ï wi 4e Lu Ah ni. APE “+4 OM TRRQUN Ë “ ut 1 NAS pets D MER bi tte q qi in AT: nr ñ sig ant ê pre diaru ts tien tarte : es RUE CAR TE ô ARHAUE ü ? ARE A4 By ge) pra # - È 9 regiaueute nitrate on rs NERT CHARS He 1 H HE (ai 4 +| à AAA lat ARRETE) en QU en Qt ie TON date) Rpipt ait 41, “k te nn sise (tunl ARS ST NDURTE Ho HN ni Latin HUE HORAIRE A A gl He brut F nl HPLUN EU tu itet ETES Ÿ Ut ARTASES pie f RHONE re A rt He Dé ea sea RAA hr HP ï 1 RE dada tan quo rentré HO Mile HAN PETER POI MNEIOE LE RE Er ia nt Hop! 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À art du Gui PE a \ fi pet M abalsta tels APN DER JR À i4 14 # PE jte sl ï he QUE Ant ni Hu 4 PRE nn IAE HE LE dd PANANAITIONETENENT USENET EreUl AT Dehela La Cohen Ha ï Rata js NA ET ANA EN k DATE PAP Ni lsvedte Eisart td A INONEN PPT PE TIME PEAU Fate ta Hate DEA d Ait antean Hi É EE r TT Et edit tis LUE ' EMPIRE Le dTatsrerant ll A | : poste fi n ETES * RP HUNQNE it HT PAP MEME ae À ROMANE AAA 1m tate LOTIR ANA TA as eat et Hit Lattes HITS PORTE tt " ILES dr HERO TRenEs RTE (RENE ST ai ref il ET TT er # % 4 ra k pa Qu ie NB ES) RCE 1 (RQ AL CAL Fa) Œ BULLETIN _ DES SCIENCES, PAR LA SOCIETÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS. TOME PREMIER. Renfermant , re. la liste des Membres et Correspondans de la Société, au 1er, germinal an 11; 20. Une première série intitulée : BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PuiLo- MATHIQUE A SES CORRESPONDANS, de la page 1” à la page 519, indiquée dans la Table sous la dénomination de Ire. Partie; 30. Les planches et l'explication des planches de cette 1re. série; 4°. La première et la seconde année du Bulletin des Sciences, du n°. r, page 1, au n°. 24 inclusivement, page 192, indiquées dans la Table sous la dénomination de Ile. Partie. À PARIS, Chez Fucxs, Libraire, rue des Mathurins, hôtel Cluny. Dr Juizzer 1791, À VENTÔSE, AN 7.. SMITHSON | JEP GC 390= LIBRARES PRÉFACE. | Lonsqur les progrès se multiplient et se succèdent rapidement dans toutes les sciences à-la-fois, 1l devient de plus en plus nécessaire d’en accélérer la publication, et d’en resserrer les résultats. On associe par ce moyen l’universalité des savans aux travaux de chacun d’eux; on leur évite des tentatives inutiles; et on fait concourir sur les objets les plus nouveaux et les plus intéressans, toutes les recherches des hommes ins+ truits. On doit alors espérer des succès proportionnés à la somme des efforts avec lesquels les difficultés sont attaquées, et à la masse de lumière dirigée sur les sujets à traiter. Peut-être qu’en disséminant ainsi les richesses littéraires, on nuit à cette accumulation de gloire que procure à un seu! homme la publication simultanée d’un grand nombre de découvertes amassées dans le silence du cabinet, et dérobées long-tems au public, pour frapper ensuite ses yeux d’un plus grand éclat; mais cet inconvénient, qui n’existe que pour lamour-propre et l'intérêt particulier, est à peine remarqué aujourd’hui, que la promptitude des communications, et le mouvement général des esprits, rendent presqu'impossible, et à coup sûr nuisible à celui qui Jemploie, la dissimulation des vérités utiles où agréables aux hommes. Les avantages de cette propagation des lumières dans tous”les genres, premier besoin des vrais amis de la philosophie, seul obstacle qu'on puisse apporter aux antiques préjugés et aux vieilles erreurs, que l’intérèt per- sonnel tend sans cesse à rétablir sous des noms nouveaux, sont sur-tout vivement sentis par ceux qui, après avoir parcouru sous des maîtres ha- biles les routes connues, se proposent d’essayer leurs forces pour payer par quelques résultats nouveaux la dette qu'ils ont contractée envers la société. Une juste défiance de leurs moyens les arrête, soit en leur ins- pirant la crainte de ne rencontrer, après de pénibles travaux, que des faits déjà remarqués par d’autres, soit en les laissant indécis sur le choix d’un sujet, faute de connoitre à tems ceux qui offrent par leur nouveauté ou ar leur nature, une plus grande probabilité de succès, et semblent par- à destinés à l’encouragement des premiers efforts. Ces motifs engagtrent, en 1789, une société de jeunes gens cultivant des sciences diverses, à se réunir, non pas dans l’espérance présomptueuse d'alimenter leur commerce par le récit,de leurs propres découvertes, mais . pour se communiquér respéctivement tout ce qu'ils pourroient apprendre, tout ce qu’ils pourroient recueillir, et s’exciter au travail, en prenant pour objet d’émulation le spectacle entier des progrès de l’esprit humain. Ces conférences, tenues sous les auspices de l'amitié ; les notes succintes, mais précises et lumineuses, qui résultoient des communications et des discussions établies entre des hommes dégagés de toute prétention, et ne cherchant qu’à s’éclairer, ne purent demeurer renfermées dans le cercle 1Y : et . étroit de la société. Des savans, jouissant déjà d’une réputation méritée par des services importans, desirèrent d’y prendre part, et finirent par engager la société à publier l’ensemble de ces notes. Elle céda enfin, en ger- minal an 5, aux sollicitations de plusieurs de ses membres, et notamment à celles des CC. Fourcroy et Hallé, et prit l'engagement de faire paroître chaque mois €es extraits, dans la forme que leur donnoit la commission chargée jusques-là de les rédiger seulement pour l'usage des membres de la société et de ses correspondans. Présenter avec précision les résultats principaux des expériences, et les points essentiels des théories contenues dans les mémoires lus aux diverses sociétés savantes, ou publiés récemment, soit en France, soit dans les pays étrangers , tel est le but que s’efforçoient d’atteindre les membres de cette commission, lorsqu'ils ne travailloient encore que pour la société et ses correspondans, et qu'ils ont continué d’avoir en vue lorsque leur ouvrage est devenu public. La briéveté de ce journal, la variété des articles qui le composent, et Île nombre des objets qu’il embrasse, le distinguent des autres journaux scientifiques , avec lesquels: il ne sauroit être en concurrence. Ceux-ci, qui sont consacrés à certaines branches en particulier, contienuent plus de détails : on y trouve très-souvent les mémoires en entier, et ils doivent par conséquent entrer dans la bibliotheque des personnes qui veulent rassembler les matériaux dont se compose le systéme de nos connois- sances; mais les résumés du Bulletin sont encore utiles après ces ou- vrages recommandables, soit pour former le rapprochement des matières qu’ils contiennent, soit comme une analyse historique où l’on peut suivre avec intérêt et avec fruit les progres des sciences : on en citera pour exemple la série des articles insérés sur le galvanisme. Enfin, la modicité du prix du Bulletin le met à la pertée de la jeu- pesse studieuse, dont la fortune ne seconde pas toujours les efforts. La modestie des fondateurs de la société leur a interdit toute critique sur les travaux qu’on vouloit bien leur communiquer ; et les continuateurs du Bulletin laissent de même au public le soin de juger les productions dont ils lui rendent compte. Fee C’est sans doute ce ton décent, le seul convenable aux personnes qui ne cultivent les sciences que par amour pourelles, qui a procuré à la Société Philomathique des communications avec les principales sociétés savantes de Paris, qui ont bien voulu admettre dans leur sein des commissaires députés par cette société pour la mettre au courant de leurs importans travaux; qui lui a ouvert les porte-feuilles des hommes les plus distingués, et qui a fait desirer à beaucoup d’entr'eux qu’on réimprimät les années que n’avoient point été publiées, en y joignant les premiers numéros emeurés manuscrits. D L. C. LL SLT DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE, AU I€T, GERMINAL AN XI, PAR ORDRE DE RÉCEPTION: Nos, | NOMS. | DATE DE RÉCEPTION. MEMBRES ÉMÉRITES. [@l Vo LAMARCK, .| 21 Septembre 1795. DUCHESNE, | 23 Nivôse an 5. MEMBRES. I SILVESTRE, 10 Décembre 1788. AVE BRONGNIART, (Alexandre)| idem. te V'AUQUELIN, ga Novembre 178. VI Bouvier, 22 Mai 1790. AE BUCAS, Ne 20 Août 1791. LANG CHAPPE, 31 Décembre 1707. or Lacroix , (Silvestre-Fr.) | 3o Juillet 1702. LIRE COQUEBERT-MONTBRET, 14 Mars 1705. 9 GILLET-LAUMONT , 28 Mars 1705. 10 MILLIN, 25 Avril 1708. 11 BAïILLET, idem. 12 BERTHOLLET , 14 Septembre 1705. 13 Fourcrox, idem. 14 HALLÉ, 7 idem. 15 Eppppyrre Ah) idem. 16 LEFEBVRE - D HELLANCOURT,| 28 Septembre 1705. 17 MonGE, ider:. 18 Proxy, idem. 19 JUMELIN , idem, 20 LÉVEILLÉ, idem. 21 LAPLACE, 13 PBrumaire an 2. 22 TONNELLIER, 13 Thermidor an 2. 23 Hauy, idem. 24 Bosc, (Louis), 23 Nivôse an à. 23 GEOFFROY , ( Etienne) idem. NOMS. Cuvier, (Georges) MicHé, DunaAnEz fils, DumériIL , LARREY, DescorTiss, BouILLON - LAGRANGE, LASTEYRIE, ÂALIBERT, ADET, TREMERY, DiLLON, LACÉPÈDE, Moreau, (Jacques) CHAPTAL, OLIVIER , DaAupiw, BuTET, DECANDOLLE, Bror, DELEUZE, BROCHANT, CosTaz, Cuvier, (Frédéric) MIRBEL, DATE DE RÉCEPTION. 3 Germinal an 3. 13 Ventôse an 4. 23 Ventôse an 4. 3 Fructidor an: 4. 3 Vendémiaire an 5. 13 Frimaire an 5. 13 Pluyiôse an b. 13 Floréal an 5. 3 Messidor an 5. 13 Thermidor an 5. 3 Fructidor an 5: 13 Brumaire an 6. 23 Prairial an 6. idem. 3 Thermidor an 6. 3 Messidor an 7. 13 Messidor an 7. 23 Pluviôse an 8. 13 Vendémiaire an g. 13 Pluviôse an 0. - 3 Messidor an 9. 13 Messidor an 0. 23 Fructidor an 0. 26 Frimaire an 11. 20 Ventôse an 11. LAXS NY 2 Dr PR 0 nd x Bon ES LISTE DES CORRESPONDANS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE, AU IT GERMINAL AN XI, PAR ORDRE DE RÉCEPTION. EP PR EE EP EI UE ST SERRES) NOMS. DATE DE RÉCEPTION. | RÉSIDENCE. Dumas, g Novembre 1789, à Montpellier. DELASALLE, idem ,; à Semur, MARTINEL, 16 Décembre 1789, à Turin. FABRICIUS, 29 Janvier 1701, à Kiel. DAnDRADA, idem , au Bresil. MrLLIERE, 3 Mars 1701, à Joinville. BerLiINGHIERr, 13 Septembre 1791, à Pise. CHAUSSIER, 17 Septembre 1791, à Dijon. Larr, 19 Mai 1702, au Hâvre. VANMONS, 23 Juin 1792, à Bruxelles, MATHEY, 28 Février 1703, à Anvers. CHANTRAN, 14 Mars 1703, à Besancon, FAIVRE, 15 Mai 1793, à Besancon. VVILLEMET , 23 Pluviôse an 2, à Nancy. RAMBOURG, 13 Ventôse an 2, à Serilly. TROUFFLAUT, idem , à Nevers. = Nrcozas, 13 Thermidor an 2, à Caen. MEZAIZE, 13 Brumaire an 3, à Rouen. VILLARS, 13 Nivôse an 4, à Grenoble. JURINE, 3 Pluviôse an 4, à Genève. LATREILLE, 13 Pluviôse an 4, à Brive. UsTERt, 13 Ventôse an 4, à Zurich. Kocx, 3 Germinal an 4, à Bruxelles. REINWART, 3 Germinal an 4, à Amsterdam. TEULERE, 13 Messidor an 4, à Rochefort. SCHMEISSER, idem , à Hambourg. REIMARUS, idem , à Hambourg. HEcuT, 3 Pluviôse an b, à Strasbourg. Gosse, 23 Prairial an 5, à Genève. SENNEBIER , 13 Brumaire an 6, à Genève. vi] NOMS. BRULLEY, MozARD, TEDENAT, FiscHER, BoucHER, BELLOT, MACQUART, BARTHEZ, BoissELz, CAVANILLES, FABRONI, BROUSSONET, (Victor) RICHERAND, SAVIGNY, VASSALI-EANDI, Buxiva, DuviLLARD, LaIR, (Pierre-Aimé ) SAUSSURE, ( Théodore } Puzzy , (Pierre ) CamBry, BLUMENBACH, DRAPARNAUD, HERMSTADT , CoQuEBERT, ( Antoine }) CAMPER, ( Adrien) RAMOND, PALISSOT DE BEAUVOIS, SCHREIBER, SWARTZ , YouxG , (Thomas) Davy, BonnARD, LENOIR, (Alexandre) Hericart-THaury, DATE DE RÉCEPTION, 3 Frimaire an 6, idem , idem , 13 Nivôse an 6, 3 Ventôse an 6, 13 Germinal an 6, idern , 23 Messidor an 6, 3 Nivôse an 7, 13 .Ventôse an 7, 13 Floréal an 7, 3 Prairial an 7, 13 Messidor an 7, idem , 13 Vendémiaire an 8, 23 Brumaire an 6, idem , | 13 Pluviôse an 8, 13 Prairial an 6, 23 Prairial an 6, 3 Fructidor an 8, 13 Vendémiaire an 9, 23 Brumaire an 9, 13 Frimaire an 9, idem , 3 Nivôse an o, | 23 Pluviôse an 94 23 Messidor an 9, 23 Thermidor an 9, 3 Fructidor an 9, 5 Frimaire an 14 idern ,1 H ro Nivôse an 11, 22 Pluviôse an 15, 27 Ventôse an 11, 2 p- 2 pp PL ppp DD ppp M A M D pe P- A Pi po Po D PM A PA De Po: Pi RÉSIDENCE. Fontainebleau. Philadelphie. Rhodez. Mayence. Abbeville. … , Abbeville. Fontainebleau. Montpellier. Mondonville. adrid. Florence. Montpellier. St.-Germain. : Paris. Turin. Turin. Caen. Genève. Naples. Cachant. Gottingen. Montpeiler: Berlin: Rheims. Franeker en Frise, Tarbes. l'Eglantier. Vienne. Stockholm, Londres: Londres. Saarbruck. Liége. « Moutiers. POULEETIN DE LA SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE, AS ENS C'OPRORIE S'PRON/D/AUN S: PA RTS. Juxilel} 1701. ————— mm HISTOIRE NATURELLE. Observations communiquées à M. BAxEn, par M. ®%, habitant de la Gascogne, sur un globe de feu qui a paru dans ces contrées dans la nuit du...... I: étoit plus grand que le disque apparent de la lune, et jettoit une grande lumière : il paroissoit parti des Pyrénées. Apres avoir parcouru un certain espace du ciel, il éclata en morceaux avec un grand bruit, et répandant une odeur sul- fureuse. Il lança dans son explosion, ajoute l’observateur, des pierres pesant de 10 à Bo liv.; on en a trouvé plusieurs aux environs de Juliac. M. Bayen a reçu un échantillon de ces pierres; elles attirent l'aiguille aimentée Soc. D'Hisr. NATURELLE. Description de l’Ichneumon-Hemipteron, espèce nouvelle, par M.Ricue. Care DIFFER. ICH. Æ4lis dimidiatis. Cet Ichneumon est remarquable en ce qu’il sert de passage entre les Ichneumons aïlés et les Ichneumons aptères ; il a des rudimens d’aïles qui lui sont inutiles pour le vol. Observations sur l'accroissement des bois, par M. D'AusENTON. Les palmiers eroissent d’une manière inverse des autres arbres. Ceux-ci grossissent par des couches superposées annuellement sur les anciennes. L’accroissement du pahuier, au contraire, se fait dans son centre par de nouveaux cilindres de fibres qui s’y forment; la circonférence se dilate pour admetre cette accrétion ; et lorsque les couches extérieures sont trop endurcies pour permettre cette dilatation , l'arbre ne grossit plus. Acan. Des Sc. AS GARE NCUUNLTeURR'E: Note sur l'utilité des semences non mûres. On avoit avancé que les graines, avant leur maturité, produisoient des plantes Soc. rr1LOM. hâtives, on avoit même indiqué ce moyen pour se procurer du fourrage en peu ÂAGAD. DES SCIEN. Soc. PHILOM“. Soc. D’Hisr. NATURELLE. Âcan. nes SciEn. (2) de tems, M. Silvestre a répété cette expérience , les semences qui n’étoient pas mûres, n'ont pas même germée. Note sur une gelée retirée des raisins secs, par M. Guizser. Les raisins secs bouillis quelques minutes dans une petite quantité d’eau, et exprimés par une chausse de crin, peuvent donner une gelée très-agréable lorsqu'on y ajoute un quart de sucre, et très avantageuse à cause de sa salubrité et de la facilité de se la procurer dans toutes les saisons. CHIMIE. Mémoire de MH. Founcroy et VauquEer1in sur les moyens d’ex- traire économiquement le cuivre du métal des cloches. Les auteurs proposent la calcination au-point de faire augmenten le métal de 18 pour 100 en poids. On mêle ensuite deux parties de métal des cloches non calciné; à une partie ainsi oxidée, on aioute, aussi une certaine quantité de verre pilé, et par un coup de feu, on revivile et on fond l’oxide de cuivre; l’oxide d’étain reste irréductible. M. Pelletier avoit proposé l’oxide de manganèse pour opérer plus promptement l’oxidation de l’étain. Sur la congellation des vins, par M. MARTINEzZ, Correspondant de la société, à Chambéry. L'auteur a reconnu, 1°. que plus souvent un vin a été exposé à l’action de la gelée, plus il gele facilement. 2°. Que l’altération que nue lui faire subir la gelée, a été totalement réparée dans une espèce de vin, au bout de deux ans. ANATOMIE. Mémoire sur une classification anatomique des mammifères, par M. Pinez. L’arcade 7igomatique forme une courbe à anse de panier, dont la convexité est tournée en haut, dans les carnivores. Cette courbe devient une ligne. presque droite dans les frugivores ; dans les herbivores, la courbe est totalement inverse à celle des carnivores, et sa convexité est tournée en bass r MÉDECINE. Expériences faites avec le suc du Mancenilier sur divers animaux, par M. D’ARCET. Il en résulte que ce suc infiltré dans des plaies faites dans les cuisses de divers moineaux, les a fait périr au bout de sept à huit jours; le même suc mélé à leurs alimens n’altéroit pas leur santé. Sur une épidémie qui a réoné dans diverses parties de la France. Cette épidémie dangereuse a commencé dans le moment des chaleurs excessives (3) du mois dernier, on l’a désignée sous le nom de Suette, fièvre putride on maligne. C’est dans la classification de Stolh, une fièvre putride, le plus souvent pituiteuse, compliquée d’une atonie extrême d’où résultoit, en peu de tems, le sphacèle des humeurs et des solides. Les vésicatoires comme excitant, le tartre stibié ou le ker- mès pour évacuant; le camphre, le vinaigre, le quinquina comme toniques et anti- septiques, ont produit les meilleurs effets. On sent que la saignée, les laxatifs ont été mortels. ANNONCES. Le prix destiné à l'inventeur d’un instrument pour déierminer en mer les lon- gitudes , vient enfin d’être décerné. Cet instrument n’est qu'une idée de M. de la Grange, exprimée mécaniquement. Il donne, sans aucun calcul, la longitude à deux minuies près. Firmin-Didot, donnera une édition de tables de logarithmes des Sinus, etc. etc, Son procédé d'impression est nouveau. Chaque caractere est neuf, ne servira qu’une fois dans l’édition , et sera invariablement fixé dans un lieu de la planche; de manière cependant que s'il arrivoit que, malgré les soins qu’on apportera à la revision des épreuves, un chiffre fût reconnu fauuf, on parviendroit , par un autre procédé, à substituer le véritable, tandis que ceux qui l’environnent conserveront leur immobilité. Ce procédé n’est pas celui du polytypage, sujet à trop d’inconvéniens. Le fondeur est obligé de faire des frais immenses; mais l’on peut être assuré que par ce moyen, ces tables parviendront par la succession des deux ou trois premières éditions, à une correction parfaite. Paris. Août 1791. HI ST ONTR EE, N'A TT UPR EL LE. Notes extraites d'un voyage en Angleterre, par M. Broncwrarr. L'auteur pense et cherche à prouver, par quelques observations , que les oxides de fer qui colorent les terres, prennent ordigairement des couleurs ou des teintes très-différentes, suivant la terre avec laquelle ils sont combinés. Aïnsi, l’oxide de fer colore souvent en rouge rose, la silice; en bleuâtre, largille; en rouge ou jaune ochreux, le carbonate de chaux mélé d’argille. Il paroît que la coupe générale des couches du terrein aux environs de Bakeyvell dans le Derbysire, pays si fertile en mines de plomb, présente l’ordre suivant : 1°. le sommet des hautes colines est d’un sable quartreux aglutiné par un sablon rouge; c’est une espèce de grès friable à gros grains et micacé; au-dessous, se voit un banc épais de calcaire brun, assez dur, très-coquillier , mais à cassure spathique ; il est quelquefois recouvert de masses de silex blanc opaque, et traversé de bancs très-parallèles, maïs minces et interrompus de silex très-noir, friable , à cassure parallelli- pipédique et ne ressemblant que peu par sa texture et sa disposition au silex des crayères ; au-dessous sont les masses de calcaire gris, compacte, coquillier, suscep- tible de poli, qui seules renferment les filons métalliques. La quatrième couche qui est la plus inférieure, est une pierre dure, verdätre dans certains endroits, et remplie de petits noyaux de spath calcaire ; c’est l’amygdaloïde , nommé par les Anglais toadstone; quelques minéralogistes l’ont regardée comme un lave compacte . Cette pierre ne paroït plus être disposée en bancs réguliers comme les autres. La surface © À 2 Soc. PHILOM. (#4) de sa masse est inégale et forme des monticules qui traversent souvent les autres couches, et paroïssent à l’extérieur. Observations sur le Crotalus horridus , (Linné), par DT. n'ANDR A DA. L'auteur réduit à moins de vingt-un la totalité des serpens venimeux. Sur le nombre de ceux que l’on connoît, le Crotalus (serpent à sonnettes ) d’après plusieurs “expériences de l’auteur, n’a de dangereux que la première morsure , dans laquelle il épuise presque tout le venin de sa mächoire.... Les serpens venimeux perdent leurs fe à chaque mue, et ils ne sont dangereux que quelque tems après. Extrait d’un Mémoire manuscrit de M. HAuYx, intitulé : Observations sur différentes variétés du sulfate Baritique (Spath pesant), par M. BRONGNIART. ® Le calcul peut déterminer le nombre de formes véritablement distinctes que peuvent donner des molécules cristallines en se réunissant d’après les lois reconnues du dé- croissement; mais on rencontre des variétés de formes, dont le nombre incalculable est dà aux modifications accidentelles qui font varier les dimensions respectives des faces du cristal. Ges modifications peuvent bien altérer ces dimensions respectives et même le nombre de faces du polyëdre, mais elles ne peuvent jamais changer l’incli- naison des surfaces les unes sur les autres. C’est donc toujours un moyen d’être ramené à la forme primitive. M. Haüy trouva au Cabinet du Roï un grouppe de cristaux -d’une couleur bleuûtre, qui avoit la forme d’un prisme droit à base rhombe ( PL. I, fig. 1.), avec des facettes linéaires ef g k, à la place de deux arrêtes longitudinales opposées. Huit autres facettes linéaires a dno, b clm, etc., à la place des arrêtes formées par la rencontre des pans et des bases. Enfin 4 facettes héxagonales a b ce fed, ghyr zx. La dissection de ce cristal donna à M. Iaüy le noyau du spath pe il y reconnut avec surprise les mêmes lois de décroissement que dans un eau grouppe de spath pesant du cabinet de l’Académie, quoique ces deux cristaux ‘ parussent très différens au premier coup-d’œil. Les cristaux de l’Académie sont des prismes droits (fig. 2) à 8 pans , dont 2 plus étroits, savoir : derp, et celui adjacent à Az; les sommets ont pour faces, savoir : deux trapèzes, e 0 f g; quatre triangles scalènes c e f, o g h; deux rectangles ac de, et un petit rec- tangle a bc o, situé à angles droits par rapport à l'axe du prisme. Pour expliquer la structure de cette variété, il faut se rappeler que la dissection du spath pesant donné pour noyau un prisme droit (fig. 5) dont les bases sont des rhombes dans lesquels le plus grand angle est de 101° 52! 15°. Supposons que sur les arrêtes bc,dr des angles obtus, il se fasse un décroissement d’une rangée parallèle à la diagonale er; si ces décroissemens ne sont pas poussés jusqu’au bout, il en résultera une lame oc- togone ( fig. 4); si au contraire ces décroissemens eussent été poussés jusqu'a la fin, on eût obtenu une lame rectangulaire , ainsi qu'il est indiqué en points sur un des angles de la figure 4. Plusieurs de ces lames octogones , apposées les unes sur les autres, formeront le solide (Jig. 5) que l’on peut séparer par la pensée du cristal total (/g. 6) dont on voit 3 faces en A,B,C. Supposons maintenant que sur les deux bases du solide (fig. 5) ecohirtp, etc., il s'applique une suite de lames qui décroïssent, 1°. par une rangée sur les bords e p, k 2, (fig. 5), ainsi qu'on peut le voir (g.7); 2°. également par une rangée en largeur sur les côtés ce, oh,ir, pt, (fig. 5), mais sur deux de hauteur, ainsi qu'il est re- présenté (Jig. 8); 3°. par deux rangées, mais en largeur, sur les bords co,tr de la figure 5, et représenté ( Jig. 9 ) : l’effet de ces décroissemens sera de produire le solide (/Jfg. 2 ). — Pour faire voir maintenant l'identité de ces cristaux avee ÿ (55%) ceux du Cabinet dun Roi, supposons que le décroissement qui, sur le côté e p (fig. 5), ont formé le face efpn (fig. 2), se soit prolongé davantage, alors le rectangle ef g h (fig. 1),etle rectangle de r p (fig. 2) auront disparu. Supposons ensuite que le rectangle a b o © (fig. 2), se soit considérablement enfoncé, il aura formé le sommetsémbao, (fig. 1), et les triangles et rectangles qui, du prisme, alloient obliquement au petit rectangle & b o € (fig. 2), seront changés par l’abaissement de ce rectangle dans les trapèzes nr oad,bcelm,qnso, (fig. 1). Enfin, si le trapèze € o f g et son opposé (fig. 2), ont été non-seulement racourcis par l’abaissement du petit rectangle, mais si ces deux trapèzes, s’enfonçant d'avantage, empiètent sur les rectangles du prisme e f p n,g h 13, et sur les triangles cef,ogh, on aura les facettes héxagones à db cf e d. M. Haüy nomme spath pesant polynome, celui de la figure 23; spath pesant sphalloïde, celui de la figure 1°. Il remarque que dans ce second spath, le noyau paroît être dans une po- silion contraire à celle dans laquelle il est réellement. * CHIMIE. Analyse d’un carbonate de Baryte de Sibérie, par M. Prerzerir. Ce carbonate de Baryte vient des mines de Zincof, dans les monts Atlaï ; il a été rapporté par M. Patrin; il ne diffère de celui d’Alston-Moor, en Angleterre, que par un peu plus de transparence. M. Pelletier a fait voir à la société , un carbonate de Baryte d’une autre partie de l'Angleterre , qui par ses propriétés extérieures se rapproche de celui de Sibérie. Il se trouve en assez grosses aiguilles concentriques, au-dessous du carbonate de chaux métastatique. MÉDECINE. Observations sur une guérison par l’inoculation de la petite -verole. Un jeune homme de 18 ans, à la suite d’une maladie chronique, désespérée, très-longue, tomba dans l’anasarque. L’on proposa alors de tenter l'inoculation de la petite-vérole, que le malade n’avoit point encore eue. L'opération fut faite, et éruption formée par de gros boutons vésiculeux , fut si abondante, que le malade guérit. Observation sur l’insociabilite de La rougeole avec la petite-vérole. La rougeole se manifeste quelquefois en même tems que la petite-vérole; mais alors celle-ci disparoît jusqu’à la guérison de la rougeole, et reparoït ensuite dans le niéme période ou elle étoit lorsqu'elle avoit cessé. Observations sur un homme rurninant, par M.MazarD DE CARELE. Cet homme adulte dans le tems de l’observation, ruminoit dès son enfance. Gette seconde mastication étoit aussi naturelle en lui que dans les animaux ruminans, Le sujet jouissoit d’ailleurs d’une bonne santé. Ce fait n’est pas unique. Observation sur une fille de Bordeaux , âgée de 6 ans et demi, haute de 4 pieds 8 pouces, assez bien réglée dès l’âge de 3 ans. A 5 ans et demi, elle n’ayoit enco e que la taille ordinaire à cet âge. Soc. D'Hisr. NATURELLE. Soc. pe Mén. Soc, PHILOM: ACAD. DES SGIENe Soc. D'Hisr. NATURELLE. Soc. PHILON. (6) Observation de M, Robillard sur un abcès au foie, qui avoit presqu’entiérement « É . A DIS ’ 1 consommé ce viscère avant la mort du malade, et sans qu il eut éprouvé de douleur. Observations sur des morts subites occasionnées par des effusions de sang dans le péricarde, par M. SasATier. La première dépendoit de la rupture de l'artère coronaire droite; la seconde, de la rupture du ventricule gauche. Dans le troisième sujet , Les vaisseaux du col étoient très-dilatés, le péricarde tuméfié par une grande quantité de sang épanché par une ouverture de l'aorte. Il est remarquable que dans ce dernier cas la membrane inté- rieure musculaire s’étoit d’abord rompue ; le sang S'éloit épanché entre cette membrane et la membrane celluleuse, et l’avoil séparée de Ja première jusqu'aux carotides. Cette dernière membrane, extrémement amincie, S’étoit enfin rompue. ANNONCES. M. d’'Entrecasteau est nommé commandant des deux frégates qui doivent partir pour la recherche de M. de la Peyrouse; M. Huon de Hermandés est nommé capitaine du second bâtiment. On n'a point encore nommé les autres personnes qui doivent composer |’équipage. La Société d'Histoire naturelle qui-a provoqué le décret de ce voyage, a présenté au ministre, pour étre admis en qualité de naturalisies , MM de la Billurdière et Roussillon, pour botanistes; Vaillant, pour jardinier; Riche ex Deschamps, pour zoologistes; Giroud et Blavier , : pour minéralogistes. Paris. Septembre 1701. HMS NT ON INRME IN CANIMUMRNMERIEMIENES Description d'un nouveau Bostriche, par M. Bosc. Bosrricnus Furcarus. Bostrichus piceus, thorace antice bicorni, capite tuberculuto , antennis pedibusque testaceis. — H. Jamaica. ÎMémoire sur la préparation des Orchis qui croissent en France, par M. ManrsiLrac. Le but de l’auteur est de rappeler l'attention sur la farine, ou plutôt la fécule retirée des tubercules des racines de cette plante, en faisant voir les grands avantages de cette substance, peut-être la plus nourrissante sous le plus peut vo- lume , dans les tems de disetie, dans les voyages de long cours, etc. Il prouve ensuite que la France possède une assez grande quantité de ce végétal utile, pour n'élre point forcée d’en faire venir à grands frais des Indes. ; Sur une nouvelle espèce d'engrais. Un agriculteur des environs de Pontoise se sert, avec avantage, pour engrais des plantes qui croissent naturellement dans les rivières. Il les récolte dans l'été, moment où les plantes sont les plus abondantes et où les eaux sont plus basses. Il ; (GR) les laisse consommer en tas ou dans un trou à fumier avant de les employer, Cet engrais mis comparativement avec du fumier ordinaire, a présenté , indépendam- ment de l'économie pécuniaire, de grands avantages dans la culture des turneps, choux, pois, ect. Cette pratique a été suivie et indiquée par un cultivateur Anglais. Procédé pour faire le beurre doux. On remplit un vase de lait qui ait passé une nuit et qui ait crêmé sans devenir aigre ; on place ce vase dans le four d’un poële allumé ou sur la cendre chaude ; üu l'y laisse jusqu’à ce que la crême soit entièrement tirée du sait qui, cependant, ne doit pas bouillir, et jusqu’à ce qu’elle devienne brune. Alors on retire le vase; on laisse refroidir la crême; on la met avec une cuiller dans un vase de terre dans lequel on la remue avec une tige de bois terminée par une boule applatie, et on obtient ainsi un beurre très-doux. On laisse achever le caillé qui a commencé à se former dans le lait qui reste, et on fa# du fromage. Ces opérations qui n’exigent pas plus de deux fois vingt-quatre heures, ont étè répétées par M: Silvestre; le seul point difficile est de s'assurer qu’on a extrait en totalité la crême du lait. Pour cet effet, après l’avoir enlevé la première fois, on. peut la remettre sur la cendre chaude, ou la laisser reposer peudant vingt-quatre heures. Alors toute la crême vient à la superficie. On peut faire du sucre de lait, etc. avec le petit lait ai reste aprés ces opérations faciles, qui sont fort en usage dans le comté de enneberg. MÉDECINE. Sur un empoisonnement causé par l’émetique. Une fille âgée de vingt-trois ans s'empoisonna avec 24 grains de tartre stibié, tartrite de potasse antimoinié. Un chirurgien , d’après le mémoire de M. Berthollet, donna du quinquina en décoction avec de l’alkali volatil. Les vomissemens furent moins fréquens. M. de Fourcroy, qui se rendit chez la malade, lui fit prendre une simple décoction de quinquina par verrées; les vomissemens cessèrent, et les nausées n’eurent plus lieu. M. de Fourcroy fit ensuite usage des adoucissans. PHYSIQUE GÉNÉRALE sr MATHÉMATIQUES. Lettre de MH. MarTINEL, correspondant à Chambery, sur la hauteur du baromètre dans cette ville. M. Deluc avoit trouvé que la hauteur moyenne de la colonne de mercure en cette ville, étoit de 26 p. 9 1. -£, et par conséquent l'élévation de Chambéry au-dessus du niveau de la mer se trouve de 151 toises. Une observation constante de plusieurs années a donné à M. Martinel les résultats suivans. Maximum de la hauteur du mercure...... ne 7 Medium near pe se et OO TO ee Minimum...... Foot D ae b'bant end 0e 26. 2e La variation est donc de....... A RE re A MT ED Te Et d’après les principes de M. Duluc, l'élévation se trouve de 215 toises, RER Soc. Puizom, Soc. PHILOnN. Soc. D'Hisrs HATURELLEs Soc. PIILOMe (8) Panis. Octobre 1791. HISTOIRE NATUREILE. Instruction aux voyageurs autour du monde, sur les observations les plus essentielles à faire en botanique, par M. pe La Marncx. Il invite les voyageurs à chercher plutôt à déterminer d’une manière exacte, les plantes mal décrites, qu’à en découvrir de nouvelles, et sur-tout à faire con noître avec certitude de quelles plantes sont tirées les différentes substances végé- tales dont on se sert dans-les arts. Il demande aux voyageurs d’essayer de répondre aux questions suivantes : Quelle plante donne les Mirobolans ?— La mane de Calabre vient-elle du fraxinus ornus ? — Le benjoin est-il tiré d’un terminelia ? — Le mastic est-il produit par un lentisque? Le poivre commun est-il dioïque ? — Quel est le fruit du coluifera ?— Faire des recherches sur la fructification des palmiers : donner une nouvelle description de l’anis de la Chine; d’où vient le bois de rose, le bois _satiné , le palisandre et plusieurs autres bois employés dans le commerce; déterminer d’une manière plus exacte l'arbre qui porte la gomme-gutte. Les bamboucs forment- ils un genre particulier ? Quelle est la nature du gaz renfermé dans les vésicules» des fucus ? = M. Olivier, dans un mémoire instructif sur les insectes, demande aussi de déter- miner sile Aeloe cichorer ou d’autres insectes exotiques produisent les mêmes effets que les cantharides, Meloe vesicatoria ( Linné }. Si la lacque est réellement pro- duite par une fourmie, etc. Description d’une nouvelle espèce d’opatre, par M. Bosc. OPATRUM RUFIPES. Opatrum cinereum thorace tuberculato ; elytris sulcatis, antcnnis tibiisque testaceis. H. Parisiis, trouvé en Mai. Mémoire sur les arsilles régulières d'Argenteuil, par M. Romain CoQuEBERT. Ces argilles se trouvent dans une carrière à plâtre située au nord-nord-est d’Ar- genteuil. Le banc d’argille est placé immédiatement au-dessus de la masse de la matière gypseuse; il a environ quatre pieds de hauteur, et est recouvert d’un banc mélé de gypse et d’argille; de grandes fentes verticales partagent le banc et le traversent dans plusieurs sens. Les deux parois de chaque fente sont fendillés à l:ur surface, et divisés en petits rectangles dont les côtés sont horizontaux et ver- ticaux. Les fentes secondaires que partagent les rectangles pénètrent dans l’argille de douze à quinze lignes environ. De plus, il existe à dix ou douze lignes de la surface des parois, de nouvelles solutions de continuité qui tendent à détacher chacun des petits rectangles que l’on voit à la surface sous la forme de parallélipipèdes droits. Si l’on détache plusieurs de ces prismes rectangulaires, principalement dans les en- droits où ils sont les plus réguliers, on observe sur la face verticale, contre laquelle ils étoient placés, des compartimens symétriques très-remarquables. Vis-à-vis des fentes qui séparoient les prismes, on voit une arrête élevée d’une ou deux lignes, et dont la saillie est due à la forme légèrement çoncave de la contre-preuve de la base des parallélipipèdes. On apperçoit ordinairement sur chaque rectangle des stries concen= iriques qui, près du bord, ont une figure approchante du quarré; mais les angles s’émoussent de plus en plus à mesure qu’elles s’en éloïgnent, de manière qu'à deux o% (97) ou trois lignes de distance des arrêtes , elles prennent une figure elliptique ou circulaire. Ce qui frappe sur-tout au premier coup-d’œil, est une calotte ne quelque fois convexe, et plus souvent concave , qui occupe constamment le milieu de chaque rectangle ; les parois des grandes fentes verticales sont couvertes d’un enduit d’oxide de fer, noir. Les fentes secondaires sont aussi colorées par cet oxide, mais avec moins d’intensité; eLenfin la base même des parallellipipèdes en est légèrement teinte, excepté sur la calotte sphéroïde, par laquelle on la trouve souvent adhérente à la face verticale du banc. AGRICULTURE. S'ur l’avantage de semer clair, et sur les chaulages , par M. .CaALIGNON. M. Calignon constate par des expériences faites en grand depuis douze ans, Acap. ps Sc l'avantage de semer clair, ainsi que l’ont recommandé les plus célèbres agriculteurs. ne Dion. Il ne met que deux mesures de froment par journal : le journal est composé de 360 perches de 9 pieds et demi, et la mesure de Dijon pèse 45 livres, tandis que dans le département de la Côte-d'Or, on en met ordinairement quatre. Ses bleds ne versent jamais, et les épis sont longs et remplis d’un bon grain. Il dit aussi que son chaulage garantit ses récoltes de la nielle et du charbon. Pour chauler six mesures de froment, il met dans un tonneau, à moitié plein d’eau, 8 à 10 livres de chaux vive; lorsque la chaux est fondue, il verse dedans une dissolution d’une livre de couperose verte , sulfate de fer, et une demi-livre d’alun, sulfate d’alumine, dans laquelle il a jeté par poignées, pour ménager l’effervescence, 5 à 6 livres de cendres de bois neuf. I] laisse tremper le bled pendant 24 heures dans ce mélange, et fait ensuite écouler l’eau. Le grain s’est renflé d’un tiers, et il en sème dans cet état trois mesures par journal. 11 a observé que ce chaulage éloignoit aussi les insectes. La pré- paration revient à 14 s. pour 6 mesures. Sur le hersage des vieilles prairies, par M. Bouvrer. Il a vu dans le département de l’Arriège (comté de Foix), d’excellens effets de Soc. rHtLom. a méthode qui y est pratiquée de herser les vieilles prairies. Cette opération se fait 1 thode qui y est pratiq de | Il Il Cette opérat f. en automme. Il faut que les dents de la herse soient très-coupantes, afin de ne point arracher les racines. L’auteur remarque que ces plantes étant stolonifères, la dent qui ivise leurs racines en forme autant de marcottes, el augmente par-làa le nombre des divise 1 f tant d ttes, eL te par-là le nombre d plantes. Les prairies se trouvent par ce moyen renouvellées et en excellent rapport. Sur les moyens de faire grossir les artichauts, par M. Bouvier. Les artichauts de Perpignan n’ont presque point de réceptacle , et s’élèvent toujours en pointe. Les jardiniers du Roussillon en font augmenter le volume en fendant la tige en quatre, à la base du réceptacle, et en mettant dans la fente deux petits morceaux de roseau en croix, afin de forcer la sève à faire un plus grand circuit, Ils obtiennent par ce moyen des artichauts d’un volume considérable. ; MÉDECINE. Observations sur des palpitations de cœur, par M. Anpry. La personne qui fait le sujet de cette observation, éprouvoit cette incommodité Soc. x Mi» x B Soc. D’Hisr. NATURELLE» Soc. D’AGRICUL. SOC» PHILOM. Co’) dès sa plus tendre jeunesse. Ces palpitations se faisoïent plus particuliérement sentir ‘lorsqu'elle faisoit quelqu’exercice violent; alors la respiration devenoit difficile, le visage rouge, les veines du col engorgées. Elle mourut suffoquée. A l’ouverture de som corps, on trouva trois pintes d’eau épanchées dans la cavité droite de la poitrine ; le poumon de\ce côté affaissé sous lui-même, et réduit au tiers de son volume; le bronche oblitéré. Paris. Novembre 1707. HISTOIRE NATURELLE, Sur une chenille qui attaque les indigotiers. Une lettre de Cayenne annonce que les indigotières sont ravagées en une nuit par une multitude de chenilles que l’on n’avoit point vues auparavant. M. Richard observe que ces chenilles doivent être déjà grandes, puisqu'elles commettent ces ra— vages en une nuit, et que, d’après ce qu'il a vu dans des cotonnières, elles des- cendent la nuit des paletuviers pour aller manger. Il propose de s’opposer à leur arrivée en cernant la plantation par un fossé rempli d’eau. 0 Description d’une nouvelle espèce d’lule, par M. Bosc. Juzus curruraTus. Julus pedibus utrinque 45, corporis Segmentis | utrinque- puncto rubra notatis...... H. Parisiis. Longueur 6 à 7 lignes. Description d’une nouvelle espèce de riz, par M. Bosc. Oriza arisrarTa. Oriza aristis longissimis....... MH. in Indiis.-- Cette espèce est eonnue à la côte de Malabar sous le nom de riz rouge, et commune, suivant M. Richard, à la côte d'Afrique. AGRICULTURE. Sur Le sucre dErable. M. Broussonet a présenté du sucre fabriqué avec du suc d’Erable Américain. Ce sucre est d’une très-bonne qualité; à poids égal, il sucre plus que celui qui vient de la canne à sucre. Il est employé par les confiseurs anglais. Les morceaux résentés ont été rafinés à St.-Domingue. Ils sont très-blancs, mais il faut 60 liv. de: suc d’Erable pour retirer 4 liv. de sucre brut, et 3 lorsqu'il est rafiné. Ce calcul démontre la nécessité de la culture de la canne à sucre pour suffire à la consom— mation de cette denrée. ; Addition au mémoire de M. MarsrzrAc, sur les orchis. Dans le sud de la France, les frais de culture des orchis reviennent à 15 s. par journée d’homme qui peut recueillir 1r à 12 liv. de bulbes fraiches qui, par la dessication , se trouvent réduites à environ. 4 liv. Leur préparation consiste à les { 11°) laver dans plusieurs eaux, à les faire bouillir 5 minutes dans l’eau claire, et les faire sécher au four après que le pain en est sorti; séchée, on réduit cette substance en poudré dans un mortier. Elle se conserve sans altération pendant plusieurs années. En 1782, M. Marsillac a soutenu pendant un mois et rendu la santé à trois criminels qui étant condamnés au mauvais pain et à l’eau, étoient dans un état de dépérissemenks affreux. Il s’est servi de la seule fécule de lorchis Moriomas (Linné). CHIMIE, Sur la combustion du diamant. M. Landriani ayant plongé un diamant dans l’air vital, après lavoir attaché au bout d’un fil de fer auquel étoit un morceau d’amadou, l’a vu brüler avec une flamme très-vive. Sur le soudage de la gomme élastique, par M. de Viriy. Les moyens de ramollir et de dissoudre la gomme élastique ou caoutchouc par ’éther ou les huiles volatiles, ayant été jusqu’à présent insuffisans ou trop dispen- dieux pour faire tous les instrumens dont on auroit besoin, M. Grossard de Virly propose d’en souder les morceaux, et indique le procédé suivant : On prend des bouteilles de gomme élastique que l’on coupe en lanières; on fait ramollir ces la- nières dans l’eau bouillante, les appliquant ensuite sur le moule et les ÿ comprimant avec un ruban de fil pendant quelque tems, on obtient par ce moyen toutes sortes d’instrumens aussi solides que s'ils étoient faits d'un seul morceau. Ces expériences ont été faites sous les yeux de l’Académie. S'ur la poudre de James. Le docteur Péarson a donné à la Société royale de Londres l’analyse de la poudre de James (James powder), fort en usage en Angleterre, C’est un sel triple com- posé d’acide phosphorique, d’oxide d’antimoine et-de chaux. Il croit que cette poudre est faite avec parties égales de sulphure d’antimoine (antimonium sulphura- tum ) et de raclure de corne de cerf. : MÉDECINE. Mémoire sur l’inoculation de la petite -verole, par M. BourTrirre. L’auteur prétend que dans cette maladie l’éruption se fait toujours à l'extérieur, et jamais à l’intérieur. Il réfute l'opinion de ceux qui disent qu’elle se fait quelque- fois dans l’estomac et les intestins. M. Chambon, de la Société de médecine, qui a ouvert un grand riombre de sujets morts de la petite-vérole, assure avoir trouvé des pustulaes varioliques dans l’æsophage , l'estomac et les intestins. Des renseignemens ultérieurs que nous avons pris prouvent la vérité de cette assertion de M. Chambon, que les pustules varioliques se trouvent intérieurement même dans les intestins. Note sur la teigne. La teïgne, qui est une maladie affectée particulièrement an cuir chevelu, attaque quelqnefois d’autres parties. M. Chambon en a vu sur toutes les parties du Corps ; £i méme dans les parties intérieures telles que les intestins. B 2 Soc. D’Hisre NATURELLE Âcan. pes Sc DE Dusone Soc. rHILODr. Soc. ne Méso. Soc. PHILOMe Soc. D’Hisr. NATURELLE. Soc. D'AGRICULe (12°) Rapport de MI. Berror et BRONGNIART, sur une femme qui boit deux seaux d’eau par jour. Cette femme, épouse de Jacques Feryÿ, savetier, faubourg St.-Martin, hôtel des Arcis, à Paris, est âgée de quarante ans; elle est blonde et d’un tempérament bilieux , elle ressent cette soif depuis sa plus tendre enfance. Etant fille, elle buvoit trois seaux d’eau par jour : depuis son quatrième enfant , elle n’en boit plus que deux. Lorsqu'elle est malade elle n’a plus soif, et lorsqu'elle ne boit pas à sa soif elle est malade. La soif se fait sentir par une défaillance vers la région de l’es- tomac ; elle a alors la bouche pâteuse. Lorsqu'elle a bu elle sent du froid vers celte même partie. Comme elle boit souvent, elle a presque toujours froid. Elle a la lèvre inférieure grosse et couverte de croûtes; elle y ressent des élancemens, sur- tout en été. Lorsqu'elle a des hémorroïdes elle n’a pas mal à la lèvre. Elle a fait onze enfans en dix couches; elle boit davantage quand elle est grosse; presque tous les enfans qu’elle a nourris ont été d’une mauvaise santé. Il nei lui en reste que deux. Cette femme est restée dix heures avec les commissaires de la société, et elle a bu, en leur présence, quatorze pintes d’eau et rendu dix pintes d’urine. Elle leur a dit qu’elle buvoit la nuit toutes les heures et demie; ce qui peut pro- duire la voie d’eau qu’elle prétend consommer en vingt-quatre heures. Paris. Décembre 1701. HISTOIRE NATURELLE. ce Description d’un nouvel agrostis, par M. Bosc. Acrosris Cyzinpracea. Agrostis paniculé contract , subspicatä , calice corollä triplo minore ; aristis nullis. — Cette plante a été envoyée du Pérou par M. Dombey. Elle fleurit dans les serres en Septembre et Octobre. Les fruits du sommet de l’épi sont déjà mûrs, que les fleurs de la base ne sont pas encore épanouies. Sa contexture roide et dure pourroit la ranger parmi les médiocres fourrages. Description d’un nouveau Carrorus, par M. Bosc. Cazropus Marcrnarus. Cinereus, elytrorum margine pedibusque testaceis. H. In Americæ insulis. : AGRICULTURE. Mémoire sur les avantages de la culture des pommes de terre dans les terres destinées aux jachères, par M. HErRvrEu. De deux acres de terre cultivés. comparativement, celui qui étoit resté en ja= chères, avoit rendu 175“ en grain; et celui qui avoit produit des pommes de terre, 140 : différence de 55% qui doit être balancée par 920 boisseaux de pommes de terre rendant 537%, donc 304“ d'avantage pour celte partie, sur laquelle il faut prendre 58% de frais. L’auteur a remarqué que le bled grainoit beaucoup mieux dans la portion occupée par ces racines, et que onze gerbes (a81,) avoient suffi pour un boisseau tandis, qu’il en avoit fallu seize dans l’autre partie, M. Hervieu fait sarcler les ponimes de Lerre par son troupeau de moutons, qu'il fait passer rapidement à travers champ. Ces animaux détruisent toutes les herbes parasites, et ne touchent pas aux feuilles des pommes de terre. Il se sert ensuite de ses cochons pour l’amélioration des arbres. En 1789, étant entré en possession d’un verger qui étoit dans le plus mauvais état, il nettoya les arbres et les déchaussa dans un cercle de 6 à 7 pieds de diamètre, laïssa passer l’hiver à l'air aux racines supé- rieures, et rapportant au printemps de la terre neuve à leur pied, il y sema des carottes, dont Pextraction, lors de leur maturité, fut abandonnée aux cochons. Ces animaux fouillerent profondément le pied sans endommager les racines, et ces pro= cédés réussirent si bien, qu’il dit ne pouvoir rendre l'effet étonnant je produisirent. Ses arbres sont superbes, et ont rapporté cette année d’excellens fruits. Sur le Clematis flammula, et le Croton tinctorium, par M. Bouvier. L'auteur a vu près d’Aigues-Mortes cultiver en grand le C/ematis flammula. Les habitans en divisent la récolte en paquets d’une livre qu’ils font sécher et donnent ensuite à leurs bestiaux, qui mangent avec avidité cette plante séchée, tandis qu’elle est pour eux un poison lorsqu'elle leur est donnée en verd. C’est aussi dans ces environs que croît le Croton tinctorium, dont le suc sert à faire le tournesol en drapeau qu'on envoie en Hollande pour le convertir en pains. M. Bouvier croit que les Hollandois ne l’emploient point à cet usage, et qu'il sert seulement à colorer les fromages de ce pays; que les Hollandois font le tournesol en pain avec les Z’chens rocellus ou parellu. L’auteur montre dans son mémoire l'importance de faire des re- cherches à ce sujet, et de rendre à la France une branche de commerce considérable dont elle possède les matières premnères. P'H VS T'ONU'E; Mémoire sur l’influence de l'électricité dans la vegétation, par ÎM. SiLvESTRE. L'auteur a constaté par des expériences nouvelles et multipliées que l'électricité artificielle positive ou négative, n’accéléroit la végétation ni dans le développement des germes, ni dans la croissance, ni dans la floraison et fructification. 11 a remarqué au contraire, que son application constante faisoit sécher et maigrir les végétaux par l'excès d’irritation qu’elle exerçoit sur leurs organes. Les expériences ont été répétées pendant six mois consécutifs, à deux reprises différentes , et l'électricité a été fournie par des machines mises en action pendant 7 ou 8 heures par jour. L’auteur a rap- porté aussi le sentiment de plusieurs physiciens célèbres, qu’on cite comme partisans de cette influence, et qui sont loin d’avoir en effet l’opinion qu'on leur atuibue, ainsi qu’il l’a appris d'eux-mêmes. Ces expériences, extrêémement délicates , demandent la plus grande attention. MÉDECINE. Observation sur une luxation du pied en dedans, avec issue de l’astragale à travers la peau, par M. RoBiLLiARp. Le sujet de cette observation est un officier de cavalerie, qui, étant renversé, son 0 F) T … i » pied s’engagea sous le ventre de son cheval, de manière que l’astragale fut chassé au- Soc. PRILOM: Soc. PHILonf, Soc. PHILOMe Acap. Ds Sc. AcAD. DES SCe , C4) dehors. Le chirurgien emporta cét os qui, n’étant plus retenu que par quelques petits ligamens, tomboit sur le côté du pied. Le malade éprouva de grands accidens; il resta 18 mois dans son lit, et ne commença à marcher qu’au bout de 3 ans. Get officier, qui est à présent aux Invalides, se porte assez bien ; il peut faire une lieue ou une lieue et demie par jour. Cet exemple n’est pas le seul : M. Desaulx a guéri plusieurs maladies semblables, sans que les malades eussent éprouvé d'aussi grands accidens. PHYSIOLOGIE. Sur la transprration, par MM. Lavoisier et SÉGUIN. Cet ouvrage fait suite aux différens mémoires que M. Lavoisier a donné depuis plusieurs années sur la respiration. Ces physiciens remarquent que ces deux fonctions ont la plus grande analogie entr’elles. 1] y a long-tems que l'on a remarqué que les insectes respiroient par toute la surface de leurs corps, mais on croyoit que cette dis- position n’avoit lieu que chez ces animaux ; cependant on n'ignoroit pas que notre peau est percée d’une infinité d’ouvertures , qu'on appelle pores , distingués en exhalans et en inhalans. Ces auteurs comparent l'expiration et l'inspiration à l’exhalation et Vinhalation; ils démontrent par des expériences exactes, que la, première est plus. abondante que la dernière; qu’il se fait dans la peau la même décomposition d’air que dans les poumons, et qu'il se forme également de l’acide carbonique. Ces belles expériences confirment les vues présentées à la Société Philomathique, par M. Audirac, et déjà appercues par le docteur Robinson. Mémoire sur les changemens qui arrivent aux organes de la res- piration et de la circulation de l’enfant après sa naissance, par M. SABATIER. L'auteur, après avoir examiné les différentes hypothèses que l’on a imaginées jusqu’à présent pour expliquer la première inspiration , en propose une autre qui lui paroït infiniment plus probable. Après la naissance, la circulation ne se faisant plus dans le placenta et le cordon ombilical, l'enfant doit être surchargé de toute. la quantité de sang qui parcouroït ces vaisseaux. L'enfant cherche à s’en débarrasser, il crie, il s’agite, fait contracter ses muscles; le diaphragme s’abaisse, la cavité de la poïiine se dilate en tout sens; l’air qui entre dans les poumons distend les vaisseaux de ce viscère, auparavant repliés, pour ainsi dire, sur eux-mêmes, et ils se déve- loppent. Telle est, suivant M. Sabatier , la cause de la première inspiration. Dans la seconde partie, M. Sabatier explique l’oblitération du trou ovale et du canal artériel; il a observé que dans le fœtus qui n’a point respiré, le cœur et les poumons sont beaucoup plus élevés; les trois gros trous qui naissent communément de la crosse de Vaorte, n’ont plus le même rapport que dans l’enfant ou dans l'adulte. Dans le fœtus, l'artère innominée qui forme la sous-clavière et la carotide droite , est beaucoup plus élevée que la carotide et la sous-clavière gauche. Le contraire a lieu après la naissance, la carotide et la sous-clavière gauche sont plus élevées que l'artère innominée. Cette disposition est une suite naturelle de l’abaissement du cœur, occasionné par la des- cente du diaphragme. Ces changemens ne sont pas les seuls qui résultent de l’abaissement du cœur. M. Sabatier observe de plus que l'insertion de la veine cave inférieure dans loreillete droite , est moins oblique, de manière que la colonne de sang qu’elle verse dans ceite oreillette n’est pas dirigée vers le trou ovale; la valvule de ce trou éprouve aussi une. tension par la nouvelle position du cœur, de manière qu’elle resie toujours appliquée contre le trou botal. Quant à l’oblitération du canal artériel, il est beaucoup plus facile d’en rendre raison. On sait qu'après la naissance, l'air qui pénètre à travers (157) les poumons distend ce viscère et ses vaisseaux; tout le sang du ventricule drois peut traverser le poumon; il n’en passe que très-peu par le canal artériel; ce canal revient sur lui-même , et cela avec d'autant plus de facilité que les paroïs de ce canal sont très- épais relativement à sa cavité. NOUVELLES. En vertu d’un décret de l’Assemblée nationale constituante, on a formé, à Paris, un bureau de consultation pour les arts et métiers, composé de trente personnes, rises dans le sein et au choix des différentes Sociétés savantes de la Capitale. La société Philomathique ayant été appelée à cette formation, elle sera à portée de faire part à ses correspondans des découvertes intéressantes qui seront soumises à ce bureau, qui est spécialement chargé de distribuer pour 100,000 écus de prix aux savans et. aux artistes qui auront, à son jugement, mérité des récompenses nationales, Paris. Janvier 1792. HISTOIRE NATURELLE. Note sur la décomposition du plomb blanc, carbonate de plomb de Bretagne, par M. PrrLreTier. On a souvent remarqué parmi les mines de plomb blanc des cristaux de cette Soc. PI10m, substance entièrement changés en galène. La théorie en étoit simple, et cette alté- ration éloit attribuée, avec raison, au sulfure alkali (foie de soufre ), qui se rencontre si souvent dans les mines ; mais celte décomposition ayant eu lieu également dans des lieux bien fermés et éloignés des endroits qui peuvent dégager de ce gaz, M, Pelletier * chercha la raison dans une autre cause. Il observa que tous les plombs blancs qui avoient subi cette décomposition, contenoient dans leur gangue de la pyrite en décomposition. Cette pyrite, en se décomposant dans l'air humide, dégage du gaz hydrogène sulfuré ( gaz hépatique) qui se combinant avec l’oxide de plomb, en chasse l’acide carbonique , et forme de la galène ou sulfure de plomb. Note sur la formation des coquilles appellées cypræa ou porcelaine, d’après la theorte de M. Brucuikres. Les animaux qui habitent ces coquilles, ne pouvant les augmenter au-delà de certaines dimensions, sont obligés de les quitter lorsqu'ils s'y trouvent trop resserrés.. Ils forment de deux couches leur nouveau logement. La première et la plus interne: est le résultat de la transudation de leur corps. Cette couche est mince ; les tours de la spire sont alors très-visibles. 