopiques et ii l.i publier en quatre livraisons dont les deux j)reiiiieres ont deja paru depuis long-temps. Les deux dernieres sont tcrminees et completent ce travail long et diffi- cile , que nous nous ctions impose , dans le but de rendre I'e- tude de ces petits corps accessible a tous les naturalistes. Nous raj)pellerons ii;i les conditions de la souscription. L oii- i32 Zoologie. vraye est compose do 4 boites a coiiiparlimcns , renfermant cliaciiiic les modeles de 'iS-especes vivantes ou fossiles, celles-ci dislintJiiees ties ])reinii'res par une couleur diirerente. Plusieurs d'entre ellos soiit accompagnecs d'un individu de I'espece , lorsque la raretc ne I'a pas interdit. Le prix de ces 4 boitfs ou livraisons est de 80 francs : 20 fr. pour chaque boite. On peut retirer les livraisons I'une apres I'autre si on le desire. L'cxemplaire du Prodrome in-S". de i5rt p. avecratlasin-4*. deSpl. lithog. faitpartie de la quatrieme livraison. Le depot de cet ouvrage est etabli a Paris , chez Rl. Gucrin , rue des Fosses-Saint-Victor, n°. i4; on peut aussi s'adresser au bureau du Bulletin dcs Sciences et de V 1 ndiis- trie, rue de I'Abbaye , n". 5. I06» LiSTE ET DESCRIPTION DE QUELQUES ESPKCES DE CoQUILLES dont l\l. de Lamarck n'a point fait mention; par Y. E. Gray. {jinnals of Philosaph. fev. iSaS, p. i34 et juin, p. 407.) Cette notice n'est point susceptible d'etre analysce; c'cst une tris-longue liste d'cspcces dont M. de Lamaick n'a point fait mention pour la phipart, liste qu'on ])eut encore augmenter de plusieurs centaincs, car ce savant n'a point pretendu donner un Species. Cette liste contient un assez grand nombre d'espe- ces donnees comme etant nouvelles , et dont 31. Gray offre la phrase descriptive linneenne en latin. II figure meme I'nne «l'entre dies, le Vcnericardia megnstropha, gravee sur bois, i la suile de sa description. Les synonyraes que donne I'anteur , les observations qu'il presente sur queiques genres, enfin les nou- velles especes qu'il ])ropose , renilent cette liste necessaire k consultcr et a eludier par ceux qui s'occupent a des travaux nlalifs aux coquiiles. F. 107 .Catalogue des Coquilles trouvees sur les cotes du departement de la Blanche , par M. de Gerville ( Me'moires de la Soc. Un— ne'eniic du Calvados. To. i*^'. } M. de Gerville auquel on doit la connaissance dun si grand nombre d'cspeces fossiles , s'cst egalement attache a recueillir les coquilles vivantes des cotes de la Manchc, et nous lui dcvons les premiers renscigneniens exacts sur les richesses de notre patric en ce genre. II a cru devoir Kuivrc; dans renunu'ration qu'il presente Ic Sjrslrina iiafura' dc Giiiclin , coninie etant le Zonlogie. iS") cataloijue Ic plus (itcndii auqucl on |)uisse se icteier. Mais cii nieine lecups, pour les cspcces qui a'y sont point comprises, il a suivi les auteurs anglais qui s'etant bcaucoup occupe des testa- ces de leur pays offrent des ressources en ce genre que I'on ne saurait trourer ailleurs. II cite particulierement Maton et Racket dont le travail offre la recapitulation la plus complete des travaux des naturalistes anglais, excepte, pour les bivalves, I'ouvrage plus recent de !M. Turton. M. de Gerville a enrichi son catalogue des phrases linneennes en latin de I'ouvrage de Maton et Racket pour toutes les cspc- ces decouvertes par les savans anglais et qui ne se trouvent pas dansGmelin. Plusieurs coquilles sontindiquees comnie nouvcl- les, mais comnie I'auteur n'en donne pas toujours la phrase descriptive nous ne pouvons les signaler ici. 11 est a desirer qu'il les decrive et les fasse figurer avec soin. Plusieurs observa- tions interessantes acconipagnent quelques especcs qui en onl oflert I'occasion a M. de Gerville. A I'exemple des naturalistes anglais, ce savant joint a son ca- talogue les Dcntales, les Serpules et les Sabelles. On coucoit qu'il nous est impossible de copier ce catalogue qui nest lui meme qu'une nomenclature accompagnee de la synonymic des especes. La seule liste de ces especes nous me- nerait trop loin; I'auteur en indique environ 202. Nous ne pouvons que temoigner a M. dc Gerville notre reconnaissance au nom de la science pour ce i"-. travail et i'engager a conti- nuer ses utiles recherches. F. 108. Description des Coquilles fossiles dks environs de Paris ; par G. P. Deshayes ; 9". et lo*. liv. (Voy. le Bullet. 1825, t. 5 , n„. 101 , p. 1 34.) La 9*. livraison contient la suite des especes du genre Luciuc. L'auteur decrit les L. Squamula N. sp., diwiricala Lam., squamo- sa Lam. ; puis il passe au genre Donax , donl le preambule e.st bien fait et instructif. Aux D. rctiisa , obliqun , incomplcla, tel- linclla et nitida de Lam., M Deshayes ajoute comme nouvelles ' especesles D . obtusalis el Basteroliun. Passantala faniille des con- ques, olapresun preambule historiquc , M. Deshayes traite des confpies lluviatiles. 11 mentionne pour la premiere fois dans le bussiii de Paris una es])cce de Cyclade ii laciuc'le il doune le nom de C. Uvvigata ; eilc vieiit de la nujnt;i^;iu' de Fcrnon, pres d'E- prrnay , et a (h'ja etc meutionnee par I'anteur dans le Diction, c/nss. On doit a M. Desha^es phisieurs nouvellcs cspoces de Cy- reres : cc sonl Ics C. Pisiirn, (rigona, crassa, GrnK'ii (an dcpcr- dita Sow 1] dcprcssn , obliqun; avec ces espt'ccs il decrit les C. dc- perdita { Cjclas deperdita Lam.), anliqua Feruss. ; cjcladijhrmis {Erjcinn tevw Lam.), cune'ifonnisYerass., teltinclfaFevuss. Dans les conques marines, M. Deshayes decrit une Cyprine, la C. Scu- tellaria [Cytlirrea Scutellaria Lam.), puis la Cj-thrrea loivigata Lam ; les aulres especes de cc genre sont comprises dans la i i*. livraison. Lr.s fuTures de la dixienie nierilent les memes elogcs que nous avons donnes aux precedentes. Dans la i i' livraison se trouve la description des C subrry — cino'ides , stria/ula , riisfica , cimenla , mullisalcata , sidcatnria, hmularia, oOliqua, globulosa, pitsilla, dislans, trignnnhi et bel— lovacina, toutcs nouvelles; puis les C. tcllinaria, deitdidca, ele- gans,ititidula, corbtilina, polila, semi-suJcata Lamarck, cXincras- sata [Fcnus incrassata Sowerby). Le genre Venus renferme les especes suivantes. V. decusiata Linne , tenuis Dcsli., turgidula Id., solida Id. , te.rtn Lam. , scobinellata Lam. , pndlala Lam. , obliqun id. , lucino'idcs Desh. Le genre Yenericarde coniprend les V. p/aticostn et peciuncularis Lam ; la fin de ce genre pa- raitra dans la \5'. livraison attendue depuis long-temps. F. 109. NOTICESUR DEUX NOUVELLES ESPECES BE CoQUILLES OE l'iLE MaURICE; par W. J. Bkoderip. (Zool.Journ., w. 6, jnil. iSaS, p. 198.) L'auteur voudrait que dans celte epoque d'entreprlses de speculations, les Anglais employassent des capitauxa la pecliedes perles dans rOricnt , ou il presume qu'clles sonl plus Lellcs qu'en Anierique ; la science j gagiierait, attendu que les mers de I'Asie fournissent aussi les plus beaux coquillages. C'est un amusement pour les liabit.ans de I'lle Maurice (tie do France), de tendre I'appareil des filets sur quclques bancs de sable pour prendre les belles esjx'ces d'Olivcs, ou observer les llarpes plus rares briller ii travers les eaux bleuatres et lim]iides aux rayons naissans du soleil tropical. Dans une nnte, l'auteur rap- porte , d'apres le lieutenant Harford , qua I'lle Maurice la pecbe des Olives se fait par le moyen d'un filet an bas dufiiul sont alta- chees des amorces consistant en bras de Sepia qui toiicliciil lo fond. L'une des extro'mites du filet est fixee par une chaine commc pour I'amarrage; au-dessus flottcnt une boU(^e et un Zoologie. i55 pavilion ; I'autre extremite flotte sc4on la niaree, et est marquee pareillenient par une bouee avec ua petit pavilion. La peche se fait dans une eau trrs-piofonde au-dcssus des bancs de sable; le temps le plus favorable est le matin et le soir. L'appareil est souleve avec precaution, et les Olives qu'on trouvc attacbees a Tamorce sont recueillies. Les Harpes, dont I'animal est d'un beau rouge vermilion , se prennent sur les bancs de sable avec ua petit rateau au bout duquel est attacbe un filet; on cboisit les eaux basses , et la nuit ou le lever du soleil ; alors elles cher- chent probablement leur nourriture. On en a quelquefois trou- ve qui etaient attacbees aux amorces destinees pour les Olives. Qnelques boites reniplies de coquilles de I'lle Maurice ont ete reccmment vendues i baut pdx ; par ce moyen , I'auteur a ob- tenu deux nouvelles especes , amoins que I'une d'elles n'aitete comprise parM. dc Lamarck dans son Ranella crumena. Voulant niettre les naturalistes a portee de verifier les differences que prcsentent ces coquilles, il decrit d'abord celle qu'il regarde comme etant nouvelle et qu'il norame Ranella foliata ; il donne ensuite le texte meme de la description du Ranella cru- mena de Lamarck. Des observati.jns critiques pour justifier I'opinion de I'auteur terminent cette partie de son memoire. II passe ensuite a la description du Murex saxicola, la seconde des deux espc;ces\[u'il croit nouvelles. II rapporte comme syno- iiyme de celle-ci la fig. 1006 de la pi. 107 de Martini. II pense que, bien que son Murcx se rapprocbe du M. saxatilis deLamarcV , dont il transcrit la description , il en est neanmoins fort dis- tinct. A ce sujet il observe que Ton a confondu plusieurs espt>ces dans le 31. saxatilis de Linne , et il precise a cet egard plu- sieurs observations utiles a consulter pour trailer ce genre, dont il desire qu'on public une bonne monograpbie. T. I 10. DESCBirTioN BE QUELQUEs Co. sp. (fig. 5j. ""* Ligamcnlo nuirginis twvigato. Ch. latus , (fig. 6, 7}. C. marginatus Jlont. Ce travail est accompagne de bonnes descriptions et d'obser- vations synonymiques interessantcs. Zoologie. 1 57 L'auteur decrit ensuite line espece nouvelle de Terebratule sous le noni de T. costata; il en donne de bonnes figures. Ellc est tres-Yoisine de la T. Caput Serpentis. II decrit encore les Turbo Margarita et corneus. La premiere de ces coquilles a ete mentionnee par Laskey et ensuite par Montagu ; c'est vraiscm- blablement une Littorine; la seconde n'avait point encore ete signalee, a ce qu'il parait ; elle appartient sans doute egalement au sous-genre Littorine. D. III. Observation sur la structurb dks Pholadks , par John Ed- ward Gray. {Zoological Journal, n°. 5, oct. 1824, p- 4o6.) Apres avoir donne une description detaillee des diverses par- ties de la charniere des Pholades , fli. Gray croit pouvoir con- clure que leurs valves ont un mode de dehiscence inverse de celui qui a lieu dans les autres bivalves. En eflet, dansce genre, dit-il, la partie elastique du ligament est situee sur sa face exte- rieureet en dehors des plaques convexes des nateces, aulieu d'etre recouverte par le test comnie dans un grand nombre de genres voisins. II remarqueque, d'apres leur station habituelle dans des ca- vites etroites , les valves des Pholades ne peuvent s'entrouvrir qu'a peine , et que nieme dans le Pliolas pusillus leurs bords sont reunis par une membrane mince qui renferme une petite piece calcaire semblable k celle de sa membrane dorsale. M. Gray donne quelques details sur les relations de position des muscles retracteurs observes dans plusieurs espcces, ainsi que sur la forme et la direction de leurs appendices falcifor- mes ; chacun de ces appendices lui parait scrvir de point d'in- sertion a un muscle particulier qui communique avec le pied. II se range de I'avis des naturalistes qui croientque I'animaldes Pholades creuse mecaniquement son hahitalion dans les pierres ou dans les bois par un mouvement dc semi-rotation des val- ves. Ce mouvement pourrait avoir lieu, suivant l'auteur, en supposaut une action alternative dc ces muscles particuliers des appendices ayaul, pour point d'appui le disque du pied fortemeut fixe en faisantle vide sur un corps solide. F. ui; R. 1 38 Zoologie. J 12. SUR UiNE NOUVELLK KSTECE DK MoDIOLK ; JlSr ThoniaS SaT. (Jourrt. of file Acad, of riatitr. science of Philadelphia, niai i8'jj , J). 5(38. ) Parnii les cnquillages marins apportes de lile tie Minorque jiar le doct Alex. Jlontgoinery, et prescntt'S a rAcadeuiie de Pliiladtlphie , se trouve une simple valve du Pccten rwdosus Linn., sur laquelle il }' avait plusieurs elevations qui, au premier coup d'oeii, prcscntaieut un aspect assez semblable aux Balanes ; niais ea les examinant plus attentivcment, M. Say a trouve que chaque elevation etait semblable aux autres pour la forme et la coiisistance , et sc composait d'un sable fin et de couleur foncee? aiiJijlomere, adherent par la largeur de sa bas(! a la surface du Pccten, et s'elcvant en forme dun cone tres-bas autour dune coqnille enfermee, dont la partie visible etait cordiforme. Cette coqnille cachee se trouva etre une AJodiola, qui se rapprocbait beaucoupduM.rfwco/j Gmel., tenant fortement par son byssus a la surface qui la soutenait. M. Say donne la description de celte coqnille. qui n'a que six litines dans sa plus grande dimension , et qii'il nomme Modiola opij'ex ; cette description est accom pagnee de troi.s figiu-es. Largeur, pres d'un demi-pouce ; longueur, plus dun cin- quiemc de pouce. Cette esjjece differe du 71/. discors et du M. lateralis jN'ob., non-seulement par sa singuliere habitation, mais aussi par son bprd anterieur qui est plat et qui a toul-a-fait la forme d'un cccur, par la courbure reguliere et egale de son ex- tremite aiiterieure, par rintervalle plus etroil entre les surfaces striees anterieure et posli'rieure , el par une contraction basale plus profoudc et moiiis dilatee. D. I i"). JN'oTicE SUR LA CnoRisriDE, gpnrc de cnquillcs bivalves fos- .siles du gouverneinent de !\5osciiu; par M. Cottbelf Fischkr i)E VV'aldiif.im. Iii-4(). de ii p. avec une pi. i\Ioscou ; i 8'i5 ; iiiiprim. de I'LiiiversilL'. Cc nouveau memoire de M. Fischer sc frouve a la suite tlu ])rogrammp d'invitalicm a la seance publique de la Sncic'lc inipe- riiili: dcs iinlimilislis , dont cc savant est le vice-president et le directeur ])erpetiiel. L'n avertissement nous apj)rcnd que le prince Obolensky n'ayantjiu confinuer a presider cette savaute coiiij)agnie , qui lui a c.\piinie les jusles regrets (pie liii insjiire Zoologie. i5'9 sa rcliaite, a ele reniplace par le general major PisarefF, qui as- sure a la Societe une proteclion eclairee et active. M. de i\Iasloff, secretaire , a ete egalenient reniplace, apres un long et hono- rable exercice, par Bl. le docl. Alexandre Fischer. M. Fischer a fait connaitre , dans une Notice sur les Te're'bra- /«/e.f (travail qui nous est inconnu), une espece de ce genre sous le nom de dursala, distincte de respece vivante de ce noni, et cjui devient pour lui le type du nouveau genre qu'il propose. ]\lalheu- reusement la plupart des ouvrages de M. Fischer sont peu connus en France et en Angleterre ; nienie les meinoires de 1' Academic imperiale des naturalistes y sont fort rares , et nous n'avons ])u nous procurer encore \a. ZoognosiaAe ce savant ni son Musnim Dcmidoviavum qui n'a presque jamais ete cite, etant, croyons- nous , inconnu a Paris et a Londres. fli. Fischer conserve le nom de Terebratule a loutcs les co- quilles de ce genre dont la grande valve a un bee plnsou inoins incline el perfore a son extremite. II conserve le genre Magas de M. Sowcrby, ct nomme Choristidc les Terebratules qui offrent sous le crochet un tri;u on cntaille triangulaire situe au mi- lieu du long prolongement du bord cardinal des deux val- ves. Une partie des Spirifcr de M. Sowei'by viennent enlrer dans ce genre , si toutefois le caractere assigne par ce dernier savant aux Sipirifer, les spirales internes , ne doit point I'em- porter, et si les Terebratules que M. Fischer place dans ses Chorislides ne presentent pas a leur tour les spirales des Spirifer, car alors ce dernier genre aurait la priorite sur celui de M. Fis- cher. Ce savant donne le nom de Rhjnclionclles aux es])eces a long hoc et sans trou ou ouverture ; il nomme Enteletes ccWes dont la cliarniere est bien close, mais large , et dont le bee est tres- court ; il y rapporte quelques Spirifcr et la plupart des Pro- ductiis de M. Sowerby. Qu'il nous soit permis dc fairc observer a M. le doct. Fischer, combicn il y a d'inconveniens a changer les denominations recnes. Pour partager les Spirifcr i+ans deux nouveaux genres , il faut d'abord prouver la superiorite des caracteres qu'il pro- pose, sur ceux que iVI. Sowcrby a donnes pourle genre Spirifcr; cette superiorite etablie, on pent alors sentir la necessite du parlage. II en est dc meme du genre Produclus ; IM. Fischer dcvra etablir qu'un caracrere plus important rcnnit plusieurs SpiriJ'cr ct la j)liii)arl des Prodiic/us , ciisuite dire ce ([ui doit 1 4© Zoologie. rester dans 1 un et I'autre genre tie M. Sowerby. C'est, tin reste, ce tjuc se propose tie faire M. Fischer dans I'Oryctogru- phie du gouvernement de Moscou , ouvrage auquel il travaille, et qui ne pourra qu'etre fort pi'ecieux pour la science. Voici lescaracteres de Choristides tcls que les donne M. Fis- cher. Testa bivalvis , inajquivalvis, regularis, subtiigonaautsuLro- tunda, valva major rostrata, rostro proniinente incurvo, integro. Fossa cardinalis oblonga , lata, longitudinaliler striata, medio emarginata foramine subtriangulari magno. Adpendices deficiunt , sed alae latae descendunt a foramine et inde canalem creant , medio valvae dehiscentem. Foi-amen medium ac adpendice valvae minoris limitatur, quae adplicatione nd majorem, sulcum relinquit plus minusve pro- fondum. Columna et Klein ont design^ ces coquillcs , dit ce savaut, sous le nom de Concha irilobas. II en fait connaitre huit espe- ces dent voici les noms. 1. Chorisiides mosquensisFisch. Cguree. pi. n°. i a 4- C'est sa Terebratula dorsata. 2. Ch. Sowerbyi, fig. 5,6, 7,— .3. Ch. Klcinii , fig. 8, g. ^.Ch. Lamarck a, fig. 10, 11.— Ces 4 espcces appartiennent au gouvernement de Moscou : les suivantes sont decrites par divers auteurs. 5. Cli. canalifera. {Tcrehrat. Lam.) — 6. Ch. Annonii, Annoiic Act. hchct. IV, p. 282. — 7 Ch. JValchii , Knorr Petri/ W, I pi. B. IV , fig. 9. — 8 pinguis, Spir/fcrpinguis Sowerby. Une planche on bistre rt;presentc les quatres especes decou- vcrtcs par IM. Fischer, Cgurees avec soin. F. I 14. Ad INSTAURATIONEM SoLEM.MUM, quibus ante quiuquagiiUa lios aiiiios sunimos honores in facultate medica auspicatus est Carolus Godofr. llagen Hagen , M. P. D. etc. in auditoriu maximo die 28 sept., bora 12 celebrandam invitat ordo me- tlicorum Acadcmiae Albcrtinae; adjectn est AJjtili novi descrip- lio; in-4''. de i4 p. Koenigsberg i825; imp. tie Hartung. Cette dissertation est tluc a M. C. E. de Bacr , professcur ii Koenigsberg el observalcur ztjlti, qui s'occupc avec beaucoup de lioinsct tl'inttiret de I'tilude de molUisquos dos environs de cette \illc. Dans unc tipilre adressee a Rl. Ilagcn , })rof(.sst'iir de chi- Zoologie. i/ji ttlie et (Ic physique, M. de Baer, sc rondant I'interpretc de tous les savans pnissiens, lui cxprinie leur reconnaissance pour les services qu il a rendus aux sciences naturelles : il lui dtidie la nouvelle espece qui fait lo sujet de cette dissertation. n En etudiant , dit M. de Baer, les mollusques de ma patrie, » j'en ai trouve quelques-uns qui m'ont paru nouveaux(i). » Parnii-ceux-ci , le plus interessant est le Mytilus commun » dans nos grands lacs, et qui cependant a ecliappe aux recher- )i dies desnatui-alistes. Ni Bock ni Klein n'en ont fait mention, » quoiqu'on le rencontre tres-frequemment pres de Kcenigsberg » et de Dantzig, et que les groupes qu'il forme, en maniere » de grappes, soient faciles a apercevoir. Les pecheurs I'appor- « tent souvent au raarche de Kcenigsberg avec d'autres coquil- » lages. Tous les habitans des bords du FrischhafFet du Kuri- » schhaf connaissent cette coqullle, mais ils croient quelle est » engendree par d'autres testaces. » J'ai pense, ajoute M. de Baer, que ce Mytilus mcritait » d'etre signale, parce qu'il habitel'eau douce, tandis que tous » ses congeneres, a I'exception d'une seule espece, habitent » la mer. » II observe que M. de Lamarck s'est trompe en eonsi- deraut ce genre comme essenlielleraent marin, car Pallas a deja decrit, sous le nom de Mytilus polymorphus ^ une espece trou- vee tant sur les cotes que dans les rivieres de la Russie aOstrale. Selon ce naturaliste celebre, les individus qui habitent I'eau douce sont 4 fois plus grands que ceux qui vivent dans la mer, ceux-ci etan tseulementde la grosseurd'un noyau de prune. Pallas observa cette espece dans la luer Caspienne et dans les lagunes formees par le Volga et par le Jaik. Georgi , nous apprend M. de Baer, d'apres Hablizl et Sujit, dont il a employe les ma- nuscrits, dit que cette menie coquille habite le Bug, le Bo- ryslhene et plusieurs lacs. M. de Baer n'a trouve son espece decrite dans aucun auteur, ct en consequence il la dedie a ls\. Hagcn , et Tappclle Mytilus (i) Nous ne saurions trop encourager M. de Baer a otndier les mol- lusques (hi FrischhalTi't du Kurisclihafi"; il scrait a desii-er qu'il s'as.tu- lat s'il n'y existe aucun mollusque marin ; il n'v a observe que des Anodontes , desMulettes, des Paludines, etc. Nous I'engagcons suitout a tituilier les Ccphalopo.les , les GastcropoJes nudihraiiclics , ini'cro- liruDclies et teclibranclies des cotes de son pays , a en faire de bonnes descriptions et des ligurcs coloiiecs prises sur les animaiix vivans. 1 42 Zoolooic. N°. Il4. Ila^enii. Apic-s en avoir donno une description tres-soignee et ties-compi('te, il ajoute des details sur soa habitatioa.Elle vit •ians le FiiscldiafT, le Kurij^cliliafF et les graiules livieres, en immense quantite; elle s'v aggloinere en se (ixaiitaux pieires et surtout aux aulres testaccs par un byssus solide. On la troii- ve ravemcnt sur les testaces vivans , niais sonvent sur des valves d'anodonfe et de INIulettes ; il n'a jamais entendu dire (jn'on la trouvat dans la mer. M. de Jiaer observe (pie les eaux des deux grands lacs ne recoivent pas d'cau de la mer, excepte dans les grandes teinpetes, Dans une note qui termine cette intcressantc dissertation, M. de Baer ditque le AJjlilus, ligure n". 752 de la planche 82 de Chemnitz, se rapproche du sieu, mais qu'il en dilTere par la dent eardinale, etc.;il est d'ailleurs, a ce qu'on croit, des Indes occi- dentales -. en ellct, cette espece enparail bien distincte. Le i\ly- tilus Il/igeiiii, ajoute-t-il, a des rapports bien pins certains avec le Mftilus pofymorphus de Pallas, mais il ne Irouve dans le pie- niier aucune trace des cloisons qui, selon Pallas, rendent la cavite du test de son espece quinqueloculaire. M. de Baer se croit done autorise a regarder son Mytilus commc enlieremenl nouveau. Sans doute M. de Baer n'a point eu a sa disposition le tome II et dernier de Chemnitz, il y aurait trouve sa co- quiUc, page aJd , figuree table -ioj , figure 2028, sous la designation de Mjlilus e Jluvio Wolga. iS'ous tenons de sou obligeance I'espece qu'il a decrite sous le noin de Mftilus Uagcnii, et nOns avons I'espece dc Chemnitz, qui se iroiivc frequemment dans le Danube ; il u'y a aucune difference entre elles. Nous somuics egalement tentcs de croire que ces deux coquillcs lie sont que le Mftilus pnlymnrphus dc Pallas, dans I'intericur duqucl il se developpe , chcz quelques vieux iu- dividus , des especes de lames testacees qui le font paraitre cloisonne. Nous devons a M. Bainbridge , de Bristol, de tres- grosindividus de cette espece, qui se trouve en abondance dans le bassin d'eau douce ou I'ou repare les batimens, pres de Lon- dres, etdoiit quelques-uus seulement presenteut c(.tte particu- larite ; le uonilui' des coneanu'rations varie. F. Zoologie. 1^5 !i5. Tableau synoptiquk ces genres oui composest la classe nES CiRRiPEDEs , avec les descriptions dcs especes des renies Olion, Cineras eX Cljptra ; par W. Elfort Leach. {Zool. Joitrn., n". VI, p. 209.) Le docteur Leach a donne , dans le Supplement a i Encjclo- pe'die brilaniiique, X. IH, p. 1^0, le tableau avec figures des Cir- ripedes, offrant uue division nouvelle de ces mollusqiics , et la proposilion de plusieurs genres nouveaux pour des especes au- cienneinent connues ou non encore deciites. Adoptant les deux divisions de M. de Lamarck, Cirripedes scssilcs et Cinipe- des peduncules, il les designa sous les denoniinations de Cnmpj- losoniata et A^ ylcamplosomala ^ et divisa ces deux ordres de la inaniere suivante : ^ 1 G. I . Otion Leacii. ( Conchoderma \ Familia i j Oltcrs ; ./uriltlla, ^urifcva, Gyin- t'rdo !• I i etc. ) Campy Loso- / ( 2- Cineras Lcacli. MATA. j r G. i. Peittiilasniis Hill. I Fiimili.) 2. \ 4- Scapellum Le.icli. ( Mitella Oc- I POLLICIPEDIDES. j keil.) »■ [5. Polltceps Hill. ' .7 I- ( G. G. Tnbtciiielta ham. I ^ > 7- Coronu/o Lam. I LOIIOIVULIDEA. I Ci /^ 1 , ,1 1 1 (. "• f-^'tel'rtobttt Leacu, Ordo 2. j ( G. Q. PyrgomaHav. AcAMPTOso- < I 10. Creusta Leacii. MATA. 1 Familia 2. ) it. ytcmtn Leacii. I BiLANiDKA. j 12. linlitnus. I I i3. Coiiia Leach. >- ' 14- Clj'sia Sav. , Un extrait de ce travail est insere dans le Journal de Physi- que, 1817, t. 85 , p 67. Le travail que publient aujourd'huiles (iditcursdu Zoo/og-Zc'^/ Journal , est augmente de deux families et de phisieurs genres nouveaux : il parait avoir ete conserve en manuscrit dans la colleclion du Museum britinnique; mais d'autres j'enres ains4 qu'on le verra par I'analyse du inemoire de M. Gray, ci-dessous paraissent encore avoir etc formes par le doct. Leach depiiis la redaction de ce travail , genres dont il n'a pas trace les cai-acte- res.' Voici ce travail interessant copie textuellcmeiit ; nousavons donne exprcs le tableau de la t''^. classificatiou dn doct. Leacii afin que roii puisse lui com[)arer celle qu'on vientd;' nnns faire connailre. i44 Zoologie. No. 1 1 5. iS'ous rappcllcrons que plusieurs csp^ccs rle Cineras et de Pen- talasmis out etc decrites par le doct. Lcacli dans la relation du cap. Tuckey pour reconnaitre le Zaire. Un extrait de ce travail a ete insere dans le Journal dc physique. ClaSSis I. ClRKIPEDES. Ordo I. Campylosomata. Corporis basis pedunculiformis, tendinosa, flexilis; pars su* pcrior valvis testaceis 4 aut 5 instructa, antice ad transitum pe- dum longitudinaliter incisa. Familia i. Clytiad.'e, Corpus supra nonnihil compressum , squamis quinque parvis plerumque linearil^us instructum. Corpus supra processibus duobus cylindricis membranaceis instructum, i Otion. supra simplex , i Cineras, Familia 2. PollicipedijE. Corpus supra, saepius valde compressum, pedunculus squa- mis tectus. 4 Pedunculus nudus 3 Clyptrn. 5 Pedunculus nudus 4 Penln/usmis. {Pedunculus nudus 5 SiniHuni. Pedunculus suuamis imbrica- tis tectus 6 Scapellum. ( Pedunculus squamis imbrica- Plurimae. < tis tectus 7 Pnllicipes. I Pedunculus nudus 8 Absia. Familia 5. Iblad.e. Corpus teretiusculum , supra 4 squamosum , g Ibla. Ordo II. Acamptosomata. Corpus testa indivisa aut multipartita defensum , supra oper- culo clausa, pedes sub aut inter operculi valvas cxeuates. Familia i . Coronulad^. Operculum carnosum , exscrtum , valvis testaceis 4, circulum fere delinicntibus instructum. Testa basi apcrta. Subcylindrica , basi paululum angustior val- vis operculi a;qualibus i. TuhicineUa^ Basi latior, oper- f a ^qnalibus a. Cnromila. culi valvis.. . . \ 3 ^qualibus 3. Chelonobia_ Tesla. Zoologie. - 145 r';;m lia 1 . 1!ala.m1).k. Opeixulum Icstaccuni , bivalve (1), coiiipressiim. Tcstee basis testacea. ■f Basis cjnlhljhrmis aiil infundibiilifuvinis. r imniersa , valvoe iiulivis.T \. Saui^nitini. . ■,. . I iniincrsa , valva; biparlita;, an- mdiv.sa , J „,^,g^g^ \ 5 Prrgoma. I immersa, valva; Balani 6. 3Iegntrema. „ . (_ exserta , valva; Balani 7. ^-tdna. ■^ 4-p3i'tita , valva: IJalani 8. Creusia. ispinoso;, versus apeiturana liian- tes 9. Acasta. sini[)lices , ad apertiiraiu , at- tingenles. 10. BIf.ssula. \ -|- Basis polymorpha. I sexparlila 11. Balanus. Testa < 1 • .-t, f cellulosa 12. Conia. I (luaelnpartita. < ,„i: 1, , ,,, . . \ ' ' I solula I j. Lliiiuiius. Familia 5. Clisiad^e. Operculum testaceum , univalve , antice elevans. Testa qua- dripartita , solicla ; operculum bipartituni , 14. Clisia. A la suite de ce tableau Ion trouve : 1°. La description dcs cspeces du genre Otion ; en voicil es nonis : 1°. 0. bcllianns, du littoral de BarceJone ; 2". O. blain- villianus ( Lepas cornida Mont. ); 3°. 0. ciwicriaiius [Lepas au- rita Wood;. Ces deux dernieres especes etaient seules connues -. ce sont les O. Blainvillii et Cuvicrii tiw. doct. Leach, Joitrii. de Phjs. i8iy, et Encyc. hritann. siippl. Ill, p. ryo et tji ; 4". 0. dunierillianus , pris sur un vaisseau revenant de I'lle de France; 5". 0. vissoanus de la Mediterranee. 2". La description des especes du genre Cineras : \° . C. che- loiiophjlus, observe sur le corps des Clieloniens ; 2°. C. cra/i- cliiaiius-, habitant TOceau Atlantique austral ; 5". C. mcgalcpis, du littoral de Barcclone ; 4"- ^- Montagui (Lepas mcmbranaccd Mont. Cineras I'i/tala Lc-dv]i. Loc cil.]; 5° C: OlJ'ersian is , hab. rOcean Atlantique austral; 6". C. rissoanuf [ Lepat ciiicr^a Poll?) de la Mediterranee. 3". La description de I'cspecc unique du genre drplra, fMiil nomme C. Cancrorum. Celte description a ete coniaiuuitjucc uu D'. Leach par M. Savigny , qui a observe le Cljstra dans la nier Rouge; il doit le faire connaitre dans la Description de L' E gypte . (i) IMeriMiupie 4-pailituni. F.d. B Tome Yin. 10 i/{6 Zoologie. 4". La description des deux especes du genre ScnpcUum, I'line, le iS. f «/g-«;v Leacli , Encjc. hril. suppl., I'autre, \cS. /cei>c, qui luia eteconiniuniqueepar M. Risso, et qui vit pies de Nice. F. I l6. SURLES ANNKI.IDES TESTACEES DES ILKS BrITASMQUES, par le RcV. John Flemminc. [Edinb. philos. Joiirn., avril iSaS, p. aSj.) M. Fleniming a , dit-il, pour but dansce travail de faire con- naitre dime manieic appiofondie les Anneiides testacees , tant vivantes que fossiles qu'on rencontre dans la Grande-Bretagne , en determinant avec soin la distribution geologique des especes fossiles. Ce but ne pouvait gut-re etre atteint qii'avec des de- scriptions eteadues et soignees , de bonnes figures et des de- tails exacts sur I'organisation et les caractercs distinctifs des animaux de chaque genre , aussi M. Fleniming presente-t-il plutot un catalogue , un prodrome, qu'un ouvrage tel que nous venous de le preciser. Chaque espece est signalee par une petite phrase descriptive en anglais , accompagnee d'une courte synonymie et do quel- ques rcmarques. On trouve quelqucs details sur les animaux de plusieurs genres , mais la plupart elaieut deja connus. An total, ce travail servira cependant utilement a la science. Nous aliens ])resenter le tableau des especes qui y sont men- tionnces, rangees dans I'ordre que I'auteur etablit , afin de faire connaitre sa classification. C'est la seule manierede signaler son niemoirc, qui n'est pas susceptible d'etre autrcmcnt analyse : I. Annelides teslacees a coquillc libre. Genre Demtalium A. Especes vivantes; a), striees longitud. D. Bengalis, Lin., [striatum Montagu), octaugidatum, Donav.; b) sans stries, Entalis, Lin., GadusMonl. B. Esp. fossiles; a) striees striatum Sow., decussatum So\y., costatum So\^'., septatigidare Nov. sp., fig. I, pi. 9;b) sans stries, tiitcns Sow., entaloides ( entalis Sow.), cUipticum Sow., planum Sow., cy/indricum Sovf . , incrassatum Sow. , medium Sow. , indistiiictum. Nov. sp., fig. 1. Celle-cise trouve dans la formation dellouille. Onavaitemis des doutes a ce sujct; RI. Flemming met tous ses soins a ne laisser aucunc incertitude sur ce fait interessant, et terminece genre par un tableau des formations ou Ion trouve chaeune deces especes. Un observaleur habile a, dit M. Flemming, reconnu que les D. //i]>rij'nrntum, Tracltra et glabrum de Montagu qui consli- tuaicnt son genre Civc/iliuni , ne sont que des portions ile co- quillcs multilocnlaires. Zoohgie. 1 47 II. Annelides testacees a coquilles constamnient fixces, etc. A. Coquillc irreguliere. Genre Vermilia. A), especesvivantes: a),opercule double, y. intricata [Serpula , Lin.); b) opeicule simple, F. vermicularis , Mont., triquetra {Serpula Sow. ), scrrulata Flem. , armata Mont., conica Mont. B), especes fossiles. V. crassa {Serpula Sow.) Genre Serpula ; S. tubularia Mont.; Cordineri¥\em. B. Coquille reguliere , discoiJe et spirale. Genre Spirorbis. A) especes vivantes : a) a cotes longitudina- les , etc. iS. granulatus [Serpula Lin ) , carinatus Flem. [Ser- pula Mont.) ; b ) coquille sans cotes S. communis [Serp. Spiror- b/sL'iQ ], Spirilium [id. Lin.), cnrrugatus [Serp. MonX,.) Monta- gui (id. Mont.), i/icun>atus [J^ermicul. incurvatum Mont.), pervius [Serpula Walker), retorta (id. Walker ). B ) especes fos- siles ; 5. ambiguus , fig. 61 , IX, fig. 3. Genre IIeterodisca : a ) , coquille a cotes longitudinales , II. hctcrostropha [Seipula Mont. ) , mi/iu/a [id. Mont.), conica Flem. ; b) coq. sans cotes //. lucida [Serp. sinistrorsa et lucida Mont.), reversa ['\d. Mont.). L'auteur tennine ce menioire par quelques observations ge- nerales. Dans le cours de son travail il en ofFre egaleraent plu- sieurs interessantes sous le point de vue geologique. D. 11^. Observations sor la disposition et le developpement des ocufs de plusieurs especes ovipares, appartenanl aM ^enre Hirudn , parM. Raver, D. M. [Ann. des Sc.nat., fevr. 1825, p. 184.) 1 18. Reciierches sur le genre Hirudo ; par JUL Pelletier et Ht- ZARD fils. [Journ. dc Pharm , mars iSaS, p. to5. ) 1 19. ExTRAiT d'un RAPPORT DU CoNSEiL DE sANTE de la marine il Ro chefort, sur le mode de reproduction des Sangsues et sur les inoyens de Ics conscrver. [Ann. marit. el colon., juillet i 825 ; pag. 87. ) 120. HisTOiRE maturklle ET MEDiciNALE DES Sangsues, contcnaut la description anatomiqiie des organes de la Sangsue ofticinale , avec des considerations plijsiologiques sur ces organes ; des notions tres-etcndues sur la conservation domesti([ue de ce ver, sa reproduction, ses maladies, son application, etc.; )>ar.T.-L.. Derheins, pliarmacicn, etc.; in-8o.,de iG5p. avec (> pi. lithogr. Prix, 5 fr. 5o c. Paris; i8i5; Bailliere. 10. 1 48 Zdi'Io^'u*. 12 1. Observations sur la conservatioiN et la nEPKouucnoN dEs Sang- SUES; par M. Chatelain. ln-8"., d'une feuille -^j Paris, i8qG j Lachevardiere. M. le Noble, racdeciu de I'hospice de Versailles, annonca li; pve\x\'\ev [Notice siir les Sangsues , \n-%° . Versailles, 1821), que les Sangsues medicinales se developpaient dans de pelits co- cons ovoides {\Ag Bullet., i8a4, t. II, n". 84); cette decou- verte fut confnnice ct etendue par M. Acliaiil, pliarmacien a la Martinique [Ibid., \\° . 85). Deja Bergman (i), M. Jolinsnn [-i) el M. Carena (5], avaient observe les capsules qui renfernjent les o\u\esi\e\' IJirudo vulgaris, maisiletait reserve a I'epoqueactucUe, ou Ton fait uu si grand usage deces animauxdans la medecine, de Voir successivement toutesles parties de leurhistoire s'eclaircir. Parnii Ics Sangsues les unes sont vivipares telles que les //. complanata i\!uller et cej)halota Cai'ea^ ; d'autres, et c'est a ce qu'il parait le plus grand nonibre , sont ovipares; dans celles ci I'oviducle fournit uue membrane ou capsule commune aphu sieurs ovules. Le docteur Rayer , dans le memoire que nous citons, prescutc Ics divers resultats tres interessans des obser- vations qu'il a lailes sur la reproduction des Sangsues grise et verte du commerce : Sanguisuga medicinalis et ojjicinalis , Sa- vii'ny. U decrit avec soin les cocons dans lesquels ou distiu- q-ue , lorsqu'ils sont parvenus a leur enlier developpement > 1". une eiivelop]ie exterieure spongieuse ; 2". la capsule enve- loppanl les ovnles ; 5". du mucus, des ceufs ou des Sangsues, suivant r(»|iof|ue du developpement. II fait connaitre egalemeut avec beauc. up de S(.ins, et stius tous les rapports, I'euveloppc spongieuse et la capsule des cocons , en indique I'usage proba- ble, et enfin il presente I'histoire complete du mode de repro- duction de CCS animaux dans tous ses details, et relate toutcs Ics observations que ses recberehes lui out donnees I'occasiou de faire a cet rgard. Des dossins soignes accompagnent cet iu- tcre;.sant memoire. (i) DcTgman ( T.ib. ) DiiSfrl.Jc Ghcd ti'/iuilico, sire liiriuline oclo- ocuhad in Opiisc. phys. el chint. , in 8. Liiis-iie , 17S8, vol. 5. — Diiserl. dc Hirudtiiibus, iliiJ. (9,)Jolinson (J. I\. ), Obicn'al. sur la Siiii:,'suc vulgaire (en anglais). LoridrfS, iiov. 181G. (3) Cai('n.l, S'oiinumpldc du genre Jliiudo , Mcin. dc rAcail. loy. de Tiuiii, t. XX\', iSin. Zoulo^ie. i49 Nous n'cxaniiiierous que la jiarlic zoologique du iiienuiirc de fllM. Huzard et Pellel.icr, travail qui parait dii a M. ll-jzaid scul. M. Huzard a reconnu que I'cspece appelee vulgaircment Sa/if^sur dc cJiCK'nl {Htvmopis sanguisoiba Saviifny), qui est souvcnt melee aux sanfTsues du coninierce , et quou accuse principalemout de causei' des jiiquiTs douloureuses , ue mordait ni sur I'homine ni 6ur le clievai. II en est de nieme de Y Hceniopis nigra de Savigti}-. La premiere dc' ces especcs sc jette avec voracite siir les Lom- brics, les avale de maiiiere a en faire disparailre a la fois la lou- gueur de 2 pouces; on a merne trouve dans Ic rectum dun in- dividu la verlebre et un opcrcule d ua petit poisson. Elk devore aussi les inlividus de son especc. Les differences orjjaniques viennent confirnier celles que M. Iluzard a obscrvees a cet egard entre \' Ileeinopis sanguisorha et les JItrudo mcdiciiialis et officinalis .- celles-ci ne luangent point de Loml)rics ; leur canal intestinal est semblahle , mais difTerent de celui de V H. sanguisorba. La description comparee de cet organe , ainsi que des parties buccales, dans ces diverses especes , offrent des fails interessans et peu connus ; deja \'H. sanguisorba. avait ete deci-ite par M. Dutrocliet [Bull, dc la Soc. pliilom., I 817, p. i3o), qui en avait fait le genre Trochcla, et par Johnson [Treatise on the medicinal Leech, etc.). M. Huzard pense que la sangsue qui s'attache aux janibes des boeufs et des chevaux n'cstqu'une variete de YHirudo medic'malis. Cet obser- vateur termine son interessant memoire par renumeration des caracteres cxterieurs qui distinguent les diverses especes ou varietes de sangsues qu'il a observees. II ])roposc avec Johnson de noninier la Sangsue dc chcval , Ilirudo i'orax, et de lui oter les ei)ilhetes de sanguisorba el sanguisuga. Nous pensons qu'on doit adopter la dun;uiiaalion proposee j^ar M. Savigny, Hcvrnnjns sanguisorba ; le nom ge- nei-iquc etaiit change suflil pour eviter (oule confusion , et <]uant au nom specifique , le meilleur est toujours celui qui est recu depuis long-temps. Trois jilanchcs tres-bien dessinees el gravecs acconipagnent cet interessant memoire : elles representcnt , la premiere , les details analomiques compares des machnires et du canal iulcs- tinal dc la Sangsue medicinale et dc Y Ilirudo i'ora.v , etc.; la deuxienie donne la figure de la variete noire de la |)rci!ii( 1 e es- pece, celle dc deux varietes tie V f/irudo eo//;.!-, d ml 1 iitic est la Trorhc/a s'iridis dc W. niUnichd ; 1;-, trnisij nie plauili? olfiv i5o Zoologie. N". i-ii. tleux belles varieties dc la Sangsue mediciiialc el la (icuio de la sangsue officinale (//. proviiicialis Carena}. Les officieis de sante en chef du port de Rochcfort, voyant aiig- menter chaque annee le prix des Sangsues a mesiire que lour nombrc diminue, ont fait des recherchcs pour prolongcr la duree de leur existence, Ics faire servir plusieurs fois , ct surtont pourobtenirleurmultiplication. C'estun cxtraildcce travail que publicnt \cs ylnnales marilimcs . Le sei~vicc d<; sante de la marine du port de Rocliefort, soit pour I'hopital, soit pour les vaisseaux qui prennent la mer, appelait naturellenient I'attention et les soins de ces officiers. Le^ experiences ont ete faites sur 4 especcs differentes, les Sangsues verte, verte a ventre pale, grisc marbrc'e, Ttiarbre'e a points rouges. Voici les resultats obtenus : i°. Rien ne prouve que des especes differentes niises ensemble se dccla- rent la guerre. i°. Les Sangsues se conservent moins bien dans des vases transparens que dans des vases opaques ; il faut re- nouveller I'eau souvent et niettre une couche d'argile au fond du vase. Si Ton etait prive d'eau a la mer pour renouveler celle des vases , on peut les inettre dans des sacs de toile ou de cuir et les asperger simplement avec une petite quantile d'eau. Ellcs peuvent vivre assez long-temps de cette nianiere, surfout si, ellcs sont renferniees dans de I'argile grisc et aspergees : ce der- nier nioyen parait etre preferable a tout autre. 3°. Le degorgement des Sangsues est le point important, |)uisqu'il peut permettre de sen servir a plusieurs reprises. Ellcs meurent quelquefois si elles sont trop repues. En leur faisant rendre le sang par des moyens excitans , pas trop energiques , il en meurt beaucoup nioins, et peu apres elles peuvent servir de nouveau. Le vin rouge ou blanc est le meilleur agent pour obtenir ce rcsultat : on les immergc pendant cinq ou six minu- tes; d'abord ces animaux s'agitcnt fortemenl, puis devienneni immobiles; il faut alors lesretirer. Le liquidc excitant opere un degorgement prcsque absolu et subit. Elles tombent daus I'as- soupissement : lemises dans I'eau fraiclie , elles repreunent bientot leur agilite ; elles rendent encore jicndant quelqiies jours des rcstes dc sang; le renouvcllenient dc I'eau doit avoir lieu en consequence. Les niemes sangsues ont etc sou- niises quatre fois sans accidens a cette operation, et Ion en a vu agir avec vigueur apres quatre degorgcmens scmblables dans l'esp;>.ce de i raois. Apres le vin, I'eau de mer, le sel, le vinaigre etendii sont les excitans les plus convcnablcs. Lc tcrnie moveu Zoologie. ,5i pour les employer apres le degorgement est dc 20 a 25 jours. 11 faut ks cloigoer de toutes les emanations nuisibles comme celles des laboratoires, de la cale, la fumee de taLac , etc. 4°. Pour faciliter la reproduction , il faut laisser les sangsues dans les circonstances les plus rapprocliees de I'etat nature! ou elles se trouvent, et apres la pontc, laisser les jeunes individus sur un fond d'argile. Le mois d'aoiit est a Rochefort I'epoque de la ponte : c'cst apres les froid.s et jusqu'en juillet, par un Lean soleil et en baltant I'eau , qu'on pent le plus facilement sen procurer. C'est M. Hejou, pliarmacien en chef a Roche- fort qui parait avoir dirige toutes ces experiences. L'ouvrage de iVl. Derheins est beaucoup plus considerable que les travaux que nous venons de mentionner. La Societe de pharmacie de Paris ayant temoigne a I'auteur sa satisfaction pour scs Considerations phjsiologiqucs sur les Sangsues qu'il lui avait presentees , cet accueil I'a porte a reunir les materiaux qu'il avait rassembles pour ce travail. 11 traite d'abord de I'histoire naturelle et medicinaledes Sang- sues. Les especesdontiliudique les differences et surlesquellesil presente des observations sont les//. officinalis, sanguisuga,octo- culata, complanata, stagnalis, Geomeira, muricata de Linne et de Gmelin et les H. Swampina et alpina qu'il ne fait que men- tionner. 31. Derheins decrit ensuite avec beaucoup de details les organes de la Sangsue officinale ctmontrelesfonclions qu'ils remplissent ; il traite de la peche et de la conservation des Sangsues, de leurs maladies, des moyens a employer dans le cas d'epidemicchez cesanimaux.il termine son ouvrage, oul'on trouvera beaucoup de faits interessans et quelques observations uouvelles, par I'application medicinale de la Sangsue. Six planchesbien lithographiees representent : la i". les sucoirs do la Sangsue officinale (tout ce que dit I'auteur sur ces orga- nes est curieuxetinstruclif), et les autres organes los plus appa- rensde cetteannelidejladeuxieme offrc un appareilquel'auteur a imagine pour prouver la respiration des Sangucs ; la 5*. donne riusloire du developpement de la Sangsue , observe avec beau- coup de soins par I'auteur ; la 4"- represente le reservoir pro- pose par lui pour les clever ; la 5^ un autre reservoir a eau courante; la 6*. un reservoir pour la reproduction. La brochure do M. Chatelain a pour but d'exposer le procede qu'il a suivi a la pharmacie ccntrale do Toulon, en sa qualite dc pharmacicn en chef, pour la conservation des Sangsues, et i52 Zoologie. ail 11103 en ilmiuel, dans 1 cspace de 2 niois ct ^ , il n'a perdu sur 5,000 individus mis ea experience, que 56 ou 4° Sani'sues. Le rcsle du meraoire de M. Chatelain est renipli par dcs ob- servations cpii conCrment celles qui ont etc faites par ses de- vanciers , ou qui lui appartiennent en propre et qui sont tres- curieuses, tanl sur la ponte que sur la nature des cocons, etc. II fautlire dans cette brochure meme les details nombrcux qu'elle contient, elant pen susceptible d'etre analysec, puisqu'elle olTrc un expose fort substanliel des faits observes par I'auleur. F. 122. CoSSIDEKATIONS GEXERALES SUR LA CLASSE DES CrUSTACES , Ct descripliondes especesde cesaniniaux qui vivent dans la nier, sur les cotes, ou dans les eaux douces de la France ; par An- selnie-Gaetan Desmarest. In-8". de45o p. et 56 pi. rcprescn- tant i4o genres do crustaces. Prix , lijj. noircs , 20 IV. ; Gj. col. 60 fi'. Paris ; iSaS ; Levrault. A I'exemple dc ce qu3 INI. Dunieril avait fait pour la classe des I/iscctes , M. Deimarest a ajoute a son article iMalacos- traces du Dictiounaire dcs sciences naturelles, ce qui eta it ne- cessaire pour en former un livre utile a I'etude de la partie de la zoologie qui traile des crustaces, et c'est ce travail qui fait I'ob- jet de la presente annonce. Le texte est divise en 8 chapitres , dont voici les titres : ^•=^ Du rang que les Crustaces paraissent devoir occuper dans I'echelle des etres ; — 2e. Idees generales des formes et de la structure des Crustaces; — 5*^. Fonctions des Crustaces; — 5®. Des habitudes naturelles des Crustaces; — 5'^. Usages des Crustaces; — (V. Classification dcs Crustaces; — 7"=. Des caracteres qui distinguent les sous-classes , les or- dres; les families et les genres de la clas-se des Crustaces; — 8'. Bibliograi)bie carcinologique ou Table des principaux ou- VI ages sur I'histoire naturelle des Crustaces. Les planches ont ete dessinees par M, Prelrc , et graveesavec soin sous la direction de M. Tui-pin. IVous donnerons sous pcu un article plus etendu sur cct important ouvrage. I'i3. PiOUVEL ARRANGEMENT DINAIRE DES CllUSTACES MACROURES ; par A.- II.Hawortii. [Phitos. mngnz. andJniim.; mars 1823, p. i85.) Peneliv de liiuportance de la melhode dichotomique appli- ques a I'etude des animaux , M. Haworth a entrepris de grouper ainsi ])ar divisions faciles a isoler, les crustaces en general. Dans cctarticle, ilnc s'agit que des crustaces macroures , disposes de )a inaniere suivanle, dans un tableau renferinant les genres les l}lus recens. li. 1'. L. Zoo logic. Cri'staces iHACRorrFS i55 1 54 Zoologie. 124- BiBLioTiiEouE ENTOMOLo&iQUF.; oaiJI. Tausciier , (Ic Drcsde. IVoiinissant depuis lonjj-teinps le projet dc piibliei- line ino- no{jrapliie sp('ciale , aussi coinpKte que possible, des ouvrajjes entoniolo|jiques, j'ai porte tons mes soins a recuoillir les iiiate- riaux qui peuvcnt contriliuer a ce but. D'apres le plan que je me suis trace, cette jr.onograpliie compreiulra non-seulcnient tons les ouvrages qui appartiennent exclusivenient an domaine de rentomologie, mais aussi les memoires et les dissertations rc- latifs a cette science, et qui se Irouvent dissiiuiines dans dilTe- rens ecrits. La masse de ces maleriaux rangec systematiqncmcnt, et dans un ordre chronolo^jiqnr , ne saurait manqner d'olTrir I'apercu le plus propre a donner une juste idee dc I'elat actuel de I'cnto- mologie scientifique. Une enumeration de cette nature est non- seulement indispensable al'etudede cette science, maiselle offre en outre des documens precieux pour Ihistoire du developpe- ment de Tesjirit humain , car une monograpliie disposee de la nianic're qiieje viens de designer, montrerait comment les- prit liumain s'est essayc dans le domaine du regne animal ; elle ferait connailre les dilTereutes idees que ces organismes ont fait naitre parmi lesobservaleurs , el lesdifTerentes voies (jui ont con- duit Ibomme aux divers avantages qu'il tire de cette classe d'ani- maux, sous les rapports technique, c'coiwmique et medical. II n'existe, autant que je sacho, que fort pen d'essais de cette nature, encore sont-i!s, pour la plupart, tres-imparfaits ; j ose meme avancer qu'il n'en existe aucun qui presentc une niono- grapbie un peu elendue, et dont le plan soit dispose de facon a lui meriterletitrede repertoire univcrsel. Cen'estqu'un travail de cette nature qui peut resister au temps et aux progres dc la science, vu qu'il n'est susceptible que d'admettre des addi- tions et des corrections. En effet , un repertoire universel dc cette espece n offrant aucun raisonnemcnt relatif ni critique , mais seulenient des faitsbistoriques, peut etre considere coiuiue un ouvragc tcrmine, comme un ensemble appartenant a une certaine cpoque. La bibliotbeque de cbaque science dcvrait avoir en tete une telle monograpbie. Ma collection des materiaux entomologiques renferine environ 8,000 nos. Ce nonibre pourrait etre considerablement aug- mcnte par des recbercbes dans les ecrits periodiques qui ont Zooloi^ie. i55 parii |i0!ulaiit les clix dernieres annees , etparticulierement dans cciix qui ont ete publics en Italie, en Angleterre et en Ame- vique , oii cette science a fait des progres etonnans. Je n'ai pas voulu exclure de ma collection des remarques qui, au premier abord, pourraient paraitre peu impoi-tantes , mais qui cepcndant ne laisseut pas de completer I'enseiiible tel que je me le suis trace dans men plan. II est constant que la science entomologiqne consideree sous le rapport des principes fondamentaux du systcme, n'estguere susceptible de changemens, sicen'est dequelques corrections et d'additions proprcsay porter un plus baut degre de perfection; mais qui, dans le principe , ne peuvent aucunement changer le systeme etabli. En parlant de cette consideration, je me suis decide a ])ublier lenumeration des ouvrages entomologiques , laqnelle ne sera en attendant que malc'rie/lc et nominalc , et aucunement critique et rnisoiiiie'c. Mon intention est de ne rece- voir dans cette collection que les ouvrages et memoires ento- mologiques qui ont paru jusque vers la fin de iSaS, et de la faire paraitre dans le coui-ant de 1826. Les amis de rentoniologie sont instamment pries de me se- conder dans mon entreprise , en me confiant leurs remarques ou collections manuscrites, afin que cette monographie ento- niologique puisse approchei- de la perfection autant que pos-. sible. \l5. SCRIPTORUM EA'TOMoLOGirORUM EnCYCLOP.EDI A SYSTEMATICA; aUC- tore A. ai. Tausciier, Philos. D. [Prnxpcctus ) Sc'ctio prima . Entomologi . A. Scrip/ores i/i/roiluclorii. a. Entomologis Encomia, b. En- •tomologi* Phiiosopliia atque bistoria. c. Entomologiae Biblio- grapbia. d. Compendia entomologica tironibus scripta. e. Lexica entomologica et Nomenclatores. f. Eplicmerides et Calcndaria argumenti entomologici. g. Insectorum asscrvandorum et colli- gendorum institutiones. b. IXotaj ad vilani viroruni de Entomo- logia bene nieritorum biograpbica;. Scctto secunda. Ento.mologi proprii sive Emtomograpiii. A. Sjstcmnlici Univcrsalcs . i. Kullo i-egionum rcspoctu ba- bito. a. Metbodus Systematica, b. Compendia atque Systemata univerSalia. c. Genera alquc species insectorum. d. Epicrisis 1 5)6 Zoologie. ■ N". 12 5. scrijUorum enloniolofjicorum. e. Musea enloiiioloj'ica. i. Siiijju- las rcijioncs ri;spicientes. Entomogcograpliici. s. Faunisla;. a. Faunce insectorum Euro- pccc. I. Universalcs. i. Speciales. a. Germaniae, Austriae , ( llungariae), Bohemiae , Belgii, Ilelvetiae. p. Angliae. y. Galliae , Itali» , Hispaniae , Lusitanis. ^. Borussiae , Dania; , Suecise , Ilutheniae. b. Fauna; cxolicce. B. Systeniatici Speciales. Singuli ordines, familiae , genera, species. I. Coleopterologi , E leather at a , F. a. Introductiones et ine- tliodus Systenjatica. L. Systemata. c. Fauna; ad casque addita- menta. i. Europeae. a. Germaniae, Austria;, Bohemia, Belgii. |3. Angliae. y. Galliae, Italia;, Hispaniae, Lusitani;e. §. Borussia;, Daniae, Sueciae, Ruthenia;. -i. Exotica:, d. Monograpliia;, i. Ge- nerum et faniiliarum. 2. Specierum. II. Hcmiptcrologi , Rhyngota , Fabi" ; llcmiptrra et Ortlwplcrci , Oliv. , Lam., Latr. a. Systemata. b. Faun;c, i. Europca;. 1. Exoticae. c. Monograpbia". i. Genenim ct faniiliarum. i. Spc- cicrnm. III. Lepicloptcrologi, Glossata , Fabr. a. Systemata. IV. Ncurnplcj'olngi , Sjnistata , Fabr. V. Hymciioptcrologi, Piezala, Fabr. YI. Diplci-ologi , Jnl/iata, Fabr. Diplmi et Rhtpiplcra, Lair. VII. Jplerologi. a. Crustacea, b. Arachnidcs. c. Myriopjda. d. Tbysanura. C. Entomologi Iconograj)hi et "Micrographi. Scctio tcrtia Entomoi-oui IIistorici. I. Unh'crsnics. Obscrvnlionrs nd hisloriam iii'tcctoruin. a. Iti universuin. b. In Specie; qucad i. Gcucsin. v.. Mi-laniorpbo- sin. 5. Otconomiam atque instinctus. 4- ^ '"' rrproductivani. 5. Colonun atipu; formaruiii aberrationes (Ilermapbrodita ). it. PbosphorcRccntiiim. 7. Eiroilus ctproductioncs. 8 Habitacula j'tnidos. (). lliljcrnacuhi. 10. Temptis apparilionis (Calendaria insectorum)- 'i- Insecla in nive bicnialia. 19.. Insccta ex xre di'lapsa. i5. Insrcia parasitica, in aiiis aniiiialihiis ipsisqiu' in- sfclis repcriuuda. ^l^. Insecta jictridtala .sivc Entoniolillia. f. Obscrvationes misccllanciE do insectis singulis alipie incerlL*. Jl . Spcci(i/r<: , sin^iili niili/tcs , gcncni , species. Zoologie. 1 57 Scctio qiiartn. Entomologi Anatomici, Physioi.ogi et Chemici. I. Anatomia ct Pliysiologia Insecioriim. A. Cum aliis Zoologiae partibus conjuncta. i. Cum Amplii- ijioioyia. 2. Cum Ichthyologia. 5. Cum Helminthologia. B. Alias Zoologi;e partes non respiciens ; Insectorum. i. ]ii Univei'sum. 2. In Si)ecie. jr. Chemicn Insectorum disquisilio. A. Insectorum, i. In universum. 1. In specie. H. torum , qua) ab Insectis veniunt et producuntur. Scctio qiiinta. Entomologi Medici. I. Universalcs . II. Spcciales. a. Materia niedica ex Insectis i. Cantharides. 2. Meloe. 5. Insccta antiodontalgica. 4- Formica. 5. Cancer. 6. Aranea. 7. Scorpius. 8. Gryllus. g. Oniscus et Scolopendra. 10. Mel ct Cera. 1 1 . Manna et Kernies. b. Insecta venenata ho- minibusque noxia. r. In universum. 2. In specie, a. Scorpius. p. Tarantula, y. Aranea (Soljuiga). rj. Speciesque variae. c. Morbi ex Inseclis. d, Insecta in internis corporis humani parti- bus observata. Scctio scxtn. Entojiologi Oeconomici et TEcnNOLOGici. I. Uiiis Insectorum. A. Cultura serici cum re apiaria conjuncta. B. Cultura Bonibycum ct serici. a. In universum. a.. NuUo regionum respcctu habito. (3. Singulas regioncs respicientcs. b. In specie, a. Mori cultura. p. Mjrbi Bonibycum. 7. Methodus Chrysalides Decidendi sericumque prSparandi. Appendix. Seri- fcum ex aliis Insectorum speciebus plantisqlie nonnullis. C. lies apiaria. a. Libri introduotorii. i. Literatnra rei apia- vin;. 2. Encomia apum. 3. Ilist'ji'ia rei apiari;c. 4- Jus apiarium. 5. I.pxlca, (Jalendaria, Compendia, b. Historia naturalis apum. T. In universum. a. NuUo regionum respcctu habito. S. Singulas regioncs respicientcs. 2. In specie, a. Genus apum. |3. Proiili- .catio et gencralio. 7- Ccroe moUisque fabrica physica. §. Morbi. E. Yitae duratio. c. Cultura apum. i. In universum. a. Nullo re- gionum respectu habito. j3. Singulas regioncs respicientes. 2. In specie, a. Cultura apum silvestris. (3. Cera; niellis([uc usus fa- i58 Zoologie. Lricacjue technica. y. Hibernalio. o. Doniicilia. s. Ksca. il Diaria atquc scripta societatuni. D. Insccta tinctoria. i. In iinivcrsuni. i. In specie, a. Coccus Cacti, I,. (Tinctorius anlt. ) [5. Coccus polouicus, y. Chermes Lacca. §. Cynips gallos qvicrcinos cfficiens. E. Insecta metcorologica . II. Noxa Insectorum cjusque cocrccndce remcdia. A. In univer- sum. B In specie, a. Homini molesta. b. Animaiibus aliis noxia. i. Quadrupedibus et Jumento. i. Avibus. 3. Piscibns. 4. Insectis aliis praesertim bonib^cibus et apibus. c Yegctabi- libus. a. In nniversura. p. In specie, i. Arboribus fructifcris. 2. Arboribus silvestribus. 5. Hortis et Oleribus. 4- Vitibus. 5. Graniinibus et Segeti. 6. Fruniento el granariis. d. Rebus variis mauu productis. i. Lil)ris et Museis. 2. Pani et farinae. o.Panno, pellibus et vestibns.4. Saccharo. 5. INavibus variisque rebus e ligno confectis. 126. Species general des Coleopteres de la collection de M. le comte Dejean , pair de France, etc. Tom. second. In-8". de 02 feuilles. Prix, 9 fr. Paris; Crevot. Nous nous boi'nons aujourd'luii a annoncerla publication de ce deuxieme volume de la grande et importante cnl reprise de M. le comte Dejean. Dans uu procbain numero nous signale- rons tout ce quelle otfre d'intcressant et dc nouveau aux en- tomologistes. On ne saurait trop s'applaudir de voir ainsi mar- cher avec regularite une aussi vasle entrcprise. 127. EssAis ENTOMOLOGiQUEs. N". IV. luscclcs dc iSa^. Noi'(e species. Publies par Arvid-David Hummel. In-8". de 72 pag. Petersbourg; i825; imprim. du ministere de I'interieur. Ce quatrieme cabier de I'utile publication de M. Ihunmcl est divisc en 5 sections , dont la ]iremiere renferme des correc- tions et des additions au,\ deux caliiers prccedens; la deuxieme est consacree aux insectes de 1824. Ces deux parties nc soni pas susceptibles d'etre analvsees , la iiremiere n'offrant que des details qu'il faudrait rapportcr textuellement , la deuxieme qu'une liste des especes observees en 1824 par I'auteur , ou par ses amis. Latroisienie contient les nouvelles especes de co- leopteres trouvees en Ilussic , la pliipart par M. Geblcr , el de- crites par le comte de Mannerbeim. Prcsqne tons ces co- Zoologie. 1 59 leopteres habitent la Siberie , particulierement les environs de Barnaut , ou les nionts Altai's. II y en a en tout i5 especes , cle- crites avec beaiicoiip dc detail, et dont una a ete trouvee dans les environs de Sarepta, dans la Russie meridionale , et une autre en Tanride. La quatrienie partie contient de nouvelles especes de coleoptcres de Siberie, decrites par le D'. Gebler. M. Hummel observe que les especes decrites par le comte de Mannerheim , se Iroiivent deja dans difFerentes collections , taut en Russie que dans les pays etrangers ; tandis que celles de- crites par M. Gebler sont pour la plupart encore inconnues aux enlomologistes. On ne les trouve que dans le richo cabinet de M. Henning a Petersbourg , a I'exceplion de trois inscctes que M. Gerniar possede seul ; les especes decrites par ce savant sont au nonibre de 20. La cinquienie partie offre la description de 12 nouvelles especes de coleopteres decrites par MM. Hummel, Schoenlierr et Savenius. Get ouvrage forme ainsi un utile recueil periodique , dans lequel les entomologistes russes font connaitre aux autres na- turalistes leurs observations et leurs decouvertes. On doit ap- plaudir a leurs efforts dans I'etude des especes de leur sol, et il est bien a regretter que personne dans celte vaste conlree ne fasse connaitre de la meme maniere les especes de niollusques terrestres , fluviatiles ou marines qui y vivent. F. 128. Du COMBAT DES FocRMis ; par M. Hanharx- {JVissensch. Zcitschrift de Easier Ilochschule; i825,p. 62.) L'auteur donne dans ce memoire le recit d'un combat qu'il a vu livrer entre deux especes dc fourmis, I'une la Formica • rufa, et I'autre une petite noire , qu'il ne nomme pas ( proba- blement la F.fusca). II ne fait d'ailleurs rien connaitre de nou- veau a ce sujet , ce combat ayant etedccrit avcc detail, et d'une maniere fortinteressante par M. Huber {Becherches stir les mceurs des Fourmis, i 810), ouvrageauquel nous renvoyons , nepouvant pas entrer ici dans des details sullisans. M. Hanbart a vu ces insectes venir en annees rangees dc leurs fourmilieres respectivcs, et s'avancer les unes vers les autres avec Ic plus grand ordre. Les F. rnfa niarcbent une de front , sur une ligne de neuf a douze pieds de long, flauquee de plu sieurs corps en masses carrecs de virigt a soixante individus. La deuxirme espece , ou pclitc noire, formant une arniee i6o Zoolo'^ie. Leaiicoup plus nombicuse, marcliait ii la rencontre dc ses cnne- niis , siir une li|jnc fort ctcnduc, ct de \\n a trois individus de front. Kile laissa iin detachement au pied de la fourniiliere , aOn de la defendre conti'c une attaque inopinee. Le restc de I'arniee, qui marchait au combat, avail sonailedroitesoutenue par un corps en masse de plusieurs centaines d'individus, et I'aile pauclie ctait soutcnue par un corps scmblable de plus de mille. Ces {jroupes avancaient dans le j)lus grand ordrc, et sans changer de forme. Ces deux masses ne prirent aucune part k Taction princi])ale. Celle de laile droite fit haltc , et forma I'ar- mee de reserve; tandis que le corps (jiii marchait en masse a I'aile gauche manoeuvra de maniere a tourner I'armec ennemie, et s'avanca sans combattre, au pas jirccipitc , dans la fournii- liere des F. tufa qu'il prit d'assaut. Lcs deux armees s'alta([uerent et conibattirent pendant lonjj-tenips , sans que leurs lignes de bataille en fussent rom- pues. Blais a la fin, le desordre s'etant mis sur divers points, on se battit par groupcs detaches ; ct apres une bataille des plus sanglanles , qui dura de trois a quatre lieures , les F. rufa furent mises en deroute , et forcees a ahandonner leurs deux fourmilicres pour aller setablir sur un autre point , avec lcs debris de leur armee. Ce qu'il y avait de plus interessant , dit M. Ilanliart, c'etait de voir ces insectes faire reciproqucment des prisonniers , et tiansporler leurs congcneres blesses vers leurs fourmilicres. Leur devouement pour ces derniers alia jusqu'au point que , les Formica rufa en les emportant dans leur deroute , se lais- saient tucr par les ^c///e^ «o//'&f sans se defendre, plutot que d'abandonner leur precieuse charge. D'apies les observations de M. Iluber, on sait que lors- qu'une fourniiliere est prise par lennemi, les vaincus y sont reduils a I'esclavage, et employes aux travaux de I'interieur de Ihabitaliou. S. s. 129. INai'.rative of an expedition to the sdiirce of St. Petehs ri- ver, etc. Uclation^dc I'expedilion a la source de la riviere St - Pierre, au lac Winnepeek , au lac ties Hois , etc. ; par le ma- jor Lo.NC. Philadelpliic ; 1824. Appendix 1. Zoologie; par M. Sait. Parlie F.NTOMnLor.iouE. p. 268 ii 5^8. Celte panic dc lajipendiccdu iiouveau voyage du major L' iig Zoologie. i6i contient les descriptions trrs-conipletes de i jy espi-cos d'insec- tcs, dont 4G dc I'ordre des coleoptcres , i de ceiui des oillioptcres , 8 de celui des lieniiptercs , i i de celui des ne- vropteres , t3 de celui des hymenopteres, et 38 de celui des dipteres. Toutes ces especes sont considerees comme nouvelles par M. Say, et seulement quelques-unes de celles de I'ordre des coleopteres avaiert ete inscrites par M. Knocli dans le catalogue de Melslieimcr. La plupart d'entre dies ont ete rccucillies dans le territoire du nord-ouest , et quelques-unes dans la Floridc de Test, dans I'etat du Missouri, en Pensylvanie, etc. Voici leurs noms : Ordhe des Coleopteres. Cicindcla Intigilabris , tcrricoln. — Paecilus J'rntcntus . — Dytiscus J'usciventris. — Laccopliilus piuictatus. — Buprestis macula fi-l>cnlri.s\ — Scydnioenus clavipes , brevicornis . — Dor- catoma oculnta. — Nosodendron uiiicolor. — Elmis crenatus. — Vs.Yn\\s fastigiatus. — Hydrophilus c/«(;-/j« , globosus , nehulo- siis. — Aphodius hamatus, cljpeatus. — Trox canaliculalus . — - Tenebrio reticidatus. — Plialeria testacea , picipes. — Epitragus cnnaUcidalus. — Eustrophus bifasciatus . — Dircea tibialis. — Serrnpalpus ^-maciilatus. — Helops nrciatus , veniistus. — Cis- tela binotata , sericca. — Melandrya striata , labiala. — Lagria ceiiea. — Lytta wnea. — Coccinella labiculata. — llyncliites rubricollis. — Cerambyx scutellatiis. — Saperda vestita. — Clytus speciosiis , undulatiis. — Molorchus marginalis. — Hispa viltata. — Galeruca decora. — Altica tceniata. — Eumolpus Jlavidus , cochlcarius . — Coccinella bitriangularis. Ordre des Ortiiopteres. Spectruni_/t"mo/'rt/w7« . Ordre des Hemipteres. Scuteliera binotata , a'licifrons. — ftlembracis diceros , trili- neata , coiicaua , binotata , latipcs. — Cercopis partillcla. Ordke des Nevropteres. Baetcs bilincata, altcrnata, alba. — Ascalaphus ^-maculatus. •— llemerobius irroratus , vittatus. — Chauliodes serricornis. — Friganea siibfasciatn , radiata , scricea. — fliautispa brunnca. \) TOMK Mil. II i62 Zoologie. N°. 129. Ordhe bes Hvmenopteres. ~S.yc\n fcrruginen. — Xipliydria abdominalis, iibiaUs. — Tarpa scripia. — Cephus Z-macuIatus , abbreviatits. — Hylotoma dul- ciaria. Lophyius abdomiiialix. — Nematus ventral is. — . Ten- thredo bnsilaris , vcrticnlis , riifipcs , teimina/is , jijgnnva. — Dolerus innrnatus , arvcnsis , scricciis. — Evania unicolor. — Fcenus larsntorius . — Sigalphus Jer/ccf« , bnsilovis. — Bracoii ti- biator , popidator , ligator , siigmator. — Stephanus riifipcs. — Accenitus siigmapicnis. — Ibalia Jnceps. — Chalcis microgasier, ovata. — Leucopsis ajfinis. — Psilus brcvicomis. — Bethylus riifipes. — • Pi-oclotrupes caudatits. — Iledychruni vcntralc , di- mididliini. — Myrmosa unicolor. — Tipliia inornatn , intcrrupta. Voxa^iAvLS fnscipcnnis , marginalux . — Ccropalcs fasciata , ferriiginca ., bipimctala. — Beinbex nionodonta. — fllonodula li-fasciata, venlralis. — Astata unicolor. — Oxybclus l^-nolnlu.'!. Gorytes bipunctatus. — Pemphredon concolor, inornalus. — SUfmvififrnternus. — Crabro tibialis, scutellaius, 6-maculatus , 3-fa.fciatus. — Philanthus puuctaius , politus. — Ccrceris dc- serta. Eumencs. frnterna , I'crticalis. — Pterochilus 5-fascintits. Odyoerus annulatus. — IN'oinia hctcrapoda ? — Panurgus 8- maculatus. — Megacbile intcrrupta, cmarginata , pigatorin. — Coelioxys 8-dentata. — Noniada bisignnta. — Epcolus lunatus, scutellaris. OrDRE DES DlPTERES. Anopheles l^-niaculntus . — Lasioplcrus ventrntis. — Ceci- domyia ornata. — Psychoda alternata. — Lininobia ylrgus. — Tipula maculatipennis. — Ptychoplera ^-faciata. — Trichocera scutcllata. — Plalyura/rt.9t7/;ert7iw. — Sciopbila jf;«////;(?.y , UttO' ralis , hirticollis , bifa.iciata , obliqua. — Leia centralis. — Uy- cetophila .icriccn , maculipcnnis. — Sciara atrata , polita , fra- terna. — Scatopse atrata. — Bibio thoracica. — Beris ciridis. — Odoatomyia wrlcbrata. — CKiioniyia pallida. — Thereva froi- lalis. — Anthrax Jlcjon, tegminipennis, fulvianus , fascipcnnis , costata. — Laphria /;0Ji Notice sur I'bistoire de la mineralogie, en Danemark 35 Sur la formation des minerals, par Taction de ratmosphcre ct des feux volcaniques '. . . . ,3" Examen de la Torre'lite, par M. Rennewik 38 Nouvelle variete d'opale du Mexique 3(j Sur le Diploite de Rreithaiqit 4u Moyen de separer I'acide litanique de Toxide de fer dans les mine- raux, par II. Rose ,^0 Sur uu gisement de strontiane sulfatee ^'i Bolanique. \". me'moire sur les lenlicellcs des arbres. M. de Candolle {5 Sur Torganisation du pericarpe. iM. de -Mirbel 5a Sur la chute des feuilles. M. Vaucher. . . , 54 Sur les adinites nat. de la famille des nympheacees. M. de Candolle. 5(; Obsen'at. in seniina ctfruclus njiuplicuacearum. M.M. Mertens et Goldbacli 5(5 Sur I'affinitc des papaverace'es avec les cruciferes. M. de iMirbel. . 58 Siir des noix fossiles. M. Levisan. Flore des Malouines, M. d'Urvillc. 57 Pliinliiruin surinnmensium, etc. M. Meyer 60 Svensk Hotanik. Sur la vegetation do Helgoland , !\I. llofmanu.. . . 63 Jitumcnbachia, novum e loascaruni familiil genus G5 1 68 Table. Pag. Observat. sur quelques plantes rares on nouvcUes de la Flore fran- caisc. M. Requiem ,' ' ' \-- ^q Sous-genre a former dans It's poljpodes. M. BoryJe St.-\ inceiit. . 68 Observat. snr les graminecs de la Delgique M. Diiinorlif-r G9 Id. sur la famille des onibelliferes,. M. Lagasca 70 Nouvelles especes de divers genres. G. Don 71 Nouvelles cspeces de Splieries d'Ame'riqne. M. de Schweitnilz. . . 72 Orchide'es des environs de Falaise ^ M. de Brebisson. Foiigeres du Calvados; M. Cbauvin 7^ Monograpbie des preles. M. Vaurber. . • 70 Exam'en des rerhercbes de M. Gailloo, sur le Cojijeri'u comotiles, par le pasteur Lyngbie .;,,■■,■ 'i' o 2^ Plantes nouvelles. M. Grevilie.Kouvelles mousses. M. Hornschucli. Soha Eloges de feu Richard 84-86 Zoologie. OEuvres du comte Lacepede, edit, dirigce par MM. De-Tnarcst. . 87 Anatomie des Systemesnervcux des anim. vert. .M.lDesmotdins. . . 89 Histoire nalurelle des mamniiferes de MM. F. Cuvier et (ienfTroy.. Qi Mammifircs nouveaux ou pcuconnus. MM. Lesson tt Garnot. . . . gS Nouveau Condylure; d'llarris. Habitudes du Castor 97-98 Sur Felan fossile de File de Man; Oswald. Id. Uibberl 99-«"0 Atlas des oiseaux d'Europe. M. Werner ...... loi Oiseaux de la Suisse. M. Mei.sner. Becs-lins dcToscane. M. Savi. 102-io.i Observat. pour conipb'ter Ibistoire du Coucou. M. Blarkwal. . . 106 Nouv. esp. de Cassican , de Coucal , de Mdgapode. Etablissement du sous-genre -^/ec7fte/(Vi. MM. Lesson et Garnot iio-ii3 Esquisses ornithologiques. M. Vigors. . . ... • • . . . • ui Arrangement binaire de la classe des ampbibies. Harworth n!) Notices pour servir a Fbist. nat. du Bresil , to. i., Reptiles, par le P ce Re^narquersur Fanat. des organes des dents et 'des mileboires; par plince Max. de Neuwied „ " ' ". 'i "^ Coccilia Ophyodoruin i;enas rec. cl illust. Hempricb 120 Huscbe • ■ ■ • • ■ •.■ - -, '^3 Additions a FErpetologie et a Flr.htbyologie do Caup 1^4 Nouvelle espece du genre Salmo. Lisueur lao Manuel de Malacologie. M.de Llainvillc 137 Sur Fabsorptioncbez les moUusquei. Le prof. Jacobson 129 Modules de Cepbalopodes microscopiques. M. A. d'Orb.griy. • . • i3o Descript des coquillcs fossiles des envir. de Pans. M. Desbayes.. . i33 Especes du genre Chiton. M. Lowe. Sur la structure des Pholades. M Gray. i35-l4o Nouvelle Modiole. M. Say. Sur la Cboristide. M. Fischer. Nouveau Mytilus {\n\'\3.\'\\e. M. de Baer , i^S-ijo Tableau des Cirrhipedcs. Dr. Leach. . . . . . ■ i!{i Sur les Aunelides testacees bntanniques. M. lleming lab Divers ouvrages sur les Sangsues ,/ ,; ' ' "., '?' Nouvel arrangement des Crustcfces macroures. M. Haworlli i5o Bibliothcque'entomologique. M Tauscher. i55 6>ec/ei general des Colcopteres, torn. a. M. le comte Dejcan. . . . i58 Du combat des fourmis. M. llanhart. ........ . . . • • • • ■ 'Sg Surlatransformat.du Conferfazonataenx^ivisowca. M. liollmann. lO.s Phosphorescence de la mer. Eponges i(i4-iG5 PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN , RUE RACINE , N". 4 , PI.AOK DK l'oiIKON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 1 56. Notice geologique sur les environs de Saulnot (Hte.-Saone) ; parM. TniRRiA, ingenieur des mines. {Jnn. dcs mines ; iSaS; 6". livr. , p. 091.) L'auteur indique , conime constituant le sol des environs de Saulnot, les formations suivantes , en partant dcs masses infe- rieures et en les suivant dans leur ordie de superposition. 1°. Formation du porphyre de ti'ansition avec gites de fer oligiste. 1°. Formation du gres rouge. S"*. Formation du gres Ligarre. 4". Formation de calcaire avec depots d'argile, de gypse et de houille. 5". Formation du troisieme gres secondaire. 6". Formation du calcaire ;'i gryphees. 7". Formation du scliiste marno-bitumineux. 8". Formation du calcaire oolitliique. 9°. Formation des minerals de fer en grains. Le porphjre Jeldspathique , avec couches subordonnees d'eu- rite quelcjucfois terreux, forme rcxtremite meridionalo du premier cbainon des nionlagnes dcs Vosges; il renfernie des amas ou Clous de fer oxide rouge (Z« Clnje Jcivtsirc). avec cris- taux de fer oligiste, veines de fer spatbique, nids de baryte sulfatec , gcodes de spath calcaire et d'ariagonitc. \J\\ porpJiyrt; brcchc a ciment feldspalhiquc lui est superpose. 15. Tome Ylll. 17 lyo Ge'ologie. N*. i36, Les i-oches areuaceee qui recouvrent la formation de transi- tion sont distingU(5es par M. Thirria en grcs rouge ct gres bi- garrc , qui sc suivent en gisement concordant, et ne sont point separes, comme dans les Yosges, par le gresi>nsgiende M. Yoltz. Le qres bizarre contient quelques pectinites -. il renferme des couches subordonnces d'argile et de niarne argileuse, qui le lient a la formation suivante. Celle-ci est coraposee, en allant de has en haut, i°. d'un cal- caire marneux jaunatre ; 2". d'un calcaire acassure eonchoide, a entroques et a terebratules ; 3o. d'argiles marneuses irisees qui renferment dcs couches subordonnees ou dcs ainas de gypse ; 4o. d'un depot houiller, superpose aux argiles gypseuses , ren- fermant trois couches de houille qui altcinent avec des argiles Schisteuscs noiratres ; la houille est bituinineuse , elle renferme o, 49 de coak, o, 45 de prrduits volatils, et o, o6 de cendres ; onremploie avec avantage pour forger le fer. L'argile renferme on grand nonibre de petites coquilles bivalves , semblables a des IMactres; etdesindices de vegetaux filamenteux. 5°. Un cal- caire marneux, analogue au calcaire lithographique de Pap- penheim, recouvre le depot houiller; il est reconvert lui- meme par 6°. un calcaire magncsien, a tissu serre ou lache, souvent cellulcux, quelquefois analogue au crapaud de Vic. Les sources salees de Saulnot sourdent da calcaire a entroques de cette formation que M. Thirria rapporte au muschclkalk des AUemands. Une roche ar^nacee qui recouvre quelquefois ee musclic/kalk , en gisement concordant, mais qui manque dans un certain nombre de localites , est regardee par I'auteur comme rcprescntant le quadcrsandstein. M. Thirria designe I'cnsemble des quatre formations sui- vantes sous le nom dc terrain du calcaire jurassique , et annonce que la plus inferieure, ou \e calcaire a gryphe'es, est superposee ^ Gemonval, au calcaiie celluleux dc son muschelkalk , il indique dans le calcaire ci gryplie'es un giand nombre de fossiles dont plusieurs n'ont etc observes ailleurs qne dans des formations su- perieurcs. Sur le calcaire a gryphees viennent les schistes marneux- bitumineux ou marnes schisleuses, qui se presententavec des ca- ractercs analogues a ceux qui leur ont ete reconnus dans le Jura eten Bourgogne ; jiu'ish Jormalion oolithique, composee de' couches alternatives de calcaire grenu oulamellair, a entroques, Geologic . I y I baculites, Leleninites, grjpht'es , elc. , de calcaire oolithique, avec mineral de fer en roche tres-coquillier, de calcaire com- pacte a cassure conchoule, sans coquilles, et de marnes scliis- teuses , non coquillieres et non pyriteuses. EnGn , une formation d'argile , renfermant abondamment des mmerais defer en grains , qui ne se presente qii'a quelques my- riametres de Saulnot, raais qui est ties-abondante dans toute la Francbe-Comte , ou on ne la voit recoaverte par aucun autre terrain, est regardee par M. Thirria, - stein, stratiQe en couches minces, lesquelles presentent de tous les coles une inclinaison semhiable a la pente de la montagne , tandis qu'au sommet du cone elles se montrcnt horizontales. Cette sortede structure encioche parait indiquer a I'auteurd une njaniere sulTisante le mode de formation de la montagne; il la croit g('-nerale pour les autres mrinl.\gnes de Klingstcin du Vlit- 17^ Geologic. telgebirge; mais il n'a pu en faire Tobservation par lui-mfime. Bd. l4f>. Notice sur quelques Yegetau.v tekrestres fossiles qu'on trouve joints aux coqiiilles marines, dans la craie cliloritce (le Scanie; par S. Ps'ii.sson. [Koiigl. Fetciiskaps Acad. Hand- lingar,{6r 3lAV i 824 ; Stockholm; 1824 ;pag. i4y } En Scanie on trouve le grousand ou la craie chloritee en Lanes assez forts a Kopinge, Svenstorp, Glamminge et Ingels- torp. Ordinairementcette roche se trouve sous la craie tufeau ct compose la partie la plus ancienne des formations de craie. Mais en Scanie, les deux formations au lieu d'etre superposees, se trouvent placees I'une a cote de I'autrc , et entremelees d'autres roches. Aussi trouve-t-on dans la craie tufeau unegrande partie des memes cspeces de petrifications qu'on a rencontrecs dans la craie ehloritee. Cette dcrniere rocbe renferme une quantite de I'estes de moUusqucs et de zoopbytes. En excluant un nombrc considerable d'empreintes de coquilles qu'on ne saurait reconnaitre, M. Nilsson a determine les especes suivantes qu'il va faire connaitre dans une Bissei-ialian sur les formations de craie en Scanie .- Jmnwnitcs i espece, Lenticulitcs i , Belcmnites t, Orthocera Lam. i, Trochus 2, Turbo q, Tercbra- iula 3, Oslrea 3, Gr^phcea a, Pecten, environ 10, Plagiosloma i, jlvicula I , j4rca i , Peclwiculus 2, Nucula i , Trigonia i , Cardium i , Serpula 2, Ventnlium i, Cjcloliles 1, Alveolites \ ,Spatangus 2. II se trouve aussi, mais rarement, des Glossnpetres, et une fois I'auteur a trouve un os assez fort de quelque animal marin. La Belemnitc qu'on tire de cclte formation, se montre aussia Ifoe, Aarup , etc. , mais elie differe pour I'cspece dc cello d'Ignaberga. Parnii les Peignes il y en a 5 , et parmi les Terebratules 2 , qui sont identiques avec ceilcs du calcaire de Kalsbcrg ; il en est de meme des Ammonites; mais on n'obscrve dans la craie cbloriteo aucunc espece des Anancbytes si nombreuses dans la craie a silex. En qnelques endroits les fossiles sont clairsemes; en d'autres ils sont nombreux et pour ainsi dire, entasses. Tous ces rcstes ont appartcnu a lamer, ct jusqu'a present M. Kilsson n'a pu decouvrir une seule espece d'eau douce ou terreslre. Yoilapourquoi il est etonnant de tronver dans cette foule de ])roductions marines des vegctanx fossiles qui n'ont point ap- jiartenu a la nier; ils gisent dans les roches, au milieu dos pro- Geologic. 1 7 7 ductions marines. Selon M. A. de Brongniart {Fe'gt'taiixfossilcs paw. 76), les plantes fossiles sont tri's-rares dans les formations de ciaie , et on n'en a point trouve encore d'espece determinee. C'est ce qui fait penser a M. Nilsson que son essai de la florc des formations dc craie cliloritce ne manquci'a pas d'interet, quoique I'auteur ne s'engage point ii assigner a tousles vegetaux qu'il a decouverts, la place qui leur convient dans le systeme. l4l. NaSRATIVE or TRAVELS IN KORTIIERN AND CENTRAL AfRICA. Pxcla- tion des voyages ct decouvertes faitsdansle nordet le centre de I'Afriqne, par le major Clapperton et le docteur Oudnev. I vol. in-4''. ; Londres ; 1826. Appendix, p. 247 a aGr, n°. XXIIJ. Lcttic de M. C. Koenic, au major Denham, sur des c'cliniitilloiis dc rochcs recucdlis en Jfrique. Ce travail consiste en un catalogue descriptif de ^1 echan- tillons de roches , sans details geologiqucs ; niais avec des indications exactcs do localites. M. Koenig remarque que ces echantillons paraissent appartenir aux terrains suivans : aux formations primitives , les roches recueillies au siid et 'a. I'ouest de Koulia seulement, et dont le principal morceau est un gmiiU provenant des monts Mandara , qui ressemble fort a d'autres echantillons des rocs fetish au Congo. Le grauil des monts Soudan avec feldspatli, se decomposant en kaolin, douneaux montagncs de cettc partie de I'Afriquc centrale , I'as- pect singulier qu'on remarque dans celles du Hartz , du Riesen- gehirge; eneffet, par suite des influences atmospheriques, cette roche couvre les pentes de blocs immenses et nombreux , con- fusement entasses, oupresente des groupes fantastiques, disse- mines dans les plaines, ou bicn forme au pied des chaines un gravier entieremcnt desagrcge. II exisLc du micascliistc dans la parlie superieure de la cliaine, cntre Quarra ct Zurma. — M. K. rapportcles autres echantillons aux memcs formations secon- daires et tertiaires, roconnues parM. Bucklanddans des echan- lillons des royaumes de Tripoli ct de Fezzan : 1°. a la/orniation Imsaltiquc , des morceaux presentant tous les accidens comnuins a cc terrain volcanique et recueillis dans les montagncs de Sebha et de SocUna ; 1°. a une formation analogue au calcaire grnssicr pnrisien { calc. ii paludincs (?) de Gaaf ct argileplastiqne de Caiio) ; 5". a qiielqucs-uns des terrains secondaircs compris cntre la cniii- ct !r calc. alp in, surloul an gi\:s biganc', des T78 Geologie. gres grenus etschisteux, des pouddingues, des sables rappoites des environs de lOm-el-Abeed , de Tadrart, de Traghen , du Fezzan, de Ghrarby, de Zuela , etc., et un gres ferrugineux, aboiidant surlout dans la plaine entre Ghudwa et Moiiziik, el formant a lest la boidiire des nionls de Tiagben. Les mon- tagnes pittoresques situees au sud-ouest du Fezzan, paraissent formees de gres blanc, ou quadersandstein. M. Koenig presume encore subordonne a cette formation, ou bien au gres bigarre, un gres a ciment siliceux ( de Dibla dans la contree du Tib- bnu) , dans lequel on trouve des concretions siliceuses, en forme de tubes et de nodules tres-varies, bizarrement contour- nes et monies quelques-uns sur des vegetaux detruits ; (entre Mestoola et Gatrone ; dans la plaine qui setend de Demasta a Bonjem, a la Saiba ou ces silex forment des coUines entieres , au sommet des coteauxgypseux, entre Wady el Beny et Wilkna, etc.). On reconnait la presence du sei comniun(muriatedesoude) dans plusieurs des ecbantillons; cette substance dont on con- nait I'cxcessive abondancedans ^e sable bigarre de la plaine cen- trale du nord de I'Afrique, appartient sans doute au gres rouge nouveau, ainsi que le gypse recueilli dans la marne rouge, aux extremiVes nord et sud des contrees parcourues , surtout de Benjem a Hormet et Takui. Parmi les ecbantillons de calcaires, M. K. trouve a plusieurs une grande ressemblance avec le talc, magnesien (Gaaf; Benioled , etc. ; La variete de carbo- nate de sonde, distinguee par le nom de trona^ se forme con- tinuellement, dans les lacs de Gbraat, en concretions tres- variees, plusou moinscristallisees, quelquefois aussi dures que la cbaux carbonatee, de la meme facon que Yurao, autre var. de soude carbonatee, se depose dans les lagunes de Venezuela ou dans le lac de Saint-Macaire, en Egvptc. Suit le catalogue i8() Hisioire natuielle general e. aussi cherchcr ties analogies sciuLlahlis dans le i -^gne mineral, il nous parait former un systenie toul-a-fait gratuit. II s'ajjpuie d'un passage de Curt Sprengel , dans son edition de la Philoso- phic botanique de Linne, en 1809 , Ilalle , in-80. , p. i , qui pense que les Bjssus , les Spumaria , les Himantia , le Haeodiiim rupesire , Ic Slilbnpnra et d'autres plan les agames se fornient , croissent el se detruisent a la maniere des cristaux. Ainsi , da- pres M. Tauscher, dans le regne mineral , les sels correspon- draient aux acotyledones de Jussieu , les terres aux monocotyle- dones , et les metaux aux dicotyledones. Du reste , il y aurait dans la nature vm rtgne elemenlaire , celui dans Icqnel viendraient se joindre les regnes mineral , ve- petal et animal. Ainsi , dans les eaux slagnantes et les terres detrempees , il se developpe des etres du regne animal , veg(;lal et mineral, au nioyen de la chaleur , de Ihumidite, et par I'in- fluence du pouvoir createur. J. J. V. 146. Parallelismus und Antagonismus, etc. Parallelisme et anta- gonisme des differentes puissances des etres corporels ; par le meme auteur ; broch. in-4°. Dresde ; sans date; Giiitner. M. Tauscher a presente ces vnes en 1820, a la societe minii- ralo"ique de Dresde, et il passe en revue les diverses operations de la nature qui ofFrent une correspondance ; ainsi la concen- tration et I'expansion , la force centripete et la force centrifuge, les revolutions periodiques des astres et des mouvemens ter- restres , la reproduction et la destruction des corps, les grandes periodes que des nations de I'Asie attribuent au monde et a I'o- rigine du genre humain , periodes qui, scion quelques-uns , s'eleveraient a plus de vingt millions d'annees , tout cela est passe en revue assez rapidement. L'etat des planeles dans le sys- teme solaire peut suhsister sans alteration sensible du granit et des autres parties centrales , pendant un grand nombre de siecles , et donner moyen aux fonctions de la vie de s'etablir dans un systeme dc corps mysterieusemcnt organises. J. J. V. Quoique I'ouvrage suivant , du menu- auteur, soit deja an- cjen; comme cetle brochure, imprimee a Chemnitz, nest puere connue hors de I'AUemagne , nous aliens en donner unc idee a nos lecteurs, afin de coniploler les notions que nons Icur presentons sur les opinions du docteur Tauscher. Hisioirc naturelle general e. 187 147- Versucii die Idee eineh tortgesetzten Schoepfung , etc. Sur I'idec d'line creation conlinuee et la production de nou- veaux organismes dans les forces de la nature, etc. ; par A. M. Tausciieu ; brocli. in-i?,. Chemnitz; 1818; Starke. L'auteur s'occupe d'abord des combinaisons des formes pri- mitives , telles que celles des animalcules microscopiques , des plantes agames. II recherche ensuite si par la continuity des memcs actions organiques, ces corps primitifs de la nature n'ob- tiendraient pas des combinaisons de developpement plus per- fectionnees. 11 examine comment les melanges des especes , ou les metis et hybrides , soit des animaux, soit des plantes, peu- vent donner naissance a des races ou meme a des especes inter- mediaires ; ensuite comment la culture prolongee, et I'influence long-temps continuee de la domesticite , ont pu modifier les especes de vegetaux et d'animaux. De la naissent des observa- tions sur le pouvoir du temps , dans ses successions et ses pe- riodes , pour alterer ou transformer les corps naturels , soit partiellement, soit universellement. Mais des etres oi-ganises peuvent-ils etre nouvellement crees? et, si cela arrive , est-ce par des causes purement physiques ou mecaniques , ou paries puissances generales de la nature? A ces questions , l'auteur n'olfre guere que des reponses evasives, et avoue que sur ce point la science est encore bien obscure. M. Tauscher passe ensuite a I'analogie entre la constitution de I'homme et I'organisme du monde ; il voit deriver I'idee de creation de la geogonie mosaique surtout, et I'idee dune intel- ligence dans les animaux, de la propre intelligence qui existe dans nous-memes. La religion du Christ et ses mysteres ofFrent une tendance a reconnaitre dans la uature une puissance crea- trice supreme, toujours agissante. Le magnetisme animal admet pareillement un fluide vivifiant dans I'univers; les autres reli- gions, Yislnmisme, le sajuscridn?nisinc , le lamaisrnc o^veaX. cha- cune leui- mode de theogonie; niais linfluence de I'idee d une creation continue et dans un ordre systematique nous fera com prendre qu'il n'y a rien d'absolu dans I'etat actuel du monde ; ce n'estqu'une suite de formes passageres , d'especes iransi- toires, et qu'enfin nos systemes de classification et nos hypo- theses ne sout relatives qu'ii I'epoque des siecles dans iesquels nous nous trouvons, depuis quelques milliers d annt'es seule nient que Ion I'ludie la nutuie J. J. V. i5. 1 88 Hisloirc naUuelle generale. i48. NATURfiESCBiCHTE FUB Real umd BiiRGERscnuLEN. Histoirc na- turelle pour les ecoles, redigee sous Ic rapport special de la g6ographie; par C. G. D. Stein, prof.;9e. edit. , 216 p. in-S"., avec 2 planch. ; Leipzig ; 1 822 ; Ilinrichs. Ce livre elementaire est un abrege d'ua autre plus deve- loppe , du meme auteur, qui a voulu accomtnoder les premieres notions du systeme d'histoire naturelle a renseignement usuel dans les ecoles. L'ouvrage est divise en 3 sections, d'apres les 3 regnes ; et dans un supplement I'auteur dit quelques mot* des fossiles. Quoique le titre annonce un traite d'histoire natu- relle sous le rapport geographique , il ne nous a pas semblo que I'auteur ait plus egard a la geographic que d'autres auteurs de cours elementaires sur I'histoii'e naturelle. Du reste , l'ouvrage nous parait atteindre le but modeste que M. Stein s'est propose. 149. De la liaison du regne vegetal et du regne animal; par lo D'. W. Edwards. ( Extrait d'un memoire lu arAcadeiuie des sciences le 8 niai 1826 ) Les plantes ont une nutrition , un accroissement , des secre- tions , une respiration , une reproduction ; elles s'assimilent non-seulement des plantes vegetales , mais aussi des malieres animales ; et reciproquement les aniniaux et I'hoinnie convcr- tissent en leur propre substance les niatieres vegetales. II faut done que les plantes et les aniniaux aient de I'analogic dans leurs fonctions ; et peut etre qu'une observation attentive con- duirait a decouvrir la transition des uns auxautres. Malhoureu- sement la physiologie vegetalea ete jusqu'ici separee de cclle des animaiix; et dans ces derniers temps M. Dutrochet est le scul en France qui se soit occupe specialeinent de I'anatomie et de la physiologic comparee des etres que renferment ces deux grandes divisions. Apres avoir public ses recherches sur T iujlucncc des jirinci- paux agens physiques sur les verte'brc's , M. Edwards songea a faire une etude semblable pour les invertebres. 11 fallait com- mencer par les invertebres les plus simples ; mais !\L Edwards reflechit qu'il y avait des etres dont I'organisation etait pour le moins aussi simple , et qu'une etude comparative pourrait le conduire k des resultats qu'il n'obtiendrait pas en se bornant aux animaux. II etudia done d'abord un genre de plantes mi- Histoire naturelle generale. 189 croscopiques qui presente de singuliers phenomeues, et qui deja avail atiire I'atlention de plusieuis naturalistcs. Ce sont les cofijiigue'cs , plantes comprises avec plusieurs autres dans la denomination generale de corifctves. Ellcs n'offrent a I'oeil nil que des filamens verts, escessivement tenus, reunisen masses ordinaii'cnient flottanles a la surface de I'eau. On ne pcut dis- tinguer I'organisation de ces filamens qua I'ajde du microscope. On voit alors que ce sont des especes de tubes transparens , di- vises a I'inlerieur par des cloisons qui separent des grains de matiere vcrte , disposes en figures differentes suivant I'espece. La premiere espece connue a ete decritc par Muller ; ensuite sont venus plusieurs autres observateurs, dent M. Edwards fait connaitre les travaux. II cite particulierement I'ouvrage de Gi- rod de Chantrans , public en 1802 , et celui de Yauclier , pasteur a Geneve , « ouvrage admirable , dit-il , plein dobser— vations interessantes, et exposees de mauiere a ne laisser aucun doute sur leur exactitude. » Cependant ces divers observateurs n'avaient reconnu dans les conjuguees , a quclques legeres exceptions pres , que les phenomcncs dune vie vegetale et une reproduction de nienie nature. Apres eux , M. Bory-Saint-Vincent, qui possede une grande connaissance des etres niicroscopiques des deux regnes , fit faire un pas de plus a la science. 11 observa que ])lusieurs conferves produisent , pendant une partie de leur duree , « au lieu de gemmes ou semences , des animalcules qu'il appela zoocarpes , et qui a leur tour, dit-il , s'allongent en filamens ve- getans quand la nature leur en indique I'epoqne. » Frappe de cette remarque , M. Edwards presuma que ce ne pouvait etre la un pbenomene isole , et qu'un pareil fait devait tenir a quelque loi generale. II repeta les observations de M. Yauclier , et s'attacha surtout a demeler la structure des conjuguees. Ce filament, ce tube cloisonne qui les compose n'est-il qu'une simple membrane cylindrique dont la cavite se- rait partagee d'espace en espace par des diapliragmes; ou plutot ne contiendrait-il pas lui-nieme une serie de pelits tubes tenant entre eux par leurs extremites , et au grand par leur surface exterieure ? Plusieurs considerations le porterent a admcllre cette dernicre organisation , et il finil jtar en avoir une de- monsl ration evidente. La ])lant(; , mise dans des coiulilions jieu pr.ipres a cnlrotcnir la vie, sc dissequa , pour ;tinsi dire, elle- iQO Ilistoiie nntiirelle generale. N'\ 149 ineme sous ses yeux. La grande vesicule s'ouvrit , et les petits tubes qu'elle lenfermait s'en separerent en prenant peu a peu UD contour clliptiquc. Dans cet etat la nouvelle c'Uule, avec sa matieie verte , piesente une appareuce sensblablo a la graine qui est le principe de reproduction ordinaire des conjuguees. Mais ce qui etonna surtout M. Edwards , ce fut de voir , dans certains cas dont il indique les conditions, ces petitcs cellules prendre un mouvement , et quelquefois ineuie des grains de matiere verte en sortir a leur tour , et se niouvoir aussi spon- tanenient. HI. Edwards fut done conduit a etudicr ces grains qui sont eux-memes des vcsicules , niais qui seniblent elre le principe elementaire de toute cetle singuliere organisation. Se rappelant alors les observations de Priestley sur la niatiere verte qui se detaclic des substances animales ou vegetales, il pensa qu'il pourrait y avoir identite entre ces parties vivantes dun vegetal qu'il avait alors sous les yeux , et les globules ecbappes d'une substance animale. Eu effet , Ingenliouz et Sennebier qui exaniinerent tous deux la niatiere verte de Priestley , y avaient vu 1 un des animalcules , 1 autre une plante dont il de- terminait I'espece, une conferve decrite par Haller. « Je conimencai , dit 31. Edwards , de nouvellcs observa- tions. Je mis dans un vase rempli d'eau une petite quantite de yeau , qui, suivant Priestley , produit le plus facilement la matiere verte; et dans un autre, vase, une petite portion de feuiile de cboux, avec laquelle , selon le nienie observatcur, on obtient de meme dc la niatiere verte. J'exposai les i vases au soleil. An bout de quelqucs jours, aucun cliangement de couleur n'ayant eu lieu dans le vase contenant le niorceau de veau , je pris quelqucs goultes d'eau a la surface. J'y distin- guai des globules vesiculeux de differentes grandeurs, les uns iinmobiles , les autres se niouvant en tous sens. Plus tard , voyant que I'eau et les parois du vase conimencaient a verdir , j'cxaniinai encore quclques gouttcs d'eau , toujours a la sur- face. Jy reconnus uu grand nombre d'aninialcules seniblables , pour la plupart, a ceuxqiie j'avais vus precedemment, mais qui en differaient par la couleur; ils etaient devenus verts. II mc parut evident (jii ils avaient subi une alteration seniblable a celle qu'eprouve la partie blancbo dune plante qui verdit par I'exposition a la lumiere. Un grand nombre dc ces animalcules avaient les caracteres du Monns puh'iusctilus de Muller. On en Hisioire nature l/e generate. igi voyait souvent se rapprocher ; ct lor.^qit'ils se touchaient, leur Hiarehe etait arretee , on diniiniiait sensiblement de vitesse. lis paraissaient d'abord faire des efforts comme pour se separer : quelquefois ils y reussissaient ; souvent ils restaient reunis, et constituaientainsile Monas Hi'rtde Muller. Dansquelques-unsde ces groupes , les mouvemens etaient entierement snspendus ou detruits. « Le meme phenomena s'observait aux parois du vase. Lorsque les animalcules touchaient an verre , le contact plus ou moins miiitiplie , diniinuait ou faisait cesser le mouvemcnt. En laissant le liquide s'evaporer lentement, on pouvait aussi a vo- lonte produire cette meme agregation des animalcules globu- leux. » A mesure que 1 eau diniinuait, dit M. Edwards, les mouvemens devenaient plus lents, et se bornaient a de simples oscillations. En meme temps un grand nombre s'agregeaient. Lorsqu'aucun ne faisait plus de mouvcment , il suffisait de re- mettre une goulte d'eau , et les mouvemens reprenaient particulieremeutet peu a oeu; niais, si Ton tardait trop, lemou- •yenient ne paraissait plus. Ainsi les memes etres avaient alter- nativement la vie avec mouvement spontane et la vie vegeta- tive. Je pouvais a volonte les faire passer d'un regne a I'autre. » Telle est done la matiere verte provenant dune substance animate. Mais il s'agissait de comparer a cette matiere celle que donne la decomposition vegetale. M. Edwards examina avec soin I'eau que renfermait le second vase; il y reconnut les memes mo- nades. Mais outre ces monades isolees ou agglomerees , c'est-a- dire, animaus ou plantes, il vit encore des cellules fusiformes absohunent comparables i^& cellules de cette espece qu'on a decrites dans les vegetaujjp elles renfermaient chacune deux grains ou globules de matiere verte. En premier lieu, M. Edwards n'y distingua pas de mouvement ; niais bientot il commenca a en apercevoir un , d'abord oscillatoire , ensuite progrcssif che/. quelques-unes. « Dans cet ctat, dit-il, c'est le Vibrio hipimcla- tus de Muller ; et Muller lui-meme , frappe de la rcssemblance de cet animalcule avec la conferve , avait soupconne que son vibrion pourrait bien en etre une petite espece. » En elYct, les memes cellules, vues dans d'autr(?s occasions, et avec d'aulres debris de plantes , sont absolument privees de mouvement , et presenlent I'aspect d'une jeune conferve des plus simples. On voit tout cc que cc rapprochement de fails avait de cu- rienx , el combien il devait jeler de liimiere dans lesprit d;- 192 IJisloire naiurelle gene'rale. N^. i4g. lobservateur. Quoi I ces animalcules seraient des grains de ma- tii?re verte vegetale ? ces cellules vivantes seraient des cellules vegetales ; et ce sei'ait aussi des conferves ! mais dans ce cas les vaisseaux propres, qui sont a la cellule fusiforme ce que la cel- lule est a la monade , devraient eux-memes fournir des confer- ves plus grandes. M. Edwards verifia ce fait. II ne deconiposa plus la plante par la maceration seulement ; il prit des parcelles de feuille , les placa sous Ic microscope , les frappa , les tirailla avec la pointe dune epingle , et eut le plaisir de voir une foulc de conferves de la meme espece que celles dont il avait vu des segmens epars dans I'eau, et identiques a celles que Ion pent re- ciieillir dans les niarais. 11 parvinta les decouvrir vivantes , pour ainsi dire, dans la plante meme, au milieu des trachees, dont les spirales etaient assez deroulees pour les laisser apercevoir. « Je variai , dit-il , ces experiences de toutes les manieres, et il me fut demontre que les vaisseaux propres , en se detacliant les uns des autres par une legere maceratioik, en se gonflant par I'imbi- bition de I'eau , et en eprouvant I'inflnence du soleil, acquie- rent une vie independante, et deviennent des conferves. » Ainsi toutes les parties principales de la feuille, en se de- composant dans des conditions convenablcs , pcuvent acquerir une vie independante, i". Les plus petites vesicules, qui sont les grains de matiere verte, et qui, dans le parenchjme de la feuille , sont renfermees dans des cellules , sont susceptibles , lorsqu'elles s'ecbappent de ces cellules decomposees , d'acquerir la vie independante soit d'aniraalculc, lorsqu'elles restent iso- lees; soitde plante, en sagglomerapfclusieurs ensemble. 2°. De meme, la cellule renfermant des gra»Os de matiere verte, peut, lorsqu'elle se detache sans se decomposer, passer a ces deux etats. "5". Enfin , les vaisseaux propres sont egalement suscepti- bles de la vie independante , et constituent une espece de con- ferve. {Lc Globe, 11 mai 1826. j AJine'ialogic. iQi MINfif.ALOGIE. i5o. St'R laGeiilenitk compacteduMontzom-alpe, presde Bozza, par le docteur Fr. de Kobell. {Jrchw fur die gesammte Na- tur/ehre,t. IV, 5*^. call. i825, pag. 5i5 ) Le mineral , qui fait I'objel de cetfe notice, se trouve an Montzoni-alpe , dans la vallee de Fassa , ou il est en uids ct eii blocs dans le granit. Les substances qui I'acconipagnent, sont le pleonaste octaedre, le calcaire bleuatre, et I'idocrase ver- datre en cristaux rayonnes. Sa couleur est le blanchatre tirant sur le giis; il est translucide sur les bords, un pen brillant dans la cassure et d'un eclat gias ; il raye le verre, ct donne de faibles etincelles par le clioc de I'acier. Sa pesanteur specifique est de 2, 89. Seul, il fond difficilement , au clialunieau en un verre blanc, transparent et peu eclatant. L'analyse de ce mineral a donne : silice , 39,80 ; chaux , 5^,64 ; alumine, 12,80 ; magne- sie 4564 ; oxidule de fer, 2,01 ; potasse, o,o5 ; can, 2,00 : to- tal 99,22. Cette analyse le rapproche beaucoup de la substance appelee gehle/ii(e par M. Fucbs. l5i. Surle Tachvlite, nouveau mineral, par Anguste BREixnAurr, . professeur aFreyberg. { Jrclih' fiir die gcsanimtc Nnlurlchre, t. YII , ler. cab., page 1 12 , 1826.) Ce mineral, que M. Breitliaupt regarde comme devant for- mer unc nouvelle espece, a ete pris pour une variete de py- roxene par iM. Ilausniann ( Ilaiidbitch dcr MiiiernL, page G90 ). II a un eclat vitreux, passant quekjuefois a I'eclat gras ; unc couleur dun bruu veloute ou dun noir fonce ; sa poussiere est d'un gris cendre assez sombre; il est opaque; sa cassure est faiblemeut conclio'idale ou inegale. 11 ne moulre aucun indice de clivage. II se brise , avec facilite, on fragmens a bords Irt'S- aigus. Sa durete est egale a 8,5 ; sa pesinteur specifique varic enire 2,5o et 2,54- On le trouve en masse ou sous la forme de plaques a Sasebiilil , entre Dransfeld et GoUingue ; il est ordi- nairemcnt enveloppe d'une croute brunalrc , et on le renconiro dissemine dans la wacke ct lebasallc. II a beaucoup de ressem- blance avec I'obsidienne, dont il est disiingui' par sa rachire, uneplusgrandc pesanteur specifique, rt viaisfMnblablcinciil anssi par sa composition chimique. 11 so lajipioclir aiissi de la gadn— I c)4 Mineralogie. linilc par son eclat, sa couleur, ct 1 aspect de sa cassure. Sa ma- niere de se comporlcr au chalunieau est reinarquable : il fond instantanemcat, et en se boursoufllant, en une scoria brune et quelquefois bulleuse. Cest a cette grande fusibilitc que fait al- lusion le riom que M.Breithaupt lui a donne. (G. Dei,. ] j52. ]\ otb sur la PuoLERrfE, nouvel Hydrosilicate d'Alumine, par j\I. GuiLLEMiN. {jiiiiKtlcs (les Mincs, t. XI, 6". liv. i8u5 ) Ce mineral est d'une couleur blanche tres-pure; il est forme de petites ecailles convexes et d'un eclat nacre ; il est doux au toucber el friable par la pression du doigt; il bappe a la langue; plon{;e dans lean, il laisse degager quclques buUes d'air, sans offrir le pbenomene de la lenzinite , il fait pate avec I'cau ; on n'a pas pa en prendre la densite. II est infusible au chalunieau; dans le niatras, il donne de I'cau sans chancer d'aspcct ; il est insoluble dans I'acide nitrique ctendu d'eau , ce qui fournit un bon moyen de le separer du carbonate de chaux , qui est sou- vent melange avec lui. D'apresle resultat de deux analyses faitcs par M. Guiileniin, sa composition a ete calculee an moyen de la formule A S -{- '- A- 75^ode silice , 43,886 d'alumine, et.i5,564 d'eau. Ce mineral ne se rapporte a aucun autre connu jusqu'a ce jour : il doit faire espece dans la famille dcs silicates d'alumine. M. Guillemin propose de lui donner le nom de jilio/c'rite, a cause de sa forme en ecailles nacrees. Cette substance se trou\e dansle terrain bouiller de Firs ( Allier) , rcmplissant les fissures de quelques rognons de minerals de fer, et les fentes de cou- ches de gres et de schistcs argilcux. On la rencontre «'galement dans le fer carbonate argileux de Rive de Gier, et dans le ter- rain bouiller de Mons. Jusqu'ici cette substance avait ete prise pour de la lithomarge ou de la steatite. l53. Sur la Flueli.ite, nouveau mineral. [Edinb. Journal of scicmcs , nov. iSaS, page 178.) Ce mineral est blanc, transparent; il cristallisc en prismes ct en f ctaodres rhomboi'daux , dont les angles sont a peu pres de (le 109", 82" et 1 44°- '^I- Levy la remanpie en cristaux tres- ])etits accompagnant la wavcllile du C^ornouailles. Le docteur Wollaslon I'ayant examine a sa priere , le trouva compose d a- Mineralogic. iqS liuuinc ft d'aciilc fluoriijiie, alumiue 28 , 545 ; protoxide de manganese, 5 , 665; potasse 6, 9o5 ; lithine 4 , 792 ; acide fluorique 5, 069, total, loi , 026. 11 ne renferme point de ces d'oxide de tilane. (G. Del. ) 20O Botaniqite. l5(). CoMITE n'niSTOIRE NATURELr.E DE T. A SDCIETK ASIATIQUK dc Calcutta , seance du 9 fevr. 1826 (Quart, orient. Magazine, janv , fcv. , mars i8'i6, p. i53.) M. Ross, qui s'ctait charge de classer les mineraux du ca- binet de la Societe asiatique, fait un rapport succinct snr les caracteres specifiqupi! de ceux qu'il a examines, et il en pro- diiit qnelques cchantillons; mais il se trouve oblige d'annon- cer en meme temps qu'il en avait trouve tres-pcu qui meritas- sent de fixer I'attention du mineralogiste, les indices dc lenrs localites ayant ete pcrdus. Ce defaut se faisait particaliereraent sentir a I'egard de qnelques (ichantillons d'une riche galcne argcntifore ct de pyrites de ciiivro. Parnii les ecliantillons rcellement indiens , apportcs et souniis a Texamen du coniite, se trouvait nn fragment dun nieteorithe qui tumba en 181 1 , pres de Panganore, dans le district de Cndapa. M. Ross soumet aussi au comlte deux niorceaux de spatli a double refraction tres-transparens , provenant du lit d'une riviere de Butan , et dont les coulcurs et les proprietes refrac- tives ne le cedent a celles d'aucune autre substance de la nieme esp6ce; et quelques zeolites des environs de Jubhel- pore , qui presentent de snperbes cristaux. M. Rcss dit que la classe siliceuse des mineraux de la col- lection dc la Societe, est nombreusc, lYiais qu'elle ne contient rien de bien interessant, excepte toutefois cetle variete de calcedoine appelee cacholong, laqunlle est cminemment ca- racterislique et fort belle. Au nombre des mineraux etrangers, M. Ross trouva de 1 or nafif du Perou, et deux precieux ccbantillons dune variete d'asbeste amianlifnrmc de la partie meridionale de I'Afriquc. BOTANIQUF. jfio. SuR LE Sire TKOPBEDEs VEGETAUX , suF scs rcscrvoirs, ses mou- vemensetsadeslinalion; parL. C. Treviranus. (Zcilschri/t fiir 'Phyxinlngir. To. IJieft. IF, j). 147) Les vegetaux nous presentent certains vaisseaux ou reservoirs qui ont lenrs analogues dans I'organisatinn aniniale. Ces reser- voir; conlenant des sues jMitiuiHMix , ri'sineux, liuileux , etc , Botmiique. aoi differeMiment colores, furciit nomnics vaisscanx propres nar fllalpighi, qui s'occupa moins de leiir structure que do leur si- tuation et de leur contenu. Grew avait ccpendant deja rempli cette lacune (V. Anal, of plants, Lond. 1682, p. i2),etlcsre- cherches multipliees qui ont ete faites depuis Grew ont con- firme en general Topinion qu'il en avait concue. Mais il i-este a savoir si les vaiseaux gommeux et resineux plus petits, doi- vent egalement leur origine a un rapprochement, a une con- densation des cellules corticales dont ils tiennent leurs parois. M. ]\Iirhel [Exposit. de la the'orie dc I' org. vegct., 2. edit , p. i 1 8) adniet des tubes simples , a I'interieur des petites cellules rap- prochees, qui I'evetent ces petits reservoirs, de sorte que, selon lui, les parois de ces reservoirs sent des tubes proprcs, en un mot que ces reservoirs sont de vrais vaisseaux ou tubes. Les experiences de M. Treviranus conduisent a un resultat contraire , etdemontrent en nienie temps ce qui a ete cause de i'erreur deM. Mirbel. Selon 1\I. Treviranus iln'y a aucune trace de pellicules organiqu es entre la paroi du reservoir formee par de petites cellules et entre le fliiide contenu. Moldenhawer {Beytrcige zur PJlanzen physiol. So) penseque les grands vaisseaux des coniferes contenant la terebenthine ont un canal, une membrane propre, ce rjui n'a pas lieu dans cer- taines autres plantes, tellcs que le ma'is, etc. Moldenhawer ob- sei'va cependant que dans le cas meme ou il y aun tube propre- nientdit, les cellules environnantes n'en contiennent pas moins des sues de menie nature que ceux que renferme le tube. M. Treviranus n'est pas d'accord avec cet observateur. On voit, dit-il, que les parois internes des reservoirs ou vaisseaux -propres sont rcvetues d'un enduit tres-grenu; niais ce depot qui ■a ete pris par les observateurs precites pour un tube, et qui si- mule en effet une membrane, se dechire d'une maniere tout- •a-fait irroguliere: il n'a aucune trace de structure vegetale or/'a- Tiique, ni cellulaire , ni fibreuse, et n'est qu'un depot deresinc dans le cas qua observe MoldenhaMcr. M. Treviranus avoue ce- pendant que cette concretion n'est pas soluble dans I'alcool. Des observations faites avec beaucoup de soin sur le Caladium sagiltifolium Vent, sur les Rhus typhinu/net cofiniis, sur le Cacn- lia klei/tia, SUV I'yHnc vulgaris., ont con(irnie les resultals do IM. Treviranus. u. ToMK viir. 14 20 2 luiiiiniqnc. ]\'\ 1 60. II rcsiilte tie ces observations, qu il faut distingner I'organe qui prepare le sue propre , de I'organe qui le conserve. L'organe qui prepare Ic sue propre ou plutot ou I'on com- mence a apercevoir un liquide different dcs autres liquides ve- getaux, consisteen cellules quelquefois isolees, mais le plus sou^ vent reunies en rangees longiludinales. C'est la souvent la seule espece de vaisseaux propres que Ton rencontre dans les vegetaux. (Ex : dans les jeunes branches de Saules, Maronniers- d'lnde, Carina indica, Antiaris toxkaria ) L'organe servant a la conservation du sue propre se distingue des vaisseaux propres de nature simple, en ce que des rangees de cellules se reunissent de maniere a former un cylindre con- tinu , irregulier dans lequel se loge le sue que les cellules ne peuvent plus conserver. Yoila done des vaisseaux propres composes. 11 est probable que des plantes qui dans leur jeunesse n'ont que la premiere espece de vaisseaux propres, acquierent aussi la seconde dans un age plus avance. M. Schullz a admis encore une opinion diverse [DieNaturdcr hbcndeii PJlamcji , vol. i, p. 5 1 3-25), au sujet de vaisseaux propres. M. Schultz est en general d accord avec M. Moldenhawer , concernant la distinction des vaisseaux simples (comme dans le Mais I , et des vaisseaux composes (comme dans le Pin et le Sa- pin) ; mais les premiers n'ont pas leur siege dans I'intervalleque laissent plusieurs cellules par leur reunion , mais bien tout pres de vaisseaux spiraux ; de plus ils n'acquierentleur conformatioa articulee qu'avec I'age , etc. Mais ce en quoi M. Schultz differe le plus de M. Moldenhawer, c'est qu'il pretend que les vais- seaux simples contiennent un sue laiteux doue de vie, ayant un niouvement intrinseque ])ropre (vaisseaux vitaux) , tandis que les reservoirs composes sont remplis d'un sue resineux sorii de la sphere de la vie. M. Treviranus nie la situation attribuee aux vaisseaux par M. Schultz, ainsi que leur transformation en structure articulee. Le contraire , dit-il , se trouve bien plus souvent dans le regne vegetal. M. Treviranus passe ensuitc a I'examen des vaisseaux des ve- fretaux. Tout en observant que le sens du mot sue propre nest pas tout ii-fait defiiii, il entend par-lii avec Malpighi , le createur Botanique. 2o3 tie I'anatomie vegetale, un sue different par sa couleur et sa consistance des autres liquides vegetaux, etant contenu dans des reservoirs particuliers ct non repandu dans tout le tissu cellulaire , etant sous la forme d'une resine (Coniferes, Pista— chicr), ou dune gomme lirjuide (jeunes branches de Tilleul , ecaille verle de I'Aniande, ecorce dc plusieurs Erables), ou d'un lait blanc (Gampanulacees, Semiflosculeuses, Asclepiadees, Aroi- dces, etc.), jaune (Aloe, Chelidoine, OEnanthe) , ou rouge (Boccouia, Sanguinaria, quelques Champignons), etc. -— Cc sue est presqile conslamment acre ou amer. II a de plus , sous le microscope, une appar^nce grenue. On a eu tort cependant de comparer ces gianulations aux globules di\ sang; elles sont plus pelites que les globules sanguins, moins regulieres, et *• ■'88^1'tinent plus facilement. Au resle, il y a coagulation de sue propre, loisqn'il est sorti de ses reservoirs, mais le coagu- liim se redissout apres quelques heures, ct forme de nouveau une masse homogene. M. Treviranus ne voudrait pas non plus comparer ce sue propre de vegetaux au lait des animaux. Quant au rapport qui existe entre le sue propre et la nutri- tion , ou la vie des vegetaux, Malpighi fut d'avis que ce sue co- operait a la nutrition, qu'il etait la substance nutritive. M. R. ■Treviranus, frere de I'auteur de ce niemoire, partage I'opinion de Malpighi, sauf a ne pas voir dans le sue propre ou dans ce sue laiteux le seul aliment de la nutrition; M. Schultz egale- ment. MM. Duhamel et Mirbel se rangcnt du eote oppose, quoi- (jue le premier I'assiniile au sang des animaux. M. Mirbel admet un sue plastique ou nutritif particuiier , qu'il appelle Cambium. M. Treviranus, auteur de ce niemoire, ne pcnse pas que le sue propre soil le principe nutritif. Il faut lire dans son memoire interessant, les raisons par lesquelles il combat cette opinion. M. Molhenhawer pense que le sue propre est destine a lu formation du fruit, ee qui ne satisfait pas non plus I'auteur. Des observations rapportees ailleurs { Vcrmischte Schriflen , n, p. 70), ont fait penser a M. L. C. Treviranus, qu'on ne peul coneevoir la nutrition de corps organises, qu'en admettant une vie propre dans la matiere nutritive, vie qui se trahil dans cerlaines cireonstanees par mouveniens vagues et irreguliers. Si done le sue laiteux des vegetaux n'est pas le principe nutritif, s'il n'est pas vivant , il ne pent executer que des mouvemens communiques; mais c'est ici que divergent les opinions des phy- 2o4 Botimique. N". i6o. siologisles. ftl. L. C. Ti'cviraniis, eii opposition sivec son frere et M. Schultz , n'a jamais pu decouvrir dans le sang recemment tire des animaux, des mouvemens intrinsequcs proprcs, tels que les mouvemens vilaux de la seve des Cliara. II ne fut pas plus heureux sur le sue propre et frais des vegetaux , dont il a exa- mine un grand nombre a difTerentes reprises. ftlais s'il n y a jilus de mouvenient vital dans le sue sorli de ses reservoirs naturels , peut-etre y en a-t-il lorsque celui-ci est encore renferme dans le vegetal. Les observations afHrmati- ves de M. Schultz, faites sur la grande Chelidoine {Naur der lebend. PJIa/tzcn) , ont fait beaucoup ^e sensation; MM. Link, Rudol|dii , Hayne, croient les avoir constatecs. Le prof. Rei- chenbacli ne vil tout ce qu'avait vu M. Schultz qu'en exercant unc pression sur les vaisseaux. L'auteur, pour constater la ve- rite de ces faits, fit des experiences tres-niultipliees dcsquelles il resulte d'aprcs Ini que le mouvement propre observe dans la seve de la Chelidoine est due a une illusion optique , et que le mouvement du sue propre des vegetans (lait vegetal), en gene- ral, loin de pouvoir etre compare au mouvement merveilleux de la seve des C/inrn , se borne simplement a une effusion du liquide de ses reservoirs. Mais quelles sont les forces qui conimuniquent a la seve son mouvement? Observons d'abord , dit M. Treviranus, que les reservoirs se trouvent plus particulierement dans le tissu cellulaire, tissu qui renferme les sues vegetaux organises, et qui, sous I'in- fluence de la lumiere et de I'air, communique aux liquides truts qui lui sontamenes, paries vaisseaux spiraux, les qualites que doivcnt avoir les parlies organiqnes assimilables. De plus, ces reservoirs laisscnt echapper leur S'lc des qu'ils sont divises, ce qui, cependant, n'a pas lieu an meme degrc pour ceux qui contiennent un liquide resineux ou laileux, que pour ceux qui renferment des sues laiteux. Les reservoii*s simples isoles parais- sent deponrvns de cette faculte expulsatrice do lenr contenu. Cette effusion ne se fait pas mccaniquemcnt ; elle est due, eomme lobserve tres-bien !M. Duiiamel [Physiq. des arbres , I, p. 71), 4 unc irritabilite des ])arois qui renfernjent les suc» laiteux. Si les jeunes branches expulsent du liquide en plus grande abondance, comnie TobservaM. Duhamel, etavant lui Manotte, BoUtniqiie. 2o5 c'est qu'elles jouisseiit dune plus [jrande irritabilitc , et non pas parce que le sue a une disposition plus forte i se diri- ger des branches vers la racine , et vice versa, comine le veut M. Duhanicl ; car, dans cctte derniere supposition , il faudrait i collegerunt , des- cripserunt , partim adumbraverunt Bonpland et Alexander de Humboldt, in ordinem digessit Car. Sigismund. Kuntu. Fas- ciculus XXXFI et ultimus , in-folio de 29 feuilles ; plus 10 planch. Prix : in-folio, pi. en noir, iio fr. ; in-4°. 4o fr. Paris, Gide. Le Bulletin donnera bientot nne analyse du dernier fascicule de cet important ouvrage. 162 Flora Badensis Alsatica ; Auct. Car. Christ. Gmelin, D. M. In-8°. IV. vol, p. 807, avec fig. Carlsruhe 1826; Midler; [yoy. le Bull. , -few. 1820, p. 255.) Les 3 premiers volumes de cette flore considerable ont paru de 1 806 a 1 808. Mais a I'epoque de la publication , le comte de Wertheim venait d'etre reuni au grand-duch^ de Bade; I'au^ leur sentit done la necessite d'un supplement qu'il annonca dans la preface, et qu'il publie aujourd'liui dans le volume qui fait I'objet de cet article. La cryptogamie fournira matiere a deux aiitres volumes qui ne larderont pas a paraitre. Le prix des 6 volumes est de 20 ihalers 17 gros. Celte flore comprend ainsi les phauerogrames qui croissent spontanement ou que Ton cultive sur les deux lisieres du Rhin , depuis le lac de Constance jusqu'au confluent duRhin el de la Moselle. L'auteur qui , dans ce supplement, a su proliter de I'cxcel- lent ouvrage de Wibel , Primiliiv Flora: If'rrlhcinicnsis , y n 2oS Botaniquc. N*^. 1C2. suivi la marchc qu'il avail adoptue dans les 3 premiers vol. l,es plaiites 3' soiit ranj^ees d'apres le systi-nie linneen ; il commence par donner deux ou trois phrases specifiques empruntees aux nomenclateurs les plus connus ; il indique ensuite les syno- nj mes les plus certains, la localite et les proprietcs de la plante, qu'il decrit enfin avec tous les details que comporte la nature de I'ouvrage. 11 se nioutre tres-sobre d'especes nouvelles , et il a eu soin dc fairo figuror celles qu'il a creees. On trouve a la (in de ce suppk-nient dix planches furt bicn lilhoijraphiees , representaut ccs dernirres dont nous allons transcrire la phrase specifique ; 1°. Bromus VtzAcnsX^, jxmiculd ram, pcdunculis nlternis sc- tuloso-ciliatis siniplicibus , spiculi» o\^cili-lanceolalis comprcssis subnovcmjloris , sctuloso-liispulis , aristts recti's setulosis ghinul sitbloiigioribus , fuUis supcrnc pilosis , vagiitis niuUuscnIis , es- pece voisine de \' E rectus. 1°. Bromus Kochii pnnicula rard patenti erectiusculd, pcdun- culis simplicibus , spiculis Innceolatis subundccimjloris coinpressis, glabris , aristis dcmum divaricatis glumd longioribus ,foliis %>a- ginisque pilosis , voisine de Yarvensis. 5°. Bromus Sc\\e\ic\\zev'\ paniculd sparsd la.rd, spiculis Ic.nui- bus fdifonnl- lanccolntis subquinqurjlnris glnbris , aristis tenuis- simis gluiiid longioribus , foliis vaginisquc tomcntosis. C'est le Fcsiuca trijlora de Sowcrby Enjjl. hot. 4°. Androsace Hallcri , coispilosa , foliis linearibus marginc ciliatis numerosissiinis scssilibus , scapo mullijloro , in\'olucris umbellam subcequanlibus. C'est \' Androsace caniea , [3. L. 5°. Saxifraga sponhemica que I'auteur a deja publiee dans les volumes preccdens, et qu'il continue, contre le sentiment de M. Koch, a regarder comme distincte de son espece S. con- dcnsata. Les autres plantes figurees sont les Bromus hordcaceus , grossus « et 8. , ct la Viola stagnina Roem. II cut peut-etre mieux valu fairc {jraver que lithographier ces planches. Les analyses, surtout celles des Bromus, sont loin d ctre au niveau des analy'ses moderncs ; ce qui ne doit etre attribue, il faut I'avouer, qu'ii I'impuissance du crayon litho- Hraj)hiquc ; d'ailleurs les planches des 5 jiremiers volumes sont grav(''es avoc beaucoup de soin. Au rcslc , le Hierile de ce qualricme volume ne peul qu aug- Botafiique. 209 nipnler Ii- succcs Acs 5 preinicrs ; ct il doit faire vivement desi- ler la luiLlicalion do la cryptoganiie. R. 1 63 MAiNUEiL coMPLET DE BoTANiQUE ; par M. BoiTARD ; avcc plan- ches, in- 1 8 de 444 P- Pi'iX) J f''- 5o cent. Paris ; i 8i6; Roret. Cet ouvrage clementaire fait partie de la collection, des Ma- nuels que public le libraire Roret. L'auteur y a reuui tout ce qui constitue aujourd'hui la science de la botanicjue : i°. la giossologie ou definition des termes employes pour designer les divers organes et les diverses formes d'organes ; i°. la physio- logic dans laquelle se trouvent decrits en detail les phenomenes de la germination , de I'accroissement , de la floiaison et de la fecondation des plantes ; enfin , une exposition sommaire de tons les systenies de classification de plantes, dejniis Dioscoride jusqu'au systeme des families naturelles , tel qu'il se trouve professe aujourd'hui. L'auteur entre , a I'egard de ce dernier, dans plus de details qu'a I'egard des autres , et il a indique apres la description des caracteres generaux de chaque famille , les priucijiaux genres quelle renferme , et les principales pro- pi-ictes qui sont communes aux cspeces qui les composent. ]Nous pensons que cet ouvrage qui se trouve toul-a-fait au ni- veau de la science , sera recherche par les personnes qui veu- lent prendre une idee des elemens de la botanique. Nous devons cependant faire observer , qu'au lieu de consa- crer tant de pages a exposer des systemes entierement tombes en oubli , l'auteur aurait pu se contenter de faire connaitre ceux de Tournefort, de Linne , de Jussieu; ce qui lui aurait laisse un espace suflisant pour ajouter aux caracteres des fa- milies, les caracteres des genres et les noms des ])rincipales especcs. L'ouvrage eiit ete alors conipletenient classiqne, R. 164. Flora NEAPOtrrANA ; Auct. Tenore. In-fol. Fascic. 21 , 22, uS , 24 ; avec fig. col. Naples; 1824. (Voy. le Bull. , i824> t. 3 , n°. 5o. J L'auteur nous a fait passer la liste aecompagnee de la phrase specifique des cspeces decrites dans cette suite de fascicules. IVous la transcrivons en entier. 1. Cyperus aureus. Culmo triquctro nudo , foliis lanceolatis , caualiculatis , revolntis, l»te virentibus, uiubolla ilecoiuposita evecta , spicis lincanbus iascicululis , aureo lulcscentibus , r^- 2IO Botanique. N°. 164. dice lubcrosa rcpcnte pcrenni. Teriore , Flor. Neap., Prod., 2. Agrostis frondosa. Panicula pyramidali patentiuscula , ramis fasciculatis scabi'is, glumis calycinis inuticis, carinae apice scabris, glumis corolliais inaequalibus , calyceque niullo mino- ribiis, inajoi'e apice bifida enervi ; foliis convolutis subulatis rigidis bifariis ; ciilinis infeme foliorum vaginis glabi-is tectis. Perennis. Tenore , Corso di lezioni botaniche, X. IV , p. i , p. 5 1. Sprengel , p. 2 , p. 5. lloemer, t. 2 , p. 55o. 3. Airopsis pulcliella. Culmo erecto subflexuoso , foliis invo- lutis subulatis, sunimo spatliacco ; paaicula trichotoma , ramo- sissima subfastigiata , pedunculis capillaribus, spiculis bifloris ; glumis calycinis glabris ovatis navicularibus corollinis acutius- culis membranaceis glabris calyce minoribus, alteia iiitcgra, altera leviter Iridentata, radice annua. 4. B ramus cincinnatiis. Panicula erecta ramosa , pedunculis verticillatis subflexuosis geminatis ternis, quaternisve, aliissim- plicibus monostacbyis, aliis ramosis polystachyis ; spiculis subcy- lindricis S-y-floribus glabris viridibus; glumis calycinis subae- qualibus niuticis , corollinis altera ciliata aristata , arista spira- liter contorta; foliis vaginisque inferioribus villosis, superioribus glabriusculis. Annua. Ten. , Lez. hot. , t. IV, p. i , p. 52. (iramen plialaroides minus erecta spica, obliquis aristis. Barrel. Ubs., 1226, Icon 9,4, \>. '}.. ■ 5. B. loliaccus. Spica siuiplici dislicba, spiculis subsessilibus 2o-floris remotis muticis. Annua. Fl. IVcdj/. , Prod. , p. 9. 6. £. ylsperrimus. Panicula aperta , jiedunculis erectis ver- ticillatis elongatis simplicibus, ramosisque; locustis 12-floris liispidis scaberrimis fuscis, aristis glumarum longitudine. Foliis villosis. Annuus. Fl. Ncrip. , Prod. , p. 10. 7. Bromiis jubatus. Panicula aperta laxa , pedunculis longis- simis verticillatis, capillaribus, borizontalibus jjcndulisque , locustis S-y-lloris; glumis glabris, aristis glumis tonlrioiialc. G n. Botamqiie. »ij tyi. LisTK DEi? PLANTES RAREs trouvces daiis le voisina;je d'E;istoa (Pensylvanie) ; par M. L. de SchweiiNitz. {Aincr. Journ. of sc. and lifts , aout 1824, p. 16-^.) C'est unc simple indication des especesles moins universelle- nientrepanduesdans I'Anierique septentriona'.e. IlyaSi arhres bu arbrisseaux, et 9-2 plantes heibacees. Parnli ceiles-ci, 4 eS- peces sont donnees conirae nouvelles , maissans auti'es details. Ce sont les veronica intermedia, Carcx costata, nigra marginata ^X. f^iola eriocarpa. G.... w. 172 Catalogue des plantes qui croissent sroNTANEMENT en Corse, nouvelles pour la Flore Francaise, et recueillies par M. P. C. Marie de Pouzolz. [Annal. de la Soc. Linn, de Paris , nov, 1825, p. 56o. ) C'est une simple liste de plantes dejk cohtiues, inais nouvelles pour la Flore Francaise. L'auteur a soin de desi- gner la localite ct I'epoque de la floraisou : il a recolle ces plantes pendant un long sejour qu'il a fait en Corse, et il pro- met de publier bientot les especes qui ne sont pas encore de- crites. R. iyo. Memoires sur La Famille des Legumineuses ; par Aug. Pyr. De Candolle, V et \r. livr. avec 16 pi. Paris; 1825-1826; Belin. {F'oj'. le Bull. , janv. , fev. , mars, avril 1 826. ) Ces 2 livraisons renfernient la fin du raemoire sur les Lotees, ainsi que les VII, VIII et IX". memoires. Le genre Gljcine depouille d'un grand nombre d'especes i'este compose des Gl. Clandestina, debilis , hedysaro'ides , minima, striata, scricea , tenuijlora, parvijlora. et umbellata des auteurs, auxquels il faudra reunir peut-etre les G. angu- lafa, emarginata , Icucosperma , lancifoUa, scunda, crecla , helcrophylla , ar-gentea, savanica et villosa dont les fruits ne sont pas encore bien connus Genre ChcBtocalyx. L'auteur reunit sous ce nom deux espi'Ces confondues avec les Glycine -. le G. vinccntina Bot. Regist. pi. 799, et line espece de I'berbier de Brotero designee sous le nom de Gl. pubescens . M. De Candolle divise en 4 sections le genre Trphrnsia de Persoon. B ToifEVITI. ^?i ai8 Botanicjue. N*'. lyS. Quant a la lefomie du genie Robinia , nous eu avons dejk parle dans le Bull. i8i5, sept. , p. 60, dans uu extrait em- prunte a la Biblinlh. itnwcrs. de Geneve. Le genre Daubentonia, se compose des deux osperes de Pisci- dia; P. punicea Wild, el P. longifolin, qui se distinguent des autres Piscidia par un calice tronque, a cinq dents ties-petites, |es etamines diadclphes, les gous.ses cloisonnees. L'aiiteur traite ensuite du genre Colutea et de coux qui ont ete confondus nve.c lui. Sei'tieme MEMKiiiK sur la tribu des Hedysari-es. Cette tribii correspond a la tribu des coronillees d'Adanson et de lirowa; M. De CandoUe a suivi en general le travail que M. Desvaux a publie sur cetle portion de la famille des legu - mincuses, et done nous avons donne un premier extrait en Janvier i8'26. Outre le penre Pictcliii , forme aux depens d'anciennes es- peces de Robinia, I'auteur a forme dans cette vaste tribu plu- sieurs autres genres. Genre Jdemiia qui a pour typo, le Pntagonium hedjsaroides Schranck. L'autenr y reunit une espece nouvclle Jdesmia smithite, assez sembiahie pour le port a nn Smithia. Les jEschynomenc hispidula, deiUala Lagasca ; les Iledysnrum bi- color , pendulum , punclatum Poir. V Mschyiwme.ne papposa La- pasca; et une derniere espece iY Jdesmia, analogue, a la pre- miere vue, 4 YJnthjllis moniana, que M. De Candolle appele Adesmia longisela. Genre Nicolsonia que M. De Candolle avait d'abord consa- cre it Perrollcl, dans les Ann. des sc. nalurdles. Ce genre est forme aux depens des Hedjsarum barbatum L. Hcdysarum venuslulum Kunth, auxquelles especes M. De Candolle a joint le JSicol.ionia Cojenncusis , espece nouvelle voisinc de l7/er/)'-.ya- rum barbnlum L. Genre Tavcrniera, genre voisin du PhyllodiumDcsv. et des vrais llcdysarum , et compose de trois especes nouvelles origi- naires de Perse ou d'Aralne. Genre Elcintis , Ic type de ce genre est \' Iledysavum soro- rinum L Genre Brcmontiera, qui a pour type un arbrisscau de I'lle de France , que Cossigny a designe sous le nom de bnis de sable. Botaiii(juc. 5jf) et dont Ics echantillons sont dans ])lnsi(Mii-s collncliniis sons le nom de MuUera. HuiTiEiiiK MEMoiRE. Tribu des Viciees. Gette tribu se compose des genres Vicia, Faba , Ervum , Lathjrus, Orobus et. Cirrr. L'aut.eur ne donne des details que sur ce dernier genre. ]\'euvieme memoihe. Tribu des Phaseolees. Genre Sweiia, consacre a M. Swet, Jjotanisle anglais, et qui a potir type quelques esprces figurees par Jacquin, sous le noni de Galcga et du Glycine li^nnsa Turpi n. Nous nous sonimcs coulcntes de donner la liste des nouveaux genres crees par M. De Candoile, pour ne pas depasser les bor- nes du Bullelln. II est inutile de rappcler que tous ces (Genres et ceux des anciens auteurs que M. De CandoUe a cru devoir adopter, sont acconipagnes toujours de discussions judicieusos sur I'origine du genre et sur la cirronscription des espcces. L'auteur s'est aide avec beaucoup de discernenlent, dans son travail sur les Phaseolees, des travaux de Moench, d'Adanson et du memoire de M. Savy sur les Phaseolees, que nous avons analyse dans le Bullrlin, torn. VJ, p. 6i. R. 174- ClassificatioiN generale des GRAMiriKES, fondee sur I'etude physiologique des caracteres de cetle famille; par M. Raspail. {Jnn. des Sc. naturae! les, iaillet. et aout TS^J.jfVoy. le Bull. Janvier 1826, p. 62. ) Nous avons deja fait connaitre dans le Bulletin les fondeinens sur lesquels repjse cette classification ; nous avons en nienie lenips offert aux locteurs le tableau synoptique qui nous parait suffire pour trouver un genre quelconque. Nous nous conten- terons dans ce nouvel extrait, de trauscrire le nom de ceux des anciens genres, qu'apres un long travail et des observations les plus niultipliees , nous nous sonimes vus forces de reunir aux genres que nous avons adoptes. Nous en avons emprunte les noms aux auteurs qui nous out precede ; mais les caracteres out ete entierenient refondus, et n'ont plus rien de comiiiuu avec les caracteres anciens. Nous avons accompagnc ce memoire de trois planches d'a- nalyse, renfermant quelques types de nos genres. Nous avons eu soin de faire preccder cliaque genre d'une courte notice ^ur son organisation, telle que nous I'avons demontree dans nos premiers meinoircs, et ensuite d'une explication des caracteres 220 BoUmique. N". 174^ secondaires; car 8ur notre tableau svnoplique nous avons consiy;ne les caracteres principaux et esscnliels. N. B. Dans la liste des genres et especes fjue nous reunis- sons a nos crenres , Ifs noms cnlre jiarenthrscs sonl les noms generiques des aiiteurs, et le nom suivant est leur noni speci- fique auquel nous donnons la terniinaison du genre adopte. ]\ous nous abstiendrons, pour ne pas grossir ce mcmoire, de doiiner la liste des especes nonibreuses de chaque genre qui ont etc verifiees , i moins que nous ne les ayons fait passer dun penre dans un autre. 