11 n’y a point de ligne longitudinale sur le dos de la coquille ; l’animal augmentant en âge, acquiert de nouveaux organes que l’on appelle aïîles. Ces ailes repliées sur le dos de la coquille, y déposent une nouvelle couche peinte de couleurs souvent différentes de la couche interne. L'existence de cette seconde couche superficielle est prouvée, 1°. par les taches rondes dont une moitié se rencontre sur une spire, et l’autre moitié sur la spire voisine; 2°. par une ligne longitudinale qui se voit sur le dos de la coquille, et qui est le lieu de la réunion des deux aîles. Les coquilles sont quelquefois si différentes à ces. deux Soc. p'Acricuz. Soc. PHILOM. Soc. PHILOMe. (16) époques, qûe que l’on a fait deux espèces d’une méme coquille. C’est ainsi que Linné a donné comme espèces distinctes le cypræa zebra , qui n’est autre chose que le cypræa exanthema, qui n'a point encore sa seconde couche. Un individu du cabinet de M. de la Mark, qui présente sur le dos les bandes du cypræa zebra, et sur les flancs les points du cypræa exdnthema est une preuve de cette opinion de M. Bruguieres. ANCRMLCUUNL MAUMELE. Sur Pinfluence de l’épine-vinette. Un membre a rapporté une expérience qui tend à détruire le préjugé des culti- vateurs sur l'influence de l’épine-vinette ( Berberis vulguris. Lin.) dans la culture des céréales. L'auteur a semé la poussière des étamines de la fleur de cette plante sur le bled-en fleurs; il en a aussi planté plusieurs pieds au wuilieu de ses champs de grains; il n’a jamais observé aucun effet parücalier. Il en ‘conclut qu'une haie d’épine-vinette ne nuit à la culture des céréales qu'a légal de toute autre haie, c’est-à-dire par l'ombre qu’elle donne et par les racines qu'elle étend. S'ur l’accélération de la maturité des fruits. D’autres expériences du même membre tendent à confirmer celles de M. Lancry sur J’accélération de la maturité des fruits par l’incision circulaire de l’écorce des branches ; les feuilles des branches soumises à l’expérience se sont épanouies les premières, et les fruits ont muüri treize jours avant ceux des autres branches du même arbre; mais la branche a été sacrifiée. M. Lancry a avancé qu’on pouvoit la guérir, et lui faire rapporter des fruits l’année suivante. Sur les sels employés comme engrais, par M. Sir vesrre. M. Silvesire a fait connoître plusieurs expériences qui prouvent que les sels de nitre et marin, employés comme engrais, nuisent à la végétation et font périr les germes. Il a répété ses tentatives sur plusieurs espèces de terre, et varié les doses de sel depuis deux onces jusqu'a deux liv. par toise quarrée ; l’eau imprégnée de de ces sels a aussi produit le même effet, lorsqu'elle a été employée à arroser des plantes qui avoient été semées dans une terre non préparée. L’auteur en infère que l'amélioration qu'on attribue à l’eau de la mer répandue sur les prairies, étoit, sans doute due aux matières animales et végétales qu’elle laissoit en se retirant, er que le sel marin seul détruisoit les plantes au lieu de servir à leur engrais. CHIMIE. Recherches de MM. Fourcroy et VAUQUELIN, pour connoître la concentration des acides minéraux les plus en usage dans les arts chimiques. Leur pesanteur spécifique et leur aptitude comparée à se saturer d’alkalis, sont les moyens les plus usités, mais ces méthodes sont défectueuses lorsque ces acides sont mélés entreux, ou qu'ils tiennent en dissolution des substances terreuses où métal- liques. Le nitrate de baryte et le nitrate d’argent indiquent la présence des acides sulfurique et muriatique dans l'acide nitrique ; le muriate de baryte et le prussiate de potasse démontrent celle de l’acide sulfurique et de l’oxide de fer dans l’acide mu- riatiquee (RE) riatique. La saturation comparée d'un alkali peut suffire à ‘indiquer la quantité de sulfate de plomb ou de potasse que l'acide sulfuriqne peut contenir. B’après pu sieurs expériences ingénièéuses sûr les proportions des’ mélanges et, leur | valeur intrinsèque , les auteurs ent conclu que moins les acides étoient concentrés, plus ils présentoient d'avantages à l’acquéreur, fait qui tient à l’affinité de l’eau pour l'acide; cette affinité augmentant en raison de la plus grande proportion de ce dernier, accroit le dégagement du calorique et la pesanteur relative du liquide. PHYSIQUE. Phénomène d'optique, observé par M. Le GENTi1. Lorsque la lune est pleine, il place une bougie sur la direction de la lumière ci po P ? CALE ï ones de la lune, il dispose un corps quelconque de manière qu'il recoive séparément les | ? P Re 5 PÉRE rayons de la lumière de la lune et ceux de la bougie; l’ombre de la lumière de la lune est rouge, celle de la lumière de la bougie! est verdâtre. PH Y SI O0 L O:G:LE., Extrait d’un Mémoire sur la respiration des poissons, comparée à celle des autres animaux, par M. SiLVESTRE. - La respiration des poissons, dont les branchies ne sont qu’extérieurément en contact avec le fluide dans lequel se meuvent ces animaux, présente une grande différence, au premier apperçu , avec ce qui a lieu dans les animaux à poumons. Les philosophes de l'antiquité, qui avoient déja reconnu que laÿr est le principe de la chaleur et de la vie, s’étoient beaucoup exercés sur cette sorte de respiration. Quelques-uns avoient avancé que les poissons ne imourroient dans l'air, que par la surabondance de ce fluide ; tandis qu'ils ne trouvoient dans l’eau que la quantité proportionnelle à leurs besoins. Beaucoup d’autres ‘ont cru également que l'air servoit à la respiration des poissons. Aujourd’hui que, d’après les expériences de Priestley, de Lavoisier, etc., cette fonction animale est clairement expliquée, il reste à reconnoître. si les poissons auxquels l’air vital est nécessaire , retirent cet air de l’eau en la décomposant , ou seule- ment en séparent celui qui.y:étoit disséminé. Re VAE i : C’est pour éclairer cette question, que M. Silvestre à commencé les ‘expériences dont nous allons donner un court extrait. : we 1°. Des poissons ont très-bien vécu dans de l’eau nouvetlement bouillie ou distillée, quand on leur a permis de venir à la surface. 2°. Placés sous des récipiens exactement, remplis d’eau, el sans contact avec l'air extérieur, ils sont morts dans l'espace de 18 à 19 heures. 5°. D’autres poissons reçus dans une cloche remplie d’eau, sous laquelle on avoit introduit quelques bulles d’air atmosphérique , ont vécu quelques heures de plus que les précédens. i RTE age : 42 Au lieu d’air atmosphérique, une petite quantité de gaz oxigène à été introduite sous la cloche avec d’autres poissons : ceux-ci ont vécu 29 heures. L'air restant analysé, a montré toutes les propriétés du gaz acide carbonique. ; 5 5°. Un diaphragme de gaz fut placé au milieu d’un vase rempli d’eau : les poissons pacés sous ce diaphragme ne vécurent que 15 heures. 06% Du-gaz nitreux füt introduit sous uné cloché remplie d’eau; on y fit passer ensuite des poissons Qui périrént , ‘après beaucoup de convulsions, en mins, de trois minutes. 7. D’autres poissons, introduits dans l’eau’ imprégnée d’une -égale quantité de gaz nitreux que dans l’expérience précédente, y vécurenttrès-bien, lorsqu'ils pouvoient venir respirer: à la surface. js : C Acan. pes Scran. Soc. rHILOW. ( (CS) 11 paroît résuler, dé cès expériences que les poissons , comme les animaux à poumons. soutirent l’oxigène de l'air atmosphérique, dans l’acte de la respiration ; qu’ils séparent de l’eau uné portion plus ou moins considérable de celui qui s’y trouve mélé; maïs, qu’ils sont obligés de venir puiser à la surface l'air en nature , d’autant plus fréquemment que le liquide dans lequel ils se trouvent, contient une moins grande quantité d’air atmosphérique. MÉDECINE. Sur un vice de conformation, par M. MAarTiner, correspondant à Chambery. Soc. PHILOM. La personne qui en est le sujet, est une jeune fille âgée de douze à quinze ans; ayant six doigts à chaque main et à chaque pied. Ge sixième doigt est placé abso- lument dans la même ligne que les autres aux mains, et répond parfaitement au petit doigt. Il est cependant un peu plus court, et a un os du métacarpe et du métatarse. Par cet arrangement, la main ne paroît pas difforme : dans le pied, le sixième doigt n’est pas placé. aufsi régulièrement qu'à la main, il est beaucoup plus écarté et se déjette un peu en dehors. Ces doigts exécutent les mêmes mouvemens que les autres. M. Mürtinel à aussi maintenant sous les yeux une petite.fille de trois ans huit mois qui est réglée depuis huit mois, si on peut appeler regles, un écoulement sanguinolent par les ‘parties naturelles, de trois semaines en trois semaines, et qui dure trois jours. Cette petite fille a beaucoup d'intelligence pour son âge : elle a plutôt l’air d’une petite femme que d’un enfant. Paris. Février 1792. HISTOIRE NATURELLE, Description d’un phalangium ét d’un cinips, par M. Bosc. Soc. v’Hisr. PHALANGIUM spiNosum, Ph. griseum , Capite Tateribus spinoso , ‘abdoïnène ma! culis solitariis fuscis. H. Parisiis. Cywivs aprera. Cy. rufa, abdomine fasciis fuscis, alis nullis. On ne connoit point encore la galle de cet insecte. C’est une recherche à faire. ‘AGRICULTURE. Sur l’huile de tabac. Soc. »’Acrieut. . M. Parmentier a offert une bouteille d’huile de graine de tabac; cette huile n’est pas siccative, elle est douce et mangeable : l’auteur en a tiré trois onces et demie par livre de graine. NATURELLEe Sur l’Araignee à soie. An M. de Bomare à fait part d’une lettre de Buenos-aire qui contient la description “et les produits de l’araïgnée à soie. Ces araignées! vivent bien ensemble, elles se nourrissent d'insectes et se trouvent sur /e nopal, ( Cactus. opuntia Linn.) Elles craignent le froid. Le cocon est de la grosseur d’un œuf de pigeon : il peut se. filer en entier; la soie en est moëlleuse, et peut se çarder sans préparation. 1e (2To)") IGHLIMIE. Mémoire de M: Prrrerier, sur l’or mussif. L’étain seul ne peut se combiner qu'avec un cinquième de son poids de soufre. Acab. nes Sc, L'or mussif, que l’on avoit regardé comme un sulfure d’étain, contient cependant 40 pour cent de soufre ; cette proportion élonnoit, parce qu'on ignoroit que l'or mussif étoit un oxide d’étain sulfuré, et .que l’oxigéne, uni à l’élain, augmentoit laffinité de ce métal pour le soufre. M. Pelletier a prouvé cetté théorie par une suite d'expériences; il a fait de lor mussif par la voie humide de la manière sui- vante : il mêle ensemble du muriate d’étain et du sulfure alkalin, peu importe lequel; il se fait dans ce mélange une double décomposition, l’acide muriatique quitte l’oxide d’étain pour s'unir à l’alkali, le soufre quitte lPalkali pour s'unir à l'oxide d’étain ; le précipité est de l’oxide d’étain sulfuré, qui légèrement chauffé, donne un bel or mussif. Ce procédé, pour obtenir de l’or mussif, est plus éco- nomique et plus prompt. MÉDECINE. Observation sur un enfant qui boit beaucoup, par M. VAuequezin. Cet enfant, âgé de cinq ans, a le teint pile; sa bouche, son nez et ses yeux sont toujours humides ; son pouls, quelquefois fort irregulier, bat 80 à 85 fois par minute. Il boit en vingt-quatre heures dix pintes d’eau ; il rend pendant le mênie espace de tems douze pintes d'urine; il a un très-grand besoin de boire : lorsqu'il en a été privé pendant quelque tems, il boit avec beaucoup de pad Lorsqu'il a bu, il est saisi d’un léger frisson; son teint est bleuâtre, et son haleine est froide : il y a environ quatre mois que cet enfant est atteint de cette maladie, elle lui est venue peu de tems avant la, petite-vérole. Son urine est claire comme de l’eau et de la même pesanteur spécifique que ce liquide; elle fait monter le thermomètre de Réaumur jusqu'a 28°. Elle ne rougit point la teinture de tournesol, et précipite peu l’eau de chaux ; elle répand une odeur fade, qui dans peu de tems, devient désagréable ;, elle prend alors une couleur laiteuse. Evaporée aux trois quarts, elle rougit la ceinture de tournesol. Evaporée complètement, elle donne un très-petit résidu composé de phosphate de soude, d’ammoniaque, de beaucoup de sel marin, d’un extrait muqueux et d’acide phosphorique libre. M. Vauquelin observe que cet enfant rendant én vingt-quatre heures douze pintes d’urine à 28°. sur dix pintes d’eau à 10°. qu’il boit dans sa journée, perd 452° de calorique dans ce même tems. Il pense que c’est à cette grande déperdition de calorique qu'est dû le froid qu'il éprouve; et que la: transpiration cutanée doit être’ très-bornée chez .cet. enfant puisqu'il urine, plus qu’il ne boit. C’est peut-être à ce défaut de transpiraton, ajoute l'auteur , qu'est dù le grand besoin qu'éprouve. le. sujet de prendre des liquides capables de, suppléer à la fonction. de la transpiration, quilest.de tenir le corps toujours à une même lempérature. SDUbureSnhe MATHÉMATIQUES. Sur la methode à employer pour trourer la hauteur des montagnes à l’aide du thermomètre, par M. GaRNaER. Il y a joint un tableau propre à connoître les rapports entre la hauteur du ba- romètre , l'élévation au- déssus du niveau de la mer, et la température de l’eau C 2 Soc. PItILOM, Soc. PHILOM. Soc. D AGRICULe Soc.- PIILOMe A(H2001) et de l’esprit-de-vin en ébulition. Ce tableau est composé de quatre colonnes; la seconde contient en pouces et centièmes de pouce, la hauteur du baromètre, depuis 14 pouces jusqu’à 28. Depuis 14 jusqu’à 19, ces hauteurs croissent de 6°. en 6°., et depuis 19 jusqu'à 28, elles suivent une progression arithmétique dont la raison est une ligne. La première colonne renferme en lignes, les fractions décimales de pouces contenues dans la seconde, on l’a aise pour sauver la peine d’une évalution de décimales. La troisième contient les hauteurs des montagnes, correspondantes aux hauteurs baroméiriques de la-seconde, et la quatrième présente les températures indiquées: au thermomètre de Réaumur, à linstant de l’ébulition de l’eau sur les montagnes ; dont les hauteurs se trouvent dans la colonne troisième. L'auteur du mé- muire se propose d'ajouter une cinquième colonne qui renfermera la température au thermomètre de Réaumur, à l’instant de lébulition de l’esprit-de-vin sur les mêmes montagnes. , Panis. Mars 1702. ÉCONOMIE RURALE. _ Sur les, gobes donnés aux moutons. M. Chabert a fait un rapport sur les gobes des moutons, au sujet d’un procés cri- minel que ces productions naturelles avoient attiré. M. Chabért à prouvé, 1°. que ces corps n'avoient point été avalés en masse; 2°. que s'ils l’eussent été, ils n’auroient as élé cause de la mortalité des moutons: il a joint à des boules composées de laine , de filasse, de farine, de miel, et de poix, des doses d’arsenic depuis deux grains jusqu’à cent vingt. La brebis avoit déja pris de force, et en dix fois, six gros et demi d’arsenic dans des boules semblables, lorsqu'elle s’est touvée incommodée ; on n’a trouvé que les deux derniers gobes dans son estomac. Nous avons cru devoir rapporter celte expérience, pour détruire un préjugé funeste à la tranquillité dès häbitans des campsgnes. Îl.est plus que probable que,ces gobes ne sont que des égogropiles formés par les poils que les animaux ävalent en leéchant, Jeurs petits ou en se léchant eux- mêmes, et que l’enduit qui les recouvre .est dû au suc gastrique qui les réunit. Observations de MM. Rice et SiLVESTRE,. Sur, um moyen de préserver quelques plantes de la gelée. Q } OI Li CAD LEE ja SE : li Seize ou dix-sept espèces de'plantes furent surprisesipar une gelée:tardive; en vain on couvrit la couche de paille et de fumier pendant plusieurs nuits, elles périrent toutes, lexcepté un quärré ‘dé!sol4nurm inélongena, qui n’avoit été recouvert qu'avec ün panier fait de treillage d'osier: MA Richet!ai vu garantir des espaliers de la gelée de Mars, en les couvrant ainsi de baguettes d’osier espacées, qui ‘rompent la violence du vent sans intercepter l’air libre et la lumière si utiles aux jeunes plantes, et Iles laissent toujours environnées d’un fluide {mauvais conducteur de la chaleur, qui n'étant point agité, produit moins d’évaporation, et par conséquent moins de refroidissement. À Et RS SON MONS \ Sur le scellement du fer dans la pierre. { : Soc. PxILom. M. Bouvier observa ,;à Pourdeaux, que toutes les pierres du Château-Trompette, {(r219) liées par des barres de fer, étoient fendues au point, d'insertion de ces barres; il donne pour raison de ce phénomène, la combinaison de l’oxigène avec le fer qui, augmentant le volume de ce métal, en fait autant de coins qui fendent les pierres de la même manière que lon sépare les meules des moulins avec des petits coins de bois imbibés d’eau. 11 engage donc les constructeurs à éviter l'emploi du fer dans la liaison des pierres, ou au moins de le garantir du contact de l’air par l’étamage où le goudronage. PHYSIQUE. Expérience sur la difference d’aptitude des pointes pour lancer et recevoir explosivement la matière électrique, par M. CnapPprex, LA 2 L'auteur prouve dans ce mémoire, qu’une pointe communiquant à un système ositif, transmet une explosion à une distance beaucoup plus grande que celle à laquelle elle peut la recevoir lorsqu'elle communique à un systéme négatif; il développe les causes qui peuvent concourir à établir ces différences remarquables ; et donne la description d’un- appareil qui les détermine exactement. Cet instrument est un petit bocal AB doublé d’une feuille d’étain aux deux surfaces, jusqu’à la moitié de sa hauteur: au fond et au centre de ce bocal, est établie une pointe C très-aigue ; elle communique parfaitement avec la garniture. Un bouchon D tra- versé par un tube-:de verre EF ferme l’orifice du bocal. Dans l'intérieur du tube est une échelle graduée RG; er au point O est mastiqué un écrou qui reçoit une tige de cuivre HI, dont la partie supérieure { est Lernuinée en pointe C. Une sec— tion de sphère métallique est ajustée de manière à compléter la forme ronde de cette boule; voici la manière de sé sérvir de cet instrument : placez la boule à ‘distance convenable de la pointe; chargez le bocal extérieurement , et à l’aide d’un ‘excitateur, établisez la communication entre les deux surfaces, et vous verrez la pointe I soutirer paisiblement le fluide électrique. Chargez maintenant le bocal d’une manière inverse avant que le bout de lexcilateur soit en contact avec la pointe, une forte étincelle se manifestera à son sommet; ainsi rien de plus facile que de distinguer les deux espèces d’électrisation ; la présence de létincelle , à l'approche de l’excitateur , est donc un signe certain et invariable de l’électrisstion positive ; et son absence, un signe contraire. On pourra apprécier la différence d'aptitude qu'a la pointe pour émettre ét recevoir la matière électrique au moyeu de l'échelle de division pratiquée. à la partie Supérieure du tube. L'auteur déduit de ces expé- riences 1°. que tous les corps saillans dans l'atmosphère qui offrent un libre passage au fluide électrique, sont plus ou moins exposés à l’action de la foudre, selon qu’ils exercent leurs pouvoirs sur un systéme de nuages positif on négatif; 2°. que les coups de foudre les plus fréquens, sont ceux qui, s’élevant subitement du sein de la terre à la faveur des corps pointus, vont frapper les nues, phénomène déjà observé, mais dont la cause étoit inconnue ; 5°. la raison de la fréquence des crages dans les pays montueux ou couverts de forêts. L'auteur infère de ces observations que les paratonnerres ayant. même toutes les conditions requises en grosseur et com- munication, pouvoient encore ne pas, garantir l’édifice du choc occasionné par l'effet de l’expension latérale, et de l’action en retour, qui résulteroit de la pression élasti- coélectrique lors du passage du coup fulminant, surtout si la masse étoit très- considérable. CHIMIE. j Observation de M. Nauçuerin sur l'or. 3 ll a vu que le précipité pourpre de Cassius tenoit à l’état de dissolution de l’étain êt à Sa préparation récente. Pour que l'or se précipite , il faut que l’étain se dissolve: Soc. Puizom. Soc, saironr. Soc. ne Mo. Soc. PHILOMe à ( 22°) dans l'acide, qu’il enlève au premier mélal une portion de son oxigène, et que ar conséquent il n’en soit pas lui-méme saturé. Pour prouver celte assertion, M. Vauquelin a essayé de substituer du sulfate de fer récemment préparé qui a donné également un précipité pourpre, et une couleur d’ochre à la liqueur sur- nageante. MÉDECINE. M. Vic-d’Azir a fait part à la société d’une maladie assez singulière. Un homme d'un caractère violent, âgé de 59 à 40 ans, éprouva, il y a environ deux mois, an bruit considérable dans la région du cœur; ce bruit est assez fort pour être facilement entendu lorsqu'on s'approche de lui : il est régulier et isocrone à la cir- culation. Il n'y a d’ailleurs aucune gêne dans la respiration; et le pouls est très- régulier; on n’en sait pas davantage sur ce malade. Panrs. Avril 1797 2. ÉCONOMIE RURALE gr DOMESTIQUE. Sur la nourriture des vaches en hier. M. Silvestre a fait part à la société de la méthode que M. Chabert met en usage pour nourrir ses vaches pendant l’hiver, époque où la disette des fourrages fait diminuer considérablement la quantité du lait. M. Chabert y a suppléé par les pommes de terre crues qu’il fait écraser avec un lourd pilon dans une auge de pierre. 11 dépose ensuite ses pommes de terre par couches, en mettant successivement, dans un tonneau défoncé, un lit de ces racines écrasées et un de son, el jeltant dans le milieu une poignée de levure. Le mélange fermente pendant huit à dix jours; il prend une odeur vineuse, et devient aussi agréable que salubre pour les vaches. Cette méthode remplace, avec avantage, celle de la cuisson qui est pratiquée par plusieurs agriculteurs Anglais et Français. Elle n’exige point de combustibles, consommation assez dispendieuse pour empêcher, dans beaucoup d’endroits, l’intro- duction des pommes de terre qui, mangées crues, sont aqueuses et de difficile digestion. Pour écraser les pommes de terre en peu de. tems, on peut aussi les - faire passer sous la meule à cidre; cette seule opération diminue beaucoup les inconvéniens attachés à leur usage habituel. CHIMIE. Methode de blanchir le linge taché par les préparations de plomb ou de mercure. M. Vauquelin a fait connoître un procédé qu’il a découvert et employé avec succès pour blanchir les linges salis par le plomb, ou tachés par les préparations de mercure dans les maladies vénériennes traitées par les frictions, ce qui cause une dépense assez considérable dans les hôpitaux. Il a lessivé du linge, dans une liqueur faite avec 5o parties d’eau, une partie de potasse, et une denii - partie de chaux. Lorsque toute la graisse a été dissoute par l’alkali, et qu'il n’est plus resté que l’oxide de mercure, il le réunit avec des linges déja lavés, au blanchissage ordinaire et les plonge dans un baquet contenant une liqueur composée de 18 par- ties d’eau et, d'une partie d’acide muriatique oxigéné le plus fort possible à la tem- pérature de dix degrés. Il les laisse dans la liqueur jusqu’à ce que les taches soient enlevées, S'il n’y avoit pas assez d’acide pour les enlever entièrement, on pourroit (25 } êter le linge, ajouter un vingtième de nouvel acide, et après un mélange exact, l'y replonger. On le lave dans l’eau de fontaine lorsque les taches ont disparu, et on le passe dans l’eau de savon pour enlever son odeur. On peut encore augmenter la blancheur du linge en le plongeant pendant quelques heures dans un mélange d’eau et d’un centième d’acide sulphurique ou sulphureux. L'auteur observe qu’il vaut mieux lessiver et immerger deux fois, que d'employer les lessives ou l’acide trop fort, car ün pourroit détériorer le linge. Observations de M. v'AnDraDA, sur la fabrication économique des chapeaux. Il a fait usage du poil de lapin, du résidu de la soie, du chanvre préparé à la manière de Suisse, du ipha latifolia, de la sumauma de para, du bombux ceiba, et du coton, mélés dans diverses proportions. Les chapeaux qui réussirent le mieux, furent ceux qui étoient composés de moitié poil de lapin et moitié #pha préparé, ou un tiers de poil, un de soie et un de sumauma. L'auteur a décrit la manière de préparer et d'employer ces différentes substances, qui rendent les chapeaux d’un tiers et méme de moitié moins chers que ceux qu’on fabrique à la manière ordinaire. CHIMIE. Le phosphore se combine en plus grande quantité au cuivre lorsqu'il lui est présenté en nature, que dans l’état de verre phosphorique. — Le fer phosphoré est très-dur, blanc, strié, attirable à l’aimant. Il contient environ + de phosphore. — Les phos- phures de plomb et d’étain ne présentent rien de très-remarquable. Ces métaux perdent un peu de leur ductilité. L’étain s’unit très-facilément au phosphore , et en retient à-peu-près 15 livres par quintal. Tous ces phosphures sont décomposables par l’action d’un feu plus ou moins violent. MÉDECINE. Observation sur un anus contre nature, par M. RoBstrLiAnrp. Un soldat âgé de 47 ans, portoit dépuis 12 ans une hernie inguinale du côté droit ; il fut surpris des accidens de l’étranglement. Les parties se gangreneèrent ; il se fit üne escarre dont le décolement ouvrit un passage aux matières stercorales. Îl en sortoit encore par les Voies inférieures, inais elles cessèrent bieniôt de prendre cette route pour sortir par l'ouverture inguinale. Pendant 55 ans que le ‘malade survécut à cette incommodité , il éprouva quelquefois des constipations violentes, souvent dues à des excès dans le régime, qui donnoient lieu à l’inflañimätion, mais cédoient au traitement antiphlogistique.: Le 15 décembre , après s'être enivré pendant plusieurs jours, il éprouva les mêmes accidens , maïs avec une violence extrême, et qui, inalgré tous les sécours de l’art, le conduiïfirent bientôt au tombeau. A l'ouverture du cadavre, les intestins gréles fofmant la tuméur des bourses étoient sphacélés en partie, et ouverts dans plusieurs endroits. Il y avoit un épanchement de matières stercorales dans le sac herniuire. L’anus contre nature étoit situé à Fextrénnité de l’Æeurn , à un pouce et demi du cœcurn. Cette ouverture étoit assez étroite et comme plissée, et la membrane interne du bout supérieur de l'intestin renversée ; la portion du éanal intestinal com- prise entre l’anus artificiel'et le naturel, avoit conservé la moitié de son calibre ordinaire. n PHYSIOLOGIE. Observations sur la respiration des insectes et desvers,par M.N AUQuELIN. Les animaux qu'il a soumis à ses expériences , sont : la sauterelle verte, gryllus Soc, PHILON: Âcap Des S°, Soc. PHILOIe Soc. D'Hisr, NATURELLE, Là ( 24° ) virrdissimus ; la limace jaune, limax flavus ; et le limacon des vignes, helix pomatia. La sauterelle a vécu 56 heures dans huit pouces cubes d’air commun : elle respiroit 5o à 55 fois par minute. Lorsqu'elle y est morte, l'air éteignoit les bougies, même aprés avoir été lavé à l’eau de chaux. Le gaz hydrogène sulphuré asphixia sur-le-champ un animal de la même espèce. Une limace a vécu 48 heures dans douze pouces d’air athmosphérique, après avoir absorbé la presque totalité d’oxigène qui s'y trouvoit. L’helix pomutia a vécu quatre jours dans 12 pouces d’air atmosphérique; l’air vital éloit absorbé en totalité, le phosphore n’y brüloit plus du tout, et le résidu contenoit de l’acide carbonique. L'auteur remarque que l’animal ne: forma point la pellicule transparente que font les limaçons lorsqu'on les laisse long-tems sans manger. C’est probablement pour se préparer à byberner, car, comune le remarque M. Vauquelin, il est un tems de l’année où ils n’exercent aucune de leurs fonctions vitales; ils épais- Sissent leur opercule, s’enfoncent dans la terre, et y restent engourdis jusqu’à ce que le printems, venant à leur donner .une nouvelle nourriture, leur fait briser leur opercule et reprendre une nouvelle vie. Il résulte aussi de ces expériences, que les Vers consomment moins d'air vital que les animaux à sang chaud , ét qu'ils s’approprient plus exactement les molécules de gaz oxigène qui s’y trouvent; d’où M. Vauquelin présume qu’on pourroit eu faire usage dans les éssais d’eudiométrie. az PARIS "Mar 702 Ph | À HISTOIRE NATUREL LE. Mémoire de M. Schreiber sur du fer natif. Ce fer a été trouvé dans un bloc de mine de fer hépatique, au fond d’un puits de douze pieds de profondéur , creusé dans une montagne, appelée le Grand-Galbert , dans la paroisse d’Oulle, à environ deux lieues d’Allemont (dans le ci-devant Dauphiné). Lé Grand-Galbert ne présente aucun vestige; d’ancièn volcan , non plusique ses environs. 11 est formé en grande partie par-le gneiss; le quariz y domine; la stéatite verdâtre y est plus abondante que le mica. Ta partie orientale de cette montagne, plus élevée que le reste, er de 1100 toises au-dessus du niveau de la mer, forme une crête qui est coupée presque perpendiculairement du couchant, au levant, par un filon de six pieds d'épaisseur de mine de fer hépatique brune, quelquefois irisée à son extérieur; d’hématiie, d’ochré martial et de terre argilleuse ; entremélée d’ochre jaune dans une gangue de quartz qui est très-poreuse el presque comme une éponge, a la surface de la montagne, tandis que plus. profondément elle devient solide, et renferme alors des prie: M, Schreiber explique cette disposition en faisant; observer qu’elle: doit être e résultat de la décomposition des pyriles.qui se sont Lrouvées avoir le contact de l'air et de l’eau, et qui, abandonnant le quartz après leur destruction, ÿ ont laissé leur empreinte, et ont ainsi produit cette: porosité qu’il faus. bien se donner garde d'attribuer au feu volcanique dont il,n’y a aucun vestige dans tout le Dauphiné. Il n'existe non plus, sur cette montagne aucun indice-qui puisse faire croire qu’elle, ait été autrefois exploitée, etique le fer nalif;qui y a été trouvé soit, un reste, d’outil:de mineur. M. Schreiber pense donc qu’il appartient réellement à la nature , quoique beaucoup de savans lui refusentile pouvoir de produirede fer dans cette état. L’échan- tillon qu’il possède est un rognon de 8 lignes quarrées sur 5 d’épuisseur. Il se laisse facilenrent-applatir et rouler sousile marteau. M. SchreiberfannonceVque lon à ‘trouvé aussi dans une desinontagnes de la paroisse St.-Christophe en Dauphiné, de la zéolithe, CHIMIE qui se rencontre dans les fissures des roches granitiques de ce pays: (25 ) CAHCTOMT ES) Expériences sur la diminution de volume des sels, et la rupture des vaisseaux pendant la cristallisation des dissolutions salines, par MH. VAUQUELzLIN. - L'auteur s’est servi de l'appareil de M. Monge pour mesurer les diminutions de volume des disselutions salines. 11 consiste dans deux boules de verre placées l’une sur l’autre, et communiquant ensemble par un tube capillaire. La boule supérieure est terminée par un autre tube étroit, ouvert dans l’atmosphère , et suscepuble de se fermer exactement. On verse par le tube, dans l'appareil, une dissolution saturée à chaud, d’un sel quelconque, jusqu’à ce que la boule inférieure en soit remplie. On laisse cristalliser le! sel, et lorsque la dissolution est revenue à la température de atmosphère, et que par l'agitation elle ne cristallise plus, on remplit d’eau la boule supérieure, ainsi qu’une porlion du tube qui doit être divisé en plusieurs parties, et dont la capacité doit étre connue, On ‘marque l’endroit-où la liqueur est arrêtée ; on bouche le tube et on renverse l'appareil : par ce moyen, la dissolution du sel qui n’a pas cristalhsé, et qui est plus lourde que l’eau pure, tombe au fond ; l’eau monte à sa place et dissout le sel. Lorsque la température de la dissolution est en équilibre avec celle de l’atmosphère on redresse l’appareil, et en examinant le tube supérieur, on s’apperçoit si la liqueur a diminué ou augmenté de volume. C’est par ce moyen que M. Vauquelin a vu que le nitrate de potasse , en se dissolvant dans l’eau, opéroit dans le volume total une diminution de 0,01; tandis que le sulfate de soude, moins dissoluble, en opéroit une moindre. Ces deux expériences paroissoient contredire la règle générale, qu'un corps augmente de volume en passant de l’état solide à l'etat liquide. M. Vauquelin les répéta avec un autre appareil; il fit le mélange d’eau et de sel dans une cloche au-dessus du mercure; il remarqua un dégagement de bulles d’air assez considérable, et une augmentation de volume. Il a donc attribué la pré- tendue diminution observée dans les expériences précédentes, non à la liqueur elle- même , mais au dégagement des bulles d’air inlerposées entre les molécules de l’eau avant son mélange avec les dissolutions. L’auteur, en suivant ces expériences, a re- marqué aussi que dans le moment de la cristallisation, les boules de verre se brisoient souvent. Cette rupture ne pouvoit étre attribuée à l'air qui n’est plus contenu dans les dissolutions salines, ainsi que nous venons de le voir, et qui d'ailleurs avoit une libre issue dans l’atmosphère. C’est donc la force d’attraction des molécules cristal- lines pour se mettre dans telle ou telle position, qui paroït la seule cause de ce phènomène, en faisant des cristaux, autant d’arcs-boutans qui pressent les parois du vase de dedans en dehors. Paris. Juin 1702. HISTOIRE NATURELLE. Sur les organes sexuels des mousses, par M. VanNTENAT. t Le principal but dé l’auteur est de prouver que les mousses sont hermaphrodites, et contiennent les étamines et les pistils. Ce sentiment n’est pas nouveau, mais la vérié n’en a pas encore été démontrée. L'auteur s’est attaché particulièrement à réfutér l’opinion de ceux qui prétendent que les mousses sont des plantes monoiques ou dioïques, et qui, embarrassés pour expliquer quel pourroit être le but des globules et des rosettes, en avoient fait, les uns, des fleurs fémelles er les autres, D Soc. PIHILOMe Soc. D'Hisr. NATURELLE: Soc. rHILOM. Sac. n AGrICUL. Acap pes -Sc (26°) des fleurs mâles. Après quelques généralités sur la nature des mousses, et leur manière de croître, M. Ventenat établit la différence qu’il y a entre les globules et les rosettes, et conclut, avec raison, que si les unes renferment des fleurs mâles ou des fleurs femelles, il est impossible que les organes sexuels se trouvent dans les autres. De plus, il est des mousses sur lesquelles on ne trouve ni rosettes ni globules telles que le buxbaumia aphilla, et qui produisent des capsules; quelle seroit donc la voie employée par la nature pour la fécondation de ces plantes ? L'auteur du mémoire s’est altaché particulièrement à la réfutation d'Hedwig, dont le sen- timent étoit adopté par des botanistes célèbres. 11 a fait l'analyse de son ouvrage sur les mousses, et a observé que les expériences de ce fameux cryptogamiste, n’avoient été faites que sur un petit nombre de plantes, et que de plus elles étoient souvent contraires aux conséquences qu'il en a Lirées. Il seroit impossible dans le système d'Hedwig, de même que dans celui de Linné, d’expliquer comment la fécondation pourroit avoir lieu pour les mousses qui fructifient dans l’eau; si elles étoient monoïques ou dioïques. Îl est donc certain que les organes sexuels sont ren- fermés dans les urnes. - PH; YAS DOUÉ VE G ÉMIN ANLIE. Sur les bourgeons des arbres, par M. RaAmATurzL On sait qu'en général, la plupart des arbres de la zone toride n’ont point de ourgeons , mais que l’activité de la sève les fait pousser sur le champ en branches. M. Ramatuel a observé dans son ouvrage sur les bourgeons ( encore manuscrit) que c’éloient les arbres à bourgeons dans les pays chauds qui pouvoient le plus aisé ment résiter à nos climats, et que par conséquent on devoit préférablement chercher à les y transplanter. On sait que les bourgeons ne se développent pas l'hiver, mais au commencement de l'été, à l’instant où la sève commence à perdre de son activités Sur la circulation de la sève. M. Lancry, dans des expériences nouvelles, a vu qu’en ôtant les feuilles de la partie supérieure de la branche qu’il avoit cernée à sa manière pour accélérer la maturité du fruit, il ne se formoit pas de bourlet supérieur; d’où il a conclu que ce bourlet n’étoit pas dû.à la circulation de la sève, mais qu’il étoit produit par l’action des feuilles sur l'air atmosphérique ambiant. Paris. Juillet 1792. CHIMIE. Examen chimique de la sérosité que produisent les remèdes vesicans, par IH. MAarGuERroN. Cette sérosité a généralement une couleur ambrée, une odeur où l’on recon- noît celle des résines el des cantharides qui entrent dans les vessicatoires, une saveur salée. Quelque tems après avoir été re on y apperçoit un réseau qui, en se retirant sur lui-même, forme une pellicule élastique, insoluble dans l’eau, et les acides, soluble'dans la potasse et la soude. La sérosilé est coagulée par l’alkali,, es acides et le calorique ; désséchée , brülée et incinérée , elle donne du muriate de soude, du carbonate de soude et du phosphate de chaux. D’après ces différentes pro- priétés, l’auteur conclut que la sérosité a beaucoup d’analogie avec le sérum du sang; en ayant fait un examen comparatif, il y a remarqué presque les mêmes phénomènes. La sérosité cependant différe du sérum par nne pesanteur spécifique " - (27) moindre, par la pellicule qui s’y forme, et par la couleur ambrée due à la réaction des vésicans sur le sérum. Cette analyse faite sur de la sérosité retirée de différens sujets et dans différens états, a présenté sensiblement les mêmes résultats. PHYSIQUE. M. Valli vient de faire connoître différens phénomènes qu’il rapporte à l’élec tricité animale. Il prend une grenouille, la met sur une plaque de métal et la recouvre d’une plaque d’un autre métal ; réunissant ces deux arinatures avec un ex- citateur métallique , la grenouille éprouve de fortes convulsions. Lorsque les deux armatures et l’excitateur sont du même métal, il n’y a aucun effet; il coupe en deux une grenouille, prend le train de derrière, le dépouille , sépare les nerts cruraux et y attache une petite plaque métallique ; il met une plaque d’un métal différent sous une des deux cuisses, réunissant ces deux plaques avec un excitateur, les cuisses de la grenouille éprouvent pendant plus d’une heure des convulsions très-sensibles, Les métaux, suivant leur différente nature, entretiennent les convulsions pendant plus ou moins de tems; ainsi l’armature des nerfs cruraux étant toujours de plomb, et les convulsions n’ayant plus lieu avec l’étain comme armature de la cuisse , elle se manifeste cependant encore très- sensiblement avec le bismuth, l’antimoine, Vargent, etc. M. Valli prend un train de derrière de grenouille dépouillé et dont la partie supérieure des nerfs cruraux est.armée d’une petite plaque de plomb; il place dans un verre plein d’eau les cuisses de la grenvuille, et 1l laisse pendre dans un autre verre l’extrémité armée en plomb des nerfs cruraux. Plongeant une main dans le premier verre et de l’autre touchant la petite plaque de plomb avec une pièce d'argent, les cuisses de la grenouille éprouvent une convulsion assez violente pour être chassées du verre avec force. Si au lieu de toucher la plaque de plomb avec la pièce d’argent, il la touche avec le doigt, il n’y a aucun effet. Si la pièce d'argent est placée au bout d’un isoloir, l’effer est encore nul. Si daus une grenouille vivante, dont les nerfs cruraux sont denudés et séparés des muscles, il lie le nerf crural gauche de manière cependant que la ligature soit au-dessus de la réunion de ce nerf avec les muscles, la cuisse droite, quoique paralisée, éprouve toujours des convulsions lorsque la réunion des deux armatures a lieu ; si la ligature touche aux muscles il n’y a plus de convulsions que dans la cuisse gauche ; il prend une cuisse de grenouille, il attache une petite plaque de plomb au nerf crural; d’une main suspendant cette cuisse par le pied, et de l’autre présentant une pièce d'argent à la plaque, la cuisse éprouve des mouvemens rapides d’oscillation. — Séparant le nerf brachial d’un lapin qui vient d’être tué, y attachant une lame de plomb, et touchant cette lame avec le bout d’un excitateur d’argent, tandis que l’autre bout est appliqué sur la chair, il fait éprouver de violentes convulsions à la jambe antérieure de ce lapin. Ces expériences, infiniment variées, viennent d’être répétées aujourd’hui, 12 Juillet, en présence de plusieurs membres de l’Académie et de la Société Philomathique. Paris. Août 1792. ÉCONOMIE. Sur la nourriture la plus saine et la plus économique pour les pauvres. La Société d'Agriculture consultée sur les pâtes les plus économiques et les plus saines pour la nourriture des pauvres, ayant chargé MM. Parmentier et Valmont de Bomare de les lui indiquer, les commuissaires ont trouyé que la proportion suivante étoit la meilleure ; 20 liv. de riz; 60 liv. de pommes de terre; 20 liv. de pain; 14 liv. de carottes; 10 Liv. de potiron ou citrouille ; 15 Liv. de ne 4 live 2 î ACAD, DES SCIEN. Soce D'AGRICUL. (28 ) de beurre fondu; 4 liv. de sel. On fait cuire le riz environ douze: heures ‘avant les autres ingrédiens ; on réduit la totalité en bouillie, en ne mélant le pain que par petits morceaux; et à la fin de l'opération, cette pâte ainsi préparées. fournit une masse d'environ 425 liv., dont une seule suffit par jour pour la nourriture d’un adulte, et ne revient pas à plus de cinq liards. On peut substituer les racines en poudre aux racines fraîches, et le lard ou le lait au beurre. Huit cents pauvres de la paroisse Si-Roch ont été nourris pendant trois mois de cette manière, :eb les médecins et chirurgiens ont attesté qu’ils avoient observé qu’elle étoit aussi, salubre qu'économique, | dE au Paris. Weptembre 1792. Hi SUD)O NL RUES INA TRIER QE NL EUR Sur deux espèces de Lépidoptères étrangers, par M. Fasricrus. Soc. rarrmom.. M. Fabricius, correspondant , écrit à la Société:qu’ilareçu des Indes Orientales, de: M. Rohr de Ste-Groix, deux insectes remarquables. Lelpremier est une petite phalène,. appelée dans les colonies Anglaises 7/he-Borer. Elle fait beaucoup de tort aux cannes à. sucre; elle dépose ses œufs dans les racines des cannes, et les larves qui en éclosent percent jusqu’à la moële, en détruisent la substance, et font périr la plante avant qu’elle soit müre. Cette larve, avant de se changer , perce le bois et l’écorce de la canne, afin de se ménager une sortie après sa métamorphose. C’est dans ce canal qu’elle se transforme en phalène. Les. cannes attaquées par ces\insectes, sèchent, ne donnent que peu de sucre, et de mauvaise qualité, res dei PHALENA SACCHARALIS. “Ph. alis striatis , cinereis, margine postico atro maculato. Corpus parvum , cinereum , tmmaculatum ; palpi exserti, approximatt, alæ an- ticæ cinereæ, interdüin strigis duabus obscurioribus , interdum feré-timmaculatis ; margo posticus striga punctorum atrorum., posticæ albæœ iminaculatæ. == Larva x6 poda , pallidé hyalina ‘capite punctisque octo brunneis. === Puppa nuda;. elongata anticè Spinis plurtnis elevatis brevibus.. Le second Insecte est une /Voctuelle, NocTua cossypii. L . AN. cristata ; alis. deflexis variegatis + posticis hyalinis striga marginali nigra. Color alæ anticæ valdé variat, sœæpius.griseo-fuscus, macula media. oblonga Jissa flavescente. -—- Larva gregaria , glabra , fusco virescens, vitta dorsali lata fusca utrinque -adjacente lined flavä maculis albis interrupta.. — Devastat folie caulesque parthenti histerophort, boerhaviæ, gossipii, polyphaga. Extrait du mémoire sur les montagnes volcaniques de Ténérif, par M.Bzravier, minéralogiste , de l'expédition de M. d’Entrecasteaux. SAC, PHILOMe L'auteur s'attache particulièrement à ce que la minéralogie de ce pays lui a offert de plus intéressant pour l’histoire des volcans et leur origine ; mais pour procéder avec mé— thode , il donne d’abord la description des montagnes de la baie de Santa-Crux qu’it considère tout à-la-fois, eu égard à leur situation respective, et à la nature des substances qui les composent ; ensuite il passe en revue les chaînes volcaniques qu'il a traversées au milieu des gorges et des rayins plus ou moins profonds , qui s’étendent depuis ce pointide ( 29 ) départ, jusqu’au foyer du volcan. I'suit de ses prémières recherches que la baie de Santa Crux présente deux chaînes perpendiculaires Pure à l’autre, dont l’inclinaison est de ro degrés environ de l’est à l’ouest; les couches parallèles qui les forment ont la même pente, mais elles varient dans leur élévation et leurs parties constituantes. Le tableau suivant indique dans quel ordre elles se succedent. La première couche, à partir du niveau de ‘Ja mer, est un'terrein noirâtre et ferrugineux, entremélé de fragmens de basaltes roulés, où l’on trouve encore quelques fragmens irréguliers.de schorl noir ;, la seconde - est un sable calcaire qui s'élève à læhaateur de: 8 pieds ; la troisième enfin est une couche -argilleuse:de mêmeépaisseur; et quiest recouverte d’un tuf noirâtre ; celui-ci dont la hauteur est de 12 toises, est entremélé de couches formées par des mamelons d’une substance verdâtre qui annoncetune witrification imparfaite. Cette irrégularité disparoît bientôt lorsqu'on s'enfonce diamétralement dans ces montagnes; les couches qui sont situées’au même niveau sont aussi composées des mêmes substances; maïs-elles varient singulièrement dans leur configuration extérieure ; et leurs dimensions principales, et il semble qu’elles aient éprouvé un plus grand degré de feu, à mesure que l’on s’éloigne des côtes. Quant aux gorges qui séparent ces collines ;; et aux plaines qui sont bordées de toutes parts par les:deux chaînes volcaniques qui forment le pourtour de la baie, rien n’est plus frappant: que le:contraste singulier qu’elles présentent par leur fertilité, avec les collines stériles qui les environnent. La nature fait succéder tout-à-coup au spectacle le plus hideux,, la vue: d’une campagne riante qui n'offre plus que des terreins cultivés -avec le plus grand soin ; d’un côté ; ce sont des champs de bled de Turquie ou de bled ‘ordinaire dont on fait deux récoltes chaque année , et d’un autre côté , ce sont des treilles de raisins disposées horizontalement , et des métairies parsemées d’arbres qui fournissent, avec profusion, tous les fruits des pays méridionaux , et particulièrement des oranges, des citrons, des bananes. Le canton de l'ile où règne une si grande abondance est d’une: nature argilleuse , et entremélé de-sable volcanique. Un nivellement exact a prouvé à l’auteur de ce mémoire que ce terrein correspondoïit à la même hautenr que les couches _argilleuses des chaînes volcaniques. De. s Tel fut le résultat des observations faites par ce minéralogiste aux environs de Sancta- Crux, et elles lui offrirent d'autant plus d'intérêt qu’il parvint à reconnoître que le volcan _étoit sous marin, ainsi qu'on le verra , en rendant.compte dans le prochain bulletin de son voyage au Pic de Ténériffe. ï 5A:N AT O MILE::: Nouvelle méthode de M.FraAnDnin pour préparer les nerfs. 11 fait macérer lés différentes parties du corps des animaux dont il veut examiner les Acap. nus Sc organes dans un mélange d’eau et d'acide sulfurique, dans les proportions d’un cin- quantième d’acide sulfurique. Les parties animales mises dans ce mélange se crispent * d’abord ; mais au bout:de quelques semaines, elles deviennent gélatineuses et entiè= ; TUE ? 5 rement transparentes. Les nerfs seuls conservent leur couleur blanche, opaque, et ül est facile d’en distingner jusqu'aux plus petits filets. 1 & HIM IE. _ Extrait de la réponse faite à M. Giobert, relativement à l'acide sulfurique oxigèné, par MM. Bouvirr ét VauquELin,. L 1} pe RE 1 - di e 1 1 = I ; { .… MM«Bouviér et Vauquelin avoient fait une expérience par läquelle ils tâchoiènt de Soc. PHiLow, reconnoiLre ce qué dit M. Schurer dans son Synthesis oxigemit sur l'acide sulfu rique suroxigéné ; ils conclurent:; d’après leurs expériences, que l’acide sulfurique n’avoit point la propriété d’absorber une nouvelle quantité d’oxigène commé l'acide: muriatique.