1"'. Ordo. Palcce omncs imparinervice. i». Sectio. Stigmata sparsa. I. ZOVSIA. Wild. Spec. ZOYSIA. Vid. LUZIOLA. a. ASPRELL.\. Adanson. Spec. AsPRELLA oryzoides , hexandra, virginica. 5. ORYZA. Linn. Spec. Or.vzA sativa et var. 1^. Skctio. Stigmata disticha. I. MIBORA. Adans. MiBORA minima. Adans. 1. ALOPECURUS. Liutt. * Panicula libera. Spec. Alopecdrus agrestis, pratensis, geniculatus, utricula- tus, etc. •* Panicula in folio stimmo inclusa, limbo carcnte, Alopecurus {Cornucopice Scheuz.) GucuUalus. 3. CRVPSIS. Aiton. Crvpsis aculeata, scboenoYdes. 4. CINNA. Linn. CiNNA arundinacea. 5. ANTIIOXANTHUM. Linn. AsTnoxwvNTnuM odoratum. 6. MlCROLiEAA. R. Brown. MicROLyiiNA stipoidcs (Tetrarrhcna R. Br.) , distichophjlla ! 7. HIEROCllLOA. Gmelin. Spec. H1EP.0C11LOA odorata, pauciflora. R. Brown. 2"». Ordo. Palea sup. pari/ten>ia. 1*. Sectio. Stigmata basi tantiim sparsa. I. EHRRARTA. Smith. Boianique. aitii Spec. Ehrrarta panlcea. (Trochera Rich..) bulboia. a«. Sectio. Stigmata .fpaisa. * Panicul,e. I. PANICUM. Linn. Spec. * Paiiicula simplex aitt subsimplex. Locustce pliiribiis vel pnucioribus aristis aut nullis cinctce. Panicum viriile, ilalicuin , glaucuni ( Digitaria Hall.), sangui- nalc. ( EciiiNocnLOA Palis.) Cms galli , aristatum. (Oplisme.^us Palis.) setarium , hirtellnm. ( Hymenachne Palis.) myuros. (CiiAM.'ERAPiiisT?. Z?wvv/i.), hirdeaceiira ! (IMeli.ms Palis.) minuti- flornin. {\jMC\\\.o\Palis.) aristatum. (GvMNOxHRy.v P«//,f.) Thuarii. (Penicili.aria sncATA Palis.) indicum. (('enchrus Zff/wZ». etBonpl.^ niyosuroides. (EcminolvDna Humb. et Bonpl.) scabrum. (Reimaria Flugg , Humb. et Bonpl.) acutum (Thuarea Pers.) sarmeatosum, ( TiiRAsiA Kunth. ) '* Paniculoi compnsitce, Pamcum miliaceum , virgatum, nigrum. ( Monachns PaZ/i-. ) racemosuni. (JN'eurachne R. Br.) alopecuroides. (Isacdnk id.) australe. (Ortiiopogon id.) (Streptostachvs Desv. ) hirsutum. 1. ERI.4.CHKE. R. Brown. Spec. Eriacune glauca, pi. a, fig. 5, capillai-is, pi. 2, fig. i, avrn;\LCa ! 3. tMOLA. Linn. Spi'c. UiMOLA maritinia , spicata, 4. PASPALUM. Linn. ' Panicula simplex. Spec. Paspai,um ambiguuni, kora, virgatum, distichon, sto— loniferum, (Ceresia Perj. } merabranaceura , biflorura. (Erio- cuLOA Humb. et Bonpl.) Polystacbyum (Mi.CRocni.oA R. Brown.) setaccum. ** Panicula composita. Paspaliim (Milium L.) effusum. (Ceuacume R. Brown.) pulcliel- lum. (AxoNOPUs Palis.) conipressum. (Airopsis {jloliosa Desv.) globosum. 5. PAPPOPHORUM. Linn. Spec. Pappophoru.m alopecuroides. 6. CYKODOxN. Rich. Si le pedoncule de la locuste reste ^ ua itat presque nul , on aura une inflorescence tres-simple , Spartina , s'il s'allong* davantai^p ct nc porlc qn'une locuste, on ;iiu'.t ime inflores' 2 22 Botanique. N". 174. cence simple, Cyitodvn , s'il reste court, mais a plusieuis lo- cnstes, on aura une inflorescence sous-simple, le Dincba, etc. ; sil sallonge heancoup plus que la locustc et se divise en plu- sieurs aulres ranieaux , on aura une panicule plus ou moins composee , Eragroslis , etc. Or, de tous ces caracteres , il n'en est aucun qui nc puisse varier pgr I exposition et la culture, et Ton pent passer insensibloment des plus composes aux plus simples, sans rencontrer aucune litjne reelle de demarcation. Ainsi, du Poa cragrostis on arrive au Fesluca virgalii; du Fcx- tt4ca virgala au Cliloris ; du Cliloris i\\\ Cjnodon clcclylon , et de ci; dernier an Sjuirliiia. Chariitt gcnt-r Giunia; i-iuro 5 in'ivix , iiia;quales; inlerior s.dtem llosculo minor. Palca inferior floscuii 5-nervia, raris- sime (in sparlina nempe et stirpibus masculis] i-nervia, nervo mediano et uliquando binis latoralibus in totidcm aristas eva- dentibus ; ab basim aliquando paira in pilos dccomposita cincta. {Phragmilis.) Palea superior apice plus minusve integro, ner- visque liispidiiiscnlis. Granum plus minusve sulcatum, gla- brum. Stigmata plus minusve oblonga et pedunculata, violacea aut rubescentia. Squama; bina; impressa?. bigula pilosa. Stamina terna antlieris violaoeis aut rubescentibus. Spec. * Paniculu coiupusiUt, Cysodon. (Eragrostis Palis.) Pilosus , lenollus, etc. (MtuAsrA- ctivA Palis.) brizoides, amabilis, ciliaris, etc. (Poa Z/«.) abyssi- nicus, sudeticus, etc. (Molima Kcvl.) Caerulcus. (Rabdociu-oa Palis.) Domingensis. (Leptochloa Palis.) virgatus Vcuiquc intc- gia sectio "b-neivis generis Pnce a R. Brown cons/ifiili, nee non et genus Sporobolus eiEctrosia cjusdeni auct. (Arundo Lin.) phrag - mites, gyneriuni, doiiax. (Tricuspis Palis.) Carnlini.inns. ** Paniculu subsiniplex. (,■v^oDos (DiNKiiA Delil.) Americaiius, curtipendu'.us. (Ui- PLACHNE Palis.) fascicnlaris. ( Muiilknberuia Schr. ) dillusus. Panicula simplex. Cynodom Dactylon. (Ciiloris Sw.) ciliatus, cruciatus , elonga- tus, etc. (Eleusine Lam.) coracauus , indicus. (Triatiiera Dcsv.) junceus..(BouTELouA Pa/w.) melicoides. (Choisdrosum l)cs\>.) pro- tumbens. (Campulosus Desv.) monostacbyos. **** Panicula simplicissima. Palea inferior fere unineivia. Palca superior abscjuc axijlosculi superioris. Botanique. aaS Cynodoh. ( Spartis a vScAr.) cynosuroides. (Tbachtkotia Desu.) pungens , etc. 7. LUZIOLA. Juss. Si la paillette superieure de ce genre est Linerviee, ce genre doit etre place a cote du Zojsia, ce qui rendrait la classification plus parfaite ; car alors elle representerait absolument un cercle dont le centre renfermerait les epis , c'est-a-dire, les giamens les plus compliques, et dont les deux extremes , se simpliOant pen a peu , se reduiraient a la plus simple expression du carac- tere generique , le Zoysia d'un cote et le Zizania de I'autre. Je n'ai point analj'se le genre Luziola. LuzioLA peruviana. (Hydrochloa Palis.) caroliniensis. 2*. Sectio. Stigmata sparsa. ** Spic^. I. MONERMA. Palis. Spec. MoNERMA striata. j4. Rich. Mss. in herb, mauritianum J). Delessert. 1. PHARUS. Linn. Spec. Phakus latifolius, pi. n , fig. 4 , tion Palis., etc. 3. TRIPSACUM. Linn. Spec. Tripsacum dachyloides. (Rottboella Dclille) hirsutunu (Manisuris Z//i.} granulare. (Andropogom Liu.) fascicnlatum. (Ca- LAMiNA Pa/«v.) giganteum. (CoLtAuoA Cwi^.) distichuni. (IscujEmum Lin.) aristatum, niuticum. (Peltopiiorus Palis.) mynros. (Trachys Retz.) niucronatuni. ( PoGoNATHKRUiM Palis.) paniceum. ( Her- MARTRiA R. Brown.) compressum ! (Elionubus llumb. el Bonpl.) ciliare, etc. 4. ANDROPOGON. Linu. Spica simplex. Spec. ANDKOPor.oN gryllus , iscli»mum, scluienanllius , provin- cialis , annulatus , liirtus. (Rottboella Z'ej/'.) altissimus. (Lodi- CDLARiA Palis.) fasciculatus. (Apluda Lin.) aristatus , distachyos. (Anthistiria Lin.) ciliatus. (Xero.chloa R. BR.) barbatus (aut potius Xerochloa mera stirps est senii-vivipara , et quae bis in eadem regione fortasse non inveniretur; admodum cliaracte^ ribus essenlialibus cuidam Anlliistiria; ailinis , ut niihi patuit ex accuratissima ipsius analysi stirpis a celeb. R. Brown, bcrbario D. Delessert deditae. ) (Heteropogon Pers.) glaber. (Diectomis Humb. et Bonpl.) fastigiatus. ( Anatherum Palis.) bicornis , 3 34 Bolanique. No. 174, inuricatus. (EHiucnRYsis Palis.) cajanensis. ( Arthraxoii Pa//*. ) ciliaris , etc. Spica composita , granum sape palcas superans. (SoBcnuM Pers.) Yulgaris, halcpensis , saccharatus, Caffro- Vum , etc. 5. SACCIIARUM. Linn. Spec. S.\ccnARUM officinarum , cylindricum (in cjlindrico squamae despnt et palca superior forniani squamae ciliatae induit). Ebiastbus if/t/t.) aureum, erianthoides. [Saccharoides K\c\\.)* 6. CENCIIRUS. Linn. Spec. Cenciirus echinatus, tribulo'ides. (Pennisetdm Pers.) c\- liaris. (Hii.abia Humb. et Bonpl.) Hilarii, etc. 7. COLX. Linn. Spec. Coix lacryma. Z/«/j. 8. SPIiMFEX. Linn. Spec. Spinifex squarrosus, etc. 3*. Sectio. St/gmala dislicha. 1*. Divisio. Spicce et paniculce in eadem stirpe simul. 1. ZEA. Linn. Spec. Zea Mays. Linn. (PL 3, fig. 4-) 2*. Divisio. Spicce. 1. TRITICD3L Linn. Spec. * GlumtB et pale(B muticcB aut T-aristatte. Triticum aestivum hibernum, caninuni , repens, prostratum, monococcum, cristatum, etc. ** Gliimce et p niece scBpe mulliaristafcB. (.Egylops) ovatum , triuaciale , squarrosum. 2. HORDEUM. Linn. * Lncuslce uni/lorcv. Spec. IIoRDEUM liexastichon, distichon, murinum, maritimum, secalinum. ** Locustce multijlorce. HoRDEUM [Elymus Lin.) europaeum , giganteum, etc. 5. SECALE. Linn. Cliaract. gc.ner. DifTert a tritico in eo tantum quod glumae et paleae carinatae sint et gliima? semper 5-nerviae. Spec. Secalk cereale, triflorum , etc. 4. LOLIL'M. Linn. Spec. LoLiUM tenr.e, perenne, temulentum , niultiflonim, eri-.f altirn , mmpositum, Botanique, aaS 5. TRAGUS. Haller. Spec. Tragus racemosiis. Haller. 6. ROTTBOELLA.Linn. Spec. RoTTBOELLA incuivata, subulata , biflora , pannonica, Jthomaea. (PI. 3, fig. 2,5.) 7. NARDUS. Linn. Spec. Kardus stricta. {Rollboella. Cav.) monandra. S''. Divisio. Paniculcv. I. BROMUS. Linn. Spec. Brojius mollis, grossus , arvensis , crectus , sterilis , tectorum, inevmis, purgans {Ceratochloa , Palis.) Uniolokles ; (LiBERTiA, Lejcunc, Bevue cle la Flore cle Spa), auriculatus, Nob, (Pi. 3, fig. 1.) (Brachvpodium , Pfl/w. ) Pinnatus, sj'lvaticus, ci-r liatus , distachyos. 2 AYENA. Linn. Spec. * Glumce mullineivice. AvENA sativa, nuda , orientalis , fatua, sterilis. *'* Glumce i -"h-ncrvice. AvENA pubescens , pratensis, elatior, bromoTdes subspicata (Festuca, Smith) varia. ( Anisopogon, if. Brown.) AQJsopogon, (Arundo , jPf.f/'.) festuco'ides, etc. 5. SESLEl'JA. Scopoli. Sesleria caerulea, elongata. 4. JN'ASTUS. Juss. Orgaitisalion physiologique. Aucune graminee n'a plus de disposition a niotlilier son organisation florale que le genre Nastu.9. Ces modifications isolement observees ont fourni le type de plusieurs genres; et je ne doute pas que chaque voya- geur qui rapporlcra une espece ayant des rapports avec quel- ques-uns d'entie eux , ne croie avoir apporte un nouveau genre, quand il confrontera son espece avec I'une des phrases generiques que nous possedons deja ; de sorte que le simple genre, que dis-je? la simple espece Naslus bnrbonica nous four- nira bientot a clle seule une famillc assez nombrcuse en genres et en tribus. Nous ne pensons pas rendre un leger service a la science , en fixant les idees sur la versatilite des formes florales du Nastus. Au lieu de parlir en ceci dun principe imori, je prendrai pour nioyen de demonstration la plante qui croit le plus communement sons nos ycux, Ic Poa-hulbnsa L. On sait que dans cette espece il arrive souvrnt que les organes sexuela 226 Botanique. W. I'j/^. ne se forment aux depens d'aucunc bractee , et que, dans cet etat , la locuse est une nouveau chauine qui se developpe. 11 lui arrive souvent, de meme qu'k une foule d'autres gramens, qu'au-dessus de plusieurs bractees de ce genre, les organes de la fruclification commencen,t tout a coup a se developpcr; je m'empare de cette dcrnicre circonstancc. I**. Je suppose que lappareil male se developpe a la lo'. bractee, que I'Dvaire coiiinience a la ii'., que la nervure mediane so detache , s'allonge et reste sterile ou surniontee d'une bale avortee, et que, pressee par les bractees infeiieures, elle se pratique une rainure dans la partie correspondante de la bractee a laquelle elle appartenait ; dans ce Poa, on aura une locuste du Nastus borbonicn. (Kunth, Journ. dc p/ijs., aout 1822.) [Stemmatospcrmum Beauv.) 2". Si I'organe male ne se forme qu aux depens de la 8''. brac- tee de notre Poa, et que I'ovaire (9"^. bractee) avorte, que la nervure mediane de la ^s. bractee produise une bale encore male, inais dont la paillette superieure donne naissance par s^ nervure mediane a une bale femelle, et aiusi de suite, on aura, dans ce Pon, une locuste de Gundua , Humb. etBunp. 3°. Si , au contraire , les bales femelles sont inferieures et les superieures males ou avortecs , au lieu d'un Guadua , on aura le Bambuia Thoaarsii (Kunth, Journ. dcjihjs.), qui ne sera pas encore le Naslus de Palisot ; car I'individu que Palisot a fait figurer sc trouve dans I'lierhier f^antcnat , que possedc M. Delessert. A,yant obtenu la permission d'analyser quelques locustes de ce Nastus, nous avons trouve ([ue uon-seulenient elles etaient vivipares, raais que les nervures medianes don- naient naissance a des bales vivipares, et quelquefois, surtout a la base de la locuste, a des bales fertiles. On voit que le Nas- lus dc Palisot devrait aussi former un genre que je laisserai a d'autres le soin dc nomnier. {f^oy- pi. 1 , lig- 5 ) 4°. En operant les meraes jeux , la nature nous duuuera le Chusquea, et si le pericarpe est fortement distendu ))ar le pe- risperme et produit une graine plus grosse quo les autrcs, nous aurons le Bccslui , Rheed. Or, ces sortcs dc variations el une foule d'autres peuvcnt se rencontrer souvent sur le meme iudividu. Quant aux differences dans le nombre des styles , nous avous deja pose en principe f(ue re n'i'lait point un cai'actere gthiei'i- Botanique. 227 que, et qu'il variait sur le meme indiv u. Les ecailles, au nombre de trois , pouj-raient anssi se rediiire a deux par la pe- titesse de locaille mediane. 11 est inutile de repeter que le nombre des etamines est de nulle valeur. Ces considerations etant niiiz-ement meditees , nous pensons que tout botaniste plii- losophe adoptera I'innovation que lobservation nous fait un devoir d'introduire. Cliaract. gencr. Glnma; et flosculi unipaleacci plures vel pau- ciores, multinervii. Palea inferior niultinervia concava ; palea superior multinervia parinervia. Stamina 5-6, antheris flaves- centibus. Stigmata 1-2-0 plumosa fere taenifeformia. Ovarium glabrum. Granum inclusum aut liberum (ut in sorgho). Squama; ternat3e membranaceae, glabrae, aut ciliatae ; mediana minor. Ligula in aculeos dissecta rigidos et longos. Panicula simplicis- sima aut composita. Spec. Nastus Borbonica! (Bambusa, Schrcb.j stricta ! arundi- nacea Roxb., Thouarsii , guadua , baccifera Roxb. , chusquea. (Ap.uNDUNAr.iA, Palis!) macrospcrma. (PI. 1,%. i.) * 5. BRIZ\. Linn. Spec. Briza maxima, media, minor, virens. (Calotheca, Desv.) erecta , subaristata. 6. MELIGA. Linn. Spec. ^Ielica uuitlora , nutans, pyramidalis , ciliata, mon- tana , papilionacea (Poa) aqiiatica (Gi.yceria, R. Brown.) flui- tans. (Danthonia , Dec.) decumbens , (Dactylis, Z'e.f/'. ) reptans. (SciiisMus , PrtZ/y.) caljcina. (Poa, Lin.) littoralis. (Centotheca , Palis.) Lappacca. (Pleuropogon, R. Brown. Chi. Mel.) Sabinii ! (PI. 10, fig. 5, 6.) 7. POA. Linn. Spec. Poa ncmoralis, angnstifolia , scabra , bull)0sa , annua, pratensis, compi'essa, rubcns, ;ri|)inn, maritima. (Schlerociu.oa) dura. (PI. 8, fig. 4.) 8. ECIIINARIA. Desf. Spec. Eciiinaria capitata. 9. DliSCHAMPSFA. Palis. [)E.scnAiyipsiA cajspitosa, juneea. (Uupo.ntia, R. Br., Chi. Mel.) (AiRopsis , Vesv.) Agi-osto'i'dea. 10. FESTUCA. Linn. Spec. Fbstuca rubra , dnriiiscuia , glaiica, liclorophylia, Lro nioides, myuriis . uniglnmis, aloperunis, clatior, nrundinacca> 2 28 Boianique. N''. 1^4. ovina (Poa , Lam.) capillata. (TnrncuM , Lin.) nardus. (Triticum , Dec.) poa , roUboella , loliacea. (Poa, Lin.) rigida , siciila. (AcROSTis, Lin.) spica venti. (Bromus, Lin.) gitjantca. (Dactylis , X/«.)glomerata, liispanlca. (Trisetum, Palis.) flavescens. (Avena, Mncnch.) tennis. (Koeleria, P,:rs.) pubescens. (Festuca, Labill.) littoralis. 11. CYNOSURUS. Linn. Spec Cynosurus cristatiis elegans. f Cbrysurus , Pers.) ec\\i- natus. (Lamakkia, Z>e.f/".) aureus. (Festuca, Z/«. } ciliaris, ma- gellanicus. 12. LAGURUS. Linn. Spec Lagurl's ovatus. (A Festuca solis stigmalibus dilTert.) i5. DIARRHE^'A. Shmal. Spec. * Nervi.9 paleai inf. apice condunatis. DiARRfjFNA americana. *' IVeruis ilii'ergentiljus. DiARRiiENA ((Jatabrosa, Palis.) aquatica. (Schleorochloa, Palis.) divaricata. (Festuca divaricata , Desf.) fes'.ucoi'des. (Psamma, Pa/is.) littoralis. Obs. Etsi nomen genericum omnibus speciebus non conve- niat, attanien ut antiquius elegi. 14. KOELERIA. Peis. Spec. Koeleria cristata, gracilis. (Bromus, Ca^.) ovata. i5. HOLCUS. Linn, Spec. HoLcus mollis, lanatus , borealis. 16. AIRA. Linn. Spec. AiRA caryopli}'llaea , prsecox , flexuosa. (Cohynopiiorus., Palis.) Cancscens. 17. STIPA. Linn. Spec. Stipa pennata, tortilis, capillata, juncea , conferta. ( PiPTATiiKRUM , Palis. ) pjiradoxa. CoerulesceiiS. (Olvra , Lin. ) latifulia, paucidora. 18. AGROSTIS. Linn. Spec. Agrostis vuljaris , stolonifera , dulcis , pumila, verti • cillata, dubia , maritima, setacea (Agraulus), canina. ( Milujm , Lin.) lendigera. (Cai.amagrostis , /?o//t. ) lanceolata , cpigeios. (TtiiciiomvM, /iicti.) |)rocunibens , elegans , laxiflora (Polypocon, Vrsf.) subspicata. (Deyeuxia, Palis. ) airoides , niontana , etc. 19. PIIALARIS. Li.-.n. Spec. PiiAi.ARis anindiiiarca , minor, canadensis, bulbop;!. Botanique. sag 10. PHLECM. Linn. * Pcxniculn spicceformis ; nen'is palece divergentihus. Spec. PiiLEUM pratense , nodosum, alpinum , Bellardi , arcna- riuni. (PiiALARis, Host.) aspeium. (PI. i , fig. 6, y, 8, 9.) '* Panicula interrupta , locustce hijloroe ; nervLs palece coadu- natis apice. ( Beckmanmia , Host.) eiucoides. (PI. i , fig. 5.) i\. POLYPOGON. Desf. Spec. PoLYPOGon monspeliensis, maritimus. 11. LYCEUM. Linn. Spec. Lyceum spai'tuni. Linn. 25. ZIZAMA. Linn. Spec. ZizANtA palustris. (CoLEANxnus, jRoem. Schmidtia Trat. Jl. austr.) subtilis. (PI. i , fig. a et I'expL ) Pour epargner aux lecteurs tout ce qu'a de fastidieux une descri|)tion specifique, nous avons eu soin de designer dans les tvois pianclies, les niemes organes par les memes lettres, el le nonibre des nervures des glumes et paillettes par un cliiffre. La substance membraneuse des paillettes est dessinee par des ha- chures. Comme nous adopterons ces sirnes dans les planches de Graminees que nous ptiblieions d.ins la suite, nous avons voulu en donner quelques modeles en representant certains types interessans de nos genres. Si les agrostograplies et meme les monographes en general adoptent jamais des (Druics sembla- bles , chaque planche eniportera avec elle sa description speci- fique, et la consultation ne pourra qu'y gagner. a. Inflorescence panicule; aa. inflorescence epi; b. locuste ; c. glume inferieure; d. glume superieure ; e. fleur unipaleacee ; ee. autre fleur unipaleacee ; y. paillette inferieure de la flrur fertile ;§■. paillette superieure ; /j. ecailles en general; la leltre qui Suit h dc'signe une desjhrnics particulicres de la planche 9.0 ; / ovairc; k. stigmate distique ; kk. sSigniates epars; /. graine miare. Les ovgancs des locuitcs ou bales sterilcs sont dc'signc's par les mimes lettres, niais acceniuces. La planche 1 represente : fig i Nastus macrospermds, Nob. { j4rundinaria Palis ) ; fig. 1 , Zizania sCbtilis Nub. ( Coleanthus subtilis. Roenier et Schultes J ; fig. 3, Kastcs vivipabds Nob. (Nastus. . . . Palis, pi. 28 J; fig. 4 » Po* duba Nob. (Scblero- chloa, Palis); Pbleum HBUCoiDES Nob. ( Beckniannia , Host. ) En reunissant cette espece aux Phleum , nous prevoyons troii re- 35o Botnnique. pioches qu'on pent nous, faire, londes i". sur la form. {I{otlboeUa,T)es{. fl. att. ) ; fig. 4, Pharus i.atifolius, Nob. Far. Eleoaivtissimus ; fig. 5, XEfiocnLOA barbata , R. Brown. Flaiichc5 : fig. I, Bromus aubiculatus, nob. ; fig. 1, Rottboella BIFLORA, Roth.; fig. 5, Rottboella tiioihe;E , Wild.; fig. 4, Z,ea Mays, Lin.; fig. 5, Melica repexs , Nob. {Dnctjlis repcns, Desf.); fur. 6, Melica aquatica, Nob. {Poa aqunlica,L.) R. 1^5. CaricographIe; par le prof. Dewey. {Amcr. Journal of Sc. etc.. Vol. YIII,p, -'64, Vol IX, p. 60 et aS;, et voi X, p. 5o.) Nous avons dejk fait connaitre ( Foj. Ic Bullclin dc nov. 1825 t. VI, p. 567) Ic commencement du travail de M. De- wey, sur les especcs du i;enre Carex :ilena public la suite dans plus'ieurs numeros du journal de M. Silliman, et, grace auxtra- vaux reunis de ce botaniste et de M. Scliweinitz, nous aurons lieu d'espercr que la science des vegetans sera eclaircie dans un des points les plus difficiles dc son histoire , c'est-a-dire dans la fixation des especes d un genre fort embrouille. Nous eviterons dc presenter aux lecteurs du Bulletin, une liste inutile des especes connues qui sc trouvent dans I'Ameriquc scptenlrio- nale, el nous ne mentirnneions que cellos etablies recemnient par lautcur. Botaniqiie. 2 5 1 Carex nisPERMA , tabl. I, fig. 8. Spiculis siipois masculis sub- lernis subapproximatis erectis inftma bracteala ; fruciibus ovntis nbtusis nervosis plano-convexis glabris , squama Oi'ata acuta sub- mucronata duplo Innginribus. Cette espece jiarait differente de celle que Schkuhr a decrite et qii'il a rapportee a son C. gra- cilis. Elle croit en abondance sur les coliines boisees del'Ame- rique septentrionale. C. Setacea, tab. 2, fig. 5. Spicis sessilibus nitcrnis npproxi- matis bractcatis ; spiculis apice mascuUs ovatis obtusis conglome- raiis bracteatis ; fruciibus ovato-lanceolatis acuminalis compi-cssis bifidis subdivergentibus , squnmce ovato-lanccolata: aristatce subce- qualibus. Cette nouvelle espece parait tenir le milieu entre les Carex stipatu el multijlora ; on I'aura probabiemcnl confondne avec cette derniere. C. Trisperma, tab. 5 , fig. 12 Spiculis ternis remntis nitcrnis 'tcssilibus ovatis apice femineis , suprema cbracteata. ; fructibus nblongis a utis vel breve rosiratis plano-convcxis ore integerrimis mullinervosis apice subscabris subdivcrgnitibus , squama oblonga acuta byalina longioribus. Quoiqu'ayant de grands i-apportsavec les C. uniflorael loliacea .f cette espece est suffisaninient dis- tincte.Elle croit parnii les Sphagnum , pres dc VYilliani.stoun et de Dcerfield. C. SciiwEiNiTZii. Spicis distinctis- , trisligmnticis : spicis stami- niferis binis, suprema longd gracili pcdunculata., spicis fructiferis quatcrnis oblougis cylin Iricis subapproximatis incluse peduncu- latis subpendulis cum bracteis longis folinccis ; fructibus ovalo- nblongis supra attenuatis rostratis infatis ffurcatis nervosis gla- bris, squama Innceolata suhulata subsctacca longioribus. Ce Carex que Ton ne pent comparer a aucune autre espece , croit en abondance au pied de la descente de Hoosick. C. Blanda. Spicis distinctis ; spied staminferd sol it arid erect d pedunculatd triquetrd ■ spicis fructiferis tristigmaticis subternis oblongis cjrlindraceis submcrsifloris alternis bracteatis, suprema. subsessdi infimd longe pedunculatd, pedunculo ancipiti , fructibus ovalibus velobovalis subtriquetris ncrvosis apice recurvis et integris glabris , squamd ovatd scabro-mucronatd vix longioribus. Espece commune dans les bois dcs etats de New-York et de Pensvl- vanie. C'est le C. Conoidca de Muldenberg et de Sclnvcinitz, qui difTere du vrai C. Conoidea de Schkubr. C. Torreyana : Spied terminali androgynd inferni siaminifrrd . 232 Botajiique. spiels fructiferi.'! subtcrnis oblongis sparsi'/lnris rfmolif exscrte pe- dunculalis subpcnduUs , fiuclibus tristigmalicis oblongis basi subattenuatls subinjlalls siibtriquetris neivosls acutlusculls brevi rostratis ore bilobo , squama oblongce scabro-arlslatce subcequa- libus. Ce Carex ofTrc de la ressemblaace avcc le C. Castanea , de\ahl. Indcpendamment des noiivelles cspeces dont nous venons de donner les phrases caraclcristiques , M. Dewey en deciit plu- sieurs autrcs (-lablies par M. de Sclnfeinitz , niais que no;;s ne mentionnerons pas ici , parce que ce dernier les a publiees da s un meinoirc particUlier qu'il a compose de son cote surle genre Cdrex , et dont il a ete rendu comple dans Ic BuUelia, foreo le n°. de niai 1826. G — N. 176. Observations sur les familles des Jasminees et des Oleinees; par M. AcH. Richard. {Jn/ial. des Sc. nalur., torn. 7, p. 55o, 1826.) L'auteur prouve dans cette note qu'il faut de nouvcau reunir les deux families des Jasminees et de-; Oleinees qu'avaient se- paiees MM Link, HolFmansegg et R. Brown. Le genre Jasml- nvm et le genre Nyctanthci qui, d'apres Ce dernier, ne possede qu'un ovule, en possede deux a I'epoque de la fleuraisori, et I'un deux avoite, ce qui arrive da;ns la plupart des Oleinees. La direction des graines differente dans ces deux pretendues fa- milies, lient a la nieme cause. II en faut dire autant de la direc- tion de la radicule ; en sorlc que de tons les caracteros indiques pour distmguer ces d^ux familles, il ne reste plus que la pre- floraison valvaire dans les Oleinees et imbriquee dans les Jas- minees. Mais cette difference ne peut suffire seule dans I'elablis- sement dune famille. R- 177. Observations sur lks caracteres du genre Melochia ; par M. Aug. Saint-Hilaiue. ( Bull, de la Sac. philomat. de Paris , oct. 1 S-jS, p. i54- ) Les caracteres de la dehiscence avaieht decide IVI. Kunth a diviser les anciennes especes de Melochia en deiix genres, dont il nomma I'un Mougeotia qui comprenait les especes dont la capsule s'ouvre en .5 coques, et I'autre Melochia qui comprenait les especes dont la capsule est loculicide. M. Aug. de Saint-Tlilaire , qui d'abordavait adopte ces devi^ Botanique. 255 genres , a decouvert dans les especes qui les composaient , tant tie nuances dans la maniere dont s'opere la dehiscence, et une si grande Constance dans les caracltrcs de la fleur qu'il a cru devoir les reunir. R. iy8. Note sur le nouveau genre Annxagorca et. sur le genre Xylnpia; par M. Aug. de Saint-IIilaire, [Bull, de la Soc. Phi^ lorn, de Prtm, juin iS^S, p. 91.) Le genre Anaxagorca est forme aux depens du Xylopia pri- nn'ides Dun., qui se distingue des autres genres de lafaniille des Anonees par des ovaires inseres sur un gynophore a peine sen- sible , i-loculaire , par deux ovules attaches au fond de la lose ; et du genre Quatleria , avee lequel il a le plus de ressemblance, par I'unite de I'ovule du Guntterin. Ce genre est dedie a la memoire ({' Anaxagove , philosophe grec. 179. CoMPARAisoN DES GENRES Bultucria et Commersonia ^ par M. Aug. de Sa[nt-Hilaire. [Annal. des Sc. natiir., torn. VI, p. i54, 1 825. ) L'auteur, eclaire par les travaux dc ses devanciers et par les siens propres, developpe les differences qui distinguent ces deux genres voisins , et donne ensuite les phrases generiques sui- vantes : Buttneria. Calyx 5-di visas. Petala 5 apice concave cucullata, supra cucuUum in ligulam producta erectam modo unicani modo triplicem , lateralibus 2 brevissimis ; parte ante- riore descendente cuculli varie divisa, proximis 2 tubi staminei laciniis arete coalita. Tubus stamineus varie divisus : antherae Spetalisoppositae. Ovarium 5-loculare; loculis 2-spermis; ovu- la angulo interno affixa ; superius ascendens, inferiiis suspen- sum : capsiila elastica 5-cocca. Perispermumo. Cotyledonescon- volutae, radiculae basin involventes. CoMMERSONiA. Calyx 5-divisus. Petala 5, marginibus intro- flexis filamenta fertilia basi amplectentia, in ligulam apice at- tenuala. Tubus stamineus varie divisus : anthers 5 petalis (ippositne. Ovarium 5-locidare ; loculis 3-6-ovulatis. Capsula de- hiscentia loculicida 5-valvis. Perispermum carnosum. Kmbryo cxilis : Cotyledones planae , baud convokita^. [.es ^//////(TW ajiparrieimont a i' Aiiieri(|ue, el !<>> <\>.'ii/nrr.s-nnia a rOci'aiiic. n.ToMi; Yill. ,6 ^^/j Boianiqiie. I 80. 1)k LiBERTU, j(ovoGRAMi:(UM GF.NERK ; auct. A.-L.-S. Lkikunk. (Nov. act. Acad. Curios. N(tl. lionme, i8u5, torn. \-i , p. 2, p. 752.) Unc lont'ue eliulo ties graminees nous avait convaincus de I'impossibilite de poiivoii- creer iin nonveau genre dans cette famille. Les caracteres qu'on avait. employes jusqu'a nous pouf distinpuer les genres, se confondenl par taut de nuances ct disparaissent si visiblement quelquefois sur le nionie iiidividu et le plus souvcnt par une seule annee de culture, qu'au lieu de prossir la listc des genres , nous nous soninies vus forct-i? de les reduire, nialgre toule I'envie que nous avions de conserver des nnms consacres par la reconnaissance ou par I'estime des ecrivains botanistes. Si Ton a'etudiait que des |)ortions isolees de cette frande famille, on serait tente de ne pas croire a notre idee et la versatilite des formes semblerait fournir des carac- teres pour une foule de genres nouveaux. Nous irons inemejus- qu a assurer que c'est a ces sortes d' etudes isolees que nous dc- vons la majeure partie de cette foule de genres et d'especes qui enconibrent cbaque jour la science , et qui finiraient par rcn- dre la nomenclature encore plus difficile a apprendre que les faits si la marcbe de la saine pliilosophie ne devait bientot ren- verser I'echafaudage d'un edifice dont sa main n'a pas pose les fondemens. Nos reflexions acquierent un nouveau poids par I'liistoire du genre qui nous occupe. M. Lcjeune, auteur de \a Flore de Spa , recut de I'borticul- teur Michel, sous le nom de brnmn.^ ?un Gramen qui ne lui parut avoir aucun rapport avec les especcs du genre sous lequel ce dernier I'avait range. M. Lejeune I'appcla du nom de Ca~ lolhcca bromoidcs. [Mcssagcr du roj. des Pnjs-Iias, Septembi-e, 1822.) M. Lejeune ne connaissait le genre Cidothe.ca que par les caracleres generiques qu'on trouve dans les Iraites generaux; et nous posons en fait qu'il est peut-etre deux ou trois cents es- peces qu on pourrait au moyen de ces caracteres transporter dans ce cenre, si Ion n'avait pas vu la figure ou les individus des Cnlothcca. Aussi nous somnies bien loin de faire a M. Le- jeune un reproche sur sa meprise ; nous aurions etc en droit de lui en faire un bien meritc , s'il I'avait laisse subsistcr. Ayant c nvoye des ecliantillons de son nouve.m genre au ])resident dc Bolaniqite. 235 1' Academic de Bonn, M. Lcjeuiie apprit que son espece nou- velle ne ]ionvait appai-tenir au genre Calotheca ; et bientot M. Lejenne recut les planches dc \'JgrostogrnpIne de Palisot, qui aclieverent de le desabusei- tout-a-fait. Le Broinus? ne dut done plus rester dans les Calotlteca, avee lesquels il n'avait pas le moindre rapport dc ressemblance. M. Lejeune continiia a regarder cette espece comme ne pouvant appartcnir au genre Bronms , et il en lit un genre nouvcau qu'il de. 107. ) L'auteur donne une description detaillcc de tous les organes du Cocos nucifera .- il jjarle cnsuite des autres palmiers dont les diverses parties sent employees a des usages alimenlaires ; il cite une variete du Cocos nucifera , qui a un fruit nommc Noix de Coco royale {Kings Coco-niil) , renfermant une li- queur a laquelle on attribue des qualites tres-rafraichissantes , ct que Ton prefere a cclie de la noix de coco ordinaire pour donner aux malades. On trouve encore dans ce memoire des details sur I'accrois- senient du Cocotier ; sur le nombre moyen des fruits qu'un arbre porte ; sur les cspeces d'insectes qui attaquent ses fruits ; sur les conlrces de la terre ou il est abondant , ct sur les syno- nymes de cet arbre cbez les diverses nations. En voici les prin- cipaux : Nari-Kagluni Tnngadra Sanscrit. Polgaha Singlialais. Taygana ■ Canarais. Tcnkny, Narica , Kobnri Telingais. Cagolii Mexicain. Masogua , Liaignaraiba Bresilicn. ^(^jdun Cocbinchinois. ^"'-*'" Chinois. l.anieur terinine son memoire par des renseignemens tres- nombreux snr tous les usages auxquels les peuples des pays equinoxiaux ont sounds le Cocotier. G... h. 3^o Botanique. 184. \ivfAMA rsvciioTRtoiuEs. ( Animhs dc la Sock'lc Linn. dr. Paris; nov. iSaS. ) Ce niimero des Annales contient la figure du noiivpau (jcnre cree par M. Colia , et dont nous avoas parle dans le Bulletin, de novembre iSaS , page 376. Cette planche est accompagnee dc figures d'analyses tres-detaillees. i85. Naucuea pl'dica. {Jniialcs de la Socit'tc Linn, dc Paris, Janvier 1826.) C'est la figure qui mancjuait an niemoire que nous avons analyse dans le Bulletin , octobrc i SaS , page 2 1 5. J 86. Description d'une nouvelle espece de CARronoi.us ; par M. BouDiER. ( Annales de la Socitte Linn, de Paris, no- vembre 1820, page 55G. ) Ce Carpobolus , que I'auteur designe sous le nom de Cnrpo- bolus impaliens , et qu'il a figure avec beaucoup de soin , se distingue, d'aprcs lui , du Carpobolus cjclopliorus Desm. ( Yo3ez le Bull. ; iSaS ; oct. , pag. 228 ) , 1°. en ce que sa coiffe est frangee en nombre egal a celui des laniercs , et 2". en ce que remission des semences et la projection de la coilTe sant instantanees et i-esultant dun soul et menie mouvement. Le premier caractere ne nous parait pas admissible , parce qu'autrement il faudrait faire autant d'especes de Geastrum par exemple , qu'on trouverait d'individus : car ricn nest plus variable que le nombre des lanieresdans un organe (pieleonque. Le second caractere nous parait dii uniqucnient a un defaut d'observalion , bien pardonnable sans doute , quand il s'agit d'un Fungus awssi fugace que le Carpobolus. Cav nous ne sa- cbions pas qu'ailcun observateur ait vu la coille etie projetec. D'apres Miclieli ellc ue fait que se retourner et s'atfaisser dans le pc'ridiuin. Du reste , sa projection ne sullirait pas pour faire constituer une espece nouvelle , pnistpi'on n'en a londe encore aucune sur les mouvemens dillerens dun meine organe. Lafit'tiic dc ee Fungus se trouve dans la livraison de Janvier iSaG. R. Bola/iiidos •' illam tereli ceri>lce rcflexam JMuUere alltrnoi ct corpora Jingere lingua. Un autre exemple dune chatte nourrissant uu rat a etc vn en avril iS'io, a Londres meme, dans le Strand, Essex-street. De meme la tendresse maternellc des oiseaux fail qu'ils elevenl dans leur nid le jeune coiicou , et qu'on pent leur su])stituer des ceufs d'autres csjieces, ,I.-J. Vihev. (i) Ce coleoplcre est le Sco/ytus deitriictor , Ti\br.\oyc2 L'Jinb. jdulvs. Journal, to. }.'', Zoolngie. 2/, 5 rc)5. Excursions Zoologiques dans quelques iles tlu Cattegat en 1824, par M. Faber , quartier-maitre de regiment. [Tidsskrift for Aatui\'idcnskab. Copenliag. ; 1824; cah. 10, p. iio.) Uans cette excursion , i'autcur a vu quelques animaux nou- veaux pour la Faiine danoise , diveises Meduses , VJnthus rupcstris ou nqiinticus et le BnlcKua Boops. Un jeune indi- vidu de cette baleine, long d.e ^ aleii ( aunes), avait echoiie dans le golfe de Horsens, oii avait echoue anparavant un Xiphins Glndliis long de 6 alcn : ce deiniei' est extremenient rare dans les parages danois. Quant au requin qui penctre ordinairenient dans le golfe d'Horsens , M. Faber s'est con- vaincu que c'est le yrai Squahis Jtcmilhiaf , et qu'il est iden- tique avec celui d'Jslande. Sur la cote de Selande, I'auteur n'a vu que quelques foij le Sq. Cntiihis , et qu'une scule fois le Coiniibiciis ; il n'y a trouve aucun ylcanthias. Dans file Endelave , a 2 milles est des petites iles Alroe et Iljernoe, I'auteur a vu VyJ/ias Tndorna niclicr et pondre en conimun avec \J. Boschas, dans les arbres creux dun petit bois ce qu il signale comme un plicnoniene remarquable. Le Sterna nretica habite en foule cette ile;le5/. minutn y est rare et I'a'uteur y tua un seul Si. cnntiaca ; cet oiseau se montre quelquefois sur la cote orientale de Jutland. Le Charndiius nibifrons ., qui est si rare dans la mer Baltique et dans le Cattegat que Nilsson a nie son existence en Scandinavie niche generalement a une petite distance de 1 ile Endelave. Dans toute son excursion M. Faber n'a trouve qu'un seul St. Hirtindo; tousles autres qu'il tira, etaicnt des St. arctica. Outre \ii Btifo vulgaris , il vit a Endelave, ponr la premiere fois, deux autres especcs , Bufo variab/'/is et Calami/a , qu'on trouve pourtant aussi en Selande. M. Faber confirnie I'obser vation de MM. Oken et Cuvicr , sur la celcrite de cet animal qui egale celle de la souris. Dans le Sund , aupres de I'lle Samsoe, I'auteur vit le Phoca Giypliux Fab. qu'il avait ob- serve sur la co'e sud-ouest d'Islande, et que IViisson a trou- ve aussi sur les cotes de Suede, et qu'il nomme Hnliclia;- rijs gri.fcus. M. Faber nc doutc pas que co ne soit le plio- • jue gigantesque dont Byncb parle dans sa description d'Anholt on il habite en plus grand nombre que le viliilinn. Au nord-est de Samso' sont sitnes quelques Jinhnc ou ilols deserts; W/nns rniil/i\s/riiii y niche haliil nclicnicnl , ainsi rpie le :2/^(^ Znologie. Sfrcpsi/ns col/aris, qui s'etablit parlonl oii la plajjc est unic ct piencuse; les Liirus canus et nrgentnlm y niclient sous les choux de incr qui croisscnt sur le livaijn. Dan« lilot Veiroep niche entre aiilres oiseaux aqualiqucs Ic Mcrf^is serinior quo M. Faber avail regarile commc appartenaiit a la zoiio boi- reale , el clans celle il<' il Irouva la ine.'iic uiiii)n nntre cerlaines esprces ile rananls qu'en Islaiuio j Ic Mrrf^tf! , V.'l- nns Tadorria et autres canards y pondcnt ensemble. Qnand Vllirundo riparia a creuse un trou dans une falaise , 1 an- nee suivaiite Ic Slurmis vulgaris I'elanjit , et puis V Una GtjUc vient y pondre. C'est a Veirece que M. Faber trouva yjnthus rupesliis, qui y niche dans les plus bautes falaises, sur un banc de sable. Aupres de I'ile rauleur prit un Sterna cafpica; a la pointe nord dn banc, habitent une vinfjfaine de couples de cet oiseau rare; ils y siegent sur les pierres. En re- venant au gnlfe d'Horsens, I'auteur prit un Berne Cucumis , que Fabricius a decouvert au Greenland, et que M. Faber a vu aussi en Islandc. Ce Beroe nageait entre le Medusa aurita et le M. capillata, avec un autre Beroe non decrit, que M. Faber, dans le journal de son voyage en Islande a appele Beroe Jla- vo-lineata. ^* iq6. Narrative of travels and discoveries im northern and central Africa, etc. Relation des voyages et decouvertes fails dans le nord et le centre de I'Afriqne , pendant les annees i %-i->. , i8'i5 et I 8-24 ; par le major Denham , le capitaine Clapper- ton, le docteur Oudnev , etc., etc.; i vol. in-.i"- London; 18-26; Murray. [Jpiiendix zoologique.) Ce vovas^c , qui etait si vivement atlendu de tuns les savans , et qui doit Jeter un si grand jour sur quclques points inconnus de I'interieur de lAfriiiue, ne nous occupera ici que sous le rapport de Ibistuire naturclle , qui fait I'objet d'un appendix special (pages i85 a 261). U'impoiians renseignemens sont particulierenicnt fournis a la zoologie , ct les denies qui regne- rent long-temps sur le T^crdo de Bruce, vont elre en partie dis- sipes par la description ct la figure qu'endonne le major Donbani. Enfin , quelques especes nouvelles seront ajoutces a nos cata- logues. Les descriptions ont ete faites a Londres , sur des peaux conservees au milieu des didiculles sans nond)re d'un voyage pc-rilleux , par ccs voyageurs hardis et cntrciireiians. Zoologie. 247 1*". EsPECE : Fennecus Ccrdo ( Voyez le Bulletin, toin. V, Ji. iQ-i ), Ic Fennec tie Bruce, \ylnimal nnonjmc de Buff. , le Zerda de Pennant , le Fennccus Briicii de Desniaresf , le Caiiis Cerdo de Gm. , et le Cniiis megalntis de Griffitt. Get animal , dont on donne une excellente figure, superietirement gravee , avait ete primitivement decrit et figure par Bruce , dune nia- niere assez inexacte pour induire en erreur plusieurs savans , au point que I'existence de cet animal a menie cte misc en pro- bleme. La figure du voyage du major Dcnham et Clapperton ne laisse plus aucun doute, et cet animal , voisin du genre Ca- uis , dont il a toute I'habitude exterieure , est designe ainsi : F. — Supra rufescenti-albus suhius pallidior ; macula sub-oculari rufi'i ; caudcv macula sub-basalt nigrescenti-brunned, apicc nigra. La formule dcntaire du Fennec est celle-ci : Denies primores « , ' — ' ,, , 6-6, — , Lantnru — , Molares ? 6 I — I 7—7 Le Fennec de Denham a de longueur, de Tocciput a la nais- sauce de la queue, 9 pouces 6 lignes ; la fjueue a 6 pouces, les oreilles ont 3 pouces i ; la tete , du bout du nez a I'occiput, a 3 pouces | ; sa largeur entre les yeux est de j, lalargeur dans le plus epais du corps est de 1 pouces. II a de hauteur, vis-;i vis les epaules , 6 ponces |. Sa couleur generale est blancluitre , passant legerement au rouge-jaunatre ; le dessus , de ^occipu^ a I'origine de la queue, estd'un rouge brun clair , sinuole de lignes delicates et legeres de couleur noire. La partie exterieure des cuisScs est d'un brun roux plus clair; la gorge, la poitrine, le ventre et I'iuterieur des cuisses et des bras sent de couleur blancbe lactee ; le nez , qui est pointu , est noir a son extremite. Des pails courts blan- chatres , passant an roux , revetent la face , et deux tache.? rousses et irreguliercs se dessinent au-dessous des ycux; I'occi- })Ut est d'un brun roux pale ; les oreilles sont grandes , droites ctpointues, revetues a I'extei-ieur de poils courts d'un brun roux pale, a Tiutcrieur et sur leurs bords , de lonps poils' moellcux dun blanc grisatre , tandis que le centre du pavilion est nu. La queue est toufFue, arrondie, dun brun roux , et parsemee de lignes noires delicates en dessus ; lextr*;- mite des poils dubout de la queue est noire, et forme unotoulfc *le liuit lignes de long. Les membres ant('rieurs ont J doigts,, et les posU'ricurs 11 en ont r[ne '\ . Los nn;;lrs sont caciu's dasis 248 Zoologie, N". 196. des polls asscz longs, dc coulcur rousse oujaunatre ; leur cou- Icur est d'un Llanc jaunatre on dc corne. La fourrure est tres- mocUcuse et tres-fine; les polls presentent en geaeral^trois cou- leurs, d'abord une teinlc plombce brune, cnsuite du blanc dans Ic milieu, ct Textreniite est d'un brun roiix clair. Les dents de I'individu decrit (itaicnt encore non developpees, mais cepcndant I'auteur pense qu'elles doivent dilTei'er assez nota- bletncnt de celles du genre Canis. Enfin , il ajoute que si I'animal que fait connaitre le niajoc Denham n'est point celui qua decrit Bruce , il doit appartenir au menie genre ; ct que dans ce cas , Ic noin de Fcniwcus Bru- r/V, donne par M. Dcsmaresl, rcsterait exclusivenient au Fennec dc Bruce, ct qu'au contraire si I'identite venait a etre demon- tree , il devrait avoir la preference sur celui de Fcnncciis Ccnlo, qui est impose au mammifcre de Denham (ij. Les observations zoologiques qui suivent I'liistoirc du Fen- nec dc Denliam sontensuite relatives aux : 1°. Rjzcna tclradnc- tjla d'llig. Suricale de BulTon , qui vit sur les bords des rivieres dans le voisinage du lac Tchad. 1". Giiln CapciisU Dcsm. Ratel de Sparm. Les naturels disent qu'a I'epoque du rut cet animal devient tellement mediant , qu'il ne craint pas d'allaquer riionime. 5°. Cercopi/hecus ruljcr Geoff . S.-Ilil. (Ann, du mu- seum XIX , p. 96). 4°- Camelopardalis Giraffa Gm. Les Giraffes habitent la partie sud-est du lac Tchad , par pe- tites troupes de 2 , 5 ou 6 individus. (i) Dans le 5«. vol. dii BuUeiui des Sciences, sect, a, p. afia, il y a un exlrnit d'un im'moire de M. l.eiickart ( /sis , cah. a , iSaS ) sur Ic Canis Cerdo on Zerda des naturalistes; on y assure que M.M.Temminck ft Leuckart ont vu Tanimal an musec de I'lancfort, tju'il avail etc' des- sine anparavant par le major Srtiitli , ct reconnii pour etre le vrai Zerda; on ajonlc que le premier de cos sava#s , dans le prospectus dc ,ses monographies de A/amnialoi^ie , I'annonca comme appartenant an };enre Canis ct non a ceini des Gulagos. Jf. Leuckart s'accorde avcc M. Tcmminclv, ct pense que le genre J/ei,'(ilotis ou Fcnnecus doit cire supprime.altendu que lanimal apparlient e'vidcmmenl au genre Canis et m^me au sons genie /''/j/^ci. II dit aussi que « I'animal ressendile infi- nimcnt au Canis C^rsac , que le nombrc ilcs dents et leur forme sont e-Kactcmcnt les memos que chcz le renard , auquel il resseml)le d'ail- Iciirs par les pieds , le nomhre des doigts el In forme de la queue. La principale diiTe'renre cntre le ve.nnvd die Zerda coiisiste dans lagrandc longunir des orcilles ilu dernici et leui- pen de laVii'Mir. » Znologir. 249 5". yiiiti/rijjc sencga/cnsis. Uesin. , p. 4^7. Les na urels le nomnicnl Korrigum. 6^. Jnf/lope bczoai'ficn Gm . I. 190. II habite la rive sucl de la riviere Shary, dans I'Afrique centrale. 7°. Bos Taurus L. 8". Bos Bubnlis L. Les Africainslenomnient Zamouse. 90. Bliinoccros bicornis Gni. Les Afritains le noniment Garga- tan. 10". Sciurus Dschinschicus Gm. • — S. a/bofi/latus Desm. Mo. Hystrixcristata L. OiSEAux : i<) Fiil/urfuhus Briss. Le Pcrcnopteic , pi. e/il. , 426. Habite les alentours de toutes les villes populeuses de rAfiique. Les services qu'il rend en nettoyant les immondices font qu'il est respecte et qu'il est defendu de le tuer. 2". Jstur musicus Daudon. Le Faucon clianteur Levaillant : il est rare dans le centre de 1 AlVique. 3°. Eiystomus madagascariensis . Buffon , pi. cnl. , 5oi. fy°. Halcyon erythrogaster. Buffon , pi. cnl.., 556: il se perclie de preference dans les Tamarins. 5". Cora- cias scnegalcnsis Gni. 6". Psiltacus erythacus L. n°. Pelceornis iorquatus Zool. Jour, u , p. 5o. 8°. Pteroclcs exustus Temm. pi. col., 354 et 56o : conimun au voisinage de Bornou. 9°. Fran- colinui Clappertoiii. Sp. nov. diagnose : F — Supra brunneus ful- vo- varicgatus ; subtusfulvo-albidus, maculis loiigiludinalibusbrun- neis aspersus; strigd supercdiari subocularique, guld, genisque albi's, his brunneo-lineatis. Celteespece de Francolina i4pouces de longueur ; la queue en a 3 et | ; le bee i pouce — ; les tarses ont 2 pouces ~; le bee est noir en dessus, et tache de rouge en dessous et a la base. EUe est abondante au milieu des collines sablonneuses recouvertes de broussailles quelle frequente , et couri avecune telle rapidite, qu'il est fort difficile dela tirer. lou. Slruthio Camelus L. 11". Sp. Nov. Otis Denhami. Cette espece parait avoir quelque analogie avec Vafrican Bus- tard de Lalliam, vol. 8 , p. 56i , dont elle ditfere toutefois. La diagnose suivante lui est appliquee : O — Fusco-bruneo et pallida fuh'o uudulatiin punctulata ; cnpitc brunncsccnii - nigra ; super- ciliis, gcnis, gutacjue nlbidis ; collo rufo ; pcclorc cinerco ; plera- malibus reniigibus , rectricibusque nigris , istis albo maculatis , his albo-fasciatis ; corpore subtus rufcscenli-albo. Le Lee est cou- leur de corne , les pieds sont noirs ; le corps est long de 5 pieds 9 ponces , la queue a i pied ; le bee, du front a sa pointe, a 3 po. • ~ ; les tarses ont 7 pouces. Le doigt du milieu, I'ongle compris, a 1 pouces '. Get oiseau nest point comniun. II frequente les B.TomkVIII. it »5o Zoologie. licux frais oii les lierbes sont tondres et fraiclies. On le voif dans la saison des pluies pros des grandes villes. 12°. BaJearica pavonina; Ardea pavonina L. Cet oiseau fre- qucnte les Lords des petits lacs, par troupe de 6 ou 8. 15". Pla- tnlcn Lcttcorodia L. 1 4°- A idea cnromnnde/ensis , Steph. in S/iaw's Gen. Znnl. , t. 2. iS". Ardea melanocephala. Sp. nov. Ce licron, qu'on indique comma nouveau , so tiouve en abon- dance snr los points marccageux ou sur tousles lacs que les voya- geurs renconlrcrent. On en donne la phrase specifique suivante: A — Cinerca ; capilc criitato , col/c parte posteriore lateribusque , regione intcrhumerali , retiiigibus , rectricibusque nigri<- ; gula coUiquc parte antcriorc albis. Le bee est noir, la niandibule in- ferieure est jaunatre , bordce de noir an sommet ; les pieds sont bruns; le corps est long de i pieds 9 pouces , les ailes nnt i5 pouces, les tarses 6 , et le bee en a 4- Cette espece a cte com- paree AxacX' Ardea cinerea, dont clle se rapproclie beaucoup , mais dont elle s'eloigne neanmoins par plusieurs earacteres. 16°. Scopus Unibretta Gm. 6 iS , i. 17". Ibis cethiopicus -. Ibis religiosa G. Cuv. h'Abou Ilannez de Bruce : cet oiseau , venere des anciens Egyptiens , est conimun sur les bords du lac Tchad. 18°. Ciconia Marabou; Ciconia Argala Tenim. 19". Plectropterus gambensis, Sleph. Shaw's ZooL, t. 12. Anas ganibcnsis L. 10°. P. ntclanonntus , Step. , ibid. {Anas mrlannnotus Lalh. Ind. Orn. , 859.) 210. Anas vidunta L. 220. Onocrotalus Lrissonii; Pclecanus Onocrotalush. Lac Tchad, ou il est cimmun. 23". Pha/acrocora.v prgnxeus; Pclecanus pj-gm(eus , Pallas : il habite les petits lacs de I'Afrique centrale. 24". Plotus melanogaster Gni. Les reptiles mentionnes a la suite des oiseaux sont : Ic Moni- tor niloticus ( Faranus Dracwna Merrem J , et le Chnmcsleo vul- garis, ou le Chamcvleo carinatus de Merrem. R. P. Lesson. 197. Sun LA IHENAGERIE DE Yan OkEN ET JIarTIN A A'lENNE. ( JFic- ner ZcilschriJ'l, niai 1824, p- 477) 485, 49^, 5oi,5o9et.5i7.) Les divers articles du journal que nous venons de citcr don- nent une enumeration des animaux , au nonibre de 88, qui composent cclto collection, savoir 5i quadrupedes et 5j oi- seaux , les descriptions de fiuelques-uns et des notes assez insi- pnifiantcs snr beaucoup d'entre eux. Les plus grandes cspeces de niammiferes carnassiers, telics que celles du lion, du tigre, du japuar, de la panlherc , du leojiard , etc., s'y trouvent Zooiogie. aSi r^unies ainsi que beaucoup d'autres animaux qu'on voit com- munenient dans les menageries, at un bon nombre de singes. Nous ne transcrirons pas la lisle de ces especes dont aucune n'est nouvelle. La serie des perroquets est suitout tres-riche ; on en compte ^o especes, parmi lesquelles se trouvent les Psitta'ciis macrorjnchus , Garrulus , eximius , Tin', accijjitrinus , milratus et galeatus , qui sont tri's-rarement amenes en Europe. L'auteur de ces notices releve quelques erreurs de determi- nation qu'ont commises les possesseurs de la colleclion dont 11 s'agit , et entres autre celle d'un jaguar qu'ils avaient considere comme appartenant a I'espece de la panthere d'Afrique. A cette occasion il semble distinguer deux panthcres propres a I'ancien continent, independaniment du leopard. La i"^'. serait notre pantbcre ordinaire qui reside egalement dsns I'lnde et en Afri- que, et une seconde , senlement asiatique, beaucoup plus grande que la premiere , de la taille des jaguars americains, et k pen pres taclietee comme cet animal. Cette derniere nous pa- rait pouvoir serapportera VOnce, figure dans I'Histoire naturelle de BufTon , et dont I'exislence est reelle en Asie, suivant la conjecture de M. Cuvier. Le meme auteur donne a I'ours noir americain le nom deBARRiBAL, que nous ne lui connaissions pas. Desm. 198. HiSToiRK NATURELLE DES MAMMiFERES, avec des fig. orlgiuales color, dessinees d'apres des animaux vivans, par MM. Geof- froy-St.-IIilaire et Fr. Cuvier; in-fol. ; So". , 5ic. , 5ic. , et SS^. liv. Paris; Belin. (Voy. le Bull, d'cct. 1825, art. 223.) La So". LivRAisoN comprend les descriptions et les figures des animaux suivans. i".L'ours des Cordilieres du Chili, Ursus orna- tus Fr. Guv., premiere esprce de ce genre qu'on ait decouverte dans I'Amerique nieridionale. 11 est noir et a pelage lis&e et lui- sant; son museauest d'un fauve sale; le restede sateteest noir, et deux demi-cerclcs fauvcs couvrent sesyeux ct naisserit enlre ces organes, d'un point comuuiii; la niachoire infericure, les ■ joues , le con et la poitrine , jusfjucs entre les deux janibes de devant, sont blancs ; les moustaches des levres sont noires ; le museau est court, le crane voluinineux et le cbanfreiu marque d'une depression ci.nsiderable ; la longueur totale est de 5 pieds et dcmi, et la hauteur aux epaules , d'a pcu pres i5 pouces. •1" . Le Cysocephalk A?iUBis.Ce singe, tres-voisindu Babouin par '7 352 Zonlogie. N*^. 198. ses formes etparhi longueur el Ic j)oitclo sa queue, est preseiite avec doutc par !\I. F. Cuvier, soil comme uoe variete, soil comme un jcune iiulividu tie cette espcce de Cynocephale. II est dun vert beaucoiip plus fonce que le liabouin adulte; sou museau est plus alloii;;e, et la partie encephalique de sa tete est plus applatie. Sa taille est dun pied ct demi uu^siiiee depuisle bout du niusean jvtsfju'a rextn'-niite posterieure du corps, et sa hauteur, de 9. pi. depuis le sol jusqu'au soinuict de la tete; la partie anterieure dc sa face est noire ; ses joues et letour de ses yenxont une couleurde chair; ses oreilles etsespiedssont noirs; ses fesses violatres. 5".Lk Bouc sauvage he la iiadtk Esvpte, Ca- pra nubiana Fr. Cuv. Ce Bouquolin sera la 4''- especc connue. II est un pen plus petit (]ue le Boiiqiietin decrit ilans la 40*^. iivr. de cet ouvrage ; il en diftVre par ses cornes longnes dc 1 pieds f, noires , comprimees sur leur face interne, arrondies en avant avec \'x ou i5 noeiids saillans; et, par la couleur du pelage, generalementd'unfauve grisatre mele de brun ; le ])as desepau- les et dcs flancs est brun; les jambes Sent bi'unes en devant, blanches en arriere , avec le paluroii blanc ct des taches de cetle couleur au poignet et au talon; le brun forme un aniieau au- dessus des doigts des 4 pieds , et un autre au pli du talon des extremites posterieures ; une ligne dorsale est noiratre ainsi que la queue; la barbe est noire. En general cet animal est plus svelte et plus leger que notre Bouquetin, et ses cornes sont comparativement plus longues et plus grelcs. 4°. Quatre jeu- nes individus de I'espi'ce IIemard rouge d'Amerique, ages de 5o jours. lis provenaient d'animaux qui se sont accouples dans la menagerie du museum. lis etaient entierement vetus dun duvet gris -. au bout de 5 jours, ils etaient encore gris sur le corps, mais leur teinte avait pris une nuance tres-niarquee de fauve qui etait due aux polls de cette couleur qui avaient pous- ses, et le poil gris etait absolument semblable au duvet des in- dividus adultes. i.eurs parens en avaient les plus grands s )ius. 5". Le Panua , Aihiriis fiilgcns Fr. Cuv. , genre nouveau asiati- que dont la connaissance est due a M. Duvaucel, et qui parait se rapprocher notablement des ralons d'Amerique; il en diU'ero neanmoins en ce qu'il n'a <[u'une fausse molaire au lieu do .) aux deux inachoires, ce qni rapproche beaucoup de I'e.xtremite anterieure dc la machoire les vraies molaires dont le nombre n'a pu etrc determine positivement a cause de la mutilation dcs Zovloi^ie. 255 pieces, niais dont. les preiiiuTcs soul dt'crilcs avcc beaucoup de detail par M. Fr. Cuvior. Les incisives, au nombre de 6, pa- raissent avoir cte lobees; les canines superieures ne sont point arquees comme dans les chats , les martes et les chiens , inais droites comnie celles des ratons. La partie anterieurc de la tete n'est pas plus saillante que celle du chat; les picds sont plantigra- des, a 5 doigts , de grandeur norniale , amies d'ongles ademi- retractiles; la plantedes pieds estentierementcouverte de polls; Ja fourrure est trcs-epaisse. La tete est blanche avec le muffle noir, le front garni en partie de poils fauves ; le derriere de la tete , le dessus du cou et toutes les parties superieures du corps et exterieures de la base des membres sont dun roux brillant ; la queue , qui est longue et toulTue, est annelee de deux roux , I'un fonce, I'autre pale; le dtjssous du cou, toutes les parties infcrieures du corps et les extremites des membres sont dun noir fonce, et aux pates de devant il y a une lache brune dans ia partie noire; la taille est celle du chat domestique. M. Fr. Cuvier place le nouveau genre que forme cet animal entre la famille des Civeltes et celle des Ours. Sous le rapport du systeme dentaire , il est plus voisin des Hatons que nest cclui des Icti- des, ot il tient de ce dernier animal par sa marche plan- tigrade , tandis qu'il se rapproche des Civettes par ses ongles a demi retractiles. 6°. La seule figure du Tigre ondule, qui est le nouveau Felis que MM. Rafles et Ilorsfield ont fait connaitre sous le nom de Rimnu-Dahan. Voyez le Bulletin de novembrc iSaS. Cette livraison renferme encore la description du Fclis melas , dont la figure a ete publiee clans la 49^- La 51*=. LivR. se compose, i". de la description et dc la figure de 1'elephant d'Asie; qo. de celles dusAJOu a pieds eores, C. chrj- sopm F. Cuvier; singe qui ne pentctre rapproche que du Sajou gris, du Sajou barbu, du Sajou fauve et du Ouavapiti de M. de Humboldt. La belle couleur doree de ses quatre pieds le distin- gue egalcmcnt de tous. Sa tete est tres-grosse; sa face couleurde chair un peu tannee et cntouree d'un cercle de poils blancs ; le reste dc sa tele brun-grisatre ; la partie moyenne de son dos de la nieme couleur ; ses cotes, ses epaules et ses flancs sont d un gi-is-jaunatre tres-doux a la vue , et les parties infcrieures du cor|)S blanches ; sa queue , de la couleur du dos a son origine et en drssus , ostterminee de blanc. Par une faule lyjiographiiiue sansdoiite, cet animal cstindique comme propre a I'Ameriquu ^54 Zoologie. No. ig8. septentiionale ; 5°. de celles de la Gknette de Barbarie, Genetta afra, que M. Cuvier distingue specifiqueraent et de ia Genette du Senegal ct dela Genette du Cap. Eile est plus giande que celle du Senegal, et ressenible sous ce rapport a celle du Cap. L'une et I'autre ont le nienie fond de couleur , c'est— a-dire qu'elles out du gris ])lus ou moins fonce me!e de jaunatre; tou- testrois ont rextreuiite du niuseau, le tour dcs yeux et le clian- frein blancs; la machoire inferieure , les cotes du museau et une ligne dorsale noirs ; le corps tacliete de noir , exceptc a sa partie inferieure, sur les oreilles anterieurement et sur les pa- tes; la queue est annelee; niais les bandcs longiludinales du dcssus du ecu sontplus reguliercs et plus uniformcsdans la Ge- nette du Senegal que dans les autres, et beaucoup nioins in- terrompues dans celle de Barbarie que dans celle du Cap , ou elles ne sont formees que d'une suite de tacbes allongees. De- puis le dos jusqu'au bas des flancs , il n'y a que 4 rangees de tacbes a la Genette du Senegal, et on en conipte 5 a celle de Barbarie ,■ et au moins 6 a celle du Cap. La i". a au njoins lo anneaux a la queue, qui est tcrniinee de blanc; la i^ . n'en a que 8 et se tcrniine par des polls noirs. Ccilc du Senegal a une tacbe noire a la face externe de la jambe de derriere qui se ter- mine dune maniere trancbee au-dessus du tarse : cette tache est bien moins marquee sur celle de Barbarie , descend sur le tarse etembrasse les deux faces de la jarabe; et la jambe de celle du Capparait entierement noire. Le corps de la Genelte de Bar- barie a 1 8 pouces, ct la queue lo a 12 pouces; dans la Genette du Senegal cette partie est de5 pouces plus longue que lecorps. La Genette de France se rapportera peut-etrc a res|)ece de Barba- rie , ^°. du Bali-saur, singulier animal dont M. F. Cuvier forme un genre nouveau sous le nom ds Arctonvx. 11 appartient a I'or- dre des carnassiers plantigrades ; il a le port et les grilfes dun Ours, avec le museau, les yeux et la cjueue d'un Cocbon ; les oreilles coiirtcs; son museau ou groin est cotdeur de cbair ; son poll est rude, rare sous le ventre; sa queue est prcsque nue. Son pelage est dun blanc jaunatre onde de noir, parce que les p^ intes des poils sont de cette couleur; sa gorge est jauue; un trait noir nait du cote du museau, passe sur I'oeil, se rend au- dessus de I'oreille , et de la va vers le bas de I'epaule , d'ou il se recourbe en-dessous j)our rejoindrc celui du cote oppose ; les quatre extremites sont noires. M. Duvaucel^ qui a vu cct animal ZooLogie. 255 dans la menagerie de Baracpour, s'est assure ([uilaG petites in- cisives egales et deux longues canines a chaque niachoire. Sou nom Indou de Bnli-souar signifieCochun de terie. Get animal est lent dans ses niouvemens et grogne quand on I'irrite; il semble faire le passage des carnassiers aux pachydormes omnivores. M. F. Cuvierlui donne le nom specifique de Arctonyx collavis ; 5". du BuBALE , Antilope Bubal is Lin. ; 6". dc la figure du Castor d'EuRopE dont la description est promise pour une livraison pro- chaine. Dans la 5i'. livr. on trouve : i°. les figures comparatives de deuxjeunes eleplians, I'un d'Asie et I'autre d'Afrique, qui vi- vent actuelleiuent dans la menagerie du Museum d'histoire na- turelle; 1°. la figure et la description d'un singe nouveau , le Macaque a face noire, Macacus carbonarius F. Cuv., qui pa- rait se rapprocher beaucoup du 3Iacaquepropreraent ditetn'en differer guere que par la coukur noire de sa face , au lieu de I'avoir tannee. 11 est de Sumatra et est apporte fort rarement en Europe. Son pelage, sur les parlies superieures, est dune couleur grise , chaque poil etant de cetle couleur a sa base , et ensuiteannele de jaune et de noiratre dans le reste de sa lon- gueur; les favoris, les joues et toutes les parlies inferieures du corps ou interieures des membres sont gris ; la crete surciliaire est marquee d'un leger bandeau noir; lacouleUr noire de la face a une legere teinte brune, et cette couleur se retrouve sur les oreilles et les parties nues des pieds ; les paupieres superieures sont blanches et les testicules d'un jaune tanne ; 3". la descrip- tion et la figure du IIociieur, Cercopitliecus riyclitans, iudi vidu fe- melle; 4°- celle d'un Tapir americain jeune, mais n'aj'ant plus la livree du premier age; 5". la figure de l' Agouti a crepe, d:mt la description se trouve daus une des livraisons precedentes •, 6°. la figure de la Genette de Bardarie deja decrile ; ^^ la des- cription de I'Elephamt d'Afrique, et cellc du CAsron, dont les fi- gures sont dans la livraison 5i. La 53". Livn. conticnt les descriptions et figures des manimi- feres suivans ; i". du Pekan , Mustela canadensis h\\\. ; a", de jeunes metis du lion et de la tigrcsse. Ces aniniaux sont nes a \Vindsor, en octobre 1824, d'un lion et d'une tigresse qui, dans leur accouplemcnt , n'ont fait.voir que ce cpu sob- serve dans laccouplement de tons les chats. lis ne sc ressem- blaient point pour leurs couleurs ; ils elaienl plui oli tuoins 256 Zoologie. bairns de lignes transversales , niais le fond dc leur pelage etait fauve, et les li;;nes etaienl noires. Les jeiines lions naissoiit aussi avec de pareilles bandes transverses , mais ellos sent bien moins marquees et moins nonibreuses que dans les metis dont il est question. Des produils d'une semblable alliance etaient deja nes autrefois a Londres , mais Ton n'en avail point donne de figures : le fait seul avaitete annonce; 3°. du Dauphin ceDale. Ce dauphin, dontM. F, Cuvier donne une figure sui-rexactitude de laquelle nous avons quelques dnutes, est le meme qui echoua sur les coles des environs du Havre, en septembi'e dernier, et dont M. de Blainville a donne la description dans le Bulletin de la Socic'tc philomathique , voycz le Bulletin du mois de mars, n". 4 ; 4°- fJu Marsoin, Delphinus Phoccenn Linn. ; 5". da Chat DE Java, FcUs javanensis , animal <|ue M. Fr. Cuvier a decrit dans le 8". volume du Dictionnaire des sciences naturelles, qui a ete place au nn. 558 dans notre Mammalogie, et quo M. Tem- minck a decrit de nouveau sous le nom de Felis servalien , Fc- Us minutn, dans ses monograpbies de mammifcres ; 6". d'un tres-jeune Drill, Cynoccphalus leucojilicvus , aged'environ deux ans. II n'a point encore les rides saillantes qui garnissent les cotes du niuseau du Drill adulte , ni la macboire inl'erieure couleur de sang du plus age, ni meme la coulenr noire de bur face ; les leintes de son pelage sont d'tin'gris jaunalre au lieu d'etre vertes ou sombres. M. F. Cuvier avail deja fait couuattre les 2 sexes adultes et une jeune femelle du Drill; la descrip- tion qu'il vient de faire du jeune male complete Ihistoire do cette espece. DESM...sr. igg. Fauna Americana being a description of the mammiferous ANIMALS inhabiting NORTH America . Fau ue americainc, contenant la description des animaux mamiiiiferes du nord de I'Ameri- que. f Voyez \e Bulletin de mars 1826, tom. Vll, p. BSg , no. 292.) Nous avons deja rapporte les caractcres de 24 mammiferes nouveaux , dont on trouve la description dans cet ouvrage. Wous allons continuer la revue de ceux dont nous n'avons pas parle. 2 5. Sciuru.1 lateralis Say, Long's Exped., vol. 11, p. 4^- H <'St brun cendre en dessus, et chaque cote du dos est manjue d une ligne assez peu determinee d'un blanc jaunalre tenie , jiliis large anlerieuiement que postcricurcment. Cet animal , un jieu Znologie. 2 5? plus grand que le Schiriis stiiatus , liaLile la base dcs Montagnes Rocheuscs , ou il fivt decouvert par Lewis et C^lai'Ue. •iG. Sciurus grammurns Say , Long's Exp. , v. II , p. ^2. La taille dc celui-ci est de onze polices , niesuree depuis le bout du nez jusqu'ii I'origine de la ([uene , qui n'a que neuf pouces. Son corps est cendre : son pelage est compose de polls durs et peu fins ; sa queue porte de cbaque cote trois lignes parallcles noires. II a ete trouve dans les Montagnes Rocheuses pres des sources de i'Arkansaw, ou il vit dans les trous et crevasses des escarpemens des roches de gres. II mange les boutons et les fcuilles des petites plantes qui croissant sur ces roches, et ne parait point nionter aux arbres M. Harlan regarde comme etant probablement une variete du Scfurtis liudsnnius, le Sciurus rubmlinenlus dc M. Warden. 2y. Sciurus hidoviciniius, Curtis, Barton's Mrct. a/id Phys., vol. II, part. 2, p. 47. Cet ecureuil habite les bords de la ri- viere Rouge. II a le corps ct les parties superieures de la queue d'un gris fonce ; le ventre et la face interne des membrcs , ainsi que la face inferieure de la queue d'un brun roussatre. Cette queue est plus longue que le corps , et tres-large. Sa taille est a peu pres egale a celle du Sciitrus vulpinus. 28. Lepus glacialis Sabine , Suppl. to cap. Parry's F'ojage. I 819-1820. Ce lievre est plus grand que le Lepus variabilis , dont la longueur est d'environ deux pieds quatre ponces de- puis le bout du museau jusqu'a I'origine de la queue. Depuis I'automne jusqu'a I'ete son pelage epais et laineux, est d'un blanc eclatant , avec le Ijout des oreilles noir : celles-ci sont plus longues que la tete. Ses ongles sont robustes, larges et de- primes. On i'a decouvei t au Groenland sous le cercle arctique , sur la CQte meridionale du detroit de Barrow , et dans le nord des lies Gcorgiennes, ouil est tres-commun. La longueur de ses oreilles , qui est de -^ ou ^ plus considerable que celle de la la tete, le differencie principalement du lievre ordinaire, dans lequel I'exces de cette longueur est seulement de -^ , et egale- ment du lievre variable , dont il a ii peu pres le pelage. 11 a aussi les jambes posterieures plus courtes proportionncUemcnt. Ses (M-oilles sont brunes, roussatrcs a Icur base , et la premiere moitie de ses moustaches est noire. En ete les polls du dos et des cotes du corps sontbrun-grisalres a leur pointe, niaisblancs a leur base; la face ot la partie cxierieure dos oreilles sont d'un 258 Zoologie. N". igg, ijris plus fonce. Get aniiual vit dans les falaises sur le bord de la mer , et grirapc avcc facilite ; se cache dans les pierres , et so nourrit des plantes tendres quicroissent sur le bord des ruisscaux . ic). Lepus virgininitus Uan-lsin. Ce Li^vre estcelui que M. War- den a indiquc sous le nom de Licvre variable dans sa description des Etats-Unis. 11 est dun yris brun en ete , blanc en hiver , avec les orbitrcs desyeux entourcs de couleur fauve roussatre en tout temps. Ses oreilles sont a peu pri's aussi longucs que la tcte; sa queue est Ires-courle; sa longueur totaleestde i6pouccs, etcelle des oreilles de 4 pouces. Get animal ne fouit point la terre , inais frequente les prairies qui sont au pied des montagnes ; et quand on le poursuit il se cache dans des creux d'arbres. II fait plusieurs portees de 3 ou 4 petils dans I'annee , et la duree de la gestalion dans son espece est de 5o jours. 11 habite dans les etats mojens et nieridionaiix de I'Anierique septentrionale , et on le rencontre au nord jusque dans la INouvelle-Angleterre. 5o Tajjtrus maslodonioides Harlan. Apres avoir indiquc et decrit les debris de Mastodontes de deux especes , du Megathe- rium et du IMegalonyx , qu'on trouve dans quelques lieux des Etats-Unis, et avoir signale I'existence du Pecari, Dicotjlcs tor- ijuntus, sur les bords de la riviere Rouge, ]M. Harlan decrit les debris dun animal fossile jusqu'alors inconnu , et auquel i' donne le nom de Tapirus maslfulnntaidcs. H le regarde comnie etant dun tiers moins grand que le Tapirus ^iganteus , et de bien peu superieur au Tapir vivant d'Anjerique , et il le carac- terise par la forme de ses niolaires dont la couronnc, lorsqu'elle est usee , prescnte des disques , comnie celle des molaircs du Mastodon gigaitlcum. Une seule molaire superieure gauche a ete trouvee j)ar le major Long dans le Kentucky. Elle avait i pouce ^ de longueur d'avant en arriere, et i ])ouce de largeur. Elle sortait de I'alveole de ■— de pouce, et ses racines etaient lon- gucs de I pouce ~. M. Harlan reconnaissant a cette molaire les formes des tlents de Mastodonle , nous avons lieu de nous eton- ner qu'il I'ait designee comnie une dent de Tapir. 5 I . Ccivus macrotis, Say, Major Long's Exp., vol. 11 , p. 88. Black tailed deer Lewis et Clark ; Mule deer ejiisd. Ce cerf est dun brun pale rougeatre sur le dessus du corps ; les cotes de son nez et la parlie sujierieure de son chanfrcin sunt de cou- leur cendree terne ; son dos est parseme de poils dont la pointe fsl noiratre , et qui ferment par leur reunion une lignc dii- Zoologle. 25g tincte sur le haut du cou , pres de la tete ; sa queue esl dun cendre roussalre , et tenninee de noir. La longueur du hois , depuis sa base jusqu'au premier andouiller est de 2 pouces , et la distance de celui-ci a la principale bifurcation est de 4 pou- ces 7 a 5 pouces ; la derniere pointe de la branclie terminale anterieure a jusfju'a 4 pouces et ^ , et celle de la branche ter- minale ])osterieure a 2 pouces et | a 3 pouces ; la distance en- Ire la base de cliaquc bois et le bout de la maclioire superieure est de 9 pouces y ; la longueur des oreilles est de ■j jioiices ^ ; celle de la queue de 4 pouces , sans les poils qui ont au dela autant de longueur. Ce cerf, encore inconnu , babite la partie la plus eloignee des territoires du nord-ouesl de I'Amerique septentrionale. M. Harlan decrit aussi , sous le nom de Ceiviis amcriccvtus , les debris d'un elan fossile. II adniet seulenient une espece d'Antilope ( yintilocapra amc- ricar.a Ord. ) ; une espece de Chevre ( 0\'is monlana Ord.) ; ou yintilope lauigcra Smith , et une espece de Mouton ( yJrgs difriM-eiire s: lU encore assez considerables. Zoolo^ie. aGf) 1\I. lie Blaiiiviile pense que ce Rongeur, si on le cmsidere sous le rapport tie ses habitudes et de ses formes geuerales, est line espece interniediaire aux Campagnols, aux Capniuiys et aux Orycteromes ou Geor^'clius , mais ])las rapjirocliec de ceux ci , parmi lesquels on devra la placer, sous le noni d'O. (ht Bre'sil ; et il ajoute que si Ton veut suivre rigoureusement la nianiere de voir des natiiralistes qui croyent quedcs dilTeren- ces dans le systeme denlaire , quelques petites qu'elles soient, doivent suffire pour lelablissement dun genre, son animal devra en former un , qu'on puurra nommer Ctcnomyx, de clcis, Ctenos, denomination tireede la disposition singuliere des polls raides des ongles des pieds de derriere, et qui devra etre ainsi earacterise : Corps assez allonge, sacciforme , un peu de]:)rinie, asse/t p oilu , termine par une queue mediocre , couverte de poilsrares. Tete ovale, peu deprimee ; yeux petits ou mediocres ; auri- •ades visibies, mais fort petites. Dents incisives fortes, en partie exserles, a co u]ie carrec , a bord large et Irancliant, sans sillon anterieur. Molaires au nombre de quatre a chaque macli.nre, oblongues, decroissant assez rapidenient de la premiere a la derniere , a couroniie sigmoi'de, sans aucun repli de I'email. Membres assez courts, einpetres ; la paume et la pLuile nues , terminees par cinq doigts pourvus d'ongles fouisseurs,tres-longs, tres-arqucset pointus en avant; plus courts, pluslarges, excaves en cuillereen arriere, oiiils sont en outre garnis a leur racine tlunc serie de poils durs et raides formant une sortede rateau. L'cspece ([ui constitue ce genre et dont on ne trouvela trace dans aucun ouvrage systematique , devrait alors etre designee par la denomination de Ctenojie du Bbesii, , ClcMomys brasilien- sis, caracteiisee par sa couleur et sa grossenr. 2o4- SuH UNE NouvELr.E ESPECE d'Ant(i.oi'e [y/iit/'lopc suturoso) (avcc I pi. gr.); par le D. A. W. Otto. {Mc'in. de (' Jcad. Cesar. Leap. Carol, des Cufieux dc la nature, \.om. XII, part. 2*^., p. 52 i.) Cette nouvellc espece appartient i la division des Antdopes a cornes annelees, qui ont deux courbures , et dont la pointe esttournee en arriere, on a la premiere famille de Lichteustein, celle des Hubalides. Ses formes sont en general j)Uis lourdes que celles de la plupart des (iazelles ; et si elles ne sont poiut 270 Zoologie. N". 204. encore celies des boeufs , elles lorrnent du inoins uu passage entre celies propres k I'un ct ii I'autre dc ces deux genres; le corps est en cffet long et fort, la tete grande , le col court el epais, et les niembres sont raccourcis ct assez forts: 'juant a la tailie, elle est moyenne. Le bord interne et la cloison des narines sont nus, lisses et de couleur noire ; lesyeux sont assez petits, et les oreiUes, cou- vertes de polls sur une grande portion de leur face interne , sont de mo} cnne grandeur et de forme ordinaire. Oa ne trouve aucune trace de larmiers. Les cornes sont gi-andes, annelees , rondes, ct doublenient courbees : a leur naissance elles se di- rigent presque verticalement en haut , puis elles se courbeat tout a coup en arri^re et en dehoi's, enfin se recourbent de nouveau , de telle sorte que leurs longues pointes non anne- lees , sont tournees en baut et en arriere. La queue , qui est large et aplatie a sa racine , devient bientot raide et tres- mince , et se termine par un bouquet de polls qui pend pres- que jusqii'au talon. Les manielles sont, coniuie chez les autres antilnpes , itiguinales, et au nonibre de 4- La couleur generale de \' Antilopc suturosa , est le gris-brun tirant sur le jaunatre ; niais la croupe, le ventre et les pieds sont blancbatres; cette couleur est aussi celle des levres. Sur le front se remarque une sorte de calotte dun brun-noiralre , au-dessous de laqueUe se trouve une grande taclie blanche de forme irregulicre; enlin deux autres petiles tachcs blanches se voient encore, Tune derriere Iceil, I'autrc au-dessous de I'oreille, qui est elle-nieme dune couleur plus claire que IcS parties voisines, et dont I'interieur et les bords sont couvcrts de polls blancs. La queue est blanchatre , niais le bouquet de polls, qui la termine est varie de blanc et de brun. Les polls sunt generalement sees comme chez le Cei-f, el leur longueur est fort inegale. Ceux qui rccouvrent le nuiseau et la face, sont courts ct epais ; nials ceux qui forment la tache brune frontale , sont beaucoup ])lus longs et se prolongent sur les parties voisines. Au cou se Irouvent Irols bandes de longs polls ou collets, dont la disposition est assez reniarquable : le pre- mier de ces collets commence de chaque cote au-dessous de rorcille, descend a peu pres verticalement ct va se joindre s jus la gorge a celul de I'autre cole; 11 descend ensulte tout le long du cou, ct s'etend justju'a la poilrine. Le second cojumeucc a U Zoologie. 27 1 nuque, et se termine sur les cotes du cnu , iiii peu en afri''Ti' et au-dessous de I'origine du premier. Le troisieme est le plus grand de tous ; aprcs avoir forme sur le cou un large bouquet de poils fort allongi's, et diriges en liaut ct en devant, il des- cenii sur les parties laterales et se joint a sa partie anterieure avec la bande qui descend de la gorge a la poitrine. Les poils du milieu du dos sont aussi tres-loiigs, ceux de sa region pos- terieure se dirigent vers la queue , ceux de I'anterieure vers la tete ; enfin il existe encore sur les membres, le cou et les flancs, quclqnes petites touffes ou bandes de poils. La dissection des organes interieurs et I'exanien du sque- lette n'out rien presente de particulier ; le canal intestinal etait Jong de plus de 83 pieds , lintestiu grele ayant 52 pieds envi- ron , et le gros intestin 5 f . M. Otto n'a vu qu'un seul individu de cette esp^ce : c'etait une femelle parl'aitement adnlte , qui avait euviron 4 pieds de long sans la queue, longue elle-merae dun pied. Cette femelle, que I'anteur a fait figurer dans une planclie jointe a son me- moire , lui avait ete envoyee d'une menagerie; sa patrie est en- tieienient iiiconnue.L'auteur caracteriserespecequ'il a decrite , par la jdirase suivante : n .4iitil«i)e corpore elongalo, gravi , humili*cauda longd, floc- cosa; cornibus longis , magnis , annulatis , biijlexis , apicibuxque recl/'iia/is: pi/is incequalibus Itinc illinc suiuvas pnelcrmorcm mag- nas et crebras forinnntibus ; corpore brunneo-cinerascente ; nbdo- mine, nalibus , caitdd, pedibusque alb is; capite macula rotunda brunncd in J route, et tribus maculis albis ulrinque insigni. Cette phrase indicative des principaux caracl^res de I'espece, indique aussi ce qui a porte I'auteur a lui donner le noni 6.' Jntilope sulurosa. Isid. G. St. -II. 2o5. Sur les organes des se.^s des CniEiNs-DE-MER , avec ■> pi. ; par le docteur F. Rosenthal. (Mc'rn. de I'Jcadt'niie Cc'.sar. Le'op. Carol, des Curicux de la nature , torn. Xll, 1^ . part., p. 675.) L'auteur se proposant de jjublier, en commun avec son ami le profcsseur Uoruschuch, uue Monographic des Phoqiies, s'est d'abord occupe d'etudier avec soin les appareils sensitifs des especcs qu il a pu se procurer avec le plus de facilite, ct cc sont les resultats de ces recherches qu'il a publics dans le nicmoirc ebjet de col article. La connaissanco approfondic; de la slruo- 3 7-i Ziu/ogie. ture anatoniique des Phoques , et I'examen comparatif iles ino- dilications que le genre de vie et les moeurs si remarquables dc ces animaux, ont necessairoiuent da iriiprimer a leurs organes, etaient naturelleinent ce que devait se proposer en premier lieu lauteur dun travail cntrepris dans Ic but que nous vcnons d'indiquer, et c'est aussi ce qu'il a fait : niais il parail avoir clicrche presque avec le nieme soin a sc procurer par I'obscrva- tion de ces memes modifications , des notions plus exactes sur I'essence des organes qu'il etudiait , et a se reudre comple des differences qu'ils presentent dans les differentes classes , et par- ticuliercnient chez les nianimiferes terrestrcs, les cetaces et les poissons; de cette nianiere scs recherches sont en nieme temps, si Ion peut s'cxprimer ainsi, des recberclies de zooloyie anato- mique et d'anatomie zoologiquc. M. Rosenthal passe successivement en revue les organes du toucher, ceux du goiit, ceux de Todorat , ceux de la vuc ct ceux de louie, et les decrit avec soin; il consacre surtout de nonibreuses pages a lelude de I'oeil, et parliculitreuient a celle des membranes qui composcnt son enveloppe. Ce memoire interessera sans doute les personncs memes qui s'occupent exclusivement d'anatomie huniaine , ct, a plus forte raison, celles qui cultivent I'anatomie comparc'e et la zuologie ; aussi regrettons-nous que la multitude dc fails de detail dont il sc compose , ne nous pernieltc pas d'cn rendre un comple plus clcndu. Deux planches gravees sont jointcs au lextc : I'une rcpre- sente le globe de Iccil avec ses muscles, et une porlion de la rcline vue au microscope; les principaux objcts figures dans I'autre, sont les muscles du nez , une portion de la sclerotique , I'iris, ct Ic corps ciliaire. Lsid. GEorr. St. -II. 2o(i. INouvEAU KECUEiL DE Planciies coLonicES d'oiseaux , pour fairc suite aux pi. cnluni. de Buffon, par 31JI. Tejiminck et Laugiek; 65"., 6fi<=. et 65^ livr. {F. le Bullet, d'oct. iS'iS, art. 21?..) La 65''. livrais in comprend les gcnera'.itcs des (^ouroucous, dont les auteurs admcllent 19 especcs , el les descriptions ct les figures des oiscaux suivans : Couroucou Duvaucel , Trogoii Du- vauceliide Sumatra (la seule description) , p. ugi. — Courou cou Pavonin, Trogon pavonirius Splx , du Bj-esil , pi. 572. — Chouetle Ilylophile, Sirix hjlophila, Temm., duBresil, pi. 572. Zoologie. 275 — Bouvreuil social, Pjrr/ntla sjnoica, Teiiim., d'Arabiepl. 5t5, fig. I. 2. — Souinianga de Kuhl , Ncctarinia Kulilii, Temm., dc Java, pi. 376, fig. I. le male; fig. 2 la femelle. — Souimanga de Hasselt, Nectarinia. Hassellii Temm., de Java. Le Coq bronze adulte est figure sur la planche 5y4- La 6!^.^. livraison renferme les descriptions dcs oiseaux sui— vans ■. Pic vigoureux, P/l-m* validis Temm. , le male, des Indes, pi. 3^8, et fig. pi. 402. — Engoulevent Isabelle , Caprimulgus isabcUiiius Temm. d'Egypte, p. oyg. — Courlis demi-bec, Numenius hreviroslris Lichst., du Bresil et du Paraguay, pi. 58 i . - — Cicogne Marabou, Ciconia Marabou, Temm., dc ITude , pi. 5oo. — Cicogne Argala, Ciconia ylrgala , Temm., du Sene- gal, pi. 3oi. — La Cigogne clievelue, Ciconia capillala^ Temm., de Java , pi. 5 12. Les figures qui sont jointes a ces descriptions sont celles de I'yVutour Tachiro , du Pic vi^oureux male, de I'Engouleveut Isabelle, del'Aninliga Levaillant male, duCourlis demi-bec adulte, du Turdoide yerdin et du Turdoide oranga. C'est dans cette livraison ou se trouvent les generalites des cicognes dont nous doanons dans ce Bulletin un extrait sous le n°. 204 ci-apres. Dansla65^1ivraison on trouve le tcxtedescriptif dugcnre OEdic- nemeavecT indication des quatrecspeces quo JUL LaugieretTem- mincky admettent , et les descriptions de I'OEdicneme Tachard, OEdicjienius maculosus Temm., d'Afi-ique et d'Egypte, pi. 292. — De rOEdicneme a gros bee , OEdicncnuis magnirostvis Geol'V., des lies de I'Ocean austral, pi 58^. — De ITndicatcur a bee hlanc, Indicator albirostris du Senegal., Temm. pi. 56^. — Du Pic ^ovgcveX, PiciA menial is Temm , deJava, pi. 584. — Du Merion bride, MalariisJhvitatusTcmm., du midi de I'Afrique. — De rOEdicueme Echasse, OEdicncnuis longipcs Geoffr., dcs cotes de la grande terre de I'Oceanie, pi. 586. — Du Souinianga i joues jaunes , Nectarinia chrysogenys Temm., de Java— D'uii supplement ii I'article du Souimanga orcillon violet, pi. 588, fig. 2. — Du Souimanga a ventre ecarlate , Nectarinia cnccini- gastrr Temm., male, des Philippines, pl. 588, fig. 2. Les planches representeut I'Averano Araponga fern , p. 583; le Pic gorgeret, pl. 384 ; le Merion bride adulte, pl. 385; I'OE- dicncme echasse adulte, p. 586; I'OEdicneme a gros bee vieux, pl. 587; les Souimangas a joues jaunes male, orcillon violet, femelle ,a ventre ecarlate male, pl. 588, (ig.i,'. et 5. De.sm.-st. 3 74 Zoologie. aoT. Beitr.ege zuR VoGELKUNDE, etc. Materiaux ornithologiques, description de plusieurs oiseaux rares, recemmentdecouverts et observes en Allemagne, avec 3 figures; ])ar IMJI. Urehmb et SciiiLLUNG ; 3e. vol. XII ctQao p. Prix : Slhlr. i8gr. IVeu- stad sur Oder; 1822; Wagner. {Leipz. Lit. Zcitung ; n". 2^6; nov. 1825 ; p. 2201 . ) Ce troisieme volume est principalenient cnnsacre a des oi- seaux des niarais et aquatiqiies. 11 coinprend les genres sui- vans : Calidris , Charadrius ; Iheinalnpus , Slrcpsilas , Vancllits , Ciconin , ^irdea , Grus, Numeiiius , Triiiga^ Totririus , Liinnia ; Jia//tis, Ga//iiiula, Slcr/in, Lnrus , Lcstris, jinser, Uria , CincUis. On y trouve en outre des observations sur des oiseaux decrits dans les volumes precedens , comme sur Y/lquila ncevia ; A. chrysaetos ; Stria njctca ; Silta europeea ; Eniberiza Uortulana , Tctrao lagopus , T. saliccti , (plus tard on a ajoule a ces deux derniers, comme nouvelle espece, le Tctrao islandicus) ; Laiiius ruficeps , Ciiculus cariorus et autres. D'apres I'opinion de I'au- teur, I'interieur de I'estoniac du coucou femelle n'est pas con- vert de poil , opinion contraire aux observations dc JN'itzschen. Dans la description des oiseau\ raiileiir s'elend avec la plus stride exactitude sur les details les phis minutieux. L'ouvrage offre plusieurs observations qui Ini sont particulieres. Quant aux nouvelles especes, celles qui Sdnt figurees , sont : Tri/iga Schingii Br., male; Sterna Sc/iii'li/igii lir., male; Sterna risorisa Br., male; a cote, la tele de la Sterna caiitiaca. S. s. 208. Sur l'bivernatioiN des Hirondelles. {St-Petersb. Zeitschrift, juin 1825 ; p. i85.) * Kn Janvier i 820, plus de 20 hirondelles furent tirres de I'eau au moyen dun filet, presdu vill.^ge dc Kasperowka, en Wolliynie. Elles avaient les pales entrelacees et reprenaient la vie apres avoir etc (juelqucs niomens dans un lieu recbauffe. Ce fait se trouve mentionne dans le Courricr dc la Lithuanic , n°. 52. 209. ]VoT!CK SUR LES ("iGocNES , et part iculieremcn t sur les trois grandes especes (|ui fournissent a la toilette des dames les plumes deliees , dites Marabou. {Ann. des Sciences nal. janv. 1826; p. 91.) (.ette notice est extraite de la 64'- livraison du nouveau re- CHcil dc plancbes colorices des oiseaux pour scrvir de suite el Zonlogie. 2-5 de complement aux planches enluminces dc BufTua, public par MM. Temminck ct Laugier. L'auteur ennmere i i cspeces qui sont -. I. Ciconia Marabou (Jrtlea Jrga/a de Lath.) — :^. C. Aif^nla (idem ) — 3. C capillata {Ciconia jnvanica du Cataloi,'iie de Horsfield.) — 4- C. Mjcleria {Jrdea aincrlcana Lin.) — 5 C. ephippiorliinca [Arilna scriegnleiisis Lath.) — 6. C. austrnlis des auteurs. — 7. C. iVagiinria [Ardca Maguari Lin.) — 8. C. alba{Ardca alba Lin.) — g. C. nigra (/trdea nigra Lin.) — 10.6'. leucvcepliala {Ardea leiicocepliala Lin.) — 11. C. Jbdinii, espAce iiouvelle , designee sous ce nom par HL Lithtenstein , dans le Catalogue de vente du Muscc de Berlin^ p. ^6, n. ^80. Les descriptions des Ciconia Marabou, Argaia et capillata ter- minent cette notice. On est parvenu dans I'lnde a rendre doniestiques ces tiois especes dont I'education devient une hranclie d'induslrie et de commerce ties-lucrative pour Ics habilans des campagncs, sur- tout pour ceux des environs de Calcutta et de Madras, qui s'y adonnent exclusivenient. Toutes les plumes connues sons le nom de Marabou et si recliercliees pour la parure, sont fournies par ces oiseaux , et ne sont autres que les couvertures inferieures de la queue. Bien plus que nos especes d'Europe , les cigognes Maiabou , Argale et chevelue se nourrissent de cadavres en piitreiaction et d'immondices ; elles rendent ainsi d'emincns services aux contrees de I'lnde, en prcvenanl^les fleaux les plus redontablcs auxquels ces contrees sont exposees. B. C. PAVRAufaEAUx. 210. ]\0TE SUR LE VOL ET LES ALLURES DU PeLICAiN ; par M. RoUHN, Doct. nied. ( /ow;7i. dc Physiol, experiment, el palhol. Juin i826;'p. 14.) Les observalions de M. Roulin contenues dans cette not^j et relatives au Pelccanus J'uscus, bien qu'il ue le nomme ])as , sont fort curieuses et pleines d'interet. 11 fait bien connaitre ses habi- tudes, en ce qui a rapport aux moyens de pourvoir a sasubsi stance. Ce n'est point en rasant la surface des flols, dit I\L Roulin , que ce pelican cherche sa nonrrilure ; il s'en tientau conlrair;.' a quinze ou vingt pieds , dans les cercles qu'il deceit en vulanl (^)uand de cette hauteur il apercoit un poisson, il se procipite el s'enfonce dans leau qu'il fait jaillir loin autour de Ini. S'll 276 Zoologie. manque son coup, il s'oK-ve de nouveau pour rcc jniuienccr la meiue mana'uvre; niais il est plus frt'ciuent lie lui voir laire capture, et alors il va se poser a queUjue dislance, aim d'y sa vourer sa proic lout a son aise , et de picierence pres dcs an- tics oiseaux de son espece , quand il s'en trouvc dans le voisi nagc. La chute du pelican sur sa proie s'opere dans linslant meme le plus rapide de son vol , et il tonibe avec la nienic loi- 4eui' qu'un ciseau frappe par le chasseur. On les voit le plus souvent par troupes de dix ou douze , places sur la nienie li[;n(; et la tele ledressee au-dessus des vagues , ressemblant , dit M. Roulin , a iinc longue banpie conduite par dcs ramcurs. Cette espece est tres-abondante dans les niers des Antilles et sur toutcs les cotes de I'Amerique meridionale. C'estii la Guayra quont etc faites les observations qui font Ic sujet de cette note. B. C. I'ayraudeaux. 211. Notice sl'r pi.usieurs Oiseaux rabes qui apparaissentde temjjs a autre sur les lacs des cnvivons de Mantoue.(i'tent egalemcnt dans les deux groupes. Le genre Charadrim se rapproche encore par la forme du bee do cclui des OEdicnc Zootogie. 277 w!//?, et par les conl uvs de celui des ddidris (Voy. la fig. des Cnlidris fr/rigoides daiQS sa robe d'etti , Yieill., pi. a54), et le pliti'ia/is a de grands rapports avec le cursorius. 11 faut ajouter aux petites especes de Charadriiis (jui se dis- tingiicnt par un plumage non tachete et des ergots non visiblcs aux ailes , telles que les Ch. vocifcrus, nigricans , etc , une nou- velle espece qui se trouve au cabinet de Darmstadt , et que I\I. Kaup propose de nommer Charndrius semi -pal mat us. Carac- teres : Le dnigt cxtc'rieur et Ic moyen rc'unis par une membrane jusquci la deuxieme phalange , et l' interne et le moyen e'galement rc'unis par une membrane jusquii la seconde phalange. La gran- deur, la fiirme et les couleurs principalcs sont d'ailleurs comma dans le Charadrius minor du nord de rAnieriqiie (?) S. S. 2 1 5. Remarques sur quelques OisEAUX PKLAGiENS , et parliculierc- nient sur les Albatrosses; par M. Marion de Puoce. [Ann. des Scienc. nat., mai iSaS.) Dans cette notice I'auteur s'attaclie a combaltre plusieurs des idees emises dans les memoires publics stir les oiseaux pela- ;;iens, par MM. Quoy, Gaimard et Lesson. Plusieurs deses remar- (jues sont judicieuses, quelques autres portent a faux, et il pa- rait meme n'avoir pas lu le titre de notre memoire purement geographique sur les oiseaux marins observes pendant le voyage de la Coquille. M. Blarion dit ; Apres tout ce qui a ete ecrit sur ces oiseaux, les naturaiistes des deux derniercs expeditions, aide's des travaux de leurs devancici's , ne p nivaient plus a ce qu'il me semble s'en occuper sans fixer dune maniere precise la nomenclature de leurs especes, etc. ; mais un tel travail, an milieu des erreurs sans nombre qui obscurcissent I'liistoire de ces etres, est-il facile a fairesans amoncelcr de nouvelles erreurs, ou sans flotter de doutes en doutes? K'ctait-il pas plus simple de presenter comme I'expression dune seule observation, le resultat de ce qu'on avait regarde comme positif dans le cours dune campagne de mer de trois annees? Offrant ainsi des ma- teriaux a discuter et a employer a ceux qui voudrontdebrouiller le chaos qui regno dans I'etude des oiseaux de haute-nier , car on sait que la diificulte de se les jirocurer, de lescomjiarer dans les collections, les denominations vagues , arbitraires, varia- bles coniine le langage des navigateurs qui les nientionnent , oppos('rC)nl j)end;uit long temps enroic lobsliulc' le ])lnsgr:ind Vi-jS Zoologie. N". 3 1 3. a la fixation des idces siir les cspcccs ct sur les varietes nom- breuses de cos Atres. Ccrtcs il ne serait peut-etre point difficile de compiler avec plus ou moins de goiit ou plus ou moins de pationce les i^cils vagucs, incolierens ou rarement lumineux des voyagours et des niarins, ct de les faire concorder autant que possible. Quel resultat a t-on letire a cet cgard des pages dc citations alignees par Sonnini dans son edition de BufFon , ou de cellr de M. Fleuricu, dans le tome 3 du Voyage de INlar- chand? Co que nous avions a donnor se reduisaita des apercus vapfues fails d'apresdes etres vusau vol, ct, par consequent, le plus souvent destines a mettre de nouveaux voyageurs sur la voie, et voila tout. M. Marion est de I'avis que la denomination do polagiens , reserves au\ souls genres Petrel et Alb.itrosse par MM Quoyet Gainiard, est fondee sur I'organisation de ces eires, que seuls ils I'ontbien concue, et il me blame dy avoir place \c phaeton, Mon memoire est, je le repete, essentiellement geograpbique, et se borne a quelqnes oiseaux mnrins vus pendant le voyage de la Coqnillo ; ot j'ai du y ])iaccr comnie peiagien un oiseau , dans son genre , tout aussi peiagien que les Petrels et les Albatros- ses, car il vole loin des terres , se repose sur I'eau et y passe plusieurs jours sans se rendre a terre ; car ici on me permettra de nirr qui! V ait des oiseaux qui vivent des annees enlieres sans la frecjuenter. Enfin ce mot doit avoir une valeur bien ar- bitrnire puisquo M. Vieillot a appele de ce nom la 4''- famille de son j'. oi-dre des nageurs , ou il place les genres Stercoraire , Mouetle, Sterne et Rynchnps !.... L'autenr discute la valeur de la nomenclature des deux me- moircs , qui ne s'accordent point, dit-il, ici. Je voulais donncr mes notes et ne point copier celles des autres, de sorte que cette divergence pent etre critiquee avec plus ou moins defoa- dement, sans que je cbercbea men occuper. Je ne doufe point de loxistence des Diomedea fuliginosa et sinensis, dont cha- que jour je vois de beaux individus au Bluscum, mais en- fin je ne crois pas les avoir rencontres dans le voyage oii jo ne les ai pas reconnus. Quant au spadicea, generalement rrfarde comme variete de X'cxulnns , et que j'ai conserve comme espcce, j'ai cru y reconuaitre celui dont parle frd- (lueminent Forster, et voila tout. J'ai vu souvent un alba- Vrosse de laiile et de conleur constantes, otdifTorens dc I'cspece Zoologie. ayg commune. 11 est appellt^ dans mon memoire D. fpomophora. M. 31arioii dit qu'on doit radmettre avec doute , et je suis grandement de son avis. U ne distinction specifique prise au vol ne ma jamais paru Lien soiide , et c'est pliitot comme indicaMoa et comme doute, en attendant qu'on vienne un jour la confir- mer ou la detiiiire. Du reste, dans la zoologie de notre voyage, j'espereaborder de nouveau ce siijet; je profiferai alors de plusieurs c bsei-va- tions fort interessantes d'ailleuis de M. Marion. Mu sans doute comme nous par le desir d'enricliii- de quelques observations nouvellcs le champ de la science , on ne pent que lui savoir gre d'aj uter des lenseignemens utiles ou dc combattre franche- ment ce qu'il croit des erreurs. Ceux qui suivent le meme sen- tier dans la recherche de la verile ne peuvent qu'y applaudir, car la critique est toujours utile lorsqu'elle est faiie avec bonne foi. R. P. Lesso.v. a 14. SuR LE SQUELETTE DU Plesiosaurus DOLicnoDEiRus , decou- vert dans le Lias de Lyme-Regis ( Dorsetshire;, et conserve dans la collection du due de Buckingham. [Philos. Magazine, avril J 8-26 , pag. 273 ; pi. 3 du 67*. vol. ) La gravure de ce curieiix fossile est une reduction aux deux tiers du beau dessin de M. Webster, public dans les Transac- tions de la Soc. geol. de Londres, 2«. partie du i'''". vol. de la nouvelleserie, pi. 48 , accompagnant la description de M Cony- beare , p. 58i. Aucun lexte nouveau n'est joint a cette reproduction. Le squelette de cette espece de plesiosaure de la collection du due de Buckingham est le plus parfait qui ait encore ele decouvert ; et le Museum d'hist. nat. de Paris doit a la generosite de M. Constant Prevost, celui qui en approche le plus par sa belle conservation. Q25. Memoire sur un fossile du calcaire de Caen, presume etre une defense caudale dune espece inconnue de Mourine ouRaieaigle; par M. E. Deslo.ngciiamps , prof, d hist, nat. [Mem. dc la Soc. Linn, du Cah'odos , t. 1 1 , p. ini k 282.) Le calcaire qui contient ces restes organises, ctdont la place au milieu du systome moyen de la grande formation oolithique est unanimement reconnue , ne parait pas a I'auteur dilfcrer essenticllenient de \ oolillie ferrugineuse (yaW recoxxyre ^ et du L-alcairc a po/ypiers qui lui est superieur. Cette idee est nou- 280 Zoologie. No. 2i4- \e]\o, et amait bcsdin d'etre appuyec de fails nombreux que I'autcur annonce recucillir, inais qui, jusqu'ici , ne nous sem- bleiit pas snfllsans. Rien ne rcssemble niicux a des troncons de scio, que los deux fossiles trouves dans ce terrain, et dont W. Delonjjcbamps donnc la deseription, niais la coulcur brnne etlaconsistance porcuse du tissu, on substance ralcaire, sunt tclles qu'on les remarque dans les os et dans les dents fossiles. Le plus grand des deux a 5 pouces 5 lignes de longueur, et scs extremites sont fracturees. Sa largeur egale dans toute son etendue est de 9 lignes , son epaisseur d environ Irois quarts de ligne ; I'un de ses bords est droit , sans dentelures ; 1 autre, droit aussi, presente une serie de dents regulieres , triangulaires, qui ne sont point implantees dans I'os, mais de- coupees aux depens de sa substance. EUes ne conimencent a ctre apparentes qua 7 lignes environ de I'une des extremites , et augmentent insensiblement de longueur jusqu'a restrcmite opposee ; elles ont environ 2 lignes de largeur a leur base, et 2 lignes trois quarts de la base au sonimet. Ce corps est par- couru dans toute sa longueur par un canal etroit, trcs-aplati , renqili de gangue. L'autre ecliantillon a 3 pouces et demi , est tronque pareillement aux deux extremites , mais tend a se terminer en pointe d'un cote ; sa conleur est dun blanc bleuatro plus fonce sur les dents, et brune a I'interieur ; il ne diflere du precedent que par la petitesse des dents taillces sur un seul des bords. Ces deux fragmens qui pourraicnt avoir fait partie d un seul corps , doivent lui faire supposcr une longueur de 2 pieds an nioins. lis semblcnt, a I'auteur, etre le rayon principal d une nafeoire de poisson acanlbrpterigien, on voisin des ba- listes , et plus probablement encore le piquant ou I'arniure de !.\ queue dune espece inconnue de Mourine ou RaicJigle. M. De- longchanips s'arrete specialement a cette derniere idee , parce qu'il nest pas rare de trouver dans le calcnire de Caen des dents dun poisscn qui ne peuveut appavtcnir qua ce genre, et tels que ceux figures par M. Parkinson, sous le nom de Palatum Limax. De meme que ces dents sont plus grandes, plus regu- lieres que dans les iV/o«/7«M vivantes , ces piquans de queue fossiles difiFerent aussi de ceux des mourines vivantes par Icur pins grande taille et par leur dentelure sur un seul cote. J. Des. Zoologie. 281 ai5. Excursions in Madeira and Porto -Santo, etc. Excursion a Madere et k Porto-Santo, durant I'automne de 1825, pen- dant son 5*. voyage en Afrique; par feuT. Edward Bowdich, auquel sont ajoutes par Mad. Bowdich trois appendices , dont le dernier contient la Zoologie , 1 vol. in-4''. de xii et 278 p. av. pi. Londres; i825; Wliittaker. Kous avons deja fait connaitre I'iuttressant ouvrage qui nous occupe, sous le rapport des renseignemens geographiques ct statistiques qu'il peut offrir ; nous avons signale dans des arti- cles speciaux tout ce qui concerne la geologic , la botauique et les animaux vertebres. Nous allons aiijourd'hui parler des mol- lusques , en rappelant I'article ou nous avons fait connaitre la description de plusieurs especes d'lielices fort curieuses trou - vees par M. Bowdicb a Madere ct a Porto - Santo. Descriptions inserces par IM. Sowerby dans le Zoological Journal , et dont nous avons donne I'extrait. [f^oj. le Bullet.^ t. Ill, n^. y4.) Dans le i" . chapitre , I'auteur donne quelques indications sur les coquilles terrestrcs qu'il a rencontrees aux environs de Lisbonne. II fait mention dune formation de calcaire grossier, aux environs d'Almada , dans laquelle il dit avoir trouve avec plusieurs coquilles marines, dont il donne les noms et dont il figure 2 ou 3 especes meconnaissables, le Bulimus dccollntus ; il indique aussi quelques especes marines de la cote. Dans la traversee pour Madere, il observa le Teredo gigantea decrit dans Tanalomie coniparee de Home. IJans le 5'. cbapitre , qui contient la relation d'une excur- sion a Porto-Santo , M. Bowdich signale quelques especes fos- silcs , 1". I'une comme etant une AmpuUine ou Ampullaire ressemblanta Y Helix pi icata [subplicata Sow.} Cette espece qui est figuree ne nous parait point etre une coquille marine , ellc ne nous semble point diflercr de Y Helix suhplicnta de M. Sower- by ; 2°. un grand Limacon inconnu, c'est une Helix, dont la bouche est brisee, selon la figure; il est imposs^l^le del a deter- miner ; 5". une Hclicelle du groupe JMarginalce de M. de Ferus- sac ; 4''' une Ilelicigone du groupe Vortices du memc auteur, Celles-ci n'elant point figurees, nous n'en saurions rien dire; 5°. des blocs de pierre sablonneuse semblaient entitlement composes d'une petite espece de Bulime. dont I'auteui donue B. TomeVIII. 9 282 Zoologie . No . 2 1 5 unc figure de grandeur natiuelle , inutile vu la petite taille de cette coquille. C'est sans doutc unc Paludine ; G°. avec ce Bu- linie se trouvaient deux polites lielicelles qu'il eut fallu des- siner grossies, et sur lesqueiies nous ne pouvons non plus riea dire vu que les figures que M.Bowdich en donne ne procurent point la connaissance de leurs caracteres. L'une est unic, I'au- tre est striee. Toutes ces especes , dit I'auteur, sont dislinctes dcs coquilles vivantes des environs. 11 est a dosircr que quel- que observateur se trouve en jiosition de recueillir ccs especes et de les faire connaitre par de bonnes figures et des descrip- tions completes. L'auteur signale ensuite quclqnes coquilles marines de la cote , et il considere I'uue de celles-ci comme etant une variete du Pcclcn flexuosus. Une autre formation de calcaire tres-dur a ofTert avec des masses enlieres de Tubipora calcniilntn Lin., des monies d'un grand Cardium, du Cardium edule, du MjtUus lilhnpliagiis , d'un Soldi, de quelques Fenus ; une Volute , une Tunilellc, un Cone semblable k celui qu'il avait trouve pres de Lisbonne, le Pectcn multiradiatus , les Pccleii glnbcr et maximus ? La cou- leur de plusieurs ctait conservee. Chapitre 5. Ce chapitre est intitule Observations zoologi- ques , etc. L'auteur dit que les peclieurs lui apporterent la Sepia octopodia et la Sepia triaugulaUi; il y a erreur pour cette dei'- niere, car il n'existe aucune espece de ce nom. II mentionneet figure une espece de Cirropode de la famille des IJalanides, pour lequel il propose le noni A'JIalosjdna balanoidea, il le regarde comme etant un genre intermediaire entre les Balanes et les Coronules; la coquille se rapproclie de cellc du Tintinna- huluin: I'opercule a 4 valves, du reste les caracteres generiques ne sont pas assez inditjues pour savoir en quoi il differe des Balanes ordinaires. Dans le supplement a ce chapitre, l'auteur deciit un bassin remarquable auprcs de Porto -Lourenzo , rem])li par un depot de sable siliceux, qui entoure et recouvre les debris dune fo- ret dont les branches sont quelquefois silicifiees. II y a trouve en quantite Irois coquilles fossiles , dont il donne les figures: l'une qu'il croit ctre marine , il la rapporte au genre Delphi- nule , et la rapproche de la D. sulcata Lam. , nous presumons que c'est une Helix ; les deux autres sont deux Helices , l'une fig. "b'i est notre //. Bowdichiana , I'autre nous est inconnue. Zoologie. aSj L' Appendix zooloiTiqiie duuMad. Bowilicli, contient quclquos indioations de coqnillcs fossiles trouvecs pres do Buonavisla, et une lisle asse?. etcndiic dos cspeces maiines trouvoes pres de ce lieu eta 1' emboucliure de la Gambie. F. 2i(). Sup les Genres Sigarki- et CRVProsroME; par M. J.-E, Grav. [Zoolog. Journ. , ocL. i8'24 , p. 427. ) SuR LA Bulla Haliotidea ; par M. G.-B. Sowerbv. [Id. Ibid.) Les courtes notices dont nous allons donner 1: extrait , sont d'autant plus interessantes aujourd'hui que les naturalistes onl; pu etre surj:)ris de voir dans la Mcdncologie de M. de Blainville , le genre Sigaret place par cc naturaliste parmi ses Paracc'phalo- jiliorcs monoiques, c'est-a-dire , parmi les gasteropodes donl; les sexes sont reunis et qui ont besoin d'un accouplement reci- proque pour sc reproduire , tandis que M. Cuvier, dans son memoire sur I'Haliotide , le Sigaret , etc. , qui fait partie de sou ouvrage sur ranatomie des nioUusques, dit positivement que les sexes sont separes dans co genre , et que c'est un veritable pectinibranclie ; aussi , dans son Rcgiic animal, se trouve-t-il place parmi ces animaux, et nous I'avons imite a cet epavd dans nos Tableaux mc'thodiques . Adanson , dit M. Gray, a le premier donne le nom dc Sigaret a unc coquille donl il ne connaissait pas I'animal ; M. de Lamarck ayant recu du Senegal uoe espece qu'il crut pouvoir rapporter a celle-la, ct quelques individus de son ani- mal, pria M. Cuvier de decrire ce nioUusque. La notice de ce dernier est inseree dans le Bulletin dcs Sciences de la Sncic'ic Philomalhique , n° . 5i , page Sa ; et plus lard M. de Lamarck en fit le type dc son gcni-e Sigaret. M. Gray observe que I'animal, venaat de I'lle tie France, que M. Cuvier a decrit posterieurement dans son memoire , cite ci-dessus , sur I'llaliolide et le Sigaret est tres-different de celui qu'il a docrit sous le meme nom dans le Bulletin de la Societe Pliilomatliique. Leurs coquilles , dit-il , different aussi notablemcnt, celle du dernier animal decrit par .M, Cuvier, etant tvansparente et se rapprochant beaucoup de la Bulla halioloidca de Montagu, que cet autcur considerait comme une section de son genre Laminaria (I'autre section etant coniposee aU'is ^ Otion Ciwierii Leach . ) ■2 Pamina Gray (P. trilineata Gray. Mus. Brit.) 5 SenoclUa Schum. [S.fnscintu Schum. Cincras vil/uta Leach . ) '* Corps de'prime ; lames testacees grandcs. /f. Octolasmis Gray ( 0. JFarwickii Gray , Ilcplalasmix Warwichii Leach. Mss.) 5. Jnatifcra Lister. L'auteur le divise en trois sections § Dosima Gray {D.fascicularis; Lcpas Montagu. ) 55 La 2*. pour le Lepa.s sulcata Mont. ) §§§ La io*^. pour \e Lepns anatifera Lin. I'amillc TI. Pnr.i.inrEDin.i^. Valves unies , placets I'unc au-dessus de I autre. Cs. \ . Scapcllum Leach ( S. vulgareLeach. Brit. Mus. ) 1. Smilium Leach ( S Peronii Leach , Mss. ; Brit. Mus. ) o. P()tli,r, Hill ' P Cornucopia Leach , Lcpas po/ Zoologie. 287 Ucipes Lin. 11 observe que le Vollicipcs Sinitliii nest point distinct de cette espece. ) 4. Calantica Gray ( C. Ilomii Gray ; Pollicipes tomcntosus Leach , descript. , P. Hispidus Leach, fig. ) 5. Capituhim Klein ( C. Mitella Gray; Lepas Mitella Gmel.) ** Valves finemcnt sillonnc'es transversalement et dans iin sens inverse , Jormant une sc'rie. 6. Lithotrya Sowerby ( L. dorsalis Sow., Lepas dorsalis Ellis ; Ahsia Lesueurii Leach, Mss. ) L'auteur observe que M. Sowerby ne decrit que j valves. •J. Ibla Leach \I. Ciwieriana Leach. Mss., Mas. Brit.) 8. Conchotrya Gray ( C. Falentiana Gray ). Hub. dans les valves de \' Ostrca cucuUala Born. 9. Z^rnvzaJM-y Leach {B. Bodiopus hcach ; Mas. Brit.) Famillc IlL Pvrgomatid;E. 4 valves unics ensemble. G. I. Pjrgoma Savigny Mss., Leach (P. caticetlata Leach, et P. lobata Gray. ) 2. Daracia Gray , Savignium Leach. ( D. Linncei Gray , Esper. Zooph. madrrp. Tab. 85. ) 3. Megatrema Leach. L'auteur divise ce genre en deux sections, pour 2 especes nouvelles , M. Stokesii et M. anglica. 4. Creusiahedich. Divise en deux sections pour C. spi- nulosa , Leach et C. C/tildreni, Gray. ** 6 valves. 5. Conoplea Say. ( C. elongata Say ; Bal. galeatus Gmel. et C. ovata Gray. ) 6. yicasta Leach. ( A. Motilagui Leach et A. Icsvigata Gray.) Famillc IV. Balanid^. * 6 valves inegales ; la paire laic'rale vcntrale plus petite que les autrcs. G. I. Balanus Lister { B . Tintinnabulum Brug. } ■J.. Chthamahts Ranz. ( C. slellatus Ranz.) 4 ou 8 valves inegales , souvcnt e'paisses , poreuses. Base nulle. 288 Zooloi^ie. 5. Octorncris Sow. ( O. Stuchburii Gray , nngulosu Sow. ) 5. Tetrticlita Schum. , divise en deux sections. § Asemus Ranz. ( .^. Stalactifera Ranz; C /;oro*a Leach ? ) §§ Conia Ranz. ( non Leach.) ( C. radiata Ranz.) 5. Veruica Schum. ( F. Stromii Schum. ; Balnnus slrialus Pennant ; Clisia striata Leach ; Creusia Stro- mia? et Creusia t'cr/i/cfl Lam. ) Famille Y. Coronulid.«. G. I. TubicinellahAm. {T. trachealisLaim. ) 2. Poljlcjias Klein , divise en deux sections : § Diadema Schura. ( D. Kleinii Gray ; Lepas Dia- dcma Lin. §§ Cetopira Ranz. {C. vulgaris Gray ; Coronula Balce- naris. Lam.) 3. Platjlepas Gray {P. pulchra Gray Mus. Brit.; do la Corse; Chelonobia Leach. ; Coron. bisexloba, Ranz. ) 4. Jstrokpas Klein ( i°. Testudinaria, Cor. Testudinaria Lam. ; -2". A. rotundarius Gray; Bal. rotundarius Lin.; 3". A. loivis Gray. ) La Curonula denticulala de Say formera, ditl'auteur, tres- probahlement un nouveau genre dans cette famille. M. Gray termine par quelques observations sur la liaison des coupes qu'il propose, et les affinites des genres et dcs fa- milies qui composent sa classification, qui, quel que soit le succes qu'elle obtiendra, merite d'etre etudiee avec soin. F. a 1 8. Sur un nouveau Genre dk Cirripedes; par G. B. Sowerby. ( Zool. Journ., n". VI, p. 244 , av. fig.) Le nouveau genre que M. Sowerby fait connaitrc dans cet article est fort curieux ; il la nomme Octorncris , et nous en avons dcijk donne les caractercs on rendant comple du no. 26 du Genera de ce savant. (Voy. le Bulletin de mars , n°. 3o4.) M. Sowerby donne d'abord un apercu historique sur les Cirripedes , puis il passe a la description de ce nouveau genre , dont le cone testace est compose de 8 pieces , tandis que tons les autres Balanides n'en oifrent que 6. M. Sowerby rcgarde comme probable qu'il n'a point de base. L'espece unique, nommee angulosa , est figuree a ce qu'il parait dans une plan- Zoologie. 2(Sr) die supplementaire qui ne nous est point parvenne ; clle vicnt du cap de Bonne-Esperance. F. ■^19. Description de thois kouvelles especes de Coquilles fluvia- TiLES BIVALVES , decouvcrtes dans la riviere Yaou, par le major Denliam. I . Etheria Denhami ; Testa irregularitcr rotundale-oblonga , ad cavdinem gibbosa , utriusque i'ah'ce callo cnrdinali basim versus oblique truncato (i). Hob. in Africce inter lor is Jluvio Gammaroo. La forme de la callosite cardinale a laquelle le ligament semi-inlerne est attache, presente une distinction suffisainment caracteristique de I'espece : son plan obliquenient tronque , qui s'etend vers le sommet pen distinct, se trouve , lorsque la coquille est fermee , en contact jiartiel avec celui du calus correspondant et similaire de I'autre valve. La forme generale de la coquille est oblongue ou arrondie, mais elle parait sujette a de grandes variations : I'un des specimens que j'ai sous les yeux, presente I'exterieur de l'^". transversa de Lamarck , laquelle n'est sans doute qu'une variete accidentelle des autres espt-ces decrites et Cgurees par ce naturaliste. Ces coquilles sont pourvues exterieurement d'un epidemic brun noiratre. Au-dessous de cet epiderme se trouve deposee une membrane blanche qui, enlevee , laisse apercevoir uno supei'be nacre de perle semblable a celle de la surface interne des valv€s. L'aspect vesiculeux de I'interieur des deux valves , est constant dans tous les specimens ; et , ayant une connexion intime avec la structure de la coquille , pent etre considere comme etant d'une importance qui permet de I'admettredansle caractere distinctif du genre. Lamarck s'imagiaant que ces coquilles habitaient le fond de la mer , nomma le genre , comme il le dit lui-ineme, du noni de I'une des filles de I'Ocean. Quoique les Etiierice soient au- jourd'hui bien connues pour etre des coquilles fluviatiles, les correcteurs de la nomenclature zooli>gique pen vent encore (i) II sera interessant de comparer cclle nouvelle cspece avec celle rapiiorte'e par M. CaiUiaud du Nil Bloti. ( Voy. le Bull: tics Annonccs sclent., 1823, t. IV, art. 5S. ) Seloii Ionics \vs appan-nces, cllcs si'rout rcconniies pour ajiparlcnir a la nit'me esptcc. !'• ayo Zoologie. N*. o.ig. se dispenser de foigcr ud nouvcau uom pour ce fjeare, piiis- que I'ancien derive de la localite originelle de son espece, une partie du centre de I'Afrique ayant 6ti , au temoignage de Pline, anciennement connue sous I'appellation A Ethc'iic. K". 2. Iridina OuDNyEi : Tcsta transversa, ovato-lanceolala, tumi- diuscula, cardiac slricto sub-edentulo , basis margine siniialn. Half, curnpriorc. Cette espece n'ayant point de crenelure a sa ligne cardiiiale , esttres-distincte de 1 ■£". clongala dont elle ditTerc d'ailleurs par sa forme ; et elle estdistincle aussi de l'^". nilotica, a laquelle elle resseiuble sous le rapport de I'absence de crenelures, par sa forme, par unc moindre epaisscur et par son iridescence. La longueur du specimen que j'ai sous les ycux, est de 4 P- 3? ct sa j)ius grande largeur ])iise du sonimet des valves, de pres de deux pouces. Place sur le Lord basal , qui est concave , le cote anlerieur presente une inclinaison considerable depuis le sommct jusqu'au bord exterieur, ce qui donne aux valves une forme ovale et lanceolee. L'epidcrme externe , dune couleur brun verdatre , presente des stries de croissauce legerement ondulees. La surface intcrieure est ondulee legerement et dune nianiere iiiegaie , blanche, avec des couleurs opalescenles deli- cates , verles et cramoi«i rose pale, la premiere disposee prin- cipalemcnt en forme de tacbe. Les impressions musculaires .sont marquees plus legerement que dans I'aiitre esjiece (i). F. l\°. 3. Anodon CtAPPERTom : Testa transvcrsim oblnitga , anticc in e.vtrcmo cardinc acute excisa. Ilab. cum aidecedentibus. L'cntaillo , a I'extremite antericure de la cbarnierc, etant loujours aigue , jamais obtusangulaire ou arrondie , je me suis bjine au caractire disliuclif de cette espece, qui diilere sous plusieurs aulrcs rapports de VyJnodon purpureus ct rugosus de Swainson , dont toutefois elle se rapprocbe de pres. iJans plu- sieurs specimen que je possede , la grandeur de la coquille varie de I ^ sur | de pouce,a 5 p. sur pres de i \. Sa forme est ovale transverse, avec une legere inclinaison a I'extremite anterieure. Le bord de la cbarniere est droit ; epidcrme vert d'olive , pa- Ci) Celte i-sj'i'co no diflVrc jjcul-i'tre pas dc cdlc !s. JbhandL, aus Dorpal , 1^^. vol. p. 57.) C'est la I', livr. dcs desciiptions de nouveaux insectes re- cneillis par I'auteur, dans son voyage aulour du monde avec rexpedition commandee par le capit. Otto de Kotzebuo. Man- quant des ouvrages entoniologiques les plus imjiortans , I'au- teur n'a pas toujours pu distinguer, parmi Ics especes qui lui ontparu nouvclles , celles qui avaient deja ete decrites; mais, au reste, cohime une grande partie de ces insectes appartien- nent a des contrees qui n'avaient pas encore ete observees par les entomologistes , il pense ne pas avoir augmente a tort le nombre des especes connues. L'auteur a fait suivre ses descrip- tions de quelques remarques gcncrales sur certains genres et especes d'insectes , telles qu'elles se sont presentees k lui en observant ceux qu'il decrivait. Son manuscrit etait aclieve et pret a etre envoye par la pre- miere occasion qui s'nffrirait , lorsqu'il recnt le Catalogue dc la Collection de Colc'optcrcs de 31. Ic Baron Dejean , et le Magnsiii Zoologique dc Jf iedemann, ce qui la mis dans le cas d'ajouter quelques observations a ses remarques generales. Nous aliens donner I'enumeration de ces insectes dont le nombre s'eleve a 85 especes , nous indiquerons celles qui sont figurecs. Lucanus tibialis du Bresil; fig. ; vittatus du Cbili. — Psamniodius cylindricus de I'ile de Unalascbka. — Trox brci'i- collis , Cbili. — 3'Ielolontha pellita , Bresil; palpalis , Cbili. — ydnomala smaragdina, ile de Lucon. — Aulacodiis Jlm'ipes , Bresil; fig. — Ce genre qu'etablit M. Escbscboltz , et qui ap- partient a la famille des Scarabaeides , est ainsi caracterise : Maxilla cornea, apice sulcata, intus dilatata, oil lata. Labium Iransvcrsum. Tarsi antici articulis quatuor ulliinis dilatatis , spina pcrpendicularis inter femora antica. L'auteur en donne une description detaillee. — Cetonia prctiosa, Lucon ; Jiiscio- lata, Bresil. — Jphodiui aleutus , Unalascbka. — Copris assi- J'era , Bresil ; torulosa , Chili ; Babirussa , Lucon ; terminata , Lucon; Mcgathopa villosa , Cbili, fig. — Yoici les caracteres de ce nouveau genre de la famille des Scarabeides. Palpi labiales articulis duobus planis , basali quadralo maximo La- bium traiisvrrsum. Tibiae antica' tarsis inxtructa^ , mrduv intuf 294 Zoologie. N". 224 ojuce ln'tpinofte. Clrpcus bidentatnx. Suit line description de- tailloe — Dcltochilnm d'"itipe.t , Bresil; fig. — Les caracteros donnes par I'auteur sonl. ; Palpi lahiales articulU ditobus pla- his magnis; basali introrsum harnnlo. Labium subquadratuin. Tibiiv anticce inlits denlatce (tarsis iiullis. ) Tliorax antice pro- fiindc emarginntiis , de la famille des Scaraba;'ides. Suit unc description dtitaillee. — Hydrophilus spinicollis , scmicjlindri— cus , lies Sandwich. — Ehphnrus auricollis , Unalasclika. — Ips lincola, Chili. — Nitidula imisopliaga , Brcsil; sqiKimaUi , Lu— cnn ; Uttoralis ; lie Radack. — Pel/is pubcscens, Lu<;on. — CA - rus aiinidntiis , Brcsil. — Lampiris lunifera , Cresil ; truncata , id.; signiferUf id ; prceusta , Lucon ; apicalit , id. — Ilomali.sns col/nris, Bresil ; tcncUiis, id. — Cantharis transversa, Brcsil; ccmbricola, Kaintscliatka ; /o«g-«co//w , Bresil. — Malachius rii- fwentris, Lucon. — Elalcr spiiiosus , Bvcs'il; rafilaleris , id.; .9Cflin<:"o///.y, Kainlschatka ; lobatus , Unalasclika; muscuhis,ii{ ; rufiventris , id. ; cariiialiis , Lucon; triangularis, id.; altcriKins , Bresil; posticus, id. — Buprestis spiuigera, id.; wquicoltis , Lucon; occipitalis, id. — Forficula linearis', Bresil ; pcctoralis, Kanitschatka. — Blatta If eras , Lucon,- elegans, id. ; lateralis , Bresil; Spectrum, id.; punctata, lies Sandwich; eallidca, Bresil; signaia , Luron ; aterrima, Radack, saxicola. — Tc.nthrcdo fuscicornis , \\din\\s.c\\A\kA; subc(srulea , Unalaschka; Nigrnfas- ciata id. — Ncmatus crassus , id.; longicornis , id. — Stictia chilcnsis , Chili. — Cerceris formicaria , Lucon. — Ponipilus spinimanus , Chili. — Jpis capensis , bifasciata, Lucon. — ScutcUcra Schdnhcrri , Lucon. — Gcrmari, id., fig.; dcpla-^ nata, id.; albipcnnis. Chili; Bujh, Lucon; cincta , id. — Halobatcs micans , ties de la nier du Sud, fig. ; scriccus , id. ; fla%'ivcnlris , id., {\^.;lincatus , Lucon. — Ce genre appartieut a la famille des Cinucidcs plotcres de M. Latreille. En voici les ca- racteres • Antaina: articulo basali cloiigato. Rostrum brcvc , co- nicum, vagina triarticulala. Collare annuliforme. Thorax maxi- tiius, aptcrus. Tarsi antici triarticulati : articulo sccundo ultra tertium unguiculatum protcnso ; posteriores biarticulati cxungui- culnli. llydrometra lincata. — Thcron lateralis. — Enpis long-ivcntris , Unalaschka. — Musca obscoena , Unalaschka. — Dux, lies Guaham. Yoici un apercu des observations generales sur quebjucs Sca- rahces qui suivent la partie descriptive. Liwaniis Les especes Zoologie. 2g5 decrites ont de comimm qi]elc[nes caractores qui les font dis- tinguer des csj)eces europeeniies du meine genre, et en f'ornient une subdivision. — Lcthrus. Le Scarabaius Ccplialoles de Pallas differe du Lethrus Cephaloles conimun ea Europe qui est plus grand; il doit conserver le nom que Pallas lui a donne. — Trox. Lc Tr. hrevicoUis decrit ci-dessus a beaucoup de resseniblance avec le Tr. gemmatiis d'Oliv. ct de Fabr., ct avec le Tr. i^raini- Inlus d'llerbst , qui parait diPTerent du Tr. gemmatus. Quant an Tr. luridus, F. depuis la publication du tome I de \3lSyhoh. Ins. de Schonherr, on peutjoindre deux analogues , le Tr. sulca- tiis de Thunberg et le Tr. horridus de Wiedemann. Le Scnrnb. pectinatus VaW. ressemble beaucoup au Tr luridus, et c'est a tort qu'on le reunit au Tr. horridus. On pourrait reunir les nombreuses especcs de ce genre en 5 sections, savoir : i°, Tete a 2 tubercules : Trox granulntus, brevicolUs , gemmatus , gibbus, denticula/us, perlatus; 1° . tete a 2 angles transversaux unis enti'e eux : Tr. luridus, foscicularis , pcctiJiatus ; 5 . tete unie ou a lignes trans versales : Tr. Morlicinii, cadai'criiius, sa- bulosus, arenariiMeX. quelques antres. — Geotrupcs. On ne sau- rait decider si le G. mo/iodon et le G. punciatus sont deux es- peces differentcs plutot que deux varietes. Le G. Brnncluts pour- rait etre un Sjnodcudron. — Meloto?iiha . Le Mel. Inte.i-nlis Wied. , est la femelle du Af. clj-pcata Gylili., Schonh. On comprend a tort plusieurs especes sous le nom de Melolon/lia viridis F. — Cetoiiia. — Au Cetonia Mandarina Weber, il faut joindre Get. cupi-ipes Wied . — Jphodius. L'auteur complete sa description de VyJph obsolctus qu il avait pris dans I'lle Lucon de Manille. — Onlnphagus. L'auteur croit cju'il ne faut reunir sous ce nom generique que les especes analogues a Y Aleuchus flwi-ipes F; telles que At. pallipcs et Onilis festivus Steven. — Lampyris. Le Lamp, pltjlloccra Wied et Gcrmar, parait etre le nieme que le L. compressicoiiiis F. Le ''Lamp, capicola Wied difFcre a peine du L. margiiinta L. — Buprestis. L'auteur complete, d'apres un individu qu'il a pris dans File de Lucon , la descrip- tion , jusqu'a present defectueuse, du £. smaragdula. — Hj- drnphilus. L'auteur ne trouve mentionnee nuUc part une espcce scmblablc a VUydr. piccus L. , qui est commune dans I'Alle- magne septentrionale et dans la 'Russie moyenne , mais qui en dilfere par Ma forme , la couleur et la grosseur. D. 2g6 Zoologie. •225. Note sur les hadituues haturelles des larvks de Lam- vnBS; par M. M , de Rouen. (.Sm//. de la Soc. Philomat., fevr. 1826.} An commencement tl'octobre iSaS, M.M... recueillit un assez (nand nombre de larves de lampyres , et les placa dans nn vase fcrme, sur du tcneau humide , en leur donnant pour alimens differentes cspices de feuilles auxquelles ces larves ne touche- rent pas. Elles prirent bientot lallure languissante qu'ont les larves des insectes qui sont pretes a subir leur nictamorpbose, ct resterentaiasi jusqu'au mois de novembre, epoque a laquelle M. M , sur quelques indications qu'il avait recueillies , imasrina de leur donner un limacon qu'il avait tue prealable- nient. Le limacon n'etait pas depuis une beure dans le bocal que les larves sen approcherent, et se mirent a le dechiqueter avec leurs mandibules tres-arquees et tros-aigues. Des le len- demain, soit par I'affaissemeDt des parties charnues du limacon, soit qu' elles en eussent deja devore une portion considerable, elles s'etaient tellement enfoncees dans la (^quille qu'on ne voyait plus que la partie postorieure de leur corps ; de temps en temps elles quittaient leurproie, se promenaient sur la terre bumide, et quelques heures apres revenaient a la curee. M M , curieux de voir comment elles se comporteraient avec un limacon vivant , ea jeta un bien gras et bien pirtant dans le bocal; cet animal , en rampant sur la terre, se. trouva sur la route dune larve de lampyre qui, elevant de suite la partie anterieure de son corps, avanca ses mandibules, et le pinca au-dessous de la bouclie avec une telle force et une telle ienacite, qu'il reutrabrusqucment dans sacoquille en entratnaut avec lui son ennemie. Elle se degagea presqu'a linstant, niais elle ne s'eloigna pas, elle tournait autour du limacon , mon- tait sur sa coquille , avait lair de I'assieger, et, cliaque fois qu'il montrait ses cornes, uue morsure le faisait rentrer eu lui-raeme. Bientot une autre larve vint a I'aide de la premiere , et ensemble elles combatlirent le limacon pendant plusienrs lieures. Le lendemain cet animal etait mort, et les larves le inangeaient comme elles avaient mange son predecesseur. M. M repeta plusieurs fois ces experiences jusque vers le milieu du mois de decembre , epoque a laquelle il quitta l.i I anipagne ou il les avait faites , et , vers le commciieement de Zooloffie. 297 Janvier, il trouva que les limacons cju'il avait laisses a ses l.uvrs (itaicnt tons devores. Leup en avant don no une nouvellc pro- vision , il les abandonna jusqu'au 3 avril suivant. Alors il les trouva cngourdies , et n'ayant mange que deux limacons seulement. La clialeur du soleil ranima ces larves , et elles re- commencerent a marcher et a attaquer les limacons qu'on leur donnait, comme precedemment , jusqu'au mois de juin. Alors elles ejuouverent leur transformation, qui dura i5 jours; elles mirent 7 jonrs a prendre la figure de nymphe , et restercnt en cet etat 8 jours pleins. La larve de lampyre etant deja connue, M. M s'est ab- stenu d'en decrire toutes les formes; mais il signale une parlic servant au mouvement qui n'avait pas encore ete observee. w G'est, dit-il , une espece de houppe nerveuse composee de 7 ou 8 rayons blancs , que la larve fait a volonte sortir de I'anus pour s'en servir comme dun point d'appui , pour avancer sur le terrain , ou comme d'une main pour debarrasscr sa tete et Ics differentes parties de son corps , que cette houppe pent at- teindre, des saletes dont elles se recouvrent lorsque cette larve est plongee dans la sanie putride qui s'ecoule du corps des li- iiiaco.ns qu'elle a mis i mort. » Les larves ne changerent pas de peau depuis le temps ou M. M commenca a les observer jusqu'au moment de leur transformation. La nymphe est plus courte et plus t'rosse que la larve; sa couleur est jaune clair, ]iresque serin, avec deux laclics roses sur la partie posterieure et laterale de chaque an- noaii de I'abdomen, et aussi deux taches de meme couleur aux angles posterieurs du corselet; en un mot . elle a en jaune serin et en rose toutes les taches et marques qui se trouvent en grisatre et en ferrugineux , sur I'insecte parfait femelle • elle n'a point les enormcs mandibules aiguiis et arquees dont la larve est pourvue ; ses antenncs, tres-apparentes , sont for- mees de onzc articles ; ses tarses sont distinctement composes de cinq articles, quoiqu'un peu empates , et qu'on n'apercoive pas la dilatation du penultieme Les derniers anneaux de I'nb- domen sont fort brillans , surtout lorsqu'on touche cette nym- phe , et ce qui parut remarquable a M. M c'est que son corps tout entier partageait, quoiqu'avcc une moins grande intensity, la plios|)horescence de .celto partie. D;>ns les 8 jours P, TomeVIII. 20 2()8 Znofogic. que I'elat de n) niplie dure, los couleiirs se reiiibruiiissont pro- gressivenieutjusqu'iice qu'cllcsdtvicaneiittont-H-fait semblables ;'i celles de I'insecte parfait. Pendant tout le temps de la trans- formation , la laive , loisqu'clle qiiilte sa peau , el la nyniphe, restent coucliiies sur le dos , ct celto derniere ne se retouriie sur ses pales que Imsquelle est tout-a-fait anivee au dernier etat. M. ;M a Icnte vainemcnt de nounir des lampyres a I'etat parfait avec des limacons , et il s'est couvaincu que ces insectes sent herbivores. II eu a garde un qui mangea ( pendant la nuit seulement) la parlic tendre des feuilles dune espece de Hicracium sur laquelle il avail ete trouve. M. 'SI avail recueilli un grand nondjre de larves de lam- pyres pour faire les experiences dont nous venons de rendri! conipte; niais 8 seulement arrivt'rent a I'etal parfait dans la derniere moilie du mois de juin. Toutes les autres larves oa nymphes disparurcnt, parce que , ainsi que M. M s'en est assure, elles deviurenl la pioie des larves de Tricbius qui existaient dans le terreau sur lequel il les avail pjaci'es. De nombrcuses larves de Taupins, pl.icees dans le meme (erreau , subireul un semblable sort , et meuie des corps de limacons abandonnes par les larves de lampyres , furent aussi manges par ces larves de Tricbius. Cette derniere observation prouvc que ces larves qui out toujours ele considerees coniiue ligni- vores , el qui le soul en effet, vivent aussi de matii-res anima- les. La premiere demonlre un fait assez important : c'est que les lampyres , qui out unc grande analogic avec les Drilcs par Icurs formes extcrieures el leur organisation, en ont egalemenl dans leuis habitudes nalurelles A. G. D. v.'26. NouvEt.t.F.s ESPECES !>'iNSECTKS suEDOis trouvcs Ct dccrits par J. W. ZETTERsrEDf. (Kong/. Fctcnskijj)s Avadcmicns Ifand- lirif^nv; iS'^^j]'- '49 ) IVous indiquerons seulement les noms et les synonynies des insectes deja connus , ct nous donnerons les phrases caracte- ristiques des cspeces nouvelles decrifes par I'auteur de ce me- moire, mais justpi'ici nou Irouvees en .Suede. ^phodiiis mncidnltis ^Sx.vwvA. Schoenh. A. icsselatus Crentz. IJnplin argc/i/ea , Mclolontlin argentea , Fab. Jloplia sqiinmnsn. i'lir. />. S(.\\a:n]\ . Necrojihonis investigalor , Uerschel. Sahib., Uejean. Cntnatus , punctntus , pilosus , tcs/a- €cus; tintr/iiii.s- scrrnlis , baxi nppendiculalis pcdibiisquc pallcsccn- tibus ; thoracc brei'ts^iino. Trouve pendiint lo niuis do juillet, a. Espei'ocd dans la Sca- iiic. 11 a la plus graiidc affinite avec les C. pubcsceus et griseus^ II cstincertaiu querespece qui porte cettc deuomination speci- fique dans Ic Magasin de Germar, soit la meme que notre C. sen'aticori)is. E later agricolaS N.; oblo?igus , convcxiis , pubcscens , nigcr; antennatum basi, thoracis sub-quadrati angulis posticis pcdi- busqiie testaccis -, cljtris Icevitcr striatic , maculis qualuorjlavis. Se trouve a Lund et a Esperoed dans la Scanie , pendant les mois de juillet et d'aout. h' E later pidchelliis en est trcs-voisin. Dy tisctis sulcipcnuis , SuhXh. Djtiscus canal iculatus , Nicolai. Djtiscus dispar. Dcjean. Bembidium pallipcs, Elaphrus pnllipes. Dufts. Tachjpus pallipcs , Dejean. Ilarpalus sennis Sturm. Dejean. Carabus servus , Dufts. Var. L. o" $ . Elytris piceis ; thoracis inarginc forrugineo , major. Var. c. ^ Similis, var. b. pedibus etinm riijo-piceis et coipore suhtus rujhtestncco . Se trouve a Esperoed en Scanie , pendant le mois d'aout. Har- palus picipennis. Sturm. Hnrpalus vernalis , Dejean , Dufts. Var. b. 0" O Totiis rufo-brunncus ; anteitnis , palpis , corpore subtiis pcdibusque pallidinribus Se trouve aEsperoed et Kivik en Scanie, pendant le mois d'aout. 227. Description des Papilloins exotiques et nouveaux du voyage autour du monde du Rurick ; par Frederic Eschsciioltz. [Voyage de dc'coiwertes, par Otto Von Kotzebue, t. 5, p. 565.) Les lecteurs du Bulletin nous sauront gre de rappeler a leur memoire les descriptions des papillons rccoltes par le docteur Eschsciioltz, qui execute, dansce moment , un nouveau voyage de decouverle avec le capitaine Kotzebue. Ces plirases specifi- ques se trouvent placees a la suite dune relation qui n'est pas traduite dans notre languc , et qui est ainsi a la portee de peu dcpcrsonnes en Franco. 11 signale XXX especes noiivelles, qui sont : I. Papilio rubickia : alls caudrttis fiiscii : aiiticis macula alba quadrain nd margincm posticum , posticis maculis bijidis nia.rgi- ooo Zoologie. N". 227. iia/iOui , ill itliwjue pagina miuiatif. Du Uresil , sur le continent oppose a I'lle de Sainte-Catherine. 2. P. — KoTZEDUKA : alis caudatis aires ; posticis suhtus tnncu- lis se/iis marginalibus , Jasciaque transversa abbreviala anguli ani purpurcis ; f route , colli thoracis abdominisquc lateribus coc- cineis. De Manilla. 3. P. — Chamissonia: alis caudatis fuscis, omnibus utrinquc fas- cia angusta alba transversa ; posticis utrinque maculis octo mar- ginalibus coccincis. *Du Bresil. 4. P. — - RuMANZOviA : alis ecaudntis atris ; anticis utrinquc vosticisque subtus basi rubris ; posticis medio albis, margine prce- scrtim subtus ruhro maculatis. De Manilla. 5. P. — Krusensternia : alis ecaudatis atris ; posticis' supra medio cincreis , subtas margine annulis rubris ; omnibus subtus basi ru- bris. De Manilla. 6. P. — AsTENOUs , feni. de Manille. n. P. — Ledebouria : alis ecaudatis atris ; anticis puiwtis mar- ginalibus , posticis fascia transversa maculari albis y ^lostiris sub- tus ad angulum ani lunula lutea. De Manille. 8. Vanessa Tameamea : alis basi fuscis , apice atris; an- ticis fascia media , posticis ante marginalifulva , nigra punctata ; posticis subtus obscure viridibus , vitta lata rosacea. De Woahou, une des lies Sandwich : dedie au roi des Sandwich. 9. Cynthia roeselia : alis ferrugineis ., fascia lata rubra com- muni anticis fascia altera alba. Du Bresil. 10. Apatura Rarick : alis ferrugineis ; anticis fascia abbrc- viata ; post, disco albis , ant. macula magna lutca ad margincm posticuni. Des iies de Coiail de Radack , dans le grand Ocean austral nord. Dedie a Rarick, chef des insulaircs de Radack. II A. — Kraimoru : alis fuscis , marginibiis duplici serie punctorum alborum. De Guaham ; dedie a un chef de Woalion , une des iles Sandwich. i'j>. Iuea Abigar : alis albis nigro cinctis , margine punc- tis albis duplici scrie, anticis fascia apicali transversa alba, medio posticisque subtus striis ferrugineis. De Mauille. Dedie a nn chef des ties RonianzoCT. i3. I. — M ANI J A : alis rufoferrugineis , nigro cinctis punclts duplici scrie marginis , nuiculisque utrinquc lacteis . posticis sub- tus nigro i'cnosis. Du Bresil. Dedie a un chef des Sandwidi Zoologie. 5oi i4- I- — Plexippus : Yar. alis poslicis niargine nc^^ro supra puticlis nlbis ditplici serie. De la Californie. i5. Eupi.OEA Kadu : alis supra atra ccerulcis ; anticis nm- Cilia alba i>ittaia punclisque marginis cjancis ; posticis macula flai>cscentc . De Guaham. Dedie a un Carolin. 1 6. Pa PHI A B^BERA : alis glaucesccnlibus supra late nigra cinctis , atroquc venosis ; posticis subtus margaritaceis . De Ma- nille. ly. Weptis Illigera : alis afris ; anticis stria Inngitudinali maculaquc rotunda, posticisquc fascia transversa albis. De Ma- nille. 18. AcR.'EA clal'dina : alis Jlavis , supra cxtus uigro ci?ic- lis, anticisquejascia nigra transversa ante apicali , subtus fusco irroratis. Du Bresil. ig. MEcnANiTis meriana : alis atris ; macula bascns (pos- licorum ayitica) , fdsciaquc externa J'nlvis , supra media , subtus undique albo uunclatis . Du Bresil (Rio- Janeiro). 20. PoNTiA Henningia : olis atris ; anticis fascia lata trans- versa alba ; posticis supra medio maculisque subtus lateralibus sul- phureis , basiquc coccineis. De Manille. 21. P. — OiGA : alis anticis albis , venis murgineque nigris^ sub- ^ ius apice fai'OTnaculatis ; posticis aura/itiacis , marginc nigris. De Manille. 22. P. — Mercedis : alis albis, macula antica triangulisque duplici serie marginis nigris ; posticis subtus /lavis , albo venosis, antice fulvo cinctis. De Talcahuano au Chili. 23. ConAs Andrea : alis albis marginc antico cxtentoque late nigro cinctis ; posticis subtus sidjdiureis . De Manille. 24. HiPPARcniA Stellera : alis supra fuscis , subtus albicanti- bus,fasciis duabus communibus fuscis , anticis , ocello magna ntrinque bipupillato ; posticis supra duabus subtus sex. De Ma- nille. 25. Lvc.ena ScHjEFfera : alis nigris ; anticis utrinque medio al- bis; omnibus subtus basi argcnteo maculatis , post fasciis duabus albis ; postica atro maculata. De Manille. 26. L. — Cramera : alis supra, brunneis , subtus griscis , fascia communi marginali ufrinquifuh'a , subtus punctis nigris , albo cinctis. De Tenerifle. 27. Castma pALtAsiA : alis (iiiticis fitj)cn i'ircnliOus , griseo 3o2 Zoologie. fasciatis ; posticis att is , fascia baseos punctisquc. marginis iilbt!, , fascia media macitlari rubra. f)u Bresil. 28. Sphinx puxgens : a/is anticis griscis , nigro fasciatis , annulo medio siriisquc diiabus longitudiiialibus atris , posticis basi rufls , nigro trifasciatis ; abdomine maciilis lalcralibus rufis atrisque al tends. Dii PorlJackson. •29. Zeuzera viiUDiCANS : alis jUivis , maculis duabus jnagnif punctisquc viridibus. De Manillc. 3o. NocTUA Bamducin'A : alis atris, aiUicis cbaljbeostrigosis , apice anmdoquc collari , posticis margine lato externo anoque aurantiacis. De Manille , sur lesbambous. L 228. Sdr US Papillon hebmapiirodite (Papi/in Cin.ria Linn.) (i\o- tiz. aus dein Gebiete der JSatur uiid Heilkunde , mai iSaS; no. 2 10 ; pag. i85. ) Le papillon hermaphrodite dont il est question , fut pris I'annee derniere dans les environs d'Erfurt. Dapres h^s ailes et les antennes , le cote droit nppartenait au male et le cote gauche a la femelle. La partie posterieure du corps avail a droite de son extremite un organe ni;\le coniplctenv.Mit devc- loppe , tandis qua gauche il ne I'et.iit que tres-imparfaitenient. Apres I'ouverture de la partie posterieure du cote de I'abdo- men , une qnantite considerable d'oeufs d'un vert clair se i)re- senterent au cote gauche du papillon. lis avaient la grosseur d'une petite tete d'epingle et se trouvaient en partie envelop- pes dans un corps gras jatinatre. On n'en voyait point au cote oppose : c'elaicnt ])lut6t des canaux dune couleur blanche for- mant descirconvolutions. Dans ie milieu, vers Textrennte de la partie p. sterieui-e, se trouvait I'estomac de couleur blanchatre et Iransversalement ride, se terminant par le canal intesti- nal. Lorsque les intesiins , conjointement avec rextreniife de la partie posterieure du corps , furent etendus dans lean sur une plaque de cire, les ovaires se detachcrent aussitot des autres parties , tandis que les canaux seminaux et les vesicules senii- nales resterent ensemble, lant entre eux qu'avec les lesticules et les autres orgaocs de la generation. L. D. L. Zoologie. 5o5 ^129. I'.SSAl D'u^E Cl.ASSlf ICAilON UES AiVlMAUX WiCllOSCOPlQUES J paV M. RoRv DE Saihit-Yince:m\ {Extrnit dii tome 1 , Zoophytes; de I Hist. Nat. de VEncycl. meth. (inedit) , in- 8". dc 104 p.) Get (luvrage, qui n'a cte tire qa'a un lii-s-petit nfinibrc d'cxcni- ))laircs, renfernie, ainsi que nous I'appreud I'aut.eur, les resul- tafs de plus do 20 annees de recherches, sur un sujet interes- sant, qui a dans le sitcie dernier fait I'objet des Iravaux de pliisicurs obseivateurs celebres , parnii lesqucls R'uller doit prendre If premier rang. L'auteur fait prect'der son opuscule d'line dedicace a M. de Lamarck, dans laquelle il rend un eclatant homniage aiix pro- fondes connaissances , au genie et a I'extreme modestie de cet illustre naturaliste , dont il reconnait avec justesse que les ou- ■vrages n'ont pas toujours ete assoz niedites par des savans de noire epoque, qui semljlentattacher une importance tropgrande au luxe typographiquc dont ils cntourent leurs productions. Les petits etrcs qui font le sujet de la dissertation de M. Bory de Saint-Vincent ont ete designes sous divers noms par les na- turalistes. L'auteur repousse ceux A'yJmorphes et A.' Jgastraires proposes parM. de Blainville, parce que parmi les animauxdont il s'agit , il en est beaucoup dont la forme est parfaitement de- terminee et arretee, et que si Ton ne pent apercevoir a travers le corps d'aucun d'entre eux un canal intestinal ou une cavite stumacale , cela pent provenir de I'insuffisance de nos moyens d'observation. La denoniinatiou A Iiifusoires ne Ini paratt pas plus convenable, parce que ces petits aniniaux n'existeut pas exclnsivemcnt dans les infusions de matiere animale ou vegetale et qu'il en est qui habitent les eaux les plus pures. Enfin le noiu iX yJniinalcidcs ne saurait efre admis selon lui parce qu'il signilie un diniinutif d'animal, et que les etres qu'il s'agit de ddinir ne sonl point des diniinutifs, mais des creatures aussi jiarfaites qu'aucune autre dans la nature. 11 prefere adopter la designation adjective de Microscojjirpies qu'il admet substantivement pour les infiniment petils de la crealion, parce que leur taille est generalement si rednite qu? ce n est dans tous les cas que par I'aide du microscope qu'il nous est possible de determiner leurs contours et de uiscerner les apparenccs de leur organisation rudimentaire. M. Dory definit les Microscopiques , des animaux jiivisibles 4 ^f^\ Zoologies N". 0. Vf. 1 (I'll nil , (111 (111 iiioius (lout nil jfrossissciucnt consiilcraljlo pout soul rovclor los fDrmos ; plus ou nioius tiauslucides , inais jamais conipKioinont opaques; ilopourvus tlo Diemhros (los ap- pendices ou queue qu'on apercoit chez plusieurs uo ])ouvant i'tre reputes tels); ou I'ou u'a encore pu docouvrir d'^eux viii- tables, niome rudimontairos; contraclilcs on loul ou en partioj eminomment douos du sons du tact; se nounissant par absorp- tion ; dont la {;> neration jiarait s'oporer par section ou par re- mission do gommulos quaiid olio n'est pas spontanoe ; vivant sans exception dans les eaux. II convient que parnii ies otres rcn- fermc^s dans cettc classe, il en est, commeMM. de Lamarck etde BIninville I ont obsorvo les premiers, qui sont doja fort compli- (]uos ot <]uil com iciidra peut-etre un jour de rappovter a dos classes phis olevees;ot il reniarqne qu'il en est d'autres qui ii'oflront par lours formes aucun rapport avcc le reste dos ani- niaux et no paraisscnt que dos amas de molecules a;;itocs, nun encore asscrvios eti apparence a un plan d'organisalion deler- luine, tandis que d'autres ulTront des obauchos do la vogola- tion rudimontairc et primitive. La masse des Microscopiquos prosoiito aiiisi dos ombraiiolio- inens qui se portent vers los classes d'animaux qui ont recu les uoins d'aoalophes libros , dc radiairos , d'ontozoairos et de criis- taces , et vers les otres ambij'us qui tiounont le milieu outre la plante et I'animal, ot que INL Bory a designos sous le nom de PsYCiiODiAiRES. II convient de les divisor en groupes suivant cos diverses tendances ; mais lorsquils seront mieuxconims, ils do- vront etre deplaces et portos dans les diverses classes aiixquoUos ils apiiartionnent ; ot colle dos Microscopiquos que 31. Hory I'oniio aujourd'bui provisoiromont dovra alors etre ofTacee de la serio nalurello. Apres COS prologoiuoues , I'auteur parlo do la docouverte d^ microscope et des honimes celebres qui se livrerent ies premiers a robservation des petits animaux dont cet utile instrument a rovele loxistence. II relate succossivcment les services qii'onl rcndus k la science de la nature Louwonluock , Baker, Joblot , LedermuUer , Gtrzo, Eicliorn , Cleicben, Uoosoi, Pallas, ISeod- bam , et surtout O. F. IMuUcr. Ce dernier ayant particuliore- mcnt observe les elros dont 31. Bory s'occupe , il analyse ses tiavaux avec un soin particulior, et donno un aiioiou de la classification des Microsca|iiquos, quo le savant danois (■tablit Zoolo^ic. 5o5 fians son ouvraiji; intitiili; : yJ/iirna/iu infusoridjliwidlilid i:l nia- lina. II passe aiissi en revue avcc delail Ics ouvrajjes ile M. ile Lamarck , dans cc qii'ils renfermcnt de rclalif aux Micioscopi- (jnes, et s'allaclie surtoiit a rcconnaiire avcc cc savant illustrc cla dcmonlrerranimalitcde ccs etresqui a etc a peu pros revo- quec en doute par quelques naturalistes du plus ijrand meritc. « Wier aujourd'hui , dit-il, rexistence des infusoircs ou leur » animalite n'est plus que dcWjuiscr I'aveu d'une ignorance qui » sc coniplait dans son orjjucl ; !a niettre en prol)lcnic, c'cst » allicher unc sorte de mcpris pour Ics assertions de quiconque « dit avoir vu. Des naturalistes liautains <]ui prctcndent forcer » le vuli^aire a jugcr de limportancc de leurs travaux par Ic >' volume des clioses dont ils s'occupent , veulcnt aussi nier " I'ulilite des recherclies microscopiques , en insinuant qu'unc « grande partie des resultats qu'on obtient du microscope sont » hypothetiques. Nous esperons dcmontrcr un jour dans uii » ouvrage prepare dcja j)ar plus de vingt ans de recliercli('s , J) combien au contrairc ccs rcsullals sont certains et surloul » iniportans. » EnsuiteM. Bory passeal'exposc de sa Classification rcctdi^nc des Microscopiques ; classification fondee sur une multitude d'o)>- servations, mais qu'il n'a pas la pretention de presenter commc definitive. II a desire suvtout la rendre aussi naturelle 'juc possible, dans I'etat actuel de nos connaissances, et si elle suflit jiour aider a reconnaitre facilcment les objets quelle conijireiul, il declare avcc mpdestic qu'il aura alteiut le scul but oil Icn- dcnt ses efforts. Celte metliode se compose de cinq crdrcs, qui sc diviscul en plusieurs families et 82 genres. Ordre I. GYMKODES. Etres tres-simplcs , de forme parfai- temcnt deterniinee et invariable, ou Ton nc reconnait aucuu organCj ni cirrlie vibralile , ni polls, ni cils. 5 I. Dcpourvus d'appendices caudiformcs. i"^"^. famille. Moadaires. Corps diapbane , infinimeut petit, ne presentant pas mcme au grossissement le plus considerable I'apparence dune molecule organique integrante, et de forme arretee, non contractile; existant seulemcnt dans Ics infusions. Reproduction inconnue. I. Genre. Lamelline Lnmr/Ii/ialioiy.Coi\]S simple, oblong ou carre , presentant loujours 4 angles plus ou moins aigus dans 5o6 Zoologie. N». 229. sa cirron.sci'i[ition. L. mnnadwa (i) !\Iull. tal). i, li;j. i (> ; linea- ris ioW. pi. 2 , lig. !V1 ; ceqtiia/igu/nta Sohl. pi. 5, fi;''. K. L. Cc genre est analogue aux Lemnisquos de M^I. Quoy et Gaymaid ( aux dimensions pros. ) 2. G. MoNADE, Monns Mull. Corjis simple , paifaitement ro.id ou legerement ovo'ide ; cristallin. M. Ternto Mull t. i, fig. i ; Pii/icfum Mull., t. 5 , fig. 2 ; Bulla .Mull., t. i i, fig. i On pcut considcrer Ics Monades , qui sont ti'i's-niobili's , comme la nia- tierc vivante dans son plus grand ctat do simplicit,;!. 5. G. OpTiiALMOi'LANiDE, Ophllialmoplnitis IJor. Cor])s simple, parfaitement rond ou legerement ovo'ide, avec un point au cen- tre ou versl'unedes extremites. 0. monadina Mull., t. i, fig. i. 4- G. Cyclidik , Cjclidium Mull. Corps simple, ovoide , ante- rieurement attenue en pointe , comprinuj ct siibmembraneux. C. hyalinum Mull. , t. i i , fig. i4; rnulabili<; Gicich. , pi. 2 et3, 20 et 22. Les plus gros inonadaircs sont compris dans ce genre . IP. fam. Pandorisees. Corps simple, spheri(iuc , rouni on une association d'individus qui exerccnt, dans leur reunion , une vie commune sous une forme determiuee et fixe, qui eloi- gne toute idee de contractilite. 5. G. UvELLE , I/w//rt Bor. Nulle nu>ml)rane CDUimune ne reunissant les molecules simples , vivantes et gi'oupees en pcti- tes masses globuleuses. U. Chnmcemora Mull., >. i, fig- i2, i5; virescens Mull. , t. 5 , fig. i 7-2 r . II y a lieu de cro re que ces etres ne sont que des zoocarpes ou pro|)agules d'arlluodiees. lis out de I'analogie avec les Polytomes de MM. Quoy et Gaymard. 6. G. Pectoramne , i*e<:7rt7v>//'/;rt Bor. Molecules vivantes , se groupant a plat ct non en masse? globuleuses , et exercant leurs mouvemens communs sur le sens vertical de la petite lame qui resulte de leur agglomeration. P. hcbraica Mull. t. 16, fig. 11. 7. G. Pandorine , Pandorina Bor. Molecules vivantes, inde- pendantes les unes des aulrcs ou reunies en groupes, toujours contenucs dans une enveloppe commune , t'ransparente , qui en fait un tout exer^ant une vie commune, taut qu'un declii- (1) Tons les iioins dVspices citeea comine cxrni|)li.'S , soul roux ([ue M. Uory a aJoptes. Pour Its aiilres autuurs, nods nous somiucs IjoriRS a indi([iier leurs fifjurcs sans donncr Icur aynonyinie. Zonloi^ie. Soy remeiit ii y doniie jj.ts la libi rlt' a cliaquc molecule captive. P. Lcwcnhoeckii, Mull., t. 5, fiy. 12-1 5; RJora, Mull., t. 3, li;;. 14-iG. Ill*', fain. "VoLvociENS. Corps ovo'ide ou cyliudrace , deja con- stituc partlesinol; cuie.s visibles, astreinta une forme conHtante , qu'il n'cst ]Kis donne ii lanimal de defigurer a son fjro de ma- niercarendre cetteformecommeindelermiiiable.il est possible que la plu{)art des volvocien.s, sinon tons, soient des zoocarpes. 8. G. Gyges, Gyges Bor La molecule interne etant contenue dans une double enve'oppe que manifeste I'anneau transparent qui regne autour d'un corps de forme ovoide. G. viridis Mull. , t. 3, fig. 3. g. G. YoLvox , Volvox Mull. Blolecule constitutive remplis- sant un corps obroncl ou spherique sans anneau circulaire, dans lequel cette molecule senible s'agiter independamnient des mouveniens de I'animal. V. Globulus Mull. , t. 3 , fig. 4 ; scin- lillaiis Mull. , t. 22, fig. I ; lursarioidcs Mull, , t. 17, fig i5, 17; glaucoma Mull. , t. 11, Cg. 6-8. 10. G. Enciielide, Enchelis Mull. Corps cylindrace , ])lus ou moinspyriforme, toujours sensiblement attenuea son extremite anterieure. E . nehulosa Mull. , t. 4 , fig- 8 ; punctifcra Mull. , t. 4 , fig. 2, 5 ; DescsMuW. , t. 4 , fig. 4-5 ; Pupa Mull , t. 4, fig. 2, 5 ; Ovulum Mull., t. 4) fig- 9-1 ' \ Galliiiula Mull.,t. i5 , fig. 6. Les Epunctifera et Deses, dont la couleur est vertc , sont evidemment des zoocarpes du genre d'artbrodiees , nonime Tircsias. IV^. fam. KoLPoniNEEs. Corps plus ou moins menibraneux , jamais cylindrace, oil des globules byalins se prononccnt dans la masse de la molecule constitutrice , et qui , evidem- ment contractile, varie de forme selon la volonte de lanimal. Animaux tomipares. 11. G. TfiiODOiNTE, Tiiodoiita Bor. Corps membraneux, an- terieurement tridente , peu ou point variable dans son contour, se renflant quelqiiefois et elargi en avant. T. knlpodina Mull. , t. 16, fig. 6, 8. 12. G. Koi.poDE, Kolpoda Mull. Corps pai-faitement mem- braneux , altenue au inoins vers une de scs extrcmites , tres- variable , niais ne pouvant ctendre liors dc lui-meme des pro- longemens qui le deformcnt entiercmcnt ; ])oint de rejilis lonuiludiiiaux iii <.\c. cavitc en forme dc bourse sur sa surface . SoS Zoolog-ie. IN". 229. annual ayaut des rapports avec les planaiies. Lcs uus ont la pailio antcricuic prolonjic'e an cou. A. truiicaia MuU. , t. 9 , fig 1.0 ; plaiiarijhrniis Mull. ,1. 10 , fig. 19 , ao ; Arms Mull. , t. 10 , fig. 5-5. D autics n'ont point de cou antericurcmcnt ; ce sontles J^. Mclcagrls Mull., t. i4, fig. 1-6; Zjgcena Mull. , t. i5, fig. 4, 5 ; oc/i/-e/T! Mull. , t. i5, fig. 9, 10 ; triaiigulu Mull., t. 16, fig. 17, 18 ; o\>ifcm Mull. , t. 12 , fig. "25, 27. i5. G.Amiue, Jmibahov Corps menil)raneux , tellement difliuent et contractile tour a tour, que I'aninial n'a de forme que cclle quil veut se donner. J. RtvscliWois , ins. Ill, t. 101 A, T; Mulleri Mull., t. 11, fig. i, i y. ; ylnscr IMisll., t. 10, llg. 7- I I ; cydonea MuU. , t i 4 , fig. 7-14 .' I 4- G. Param^ecie, Pnramcecium Mull. Corps niembrnncux , ovoide , allonge, avec un pli longitudinal qui devient tres-sen- sible quand I'animal nage et qu'il veut changer de direction. P. Co/^wZfwf Mull., t. 9, fig. 16, i-] \ Jurelia Mull., t. 12, fig. i-i4; LajncUa'Ma\\.,X.. i?), fig. i-5. Ces animaux font le passage aux planairos. \ ". faiii. Liur.sARiEEs. Corps niembraneux , soit constaninient, soit quaud I'aniiual se replie sur lui-niemc, j)renanl la forme d'un sac, dune bourse ou d'une petite coupe. i5. G. BuKSAiiiE, BiirsariaMnW. Corps niembraneux des Kol- podinees , destitue d'appcndice , prenant dans la natation une forme concave plus ou moins cxcavee en capuchon ou (;n j)0- tlie, mais non en urceole invariable. B. truncatclla^\\i\\., t. 17, fig. 1,4; roslraia Mull., t. 11, f. 11, 12; Chiyscilis 31ull., t. 12, fig. 16-19; hirudinoidcs Mull., t. i5, fig. 17-19; Calceolii\ Joblot, t. 10, fig. J. B. C. 16. G. HiRONDiNELLE , Hinutdinclla Bor. Corps meiubraneux , concave inferieurement , avec une demi-cloison ct deux appen- dices laleraux. //. quadriciisp is MuW., I. 17, fig. 9-12. 17. G. Cbaticrine, Cratcrina.Wov. Corps inenibraneux, cylin- diace, conipleleiiient urceoles. Cc seraient de veritables urceo- laires si leui- orifice etait cirrlicux. C. marginaia Bor., fig. au L-ict. class, d'hist. nat,; t'/nV/w Mull., t. 4) fig- i;fritillus'Mu\\.^ t. 4> %• 22, 20; lagcnida ioh\.,\)\. 8, fig. 2, 4) 5, el pi. 7, fig. i5; sicnlorcaiohl., pi. 7, fig. 6. yV. fam. YiuRiorsiDEs. Corps cylindrace , allonge, llcxibli- , plus ou :.:oins anguiforme ; souvcnt des traces de viscires ; analogic niarfjuce avec les enlozoaires ct lcs annelidcs. Zoologie. 5o9 I 8. G. Spiruline, Sfiruf/iia Bor. Corps Gliforinc, egal d'une extrcmite a I'autie , se roulant en spiiale de mauitre a presen- ter le plus souventla forme d'un disque. S. Mu/lcriMuU , t. 3, 6, 7 ; Ammonis Jobl., pi. i i, fig. 3. iQ. Gr. Melanelle, MelaiicUa Bor. Corps fdiformc, lineaire , presque complelement opaque, non roule en disque. M . yllomci Hlull.,t. 6, fig. I ; monadina Mull., t. i, fig. l^: Spirillum Mull., t. 6, fig. g, et t. 3, fig. 8. Ces animaux se developpent dans les infusions de substances animales. 20. G. ViBnio.'f, f^ibrio Mull. Corps cyllndrace , anguifornie, sensiblement aminci a ses extremites , transparent , a travers duquel on distingue des rudimens d'organe intestinal, outre la molecule constitutrice , quand la taille de I'animal nest pas trop petite. F. Bacillus Mull. , t. 6, fig. 3; accti Mull , on anguille du vinaigre ; glutinii BIull., t. 9, fig. i, 4, ou anguille de la colle. Ce sont Ics plus grands et les plus agiles de tons les Gymnodees. 2 1 . G. Lacrymatoire, Laciymatnria Bor. Corps cylindrace sub- rectiligne , anterieurement aminci en un cou que terinine una dilatation en maniere de tete. L. Acus Mull., t. 8, fig. g, 10 ; Olor. Mull., t. 10, fig. 12, i5; slricta Mull. , t. 10, fig. 1,2; cpisioniium Mull., t. 5, fig. i, 2 ; ici se remarque un rudiment de tete et des vestiges d'intestins. 22. G. PupELLE , Pupclla B. Corps cylindrace, epais , obtus a ses deux extremites , contractile , non anguiforme , ni tcimi- ne par un renflement assez distinct pour etre compare a. une tete ; Icgerement polymorphe dans la natation. P. Lutrn Mull., t. 5, fig. 18 ; Pupa Mull., t. 5, i5, cy ; aniiulata Mull., t. 6 , fig. 10, 1 1 . ( La suite au Numc'ro prochain. ) Desm. . .st. . 23o. NouvELLES DE LA CORVETTE l'Astrolabe , cxc'culant un voyage de decouvertes , sous le commandemcnt de M. Dumont d'Ukville. La corvette V Astrolabe est partie de Toulon le aS avril. EUe ne niit que 8 jours pour se rcndre devant Gibraltar; mais die ne putsortir le detroit, par une serie de vents contraires et de lurts courans qui la refoulerent dans la Mcditcrranee jusqu'au 22 mai, tpielle attcignit la rade d'Algesiras , on cllc tnouilla. Les naturalistes de I'expedition mirent ce temps a profit pour fludicr les animaux marins qui s'ofrrirent en aljuiulance .'i Icurs 3 TO Melanges. recherebes , et ils possedent deja 6 planches colorieos de Zoo- phytes, dessinees avec le plus grsud soiii par M. Sainson, et dirigt-es par WSl. Quoy et Gaiinard. Ils observorent siutout en quantite une espece de Dipbie , que nous Irouvames dans notre voyage, et qui nous avait frappes par ^a forme et par un cone qui s'ajuste a une de ses extremites. lis ont nomme cette es- pece, que nous figurons d'ailleurs dans notre atlas, PentPgonc de Gibraltar Une deuxieme espece, dc taiUe plus voluniineuse, a recu la denomination de Pentagone dc Ceuta. II parait que I'cpoque a laquelle ces messieurs se trouverent a I'entree du detroit a ete singulierement favorable pour leurs collections , et qu'ils ont deja decrit et Ggure un grand nonibro de Salpa , de Me'duses, et la Carinairc de la Mediterranee, qu ils ont prise en vie , avec et sans sa coquille. 11. P. Lessoin. MELANGES. 23i. Turin, 6Avr,iL.Danslaseancetenue le 3 du coui-ant parla classe des sciences pbysico matbema'iques del'Academieroyale, on a lu un memoire de I'abbe Matbieu Lozana, correspondant, ayant pour titre : De animalcnlis infusnrii Floru Ncapolitana. M. Penore id. Cntalogiis jjlanlarinn horli Boccadifalco. Gussonc ai-x Flora conspiciia. Richard Morris 2i4 II bnlaiiico Italiann. .Tos. Moretti ai5 Plunlw Liguri(e occidentnlis. .I.-B. Bodaro 21& Prndroii:iis Fforce Cnriiemi.'i. Comolli jV/. Bolanifjue de I'Ame'riqiie. W.-.l. Hooker id. Plantes rares d'Easton. M. Schwcinitz. — Id. dcla Corse. M. Pouzalz. ai" Famille des Legumineuses. M. De Candolle j Caricograpliie. M. Dewey 23,, Famille des Jasminecs et des Oleinees. Ach. Rieliard a'5-i 3i2 Table. (Jcnre 3IeIocIiia. M. A. do Sjinl-Hilaire ." a3a Cenrcs -■^na.ra^orcn el Xjhjiia. P.\v ]e mrino 233 Genres BulUieiia el Coniincnonia. P.ir le mcinc id. Genus Liberlia. M. Lcjeime 23} r.upliorUn Milii. M. Dcsnioulins 238 J.ychnis Corsica 239 llistoire e'conoiiiiquc ilu Cocotier. M. H. Maii-liall id. Kouv. espece do Ciiriioliohis. M. Boudicr •^^o Sur le genre Pi!obnlus. M. Leveillc 2Ji Kouv. esjiece d'Ure'dinces. M. Eouclier id. Ve'sf'taux fdssiles. M. J. Nilssnn 2/12 Acadcinie des sciences de Paris — De Naples. — Societe de Flore de Lruxelles 2j.} Zoologic, Ulililc de conscrvcr ccrlains fails sur les habitudes dcs animaux. M. Broderip J^V' Excuisions zoologiqucs dans les iles du Callegat. M. Faber 5^^ Zoologie du voyage de Clapperton 24G Menagerie de Van Oken et Martin , u Vienne 25o llistoire nalurelle des mammiferes , livr. 5o a 52 25 1 Fauna anierlcana. D''. Harlan 2.16 F.nveloppes des ovaircs de queiques mammiferes. Prof. ^Vcber. . . 261) liapport des ovaires avec les fronipcs dc queiques mammiferes. Prof. Tieviraiuis "/. Knuv. espece de singe. D'. Otto 261 rongeur fouisseur du Brcsil. M. de Blainville 'iG6 Kouv. e-spece d'Aiitilope. Dr. Otto afiQ (Irgane des sens des cliiensde-mer. D. Rosenthal 271 Kouv. rec. dc planches col. d'oiseaux, 63'. a 65''. livr 272 ( iseaux rarea de I'Allemagne. Brchm el Schillung 27} ilivemalion des liirondelles. — Kotice sur les cigogncs id. Sur le vol et les allures du pelican. M. Roulin 275 Maleriaux j'our rornitbolngie. M. Kaup 276 liemarques sur queiques oiseaux ]>elagiens. Marion de Proce. . . . 277 Sur un fossile calcaire de Caen. M. Deslongchamps I'jc) F.xcursion a Maderc. Coquillcs. M. Bowdich 281 - Sur les genres sigaret et cryptostfjme. i\l. Gray 283 " Sinopsis des genres dc cirrijiedes. M. Gray 285 Kouv. elheiie, iridine ct anodoute du Voy. en Afiique 28;) y/nalecla entornoloi^ica ygi Eutomographie. M. Eschscliollz agS Note sur les habiludes des larves des Lampyres 2f)6 Kouv. insecles ilc Suede. M. Zetlerstedt oyS I'.ipillons exoti(|UCS. M. E>chsleterre , celui du S.-O. de la France , celui du S.-E. de la France, celui du IN'ord de lEurope, celui du Rhin , ce- lui de la Suisse et de la Haviere , celui de I'Autriche et de la Ilongrie , celui de la Boheme et ceux de I'ltalie et de la Sicile. Le sol alluvial coniprend les alluvions anciennes et nouvelles. II place le calcaire inediterraneeu de M. Risso parmi les premiers depots. Enfin il faut etudier ce tableau pour pouvoir en seutir toute I'etendue des details. 206. PUODROMK d'uN EXPOSE PHYSIOLOGIQUK DE LA FORMATIOM SUC- CESSIVE dE la croute terrestre, niise en rapport avec le regnc animal et vegetal; par le comte G. de Buquov. [his, 4*- part., 1826 , p. 397.) L'auteur cherche i montrer que la terra possede une force de production semblable a celle du regne vegetal et animal. 237. MeMOIRE SUR l'aCCROISSEMENT des POLYPES LYTIIOPHYTES COn- sidere geologiquement; par MM. Quoy et Gaimard. [Annales des Scicnc. nat. Nov. iS^S.) Dans ce memoire , MM. Quoy et Gaimard ajoiitent des faits a ce que Ton connaissait doja , comhattent quelques idees ad- inises par des savans , d'ailleurs tres - renonimes , et prouvent par des observations qui semblent exacles , que Peron , trop presse peut-etre de generaliser ses idees, en a tire des conclu- sions erronees, en ce qui concerne du moins la grande et belle lie de Timor. Ces auteurs ne voient dans lossuaire de la plupart des lies de la mer du Sud , que les memos mineraux constiiuans qu'on trouve dans les autres parties du monde, tels que des scbistes a Timor , des gres k la Nouvelle-Hollande, du calcaire comme a Boni etaux Mariannes, du granite qui se mon- tre parfois , mais surtout le resullat de phenomtmes volcani- ques , pour la formation de la plupart d'entre elles. lis s'eton- nent qu'on ait pu donner au travail des polvpiers saxigi'-nes une importance qu'il ne peut avoir , et cberclicnt a prouver, i". que les polvpiers elevenl leui-s demeures sur des bases deja connues ; 5i6 Geologic. N". aSy, v>.". I'l qu'il n'y a point d'ile \u\ pen considerable constamnient liabitt'-e jiar les lioninies , qui ne soit f'orniec quo de coraux. Ici, je dois dire que je ne partajje point la nianirre de voir dc mes deux estiiuables coll«"gues. Sans doute que les tres-lonjfiies lies ba-sesdes Carolines, elevees a peine au-dessus du niveau des va- gncs, reposentsurdessonimitesde montagnes sous-marines, mais leu r. surface entiire et appreciable, n'en est pas nioins eutiere- ment de corail , ct se trouve levetue dune masse imposaote de vesietaux nourriciers, et mcnic elle est recOuverte dune nom- breuse population. II en est de meme des ilcs basses dc I'Archi^ pel dani,'ereux. MM. Quoy et Gaimard deciivcnt la niauioie dont la nuiraille niadreporique s'ajoute ainsi an noyau de terrain ancien qui com- pose les lies qu'ils ont visitees. lis ont adopte I'idec de Forster et de Buache , que les grandes chaines des montagnes du globe, se continuent sous les eaux des oceans, pour le parlager en bas- sins analogues a ceux du relief tie la terre , et que c'est ainsi qu'on ijeut trouver dans la plupart des arcliipels de la mer du Sud, la direction de la j)lupart de ces grandes raniilicafions. Cherchanl a prouver que les escarpemens considerables que presentent parfois verticalement les recifs de coraux , ne sont pas seals dus au travail des polypes , ils indiquent que ces etres ne penvent jamais d'ailleurs batir a de telles profondeurs , et que I'observation montreque cc n'est jamais qua quelqucs bras- ses qu'on les voit croitre , ct qu'enfin la longue lioule sourde dont la mer la plus calme est toiijours agitee j)ar un mouve- mciit dc balancemeut de la inasse inferieurc des eaux, s'oppose en brisant avec force sur ses murailles a Icur libre developpe- ment. lis attribuent aussi les canaiix irregnliers qu'on observe entrc les masses madreporiques aux courans qui se font ressen- tir pendant le flux ct le reflux. Le plus souvent j'ai observe que ces cananx sont dus aux cours des eaux douces des rivieres qui, en se jetant h la mer, forment des courans c[ui se dirigcnt eii i)lusieurs sens, et le Union qui rcsuU(! toujouis du melange des eaux douces ct des eaux salees , op])ose le plus grand obs- tacle a I'cxistence des ])oIypiers. Les coraux ne s'elevent jamais au-dessus des vagues , aussitot que I'eau qui les recouvrait, se trouve evaporce oudiminuce , les polypes meurent, I'enveloppe animalisce disparait, et le corail rcduit a son enveloppe picr- rcuse , subit Taction de I'atmosphere , se triture a sa surface. Geolof^ie. 5 1 7 et c'esl enlin I'epoquc oi'i ajiparait peu ii pen la jircniiere colo- xiisation vesjetale. La 2c. question occiipe ensuite MM. Quoy et Gaimard ; mais il y a un obstacle reel a determiner, jusqua quelle distance au- dessous du niveau des vagues s'etendent les madrepores? La en effet commence le chapitre des suppositions ; mais ces natura- listes s'otayant de ce que presente I'lle de Timor sur son litto- ral , qui est forinee de madrepores , les virent eleves d'environ 25 ou 3o jiieds, tandis que des qu'on abandonne le rivage les coraux disparaissent, et le terrain scliisteux se montre ii decou- vert. En d'autres lieux , ils observerent des madrepores a de plus grandes hauteurs, et notamment aux Mariannes; mais sou- vent il faut savoir les distinguer en coraux batis sur place, ou en coraux roules et tritures , composant ce qu'on nomme cal- cairc maclre'poriqiie , et qui concourent ainsi a former deux or- dres de pbenomenes bien distincts. Ces naturalistes, d'apres les fails j)recedens , sont done fondes a admcttre que jamais les coraux ne batissent u plus de iB a 5.o pieds de profondeur. lis ont aussi observe que Us madrepores rameux , qu'on avait cru ne pas depasser les 54". degres de latitude Sud , se sont rc- presentes dans les mers du cap Horn par 55 degres. lis adntet- tcnt enfiu I'idee que la grande profondeur qu'on remarque ;x toucher les murailles de coraux, et qui les rendent si daiige- reuses pour les navigateurs, n'est pas le resultat des polypiers, mais est enlieremeut due a la pente plus ou moins raide des montagnes qui les supportent. Ce memoire est termine parun cxamen des precedes que les polypes, par leur reunion , emploient pour elever les lies bas- ses, que les auteurs regardent comme supportees .sur un sol calcaire, Gt c[m jamais , lorsqu'elles sont peuplccx et lorsqu ellcs out des sources d'enu douce, ne peuvent etre en totalite f irmoes par les madrepoi'es. Le ])nt que se sont propose MM. Quoy et Gaimaid , a ('U; de fixer des bornes a la puissance creati'ice , qu'on avait acrorilce Iroji abnsivemcnt peut- etre aux pnljpes coralligciucs ; de doiiiier J'iir Gcsdi. , Sliilist., Liter, luul Kutisl ^ 27 aout 1824 , n". io5.y Ces moiitagncs s a])pellent Delunatc; eiles sont dans le dis- trict de liustum, pres de Zalathna. A I'esl de ce village, deux cones s'elevent sur la cliaine de scbistc el de gres a|)[)ellt'e Tsi- tyera-]\iegra. Ce sont des rocbes basaltoidcs jjrisniei's (jui ioi- 520 Geologic. ment les c6ne8 appeles 1 un Detunate-Goale, et I'antre Dela • nate-FIocoasse. Ce dernier presente une muraille basaltique de lOO toises de large et de 60 de haut. Ces roches basaltoides contiennent des cristanx de feldspalli comme les porphyres de Vallye-Vuitzi. A. B. 243. Gkolocie de la Boheme. {Zur Naturwissenschnfl ; par GoETUB. !"■. vol. , "h'. call. , p 191) L'aiiteur y parle du granit porphyrique de Carlsbad et des min^ranx et minerais rares que renfernient certains granits des environs. 244. Observations sur lageologie dela Boheme. (ZurNalurwiss., de GoaxiiE; I*'', vol. , 5'. cah. , p. 191 a ^58.) Ces observations renfernient sept petits menioires peu iin- portans. Le premier est une course a Zinnwald et Altenberg. AZinnwald, on exploite six bancs principaux , dont le plus puissant a ^ d'aune de puissance , et qui sont quartzeux. A I'ordinaire, ils out 6 a 8 pouces. Leurs salbandes sont du mica cristallise; I'elain se trouve surtout dans la salbande inferieure. Entre ces bancs est le Greisen, il y a des filonscoupant verticaux et inclines. A Altenberg , il y a du porphyre. Dans un second article inlhuU Proble'matique, il revient sur le granite de Carls- bad et ses sources. Dans un troisicme , intitule Ch. W. ]Sose , il passe en revue Ifs idees sur I'origine des basaltes depuis Desmarest et Monnet jusqu'a present. Dans un quatrieme ar- ticle , intitule le Horn , il nous append que ce mont situe pres de Carlsbad est basaltique. Un cinqiiienie article a pour objet le Commerberg pres tger ; 1 on salt que c'esl un petit cone vol- canique ou Ton trouve des laves et des scories rei)andues , sui- vantl'autcur , sur un fond sablonneux et scbisteux. Un sixienie article contient quelque chose sur la production des roches pseudovolcaniques de Boheme. Erilin , un septieme article traitc du Luisenberg pres du bain d'\lexandre : c'est une cinie granilique du Fichtelgebirge. 245. Lf, WoLFSBERG. { Zur Natufwiss . , de Gckthe, U,.. vol. , 2''. cah. , p. 191 • ) Ce mont est situe dans le cercle de Pilsen, pres Ezcrlochin , entre Eger et Pra-ue , 1 1 il olTre des produits br.saltiqucs sco- Geologie. Sai riaces. Pres Plan , il y a uiie amphibolite scbisto'ide a grenats, et au dela du granite , et avant Fein du schiste argileux : il y a de plus un catalogue de 22 echantillons de scories a cristaux de pyroxene et d'amphibole , de schiste argileux et quartz alteres. 246. Tracks d'anciens feox natdrels. ( Zur Naturwiss. , de Goethe , vol. II , cah. 2 , p. igS.) Pres de Gossl, il y a du schiste argileux k filons de quartz au Reliberg. Au pied de ce mont et pres du village de Boden, il y a un cone de scories basaltiques. Pres Altalbenreuth , il y a un tuf volcanique. L'auteur donne un catalogue de 8 echan- tillons. 247. Roches alterkes par les gaz de la source de Marie , a Carls- bad. {Zur Naturwiss. de Goethe, vol. II, cah. 2, p. 162.) Les roches sont cariees, le feldspath et le mica sont attaques, et le quartz seul reste intact. L'auteur donne une liste de 24 echantillons de roches granitoides et porphyriques alterees. 248. Noovelle poor les geologoes. [Jnnal. der allg. Schwci- zerisch. Gesellsch. Berne ; 11". vol. , i2«. cah. , p. 127. ) M. Studer recommande dans la vallee de Court et de Malle- ray , dans I'eveche de Basle , un escarpement sur la cote nord de la vallee derriere Sorvilier. On y voit la molasse supporter un gres coquillier ii dents de squale, un banc de calcaire d'eau douce a planorbes de 0,7 m. , un banc de gres coquillier de 2 m. , une molasse a cailloux de nagelfluh et passant au na- gelfluh a cailloux de granit, de porphyre , etc , et semblable a celle de Thun. On ne voit pas un caillou de calcaire juras- sique sur ce nagelfluh de 5 ni. de puissance. Pres de Court sur un mont isole de molasse , il y a des cailloux de calcaire ju- rassique a trous de pholades. 249. Sel sur la rive DC Severn, et geologie de la Severn. (Journ. of Scienc. , Oct. i825, p. 201 , etjanv. 1826, p. 4'3. ) Ce sel a ete trouve par M. C. P. N. Witton dans le redmarl a 60 a 80 pieds de hauteur dans un escarpement de Gatcomb , dans la paroisse d'Awrc (Gloucestershire ) , sur le bord N.-O. de la Severn. Dans l:i dcu^iemc notice, M. Witton a trouve du lignite avec de la Larvlr; il ioiJiic uu banc sur le bord de la 321 Geologie. Severn. II y :i des alcynns iJaiis Ic li:is I)l('ii do Li parnisse do Clnre ( Gloucoslersliire). Le diluviuni y renferiue des bois dc cerf ot do tres-grosses tnachoii-es. ■iJO. SUR I.E IIISTRICT (^UAIITZKDX DF.S ENVIRONS d'InVERNESS ; par G. A.NDHRSOv. ( 7f;«r/i. des xcieiic. d Ediinb. , y\n\ . i8i6, p. t)i.) L auteur decrit hi disli-iljution [{i''olo:;i(iue de ces rochcsquart- /euscs tians 1 Inverneis; elles se troiivent entre le granite et le gres stratifie. On voit sa jonction avec le granite a Uun-Jardil, a Boleskin et a I'auberge de Foyers, vers Sn-Cuming, etc. A Whitbridge , la roche quarlzeuse s'tinit au gneiss du fort Au- guste. II y a da quartz le long des bords des lacs Oicli et Locliy, et au Slid il est associe avec du micaschiste. Les montsdeGlen- gary,.llos quo ;;ranit«' , schisto niiraco , etc. LV-taln est n-pandii ei» grand.' abomlancesur la c^toouestde cetK> poninsulc , et lor so tronve dissemino snf la cote est. Les mines detain les pins prodnctives sont Ji .Innk Cevlan, et les mines dor les plus abondantes sont eeiles de Pahanjr. M. Crawford remonta tout le Rolfe de Siam , et il recnnnut qne la cote etait prcsqne toii- joiirs de jTranif^ a i^ros grains. Siam e.st an milieu dune plaine dalhuion , mais a pen de distance il existe des montagnes cal- caires, qui foiirnissent acelle viUe de belles pierres a batir et de la c'haux de bonne qualite. Le cap Liant , qui forme le point de la cote de Siam , est compose de gr^s ; les montagnes de Cbantibun , sur la cote E. du golfe, renferment des saphirs et des rubis , mais pas enasscz grande abondance pour etrc exploi- tes ; lor, le cuivre et surtout le fer y sont repand-is avec pro- fusion. Snr lacore de la Cocbinchine , on voit Ic- granite sur uae longueur considerable. Cetleroche cesse al'extremite sud , et est reco.iveite par une pierre calcaire qui fournit do beaux niarbres. ■ifio. NOTKS FAITES DANS UN VOYAGE DE BoMBAY A BuSHIRE , daOS ic golfe Persique; par James Fraser. [Transactiotis of the gcolog. Society, -i^. SL-rie, vol. i , p. /jog.) M. James Fraser a cotoye presque continuellement la cote est du golfe Persique ; les observations les plus importantes qu'il a failes sont celles des environs de Mascate , ou il parait avoir sejourne quelques semaines. Pres de ct'tte ville le terrain est compose de serpentine traversee dans tons les sens par des veinesde calcaire spatbique. On trouvedanscettc rocbe, delas- beste et du diallage. Cette rocbe se continue pendant une lon- gueur considerable. Elle alterne avec des schistcs verdatres , ,,uelquefois ampbiboliques. Vers le sud la serpentine cesse bientot, et la rote est de calcaire de couleur tres-variable , tan- tot gris', rougeAire ou jaune , dout les couclies inclinees de 5o a Go" plongent vers le nnrd-est. Ces deux roches , le calcaire et la serpentine , paraissent , d'apres la note de M. Fraser, former presque toutes les cotes du golfe Persique. Geologie. 527 261 . Sun LA GEOLOGIK F.T LA TOPOGRAnilF. DE LILE DE SuMATHA ET DRS ILKs co.NTiGUEs ; par ffu IM. William Jack. ( Tninsaclu'its of the ij;colo^. Sncielj. •i'^ . scrio ; vol. i, p. Sgj ) Les doriiiers voyages qui out lite laits recemmcnl d.ins I'in- terieur de I'lle de Sumatra, out considerablemeiit etendii nos connaissauces sur la jjoograpUie de celte He, ctnous ont foiirni des matt'rianx qui uous mcUent a meme den traciT uiie es- quisse geoligicpio. Le sol de la partic est de cctte lie est peu niontneux ; il jiarait compose de sable vert, de craie , et de terr;iin d'alluvion qui recouvrc une graudc eteudue ; il est traverse par presque toutes les graudes rivieres qui existent cslnik. — Courrier asiatique, macs 1825, p. 285.1 Le 28 Janvier i825, a minuit, dans la mine de Zj'rianof dependant de I'arrondissement des mines de Kolivanqvoskres- K sensky, situee entre I'lrtiscli et la Boukhtarma , au pied de la I cluine du Kholzoun , qui s'etend au sud-est des monts Altai ' B. Tome VIIT. 22 55o Geologie. on a icssenli , dans la direction de Test a I'oucst, un trenible- uicnl lie tcrre accompaj^ne d'un grand bruit soutcrraia. Lcs edifices memo ont ete ebraules par cette secousse. En 1824, on avail deja ressenti deux autres secousses au sud-oucst des nionls Altai , savoir : le i i mars a midi , dans la mine de Riddersk, et le i''"'. avril a 5 beures, dans ccUe de Znielno- jnirsk. Ces trenibleraens n'ont occasione aucun accident fa- cUeux. 266. Details sur le dernier tremblemeut de terrk qui s'est fait RESSEXTiR AU CiHLi ; parM. IMaria Graham. [Triinsactionsofthe grolo^-. Socic/j. •2''. serie; vol. i,p. 4 '5.) Le treniblement de terre dont M. Grabain donne la descrijv tion, eut lieu le 19 noveinbre 1822 a 10 beures un quart; il dura 3 minutes. La direction ctait nord et sud. La secousse s'est fait ressentir au nord jusqu'a Lima , et au sud au nioins aiissi loin fjue la Conception, distance qui est environ de 20 dcyr('s lie latituile on i4oo niilles. D. 26". r%<)rli:ES EXTRAITES DES REGISTKES DE LA, SbClElE GEOLOGIQUE. ['ritiiisdclious of the gcolog. Socictj-. 1^ . seric; vol. 1, p. 4 18 ct424.J Ala suite des memoires jiublies dans ce volume des Trans actions, les secretaires de la Societe geologique ont joint quelques extraits interessans , provenant de differentes lettres on memoires adresses a la Societe. Nous indiquerons ici les li- tres de ces notices, qui souvent sont Irop courles pour j|u'()u puisse en faire des exirails. 1". Extraits de deux leltres datees de Sierra-Leone et de Ba- tbursl , udressees par I\I. Josepb Bjerlev, dans lesijuets ce savant donne (pielques details geologiques sur la constitution de ce pays, 2°. Notice relative a la niatrice du diamant du Bresil, par M. H. Heuland. 5°. Notice accompagnant des echantillons envoyes de Porto- Piaya a San Jago , exlraite dune lettre du major Colebrooke. 4". Note jointe a quelques ecbantillons du Blue clialk marl (craie inferieurej, de Bletchingley, par M. Gideon Manlell. 5". Note sur la decouvcrte d'une grande defense d elepbant fossile jues Cbarmoutb , par M. H. T. de la Becbc. Histoiie natureUe {general c. 33 1 60. Siir la substance blanche qui existe fretjuemment dans rintericur tics silex dc la craie , par le reverenil J.- J. Cony- bearc. no. Description de qiielques vegctaux fossilcs dc la foret de Tilg;ite , en Sussex. 26S. Catalogue dks ecrits relatifs a i.'art des mines , qui ont paru de 18 16 a iSaS. [ylrcJiiv Jiir Bcrgbau; 5'. vol., najTc 355, et vol. 10, a", cah., p. 3o8.) Ces catalogues sont ties -complets ; ils se rattaclient k celui que M. Freiesleben a public pour les vingt premieres annees de ce siecle et a celui qu'on trouve dans le Beremdn- nische Jouimal, de Freiesleben , pour les siecles anterieurs. L'on a ainsi un catalogue coniplet de tons les ouvrages ijcolo(»i(iues niineralogiques et metallurgiques connus jusqu'a ce jour. L'au- teur a distribuc les ecrits en sept classes , savoir : les ecrits sur la litterature mineralogique proprenient dite , les memoi- rcs des Societes savantes et les journaux periodiques , les ou- vrages technologiques divises en generaux et particuliers les ouvrages mineralogiques et geologiques divises ea ecrits de nii- neralogie , de geologic , de geognosie , de geograpliie mineralo- gique, d'bydrographie et sur les aerolitbes , les ouvrages phy- siques el chiniiques, les ouvrages mathematiques et les ouvraircs de I'art du mineur. Ces trois dernieres divisions sont aussi par- tagees en plusieurs sections. 11 ne manquerait plus (jue d'aiou- ter a ces catalogues une indication de tons les memoiics mine- ralogiques interessans, contenus dans les transactions des so- cietes savantes et dans les journaux periodiques publics jusqu'a ce jour. H1S1 OIRE NATUKELLF. GEKERALP:. 269. Mer, considerce sous tons ses rapports ; par M. le colonel BoRY DE SAiNT-\ii>iciiNT, mcmbre correspondant de I'lnstitut (Article extrait du tome X du Diet, class, d'hist. nat.) Dans cet article etendu , M. Bory de Saint- Vincent a cherche a generaliser les connaissances qu'on possede sur 11 nc question non nioins importante i^ous le rapport de I'histoiic naturclle que sous celui de la geographic. On y retrouve a cliacjue pai-e les idiies in^euieuscs qui distinguent I'auteu r,et le style rapide 11. 552 lUstoire natiir elle g^drale . W. 269 qui lui est propie. Ce niemoire est iVautant plus rcmarquable , que, destine primitivcment ii un autre collaboratcur, M. Boiy n'a pu le rediger qu'avec promptitude et dans un laps de temps ties-court, et cependant il eut ete difficile dy faire ranger plus de fails en moins de pages , en consacrant a sa redaction de nomlneux loisirs. Le cadre du Bulletin ne nous perniet point de nous etendre beaucoup sur les faits qui servent a corroborer lopinion de I'anteur sur les changemens qu'il propose dans la nomenclature des grandes etendues d'eau nommees mers ; seu- lement nous passerons en revue quelques-uus des principaux paragrapbes. Apros avoir defini avec rigueur ce qu'ou doit entendre par le mot mcr, dans le sens le plus etendu, I'auteur en donne la distribution geograpbique. 11 indique ce qu'ou doit nommer ocean , et prouve corabien sont vagiies les denominations arbi- traires qu'on a applique souvent a des espaccs de mer mal cir- conscrits dans leurs limitcs , et sous ce rapport il propose des lignes de demarcation d'autant plus naturelles, quelles sont empruntees aux productions marines , ce qui prouve , soit dit en passant , quel seeours la connaissance des etres pent four- nir aux autres sciences et notamment a la geograpbie. Ce para- grapbe est singuliercment interessant et rempli de vues neuves. L'auteur, adoptant les idees du celebre Fleurieu, fait sentir la necessite darreter enfin les bases de la geograpbie , qui jusqu'a ce jour sont restecs dans le vague et n'ont rien de fixe. Le ta- bleau suivant donncra unc idee des divisions de I'auleur. I". Ocean Arcti((ue. i". Ocean Allantii|uo. f Oceans .^ 3<>. Ocean Antarctique. 40. Ocean Indien. 5". Ocean Pacilique. . lo. Mer Me'ditcrranee proprement dite. 2". .M('difcrran«*e Scandinave on nier I'altiqiie. :i°. Alc-Lliterranec Eryllire'cnne on nier houge. j". Mediterranee oil golfe l'«;rsi(|iic. ++ Miiditerrances. .< 5°. Medilcrranc'e Siniquc. " ^6°. Mer d'Okhosk. ■;'. .Mer de Beliring. 8°. Me'diterrani^'e colonibicnne. 9'. Baie d'lliulson. nc proprement dite. ■j-J-f C.aspicnnes. il". La Caspienn ■i". Mcr d'Aral. 30. Lac Baikal. 4°. .Mer Morte. fiistoire naturelle generale . 535 Nous eprouvoDs le regret de ne pouvoir dormer les circou- scriptions de ccs trois sortes de mers : une foale de details neufs s y rattaclient, et d'heureuses excursions dans le domaine' des sciences accessoires viennent a chaque instant legitimer Ics vues de I'auteur. On ne pourra faire que d'heureux rappro- chemens de la maniere dont les etres organises occupent Ics versans, do ce que M. Bory indique comme les grands bassius naturels. Le u". paragraphc comprend, sous le titi-e de Nature des caux de la mer, leur salurc , la mucosile' qui leur est |U"opre , el le ])lieuoniene de \a phosphorescence, Ce dernier article est sur- tout remarquable par les vues propres a I'auteur , qui combat toutc opinion exclusive sur la maniere dont la phospliorescence est produite, cl qui I'attribue a plusieurs causes, et aussi-bien a des proprietcs chimiques et organiques qu'a des matieres de- coinposablcs repandues en abondance au milieu du fluide aqueux. Le 5". paragraplie est relatifaux moyms de rcndrc I'eau de mer potable, et Ton y trouve les experiences et les tentatives des premiers physiciens qui s'en sontoccupes, et surtout cello de Poissonnier. De nos jours de nombreuses experiences out ete faites dans nos ports dans ce but , ct Ton sait que le capi- taine de Freycinet se proposait, dans un voyage de decouvertes, de n'employer pour la boisson de son equipage que I'eau de iiicr distillee avec un alambic, qui etait installe a bord de I'Ura- uie. Le 4*^. paragraplie a pour tilre : Couleur de la mer. Les mo- difications que les masses d'eau eprouvent dans leur coloration sent en effet tres-remarquables. Au vert pre agreable qu'eiles alFectent souvent succcde une teinte d'azur magnifique, ou une appaience laiteiise ou sale'lSlue a des coucbes epaisses de ma- tieres organisees flottantcs an hasard. Ce sujet, que I'auteur a precise d'une maniere rapide , et qu'il ne pouvait traitcr dans lonte son etendue, merite bien qu'un jour il lui donne tin ])lus grand ileveloppement. C'est ainsi , par exemplc , que les anciens navigateurs out vu des espaces de mer immenses colores en rouge do sang, coloration qui n'etait due qu'a ties crttstaces voisins des chevrettcs. Le paragraplie 5 traite de la temperature de la mer; le 6". de sn profoiideur; et le y"^. de la diininution des mers. Nous n'en donnerons point I'aaalyse , parcc qu'eux- numcs sont une analyse tres-serree de ce qu'on possede sur ce ^1 siijel ; rt si !\L Ic colonel liory de Sainl-N'incciit rciiiiprinie cet 334 Mineralogie. article, en en forniant un petit tiaile a part, nul doute qu'il nc recoivc un deveioppement que lerudition de I'auteur rendra tres-utile, et qui ne peut nianauer d'etre tre*-recherclie. Lesson. MINfiRALOGIE. 270. DeS CHANGEMENS DANS LK SVSTEME DE MINERAr.OGIK CJIIMIQUE , qui doivent neccssairement resulter de la proprietc que pos- sedent les corps isomorphes, de sc reniplaccr nintuellenicnt en proportions indefinies; par M. J. Derzklius. { jdrcliiv Jiir die Efcsnmmtc Niitiirl . , de Kastner, t. \ I, i'^''. call., p. r ; et ylnnales (Ic chiinic ct de physiq., ']An\ . i8'i(>, p. 5.) Le savant chiniiste suedois se propose d'examiner I'infliience que doit avoir sur la classification niineralo;;iquc la decouvertc de M. Mitcherlich , concernant risi'uiorpliisiiie de ccrlaines bases, et d'apres laqut'lle des corps coitiposes d'elemens diflV;- rens , mais d'atomcs en nonibre et;?! et combines de la nieine maniere, prenncnt la nienie forme cristalline. C'est enpartant de ce |)oint de vue que RIM. Rose, BnnsdorlTct Trolle-Wacht meister, ont prouve que les especcs appelees y;y/oa-e«e , amplii bnlc et greriat , coniprennent un grand nombre de composes diilorens, formes dune niani6rc analogue; d'ou il suit que si Ion adoptait niaintenant la definition generalement rccue de I'cspece , il entrerait dans cbacune des trois formes cristallines precitees un grand nondire d'cspeccs hiineralogiques. Cepen- dantil n'est aucun miiieralogiste qui ne fiit choque de I'idce de faire nne espece jjarticiiliere do rfiafpid aniphibolc ou grcnat dillVremnient compose; mais on ne peut pas iioti plus conside- rercomnie idcntique ccqiii ne I'estpas. (^ui'faut-il done faire '■ M. Berzelius ne croit pas que nos connaissances mincrab)|;i- ques soient encore assez avancees pour perraettre de resoudre cette question d'une maniere satisfaisante. Ccpeudant il pense que I'ancienne definition de I'espece ne peut plus etre admise dans tous les cas ou il s'agit de substitutions isomorplies ; et en attendant qu'on ait Irouve un principe generalement appli- cable, il addpte pour ces cas uu j»oinl de vue |)articulier. D un coli; la forme cristalline, de lautre la formule de composition , lui niontrent dans los mincraux melan'rcs doat nous avons Mi/ieni!Ggi<\ 5 ') 5 parle, des fjroupes dc combinaisons qui , par Icnr plus on iiiDins dc conformite entre elles , imitent absolument Ics rajiporis do genre et d'espece dans la classification des etres vivans. I.c genre est determine par la formule chimique et par ia forme geometriqiie ; I'espece lest par ks elenieiis. Mais ces idtes ne peuvent pas etre appliqnees a la classification systematique ge - nerale, sans qii'il en resulle une deviation de la metliode or- dinaire, certaines forniules genei-ales de composition chimique ne presentant pas la menie forme cristalline. M. Berzelius essaie de faire voir que ies diflicultes peuvent etre levees , en grande partie, au moyen d'un changement de classificalion chimique, en cherchant a ranger Ies mineraux dans I'ordre des rapports clectro-cliimiqnes de leurs elemens; on pent Ies classer d apn-s leur principe le plus clectro-posilif ou le plus electro-nrgatif. Dans son premier essai d'un sjsleme chimique de mineralogie, M. Berzelius avait donne la preference a celle qui groui)e Ies families d'apres Ies elemens electro - positifs ; mais, d'apres la decouverte des bases isomorphes, il trouve moins de difficultes dans la classification a ranger Ies corps d'apres leurs principcs clectro-negatifs. Dans le nouvel essai de systeme chimique qu'il propose, il a done adopte cetle nouvelle methode , deja tentce par M. Beudant dans sou Traitc dc minc'ralogic. Mais le tableau qu'il a forme dilFere beaucoup de celui du mineralogiste fran- cais, non-seulenient dans la maniere de grouper Ies families entre elles, mais parce que ies combinaisons oxigenees y for- ment une division a part et se trouvent toutes rangees sous I'oxigene, qui devient ainsi le type d'une immense famillc. Apres avoir donne la serie complete des families au nombre de i8 , I'auleur fait un parallele de son systeme et de celni de M. Beudant, auquel il reproche d etreartificiel dans sa baseetde pecher contre le principe de la classification , en ne fonnant pas de I'oxigene, qui est I'element le plus electro-negatif, une classe distincte. 271 . Analyse d'l-ne nouvf.li.e substance minerale {la gaj-liis.sile); par M. J.-B. Boussingault. {Annales de chirnie et de physique y t. XXXI , mars i 826 , p. i-jo. ) En st.umettanl quclques substances minerales il'aclic n du chalumeau , M. l!(iiissingault a trouve qu'uiic dentic elles , (piil avait prise pour de la cliaux carbonatce , sc cuuiporlait au feu 336 Mindralogie. tout differeminent. Cette substanco se trouve eu grande aboii- dance a Lagunilla , pelit village indion, sitiie a un jour de niarche au S.-O. de la ville de IMerida (Ameriquc du Sud). C'est dans ce village qu'on exploite un carbonate de soude nomme Urao , et qui a ete decrit parMlM. Rivero et Boussingault. Les cristaux de la nouvelle substance sont disseminds dans I'argile qui est au-dessns de luvao : ils sont transparens ; leur eclat pa- rait intermediaire cnlic celui de la chaux sulfalee el celui de la cliaux carbonatee ; ils ra3ent le gypse, mais ils sont rayes par le carbonate calcaire. La pesanteur specifique dccc mineral est de 1,928. Expose a Taction du feu dans un petit matras , il eprouve une legcre decrepitation et devient opaque. Pendant I'operation , I'eati ruisselle sur-les parois du matf-as. Au flam- ber, il decrepite jusqn'a ce qu'il ait acquis une temperature rouge ; si alors on le soumet au dard de la flanime du clialu- meau , il se fond rapidement en un globule opaque, qui une fois forme est infusible ; refroidi et mis sur la langue, il y de- veloppe une saveur alcaline tres-prononcee. D'apres I'analyse qu'en a faite M. Boussingault, iJ est compose de : 33,96 de carbonate de soude, 3 1,59 de carbonate de cliaux, 32, 20 d'eau , 1,4-5' d'acide carbonique, 1,00 d'ai'gilc. On pent done considercr le mineral de Lagunilla comme forme d'un atome de carbonate de soude, d'un atome de carbonate de cliaux, et de 1 1 atomes d'eau ; et comme le carbonate de soude cristallise est precisement compose de i atome de sel anliydre uni a II atomes d'eau, on peut representer sa composition par I atome de carbonate de cliaux combine a i atome de carbo- nate de sonde cristallise, composition exprimce par la formulc : C rt C^ -f- «rt C- -j- I ' (t^- 272. Sur la gav-lussite , ou bicarbonate kydrate de soude et de ciiAi'x , decouvert dans I'Amerique du Sud par M. Boussin- gault; par M. L. Cordier. [yiunnles dc. chimic el dc physique , t. XXXI, p. '^76.) M. Cordier a ete cliarge d'oxaniincr les caracteres cristalio- grapliiques de la substance niinerale dont il est question dans Je precedent article. Une dizaine de cristaux 011 fragiiiens Av crislaux , ayant de 1 a Ti centimetres de longueur sur quelqucs millimetres d ejiaisscur , ont etc mis ii sa disposition par M. de Min^ralogie. 3 57 Humboldt. Leurs surfaces etant ternes , il n'a pu faire usagedii goniometre a refle.xion pour niesurer leurs incidences ; il s'est servi du goniometre ordinaire, et independamnientdes niesures directes , il s'est utilement aide des indications suggerees par la division mecanique , des considerations deduites du sens des stries, et des donnees fournies par la loi de symetrie. La forme primitive de la gay-lussite est un octaedre irregulier dans le- quel I'incidence des deux faces M , M , cjui existent sur les cris- taux secondaires , est de 70"^. On pent lui substituer pour noyau hypothetique un prisme rhomboidal a base oblique, au- quel M. Cordier rapporte les trois varietes de formes qu'il a observees ; ilen donue les signes representatifs etles incidences calculees. Les crislaux de gay-lussite sont ou diaplianes et sans couleur, ou demi -transparens et salis par une legere teinte grise, due a la presence d'une quantite extremement faible d'argile , disseminee en particules impalpables. On y voit aussi quelques petits nuages opaques , occasiones par la surabon- dance de la nieme matiere sur differens points. Ce mineral est doue de la double refraction a un degre eminent. II est maigre et froid au toucber, tendre et facile a casser; la cassure est ge- neralement concboide et passe a la cassure inegale. Ce n'est qu'avcc le secours dune vive lumiere qu'on parvient a distin- guer quelques indices de clivage. Cette cassure jouit d'un vif eclat , qui est vitreux et passe a I'eclat adamantin. Les fragmens sOQt irreguliers, oifrant des aretes peu trancbantes. La pous- siere est d'un blanc-gris.ltre, mate au loucber et tacbe faible- ment; elle ne devient point phospborescente sur les cbarbons ardens. 270. Descriptio.v de l'edinctonite, nouvelle espece minerale ; par W. Haidinger, avec une analyse par Edward Turner. {Eclinh. Journ. of Science. Octobre i825, p. 5 16.) La forme fondamentale des cristaux d'edingtonite est un oc- taedre a triangles isoceles de 121° 4o' et Sy" 19'. Le caracterc de leurs combinaisons est d'etre bemi- pyramidales, avec des laces parallMes ; le clivage est assez distinct parallelement aux faces du prisme leclangulairc , qui resulte de modifications sur les aretes laterales. Dans les autres directions, la cassure est inq)arf.iilement concboidalc et quel([uefois inegale ; I'eclat est vitreux; la couleur d'un blanc-grisiitrc. Cc mineral est demi- 558 Mineralogie. transparent; sa ilurcti' est I'j^alf ii 4^5; sa i)csanlrur spi'cili(]uc ;\ 2,710. II a etc observe par M. llaidingcr en Ires-petits eris- taux dans Ics cavitiis de la tliomsonite panni un tjrand nonibre de niincraux intercssans des environs de Glasgow et de Duni • barton , que possedc M. Edington. Ces cristaux ont au plus 2 lignes de dianietre ; ils sent iniplantes sur nne tliomsonite cristallisee, provcnant des nionts Kilpatrick , pres de Glasgow. L'edingtoiiile est accompagnee de spatli calcaire, ct d'unc; va- riete remaniuable d'liainnotoine en cristaux niacles ; ellc donne de I'cau quand on I'expose a I'action de la clialeur, et devient en menie temps blanche el opaque. Au chalumeau, ellc fond en un verre incolore. L'acide muriatique agit sur elle et en se- pare la silice , sous forme gelatineuse. Elle est composee, d'a- pres I'analjse de Turner, de : silice, 55, 09; alumine , 27,69; cliaux, 12,68 ; etean, i3,52; total, 88,78. II est probable que la perte est due a une certaine qnantite d'alcali , qui aura echappe a I'analyse. 274. Sur deux nouvelles especes do genre gvpse-iialoi'de ; par W. Haidinger, avec leurs analyses par Edward Turner. {Edtnb. Joiirn. of Science. Oct. i825, p. 5o2.) La i'"^. espt'ce porte dans le systenic de Mobs le noni de gypse-baloide benii-prisniatique. Sa forme fondamentale est une double pyramide a triangles scalenes, dont les angles sont : 1390 17', 119" 39', 129" 21', et 97° 8'. L'axe est incline sur le plaa de la petite diagonale de 24n 56'. Les faces longitudinalcs des cristaux sont striees parallelement a cette ligne ; ieur eclat est vilreux; Ieur couleur est le blanc tirant sur le jaunc ; ils sont trans]iarens ou translucides ; Ieur durete est comprise enlre 2,0 et 2,5; Ieur pcsanteur speciGque est de 2,730. La 2*^. espece est le gypse-haloide diatome. La forme fonda- mentale de ses cristaux est une double pyramide a triangles scalenes, dont l'axe est perpcndiculaire sur la base, et dont les angles sont -. i35" 35', i23o 59' cX.'j^'' 35. Le clivage est tres- sensii)le dans une direction parallele a l'axe; I'eclat est vitreux et la couleur blanche ; la durete est comprise entre 2,0 et 2,5 ; la pesanteur specifique est de 2,848. Les cristaux de ces 2 especes sc trouvenl stir un memc echan- lillon , dans la collection de M. Ferguson de Raisli. Get echan- tillon a ele place i)armi les gypses , avec lesquels il a une ccr- Mineralogie. 559 taine ressemblance d'aspect. La I^^ espece parait etre la nieme chose que la pharmacolithe de Wittichen, analyscc par Kla- proth : elle estcomposee, suivant M. Turner, dc 79,01 d'ar- seniate de chaux, et 20,99 - un mineral de fer de Moriah , cerate d'Essex ; ma- gnetique , poussiere nolratre avec une tciute de violet; pes. specif. 4)92; 11 renferrac un mineral grisatre qui vest disse- minc en grains tres-fins. L'analysc a montrequ'll etait compose do : oxide noir de fer, 89, i5; mangauese 2,87; melange si- liceux , 99,00 ; 5°. un autre mineral de la meme locallte , le- ijeremcnt irlse et magnetique , pesant. sj)ecif. 4»-5o ; poussliie uftire. il est forme de : oxide noir dc fer, 88, 'Jo; silice 0,00; .ilijiulne 3,00 ; pcrlc : 2,5o. Mineralogie. 34 1 •280. SuR QUELQUES FORMHS RKGULiERKS ppockiites naturellement par retrait clans cortaincs niarnes , par M. Constant Prevost. {Noiw. Bullet, des Sciences , soc. Pliilomat. Fevrier 1826, p. 24.) Depuis long-temps M. Const. Prevost a fait connaitre avec M. Desmarest {Journal des Mines, mars 1809) iin mode parti- •ilicr de division reguliere que presente souvent une marne ■;alcaire jaunitre de la troisienie masse de gypse a Montmartre, lans son dernier memoire, M. C. Prevost cherclie a lier le fait anciennemont observe, avec un fait nouveau, tres-different au premier aspect , et que lui ont offert des niarnes calcaires tres-compacles des parties superieures de la menie formation gypseuse a Montmorency, Moulignon et Saint-Prix. M. C. Pi't— vost trouve la preuve dans les rapports qui existent entre les deux effets produ its , que I'un et I'autre sont dus a un retrait de meme sorte. On sait en quoi consiste la division pyiamidale des marnes jaunatres de la hutlc au garde a Montmartre ; par la percussion , on en detaclic six pyramides a faces striees qui se reunissent par leurs sommets en un point commun , comme celles dans lesquelles se decompose un cube , par des plans qui passent par les aretes opposees. M, Girard a recherche si ce mode de division n'avait pas pu etre occasione par une pression comparable a celle exercee sur I'une de deux faces pa- ralleles dun cube , dont I'autre face serait appuyee sur un plan resistant. Mais cette explication ingenieuse ne peut rendre raison des stries que presentent les faces des pyramides qui devraient etre lisses, ni des directions difFereutes et entre- croisees suivant lesquelles celles-ci se rencontrent dans la meme couclie : de plus , les sommets des six pyramides , qui sont comme emousses , laissent entre eux un vide qui, au lieu de faire presumer une pression , indique au contraire un ecarte- raent ou retrait. C'est cette deruiere circonstance qui lie I'observation precedente a celle que voici : dans la marne cal- caire tres-compacte des sommets de Montmorency et Mouli- gnon , on observe un grand nombre de cavites cubiques , ou plus exactement a six faces ; les plus grandcs de ces cavites ont 3 a 4 lignes de diametre. M. Prevost a appris que dans la meme couclie de marne calcairc compacte , on avait trouve plusicurs pyramides isolees , enticrcment semblables a celles d(' la marne tendre de Montmartrp. Si I'existencc des cavites annoncc d'uuc 342 Min era log ie . part nil retrait , la formatinn des pyraniides qui scmblc en etre la consequence , ne peut d'un autre cote avoir une autre cause. Mais quia determine un retrait a comniencer ainsi par phisicurs points isoles an milieu d'une masse probahlement mnlle? c'est ce que Tauteur du memoire ne cherche pas a expliquer. 281. Note sur un minerai de soufre , par iVI. Paye:s. {BuUclin de.t sc. dc la Soc. philoinnt. , nov. 1825 , p. 166.) Ce minerai a ete decouvert par M. Burdin , ingenienr a Clermont-Ferrand. II est dissemine abondamment dans un banc de granite epais de plusieurs tnises pres d'Ambert, de- parlomcnt du Pny-de-Donie. L'analyse de ce minerai a donne a M. Payen , outre les fragmens de pierre qui I'enveloppent , du soufre , de I'acide sulfurique libre , des sulfates de fer et de cliaux , une matiere organique azotce , des traces d'acide hydrdsulfurique. Les proportions de soufre out varie , dans plusieurs essais , entre 16 et 2 i centiemes de la masse. M. Payen examine quels seraient les nioyens d'extraction les plus econo- miques , et il se prononce pour le tamisage a sec et la distil- lation. 282. ExAMEN Cm.MIQUE DE LARGILE DE CoMBAL , par M. LaUGIER. {BuUclin de la Soc. plulom. , nov. i825 ; p. 166. ) Ce mineral se trouve depose sur un banc de gypse de transi- tion au pont de Combal , allee blanche, pres Cormayeur, sur le revers meridional du Mont-Blanc en Savoie. Sa nature est evidemment argilcuse ; il est luisant , doux au toucher; sa cou- lenr est rouge , et on I'emploie avcc succcs dans la peinture a I'huile. Deux analyses, faites par des precedes difTerens , ont donne a M. Laugier a peu jux's les meines resultats. EUes ont prouve que I'argile de Combal renferme , comine les autres terres argileuses , beaucoup de silice , d'alumine et d'oxide de fer , de I'eau , un peu de chaux et de magnesie. Celle-la en differe seulcment en ce quelle contient une certaine quantitc d'oxide de ]ilonib et d'oxide de cuivre On y soupconnait la presence de I'oxide de titane; mais les reclierclies les jilus mi- nulieuses n'ont pu y faire ddcouvrir la moindre trace de cet oxide. Les substances inditjnees ci-dessus s'y Irouvcnt dans les jiioportions suivantes : 100 parties sont formces de silice 44 ; aluniine , 20; oxide de fer, ig; chaux, 2 ; magnesie, i ; oxide Mineralogie. 343 de cuivre , i ,5 ; oxide de plomb , 5 ; eau , 7,6. Si Ion recherclie Ics rjuantites d'oxigene conteniies dans les elemens qui coni]io- sent ce mineral, on voit qu'elles n'ont entre elles aucuti raj)- port , et on doit en conclure qu'elles s'y trouvent a I'etat de melange et non a I'etat de combinaison. 283. Notice sur le Zircon de l'ile primitive de Scalpav , sur la cote est de Harris ; par M. JN'icoi,. ( Edinb. philos. Journ. , janv. 1 826 , p. i38. ) Ces zircons prisnies se trouvent dans nne masse chloritiqiie suboi'donnec au gneiss , et contenant du fer oxidulc, du talc- scliiste et de la serpentine. L'auteur dccrit ciuq varietes de cristaux. •J!84. PlUIE DE riKRRES , OBSERVKE A SxERLITAMA R , il 200 M'erStCS d'Orembourg en Siberie ; par le docteiir Ed. dc Eversmann. Exlrait d'une leltre du profcsseur John de Berlin. [ArchiK> dcr JSnIitrl. , voii A'a.stncr, t. IV, 2*'. call , p. i<)6.) Le docteur Eversmann , connu par ses voyages en Asie , a observe des grelons d'une grosseur reniarqnabic , lonibes a Sterlitamak, en Siberie, et qui rcnfcrinaient dans leui- interieur un noyau pierreux , regulit'i'einenl cristallise. Ces pierres ont une couleur brune , une surface striee et eclalante , et resseni- blent asscz bien aux cubes de pyrife aurifere de Beresowsky. Leur forme cristalline est ccUe dune double pyraiiiide a quatre cotes, tres-aplatie , et dont les aretes sont peu saillanles, en sorte quelle represente une lentille avec une croix en relief sur ses deux faces. Dans quelques-uns des cristaux , les quatre angles de la Ijasc coniniuiie des deux jiyramides sont Ironques ; ces troncature.5 jirennent quelquefnis un acci'oissement lei qu'on obtient une nouvelle lenlille , dans laquelle les lignes qui forment la croix ne sont plus situcfs en diagonalivs , mais toni- bent perpendiculairement sur les cotes du cpiarre. Les parlies composantes de ces aerolithes paraissent etre le soufre avec un ou plusieurs inctaux. II est dilHcile de croire que ces petiles pierres nous viennent de la lune. a85. Note sur le fer malleable de la Louisiaine. [Amdric. Journal of science , vol. 8 , n°. 2 ; aout 182.4 j P- 2' 9) On a trouve ce fer non pas a la Nouvelle -Orleans , mais a Natchitocbcs , d'ou il fut transporte plus loin. II en est reste 344 Mineralogie. line masse dans Ic pays. L'anteur donne dcs details sur la de- conveite de cette masse dc fcr dont a parle 31. Bruce , et la place sur la cretc qui sepaie les eaux de Red River de celles du Rio Bravo. 286. rs'oriCE DE i.ocALiTES DE MiNERAux. { Avicric. Joiim. of scienc. vol. 8 ; aout iS'24 ; p. 225.} Nous ne signalerons rpie les localites suivantes. Serpentine, a Newport ; anjile scliisteusc inipressionnee a fougores comme celles de Rhode-Island, k Newport ; beryl a Cumberland. Pierre a aiguiser , a Woonsockethill, a un mille a TO. dc Woonsocket, Smithfield. C'est unc i-oche quartzeuse ou un gres schisteux micace; elle s'etend d'un demi-mille au N.-E. de Woonsocket, a ua mille au S.-O. Beryl blanc , a 5 milles de Phiiadelphie dans un granite. Chrysbprase et Pimelite dans la serpentine de New-Fane ; Coramiiigtonite a Commington , etc, , etc. , etc. 287. Obsekvatigms sur un article du Bulletin de janvicr 1826 n". 42, relatif ti la pierre de coco. (Extrait d'uue lettre du Docteur Vallat de Dijon , a M. de Feru'ssac. j M. Lesson n'ayant fait que rapporter cc qii'ont dit les na- turels, me permettra de lui faire remarquer que \a picrrc de coco est tres-bieu decrite dans le Museum worm/anum , p. 2o3, sous lo nom de Gemma nucis maldivcnsis. On y trouve le detail de ses proprietes el du grand prix qu'y altaclient les uaturels supcrstitieux. On sait que cette pierre de coco est faconnee avec Vamande, dure comme de lacorne, du fruit du JRondier des ilcs Se'cliellcs , {Lodoicea Sechellarum , ) dont une histoire tres-detaillee et une belle figure se trouvent dans les Annales du museum d'hisloire Jinturclle , t. IX, p. 140-148. Rc'ponsc aux Observations prc'cc'dentes . On n'ignorait point que la Pierre dc coco avait etc decrite par plusieurs auteurs , Pyrard entrc autres. On s'est borne a rappeler ce fait que les modernes paraissent avoir neglige ou mis en doute , excepte Peron , qui en parle brievcment dans le Voyage aux terres Ausfralos , et qui avait vu de ces picrres ;i Timor. La note inseree dans Ic Bullelin elait dcstinee a servii- d'accompagnement a un bcl ecliantillon rcmis a I'Academie Botanique. 5^5 de Medecine section de Pharmacie , et duut M. Vauqueliu , dapres le vtieu de cette Societe savante , doit faire uae analyse qui levera tous les doutes. Mais il est impossible que cette substance , qui a I'apparence com me la durete de la silice , soit le produit de I'art et surtout de I'aniande endurcie du coco des Seychelles. Ce palmier , dont I'histoire a si long-temps ete entouree de meiveilleux , ne se trouvc que siir deux ou trois lies basses ou ])aracels de la mer des Indes , nbn loin de la cote d'Afiique , tandis que la piene de coco nest nulle part plus abondante qu'a la Noiivelle-Guinee ou aux Moluques , ou personne n'a encoi'e fencontre le Lodo'icea. Quant a la chair du coco ordinaire {Cocos nucifera] , nous I'avons observee dans tous les etats possibles, et nous pouvons assurer que jamais son parenchyme durci ne donnera naissance a rien de sem- blable a la pierre de coco. Cette concretion formoe par un de- pot , et cristallisee naturellement au centre de la noix , est mineral e , et Tanalyse chimique viendra sous peu decider la. question. Lksson. I30TAN1QUE. a88. SUR I.A GENERATION AU MGYE.N DES DliUX SEXE.S J^A.^S tE RKCJIK VEGETAL; par M. L. Ch. Treviranus. j*^. et dernier article. [Joiirn. eomplcm. du Diet, des Sciences medic, torn. 20*. p. 007, fevr. 1825.} Yoy. le Bull., 1S25, t. VI, p. 558. L'auteur fait conhaitre , en un resume precis, les differens systemes,des auteurs sur la generation des vegetaux, systemes qui peuvent se reduire tous, k quelques modifications pres , aux deux propositions suivantes . lo. I'embryon eSt tout forme dans I'ovaire , et ne fait que se developper par la fecondation ; u". la fecondation vient former I'embfyon de toutes pieces dans I'ovaire. La premiere opinion pent s'expliquer a son tour de deux nianieres diifereutes ; ou bien le grain poUinique ren- ferme I'embryon tout forme, qui, pcnetraut dans I'ovaire, acheve de s y developper; ou bien , I'elre qui doit etre enqen- dre existe dans I'ovaire avec la predisposition de ses parties non encore developpees; et la parties propres yeux. Lorsqu on suit les etats interme- diaires par gradation, ajoute l'auteur, on reconnait, de la raaniere la plus evidente, que ces iunonibrables petites sphe- res prennent la foime de cellules par une extension graduelle, et qu'elles se i-emplissent de globules parfaitement semblables a ceux qu'on decouvre dans les liquides anitnes. lei done la vie ne se nianifeste pas par des aclcs d apparente spontaneite , pour Botnniqne. 347 lesquels une exaltation salt necessaire, par la reunion des pai- liculcs clementaires, en vertu des determinations inherentes a leur piincipe vital, en li;;nes droites et en surface, par conse- quent aussi par leur extension sous la forme de vesicules ; niais cette reunion et cctte extension, qui se font snivant une certaine direction , determinent une progression du sue anime qui s'ac- eumule siir les points oii son niouvement se trouvc snspendu , el, sy resout en nouveaux embryons ou vesicules, phenomene qui a ))our resultat I'espulsion de la matiere vivante liors du centre du mouvement. Voila comment I'auteur se figure la pre- miere oj)position entre le corps uonrri et la substance nourri- ciere , c'est-a-dire que cette derniere , d'ou part le mouve- ment du sue, est le corps nourri vers lequel elle se dirige et oil elle s'arrete. Dans ics |;Iantes les plus simples, cette difference entre la substance nourriciere et le corps nourri ne se manifesto que dans la direction du mouvement du sue. Au contrairc, lors- qu'on etndie I'origine et raccroissenicnt de plantcs un pen plus compliquces, on apcrcoit dejii dans les organes eux- memes le contraste entre la substance nourriciere et le corps nuurri , c'est-a-dire un pfflux du sue initritif de la circonfe- rence vers le centre , accompagne de la repulsion de ce meme sue du centre vers la circonference. Cette opposition entre les organes nourriciers et les oi-ganes noui-ris est surtcut evidente lorsque la fleur veut se former. V Anemone pmtensis , par exem- ple, conserve des feuilles radicales toujours vertes pendant un hiver doux ; mais a I'approche de la floraison, au premier prin- temps, ces feuilles se dessechent, sans cause externe , et les fleurs se developpent. De tels phenomenes annoncent done que la nature produit les organes nourris , d'oii precede I'accroisse- ment ultcrieur, d'abord a la circonference des organes nour- rissans , mais plus tard dans le centre. L'auteur appelle done la premiere substance peripherique , la seconde substance cen- irale, et il pense que partout ou Ton observe une opposition de substances semblables , elles sont I'une envers I'autre dans le meme rapport que la matiere nourriciere a i'egard du corps nourri. Mais cette opposition du corps nourrissant et du corps nourri , ne se montre pas seulement , dit l'auteur, dans le tqut; ■j3. ' 346 BoUmhiue. IN". a88. on lobs^rve aussi dans les ])arlies de la plante, et surtout dans wUc »|ui sert de centre et de support ;i tuiites les autres , dans la tige , ou ellc se niniiifeste par la dififcrcnce qui existe entre la lOOcUe et I'ecorce. Dans les plantes dont I'organisation est la plus compliquee , les deux substances sont sepai-ees I'une de I'autre par un cercle de vaisseaux, qui ne les empeche cepen- daiit pas d'cxerccr une influence veciproque I'une sur Tautre ; au contraire, dans les vegetaux dune structure inoins compli- quee, on n'apercoit pas celte separation. L'auteur donue ensuite sur la structure de certaines plantes, telles que le Lupinus hiteus L., le Dianthus bnrbatui L., des notions anatomiques en faveur de son opinion. La nutrition est done la condition de I'accroissement , c'est-a-dire le develop- pement dune forme deja inherente a la matiere nourriciere vivante. C'est par ce moyen qu'une forme plus ou moins coni" pliquee arrive a I'existence ; raais a mesure quelle se produit, les prolongemens du centre deviennent plus faibles, la nutri- tion , c'est-a-dire I'afflux de la circonference , diminue , et dans le me me temps s arrete I'afllux du sue grossier par les vaisseaux , qui se raidissent en se vidant toujours de plus en plus. La fleur parait par consequent, c'est-a-dire en vertu de I'accroissement qui se trouve tout-a-fait arrete par une formation dans laquelle le corps nourrissant et le corps nourri se separent peu h peu I'un de I'aulre, non-seulement a I'exterieur, mais eucore a I'in- terieur, par consequent, les causes qui affaiblissent 1 acle exte- rieur on interieur de la nutrition , accelerent le deveioppement des tleurs. Plus ces operations diminuent et plus les fcuilles cessent de s'allonger, jusqu'au calice qui nest qu'une reunion de feuillos , de meme que la corolle nest qu'un calice plus delicat. ftlais nne fois que la substance peripherique se niontre isolee, tout rapport inlime entre elle et la substance centrale cesse, et par consequent, toutc faculte de se prolonger da- vantage ; la substance peripherique parait ;i nu et au milieu de la fleur, sous la forme de I'ovairc. La nutrition et I'accroissement seraient termines par cet acte , si la matiere organique n'avait pas en elle-meme une vie inherente, qui est susceptible d'admettre une pluralite de de- terminations. La substance centrale des^ovaires se convertit en vesiculesqui ont besoia de la nutrition, c'est-a-dire en ovules, ft l.T substance peripherique en (',lohulP!< qui sont destines » Botanique . 549 nounif, c est-a-dire en pollen. Ainsi enfin , les piutieK geui- tales se developpent non-seulement a lextenenr, inais encore a I'interieur. R« •289. ESSAI SUR LA DISTRIBUTION GEOGRAPIUQUE DES CoNIFERKS ; par M. MiRBEL. [Mem. du museum d'hist. natur.; torn. i5, p. y.8, 1825.) L'auteur de cet important Memoire dispose dans I'ordie suivant toutes les coniferes. i'^. Les coniferes du nord de I'Eu- iTpe et de I'Asie; 20. celles de I'Europe moyenne et australe . de I'Afrique boreale et de I'Orient; 5". celles du Japon et de la Chine, de llndoustan et de la Cochinchine ; 4°- celles de I'Australasie , c'est-a-dire de la Nouvelle-HoUande et des iles que les geographes lattaclient a ce continent; 5°. celles de I'Afrique australe; 6°. celles de I'Amerique meridionale; 7". enfin , celles de I'Amerique septentrionale. Europe moyenne et australe ,Afrique boreale et Orient. Le Pinus syhestris , var. rubra est la seule conilere de haute stature de la Grande-Bretagne ; le Taxus baccala et le Juniperu.s communis et deux de ses varieles I'accompagnent. Ces trois coniferes , jointes WVJbies excelsn, font partie de la Flore Scandinave. VJbies excelsa s'avance du sud au nord sur les cotes de la Norwege, et s'arrete entre lecapdu Kunne, sous 67" et le golfe de Salten. Au-dessus de I'Jbies excelsa commence la region du Pinus sylvestris Aont la limite superieure , de meme que la liinite iii- ferieuie des neiges perpetuelles, varie, pour ainsi dire, autant ijue les localites. Le Juniperus communis va des cotes meridionales de la Peuinsule jusqn'au Cap-Nord. A cette extreme limite de I'Eu-t rope, il ranipe sur le sol. Les regions boreales de lempire Russe sont plus riches eu coniferes que la Suede , la jVorvege et la Laponie. Ce n est pas la rigueur del'hiver qui s'oppose, dans la peninsule Scandinave, a ce que JeSapin s'avance au delk du 69'. parallele; mais plutot la temperature des etes qui n'est pas assez chaude pour per- mettre il cet arbre de vegeter. En Laponie, le pin depasse le yo". jiarallele , et le sapin s'arrete au Gge. Le Larix Luropcea, le Pinus cembra sont ceux des coniferes qni endurentle plus paticmment le. climat des regions arclicfiie^ 35o Botaniijue. N". y.89. orieutales. lis francliissent ensemble le Jenissey , lo Lena, el gagnent les rivages de la nier d'Ocliotsk et le Kanits- cliatka. VJJbies laxifoUa forme d'epaisses forets entie I'lrtycli et rObi. II vientdaus toutes les Alpes sibeiiennes. Le Taxu.i baccatn , le Jwiiperus communis , lycia , sabina et da\'iirica : enfin V Ephedra monostacliya babitent aussi les nion- tagnes dc la LSiberie ; niais la plupart viennent egalemcnt dan-; la plaine. Telle est la distribution des conileres dans les regions byper- boreennes de I'ancien ninnde. Depuis le 5oc. parallele jusqu'aux niers auslrales on tiouve, le Pinux sjh'estvii- et ses varietes ; le Pinus cembra, \' Abies ex- celsa , Y Abicf iaxifolia , le Larix Eurojjcea , les Junipcrux communis el snbina, le Taxus baccata , et V Ephedra monosta- chja , tpii croissent en Europe aussi-bien que dans I'Asie scp- tentrionale ; le Juniperus cxcelsa qui croit dans la Crimee, dans la Georgie et dans I'Asie mineuie; le Pinus pinea, le Pinus halepensis , les Cuprcssus scmpcrvirens , et horizo/ttalis , [es Ju- niperus lycia , phcenicea , et oxycedriis , les Ephedra distachya etfragilis qui viennent en Orient et dans les contrees de I'Eu- rope et de I'Afi'iqiie , qui avoisinent le bassin de la Meditcr- ranee ; le Crdrus Libani, VJbies excelsa , les Juniperus oblonga, drupacea , faitidissima et macrocarpn , qui apparliennent spc- cialement a I'Orient ; le Pinus uncinata sur le Jura , les Aljx's et les Pyrenees ; le Pinus pumilio , inconnu dans les Pyrenees, mais tres-coramun dans le Juia , les Alpes de la Suisse , de TAUemagneet de la Hongrie ; le Pinus Inricio sur les monta- gnes de Corse et de la Crimee ; le Juniperus hispnnica en Espa- gne et en Portugal ; et les Pinus pinaster et baldensis seule- ment dans les contrees centrales de I'Europe ; le Pinus cana- riensis sur le pic de Teneriffe ; le Frenela Fnnlanesii (i) dans les niontagnes de I'Atlas ; VEphcdra allissinia en Egypte et en Barbaric ; {'Ephedra aphylla en Egypte. L'auteur fait cgnnaitre ensuite les liniites des liauleurs sur lesquelles ces Coniferes se niontrent , et la cause dc certaiins exceptions. (i) Le Frenela est nn nouveau ijonrc que M. Mirbrl a forme aiix d^pens du Callilris de Ventenal. Botanique. 'S^\ Au Jiijion , ilia (-liiuc , ;i la Cochincliiiio ft ilans Ics Inilcs , on a observe iiii iioinbre asscz considerable dc Coniferes , quuique ces inimenscs contrees ne soient encore , pour la plu j)art , quo tres-iniparfaitement connues Les Piiius ccmbva et sylvestris , le Pinu.^ strobus ^ Y Abies rx- celsa , le Larix europxa , les Thuja orientnlis el dolabrnta , les Cupres.ius pntiila et jnponica , les Junipcrus barbadensis et bcr- mudiana . le Juniperus communis , \es Podocarpus macrophyUa et nageia , les Taxus baccata , nucifera et verticillata , le Salis- burya adianthifnlia de Smith , croissent au Japon. I,e Pinus massnniaiin , les Piiius sjlvestris et Inngijolia ,■ 1 ,/- bics orieutnlis , le Cutininghajnia sinensis ,le CupTCSsus sinensis, le Thuya orientnlis , le Juniperus sinensis , le Podocaipus mn- crophylln , croissent a la Cliinc. Les Alpes de I'Himalaya nourrissent les Pinus tongifolia , cxce/sa el suniatrana , les Abies speciab.lis et duninsn , le Dam- nmra nlbn , les Cupressus torulosa et pendula , les Juniperus squamnia , recurva et communis , les Podocnrpus neritfolia , c«- pressinn et polystachj a. L'Australasie , quoitjue pen exploree , a offert poiirtant (|uel- ques coniferes. Quatre especes ont ete rapportees des regions equatoriales de la IVouvelle-HoUande ; deux sont des Fre- nela , et les deux autres sont le Podocarpus ensifolia et I'./raii- caria excelsa. La cote orientale de la Nouvelle-Hollande , a ])arlir da tropique du capricorne jusqu'au detroit de Bass , noui'rit It's Frenela Ventenatii , glauca , verrucosa etcalcarata. A la terre de Dienien on trouvc le Frenela australis , le Po- docarpus alpinn et le Phyllocladus Billardicri . I>a Nouvelle-Zelande produit les Podocnrpus spicatn et Ihuyoides , le Dammara australis et Dacrydiuni cuprcssinuni. Le proinontoire austral de I'Afrique offre le Juniperus cnpcn- sis , le Thuya cuprcssoides , les cupressus. j uniperoidcs et nj'ri- cnnn , les Podocarpus elongata , latifolia et falcatu , et le 'Vaxus tomentosa. L"lle de France produit un Pin qui est peut-etre le Pinus sunialrann . \.e Thuya iptadrangularis croit a Madagascar. On lie conuail pas de coniferes de la partie de I'Afrique ciuiti- nenlale siluee entrc les tropiqiscs. Les contrees australcs de I'Ameriquc nous sontpcu conoues. I'cs ('< li;niti!lons de ror.ifrrc^ rn nnl etc r.qin ir'o? , niais en si 55a Botiui'uiue. N". uQ^^. petit nombre et en %i inauvais etat , qu'il ost ditticile de les de- terminer. lyiM. de Humboldt et Bonpland fournissent des renseigne- mens precieux sur les coniferes de la zone (kjuatoriale. Ainsi le Podocarpus taxifolia croit dans les Andes du Perou entie iioo et i3oo toises , et VEplicdra americana a 1200 loiscs dans les Andes de Quito. \^ Abies rtligiosa , le Ciipressux tlitt- rifera , le Schuhertia disticha , Y Abies hirtelln , le Cuprcsstis sabinoides , le Piniis oricntalis cioissent dans les Andes do I4 Nouvelle-Espagne et du ftjexique. Les Antilles produisent le Pinus occideiitalis , le Junipcrus barbadensis I \q Juniperus hevinudiana et le Podocarpus Jiilil- larum. L'auteur se livie ensuite ii une discussion savante sur cor- taincs anomalies que Ton rencontre dans I'etude de la geogc^- phie botanique. Le Juniperus barbaderisis , le Pinus palustris , le Pinus tceda , le Schubertia disticha croissent dans la Floride et la Georgie. Le Pinus varinbilis parait en Georgie et va finir dans la Nou- velle-Angleterre. Le Pinus puugcns , {'Abies Fraseri , 1' Abies balsamcn , le Pinus scrotina , le Pinus inops , le Thuya sphceroidalis , le La- rix pendula et microcarpa, V Abies balsainca, canadensis et nigra , le Pinus strobus , le Thuja occideiitalis , conimencent dans les Carolines. La Virginie commence a offrir le Pinus rigida , le Taxus cana- densis , le Pinus resinosa , le Juniperus communis , Y Abies alba . Le Canada et les Etats-Dnis produisent quatre especes incon- nues dans lo midi , savoir : les Pinus banksiana , puniilio , YA- bies rubra , le Juniperus proslrata , le Ju/iipcrus sabina. L'lle de Terre-Neuve a ofTert a 31. de la Pylaie le Pinus stro- bus, les . ^bies balsamea, nigra, alba et Fraseri ; Je Larix micro- carpa , le Taxus canadensis , le Juniperus sabina et prostrata. Le Juniperus communis , I'espece la plus aguerrie contre U sterilitc du sol ct linclenience du climat , cioit seul dans le Labrador. Les Abies alba , balsamea ot nigra , le Pinus Banksiiina , le Larix microcarpus , les Juniperus communis elprostrata s'avan- cent de front jusqu'au G4''. degre et sur toute la ligne (|ni s e- tend entre la baic d'lludson el la cliaine des Rochcuses. Botaniqiie. 355 t'autcur enuniere encore quelques positions voisines des divers points qu'il vient de decrii-e , en designant les coniferes qui y croissent, et , ainsi qu'il I'a fait a I'egard de toutes les autres provinces , le maximum et le minhniim de la tempera- ture en ete et en liiver , enGn les limites oii commence et finit chaque espece. Ce memoire , tres-important et rempli de recherchcs curieuscs, est suivi dun tableau offrant sur deux colonnes , dun cote les especes de chaque genre , et de I'autre les provinces qui les produisent et les latitudes qui leur ser- vent de limites. R. 9.90. Coup d'oeil suh la VEiiETAXioN de l'Ai.i.eimagne , d'apres les families naturelles ; par Willbrand; extrait de sa Flore. (Isis, i8a4 ; y'. cah. , p. ySy.) Nous ne connaissoiis point la Flore de M. Willbrand, et pous ne pouvons juger I'extrait dont il est ici question, quo par I'annonce naturellement uu peu abregee de Ylsis. Nous aliens essayer den offrir, dans un resume succinct , les princi- pales idees. II ne s'agit ici de rien moins que d'une nouvelle theorie de classification des vcgetaux. Fondee sur une seule parlie, elle aurait I'avantage dune idee simple. II est bien vrai qu'elle nest simple qu'en apparence , car cette partie est le aouton , qui comprend tous les organes sur lesquels reposent le sdifFerentes classifications; or, I'auteur est sans doute oblige d'elablir des sous-divisions, qui forment autant de classes. Le principe do- minant est Ic (lc'vcloppeme}it du hoiilon. 11 a lieu de quatre ma- niei'cs , que I'auteur presente comme autant de degres [stufen), qui conduisent du simple au compose, ou plutot au point de perfection. 1°. Le bouton se developpe dans sa partie superieure , tan- dis que I'inferieure reste fermee jjour acliever le developpe- nicnt dune ou deux soi-disant graines nues comme dans les OmbeUilV'res et les Synantlierees. Ce degre est le premier et le plus imparfait. ?.". La dehiscence a lieu a parlir den has, de maniere ii ce que les enveloppes exterieures soient detachees. Ici le gernie sort de I'interieur du boiton, et presente une ou deux graines nues; niais il nest encore entouic que des organes floraux , par rxciii]ilp il;ins les Grn::iinprs. 354 Botauiciiie. N". aqo. 5o. Co devcloppeiijent a li(.Mi (-(niiinc- au premier do!;rc , iii;tis la partie inferieurc se clianye en j>eiiiie, le fruit achovo «le so former, et alois il laisse sortir les jjr.iiiies. Tellcs soiit, les Iritli'fs et les Orcliidees 4". Enfio,les eiivelopp(!s exlerieines s'niivrcnt conime ait second degre; niais qiiaiid le friiil est niur, il s'oiivre pour Jaisser sortir les graines , coiiiiuc dans les reillcls. Dans le 4'. degre, Ic houton parcourt le plus i;raiul nonilirc de d('v<"l(ip pemens , et Unit en offrant dans s^on iiiterienr la fjiainc a It tat parfait. Ne jugcant synantherces , 4^ campanulacees, 78 amcnfaci-es , i5 coniferes, lao caryophyl lees, 36 borraginees, 90 labiccs, i5o ro.sacees , i()4 p-" pilionacces, 86 renonculacees , i56 cruciferes , et enfin , 1 ,\)\n diculyliHlones. Botanique. 355 28^ especes ai)i);irliennc'nt aux Alpes. Un huitieme de la to- talite (c'est-a-dire environ S^jse compose d'arbres et d'ar- brisseaux. Koiis croyons inutile d'exprimer le rapport de ces nombre.s avec los different.es parties de la classification de I'au- teur. L'lsis elle meme ne donne point assez de details sur ce point. Mais nous offrirons les resultats numeriques et compa- ratifs dcs trois grandes classes de vegetanx admises dans la niethode natiirelle ordinaire. Le iionibre total des espi'ces en Allemagne est, selon M. Willbrand, de 4,S8i. Celuides acolyledones de 2,454; celui des nionocotylcdones de Soy; celui des dicotyledones de 1,940. Par consecjuent, en admettant ces resumes qui nous paraissent assez probables , nous trouverons a peu pres les proportions suivantes : le nonibre des acotyledones est a celui des monoco- tyledones , comme 4 | est a i ; celui des nionocotyledones aux dicotyledones, comme i est a 5 ^. Le nombre des esj^eces de cette Flore est plus c )nsiderable que celui de la Fiore francaise de M. De Candolle, conipre nant les pays qui out etc depuis detaches de la France. JMais le nombre des acotyledones, et notamment des hydrophytes et des plantes de la grande fauiiile des Lichens, ainsi que des Phaneroganies decouvertes depuis la publication nienie du 6". vol. de cette dernicre Flore, compensent probablement, et au de la celui des plantes appaj'tenant aux pays redevenus etran- gers a la Flore francaise. Aug. Duvau. 291. Pl.ANTARUM BliASII.LE ICONES ET BESCRIPTIONES HACTENUS INE- d:t.e,- auct. Pool. (Prospectus ) Yienne , 1826. Get ouvragc faisant p;M-lip de Ihistciirc de I'expeditionenvoyee en 18 ly ]iar lempereur d'Autriche au Bresil, et redige par I'un des naturaiistes de I'expedition meme, paraitra par livrai- sons n<; , 1'auleur donnc les resultatj i5 Campanulacea;. fi Papareraceae. 8 a Dipsacca;. 9 Polvsincac. iji ■< Knraceae. 1 1 Plantagineae. 5 6 EuphorbiaceaB. 9 Pliimbagiiiea;. 1 3 1 Filices. 2« Pii tnulacraE. '4 6 tiramineae. r,5 hbamnex. 3 8 Gentianeac. 9 rmbiaceae. 1 1 I Geranica'. >4 Rosaccae. 40 •2 Uvppi'ici"eac. 8 Itaniinculaceai. »8 I Hydrocharidoae. a Solane;E. 7 '4 IndeoE. a Scrophularinece. a4 5 .luncrae. 7 SaxiiVagew. ij 1 Letilibularica;, 1 1 SemptTviv.-E. i3 H Lycopodineac. 5 Salicaiiea;. J ■^ Lrguminosae. 44 Tliymeleac. 1 14 l.abiatse. 'I Tiliacoic. 1 40 .Malvaceae. Umbcllilfrac. 36 34 Melaiilhace:e. < Viol.-». 8 1 Nayades. 13 Verbenacca;. 1 1 Olfinea;. 2 .Miisri. aoo i3 Onai^rariae. 7 Lirhones. ■iO-) 4 Orobancheac. 3 Hopalica:. a4 3: Orchideac. 18 Alg«. 100 9 Portiilacfae. a Fungi. ago 4 Fediculares. I Botaniquc. ' SSy Tie ses obseivations sur la vegetation des diverses parties dtt Yorkshire , qui different entre elles par la nature da sol ; mais il nous scmble qu'on ne peat pas en deduire les regies gene- rales qu'il parait dispose a etublir. Quoique I'influence du sol contribue pour quelque chose dans les causes qui determi- nent la vegetation d'une contree, elle n'est que secondaire et entierement subordonnee a celles du cliniat , c'est-a-dire de toutes les circonstances atmospheriques. D'aiileurs ce qui est general dans le comte d'York souffre beaucoup d'exceptions dans le reste de lEurope oii se trouvent les memes plantes , comme par exeniple les environs de Paris. En comparant les plantes de I'Yorkshire, avec celles des pays d'Europe qui offrent le plus d'analogie par les temperatures, M. Atkinson public des resullats dignes d'interet. Ainsi les plantes du sud de I'Angleterre que Ion ne rencontre pas dans les contrees qui font le sujet des observations de I'auteur, sont: \es Clematis vitalba , Orobanche minor, Tamarix gallica. Cam- panula patula et C. trachelium. Celles du nord de I'Angleterre qu'on ne trouve point dans I'Yorkshire, sont : les Ligusticum scoticum , Cerastium tetrandrum , ^ira lavigata et Sagina niari- tima. Le Biitnmus umbel Intus cX. le Viscum album, sont les plantes qu: paraissent avoir atteint dans l'\orkshire leurs limites sep- tentrionales ; le Trientalis Eutnpceay atteint sa limitc nieridio- nale. M. Atkinson enumere ensiiite les especes communes a la Suisse , a la Laponie et au comte d'York. Enlin il indique les localites des plantes qui exigent de grandos elevations. Ce sont les Arbutux uva ursi , Saxifraga opposi/ifolia et Rubus chamce- morus. Le Dryas oclnpelala , le Gentiana verna et le Cjpripe- dium calceolus sont confines dans certaines localites particu- lieres. ( G... n. ) agS. PiiYsioLOGiK VEGETALK ; par C. L. Lesciivi.n, In-8". de 8 f'. : Paris, iSa.Ti ; impr. ile Feugueray. '.jp/J. Orservations sur quelques plantes des anciens; par le Prof. DiERBACH. ( Gaz. bolan. dc Balisbonnr. , n°. 4 ; 1820 ; p. 49-5-.1. ) Ces observations font suite a celles que 31. Dierbach a deja publiecs. 11 ne parle ici que d'une especo de noix nientioniiee par \enoplion ( Jictr. dr\ dl v miltc. ) Ccrritcoso quinquefido ; corolla quinquefida , laciniis calycem vix supernntibus ; staminibus 5 inappendiciilatis -. slylis i , criiciatix , colore flavescente . La presence du Fritillaria melcagris dans le nord de I'Alle- niagne est fort remarquable Le Spcrgiila maxima eihe nest qu'une grande variete du S arvensis. L'Jcinoi dijff'usu.i Boenn , est plus voisin de Yalpiims que du vulgaris. Gnaphalium dioicum ■ Jlores dioici , maris alhi ^ fas mince rosei. Ehrliard a deja dit que les fleurs ne sent pas exclusivemeut dioiques , et Sturm a ilonne la figure d'une fleur male a fleur rouge. Typha elalinr, espice nouvelle differente des angustifolia el latifolia. La Gazette blame avec raison I'emploi dun nom specifique pour designer les varietes. Par exemple, Anngallis ar\'en feuilles , jjIus 5 pi. Paris, 1826. 297. Flore pittoresqce, ou Recueil de fleurs et de fruits points d'apres nature; parA. Ciiazal , eleve de !M. Vanspaendonck, 1'. edit., i'^. liv. , gr. iu-4". , avec 19 pi. et un fronti.spice grave. Paris; I'aut. , rue St. -Dominique d'Enfer , no. 4- 298. Choix de plantks de la Belgique ; par A. L. S. Lejeune et R. CouRTois, doct. med. ( i^r. et 2"=. fascicules) , in-fol. Prix de chaque fascicule , 10 fr. Liege. 299. HoRTUs suBURBANus LoNDiPiENSis , OU Catalogue des plantes qui se cultivent dans les environs de Londres ; classees sui- vant le systeme de Linnee , avec I'indication de I'ordre na- turel auquel dies appartienneut , des ouvrages ou elles se trouvent decriles , de Icur sol natal, et du temps de leur floraison ; par Robert Sweei-. in-80. Prix, 18 sh. ; Londres , 1824. Ridgway. 300. SeMINA ANSO I 825 COLLECTA , QU.C IIOHTUS DOTANICUS NeA — politanus pro mutua comml'tatione offert. auct. 3ilchael Tbnore. Ce catalogue est une simple enumeration de pres de 0000 plantes , suivi de plusieurs remarqnes interessantcs relatives u la determination et isii Schw . Celte cspecc est la menie que le C. aiislata de Dewey ( Cari- cogr. , p. 277 , tab. i , f . i . ) ; mais ce dernier nom a dii etre change, parce qu'il cxislait un C arisla'.a precedemnient etabli par M. R. Brosvn. 54- C. compnctn R. Br. 55. C. concolor R. Br. 56. C. miitica R. Br. 57^. C. Nova; ylnglice Dewey. 58. C. aui-ca INutlall. Le C- pyrij'oi'mis de Schweinitz et Dewo}' n'e- tait qu'un double emploi de cette espece. 59. C. varia Muh- ienb. ^O. C. Richardsnnii R. Br. (i I C. cnncinna R. Br. 62. C. vcstita Willd. 63. C. da.ij-carjja 'Sluhlvnh. 6\. C. rnarginala Muhl. 65. C. pubcsccn.^MnXxl. 6ii. C jlinui I.. 67. C. /Edcri L. 68. C. Ti'tUdcliiala Muhl. 69. C. nigra AUioni. 70. C. lupulina Muhl. 71. C. fnllicidala L. 7'.>,. C. xnnliiopkysa. Walilenb. ■^'5. C. subidala Mich:iux. 74. C alpestris AUioni. 75. C. alba Hsenke. 76. C. Vlanlaginca Lamarck. 77. C. anccps Muhl. n%. C. oligocarpa Schk. 79. C. scabrata Schw. CuLLc esiii-ce iiidi- quee par M. dc Schweinitz dans sa table analyLiipi;' , a,c'le comprise dans la caricographie dc M. Dewey. 80. C. coiioiilea Schkuhr. 81. C. t itaiiica, ScA\\\ . 82. C. laxijlora Lamarck. 85, B. T0.ME VIII. -^ ; • 3')2 Botanjque. C. gTrtrt/z/rtrM Miilil. 84. 0. uitu/iitn Wahl, Sj. C cnpillnriti L. 86. C. sylvalica Uiulsun. ( G n. ) 3o4. Catalogue du jardin botanioue de Cambridge ; par M. Not- tall. (Boston Journ. of pliilos. and arts. N". ai , uiai i8'i5, pag. 5o5.) Ce catalogue ne renfennc que lenuinL-ration d'environ 5oo espj'ces qui out fleuri dans lis niois d'a\ ril et de mai , parnii lesquelles quelques-unes sont iudiquees comnic nouvelles; mais lauteur nen donne aucune description. Nous crayons qu'ii est utile en attendant de citer celles-ci •• Cnnna africana, Ccropcffia crassifolia , Dalca paroselln , Erica apprcssa , Tigridia cterulca , Pavia pensylvanica. G. . . .n. 305. VoLLST^NDiGE SammluiNc , etc. Collection complete de plan- tes officinales, 10*. et 11^. liv., chacune accompagnee de 10 feuil. detexte et de 24 fig- Dusseldorf; 18^4; Araz ct comp. ( Gaz. botan. de Ratisbnnne. N". i5, 1825, p. 195-201.) Cette publication, annoncee en detail dans la section des Sciences mc'dicales , merite de I'elre dans la sous-section de bo- tanique, parce que, a en jugei- par I'extrait de la Gazette de Ratisbonne, les ])lanclies qui }' sont jointes, ofi'renl quobpies plantes qui n'ont pas encore ete figurees, ou I'ont etc iinpar- faitement ; que ces planches sontd'une belle execution , et (juc la description des caracteres gencriqucs et specifiques a etc tres- soignee. D — v. 306. Monograph IE du genre Linum ; par M. Chr. Jul. Guil. Schiede. { Linncen cin Jniirii. fi'ir die Bolanik. Janv. 1826, pag. 65.) L'auteur do cette monographic a eu la facilite de consulter les herbiers les mieux fames de Gccttingue, ainsi que les col- lections de Wildenow, de MM. Schlechtendal et Chamisso a Berlin ; ce (pii est deja line garantie suflisantc de I'exactitude et de Vlidbitat de la jilante ct de la synonymio sur laquelle pourtant il se monire tris-rcservc. Ccltc monograjdiic ne ren- fermant que quclqucs lignes sur I'organisation du genre, ne peut etre analysee (|ue par lenunieralion des especes decrites. 1". Linum sclaginoidcs Lam. cspece qui sc rapprochc beaucoup, ainsi que I'avait remarque M. Lamarck, du Selago corymbosa. Botaniqiie. 565 1°. Linum nligophjllum'SNWA. qui renfernie 4 varietcs. a. glnn~. diilosum foliis patentibus hasi ntrinqiie (jlantlula stijnilari ins- tructis. p. eglandulosum , foliis glandula dcsfitntis. y. squa- mifolium foliis squaniiformihiis. 5". Liniim Cluimissoni.i Scliiede. CauliLus adsccndentibusbasi ligncscontibiis, raiiiisaltcinis, foliis lanceolatisbasioglandulosis, inferioribiissiibo]i]iositis, supcriori- Lusalternis, floribuso])positifoliis terminalibusque, jielalisflavis, slylis ad basin usque liberis, stigniatibus cajiitatis, capsuiis acu- tiusculis, valvulis dcrso planis. Chili siir tejlcuvc Bobio. L'autcur soupconne que ce Linum pouirait bien eUe Ic Limim aquilinum de Molina, Ilist nat. Chil. 4". Limttn pcrcnnc Gmel. «. sibiricum foliis saepissimo impunc- tatis. p. austriacum, fuliis pellucicle punctatis. y. itnlicum liii- milius. S. alpimim bumillimum , foliis confortissiniis et ut in italico pellucidc punclatis. Cette plante croit depuis Palermo jusqu'au Kanilsclialka. L'autcur la regarde comme tros-voisine du Linum angiicum Mill. Cette monograpliie sera continuee dans Ics livraisons sui- vantcs, et I'auteur se propose de publior en nienie temps la mo- nographic de tous les genres de la famille des Linecs. R. 3o^. MONOGRAPHIE DER AMERIKANISCIIEN OxALIS-ArTEN MonO- grapliie des especes d'Oxalis de I'Anierique ; par S. G. Zuc- CAKiNi. In-4''- avcc 6 pi litbogr. Nuremberg, 1825. Get extrait des memoircs de I'Academiede Nuremberg ren- fernie la description de 8a especes, parmi lesquelles ontrouve les nouvelles especes suivautes : Ox. eriorhiza , hispidula , niiir- iiana , papilin-nacca , Insinpclala , nuafn , alata. 3o8. GeraniacejE, ou ordre nalurcl de la famille des Geranium. C.baque numero contient 4 fiji- coloriees , dessinees ct peinlcs d'apres nature; avcc Icurs noms scicntifiqucs et anglais, et lindicalion du mode de Icur culture ; par Robert Sweet. Prix 3 sli. la livraison. Londres , 1824 ; Ridgway. Dcg. Rhponse k la note de M. Sneevogt, concernant Ic Primula sertnlosa ; jjar J. Kickx. {Mcssagcr des Sciences ct Arts du roy . des Pays-Bus. Juin, juillet et aout iSaS , p. lyS. ) yoj. It Bulletin, i8a5, t. 6 , p. 222. 24. ' r){3f Botuniijiie. Cct!e roponse a pour b«l do jnslilicn- Ic nom tie Primula xcr- /w/fWi, qiic il. Kjckxa donne it iiiie pLiiite ilesitjiu'e par plusieurs auleui's,cOB|ni^,le!/'n>«M//i sinensis Lomcir. On vnit j)ai- cettc n0t(? cqmbion la culture duil iiiod^vnn\es, Jsploiiuin , Ic^JsjiidiiirnJo/itaiitirn , Hallcri, aspleiiiodciiin vt fdi'.r Jciiii/ui des anciens auleiirs. Scion Ini, le Clicdanlltus firid/s Sin. c-st uu P/riis , et ie C/i. I'lunciitdccn \\ ah- Icnb. serail siniplenicnt nne feuille du Pcdiciilniis pitliistris. ■ L'Jdiaiilhum triphjUam et une autre es])eoe ferment le nou- veau genre Cassehccru; le Dicksoiiiu culcila avcc une autre e.^^pcce, 1« nouveau genre Bnlanlicum , enlin , le D. aiitnrclica et une ■2*^. espece, le nouveau genre Ciboliuni. Aug. Duvau. 3ll. SVS'IEMA LICIIENU!\I GF.?)EI1A EXIIIDENS nriE DISl I.N'CTA , PLURI.rUS Novis ADAucTA. Auct. F. G. EsciiwEiLER. K urcniLerg , 1 8'i 4,, avec pi. lithogr. [Gnz. Bat. de Ratisbonite , Is'-'. iG, i825'„ P-24'-9) ,c Nous ne pouvons inieux. faire que de prendre divns I'interes- sante annonce de iM . IVees d'Eseinbeck ce qu'il j)eul } avoir de plus propre ii dunner line idee de ce nouveau travail. L aiilcur coiiinieuce en Uonnant Ic caractere (le la laniille. « Lidieiics sunl planta; icxutdcs Icrrcstrcs pcucnncs , (o>>ydala', » coloral;e), c slralo nicduUavi cl coiilcali compasiUv , piiorv iVi >- impel fcclc cell ulosu wijUameniusci ,pi:i: n/lcriuii cii/mpaiL :.sti < 36G Botanique. N«». Sii. » sum apothecia ( discolora ) prnfcrente, nucleum foventia Jloccu- » loso-gelatinosum , thecigcrum , dcmiim vnrio mndo emergentcm : » tliecfe pro scminibus , libcne, oblonga-cylindricve , pluri-annu- » Intie , stvpiiLt insuper cellulosce vcl plurcs ascis inclus(B. » Ces caractt'ies fondes siir la structure interieure , excluent de la famille des Lichens le genre Calicium et plusieurs autres, "jui, jusqu'a present, en onl fait partie. Cest avec raison que, parmi les caracteres qui distinguentles Lichens des Algues , I'auteur compte la divcrsite des couleurs. II n'en est pas de meme pour les Champignons, qui no peiivent etre regardes que comme dune seule couleur. Les fruits des Lichens consistent en un noyau plus ou moins gelatineux {nucleus), compose d'utricules nienues et transpa- rentes, et de grains utriculaires { sddauchkorner) , comme or» peut le voir dans heaucoup de pyrenomicetes , et analogues aux gongyles des champignons. L'enveloppc du noyau , le Pcrithecium acquiert plus de deve- loppenient dans les Lichens crustaces; il est touj ours noir, et entoure irregulicrement le noyau. Dans les genres infcrieurs , le Thallns, qui, du moins dans le premier age , enveloppe entie- reraent le noyau , remplace le Pcrithecium. Dans ccux dune organisation plus complete, cet organe se fond avec le noyau; et on voit alors paraitre I'yfpothccium, ainsi que la lame prolijcrc discoidc, dune couleur differente et bordee par le Thallus ; on le rcconnait a des vesicules imparfaites et de tres-petits grains ve- s eu X . L'auteur a surtout cu egard an Thallus, a la forme et a la per- fection du fruit, ainsi qua la nature du Pcrithecium, quand il existe. II attache moins d'importance a la forme des grains ve'si- culeux, parce qu'elle varie souvent dans les especes du meme penre ; elil ne tientaucun compte des aggrc'gats de gcrmcs [Keim- hiiufchen) , dont la presence doit etre souvent consideree comme accidentelle. M. Eschweiler distribue en 7 cohortes les 49 genres qu'il decrit. I'^.'cohorte. Ghaphidkes: Thallus crustace, apothace, allonge, s'ouvrant en fentes ou en gouttieres. — g genres, dont 7 nou- veaux , provenant de la richc collection de M. de Martins : Dinrygma , Lciorreuma, Graj/his Ach. Opcgraplui Ach. Oxjrs- toma , Scaphis , Lccanactis , Sclcrophyton , pjrrochroa. Botardque. 5G7 11". Vkrrucarikes : Tliallus crustace; apolheccs s'ouvrant en rond .10 genres: Fariolaria Ac\\ . , Porina Kch. , Thc/otrcmu Ach. Em., Vcrrucnria Ach. Em., Pyrenula kc\\. Em., Pjvcnnstruin , limborta Ach. Em., Urccolaria Ach , Lesidca hc\\.. Bintarn Ft-. 111'. Tbipetiieliacees : Thallus crustace, apotheccs sous la forme de Terrnes. — 9 genres , dont 4 nouveaux : Arthnnia Ach. Ehi. , Pomthclinm, Mcdusula, Ophlliahnidiitm, Tripeihelium Sp. Ach., Astrolhelium , Glyphis Ach. Chiodccton Ach., Conisloma Fl. L'aiitcur a fait de tres-beaux dessins analjtiques des 28 {gen- res qui coniposent k'S trois premieres sections. IV. Parmeliacees. Lecanora : ThaUus crustace. Collema : Tliallus compose de flocons gelatineux, caractere suffisant pour designer un genre particulier. Cornicnlnria : V Habitus ct la substance corticale (que M. Nees d'Esembeck croit y avoir apercue) le rapprochent des Usneace'es. Cette cohorte ne doit done se composer que des Parmelia, Sticta, Hngcnia de I'auteur, (en joignarit a ce derniei' ^enveXc Borrcra ci/iaris) , qui offrent de lanalogie dans la structure des Thallus ct des Apoflieces. Y". cohorte. Defmatocarpees • Thaihis mcndjraneux compose enhaut senlementdesubs'ance corticale ; apofhecesrenfoncesen partie , avec ou sansPei'ithecium. Soloi'i/m Ach., Dcrmatocarpon , ( Endocarpon A ch . ) , Gyrnphora Ach . , Endncarpon lied w . , Copi- tularia Fl. Mart. Pelttdca Ach. — Le capitulnrin , voisin des Solo- rina et PeUidenpar le fruit, s'eloigne de celte cohorte par le port. VI'. cohorte. Pi.ocariees : Thallus rond, droit, dendruide , apotheces ronds, enfonces et sans bord. Groupe tres-naturel. — Isidium Ach. , Plocnria N. ab Es. , Sycha'rnphoron Ach. , Boccella Ach., Stcreocaulon Ach., DufnurcaN. ab Es. YI1«. cohorte. Usneacees : Thallus racorni dans deux genres; lamediscoide, bordec par le Thallus. — Evcrnia Ach. Em. Cum., Ramalina et yJleclon'a Ach., Cctrnria Ach., f/wc« lloffm. L'auteur n'a point fait I'enumeration des espoccs ; mais il donne , sous forme de tableau , un Clmus gciicritm (n'imprimo dans la Gaz. Bnt.), qui, autant que nous pouvons le juger, ex- pose dune maniere nette les caracteres de scs genres. M. Wees d Esembeck donne, a la suite de son annonce , 'tan tableau des genres de Lichens observes en Allemagnc, fonde en granol(iiti(iiic. "..5. ErLVEA SIIK .nova, LKSaUPSMT I) F. L. UE SniLECIirENDAL. [Linntea^ Journal fiiv di.- Botniiik ■ y^w . i8-.'.();p. -7,',.) I. Evincnm himiL^o , Sil.l. Iljp,>|)l,jlh,ni connuens inleico- sliiic .siil.iiiimrismn lloccDsmn , piiiis nlhiiliini, demum foini- j;iiii'UiM , lloofis (Iciiso iiiliiailis niiC.riiiibiis Naiie cuivalis acutiiiscniis. Sui- la page iiifci-ieuic Jcs fouilles de XJlnus ^lulinosa. ■io. Erincuni palchcllum ; aniphiijcnuni i)lLTiimqLio axillaio aut nervalc, parvum , niaciilifoi me , suave- lulx-tis ilciu fnsccs- cens pulvinalum, Iloccis cjlindricis uhlusissimis iiiaj.iualibus. vai-ie toitis el ciirvali.s roclisve. Snr Ifs deux surfaces dcs fcuillcs du Caipinus belulus. j". hniunmnuiri^iimlc; liypopliylhini , sub-inimeisuni , mar- fjincin iuvolvcns, cirusum cl niaiginaU; , sordiile Ilavc-sceuli- virosccns; floccisfdifoiinibus acuniinalis rcclis aut ciirviusculis. Surla parje iufLMicui-o des feailles du Tt7ia i-ti/tr,ir,\. 4" .Eriitaim mclanolciicuiii ; liypopliyllum , iiuuHTsiini , iii- Icrcustale fero i-cct;ui;;ulwni , fusco tali^iscinum , floccis cvliu- dricis oLtusis valdu ii reijularitcr toitis lloxisqui;. Sur la py;rc iufL'riciiro d'uu Quii/ci uon dc.ilt, du nivsil. 5o. Erincam ribiuni ; hy]);i])li)'!lum , immcrstiin bullis pioCui)- dis, clTusuni , laxL' dispnsituni , ex lutescenti virescens , llotcis spirsis lubulosis , basi dihitatis , apice ceiriiiis. Sur la page infeiieuro du liibes nibnnii. ()". Eriiu'uin liibcrciildliirii; aniphigeuuni , profiuide iiuniei'- suiii , inaculifoiiiie densuni , sordide cimiauiouieuiii ; lluccis subo|)acis iiTegularibus tuberculato-clavato-capilalis. Sur les feuilk's du qualca cordnla du l>iesil. Cliacune de oes cspeces est accouipayuee dune descriptinu. .'>r4. EssAi SUR i.F.s Crvptogames UTir.Es; ])ar MAI. L. Deciiai.kris et A.. CiiEREAu, pbarniaciens ; presente a la Sncicfo de pliar- macie de Paris, et insere dans los Hulletins de ses travaux on noveiubieetdecenibi-c i8-.!5; in 8". 1 file. |. Paris, \?>-i.iS -, iiii])r. de Fain. 5i5. Notice suk PiEURE-.TosErii .^moreox ; ])ar IM. Tiiii'iiaut de Her- NEAUD. {Ann. dc la Socic't. Linn, d,: Parts; jauv. i8'iG; p. 688.) Aniorcux na(piit a Hcaucaire, sur la rive druilo du Ubune , Bottiniqur. 575 \c 26 fovrior 174'- Ajant fait srs piTmirrcs c'tiidcs nu colli'-re de cctle ville , il se rontlit a Montpellicr pour y t'liulier la me- decine, 011 il ne tarda pas d'cti-c adiiiis dans la Sdcicte deCussou et de Gouan. En 17645 il vint il Paris pnur s'y perfectidnncr dans sos etu- des, et ce vojage lui jirocura I'occasion deconnalUe Lt-nionnier et Bernard de Jussieu. De rctour a MoiUpelliir il fnt n.nnnic , en iy68, conjointcnient avcc son'jierc, conservateur de la Bibiiotheque de medecinc; niais iino injustice fpii lui parut grave I'ayant fi)rce a donner sa dcniissiin, il fnt noninie pro- fesseur a lEcole de nudccine , place rpi'il ne V( ulut accepter qu'a I'epoque de I'organisation des ecoles centrales. Mais il ne tarda pas a renlrer dans la solitude, dans latjuoUe il s est livre a leluJe et a la culture des plaiites , jus(|u'a sa uiort, qui arriva a la liu de decendjre 189.4. Outre plusieurs ouvragcs concernant la zoologic , la ]>liilolo- gie .. la Liograplue, I'agricultuie et I'art veterinaire , il a laisse en botanique : I". Rcclicrchcs ct experiences sur lex dwrrs Lichens , dnnt on pent f aire usage en medecinc ct dans Ics arts-, Lyon , 1787, in-S". — 2*5. Dissertation anony me sur les Pommes dor des Iles- pc'ridcs ; 1809, iii-8". — 5°. Dissertalinn histoiiquc ct critique sur i'origiite du Cnchou; MonipeWier, 1812, iu-8". — 4'\ Opus- cule sur Ics Truffes ; traduction libre d'Aljihonse Cicarelli , auteur italien du XVI^. siecle, avec un Prcamhule historiqiie ct des annolaiinns sur le tc.vte ; Montpellicr, i8i3, in-8". — 5o. Dissertation phdologiqite sur Ics planles rc/igiruses; Mont- pellicr , 1S17, iii-8". — 6°. Notice sur Ant line Gouan , (Art. de la Soc Linn, de Paris, pag. (i^i)). — A'oticc sur Ohus llud- bcck,(Vuy. le Bull., sept. iSaS, no. yi.) 5lG. P.VRIS. AcAOKMIE DES SCIENCES. {TllSlilut.) ScailCC du 12 jui}i. — M. Tnrpin a lu un mcinoire sur les etres du commencement de Icclielle vegetale , les Lepra, et sur la loi de surajoulemont sous linlhuMice d.' laquelle, par des simples additions bout a bout d'un individu lepra l\ un autre , on par- vicnt a composer lo lissu cellulaiie. 374 Znologic. ZOOLOGIE. Sty. IlANDBCCn DER VKRGI.KICIIKNDKN OsTKOLOCIE. Manilcl doS- tenloyie compaiativc ; par M. J. Weber. I11-8". dc -n)?) paij. ; Bonn, 1824; Weber. Voyez rextralt, de cot ouvragc dans le Bulletin dcs sciences me'dicnlcs, fevricr i8-2();p. 4'-*- 3i8. Recdkrches suR LEs ossEMENS FossiLEs, Oil I'on rctablil Ics caracteres de plusieurs aniniaux dont les revolutions du j{lobe ontdetinit les especes ; par le B°". G. Cuvier. 5". edit., 7 vol. in-4°, ornee dii portrait de I'aiitcur. Prix : iCto fr. et 5'io fr. sur pap. vel. Paris, 1826 ; Diifour ct d'Ocagne. Nous nous enipressons d'annoncer la Qn de la publication de la 3*. edition tie cc i)eau monument des connaissances zoolo- girjnes ct anatomiques ri'unies, et si interessant par les consi- dcralious importantes qu'il olFre au geologuc. Le prix aufjuel les editeurs I'ont reduit en pcrmettra I'acquisition a un bicn plus grand nombre de lecteurs instruits, jaloux d'avoir dans leur bibliotbeque un ouvrage si justenient ceU-bre. Cette edition ne differe d'ailleurs de la 2*. que par le dis- cours prelimiiiaire orne dun snperbe portrait de M. G. Cuvier, cxtrenjenient resseniblant ; discours semblablc a cclui de I'edi- tion in-8" qui en a »'ti'; ])ublii'e en 1820, mais qui contieut des additions et des cbangemens uombreux. Ce discours, orne du portrait , se vend aussi separcnient afin d'en faciliter I'acquisition , a un prix de faveur, aux souscrij)- teurs A la 2'. edition des Rrcherches sur les nsscmcns Jossilcs , le prix est de g fr. et sur papier veliu de s8 fr. ; mais il est porte a I 5 fr. ct a 3o fr. pour les personnes qui, n'ayant pas sou- scrit aux Recherches sur les osscmens J'ossiles , desircnt avoir cette introduction scj)areDicnt Enfin, I\li\I. Dufour ot d'Ocaijnc voulaiit aussi faciliter I'ac- quisition du beau porlrait de I\I. G. Cuvier roffrcnt aux ])rix suivans : avec la Icllre 5 fr. , sur papier dc Cbine 6 fr. ; avant la Icttre ou lettrcgrisc 10 fr., fV/. sur papier de Cbine 12 f. D. Zonlogie, ^jS 319. IIlSTOIRKNATUnELLE DUGEMRK nUMAlM. Nonv. ('(lit. fltlgm. , OlC ; par M. J. J. YiRKY. 5 vol, in- 8". avoc (ig. , second extrait. (Voyez Ic Bitfl. , toin. IV, iSiS; p. 95 ) Nous avions lintention dc rcvonir siir ccl ouvrare, \c. pins consideral)le et le plus developpe , depuis le {{rand travail dc BufTon sur I'Histoire nalurcllc dc I'liouinic. Comnic tout(;s les aulrcs parties des sciences naturelles, cclle qui nous concerne a recu d'ininienscs perfcctionnemens depuis les decouvertes des voyageurs les plus moderncs et autres recheiThcs relatives a riiistoire, a la geographie , a lanatoniie et la physiologic, etc. L'idee principale de I'aiiteur est de manifester d'apres {'or- ganisation particulierc a rhomnie, par quels moyens il devient supcrieur aux autres animaux, soit au physique soit au moral, ou par quelle gradation successive la nature a du s'elever en perfeclionoant les structures organiques depuis les singes, les orangs , jusqu'au negre, ct enfin a rhoninie blanc devenu in- contestablcment le chef et le roi de toutes les creatures de cc globe. Scion M. Virey, la nature, par la production dclhonime, est parvenue a son faite ou summum d'claboration organiquc avec les elemens de notre planetc susceptibles d'obtenir la vie. D'apres les idees theoriques de I'auteur, chaquc planete, selon le genre de ses el(iniens organisables, d(jpluie unc seric de pri - ductions vivantes, en liarnionie avec sa constitution particu- lierc ; puis , enfin , I'etre supcrieur ou terminal ( t regulateur des autres etres comme notrc race Test sur la terrc. En consequence de ce point dc vue philosophique et t'leve , I'auteur expose avec dc'tail les caractc-rcs anatomiques et phy- siologiques qui donnent a I'hommc bianc la domination sur les autres animaux. A cet cgard, c'est surtout dans le develop- pement de lapparcil nerveux que i-eside la principale source de ces facultes qui nous distinguent de la brute. Ce n'est pas uni- quement par la grandeur relative de lencephale que rbommc surpasse les autres animaux , puistjuc, comme Ic fait voir M. Yircy, d'autres esp^ccs que la ntjlre ont un cerveau plus voluniineux par rapport a leurs corps, niais c'est dans le do- ploiement des lobes anterieurs de rcncephale et dc quelques autres parties , c'est aussi dans I'equilibre des fonctions des sens, dans I'admirable harmonic que le nerf trisplanchniquc trcs-raniific chez riiomme, ctablit entrc tous nos orqanes, cost ^7-> - Zoo/oi^ie. N." 5ig. tlans la station dr )ite , la strnrtiire cl la lihcrtc dos mains, la nudite et la delicatessc de la peau ; cost enfin dans une fDulc dc considiialions pliysiolo{}i(jiics du plus haut intcret qu'il fant voir les tilrcs do notre SMperioritti physiciiie et niorah; sur ce globe. Sans nous occujicr ici , avrc ranteur, dcs reclicrchcs relatives au se\e feminin , aiix ayes, a la distribution yeneialc de la race Immainc suivantles divers tenitoires du globe, nous passerons aux caracteres que M. Yirey assigne a cliacune des especcs et dcs vaiiett's ou races d'honimes. II nous semble avoir deter- mine lun des premiers les bases plausibles sur lesquelles on pent se Tonder pour elablir des c.tpcccs (li.stiiictcs dans le genre lui- luain; il en reconnait seulement deux (jui presentent en effet des caracteres fort tranches. Yoici son tableau des especes et dcs races (i) £ I Prt-niirre espcce. < j Argl.- facial dc 85 ( ^ I a'-cspcce. An^lcl (J I facial de ^5 a 80 de-J •'. RACE BL.INCIIE. 9. . RACE JAl'Ni;. / araho-indicnne. Icelliq. t'l caucasien. f rliiiirlis(>. < kalmoiikr-mnrgdlc. (laponL'-osliaqiic. i()onL'-osliacp nACF. CDiVBEDSE. amei icainu OU caraih. f . RACE BRUME FON- CEE. itial us oil jmlynesiq. S'. RACE NOIRE C'. RACE NOIRAT / rafres. (iicgrcs. {iioltentofs. papous. M. \ircy a voulu fairc voir ainsi la progression ascendante de la nature dans les diverses races ou es))eces d hommes , car il admet que I'esitece negre reste , par son organisation sur- toul, plus voisincque n est I'espece blanclic, de la famille des singes , et fort infericpre a nous sous le rapport intellectnel. Jl s'attaclie meme a en donncides preuves multiplices, tout en re- poussant avec force le syslemc d'esclavage auquel on a voulu depnis si long-lenips assujeltii' les malbeureux negres. (1) L.I division ihiiiurc Liisiiili- j)ar .M. DcMiiMiIiiis uii oiizc csfjliex ( tablrau 4"'- dii Precis dc riiysioln^ic, par M . Abii^cmlic ) so rajnioilc assez avec les ouzo .iiiualiea iiulicpiccs dalis ccllc tlivisioii dii gciiic liii- iiiain par iM.Virey..Di.'piiis, MAJ. hory-Sainl-Vinccnl et Pcsinocliiis oi:t jiuillipli^' i!a\a:ila;^o Ii-uis especes d lioiiiiiu-s. Zoologie. 577 #ette partie dii travail de M. Viiey nous parait iiicme la mieux traitee ou"' la i)lus elaboree qu'oii ait encore pnbliiie sur ce snjet inii)ortant. Ainsi la confonualion pai-ticiiliere du nei^re comparee a ccUe du blanc e!. des singes les plus parfails , les causes probables qui niodifient les races Imniaines , non-seule- Tnent d'apris les temperatures des c'imals, mais encore soloa les nourrilures , les babitudes propres a tant de nations diffe- rentes, olTrent des discussions d'un gPiind iutcrtit. li en est de nieme des degenerations propres u plusiours races, comnie celle des cretins , la diversite des slatures (naines et fi^'antes- ' ques) , la leucose (des Albinos), la melanose , diverses mala- dies speciales a I'liomme, etc. Outre le type specifique exterieur qui distingue les negres des autres races, tel que le niuscau prolonge , les clieveux laineux , les levres sail'.anles, le nez. epate , le nienlon rccule, le front abaisse , la tele com])iiniee vers les tempes , les dents placees obliqucment en saillie , I'allure ereintee , les fesses ressorlant beaucouj) en arriere , le trou occipital tres-re-' cule; I'auteur reniarque de plus, avec Soemnierihg, que la forme de I'estomac du negre est aussi plus arrondie dans la , partie appeiee le cui-dc-sac, comme cbez les singes, que dans riiomme blanc. C'est encore dans la proporliou des parties postc'rieures et inferieures du cerveau, du cervelet et de la moelle allongee , plus volumineuse dans le negre que cbez le blanc, qu'on reconnait la preponderance relative des faculles animales dans le premier. Tous ces traits et beaticoup d'aulres que nous sorames obliges d'oniettre signalcnt la difference principale qui parait exister entre ces deux especcs , landis que les caracteics des nutrcs races s'ellaceiit tons plus ou mollis par des nuances iutermediaires ou par Taction continue des climats et des nourrilures, ce qui cor.ilituc, a propremeut parler, de simples varietes. L'bistoire naturcUe de I'liomme, ainsi embrasscc dans toute son etendue, ne se borne jioint a la description de son orga- nisation pbysique; c'est pourquoi JI. Virey, ilans le 5°. volume de son travail surtout, se livre ii des recherclies multij)liees sur les caractercs intellectuels qui nous separent des autres animaux et sur les institutions proi)res au genre liumaiu uni- quement. Ainsi la parole ou le? diverses lanj^ues, les gouvernc- n. Tome YIIl. i3 578 Zoologie. N". 3ig. mens ou lois et religions qui modifient Ics peuples ou qjii les diversifient , les curieuses recherches siir tant de coutunies , de veteniens et d'autres habitudes particulieres, ont exige une grande etendueetune immense variete d'observations pour en tracer des tableaux fuleles. Ainsi , I'homme est le seul etre ca- pable d'une perfection spontanec et volontaire, par I'acte d'une civilisation successive et I'heritage des connaissanccs des an- cetres. C'est encore une idee utile de rap])roclicr de I'examen des races huraaines , I'esquisse des singes les plus voisins du genre homme , afin d'en etudicr les ressemblances et les dilTerences. L'on ne voit point en eEFet que le genre des orangs puisse etre reuni menie aux races d'honimes les moins intelligens , comnie I'avaient suppose jadis quelques naturalistes. I\I. Yirey developpe les caracteres comparalifs qui les separent, et que fournissent principalement les organes de la generation, et les proportions des differentes parties du systome nerveux. Par exemple , le volume relatif de la moelle spinale , celui des tubercules quadri - jumeaux , du cervelet sont plus consi- derables chez les orangs-outangs que dans Thomme : les orangs portent aussi des bras plus longs , mais des pouces. courts aux mains et separes egalement aux piods , etc. IN'ous ne nous etendrons pas snr les autres caracteres que signale en detail M. Yirey pour etablir les differences entre ces singes et I'homme. Son ouvrage renferme \nn grand nombre de faits qu'il nous serait impossible d'enumerer dans cet article , mais qu'il serait difficile de rencontrer dans d'autres ecrits sur le meme sujet. On pent y puiser une multitude de connaissanccs d'un puissant interet pi nr notre lii^toire naturclle. Cetouvrage est acconipagniide planches fort bien executees,. qui reprcscntent des portraits d'individns appartenant aux jirin- cipales races humaines que M. Yirey distingue. A. G. Desm. 2ooJogie. 579 Sao. CoNSIDERATIOJIS GENKRAf.KS SUR LES MAMMlPEBES ; par M. IsidoPC GEOFFROY-St.-HiLAiRK. Extrait du Dictionnairc classique d'his- toire naturelle , articles Mammalogie et Mammlferzs. i Vol. in-i8. Le mode de redaction adopte par les auteurs du Dictionnaire d'histoire naturelle pourlequel ce travail a ete redige, doit etre particulierement caractcrise par una grande concision dans I'expose des faits nombreux qui y sont rassembles. Reunir le plus deces faits dans la raoindre quantite de pages, les presen- ter sans confusion et avec clarte , les coordonner convenable- ment , tel est le genre de nierite auqnel peuvent pretendre les vedacteurs d'ouvrages de cette nature ; tel est celui dont M.Geof- froy fils a fait preuve dans la production que nous annoncons. En faisant tircr a part quelques exemplaires de ses articles Mammalogic et Maminifcrcs , M. Isidore GeofFroy declare, avec une modestie bien rare aujourd'bui parnii les jeuaes gens qui s'occupent d'bistoire paturelle, qu'il n'a point destine cet opus- cule au public, et qu'on doit Ic considerer coniuie un simple essai qu'il offre a 1' indulgence de ses amis et des saVans qui lui temoignent de la bienveillauco. Une premiere partic traite de I'histoire de la mammalogie. Apres avoir presente les motifs d'interet quoffre cette branche de I'bistoire naturelle , I'autear consacre quelqnes pages a I'iu- dication des Iravaux des aaciens ; puis il examine avec plus de de details les mutliodcs qui ont ete successivement presentees -depuis celle de Rai , jusqu'a celles qui sont dues aux natura- listes de nos jours, MM. Cuvier , GeoiTroy pere-, De Blainville et Oken. Ensuite, il cite les principaux monographes , et , a I'occasion dc BulTon, il rend a ce genie immortel la justice qui lui est due, et que quelques ecrivains obscurs veulent en vain lui refuser. II considere le Pline franrais commele premier au- teur du mouvemcnt qui devait , 20 ans apres sa mort , entrai- ner la science dans la direction ou elle se trouve maintenant. 11 i-emarque que I'bistoire des animaux a fait plus de progres dans les 40 annees qui viennent de s'ecouler, quelle n'en avait fait jusqu'alors en plusieurs sieclcs ; que lessecours que lui a pretes I'auatoiiiie comparce sont une des causes de ces pro jii'-s ; et enGn , que c'cst en France ou la premiere impulsion lui a etc donncic et oii elle a etc maintenue , ce qui justiGe cette expres- ■iH. 58o Zoologie.. •ion d'un taTaat distingue, que la zoologie e»t uae tcience toats fian9aise. Dans la sccondc partic, M. Isidore Gcoffroy, apres qiielques considerations fjenerales sur Ics niamnvireres, se livre a I'elude de leurs organes , fonction par fonction ; il les decrit aussi succinctement que devait le prcscrire le mode de rtidacUon qui lili etait impose ; et apres avoir etabli I'etat normal de cha- cun , il signale les differences les plus remarquables qui se pre- sentent comme des anomalies dans diverses especes. C'est ainsi qu'il fait connaitre successivement la composition du squelette etles modifications des OS qui Ic forment; les priacipauxorgancs musculaires, surtoutceuxqui sonl employes pourla locomotion^ les ori^anes circulatoires ; ceux qui servent a la respiration , i la digestion , a la depuration tirinaire ; les organes genitaux dans les deux sexes; les organes des sens et le systeme nerveux. Dans cette partie de son travail , il montre de nombreuscs connaissances en anatomie comparative et en physiologie, etl'on rertiarque sUrtout qu'il est tresau courant des syst^mes pbiloso phiqnes que ces dcrniercs annees ont vu creer , et panni les- quelsceux de son illustre pereoccupent un rang des plus elevos. D'autres articles sont destines a la description des parties exterieures , et notamraent de celles qui se rattacbent aux te- aumens. Certaines fonctions, sui-tout la locomotion et la generation lui fournissent matiere a des developpemens dun grand interet. Enfin, apres avoir expose les motifs qui font placer lesmammift'-res a la tete desetres, il ])resente quelques conside- rations sur leur distribution geograpbique a la surface du globe. IN'ous terminons en repetant que ce petit livre renferme tout ce qui a ete dit de positif et d'important sur les mammiferes consideres generalenient , et que consequemnient sa lecture prealable peut etre de la plus grande utilite aux personnes qui desirent etudier a fond cette classe d'animaux. Desm...st. 3a I . HiSTOinK NATURELLE DES Mammiferes avcc dcs Cgurcs origi- nales, coloriees , dessindes d'apres des aninxaux vivaas; par MM. Geoffhov Saint-IIilaire et F. Cuvier; edit in-4". , livrai- son III'. Paris; Belin. ( Voy. le Bull, precedent, n". 198. ) Cette livraison renferme en j)artie la description du genre des Guenons. Les especes dont lescaracteres et les ligurcs y sont «ipoj«s jout : 1°. La .Mone, Ccrco^'ilhrcus Mona ; 2". la Diane, ■ Zvologie. 