- ‘Le détail de cette expérience est consigné dans les annales de chimie. n ( 30° )) Depuis cette époque, M. Antoine Giobert a fait plusieurs expériences intéressantes qui l'ont porté à croire qu'il pouvoit réellement exister un acide sulfurique suroxigéné, et à dire que s'ils n'avoient pas réussi, c'est qu’ils n’avoient pas opéré d’une manière con- venable, Voici la manière dont M. Giobert conseille de préparer l’acide sulfurique suroxigéné. On prend 2 onces d’oxidenoir de manganèse en poudre très-fine; on les met dans un matras, et:on verse par dessus 5 onces d’acide sulfurique donnant 68 à 5o degrés à l’aréomètre de M: Beaumé ; on ajoute ensuite 12 onces d’eau distillée, on met le mé- lange en digestion ; on le fait ensuite bouillir, et on y ajoute 12 onces d’eau, on l’en- lève ensuite du feu, et on le filtre. ; M. Giobert avoue que cet acide oxigéné ainsi préparé, contient beaucoup d’oxide de manganèse, etsans citer les diverses hypothèses qu’il avance pour appuyer son expé- rience; c’est à la dissolution de l’oxide de manganèse dans l’acide sulfurique que sont dues les propriétés supposées au prétendu acide sulfurique suroxigéné , el tant qu’on ne préparera pas l'acide sulfurique suroxigéné , comme on prépare l'acide muriatique, ‘MM. Bouvier et Vauquelin en nient l’existence. Les rayons solaires décomposent l’acide sulfurique sur-oxigéné, sa couleur rose disparoit; on n’obtient cependant que très-rarement du gaz oxigène. L'auteur ayance qu’il en a recueilli quelques pouces. à M. Giobertdit, 1°. qu’en mêlant une partie de teinture d’indigo dissous dans 6 parties d’acide sulfurique, le mélange jaunit conime par l'acide nitrique, et muriatique oxigéné; 2°. que l'acide sulfurique vxigéné blanchit la toile, mais elle jaunit à la lessive par la quantité d’oxide de manganèse qu’il contient; 3°. que l’acide sulfurique oxigéné une fois désoxigéné, ne peut plus recevoir une nouvelle quantité d’oxigène, en le traitant avec l’oxide de manganèse; #. que l’acide sulfurique oxigéné ne dissout pas l’or'en feuille comme celui dont avoit parlé M. Schurer. Sur ces propositions, les auteurs font les observations suivantes : 1°. l’acide sulfurique , préparé comme l'indique M. Giobert, ne leur a pas présenté les propriétés qu’il a anoncéés ; 2°. si l’on verse dans une disso- lution rose d’oxide de manginèse par l’acide sulfurique , et qui jouit de tous les carac- tères dont parle M. Giobert, du carbonate de potasse , l’oxide de manganèse se dépose dans le même état que celui où il étoït dans l’acide, et celui-ci n’a plus la même pro- priété qu’il avoit auparavant ; il n’en est pas de même pour l'acide muriatique oxigéné, comme on le sait; 3°. lorsque l’oxide de manganèse a été séparé de l’acide , la couleur rose que M. Giobert attribue à la combinaison de l’oxigène avec l’acide sulfurique disparoit , ce qui ne devroit pas arriver, si l’oxigène étoit seulement combiné à acide sulfurique; 4°. si les rayons solaires décomposent l'acide sulfurique oxigéné, c’est qu'il y'a deux forces concurrentes au même but, celle de la lumière pour l’oxigène que con- tient la manganèse et celle de l’acide sulfurique pour ce métal moins oxidé; 5°. la destruction de la couleur de l’indigo ne prouve autre chose, sinon que l’oxigène de loxide de manganèse se porte sur elle pour la brûler, tandis que de l’autre côté l'acide sulfurique attire l’oxide désoxigené en partie; 6°. les toiles écrues contenant beau- coup de chaux et de carbonate de chaux , il n’est päs étonnant qu'à mesure que l’oxigène de l’oxide de manganèse se porte sur la toile, celui-ci ne soit pas entièrement repris par l'acide sulfurique, et qu’il n'en reste une portion sur la toile, qui la noircit quand on la met à la lessive ; 7°. quelle altération éprouveroit l'acide sulfurique pour ne pouvoir plus reprendre de nouveau de l’oxigène comme le fait l'acide muriatique oxigéné, quand on lui a enlevé son oxigène par l'influence de la lumière ? La raison de cette différence entre l'acide sulfurique oxigéné et l'acide muriatique oxigéné est facile à concevoir, c’est que, à mesure que l’oxide le manganèse perd une portion de son oxigène,, ils’unit avec plus de force à l'acide sulfurique, et cet acide ainsi combiné ne peut plus se charger d’oxide plus oxigéné ; #. sion met dans une dissolution rose d’oxide: de man- ganèse dans l'acide sulfurique, de la potasse, on obtient un. précipité de là, méme couleur que la dissolution, si dans la même dissolution on verse de l’aside sulfurique, ( 51° ) la couleur rose disparoït, l'odeur de l'acide est anéantie ; et la potasse ÿ fait un précipité blanc. On se trouve donc encore forcé, jusqu’à ce qu’on ait obtenu un acide sulfurique jouissant de toutesles propriétés énoncées plus haut >. Sans la-présence d’un oxide métal- lique , de penser qu’il n'existe réellement point d'acide sulfurique suroxigéné. PHYSIQUE sr PHYSIOLOGTE,. Extrait de deux lettres de M. Vazz1, sur l’électricité animale , et sur les animaux morts d’'abstinence. Les mouvemens qu'on réveille dans les grenouilles vivantes par le moyen de deux armatures, ne sont pas toujours en raison de la force de ces animaux. Il y a des grenouilles qui ne sont point propres à celte expérience. Quelques grenouilles souffrent les décharges et les secousses sans qu’elles en paroissent altérées. D’autres au contraires au premier contact de l’excitateur , à la première décharge , à la plus petite secousse ; restent étour- dies, et ne bougent nullement quoiqu’irritées. Les poulets, dont les aîles sont préparées pour des expériences semblables, souffrent impunément les secousses qu’on leur donne plusiéurs fois par jour. ; Les poulets paroissent avoir peu de sensibilité. En effet on peut déchirer leur chair sans qu’ils s’en plaignent ; et laissés en liberté, ils mangent tranquillement. Cependant les mouvemens musculaires dans ces animaux se font avec beaucoup de force. M. Valli a tenté de connoître ce que la matière-gangreneuse pourroiït sur le principe de vie, Pour cet objet, il a fait naître l’inflammation dans les intestins de poulets; quelquefois la gangrène a produit une mort instantanée; d’autres fois la mort n’est arrivée qu’au bout de quelques heures. Lorsque l’inflammation a été rapide, la gangrène a été plus maligne. [1 n’y a pas un de ces poulets qui ait donné après la mort le moindre signe d'électricité. Les poulets, les lapins, les chats morts de faim, ne présentent aucun phénomène d'électricité, quoique les muscles ne paroïssent point altérés. M. Valli a excité quelques mouvemens dans les aîles de quelques poulets qui étoient rès de mourir. Ces mouvemens sembloient donner de la vie à ces amimaux, et les réveiller, mais ils retomboient ensuite dans leur agonie. Ces mouvemens artificiels cessoient toujours quelques minutes avant que les poulets expirassent. Les animaux carnivores vivent long-tems sans manger ; l’histoire naturelle nous en offre des exemples nombreux et bien constatés. Les animaux qui périssent de faim passent plus tard à la putréfaction que les animaux tués dans leur état naturel; ce sont des expériences qu’il a faites sur les chats et les chiens qui lui ont démontré cette vérité. Il a tenu des chiens sans nourriture pendant 12 jours; et à cette époque, il a commencé à les nourrir avéc du lait, du bouillon, à petites doses. Ces animaux ont regagné bientôt leur vivacité et leur force. L'auteur a obtenu le même résultat avec les chats qui avoient souffert une disette de 15 et 18 jours. Si le sang avoient été vicié pendant le tems de l’abstinence, le rétablissement dans ces animaux n’auroit pas été si prompt. M. Valli pense que la nature a des moyens pour conserver le sang dans son état naturel, et s’éfforce d’en découvrir quelques uns. L'auteur convient avec les chimistes que l'air , soit dans les pou- mons, soit à la surface de la peau, se décompose dans cette opération. La quantité du carbone du sang diminue toujours, et la proportion de l'azote augmente ; mais dans les animaux qui ne sont pas nourris, le sang n’étant point compensé du carbone qu’il perd , devroit se surcharger d’azote. Si cela arrivoit, l'animal ne pourroit pas vivre long-tems, 11 faut donc supposer , ou que l’air ne se décompose point dans les poumons, ni à la sur- face de la peau comme à l'ordinaire ; ou que le sang est déchargé de l’azote, à proportion que ce gaz se développe. Une expérience vient à l'appui de la première conjecture. Ii a placé un petit poulet dessous une cloche de la continence de 100 pouces cubiques; ce Soc. rinLow, Soc. PHILOMe Soc. D AGRICULe SOC: PHILOM { 52° ) poulet y vécut #2 minutes ;.il mit ensuite dans la même cloche une poule un peu plus grande, laquelle avoit été 4 jours sans boire ni manger ; elle y vécut 39 minutes. Pour ce qui regarde la secrétion de l'azote, il conjecture qu elle peut êwe opérée par quelques organes, et que cet organe est Le foie. Les animaux anorts de faim ont effectivement la vessicule du fiel distendue par la bile, ji Paris. Octobre et Novembre 1702. HISTOIRE NATURELLE. Observations sur une maladie des sang-sues (hirudo medicinalis), par Nic. Vawquezin. ï Les sangisues sont très-voraces. Por les pêcher, ont leur présente des caillots de sang; souvent elles s’en remplissent; alors elles paroïssent plus grosses; ét se vendent mieux :’mais au bout de quelque tems, le sang se coagule dans leurs intestins, et jusques dans les vaisseaux absorbans qui en sont injectés ; elles ne pénvent plus alors le digérer ; elles deviennent noueuses, et périsserit. Avant de mourir, elles causent souvent la mort de toutes celles qui sont dans le mème bocal : car les sang-sues qui n’ont point mangé saignent celles qui sont gorgées de sang, et en se retirant, elles laissent la plaie ouverte. Le sang s'écoule dans l’eau, absorbe l'air qu’elle contenoit, et Loutes les sang-sues périssent. Les pharinaciens, qui achètent des sang-sues, doivent donc se défier de celles «ui paroissent Lrès-grosses. At ï è ÉCONOMIE RURALE. M. Lardier, cultivateur du département du Var, a envoyé un mémoire sur les avantages du sel marin considéré comme engrais ; il assure que dix ans d’expériences Jui en ont constaté les bons effets, sur-tout pour les terres fortes. Il a répété ses essais sur les terres à bled, sur l'olivier, la vigne, le figuier, le caprier, l’amandier et les autres arbres fruitiers. Quoique ces expériences semblent confirmer celles de M. Pluchet,. dont nous ayons parlé dans un de no$ précédens Numéros, nous croyons qu’elles ont besoin d’être examinées avec soin, lorsque nous nous rappelons celles qui, l’année passée, ont éte faites par l’un de nos membres, sous les yeux de la Société Philomathique , et celles qui ont été répétées, pendant plusieurs années, par MM. Calignon et Chaussier, et qui s'accordent toutes à faire regarder l'emploi du sel comme dangereux dans cette circons- tance. Nous sommes portés à le penser avec ces sayans, et à désirer qu’une ou plusieurs Sociétés puissent faire des expériences assez exactes, assez publiques ét assez en grand, pour ne plus laisser les cultivateurs employer à des essais infructueux, un terrein qui leur est nécessaire. Il n'en est point ainssi pour l’engrais des animaux de toule espèce; tous les cultivateurs qui ont fait l'essai du sel, en ont vu d’excellens effets, et depuis re déja on peut en prescrire le régime habituel, avec certitude d’améliorauon et de salubrité. F PHYSIQUE, Mémoire sur le Gymnotus electricus, per M: Gursa Ne Il à été remis à la Société un mémoire de M, Guisan sur le Gysmnotus electricus. I] ne paroït pas que l’auteur connoïsse les expériences déjà Lentéesysut les! poissons élec- tiques, par MM. Ingenhouz, Williamson, Walsh, etc, ; car il a répété une partie es (35 ) des faits déja connus. Son travail sert à confirmer le leur. Il y a ajouté une description anatomique très-détaillée du gymnotus. Ii a remarqué dans les flancs de ce poisson une substance assez considérable, blanche, molasse , semblable à de la graisse, qui, chauffée à sec, se résout en eau et en huile, suivant M. Guisan. L'auteur a constaté que la pro- priélé électrique dans l'animal, ne survivoil pas au battement du cœur. Dans une de ses expériences, un gymnolus ayant élé coupé en trois parties dans sa longueur, la partie supérieure qui comprenoit le cerveau et le cœur, a seule conservé la faculté électrique. Lorsqu'on rapprochoit les deux autres parties de la première, le fluide les traversoit , comme si l'animal n’eût point été coupé. Le gymnotus n'existe que dans les eaux douces et marécageuses; il est même souvent presque à sec. Cet animal a ordinairement quatre à cinq pieds, quelquefois six de longueur. Il respire souvent, et peut cependant rester très= long-tems sans nourriture. Il ne mange que des animaux vivans; el ce n’est que lorsqu'il peut les prendre ainsi, qu’il leur donne la commotion qui les renverse, et quelque= fois les tue. Les gros individus peuvent aisément renverser un homme, lorsqu'il se jettent sur lui. — Il est maintenant hors de doute, pour tous les physiciens, que la commotion donnée évidemment à volonté , par les poissons électriques, ne soit due à l'effet du fluide électrique ; et cependant nous en avons vu ne pas croire à l’action de ce fluide, dansles expériences de MM. Galvani et Valli, dont nous avons parlé dans nos précédens bulletins, expériences qui ont une analogie marquée avec celles-ci. La plus curieuse qu'ait faite M. Guisan, est d’avoir apperçu la lumière de l’étincelle dans l’obs- curité. Il a vu cette étincelle avec facilité, l’a fait voir à beaucoup de personnes, ainsi que les aigrettes lumineuses que l’on observe souvent dans les expériences d'électricité, Depuis long-tems les physiciens désiroient des renseignemens exacts et étendus sur la vie et les habitudes de cet animal singulier. Il faut espérer que l’Académie des Sciences, à qui ce mémoire est destiné, le fera connoître en entier , et meltra l’auteur à portée de continuer de nouvelles recherches à la Guyane, ou le gymnnotus electricus se trouve le plus communément. CHIMIE. Procédé pour faire promptement de P Étiops martial, par M. avquerrn. Tous les procédés que l’on suit pour la préparation de l’étiops martial, sont extré- mement longs. M. Vauquelin ayant eu besoin, dans un fort court espace de tems, de ce médicament, chercha une méthode plus expéditive. Parmi celles qu'il trouva, il adopta la suivante. Il prend deux parties de fer en poudre fine à zéro d’oxigène, et une partie d’oxide rouge de fer ( safran de Mars astringent ). Il] mêle exactement ces deux subs- tances, et les chauffe fortement pendant deux heures dans un creuset couvert. Il en résulte une masse du plus beau noir, quise réduit facilement en poudre. On peut faire à la fois cinq à six livres d’étiops. Paris. Décembre 1792. HISTOIRE NATURELLE. Mémoire de M. b’ANDRAD A, sur les diamans du Bresil. Ils se trouvent dans le district de Serro Dofrio, ou montagne froide, entre 22 + et 16 degrés de latitude méridionale. Leur mine est dans les montagnes; dans la couche qui suit immédiatement celle de terre végétale : ils sont enveloppés d’une croute ferru- gineuse. Les rivières les charrient, et il est plus facile et plus avantageux de Les chercher dans leur lit que dans les montagnes. Ceux que l’on trouve dans les montagnes sont Soc. D'Hisr. NATURELLE (54) | octaëdres; c’est le diamant octaëdre de Romé-de-Lisle ; ils sont dispersés dans une couche de s1blon ferrugineux et de cailloux roulés et réunis en pouding. Ceux que l’on retire du lit des ruisseaux, en les détournant , sont ou roulés ou ovales. On les sépare des poudings, en cassant ceux-ci avec des bâtons. On lave les fragmens à pelite eau, ainsi que le gravier des ruisseaux. Ce sont des nègres qui font ce travail. Description d’une nouvelle espèce de Lamie, par M. ALExANDRE BRrONGNIART. LamiA diana. PI I. fig. I. L. Thorace subspinoso, tuberculata ; cornubus parvis, interné arcuatis, basi antennarum ; elytris albo-sericeis, nigro punctatis. F 1 Soc. PHILOM. Long, 7 lin. --- ar. 3 lin. à Acr. Soc. Hisr. Nat. Par. pars prima, p. 114, n°. 134. Statura lam. Kæleri, at pauld minor. — Antennæ corpore paul longiores, nigræ, tomento ferrugineo indutæ. — Caput nigrum, ferrugineo nitens. Frons quadrata , plana, inflexa, striga nigra divisa. Basi antennarum, duobus cornubus parvis interné arcuatis. — Thorax niger ferrugineo nitens ; spinis lateralibus duubus , aninimis; tuberculis dorsalibus tribus, nigris, glabris. -- Elytra basi ferruginea , tuberculis multis, nigris, glabris; in medio albo-sericea punctis nigris notata ; apice castanea, albo irrorata. — Abdomen castaneum , albo-sericeo pubescens. -— Pedes fuscr, cinereo induti. Habitat Cayennæ. ( Leblond ). Museum Societatis Historiæ naturalis Parisiensis. PHYSIQUE. Observations sur la hauteur des montagnes du Palatinat, aux ensirons d’Heidelberg , par M. TEDENAT. Acap.pxsScrew. La chaine de ces montagnes paroït être une suite des‘ Vosges; elle est étendue dans un espace de 40 lieues, du midi au nord, et traversée , près d'Heidelberg, par le Necre. Le terrein en est sabloneux. Le vaccinium myrtillus y croît abondamment. Dans un espace de 3 lieues de diamètre, la plus grande hauteur , mesurée avec le baro- mètre, est de 232 1.5 p., et la hauteur moyenne de 209 t. CHIMIE. Analyse d’une pierre très-composée , vendue pour du Sulfate de Baryte ; par Nic. VauquErin. Soc. rHrzon. Les propriétés extérieures des corps sont quelquefois peu propres à faire reconnoître leur nature. En effet, une pierre que les uns regardoient comme du Sulfate de Baryte, et les autres comme du Carbonate de chaux, a été trouvée par l'analyse chimique, composée de quatre matières très-différentes. — Propriétés de cette pierre. —- 1. Sa pesanteur est presqu’égale à celle du Sulfate de Baryte. — 2°. Sa forme est la même que celle du Carbonate de chaux. —-5°. Sa couleur est très-blanche , à l’exception de quel- ques points de sa surface qui avoient une couleur brune. —- 4°. Elle est couverte en grande partie par du sulfure de fer. —- 5°. L’acide muriatique la dissout entiérement ‘59 ) avec effervescence, et la dissolution est verdâtre.--6”. L'acidenitrique la dissout aussi, mais il en sépare une poudre jaune.—7°. Chauffée au chalumeau , sur un support combustibleou non combustible, elle prend une couleur brune. —8”.L’acide oxalique forme un précipité blanc danssa dissolution muriatique. =—0°. Le prussiate de potasse, mis dans la même dis- solution, ÿ fait un précipité bleu. — €es expériences démontroient déjà à l’auteur quecette ierre étoit composée de carbonate de chaux et de carbonate de fer ; mais cherchant à con- noître le rapport de ces deux substances, il s’est apperçu qu’elles n’étoient pas seules; il est parvenu à cette connoissance de la manière suivante. —— 1°. Cent parties de la pierre ont été dissoutes dans l’acide muriatique ; 2°. la dissolution évaporée jusqu’à consistance desirop, a déposé par le refroidissement des cristaux de muriate de baryte; 5°. l’ammoniaque a formé dans la liqueur restante un précipité verdâtre qui a noirci en séchant ; 4°. la liqueur séparée du précipité a été mêlée avec de la potasse pure qui en a séparé de la chaux; 5°. la chaux ramassée, et de l’acide sulfurique mis dans la liqueur, y a formé un précipité que 2000 parties d’eau n’ont pas dissous; c’étoit du sulfate de baryte. 6”. Le précipité formé par l’ammoniaque, a été dissous dans l’acide muriatique, et la disso- lution mêlée au prussiate de chaux, ne formoit plus de bleu dans la dissolution. On y a mis de l’eau de chaux, et il s’est déposé une matière blanche qui a bientôt noirci à l'air. -— Cette analyse a démontré que la pierre, sur la nature de laquelle l'opinion des naturalistes étoit partagée, n’éloit, ni du carbonate de chaux pur, ni du sulfate de barÿie, mais une combinaison de carbonate de chaux, de fer, de manganèse, et de baryte. Sans avoir cherché les proportions précises de chacune de ces substances, Vauquelin annonce que sur cent parties, le carbonate de chaux y est depuis 60 jusqu'a 70. Le carbonate de fer dans la latitude de 14 à 18; celui de manganèse, à peu-près dans la même proportion, et le carbonate de baryte, dans le rapport de 00,2. -— Vauquelin se propose d'examiner une suite de mines de fer-blanc, auxquelles il rap porte la pierre dont il à fait l'analyse, pour savoir si le carbonate de baryte n’y existe pas. à MEDECINE. CHIRURGTIE. Observation sur une conception tubale, par M. Lacroix. Une femme âgée de trente-six ans, ayant toujours joui d’une bonne santé, eut, dans le mois d'Octobre 1791, une interruption dans ses règles, qui ne fut suivi d’aucun accident, ni de symptômes de grossesse ; mais en Décembre de la même année, elle ressentit, pour la première fois ,des douleurs aiguës dans tout le bas-ventre , qui se con- tinuèrent par intervalles jusqu’au mois de Février 1702, où des mouvemens intérieurs firent croire à la malade qu’elle éroit enceinte. Ces signes se manifestèrent tous les jours, jusqu’au 29 Mai , époque à laquelle le fœtus cessa de remuer. Le 6 Juillet, tems auquel la malade croyoit accoucher, il survint un écoulement par la vulve, d’une liqueur rous- sâtre , auquel succéda bientôt une perte qui dura deux mois. Ces accidens étant un peu diminués, elle vint à Paris où elle consulta MM. Baudelocque et Lacroix. Le ventre plus volumineux que dans l’état naturel, et principalement vers le côté gauche, endroit où la malade ressentoit de vives douleurs; deux tumeurs que l’on sentoit au col de la matrice, qui d’ailleurs paroïissoit dans son état ordinaire; le tems considérable qui s'étoit écoulé depuis les premiers signes de grossesse, tous ces symptômes leur firent soupçonner une Conception extra-utérine, qu'ils crurent devoir abandonner aux soins de la nature, tant cette femme étoit déjà épuisée. — Elle mourut le ro Novembre 1792< L'ouverture du cadavre fut faitele 11, et confirma les soupçons de MM. Baudelocque et Lacroix. Ils trouvèrent dans une poche , formée par l’épiploon, le ligament large et la trompe de fallope confondus ensemble, un fœtus, dont le volume le fit juger au terme de sept mois et demi, placé vers le côté gauche du ventre , et dans l'attitude la plus ordinaire dans les conceptions utérines. La matrice, dont la moitié de la face postérieure E 2 Soc. PHILOM, BurEAU DE ConNsULTATION POUR LES ARTS ET MérTiers. Soc. PHILON. ( 56 ) étoit adhérente au sac où l'enfant s’étoit développé, n’avoit point acquis le volume dont parlent certains auteurs. Ele avoit tout au plus la grosseur qu’elle a dans une femme, dix à douze jours après l'accouchement. La dilatation de la trompe de For , Où le fœtus avoit pris son accroissement, s’Ctoit faite à un pouce del utérus. —- M. Vauquelin ayant examiné le fœtus, a remarqué que sa peau et son tissu cellulaire avoit changé de nature. La peau étoit blanche, son tissu et son organisation étoient détruits; elle étoit compacte, sans élasticité et sans force ; elle s’écrasoit sous le doigt. Coupée, elle présentoit inté- rieurement l'aspect de la graisse. Les muscles étoient entiers avec leur couleur rouge; mais le tissu cellulaire qui les sépare, étoit dans le même état que la peau. Ces deux organes, qui ont un si grand rapport dans beaucoup de circonstances , se sont presqu’en- tièrement fondus au feu ; l’alkool les a dissous, ne laissant que peu de résidu , et de la manière qu'il dissout le gras des cadavres du cimetière des SS. Innocens. Les organes ressembloient beaucoup à cette dernière substance ; ils en différoient cependant en ce qu’ils ne contenoient point d’ammoniaque. 5 Paris. Janvier 1705. ÉCONOMIE. M. Autheaume , qui a déjà obtenu une récompense sur l'avis du bureau, pour avoir perfectionné les étoftes de feutre, vient de fabriquer avec cette substance, des cein- turons , gibernes , fourreaux de sabres, etc., auxquels il a donné, par le travail et l'application d’un vernis, tout le moëlleux , la légéreté et la finesse du beau cuir de buffle. L'auteur assure que ses expériences lui garantissent aussi une durée égale à celle du cuir. Il fait, pour le gouvernement , une grande quantité de baudriers, banderoles, etc., dont il a établi une manufacture. Ces fournitures ne reviendront qu’à environ soixante pour cent, du prix de celles qui sont faites en cuir. Il fait aussi en feutre, ainsi préparé, des semelles de souliers impénétrables à l’eau. PHYSIQUE. Précis des travaux faits jusqu’à ce jour, sur l’uniformité des poids et mesures, par M. Alex. BRONGNIïART. L'Assemblée nationale constituante chargea l’Académie des sciences de déterminer, pour toute la France, un poids et une mesure uniformes, et non arbitraires. Trois unités pouvoient remplir ces conditions; la longueur du pendule, un quart de la circonférence de l’équateur, ou un quart de celle du méridien. Il y a dans la longueur du pendule qui bat les secondes , un élément hétérogène et arbitraire, c’est le tems, D'ailleurs, le pendule varie de longueur, suivant les diverses latitudes, sous lesquelles il bat. La mesure du quart de l’équateur présentoit de grandes difficultés, exigeoit de longs voyages, employoit beaucoup de tems, et occasionnoit . de grandes dépenses: peu de peuples d’ailleurs, vivent sous l’équateur. Il n’en n’est point ainsi du quart du méridien; chaque point du globe appartient à un méridien qui sont tous égaux , et la mesure du quart de ce cercle est plus facile, sur-tout en la déduisant par le calcul de la mesure directe d’un arc du même cercle. L’Académie- adopta, d’après ces raisons, le quart du méridien pour unité réelle, et pour unité usuelle de mesure , la dix millionième partie de cet arc.—- Elle choisit, pour unité de poids, celui d’un volume donné d’eau distillée, pesée dans le vuide à la température où elle passe de l’état liquide à l’état solide, c’est-à-dire, à zéro. -— Ces deux bases choisies, l'Académie a nommé cinq commissions pour mettre à exécution les différentes (37 ) branches de travail que nécessite leur exacte détermination. — La première s'occupe à mesurer la longüeur d’un arc du méridien de douze degrés, compris entre Dunkerque et Cabrera; le quarante-cinquième degré se trouvera de cette manière au milieu de l’arc mesuré. M. Mechain mesure les triangles du midi , et M. de Lambre, ceux du nord. La seconde commission mesurera au printems les bases sur lesquelles doivent s'appuyer les triangles. Elle en mesurera peut-être trois ; une entre Ville-Juif et Juvisy, près Paris; une autre au midi de la France, et la troisième en Catalogne. —— Dans le cas où les étalons construits sur cette unité de mesure, viendroïient à se perdre, ou s’il naïssoient quelques doutes sur leur exactitude , l'Académie a voulu que l’on püt retrouver faci- lement cette unité, sans recourir aux opérations longues que sa détermination auroit exigées. Elle a voulu conserver l’idée ingénieuse du pendule ; et le rendre dépositaire, en quelque sorte, de cette unité. La troisième commission doit compter, dans cette vue, le nombre des vibrations que fera pendant un jour, un pendule de la longueur de la dix millionième partie du quart du méridien, à la latitude de quarante - cinq degrés. MM. Borda Coulomb et Cassini, ont déjà fait beaucoup d'expériences relatives à cet objet. —- La quatrième commission mesure le poids d’un volume donné d’eau dis- tillée. MM. Lavoisier et Haüy; viennent de donner à l’Académie un résultat provisoire et très-rapproché , demandé par le comité des monnoies. M. Haüy a bien voulu en rédiger un extrait pour la Société Philomathique. — Enfin la cinquième commission est chargée de déterminer les rapports qui se trouveront entre les anciennes et les nou- velles mesures. : CHIMIE. Extrait d'un Mémoire de M. Fourcroy, sur l’analyse chimique de plusieurs Cerveaux. L'auteur a examiné trois cerveaux différens, celui de veau, celui de mouton et celui de l’homme. L'analyse des deux premiers ne diffère pas sensiblement de celle du cerveau humain : nous ne parlerons que de celui-ci. — Le cerveau humain, abandonné à lui- même sans le contact de l'air, n’a éprouvé qu’une très- petite fermentation ; avec le contact de l'air, il a passé à la putréfaction, mais en produisant un acide avant de donner de l’ammoniaque. Une masse de cerveau pesant 27 onces, exposée à la chaleur du bain-marie jusqu’au moment où il ne perdoit plus de son poids, s’est réduite en une substance jaunâtre , molle, pesant cinq onces deux gros ; -— exposé à une forte chaleur, le cerveau humain, après avoir brûlé, a répandu une vapeur piquante qui a présenté l'odeur et les caractères de l’acide sulfurique. L’eau bouillante a coagulé la substance cérébrale. On a mêlé une livre de cerveau, une livre d’eau et une once d'acide sulfurique. Ce mélange a été filtré, et la liqueur évaporée, a donné des cristaux de sélénite. L’évaporation ayant été continuée lang-tems , l’acide sulfurique excédant a réagi sur la substance cérébrale, et une double décomposition de cette substance et de l'acide, ont eu lieu; on a ajouté de l’eau, et le carbonne dégagé, a été séparé par la filtration. On a continué l’évaporation de la liqueur jusqu’à consistance syrupeuse; on y a ajouté de l'alcool pour enlever l’acide sulfurique et débarrasser les sels précipités. Une partie de l’acide phosphorique séparé par l’acide sulfurique , a été aussi enlevé par l'alcool. L’eau distillée a dissous 55 grains du résidu total qui en pesoit 58, les 5 autres grains étoient de la sélénite. Les 35 grains dissous ont formé , avec de l’eau de chaux, un précipité abondant de phosphate de chaux. La dissolution évaporée a donné des cristaux de sulfate d’ammoniaque. Les matières salines contenues dans le cerveau sont donc les phosphates de chaux, de soude et d’ammoniaque, et un peu de sulfate de chaux. — L'acide nitrique a produit sur le cerveau à-peu-près les mêmes phénomènes qu'avec les autres matières animales. Il a produit de l’acide oxalique et laissé un charbon très-volumineux. — L’acide muriatique , combiné avec le cerveau humain, a présenté à-peu-près les mêmes faits que les autres acides. Mais la difficulté étoit ici de séparer ACAD DES SCIEN+ Sec. D'Hisr. NAUURELLE. b Soc. PHILOM. (38) les sels formés par cet acide, de la matière cérébrale qui se brûle pendant l’évaporation, et de l'acide murialique en excès ; qui se concentre. M. Fourcroy emploie l’ammo- niaque, qui, ajoutée à la liqueur qui contient de l'acide muriatique et phosphorique libre, et des muriates d’ammoniaque et de soude, sature les acides et reforme du hosphate calcaire qui, en se précipitant, entraine avec lui la matière animale char= pe On peut alors, par une chaleur forte, brûler cette matière animale , sans craindre de volatiliser l'acide phosphorique, et connoître ainsi la proportion dans laquelle il se trouvoit. — Seize onces d’alcuol ayant bouilli sur deux onces de cerveau desséché, ont laissé précipiter par le refroidissement, deux gros et demi de petites lames brillantes. Cette substance est insoluble et infusible dans l’eau bouillante : une plus forte chaleur la décompose sans la fondre. Ces caractères éloignent considérablement cette matière dn blanc de baleine, de l’huile concrète des calculs biliaires, et de la ruatière adipo- céreuse des cadavres du cimetière des Innocens, auxquels on a voulu la comparer. L'alcool évaporé entièrement au soleil, a laissé 5 gros de cette substance; mais celle-ci étoit plus jaune. Cette matière rougissoit le papier bleu et se délayoit un peu dans Veau en lui donnant un œil laïteux. — La potasse a dissout entièrement le cerveau desséché, et en a dégagé de l’ammoniaque , quoiqu'il fût très-fraiss — L’huile de thérébentine et l'huile d’olive dissolvent en partie le cerveau humain desséché. — Le cerveau desséché, exprimé avec force et chaleur, n’a laissé suinter aucune goutte d’huile. — M. Fourcroy conclut de ces expériences que le cerveau humain n’a aucune analogie avec le blanc de baleine, qui ne contient point de potasse à nud; mais qu'il est formé d’une pulpe qui a quelqu’analogie avec l’albumine du sang, et d’une petite quantité de phosphate de chaux, d’ammoniaque et de soude. Panis. Février 1795. ZOOTOMIE. Observations anatomiques sur l’huftre (ostrea edulis), par Phil. Prnez. \ Willis, le seul auteur qui ait parlé de l’anatomie de l’huître, dit avec raison que les valves de ce ver testacé, se ferment par le moyen du muscle qui se trouve vers leur milieu, et qui les réunit. Mais il avance une erreur, lorsqu'il prétend qu’un autre musclé qui lui est joint, sert à les ouvrir. M, Pinel n’a pu découvrir cet autre muscle; mais il a vu que le mécanisme dont se sert l’huitre pour ouvrir sa coquille, réside dans la charnière de cette coquille. Cette charnière est formée par un ligament élastique , qui tend toujours à écarter les valves , ensorte que si l’on coupe le muscle moyen, les valves s’écartent d’elles-mêmes, et opposent alors une certaine résistance à leur réunion. C'est donc en relâchant ce muscle moyen, que Willis a appellé muscle droit, que lhuître ouvre sa coquille. — Willis avoit dit aussi que le canal intestinal n’arrivoit à l’anus qu'après avoir fait de longs circuits autour de l'estomac, et de cette substance molle et noirâtre qui l'enveloppe, et qu'il a appellée le foie. M. Pinel a injecté, avec du mercure, tout le canal alimentaire de l’huître, et s’est assuré qu’il ne décrivoit qu’ur arc d’un très-pelit rayon, et concentrique au muscle droit. ECONOMIE. M. l'abbé Della-Rocca a fait part d’un procédé avec lequel il parvient à enlever une grande partie de la cire qui reste ordinairement mêlée au marc, et se vend à vil prix aux ciriers de toiles. Sa méthode consiste à enfermer la cire dans un sac clair, fixé au fond d’une bassine remplie d’eau; et exposée sur un feu doux. L’eau bout, la cire se fond, dE (39 ) \ et plus légère elle s'élève pure à la surface, où il est aisé de la recueillir. Il faut avoir soin de mettre quelques petits bâtons entre le sac et la bassine, afin d’éviter l’action irop directe du feu , et des anneaux disposés au fond de cette bassine , servent fort bien à fixer le sac qui enveloppe la cire. M. l'abbé Della-Rocca augmente, par ce procédé, le prodiilde la cire de quinze pour cent ; elle est aussi disposée à se blanchir plus faci- lement , la presse n’ayant pas agi sur elle , et uni d’une manière intime le miel, le pollen etlesautres matières étrangéres qui la salissent. C’est par un pocédé à-peu-près semblable, qu’on retire la cire dans la Louisianne , du myricu cerifera 2 PHYSIQUE. Rapport sur les moyens employés pour mesurer le poids dun pied cube d’eau, par M. Hauy. MM. Lavoisier et Haüy chargés de déterminer l’unité de poids, viennent de donner un résultat provisoire de leurs opérations, pour satisfaire à la demande du comité des assignats et monnoies, qui a désiré avoir. ce résultat avec üne approximation suffisante, pour qu’on püt l’appliquer au nouveau système monétaire. Ils se sont servi d’un cylindre de cuivre jaune, d’environ 9 pouces de hauteur , sur autant de diamètre. Ce cylindre étoit creux, maïs exactement fermé de toutes parts ,. à la réserve d’une petite ouverture circulaire, située au centre de l’une des bases. 11 s’agissoit d’abord de mesurer exactement le volume du cylindre, et ensuite de déterminer sa pesanteur spécifique comparée à celle de l’eau distillée, au terme de la glace, pour en conclure le poids d’un volume cubique de cette eau , ayant pour côté le décimetre, c’est-à-dire la dixième partie du mètre ou de l’unité de mesure, qui sera d’environ 5 pieds 15 lignes ++, évalués d’après la toise de fer de l’Académie. Les dimensions du cylindre ont été prises à l’aide d’une machine imaginée et construite par M. Fortin, artiste très-distingué. Le grand avantage de cette machine, est de mettre l’observateur à portée de comparer, avec beaucoup de précision, des longueurs qui ne différent entr’elles que d’une très-petite quantité , ce qui s’exécute au moyen d’un levier( LZ, fig. 1 et 2) en forme d’équerre, dont un des bras /, qui n’a qu'un pouce de long, prend de petits mouvemens égaux aux différences entre les dimensions à com- parer , tandis que l’autre bras L, qui est long de dix pouces, rend sensibles ces diffé rences, à l’aide d’un nonius 7, qui donne les = de ligne, lesquels représentent des =. en différences réelles, d’après ce qui vient d’être dit. Les commissaires ayant pris d’abord, avec beaucoup de soin , la longueur absolue d’une regle de cuivre, qu'ils appellent régle génératrice ; longueur à-peu-près égale, soit à la hauteur , soit au diamètre du cylindre , ont comparé avec cette longueur 24 diamètres, ps six par six, sur quatre des circonférences de la surface convexe, et17 hauteurs, 8 sur le contour d’une des bases , 8 autres sur une circonférence située à égale distance entre la précédente et le centre, et la 17°. au centre même , ou dans la direction de l’axe. La fig. 3 représente la base dont il s’agit, avec les pointsoù les hauteurs ont été prises , désignés par les lettres AND Nc idi etre tr RE iiele Les commissaires ayant divisé la somme des longueurs des 24 diamètres par leur nombre , ont eu le diamètre moyen du cylindre. Quant à l’estimation de la hauteur moyenne, ils ont cru devoir y mettre plus de recherche , ayant observé que la base sur laquelle ils opéroient étoit inclinée à l'axe , de manière qu'entre deux hauteurs prises aux extrémités a , e, de l’un des diamètres de cette base , il y avoit 4 de ligne de diffé rence en élévation. D’après cette observation , ils ont calculé la hauteur moyenne dans trois hypothèses différentes. La première est celle où tous les points de la base seroient exactement sur un même plan , incliné comme nous l’avons dit. Dans la seconde , ils ont imaginé un plan perpendiculaire à l'axe, qui passant par le point a, que nous supposons être le plus bas, intercepteroit une espèce d’onglet, qu'ils Soc. Puizow. ( 40° ) 0 e + Q = . . / . { - ont ensuite sousdivisé en 24 prismes droits triangulaires, tronques obliquement à leur partie supérieure, en faisant passer des plans par les lignes am, an, mn, etc. Ils ont trouvé que la hauteur moyenne de chaque prisme étoii celle qui passoit par le centre de gravité de la base de ce prisme, el qu’en même tems, elle étoit égale au tiers de la 5 : , FRA Ë AR o : # somme des trois arrêtes lougitudinales , -ce qui les a conduits à une formule simple, pour calculer la résultante de toutes les hauteurs, ou la hauteur inoyenne du cylindre. La troisième hypothèse étoit la même que pour le diamètre moyen, c’est-à-dire qu’elle consistoit à regarder la hauteur moyenne comme le quotient de la somme des 17 hauteurs ar leur nombre. Ces trois hypothèses ont donné précisément le même résultat, jusqu'aux dix-millièmes de ligne, accord qui semble indiquer que le cylindre moyen, trouvé par le calcul, ne diffère pas sensiblement en volume, d’avec le cylindre mesuré par l’obser= vation. D’après cela, les commissaires ont évalué la solidité du cylindre en lignes cubes, rapportées à la Loise de l’académie. Pour déterminer plus aisément la pesanteur spécifique du cylindre, ils avoient engagé l'artiste à en proportionner tellement la cavité avec la partie solide, qu’il fut seulement un peu plus léger que l’eau. Après avoir visse à l'ouverture de sa base une petite tige creuse , ils l’ont plongé dans de l’eau de-rivière bien filtrée, n’ayant point alors d’eau distillée en assez grande quantité, puis ils ont inséré, par la tige , des grains de plomb, jusqu’à ce que l’eau se trouvât au niveau d’un trait délié marqué sur fa tige. Le poids total du cylindre et de la tige, étoit alors égal au poids du volume d’eau déplacé, tant par le cylindre que par la partie plongée de la tige. Ils ont cherché ce poids en pesant immé- diatement le cylindre avec sa tige, et connoissant d’ailleurs le volume du cylindre, plus celui de la partie plongée, ils ont conclu de leurs expériences, le poids d’un volume d’eau filtrée, égal au décimetre cube Ce résultat étoit suseptible de plusieurs corrections; il falloit d’abord en retrancher la quantité nécessaire pour le réduire au poids d’un égal volume d’eau distillée. 11 falloit de plus avoir égard à la condensation des métaux, lorsqu'ils passent dans une température lus basse, ce qui exigeoit une double correction ; car d’un côté, lors du rappro= chement fuit entre les dimensions du cylindre et la toise de l'académie, le thermomètre de Réaumur n’éloit qu’à 5 degrés au dessus de zero, tandis que les perches qui avoient servi à mésurer l’arc terrestre dont le décimètre étoit originaire , avoient été étalonnées sur la toise de l’académie par une température de 15 degrés. Il falloit donc ramener à l'hypothèse de cette température les dimensions du cylindre, et par conséquent les sup poser augmentées dans le rapport indiqué par la différence entre 5 et 15 degrés du ther— momètre. D'une autre part, lors de la pesée du cylindre, le thermomètre marquoit 5 degrés +, et par conséquent -= de plus que lors de la comparaison des dimensions du cylindre à la toise de l'académie , d’où il suit que le volume du cylindre , au moment de la pesée, se trouvoit augmenté dans le rapport, de la dilatation que subit le cuivre , par un changement de température de? de degré. Ces différentes corrections étant faites, leresultat donne pour le poids du décimètre cube d’eau distillée à 5 degrés = de Réaumur, 188161 grains, et pour le pied cube, 644,413 grains, ou 69 livres 14 onces 6 gros 13 grains. Enfin , les commissaires ont évalué le poids du décimètre cube , en le supposant placé dans le vuide , auquel cas, il acquiert nécessairement une augmentation de poids egale au poids de l'air supprimé, et en supposant de plus que le thermomètre fht au degré de la congellation, ce qui exige au contraire une petite déduction à faire sur le résultat pré- cédent, Ils ont cru, en conséquence, fixer provisoirement, dans cette dernière hypo- thèse » l'unité des poids, ou le poids du décimètre cube d’eau distillée, à 18841 grains, ou 2 livres gros 49 grains, et le poids du pied cube à 645180 , ou 70 livres 6o grains. Ce résultat que l’on regarde comme très-suffisant pour l’usage indiqué, sera porté à une plus grande précision, lorsque le cylindre aura été mesuré de nouveau dans un plus grand nombre de diamètres et de hauteurs, lorsque la pesée en aura été faite immédia= tement dans l’eau distillée au terme de la glace, et à différentes ternpéralures , parmi lesquelles un tâchera de saisir celle qui donne le maximum de condensation de ce fluide; et # Car) et enfin, lorsque le décimétre se trouvera déterminé plus rigoureusement, d'après la mesure du quart du méridien. Explication des fig. T et II. | A. Grande table de marbre qui porte toute la machine. B. Bloc de marbre fixe , perpendiculaire à la table. C. Autre bloc de marbre se mouvant le long de la règle de cuivre D, perpendi- culairement au bloc B. d. m. Règles de cuivre qui retiennent le bloc G , dans sa direction. E. Bloc de pierre qui soutient la regle génératrice g. e. Règle de cuivre qui fixe la position du bloc E. b. b. Bouton qui fixe la position constante de la règle g, perpendiculairement au bloc B. N. Nonius qui indique sur la règle R, la longueur de la règle g, à + de lignes. L. Z. Levier coudé qui rend sensible sur la règler, par le moyen du nonius », les différences des hauteurs et des diamètres du cylindre à = de lignes près. V. Vis de rappel pour faire faire au bloc GC, de très-petits mouvemens. P. Vis de pression pour fixer le bloc G, sur la règle D. æ. Ressort en spirale qui maintient la pièce mobile y , en contact immédiat avec l’ex trémité de la règle génératrice ge Paris. Mars 1705. | HISTOIRE NATURELLE. Observation sur un Spath fluor cubique de Buxton, en Angleterre, par M. Girror. sy M. Haüy possède dans sa collection, des petits cubes ,, parfaitement réguliers, que lon trouve en Angleterre, près de Buxton.:Ils sont opaqués, et leur surface est gra- nuleuse, et d’une couleur grisâtre ; mais lorsqu'on les fait mouvoir à la lumière, on y voit des indices sensibles de lames situées parallèlement aux faces du noyau octaëdre, comme dans le spath fluor cubique. La poussière de cette substance , jetée sur les charbons ardens, a donné une légère phosphorescence. M. Macie , de la Société royale de Londres, qui en a fait l'analyse, a trouvé que ce n’étoit autre chose qu’un fluate calcaire, mélé d’une argile ferrugineuse ; ensorte que la forme cubique.de ces pierres est due au fluate calcaire, dont les molécules en dissolution, dans. un fluide chargé de particules limo- neuses , ont entraîné cette dernière substance avec.elle, et ont formé, par leur mélange, un crystal semblable à celui qui vient d’être décrit. Ces cubes sont toujours isolés; il suit delà qu'on peut dire de ces cubes, qu’ils sont au spath fluor, ce que le gres crys- talisé de Fontainebleau est au spath calcaire, à la différence près de la matière hétéro- gène, qui, d’un côté, est l’argile et le fer, et de l’autre la substance quartzeuse. ÆEcart de la Nature. On a présenté à la Société, dans la séance du 7 Mars, un enfant âge de huit mois, dont le dos, dépuis la nuque du col, jusqu’au près de la région lombaire, est cou- vert de poils diversement nuancés et parfaitement lisses. Les tégumens de cette partie du &orps offrent une teinte particulière due à la couleur noirâtre des poils qui les a tn Soc. PHILONL Soc. PHILOM. (42) de même qu’on observe chez les animaux, dont la peau affecte les mêmes nuances que les poils. Le bout des mamelles, etquelques parties de la fesse et de la hanche, du côté droit, offrent de semblables taches noirâtres, qui ne sont pas dans ce moment couvertes de poils. PHYSIQUE. La Société a chargé MM, Chappe, Robilliard et Silvestre de répéter les expériences de MM. Galvani et Valli, et de faire de nouvelles recherches sur le fluide singulier, que ces savans on! fait connoître. : M. Berlinghieri, correspondant de la Société, et professeur de physique à Pise, lui écrit, comme de nouvelles preuves de l'identité de ce fluide avec l'électricité, — 1°. que c’est à tort que les physiciens ont dit qu’il falloit une hétérogénéité dans les métaux qui servent d’armatures et d’excitateurs; qu’il a souvent obtenu des effets, en employant le fer pour conducteur, et trés-souvent aussi en employant le fer et l’acier. 2°. Qu'après avoir disséqué les nerfs cruraux d’une grenouille dans toute leur étendue , et les avoir coupés transversalement,par le milieu , il les avoit éloignés d’un pouce , en les étendant sur un plan de cristal, et qu’il avoit rempli cette distance par une barre d’argent; alors l’excitateur mis en usage lui avoit offert des effets très-remarquables ; mais un morceau de cire d'Espagne. ayant été substitué à la barre d’argent, il avoit détruit la communi- cation et arrêté tous les mouvemens. — Lescommissaires ont répété ces deux expériences, qu'ils ont trouvées parfaitement exactes ; ils ont observé particulièrement que les arma- tures et les excitateurs qu'ils ont faits de métaux homogènes, en étain laminé, plomb de. vitrier , fer, ect. excitoient des mouvemens très-sensibles dans les grenouilles, à Vinstant où elles venoient d’être dépouillées; dans cette hypothèse, les effets cessent promptement et reprennent lorsqu'on change le métal d’une des deux armatures ou de l’excitateur. Indépendamment de toutes les expériences connues dont les commissaires ont déjà répété une grande partie , ils ont constaté les faits suivans, qui semblent n’avoir pas encore été observés: — 1°. Les effets remarqués dans les expériences connues, continuent d’avoir lieu dans le vuide, ét les mêmes phénomènes subsistent encore ‘après la rentrée de l'air. — 2°. On a vu que les corps:vivans n’étoient pas assez bons conducteurs pour déterminer le passage du fluide ; ainsi une personne qui présente ses doigts au lieu d’excitateur et'd’arinatures, ne produit aucun mouvement; mais’si elle arme lune de ses deux mains du pluspetit conducteur métallique ; comme la pointe d’une aiguille ,'elle excite alors des mouvemens convulsifs très-remarquables.—-"5?. Les effets observés|sur les animaux à sang froid sont encore plus remarquables dans l'huile que dans l’eau ; ils s’observent et se conservent aussi plus long-tems. —-4". Chaque pièce de métal, quelle que soit sa qualité conductrice, si elle est revêtue d’une surface de mercure, perd sa première qualité, etne devient conducteur du fluide, que comme toute autre pièce de mélal également revêtue de mercure. —- 5°. Une lame de verre très-mince, d’un quin- -zième de ligne seulement d'épaisseur , suffit pour empécher le passage du fluide,, et pour arrêter tous ses effets. —6°. L’électricité artificielle , appliquée pendant quelque tems directement, détruit dans l'animal la faculté que le contact métallique excite en lui; une décharge d’une petite bouteille de Leyde produit le même effet. -— 7°. L'animal posé sur un conducteur chargé d'électricité arüficielle, positive ou! négative constante, résente les mêmes phénomènes lorsqu'il est soumis aux expériences précédentes. — be. Soit l'animal isole et plongé dans une atmosphère électrique, c’est-a-dire à la dis- tance de deux pieds d’un corps conducteur qu’on électrise, il éprouve de violentes contractions chaque fois que l’observateur , en tirant l’étincelle , dépouille le conducteur de l'électricité qui lui est communiquée. M. Berlinghieri , dans une de ses lettres à la Société ; lui avoit fait part de l’expérience de M. de Volta, d’après laquelle ce savant avoit indiqué qu’en plaçant une feuille d’étain sur la langue, et une pièce d'argent par-dessous, on n’éprouvoit aucune sen- C4) sation tant que les métaux étoient séparés ; mais si on les rapprochoit jusqu’au contact, on éprouvoit une saveur singulière et très-remarquable. M. Berlinghieri avoit éprouvé une analogie entre cette expérience et celles deM. Galvani, en armant les nerfs de la colonne vertébrale d’une grenouille dela mème manière ;: les mouvemens qui n’avoient lieu qu'au moment du contact , indiquoient la sensation de l'animal. — Dans cette expé- rience, répétée par les Commissaires de la Société, ils ont observé la saveur très-sensible, lorsque deux métaux différens . appliquésaux deux surfaces de la langue, ont été mis en contact; cette saveur, légèrement acide et quelquefois saline, varie sensiblement lors- qu'on change les métaux; elle augmente beaucoup, sur-tout lorsqu'une des deux pièces est enduité de mercure, alors elle est vive, et procure une salivation abondante. Le zinc ét l'argent produisent aussi un très-grand effet. Les faits suivans viennent de nous être adressés de Londres, par M. Valli. —2 1°. L’opium, appliqué aux extrémités des nerfs, agit plus puissamment que lorqu’on l’applique à leur origine. — 2°. Les diaphragmes de quatre chevaux soumis à l’expé- rience sont restés immobiles , tandis que sur les chiens, la contraction de ce muscle ne manque jamais d’avoir lieu. — 3°. M. Valli n’a pu réussir encore à exciter desmouvemens dans le cœur, l’estomac, lesintestins, la vessie, quoiqu’en armant les nerfs de ces dif= férentes parties. —- 4°. 1l a fallu une plus forte charge d'électricité artificielle qu’à l’ordi- naire, pour donner des secousses! à l'aile d’un poulet dont les nerfs étoient armés:,: et qui étoit baignée dans l'huile ;, tandis que l'électricité native conservoit presque sa pre- miére intensité. ASTRONOMIE. Observation de la Comète de Janvier 1793, communiquee à la Société, par M. be LA LANDE. _ La Comète de cette année fut apperçue le 10 Janvier au soir, par M. Méchain, occupé près de Barcelone à la mesure des degrés. Elle étoit très-lumineuse, visible sans lunette ; la chevelure avoit près d'un demi-degré de diametre, elle n’avoit presque pas de ueue. AG h. 57/ du soir , elle avoit 264° d’ascension droite, et 65° de déclinaison près de l'étoile ® du dragon, — Le lendemain , M. Piazzi , astronome de Palerme , en Sicile, l’apperçut aussi par hazard près de l’étoile 5 du dragon. Il estimoit le noyau de 2 minutes, et la chevelure de 127. M. Méchain et M. Piazzi ontcontinué de l’observer dans la cons- tellation de Cassiopée. Le ciel ayant été couvert à Paris presque continuellement , avoit empêché qu’on n’apperçüt cette comète; mais aussi-tôt que la nouvelle en futarrivée, M. Messier la chercha avec soin, et quoiqu’elle fût très-petite, il la trouva le 3 Février sur la tête de la baleine, et l’observa plusieurs fois jusqu’au 14; mais la lumière de la lune n’a pas permis de la voir plus long-tems ; elle étoit-ensuite trop éloignée. — M. de Saron ayant eu communication de ces observations, a calculé l'orbite à-peu-près ; il a trouvé, par cette première approximation, le nœud à 9 signes 15° 127, l’inclinaison de 49° 87, Le périhélie , 4 sig, 15° 22, la distance périhélie 9686 dix millièmes de celle du soleil. £e passage au périhélie, 27 Décembre 1792, à 17 h. 47, tems moyen; à Paris cette comète est rétrograde; c’est la 81% dont orbite ait été calculé, suivant la table qui est dans la troisième édition de l’Astronomie de M. de la Lande. Paris. Ævril 1703. MINÉRAL O GIE: M. Gïllet-Laumont a fait connoître à la Société la découverte qu’il a faite d’une q source formant des dépôts analogues à ceux des bains de St -Philippe en Toscane; celte source est située dans les carrières de pierre calcaire grossière, dites les Caves de F % Soc. PHILO». Soc. PHIrLoN Soc. PHILOMe Procédé. Observations. Résulrat. = Explication des phénomènes. Usages. C44 ) Savonières, à trois lieues au sud-ouest de Tours, sur la rive gauche de la route qui conduit à Chinon, immédiatement après avoir passé le village.de Savonières. La source, en sortant du banc calcaire , dépose, sumun rocher incliné, un albâtre calcaire, souvent ondé , quelquefois revêtu de petits cristaux en prismes droits hexaëdres; le dépôt est d’un grain très-fin et d’une blancheur qui ne le cède en rien au plus beau marbre de Carrare ; l’eau tombe ensuite dans un petit bassin, à la surface duquel il se forme une, pellicule d’environ + dé ligne d’épaisseur. M. Laumont a reconnu à l’essai que le dépôt et la pellicule étoient de carbonate calcaire. Cette pellicule, analogue à celle que produit la chaux en dissolution, a porté l’auteur de l’observation à penser que la chaux, à l’état caustique, avoit été dissoute par l’eau de la source, et que le contact de l'air la saturant d’acide carbonique, la réduisoit à l’état de carbonate de chaux dans le dépôt et dans la pellicule; il ne doute pasque, par desmoyÿens analogues à ceux qui sont employés aux bains de St.-Philippe en Toscane, on ne pût mouler , dans les caves de Savonières, des bas-reliefs imitant le plus beau marbre. ÉCONOMIE. Expériences sur la Mélasse. M. Cadet Devaux avoit annoncé} dans la feuille du Cultivateur, qu’en faisant bouillir la mélasse avec de l’eau et du charbon , on lui enlevoit son odeur et sa saveur désagréables, et qu’on la rendoit par-la, propre à remplacer le sucre dans beaucoup de circonstances. La Société philomathique a cru devoir répéter l'expérience de M. Cadet; elle en a chargé M. Vauquelin qui a procédé de la manière suivante : il a pris 25 parties de mélasse du commerce , il l’a mêlée avec autant d’eau, et a chauffé ; lorsque la liqueur a été prête à bouillir, il y & mis peu-à-peu , en agitant, six parties de poussière de charbon : ensuite il a fait bouillir pendant une heure, en remplissant le vase à ime- sure qu'il se vuidoit par l’évaporation ; enfin il a filtré et évaporé la liqueur en consistance de sirop épais- ë Quelques iustans avant l’éballition de la liqueur, il se produit une effervence qui a une odeur semblable à celle du lait, coagulé par le vinaigre. Le produit de celte effer- vescence est de l’acide carbonique doni on expliquera l’origine plus bas. Il résulte de cette opération, 1°. que la mélasse s'éclaircit; 2°. qu’elle perd un peu de sa couleur; 5°. que sa saveur est adoucie; 4°. que son odeur nauséuse se dissipe entierement. Pour connoîtne ce qui estarrivé ici à la mélasse , il faut chercher exactement ce qu’elle étoit avant l'opération, el ce qu’elle ést après, et y joindre les connoissances sur la nature du charbon. . La mélasse brute est acide , elle content un sel calcaire, elle a une couleur brune- yerdâtre. La mélasse purifiée n’est plus acide , elle ne contient plus, vu peu de sel calcaire, si V’on a employé la quantité nécessaire de charbon. Le charbon commun contient du carbo= nate de potasse. Or , il est aisé maintenant de concevoir ce qui est arrivé à la mélasse, traitée avec le charbon : les acides maliques et pyromuqueux contenus dans la mélassse s'unissent à la potasse ; d’où nait l’effervescence, et d’où ils se forme deux sels plus doux que lesacides. Si le charbon est assez abondant, le sel calcaire est décomposé , et il en résulte un autre moins âcre que le premier. - Quant à la clarté et la décoloration de la mélasse , c’est aux molécules spongieuses du charbon que le mouveuwrent de l’ébullition fait parcourir aux différens points de la liqueur, qu’il faut l’attribuer , elles s’accrochent et s'unissent aux malières étrangères qui en troublent la transparence. : La mélasse ainsi purifiée , peut servir en place de sucre à la préparation de beaucoup CE UE d’alimens et de médicamens colorés ; elle est bonne dans Île café à l’eau et à la crême, dans les créêmes colorées par le chocolat, pour faire des caramels ;. c’est sur-tout aux opé- rations pharmaceutiques, dont presque tous les résultats sont colorés, qu’elle peut servir avec beaucoup d'avantage. : Il n’y a pas de doute qu’on ne l'emploie à beaucoup d’autres usages, lorsqu'elle sera connue dans cet état , de plus de monde. CHIMIE. Faits principaux ; extraits d’un mémoire de M. Dr yeux, sur l’ana- lyse de la noix de galle, etde son acide. Les dernières décoctions de la noix de galle ont une couleur verte, et ne donnent point d’encre avec le sulfate de fer. --- Cette couleur verte est rougie par les acides; elle est détruite par l’acide muriatique oxigené , et par la chaleur long-tenis continuée.— L’extrait de noix de galle, obtenu par l’eau , donne à la distillation de l’acide carbo- nique, des cristaux en aiguilles, ou en lames, qui s’attachent au col de la cornue, de l’eau qui dissout le sel, enfin du gaz hydrogène ; le produit aqueux est acide, il cris- talise par l’évaporation spontanée. -—— Le carbonate de potasse fait naître un précipité dans les décoctions de noix de galle : ce précipité se dissout complettement dans la potasse, dans les acides les plus foibles, et dans l'alcool. —- La liqueur d’où cette matière a été séparée a une couleur jaune qui se conserve dans le vuide , et qui devient verte à l’air Hbre; c’est la même couleur observée dans les dernières décocuions de la noix de galle ; elle ne peut être isolée. -— L'alcool n’enlève point à la noix de galle tout ce que l’eau peut dissoudre, puisqu’apres que lalcool cesse d’agir, l’eau se charge encore d’une malière extraclive qui ne décompose point le sulfate de fer. -—Le carbonate de potasse fornie un précipité dans la dissolution alcoolique de la noïx de galle, et la liqueur qui le surnage a une couleur verte. -—-1l’éther ne dissout que peu la matière de la noix de galle, même à l’aide de la chaleur ; il acquiert cependant la propriété de précipiter le fer en bleu, etil donne, par l’éveporation , une matière analogue à une résine. La noix de galle donne à la distillation , 1°. une liqueur claire; 2°. de l'acide carbonique très-abondamment; 5°. des cristaux d’acide gallique sublisués ; 4°. une huile légère; 5°. une huile empyreumatique. Le produit aqueux étoit acide, il donnoit, par l’évapo- ration , des cristaux semblables à ceux qui se subliment dans le col de la cornue.. Les noix de galle étoient collées les unes aux autres, comme si elles eussent été à moilié fondues. L’acide gallique est blanc ; il est sous la forme de lames ou d’aiguilles; sa saveur est acide et pinçante, et non astringenle comme la noix de gulle; il fait effervescence avec les carbonates ; il décompose les dissolutions métalliques. Il brûle en répandant une odeur aromatique; distillé à l'appareil pneumato-chinique , il fournit 1°. une liqueur jaune acide; 2°. une portion d’acide gallique qui se sublime dans le col de la cornue; 3°. un charbon qui brûle facilement à l’air; 4°. un gaz plus pur que l’air atmosphérique. En répétant plusieurs fois de suite cette opéralion sur le même acide gallique, on parvient à le décomposer entièrement ; cette décomposition a lieu plus promptement ; si on opère sur la dissolution de cet acide, on obtient les mênies produits que du sel sec, et au bout de cinq à six distillations, il est changé en un autre qui verdit le sulfate de fer. L’infusion de noix de galle , mise dans une dissolution de sulfate de fer pur, donne une couleur purpurine qui devient bientôt bleue. —-Si l’on fait boullir ia noix de galle avec le sulfate de fer, le gallate de fer se forme plus abondamment et plus promptement; mais il est mêlé à une portion de résine qui se sépare de la noix de galle, et qui se mêle à cette substance. C’est elle qui se dépose au fond de l’encre et qui la rend bourbeuse; c’est elle aussi qui s’élève en poussière dans l’opération du baguettage des étoffes et des chapaux teints en noir. Le gallate de fer fait effervescence avec les car- Action de l'eau. De l’action de l’ak: cool et de l’éther. De l’action de la chaleur sur la noix v galle, Examen de l'acide gallique , obrenu par la sublimation. De l’action de l’a- cide gallique sur ke sulfate de fer. Acin, DES $C Mesures, Poids, (46 ) bonates alcalins ; il s’en sépare, par la chaleur, un gaz plus pur que l’air atmosphérique. = L'alcool lui enlève une ‘portion d’acide gallique, qui lui donne une dd et la propriété de rougir la teinture de tournesol; ainsi lavé avec l’alcool, il ne fait plus effervescence avec les carbonates alcalins. — Il est dissoluble dans tous les acides; etil brûle sur les charbons ardens à la manière du pyrophore; il donne à la distillation une ortion d'acide gallique sublimé, et une liqueur contenant un peu de cet acide en dis- solution. -— Si l’on fait cette opération sur le gallate de fer lavé , soit avec de l’eau, soit avec de l’esprit-de-vin, on n'obtient que de l’air plus pur que celui de l’atmosphère. — De ces expériences, M. Deyeux a conclu, 1°. que la couleur verte qui se manifeste dans les dernières décoctions de la noix de galle, est la combinaison d’un principe végétal avec l’oxigène , puisque les décoctions renfermées exactement ne prennent point cette couleur. —2°. Que la matière que les carbonates alcalins précipitent des décactions aqueuses et spiritueuses de la noix de galle est une espèce de résine particulière qui jouit de cette propriété singulière de se combiner avec l’eau, à l’aide d’un acide. — 3°. Que l'acide gallique peut être amené à l’état de blancheur la plus parfaite, ce que Schéele n’avoit pu obtenir; qu'il est volatil à la manière de l’acide benzoïque, mais beaucoup plus décomposable, puisqu’à chaque sublimation, une partie est convertie en un acide nouveau, qui verdit, la dissolution de fer, en acide carbonique et en gaz plus pur que l'air atmosphérique; qu'il ne diffère de l'acide carbonique que par une proportion plus grande de carbone. -—-#4° Que la couleur purpurine qui se forme par le mélange de linfusion de noix de galle avec le sulfate de fer, est due à la combinaison de la couleur yerte de l’infusion rougie par l’acide sulfurique, avec la couleur bleue qui est propre au rallaie de fer.