58 1 CercopUhecus Diana; 3*. le Hocheur, Cercopithecu.t nyctilans; 4°. I'Ascagne, Cercopithecus Ascanius; 5'. le Mostac , Cercopi- thccus Cephas ; et 6*. le Mclarhine ou Talapoin , Ccrcopilhecus Talaj-iin. Comme toutes ces especcs sont anciennement connues, et que fli. F. Cuvier n'a rien ajoute a ce qu'il en a dit dans la premiere edit, de son ouviaj^e, nous ne nous arieterons point sur les divers articles qui les conccrnent. Desm.st. 323. Voyage D'OnEMBouRG a Bourhara, fait en 1820, a Iravers les steppes qui s'etendent a lest de la mer d'Aral, ct au, deli de I'ancien Jaxarles, redige par M. le baron de Meyk.n- poRFF , colonel au service de Russie , et revu par M. le chev. Amedee Jaubert; i vol. in-8". avec fig. col., et une carte. Paris, iSaS; Dondey-Dupre. Pattie zoologique. Sur la demande du khan de Boukhara, lempercur Alexandre se decida en 1820 a envoj'er dans ce pays une ambassade. II choisit pour charge d'affaires, M. de Negri, conseiller d'etat, et lui adjoignit M. de lacovlef, assesscur de college, le docteur Pander, naturaliste avantageasement connu, M. de Meyendnff, deux lieutenans d'etat-major , ct trois traducteurs interpretes; Tine forte escorte militaire fut chargee de proteger cette am-r bassade , qui parlit d'Orenibourg le 10 octobre, et arriva ^ Boukhara le ao decembre, apres avoir traverse ^1 degres de latitude ( depuis le 5a° jusqu'au 4o° ) » diins la direction du nord-nord-ouest au sud-sud-est, au milieu des steppes aridesdes Kirghiz, oules grands arbres manquent entiereraent, et sont remplaces par des buissons ou des broussaillcs. Nous ne ferons aucune mention de la route tcnue par cette ambassade, ni des evenemens qui eurent lieu pendant sa tra- versee. II n'entre pas non plus dans notre objet de parler de la description geologique du paj's parcouru, donnee par M. Pander. IN'pus devons seuleiDcnt nous occuper de I'Appendix zoulogiquejoint a cette Relation, et qui est, ainsi que M. de Meyendorlf I'annonco, I'extrait dun travail fort etendu du docteur Eversniannfi), annote parM. deLichtenstein, sur lequel notis avons deja eu I'occasion de donner une notice tres-sucr cincto, dans le Bulletin de 1824 1 T«- 1°'- 1 i^"- 5'i6. ) (i) i\i. hvcrsiiiann avait parcouru ce psys anterifareinent a IVpot^u* on r.imbajsadc rus«« le fraversa. 383 Zoologie. . ' N°. 322» Ce recueilue conlienl priiicijjalenicnt que ties descriplious de niaiiimifeiTS, d'oiseaux ct d'insectes des stc])j)es de lioiikliaiio, MA.MMirEr.Es. Les aniii'aux de cette classe qui existent d aplatie en ferine tie laiiccttc, ct terniinee par iinc pointe arrondie , fi rniFe par uii petit LoiKiuet tie poils noirs tri-s-courts, et tlivisc'S en tleux parlies; pietls a 5 tloiyts; tarjes lonijs tie 5 1. (i), et iloijjts tie 5 a 6 I. ; la plante elant tres-forte et metliocrement coni]1rimee ; cou- leui-s, formes et proportions tlu torps seniblables a cellos tie I'espece precetlente. Trouvee aii Komaii-UtTia. I I, Mcrioncs tnmariscinus. Mas tainarisciiius Pall. D/j/us ia- marisciiiiis Linn., Gniel. ; tie Boiikliaia. 12. Merioiies meridiainis. Mus lougipt's Pall. Dipiis mciiilia~ nus Liun., Ginel. L'auteur dit que la fi-nre de cet animal, dounee pr.r Pallas , represente cet animal Irop loiird oii trop peu agile. La figure de Seba , Tb. t. 19, fi;j. q , rapporltie par le meme i cette espece, ne pcut lui couvenir. 1 3. Merlones opimus , sp. nov. : tres-lourd et gras : oreilles courtes; longueur du corps 5 po. ; queue forte, et longue de 4 po. , terminee par une bouppe brune. 14. Cricctus P/ueus ; Mus Pliceus Pall. Trouvti prt'S de la ri- viere Kouwandcbour. L'auteur signale I'existence d'un petit ongle au pouce , que Pallas n'a pas apercu. Consequemmejil , il ne reste que peu de difference entre cette espece et le Mus arcnavius de Pallas , qui parait n'etre qu'un individu plus jeune. 1 5. Georychiis tnlpimis ; Mus talpinusVaW. , Glir. Spalax murinufciiiinl. Zoog. Tres-seniblable au Gcnijcluis cape/isis , a I'exception de la tete. Tiouve a Cbor-Koudouk. 16. Ilypuclccus migrntoi/us ; Mus Lcmmus mr., minor obcitsis Pall., Glir. , tab. \-i. B. Di-tingue ici specifiqucnicnt, du Lciu- ming de Norwoge. L'auteur croil que le Mus' torqualus de PalL.s,Glir., tab. 11. B, doit lui etre rapporte. Trouyedans des buissons de Karagan , a Talascbbai. ly. Jljpucheus oeconoinus . Mus cecoiininus Pall. Glir ; ef Myndcs cxcononnis ejusd Zoogr. Ross.-asiat. Cette espece est comparee a notre campagnol des cbanips [Ilypudieus arvc/tsis], Elle a tite rencontree pres d'Orcmbourg. 18. Jlypuchi'us iiigiirus. Miis lagurus Pall. Glir. ; MyQdcs la- (1) N'v a-l il |us ici fautc triiiiinesiion , et 11c faiulruil-il pas lire ,5 1igne'»? N.duK. Zoologie, 585 gLintSQ]n%i. Zoogr. Ross.-asiat. Pris surles (Vontieres de Russie. 19. Mus sj/i>a(ictis Liuu. , notre Mulot. Trouve pris de Konl-I\oiu!ouk. 20. Mu.f lineatus , sp. nov. : queue aussi longiie que le corps; unc raie noire etroite sur le dos, depuis la nuque jusqu'a la queue, avec 1 antres (une de chaque cote), luais nioins foncces , s'etendant ii scs deux cotes en direction obli- que, depuis la racine de la queue vers les flancs, et se con- fondant petit a petit sur le devant avec le brun gris qui est la couleur principalc de i'aninial : oreilles d'un gris jaune, avec Uiie graade lacbe noii-e pres de cliacune. Dans les jeunes le fond du pelage est plus clair que dans les vieux, et les lignes sont plus trancbees. Le ventre est dun gris clair. Trouve pres du ruisseau Ouzounbourtcb. 21. Sorex pidchellus , sp. nov.: c'est avec \e Sorex pyg' mceiis (i) , la plus petite de toutes les Musaraignes connues ; longeur du corps et de la tete ensemble i po. 10 1.; queue iongue de 9 1. ; piecis de derriere ayant 6 1. dejiuis ie taloa jusqu'a la poinle des ongles; coles blanc de neige ; le gris clair du soniiuet de la tele coniniencant sur le fiont, et deve- nant de plus en plus fonce sur le dos ; cettc couleur grise , retteinent sejiaree du blanc des flancs et de la region caiidale, forniant un parallelogi'ainme regulier, au milieu duquel est line tacbe blancbe egalement eloignee de la nuqiie et de la queue; oreilles d'ungris d'ardoise, nuiseau tres-pointu. Trouvee dans un desert sablonneux , ou elle avail son nid parmi les ro- seaux. 22. Eri/inceus iiiiriliii Pall., Linn., Gmel. Dans les indivi- dus les plus glands, la couleur du pelage du ventre est dun blanc presquc pur, ce qui, selon Pallas, nc doit etre propre qu'aux jeunes. C'est aussi la seule difference qu'on puisse trouver entre.ces individus et ceux d'Egypte qui soul bruus en dessous. Des environs du lac d'Aral. 20. Musleld ptilorius Linn. II parait qu'il est ici question de la variete depulois, decrile par Pallas, donl le pelage d'bivcr est d un jaune clair a poinlcs des polls brunes seulenienl siu" I'ariiere dos, et donl la jioitrine et les pieds sont bruns, et I'extreniile de la queue de la inenie couleur que sa base. (1) Et aussi avec le Sor^x cimscus de M. Savi. N- du R, 386 Zoologie. M. de Lichtonstein pcusc ijue cul aQiiual pourrait appartenir a une espcce distinctc, mais que pour en etre assure, il fauilrait connaitre I'epoque de I'annee ou il a ete vu avec le pellge que nous venous de decrire r renseignement que M. Evers- niann n'a point donne. 24. Mcles vulgaris. Le blaireau coniniun. 2J. Fespcrtilio discolor I^altever. Elle parait etre nombreuse dans la nioyenne Asie , et avait deja ete rencontrec a Fla- taust sur I'Oural. 26. t^ctperiilio PipistrelhisLxnn. , Gmel., la Pipistrelle. Cette espece et la precedente ont ete oniises dans la Zoogi: rossico- asiatica de Pallas. Le doct. Pander n"a rapporle de son voyage dans le paysoii existent les niamniiferes que nous venons d'indiquer d'apn's MM. Eversniann et Liclilenstcin , que i4 especes, parmi les- quelles il en est 4 qui n'avaient jioint ete recueiilics par le premier voyageur : ce sent le Lepiis Ogotona Pall., ou Lagomys Ogotone ; le Mus betulimis Pall. , qui nest long que d'un peu plus de deux pouces ; le Mus arvalis Linn, ou notre Campagnol; et le Mus lei a Maries, ou la Marte , individu qui ne parajt pas correspondre avec la description de ceux d'Europe. La suite au numero prochain. Desm...st. 5uj. Description du Dinops Cestoni , nouvel animal de la famille des Chauves-souris ; par P. Savi , prof, d'hist. nat. a Pise {Nuov. giorn. de' letter. n°. 21 , mai et juin ; pag. 2 3o.) Voici encore un manimifero europeen nouveau dont la con- naissance sera due a M. Savi ; manimifere d'autant plus inte- ipssant qu'il se rapproche , par scs formes , d'animaux qui n ha- bitcnt que Ics zones intertropicales. Le Dinops Cesloni appartient en eftet ;\ un genre nuuvcau qui a particulierement des afliuites avec les cheiroptt-ros des genres Molossus et N^ctinomus par la forme des oreillcs, des If'vres et de la queue; mais qui en differe neanraoins i)ar le Tiombre des incisives. Yoici ses caractercs tels que 31. Savi les ttablit : Dinops {qui iruci est vullu): dents incisives I; canines -f—f , nwlaires j-\ ; oreilles ramies et c'lendiies sur ic front ; levrc pen- danle et plisse'e ; queue comprise dans la membrane inlcrj'cnwrnlc , seulcmcnl dans sa premiere moitic , el libre au dclcc. Zoolosie. 387 Les incisives siipeiieurss sont ecartees entre cllcs et \c sont aiissi des canines, conversjentes , de mediocre longueur, c ini- ques , pointiies ; leur bord externe est presque tranchanl et a un petit tubercule a la base. Les incisives inferieures sont petites, encoin , avec rextremite plane et bilobee , et adossees les lines contre les autres. Les canines superieures sont de mediocre grandeur, courbees en debors et en arritre, avec trois angles saillans et trois faces concaves; leur collet est un peu plus large s descriptions des oiseaux des autres parties de I'Eu- ro|)e; par le D. iAIeyer. In S". de 264 pag. Francfort , i8aa j Bionncr. Le but de I'aiiteur, en puLliant ce travail, a ete de reclificr les erreurs qui s'etaient glisseesdansl'Almanach des oiseaux de I'AUemagne , et d'ajouter ce qui y manquait par suite des nouvelles decouverles faites depuis la publication de cet on- vrage. ]l y a joint les descriptions des oiseaux des autres par- ties de I'Euiope, ce qui fait de ce nouvcau travail un alnianach de tous les oiseaux de lEurope. La liste des especes decrites dans eel ouvragc est divisee en 99 genres, dont ua seul nous a paru nouveau : c'est le genre Plectropfianes , renfermant les Emberiza calcaratus ct nivalis des auteurs. Voici la metbcKle suivie par I'auteur : 1*"^. ordre. Les Rapaces, ou oiseaux de proiej'i""^. sous-ordre. Its scleroptr.rce , ou oiseaux de prois diurnes ; 2*. sous-ordre , les malacopterce , ou oiseaux de proie nocturne. 1' . ordre. Les Coraces , comprenant les genres Lanius, Corpus , Nucifraga , Corncias , Oriolus , Upupn et Cucuhis , dont une espece est indiquee sous le nom de Cuculus glandnrius. 5°. ordre. Les Pici. La i''". section , pjgarrliichi , se compose des oiseaux dontles pennes de la (pieue sont raides , et servent al'appuidu corps lorseju'ils grimpent, tels que les genres Piciix elCerl/tia , et la ■z'^, section des oiseaux dont les pennes cauda- Jes sont nioUes, tels que les Funx , les Silta et les Tic hod to ma. 4". ordre. Les Alcvo.nes , comprenant les genres Mcjops et .A Ice do. 5". ordre. Les Oscinks , divises en trois sous-ordres , savoir : I'.celui des pnsseri/ii renfermant les Laxia, les Fri/igii//a , les PlcclropliariKS et les Emberiza ; 1'^. celui des turdoides forme des genres Tardus, Bombycivora, Ci/ic/us, Stcrnus et Pastor; 5°. celiudes subulatte , oa bees-fins, compose des genres Musci- capa , Motacilla , Sjlvia Troglodytes , Saxicola , Accentor, An- thus , Alauda , Parus et Rcgulus. 6*. ordre. Ciielidones, comprenant les genres ///;m«(/o, Cyp- telus et Caprimidgiis, Zoologic. ^ijj n'. ovdre. Columbji , forme du seul genre Columha. 8*. ordre. Gallin^e , des gallinactjs. 9*^. ordre. Cuksobks, compose des genres Oils. OEdicncmiis et Cursor ius. lo*. ordre. Grall.'e , on oiseaux de rivage, daus lequei le Tringa coUaris [interpres] forme un geare nouveau sous le nom de MorincUa. II*. Ordre. Natatores ou palmipedes, divise en trois sous- ordres^: lo. les Coniroslres , tels que les oi.seaux des genres /'m//C(7, Podicejps, ^Ica, Mormon, Uria, Sterna, Larus et Lestri.i; ■j.o. le* ianiclloso-deiitnti, tels que les genres Anas, Anseret Mcrgus , 5°. enfin les steganopodes , qui coraprennent les Pe/cca/ius , les Carina et les Sula. DESM...sr. 352. MeMOIRE SUR le DEVELOPPEMKNT des ORGANES CENrrAUX DA.MS LES Urodeles ; par le D. Ratiike. INeusle Schriflen dcr nntiirf. Gesellschaji in Danzig. T. I , p. i , pi. i , 2 et 3 , 1820.) Quoique ce memoLre soit deja ancien, nous croyons devoir en donner un extrait succinct, ayant fait mention dans ce Bul^ lelin (t. VI, p. 278, 1825) de deux autres menioires du memo autcur sur le developpement des orgaaes geaitaux des mam- miferes des oiseaux et des' poissons , memoire qui fait suite a celui ci. * L'auteur partage son memoire en i3 thapilrcs, dans les- quels il tiaite successivement de la disposition des visceres dans les urodeles, des corps graisseux , de I'iutrodiiction ii I'histoire du developpement des organes genitaux , des organes genitaux preparatoires , des reins, des organes genitaux excr6- teurs, de la transformation des organes preparatoires en or- gaaes excreteurs , du cloaque , des appendices des canaiix de- ferens, des glandes du bassin, de la glande auale, de la function et des rapports des organes genitaux accessoires , des organes genitaux exterieurs du Triton. Yers la Gn du second mois, apres la uaissance dun Triton , 00 commence a apercevoir, avec le secours de la loupe, sur la face exterieure des deux masses graisseuses de rabdomcu , uu petit riie4. blanc occupant a peu pres Ic tiers moyen de la lon- gueur de ces masses graisseuses. Plus lard, ces lilels prennrnt insciisiblcme nt du developpement en se prolongeant par lenrs dcjix extremitcs , en meme temps qu'ils angnicntcnl de gio*- 598 Zoologie. N. 332, seur et (jii'ils se detachent ties corps graisscux, en I'cstant sus- jicndus tlans Ja cavile abdominale par deux li«aniens formes par Ic pciitoine. Vers le mois de septembre ces filets se presentent sous la forme d'un vaisseau, sans qu'on puisse encore re- connaitre aucun indice qui distingue les sexes. Ijicniot apres cette epoque la difference de sexe se fait re- marquer; chez les individus males cet organe preparaloire subit une transformation tres-notable , pour se changer en testiculcs , tandis que chez la femelle, ce meme organe primitif reste le meme pour la forme, et prend simplement plus dii developpement. , Chez les femelles , le vaisseau , dont les parois sont asscz epaisses, diminue successivement de grosseur , de manierc qu'au printemps suivant il n'est plus forme que dune mem- brane fort mince et transparente ; mais, arrive a cette epoque, ses parois s'epaississcnt de nouveau , ce qui parait etre cause par la membrane musculeuse qui se developpe a i'interieur de ces vaisseaux. Dans cet etat les ovaires se prolongent peu a peu en avant jusqu'au poumon, de maniere que leurs ligamens se continuent avoc cet organe. Dans I'automne de la premiere annee ces ovaires offrent la forme d'une feuille lanceolee dnnl la pointe est dii'igee en avant; mais les 2 vaisseaux sont com- primes et plats , et Ton n'j' troiive encore aucune trace de germes , I'animal etant d'ailleurs encore sous forme de larve ; mais ces germes commencent deja a paraitre au j)rintemps suivant sous la forme de petites granulations parfaitement ar- rondies, attachees aux parois interieures des a vaisseaux, ce qui semble prouver qu'ils cnmniencent a ])arattre dejii dans I'hiver lorsque ces animaux sont encore engourdis. Dans les individus males , a I'epoquc ou les deux sexes sont encore semblables , il se developpe a la face interne des deux vaisseaux primitifs de petites saillies en forme de granulations blanches, ressemblant beaucoup a des germes d'ceufs , mais doutils different par une couleur plus blanche, par leur forme, qui est moins regulierement ronde, et par leur disposition, etant plus rapproches que les germes dans les femelles. Ces granulations sont bientot enveloppees dune substance gelati- neuse qui les recouvre en cntier, et dans laquelle il se deve- loppe dc nouvcUes granulations semblables aux premieres; ct CCS couches se siicccdant de la circonfercncc au centre , il Zoologie. 399 arrive une epoque oii les vaisseaux en sont coinplL'tement remplis, et prcnnent alors la forme de testicules. Pendant le temps que ces vaisseaux primitifs se remplissent ainsi, le de- veloppement de lorsjane entier est plus lent que son analogue dans les femelles. Les testicules prennent ainsi une forme plus ou moins cylindrique ; mais , toutefois , ils sont plus gros dans leur partie posterieure que dans leur partie anlerieure. Ces testicules prennent ensuite diverses figures suivant les especes : cliez les Salamandres, ilss'etranglent en un ou deux endroits, de nianiere que dans les individus de dix - huit mois , ils sont souvent composes de deux ou de trois vaisseaux successifs , reunis par des canaux delies, qui ne sont que ces memes vais- seaux (itrangles. Chez les Tritons, au contraire , on commence a remarqner a la face exterieure des vaisseaux primitifs, 1,2 ou 5 sillons obliques, allant de haut en bas et en arriere ; ces siiloas de- venant de plus en plus profonds , fmissent par coupcr pres- que entierement le vaisseau qui se trouve alors cgalenient partage en 2 , 3 ou 4 renflemens successifs. Les ovaires des urodeles n'ont qu'unecavite generale, et ne sont point coupes intericurement en plusieurs compartimens , comine cela arrive chez les Crapauds. L'ouverture de communication cntre I'ovaire et I'oviduc- tus se trouve a I'extremite posterieure de chaque ovaire , mais elle est tellemcnt resserree, qu'on a de la peine a la trouver , et ce n'est qu'a I'epoque de la ponte quelle s'entr'ouvre , et qu'on la distingue facilement L'oviductus et les canaux deferens coramcnconl dejii a jpa- raitre avant que les ovaires et les testicules puissent etie aper- 9us. Ce sont d'abord deux filets blancs qui s'eJeudent depuis la partie posterieure de la cavite abdominale jusqu au creur, en reslant appliques contre les reins; ce u est que dans I'au- tomne de la prcMuicre aunee que Ton commence a dislinguer les sexes relativement a ces organes genitaux cxcreteui's. Les deux oviductus se prolongcnt jusque dans I'intervalle du cceur et du foie, oil ils se terminent par un elargissement cti forme dentounoir , dont la partie evasec et ouverte est tournee en- (Icssous vers le ventre, et la partie rctrecie vers la poitrine. Dans I'aulomnc de la secondo anncc, les oviductus des Tritons 11c sc jircscnlcnt encore, f[ue comme deux vaisseaux cylindri" 4oo Zoologie. iderable, mais nioins forte toutefois que celle des ovi- ductus, dont les deferens sont les analogues; cettc partie s'alloDge beaucoup , se replie sur elle-meme , et se termiue dans le cloaque au meme point ou s'ouvrent les oviductus. D apres la disposition des parlies telles que nous veuons de les decrire, il n'existerait point de coipmunication directe entre les testicules et les deferens ; mais I'auteur pense que le sperme passe des uns aux autres par le uioyen de conduits coUateraux, dont il n'a toutefois pas pu prouver I'existence , et qu'il croit simplenjent avoir entreyus une fois. S. s. 333. Note sur la propriete locomotrice du Peigne commun des cutpsde France ; par II. P. LesSon. Plusieursauteurs on dejk nieiilionne les mouvemens de lo- comotion dontjouissent les Peignes communs de nosmers. Etant alaTremblade,ditM. Lesson, sur les cotes de I'Ocean , en juilUt 1820, des pecheurs d hultres avaient rapporle des paniers rcni- plis de ces raollusques , et jepus bientot me convaincre cunibien ces animaux possedaient a un baut drgrc la propriete de se ciioisir un milieu qui leur fiit plus convenable. Je mis un de ces pauiers sur le bord de lean, de maniere que le foud seul etait iuouidi>, et que ses bords s elevaienl au dcssuR du niveau Zoologie. 4*^1 de la mer , de pres de six pouces. Les Peignes qui foi-maient la couche superieure , genes dans leurs mouvemens par ceux qui etaient en dessous , fiiiirent cependant, apres bien des essais infructueux, par s'elancer hors de leur prison. A peine sentaientils la surfacede la nier, que, frappant a coups presses leurs valves, ils couraient pendant quelqucs seconders sur I'eau , faisaient nienie des sortes de bonds , et se laissaient precipiter ensuite au fond -. tous repetrrent ce manege, etceu^v qui avaient etc comprimes par les couclies superienres , j)lus a I'aise par leur disparition, escaladerent le rebord du panier avec la plus grande facility ; en inoins d'un quart d'heurc il ne renferma plus de Peignes , et ce fut pour nioi un spectacle singulier de voir courir sur la surface de la mer une coquille bivalve, si pen organisee en apparence pour se deplacer avec autant de vigueur et de prestesse. Le mouvement locomoteur s'operait par une suite non interronipue et tres-vive d'aper- tures et de fernieturesdes deux valves qui, en frappanl I'eau, la deplacaient, et permettaieut au mollusque de s'avancer, jus- qu'a ce que la fatigue du muscle le forcat de se laisser tomber au fond de I'eau. Ce fait, quoique connu , est remarqua- ble en cela, qu'il a ete observe snr une grande quantite des Peignes conimuns, nommes Petoncles , sur les cotes de Saintonge. 354- Notice sur les cocons ou les obufs du Lumbricus terrestris ; par M. Leon Dufour. ( Annal. des scienc. nat. , toui. 5 ; mai , 1825 ; pag. 17.) M. Dufour avait trouve, aux environs de Saint-Sever , en 1817, des cocons ou des oeufs quirenfermaient A& jeunes Lom- brics etil avait neglige de ])ublier cctte decouverte parce qu'il se proposait de se liv)-er a des investigations anatoniiques sur le Lombric terreslre. La publication recente du memoire de M. Rayer sur les cocons des Sangsues , animsux de la nieme classe , la enfin determine a la faire connaife. Jl debute par annonccr qu'il est loin d etre rigourcusement fixti sur la preference qu'il faut donner a 1 une des denomina-r tions dc cocons o\id'a'uJs, pour I'appliquer aux corps qu'il de- crit. Ces cocons ou ces ceufs ne se rencontrent guere que dans la terre , a cinq ou six picds, au milieu de 1 aigile on dc U 4o2 Zoologfr. N". 55/|. mariie ; circonstanccs qui les niettenl i I'abri dcl'inoncIaUon on d'unehumidite surabondante. M Dufour Ics a toujours trouves isoles ; ils sont longs de sept a Iiuit lignes sur trois ou qiiatre d'epaisseui", d'uue forme oblongueconico-cylindroi'de, ayantun bout plus gros que I'autre. La substance qui les conslitue este ir- neo-niembraneuse, d'un tissu sen-e, assez elastique, resonnant, lorsqu'elle est secbe , sous le doigt qui la manie. Elle est par- faitement glabre , lisse , d'un ronx jaunatre , semi-diaphane, de manierc que Ton voit a travers la circonvolution du Loinbric quelle enveloppe, et menie les vaisseanx ciicnlatoires de ce- lui-ci. Le gros bout se termine dans son centre par une petite pointe un peu crocliue , qui a paru fixee a un disque membra- neux d'une ligue au plus de diametre ; cette pointe, a en juger par son aspect strie , ne senible qu'un faisceau de fibres ag;;lu- tinees. Le bout oppose se prolonge en un cordon plus long, courbe sur lui-meme , d'une texture pareillement Gbreuse, et finit par quelques filets detaches. La structure desboiits de celte capsule a fait pensera M. t)ufour que celle-ci pourraitbien etre fixee dans qnelque loge particuliere du sol, mais c'est ce que I'observation directc ne lui a point encore demontre. II n'a jamais rencontre qu'un seul Lombric dans chaque capsule , et lorsque le vcr n'etait pas encore forme on ne reconnaissait dans 1 inte- rieurde ccUe-ci qu'uncpulpe homogene jaunatre. Ces deux cir- constanccs feraient presumer que cette capsule pouii'ait bien etre une espece d'oeuf. Au commencement de mai 1818 , un onvrier apporta plu- sieurs cocoas ; mais comnie il les avait manies sans menage- ment et abandonnes au soleil pendant une demi-journee, jls etaient tons plus ou moins atfaisses ct difformes. M. J3ufour craignaitque les vers ou les germes ne fussent inorts , mais ics ajant places dans un vase a I'ombre et enveloppes dun papier gris niouille , il cut la satisfaction , au bout de quelques heures, de les voir se gonfler de nouveau et reprendre leur forme na- turelle. Peu de jours apres il futbien dedommage de ses soins en assistant a la naissance d'un Lombric. Le gros bout de la coque s'ouvrit par unerupture clrculaire qui en formait uncca- lotte a peu pres semblable a celle dcs capsules do la Jiisquiamc. Ce ver de terrc avait , a sa sortie de I'envcloppe , pres de deux pouccs de longueur, et la grosseur d'une ficelle ordinaire. Sa consislancc etait bicn puis inoUe que dans I'ljtat adulte, et sa Zoologie. 4^5 i'egion dorsale offrait iin vaissoau dim rout^u vil', executant des mouvemens de systole et de diastole. On reconnaissait dis- •linctement, avec le secours de la loupe, que cc vaisseau emettait a droite et a gauche des branches a peu pres paralleles et fort seri'ees entre elles. Apres avoir donne cette description, BI. Dufour expose les idees des naluralistes qui se sent occupes des Lombrics , relati- vement a leur mode de generation. Les uns les considerent coninie ovipares , et les autres comnie vivipares : pour lui, il ne se croit pas suffisamment eclaire pour prononcer entre ces deux opinions conlradictoires. Dune part le volume et la structure de la capsule qui renferme lejeune ver semblent eloigner 1 idee d'un ceuf ; de I'autre la pulpe homogene, qui precede la for- mation du ver, porterait a adopter cette deruiere denomina- tion ; mais I'existence de cette pulpe est-elie constante ? Cost ce dont ne s'est pas assure M. Dufour. II sent le besoin de nou- velles recherches sur ce point, et il annonce qu'il est dansl'in- lention de s'y livrer. Desm ..st. 555. Catalogue MErnoDiQUE des crustaces terrestres, fluviatiles ETMARINS, recueillis dans ledepartement du Calvados ; parM. de Brebisson. [Mem. dtla Soc. Linn, du Calvados , t. II. ) Cet opuscule donne une idee exacte dcs crustaces qui se trouvent sur nos cotes moyennes de la Manchc. 11 se compose dune liste d'especes connues, accompagnee de phrases caracte- ristiques latines, de courtcs descrijjtions francaises , et de I'in- dication precise des lieux oii chacune d elles a ete trouvee. Comme le nombre de ces especes n'est pas tres-considerable, nous aliens en rapporter ici les noms : Decapodes. Portuiius puber, Jiondelclii , liolsatus ; — Plaijo- nicluis I'ariegatus ; — Cancer Mienas, Pagurus hirlcllus; — Eri- phia spinifrons; — Pinnotheres Pisiini, mjtHorunt , — Maja Sijiii- nado , Tetraodon ; — Macropodia Phalangium ■ — Droniia .^gagropila; — Pagurus Bernhardus ; — Porccllana longicornis , plaljchelvs ,- — _ Galatea strigosa , squamifera : ■ — Palinurns vul- garis; — yJslacus marinus , flnvialitis ; — Craugon vulgaris, rubra - punctalus ; — Palcvmoii Sqiiilla , scrratus ; — • Jthanns nilescens; — Mysis spinosulus. Stomapoues. Aiiruiie esiu'ce u'esl indigene au di'-parU'iiu-nt dn Calvados. 4o4 Zoologie. N°. 555. AMrHiPODES. Gnnimn rtis Pulex ; — Talttrus Locusta ^ Gamina- fellus ; — Mclila jmlmata ; — Corophium longicorne . IsopoDES. Cnprella linearis; — Anceus forjicularius ; — lont thoracicus ; — Spheroma cinerea; — Idotea scopuloruni; -— An- thura Ep. ? — Asellus vulgaris ; — Ligia oceanica, hypnoruin oniscides; — Philoscia muscorum ; — — Oniscus A sell us ; — Por- cellin granulatus , hevis; — .■Irinadillo vulgaris , varicgatus ; — Bopyrus squillavum. Branch loroDES. Anlhosoma Smithii. Jiaja: sp. nov. , decou- verto par M. Rasoche : elle est plus petite que I'Anthosome de Smith , et a le test plus globuleux et la queue plus allongee. — Argulus foliaceus ,- — Apus cancriformis ; — Branchipus sla- gnalis ; — Cypris detecta ; — Lynccus sphairicus ; — Daphnia Pulex J sima.' — Cyclops quadricornis , mintitus. Cette liste se nionte a soixante-deux especes, et il est pro- bable que de nouvelles recherches I'aufjraenteront encore; ellc nous apprend ce fait negatif remarquable, que les sqnilles, si abondantes d.ins la IMediterranee , manquent totalement sur nos cotes du nord. 11 serait a desirer que tous les naturalistcs, qui habilent notre littoral , voulussent bien se livrer a des recherches ana- logues a celles que nous devons a M. de Gerville pour les coquilles marines , et a 31. de Brebisson pour les crustaces. Le resultatde ces recherches serait prccieux pour faire connaitre les liuiites d liabilation de cliaque espece , etfournirait d'excellens niateriaux pour la faunc francaise. MM. Baillon , a Abbeville; Gaillon, a Dieppe; Suriray, au Havre; Deslongchamps, a Caen; du Dresnays, a Saint-Pol-de-Leon ; de Freminville , a Brest ; Bonnemaison et Kermorvan, aQuimper; D Orbigny, a Roche- fort; Marcel de Serres , k Montpellier ; Polydore Roux, a Mar- seille ; et Risso, a Nice, sontles uaturalistcs auxquels cet appcl s'adresse particuliereinent. DejJt ce dernier s'apprete a remplir notre voeu , en s'occu" pant de la publication dun grand ouvrage sur toutes les bran- ches de I'histoire naturelle des Alpes maritimes. DESM...sr. Zoologie. 4o5^ 556. Descriitios dk quelques insectes nouyeaux, dec.juverts en France, en i8i5 ; par M. Theodore Descov»tilz. ( Jnn. de laSoc. Linn, de Paris ; mai 1826, p. i56, av. i pi.) Dans I'avertissenient place en lete du ])reinier v ilume du Species des coleopti-res de nia collection , j'ai engage tons les jeuues entomologistes a se defier de la niauie de v.)uloir faire connaitre desi especes nouvelles. Ce conseil , que je crois meme utile a ceux bien au courant de la science, devient une regie indispensable pour tous ccux qui n'en cat pas les premieres notions. Dans I'article dont il est ici question , 1\I. Theodore Dcs- couriilz fait connaitre , sous les nonis de Carabus cephalreus et Carabus marginatw; , deus Carabiques trouves dans les hois de Meudon par M. Delaveaux. Le premier rae parait sans le nioindre doute se rappnrter au Carabus terricola de Fabricius ( Carabus madidus de Paykull , Scarites piceus de Panzer et Molops terricola de mon catalof^ue), quoique la description lui donne douze articles aux antennas et la figure i4, et que le Carabus terricola n'en ait que onze , ainsi que tjus les carabiijues qui me sunt connus. Quant au second, la description tres-courte et n'offrant au- cuu point de coniparaison avec les especes connues, et la fi >ure que je crois tres-mal faite , ne m'ont pas permis de soupconner a quel genre de JM. Bonelli il etait p jssible de le rapporter. Dans une note jointe a ces descriptions , M. Theodore Des- conrtilz dit : « On doit a notre confrere, M. Bonelli, savant ). ent(Mnologiste de Turin, un travail tres-etendu sur les cara- )- biques; je ne lui reproche que d' avoir dissemine dans environ » 60 ou 80 genres des especes qui pouvaient rester dans un » stul, qu'oa pent sous-diviser en considerant les formes ex- » l(;rieurcs , tandis que dans la nouvelle nomenclature on u'a » seulemeut mis comme caracteristique que la j)>sition, le )' nnmbre ou I'ecartement des palpes qui ne peuvent etre vus >• qu'aprcs avoir morcele I'insecte , ou a I'aide dun microscope » qu'on n'a pas sans ccsse sous les yeux. » Je ne veux point ici justifier le beau travail de M. Bonelli , juge depuis long-temps par des entomologistes en etat de I'apprecier ; je me contentcrai dc repondre a M. Theodore Descourtilz , que dans tous les ca- rabiques le nombre des palpes est toujours le meme, el que s il 4o6 Zonloi^ie. N". 536. s'elait servi de la inclhotle de M. Bonelli , on poiirrait an inoiiis a pen pies dire de quel insccte il a voulu parlcr. J'ajoutcrai seulemcnt que lo noin de Carabus mavi^inatii.t est employe pai-Fabriciiis et lueme parLiniie pour une espece tri-s- connue. En voila assez sur cot article ; je ne conuais iiulleiiienL M. Theodore Descourtilz, je n'ai jamais entcndu parler delui ; mais je Tengage a etudier encore pendant qiielques aunecs avaiit d'ecrire quoi que ce soit sur I'entomoloj^ic. Comte Dejean. Comme on vient de le voir dans 1 article de IM. le comte De- jean sur les especes de Carabiques decouvertes par M. Dela— veaux, M. Theodore Descourtilz pent avoir regarde comme nou- ■veau ce qui ne lest en aucune raaniere. Nous croyons devoir lui donner le conseil de comparer ses nouveautes aux especes deja connues. Ainsi nous pensons qu'il cut bien fait de voir si la niouche a laquelle il doniie le noni de Musca riifipes , n'est point la Musca grossipes de Linn^, ou une variete de celle-ci. Dans le cas ou il eut dii penser le contraire, il devait au moins la comparer dans sa description a cette espece. Par cela seiil il eiit mis les entomologistes a nieme de recounaitre I'insecte dont il parle. II ne suffit pas de dire d'une mouche quelle a latrompe charnue et retractile , que ses yeux sont dun brun violet i re- flet d'azur. Ces mots sont vides de sens dans la description d'une nuiscidc , puisque toutes les muscides out la trompe charnue et retractile , et que les couleurs des yeux s'obliterent a la niort. IN'ous prions aussi IM. Descourtilz , lorsqu'il voudra bien dore- uavant se donner la peine de dessiner des dipteres , de prendre le soin de tracer les nervures desailes, ceci etant actuellement d'usas'e et n'cmpechant nuUenient de rapporter i'especc au genre de Linne. Au reste, M. Descourtilz parait avoir fait une decouvcrte iniportante •. il connait les sexes des sphei'oceres ( car il nous pai ait (jue Ion doit rapporter a ce genre de M. La- treille rcs])ece dont il parle }. Kous le prions done d'avoir I'o- blii'eance de nous faire savoir si c'est par la dissection ou par des caracteres exterieurs qu'il a reconnu le sexe masculin dans I'individu qu'il a eu entre les mains, et, dans lo dernier cas, d(' lions indiqucr les signes caracterisques qui dilferencicnt le» denx so\es Zoologie. 4^7 Quant a la LibcUulo tlecrite dans le incine nieii'.oire , sous Ic mom spec\fi(]ue de migia(or/a, nousavons des oblifjations particu- Jieies a M. Descourtilz d'avoirbien voulu la decrire dune manierc lellement detaillee , qu'il nous est impossible de douter qu'elle nesoitla Libellula quadrimaculala Linn. Fab. Oliv. (Encjcl.) , la Francaise deGeoffroy, etc. II faut convenirque les circonstances dans lesquelles les individus que M, Descourtilz a examines ont ete pris , etaient bien propres Ix I'induire en erreur. Comment en effet nepas croii'e qu'une espece tellement multipliee, qu'elle forme un nuage qui couvre la cote dcpuis Ckcrbourg jusqu'a Duri- kerque , de maniere a obscurcir le jour pendant t espace de hull /icure* , n'est pas une espece absolument inconnue aux Fran- cais? II nous semblerait necessaire, cependant, pour etre un parfait disciple de Linnee, d'etudier au moins les ouvras^es de son maitre , et nous croyons etre surs que ce pere de tdutes les sciences naturelles recoramande de conserver aux especes deja nommees leur nom specifique. Le respect qu'un vrai Lin- neen doit avoir pour son maitre, aurait du porter M. Des- courtilz a conserver celui que Linne avait donue'k I'espece, qu'il etait uu devoir pour lui dereconnaitre dans les ouvrages du na- turaiistc suedois. A. D. S. F. 537. EssAi d'une CLAssiricATiON DES ANiMAux MiCROscopiQUES ; par M. BoRY DE Saint-Vincent. (Extrait du tom. 2, Zoophytes de VEncjclop me'th. inedit.) Second article. Vile. fam. Cercarikks. Corps oblong, cylindrace ou compri- me , muni dun appendice caudifoime, et faisant immediate- ment suite a ce corps dont il nest qu'un prolongement sans y etre articule. Les animaux spermatiques composent cette fa- mille. Corps cylindrace. 25. G. Raphanelle, Rnplianella B. Corps cylindrace, contrac- tile, au point d'etre quelquefois polymorplie, aniinci posterieu- ment, mais oil I'appendice, qui n'est qu'une prolongation du corps , nest jamais flexueux, ni commc implante. Les uns sont coatractiles et a forme tres-variables , tels que les R. Proteus Mull., t. 2, fig. i3, 18; urbica Mull., t. 19, fig. 6, i3. Les autrcs sont moins contractiles et ne changent point de forme conuiie les R. rapunculoidcs JIuU., lab. 4, tig, -25, 26, et gem- mataMuW. , t. 5, fig. 3. 4o8 Zonlogic. N". 557. ■i4- G. HiSTRiosELLE, Ilistrionella B. Corps plus ,ou moins contractile , tylindrace , oblong , ou 1 appendice caudifoi-nie est dejii fort distinct du corps. //. Ptipuln SIuU., t. 5. fijf. 21, 24 ; annuUcauda Mull., t. 18, fig. 8, 12. 25. Cercaikk , Cercnria B. Corps non contractile , ar- rondi anterieurement et tres-obtiis, a la partie postcrieurc du- qnel s'ini|)lante un appendice caudiforme a qui I'aninial pent donner un mouvement flexucux. C. Lactyma Gleicli., t. 17 , 1). Ill, 6 ; Gjrinus'SiMW., t. 18, fig. i. 26. G. TcRBisELLE, Turbinella B. Corps subpyriforme , ob- tns aux deu.\ extremites , avec un sillon en carene sur I'un des cotes; queue setiforme, inii)lantee et trcs-distincte du corps. T. niaculigera Mull., t. 18, fig. )3, 16. Corps comprime. 1-j . G. ZoosPERME, Znospiirma B. Corps non contractile, ovale , comprime ou discoide ; appendice caudiforme iniplante et tres-distinct du corps, qu'il egale ou surpasse ordinairenient de bcaucoup en longueur. Z. Japetica B. , ou animalcule du sperine de Ihomnie, Baker, pi. 12, fig. i; Gleicli, p. 1 15, pl.i, fig. I; Prt.9/y;/j«e Gleicli., p. i65, pi. 9; rnnariini Gleicli., p. 169, pi. 12, et Baker , pi. 12, fig. 2. M. Bory connait plus de 80 especes de ce genre. 28 G. ViRGULiKE, /^//-^M/mrt B. Corps oblong, mcmbraneux, aniinci par sa partie posterieure en una tres-petite queue flechie en virgulc sur un des cotes de I'animal. V. Plcuronectcs Mull.; t. 19 , fig. 19, 21 ; cyclidium BInU., t. 20, fig. 2. 29. G. Tripos , Tripos B. Corps non conractile, plat, ante- rieurement trontjue , aniinci pnstcrieurcment en triangle, et terniine en queue droite non flexueuse, avec un appeudieean- terieur de chaque cote du corps. T. Mulleri ^ Mull., t. 19, fig. 22. YIIl*. fam. Uhodiees Corps se terminant en fourclie au nioyen dun :i|i]iendice caudiforme , bifide ou compose de deux parlies qui s'articulent sur la portion postf'rieure du corps. 5o. G. l'"uRcocER<.!tE, Furcocerca. Lamck. Corj)s ovale, oblong, sans anneaux , iii articulations , ni fourreau ; posterieurcnicnt tcrmineen une queue fourcbue qui lui est continue. F. Podtt- rn Mull., t. iq, fig. 2; .fc/ra/nLedermull. , pi. 8 rt. 3i . G. Triciiockr(jue , Ttichoccra B. Corps oblong , non con- Zoologie. 4^9 Iractile , subcrnstace , innni posterieurement de deux appendi- ces caudiformes, inflechis, qui n'en sont poiut un prolonge- ment iimntdiat, mais qui seniblent s'y articuler. T. orbis Mull., t. 20, f. 7 ; luna Blull., t. 20, fig 3, 9. Ce genre forme le pas- sage aux crustaces par les custodes de M. fiory. Les animaux qui le composent ont un lest rudimentaire. 32. G. Ty, TjH. Corps globuleux sur lequel s'implante uu appendice fendu de maniere a representer la figure des lettres T et Y. T. puteorum Mull., t. 8, fig. 78. 53. G. Cephalodei.le , Cephalodella B. Corps musculaire , comme vagine, se plissant dans les divers mouveniens de I'ani- mal, a I'extremite anterieure duquel se forme un etranglemeat qui en separe comme une sorte de tete dans laquelle , neaa- moins, ne se distinguent encore ni orifice buccal ni apparence de oils ou de cirrltes. C. catellus , Mull., t. 20 , fig. 10, 1 1 ; ca- teUina^t>\u\\., t. 20, fig. 12, 1 3 -tfceni, Jobl., pi. 6, fig. 9; lupus. Mull., t. 20, fig. i4, '7- 34. G. Leiodine, LeiocUna E. Corps musculeux, subannele, cylindrace , contractile , vaginiforme avec un orifice buccal anterieur tres-sensible. L. Crumena , Mull., t. 20, fig. 4)6; vermicularis , Mull., t. 20, fig. 18, 7.0 ■,Jorcipala, Mull., t. 20, fig. 21, 23. 35. G. Kerobalane, Kcrobalana. Corps cylindrace , urceole, ouvert en bourse , avec deux appendices lateraux opposes. K. Mullcri, Mull., t. 57, fig. i8, iQ; Joblotii ,3 oh\., p. 67, pi, 8, fig. 10. IX. Gymnodes qui ne peuvent etre rapportes aux families precedentes. 36. G. TniBULiNE , Tvibulina B. Corps membraneux tres- fransparent , berisse inferieurement d'appendices qui ne sont ai des polls, ni des cirrhes , et qui lui donnent I'aspect d'une herse. T. Kastrel/um, Mull., t. 33, fig. i. Ordre II. Trichodes. Sans ouverture buccale ni organes in- ternes determines : des poils ciliaircs ou des cirrhes non vi- bratiles sur la totalite ou sur quclqucs parties dun corps sim- ple, contractile t"'". fam. PoLYTRicuES. Des poils tres-fins , non vibratiles sur tout le corps, ou disposes en oils sur I'integrite de sa circoa- ference. Animaux qui pai-aissent se rapprocher des Beroes. B. Tome VIII. 27 ^lo Zoologie. N". 357 5". G. Leucophbe, Lcticoptia IMull. Corps ciliti sous tous les- aspects, non appeinliciile. L. Conjlictor, Mull., t. 21, fig. 12; posthuma. Mull. , t. 21, fig. i5; aurea , IMull., t. 21, fig. i4 ; virescens. Mull., t. 2t, fig. 68; Joblolii , ioh\., pi. 12, fig. Y ; Jluxa, Mull., Zool. Dan., t. ^5, fig. 7, io;/Iuidn, Mull. , Zool. Dan., t. 70, fig. 16; dilalata. Mull., t. 2 1 , fig. 19, 21 ■,fiucta. Mull. , t. 2 1 , fig. 1 2 ; hjdrocampa, Jobl. , pi. 1 2 , fig. AX ; bursala, RIuU., t. 2 1, fig. in; piipcUa 31ull. , t. 27, fig. 21 ; nodulosa Mull., t. 80, fig. A. L. 38. G. DicEKATELLE, DiccraleUaYi. Caracteres de Leucophres avec une extremite fixee ou raunie de deux appendices. D. La- rus Mull., t. 5i, fig. 5, 7 ; triangularis Mull. , t. 22, fig. 22 j ovata Mull. t. 19, fig. 17, 18. 09 G. Peritrique, Pcrithrica B. Corps cilie n'ayant de polls qu'au pourtour et non sur toute la surface ; P. Sol, Mull., t. 20, fig. i5, i5 ; poljpiarum, Rces. Ins. Ill, t. 83, fig. 2; Pazhelia , Mull., t. 38, fig. 1,2 ;/arcimen, Mull., t. 27, fig. 17, 20; Can- dida, Mull., t. 22, fig. 17. 40. G. Stravol/EMe, 5/rapo/^/?z« B. Corps cyllndrace, cilie a son pourtour, anterieurenient altenue en cou menibraneux , variable, quetermine un boutonen teteetcirrheux./. 5. L'chi/io- rhynchits. Mull., t. 28, fig. 5, 10. II*. fam. Mtstacises Cils disposes par petits faisceaux ou series en nombre variable d'un a trois. 41. G. Phulike, Phialina B. Uu seul faisceau dc cils dis- poses sur un bouton en forme de tete separee du corps , par une sorte de cou. P. Fersatdis , Mull., t. 25, fig. 6, 10; Pro- tCBUS, Mull., t. 25, fig. I, 5. 42. G. TRicnoDE, Trichoda B. Uu seul faisceau dc cils en avant du corps, non porte par un bouton distinct. T. Nai'icula, Mull., t. 27, fig. II, 12 ; corncta. Mull., t. 23, fig. 4, 5; Bninbn, Mull., t.25,fig. 17, 20 ;yQ?/rt, Mull., t. 25, fig. II, iB;lichcno- rum , t. 27, fig. 24 , u6 ; piscis, IMuU., t. 3i, fig. i, 3; Jnas, Mull., I. 27, fig. i^,\i5;urnala. Mull., I. 17, fig. i, 2 ■,trichoda S. Mull., t. 27, fig. 7, 8 ; Dclphinus Mull., t. 5o , 10, 11. 43. Ypsistome, Vpsislomon B. Une seule serie de cils sur I'un des cotes dun corps turbine , anterieurenient ouvcrt et creuse, suburceole , avec nn ajipendice terminal et deux au- tres appendices lateraux en forme de petilcs cornes dirigees cm arri^re. V. Salpina, Mull., t. 26, fig. 17, ig. Zoologie. ^w 44- G. Plagiotrique , Plagiotriclm B. Poils ou cils disposes en une serie longitudinale sur I'un des cotes du corps , plus ordinairenient vers I'extrennte superieure. P. J/mularis, Mull., Zool. Dan., t. ^3, fig. i i, 12; vibrtonoides , Mull., t. 2y, tig. 16; viridis. Mull , t. 55, fig. i ; Aurantia, Mall., t. 26, fig. x3, 1& ; phoebe, ioh\., pi. 11, fig. 1. 45. Mystacodei.le , Mystacndella B. Corps termine en avant par une fissure plus ou moins prononcee, formant comme des ievres inegales qui sont munies de cils en maniere de mousta- ches. M. oculnta. Mull., t. 26, fig. 11, 12 ; Bipcs, Mull., t. 2y, fig. ^li; forceps, Mull., t. 27, fig. 1,2; cjclidiitm. Mull., t. 3i, fig. 22, 23. 4G. O.KiTRiQUB , Oxiiricha B. Noa anterieurement fisse , des cils ou poils disposes en deux series ou faisceaux. O. Lepus Mull., t.54, fig. S;pcJiondla,M\x\\., t. 3i,Cg. 21; Bulla, Mull., t. 3i, fig. 20; gibba. Mull., t. 26, fig. 16, 2oj Joblodi, Jobl., t. 2, fig. I ; amb/gua, Mull., t. 28 , fig. 11, 16. 47. Opurydie, Ophrydia B. Des faisceaux de cils opposes et implantes aux deux cotes de la partie anterieur" d'un corps arrondi , cylindrace , ou turbine. O. diotn , Mull. , t. i4» Cg. 345 Troehus, Mull., t. 23, fig. 8,9; Forticellina, Mull., t. Sq, fig, i4, 17. 48. Trinelle, TrinellaB. Corps membraneux, aminci etgia-' bre anterieurement , dilate , variable et muni de deux ou trois faisceaux de poils non vibratiles a la partie posterieure. T. Pa- cha , Mull., t. 24, fig. iQ, 21. 49. G. Kerone, Kerona Lamck. Des cils mobiles sur uu cote et tout le tour du corps , et de plus des appendices en dente- lures , en cirrbes fort longs ou en cornes sur quelques parties de leur etendue. K. Lincaster Mull. , Zool. Dan., t. 9, fig. 3 ; calvitum Mull., t. 34, fig- Hj i3; hanstrum^XwW.. , t. 33, fig. 7, II ; crosa Mull., t. 32, fig. 3; larvoides Mull. t. 34, Cg- 21 j iKAVMuU., t. 54, fig. 18. 50. G. KoNDYi.iosTOME , K ondyliostoma B . Corps cylindrace, avec un orifice buccal lateraleraent situe, garni tout autour de cils subvibratiles, plus longs que ceux qui seniblent se montrer sur quelques parties do I'aniraal. K. Lagenula, Mull., t. 26 , fig. 3, 5 ; limacinn. Mull., 26 , fig. 1,2; Cfpnca, IMuU., Zool, Dan., t. 70 , fig. i(i, 20. /^^a Zoolegie. N' . 5") 7. Ill*, fam Urodies Corps termine par un oudeux appendices caudiformes. 5i. (t. Ratulk, Ratal us , Lamck. Corps allonge, glabre, ari- terieurement cilie , aminci en un appendice caudifornie sin^- ple. R. Cercarioides , Mull., t. 29, fig. 16, 18; lunaris , Mull., t. 29, fig. 1,3; Musculus "MnW. , 5o, fig. 5, 7; Mus Jobl. , t, 10, fig. 4. 52. G. DiDBELLE, j9/k/"c//« B. Corps allonge, glabre, anlerieu- renient cilie , aminci en un appendice caudifornie double. I). Lunalina, Mull., t. 29, fig. 4; Tigris, Mull., t. 29, fig. 8. OrdreIII. ST0M0HL£PH0RES. TJneouverturebuccale an- terieure , munie de cils ou de cirrhes vibratiles , mais non d'or- ganes rotatoires doubles, c'cst-a-dirc, confonnesen roue , corps non testace. I", fam. Urceolariees. Corps en cornet ou en capuce , nu, sans gaine , non termine par une queue articulce, ni par un appendice caudiforme ; une ouverture anterieure ayant aux deux coles de son limbe, des cirrbes vibratiles disposees en faisceaux opposes. 53. G. Myrtilirk, Mjrtilina B. Corps en forme de coupe , vide, submembraneux , avec une ou deux cinbes vibialilesde cbaque cote : plusieurs individns s'agregeant en glonierules ses- siles, parleur extreniite posterieure. M. frnxiitina^MnW. , t. 58, fig. 17; crntcegariaMaW., t. 28, fig. 18. Ce genre, suivant M. Bory, a du rapport avec les ccllcpnra. 54. G. RiBELLE, Rinella B. Corps en coupe imparfaitement evidee, avec un corps interne dans le fond, qui se prolujige par le centre en un mamelon saillant au milieu dn limbe : ne s'associant jamais en glonierules. 7?. MyrtilinafmamillarisMuW., t. 35, fig. 9, 12; riosiis , Mnll., t. Sj, fig 20, i^\. 55. G. Ubceolaire, Urceolaria Lamck. Corps urceole , evide , contractile, plus ou moins variaLle, posterieurement obtus , toujours libre et jamais termine en queue. U. sacculus, Mull. , t. 37, fig. 14 > 17 ; disciiia. Mull., t. 38 , fig. 3, 5 ; trunchlclla. Mull., 38, fig. 1 4, i5; pnpillaris. Mull., t. 37, fig. i3; valga. Mull., t. 37, fig. 12. 56. G. SxEfiTORiNE, Slrn/nrina B. Corps evide , contractile , polymorpbe , posterieurem(;nt attenue , de maniere a donncr a I'animal developpe la forme dun entonnoir ou dun cornet a bouquin. S. Infundibuhini, Mull., t. 37, fig. i, 4; imlrmorplta. Zoolo'^ie. 4 ' 5 Mull., t. 36, fig. I , i3 ; hjerocontica Mull , t. 43, fig. 6; Roezeli Roez. Ins. Ill, t. 94, fig. 5, 6; biloba Roez Ins. Ill, t. 94, fig. 4, t. g5 et I;. 96. 5-j G. SiNANTHERiNE , Sytianlherina B. Corps cupnliforme , at- tenne posterieurenient en appendice caudiforme , ayant un double rang de cirrhes vibraliles a son orifice qui est obliriue, avecune espece de tentacule Z/z/rV/c au centre. S. socialis. Mull., t. 43, fig. i3, i5. IV. fam. Thikidees. Corps obscurenient urceole , ouvert an- terieurenient, ajant le plus souvent I'orifice buccale cirrlieux tout autour et terminiiparune veritable queue, contenue dans un fourreau ordinairementmembraneux ettoujours tres-distinct, atravers lequel ses mouvemens contractiles se dislinguent aise- ment. 58. G. P'lLiNE, Filina B. Gainc conique posterieurenient ter- minee en pointecaudale filiforme, non articulce avec le coi'ps : tele obtuse, garnie dun faisceau central de cirrhes vibratiles et munie de deux appendices tentaculaires allonges. F. Midleri Mull., t. 49, fig. 1 4, i(3. 59. G. MoiyocERQUE, Moiwccrca B. Fourreau musculaire ter- mine en pointe par un appendice caudiforme simple , articule au corps ; orifice depourvu d'appendices tentaculiformes , cir- rheux tout autour.il/. Vovticellaris ., Mull.,t. 41, fig- 4, 7; lon-- gicaiida , Mull., t. 29, fig. 5,7. 6o.G.FuRCULAiRE, F(<;c«/arM, Lamck. Fourreau musculaire po.s- terieurenient attenue et garni dun appendice caudiforme dou- ble, ou bifide qui s'y articule evidemment ; orifice depourvu d'appendice tentaculiforme, cirrheux tout autour F. longiscta Mull., t. 42, fig. 9, 10; lacimdntn Mull., t. 4^, fig. i, 5; larva Mull., t. 4o, fig. 1,3; loitgicauda Mull. 538. SociETE piiiLOMATiuQUE. — Dans la derniere seance de la Societephilomathique, M.Edwards ayant lui-meme rendu campte du niemoire qu'il a lu a I'Academie des sciences , sur la liaison dii rcgiic animal et du rcgne vegetal, M. de Blainville a expose les travaux de M. Gaiilon sur le meme sujet. II en resulto que M. Gaiilon, qui, dcpuis plusieurs annees, s'occupe avccardeur de reclierclies microscopiques , avait deja fait plusieurs obser- vations absolunient semidables a ceiles que M. Edwards a con- signees dans son memoirc ; ainsi lout ce qui est relatif A l» 4 '4 Errata. structure des conjugut'cs et a la propriete qu'ont ces etres sii»- jjuliers de pouvoir, par la separation dcs parlies qui les coiii- poscnt, donncr naissance a autant d'aniinalcules , qui, a leur tour, sous linfluence d'une sorte d'aifinite, peuvent repro- duiic un vegetal, avait deja ete observe et public par M. Gail^ Ion. ].(; travail de M. Edwards sur ce point I'ournit done seule- nictit une heureuse confirmation dun fait important, et doat loxactilude ne saurait etre prouvee trop rigouicusemcnt. Mais unc partie de son memoire reste absolument neuve; c'est celle oil il expose comment il a vu des parcelles de feuilles dinner, par suite de la maceration, naissance a un genre de conferves.. II est inutile de s'arreter a faire sentir de quelle importance sera pour la science un pareil fait, s'il vienl u sc conQrmcr. {Le Globe, 1 8 hiai i8'i6.) ERRATA (hi mois doctohrc iSaS. P. 167, I. 33, au lien de cantoa de Chaisedieu, Use:,: de la Chaisedieu. id. 38, id. Gnicilly id. Gouilly. P.lfiS, id. 27, id. Gondet id. Goiulet. Ibid ill. Goiiben id. Cniilioa. id. 28 ij. Menistrol id. Moiiistrol. Ibid id.ChdZes id. Chiizes. id. 29, id. St.-A%ions id. St.-Arcons. id. 3i, id. Dolaisen id. Dolaison. id. 3:{, id. 11 n'y a que deux lacj id. II y a deux prinri- paux lacs. id. 4o, Issingeaux et P-rioude sont deux arrondis.semens, inais Craponue , la Chaisedieu , Auzon ne sont que des cantons. P. 169 , 1. 2, id. II passe aupres lisez: II passe au gneiss. i 1. 4) id. Foy , Borey , Puy id. Fay, Vorey,Le Puy. id. 8, id. Vergenghem id. Vergongljeon. id. i4, id. Llavezy id. Ulavozy. id. 24, id. de Pense id. de Fence, id. 38, id. I'Alleyre id. I'AlIicr. Ibid. id. Aix id. Fix. id. 26, id. Pouihaguet iil. Paulliaguet. Ibid. id. Lon^eac id. Lani;cac. id. 33, id. Mens id. Mons. P. 170, id. 4, id. Lcmait^ne id. Limiif;ne. id. i4 el i5 id. Clionelte id. Clioinelle. id. 30, id. Avaules id. Araules. id. 3c), id. Fox id I'ix. P. 171, id. 4. id. r.\upepris id. FAubepin. id. 8, id. Meiceaos id. Merccrur. id. 9, id. Laflcche id. Ladilclie. id. 10, id. L.ivoiite , Polignac id. la Voftle-Polignac, id. i3, id. Avaules id. Araules id. 14, ifS litliopliy tes, etc.; MAI. Quoy et Gaimard. . . . 3lS Valenr geognost. de la denom. du caKaiie jiirassiqiie, de couleur claire ; C. Keferstein. — Obsei vations additionnelles sur la des- cri|>tion des roclies secondaires des Alpes seplenlr.j le meme. — Dleilierg, pves Cominern; OEynbausen et Decben 3i8 Sur re.x)iloit. des ardoisieres de Fumay,etc.; Ics memes. — Sur les mont. de basaltes silue'es j)rts de Biistum, dans la Transylvanie. Sig^ Geojogie de la liobeme; Goelbe. — Obs. sur la ge'ol.de la Bolieme,it/. — Le Wolfberg , 020. — Traces d'anciens feiix naturcls, id. — horlies altere'es par les gaz de la source de Marie, a Carlsbad, id. — Nouvelle pour les geologues. — Sel sur la rive du Severn , et geologic de la Severn 32r Sur le ix de plantes de la Brlgitjue ; A. L. Lfjeuneet R. Coiirlois. — lliirtns siiburbaiius Lowlmensis; T\. Sweet. — Herbarium F/orie RntheniKB ; A. F. Lang el A. J. Szovils 36a PlnnUv r-cirinres Uun^iiriiv meridionalis ; Sadler. — Monog. desesp. de Carex de rA!ncri(|ne septenlrionalr; le rev. L de Schweinilz. 36l Catalogue dii iardin botanique de Cambridge ; Nuttal. — iMonog. dii s"nre Liniiin ; Cbr. Jul. Guil. Scbiede 3Ga Monog. des o.ralis de TAineriq. ; S. G Ziiccarini. — Ge.raniaceas ; K. Sweet. — he'ponse a la note de JI. Sneevogt ; J. Kickx. . . . 3fi3 Eiiiiiiteralio silicum, ijiias , etc. ; D. (i. Fr. Kaulfuss 364 Systtma lichenutn , etc. ; F. G. Kschwciler 365 Hisloire des Lichens ; D. Delise . 368 Sex wn'd eiineii ; D F. L. de Schlechtendal. — Not. sur Pierre Jo- seph Amoreus ; Thiebaut de Berneaud . . . 37a Zoologie. Manuel d'osleol. comparative ; J. Weber. — Recherches sur les os- semens t'ossiles ; baron G. Cuvicr 374 Histoire nat. du genre luimain • • •.• • \l^ Consider, generales sur les m.nnmifercs; Isid. Geoflroy-St -Ihlaire. 3;9 Hist. nat. des mammiferes ; Geotl'roy-St -Hilaire et F. Cuvier. . . . 38o Voy. d'Orembonrg a lioukhara , eu i8io -, le chev. A. Jaubert. . . 38i Description du Dinops Ctsloin \ P. Savi ;. " " " \^ l)iflerences osteol. des G. Gerboise et Helamys ; A. Desmoulins. . 089 Determin. de deux esp. viv. d'Hippopotame ; A. Desmoulins. . . . 390 Essai d'une histoire nat. des chamois , Heldeuberg Sgi De WEi^oceros argali ; G. T. Tillesius ....... 3ija Comparaison des cranes de I'argali , du mouton et de la chevre ; L. Bojans ^9^ Ornilhologiefrancaise ; L. H. Vieillot ■ . .... 694 Zusn-tze iind Jicvichtigungen , etc. , add. et rectif. a 1 Almanach des oiseaux de I'Allemagne ; le Dr. Meyer. ••■■■■•■•.■' ^9® Mem. sur le dev. des org. genit. dans les urodeles ; le Dr. Rathke. .■!97 Note sur la proprie'te locomotrice du peigne com. ; R. H. Lesson. 4 )0 Notice sur les cocons ou les oeufs du Lumbricus terrentris ; Leon D,.tour ,• •^•, • J • • J *./'• '**" Calal. method, des crustaces fluv. et marins du Calvados; de Bre- bisson \ 'r^' " ' ' "1" " / c Description de quelques insectes nouveaux ; Theod. Descourtilz. Ao5 Essai d'une classificat. des anim. microscop ; Bory de St. -Vincent. 407 PARIS.— IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N». 4, PLACE DK I.'oDEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE 339. Observations gkognostiqoks et mineralogiques faitcs dans un voyage dans le Jutland septentrional; par le D*". J. H. Brkdsdorff. {Tidsskriftfor Naturvidenskab. , n". IX, p. 243.) D'Aarhuus I'auteur se rendit, par Loewenholm , Udbyehoei , Hadsund , Gudumlund, Mov , Hals, Saebye et Frederikshavn , a Skagen; de la, par Hjcerring et Bratskov, a Tcemmerbve • puis, par Aggersborg et Loegstoer, a Viborg, Dagbjern et Moensted ; revenant ensuite sur ses pas, il visita Silkeborg , Skauderborg , Horsens et Klakring, et s'embarqua a Snoghoej pour la Fionie. Aupres de Thorsager , a 5 milles d'Aarhuus, RI. Bredsdorfl" trouva au milieu du sable une espece de chaibon en petits mor- ceaux; oil y reconnaissait la contexture du bois de cliene, et I'auteur ne vit aucune difference eutre ce cliarbon et le char- bon a bruler. II n'en peut expliquer I'origine qu'en supposant qu'un incendie a reduit les arbres dune foret en charbon ; la pluie a peut - etre entraine des hauteurs les sables sous les- quels ce bois carbonise est niaintenant enseveli. Plus tard , M. Bredsdorff trouva encore d'autre charbon dans les sables; il pense que partout il a eu la meme origine. Aux environs de Mariemalene , on voit une quantite de gros blocs de pierre disseniines; Hirsholm et d'autres ilots du voisinas^e en sont en ti^rement composes. On trouve de ces assemblages de blocs diins plusieurs parties des etats danois ; ils proviennent des di- verses cspeces de roches qii'on voit sur place on j\(m vege et eu n. ToMK Vlil. .^8 /,,H Ge'ohgie. N^SScj. Suede. M. IJreilsilorff pcnsc qn'ils onl vJLc cliariics par les gla- ces, coinine cela se voil encore clans le Nord ; n'etant pas fres- arrondits, ces picrres paraissent en effet avoir ete charriecs plulul que roulees. A quclque distance de Hals, I'auteur trouva lie nouveaii du charbon dans le sable , mais il etait eparpille , ce que M. Brcdsdorff attribue a dcs inondations. A Soebygaard il y a un grand depot d'argile bleuc, dans lequel on voit une couche dun sable fin dun gris jaunatre, dun pouce d'epais- seur, qui parait s'incliner de io° a I'ouest. La source d'eau salee d'OErvad sort de I'argile bleue ; elle doune pen d'eau, ct contient pen de sel ; la source d'eau salee qui jaillit a Lessoee , est plus importante , et donne du sel excellent. On retrouve I'argile bleuc au sud-ouest d'OErvad et aupres de Bangsbce ou elle alternc en quclques endroits avec le sable jaunatre. A Strandbye la meme argile reparait encore ainsi qu'a Tv«rsted; on assure que dans ce dernier lieu elle renfernie des coqnilla- ges. M. Hredsdorff regrette de n'en avoir pas vu ; car il pensc que I'exanien de ces coquilles serait un des meilleurs mojens de decouvrir I'age de cette argile bleue. A Torup I'auteur vit un calcaiie crayeux, conime celui de Stevns-Klint, avec beaucoup de Iragniens de coraux , et un peu de silex. A Bulbjerg , ou existe le raenie calcaire, ce silex forme des nids, et est enipate dans une masse grise , consistant generalement en un melange de silice et de chaux , ou plutot en une masse de pierre a fusil et de craie. Ordinaii-eraent ces nids sont ensevelis sous un banc epais de pierre calcaire. Dans I'argile bleue de Kjerskov , qui est recou- verte dc niarne jaunatre et dun banc, contenant un amalgame de sable et d'ocre, M. Bredsdnrff trouva des portions cylindri- (|ues dun brun jaunatre , ayant au milieu un petit canal egale- ment cylindruiue ; elles paraissent etre de I'ocre ferrugineux. I.'auteur signale encore d'aulres lieux du Jutland, ou des gites d argile bleue ont ete observes. « Si tons ces gitcs, dit-il, ap- partiennent k une seule formation , il faut qu'elle suit bien etendue , tant a I'interieur du Jutland qu'a I'entour. M. Forch- hammer a le merite d'avoir excite I'atlention des savans sur cet objet. « M. Bredsdortf ajoute qu'il a adressea M. Forcbbammer quelques objections; mais coinme celui-ci sans doute y aura (gard dans la continuation de son travail gt'-ognoslii"., \ iciiin-, 1 8-25; Gei-old. Le Tableau ties picrresprccieuses, place a la fin du Traitc des pieiTCS precieiises dc I'abbe Ilaiiy , puuvant former uii petit oiivragea part, propre a donner une idee exacle de ces pierres et de leurs caracteres physiques, et par consequent une sorte de Vade-mecum tres-utile pour les amis de ce genre d'etudes , le comte R. a cru rendre un service a ceux-ci en leur presen- tant ce petil travail isole , et en y ajoutant quelques obser- vations nouvelles , qui paraissent avoir echappe i I'abbe Haiiy. 11 fait aussi mention de quelques pierres, dont ce savant n'a j)as parle , et il en signale les caracteres Les additions qu'il a faites au tableau sont en caracteres ifaliqncs, pour (jue Ion puisse aisemcnt distinguer son travail de celui du mineralogiste francais. Le comtc R. n'a fait tirer qu'un petil nombre d'exemplaires de cet ouvrage, destine seulement a elre offcrt a ses amis. 349 EssAi d'un nouveau systeme cniMiQUE DE MiNERALOGiE ; par le professeur Leopold Gmelin. {Zeilschriftfur Mineralog. , avril I 8'i5 , p. 022 , et num. suiv. ) Le point de vuc sons lequel M. Gmelin envisage le rogue inorganique , est le meme que celui qu'il a deja expose dans les deux editions de sa Chimie theorique (premiere edition i8i6, p. 104, et deuxieme edition, 1821, p. \ii). II pense que dan« toiite combinaison , I'un des coniposans fait plus |)arlicu- lierement la fonction de principe cbimique constituant, el que I'autre se borne a reccvoir la forme ou la nature cliimiipic, ou , en d'aufres tcrmes , que le premier imprirae au second , jouant le role passif de base, des caracteres determines tani pbysifpics que chimiques. Ainsi , les substances simples non nii'talliquis doivent elre consideriies comme principes minera- lisalcnrs a I'egard des substances metalliques ; les oxides, les sulfnres , cblorures et metalliques , ont entre eux plus d'ana logic dans leurs proj)rietes physiques et chimiques <[ue les com- i>inaisons d'un menie metal avec I'oxigone, le chlore , le sou fre , etc. C'est sur cette vuc que M. Gmelin fonde son nou- veau systeme de mincralogic. Selon lui , les csSais que Ion tcnte pour trouver une seric nalurellc , dans laquelle on passe Mineralogle. 4^7 successivement des principcs les plus actifs aux bases les plus fortes , et ou les termes les plus lapprochcs aicnt cntre eux le plus d'affinite possible , reposent k la verite sur une appreciation plus ou moins aibitraire de la valeur, que Ton doit attiibuer aux caracteres physiques et chimiques des elemens simples ; cependant la serie ne peut pas etre elle - meme entiement arbitraire, parce qu'elle rencontre une excellente pierre de touche dans son application a la classification mineralogique. Car on doit admettre, que plus cette serie des elemens sei'a bien faite, et plus les mineraux se laisseront classer naturelle- nlent d'apres elle. Pour le moment, M Gmelin pense que la serie des elemens simples, a partir des principes 1 s plus capa- bles de constituer les combinaisons , peut clre ordonnce de la manifere suivante : i°. elemens non metalliques : oxigene , hy- drogene , azote, fluore , chlore , iode , selenium, soufre, phosphore , bore, carbone ; 2°. metaux : arsenic, antimoine , tellure , bismuth, zinc, cadmium, etain , plomb , mercurc , argent , palladium, osmium, rhodium, platine, or, cuivre , nickel, cobalt, manganese, fer, urane, chrome, molybdenc , tuugstene , tantale , titane, silicium , zirconium, alnniinium, glucyum , yttrium, cerium, magnesium, calcium, strontium , baryum , lithium , sodium et potassium. L'auteur expose ensuite quatre modes differens de classification , entre lesquels il faut choisir le plus naturel, savoir : celui que Berzelius a suivi dans son systeme electrique ; celui qui commence par loxigene , comme le precedent , et oii les oxides sont places ii la suite do ce corps simple ; celui qui commence par la base la ])lus forte , le potassium; enfin, celui qui commencant pareillement par le corps qui sert de base, place a la suite de cclte base , nou les combinaisons ni!)d'o;uvrc, tlont I.I leneur moyenne en argent n'est que 1 -^ lot. L'extremc bon niarch(' de la lionille p(Mniot de ("(Hipcller ce plond) d'ocuvrc Minernlogie . 4^1 avec avantage , malgre sa pauvrete. Cettc operation a lieu en deux fois : on opeic tlabord sur i5o a i6o quintaux de plonib qn'on reduit a 12 ou i4 quintaux de plonib concentre ; puis i5o ou 160 quintaux de ce plonib concentre sent repasses au fourneau , et produisent 190 a 200 marcs d'argent a i5 lots de fin. On fait assez de soles de marne , et on retire, avec raoins de depense en main-d'ceuvre , plus d'argent et plus de plonib qu'on n'en retirait avec les soles de cendres de bois. La division de I'operation perniet de revivifier, sans peite d'argent, la litbarge et la sole de la coupelle de I'aflinage pauvre. L'argent de coupellation est raffinc dans un petit fourneau a reverbere , sur uue coupelle de cendres d'os. La revivification des litharges et celle des soles et cendres dc coupelle ont lieu , cliacune separeraent , dans un petit four- neau a mancbe. La perte en argent est de '- de la teneur totale, ce qui tient a I'extrenie pauvrete des plombs d reuvrc. La perte to- tale en plomb est de 0,2 1 . On obtient annuellenient dans I'usine 8,000 quintaux de litharge marchande, 8,000 quintaux de plonib d'oeuvre, et i,5oo marcs d'argent. M. Manes estinie le benefice total annuel de I'etablissemcnt a i3o mille ecus de Prusse. B. D. 554. Note sur la Piiolkrite , nouvel hydro-silicate d'aluniine ; par M. J. GuiLtEMiN. [Aiinal. des Mines , iS^S, 6". livr. , pag. 489. ) Ce mineral forme des taches blanches sur les roches des terrains houillers de Fins ( Allier ) et de Mens. II -est forme de petites ecailles nacrees et con vexes , doux au toucher et friable, il happe a la langue , fait pate avec I'eau , est infusible au cha- lunieau. On I'avait pris jusqu'ici pour de la lithomarge ou dela steatite. M. Guilleipin y a recherche les acides lluori , et (picllc dnil constituer unc cs|)ece distinclc dans la 45 i Boianique . iamille Jes silicates d'aluniiiie. Sa composition reelle , calcul»?e datts la supposition que sa formule atomique est A S -|- ^ Aq , serait : silice 40,750 , alumine 43,886, eau i5,364 B. d. "SSS. Note sur dks coutkaux ou lames de Silex trouves pies de Douai , depart, du Nord. (^Bullet, de la Socie'te philomath. , janv. 1826; p. 9. ) M. Baillet a uiis sous les yeux de la Societe phifomathique , deux couteaux ou lames de silex qu'on a trouves en 1822, au- pres de Douay, en creusant les fondations dun mur. lis sout remarquables par leur forme aiquee et par leur peu d'epaisseur, relativement a leur longueur. On ignore a quelle epoque , pour quel usage, et de quelle maniere ces coutetux ont ete fabriques. Quelques personnes pensent qu'ils etaiei.t destines pour le culte des Druides ou pour les pratiques de la religion juive. D'autres croient reconnaitre une analogic frappante en- tre ces lames et les copeaux de silex , que les caillouteurs sepa- reut par le choc du marteau et qu'ils emploieat ensuite pour faconner des pierres a fusil. iiOTANIQUE. 350. Observation sur les feuilles de l'Ornithogalum thyrsoidbs. ( Lettre au Redacteur. ) Le 8 juin dernier , j'ai obtenu de M. Lemou , jardinier a Paris , une hanipe fleurie et trois feuilles de \' Ornithogalum ihyrsoides H. K. , dans I'iuteution de les dessecher pour mon herbier. Je les ai etendues, selon I'usage , dans du papier gris ct mises en presse saus un poids de i5 livrcs ; elles y sunt restees 12 jours. Au bout de ce lemps , craignant qu'elles ne pourissent, je les ai retirees pour les changer de papier; apres les avoir mises au milieu de 6 feuilles de papier sec , je les ai laissees dans ce nouveau papier, sur une commode, pendant 5 jours , sans autre poids ni couverturc que 5 feuilles de pa|)ier gris. Apres 5 jours , les ayant reprises pour les mettre en presse , (juel fut mon elonnemeiit en voyaut une gi'ancJe quan- tite de bulbilles developpees ou se developpant sur loute 1 e- I endue de 2 faces et sur les bords des 3 feuilles de celteOrni- ♦ hopale ! Les bulbilles du bas des feuilles etainil plus grosses , fjoi unique. 4^^ plus rappiochees , et paraissaicnt s'etie ileveloppecs Ics pre- mieres; on en voj'ait qui ne faisaient que percer repiderme pour sortir du tissu , et d'autres , nioins avancees encore, qui ne se manifestaient que j^ar une petite bosse sous I'epiderme. » Lcs feuilles avaient perdu leur clasticite ; elles etaient de- venues moUes , jaunatres , et conservaient encore de I'humidite dans leur tissu. Enfin la hampe a developpe aussi des bulbilles dans les aisselles des bractees de ses fleurs inferieures ; mais ce dernier fait n'est pas sans exeniple , tandis que le premier n'a- vait pas encore ete observe : il me scniblc de nature a jeter du jour sur le mode encore peu counu de la reproduction par gemmis latcntibus dans les plantes , mode dont s'occupe parti- culierement M. Turpin et pour Teclaircissement du([uel il rassemble des niateriaux avec tant d'ardeur, quo j'ai cru de- voir , dans I'interet de la science, Ini communiqncr mon observation et les echantillons qui y out donne lieu. » PolTEAU. 357. Resume complet de Botanique ; par J. P. Lamouxoux. T. I". ( Organni^rnpliie ]. ]n-t8 de 280 pag. , avec pi. , pap, velin; prix, 5 fr. 5o c. et 5 fr. 80 c. Paris, i Sj6 ; Durcau de I'Ea- cyclopedie portative. Get onvrage elemcntaire fait partie de \' Encjclopc'die porta- tive , publiee sous la direction do iM. Bailly de Merlieux. Le i" . volume est destine a la description des organes , et I'au- lear I'a fait preccder d'une introduction, dans lacjuelle il a eu soin d'exposer lliistorique de la science d'une nianiere suc- cincte, mais qui suffit aux commcncans, 11 traite ensuiie , dans Tin ordre bien entendu : 1°. des rapports qui rapprochent ou distinguent les etres inorganiques des elres oi'ganises; '2°. de la raciue ; 5". de la lige , des brandies et des rameaux ; 4". des bourgeons ; 5". des feuilles ; G^. des orijaues acccssoircs ; 7"^. du jiedoucule et do linflorescence; 8". de la lleur; 9°. du fruit et des nectaires ; 100. de la graine, el enGn des classifications ea general. Dans cbacune de ces jjarlics viennent se ranger les resultats les plus modernes d'anatoniie vegetaie, aiusi que les details de la nomenclature. La methode suivie par I'auteur est tres- prupi'e a metlre cos notions compliquees a la poitce des lee-' B. Tomb Vlll. aq /j54 Botmilque. teius auxquels est destine cet ouvrage ; et I'elcgance de son style compense suffisamment laridite qui s'altache inevitablc- inent a ces sortes de details L'ouvragc est accompagnc de deux planches d'analyse de fleurs, qui peignent aux yeiix !a description des organcs , et presentent dans une espi-ce dc tableau synopticjue les uiethodes de Tournefort , Linnee et Jussieu ; enfin , le frontispice est orue d'une jolie vignette; en sortc que Icditeur de 1 Encyclo- pedic a vraiment traite ses Iccteurs dune manicre digne de la plus aimable des sciences. ■ Les bornes que nous impose la nature du Bulletin , ne nous permettent ni une longue analyse ni une longue critique. Cependant , comme les ouvrages elenientaires ne sont jaiDais indifferens , qu'ils ne peuvent eviter I'alternative d etre utiles ou nuisibles, et enfin qu'il est rarement facile a I'eleve de des- apprendre ce qu'il a appris des les premiers pas faits dans une etude quelconque , nous profiterons de cette circonstance pour offrir aux auteurs un conseil qu'ils pourront meltre ;i profit dans le 2*. volume , qui s'annonce sous les auspices les plus favorables. Ce conseil peut sp reduire ii furt pcu de mots ; niais au milieu de la contagion toujours croissante du neolopisme, tout auteur de bonne foi , et surtout un auteur elementaire , deviait le regarder comme une cspece d'axiomc : N' admettrc un Icriiic itouveau que Inrsqu il est rigou- reusement nc'ccssairc , et une thehric , que Inrsqu ellc s'appuic sur des faits bien cons lute's ; surtout enfui ne pas se contentcr dc c'lter les modernes , et les passer mUmesous silence, touies les fois qu'i/s liontfait qu'habiller en d'autres termes les opinions des anciens. Ces mots sont plutot un conseil qu'un reproche; M. Lamou- roux sest montre en general peu portc a admctlre les innova- tion inutiles ; et il a su s'aider avec succes des bons ouvrages que la science possede en France ; mais il est de nutre devoir d'avouer qu'il a neglige un peu les etrangers. Uaspail. 358. Observations cm the structure, etc. — Observations sur la structure etles ailinitcs des plantes les jilus reniarqiiables , rccueillies par feu lei)'. Oudney, le major Deniiam et le capit. Clai'perton, dans les annees 1872 , 187.5 et i 824 > pend;rnt Icur expedition pour explorer le centre de I'Afriqne ; par Botcuiique. ^^35 M. Robert Brown ; Londros, rSsS. ( Bolnnicnl appendix dt the iinvrativo of firnv/s and discm^aiex in centra! Africa. ) On esperait que lexpcdition scientifique entrepi-ise par Ic Dr. Oudney, le major Denham et le capit. Clapperton , donnc- rait tous les renscignemens desires sur la vegetation de I'inte- ricur de lAfriquo , vaste contree du globe jusqu'a ce jour inconnue aux naturalistes. Malheureusement , cette esperance qui paraissait ccrtaino', n'a pas ete completement remplie. Le I)'. Oudney, qui etait tres-vcrse dans labotanique, et qui s'e- tait charge particulierement des observations relatives a cctlo science, est mort pendant le voyage; et nialgre le zele et les soins du capit. Clapperton, les collections , a leur arrivee en Angleterre , ne se sont pas trouvees nombreuses ni dans un bon etat de conservation. II fallait tous les falens et les vastes connaissances de M. R. Brown pour en tirer parti et faire jaillir de leur exanion uu faisci-au de lumieres capable d'eclairer plu- sieurs families dontlcsaflinites etaient singulierement erabrouil- Jees , et dont la structure etait pcu connue. Trois cents especes forment le total de I'herbier. Sur cettc somme environ loo appartiennent au voisinage de Tripoli •jo ont ete recuillies sur la route de Tripoli aMourzuk, 52 dans le Fezzan , 55 entre Mourzuk et Kouka et iG dans le Haussa ou Soudan. Le nombre des especes nouvelles est environ d'une vingtaine , mais aucune ne doit former de genre nouveau. M. R. Bro%vn avait espere que le catalogue complet de cet hcr- bier aurait pu servir , conime renseignement statistique , a la geographic des plantes ; mais reflechissant au petit nombre ct a I'etat imparfait des echantillons , il a abandonn-e ce projet , parce qu'il a craint qu'on nose batat de tirer, d'un catalogue ou I'identito des especes ne serait pas assez authentiquement eta- blie, des consequences toujours prejudiciables a la science. I] a done prefere adopter la marche qu'il avait suivie dans I'appen- dice botanique a I'expedition du capit. Tuckey sur la riviere Congo , c'cst-a-dire , se borner a une simple notice sur les plantes connues les plus remarquables , a donner les caracteres et de courtes descriptions des especes nouvelles les plus inte- ressantes.etii queiques observations sur celles des plantes qui, quoique dejii ])ublices , ont ete rapportees a des genres aux- 29. 456 Botauiifue. N*. 558. tjiiels diet ri appartiennent point , ou qui exigent quelques \;liangeinens dans les caracteres. Parmi Ics^Cbuciferks , lauteur a parliculierem»nt observe les pVantes suivantes : Lc Savignya (sgyptiaca de M. de Candolle, a ete ti'ouve par le Dr. Ondney pros de Bonjeni Cette plante avail ete decrite par Delile , dans sa Flore d'Efjypte , sous le nom de Lunaria parvijlom, etrecenimcnt lc prof. Sprcngel la rapporteeau genre Farsetin. INeannioins M. 1\. Brown pense que le Savignja doit elre conserve en modifiant ses caracteres. II indique ceux qui avaient echappe a I'observation de de Candolle ; ainsi , par oxeniple, les Cotyledons sont condupliques au lieu d'etre ac- conibans. Cette structure tcndrait a eloigner le genre Savignya dcs Alyssin^es ou il etait place , et a le porter parmi les Bras- sicees , division des Cruciferes beaucoup plus grande que la tribu etablie sons ce nom par IM. de Candolle, et qui compren- drait tons les genres connus a Cotyledons condupliques. Voici les caracteres generiques du Savignya , tels que le presente M. Robert Brown : Savignya deCand. , syst. 2 , p. 2 85. Lunnrice spec. Delile , Desv. ct Viviani. Calyx basi ceqiialis ; wslivalionc vnhata. Siliculn oBIougn , scpto conformi , i'ah'is convexiuscu- lis; scniinabiscriata, imbricaln, mnrgiitata. Cotyleclnncs condupli- calce. L'auteur joint, a ces caracteres essenticls, une description complete de tons les organes floraux. Le Lunaria Libyca , decrit ct figure par Yiviani sur des ^bantilloiis rappnrtes do la Cyreaaique , par le D'' Delia Celia , a ete trouve , par M. Ritcbie, aux environs de Tripoli. Cette planle , que le professeur Sprengel a reanie aux Farsetia, a, selon M. R. Drown, des rapports avec le Mcniocusdc i\I. Des- vaux , et le Schivercckia de M. Andrzejowski ; mais elle est encore plus voisine de \' Alyssum maritinium. M. R. Brown pro- pose de constituer avec ces deux plantes un genre propose autrefois par Adauson , sous le nom de Jionig , dont la desi- nence legcrement niodifiee donne le nouveau nom de Konii^a, et qui offre les caracteres siiivans : Konica, 1\. Br. Lnbclarin , Desvaux; Alyssi spec. , D. C. ; Calyx patens ; pctala inlcgcr- riina ,- glandula; hypngince 8 ! ,- filanicnia oniniacdcntula ,- silicula siibovata valvis ptaniwiculi.^ , Inculis i -po'yspcrmif ,funicu/is bast septo ( venoso , ncroo deliquescenti , ) adnatis. Samina {sa'pis- sinf) marginata ; cotyledoncs accumbentes . Ce genre odVe , Bolaniqite. ^5 7 entre auties particularit^s , celle d'avoir 8 glandes hypogynes qui doivent etre considerecs comme des filets avortes. Les cordons onibilicaux sent adiierens a la cloi.von , caractere que Ton rptrouve dans un grand nombre de CrucKeres , et que M. R. Brown ne considtre pas comme fort importaus. pour distinguer les genres ; car il est tres-visible, par exemple , dans le genre Panya^ et il n'a pas ete mentionne comme essentiel , quoiqu'il n'ait pr.s ete oublie dans la description. La principalc dilFerence qui distingue le Koiiign mnr'Uima du K. libyca , c'est que la siiicule du premier est monosperme, tandis que celle da second est polysperme ; iiiais dans cc dernier cas , le nombre des graines varie et n'excede pas six. L'examen du Farsztia vgj-piiaca fournit i Dl R. Brown I'occasion de rectifier les caracteres generiques , et de donner une discussion tresrsavante sur la nature dc la cloison , qu'il considere , avec M. De CandoUe , comme formec de deux la- melles produites par I'introflexion des valves. II rappelle une observation qu'il a publico eu i8i8 dans son Essai sur. les Conijiose'es, essai qui avait pour objet la structure du pistil des Pbaneroganes en general , et de celui des Cruciferes en pajti- culier , comparativement a celui des Coniposees , a la suiie de laquelle note il ayait parle du genre Bocconia, de la famille des Papavei acecs. Les deux especes de cc dernier genre different entre elles par I'nnite ou la pluralite des graines ; cette diver- site d'organisation n'a pas ele prise eu consideration par MM. De CandoUe et Mirbel , qui se sont occupes posterieure- Oient des Bocconia. M. R. Brown propose de former un genre nouveau sur le Bocconia cordata , qui a I'ovaire polysperme , ct pour lequel il pro]50so le nom de Macleaja. L' Ilespcris nitcns de Viviani , a ete recolte en plusieurs en- droits sur le cbemin de Tripoli a IMourzuk , oii il sert de pati;- rage auxniule.ts et aux cliameaux. Cette plante dill'ere en plusieurs points de Vllcpciis , et ne peut etre exactement rapportee a aucun des genres publics jusqu a ce jour. EUe doit former le type d'uu nouveau genre consacre a la memoire du D*^. Oudney. Yoici ses cai-acteres essentiels : Oudneva , R. Br. Caljx c/aams , basi saccalus ;Jilamenta disiincta edentula ; stig- mata connala apicihu.% distinciis ; Siliqua sessilis linearis rostrata, vah'is planis uninerviis jfunicidis adnalis seplo avenio areolarum 438 Botanique. N". 558. parietibus subpamllclis , .\cmina imiseriata , coljlcdationc inibricata'. Pctala 5 , subccqualia , supremo paulo laliorc , oisiiwationc comii- venli-imbricata ; stamina 10, hypogyna , moiiadelpha. Lcgunien polyspcrmum . cpicarpio bivalvi, cndocarpio in loculos mono- spcrmos sarcocarpio Jarinacco tutos solubili. Ce genre fait excep- tion aux caracteres generaux des autres Mimosees qui ont lours organes floraux en estivation valvaire, tandis que ceux An Par- kia sont en estivation imbricjuee ; son calice est d'ailleurs irre- gulior , et scs polalos inogaux; caracteres qui toudiaient a rap- 44o Boianique. No. 358- procher ce genre de la trihu des Cisalpin^es. M. Bruwn fait des observations plcincs d inteiet sur la disposition des parties des enveioppes florales relativenjent a I'axe de I'epi dans los Leyu- niinciises ct li's Polygalees ; il fait voir que d'apres cetle consi- deration, le Sccuridaca ne peut appartenir aux. Legumineuses ; il fait connaitre eusuite le parti qu'on peut eu tirer pour dis- tinguer cette familic de cello des Rosacees qui, conime on sait, ont de si grands rapports cntre elles, et il prcsenle plnsieurs considerations sur la symetric des parties de la fleur dans les P.Ionocotyledones et les Dicotyledoncs. Le genre Moringa qii'on avail pendant long-temps confondu avec le GuilancUna, a'appartient point aux legumineuses, ii causode sonovaire a3 placentas parietaux et de ses anllii'rcs uni- locuiaires ; c'cst un genre isole ou plutot le type dune famille [Moringeee] dont le plan n'cst pas encore determine. Dans les Asclepiadees, M.Bro\vu indiquc une nouvelle espece d' Oxystelma ressemblant par ses fleurs a VO. esculeiitum ct qui est nommee O. Boniouense. Le Samolus Valerandi de la famille des Primui.ackes , a etc trouve dans piusieurs parties de I'Afrique septentrionale et dans le Bornou. I\L Crown I'avait cgalcraent lencontre au cap de Bonno-Esperance et a k Kouvejle-Iloliande ; on sait aussi qu'il croit dans le nord de I'Amerique. Ainsi ccUe plante est cosmo- polite par excellence. Parmi les Monocotyledoncs qui prcsenteiit le plus d'interet, M.l^rown signaleune nouvelle espece de Colchicum^c^'W nonime C. Bitchii , ct il etablit piusieurs sous-genres dans les Colchiciim, au nombre desquetsse trouvent les anciens genres Bulbocodium v\. Mercndern. I^e C. Jii/chci iovme. la premiere section uommee Jlcrinadacfrhim ; et X Hjpoxis fasciculnris de Linnec est encore rapporte aux Colchicum ou il conslitue la nouvelle section des Monocarpum. Quoique le nombre des Graminees soit asscz considerable, it n'y en a que fort peu qui soient dignes de remarque. \J Avcna Forskaalii recueillie dans le desert de Tintuma est une plante tres-variable. M. Delile I'a decrite dans sa flore d'Egypte , en menie temps qu'une nouvelle espece sous le noni <\'J. aritndi- naceu; celle-ci est, selon ]\L Brown, la nieme que \'A. Fors- kaalii; die rcssemblc plus a la plante decrite par I'orskaal que V J. Furskaalii dv la (lore d'Kgyplst. On doit reiinii- rctte plante Bolanlque. 44* an genre Danthonia , qui est susceptible d'etre partajTe ea plu- sieurs sous-genres. Cehii dont le Uartlhonia forskaatii fait par- tie, recoit le nom de Ccntropodin, et presenteune particuliaritti reinarquable dans Icspece d'eperon descendant qui se trouve a. la base de cliaque flcur apies sa separation. Celte apparence d'eperon tient a I'obliquite des a)'ticulations des locustes, et se represente dans V Holcus acicularis qui est devenu le type da genre Centrnphorum admis par !e professeur Sprengcl, et qui a fixe en ces derniers temps I'atlenlion de M. Raspail. M. Brown donnc la phrase cai-acteristique dii Trirciphis pu- milio , nouvelle espece appartenant ii nn genre f[ui n'etait com- pose quedea especes indigenes de la Wouvelle-Hollandc. Dans cet extrait nous avons du nous borner a indiquer quel- ques-uns des faits nouveaux dontM. Brown a enricbi la science; car il aurait fallu reproduire le memoire en entier, sL nous avions eu la pretention de fairc connaitre cette foulc d'ispercus ingenieux et de renseigncmens que I'auteura coutume de semer dans ses ouvrages ; mais dont ii est impossible de pi'esenter le sens, si on nc leur donne pas a peu pres tout le developpement qu'exige la discussion. J. A. Guillemin. 55g. Spix, naturaliste , celebre par son voyage au Bresilj est mort a Munich le 12 du mois de mai, a la suite d'une Gevre nerveuse. Son ami !\1. de Martins , qui I'avait accompagne ea Amerique, fait en ce moment un voyage en Angleteire et en France. 56o. M. Yallot nous ecrit de Dijon pour nous demander des renseigncmens sur la synonymic du Pilobolus crislallinus dont nous avons parle en juin dernier , n° . 187. L'omission dun mot aura seule cause la difficulte de la veri- fication. 11 faliait lire : Baker ([ni a vepiil Ics experiences de Trcinhley. sur Ics paly i>es d'cnu douce. l^'ouvrage de Baker est intitule : Essni sur I'his/oire naturellr. du Polype iiisectc ; par M. Jlciiry Baker, in-i2. Paris, 1744 ; '^u- rand. La description du Pilobolus, occupetout le chapifre XI, d^'puis la p. 522 — 027 , et la figisre se trouve a la j)lanclie XXII,. fig. g et 10. Li's details que nous en ont dounes Ics anlcitr? modernes , 44 2 Znologie. ne sont p.is pluscomplols ([iie ccux de Baker. Jccrois, (lit I'au- teui- en se rt'suniant , que ces petils corps sont ties p/anies , qui, jc pense, ji out pas c'le de'critcs , et dnnl la figure el I' accroisse- mcnt sont fort singiiliers. Les racines sont dans Ic Union, d'oU la plantc sort , soulenue sun une tige semblable au cou d'unjla- con ; it y a tout lieu de croirc que le houton noir et rond qui est sur sonsommet en est Ic fruit oii la semencc , p. 526. R. ZOOLOGIE. 06l. MatKHIAUX pour SKRVIR a l'hiSTOIRE NATURELLE DU Br.AlREAU; par le D'^. S. {Annul en fur die gcsammten Naturwissensctiaf- ien, 2". vol., i"'. cah., p. 126.) Lauteur de cette note ayant posstkle iin Blaireau vivant, a fait sur les mceurs de cet animal quekjues observations qu'il a consignees dans la note dont nous rendons ici compte. Cet individu , quoique tres-bien apprivoise , etait extrenie- ment sanguinaire. II aimait beaucoup la viande, quoiqu il ciit ete nourri pendant plus d'un an avec du lait et des substances vegetales. II deposait scs excreinens dans un trou qu'il se creu- sait au nioyen de ses pates de dcvant, et il les recouvrait eii- suite de terre avec celles de dcrriere. Lauteur terniiiie par quelques reniarques anatoniiqucs sur les muscles pectoraux et sur le canal intestinal. I. G. S. II. 562. Sur le genre PSARIS de IM. Cuvior, avec la descriptinn de deux especes nouvelles ; par William Swainson. (Zoolog. Journ., no. VII, p. 554.) Des objets lointaiiis viciincul sans ccsse niettrc a nienie , ccux qui les etudicnt , d'observer de nouveaux points de con- tact, de nouvelles analogies, dit M. Swainson. Ainsi le genre PsARis de M. Cavier, long-temps reduit a une seule cspece, le Lanius Cajanus de Linnaeus , se trouve aiijourd'hui augmente du Psaris Cuvieri, egalement decrit par M. Swainsun , dans b; premier volume des Illustrations zoohigicjucs, et de deux es- peces nouvelles qui font roi)jot tie ce nienioirc. Le genre Psakis, voisin du genre Tvrainnus, appartient a l.i famille des Laniadiv , de iM. \igors, cl , i la tribu des Tynui- nina. Zoologic. 4/p Le [jenre Psnrcs esl ainsi caracterise jmi- M. Swainson : nostrum validum , crassuni , rectum, culmine rotundato , niandibulee superioris apice adunco, emarginato ; naribus 10- tundis, nudis, iiierahi'ana obsoleta, rictu inermi. Ala? elon- jjatje , remige primo bieviore, secundo tertioque longissimis ; inter remigem priniam ct secundam penna brevis, angusta , spuria, interest; pogoniis iitrinque emarginatis. Pedes niedio- cres, squamis lateralibus numerosis , ovatis. Cauda mcdiocris , aequalis vel rotuiidata. PsARis CRiSTATUs, Swainson ; P . fiiscus , infra pnllidcfuli'us ; alls ad basin alba masculd oblectd nolatis ; vertice nigro, siibcris- iato. Get oiseau a y pouces de longueur; le bee est long d'un pouce, les ailes en ont 4, la queue 1 —-; , les tarses 7 lignes. 11 babite les regions meridionales du Biesil. PsAF.is MiGER, Swainsou . P. niger, infra griscus ; cnudiv sub-' graduatai , uigrce , apice albo. Longueur totale 5 pouces 7 lignes. Les niirines sent recouvertes par une membrane et par des plumes SL'tacecs , que ne presentent point les autres cspeces. On suppose cet oiseau de I'Amerique du sud. Lesson. 565. EcLAIRClSSEMEKS KELATIFS A l'hISTOIRE NATURELLE DU CRAPAUD ; parW. FoTiiERGiLL. [Pliilns. magazine , aout 18 4 ? ct Bibhoth. nniv de Geneve^ 1824, vol- xxvii , p. 125.) L'auteur rappclle qu'on a fait bien des recberches sur cct animal, objet d'horreur et de curiosite. II decrit la maniere dont ce reptile lance sa langue gluante sur les insectes, pour Ics avaler ensuite avec vivacite ; il pent manger bcaiicoup ct jeu- ner de meme. 11 avale des guopes sans craindre leur aiguillon. Par le sola qu'on prenait de liii offrir de la nourriture , Ic crapaud s'apprivoisa manifestement avec l'auteur. Les petits crapauds sonl exposes a elre avaliis par les gros. II est rcmar- quable que ces batraciens refusentde manger les insectes niorts. Vers I'epoque du depart des hirondelles, les crapauds so hlottisscnt dans des trons sous terre , toujours seuls, tamlis que les grenouilles se reunissent en nombre. An rcste, M. Fotliergill soulient que les crapauds 11 otU rim de veninieux ; ils sont tres-paliens , Ires-innocens et debaras- t-cnt d'uu grand nor.i])rc d'inscclivs. V. 444 Zoologie. 56i. EssAi d'unb classification des animaux microscopiqucs ; par M. Bom DE Saint-Vincent. (Exlrait du t. II, Zoophytes , de I'Hist. nat. dc I'Eacyclop. method, (inedit); dernier extrait). \o\. le Bull, de juiii iS'jG, n°. 229, tt celui de juillet , meiue annce, n°. SSj. (Suite de la fainille des Thikidecs.) 61. G. Triciiocerque, Trichoccrca h^xn. Corps et fourreaux tres-musculenx, termines par unc queue articulee et com- posee; T. Pocillum I\Ial. , t. 29, f. 9-12. 62. G. Vacinicole , Faginicola Laui. Corps subturbine ou allonge, termine par une queue qui n'y est pas articulee, et cortenu dans une gaine ou capsule cylindracee , vitree , libre, et que ce corps nc reniplit pas en entier. F. iitnntn Mul. ; t. 5i , f. 16,19; Iiiquilina Mul. 200 1. dan. , t. 9 , f. 2 ; Forticellina Mul. ; t. 44 , f- 12 , i5 ; Nigenita Mul. , t. 5i , f. i3, t3. Obdre IV. ROTIFERES. Corps eminemnient contractile , non couvert d'un test intimement adherent , s'allongeant inte- rieurement en une sorte de tete bitobee , dont les deux lobes entouvees de cirrhes violeniment vibratiles , presentent, a la volonte de I'animal, I'apparence de veritables roues indepcn - dantes qui font tourbiUonner I'cau. 63. G. FoLicuLKNE,i'o//cM//«« Lam. Corps contractile, molecu- laire , sans tentacules , contenu dans un fourreau en forme d'anipcule , auquel il n'adherc pas ; tete de I'animal fortement bilobee ct ayant les I'otaloires sur sonlimbe. F. ampul/a Mul. t. 40 , f. 4 , ;. 64. G. Bakerine , Dnkcriita. Corps contractile , conitne can- nele, contenu ct libre dans un fourreau ou ampoule, sans tenta- cules ; tete bien marquee , ayant dc cha([ue cote un rotatoirc compose de longs cirrhes vibratiles , implanles en faisceaux a rcxlrcmite d'un pedoucule. B. diplcrophorn, Backer. 11 , j)!. i4, f. II, 12. 65. G. TuRicoLAiRE , Tiibicolaria Lam. Corps contractile oblong , sans articulation , contenu dans un tube fixe sur les corps inondcs , anlcrieurement tronque , et par rouverture duqucl sort une tete munie vers le cou de 1 a])pendici s lenta- culaircs , et pourvuo dun rotatoire que I'aniiiial fait paraitre bi ou quadrilobe. T. quadriloba Dutrochet , Ann. Mus. , t. 19, pL 18, f. I. Zoologie. 44^ 66. G. Megalotrochh , Mcgalotrocka B. Corps oblong, atte- nue en queue simple subulce, annelee, mais non arliculee , sans etui ou fourreau , sans tete distincte , mais se developpant anterieui'CDient en a vastcs lobes bordes dc rotatoires consi- derables; M. Socialis Mul. , t. 45, f. i6, 20. 67. G. EsEcniELiJNE, Esec/iielinaB. Corps allonge, cjlindrace, contenu dans un fourreau musculeux , termine par une queue subarticulee, engainante, retractile et tricuspidee ; une tete distincte, quelquefois apparente entre les 2 grands lobes ro- tatoires des appendices tentaculaircs. E. Mullcri Mul. ; t. 42 , f , 1 1 , 16 ; Bakeri Bak. emp. , t. 1 i , f. 1 , ct t. 12 ; Leuwe- noeckii Leuwea. , cont. art., p. 286, f. 12; Capsularis Bak. emp., art. 2, t. 12, f. 5; Grncilicnuda Bak. loc. cit. , f. i. IW. Bory decrit les especes avec detail et ea donne une veritable monograpliie. Orure y. CUSTODES. Corps protege par un veritable test capsulaire , bivalve ou univalve, invariable dans ses formes specifiques, et dans la transparence duquel on distingue la conformation interne, moleculaire et contractile qui rend le corps variable. Animaux rapproches des Entoniostraces. § I. Des appendices posterieurs soit en queue , soit en cornes. I"'''. Fam. Braciiionides. Corps ou test posterieurement muni dequeues ou d'appendices , et anterieurement de cirrhes vi- bratiles , que I'animal fait saillir en determinant un grand tourbillonnement dans I'eau. a. Test capsulaire urceolee , cirrhes vibi'atilcs se develop- pant en 1 organes rotatoires, complets et tres-distincts. t8. BRAcnioN, Brachiunus Mul. Test anterieurement dcnte, posterieurement dilate et OLJVcrt pour donncr jjassage a une queue bifide. />'. Urccolaris MuX. , t. 5o , f. i 5 , q i ; Bicornis Bak. , t. 12 , f. 4 ) 6; ^-de.n/nlus Bak. , t. 12 , f. 7 , 10 ; Pa- tulis Mul. , t. 47 , f. 14 i5; Bakeri Mul. , t. 47 , f. i3 , et t. i5, f. 22, 20. 69. SiLiQLELLE, SillqucUa D. Test anterieurement niulique , posterieurement airondi, subilobd, cciitralcnient foramine pour donner passage ii une queue simjjlc et subulce. S. Bursa paslo- rts Mul. , t. 5o , f. 12, I .; . 70. G. Keratei.le , Kcrnldla B. Test presque carre , tron- que posterieurement ou il a 2 appendices prolonges en cornes opposees, ouveit ,mais nc donnant point pass.^go ii une queue, 446 Zoologie. N". T-id/^. I'animal en etant dcpourvii. K. quadrata INIiil., t. 49, f- 12 , t?i. p^. Test univalve oil en carapace. n \ . G. TiucALAME , Tvicalama B. Test ol)lon!; ti-oiique et (Icntc en avant , corps termine par tine queue biluU; ; animal eiiiettant , outre ses rotatoires , un 5^. corps cinheux , qu il pent iliviser en 5 pctits falsceaux penicilles. T. pUcatilis Mull, t. 5o , f. I , 8. 72. G. Proboskidik, Proboskidln. B. Test arrondi , ni echan- cre , ni dcnte , recouvrant le corps qui est termine par une queue obtuse, et qui est muni de 2 appendices cirrheux lale- raux ; rotatoires longuement prolongcs en cornets ou trompes. P. Pnliiin. Mul. t. 48 , f. 6 , 10. ++ Cirrlies vibrxtilcs, disposes en faisceaux i>lus ou nioins fournis a Vorifice buccal , ne s'y devcloppant jamais en 2 rota- toires complets et parfaitement distincts. a. Test univalve en carapace. n3. G. Testudinelle , Tesludinella B. Caract. du g. prece- dent; cirrhes vibratiles ne formant qu'un faisceau, et non 2 rotatoires en cornet; queue subcenlrale. T. argula Bory , Diet, class. ; Cfypcata, Mul. , t. 48 , f. 11, 48. '•4. G. Lepadklle, Lcpadella B. Testanterieurement ou pos- terieurement denle ou ecbancre, subovulaire ; queue ])ifule. L. PnicUa Mul. , t. 48 , f. i5 , 19. [5 Test bivalve. nS. G. Mytilike , Mytilina B. Test fendu longitudinale- ment ce qui ie rend bivalve anterieurempnt et posterieure- ment ecbancre ou dente; queue bifide. M. Icpidura Mul., t. 4q , f i5 ; Limnndina Mul. , t. 49, f- 4 , 5 ; Cylhcrca Mul. , t. 49, f- 10 ; Cypvidiiia Mul. , t. 49, f. 8,9. Ce genre paraU a M. Bory un passage a I'ordre des entomostraces ostrapodes. y. Test capsulaire. 76. G. Squatiselle, Sqiiatlnclla li. Test capsulaire , non denle anterieurement , posterieurcment arme de 2 appendices, et foramine pour donner passage a une queue articulee dont I'extremitc est bifule. S. Caligula Mul. , t 47, f- 12. Passage aux caliges, iuivant I'auieur. IP. Fam. Gymnostomees. Corps postericurenicnt muni d'ap- pcndiccs candiformes articules , anterieurement tout-a-fait gla- bre, cest-a-dire, depourvu de rotatoires et de cirrlies vibratiles. nn. G. S11.UREI.1.K , Silitn-lla B. Test capsulaire, anlerieure- Zoologie. 44? ment obtus, nnini centralenient dun orifice ])uccal, glabie , situe enti'e 2 appendices tentaculaires ; partie posterieure du corps articulee , terminee par 1 queues qui finissent chacune par un filet simple. S. Cyclopiiia Bory , Diet, class. ; Boscii ou Cercaria corniita Bosc. , Diet, de Detcrv. , t. 4 > pl- A 28 , f. 11. Genre rapproche des Cyclopes. 78. G. CoLURELLE, ColuiicUa B. Test bivalve a travers lequel on distingue un corps contractile et une tete Icgerement dis- tincte, raunie au centre de 2 tentacules courts, qui souvent paraissent se confondre en un petit bee que I'animal fait saillir au debors ; queue terminale, annelee, terminee par deux filets simples. C. Uncinata IMul. , t. 5o, f • 9 , 11. 79. G. Squamelle, Squnmalla , B. Test univalve , anterieure- inent ecbancre , arrondi par derriere ; corps posterieurement muni de 2 appendices lateraux , tentaculaires, diriges en arriere et termines par une queue profondement bifide, comme com- posee de 2 brandies epineuses. S. LimulinaM. , t. 49 , fig- 6, 7. § II. Pas d'appendices posterieurs ni de queues. III*. Fam. CiTHARoiDEEs. Test ou enveloppemembraneuse re- couvrant un corps iiiuni soit anterieurement , soit aux 2 extre- mites opposees, de cirrbes vibratiles, ou servant parfois a faciliter le mouvement de locomotion de I'animal , qu'il nage ou qu'il niarcbe. 80. G. Anoukelie , jinourella B. Test en carapace, dente en avant; corps muni anterieurement d'un a trois faisceaux de cirrbes vibratiles. J. LiithMuW., t. 47, fig. 4> 7- — CilharaMuW., t. 481 fig- '» "^^ — Zj^ra Mull., t. 47, fig- 1, 5. Pandurinn Mull., t. 45, fig. 5, 5. 81. G. Ploesconie , PlcesconiaVt. Corps moleculaire , adbe- rent au fond d'un test cristallin , evide et conforme par ses bords en mauiere de petite barque , I'animal nageant avec agi- lite , le cote concave toujours en dessus ; cirrbes vibratiles aux 2 exlremites , et se prolongeant parfois sur I'un des cotes du corps. P. Vanus Mull., t. 55, fig. 19, 20; CAa/ow Mull., t. 5i , lig. 12, 20 ; Aica Mull., t. 54 , fig. 22. 82. Vt. CloccuDiiNE, Coccudina B. Corps moleculaire, adlie- rant au fijiul dun test cristallin , evide et librc sur les bords en fornu; do petit capuchon , I'animal employant ses cirrbes pour nager et pour iii.Trcber, le cote concave toujours en dessous. C. Kinmina Mull , t. 55, fig. it), 17; Cliinui M\i\\., t. 55, /j/jS Zoologie. K». 564- ti|;. 1 8 ; Cimex Mull. , t. 3'j , (ig. a i , a3, et Joblol, pi. i o, i\Q. i 5 ; Cicada Mull., t. 02 , fig. aS , 27. Telle est la serie des genres que M. Boiy-de-Saint-Yincent distinoue dans la classe des microscopiques. II vient de disposer leurs caracteres en une table synoptique tros-habilement tracee, et qu'il a placi'C dans Ic 10*. vol. du DicJionnaire classique d'histoire nalurelle. II est facile de remarquer qu'en general il a dispose ces gen- res dans un ordre tel, que les plus simples sont les premiers, et que les plus couipliques sont les derniers ; les genres inter- mediaires presentent graduellement tous les passages entre les 2 extremes. Desm. FIN DU nUlTlEME VOLUME. »VV\\>AXVV\W»-\/VV\\WVV»W\WVW\VWVV\W%»*Vvw«W.VV»VV»VV\V\>VV\\1V\V\V\'\VWiV» TABLE DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE KUMERO. GeolofiLe. Pag. Observ. geognosliques el mineralog. dans le Jutland scplent. ; le docteur It Breilsdorfi'. 'I '7 /J. siir la Scanie et Tile dc liornliolm ; Forchhammcr 4'9 Observ. pour servir a I List, de la foimalion de la croftte terrestre; Ch. Niemeyer ;,•.■•■ ■^'^■ Hist, geoiog.desroches crislallise'es ; Catullo.— Roches zoolilliiqiies de sediment infer, des prov. .^ustro-Vcnitiennes. ........ 4^" Terrains zoolilliiire : • " * '''^' Kecrologie ; P. Maiascliini.— Disrrib. techn. des picrres pre'cieuses. 4^5 hystc'me cbimique de mineralogie; Le'op. Gmclin 4**^ Orapbite des monts Hymalaya 4^'' 6']iiici'alogie. rli KA!N, lllJE BAC1^'I■., N". '( , I'lACI I'l'. l.'ollji'lN. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DEGfiOLOGIE, Redige par mm. delafosse, raspail, DESMAREST et LESSON. DEUXIEME SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'lNDUSTRIE , PUBLIE SOUS LA DIRECTION DE M. LE Bo^'. DE FERUSSAC, Ofl'lCIEK SCPERIEDR AO CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOH, IJIEVALIFR DE SAINT-LOl'lS ET DE LA IEGION-d'hONNEDR , MI.MUKE DE PLL'SIIL'US SOCIETES SAVANTES NaTIONALES ET ETRAMCEKES. TOME NEUVIEME. A FAKIS, Au BUREAU i>u UuLLF,Ti>- , Tuc dc I'Abbaye , ii°. 3 ; (111/. ;MI\J. Dufour et h'Ocagne, quai Voltaire, n°. i3; et incii;r iiKiison de commerce, a Anistci'dam ; Chez MM. Treuttkt, »t AViirtz, rue de Bourbon, n". 17; d nit-nie iiKiison decoinnierce , a Strasbourg, rue dcs Serruricrs; a Loiulrrs, '^o, Soliu- Srjuare; Et clip/. M. Lkmiali.v, nie c!e la Uaijie, ii". Si. I 8 2 (3. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. •««r«««M«%««A%%«%'W»««««%«V« V^Vt^^^ /W» «-« v%V«»%V ^\ v%%% « vv%%«vt.«.%%«iftf%«V»^ o GfiOLOGIE, I. fitKMENs DE Geologie ou Substance d'un corns geologique k rinstitution royale ; par W.Tn. Brandk. [Qnarterlj Journal of scicnc. and arts ; avril 1826 , p. 5o } L'auteur y traite deux sujets : savoir, les depots basaltiques et les fdons. M. Blacculloch lui a fouini la jilupart des faits qu'il cite pour les basaltes. Nous ne trouvons rien de neuf k extraire de cette compilation , oii l'auteur montre avec raison que riiypothese ignee est la plus probable pour la formation des basaltes et le remplissage des filons metalliferes. 2. GnuiNDLiNiEN zo EiNER NEUEN Theorik , etc. — Priucipes d'uue nouvelle theorie de la construction du globe, sous le rapport astronomique , geognostique , geographique et physique; par Kloeden. In-8°. Berlin , iSaS. 3. TjEBEn DIE MOGLICHKKIT CN0 WAHRSCHKINLICnKEIT , etc. SuF la possibilite et la probabilite dune augmentation et d'un de- veloppement successifs et continuels du globe terrestrc, en rapport avec la diminution successive de I'eau snr la terre ; par Tausciieu. In-8". Dresde , 1821. 4. SuR LE Diluvium ; par le Prof. Sedgwick. {Annals qfphilos.; juillet 1825, p. 18.) Cc niemoirc de 18 pages est divise en plusieurs paragraphes. D'abord l'auteur rappelle la manicre dont il a separe le dilu- vium des alluvions , et dont il a montre que le diluvium ne pent pas etre un effet des lacs d'cau douce. La forme des bords B. Tome IX. i 2 Geologie. tins «le plusitnus valines piouvo I'action diluvionne ; on en tiouve des exemplcs dans le pays bas de Kent et de I'lle dc Wight. Toutes les vallees de ccs contrdcs ont et6 creusees par la force qni a accumule tant de gravier dans leur voisinajjp. L auteur examine ensiitle la position et I'etendiie des detritus diluvieiis, il parlc dii diluviuin de la cote orientale dulluntini;- d.inshirc et Camln-idjjt'slure , des plaiaes de Chesliirc el des inontagnes da Deihys'.iiro , et des plaines centrales ainsi ([ue de la cole E. duYorkshii-e. II conclut que les blocs des plaines dii Yiirkshire sont venus de Scandinavie en nieme temps que le di- luvium. II s'etend sur le diluvium de la base des montagnes du Cumberland, sur celui de Low-Furness et sur celui de la re- fion moyenne des montagnes. 11 dit quelques mots sur les bloc-; sienitiques de Carrockfell , et sur les masses porpbyriques de la vallee de Saint John, sur les boules de (granite de Sliap. 11 af- fiiine que la cime des plus hantes monta;;;nes de I'Angletevre offre des traces de coiirant diluvien , et il cite a I'appui de cette idee de M. Buckland le mont Scafell , la crete pres de Uedpike, les montagnes de Borrowdale-fells :«Ily a, dit-il, sur ces hauteurs , des cailloux et des blocs etrangers a ces cimes et venant des sommites voisines.» Tldonne une ideede ladirection dans laquelle le granite du Shap a ete attaque, et de la distri- bution des blocs de ce granite dans les vallees du Yorkshire etdu Kent.L'auteurenconclutqu'un deluge a passe sur toute I'Angle- terreet sur lEnrope, et il chercheaappliquer cette hypothese a rAnieriqueetauxplushaut.es montagnes del' Asie. La science au- rait beaucoup d'obligation ;\ M. Sedgwick, s'il voulait nousexposer tousles faits quietablissent incontestablementl'existence d allu- vions diluviales sur les hautes montagnes hors de 1' Angleterre.Un appendice a son memoire traite du dessechement des paj's ma- recageux et bas du Lincolnshire. II a tire ses donnees de VJIis- toijof Imban king and Diriinmgpav Dugdale, et deBacleslade On the Navigntiun of King's Lynn and of Cambridge. Les ouvrages entreprisont pnuluit de nouvelles alluvions considerables. A.B. .5. Distribution GKOi.ociQUR des fossiles knu.meuks tar M. de Schlott- iiEiM;par A.Boui;.(A't////i Phi/os. Joiirn ; janv. et avril, i825, p. '281.) M. Boue commence par tcmoigner le desir que Ton s'occuj>c bientot d'elablir la synouyiuie des fossiles, el de rasscmblcr Geoloi^ie. 5 en un corps tous les ouvrages et les memoires sur certains gen- res de fossiles ou sur les fossiles de certains pays. II donne en- suite une distribution geologique des fossiles enumeresparM.do Schlottheim. Ses voyages en AUemagne et ses nouvelles obser- vationsTont engage a cbanger quelquefoisla position geologique que M. Schlotlbeim avait indiquee pour ses fossiles. Ony trouve les fossiles de la grauwacke, du calcaire intermediaire, du gres houiller, du gres rouge, du zechstein, du gres bigarre et. du nuischelkalk. Les fossiles du keuper ou anciennement quadersandstein, y sont reunis a ceux du gres du lias, ou gres alternant avecle lias. Les petrifications jurassiques sont distin- guees en cellesdulias, du calcairejurassique et du calcaire juras- sique superieur. On y trouve ensuite laliste des fossiles dugres ferriigineuxetvert, ou I\L de Schlottheim a place a tortles os de Mastodontes du calcaire grossier inferieur ou icoraux, de Vienne en Autriche. Cette liste doit etre aussi accrue de tous les fos- silcsdu gresdePirnaet de laTeufelsmauer, quecesavanta place a tort dans le keuper, puisqu'il est prouve a present que ce? gres sont des gres verts et ferrugineux. L ouvrage de M. de Schlottheim rend cette correction tres-facile. Les fossiles de la craie sont suivis de ceux du premier gres tertiaire, du calcaire grossier avec son gypse, des gres superieurs et du calcaire d'eau douce. Enfin , viennent les fossiles des alluvions , des tufs cal- caires , et deux catalogues sur la distribution des fossiles dans les differentes assises du muschelkalk et du lias en Westphalie et dans le Wurtcmberg. Le premier est de M. Haussmann, et le second de M. Schiiblcr. F. 6. Sua l'origine volcanique du Sel; par le D'. J.Noeggeratii. {Journal fur Chemie , etc. , de Schweigger ; vol. i4 , cah. 3 , pag. 2^8. ) L'auteur reclame la priorite de I'ideede la sublimation du sel en roche, avancee parM. D.Charpenticr, dans le journal de Pog- gendorf, de janv. iSaS. II cite a I'appui ce qu'il en a dit dans les notes annexeesasa traduction de I'ouvragcde M. Rallies sur les volcansde Java. II raontre queM. D. Pryztanowski a pris en Italic les depots de soufre comme la cause des volcans, tandis qu'ils en sont TeflFet , et que le gisement isole et epars du set et du gypse montre I'origine ign^e de ces deux sels au moyen de la sublimation. /i Geologic. 7. SoR LORiciNK DKS SOURCES MiNERALES , par le pFocedc Simple de la dissolution ; par le D'. Gust. Bischof. ( Joiun. fiir Chemie unci Phjsik, dcSchweigger; vol. 55, call. 2, p. -i?. . ) Ce niemoire est extrail de I'oiivraije de I'aiiteiir , ititilulc : Die vulkanischen MinemlqueUcn Deutschlands unci Fmnkreiclti , deren Ursprung , Mischung und Ferhdltniss zu den Gebirgshil- dungen , etc. , ou Chemische Untcrsuchung der Mlncrcil- wasser zu Geilnau, Tachingen und Sellers in Nassau, etc. in-S". Bonn , 1826. L'autcur fait des calculs appnyes siir la quantite do natron contenu dans le plionolite ilu Douneisberi' , pn's Millescliau en Boheme, et sur la grandeur de tetle montagne. 11 trouve que cette montagne seule pourrait fournir pendant 35,594 ans, la quantite de sonde carbonatee ct de sel de Glauber que contiennent les sources de Carlsbad. M. de IIolT avait fait des calculs semblables et avait trouve que foutes les parties salines que les eaux de Carlsbad ont tenues en disso- lution dejiuis cinq siecles, ne renipliraient qu'un vide tout-ii- fait insiguifiant par rapport a la grandeur du globe terrestre. A. B. 8. Sur la Dolomie consideree commb roche ; par M. de Bucn. Memoire lu a I'Academie roy. des sciences de Berlin , le 5 i janv. 1822. ( Jbhandl. der kon. Akad. der JHsscnsch. zu Berlin; 1822 et 1823 , pag. 85. ) Nous avons fait connaitre cet important memoire , public depuis long-temps deja, dans le Bullelinde 1824, t. 3, p. ui^o. 9 Rkisen ir DEM Gebircstock zwischen Glarus und Grauhunden. — Voyages dansla cbaine entre Claris et les Grisons, en 1819 — 1822 ; par J. Hegetschweiler. In-8°. de 192 p., avec un appendix botanique, et plusieurs litbograpbies. Zuricb, 1 825; Orell, Ftissli et Comp. Un premier cbapitre contient une description dc la configu- ration et de la bauteur de la chaine et des .sensations que les dangers de paieils voyages font eprouvcr. Dans ic voyage do Stafa au Lintbtbal , nons Irouvons decrit le lignite d Usnacb , qui est au milieu de sables et d'argile a 1 5oo ^ au-dessus la nicr, ct qui a 3 a 4 pieds de puissance. L'auteur y a reconnu le bois et le fruit des Pinus abies ct sjhcstris et des Bclula alba et Alnus Geologic. 5 oil incafw;\\ y a aussi des mousses et des tigesde fougeres, des scar;ilK'cs el de la resine fossile Le Gloernisch a vers son milieu 8900 t. et le Vordere Gloernisch 7000 ». 11 decrit ensuite la yandalp, son glacier , le Ciaridenfirns, et son voyage de la dans le Linththal, la route par le Kisten aBriegelset parle Bundtner- berg a Elm , ainsi que les essais iaits pour raonter sur Ic Todi. L'auteury raconte ses aventures et les effets del'air rarefiesur le corps luiinain: il cite les plantes rares trouvees , et il discutela hauteur de differens points. II a atteint dans cette chaine des hauteurs de 8 a 9000 pieds. Un dernier chapitre est surtout interessant; il y donne d'abord une idee de la structure geolo- gique de la chaine examinee. Les montagnes y ont la forme d'aiguille et elles sont composees de schiste intermcdiaire et de calcairc. Lesrocbes primitives s'eleventdans le Todi jusqu'a 5 k 7000 pieds. II consacre un article a la determination de la ligne des neiges perpetuelles , des neiges abritees el des glaciers. II n'y a aucune montagne de 8000 pieds de hauteur qui n'offre pas des glaciers et de la neige ;>la ligne des neiges perpetuelles est au-dessous de 8000 pieds , et celledes neiges abritees a 7000 p. II fait des observations sur les glaciers, et il conclut qu'on ne pent pas decider s'ils augmenteni ou diminuent. Enfin , il offre des remarques sur I'utilite et le produit des Alpes dans les differens temps et sur la vegeialion du canton de Glaris. La limite du I'inus abies est environ 5ooo pieds celle du Bctula viriclU 6000 pieds. Une monographie des genres Aretia, Ceraslium, Aconitum, Polentilla, Saxifraga et Uieracium termiuecel interessant ouvrage. Trois planches representent des plantes nouvellesoule detail del'organisati on 'J'aiUresplantespeu connues; deux vues de glaciers , I'unedu Cla-ri'lenfirns, I'autre iles , des sables , des oolites, des oolites sablonncuses, du coialrag, de I'artjile de Kimnie- ridge, du calcareous grit et de I'aigile. L'auteui- en donne les fossiies. II s'occupe ensuite d'ideutifier ce depot de coralrag avec celui de Steeple-Asliton et d'Oxfoid. 11 consacre uu cha pitre aux depots charbonnenx du lias, qui setendeiit de Fdey- Bridge a IcAtremite E de Rnbin Hoodsbay et de llunlcIifF. On y tiouve des gres , des roches fei rugineuses, et une petite quanlite de galeae y a ele vue a Whily : I'anteur en donne les fossiies. L'alumsbale ou les niarnes du lias forment, dans ie Yorkshire, une grande masse a Robin-Hoodsbay , a Hawsker- Bottonis jusqu'a Sendsend et Saltburu. L'auteur y trouve 5 groiipes, le superieur de -iSo pieds d'epaisseur, contenant des argiles schisteuses, cclui du milieu de 120 pieds, des argiles micaces a Septoria et des gres micaces , et linlerieur de 100 pieds ressemble au superieur. L'auteur y indique les fossiies. II parle de la marne bigarree et du calcaire magnesien des lits de la Tees et de Hartlepool. Les oolites du coralrag reposent done sur la cote du Yorkshire immediatement surles gres cbar- bonncux du lias. Ala fin de ce memoire interessant, l'auteur se donne la peine de relever les erremens de M. Brandes , dans son memoire sur la classification des depots secondaires d'An- gleterre. A. B. 18. DisTBicT QUARTZEUx TREs DULAc Locii-INess ; par G. Anderson. {Edinb. Journ. of scicnc. ; oct. iSaS, p. 212.) Les roches quartzeuscs abondent dans les comtes d'lnver- ness et de Ross ; on les voil bicn le long du lac de Loch-Kess et dans la partie orienlale de la grande vallee du canal Caledo- nieu. Ces roches y snnt associees avec des gres , tandis que dans I'interieur des montagneselles se trouvent avec des gneiss et des granites. Legranite forme aunoi'd duLoch-JNess, laniontagne de Red-Rock. La roche quartzeuse est rougeatre ou grise , et com- posee de feldspath , de quartz et de mica. L'auteur y annexe les poudingues du Loch-Ness, qu'il indique aussi au haut du raoiit Meallourvoney a 5oo pieds de hauteur. 11 decrit ensuite les roches quartzeuses et leur junction avec legranite. La roche Geologle. 1 5 de quartz alterne avec le granite, on y passe, comniccela se voil. k Dun-Jardil, sur la cote sud dii Loch-Ncss. I.es roches sont anssi lioes au gneiss et olles passent au gres et aux agglomerats. Ce sont les roches appelees par iVI. Maccdlloch Primary red Sandstone. 19. Sur lks couches superficieli.es du district du Forth, avec une carte geolngique ; par A. Bi.ackadder. ( Mem. de la Soc. JFerne'r. , 5*^. vol. , -2^. part. , p. 4 '2 4- ) De Borrowstouness k Gartmore, I'argile horde le Forth. Le district du Forth peut etre divise par la gorge de Stirling en partie superieure et inferieure ; la deriiiere a pour base le gres rouge intermediaire convert d'argile et de tourhieres. Ces der- nieres reuferinent surtout des chenes et ont jusqu'a i4 pieds d'epaisseur. Dans le district inferieur I'argile a jusqu'a 3o et 2o pieds d'epaisseur, et elle repose sur le sable, le gravier et le gres houiller. Dans le sable il y adu bois , des noisettes et des feuilles d'arhi'es. La carte geologique presente les donnees sui- vantes : I'argile (coarse clay) est liniile par la riviere d'Avan , Bainsford , Kinnairdshouse , Carnockhouse , Dunmore Moss Stirling, Craignaise , Gar;junnock— house , Leckie— house , Bo- quhan-hiiuse , Killorn , Gartmore Moss , Cardross Moss , Crai- ghead Kincardine Kirk , Blair Druniinond , Pout d'Allan , Blsiirlogie, Alva, Alloa et Kincardine. Le sable et le gi-avier entourent I'argile d'Alva a Blair Drumm )nd,Thornhill et Loch Mentieth ; elle se prolonge de Blair Drummond a Calleuder, elle horde I'argile de Buchlivie, a Kippen , Gargunnock, Stir- ling, Falkirk et Borrowstouness. II y a dii sable entre Airth- Castle et Dunniore-house. Les tourhieres sont celles de Lethani, Dunmore Bhiir Drummond, Cardross, Gartur et Gartmore. Le gres rouge intermediaire vient en contact avec les houil- leres du pont d'Allan a Redhall. L'auteur donne ensuite des coupes de differens lieux, et il cite dans I'argile et le sahle des coquillages qui sont en- core dans le Foith on dans I'Ocean , comnie a Polmaise. II lait plus loin une digression sur le gres rouge intermediaire, tra- verse de nions de griinstein, II pense que les Cempsiehills re- posent sur le gres rouge. Enlin , il parle des ossenicns de ba- leine decouverls a 4 pieds. dc profonUeur, daus de I'aigile au- i4 Geologic. dessous lies tourbiercs ile Blair Drunimond. 11 y en a aussi a Dunniore. A. B. aO.ODSERVATlONSET REFLEXIONS SUR LE PoRl'IIVRE PVROXKMQUE DUVlCEN- TiJi; parL. Pasini. [Giorn. diFis., Cliim., Star. «a^; jiiillet et aout 1825, p. 29G.) L'auteur, eleve de feu lo savant ablje Maiaschini , nous donne de nouvelles observations sur les porpbyres pyroxeni— qucs du Vicentin. Aii niont Enua, parlie de celui de JVovc- gno , on voit tous Ics depots secondaircs places borizontale- Jnent sur le steascbiste. M. Marascbini a fait connaitre le gres rouge, le zecbslein , le gres bigarre , le muscbelkalk , le keuper et le calcaire jurassique. Au pied du niont Enna, vers San-Giorgio, il y a le gris vert et le calcaire crayeux h. co- raux, qui s'etend pendant trois niilles jusqu'a San-Orso. La scaglia ou la craie dure recouvre ce terrain. An nord de Scbio une masse de porphyre pyroxenique metallifere recouvre d'un cote le gres vert et la craie, et de I'autre le calcaire juras- sique; cette masse s'etend desGuizze di Scbio surle llanc orien- tal du mont Enna, et y couvre le niuschelkalk ; a Coroboli le porpbyre est une espece de kaolin , et plus loin elle redevient pyroxenique , et il y a meme peut-etre de I'ampbibole. Le quartz commence aussi a s y montrer en cristaux et en petits amas, et a la colline de Grumoriondo le quartz forme la moi- tie de la pate du porpbyre. Ces masses quartzeuses se fondent ou ne se fondent pas avec la rocbe , ou clles y sont eparses eu nids. Quelquefois le porpbyre pi'end ainsi I'aspect du porpbyre quartzifcre du Tyrol, et rarenient il a I'aspect d'une masse de quartz pur ou de feldspalb rouge , ou c'cst une roche scbis- teuse composee defeuillets de quartz et defcldspath, et a stries noires. La roche quarlzifere de Grumoriondo a 80 pieds de puissance, et le quartz est dissemine dans le porpbyre pyroxe- nique , sur une largeur de 1,000 pieds. On retrouve encore le quartz dans Ic mont Blanozzo, pres du YaH'ortigara , au n)ont Castello di Pievc sur la cote S.-O. , au mont Trisa , a A'al— larsa dans un porpbyre adosse au calcaire jurassique ct a Ton- gara. Le porpbyre pyroxenique de Grumoriondo couvre le muscbelkalk borizontalement , ct en est separ6 par un banc de 10 pieds, dune roche steatitcuse melee de petits lits de cal- caire crista'llin. Ccciest une alteration ordinaire. La masse por- Ge'ologie. i5 ■phyriquc dc Grumoiiondo etait jadis plus etendue sur le flanc oriental dii montEnna , on la levoit sur le muscliclkalk au-des- siis dc la vallee dc Calisilj et sur le steaschiste et le calcaire ju- rassifjue a Lesegno. Enfin, tout le long du flanc do la montagne jusqn'a sa cimc, il y a des fdons porphyriques dansles raarnes et les calcaires , ainsi que des roches modifiecs. Ces roches etant les niemes que celles du Tyrol , ces dernieres sont done aussi posterieurcs a la craie. Les trachytes des Euganeens sont dc* i'age dc ces purphyres pyroAcniques el. granilo'ides. Nous ue jjartageous pas cette opiniun, et nous pensous plutot que les trachytes sont un peu posterieurs aux porphyres. Dans aucun cas I'auteur n'a pu s'assurer si le premier calcaire tertiaire est anlerieur aux por^jhyres; ces roches ne sont nulle part en contact , et le porphyre n'est couvert daucun depot. Les eruptions basaltiques ont commence apres le gres vert , les basallcs alternent avec la craie et le premier calcaire tertiaire , ct ils recouvrent cette derniere formaliou. Le basalte reniplit comme le porphyre les vallees de la craie , et les tufs alternant avec la craie et le calcaire tertiaire, ne contiennent point de fragniens de porphyre. Le porphyre pyroxenique serait— il dii a une eruption posterieure au calcaire tertiaire ? A. B. i\. Observations geologiques faiths dans le comte de Sommatino, parG.-B. La Via. [Giorn. di Fis ,Chim., Stor. 7/«^; juillet et aout 1823, p. 9.92.) L'auteur a deja puhlie une description geologico-minera- logique des environs de Caltanissetta. En allant au sud de Cal- tanisetta, vers le village de Sommatino , domaine du prince de la Trabia , on traverse une grande plaine parsemce de petites collines niarneuses et de calcaire intermediaire. Cette derniere loche est deini-cristalline gris-bleuatre , compacte ou terreuse , souvent fetide. On pent y distiiigucr la inonlagnc de IVlisdeci. Pres de la s'elcve le 31onte Grande qui est compose de gypse spathique, mele dc soufro ct qui a a sa base une couche sul- lureuse. De la a Sommatino il y a un espace de 4 iiiilles dc dis- tance du sud au nord , et de 900 palnics de IE. a 10. , il est occupe par le calcaire intermediaire, qui est veit a Craparia et a Bruca.Dansdivers lieux se raontrc I'argileschisteuse.Le gypse tertiaire forme les hauteurs de Craparia , de Miulina et de Bruca. Le soufre est aussi tertiaire et il se trouve pros de i6 Geotogie. Bnica, ou Ton pent observer a la montagnede Solf.nra Grani ?iord de I'oqiMteur. Le barometre etait tombe — ■ de pouce , ct depuis la veille de ^ , il etait a 5o, i ; le thermometre etait a 83°, 9, I'air etait tres-pesant : levaisseau etait a i", 21 ' latit. iiord , ct S5o, 35' longitude est. L'auteur pense que ce choc est lie a quelque phenomene volcanique arrive dans I'lle de Sumatra. 11 ajotite I'histoire de deux autres chocs : I'un eut lieu en 1770, il dura 2 a 3 minutes, les canons furent remues : Ic vaisseau etait parti la veille dcLisbonne ; I'autrea ete senti a 5 li. a. m. , le G Janvier , par le vaisseau Dispatch, a 70, 58 de latit. siid ct 87°, T)Q longit. est. Les cbocs resseniblent a Itord a ceux qu'un vaisseau cprouvc lors<(u'il touche sur uu l)anc de sable. a2 Geologic. 33. Notice slr i.'antre a IIveines dk Torquai. { Edinh. philo.f. joiirn. ; avril 1826, p. 363. ) M. liuclvlaml a envoye a M. Jameson des os de hycnes evi- -deninient rouges. L histoire de la caverne de Torquai est la Illume que celle de la caverne de Kirkdale; niais elle est tout a fait differente de celle des fentes cavernales k ossemens de Plymouth et Banwall ; dans ces dernieres les os ne sontjamais Tonges et le plus souvetit ils se trouvent entiers ; ils paraissent y etre lonibesd'en haut, ct ils sontenscvelis dans I'argile et le gravier. 34- SUR LES FOSSILES DE LA CAVERNE DE SelvA DI ProGNO ; note de M.Catcllo. (Gi'orn. ^/ FM7c.;juill. et aout, i SaS, p. 3oy.) Cette caverne est dans le pays de Vestena dans le Veronals. Les ossemens de ce lieu se rapportent a Y Ufsus Spe/eeus de B'umenbacli. II 3' a une caverne scmblable dans le calcaire qui separe le Bellunois du pays de Trevise. L'auteur y a de- couvert une machoirc, iin astragale, etc , etc. 55. S ukles OS humains dans les montagnes de Dalmatie. (^r- chiv.fiir die neuestc Eiitdeck. nus dcr Urwelt ; vol. 6, call, q, 1824 , p. 3o5.) Donati en a indique dans I'lle' d'Incoronate , dans des fentes du rocber de Jadra plein de Games , ct il ajoute qu'il croit que le fond de la nier Adrialique est compose d'un amas de corps marins qui augmcnte annuellemcnt. L'auteur observe que, sans avoir ete sur les lieux , M. Cuvier a t.anclie la question de I'existencc des os bumains dans les brecbes os- seuses , tandis qn'on voit que Donati les y cite expressement. Depuis , Ic prof, (jciinar , de Ilallc , a confirnie I'assertion de Dcnati. 5G. KouvELLES scientifiqdes. { /tvcliiv filr die ncucite Entdcck. nus dcrUrwcli , de Dallenslcdt, etc. ; vol. 6 , cab. 1 , 1824 , P- '77-) Prc-s de Cablu , sur la Saale , on a trouvc, en 1821 , un bois de ccrf ;i iG jiicds de jirofmdeur. A Serbaxo prrs Romagnano , :i 3 ' b. de VeroiK^ , il y a une breclie osscuse et des restes •I'elepbant ct de ccrf. Le 16 niai 1823, on a Inuive a lianuii Fous la Lippe , une dent cl des os di^ mammoulb , sciiibiablcs Hlsioirc naiurellc '^endvale. aS a ceux trouves ea 1819 , ;i Mnssendorf pies de Bonn. 11 y a raphie sont exposees avec clarte et simplicite. II parle cnsuitc des methodes mineralogiqucs ea general, et donne une idee de la classilication da celebre Haiiy. Enfin , dans le livre 5*. , I'auteur traite de la yeognosie, et pour execuler cette partie de son tiavail, il a mis a contribution les ouvrages de D'Anbuis- son et de HI de Humboldt. R. 58. SaMMLUNC CEMEINlNTERKSSANrrtR UND GEMEINNUTZIGER ADnANDL'J.>l- GEN, etc. — Recueilde memoircs generalement iu^eiessans et utiles, aj'ant la plupart pour objet les sciences naturelles ct pliilosopbiqucs , par J.-I).-C. Dau. In-8°. avec unc pi. Francfort, 1826. Ce recueil, ou plutut cet amas de petites disscrtalions qui n'ont aucun rapport I'une avec I'autre meriterait plus d'attcu- tion si les objcls n'y otaient. pas cffleures. Dans Ic premier memoire, I'auteur fait un discours pour montrer que la nation japonaise est demeurce incorruptible dcpuis des niilliers d'an- nees par son isolement de toutes les autres surtout, et parce quelle a rarement eprouve de conquetes , de melanges et dc revolutions, tandis que tant de peuples d'Orient ct d'Asie doivcnt Iciir asservissement et leur corruption a des causes contraircs : temoins les itgyptiens, les Babylonicns , les Hin- doos; mais, depuis trois mille ans, los Japonais sout les memos; et scion lui ils onl fait sagcment d'empecher les missionuaircs catholiques de leur porter \epapismc (I'auteur est lulkerirn ). 11 parle, au reste, d'apres Krusenstern et dautrcs voyagcurs mo- derncs, du caractere des Japonais. Un second memoire a poor titrc du Dernier pc'rindc dc pcr- fcctionnciucnl dc la figim: (ictuclle dcs diverges parties dc notrc tcrre Une litbograpbie, qui c.\pli([ue I'idee . de long sur 1 \ po. de largeur.Cependant, siquelqu'un desirait des echantillons dune dimension diffcrente , on serai t pret a acceder a la demande. Les personnes qui ont I'intention de se procurer ces collec- tions entieres , ou en partie , s'adresseront, franc deport, aux libraircs suivans : II oyer , Giessen et Darmstadt; Enslin , IJer- lin; 31ilflrr, Leipzig; Gross, Heidelbeig; A'(K;-«cr, Francfurt. M. Klipstein, naturalisle ct membre de la Societe , propose de faire des ccliangcs centre des suites geognostiqties d'autres contrees. 4o. Sur les gk.unes tombees du ciel. ( ylrcJiiv fur die jieucslc Enldcck. aits dcr Uvwelt , de Ballenstedt, etc. G". vol., I''. cab., 1824 , p 102.) L'auteur y cite des exemplos de graines enlevees par les vents et tombees du ciel, et semble vouloir prouver que la creation de nouvelles especes continue encore dans les airs. MINERALOGIE. 4l. Sun LA CLASSIFICATIOIV DES SUBSTANCES MINERALF.S ; par M. F. S. Beud4nt. {yhmnlesdeCliimiii et de Physique; iii\. 182G, \^. 181, et mars 1826 , p. 225. ) Les observations nouvelles que M. Beiulant a consignees dans cet article, sur les n^etbodcs inineralogiqiics en general , et en particulier sur celle qu'il a cru devoir elablir dans s(in ouvrage , hii ont etc suggerees par la lecture du memoire de M. Berzelius , dont nous avons rendu compte dans lc caliier precedent du Ihdlrtui { n" . 270 ). Cc savant cliiinisle , dans la 38 Mincrahgie. N°. 4i. noavelic classification qu'il |)roj)ose, a adopte en beaucoup de points la maniere tie voir dc M. Beudant; cependant leurs metliodcs divergent eompletement dans beaucoup d'autrcs, et la canse de cette divergence tient aux principes generaux d'his- toire natnrellc que cbacun d'cux a admis. IM. Beudant com- pare ici les dcnx nietbodes. Le savant suedois avait cru pou- voir rcprocber au sj'steme du mineralogiste francais d'etre artificiel dans sa base : M. Beudant remarque que la nouvelle miithode de M. Berzelius est bien eloignee d'etre naturelle , puisqn'il admet un principe unique pour base de classifeation, et qu'il est reconnu par tons les natiiralistes que c'est la le si;^ne constant dune classification purement arlificielle. L au- teurcherche a faire voir que son systeme se rapproche beau- coup plus do la methodc naturelle que cehii de M. Berzelius , ct en meme temps il ctablit les principes qui doivent dinger dans I'etablissement de cette methode , et il examine toutes les dirticultes qu'elle presente. 11 commence par relcver une assertion avancee par le savant cbimiste suedois , au sujet de la definition generalement recue de I'espece. Epouvante de la faculte que posscdent certaines substances de se substituer les unes aux autres dans les coni- binaisons cbimiques , sans que les caracteres physiques des composes diflferent sensiblement , M. Berzelius a cru qu'on ne pouvait plus adopter cette definition , savoir : la reunion des corps formes des memos elemens reunis en memes propor- tions. M. Beudant pense que s'il en etait ainsi , il faudrait rcnoncer a I'etude de la mineralogie , car il croit avoir demon- tre dans son ouvrage qu'il ne pent exister d'aulre definition. Jl lui semble que M. Berzelius n'a pas suflisamment eclairci grs idees a ce snjet. La difficulte n'cst pas dans ridenlite on plutot I'analogic de formes que certains oxides donnent a dil- ferens composes de meme ordre ; elle se trouve dans la faculte que possedent les oxides de meme ordre d'oxi 7 Eau o, G )) » 98, 6 lOI, D. 44. Dhscriptiom des mineraux de Palestine ; par le Prof. Hall. {Anieric. Journ. nfScicnc. and Arts; juin 1826, p. 537.) M. Pleny Fisk, missionnaire, a recucilli les roches suivantcs en Palestine. A Jericho , un caillou calcaire de la riviere du Jourdain. Une amphibole vcrle des bords dc ccttc riviere a sa sortie du lac dc Tibcriadc ; sur les bords de ce lac, des morccaux Mine'ralogie. 55 d'amygdaloides a zeolites. Le sol du pays qui descend vers Tibe- riade , village sitae sur le cote S.-O. du lac , est volcauique ; on y voit des amygdaloides trappeennes a amandes calcaires ou de niesotype. Entre Jerusalem et Jaffa, il y a des monta- gnes apres de calcaire ; a. Nazareth, un calcaire gris com- pacte. Le mont Thahor, ou Carmel, est calcaire. A Haceldama, il ya un calcaire friable. On voit des stalactites dans la caverne de David. II y a beaucoup de cavernes dans la Palestine ; dans un mont a I'ouest de Jerusalem, en voit un calcaire siliceux , rouge-gris , servant de mauvais marbre. Au mont des Oliviers il ya un marbre blanc assez joli ; cemoatest escarpe surle cote E. de Jerusalem. ATiberiade on trouvedesam3'gdaloides brunes et compactes ; dans la vallee de Josaphat, et a la tombe du La- zare , un calcaire grenu blanc; a I'etang de Siloah , de beau marbre gris et blanc; au mont Sion , du calcaire siliceux gris- rouge ; au nord de Jerusalem , un silex gris ; au moat Liban, du calcaire compacte et gris-rouge , ou grenu gris. Bur- khard y cite des coquilles fossiles. Des agglomerats calcaires coquilliers se trouvent au mont Liban. Au mont Carmel il y a des silex semblables a ccux de la craie, et sur sa cime des con- cretions siliceases. Sur le bord de la mcr iVIorte , on trouve des silex , et sur une montagne pres de la , un calcaire bitumineux gris. Toute la Judee est calcaire , et la route d'Acre a Naza- reth passe sur du calcaire. 45. MeMOIRE sur DIFFERENTES MASSES DE FER TROUVEES DANS LKS CoRDlLlERES ORIENTALES DES AndES ; par de RiVERO et BOUSSIN- GAULT. [Edinb. Philos. journ.; juillet 1834 » P- 120.) Une masse de fer a ete trouvee sur le mont de Tocavita , a. une lieue de Santa-Rosa. Cette montagne oftre un gres secon- daire comme le sol du village. Cette masse pesait yS myria- grammes. L'auteur donne I'analyse de ce fer, qui contient sur 100 parties 91, 5i de fer et 8,59 de nickel , et communique d'aulres analyses de fer tombe pres de Santa-Rosa, a Zipa- guira , a 2, G^o metres sur la mer. 4G. Sur le Selenfum des pRonurrs volcaniques ; par Stromeyer. {Journ. filv Chem. ct Phjsik; vol. i3, cab. 4, iSsS, p. ^5i.) Dans rile de Yulcano , il y a un sel ammoniac uni k du B. Tome IX. 5 3^ B&tanique. soufre sublime et colore en orange brun par uh sel tie soufrer. L'auteur indiquc les precedes ile sou analyse. Ln . JNOTICE sua DEUX PRODUITS CRISTALLISES DES IIAUTS-FOORNEAUX ; par le Dp. J. Noegcerath. ( Journ. filr Chem. et PItjs. ; vol. i4, cah. 2 , 1825, p. i5i. ) A Glciwitz, en Silesie, un haut-foinneau a ofifert du fer cristal- lise en octaedre dont les cristaux soutunis comme ceux de I'ar- jrent natif. L'auteur possede un groupe de cristaux octaedres de [•aiene , qui provient aussi dun fourneau. A. B. 48. Note shr une chads fll'atee lumineuse. M. Leman a observe qu'nne chaux fluatee , d'Odontscbelont en Siberie , jouissait de la propriete remarquable d'etre lumi- neuse dans I'obscurite a la temperature ordinaire. Jl ra'a remis un morceau de cette substance, que jai soumis a divers essais. A la temperature zero la phosphorescence est a peine sen- sible. Un morceau plonge dans un vase rempli d'eau bouillante commence ii jeter beaucoup de ciarte ; a 3oo°, quand il est en contact avec du mercure chauffe a cette temptirature , la lueur est assez forte pour que Ton puisse lire a deux decimetres de distance du foyer de la lumiere. La temperature de 5 00" a affaibli momentanement la pro- priete dont jouit cette substance d'etre phosphorescente dans I'obscurite a la temperature ordinaire; maisje la lui ai rendue, en I'exposant pendant quclques heures a la lumiere solaire. INeanmoins, ce moyen ne suffit pas toujours pour exciter la puissance lumineuse : il y a diverses causes atmospheriques qui exercent une graude influence a cet egard , et je serais assez porte a croire que letat hygrometrique modifie quelquefois ce singulier phenomene. B- BOTANIQUE. 