-— 5°. Que le gallate de fer est une combinaison d’oxide de fer , de carbone et d'acide gallique, qui y est un peu en excès, et qui rend dissoluble dans l’eau la Dortion de gallate de fer carboné ; que sa couleur noire est due au carbone d’une portion d'acide gallique décomposé par l’air ou par l’oxide de fer lui-même. --- 6°. Enfin que la noix de galle est composée d’un mucilage, d’un extrait, d’une résine nouvelle, d’une couleur verte, d'acide gallique et d’un tissu fibreux; que c’est à cet assemblage qu'est due la saveur astringente de celte substance , et que le principe auquel on attribuoit exclu: sivement cette propriété , n'existe réellement point. L'ouvrage entier sera incessamment imprimé dans les Annales de Chimie. PHYSIQUE. Nomenclature des poids et mesures. L'académie des sciences, après avoir pris connoïssance du travail de ses commissaires, pour déterminer provisoirement , et avec une approximalion suffisante, l’unité de me= sure et de poids, s’est occupée de la nomenclature relative au même objet : elle a d’abord fixé le nom des mesures lméaires dans l’ordre suivant : 1°. Grandes mesures qui appartiennent à la Géographie. Quart du méridien évalué à 5,152,450 toises. = du quart du méridien, décade. = du uart du méridien , degré. -—°. Mesures itinéraires. 2... poste. se + -1Nülle. —- 5°. Mesures d’arpentage. —=—...., stade. Ge sera le côté de l'arpent. =... pcrehe.-- 4. Mesures usuelles. =èsss +. le mêtre ; il remplacera l’aune, la brasse , etc. Sa mesure est de trois pieds 11 lignes <# de la toise de l’académie. ass + - : - Le 100 7 palme... le doist. =": . le trait. L’académie a adopté, pour l'unité de poids celui d’un volume d’eau distillée égal au paline cube. Cette unilé/portera lè nom de livre, poids décimal ; elle pese 2 livres 4 gros 49 grains de notre poids actuel. Les poids décimaux, déterniinés d’après cette unité, sont en commençant par les plus considérables : 1000 unilés ; le mz/lier 100 unités; le quintal. to unités ; /e décal. unité; la livre 4 de l'unité ; l’once. = del’unité; Ze drame, -=; de QE ne TITRES unité: Le arai l'unité; Ja mnaille, = de l'unité; Ze grain. (47) L'académie a adopté les mêmes noms pour les mesures de liquides et pour celles des grains. L'unité sera la mesure qui contiendroit un volume d’eau distillée égal au palme cube , ou de même poids que la livre. Cette capacité renferme la quantité de bled neces- saire pour la ration du soldat; elle excède de —<- la capacité de notre pinte. Les mesures de capacité sont, en commençant par les plus considérables, 1,000 pintes , Le tonneau: 100 pintes, le septier ; 10 pintes, le boisseau: enfin la pinte. ASTRONOMIE.. Mesure de la méridienne. Article communiqué par M. ve LA LANDE. M. Mechain , après avoir mesuré les triangles de la méridienne en Espagne jusqu’à Barcelone , a essayé d’y joindre l’isle de Maïorque, qui en est éloignée de 5o lieues ; maïs les neiges, dont les montagnes sont couvertes, l’ont obligé de différer cette opé- ration. Il s’est occupé d'observations astronomiques à Mont-Jouy ; prés Barcelone, dent il a trouvé la latitude par une multitude d'observations, 41° 21/441%7,7, la distance du soleil au Zénith, au moment du solstice, 64° 49/287/7,5, ce qui lui a donné l’obliquité de l’écliptique 25°27744/1,4; plus petite de 7/7 que celle que M. Cassini a déduite des observations faites aussi avec un cercle entier. Nous sommes étonnés de cette différence dans des observations qui ont la précision d’une seconde : nous tâcherons d’en découvrir la raison. L’académie a autorisé M. Mechain à se rapprocher des frontières de France, pour faire les triangles de l’intérieur, et venir au devant de M. de Lambre et de M. le François, qui continueront depuis Paris, en avançant vers la partie méridionale : ils ont déja fait ouZe triangles sur une distance de 62 mille toises. PARU TEXE L’académie vient de décerner le prix destiné à l’auteur de l’ouvrage ou de la découverte la plus utile aux progrès des sciences ou des arts. Ce prix a été donné à M. de Morveau, sie on doit les deux premiers volumes de la partie chinique de la nouvelle Encyclo- pédie, ouvrage qui suppose des connoïssances trés-profondes, des recherches immenses, et qui, tout incomplet qu'il est encore, renferme déjà les articles des principaux objets relatifs à la science. Les autres concurrens qui ont été mis sur les rangs sont, M. Mas- Kkelyne, dont les observations astronomiques forment un dépôt également précieux par le grand nombre et par l’exctitude des résultats; M. Bulliard, auteur d’une histoire des champignons de la France, qui répand un grand jour sur cette partie de la botanique, jusqu'alors obscure et peu connue, avec des figures coloriées d’une vérité frappante ; M. Arthur-Young, qui a publié un ouvrage très-intéressant sur la culture des dif- férentes provinces de la France ; et M. Scarpa, avantageusement connu des anatomistes par un ouvrage qui a pour titre, Ænatormnicæ inquisitiones de auditu et olfactu. OUVRAGES NOU VE AU X. Histoire naturelle. M. Silvestre a rendu compte à la Société d’un ouvrage nouveau sur les abeilles fait par M. Huber; ce savant estimable , aveugle , doit à une patience infatigable, et au secours de François Burnens son domestique , qui observoit pour lui, plusieurs faits très- curieux sur les mœurs et Péconoruie de ces insectes; les faits suivans nous ont paru mériter d’être insérés ici. 1°. Une suite d'observations et d’expériences délicates ont conduit l’auteur à rejetter toutes les probabilités qui avoient été avancées sur la fécondation des abeilles ; il a prouvé que les reines ne s’accouploieni jamais dans les ruches, qu’elles s’en $ x Mesures de capa- cite, Soc. PHILOMs ÂAcan. DEs Sc. (48) éloignoient peur cette opération, et que lorsqu'elles étoient fécondées elles rapportoient avec elles la partie de l'organe mâle, décrit par Réaumur, et appellé par lui corps lenticaire : elles s’en défont avec leurs paies à leur arrivée dans la ruche, etne conservent dans leur vagin que la liqueur séninale dont il est rempli; cette seule fécondation lui suffit au moins pour deux années. — 2°. Si l’accouplement des reines vierges est retardé au-delà de 20 jours après sa naissance, elle ne pond plus d'œufs d’ouvriéres; tous ses œufs sont de faux bourdons. Lorsque sa fécondation a lieu dans les premiers jours, elle pond pendant onze moïs des œufs d’ouvrières, et donne ensuite les faux bourdons néces= saires à la ruche. -=5°. En répétant les expériences de M. Schirach dans les ruches par- ticulières dont nous joignons la figure ici, l’auteur a remarqué que le changement des Jarves d’ouvrières en larves de reines étoit dû principalement à la nourriture que les abeilles avoient soin de donner à celles qu’elles destinoïent à cet état. —— 4. Lorsqu'une reine vient d’éclore , elle se porle rapidement sur toutes les cellules qui renferment des nymphes de son espèce, et les fait périr avec son aïgnillon; ce qui lui est d’autant plus facile , que les cellules royales ne sont jamais herméliquement bouchées à cause de leur grand évasement. Si deux reines se trouvent ensemble, elles se livrent des combats jusqu’à ce que l’une d’elles soit morte ou sortie de la ruche. -— 5°. M. Riems avoit vu quelques ouvrières déposer des œufs ; M. Huber a remarqué que ces abeïlles, sortant toujours des cellules voisines des royales , avoient probablement reçu pour nourriture un eu de cette bouillie particulière qui étoit tombée ou qui avoit transudé dans leur alvéole. — 6°. Lorsqu'on prive une ruche de la mère abeïlle, les ouyrières continuent leurs travaux pendant 24 ou 30 heures sans s’en appercevoir , elles entourent et semblent vouloir emprisonner une mère qu’on y introduiroit ; mais au bout de cet espace de temms de privation le découragement semble les prendre , et elles ne se raniment qu’à la vue d’une nouvelle reine. 7°. M. Huber s’est assuré que les abeilles sont ovipares; il a pu compter les anneaux de la larve future à travers la pellicule mince de l'œuf; ilavu, sous la lentille du microscope, cette pellicule s'ouvrir, se chiffonner, et la larve éclore : il a observé que les reines parvenoient à l’état d’insecte parfait au bout de 16 jours, les ouvrières au bout de 20, et les faux bourdons de 24.--- 8°. Les mères ne déposent jamais d’œufs d’ouvrières dans les cellules de faux bourdons; elles les laissent tomber à terre lorsqu’on ne leur donne que de cette espèce de gâteau, et elles recommencent à les déposer si on leur donne du gâteau à petites cellules. -— 9°. Lorsqu'un essaim sort de la ruche, c’est toujours l’ancienne reine qui le conduit, et comme dans l’état naturel il ne peut y en avoir deux à-la-fois dans la ruche, elle laisse toujours en sortant des nymphes de reines prêtes à se métamorphoser. -— 10°* Dansle tems des essaims, les abeïlles empéchent la reine nouvellement éclose de percer avec son aïguillon les nymphes sem- blables à elles, au lieu que, si par la méthode de M. Schirach;, ou par la soustraction de la reine, on a forcé les abeilles à destiner de nouvelles larves à cet état, elles laissent la première sortir de sa coque aussi-tôt que la nature le lui permet, et ne l’empêchent point de détruire les autres nymphes destinées à devenir reines. == 1 1°. L’amputation des aîles ou d’une antenne n'empêche point la mère abeille de remplir ses fonctions, mais la privation de ces deux antennes semble lui ôter tous les moyens de sensibilité; elle s'éloigne alors , laisse tomber ses œufs, et ne s’apperçoit pas même si elle passe près d’une autre reine mutilée comme elle : il faut se dépêcher de l'enlever à la ruche. -— 12°. Lors- que dans les ruches de M. Huber on veut augmenter en peu de tems la production de la cire à l’époque du plus grand travail des abeilles, il suffit d’intercaler de nouveaux cadres entre ceux qui sont déjà remplis, on peut ainsi, en 15 jours ou trois semaines leurifaire construire 5 ou 6 gâteaux neufs : on peut aussi aisément faire deux ruches d’une à feuil- lets, en glissaut deux cadres vuides ét fermés entre les deux demi-ruches ; il faut faire ceite opération dans untems favorable , et laisser la partie privée de reine fermée pendant 24 ou 50 heures, ce tems suffit pour décider les abeilles à construire des cellules royales, - Lorsqu'on loge un essaim artificiel dans une ruche à feuillets, il faut avoir soin de fixer quelques petits morceaux de gâteaux dans les cadres ;: ainsi qu’il est représenté aa, RE. , ( 49° ) Pig. xet 4, afin de déterminer les abeilles à suivre cette perpendiculaire, et éviter qu’en bâtissant surlesreinures qui séparent lescadres, ellesn’empêchent deles ouvrir facilement, — 14°, Dans la construction des ruches à feuillets, il faut avoir soin de tenir une distance semblable à celle que les abeilles laïssent entre leurs gâteaux , c’est à-pen-près 4 lignes, et par conséquent donner environ 16 lignes d'épaisseur aux cadres, et un pouce aux traverses qui soutiennent les gâteaux, a a fig. 1 ut4; celte précaulion est nécessaire pour obliger les abeilles à ne faire qu’un gâteau par cadre, et par conséquent examiner plus facilement leurs opérations. Fig. 2 et5, Ruche à feuillets fermée et ouverte. aa; bb: Cadres garnis d’un carreau de verre qui ferment la ruch © ece, Ouvertures pour la sortie des abeilles. Fig. x, gg, ff Coupe d’un des cadres. dd. Traverse qui soutient le morceau de gâteau a a. bb bb. Chevilles qui retiennent le gâteau. Fig. 4. Disposition du morceau de gâteau dans le cadre , vu de profil. Paris. Mai et Juin 1793. HALSYT OT R EN AUDU RS E'L EL FE Observations de M. Rossr sur un nouveau genre d’insecte, voisin ë des ichneumons. M. Rossi n’a pas fait ce nouveau genre; il indique seulement la nécessité de le faire il l’appele provisoirement, _ Jchneumon, vesparum. à Ater antennis brevibus furcatis compressis ; thorace lateribus antice appendiculato. Descrirr. Totus ater fuliginosus. Caput parvum. Oculi valde prominuli sphærici, Palpi duo filiformes longrusculi ; articulis duobus e;lindricis subæqualibus. Antennæ breves vix capite longiores in utrog. sexu duplici raino instructæ , rammis æqualibus deflexis compressis ; quasienSt/ormibus. Thorax lobo antico in collum veluti Pro= ractus et. singulariter utrinqg. ad basin appendiculatus meinbranula seu pedunculo instar halterum porrecto, cochleariformi; posticé , latior convextus inequalis. Abdomen feré cylindricum neque petiolatum neque aculeatumn. Vemora, tibiæque posticæ depressæ et breviores. ‘l'arsi quatuor fusci. Alæ quatuor albæ lougitudine -abdominis. Habitat in Traliä. Cet insecte habite à l’état de larve et de chrysalide dans la guëpe française vespa gal- Zica. C’est sous le quatrième anneau de l'abdomen de cette guëpe que se trouve sa chry= salide; sa présence ne nuit pas à la vie de la guëpe, et on rencontre souvent sous les ‘anneaux de leur abdomen les chrysalides dont l’insecte est sorti, sans que les guëpes en päroissent incommodées. ÿ ï Description de la gemme orientale, par M. Haux. M. Haüy a désigné sous le nom d’orientale l'espèce de gemme que lon‘appelle com- munément rubis Saphir où T'opaze d’orient, suivant qu'elle ést d’une couleur roùge, bleue où jaune. Il est très-rare de trouver cette geimme avec une formé rettenient pro= noncée ;faussi n'avoit-on jusqu'à présent aucune description fidellede ses crystauix. Nous donnons ici celle des ‘variétés observées par Me Haüy, en joignant à l'indication des formes les résultats de la théorie sur/Jes lois de la structure. * ! 2 !» XOux € £ 1. Orientale prinutive. M. Haüyÿ a observé cette forme, qui 'est celle‘ d’ün° prisme hexaëdre régulier, sur un crystal légèrement jaunâtre, dont la basé avoit son diamètre e _ Soc. D'Hisr. NATURELLE Soc. PHiILON. AcAn Des SGEN. (50° ) d'environ 4 lignes, et dont la hauteur étoit de 5 lignes. Ce prisme , divisé parallèlemenr à'ses bases et a ses pans, se résoud en prismes triaugulaires équilatéraux, comme on en jugera par la seule inspection de la figure 25, qui représente une des bases. Les petits prismes dont il s’agit sont semblables aux molécules intégrantes ; la théorie donne pour la hauteur de chacun d’eux une quantité un peu moindre que trois fois la hauteur du triangle qui forme la base. Ces mêmes prismes étant pris deux a deux, composent des prismes quadrangulaires, et c’est par des rangées de ces derniers prismes que les décroissemens ont lieu dans le passage aux formes secoudaires ; ce qui ramène la théorie du prisme hexaëdre à celle du parallélipipède. 2. Orientale allongée. C’est un dodécaëdre formé de deux pyramides droites hexaëdres,, appliquées base à base. L’inclinaison de chaque triangle, tel que 148, sur le triangle adjacent ZBS , dans l’autre pyramide, est de 1594 54!; ce qui donne pour l'angle au sommet 4 ou B, 224247. Cette forme résulte d’un décroissement par une simple rangée sur tous les bords des deux bases du prisme, figure 25, de manière que les faces produites. se prolongent en dessus des pans de ce prisme, jusqu’à ce qu’elles se rencontrent. 5. Orientale mineure. Elle diffère de la précédente , en ce que ses pyramides sons sensiblement plus courtes. L’inclinaison du triangle 1MS sur le triangle INS ess de 1271 587, d'ou il suit que l’angle au sommet 77 ou JV est de 511; ici le décrois- sement est mixte, eta lieu par trois rangées dans le sens de largeur, c’est-à-dire, en. allant de /S (fig. 25) vers GF, de DI vers CG, etc. Les crystaux qui appartenoient à: cette variété étoient rougeâtres. 4. Orientale ennéagone. C’est l’orientale allongée, incomplète vers ses sommets,, et dans trois des angles solides extrêmes, qui sont remplacés par de petits triangles isocèles, cgt, bfe, etc. disposés alternativement, ce qui rend les bases ennéa- gones. L’inclinaison de chaque petit triangle , tel que c qi sur la base voisine est de 122! 187. Le crystal d’après lequel l’auteur a déterminé cette variété, est d’une couleur bleuâtre. Les petits triangles qui la caractérisent proviennent d’un décroissemen t par trois rangées sur les angles S, D, G (fig. 25) de la base supérieure du noyau, et sur les angles inférieurs X, O, H, qui alternent avec les précédens. ANATOMIE. Extrait d’un mémoire de M. Vice-D’Azrr, sur la manïère dont le jaune de l’œuf se comporte dans le ventre du poulet nouvellement éclos. Le poulet nouvellement éclos a été négligé par les observateurs ; on sait que le jaune se replie dans le ventre ; mais comment s'y place t-il? A quelle époque disparoït-il ? Questions trés-importantes, et qui font le sujet principal de ce mémoire. Les premiers jours de l’incubation sont destinés au développement du cerveau, de la moëlle épinière et du cœur. C’est vers le milieu de ce tems que se montrent le système intestinal et gastrique , auquel le jaune de l’œuf appartient. Depuis le dixième jour de l’incubation jusqu’au r9"€, le jaune excavé dans sa partie: supérieure , et servant comme de lit à l'embryon, s'accroît et devient plus fluide. Haller présumoit que le fluide albumineux passoit par des vaisseaux particuliers dans le sac du jaune. M. Vicq-d’Azir n’a point trouvé ces vaisseaux albumineux. Haller a prouvé que la plus extérieure des membranes du jaune est une continuation de la peau du fœtus, et ueles deux membranes intérieures sont un prolongement de celles dont est composé: l'intestin. Indépendaniment des vaisseaux ombilicaux qui, du dix au treizième jour de l'incubation, recouvrent toute la surface de l’œuf, des branches des artères mézenté- riques moyennes et de la veine porte se répandent sur la surface du jaune. Le jaune arrosé par les vaisseaux propres aux viscères de l'abdomen, appartient plus intimement au poulet que le reste Je l'œuf, pour lequel le système des vaisseaux ombilicaux est principalement formé, 3 (5r) C’est par un pédicule que le jaune de l’œuf communique avec le tube intestinal du poulet; ce pédicule s'ouvre dans une des anses de l’intestin qui s'échappe par l'ouverture abdominale; son volume , dans son principe, est presqu’aussi gros que l'intestin ; comme ce dernier s'accroît , le pédicule demeurant le même, on’apperçoit bientôt une grande disproportion entr'eux. Rue quelques physiologistes , le jaune de l’œuf entre à la fin de l’incubation dans l’abdomen ; mais disons avec plus d’exactitude , que cette cavité qui avoit une étendue immense , relativement au corps de l'embryon, se ressere, que ses limites s’établissent, que le jaune cède à l'impulsion de ses membranes, dont les mailles se rapprochent, et sur-tout celles des muscles abdominaux ,:dontlesfibres se contractent, tandis que le mouvement péristaltique des intestins attire vers le centre du mézentère les anses dont le pédicule du jaune est un prolongement; ajoutons que louverture ombilicale, se rétrécissant et se fermant enfin, le jaune ne fait que se rapprocher des viscères à la nutrition desquels il doit principalement servir. Le mouvement de pression que le jaune éprouve en se déplaçant ainsi, force une partie de sa substance à couler par la cavité du pédicule ; ce n’est que vers le 19°. ou le 20°. jour que le jaune commence à passer dans l'intestin. Vers la fin du premier jour de la naissance , la masse du jaune diminue environ d’un cinquième. M. Vicq-d’Azir a examiné Jes poulets chaque jour pour observer la diminution progressive du jaune, et la fait exactement dessiner, Vers le septième jour, le jaune réduit à une petite masse, se retire tout-à-fait vers les reins ; alors le pédicule s’épaissit, et le ligament ombilical du jaune, long de cinq à six lignes, devient très-délié et se rompt: c’est ordinairement vers le treizième jour que cela arrive. Le pédicule du jaune ne s’efface jamais tout-à-fait; M. Vicq-d’Azir l’a trouvé dans des oïes, des canards et des poules adultes. C’est vers le milieu du tube intestinal, plus près de l’anus que du pylore, qu’il est implanté. M. Vicq-d’Aziria aussi examiné le jaune dans l’intestin, et l’a trouvé en grande partie dans la première anse intestinale qui correspond au duodenum, se mélant au suc gas- trique, etsubissant , comme les autres alimens, l’action des liqueurs digestives. - Un des moyens le plus propre à faire connoître jusqu’à quel point le jaune de l’œuf est utile au poulet éclos, c’étoit de l’extirper dans le premier jour de lanaïssance ; M. Vicq- d’Azir fit cette opération sur plusieurs poulets, le premier devint triste, et mourut aveugle le trente-deuxième jour de sa naissance ; le second mourut le vingt-sixiéme jour dans un état d’étisie. Ces expériences prouvent évidemment que le jaune de l’œuf est absolument utile à la conservation du poulet. Le poulet a deux conduits artériels, dont le droit se ferme au quatrième jour, et le ‘gauche reste-ouvert jusqu’au 6 ou 7°. jour de la naissance. Le trou gvale existe encore au dix-neuvième , époque à laquelle il commence à s’oblitérer. Explication des figures. Fig. 1. Poulet examiné le quatrième jour. . 1.2. 3. Masse du jaune renfermé dans sa capsule propre. 4. Pédicule du jaune qui s’ouvre.en a dans le conduit intestinal. z. Sorte de ligament court qui attache le jaune aux parois de l’abdomen, et se perd dans l’ombilic 10 ; il diminue à mesure que le poulet augmente en âge, et n’est presque plus sensible dans la figure 2. z. 5. s. s. L’estomac ou gésier. gr. Portion du foie. é 7.8. 9. Circonvolution intestinale dans laquelle s'implante le pédicule du jaure. Fig, 2. Poulet observé le neuvième jour de sa naissance. z. Ligament qui attache le jaune à l’ombilic. ze Capsule du jaune très-diminuée, 4e Pélicule du jaune qui s'implante dans l'intestin. 5e 5, 5. Estomac. G 2 + Soc. PHILOM. Soc. rio. Bureau de consul- tation Métiers, des Arts ec (52) Extrait d'une lettre de M. BrrNAnrD, nédecin à Rouen, à M. Vauquezin. En préparant un sujet pour des lecons d’angéologie, M. Bernard a observé, 1°. que Varière céliaque n’avoil point de trepied; que lartère hépatique seule la renplaçoit; que l'artère coronaire stomachique prenoit naissance à la partie supérieure de la mézen- térique supérieure ; que la splénique tiroit aussi son origine de la mézentèrique au-dessus de la coronaire stomachique ; 2°. que le üissu cellulaire qui réunit les artères et les veines étoit extrément endurci, et ressémbloit aux cartiliges; 3°. que le système veineux étoit singulièrement affecté; et que les nerfs étoient d’une beauté peu commune. … Le sujet sur lequel ces observations ont été faites étoit jeune; on ignore la maladie dont il est mort. : sa PHYSIQUE. “M. Larrey, correspondant de la Société, lui écrit, qu'ayant eu l’occasion de faire Vamputation de la cuisse d’un homme dont la jambe !avoit élé écrasée par une roue de voiture, il a voulu répéter sur l’homme les expériences de Galvani et Valli, men- tionnées dans nos precédens numéros; en conséquence il a distéqué le nerf pophté dont il a isolé le tronc jusqu'aux plus petites branches; enveloppant ensuite le trone de ce nerf avec une lame de plomb , après avoir mis Le corps des muscles gastrocnémiens à découvert, il'a pris une pièce d'argent dans chacune de ses mains, et lorsque, touchant avec l’une lParmure de plomb, il a mis l’autre piece en contact avec les, muscles, ils ont éprouvé des mouvemens convulsifs très-foris, qui agissoient sur la jambe ei même sur le-pied. Le docteur Starck a répété avec succes la mème expérience. Ces savans ont observé. que des morceaux, de fer et d'acier ne produisoient pas des phénomènes aussi marqués; les effets ont augmenté considérablement, lorsqu'ils se sont servis d’un stylet d'argent courbé pour conducteur, quoique le membre füt alors devenu presque froid. ARTS MÉCANIQUES. M. Montu a présenté un violon harmonique qui réunit les avantages des instrumens: à Louches et de ceux qui sont à cordes : il Joint l’ensemble harmonique des premiers, aux sons prolongés eL mélodieux des seconds. La caisse, de trois piedsret demi de: long, sur trois de large, renferme deux corps de figure ovale, dont l’un fait l'office de violon, et l’autre de basse; le premier porte onze chevalets, et le second cinq: en tout 58 cordes, dont la plus basse est à l’unisson de l’ur du degré le plus grave du clavecin à grand ravalement , et la plus haute donne le /4 au-dessus du /à le plus aîgu du méme clavecin ; ensorte qu'ilne s’en faut que de deux notes quie cet instrumént ail cinq oclaves complets. Des vis de rappels avec écrous servent à tendre les cordes par des degrés infiniment peus ; enfin un archet sans fin, formé de crins réunis, qui tourne à l’aide d’une roue mise en mouvement par une pédale, et sur lequel repose une multitude de petits cylindres, fait résonner la corde à mesure que la touche la détermine à s'élever vers lui : le musicien peut, à l’aide d’une pièce de bois que le genou fait mouvoir, augmenter la pression donnée et l'intensité des sons ; .ce.qui lui donne quatre movens différens d’influer sur les vibrations, et par conséquent de varier son expression, Cet instrument , bien supérieur à la célestine el aux épinettes à crochet, décrites dans la nouvelle Encyclopédie, est susceptible de devenir d’un usage général lorsqu il aura été porté à la perfection de son exécution. Le bureau a été d’avis d'accorder à l’auteur le rnaximum de la preruière classe des récompenses nationales, c’est-à-dire, six mille livres, 3 à (57) C; HI M I E. Extrait d'un Mémoire sur l'analyse du Salsola soda, par A1. VAUQuELIN Il y avoit parmi les chimistes de l'incertitude sur la présence de la, soude: dans le salsolu avant la combustion. Une-opération simple a prouvé que cette matière alcaline préexiste à la combustion du sa/sola ; infusé dans l’eau , il a fourni par l’évaporation une quaniité sensible de carbonate de soude. ss des NTTA GES Le salsola réduit en; poudre a une couleur verte jaunâtre, une odeur marécagouse et une saumure salée légérement alcaline. 1l'rétablit la couleur. du tournesol: altérée par les acides. Imbibé d’eau ; el abandonné à lui-méme à la température de 15 degrés, il moircit, se couvre de mucor, et répand une odeur fétide. ns Sulsola et acide-nitrique. 5oo grains de sulsola pulvérisé mis dans une cornue, à l’appareil pneumatochimique , avec.8 onces d’acide nitrique à 22 degrés à l’aréomètre de Baumé,-out fourni du g:z nitreux, que Vlacide a bientôt accompagné jusqu'à la fin de l'opération, mais dans des rapports différens : au commencement, le gaz nitreux, relativement à. l’acide carbonique, étoit plus abondant qu’à la fin de: l’épération. Il passoiLen même tems une liqueur elaïre/et sans Couleur qui contenoit de l’acide nitreux, et qui avoit Podeur de l'acide prussique. AL E Üne portion, de cette liqueur saturee avec de la potasse, et mélée à une dissolution de suifaie de fer, a donné un précipité bleu qui étoit de véritable prussiate de fer. Certe liqueur avoit uue couleur: jaune de citron , une odeur.analogne à ceile de lacide prussique. Il nagcoit:sur cette liqueur une huile jaune qui ses figée par’ le-refroi- dissement. Dans cet état, elle avoit une couleur blanche jaunêtre moins foncée que celle de la cire ordinaire, mais-jouissant d’une ductilité a-peu-pres-semblable., Elle se dissout dans l'alcool plus abondamment que la cire ordinaire ;, elle en est} séparée parfailement blanche par l’eau : elle donne de Pacide sébacique, par la disuiluion ; comme la cire ordinaire. Il est nécessaire pour la formation de cette substance ,. que l'acide nirique bouiile sur la mauère végétale, jusqu'a ce que l’on voie des paillettes brillantes nager daims à Hqueur SPA à rie M. Vauquelin explique ainsi Ja formation de cette cire. À mésuré que l'opération avance , l'acide nil rique se condense davantage , sa ténipéreture agente, l'attraction dés principes de là plante change pour l’oxigene, le carbone Pemporte'sur l'hydrégène, et alors brülant seul, Fhydrogene devient prédominant , . et donne, à la matière un caractère huileux. ER CROIS tee PRE Ur ML Il restoit une portion de la matière végétale qui n’avoit pas été décomposée : elle étoit blanche, demi-transparente, et ressembloit a des lames de mica. Elle pesoit 5o grains, ou le dixième de la masse employée; elle avoit une saveur astringente très- for e; elle rougissoit la couleur de tournesol, quoiqu’elle eur été lavée; elle s’unissoit aux aléalis, d’ou ellé étoit précipiiée par les acidés; l'alcool la dissolvoit , et cette combinaison éloil troubléel par l’eau qui en sépäre la matière végétale en molécules brillanies. RARES PRET Arte Rene k RTE He Ces propriétés ont fait penser que ‘celte mabère est un acide nouveau, formé par Voxigène de l’acide nitrique et la partie ligneuse du bois. Il donne de l’acide pyroligneux à la disuillation, ‘et 1 faisse peu de charbon. M: Vauquélin à commiencé une suite d’ex- périencés sur celte matière, qu'il espère suivre en détail, et dont il communiquera le résultat à la Société. DA A Er EN ART US : SAR 1 La liqueur Contient des nitrates de magnésie et de soude, de-Patidemuriatique pro= venant dé la dééomposition du° muriate de soude par) lacide nitrique’, et de Facide nitrique excédant s ellé contient aussi ‘unél'portiont de miatiére: végétale ‘jaune qui est dissoute, et de laquelle les alcalistatfgmienteng la couleur sins!la séparer. 069) : On n’a point trouvé dé traces d’acidés malique, oxdlique eL'acéteux/daristcette liqueur resiée -daus la cornue, comimecela à‘lieu' pour la plupart des matières végétales ainsi traitées. 1 Soc. PHILORTs (54) 576 grains , Ou une once de salsola ». mis dans une cornue de verre adaptée à un réci- ieit communiquant à une cloche remplie d’eau par le moyen d’un tube, a donné 1°.{quelques gouttes d’un liquide sans couleur; 2°. un fluide jaune; 3°. un fluide élas- tique composé de gaz hydrogène carboné ét d’acide carbonique ; 4". une huïle rouge, dont la couleur s’est formée à mesure que la distillation a avancé davantage. Les fluides élastiques étotent chargés d’une odeur extrêmement fétide , qu’ils ont Communiquée à l'eau dela cuvepneumatochimique.L’acidemuriatiqueoxigéné détruisoit Sur-lé-charnp cette odeur, et perdoit aussi la sienne. M. Vauquelin en conclut qu’elle est formée de principes combustibles. ÿ © Les fluides élastiques occupoient un espace de 300 pouces Cubes; 200 pouces étoient de l’acide carbonique, et r00 pouces de gaz hydrogène carboné. Le liquide aqueux avoit aussi une odeur extrémement fétide ; il verdissoit fortement la teinture de violettes, ec rétablissoit la couleur bleue du tournesol enlevée par un acide. Le papier bleu du tournesol n’étoit pas attaqué sur-le-champ par cette liqueur; mais il rougissoit au bout de quelque tems, lorsqu'il étoit exposé à l’air : céla indique que le sel ammoniacal que contient le produit est décomposé par lasoude qui constitue la couleur bleue du tournesol, 4 ù L’acide muriatique oxigéné répandoit une fumée blanche très-épaisse lorsqu'on l’ap- prochoit de ce liquide. La chaux vive y développoit une nouvelle quantité d’ämmo- niaque, et rendoit son odeur beaucoup plus vive. On voit par-là que non-seulement cette liqueur conténoït une portion d’ammoniaque libre, mais qu’elle en contenoït une autre portion unie à un acide , dont on fera connoître a nature plus bas. Les acides la rendoient laitéuse, et il s’en séparoit quelque tems après une Huile jaune dissoluble dans l'alcool. Mélée à une dissolution d’acétite de plomb , elle forme un précipité de pyrolignite de plomb, d’où l’on peut ensuite séparer l’acide pyroligneux par l’acide sulfurique. Cette liqueur étoit donc une dissolution de pyro- lignite d'ammoniaque avec excès de cet alcali, qui avoit agi sur une portion d'huile, et l’avoit rendue soluble dans l’eau, à la manière d’un savon. L'huile avoit une couleur rouge foncée, une saveur âcre et une odeur très-fétide : elle s’enflamme dans le gaz muriatique oxigéné bien pur; il reste, après sa combustion, une assez grande quantité de carbone. , à Ce qüi reste dans la cornue a une couleur noîre ; il fait effervescence: avec les acides, et ceux-ci, fournissent ensuite des sels de magnésie et de soude. Il se dégage en même tems que l'acide carbonique, quelques atomes de gaz hydrogène sulfuré, provenant sans doute de la décomposition ne peule portion de sulfate de soude qui existe dans le salsola, par le earbone : ce résidu pesoit 5 gros. Quatre partie de sa/sola en poudre et une partie de potasse ayant été chauffées en- semble, jusqu’à ce qu'il ne se soit plus dégagé de vapeurs huileuses, le résidu lessivé a donné, ävec le sulfate de fer, un précipité gris qui est devenu bleu a l’air et par les acides. Cette expérience, dit M. Vauquelin, explique comment il se forme pendant la combustion à l’air libre une certaine quantité d’acide prussique, cu s’unit à l’alcali de Ja plante, en mémé tems qu'a une portion d’oxide de fer, et que l’on retrouve dans cet état de sel triple dans les soudes du commerce, et quelquefois dans le carbonate de soude: cristallisé. , … Le salsola répand, en brûlant, une fumée jaune empyreumatique, et la cendre qui en résulte a une couleur grise jaunâtre et une sayeur salée un peu âcre; une livre de salsola fournit 5 onces 1 gros êt demi de cendre. Boo grairis de.céndres lessivées avecide Pau distillée, ont donné 184 grains de sel par l’évaporation dela liqueur. Il étoit composé de carbonate de soude et de muriate de soude, on sel marin. Pour déterminer la quantité respective de ces deux sels, on les a dissous dans l’eau, et on en a méléila dissolution à. une dissolution de muriate calcaire; on a obtenu parce moyen 72 grains de carbonate de chaux, qui donnent 70 grains de carbonate de soude séc, eb 150 cristallisé : il reste:done pour le muriate de soude 114/grains. M. Vau= (55) quelin a préféré cette méthode pour déterminer les proportions de ces deux sels à celle dela cristallisation, qui n’est jamais aussi exacte. : Les 216 grains qui n’ont point été dissous dans 1 eau avoient une couleur grise, une saveur légèrement sulfureuse. Cette matière s’est dissoute avec:effervescencé dans Vacide muriatique; sa dissolution avoit une couleur verdâtre 5 elle donnoit , avec les alcalis, un précipité blanc grisâtre, qui avoit tous les caractères de la magnésie. Il se dissolvoit dans l’acide sulfurique , et ilen résultoit un sel parfaitement semblable au sulfate de magnésie. Comme lacide muriatique dissout, en même tems que la magnésie, une portion d’oxide de fer qui lai donne une couleur grisâtre, il en à traité une quantité égale à la première par l'acide sulfurique affoibli. Celui-ci a dissous la magnésie sans s’unirau fer, et il a obtenu une dissolution blanche, d’où il a séparé, par le carbonate de potasse, 2 gros 6o grains de carbonate de magnésie, qui répondent à 91 grains de magnésie pure. Ce que l’acide sulfurique n’a pas dissous étoit composé d’une portion de carbone, de silice et de fer. M. Vauquelin pense qu'il seroit possible d’extraire avec avantage des soudes du commerce lessivées, la magnésie, par le moyen de l'acide sulfurique. Chaque livre de résidu dont on auroit retiré l’alcali donneroït au moins 1 livre 4 ‘onces de sulfate de magnésie, qui vaut 15 à 18 s. la livre, ce qui ne demanderoit que 5 onces 4 gros et demi d'acide sulfurique, qui ne coûteroïent pas 3 sols en l’employant foible. De tous les faits exposés plus haut, M. Vauquelin conclut, 1°. que la soude ow l’alcali existe tout formé dans le sa/solu ; 2°. que ce végétal a une grande analogie avec les substances animales, puisqu'il donne de l'acide prussique , une matière huileuse très-voisine de la cire ordinaire, par l’acide nitrique, et qu’il fournit beaucoup d’am— moniaque à la distillation ; 5°. qu’il contient une grande quantité de magnésie, et qu’il pourroit, sous ce point de vue, fournir un sujet de spéculation au commerce; 4°. enfin qu'il diffère des autres végétaux, en ce qu’il ne contient mi chaux, ni potasse, et qu'il ne s’en rapproche que par sa partie ligneuse seulement. Par:rs. Juillet 1793. ° HISTOIRE NC AUT USSR EL BCE: Extrait d'un mémoire sur la formation de la coquille du strombus fissurella, et sur deux espèces analogues à celle-ci ; par MY. Roma CoqueserT et ALEx. BroNcNiarr. La figure des strombes adultes est souvent très-différente de celle de ces mêmes coquilles dans leur jeunesse. Plusieurs naturalistes l’avoient déja observé sur quelqnes espèces de ce genre; le collier des animaux qui habitent ces coquilles, acquiert avec l’âge , des organes qui donnent à la lèvre une nouvelle forme , et ajoutent souvent à ses bords différens prolongemens. Cette observation explique la formation de la fissure lon= gitudinale qui part de la partie postérieure de la bouche du sérombus fissurella , et Sétend sur presque toutes les spires. Il est probable que le collier de l’animal qui habite cette coquille, et qui n’est pas eucore connu , est muni d’une espéce de languette fili- forme , qui s'applique sur les spires en laissant transuder de ses faces latérales un suc calcaire analogue à celui de la coquille, Ce suc durcit, et forme une gouttière au milieu de laquelle est logée cette languette. L’animal n’acquiert cet organe que lorsqu'il est adulte ; car on trouve beaucoup d'individus de ce même strombe , qui sont tous pluspetits que ceux qui ont la gonttière , et qui n’en diffèrent que par l’absence de celte gouttiere, et par le peu d’épaisseur de leur lèvre.qui n’est point encore formée. Cette même fissure se trouve plus ou moins bien formée dans quelques autres strombes dont la lèvre est accom- pagnée de prolongemens , tels que les ssrombus scorpio , millepedes , chiragra, fusus ; etc, On la remarque aussi dans deux espèces de strombes fossiles, voisins du fissurelle & Soc. PHILOWe Soc. Paizon. nous,les regardons comme nouveaux , ét nous en donnons ici une description ; nous chan geons aussi un peu celle que Linnazus a-donnée du .sirombe fissurelle. x. Sérombus. fissurellassi Sk. testa sulcata,,. parte media lubri integra ÿ ; labro continualo ir earinam Jissam longitudinalem. pl. ne. 25, fig. 5. Lin, Sy:sf. nat. ed. Gel, p: 3518, n°. 28. L'esta subfusiformis ù Fer Erré gularibus notata, apertura elongata, labrum, expunsum, in parte media integrum anticé emarginutun , posticé incarinam fissan 3, anfractibus adfixam, apicere curvam , continuntum. | ( Not. ) Fissura Role in adultis , brevior in adolescentibus. Has. Mure indico? fossilis frequens ad courtagnon , grignon, etc. 2 Strombus fissura. Se esta Tævi labro integro expanso, postice recurvo ; Basi in carinam Jissam. contiuuato , fig. 4e T'esta ns, apertura coarctata , cauda recta elongata. Labrurm integrum planum expansun , posticé recurvunr, basr za éarinam fissam, anfructibus planis adfixam, apice recuryamn » CONLENUEULEUTILe A8. Jossilis courtagnon , St.-Germain-en-Laye, rara. 5: Strombus canalis: SL Testu sulcata, labro in medio emarginato, bastin carinam fissam GONE TE cauda brevi incurva , fig. 5. Affinis St. fissurellæ sed minor, et testa subclavata ; labrum in medio valdé emar= ginatum , cauda breyis incurva. xaB. fossilis ad grignon. F * Extrait d’un mémoire sur la structure de Phyacinthe cruciforme , par MH. Girror. La forme sous laquelle se présente la substance appelée hyacinthe cruciforme, est celle’ d’un faux prisme à quatre pans hexagones, surmonté par un sommet tetraëdre à faces rhombes : les arrêtes du prisme sont remplacées par des ang'es rentrans. Car. geo. inclinaisons respectives des hexagones, fig. 6, :mopqxXeEoN?P?, etc. — god des rhombes ba sm zle, a mo B X » — void 57] 56! des rhombes a m zlcb, ao £LiK=os 221 all} Augles plans de Ho nee 1 QG PIRE = LE ira nos on no 2e ‘2411 du rhombe a bel zm.a—= moi 5 54, Dre ro7t b47 GI, : Les cristaux de cette substance (fig. 6), se divisent : 1°. parallèlement anx rhombes a sonuuet, ce qui la distingue des zéolithes avec lesquelleson Pavoit confondue; . parallélement aux hexagones latéraux, ce qui la distingue de lhyacinthe, pro= CR dite, dont les coupes latérales: interceptent les arêtes dn prisme. Les premières coupes ramenées à leur linite, donnent pour forme primitive un octaëdre qui, divisé parallèlement à ses faces, se SPRNREPET en six oclaëdres, plas, huit tetradres; mais les secondes coupes soudivisent chaque octaëdre en deux moiliés, el passent entre les tetraëdres qu ‘elles laissent intacis ; ce qui fournit une raison de plus en faveur du iétraëdre considéré comine molécule intégrante. Il résulte de. la structure de cetle substance, qu ‘elle forme une : espèce bien distincte dans le régne minéral, comme l’avoit déja présumé M, Haüy : la maniere dont elle se divise semble indiquer qu'elle n’est point une macle; mais c est. à l'observation à confirmer cette dernière assergion . Suit arng (fig. 7), la projection de Poctaèdies si l'on suppose qu'aux points £, /, ee etc, sl ait des angles réntrans , et que de nouvelles James décroissantes par üne simple rangée autour de quatre angles solides latéraux de l'octaëdre, s appliquent sur chacune de ses faces, on aura un solide Semblable à celui qui est représenté fig. 6. \Gi dllet-Launont -possède® dans son, cabinet une variélé de ce cristal en pristué quadrangulaire E 210877) “quadrangulaire de la grosseur de 4 lignes sur un sens’, et de.3 lignes sur l’autre, sans angles rentrans, avec de nouvelles facettes qui remplacent les arètes du sommet. Ces facettes résulteroient d’un décroissement par une shnple rangée parallèlement aux arêtes qui se réunissent. ÉCONOMIE. M. Hericart Thurÿ a communiqué à la société une expérience à l'appui de celles que M. Lancry a fait connoître à la sociélé d'agriculture, sur les moyens de hâter la maturité des fruits ; il a enlevé, au printemps dernier, un anneau d’écoree de la hauteur de 9 lignes, à trois des branches d’un abricolier-péche en plein vent, dont les fleurs commencoient à se développer. Dès le mois de mui, les fruits de ces branches avoient un tiers de grosseur de plus que ceux qui se troavoient sur les autres, et même au- dessous de l’incision circulaires Dans le imois de juin, les fruits de deux des branches sont venus à maturilé 10 à 12 jours avant aucun autre du même arbre; mais sur 9 abricots , un seul a donné à louverture des noyaux une amande parfaite; les 8 autres n’ont présenté que des embryons informes. l'outes les amandes des autres fruits de l’arbre sont parvenues à l’état de perfection : les fruits ainsi préinaturés que l’auteur a goûtés, lui ont paru d’un goût iuférieur à ceux qui, sur le même arbre, éitoient parvenus naturellement à leur maturité. ANATOMIE. Observations sur les organes de la génération des canards, faites et communiquées par M. Vice-v’Azir. Les organes de la génération des oïseaux sont peu connus; cependant il est peu de partües qui méritent plus Pattention des ana'omistes. Perrault à fait dessiner les testi- cules et le commencement des vaisseaux déférens ; mais il ne parle pas de l’endroit, ni .de la manière dont ces canaux se terminent ; ni coaunent la liqueur séminale est portée des parties du mäle dans celles de la femelle: Le canard est un des oiseaux sur lesquels M. Vicq-d’Azir a particulièrement porté ses recherches : c’est le milieu du printems, s‘ison de leurs amours, qui est le temps le plus favorable pour bien voir ces parties; les testicules sont alors beaucoup plus gros, et les vaisseaux déférens plus marqués : passé ce lemps, toutes ces parüies se réduisent à un très-pelit volume , plusieurs méine disparoïissent entièrement. Les testicules des canards sont très-gros, relativement au volume de leur corps ; plusieurs avoient jusqu'a 2 pouces 4 lignes de long , et 14 lignes de largeur ; ils sont situés l’un à côté de l’autre, au-devant de la colonne épinière; celui du côté gauche éioit toujours un peu plus bas que celui du côté droit; leur forme en général est à peu-près la même que dans les autres animaux. L’épididyme est situé sur le bord interne et sur la surface postérieure du testicule ; on le distingue facilement par so couleur plus foncée, et par le canal déférent qui ea sort. s Le canal déférent sort de la partie inférieure de l’épididyme presque sphérique, descend au-devant des reins, en formant des replis très-mul{ipliés ; parvenu vers le milieu des reins, il descend avec les uretères jusqu’au cloaque; la, ce canal ne forme plus de replis, il est entièrement droit, et pénètre dans un muscle creux fig. 8 À B dont l’intérieur est garni de fibres musculaires seinblables aux colonnes tendineuses des ventricules du cœur. Ce muscle, qui est propre au canard et à l’oie, renferme une espece de vésicule formée par la dilatation du canal déférent, de laquelle part un peut conduit on mammelon qui s’oavre dans l’intérieur du cloique, vers la base de Javerge, en À A7, fis. 9. 3 La verge du canard D B a une forine tout-à-fait irrégulière ; elle est située à la partie H Soc. PHILON, Soc. PI111.0M. Acan, DES Sc (58) «antérieure du cloaque, plus à gauche qu’à droite; on peut y distinguer le corps, le prépuce et le frein. Le corps de la verge D B;n'est pas entièrement renfermé dans le cloaque, il se prolonge derrière le rectum jusque dans le bassin où il forme une petite bosse arrondie , que l’on pourroit prendre pour la bourse de Fabrice : on appercçoit sur la verge plusieurs bosselures très-marquées , lesquèlles sont formées par les replis du corps cayerneux. Le prépuce B est formé par la membrane extérieure de ja verge qui, parvenue à l'extrémité du corps caverneux, se plisse et présente de légères dentelures. Le frein ff est un ligament très-fort qui s'étend du prépuce sur le côté droit du cloaque, à-peu-près dans la nième direction que la verge; ce higament forme une saillie légère dans l’intérieur de cette cavité ; entre lui et la vérge, est une gouttiere f”, fig. 9; plus large en arrière et plus"étroite en devant, dans la partie postérieure de laquelle viennent s'ouvrir les canaux éjaculateurs À A7; c’est à la faveur de cette gouitière que laliqueur séminale est Portée dans les parties de la femelle , peut-être même que dans l’accouplement, lorsque toutes ces partiés sont en action , la gouttière dont il s'agit est convertie en un Canal parfait. La verge est composée d’un corps cavérneux, fs. 10. qui est beaucoup plus gros vers le prépuce B, et diminue d'autant plus qu'il s'en éloigne ; il est ployé ‘en anse, de manière qu'on pourroit alorsdislingner une grosse branche B C et une petite GD. Le corps caverneux est creux dans toute son‘étendue; il s’insère à un cartilage épais C situé à la partie antérieure du cloaque. Lorsqu'on l’ouvre, suivant sa longueur, on trouve intérieurement une infinité de petites brides dont la direction est plus ou moins oblique , et qui lui donne une élasticité semblable à celle de la gomme élastique. Il paroït, d’après ces observations ; que les organes de la génération du canard dif- fèrent de ceux desjautres animaux; 14 par l'appareil musculaire qui enveloppe les vésicules séminales ; 2°. par la manière dont les canaux déférens s'ouvrent dans le cloaque à la base de la verge; en sorte que celte verge paroît être pluiôt un corps destiné à ouvrir le vagin de la femelle pour y laisser pénéirer la semence, qu’un véritable conduit de cette liqueur; la structure musculeuse des vésicules séminales, praroît des- tinée à donier une plus grande force à l’éjaculation de la semence qui n’est pas renfermée dans un canal ; 3°. enfin par la structure singulière du seul corps caverneux que l’on remarque dans laiverge, PHYSIQUE. Observation sur un nouveau jphésvomène de lumière , «par I. Dr Parcieux. Le récipient avec leque M. de Parcieux répétoit l'expérience du casse-vessie, s’étant brisé , il vitau moment de l'explosion une flanime vive, seniblable à l’étincelle électrique: deux petits globes de verre, remplis d'air, qu'il exposa sous le récipient de la ma- chine pneumatique dans l’obseurité, produisirent constamment le même phénonrène|, lorsque l’air qu'ils contenoïent venoït à briser son enveloppe. Dans le premier cas, la pression de lair extérieur n'étant plus balancée , le récipient n’en peut soutenir l’effort , il se brise ; la couche d’air qui l’environnoïit s’y porte avec une grande vitesse, elle se dilate au moment ou elle se trouve dans le vuide, et cette dilatation occasienne un précipité. L'air abandonne une ‘parte de Peau qu'il tenoit en dissolution à l’aide du ‘calorique et de la chaleur qui se dégagent et produisent le phé- nomène dont nous avons parlé. ja Dans le second cas, c’est l'effort de l’air renfermé dans les petits globes, qui, n'étant plus balancé par la pression extérieure , brise son enveloppe, etse dilate alors comme dans le cas précédent. M. de Parcieux a varié cette expérience de plusietrs manières; il a fait remplir ses globes; les uns d'azote, lesautres d’air vital, et il a remarqué constanment que lair vital donuvoit lieu à des étincelles beaucoup plus vives. ‘ (L 59° ): T'hévrème sur la portée des bois , par M. Aubert du PErirnouanT, capitaine du Génie, communiqué par M.CoQuEBrRT. Une pièce de bois qui ve par une cause quelconque, a ces fibres comprimées du côté concave et allongées du côté opposé, et la somme des forces de compression appli- quée perpendiculairement à une portion de la surface d’une section fg, fig. 11, est toujours égale à la somme des forces de tension qui agissent de la même manière sur les autres points de cette section. La pièce est au moment de rompre quand la fibre A gB, fig. 11,, a reçu tout l’allongement dont elle est susceptible, et, pour chaque pièce d’une section pareille, cet allongement extrême est dû à une courbure constante an point de rupture , quelle que soit d’ailleurs la longueur de cette pièce. Cela posé, M. Aubert compare la résistance d’une pièce de bois, fig. 11, posée par ses extrémités sur deux appuis A, B, avec celle d’une pièce indéfinie qui repose sur une suite d’appuis, tels que À, B, etc., fig. 12, et qui prend une courbure alternativement tournée en haut eten bas. Ces deux pièces sont supposées au moment de rompre sous leur propre poids, ou sous des poids dont elles sont uniformément chargées. Quatre forces agissent sur une demi-longueur de la pièce fig. 11; la somme des : U P tensions T', la somme de ‘pressions R, qui lui est égale, le poids — de la demi- pièce réuni en son centre de gravité, et la résistance de l'appui A qui lui est égale: Considérant les momens par rapport à. un poids quelconque, comme C, et réduisant, P D 2 L? onaTx KE=—xAD= —— g —* S* étant la section, E la distance des appuis, P-la pesanteur spécifique du bois : donc L— MIELGURE) les forces qui agissent sur : NREVE À la partie A g f h de la pièce, fig. 12, sont au nombre de six, R, T, KR’, 1, Le et la résistance de l'appui qui lui est égale. T'="T/, car la pièce est également au moment de rompre en } comme en g:ainsi, les momens donneront 2 Ÿ x K L — le] PI P's? L’? ———— É — XOD— —— : donc LytxE), et à cause de Z, le même fig, 11 2 O0S Tr BE et 12, onaL:L'::1 V2): On sait que les forces des pièces de charpente mises au moment de rompre dans des circonstances semblables, sont en raison inverse des longueurs, ainsi, la pièce fig. 12, réduite à une longueur L, porteroit un poids égal à p s° L/y/2, et ainsi sa force seroit à la pièce, fig, 12, comme 1: W2W 2 :: 1: 2. CORNE ; Extrait d’un mémoire sur l’analyse chimique des conférves, par 0 1MM. Lacroix el CHANTIEAN, La Société ayant chargé MM. Vauquelin, Brongniart , Charles et Romain Goquebert de répéter les expériences contenues dans ce mémoire, l’extrait que nous allons en donner est également pris dans leur rapport et dans le mémoire original. Ia plupart des faits annoncés par les correspondans de Besancon s'étant trouvés exacts, les commissaires de la Sociéié en ont seulement ajouté quelques-uns. Auquel des deux règnes organisés appartiennent les conferves? doivent-elles rester dans le règne végétal parmi les plantes cryptoganies, où peut-on les ranger dans le règne aniinal, à la suite des polypiers, conume semblent l'indiquer les observations de M. In- genhouz ? ‘Felle est la question intéressante qui a occupé MM. Lacroix et Chantran. Pour en trouver la solution, ils ont cru devoir joindre , aux observations de QE 2 Soc. PHILOM. Soc. PHILOM. ( 6o° ) l'analyse chimique, espérant qne les produits qu’elle donneroit fourniroient un moyen de plus de prononcer sur la nature animale ou végétale des conferves. Les deux espèces de conferve quüls ont analysées, sont : 1°. la conferve bnlleuse { conferva bullosa. Lin.) ; 2. la conferve pelotonnée (conferva g'omeruta , Lin.) 1°. La conterve bullense devient parlaitement blanche dans l'acide muriatique oxigéné: T'raitée avec l'acide mitrique affoibli , elle a produit d’abord une cffervéscence très! vive. Le niélarise étant ensuite distillé à feux doux à l'appareil pneumato chimique ,: a donné de l’acide carbonique et'de l'azote; au méêmé appareil, müis à feu nud,, on a retiré d’une once deux gros de la même conferve non mélangée d'acide. 1°. 10 à 12 pouces cubes de giz composé d'acide carbonique et de gaz hydrogène carboné; 2°. une once de pyromucite d'ammioniaque avec excès d'acide, sur lequel negcoit une huile empyreumatique très-äcre. Le résidu produisoit, avec lPacide muriatique, une effervescence vive, et il se dégigeoit da gaz hydrogène sulphuré imnélé d’acide carbo= nique :ce qui s’est dissous dans l’acide muriatique , éloit de la chaux. Une portion de la conferve bulleuse, traitée avec la soude pure dissoute dans l’eau, a pris une couleur brune, à paru se dissoudre en'parlie , eL au moyen du calorique ,! il s’en est dégisé de l’ammoniaque. L'alcool en enlève à chaud et à freid la couleur verte, et la couleur qui s’y est combinée n’en est pas. séparée par l’eau. »°,. Ayant brûlé à l’air libre environ 5 onces de conferve pelotonée , desséchée à une chsleur douce, on en a retiré, pur la combustion complette, 15 gros et deimi de cendres d’un gris jaune qui .ayoient une saveur très-âcre : ainsi, les conferves donnent lus d’un tiers de leur poids dé cendre. Cette cendre lessivée répandoit par l’évaporation une odeur sulphureuse ; on a pré- cipité d’abord de cette lessive, par l’acide carbonique, la chaux qu’elle contenoit ; ensuite , mettant une portion à:part pour qu'elle puisse .erystalliser spontanément; .on: a obtenu des crystaux. blancs opaques et parfaitement cubiques, et d’autres qui éloient des solides à 6 pans avec des pyramides à 6 faces, et enfin de petites lames roruboïdales ; les premiers étoient du muriate de pota se, et les autres du sulfale de potasse, carils ne s’effleurissoient point à l'air. : 288 grains de ces mêmes cendres ont donné, 1°. 200 grains de chaux vive. 2°. 56 grains d’alumine. «( 13 3°. 52 grains d'oxide de fer. . 4 Le sulfaté de potasse étoit de sel le plus abondant, ensuite le muriate de potasse, et enfin un alcali dont la quantité étoit trop petite, pour en déterminer. la nature. Avec l'acide muriatique il y a eu dégagement d'acide carbonique et de gaz hydro- gène sulphuré. î ; Nous pourrons ajouter un exposé des expériences microscopiques qui ont été répétées à cette occasion; leur analogie , avec celles du docteur Ingenhouz, qui a fait penser à MM. Chantran et Lacroix que ces substances , en partie animalisées, formoient un passage immédiat entre les deux règnes, ainsi qu'Ingenhouz l’avoit annoncé , n’a pas été confirmée par les commissaires de la société; ils disent n’ayoir pas vu la trans- formation des filamens en animalcules , qui fonde cette théorie, et que les animaux microscopiques qui se voient dans la liqueur qui contient les conferves , ne semblent pas leur appartenir. Le desir de n'insérer dans le Bulletin que des faits consians, nous fait suspendre les détails de ces observalions. C6} : Panis. Août et Septembre 1705. HISTOIRE NATURELLE. Siructure des crystaux du sucre, par le €. Giro. La forme la plus ordinaire sous laquelle se présentent les crystaux du sucre est celle d’un prisme à quatre pans terminé par des somimets diëdres. Ces crystaux admeltent des divisions parallèles aux pans du prisme, et d’autres perpendiculaires sur les précédentes, d’où il résulte, pour la forme Primilive, un prisme droit à bases rhombes, et dont les pans sont inclinés entr’eux de 102° 55? 