4q. MiiMoiuE suR l'alternance ou sur ce problkmk : La succession alternative dans la reproduction des especes vegetales vivant en societe , est - elle uuo loi generale de la nature ? par M, DuRKAU de la Malle. {Annal. des Scienc. natur. , t. 5, p. 557) , aout 1 89. J. ) On savait, par Ic rccit de diffcrcns voyageurs, que lorsquon Botanique. 55 d^friche une foret dans divers points du globe , on voit parai- tre des plantes originaires d'une autre region. Ray rapporte menie cju'apres un incendie le Sisymbrium irin poussa abon- damment a Londres , ou Ion n'avait pas encore eu occasion de reniarquer cette espcce. Selon Georgi et Pallas, en Russie une foret de pins conimuns entierement detruite ne se reniplace pas spontanement. A la place des pins detruits il s'eleve des sorbiers , des bouleaux, des tilleuls , des framboisiers , et d'au- tres arbustes analogues. M. Bureau de la Malle cherche a etablir dans ce niemoire par des experiences qui lui sont propres , que tons ces pheno- menes doivent etre attribues a une loi d'alteruement. Ces expe- riences out ete faites dans une terre qu'il possede dans le Per- che , terre qui , d'apres la description geologique que I'auteur donne de ces contrees , possede reunis tous les divers renres de terrain isoles dans le restc de la France , et qui , sauf les produits volcaniques, peutetre regardee comnie offrant I'aJjref^e de la constitution niiucralogique du globe. En deux ou trois lieues de marcbe , ou pent parcourir, observer tous les divers systemes de stratification depuis le granite, Ic porpbyre , le gneiss , le calcairc primitif, les corneennes , jusqu'aux trapps aux anipbibolites , aux couches de schiste , d'argile , de calcaire secondaire , coquillier , niagnesien , et enfin , jusqu'aux gres modernes et aux terrains de transport de la derniere revolution. 1°. M. Bureau de la Malle a voulu repeupler une partie de ses possessions qui consistait en cotes ou plateaux arides et si- licenx. II a fait piocher le terrain, retourner la bruyere , arra- cher , labourer , berser , ameublir ; et il a seme dans ce terrain , avec I'avoine, des graines de bouleaux , cbenes et cbataigniers, avec toutes les precautions indiquees pour preserver ces graines des attaques des mulcts. L'avoine , apres avoir langui , a disparu j la bruyere a repris le dessus. Les cbenes et cbataigniers ont disparu au bout dc deux ans et le bouleau au bout de qualre. ao. L'auteur a cboisi un terrain d'un sable profond , couvert de six pouces de terre de bruyere. II a fait piocher. Lecher, nettoyer , cultiver en pepiniere ; il I'a fait ensuite arroser, au nioycn dune source qui etait a cent pas : les bouleaux out 3 . 36 Boianique. N". 49. fourni dcs plants vigourciix, qu'on a distribues eii partie dans d'auties terrains; niais ceux qu'il a laisses dans le sol natal s'u- tcignent cliaque jour. 3°. 11 a plante dans le mcnie terrain des plants de Loiileaux vigourcux de trois a cinq ans , sans obtenir plus de succes. 40. Les glands , faines , chataignes , graines dormes et de frenes , semes en place dans des fosses ameublies et abritties par la bruyere , sent restes aussi infructueux. L'autenr si- i^nale ici une legere exception a la loi d'alternance , en ce qn'il n'y avait dormes et de frenes que dans les fonds riclies et humides des bois qu'il possede. 5o. Des graines de coniferes venues de Corse , sous le nom de Larizio , ont fourni des plants nombreux de Pi/ius mnri- lirnn et sylvestris dans un sol de trente-quatre pouccs de sable ou de terre de bruyere qui recouvrait le silex et le gres. Go. Mais ayant tire des sapinieres de I'Aigle , plusieurs mil- liers de jeunes sapins vigoureux et sains ( Jbies tn.rlfnlia) , pas un de ces arbres n'a survecu dans ce mcme terrain ; anomalie que I'auteur explique , comme les precedentes , par le clian- cement des conditions atmospheriques dans lesquelles ces jeunes plants se sont trouves tout a coup places. Ces experiences seraient peut-ctre de nature a prouver plu- tot, que divers sols se refusent a differcntcs especes, comme on le sait deja ; et nous doutons que la loi d'alternance puisse s'en deduire comma une consequence rigoureuse. 70. L'auteur a fait peler cinq arpens de bruyere, situes sur ce meme plateau et sur les pentes orientales ; on a enleve la bruyere avcc des couennes de terre de 3 a 4 pouces de large, on a laisse secber le terrain depuis le mois d'avril jusqu'en aout; le sol etaitdeja envahi par les Joncecs, les Cyperees, les Gra- minees , circonstance dans laquelle I'autear voit une jircuve de la puissance et du besoin de I'alternance. On a briViu en aoul ; en octobre, on a seme du seigle sur un seul labour leger de 2 a 5 pouces ; le seigle a donne une moisson superbe. L'an suivant, I'avoine, des glands, des cbataigniers , et des coniferes jetes pour servir de balivcaux, ont pousse avec force et vigueur. Avant la combustion des bruyeres, ce sol s'etait montre re- belle i tous les cH'oils. Botaniqiie. Sy 8". L'auteur a vu dans les coupes de futaies de 120 ans , oii les seuls sous-bois etaient des houx et des Rliamnus frangula , le sol se couvi'ir , entre les trembles et les bouleaux, de genets de briiycre , en telle abondance que cette production ne pou- vait etre attribuee a des transports de semences par les venls ou les oiseaux. 9'. Une ecluse de moulin , curee tous les vingt ans , produit dii fond de la vase, des Sinapis nigra, et une pepiniere de bou- leaux qu'on n'a pas semes , d'ou l'auteur conclut que la faculte germinative ties graines pent se conserver 20 ans sous I'eau, etioo ans dans la terre, en sorteque la les grands domes de ver- dure des bois feraient le meme effet qu'une nappe d'eau. Ces conclusions nous semblent difficiles a accorder avec ce que la pliysiologie nous apprend sur la germination des graines. L'onibre des bois toutfus , bien loin de retarder la germination , ne ferait que la hater , puisqu'il est reconnu que les graines germent plus vite dans les tenebres qu'au grand jour; il est vrai que certaines plantes n'iraient pas plus loin que la ger- mination , et des lors elles periraient. Quant aux graines gi- sant dans la vase d'une eau courante , on sait que toutes les caux renferment une certaine quantite d'air atmospherique ; ces graines y seraient done, dans toutes les circonstances , neces- saires a la germination. II y aurait un luoyen bicn simple dc decider la qucslidn sou- levee par M. Bureau de la Malic ; cc serait de tenii- des graines enfernniL's j)ar un filet, ou panicr en fd de metal vernis, dans la vase de ces eaux , et de les observer a diverses cjioques. 10°. L'auteur possede a Landres un terrain ou Ton remar- que des pieds de sainfoin isoles , au milieu de graminees viva- ces , sur un sol argileux d'un pled au plus d'cpaisseur, reposant sur un banc do calcaire coquillier , et ces legumineuscs sonl les restes d'un sainfoin ctciut depuis 5o ans. lis sont tres-vigou- rcux, ct semblent epicr le moment de rccouvrer Icur empire. iio. Dans plusicurs plaleaux , l'auteur a vu 5 ii G fois , jien- dant le cours de 00 ans, les graminees et les legumineuses, pcrdre et rera])orter succcssivement la pre/imiuence. I '2". Dans une maison que l'auteur a acquise depuis 1818 a Taris , il pria M. Tliouin dc dcssinor Ic jardin avcc une pelouse au milieu. Le sol est sec ol aride comme Ic plateau de Mont- 58 Botanique. n>arlrc. M. Tlioiiiii , vu laridito du sol, rhoisit les graminees lus plus seclies ct les plus dmcs des hauteurs dc Versailles. L'autcur faisait sarcler avcc soin toutes les aulres planles , mcnic les leguinineuses, desirant obtenir un gazon uni ; mais le sartlage ayant ete interrompu depuis le 6 octobre 1822 au ler. aoiit I S'jS, la nioitiu de la pelousc etait envahie par le Tri- foUiim repeiis. A ces experiences I'auteur ajoute des observations, a I'appui de ce qu'ont deja. remarqiie plusiet;rs voyaijeurs, sur I'appari- tion de certains vejjetaux etrangere au sol que modifient quel- qnes (jrandes circonstances , telles que la coupe des bois , le defrichemeut des forets, le desseclienient des eaux , etc. Ainsi, dans les bois de Dambray, commune de Mauves , de- parlement de I'Orne , I'alternance se manifeste parmi les vege- taux licrb.'.ces. De !^ a 11 ans, le sol convert dc feuilles , ne ])eut produire aucune plante. On coupe a blanc, et le prin- temps snivant, la terre est couvcrte de Uigitales, de Senec.)ns, A' lljerdcium, de Ijourgvne , de bruyeres menies , qui sontbieu- lut etoufft's par les toulFes vigoureuses d'arbres plus robustes. M. Tliouia, d'apres l'autcur, avait observe un fait analogue au bois de Meudon. Des taillis de chenes et de lietrcs , s'exploitent a \i ans , et se convertissent en cbarbon pour les forges de fer, siluces a rOgny. Toutes les places a churbon, c'est-a dire, Templaccment du foiirneau oii on a carbonise le bois, se couvrent de trembles silol que le fourueau est rel'roidi. Cependant, il n'existe en I)a!iveaux sur toute cctte surface , que des cbenes, des lietrcs, ou des bouleaux. i\l. Bureau dc la Malle faisant ensuite I'application de scs experiences a I'economie agricole, deduit de tons ses pi-incipes ^ que ralternement des recoltes est une loi fondamcntale inipo- ;ee a la vegetation par l'autcur dc tout ce qui cxiste. 1\. 50. Memoire sur le INectaikk ; par !VI. Soyer-Willemet , de Nancy. [Ann. ih la Soc. linn, dc Pan's; mars i8y.6, 5". vol. p. I.) 51. RkGIIERCIIKS sur les Al'PAREILS .SCCRFTOIRES DU ]\eCTAU, OU du nectaire dans les lleurs , par M. Desvaux. (Ilji'd., p. 55. ) Dans Icurs descriptions bolaniqucs, Linne et ses disciples out sing!ili'-ie:ucnt abuse du mot nectaire, en I'cmployant in- jUTeremniLMit pour plusieuro orgnncs qui u'avaient presquc rieii Boimiique. 5f) elliformibus, radirantihus ; foliis ]iinnalis, piiiiiis angulalis ilentatisvc, petio- lulatis, pcdicellis siiLpatulis, infetis bi-actcatis, siliquis erectis. (-Esprce noiivelle , voisiue du C. hir.sutn , origiaaire du Chili; Talcaguauo , tlans les praii'ies luiiuides. ) — i 8". yHj-isum hirsu- turn Mavsch. Bieb.. — 19. Draba algida D. C. , yolfe St-Lau- lent. — no. Draba alpina D. C. , ile St.— Laurent. — 21 . Draba, lapponka Wild. — 92. Draba stellnlai^cc\. — •jS. Drabarupas- tris R. lirown. — 24. Drabnhirta L. — aS. Draba iiicariaL. — 2G. Draba? hvvigata Sc\i\. Caulibus foliosis siniplicibus gla- Lri.s st.rictis ; foliis radicalibus et caulinis inferioiibus petiolatis ovatis, basi attenualis, carnosiusculis raargine obsolete ciliatis ; siliculis oblongo-lanceoJatis ; pedicellis brcvibus quadruplo sextu- plove longioribus giabris. (Espccc nonvelle , oi-iginaire de St.- Lauretit.) — 2j. Cnc/ilcaria da/iica h.. , Kanitscliatka. — 28. Co- ddearia obloii^if:dia D. C. , baie St.-Laurc?nt , ile Unalasclika et Kamt.sciiatka. — 2Q. Cochlcaria spaihulala Schl. etD. C, iles St. -Georges et St. -Paul. — 5o. Cochlearia sisjmbrio'ide.i D. C. — 5i. Menoiwillea linearis D. C. , Chili. — ?)2. Sisymbrium Juiicrum iTIarsch. Eieb. , baie d'Eschscholz. — 53. Erysimum Ui:>ccola'atm 1). C. — 34- CamcUna barbarcefolia D. C. , baie d'Escliscliolz. — 53. Of.eas , gonre nouvcau, voisin de VEutreina 11. Drown. , caracterisc de la •niauiorc suivante : Calyx bas^ anualis laxus. Pciala inlcgra, unguiculala cvqualia. Filamenta a'quali (I edeiitula. Stylus brcvissimus , sligmale capitain. Sili- cula lancr.nlata , comprcssa , unilocularis , septo nulla, vah'is vla:t!uscu!is ner\>o medio notads. Scmina plura o^fHiidcd , fuuicu- lis iinibilicalibus elongads c super a parte ncrvi placeniarii de- pcndcntia , cotyledjuibus incumbenlibus. — Oreas involucrata Sclil. , espocc nouvelle , originaire de I'ile Unalaschka. — 56. Lepidium virginicum D. C. , ile Sle. -Catherine da IJresil. — 3y. Lepidium rudcrale D. C. , Bresil meridional. — 58. Lepidium }>iscidium Forr.ter , ile de RonianzofT. — og. Le- j>idium O-jruihicnse Schl. Siliculis siibuibiculatis cniarginatis ; sligmate sessili incluso, fidiis obovatis , in pptiolum allenua- tis, grosse scrralis. lie Sandwich, voisine da L. pisridiuiu. ' — 40. Redowskia, genre n.'uivcau , dedie a Rcdowski, iutor- l,uuc botanistc qui est mort en licrborisanl dans Ic nord dc Bolaniquc- 4^ I'Asie oricTitale. M. Scliloclitendal I'.iit njmai'qun- quo la planter ;iyant etc recoltee fort jonne , il n'a pii s'assurcr nm liberutn.Semina numerosa minutapj- riformia , embryone iinciiiato periplierico ex majori parte albumen includente , radiculii liiluni spectante . 85. Ceraslium maximum D. C, (parmi les plantes envoyees par Redowski.) 86. Cerastium furcalum Schl. Pubescens, su- perneglandulosuni, caulesubsimplici, foliislate lanceolatis acutJs birtis, floribus dichotomo-paniculatis , sepalis obtusis , petalis calyce duplo longioribus , capsula calyce breviore. (Parmi les plantes envoyees par Redowski ). 8y. Cerastium rig- idum hede- bour. Mem. dePetersb., ile Unalaschka. 88. Cerastium Beerin- gianum Schl. Hirtum superne viscosum , caulibus inferne caes- pitosis foliosis , superne strictis erectis elongatis oligophyllis , foliis oblongis subacutis , floribus dein cernuis , sepalis ellipti- cis acutis , petalis et capsulis calyce sesquilongioribus ( baie d'Eschscholz et Cap). 89. Cherlcria dicrano'ides Schl, Dense caespitosa, parvula, foliis spalhulato-oblongis , subcarinatis imbricatis enerviis, capsuloe valvis. ... (baie Saint-Laurent). R- ^8 Botanique. j(J. VoiAOK d'Oeemdoiikg A liouKiiARA, faitcn 1800; rWig«5 par M. lo baron Ghokges ue IMevendorf. In-80., avcc pi. coloriees. Paris, ibuG; Dondcy-Duprc. ( P«r//e ^o/««;V/«c.) Les steppes de I'Asie cenUale, a Test de la mer Caspienne, no iHiivont, d'apris leur nature, donner iiaissance ni ;i uno in;uulc quaiitilc , ui a ur.e ijrande varitite de productions orija- niqiies. Le sol est forniL- d'une mince couclie d'argileot de sable , im- prejincc en beaucoup d'endroits do natron eld'autres scls , car- bonate de scude, hydrochloiate ct sulfate de soude. La succession de cbalcurs brulantes a dos froids rigoureux, n'cstpas un des moindres obstacles a la vegetation des grands ar- brcs et des plantcs vivaces. Des peupliers , des saules ou des brousfailles qui atteignent la bauteur de 5 a 6pieds, se reunis- sent cpielqacrois en groupes, dans de petites oasis, niais seu- Icnient la ou quelque riviere cbarrie dans son cours un linion fertile , ou bien dans les lieux arroses par des sources cbaudes ou d'eau douce. Les /Isiragalus, les JRobinin, les TamarLv prcdominent par- mi ccs arbustcs. Parmi les plantes berbacees , on ne distingue que les especes appurtenant aux families desBorragineos ct des Crucifi^res , des Huidosses , des Myosotis, des Onosma , des Echium , des Lilho- spcnnum, des Jlcspcris , Chcimnlhus, Sinapis , yJrabis , el Jla- phiinus (1). On rcDContre moins communenient Its plantes buibenses des (euies //ri^ox/s, Iris, Tiilipa, Jnihericum,Jllium, Ornitho- :gnliim, yJsphodchis , dont les bulbes sonl la principale nour- vilure des inammiferes de ces deserts. Parnii ces vegetaux se trouvcnt isolees les plantes grasses de toute espece , Scdum , (1) 11 est a legictter que lauleur iiait pas determine les cspeecs .les genres qu'il n.entionne ; il est vrai quii les indiquc par Ic nom vulgairefranrais; mais les noms vulgaires sent si trompeurs, que nous navons pas oso iudiquer Ic nom speeifiqiu! latin qui leur corres- pond dans DOS ^ws\e\\vs espi'ces (lepavot, desZr,5''i/''/n'//"w, des Orohes, des Alissum, iin Rha?uni a fi-andes feuilles, probableniont le lihreum crassinen'r. Le Kanimcitltis nqitnlilis remplit les canaux, et la Fcronica persica en coiivrc les bords. Nous avons transcrit presrpie en entier la partie botaniqiu- de ce vo3'age, qui offrc tant d'interet sous tous les autres raji— ports, mais dont la partie bolanique est bien loin d'etre aiissi soitjaee que la partie zooloyique. 57. Plantes rares du jarhin de Geneve, par Aug. Pvr. De Can- t-oLLE, o'.liv. Geneve, 189.6. Barbezat et Delarue. (Voy. le Bull, de fev. 1826, n". 171.) N". i3. Solakum cnLORA.vniUM. Cette nouvelle espece provient de qraines recueillies par M. Pierre Scbniidtmeyer , dans le voyaqe qu'il a fait de Valparaiso a Buenos-Ayres. Elle est fort reniarquable par la couleur verte de ses fleurs , caractere qui se retrouve dans le 5. viriclijlorum de la flore du Peiou. Mais on ne pcut confondre CCS deux plantes, vii que celleci est dti- pourvuc d'aiguillons. On doit placer la nouvelle espece dans le m-oupe auquel M. Dunal (//^/-f/ozV-e des Solatium, pag. 128), a donne le noni d' Acant/wphora a cote du 5. incarccratum de la flore du Perou. Voici la phrase speciflque donnee par M. De Candolle : S. caule herbnceo , pet io lis ncrvisquejolioi'um aculea- tis , foliis ovalis suhcordatis acutis rcpando-angulatis pubescenti- bus , corjnibis lateralibus , corollis rejlexis , baccis globosis. K". 14. Cotyledon cespitosa. Haworlh , Succ. plant. , p. 107. C. LKNGUyEFORMis Alton, Iloit. Kfw.. 2^ edit., vol. 3 , p. 109. Ce Cotyledon esl origiuaire de la CalKornie , d'ou il a ete rap- porte vers t8o5 , en Angleferre. Jl se cultive en vase dans lo- Tangerie, pendant I'hiver, et il fleurit a la/in de juin. C'est avec le C. coccinea de Cavanilles qu'il a le plus de rapports. ]Vo. 1 5. Cleome mona.ndra. Cette singuliere espece est venue des graines envoyees du jardin de Schwetzingeu , niais sans de- signation dc patrie. M. DeCandoUelui donne pour pluase spc- cilique : C. hevbacea, glabriusculn crccta, foliis Irifotiolatis ,folio- lis (jvato-lnnccolotisniuminaVis srabrinsctilis, racemo sublenniiudi, Boianiijue. r^ ^ petalis Imcanbus acutis, staminibus 4 sicii/ibus, diiobus fcrtilibui in unicum concretis. L'unite appai-ente deta.uine ' propre , et qu'il ne fut pas hois de propos de publier. » Weanmoins les sujets qu'il traite , les preceptes qu'il donne ,. sunt tons fondamentaux dans la philosophie de la science. Dans les chap. I a VI, I'auteur s'occupant de I'espece, fait voir que , pour le commun des honimes aussi-bien que pour le philosophe, elleest constitueepar la collection des ctres seres- semblant presque a tous egards , et que le naturaliste pent avec Buffon regarder comnie le Criterium de I'identite specifique , la succession des individus par voie de generation ; mais qu'il est necessaircment oblige dans la pratique de sen tenir a la pre- miere mani^re de voir, I'utilite seule pouvant lui tracer la limite ou doivent s'arreter les distinctions. « C'est , dit-il , « 1 extreme facilite de faire des genres et des especes , et de » prendre ainsi rang parmi les savans, enldsforcant en quelque « sorte de vous citer dans les nomenclatures, quia rendu cette » manie si generale. "Al'appui de ce qui precede , M. Marquis, entre une foule d'exemples, en cite deux, I'un pris parmi les phanerogames et I'autre parmi les cryptogames , le Callilri- clif verna L. et le Lichen pyxidatus L. La premiere de ces plantes a donne lieu i 8 ou lo especes , la seconde a i i et plus , qui chacune ont introduit dans la nomenclature un nom grec ou latin. L'auteur traite ensuite des regies suivant lesquelles doit avoir lieu la reforme des especes ( chap. VII ) , et pose ce principe regulateur, suivant nous incontestal)lc , que « le » bc.wi/i , /'«/////e' doivent etre la regie du philosophe , du na- « turaliste comnie du vulgaire. Seulement ( ajoute-t-il ) des u motifs d'un ordre sup^rieur, une noble curiosite etendent )' pour lui le hesoin de connaitrc bien au-dela des bornes ou » il est restrcint pour le commun des hommes. » — La theorie des genres n'cst pas differente. Le chap. VIII conticnt une analyse raisonnee des especes indigenes du genre Fcr/msciim, d'apres les regies ])recedenles ; re qui ramene tout naturellemeni: M. Manjuis , a n'ndmcttrt> 58 Botaniijue. jj)d'iniportanceaucaractere lies involucres, ni a la profoiuleiir de la division des petales. Gaertuer fils nous a fait connaiirelcs veritables caracteies du {{enre Arctopus , qui, selon M, Lagasca, devrait etie place a cole du genre Eryttgiitm. 11 faut placer a cote du Thapsia les genres Melanoselinum de Hoffmann, etpeut-eire un n"uveau genre forme surleZa^er/;/- liuin triquelrum. Le genre Thapsium de ^uiVA^ bien different deux ouvrages dans lesquels on a fait usage des principes repandus dans les travaux dont I'auteur vient de faire mention: ce sont, \ English Jlora de J -Ed. Sinitb , publiee a Londres au commencement de 1825, et le 77it;'wo//'e du professeur Koch , insere dans le torn. 12 des Acta nova Acad. Cces. Leap, curios. Natures, Bonn. Le premier, abandonnant pour toujours les caracteres tires des involucres , ordonne et caracterise les genres des ombelli- feres en se fondant uniquement sur les parties de la fructifica- tion, selon les sages principes que Linn('; avait poses lui-meme et, qu'il a mcconnus le premier dans la classification de cette fa- Miille. M. Smith ne fait nulle mention des nervures, auxquelles Hoff- mann a donne tant de valeur , et cependant il a laisse separes V jEgopodium et la Pinijunclla , que M. Lagasca cr. yait ne pou- voir distJnguer que par ce caractere. II fait beaucoup de cas du caract^re du perianthe ; il nomnie receptacle de la (leur le D. ToMK IX 5 CG Botaniijiie. disque ylaiululcux , epigyn*' j atllii'-rcut a la Lase des styles, qui, cl'a]M("s iM. Lagasca, ne portent jamais la coroUe ni les eta- mines , el paiteiil toujours du Lord interieur du calice. Le second , dans le inemoire cite ci-dessus et que le Bullet. a analyse en mars iSaS, semble avoir emprunte, d'apres M. Lapasca , tous les fondemens essentiels de sa classification a ce dernier ainsi qua Gusson, quoiqu'il ne cite ni I'un ni lautre. M. Lagasca entre ensuite dans des considerations generales sur la structure qu'affecte la corollc dans les differens genres d'Ombelliferes; il pense que les caracteres de la direction des petales sontbeaucoup plus iraportansque ceuxde leurregularite ou irrcEjularite. II s'etend ensuite sur I'appendice qu'on remar- que sur certains petales des flours do cette famille, appendices que Iloflinanu a appelee Z(7t7'«M/«, sur les frrmes les plus ordinaires des petales , et sur leur importance , sur la grandeur respective de la corolle et des etamines , enfin sur la couleur des petales, caractere qui disparaitra des classifications par I'introduction des caracteres tires des nervures du fruit. 69. Anikitung, etc. — Methnde sure et facile pour determiner les plantcs qui croissent spohtanement; par P. J. Curie, xxxviiietoSi pag.; in-8'\, pr. i tlilr. 4 gi'- Goerlitz, i823; Zobel. [Lcipz. Liter. Zcitting ; janv., n". 9.2, p. ijo. ) Le but de I'autcur etait d'offrir aux jeunes botanistes d'une partie de lAllemagne vX de la Suisse, mi guide propre a rem- placer I'instruction veibale. On lui reproche non-seulement d'avoir exclu de son cadre les graminecs et les ciyptogames, mais encore d'avoir adopte un plan qui n'est gueie projire a repondre a son but. no. De RuiiiACEis CAPEXSIBUS, praecipue de genere Anthosperm; auct. GuiLELMO Cruse, D. M. hi-4". 24 P- cum 2 tab. aeneis. Berlin, 1 8^5 ; Briischek. On trouve decrites dans cette these neuf especes A'Antiw- .f«cr/7»ril/is xub\'crlicill(ilo-spicatis. Cette espece eavoyee a Botaniqitc. G7 Berlin par Berg, se trouve accoinpagnee dans I'lieibier de celte villed'une dcscrijition dc la main de ce bolanisle ; M. Cruse n'a fait que la modifier. 2". \^' Anthospcrmum hirtum , espece voisinc de r//«//«o.f^er- mum litnceolaluin Tliunb. , dont elle differe principalemeat par unc tige velue et la coroUe a 5 etamines. 3°. Aniliospcrmiun Lichtenalcinu , qui est Ic Sper/nacnce criccefnlia Licht. mss. a))'jd R. et Sch. 4". Aulhospenmiin panicidntiini ; cnulc rainnso , lignofin, puhe- vulo ; foliis nppositis, subspailudalo-Uiicnrihus ^Jloribus pauicula' lis ; achoiiiiis tricostatis , glahvis. Lauteur etablit eiisuile deux genres -. I'un sous le nuni (VAinbraria^ qui se distingue de Y Aiithospermum par sa capsule qui joue une capsule triloculaire , a cause de la persistance du calice qui retient les deux loges quand elles sont reellement separees. Ce genre, qui forme le passage de \' Anthospermum au Spernmcoce , possede deux especes envnyees par Berg. Leur analyse est figuree , ainsi que celle de I' Anthospermum panicu. latum , dans la premiere des deux planches elegantes qui ac- compagnent I'ouvrage. Le second genre , sous le nom de Ga- Inpina, a pour type et pour espece unique \Antliospennum Gnlopiiia de Th'.mb. L'auleur a figure sur la deuxieme planche le Scrissa Capcntis Tliunb. R. ■J ■{ . Geiveris Asparagi histokia naturalis atque MEDicA ; auct. !\TAURrr. Bresler. 4-^ P- in-i?.. Berlin, i 826 ; Nietack. C^etle these inaugurale reufermelhistoire naturelle complete du genre Asparagus , ainsi que la description de 53 especes. Le nombre des asperges annoncees dans certains catalogues ct certains herbiei-s paraitra etre plus grand. Mais lauteur n'a r.ru devoir adinettrc que celles qu'il a pu determiner d'une ma niere certaine , et non pas les especes incompletenient decrites et peut-etre faussement creees. On ne saurait mieux faire I'a- nalyse d'une monographie qu'cn presentant son tableau synop- tique , qui est la pierre de touche la plus sure aux yeux d'un lecteur eclaire. 5. 68 Botnnique. Tableau synoptiqiic (In penre Aspara^jus. N' Wous avons marque d'lin astt-risque les especes nou-clles ou coniiues sous des noins generiques differens. Nous devous faiie remarquei- que les differences qui no peuvcnt s'exprinier que par un comparatif, iie devraient jamais enirer dans un tableau dichotome ; lels sonifoliis rigiclioribus ,folus molliori- hus. Car les differences du plus ou moins sont toujours fugiti- ves et difficiles a constater. Especes nouvelles : 1°. jisparagus albus ( Corruda Icrtia. Clus. hist. pi. rar. ) Acilei solitarii recti , pedunculi aggregati, folia fasciculata ca- riiUaria. Eotojjiqiie. G() 1°. A Jsiaticus {Asparagus aculeatus minorVXnk. t. i5.). Acu- lei solitarii recurvi , pedunculi solitarii , folia fasciciilata ca- pillaria. 5°. A. tetragomis. Aculei solitarii recti reflexi , florcs race- mosi , folia fasciculata setacea tetragona. Espece originaire du Cap, s'\ yo\s\ne Ae\ Asparagus fnsciculatiis \\. Br., d'apres la phrase succincte que ce deruier auteur en a donnee, que M. Bres- ler a hesite long-temps a Ten separer. 4o. A. acutifolius (Asparagus fo/iis acufis Baiah. Pin. p. 496.) Canlis inermis toraentosus , folia fasciculata rigida. 5". A. grandijlorus. Cauiis inermis angulosus , folia fascicu lata capillaria, flores axillares umbellati. Originaire dc Te'iieriffe. 6°. A. umbellulatus. Caulis inermis teres , folia fasciculat a capillaria recurva, flores axillares umbellati. Originaire de St.- Manrice. 7". A. umbellatus. Caulis inermis teres, folia fasciculata ca- pillaria, flores terminales umbellati. Originairedes Canaries. R ■]'}. RuBi cERMANici; cura A. Wkihe et Cn.-G. Nees ab Esen- BECK. In-fol. y*". livr. , 6 pi. Bonn, 1826; chez les auteurs. (\oy. le Bull, de mars 1826.) Ce fascicule renfernie la description et la figure de 6 especes appartenant a la troisieme division intitulee : Bubi glandulosi , caljcibusjruciu.ircjlexis; seconde subdivision intitulee : Can- dicantcs. Get ouvrage se continue avec dcs soins et une exac- titude de details que nous souliailcrions volontier.i a des livres qui ont pour but la monographic de cerlaines families importantes. II est peu de figures dc plantes qui puissent le disputer a celles de ces Rubus. Les descriptions n'ont |)as nioins exige de patience et d'observatioas , et nous faisons des voeux pour que les auteurs, apreslapublication de leurouvrage, fassent Tapplicatiou de tous ces elemens de succes a I'investigation de certaines branches difficiles des families naturelles. R. ^5. Saggio Di UNA MOiNOGRApjiiA , etc — Essai d'une monographic des Saxifrages indigenes a I'ltalic ; par M. Moretti. ln-40. de 36 p. Pavie , 1820; Fusi. Le commencement de cette monographic , dontl'auteura fait tirer des exemplaires a part , avaitete insere dans lo vi*'. bim. I 8^3, du Giorn. di Fisic e Chim. Un cahier de ce journal ayant ct(' egarc, le LiuUclin n'avait pii quo lannoncer iiiconiplctenicut, en octobre i825,lom. 6, n". 201. Nous nous einpressonsderopa- rer cet accident, au moyen dun cxeniplaiie entier que I'auteur a fu la complaisance de nous faire parvenir. L'auteur, t lut en reconnaissant que I'ouvrage que M. Don a puLlie sur les Saxifrages dans les Actes de la Soc. Lin. dc Londres , est ce que nous possedons de mieux fait sur un sujet qui avail deja ete traite partiellement par MM. Lapeyrouse , Gaudin et Sternberg, l'auteur, dis-je, s'cst ajiercu c[ueM. Don, n'ayant pas eu I'occasion d'etudier sur le sol natal les especes italiennes , n'a pas pu eclairer leur synonymie avec autant de succes que la synonymic des especes de la Grande-Bretagne. 11 a done cherclie a rempiir cette lacune avec le zele qu'on se plait generalement a lui reconnaitre. Quarante-trois especes sont discutees dans son traite. La .sy- nonymie y est tres-riche ; et , quoique l'auteur ne donne point de descriptions techniques , cependant les notes italiennes dont il accompagne souvent chaque espece , sont assez detaillees pour eclairer a la fois et le Diagnostic et la Synonymie. Les especes que nous n'avons pas enunierees dans le mois d'Oct. 1825, sont les suivantes -. i. Snxifraga cotyledon L. ; 2. iS. lingulatn Bell. ; 5. iS. iiitacla\W'\\\.A ; 4- rt/soowJacq. ;5. ^'. mutala h. ;6. media Gonan ; 19 S. planifolia Lapevr. ; 20. iS'. musco'idesWvkM. : 21. S. mnschata Wulf. ; 22. jijf(iu(eu llawortli ; 25. S. c.rarata Willd. ; 24. S. secunda Mor. ; 25. S. CKspilosa L. ; 26. iS. decipiens Elirh. ; 27. S pcdcinontana Al- lion. ; 28. S. pelr(va L. , espece dont la synonymie olFre tant de confusion ; 29 S. Iiypnoidcs L. ; 5o. S. tridactylites L. ; 5i . A\ {glabella Bert. ; 52. 5. bulbifera L. ; 55. S. granulata L. ; 54- dans I'eau, onvoit dabord que la feuille parinerviee dont M. Raspail a le premier signale la structure, est inserdesur la base du cotyledon, en sorte qu'a cette epoque la premiere feuille qui sort de la graine cor- respond a la paillette superieure des locustes , et le cotyledon, avec sa nervure mediane , que M. Raspail y a toujours ren- contree , correspond au pcdoncule dc la fleur superieure. Mais, a mesure que la germination avance, on voit cette feuille parinerviee eloigner peu a peu sa base de celle du cotyledon , et bientot ellc en est separee en apparence par un assez long entre-nccud. Ce fail serait bien capable d'en imposer si Ton s'arretait la ; mais en ayant recours aux dissections anatomi- ques , et par le moyen de coupes ti-ansveisales successives , et de haut en bas , on s'apercoit bient,it que les deux nervures pairesde cette premiere feuille dasceudent au-dessous de la premiere articulati .n , dont on dirait au premier coup doeil qu'elles partem. L'ctiolement seul, enles depouiUant de la sub- stance verte, a fait qu'elles nesedessinent plus surlasurfaceex- terieure, etl'adherence des paroisdecettefeuille a latige qu'elle recele est cause qu'elle seaible s'inserer sur la premiere articu- lation , et non sur le Cotyledon. M. Raspail repond ensuite a M. De la Harpe, qui revoquait en doute la possibilite d'appliquer la theorie de M. Raspail aux dicotyledones ; et il montre par le Me.lianthus major combien lapiilicatiou en est facile et generalo. Eulin M. De la Harpe, d'apres M. Gay, ayant avance que lesecaiUes formeat un sysleme separe dc celui des etamines, 72 Polnni(^ue.. M. Raspail appoile tie nouvellcs laisons v.x\ faveur de son opi- nion ; et il cherchc i etablir qiic I'ordrc d'altri nation invarialde dans les monocotyledones , s'oppose a ce que les deux auteurs ontavance, etqu'il est bieri jilus simple , plus analogue a loutce que Ion voit dans les autrcs families, de considerer les etami- nes et lesecailles comme ne formant qu'un systeme unique, com- parable a celui d'une coroUe sur la base de laquelle s'insercnt les fdamens. Cette reponse est accompagnee d'une planche. R. 70. Observations sur quelques Ckucifkres decrites par M. De CandoUe, dans le second volume de son Syslcmn nnUiraJc. Regni vegetahilis ; par J. -P. Monnard, avec drs notos de r>i. Gay. [yJunal. des Sc. itntur.; torn. 7, p. 589,avnl 18-26.) On sait que 5I. De Candolic, dans sa lMonof»rapliie i\es (."ru— citeres, a fonde les priiicipales divisions de cette famillo snr les diverses formes de I'embryon. TouteslesCruciferesont les cotyledons replies sur la radicule. Maisces a parties de i'embryon sont mises en contact de deux manieres differentes ; tantot la radicule est couchee sur le bord des cotyledons [accnmbantc]; tantot elle est incomhnnte ou appliquee sur le milieu du dosde I'un des cotyledons. Dans le premier cas, les cotyledons sont toujours planes; dans le second, ils sont ou planes ou plies en carenc, ou contournes en spirale. De la sont nes les sous-ordres : Plcurorhizc'cs, No- torhize'es, Orthoploce'es , Spirolobe'es , Diple'colobtes. La tenuite des organes , et peut-eire t'inconstaiicc des carac— teres, est telle qu'il serait bien difficile que cette classification n'offritde temps a autre quelques exceptions; mais ce qui fait le merite principal de cette monographic, c'est que I'etiide la plus suivie et la plus scrupuleuse n"a pu y faire renconlrei' que seize erreurs qui tiennent aux fondemens de la methode. Ces seize erreurs sont I'objet de ce memoire. 10. Le Cheiranthus ochroleucus z.\». radicule incombante, il doit douc passer dans le genre Etysimum, puisque les Cheiranthus de M. D. C. se trouvenl dans les Plcurorhizc'cs. •?.". Le Cheiranthus coUiitus apparlient aussi au genre Erysi- mum. 5°. 11 faut en dire autant du Cheiranthus versicolor. 4o Cheiranthus leptnphjllus id. Bolaniqne. 7 5 5°. Le Braya aipiiia observe par MM. R. Brown, Hi ckcr et Gay, doit passer dans les Notorhizc'es dans la tribu des Sisym- briees. 6o. L'Jrabis t/ialiana doit etre detache du genre Arabis dont la r.idicule est laterale, pour elre iransporte dans le sous-ordre a radicule incombante , et probablement dans le genre Sisym- brium . j°. Le Cochlearia snxatilis a la radicule dorsale, il n'appar- lient done pas au Cochlearia, et devra peut-etre passer dans le genre Camclina. M. Gay a trouve que son enibryon est tantot Dotorhize, et tantot , et nieme plus sonvent, plenr :rliize. 8°. Le Capsella bursa pnstnris a la radicule constaninient dor- sale , ainsi que I'avait prouve M. Sendel [Annal dcs Sc. natur. , torn. Ill, p. 112.), il n'apparlient done pas a la tribu des Thlasp ideas , dont les embryons ont la radicule accombante. Ce genre doit prendre place entre les Lepidium et les Bivonca. 9". La radicule del'/TM/c/j/wym alpina afiecteune position fort singuliere : d'abord laterale, elle se coude plus ou moins brus- quement a une distance plus ou moins grande de sa base , s'ap- plique en travers sur le dos dun des cotyledons , et depasse par son extremite le bord oppose de ce nieme c >!yledon; de sorte qu'nne seule et meme graine pent offrir les trois sec- tions transversales Pleurorliizees, IN'otorbizees et Ortiioplocees. 10°. La radicule de Y Hutchinsia procurnbcns est plus con- slante dans sa position , et cette espece devra etre transferee dans la tribu des Lepidinees. I To. M. Monnard insere en entier une note de M. Gay sur la place que doit occuper le genre Iberis , qu'il regarde conime etant plus voisin du Thlaspi que du Biscutella; car il differe du dernier paries caracteres importans de I'organisation seminale, et du premier par les caracteres bien secondaires de I'inegalile des petales, et par le nombre des graines dans chaque loge. 12°. Le Rapistrum A les cotyledons condupliques et la ra- dicule dorsale, ce genre appartient done au sous-ordre des Orllioplocecs ; M. De CandoUe a rectiQe dans son Prodromus I'erreur qu'il avait commise a cc sujet dans ie Syslenm, etc. i5„. Les Hcspcris scapigera ct arabidi/lora doivent, d'apres M. Andrzciowslii , conslitutn- un genre nnuvcau sons le nom 74 Bi>t(Uii(jin'. de Neurolnma. Cc yeme a tte atliii.s par M. D. C. dans son Prodrornus. 1^°. Le Sisymbrium obtusangulntn a Irs cotyledons condu- pliqnes. M. Gay pense que cette plante iic dilTore pas dii Bras- sica eritcastrum L. 1 5". h' Erysimum alpinum appartiendra proljablemcnt au genre A rah is , a cause de sa radicule laterale. i6o. Le Lcpidium virginicum Linn, serait-il une dc ces cru- ciferes dent Icmbrjon presente aliernativement la forme des Notorhizecs rt relies Jes Pleworhize'es ? M. D. C. I'a rcuni au Lepidium Iberis dont Schkuhr a figure la radicule d:rsale. 1^°. Le Brassica oleracea a offeit a M. Gay une parlicularite insolite dans les Crucifcres : une menibrane asspz comparable a celles (le la cbataigne et de la noix, part dun point rapprocbe du bile, et penetie entre les deux cotyledons. L auteui- ajoute qu'il rappoi te au Brassica oleracea une plaute qui croit sur le rocber de Baut-Rous entre Yillefrancbe et M naco , et que M. De Candolle a designee sous le noni de B. balearica. En meme temps il designe comme espece uouvelle iiuc B*". forme qui lui a ete envoyee de Condom par M. Robert; et il donne les deux pbrases specifiques suivantes : io. Brassica oleracea; siliquis erecto-patentibus sub/lexuosis , torulosis , rostra cylindracco , i-\ spermo; pctnlis ulbidis seu pal- lidc.Jlavis. 2°. Brassica robcrliaiia ■ siliquis palcnlissimis reel is , non aut vix torulosis , rostro subulafo, aspcrmo. — petalis flavis. On trouve aussi dans le courant de ce memoire , la descrip- tion dies Brassica magellanica Q>iLVi.i'jy. corres- pond , ainsi que I'ont dejii ieiii;uqut; Falconner et Sprengel , au Croton tinctoriiun ; que le Tricoccuin de PJine coriespond a X'Helioiropium supinum, et que son Ilelioscopium correspond a Y HcUoliopium curojuvu/n. R. 77. LJNivERSiTE DE Lhydk. M. S. Vauder Hoeven , noninie a la chaire des sciences matheniatiques et physiques , a lu le 29 avril 1826, un discours d'ouverture sur la Recherche de la ve— rite' dans les Sciences luititrellcs. Ce discours latin est ecrit avec autant de sagesse dans la pensee que d' elegance dans la diction. L'auteur y examine les trois instruiuens princij)aux que notre raisou eniploic dans I'etude de la nature : le tenioignage des sens, le tenioignage d'autrui , et I'analogie. Eleniens indispensa- bles de toute decouverte , chacun de ces nioyens devient une source feconde d'erreurs , si le temps et la patience n'ea sanc- tionnent point les resultats. 11 faut voir tres-souvent ; il ne faut ni nier ni admettre trop legerement ce que nous disent les autres , et ne jamais separer I'analogie de I'experience. R. yS. SociETE d'histoire NATURELLE DE Paris. Sciincc du 2 1 juiUet 1826. M. Raspail a lu les resultats generaux dun travail assez etendu; 1". sur les modifications que le temps, a laide soit du calorique soit de Taction des acides , fait subir aux tegumens de la fecule et par consequent aux tissus vegetaux ; 2". sur I'a- nalogie qui existe entre la structure d'un grain de fecule et celle dun grain de pollen , et sur la presque identite soit de la lupulinc , soit de certaincs glandes de Guettard, soit des pores corticaux avec un grain de pollen ; enfin dans une troisieme partie , lauleiir a cherche a appliqiier tons ces resultats a la demonstration de la structure et du developpemenl de la feuille ainsi que des organes qui ne sunt qu'une transformation de celtc derniere. 7" Zoologie. ZOOLOGIE. 79. VorAGE d'ORENBouRG A BouKnARA , fait en 1820, a travers les Steppes qui setendent k Test de la mer d'Aral , et au dcla de I'ancieii Jaxaites , redige par M. le baron de Meven- DORFF, colonel au service de Russie, et revu par M. le cheva- lier Amedeh Jaubert ; I vol. in-8°. avcc pi. (Voyez le Bul- letin de iail\et 1826, page 58 1 , no. 522.) {Second extrait.) Dans le premier extrait que nous avons donne de cet ou- vrage, nous avons commis une erreur involontaire en annon- cant que M. Eversnianu avait parcouru les steppes de la IJouk- liarie anterieurement a I'epoque oii I'anibassadc russe les traversa. M. Eversmann faisait partie de cctte andjassade ; mais 11 parait avoir directement envove au cabinet de Berlin le.^ objets d'histoire naturelle qu'il recueillait dans son voyage, et Ton ne trouve pas une seule fois son noni , dans la relation de louvrage que nous annoncons. Aprt'S avoir expose bricvcnicnt. les car^ictt'^rcs des espt'ces nouvelles de mammiferes decouvertes dans cette expedition, il nous resle a parcourir successivenicnt les autrcs classes du regnc animal, qui t)nt offert a uos voyageurs des clres jusqu alors inconnus. OiSEAUX Dans les steppes de la Boukbarie les gallinacecs et les oiseaux coureurs sont les especes doniinantes, auxqiielles se joignent precisement assez d'oiseaux de pr.iio pour vivre de ceux-la , ainsi que de souris ; c'est pourquoi ilyaabm- dancc d'oiseaux du genre Corbeau quis'en nourrissent ainsi que de scarabees et de hannetons. Les oiseaux des bois et des montagnes en sont cntierement exclus. Voici la liste des es- peces recueillies par M Eversmann . 1° . Falco albicilla , \j. 2°. Fnlcn rufus L. , Gni., ou Milan des roseaux. 3°. Falco Tinnunculas L. 4°. Slrix hrnchyotns L. ou Slrix regolius Pall., Zoog. Ros. Asiat. 5". Strix Scops L. 6°. Cofvus Corax L. 7°. Corvus frugilegus L. 8°. Corviit Pan- deri , sp. nov. oiseau decrit comme appartenant a un genre particulier, par M. Fischer, sous le nom dc Podoccs Paiidai (Voy. Bull, de fev.i8a6, n°. 200), mais qui parait serapporter ;'i la division des Geais. go Coraciax Gnrrula L. 100. Laniw; excubilor L. 11°, Lanius minor L. 12". Snxicola Stapazinn Zoolo<^ie. n'j Temm. i3o. Saxicola OEnaiUhc Temm. 14°. Sjhia ceerulea Pall., distingue de notre gorge-bleue en ceque I'etoile entouiee de bleu de la partie inferieure du cou n'est jamais blanche, mais toujours dun rouge de rouille : ies jeuncs individus ont la gorge et le cou blancs ; ce dernier etant par-ci par-la mou- chete de rouille et borde dun cercle ponctue de noir : Ies fe- nielles n'ont point la gorge bleue. iS". Sylvia caligata , sp. nov. trcs-semblable a la Fauvette de roseaux , Sylvia arundi- nacea , surtout dans son plumage de jeunesse ; sa longueur du bout du bee au coccix est de 2 po. 5 P., sa queue a 2 po. I ie. , son bee de moitie plus petit n'a que 5 H. -i , ses parties superieures sont de couleur foncee et Ies inferieures d'un jaune de rouille; Ies 3". 4^ et 5^ (1) pennes de ses ailes sont Ies plus longues , et la 2«. est egale en grandeur a la 6«. , ses pates sout de couleur tres-claire. 16". Molacilla flava L. 17°. Mola- cilla citreola Pall. Latli., ou Mot. cilrincUa Pall., Zoog. Ross, Asiat. 18°. Motacilta melanocephala ., ?p. nov.: de sus de la tete d uu noir mat passant au vert olive sur la nuque et sur le dos, croupion un peu plus clair , plumes noires qui recou- vrent la queue bordees de vert, parties inferieures du corps d'un jaune de renoncule, une tache blanchatre au-dessous du bee ; du s-este semblable au Motacilla Bcmrula. 190. Motacilla albaL. on Moiacilla albeola PM., Zoogr. 200. Anthus pra/ensis Bechst. 21°. Jlaiula tatarica Pall., L., Gmel., sur iaquelle on trouve des details interessans. 22°. Alauda alpeslris L. •i"^". Jlaiida cristnia L. ilio. Jlauda brachydaclj-la. 25°. Pa riis bokhnrensls , sp. nov. ressemblant pour la couleur a la Me- sange des pins {Parus ater), mais beaucoup plus grande ; lon- gueur totale, 6 po. dont 2 po. | pour la queue; la penne exterieure de celle-ci, dun blanc pur avec une bande grise etroite interieuremeut , la seconde avec une tache blanche a sa pointe, Ies autres noires avec une bordure grise; le dessous du coips blanc; la tete et le cou coniuie dans la mesange des pins, mais avec le noir de la poitrine moins etendu sur Ies cotes, le blanc I'entourant en entier, ce qui fait qu il n'y a point de tache de cette couleur a la nuque ; le dos gris , le bee d une ligne et demie plus long que dans la mesange des pins : que (1) Dans le Sylvia amndinacca , la b^. penne est deja plus courte le la 2'. «ics environs de IJoukhnra. 26°. Fringilla montana , oU friqnel. a^o. Fringilla... Ic Gros-bec e.tpagnol Temm., Mem. I, p. 555. 28°. Fringilla obsolcta , sp. uuv. : long de 5 p". ^ sur quoi la queue prend 1 p'\ i; bcc et pieds noirs , tarses courts, plu- maj^e dun giis jaunatre pale , pennes alaires et caudales brunes, bordces do blanc ; pennes alaires secondaires el cou- vertures superieures bordees de rose : voisin dn Fringilla erythrina. 29". Cucuhis canorus L., So". Upitpa Epops L. 5i°. Cjpsclus ater III. ou martinet. 02°. Birundo rustica , L. 55°. Columba OEnas L. , ou biset , variete de couleur foncee, surtout sur la poifrinc et sur la nuque, a reflet metallique bronze vif sur les cotes du cou; bas du dos d'un gris tres-clair avec des plumes blanches a la base , tarses et doigts courts. 540. Columba (egyptiaca Lath.: espece decrite originairement par Forskal , mais dont I'existence n'etait pas suftisamment conslatee, et sur laquelle ou trouve ici de nouveaux details : il se pourrait faire qu'elle ne difFerat pas des Columba scnega- Icnsis et cambnjensis des auteurs. 55". Phasianiis cnlchicus L.F. a collier blanc. 56°. Plerocles alchata, ov\ Plcrocles sctarius , Temm., Gauga ou gelinotte des Pyrenees, dont M. Evers - mann a vu de giandcs voices dans la steppe entre Boukhara et Karaghata : la voix de cet oiseau ressemble a celie de la cor- neille et des corbeaux. 57°. Pctrocles arenarius , Temm. 58o. Sjr- rhaptes paradoxus , Syrrhaptes Pallasii Temm., Ois. col. t. 9;). Tetrao paradoxus Pall., duquel se trouve ici une description tres- bonne et tres-etendue. Sg". Pcrdix saxatilis Meyer. 4o°. OEdicnemus crepitans Temm. 4i°. Charadrius gregarius Pall., L., Gmel.; la description de cet oiseau est reclifiee et augmentee par M. de Lichstenstein. 42". Charadrius Icucurus , sp. nov.; longueur 10 po., celle du bee t4 l*., plumage gris- rouge fence, poitrine gris-bleu , pennes primaires des ailes noires et les secondaires blanches; une ligne longitudinale blanche bordee de noir en haut et en bas sur les ailes pliees; croiipion, pennes de la queue et ventre dun blanc de neige; un pen de jaune de rouille sur la poitrine, pieds dun jauue-vert vif. 45". Charadrius Morinc.llus L. 44". Charadrius asiaticus Pall., L., Gmel., ou Charadrius caspius Pall., Zoog. Ross. Asiat. II, p. i56. 45". Charadrius kaniiamis Lath. 46°. Hwmatopus Oslralcgus L. ^-j". Hinmntopus rujipestiet\\s\: 48". Tntauus nchmpus Temm. 49"- Totanus stagnalis Bechst. ZooJogie. rj^ 5oo. Totanus glottis }icch&X.. 5i". Phalnrojms hyperhornn Lath. 52°. IbisFalcinellusL.b'b". Larus capistralus femm. 5\°. Anas rutila Pall, M. Pander a rapjiorte 25 oisoaux des monies contrees, parmi lesquels onze avaieiit deja ete recueillis par M Kveistnann. Les qiiatorze autres sont les suiva.is : Jynx Torqmlla, Strix Aluco Emberiza Passeviua, Alauda Calandm , Caprhnulgus europceus Perdix rubra, Gallinula chloropus , Tringa fasciata , Tringa platyrhjnchos , Totanus CaUdris, Limosa mlanura , Podlceps rubricollis. Anas ruficoUis el Anas acuta. Pli.sieurs de ces noms paraissent, a M. Lichstenstein , exiger une determination plus precise. Amphibies. Parmi les reptiles des steppes, on reniarque que ceux qui vivent daus les lieux steriles ou sablonneux, sont re- connaissabies a lenr robe s(iru. fait assez reniarqnal)le des modifications que presente ainsi la queue, scrait peut-elre susceptible d'etre conteste ; cependant M. G. affirme que MM. Poale , Say et Bonaparte ont pu se convaincre de sa realite. Quantau noni deCondylure forme par Illiger, il ne repose, comme .M Desmarest la rein:irque depnis long-temps, que sur une erreur grossiere dun dessin de Lafaille qui represente des noeuds nonibreux sur la queue de I'animal (|ui lui servait de type.Aussi toutesles premieres figures donnces 611 Europe de cet animal sont-elles inauvaises. Les.son. 8i. Description des dents de la Giraffe, Camelnpardalis Giraffa Lin. , destinee a servir d'appendice au travail de M. Bdjanus, sur le Mciycotheritim sibiricum. {Nov. act. phys.-med. ylcad. Ccvs. Lcnp. Carol, tint. cur. ; tome Xll , pars. I. , p. 535 , cum tab. a;n. ) M. Bi janus, en decrivant, a\ec sa sagaciti'; ordinaire ( voy. It* Bull, de i8a4, t. 5, art. i8o), les dents dun grand rumi- nant fossile troiivees en Siberie , et qui lui ont donne le mctif de fonder le genre JM crj-cotherium , avail tenioigue le regret de ne pouvoir comparer ces dents avec celles de la giraffe, etenga- geait les naturalistes a faire cette comparaison lorsqueroccasion se presenterait. M. d' Alton ayant recu de M. Maclot des moules en plaire et de courtes descriptions des dents de giraffe , se livre au travail desire par M. Bojanus , et apres une discussion miiiu- tieuse, il arrive a ce resultat, que ces dents sont complelement differentes de celles du Merycotherium. 11 joint a cette des- cription une bonne figure des dents de la giraffe , vues , Ics incisives siiperieurement , et les molaires des deux machoires sur leur proGl et sur leur couronne. Ayant aussi examine comparativement ces dents avec celles dn Cbameau (figurees par M. Bojanus dans son memoire), il en tire occasion de faire observer que les differences de I'age en am^nent de grandes dans les formes des molaires de ces derniers animaux, et il remarque que les dents de Chameaux qu'il possede dans son cabinet , sont si peu semblables a celles que M. Brjaiiiis a figurees, qu'il ne saurait dire si elles appai- tiennenta I'une des deux especes qu'on distingue dans le genre Cfinielus , cu si elles ne piovierncnt pas diuie troisieine nor Zoologic. 85 encore distingiiee. II rappolle ace sujet que le voyageurEvcrs- niann , qui a traverse la Boukharie , assure que le Chameau des Kirghiz est different des deux autres. Desm. 8'j. SuR UH FEMUR DE Mastodonte ; pav M. Marcel - DE— Serrbs. (Bull, de la Soc. pfiilom. ; mai 1826, p. y8.) M. Marcel-de-Serres annonce qu'il a decouvert un femur entier de Mastodonte a dents etroites dans le terrain sablon- neux de Soret, ■ pres Montpellier , qui fait partie des terrains superieurs , et a cinq metres au-dessus dn niveau de la Me- diterranee. Ce femur presente quelque difference avec le femur fossile du grand Mastodonte de rOliio , decrit et figure par Daubenton dans les Memoires de I'Academie des sciences pour 1762 , relativement a la forme et a la direction de la ligne apre. D'apres la longueur de cet os , qui est de o^gio depuis I'extre- mite du grand trochanter jusqu'au condyle interne, et ses dimensions , il paraitrait que le Mastodonte a dents etroites avait une plus petite stature quele Mastodonte de lOhio. 8^. Observations shr les chants des oiseaux , extraites d'un me- moire sur leurs habitudes et leur instinct; par John Black- wall {Mem. philosoph. et litter, de la Societe de Manchester y torn. IV ; et P/iilos. Magazine , juillet i825, p. i5 ) L'auteur regrette d'abord que I'ornithologie ne soil souvent cultivee que pour le plaisir des yeux ou poar admirer le plu- mage , I'elegance des oiseaux dans des cabinets, mais qu'on s'occupe si pen des moeurs et des habitudes de ces charmans botes des forets. 11 louea cet egard Gilbert White, de Selbnrne, ornithologiste praticien, trop tot enleve aux sciences, et en- suite Daines Banington, qui s'est occupe surtout du chant des oiseaux. ( Voyez outre le 63^ vol. des Trans . philosoph., I'En- clopedie britannique et celle de Rees, articles chant: singing and song, la Biographie aninialede Biugley, torn. 2, p. 166, etc.) Quant a I'habilude qu'a chaque espece de conserver un chant particulier , on pent voir ce qu'en disent, apres Aristote et Pline, Biiffon et Darwin , dans sa Zoonomie ; mais Barrington observe qu'il y a neanmoins de grandes differences dans les airs des memes e.'speces en diverses contrees, et que par imita- tion ou instruction d'autres oiseaux, il y a des varietes dans leurs chansons; quoique tel genre d'organe vocal determine 86 Zoologie. No. 85. cluv. <'nx telle Siulp lus minusve nuda ; rostrum prajcipue forte, ad npi(-eni adunmrn, basi late cerigerum; nar<'s laterales , in ceroniale posil;e , ovalcs , interdiun el(>ii;;al;i' , plerumqiic go '/cnlniiie. N". ?,5. apertse; tarsi reticulati; digiti exleini memhrana connexi; ungues validi, subaculi, subincurvi , vix retractilcs. DlVlSIO TYPICA. Caput cnllumquc nudn. Hostrum pcdesqur fortes Rostrumcarancnhtiim.Nare'tlon- Vultur Papa , L. Enl. gitudinales. Bcmex 5^. Inngissinia. 428. Hab. in mundo novo. Sakcoram- PHUS Dmn. Rostrum baud carnucniatum. A^a- ^ 1*"^. Linffiidaculcata, na- res transversa;. 7?cwc.r i.i. brevis, ribus n pert is ; rectrici- 6». a>qualis , 4a- lonyssinia. bus i4- Hab. in mnndo vetercYuLTundes Vultur fulvns, Briss. I, auteurs. 462, 7. Enl. 4u6. § 2*. Lingua muticd, na- rihus membrano partirn te.ctis : rectricibus 1 1 ■ Vultur cinereus, Gni. I, 247, 6. Enl. 4'i5. DiVISlO ABERRAN.S. Caput collumque minus nuda. Bnsirum pedesqur. dcbiliorcs. Caput plurimum, collumque totum plumosa. Rostrum sab- crassum,barbatuni. Nares 1 arba setosa aperta;. /fc7M/ge.y sccunda et tenia aequales , longissimae. Tarsi breves, plumosi. Rectri- ccs 1 2 . Hab. in mundo veterc Gtpaetos, Storr. ; Vultur barbatus, L. I, 125, 6. Caput anterius nudum. Collum plumosum. Rostrum pergra- cile , mandibuld inferiore deorsum curvala ; gonyde nuUo A^a- rcy longitudinales. i?effiex tenia longissima. Rectrices 14. Hab. in mundo vetere. — NKornRON, Sav. — Vultur percnop- terus , L. 1 , 1 25 , 7 . Enl. 429. Caput to\mi\ collumque , partim nuda. Rostrum gracile. Nares perelougalae, longitudinales. Remex 5". longissima. Rectrices i 2 . Hab. in mundo novo — CAxnARXEs, Illig. — Vultur Aura , L. 1, 122, 2. Enl. 187. Le.sson. Zoohgie. 91 86. Sun UN KOU%'KAU GEMRK DE LA FAMILLE DES FAUCOiSS ; par ViGORS. {Zoo/og, journ., no. VII, p. 585. } M. Vigors , en etudiant le Fa/co furcatiis de Linnfeus ct le FalcoRiocourii Ae M. Vieillot,s'estapprcu que les caracleres qui les distinguent autoriscnt a Irs separer des genres connus, et propose en consequence , pour les grouper, le nom generique de Nauclerus, qu'il place pres du 'genre Elanus et qu'il decrit ainsi : Rostrum sul)breve, debile , conipressuni ; oaribiis subovalibus, in ceromate , setis ;id basin instrncto, oblique positis. Alee longse; remige '!'■, aut 5a. longissima. Cauda longa, niaxime furcata. Pedes breves, debiles; tarsis reticulati-; ; acrotarsiis infra genu usque ad inediiini plumosis; ^//jg'zi/iMj baud cvlin- dricis. Co7^k5' gracile, concinnuni. § i*"^. Seconde rcmigc tres-longue. Nauclerus RiocouRii (FalcoRiocourii,Vieillot)rt/Z'i«; capite col- loque superne, dnrsn , alis rectricihusque griseii; Unea ante poneque oculos maculiique alarum iiigris. Hab. I'Afrique. § 2". Troisieme remige treslongne. Nauclerus furcatus ( Falco furcatus, L. ) alius ; dorsn medio, alis, reclriciOusque nigris , purpurea nitentibus. Hab. lA-merique. Lesson. 87. SUR VH GENRE MOUVEAU DE LA FAMILLK DES PerROQUETS ; par VI- GORS. ( Zool. journ ; n^ VII, p. 58y. ) La famille des perroquets, divisee naturelleinent en groupes, qui constituent des coupes beureuses , presente , surlout entre les perroquets nomnies Aras et les perroquets a longue queue, un vide que les ornithologistes francais avaient reinpli par les Pcrruchesaras. Deux especes nouvellcs semblent a M. Vigors olFrir tons les caracteres d'un n;tuveau genre interniediaire aux deux coupes precedentes, qu'il propose de nomnu-r Psittacara, en y ]o\iy^t\i\nl\e Psittacw; guiatip.nsis i\e Linnaeus, Ic Ps.squa- ;«o.fi« cic Latli , le P.y. versicolor, Latb., \ePs. vittalus , Siiaw, les Ps. auricapilliLS et leucotisde Lichtcnslcin. Le genre Psillacara est ainsi caracSerisi; : Crtj:;a^ plumosuiu , perioplithalmis uudis. /lo.y/rwwj crassum , subbrcve ; maudihuld suporiore apicc subrouipressa , infcrioic; 9 2 Zoologie. brevissinia introrsum inclinaDte , profunde cmarginata. Alx mediocres : remige i'. et 4'- aequalibus, 5°. paulo longiore, 2*. longissima : priniae pogonio interno leviter prope medium emaiyinato : seciindae ad cjuinfani inclusam pogoniis externks in medio gradatim latioribus. Cauda longa, giadata. Pedes sub- fortes, tarsis brevibus. A ce genre , M. Vigors ajoule les deux especes nouvelles qui suivent. PsiTTACARA FRONTATA , Vigors: Ps. vtridis; capitis fronte cce- ruleo ; hiimeris cnccitieis-^ spalio inter oculos rostrumfjue nudo. Longueur du corps , 6 pouces 7 ; de la queue 6 pouces \. Hab. le Bresil. PsiTTACARA l.icHTKiNSTEiNii , VigOTS : Ps. virtdis; capilc Higres- centi-bruinteo , postice aiireo-sfariegato ■ fascia frontali angusta; regione parotica, , abdomine medio , uropygio , cnudaque infra castnneo-purpureis : torque nuclinii pecioreque coerulcis ; humeri^ coccineis. Longueur du corps 10 pouces ^ , de la queue 5 pouc. *-. Hab. le BresiL Lesson. 88. Descbiption d'one nouvellb bspeck de perroqubt de l'Australa- siE , parM. SwAi?iS0N. ( P/idosoph. Journ.) M. Swainson annonce d'abord dans cet article qoeM. Vigors publiera incessanimeut une classification des oiseaux de la fa- milledes Perroqupts, d'apres le systeme quinaire de M. Macleay. Ensuite il passe a la description dune nouvelle espece qu'il de- die a M. Field, dequi il la lecne. Perroquet de Field ; Psittacus Fieldii ( Perroquet a tete rousse). 11 est un peu plus grand que le Lory de Ceram ; son bee est comparativement plus fort et plus epais que celiii de cet oiseau , et sa mandibule supeiieure est reniarquable en ce quelle a un sillon legeremeul creuse sur sa ligne raoyenne ; sa mandibule inferieure est plus longue que haute avec le tran- cliant epais et obtus, el la base triangulairc. La cire de ce bee est entierement nue ; les narines out leur ouverture tres-large et parfaitcmeiit ronde. Le plumage eutier de la tete et de la re- gion des oreilles est ou dun rouge fonce ou dun cliatain brun, qui devient plus pale sur la partie inferieurc des joues et sur le menton, ou il commence k etre mele avec du vert. Toutes les parties superieures du corps sent d'un riche vert de pre chan- goanl e» prrsmtant , sons certains aspects, des teiules dorees , Zoo 'Ogle. 95 et sous dautres, des nuances brunes. Tout.es les parties infe- rieures sont plus jaunatres • a la base des ailes , et pres des sca- pulaires, il y a une petite tache d'ua rouge obscur. Les penues alaires , sur leur bord exteriie, sont dun vert fonce , et sur leur face inferieure, dun noir terne ; les seconde et troisieme sont les plus longues ; les couvertuies inferieures des ailes et les plumes des cotes du corps qui les joignent, sontd'un bleu de ciel brillant ; la queue est de longueur raoyenne, arrondie , et I'extremite de ses pennes est obtusenient poiiitue , sa face superieure est verte, et I'inferieisre jaunatre. Les tarses sont noirs et assez courts. Desm...t. 89. Sur la place diiTouraco dans la classk des oiseaux ; par M. de Blmnvulz. (Opil/iceus erjikolop/ius f^ieill.) [Bull, de laSoc. phi- lomat.; mars i8-j6.j M. de Blainville ayant eu I'occasion d'observer un Touraco Pauline vivant et niort, a pu etablir la place que ce genre d'oi- seau doit occuper dans la serie des families naturelles. Ce Touraco etait remarquable par la douceur et I'elegance de ses mouvemens, par I'ondulation de ses formes. II se tenait egalement bien perche, ou a terre, et son doigt externe elait plus souvent tourne en arriere qu'en avant, mais cependaut beaucoup nioins completement que dans les veritables zygo- dactyles. II etait tres-doux et tres-caressant. On le nourrissait de fruits , de sucreries, de pain trempe dans tie I'eau sucree. M. de Blainville decrit d'abord avec detail les caracteres zoo- logiques ou exterieurs des Touracos, dont quelques-uns sem- blent rapprocher ces oiseaux des Gallinaces ; puis il se livre a I'examen de rorganisalion de ces animaux , ce qui lui fournit les remarques suivantes. Le peigne de I'ceil est tres-oblique , et prescnte quinze ou seize plis dun cote, et seulement dix a douze de I'autre. Le sternum est tres-court, comme dans tous les oiseaux qu'ou a reunis artiGciellement sous le noni de Grimpeurs ; a peine , en efFet, occupe-t-il la nioitie de la longueur du tronc. en tota- lite dont Tabdomen occupe le reste ; il est large et presque carre : son bord posterieur ofFre deux echancrures assez peu profondes, I'externe cependaut uu peu plus qu;^ I'interne, ce qui est toujours le conlrairc dans les veritables Gallinaces; il n'y a pa.i de dilatation daus les apophyses qui les liinitent : le 94 Zoolo^ie. N". ^9. bold anterieiir, ])ln considerable et de forme Iriaiigiilaire; la inediaiie est au contraire coiirte , obtuse et triquetre Les co- tes , sensiblemeni excaves, sont occupes dans leur moitie ante- rienre par I'apophyse angulaire et par larticiilation de quatre cotes seulement ; la crete sternale est peu considerable , trian- gulaiie, presque droite a son bord inferieur ; I'atiterieiir est aussi a peu pres droit, et ne fnit pas fortement en arriere, conime dans le brechet des Gallin.aces. L OS furculaire est extremenieii.t giele, encore plus peut-etrc que chez ces derniers , mais il n'offre aucune trace de I'esppce d'apophyse qui prolonge Tangle de reunion de ceux-ci ; il of- Irait meme , dans I'iudividu disseque par M. de Blainville, la singularitji que la branche de chaque cole n'etait unic a I'autre que par un ligament interclaviculaire , ce qui tient peut-etre a ce que cet oiseau avail ete eleve en domesticite, et sans faire aucun usage de ses ailes. M. Lberniinier a fait une observation semblable sur une Perruche. L'ischion anterieur , vulgairement appele olavicule , est court , et assez large k sa base L omoplate est tres-couvte , assez large , assez courbee , et obtuse aux extremites, ce qui la fait differer beaucoup de ce qui a lieu dans les Gp.llinaces. L cesopbage, un peu renfle dans son milieu et generalemcnt assez large, ne pr-^sente aucnn indice de jabi-t. Le vcntricub! est fort petit , fu.siforme ; il se joint i Textremite dun gesicr tgalement petit, et assez musculaire. Du milieu de son bord concave nait le duodenum assez court , mais d'un diametre considerable. Le reste du canal in- testinal surpasse ^ peine la longueur du corps. II n'y a aucune trace de coecum , tandis que dans les Gallinaces il y en a deux enormes 'i.a pocbe du cloaque est tres jjrande. La trachee ar- tere est d'un diametre assez considerable dans toute son eten- due, ell'e est un peu deprimee ; ses muscles retracteurs sont courts ot fort epais ; au-dessous de leur insertion les anneaux de la tracbee sont pi s efroits et d'un moindre diametre ; sui- vent quatre ou cinq ai tres d'un diametre plus grand, mais ]ilus etroits encore , et en forme de cbevron ; c'est au dernier que sont attacheesles broncbes. Celles-ci sontcourtes , assez larges i^ :iV)ord: d.ms I'inlcislice du pouinnn, Cju'elles tra\ ersont, mem- Zuologic. g5 briineiise-i, et obliqiiement ellt's oOrent sept tro;is piincipaux decroissant tlu premier au dernier. Le pounion , peu conside- rable, comme I'indique la brievele de la poitrine , est ovale, court, et decrit eu qiiatre lobes par riuipressioa des coles; il n'est perce que d'un soul grand trou dans le sacbypocbondrien, et d'un autre encore plus grand, et touta-fait contre laderniere cote par le sac abdominal. Le systenie niusculaire n'a rien offert qui soit digne d'etre remarque , sateinteest rougeatre , un peu comme dans les pigeons. M. de Blainville se borne a aoter que le grand pectoral est au plus mediocre, que le moyen pectoral est fort petit, ainsi que les autres muscles des ailes. Ceux des inembres posterieurs sont an coiitraire en general assez puis- sans ; I'accessoire des llucliissfiirs des doigts est si; rtout assez considerable , ce qui prouve que cet oiseau doit percber sou- vent. D'apres cette analyse des parties priiicipales de I'organisation du Touraco, il est evident, selon M. de Blainville , que ce ne peut etre un oiseau voisin des Gallinaces, dont il differe par le systenie sternal, le systeme digital , le systeme pennaire des ailes et par celui du canal intestinal, c'est-ii-dire jiar tousles organes qui peuvent servir a juger les rapp /rts des oiseaux entre eux : en efFet, sauf les Tinanious, qui n'appartiennenl reellement pas au groupe des Gallinaces , comme M. de Blain- ville se propose de le demonlrer dans une IN'olf particiiliere, tous ces oiseaux se resscniblent conipletement sous ces qnatre rap- ports. Quoiqu'ily ait peut-etre un peu plus de ressemblance appa- rente avec le groupe des pigeons , on peut dire cependant que ces oiseaux s'en liloignent aussi par presque tous les points que nous venous de citer. On ne peut nou plus les rangei- parmi les oiseaux de proie , dont ils n'ont ni les niceurs ni I'organisation lis se rapprocbont beaucoup plus dss perroquets , dont ils dif- ferent cependant par plusieurs systemes, et entre autres pa* ceux des doigts , de I'appareil sternal, elc. Ils doivent done etre ranges provisoirement dans I'ordre ai- tificiel des Grimpeurs , ordre qui sera peut-etre subdivie lui-meme en un assez grand nombre de families naturells, lws(|ue tous les genres qui le constituent aurout ete compleE- meut etudies. Desm.. st. 9^ Zoologie. 90. MoivoGRApniR DEs TORTUES A STERNUM MORH.E , avcc dos rciiiar- qucs sur leurs rapports reciproques ; par Thomas Bkll. [Znol. Jouj-n.; n°. 7, p. 299 ) Partiii les etres que reunissent dcs rapports generaux d'or ganisation , il en est , que des caracteres secondaires eloigncnt et autorisent a separer par des sections , qui permettent de mieux saisir les types divers de la famille, comme ceux des groupes qui la composent. L'objet du mcmoire dc M. Bell est d'isolcr des tortues qui sont rangecs dans les Emydes de M. Brongniart, et qui, par la disposition qu'alTecte leur ster- num mobile , avaient porte Menem a les separer en un genre qu'il nomme Terrapcnc. M. Say enGn parait n'avoir point connu le Species de I'auteur allemand, et en forma aussi une tiibu distincte , a laquelle il imposa le nom de Cistuda. Eiifin M. Spix appelle Kinnsiernon , deux des especes qu'il de- convrit au Bresil. On pent done reunir par un caractere tres-important , la mob i lite du sternum, toutes les tortues qui presentent ce mode d'organisation. M. Bell regarde le sternum comme forme de trois pieces ou lobes qui correspondent aux paires des plaques. Dans le genre Kitiosternoii , le lobe central est tout-a-fait soude aux cotes, les lobes anterienrs et posterieurs pouvant se niou- voirsurlui Dans le genre Stcrnothcerus, le lobe central est lixe •"omnie dans le precedent, et se trouve uni aulobe ]>ost('rieur par une continuation de I'os. Enfin, dans le genre Tcrrnjienc , les lobes du milieu et de derriere sont egalement sondes entre eux, mais ils forment une valve mobile simple, sans union osseuse avec la carapace , le lobe anterieur etant aussi mobile sur le meme axe. L adherence qui existe entre ces deux pieces 3t la carapace a lieu au moyen dun fort ligament, presqne car- ilagineux. Un cartilage articulaire, tres-elastique,sert a ronfermer I'ani- nal dans I'interieur de la carapace comme dans une boite , et c'est ce qu'on remarque dans le genre Terrapcnc. Aux angles djs valves sont des appendices osscux , marques d'impressions nusculaires , ou s'inserent les muscles adducteurs. La Stcrno- ifwrus leachinnus a, a son plastron anterieur, un long appendicc ejineux qui sert a cet usage. Malgre ces rapports (|ui lient les /oi'ucs a sternum mobiles aux Emydes de Mcrreni, M. B(.'ll les ici'irdo cr.mnie forniant uno famille distincte. Zoologie. fyj Fam. des Emydid^ : sous-tribu Stebnotb^rina. Digiti distinct!, acute unguiculati. Rostrum corneum. Scuta ■dorsalia, tredecim. Sternum univalve seu bivalve; valvis lica- inento coarticulatis, quasi super cardinem se vertentibus • et testam subinde plus miausve arete claudentibus. Genre Kinosternon , Spix. Sternum bivalve ; lobiis medius fixus ; anterior ei posterior mo- nies , ligamentis ad lobum medium articulates. Sp. I K . shavianum. Testa elongato-ovata, tricarinata; scutis omnibus imbrica- tis, marginalibus 23; sterno postice bifido.Cette espece a ete decrite par Shaw, Gen. zool.Jll, part, i, pag. 6i,tab. i5, sous le nom de Tesludo pensylvanica , var. Sa patrie est douteuse. Sp. 1. K. longicaudatum. Testa oblonga subtricarinata ; scutis dorsalibus striate sulca- tis marginalibus aS : cauda elongata , crassa. Cette espece a ete decrite sous le nom de K. longicaudatum , par Spix, Test. nov. Braz., p. ly, tab. 12. Hab. le Brcsil. Sp. 3. K. brci'icaudatum. Testa ovato-subglobosa; scutis dorsalibus non striatis ; mar- ginalibus 25 : cauda brevissima. Cette espece, decrite par M. Spix ( Test. now. Braz., p. i8 , tab. 1 3), habite le Bresil. Sp. ^. K. pennsjlvanicum. Testa elliptica laevi ; dorso planiusculo ; scutis marginali- bus 23. Cette espece qui habite I'Amerique septentrionale a ete decrite sous les noms de Terrapene pennsyhanica de Mer— rem, et Cistuda pennsylvanica de Say. Sp. 5. K. amhoinense. Testa ovali laevi; scutis marginalibus 24- Cette tortue habite Amboine , ou elle est assez commune. C'est le Testudo amboi- nensis Daudiu , II, pag. 209. Terrapene amboinensis JVIerrem, pag. 28. Sp. 6. K. nigricans. Testa suborbiculata , carinatii, scutis marginalibus 24. Cette B. Tome IX. 7 ^8 Zoolo^ie. N". 90. cspece, dont la patrie est inconnue, est la noiidtt'e dc Laoep. I, p. 1^5 , t. i3 , et la Tcstudo subnigra Latreille I, 8g; Uaudin, II, 197- Genre 2. SxERNOTnyERus Rell. Sternum unh'ahe .- lobus anterior mobitis , lobi duo posteriores connexi, inirnobiles. Sp. I . St. trijasciatuf. CoUo elongato : testa ovali , carinata; scutis vix imhiicatis , rugoso-striatis : margiualibus i5. Patrie inconnue. Sp, 1. St. leachianus . Test;\ ovata carinata; scutis radiatim striatis , vertebralibus jmbricatis; margiualibus 24 , sterni i3. Patrie inconnue. Sp. 5. St. odoratiu Testa ovali, convexa , subcarinata ; scutis marginalibus 24; sterni 11. Cette espece est de I'Amerique septentrionale , elle est decrite sous les noins de Testudo odorata Lat. , I, pag. 122 ; Daudin, II, pag. 189; Tcrrapene odorata Merrem , 27 ; Cis- tiida odorata Say. Sp. 4- 5'- Hoscii. Tests ovata laevi ; scutis marginalibus 20 , sterni 11, Cettc espece de I'Amerique septentrionale est la Testudo pcnnsjh-a- nica, var. 3 de Daudin, II, 128, et le Terraperte Boscii Ac Merrem ,27. Genre 3. Terrapene Merrem , Cistuda Say. Sternum bivalve . valva utraque eodeni axe mnbilis ; valva pos- terior porlionum duarum posteriorum sterni sistens, Sp. I . 'f. europcea. Testa ovata planiuscula , subcarinata; subradiatim punctata. Cettc espece, de I'Europe teniperee , est decrite par les auteurs sous les noms dc Testudo europiea Sclin. , T. lutaria Linn. , Emys lutaria Merrem, p. 24. Sp. 2. T. Carolina. Testa ovato-gibba , livido-fusca, luleo subconfcrl*- maculala ; scutis vugosis. Steruo postice rotundato. Cette espece habile Zoologie. ng i'Amerique : c'est la Testudo Carolina L. , Gm. , io4i ; la T. c/ausa Gm. , 1 042 ; la Terrapenc clausa Merrem , p. 27 ; Cisiuela clausa Say. Sp. 5 T.maculata. Testa subglobosa, subcarinata , nigra albo-maculata ; scutis flistauter suJcatis. Sterno postice inlegi-o, rotundato. Patrie iiiconnue. Sp. 4- ^ nebulosa. Testa ovata, interi'upte carinata, fusco flavoque nebulosa; scutis striatis. Sterno postice subcoarctato. Patrie inconnue : espece nouvelle. 'R.-P. Lessok. 91. Memoire sur le systeme nerveux et l'appareil lacrymal dks SERPENS A sonnettbs, des trigonocephales et de quelques au— tres serpens , par M. Desmoulins. [Journ. dc Physiolog.; t. 4» p. 264 , juill. I 824. Ce menioire est divise en trois sections , que nous exami- nerons successivement, en suivant I'auteur dans I'exposition des faits tres-curieux qu'il rappoite. 1°. De la cavite qu'on a presumee etre le siege d'un sens particulier a la face des trigonocephales et des serpens a son- nettes. L'on sait qu'il existe , chez certains serpens venimeux, una cavite borgne situee entre I'oeil et les narines , avec lesquels elle n'a aucune communication , et que les parois de ce sinus , qui s'ouvre au dehors par une ouverture placee derriere la na- rine , sont tapissees par une membrane muqueuse , dans la— quelle s'epanouit un nerf assez considerable. Les fonctions de cette cavite ne sont pas connues , l'on a tour a tour soup— conne que c'etait un organe de secretion, un auxiliaire de I'organe dc I'odorat, le siege d'un sens particulier, etc. M.Des moulins rappelle la maniere dont le maxillaire superieur , le frontal anterieur et le pterigoidien externe, concourent a la formation de la fosse preoculaire etajoute : « Cette fosse esttapissee par un prolongement tres-fin de la peau, sur let[uel j'ai pu cependant constater I'existeuce dun tres-miuco epidermc, Et I'existeacc de cet epidemic et la min- ceur dc la membrane, iuimediatement appliquec au,\ parois os- 7 100 Zoologie. N°. 91. seuses , rendciit tn'speu probable quo cette cavite soil le siepe dune exhalation un peu abondante. » Pies da bold posterieur de son oiifice , la fosso ])rcoculaire conununique par un canal horizontal dune ligne de long, et perce sous la peau avec un ample sinus situe sous la paupiere inferieure, sans communication avec la capsule palpebrale , etendu sur tout le plancher de I'Drbite et dont les surfaces sont agrandies par les replis dune membrane muqueuse, assez epaisse. Le long du bord externe de ce sinus, les valvules plus larees el plus nonibreuscs, se disposent regulierementdes deux «6tes d'une petile rainure , qui se continue avec le canal pre- cite. J'ai trouve dans ce sinus un magma, qui parait etre le re- sidu de sa secretion ; I'humeur de cette secretion na, durant la vie, d'antre ecoulement que le canal de communication avec la fosse preoculaixe : ce sinus parait done produire un fluide destine a enduire la membrane de la cavite preoculaire, comme les larmes {ou plutot le mucus nasal) contribuent a I'hu- niidite des narines dans les oiseaux , les reptiles et les mammi- feres. Trois nerfs provenant de la cinquieme paire sepanouis- sent dans cette membrane, lepremier est la branche ophthalmi- que proprement dite ; elle sort comme chez les autres leptiles et touS les oiseaux , par un trou particulier, elle croise comme a I'ordinaire le nerf optique en-dessus, traverse I'anneau large et cpais que la glande lacrymale forme autour de I'ceil , et de- venue souscutance, se replie sur le rebord du frontal anterieur et au-dessous de ses ecailles , pour penetrer dans la partie su- p6rieure de la fosse preoculaire .en traversant la glande. L'oph- thalmiquey donne quelques filets. )j Letronc principal de la cinquieme paire, a sa sortie du crane, se divise tout de suite en deux branches. Tunc anterieure , I'autre postericure. w L'anttrieure, quiestdcbeaucoup laplusgrosso, se divise tout desuitc en deux cordons. L'exterieur, plus petit, longe le bord cxtcrnedeTos pterygoidien, passe sur le bord de I'orbiteet, par- venu acelui delafosse preoculaire, donne quelques filclsqui se reflecbissent vers la gencive ; mais les plus gros se distribucnt dans la partie inferieure de la fosse preoculaire. Le cordon in- terne, plus gros i lui seul que rophthalmique et que le prece- dent, marche directcment en avant,le long et au-dessus du pterygoidien interne, separe de I'anneau glandulaire de Tccii Zoologie. loi paries deux feuillets dc la capsule He fjlissement de laglaiide, passe au-dessous et en dehors dos conduits lacrymaux, longe le rebord interne de la fosse preoculaire , et vis-a-vis du trou dont ce rebord est perce, se divise en deux rameaux dont I'ex— tcrne, de beaucoup leplusgros, passe par ce trou et s'epanouit dans le fond de la cavite preoculaire, et I'interne descend dans les cellules inferieures du maxillaire oil il se distribue aux ger- mcs des crochets de rechange , au nombre de cinq a six de cha- que cote. » Pas un filet de la 5". pairesi volumineuse de ces serpens ne se distribue a leur narine ou le nerf olfactif s'epanouit comme ii I'ordinaire ; n'est-il pas tres-probable qu'ici les actions de ces o. nerfs s'executent isolement dans les cavites ou leurs filets s'epa- nouissent separement? Neanmoins, I'experience seule peut dc- montrcr une induction qui a fant de probabilites en sa faveur; et nullc part cette experience, vu la disposition anatoniique des parties , ne serait plus facile que sur ces serpens , ou du moins si la distribution du nerf olfactif et de la 5«. paire est aussi tranchee que les recherches de M. Desmoulins pcuvent le faire presumer, ce serait un obstacle de moins k sui'monter dans les experiences qui peut-etre eclairciront un jour les doutes que les travaux de M. Magendie ont fait clever sur les fonclions particulieres de ces deux paires de nerfs. Cette partie du memoire de M. Desmoulins contient encore des considerations, independantes de cette proposition princi- pale , qui meritont d'etre signalecs. Le volume proportionnel des trois nerfs decrits ci-dessus , depasse de beaucoup celui des branches nasales de la cinquienie paire dans les animaux ou ces branches sont le plus grosses, tels que les chiens , les boeufs, les chevaux, etc. Aussi, con- formement k cette proportion constante du developpenient de la 5". paire avec la partie anterieure du 4"- ventricule et avec le cervelet median , quand il existe , la commissure de ce ven- tricule ou le cervelet, comme on voudra le dire, acquiert un developpementpresque semblable aceluiqu'on voitdans les tor- lues. Or, dans toutes les couleuvres et la vipere de notre pays, cette arcade ou commissure est rigoureusement capillaire , vu la reduction de la 5'^. paire. Enfin , il y a unc autre particiilaritc dc la ciiiqiiioinc y)aii'o dans ces reptiles, c'cst iino grande anaSiOinoBc dn nerf iiia.xil- I02 Zoologie. N". 9?. laire infcrieurnvecunegrosse Lranche lingualc dii pncumo-gas- trique. Arrive i Tangle de la maclioire inferieure , le pneumo- gastiique se divise en trois branches, les deux posterieures pour le poumon et I'estomac : I'anterieure dirigce en avant doniie bientot un gros rameau pour les muscles retracteurs de la langue ; plus loin , des fdcts aux muscles de la glotte , puis d'aulres aux muscles ]irotracteurs de la langue, et au dela uu rameau s'enfonce dans les muscles intrinscques et moteurs des deux languettes terminales ; apros avoir donne tous ses filets, la branche linguale de la 8«. paire s'anastomose avec le nerf maxillaire inferieur sorti par un tron ouvert a la face interne de I'os , et que I'auteur appelle trou mentonnier ; de cette anas- tomose naissent 3 on 4 filets qui se portent le long de la sur- face de la langue jusqu'i ses pointes. La huitieme paire est done ici le seul nerf moteur de la lan- gue et de la glotte , et les nerfs sensitifs de la langue , seul organe du toucher chez les serpens, proviennent dune anas- tomose jusque-la inconnue dans I'anatomie des nerfs. J'ai lieu de croire qu'il s'est glisse dans la dissection, et par suite dans la description anatomique, une inexactitude legere, de nature cependant a modifier d'une maniere notable le corol- laire de M. Desmoulins. •2°. De I'appareil secreteur du venin et des larmes. L'auteur demontre que ce que Ton avait pris jiourdes glandes salivaires ehez les serpens , n'est qu'une depeudance de la glande lacrymale, et que I'absence des parotides niaxiUaires , sublin- guales et amygdales, coincide avec le defaut de mastication ch'-z ces animaux. Cette glande lacrymale vulumineuse forme autour du globe de loeil , dans la plupart des individus examines par M. Desmoulins, un anneau large et epais , interrompu seulo- ment vers I'union du quart posterieur avec le quart supcrieur pour le passage d'un muscle de I'oeil, ce qui n'empeche pas les bords correspondans d'etre en contact au-dessus et au-des- sous du muscle. Toute cette glande , excepte par son arc ante- rieur ou les conduits lacrymaux viennent se continuer avec le cul-de-sac de la conjonctive qui y adhere, est envelo|)p('e par une capsule sereuse de glissement ; il en resulte qu'elle se meut tout dune piece avec le globe de I'ceil , et quelle n'a d autres conduits excrcteurs tjiie ceux par lesquels elle adhere a la conjonctive. Zonlogie. io3 Lanfciir s'est assure que cette glande secrete le venin en cxprimant Ihumeur de la glande lacrymale de la vipere d'Eu- rape, et en piquant avec cette humeur plusieurs oiseaux qui moniurent aussi vite que sils avaient ete mordus par le reptile, et cela quatre jours apres la mort de celui-ci, et dans le niois d'octoLre. M. Dcsmoulins expose ensuite le mecanisme par lequel ce liquide pout se porter dans le sac du crochet. S il en est ainsi , ne peut-on pas se deniander pourquoi ce sue ne jouit point des memes proprietes deleteres cbez les opliidiens depourvus de crochets. Cette difference si marquee tiendrait-ellea la diversite de trajet?.... 50. Des variations de volume des lobes optiques selon qu'ils servent ou non a la vision. En cxaminant le cerveau et ses dependances chez divers ophidiens, I'auteur s'est apercu que le volume des lobes opti- ques est en proportion de celui du globe de I'oeil ; cependant , que I'atrophie de cet organe et le defaut de nerf optique chez I'amphisbene fuligineux, par exemple , n'entraine pas la dis- parition du lobe corrcspondant de I'encephale , ce lobe, en conclut-il, ne sert done pas seulement a la vision? Comme on sail d'ailleurs, poursuit - il , que ces lobes optiques servent A autre chose qua la vision, ces lobes ne doivent pas plus nianqucr a I'amphisbene qu'a la taupe. Enfln , I'amphisbene n'a ni plus ni moins de lobes a son encephale que les autres serpens , sa double marche ne tient done ni a une partie de plus ni ;i une partie de moins dans le cerveau, il n'y a non plus rien de particulier sur toute la longueur de sa moelle epi- niere, ce qui fait dire, avec raison , a M. Desmoulins qu'on ne peut pas deniontrer egalement toutes ces inductions par Icsquelles de la concordance entre rassociation ou le re- trnnchement progressif des organes et la complication ou la simplification correspondante des phenomenes on s'eleve jus- qn a assignor a lei organe ou a telle modification d'organe son action et son usage. Th. C. io4 Zoologie. ga. Sob i.es LspTOPHinA , groupe de serpens qui comprend les- genres Dryinus de Merrem , et le nouveau genre recemment noramc Leptophis; par Thpnias Bell. (Zoolog. Jotirn. , n". 7, p. 32.) Le genre Coluber de Linnaus , demembre par ses succes- seurs , a servi a former les genres E laps de Schneider, Naiaet Dipsas de Laurenti , Vipcra de Daudin , et Diyinus de Merrem. Cc dernier est le plus nature! , et M. Bell y ajoute celui qu'il nomme leptophis , du grec leptos , grele , delicat , et d'ophis serpent, et il Ic reunit au precedent- pour former le groupe qu'il nomme leptophina. Ces reptiles vivent dans les forets, se tiennent sur les branches des arbres , et sont remarquables par I'elegance de leurs formes. Leurs habitudes correspondi-nt k la douceur et k I'harmonie des couleurs qui revetent leurs ecailles. Nul venin n'empoisonne leurs morsures , et leur nourriture se borne a de gros insectes et k de pelits oiseaux. Linnaeus indiqua que la seule espece de dryinus qui lui fiit connue {Coluber mjcterizans) etait venimeuse. M. Bell regarde ce fait comme une erreur, et atteste leur innocence ; il dit raeme que ces serpens aiment a etre caresses , et que les en- fans sont habitues a les entrelacer autour deux sans le moin- dre danger. Les caracteres de la famille des dryinus sent tr^s- naturels. lis ont le corps grele et tr^s-long; la queue dc inoitie , et, dans quelqucs especes, presque egale a la longueur du corps ; la tele longue , recouverte de neuf plaques comme dans les couleuvres ; les ecailles du dos alloiigecs , cellcs du venire aussi longucs que larges , et les ecailles de la queue Vres-adhereutes et tres-peu prononcees. Dans le genre dryinus, la machoire superieure est plus longue que I'inferieure et s'a- mincit singulierement a son extremite ; tandis que dans le genre leptophis elle estobtuse et les deux machoires scat presquo ogales. Famille , Colubiuuve ; sous-famille , Leptoi'iiina. Genre Dryunus , Merrem, Maxilla superior inferiore muUo longior. Rostrum attcnuatum , apice acuta vel subacuto , in rfX)n- nullis spcciebus mucronato , mobili. D. cencus -. supra fu.scu\ , \iibli<\ pallidior, aureo nitcns , ros- iro aciiminato, mnliili. Spix cl ^Yagler. Serp. nov. Braz.,tom. 5, p. 13. llabitc le Bresil, Zoologie. io5 D. auratus .- griseo-Jlavcscens , aureo pallide. nilens , albido nigroque punctulatiti ; roslro subobtuso. Habite le Mexic|ue. L« planche 12 du Journal de Zoologie est consacree a cettejolie el nouvelle espece , qui est tr^s-bien figuree. D. mjcterizans Merr. ; viridis , lineis plurimis Intcralibus fla- vii; dente longissimo in media maxilla superiori , rostra recurvo. Seba, Thes. 2, tab. 20 , f. 2. Habite les foi4ts de la Caroline, dans les arbres. C'est la nasique , Lacepcde. D. oxjrhjncus; D. nasutus , Merrem : supra Jlavo-viridis , subtiis pallide virescens , linea utrinque abdominali albida , ros- tra acuminata. Russel , Ind. serp. i, t. 12, pi. 16. Habite les Indes orientales. D. Nasutus; Coluber nasutus Shaw., Gen. Zool. 3 , p. i , pag. 548. Suprh Iceli , subtiis pallide viridis, linea utrinque abdo- minali Jlava ; roslro subacuto , non mucronato. Seba, 2, t. 5^ , fig. 4- Habite I'lle de Java. D. Russellianus. D. nasutus, variete de Merrem: supra glau- cus , subtics pallide riifescens , nigro minuto punctata , roslro mu- cronato. Le Botla Passeriki de Russel, tab. i3, f. 18. Habite les Indes orientales , ou cette espece est rare. Genre Leptophis Bell. L. purpurasccns ; Coluber purpurascens Shaw, Gen. Zool. j, p. 2 , pa;f. 549. Violaceo—virescens , aurco nilens ; linea dorsali , atque utrinque lateral i , pallidis ; capite obtuso. Habite les Indes orientales. PI. abd. 198-201. P. vent. i45-i56. L. ahcetula . Coluber ahcetula L. , Seba, 2 , t. 82, fig. ! . f-^iri- di-cceruleus , nitidissimus , abdomine pallida, fascia oculari ni- gra; rostro subacuto. Habite les Indes orientales. PI. abd. i65. P. vent. i5o. L. (eslii'us : viridi-purpurascens , abdomine viresccnte, roslro obtuso. Coluber ce^tivus L. Habite la Caroline. PI. abd. i55. P. vent. i44' L. mancas : supra glaucus , abdomine pallide luteo , lineis binis hitis uirescentibus. Le mancas et le rooka de Russell , Ind. serp., 2,t. 25, p. -jg. PI. abd. i86. P. caud. i55. Habite les Indes orientales. Les.son. niEu\ des iles cakaibes; jiar \\ illiaiii 1''er- f.us()N.( Trans, a/' the Rojal Soc. of Edinb. ; vol. 9 , p. (ij- ) Ou a ilcj.'i licaucoup ccrit sur les poissons toxicojiiiores dcs lof) Zooiogie. N". 95. Antilles, ct cepend;int un tcl sujct serait encore ii trailer, parcc que Ics premiers renseij(ueraens qu'on a oblenus en Europe sont presentes d'une manierc vague et ne sont point acconipa- gnes de faits concluans. M. Ferjjuson, qui a long-temps se- journe aux Antilles, a pu se convaincrc que les cas d'empoi- sonnemcus par les poissons dont les habitans se nourrissent , sont bcaucoup nioins frequens qu'on ne le pense commune- ment. L'anteur servait , dans les annees 1796, 1797 et 1798 dans I'arniee anglaise employee sur les cotes de Saint-Doniin- gue, et il affirme que durant tout ce temps, il ne se presenta que deux circonstances anthentiques ou des poissons fureiit veneneux, bien que I'arnjee par le manque de provisions fiit forcee de recourir a la pecbe pour assurer sa subsistancc. En i8i5, se trouvant encore a la Guadeloupe, il ob--crva un empoisonnenient de cette nature , dont les symptonies ne difFererent point de ceux qu'il avait prccedeniment observes , et c'est ce qui lui donna I'envic den publier le resultat. Voici cette observation, qui est d'ailleurs remarquable : Apres la prise de la Guadeloupe par les Anglais, les troupes furent , souvent reduites a ne vivre que de poisson. Le quartier maitre general fit servir sur la table de sa famille et de ses esclavcs, un Hasaug nux gros yeux (Scomber). Tons manifesterent des symptumos d'eiupuisonnement apres I'ingestion de cet aliment, mais on remarqua que les doniestiques negrcs eprouverent des accidens bien plus graves que les personnes blanches do la famille du ;;<'nernl. Les syniptomes les plus saillans furent le cliolera-iiiorbiis, des taches rouges sur la peau , imitant celles de la scai-latine, des doulcurs aigiies jusque dans le systeme osseux, et plus particuliercment a la face , un etat febrile au summuni , et des convulsions ou des .spasmes plus ou nioins forts, avec des douleurs nerveuses Ires-remarquables de la ] lante des pieds qui persistent lors nieme que les autres symp- tQmos sont dissipes. Mais on est si pen dispose a regarder ces poissons comnie portant avec eux, et a certaiues epoques , un j>rincipe veneneux, que le lendeniain de cet accident, des poissons de la meme espece furent acbetes par les habitans avec I'empressement le plus vif. Les medecins francais de la colonic furent appeles : ils |)rescrivirent le sulfate de potasse et les Jjoissons nuicilagineuses, qui jiroduisirent les resultals les plus sati>f.iisans. M. Ferjuf^on n'eut j)as occasion d'oi)scrvcr Zoologie. 107 de grantls avantayes du sulfate ile potasse. Enfiii iin autre cas ci'pmpoisonnement fnt encore produit quelques jours apres, a la Basse-Terre,parun tres-petil poisson nomme cavalier ados vert, dont onvenditdes milliers, etdont un seul futtrouveveneneux; les symptoines furent les memes que ceux indiqu^s precedein- ment, mais moins intenses. Les Creoles de la colonic recon- naissent cependant 16 especes de poissons toxicopliores a diverses epoques ; mais ceux qui sont susceptiblcs d'acquerir au plus haut degre cette funeste proprif'to sont surtout la sardine dore'e [Clupea thryssa) , la bc'cunc {Pesca major) et les Xiphias , etc., etc. James Leith , gouverneur des Indes-Occidentales , fit dresser, par M. Ferguson, des questions auxquelles les medecins fran- cais et les habitans de la colonic repoiidircnt ; on peut en resumer les opinions suivantes : Certains poissons posscdent en propre une action veneneuso intense (le Yellow-hilled sprat); cependant les ni-gres assurent que cette espece n'empoisonne qua I'epoque ou le corail est en Jleurs. Rien n'indique dans les poissons le lieu oii reside la ma- tiere veneneuse. La supposition communement etablie, que les hancs de cuivre en sont la cause , n'est point admissible ; il en est de meme des liolotburies et des meduses, qu'on dit qu'ils mangent en certains temps de I'annee. L'idee des pommes de mancenilier tombees dans I'eau, et mangees par ces poissons, ainsi que le disent les Creoles, nest point croyable non plus, il resulte done des recherches de M. Ferguson, que \a melcttc il nez jaune est le seul poisson veneneux en tout temps , et que les autres ne le sont qu'accidentellement , et aprcs avoir mange des aliniens qui Icur donnent une propriete toxifere ; que les grands poissons ne deviennent veneneux que parce qu'ils mangent en grande quantite la meletlc ii muscaii jaune , et ]ois>igatissimis luteis. 11 a- Trichius abbre— viatiis. Tyich. niger totus, thorace orbiculato, elytris abbreviatis. iS**. Tricli. viridis. Trich. viridis totus, argcnteus, pedibusrujis. i4o. Cetonia sexundulata. Ceton. viridi—cenea , lunulis sex albis. 1 5°. Ceton. punctato—undulata. Ccton. viridi—amca , tota lucidis- sima, thorace alba punctata, elytris lineis undatis punctisque albis. 16°. Buprestis viridis—micans. Buprcst. viridi-cenca, micans, ely- tris marginibus thoracequc rubro cupreo inauratoque. ino. Elater sanguinolentus . Elat . niger, nitidus ; elytris, pectoris later ibus ul- timoquc segmento abdominis sanguineis. i 8°. Stcnocorus lutcolus. Stenoc. niger totus, elytris tantum luteolis. igo. Callidium Con— vertini. Call, testaceo luteoque varium. Celui-ci n'est tout an plus qu'une legere variete du Clytus detritus Fab 20'. Callidium ruficorne. Callid, nigrum albo -fascialum , pedibus antennisque rujis. Get imecte nous semble appartenir aux dytus Fab. 2 1". Molorchus annulatns. Molorch. niger, antcnnis, elytris, pedi- bus fasciisque abdominalibus J'uhis. 110. Meloe cavensis . Mel. vi- ridi-cenea nitens , elytris punctis scabris clevatis adspcrsis. Les descriptions des espcces portent pcu en general sur les caracteres essentiels qui pourraient servir a distinguer le nenre auquel elles appartiennent , ou les faire regarder commc deci- dement nouvellcs ; toutes sont figurees ; mais ces fipures, dont au reste il n y a aucnne explicalioii , sont tcllcinci.t inauvaises, qu'il est impossible de sen servir. Aun. S. 1 1 6 Zoologie. 98. Wemoirk bur les Pucerons , siiivi tie la description de qncf- ques especes nouvelles ; par M. Kittel , coirespondanl i» Munich. {Jnn. de la Soc. linn, dc Paris , niai i8iG , p. i53. ) Ce niemoire nous parait renfermer plusieurs idees conlraire» ^ celles qui sont recues parmi les entomologistes. Ainsi , a la pape 1 55, nous trouvons avec surprise que les machoires des pucerons forment avec le labre la gaine du sucoir, tandis que nous croyons avec les auteurs que cette game est formee de la Icvre inferieure seulement. L'auteur, peu familiarise ace qu'il parait avec les lernies d'anatoraie , oppose anx muscles erec- teurs du bee , des muscles qu'il appelle retractiles , et qu'il aurait du qualifier de flechisseurs. II represente le puceron cn- foncant par chocs contijiuellement rcpete's la pointe des machoires dans r epidemic des plantes , tandis que M. Latreille dit positi- vement que les deux machoires deviennent deux soles qui se reunissent bientot en une seule un peu au dela de leur origine , et que ces pieces ne sont point forantes. M. Kittel pretend que la liqueur sucree, qu'il dit seulement etre gomnieuse, sort de I'anus et jamais des cornes de I'abdomen , ce qui est con- traire a I'opinionde Reaumur, de DeGeer, de M. Latreille, et a ce que nous voyons tous les jours sous nos yeux. II dit que cette liqueur est propre h. IJphis (dice, tandis qu'il est certain , d'apres les niemes auteurs et d'apres ce que nous avons vu , qu'on en trouve des traces plus ou moins apparentes sur tous lesvegelaux, selon qu'ils sont plus ou moins charges de puce- rons • ainsi nous viines I'automne dernier des chenes dont les feuilles en etaient entierenienl enduites , et attiraient beaucoup de bourdons , de guepiaires et de formicaires : aussi leurs branches superieures etaient-elles tres-garnies de pucerons. 11 ne decril pas cet Jphis tdice et ne lui donne aucun synonyme, en sorte que nous ignorons s'il parle de I'espece connue de Linne, de Fabriclus , de GeolTroy , de Reaumur et aulres au- teurs. Nous ne concevons nullement ce paragraphe : Une Jo is que le puceron a acquis son cnlier accroisscmcnt , ilmue, puis ilvoit sc former ses organcs ge'nitaux; le changement d' enveloppc n a pas ioujours lieu el nest pas mcme dune ne'cessite' rigoureusc , puis- qu'on voit souvent des fcmelles ne point sub ir cette imtamorphose incompVele et ccpendanl pondre abondammcnt. Kous croyons avec tous les auteurs que les organcs de la generation existent dans les insectes avant leur enticr accroissenient j mais qu'ils ne par- Zoologie . 117 viennent a I'age ou ils peitvcnt en faire usage que par un chan- gement de peau, et meine ajiresplusieurs mues dont le nombre est toujours fixe. Nous ne savoas ce que c'est que ce cocon jncomplet ou se retire le puceron pendau*^^ quelque temps, a moins que I'autenr n'ait pris pour tel les filamens dont se cou- vrent certaines especes , mats non pas toutes. M. Kitlel est le premier auteur qui annonce que des insectes hemiplores aient besoin d'un repos absolu et d'une coque pour subir leur meta- morphose. Malgre I'assertion de I'auteur, Reaumur ne parle point de I'innocnite entiere des pucerons , puisqu'il a repre- sente et decrit un grand nombre de deformations occasionees par eux a differentes parties de plusieurs especes de vegetaux. L'opinion generale des auteurs qui ont ecrit sur les pucerons, est qu'aux approches de I'hiver, les meres cessent d'etre vivi- pares , qu'a cette saison celles qui doivent multiplier les es- peces pour I'annee suivante s'acconplent et pondent des ceufs ; M. Kittel nous delaille les accoucliemens de femelles vivipares continues jusqn'en decembre , ce qui nous parait contradic- tiiire aux idecs recues. II aurait done dii nous dire les inoyens qu'il a employes pour que la nature lit ii ses lois ordinaiies une exception si remarquable. En suite de ce que nous venons danalyser sont decrites treize especes de pucerons donnees comme nouvelles : plusieurs de ieurs noms specifiques sont formes de deux mots distincts, ce qui est contraire a I'usage et aux preceptes de Linne. Con- vaincus avec De Geer que les femelles de certains pucerons ne prennent d'ailes dans aucun cas, nous serious fachcs que les entomologistes suivissent le conseil de M. Kittel , en ne dccri- vant que des pucerons ailes , puisqiie par la meme ils so niet- traient dans I'impossibilite de nous faire connaitre celles de quelques especes. A. D. S. F. gg. PiEvisio CRiTicA generis IcnNEUMoNis spEciEiiUM, qua; Kiliae in cl. Fabricii museo adhuc superslites sunt , auclore Jo.-Jac. Tren- TEPoni,. (Jsis, i8u6, 1'"^. liv., p. 55; 11". liv., p. 216; et 111' . liv., p. 293. ) C'est une idee digne d'elogcs qu'a cue M. Trenlep'lil , de nous donner la description detaillee des especes d'lc.lnieuiuons decrites par Fabricius; cc qu'il a execute avec la phis grande exactitude : car il parle du chacun des individus qui sc trou- ii8 Zoologie. N°. Qf). vent encore dans la coUeclion de ce dernier auteur, conscrvee au musee de Kiel, el d'abord ])Our cLaque espece de I'individii qui parait avoir servi de type a la description daus le systeme des Piezates : c'est un service cssentiel rendu a la science ; on n'ignore pas que les phrases de Fabricius et nienie ses descrip- tions sont tellement courtes , qu'il est presque impossible d'y .reconnaitre telle ou telle espece d'Ichneumon. En outre, ici plus qu'ailleurs , I'entoniologiste de Kiel a mele des especes de differens genres. M. Trentcpohl a cherche a eviter cet incon- venient ; mais en a-t-il pris le plus sur moyen? c'cst ce que nous allons d'abord examiner. II suit la methode de Jurine, et adiuct en outre les genres que Panzer a caracterises dans sa revision ; ce qui fait un melange de deux systemes contraires. Nous n'a- •vons rien a opposer aux genres de Panzer; mais la melbode de Jurine, foodee principalement sur les differences des nervures des ailes superieures, tres-bonne dans la plupart des families d'insectes hj'menopteres , appliquee aux genres des Ichneu- monides, rompt souvent les aflinites naturelles des especes. Au rcste , il est certain que M. Trenlepobl ne connaissait , lors- qu'il a publie le preseat ouvrage , qu'une portion bien incom- plete des ouvrages de notre celibre Latrcille et de M. Graven- horst, lesqnels ont commence a jeter quelque jour sur cette partie difficile de I'entomologie. Cependant il aurait du adopter quelques genres du premier, qu'il connaissait suffisamnient. Passant maintcnant aux especes decrites dans ce uiemoire , nous remarquons qu'ellcs sont rangees d'apres ce que Jurine etM. Trentepobl appellent des families et des divisions fpour les genres qui ne sont point tires de Panzer). La i*^^. faniillc du genre Ichnenmon renferme 5g especes dont i4 forment la i". division; nous mentionnerons les suivantes : N°. i. La- viinatorius. Outre I'individu decrit , il y en a dans le Musee de Fabricius un autre avec I'etiqnette Varietas a, qui ne dilTere que parce que I'aile superieure droite a les cellules comme dans le genre Anomalon , et que dans I'aile gauche la seconde cubitale est remplacee j)ar deux pctites cellules. Dans I'anno- tation qui suit, M. Trcntepohl en conclut a tort, selon nous, que Ton ne pent point distinguer les especes d'apres les ner- vures des ailes, tandis qu'il nous semble qu'il aurait du consi- derer cet individu comme un cstropie dont on ne doit point tenir compte. K". -i. ComiUUorius. I. com/V^/or Fab. Nousuc, Zoologie. 1 1 9 voyons pas pourquoi I'auteur a change Ic nom specifique. IS". 5. Molitorius. Suivent 5 varictes qui peut-etre font une espece nouvellc. L'auteur a change la phrase specifique du systema Piezatorum, ainsi qu'il en avertit ; a-t-il eu i-aison ? c'est ce qui est douteux. K". 5. Corruscalor. L'auteur pense que cette espece est peut-etre le male du Molitorius. L'opinion de Jurjne est opposee a la sienne, et il nc la discute point. La sc- conde divisionrenferniei y especes. No. 2r. Lnpidalor. Cryptus lapidntor Fab. , Sjst. Piez. Comment un Ciyptusse trouve-t-il parnii les Ichneumons de la collection de Fabricius ? La troi- sieme division contient ouze especes. N". 07. Flawaiorius. Ju- rine cite cette espece , ce que M. Trentepohl ne mentionne point. Np 42. Rutilator. Ici l'auteur s'ecarte de Jurine, qui place dans sa 5^. division cette espece ainsi que toutes celles dont I'abdomen est d'une seule conleur autre que le noir , quelle que soit la couleur du petiole (fiit-il meme noir). La qua- trieme division , huit especes. K". 45. Rnplorius . Jurine met cette espece dans sa troisieme division ; ces variations entre auteurs qui suivent le meme systeme ne prouvent pas la bonte des caracteres assignes aux divisions. La cinquieme comprend neuf especes. No. Sg. Annulator. Contre l'opinion de Jurine, M. Trentepohl place cette espece dans la cinquieme division, parce que I'individu de la collection a le ventre non pas ab- solument noir , mais de couleur d'un brun de noix. II blame Jurine et nous parait avoir tort , Fabricius disaut dans tous ses ouvrages que son Ichneumon est enticrement atre : nous savons par nous-memes que beaucoup d'insectes qui doivent prendre cette conleur sont d'abord plus ou moins bruns en sor- tant de I'etat de nymphe, et conservent cette nuance s'ils pe- rissent bientot. La seconde famille ne renferme qu'une espece. N°. 60. Deprimator [Micivg. deprirnator La.1.). II est etonnant que l'auteur n'ait point admis le genre Microgastre de M. La- treille qu'il cite , pour une espece aussi differente de tous ses autres ichneumons. Le genre Metopius contient deux especes. N". 6a. Migraiorius . M. Trentepohl a de la peine a croire que Y Ichneumon dissec- tnrius de Panzer soit , comme le pense Jurine , le male de cette espece. Nous somraes d'autant plus convaiucus que cc sont deux especes distinctes , que uous avons plusieurs individus femelk's du Disscclorius. 120 Zoologie. N". gg. Le genre Tragus , que raiitenr ilu memoire^crit le plus sou- vent, nous ne savons pourquoi, Trochus , ne contient que le T. coerulcntor . N°. 63. Cclui A'jdiiomalon se compose de qua- tre especes. IS". 65. Dciiunr. Certainement Jurine s'est niepris en doiinant ce noni a uh Ichneumon quit a cru etre I'espece ainsi nommee par Kabricins ; et 31. Trentepohl a tort de pcnser que Jurine ait pu niettre un de ses Anonialons parmi ses Ichneu- mons. Ccci prouve seulement que les phrases et les descrip- tions trop courtes de Fabricius conviennent a deux especes dif- ferentes I'une de I'autre par les cellules des ailes superieurcs. JN'o.Gy. Mandator. Cry plus mandator Ydh., Syst.Piez. Comment ce Crrptus de Fabricius figure-t-il parmi les Ichneumons de sa collection? Trois especes entrent dans le genre Bracon. N°. 69. Glonie- ratus. L'hymenoptere que M. Trentepohl a sous les yeux, n'est certainement point V Ichneumon glomeratus des auteurs. La cita- lion de Jurine , qui place le glomeratus parmi ses ichneumons, deuxieme famille , devait iui prouver ce fait suffisamment. JI ne nous j)arait pas memo certain que ce soit le Cryptus glome- ratus de Fab. ,puisque celui-ci a la tete noire, ainsi que VIcIin. glomeratus Linn. , de Geer. Ce dernier insecte est un Mi- crogastcr pour M. Latreille. ]\°. 70. Irrorator. Cette espcce diflFere tant des precedentes , que , connaissant les caracteres du genre Sigalphus Lat. auquel elle appartient , ce genre aurait du etre adopte par I'auteur. Le genre Chclonus a deux especes , Oculator et Scabrator. Les descriptions de M. Trentepohl different si frcqnerament, et d'une manicrc si remarquable de celles de Fabricius , que nous devons I'avertir que souvent Tentomologistc de Kiel s est niepris dans un nouvel ouvrage sur I'espece decrile par Iui dans les precedens. Ainsi le Bombus Amcricanorum est une espece t )at-2i-faitdifferente de \ Apis Amcricanorum., qui luiestdonnee ])Our synonyme dans le Sjsl. Piezat. h'Jpis Amcricanorum de \' Entomolngic sjstematique est une Ccntris, et le Bombus Amcri- canorum est un \v.v\vAAc Bombus. Les bornes de ce BuUeliii ne nous pcrmettcnt pas d'entrer dans le detail des efforts faits par i'auteur moderne pour debrouiller la synonymie des espe- ces , et corriger Ics fautes faites par Fabricius ou autres auteurs. Outre les especes doat nous avons parle , M. Trentepohl en doiihe quclqucs aulrcs qui sc Uouvaiuut accoUees par Fabri- Zoologies T '>. I cius aux individus qu'il avait dccrits , et qui en differaient sou - vent notablement, ce qui fait concevoir jusqu'a quel point it pouvait confondre les especes , et substituer I'une a I'autre. Le travail de M. Trentepohl est certainement meritoire. II y a joint un tableau coinparatif des especes et de leurs synonymes, qui sera utile pour I'etude. Nous regretterions qu'il ne put, comme il parait le craindre , trailer de meme les autrcs icbneu- monides ; car il faut avouer qu'il est bien difficile de distinguer les especes de cette grande tribu d'hymeuopteres dans les ou- vrages de Fabricius qui en a decrit fort peu , et que la trop grande brievete de ses descriptions fait ordinairement de clia- cune d'elles une veritable enignie , d'autant qu'il place souvent dans un genre des especes qui appartiennent a un autre de ses genres. Aud. S. I DO. DESCRfPTION DE SIX ESPECES NOUVELLES DE PAPILLONS , par Th. Roger. (Bullet, d'hist. iintur. de la Soc. Linn, de Bordeaux; r^ liv. , p. 35.) Iq. Papdlonjloridor. On a donne sous ce nom dans I'Ency- clopedie , dit M. Roger, et comnie la femelle , un papillon qui parait en etre different, et auquel il impose le nom de Papilio Descombii. 20. Papillon Eurydamns. P. alis supra viridi-nigris , fascia lata macular! anticarum flava , posticaruni viridi-pallida ; posti- cis subtiis nigris, lined maculaque basi viridibus, lunulis raar- ginalibus seplem flexuosis rubris. Hab. la Martinique. 5°. Papillon Bias. P. alis supra virescenti-fuscis, fascia ma- culari flava; posticis dentatis, bis subtus flavis, lunulis submar- ginalibus flexuosis fulvis, septem argenteis adjectis. Habit, le- Cbili. 4". Papillon Pirithnus. P. alis nigris , fascia marginali flava >^ posticarum externe bidentata ; posticis subtus disco niaculis. duabus ferrugineis strigaque flexuosa c maculis ca^ruleis. Ilab. rile de Cuba. 5°. Papillon Ldiufs. P. alis alris concoloribus , anticis puncta basi rubro maculaque tripartita alba; posticis lunulis margina- libus bidentatis rubris. ll;ib. le Rrosil. 6". Papillon Peon. P. alis supra fuscis , fasciis dual)us (lavis ; posticis subtus flavo-pallidis , macula discoidali lata feriuginc;* lunulaque magna albida Ilab. le Chili. R. P. L. 122 Zoologie. 101. ESSAI DUNK DKTERMl.NATlOiN PLUS KXACTE DD GENRE CaSTNTA Fabr. et sur ies especes qui appartiennent a ce genre ; par F.-W. Dalman , avec 4 fig. {Kongl. Felcnskaps Acadcmiens Handlingar. Stockholm, i8'24, p. 092. ) L'auteur donne d'abord Ies caracteres suivans de genre dont ii s'occupe. « Anttnnce. Clava distinctd acuminata. , apicctemu y flexo^Jloc- coso » Palpi tri-articulali , appressi , dimidid fronte vix longiores, obtusiusculi. » j4Ice incuinbentcs , amplce , margitu: inlegcrrimo ; infcriores areola brevissima. { Betinaculo munitce ). » Caput parvum , ocdlis distinctis. Abdomen majusculum , conic um. » Des dix-sept especes suivantes que determine M. Dalman , quatre seulenient sont donnces conime ctant nouvelles. IN'ous copierons leurs descriptions. 1 . Castnia. Dcsdalus. Papilio Dcedahis. Cramer et Encjcl. Meth. P. Cjparissias Herbst. et Fabr. 1. C. Actor. Alis superioribus fusco-oUvaccis maculis obscurio- ribus fasciaquc obliqua sordidc nihil , inferioribiis nigris , punctis intra- margiiinlibus cairulesccntibus. Ilab. in Brasilm. Var. p. Alis posticis nigris, macula magna cierulescenti, pos- terius subtriloba. Q_ ? Hab, in Brasilia. 3. C.Pjladcs. Cramer, Ilerbst. et/inc. Melh. 4. C. Icarus. Cramer et Enc. Meth. 5. C. Harmodius. Papilio Harmodius Cramer. P. Syphax Herbst et Fabr. /'. Pirrha Enc. Meth. 6. C. Aiymnius. Alis suprii nigris, fascia alba obliqua, supe- riorum angusta, infcriorum dilatatd, margina immaculalis , an- tcniiarum apice abdomine corporcquc subtiis albidis. Hub. in Bra- siliti. 7. C. Licus. Papilio LiciLi Cramer, Herbst., Drury , Seba , Mcrian. P. LicasVahr. et Enc. Mclh. 8. C. Evalthc L. P. Dardanus Cramer. P. Don. Fest. E^>al- the Fabr. P. Evallhus Herbst et Goetze. p. Alarum infcriorum fascia Jloi'a abbreviala rubro lerminata, et ad angulum analcm cum fascia intra-mnrgmnli conjlucns. Hah in Brasilia. Zoologie. 1 25 g. C. Maris. Corpore nigro , maculix pectoris abdomineque rubris , alis concoloribus nigris, superioribus fascia , inferioribus macula disci subpalmata, alb is. Ilab. in Brasilia ad Rio- Ja- neiro. 10. C. Ardahis. C. Pallasva Eschscholtz. 11. C Palatinus. P. Palatinu^ Cramer. 12. C Amyciis. P. Amjcus Cramer. 1 3. C. Mygdon. Corpora fusco-griseo , alis fuscis y superiori- bus Jasciis obscuT-ioribus et pallidioribus indcterrninatis, inferiori- bus fasciis duabus intra-marginalibus e maculis hdcis. Hab. in Brasilia. 14. C. Pelasgus. P. P elasgus CvAiaer , Uerhst. , Fabr. et Enc. Meih. i5. C. Phalaris Fabr. 16. C. Cronis. P. Croiiis Cramer, et Enc. Melh. ly. C. Linus. P. Linus. Cramer, Ilcrbst. M. Dalman parle encore d'une espece douteuse : Cas/nia ? Eijcinia. P. Er'jciniaCra.meret Enc. Meih. P . Mjrti llevhst. P. Hel.MjrtiF^hv. V. 102. Note sun l'Ascalapbe italique; par A. Blanciiard. ( Bull, d'liist. nat. de la Soc. Linn, de Bordeaux; n°. i , p. io.) L'Ascalapbe italique, rare dans le centre et dans le nord de la France, a ete trouvee plusieurs fois dans le departement dc la Gironde , dans les lieux marecageux entre la Garonne et la Dordogne. Ce ncvroptcre aurait done passe de I'ltalie en Pro- vence, oii il devient commun , e'c de cette province dans la Gascogne en suivant le canal, sans s'etre etendu dans I'inte- rieur des terrcs , oii on ne le trouve point. L. io3. SuR LES Entozoaires, ou Vers intestinaux. — Le profcs- seiir de Baer, a Koeuigsberg, nous a communique I'extrait d'un ouvrage sur quelques animaux d'organisation inferieure , et specialement sur des vers intestinaux , en nous priantde I'inse- ror dans le Bulletin, afin de prendre date, u roccasion de cei'- tains faits, la publication de son ouvrage ne dcvant avoir lieu, a cause du temps neccssaire pour Texecution des plancbes, que dans le courant de ranntie prochaine. Le but de I'autcur est do prouver qu'on ne peut faire des vers inlerieurs a d'aulres animaux une ciassc scparec , commc 124 Zoologie. N°. io5> les AUemands sont en iisayodo ie i'aire, parce que quelques vers intestinaux ont Irop d'analogie avcc desvers exterienvs, et que quelques formes de ceux-la ont trop de difierence eutre elles. La decouvertc de plusicurs genres d'Ert(/tc/mi/it/u's , qui habi- tont les Mollusques, et dont quelques-uns se rappiochent dcs Irastc'ropodc!, d'aulres des Jnnclides , et plusieurs des //j/(<- snires, a donne lieu a ces observations. L'ouvrage se divisera en plusieurs cliapitres qui traitevont de inatieres tres— dis- tinctes. Chap. I". Siir VJ.fjjidogfister conehicnla. C'esl dans lacavite ou est situe le creur des conc/it'feres, qu'liabite un petit vers de | a I { lignede longueur, quid'apr^s son organisation a bcaucoup d'analogie avec les Trc'mafocles de Rudolphi. II a la bouche , les organes digestifs, rhermapliroditismc des Trc'mntodes ; inais au lieu de ventouse (car notre auteur prouve de nouveau que le porus centralis des Tre'matodes n'est qu'une ventouse), il a sous le ventre un disque seinblaLle au pied des Gaxteropndcs . Le disque a valu au ver \q. uom d.' Jxpidoi^nsler. I>'auteur pense que c'est une ventouse allongee et elargie , et que le pied des Gasle'ropodesa'est pas autre ehuse. L'Jspidogaslercoiichico/asQ trouve dans tons les Jnodonlcs et les Unio de la Prusse. Chap. n. Stir d'autres hnhitans dca Conchijcrcs. Outre \ As- pidogaster, il y a beaucoup d'autres animaux parasites dcs Con- ques. Quelques-uns appartiennent a la classe des Arachnidcs , comnie deux especes d'JJjdrac/ina. Ces Arachnides vivent plu- tot a la surface qua I'interienr des animaux conehifores; niais il y a encore des vers intestinaux. C'est surtout dans I'organe noiratre, que Bojanus a nomnie le poumon , mais que nous prenonsavec M. de Blamville pour le rein, quo se trouve dans des vessies un Distomn a grand appendice , plus long que le rc.stc du corps. Cclui-ci a toutc I'organisation d'un Disloma, cxcepte les organes de la generation , dont on voit seulement ies ovaircs, point de cirrlius, point de pore genital. Le corps se scpare de son : ppendice quand Tanimal a tout son devoppe ment 11 semble done que ce Disloma diiplicatuni fait le passage ties Distnmcs aux Ccrcaircs. Puis il y a dans des fils blancs un animalcule de la famille des L'crcn rices , pourvu de deux appendices. L'auteur I'a nomnie Bucephalus, a cause de sa ressemblancc k une tete de Ixcuf en miniature; il a une ligne de longu!;ur. Eufm ou trouve une Zoologie. laS ^uantite immense d'infusoires dans les Anodontcs , et surtout dims les oi-jjanes generatcui's. Cliap. in. Sur les Ccrcaircs ct Iciir origiiie. Les vraics Cer— caires, c'est-k dire cclles dont, M. Witzsch, professeur a Halle, a donne une excelleute mouograpliie {Beitnig zur Infusorien- kunde dans les Ncue Schriften dcr naturforschenden Gcsdhchaft zuILdle, torn. III.) , auxquellcs appartiennent Ccrcnria inquiela et C. Lemna de Miiller, et qui ont lecu par M. Bory de Saint- Vincent le nom generique de Histrionelle , ne sont pas des ani- raaux exterieurs, mais interieurs aux Mollusques Gasteropodes . L'auteur en a tire des legions de presque toutes les parties du Limnciis stngnalis et de la Paludina I'i^ijjara. II donne les fi- gures de sept especes diverses, dont quelques-unes'offrent 2 ou 5 varietes. Les Ccrcaircs ne sont pas libres dans les Mol- lusques, mais renfermees par douzaines ou par centaines dans des corpuscules qui leur servent de matrices, et dont quelques- uns paraissent etre les corps maternels metamorphoses ; d'au- tres out une forme tout-a-fait differente, mais sont animes eux-memcs. Bojauus a deja observe cettecirconstance(Voyez/f/.y, aniic'c 181S), et sans doute c'etaient de Ccrcaircs, que parle Swanimerdam , en assurant qu'il a trouve des vers dans I'in- terieur des vers intestinaux des Paludines. M. Bory de Saint- Vincent se trompe en attribuant aux Ccrcaircs un corps cylin- drique. lis ont le corps aplati et voute , Testomac bifurque et la bouclie des Diotomcs. Une espece a meme des yeux. Outre les Ccrcaircs, il y a d'autres Entltclminthcs dans \es, Pa- ludines. Dans le foie on rencontre un Disioma luteum, et dans le rein, c'est-a-dire I'organe calcaire des auleurs, un vermicule a paquels de soie , sous la face vcnlrale de quelques anneaux comme dans les annclidcs. L'auteur I'a nonime Chetogastcr. 11 est rare. Chap. IV. Sur Ic Nitzschia cicgans. Dans la fente branchiale de I'esturgeon , habite un ver que l'auteur a nomme , d'aprts I'excellent observateur des Eiitozoaires et des Epizoaires puis- que ce nouvean genre etablit une liaison outre les vers intes- tinaux ct les vers exterieurs; il a ete nonime Hirudo sturionit par Abilgard, qui semble etre le seul observateur qui lait trouve; mais notre A7/-,?c///flala plus grande affinild'au Tristoma dont il a la graude vcntouse posterieure et les deux petites an- 126 Zoologie. terieures. II semble ctre lintennediaire entre le Trisloma et \e genre C/ep.f/we do Savigny. Chap. V. Sur le Poljstoma. L'auteur prouve par ranatoniie que les six pores du Poljsioma iiUegerriimtm ne soiit pas des Louclies , niais des ventouses , que la bouclie est au contraiie a I'extremite opposce. De pins il montie la rcssemblance entre le Polystoma et la C^clocoljla , parasites extcrieurs decrits par M. Otto. Chap. VI. Observations nnatomiques et physiologiqitcs sur Ic genre Phumria. Les Planaires de Mullcr sont tres-diCferentes ; elles constituent au moins 4 a 5 genres. L'auteur reserve le nom generique PUinaria aux cspeces les plus coinmune.s. PI. torva , PI, lactea, PL tentaculata , etc. Ce genre n'a pas la Louche anterieure , mais une trompe dont lorifice est a la moitie pos- terieure du corps , ce qui semble Lien bizarre ; de la trompe part une cavite alimentaire, ramifiee conime dans plusieurs Distomes. Les organes generateurs hermaphrodites ont aussi beaucoup de resseniblance avec ceux des Tre'malodcs . II semble done que les Planaires appartiennent a cette meme famille , quoiqu'elles soient des vers exterieurs. Chap. VII. Observations generales sur les differences ana- tomiques entre les divers ordres d'Entozoaircs et sur les affi- nites qui se montrent entre ceux-ci et les autres classes d'ani- maux. Observations qui donnent le resultat des cbapitres anterienrs, et qui prouvent qu'on ne pent pas envisagcr les vers intestinaux comme classe particuliere si I'oa rcgarde I'or- ganisation. lis repttcnt plulot les divcrsites des autres vers. io4. AcADEMiE CES siEXf.ES. — DaDs la seance du 1 1 septcmbre dernier, on a precede a la nomination d'un menibre correspon- dant, a la place de feu I'astronomc Piazzi. M. Gibers ayant ob- tenu 17 voix, M. Browne, etlM. De Caudolle ai , celui-ci a ete proclame elu. EliliATA (In inois daout 182G. P. 438, li^. 0. — An lieu . Trinius 59 Coronilla t'aginatis ; Sendel. — /'ej/uc^c mj-wo?; Soycr-Willemet. . 62 Botanique de la Grande-Bretagne ; J.-M. Butt. — Famille des Onibelliferes ; ]Mar. La Gasca 63 Metliode pour determiner les plantes; P. -J. Curie. — De Jiuliaceis citpensibus ; Guilelm. Cruse 66 Generis asparngi historia G7 liubi gcrmanici ; Weihe et Nees d'Esenbeck. — Monographie des Saxifrages; Moretti 69 Sur les graminees ; La Harpe et Raspail 70 Sur quclques Cruciferes decrites par ]M. de Candolle; Monnard et Gay 72 Sur ics Heliotropes des anciens ; Tbiebaut de Berneaud 7i Recliercbe de la verite dans les sciences naturelles ; Yander Hoeven. — Structure et developpenient de la feuille ; Raspail. 75 Zootogie. Voyage d'Orenbourg a Boukhara du barou Meyendorff , revu par Si. Aniodee Jaubert 76 Sur le genrecondylure d'lUiger; J.-D. Godman 83 Description des dents de la Giraffe 84- Femur de niastodonte; ]\Lircel de Serres. — Sur les chants des oiseaux; John Blackball 8.'» Organisation dc I'oreille interne des oiseaux; G. R. Treviranus. 87 Esquisses ornithologiques; N.-A. Vigors ■ 89 Nouveau genre de la famille des faucons ; le meme. — Id. des perroquets ; le meme 91 rfouvelle espece dc perroquet de I'Australasie ; Swainson. ... 92 Place du Touraco dans la classe dfcs oiseaux ; de Blainville. ... 93 Monograpliie des tortues a sternum mobile; Tb. Bell 96 Systcme nerveux et appareil lacrymal des serpens a sonnettes ; Desmoulins 99 Sur les Leptophnia; Th. Bell 104 Poissons venimeux des iles Caraibes ; W. Ferguson 105 Description des genres et especes dinscctes jusquici insuflisam- ment decrits; Kirby 108 Jnsecta coleoptrnta recueillis par lloppe et Hornscbuch, avec des notes et descriptions de Jac. Sturm et Jac. Hagenbach 112 Insectes du royaunie de Naples; L. Petagna 114 ]Memoire sur les pucerons; Ivittel 116 Itevisio crilica generis Ichneumonis specierum, qiue etc. ; Jo. Jac. Trentepobl 117 Description de six especes nouvelles de papillons ; Th. Roger. .121 Determination plus exacte du genre Castnia; F.-W. Dalman. • • 122 Ascaliiphe italique ; A. Blanchard. — Sur les cntozoaires 12.^ Academic des sciences ....... 126 PARIS.— IMPRIMERIE DE FAIN, RUE~^RACINk71n°. 4 , PLACE DE l'oDEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. ftl^J^Wk^* %^%%%%%«« GEOLOGIE. 105. SUR LES CriANGEMENS SURVENUS DANS LA CF.OUTE TERRESTRE SUr- toLit par suifc des forces organiques ; par J.-A.-G. Meyer. {Berlinischc Zeitschr. fiir If issensch. und Liter.; 2'^.ann. Qe. call. , I 825 , pag. loi ,) L'auteur traite d'abord, au long, des changemens peneraux survenussur la terre, ensuitedes changeniens qui ont suivi la derniere grande catastrophe , de I'abaissement des eaux et de I'etablissement des climats actuels , puis enfin des causes de tous ces cbangeraeas. Dans iin second cliapitre , il s'occupe des changemens de la surface terrestre, par le moj'en des forces org; niques de la nature, et il examine les effets produits par les vegctaux, les cnimaiix et les honimes. 106. QUELQUES KEMARQUES SUR LA FORMATION DES VALLEES ; par P. Merian. (fFissc/iscIuiftl. Zeilschrift; ir'^.ann., i"''^. part. rSaS.) I.e savant auteur discute une question tr^s-difficile; il parle d'abord de la formation des vallecs par le moj'cn des eaux cou- rantes , et il fait ensuite ressortir les relations intimes qui exis- tent, selon lui , entre la formation des vallees et le relevement des couches horizontales. Les masses pierreuses deposees ho- rizontalenient ont ete soulevees isolement, et les vallees ne sont, le plus souvent, que des fentes, suite necessaire do ces actions souterraines. Des soiilevemens ont eu lieu a toutcs les epoques : tolles sont les idees principales dc ce memoire inle- rcssant. B. T. ^il; IX. y 1 ^o Geologic. 107. PreMIUBK ET SECONUE LETTKES sue LES CaVEBNES a OSSEsMENS dk LuNEi.-ViEiL , de Sainl-Autoine et dc Saint-Jiilieii , pies dc Montpcllier, adressees a M. Gay-Lussac, ])ar M. Marcel im Serkes. {Annal. de Cliirnie ct dc Phjs.; oct. i8-i5, p. 216, et fev. 1826 , p. 11-2. } Nous avoiis dejii fait connaitrc Ics cui-ieu\ lesuUats annonces par M. Marcel de Serres daus sa Premiere let Ire a M. Gay-Lussac, par une note que ce savant avait bien voulu nous adresser; mais alors il n'avait cssaye aucune interpretation goologique sur Ic phenomene de la reunion de ces ossemens , ct cctte note fut in- seree dans la partie zooiogique du Bu/l. de sept, i 8^5 , p. 80. Dans cette premiere lettre M. de Serres ayant recannu que ces ossemens, disperses sur le sol de la cavernc et melanges sans ordre , portent parfois des indices dun transport plus ou nioins violent, voyant d'ailleurs que Ics animaux vivans et entiers u'au- raicnt pu penetrer par letroite issue de la caverne de Lunel-viel, ci'oit pouvoir avancer que I'etrange rassemblcinent des animaux I'ossilesqu'ony trouveaccuinules,etaitprobablenientduauncoars d'eau. Comme cette cause n'a rieu d'aualogue a celle qui, daus d'autres localites, parait avoir reuni dans les cavcrnes des ani- maux des habitudes les phis opposees , il a chercbe a recon- naitre si, dans nos contrees, ce cours d'eau n'aurait pas uuc direction determinee, et par suite s'il n'existait pas d'autres caviles, dans cette menie direction, qui olTriraiont egalcnieut un certain nombre d'ossemcns reunis d'animaux d'habituJci disparates. 11 annonce dans une -i'. lettre qu'ila deja decoiivert deux nouvellcscavernes a ossemens, a Saint-Antoine ctaSaint- Julien, toiijours pres de Mbntpellier, et de nouvelles fcntes verticales renqilics de brecbes osseuses , seniblables a celles de Sete, les unes ii ciment rougeatre , les autres sans ciraent co- lore. Toutes ces cavites oU'rent cela dc commun, qu'elles ont leur direction a peu pros parnllele au meridien , en sorte que Ic courantqui ics a remplics , en tout ou en partie, de terres nieubles, de sables , de galets et d'osseniens, semble avoir agi . du nord au sud , ou du nord-est au sud-ouest. II paraitrait done rcsuller de ces faits qu'au moins, dans le midi de la France, la menic cause qui a anioncele taut d'ossemcns dans les cavcrnes , en a porte egalenient dans les t'cntes verticales des formations preexistantes , oii les ossemens se sont solidi- fies avec les terres. Les brecbes osseuscs ne sont done poini Geologie. 1 5 1 restreintcs , comme on I'a pense jiisqu'a jiiesent, aux rochers isoles et avanceS des bords dc la Mediterranee. Ce qui prouve encore que les terrains a osseniens des cavernes , comme les Lreches osseuses , out ete pi'oduits par les memes causes, c'est que Ion y decouvre presque generalement des animaux analoques. Tcis sent, par exemple , les ruminans , parmi lesquels il y a deux genres : les chameaux et les moutons, qui jusqu'a present n'avaient pas ete observes a I'etat fossilc ; les oiseaux et les reptiles, quoique plus rares, s'y monlrent c'p-alement ; enfin les rongeurs , les pachydermes et les soliprdes offrent egalement leurs debris dans ccs diverses formations; et parmi les fossiles qui appartiennent a quelqu'une de ces families, il en est de la plus grande taille , puisque Ton y reconnait des debris de rhinoceros, d'hippopotames, et de chevaux. Ces debris de quadrupedos terrestres sent anssi par- fois accompagncs de d('bris de testaces , qui, presque tons, ont appartenu a des mollusques terrestres ou fluviatiles , ce qui indique que ces fossiles ont du etre charries, dans les lieux ou on les observe, par des eauxdouces. M. Marcel de Serres fait ici un rapprochement entre les terrains a ossemens et les brfechcs osseuses du midi de la France. II annonce qu'il prepare ua menioire detaille sur le nieme sujet; et il (init en disant qu'il est enfin parvenu a decouvrir des reptiles dans la caverno de Lunel-Vieil. G. Del. Io8. ItINEKAIRE GEOGNOSTIQUE DE FoKTAINEBLEAU A CjlATEAU-l^ANDON et composition de la plaine de Chateau-Laudon ; par M. le vicomte IIericart-Fkbrand, 22 p. et 2 pi. [Annal. tics Scicnc. tint.; mai 1 826. ) n Le terrain d'eau douce superficiel de Chateau-Landon ap- » partient geologiquement au bassin dc Paris. La partie super- » ficielle du plateau qui s'etend des rives du Loing, a lest, » jusqu'a Epernon et Chartres, a I'ouest , appartient a la for- » mation d'eau douce supcrieure : d'apros ces deux assertions, w admises par MM. Cuvier et Brongniart, et d'apres la situation » de Chateau-Landon, sur la rive gauche du Loing, ne semble- » rait-il pas evident que le terrain d'eau douce superficiel de » Chateau-Landon appartient a la formation d'eau douce supe- » rieure? Cependant une grande incert tude subsistc encore k » cet egard , et les auteurs de la geologie des environs de Paris 9- iS2 Geologic. N". io8. » pcnchont , dans la iMlitioii tic cet oiivraj;o , in-line a » rapportcr le calcaire de Chateau-Landou ;i VAfornintion il'cnu » douce moj-r./iiic ou gypscusc. » C'est daus le but do dulruirc cette incertitude, et dc reconnaitre les relations du teriaia dont I'age est douteux, avec les terrains d'eau douce supcrieurs et mojens de la foret de Fontaineblcau , que M. Hericarl-Fer- rand a soigneusenient eludie cette partie du bassin de la Seine. Aussiest-il arrive a ce^resultat, que Ic calcaire dc Clialeau-Laiidon sc lie c'yidcinment avcc Ic terrain d'cau douce supe'rieur, ct nul- lement avec le terrain d'eau douce uiojen , en niemc temps qu'il a rcconnu les roclies inferieures a ce depot lacustrc. En elTet , depuis le point le plus voisin dc Fontaineblcau ou parait le calcaire d'eau douce supcrieur au sable de la foret, jusqu'a Cliatcau-Landon, ce terrain necessede se montrer constamnicnt superpose aux menies sables visibles dans les vallons et dans les puits , dont I'auteur donne plusieuis descriptions. On le suit a travers les plaines du Gatinais , jusqu'a la haule )>laiue de Cbateau-Landon, qui en est I'extremite nieridionale, limitee au sud par la vallee du Susain , et a Test par celle du Lointj. Cette plaine elevee , suivant les calculs appjoximatifs de M. Hericart, de 88 metres environ au— dessus du o. du pont de la Tournelle, a Paris, lui a presente, par Texamen de noin- . breuses carrieres et des vallons envirounans , la siralificaliou suivanlc, de bas en liaut. i". La craic , visible sur les b.)ids du Loiug et du Susain , depuis Bagneaux jusqu'a Chateau- Laudon; craie blanclie, a silex , dans la partie inferieure, plus jaunalrc, ecailleuse dans la partie superieure ou elle prcnd le nom de castine , et semble former passage a quelqu'un des terrains lei- tiaires, peut-etre au calcaire siliceux. 2". Les sables et les gres , qui paraissent s'etendre sons toutes ces plaines calcaires, depuis la foret de Fontaineblcau ou ils sont nioins reconverts. Le fonds des puits, les pentes des vallons, et quelques denu- dations du plateau, en indiquent frequemuient I'exislence, ainsi que celle du terrain suivant , qui en forme la partie su- perieure. 5". Les jiouddingucs a galets siliceux, ordinairement agglutines par une pate sableuse , quoique moins continus et moins epais , sont cependant visibles sur les rives des deux vallces, pres([ue C(jnstamment depuis les environs de Nemours jusqu'a Cbateau-Landon; ils reposent tantot sur les sables, tau- lot imniediatemenl sr.r la craie, mnis loujours ils sont reconverts Ge'ologie. i35 par \c terrain lacuslre , objet des rechei'chcs de I'auljcur lui- incme. 