5072 — 77° 26/40!" ; cette forme est aussi celle de la molécule. Les bases du prisme sont des rhombes allongés dont le petit côté est égal aax sept dixièmes de l’autre; en sorte que les coupes indiqnées ont plus où moins de netteté, suivant qu’elles se font dans le sens des faces qui ont plus ou moins d’étendue. Vari. 1. Sucre en prisme à quatre pans , avec des sommets diëédres. Car. géo. Inclinaisons respectives des pans du prisme , 102° 351 »0l!, — 57° 267 40’; des faces d’un même sommet, 100° 97 bo//; des mêmes faces sur les pans rectangles adjacens , 129° 557 577, Cette variété résulte d'un décroissement par une simple rangée sur deux bords opposés de chaque base de la forme primitive. Ge décroissement donne lieu à deux faces disposées de, part et d’autre en forme de toit. Vari. 2. Sucre en prisme exaëdre avec des sommets diëdres. Car. géo. Inclinaison des nouveaux pans sur les rectangles adjacens, 116° 18/7 287; des mêines pans sur les exagones adjacens , 141° 79/7211, Les nouveaux pans qui distinguent celte variété d’avec la précédente, résultent d’un décroissement par une simple rangée, paralellement aux arêtes aiguës de la forme primitive. Ce décroissement s'arrête à un certain Lerme. Vuri. 5. Sucre en prisme exaëdre où tétraëdre , avec des sommets triëdres. Car. géo. Inclinaison des nouveaux triangles sur le pan adjacent, 140° 47551; des mêmes triangles sur l’arrête du sommet, 129° 55*57. Les triangles qui caractérisent cette variété, résultent d’un décroissement par une simple rangée paralellement à l’un des bords des bases supérieures et inférieures de la forme primitive, qui, dans les: variétés précédentes, n'avoient subi aucun dé- croissement, CHIMIE. Extrait d'un Mémoire du C. Vauquerin, sur l’acide nitrique Considéré dans ses differens états. Ce mémoire ne contient que peu de faits absolument nouveaux; c’est plutôt par quelques additions aux faits anciens connus sur l'acide nitrique, et par un raisonnc- ment plus conforme aux principes de la doctrine uouveile, qu’il diffère de ce qu’on savoil auparavant. Exp. 1. Il est dit que dans l’expérience de Cavendish, où il électrise le gaz oxigène avec le gaz azote pour former de l'acide nitrique , la présence d’une matière alkaline, terreuse , ou oxide métallique, est nécessaire pour déterminer la combinaison de leurs bases, et qu'il puisse se former de l’acide nitrique. Il existe la, ditle G. Vauquelin, deux attractions qui agissent dans le même sens, et qui opèrent cette combinaison ; l’une porte l’oxigène sur l’azote; l’autre, en vertu de laquelle l’acide qui en provient est attirée par la substance alkaline. Il annonce que quelques personnes sont repoussées par celte manière de raisonner, qui suppose entre deux corps , dont Jun n’existe encore Soc. PHiILOM, Soc, PHILOM, (62 ) u’en puissance , une force déterminée ; mais ajoute-t-il, elle n’est que le résultat de l'expérience, et ce n’est qu’en calculant ces attractions , que l’on est parvenu à décom- poser une foule de corps regardés comine simples jusques-làa. Exp. 2. Ge n’est aussi que par une double force semblable, que l'acide nitrique est formé avec l’ammoniaque et l’oxide de manganèse. Dans l'expérience de Milner, où il a fait passer cet alkali en vapeurs au travers de l’oxide rouge; l’une d’elles agit sur l’oxigène, qui est pressé de s’unir à l’azote , et l’autre précipite l’acide nitrique sur uïfe porlion d’annnoniaque non décomposée. Cela est si vrai, que quelque quan- tité d’oxide de manganèse qu'on emploie, on a constamment du nitrale d’ammmoniaque, jamais d'acide nitrique pur, et peu d’azote : d’ailleurs ; ajoute-t-il , le nitrate d’ammo- uiaque n'es pas décomposé par l’oxide de manganèse, dont la température n'excède oint celle où le nitrate d’ammoniaque se détruit par ses propres principes. Exp. 5. On n'obtient jamais de gaz oxigène de l'acide nitrique exposé au soleil, qu’autant qu’il est parfaitement blanc. Ce fait s'explique parfaitement bien, en adinet= tant. dans cette circonstance deax attractions, l’une entre l’oxigéne de l'acide nitrique, la lumière et le calorique; l’autre entre une portion de l’acide nitrique et loxide nitreux. Pour donner plus de force à cette assertion ; les expériences suivantes ont élé faibles. © © ë Exp. 4 Au milieu de Pacide nitrique, on a fait passer du gaz oxide nitreux; l’acide bientôt est devenu jaune, en passant successivement par le bleu , le vert, le rouge et l’orangé. Le C. Vauquelin avertit que pour que l’expérience réussisse comme il l'annonce , il faut que le gaz oxide nitreux y arrive très-doucement, et par une pelite ouverture; que l'acide nitrique soit disposé en hauteur le plus qu’il se pourra , afin que le gaz soit plus longtemps à le traverser. Exp. 5. Cette experience est faite à dessein de fortifier la précédente ; elle consiste à dissoudre dans l’acide nitrique foible, du mereure ; bientôt on voit la liqueur devenir successivement bleue, verte, par la dissolution de l’oxide nitreux dans la portion d’acide nilrique non décomposé. Jamais la liqueur, dans cette expérience, ne parvient à la couleur jaune, parce que le calorique qui se dégage ne permet pas à l’oxide nitreux de s’y dissoudre en assez grande quantité. Bien plus } la chaleur devient telle à une certaine époque de la dissolution, que la portion d’oxide nitreux qui donnoit la couleur au com- miencement , est forcée de se dissiper , et la liqueur reste blanche. Delà le C. Vauquelin fait observer que pour convertir l’acide. nitrique en acide nitreux, il faut éviter. la résence de la chaleur; en effet, on sait que c’est par ce moyen que lon décompose Facidé nitreux, et que l’on obtient l'acide nitrique, en chassant l’acide nitreux:à l’état de gaz. Exp. 6. Ayant fait passer dans l’acide nitreux orangé du gaz oxigène, il l’a converti en acide nitrique; par cette opération, l’acide nitreux a passé, en commencant par la partie inférieure, d’abord au vert, ensuite au bleu , enfin au blanc parfait. Le gaz oxigène qui y étoit introduit lentement, étoit absorbé entièrement, L'air atmosphérique produit le même effet, mais le gaz azote qui ne peut être absorbé emportoit avec lui une portion de gaz oxide nitreux -qui deyeñoit rouge à la surface de la Hiqueur. ÆExp. 7. Les corps qui contiennent de l’oxigène à l’état solide ou liquide, et qui n’ont pas avec lui une grande attraction, opèrent sur l'acide nitreux le même effet ; tels sont les oxides de mercure, de manganèse, l’eau, ect. Il cite, relativement à ces expé— riences, des phénomènes très-intéressans, qu'il seroit trop long de décrire ici. La _ propriété qu'a l’eau de fournir à l’acide nitreux Voxigène dont il a besoin pour devenir acide nitrique , a fait penser au G.. Vauquelin que cet acide pourroit servir à détérininer la quantité d’air que contiéndroit une eau. LANTA ENS Exp. 8. Si on w’élève la température de l'acide nitrique qu'à 76 degrés, il n'éprouve aucune altération; mais si on le chauffe jusqu’à l’ébulliion , il sabit une légère décom- position. Le calorique et la lumière s'unissent à l’oxigène, d’où naît le gaz oxigène, tandis que l’oxide mitreux se combine à une portion d'acide nitrique , et donne naissance à de l'acide nitreux qui se volatilise. On voit que cette décomposition se fait encore ici - ( 65° en verlu de deux forces distinctes; c’est pourquoi le C. Vauquelin avertit qu’il ne faut pas trop chauffer l’acide nitreux pour le faire passer à l’état d'acide nitrique. Le gaz oxigène et l'acide nitreux que l’on obtient pendant la décomposition du nitrate de potasse par l’acide sulfurique, sont dus à la décomposion d’une portion d’acide nitrique par une forte chaleur : c’est la même chose qui arrive d’unc manière encore plus marquée dans la distillation des eaux fortes par le sable et l’argile. Exp. 9. En mélant parties égales d'acide nitrique et d’acide muriatique blancs, à la température ordinaire de l’atmosphère , la liqueur s’échauffe, fait effervescence, il se dégage du gaz acide muriatique oxigèné , etil se forme de l’oxide nitreux qui se dissout en graude partie dans les acides et les colore. C’est l’eau régale , ou acide nitro-murialique que l’on fait par cette opération. Si l’on mêle ces deux acides foibles, où après avoir été refroidis dans la glace , ou bien saturés d’acide carbonique , les phénomènes énoncés ci- dessus n’auront pas lieu; ils se combineront sans chaleur, sans effervescence, sans cou leur rouge, et sans odeur d’acide muriatique oxigéné. Il s’ensuit que la décomposition de l’acide nitrique par l’acide muriatique n’est pas due, comme quelques chimistes Pbnt anoncé, à une attraction plus forte de l'acide muriatique pour l’oxigène ; mais qu’elle n’est que le résultat d’une double attraction qui s'établit entre les principes de ces corps ; l’une d’elle s'exerce cnire oxide mitreux et l'acide nitrique , l’autre entre l'acide muriatique, l’oxigène et le calorique. Cela se démontre par la cessation de la décomposition de l'acide nitrique , aussitôt qu'il est saturé d’oxide nilreuxe. Exp. 10. Pour appuyer ce qu’avance le C. Vauquelin , d'après l’expérience précé- dente , il a répété la suivante , qui avoit été faite par les CC. Beriholler et Pelleuer; il a mélé du gaz nitreux avec du gaz acide muriatique oxigéné : ils se sont combinés sur-le- champ , ec il en est résulté de acide muriatique ordinaire, et de l’acide nitrique. 11 n’y a eu aucun résidu fluide élastique. Cette expérience est positive : elle démontre clai- rement que l’oxide nitreux a plus d'attraction avec l’oxigène, que l'acide muriatique. Il enatiré une application utile à l’eudiomètrie, en dourant un moyen sûr de connoître exactement pee du gaz nitreux , qui pourra alors servir à tous les essais possibles, sans apporter d'erreur dans les résultats. On pourra voir dans le mémoire, de combien d’avaniages il jouit à cet égard. Cette même expérience sert à expliquer queiques faits qui ne l’avoient pas encore élé, ou qui l’avoïent été autrement dans plusieurs ouvrages de chimie moderne. Lorsqu'on fait bouillir, par exemple, de l’acide muriatique avec an nitrate quelconque , il se forme de l’oxide nitreux, du gaz acide muriatique oxigéné, et du muriate de potasse. Le G. Vauquelin explique ceite décomposition par Pestimation des forces divellentes con'parées aux forces quiescentes; et il fait voir que les forces divellentes par leur nombre et leur nature, doivent l’emporter sur les quiescentes. Les affinités quiescentes sont celles qui réunissent l’azote et loxigène dans l'acide nitrique, et la potasse au même acide dans le nitrate de potasse (si c’est du nitrate de potasse qu’on se sert). Les affinités divellentes sont celles qui existent entre l’acide muriatique es la potasse , entre ce même acide et l’oxigène , et entre le calorique et l’acide muriatique oxigéné. Il observe que le contraïre auroit lieu, si la température ne s’élevoit pas au-dessus de 10 + 0. Il est aussi parlé, à la suite de cette expérience, de la dissolution de l'or dans l'acide ritro-muriatique ; il fait voir que ce n’est pas en décomposant l'acide nitrique, et en lui enlevant sen oxigène, que l'acide muriatique opère cette dis- solution, comme il est dit quelque part, puisque nous avoñs vu que l’oxide nitreux a plus d'attraction avec l’oxigène que l’acide muriatique; mais que là sont deux atirac- tians bien distinctes, savoir celle de l’or pour l’oxigène de l'acide nitrique, et celle de l'acide muriatique pour l’oxide d’or, d’où résulte le muriate d’or. Voila quelles sont les choses que l'étendue de notre Bulletin nous a permis d’extraire du mémoire du C. Vauquelin : nous invitons nos correspondans à en prendre connois- sance dans les Znnales de Chimie , où il sera iniprimé ; nous sommes persuadés qu’ils y puiseront des idées utiles. Soc. PHILOM. (64 ) ARTS CHIMIQUES. Methode de dédorer le cuivre, par le C. VAuquzzrinx. : Prenez une livre de mercure, dissolvez dans l'acide nitrique à vingt-quatre degrés à l’aréoruètre de Baumé , jusqu'à ce qu’il en soit entièrement saturé ; alors recouvrez les parties du cuivre qui ne sont point dorées avec le mastic des graveurs , et uon autre ; plongez-le dans la dissolution de mercure; aussilôt il se recouvre de mercure, qui coule en globules qui se rassemblent an fond du vase. Il faut avoir soin de brosser le mercure à mesure qu'il se dépose à la surface du cuivre, afin d’enlever l’or plus _ promptement et plus exactement. Au bout de deux ou trois heures, l'opération est Soc. D'Hisr. KATURELLE. finie, et il est nécessaire de retirer les larues de cuivre dédorées. Pour s'assurer, avant de les retirer du bain, si l'or est entièrement emporté, on gratte une partie de Ia lame avec un coutean ou Lout auire instrument. Lorsqy’on n'apperçoit plus sous le mercure la couleur de l'or, on ôte la lame de la dissolution de mercure; il seroit dangereux de l'y laisser trop long-tems, car le cuivre se dissout, le mercure se mêle à l’or, et tout cela complique l'opération , ‘et entraîne à plus de frais. On ramasse l’amalgame d’or, on le lave avec de l’eau de fontaine, et lorsque l’eau sort sans couleur, on fait sécher , et on distille dans une cornue de grès; le mercure passe , et l'or reste pur, ou presque pur dans la cornue, PART TX Nous avons annoncé que la société d'histoire naturelle devoit décerner deux mé- dailles aux auteurs des deux mémoires les plus propres à ayancer l’histoire naturelle. Frédéric Hermann, fils du professeur de Strasbourg, a eu la première; Ventenat, membre de la société , a obtenu la seconde. Le mémoire d'Hermann avoit pour titre, MVouvelles Observations aptérologiques: il est le résultat d’un long travail sur cette partie de l’entomologie , peu connue et difficile à observer. Les mémoires qu’il a envoyés à la société traitent particulièrement des genres les plus petits : il a fait un nouvel ordre de la nombreuse famille des Acarus, sous le nom d’Æoletra. Cet ordre est formé de neuf genres; il a décrit un grand nombre d’espèces nouvelles. Ventenat avoit donné à la société une dissertation sur les lichens; il n’a point établi autant de genres qu'Hoffman. Il a adopté les divisions de Linnæus, leur a assigne des caractères génériques, et leur a donné des noms pris de leurs principaux carac- tères ; il a décrit plusieurs espèces nouvelles, et a mêlé dans sa dissertation une savante et utile critique. Pinel a communiqué à la société deux observations, l’une sur l’anatomie de l’huitre, que nous avons déjà fait connoitre ; l'autre sur le squélette de la tête d’un jeune élé- phant; il s’est particulièrement occupé de la forme générale de la tête de l'éléphant, très-éloignée de celle des autres animaux ; il a décrit la situation des sutures qui ne Vavoient point été avant lui : les pariétaux et le coronal sont confondus. Les osincisifs, zigomatiques ; et les os propres du nez sont très-apparens ; il donne pour destination à l’excavalion postérieure de l’os occipital, de recevoir la grande masse des muscles qui doivent soutenir les immenses défenses de cet animal. Pinel a appliqué la géo- métrie au mouvement des mâchoires, et au calcul de la force et de la grosseur des défenses Parmi les autres mémoires qui ont concouru , la société a remarqué celui de T'hum- berg, qui renferme de courtes ce spoee de 541 espèces de plantes du Cap et du Japon; celui de Godefreind , sur la frucüfication des champignons; ce mémoire pré- sente des observations intéressantes ; la société a regretté que les circonstances n'aient pas permis à l’auteur de se mettre au courant des dernières découvertes faites sur ces : (65° ) À ces plantes; enfin, une description de 68 nouvelles espèces d'insectes des environs de Pise, par Rossi, parmi lesquelles se trouve le nouveau genre dont nous avons parlé dans les bulletins, numéros 25 et 24. Paris. ’endémiaire, an 2 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Nouveau genre, par le C. VENTENAT. FURCRAE 4. — Hex. Movoc. — Caracter essentialis.—Calix superus profundé6 Soc. Puizow. fidus , absque tubo( corolla L.) stamina.-=Filarnenta sex à basi ad medium obovata , compressa ; à medio ‘ad apicem subulata , dimidia longitudine caliciä. Stylus ‘trigonus , basi crassior; stigma memmbranul& multifido-lacer& terminatuin ( 1).--— Caracter Naturalis ex descriptione specificà patebit. -- FURCRAEA Gicanrea. — Aloe Ainericana viridi, rigidissimoet fœtido folio , rer , dicta indigenis: Com- mel. H. Ams. 2 p.p. 55. #, 18. —— Aloe Arnericana , radice tuberosa minor. Pluk. 19. # 258. f. »,—— Aloe foliis integerrimis patentiusculis aculeo termi- natis, radice caulescente. Hort. Cliff. 152, -— Agave ( fœtida ) foliis integerrimis. -Amoen. acad 3.p. 2. Dict. p. 53. Jacq. Collect. vol. 2. p. 512,ef icon. rar. pl. vol. 2. fasc. 8. -— Habitatrin Curassao. — Planta ‘inter liliaceas acile primatum tenens. === * Descensus. —— Radiculæ numerosissimæ, teretes, intüs fibris longi- tudinalibus albidis compactæ ; Juniores extüs cinereo-albidæ , oculo. armato pubescentes ; adulræ omnin cinereæ , glabræ, canaliculatæ ; crassitie digiti auri- “cularis,. Althææ odorem spirantes. —-— Ascensus. —- Caulis caudiciformis, seu inelius caudex, teres , erectus , simplex, ramosissimus, cinereus , ramentis vete- rum foliorum exasperatus. 18. poll. long. 25. poll. circonfer. —- * Frondescentia, —- ‘Folia versus apicem caudicis, nuinerosa , in orbes feré‘digesta , sessilia, suben- siformia seu lanceolato-acuminata ; exteriora ad basim arcuata, crassissima., succo viscoso et fœtido madida , dentato-spinosa , dentibus planis, raris, remo- tis, rubicundis , horisontalibus | apice uncinatis ; extàs gibboso - convexa et corrugato-striata ; dein rigida , integerrima , concava luteribus inflexis, versüs apicem conniventibus et in aculeum abeuntibus, glabra, punctata , læté viridia, sub-spongiosa , intüs fibris longitudinalibus compactis instructa , procumbentia ; 5. ped long. 5. poll. lat. Folia interiora, suberecta , integerrima, ad oras et apicem rubicunda, exteriortbus duplà minora: cæteroquin. conformia. —-- * Inflo- rescentia. —= Scapus à basi ad medium absoluté teres; à medio ad apicem teretiusculus,, subcanaliculatus, erectus , rammosus, nitidus, lætè viridis, diluté purpurescens , s.punctis rubicundis adspersus, spathis squamiformibus passim veslitus; Suprà medium in amplam-paniculam effusus."22. ped. 6. poll. altus ; ad basim 10. poll. 4. lin. circonfer. ad medium ‘7. poll. latitudine sensim decres- cente. — Spathæ cireiter 40, allernæ, lanceolato-acuminatæ , versus basim ad latera ex opposito erosæ , univalves , extüus convexiusculæ ; intus concavæ , late- ribus imodicuim incurvis, apice in aculeum conniventibus ; scapo basi adnatæ, s. semiampleicaules, integerrimæ; infimæ pédales, erectæ, foliis intertortbus concolores ; superiores , succzssivé breviores , primû virides, patentes, dein emar- cidæ, ferrugineæ, horisontales s. reclinatæ. — Rami é spathis prodeuntes , alterni, tereles, patentissimi , rarmulosi, Scapo concolores, .paniculam efformentes. In medio seupi3. ped. et3. poll. long. crussitie digitali sensim imininutä. --- Ramuli (1) Afinis Agaves, L. Bromeliæ, L. ; et Heptidis Swa. 8. Pircairniæ l’Her. (66 ) é spathis multotbrevioribns, numerosissimi allernr, basi incrassati ; cæterum raz mis concolores et conformes. 5-6. poll. long. crassitiè penæ anserinæ sensim decrescente. —— Flores ultrà millenarium ; tres ex eodem puncto prodeuntes, 1-2 abortivis ; altern', pedunculati, albidovirescentes, marginibus niveis, insuavem spirantes odorem. 5: lin. Long. 5. lin. lat. (mensura certà définiri nequit, cum an- thes:s scopum absoluté non sit assecutu ). — Pedunculi teretes, glabri, albido-vires- centes, sæpius patentes, Taro horisontales, bracteuti. 5. lin long. — Bracteæ lanceolato- acuminatæ; sessiles, ferrugineæ, patentissimæ, singulæ sub singulo pedunculo. -— * Fructficatio. — Calix superus ( ad mentein L. nullus) juxt& Jussiœum , supra germen 6 partibus, absque tubo (corolla L.), Zaciniis 5. exte- riortbus oblongis', 5. intertoribus ovatis ; obtusiusculis ; planiusculis, æqualibus.— Stamina. Filamenta sex glandulæ calycinæ gerntinis apicem obtegenti incerta , & basi ad medium crassissimu, compressa ; à mèdio ad apicem subuluta et acu- minala ; adscendentia, calyce dimidio breviora. Antheræ oblongæ, incumbentes, versatiles. — Pistillum. Germen infvrum , oblongum , sensim ampliatum , obsoleté triquetrum , nitidumm, albido virescens (in effætis pallidé sulphureum, et hic est color totius flor's) feré longitudine laciniarum calycis. Stylus trisulcatus, trigo- nus, angulrs rotundatis, erectus, basi craïsior, crassitiè sensim attennuatä, longitudine stuminum. Stigma membranulé multifido- lacer4 tersuinatum s. fimbria- tu. (obtusum, obsoletè triqueirum Jac. } —- Pericarpium. Capsulam non vidi ; sed procul dubio triloculuris , trivalvis , ut in cœteris. -— Hujusce congener erit.— Funcrara Cusensis ( Agave Cubensis) corollis hexapetulis, foliis ciliato-spinosis. Jacq. Amer p. 100. #. 175. f. 28 habitat in Cuba. Folia 5-4 pedes longa. Scapus 15. ed, altus, paniculatus. Flores nummerosissint; corolla hexapetala. | lanta pivipara. bulbilii obtusi. Quum speciem pro varietate Ag. Mexicanæ aber. La Marck in Dict. Agaves fœtidæ L. fructificationem observans, mirabar tantoperé reluctari caruc- terem genericum. Eccé in manus incidit descriptio Jacq. elegantissimo icone illus- trala , cujus hœæc sunt verba. « Propter corollam verèé hexapetalum , mereretur » utruque ( nempe A. fœtida et A. Cubensis, ab Agayis Sejungi, novumque cons- » tituere genus ». Tunc autoritate celeberrimi professoris Vindobonensis , suadente natur& , plaudentibus Desfontaines, Jussieu, Furcraeam inter liliuceas introduxr ; ñonen depromptum à viro quem appellasse (1), laudavisse sat est. Irerum Jloret hæc planta in Europé. Primäà vice, in horto cæsureo Schonbrunnensi , mmensibus januario et februario anni? .... « Scapus 52. pedes altus, brachium » CTassus, Supra medium in amplam paniculam effusus ; sed nullum post tot flo- » rurn millia fructum dedit. Hi omnes delapsi sunt unà cum germinibus ; eorumn- » demmque loco successerunt bulbilli ovati, acuminati et sessiles, constantes ex » foliolis convolutis, qui junio, sponté decidere cæperunt, tum apti ad nume- » TOSam procreandam. Sobolem ». Deindé floruit in musæo botanico Parisienst ( anno 1705 juxia veterenr stylunr). ineunte anno secundo æræ gallicæ. Ex cata- logis (2) etconfirmante Thouin, ab-hujusce sæculi principio culta , ne vel levis- sunarn quidemm fructificationis spem ediderut. Tandem hoc anno, favente procul dubio æstivo fervore , erupit scapus, avide in dies se promittens, et florumr am- pla segetem prœnuncians ; sed plantä mense Septembre, frigore correpté, haud procul abfuit ; quin tam grata rec herbariæ amatoribus expectutio, omnind delusa fuerit. In tepidario prosperé collocata ; vis altrix per aliquot dies iners et quust cffœta, vegetales revocat animos, et in omnes meatus denud se laté diffundit. Dectdente Octobri inense, innumeri prodeunt flores, sed nulius anthesim numeris omnibus absolutam est assecutus. E.ramis successivé delapsi plus ve, minus ve, evoluti jacebant; et caracter nunc nullo negotio se prodibat, nunc operosé extri- (x) Professor Chimie in Mus+. Paris. (2) 1n prælectionibus Ans. de Jussicu, anno 1723, sub nomine Aloides Americanæ , Stille folis amplioribus demonsrrabarur. A Août I1...... NAME 16 17 Sept. Oct. 1 pi. PE 3... © ma a0UuR . . = © n D 19e 5 p. hora 6 matut. 1... 1 & O Qt 0 m NORNIO0O IDO NW HO em Te 2e. Paris. PBrumaire et Frimaire, an (67) candus. Unum et alterum asservo florem iconi Jacquinianæ haud ità absimilem, novique géneris pignus et fundämentum. — Hic tabulam processus vegetantis scapi sistere juvat; juxià veterem styÿlum, ut unius formæ sint numert ; addimus ther- 1nometri trinumm unaquaque die ultitudinern. 15,5 Hora sec. pomer. 22,5 Hora 10. serot. TO DRE at 2930 cette 15,0 18,9 12,2 ne /phe F 11,9. 1,4 12 15 TE 14,9 . 12,4 14,6 10 _ mm S KO 10 mat. I : pomere 2. poin. ss ro I porn . 2 2 , 2 pomers » I 2 male pomer. . 1 z Pom. sr. poin. . pom. 2 pom:. s....., «| CPC 1 ; pomer. pomer. sen. + pomer. 2 pomer. 5 pomer. 1 5 pomer. fr 2} PHYSIQUE VÉGETALE. Le) Ze . . 18,5 10, 20,9 17,9 16,5 Au premier coup-d’œil, il semble qu’une des différences les plus"remarquables entre les animaux errans surile globe , et les végétaux fixés à sa surface pour y prendre leur nourriture, est l’immobilité apparente de ceux-ci, et leur défaut d’irritabilité. Aux ÿeux d’un observateur attentif; cetie distinction se perd dans des nuances qui multiplient les analogies entre des êtres qui paroïissent d’abord fort dissemblables. 12 Soc. D'nter, NATURELLE, * 2 (68 ) Mais ce qui achève de détruire. ceite distinction, ce sont les mouvemens non pério-. diques qui ont lieu, principalement dans les feuilles d’un grand nombre de plantes. Ces mouvemens ne répondent pas seulement aux périodes de la végétation, à l’action du soleil sur différentes faces des plantes, à influence des différentes heures du jour, sur leurs organes, les contractions des feuilles de plusieurs plantes du genre des mimnosa à- l'approche des corps extérieurs, la promptitude avee laquelle toutes iles}, parties. de la sensitive ( mimosa pudica), -se retirent au moindre contact ; le piège que les feuilles du, dionæa semblent tendre aux insectes qui s’y reposent, annoncent un genre d’irritabilité qui rapproche sensiblement la vie végétale de la vie animale. Un mouvement aussi singulier dans son genre, mais totalement différent de ceux- la, est celui. des folioles latérales de l’Aedysarum gyTans. ; Plusienrs, naturalistes se sont occupés à l’observer ; et l'expression de gyrans peint assez bien le mouvement de rotation que. ces petits organes exécutent plus ou!moïns promptement aux côtés de la feuille totale dont ils font partie. | Linnens le fils, el Broussonnet ont donné une.idée succinte de ces phénomènes; lun dans son supplément aux ouvrages de son père. .....; l’autre dans un mémoire lu a d’académie des sciences en 1795, et imprimé dans le volume de 1784, (anachronisme fréquent dans les collections académiques), page 619. Les CG. Cels, Silyvestre et Hallé se sont proposés de faire une suite d’observations er d'expériences sur cet objet en particulier , et en général sur les mouvemens des végétaux quine paroissent pas dépendre des périodes ordinaires de la végétation. Ils ont commencé cette année par observer l’Aedysarumm dans les jardins de Cels. Voici comment ils décrivent le mouvement gyratoire des folioles latérales de, cette espèce d’Aedysarum. « Les folioles latérales del’edysarum gyrans, exécutent sur les » côtés de la feuille totale, un mouvement de rotation, composé, 1°. d’un mouve- » ment ascendant qui se, fait en ayant et en'dedans de la feuille, c’est-à-dire ; (entre » le pétiole commun et la tige; 2°. d’un mouvement descendant qui se fait en arrière »,eten dehors, par la combinaison dé ces deux mouvemens successifs; le sommet de » la foliole décrit une ellipse sur le côté de la feuille». # De la suite de cette description, il résulte que le plan de l’ellipse est incliné à l’axe de la feuille, de manière que son sommet supérieur s’en rapproche , et son sommet inférieur s’en éloigne. Enfin les auteurs terminent leur description par ces mots : « la » révolution de la foliole peut être considérée relativement à la feuille totale, à-peu- » près comme le mouvement de rotation du pouce de la main d’un homme ,relative= » ment à l’axe de sa main ». À À FR “ Le centre de mouvement est dans le milieu du pétiole propre qui contient:la foliole gyrante; il ne répond à aucune articulation sensible. por RS Dans l’ellipse que décrit la foliole, le mouvement ascendant se fait lentement; le mouyement descendant-est très-rapide. La progression la plus lente est aux-sommets de l’ellipse. De toutes les-influences extérieures, il n’en est point qui agisse plus évi- demment sur le mouyement de l’Aedysarum ; que celle de la chaleur, jointe à l’hu- midité, et la promptitude avec laquelle ce végétal exécute ses mouvemens, paroît s’accroître avec le degré de chaleur de atmosphère. a \ L'eau froide versée sur la plante, au moyen d’un arrosoir, en a arrété les mouvemens, et la vapeur de l’eau chaude les a rétabli. 1 4 De quelque manière qu'on mutile:là feuille, lé ‘mouvement gyratoire n’est aucune ment dérangé , tant que le pétiole reste entier. La feuille étant détachée de la tige par la base de son pétiole commun, les{folioles continuent leur mouvement pendant plus de deux heures cette séparation; et dans le commencement , il n’en paroît même aucunement retardé. $ NT : } Enfin, voici, comment. Cels, Silvestre «et -Hallé. terrinent. lerreste de. leurs obser-. valions!: j ; Ilest prouvé, 1°. qne le: mouvement des foliales latérales de Yhedysarum gyrans\ ect un mouvement de rotation. EE 4 ( 69’ D 2°, Que sa direction est constante. 5°. Que le tems dans lequel il l’exécute est variable. HG Que toutes les portions de la circonférence qu’il décrit ne sont pas parcourues avec des vitesses proportionnelles. 5°, Qu'il est sujet à être modifié, c’est-à-dire , accéléré ou retardé, suivant quelqnes influences extérieures, dont la plus remarquable paroît être, jusqu’à cette heure, celle de la chaleur jointe à l'humidité. 6°. Que le mouvement des différentes folioles de la plante, et des folioles d’une: même feuille , n’a ni correspondance, ni isochronéïté. 7°. Que le mouvement de la foliole est indépendant, et de l’intégrité de la feuille dont cette foliole fait partie, et de l’intégrité de la foliole même, et indépendant ménic de la plante à laquelle la feuille est attachée, 8°. Qu'il s'exécute par des puissances qui existent dans la foliole même , et particu- lièremeut dans le pétiole de cette foliole ; que le centre en est spécialement dans le milieu de ce pétiole. - 0°. Que la mobilité consiste dans une inflexion de la substance: de ce pétiole , et non: point dans un mouvement articulaire, comme cela a lieu dans la plupart des légumi- neuses, et même dans la foliole terminale de l’hedysarum. Noy. les fig. 1,,2,. 3; 4 et 5, pl. F. ARTS ET MÉTIERS. La citoyenne Masson a présenté un moyen par lequel elle est parvenue à refondre le papier écrit et imprimé. L’acide sulfurique dont elle se sert pour le papier écrit, a déjà été employé ; quant au papier imprimé, voici son procédé:: elle le met par feuilles BUREAU DE ConsuLTAT. dans une cuve remplie d’eau de rivière; après douze heures-de magération , elle dé-| cante l’eau, colorée par la colle que;,cette eau {a dissoute: le. papier «exprimé est mis sur le feu, dans une grande,chaudière, avec une suffisante quanlité d’eau pour for- mer une pâte claire. La citoyenne Masson y fait; dissoudre-deux livres et demie de , potasse par rame de papier , et remue le tout avec un bâton pendant une heure d’ébul- lition ; la liqueur devient noire et épaisse par le repos ; elle perd sa saveur alkaline, et la pâte , après avoir été lavée à grande jeau ; offre une substance blanche, qui, passée sous la presse et portée ensuite à la cuve, se débarrasse dans l’eau du reste des parties colorantes, et enfin se divise au point de présenter une substance, susceptible de former du papier très-blanc, qui a conservé tout. le nerf nécessaire. Struve avoit déjà annoncé quelque chose d’assez semblable à ce procédé ; mais son ouvrage, écrit en langue étrangère, paroïssoit peu connu en France, et son procédé n'y avait pas été. pratiquée Paris. Mivôseiet Pluviése, an 2. Hir:S 1 O"T'R Æ: N°AUTUU/R°E LL E. “Observations sur une espece de conferve peu connue, par les CC.Rowain et Cuanres CoQuererT. y LE { Î r ‘Le célèbre Müller a donné ;, dans lonvrage intitulé : Flora Danica,, (pl. 886.) la figure d’uné espèce de conferve qu'il paroît avoir vue le premier, et qu’il. nomme Conférva jügalis. X] dit ne, l'avoir trouyéiique, dans un petit lac des environs de Copenhague, où même elle est peu commune. En nous occupant, l’été dernier ,.de ramasser” des conferves pour répéter les expériences des citoyens Lacroix et Chanterans sur ces pläntes, nous ayons eu le plaisir de trouver la conferva jugalis dans une des So€. PIILOM: UREAU DE ConsuLrTaT. ( 70°) mares de la Garre. Elle est à filamens très-simples, dont les articulations ne sont visibles u’au microscope, d’un verd tendre très-agréable à l'œil. On la trouve à la surface de l’eau, parmi une autre espèce de conferve, qui est celle que Muller nomme con- ferva nitidu , ei que les auteurs avoient confondu avec la con/érva rivularis, dont ‘elle diffère cependant beaucoup, en ce que ses filamens sont moïns forts, moins longs et plus soyeux, et qu'elle ne tient pas, comine cette dernière, au fond des eaux courantes ; mais qu’elle flotte sur la surface des eaux stagnantes. Ce qui distingue d’une manière bien particulière li conferva jugalis de Muller, c’est la manière dont les filainens sont conjugñés, ou, s’il est permis de le dire, accouplés, deux, trois et méme quatre ensemble, au moyén de iubercules ou mamelons qui sortent des fila mens, ainsi qu'on le distingue parfaitement au microscope, et que le représente lat figüre qu'on voit dans là F/ora danica. V. fig. 11. Les filamens eux-mêmes sont des tubes transparens et sans couleur, traversés à distances égales par des cloisons ou diaphragmes. Les phalanges ou interstices sont remplis de globules verdätres, extré- memént petits, disposés en spirale. V. ffg. 7 et 8. En observant attentivement ces fila- mens accouplés. Rom. Coquebert a reconnu que les globules verds contenus dans ces interstices passoient d’un des filamnens dans l’autre, par les mamelons qui établissent entre eux une communication. Îl a vu, et c’est ce qu'on apperçoit aussi dans la figure de Muller, qu'un des'filameñs donnoit, et que l’autre recevoit dans toute sa longueur; de sorte awun des filamens fait constamment l'office de mâle, et l’autre l’office de femelle. Ce tube mâle étant ainsi vuide, et les globules verds accumulés dans le tube femelle”, les spires de ce dernier se contractent et forment un amas ovoïde. ( V. Zg. 10 et 11. ) uné petite boule d’un verd extrêmement foncé, qui a un diamètre un peu moindre que le tube qu’il renferme: Cette petite boule peut exister séparée dn tube. V. fig. 7, 8et9: Dans le courant de juillet, Romain Coquebert a vu sortir de cette boule, qu'on pouvoit regarder comme la graine, ou si l’on veut, comme l'œuf de la conferve, une petite conferve semblable à celle d'où elle procède, et ayant son tube rempli de spires de la niême forme. D Il est à desirer que les savans veuillent bien répéter'et suivre ces expériences, qui promettent des résultats intéressans. ‘PHYSIQUE. : Le citoyen Oreinecke a construit un appareil avantageux à tous les arts, dans lesquels l’eau en ébullition est un des agens essentiels de l’opération : son utilité consiste dans. une grande économie, tant des frais dé construction; que de la consommation des combustibles. : ) * Les principes suivant lesquels cet appareil est exécuté étoïent déjà connus; ils avoienL élé mis en pratique séparément dans différentes construclions ; maïs ils n’ayoient jamais été réunis , ni appliqués aussi utilement que le propose aujourd'hui ce citoyen. Is se réduisent à deux conditions principales : : L’une est de placer le fourneau au—dedans de la chaudière , au milieu même du liquide qui doit être échauffé, de manière que la chaudière et’le fourneau ne fassent qu'un seul et même appareil : l’autre est ‘de former la chaudière avec les substances les moins conductrices de la chaleur, afin qu'elles en laissent échapper la moindre quantité potsble. AE RE SN ; _ La première condition se rencontre plus où moins complettément dans des appareils déja connus; les. chaudières à laver la vaisselle, les bouillottes anglaises à cylindre, les cylindres des bäïgnoïres, ne sont anté chose que des fourneaux placés au pmilieu du vaisseau qui contient le‘hiquide qu’on veur échauffer. Mais avant! tout cela,.et, mieux que tout cela, lméthiné à distilléf l'éau de Ta nrér remplissoit ‘ele condi : tioncavec un grand avantage ? Elle consisté dans nn canal horizontal placé aw centre, du fluide, d'un bout à l'autré’du vase qui lé contiènt, et servant de fourneau au j OV OT Crau) ; entre de la machine. La premiére idée en vint à un capitaine de vaisseau anglais; elle lui fut suggérée par la nécessité. En 1777, Gautier, médecin de la miarine , donna la description d’un alembic dans lequel le réchaud' se trouve au nulieu de l'appareil distillatoire. On en trouve la figure et la description dans le troisième vo- lume des machines approuvées par l’académie des sciences ; page 149., Une machine d’un effet semblable à élé gravée en 1740, dans la traduction d’un ouvrage anglais de Hales, intitulée : ]nstruction pour les Alurinicrs, contenant la méthode de rendre l’eau de la mer potable. Il y a à-peu-près vingt ans que le citoyen Poissonnier a perfectionné cette machine, et l’a rendue praticable à bord des vaisseaux. En 1778, le citoyen Baumé , dans un mémoire inséré dans le Journal de Physique ( mois de juillet même année), a proposé l'application de cette méthode à la distillation des eaux-de- vie, el l'appareil y esi gravé n°. 5. Le citoyen Oreinecke avoit déjà communiqué le plan de son appareil à M. Chambertin, pour être exécuté à la manufacture de sulfate de fer d'Urcel , sur la route de Soissons à Laon ,-quand on voyoit à Montcénis, en 1786, un appareil formé d’une grande chaudière en tôle, au milieu de laquelle étoit placé un tuyau horonzital dilaté pour servir de fourneau. Pour ce qui est de la seconde condition, qui est de former les corps contenans, de substances peu conducirices de la chaleur , ou au moins de les en revêtir, on en a des exemples, 1°. dans les pompes à feu , Où le tuyau qui contient l’eau en vapeurs est enveloppé de matières non-conductrices , comme de l’étoupe, de la filasse, etc. 2°. Dans la construction de certains fourneaux, où dans l'épaisseur des paroïs, tant du four- neau que de la cheminée, on ménage un espace qu’on remplit de poudre de charbon, qui est également un mauvais conducteur de la chaleur ; d’où il résulte à l’intérieur une augmention de chaleur considérable , parce qu'il s’en fait moins de déper- dition. moe DRE : On ne s’étoit pas avisé de combiner cette double expérience, et d’obtenir par ces avantages réunis, un effet infiniment utile par l’économie qui en résulte : Orei- necke l’a fait. Non-seulement il unit le fourneau et la chaudière , en plaçant le premier au-dedans - de la seconde , mais il construit sa chaudière en bois. C’est une cuve faite de douves assurées par un tonnelier, et cerclées en fer. On la laisse nue, où on la revêt inté- rieurement , selon le besoin , en tels métaux que l’on juge convenables. Il en a fait - les premiers essais en 1795; à Berlin, dans des expériences faites devant M. de Cus- tillon , de l'académie de cette ville ; en France, comine il a été dit, à la manufacture d’'Urcel ; età Londres, dans une manufacture de chapeaux. Cependant, en 1787, un ci-devant comie de Bacon présenta précisément la même construction , et obtint un privilége exclusif, d’après un rapport favorable et des expériences très - concluantes faites par les commissaires de l’académie des sciences. Une des difficultés de cette construction consiste dans la jonction des différentes parties du fourneau avec la chaudière, avec laquelle ce fourneau ne fait qu’un seul corps. Le citoyen Oreinecke l’exécute de manière que dans aucune de ses parties, le four- neau ne soil en contact immédiat avec le boïs de la chaudiere, et qu'il en soit tou- jours séparé par une lame du liquide contenu. Pour cela, les ouvertures de la cuve sont d’un plus grand diamètre que les ouvertures ou tuyaux par lesquels le foyer ou le cendrier communique au dehors. À ces endroits, ces tuyaux sont garnis d’un collet courbé qui joint en dehors la chaudière, et s’y attache hermétiquement , en inter- posant dans le lieu de la jonction un corps susceptible de dilatation et de compression, comme le liége , le cuir, erc. La cheminée peut être, suivant le besoin, contournée au-dedans de la chaudière, our multiplier les communications de la chaleur. Le cendrier peut étre placé, soit Fe de la chaudière, s’ouvrant perpendiculairement à son fond, soit au-dedans, s’ouvrant dans une direction horizontale , selon des considérations particulières appré- ciées par l’auteur. ; Oreinecke a aussi appliqué ses principes à la construction des appareils distillatoires; Soc, FHILOM. (72 ) à il propose d’en faire les chapitaux en boïs, et de les doubler en métal. Alors le réfri- igéranise met hors de l'appareil, et consiste en un tuyau de métal entouré d’une colonne «d'eau ; contenue dans un cylindre de bois : c’est une espèce de serpentin. Par là on “évite la chûte des gouttes réfroidies, qui dans les autres appareils, où le réfrigérant “est adapté au chapiteau, tombent en partie dans la cucurbite, y opérent un réfroi- ‘dissement dans le liquide qu’on distille , et augmentent proportionnellement la dépense “des combustibles. On épargne aussi la grande dépense qu’entrainent les chapiteaux faits enliérement de métal. Tous ces détails sont exposés et appréciés dans un mémoire remarquable par sa clarté tet\ sa précision. , La multitude des applications dont est susceptible cette construction, soit pour les ébullitions, soit pour les apparéils distillatoires , ont.déterminé le bureau de consul= tation des arts et méliers à accorder provisoirement à l’auteur le medium'des récom-. “penses nationales de la première classe, se réservant d'augmenter cette récompense \ ‘quahd l'exécution en grand aura confirmé les espérances que font concevoir les succès dé obtenus. + On est occupé en .ce moment à construire en grand, à l’Arsenal de Paris, un ‘appareil à la manière du citoyen Oreinecke. ! Voyez la figure 1”. planche A. Cuve ou chaudière faite de douvés assemblées et cerclées en fer ua. B. Fourneau central avec le cendrier horizontal C, ouvert hors de la chaudière en.c, comme le foyer lest'en D. / Æ. Cheminée qui sort de la chaudière, après avoir passé dans le liquide qui y est contenu. à é IF. Espèce d’auge ou de cuve allongée, où le tuyau entre au sortir de la chaudière plongé dans Peau. é f L G. Robinet par lequel l’eau de cette auge échauffée par le tuyau, est versée dans la chaudière , pour la reniplir à mesure que l’évaporation se fait. ‘Ah. Endroits où les issues du fourneau joignent la chaudière, de manière à laisser eutre le bois et le métal une lame de liquide. RES Nota. Quand le cendrier est vertical, il s'ouvre par le fond de la chaudière, qui ‘alors est plus échauffée, et l’on mer fau-dessous un vase plein d’eau, pour recevoir les cendres et les petits charbons. z 5 Paris. Ventôse et Germinal, an 2 HISTOIRE NATURELLE Francois-Pierre-Nicolas Gillet, se trouvant l'été dernier dans le département de la Dordogne ,:prit des informations relativement à l’oxide de manganèse connu dans. le commerce sous le nom de pierre de Périgueux. Il reconnut bientôt que cette substance ne se trouvoit point dans les environs de la commune dontelle porte improprement le nom, et qui n’est entourée que de terreins calcaires. Il apprit qu’elle se trouvoit à huit lieues de Périgueux vers St.-Jean-de-Colle , dans le district d’Exideuil , canton de Thiviers. Elle est particulièrement abondante au hameau de Saquet, dépendant de Ja commune de St-Martin de Fresseingas. S’étant rendu dans cet endroit, il la trouva répandue sur les terres labourées, et dans les vignes en petits morceaux d’une dureté moyenne , de couleur de rouille à l'extérieur, brune ou d’un noir violet à l’intérieur. Lorsqu'on en desire une plusgrande quantité, on fait des fouilles de quelques pieds de j profondeur 22. EG * (77507) profondeur daus une terre aroillense jaunâtre , mélée de beaucoup de jaspe jaune, tendre, à l’état de Pechstein quelquefois parsemé de dendrites noires élégantes, for- , s DAC note + 2 7 A ne mées par le manganèse, on l’ÿ trouve en rognons à-peu-près de mène que les mines: de fer de transports Le C. Gillet y a rencontré une masse de Pechsiein jaunätre, enve- loppant un beau groupe de manganèse en stalactite mamelonée et tendre. lien a rapporté quelques niorceaux qui offrent le velouté le plus agréable. Il s’en trouve du poids de plusieurs livres. : l Le lieu où se trouve cette mine de manganèse , est élevé et situé au passage du calcaire au gneiss , qui touche aux granits. , TL'out ce qui l’environne du côté du nord et du couchant est de Gneiss. Le terrein cal= caire le borne au midi. Ïl paroït que le manganèse aflecte volontiers cette position. Dans le pays , on le connoit sous le nom de pierre de couleur , soit à cause de sa couleur d’un brun violet, soit à raison de l’us.ge qu’en en fait dans les verreries. Cet arrondissement étoit dans la dépendance des moines de l’abbaye de la Peyrouse , qui s’étoient réservés l'exploitation exclusive de ce minéral, et ne permeltoient pas mène aux habitans de le ramasser dans leur propre champ. On le vendoit avant la révolution 16 à 15 sous le quiatal sur le lieu, et5 liv., rendu à Angouléme, éloigné de 52 tuile toises , où il peut être embarqué sur la Charente, Le prix en seroit beaucoup plus considérable aujour- d’hui, sur-tout par le défaut de bêtes de somme pour le transport. On pourroit s'adresser , pour en avoir, au C. Pougade, maire de Si.-Martin. 7 PHYSIQUE. Observations sur le mètre, ou l’unité usuelle des mesures linéaires . républicaines , par le €. Haurx. Le mètre considéré physiquement est la dix-millionième partie de la distance entre V’équateur et le pôle boréal, et cette partie, d’après la détermination provisoire à laquelle on on s'est arrêté, revient à environ 5 pieds 11 lignes -—- de la mesure ac- tuelle, ensorte que les étalons du mètre ont été exécutés conformément à ce rap- port. Il se présente ici une difficulté qui m'a paru mériter d’être éclaircie. Le mètre physique est une quantité bien déterminée, et qui n’est point susceptible des variations continuelles que subissent les métaux qu’on emploie pour faire les étalons des mesures linéaires. Comment ces étalons peuvent-ils représenter , avec une aussi grande précision que celle d’an centième de ligne, le type de l'unité de mesure tel que la nature le donne, c’est-à-dire , dégagé de toute variation sensible? Un mètre exécuté en cuivre ou en fer, s’allonge ou se raccourcit continuellement par les chan- gemens de la température. Où est le terme de comparaison auquel se rapporte cette longueur de 3 pieds 11 lignes “+, qui, suivant les résullats annoncés par les auteurs du système, donne la juste valeur du mètre ? Pour répondre à cette question , il faut remarquer que la détermination provisoire du métre a été tirée des résultats de Lacaille, qui étoient des opérations faites, vers le milieu de ce siècle, sur l’arc qui traverse la France du midi au nord. Or les perches qui ont seryi à ces opérations, avoient été étalonnées sur la toise de fer de la ci-devant Académie des Sciences, à 15 d. de température, suivant le thermomètre de Réaumur, d’ou il résulte que la véritable longueur du mètre est une dimension de 5 p. 111. --, prise à à la même température sur la toise dont il s'agit. T'el est le principe qui a servi de guide, pour construire l’étalon du mètre en cuivre jaune. Mais on a ramené la longueur de cette mesure à la température de 10 d., qui est la température moyenne , du moins dans notre climat, et l’on y est parvenu , d’après les observations faites sur les dilatations du cuivre et du fer, dont la première est d’en- viron -,— de la longueur totale ,et la seconde de -}2 pour chaque degré de Réaumur, 1l résulte de ces quantités de dilatation, qu’un mètre de cuivre s’allonge ou se raccourcit K Soc. PHILOM. BUREAU DE CONSULTAT. DES ARTS ET MÉËTe Soc. PHILON. (74) n 2- deligne, et un mètre de fer d’environ —£ de ligne; à mesure que la d'environ -—=- température monte ou descend d’un degré. L’étalon du mètre représente donc exactement l’unité de mesure, lorsque la tempé- rature dans laquelle il se trouve est de 10 degrés. Après que l’on aura terminé les opérations sur l’arc compris entre Barcelonne et Dun- kerque , qui doit donner la mesure définitive, il pourra se faire que cette mesure dif- fère de celle qui à été adopiée provisoirement. Mais d’après l’idée heureuse du GC. La- grange, il ne sera pas nécessaire de faire de nouveaux étalons , ni méme de retoucher ceux qui existent déjà. Il suffira de chercher a quelle température ces étalons devront être considérés , pour représenter la mesure, définitive , puis de prendre celte tempé- rature pour le Lernwe auquel se rapportera la longueur du mètre; et l’on est comme assuré d'avance, par les résultats qui se déduisent de ce'qui a déja été fait relativement à la mesure définitive, que la différence, s’il y en a une , sera peu considérable. ARTS ET METIERS. Le C. Bachelier a présenté un instrument qu’il appelle Zconostrophe , nom qui indique la propriété qu'il a de renverser les objets à la vue. Cet instrument est an prisme, dont deux des surfaces, savoir; celle qui setourne vers l’objet, et celle par où l’œil re- garde, peuvent faire entr’elles un angle depuis 72 jusqu'a 90 degrés, suivant la nature de l’œil qui s’en sert. Le C. Bachelier a logé ce prisme dans un tuyau conique, ajusté sur une monture de besicles, en sorte qu'on peut le porter sur le nez , comme les lunettes ordinaires, il n’empéche pas d’y mettre en même tems celles-ci, et l’on peut se servir alternativement de l’un et l’autre de ces instrumens sans les déranger. La propriété qu’a le prisme de renverser les objets à la vue, quand on les regarde au travers des surfaces indiquées plushaut , est connue depuis long-tems ; elle est due à ce que le rayon de lumière, pénétrant la substance du prisme plus dense que l'œil, va gagner la surface postérieure ; mais en la franchissant, il rencontre la surface de l’air sous un angle de 45 degrés, eton sait que dans ce cas ses rayons, loin de pénétrer l'air, rentrent dans le prisme pour ressortir par sa troisième face. En rentrant dans le prisme, ses rayons se croisent , et l’œil qui les reçoit, voit, comme on se le figure aisément, l’objet renversé. Cette disposition du prisme lui donne d’ailleurs l'avantage de n’offrir aucune espèce d’iris. Le C. Bachelier s’est proposé, en inventant son instrument, d’aider les graveurs et les dessinateurs qui sont obligés de faire des copies à contre-sens de l'original qu'ils peuvent voir, au moyen de l’conostrophe, dans le sens de leur travail , quelque position qu’ils veuilient lui donner : car le tuyau qui porte le prisme , étant mobile sur son centre , en le faisant tourner, on peut amener en apparence les objets dans la position qu'on veut. Les miroirs produisent, il est vrai, les mêmes effets, et les graveurs en font ordinairement usage pour les obtenir; mais ils ne rendent pas les objets aussi net- tement qu'on les voit à travers un prisme de cristal; ils doublent les distances de l’image de l’objet à Fœil, et ils sont bien plus embarrassans à disposer, s’il s’agissoit sur-tout de faire souvent changer en apparence l’objet de position. CHIMIE. Extrait des Annales de Chimie de Crell 1703. T. Lowitz a découvert qu’une dissolution du muriate de soude étant évaporée sur le feu jusqu’à pellicule, et exposée ensuite à une température de 168 degrés au thermomètre de Delisle, le muriate de soude cristallisoit en grandes tables, parfaitement transparentes et limpides qui avoient six côtés égaux, dont quatre avoient leurs bords aigus, et dont deux opposés l’un à l’autre , les avoient plats. Les plus grands de ces cristaux avoient en- viron 3 pouces de diamètre et une ligne d'épaisseur. Îls contenoient 48 parties sur cent (70) d’eau de cristallisation; mais ils se fondoient à la température naturelle de 145 degrès de Delisle. En se fondant, l’eau de la cristallisation étant en trop petite quantité pour tenir tout le sel en dissolution, la plus grande partie de celui-ci se precipitoit sous la forme d’une poudre blanche , semblable à du sable fin, et dont les particules sont des cubes extrêmement petits. Gette poudre est un muriate de soude très-pur, dont la dissolution n’est troublée en aucune manière, ni par l'acide oxalique, ni par le mitrate de baryte. Il paroît qu’on pourroit employer ce moyen pour se procurer une dissolution de sel marin parfaitement pure. Ces cristaux tombent aussi en efflorescence dans un ar sec et très-froid, et il en résulte une poudre blanche qui ressemble à de la farine. T. Loywvitz observe qu'on ne peut pas attribuer celte criscallisation à la congellation de l'eau; car, 1’. ces cristaux salins sont plus lourds que la dissolution , et restent au fond ; au lieu que des cristaux de glace seroient plus légers et surnigeroient. 2°. On sait que le sel marin résiste à l’action de la gelée et fait même fondre la glace. Il termine pe faire connoitre un phénomène fort agréable, qui a lieu lorsque l’on transvase rapidement la dissolution saline, exposée à un grand degré de froid , au inoment u’elle commence à cristalliser. Il se forme au Le G. Bardon, dans la taille des ruches, non-seulement fait pénétrer la spatule et les autres instrumens dont il se sert jusqu’à la plus grande profondeur, et enlève ainsi le miel qui y est souvent tellement épaissi, qu’il y est comme candi, et ne peut plusservir à la nourriture des abeïlles, mais encore en éloignant ces animaux, avec une torche fu mante , du gâteau qu'il considère, il n’en ôte que la portion qui est abandonnée , et hors d'état de servir à déposer le couvin et les provisions , ou bien celle dont l'humidité ou les teignes se sont emparées; ou bien encore celle qui est très-chargée de miel et qu'il peut ôter sans nuire à la provision nécessaire, en conservant avec soin toutes les avéoles qui sont garnies de couvin. Cette pratique lui a servi à détruire le préjugé qui portoit à penser que les abeïlles ne vivoient que peu d’années ; en abandonnant les ruches à elles- mêmes , on laissoit dépérir l'habitation , et on faisoit mourir l’insecte. Notre climat con- vient parfaitement aux abeilles; dans les départemens méridionaux, elles trouvent de quoi vivre presque toute l’année ; dans les départemens septentrionaux , elles hibernent, Le froid ne nuit ni à la quantité ni à la qualité de la cire et du miel, presque tout ce que nous en imporions, vient de la Pologne et de la Russie par Hambourg ; Bergmann nous apprend qu’on élève des abeilles jusqu’en Laponie. Le C. Bardon préfère les ruches ordinaires en paille, tressées avec des branches d’osier , à toutes les autres; elles conservent toute la chaleur nécessaire , et sont faciles à travailler dans sa méthode. Il remarque qu’il faut exposer leur ouverture au levant, afin que la force des rayons du soleil de midi n’excite pas les abeilles à travailler dans les premiers jours du printems où elles ne trouvent point de nourriture, comme elles le sont lorsqu'on les expose au midi, ce qui est la pratique la plus ordinaire. Pour nourrir une ruche mal approvisionnée, après avoir enlevé en totalité les gâteaux mal sains ou vuides, il les remplace par d’autres rayons pleins de miel, qu’il suspend comme les autres gâteaux et qu'il fixe à l’aide de petites traverses artistement préparées. # ( 82? ) Ce procédé a deux avantages sur celui de donner du miel dans un vase plat, comme cela se pratique quelquefois ë le premier, west que les abeilles mangent beaucoup moins rapidement que dans le premier cas; le second, c’est qu’alors cette provision ne devient pas la proie des abeïlles voisines, qui souvent viennent piller la ruche foible qu'on veut nourrir. Une des pratiques les plus remarquables du C. Bardon est l’art de faire essaïmer les abeilles; on connoît les difficultés qui accompagnent ce moment si précieux pour le cultivateur ; ilest souvent obligé, pendant pluieurs semaines consécutives, de passer des journées entières à attendre le départ d’un essañn ; quelquefois il est trompé dans son attente , on la moindre absence le lui fait perdre sans retour. Le C. Bardon croit pouvoir reconnoitre l'instant de faire essaimer à l'inspection de la partie la plus inférieure des alvéoles à couvin, qui, lorsqu’elles sont ouvertes, indiquent Le tems le plus favorable; mais sans assurer que cette observation soit exacte et suffisante, plusieurs circonstances concourrent au succès de cette opération et l’assurent. 