4"- Enfin ce cafcairc d' can douce \m-mcme, qui, conime on la (lit , se lie sans interruption, de plaine en plaine, au ter- rain superieur.de la foret de Fontainebleau, de Malcsherbes , d'Etnnipcs, ct qui , d'une epaisseur inegale sur ces plateaux, s'amincit et se perd vers les bords de la vallee ou des masses incolierentes annoncent I'effet d'une action destructive. La carriere de Cliateau-Landon, la plus profonde, exploitee coninie toutesies autres iiciel ouvert, prescnte au-dessusdu pouddingue unc (•paisscur d'envirgn 8 metres dece calcaire, celebrepar son usage dans les grandes constructions do Paris. L'auteur renvoie pour scs caracteres a I'ouvrage de MM. Cuvier et Brongniart. Apres avt.ir si bien etabli I'idenUte de ce terrain avec la for- mation d'eau douce superieure du bassin de Paris, M. Ilericart prescnte quclqnes incertitudes sin- sa propre opinion ; niais elles sont bien legeres, comparees aux excellentes preuves qu'il a precedemment reunics. II est neanmoins a propos de rappeler que M. Rertliier, ingenieur des mines, auquel MM. Cuvier et Broniniart doivent les details descriptifs ajoutes a la 2". edition de leur ouvragc , aurait reconnu, entre Chateau-Landon et Ne- mours, deus formations sableuses entre lesquelles se trouverait intercalc un depot lacustre analogue a celuide Cbateau-Landon. J. Desn. 109. Question geognostioue proposee en 1819a la Societe royale des sciences , etc., d'Orleans; par M. le viconite Hebicart- Ferkanu. In-8", i4 p- " -^e terrniii d'cau douce des bords de la » Loire, nu-dessus et ait-dessoiis d' Orleans ^ ajipartient-il a la ^> formation dean douce injcrieure ou a la jorination d'cau >i douce superieure du bassin de la Seine ? » Ce Memoire, insere dans les Annales de la Soc. d' Or-le'ans , (tom. 2, I 8 19) vient d'etre reimprinie, comme se liant iutinie- luent aux nouvelles recheiclies de l'auteur sur le terrain de Cbateau-Landon . Apres quelques considerations sur la difliculte de determiner lagc des terrains d'eau douce non recouverts, et sur I'epoque incertaine de plusieursde ces terrains dans le bassin de Paris; apres avoir rappele les caracteres distinclifs assignes par MM. Cu- vier et Brongniart aux deux formations lacustrcs , mo^'ennc et superieure; apres avoir egalenient roparle ile la disposition re- 1 34 Geologic. N°. 109. connue par M. d'Oraalins dans les diflerens terrains de cc bassin, qui ont tons nnc pcnte vers le sud , de facnn que Ic plus ancieu est le plus elcvc veis le nord , et que le plus mo- derne est au niveau du sol vers le sud, INI. Hericart expose les deux opinions dont le terrain d'eau douce de I'Orleanais a ete I'objet. La premiere est celle de M. Bronyniart qui , se fondant principalement siir les caracteres mineraloyiques , considere le calcaire siliceux de la Loire, a Orleans, comme analoijue au calcairc siliceux de la Seine, c'est-a-dire au terrain d'eau douce mnjen , et la partie superieure, ou le calcaire d'eau douce non siliceux , qui est d'une graiide epaisseur aux environs de cette ville , comme la continuation du terrain lacustre de la Beaiice, terrain deformation plus moderne. La secoude opinion est celle de M. d'Omalius d'llalioy : celui-ci , considerant que le terrain d'eau douce superieure qui recouvre evidemraenf ii Etampes les sables et les gres , devient tres-puissant eptre cette ville et Orleans, qu'il constitiie de meme la surface des qraudes plaines de la Beauce, et s abaisse vers la Loire, ou il repose iiume- diatenicnt sur la craie, est entrainii a rapporter tout le terrain lacuslre de I'Orleanais a \dL formation d'eau douce superieure. Pour concilier ces diverses opinions, il faudrait adnjeltrc que les deux terrains d'eau douce separes a Etampes, ou plulot des Arpajon, par la formation du gres, sc trouvent, entre Etampes et Orleans, superposes I'un a I'autre, sans I'inter- mediaire de ce dernier terrain , qui disparaitrait insensiblenient dans I'intervalle de ces deux villes. C est a constater la realite de cette presoniplion que toute la question se reduitj et pour y arriver, M. Hericart engage a ctudicr s;'igneuseineut les val- lons situes de I'un et de lautre cote de la route de Paris a Or- leans; comme la fait M. de Tristan pour la vallee d'Essonne, ou il a vu disparaitre des sables sous le calcairc d'eau douce qui appartient evidemment a la formation superieure; cominc vient de le faire M. Hericart hii-meme pour la vallee du Loing, ou ne se inontn; point le terrain d'eau douce inferieur, et ou le calcaire de Clialeau-Laudou , depot de formation d'eau douce superieure, repose sur les sables, et ceux-ci inimediatement sua- la craie. Ce n'csl qu'cn multipJianl de pareilles reclierclies sur les points inobserves, qu'on parviendra peut-etre a decider si le calcaire d'eau douce de I'Orleanais appartient a une lur- inalion unicpie (jui seiail la fornialion superieure , ou Lien Geologic. 1 35 si les deux epoqucs y sont siiiiiiltanenicnt representees, par suile dc la dispaiiliou des gris el des sables inlcnueiiiaiies. J. Desn I lo. Memoiee geologiquk surquei.ques tebrains he la Normandieoc- oidentale; par M. deCAunioNr. {Mem. dc la Soc. Lin/i. du Cal- vados; X. 11, p. 4 /i^, 5 pi.) (Voyez le .ff«//e//« de fevrier, n''. i5i.) Les terrains decrils dans ce travail sont en ])artie compris dans le departemeiit du Calvados, en parlie dans celui dc la Manclie; ils apparlieinient , les uns au grand bassin secondaire (invert a I'oiient et au nord-est du cote de !a niLr, les autres a la ceinture de roches anciennes qui iiinitent ce bassin, surtbul vers I'occident, d'autres enlin sont des depots tertiaires formes dans les parties basses du Cotentiu a la surface des tel'- rains precedens; ] ensemble peut en elre dcsigne sous le nom de Un.ssinduCotcittin ■ 1 auteur enassigne leslimites generales, tant par ses propres observations que d'apres celles de MM. Pre- vost , de la Becbe , Herault, qui s'en sont auterieurcment oc"- cujjes. 11 decrit successivement chacun de ces terrains depuis le plus nouveau, et joint d'ordinaire a sa description des coupes instructives. \°. Terrain d'eau douce de Saint-Saiweur- le- f^icomte , epais.:. approxim. 5 ra. , calcaire plutot argileux quesiliccux, avec Paludines , Bulines, Liranees, soit compacte, soit caverneux ; — marne tourbeuse avec les memes coquilles des graines et des pyrites, — sai its, — niarnes vertes. L'age de ce terrain n'est pas positivenienL lixe, et , suivant d'autres ob- servations , il pouriait bien etre interniediaire aux deux for- mations marines tertiaires ; — 2o. calcaire grassier de Caren- tan ou tuj ( i5 on i8 m. ), tuf blanc avec moules iuterieurs de petites coquilles marines, — tuf brun , plus grossier, avec lluilres , lialanes , etc. ; — 3 lerrc afoulon d Orglandes (5 m.) argile tres-onctueuse, verdatre, bleuatre ou jaunatre avec oss. de mammiferes ; — 4"' calcaire a Cc'riics , des environs dc P'a- lognes ( i5 ou i6 m. ) , marnes a gros Ccrites, geodos calcaires et coiiclies solides, — marne fine et calcaire sans coquilles, — marne a coquilles detruites , — oalc. compacte , — calc. a piso- Utlics ; — 5". craie ii BacuUlcs , des environs dc Valogncs ( 8 ou 10 m. ), marnes et, calcaires friables , — coucbes compactcs , — coucbes cbloritecs J — G.grcs vert (i ni.j, couches alterna- 1 56 Geologic. N°. no. lives de grcs gri.^atre chlorite et de sable arj;ilenx vci'datre. Cette couche se lie pent— etre irop intiuieiiient ;i la preccdente pour pouvoir en etre separee. Les terrains ennmei-os jusqu'ici sont surtout ceux qui ont fourni a M. de Gerville de si riches collections de fossilcs ct de nonibreuses observations ; ils ont egaleraent fait Ic sujet d'un memoire special iiisere par M. Des- noyers dans le i". vol. dcs 3Ieni. de la Societe d'histoire na- tui'elle de Paris, plusieurs mois avant la publication de celui dont on fait I'analyse , quoique I'auteur de celui-ci ne le cite point, malgre une tres-grande confornute d'opinion. ( Bull, dcs scienc. nat., mars 1826.) y^. Calcaiic a Giyphitcs nr-quee.i [iS m.?], couches altcrnantes et peu epaisses d'aigile blcualre et de calcaire gris ou bleu ; — 8°. calcaire de Valogncs { 20 m. ), calc. poreux , blanchatre ou jaunatre , — calc. cristallin et grenu, — couches minces de sable marneux ou d'argile entre les bancs, — lumachelle , — calcaii-e spathique avec galets siliceux formaut pouddingue , — gres calcareo-sableux. Get article est I'un dcs plus imjiorlans du memoire , en ce qii'il lend a fixer I'age du calc. de Valognes au- dessous du lias a gryphees, contre I'opinion eniise par la plu- part des g'^ologues qui en ont parle, et a le rapprocher aiusi de L'epoque du quadersandstein ou du muschelkalk^. Ce rapproche- ment nest pas incontestable ; mais I'auteur a eclaire cette ma- tiere par d'assez nombreuses observations. — Grcs bigarre's et calcaire magnc'sifcrc { 80 m. } , couches puissantes de sables quartzeux jaunatrcs, de galets et de niarnes roii(;es, — roclie (juartzeuse verdatre , — silex cornes blancs ou roses melcs despath calcaire, — couches puissantes de culcaire magnesiferc, — calcaire calcareo-sableux et pouddingue, avec spath calcaire , gres argi- icux micaces , avec fragmens de roclies ancieunes , — marne rouge, — couches snbordonnees de calc. magnes. compacte ou marneux, diversement colore. L'auteur rapporte encore , sur- tout d'aprcs les descriptions de M. Uuhamel , a la formation du /loiwcau grcs rouge, la mine de mercurc de Lachapcllc-en-Jii- ger, pres Saitit-L6, cequi s'accorde assez bien avec le peu qn'on sait du gisement de ce menie minerai dans le Palatinat. C'est sur ce terrain qu'on trouve , dans ce memoire, un plus grand nonibre d'observations nouvellcs, meme apres les travaux de MM. de la Beche ct llerault qui sen sont pareillcnient occupes. 11 y aura sans doulc quelquc distinction d'age a etal)lir ciitrc Geologic. iSy ])lusieui's desijrtsdecrits chins cot article , tt dont les uns paiai's- sent apparlenir a I'ancien , les autres an nouveau gres rouge ; inais deja celte importante foi-mation , surloiit en ce qui con— cerno les calcaires et conglomerats magnesiens, y est partagee en plusieuis gronpes dont la description est d'autant plus inte- ressante , que la resseniblance la phis parfaite , on plutot nne identite complete existe entre ces terrains dii Cotentin ct ceiix des comtesde Devon et de Sommerset, en Angleterre. Le bassin de Bristol particulicrcment, que j'ai receniment visite , aprcs avoir sou vent observe ceux du Bessin et dn Cotentin, offre avec les terrains decrits dans ce memuire la plus curieuse analogic. — 10". Grcs rouge aitcien des AUcmands , I'auteur ne le separe ])oint de la formation precedente ; — iio. grcs houiller, gres quarlzeux niicace, avec couches alternatives de schistes argi— leux noiratres. — Pouddingues quartzeux et feldspathiques. — Ilouille-porphyre avec cristaux de mica, de chaux carbonatee et pctitcs agates. La mine du Plessis etant abandonnec , c'est principalemcnt d'apres M. Duhamel que I'aulcur decrit ce ter- rain dansledepartementdelaManchc ; — 12". coiiglomt'rnfs jior- ph-) ritiques ^ roche tres-dure, non stratifiee , a pate argilo-sili- ceuse rouge, avec cristaux de fcldspath et fragmens de quartz liyalin , de phjllade, etc , — couches stratifiees de schistes rougeiitres niicaces , — gratnvackc rougeatre, grossicre , -^■ gres feldspathique. L'auteur ajoute beaucoup , pour I'etendue geograjjhique , aux descriptions de ces memes terrains par M. de la Beche ; — i'5°, pouddiiigue qunrlzeiix ct foldspatliique barjlifcrc de la Periielle, couches de gres quartzeux avec ba- ryte. — Gres feldspathique verdatro. — Pouddingue quartzeux avec cristaux de feldspath ; — i4". gris cnqitillier intcrmc'diaire , grcs quartzeux rougtahc , — grcs femigineux brun ou gri- satre avec jjroductiis, trilobiles, orthoceres , etc. , — gres blanc avec les memes coquilles , — gres avec plomb sulfure ; — i5". calcairc mnrbro-cnqiiiUicr metalUfcre , calc. grenu, bleuatrc avec encrines, productus, trilobites, etc., — calc. noir vciue do blanc, — id. avec plomb sulfure niele de spath, — calc. blanc. Ces deux terrains de gres et de calcaire, qui tres-vi'aisemblable- mcnt appartiennent a l:i grande formation du Mountain liinc- \/o/ie , presentent des alternances curicuses que M. Duhamel a\:iil autrefois entrevues , mais snr lesquelles l'auteur de ce luemoirc (i\e plus sjiecialeinent 1 attention. 1 58 Geologic. — iGp. P hy Hades , gmuwackcs , trapites fcldspathiqucs , — schisles tegulaircs hiciiatres ou noirs , — phylladc arenileic, grauwacke conipacte , — yiauwacke grossicre a noyaiix de quarU lijalin , — trapite aniyydalaire et trapite a grains (ins; — i-j'K quarlz grenii, ste'ascht'slcs , sye'niles , diabase gX. granites. Ces derniers terrains sont ceux qui out fourni le moins d'obsei-- vations nouvelles , et leur description ajoute peu ii celles de MM. Duhanicl, Brongniartet Onialiusd'Halloy. L'aiileurles par- tagc, ainsi que les autrcs roches posUnieures au terrain houil- ler, en plusieursgroupes, selon leur distribution geographique. J. Desn. III. NoTicr sur. les Traps , daxs le district montueux des parties O. ET IS.-O. TES COMTKS DE York , Durham, Westmoreland, CuMDEKL.'.ND ET Kop.thumberland; par H. Witham. {Mc'moircsde la Soc. ff'crncr. ; 5". vol., i". part. , p. 475.) Dans le district metallifere du Derbyshire il y a 9 assises sur une epaisseui- de 65o verges; savoir : de haut en bas , 120 verges de gres, 160 verges de calcaire niarneux, 5o verges de calcairc, 20 verges d'amygdaloide , 5o verges de calcaire, 3o verges d'aniygdaloide ct i5o verges de calcaire. L'auteur pre- tend que les lilons nietalliferes sont coupes par le ti'ap, ou du moins qu'ils s'y appauvrissent. Le trapse Teesdale, vis-a-vis de Middleton , repose sur le calcaire a environ une lieue au N.-E. J.e filon de Marbeck traverse le trap et le calcaire. II y a uu filon metallifere de 4 pouces dans le trap de Maisebeck. Le trap sur le meme calcaire forme des monticules depuis High- force jusqu'au sud du Croakley et CroaklcyfeU, et a Cauldron Snout , a 6 niiiles au N.-O. de Highlorce. Une roche quartzeuse cristalline couvre le trap et renfernie de petits filons plombi- feres qui penetrent dans le trap. Ce trap est un melange de feldspath el de pyroxene. II s'<5tend pendant 5o milles au sud, et doit avoir environ 70 milles de long et la a ^5 milles de large. Ou croit que ce trap est une queue du grand (ilou deWhin, ajjpele Yorkshire-Dyke, qu'on jjcul suivre depuis Whitby jusqu'a Icudruitdont nous avons parle. A. iJ. Geologic. 1 59 112. Relation d'une kxcursion mineralogiquk dans tss comtes de Galway et de Majo; par sir Cii. Giesecke, (Annals of Philo- sophy, avril 1826, p. 271.) II y a du diluvium a MarblehiU , du fer hydrate de marais k Woodfold. Le calcaire de montagne noir se voit tout le long de la route a Ougbterord ; apres ce lieu on trouve la jonclion du granite et du calcaire. A Ballinabinch il y a de la serpen- tine dans une vallee s'etendant du W. au cone occidental de Lettery, Plus baut , on rencontre du inarbre alternant avec du griinstein , et Ja serpentine y est melee de wrdc nntico. Au N.-O. de Twelve-Pins il y en a aiissi. Le long de la riviere on trouve des blocs de granite a tourmaline. II y a du marbre noir a Mcrlinpark, et on y voit de petits filons de fluor. A Cong, il y a des gres scbisteiix, et de Keal et Ballinrobe i Westport, du calcaire coniijacte gris. La mine de plomb de Sbeffry, a 12 milles au S.-O. de Westport, git dans une mon- tagne de scbiste argileux ou chlorite a filons de quartz. La ga- lene y est associee avec le cuivre pyriteux, labaryte et le quartz. Le porpbyre forme le fond de la baye de Killery et est couvert d'agglomerat quartzeux. A Reek et Croagh-Patrick , la serpen- tine couvre du micascbiste. Acbill-Island consiste en mica- schisle etenweisstein ; il y a du quartz amethysle et des agglo- merats quartzeux au pied des niontagnes. Un catalogue des echantillons recoltcs termine ce memoire. A. B. I I 5. SUR UN SINGULIER BLOC DETACIIE DE LA CIME d'uN MONT , preS do Dunkeld; par J. Macculloch. [Edinb. J ourn. of Sciences; juill. 1825, p. 46.) La montagne s'appelle Craig-y-Barns , ou roc dentele ; sa clme supporte trois blocs qui sont de la meme rochc que le reste du corps de la montagne; c'est un exemple remarquable de decomposition. L'auteur donne une figure de ces blocs. 114. Sun yuELQUES concretions remarquables du gres de Kerridge, en Cheshire; parS. Hidbert. {Edinb. Journ. of Sciences ; ian- vier 1826 , p. i58.) Lcs concretions spberoidcs se trouvent dansun gres houiller imprcssionne, a trois milles de Macclesfield; lauteuren donue une ligure. 1/^0 Ge'ologie. 1 I 5. Carte geognostique de i.'Ali.emagne et des pay's LiMiTRomEs' j publiee yrnr Simon Sciiropp ct comp. , i". livr. Berlin, i8'i6. Celte caitc , publiee sons iin litre si mndeste , j);irait etrc prescjue entierement le fiuit des tiavaiix de linfatigable baron de Bucli. C'est la carle d'Alleniagne de Gottboldt, en 4^ feuil- les , sur laquclle on a indique , par des limites, des couleurs et des chilFres , toutc la serie des grandcs formations de I'AUe- magne et certains depots particuliers subordonnes , de maniere qu'on a distini^ue 4^ rocbes. Cette carte est cnluniince avee un soia parliculier , et on ne pent lui comparer que la carte peolofjique du liarz, de Bergbaus. On sait que ce dernier con- tinue apublier une carle geologique d'Allemagnesur une ecbellc beaucoup plus grande. La carte de SScbropp aura 4 livraisons. La premiere , qui est publiee , comprend les 4 sections de Mn- nicb , Salzbourg, Milan et Trieste, c'est— a-dire toute la cbainc des Aljjes et la paitie nord-ouest de la carte qui contient une partio de rAngleleire, de la Belgiciuc et de la France. Les au- tii'^ livraisons suivront promptemenL J'ajouterai quepossedant de; us 1820 une grande partio dc la cai'tc geologique d'Alle- ji!a(;uc de M. de Bucb, je I'ai Irouvee toujours parfaitenient oxr.cte dans toutcs les directions de Paris a Vienne, comme de ISiihin a Dresde, ou de Trieste a Busseldorf. C'est une compila- tion judicieuse, dout (outes les parties out ete inises en rapport par les voyages et les observations sans nombre dc ce grand f^eologuej les geograpbcs conime les geologues doivent la con- suiter soigneusement. A. B. I iG. Carte geognostique des dords du RniN, be Bale a Matenkk; par C. de Oeysiiausen , de La Roche et deDECiiEN ; 1 feuillcs, avcc une feuille de profils. Berlin, i825; Simon Scbropp et comp. Cc'tte belle carte , publiee ii part , apiiaiticnt a la description gi'ologique que les auteurs ont donnee dc ces conlrees (Voy. Ic Bulletin d'aoiit iS^S, n". 8 ). Elle comprend la partio sud du U-rrain scbisteux des bords nord du Rliin , le Spessart, uno ;;rande partie du lac de Constance ct les Vosges. C'est une i}londue de i,5r2 millescarres geograpbiques de 36 milles do lan'c et de 4^ ^*^ lo"}J- ^'^ }' distingue 44 dilTerens depots ou rocbes , au moyon dc dilTerentes Icinlos do coulenr ot des cbii- iVos , ct los i'ormali'.ns g6nor;ilcs so trouvcnl »';trc en rappirt Geolo'^ie. - i.\i flvec lo relief (In ]iays. Les auteurs ont pa arriver a cettc per- lectioii de ilelail au iiioyen de lenrs propres observations ajou- Ires a celles ile IMonnet, de M. dc Buch (carte geolosjiqne d'AUe- luayne en 204 feuilles , dont il est question dans I'article jjre- oedent), de M. VoUz , de M. Mcrian dc Bale (carte nianu- scrite de la partie sud de la foret Noire), de M. Rengger, de M. Hehl (carte manuscrite du Wiirteniberg) , de M de Char- pentier, de M. de Glenck, de M. Schmidt de Siegen (carte ine- (iite du dejiot houiller de Saarbriick et des environs) , de M. Steininger, de M. Buckardt, de iM. Stepiian Behlen ( Voy. son ouvrage : Dcr Spessart , Leipzig, i8'23). M. Brosse a dessine celte carle. Les profds qui I'accnmpagnent ont | pouce parisien pour chaque niille geograpliique, et ^Z^^ pour la hauteur, c'est-a-dire , une echelle dix fois plus grande. II y en a 8 ; I'un va de la Lorraine au lac de Constance; le 2°. , des Ardennes jusque dans le Wiirteniberg ; le 5". , de Sletz jusque sur le Kee- ker inferieur ; le 4"- tlfi Hochvvalde iiLnneviUe; le 5^. , du Bal- lon au Taunus; le 6''., du Feldberg jusqu'au Spessart ; le 7". coupe la foret Noire; et le 8'. va de Katzeubuckcl, dans I'O- denwald , a Heilbronn. Nous nous pernieltrons de dire que les profils ne sontct ne peuvent etre utiles que iorsqu'ils sont cai- ques sur la nature ; malheureusenient , la fantaisie ou les idees tlieoriques sontobligees desuppleeru I'ordinaire dans desprofds aussi elendns que ceux donnes par nos auteurs. Esperons nean- moins fjuc les reclierclies ultcirieures niontreront que ces beaux profils ne nierilent pas le menie reproche. iiy. Recherches geologiques obdonnees par le gouveksement du GRAND DUCHE DE HeSSE-DaRMSTADT. M. A. Klipstein a etc charge cette aunee d'examiucr geolo- giquemcnt une partie du VVeslerwald, le Taunus, le Vogels- gebirge, I'Odenwald et la Vetteravie, et de rassembler des col- lections geologiques. C'est le raeme savant qui a public , en 1 825, un prospectus dans lequel il oOTre des suites geologiques de son pays en echange'contre d'autres. 118. Notice geologique sur [.es mojjtagnes o'L^nsisruck, a J^Ieran Kr Brixen, ct d'Inusbruck a Bregenz, etc. ; par M. de Pfaunuler. {Bciliwgc ziir GcscliicliU'y Stalisiik, Naturkiuidc uiid Kuiisl fiir Tyrol unci Fornrlbcrg ; vol. i , j). 281 ; lunsbiuck, 182J. ) Au nord d'lnnsl)ruck , vis-a vis des niicascliistes a bancs dc ,42 Geologic. W. 1 1 8. f.iarbro ilu IJreiinor, s'elrvc la cliaiiic du calcaire alpin ou dc nolio calcaire intcrmediaiie rocctit. Des nagolduh calcaires ca et la a fracmens de schisle , existent ii Muhlau, Hotting, Diifs • Icin Schonberg, etc. Le calcaire est bitumineux, ct contient de la poix minerale entre Zirl et Telfs. 11 est dolomitiquc dans Ic niont Calvarienberg , pres de Zirl, et quelques couches min- ces marno-bitumineuses subordonnees ofFrent des impressions et des dents de poissons. Ces derniers bancs sont entre Sec- fcld et Scharnitz, et sur le Reiterjoche; ils renferment des nids de charbon et une assez grande quantite de petrole pour pou- voir etre distille avec profit. Le calcaire continue d'Imst k Loz ; a Landeck , il devient magnesien et il repose snr du micascliiste qui s'etend jusqu'a Finsterrannz , et qui contient des bancs de calcaire grenu. Vers St. -Nicolas , une couche subordonnee de schisle chloriteux contient de I'amphibole , du ruthile et de lepidote, De Nauders a Graun, Furstenbourg, Mais , Schlanders , il y a toujours du micaschiste avec des mas- ses de cneis, aOrtlcs, etc. , ou du calcaire grenu (a Schlanders). Le gneis et le granite forment la base des micaschistes a Toll, et vis-a-vis de Meran s'elcve sur ces roches le porphyre quartzi- fere, qui va jusqu'a Botzen. Le micaschiste reparait a Schonna, jusque dans la plaine de Stering, ou il y a des blocs de granite, de pneis , etc. Le Brenner est un massif de micaschiste assez quartzeux, avec des bancs de marbre. Pres de Matrei, on voit sur le micaschiste de la serpentine melee de calcaire. DTnns- bruck a Bregcnz la route est prcsqne toujours sur le contact du micaschiste et du calcaire intermediaire noiratre on grisafrc, jusqu'a Fcldkirch, oil linn occupc le point de separation des deux formations. L'autcur donne des details sur chaque lieu de cette rouie, et il cite en particulier, pres de Dalaus a Ro- dana, des gres quartzeux rouges qui separent le mica-chiste du calcaire et qui repondent an vicux gres rouge anglais. II y a la aussi du gypse. Autour de Bregenz on ne troiive que de la moliasseot du nagelfluh ; d'lnnsbruck a Grics , par Arams et Selrain , Ic micaschiste domine , comnic aussi dans la vallce de Lisens ; mais le pied du glacier An Lisens est granitiquc. Le gneis i-egne entre la vallee de Lisens ot une vallee rpii est au nord du chcmin menant de Feruers a Gries , et qui conduit a Oolzlhal. A St.-Signiund le gneis oiTrc de grandes parties feld- spathiqucs. Pres de Tumpen , il y a du gneis et du micaschiste. Ge'ologie. i43 D'Ulmliauson par Si!?, a Inashruck, on rcste dans la formatioa du niicascliiste. Lcs echantiilons (jooloyiqaes a I'appui de ce nie- moire soiit dU Fcnli/Kuulcuni oa a.a Aiusee uatioual d'lansbruck. 119. SuR LES LIGNITES D'OiJEiNBURG ; par D.-S. Bredeczky . {Annal. de la Soc. mineral, dc Jena, 6'-. vol. 1820, p. loi. ) L'auteur paile dc la decouverte et de I'utilite de ce lignite du Breunbeif; , entre VVondorf et Agendorf, et il en indique les diffcientes qiialites. Ce depot repose sur les schistes tal- queux et n en est point recouveit , comme I'a dit l'auteur. 1 20. Indication DEs LOCALii'ES coNNUES DE Kaolin , de Feldspath kt de Quartz en Boueme. [lalirbiich. des poljlech/i. Jnsiit. in Wieu; Y ■ vol. p. 66. ) Cest Tin catalogue de localites ou lontrouve, dansdifFe- rentes colonncs , s'il y a du quartz ou du feldspath, la position geognostique de ces roches , leur puissance, la maniere dout on les exploits , leur nature et leurs usages. 121. Observations geognostiques et decouvertes dans le district DE Nagybanita ; pari. Seigersmidt. {Annal. de la Soc. mineral. de Jena; i825 , 6°. vol. , p. ii5. ) Les plus liautes montagnes de ce district sont le Petrosza , Trojaga, Puraboi , Zihles , Guttin , Rosai et Schatra. Les ro- clics les plus anciennes sont le niicaschiste de Borsa , qui ressort a Macz-Kameszo en Ti-ansylvanie , et forine la base des mon- tagnes depuis Borsa pendant 9 luilles. Sur cette roche repose le schiste argileux de Getrosza et Trojaga. Au-dessus vient le calcaire grenu, qui s'etend de Petrosza vers les Alpes de Rodna, et qui forme aussi une couche dans le micascliiste de Maez- Kameszo. Surle schiste argileux est place le porphyre, q,ui forme le Guttin et s'etend vers le Ziblcscii , Feisobanya et Hiszba- uya. Le porphyre argilolitique est place eu stratilicatiou noii concordante sur les roches de Trojaga. On le trouve encore a Zililes, Olahlaposbania, Feisobanya, Nagybania, Sloba, Misz- bauia, etc. L'auteur atinonce du calcaire solide et coquillier dans le porphyre de Kappniii. 11 indique un passage du por- phyre au retinite, et du rctinite au perlitc, entre Nagybanya et Feisobanya. 11 y a des anias d'agglonierats [)orphyri(pics sur le porphyre, entre Kappnik et Feisobanya. Dans les mines deGu i44 Geologic. N". 12 1. raboja et Stcpliani, tics bancs cl (l(!s filons ufiVent dans Ic mica- schiste ct le scliislc ar!,'ilcus cl:i ciivro pjritenxct cu-bonal.e, do la FaliMic , GAR OM CelANDS FVSISEA BESKAFFHSHIET OCn VEGETA- TION. — ObservalioDs sur I'elat pliysi(|iie ot la vi'ijetation d'OelanJ; par A. Adlquist. ln-8°. Slockliolm, i8i2. ia5. La Scakdinavik et les Alpes ; par C. Victor dc Bonstettex. Ia-8 . Geneve, i Sao ; Paschoud. La preniiiTC partie dc cot ouvrage, prcsque tonte [;<''olog-- que , est divisce en 1 1 cliapitrcs. Dans Ic second, intitule: Debris d'uilpes inconnucs , I'auteur fait remarquer la peiitc ra- pide du versant occidental des niontajjnes de la Scandinavie, tandis qu'elles descendent en pente douce a lest et au sud. II decrit la forme des montagnes et des baies profondes garnies de precipices. Dans le chapitre suivant, il divise les debris des montagnes scandinavicnnes , en stationnaires ( gros Llocs ) , voyagcurs (sables et cailloux ) et rccompose's ( gres , brecbes). Les blocs ont ete repandus dans le nord, avec une certaine vegularite , comme par le courant uniforine d'une nier jiro— fonde , tandis qu'en Suisse, leur dimension irreguliere sem- ble indiquer Taction de torrens rapides et moraentanes. L'au- teur cite k I'appui I'arrangcment des blocs de nieme grosseur a des distances egales les uns des autres. II a vu ces blocs en- terres de meme dans les sables de la Zelande. lis no disparais- sent dans les puits qu'aj)res une couche d'argile , etils fornient sur les plaines des tas dc jictites eminences ressendilanl a des lourmiliercs. Dans Ic cbaj)itre quatre , il cliercbe a s'expliquer cette distribution egale des blocs , par la tendance des rocbes a se fendre dans le sens dc Icur crislallisation. Lecbapitre cinq, intitule Blocs de granite, commence par la remarque que les blocs existent entre le 65" et le 710 dc latitude nord, ct qn'ils sont Leaucoup plus nombreux qu'en Suisse. Dans cc dernier ]iays il y en a surtout dans la Suisse italicnnc , par exeinple, pres de Torboli , dans la vallce dc la Surca au bout du lac de Garde , tandis qu'il ne s'en rencontre point a I'autre bout dc ce meme lac. 11 est curieux que Ion n'en trouve pas dans la Lombardie. II y a entre I'ficosse et le Jutland un grand banc de sable, avec des troncs d'arbres petrifies. Serait-ce un terrain sub- merge, et le grand golfe de IJothnie scrait-il dii a un allaisse- ment? Les cliapitrcs ^ , 8 et 9 contiennent la relation d'un voyage fait a Kulla ])0ur visiter les granites, qui fornient un mont de 5o loiscs de liaut et qui olTrent des cavurncs sur Ic Geologic. l4y bord lie la mcr. Le chap. 1 1 , Montagues clii iiord ct Alpes , nous apprctid que Faxoe est une eminence calcairc dans la jilaine de la Zelande, qu'il y a des madrepores et des coquillages , et que la craie a silex des Lords de la mer, s'elend jusque dans les rochers de I'lle de Moen. Toutes les eaux des lies danoises sont chargees de cliaux carbonatee, parc.e que la craie forme leur base. II y a dans la Zelande des etangs et des lacs nombreux et profonds qui sont dus , en partie , aux niemes causes que cer- tains entonnoirs dans le Jura. La seconde partie contient deux chapitres , dont I'un olTrc une comparaison eutre les Alpes suisses et scandinaves. i". Les roches granitoi'des abondent dans les deux chaines, surtout sur le versant escarpe. 20. Les Alpes ont des cimes dentelees et offrent beaucoup de precipices sur leurs cretes, tandis que les sommites en Norvege sont des cones ti-onques avec des plaines sur leur cime et des precipices k leur base. 5° Les blocs ont ete portes plus loin dans le nord qu'en Suisse. 4". Les placiers du nord ne sont pas en proportion de la chalne et du climat. 5°. La mer a battu les niontagnes dans les deux chaines, qui n'ont ni I'une ni I'autre de volcans. Dans le second chapitre , I'auteur s'explique la formation des montagnes et des vallees par une force de bas en haut. II cite a I'appui les vallees cal- caires , etroites et escarpees du pont de Pambrolla pres de Locarno, ct des vallees d'Onsernone , Centovalli , Verzasco , Valniagia, Lavirara , etc. Dans I'Oberland , les ancles saillans des vallees repondent a des angles saillans , ce qui indique d'anciens lacs ecoules. Toutes les vallees foniient un amde ou- vert par en haut. La mer a ete plus elevee qua present, il y a eu des soulevemens et des fendillemens par la force expansive de certains gaz , et la mer s'est retiree graduellement dans les abimes. II existe encore beaucoup de fentes dans les rochers ou d'entonnoirs dans les terrains qui, a moitie remplis, daleut de ces cpoqucs de revolutions. II y en a a Lugano et a Pon- broUa , a Stegs sur le lac de Lucerne. Le reste de rouvrace est bistorique, il traite du gouvcrnement et des nxx'urs des Islaii- dais. A. B. 126. SaGGIO SULLA GIACITURA Dl ALCIINI FOSSILI DI G EiVOVA E SDOl coNxORNi. — Essai sur les gites de quelques fossilcs de Genes et des environs, par G -D. Conobdio. Genes , 1823 ; Grainer. i4t) Geo/ogie. iin, EssAi d'histoirk watcrelj-e sur les environs dk Mantoue; par G. MoHKTTi. Partie ge'ologiquc. (Giorn. di phys., etc.; nov. et dec. i8a5, pag. 409.) Le lac do Mantoue est tlu a un t'laifjissenicnt du Minrio. Lc lerrain du bassin est un sable fin tjui ooiivre une serio d'altei- nats de sables et de niarnes calcaires et argileuses, Lc sable renferme du quartz, du silex , du calcaire et dela marne , du porphjre, rarement du granite et des schistes micaces et argi- leux. Hors de la porte de St.-George, on a trouve dans une saMiere 16 couches de sable et de marne calcaire ; la don- zieme couche est argileuse ; et sons tous ces lits il y a encore du sable. II parait que la forme du pays est due a des cour- rans bien divers de celui du Mincio , comine rindif[aent les ffrands amas de cailloiix et les trons du lac. Peiit-etre le lac doit-il son origine a la rencontre du courant du Mincio et dun autre venant des Alpes. Ce dernier courant est indique par les bas fonds de la Soave et de Bosco della Pentana a 5 milles auN. O. dc Mantoue. Le Mincio a modele Irs parties N. et E. du lac, et I'autre courant celles de 10. et du S. Le lac su- pcrieur a Sjo toises de largeur nioyenne, et le lac du milieu 840 toises de long et 670 toises de largeur nioyenne, le lac inft^rieur a i5oo toises de lon^ et Syo de largeur nioyenne. Sa profondeur nioyenne est 6 metres , et ca et la il y en a 7. A. B. ia8. Observations naturelles faites sur la montagne dk Sjla dans la Calabre intcrieure; par G.-B. Brocciii. [Mcmor. dcW imperial- regio Istituto del regno Lonibardo-Vciulo ; S*" vol. (1816— 1817), 1824, p. i85.) La montagne de Sila est separee de la cbaine des Apennins par la vallee de Crati, leur liaison a peut-etre lieu par les petitcs coUines de Rogliano et Scigliano. Les Apennins sont comi)os(S de calcaire que I'auteur aimerait mieux appeler intermediaire que secondaire. Le calcaire secondaire dans les Apennins est compact, blanc, a cassure terreuse et conchoide coiiiiue aux niontagncs de Salernc , d'Eboli, et sur la route qui va de la Basilicata dans la Calabre, jusqu'au lac Lago Nero Le calcaire du reste des Apennins est jauiie, grenu ou csquilleux, demi- cristallin, ck et la il a une lointe noire, et olFre des veines blan- ches. Le calcaire intermediaire jauno, rouge , noir ou venlatre Geologic. ,4c) commence au l.ago Nero, il est accompafine dun scliisle aiiji- leux et lustre, rouge ou jaunc. On voit ce calcairc a Laurie, a Castelluccio, a Morano , autnur de Campo Tenesc, dans les eminences de Roterdo , a Tarsia, et dans la vallee de Grati, en aliant du cote de Cosenza. A di'oite et a gauche ces mon- tagnes sont flanquees de calcaire qui parait secondaire. A la base de cette cliaine, il y a oa et la des roches primitives. Aussi le gneis ressort sur la cote de la mer Tliyrrcniennc a Scalea et Paola , le granite a Paola dans le mont San-Lucido, et Bclmonte. Les memes roches se montreiit de I'autre cote de la chainejus- qu'a la moitie de la vallee de Crati. A Cosenza il y a du gneis et du weisstein qui passe au granite comme a I'eglise de San-Fran- cisco de Paola. La meme roche va de Cosenza i Amyntea, et cotoie le mont Cocuzzo qui forme I'extremite de I'Apennic calcaire. Le mont Sila est entierement primitif, et le gneis et le schiste micacey dominent depuis Porenti et San -Leo, San- Giovanni, Spineto, Anghiara, etc. Pres San-Leo il y a un banc de calcaire primitif. A Catanzaro le terrain tertiaire re- couvre ces roches , et le gneis y contient du grunstein. Le gra- nite y est rare et se voit le long du torrent de Sanguinario pres Catanzaro et presde Tiriulo.Cette roche forme plus haut la masse principale de la monlagne de Sila. 11 contient un peu damphi- bole, et 11 est coupe de filons de feldspalh jaune et hlanc, a grains de quartz (Saint-Giovanni). A Ravalle il y a des veines cpidotiques, et des bancs de calcaire primitif a Serifi, Camiliati, Macchia Sacra, Pclti.ia Sacra, Volpe Intcsta, Lungobusco et Fudero. A Cecio il y a dans le terrain granitique du schiste tal- queux, cela se voit aussi a Serra, a six miUcs de Mongiana. Le , vvnl Sila presente en outre du griinstein (Ravalle, Frassineto). La decomposition de ce granite produit un sol gravelcux. Le granite alterneavec le gneis dans I'Aspromoute et sur la cote du delroit de Messine. Legranitc de la Calabre est en general jaune, a Rossano il est rouge. II y a un amas calcaire secondaire pres de la plaine de Tiriolo dans Sila. II y a pres de Tiriolo des blocs composes de omphazile, de greuat et de mica. II y a 9a et la des lilons metalliferesdans ^es granites, comme a San-Giovanni in Fiore, de la galene et du fluor. Dans la Sila Grande les plus liaules montagnes .sont le Monte Negro, le Macchia Sacra et le Pettina Sacra. Les monlagnes de Conegliano formcnt au nord h limite du terrain granitique, qui comprend la Sila di Acri, di ^ JO Geologic. Longobusco , etc. Au delii p. a52. J .^es roclies priiicipalcs de Salisbury sont le micascbiste qui ai)onde dans les Taconick; il passe au talcschiste, et il y a des lilons de quartz fetide. 11 conlientdu fer bematitc, du feldspatb, du jjraphite, du manganese, du soufre, dugrenat, de la slau- voliiie , dc )'aiii})hibi'li' , de Tepid^tc et du pyroxene. II allcr:ie Geologie. 1 5 1 avpc des marbrcs et en contient dcs nids. II y a prts do Salis- bury des couches ondulees de micascliiste. A. B. 1 52. Notice sur un singulier conglomerat, et sur une inte- ressante localito de tuf trappeen. [Artier, journ. of Science and Arts; aout 1824, p. 244-} Dans la riviere de Deerfield il y a des caillonx d'une brcche dont la pale estun scliiste micace et les fragniens sontdu quartz. Lo lit de la riviere estde micascliiste, d'auipliibolite scliisteuse et de gi-anite. Les nienies blocs se revoient sur la cote ouest de lloosack Mountain, a ^ niille ouest de Windsor-mectingliouse. 11 y a une variete de flint dans le schiste bitumineux de West- Springfield sur I'Agawan. Le tuf trappeen existe sur la cote Est du Mount-Tom , dans la partie Est du Northampton et East-IIanij)ton , entre du schiste houiller et du griinstein. II forme un banc de 4 a 5 milles de long , et on le voit distinc- tement sous le schiste. Ce tuf est compose de cailloux de griinstein et de gres, et il a un cimentde wacke et de griinstein fragmentaire et decompose. Les fragmens ont de i pouce a 2 pieds de diametre , et ils offrent aussi du quartz et du feldspath. Les masses sent en partie scoriacees ou amygdalaires. Dans certains endroits le tuf alterne avec le griinstein. Le gres envelo]>pe dans le tuf est le meme que celui qui le recouvre. En allant de Northampton a Hartford on traverse le gres rouge aucicn gisantau dessous du griinstein du ]\Iounl-Toni, puis on Irouve le schiste rouge qui sort de dessous le griinstein prisme ; cnfin le trap tuf, reconvert de schiste rouge. A B. i53. Rapport sur l'eruption de l'Et.na du 7j niai i8ig; par Gkmmellako. [Ediiib. Journ. oJ'Scicnc, ; juillet i825, p. 22y.) L'auteur rapporte jour par jour ce qui s'est passe du 27 mai jusqu'au I*', aout. Le 2y mai 3 grands crateres s'ouvrirent pres de I'endroit de l'eruption de 181 1. II en sortit des flammes, de la fiimee et un torrent de lave 11 y eut ensuitc pendant plusicurs jours, du 28 mai jusqu'au 12 juin, des detonations plus ou moins fortes. La lave conlinua a couler, les detona- tions recommencerent , et le 28 juin un cone s'afiFaissa. Enfia le i'^' aoiit la lave s'arrota , apres avoir could avec dilTerentes vitesses dans la vailce de Calonna. Le lO juin clle ne donnait que 16 picds dans une licure , et le 27 clle coulait plus vito. 1 52 Geologic. L auteur racontc que le i juin i 8 1 4 sc trouvant dans le Pinna fur die N. Entdeck. aus der Urwclt; 6e. vol., 2^. cah. , p. 5^5. ) iZy. Elephant tossile trouve dans I'Ayrshire ( Tburw. philos. d'Edimbourg ; avril i825, p. 409- ) II a ete trouve dans les alluvioTis anciennes a Carrael, l58. DeCOUVERTE d'un VERRE LACRIMATOIRE AVEC LES OS rOSSILES dc Thiede. {Archiv fiir die ncuest. Entdeck. aus der Urwclt, de Ballenstedt, etc.; 1824, 6*^. vol., i''"'. cah., p. 79.) Lauteur clicrche a cxpliqucr comment cc fait est jjossible, et il ajoule une note sur un Oniscus asellus que M. Rleissner, rSf GeofoL^ic. a Zie?ar ; a cm voir clans unc druse de la marnc Liliiniineusc. l/aiiteiir soupconne que c'est iin Chiton, ct RI. Gcrniar, ce- Ic'bre entomologisle , le nommo Idolhcea nntiquissima on Oiiis- ciis mar-inns. iSq. INecrologie de Scipion Rreisi.ak. — Dans la nuit rc! les pins illustres et les jdus zeles, dans la personne de M. Breislak, inspecteur de la fabrique imperiale et royale des poudres , et de la raffinerie des nitres. Ke a Rome , vers I'an- nee 1748 , il cultiva avec une veritable passion , dans le cours de sa lopguc carriore , la geologie, science dont on pent dire qu'il donna le premier traite regulier, dans un oiivrage in-S". en 2 vol. , , la ville de Milan , et pres de laquelle cette collection geo- » logique sera non-seulcment preservee de toute dispersion « future, mais encore augmenlee , pour scrvir aux progres et » a lavancement des sciences naturelles. » L'fnstitutespere pouvoir recouvrcr plusieurS importaus ma- puscrits du defunt, contenant les materiaux qu'il preparait pour la description geologique d'autrcs parties de notre ter- ritoi e, particulierement de celles qui sc trouvent situees en- tre le lac Majeiir et le lac de Como. Les rechercbcs sur la nature du sol de celle interessanlc partic de la Lombardie , Iui avaient fourni le sujet de divers menioircs dont il sera fail lecture dans de prochaines seances de I'Institut de Milan. ( Giorn. di Fisica, Chim. , Slot: nat. , Med. ed Art. ; janv. et fev. i8-i6, J). 84.) Geologic. _ i55 ERRATA POUR LA GfiOLOGIE. TomelVe., cahier t!e Fe'vrier 1825. Page Hi, ligne 1". et5,San- doi-oiibny , lisez : Sandownbay ; — p. 175, 1. 11 et 1 5 , Beiichyheiid , li- sez : Beachyhead; — id., 1. IG, Malm-Borck, lisez : Malm-Bock; — id. 1.18, Prn-erhead, lisez: jfiit'<;r/ie«(/; — p. 1 7() , 1. 26, Baleii , lisez : Balm; — p. 185 , 1. 8 , afaussettes de great Minituuline , lisez : a Favosite , dii grand Maiiitotiliiic, Mars 1825. Patje 296, 1. 32, Bostenes , lisez i Basteues ; — p. 304, 1. 23, Bostach, Vnez : Bosdach; — Tp. 307, 1. 28, Lima, \isez : Cima ; — p. 313 et 314, 1. 25, 35 et 5, Becooro, li.sez : Becoaro ; — p. 315, 1. 9 et 22, nieme faute; — p. 3l4, 1. 32, Montenero , lisez : Muntcnaro ; — p. 315, 1. 2, Girette, lisez : Giarct/c ; — p. ibid., 1. ibid., Bostro , lisez : Bolro ; — p. ibid., 1. 13, Friza, lisez : Triza ; — p. ibid., 1. 18. Cauzocoli, lisez : Caiizacoli; — p. ibid., 1. 23, Mormalaita , lisez : Maniialaita; — p. 316, 1. 6, Bosta, liscz : Basta ; — p. ibid., 1. ibid., Trajech, lisez : Frojech ; — p. ibid., 1. 14, Orjicro , lisez : Arjiero; — p. 3l7, 1. 36, Visorne , lisez : Visome. T. V, cahier de Mai 1825. P. 36, 1. 24, Morcntain , lisez : 3Iountain. T. VI, cahier de Septembre 1825. Pag. 19, 1. 20, Luccanti , lisez : Zuccanti. KovEiMBRE 1825. Pac^. 326, 1. 37, Bauherstege , lisez : Bituhersteige. Decembre 1825. Pag. 417, 1. 1 1 , Tilcjjeld, lisez : Fdtfjeld; —ibid., 1. 12, Hnllingskorfens , lisez : Hallingskan'en ; — ibid., 1. 20, Strondh- th'dc , liscz : Strandetlwl ; — ibid., 1. 21, Straiidels , lisez : Strandel\' ; — p. 418, 1. 2, Gromsend, lisez : Gronsand; —ihlA., 1. 8, 31 , 36 et 37, Tdefjdd, lisez : FilcfjcU; — ibid , 1. 12, Swedthal , lisez : Smethal ; — ibid., 1. 2l , Hanir, lisez : Haa<.n ; — ibid., 1. 34, Skongstadt , lisez : SkougsCad; — p. 419, 1. 9, Vsland , lisez : Vrlnnd; — ibid., 1. 4 et der- iiiere ligne, Tdefjdd, lisez : Fdefjeld ; — ibid., 1. 15, Staleein , lisez : Sialeim; - ibid.", 1. 20 et 27 , tordals, lisez: yorJ«/.s — ibid., 1. 14, U plnitds fjord , iisez : Urlands fjord ; — p. 420, 1. 5, Nosoe , Stensundre , Surpo , lisez : Nasoe , Sleitsundoe , Skorpoe ; — ibid., 1. 6, Meh'or, Laago, lisez : Melfar, Laiigoe , — ibid., 1. 9, Hildre , lisez : Hildoe ; — ibid., 1. 15, Lichest, lisez : Liehest; — ibid , 1. 25 et 26, Aakehoiigre , lisez : Askehoiigoe ; — ibid., 1. 30, Torde , li.sez : Forde ; — ibid., 1. 35, Ska- gastnhs'iiidc , lisez : Skagnstoltinde ; — p. 421 , 1. 6, Lonimfjelil , lisez : Lommsfjeld; — ibid., I. 33, Slue, Alfser, Borlcns , lisez : Stucn , Alf- see , BolLem. T. YIII , cah. de Janvier 1826. P. 10, ligne 31 , Mchipicoton , lisez Michipicutoii ; — p. 11, 1. 29, C/iaiKier-MorenUiiii , lisez 'I'huiidermoun- taiii ; — ibid. 1. 32, Jiles, lisez: des ; p. 12 1. 9, Porcii)ieite, lisez: Por- cupine;— ibid., 1. M, Nij>igvn-Bny , lisez: Nipeton-Bay ; — ibid., 1. 23, Grnp-Liip , lisez: Gros-Cap ; — ibid., 1. 27, Thniidermercntain, lisez; Thiinderrnountai I ; — ibid., 1.30, Gon-Pliiil-Lake, Wscz: Gun-Fliiit-Liike, — ibid., 1.32, IFo-Island-Bivcr, lisez: Two-Island-liiver. Fevuier 1826. Page 179, 1. 23, Falra , lisez : Talrn^ JuiLLET 1826. Pages 318, ligne deinieie et 319 ligne piemieic, Ei- scrsay, lisez: Eiferfuy ; — p. 319, I. 6, lismenich , lisez: l^irmcnich ; — p. 320, 1 5, f''allye-> iiilzi, lisez. : l-'allyc-l- iutzi ; —p. 327, 1.21, Malaga, lisez: Mahira ; — i\ni\.., 1. 23, A'aioH, liscz : /^'rtZiHU, — ibid., 1. 34, JlaluU, lisez : NciUal. 1 5 6 Minern logic . MINltRALOGIE. 140. EXTRKTIENS SUR LA MiNERALOGlE , d'apieS la inc'tliode (111 ci'li'bre Haiij', accompagnes de son portrait ct de 20 pi , ]i;ir A. Tardieu. In-1'2 de 22 feuil. ^, plus Ics pi. : prix, G francs. Paris , 1826 ; Bouland et Ce. ! 4 1 SuR LES CLASSinCATIO.NS LES PLUS RECENTES DA:NS l'OrVCTOCiVOSIE ; par le D''. J.-H. Bbedsdorff. ( Tidssk rift for Natuividcnskab. ; 11°. 1 1, p. 260. j L'autcur expose snccessivenient ics systemcs de classifica- tion proposes par Berzelius , Molis, Breithaupt et Steifens , et il donne son opinion sur chacun de ces sjslemes. A I'egard . Journ ofscicnc. ; avril 1826 , p. a85.) Les cristaux d'epistilbite out bcaucoup d'analogie avec ccux de stilhite et de heulandite; M. Rose les a observes dans la collection royale de Berlin , et pendant le sejour qu'il lit ;i Paris, il en a reconnu de semblables dans celle du comte de Bournon. II est probable qu'on les a souvent confondus avec les cristaux des deux aiitres especes. Conime ccs derniers , ils n'ont qu'un seul clivage dont I'eclat soit nacre; Icurs caracte- res pyrognostiques sent aussi les memes ; la seule difference remarquable est dans les formes cristallines. Les anjjles de I'e- pistilbite et ceux de la stilbite sont incompalibles , quoique les formes se rapportent au nieme systeinc de cristallisation ; I'e- pistilbite et I'lieulandite appartiennent a deux systemes differ rens. La forme fondamentale de cette nouvelle espece est un oc- taedre rhombDidal, dont les trois axes sont entre eux dans le rapport des nombres \/ i^oni -. ^11,886 : L La forme la plus ordinaire sous laquelle se presentent les cristaux, est celle d'un prisme rhomboidal tres-obtus , termine par quatre faces , dont deux reposent sur les angles aigus de la base , et deux autresplus petites reniplacent les angles obtus. L'auteur donne la notation des differentes faces qu'il a observiies, selon la me- tliode du professeur Weiss. L'angle obtus lateral du prisme rliomboidal est de 155" 10'. Les cristaux simples sont rarcs : on trouve plus generalement I'epistilbite sous la forme de cris- taux doubles , qui ressemblent , a cerlains egards , aux macles du carbonate de plomb. Ces cristaux sont iniplantes dans line masse granulaire, forniee de la mcme substance, et qui remplit les cavitesd'un amygdaloide d'Lslande ou des iles Feroe. Ils sout accompagnes d'beulandite. Leur couleur est le blanc ; leur transparence est quelquefois parfaite; souvent ils ne sont (lue translucides vers les bords. Lctir durete est 4,5 , intermediaire entre celles du fluore et de 1 apatite ; leur pesanteur specifique est 2,25. Ils se dissolvent dans I'acide muriatique concentre ' en donnant un residu de silice. Leur composition cliimique , obtenue par I'analyse , est la suivaute : i6o Mine'ralogie. Silice 58, Jf) conlenant oxirj. 30,44 Alamine 17,52 8,18 2,12 1 Soude 1,78 0,45 j Chaux 7,56 Soude 1,78 Eau i4)48 12,87 5. J. a formule mineralogique correspondante est : ^1 S5 + 5AS3+5 Aq. M. Rose a reuni dans celte formule la soude et la chaux , quoiquc ces deux bases lie paraissent pas etre isomorplies. On salt en effet que la formule de I'anliydrite , Ca S', differe de cello du sulfate anhjdre de soude, N S^, decrit par llaidin^'er. Les crislanx de raeionite et ceux de neplieline , ne peuvent etre vamenes ila meme forme , quoiquela composition chimique de la premiere, d'apres Ics analyses de L. Gmelin et de Stromeyer, soit exprimee par la formule CS -}- 3 AS , et celle de la secondc , d'ajjrcs Arfvedson , par la formule INS -4" 5 -'^S. Mais M. Rose reijarde comme probable que la soude , contenant une certaine quantite d'eau, peut etre isomorphe avec la chaux , de la meme nianiere que I'ammoniaque unie a deux atomes d'eau, est iso- morphe avec la potasse. Dans ce cas, il serait necessaire d'a- jouter une certaine portion d'eau a la soude, pour etablir cet isomorphisme, ct lenombre 5 de la formule devrait etre modifie conveuablement. f^- TJel. 145. Analyse d'une isouvelle substance minerale, la Thenabdite; par 31. J.-L. Casaseca , professeur de chimie au Conservatoire des arts et metiers de Madrid. [Annal. dc Chim. ct dc Phys. ; juillet, 1826, p. 3o8.) M. Rodas decouvrit, il y a pros de 9 ans , a 5 lieues de Ma- drid, et a 2 -f d'Aranjuez , dans un endroit connu sous le nom de Salines d' Fsparlines , une substance minerale, qu'il recon- nut bientot pour du sulfate de soude raelauije dune tres-petite portion de sons-carbonate de sonde. Dans I'liiver, des eaux salines transsudent du fond dun bassin , et dans I'ete , par suite de I'evaporation , le liquide se concentre ct, parvenu a un cer- tain deyre dc concentration , depose, sous forme de cris- taux plus ou moins reguliers , une parlie du sel qu'il reteuait Miner a loi^lc . 1 6 1 en dissolution. La qnantite de sulfate de sonde qne I'on retire dii bassin d'Espartines , est si coasiderable , que non-seulement depuis 9 ans elle suffit a alimentei- une fabriqne de savon, mais qu'elle a encore perniis de livrer au commerce une grande quan- tite de sonde artiCcielle. Ce sulfate de sonde natnrel a pour forme primitive, d'apres la deiermination de M. Cordier , un prisme droit a bases rhombes , dont les angles sont , a-peu dc chose pres, de iiS". et 55" Le clivage a lieu dans les trois sens, mais plus distinctement dans le sens des bases. Les cristaux presentent deux varietes de formes : I'ociaedrc, provenant d'un decroissenient de deux rangees de inolecules en hauteur, sur les cotes des bases du prisme primitif , la hauteur de ce dernier etant supposee etre au cote de la base comme 7 est a 3 ; et la base'e, on la precedent'e , portant a chacun de ses sommets une facette rhomboidale pavallele aux bases de la forme primi- tive. La pesanteur specifique de la Thenardite est a pen pres celle de la glauberite , c'est-a-dire , qu'elle approche de 2,^5, celle de I'eau etant i . Lorsqu'on abandonne ce sel au contact d'un air humide , il perd sa transparence, et se recouvre i la surface dune couche pulverulente , provenant dc I'absorption dune certaine quan- tity d'eau de I'atmosphere. Soumis a Taction de la chaleur, il ne diminue pas sensiblcment de poids ; il se dissout dans I'eau distillee sans laisser de residu. Ce sel se precipite sous forme cristalline de sa dissolution dans I'eau , sans retenir la raoindre quantite de ce liquide. L'etat anhydre de ce sulfate de soude es4; remarquable ; il pourrait peut-etre dependre de la temperatuz-e qu'acquierent les eaux qui le tiennent en dissolution, de la nature du sol sur lequel se fait Ic depot, et des sels qui peu- vent restcr dans les eaux-meres ; 100 parties de cette nouvelle substance contiennent : sulfate de soude, 99,78; sous-carbo- nate de soude 0,22. Cette substance differe de toutes celles qu'on connait jusqu'a present , et particulierement de la glau- berite qui se trouve a Villa-Rubia dans la Manche. Elle merite done de recevoir un nom particulier; et M. Casaseca propose de I'appeler Tlicnarditc, cnl'lionncur du savant illustre auquel la science est redevablc de taut de belles decouvcrtes. Les mineralogistes s'empresscront d'adopter cette denomination , comme ils I'ont fait tout recemment a I'egardde la Uaj-lussiic, B. Tome IX. n 1 6 2 Minera logic . nouvellc substance niincralo decouvci-lc par M. Roussin[jaiill en Amcriquc. G. Dei.. l44- Analyse he l'IIallovsitk ; par M. P. HF.nTiiiFR. (Jnnai. de Chiin. el dc Pliys. ; juillet , 1826 , p. 552.) Ce mineral vient d'Angleure , pris Lii'ije ; il se Irouve en rognons ou tubercules quelquefois plus gros que le poing , tlans uu tie ces amas do niinerais de fer , de zinc et do plonii) qui remplissent les cavites dii calcaire de transition du JN'ord , ct qui sont surtout si communs dans les provinces de Liege et de Wamur; M. Oraalius d'Halloy est le premier qui I'ait observe , il y a deja plusieurs annees. Les mineralogistes approuveront sans doute que M. Bertliier donne a cette nouvellc espoce le nom dun savant, dont les travaux ont si puissainnient contri- bue a I'avancement de la geologie. Lhalloysite est conipacic, a cassure conchoVde circuse ; die se laisse rayer par Tongle , et die prend le poll sous le frolte- ment du doigt. Sa couleur est le blanc pur ou le blanc legere- nient nuance de bleu-grisatre; elle est translucide sur les bords, die liappc fortemeut a la langue. Lorsqu'on la met en petits morceaux dans I'eau , elle devient transpaiente comme I'hydro- pliane ; il s'en degage de I'air, et son poids augmente d'envi- ron un cinquieme. Par la calcination , die pord o,265 a 0,280 deau; elle acquiert une tres-grande dureto , et sa couleur passe au blanc de lait. L'acide sulfurique I'attaque facilement, meme a froid. II s'en separe de la silice en gelee, et qui se dissent completement dans les alcalis. Une analyse faitc par ce moyen a donne : silice , o,5g5 ; alumine , o,34o ; eau , o,265. Par une autre analyse, dans laiiuelle on a employe la fusion au creuset d'argent avcc de la polasse , on a obtenu un peu plus de silice , et un peu njoins d'aluminc. Celleci contient une petite quantite de fer, ce qui portc a croire ([ue la tointe bleue que lhalloysite presente dans quelques points est due a une trace de phosphate de fer. Si Ion ne regarde comme combinee que lean qui restc aprcs la dessiccation a I'etuve, I'analyse donnera : silice, 0,4494 ; alumine, 0,3906; eau, 0,1600. 11 est tres - probable que la veritable composition de I'halloysite est representee par la for- mule 2A/S^ -f- A/Ai/', qui correspond aiix nombrcs suivans : silice, 0,470; alumine, 0,595 ; eau, o, K)^. — Si ce mine- 1 Mindralogie. ig'^j ral vcnait a se rencontrer en qoantitu considerable , on pour- rait l-employer avec grand avantage pour fabriquer de lalun ou du sulfate simple d'alumine. 145. Sun laBustamite, bisilicate de manganese et de chaiix du Mexique; par M. Alexandre Brongniart. {Annales dcs Scienc. nalur. ; aoiit , 1826, p. 4 r 1 . 1 La determination de ce nouveau mineral a ete faite par M. Bustamente de Mexico. Ce savant a reconnu , au moyen our du fer sulfure. Si on en met des fragmeus sur des cliailjons allunies , Ton voit bientot la flamnie bleue du soufre , et en nicme temps on est sufforpic par une forte odeur d'acide sulfureux. M. Berthier a visile, en 1 813, les sources de Chaudesai- gucs [Journal des mines, to. xxvii , p. i4i) ; il a recueilli et examine le depot de cos eaux , qu'il cousiderait alors comme uue concretion calcaire , souillee d'oxide de fer. II a donue en 1820 une uouvellc analyse des raux de Chaudesai;;nes [Ann. des mines , to. v, p. 499 )> ^''^ '^ icvient sur le depot qu'elles produisent ; il le decrit comme une concretion calcaire a cas- sure radiee et nuancee dc blanc et de jaune , dont les couches concentriques sonl scparees par un enduit d'lndrate de fer. D'aprcs I'analyse qu'il en doane , il est evident que le depot qu'il a examine aura ete recueilli a une grande distance des sources , et que dans le trajet le sulfure de fer se sera depose. Un depot d'cau thcrmale , qui ne se trouve etre autre chose cju'unc pyrite , est un fait geologique trop important pour que nous ne nous y arretions pas un instant, Commencons par re- connaitre le tei^'rain d'ou sortent les sources. Chaudesaigues est dans I'enccinte de ce vaste cirque circonscrit a I'ouest et au nord par le groupe volcanique du Cantal , et au midi par les montagnes d'Aubrac, aussi d'origine volcanique. Dans I'en- ceinte de ce cirque, le terrain primitif qui forme le plateau de I'Auvergne est ck et la a decouvert. II existe aussi sur un grand espace , particuliereoient autour de Chaudesaigues. II se com- pose, aupres de cette ville , de gneis feldspathiqnes jaunatres , dc schistes micaces ai'gileux grisati'es, qui contiennent quel- quefois des pyrites, ct sont souvent recouvcrts de sulfures ef-- lleuris. C'est au milieu de ces roches que gisent les sources niinerales. Ajoutons que ces sources soctent des roqhes a tra- vers les fissures de filnns de quartz, etccs fissures sont tapissees de fer pyriteux. La temperature de la grande source , dite du Pare, estde SSdegres ccutigr. Onpourraitcroire que lefer sul- fure que contiennent les eaux thermales ne provient pas da bassin interieur de ces eaux, mais qu'il est entraine par ces eaux , c[ui I'arrachcnt des fissures du quartz dont dies fiottcut les parois dans lour trajet. Celtc supposition ne seinble pas 1 68 Miiuiralog ie. probable; car a 1 inspection des morceaux de quaitz, il parait au contraire que le fer sulfnre y a ete depose de la nieme ma- niere qu'il Test dans le conduit de la source. li faut done ad- mettre que le fer sulfure provient du bassin interieur; mais dans quel etat se trouve-t-il dans ce bassin ? Y est-il tout forme ou s'y forme-t-il? On ne troiive duns les eaux tbermales aucun des clemens de lapyrite, d'apres I'analyse que M. Berthiernous a donnee de ces eaux. La cause de la formatiou du fersulfure dans le bassin interieur des eaux de Cliaudcsaigues nous est done tont-a-fait inconnne ; mais cett.e formation dans I'eau minerale clle-meme n'en est pas nioins probable. Le depot est recouvert d'oxide de fer, et le centre est de la pyrite. Get oxide de fer provient probablement de la decomposition de la pyrite meme. M. LoDfjchamp termine sa note par une reflexion sur la for- mation des filons. Werner pensait qu'ils ont etc remplis par le haut; M. Daubnisson combat celte idee, et il a presente des objections qui lui paraissent ne pas cadrcr avec la supposition de Werner. II semble que les sources de Cbaudesaigues trau- chent la question etqu'elles permettent de croirc qu'il y a des filons qui ont pu se reraplir par le bas. iSo.SuB LEGisEMENT DU Platine; notc de M. de Humboldt et Icltre de M. BoussiNGAULT a M. de Humboldt. [Aimalcs dc chiniic ci de ji/ijrsique ; juin 1826, pag. 204 ). Le platine et les substances nietalliques qui lui sont presque eonstarnmcntassociees, le palladium etl'osmiured'iridium, n'a- vaient ete trouves jnsqu'ici que dans des terrains de transport. C'est dans ce gisement, pour ainsi dire accidentel, qu'on les rencontre an Clioco , au Bresil, a I'Oural et a Saint-Domingue. Mais on n'avait pas encore rcsolu le probleme du gisement pri- niitif d'un metal , qui dos sa premiere decouverte a si vivomcnt fixe I'attention de I'Europe. C'est a M. Boussingault (ju'est due la solution de cette question iniportante. Ses observations se lient trrs-bien aux rapports geognostiques quoilrent , sous toutes les zones , la formation de syenite et de grunstein. Les syenites de Korvege , du Groenland et d'AUemagne abondcnt en zircons et en fer tilane : ces memes substances sont con- stamment melees aux sables platiniferes du (Clioco. Les zircons seiiibicnt manquer au terrain dalluvions plaliniK-res du iuesil , qui parail du a la dctoinpusitiou dun terrain de quariz inter- Minernlogic. iG(j luediaire, niele dc fei- oligistc nictalloide; mais le Bresil olTre la reunion remarquable de dianians avec le plaline et le palla- dium. Sur le plateau de Minas Geraes , le quartz chloriteux [ilacnlumite) attciijnant plus de mille pieds d'epaisseur , et superpose, non au micaschiste, mais conslamment au thonschie- fcr , est recouvcrt d'une breche fcrrugineuse iitabirite) extre— mement aurifrre. Dans les terrains de lavage, on trouve a la fois lor, le platine, le palladium, et les dianians a Corrego das Lagens ; lor et les dianians sculs k Tejuco ; le platine et les diamans seul au Rio Abaete. Le scliiste chloriteux decom- pose , dent on retire les topazes, du disthcne (c/rt«//e) et les cuclascs du Dresil , appartiennent avec I'itacoluniite el I'ita- Iiirite , a un menie type de formation de transition. Des diamans ont ete reconnus enchasses dans des conglomerats (juartzeux et ferrugineux, qui forment de petites couches su- perficielles , et dans I'itabirite. Ces analogies, bien dignes de fixer Tattention des geognosies, peuvent faire presumer qu'au JBresil , Tor, le platine, I'euclase, le disthene , le diamant et le soufre ont siniultanement leur gisement priniitif dans le quai'tz chloriteux et dans les couches (]ui y sont liees. 11 n'y a la ni syenites a. zircons, ni diorites (grunstein ), roches ani- ])lnboliques qui, au Choco et a Antioquia, renferment les fdons ])!atiniftres. M. de Humboldt regarde coninie tres-probable que le platine de TAmeriqiie occidentale n'appartient pas a la meme formation de roches que le platine de I'Amerique orien- tale. Ce fait ne peut surprendre les geognosies. Les melaux deposes par les forces elastiques qui resident dans I'interieur dc la terre , sur les parois des crevasses ( fdons) sont les memes dans les roches les plus dilTercntes. Des filons d'argcnt traver ■ sent le gneis , le micaschiste , la grauwacke , le calcaire dc tran- sition et des gres secondaires ; il y a plus encore , des forma- tions tres-eloignees les unes des autres, selnn I'ordre de leur anciennele relative , renferment disscmines dans leur masse entierc, I'etain , I'or el le sphene. M. Boussingault annoncc , dans la IcUre qu'il ecrit k Bl.de Humboldt, qu'ayant visilelcs mines d'orde Sanla-Kosadc Osds, a 10 lieues de Medellin, il y a reconnu le gisement du plaline. Santa-Rosa est sur un plateau tcllemcnt elcve , qu'il dominc tout Ic pays envirounant. C'est un des cndroits lia- biles cs plus cloves dc lu province d'Antioquia. Le terrain est 1 70 Mineralogie. une syenite decomposee , qui se lie a la metne roche non de- composee qui forme la Lelle et fertile vallee dc Medellin. Le feldspath y est change en kanlin ; et lampliibole a subi une mo- dification analogue; il est rouge et quelquefois jaune. C'est dans cette roche que se trouvent toutes les mines d'or qu'on cxploite pros de Santa-Rosa. Quelques-unes ne sont que de simples lavages de sables ; mais generalement I'or est extrait deji/ons auriferes reufermant le fer hydrate. M. Boussingault entre dans quclques details sur le mode d'exploitation de ces mines. Cost dans Tor en poudre , proveuant d'un de ces fdons , que M. Boussingault a reconnu des grains de platine. Ces grains etaient seinblables , par leur forme et par leur aspect , a cenx qui viennont du Choco. Ce fait du gisement du platine dans un lilon de fer oxide, semble jeter quelque jour sur lo- rigiae du platine qui se rencontre dans les terrains d'alluvion, origiue qui jusqu'a present a ete fort problematique. La forme contenait du sel cristallise. Au Sogeborg, la boracite n'offie que la forme teliat'dre avec des angles Ironques. Au Schildstein , pics de l.uncbouig , le tetraedre est la forme doiiiinaute de teiio suLsLauce; mais ellc est unio avec des fiices d'oclaedrcs et 1 7 a Botanique. «lo dodecaedrcs. Le greijat dodecaMre d'A.uerbach(sur le Rhin) sc trouve dans uii melange de quartz , de spath calcaiie ct dun iniuiiial voisiu du Tafelspath. A une lieure de-la a Schrieslieim, sur Ic Ilolien- Art , M. Roder a dtcouvert, dans iin banc quart- zeux , du grenat, de I'epidote, de I'ampliibole et de la pyrile changee en fer hydrate. Le terrain environnant est granitique ct poi'jibyrique et le gneis parait au pied sud-est de la nionta- gne. Le grenat cstniassif ou cristallise en dodecaedres et drusi- que. Les melanges de ces substances ressemblent beaucoup a ccux d'Arendal. BOTANIQUE. l55. Sur la STRUCTURB de l' ovule ANTKR1E0REME^T A LIMPREGNATIOR DANS LES PLASTES pii ANEi'.oGAMES , ct sur la Hcur lemcllc des Cycadees et des Conit'eres ; par M. R. Brown. [Jppciid. hot. du rnj. u la N. Iloll. du Cap. King, i 8 1 8 a i 8'i-2; Fhilos.Mn- guz. ; mai iSuG, p. 552 > et Annalcs des Sc. naiurcUcs; toiu . VIII , juiu I 82(1 , p. 211.) En decrivant I'ovule du Kiiigiu, M. Pi. Brown avail indi([uc des caracteres nouveaux, mais qui d'apres lui sont ordinaires i I'ovule des plantes phanerogames. C'est ce dernier point qu'il deveioppe dans ce memoire. L'auteur s'exprimait ainsi au sujet du Kingia : Testa in ipsa bnsi aculiusculd foramine minulo per- J'oruta : rnembrana interna respectu testce invcrsa , hujusce iieinpc apici lata basi inserta , ovata, apice angustato apcrto foramen testes obturante : Nucleus cavilatce membrance conformis , ejusdcm hasi inscrtits, cceteruni liber, pu/pnsus, solidus, apice acutiusculo lavi apcrturam membranm inlerniv atlingenle. Grew avait decrit sur la tunique exterieure des graincs de plusieurs plantes legumineuses , une petite ouverture placee vi -a-vis la radicule de I'embryon : c'est celte ouverture que quel({ues auteurs ont nommee micropylc, et qu'un auteur cntrc autrcs, qui ne I'avait observee que sur la graine mure, et nou sur I'ovaire non impregne, avait crue elrela cicatrice dun cor- don vasculaire oblitere. Avec Ic secours de son ami, feu Thomas Smith, M. R. Ih-owii s'est assure que cotle perforation existe sur la gi iicralite des graines. II avoue pourtant que dans les composees, les luni- ([ues scmblent clre iuipcrforecs , ct a peine separablcs I'une do J'autrc. Botaniquc- \^') L'ovmIg, d'apres M. R.. Drowu , se compose i". dune mcm- ijrane qui sera Ir^ test ou enveloppe exterieure de lagrainc ; 9.°. dune membrane interne dont le sommet perfoie se prolonsjc souvent avant I'inipregnation au delk de rouverture du test, ct revet, dans quelques plantes , I'apparence dun stigmate obtns ; 5°. d'unc troisieme tuniqne formee par la membrane propre, ou pellicule de Tamaude, qui est tres-rarement visible dans I'ovule non impregne. Dans la graine mure on la distin- gue de la membrane interne seulement par son sommet, qui est toujours depourvu de toute ouverture , generalcment aigu , plus fonce en couleur , ou meme spbacele. La membrane de I'amaude constitue ordinaireraent la tunique la plus inte- rieure de la graine. Mais, dans un petit nombre de plantes, il existe de plus une tunique additionnelle qui parait tirer son origine de la membrane interne de Grew ; c'est la Vcsicula col- liquanienti , ou amnios de Malpighi. L'amnios, apres la fiicondation , s'etend graduellement jus- qu'a ce qu'enfin il deplace ou absorbe toute la substance de I'amande, renfermant dans la graine mure k la fois l"embryou et I'albumen, quand ce dernier continue a exister. Dans ce cas cependant, sa membrane propre est commune- mcnt obliteree , et remplacee soit par celle de I'amande , ou par la tunique interne de I'ovule , soit, lorsque toutes deux di-^paraissent, par le test Ini-meme. Dans d'autres cas , I'albumen est forme par un depot de matiere granuleuse, dans les cellules de I'amande. Dans quel- ques-uns de ces cas , la membrane de l'amnios semble etre per- sistante, formant meme dans la graine mure une tunique pro- pre pour I'embryon, dont la radicule peut ainsi conserver son adberence primitive avec le sommet de cette tunique. La ra- dicule ne regarde jamais directement le bile, mais I'ouverture du test, et M. R. Brown est porte a croire que cette ouverture est destinee a recevoir le fluide fecondant , repandu dans la cavite de I'ovaire apres le contact du pollen avec les stigmates. Faisant I'application de cette structure aux fleurs femeiles des Cycadees et des Coniferes , I'auteur voit dans ces flcur.s un ovule sans ovaire; le sommet, qu'jl assure etre pertoro , correspondrait k la perforation du test des autres ovules ; et M. R. Brown y trouve toutes les tuniques qu'il a decritcs dans les ovules du plus grand nombre des plantes. I n/^ Botanique. 11 n'avancc ponrtant ccttc opinion qu'avec une cspecc de i-^ci-ve , et ne se dissiniule pas 1«!S dbjections que I'on pour- vait opposer a cette hypothese : tellcs que la surface du sominet de la pretendue amande , qui quelquefois est le siege dune secretion ; son prolongcment occasionel , par dela I'orifice de I'enveloppe externe ; son adherence \ cette envcloppe par une portion considerable de sa surface, et la division assez frequente de I'orifice ; enfin la simplicitc dune pareille struc- ture, qui est insolite dans les phanerogames. M. R. Brown est porte k croire que I'ecaille du chatou male est Tine seule anthere, et en verite, en considerant sa forme, cette opinion ne parait pas devoir subir d'objections. Quant aux grains de pollen, M. R. Brown les regarderait volontiers conime des masses de pollen renfermees dans une meinljrane , plutot que comme un grain de pollen. La conformite de struc- ture des ecailles du chaton male avec I'ovaire des Coniferes lui serable, quoique d'une maniere peu satisfaisante encore a ses yeux, venir a I'appui de I'opinion qu'il emet dans ce me- moire sur la nudite de I'ovule, dans cette famille singulierc , qui a exerce la sagacite de tant dobservateurs. R. 1 56. TOUTKS LES PLAMTKS SONT-KLLES LK RESULTAT DE LA GERMINATION d'une GRAINE, SUR LA TERRE VIERCE KT LA TERRK VEGETALE ? ( Hcr- mes; juillet 1826, n". 176, p. 702. ) C'est sans doute un phenomene bien i-emarquable, que la terre, creusee a une profondeur de 8 i 10 pieds et phis , pro- duise toutes sortes de plantes , aussitot quelle se trouve avan- tageusement exposee au soleil ; mais ce qu'il y a de plus ex- traordinaire encore , c'est que cette nouvelle vegetation olfre si souvent des individus qui n'ont jamais ete remarques dans ia contree. On se demande naturellement d'oii vienneut ces plantes? Peut-on admettrc que la semence de ces nouvelles plantes ait ete renfermee dans les differcntes especes de tcrrcs ? Mais toutes ces graines qui elaient peut-ctre depuis plus de 3,000 ans sous terre, sans avoir ete jamais exposees au soleil , pouvaiunt-elles conserver leur faculte de germer? Quand on repand des cendres sur des terrcs de bruy6re clevees et aridcs, on y voit quelqucs temps apres croitre du trefle et des vesces , quoique ces deux plantes n'aient jamais ete remarquees dans CCS lieux. Faut-il croire que la semence du trefle et de la Botanique. iy5 vesce ait etc dans la terre , et qn'elle n'ait attendu qu'un sti- mulant ponr ijermer? Mais de quelle manierc serait-ulle venue la? On sait que Ics biuyeres elevees et arides ne pioduisent jamais de trefle ; elle ne saurait done etre consi- deree conime provenant d'line plante qui y aurait cru antci- rieurenient. Mais quand nienie on admetti'ait la possibilite que ces especes de terre puissent renfermer les semehces du trefle, cette opinion ne saurait etre soutenue dans quelques contrees d'Est-Friesland , ou Ton fait naitre du trefle sauvage en repan— dant des cendres de tourbe sur les marais tourbeux. 157. Note sur l'irritabilite du sticmate des Mimulus ; par M. Henri Braconnot. {Aimal. de chimie et dc physique; juillet 1825, torn. 29, p. 333.) Si on touebe leg^rement la levre superieure du stigmate du Mimulus glutinosus Wild. , elle se reflecbit sensiblement vers le bas ; si on determine la menie irritation sur la levre infe- lieure, elle sebranle instantanement , decrit plus d'un quart de cercle , et vient s'appliquer tres-exactement sur la levre su- perieure , a peu pres conime la feuille du Dioncea muscipnla. L'autcur s'est assure que cette irritabilite etait iudependante du reste du pistil; car, ayant separe le stigmate du Mimulus avec un rasoir, un peu au-dessous de son insertion avec le style, ses lames, qui etaient bien ouvertes , ne se sont point contractees sur elles-memes apres cette section ; mais, les ayant stimulees avec une pointe , la contraction a eu lieu instanta- nement; ayant place ensuite, sur un linge linmecte , ce stic- mate pour prc'venir son dessecbement , ses deux lames se sont ouvertes et ont repris leui- premiere position ; les ayant irritecs de nouveau , elles se sont encore repliees I'une centre I'autre. Une trace d'acide sulfurique , posee tres-legercment sur le stigmate du Mimulus glutinosus , determine sur-le-cbanip la contraction de ses lobes. l58. COiNNAISSAMCE DES RAPPORTS NATURELS , COUsidercS COnimC objet principal de la science; par M. Mirbel. [Revue Euro- pcennc; oct. 1824, p. SS&.) Ce memoire , exclusivement destine a I'instruction des gens du mondc , renferme pourtant des discussions que les savans aimei'out a lire pour se rappeler les faits intcrcssans qu'ils 1 y6 Botanique. ont dt'ja analyses. Le but de raxileur est de demontrcr Ics ano- malies qui se prosentent ii cliaque pas dans la niarclie d'unc classilicalioii naturclle. 11 neconclut pas, cependant, cjuil faille abandonncr \cs families naturelles pour eu revenir exclusive- men t au sjxtime linnecn. « La classification de Linne , dit-il , 3> est digne de sa celebrite. Qu'on la conserve done; mais qu'on » la considere comme moyen d'etude , ct non conune but de la « science. Le but est plus eleve. u R. i5g. Voyage autour du IMonde, fait par ordrk du koi , sur la corvette de S. M. I'Uranic et la Pliysiciennc , sous les ordres ducap. Louis de Frcycinet, pendant les annees 1817, 1818, I 819 ct 1820. Partie Botanique; par M. Charles Gaudichauu, pbarmacien de la marine. In-4°. , avec un atlas in-fol. ; r'- Livr. ; Paris, 1826; Pillet aine. Le Bulletin donnera bientot une analyse detaillee de la pre- miere livraison qui vient de paraitre de cette partie botanique, a la redaction de laquelle M. Gaudichaud a consacre tout le temps qui s'est ecoule depuis sa rentree en France. l6o. MeMOIRE sur l'eTAT de la VEGETATIOM AU SOMMET DU PiC DU MIDI DE Bagneres; i)ar M. L. Ramond. {Memoircs du Museum d'liist. natur. ; 7^ anaee, 4'. cahier , p. 217.) Le pic du Midi est situe sur la lisicre dc la cbaine, et les longues crctes dont il forme le conible n'olfrent a la vue au- cuiie autre sommite saillante, si ce n'est le pic de Montaii-u, qui €11 est eloigne de deux lieues, ct lui est inferieur de 56o metres. Son atmosphere particuliere est iodependante de I'influence des montagncs meridionales , et le climat de son somraet pent «trc considere comme regi uniquement par I'elevaliou combi- nee avec la latitude. Sa latitude est de 42» 5G' ; sa hauteur , au-dessus du niveau ■de la mer , peut etre evaluee a i,5oo toises. La hauteur moyenne du baioinetre, ramenee a la temperature de 12° 5, du therm, cent. , a ete trouvec par M. Ramond 54<= 5™°>, G8, ou 20P 1' 02. 16 a 17" du therm, cent, sont vraisemblablement le nuixi- mwrn des etes ordinaires du Pic, et cette temperature assiinilc deja le climat de sa cime a cclui des contrces fort avaacces vers BotdJliijltC. \rjn \e pole. II n'}' a point cle neiges permanentes; drs la fin ilc I'ote on n'en apercoit plus que quelques traces dans iles cieux ahri- tes du soleil. Une Crete de iSaaopieds de long sur'Sa 6 de large, courbcc ■un peu en croissant, mais dont la direction guucralc est de lest a I'ouest, voila le point culminant du Pic en entier. Un scliisle micace, dur et noiratre , de menus fragmens en rra— vier et en sable, en forment le sol aride, ou tout autre ceil que celui d'un botanisfe apercevrait a peine des traces de ve- getation. Un second sommet , inferieur au premier de iS"" 6 , pos- sede un sol plus etendu et compose de calcaire blaiic primitif sans autre melange que celui d'un peu de gneiss granitifoime en veines irregulieres. Ce terrain, ou lean ne pourrait sans doute sejourncr long-temps , est bumecte long-tcmps par des neiges durables; ensuite , il Test long-temps par des neiges passageres , par les pluies , les brouillards. Les deux cimes dont nous venons de parler et I'istbme qui les lie cessent d'etre distinctement discernables a mesure qu'on s'en eloigne, et forment en commun le sommet du Pic a ro3il qui les envisage de loia. C'est la le sommet dont M. Ra- mond a decrit la flore, en prenant, pour terme de comparaisbn, la Florc dc T ile de Melville, dont le BuUeliii a donne unc ana- lyse ( mai i8i5, p. 70 ). L'autcur y est monte trente-cinq fois en quiuze annees diflerentes. II a vu sa vegetation a toutes ses epoques. Le printcmps du Pic commence avec notre ete ; les premiei-es fleurs appartiennent principalement aux families des Veroni- ques et des Primulacees. En aout , la floraison devient cene- rale : on entre alors en ete. Elle se soutient en septembre • plusieurs espcces^meme ne tleurissent qu'alors , et c'est le mois ■ le plus favorable a I'ascension du Pic et a la recolte de ses plantes, Des les premiers jours d'octobre , la floraison a fini et le 10 ou le i5 il n'y a plus r;en. L'automne du Pic a fini quand le notre commence, Le nombre des especes appartenant a un espace tellement circonscrit, s'eleve a i55, savoir : 63 cryptogames et 71 phane- rogames; et , quelque considerable que ce nombre puisse parai- tre, l'autcur aurait pu encore I'accroilre , s'il avait cu le temps I). To)iE IX. 12 178 Boia/wjiie. N'^. 160. (le (li'tcrininci- li's lichens Irop niicroscopiqiies ct les Liiiis Ac mousse sans fructilication. Les lichens sont la majeure partie des cryptoi'ames et foui- nissent 5i especes. Les syngeneses forineut ii elles scules plus dun sixieme des phanerogames ; les Cyperacees et Graminees un n".; les Cruciferes un 12°.; les Carvophyllees unautre 12".; les Lysimachiees, les Joubarbes , les Saxifrages, les Rosacees , les Legumineuses, chacuneun i8<--. Les autres families sont re- duitcs a une ou deux especes, et au terme du catalogue figure un Amentace , Salix Tctitsa , « arbre , dit l';iuteur, par sa con- formation , arbrisseau par sa stature, herbe par I'aspect et les dimensions, unique representant de sa tribu a une elevation qui laisse loin au-dessous d'elle les grands vegetaux dont la resistance echonerait contre les ouragans des cimcs : la rien nc subsiste que ce qui rampe , ou se cache, ou plie. » Quant a la duree , ces plantes se parta; ent en deux series dont la disproportion est remarquable. Sur 71 es|i(ces phauero- j^amcs , 5 seulement sunt annuelles , i parait bisannuelle; 65 sont vivaces. L'auteur compare ensnite la vegetation du Pic avec celle des pics voisins et de I'lle IMclville. JNous allons joindre ici le catalogue des plantes de ces differens pics , ct nous ren- verrons nos lecteurs a celui de la Flore de Melville ( Bullet, dc mai 1825, torn. V, no. 60.) Pic DO MIDI. CRYrTOGAMES. I . Lcciflcn jjctrtuap Achnv. 1. L. Injjickla Achar. 3.i. bi/himis Ram. inDec. 4- L. con/lue>ts Ach. 5 . L. .iilacea. 6. L.umbilicata Ram., especepeut-etreidentique avec le L. pctrcea S globulata Ach. 7. L. parasema 0 crustulala Ach. 8. L. muscn- rum Ach. 9. L. Candida Ach. 10. L. vesicularis Ac\\. 11. L. obscura Ram. , espece a confronter avec le L. paradoxa Ach. 12. lihizocarpon geogrnphicum Ram. in Dec. i5. A', morio Ram. in Dec. 14. 7?. armeniacum Ram. in Dec. i5 Ii. alrobrunncum Ram. in Dec. 16. Gyrnphora probnscidea Ach. 17. Ferrucniia Schraderi Ach. 18. F. umbrina Ach. 19. V. cincla Ram. , espece nouvelle dont les tubercules sont tres-gros pour cc genre, et fort saillans au-dessus de la croute. Celle-ci est blan- che et pulvcrulente. Les tubercules sont plus ou moins sau- poudres de cette farine, et elle les ccint, en outre, d'un anneau blanc. 20. Endocarpon cnmplicatum Ach. 21. Urceolaria brjo~ phila a Ach, 22.17. cincrcay Ach. 23. U, castanca. 24- Lecanora i Botanique. i y(» alra rx Ach. 25. L. argopholis Ach. 26. L. glaucoma Ach. 27. L. craspcdia Ach. 28. Z. (7>/Z»/jo« Ach. 29. Z. biciitcta , pspcce nouvolle. Croute lisse, iiuiis fenilillee en areoles irregu- lic'ies; elle est d'une couleur jaune fauvo , bordee de noir. Scutelles nonihieuses , sessiles , de grandeur mediocre , souvent irregulieres ; Icur disque est noir , legeremcnt poudre de pous- siere glauque, et environne dun rebord propre , parfaitenient noir , ceint a son tour d'un second rebord jaunatre fourni par la croute. Ccs scutelles Gnissent par devenir convexes , sans perdre ni 1 un ni I'autre de leurs rebords. Voisin du Z. Con- Jliicns. 5o. Z. badia-/.fuscatakch. 3 i . Z. decipiens Kch. 32. Z. cartilaginea Ach. 33. Z. melanoplilhalma Ram. in Dec. 34. Z. c/t6/;7"«« Ram. in Dec. 35. Z. 6-o«to/or Ram. , espece nou- velle. Croule epaisse , formee de crustules distinctes , mais ctroitement agglomerees et difformcs , excepte'au pOurtour oii elles se deploient en expansions lobees. 36. Z. concolorp dispersa. 3;. Z, miniata Ach. 38. Z. ehgans. Ach. 59. PaimeliasaxatUis kc\\. 40. P. ciicausta.yAr. Ach. 4i. Cetraria jimipcrina Kch. 42, C. juniperina ^ Pmastri Ach. i\3. C. nimlis Acli. 44. C. islaiidica Ach. 45. Pdtidea horizontalis Ach. 46. Cciiomjrce pyxidata Ach. 47. C. cocci/era a. Ach. 48. C. uncialis Ach. 49. C. i>ermicularis p Ach. 5o. Stereocaulon paschale Ach. 5i. Comicularia spadicea a.. Ach. Hepatiques. — 52. Juiigerman/iia bidciitala Dec. Mousses.— Bet. Djdimodon capd/aceum Swavtz. 54, Pofjtri- cJium commune Dec. 55. P. pilifcntm Dec. 56. P. alpinum DC. 57. Iljpriumuiici/iatum^ Dec. 58. //. squairosum ? Dec. FouGERES. — 59. Botrjcluum lunaria SwarU. 60. Aspidium rc- gium Wikl. 61. A. f rugae Wild. 62. Asphnium t^/,vV/e Wild, PiiANEKOGAMEs. — Cyperoides. —63. Carcx cun'u/a Allion. 64. C. Oi>alis Good. 65. C. nigra All. Graminces. — 06. Agrostis alpina Wild. 67. Aira suhspicata L. 68. Fcstuca violacca Gaudin. 69. Fesluca eskiaV>.i\n\. in Dec, espece qui porte egalement dans les Pyrenees le nom d'Eskia et d'Oursagne, dernier mot que 31. Ramond avait traduit par F. crinum ursi dans ses premiers envois aux botanistes ses cor- respondans. 70. Poa alpina ^J\'\\d. y i . Poa ccnisia , Allion. 72. Ai'cna scmprn>irensy\'\\\. Delpli. Poljgonecs. — 73. Jlumex digj/ius. t8o Boianique. N". iGo. Plantaginees. — 74- Plantngo alpinn Wild. Plunibaginees- — yS. Stalice armcria Wild. Lysimachic's. — jG. ylniirosaceci/iata Dec. jj. yf. i'///o.m Wild. nS. A. cariica ^ HallcriWWdi. 79. Primula inlegrifolia Wild. Pediculaires. — 80. Veronica snxatilis X\\\A. 81. V.num— miliaria Gouan. 82. Pcdicularis rostrata Wild. Labiecs. — 83. TliymiLi serpjllum Wild. Scrophulaires. — 84- Linaria alpina Dec. Bovraginees. — 85. Myosolis Pjrcnaica Lap. Gentianccs. — 86. Gcntiana alpina Will. Del])li. 87. G. vcrna var. ? Froehl. Canipanulacecs. — 88. Phylcuma hanispha'rica Wilil. Chic.oracees. — 89. Ilicracium prunclla'J'olium Gouan. 90. Leontodon Icevigatiis Wild. , a peine distinct du Pissenlit coni- mun. 91. jlpargia alpina Wild. Corjiiibiferes. — 92. Gnaplialiiim alpiniim Wild. q5. Gn. norwegicitm Retz. 94- ^/'- sitpinwn Wild. gS. Erigeron alpi— num. 96. E . unijlorum Lin. 97. Arnica .scorpioides Dec. g8. Chrysanthemum monianum Wild. 99. Pyrclhrum alpinum a Wild. 100. Bcllis perennis Wild. loi. Artemisia spicata Wild. Kubiacees. — lO'i. Galium pyrenaiciwi Gonan. io5. G.ccespi- tosum Ram. , qui a peiit-etre ete decrit par Lam. 111. n°. i5Gg. Papaveracees. — io4- Pnpaver pyrenaicum Dec. Crucift'res. - — io5. Sisymbrium pinnntifidum Dec. 106. Vraba aizoidcs Wild. 107. D. nivalis Wild. 108. D. pyrcnaica Wild. 109. Ihcris spathulata Dec. iio. Lepidiiim alpinum Wild. Caryopl>3'llccs. — 11 1 Ceraslium srjualidum ^ lanatuml\a.m. in Dec, I 12. Clierlcria scdoides Wild. 1 13. Arenaria ciliata Wild. l^^.A. verna Wild, i 1 5. Silene acaulis Wild, i i 6. Lichnis alpiiKi Wild. Joub.irbes. — ii7- Sedum atratuni Wild. 118. S. repcns Sclileicli. PI. Exs. 119. Semperi'ii'iim arachuoidcum\^ 'lid. 110. S. nio/itanuin Wild. Saxifraijos. — lui. Saxifraga Bryoidcs 'Wild. 122. S. njipo- silifoliaWWd. 19.5. S. Pctra-a Wild. 124. S. groenlandica Dec. Rosacees. — laS. Alchemilln hybrida Lin. 126. Sibbaldia procumbcns Wild. 1 2y y.Potentilla /iliformis Dec. 128. Polentilla nii'alis F^apeyr. L(''{j[nmineiises. — 129 Anthyi'Hs vulnerarin [Jlorilms ruhris Botnnuiue. i8i »3(). Lnlus alpiniis Sclileich. i3r. Asirngnlus nK^itliiiin.s WiliU i32. yl. cnmpcslris Wild. AnieiUacees. — 133. Salix vedisa Wild. Ce saule, ainsi que les Soliilago i'ivga nurca ou tniiiutn^ Plantngo nlpina, parait etre la nourriture du Lagopi'de , oiseau liabitant des Hautes-Alpes , des Pyrenees et des nionlagnes elevees de I'Ecosse. Plantes observees sur lk sommet de Neouvielle, qui excedc en hauteur le Pic du Midi qu'il avoisine. Les n°". 63 , 68 , 70 , ^5, 82 , 84 , 86 , 90 , 96 , 99 , 107 , I I'i, 1 15, 121 , 124 , i'26, et de plus le Luzula spicata Ram. Draha tomentosa id. Saxi- fi'aga androsacea, Ranunculus glacialis et le PotciitillaJ'rigida. Plantes oBSERviES SUR LE soMMET DE ViGNEMALE, excedant eu hauteur le soniniet du Pic qu'il avoisine. W"*. 68, 70 , 72 , 74 , 75, 83 , 88 , 89, gS , 99, 102 , 1 10 , 1 13, 1 15 , 12 1 , et de plus les Aspidium loiichilis , linifolia Lam. Campanula pusdla Dec. Geranium cinereum Cavaa. Arcnaria purpurascens. Ram. in Dec. SiUne rupestris, Saxifraga muscoides Dec. SuR LE Mont PEEbu, n°*. 76,84, loT, 122, 124, et de plus les Lecanora tegularis Ach. Cerastium alpinum. Saxifraga an- drosacea. R. i6t. Resume comi'Let de botanique ; par J. -P. Lamouroux, D.-M., t. 11". {Physique vege'tale). In— 18; 280 pag. et une planchc ; papier velin. Prix, 3 fr. 5o cent. (7 fr. les deux vol.). Paris, 1826; Rureau de I'Encyclopedie portative, rue du Jardinet , 11°. 8. ( Yoy. le Bull, d'aoiit 1826, n". 557. ) Ce volume , specialement consacre a la physique vegotalc , se divise en 3 parties : Physiologie , par M. Lamouroux ; Patho- logic et Geographic hotaniques, par M. Railly de Merlieux. Les deux dcrnieres parties, nialgre les efforts de hien des savans , sc trouvant encore dans I'enfance , la pi-emiere a dii occuper un plus grand espace. On y trouve , en partie , ce qu£ nous ont appris Hales , Duhaniel , Bonnet , Saussure , Senebier , lluher , Muslel, Malpighi et les niodernes , sur les phcnomenes de la germination, sur I'inspiration et I'expiration des gaz , sur I'ascension de la seve,la formation des bourgeons et de la (Icui-, sur la niort des vegetaux et la direction des feuilles, etc. Le volume est termine par une biographic des botanisles , et par line liste d'ouvrages hotaniques. Ce volume nous a j);u'U fait dans un aussi bon esprit que le ,g2 Jlotnniquc. precedent; crpoadanl nous avous cm y rcmavfincr dcs picai- Icclions dopinions ct d'auleurs , qui ont iiuel(iuefois exiiose M. Laniouroux a adopter des errcurs ou a iaire des aiiacluo- nisnics. Ainsi M. Lamouroux a embrasse avec tiop de confiance lopinion d'un auteur qui pretend que \on voit les vacincs ct Ics tigcs, qu'eUcs soient plongees dans I'obscurile ou cxpo.scc.s a la lumierc , tendrc dune manicrc invariable vers le del lorsqu elks sont colore'es, Icndre vers la lerrc lorsqu riles soul incolorcs, p. i52. Ricn n'est plus commun, au contraire , que de voir puUuler de la base des Pamlnnus , par exeniple , des jets inco- lores qui tendent vers le ciel ; et, d'un autre cole , les racines des Lemna sont toujours verdatres, quoiqu'elles tendent inva- riabieraent vers le fond de I'etang. Ainsi , page 5; , M. Lamouroux a attribue a un autre qu'a Saussure la decouverte de la propriete qu'ont les epines et les pointes vegetales de soutirer I'electricile. Saussure I'avait tres-bien observe , et par experience , corame le rapporte Se- nebier. Au reste , ces taclies ne sont pas nombrcuscs ; et si nous signalons cette derniere , c'est que, apres la verite , rien nest plus sacre dans la science que la priorite des docouvertcs. l\. i6a. Excursions botaniques dans quelques provinces de Suede; par M. Feies. {Phjsiograph. Scslskap. Jarsbcracllclse ; Lund 1825, p. 54.) Ces excursions se sont elcndues snr toutc la Scanie , unc partie du Ilalland et Smaaland. L'auteur s'est borne , dans son meuioirc, a indiquer les plantes dont les localites etaient in- connues ou incertaines. Le Primula elatior est niaintcnant commun a Oefvcdskloslcr. \; Jnium graveolc7is cvoit spontanementaux digues de la mer, au dehors de Ilvellingc en Scanie. — L' Jeer campeslre se trouvc non loin de Lindholnien , sur le KauerbacUen. — L'Jsurum furnpwum croit sr.r le lleckeberg, nienie a Bj.crstorp — Le Fai- bena officinalis aete vu a Aasuni. — L'Orobnnche major, trouve a Malmoeeti Bcnestad — Le ricia dumctorum , tres-difficilc a trouver. On nc le voit plus a Kragchohn, Oefvedskbister , etc. 11 paraitqu'on le seniait autrefois a Lund. — \.' Hypericum humi- fusurn croU dans dcs terrains sablonncux duniekiiig. — Le Gna- lilmlium luleo album, en Scanie, surles rempails de lurrc. — Botanique. i85 Le Salix nmjgdnlina , aupres ilu Loeddestroem et ailleurs , ea Scanie. l.c Mfosotis scorpioides L. a etc divise en ua grand nombre d esprces. Voici les especes suedoises : 1°. M. palustris , perennis, calycibus adpresse pilosis quin- quedentatis , corolUu limbo piano , laciniis emarginatis , stylo exserto. Ties-comniun. C'est le M. laxiyiora Ke'ich. , M.repcns Donn. i". M. lingulala, annua ; calycibus adpresse pilosis quinque- partilis , coroUae limbo patulo , laciniis integerrimis , stylo incluso. Lehmati asperif. (Les ^. marilima, racemis bracteatis./'/, Hel.) Conimun sur les plages. M. ccespitosn, strigulosa et d'autres se rapportent a cette espece. 5°. M. sihntica , perennis, calycibus patulis uncinato-pilosis pedicellis brevioribus , corollae limbo piano, laciniis emarpi- natis. p. M. alpestris , racemis abbreviatis Hopp , Hartni. Ne se trouve en quantile que dans un district de la Scanie cenlrale ■ il est partout sans poils, comme le M. palustris. 4°. M. arveiisis , biennis, calycibus uncinato-pilosis, fruc- tiferis, clausis, pedunculis duplo bixjvioribus , coroUre limbo infundibulifonni , laciniis integerrimis. (M. intermedia. Link Reicli. , etc. ) p. sihcslris. Scblecht., Wahl. Ups. 5". M. coUina, annua , calycibus uncinato-pilosis, fructi- feris, palentibns, pedunculo cernuo brevioribus, corolla? limbo erecto. M. hispidn Sclilcclit. M. «Ave«*/.v Link, Smith, in Engl. Bot. On le trouve , comme les deux suivans , dans toute la Scanie , en Bleking , Ocland , Calmarloen , et la Gothic orientale. 6o. M. stricln , hirsuta, foliis obtusis, racemo basi folioso calycibus subsessilibus erectis cylindricis infra medium partilis. Fries, Nov. , p. 84- 7°. M. versicolor, hirsuta, foliis acntis , racemis discrotis apbyllis, calycibus pedicellalis erectis corollam siibcamiianula- 1am excedcntibus. Fries, /. cit. Appartient principalcment aux terrains sablonneux. Lc genre Volygaln a quelque analogic avcc Irs Mjosolis. On trouve uue cjuantitc de variulus remarquables dc ce genre qui 1^4 Botanique. N'\ iGa. 11 ont jxis encore etc ohservees en Suede. Celles (jue I'aulcur a eUuliees peuvcnt etre classecs ainsi qu'il suit : ' Floribus majoribus , alis verticalibns. 1. P. vulgaris, foliis tlispcrsis , imis ininoribus obtiisiusculis, carina cristata , alis verticalibns , capsula sessili obcordata , biacteis dcciclu s. On Irciive de celte espoce des varietes constantcs. Les voici : a. Foliis lanceolatis aculiusculis , alis cUipticis capsula la- lioribus longioribusque. Reich. Icon, i , f . 52 , 55. (Variat. major ct minor , flore cseruleo , carneo , albo , va- riegato. ) b. //{oralis, bamifusa , mullicaulis , alis angustioribus. J5ord do la mer a Aarup , etc. On la voit passer ii la forme y- |3. amb/yptcra , foliis lineari-lanceolatis acutis , alis obovatis obtusis capsula latiorc longioribus. Reicli. /. c. f. So. ( llor. can-ulei). En plusieurs endroits de la Scanie. ^j. oxyptern, foliis sublinearibus acutis, alis cuncato-ellip- ticis acutis , capsula laliore lonijioribus. (Species propria forsan ; llores varii. ) a., praicns/s , i-2-pedalis , erectior-Reicli. , f 47? 48, 49- P. major. Retz, Prodr. Croit le plus abondamment a Kra- geholm, en Scanie, nieme dans I'Jle Oeland. b. co/lina , haiiiilis , decuuibens. Reich. J". H'). Au inidi de Malmoe. P . platyptera , foliis cllipticis obtusis, sepalis subrolundis capsula orbiculata latioribus lonjjioribusque ( flores carnei). Sur le cheiniii de Loiuma. Cest decidoinent une variete du P . i>u/gar/s. 1. P. amareMa , foliis imis rosaceis maxiinis acutis, carina cristata, alis verticalibus , capsula sessili obcoidato-oblonga , bracteis persistenlibus. Reich., /. c. f. 4.5 , 44- ^ ^^^ trouve sur la limite du Ilalland. Cf. Fl. Hall. ** Floribus minoribus, alis horizontalijjus. 5. P. comosa , foliis dispersis, imis minoribus ubtusiusculis ,. carina crislala, alis hoi'izontalibus , capsula sessili obcordata , bracteis flores viryineos siijjcrantibus. Reich., /. c. f. 54-5(3. ( Flores persicino varieyati. ) L'auteur trouva cette belle espece d'abord a Raaby en Scanie, puis a Tveta en Oeland. !\LM. Ihu- zelius et Suiulevall Tonl rapportee aussi de Gotllaud. 4. P.iimara, foliis imis rosaceis niaximis oljtusis , carina Botaniqne. 1 85 ciistala, alis liorizontalibus, capsula sessili emarfjinata, bracleis cxiguis (flores caerulei , carnci , albi. ) a', vegela. A Roslagen, Gothic orientale. p. uligincsn, alis capsula obcordata angustioribus. Reich., /. c.f. 4o, !^l. Comniun dans les iles Oeland et Gottland. y. conlracta , alis capsulam orbiculatam aequautibus Reich. , /'. 42. En plusieurs endi-oits de la Scanie orientale, meme au- pres d'Ystad, entre Dalilby et Lund. Demcme qu'il y ades alterations d' Albinos parmi les oiseaux, il y a des i'itcllinos parmi les saulcs. L'auteiir a ti'ouve les Salix alba vilcUina. (S. vilellina L.) — S. viridis viicJIinn. — S fragilis vilcllina. — S. vimiiialis vitcllina. — S. phyliccefolia vitdlina. ( S. Crnwcana Sni. } Ces di verses formes prouvcnt que le S. vilellina ne peut pas etre une espoce particulicre. D. i63. Florula littoralis aquitanica , a Bayona usque ad Caput- lioios (vuigo Tft^le de Buck); auct. J.-P.-S. Grateloup. {BuU letin d'liist. natuv. de la Soc. Lia. de Bordeaux , i . et S*^. li- vrais. ; juillet et aoiit i8"i6. ) Ce catalogue est range selon la methode natarelir" ; ces deux n°^ renferment les Fougeres , les Lycopodiacees , les Rhizo- spermes, les Equisetacees, les JN'ayadees , les Graminees, les Cyperacees , les Tynhacees , les Aroidees , les Joncees , les Alis- macees , les Iridecs , les Orcliidees et les Hydrocharidees. 1 64- Die um Danzig avildw aciisemjEiN' Pfi.anzen. — Les plantes qui croissent spontanement aux environs de Dantzig, classees d'apres les organes de la generation, et decrites par G. Revger. Kouv. edit, entierenient refondue et augm. par J.- G. Weiss. Part. I, VII et 54i p. in-S". Part. II, contenant les Cryptogames. Avec 5 pi. , YlII et 432 p. ; avec une no- menclature systematique de LX p. Pr. o. rthlr. iG gr. Dantzig, iSaS; Anhuth. [Allg. Lit. Zc// jw^' ; juin 1826, n". 109, p. 276.) L'ouvrage de Reyger parut en 17G8. Cc travail a toujours (itc considere coinnid uuc des meilleures Flores locales. Ce- jiendant les progres etonnans de la botanique, depuis une cin- (pianlaine d'annees , ont fait naitre le desir d'cn possoder une Mouvelle edition, avec les changemens necessaires. uL V/ciss s est trouve en consequence engage a refondre le travail de 1 80 Botani(iue. sou pri'tlecusseui', et dc publier pour aitisi dire une nouvcUe Flore. i65. A Catalogue of the pla-vts found in Ireland, etc. — Cata- logue des plantes indij;tnes de I'lrlande , suivi de la des- cription de cellos qui y sent rares ; par Mackay. I'*, partie in-4°. de 98 pag. Dublin , iSaS ; Graisbeny. ( ylllg. Liter. Zcititng ; sept. iSaS, n". 210, p. i;i.) De tous les pays de rEuroiie I'lrlande , rpioiqne habitce par G, 000, 000 d'anies, est le seul dont la constitution physique et politique soit aussi peu connue. A I'exception de Giesekc , nii- neralogiste distingue , le continent n'y connait presque aucun naturaliste. Cette lie a'a encore vu paraitre ni Flore, ni Faunc locale , circonstance qui donne un nierite de jjIus a I'ouvrage que nous annoncons. M. Mackaj' s'est borne Ix publier seule— mcnt les Phanerogames et les Fougeres, en indiquant leur site. Deja en 1806, coninie on le voit dans la preface de cet ou- vrage , I'auteur avait presente a la Societe roy. de Dublin un catalogue raisonne des plantes rares et utiles qu'il avait decou- vertes dans ises deux voyages en Irlande , catalogue ([ui n'a pas ete public. En 1 8 10, M. Wade presenta a la nienie Societe une listc des plantes du comte de Cork. Ce sont ces deux ouvrages qui ont donne naissance a la premiere partie du catalogue de M. Mac- kay. La suite de cet ouvrage renfermera les plantes des districts qui n'ont pas encore ete explores. Kous trouvons dans cette premiere partie 3^4 genres et 955 cspeces , rangees d'apres le systenie de Linne. La plus grande partie des plantes d'Irlande sont communes a la Grande-Bre- tacne , de sorte que ce catalogue n'est curieux que sous Ic ra]i- port des observations suivantes ; Le Syringa vulgaris n'y est pas cite , probablement parce qu'il n'est pas considere comme sauvage. — Le Pinguicula lu- sitanica se trouvc au pied des montagnes dans les environs <'.e i)ublin. — Le Sal%>ia vr.rbenaca y est tres-commun. — La Vale- riana clioica ne s'y ti''ouve pas. — Les Iris pscudacorus et fa'd- (lissima s'y trouvent frequemment. ' Les plantes de fonrrages sont absoluinent les menies qu'en Angletcrje. Les Irlandais con- siderent , ainsi que les Anglais , le Dactyl is gtnmcrala coranie le t'ourrage le plus nourrissant. — \J ylspcrula o dorata ct la Riibia Botaniiiiie. i <3-r peregrina sont les scules p!;inu>s riui se tronvent siir Ics ro- chers. — Y! Exacum JUiformc a ete vecolte daiis les inarais de Boutry. — Le Plantago arenaria n'a jamais ete trouve ni en Angletene, ni en Iilande avaiit I'auteur, qui I'a rencontre dans les champs sablonneux dc Portmarnok. — Le Cornus rnas- cula ne s'y trouve pas. — M. Hodgins trouva dans les Dim- ganstown-woods plusieurs es])oces de Yllex aquifolium. — Le Convolvulus arvensis manque. — Le Polcmonium cceruleum u'y est pas rare. — On n'y trouve que fort peu de Campanula .- la roluncUfolia , lalifolia et hcderacea. — La f^ohclia dorlmanna se trouve frequemment dans les marais dc Killarney et ailleurs — h'Jmmimajus, qui niauque en Angleterre , se trouve dans les champs sablonneux de Portmarnok. — Le Bunium bulbocasta- num y est tres-frequent. — Le Crilhmum mnritimuni y est ega- lement tres-frequent. — Le Smjrnium olusatmni s'y trouve en grande abondance. — Le Viburnum lanlana manque. — Le Narcissus bi/lorus ne se trouve que dans les champs de Dublin. — La Scilla verna n y est pas rare. — Les Menziesia dabcecia. Erica cincrca , tetralix , vulgaris. — VJrbutus uncdo en Prande quantite dans les bois de !\?ucki-uss et dans les iles. \^ Arbu- tus uva-ursi SUV des monlagnes calcaires. — Le Saxifraga gcum, d'apres I'aiUour , possede plusieui's nouvelles varidtes. Le Si/ene luiians mani^ne. — Le Cnljledon umbilicus se trouve sur des murs. — Le Papaver cambricum, \: Antirrhinum cym- balaria , le Sibthorpia curopa;a ne se trouvent que fort rare- ment , et seulement sur des murs. — Le Clypcola jonlhlaspi , qui manque a I'Angleterre, vient dans les champs sablonneux de Portmarnok. — L'Ulex europceus est tres-frequent; V Ulex nanus (en irlandais Pu/vrjparail etre une nouvelle espece. Elle se trouve dans le pare du marquis de Londonderry. Le Gnaphalium margaritaccum , I'Authemis nobilis se trouvent dans plusieurs endroits, et en grande quantite. — L'ii'/wcYjM- lon scplangulnre se Irouve en grande quantite dans les fosses de Cunnamarra et ailleurs. — Le Pinus sj/vcs/ris. Lauteur n'a vu (jue ce seul Pinastre dans la partie occid. de I'Jle. II parait ce- ])cndantquc cette espece de bois etait tres commune on Ir- lande; car on dcterre tous les jours des troncs de pinastre dune grosseur enorme. Ce bois est devenu un article considerable de commerce, else vend a Dublin sous le nom dc Hog-wood. Lc marquis de Sligo en a fait delerrer pour Icmployer comme du 1 88 Boianiqne. I)ois A' I risk yew , oa Floreiicouii jnv. On trorX.k\.i Cenlaureakarlschiana Ac Sco]^. Genes. Cclteplante aiiisi iQo Botanlqiie. fjiic la Potc:4tilla grnmtnopctnin et Y Jgaricits vittndini sont fimi-- raruin v el minus cognilaruin auctore H.-L. Wendland. Des vingt-une plantes la plupart originaires du Cap, dunt I'auteur donne une description tres-detaillee , le redacteur ne reproduit que les suivantes, les autres ayant deja ete de- crites par d'autrcs botanistes : Myrica oi^ata , Buddlcja glome— rata , Manulca scabra. Cineraria geniculala , Aster lanuginostis , Baccharis cuneifo\ia , Bupleurum ( Tenoria ?) trijhliatum , Ribcs odornium, Leptospermum emarginatum et Mnhernia tomeninsa. L'auteur forme une nouvelle espece de V Ochna atropurpurea D. C, Ochna arborea Burchell., et de Y Ochna ciliata Lam. 11 I'appelle Diporidium et le place enti'e V Ochna et le Gomphia. Eu voici les caracteres : Petala 5; Stamina numcrosa, filament is Jili- formibus ,pcrsistentibus , antheris linearibus apiccporo duplicidehis- centibus. Stigmata apicelibcra^cavpellatotidemdriipacca. — i".I\Ia- it'riaux pour sen>ir ii lajlore du littoral Autrichicn ; par Bartliu)'. Dans un traite De littoribus ac insul is maris Liburnici disscrtatio gcngraphico-botanica (1S20), I'auteur avait promis de publierune flore complete des environs du golfe de Quarnero.Ce nest qu'cn partie que I'auteur remplit sa promesse dans le memoire doni ii est ici quest ion. 11 s'y borne a la description dequel([iics plantes (pii lui out paru uouvelles ou peu connues. — - 5". Sur la structitrcct ig2 Botanique. l nffinild dcis Jilsinccs ; par Bai-tlinjj. Get essai est absolumcnlCNc - cute dans I'c^prit lie I'ecole de Jussicu, dont le redacteurdc I'ar- licle, auquel nous enipnintinscetteuote, no parait pas partisan. D'ailleurs3I.Bartling s'attacheseulementadeniorilrorfincles Al- sinees devraient se reunir a iin certain nombre de families voi- sines , pour ne former qu'une seule classe que Ion pourrait desinner sous le nom dc CarjophyUime. E!le serair la plus voisine des Poljgonees , dcs Portulacees et dos Salicaires , et , cmbrasserait les fauiiUes suivantes : Che/iojjodictu , PJiylolaccw ■, Aninranthacece , Schranilicw , Paronjchieas , Ahincce , et Si/e- iiete. Le journal auipiel nous emprunlons cet article , ne repr )- (Init ]ias Ics principcs d'apres lesquels Tau'ciir a fait ce rap- proclieraent. I " I . Considerations generales sur le genre Y eromca , et sur qiiel- ques genres des families ou scctionsvoisines; parM. Aujusle DuvAU. [Annal. dcs Scienc. iiatiir. ; ']y\\n , 1*50.6.) L'auteur de ce travail, qui a fait du genre Veronica une etude speciale, publie ici des considerations generales qui ser- viront de base a la monograpbie qu'il prepare. 11 adopte le.s trois sections de Linne : Spicce tcrmiiudcs , spi- C(e lalerales , florcs solitnrii. L'auteur examine en detail les caracteres que peuvent olTrir ii la classification des especes de cette famille , i". le st}lc qui, dans la premiere section , est plus long que la corolle , et plus court ou de meme longueur dans la seconde; 1°. le stigniate ; 5°. le Placenta , compose de 2 lames soudees ensemble et por- tant des graines nombreuses et diverses selon les sections et meme les groupes ; 4°. la capsule quelquefois Ji 3 logos dans les premiere et troisieme sections ; 5°. la deliisccnce localicide dans les hois sections, mais un peu seplicidc dans les especes d'Europe et d'Asie , et souvent completement telle dans les especes auslralasiennes des premiere et deu.xieme sections. Les veroniques ont oifert a l'auteur un caractere qui a ete signale , mais dont I'importance ne lui parait pas avoir ete suf- liaammeut appreciee. Ce>t an organe charnu etd'un vert pale , place en dedans de la corolle. Dans Ic premier age de la lleur , il entoure la base de I'ovaire , que quelquefois il envcloppe en grande partic , et avcc lequcl il parait inlimenient sonde, du moins dans un grand iiombrc d'espoccs.. A la maturitc , il passe Hotaniqjie. ic)5 de I'etat charnu a I'etat mcmbraneux , et reste adlu'rent an ca- lice , quand on detache celui— ci de la capsule. M. Duvau , jus- tement reserve a I'egard des nouvelles creations nominales, trouve que le mot de disque est assez propre pour designer cet organe. 11 a rencontre dans le nombre des rales de la corolle des ca- racteres de sections. La division supcrieure en a de 7 a 9 , les divisions laterales de 5 a 7 , et la division inferieure de 5 a 3. Ces raies ne sent que les ramifications des iiervures qui pren- nent leur origine a la base du tube; car il y a toujours un lube quelque court qu'il soit. II a figure ces caractcres d'une manicre tres-scnsible sur les deux planches d'analyse qui acconipagnent son memoire. Yient une description generique fort detaillee. L'auteur examine ensuite les affinites du genre Veronica avec les Sibhtorpia et Disniidra, dont le premier differe par le nom- bre des lobes de la corolle et des etamines. Du reste, leur or- ganisation est la meme que celle des veroniques; et BI. Duvau propose d'etablir un groupe compose de ces trois genres sous le nom de Vtronicces . hes Mauulen, Buchnern, Eriiius , se rapprocbent des Vero- nicees par la forme de leurs graines et de leur capsule, la na- ture du disque, la forme generale de la corolle , etc. ; mais ils en different par la disposition des graines sur toute la longueur du Placenta, le nombre, la didynamie et I'insertion des eta- mines, et par la nature des antlieres. L'auteur passe ensuite en revue les genres Mimulus , Grn- iinla , Pedicularis , Linaria , Antirrhinum , listeria , Nemcsin Ehinanthus , Euphrasia , Mclampyrum , Pcnlstemnn , Hnllcria Bartsia, et donne sur cliacun deux des details fort interes- sans, mais d'une precision telle qu'ils ne pourraient que perdre a I'analyse. R. 172. Memoire sur les LECVTHinEES ; par M. A. Poiteau. {Memoir. du Mus. d'hist. nat. ,- ^''. annee, S". cah. , p. i4ij. Dans ce memoire, HI. Poiteau propose, comme I'avait (Ic'-ji etabli M. Richard pi-re , tie former une nouvellc Aimiile sous le nom de Lc'cylhidc'es , composee de plusieurs genres de la se- B. Tome iX ij 194 Botaiiiiiuc. No. 172. comle section des Myrtes du Genera plantarum. Lcs caractj-res distiiiclifs de cclte famillc scraieat d'avoir les etamines epi- g3'nes , monadelphes et en nombre indetermine. EUe se rap- proche des Onagraires par le genre Jussuea, dont ies etamines soiit epigynes. Celte famillc coniprendrait \° . Ic genre Lccj'tliis L. que I'au- teur caracterise de la maniere suivante : Calyx adhcvreits , hc.xaphjllus , persistens . Petala sex epigyna , incequnlia ; stamina nwnemsa , monadclpha , producta in /igu/am latcralein pislillo nicitnlini incumbentem , filamcntis anlhcrifcvis basi onustani, in pnpillas .\teriles supcvnc laciniaiam , ovnrio pe- tal isque adnalam. Oi'ariuni sublurbinatum 2-6 loculare , loculis po/ysprnnis; sijlux brevis , stigma obscurum. Capsida cnriacen i'cl lignosa , mngniludinc el forma varia , post columiiw centralis ruptiiram, ciix-umcissa. Semi/ia, ab nrlu , pauca aiit solitaria in singula loculo , ovata , aut oblonga , bast columnce nJUxa, membranu carnosd lecta. Embryo indi^istis , se- mini conjormis . 1". Espece. Lccylhis Inugiprs; arbor. Rainis laxis ; J'oliis oblongis, abruptc acuminatis ; raccmis terminalibus, laxis , pen— dulis , Jructu ovata , dcprcsso , bilocidari. Tdontagne du Maliari , dans 1 lie de Cayenne. II*. Espece. Lccythis corrugata ; arbor. Folds oblongis, acu— iis, coriaceis ; paniculd Icrminali, crectd , ramis simplicibus con- stitutd. Friictu parvo , turbinalo , crecto , corrugate. Cayenne , sur les Lords de la Mana. 11*=. Genre. Bertholletia Humb. et Bonpl. Calyx adiuvrcns, biparlilus , dcciduus ; corolla et stamina sicut in Lccythide ; sty- lus curvus, stigma capitatum. Ovarium 4—5 loculare, ovulis 4 in singula loculo geminatim supcrpositis. Capsula magna, subrolunda, lignosa extus carnosa, c^>alvis, operculata ; operculum paruum, papillosum, in fructu maturo reconditum, semina iG— 20 calumna' basi duplici scrie aj^.va , erccta , ossea , triangularia , extus con— vexa, lateribus compressa, rugosa. Embryo oblongus, subciir^us, hasicrassior, indii'isus. Espice unique. JJerthollctia c.rcelsa. Ilumb. el HoDpl. Arbor. Folds oblongis distichis, subundulatis, petiolo dccurrr.nte ; raccmo terminali crecto. Siiporbe arbrc du Bresil , cultive depuis Ion; — temi)S sous le noni de Touka , a Caj'enne. L'auleur relevn uiie erreur echappcea MM. Humboldt etBonpland. Ces deux auleurs Botafiiqiie . iq5 ont rcproscnte le fruit ronverse , et I'ont doorit rominc t-tant dans une position contraire : ce qui est represente com me la base de la columelle en est Ic sommet ou le veritable oper- cule. IIP. Genre. Couroupita. Aubl. Calyx ct corolla sicut in Lecj- ihiclc : ligula slamnifera antheris hasi et apice instructa. Ovarium turhinatum scmisuperum sexloculare ; septa pnrictalia , versus axini rcflexa , ibique cohimellam mentientia ; tropliospcrma ex an- gulis loculorum interioribus prodeuntia, multis ovulis onusla -. stylus nullus ; stigma stcllatum hexagonum. Capsula Crustacea globosa , maxima , circulo calycino ciiicta , operculo non solubili notata, evalvis , intus pulposa; sarcocarpium ante maturitatem carnosum , post deliquesccntiam evanidum ; tumque endocarpium ab cpicarpio solutumet intra ipsum volubile; semina in pulpa ni- dulantia , plurima, ovala, membianacca, coriaceci, villnsa, funi- culata ^ latere dehiscente , tecla. Embryo subrotundus, involutiis compressus , roslratus; cotylcdoues magna;, J'oliacew, nervosce plicalce, corrugatcv ; sub radicula clavij'ormi curvatw. Espece unique. Couroupita guyanensis ; AuLl. Jrbor. Foliis oblongis , cuncatis, crenatis \ stipulis parvis caducis; racemis simplicibus , trunco ramisquc innascentibus . He de Cayenne , le long de la cote dans les terrains sablonneux. Le nom de Cou- roupita, emprunte des Indiens du Bresil , n'est pas connu des habitans de Cayenne , non plus que celui de Boulct de canon . on I'y appele Calcbassc Colin et Abricotier des bords de la mer. La solidite de I'endocarpe empechele fruit de s'ouvrir, lorsque par suite de la maturite , il tonibe a terre : les graines ne peu- vent gernier dans son interieur ; elles y restent saines pendant long-temps au milieu de la pulpe corrompue , qui devient de- litjuescente et s'ecbappe en partie par I'endroit oii le fruit etait attache J alors I'odeur qui sen exhale est insupportable ; les mouches et les scarabees , attires par cette mauvaise odeur y deposent lenrs oeufs ; les larves qui en proviennent linissent par s'introduire dans la pulpe, et la devorer ainsi que les prai- nes. Yoila piiurquoi on ne voit que pcu ou point de jeunes Coiu'oupita naitre sous les vieux. IV'. Genre, Gustavia. L. Calyx adlmrens , hexaphyllus out urccolalus ; petala-6 {i Aubl.) cpigyna, ovata, subwqualia ■■ sta- mina numcroya, bast moruidclpha, ovario insidcntia, unguibusque i5 . jc)G Botanique. N'\ 172, netnlnrnm adnata, fl\'ariuin ttiibi/ta/um, scxloculare, IncuUs poly- spermis .- s/y/us subnullus ■ sli^ma ob.scuruin. Capxula ovnia , coriacea, evahis, calycis vestigiis coronala, operciila uoii snlubiU notata. Scmina paucn in quoqiie loculo, ovata, mcmbrana simplicL crassa coriacea vcstila , podospcrmo incrassato, longo,plicaln , co- luinnce t.ffixo susprnsa ; cmbijo conforfnis, carnosiis -. cotjiedoitcs duce magnw , suba'tjualcs, cxliis convcxce , intus plancv; radicula obtiisa , vix procmiiiens , prope podospennum locala. V^. Espece. GuXlavia urceolata {ho\s \mA\\\.) fruclu aptcro, margifie calycino integro , coronato. Guyane fraiicaise. 11". Espece. Gustm'in plcrocarpa ; fruclu alalo , calicis foliolis coronato. Sur le Lord de la Maua. V'=. Genre. Coubatari. AluLI. Calyx adiicerens ; limbo 6 -par tilo ; laciniis lanccolalis , erectis. « Corola 6'petala, basi coa- lita, stamina /lunicrosissima , in iirccolo, niagnn, ccncaifo , uni/n- tcrali, apicc truncaln , intus antlierij'ero, dispnsita. Ovarium semi- nijerum "b-l^-loculare ; loculis ^-ovulatis , ovulis erectis. Stylus subulatus simplex. » (Rich.) Capsula oblonga, claviformis, coriacea, cvahis, subtrigona , in ires loculos divisa ope axis magni trigoni , fundo capsulce af- fix i , apice in operculum expunsi, decidui. Sem/'na plurima j in tresphalangcs digexia, totidtm podospermis fundo capsulce in- natis ajjixa, foliacea , lanccolata , erecta ; embryo mcmbrana pro- pria tcctus , subcy/indricus , conduplicatus , macrorluzus; coty- ledoncs dual radiculce incumbenles, longa: , foliacea; , corrugatie , graciles. L'auteur lectiQe une idee echappce a M. Achille Richard {Jnnal. des Scienc. Jiaiur. , torn. I'^^ , pag. 021) (i); et eta- LUt que les Couratari sont niuuis de stipides quoique cadutjues, ce qui permct de leS" rajjiocher des Malvacees. P*'. Espece. Couratari Guyancnsis. Aubl. lie. Espece. Courataristrclicnsis. Raddi. Ce memoire est accompagne de planches destinees a lepre- senter le poi'l et les details tres-nombreux et foit Lien exe- cutes de la fructiQcation^de toutes ces especes. L'auteur couclut que les Lecythidees liennent aux Myites par I'ensemble de leur vegetation ; aux Malvacees par Icurs etamines monadelphes adhcrentes aux petales , et jiai- Tem- (1) Voy. le hullciin, torn. Ill, n". 1G3, 1824. Eotanique. - jq^ brjon plisse du Gouroupita, ct du Couratari ; aux Cucumis pai- le fruit du Gouroupita qui a la meme structure interne (juc lo melon. p 173. WoTE s«R UN KouvEAD GENRE d'ombellifere ; par Ic prof. Gaudin. {Feuilledu Canton dcVaud; n" . i5y, p, 28, 1826.) Ge nouveau genre a pouv typele Lnserpitium simp/ex Unn. , espece qui, manquant tres-souvent de fruits, avait ete fort mal etudiec. L'auteur le dedie a M. Gay, en le caracterisant de la maniere suivante : Gaya. Flores suhsequales , fertiles. Petala obovata , plus mi- nus emarginata , lacinia lata, inflexa. Calyx obsoletissimus ; fructus ovalis, subcompressus , undique costato-latus. Sectio transversa; ellipsis ovalis octogono inscripta. Garpella costis quinque alajformibus , elevatis , basi contiguis , sque distanti- bus , extimis marginalibus. Vittae nullge. Semen a merabrana exteriori facile separandum. Carpophoruni bipartitum. Tnvo- lucruni utrumque oligophyllum : universale in specie pyre- naica nullum. Ce genre comprend deux especes. 1°. Gajra simplex. Foliis pinnatiGdis, laciniislinearibus, in- volucro utroque subtriGdo. 2". Gajra pjrrenaica. Glaucescens , foliis pinnatis , pinnulis pinnatisectis , laciniis obovato-linearibus , involucro nullo. 174- Notice sur une Graminee de l'Aimerique SEPTE^TRIONALE , natiiralisee, depuis 1820, dans les environs de Bordeaux ; par M. Cu. Des Moulins. [Bull, de la Soc. Lin. de Bordeaux ; II^ livr. , juillet 1826. ) Cette graminee a ete reconnue, par les auteurs , identique avec le Paspnlum digilaria Poir, Elle est si commune dans les losses ct sur les bords du cbeniin do La Baslidc, qu'on la croi- rail indigene. Voici la pbrase speciGque qu'en donne l'auteur. P. Culnus rcpenlibus , foliis fere omnino glabris , vaginis ad oras piliferis ,- spicis duabus patent.ibus , irigonis , altera subses- sdi ; racfu plana, latere exteriori linca clevata yjlexuosa dentata- que notato;Jloribus solitariis in rachi excavata bifariam alterna- Uniqne i/isitis , vahula interinri calycis ad oras cilinta. Obs. Flores c.rterius complanati. — Floret aagusto , scplcmbri 11 scrait diflicile de rccounailre I'espece dans ccllc ig8 Botaniqiie. N". 174. phrase, qui est pourtant assez longue. II nest presque au- cun des caract^rcs quelle lenfcrme qui nc convienne a plu- s'leav'i Pasunlurn , Pnnicurn , el meme Cjnodon. Le caracteie i-aginis ad nras piliferis est si general dans ces triiis genres que le contraire est une exception; le laclii plana, etc. , convient ail Ccrcsia, au Paspalum kora , etc., aux Sjnlhcrisma , etc. 11 faut en dire aulant du Floribus solitariis , etc. Quant aux ca- racteres tires des chaumes et des feuilles, i peine faudrait-il en parler dans Ics descriptions specifiques; ils ne devraient fairc le sujet que dune observation. Les auteurs devraient Lien se persuader qu'une phrase spe- cifique est plus difficile a faire qu'une phrase geuerique , et qu'il faudrait avant de la tracer avoir revu comparalivement toutes les especes du genre. Une phrase specifique doit reunir toutes les conditions dune definition, qucv, disent les logicicns, constat ex discreparitiis concordanliaque, ensorlti que la [Auzcourtc est toujours la meilleure, pourvu quelle soit comparative. Au mois d'octobre iSi5 , M. Leon Dufour nous envoya des echantillons de cette plantc, sous le noni de Paspalum brac- teolatum, ce qui nous a fourni I'occasion d'en verifier les ca- racteres : c'est un veritable Panicum , qui doit etre range i cote du Digitaria ; et comme il existe dejk un Panicum digita- ria, il serait convenable de I'appeler X>/g^//rtn'oiV/f.v. Le mot bractcolaluin,Ae M. Dufour, fesait allusion a la glume inle- rieure qu'on y observe a un ctat bien reduit, orgaac qui man- quant au Paspalum, constitue la principale difference des genres Panicum et Paspalum. Mais en transportant , d'apres nos prin- cipes, cette espece dans les Panicum, cetlc cpithtte ne nous semble pas devoir etre conservee ; dans notre classification elie fonnerait un pleonasme. I^'auteur de cette note a fait suivre la phrase specifique dune description tres-detaillce. Nous y remarquons qu'il decrit la glume superieure et la paillette de la fleur unipaleacee k une seulc nervure ; il y en a recllenient trois, une au milieu et deux sur les bords ; il decrit aussi la paillette iuferieure sans ner- vure, elle en possede trois qui, ainsi que toutes les ncrvurcs des Panicum et Paspalum, no sont visibles qu'a Iravcrs jour. Ce nombrc trois forme le caracterc vrainient specifique dc cctlo plante ; car le plus generalement la paillette iuferieure eu a cinq. Botanique, lyg La j)!irase que nons a(ioj)terons dans notrc mnnogi'apliio sera done la suivantc ; Panicum digitarioidcs -. Rachisi binis cnmplanatis , panicula simplici ; gluma inferiori ancivia minima ; gluina superiori el Jlosculo unipaleaceo inter sese paribus et o-nen'iis , paled inferiori "h-nervia longioribus. Raspail. \'j5. Observations sub unb annonce insekee dans le Bulletin DES Sciences naturelles et de Gkologik , en octobre iSaS; j)ar M. Ch. Dks Moulins. {Bull, dc Soc. Lin. de Bordeaux ; 1 1*^. iivr. , juillet 1826. ) L'auteiir annouce avoir trouve dans les environs de Bordeaux les Ornithopus roscus Duf. ; Silcna Tliorei id. ; Fcstuca sa~ bulicola id. ; Cochlcaria anglica Lin. ; et peut-etre les Jun- cus nitidijlorus et hctcrnphylliis que M. Dufour a decrits dans un article des Annates dcs Sc. naturelles , que le Bulletin a analyse en octobre iSaS. R. 176. Note suR l' Amaryllis JosEpniN^:. {Messag. dcs Sc. et des Arts du royaume des Pajs-Bas; sept, et oct. i825, p. 535 ) C'est une simple note concernant la maniere de cultiver celte belle plante, aiusi que lannonce de la floraison heureuse des plantes de ce genre dans les series de Gand. Cette note est accoinpagnee d'une figure litbograpliiee dun merite foit me- diocre. R. 177. VaRIETE GICANTESCjUE DE LA SaGITTAIRE COMMUNE; par M. Cfl. Dks Moulins. ( Bull, dc la Soc. Lin. dc Bordeaux; xi<'. Iivr. , juil. 1826. ) L'auteur a mesure sur un individu des petioles de pres de 8 ])icds de hauteur. Les plus grandes leuilles ont 10 a 11 pouces de largo sur i5a i41ong, ycoinpris les oreilleltes; la loncueur de lafeuille, a partii* du sommet du petiole jusfju au sommetde la feuillc, est dc 7 et demi a 8. Les haiupes atteignent presque 1 onornie hauteur des fcuilles. Les fleurs sont tros-grandcs. Cette vuriete croit sur les bords de la Garonne, dans les vases ftonsolidees que les graudes raarees atteignent. l\ 300 Botanique. ij8. Ejidmeratio EuruonBiAR[M QuyE in Germania et pA:y:voNt-A ci(;,NUMUR; ])ai- Roeper. Tn-4". de VIII et G8 p., 5 pi. , Got- tinyuc, i 824 ; Hosenlniscli. M. Ad. dc Jussicu a bion voulu se char,;er de I'analyse de rouvrage de M. Rreper. Aiissi nous conteiiterons-nous aujour- d'hui d'une .simj)le annonce. lyg.BEYTRAG ZLR GEsniiicin E , etc. — Kssai surl'liistoiredespro- jjies faits dans la connaissance des mousses, depuis les ecrits lies anciens botanistcs jusqu'i nos jours; par M. IIoRNSciiucn. (Gaz. hot. de RatisLonne, n''^ i4 el i5, i825, p. -ioS — 240.) Ce menioire est un tableau fort curieux des dccouvertes suc- cessives sur rauatomie et la physiologic d'une des families Ics j)lus difficiles de la crjptogamie , une de celles sur lesquelles il reste encore le plus de doutes importans a rcsoudre. I. Partic syste'rnatique. C'est dans Vllcrharius de Cliristannus de Prachatilz, de I'l-a- gue , manuscrit de 1 426 , cile dans I'excellent ouvrage du comic de Sternberg, sur les plantes de la Bohenie , que Ton trouvc la premiere mention d'une mousse, le Polylrichum commune. Tragus comprit sous la denomination de Musctis les Lyco- podes , les lichens et les mousses, et donna la premiere figure de mousses, celle d'un Pnljtriclium., auquel il joignit un Sphng- num, un Droscra. Lobel , Dodoens et Thalius n'allerent pas Leaucoup audela.Taberna^montanus donnadeux figures dejilus. Sur les 25 especcs de J. Canhin , il n'y a que neuf veritablcs mousses. G. Raubin en augmenta le nombre , donna surtout une meil- leur direction a leur etude. Ray , tout en chercbant a les dis- tinguer des autres families , donna des principes qui les firent confondre avec les lichens et pUisieurs confervcs d'eau diuice. Morison offrit le premier systeme des mousses, ainsi - gartcn, Scbrader, Turner , Wilidenow , Swartz. Rotb , We- ber et Mobr, Scbkubr, Sprengel , Wablenberg, Scbultz, Voit, Hooker, R. Brown et Bridel , Dickson, Ehrbardt, Scbleicber ,' Funk, Ludwig, Crome, Blandow , Kestier, etc., ont, par leurs observations ou leurs decouvertes , coutribue a conduire la connaissance des mousses au point on clle est parvenue. Le peristome ctant un organe variable, souvent dillicile a observer, par consequent insuirisant , on y a joint les conside- rations de quelques aulres caracleres. Wilidenow fuiidit easumbie (jucbjues genres que lledwig , 202 Boianiqiic. N". 179. (Mitraine par le sentiment ties rapports naturcls, avait fondiis sur d'autres parties que le peristome. Weber et Mohr suivii-ent cctte derniere direction. Palisot de Beauvois etablit sa premiere division sur la pre- sence ou I'absencc dii peristome ; mais tira de toutes les parties de la fructification les caracteres des genres. Sprens'el adopta ses idees ; mais il fit faire un grand pas en prenant comme caracteres non-seulcment la coiffe ct I'oper- cule, mais encore la position lateiale ou terminate du fruit. Luhnemann tira aussi du fruit ses caracteres generiques. Penetre des principes de Hedwig, Bridel les a ctendus ou modifies. Ses ouvrages ont beaucoup avance la science. Dans le 4''. vol. de son Supplement, il partage les mousses en trois classes , selon qu'elles sent depourvaes ou munics dun peri- stome nuou dcnte. Une seconde division est fondec sur la po- sition laterale ou axillaire du fruit; ct les genres , sur la nature da peristome et la forme de I'opercule. II decrit 962 especes , dont 80 douteuses. On ne peut donner trop d'eloges aux descriptions et aux dessins de Hooker. Le nombre des especes est de 1000 an mons. Celles qui sont contcnues dans les collections de Martins , Reinwardt , Saint-Hilairc , Olbers , Sieber, etc. , et celles qui ont oto re- cueillies en AUemagne par Funk, Brentel , Launer, Briicli , Bronn , etc. , en portent probablement le nombre a plus de I200. Les auteurs du Bryologici gcrmanica ont adoptc , avcc quel- ques modifications , la metbode de Bridel. La description des genres An(lra2a , Spliagniuii , Phnscum et l^oitin, par Grcville ct Walker-Arnott , donncnt une idee tres- avantageusc du nouveau systeme de classification annonce par les deux savans ecossais. Le travail recent de Schultz sur le BarbulaHeAvi., et le Sjn- trichia Br. , fait parfaitcment connaitre les especes si dilliciles de ces deux genres. IL Partie anatomiquc. Apr^s Hedwig, ceux qui ont le plus eciaire cette partie, sont Sprengel , Tj-evirauus, Kieser ct les auteurs du Utjologia gcr- manica. Bofanirjiic. 20?^ Kieser regarde ks mousses commc une aggregation tie ct-l- liiles allongoes ou fils. Sprrngol, qui a tlonno nne dosrription complete de rorganition de res plantes , etablit que Ics cellules sont le rcsultat du depot des sues. Agardh a expose les rapports dc ces cellules iivec Ic tissucel- lulaire des vegetaux d'un ordre superieur. Hornschuch et Fr. Nees d'Esenbeck en ont decritla formation. Hedwig regardait la ecu die exterieure des cellules conirae I'epiderme, Ja suivante comme I'ecorce, celle du milieu comme la moelle. Treviranus, dans son excellent ecrit sur repidermc, dit que cette substance n'a aucun rapport avcc Tepidernie, et que la face superieure des feu i lies du Polytriclium janipcri- num presente seule quelque chose de seniblable. Kieser et Treviranus ne parai-scnt pas d'accord sur la cause du resserrement des Inbes de I'axe du pedoncule. II faut voir dans I'ouvrage de ce dei-nier ses idees sur la nature et la forme des diffcrentes couches de cellules. 11 est difficile de les bien faire coniprendre en peu de mots , ou sans Ic secours des figures. Ces graines, selon Treviranus , n'ont qu'une pellicule , et la substance qu'elle renfermc est un perisperme sniis colylddnn iii emhryon , ou , selon Fischer, une masse seniblable it des co- ijk'dons sans perisperme , plumule ni radicule. Les auteurs du Bryologia germanica pensent « que cette peau n'est autre chose » que la substance qui recouvre les grains ; que ceux-ci n'a} ant » qu'ww perisperme sans embryon, n'ont aucun rajjpurt avcc a quelques grains que ce soit; et que, d'apres cette predispo- » sition , la ijraine des mousses ne donne point un produit -a reel renferme en ellc comme les vraies graines, mais n'etaut « qu'ungrain-germe { keimkerii) , est seulcment susceptible de u produire un etre reel par ce developpemcnt. » Cassebeet-, dun autre cote , pretend que la graine de mousse se compose d'un test, d'un albumen , et de monades renfer- mees dans cette substance. En faisaut macerer dans I'eau la graine de Vlljpnum ripariimi , on voit cct albumen sortir avec les rtionades par un ombilic place au point d'attaclie (aile) dans la capsule, il a du rapport avec le fiai do grenouillc. Au sur- plus, cette substance , en la coniparant avec I'organisation plus parfailc qui la produit, est tcllemoiit diflererUc et variee , quit est tres-difficilc den donucr une bonne- dilinition ; tout ce 2o\ Botaniqtie. K". ijq <|u'i)n pciU dire, c'cst que dans quelques mousses, olle piuait, ({iiniul el!c est jihicc'e dans I'rnu cl cxposc'e a i iiijlucncc de la lu- micvc, passer a I'clnt dc ft/s qui prennent de la condstancc. JN'oiis nous somnies efforce de rendrc tantot liltcralenieut , tantot par des equivaiens, le sens des difTorentes o|)inions. Koiis ne jM'etendoiis point les jn;;er, nous pensons sculenient <[ue ccux qui doiinent aux i^Taines de mousses le nom de grain- gcrme, et qui leur refusent la facuite de donner un produit reel, en leur accordant seulement celle de devenir tcl, nc font que proscuter Ics meraes difficulles sous-d'autres tcrmes ; ct ce raisonncnieiit implicite : « la graine des mousses est entierenient differenle des autres graines, done ce nest point line graine , uiais un g rain -gcr vie , » ne nous paralt pas assez Lien etabli pour etre C)ncluant, par consequent pour resou- dre le jvoLlenie. Nous pourrions demander encore ce que c'est {ju'une masse semblablc a des cotyledons , en qnoi consistent la resseniblance et la difference , enfin si', dans une niatieie aussi iinportante, et quand il s'agit d'exposer une uouvelle theorie, qui j)eut en- trainer des consequences tres-elendues , on doit se contentcr de lermes approxiniatifs. III. Fc'ge'lalion. Linne voyail une antliere dans le fruit et Ic fruit dans les fleurs niaits de TIedwig. Meese , Kolilreuter , etc., ayant senui a castanea. Ilornscliuch oblint Ic nieme resultat , ainsi que S|n'engel , qui omit I'opinion que la tige des mousses sort du milieu do deuxfds des confcrves, dela fusion desquelselle est le produit. Le premier gencralisant ces observations, etablit coninie axiome que le meme I'dement , modifie par Faction de la lu- niiere . et place dans I'eau on sur un terrain sec, devicnt algue ou liclien , mousse ou hepatique. Ehrenberg fit des observations du meme genre sur les cliam- jiignons , ct Agardb dit : Ex conjunctione itaqtic nlf^ariim cotn- pnnuntiw plnntcv alius omniiio naturce ct generis; nonne cliam plantoi pcrfecliores ? On conuait par le Bulletin (iS^S, fevr. p. 243 — 5, novenib., p. 555 — 8 ), les observations qui paraissent etablir que la tige des mousses est le produit dune reunion d'algues, ct que la plante entiere aclieve de se former par unc generation du meme genre. Les experiences de Cassebeer, que Ion connait cgalemout fV. 1. c. }, confirment cet ordre d'idees. On peut voir egale- ment dans le Bulletin de novembre 1820 , le compte rendu des observations de M. Hornscbuch. De tout ce qui precede, M. Hornscluicb tire les consequen- ces suivantes : L'eau distillee exposee au soleil ne produit point de matiere verte. L'eau distillee , dans laquelle on met des grains de mousse , et qu'on expose au soleil, secrete de la matiere verte. Cettc matiere verte est d'une nature differente , seion la quantite des grains et I'influence des agens exterieurs. La mousse, dans son premier devcloppemeut , ofTre une ino- nade , il en sort des fils tres-menus , qui prennent de la con- sistance , verdissent peu a peu, el donnent la matiere verte , quiestle second developperaent des mousses. Celle-ci se cliange parfois trcs-rapidement en confervc, puis en mousse. Ainsi les cotyledons de Iledwig soraient de vraies conferves. I\Lais le passage de I'etat de conferve k celui de mousse depend tie cir- constances exterieures favorables. Ces faits tendent a rostreindre I'axiomc de Harvey, oinnr vi- vuni ex owo , ct motiveraicnt au contrairc le principc de liorn- 2o6 Bntaniqiie. schuch : « La pretcnihic (jraisic «lc ino isse ne reproiliiit point » lespece, niais seiilcincnt uu vegelal dont le dovelopp<"iuent » ultericur depend d'agens cxti'-rieurs. » Marklin a tout reccmment propose une nouvellc explica- tion de ces mysteres. II volt dans la fecoiidation une operation cliimique ; lantlu'-re donne lnxigene, decompose I'eau et en dt'gage I'oxig'Jne ; le sue de la jeune capsule est un mucilage hvdiogene , le mucilage des oscillaires a egalement de 1 aflinite avec I'oxigenf , qii il degage de I'eau. Enfin, c'est aiasi qu'il explique In cliangcment du mucilage de la capsule en grains germes , sa faculte geruiinative, la re- productioQ de lespece par I'espece, et limportance des an- lh('res, niHme en ne les considerant que comnie des utriculcs qui contiennont de I'eau. Aons craiguons que le ilesir de nous renfermer dans les li- miK;s du Bulletin n'ait nui a la clarte de notie expose ; toute- fois nous avoQS mis toule 1 attentiou dont nous sommes capa- ble , a rapporter (idelemeut les opinions dlscutees d'une ma- niere succincte dans I'interessant niemoire de M. Hornschucli , surtout celle qui parait avoir acquis le plus de consistance en Allemar'iie. INous pensons que , sans ])i-etendre attaquer le moms du monde la vciracile des auteurs recomniandables cites ici , il est permis d clever des doutes sur la rea ite de leurs re- sultats , et par suite sur la solidite de leurs consequences ; q:ic leurs observations n'ont pas ete assez multipUees pour motiver I'aLandou de quelqucs anciennes idees; que la faiblesse de nos ori'ancs et riniperfcctibn de nos instrumens ont pu empecher lusqu'a present plnsieurs decouvertes importantes, mais (jn'il n'est pas deinonire qu'elles ne puissent avoir lieu , et que , en admetlant cclte hypothese probable, nous verrons certains TOVsleres du n'gne vegetal eclaircis, et les preteudues anomalies soumisesauxloisgenerales. Aug. Duvau. 180. ObSERVATIOSS sur la FEUCTIFICATION DES MoUSSKS ; par M. DuRiEU i)K Maisonneuve. [Bull, de la Soc. Linn, de Bor- dcnux,VC^- liv. , aout 1826.) L'auteur cita 2 cheues voisius , et places dans la meme exposition, couverts de Leucodon sciiiroidc: en fructification sur lun, et sterile sur I'autre ; ce pheuomcae a ete observe pendant tout un hiver. Botaniquc. 