1°. L’époque d’essaimer est à-peu-près marquée par la saison et la température. 2”. Lorsque les abeilles sont prêtes à.sortir, ellesse portentordinairement en foule sur la partie extérieure de la ruche. 5°. Si nous profitons de l’utile et ingénieuse observation d’Huber, nous remar= querons que c’est toujours la vieille mère qui conduit les jeunes essaims, et qu’elle sort naturellement lorsqu'une nouvelle mère est éclose ou’prête à éclore ; d’un autre côté, il a observé aussi que les abeïlles pouvoient continuer à travailler sans mère pendant cinq à six jours. Il suffit donc qu’une abeille mère soit prête à sortir avant cet espace de tems, pour que l’ancienne ruche ne souïfre pas de la sortie de l’essaim artificiel. D'ailleurs lors= que l’opération est faite trop promptement, les abeilles qui ont été ainsi chassées, rentrent dans l’ancienne ruche, c’est ce que le C. Bardon a éprouvé jusqu’à deux fois sur le même panier , ce qui n’a pas empèché que huit jours après, ce panier ne donnât un bel essaim. Il est si essentiel de ne pas perdre un moment pour la sortie des essaims, lorsque le tems est favorable, qu’il est d'observation constante que les abeilles font souvent dans ce tems plus d'ouvrage en quinze jours , que dans#out le reste de l’année. Pour faire essaimer artificiellement ses ruches, le C. Bardon se contente de poser une ruche vuide préparée suivaut la manière ordinaire sur celle qui doit essaimer ; il frappe légèrement la ruche inférieure avec ses mains, peu de tems après la mère abeille tour mentée par l'agitation qui se manifeste dans la ruche, sort environnée d’une foule de jeunes abeïlles qui sont toutes accrochées ensemble par les pates, et qui montentinsensi- blement jusqu’au sommet. Lorsque l’essañm est parti, il y a une interruption ,\et celui qui opère , sépare les deux ruches, en éloignant un peu la jeune de la mère , afin que les nouveaux habitans ne soient pas tentés de retourner à leur ancien domicile. Cette méthode lorsqu'elle est pratiquée à propos, remédie aux difficultés des essaims naturels, qui, dans toute l'Allemagne, avoient donné une si grande faveur à ceux de Schirach. Aussi croyons-nous qu’il est utile d’en répandre la connoissance , et invitons- nous nos correspondans à unir la pratique éclairée du G. Bardon à la saine théorie et aux remarques intéressantes de plusieurs auteurs qui‘ont répandu tant de charmes sur celte culture aussi âgréable qu’utile. f Paris. Prumaire et Frimaire, an 3. GHIMIE. Bdtiment de sraduation à cordes. Soc. rmrzom. LeC. Nicolas, chimiste à Nancy, vient d'observer, à Moutiers, un moyen ingé- nieux de favoriser la crystallisation du sel marin ( muriate de soude) à l'air libre. : - (85) H consiste à faire couler sur des cordes fixées perpendiculairement , de l’eau con- centrée à 28 ou 30 degrés: pour cet effet, on gradue l’eau salée, sur les épines, jusqu’à ce qu’elle soil parvenue à 24 ou 25 degrés ; on la conduit ensuite dans une poële pour y être soumise à l’évaporation par l’action du feu; arrivée à 55 ou 40 degrés de salure, on la fait couler, à laide d’un robinet et de chenaux de bois, dans un réservoir qui est pratiqué à cet effet; elle est ensuite élevée de ce réservoir, par le moyen d’un noria où machine hydraulique à triple chaîne de fer et à seaux mis en action par une grande roue à eau, et de ia, elle est conduite dans une auge de bois de sapin qui règne sur toute la longueur du bâtiment. Cette auge est percée de distance en distance , et porte de petits robinets de bois, pour ne laisser couler que la quantité d’eau nécessaire sur les cordes destinées. à servir d'appui au sel marin lorsqu'il se crystallise. Cette espèce de bâtiment de graduation a environ 250 pieds de longueur ; il est divisé en six arches, par des murs de deux pieds d'épaisseur, revêtus de planches de sapin, bien jointes, pour empêcher que l’eau salée ne les pénètre, et éviter par- là leur prompte détérioration. Chaque arche renferme quarante lignes de cordes doubles ou sans fin; chaque Ligue est composée de vingt-cinq cordes fixées perpendiculairement et parallélement à la distance de trois pouces l’une de Pautre : ce qui fait, pour les six arches, douze mille cordes : la grosseur de chacune n’excède pas trois ou quatre lignes de diamètre; elles ont environ trente pieds de hauteur. Le côté du bâtiment qui est le plus exposé à la pluie, est garni de stores faits de toile grossière. s On commence ordinairement l'opération de la crystallisation dû sel marin vers le milieu de juin (vieux style ): on la discontinue sur la fin d’août, et ce à raison du climat de ce pays, qui est froid et très-humide. 1 Lorsque le sel qui s’est attaché aux cordes présente un cylindre de deux pouces et demi de diamètre, on le brise avec un instrument particulier : cette manipulation se nomme abattue ; on en fait deux par année , quelquefois, mais rarement trois. Chaque abaïtue produit trois mille cinq cents à quatre mille quintaux de sel marin très-blanc et d’une excellente qualité. à Ce moyen économique de faire du sel, presque sans bois, ou du moins avec une très-petite quantité, aura un bien plus grand succès dans les salines du Jura, et sur- tout dans celles de la Meurthe, où la température de l'air est bien différente de celle de la Savoie. On pourroit probablement y, faire six abattues, année commune; ce qui produiroit , avec un bâtiment d’une dimension double de celui qui vient d’être décrit , quarante-huit mille quintaux de sel ; en sorte qu’en multipliant ces bâtimens, seulement dans les salines de la Meurthe , où les eaux salées sont très-abondantes, la plupart à 16 er 17 degrés, et les moindres à 15. On pourroit porter la formation du sel à plus de huit cent mille quintaux, en ne consumant que le quart environ de combustible employé aujourd’hui à la fabrication de cinq cent mille quintaux environ. Ces établissemens ne sont pas très-coûteux, ils exigent peu de maçonnerie, et beau= coup de bois et de cordes; leur entretien est peu considérable; depuis huit ans , celui de Moutiers n’a exigé que le remplacement de quelques cordes. q LA Soc. D’HIST. NATURELLESs (84 ) Paris. MNivôse et Pluviôse, an 3. H D'OMNOMPRNE IN PA MTIUNRPE TEL IE. Extrait d’un mémoire pour servir de suite à l’histoire des Termès , ou Fourmis blanches, par le ©. LArreizze. Les simples habitations de nos fourmis, leurs mœurs et leurs habitudes fixent les regards de l’homme le moius accoutumé à.admirer lés beautés de la nature. À quels autres sentimens ne seroit-il pas livré, si, transporté entre les tropiques, il venoit à considérer les ouvrages de certains insectes du pays, bien plus industrieux, et connus sous le nom de terinès ou fourmis blanches? Leurs habitations présentent, par leur grandeur, leur multitude et leur rapprochement, l’aspect d’un village © elles s'élèvent de six à vingt pieds ; leur forme est tantôt pyramidale, tantôt globuleuse ; on croiroit voir ici une tourelle surmontée d’un loil écrasé et arrondi. Cette construction est si solide , qu’elle résiste aux élémens. Qui pourroit croire cependant qu’elle est le fruit de l’art et de l’industrie d’une société de petits animaux, dont le corps n’excede pas un pouce en longueur, qui n’ont d’autres instrumens que leurs mandibules et leurs mâchoires ? Pénéirez dans l’intérieur de ces bâtimens si singuliers, vous ne serez pas moins surpris de la disposition de ses pièces, de leur destination et de la différence des formes des insectes qui y font leur domicile. Ils vous intéresseront d'autant plus que ces termès sont, pour ces belles contrées, un fléau qui les désolent. Ils y dé- truisent généralement tout , et n’épargnent que les métaux. C’est dans les Mémoires de Smeathman et de Kœnig qu'il faut chercher le détail de leur manière de vivre. Latreille se borne à développer leurs caractères génériques, et à décrire une espèce que l’on trouve principalement dans les départemens méridionaux. Il termine son mémoire en établissant un genre, voisin du dernier , et composé d’une bonne partie des hémérobes des entomologistes.. Les insectes dont il parle dans cette dernière partie se trouvent tous aux environs de Paris. La bouche des termès est semblable à celle des ulonates de Fabricius. Il n’auroit donc pas dû les placer parmi les synistates. Lés caractères de l’habitus , l'identité des méta- imorphoses donnent aussi des moyens de rapprochement ; mais à n’examiner que la forme et la proportion des aïîles , ils doivent être classés dans l’ordre des névropteres. T'ermès. l'ermes Lin. Fab. Hemerobius Lin. Antennæ moniliformes , breves, articulis 14-17, distinctis. Labium superius lineare , subemarginatum. Palpi quatuor, filiformes, inæquales ; antict longiores, guadriarticulati , postici articulis tribus. Mandibula cornea , valida, acuta , dentata, in puppis major. Maxilla apice subcornea , acuta , dentata, intus ciliata, galea membranacea , obtusa , dorsali, tecta. Palatum subcylindricum , membra- naceum. Labium membranaceum", laciniis quatuor subæqualibus. Caput hemisphericum, verticale, stemmatibus binis , inter oculos sitis. T'horax anticè truncalus, posticé rotundatus, dorso feré plano. Alæ quatuor æquales , horizontales, incumbentes, corpore triplo longiores, opacæ, deciduæ, nervis ininutissimis. Abdomen sessile, tempore gravitationis , in fæmina , valdè gravi- dum. T'arsi articulis quatuor; primi obsoleti. Larva , puppaque hexapodæ , agiles , oculis nullis plerisque. He Termès des racines. 2°. ( radicuim ) nigricans ; antennis ore pedibusque pallidis , ocellis inferis. == Hemerobius testaceus Lin. -— Perla fusca. Deg. — Hemerobius marginalis Lin. juxtà Rossi, at falsè. On trouve cet insecte dans les lieux frais et humides , dans les prés, au pied des (OL?) oliviers, dans les départemens les plus méridionaux de la France , en Toscane, il paroït même qu’il habite les environs de Päris. Le C. Bosc y a découvert un nid de termès, entièrement semblable à ceux qu'il avoit observés dans la ci-devant Bourgogne et à Langres. Les ravages que ses confitures éprouvoient de la part de ces insectes , lui donnèrent lieu de les remarquer; et en suivant leur marche, il trouva le nid qu'ils avoient construit près la fenêtre de sa chambre ; il s’apperçut aussi qu’ils faisoient tomber leurs aïles à l’aide de leurs pattes : fait attesté par tous les naturalistes déjà cités, et par le C. Richard, qui a assuré l'avoir très-souvent remarqué sur les grandes espèces. La nymphe est courte, ramassée , d’un brun testacé. Ne devant point vivre dans les ténèbres , comme les autres espèces, la nature lui a donné deux yeux; on lui voit encore deux commencemens d’ailes. Psoque. Psocus. Termes Lin. Fab. Psylla Geoff. Antennæ setaceæ, longæ, articulis obsoletis. Labium superius emarginatum. Palpi duo antici subfiliformes , quatuor articulati.. Mandibula cornea, lata, dente sinuque ad latus internum. Maxilla cornea, linearis, elongatr , scæpius porrecta, apice bicrenata , in vagina membranacea, obtusa , occulta , squama duplici ad basin suffulta. Labiurn.membranaceum , apice quadrifido, laciniis lateralibus, majoribus palpiformibus. Palatum dilatatum , membranaceum. Cuput magnum, deflexum, subcordatum, oculis prominulis ; ocellis tribus. T'horax gibbus. Alæ quatuor magnæ, nervosæ , deflexæ , subæquales, reflexu lumainis nitidulæ , sæpius punctatæ. Abdoïnen sessile , terebra instructum in fœinina. T'arsi articulis duobus. : Larva puppaque imagini similimæ , agiles, hexapodæ, herbaria, animalia , exsiccata, utersilia paleacea, libros, plantes destruentes, Puppa alarum rudi- mentis distincta. Espèces. (Celles qui sont marquées d’un astérisque sont nouvelles ). 1. Psoque pédiculaire, ( pedicularius ) fuscus ; abdomine pallido ; alis anticis subimmaculatis. -— Larve, connue sous le nom de pou du bois , ne produisant aucun son sensible. 2. Psoque jaunâtre, (flavicans ) fusco-varius ; alis obsoleté maculutis. 3. Psoque longicorne, ( longicornis ) niger ; antennis corpore duplo longioribus. * 4. Psoque cilié, ( céliatus) alis superioribus nigris, margine crassiort ciliato. 5. Psoque striatulé , ( striatulus) alis superioribus margine untico ,interni apice Jfasciaque nigris. 6. Psoque fascié, (fasciatus ) alis anticis atomis fasciisque tribus nigris. * 7. Psoque morio , ( #20ri0 ) niger, alis anticis inferné dimidiato nigricantibus. 8. Psoque biponctué, (bipunctatus) flavicans , alis superioribus punctis duobus nIgris. 9. Psoque quatre-points, (quatuor punctatus) rufo-flavus ; alis anticis maculis quatuor nigris, apiceque Tadiatis. 10. Psoque six-points, (sex puncCtatus) fuscus ; alis punctis sex nigris. * 11. Psoque quadrimaculé , ( quadrimaculatus) flavo nigroque varius ; alis supe- réoribus corpore vix dongioribus , maculis quatuor nigris. Oservarions sur la nature du Bissus velutiua, par le C. Cranrrans. Le C. Girod-Chantrans a communiqué un commencement d’observations sur la nature du Bissus velutina. Lin. Cette substance, qui croît abondamment sur les murs dans les lieux ombragés , est Soc. PHILON: à Soc. Pairom. ( 86) constamment de couleur verte. Une plaque, considérée au mycroscope , paroît com posée d’une multitude de petits tubes entrelacés irrégulièrement , qui tous ont une de leurs extrémités ouverte el tournée vers la surface extérieure. L'intérieur de ces tubes est compleitement rempli de corpuscules presque ronds, qui, à une certaine époque, s’échappent par l’ouverture et se répandent sur leur surface extérieure, où ils donnent sans doute naissance a de nouveaux tubes. Ces tubes ainsi vuidés se flétrissent , et leur couleur, considérablement altérée, finit par devenir jaunâtre. Un tube de byssus, isolé sur une tuile, n’a pas montré d’apparence d’accroisse- ment, mais là saison Lrop avancée en est probablement la cause. Plusieurs tubes placés sous l’eau , et exposés au soleil, ont laissé dégager une mul= titude de bulles transparentes, qui s’élevoient continuellement à la surface, emme- nant avec elles des portions de byssus qui se replongeoient aussi-iôt que la bulle étoit crevée. Ce phénomène n’avoit pas lieu , ou ne l’avoit que très-foiblement la nuit, et pendant les journées obscures. On wa pas pu constater - la nature du gaz qui forme ces bulles; mais l’analogie indique que c’est le gaz oxigène. L’acide nitreux attaque le byssus avec effervescence, cependant une portion reste indissoluble. Le byssus se brüle assez difficilement ; il donne beauconp de fumée, et répand une odeur animale semblable à celle de la corne. Son incinération est encore plus difficile, et ses cendres forment plus du tiers du poids de ce qui a été brülé. Le C. Girod-Chantrans regarde le byssus velutina comme un polype, et soupconne que les espèces de bonqueis formés par des corpuscules amoncelés à l’ouverture des tubes, sont des bras. Il promet une suite à ces observations, lorsque le renouvelle ment de la belle saison lui permettra de les reprendre avec utilité. ÉCONOMIE RURALE. Notice sur un emploi économique des baies du Vaccinium myrüillus, par le C. Bosc. Le C. Bosc a remis à la société un pain de confitures, composé avec les baies du paccinium myréillus, d’après le procédé employé par les sauvages du Canada, pour faire leurs gâteaux de baies de vaccinium corymbosum. Ge procédé consiste à faire cuire les baies dans un vase de fer, et à auginenter, par la chaleur du four, la dessication, jusqu'a consistance solide. Ge moyen de subsistance habituelle, employé par les peuples sauvages du nord de l'Amérique et de l'Asie, n’est point à négliger dans le moment actuel. Ges confitures sont très-agréables au goût, et peuvent être très-abondamment fabriquées dans quelques départemens. à On sait que les peuples chasseurs et ichtiophages du nord de l’Europe et de l'Asie, les Lappons, Set Kamstchadales, Vostiakes, Kouriles, ramassent en très- grande abondance les baies de Rubus articus et Rubus herbaceus pour leur servir de nourriture végélale pendant l’hiver ; mais qu’ils ne les font point dessécher, qu’ils se contentent de les mettre dans des vases d’écorce et de les enfouir en terre. Le C. Bosc observe que ce procédé pourroit aussi être employé pour conserver les baies du yaccinium myrtillus; car il a remarqué que les vignerons , qui font usage de ces baies pour colorer leurs vins, les gardent, sans inconvénient, depuis le mois de juin jusqu'a la vendange , avec la seule précaution de les placer à la cave dans des vases bien fermés, (08710) Paris. ’entôse et Germinal, an 5. HISTOIRE NATURELLE, Description de deux nouvelles espèces d’ Animaux, par le C. Bosc. + Convus COERULESCENS. L C. Cinereus, capite, collo, alis, caudaque cæruleis. Soc. D’Hisr, Hab. in Amer. S'eptentrional. - NATURELLE: Bec noir, gorge blanchâtre , pieds noirs, longueur 10 pouces. Acarus Manicarus. : A. Suboyatus , rufus, pedibus anticis crassisimis manicatis, Hab. in Amer. Sept. in avibus. Corps presque ovale à anneaux fortement marqués. Tête avancée , pointue , rétractile , sans yeux ni antennes. Pattes , huit, les antérieures longues, terminées par un crochet qui s’abaisse sur une épine. ï Cet insecte peut faire un nouveau genre entre les Pous et les Acarus. Il a été trouvé vivant sur une peau de l'oiseau précédent, que le C. Bosc a recu de l'Amérique Septentrionale. MINÉRALOGIE.. Notice sur les moyens de donner de la flexibilité à plusieurs espèces de pierres, par le C. Freuriau DE BELLEVUE. Le C. Fleuriau de Belleyue a présenté à la Société, des pierres auxquelles il a com muniqué la propriété d’être flexibles par des procédés très-simples, et insérés dans le Journal de Physique d’Aoûùt 1792. 1l a été conduit à cetie découverte par un marbre flexible, qu’il trouva sur le mont Saint-Gothard; on ne connoissoit encore que deux pierres flexibles, dont on ignoroit absolument le gissement; la première, un grès friable micacé, qui vient, dit-on, du Brésil; la seconde, un marbre blanc du palais Porghèse, à Rome. Le marbre qu’il venoit de trouver avoit tous les caractères de celui du palais Borghèse. Le C. Fleuriau en examina, avec soin, la situation et la nature. Il vit qu’il étoit placé vers le sommet d’une montagne, et exposé à un desséchement continuel; que son grain étoit crystallin etfort gros ; enfin, il y a reconnu la propriété des dolomies, de ne se dissoudre que lentement dans les acides, et avec une effer- vescence très-légére. Il a conclu, avec Dolomieu, que la flexibilité des pierres étoit due à un écartement très-considérable de leurs molécules crystallines; et les moyens qu’il emploie pour leur communiquer cette propriété, prouve encore cette asserlion : ils consistent à faire éprouver, par un feu capable de les faire devenir rouges, un long desséchement aux pierres que l’on veut rendre flexibles, et à les amener, par une flexion légère et graduée entre les doigts, à la flexibilité qu’elles doivent conserver. Il faut qu’elles aient un grain crystallin ; celles à cassure terne ou vitreuse, n’acquièrent jamais cette propriété. Le feu , en écartant les molécules crystallines pendant un long tems, hors de leur sphère d'attraction, ne leur permet pas de se remettre parle refroidissement, dans leur premier état. Alors les corps soumis à cette action acquièrent un volume plus considérable, absorbent l’eau en assez grande quantité, et leurs molécules ne Lenant plus, pour ainsi-dire, par attraction, mais seulement par enlacement, ils deviennent très-fragiles. Le C. Kleuriau a présenté, à la Société , du marbre de Carare ct-du grès devenus flexibles par cé procédé. Soc. D’Eisr. NATURELLE, C0 (88 ) ANATOMIE. Extrait d’un Rapport sur diverses préparations anatomiques , du C. Franprin, par le C. Pier. LeC. Pinel a rendu compte de deux Mémoires envoyés depuisquelque tems à la Société, par le C. Flandrin. Dans l’un ii donne la composition d’une liqueur propre à faire des préparations anatomiques, au moyen de la macération. Cette liqueur est un mélange d’eau et d’acide sulfurique dans des proportions telles qu'il reste encore à l'acide sulfu- rique assez de force pour détuire le tissu cellulaire; maïs point assez pour attaquer les substances membraneuses , tendineuses et nerveuses qu'il iient réunies. Dans l’autre Mémoire, le C. Klandrin cherche à déterminer, à l’aide de cette liqueur disolvante, la terminaison de la retine. Il a appercu distinctement les fibres de cette membrane très-mince s’entrelacant avec celles de la choroïde , et s’y perdant. Le C. Pinel en rendant justice à l'intérêt de cette découverte , auroit desiré que le C. Flandrin leùt rendu plus claire ei plus certaine, par une préparation anatomique , mise sous les yeux de la Société, on par une bonne figure. Le C. Flandrin a aussi cherché à prouver la division de la retire en deux membranes; mais d’après le rapport de Pinel, il na pas obtenu dans ce travail, le même succès. __@ Mémoire du €. C uvier, sur l’ Anatomie du grand Limaçon. HEr1x PomaATia, L. Le corps dudlimaçon est divisé en trois cavités : la poitrine, l'abdomen, et lacavitéde la génération. Il y a quatre ouvertures au-dehors : la bouche , lorifice de la génération sous la grande corne droite , l’orifice de la respiration au côté droit de l’aube , l’anus derrière le précédent. La cavité qui renferme les organes de la respiration et de la circulation, est située sur la partie supérieure du corps; son plancher étant ouvert, on apperçoit d’un côté le rectum; à gauche du rectum et postérieurement, le cœur et les poumons. Le cœur est pyriforme et n’a qu'un ventricule. I] sort de sa base un gros vaisseau , très-renflé à son origine, qui paroît être l’aorte. Peu après sa sortie, le vaisseau donne trois on quaire ramifications qui roule aux poumons. Inférieurement il produit un autre vaisseaw Qui va au foie et aux organes de la nutrition, et paroïît analogue à la veine-cave. Les poumons sont formés par un réseau de vaisseaux très-nombreux, réunis souvent en fais— ceanx de vaisseaux parallèles, et conservant ce parallèlisme dans, leur enlacement. Des valvules que le C. Guvier croit avoir apperçues à la base de la grande artère indiqueroïient ie la circulation se fait, comme dans tous les animaux à sang froid , par le sang chassé ù cœur dans lés poumons, et non des poumons dans le cœur, comme le pense Swam- merdan. 1% Organe de La ñutrition. La bouche est située à la partie antérieure et inférieure du corps et de la tête : elle est attachée, ainsi que ce membre, par des muscles qui peuvent la retirer dans l’intérieur du corps et de la coquille de l’aximai. Lie canal alimentaire consiste en un petit renflement, que l’on peut regarder comme l’estomac; un intestin qui vient ensuite , il est presqu’aussi gros que l’estomac; après être monté vers la spire, il se términe en cul-de-sac, dans lequel s’insèrent les intestins grèles qui, après s'être repliés deux fois sur eux-mêmes, vont s'ouvrir à l’anus. Les glandes salivaires, au nombre de quatre , sont situées sur les côtés de Pestomac; deux autres grandes, vers la bouche , à l'extrémité des canaux des premières glandes. Le foie est très-volumineux , divisé en quatre lobes et une infinité de lobules. Il répand, par un canal fort gros, une liqueur verdâtre dans le gros intestin. ? Organes de la génération + ils sont pour le sexe feminin : La flarrice : grand vaisseau à parois épaisses , mais molles et mucilaginenses, replié plusieurs fois sur lui=mênie. -=- L'Ovaire : Baquet ovale de petits grains liés par des vaisseaux. — L’'Oyiducte : Canal ondulé, € 89° ) ondulé, qui va de l'ovaire à la matrice. —- Les vaisseaux fibreux : Menus, bifurqués, aveugles, allant en convergeant se rendre dans la matrice, et y répandre une liqueur laiteuse , pris par Swammerdam , pour les testicules. Ils n’existent pas dans la limace. — Le Réservoir de La pourpre. -—- Globuleux , situé contre la matrice, et se terminant, ar un long canal , à la base de la verge , qu'il égale en longueur, renfermant une liqueur jrs et cousislante , analogue à celle des mûres, selon Swammierdam. Pour le sexe masculin. Lu glande séminale ; placée à l'extrémité de la matrice, blan- châtre, molle, s’ouvrant dans le fond de la matrice. —- La Verge attachée au bord de la cavité cominune aux organes de la génération, longue, menue, allant en diminuant. de sa base à sa pointe; elle flotte libre dans la cavité abdominale , et l’animal ne peut s’en servir qu’en la retournant par un mécanisme analogue à celui de ses tentacules. Elle n’est point percée, et le G. Cuvier pense qu’elle sert platôt comme organe irritant. =— Bourse du dard : sinus de la cavité commune , de forme parabolique à paroïs épaisses, renfer- mant un dard quadrangulaire, acéré, calcaire. Le C. Cuvier a remarqué que le limaçon, avoit la propriété de reformier ce dard très-promptement. ous les organes aboutissent imédiatemeut ou immédiatement dans une cavité comiune. Le C. Cuvier renvoie à Swammerdam, pour les autres objets dont il ne parle pas; mais que ce Naturaliste a décrits et figurés avec exactitude. Il conclut que le limaçon présente dans son anatomie des phénomènes singuliers , dont quelques-uns particuliers à ce genre qui son! : 1°. le systéme musculaire, dont presque tous les effets consistent en rétraction et déroulement ; 2°. le mécanisme de la déglutition, qui seroit trop long à développer, etqui se retrouve encore plus sensiblement dans les sèches ; 5°. une trachée qui s'ouvre et se referme alternativement pour la respiration; 4°. la digestion qui se fait par une grande abondance du suc; 5°. cet hermaphroditisme singulier qui, tout en se suffisant à lui-même , a besoin des irritations de l'amour ; 6°. enfin ce dard calcaire pro= duit si prompternent par le limaçon. # Paris. Âoréal, :Prairial, ‘Messidor et Thermidor CT HISTOIRE NATURELLE. Observations sur une petite espèce de Maki ( Lemur Linn.), par le C, GEorrroy, du Museum d'Histoire naturelle. On trouve dans le treizième volume de l'Histoire naturelle, à la fin de la description du mongous, une notice sur une petite espèce de maki, que Buffon et Daubenton ont regardé comme une simple variété du mongous, mais qui en diffère évidemment. Sa taille est bien éloignée d’être aussi haute , puisque ce petit animal n’a jamais plus de quatre à six pouces de longueur ; les yeux sont plus grands et plus rapprochés; les Jambes sensiblement plus courtes; les oreilles presque nues, plus longues, et accompagnées , comme celles du lory, dans leur intérieur, de trois petits oreillons ; enfin, un caractère qui l’éloigne de tous les autres makis, est la singulière conformation dès dents de sa mâchoire inférieure : les six incisives sont très-rapprochées et plus égales entr'elles; les canines et les deux premières molaires sont couchées et dirigées en avant, et se ressemblent même tellement pour la forme, que les canines ne s’en distinguent que parce qu’elles sont un peu plus longues; les deux incisives latérales supérieures sont beaucoup plus petites que les deux intermédiaires, ce qui s’observe également dans le lory du Bengale ; la queue est plus longue que le corps. Ces chservations ont été faites sur trois individus qui ont été rapportés de Madagascar et donnés au Muséum d’histoire naturelle, lun par Poivre, en 1755, et les deux M Soc. D'Hisr. NATURELLE, Soc. D'Hisr. NATURELLE ( 90° ) autres-par Sonnerat, en 1775; il s’en trouve aussi un dessin très-correct dans les manuscrits de Comunerson + enfin on en a transporté un individu vivant à Paris, où Butfon a eu occasion de le voir et de le faire dessiner. On s'étonne que ce grand naturaliste, oubliant que cette petite espèce éloit déjà pen dans son ouvrage, et qu’il avoit reconnue pour un mmaki, en ait reproduit dans ses supplémens, vol. 3, une nouvelle description sous le nom de Rat üe Madagascar, et que sur-tout il ait pu douter si elle ne se rapprochoit pis plutôt de l’écureuil ou da palmiste , que du rat, parce qu'on lui avoit assuré qu’elle hebitoir les arbres, et principalement les paliers. La figure qui est jointe à la description de Buffon est exacte, à l'exception de la queue qui est lâche conime dans tous les makis, et que le peintre a représentée récoquillée. Le caractère distinctif et essentiel de ce petit maki peut être exprimé par la phrase suivante : LEemMuRrR PUSILLUS. L. Cinerco-fulyus, lined inter-oculari albidä, inferioribus laniaris atque primis moluribus obliqué porrectis. Petit Mangous. Buff. vol. 15, pag. 177: Idem. Daub. vol. 15 , pag. 202. Rat de Madagascar. Buif. Supp. vol. 5, pag. 149. Habitat in insulä Maduigusar. Poivre, Sonnirar , CommeRsone Sur les espèces d’Éléphans, par les CC. Cuvier et GEOFFROY. Ces naturalistes ont prouvé qu'il existe au moins deux espèces bien distinctes d’éléphans dont le Muséum d'histoire naturellé possède les crânes. Leurs proportions différent totalement, le crâne de celui d'Asie étantide près d’un cinquième pus haut ? 2 à proportion de sa longaeur , que le crâue de l’éléphant d'Afrique. Le caractère auquel on distüinguera le plus sûrement celte espèce, est la coupe des lames verucales dont on sai que les dents molaires de ces animañx sont composées, et qui représentent des losanges dans l’éléphant d'Afrique , ei des rubans transversaux dans celui d'Asie. ? Ils rapportent au geure des éléphans , l’animal dont on a trouvé des ossemens et des - défenses fossiles dans le Canada. La mâchoire inférieure dont il y a une moilié au Muséum britannique, et dont le cabinet national possède une portion trouvée au Pérou , est formée comme celle de l’éléphant, mais ses dents molaires présentent des pointes coniques, au lieu des lames qu’on voit à celles des éléphans ordinaires. Cette opinion étoit aussi celle de Camper, et il l’a publiée dans les Mémoires de D Pacadémie de Pétersbourg. Novz comimnentari, tome XIII. Enfin , ces citoyens ont découvert que le Mammouth, cet animal dont on trouve les ossemens en Sibérie et ailleurs, et qu’on avoit toujours regardé comme un éléphant, est bien du même geure, mais que, quoique très-voisin de l’éléphant d'Asie, il en diffère assez pour être considéré comme une espèce distincte. Le Muséum en possède une mâchoire inférieure fossile, entière : l’angle que forinent ses branches est plus ouvert ;. le bec qui la termine moins aigu; son canal plus large, et ses molaires composées de lames plus minces et plus nombreuses que dans l’élephant d’Asie. ANATOMIE. Observations sur le larynx du Couagga (equus quagga Linn.), par le C. Cuvrer. Il ne diffère de celui du cheval que par l’absence#de la membrane triangulaire placée à l'extrémité antérieure de la gloite de celui-ci, Le C. Cuvier ajoute quelques: , (19279 remarques sur le larynx de l’Orang=outung, dont le sac, selon luï, n’est pas analogue au sac thyro-hyoïdien des singes ordinaires, comme l'ont cru Camper et Vicq-d’Azyr, mais bien aux sinus des ventricules de leur glotte. PHYSIQUE. Sur les effets de la poudre dans les mines. M. Humboldt , conseiller des mines du roi de Prusse, nous a appris qu’on avoit aug- menté considérablement les effets de la poudre dans les mines, en laissant un espace assez considérable entre la poudre et la bourre. 11 assure qu’on est parvenu à ce résultat en partant de l’observalion connue, qu’un fusil crève lorsque la bourre ne touche pas la poudre. Sans vouloir prouver l’exacte ressemblance de ces deux faits, on y a ajouté ceux-ci: 1°. une bombe à moitié chargée crève en nombreux éclats, landis qu’elle se sépare simplement en deux ou trois morceaux qui sont poussés fort loin lorsqu'elle est remplie de poudre ; 2°. lorsqu'on bourre fortement et de près la poudre que l’on a mise dans un tronc d'arbre pour le fendre, la bourre est simplement chassée ; l'arbre est entr'ouvert quand la bourre n’est point appliquée sur la poudre. CHIMIE. Observation sur une crystallisation formée dans un mélange d’huile de romarin et d’une dissolution d'or, par ie €. Vauquezin. Il appercut au fond d’un vase dans lequel il avoit mis un mélange d’huile de ro- marin et de dissolution d’or, des grouppes d’aiguilles transparentes dont les plus longues avoient environ cinq à six lignes et recouvroient l'or précipité. C’étoient des prismes à quatre pans terminés par des pyramides à quatre faces. — Ceite matière étoit cassante, avoit la saveur de l'huile de romarin. Elle se volatilise au fea en vapeurs blanches. — Chauffée légèrement dans une phiole, elle se sublime en aiguilles fort longues. Il reste au fond de la phiole une matière fondue plus fixe, moins cassante que les crystaux. — Elle est dissoluble dans l’alkool, et crystallisable par l’évaporation. — Dans l'acide sulfurique elle se dissout et forme, à l’aide de la chaleur, une liqueur rouge de cerise, — Les alkalis dissolvent cette substance à l’aide de l’eau, et ne pa roissent pas avoir d'autre action sur elle. Elle s’en sépare par évaporation ou par refroidissement. — Le €. Vauquelin n’ose encore rien prononcer sur la nature de cette substance. Ce n’est point du camphre, quoique M. Proust dise en avoir trouvé dans piusieurs huiles volatiles. Le C. Margueron, pharmacien, a retiré d’autres huiles volatiles, une substance qui paroît analogue. | Pants. Fructidor, an 5; Vendémiaire, Brumatre et Frimaïre, an 4. ANATOMIE. Mémoire sur la circulation dans les animaux à sang blanc, par le C. Cuvrer. Il décrit le cœur et les vaisseaux des sèches , des aplysies, des limaçons, des moules, etc. et après avoir présenté un tableau des différentes combinaisons que la nature a établies à l'égard de ces organes dans les différentes classes d'animaux, il cherche à prouver que les veines dans les animaux dits à sang blanc , font en même temsles fonctions de M 2 Soc. PHILOM:. Soc. PHILoW. INST. NAT. Soc. FHILOM:e Soc. rHILOM, (9?) vaisseaux absorbans, ou pour mieux diré, qu’elles ne renferment point de véritable sang, mais ne charient qu'une simple lymphe. Il s'appuie sur-tout sur les communications immédiates des veines «ans Loutes les cavités du corps , et sur ce que le canal intestinal des moules et d’autres bivalves passe au travers du cœur, en sorte que le chyle n’a qu’a trans suder immédiatement de cet intestin dans le cœur pour que le corps s’en remplisse. PHYSIQUE. Sur l'électricité animale. M. Humboldt a constaté que des plaques de métaux de même nature, qui, placées convenablement Sur un anhnal, ne lui faisoient donner aucune marque de l’élec- tricité observée par Galvani et Valli, acquièrent cette propriété lorsqu'on souffle sur une de ces plaques , ce qui [a charge d'humidité, — I] a fait des expériences sur Iui-même en s’appliquant des vésicatoires sur les: omoplates ; l’épiderme enlevée, les deux plaies armées de métaux , il a éprouvé les méines effets que les grenouilles sou— mises aux expériences de Galvani. Les mouvemens convulsifs étoient d’autant plus forts, que les métaux différoient entr’eux comme conducteurs. CHIMIE. Expériences sur le schorl rouge et le métal qu’il contient, faites au laboratoire du conseil des mires, par les CC. Vauqueun et Frcur. Klaproth annonça il y a environ un au que le minéral appelé schorl rouge de Hon- grie étoit un véritable oxide métallique crystallisé, mêlé d’un peu de silice et d’alumine.… Il à nommé titanium le métal qu’il contenoit. Les CC. Miché et Cordier, officiers des mines de la République, viennent de découvrir dans les environs de St.-Yriez, département de la Haute-Vienne , une substance qui avoit de grandes ressemblances avec le schorl rouge de Hongrie. Elle vient d’être soumise à une analyse compara- tive avec celle de Klaproth. Comine la dissertation de ce chimiste n’est poiut traduite, nous allons en donner un extrait succinct, eb comparer ses expériences avec celles. des CC. Vauquelin et Hecht. Expériences de KLAPRoTH. r. Ce fossile exposé au feu de porcelaine dans un creuset d'argile, n’éprouva d’alté- ration que dans sa couleur, qui augmenta d'intensité. 2. Dans un creuset brasqué, il se brisa, devint brun clair, mais terne. 5. Au chalumeau avec le phosphate ammoniaco de soude, il se fondit en un globule: rouge pâle tirant sur le gris. Expériences des CC. Vauquezix et Hecur. 5. Il donna un globule vitreux, homogéne , transparent, d’une couleur violette semblable à celle produite par l’oxide de manganèse. 4. Avec le borax, a produit un globule rouge hyacinthe. 4. I n’y a pointeu de combinaison , mais des végétations à la surface du globule , et des parties de schorl non décomposé dans son intérieur. 5. Avec les acides sulfurique, nitrique , muriatique et nitro-muriatique , aucune altération. 5. Par l’ébullition de l'acide muriatique , on a obtenu une petite quantité de fer qui paroît étranger à cette Substance. 6. Cent parties chauffées dans un creuset de porcelaine avec cinq cents parties de: Li] (0270) carbonate de potasse , entrérent en fusion , et le mélange; coulé sur une plaque , forma une masse solide d’un gris blanchâtre qui présentoit à sa surface des aiguilles crystallines ; réduite en poudre et délayée avec de Keau bouillante, il se précipita une poudre blanche - qui, séparée du liquide, étoit sous la forme d’une terre légère dont le poids étoit de cent soixanle-neuf parties. x La liqueur dont cette terre avoit élé séparée, staturée avec l'acide muriatique donna un dépôt pesant quatre grains, qui étoit composé de parties égales de silice et d’alumine. G. Les mémes phénomènes ont été observés ; nous remarquerons seulement que 21 couleur de La terre éloit légérement jaune, et que la silice et l’'alumine paroisent provenir du creuset où l'opération a été faite. IL est vraisemblable aussi que La couleur jaune rosée qu’avoit la poussière, dépendoit d’un peu de fer contenu dans la potasses 7. La poudre ‘blanche de l’expérience précédente s'est entièrement dissoute dans Vacide sulfurique, la dissolution concentrée par l’évaporation spontanée s’est convertie en une malière blanche, gélatineuse et opaque. 7. Nous avons obtenu une légère dissolution par l'acide sulfurique qui n’a pu étre entiérement saturé par La terre. Nous n'avons pas obtenu de crystaux , soit par l’évaporation spontanée ; soit par l’évaporation au feu. 8. L’acide nitrique la dissout aussi; la combinaison qui en résulte est transparente et prend , par l’évaporation à l'air libre , une consistance huileuse , au milieu de laquelle on trouve des crystaux transparens rhomboïdaux , et quelquefois hexagones. 8. Nous n’avons pas pu opérer la combinaison de cette matière avec l’acide nitrique ; ou au moins elle étoit si légère qu'elle peut étre regardée comme nulle, 9. La dissolution dans l'acide muriatique forme une gelée jaunâtre et transparente , dans laquelle on trouve des crystaux cubiques. 9. L’acide muriatique dissout assez bien la poudre blanche, mais il à été impos- sible de neutraliser La dissolution. Nous n'avons pas obtenu de crystaux. 10. Les dissolutions de cette matière dans les acides, sont précipitées, 1°. en vert de pré par le prussiate de potasse; 2°. en rouge foncé, par l’infusion de. noix de galle; 3°. en blanc, par les acides arsenique et phosphorique; 4°. par le mélange de l’acide tartareux etoxalique , en une matière blanche qui se redissout par l'agitation. 10. {demn. 115. Une lame d’étain plongée dans ces dissolutions, donna à la liqueur une couleur rose analogue à celle du rubis. 11. dem. 12. Une lame de zinc donne à ces mêmes dissolutions une couleur violette qui passe aw bleu d’indigo. 12. Idem. à 15. Le sulfure d’ammoniaque forme un précipité abondant qui aune couleur verte sale, 15. /dem, ù 14. Cinquante grains de cette terre chauffée dans un creuset ont perdu douze grains; tant que cette maliere resta chaude, elle eutune couleur jaune qui se dissipa par le refroi- dissement. Elle devient par cette opération indissoluble dans les acides. 14. Idem avec quelques légères différences dans les poids. 15. Mélée avec un flux convenable, elle forme un- émail de couleur jaune de paille. 15. Mélée avec différens flux, et soumise à l’action de la chaleur du four- neau de Macquer, elle a fourni un émail d'un jaune ‘sale. 16. Soixante grains défcette matière mélés avec trente grains de colophone ; exposée à l’action d’un feu doux, la résine s’enflamma et la terre reparut avec toutes ses propriétés. La moitié de cette terre mêlée avec dix grains de borax calciné et vingt grains de verre, et chauffée dans un creuset au four à porcelaine , a fourni une scorie inégale, brunâtre en dessous, et grisâtre en dessus. La cassure étoit poreuse eë remplie de cavités dont l’intérieur étoit rayonné, i Soc, rHILOM. (9# ) 16. On a pris 12 parties de la matière blanche obtenue dans l'expérience 6 ; on en a formé une pâte avec de l’huile qu'on a placée au milieu d’une brasque de - charbon et d’alumine pure : au bout de trois quarts d'heure d’un feu violent, on a obtenu une masse creuse dont l'extérieur avoit une couleur jaune d’or , et l’inté= rieur une couleur notrâtre, formé d’aiguilles et parsemé de beaucoup de points jaunes. La matière avoit perdu 18 purties de son poids. 17. 72 parties de la méme poussière furent mélées avec 10 parties de borax calciné, et 10 parties de charbon en poudre, l’on fit du tout une pâte avec de l'huile, et l’on-chauffa pendant une heure et demie ; on eut pour résultat une masse fondue qui avoir à l'extérieur une couleur rouge assez semblable à celle du cuivre: cette matiére brisée présehra à l’intérieur une couleur noire brillante , des aisceuut d’aiguilles fort analogues à celles de l’oxide de manganèse, enfin des cavités dont les surfaces «votent une couleur rouge brillante. 19. Lu méme expérience répétée dans d’autres proportions a produit une musse noirâtre dont les parties n'etoient qu'igglutinées les unes aux autres ; en la bri sunt elle a offert une couleur rouge tirant un peu sur le pourpre. On a remarqué qu’en la cassant , lorsqu'elle est encore chaude , lu couleur rouge pusse promnpte- imnent au pourpre, et de celle-ci au violet foncé, c2 qui n'arrive pas d’une manière aussi sensible quand elle est froide. - à : Aimenée à c't état, cette substance traitée avec l'acide sulfurique concentré, erd sa couleur rouge et se convertit en une poussiére blanche qui augmente de poids ; il se forme en méme tems une grande quantité d'acide sulfureux. -— Avec l'acide nitrique elle se réduit aussi en poudre blanche, et il se dégage d’abon- dantes vapeurs de gaz nitreux. -- L’acide muriatique à paru n'avoir que très-peu d’action sur elle. Il paroi par ces essais, encore insuffisans cependant, que cette substance est un véritable métal d’une nature particulière ; lu düninution de poids , son chan= gement de couleur lorsqu'on La traite avec des corps combustibles, sa conversion en poudre blanche , etson augmentation de poids par les acides ; sa combinaison avec l'acide prussique, et la teinture de noix de galle, sont des preuves, au moins dans l'état actuel des connoissances chimiques, que ce schorl rouge de Hongrie et celui de la Haute-Vienne, sont des oxides métalliques crystallisés. ARTS CHIMIQUES. Observation sur l’emploi de la castine dans la forge du fer cassant, par le C. BAïLLET, inspecteur des mines. Il rapporte à la société qu’il a vu dans les forges de Marche, près de Namur, employer avec succès (au feu d’affinerie ) un procédé très-simpie pour donner au fer une meilleure qualité. ‘ Ce procédé consiste à jeter une demi-pelletée de castine en poudre fine sur la loupe au moment où elle est formée, et en la Lenant ainsi exposée au yent des soulflets pendant quelques instans avant de la portier sous Le marteau. La castine dont on se sert est une pierre calcaire bleue très-dure qui donne une chaux blanche excel lente ,: et dont la poudre est aussi très-blanche. Cette castine produit un prorupt effet sur la loupe : elle épure le fer et le débarrasse du siderite ou phosphure de fer qui, comine on le sat, rend le fer cassant à froid. Ce fait est une confirmation importante des expériences Fpportées dans le Journal des Mines, et par lesquelles Rinman est parvenu à obtenir d’excellent fer en traitant là foünie avec des scories qui avoient été fonduesid'avance avec parties égales de chaux. Dans ses expériences , Kinman annoncelavoir retiré) autant de fer que par les pro cédés ordinaires. Dans les forges de Marcheon a reconnu qu’on éprouvoit un léger déchet, ce qui est plus vraisemblable. (95° ) MÉDECINE PaAruozocrtre. Observation d’une atrophie idiopathique, c’est-à-dire, sans maladie antérieure ou primitive, par le €. HALrré. Le sujet de cette-observation est une jeune personne morte à 25 ans d’atrophie, sans J ? cause connue. —= À cinq ou six ans, celte malade avoit été cachetique et languissante. On lui donna alors du sirop anii-scorbatique , et ses forces se rélablirent. = À 7 ans elle éprouva une mensirualion précoce qui ne dura pas; on cessa alors l’usage du sirop, elle continua de se bien porier. -— À 14 ans, elle fut réglée sans accidens, et continua de l'être bien, tant pour le période que pour la quantité, jusqu’à 17 ans: -— A 17ans, les règles diminuerent sensiblement ; la diminution alla toujours en augmentant jusqu’à 21 ans, époque où les règles cessèrent absolument pour ne plus revenir. Depuis la diminution progressive des règles, cette malade a maigri continuellement, perdant peu-a-peu ses forces, sans aucune augmentalion dans ses évacualions ; Sans sueurs, Sans transpiration sensible , sans loux, sans expectoralion , sans œdèine des extrémités. ——- La peau du col et de la poitrine étoit marquée de taches fauves communément nom mées taches hépatiques. La malade d’ailleurs faisoit ses fonctions comme à l’ordinaire , mangeoiït beaucoup, diséroii bien en apparence , rendoit des excrémens de consistance et de couleur ordi naire. Elle dormoi peu, s’occupoit , et néanmoins maigrisscit à vue-d’œil. — La veille de sa mort elle ne sortit point , mais alla et vint, er donna ses soins aux affaires domestiques comme à l'ordinaire. Le soir , elle se sentir lasse et se coucha de bonne heure. —- {1e lendemain, jour de sa mort, elle resta couchée, se sentant exrémiement assoupie; la tête peu présente, les yeux ternes et languissans, les mouvemens lents, les sensations engouruies, le poulx singulièrement rallenti et foible, la respiration très courte sans être précipitée ni gênée. Elle ne se plaignoit de rien, et disoil seulement qu’elie sentoitune grande propension au sommeil. Dans les huit jours qui ont précédé sa mort, elle avoit éprouvé quelques accès de toux sèche, et quelques instans d'oppression. Cette jeune personne étoit timide, peureuse ; on la soupçonnoit de jalousie, On croit qu'a l’épaque de la diminution de ses règles, elle avoit éprouvé quelques frayeurs. La masturbation ne paroil avoir eu aucune part à sa maladie, autant qu’on en peut juger par l’éiat des parties sexuelles extérieures. Ouverture du cadavre. La peau sembloit collée sur les os; le ventre étoit déprimé et touchoït presque la colonne épinière. —= Le tissu cellaleux sous cutané contenoït seulement quelques traces de graisse éparses dans des folicules isolés. -— Nulle apparence de graisse ne se montroit dans l’épiploon ni dans le mésentère. = Tous les viscéres du bas-ventre étoient dans un étai absolument conforme à l’état naturel, miais peu volumineux. Les glandes mésen- tériques n’étoient ni grosses ni obstruées. Îles paroïssoïent plus saillantes que de cou- tune à cause de l’absence totale de la graïsse qui les environne ordinairement. On n’ap- percevait point les vaisseaux lactés qui s’y rendent. Les viscères de la poitrine étoient dans l’érat ordinaire. Une legère induralion se faisoit sentir dans le pouimon droit sans ulcération. La glande tiroïde étoit, comme les autres, extrémenient petite. On ne dis- tinguoit nulle part de vaisceaux lymphatiques. = Ayant enlevé la peau dans le pli des aînes, on apperçut des filets secs et assez résistans, semblables à des nerfs avec des ren- ‘mens pareils à des ganglions nerveux. La même disposition se présentoit de lun et Vautre côté. En examinant ces parties avec soin, on s’est convaincu que c’étoient les glindes et les vaisseaux lyniphatiques de ces parties qui étoient réduits à cet état. La cavilé des vaisseaux paroissoil oblitérée , -— Les parties sexuelles étoienL singuiièrement amincies et n'avoient pas plus d'apparence que celle d’un fœtus de cinq mois. Le clitoris n'éloit point apparent ; l’hymen étoit entier. Soc. rIHILOM. Soc. ‘PIILoM, Soc. D'Hisr. RATURELLE» Soc. PHILOM + ( 96° ) {1 paroit que cette observation mérite d’être conservée comme un exemple rare d’une atrophie primitive, c'est-à-dire , non symptomatique, et qui ne paroit dépendre que de l’anéantissement des fonctions du systéme absorbant, résultant, a ce qu'il paroït, de l’oblitération de ce systéme, sans autre cause connue que peut-être dés affections de V’ame long-tems continuées et soigneusement dissimulées. Pauis. Nirôse, Pluviése et Ventôse, an 4. - HISTOIRE NATURELLE. Observations sur le Tapir. Tapir Americanus. L., par le C. Grorrroy, professeur au Duseéum dEistoire naturelle. On a cru jusqu'ici que Je Tapir avoit dix dents iucisives à chaque mâchoire; ce- pendant il est certain que cet animal n’en a que sis comme le cochon, avec deux petites canines sur le côté. ’ ï Il existe au Muséum d'histoire naturelle deux tapirs différens, l’un noir et l’autre roux : celui-là est toujours plus gros, el pesant 5oo livres. Quoiqu’ils présentent quelques autres différences , on ne peut assurer posilivement si ce sont deux espèces distinctes. Sur le Galago, par le même. On a rapporté du Sénégal une nouvelle espèce de quadrumane qui y porte le nom de Galago , qui par sa forme mixte, fait la nuance des loris, ( /erur tardigradus) L. aux tarsiers, ( didelphis macrotarsus. Gm. Leémur spectrum var.) et dont le citoyen Geoffroy fait un geure à part, qu'il détermine comme il suit : Le Galago. Garacrère GÉN. Deux incisives supérieures, très-écartéese Six inférieures proclives (1); les quatre intermédiaires réunies par paire. Deux canines. Six —- cinq molaires à couronne large , surmontées de petites pointes. Es». uwiQue. Le Galago du Sénégal. Gal. Senegalensis. Desc. ar Tête arrondie, inuseau court, très-grandes oreilles nues et trans- parentes ; les pieds de derriere, el principalement le tarse, plus longs que la jambe, comme dans le tarsier ; pelage gris-fauve en dessus, blanchätre en dessous; poils de la queue roux et trés j fournis sur loute sa longueur. Princir, D1m. Grandeur, depuis le bout du museau jusqu’à la queue, 7 pouces ; des extrémités antérieures, 5 pouces et demi; des extrémités. postérieures , 7 pouces ; —de la queue, 8 pouces et demi, Le seul galago connu appartenoit au citoyen de Nivernois, qui a bien voulu le donner au citoyen Geoffroy , pour le Muséum. Squelette fossile trouvé sur Les bords de la Plata. (Note adressée au C. GRécoire par le C. Roue). Ce squelette a été trouvé dans le sable , à environ 56 mètres de profondeur. Il à été envoyé au cabinet de Madrid. On l’a dessiné, et la gravure en paroitra incessam— (x) Dirigées en avant et de bas en haut, Ë men (97° ) ment. == Îl a quatre mètres de long sur deux de haut à-peu-près. La tête étoit: dé- primée et paroissoit contenir peu de cervelle ; les mâchoires: supérieures et inférieures se terminent en pointes mousses. —- Îl n'y a ni incisives ni canines, mais seize 1nQ= laires cannelées. -- Son bassin est composé des os sacrum , iléum et ischium , mais il n’y a point de pubis ni d'indication qu'il ait existé. Ce bassin est ouvert du côté de l'abdomen. Les pattes sont armées de fortes griffes, et les postérieures présentent un calcanéum très-gros. Cet animal marchoït sur la plante des pieds, et avoit des clavicules. Autant qu'on en peut juger sur cette description, cet animal $embloit avoir tenu le milieu , par la forme, entre le fourmilier du Cap, ( myrmecophaga Capensis, L. ) et le grand fourmilier d'Amérique ou tamanoir , (myrmecophaga jubuta, L.) Mais le C. Cuvier ayant reçu de Madrid les gravures détaillées de ce squelette fossile, a reconnu que l’espèce en est beaucoup plus voisine des paresseux que des /our- sniliers, par la brieveté de son museau, par une apophyse à la base antérieure de- l’arcade zygomatique , et par la forme et les proporuons de ses membres. Nouvelles recherches du €. Giron-Cranrrans, sur les Conferves et les Byssus. . L'examen mycroscopique des corps qui sont l’objet de ce mémoire, ouvre aux naturalistes une carrière aussi neuve que vaste. L'auteur, qui déja s’en est occupé avec succès, annonce à la sociéié que la conferve qu'il nomme bulleuse ( couferva bullosa), étant demeurée à sec pendant dix-huit mois, et ne ressemblant plus alors qu'à un pelit amas de poussière grisatre , a reverdi peu-à-peu , lorsque le vase qui la renfermoit a été rempli d’eau. Ses petits tubes se sont rétablis et ont produit de nouveaux filamens. Ainsi ce n’étoit point une résurrection simplement appareute comme celle des mousses qu’on humecte après les avoir desséchées, mais réelle et complette comme celle de certains animaux. En rendant compte de cette observation à la société, le G. Girod-Chantrans fait remarquer qu'elle vient à l'appui de son opinion sur lanature animale des conferves. Il a vu que l’organisation des Byssus botryoïdes et velutina varie suivant l’époque où on les observe. Ce n’est d’abord qu’un assemblage confus de corpuscules. I leur succède ensuite des tubes qui, s'étant développés, se remplissent de corpuscules sem- blables. L'auteur regarde ces corpuscules comme les graines ou les œufs du By:ssus. S'ur une pente de filon extrémement polie, observée dans les Pyrénées orientales, par le C. Duuamesce fils. On sait que dans certaines circonstances les substances minérales affectent un poli très-remarquable. M. de Saussure avoit déjà obseryé une roche polie naturelleinent aux environs du Mont Saint-Bernard. Le C. la Peyrouse a vu, près de Vic-Dessos un pic de serpentine dont la surface étoit polie et luisante. On trouve fréquemnient dans les mines de houille de ces schistes brillans qu’on prendroil au premier aspect pour la houille elle-même. Le C. Dolomieu a remarqué à Fiarozza, dans le ‘rentn, un filon de mine d’argent dont les épontes éloient aussi polies que les faces du crystal