207 i8i. Guide dk l'amateur dks Champignons, ou Precis de I'his- toire des champignons alimentaires , veneneux et employes dans les arts, qui croissent sur le sol de la France; par F,-S. CoRDiER, D.-W. In-i6 de -247 pages, ii planches col. Paris , 1826 ; Bossange pere. L'auteur de cet ouvrage a eu pour but de fournir aux gens du monde un nianuel a la faveur duquel il leur fut possible do distinguer les champignons veneneux des champignons comes- tibles. L'histoire naturelle, la preparation, le traitement dans les enipoisonnemens , I'emploi dans les arts , la description de pres de deux cents Agarics ou Bolets , enGn la plupart des choses que les auteurs de cryptogamie nous ont apprises a ce sujet, s'y trouvent raises a la portee des personnes qui ne de— sirent pas faire une etude approfondie de la mycologie. 182. TeNTAMEN MVCOLOGICUM , SEU AmANITARUM ILLUSTRATIO ; aitct. Car. ViTTADiNi, D.-M. In-4°. p. 32, une pi. Milan, 1826; Ruscou. Cette these inangurale est une monographic dune belle portion de la grande famille des Fungus. L'auteur I'a fait prc- ceder de quelques observations generales , dans lesquelles il repousse avec juste vaison I'opinion de ceux qui admetteut I'existence de caracteres generaux, soit physiques, soit chi- miques , capables de faire distinguer les champignons veneneux des champignons comestibles. II decrit eusuile avec beaucoup de details, et d'une maniere tres-propre a eclairer la syno- nymic, les especes suivantes : 1°. Amanita aurantiaca {Agaricus auranliactis Bull.). Cette espece se vend en abondance sur les marches de Milan , sous les nonis 3.'Ui>olo, d'Ovolo ordinario, de Fu/igo ovo , Fung ceuf, Fung cocch. 2". Amanita alba ( /^g. aurantiacus v. y. Dec. j , dont les noms vulgaires italiens sont ; Coccola bianca , ovolo bianco, et Cocch bianco. 5". ySnuinita. viridis {Ag. bulbo.ius Bull.). 4°. Amanita vevna. {Ag. vcnuis Bull. ). 5". Amanita muscaria { Ag. p.s dans cette collection sous le nom de Sarigue. La synonymie de Rl. Temminck scrait fansse si, commc il le dit , le Museum nc possedait pas cetindividu, et ce scrait une erreur, s'il y existait, que d'annoncer qu'il y manque. Dans un autre endroit le meme naturaliste semble jetcr des doutes sur I'idenlite d'espece de son Didelplie niyosure et du Bide/phis midicaudaia de M. Geoffroy, quoique cette iden- tite soit evidente. En la rcci nnaissant il eiit ete convenahle d'adopter le nom donne prcccdemment par 31. Geoffroy au lieu d'cn creer iin ncniveau. En(in , M. Temminck termine la plupart de ses descri])lioiis d'especes, en disant que le Museum de Paris n'en possede que des individus non adultcs ou en manvais elat.Pourquoi toujoui's cette observation, d'ailleurs souvent mal fondee, le Mu- seum rcnfermant de tres-bcaux individus tie ))lusicurs especcs, dont M. I^emminck nflirnie qu'il n'en possede que do manvais. M. Temminck a, dans ti>us ses vi,yages a Paris, ])u , ainsi (|ue tous les savans etraiigers, disposer des collections du Museum comma des siennes : tous les jours cet etablissement lui prete des aniraaux pour les faire peindre, et plus de la moitie des dessinsd'oiseaux qui composent son grind onvrage (Oiseaux ca- lorics) a ete faile d'apres des individus qui lui avaient ete com- muniques. Pourquoi done chcrcher i d(''crier ainsi les collec- tions francaises qui lui sont oiiverles? Est-cc la suite de cette disj)osilion d'cs])rit jien favorable pour notrc patric qui lui fait toujours preferer les noms arbitrairement imposes jiar llliger, a ceux qui ont ete choisis primitivement par des naturalistes francais, Icurs fondateurs? La secoude livraison de I'ouvrage al et F. capcnsis. Plus petit que la Paii- tbere; queue de moilie moins longue que I'animal; oreillcs giandcs rayees dc iioir et de blanc , 4 bandes sur la nuquc, et J cnlre !es epaules ; loiites les laches pleincs et noires. Synon. r Zoologie. 2ig F. Scu'nlclcapens/sGmel.; Clial-pard des Acad, de Paris. Cctte cspcce en comprend trois de la Mamnialogie de M. Desniarest, niais qui n't'taient distinguccs qu'avecdouteparce naluraliste, et surlesseuls renspigncmensqiiefournissentlesauteurs.Durapde Tj'onne-Espcranceetdeioulela paitie nieridionale de I'Afrique. 8. F. Cervier, F. cervaria. Taille de loup; queue conique , plus longue que la tete , terminee dc noir; moustaches blan- ches; pinceaux des oreilles courts ou nuls ; pelage gris, fin, long et tonffu, surtout aux janibes, avec des taches brunes dans le jeune age, et noires dans les adultes. Synon. : Cette espece pourrait etre le Kattlo des Suedois , le Felis corpore albido , maculis nig? is de Linn. , le Lynx du Canada , ou cclui que Pontoppidan designe comnie etant d'un gris blanc , clairseme de taches foncees; enfin , le Cliulon cu Chelason de Tartaric. Du nord de lAsie. g. F. PoLAiRE , F. horealis. Plus petit que le precedent; queue plus courte que la tete, obtuse, tronquee, avec bien peu de noir au bout; moustaches noires et blanches ; pinceaux des oreilles longs ; pelage fcurre et touffu , surtout sur les janibes , onde de gris et de brun sans aucunc tache distinctc. Synon. ; C'est le Chat du Canada de M. Gcofl"roy , ainsi cjue le recon- naitM. Teniminck, page iio; tandis que page 82 il dit que cet animal est un double emploi du Lynx , quand il le considcre comme une des especes mal fondees adniises par M.Desmarest. II yaici contradiction: si I'espece.est mal fondee, il ne faiitpas Padmeltre en changeant son nom de Felis du Canada en celui de Felis polaire. Des contrees les plus septentrionales d'Auie- rique et d'Asie. 10. F. Lynx, F. Lynx. Queue dc la longueur de la t('te, ayant sa derniere moitie noire ; corps epais, eleve sur de grosses jam- Las ; oreilles terminees jiar un pinceau de longs poils ; quatre ou cinq bandes ondees sur les joues; moustaches blanches ; j)elage court en ete , long en hiver , roussatre , avec de petitcs meches d'un roux brun parsemees par tout le corps ; pas de bande noire sur la ligne moyennc du dos. Synon. : F. Lynx Linn.; Lynx Buff.; Sclireb. pi. 109. Del'Europe cnlicrc, 011 il est devenu fort rare. 11. F. Parde, F. Pardina. Plus petit que les prccedci'.s ; queue plus longue que cellc du Lynx d'Europe ; des pinceaux aux oreilles; de grands favoris aux joues; pelage court, dun 2 20 Zoologie. N". ig^. i-oux vif et lustre, parsemu ilc mochcs on tachcs longitudinales d'un noirparfait, (jiii existent aussi siir la queue. F. Pnrdina Oken ; Loup Ccr^>ier des Acad, de Paris. Dcs contrees les plus chaudes del'Europe, telles que le Portugal, la Sardaigne, la Sicile et la Turquie. M. Temminck distingue encore une cinquieme espece de Lynx aniericaine, sous le noni de Lynx bai. 12. F. Caracal, F. Caracal des auteurs I 3. F. DORE , F. atirata. Un peu plus grand que lo Caracal ; queue de nioitie longueur du corps seulement; une handc brune tout le long de la ligne moyenne de cette queue, dont lexfreme pointe est noire ; oreilles courles , arrondies , sans pinceaux de poils ; pelage tres-court et lustre, dun rouge bai tres-vif et sans taches surles parlies superieures, avec quelques petites taches brunes sur les flancs et le ventre , qui est d'lin blanc roussatre ; gorge blanche,- oreilles noires en dehors, roussatres en dedans ; les 4 pates dun roux dore. La patrie de cette nouvelle espece , dont un individu est conseive dans le Museedes Pays-Bas, est encore inconnue. Le nnm quelle a recu est nial choisi , puisqu'il a deja ete employe parM. Rafinesquo, pour designer un Lynx americain. i4- F. CuAus. F. Chaus , Guldcnstaedt. Schreb. pi. iio. H. Longueur du corps, 2 pieds ; de la queue. Sag poucos ; janibes Imgues; miiseau obtus ; oreilles pourvues de pinceaux tr<'S-courts ; une bande noire depuis le bord anterienr des yeux jusqu'au museau ; pelage d'un gris clair jaunatre ; l)out dr la queue noir , avec i anneaux de la nienie couleur qui en soni; lapproches. M. Temminck en separe le Chat botte de Bruce. De I'Egypte et de la Nubie. i5. F. BOTTE, F. caligata Hiiicc. F. libycux Oliv. Caracal tic Lihjc BulT. Longueur totale 3 pieds , dont la queue prend i5 pouces \ , c\!st-a-dire pix's de la uioitie ; cetie queue greh^ ; oreilles grandes, ruusses en dehors, a pinceaux briins tres- courts; plante et parlie postiirieure du pied , d'un noir jiarfait; milieu du ventre et ligne raoyeune de la poitrine et du cou , dun roussatre clair; parties superieures du pelage dun fauve nuance de gris ct parsemeesde poils noirs; cuisses marquees de bandes peu distinctcs dim brun clair; deux baudes d'un roux c'air sur les joues; queue de la cunleur du dos a la base , t<;ri!iine(; de noir, avec 5 ou 4 dciiii-auiiijaux vers le bout, Zoologie. 223 "de la ilispiisition des taches dii pelade et de lenr dimension , a J'ait rapportcr a cet animal Ic Cliibigouazou de D'Azzara.M. Tem- niinck repousse ce rapprochement, mais il ne deduit pas scs raisons : sa negation non nioliviic ne pent a coup sur detvuiie line affirmation hasee siir une discussion raisonnee. Aussi ce rapprochement peut-il etre toujonrs admis, nonobstant I'opi- nion du naturaliste hoUandais. Ce meme article presente un double emploi avec ce qui est dit a I'occasion du Jaguar, page i38. « Le Jaguar de Bufl'on, torn. 5 (pour (}), pl. i8, et le Ja- guar de la A'ouvelle-Es]3agne, suppl. 5, pl. 3g, sont I'un et I'autre des portraits dn Fclis Pardalis ou de I'Ocelot » et ici , page i5i : « Je partage I'opinion de M. F. Cuvier , quant aux figuresetauxdescriplionsqui indiquentle Chati-. c'cst le Jaguar de Buffon , des suppl. t. Ill pl. Sg et peut-etre pl. i 8 , vol. g. » Voila par consequent deux synunynies, rappnrtes a deux especes a la fois , ce qui est une erieur assez grave de la part d'un natu- raliste qui rectifie les travaux de ses prcdecesseurs. i6. F. ocELOi'iiE, F. macroura. Cette espoce,que M. Tem- minck donne comme nouvelle , est tres-semblable a I'Ocelot, mais elle a toujours le pelage plus clair , sa queue est remar- quablement plus longue et moins mince vers I'extremite ; sa taille est plus petite et les taches dc ses flaucs sont moins eten- dues; elle est plus basse sur jambes etson corps est plus allonge. Du Bresil. n-j. F. ftLviiGAY, F. ligii/ia des Antilles. Les 8 espt'ces que M. Teniminck n'a pas cru devoir admettre comme distinctes, faute de renseignemens suffisans, sont, i". le Rimau inangin et -1°. le Rimaujigau de M. Raffles, 5o. le Fells wfl-wf// de Pallas. (Voy. t. 3, p. 692.); 4°- le Chat pampa <\' kzzAV9. ou Ic Pnjcro; 5". V Ejra du meme voyageur, ()". le Felis fascie; 70. le Felis montagnard ; 8". le Fells de la Florlde. II pensequ'on ne pent avoir confiance dans les deux especes de Molina, puis- que Molina a ecrit de memoire en Ilalie son Ilistoire naturelle du Chili. Ce doute est cependant moins fonde qu'on ne croit , car plusicurs especes de Molina ontdeja ete retrouvees, etmeme tout recemment , M. F. Cuvier vient d'avoir I'occasion de prouver quesoni^e//.fC()/oc6'c)//rt n'etait point uneespece fictive, en en donuant la figure et la description dans son grand ou- vi'age sur les Mammiferes. En resume, cctlc secocdc livraison de Monoyraphie de main- 324 Zoologie. luifiTCS renferme de trts-boniics descriptions, soit d'animaux d('ji conniis, soit d'especes non encore inscrites dans nos cata- 1 j^ues. Si nous nous sonimes nppli.pu'S ii faire ressortir quelcpies inexactitudes ou conlradiclious qui s'y rencontrent , c est dans la vue de modifier nn pen le ton et le genre de critique de I'au- -teur, et de lui faire coniprendre qu'il est facile de tonibcr dans les erreurs qu'on reproche aux autres. Un troisieme caliier ayant paru , nous nous proposons den endre compte tres-incessaniment. A. G. 1). 1 94- DeBobusUro, ARNf etCaffro; Diss. auct. A.VoLBORTn; tab. Ill, Berlin, i SaS. L'auteur n'ayant examine que la tete osscuse de ces trois es- poecs, le titre de la dissertation est trop general. Ce travail con- tient des tables de dimension fort cxactes , et les trois plancbes rc'tracent la forme des tetes reduitcs au tiers de la grandeur naturelle. 195. SUR DEUX NOUVELLES ESPECES DU GENRE LlEVRE, dccritCSpar M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. ( Article Lievre du Dic- tionnaire classique d'histoirc naturelle, tom. IX , fevrier , 1826. L'une de ces deux especes appartient a la section des lievrcs proprement dits, et a recu de M. Is. GeoETroy le uom de Lepux rnficaudalus : I'aulre appartient a la section des lapins, et a etc; appelee Lcpus nrenariiis . Le lievre a queue rousse, Lcpus ruficnudnttis , ressemble , par les couleurs de son pelage , au lievre commun d'Europe , mais il se distingue tres-facilement de ce dernier par sa queue plus longue, et rousse en dessus, au lieu d'etre noire, commc cela a lieu dans pvesque toutes les autres especes : en outre sa tacbe oculaire est moins pi'ononcee , son poil un peu plus rude , et sa taille un peu moins considerable : ses joues sonl d'un roux tres-melange de noir. L'individu, d'apres lequel M. Isidore GeofFroy a fait connaitre cette espcce, etait en assez mauvais etat, et les oreilles manquaieut nieme presriue com- plctemenl , ce qui ne lui a pas pcrmis de les decrirc. Le lievre a queue rousse habite le Bongale , d'ou il a ele envoye au HIu- seum, par.Duvaucel. Le Lapin des sables, Lcpus arcnariiis. L'espece que M. Isi- dore Geoffroy a decrile sous ce aom, a e'.e dccouvcrte par Zoologie. 225 Delalande dans les sables du pays des Hottentots : elle est en dessus dun gris-cendie tiquete, avec les membi'es , la gorge , les flancs , le tour des yeux et le bout du niuseau , roux. La tache du derriere du cou est grise et fort petite : le dessous de la tete est d'un blanc roussatre et le dessous du corps b!auc; la queue , pareillement blanche en dessous, est noire en dessus. Les oreilles sont de meine couleur que chez le lapin ordinaire ; seulement la tache noire de I'extremite est plus etendue. Cetle espece, d'un quart plus petite que notre lapin , ressemble beaucoup par les couleurs de son pelage au lievre du Cap, dont elle differe au contraire beaucoup par ses formes. A. G. D. igG. CoRnECTiONs dd memoirs sur le genre Ornithobhynque ; par J. Van der Hoeven. (iVof. jict. Acad. C.L, C.nat.curiosor; vol. XI, p. 35, et XII, p. 869.) L'autenr retracte, comme errones, quelques faits qu'il avait avances dans son memoire , et il corrige les caracteres qu'il avait d'abord etablis pour distinguer comme des especcs diffe- rentes , lOrnithorhynque brun et I'Ornithorhynque roux. Ainsi la forme du bee ne pent pas servir a distinguer ces deux especes , comme I'auteur I'avait d'abord pense; mais il y a une difference dans I'ergot; celte partie est plus mince dans la pre- miere espt'ce , plus grosse et pins conique au contraire dans la seconde. Les doutes de MM. Oken et Jaffe sur I'authenticite de deux especes distinctes n'etant pas motives , M. Van der Ha3ven pense qu'il est bon de les admettre jusqu'a ce que des observations plus exactes demontrent qu'elles n'en forment qu'une seule. igy. EssAi sun l'organisation du poumon des oiseaux ; par le D'. Colas. {Journal complement, des Sc. me'd. ; decenibre 1825 et fevrier 1826. ) L'auteur commence par exposer I'etat des connaissances ac- quises jusqu'a present sur I'organisation des voies aeriennes chez les oiseaux. II fait connaitre le resultat des travaux de Perrault et de Girardi. Le premier decouvrit les ouvertures par lesquellcs le poumon des oiseaux transmet une portion de I'air nlroduit par les bronches a des sacs membraneux , charges B. Tome IX. ,5 2 26 Zoologie. N". 197. eux-memes de le n'-pandi-e au loin dans les difFcrcntes regions du tronc. Le second piiblia un memoire sur la. respiration des oiseaux , et sut nieltre dans ses descriptions , plus d'ordre et de details qu'on n'avait fait jnsqu'alors, Enfin Camper decouvrit la penetration de I'air dans les cavites des os dn tronc et des membranes. Mais aucune etude speciale n'avait ete faite snr le poumon; et , long-temps abuses par I'analogie, les naturalistes ent pu le croire organise de la nieme maniere que celni des mammiferes. Cette opinion , d'apres M. Colas , serait une grave erreur; selon lui « le ponmnn des oiseaux ne ressemble « pas plus a celui des mammiferes qu'a celui des reptiles, pcut- » etre moins ; de plus, la distribution des broncbes dans soa » tissu se fait d'apres un mode tout particulier qui n'ofTi'e pas « d'analogue dans les aulres animaux vertebres. « Nous sui- vrons rapidemeut r.iuteur dans les descriptions qu'il fait des diverses parties de 1 appareil respiratoire chez les oiseaux. La tracbee et les deux larynx, considcres sous le rapport de la phonation ne doivent point etre examines iei. Sous le rapport de la respiration, ils n'offrent rien qu'on ne connaisse deja. Les broncbes, depuis leur origine jusqu'a I'endroit 011 elles penetrent dans cbaque poumon , sont situees entre la face in- ferieure de cet organe et la face superieure du coeur. Cette portion des broncbes, que I'auteur appelle ^o;V/Vw libre , est fixee superieurement par une membrane particuliore. Aban— donnant la description des broncbes , pour la reprendre plus tard , I'auteur arrive a celle des pouinons. II examine leur situation et les differences de rapports qu'ils presen- tent chez certaines especes d'oiseaux. Ainsi cbez la Buse , ils sont separes par toute I'epaisseur de la colonne ver- tebrale et une cavite aerienne jusque pres de leur partie poste- rieure. Leur volume est ii peu pros le menie que celui des pou- mons des mammiferes; les rapports de leur poids avec celui du corps est aussi a peu pres dans les memes proportions que cbez ces derniers. Toutefois I'auteur nous parait ici en contradic- tion avec lui-meme ; car pour appuyer son assertion, il expose 1b resultat de ses experiences, qui le conduisent ielablir que le ])oids du corps- est a celui du poumon comme 90 est a 1 . Or eliez les mammiferes, cbez Ibomme, par exemple , on sait au'il est environ comme 5o-55 a i. L'auteur coniptc a cliaque poumon quatre faces ct quatrv Zoohgie. 227 hords ; nous ne pouri ions le suivie clans cette longnc descrip- tion sans excederles Lorncs de cet article. Rous noterons seu- lement qu'a la face posterieure de cliaque pounion se trouve une ligne transversale saillante, donnant attache a une mem- Lrane resultant de I'adossement de n. sacs aeriens charges de recouvrir cette face , I'un en avant , lautre en arriere de la ligne dont nous venous de parler. Revenant a la description des brooches , a leur entree dans Ics poumons, M. Colas la commence du tronc aux branches et aux rameaux. C'est de la convexite de la portion cngngc'e dans le pounion que naissent les branches les plus voluraineuses desti- nees a la partie anterieure de cet organe ; et parmi ces branches, la premiere est presque seule chargee de distribuer I'air dans cette partie; lesautresne sont qu'accessoires. Nous sommes de nouvcau forces d'abandonner Tauteur dans la description aussi exacte que detaillee qu'il fait des ramifications bronchiques , de leurs divisions secondaires, et de leurs differentes directions. Abordons niaintenaut satheorie de la respiration. Dans I'inspi- 1 ation , I'air introduit dans les voies aeriennes suit deux routes differentes, couime on va le voir. Les parois du thorax s'ecar- tent, les sacs aeriens sont dilates, le vide tend a se faire dans I'interieur des sacs aspiratoires , et I'air aussitot se precipite a travels les bronches. 11 trouve des canaux ouverts dans tor.s les sens autour du tronc bronchique ; alors une partie de cet air s'insinue dans ces canaux pour etre repandue dans tout le tissu pulmonaire, et opcrer I'hcmatose ; lautre portion suit le calibre du tronc et des branches qui vont s'ouvrir a la sur- face du pounion, et reinpiir les sacs aeriens. Dans I'e.xpiralion , les parois du tliorax se resscrrent; les sacs aeriens sont comprimes, ct I'air tend a sorlir par les voies qui I'ont introduit; niais il ne pent repasser par ces niemes voies et ensuite par le tiou bronchique sansqu'une portion s'ecarte paries ouvertures qui, conune nous I'avons dit , existent au- tour de ces can.iux , et qui se distribuent au tissu pulmonaire. Ce phenomene est dil ii la compression eprouvee par I'air qui passe des sacs aeriens dans des conduits beaucoup plus etroils , et par la direction des ouvertures qui sont le plus souvent dj- rigees dans le sens du courant d'air expulse des sacs. Ainsi dans Texpiration une portion de I'air que I'inspiration avait intro- ii> . 2 28 Zcologie. N". 197. dull ilans les sacs ai-riens , passe dans le tissu pnlmonaire , et, pour nous servii- de I'expression do lautciir, balaie et pousse devant t-lle I'air qui vient de seivir a riiumatose. « II existe en outre, a la surface du poumon , en dehors et en avant de la face postericure , une ouverture qui n'est point la continuation d'un fuyau Lronchique, comnie celles qui conduisent lair dans les sacs aspiratoires ; elle est spccialenient deslinec a rece- voir une partie de lair comprime dans le sac, ct a le disseuii- ner dans le parenchyme , an nioy<;n dcs nomhreuses raniilica- tions dont ellc est le tronc. Ces rameaux se distribuent zux faces anterieures , postericures et an Lord externe de I'organe pnlmonaire. » Cette observation que M. Colas aurait pu rendie par une phrase plus corrccte (i) seniLle indiquer d'une nianiere presque certaine que la presque totalilo du poumon est parcou- lue dans I'expiration par une tres-grande partie de I'air chasse des sacs acriens. L'examen anatoinique de ccs sacs aspiratoires cccupe ensuite M. Colas. Us sent formes par une membrane qui n'est que la continuation de celle des bronches , dont la portion enj'ajee n'est composee cliez les oiseaux que de parois mcmbrancuses dans toute son etendue (a I'excrption de quelques points du tronc principal chcz le casoar et le cyj^nc), Cclte membrane est enticrcment dcpourvue de (ibi-es niusculaires. Les sacs ae— riens, librcs i I'interieur et humectes par un fluide qui Icur donne du poli , adherens de toutes parts a I'exterieur , aux par- lies enviroanantes , mais dune manieie peu intinie, ont pour usage d'attirer lair dans leur interieur, et de le faire passer et rcpasscr a travcrs le parenchyme du poumon ; de donner a J'oiseau plus de Icgerete ; enfin , de fixer le poumon, qui, sans leur sccours, n'occupcrait qu'un trt-s-pctit espace sous les coles. I.es sacs aeriens sont au uombre de neuf, quatre de chaque cote; le neuvicme , commun aux deux poumons, est impair, ^'ous allons, d'apres I'aulcur, indiquer les noms et les situa- tions de ces sacs , ne pouvant le suivre dans la descriptioa qu'il donne de chacun d'eux en particulier. Le 1"., ou Irache'Ucn , est situe en haut et en devant dans la poitrine ; le ie. , ou cardiaqiie, est impair ct va de lun a (1 ) II est presque inutile dc faire observer ^u'une ouverture ne pcut avoir des ramifications dont elle estle tronc. Zoologie. 229 I'anlre cote de la poitrine; il est au-dessous dii premier. Tous deux correspondent a la parfie atUerieure dii pounion donl ils recoivent I'air ; le S". , ou hc'pnliijue , avoisine le foie ; le 4"- . ou e'piploique , avoisine ce que I'auteur nomme I'epiploon, c'est ;\-dirc, la membrane qui separe le foie de I'intestia; le 5''., comniuiiiquant avec le hord posferieur du poumon , et ayant ses rapports les plus importans avec I'intestin , a ete appcle intestinal par M. Colas. Le sac cardinqttc des oiseaux repond au mediastiu anterieur des mammiferes. Ses usages consistent a licr le cceur et le pou- mon aux parois de la cavite thoracique , a les niainfenir dans leurs rapports, k maintcnir les canaux aeriens , les vaisseaux sanguins, les gros nerfs, et quelques muscles qui sent places dans la region du trone tapisse par ce sac. Quant au sac intestinal, « sa paroi interne coUee a la paroi lihre de la membrane sercusc de I'inteslin , est malgre ccla tellenicnt mince et transparente que quand elle est appliqiiee SUP un organe, on le voit aussi clairement que s'il elait a nu : ellc forme avec le peritoine une cloison du cote de I'intestin, qui le separe entierement de I'air atmospherique et le relegue dans un espace assezetroit en haut, suflisant seulement pour qu'il ait un point d'attaclie a la colonne vertebrale. Get espaco est j)lus large en bas. Dans le premier sens, la cloison s'atlache aux OS du bassin et sur le milieu environ de la largeur du rein , on suivant piesquc partout le trajet de lartcre ; en bas elle s'attacbe a la paroi inferieure de I'abd men et a celle du bas- sin , en arriere snr les cotes du cloaque , ct en devant au sac epiploiqne. » Kous avons rapp irte celte I -scription de la paroi interne du sac intestinal , ])our aider nos lecteurs a rectifier rcri'eur qui jusqu'a present avait ete commise, et qu'a rele- vee M. Colas; erreur qui conduisait a faire admettre que les parois de cette cavite aericnne se rej)andaient dans tnut le ventre et servaient de peritoine au tube digeslif : il est, en cffet , presque impossible au premier couj) d'oeil de distingucr la paroi du sac applique sur cette membrane sereuse. Jusqu'ici nous avons examine le poumon des oiseaux dans son organisation superficiellc ; suivons I'auteur dans I'examen de Tarrangement des matcriaux qui composcnt le lissu de cot organe. D'apri's la disposition des ramiutalions bioachiques , lair se aSo Zoolu^ie. N°. 197. repand presqnc partout a sa surface avaut de penetrer a I'inle- rieur , ce qui n'a point lieu chez les mammiferes. Jci nous lais- serons encore parler I'auteur. « Chez les olseaux, le paren- chyme pulnionaire se trouve entre deux reservoirs, dans toute son etendue , et il est traverse assez reguliereinent dans toulc son epaisseurpar les ramifications terminales des bronches, qui vont de lun a I'aulre reservoir sans interruption. La substance qui occupe les intervalles que laissent entre eux les ramuscules bronchiques est proprenient le tissu pulmonaire. Ce tissu egt essentielleraent compose d'arteres et de veines. Examine al'ceil nu, il semble faire une masse continue; mais, a la loupe, il parait compose dune foule de filaniciis et de lamelles, arrangees d'une maniere inextricable comme dans le tissu de I'eponge. Ces filamens laissent enlre eux des espaces tres-irri^guliers ou I'air s'insinue.... Les fdaniens du tissu pulmonaire sont formes par les vaisseaux sangnins en tres-grande partie. » M. Colas etablit ensuite un parallele entre les poumons des reptiles, des oiseaux et des mammiferes. 11 en resulte , que chez ces trois classes d'animaux I'organe respiratoire et les fonctions de la respiration presentent des differences bien tranchees , et «ous le rapport de I'organisation , et sous le rapport de I'exe- cution. Pour donner une idee juste de la maniere dont sexecute le double passage de I'air dans le poumon chez les oiseaux, M. Co- las se sert de la metbode suivanle. Soit un tube dont I'extre- niite supericure est libre , et auquel on adapterait par I'autre extremite une vessie non remplie d'air, soit dans I'intericur du tube une eponge qu'on veuille imbiber de ce lluide. Suppo- sous qu'il y ait des moyens de dilater la vessie , et qu'ils entreut en action : lair dans lequel plonge lextremite ouverte du tube traversera I'eponge et se precipitera dans la vessie ; voila pour I'inspiration. Qu'une puissance quelconque vienne k compri- mcr la vessie , I'air expulse repasse au travers du tissu de I'eponge pour sortir du tube ; voilii pour lexpiration : ainsi I'eponge aura ele impregnee deux fois dans la serie des pheno- nienes quel'apparcil pent cxecuter. Enfin , on pent lier impunemcnt la trachee-artere chez les oiseaux vivans , apres avoir fait une ouverture aux sacs aeriens dune extremite du poumon. L'uuverture artificielic fait alors Ics fonctions dc trachec-arlcre , ct les sacs aeriens rcstcs intacts Zoologie. aS'i conservent leur mode primitif d'action. Nous termiuerons en rapportant I'experience suivante. Sur line coineille mantelee ( Coivus comix) une ouverture est pratiquee aux sacs aeriens situes a I'extremite posterieure du poumou, et on lie la trachee artere ; I'oiseau se trouve etonne, comma s'il sentait qu'il vit d'une autre maniere. Aus- sitot apres I'operation il vole , il marche , il dispute sa proie a d'autres oisesux, il execute la defecation ; sa respiration est un peu plus frequente. II vit ainsi pendant cinq jours , et on provoqiie la niort par I'occlusion de la trachee artificielle. Toutcfois plusieurs oiseaux , tels que le pigeon, le coq, le moineau , etc. , ne sont pas capables de supporter aussi bien les effels dune telle revolution dans les fonctions respiratoires : ils sont jusqu'a la mort plonges dans un etat de stupeur. Le menioire de M. Colas offre , comme Ton voit, un grand nombre de faits nouveaux pour la science; et un pareil tiavail nierite des eloges a son auteur. J. A. S. ig8. Remab^ues sun quelques ossifications constantes dans le li- gament zygomato-subniaxillaire de plusieurs oiseaux ; par le j)rof. Retzius, k Stockhohn (avec planche). (Tiedcmann et Trcviranus : Zeilschriflfiir Physiologic; torn. 2*., i"'. cah.) Les ossifications trouvees par M. Retzius , daus le ligament zygomato-subinaxillaire de plusieurs oiseaux, nese rencontrent (,ue dans I'ordre des pisssereaux. L'auteur indique les dilTe- ri'iites esiK'ces qu'il a examinees sous ce rapport, et decrit en iiienie temps la disposition anatomique du ligament deja nomme, et celle des petits nojaux osseux, lorsqu'il y en a. Ces noyaux sont tantot au nombre de deux , et tantot il n'y en a tpi un seul. On peut les comparer aux opselets scsamoYdes de quelques tendons, lis sont analogues en cela a I'os bumei-o- capsulaire, qui a ete decrit par Nitsch, et qui exisle non- setilement cbez les rapaces , mais aussi dans les genres des p;\sserpanx qui possedent les ossclets du ligament zygomato- subniaxillaire. Ces derniers paraissent etre im()ortans pour la solidiie et pour les mouvemens do I'arliculation voisiue, et leur forme semble dependre dc- la conform;ition de ccUe-ci. La plancbc represenle , fig. 1, la tete osscuse du gros bee {FriiigiUa coccolhrausfes') , oil I'Uu des osselcls est tri's dove- 232 Zoulogie. loppe en proportion ; fig. i, la niachoire inferieuve osseuse du meme oiscau, avec le ligament et les osselcts. I.. 1 99. Galerie dks oiseaux du cabinet d'histoibe natdrelle on Jardin DU Roi ; par M. L.-P. Vieillot, dessinee et litliojjrapliiee par M. Paul OuDART. LI a LXXX*. livraison in-S". de cliacune i k 2 feuill., plus 5 pi. Prix , 5 fr. la livraison. Paris , Buchet aine , Treuttel et Wiirlz. 200. HlSTOIRK NATURELLE DES OlSEAUX d'EuROPK ; par M. BoiTARn , avec la figure de cliaque espcce et variete, dessinee et co- loriee d'apres nature. Liv. I a VI. In- 4°. dune feuille, plus 3 pi. Paris, Rousselon. L'ouvrage se coniposera de 100 planches, representant 5oo oiseaux. On proniet tons les mois una livraison de 3 planches et una feuille de texte. Prix , figures noires , 5 fr. ; figures colo- riees , 6 fr. 201. Illustrations of British Orisithology. — Fig'.ires d'-Ornitliologie britannique, n°. I, serie 11. — Oiseaux aquatiqnes. Dans ce numero , consistant en 12 plan«hes, elephant in-f". , sont representees qS fig. , toutes de gran- deur natui'elle , dcssin. et grav, , par P. J. Selby, ecuy. Pr. , 1 1. St. 1 1 s. 6 d. en noir, ou 5 1. st. 5 s. col. d'aprts nature. Londres, 18265 Longman et comp. 202. Sub l'Hirundo fclva de Vieillot, avec quelqnes remarques sur les oiseaux de ce genre; parDEwiTT Clinton, {ylnnals of the Lyceum nf New-York; vol. 1, sept. 1826; u°. 5, p. i56, ct n°. 6, dec, p. 161.) L'auteur debute par des generalilcs sur les hirondelies, il cite avec complaisance les vers des poetes qui en ont parle , les prejnges dont e;'es oht ete I'objet , et enfin les diverses opinions emises sur leurs migrations. II donna le denombre- mciit gcoijraphique des especes mentionnces dans la trcizienie edition du Systenia naturce. Sept es])t'C('s paraissent propres a rAmerique du nord, et cinf[ seulemcnt sont dccriles dans rOrnilhologie de Wilson. Culles qu'il mentionne, en cherchant a etablir Icur synonymic, sont les Ilirundo amcricann, viridis, j-iparia, pclngica ct purpurea. L'espcce que M. Clinton a pris pour objet dc son memoire , fut confondu avec \'H. lunifrons , par M. Say. EUe provicnt dc la cavcrne Jrinchell , ou cllc ha- Zoologie. 235 bite , pros le lac Champlain ; et le major Long la rencontia en abondance pies des montagnes rochcuscs. M. Clinton I'avait d'abord nommee H. opifcx , lorsqu'il la trouva parfaite- ment decrite dans le licl ouvrage de M. Vieillot [IIisl. nat. dcs oiscaux d Am. sept , 1807 ), sous le nom A' Ilirimdofuha. Scu- lement il ajoute que la figure en est mauvaise , et , par suite , il en donne une nouvt;lle descrijjtion. Passant ensuitc a la maniere dont elle fait son nid , il la coni]3ai-e avcc plusieurs autres especes, et signale quelques points curieux de son bis- toire. A la fin de ce memoire, on trouve une annotation de M. Audubon , qui I'avait decrite dans ses notes sous le nom de republicaiii Swallow, pari'apporta ses mceurs, et qui ajoute a ces details , quelques traits interessans. Less. 2o3. Notice sur l'Erpetologie de l'ile de Java; parM. Bo'ii. ( Ouvragc manuscrit. ) M. Boie, attacbe dcpuis son ctablissenient au Musee royal dcs Pays-Bas, quitta 1' Europe I'anuce dernicre pour aller explo- rer les colonies boUandaises dans I'Arcbipel d Asie. La mort de MM. Kuhl et Van Ilasselt, tous deux voyageurs pour ce musce, et qui avaient precede M. Boie dans ces colonies , ne leur ayant . pas permis de publier les importans resultats de leurs re- cbercbes , M. Boie crut devoir, avant son depart, decrire tous les reptiles observes par ces zeles naturalistes , en y ajoutant les nombreuscs observations sur ces animaux qui lui titaient propres, et en composant un corps d'ouvrage sous le titre d'Erpe'lologie de Java. Cet ouvrage , termine depuis assez long-temps, n'a pu pa- raitre par suite de diverses circonstances , quoiqu'il fiit attendu et desire avec ardeur par tous les zoologistes ; mais heureuse- ment M. Temminck , qui s'apprete a la publication dun impor- tant ouvrage intitule : Galeric zoologique du Museum des Pays- Bas, (i) qui fcra enfin connaitre toutes les ricbesses de ce mus^e, (1) C'est avec une vive satisfaction que nous apprenons la resolu- tion de M. Temmi;ick de publier en un corps d'ouvrage toutes les richesses zoologiques recueillies avec tant de peiues , de soins et de perseverance par les naturalistes hollandais, et par suite des nom- breuses expeditions dues au zele edaire et a la generosite du gouvcr- nement des Pays-Bas. Cette nouvelle , nous u"cu doutonspas, sera recue par tousles savans ayecautaat dc joic que de reconnaissance. F- 234 Zoologie. N°- 2o3. a ivsolu d'y comprendre le travail dc M. Bote, dont il formera la piemiore parlie. Trouvant cependant dans un opuscule , public i Vienne par M. Fitzinger, et intitule • Neue Clas.nfication cler Bcpti/icn, ninsi que dans quelques niemoires erpetologiqucs insert's dans VIsis y.iv M. Kaup de Darmstadt (i), beaucoup d'observations j)ropres a M. Bote, et qui ont ete denaturees ou niutilees par eux , la direciinn du I\Iasee royal des Pays-Bas a era devoir me charger de donner d(-s a present un extrait succinct de louvrage de M. Boie. C'est princl|Dalement a M. Kaup qne ces reprocbes s'a- dressent parce qa'il s'est approprie, dans ses niemoii-es , pUi- sieurs decouvertes erpctologiques de 31. Boie qui iui avaient etc comnmniquees de confiance par ce savant; conduile d'au- lant moins loyale , que pendant son sejour a Leyde on Iui a laisse toute la latitude d'etudier toutes les branches de zoologie du museum, sauf les reptiles que M. Boie s'etait expressenient reserves pour son cuvrage. Coltc conduite a ete d'autant plus aflligeante pour la direction du IMusee , que cette direction a agi avee une libcralite presque sans exemple envers tous les zoolo- gistes, reniettant nieme les clefs des armoires des galeries aux naturalistes elrangers, leur permettant de dessiner et de decrire tous les aniniaux dont les personnes attachees au Musee ne fai- saient point I'objet special d'un travail. M. Fitzinger a admis dans son ouvrage les observations que M. Boie Iui a communiquecs dans sa correspondance ; mais en les denaturant d'apres sa mani^re particuliere de voir. Les prin- cipes et le ton qui regnent dans cet ouvrage m'engagent k don- ner a son sujet quelques obscvations critiques qui paraitront sous peu dans llsis. Nous renvoyons a cet article , qui paraitra sous le tared' jb'rjjelologischc Nacltrkh a , pour toulcs les obser- vations qui ne sauraient trouver place ici. Les nouveaux genres de M. Boie , et ceux des auleurs qui ont (1) Nous avons rendu .compte dans le Bulletin d'avril , no. 345, des Jleninrqiie!! de I\I . Kaup s-ur YErpitologic dc Merrem , et des correclhas .c\niK . N. esp. — rlccrcensis (Te- tradacCylus Peron }. — Iristatus Daiul. — mnniliger Valenc. — irasianus Reinw. N. esp. — quinquevirgnttts K. et \. II. N. esp. — bistriatiis Spix. (IMnbuja aurata Fitz. ) — pa/irto/iiciii Schreih. ( JOlcpharus Fitz. ) — Et quelqncs nou\'ellcs especes dont nous ignorons la palrie. Gen. : GysiNOPjiTHALnius Merr. Esp. ; qiiadriliticntus IMerr. — scincoides Boi'e. ( H-elcxodaciyhtx sctucoidcs Sjiix. ) Gen. : Sbps Daud. Esp. S. tridnclylus Daud. — Et une nou- velle cspece S multwit-gata Boie. Gen. : Bipes Merr. Esp. : Fygodncljlus Gronoi'ii Merr. — Et Bipes anguineus Merr. N. Gen. Xenopeltis Reinw. Contient trois nonvelics espuces de Java: X. cowco/o/' Reinw. — «/»'fo/or Reinw. — Et leiicnccp/iala Reinw. N. Genre : Calamaria Boie. Genre tres-naturd ; les espi-ccs sont presque toutes iiouvelles et de Java. C luiiibricoidai B 'ie. ]Nouv. esp. — tcsselata B. IN. esp. — maculosa B. ]\. esp. — niiif- tipimclnta B. N. esp. — virgidaln B. N. esp. — reh'cidata B. K. esp. — Liuncei B ( Col. calamaria Linn. ) Kouv. Genre : Brachyorriio.'} Kuhl. Tj'pe : Rr. alius Knhl. ( Cnl. Linn. ) Les autrcs especes sont : Br. dimidiatus Kuld. {Col. 0pp.) — Kuhli B. [brachfurus Kuhl.) N. esp. — decus- salus Kuld. N. esp. — lorqnatus H. K. esp. — SchacJi B. N. esp. — badiusV). N. esp. — Jlaiumigerus B. N. esp. K.Gen. : OLiGoonis Boie. Esp.: Olig. bitorquatus BSie.fi . esp. Gen. : Scytale Grun. Merr. Y,sp. If urria carinala Kuhl. — Et 5c. cnronala i\Ierr. l>e grand noml)re d'especes des Coulcuvres proprement dites autorisait M. Eoie a les diviser en plusienrs non\eaux genres, Ccpcndant M. Boie conservait tous les noms (jiii etaient deja admis par les auteiirs. K. Gen. : Tropidosotls Kuhl, dont M. Boie a deja donne les caracteres dans I'lsis. Esp. : Trap, chrysargus K. H. n. esp — Col. variabilis Pr. M. — C. Natri.x Linn. — C. viperinus Daud. — C. submiiiialus Reinw. n. esp. — C. Saiirila L. — C. mclaiio- roslis Grdi\. — C. viltatus Linn. — C. slolalus Linn. — C. Nat- Zoologie. '25 J fere;-/ Mikan. — Tr. cynnocephalus ho'ii. n. esp. — Tr. diniiilia- tus B. n. esp. — '/'/•. spilogaster B. u. esp. — Col. mnroritin Mus. Yind. {Oj.'peliUnm.) — Tr. ilwdomclas K. et V. H. n. esp. — Col. fuiichris Oyi^i. — C. htcijinans Opp. — C-Jtiscialtis Liim. — C. irianguligeriis Reinw. n. esp. — Col. mortuariusYs.yi\i\. — C. scabcr Linn. — Tr. hjposliclus B. n. esp. Gen. : Coluber Linn., Bole. Esp. : C. punctatus Linn. — camis Linn. [ margaritaceiis Men-, jun. ) — C. geniiuatus Opp. — harbarus B. n. esp. — B. Icucnuchen B. n. esp. — Korros Reinw, n. esp. — azurcus Lac. — cyniuns Linn. — ritfuhts Lichl. — caninnna Men-. — Lichtensteinii Pr. JLix. — pelciiliis Pv. Max. — irabalisPall. — Triangulum Lac. — hippocrepis L\n. — mncrorhiiins B. — Jla^olincalus Reinw. n. esp, — Corais Cuv. — viiidijloras LaiC.—JlavescensScop. {Msculapii Jsi([\i\n.) — plumbeiis Pr. Max. — cnnstricior Linn. — rndiatus Reinw. n. esp. — oxjcephalwi Reinw. n. esp. — mucosas Blum. — sublutcscens 'Pin'iaw , n. esp. -^tricolor K. H. n. esp. — Gclulus Linn. — geometricns Bo'ii n. esp. — lioici Mevr. Catal. — Iluniberllli. a. esp. — nj-clhiinerus Pieinw. n. esp. — Cbam'^ssoni Fitz. [moniliger Licht.) Le Col. arcth'entris Meir. forme probablement un genre a part. G^en. : Coronella Laur. Boic. Esp. : Col. vauistissiinus Pr. Max. — C. slellatus V. Swind. n. esp. — Cor. MercuriiBou'. n. esp. — Cor. Nicandri Boie. — Col poecUagjrus Pr. Max. — C. triangularis^ A'^. — Cor. tcssclata Boie. n. esp — Col. Cle- lia Daud. -^ C. Helena 13au(L — C. rufescens Linn. — C. aurora Linn. — C. melanoccphalus Linn. — Cor. mitrata B. n. esp. — Pseudo-claps dclolineatus Fitz. — Col. raninus Bonn . — Cor. baliodcira K et Y. IL n. esp. — C. MerremcPv. Max. — Col. Cobella Linn. — <^j^calis Linn. — mcridionalis Daud. — C. Jie- gince et crassicaitmmus Gniel, — rhombcalus Linn. — viridis- simus Linn. — TjpWms Linn. — Boddacrli ?)c'c\I\\^^^^- cincras- cens Fitz. — bicinctwiMiivv. — annuhitus Linn. N. Gen. : CiinYsoPELKA. Boie. Type : Col. ornata Mcrr. Les autres especes sont entierement nauvelles et toutes de Java : Col. rhodopleuron Reinw . n. esp. — Chrjs. smnragdinaBoie. n. esp. — paradisiB. n. esp. — erylhrochloris B. n. esp. N. Gen. : Ehpetodryas Boie. Les especes connues sont de I'A- niericpie nu-ridionale : Col. cari/ia/us Linn. — C. Ice^'icollisPv, Max. — bicatinatus Pr. Max. [e.volcius Linn. ) — C. quadricit' riiMtus Fitz. 258 Zoologie. N". 2o3. N. Gen. : DENDROPnisBoie. Esp. : Col. piclusGm. — ahactuUa Linu. — Col. polychroiis Reinw. n. esp — C.Jbrmosus Reinw. n. esp. — C. liocercus Pr. IMax. — Dendr. ? pcriophlhalmica B. n. esp. N. Gen. : Dryiophis Dalilm. Esp.: Col. rostratus Reinw. n. esp. C. nasutusL;ycc\^. — C.prasinus Reinw. n. esp. — C. pavoninus Cuv. — C. ceneus Wagl. — Dr. panthoronia K. II. n. esp. N. Gen.: Psammophis Boii;. Esp. : Col. girondicus Daud. — C- cruciger Merv. — nioiu'liger Lac. — ■ clegans Schn. — Psamm. pulverulcnta K. et V. H. n. esp. N. Gen. : Lycodon Boie. Esp. ; Col. audax Daud. — C. Jlcbc Daud. — C. aulicus Linn. — Cot. subcinclus Reinw. n. esp. — Lye. capucinus B. n. esp — Lj-c. fuliginosus B. n. esp. — Col. PelholaL'inn.? — Col. Icucoccphalus Mikan.? Gen. : Dipsas Laur. Cuo. Esp. : Col. dendrnphilu'; Reimv . a. esp. — Dip. cjnodon Cuo. — Col. irregularis Merr. — C. buce- phaJus Shaw. — Sibon et nebulalus Linn. — C. cenchoa Linn. — Col. mullimaculniusReiavr n. esp. — D. Castc.sbii Weiyel. — Col. trigonatus Schn. N. Gen. : Amblycei'lialus Kuhl. Esp. •• A. Icevis Kuhl. n. esp. — Dipsas cnrinata Kuhl n. esp. — Col. Mikani Fitz. — cocci- 7tew5 Blum. Et Rhiiiosloma proboscidcum Fitz.; se rapprochent de ce genre. N. Gen. : Xehodon Boie. Esp. : Col. scverus et^versicolorlAna.. C. rhabdocepluilus P. Max. — D. Scholii fitz. %- Xenodon eencus Boie. n. esp. — X. inornatus K. et V. II. n. e.sp. — X. occllalus B. n. esp. N. G. : Elapodis Boie. Esp. : E. fuscus^die , de Java, esp n. N. Gen. : IIomalopsis Kuhl. Esp. : Col. monilis et buccattii Linn. ^- Col. angidalus Linn. — C. aer. Oppel. — Col. pli- caldisUna. — Col. ceneus Spm. — Honi. moluroides B. {Col. molurus Mirr. J — • Horn, plunibea K. et V. H. n. esp. Gen. : Elaps Schn. Esp. : E. Ibiboboca Merr. — E. surinn- mensis Cuv. — E. lemniscntus Schn. — corallinus Pr. Max. — E. lactcus ( C. domicella Linn. ). — E. fuscatus Schn. — E. lu- bricus Boi6 ( Col. Gmel ). — E. coUaris B. n. esp. — E. bivir- gatusK. et V. H. n. esp. Gen. : Naja Laur. Esp. : N. sputatrix Reinw. n. esp. — yV. nivea Cuv. — N. Iripudians Merr. — N. liacmachalcs{Col. Linn). — N.rhombeata {Sepedon Licht. }. Zoologie. a^g Gen. : Vipera Daudin. Ce sont les viperes proprement elites; Merreiii les nomnie Echidna. Esp. : F'. elcgans Daud. — F". Atropos Daud. — F. Cerastes Daud. — F. cornula Daud. — J^. arietans Merr. M. Boie separe avec M. Merrem quelques especes europeennes sous le nom de Pelias. Esp. : C. Ammodytes Linn. — C. Aspis Linn. — Col. Bents Linn. Gen. : Trigonocepualus Oppel Esp. : TV. rhodostoma Fie'mv. n. esp. — Tr. Hypnnic Merr. — Col. Haly. Pallas. M. Boie nomme ceux qui ont la lete entierement ocaillee Cophias Merr. Esp. : F . punicca V^e'iQw . n. esp. — Cnph. Triangulum Boie. n. esp. — C. Tararaca Pr. Max. — C. atrox Merr. — C. viridis Merr. — C. bili/icnlui Pr. Max. — C. trigonocephalus Merr. — C. JFa- gleri Boie [C. sumafrensis RafF. ). — Col. lanceolalns Lacep. Le Museum possede une nouvelle esp. du genre Plaliirus Latr. ! PI. semijasciatus Reinw. des Indes. Les noavelles es- peces d'Jfjdrus Schn. de notre Musee sont : //. Brugmannii B. — ff. Falakadjen B. — //. atricapillus Reinw. Gen. : Cecilia Linn. Esp. ; C. tcntaculata Linn. — C. annu~ lata Spix. C. hjpocyana K. et V. H. n. esp, — C. glutinosa Linn. — C. lumbricoidea Spix. N. Gen. : Racophorus Kuhl. M. Knlil a parle de ce genre dans ses Lcttres , adressees au Musee , qui ont ete publiees dans cet Guvrage. Esp. : Jlac. Jiei/iwardtii Kuhl, n. esp. — Ji. palmatus KuliL [Ilfld Daud. ) — R. mnschalus Kuhl, n. esp. ; — et deux autres especes nouvejles , rapportees par le professeur Rein- •wardt de Java. N. Gen. : Hysaplesia Boie. Esp. : //. borlionic/tK, et V. H. n. esp. — //. achatinaK. et V. H. n. esp. — Ifyla trivittala Spix. — //. nigcrrima Spix. — //. punctata Daud. — //. tinctoria. Daud. — //. lutcola P. Max. Gea. : Ceratophrys Pr. Max. M. Boie y ajoute une nouvelle espece de Java : C. montana (i) Kuhl. Gen. : BoMBiNATOB Merr. Esp. : B .hypopyrrhus B. n. esp. — B. marmoratus Boie n. esp. — B. Limn K. et V. H. n. esp. — B. igneu9 Merr. — Brcviccps gibhosus Merr. — B. albifrons Spix. — B . fuscus L;iur. — B. minutus Bonelli. (1) M. le professeur Gravenhorst, a Breslau , en forme un nouveau genre quit nommc Stombus. M. Kuld I'avait cepcndaut clcju separee sous le nom ile Megophrys montana (dans ses lettres datet's de Java ). 2^o Zoologie. Je n'ai pas enuniere Ics cspeces possedees par Ic Mnspum , qui entrent p. oil.) 207. SuR LES PARTIES DE SON ORGANISATION que la Baudroie eni- ploie comme instruiiiens de peche ; par M. Geof. Saint- HiLAiRE. [Man. da Museum; 6". annee, 2'. cab., p. 117.) 208. Sur l'analogie des filets-pecheurs de la baudroye, avec une partie des apophyses montantes des vertebres , et speciale- ment avr.c les premiers rayons de la nageoire dorsale des Silures. {Mem. du Mus. ; 6°. annee, 1". cab., p. i32.) Nous avons , dans le troislLme volume du Bulletin des scicnc. me'dicales (art. 2o5) , rendu comptc du memoire de M. Bailiy, qui a donne lieu a ce rapport qui fut suivi dun nouveau tra- vail, coinpletant I'liistoire des moetirs de la Baudroie et cta- Llissant l'analogie des pieces osscuses des filets pecbeurs de la Baudroie , avec les rayons des trois premiers vertebres deplaces et entraincR sur la tete par une traction du perioste. Cette determination est confirmee en considerant que les filets et les rapports de la premiere nagcoire de la Baudroie, sent une Zoologie. 24 1 repetition exacte ties rayons des yeux du Pimelodus Catus. De plus, M. Geoffroy Saint-Hilaire assure que chaque filet, ayant un porte-filet, cu piece tutrice, le premier filet n'est pas directe- ment articule avec I'occipital, comnic M. Bailly I'avait pense. Ce porte-filet, ou piece tutrice, estdememe forme que Ics lames ou pieces tutrices qui portent les rayons de la premiere nageoire. Les grands supporls genoraux ou les pieces tutrices des deux premiers, soat sondes I'un a I'autre et presentent I'exemnle d'un cas de soudure de deux os d'originedistincte ; ce qui n'est pas un fait neuf dans le genre, car on observe une union de cctte espece sur le Silure ; M. Cuvier I'a decrite , et c'est de meme un premier rayon de nageoire dorsale qui presente cette curieuse disposition. M. Geoffroy , apres ces considerations elevees d'anatomie philosophique prouve, d'apres des faits recueillis , que noa- seulement la Baudroie se sert des filets peclieurs pour prendre de petits poissons, mais que cet animal se sert, comme de nasses, de deux vastes poclies situees sur ses flancs et a I'ar- riere du corps ; ces pnches , qui sont une extension du sac Lrancliial, sont seulement regardees par M. Dumeril , comme un developpemcnt des branchies accorde a un poisson qui se terre, pour Ini permettre d'emporter sous le sable une provi- sion d'eau , ou il puise I'clement respirable. M. Dumeril pre- tend qu'on n'a jamais vu de poissons dans les sacs branchiaux. M. Geoffroy cite des observateurs qui out rencontre des pois- sons renfermes dans ces poches, et il assure que cette habitude de la Baudroie est generalement connue des pecbeurs; il pense done qu'on doit regarder ces sacs comme des instrumens de peche. ■iog. Memoire sun un tossile du calcaire de Caen, presume etre une defense caudale d'une espece inconnue de Mourine ou Raie-Aiglc ; par M. Eudes Deslongciiamps. [Man. dc la Soc Liandcnne du Calvados ; Awxxiie. 1825, p. 11 \.) M. Deslongchamps se propose de decrire dans ce memoire une production tres-rare et des plus extraordinaires du calcaire de Caea. Rien au monde ne ressemble plus exactument a un troncan de scie d'ouvrier; mais on ne pent doater qu'il n ait fait partie d'un corps organise; il a ete trouve en pleino i-oche . 1). Tome IX. ,,) o/, 2 Znologje. ct lion clans ties (l('coml)ins do raiTioTC ; son lissu ressemble tout-ii-fait, pour la couteur et la consistance, ii la portion com- pacte des dents fossilcs; enfin il est parcouni, dans toute sa longueur, par un canal aplati, renipli de ganguc. Celte gangue est de toute evidence de qalcaire do Caen. L'auteur figure les differeas echantillons qn'il a observes, et il cliercho ensnit.e a resoudre la question de Torigine d'une production aussi sin- (juliere. Son opinion est que ce fossile est un fragment d'icli- thyolite, et probablenient le piquant ou rarinure de la queue d'une espece inconnue de Mourine ou Raic-Aigle. C D. 2 10. SUR LE TRANSPORT DES PoiSSONS DE LA MER DANS l'eAU DOUCE ; par M. Maccullocii. {Journal qfscienc, etc. ; juillet iSaS, pag. 257.) C'estune addition au precedent menioiredu memo anteur.Le qoutdupoissontransporte dans deslacs est, dit-il, meilleur ; des soles sontdeveniiesdeux t'ois ])lns grosses otics crabesyout bicn vecu.L'oxigcne se degage plus facilement de I'eaudouc.^ quo dc I'eau salee. M. Macculocb donne uu prospectus dun plan pour conserver et elever des poissons de nier dans des lacs. 11 propose d'employer surtoutpour Cela des lacs ou lagunes au bord dela mer.Enfin,ildonneuneliste des poissons qui se sont naturalises ou ontete naturalises paries liommes dans I'eau douce. Ce sont le Congre, I'Alose, laLamproie, le Coitus rjundricornis, \cPlcu- roticctesroseHS,\eM\\\\eX., le Maquereau , lellareng, les Cral)es, etc. On a naturalise artificiellement la Sole, le Turbot, les liuitres, les Monies , etc. On pourrait aussi elever des Tortues, 211. Tableau MExnouiQUE de la Classe des Cepiialopodes ; par M. Dessalines d'Orbignv, naturaliste voyageur dii Museum d'bistoire naturelle ; precede d'une Introduction, par I\I. dc Ferdssac ; presente a I'Acad. roy. des sciences dans la seance du 7 nov. i8i5. In-8". de i5o p , avec un tableau et uu Atlas de 8 pi. in-4'>. lithogr. Paris, 1826; M. Guerin , rue des Fosses-Saint-Victor, n». 1 4- — Se vend avec la 4^ livr. des Modcla des Cepiialopodes microscopiques. {Foj. le Bull. de mai , n". io5.) — (Extrait des Annalcs des Sciences nalur.; janv. , fevr. et mars 1 826. ) Dans une Introduction de 5o pages , M. de Ferus.sac donne un apercudc I'ctat des connaissauces sur Ics cepbalopodes en Zoologie. 243 general , et en particulier sur les petites especes microsco- piques de cette classe ; il signale les travaux au moyen desquels M. d'Orbigny est parvenu a faire connaitre cette serie si noni- Lreuse de petits corps , a les classer mechodiqaement dans 53 genres, a en decouvrir les aniniaux etde plus de 5oo especes nouvelles, enfiu a retrouver presque toutes celles de Soldani et des auteurs qui en ont figure ou decrit quelques-unes. M. de Ferussac examine ensuite, 1°. les classifications proposees jus- qu'alors pour les ceplialopodes microscopiques ; il les compare entre elles et avec celle que donne aujourd'hui M. d'Orbigny; 1°. les divisions generales adniises pour la classe entiere des ceplialopodes ; il fait voir comment M. d'Orbigny ayant re- connu que toutes les especes microscopiques sont privees de siphon , il en a cree avec raison un ordre a part, sous le nom de Foraminifcrcs , et a donne aux especes plus grosses, qui sont pourvues de cet organe, le nom de Slplionifhres ; des-lors les ceplialopodes depourvues de coquilles polytlialames ont dii composer le 5". ordre de cette classe , auquel M. de Ferussac et M. d'Orbigny ont conserve le nom de cryptodibranclie , qui lui avait ete donne par M. de Blainville. M. de Ferussac exa- mine successivement ces trois ordres naturels, et justifie par ses observations les families qu'il propose pour I'ordre des cryptodibranclies dent le travail lui est personnel, el celles que M. d'Orbigny a etablies dans les deux autres ordres, les Siphonifcres et les Foraminlferes . M. d'Orbigny ayant travaille long-temps sous les yeux de M. de Ferussac, qui I'avait associe a ses travaux , ce dernier a verifie I'exactilude et la justesse des caracteres assignes par M. d'Orbigny a toutes les coupes qu'il propose, et en a rendu temoignage a I'Academie en lui presen- tant le travail de M. d'Orbigny. Apres cette introduction, M. d'Orbigny, entrant en matiere, rend compte des priucipes qui lui ont servi de regies dans I'or- donnance de son travail, et dans la maniere d'observer les petits ceplialopodes ; il presente I'historique des observations faites a leur sujet, et relate les remarques les plus generales qu'il a eu occasion de faire sur leur organisation et leurs ca- racteres essentiels. Voici les caracteres generaux qui ont servi a MM. de Ferussac et d'Orbigny pour retablissemcnt des 3 ordres qui parta;;c;nl la lO. 244 Zoologie. N". 211. (.lassc ties ccphalonoilos , dont ils donnent d'abonl les disViiic- tions classiques. + Quclqucfois, un test monothalameou un rudiment tcstace intcino, niais jamais de coquille polytlialamc Quatie ou cinq paires d'appendices tentaculiformcs a la tetc, et cntourant la bouche. ^<''^. Ordrc. Les Cryptodibranchf.s , de Blainvillo. "if Un test polythalame interne ou partiellement recouvert par I'ani- mal, qui pcut alors rentrci a volonte en tout ou en partie, dans une loge superieure a la derniere cloison. Siphon toujours continu dune lege a I'autre. Dix appendices tcntaculaires au plus, cntourant la bouche. 2^. Ordre. Les Siphonifekes , d'Orbigny. -j-J-f Un test polythalame totalement interne ; derniere cloison termi- nale ; point de siphon , mais seulement une ou plusieurs ouvertures donnant communication dune loge a I'autre ; un grand nombre de bras . 3'^. Ordre. Les Foraminiferes d'Orbigny. La partie de ce prodrome qui concerne : Le premier ordre, celui des crjptodibrancbes , dont M de Ferussac avait fait une etude particulicre, est due a cc natu- raliste. Kous aliens en presenter la classificafion gcnerale , el citer les especes qu'il admet dans cbacun des genres dont il se compose. A,' huit bras sessiles, setaces, munis de ventouses sur toute leur longueur. r*. Famjlle, les OcToroDES ( ou les Poulpes), Leacli, lians. , Ferussac. + Un test exterieur renfermant tout I'animal (deux ran— gees de ventouses alternant le long de chaque brasj. Genre 1^"^. Argonauta. — Especes. J. Argo , Lin. ; Ilaustrum , Dillw (i); tuberculata, Shaw .{ turbcrculosa , Lam.); Gon- tJola, Dillw (2), hians , Soland., [nilida. Lam.); Cra/ic/iii , Leach (5). (1) Dcpuis lors M. de Ferussac , qui regardait cette espece comma douteuse, la reunita r.. Sur les caverncs ii osseniens de Lunel-\'u'il ; Marcul de Series. . 130 Itineraire gcogno.st. de Fontuineljleau a Chateaii-Landoii; le vi- conitc Hericart-Ferraiul |3I Question gcogi;ost. proposee en 1819 a la Soc. roy. des .sciences d'Orleans ; le viconite Hericard-Ferrand 133 Memoire geolog. siir quelq. terrains do la Normandic occid. ; de Cauniont 135 Relation d'une excur.sion mineralog. dans les comtes de Gahvay et de ftlajo ; sir Ch. Giesecke. — Bloc dctache dun niont; J. Macculoch 13;) Carte geognost. de rAllcmagne ; S. Scliropp ct conipag. — Id. des bords du Rhin; C. de Oeynliausen, etc ^. . . . . W) Notice geologique sur les montagnes dinnsbruck , etc. ; de Pfaundler -)4I Lignites dOdenbuig; D. S. Bredeczky. — Observ. geognost. dans le district dc Nagybanya ; J. Seigersmidt 143 La Scandinavic et les Alpes ; Vict, de Bonstetten 146 Hist, natur. de Mantoue; /«Zi'ade Vieillot; Dewitt Clinton 232 JNotice sur I'Erpetblogiede I'ile de Java; Coui 233 lieptiles fossiles ; Kruger. — Rapport sur le mem. du D--. Baillj , intitule : descript. des filets pccheurs de la baudroie ; par M. (UolTroy-St.-Hilaire _• ■ 240 flleni. sur un I'ossiledu calcaire de Caen ; Desloiigchamps. . . '. . 241 Tableau method, de la classe des Cephalopodes; A. Dessalines d'Orbigny , ,-242 Notice .sur I'argonaute papyrace ; W. Rapp. — Blodelcs de ce- phalopodes microscopiques vivans et fossiles; A. Dessalines dOrbigny. — Sur Uridine; Deshaies 248 Observ. sur les trilobitcs ; C'^. G. de Rasoumov.sky 251 iSouv. arrangeni. binaire des crustaces bracliyures; A. H. Har- vorth . ib. Anatomic de VLlolea eiilunion ,- H. Rathke. — Decouverte d'ely- tres fossiles de CoU'opteres. — Hist. nat. des lepidopteres ; J.- B Godart. — Materiaux pour Tauatomie des meduses; Rosen- thai. 253 Musee bresllien 25ir ERRATA de septembre 1826. Page 104, lignes 1,11 et 33, Leptophina pour Lcptorhina. Page 107, lignelO, Cliipea Tliryssu pour Cliipca Trissa et pcsca major pour pcrcit iiinjur. Page 108, ligne 22, Liibindw pour LcLindo'. Page 11 1 , ligne 10, Jihinarinni pour Jikiniiriiim. Page 112, ligne 15, Cc.lcmin /■^itticolis pour f'Ulirollis . Page 1 i4, ligne avantderniere, OiUonphage pour Outophagc. Page 125, ligne 25, Diotonics Y>om Viatomes. Page i/iid. , ligne 38 , Ahilgard pour Ahildgaard. Page 126 , ligne 29, nicmbrc corresJ)ondatU pour mcmhre alnntger. PARIS.— IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACIINE , W^ 4. PLACE 1)E l'oDEOK. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. aaS.EssAi dune esquisse abregee de l'etat actuel de la Geogno- siE ; par Keferstein. ( Tcutschhmd gcologisch dargestellt. — Gazette ge'oL, p. i".) L'auteur, clans une preface , nous apprend qu'il annexe des a present a son ouvrage une gazette geologique, qui a pour titre : Gazette pour la Ge'ognosie , la Geologie et I' His to ire nalu- relle de r inte'ricur de la lerre. L' etude de la geologie est si variee et si etendue , qu'il espere que sa Gazette tiendra les geolo- gues au courant des nouveautes scientifiques, des voyages, etc.; qu'eiJe deviendra meme pour les Societes savantes un point de ralliement. II distingue, avec d'autres, les masses minerales en stratifiees ou neptuniennes, et en non stratifiees ou ignees. Ces derniercs ne peuvent pas avoir de fossiles : les couches de la terre ont subi des alterations diverses depuis leurs depots. II distingue cinq epoques dans I'histoire de la science; I'une JQSqu'au dix-liuitieme siecle , la deuxieme va jusqu'en lySo, la troisienie de 1750 a 1780, la quatrieme de 1780 a 1 820 et la cinquieme de 1820 a 1826. En 1684 , Lister avait deja pro- pose des cartes geologiques; Cronstedt commence la troisienie periode , Ileidinger et Wernerla quatrieme , et la cinquieme se distingue par les noras de beancoup de geologues voyageurs et d'amateurs. M. Keferstein enunu-re les geolugucs des diverses epoques et donne une idee dc leurs travaux. Dans un second article, il examine les idees qu'on a cues successivement sur le sol a fdons ou les roches anciennes ; dans un troisienie, les B. Tome IX. 17'^ 258 Geologie. idoes actucUcs sur le calcaiie tie niontagne et Ics liouillorcs; danslaPrbvence. I.cs arkoses coquillieres de M.M. Brongniart et de Bonnard, sont places pour la plnpartdans son troisienie gres secondaire. 11 parallelise le gres du lias de rAUemagne avec ce- lui des oolites Inferieures d'Angleterre, et le gves silicie du lias d'Aniberg avec celui d'Harptreeliill , en Angleterre. 11 voit dans le Jura de DaUnatie et d'Istrie , des couches arenacee* (nises , des bancs de liouille particuliere (Albina,^ en Istrie , lie de Vegliaj, ct des anias pyriteux (Zoriniaco , en Styrie). tes Nuramulites abondent dans ce calcaire , comme aux Pyre- nees. II compare le calcaire chlorite de Saleve avec le Pnrtland- stone et suit la comparaison de M. Desnoyers pour les etages du Jura fraocais et anglais. II a separedu gres vert et de la craie Ics ags^lomerats et le calcaire a coraux et a numniulites de I'Au- triche , de la Hongrie et de la Transylvanie ; le depot a osse- mens de mastodonte , etc., est pour lui le premier depot are- nace tertiaire et le premier calcaire tertiaire , et il classe les liiTnites , la plus gtande paitie de I'argile bleue d'Autriche et de Hongrie, dans le second depot tertiaire arcnace. Les gypses etle sel v occupant la place inferieure. 11 y a des lignites a plu- sieurs etafres des sables inferieurs (en Italic, etc.), et unc formati&n d'un second calcaire tertiaire (Volterra, Vienne, etc.) Le depot d Oningen se voit dans les sables superieurs pres de- la molasse coquilliere. II adopte les idees de M. Prevost sur la nossibilitii qu'il s'est forme dans certains bassins tcrtiaires , et en meme temps, des depols niarins dans un point, et des depots d'eau douce dans un autre. II classe ainsi le calcaire d'cau douce de I'Aqenois, qui se serait depose en meme temps que le calcaire grossier de Bordeaux, le calcaire d'Aix , de Mayence, d'OEninqen, les marnes a insectes de I'argile bleue de N.Colschitz, en Moravie , les marnes siliceuses de Hongrie, le Polierschie- fer de Bohcme , et les calcaires de la Loire , de I'Allier et du Tarn. II est siir que le long de la Garonne , I'auteur a vu les deux terrains cu question lies par cnchcvotremenl de Mar- Geologic. 2^1 amande a la ReoUe , et les fossiles du calcaire d'eau douce d'A- gen se revoient dans les alteinats du nieme calcaire avcc les faluns de Bordeaux. Le calcaire d'eau douce sans coquilles se voit parallele au calcaire I'rossier de Bordeaux , et le calcaire d'eau douce coquillier an I'alun. Enfin, I'auteur retrouve les ar- giles hlcues dans la Haute-Autriche et en Baviere , et meme en Suisse, dans les molasses et les roclies coquillieres. II parait que I'auteur prcfererait maintenant ne faire que deux graudcs divisions dans le sel secondaire : I'une serait arenacee et coni- prendraitdepuis legres rouge j-usqu'au troisieme gres, et I'autre serait calcaire et contiendrait le lias, le calcaire jurassique , le grcs vert et la craie. Les formations ordinarres ne seraient plus que des subdivisions de ces deux grandes classes. F. U27. Observations GEOLOGiQUES : 1°. sur les alluvions; ^o. sur les formations ; 5". sur les changemens qui paraissent avoir eu lieu pendant les differentes periodes de la formation de la terre par rappoit au climat de notre globe , et par rapport a la nature et a la distribution physique et geographique des animaux et des vegetaux; par A. Boue. { Edinburgli new Phi'los. Journ. de Jameson; avril iS'iG, p. 82.] L'auteur croit qu'il y a un passage insensible des alluvions modernes aux anciennes, et que leur separation n'est tranchee que dans des cas particuliers. Ainsi la debacle dun grand Las- ^in a pu occasioner de telles separations, etc. he Diliwiuni contient, selon lui , des coquillages actuellement existans ct des quadrapedes vivans ou eteinls. Sous ce litre I'auteur place les alluvions marines, les alluvions de rivieres, qui sont fort au-dessus du niveau des eaux actiielles, les depots de tuf cal- •caire, les hreches osseuses , les cavernes a ossemens, les au- ciennes tourbes, des eboulemens anciens , et en partie de la terre vegetale des bautes montagnes. Nous ferons remarquer, parmi les alluvions marines, les bancs de marne coquilliere, le calcaire mediterraneen de M. Risso et des traces de pbolades iclong des rochers de Nice. Neanmoins, quclques personnes croient que ces dernieres dutent de I'epoqae terliaire. Pour les alluvions modernes, I'auteur suit la raeme marcl.e , et y ajoute les prodiiits salins et les depots d'eau minerale. Dans i'article sur les formations, rauti-ur commence par iaire remarquer (pion a souvcnt oonfondii iiu depot local avec 262 Geologie. N". 227. iitie formation geucrale, paice qii'on n'a pas Lien saisi la ina- iiiere dont les depots se sunt formes. Si les rodies arcaacties ne sont pas des alluvions marines et fluviatilcs, leur nature doit beaucoup varier dans les dilFerens lieux. Si les calcaires sont le produit du travail delres marius ou de la destruction des demeures de ces etres , chaque zoue, chaque gi'aude cote, chaque profondeur de la nicr a dii recevoir des depots diffe- rens. L'auteiir divise ensuitc les I'ochcs en celles qui sont ge- neralcnient distribuees, ct en celles qui sont puremont locales, telles que les calcaires, le gjpse , le sel et la liouille , et toutes les roches non stratifices. 11 parle de cliacuue de ces loches theoriquenicnt, et applique ces idees a la maniej'e de i-(!c!ier- cber , dans un bassin , la houiile ou le sel. Les substances n'y etant que par amas, ne doivent pas etrc trouvees |iartiiut. 11 fait remarquer que, dans tons les lieux de I'Eiirope ou il n y a pas de sienile et de porplijrc stcundaire, il n'y a pas la se- rie des teirains sccondaires allemands; mais les 4 gi"e.'> et les 2 calcaires secondaires sont roniplaces par le grand depot are- nace, marneux et calcaiie qui forme les Ajjennins de la Toscane, les Carpatbes et les conlreforls des Alpes. l.'auteur ue voit dans I'epoque secondaire que deux, grandes formations, Tune calcaire (craie et caicairc jurassique), I'autre arenacee (gres rouge, gres bigarre et Kciiper) ; des gres ou des sables sont su- bordonnes a la pi-emiere, des calcaires a la seconde, dans certaines localites. Si Ion voulait diviser ainsi le terrain inter- mediaire , ou devrait y faire au moins le double de coupes, vu sa grande epaisseur. Tout le sud-est de I'Europe presente un type de formation particuiicr; c'est la que domine le gi-es carpathique , c'est la que manque le lias, et c'est la qu'oii ne ■trouve que la scaglia ou craie dure, et ou il y a deux calcaires tertiaires. Dans le troisiemc article, I'auteur cbercbe a s'expliqiicr la formation des dilfurentes zones en bilitude, longitmie et hau- teur, et la faune et la flore de chacune d'elles. II trouve la cause de lelablisseiiient des zones et des cliniats dans I'acti- vite jadis plus grande des forces volcaniques, et dans leur diminution graduelle des temps anciens aux temps modernes. Les actions volcaniques out ete accompagnees toujoui'S de fcu- dillemeus et de soulevemens. Plus il faisait cbaud a la surface du globe, plus I'evaporatiou , ct par conse. BuUelin des Sciences de la Soc. Pliilo- iiiat. ; cclob. i8-;>.5, p. i53 , et avril 18-26 , p. 55. ) 255 SUR QUELQUES FOSSILES DU GRES BIGARRE; par M. GaII-LARDOT. {Jnn. des sciences riaiur. ; juillet i Bid , p. 286. ) Avec une ]ilanchc de fossiles. Le gr<-6 bigarre domine a ftlervilliers pres Baccarat, et a Domptail. Dans ce dernier lieu , lo muschelkalk I'environne , excepte du cote de lest. Ce gres git evidemraent sous le cal- Geologic. 271 c^nire , quoi qu'on ait cru voir ca et la le contraiie ; M. Elie de Btaunront sen est Lien assure. II est exactemcnt comme celui d'Allemagne ; il a diverses couleurs, des boules d'argile, etc. On y rcniarque des tij^rs ct des fenilles de grands roseaux, et, dans les assises inferieures, des fougeres seniLlablos a cellos de Metendal et de Grandviller. Les couches tendrcs renferment des vegetaiix convertis en terre d'ombre on eu fer hydrate. II y a des nioules de coquilles imprimees de fer hydrate. Ces fossiles ferment des nids dans la roche ct sotit acconipagnes de restes de dicotyledons et de parlies osseuses resscmblant a ineuxetvertdePirua,deKcBiiigsteiiiet>n plus content des argumens cites en favour de rcxtension si C(.!isid(irable du keuper et de ses prctendues marnes si sal- sifi-res. INous prio.'.s nos advcrsaires de Uiler ces observations 2^8 ' Geologic. im porta ntcs dun savant du pays , ot de les reunir a celles qui ontete reccmnient failes par M. Sleiningcr, A. B, aSq. Yeusoch eiaer Uebebsichx von deh ceockostischen Beschaf- FENHKIT DER N.ECHSTEN UMGEBU^G LER StADT BIaRBURG. Essai d'une esquisse geognoslique dcs environs de Marburg ; par K. F. Creuzer ; avec une carle geolog. In- 8°. de 4" pages. Marbuig , iS-i5 ; Krieger, Dans sa preface I'auteur donne la lisle des caillouv roules de la Lalin , qui coupe le terrain schisteux au uord-ouest de Marbourg. Ce sont des rocLes intermediaires , des dolcrites , des schistes siliceux , des griinsteins , des gres , eic. L'auleur dit quelques niols , en passant, sur la nianie qu'unt Ics Francais de fabriquer des nouveanx noms de roches, et d'y ap- pliquer quelquefois , fort inipropremeiit, des composes grecs. Les environs de Marbourg prcsentenl le terrain de grauwacke et de scbisle renferniant des amas calcaires et trappeens et dcs coucbes de roclics quartzeuses. Centre ces niontagnes sont adosses du gres bigarre et du quadersandstein , du milieu des- quels s'elevent au sud de la ville plusieurs cones basaltiques entoures dun sol trappeen. La carte fait apercevoir les limites de ces 9 depots diiTerens. Le premier cbapitre traite des basaltes ; au sud-ouest de la vilie il y en a trois cones, savoir , le Gleiberg , le LoUarer Knpf et le Staulenberg ; au sud il y en a un , Ic Leidenkofer Kojif; un au sud-est pres Rossberg , icSlaufeiiborg; un a lest, le Wiltelsberger Kircbberg ; un au nord-est , lAmmoneberg, et au nord un , le Stempel. Ces butles sont liees avec les depots semblables de la Wetteravie et du Ycgelsberg. LaDoleiite estiarocbe dominante ; elle est plus ou moins pcreuse et conticnt de I'oiivine Au nord, dans lenient Ilof, il y a des masses detuf basaltique a pate bolaireet a fragniens de s'res , un basalt J poreux les recouvrc, et plus baut il est co- lumnaire. Au pied de ce mont il y a des argiles qui s'etendent a Ileskem et qui remplissent la vallce de llaussen. Cette argile plastique est recouverte de sable. Le basalte prisine se trouvc a rAmmonebeig , au Trauenberg , oses d'argile, d'argile scliis- teuse quelqi;efois inipressiounee, et de li;;nite on de bois bitu- mineux. lly cite des impressions de feuilles a Draap-llecblid Field sur Sneefieldsnas. Le lignite olfro souvent des bois semblaliles a ceux des Peupliers : a Lakslierge , Jl y eii a 4 lils ile ! a 1 p. d'epaisseur accompagues d'iiui)ressions de feuilles ies-eial>laut a des feuilles de bouleau , de saule , dc cbeue, etc. ; a Briam- flakur il y a \ coucbcs de liguilcs au milieu d'aigile et de 28o Crologie. N°. 240. sables; il en a encore pres de Forsdal, Barmelilid, a Sle.jahlid a Griotsdal , etc. (^)uelques auteurs y citent aussi du succin, ct le hois peliifie s'y rencontre ca et Ja pres de RodeGord , ii "VVatsdal et a Helgustadeskard : ce sont des Lois ressemblant aux coniferes. Les argiles sont surtout puissantes a Biornar- Fiord, a Liosawatnskaid , a Medaldal et Itvam; elles ont dif- ferentes teintes , et celle de Leiran et Loxaii contiennent beaucoup de Peclcn aurilus et de Conclm Feriais , et celle de Sog-Elo \esPeclen aurilus et tellinus. IN'ous ne suivons pas I'au- teur dans I'enunieration des localites des phonolites, des porphjics trappeens , des trapps , des aniygdaloides , des basaltes, des wackes , des roclies bolaires (dominant dans la cote nord-ouest du pays], des obsidiennes , des retinites, des- perlites, des ponces et des substances siliceuses, calcaires et zeoiitiques de plusieurs de ces roches. II parle de couches de tripoli pres Waprefiord et Miklegaard, de calcaire dans Svine- dal , pres d'Oos , pres d'Hofsfell et au Rodefiord, etc. ; de tuf calcaire a Braddalen, etc., et de gypse surtout terrcux ; ce dernier mineral se trouve surtout pres des mines de soufre qui existent dans ies rochos tiifacees a Krisuwik, a Ilusawik , pres de Riekiahlid et de BiaCalt. Les amas de soufre sont dans des localites ou il y a des sources cbaudes ; le soufre y est pulveru- lent et accompagne de pyrites, de gypse et d aliin. Nous ne pouvons suivre I'auteur dans ses details orographiques. On compte, au mont Hekla, 18 a 20 eruptions conuues depuis ioo4 a 1-66. Les volcans de I'lslande sont nombieux, et les phis terribles sont I'Hekla, le Krabba, le Leirhnukr, I'OLrafejokul, le Katlugiaa et le Skaptafells Jakul. L'auteur rend compte de I'eruption, du mois de mai 1823 , du Skaptafells Syssel , et il parle des torrens d'eau produils quelquefois par les neiges fondues par la chaleur des volcans. 11 y a des grenats a Skago- fiord et pres de Walshiafsstab ; du carbonate de ciiivre dissemine dans un tuf pres OEfiord, Skaleurig , etc.; du fer argileux a Sundum, etc. ; de I'ahin, du muriate de sonde sur les roches des cotes ; du sel de Glauber sur les laves; des incrustations sihceuses pres de toutes les eaux cbaudes ; des filons de retinite dans le phonolite et le tufa du mont Baula , etc. A. B. Geologie. 281 24i-LeTTRE GEOIOCIQUE SUR LES MONTAGNFS DuVeRONAIS, du D"". ['ol- LINI a I'abb^ Marascliini {Biblint. ital. ; juin \^n5, p. 555). L'autcur donne un apcrcu de tous les terrains du Veronaisj il n'en trouve que trois : le i". est wn calcaire tertiaire, la vraie craie et le calcaire jurassique , ou bien son calcare ul- tima, penultima et terzultima , nonvelles denominations fort inutiles.Il decrit d'abord ce calcaire tertiaire, qui est rempli de ]\'ummulites,d'Echinites, d'Huitres,de Peignes , de Cerites, de Madrepores, d'Encrines, et il cite menie des Ortboceratites. Ce terrain forme les coliines qui bordent la plaine entre Verone et Yicence, et il s'enfonce dans le pays jusqu'au dela de Bolca. La roche renferme plus ou nioins de sable quartzeux, des ro- gnons de fer hepatique, des ocres jaunes et rouges et des bancs marneux, surtoul dans ses assises superieures (niont de Bru— nio); elle passe a un gres (Valdonega, etc.) coquillier, et , a Saiut-Anibiogio, le gres forme le ciment d'une breche de calcaire craie. Cetle dcrniere rocbe est a distinguer des poud- dingues alluviales qui couvrent les coliines de Peri , de Volar- gue et celles qui vont du niont Baldo an lac de Garde el le long du cours du Mincio. Le calcaire grossier s'eleve a 5 a 600 toises sur la mer, et il couvre la craie ou le calcairejurassique; et les scbistes , le lignite de Bolca, avec les tufs volcaniques et le basalte de la Purga, sont dans sa partie tout-a-fait supe- rieure. L'auteur cutre dans des details sur les amas basaltiques tertiaires et les tufs volcaniques en partie coquilliers. Le basalte est isole dans le calcaire de Lavagno , d'Avesa , de Valdonga^ de Pozza-Ferrara et dans le niont Baldo, les tufas sont en amas ou a'itcrnent quelquefois avec le calcaire, coinine a Sette-Fontj ct Santa- Cristina. Le tuf contient des filons de manganese oxide II decrit le gisenient de la terre verte du cote nord du niont Baldo, dans la vallee de Pianetti, a 600 t. d'elevation, Le basalte qui le contient parait reposer sur le calcaire juras^ sique. II y a des lignites tertiaires dans le calcaire de Grczzana de Castagneto , sur la coiline dite Marognare, de la vallee Dei Prusti et di Fraselle , pros la Giazza, dans le val de Taiiaro , a San-Giovanni Ilarione dans le Va! di Boncate , ct sur la colo nord du mont Baldo, pies de Brontonico ; il y a aussi du ba- salte ^ans la craie au lieu dit Molane, pres de Cavalo ; il y en a an milieu du calcaire ooliliqucnle dn inoul Baldo , au-dossiis de Fr;it!,e. 1,'auteur prclcuil 283 G(^ologie. No. 241. que les couches de la craie sont concordantcs avec cetles du calcairegrossier, ot il n'a vu cntre eux qu'une seule fois du gres dans la vallee di Paatcna , pres de Grezzana , et, dans un autre lieu, du tufa dans la vallee dePolicella. Dans la d(;scription de la Scaglia, ou craie dure etcalcaire conipacte blanche ou rougeatre, nous ferons remarqner qu'il y cite des rognons de fer oligiste , des lits de silex , des nunimulites et des cornes d'Animon ; les OS de Roniagnano sont dans ce calcaire , et gisent a aSo toises de hauteur dans le lieu appele // Serbero. Piccoli et Spada out pris des os incrustes pour des fossiles. La Scaglia forme les coUines de San - Ambrogio , de Tumane , Grezzana et une partie du mont Baldo ; elle s'^leve a 5oo loises. L'auteur pre- tend que cette craie passe au calcaire jurassique , et il en donnc 4. exemples, sur le mont Baldo a la Corona , d'Ala i Duemi- gliara, de Fumane a Brconio , et au Ponte di Veja : il cette occasion, il donne les dimensions de cette arche naturelle qui ouvre I'entree de 2 cavernes. M. Maraschini, l'auteur et d'au- tres ont confondu improprement avec la veritable scaglia, on craie, des calcairesjurassiques blancs ou rouges eta ammonites, conime j'en ai eu moi-raeme la preuve au-dessus de Trente : ce sont la ces calcaires si semblables a la scaglia , qui passeni au calcaire jurassicjueet qui reposent sur lui sans intcrmediairo ; lesltaliens veriQeront celte indication. L'auteur decrit le calcaire jurassique qui forme les hautes montagnes en pyraniidcs ou a cimes crenelees et escarpees. Les terres mettent souvont a dc- couvert cetleToche sous" les depots precedens , et il en donnc des exemples. II y cite pen de fossiles, entre autres des ^um- mulites, des Peignes , des Huitres sur le montBaldo de Aqua IS'eve a Scalette ; il reuferine aussi du fer oligiste, tris-raremenl du silex , point de basalte et pcu d'alumine. II est magiiesieu pres d'Avio , a Campobruno, Posta , la Lora ; dans ce dernier lieu , il contient de petits lits de serpentine, et il devient cris- talliu pres du porphyre pyroxenique. A Peri , la dolomie passe a une marne grise , jaune et a des oolites. Les oolites sont grosses a Rondone et Campobruno , tres-petites a Fumane , Ponte de Veja, Navene et a I'Altissimo. Le calcaire jurassique a des leintes grises , jaunes, bleucs , et forme des marbres ( Lugo, Billori) : il est bitumineux pres la Corona, sur le mont Balystai.i.kunde. — llistoirc de la science des cristaux ; par le D'. Maux , prof, a Erunsvic. In-8". de ooQ p. , avec 10 pi. et une coloriec. Carlsrube, i8i5 ; Marx. [Tsis; 182G, cab. V, p. 495-) La cristallograpbie est arrivec a un tel degre de perfection, depuis la premiere publication de I'ouvrage de Ilaiiy, quelle merite bicn d'avoir une bisloire a part, et il est beureux qu'un Mineralogie. 2<)3 savantaussi disVingne que M. Marx se soit charge d'un paroil Ira- vail, puisqu'ilreunit a des notions pn)fondes en crislalloyraphie, en matheniatiques et en physique, la connaissance de la philj- logie grccqne et latine. 11 distingue dans I'histoire de la science six periodes dilTerenles, dent la premiere comprend Ics temps anciens oii Ton a commence a connaitre et i-emarqucr les cris- taux ; la seconde s'etend depuis Albeit le Grand jiisqn'a Boyle ; la troisieme va de Stenon a Henckel; la quaLrieme de Linne a Rome de I'lsle; la cinquieme de Haiiy a Brooke; la sixitme de Kaftner a Mohs. Dans seconde periode sont compris Agricola , Cardanus, Encelius , Jamitzer, Ca?salpinus, T. Gesncr, Kent- mann, d'Arles, Boctius de Boot, Helmont, Kepler, Bacon, Kircher, Becher, Bartholin, Huygens , Leeuwenhoek et New- ton. Dans la troisieme periode on trouve Gnglielmini , S^ve- denborg, Boerhaave , Sclieuchzcr, Lang, Cappoller, Bonrgiiet, Lahire, Tourncfort, Mairan et Woodward. Dans la qnatrieme Hill, Bergmann, Werner, Demeste et Grignon. Dans la cin- quieme Monteiro, Levy, Mains, Biot, Arago, Seebeck , Bour- iion, Leblanc, Beudant , Mitscherlich, WoUaston et Daniell. Dans la sixieme jKramp , Bernhardi,5 Weiss, Rose, Knpfcr, Neumann, Ruumer, Sturr, Oken , Wakkernagel , Leonhard, Hessel , IJausmann, Koch, Walchner, Breilhaupt , Brewster, Herschel , Ilaidinger et Kaumann. 253. ExAMEN de'qdf.lques minebaux ; par M J. Bep.zelils. (Zeit- sc/trifl /iir Mi/tentlogie; annee iS^S, n''^ ii et 12, p. ^og.) Apres une courte digression sur les combinaisons de I'oxide de fer avec I'acide phosjdiorique , M. Berzclius arrive a I'exa- nien de deux especcs de fer arseniate. L'une est Ic fer arseniate d' Antonio Pareira, prrs Yillaiicca an Bresil, qui a pourgangue un hydrate de fer compacte rt silicifere. Elle est formee de : 34, 5o d'oxide de fer, 5o,8i d'acide arsenique; et 15,86 d'eau ; total , 101,17. Celte composition est exprimee par la fornuile : J^aJs -\- 7.FeJs -j- 1 ^Jq La seconde espt ce est le viirfelerz du Cornouailles. Elle contient, sur 100 parlies -. io,j6 d'acide arsenique, 4i,54 d'oxide de fer, 19,09 d'eau; lot., 101, Sg. Ce resultat d'analyse est represenl^ par la fornuile snivanle : Fc^As^ -\- -iFc^Js" -\-'5CJ']. M. Bcrzelius a aussi exiiinine ui;e O chabasie de Fcnoe , quil a lecue sous le noni de Lc'wyne. II Ka tiouvee cuniposeede : silicc , 48,00; alumine, 20,00; cbaux , 8,o5; niagiiesie 0,40 ; potassc o,4i ; sonde 2,70; cau 19,00. Ce resultat correspond a la forniule ; C ] a) 254, SUR LE TELLURE DE BlSMUTn. {yltuiul. llcS Sc . Nat.,dcPog- gendoif; T. i, p. 271.) M. Berzolius a Pxamine iin mineral de Riddarhvtta , a ti>su tres-lamelleux, d unblanc d'argcnt et d'un eclat nietallique, eta Irouve que cette nouveiie substance (itait un tellure de bis- muth. Ellc provient de la mine de Bastnss. 2j5. Cristallis.\tion de l'asbeste [Archw. des Sc. Nattir. , de Kastner; T. V, p. Ssi.) M. Hess, deDorpat, a examine nn mineral du village de Pitkaranda, pres du lac Ladoga , et la determine conime etant Tine variele cristallisee d'asbeste. II indique pour sa forme pri- mitive un prismc rbomboidal oblique de 84° 96', dont la base est inclines sur Ics aretes obtuses de 1040. Son analyse lui a donne : silice 40,57, oxidule de fcr 19,70, alumine 3,oo , cbaux 4,405 niagnesie 20,40, can 2,00. 256. MeMOIKE SUR DE NOUVEtXES VARIETES DE CHArJX CARnONATEE Ct d'argent sulfure duSIexique; par I\I. S. de Bustamente. [Aniial. dcs Sc. "Nattir.; T. VJlJe. , juin 1826, p. 2o5. j Les varietes nouvellesde cbaux carbonateeetd'argent sulfure, que decrit M. Bustamente , ont etc recucillies k Guanajuato , lieu anssi ricbe en minerals dor et d'argent que fecond en modifications de formes cristallines. Elles proviennent des mines de Mellado, do Valenciana, de Rayas, etc. Lcs varietes de calcaire sont au nombre de 1 (5 ; cilcs sont toutes nommecs et figurees avcc soin. L'auteur y joint la descriplion dune va- riete unique d"argent sulfure qu'il nonime ivic'poinlv.c , et qui vientde la mine de Rayas. C'est le cube epointe sur ses angles solides , par ti'ois faces tournees vers les faces primitives. 2 57. Note sur i.e succin de Kovers , canton de Gisoi-s {Eure); parAntoine Passv. (Mem. de la Soc. Linnc'cimc du Calvados ; annee i825, p. l\ii.) Les tiavaiix de ?.I. I)Ocartement de la Maine ; par M. Lassaigise. [Annul, de Chim. et de Phys. ; mars iSaS, p. 53o. ) L'alumine bydratee i-esiniforme fut trouvee par MM. Lajon- kaire et de Basterot, en septcnibre 182: , dans la niontayne de Bernon , qui est siluee a line demi-licue d'Epernay, dcparte- ment de la Marne. Elle se rcncontie sous forme d'une legere pellicnle dans les fentes d'un lit d'argile sablonneuse. Cette coucbe, ainsi que loutes celles qui courjnnent la montagne de Bernon, appartient k la formatiiin de I'argile plastique. C'est dans ce lieu qu'on a observe pour la prcmit-re fois en France , l'alumine sous-sulfatce ou webs'erile ; on y rencontre eyalcment dcs lits de lignite et de selenite. L'alumine bydratee est sous forme de pelits morceauxjaunes-rougeatres, denii-transpr.rens, friables sous les doigts. Elle est composee de : Eau, Matiere colorante vegetalc , Alumine, Cbaux , Silice , Perte , Total, 1,000. 261. Analyse chimique de l'Olivine, de la Cbrysolithe , et de la substance qui se trouve dans les ct.viles dii fer de Palbis ; par Stromever, [Jrchu'J'ur die gcs. Naiurlchre. ; toin. IV, 1'''^. ca- liier, p. I ) M. Stiomeyer a obtcnu les resiiltats suivans de I'analyse de deux ecbantillons d'olivine , d'un ecbanlillou de cbrysolitbe, et de trois ecbanlillons dun mineral seinblable a rolivine, et exlrait d'aerolilbes. <^5 575. 0, o85. 0. ,295. 0, ,200. 0, ,025. 0 ,020. 293 Mineraloi^ie. ; Silice P.Iagnesie Prot. de fer. . . . Plot, de mang. Oxide de nickel. . Oxide de chrome. Alumine 0,4009 0,50i!* 0,0817 0,0020 0,0037 0,0019 0,9951 0,4045 0,50G7 0,0817 0,0020 0,0037 0,0019 0,9989 0,3973 0,3848 0,5013 0,4842 0,0919:0,11 19 0,0009 0,0032 j 0,3835 0,49G8 0,1175 0,003410,0011 0,0022! 0,00 18 0,9968:0,9861 0,9989 6188 2582; 0912 ,0031 0,0033 0,9746 Ces analyses prouvent que la chn'solithe et I'olivine sont identiques. La presence de I'oxide do iSicUel dans ces niine- ranx est reniai-quable , et n'avait pas encore ete observes. 11 parait que cct oxide existe dans toutes les varietes qui gisent dans les roclies voicaniques ; car M. Siroineyer la trouve dans celles dti Vesuve, de rAnvergne, de lEifcl , et de Ilabiclits- M-nlde, ct an contraire il manqne dans I'olivine des pierres meteoriques. Quant au mineral de Grimcce , extrait d'une masse que Ton conserve i Gotha , il diff( re totalement de I'o- livine et de la clirysolitlie par sa composition, et tout porte 11 croirc qu'il forme la masse principale des aerolilbes. Del. 262. SuR l'ai.un de WnzEr.sTEiN, par lip.EiTn.AUPT. {Zeilschrifl fiir Mineral. ; d.)(\t iS'^G, p. i 89 ; et .mens sur la niineralo;^ie de I'ile d'Elhe ct de la Siciie. La substance qui a fixe principa- leintnit son altcntion est ce uiinerai de fcr, comiii sons les nonis d Ilvaite et de Lievrite , et auquel il ctoil dev. ir ciinsor- ver celui de fer siliceo-calcaire. II possede nouf varietes do formes crislallines, non encore decrites, et d'apres Icsquelles il assiyne au mineral une forme primitive differente de cclle qui a ete indicjuee par M. Cordier; savoir, uri prisrne droit rectangulaire : najant pas as?ez I'haljilude du calcul pour pou- voir deduire des dimensions de ce prisme , les iivclinaisons des faccltes secondaires , il se borne a doimcr les mesures d'angles telles que I'observation les lui a fait connaitre. II ajoute qiiel- ques details sur les gistniens de celte substance, et sur deux autres mineraux remarquables , que Ion trouve dans un gra- nite altere, I'halbopale et le cristal de rocbe ronfermant des youttes d'eau. Les observations qu'il a faitos en Sicile se rap- portent a la s'rontiane sulfatee, eta l,;dusodylc. C'j;te derniere substance a ete decrite en 1674^ ])ar Paulo Boccone, sous lo nom de Terra fogliala puzzolente. L'auteur est porte a croirc qu'elle doit faire une espcce a part dans la classe des substances inflammables. On la trouve a une demi-lieue au mrd de Me- lilli, a trois lieues a I'ouest d'Agosta. A. B. iGQ. Sur LES caracteres ciiuikjues des mi.nerais de Zisc , examines au moyen du clialumeiu , par M. Nordexskiold , d'Abo. {Edinburgh J own. nfsc. ;oct. iSaS, p. 3io.) M. Nordenskiold examine , a la maniere de Berzelius , les difTerens mineraisdc zinc, et en decritles caracteres pyrognos- tiijues , suivant la metbode de ce cbiniiste. Les substances qui out fait le snjet de ce travail, soat : le carb mate de zinc et le siliceo-carbonate d'Aix la Chapelle , le siliceo-carbonale du Derbysbire, le silicate de zinc cnprilVTe de Siberie , le siliceo- carbunate de zinc et de fur, de la memo coutrce , le silicate de zinc de Bi;lienic. Mineralogie. 5oi iG-] . NOUVEU-KS LOCALITES DK MINEUAUX clc la PiolieiTlC ; par ZlPL'E. [Zcilschriftfur Mineral. ; aout i8i5, p. 187.) On a trnuve I'alhin avcc Ic spa tlicalcaire , la mesofype et la zt'-olillie teiTOUsc dans un Ijasalte, pros de Daiibiz, I'.aas le cer- cle de Leitmcritz; lanthrakonile en petites veines dans une marnc sablonneuse , jpres de Laiitschin , dans le cei'cle de Riinzlau; I'antliraclte dans le quart'., a Kk'inanfjezd , pres Zbirow, dans le cercle de fei'aun, et le menie disseniine dans lamygdaloide de Gislberg ; I'arragonite a Horsclienz et Hers- china, dans le cercle de Leitmeritz ; le mineral de plornb brun, a Bleistedt, dans le cercled' Elbogen ; le fer cliromate dans la serpentine , a Ronsberg ; le grenat rouge avec une variete ccailleuse trc'S-reniarquable ii Zbislaw, dans le cercle dc Czas- laii; le grenat brim trapezoidal a Ronsbcrg ; le calcedoine al- ternant avec des lits do quariz et de mieaite , ii Kolosoruk , dans le cercle de LeitniGritz ; la mesotype avec la zeolitbe fari- neuse et avec le spathcalcaire dans le basaltc , pres de Daubiz ; au mont Kautner pres de Bceli!nischl.eippa,avec la natrolithe, I'albin et le spath calcaire , dans le trachite de Maricnberg, pros d'Aussig ; la stilbitc avec la chabasie et Ibarmotonie, pres de Boehniiscb-Kamniz ; la cbabasie dans plusieurs tracliites et basaltes du cercle de Leitmeritz, et en cristaux dune grosseur remarquable , pros de Riibendorfel , au Miihlberg , pres d'O- berkre3b:z , etc. ; le scliicfer-spath avec le spat'i calcaire et la mesolyte dans le jdionolite ou tracbite, a Triebscb . dans le cercle de Leitmeritz; le beryl avec tourmaline dans le granit , pres de Troatin, dans le cercle de Klattau ; et avcc le quariz, pros de Jenikaa, dans le cercle de Czaslau. A. B. 268. MiNiiRAU.\ dc WesTroiNT. {/Inter. Journ. qfsc. ; torn. 9, juin 1825.) Cn a reccmment decouvcrt a Wcstpoint plusieurs minerau.K intcressans , de la scapolite blanche compacte en grandes masses, associee au pyroxene; du spUene en cristaux macles, de la^stilbite et du phosphate dc cbaux. 269. SUR QUELQUES LOCALITES NOUVELLES I)E MhNERAUX RARES ; par le profess J -J. Bekzelius. {Edinburgh Journal of scicnc. ; Oct. 1825 , p. 552.) Quelqucs mineraux remarquables , Tortbite, le zircon et 5o2 Mijieralogie. Ic spodunK-nc de sonde, ont ete dccouverts dans I'lle dc Skepshnlm, pies de Stockholm, eai824. lis ne s'y rencontrent point en veines reguliorcs , luais on les trouve dis-emines ca ctlii dans les roches , particulicremcnt dans les endioils oil le grain du granite est plus gros. Un autre mineral, qui parait etre le pyrorlhite , a ete decouvert par le D'. Wohler, a Gri- gisholm, pres Stockholm, et a Skinnskalteberg, pres Riddar- hjttan. Le carbonate de cerium a ete trouve a Bastnacs pres Riddarhyttan , ou 11 accompagne le cerite. D'apres I'analyse qu'en a faite M. Hisinger, il est compose de : oxide de cerium 75,7: acide carbonique 10,8; eau i3,5; ce qui correspond a la fomiule : G e C + 2 A q. On trouve egalement avec lui le fluate de cerium. 270. Masse d'or pdr. — Dans le couraiit du mois de mai dernier, on envoya par une estaffette a Saint-Petersbourg , une masse d'or pur d'environ 20 livres. EUe fut trouvee a peu pres 5 pieds sous terre, dans le, environs delMiaeski, d'ou Ton a deja tire plusieurs gros morceaux dun poids inferieur a ce dernier. {Allg. Handl. Zciiung ; '}uin 1826, n°. 66, p. 280.) 271. Aerolithe du Maine. { Anieric. Journ. of science ; juin 1825, p. 400.} Cette pierre meteorique, tombee dans I'etat du Maine , on aout 1823 , a ete analysee par le D''. Webster de Boston ; elle est composee de : Soufre 18,3 ; silice29,5; alumine 4,7; cbaux une trace; magnesie 24.8; chrome 4,0; fer 14,9; nickel 2,0, 272. QuELQUES OBSERVATIONS suR LA GRANDE OpALE du Cabinet im- perial de Vienne; par M. Berthch. {Neuc Sclirifl. derSociet. fur die gcs. Mineral. , in Jena-, vol. 2 , p. 2 55. ) Ce morceau a 4 | pouces viennois en longueur, et 2 ^ po. en epaisseur, et il pese 54 onces viennoises. II vicnt de Gzer- venitza eu Ilongrie. On en a offert un demi-million de florins, prix bieu inferieur a la valeur rcelle de ce morceau unique ct magnifique. nnl). La miseralogie considkree cow:iie unk science favorite poua LEs princes; par le D''. Sciiwabe. [Nciic Sclirift. der Socict. fib- die ges. Mineraloi^. in Jena; vol. q , p. 255. ) Dans le d'scours prononce a la seance tenue pour la celebra- tion de I'etablissement de la Socicte mineral, de Jena, rauteur passe en revue les niineralogistes et Ics princes amis de cet'e science , et il niontre que rAUemagne est la patrie de la minera - logie et de la geoloyie. 274- ESSAI d'pTSE HlSTOIRE ET d'unE MoNOCRAPn IE DC SaVON DE woNTAGNE ; par le conseiller de Rospert. [Neue Schrift. der Societ.fur die gesammle Mineral, in Jena; vol. 2, p. 65 , 1825. J L'auteur donne I'liistoire de la decouverte de ce mineral en Gallicie , en Cornouailles, en Boheme , en Tliuringe [Jrtcvn Waltershausen ) , en Westphalie ( pres de Rabenscheid ) et dans le Coburg. II rapporte la place que divers niineralogistes out assignee a cetle substance, et il en donne les gisemens divers. A Olkusz, en Gallicie, elle est dans le calcaire secondaire nietallifere ; en Bobeme , a Carlstein , elle est aussi daus un calcaire; celle d'Artern est dans les calcaires ct les lignites, ccUe d'Eisenacli dans le basalte de la St ipfelskuppe ; celle de Rabenscbeid est dans le basalte, celle de Ileiborn dans uii trapp intermediaire , et celle de Waltersbausen repose sur I'ar- gile. A Coburg elle forme un lit de 4 ^ 5" de puissance dans des marnes sur un gres iiiferieui' au lias. Au village de IX'euse ce gr^s blanc presente inferieurement beaucoup de mica, du bois fossile et du cuivre carbonate vert. Le cuivre se retrouve dans les marnes grises sous le gres , et y est associe avec des nids de ferocreux et des filets de cbarbon fossile. Au-dessus il y a encore un gres a debris de vegetaux, On trouve aussi le savon de moutagne au Bucbberg entre Ketscbendorf et Seid- mannsdorf. On n'y revoit pas le gypse qui couvre le gres siipe- rieur de Neuse , mais du restc, on y Irouve a peu jjres la meme suite des rocbes; le savon de monlagne est dans des fentes du gres, et le gres du Neuper y offre beaucoup de traces vcgetales. Pres de Gera on a trouve dans un gres une substance bolaiie brune. Au Kiffhauser pres du Ilarz , le gres en renfermc aussi , que les ouvriers mangcnt en place de beurre. Co min-J-r.il est 3o4 Minernlogie. doncrestreint aiix roches trappeennes et basaltiqiios el aiix r;i'''S et calcaires secondaires. La liihomaijjc est inlennediaiie euiie Iiii et le kaolin. L'auteui" donne les caractei'cs cliiniiqnes et oryctognostiques de ce mineral. II propose de diviser les sub- stances bolaires en terre a foulon et savon do monlagne on argosmcctitcs , et cette dernierc compreudr it un savon de montagne seniblable a la terre a foulon, un autre bolaire , et un troisieme qu'il nonime Bole Psophile.W donnc les carac- teres chimiques et extcrieurs de ces substances. A. B. 2-^5. Commerce de mineraux. [Zeitschrift fiir Mineral. ; iSaS, n". 4 , P J77 ; n". 6 , p. 568 ; n". 7, p. c,5 ; n"». \i et i q , couvcrlure. } Le comptoir mineralogique de Heidelberg ofTre des cclian- tillons d'or, d'argent, de ciiivre et dc carpliolitc de Schlac- kenwald. II y a aussi des rristanx d'Euclase. }A. A.-R. Brandos a Salzufeln , dans le pays de Lippe, offre des collections de ful- gurites pour 3 a 6 ecus-LeD'. Scbneider a des collections oryc- tognostiques a raison de 20 florins d'empire pour 45o ecliantil- lons ; il reside a Reizenstein pres de Ilof. M. le D"". Fiedler, k Dresde , propose pour 1,000 florins un fulgurite de 22 pieds de long, pour 800 flor. un de 18 pieds, et pour 2 flor, 5o kr. des niorceaux. I\1M. Monticelli et Covelli , out des collections des mineraux du Vesuve de i5o echantillons pour i5o fr. Le comptoir de Heidelbex'g fait savoir qu'il a des collections oric- tognostiques, geognostiques , des niodeles de cristaux et tons les instrumens physico-mineralogiqucs. 276. Extra ITS de lettrf.s. { Zettschrifl filr Mineral.; iSqJ, n". 7, p. 78. } M. Lardy annoncc la decouverte de fluorc rose sur le Saint- Gothard, deux echantillons sont a vendre pour 5o louis , chez le chapelain Meyer. On a tronvc de grands cristaux d'apatitc au Saint-Gotbard et de beaux pyroxenes a Brosso dans le Pic- niont. M. Thomas a deconvert le corindon a Biella en Piemont. !M. Nnggerath ecril que la conqia;,nie Bliono-Mexicaine , a au Mexique deux babiles mineralogistes, MM. Stein et Gerolt. A Bruck sur I'Ahn, on a trouve dans la grauwacke la tele d'liu filon d'antinsoine. I\I. Wohler annonce qu'Anhenins a laisse dans sa collection un morceau de radoliuile de 10 onces et un Min eralogie . Sol «chanlillon de muriate de plomb de Mendiff de i5 onces. M. Batt reclame contre la description inexacle qu'Oeynliausen. a doiinee de I'Odenwald. II dit que le gres de cette derniere chaine contient aussi des cailloux de quartz coninie le gres Vosgien. D'ou est venue cette quantite de morceaux de quartz de ce dernier gres? Autour du Mont-Tonnere ils ont la gros- seur de la tete. M. Scliulze critique les idees de M. Pusch sur la Gallicie et la Silesie. Les depots secondaires , entre Kobilau €t Birteltan, sont strati fu'S ; M. Pusch identilie sans raison les houillcres de Benthen et de Hultsclien. L'auteur reclame I'hon- neur d'avoir fait, en 1802, la premiere carte geologique de Glaz , et M. Boebne fait la meme reclamation. Le porphyre est Lien intercalle dans le gres houiller de Waldenburg ; dans les mines Weissig et Gnade-Gottes , et au Hobenberg les gres liouillers a'enveloppent pas le porpbyre, et ne font quele toucber. 277. Note sur le platine en Ameriqce, communiquee par M. de HuMBOtDT a I'Acad. roy. des Scienc, seance du 17 juillet 1826. M. Boussingault, chimiste francais, vient de faire a Antio- quia, departement de Cundinamarca (Colombie), la decouverte d'une mine de platine. Jusqu'a present ce metal precieux et si important pour les arts, n'avait ete trouve que dans les mont^ Ourals en Russie , au Bresil et dans les provinces de Choco et Barbacoas sur les cotes de la mer du Sud ; mais toujours dans des terrains d'alluvion, ou par consequent il ne se rencontrait que fortuitement. Comme cette circonstance rend la decouverte de M. Boussingault bien plus interessante , M. de Humboldt s'attacbe particuiierement a en fournir la preuve. 11 fait re- marquer que dans tons les terrains, oii jusqu'ici on a decou- vert le platine, on trouve a une assez grande profondeur des troncs d'arbres tres-bien conserves. On ne peut done pas sup • poser qu'on ait pris dans ce cas, comme on I'a fait quelquefois , pour terrain de transport , de veritables rocbes decomposees sur place. Quant au platine trouve dans la province d'Antio- quia par M. Boussingault, nul doute a cet egard: ce metal y existe bien en veritables fdons dans la vallee des Ours ( valle de Osos), et il sullit de broyer les matieres qui contionnent B Tome IX. uo 5o6 Mineralo<^ie. N*^. 277, ees (ilons pour en ohtenir easiiite par Ic lavnge I'or ct Ic platine qu'ellos ren ferment. ]\I. tie HuniboUlt n'a pas visitc lui-nieme les terra ns ou M. Boussinganlt a rencontre le jilatine et lor; niais I'expe- rience lui avait prouve que pi-esqiie tons ie^terrains anrilVnes de I'Amerique appartiennent a la formation de dyorite et syenite, et c'est aussi dans celte formation que M. IJoussin- gault a trouve I« platine mele a I'or. La vallee des Onrs, ou le platine se rencontre en filons , ctant trcs-viisine de la i)ro- vince du Clioco , dont elle n'est separee que ))ar une Lranche de la Cordiliere des Andes, celte circonstance e^plique la presence du nieme metal dans les terrains d'alluvion de cette vallee. M. de Humboldt an nonce en meme tcmjis qu'on a recem- ment trouve des mines de platine dans les moiils Ourals (gou- Ternement de Perme). Ces mines sont si riches qu'on assure qu'elles ont fait baisser i Saint-Pctersbourg le .prix du platine de pres d'un tiers ; on pent done justement espercr que bien- tot ce metal precieux. cessera d'etre d'un prix anssi eleve qu'il I'a ete jusqu'ici. En 1824, le terrain aurifere et platinifere de rOural a produit 286 pouds; ce qui donne 5,^00 kilogrammes pesant de metal, ou une valeur de ig millions 5oo mille fr. Les mines reunies de tout le reste de 1 Europe ne prodtiisent: par an que i,5oo kilogrammes. Celles du Cliiii en rournissent seulement 0,000, et toute la Colomi)ie n'en donne que 5, 000. L'Onral donne aujourd'liui autant d'orqu'en a jamais fourni le Bresil a I'epoque ou ses mines otaicnt le plus ])roductives. Le maximum de leur exploitation dans I'espace dune annee , qui a eu lieu en lySS, a ele de G,ooo kilogrammes d'or ; au- jourd'liui le Bresil n'en fournit pas 1,000. II semblerait naturel de ponser que Ic prodigieux accroissc- ment de rapport des mines de I'Oural ponrrait avoir des resultats importans, aussi-bien sur la prosperiti' de la Uns^ie que sur la valeur de I'or. ]\Iais on cbangera bientot d'avis , si Ton fait attention que la quantitedc ce melanduleux. 11 fait voir qu'on doit le considerer comme forme par la soudure de cinq feuilles verti- cillees , trinervees , munies cliacune lateralenient de deux glandes , lesquelles, dans la reunion generate, se soudent entre elles deux a deux. II appuie cette opinion de raisonneniens que lui fournit I'analogie de plusieurs autres genres d'Euphorbia- cees, ou Ton trouve les feuilles et les bractees munies de deux glandes, et surtout de la description de plusieurs monstruosi- tes oii s'etaitplus ou moins realisee la disposition qu'il considere comme^normale. L'infiorescence , ou reunion de fleurs au-dedans de I'invo- lucre, presente les dispositions suivantes. Le pedicelle qui porte la fleur femelle solitaire et terminale est central et con- tinue I'axe. Les pedicelles qui portent .les fleurs males, places autour au nombre de lo a 35, sont disposes cinq par cinq en verticilles , de telle sorte cependant que ceux d'un verticille n'alternent pas avec ceux du suivant, mais lui sont opposes; et c'est devant les lanieres ou feuilles de I'involucre que sont places ces pedicelles ainsi etages au nombre de deux a sept. On observe , en outre vers Icurs bases, des paillettes ou membranes dont M. Roeper croit avoir reconnu la situation des deux cotes des pedicelles, et non au-dessous comme on I'avait cru; il ne pense done pas devoir leur laisser le nom de bractees qu'on s'etait accorde a leur donner receniment. Nous avons vu deja autre part quelle ressemblancc I'auteur remarque en general entre la fleur et I'inflorcscencc dont elle fait parlie , entre une inflorescence partielle et I'inflorescence generale qui la com- prend. C'est par de tels rapports qu'il est cunduit a I'explica- tion de I'inflorescence des Euphorbes, disposee comme nous venons de le dire. La comparant a I'ensemble des rameaux flo- raux que les auteurs ont nommcs ombelles dans ce genre , il trouve I'analogue du veritable involucre dans les cinq feuilles verticilleesqui en ont long-temps porte le nom, I'analogue de la fleur femelle dans I'inflorescence sessile terminale ; les analogues des cinq groupes de fleurs males dans les cinq rameaux floiaux 5i8 Botani(jue. N°. 279. axillaircs , ct enfin Jans les deux feuilles du pretendu involii- celle, Ics analogues de ces paillettes ou membranes situees lateralcment a la bjfse des pedicelles , et auxquelles , dos-lors , ce meme nom d'involucelle est du. Si Ton trouve devant cha- qne piece de I'involucre plus dun pedicelle , c'est par un fait analogue ii I'existence de ces rauieaux acccssoircs qui se devc- loppent a I'aisselle d'unc meme feuille , entrc elle et le rameaii axiliaire primitif, Aussi sont-ce les flcurs males superieuros qui se developpent les premieres apres la femelle , la floiaisoa suivant un ordre centrifuge. La structure de chaque fleur male est la plus simple qui se puisse imaginer , puisqu'elle consiste en un filet articule infe- rieurcment avec le pedicelle et termine par une anlh^re a deux lobes distincts. M. Roeper regardant toute etamine comme une feuille metamorphosee , et trouvant la position de tout« feuille constamment laterale , ne pent admettre qu'eile devienne centrale dans la fleur male d'Euphorbe , et par consequent est porte a croire que , composee primitivement de trois etamines , elle devient monandre par un avortement constant. Mais les preuves qu'il apporte a I'appui de sa theorie lui semblent a lui- nieme assez faibles , pour en ajourner I'examen ou la demon- stration. La fleur femelle est un peu moins simple que la male ; car , outre I'existence assez frequcnte dun petit calice a sa base , elle est formee de trois feuilles ovariennes ou ovaires sondes entre e'ux : c'est ainsi que M. Roeper designe ce que les au- teurs nomment generalenient les Irois loges d'un ovaire uni- que. II decrit toutes les modifications que ces ovaires presen- tent , soit dans les diverses especes , soit aux diverses cpoqucs de la vegelation , et fait remarquer la ressemblance anatomique des differentes couches qui forment leur enveloppe avec celles de la feuille. II suit avec la meme exactitude les changemens progressifs de I'ovule passant a I'etat de graine , et s'arre'c au moment oti elles se separent de la plante par la delivrance du fruit. Nous ne pouvons entrer ici avec lui dans tous ces details descriptifs, et nous nous contentcrons de signaler quelqiics termes qui y recoivent une acccption nouvellc. Ainsi , pom- lui , le hile , c'est-ii-dire le point de la graine ou arrive le cordon ombilical , est distinct de I'ombilic, qui est I'autre ])oint generalenient oppose ou ce meme cordon traverse le test ; el il Bnianique. 5 if) nommn arille, I'expansion mince que Giiertner ddsignait sousle mini rrepidcrme et qui forme le tegument exterieurdela praine, Qnant atix allinites dti genre , M. Roeper sonpconnc qu'il doit se rapprociier de ceux de la nieme famille ou les filets sont sondes en une colonue centrale ; et il fait reniarquer celles de cette famille avec les Polygalces ; ce qui lui fournit une note interessante sur la fleur du Polygala. L'ennmeration des Euphorbes_ d'Allemagne et de Hongrie lermine I'ouvrage , dont elie forme comme la secoade partie. La distributi in des especes n'a pas paru a M. Roeper devoir etre fondee sur les caracteres que , jusqu'a lui , on avail em- ployes a cet usage. On les divisait en effet d'apres le nombre des rayons , on d'apres la surface glabre, vei-ruqneuse ou velue du pericarpe. Ces caracteres , qui sont loin d'etre constans , ont , suivant lui , beaucoitp moins d"importance que la pre- sence ou I'absence des stipules, que nous avons vu coincider avec tine difference totale dans le port. Le groupe des Eu- phorbes a feuilles non stipulees peut etre subdivise d'apres la forme des glandes de I'involucre et celle de I'embryon ; la sur- face des graines , les feuilles du verticille superieur libres ou soudees , eparses ou opposees , fournissent encore des divi- sions ulterieures. Mais M. Roeper , penetre des principes de la methode naturelle , n'a pas clioisi des caracteres isoles ; plu- sieurs se reunissent pour dislinguer chacune de ses sections » et la distribution geograpbique des Eupborbes vient elle-meme les confirme r. II ne nous reste plus qu'a donner le tableau des especes ainsi classees dans les sections ou sous-sections dont nous indique- rons les principaux Caracteres ; el coiiime I'auleur , bien lota de niulliplier ses especes , a entrepris la tacbe pUis difficile et plus philosophique d'en dimiiiuer considerableraent le nombre^ nous citerons a la suite de cbacune , avec ses varieles, la syno- nymie qu'il en donne. Species Euphorbiarum Germanicariim , Pannonicarumque. I. E. slipulataB , quib is involucri glandulas processibus membranaceis suffulla; el semina carancula arillaH destituta. I . E . cliamcesyce L. — a. glabra. — J3. pilosa. E. cancscc/is L. 1. E. peplis L. II. E. exsti])ulaia; , quibus sub involucri glandulis pi'occssiis membranacci nuUi , et semina caruncula arillari inslructa. Sao Botanique. N". 379. A. Glandtilse involucri cotyleJonesque entbryonis sub- orbiculatae. a. Semina reticulato exsculpta. 5. /". helioscopia L. b. Semina laevia aut pnnctis elevatistuberculata. 4. E. plntyphylla L. — a. E. micmittha Willd. — p. E. pla- typhylla L. E. slricta L E. litterata Jacq. E. lanuginosa Thuil. E. serrulata Thuil. E. subciliata Pers. E fcetida Scliiilt. E. dubia Dierb. E. codcriana De C. — 7. E. verrucosa Herb. Willd. E . crispata et undulata Hort. 5. E. coralloidesL. E. mollis Gniel. E.pilosa. Hort. 6. E. dulcish. — a. E. nmbigua Fl. Hung. E. aspera et muricata ? Marsch. E. purpurata Thuil. E. verrucosa Dierb. E.fallax Hagenb. E. angulala ? Jacq. — j3. Tithy- MALUS pilosus Scop. E. camiolica. Jacq. n. E. verrucosa And . E.JlavicomaBe C. 8. E. spinosa L. g. E. epitlijmo'ides L. — Tithymahis pithjusa Scop. — E . fragifcra Jan. 10. E. hiberna L. \i. E. pahtstris L. 12. E. pilosa. — a. E. pilosa L. — p. ■ — 7. i?. t'/Z/ofrt Waldst. Kilaib. E. proccra Marsch. B. Glandulae involucri triangulares , lunatae , lunato- bicornes ; Cotyledones lineares. a. Folia ramorum florigerorum libera. a. Folia cauiina sparsa. 1 3. E. lucida Waldst. Kit. — E. pallida Willd. 14. E. salicifolia Host. i5. E. csula L. 16. E. virgata. — «. E. virgata Waldst. Kit. E. opaca Lang. E. obscura Lang. — (3. E. diversifolia Lang. E. uralcnsis Fisch. IT. E cyparissias L. 18. E. gcrardinna Jac(i. — Tilh. paralias Scop. E. cajogala Ehr. E. linaricefolia Lam. ii". glauccscens Willd. ii'. homophylla Lang. 19. ii'. saxatilis Jacq. 20. £. H/crt.'c«m All. ^Tt/A. Scguierii Scop. E . myrsinitcs Botafiique. Sai Wulf. E. olanfolia Goaan. E. glarcom Marsch. E. saxatilis Marscli. E. puherulenta Kitailb. 51 . E. paralias L. •2 2. E. scgelalis L. — lotigibracteata De C. 25. E. exigua L. — E. diffusa Jacq. E. rubra Pet rctusa Cav. 24. £". falcata L. — acuminata et mucronata Lam. £". ar- verisis Slei. 25. ^. peplui L. — £" rotundifolia Lois. ii\ peploides Gouan. £". minima Host. . B. Folia opposita , decussata. '26. iF. lathy r is L. Z>. Folia ramornm florigeroruni connata. 27. J?, nmjgdalnides L. — jE". syli>ntlca L. et Jacq. 5.8. £". characias L. — £". fw/w Willd. Trois planches fnrt bien grav ''i»s et couvertes de details ana- lytiques'dessines avec une grande perfection par I'auteur lui- menie , acconipagnent cet ouvrage. Quelqne' complet qu'il puisse paraitre , M. Roeper en annonce nn plus etendu dans lequcl il ne se bornera pas aux esppces enropeennes , et consi- derera le genre sous les rapports de son histnire , de son anatomie , de sa geographic, de sa classification, qu'il pense n'avoir qu'ebaiiches ici. Le merite des deux productions que nous venons d'an- noncer doit faire attendre impatiemment toutes celles qui leur succederont ; et comme la hardiesse des idees theoriques s'y allie tonjonrs a une scrupnieuse exactitufle d'observafion . leur leciure semble devoir ofFrir de I'attrait a toutes les clas^cs de botanistes. A. D. J. 280. Recherciies sur i.'iiistoire ancienne, l'origine kt la patrie DKS Cereales , et nonimement du Ble et de I'Orge ; par M. Bureau Delamalle. [Annal. des Sc. natur. ; sept. 1826, torn. IX , p. 61 . ) Selon les plus anciens nionnmens de I'histoire egyptienne , c'est presde Nysa ou Rothsane, dans lavallcedu Jourdain, qu'Isis et Osiris trouverent a I'etat sauvage , )c Rle, I'Orge et la Yigne. Or, d'apres les temoignages d'llomere, de Plinc, d'Elienne. de Byzance , etc., cctte Nysa est la memo que Scythopolis si— B. Tome IX. 21 5o2 Bnlaniqiie. N*. 280. tui'-e vers le Jourdain. D un autn» cote , c'cst dans la terre de Chanaan que Noe trouva la vigne (i). C'est aussi dans la Pales- tine que , se'on la Genese , les Cereales ont ele decouvertes et que I'agriculture a commence. Mo'ise , dans le Deuteronome, rappela an peuple hebreu cette cifconstance qui devait lui rendre la terre promise plus desirable encore etplus chere : « Dieu, lui dit-il , t'inlroduira dans une bonne terre, une terre pleine de ruisseauX et de fontaines , la terre du froment, de I'orge etde la vigne, ou naissent le figuicr, le grenadier et i'olivier, une terre d'huile ct de miel, dont le fer sont Icspierres, et des monts de laquelle on exlrait le cuivre melallique [i). » La Palestine est la patrie du cedre, du bananier, du palmier- dattier, du iiguier-sycopiore; c'est le pays du dromadaire , du cheval , du daman , de la gerboise, du lion, de lours et de la gazelle. Or, tons les savans qui out visite la Palestine y ont constate I'indigenat de la vigne , de I'olivier, du grenadier et du Cguier. lis y ont Irouve a I'etat sauvage le cedre , le figiiier- sycomorc , les pins et les palmiers ; la presence des animaux ci- dessus cites a ete constatee dans ce pays. II parait done tres- probable, a I'auteur, que les assertions des traditions hebraiqucs et ejyptiennes, ayanl ele confirmees sur tous ccs points, elles se verilieront aussi pour le froment et I'orge , lorsqne Ins bota- nistes explorcront sous ce point de vue ces cnntrces anti(|ues. L'anteur etablit ensuite que les planfes cu'.tivees alors sous le nom de Trilicum ct Ilordeum {Kliilln, parha), sont les memes especes que les nolres , et que ces especes ne pcuvent pas elre ameliorces ou denaturecs par la culture. (1) Kous nous permettrons de remarquer que rien n'etahlit quo Noe ait tiouvc la vigne; I'Ecriture Ait planinvit vincnm ; or ce mot si- ffnifie partout aillcurs cuUiver. Ainsi il est dit en saint IMatiiicu que le pore de famille planla une i'igne ( plantavii viiienm , IMatli., XXI, 33 ), «c qui signitie evidemmi-nt qu il se mit a cultiver dans son champ des arbustes rullivcs diija ailleuis. (2) Kous no saurions adopter la traduction que M. Duveau de la Malle donne dc cc passage : teiram frumenti , hordci ac I'iiicai-um ne signifie pas la teirc du froment , de I'orge ct dc la vigne dans 'e sens de pays natal , etc., mais hien terre riche f« fioment , orge ct vignes , toranie nous disons terre a hie, vignoile. Ce qui Ic prouve , c'cst le tei^ ram rii'orum etfcnlium de la memo phrase, qui ceitcs iic signilie pas Ic pays natal des iuiss;an:>: et des frnJaincs. Botanique. 523 Car, lo. Les graines trouvees dans les tonibeaux. d'Egyptc sont identiques avec les notres ; 20. La\\ voir I'or-. ganisalion des graines. R. 328 Botatiique. 285. RaSPAILS AbHANDLUNC UKBF.n DIE BiLDUXG DKS EmbBTO IN DKN GBJiSKBit , etc. — Traite sur Ja fonuation de rtiiiLrj on dans les graminees, etEssai d'une classification de cette famille ; par M. Raspaii. : traduit avec des notes; par C.-B. Trinius , 1 pi- in-S". , texte 100 p., notes, 121 pag. Petersboury , i8q6(iJ. Ce traite interessant , qui a paru dans les Annnl. des Sc. Tiatiir. , dit I'lsis, meritait sans donte une traduction, en sup- posant toutefois qu'il y ait en Allemagne des personnes qui > s'cccupant de I'etude des graminees, n'entendcnt cependant pas le francais. Personne ne saiirait meconnaitre I'lniportanco de ces raisonnemens pliilosopliiques sur le developpenient des pieces de la fleur et du fruit, et ils meritent consequemment de parvenir le plus promptement possible a la connaissance des botanistes. Ces opinions seront d'autant plus favorablement accueillies en Allemagne, que les botanistes allemands se sont deja familiarises avec ce genre de travail, ou pour mieux dire, que ce genre de travail a pris naissance en Allemagne. Get ouvrage etant traduit, et par consequent ;\ portee de tons les botanistes allemands, il serait inutile d'en donner un ex- trait tel que nous nous I'etions propose. II suffit d'obsei-ver que I'autenr (Raspaii) sest attache a demontrer I'identite des pieces de la fleur et du fruit avec celles des bourgeons, et que le celebre agrostograplie Trinius a commente plusieurs passages. II faut esperer que des a present on reconnaitra, du moins dans ics giaminees, la repetition des pieces de la plante dans la fleur el ic fruit, (/vw, 1826 ; 8". cah. , p. 780.) 284. De Plantis in expeditio.ne sfeculatoria'Romanzoffiana obser- VATIS; aUCt. AdELB. de ClIAMISSO, etDlEDER. DE SciILECIITENDAL. (suite) [Linncea cin Jouvnnl fi'iv die Botamk; avril 1826, p. i65.) Voj'. le Bulletin de septembre 182G, n". 55. Plantacine^. 1. Plantcigo Kamtschaticn Schl. , in Link (lies et detroit de Reining). 2. PInntngo marrocnrpn; acaulis, foliis lanceolatis ereclis , spica densiflora cylindrica, capsula maxima biloculari di-perma Integra decidente (Kspece nouvelle ; nia- rais de I'lie Unaiaschka. ) 3. PInntngo mnritima L. (Rivagcs de (1) On nous pardonnera ^ans doute d'in.serer litteralement cet ex- rait de Visit : nous inseieiions une critique avec la nicnic exactitude. il Botanique. Sag de rUe Dnalaschka.) 4- Planiago princeps ; fruticosa , foliis lan- ceolatis glaberrimis, spica elongata sparsiflora laxa, capsula unilocular! disperma, (Espece nouvelle, originaire des vallees de rile O-Waliu , voisine du Plai/taffo qucleniana Gaudicb. ined. , dont la difference n'est peut-etre due qua la difference des habitat. ; car M. Gaudichand a recolte la sienne sur les hauteurs de la meme ile.) 5. Plantago tiimidn Schl. in Link. (Sables niaritimes du Chili pres Talcaguano.) 6. Plantago to- mentosa Lam. (Ile Sainte-Catherine du Bresil et Chili.) 7. Plan- tago truncata, acaulis, tomentoso-hirsuta , foliis lanceolatis ad petiolum infra attenuatis , spicis elongatis cylindraceo-clavatis , basi laxis, ca])sula biloculari disperma. (Chili, pres de Talca- guano. Les differences de ces deux plantes sont Ires-legercs.) 8. Plantago coriacea; suffrulicosa, foliis gramineis coriaceis , spicis densis crassis longe cyliudricis, antheris magnis long^ exsertis, capsula biloculari disperma. (Montevideo, tres-voi- sine du PL mexicana Link, dont elle ne se distingue que i)ar des caracteres d'une importance secondaire.) Gentiane/E. I. GeniianaJ'rtgiflaUxiike. (Solitaire sur les I'o- chers les plus froids et les plus depouilles du golfe Saint-Lau- rent.) 2. Gentiana glauca Pall. (Parmi les plantes envoyt'es par lledowski. ) 5. Gentiana alcutica Schl. (F.spece puLliee d'abord par Ledebour, sous le nora de G. unalaschccnsis ; originaire de I'lle Unalaschka.) ^.Gentiana Rurikiana Schl. (Espece nouvelle originaire du detroit de Behring, voisine du Gentiana propinqua Richards., dont elle diffi ic par une coroUe quinqae- llde et par ses feuilles. Voisine aussi du G. invnhicrataViOtxh.) 5. Gentiana amarella L. L'auteur prend cette occasion pour dccrire les G. canipestris L., germanica Wild., caucasicaM. B., amarella L. (Ile Unalaschka, llussie, Livonie, France, Is- landc , etc.) 6. Gentiana glacialis Wild. (Bale d'Eschscbolz. ) 7. Gentiana prostvata liaenke. (Detroit de Behring, sables ma- lilimcs. ) L'auteur indique les differences qui separent cette ])lante des G. squarrosa Ledeb. , hmnilis Ster. , aquatica L. 8. Gentiana rotata Sch. [Swertia rotata L. , commune en Sibe- ric ; baie d'Eschscbolz.) Swertia pcrcnnis L. (Siberie oriontalc, cnvoyee par Kedowski.) i. Ckironia frutesccnsh. (Cup ) '2. Clti- loniti lychnoides L. (Cap.) I. Scbica cordala \\. Br. ( plaiite tres-polymorphe. Cap). 2. S^bwa iii/{jhurea; lloribu.s (juinqucfidis, staminibus e.xscrtis, 5^0 Botaniqite. No. 284. calycis subglobosc laciniis acutis carinii ant-nsla alalis, foliis late ovatis acutis, caule corjniboso ramoso. (Montagne de la Table.) 5. Scbcea crnssnlaifoUn , floribus qninqucfidis, staminibus cxser • tis, calycis ovoidei laciniis acutis argute carinatis, foliis cordato- subrotundis acutis, caulc tetragono , coiyniboso-iamoso, ramis strictis. ( Picttcnbergs-bay Poort. ) 4. Scbcea cnpitata, floribus quadrifidis , staminibus exseitis, calycis ovati laciniis carinatis, foliis in inio caule confertis ovatis, basi attenuatis , caule cate- rum denudato simplici , panicula coarctata terminab. (Cap.) Sabbatia austral is erectA , caulc niarginato qi^adrangulo , fobis lineari-lanceolatis, pedunculis elongatis unifloiis , calyce 3- partito tubuni subaequante, corollee laciniis lanceolatis acumina- lis. ( Bresil). Dejanira , genre nouveau voisin de V Orihosthemon R. Brown et du Centaurium des anciens botauistes. i. D. eru- bescens, foliis perfoliatis lanceolatis. (Bresil). ->.. Dejanira palles- cens, foliis perfoliatis laic ovatis. (Bresil). 3. Dfjnnir.i nervosa, foliis sessilibus oblongo-ellipticis acurainatis quinquenervibus. (Interieur da Bresil). Coutoubea spicnta Aubl. ( Bresil. Ces dernicresplantes out ete envoyees parSellow.) Pladera virgata lioxb. ( He Lucon. ) Lisianthus speciosus , foliis sessilibus ovatis obtusis nervosis niarginatis, panicula trichotoma coarctata, floribus cernuis , staminibus inclusis. (Bresil, envoye par Sellow. ) Lisianthus pcdunculatus , caule simplici , quadrigono unifloro, foliis sessi- libus acutis, calycis campanulati limbique laciniis acutis. (Bre- sil, envoye par Se 1 w. ) Mcnyantlics trifolinta L. (He IJna- laschka. ) Spigclia Ilurnbnldliann , perennis, foliis elliplico- lanceolatis , summis quaternis, genitalibus inclusis, laciniis calycinis capsulam laevem subaequantibus. C Envoye par Sellow , du Bresil.) Spigelia scabra, perennis, foliis ovato-lanceolatis, . floraiibus quaternis , genitalibus inclusis, laciniis calvcinis capsulam scabriusculam superantibus. ( Envoye du Bresil par Sellow.) Spigelia Flc/nmi/igiana, annua, foliis oblongo-lanceola- tis, floraiibus quaternis , genitalibus inclusis , dentibns calycis minimis basin capsula; Isvis subaequantibus. (Envoye par Sellow dcs contrees tropicales du Bresil. ) Spigelia Beyrichiana , perennis, foliis peti'olatis ovatis, flora- iibus quaternis , genitalibus inclusis, laciniis calycis basi cap- sula; lajvis paulo longioribus. (Bresil, envoye par Beyricb.j, Spigelia laurina , fruticulosa glaberrima , foliis cUipticis utriu- Botanicjue. 55 1 que acuniinatis, floralibus qiiaterais, genilalibasinclusis. (Bre- sil, envoye par Se\\o\\. ) Spigelia Sdlowiana , fritticosa stcl- lato tomentosa, foliis ovatis acutis,genitalibus exsertis, laciniis coroUae lanceolatis. (Interieur du Bresil , envoye par Sellow. ) I. Spigclia Olfersiana, fruticosa , stellatotomeatosa , foliis sub- corJato-ovatis acutis, staniiiiibus dimidiani coroUam a?quanti- bus, laciniis coi'oUk clausis. ( Envoye par Sellow des parties interieures du Bresil. ) BoLivARiA (genre dedie au liberateur de TAmerique meri- dionale , qui a ouvert cette partie du Nouveau-Monde aux re— cherches des savans. Ce genre appartient au Jasminees). Calyx monopbyllus, profunde quinqueparliius persistens. Corolla ^pogyn^i infundibuliforniis, decidua, limbo 5-partilo , tuba brevi , medio staminifero , sestivatio imbricata , stamina duo, tequalia, etc. Capsula cartilaginca didyma, circumscissa ; locu- lis dispermis — Embryo epispermiciis rectus, radicula infera, cotyledon ibus coniplanalis. I. BoUvnria inlegrifolia, foliis lanceolatis integerrimis. (Eu- voyec du Bresil , par Sellow.) Bolivaria Irifuln, foliis linearibus trisectn-pinnatifidis integrisve. (On trouve a la fin de I'ouvrar-c une analyse fort elegante des caracteres de la premiere espece.) CuRTiA, genre nouveaudeSciopbularinees. Calyx persistens, profonde 5-partitus, a^qualis , scgmentis ovatis, acuminati.T , acutis. Corolla hypogyna, regularis, campanulal* , decidua, limbo quinquelobo. Stamina 5 siibajqualia , corollas basin ver- sus inserta , iuclusa Capsula compresso-cylindrica, acuta, utrinquesulco longitudinal! notata... bilocularis apice bivalvis... Speimopborum centrale, septo adnatum , apice dein liberum. Semina numcrosa minima. Curlia gcraitioules, Sabattin vcrticil- laris Spr. (Bresil; envoye par Sellow. L'analyse de cette plante est figurec a la fin de cette livraison. ) Primulacees. Primula saxifragijolia Lelini. ( Jlontagncs de rile Unalasclika. ) Primula mistassinica Miclix. (He Unalascbka, golfes de Saint-Laurent , de ScbischmarefF et d'Eschscholz. ) Primula nivalis Pall. (lies d'Unalaschka, dc Saint-George , de Saint-Lanrent. ) Jndrosacc septciilrioiialis L. ( KamtscliatUa et baie d'Eschscbolz.) Andvosacc chameejasme VVulf. Caule i-amoso innovante, foliis longe patcntissime ciliatis. ( Plante alpine desi Pyrefjccs, de laStyric, Croatie, etc.,de I'Asio inincure, et de la Siberic, rapportee de delroit de Bchring, du golfc Saiut-Lau- '532 ' Botaniqitc. rent, des lies Saint-Paul, Cliamisso.) Ellcse distingue del'^. vil /ojrt All. par la phrase suivante : Jcniilis, jjilis branbux hirtella, foliis pilis brei'ibtis pnleiillbus ciliaiis. Cclle-ci est originairc du Cancasc, de la Suisse , du Tyrol, de Daourie, de la Siberie orientale, d'ou elle a ete envoyee par Redowsiu, Jiidrosace arctica , foliis oblongis rigidis, margine revoliitis, jiilis brevibus furcatis dense pubcscentibus , subtiis glaberrimis, pedunculis foliorum longitudine , calycibus (fructiferis) glaberrimis. (Goife Saint-Laurent ; voisine de \ Aretia tomcntosa Schleich. et de \ Andr. argentea Gaertn. ) Cortusa Matihioli L. (Parmi les plantes envoyees par Redowski.) Coriusa Gmelini L. ( Trcs-rarc ; parmi les plantes envoyees par Redowski. ) Dodecathcon frigidiim , foliis subspathulatis repando-dentatis , umbellis pancifloris , pedunculis divaricatis glandulosis , bracteis subulatis , antheris subsessilibus. (Localites les plus froides du golfe Saint-Laurent; voisine da Dodecathenn integrifolium Hb. Wild.) Tricntalis ciiro- p(va L. (Kamtscbatka, Unalaschka. ) Anagallis altcrnifoUa Cav. ( Chili , pros de Talcaguano. ) Anagallis fdiformis , Anagnllis tenella Montei'idensis Spr. ( Tres-voisine du Tcuella, Briisil , envoye par Sellow. ) Centiwculus pentandrus R. Br. (Rio-Ja- neiro , envoyee par Beyrich.) Le journal annonce pour la pro- cliaine livraison les Onibelliferes et autrcs families. 1\. a85. ApnoRisjii. BOTANici ; praeside Carol. Ad. Agardh. In-8". p. 246. I— XVI livr. Lund, 1817— 182G. Chaquc cahier de cet ouvrage a ete public jiar I'eleve qui ctait charge d'en soutenir le contenu pour obtonir le grade de D''. en philosophie. Ainsi le titre de chaque livraison n'inter- rompt ni la pagination , ni la construction des phrases. La i(3''. livraison, qui nest pas la derniere, a etc publiec en juin 1826. L'ouvrage entier est destine a exposer la philosophie de la science, et une distribution nouvellu d. millini. de dianittre , rcnfermant un liquide plus dense que celui dans learictc's de I'espccc hutnainc qui les habilent. Les planches, au nonibre de six (5, 8, 9, i5, 20 et 28) , offrent fes animaux suivans : I'Ofarie molosse (Voy. le Bullet. de mai , n". 80), le Cochnn des Papous (Voy. ibid.), le Del- phinaptcre de Pe'ron, les Dauphins ii sourcils blancs, ii bandes , Funcnas et malais ; le Cassican de Ke'raudren , le Sc'ricule Princc- Rc'gent et VEpimaque royal . espcces nouvelles ct fort belles de B. Tome IX. 22 358 Znnlo^ie. cetaces , de qiiadriipi'iles on d'oiseawx. La bcaule tin papier, de liniprpssion et de I'enliiminure sont en tout point diijnes des ])lus ^jrandj eloyes , et font lionneur aux soins et au z<;le de I'editeur de cettc magnifique entrepriso, !\T. Arllins Bcr- trand , en meme temps qn'elles rcpondenl convenaljlenietir a la haute protection et aux eucouragemens dont elle a lite I'objet. aga. Naturgescimchtk der scnwEizERisciiENS/EUGETniERE. — Ilistoire naturelle des Mamniiferes de la Suisse. In-S". Prix, 2 liv. de Suisse , et 5 batz par souscription. Get ouvrage, qui est a la portee de toutes les classes de lecteurs, renferme, dit-on , beaucoup de fails uouveaux et intercssans. 295 Lr CERVEAU DE l'oRANG-OUTANG COMPARE A CELUl DE l'hO.MME; par M. TiEDEMANM. Avec planches. ( Zcitschriftfiir Physiologic , torn. II, 1*''. cah. ) L'auteur rappelle les connaissances acquises sur I'orang- outang,et specialement sur le cerveau de ce singe, par plusieurs naturalistes et anatoniistes , depuis Galien jus.|u'a Daubentoa et Camper ; il signale les erreurs dans lesquelles ils sont tombes ace sujet: il donne ensuite une description exacte du cerveau d'uu orang-outang asiatique qa'il a pu examiner en detail. Les resultats de son travail sont r Que le cerveau de I'oiang-outang differe de celui des aulres singes, 1°. par I'absence du trapeze a la moelle allongee f Le trapeze est un faisceau medullaire qu'oa trouve chez les singes et cliez d'autres niammifi res derric're le ganglion cerebral, et qui est, cbez ces animaux , le point d'o- rigine des nerfs auditifs et de ceux de la face ) ; 20. par lexis- tence d'une echancrure posterieure au cervelet; 5". par un plus grand nombre de sillons et de lames a la meme partie ; 4°. par la presence de deux tubercules mamillaires distiucts; 5°. par les circonvolutions et les anfracluosiles plus noni- breuses et en nieine temps moins symetrifjues du cerveau ; 6°. par I'existenced'incisures digitees sur les cornes d'Ammon. Par tons ces points le cerveau de I'orang-outang ressemble 4 celui de I'hoinrae. Voici ceux par lesquels ils sen distingue : I**. Le cerveau est en proportion plus petit, plus court et moins haut que chez I'bomme (les lobes postcrieurs (U cjr- veau ne recouvrant pas tout le cervelet). Zoologie. 33g 20. La mnsse des hemispliercs cerehraux est plus polite re- lativement a la nioelle tpinieie , aux i)yramides, ;tu ctrvulet aux tubercules quadrijunieaux, aux couches optiques et aux. corps stries que chez 1 honime. Chez I'orang outang le diametre transversal de la moellc epiniere, deniere les pyraniides, est au plus grand diametre transversal du cerveau comme 1:9; chez I'honime, au con- traire , ce rapport est comme 1:10, Chez I'orang-outang la largeur des pyramides est a celle du cerveau comme i . 9 -, et chez I'homnie comme i : i5. Le diametre transversal des corps olivaires compare a celui du cerveau est chez I'orang-outang comme i : 9, et chez I'homme comme 1:18. 3°. Le cerveau de I'orang-outang est plus petit relativement aux nerfs que chez I'homme. 4°. Les hemispheres du cerveau de I'orang-outang ont beau- coup nioins d'anfractuosites et de circonvolutions que chez i'homme. On pent tirer de la la consequence evidente que les hemi- spheres cerebraux sont le siege des fonctions intellectuelles , car ce sont precisement le grand volume et le developpement plus marque de ces hemispheres qui distinguent I'homme de tons les autres animaux. 294. SUR LES RACKS PRIMITIVES DES ANIMAUX DOMESTIQUES dc la claSSC des Mammiferes; par le Prof. Meisner ; et Rapport sur chMe- MoiRK, par le D'. Ith , prof, de physiol. [Jnnal. der allgcm. schwp.iz. Gesellschafl fiir die gesanimt. Natiirwissais.; t. II, 2^. cah. de iSaS, p. 1(^9 et 218.} Les resultats generaux des considerations de I'auteur de ce memoire sont les suivans : Iq. D'aprt'S leur originc , tons nos animaux domestiques de la ciasse des mammiferes se rangenten deux categories, savoir : a) Ceux dont la race primitive se laisse indiquer avec certi- tude dans son etat sauvage primitif , tels sont le Lapin, leChat, le Cochon , rAue,le Cheval, le Bullle, le Renne, le Lama et les deux especes de Chameaux. b ) Ceux dont on ne peut indiquer la race ii I'otat sauvage 22." 34o Zoologie. primitif, tels sont : la Chevre doniestiquc, leMouton,le Boeuf domestique et Ic Chien. 2". Les animaux de cotte seconde categoric sont precise- ment ceux qui sont les plus ncccssaircs et les plus iniportans jour riicmme. 