de roche. ÆEnfin Diétrich cite les pyrites polies. du Ranunelsberg, et la mine de plomb miroité du Derbyshire: A ces cbservations Je C. Duhamel ajoute celle, qu'il vient de faire à là monégne. de Balensac ,, département .de l’Aude en visitant les mines de Cascastel. Près de la base.de ceite montagne, :CONRUC, par des anines de fer trés-riches etnégligées , est un filon,;.de pyrite cuivreuse qu’on ja commencé à exploi- ter , le prenant pour un filon de mine de fer, et'qu'on a abandonné ensuite. Parce commencement de travail on a mis à découvert une roche polie qui servoit de salbande à ce filon, Elle s'élève à présent presque verticalement sur une hauteur de 2 mèlrès N Soc. rIIILOMe Soc. PHrLort. Soc PHILOM. InsT. NAT. (9) et démi,et une longueur de 20 mètres, après quoi elle disparoït sous les autres roches de la montagne. Dans toute cette étendue sa surface est dans le même plan comme si elle avoit été sciée d’un seul trait de scie, et du poli le plus parfait. La pierre qui la compose est d’une nature argilleuse et siliceuse, et plus où moins colorée en jaune , mais d’une teinte plus foncée à la surface qu’à l’intérieur. La partie polie semble une espèce ‘de vernis ou d’émail qui se laisse détacher en écailles très-minces. On y remarque quelques stries très-peu sensibles, aussi polies que le reste de la sur= ‘face du rocher, et de’ petites cavités qui ne le sont pas. l'épaisseur de ce banc est de quelques mètres, et l’on retrouve au-delà les schistes dont la base de la montagne est composée. Forme de la molécule primitive de Voxide de titanium, par le C. Hauy. La division mécanique-des crystaux du titane (schorl rouge) de Hongrie et de ceux de France, avoit déjà conduit le C. Haüy à regarder ces deux substances comme de la même espèce. Il avoit obtenu de l’un et l’autre, pour forme primitive, un prisme quadrangulaire rectangle susceptible d’être sousdivisé parallèlemeut à deux plans qui passeroïient par les diagonales des bases , ce qui donneroïit pour molécule intégrante un prisme triangulaire droit, dont la base est un triangle rectangle isocele. ? Il restoit à déterminer le rapport du côté de la base à la hauteur du prisme. Il y est parvenu sur un crystal de titane de Hongrie, et a trouvé que le côté de la base adjacent à l'angle droit est à la hauteur àa‘peu-pres éomme 2 à 5: Cherchant ensuite si à l’aide de cette molécule intégrante il pourroit obtenir par l'application de quel- u’une des lois de ‘décroissement dont élle est susceptible, la forme composée d’un ‘cristal de titane de France qu’il avoit sousles yeux, le calcul lui donna un résultat conforme à l’observation. Il en conclut que les expériences chimiques et la division mécanique s'accordent à faire regarder le titane de Hongrie et celui de France comme Ja même substance , avec quelques différences légères et accidentelles, “ÉCONOMIE Observations sur le dessechement d’un marais. Le C. Préaudeau-Chemilly, demeurant à Bourneville, près la Ferté-Milon , possede dans ce lieu, sur les bords de la petite rivière d’Ourcq, une assez grande étendue de prairies tourbeuses dont le sol fangeux et mobile n’y permet point l’entrée aux bestiaux , quand bien même les végétaux quelles produisent pourroient leur être uules. ke L'exploitation de tourbe qui a été faite dans ces prairies y a laissé des excavations Souvent tres-profondes , et qui se Sont remplies d’eau. Ce citoyen a rendu maintenant solide une partie de ces terreins en les couvrant, à une épaisseur convenable ; et à volonté, d’une terre excellente, qui permet de les: libourer et d'y mettre toutes sortes de productions. Ses moyens pour y parvenir ont été simples; il a fait un fossé le long de ces prairies, dans lequel il a fait entrer un peuit ruisseau qui charie dans son cours, sur-tout par les orages et aux époques des fontes des neiges, une terre de très-bonne qualité. En faisant remonter l’eau portée dans ce fossé au-déssus du niveau des terres voisines! elle Sy répand et dépose sur leur surface le limon qu’elle charioit avec elle. Cette eau est circonscrite dans l’espace qu'on veut recharger, par des digues formées du côté où elle tendroit à s'échapper trop promptement pour se jetter dans la rivière d'Uurcq , et successivement elle doit parcourir toutes les surfaces de ces prairies. C'est ainsi qu’en peu d’añnées ce terrein inutile, rempli d’excavations profondes, a élé rendu à l’agriculture. : é (6978 ANATOMIE. Mémoire sur l'organe de Pouie dans les cétacés. Le C, Cuvier a examiné l'oreille interne du dauphin, du marsouin, de la baleine et du cachalot. Dans tous ces cétacés, les différentes parties de l'oreille interne sont contenues dans un os particulier, qui ne fait point partie du crâne, maïs qui est suspendu par des chairs et des ligamens. Au reste on y trouve des osselets et un labyrinthe semblable à celui des mammifères. Le C. Cuvier a sur-lout distinctement vu les canaux semi-circulaires dans un fœtusde baleine, quoique Campér en eût nié l’exis- tence dans les cétacés. La caisse du tympan a, dans le dauphin, la forme du canal demi-cylindrique. Dans la baleine, elle ressemble en quelque sorte à une coquille de bulla ; ses parois sunt épaisses de plus d’un pouce, plus dures, plus compactes et plus homogènes que le marbre. Le C. Cuvier ajoute à son mémoire un tableau des caractères de l'oreille interne dans toutes les classes qui en sont pourvues, duquel, il résulte que la seule partie essentielle à,cet organe , est une espèce de gelée transpas= rente, dans laquelle le nerf acoustique paroit se résoudre. Brel oi CH MIE. Analyse de Pargent rouge, par le ©. VAuquELzin. . Il y a déjà plusieurs années que Klaproth,, chimiste de Berlin , a anononcé que l'argent rouge qu'on regardoit avant lui comme une combinaison de soufre, d'argent et d’arsenic, ne coutenoil pas un atôme de ce dernier métal, mais que C’est au contraire l’antimoine et le soufre qui le minéralisent ADR A Je is Comme les expériences de Klaproth n’ont pas été répétées en France , et que plusieurs minéralogistes du premier ordre sont toujours dans l’intime persuasion que ce minéral n’est autre chose qu’une dissolution d'argent dans du sulfure d’arsenic, le C. Vauquelin a pensé qu'il seroit utile de se livrer à quelques recherches sur cet chjet. à Il résulte de ses expériences, 1°. que l'argent rouge est vérilablement une compo- sition d'oxides d’antimoine et d'argent unis au soufre, eLintimément combinés; 2°. que V’arsenic n’est pasun principe nécessaire à son existence, puisque ce,métalne,s’y trouve que rarement. el jamais sans. antimoine ;,5°e ri ne.conlienL point, d'acide sulfurique, ainsi que l'a dit Klaproth, mais que.ceL acide s’y forme par l'action,de l'agide nitrique sur lé soufre ; 4°. enfin que ces différentes substances se rencontrent. ordinairement dans les proportions suivantes. Ce ND don Mondeo) EME DD ANTOINE EN ET ON ETON à 5°. De Soufre: 14, 4: D'Oxigène à... 10; ue CNT PR e RTS CUBE 2 21101 dthal HOCN GE 5 JO HIe20D ADN OT ALTO ES il ù 15€ Rs ETI ETES L ss. On trouvera dans le Journal des: Mines ;_ des’ détails plus étendus sur les propriétés de célte mine d'argent.” FE Let : ED Extrait des observations sur les propriétés eudéométriques du phosphore, Sn parlé CbERTUOLLET. A MANS :: Des expériences publiéès par Gouling , Lempe et Lampadias, sur la combustion lente du phosphore ; annonçoient des phénomènes qui ne pouvoient se concilier avec les résul- ‘tats auxquels est parvenue la Chimie. : SA TALE TON Ù N 2 INST. 27% Soc. PHILOoM:. INsT. NAT. Soc. PIIILOM: ( 100’ } É Selon ces chimistes, le phosphore étoit plus lumineux dans le gaz azote pnr que dans l'air atmosphérique, il s’acidifioit par l'azote; et lorsqu'il brüloi: dans l'air atmosphé- rique, le résiau étoit de l'air pur. 1l résulte des expériences dévrites dans le memoire du C. Berthollet, que le gaz azotea la propriété de dissoudre le phosphore, que dans cet état ïl est brülé par le gaz oxigène à une température basse, el que sans cette dissolution préalable, le giz oxigène ne peut en faire la combusiion qu’à une température plus élevée, de sorte que le phosphore n’est pas lumineux dans l’air vital au degré de chaleur où il l’est dans un mélange où le gaz azole domine. À © La dissolution du phosphore par le gaz azote devient lumineuse, en le balançant simplement dans l’eau; la plus petite quantité de gaz oxigène suifit donc pour lui douner celté propriété, et lorsque le phosphore a été brûlé par-la , le gaz azote prend encore dans l’eau assez d’oxigène pour devenir lumineux lorsqu'on y introduit du phosphore. ) La combustionlente du phosphore fait disparoître tout l’oxigèrie qui se trouve dans Vair s'il naît de cette combustion des vapeurs blanches qui produisent la lumiere dans lobcurité; et qui annoncent , l’orsqu’elles cessent, la fin de l'opération Cette propriété de la combüstionlente du phosphore le rend très-propre à servir d’eudiometre : on n’a qu’a faire passer un cylindre de phosphore dans un tube de verre gradué et placé sur l’eau , après y avoir iutroduit une mesure déterminée de l'air qu'on veut éprouver. Plus le cylindre de phosphore approche par sa longueur de la portion du tube qui contient l'air, et plus le tube est étroit, plus l’opération est prompte: elle peut facilement être terminée dans une denti-heure; mais ce moyen ne peut être employé pour un gaz oxigène qui contient peu d’azote ; il faudroi alors y mêler une certaine proportion d'air atmosphérique. L’affinité de l'azote pour le phosphore est une propriété qui jette du jour sur la nature des substances animales dans lesquelles ces deux principes se trouvent réunis. ARTS CHIMIQUES. Notice sur le procédé du ©. Secuin, pour tanner les cuirs. * LL Lathéorie de l’art du tanneur étoit encore inconnue; il falloit la pénétrer pour mettre cet art'sur le‘point d'arriver aisa perfection. Malgré les expériences de Pfeiffer ; Saint=Réal;, et'sur£tout de Macbride, dont les procédés assez analogues à ceux du C. Seguin, sont suivis avec quelques succès en Angleterre, on se bornoit'en France à suivre l’ancienne routine , et on mettoit des années a tanner un cuir. rées dans des cuves de bois pleines d’une eau acidulée d'acide sulfurique depuis => jus- qu'à 565. & RTE À Dans le tannage proprement dit, le G. Seguin ne couche point ses cuirs en fosse comme dans les pratiques ordinaires, mais il les fait plonger dans une eau qu’on a chargée de jus de tam, en la:passant à plusieurs reprisés sur du tan neuf. Elle peut:donner jusqu’à 10 ou 12 degrés de l’aréomètre pour les sels. L’action de cette dissolution de tanest d’une grande rapidité. Le C. Seguin plonge d’abord ses peaux dans des dissolutions foibles qui (or ) n’attaquent que la superficie de la peau, et successivement il les fait passer dans de plus fortes, en sorte qu’en quinze ou vingt jours, et quelquefois même en six ou huit, les cuirs for:s sont tannés parfaitement. Il les fait sécher ensuite avec les précautions ordi- naireSe ; Les cuirs à empeigne ne subissent point l'opération du gonflement. Trois ou quatre jours suffisent pour leur tannage. On avoit toujours cru que le tan ne servoit qu’à endurcir et resserrer les fibres de la peau qui avoient été dilatés dans les travaux préliminaires du tannage; le C. Seguin a reconnu que dans le tan il y avoit un principe particulier soluble dans l’eau, qui en s’unissant à la partie gélatineuse de la peau, s’y fixoit par le résultat d’une véritable combinaison , et qui alors cessoit d’être soluble dans ce liquide. Il a observé l’effei de cette combinaison sur la colle-forte qui se précipitoit et Ne 1 insoluble dans l’eau chaude par cette addition. Ce phénomène a lieu dans le tannagé ordinaire où la peau cesse entiè rement d’être dissoluble après cette combinaison. On peut; d’après ces observations, reconnoître une grande quantité de substances végétales dont l’infusion peut être pro- re au tannage lursqu’elle dunne des précipités avec la dissolution de colle-forte, La méthode du C. Seguin examinée et suivie avec le plus grand soin par les CC. Lelièyre et Pelletier, leur a paru infiniment moins longue, et doit être moins coûteuse que les méthodes ordinaires. Ils ont vu que les cuirs qu’elle produisoit étoient au moins égaux en qualité et en poids avec les cuirs du commerce. Cette découverte d’opérer le tannage avec le jus du tan, offre aussi l’avañtage de faciliter et d'augmenter l'introduction de cette matière dans le commerce , et d’en dimi= nuer considérablement les frais de transport. On peut retirer et préparer l'extrait de tan, dans les forêts qui présentent le moins de debouchés ; mêime dans nos colonies, et l’en- voyer sous un très-pelit volume comparativement à l'écorce de chéne quil falloit transporter. Il suffit ensuite de redissoudre l'extrait à fur et mesure des besoins de la manufacture. MÉDECINE. Sur la prolapsus de la langue. Le C. Lassus a lu un mémoire sur une maladie qu’il désigne sous le nôm de pro/ap- sus linguæ ; dans laquelle la langue extrémement volumineuse sort de la bouche et tombe en dehors, entrainant souvent par son poids, hors de leur situation naturelle, Pos hyoïde er le larynx. Cette maladie a déja été décrite, et est ordinairement un viee de naissance. Sandifort, chirurgien Suédois, a fait l’amputation de la partie excédente de cet organe. Le C. Lassus prouve que cette méthode‘est très-mauvaise, et démontre par plusieurs observations que l’on parvient à une guérison parfaite en conimençant par décorger les vaisseaux au moyen de l'application des sangsues au col , replaçant ensuite la langue, et la contenant avec un bandage qui tent unies les deux niâchoïres, et renferme la langue dans les bornes dans lesquelles elle doit être retenue. Dans les enfans: nouveaux nésilne faut pas faire têter l'enfant, ce quiaugmente le mal, mais lhabituer à avaler en le nourrissant avec du laït pris au biberon. Le tems assure le succès de ce traitement simple auquel il est étonnant que des hommes justement célèbres aient substitué une opération douloureuse, et dont les traces doivent entraîner des incom- modités très-désagréables. Observations sur un tetanos survenu à la suite d’une plaie au doigt, communiquées par le C. LÉvEILLÉ. David Seron voulant arracher un crampon de fer fixé dans un mur , l'échelle qui lui P ? sl servoit glissa ; et pour éviter de Lomber il se saisit de ce morceau de fer et y resta sus- pendu quelque tems. La pointe du crampon lui déchira la peau de la partie antérieure du INSTs MAPS Soc: PHILORS So Ü PHILOM. ( 102’ ) doigt du milieu, et le perça profondément sans fracturer la phalange, Cette plaie se cicatrisa en peu de jours. -— Quatre jours après celle guérison, ce malade vint à J'hôtel-dieu de Paris; il disoit éprouver des douleurs vives dans la fice et les parois du bäs-ventre; il avoit de la peine à ouvrir la bouche. On le mit à l’usage des boissons autispasmodiques. Le deuxieme jour le tetanos ne fut plus douteux. Les mâchuires éloient totalement fermées, les muscles droits durs, tendus et saillans; le dos con- cave, la poitrine bombée. Quand on touchoit au ventre, les muscles du col entroïent en contraction. Le C. Pelletan employa pour traitement, des bains de trois à cinq heures de durée deux fois par jour, trente gouttes de /audanur le soir, et pour boisson l'eau de chiendent émulsionnée. Lie quatrième jour du traitemeut , le mieux, se manifesta, les machoires s’écartèrent et les muscles droits se détendirent; mais ils reprenoient leur contraction dès qu’on y touchoit où même qu'on ouvroit les rideaux du lit du malade. Ce traitement ft continué jusqu’au vingtième jour , époque de la - guérison Lotale, Paris. Germinal, Floréal et Prairial, an 4. HISTOIRE NATURELLE. Extrait d’un mémoire sur le Myrmecophaga Capensis. Gme., par le C. GEorrroy, professeur de Zoologie au Muséum d'histoire naturelle. ‘ « Le C. Geoffroy étabkit comme genre propre; sous le nom d’Orycferope, l'espèce connue au Cap de Bonne-Espérance sous celui de Cochon de terre, et nommée par les zoologistes myrimecophaga afra', ou A. cupensus ; il prouve, par une compa- raison des organes de l’orycterope avec ceux des tatous, dasipus L., et des myrmé- cophages, que ce genre est intermédiaire par ses formes el ses haPitudes entre ces deux familles. Il se rapproche des tatous par la considération des organes de la masti-= cation et la forme des doigts et des ongles, par l'existence d’un! cœcum courtlet unique, tandis que celui des myrmécophages est double comme dans les oiseaux, par la réunion des os pubis, tandis que ces os ne sont point articulés, ensemble dans de myrmécophages, etc. Cependant lorycterope est: en rapport avec, tes derniërs } parce qu'il a, comme eux, l'ouverture de la bouche fort petite, que sa langue peut considérablement sallonger au dehors, et qu’il est couvert de poils. Enfin , les habi- tudes de l’orycterope (1) tiennent de celles des animaux dont il se, rapproche le plus; il ne grimpe point aux arbres, maïs il vit sous terre conmme,les tatous ;, il se nourñ& comme eux, de racines, maïs aussi il recherhe les, fourmillières comme les myrmé+ cophages, Son, museau est terminé par un boutoir, caractère qui lui est! propre. Ilse pourra distinguer dans les ouvrages des naturalistes,, par la-phrase suivante : ; ( ORYCTEROPE. Orycteropus-! :! } iep iii 12:90 EE PRE EN 5 : S ; - mi TS PA 19 Dents molaires( six), a couronné plate; corps couvert de poils. 1 Oss. L’orycterope, ainsi qu’on vient de le voir, lie les tatous aux myrmécophages et aux pangolins, manis, L. La grande espèce fossile trouvée dans le Paraguay, pour laquelle le G. Cuvier a établi; ñn: genre: nonveau sous leinom de \meguterrin j est intermédiaire entre les paresseux, et les .myrmécophages: enfin l’étonnant animal de la Nouvelle-Hollande, recouvert par des piquans conne le porc-épic, supporté par des. jambes, très-basses et fort singulièrement conformées, et dont, la tête ,pasrondie à ———— (1), Pallas. act. petropo. ann. 1777, parss 2e Dé RE ( 105° } : l'occiput, se termine par un museau sans dents, Lrès-grèle, long et cylindrique, qui est décrit par Georges Shaw (2), sous le nom de myrmecophaga aculeata, paroit avoir de très-grands rapports avec les pangolins et l’orycterope ; d'où il suit qu’au moyen de ces importantes acquisitions , on devra désormais compter au nombre de nos ordres les plus naturels, celui des édentés , composés des genres suivans : Dasipus , orycteropus , myrmecophaga , aculeata, manis? megaterium ct brudypus. Observations sur les organes de la génération de l’lule applati, (iulus complanatus L.), par leC. LATreiLzLe. Le mâle observé par Geoffroy a 6o pattes ; la femelle observée par Degeer en a 62. Vers le septième anneau, on remarque dans le mâle à la place des deux paires de pattes qui y sont, deux crochéts jaunes, clairs et saillans; ce ne sont que des acces- soires des organes de la génération qui ne sont point saillans. Dans les femelles , ces mémes organes consistent en deux pièces molles jaunâtres qui se dilatent dans le coït, mais cachées dans tout autre tems; elles sont sous le troisième anneau et répondent à la seconde paire de pattes, car le premier n’en a point. Ces insectes accouplés sont sur deux lignes, appliqués ventre contre ventre; la tête et les premiers anneaux des mäles débordent antérieurement, et les derniers anneaux des femelles débordent postérieurement. - La dissection a prouvé au C. Latreille que l’inspection des organes extérieurs ne Vavoit pas trompé sur la différence des sexes. —. Les œufs de la femelle fécondés sortent du corps par une fente du dernier anneau. PARIS MEGA NI QUES: Description d’une machine à fendre les courroies de cuir, par le €. GiLzeTr, membre du conseil des mines. Cette machine a été imaginée en 1792 par les CC. Roth, sellier, et Adelmann, mécanicien, et exécutée par ce dernier. Le but est d’égaliser l’épaissenr des courroies ou lanières de cuir, et de les diviser suivant leur épaisseur. Les pièces essentielles de cette machine portative sont un cylindre de bois mobile sur son axe, d'environ 6 centimètres de largeur , sur au moins 12 de longueur, et un couteau très-tranchant de même longueur. ; Pour parvenir à égaliser ou diviser une courroie, après avoir aminci un de ses bouts, on le fait passer entre le cylindre et le couteau qui lui est parallele, lequel enlève la partie excédente ; on la divise, suivant la distance qu’on a ménagée entre le cylindre et la lame. ù Le couteau doit étre plat du côté du cylindre, en biseau fort alongé du côté opposé; il est essentiel que le côté plat soit toujours dans une direction tangente au cylindre, et que le tranchant se trouve exactement au point de rencontre de la tangente, et du rayon qui lui est perpendiculaire. L’utilité de cette machine simple et ingénieuse , a été reconnue en grand pour égaliser parfaitement l'épaisseur des cuirs en usage pour la sellerie, les diviser en 2 et même 3 épaisseurs à volonté , et rendre utiles les copeaux, jusqu'ici rejettés, et qui servent en- core fort avantageusement à diverses garnitures. (x) Naturalisr. miscellany, n°. 39. Soc. PHILONM. Soc. PiILOYe Soc. PHILom. OC: PHILOMe A 104) CHIMIE. Moyens d'obtenir la baryte pure, et propriétés de cette terre, par les CC. Founcroyx ef VAUQUELIN. Es On met dans une cornue du nitrate de baryte crystallisé, on chauffe jusqu’à ce qu’il ne se dégage plus de gaz: il reste au fond de la cornue une matière grise boursouflée , c’est la baryte à son plus haut degré de pureté. Dans cet état cette terre a une saveur âcre et brülante; mise ayec un peu d’eau elle bouillonne , répand beaucoup de calo- rique et crystallise en se refroidissant. — L’eau froide en dissout 0,05 de son poids, et l’eau chaude 0,50. Elle laisse précipiter par le refroidissement des crystaux prismatiques à 4 pans, transparens, qui s’effleurissent à l’air, augmentent de poids et deviennent effervescens. La dissolution de baryte dans l’eau est âcre :-elle décolore les couleurs bleues végétales : à l’air elle se couyre d’une pellicule. efferyescente et est précipitée par l'acide carbonique. & Ces propriétés et beaucoup d’autres détaillées dans le mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sembleroient rapprocher la baryte de la nouvelle terre découverte par Klaproth, et nommée ssrontianite. Maïs parmi les diflérences que le C. Pelletier vient de trouver entr’elles, il faut remarquer les propriétés venéneuses de la baryte que ne partage pas la strontianite , et la couleur rouge que donne le muriate de strontiane à la flamme de l’alkool dans lequel il a été dissout, : Extrait d’une lettre du C. LAuwerensunc, de le société des chimistes d'Amsterdam, au C. VAnmons, envoyée par ce dernier à la 9ocieté PHILOMATHIQUE. ..... Nous avons communiqué à Crell quelques observations sur un gaz que l’on obtient dans la distillation de l’éther sulfurique. Les meilleures proportions à employer pour obtenir ce gaz sont trois parlies d’acide sur une d’alkool; la production du gaz exige quelque chaleur; voici ses principales propriétés : 1°. ce gaz après avoir séjourné pendant long-tems sur l’eau, de manière à ne plus laisser appercevoir le moindre indice de la présence de l’éiher, possède encore la propriété de produire avec le gaz muriatique oxigéné une huile éthereuse. == 2°. En faisant passer de l’éther ou de l’alkool en vapéur, au travers de tubes de terre à pipe ou de verre dans lesquels on a nus un peu d’alumine ou de silice , on obtient le même gaz que par le mélange de l’acide sulfurique avec l’alkool. —= 3°. Lorsqu'on fait passer ces vapeurs au travers d'un tube de verre rougi, vuide ou contenant de la chaux ou de la magnésie, elles . ne produisent qu'un gaz inflammable qui ne possède pas la propriété de former l'huile éthérense, == #. Ce gaz produit par le passage de l’éthér ou de lalkool par des iubes de vérre , ét qui n’est pas oléfant, ne peut plus se convertir en gaz oléfiant, quélques tentatives que l’on fasse, en le faisaut passer ensuite sur de la silice ou de J'alumine rougie. = Lorsqu'on mêle parties égales de gaz oléfiant et de gaz muriatique oxigéné, et qu'on allume tee, le carbone se précipite sous la forme d’une . walière roire très-sensible à la vue. La Société Philomathique a chargé les CC. Hecht et Vauquelin de répéter ces expériences. Ils ont ajouLé les observations suivantes à celles des chimistes liollandais. Le gaz oléfiant passé au travers d’un tube de porcelaine rougi, a produit du gaz hydrogène carboné mêlé d’acide carbonique; il s’est déposé une grande ‘quantité de Carbone dans le tube de verre qui termimoil celui de porcelaine. La différence que : l’on remarque entre cette expérience et celle des chimistes hollandais, est due probable= ment au plus haut degré de chaleur donnée au tube de porcelaine ; le gaz hydrogène carboné dépouillé d’acide carbonique et mêlé ensuite avec de l'acide muriatique oxigéné , 2 n 4 € to5° } n'a pas formé d'huile comme auparavant, Le gaz oféfiant a déposé son carbone sux Yalumine en passant dans des tubes qui contenoiernt de cette terre. Le gaz éthéreux brûle avec le gaz acide muriatique, et produit avec lui la même huile que le gaz ojéfiunt, ce qui paroît indiquer entre l’éther et ce gaz une grande analogie, peut-être méme ne différent-ils entr’eux que par une inégale quantité de calorique combiné. ARTS CHIMIQUES. Sur un nouveau savon propre à degraisser les laines, par le C. Cuaprar. La consommation de savon ordinaire que font les fabricans de draps est considérable, et l'huile que ce savon emploie, le rend très-cher dans beaucoup d'occasions; on a essayé de se passer de savon huileux et d’employer la potasse pure , mais les draps, presqu’enlièrement dissous par ces matières alkalines , tomboient en lambeaux. Chapial a paré à cet inconvénient , en saturant cette liqueur alkaline , de laine , avant de l’em ployer sur les draps. 11 lessive les cendres, il sature l’eau et la fait évaporer jusqu’à un certain point. Lorsqu'elle est suffisamment rapprochée, il jette dans, cette lessive des rognures de drap et de lame, et ayant soin d’agiter ce mélange , on voit ces rognures s’y dissoudre complettement : il ajoute ainsi de la laine jusqu’à ce que la liqueur refuse d’en dissou- dre; alors elle peut être empioyée sans danger au dégraissage des laines ; elle nétoye les draps très-bien , elle feutre en partie les poils, et donne à l’étoffe la souplesse que lon y cherche. Elle remplit ainsi parfaitement les conditions du savon huileux. Il y a deux observations à faire. 1°. Le drap acquiert d’abord une vdeur assez forte et désagréable d'huile animale , maïs il la perd bientôt par le lavage dans l’eau et l’expo= sition à l'air. — 2°. Cette lessive faite avec des rognures de toutes sortes de draps” communique au drap dégraissé ainsi, une teinte grise qui est indifférente lorsque ce drap doit recevoir une couleur foncée, mais qui nuiroït à l’éclat des draps blancs : on obvie à cet inconvénient en n’employant pour la lessive des draps blancs que des rognures de ce même drap. Le C. Chaptal employant la soude au lieu de la potasse dans la confection de son savon, est parvenu à lui donner assez de solidité; alors il peut être employé dans cet état aux usages domestiques, et surtout au blanchiment du coton qu'il prépare à recevoir la teinture, ; Paris. Messidor et Thermidor, an À. HISTOIRE NATURELLE. \ Sur un nouveau genre de mollusque, par le C. Cuvirer. Cet animal , envoyé de l’Isie de la Réunion (Bourbon), a de grands rapports avec les limaces, les doris, et encore davantage avec les patelles; il est elliptique, couvert d’un large manteau coriacé qui enveloppe entièrement le corps. Ce manteau noirâtre est garni de grosses varices noueuses et jaunâtres, En-dessous , se voit un disque charnu analogue à celui des limaces et autres animaux de l’ordre nommé gastropodes par le même auteur. La bouche est à la partie inférieure de la tête, qui est surmontée de 2 tentacules coniques : une rangée de feuilleis triangulaires placés de chaque côté du corps sont les branchies qui ne se trouvent ainsi placées que dans l’animal des patelles, duquel ce mollusque se rapproche le plus, et dont il ne diffère même que par la posi= tion de l’anus , placé sur la tête dans les patelles, et sur le côté, dans ce nouveau genre, nommé par le G. Guvier, phyllidia. Ô Insr. mar. Soc. D’Hisz, NATURELLE ENST NAT. InST. NAT. { 106' ) Extrait d’une dissertation sur les animaux à bourses, par le C.Grorrroy, pr'ojesseur au Muséum national d'histoire naturelie. L’Auteur s’attiche dans le premier chapitre à prouver que cette grande famille doit être divisée en 4 genres, ainsi qu'il suit : 1°. Les Dasyures ( dasyurus ) caractérisés par 8incisives supérieures et 6 inférieures, et par 4 canines. Les espèces de ce genre n’ont encore jamais élé déterminées. Ce sont le! spotted opossum de Philips, et les deux sapoa tafa de John White. 2°. Les Didelphes { didelphis. L. ) caractérisés par 10 incisives supérieures , 8 infé- rieures, 4 canines, €tCe 5°. Les Phalangers (phalangista ) caractérisés par 6 incisives , avec 2 où 4 canines à la mâchoire supérieure , et par 2 incisives longues et arquées , sans canines à la mä- choire inférieure. 4. Les Kangurous ( kangurus') caractérisés par 6 ou 8 incisives supérieures, 2 infé- rieures , longues ei horizontales; point de canines. Dans le deuxième chapitre , l’auteur s'occupe de la détermination des espèces. Entre autres choses, il résulte de ses recherches que les D. marsupialis et D. curcinophaga appartiennent à la même espèce ; que de même on doit réduire à une seule les vrois espèces nonminales D. dorsigera , D. philander, et D. cayopollin; que le Touan, Buf. Sup. 7, annoncé comme n'ayant que 6 incisives , a tous les caractères des di= delphes , et est le même que le did. brachyura ; enfin que la petite loutre de la Guyane, Buf, Sup. 3 (lutra memina. Bodd.) doit être aussi rangée parmi les di- delphes , etc... : Din le troisième chapitre, le C. Geoffroy établit que le genre entier des didelphes ne se trouve que dans l'Amérique, ét que les trois autres genres d'animaux à bourses habitent, partie aux Indes, dans les Moluques, et partie à la Nouvelle-Hollande. Mémoire sur l’organisation des tiges ligneuses , par le C. Drsronraines, professeur de botanique. Ce mémoire contient des observations très-intéressantes sur l’organisation et la texture d’un grand nombre de tiges ligneuses. Quelques-unes de ces observations étoient connues; d’autres sont beancoup mieux développées , et plusieurs tout-à-fait nouvelles. De toutes ces observations rapprochées et comparées entr’elles, l’auteur a conclu que les végétaux peuvent se:diviser en deux grandes classes naturelles relati- vement à la structure, à la disposition et au développement des organes intérieurs. Il a énoncé les caracières distinctifs de ces deux grandes divisions de la manière suivante : ; I. div. Végétaux qui n’ont point de couches concentriques, dont la solidité décroit de la circonférence vers le centre: moëlle interposée entre les fibres. Point de prolon- gemens médullaires en rayons divergens. Ë II. div. Végétaux qui ont des couches concentriques, dont la solidité décroit du cenire à la circonférence : moëlle renfermée dans un canal longitudinal. Des prolon- gemens médullaires en rayons divergens. La botanique reconnoissoit déja ces deux divisions. La première sous le nom de monocotyledons, et la seconde sous celui de dicotyledons : mais elles n’étoient fondées que sur la considération des cotyledons ou! feuilles séminales. Le C. Deston- taines a démontré que ces caractères étoient dans un rapport constant avec la texture du bois; en sorte que pour savoir à quelle division appartient tel arbre, il ne sera plus nécessaire d’observer sa première pousse et de comper les lobes dé ses semences. pou découverte confirme ainsi Vune des bases principales de la méthode natureile e dussieu. éteo7) Le ©, Desfontaines croit pouvoir annoncer d'avance que les racines vivaces renfer« ment les mêtues caractères que les tiges ligneuses. 11 ne désespère pas même de parvenir à distinguer également les plantes annuelles herbacées. GHIMIE. Extrait d'un mémoire ayant pour titre : Remarques sur une maladie des arbres , qui attaque spécialement l’orme, par le €. Vauquezin. Cette maladie, qu'on pourroit appeler ulcération sanieuse , annonce communément la décrépitude de l'individu ; elle a son siége primitif sous l’écorce , et étend ensuite ses ravages jusqu'au centre du corps ligneux. C’est dans ce point que s’établit une espèce de caric très-analogue, par ses effets au moins, aux caries animales. L'auteur a cru remarquer que les arbres qui croissent dans des lieux bas et humides, et sur un sol trop nutritif, étoient les plus sujets à cette maladie, que les vieux en étoient plus souvent attaqués que les jeunes ; et principalement les ormes. Lorsque l’ulcère végétal se guérit, ilse forme à la surface du tronc use excroissance, et le bois ne recouvre jamais sa qualité première , il reste brun, cassant , et beaucoup. moins solide que celui qui n’a point éprouvé la même altération. Les humeurs qui s’écoulent par les ulcères des arbres sont tantôt claires comme de l’eau, et ont une saveur âcre et salée, tantôt légèrement colorées ; elles déposent sur les bords de la plaie une espèce de sanie molle comme une bouillie qui est insoluble dans l’eau ; quelquefois elles sont noires et entièrement miscibles à l’eau. z Lorsque l'humeur qui coule ainsi des arbres est sans couleur, l’écorce qui la reçoit devient blanche et friable comme une pierre calcaire ; acquiert une saveur alkaline très-marquée , perd une grande partie fe son organisation fibreuse , et présente dans son intérieur des cristaux brillans. L’humeur colorée communique à l'écorce une cou leur noire luisante comme ur vernis; celle-ci est quelquefois si abondante à la sur face de l'arbre, qu’elle y forme des stalactites assez considérables. 1000 parties d’écorce d’orme , sur laquelle s’est écoulée l'humeur blanche des ormes en fourni : 1°. Matière végétale. ....+ 0,605 2°. Cärbonate de potasse., 0,342 3°. Carbonate de chaux... 0,050 4 Carbonate de magnésie. 0,003 Rene 1,000 L'expérience a démontré au C. Vauquelin que la matiére noire étoit une substance végétale particulière , unie à certaine quantité de carbonate de potasse , qui a quel- ‘qu’analogie avec les mucilages, dont elle diffère cependant par sa couleur, par son insolubilité dans l’eau lorsqu'elle est privée d’alkali ; c’est pour cette raison que sa disso lution ;, à la faveur de cette substance ; est précipitée par les’acides. K Quoiqu'il reste Beaucoup à faire pour compléter l’histoire des maladies des arbres, pour expliquer comment se forment les différentes humeurs énoncées plus haut, et par quelles lois elles sont séparées de la masse du bois, lorsqu'on ne veut pas devan- ‘cer l'observation par lhypothese, il résulte cependant du travail du €. Vauquelin que les 1 ance 5 gros 36 grains de potasse obtenus de 40: 79: 46 grains d’écorce d’orme, équivalent à la quantité de cet alkali que donnent environ 5o livres de bois d’orme ar la combustion et comme il n’a pas recueilli ka dixième partie de ce qui éteir sur l'arbre, il s'ensuit que 300 livres de bois ont été détruites dans cet arbre par J'ulcère. QG 2 Inxsr. x Ina mari ANSLe NATe KnisT. NAT. € 108 ) Mémoire sur le phosphate acidule de chaux, par les CC. Founcnoy | 1 et VauquEnIN. On connoissoit la différence qui existoit entre l’acide phosphorique retiré du phos- phate de chaux par l'acide sulfurique , et celui obtenu par la combustion du phosphore. Le premier prend par lévaporation la forme de pailleutes brillantes, il n’attire pas Yhumidité de l'air; fondu en:verre ; il perd la plus grande partie de son acidité , de sa dissolubilité , et)de sa tendance a la combinaison. Le second, au contraire; esl en flocons blanes et légers; il attire fortement l'humidité de l'air, se fond en verre, mais conserve son acidité, sa dissolubililé et sa tendance à la combiraison. On atiribuoit ces différences à une petite quantité de sulfate de chaux contenu dans le premier acide ; mais comme cet acide conserve les mêmes propniétes, soit qu'il ait été extrait par l'acide sulfurique ou par d’autres acides iuinéraux, il suit que ce n’esi point au sulfate de chaux qu'il les doit, mais à une petite quantité de chaux avec laquelle il resie combiné, qui ne peut lui être enlevée par aucun acide; et que les alkalis ÿ dé- montrent en faisant précipiter de cette dissolution de phosphate acidule de chaux une poussière blanche que lon reconnoit pour du phosphate calcaire. Les CG Fourcroy et Vauquelin ont déteriuiné par des expériences exactes, que les acides minéraux n'enlèvent que 0,24 de chaux sur un quintal de phosphate neutre de chaux, cumpesé d'environ 0,41 d'acide sur 0,59 de chaux. Il reste dans le résidu de lopération du phosphore les 0,6 de ce combustible contenu dans la masse sur laquelle on à agi; et qu'en même tems on emploie plus d'acide sulfurique qu’il n’est nécessaire. Pour obvier à cette perte, les auteurs conseillent de n’employer que 56 à 57 p. d’acide sulfurique pour 100.p. de phosphate de chaux ; et pour obtenir tout le phosphore contenu dans le phosphate acidule de chaux , ils proposent de décomposer ce sel en versant dans sa dissolution du nitrate de plomb, ou du carbonate d’awmoniaque; dans le premier Cas il se forme du phosphate de plomb qui, éiant insoluble , se précipite au fond de la liqueur, et qui, iraiié avec du charbon, fourmi facilement son phosphore; dans le second , le phosphate acidale de chaux est dé-omposé par une double affinité quai s'établit, tout l’acide phosphorique s’unit à l’anunoniique , el reste dans la liqueur que l'en réduit en consistance d'extrait, et que l’on disiülle avec du charbon après avoir des éché auparavant : le dernier procédé a cet avantage, que, le carbonate d’ammoniaque peut servir plusieurs fois a la même opération; äl pourroit même y servir toujours , s’il n’y avoit pas quelque perte dans des operations de celte nature. Mémoire sur le Liése et sur son acide , par le C. BourLron-LA-GrANGE. Pour obtenir cet acide on verse sur du liége environ 6 fois son poids d'acide nitrique (1 P à 55° de, l’aréomêtre de Baumé. On distille a une douce chaleur; on obtient une liqueur sirupeuse d’un jaune brun, qu'ilne faut pas laisser évaporer dans la cornue, parce qu’elle s’y attache ; on ia verse dans une capsule de verre où l’on continue de la concentrer jusqu'a ce qu'il se dégage des vapeurs blanches et piquantes; on &issout dans l’eau distillée chaude, et on filtre pour séparer la partie non dissoute. Cette liqueur, qui est jaunâtre, laisse précipiter , par le réfroidissement, et encore mieux après avoir été concentrée, un sédiment pulvérulent coivré , qui esi l'acide suberique, on le purifie au moyen de la potasse que l’on y combine, et que l'on en sépare ensuite par l'acide muriatique ou à l’aide du charbon qui s’empare de la matière .colorante. Cet acide n’a encore été obtenu que pulvérulent , il a une saveur acido-amère, rougit les teintures bleues végétales, se volatilise au feu. Très-pur, il faut environ 144 lois son poids d’eau entre 12 et 15°, pour le dissoudre; l’eau bouillante en dissout moitié de son poids, les auires acides minéraux ou végétaux le décolorent sans le dissoudre; il Ge] colore l’alkool ; il oxide quelques métaux et se combine avec plusieursosides ; il précipite Vacéiate de plomb et le nitrate de plomb et de mercure : il fait seulement passer du bleu au vert le nitrate de cuivre. Il précipite en partie l’oxide d’argent de sa disso= lation nitrique ; il décompose les sulfates de cuivre, de fer et de zinc; il donne une teinte noirâtre à l’infusion de noix de galle; il change en vert la dissolution d’indigo par l'acide sulfurique , ce qui est un caractère de plus pour le distinguer de Pacide oxalique; il est dissoluble dans l’éther. La partie non dissoute dans l’eau distillée, versée sur la liqueur sirupeuse obtenue- ar la disullation du liége avec l'acide nitrique , a présenté les phénomènes suivans : En faisant bouillir de l’eau dessus, elle se liquéfie et se sépare par le réfroidisse- ment en deux parties, dont l’une graisseuse surnage et se fige, et l’autre se précipite sous forme de 7agma qui, séparée par le filtre, lavée et séchée, offre une poudre blanche mélée de filets ligneux , insapides et dissolubles dans les alkalis et les acides. La matière graisseuse est dissoluble par l’alkool auquel elle donne une couleur am- brée ; elle s’en précipite par l’eau sous la forme d’une poudre qui a tous les caractères des résines. Cette s1ême substance liquéfiée et mise en contact avec l’acide muriatique oxigéné, devient blanche et paroit ue plusieurs propriétés des résines. Le C. La- grauge conclut de ces expériences et d’autres qui doivent être l’objet d’un mémoire particulier, que l’acide nitrique forme avec le liége un acide particulier très-difiérent des acides végetaux connus jusqu’à présent , et une substance graisseuse qui paroit dans quelques circonstances acquérir les propriétés des résines. ANATOMIE. Extrait d’un mémoire ayant pour titre : Projet d’une nomenclature anatomique basee sur la terminaison, par le €. Constant Duménie, Prosecteur à l'École de medecine, à Paris. Transmettre les idées avec précision et clarté, est le principal mérite d’une langue; former des mots par une méthode regulière , facile et constante, et qui, sans augiuenter le nombre des racines, donne la taculté de multiplier les expressions comme les idées, c’est le moyen le plus sûr de joindre à la clarté et à la précision, le mérite de la fécon- dité ; c’est ce double avantage qu’a acquis sous la plume de Linné la langue botanique : c’est d’après elle que se sont perfectiomées celles de plusieurs autres parties de l'Histoire Naturelle. (est sur les mêmes principes que s’est formée de nos jours la langue chimique , répandue avec une rapidité, et adoptée par-tout avec un enthousiasme qui attestent son ulilité. L’Analomie, une des plus utiles entre les connoissances humaines , réclame un pareil bienfait. Vicq-d’Azir s’en étoit occupé, et a été enlevé à son projet. Le C. Chaussier a commencé cet utile ouvrage, et le C. Duméril, son élève, s’empresse de présenter des maiériaux pour élever cet important édifice. Le corps animal tient sa solidité des os; sa vie et ses fonctions de viscÈres renfermés dans ses différentes cavités. Les os et les viscères forment, dans cette nouvelle nomen- clature, les mots et les racines du langage anatomique. De ces deux substances primi- tives dériveront tous les autres mots de la langue. Les os, dont plusieurs changent de noms, afin de pouvoir les rendre plus facilement adjectifs, prennent la terminaison en .AL. Les nous des viscéres entièrement connus et consacrés par un long usage sont con- servés; mais quand il est nécessaire de Les adjectiver, le C. Duméril prend pour base leur nom latin ou grec le plus usité. Cette belle machine du corps humain est partagée en régions, dans lesquelles les muscles, les nerfs, les artères, les veines et les glandes enveloppent les os er les vis cères, leur donnent le mouvement, ie sentiment, l’irmtabilité , la nourriture; en reçoivent les superfluitéset les reversent dans la circulation commune. Des termi- Soc PHILOWe { 119 ) mañsons variées modifient les racines diversement combinées de Îa nouvelle langne; ex priment les ilistributions de ces différentes parties par des adjectifs qui indiquent a=la= fois, et leur genre, et leur proportion et l'organe auquei ils appartiennent. On obtient ainsi ls mécanisme desiré d’une langue aussi claire que précise, eL infininient utile aux progrès de la science à laquelle elle esi consacree. Voilà la base de la nomenclature que propose le G. Duméril, et dont nous présentons ici un apperçue asveau d'une anéthode de nomenclature anatomique basée sur la terminaïson« Terninaisonsin NN franç: lat R'Oseu.s. Le sternal... costal, «. clavial. . DE huméral... radial. . .'pubial . : fémaral. . . tibial,erc. al scernale .. coscale .. claviale | €cc. ale. La Réçron. La sternicnne. costienne. clavienne . . . humérienne. radienne. pubiennc. fémorienne. wbienne. ienne. SECTE» « à COSLER. « » CLAVIEA y EICe ea, Ez Musczz. Le sternien .. costien .. clavien. . . . . humérien .. radien . . pubien.. fémorien . . tibien.. ien. Sterneus « « COSrEUS . « clavieus , etc. eus Ls Narr... Le sternique . costique . clavique ... . humérique.. radiique.. pubique . fémorique . tibiique. ique. Sternicus. « COSLCUS. « clavicus j eLcà icuss L'ARTEnRg En srernaire.. costaire.. claviaire. .. . huméraire. . radiaire . pubiaire . fémoraire. . tibiaire. aire, \ sternarie.!. Icostaria: . claviaria, ‘etc. Qriai La Verne. La srernale . . costale. . claviale. . . . . humérale . . radiale, . pubiale. . fémorale. . tibiate. . ale. sternalis. . cestalis. .'clavtaliss erc. CHR Quant aux ligamens, glandes et membranes, parties qui, pour le pluparr, n’ont pas encore reçu de nom propre em spécifique, on les désigneroit parleur position. On diroit, par exemple : 1 Lrs GtanDes. Axillées, inguinces, sacrées, lombées., mesentérées, maxillées , auriculées, linguées, erc. Pour les viscères très-connus, tels que foie, cœur, cerveau, nez, bouche, lèvre, gencive , dents, oreille, œil, ere, etes on prendroit pour base leur nom latin ou grec le plus usité, ainsi: | Ex Carveau. Cerebrum. « cérébrienne. . cérébrien. . cerébrique. . cérébraire. - cérébrale. . cérébrée. À La Levres. .. Labium... labienne . . labien «. .: labiique. « « labiaire. . . labiale.. . labiée. La Rate... Splen. « «. splénienne.. splénien . . splénique. . splénaire .… splénale. . splénée. Application de la méthode. £e....:.. frontal . « « aulieu de « . Os du front ou coronal. L’Epiçrânio. —— frontienne . « . . .:. . . Région de l’épicrâne et du fronr, 1 L'occipito . . —— frontien. . . . . . . . . Muscles frontaux ct occipiraux, Le fronto occipital : Le Sürcilio. frontique 4 + . . : . . . Nerf frontal eu surcilier. { Ta Surcilio 4 ——frontairel . |. .:, . .1. . lArtère frontale. La Labio. à mme. frontales 4, à + + + « < Véeine préparate: au frontale, (22120) Panis. fructidor; an 4, et Fendémiaire, an 5. H'UWSNMONR EUIN AT OU R EL LE; Æxtrait d'un mémoire sur la classification des étres organisés, par le C. DausenTon, professeur de minéralogie au Muséum «d'histoire naturelle. L'auteur met en question si tous les êtres organisés doivent être des végétaux ou des animaux , ou si du moins tous les êtres organisés qui passent pour être des végé- taux ou des animaux , ont les caractères essentiels à de vraies plantes ou de vrais ani- maux. Il répugne , par exemple , à croire, que les moisissures , les lichens , les cham- pignons, les truffes, les conferves, etc. soient de vraies plantes, et que les insectes et les vers soient de vrais animaux, aussi bien caractérisés pour tels que les quadru- pédes vivipares , ‘les cétacés , les oiseaux , les quadrupèdes ovipares , les serpens etles ‘poissons. 1l propose en conséquence de réunir ces six classes dans une section, et de placer dans une autre les insectes et les vers, de manière à indiquer les grandes diffé- rences de leur économie. Memoire sur l’animal des Lincures. Pauc., par le C. Cuvier. Ce genre nouveau indiqué par Bruguière , dans les planches de l'Encyclopédie, a Pour caractère , coquille à 2 valves égales, oblongues, sans dent, suspendue à un cordon charnu. I] est placé à côté des anatifes , des térébratules , etc. et renferme la coquille nommée d’abord patella unguis, par Linné, qui n’en connoissoit qu’une valve , et ensuite mytilus unguis , par Gmelin. L'animal de ce bivalve (fig. 1 A.B.) décrit par le C. Cuvier, diffère beaucoup de ceux des autres bivalves. Son manteau a deux lobes semblables aux valves de la coquille: sur-les bords de la face interne de chaque lobe se voit une rangée de petits feuillets triangulaires qui sont les branchies. La bouche est opposée à la charnière. On remarque de chaque côté un long bras charnu cilié sur son bord interne , susceptible de se replier en spirale. Le canal in- testinal ne présente ni cœcum , ni renflement gastrique.:L/anus est situé sur le côté, peu loin de la bouche. Le canal intestinal traverse une substance brune qui paroît être le foie. Il n’y a ni pied, ni feuillet triangulaire. aux environs de la bouche. Quoique le cœur n’ait point été vu , son -existence est probable d’après l’analogie. H paroit que cegenre, dans lequel on connoît déjà trois espèces, réuni avec les térébra- tules , la fissurelle de Bruguière, et le patella anomala de Linnæus , peut former une famille assez naturelle dans l’ordre des acephales. PHYSIQUE. Mémoire sur un moyen de convertir les mouvemens circulaires continus en mouvemens rectilignes alternatifs, dont les allées et venues sorent d’une grandeur arbitraire , par le C. Prony. (fig. 2.) L'auteur est d’abord entré dans plusieurs détails sur les moyens qu’on a employés jusqu'a présent pour produire la transformation dont il, s’agit; ces moyens ont les inconvéniens, 1°. de ne produire qu’une course déterminée ;, de telle sorte que si on veut fire parcourir un plus-grand espace à la résistance, il faut ou construire une machine nouvelle, ou y ajouter un mouvement de renvoi; 2°. de ne pouvoir pas, même en s’assujétissant à une course déterminée, lui donner une étendue qui excède Soc. rIILo, Soc. D'Hisr. NATURELLE: INsT. NAT. Soc. PHILOMe Soc. rHrLone axe } gertaines limites , sans qu'il en résulte de telles dimensions pour les machines, qu'elles sont inexécutabies où très-difficiles à mouvoir. Prony a parlé d’une tentative qu'on a faite pour se débarrasser de ces inconvéniens, au moyen d’un axe vertical qui , susceptible , en tournant, d’une inclinaison latéraie, peut porter une roue dentée qui engraine et désengraine alternativement dans deux autres roues ; cette machine a elle-méme plusieurs défauts. Prony obuient le méêine résultat d’une manière infiniment plus simple ; un axe de rota= tion 4 b tournant sur deux paliers fixes porte pres de ses extrémités deux pignons. CE gui ne font point corps avec lui et peuvent tourner sur leurs colliers à trottenxent doux. Üne roue dentée dd engraine en même tems dans ces deux pignons, à chaque extrémité de son diamètre; c’est cette roue que-le moteur fait ininédiatement mouvoir. Une pièce ee susceptible d’un petit mouvement le long de l’axe peut faire enclique- tage avec des roues à rocher placées sur la face de chacun des pignons eL par consé- quent peut fixer niomentanément chacun des pignous avec l’axe. La grande roue dentée étant supposée en mouvement, l’axe tournera ou dans un sens ou dans lautre , suivant celui des pignons qui formera encliquetage el qui sera assujéti à tourner avec l’axe, et cela en supposant que la grande roue lourne toujours. dans le même sens. Or tout consiste à faire en sorte que l’encliquetage ne change d’un pignon à l’autre que lorsque le poids est arrivé à sa deslinalion; c’est ce que Prony obtient très-aisémient au moyen du mouvement de bascule d’une lentille f qui fait aller et venir la pièce ortant les cliquets gg. Gette machine extrêmement simple peut. être construite à peu de frais. CHIMIE. Analyse du Thallite, par le C. Correr-Drscomirs. Le thallite (1) ou schori vert du Dauphiné (2), n’avoit point anatysé. On connoïssoit bien l'analyse d’un autre schorl vert qui, par sa forme et sa situation, est différent de celui-ci. C’est la Zillerthite de Lamétherie, 7 Léorie de la Terre, t. 1. p. 411. L’acti= note de quelques autres minéralogistes. Bergman y avoit trouvé 0,16 de magnésie. Le thallite n'en a point présenté; ce qui offre une différence de plus entre ces deux pierres: Le thallite ; d’après l'analyse qui vient d’en être faite , est composé de 4 Silice, Per Area En es llo; 7 Aluminernte tee et. 0027 Chaux RERO TA Oxide de manganèse... ... 0,01,2 Oxide de fer..........4.0;17 al Perben Das 5,9 Toraz..... 