3o". U est, sinon tout-;i-fait certain, du nioins tres-probable, que ces animaux ne se sont jamais trouves dans uu etat prinii- tivement sauvage , fuyant et haissant les homnies , qu'au con- traire ils se sont spontanenient rapproches de ceux-ci et leur ont facilite I'apprivoisement. 4°. Les animaux de ia premiere calegorie n'ont ete appri- voises, a I'exception du chamcau , que phis tard , et leur carac- ti-re n'a ete que legerement cliango j)ar leur reduction en do- mesticite. Le Rapport du D"^. llli est un cominentaire critique du rae- moire precedent. L'auteur nadmet pas I'opinion qu'il y ait des animaux domestiques primitifs. 11 indique, en terminant, les points auxquels il faut avoir egard, daus la determination dc I'etat primitif dcs animaux domestiques. L. 2o5 LuDOv. BojANi AtivERSARiA ad dcntitiouem equini generis et ovis dompstica; spectantia, cum dualjus tab. ku. [Nov, Acta Acad. nat. curios. ; t. XII , pars 11^. ) Cc mcmoirese compose de deux Icttres , dans I'une des- quellcs M. Bojanus fait observer que les dents canines (cro- chets) des chevaux sc renouvellent tout aussi-bien que les incisives et les premieres molaires. Ce fait etait echappe a la plupart des observateurs , Camper exceple, qui a observe les dents de lait canines du zebre. Dans le cheval ces dents sont tres-petites et tres-fugaces , car on ne les Irouve do-ja jjIus sur les ptiulains ages de plus dun an. Leurs rapports avec les inci- sives et Ics moiaires different un peu dans les deux machoires; et celles de la machoire superieure , iniplantees, non daus I'os iulerraaxillaire, mais uu peu plus en dehors dans lOs maxil- Jaire superieur, tombent un pou plus l;ird ()ue les inferieures , qui sont expulsees aussitot que les incisives laterales inftrieures se montrenl, c'est-a-dire au sixieme mois de I'agc du poulain. Ce mode de dentition est rcpresente dans la premieie figure des planches. Dans la seconde lellrc , M. Bojanus reclific quelques asser- Zoologie. 5 4 r tions des anatomistcs veterinaircs sur lejioqiie tie I'apparition des denis molaires permanentes. II indiquc a cet cfTet la marche successive de la denlition chez le iiiouton , et, il la representc dans les fiffures des deux planches qui accompagnent son nie- moire. L. 296. Notice sur la Musaraig.ne naine. {Sorex pygmwus, mi- juttus ou fninimus. ) Cet animal , le jjIus petit des niammiferes que Pallas ait rencobtre en Siberie, et qu'on a cru jusqu'a pre- sent appartenir exclusivement a ce pays , vient d'etre decou- vert en Silesie , dans les environs de Neisse. L'individu trouve n'a que i po. 8 lig. de long ( sans la queue ) , et ne pese en tout que 36 grains. {Notiz. aus dem Gcbicic dcr Naiur und Hcil- kunde ; juillet 1826, no. 5oi, p. 2540 297. ESSAI D'uiNE HiSTOIBE NATURELLK CORRIGEE DU CnAMOIS ; par le conseiller forestier Heldenberg, de Munich. {Zcidclir. Jilr Forst-und-Jagdwescn ; torn. 5, 2*^. cahier de 1820 , p. 56.) L'auteur a pour but ile refuter les fables plus ou nioins absui'des que differens auteurs ont debitees sur le compte du chamois. C'est par consequent moins la description des carac- teres zoologiques de cet animal , que ses moeurs et les parti- cularites de sa chasse , qui font le sujet principal de ces obser- vations. Toutefois , l'auteur decrit avec detail I'exterieur du chamois. En parlant ensuite de ses moeurs , il fait observer entre autres qu'il est faux que les jeunes chamois apportent de la nourrilure a leur mere que les progres de I'age ont rendue incapable den cheicher elle - meme , qu'il n'est pas plus vrai que les chamois sautent les uns par-dessns la tete des autres, lorsqu'on les poursuit sur la neigc , qu'ils placent des sentinelles lorsqu'ils broulent en socieh- , cic. II est aussi fait mention des egagropiles ( bezoards d'Alloniagne ) , qu'on trouve dans I'estomac des chamois , des maladies qui nttaquent ces animaux , et des causes exterieures qui les om- ^lechent d'alteindre un age avance. La duree de leur vie est evaluee de 20 a 3o ans. 298. Sur une KouvnLi.E Ciiauve-Souris uu Jutland , decouverte par Faber. ( his , 1826, 5" cahier , p. 5i5. ) l,e groupe des Oreillards ( Plccnliis ) , ou des Yespertilions a oreilles reunies par leur !)aso , ne rcnforiiie encore qn'un asscz 542 Zoologie. N". 298. petit iionihre d especes : ainsi , M. Desmares^ n'on a decrit , dans sa Mammaloi^ie , (jue qiiatre seuleineat , dont les deux premieres , coniiues depuis Dauijenton, sont TOreillard ( /^ci'— pcrlilio aurilus , Lin. } , et la Barbastelle ( Fespertilio Barbas- Icllus , Lin. ) , et les 2 derniercs , distinyiiees seuietnent il y a quelques'annees, ie Fespcrtilio Maugei , Desm. , et le F'cs- jierlil/o timnricnsis , GeofT.-St.-Hil. A ces 4 especes on doit reunir celle que j'ai fait connaitre [ Annnles des Sciences nn~ tureUes , tun. 5 , 1824 ), sous le nom de Plccntus ou de Vcsperlilio velnlus (i) , ct peut-etre aussi celle qui se trouve indiquee par Ralinesijue sous cehii de Vcspertilio niegalotis. Mais cette derniere est beaucoup trop imparfaitenient connue pour qu il soit possible de rien affirnier sur ses veritables rap- ports iiaturels -. enfin, c'est encore au jjroupe des Oreillards ou Plccotus que se rapporte-une chauve-souris recemment decouverte ]Kir M. Faber , et d;)nt nous allons donner les principanx caraclcres , d'apres un meinoire ex-prnfcsso insere dans Vis is. Le Vespevlilio coriiutiis (c'est ainsi qua ete appele ce clieirop- t^re) est a |>eu pres decrit de la nianiere suivante : Les oreilles aussi longues que le Corps tout entier, et reunies sur le front par une membrane ; les oreillons plus longs que la moitie de roreilie , paralleles entre eux , et Ggurant une paire de cornes ; le corps petit , ovale ; la tete d'une grandeur moyenne , mais tres-petile dans sa partie anterieure ; le front pen vein ; le inuseau court , large , nu , deprime dans le milieu ; les na- rines etroites, se terminant sur les cotes du museau , en un petit tube ; de longs polls sitiies sur les yeux et sous le nienton ; une barbe blancbe , coiirte , molle , ])endant sur la levre su- perieure ; la bouche grande , se terminant devant les oreilles ; les dents faibles , tres-pointues , d'un blanc de neige ; 4 inci- sives il la macboire superieure, 6 tres-])etites a I'inferieure ; 9. canines en ban t et en bas (I'auteur n'a pu voir les molaires); les yeux lM''S-petits , noirs, tres-enfonces ; les oreilles propor- tionneilenient plus longues encore que chez I'oreiliard , puis- qu'elles sont ogales au corps tout entier, larges a leur base , devenant etroiles a leur extrennte, presentant transvcrsalcment (1 S:ir les yisiHTiilioiis dn Ihvsil, voyez loxtiait do cc niemoirc dans le toine II du lititktin de I'anncc 1825, n". 81 , Zoologie. 343 dos rides qui disparaisseat proniptement apres la mort, nues a leur racinc , velucs a leur partie superieure, et garnies de quelques longs polls sur leur bord interne ; enfin , se joignant en croissant sur le nez par una membrane large , velue , ea- taillee au milieu; les ailesetroites ; les membranes minces, tres- ridees enlre les jambes posterieures et la queue , velues en dessus dans la partie qui avoisine le corps et surtout vers I'Dri- gine de la queue ; celle-ci depassant un peu ; le bras court ; I'avant-bras dune grandeur nioyenne, et un peu arque; la main longue ; le doigt indicateur joint a son extremite avec le median ; le pouce assez long , arme d'un ongle blanc , aigu , fortement recourbe ; les cuisses velues ; les cinq doigts des pieds fortement serres ensemble , armes d'ongles blancs, aigus, tres-recourbes , sur lesquels s'etendent quelques longs polls ; la queue longue , composee de buit vertebres ; la verge assez longue, velue; le corps convert de longs polls laineux , tins , plus abondaus ([ue cliez toutes les autres chauves-souris d'Eu- rope ; le dessus du corps dun noir lave de brun , les polls etanl d'une seule couleur de la racine a la pointe ; le dessous du corps d'un noir-bleuatre , qui est pur sur les flancs , mais non sur la gorge et le ventre ou les polls ont leur extremite dun blanc-grisatre ; le museau noiratre ; enfin , les oreilles, la membrane du vol et les extrcmites d'un noir bleuatre. Les dimensions du Fcspertilio coinutus sont les suivantes : Longueur de I'animal , depuis le museau jusqu'a I'origine de la queue , i pouce 6 lignes ( mesures danoises ) ; longueur du tronc , I pouce; de la queue , 7 lig. ; des oreilles, i pouce 7 lig. ; des oreillons, 8 lig. ; dejatete, 6 lig. ; du bras , 1 1 lig. ; de I'avant-bras, i pouce 4 I'g- ; ^^ pouce avec sou ongle, 4 lig. ; du doigt indicateur, 1 pouce 9 lig. ; du median , -i pouces 4 lig.; du4'". etduSe., i pouce 9 lig.; de la cuisse, 61ig.; d(! la jambe, 8 lig. ; du pied avec les doigts , 4 lig- ; enver- gure, 9 pouces G lig. ; largeur de I'oreillo a sa racine , 7 lig. ; i\ sa pointe , 2 lig. , une co- lonic de Sterna cnntinna qui renfermait peut-etre phis d'un million d'iudividus. D'apres lui , ils n'auraient pas eu assez de place pour couver leurs (XBufs , s'il n'avaicnt ])as ete reiruliere- ment ranges la tete tournee vers la cote. 11 croit que ces oiseaux couvent en communaute, c'est-a-dire , qu'iis vent souvent indistinctement se placer sur d'aulres nids de leur colonie, et rpi'iis sont egalement remplaccs par d'autrcs qui vicnnent de quitter les leurs. 11 a nieme trouve des niils qui 3/|6 Zoologie, contcnaient des oeiifs tie differentes espc'ccs d'oiscanx. l.a re— colte des teufs oDFraiit unebianclie de subsistance aux liabitaus de ces iles , la police a cru devoir preadre des mesures conve- nables pour que les oiseaux ne fussent point eff;u'ouch('s 11 y a des lies ou I'usajje des arines a feu est eatierement defendu ; celte mesure a ete prise depuis que rimprudence de quelques chassf'urs a fait deserter 1 ile a ua grand noiabre deces oiseaux, qui u'y sant plus revenus depuis. 3oO. NatCRGESCMICUTE DER YOEGF.L , WELCHE SICH ZUM ThEIL IN DER ScHWEiz AUFiiALTEN , ctc. — Histoire naturelle des oiseaux de la Suisse et de ceux qui ne font qu'y passer ou que la visiter. 3'^. vol., in-S".; prix 6 liv. de Suisse par souscription. Cet ouvrage renferme, dit-on, tout ce que I'auteur, orni- tliologiste distingue et cbasseur liabile , doit a 3o aunees dex- periences et d'observations. 3oi. Pigeon sAuv AGE des iles F.eroer. ( Tidiskrifl for Naturvi- dciiskab ; lo*" cab. Copenliague, 1824 , p. i52. ) Le pigeon sauvage qu'ontrouye dans Ics creux des montagnes de trapp aux iles Faeroer , parait etre le Biset, Columba twin, qu'on regarde comme le type originaire des pigeons domes- tiques; il en a les marques ordinaires, savoir : le bee noir, le ])oitrail bleu , et deux bandes noires transversales sur les ailes. Ce pigeon passe I'hiver et I'ete dans tons les endroits de ces iles ou il y a des montagnes avec des creux et des cavernes, Cependant I'hiver lui est funeste, et quand la neige sejourne quelque temps sur la terre, il en perit un grand nonibre de r im. Dans I'liiver de 1817 on trouva 10 a 20 de ces pigeons niort^ dans les creux des rcchers ; a Kaalsee, ou ils sont le plus nombreux, on en a trouve en uu liiver jusqu'a 80 de morts. On ne sait encore de quoi ils se nouriissent en biver ; au prin- temps ils sont le fleau des champs ensemences. 11 n'y a pas de doute que le pigeon de vnche des ornithologistes anglais, qu'on trouve par milliers dans les iles Hebrides , ne soit de la racme cspcce que celni des Fa;rocr, et puisque ce dernier ne diff^re point dii Columba livia, il eu resume que cette derniere espece est plus repanduc qu'on ne I'a cru jusqu'a present. Part')Ut ou on le trouve i! est a deineui'e fixe, ct eu cela il dilfere du pi- geon iL's b'jis el A\i la t >urtcrel!e. Zootogie. 547 3o2. Neue Classification der Reptilien , etc. — Nouvelle clas- sification des reptiles, etablie d'apres les affinites naturelles ; par L.-J. FiTziKGER. In-4°. de 66 p. Vienne, 1826 ; Hcubner. L'auteur donne ua tableau systematiqiie de la classe des reptiles, danslequel il a precede suivant la methode anaiytique que M. Dunieril a suivlc deja dans sa Zonlogie anaiytique. Cliaque tableau synopliqiie est suivi dun commentaire dans lequel I'auteur justifie sa nianiere de voir, et donne en nieme temps quelques indications sur les affinites des genres. INous aliens reproduire ici le sqiielelte de son tableau, en nous bor- nant cependant a aller jusqu'aux families et a indiquer seule- ment le nombre de genres qu'elles contiennent : Classis. Reptilia : vaisseaux sanguins forniant un appareil continu; un squelette , des poumous , circulation double im- parfaile. La classe se divise en 2 ordres , savoir : I.. Monopnoa -. Reptiles qui ne respirent pendant toute leur vie que par des poumous. II. Dipnoa : Reptiles qui respirenr par des poumons et des brancbies en meme temps, soit seulement dans leur etat im— parfait, cbez ceux qui subissent une metamorpliose , soit pen- dant toute leur vie , chez ceux qui n'en subissent pas. Le premier ordre se divise en 4 tribns, d'apres des caracteres tires des tegumens conimuus et de la langue. I", tribu. Tcstudinala , divisee en 5 families, d'apres I'ab- sence ou la presence de levres, la disposition des doigts et la situation de I'oreille. i'«. famille. Carettoidea , 2 genres. 2". fam. Tesludinoidea , i genre. 5'^. fam. Einydoidea , 4 genres. 4*^. fam. Cheljdoidca , i genre. 5e. fam. Trionjchoidea , i genre. IP. tribu. Loricata, divisee en 1 families, suivant le degrd de perfection des pieds. 1°. Jclitliyosauroidca , 4 genres. 2°. Crocoddoidea , 5 genres. IIP. tribu. Squamata, divisee en 1 sections, suivant que la maclioire inf('i-ieurc ne forme (pi'une seuU; jiicce ou qu'elle est separee en deux. La premiere section comprciul iG families 548 Zoologie. No. 5o2. caracterisces suivanl les diffei-ences que presente I'organisation de I'ceil et du conduit auditif , suivant la dilatabilite de la gueule , la forme generale des teguniens communs, la langue et la presence on I'absence dune membrane servant au vol. La seconde section se compose de 6 families, d'aprcs les carac- leres tires de la langue , des dents et de quelques organes par- liculiers , tels que des eperons a I'anus , des fosselt.es k la tete. V. section , families de la Iroisicme iribit. 1°. ^scalabotoidea [ Geckos des auteurs ) , i o genres. 2o. Chamceleonoidea , un seul genre. 30. Pneusloidea , 5 genres. 4". Draconoidca , 5 genres. 5°. Jgnmnideay 1 5 genres. 6°. Cordyloidca , 4 genres. •j". Tacltydrnmoidea , un seul genre. 8°. Ophisauroidea , 3 genres. 9°. Ciialcidoidca , 4 genres, 10°. j4meivoldea, 10 genres. 1 10. Lacertoidea, 5 genres. 12°. Scincoidea, 9 genres. i3°. Anguinoidea^ un seul genre. i4''' Amphishceiioidea ^ 3 genres. 1 5". Typhlnpoidea , 2 genres. 1 6°. Gymnnphtlialmoidea , 4 genres. jy°. Ilysioidea, un seul genre. 1 8°. Pjlhonoidta , 4 genres. jg°. Colubroidea, 3o genres, parmi lesquels se trouvent pla- sieui'S dont la place a ete jusqu'ici douteuse , tels que les rtenres Lnitgahn, Erpcton el Acfirochordus. ao''.Biiiigaroidea , 5 genres. 21°. Vipernidca , 8 genres. 22". Crotaloidcn , 6 genres. lY". tribu. A'wJrt. ]\e comprenant qii'iine scul(! faniillc, celle des CcEcUioides avec 2 genres. Le second ordre , cclui des Dipnoa^ est distingue en deux tribus savoir -. I. Mulahilia comprenant 5 families : 1°. llnnoidea , 6 genres. •2". liiifoiwidca , 1 genres. 3". ]ji)inbiit(tloroidc(i , 5 genres. Zoologie. 349 4 . Pipoidea, un seul genre. 5°. Snlamnndroidea , 5 genres. ■2. Inimutnbilia , formant deux families, lo. Cryptobranclioidca , 2 genres. 20. Phcenerobranchoidea , 4 genres. L'expose de la classilicatioii est snivi d'lin catalogue dcs rep- tiles qui Se trouvent dans le Museum zoologique dc Vienne. Ce catalogue est dresse d'apres la classification de I'auteur. L'ouvrage se terniine par un tableau synoptique des affinites des genres des reptiles entre eux et avec les animaux vertebres des trois autres classes. L. 3o3. I. Observations sur l'anatomie et la piiysiologie de l'Alli- GATOR de I'Anierique scplentrionale ( Lace.vta Alligator , Gmel. Crocodilus Lucius, Cuv. ); parM. IIeutz. 3o4.n. Lettre du D'. Harlan sur le meme su]q\.. {Transact, of the Aineric. Philosnph. Soc; i8i5. 2,'^. vol., p. 216.) MM. Heutz et Harlan out eu I'avantage de pouvoir examiner a diverses epoques de I'annee un certain nombre d'alligators de difFercns ages ; ils out ete par lii a poitee de saisir plusieurs ])articularites de I'organisation de ces animaux , qui jusqu'ici avaient echappe aux reclierches des zoologistes inoins favorises par I'occasion ; celles qui, dans leurs meuioires , sont relatives aux organes circulatoires de ces reptiles ampbibies sont sans contredit les plus neuves et les plus importantes ; aussi a I'exemple des auteurs, passerons-nous legeremcnl sur les autres observations pour exposer avec autant de detail que les cir- constances le permettent , tout ce qui regarde la di.sposition du coeur et Torigine des gros vaisseaux. L'oesopbage est tres-epais et susceptible d'une grande dis- tension , I'estomac a une forme arrondie oblongue ; du cote do ce viscere, pres de I'orifice de I'ocsophage , se trouve celui du duodenum qui , a un pouce du pjiore, presente un retrecis- senient analogue au premier. Aussitot a])rt\s 11 decrit une cour- bure qui eiitoure le pancreas ; le conduit de la vesicule bi- liairc traverse cette giande et s'ouvre dans le duodenum pres la lin de la seconde courbu re. Aupres de rcxtremite du rec- tum, on trouve quelquefois, de cliatjuc cute, deux coecums qui se portent d'abord directenient en haul , et prennrnt ensuitc une disposition vermiforme ; ils sont retenus par uu xc\^\'\ dn 35o Zoologie. N^ 5o4-. niesentcre. La membrane nuiciucuse de I'estomac est lisse ; il n'ya pas Ic moindrc vestige de valvules conniveiites dans Ics in- testins , mais de nombreux resseneniens transveisaux divisent le canal aliinentaire ea quantile de cellules, qui saus doutes'op- posent au progfes trop rapide des substances qu'il conlient. Les muscles dans I'alligator ne sont pas ties- nombreux , niais ils sont tres-volumineux ; au sortir de Ibiver ils sont blancs et flasques , exposes a I'air ils y restent plusieurs jours sans s'al- terer ; dans I'ete ils sont rouges , plus fernies ct ressemblent a ceux de quelque-; animaux a double circulation. Un muscle extenseur pectoral couvre imniediatement les coles et s'insere a I'humerus ; audessus de lui un muscle long et aplati s'etend du sternum a. la partie inferieure de la machoire par un de ses faisceaux et au larynx par un second; un autre muscle se porte de la clavicule au larynx et va jusqu'a la pointe de la langue ; enfin un petit faisceau musculaire vient de I'osliyoide et s'at- tache au bas de la macboire. A I'abdomen , le muscle le plus remarquable est celui qui nait du pubis , passe sous les cotes abdominales comme le decrit M. Cuvier , et s'attacbe a la sur- face anterieure des deux lobes du foie ; une aponevrose mince I'enveloppe , se continue au deli de ce muscle , s'insere aux coles et forme une sorte de diapbragme qui separe les viscercs tlioraciques des visceres abd(Miiinaux. Un muscle remarquable par sa grandeur prend son origine a la premiere apopbyse inferieure des vertebres au-dessus du poiimon ; en sortant du thorax il devient tres-epais , envoie de cbaque cote un tendon qui s'attacbe a la premiere cote , diminue ensuite graduellemeut et s'insere a I'os spheno'ide. Le muscle abaisseur de la queue s'attacbe de cbaque cote au femur et au bassia par un tend in. Sur les cotes de I'anus se trouvent trois glandes qui con- tiennent un fluide jaune epais , qui a une forte odeur de muse. M. Cuvier dit qu'il y a Irois oriCces de glandes sembla- bles sur les parties laterales du cou. M. Heutz n'a trouve qu'une tres-petite pocbe ouverte a la base de la macboire; elle contenait un peu de sable ; le fond de cette pocbe etait ferme par une subsiance blanche glandulaire en apparence, qui s'e- tendait au moyen de deux prolongemens jusqu'aux corncs de roshyoide: quand on divi.se ce tissu , Ton n'y voit aucune cavite appreciable , et elle est depourvue d'odeur ; cependant Zonhgie. 55 1 dans iin jonne individu cette paclic sous-n)niill:ure cor.tcnait unc substance musquec. L'on tronve souvent siir divers points dc petits sacs de texiiire celluleiise , qui n'ontaucune connexion avec les parties subjacentes, aucune cicatrice ue s'observe sur la peau envi- ronnante ; l'on voit dans leur interieur un residu noiratie , de petits graviers: dans I'un d'eux M. TIentz a trouve les eljtres d'un insccfe du genre dytique bien conservees. Dans I'alligator , comme dans le crocodile , la pointe du ccEur adhere au pericarde par un cordon tendmeux tres-fort , cepcndant M. Harlan cile I'observation dun jeune individii ,chez lequel cette adherence n'avait pas lieu. Le coeur , a ce qu'il parait , perd entierement sa contractilite presque aussitot apres sa mort. La veine-cave descendante suit pendant quelque temps la veine sous-claviere droite , enire dans la partie superieui-e du pericarde, et adhere a la tunique interne de cette membrane, jiisqu'a ce qu'elle ait rencontre la veine-cave ascendante. Celle- ci marclie le long du cote droit des vertebres jusqu'a la partie interne et inferieure du grand lobe dii foie , elle penetre dans cet organe, suit un canal parfaitement droit, forme par la sub- stance de ce viscere, en recoit un tres-grand nf)mbre de veines, sort du foie un peu au-dessus de la vesicule droite du fiel , mar- clie, accompagnee de cinq ou six veines liepalirjues , et penetre dans le pericarde. Une autre veine rapporte le sang de la region axillaire gauche et entre separement dans I'oreillette droite , qui, un peu plus large que la gauche, est situee au-dessus et au cote droit du coeur. Le ventricule droit s'etend un peu plus has que I'aulre et est un peu plus spacieux ; il presente deux larges valvules placees a I'orifice de I'oreillette pour empecher le mouvement retrograde du sang. Ce ventricule communique avec deux art^res : I'une, situee a la partie gauche superieure, est garnie a son emboucliure de deux valvules semi-lunaires opposces I'une a I'autre ; c'est I'aorte gauche ou splanchiiique: I'autre est I'artere pulmonaire h I'originc de I'aorte gauciie. La separation qui existe entre les deux ventricules n'est pas aussi epaisse qu'ailleurs ; mais il y a dans cet endroit un septum car- tilagineux, dispose de maniere a ronipre et Ji diminuer I'effort dii sang. Les veines pulmonaires passent sous la branche , per- cent le pericarde en arriere , se reunissent ct entrent dans 352 Zoologic. N". 5o4. I'oreUleltc gauche , qui est situee a la partie superienre posfc- rieure de la base du c(L'ur. Le ventriculo gauche est aussi pourvu de deux valvules, placees au devant de I'ouverture de i'oreil- lette et de deux communications arterielles , la premiere avec Taorte gauche ou splanchnique; elle n'est separeede I'orificedu ventricule droit dans cette meme artere que par la cloison car- tilagineuse, une valvule la ferme pi'csque conipletemcnt ; I'autre communication arterielle s'ouvre dans un tube vasculaire qui se divise en trois branches, I'aorte systematiquedroite ou geuerale, la sousclaviere droite, et la carotide, quitouta coup s'incline a gauche , donne une branche , la sousclaviere gauche , et se di- vise en deux rameaux avant d'entrer dans le crane. Ce tronc commun forme , avec I'aorte gauche et I'artere pulinonaire , un large sac situe au dessiis du cocur , renfermc comme liii dans le pericarde et capable de contenir plus de sang que tonics Ics cavites du cceur ensemble. L'aorte gauche, arrivee dans I'abdomen , donne , avant d'en- voyer ses rameaux aux visceres , une branche considerable qui communique avec I'aorte droite descendante. Lorsque I'animal respire I'air atmospherique , les deux ven- triculcs recoivent une quantite a peu pres egale de sang ; celui qui vient du corps passe du ventricule droit, en partie dans I'artere pulmonaire, eten partie dans I'aorte gauche ou splanch- nique. D'uu autre cote , les veines pulnionaircs rapportent le sang du poumon dans I'oreilletle et le ventricule gauche , qui le chasse dans I'aorte droite ou systemalique , la sous-claviere droite et la carotide. L'impulsion des deux ventricules etant en equilibre , il ne passe pas de sang a travers les valvules qui Louchent la communicaliou du ventricule gauche dans I'aorte gauche ; ccs jjarties recoivent du sang rouge a peu pres pur, et le poumon n'admet pas de sang qui n'ait pas parcouru I'eco- nomic. Alais pendant I'cxpiratiun , lorsque le poumon est af- faisse, ce (pii doit avoir lieu quand I'animal est plonge sous I'eau , Ic jjoumon cesse en partie ses fonctions , il passe moins de sani' a travers son tissu ; le ventricule droit envoie par consequent une plus grande quantite do sang dans I'aorte gau- che ; ce surplus de lluide ne trouvant plus d'equilibre dans la resistance muindre (jue lui oppose alors le ventricule gauche , auquel les veines pulmonaires n'apportenl plus que tres-peu de sang rouge, surmoute lobslaclc que lui opposcnt les val- Zoologie. 555 vulcs placees au-devant de la communication qui existe i la bas« dc la cloison qui separe I'originedes deux aortes, et passe directenient de I'aorte gauche ou splanchnique dans I'aorte droite ou systematique. Ainsi jamais le poumon ne recoit de sang rouge qui n'ait pas visite les organes, et le melange du sang noir avec le sang rouge ne peut avoir lieu que dans I'aorte droite ou systematique , et pendant I'expiration ou I'affaisse- nient du poumon ; c'est du moins ce que paraissent prouver la disposition anatomique de ces parties et differentes injections. En efTet, lair pousse dans les veines pulmonaires distend I'o- reillette gauche et le ventricule correspondant,et passe seulement dans Taoi'te systematique et le tronc sous-clavier, tandis qu'en soufilant la veinecave ascendante , lair remplit loreillette droite et le ventricule, passe dans les arteres pulmonaires, dans I'aorte gauche ou splanchnique, et de plus dans I'aorte droite ou systematique, a travers les valvules qui ferment la commu- nication etablie a la base de la cloison dont nous avons parle plusieurs fois. Th. C. 3o5. Description anatomique du systeme vasculaire sancuin bks Serpens (avec planche) ; par M. F. Schlemm , prosecteur d'ana- toraie a Berlin. -{Zeitschvift fur Physiol, de MM. Tiedemann et Treviranus. Tom. 11, i^^. cahier. ) Ce mexnoire est divise en 5 chapiti'es , dans lesquels I'auteur traite snccessivemeut : i". de la situation, de la figure du cceuretde la disposition anatoijiiqixe del'interieur de cetorgane j 9.". De la marche et de la distribution de I'aorte droite ou anterieui'e ; 3°. de la marche de I'aorte gauche ou posterieure, qui apporte son sang anx parties situees derriere le coeur ; 4". De la marche de I'artere pulmonaire qui varie dans diflfe- rens serpens ; 5". du systeme veineux des serpens. Les details anatomiques qui composent a eux seuls presque tout ce travail ne permettent pas d'en donner un extrait qui ne pourrait etre que fort incomplet; nous nous borne- rons done a indiquer quelques traits isoles, en choisissanl les faits les plus generaux enonces par I'auteur. L'espace qui separe la tete du coeur chez les serpens, est plus ou moins grand suivant leurs dilTerentes especcs. Ainsi lorsque la queue est courte comme chez la plupart des serpens venimenx , B. Tome IX. 90 554 Zoologie. N'. 5o5. le coeur s'eloigne tlavantagc de la tete, et vice versa; Ic coluber natrix, le coluber rt(«//vVicrt et I'anguis fragilis, serpens a queue fort lonj'uc, ont le cojur Ires-rapproche de la tete ; la viperc (vipera bcrus) et le trigonocephalus inutus, au contraire, dont la queue est cnurte, out le coeur situe tres-en arriure , au point que presque la majeure partie du pounion se trouve pla- cee au devant du coeur. La diflPercnce de la situation du coeur a pour eiTet necessaire une difference dans la distribution des vaisseaux sanguins pulmonaires. Cctte difference est dccrite dans le chapitre consacre a ces vaisseaux. Le coeur ne se trouve pas place exactement sur la lignc me- diane de la cavite thoraco-abdominale des serpens ; au cote droit le pericarde est en contact inimediat avec les parois de cette cavite , tandis qu'an cote gauche, roesopbage est interpose entre celte membrane et la paroi tboraciquo. Le ventricule du coeur est divise en deux loges qui commii- niquent entre elles , parce que la cloison qui les separe est in- complete. M. Cuvier indique (Lecons d'Anat. comp.) I'aortc gauche, corame provenant de la lege inferieure. M. Scliiemm , au contraire, a constate que ce tronc nait . avec Taorte droite , de la loge situee au-dessus de la cloison. En comparant le mode d'origine des gros troncs arteriols du coeur, avec la disposition des deux orifices auriculo-ventricu- laires, on pent demontrer, jusqu'a un certain point, que le sang de I'oreillette pulnionaire rcmplit a lui seul la loge supe- rieure du ventricule, tandis que le sang veineux de I'oreillette droite, entre de preference dans ia loge inferieure, en cou- lant autour du bord libre de la cloison interloculaire du ventri- cule. 11 en rcsulte que dans une contraction du ventricule, le sang de la loge superieure est pousse de preference dans les deux aortes, tandis que le sang des vcines caves contenu dans la loge inferieure entre dans I'artere pulmonaire. Cela est d'au- tant plus probable qu'on peut bien admettre qu'a chaque con- traction du veutricule , la paroi de ce dernier s'applique contre le bord libre do la cloison interloculaire, en sorte que les deux loges soient a peu pres completement separoes I'une de I'autre, pendant la duree de la contraction. Cepeiidant I'autcnr ne vcut pas nier absolumcnt par cette demonstration, la realite d'un melange partiel du sang pulmonaire et aortique dans les loges du ventricule du coeur. Zoologle. 355 Relativement aux arleres, nous djrons seiilement que I'au- teur a rectifie, pu du moins change tjuelques-unes des denomi- nations donnees a ces vaisseaux jiar M. Cuvier; ainsi il appelle artere cephalique, cellc que M. Cuvier nonimait carotide com- mune; les carotides communes ne sont que des branches du tronc cephalique; I'arterc vertebrale do M. Cuvier est I'artere cervicale, (art. coUaris) de I'auteur ; les veritables artcres ver- tebrales ne viennent pas immediatement des aortes , mais elles sont egalement des branches du tronc cephalique. La distribution de I'artere pulmonaire n'est pas la meme chez les serpens a longue queue et chez ceux a courte queue. L'au- teur decrit cette artere chez le coluber natrix , le boa constric- tor, d'un cote; et le viperaberus, le trigonocephalus mutus , de I'autre.Le systeme veineux abdominal, decouvert chez quelques animaux parM. Jacobson , existe chez les serpens : la veine cau- dale , apres avoir recu quelques intercostales , se divise , au-des- sus des rudimens des extremites posterieures , en deux veines renales afFerentes qui se rendent, chacuue avec I'uretere de son cote, a I'extremite posterieure du rein, dans la substance du- quel elles se ramifient comme des arteres ; leurs branches pene- trent dans le rein le long de son bord interne ; les troncs eux- memes se terminent a I'extremite anterieure du rein. La veine porte a son origine dans la veine renale afferente droite; elle passe par dessiis le canal intestinal et recoit chemin faisant les veines de I'intestin et de I'estomac , quelques-unes de I'cesophage, celles de la rate, du pancreas et de I'epiploon, et les veines intercostales; elle se distribue enfin au foie a I'ex- tremite anterieure duquel elle se tcrmine. La veine renale afferente recoit le sang que les arteres rena- les et les veines renales afferentes ont apporte au rein. Une injection poussee dans la veine renale afferente, passa dans la veine afferente et rcmplit meme la veine cave jusqu'au foie; la matiere ne passa point dans les artcres renales. Les deux veines renales afferentes , donnent naissancc a la veine cave en se reunissant au-devant des reins; cette veine recoit dans sa marche, les veines des testicules ou des ovaires et des oviductcs, et les veines hepatiques; avant de se terminer dans I'oreillette droite elle se reunit, dans un sinus veineux, avec la jugulaire droite. ■>3 556 Zoologie. Laveinepulmonaiie suit les variations de raiteie pulmonaire. Elle apporte le sang du uoumon a I'oreillette gauche du coeur. La planche represente, fig. i, le coeur du Boa constrictor avec les fros vaisseaux; fig. 2, le sinus veineux qui existe au point de reunion de la veine juguiaire droite avec la veine cave poslerieure ; fig. 3, le coeur du Trigonocep]ialus mutus ; fig. 4» le cceur du Coluber natrix et les parties situees au-devant de cet organe ; fig. 5 et 6, les arteres de la tete du Coluber natrix. 5o6.SuR LE Coluber Lichtenstki.mi , nouvelle espece du Bresil , par Maximilien Prince DE Wied-Neuwied , avec pi. [Nov. acta phys. med. Jcad. C. L. C. nat. curios. ;toin. XIl, 2<=. part. ) La description de cette nouvelle espece du genre Coluber e t precedee de quelques considerations gcnerales sur le rap- port nunierique des serpens venimeux aux serpens non veni- meux, qui est a peu pres comme i : 6 ; et sur, les carac- teres exterieurs projires a distinguer en general ces serpens les uns des autres. Ainsi , les serpens venimeux se distin- puent : 1°. par une tete aplatie , large, en forme de coeur ou dumoins fort allongee au-devant du couja". par une ouver- ture a la joue, derriere la narjne de cliaque cote, ouverture qui parait avoir quelque rapport avec I'appareil venimeux, niais qui manque cependant chez les vipercs ; 5°. par une pu- pille allongee et perpendiculaire qui indique un genre de vie nocturne ; 4°. par I'absence des grandes plaques qui recou- vrent la tete des couleuvres non-venimeuses ; 5". par la lenteur de leurs mouvemens. Les serpens non-venimeux n'ont point la forme des aulres : leur pupille est circulaire , leurs joues .sont privees d'ouverture , leur genre de vie est tres-varie. Le Coluber Lichlcnsteinii a deja ete brievement indique I ar JM. l^ichtenstein dans Ic catalogue des doubles du Museum de zoolocic de I'universite de Herlin, sous le noni de Coluber capistratus Hempricli. Ce nom pouvant convenir egalement a plusieurs especes du genre Coluber , I'auteur pref^re y ratta- i her celiii de M. Lichtenstein , pour rappeler les services que ce savant a rand nombre dc cellules plus ou moins graades, entrc la peau et les OS du crane. Des cloisons ii^parfaites regneut cntre ces cel- lules, qui forment ainsi unegrande cavite celluleuse doat I'in- terieur est tapisse par une membrane delicate , blanche et luisante ; des vaisseaux sanguius et de plus des rameaux consi- derables du nerf vague se raniiQeiit dans cette membrane. Un lUiide elastiquc animal remplit lescavites celluleuses. Get appareil parait etre un moyen auxiliaire tros-proprc a la propagation des vibrations sonores , car ses nerfs commu- niqucnt immediatement a\tc ceux de rou'ie, et le conduit au- dilif cxtcrnc traverse comme un tube la grande cavite cellu- leuse, de laquelle il n'est separe sar toute sa longueur que par une membrane fort mince. On dirait que ces cellules tiennent lieu d'une vaste cavite lympaniqiie. Le Lepidolopras trachyrhjnchus etant depourvu de tout moyen de defense centre ses ennemis, M. Otto pense que la finesse du sens dc I'ouie sert a ce poisson pour leur echapper a temps par une prorapte fuite ; mais Ses nageoires sent fort petites, , et sa tete volumineuse ; ce defaut est compcnse a son lour par la legcrete donncc a la tete par le grand volume de ses cellules aerienncs. M. Otto n'a pas examine avec aulant de detail I'organe au- ditif du Lepidolopras coelorrhjnchus . Cependant il a vu que la fosse auditive sur les deux cotes dc la fosse cerebrale du crane existe comme dans I'espece precedente ; mais la pierrc auditive est moins grande en proportion. 11 existe aussi une j)etite fosse auditive en arriere dc la grande , mais il n'y a point dc conduit auditif externe. Cclui-ci est remplace par une cellule aplalie, fermee d'un cote par une portion mem- braneuse, qui a presque Tappurence d'une membrane tympa- nique, etde I'autrecote par la peau du corps qui est fortemenl ocailleuse. En dedans de la membrane tympanique se irouve une grande cavite, plus large et ouverte en arriere, rem- plie pour la majeure parlie par les muscles de la nuque, ct contigue dans sa partie anterieure a la petite fosse audit'.ve ou labyrinthique postericure, qui nest ferraee dans cct en- droit que par une lame osseusc tres-mince. La propagation des vibrations sonores est par consetiuunt moins favorisee dans Zoologie. 363 cette especc que dans la precedente. Au restc, le Lepidoloprus cailorvhjnchus ofTre cgalenient la structure celluleiise de I'ex- terieur du crane commc le L. trachjrhjnchus ; seulement la membrane qui tapisse les cellules conticnt eu outre des grains glanduleux de la grosseur dun grain de millet , qui servent peut-etre a la secretion dune matiere liquide ou gazeuse. L. 009. Catalooue DEScniPTiF ET MExnoDiQUE des Annelides et des MoUusques de I'lle de Corse ; par M, Payreaudau. In-8". de 174 P< Paris , 1826. L'auteur de cet ouvrage a pense avec raison qu'au lieu d'aller dans un autre hemisphere chercher des objets nouveaux , il pouvait faire des dccouvertes et rendre service a la science sans sortir de sa patrie; il a voyage pendant plus d'liu an dans la seule lie de Corse pour etudier toutes les parties de la zoologie de cette ile. Si I'exemple de M. Payreaudau ^tait imite , nous pourrions enfin espcrer de connaitre les productions de notre sol si imparfaiteraent ccnnues jusqu'a present. M Payreaudau public aujourd'hui le catalogue des Anne- lides et des MoUusques qu'il a observes en Corse; il a terniine celui des quadrupedes , des poissons , des oiseaux et des repti- les , et il est a desirer qu'il en donne aussi une prompte com- munication au public. Ce naturaliste a adopte la methodc de M. de Lamarck pour I'ordre du classement de ses especes ; ilde- crit ct figure les especes nouvelles, et il s'est elForce de donner la synonymic des autours anglais ou autres les plus modernes et qui se sont occupes des coquillages de uos mers. Les Annelides et les MoUusques enunieres dans cet ouvrage s'elevent a 558 : l'auteur aurait pu , dit-il , en augnienter le nombre, maisil a misbeaucoup de reserve a adopter des especes nouvelles sans une evidenle neccssite. M. Payreaudau a depose au Cabinet du Roi un exempiaire de chacune de ses nouvelles especes, afin qu'on puisse toujours les reconnaitre. Les Annelides et les Cirrhipedes n'ont oilert a l'auteur au- cune nouvelle espece ; c'est specialement parmi les c;iquilles l)ivalves et univalves qu'il en a trouve ; leur nombre s'eleve il 68. Nous donnerons dans un second article quelques obser- vations au siijet de ces especes , ct nous les signalcrons aux naturalistcs. 1' ■ 364 Zuolo'^ie. JlO. TviBLEAU METUODIQUE DE LA CLASSE ,DES CePHALOPODES , par 3!. D'ORBiGNr, etc. {J^oy. Ic Bullet, d'octob. , n°. im.) Le deuxiemc ordre des Cephalopodes comprend , sous la de- nomination dc SipJioiiiferes , tons ccux de ces animaux pourvus d'line coqnille cloisonnee et munie d'uu siphon continu dune lo;je k I'autre. L'etat de la science n'a point pcnnis ii ]\I. d'Orbigny de donner le detail des especfis qui se rapportent aux genres deja connus, qui composent cet ordre,- il s'est borne aciter quelques exemples, et son travail pour cet ordre ne pre- sente d'interet que par le groupement naturel des families et des genres qui le composent. Voici les divisions que propose M. d'Orbigny. A. 8 bras sessiles , 2 bras pedoncules , cavite de la dernicre loge presque nulle , cloisons unies et simples. Pe. Famille — Spirules , d'Orl). G. Unique. Spirula, Lam. lie. Famille. — Les Nautilaces , d'Orb. •f Test spiral. a) Spire rogulicre , enveloppanfe ou non. Genre L Nautilus , Lin. i'^"'. Sous-Genre les Nautiles i'rais ; spire erabrassante ou non ; cloisons unies ; siphon central ou rapproclie de I'avant-dernier tour de spire , sans lui etre contigu. I '*. Sect, spire embrassante(G. Nantile, Ocinnie, Montf.). 2*. Sect, spire a decouvert { yJnimonie, Montf.) u°. S.-G. les Aganides , Montf. b) spire projetee eu ligne droite a un certain age. Genre II«. Lituitus , Montf. , et G. Hortale. Test non spiral , droit. Genre IIL'. Oithoccratitcs , Rreyu , Lam. IIP. Faaiille. — Les Jmmone'es , Lam. , Ferussac. f Test droit , point de spire. Genre I. Jiaculites , Lam. , Feruss. tt Test arque ou spiral et alors projete en ligne droite a un certain age. Genre II'. Hamites , Sow. ttt Spire embrassante , enroulee sur le meme plan , la dernii're loge so repliant sur la spire, (jcurc III. Scaphilcs , Sow. tttt Spire reguliere, enroulee sur le meme plan, enve- loppante ou non. Zoologle. 565 Genre IV. Ammonites , Brug. a) spire embrassante. ijbords des cloisons ramifies (Orbulite,Lam., Globite de Haaa. ) 1 ) bords des cloisons en lobures angulaires et pen nonibreuses ( Gonialilex , de Tiaan. ) b) spire demi-enveloppante. c) spire tout-a-fait a decouvert. (Planites, Animoniles et Ceratites de Haan. ) ttttt Test turricule. Genre 5 Turrilites , Lam. IV. Famillk, — Les Peristellees . d'Orb. t Test spiral. Genre I. Ichthjosarcoliles , Desmarest ( Rhabdites, de liaan. j ft Test droit. Genre II. Belemiiites , Cuv. , Lam. a ) une gouttiere lat^rale ; siphon marginal. b ) sans gouttiere. i] siphon marginal ( G. Hibolite, Porodragne , Pirgo- pole , Thalamule , Callirrhoe , Paclyte? Montf. ) 2 ) siphon central ( Cetocime , Acame ? Amimone ? Chrysaore , Acheloite , Montf.) Le prodrome du 5". ordre ou des Fohaminiferes est precede de plusieurs observations generales sur ces petits corps orga- nises dont nous regrettons de ne pouvoir donner la substance. Nous sonxmes forces de nous borner a I'indication des coupes etablies dans cet ordre par M. d'Orbigny. Nous ne pouvons donner egalement la synonymic do tons les genres de Mont- fort qui se rapportent a ceux qu'il a etablis d'apres un severe examen : cela nous ferait depasser les bornes necessaires. Cha- cun de ces genres contient un grand nombre d'espi^ces , le plus souvent nouvelles et dont une partie sont repro- duites dans les planches qui accompagnent ce inemoii'e on dans les quatre livraisons de Modclcs que nous avons anno.icees ; en sorte qu a I'aide des caracteres des coupes , de ces planches et de ces modeles,, on pent classer ces petits Atres avec facilite Voici le tableau des divisions des Foraminifores. Dans un troisieme article nous donnerons un Addenda et quehjucs cor- rections, que I'examen de cette partic du travail de M. d'Orbi- gny nous a permis de faire. F. 366 Zoologie. N^ 3io. / t) Unc.culcc.-,v,tc,.=ilosc ( Aplostesues-). 'J. Loges empilees ou superpo- sees sur un seul axe , bout ii bout , soil qu'elles dcbordent \ ou non en se recouvi-anl jilus ou nioins lateralcincut; point j i-r". FamiJlc. Les STICHOSTEGUES. B, Loj^es assemblces en tout ou '' eu partic par alternance rnOlees, surdeuxoulrois ; (lislincts dediverses manit mais sans former de spi regnlJeie ct netlemeot carac- Icrisee. 2^ Famille. ENALLOSTEGUES. I'll test poljtha- lame totalemen interne; deriuert cloison terminate ■point de siphon , mais seulement um ,.,.plun.ursou.er tut-es aonnnitt com mumcalion d'um lo^ckiaulre. L 'n i^rand nunibre iL FORAMINIFERES, D'Orbigny. Test libreoufixc; logcs empliees sur .eul axe. spire plus ou moinscle- ' vee , tours appa- ^ reus d'ua seul^ -, ^ ,,, I Test libreouC C. Loges assemblees sur un ou Idiscoidal- deux axes dislincts , mais [fil^-es sur un seul formant une volute bpirali iguliere et nettemcnt carac- j turriculec dale. pparens de clia-^ que K-'ile. 3^ Famille, HELICOSTEGUES. . section. MOKOIDES. Testlibrc ou as-[ deux axes dis-l I tincts , allcrnaus ou non ; spire em- , brassantentoutou^ en parlie; point de tours visibles. I NAUTILOIDES. I D. Loges pclolonnees de diver- ^ sc* manieres sur un axe j commun. I 4^ Fam^Ule. ( ACATHISTEGUES. I •J-j-)Logcs divisees en plusieurs cavites et formant unc spiralc. 5'". Famille, ENTOMOSTEGUES. Jci No DO II. Lino III. Fron IV. RlBIC ViGir ^ I. MiEO VII. Plan \iii. Pavu VI. VII. II. III. IV. V. VI. vu. vm. IX. X. XI. XII. XIII. XIV. Clavui Uyipeh BCLIMI Valvui R'osALi: ROTALI Calcab GlOBIC. GyROII, Tronc. SULDANI "■ XV. CASSIDDLlNt. XV[. Ano.mal.nk. xvn. V.RThBRALINL. XVIII POLVSTOMLLLL. XIX. Dlndr.tihe. XX. P.NtROPLH. XXI. Spirolink. XXII. ROBLILINK. XXIII Cr.stellairl. XXIV. NONIONIKL. XXV. Nlmjuilikl. XXVI. SlDERLOLlKE. I". RlLO,:OLINS. 11. SpiROLOCULINt. HI. TRILOCULlMt. IV, Articolikk. V. Qi:INQDeLOC0LlAS^ VI. Aoi.LOSlHK. 1". A..,...,.,., i II. IlLTLRO.TK...... i HI. Ukb.cul.n.. 1 Zoologie. 5G7 5ii. Memoirks sur i.ks Beleimnites , par M. H. de Blainvii.le. {Hull, de InSoc. Philom., clArinal. dcs Scicnc. nat.; avril 1826, pag. 428, et nov. iS^S, pag. 171.) L'auteur renvoie , pour I'historique de ce qui a ete fait sur CCS I'ossiles , aq cliapitre que Walch leur a cotisacre dans I'ou- vrage de Knorr ; puis il donne une description detaillee de la Belemnite , conforme a ce que tons les auleurs exacts en onL dit , et qui lui fournit les consequences suivantes : qu'ellc ap- partenait a un animal pair ou synietrique ; qu'elle qtait tout- a-fait interieure conime I'osselet de la seche , el contenue dans une lege de Fenveloppe dernioYde , ainsi que I'ont pense tous les naturalistes modernes ; qu'ellc etait dorsale et terminalc , et que lorsqu'elle etait complete , c'est-a-dire pourvue dune cavite, I'extremite posterieure des visceres de I'animal etait contenue, du nioins en paftie, danscette cavite. Avant cela , dit Mde Blainville, il ne devaity avoir qu'une simple adherence a I'axe, mais sans penetration. Aprcs que la premiere partie de la cavite a ete forniee , I'animal s'accroissant, s'est successive- ment dctache , il a produit un nombre plus ou moins conside- rable de cloisons , en meme temps qu'il diminuait de pesanteur spccifique par le vide forme entre elles , absolument comme le fait I'animal de la Spirale. De cette manicre, M. de Blainville concoit, dans la meme e.s- pcce de Belemnites , trois formes particulieresdela coquillequi ilependraient de I'age. Dans la premiere , il n'y a point encore de cavite , et les cones composans montrent leur tranche a la base de la coqnille ; dans la seconde il y a une cavite plus ou moins profonde , et les stries d'accroissement sont visibles a I'interieur; etenfin, dans la Iroisieme , outre I'augmentation de la cavite, elle se.partage, dans son fond, par des cloisons plus ou moins nombreu^es. On pent meme, ajoute t-il , con- cevoir une quatrieme forme qui serait I'etat complet ; celui ou la derniere grande loge serait formee. Cherchant ensuite les rapports de lanitnal des Belemnites ,. il croit pouvoir les placer entre les Bciopteres de M. Des- haies et les Orthoceres. Nous avons deja raontre que les Belo- pti-res no sont que des rcstes fossiles d'os de Belemnites. Sans doute , on pent pvesumer que ces derniers corps font partie des Cephalopodes siphoniferes, puisqu'ils ont uu siphon ; mais 568 Zoologif*. on ne peut avoir aucuno opinion snr la voiitable place de leurs animaux dans la serie de cet ordre , et presunior s'ils devaient etre plus on moins raj)proches des seches , et sc placer avant ou aprcs les orthoceratites. 1\I. de Blainville examine ensuite quelics sont les alterations qu'ont suhies les Belemnites dans le sein de la terre ; il enu- niere , d'apres les geoloyues , les terrains dans lesquels on trouveces fossiles ; et consideraiit, avec raison, tousles travaux qui ont ete faits sur la determination des especes commeetant incomplets, il cherche a remedier k cette lacune : d'abord il examine les parties qui doivent fournir les caracteres , puis il passe a I'enumeration des especes. Malheureusement , comme il ne fait que les nommer sans y joindre aucune synonymic , ni citation de figure, ce qui est connu de son travail , sous ce rapport, est a peu pres nul. II indique les divisions, qu'il pro- pose pour des especes , au nombre de 36 , qu'il parait avoir distinguecs : nous attendrons, pour entrer a ce sujet dans quelques details , qu'il public la monographie qu'il parait avoir preparee pourtoutes ces esprces. L'extrait de ce travail , public dans le Bulletin dc la Socicle Philomathique , et reproduit dans les Annales des Sciences naturelles , est termine par des conclu- sions dont les plus nouvelles soiit que, peut-etrc , cbaque partie de la formation crayeuse ofFre des especes distiuctes , et qu'il en est peuL-etrc ainsi pour les terrains plus anciens. D.' oia. S'lR LES Sons troduits sous l'eau par le Tritonia arboresckns; ' - par le D''. Gramt. II y a environ un mois qu'il m'arriva de placer ensemble , dans une jarre de cristal remplie d'eau dc mer, quelques pe- tites especes de Doris, plusieurs individus du petit Tritonia coronata , Hi Jiolis pcregrina , et deux Tritonia arborcscens. Pou apres , mon attention fut cxcitee par un son aigu , une espece de tiulement qui partait de I'interieur du vase. Je separai dans difl'erens vaisseaux ces gasleropodes nus , et je remarijuai quo les sons que j'avais entendus etaicnt produits par les Tritonice arboresccntcs , et par cux seuls. Ces sons , lorsque ces animaux sc trouvent dans un vase de verre , resseniblent beaucoup au tintemenl que produil uu fil d'acier dont on frappe successive- ment les cotes de la jarre : I'animal ne fait entendre qu'un Zoologie. 5G9 tintcmenl a la fois , son qui se repcte a des inlcrvalles cl'une niinule ou deux. Dans un grand bassin d'eau, le son, beau- coup plus sourd , ressemble a celui du mouvement dune niontre. II est plus prolonge et plus frequent lorsque le Ti-ito- nia est anime et qu'il se donne du mouvement; on ne I'entend pas lorsque I'anlmal a froid et est dans I'ctat de torpeur Dans lobscurite , je n'ai observe I'emission d'aucune luniiere au moment du tintement; aucun globule d'air ne s'echappe du vase , et le son ne produit point de rides a la surface de i'eau. Dans un vase de verre, le bruit est doiix et distinct. J'ai carde ces Tritonies vivantes, durant un mois , sur ma table, en re- nouvelant leur eau de 2 jours I'un , et en leur donnant de temps a autre des branches fraiches de Sertiilaria dichotomn , sur lesquelles eiles semblent se plaire a ramper, et dont elles paraissent tirer de la nourriture en pressurant constamment ses tendres ramifications entre leurs deux dents. Pendant toute la duree de leur sejour dans le vase, elles continuerent a rendre des sons , avec une diminution tres-peu sensible de leur intensite premiere. Dans un appartement tranquille , on peut les entendre a la distance de douze pieds. Ces sons partent evidemment de la bouche de I'animal. Au moment ou sc fait le tintement , on voit les levres se separer soudain , comrae pour permettre a I'eau de se precipter dans la petite cavite buccale. Comma ces animaux , quoique herma- phrodites, ont besoin d'une fecondation reciproque, lessons peuvent etre des moyens de communication entre eux ; ou bien , s'ils sont dune nature electrique, ces tintemens peuvent servir a garantir des attaques d'cnncmis etrangers I'un des plus beaux, des plus inoffonsifs et des plus faibles gasteropodes qui babitent les abimes de la nier. ( Edinburgh philos. jourii. ; janv. 1826, p. i85.) 3i5. Note sur l'appabeil de la oiNERAxiON dans les Mulettes et LES AisoDo^iTEs, par M. de Blainville. (iVowf. Bullet, de la Soc. Phclomalh. ; octob. iSaS, p. i56.) 3i4- Observations sur la generation des Moules , et sur un S}'s- teme de Vaisseaux hydroferes dans ces animaux , par Baer. ( Noliz. aus dcm Gebiete dcr Natur iind Hcilkunde ; janv . 1826 , n°. a65 , p. i. ) B. ToMK IX. 24 Syo Zoologie. 5l5. Dk LA GKS^RATIO^ CHEZ LA MoULE DES PEINTRES {MjaPiclO- rum] , par le D>. Pbf.vost. {Bibliot. uriivers. de Geneve; avril 1826, p. 54 '» Pt ylniial. lies Scicnc, iialur.; avril 1826, pag- 447-) La question qui fait le snjet de ces 5 meinoires est fort inte- ressante, non-seulement pour connaitre eu particulier la verite sur le mode de generation des moUusqnes aci-].lialcs , mais meme pour eclairer le phenomene de la generation en ge- neral. II nous serait impossible de donner una analyse detaillee de ces 5 niemoires, pleins de faits et d'observaVions curieuses, pui?qu'ils se reduisent a I'expositioa de ces faits et qu'il fau- drait les copier pour en presenter la substance • nous invitons les naturalistes a les lire avec attention , et nous nous bnrne- rons a en extraire les principaux r'sultats M. de Blainville , eveille par la premiere note de M. Prevost(V. ie Bullet, d'oct. 1825 n°. 259), a multiplie les observations sur les Mulettes, et surtout sur les grandcs anodontes. II offre le detail circon- stancie des rechcrcbes Anatomiques qu'il a faites sur lesjsleme des organes de la reproduction cbez ces moUusques. II decrit avec s'oin les diCFerences qu'il a observees, differences presque nuUes dans I'organisation apparente , mais qui consistent dans I'existence d'une liqueur blancbe ayant un aspect spermatique et dans I'absence des ceufs pour les uns, et , pour les autres , dans une quantite considerable d'ceufs a un etat plus ou moins avance. L'auteur demandesi lespremiers sont des males, mais il reconnait que les dernicrs sont evidemment des femelles. M de Eaer confirme les resultats annonces par ,^I. Prevost dans sa premiere note; il signale beaucoup d observations de detail plus ou moins curieuses. II s'est occupe avec suite de reliide des animaux parasites des Mult ttcs et des Anodontes , et il prepare un ouvrage a leur sujet ; cnfin , il signale un sys- trnie de vaisseaux hydrofcres deconvert par M. dcUe Cbiaje dans les nasleropodes, et il ne doute pas qu'on ne constate I'fxislenre de ces vai^seanx sur le pied des monies. Nous rap- portPfOns seulement les conclusions du menioirc de I\l. Prevost, qn'il pr.'senie couiiue consequences des faits qu'il expose : 10. le liquide blauc , secrete par les organes generateurs dune moitic des individus qu'il a observes de VUnio piclorum, a trop d'analogie avec le spcrme des vertcbrcs, pour qu'on ne soit Zoologie. 37 1 pas conduit a le regarder comme une substance semblable , appelee a jouer le meme role ; 2°. puisque Ton ne tiouve pas les oeufs et la liqueur seminale sur le menie sujet, les sexes doivent etre separes, contre I'opinion geaeraleinent admise que tons les acephales sont androgynes. !M. Pi-evost a. voulu. confirmer ensuile ces donnees par des pxjie'jences ilirecles : il en (ionne I'expose ; il pi'esume que le spernie di-laye dans I'eau vient se mettre en contact avec les oeufs de la femeile. Nous croyons , quoique ces beaux travaux jettent un grand jour sur cette question delicate , que I'opinion de M. Pre- vost a besnin d'etre encore appuyee par de nouvelles reclier- ches pour acquerir toute I'autorite qu'elle ne pent manquer d'obtenir : car tout porte a penser qu'il a completenienl raison. F. 016. Sur le developpement des osufs dans I'ovaire cliez les Phas- mes [ Gespen.tt-]ieu9clireckcn) , et sur une communication recemment decouverte entre le vaisseau dorsal et les ovaires chez les insectes (avec 6 planches), par J. Muller, D. M. {Noi>a Acta Acad. nat. curios.; vol. XII, pars 2*.) Ce memoirc fort etendu, et I'un des plus importans du volume, est divise , en deux parties principales que I'au- teur traite en trois sections. La premiere jiartie est con- sacree specialenient a la description de la communication qui existe entre le vaisseau dorsal et les ovaires , non-seulement chez les Phasmes , oil I'auteur I'a decouverte d'abord , mais aussi chez plusieurs aulres insectes de difFerens ordres. Cette description est precedee de celle du Phasma ferula, Lichlenst. {Mantis ferula, Fabr. ) , espece sur laquelle I'auteur a fait ses . recherches. La description anatomique de ce grand iusecte est riche en details importans et curieux ; nous ne citerons entre autres que la decouverte d'un systeme nerveux ganglionnaire analogue au nerf grand syinpalhique des animaux vertebres , tant par son mode de distribution que par ses rapports avec le cordon niedullaire qui represente la nioelle vertebrale. L'cn- semble des faits , rarsenibles par I'auteur, sur I'anatomic du Pliasma ferula, peut donner une idee du degre clcvc que ce genre occupe, avec les orthoptcres en general, dans I'organisa- tion des insectes. 372 Zoologle. No. 5iG. Le sujet do la sccondc section de la premiere p.irtie, c'est l;i coninmnication deji nien'.ionnee. L'auleur indiqne les precau- tions qii'on doit prendre ponr la decouvrir ; il avait dt'jii parle plus haut dos causes qui ont empeche les naturalistes de la trouver, ([uoique elle ne soit pas microscopique chez les grands insectes, surtout cliez les Phasmes. Dans le Phasmafenila , elle consiste dans une serie de filamens simples , non ramifies , creux , contenant une substance medullaire granulee, fermes dans lei'.r tissu, cantinus avec les parois du vaisscau dorsal , oX prolonges , sous le nom A^ovitubes ( Eierrohren ) , dans I'in- terieur des Irompes noinbreuses dont I'ovaire est compose. Mais tous les insectes n'offrent pas le nieme mode de commu- nication ; celui-ci varie , an contrairc , suivant la conformation des ovaires , et nol.imment suivant la situation , le mode d'ori- gine et le nombre des trompes. Les ovaires des insectes qu'oa a examines jusqu'ici peuvent etre rediiits a i5 formes princi- pales , savoir : 1°. ovaires pectines (P/iasmes) ; 20. herisses { /Esclma) ; 5. imbriques; 4o- bacciformes; 5°. verticilles(IIaa- neton , Genirupes , Calosoma , Dytiscus, Bombus muscorurn , Phalcena coaiis ligniperdn) ; 6". conjoints (F'cfpa cnibro) ; no. fuurchas ( conriiliere] ; 80. en tete (Cerf-volant); 9". ra- meux ; lo". moniliformes ; 11°. engrappe; 12°. mullicornes; i5°. en spiralc ; 14". sacciformes; i5". flagelliformes. L'auteur a retrouve la communication dont il s'agit dans les genres et les esix'-ces designees-, il n'y a que le seul. Cerf-volant qui puisse faire une exception fort remarquable ; quant aux autres formes des ovaires , l'auteur n'a pas encore eu occasion de les exami- ner specialement sous ce rapport ; mais il n'est pas douteux que ses premiers i-esultats ne soient confirmes par les recher- clies ulterieurcs qu il s'est propose de faire. Dans un grand nombre d'insectes , les fdamens ou tube's de communication ne vont jias isoles des ovaires au crcur, comme cela a lieu dans les Phasmes , mais ils se reunissent en un faisceau de cha([ue cote , avaiit de s'inserer dans le vaisseau dorsal. La communication est plus mar([uee dans les nymplies que dans les insectes parfails , d'apres une observation que l'auteur a faite sur la nymphe du Geolrupcs nasicornis. Des considerations physiologiques terminent la premiere section . Parnii les inductions que l'auteur tire de ses recherches, nous n indiquerons que les suivantes : 1°. le developpemcnt des Zoologie. 573 ovaires ou ties parlies j^enitales en gi^ncral depend inimOdiatc- ment dii vaisseau dorsal ; 2°. ce vaisseau i-eeoit a travels ses parois des materiaux plasliques dont il augmente la plasticite par son influence sur eux ; 5". les materiaux nutritifs ne sont pas apporles aux organes par des vaisseaux qui partent du coeur, niais ce Font les o.-ganes qui prennent racine dans le cceur et y puisent les materiaux plastiqnes par le moyen de leur racine; 4"- feci est du moins constate pour les ovaires, et est fort probable pour les autres organes, dont cependant les filamens radiculaires doivent, pour la majeure parlie , etre trop delies pour etre apercus , etc. II serait trop long de reproduire ici tous les resultats importans et toutes les consequences que I'auteur a su en tirer. La seconde partie principale a ])our objet special la descrip- tion de I'ovairc c\.Ae\ atvii An PItasmaJ'cri(ln, etl'bistoiredudcve- loppement de I'ceuf et de ses dependances. Apres avoir expose liistoriqucment les resultats des reclicrches faites jusqu'a lui , jiour reconnaitre le mode de developpement de I'oeuf cbez les insectes , I'auteur fait connaitre ce qu'il a observe lui-meme en examinant, avec le plus grand soin et sous le microscope , les ovaires de deux individus femelles de I'espcce deja nomniee. Dans 1 un , les ceufs avaient ete fecondes; ils ne I'avaient pas ete cbez I'autre. Ces ceufs etant fort nombreux et a des degres de developpement tres-differens, on a pu les suivre dans toutes les pbases de leur evolution , a conimencer de leur premiere origine du cote du vaisseau dorsal. Cliaque ceuf a ses parties accessoires ou d'ovolution , qui s'atropbient et disparaissent lorsque son developpement est acbeve ; ce sont : i". la vaginule , qui n'est que I'extreinite de I'ovitube renfermant I'ceuf le plus avance en developpement ; 1". \a.jj/accit/ulc, petite masse meduHaire granulee qui fournit a I'ceuf ses materiaux plastiques. Les parties integrantesde I'ceuf parfaitement developpcsont : la coque avec une cicatricule, lo- percule , la tunique propre de I'ceuf ou la membrane de I'am- ,iios , et le vitellus. Apres avoir decrit toutes ces parties , I'auteur parle de I'etat de I'ovaire avant la fecondation , pour en vcnir ensuite au developpement des eeufs fecondes ; le temps de ce developpement est divise en cinij periodes entre lesquelles il y a , a la verite , des jiassagos iiisensibles , mais qui sc caracteriseijt pourtant par les traits suivaiis : 3^4 Zoologie. 1" . pe'riotJe. Accroissement de Tovitube , formation du pro- longement vaginiforme on de la vaginule , connexion tempo- raire entre I'ovitube et la trompe par la formation dun annean tracheen. i". pc'riode. Accroissement de la vaginule , de ranneaii ct de la placentule, developpement des membranes de loeuf , formation de I'opercule. 3". pe'riode. Atrophia de la placentule , developpement de I'opercule et de la coque , cliangement dans le vitellus. 4". ptriode. Atrophie plus marquee de la placentule , ainsi que de la vaginule et de I'anneau traclieen , maturite de I'ceuf , separation de la vaginule et de I'nvitube entre eux. 5». ptriode. Dissolution et disparition de I'appareil d'evolu- tion , developpement parfait et excretion de I'oeuf. Le memoire se termine par quelques considerations sur le developpement successif des oeufs contenus dans cliaque trompe. II est fort a desirer que I'auteur continue ses recherches si fecondes en beaux resultats ; mais il serait bon , qu'en exposant ceux-ci , il suivit ua ordre plus severe, d'abord pour s'epargncr les repetitions, et ensuite , pour ne pas entretenir le lecteur dans une premiere partie de ce qu'il ne comprendra qu'apres avoir lu la seconde. L. 517. Waarneming van Wormen, etc. — Observations sur des vers intestinaux, appartenant a I'cspece du Slrongylus injlcxus , Rudolph. , trouves dans la substance pulmonaire , les bron- ches, I'artere et les veines pulmonaires du Marsouin com- mun [Delphinus phoccena, L.); par W. \'rolik. Broch. de 8 pag. in-S". (en holl.). Amsterdam. En examinant les visceres dun Marsouin commun, pris sur la cote de Hollandc, I'auteur trouva les bronches et les veines pulmonaires remplics , en grande partie, de I'espece de vei-s que Uudoljihi appelle Siroiigj/us injlcxus ; Iciir forme s'accor- dait parfaitement avcc la description qu'en donnc ce natura- liste; les uns avaient 637 pouccs de long; leur grosseur ctait celle d'unc aiguille. Du cole de la tete leur extremite etait ob- tuse; les femelles avaient un crochet a la queue. lis etaicnt jaunatres , mais une longue raie noire passait tout le long do I'animal; Rudolpbi a paru croirc que cette raic t'tait un effct de I'csprit-de-vin, dans Icqucl les vcis qu'ils observait ctaicut Zoologie. 3j5 mis; mais M. Yiolik a vu cetie raie avant que les vers Ins- sent mis dans l'es))rit-de-vin. II la regarde comnie )c canal in- testinal; sur quelques-uns ce canal ctait sorti en dehors, phe- nomene que I'auteur a remarque aussi sur un Ascaris lunihri- coidcs du cabinet de son pere. On le voit anssi sur une femelle du nieme vcr, figurce par Brcmser , \A. i, 11;;. i3. M. Vri'lik emploie ie reste dc sa notice a rappcler les obser- vations d'autres naturahstes , tels que Rudoiphi, P. Camper, Albers , etc. , sur I'existence des vers dans les bronclies et la substance pulnionaire des animaux. D. 5 1 8. Note SUR lagejneration del'Hydre verte; par M.H. de Blain- viLLK. { Bull, dc la Soc. philomatJiiquc, niai 1826, p. 77.) Les zoologistes,et par suite les physiologistes, en parlant des dilFerens modes de generation, en ont etabli une espece sous le nonide gcmmipare, etilsl'ont definie lagenerationdanslaquelle Taniiual se reproduit par des bourgeons eparset exterieurs.D'a- prcs cela, il semblerait que les animaux qui la presentent res- semblent, sous ce rapport, auxvegetaux chez lesquels les bour- geons servant a la reproduction , paraissent nailre au hasard , et dune maniere adventive , au moins sur le tronc ct les bran- ches. Cependant, en reflechissant que, meme dans les vege- taux , ces bourgeons ne naissent pas partout , puisqu'ils sont toujours a I'aisselle des feuilles, qui elles-memes alTecteat un ordre determine, il etait presumable que , dans les animaux gemmiparcs, Ic bourgeon reproducteur ne naitrait pas noa plus irreguliercment et a tous les points du corps. C'est en rffet ce que M. de Blainville a observe d'unc maniere certaine sur les hydres , que Ton peut regarder comnic le type des ani- maux gemmipares. C'est au point de jonction du corps propre- jncnt dit, avec le pedicule plus ou muins allongiiquile termine, que se developpent constammcnt les bourgeons rcproducteurs, au nombre de deux, opposes , plus rareraent de trois , et pro— bablement peut-etre de quatre , en croix, tous au meme ni- veau. On voit d'abord une simple petite elevation d'uu vert un peu plus teinte que le reste; elle se limitc niicux , une uu deux heures apres, parle relrccissenient de sa base; bientot "elles'elrvedavautagc, ctdevieuthciiiispherique; ens'allongeant, elle conserve pendantune demi-journec ou un jdurontior une i'ormc cylindriquc; 24 heures apri^s , ct quelijuefois moins , ell 576 Zoologie. devient un peu clavifornie par le letrecissement du pedicule et le renflenient de lextremite libre. On en voit sortir de petits tubercules , presque I'un apres I'autre, qui doivent constituer les tentacules. Peu a peu , c'est-a-dirc d'heure en heure , dans les temps chauds , le corps se letrecit i sa base , ct les tentacules s'allongent, se nieuvent dans tDUs les sens. Enfiu, le retrecissement du pedicule s'etrangle, en sorte qu'il ne tient plus que par un point a I'anneau generateur ; alors la moindre secousse un peu forte et accidentelle du polype-mere, ou nieme du polype jcune , determine la separation de celui-ci. Ainsi les bydres rentrent dans la categorie generale des animaux cbez lesquels les CEufs ou les gemmules naissent et se develop- pent dans des lieux determines. Mais est-il certain que dans les liydres ce soit completement a I'exterieur que cette naissance ait lieu? l\e serait-ce pas dans les parois meme du pedicule de I'anhnal, dans une espece d'ovaire, que cela se ferait, et le germe ne viendrait-il pas se jjlacer a I'exterieur, a I'oriQce du canal de cct organe? Sans doule cela serait fort bien en analo- gic avec ce que Ton connait des animaux voisins qui ont ete disseques , comma les Alcyons, les Pennatules , les Actinies, et probablement beaucoup de Madrepores, ou les gemmules, nes, produits dans le tissu de I'ovaire, situes au-dessus de I'es- tomac , dans I'extreraile du corps opposce i la boucbe , sortent a I'interieur, et sent rejetes par la.bouclie. Mais M. de Blain- ville convient que , quelque soin qu'il ait mis dans cet examen, il n'a rien vu qui puisse confirmer cette idee analogique , et qu'il lui a paru, au contraire, davantage que les gemmules naissent au point exterieur cite. 319. Observations et experiences sur LonGANisATio.x et les fonc— TiONS DK l'eponge; par Robert Kdmond Gra.nt. {Edinb. philos. joiirn.; vol. XIII, p. 555. ) Ce mi'^moire, quoique tres long, n'est cependant que la suite de ce que M. Grant a deja ccrit sur I'organisation des ej)onges, etrcs obscurs et dont la vie est caclnJe par un voile mysterieux et epais. II a soumis ces corps a un grand nombre d'experien— ces ; il a mulliplie les rcchercbes dans les autcurs , pour com- pleter leur bistoire , ct I'euricliir dc faits nouveaux. La science y aura du moins gagne quclijucs cxpurieuccs faites avec soin ct I Zoologie. 377 »nt utiles pourserendre coniptcdcplusieursphiinomencs vie. ivail est plus pai'ticulierement relatif aux fonctions des nombreux qui herissent la surface de I'Eponge, et qixi nt avoir pour but de recevoir sans cesse le fluidc, que )e qui est suppose existcr dans les Eponges , aspire ce par des niouvemens alternatifs de contraction et de dilatation. Cesproprietes ont ete niises en doute par fjuel- ques auteurs , notamnient Lamouroux, qui se refusercnt a admettre ce niecanisme dans beaucoup d'Eponges oii les pores ne sont pas sensibles , ou dont la surHice n'en niontre aucun. M. Grant observe que meme cliez les especes privees de pores apparens , descourans d'eausefont sans cesse jour de I'exterieur a I'interieur, et sont rejetes par des canaux du cen- tre de Teponge a sa surface. A cet egard il cite le Spongia compressa , et les Eponges tii- bulaires, dontle courant d'eau traverse en ligues di-oites toutcs leurs parties pour se rendre dans leur cavite centrale. 11 y a plusd'un siecle , dit M. Grant, Marsigli a ducouvei't ces orifices cxhalaiis surles surfaces contractiles des Eponges de la Mediterranee ; Ellis et Knigbt reconnurent le nieme fait sur les eponges des cotes d'Angleterre. Solander, Ellis , Gmelin , Brugniere et Bosc, attribuerent a ces bouches le pouvoir de succion , et Lamouroux et Lamarck les considererent comme destinees a faciliter le passage de I'eau dans I'interieur de I'E- ponge, et conime I'ouverture dcstinee parfois a faciliter au po- lype sa sortie a la surface da corps. Pallas et M.Cuvicr rcgarde- rent ces orifices comme joiiissant des niouvemens de syslole et de diastole, et ils en firent un caractere des Eponges. II est demontre pour moi , dit M. Grant, que jamais les cou- rans, sous le rapport de leur force et de leur direction, ne s'engagent dans les ouverlnres exlialantes que d'une maniere reguliere, dans une seule direction , et par un mouvement lent et doux ; que les sortes d'agitations on d'erectilite des bords de ces orifices, n'ont aucune influence sur le courant, mais de- pendent du nxode devitalitc de I'Epoirjc, qiioiqu'il soit possible que parfois les mouvemeus de systole et de diastole, vus par quclques auteurs , aient etc le resultat de Taction des courans; enfm, que les Eponges absorbent et rejettcnt I'eau par cos ou- vertures a la maniere des Polypes, ou comme on Ic voit faire 5jS Melanges. par les Ascidies ou certains 3Iollusques bivalves , sans niouve- mens apparens et prononccs. L'auteur decrit longuement diverses experiences soifjneuse- menl faites , et patiemment executees , pour appnyer la con- clusion generale qu'il en a tiree. Lesson. MELANGES. 020. ExTRAiT Du JOURNAL d'un VOYAGE EN Groenlamd , fait dans lete de 1823. ( Tidsskrifl for iialurvidenskab. ; 1824, cah . 9, p. 271.) Arrive dans la colonie de Godthaab , situee sous 64" de latitude, l'auteur loua un bateau pour se rendre a Narsasuk , a 10 milles de Godlbaab, ou sejournent pendant I'ete qnelques families grocnlandaises pour pecher des phnques et des sau- mons, et pourcliasser aux rennes. L' Urin grjllcy etait comniun; on voit les jeunes sur les ecueils. On voyage difficilement le long de la cote , parce que des niontagnes escarpees s'avancent jusqu'au bord de la mer. Des Rcnards bleus courent sur les ro- ches. On expedie tons les ans pour le Danemark, de Godtliaab 145, de FiskerncES 88, de Frederiksbaab y5 peaux de ces re- nards , tandis que Godtbaab n'expedie que 52 peaux de renards blancs , Fiskernces 25, et Frederisksbaab 4o; d'ou Ion voit que les reuards bleus sont un pru plus cnniniuns que les renards blancs. L'auteur niit pied a terre aupres de Sardlok; il n'y trouva d'autres plantes que quelques saxifrages, mousses et licbens. V Echinus saxalilis abondait sur la plage. Des trou- pes de 20 a 3o phoques nageaient paimi les masses de glace qui, du baut des niontagnes, ctaient tombees dans la mer. A Godtbaab, le pboque parait 1 fois par an, il di.^parait en fe- vrier, et revient en raai ; il resle alors jusqu'cri juillct. lis vont et viennent avcc \e Snlino arcticus. Au commencement do septembre ils arrivent de nouveau , et restent jusqu'au milieu de fevrier. On a remarque qu'ils viennent du sud , et qn'ils se dirigent sur le nord. En automne et en biver ils sont tres-gras ; par leur graisse epaisse la nature a supplee a la fourrure qui leur manque dans ce climat rigoureux. On croit que les pbo- qucs suivent un cbef. On Irouve dans le golfe une asscz grando quantile A' A lea lorda-, cct oiscau sc nourrit principalcnicnt de Melanges. 579 Snlmo arcticus, et pond un seul reuf. Par sa peau et sa chair il esttres-utileaux Groenlandais. Le Lnrus /cticopieiits hahitc cette contree en quantite innombrable, en societe avec le Larus tri- dactjlus; il y passe I'hiver. Le Larus glaucus se trouvc aussi dans la societe des oiseaiix precedens, niais en moindre quan- tite. On observe raremeut le Carbo cormovanus eri ete dans le Greenland meridional; niais il y abonde en hiver. Le Sterna arctica Tem. habite en grosses troupes les lies du golfe. Ses ceufs sont tres-bons a manger. L'auteur se dirigea vers le mont Acajagua, a I'extremite da giilfe • au pied de ce mont il vit le Pyrola rotundifolia pumila , plante rare en Groenland, ]e PedicularisJ/ammeaj est commun. L'auteur vit aussi \esPedicularis lapponica,P.Oederi, Ccrastium nlpiiium, Salix reticulata, S. glauca. h'Empetrum nigrum est une des plantes les plus communes du Groenland. On le Irouve sur le continent, dans les ilcs , dans les valiees et sur les mon- tagnes, tant au pied qu'au sommet. Dans une bonne terre c'est un petit buisson, dans le sable et sur un sol rocaiHeux , la plante n'a quun pouce de haut. On voit un peu moins fre- quemment leBctula nana, qui croit pourtant depuis le pied jus- qu'au sommet des montagncs. Dans les champs, il rampe sur Jes pierres et l<>s rocouvre. Les Salix reticulata , S. glauca etS. chrysanthos abondent au mont Acajagua; on y trouve beaucoup d! Andromeda tctragona; le Rhododendron lapponicum est une des plus jolios plantes du Nord; ses j(jlies fleurs, d'un rouge bleuatre et campanulees , brillent au loin, et luttent de beaute avec le Menzicsia ccerulea; ils meriteraient tons deux une place dans les jardins de plaisance. Cette purete de teintes qui est par- ticuliere aux plantes alpines et qu'on cherche vainement dans k'S pays dun sol plat, la nature I'a accordee a la vegetation qui avoisine le pole. C'est ainsi que le Pedicularis Jlammca presente dans le rouge fonce de ses fleurs , une des plus belles couleurs. L' Jzalea procumbens, qiu ne s'eleve qu'a 5 a 6 ponces, et qui parait des que la neige est fondue, n'est pas moins agreable a voir, a cause de ses fleurs d'un rose fonce. Le joli Lychnis al- pina croit par-ci par-la. Dans les mousses, l'auteur trouva plu- sieursespecesde Polytrichum, Dicranum, Hypnum, Tortula, etc. Les rennes trouvent en abondance le Cctraria rangifcrina , leur nourriture favorite. Dans la j)artie la plus mericiionale du Groen- land , il n'y a point de rennes. L'Jnas glacialis passe I'ctc et 38o Melanges, I'hiver dans cc pays. Le 26 juin, il y avail i4° de chaleur a rombre, et 17° ausoleil. Arrive sur le haut de la montai^ne, qui a 1600 pieds d'tilevation , I'auteur y trouva les niernes plantes qu'au pied. Dans l'ile]\iakornak, il \\t\e Menyattthcs trifoliata, niais celle plante n'avait point de fleurs : il y avail beaucoiip dc Ccv/tomjce coccfera ; les Carcx saxatilis el Umosa , et le Salix reticulata croissaienl dans les mousses. Dans une ile appelee Jakuak , on trouva le Cochlearia officinalis , le Ranunculus hypcr- boreus , le Saxifraga ccesjjitosa, le Cerastium alpinum et le Hheum digjnuni. Aux ilots diles Kokoeer, il vient en hiver beau- coup d'y^««w mollissima. A Holsteinborg et a Egedesminde, cet oiseau aquatique est si commun,qu'on recueille dans chacun de ces endroits jnsqu'a 3,000 livres d'edredon. Les Groenlanilais les tuent encore avec des (leches. Le Larus marinus pond aussi dans ces ilots ; il passe Ihiver dans la pleine nier , son veritable element. 11 fait sur les pierres des nids de terre el de langue ; au commencement du printemps , il pond 3 a 4 .ceufs brunatres et tacbeles. Les ilots Kokoeer sont steriles, el ne consistent gnere qu'ea rochers de 2 a 7 cents pieds de circonference. Le Rhodiola rosea, le Salix herbacea , \' Empetrum nigrum y sont les plantes les plus communes. Par-ci par-la croissent aussi le Cerastium alpinum, le Saxifra.;a rivularis pumila , le Saxijraga ceespilosa groenlandica et le Coc/ilearia anglica. D. 32 1. NoUVELLES RECENTES DU WATURALISTE BoNPLAMD. Une letlre de I'empereur du Brcsil , D. Pedro de Alcantara, au Dr. Francia, gouverneur du Paraguay, en date du 12 avril de la presente annee, et la reponsc de ce dernier, datee du 25 mai suivant, inserees toutes deux dans le Moniteur du a8 aout 1 826, renfcrnient des details d'une nature rassurante sur la position du celebre naturalis e Bonpland. Le D^ Francia doit, aussitot cju'on lui aura n'pondu posilivement que I'Espagnc n'a ])as voulu admettre" ses commissaires, envoyer notre compatriolc lui-meme aupres de I'empereur du Bresil, pour trailer de I'ulti- malum. Sa situation, du moius dans ces dernicrs temps, ue serait done pas telle que I'ont depeinte quolques journaux eu- ropeens, et nous jjourrions conccvoir I'cspoir de le voir bicnlot rendu aux sciences et a sa palric. Melanges. 38 1 322. CoRRESPONDANCK. — Le pi'of. Molis a quittc Ic service il y a un calcaire craycux a silex et du gres vert qui regne entre Bergerac et Campsegret , et forme un pays triste. La craie continue jusqu'a Azerat, el elle est couverte d'argile arenacee , melee de silex ou de quartz rouliis (Saiat-Crepin). II a visite les houil- leres du Lardin , pres de Terrasson , et est alle a Beaumart voir les gypses exploites a Le Bel et Rio del Pey. Le gypse de Sainte-Sabine lorme des niamelons qui occupent le fond dun bassin de calcaire a Planorbes et a Limnees , et entre ces deux rocbes il y a des marnes et des silex d'eau douce. M. Brard compare cc depot a celui de Montmartre, et y a vu de la stron- tiane. Dans le vallon Romaguet, pros de la Coiize, il y a de la craie inferieure a Spberulites. Au Lardin la bouille contient des filets de gaiene, et au-dessus , dans la commune de Saint- Leonhard , les bouilleres reposent en stratification non con- cordante sur le scbiste talqueux. A Yilhac il y a du gres rouge dont les cretes sont occupees par du calcaire. De Terrasson a Hautefort, sur la limite du Perigord, il y a des lambeaux de gres rouge et quelques gites de cuivre carbonate , mele de cuivre oxide. A Juillac il y a un alfleurement de terrain houiller et du talc scbiste. A Cbabrignac il y a un filon de galene avec de la baryte. De Juillac a Saint Yrieux il y a du granite et du gneis, et I'auteur en decrit les mines de kaolin. Nous extrai- rons de I'appendice geologique de ce voyage pittoresque les notes suivantes. On trouve a Bordeaux des monnaies de Louis XIII , a 25 pieds de profondeur dans le limon de la ri- viere. Vis-a-vis de Bordeaux regne le calcaire grossier a As- troite. Madrepores et Spatangues. De la a Voyre terrain grave- leux , de la a Libourne alluvion de la Dordogne. A Libourne , la terre vegetale couvie des graviers, une argile et un cal- caire marneux, et le gravier contient des fossiles de la craie. A Blaye il y a la meme molasse a ossemens qu'i Fronsac et la Grave. Au confluent de I'lle et de la Drone, la craie ressort. A Saint-fimilien il y a du calcaire grossier. De li a Bergerac la plaine li:-.iite cslformee par le calcaire marneiix, et la plaine basse esl alluviaU- Les coteaux de Touiueyraguf!s el desLeves Go'niogie. 587 ofFreut dii calcairc grossief altcruant avcc ilcs niavnes ct ilcis aiyiles. Sur le nieme plateau on exploite des silex molaires recouverts dun calcaire compacte d'eau douce sans coquilles. A un quart de lieue de Bergerac , il y a un afileurenient do lignite et la craie a fossiles siliceux. Avant Saint-Mametz il y a un banc de calcaire a giyphees. Les cjteaux de Perigueux sont crayeux et remplis de substances et de fossiles siliceux. La craie va jusqu'a Fossemagne, et le calcaire secondaire se proloage de la au Lardin. L'auteur donne la coupe pres du Pic de Greze (6oopieds sur la Vesere jusque dans les puits). Le gres houil- ler y est couvcrt de gres grossier a quartz aventurine, de cal- caire lithograpbique , de calcaire salin caverneux , de gres quartzeux et calcaire a Belemnites, de lias et d'oolites. II y a la du fer carbonate manganesifere. Entre le Lardin et Sariat , les coteaux du Coly presentent des gres et des calcaires infe- rieurs au calcaire a grypliees, et vers Sariat, il y a des fres ferrugineux a silex , bois petrifies et mines de fer hydrate. Au lieu, dit Prends-toi-Garde , il y a un banc de sable a petites gryphees An gres vert. De Sariat a Feyrac il y a du calcaire grossier et des gites de manganese. Les Spherulites du raviu de la Vache-Perdue sont fort curieuses , et I'auteur les decrit. La craie s'etend de Perigueux aux Pyles a 3 lieues de la , et au lieu dit'le Creuset il y a des Spherulites toutes particulieres. A. B. 528. Sur une forihatson rkcente de calcaire d'eau dodce du comte dk Forfar (Ecosse), et sur quelques depotsde raarne d'eau douce, avec une comparaison entre les nouvelles etlesanciennes for- mations d'eau douce; suivi d'un appendice sur laGyrogonJte ou capsule de Chara ; par CIlLyell. {Transact, of the Geolog. Soc; vol. 2, 26. serie, part, i , p. 73.) Ce niemoirc a etc, avant sa publication, I'objet de deux analyses dans les nunicros d'aout et d'octobre 1825 du Bul- letin des sciences natitr. , a I'occasion des lectures faites>a la Societe geologique de Londres. Nous devons ajouter a ce que nous avons dit alors, qu'au nieritc des faits noiiveaux et inte- ressans que renferme le travail de M. Lyell , et a rimportance que I'auteur a su leur donner par les considerations geologj- 2 5' 588 Ge'ologie. ques ;uixqiielles il s'es( livn- a !eur siijCt, Ic iiu-moiic joint 1 a- vanfaf'e d'«'frr arcompajjiie tie carles cf. de planches tri'sbicn faites. 1°. Une carte geologique generalp de la partie du conile dc Forfar , ou sont situes les petifs bassins de marne d'eau douce. ■2°. Une coupe dune partie du nieme comte , indiquant les rapports dc superposition des divex's terrains dont il est compose. 5". Une coupe ideale des depots marneux dans I'etang de Bakie. 4°. Un canot d'origine tresancienne trouve dans le depot superieur a la niarne dc I'etang de Kinnordy. Une planche represente avec la plus grande exactitude et prossies par le microscope , les capsules et tiges des Chara tos- siles de la niarne d'eau douce recente, et en regard les niemes parties des Chara hispida , Ch. vulgaris, Ch. flexilis , avec les- quelles elle offre de nombreux rapports et qui vegetent dans les memes contrees. Une autre planche donne la figure la plus exacte qui aitencore ete faite de la Gyrogonite medicaginule et de la G. tuberculeuse, espece nouvellement decouvertedansl'ile de Wight, par M. Lyell. C. P. 3aq. RocnEs de Carlsbad. {Zur Naturwissenschaft , de Goethe > vol. I , cab. I , p. 55, ) L'auteur decrit la collection des roches de Carlsbad de Jo- seph Muller, etc. , et s'etend sur les varietes de granite. On y trouve des filons de Hornstein. II decrit les incrustations cal- caires formees par les sources. II parle desagglonierats a lignite, au confluent du Topel et de I'Eger. II y a du bois petrifie a Lessau, des roches pseudo-volcaniques, a fragmens de roches anciennes alterees pr^s de Hobdorf, et du Basalte sur la rive gauche de I'Eger, vers Fischern. Un catalogue de loo rochos accompagne ce memoire; nous y remarquons le granite dc Dalhvitz , les amygdaloides basaltiques et le phonolite d'En- gelhaus. 33o. Physisalische Besciireibung der CAjNARisciiEiv Inskln. — Des- cription physique des Canaries ; par L. dr Buch, In-4". de 407 pag. , avec un atlas contenant 3 cartes , des vues et des profils. Berlin, iSaS C'ci ouvrage impnitant ft imprinie avec luxe, nest niallien- Geologie. 3S9 reuseiueut pas a vendre ; lauteur n'en fait present qii'a ses amis, et il a nieme desapprouve M. Berghaus den avoir fait des extiaits dans VHertha. II conticnt six chapitres: le premiex' OiTre un coup d'oeil statistique sur les Canaries ; le deuxienie , des remarques sur leur climat; le troisieine , des niesures de hauteur; le quatrieme, la Flore de ces iles d'aprcs I'auteur et M. Ch. Smith; le cinquieme, la description geognostique de ces iles ; et le sixieme traite dp la nature des plienomenes vol- caniques des Canaries et de leur liaison avec les autres volcans du globe. Les deux derniers chapitres sont surtout geologiques , quoi- que le geologue trouve aussi d'interessantes donnees dans le premier et le troisieme chapitre. Dans le cinquieme, I'auteur decrit successivement les lies de TendrifFe , de Gran-Canaria , de Palina, de Lancerote et de Fuertaventura. Quant a 1 ile de Teneriffe, il parle du Val de Taoro , du cratore de soulevemcnt du pic, du pied nord et nord-ouest du pic, du pic nieiue , de la lave de Guimar, de Cumbre, de la Lagunaet de Santa-Cruz ; dans I'lle de Grand-Can aria il decrit les environs de las Palmas , de Telde, de la Caldera , de Yandouia ct de rviogau ; I'lsleta , la Caldera de Tiraxana et les vallees de Teror et Moja.Au sujet de I'lle de Palma on trouve une description des environs de Santa Cruz, d'Argual , de la Caldera et de I'eruption de Fuen Caliente. II y a une notice detaillee surl'eruplion de i^oo , de I'ile de Lancerote , et un coup d'ccil sur Puo et la Corona. Le sixieme chapitre contientles idees S3'steinatiques de I'au- teur. II y fait I'enumeration de tons les volcans , divises en volcans situes autour d'un centre ( Centrahmlcane) ( Li pari , Islande , Etna , Acorcs, Canaries, iles dn Cap-Vert, Gallapa- gos , lies Sandwich, Marquises, de la Si ciete, «le Bourbon) , et en volcans situes sur une ligae [Rcihciwulcnnc] (les ties dc I'Archipel, les volcans de I'Australie occidentale , les iles de la Sonde, les ilesMoluques et I'liilippine^s , les iles du Japon , les lies Kuriles et le Kanitchatka , les iles Aleoutes , les Ma- riannes , la ligne de volcans du Chili, celle du Perou , celle des Antilles, celle de Gualimala et celle de Mexico). Sous chacun de ces titres on li'ouve Tindication des dilTerens vol- cans et des observations curieuses. Les cartes sont celles de Lancerote , Palma et TenerifTe ( celtc derniere n'est pas encore fmie). II y a differentes vues des monlagncs des Canaries , des 5 go Geologie. coupes des iles de Teneritfe et des autres Canaries , un plan de lile de Santorin et un grand nonibre dautres coupes fort interessantes et instructives. Mallieureusement , ne connaissant cet ouvrage que par les annonces de I'JIertha , nous ne pouvons entrer dans de plus grands details et le faire connaitre, comrae il le nieriterait , i nos lecteurs, et sous le point de vue geologique et sous le rap- port de la statistique. 53 1. An account of some geological specimens from the coasts of Australia. — Notice sur quelques echantillons de geologic de la cote d'Australie ; par W.-II. Fitton. In-S". de 64 p- avec I carte, 3 vues et des coupes. Londres, 1826; Clowes. (Extrait du Supplem. du t. II du Narrative of the intcrtrnpi-' cal and JVestern coasts of Australia; par le capitaine Ph. Parker King. ) Les geologues qui parcoururent les diverses coiitrees del'Eu- rope, apres s'etre penetres des lecons du celebre Werner, ne tarderent pas ii reconnaitre dans la structure intime du sol des points les plus eloignes les memes regies generales de compo- sition que leur illustre niaitre leur avait fait observer dans les terrains des environs de Freyberg, et bientot ils en conclurent que Ton devait rapporter aux memes causes , aux memes plie- nomenes , la formation du vaste continent que nous habitons ; mais, quelqne etendu que paraisse a nos sens ce point du globe terrestre, il n est qu'une si petite portion de la surface totale de ce dernier , qu'il eiit pu se faire que nos reclierches eussent portc sur une grande exception due a des circonstances locales, et il importait, pour completer I'liistoire de la tei-re, de re- chercber si les causes qui paraissent avoir preside a la forma- tion de notre sol out exerce leur influence en meme temps ct de la meme maniere sur tous les autres points du globe: de savoir si les memes revolutions ont agite toute sa surface, de se convaincrc que les contrees les plus dislantes les unes des autres ont eu les memes epoqucs de rcpos et d'agilation. Dcjh les savantes recherclies des geologues americaius , cel- les du celebre Humboldt, ont demontreque le Nouveau-Monde presente des fails geologiques entierenient analogues a ccux qui avaient etc observes en Europe; il reslait a generaliser davan- lage nos rnnnaissanccs a ce snjcttl a rccucillir les observalion.. Geologic. 591 eparses el encore peu nombreuses des voyageurs qui svaiont visite d'autres contrees ; il fallait aussi encoiiiager a de nou- velles recherches, en en faisant sentir toute I'iiuportance , et dinger enfin le zele des observatenis par des instructions spe- ciales sur la maniere d'observer utilement. Tel a ete le triple but que s'est propose le D^. Fitton dans le travail qu'il vient de publier. Reunissant tous les documens fournis par les voyai'es des navigateurs anglais et francais et a I'aide des echanlillons rap- portes par eux et deposes dans les collections de Londres et de Paris, le D^ Fitton est parvenu a etablir de la maniere la plus satisfaisante les principaux trails de la geologie du vaste toiiti- nent de la Nouvelle-Hollande et a faire voir que celle j)artie du globe, presque antipode de I'Europe, rappelle la compo- sition de certains terrains de cette deruiero, et il s'est apj)lique a faire reraarquer que cette couformite de composilion a lieu non-seulement pour les couches de la terre le plus ancienne- nient fonnees, niais aussi jiour plusieurs d'entre eiles , qui pa- raissent etre plus modernes que celles qui constituent nos ter- rains parisiens ; telles sont les breches coquillieres deja indi- quees par Peron et dont le D'. Filton retrouve les analogues sur divers livages de la Mediterranee, sur les cotes de I'Angle- terre, etc., et peut-etre dans la formation particuliere designee sous le nom de Crag par les geologues anglais. Les divers chapilres du travail du D"". Fitton ont pour ob- jet, 10. une Esquissc gtacralc des coles de la Nouvelle-Hollande; le Bulletin des Sciences naliirclles {\oyez cahier d'avril 1826, n". 329) a donne un extrait detaille de cc chapitre , lorsque la lecture du memoire fut faite pai- I'auteur a la Societe geolo- giqne de Londres, dont il est vice-president; a°. Reniarques ge'ologiques qui conipreuneni une lisle des roches observees dans diverses localites , I'examen tie celles de ces roclies qui sont identiques avec celles de I'Europe, I'aspect des rivages, le manque de documens sur les depots diluviens, I'absencc de produits volcaniques recens et de roches calcaires anciennes parmi les substances rapportees, etc. 3". la lisle et la descrijj- tion ddtaillce des c'chantillons recueillis par le capitaine P.-F. King et M. R. Brown. A la suite de ce memoire, et comme ajipv-^ndice , Ic D'. Fitton donne des instructions sur la maniere de collccter les echanlillons 5(J2 jlll/iei'd/n^ir. dr f^ailogif : il iuclicpie les })riui:ip;ui\ Tails ii obsorvor ilans unc contree uouvelle, et le nonibre ainsi que la lorine dcs instru- mens necessaires au fjeologue voyageur. Une carte des cotes intcrtropicales de la ISoiivclie-lloUandc levee parle capitaine Ph. -P. King; plusieurs viies et aspects des rivagps et des chaincs de moutagues apercues de la mcr, accom- pagnent le travail du D'. Fittou, qui avec le resume des ob- servations geologiques faites par notre coUaboratcur Lesson , pendant rexpedition du capitaine Duperrey, complole le ta- bleau de nos connaissances sur la nature du sol de ces contrees cloignees. (Voy. le Bulletin A' ociohrc 1820^00. i56.) C. P. MIWfiRALOGIE. 552. ExAMEN DU pyHOPE DE Meronitz J par H.-G. TnoLLE Wacht- MKisTER , avec un supplement par Berzelius. ( Kongl. Ve- temkap. Academ. Ifandlingar. StorkhiAm , iSaS. 2*. partie. Imprirae aussi separement sous le litre : Underscekning nf pyroperi; i 1 p. in-8°. ; Stockholm , 1826. Les analyses que M. Trolle Wachtmeister a faites du pyrope de Boheme , sont, suivant laremarque de I'auteur , une suite de ses analyses des grenals , genre dont le pyrope est une des especes les plus reniarquables , si toutefois on peut le ranger sous ce genre. L'auteur est arrive a ce resultat que Berzelius fait remarqucr anssi dans le supplement de la nolice , c'est que la composition du pyrope s'accorde avec la formule gentirale des grenats que voici : 2 R S X 1^* S-. Toutefois , M. Trolle Wachtmeister n'ayant a operer que surde petits echantillons , n'a pu determiner au juste le rapport de I'oxide de chrome aux autres substances et parties constituantes de ce mineral ; il faudra operer sur des echantillons plus considerables , pour determiner au juste les alomes d'acide chromique contenus dans le pyrope de Boheme. D. 555. ScR DIFFERENTES FORMES rRlMITIVES u'll.N MEME SEL , produilCS par le changement de nature du dissolvant ; par le docteur Christian Wollner. [Arcliiv fiir die gesarnmle Naturlchrc y etc. , de Kaslner ; t. G, 5". cab. , p. 56.'^.) M. Wolliicr a observe dans la [jbriquc d'aiiin do Piil/.chen » Mineralo^ie. SgS pros de Bonn, qu'il se forniait dans les cuvcs ou on laisse re- poser les eaux-meres , des cristaux de sulfate de for , qui pre- sentaient exactement la forme de I'alun. II analysa ccs crisranx dt les trouva composes commc la couperose ordinair." , sur loo parties de 25,56 d'oxidnle de fer , 28,93 d'acide sulfmiquc ot 45,40 d'eau; perte 0,21 . II lit plusieurs teiitativcs pouf obtouir des cristaux semblables d'une solution de couperose ordinaire ou meme de sulfate octaedriqiie , en y plonirivmt tantot un cristal d'alun , tantot un cristal de sulfate de fer, et il no put y reussir. Toute son attention se porta alors sur la nature des eaux-meres , dans lesquelles ce sulfate avail cristallise , afiii de trouver les nioyens de reprodiiire a volonte ce dissolvant. La pesanteur specilique de ces caux etait i,358. H en analysa un poids de 100 grains, et le trouva compose ainsi qu'il suit : Sulfate de magnesie , avec traces de gypse. G,655 Sulfate d'alumine 6,295 Sulfate d'oxidnle de fer 12,000 Muriate d'oxidnle de fer 9.97^ Acide muriatique libre o,5]7o Eau 64,525 100,000 D'apres ce resultat , M. Wollner reproduisit artificiellement une solution capable de donjier des cristaux octaedres de sul- fate de fer, en faisant dissoudre dans I'eau les parties suivantes : 11,5 de sulfate de magnesie , 6,3 de sulfate d'alumine , 2!,<) de sulfate de fer, i8,o de muriate de fer cristallise, 2,3 d'acide muriatique dune deusite dgale a 1,167, et en concenlrant cette solulion jusqu'a la densite de i,358. Ayant fait dissoudre dans mille parties en poids de ce liquide , I25 parties de cou- j)erose ordinaire , il abandonna la solution a elle-meme pendant douze beurcs, et il obtint de nouveau des cristaux de sulfate de fer sous la forme octaedre de I'alun. G Del. 33^. Description de delx kouvelles substainces minkhales ; j>ar M. A. Levi'. ( Annnh of pli'dos. ; mars 1826, p. 194; 'H Archi\> von Kaslner ; I. y , '^"^ . cab. , j). 095. ) Parmi un grand nombre de substances interessantes ct non docrites, que renfcrnu; la collection du marquis de Dree , :iC- 394 Mineralogie. N°. 334- quise par M. Heuland , M. Levy en a lemai-que deux , qu'il con- sidere comme des especes nouvelles , et auxquellcs il a donne les noms de Beudantitc et do Kcenigilc. i". La Kcenigile. Les caracteres par lesquels cette subs4ance se distingue de toutes cellos que Ion connait jusqu'ici , avaient dejk ete etablis , avant I'arrivee en Angleterre de la collection de M. Dree, a I'aide dun echantillon que possede la comtesse d'Aylesford. Le second echantillon , observe quelque temps apres dans cette collection , avait pour etiquette : Cuivre mu- riate et phosphate. Tons deux offraient de petits cristaux trans- parens, d'un vert d'enieraude ou noiratre, dont la forme etait celle dun prisme rhomJjoidal droit, modiCe diversem entsur ses aretes longitudinales. Ces cristaux se divisent tres-aisement parallelement a leurs bases, qui sont tres-eclatantes. Les pans sont mats et legerement courbes; etl'allongement des cristaux a lieu principalement dans le sens de leur axe. L'angle d'inci- dence des faces laterales n'a pu se mesurer que dune maniere approximative a I'aide du goniometre ordinaire. Cette mesure parait indiquer pour forme primitive un prisme droit rbom- boidal de io5°. Cette substance, dont la durete est voisine de celle du gypse , se laisse rayer avec la plus grande facilite. Ses cristaux sont dissemines dans un oxide de cuivre ferrugineux et massif, provenant de Verchoturie en Siberia. D'apres un cssai du D^ Wollaston , elle est composee principalement d'acide sulfurique et d'oxide de cuivre , et" pent etre consideree comme un sous-sulfate de cuivre. Ce resultat etablit une grande ana- logic entre la Konigite et la Brochantite analyscc par le D'. Children; mais les formes de ces deux substances sont tout a- fait difFerentes. 1°. La Beudantite. Cette substance se prcsente en petits cristaux groupcs , dont la forme est celle dun rhomboide legerement obtus et base. Sa .surface est noire et son eclat un pen resineux: elle est tran.slncide et dun brun foncc dans les parties minces. Le clivage na lieu que dans une seule direction parallele a la base, ou perpendiculaire a I'axe du rhomboide; mais la face qu'il raeta decouvert n'cst pas assez brillante pour permettrc de mesurer avec le goniometre a reflexion son in- clinaisou sur les faces du rhomboide, lesquellessnnt un peu ar- rondies. En prenant une moyenne entre pjusiciirs mcsures, M. Levy a trouvr pour Tangle dc deux facs primitives f)2. So""; Mine'ralogie. ofyS il considere done la forme primitive de la beudantite comme un rhomboide obtus de 92° {. Sa durete est plus jjrande que celle du spatli fluor ; la couleur de sa poussiere est le i;ris- verdatre, Sa gangue parait etre la meme substance a I'etat amorphe avec des veines d'hematite fibreuse. La localite d'oii elle provient est Hornhausen sur le Rhiu. Le D"^. Wollaston , qui I'a examinee, I'a trouvee uniquement composee d'oxide de plomb et d'oxide de fer. G. Del. 335. Memoire sur les blendes; par A. Breituaupt. {Isis,^'. call. ; 1826 ; p. /jOO. ) L'auteur de ce memoire commence p.ir rectifier une de ses anciennes determinations relativeraent aux blendes; et il annonce en meme temps qu'il a observe, parnii les blendes radices , une variete qui se i-apporte k un autre systeme que le tessulaire , et doit ainsi constituer une nouvelle espece. Celte blende se trouve a Przibram, en Bohenie ; et ce qu'il y a tie reniarquable , c'est qu'elle est associee dans la meme masse avec la blende dodecaedre qui afiFecte pareilleinent la structure rayonnee. Mais la veritable blende rkdiee en est distinguee par son eclat nacre , et son caractere le plus saillant est un seul cli- vage distinct, dans un sens parallele a la petite diagonale d'un prisnie rliomboidal , regarde par M. Breitliaupt comme sa forme fondanientale. D'aprcs une observation de M. Zippe , professeur adjoint a Prague , cette blende serait plus pauvrc en cadmium, que la blende dodecaedre qui I'accompagne. M. Bi'cit- liaupt ayant trouve une blende de bismuth, qui doit former un genre avec les blendes de zinc , il donne ici les caracteres de ce genre, le second de la famille des blendes, et decrit succes- ^ivenlenl les trois especes dont il se compose , sous les noms de irisinulliOlciule , Zinkb/cnde, ct Strah/lilende. G. Del. 536. Analvsk du Koealtkies de Musen, dans la principaute do Siegen , par le D"'. Weknekink. [Zeitsclirift filr Mia. ;juillct, 1826 , p. 56. ) Une premiere analyse du Glanz-kobalt ou cobalt eclataut de Miisen, faite par le D"^. Wernekink , lui avail demontre la iliflerence chimique de ce mineral avec le cobalt eclatant dc Suede. Mais le resultat de I'essai qu'il avait tcnte pour deter- miner les proportions de ses clenicns , avail bcsoin d'etre rec- 3f)() Jh>iar/i(jfi<'. tiGc. Ce savant publie niaintenant la iiouvelle anah'se qu'il en a laite, Elle lui a donne siir i oo parties : cobalt 53,55; fei- Q,5o : ciiivrc 0,97 ; soufre 4'-i,25 ; total, 98,87. II rejjardc la proportion de cuivre coninie provenant de quclquns par- cellcs de cuivre pyriieux, que I'ou poiivait menie discerner a ia loupe dans le morceau souniis ii I'analyse. En nt'!>ligeant ce principe accidentel , il trouve que le resultat de son analyse est represente par la forniule niineialogique : FS-^X 24tloS'. Les proportions calculees d'apres cette formule sont lessui- \antes : cobalt 5-2,5'] ; I'er 2,01 ; soufie 45, 4^ ; total, 100,00. G. Dei.. BOTANIQUE. 33 ~ . Developpement 1)E la fecule dans les organes de la fructifi- cation DEs CEKEALES , et Analyse raicroscopique de la Fecule , suivie d'experiences propres a en expliquer la conversion en Gomme ; par M. Raspail. [Annal. des scienc. natiir. ; t. Yl , oct. et nov. \%n5.) o58. Additioivs au memoire.surl' analyse microscoimquedelafecule ; par le meme. [Ibid. , torn. VJI ; mars 1 8iG. ) 009. ExTRAlT TEXTUEL DU RAPPORT FAIT A LA SoclETE PhILOM ATIIIQL'E , par 31. Ad. deJussieu, surles deus premiers memoircs. [Nouv. Bullet, de la Soc. pliilom. de Paris ; janv. 1 826 , p. 11.) La partie cbimique de nos recbercbes ayant ete analysee dans la i "^ section du Bidlclin (sept. 1826, art. 229), nous u'en rappeilerons ici que les resultats le plus immediatcment lies avec la partie pbysiologique. La fecule , qu'on avait jusqu'ici regardee coiinne line cristal- lisation , n'offre au microscope que des grains pins ou moins irregulieremeut arrondis , mais lisses sur leur surface , trans- parens sur Icur cbamp ct ombres fortement sur les bords , en- lin comparables , sous tous les rappoi'ts , a de belles perles de nacre. La forme de ccs grains et leurs dimensions varient a 1 infini, non-seulement selon les divers vegetaux , mais encore dans le meme vegetal et avec I'age du vejjelal. La pomme de terre est I'organe qui, jusqn'.'i ce jour, nous a ofTert les grains les mieux ccinserves , et doul les plus gros siirpasscnt leurs analogues dans b's aulrcs fecules. Bofa}ii(iuc. ^gf Si on verse une goutte d'iode sur lo porte-objet, on voit. ces grains so colorer, sans cliaiifjer dc forme ni de diamelre , en car- iiiin, en violet clair, en bleu fonce, selon que les d. sps d'iode sont plus ou nioins fortes ; si Ion verse ensuite sur la lecule ainsi coloree , une solution de sous-carbonate de potasse ou de sonde, ou bien de lammoniaque, la conleur bleue abandonne les grains, qui reparaissent , sans cbanger de forme ni de dia- metre , avec leur premiere blancheur nacree. On pent recom- niencer I'experiencc autant de fois qu'on le desire, et jamais les grains ne subissent la nioindre alteration. La coloration de la fecule par I'iodc n'est done plus un iodure, dans le sens propre du mot , mais une veritable colora- tion analogue, quant a sa nature, a la coloration en jaune , que I'iode imprime aux autres tissus vegetaux. L'alcali ne precipite done plus , dans cette experience , la fe- cule , conime le disaient les livres ; mais seuleraent il enleve a la fecule I'iode qui la colorait , pour composer des iodates et ' hydriodalcs Chaque grain de fecule est un organe compose d'un tegu- pient exterieur lisse et inattaquable, a la temperature oidinaire, par I'eau, par les acides et les alcalis etendus. Mais , des qu'on elevela temperature del'eau, ou des qu'on met la fecule en con- tact avec un acide concentre et capable d'absorber I'liumidite de I'air, et par consequent avec I'oxide de potassium concentre, le degagenient de calorique la fait eclater , et alors le liquide renferme une substance soluble dans I'eau et line substance insoluble composee de legnmens. Ces deux substances sont egalement colorables en bleu par I'iode, avant toute evapora- tion. Mais si on les isole , soit par le filtre , soit plutot en atten- dant que les teguniens se soient precipites de I'eau en exces dans laquelle on a fait eclater les grains, alors il arrive que I'evaporation par coucbes peu epaisses depouille la substance soluble de la facultc de se colorer en bleu par le contact d(! I'iode; tandis que les tegumens , desseclies a une temperature plus elevee , con^ervent encore la propriete de se colorer au moins en violet, ponrvu qu'on ne les carbonise pas. Pour s'assurer que les acides n'ont pas produit sur la fecule un effet different de celui de lean bouillante, on n'a qu'a vir- ser de la fecule delayee dans I'acide sulfurique (les grains v eclateront) , saturer I'acide par la craie , puis (iltrer; les to;;u- ^qS Botani(jue. N°. 559 mens rcsteront sur lo filtre dans le sulfate de chaux , et le licjuide filtre sera la substance soluble de la fecule , conservaat tous ses caracteres el toutes ses proprietes. Ce^qiie Ion appelait solnbilite de la fecule dans I'eau chaude, dans les acides et dans I'oxide de potassium, n'est done autre chose que la propriete qu'ala fecule declarer par le degagenieat ducaloriqiie, dc fournir an liquide une substance qui se dissout et des vesicules tegumentaires qui montent en susjiension pour se precipiter lentement apres I'cxplosion : et certes , depuis que nous nous livrons a ce genre de recherches, nous avons eu plus d'une fois I'occasion de n(5us convaincre que , dans les ana- lyses vegetales, la suspension d'organes vegetaux , dans un liquide, avait etc prise pour une solution, et leur precipitation pour une cristallisation spontanee. L'empois fait avec de lean chaude et de la fecule ne se pre- sente en gelee que parce que les tegumens ne sont pas assez isoles les uns des autres, qu'ils s'agglutinent entre eux et for- raent des couches tremblantes. On aurait un empois seniblable en entassant du ligneux dans la gomme arabique : car le muci- lage de la gomme adraganthe n'est du qua un semblable me- lange; d'un autre cote, si Ion emploie , pour faire eclater la fecule, de I'eau chaude en exces , on n'aura pas d'empois par le refroidissemcnt, parce que les tegumens seront clair-semes dans le liquide. L'inuline se compose , comme la fecule , de grains arrondis blancs, ayant defort petites dimensions et ne se colorant pas par I'iode. On a dit qu'elle ne formait pas de gelee avec I'eau chaude par le refroidissement , parce qu'on n'a pas cherche a I'oblenir, comme I'amidon, avant rebuililion ; car I'ebullition a depouille cette substance de la substance gonimeuse qu'elle rccelait, etqui etait propre a agglutiner les tegumens les uns aux autres pour en faire des couches tremblantes. Ccpendant, meme apres les avoir obtenus par precipitation du liquide soumis i I'ebuUi- tion, nous sommes en droit de croire qu'en conceutrant le li- quide, l'inuline olTrirait les caracteres dune gelee. D'ailleurs, les tcpumens de la fecule , isoles et evapores convenablement , ne forment plus de gelee dans I'eau apres le refroidissement. Les tegumens de la fecule ne sont autre chose que Yaiiu'diiic et le ligneux amilace dc M. Th. dc Saussure , selon que le temps ou lelevation de temperature les rend propres a se colorer en Botanique. Sgg Ijlen ou en carmin par le contact de I'iode. Ces r^sultats suc- cincts siiffirontarintelligence de nos recherches physiologiques. Dn seul point de notre memoire sur la formation de I'em- bryon dans les graminees , nous laissait quelques doutes , a I'eclaircissenient desquels nous consacrames tout I'ete de i8a5. Ce n'etait pas certes, d'une maniere trop hative que nous avions embrasse notre premiere opinion : eile se trouvait ap— puyee sur de norabreux rapports d'analogie, et sur I'autorite d'un auteur qui ne pouvait manquerde nous inspirer de la con- fiance; ce ne fut pas non plus dune maniere trop hative, ni par I'ouv rage dun jour, que nous resolumes d'abandonner le resultat, quoique douteux, dun mois de recherches. II s'agissait de nous assurer, d'une maniere peremptoire, si le petit corps verdatre, qu'avec M. Mirbel nous avions designe comme I'embryon des cereales , et que nous avions toujours rencontre avant la fecondation, etait le veritable embryon ; et la tenuite des organes est telle que ce nest qu'au bout de mille dissections , peut-etre , que notre opinion a ete fixee a cet egard. A la maturite de la graine , nous ne trouvions autour de I'embryon qne deux tegumens ; et le meme nombre de tegu- mens semblait s'ofFrir a nos yeux , avant la fecondation , autour du petit corps turbine que nous prenions pour I'embryon; ces deux tegumens etaient , I'exterieur une couche blanche , et I'interieur une couche verdatre ; cette double couche se co- lorait par I'iode ; elle renfermait doncalors de la fecule, et nous representait ainsi parfaitement le perisperme de la graine mure , au-dessous duquel on trouve I'embryon a un age ou il est impossible de se meprendre sur sa nature. La direction nouvelle de nos recherches etait seule capable de concilier ce fait avec I'opinion que le corps turbine n'etait pas I'embryon. Nous ne suivrons pas ici en detail la marche progressive de notre nouvelle conviction ; nous nous contenterons de donncr I'liistorique de la graine des cereales depuis I'epoque voisine de la fecondation jusqu'a la germination meme. L'ovaire du froment se compose, avant la fecondation , d'une couche blanche externe tres-epaisse , et que Tiode colore en tres-beau bleu. Cette couche est tapissee par une couche veite coupee longitudinalement par nn vaisseau qui se trouve dans le sillon median et postericur de l'ovaire . ces deux couches sont 40O Botatuiiue. N'. 55g. or;;aniqaoincn! ailliereiilcseirre c-lles ct ne fonncnt qu'un seul teguHuent. Sur le vaissean median s'insere un corps turbine , muni d'un niamelon u sa base, el qui se colore en jaune par I iode. Les grains de fecule de la couche blancbe externe sont alors reduitsala pluspetite dimension desgrains de fecule de froraent, el. ils ne doivent jamais}" acqucrir un plus fort diametre.Apres la fecondation , cette couclie externe commence peu a peu a s'aCTaisser et a perdresa fecule et , en affaissant ses cellules, elle se detache peu a peu de la couche verte qui la lapisse , mais laisse sur la surface de celle-ci des traces evidentes dune an- cienne adherence. A mesure que la couche externe se de- pouille de fecule , le corps turbine commence a se colorer en bleu par I'iode, et les grains de fecule qu'y indique cette coloration sont d'abord reduitsa leurplus petit diametre ; niais , de jour en jour , on y trouve des diam^tres de plus en plus grands jusqu'a la maturite , epoque a laquelle ce corps tout inGltre de fecule est devenu le perisperme. A cette epoque la couche blanche externe et sa couche interne verte appli- quees I'une contre I'autre , non-seulement n'ofFrent plus la moindre trace de coloration , mais encore ne sont plus qu'uu tegument inerte et rigide destine a proteger les organes inte- rieurs . C'est dans le mamelon basilaire du perisperme (corps tur- bine avant la fecondation ) que I'embryon se forme. Ce raanie- loa examine au plus fort grossissement , n'offre jamais la moindre cavite, et des que I'embryon pent s'y reconnaitre , on ne peut i'en detacher qu'en entrainant avec lui une foule de vaisseaux , signes incontestables d'une adherence organique ; en sorte que c'est reelleraent aux depens de la substance de ce mamelon que ce nouvel etre se forme. Cos nouveaux resultats ne font que conGrmer dune maniere plus solidc encore Ip syslerae que nous avons primitivement etabli sur des fails uombreux ; et , en suivant I'ordre d alternation des organes , on volt que I'embryon se trouve exactement a la place a laquelle notrctheorie I'indiquait. C'est a ce point que nos observations anatomiques vont commenccr a s'aider de nos observations chimiques , ospece d'alliancc qui seule peut servir de base a une sail e ph3siologic. Avant la fecondation le pericarpe du froment et t a IVfard du jierisperme a la maturite. Quand la germination commence , le perispernie commence a son tour par perdre peu a peu sa i'eculc , et leinbiyon s'accroit aux depens de cette substance. La nutrition s'ojjere done de la peripiierie an ccMitre , et U fecondation revet le caract^re de la germination. Mais comment s'cst eft'ectue cc passage de la fecule, du pciri- carpe dans le perispernie, etdu perispenne dans I'eniijiyun? car les cellules qui renferment les grains de lecule n'oflVent aucun pore visible pourles laisser passer de loutcs pieces. Nous avous vu que Taction du caloriqueiaiteclaterles grains de fecule, et permet ainsi aux particules aqueuses de dissoudre la substance gom- meuse que les tegumens renferment. Or, il se degage beau- coup de Cdlorique dans I'acte de la fecondation , il ne sen de gage pas nioins dans I'acte de la germination ; la nature se sert donc^'pour nourrir les organes aux depeus de la fecule, des memes moyens dout nous nous servons artilicieilement pour rendre la fecule nutritive : c'est-a-dire que dans la fecondation et la germination , les grains eclatent , et qu'alors la substance soluble ]]asse a travers les ])arois des cellules maternelles, j)our aller nourrir ou feconder les organes plus internes. Et qu'on n'aille pas objector que, pour admettre cette ])ensee, il soil uc- cessaire de connailre I'igourcnsement Ic degre auquel s'eleve la temperature dans la graine a I'ejjoque de la germination. D'abord , une pareille experience est impossible a e.xecuter avec nos moyens actuels d'oliservatiou. 11 faudrait observer I'interieur d'une graine sans I'oiivrir, puisque la surface exte- (0 II faut en excepter le inais, qui avaiit la fcnondation n'oftVe pas la inoindre trace de fecule dans .son ovaive , ni nieme dans la nioelle df> son i-aeliis, dans Icquel la fecule nc paiiit qtr^unc-s hi i'i'< onrtatiDn. J'.. 'l'u;^t l.\ . 7fj 4o2 ' Bo/aniijiie. N°. 55f)^ iionc ne donnora jamais le calorique reel *le I'interieur; si Won nbservait le caloriqnc d'un nombre connu de graines en j^erniinalion , en divisant le degre de temperature par le nombre dc praines, on serait loin d'avoir la temperature de chaque graine, et la preuve la plus convaincante de ce que j'avance , i-'cst que la surface de cetas dn grains donnerait un degre bien moindre que le centre. Ensuite, la nature ne doit pas employer pour faire eclater la fecule la temperature que nous employons pour faire eclater une masse de fecule a la fois ; car, si tous les grains de fecule de la graine dclataient a la fois , comme le cotyledon n'clabore que la couche de fecule qui avoisine sa surface, il s'ensuivrait que la graine renfermeraitdes sues en etat de stagnation, et qui ne pouvant pas etre elabores parunorgane, le seraient par leur propre decomposition, laquelle ne pourrail nianquer dedevenirdeletere. C estpiutotpar un calorique faible mais continu et par un travail lent et insensible que les grains de fecule se depouillent de leur substance nutritive ; en sorte que la nature cherche plutot a les vider qu'a les faire eclater. Or, toiiles ces idees sont confirmees par I'experience. En ou- vrant des graines a diverses epoques on voit que le travail commence par la surface qui recouvre le cotyledon , et que c'est par la que les grains de fecule commencent a se vider peu a peu , tandis que tous les autres sont encore integres. 11 ne faut done pas a la graine une temperature de 5o° de nos tbcrmometres , il Ini faut simplement un calorique que nos moyens d'nbservation peuvent reconnaitre, mais non pas mesurer. Nous avonsfait, dans notre memoire original, I'application de ces resultats a la formation du tissu cellulaire, et a I'accroisse- ment du tronc des vegetaux. i". Les grains de fecule n'etant que des cellules, et leurs te- fumens no dilTeranten aucune mani^re d'une cellule ordinaire , une fois que le temps les a deponilles de la faculte de se colorer en bleu par I'iode, il est evident que c'esl dans une cellule lueme qu ils se sont formes par elaboration, et qu'ils n'y sont point entres par infiltration. De nouvelles recbercbes , que nous publierons bientot, nous ont appris que ces grains do fecule ainsi que les grains de pollen etlous les globules qu'on a crus jusqu'ici isoles , sont primitivement adberens aux parois des cellules par un Hi^e ; ils se sont done formes sur les parois Boianique. 4o^ de la cellule mere , et ils s'y sont formes en vertii tie la sub- stance gommeuse querenterment toutes les cellules qui crois- sant : or, les grains de fecule sont aussi infiltres de substance goiumeuse. Supposons done que les grains aulieu de devenir ri- gides, eussent conserve I'elasticite de leurs parois, et continue a croitre , bientot de nouvelles cellules se seraient forniees dans notre grain de fecule , et auraient fourni ainsi un tissu celhi- laire dans une cellule qui se serait dilatee par cc nonvel accroisr sement. Cette idee, que nous ne pourrions poiirsuivrc ici , ,i ^te pour nous le germe dune theorie du develop])enient de l;i feuille et de tous les organes vegetaux , laquelle reuuie a une theorie semblable de la formation du tronc obtenue depuislrois anspar une autre serie de resultats, a ete deposee dans leproces- verbal de la Socicte (Thisloirc natiirclle , en juillet i8'^G; el I'avait ete deja dans un paquet cachete , adresse il y a denx ans environ, a V Jcadeniie dcs sciences. Get avertissenient n est ]>as une precaution oiseuse. 2". Le devcloppenient du tronc et la formation de I'ecorcc s'expliquent naturellement par nos recherches sur le develoj)- pement de la graine. Nous avons vu que le |iericarpc, d'abord rempli de fecule, finit par sen depouiller et par devenir une ecorce inerte et qui n'est plus destinee qua proleger et a niettre a couvert; le perispcrnie s'accroit et acquierl des di- mensions quatre fois plus fortes que le pericarpe ; mais , a la germination , ce perisperine s'oblitere a son tour et leiiibryou s'accroit a ses depens pour depasser toutes les proportions ima- ginables a I'egarri du perisperme. De nieme, la couche exierne du tronc <{ui est enrichie de Cambium { on substance gomnjeuse ) conime I'etait le peri- carpe , apres un acte analogue sans doute a celui de la fecon- dation , sacrifie son Cambium au profit des couches interieures qui acquerront dcs dimensions de plus en phis ineyales, (^l finit elle-meme par devenir une ecorce inerle et un pericarr>o ligneux. 11 est de notre devoir de ne pas laisser ignorcr aux lecleurs du Bulletin , (jue nos experiences ont ete attatpiees dans les Antiales clc cliimit cldephjsique fniai 1826) ; mais elle I'ont et«* par un auteur qui, apres liuit ans de recherches, selon nou* inlVuctueuses , s'est cru en droit de tout nier sans se donnei- l.i peine de rieu voir, de lout jjarodier au lieu de disculer, %t (\\^\ , .ijni'S .\V(iir (IciKiLiUf iH)he ponsti' oi plus dim licii , a fiiii (1 aliord par nous disputrr la priorito do 1 iisai;o dii micro- scope, (comme si nous jjouvions ignorer que les Swannneidani, les Leuwenhoek , les Snallanzani , los Bonnet, les linffon et le pharmacicri mais philanthrope Parmeniier out deja niaiiie cet nsf.rnment d'optique j , (-t ensuite , par demander dos lerons , que nous lui auiions accordees de fort bonne i;race , si la de- mande eut ete faite plus poliment. Au reste , conime notre reponsc vient d'etre iniprimee dans les yfnnales de chimie et de physique , c'est lii que I'auteur trouvcra la lecon qn'il reclame. IVous ne devons ici nous adresser qu ;i des lecteurs f|ui nc cherchent point ;i juger sans voir ; d nous recevrons aver heancoup de reconnaissance les conseils qu'ils voudront bien nous coniniuniquer. Raspail. 540. Genre Tozzia , perforatioj* de l'oviii.e, Genre Pontedhria. Sociclc d'liisloirc nalurellc dc Paris; le i^ no v. 1826. On a lu uue note de M. Aug. de Saint-Hilaire sur le genre Tozzia. On avail place ce genre tantot dans les Scrofulari- nees, tantot dans les Rhinantbacees. C'esl dans cette deraierc famille que les observations de I'auteur la replacent. M. Aug. de vSaint-lIilaire a trouve que I'ovaire etait a deux loges , dont chacune renferniait dcnx ovules. M. Raspail a lu un nu^moire sur l ouvcrlurc. que Grew le premier a decrile sur le test de certaines graines. Des observa- tions pjursuivies pendant tout I'ete sur des ovules et des graines d'un assez grand nombre de families, ontamene M. Ras- pail a decouvrir que ce que les auteurs ont regarde comme une perforation du test sur les graines , et ce qu'en dernier lieu jM. R. Drown (i) a regarde comme une perforation sur I'ovule non feconde, n'est rien moins qu'une perforation; cjue c'est , au contrairc, le point d'insertion du sac ou nucleus dans lequel I'embryon doit naitre , et qui equivaut au perisperme des graines qui possedent ur\ pareil oi'gane ; et qu'en consequence ce point d'inserlion est une veritable chalaze. L'iilusion est venue de ce que I'organe qui s'insero entrain;int entierement le point d'inseition , il se produit en ce lieu une cavite, dont I'oridce se formant nalurcllement du ])li des cellules trauspa- (1) Voy. le Bulletin doctobrc 1826, n". iri.'). Zooln^ic. 4o5 rcnJcs (111 test , present*; en ce point unu espccc dc cylindre canaliculc. L'aiitenr a fait principalement des observations sur les Icguniineuses et les cruciferes , ce qui le conduit a demon- trer dans ces deux families I'cxistencc dun perisperme dont on retrouve plus ou nioins facilement, ii la maturite, la double parol entre les cotyledons et la radiculc de I'embrvon , quand ce dernier est conduplique. L'auteur , dans le courant de son memoii-e , a eu a reformer les caractercs du genre Ponledcria drcrit a 5 logos pnlyspcnncf! et a c'taminex insc'vees 3 a la base du tube et 5 vers Ic milieu. Le Pontederia cordata possede un ovaire supere commc dans les autres especes a 3 loges , mais dont i avortent , de maniere qu'au premier coup d oeil et meme sur Ic frais , on le croirait uniloculaire. La loge fertile ne possede qu'un ovule suspendu au somniet de la cavite et dont la pretendue perforation se tourne vers le stigmate. En se representant la corolle de cetteespece, composee dc 2 levres trlGdes, on voit evidemment sur le frais, que 3 etaniines egales en longueur s'inserent surle milieu dutubc, chacunesius une division de lalevre inferieure; que, des 3 autres (jui soutplus courtes que les premieres , i s'inserent un pen plus bas , clia- cune au-dessous d'une division laterale de la levre superieui'e, et que la sixieme enGn , qui est la plus courte de toutes, s'in- sere presqu'a la base de la corolle sous la division mediane de la levre superieure, division qui, en general, est plus large que les autres. ZOOLOGIE. 34 1- Faune du depahtement dc la Moselle, et principalement des environs de Met/., on Tableau des animaux que Ion y leiicontre naturellenient , avec diverses indications sur leur rarete, sur les lieux et les epo(j;ies de leur apparition; par I\l. HoLLANDRE. 1 f. in-i8 ; Metz, Yerronnais , imp.-libr. Nous avons deja rendu compte de la partie de ce travail qui a pour objet laclasse desoiseaux( Voy. le Hall, de i8a3 , t. V , n'\ 386. ) Aujourd'Iiui nous annoncons cellcs qui se rapportent aiix classes des Manimiferes , des Reptiles et des Poissons. • I.e nombre des manimiferes sauN-iigcs observes dans le dc- ])ai lenient de la I\Ios(;lle , s'elevc a 58, paiiui Icsquels 2 seiile- 4o6 Zooloi^ie. ]X". 54 1. merit, Ic Vespertilion de Beclistciu, l^. liccfisleiiiii Kulil. et Ic Vespertilion de Natterer, f^. Nattereri Kuhl, n'avaient point encore ete trouves en France , mais seulemeut en Allemagne. Une autre espece , le Vespertilion echancre , f^. eniarginatus GeofiF. , qu'on n'y avait encore rencontre qu'une ou deux fois , haliite en nombre sous les voutes des grilles de la Seille , ouil est probable neanmoins qu'il ne passe pas I'hivcr. Le genre des Musaraignes n'ofFre que deux especes : la commune , Sorex araneus Linn. , etla musaraigne d'e3U,S. Jodie ns Gmel. Le loir ordmaive, Mjro.rus glis, setrouve, mais assez rarement, auxenvi- rons de Metz. Du reste , les autres quadrupedes de ce departe- mentsont les memes que ceuxdes environs de Paris ; si ce n'est qu'on n'y trouve pas le Daim et que le Lapin sauvage nest pas porte sur la liste que 1\L Hollandre en a donnee. Le Cerf y est maintenant tres-rare , et il en est de memo du Cbat sau- vage. Malgre le voisinage des montagnes , I'Ours n'y est pas indique. Les reptiles se composent de i6 especes , savoir : les Lacer/a sepiunt Daud. et agilis Linn. , les Coluber natrix Linn. , viridi- Jltivus Lacep. , austriacusGmeX. , le Vipera Berus Linn. , V ^n- guisj'ragilis Linn. , le Ilj-la arborea , les Bufo vulgaris et bom- biniis , les Rana escidenta et temporaria Linn. , les Salamandra lerreslris, atra , cristala , palustris. Parmi les poissons , qui soiit au nombre de 54 , on reinarque , comme extraordinaire pour le pays, la grande Lainproie, Petromyznn niaxirnus Linn. , qu'on prend qnelquefois aux environs de Metz dans la iVIoselle , qii'elle remonte au printenips, et I'Esturgeon ordinaire, Aci- penscr Si urio Linn., qui remonte la meme riviere, mais bien plus rarement. Les autres poissons se composent des especes suivantcs : Pelrnmyzon JliwintiUs Linn, et P. brancliialis L. ; Sri/mo Sn/nr, Trutla , Faria et Tliininllus ; Cliipea Alosa; Esox Lucius , Cj'prinus Carpio, Rex cjpriiiorum, Carassius , Dnrbus , Gdbio , Tinea, Braina, amarus , rutilus , Blica et Inttts , leuciscus , Jesei , nasus , alburnus , bipunclalus , phoxinus ; Cobilis barbalula , Taenia ; Gadus Lola ; Murcena Anguilla ; Accrina ccrnua ; Cottus Gobio ; Gasterosleiis pungitiiis. On peut voir au Cabinet d'histoire naturelle de Metz les animaux nicntioiines dans cctte faune. RL Hollandre a dccouvert , aux environs de celle villc , donx cspt'CPJi dc Vespertilion qui lui paraissent nouvollcs, el doiU il Znologie. 407 se propose dedonner uue ilescription detaillee dansun ouvrage plus t'tendii f[ue celui-ci , siir les animaux du departement de la Moselle. Desm. 542. DeSCRIPTIO PHYSIOLOGICO - ANATOMICA CRANII SiMIjE SATYR! , auct. Ernest. Wormks. In-8". de 19 p. , avec u pi. Herlia , 1825. Cette dissertation commence par quelques remai'ques gene- rales sur les singes ; la description osteologique du crane de rOrang-outang et les deux planches meritentdes eloges. 343. DesCRIPTIO OSTEOLOGICA CRANH MYRMECOPHAGjE tetradactyl^ , diss. , auct. J. C. Marsmann. In-8°. de 22 p. , avec 2 bonnes pi. Berlin , iSaS. 544 Spicilegia adenologica. Diss, anatom. pliysiolog. , auct. Phil. Seifert. In-4°- de 12 p., avec 2 pi. Berlin, 1825. Les objets examines par I'auteur sont : 1 o. la glande veneneuse du Trigonocephalus mulus , 2". celle de la vipere. Coluber Be- nts, 3°. la glande veneneuse de I'ei'got de I'Ornithorynque , 4o. el la glande dorsale du Pecari,iMJ Tajassu. Les descriptions sont faites avec soin , et les figures ne laissent rien a desirer. 345. Sur les oeufs et les tetards des Batraciens ; par M. Du- TfiocuET. Lu a I'Acad. roy. des sciences, le i3 fevrier 1826. L'ceuf de la grenouillc , observe dans I'ovaire de la femelle un an avant d'etre pondu , offre un hemisphere noir et un hemisphere blanchatre. La portion noire s'etend peu a peu , en sorte qua I'epoque de la ponte , il ne reste plus qu'une petite aire circulaire blanchatre sur loeuf. La por- tion noire de l'ceuf est I'embryon preexistant a la feconda- tion, la portion bianchalre est une ouverture de cet embryon bouchee seulenient par la membrane propre du vitellus ; cette ouverture, par Taccroissement concenlrique ct la juxta-posi- tion de ses bords, se ferme quelques jours apri-s la feconda- tion , et devient I'anus du tetard. Un an auparavant, I'ouver- ture de cet anus occupait tout le diamelre de l'ceuf. Ainsi, a cette epoque,rembryon preexistant a la fecondatiou ressemblait a une cloche appliquee par sa concavite sur la mati^re emul- sive du vitellus globuleux. La fecondation metamorphose ce sac alimentaire globuleux, en un animal biunirc , qui est !;• 4o8 Zooloi^ir. N^ 545. tclniil. Or lobservalinn du devclojjpeinent du tt'tard dii cra- ]i;nid de Roesel m'a deniontre que ce tetard n'a point de bou (lie daiisle principo : cette ouverture se forme par une scissure des tegumeiis. Ainsi reiiibryon preexislant ii la fecondatioa ciiez les femelles des IJatraciens est polypiforme ; c'est uu sac alimentaire nl.ibulinix , pourvu d'une seule onverture qui sera I'anus dc I'aninial parfait. Le foetus du crapaud de Roesel conserve pendant nn pen de lenips, apres la fecondation, une seule ouverlure a la cavite alimentaire; c'est une trace fugitive de son elat primitif d'a- nimal polypiforme. Or, j'ai fait voir dans mes Rcclierches suv la me'tamorphnsc du cannl alimentaire chez les iiiscctes , que les larvfs des abcilles et des guepes n'orit point d'anus , leur cavite alimentaire est un sac pourvu dune seule onverture , qui est la bouche : ainsi , leur etat primitif doit avoir ete celui d'animal jjolypiforme ; mais c'est ici I'inverse de ce qui a eu lieu chez les Batraciens , puisque chez ceux-ci I'ouverture unique et primitive du sac alimentaire est I'anus, tandis que chez les iusectes dont je viens de parler, cette onverture unique et primitive du sac alimentaire est la bouche. [Bullet, (les Sc. (le la Soc. j/hilomat. ; fev. 1826, p. -ii . ) TABLE DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NUMERO. Geologie. Inondations anciennes et deluges; Meyer.— Creation primitive: liallenstedt. — Elevation des continens de TEurope et de TA- sie ; Kriiger. — Voyage dans le Perigord 385 Calcaire du comte de Forfar; Lyell, 387. — Roches doCarlsbad. — Beschreihitnff dcr Canarisrhen Insetii ; de Buch 38G Geological Specimens of Australia ; FittOU 390 Miiiiralogic. Pyiope de Meronitz ; Trollc Wachtmeistcr. — Difl". formes pri mitives d'uu nieme sel ; WoUner, 392. — Deux nouv. su is. minerales; Levy, 393. — Blendes ; Breitliaupt, 39r). — Knbalt- kies de Miisen ; Wernekink //'/(/. Botanique. Developp. de la fecule des rereales ; llaspail ; et rapport fait a la Soc. pliilom., par M. de Jussieu , sur ce memoire, 39G. — Genre Tozzia 404 Zoologie. Faune du depart, de la Moselle; Hollandre, 405. — OKufs et tetards des JSatraciens 407 I'Al'dS.— IM mil iVI ERIE DE FAIN, RUF. R.\CINE , W'^. /, , i'i.a<:k jvr, i.'onroN