100 MÉDECINE. Vice de conformation dans les voies urinaires, par le C. Romirrarp. Des observations qui ont beaucoup de rapports à celle-ci, ont été données en 1762 à l'académie des sciences, par M. Tenon. Le vice de conformation que décrit le C. Robilliard , existe dans un enfant de trois ans, chez lequel les marques extérieures xd (1) Lamétherie, Théor. de la Terr. t, 1, p. 4008 (2) Sciag. de Bergm. & 1. p. 186. du ( 1135) du sexe ne sont pas apparentes. Les artères viennent se rendre au-dessus du pubis, sur les parties latérales d’une tumeur dont le volume égale celui d’un gros œuf de poule, mais elle varie en grosseur. Quand l’enfant crie, elle se gonfle ; les urétères : dont les extrémités se terminent en forme de mramelons, se roidissent , et alors l'urine en sort par un jet qui s'étend assez loin. L’observateur pense , d’après M. T'enon, ue la tumeur est produite par la partie postérieure de la vessie, qui, dans ce cas, de une espèce de sac herniatre, aux intestins et à l’épiploon. L’ombilic est peu distinct; il est cependant indiqué au-dessus de la tumeur, par une espèce de pli transversal. ; La maladie principale de cet enfant est une chüte considérable du rectum, qui jusqu’à ce moment a résisté à toule espèce de réduction. Observations sur les mémes organes , par le C. LARREY. Dans un sujet observé à Toulon, le rein droit avoit deux bassinets distincts , séparés par l’insertion des vaisseaux rénaux, et les entonnoirs qui venoient s’y rendre ne communiquoient point de l’un à l’autre; de sorte que ce rein offroit pour ainsi dire deux organes sécréteurs étroitement unis par la continuité de leur substance. De chacun de ces bassinets naïissoit un conduit réno-vésical (urétère). Le supérieur plus petit et du calibre ordinaire, passoit au-devant des vaisseaux rénaux , puis rencontroit l’inférieur d’un diamètre 6 à 7 fois plus grand , et descendoit à son côté interne. Con- tigus ainsi, ils arrivoient au détroit supérieur du bassin; alors le canal le plus petit abandonnoït l’autre pour s’insérer au lieu ordinaire des parois de la vessie. Le gros, au contraire, après avoir côtoyé ce viscèré, se portoit vers la partie latérale et infé- rieure de la prostrate du côté droit, la perçoit et se dirigeoit obliquemient dans son épaisseur pour s'ouvrir dans le canal de l’urètre près la créte vésical (le veru-monta- . num ). Cette ouverture étoit extrêmement resserrée, ce qui avoit d’abord fait présu— mer que le sujet de l’observation auroit dû éprouver des écoulemens involontaires d'urine; mais d’après les renseignemens , il n’avoit point eu cette incommodité. Le C. Larrey est porté à croire que l’usage de ce conduit réno uréthral , auroit pu suppléer à la vessie propre , même en remplir les fonctions, si par une cause quelconque elles eussent été suspendues dans la premiere. SUPPLÈMEN'. Extrait de l’esquisse d’un ouvrage italien du docteur Vazzr, sur la vierllesse. L’auteur attribue les effets de la vieillesse à l’endurcissement des solides, causé par l'excès de la terre animale qui forme la base des os, et qui sans cesse accrüe par l’assi- milation des alimens qui la contiennent abondamment , surmonte enfin les efforts que la nature fait pour rejeter par les organes excrétoires particuliers, tout ce qu’elle à de superflu : elle s’introduit alors dans les cartilages, les vaisseaux et les viscères, et elle leur donne un degré d’induration qui vicie toutes les fonctions du système. C’est pour aider les forces de la nature qui combattent sans cesse cette accumulation, que le docteur Valli établit, 1°. le régime le plus sain à suivre pour empêcher une formation de terre trop abondante ; 2°. les remèdes les plus appropriés pour chasser la terre en excès. Dans le premier cas, la nourriture végétale , le poisson et le lait lui paroissent être les substances qui, contenant le moins de phosphate calcaire, forment la nourriture la plus convenable pour éloigner cet accroissement. Dans le second , l’excrétion cutanée, augmentée par les frictions et les bains, et celle des urines, favorisée par les eaux limpides et les boissons glacées, doivent attirer l’attention du médecin. Enfin, il regarde l’acide oxalique pris intérieurement, comme le spécifique Le plus approprié ( P Soc. PHILOTE Soc. PITILOM. Soc. FHILOM. Cu), à ce genre de maladie; cet acide surmonte Vaffinité qui unit sous forme concrète acide phosphorique avec la chaux, ét la base ossifiante dissoute à l’aide de ce réactif, laisse. aux cartilages, aux membranes, aux vaisseaux, aux nerfs même , conserver et même reprendre toute leur souplesse. Il a vu que l’usage de cet acide retardoïit sensiblement l’ossification dans de jeunes animaux, et que dans les adultes il favorisoit l'excrétion de la chaux qui se trouve alors en plus grande quantité dans les excrémens et:dans les urines. Le docteur Valli ne donne ce mémoire que comme l’esquisse d’un, grand ouvrage , dans lequel ses expériences seront détaillées , et il espère que cette découverte sera une nouvelle preuve de l'importance de la médecine, et de l'utilité d’y appliquer sans cesse les connoïssances de la physique et de la chimie. NA Paris. Brumaire et Frimaire, an 5. ; HISTOIRE NATURELLE. Observations sur le Lombric marin, (Lumbricus marinus. Lin. ), par le C. Constant Dumériz. Ce lombric est caractérisé spécifiquement par des bouquets de poils très-sensibles, disséminés sur toute la longueur du dos. Il offre la propriété singulière de laisser exsuder, à la surface de son corps, une liqueur onctueuse, jaunâtre, qui paroït susceptible de combinaison chimique, Il habite le sable humide, aux environs.du Tréport, où les pécheurs de ce pays vont le chercher pour en amorcer les cordeaux qu’ils tendent aux merlans. Sa présence est manifestée à la surface unie du sable, par les circonvolutions d’une bouillie terreuse qu'il rejette, et qui varie en couleur du noir au blanc. Les femmes destinées à accrocher les vers aux hamecons, se brülent l’épiderme des mains avec de la cendre extrêmement chaude, pour empécher la corrosion qu’y produiroit l'humeur du lombric. . Le GC. Duméril a cru reconnoître dans la liqueur des vers marins, une propriété tinc= toriale; mais il étoit alors dénué des moyens propres à s’en assurer. Il abserve qu’on pourroit se procurer cette liqueur à très-bon compte et en très-grande quantité, car les pêcheurs déposent les lombrics dans des pots, où ils se dégorgent de cette humeur. Les vers employés, on jette la liqueur dans laquelle ils étoient submergés. Ceseroit de celle- à dont on feroit usage. Observations sur Le Pois maritime, (Pisum maritimum. Linn.), par le méme. Cette espèce de pois a élé observée sur la digue naturelle de cailloux roulés de la pointe du Hourdel, département de la Somme. Le sol sur lequel elle végète n’y voit croitre que cette seule plante, qui se plaît sur les parties planes les plus élevées. Dans quelques expositions, on la rencontre en si grande abondance qu’elle paroîtroit y avoir été semée de main d'homme. Elle offre la l’aspect d’un champ cultivé. Les individus sont verds, bien yivans et chargés de beaucoup de graines. La semence sèche offre la saveur désagréable du pois crud ; mais dans celle qui est encore verte, on y rencontre Îc sucré suave du pois verd cultivé. He ® D’après l’observateur, la culture de ce légume présente de très-grandes vues d’éco= nomie el très-peu de dépenses et de soins. Les habitans de ces rives désertes en pour- roient tirer le plus grand parti, ne l’employassent-ils même qu’à la nourriture des animaux. Les éclairer sur leurs intérêts à cet égard , ce seroit utiliser un terrein immense et abandonné. (us) CHIMIE. Expérience sur le gluten du froment et sur la fibre animale, par Les CC, VauqueLzin et Alexandre BRONGNrART. M: Valli, dans l’esquisse de son ouvrage sur la vieillesse, avance plusieurs faits qui, sans servir absolument de base à sa théorie , contribuent à l’asseoir,-=- T1 dit t°., d’après Kessel-Meyer , que le gluten du froment et la fibre animale:, traités par l’acide acétique, se changent, le premier en fécule et le second en gelatine ; 2°. que la farine est une des substances allimentaires qui contient le plus de phosphate de chaux. Quoique les pre- miers faits aient été déjà reconnus inexacts par les chimistes, la Société a cru devoir faire répéter ces expériences avec précision. Elle en a chargé les CC. Vauquelin et Alexandre Brongniart. SLA Le gluten trituré dans de l'acide acétueux, s’y dissout très-bien. Cette dissolution n’est . cependant point transparente : elle se conserve long-tems. En évaporant lentement la dissolution, ou en y passant quelques gouttes d’alkali, le gluten reparoît avec toutes, ses propriétés ; c’est donc un imoÿen de conserver cette substance sans altération pour les expériences chimiques. ! La fibre animale , traitée de la même manière, a offert les mêmes résultats. L’acide MATHÉMATIQUES. Extrait d’un mémoire sur l’établissement d’une caisse d’economie , par le. C. DuvirLraRop. . Le C. Duvillard a présenté à l'institut un travail très-étendu sur l’établissement d’une caisse nationale d'économie. La difficulté de placer avantageusement les petites sommes qu'un artisan peut épargner sur son gain journalier, est peut-êire une des causes prin- cipales de la misère dans laquelle cette classe intéressante du peuple termine presque toujours sa carrière. Tous ceux qui se sont occupés des calculs de l'intérêt de l’argent, et qui connoissent la rapidité avec laquelle s’accroit un capital lorqu'il est dans des mains qui le font fructifier sans cesse , et cumulent les intérêts avec les intérêts, desirent depuis long-tems qu’on forme une caisse qui se charge des plus petites sommes, et fasse aux: propriétaires de cés somunes, des conditions relatives à leur âge et à la durée de leurs placemens. Plusieurs plans ont été donnés à cet égard; mais les bases essentielles de ce travail, sont 1°. des tables de mortalité applicables aux diverses circonstances de la vie; 2°. des formules ou des tables qui donnent la valeur des sommes éventuelles, pour une très- grande variété de cas. Le C. Duvillard a apporté dans la construction des tables de mor- talité, des attentions qu’on n’avoit point eues avant lui. Il a cherché à connoître l’in- fluence de la petite-vérole sur la mortalité ; il a considéré en particulier la dissolution des ménages par la mort de l’un ou de l’autre des époux, et parce moyen, il a dressé des tables qui montrent quelle somme on doit donner, soit actuellement, soit à dés époques fixes, pour avoir droit à une rente sur tel ou tel survivant de sa famille. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de tout ce que contient le mémoire du GC. Duvillard. La seconde partie , destinée à la théorie mathématique du calcul des rentes viagères et P 2 Soc. PHranr. IxsT, war. Soc. PHILOM. ANS NAT ( 16” j des assurances, sons quelque forme qu’on puisse les présenter, est encore moins suscep- tible d'extrait que la première. La recherche de expression analytique de la loi de mor- talité, d’après les observations , occupe un rang distingué. L'auteur rend palpable l'existence de cette loi, compliquée d’ailleurs par beaucoup de circonstances relatives au climat , au sexe et au genre de vie. Ïl montre l’inexaclitude des moyens qu’on emploie ordinairement pour calculer les rentes viagères, et dans lesquels on ne remplace cette loi que par des observations trop éloignées. Enfin il prouve que l'établissement d’une caïsse d’accumulation doit faire baïsser le taux de l’intérét. Cette assertion , qu'il confirme par des preuves mathématiques, dans la seconde partie de son mémoire, est rendue sensible dans le discours préliminaire qui se trouveà la tête. Les calculs les plus simples prouvent en effet, que rien ne peut limiter l’accroissement d’un capital auquel on ajoute intérêt sur intérêt , tandis que les productions de la nature, et celles de l’art, dont les valeurs numérales ne sont que représentatives , ont cependant des bornes, au-dela desquelles elles ne peuvent se multiplier. Le décroissement de l'intérêt seroit même plus rapide que celui d’une progression arithmétique ; l’auteur pense qu’on pourroit le comparer à celui d’une progression géométrique. : { Ce travail, que le C. Duvillard doit rendre public incessamment , formera le recueil le plus complet qu’on puisse desirer sur les calculs d'économie politique, et on y trou= vera des applications heureuses des méthodes analytiques les plus nouvelles. Paris. Vivôse et Plusiôse, an 5. HISTOIRE NATURELLE. Extrait d’un mémoire de M. ne JuriNE, de Genëve, sur le mono- culus quadricornis. Lénn. On connoît cet animal très-commun dans toutes les eaux, et qui a été décrit quoi- qu'imparfaitement, par Leuvenhoek, Degeer, Muller, etc. M. de Jurine ajoute des observations très-importantes à celles qu’on avoit déjà, et l’on remarque dans l’étude suivie qu'il a faite des organes et des mœurs de ces petits animaux , une digne imi- tation des recherches si intéressantes des Réaumur et des Degeer. Ce qui est le plus important pour l’entomologie, c’est le développement de cesinsectés avant qu’ils par- viennent à leur état parfait. Ils prennent des figures assez différentes pour que l’on en ait fait des espèces et même des genres distincts. Les nauplius et les amymones de Muller, ne sont autre chose que les jeunes de cette espèce et des voisines, dont Muller a fait ses cyclopes. - Le jeune cyclope'au sortir de l’œufest presque sphérique, et n’a que quatre pieds courts et deux antennes. Au bout de quinze jours on voit paroïître un petit prolongement à la partie postérieure de leur corps. Cing jours plus tard, on voit paroître la troisième paire de pieds. Après cinq autres jours, cette troisième paire de pieds se développe sensiblement. Ils muent au bout de vingt-huit jours, et s’approchent toujours de plus en plus de la forme qu’ils doivent avoir pendant le reste de leur vie. Ils ne pondent qu'après la seconde mue, qui ne se fait qu'au mois d’Août. M.de Jurinerectifiebeaucoup ce que Muller avoit dit de leur génération. Lemâle em- brasse bien la femelle avec ses antennes au défaut du corcelet, mais ce n’est qu’un pré- lude pour forcer la femelle à se prêter à l’accouplement ; les véritables organes du mâle sont à l'extrémité de sa queue. Ceux de la femelle sont au troisième anneau. Un seul accouplement suffit pour plusieurs pontes. Extrait d’une disertation du C. VeNTENAT, sur le genre phallus. Linnœæus n’avoit fait mention dans ses ouvrages que de deux espèces de phallus; Car Murray, dans le Sysrema vegetabilium en avoit ajouté une troisième. décrite dans Linn. Supp. ‘Gmelin , dans son édition du Systema naturæ, en a,indiqué dix; mais dans ce nombre il s’en trouve qui ne sont que des variétés ou même qui ne sont pas congénères comme le phallus fungoïdes. Le C. Ventenat a fait connoître dans sa £ dissertation, 13 espèces de phallus, et il les a divisées en deux sections, La pre- mière renferme les espèces dont le pédicule|est nu ,,et, la seconde comprend. celles dont le pédicule est volvacé. C’est à cette dernière section que.se rapporte Le phallus qui croît en Amérique. Ce champignon se rapproche beaucoup par sa forme du phallus émpudicus , ruais il en diffère essentiellement par la présencejd’un organe d’une siructure tout-à-fait remarquable. Il s'élève environ à la hauteur de 6 pouces. Son pédicule est cylindrique, droit, creux dans son intérieur , simplement contigu avec le chapeau, ‘une blancheur laiteuse et environ d’un pouce d’épaisseur. Le pédicule paroit ‘dans sa jeunesse faire corps avec le chapeau. Ces deux organes sont réunis par un bourrelet frangé qu’on prendroit d’abord pour un collet; mais a mesure que ce bourrelet se développe, les fibres dont il est formé s’allongent, se croisent, et présentent un lissu qui se renverse, et qui, semblable à une chemise, recouvre en entier le pédicule du champignon, ce qui a fait donner à cette espèce le nom de P, zndusiatus.1Le: chapeau en cône évasé à sa bise, ou presque campaniforme, est libre dans toute son étendue , et n’adhère avec le pédicule que par le limbe de l’ombilic perforé qui le couronne. Les alvéoles dont il est creusé sont de grandeur et de forme différentes, elles ont une couleur bleue de Tour- nesol, et les nervures saillantes qui les, fornient sont d’une blancheur assez éclatante. Cette belle espèce a été.trouvée par le C. Vaillant, père , dans la Guyane hollandaise. La prodigieuse quantité des individus qui croissent en même tems, leurs divers degrés de développement, l’éclat et les nuances variées de leurs couleurs, présentent à la vue un tableau aussi varié que pittoresque. 93339 € Extrait d’un méemotre du €. TEenon, sur la croissance des dents I Fe OPA I CRE 1 Le C. Tenon, dans un mémoire sur la manière d'envisager l'anatomie, prouve que Ixsr. niTs son étude ne peut se borner, à la -connoïissance dessorganes/observés à une seule époque de la vie, mais qu’elle doit avoir pour objet la structure et la position des organes dans tous les âges. Il remarque que ces observations successives conduisent à des recherches utiles sur leur formation, leur dépérissement et leur usage. 11 cite en exémple dans ce- premier travail, les-dents dû cheval.! 1 ‘ ROUTE Il fait voir que ces dents occupent dans leur jeunesse un avéole profond , qu’alors elles ont à peu-près une forme prismatique, qu’à six ans leur couronne est surmontée par 4 à 5 pointes, que presqu’aussiiôr le froïissement occasionné par la mastication les use et les fait entièrement disparoitre ; qu’à la même époque et:dans la même proportion ces dents croissent'au fond de l’aivéolect en -sortent'peu-àa-peu ; qu’alors seulément les: longues1 pointes ou racines commencent à pousser; que le fond'de l’alvéole quw’elles:ne rem=: plissent pas entièrement , l’est bientôt par une matière osseuse; qui contribue aussi à! soulever les dents et à les porter au-dehors, et qu’enfin le prisme continue à s’user jusqu’auprès de ses racines. Le CG. Tenon a également fait d’utiles observations sur la texture des dents. Ce travail intéressant avoit déjà été communiqué en 1767 à l’Aca= déniie des Sciences, mais le GC. énon:ne l’avoit ‘pas: publié. : io eue le CHIMIE. de Le IVote sur l’asbestoide, par le C''MacquAarrT. L’asbestoïde a reçu ce nom du C. Lamétherie, qui n’en donne d’ailleurs aucune des- Soc, sirotte cripuion. C’est un minéral assez rare, dont la couleur est d’un vert'tendre, quelquefois ( ï18' ) jaune. I] se prééente sous la forme de fibres capillaires dures , brillantes et flexibles. Cette flexibilité tient le milieu entre celle des fibres de l’asbète et de l’amianthe, auxquels on netrouve‘presque jamais une couleur verte aussi agréable. L’asbestoïde se trouve dang le ci-devant Dauphiné, ‘au bourg d’Oisan ; il est le plus souvent mêlé avec du carbonate calcaire, du thallitte (schorl vert), du feld-spath blanc, des crystaux de roche, et du quartz fendillé; on lé rencontre quélquefois mêlé de manganèse noir en poudre, et interposé entre le quartz ét l’asbestoïde. Le touffu capillaire des fibres de céLié substance, sa couleur vérte et sur-tout le manganèse qui l’accompägne quelquefois, ont engagé le €: Macquart à rechercher les différences qui pouvoient se trouver entre la nature\de cette substance et celle de l’asbeste, bièn connue par les analyses de Bergmann. Le résultat des expériences qu'il a faitesavec le G. Vauquelin, et qui seront consignées dans le journal des mines, a prouvé que l’asbestoïde étoit composée de... .... 1% de filice ...:...42.- 20.0 47 PRISES Da een detail MUNIE moi pquiert 20 01 md mages 2107200 «ps ) RES EE TO TEL ee ee 2010 = ‘ ! «5% d'okidé de manganèse. 10° » «Tor: 241 05} 6: Er î } ttoPRerte.c2, HP : | : Le Seerb10 LH 2 ‘100 NASA JAI LH OD eau 31" CD SITE 99 [ Nota. Cette analyse fait voir que cette substance a beaucoup d’analogie avec les asbestes : que Bergimannia analysées. Elle: men diffère: que ‘pan la présence du manganèse dont Bergmaun ne parle pas , quoiqu'on puisse inférer de ses expériences même qu'il doit s’y en trouver. | HO + OUUV R°A BLE*S °° NOUVEAU X.°: 1! ISLE j PET D) 211112 352 LOLIO ANG 168 :1£ « { or) FOLELAINSS 1#0),,09,5 1800 ; Ha LOU ReAE Sr ere ITS. 03 Precis des caractères génériques des insectes, disposes dans un ordre, naturel, par le C. LaArreïzze. 1 vol. in-89., 201 pages. Paris, ‘chez Prévost, quai des Augustins. Brive, chez Bourdeaux. -Les. insectes n'ont été divisés jusqu'à Fabricius,:que d'après des caractères vagues, pris arbitrairement dans le port et l'air extérieur. Le célèbre professeur de Kiel les as coordonnés d’après des rapports plus importans, d’après les organes de la manducation ;« mais sa métliode présente tant de difficultés: soit.à cause dela petitesse des organes qui en.forit la basé ; soit parce qu’on ne peut guèreslés examiner dans des: insectes secs sans les détruire , que fort peu de naturalistes l’ont suivie entierement. Le GC. Latreille réunit! dans son-ouvrage:la rigueur des caractères de laméthode nouvelle avec la facilité de ceux de l’ancienne; et il perfectionne beaucoup l’une:et l'autre, soit en:ajoutant de nouveaux! genres, soit en communiquant de nouvelles observations sur les genres déja connus. Les classes sont, quant aux insectes ailés ; lesniènres que les ordres de Linnæus ; maïs Vordre des aptères est divisé en 7 classes, savoir : I. les suceurs, qui ne comprennent que la puce ; IL. les #hysanoures ; comprenant les lépismes eules podures ; I}: les parasites {pous, acarus, etc.); IV. les acéphales (araignées, phalangiums, etc.) ; V. les entomostracés{( monocles ); VWI..les crustacés ( cancres. etc.) ; et VII, les myriapodes (jules, scolopendres, clopories, ec. ). La classe des coléopteres est divisée en plu- (19°) sieurs familles ; chaque genre a deux sortes de caractères ; savoir, les essentiels tirés des antennes et de la bouche, et les Aabituels , pris de tout le reste du corps. Traité du calcul différentiel et du calcul integral, par le €. Lacroix. Paris, chez Duprat, quai des Augustins, n°. 25. 1°. vol. L'auteur a rassemblé et lié en corps de doctrine les matériaux relatifs au calcul diffé- rentiel et au calcul intégral épars dans les actes des sociétés savantes. Il expose les principes de ces calculs d’une manière indépendante des notions de l'infini, d’après l'idée lumineuse qu’en a donnée Lagrange, dans un mémoire inséré parmi ceux de l’Académie de Berlin, année 1772. Ce premier volume, qui renferme une théorie complette des courbes, des surfaces courbes et des courbes à double courbure, est précédé d’une introduction sur le développement des fonctions en séries. La deuxième partie, actuellement sous presse, a pour objet le calcul intégral, la méthode directe et inverse des différences ( finies), l’interpolation des suites et leur sommation. ( 127 ) Explication des planches qui appartiennent à la première série ou première parte , intitulée : Bulletin de la Société Philomathique à ses correspondans. $ Commençant en Juillet 1791, et allant de la page 1” à la page 119 100 ENTER PRE OL EROECPEETRCPEC E \ Ces figures sont relatives à l’extrait du mémoire du C. Haüy , pag. 4’. Elles sont complètement expliquées dans ce mémoire. PI. Il; fig. 1. Cette figure est relative au mémoire du €. Chappe, pag. 21°. Elle y est expliquée. Fig. 2. Larmia Diana , décrite pag. 54. On indique par erreur pl. I, fig. x. PI III; fig. +, 2. Relatives au mémoire du C. Haüy, pag. 57. Elles ÿ sont expliquées em détail. PL'IV ; fig. 1,2, 5, 4: Relatives à l’extrait de l’ouvrage de M. Huber, sur les abeilles, pag. 47’. Elles sont expliquées à la fin de cer extrait. ; Fig. 5 a. Ichneumon vesparum, Ross. , décrit pag. 49. Vu à la loupe. Fig. 56. Grandeur naturelle de l’insecte. Fig. 25, 24, 25, 26, 27. Relatives au mémoire du C. Haüy, sur la genime orientale, pag. 407. Fig. 25. Orientale primitive, Fig. 24. Orientale mineure. Fig. 25. Division de la base du prisme en prisnres triangulaires équilatéraux, Fig. 262 Orientale alongée. Fig. 27. Orientale ennéagone. PI V; fig 1, 2. Relatives au mémoire de M. Vicq-d’Azir, pag. 50’, et expliquées à la fin de ce mémoire. Fig…5, 4, 5. relatives au mémoire de MM. Romain Coquebert et Alex. Bro-gniart , page 55”, et expliquées par Ja description de ces coquilles. À a) = x # » [dt Ces figures sont mal-à-propos désignées pour la planche n°. 25. Fig. 6, 7. Relatives au mémoire de M. Gillot, sur la structure de l’'hyacinthe cruciforme, et expliquées dans ce mémoire pag. 56?. Fig. 8, 9, 10. Relatives au mémoire de M. Vicq-d’Azir, sur les organes de la génération des canards, et expliquées dans ce mémoire pag. 57°. Fig. 11, 12. Relatives au mémoire de M. Aubert du Petit-Thouars, sur la portée des bois, et expliquées dans ce mémoire pag. 59°. UOTE OM TT ANSE Relatives au mémoire sur l’hedysarum gyÿrans, commençant pag. 67’, sous le titre général de PHYSIQUE vÈGÉTALE. ‘ Ces figures sont citées dans le exte comme appartenant à la pl. V : c’est une erreur. Hs NTM OoL No, M Eee Relatives au mémoire sur une espèce de conferve peu connue, pag: 60. Fig. 13. Relatives au mémoire sur une chaudière du C. Oreineke , commençant pag. 70°, sous lé titre général de Paysique. $ - Gette figure est indiquée par erreur fig. 1° dans le texte. © PL VII; fig 1, À, B. Relative au mémoire sur l’animal des Lingules, par le C. Guvier, pag. 1112. Fig. 2. Relative au mémoire sur un moyen de convertir les mouvemens circulaires continus en mouvemens rectilignes alternatifs, etc., par le G. Prony, Pag- IIT l [TER \ \ \ Bull. de Lx Soc. ph. Œ SEP COTTESP . PL IT Pay 71 XX) 200 2 IN ON) RENE “ RSS PSS Ses SOS SOS S OS OR RE + ; à à : N | | 7 Pre 21 : PL- 2. PBrull de 22 dec’ Phi. Œ SES COFT CS, pu ja > A5 Bull. de dr Joe. phil. a ses corresp LL. 5 Pag-59! Û QU TN du L © Ball, de la Soc: -plel. à ses correap PL TE 47 el 49! Fig. 0 B, 7 TT ÿ TOUL SE :-, PA LAETITIA = ê ê “ GÉ ROC ASAATA AVAVAVAVAVA AA "AY: Ê UV. ViVAV.VAVA YAVAVAYA'"AVAVAV, \X 2 KA 7\ RE y AAA ve PV VAVA VA ATV. :04 VWANAIVNSAX = EE EE 5 ES ES EE a « 5 KR Na SK SN K ni Bu. dela Soc -phel. & ses corresp. Ll-E. Lug- 67, 69! 70! à T / 4 (11 Pull. «e Lx Joe. ph. a wes corresp. Ll- y Lag-zm , BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. Germinal, an 5 de la République. (avril 1797.) HISTOIRE. NATURELLE. Mémoire sur deux espèces d’ascidies, par le €. Antoine Coqueserr. L: C. Antoine CoqueserT a lu un mémoire sur deux espèces d’ascidies, qu’il a observées sur les bords de la Méditerranée , et qu’il regarde comme différentes de toutes celles que les auteurs systématiques ont alléguées. [l nomme la première Ascipra SULCATA , Cortice obscure luteo tuberculato, aperturis conicis , strlatis (1). Son en- veloppe est allongée, ridée , inégalement tuberculeuse, d’un jaune brun en dehors, blanchätre en dedans ; longue de six pouces, plus large à sa base qu’à son extrémité. Ses deux ouvertures sont cylindriques et sillonnées ; l’une est placée au sommet, et l’autre sur le côté. Le corps ou le petitsac est ovale et roux. Cette espèce est connue Ne. sr. Soc. PITILOM: à Toulon, sous le nom de Vichet. On en mange l’intérieur assaisonné d’un peu de : de vinaigre ou de jus de citron. Elle est représentée de grandeur naturelle, fig. 1 ; l’enveloppe coupée, fig. 2; le corps à part , fig. 5 ; l'ouverture supérieure, fig. 4. La deuxième espèce est nommée par le C. Coquebert, Ascrnra GLANDIFoORMIS coc- cinea lævis, aperturis, plunis, dissectis, ciliatis. Son enveloppe est coriace , rouge en dehors et en dedans, lisse et égale. Sa forme est celle d’un gland. Les deux ou- vertures sont creusées en entonnoir; leurs bords sont découpés en lanières aigues, etciliés par des poils courts. Grand. nat. fig. 1 ; le corps, fig. 2; enveloppe coupée, fig. 5; bouche, fig. 4 C. V. Note sur l'anatomie des ascidies. Le C. Cuvrer s’est'aussi occupé des æcidies dans son huitième mémoire sur l’ana- tomie des animaux à sang blanc, ce sont les analogues nuds, des testacées bivalves, Leur enveloppe extérieure , coriace, homogène et sans organisation apparente, remplace la coquille. Le corps est beaucoup. plus petit que cette enveloppe à laquelle il n’est attaché que par ses deux ouvertures, dont l’une conduit l’eau entre les branchies jusqu'a la bouche, et l’autre est l’anus. L’estomac et le canal intestinal sont enveloppés dans la masse du foie. Il n’y a point d’organe de mouvement. C. V. PHYSTQU'E Mémoire sur les moyens de rendre sensibles à la vue les émanations des corps odorans, par le C. Benenicr Prevosr. Ce mémoire renferme un grand nombre d'expériences, dont voici les principales : Si on place un fragment d’un corps très-odorant sur une glace ou sur le fon s EE (1) Mencula marina informis. Planc, de Conch. app. 2. Cap, 19, €. 7e À Soc. D’Hrsr. NATURELLE, INST. MAT. IxsT, NAT. (2) d’une soucoupe très-propre, couverte d’une couche d’eau pure peu épaisse, on voit à l'instant l’eau s’écarter et laisser à l’entour du corps une place ciculaire sèche. Si on place sur de l’eau très-pure un fragment d’un corps odorant, on le voit se mouvoir avec une grande rapidité. “M. Romieu avoit déjà fait celte expérience avec de camphre , et l’avoit attribué à l'électricité. Le C. Prevost rend le fait commun à tous les corps odorans. Si on jette une goutte très-petite d’un corps odorant liquide ou d’huile à la sur- face de l’eau, le mouvement cesse sur-le-champ. Si on puise dans un verre plein d’eau avec un bâton de cire des gouttes d’eau et qu’on les fasse tomber dans le verre où le camphre est en mouvement, à la 50 on Go°. goutte le mouvement cesse; ce qui n’arrive pas si on substitue à la cire un cy- lindre de métal bien décapé. Si on jette le fragment de camphre dans l’eau où l’on a puisé avec la cire, il sÿ meut comme à l'ordinaire. Au bout de quelques instans , le mouvement! du camphre cesse de lui-même. Ce camphre placé ainsi-sur l’eau se dissout plus vite que dans l'air même humide. En se dissolvant ainsi, il s’arrondit et acquiert de la transparence. Celte dissolution n’a lieu qu’au point de contact de lair et de l’eau. M. Venturi, professeur de physique, à Modène, l'a prouvé par l'expérience suivante : Si où place dans l’eau un cylindre de camphre dont l’une des extrémités soit chargée de manière à le faire enfoncer jusqu’à sa moitié, il se corrode un peu au-dessus de la surface de l’eau, en sorte qu'il finit par se couper en deux parties. ‘Tous les corps odorans paroissent susceptibles de produire les mêmes effets avec plus ou moins d'énergie, suivant le degré d’exaltation de leur odeur. Cette règle souffre quelques exceptions. Ainsi le céramen des oreilles et la graisse de volaille qui sont peu odorans, produisent des effets très-sensibles. Le C. Prevost attribue ces effets à un fluide élastique qui se dégage rapidement des corps odorans, et avec assez de force pour repousser les fluides et les corps légers qui les entourent. Le dégagement de ce fluide paroît étre favorisé par le point de contact de l'air et de l’eau. Ainsi, quant au lieu d’air il se trouve à fa surface de l’eau un autre fluide , tel que de l’eau en vapeurs ou un atmosphère odorant, le fluide se dégage plus lentement du corps odorant qui ne se meut pas. À. B. CHIMIE. Extrait d’un mémoire sur l’urine du cheval, par les CC. Fourcroy et VAUQUELIN. L’urine du cheval examinée parles réactifs, 1°. verdit le sirop de violette; 2°. elle fait effervescence avec les acides un peu concentrés, ce qui indique la présence d’un carbonate ; 5°. elle précipite les nitrate d’argent et muriate de baryte. Le premier précipité est dû à un carbonate et à la présence de l’acide muriatique ; le second est également dû à un carbonate et quelquefois à un peu d'acide sulfurique; 4°. acide oxalique y forme un dépôt blanc très-abondant ; 5°. l’eau de chaux et les alkalis la précipitent aussi. — Exposée à l’air libre, il se forme à sa surface une pellicule qui est du carbonate de chaux contenant un mucilage animal, qui y est démontré par le feu et les acides : cette pellicule sc forme toujours jusqu'a ce qu’il n’y ait plus de carbonate de chaux, et l’urine devient brune. — Évaporée, elle a déposé des crys- taux cubiques rougeätres, et s’est réduite en une masse brune, grenue , tenace, qui avoit une saveur salée , attiroit l'humidité de l'air, verdissoit la teinture de vio- Jette et faisoit effervescence. L’alkool versé sur ce résidu s’est coloré en rouge , il est resté un sel qui a été reconnu pour du carbonate de soude. Il faisoit à-peu-prés (53 | Tes 0,009 de urine mise en évaporation. == L’alkool qui avoit servi à lessiver le résidu de l’uriné | a dépüsé par l’évaporation des crystaux cubiques qui ont eté re connus pour du muriate de potase, dont les proportions sont variables. == Ce même alkool, après avoir fourni tout le ruuriate de potasse qu’il peut donner, a produit par une évaporation continuée des crystaux en aiguilles de benzoate de soude, qui, déconiposés par l'acide muriatique, ont donné de l'acide benzoïque : il éloit dans Jurine dans la proportion de o,o1t environ. Ce benzoäte de soude se trouvoit en outre combiné avec une substance huileuse voisine des résines, qui a été mise à nud lors de sa décomposition par l'acide muriatique. Lorsqu'on a séparé de la lessive alkoolique, le muriate de potasse et le benzoate de soude , la liqueur qui reste a une couleur brune, une consistance syrupeuse. Si l’on verse dedans de l'acide nitrique concentré, il se forme un grand nombre de crystaux blancs soyeux , qui deviennent bientôt jaunes et ensuite ronge foncé. Ces crystaux dissolnbles dans l’eau et dans l’alkool , ont une odeur analogue à celle du castoreum. Îls sont le résultat de la combinaison d’une substance particulière avec l'acide nitrique. Cette substance est d’une nature singulière el inconnue. Les auteurs se proposent de s’en procurer une plus grande quantité , et de l’examiner avec soin. Il résulte des expériences précédentes que l'urine fraîche de cheval est composée de carbonate de chaux 0,011, de carbonate de soude 0,0009 , de benzoate de soude 0,024, de muriate de potasse 0,009 , d’une matière animale ou végétale particulière , 0,907 ; d’eau et de mucilage, 0,040. Ces proportions sont sujettes à varier. L’urine de cheval qui a subi un commencement de fermentation ne contient plus ni carbonate de soude ni carbonate de chaux qui s’est déposé, mais du carbonate d’ammoniaque ; elle laisse précipiter l’acide benzoïque par l’addition des acides. Lorsqu'on lui a enlevé le muriate de potasse et qu’on a décomposé par l’acide mu- riatique le benzoate de soude , elle donne par la distillation de l'acide acéteux, enfin elle ne contient plus cette matière particulière qui, combinée avec l’acide nitrique, donne les crystaux soyeux dont on a parlé. L’ammoniaque et l'acide acéteux ont été formés par l’altération que l'urine a éprouvée, l’acide acéteux s’est combiné avec la soude , en a chassé l’acide carbo- nique qui s’est porté sur l’amoniaque : voilà pourquoi il ne se dégage aucun gaz dans la fermentation de l’urine. Des faits précédens , les CC. Fourcroy et Vauqueuix tirént les inductions physio- logiques suivantes : Îl est remarquable qu’on ne trouve dans l'urine du cheval ni acide phosphorique, ni phosphate, ni acide lithique. "Fandis qu’elle renferme abondamment de l'acide benzoïque combiné avec la soude. L’urine des enfans seroit, d’après Schéele, assez semblable à celle du cheval sous ces deux rapports. Le précipité blanc ou jaunâtre qui accompagne souvent l'urine du cheval n’est que du carbonate de chaux qui étoit tenu en dissolution par un excès d’acide carbonique, Les coricrétions calculeuses des reins et de la vessie du cheval sont de la même nature et pourroïent donc être dissoutes dans le corps même de l’animal par de l’eau acidulée d’acide carbonique où d’acide acéteux ; avantage précieux que la médecine vétérinaire a sur la médecine humaine , qui ne connoît point de lithontriptique certain et praticable. à D'où peut provenir cette privation absolue d'acide et de sels phosphoriques dans l'urine du cheval ? et que devient l’excès de phosphate calcaire qui, séparé des alimens , n’est point employé à l’ossification ? Eies expériences des auteurs du niémoire répondent à cette question. Le premier émonctoir de ce sel sontles excrémens. Ils contiennent une quantité notable de phosphate calcaire qui , en se réunissant dans les intestins , y forme ces calculs volumineux. qu’on y trouve quelquefois. Le second et le plus acuf sont la corne , la matière de la transpiration, et surtout les poils , qui donnent à l'analyse environ 0,12 de phosphate calcaire. Ge vaste émonctoir qui ne peut Jamais 2 Soc. PHILOMe Soc. ne Min. Soc, px Méo, (4) manquer ; contribue probablement à exempter les chevaux de ces maladiesdes os pro- duites si communément dans l’homme par une surabondance de phosphate calcaire, qui n’est point toujours enlevé par les urines, A. B, Analyse de la Staurotide, par le C. Cozrer-Desconis. Le nom de staurotide a été donné depuis quelques-tems à une pierre désignée par le C.Laubentonsousle nom de schorl en prisme à 6 pans ; ou pierre de croix; Vallerius basaltes crystallisatus rubrofuscus. Stanrolithe , Bamétherie, seconde édition de la Scia- graphie de Bergman ; enfin le C.Haüy lui donne le nom de croiïsette dans un mémoire sur la crystallisation de cette substance, imprimé dans le sixième volume des annales de chimie. Cette pierre se trouve en Bretagne , à Compostelle en Galice. C’est du premier endroit que venoit l'échantillon qu’on a soumis à l’analyse. Le C. Cescotils l’a trouvée composée de silice... 48,0 — d’alumine.. 40,0 — d’oxide noir de fer..0,5 — d’oxide de manganèse. . 0,5 — de chaux... 1. Le C. Lamétherie dans son édition de la Sciagraphie de Bergman, a donné l’analyse de la granatite, qui d’après les formes crystallines paroît être la mnême chose que la staurotide. Gette analyse faite par Wiegleb a donné des résultats fort différens de ceux obtenus par l’auteur du mémoire. Il paroîtroit même que c’est une espèce de grenat vert que ce chimiste a analysé, et non la granatite. Résultats de l'analyse de Wiegleb. Silice.. 36 — Chaux... 30 — Fer.. 28. A. B. MÉDECINE. Observations sur le danger de couper les cheveux dans la convales- cence des maladies aigues, par le C. Lanorx. L'auteur de ce mémoire met d’abord en principe , que si, vers le déclin des fièvres lentes nerveuses , il s’est établi des émonctoires naturels sur le cuir chevelu ; il est de la plus grande importance de ménager ces émonctoires , et sur-tout de ne pas couper les cheveux qui défendent ces parties de l’action sédative de l'air. Deux femmes parfaitement convalescentes auxquelles on avoit coupé les cheveux à la suite d’une fièvre putride et maligne, sont mortes presque subilement. Une troisième n'a dù sa conservation qu'à son âge et à la force de son tempérament. Le GC. Lanoiïix a ajouté quelques réflexions à ces faits. Il a tâché de prouver que si la coupe des cheveux avoit été mortelle dans les cas rapportés, c’est que la crise évidemment établie par la nature , vers la têle, avoit été troublée dans son cours. I à fait voir par la considération des cheveux ; comme organes propres , par leur dépendance sympathique avec le cerveau , par leur propriété non conductrice du ca- lorique , qu'ils étoient essentiels pour favoriser la crise, et qu’on devoit les con- server pour ne pas troubler les mouvemens que la nature dirigeoit vers l'organe éminemment essentiel à la vie. C. DL. Observations sur un renversement de matrice après l’accouchement, par le C. BauDeLoque. À la suite d’un accouchement assez heureux , une femme de moyen âge et de cons- titution foible , éprouva une perte considérable : ce qui obligea l’’accoucheur d’aller ghercher le placenta. L’extraction ne fut suivie d'aucun accident, et l’hémorragie (5) cessa. Cependant, 24 heures après la fièvre, des:symptômes de putridité se manifestèrent mais ils n’eurent point de suites fâcheuses, et la malade étoit déjà dans un état de convalescence , lorsqu'au douzième jour on s’apperçut d’une tumeur énorme dans la vulve. Le C. Baudeloque, appelé, reconnut qu’elle étoit produite par le renversement complet de la matrice. Il l’a réduisit, non sans peine , et peu de tems après l’accouchée se trouva parfaitement guérie, | ._ L’observateur regarde ce fait intéressant çomme unique, à raison de l'époque à laquelle s’est opéré le renversement. Aucun auteur n’en fait mention, et jamais ce cas ne s’étoit offert à sa pratique. D’après le récit de la malade, le renversement paroït avoir commencé dès le deuxieme jonr de l’accouchement , et s’étoil accru progres- siyement jusqu'au 12°., où le renversement se trouva complet. C. D. MATHÉMATIQUES. Formule pour déduire le rapport des axes de la terre, de la longueur de deux arcs du méridien, par le C. R. Pronrx. On trouve , dans plusieurs ouvrages, des formules pour déduire le rapport des axes de la terre ( supposé un ellipsoide de révolution) de la longueur de deux degrés du: méridien ; ces formules sont établies sur l'hypothèse qu’une petite longueur du méridien se confond avec l’arc de cercle décrit d’un rayon égal au rayon de courbure qui répond au milieu de cette longueur; ‘elles ont, outre l’inconvénient de celte supposition, celui de rapporter des évaluations très-délicates à de petites mesures. Il étoit à desirer qu'on eût des formules commodes pour employer dans le calcul les longueurs totales des arcs mesurés, et c’est le travail que le, C. Prony a présenté à la Société. Il parvient à exprimer le quarré de l’excentricité en une suite ordonnée par rapport aux puis- sances d’uue quantité très-petile qui est la différence entre le rapport des longueurs géodesiques des deux arcs et celui de leurs amplitudes célestess En négligeant les troisièmes, puissances de cette différence, on a une formule finie très-commode, qui en nommant < k et k! les longueurs absolues des deux arcs du méridien; a et a! les différences respectives entre les latitudes des points extrêmes de chacun des arcs; A et 4! les sommes respectives des latitudes des points extrêmes de chacun des arcs ; mm le quotient du petit axe de la terre divisé par le grand axe; e l'excentricité = 1 — m° et faisant de plus CT AS à = -— sin. a/ cos. A! —5sin, 4 cos. À. a! . a . Q= 5 À sin 2 a cos. 2.4——; sin. 2 a/ cos. 2 A! Ÿ a! 1 sin. a! cos. 4’ e R = 8 16 + 24 TT ER donne HUE ea pires SE (+ ae ETAT ae FERA Soc. PHILOM:. Soc. PHILOM. (6) Le C. Prony a appliqué ses formules à la bissection | par l'observatoire de Paris, de l’arc du méridien compris entre les parallèles de Greenwich et de Montjouy, près Barcelone, dont la partie de Greenwvich au parallèle de Dunkerque, a été récemment niesurée par les Anglais, et l’autre l’est en ce moment par les astronomes , membres de l’Institut national, Delambre et Méchain, pour servir à la détermination de l’unité fondamentale des poids et mesures. C’est l'opération de ce ginre la plus vaste et la mieux exéculée dont on âit encore l'exemple. Un des principaux résultats de ce rap= prochement entre la théorie et les observations, est qu'en représentant le rapport des Hi IL , . . S De ., « . axes par la détérmination de n, à 25 ou 50 unités près, supposeroit dans les mesures, tant géodesiques que célestes ; une précision qui, malgré la perfection des instrumens et l'habileté des observateurs, est en dedans de la limite des erreurs pré- sumables ; ainsi, en supposant les latitudes extrêmes, et les rapports des longueurs des arcs parfaitement connus, il faudroit pour avoir # à 25 unités près, connoitre la latitude de Paris à moins d’une seconde. Cette incertitude n’ôte absolument rien à l'utilité des opérations dont on s'occupe, mais il étoit bon d’en avoir une appréciation. Le C. Prony à joint:à son mémoire une table à double entrée tres-étendue , qui donne, à vue, les divers rapports des axes qui peuvent résulter des mesures dont on vient de parler, pour lesquelles on connoïît d’avance la limite des plus grandes erreurs possibles: -R. P. GOMMERCE. Note sur les poids des Chinois, par le C. Cuanres Coquererr: Le C. Charles Coquebert a présenté à la Société plusieurs poids chinois en cuivre. La orme de ces poids ne ‘peut :être mieux comparée qu’au Douze faces : 4 men des rectangulaires; 8 triangulaires culminantes. — C’est Ja forme la plus-ordinaire du jargon. 4. Zircon amplioctaëdre E D P. Huit pans sur le contour du prisme, et huit faces pour les deux sommets. 21 1,2 5. Zircon zanaire E P. La variété deuxième avec des facettes marginales entre le prisme et la pyramide. j « / S QE 3 & x 6. Zircon plagiédre D E P, s ù Des facettes triangulaîres situées de biais et accolées deux à deux sur les angles ‘solides de réuniou du prisme et de la pyramide. B 2 Inst: nAg, (12) 2, TI ZEr 7. Zircon quadruplé E D P. ï . Trente-deux faces, c’est la combinaison des variétés 4 et 5. Quant à la couleur, les zircons varient entre le limpide, le rouge aurore, le rougeâtre , le jaunâtre et le verdâtre. IVota. Nous n’avons pu entrer dans les détails de la théorie du G. Haüy, sur le structure des crystaux. Les personnes qui voudroient la connoître , la trouveront dans un ouvrage intitulé : Essaz d’une théorie sur La nature des crystaux. Paris 1784. — Îém. de l’Acad. des Sc. an. 1790:—Journ. d’hist, nat. n°. 5.— Ann. de chimie, etc. Elles trouveront également dans le n°. 25 du journal des Mines, la méthode de re- présenter par des signes les formes des crystaux. A. B. Histoire du leucite ou grenat blanc, extraite des observations de KzLAPrRoTu; Vauquezuin, Doromieu et Haur. On a pendant long-tems regardé le grenat blanc, nommé leucite par plusieurs minéralogistes, comme une simple variété du grenat rouge altéré, décoloré, disoit- on, par l’action du feu des volcans ou de l’acide sulfureux. Le CG. Dolomieu avoit soupçonné entre ces deux pierres des différences plus importantes d’après l’observation de leur situation géologique. Les leucites se trouvent, il est vrai, très-communément parmi les produits des Volcans, mais ils nelse rencontrent pas également par-tout; on en trouve abondam- ment près de Naples dans les états du pape. Le chemin de Ronmie à Frescati en est couvert; près d'Albano. ils se rencontrent crystallisés dans une roche volcanique el composée de mica noir; on les retrouve encore en Islande’et sur les bords du Rhin. Ils sont beaucoup plus rares dans les autres volcans, : } Les leucites sont ordinairement dans des laves noires qui auroïent dù éprouver les mêmes altérations de l’actiou du feu, s’il étoit vrai qu’ils dussent eur couleur blanche à cet agent. Ils paroïssent avoir été formés dans la pierre qui a servi de base à ces laves avant qu'elles eussent été jetées par les volcans, puisqu'on trouve dans l’intérieur des gros crystaux de leucite des pelites portions de cette même lave. Souvent ils sont mélangés avec des grenats noirs qui ent conservé leur couleur, quoique placés dans les mêmes circonstances que les leucites. Enfin les leucites ne se sont pas rencontrés exclusivement dans les pays volcaniques , on en cite dans une gangue de mine d’or au Mexique, et le C. Lelièvre les a trouvés dans un granite près de Gavarnie, dans les Pyrénées. Quoique les leucites aient absolument la même forme que la variété de grenat , à 24 faces trapezoïdales, cependant le C. Haüy a remarqué que ces faces ,.presquetoujours striées dans cette forme secondaire du grenat, étoient assez constamment lisses dans le leucite. Le grenat présente dans la division mécanique des coupes parallèles aux faces d’un dodécaëdre à plans rhombes: Le leucite offre en outre des lames qui pa- roissent être parallèles aux faces d’un cube: Dans cette hypothèse., le dodécaëdre au lieu d’être divisible en 24 tétraëdres, pourroit $e partager en 48 tétraëdres, mioilié des précédens ; ce qui n’empécheroïit pas de ramener toujours la forme de la molécule soustractive au parallélipipède. Klaproth et Vauquelin viennent d’analyser le leucite; ce dernier savoit seulement que Klaproth y avoit trouvé environ un cinquième de potasse; mais il n’avoit point connoissance de la méthode employée par le chimiste de Berlin : il est cependant parvenu, à peu de chose près, au même résultat que lui. SE La méthode d’analyser les pierres «étant assez connue, nous ne l’indiquons point ordinairement, mais nous croyons devoir faire connoitre les procédés suivis par le: C. Vauquelin pour trouver la potasse dans le leucite. (13) Ce ehimiste a mis dans un matras à étroite ouverture 200 grains de leucite en poudre, et 2 onces d’acide sulfurique très-pur. Il a fait bouillir ce mélange pen- dant vingt-quatre heures; et l’ayant transvasé dans une capsule de porcelaine, il l’a évaporé à siccité, il s’est assuré que le matras n’avoit point été allaqué. — Il a lessivé, à plusieurs reprises, le résidu de lévaporation; et ayant fait évaporer de nouveau à siccité la lessive, afin de lui enlever l’excès d’acide qu’elle contenoit, il a fait redissoudre le résidu, évaporer la dissolution et crystalliser. Il a obtenu 60 grains de crystaux octaëdres de sulfate d’alumine , et l’eau-mère a donné sur les bords de la capsule des houppes salines d’une saveur d’abord acide , ensuite amère. Cette eau-mère ayant été saturée par l’ammoniaque et évaporée à siccité ; le résidu fut fondu dans un creuset afin de séparer le sulfate d’ammoniaque ; la masse fondue a été dissoute dans l’eau ; la dissolution a donné par évaporation des crystaux d’une forme indéterminable, mais qui ont été reconnus être du sulfate de potasse au moyen d’une dissolution de barÿte qui, en s’emparant de l'acide sulfurique , a séparé cet alkali; la potasse y étoit dans les proportions de 0,5 du poids des leucites analysés: tandis que Klaproth ly avoit trouvé dans la propor- tion de 0,20. Mais, en repassant de nouvel acide sulfurique sur le premier résidu, et évaluant la quantité de potasse qu’on sait être toujours renfermée dans le sul- fate d’alumine crystallisé, le C. Vauquelin a approché de très-près le résultat de Klaproth. Ayant ensuite analysé des leucites par la voie ordinaire , il y a trouvé silice... 56 —— alumine,.. 20 — chaux... 2 — oxide de fer, une quantité incommensurable, Ces quantités additionnées donnent 78 parties, ce qui fait un déficit de 22. En sup- posant 2 de perte réelle, la quantité de potasse seroit de 20; ce qui coïncide parfai- ‘tement avec le résultat de Klaproth. Le C. Vauquelin a soumis à l’analyse la lave dans laquelle les leucites sont con- tenus, et il y a retrouvé la potasse, mais en plus petite quantité. , La présence d’une substance qui jusqu'ici a paru assez rare dans le règne mi- néral, d’une substance sapide , très-soluble, non-seulement fusible, mais la plus propre à faciliter la fusion des pierres, doit paroître singulière dans un crystal qui, outre les propriétés des autres substances pierreuses , jouit d’un grand degré d’in- fusibilité. . Enfin, s’il, est vrai, comme Schéelle l’a soupconné , que le sulfate d’alumine crys- tallisé contienre toujours de la potässe, toutes les pierres susceptibles de donner ce sel ‘par la seule action de l'acide sulfurique; doivent contenir également de cet alkali, ce qui le rendroit beaucoup plus commun dans le règne minéral qu’on ne la pensé. t H 1 { 3 # Analyse de la sommite,; par: le C. Nauquezine _ La sommite , (Lametherie, théor. de la terre, tom.°2, p. 65) ne s’est encore rencontrée que parmi les productions volcaniques. Elle à étéï ainsi nommée dulieu où elle se trouve; elle n’avoit point été analysée. ; Le C. Vauquelin a trouvé qu’elle étoit composée : de silice. . 1, }, + 0,46 d’alumine . . . . . 0,49 de chaux + 4: 1 0,02 d’oxide de fer : 414 o,ot Pertert4stea%|300,02 7 oran: ee Ton Socré ré DES PHAnmAcC. DE PaRis. (14) à CHIMIE, Extrait d'un mémoire intitulé : De l’action de l'acide sulfurique concentré sur les substances végétales et animales, par Les CC. Fourcrox et VAUQUELIN. , Une matiere végétale sèche, telle que de la paille, de la gomme plongée dans lacide sulfurique concentré, prend bientôt une couleur noire et semble se dissoudre ; la liqueur devient très-épaisse , et lorsqu'on y verse de l’eau, on voit une grande uantité de, charbon se déposer au fond du vase; on observe encore que pendant ce “mélange, il ne se dégage pas une quantité de chaleur aussi considérable qu'avec une égale quantité d’acide sulfurique pur et d’eau. On a long-iems attribué cet effet à la décomposition de l'acide sulfurique , dont on croyoit que l’oxigène s’unissoit à l'hydrogène de la matière végétale pour former de Feau , et précipitait ainsi la matiere charbonneuse. Gette explication est inadmissible, puisqu/il ne se dégage pas un atôme d'acide sulfureux, et, que l'acide sulfurique Teste tout entier, et sans aucune altération. Les changemiens! que ces substances éprouvent , ne peuvent donc être attribnés qu'à nne réaction entre leurs propres principes, dont l’acide sulfurique n’est que la cause oceäsionnelle. É În eéxaminant avec soin ce quise passe dans celte circonstance, on voit que l'acide séparé de la. poudre charbonneuse est singulièrement affoibli, et qu’il contient de Pacide da vinaigre qu'on peut en retirer par la distillation. Sil’on compare ensuite les quantités d’acide acéteux et de charbon obtentes ‘ävec la quantité de matière végétale employée ; on trouve une perte trés-considérable. Comme il n’a rien pu se erdre dans l'expérience, puisqu'il me s’est dégagé aucun fluide élastique, comme Pacide sülfurique s’est beaucoup affaibli, il est évident que l’eau qui lui est unie, æ'a pu se former qu'aux dépens de la substance végétale, dont une partie de l’hy- drogène s'est unie à une partie de l’oxigène, tandis qu’une autre portion de ces êtes pe s’est combinée avec une certaine quantilé de carbone pour fornrer de l'acide acéteux, et que la portion de carbone excédente s’est précipitée, > Le changémient dans les substances vegétales , opéré-par l’acide sulfurique concentré, est donc dû à.5a trés-grande. affinité pour l’eau, Ha il détermine la formation, tandis; que.les autres principes du végétal s'unissent entre eux dans d’autres propor- tions poùr former de l'acide acéteux. |, Le PMP: F 6 Il suit de-là que si l’on employoit des matières humides , ou qu’on se servit d’acide étendu de suffisante quantité d’eau, la matière végétale n’éprouveroit aucune alté- ration, ce qui el’ d’accord/avec l'expérience: L'action de l’acide sulfurique concentré sur les matières végétales ne se borne pas toujours à la:frmation de, l’eau,, de.lacideacéteux el:à une précipitation plus, ou moïns considérable de. matière charbonneuse ; souvent il se forme deux acides végé- taux, et même un peu d’alkool, comme,avec la gomme, le papier non colé, éfc. quelquefois aussi il se dégage du gaz hydrogène .Carhonné. Ces ‘phénomènes re se présentent pas à la vérité aussi souvent que ceux dont il a d’abord été question. Ils dépendent des proportions des principes composans, et sur-tout de la quantité d’hy- drogène. EX: FR Quelquefois aussi les matièresvégétales contenant trop peu d’oxigène , il y a une petite quantité d'acide sulfurique décomposé par l’hydregène de ces substances. Il se dégage de l’acide sulfureux; cet effet se remarque sur-tout dans les corps huileux , mais il n'a lien que jusqu'a la-concurrence de la quantité d’eau nécessaire à la sa turation de l'acide. . = (15) L'action de l’acide snlfurique concentré sur les matières animales est encore plus compliquée , parce que ces matières elles-mêmes sont plus composées. 11 se forme, outre l'eau et lacide végétal, une certaine quantité d’ammoniaque. Il se précipite aussi une grande quantité de charbon. Ici l'acide sulfurique, en même tems qu’il force une certaine portion d'hydrogène à s’unir à l’oxigène de la matière animale pour former de l’eau , détermine une autre portion de ce même principe à se com- biner avec l'azote pour donner naissance à l’alkali, On conçoit, d’après cela, toute l’énergie désorganisatrice de cet acide concentré sur les parois de l’estomac et de l’æsophage, et l'utilité qu’il y a de lui présenter, au moment même où il vient d’être avalé, une substance muqueuse liquide , sur laquelle il puisse directement et promptiement l'exercer. Le mémoire suivant présentera une application de cette théorie à la formation de D » . CE 4 » . 1,1! l'éther sulfurique, qui, jusqu’à présent, avoit élé fort obscure. H. V. C, D. De laction de l’acide sulfurique sur l’alkool, et de la formation de léther , par les CC. Founcroyx et VauqQuezLin. La plupart des physiciens modernes qui ont voulu expliquer la formation de l’éther, se sont contentés de l’attribuer à la décomposition de l’acide sulfurique, dont l’oxigène se porte sur les élémens de lalkool ; de sorte que, suivant eux , il se forme en même tems de l’eau, de l'acide sulfureux , et de l’acide carbonique. En examinant plus attentivement ce qui se passe dans cette opération, et en la suivant avec. soin depuis le commencement jusqu’à la fin, les CC. Vauquelin et Foureroy se sont convaincus que cette théorie ne cadroit point avec les faits. Avant de parler de l'explication qu'ils en donnent , nous allons citer quelques-unes des expériences sur lesquelles ils s'appuient. | I°. Un mélange de deux parties d’acide sulfurique et d’une d’alkool , prend une température de 75°, devient rouge foncé sur-le-champ, passe au noir quelques jours ‘après, et exhale une odeur sensiblement éthérée. .… JI°, En examinant avec soin ce qui se passe dans le mélange de parties égales d’alkool et d’acide sulfurique , exposées à la chaleur, on remarque les phénomenes Suivans : 1°. À 93° ( div. en 80° ) la liqueur entre en ébullition, et il se dégage de l’éther. Si lon condui: bien l'opération, il ne se dégage aucun gaz permanent jusqu'a ce que la moitié environ de l’alkool soit passée en éther. Jusques-là , il ne passe que _de l’éther et un peu d’eau, sans mélange d’acide sulfureux ni d'acide carbonique. 2°, Si dès que l’acide sulfureux se manifeste ou change fe récipient, on observe qu'il ne se forme plus d’éther, mais de l'huile douce du vin, de l’eau , de lacide acéteux , sans qu’il se dégage encore d’acide carbonique. À cette époque ;, la tem- pérature de la matière contenue dans la cornue est élevée à 88 ou go’. ; Lorsque l'acide sulfurique fait environ les 4 cinquièmes de la masse , il se dégage un gaz inflammable permanent , auquel les chimistes hollandais ont donné le nom de gaz oléfiant, 3°. Lorsque l’huile douce du vin cesse de couler, si on change de nouveau de récipient, on voit qu’il ne passe plus que de l’acide sulfureux, de l’eau et du gaz acide carbonique, et qu’il ne reste dans la cornue qu’une matière noire dont la plus grande partie est de l’acide sulfurique noirci par du carbone. L'opération de l’éther est donc divisée en trois époques qui n’ont de commun qu’une formation continuelle d’eau. (16) Les auteurs remarquent ensuite qu'on ne peut expliquer la formation de l'éther à froid par la réaction du carbone et de l’hydrogène de l’alkool sur l’acide sulfu- rique, puisqu'il devroit se former, depuis le commencement de l’upération , de l’acide sulfureux, ce qui n'arrive point; et que, d’ailleurs, l’acide sulfurique qui a servi à l’éther jusqu'à l’époque où l'huile douce commence à paroître , peut saturer la même quantité d’alkali qu'avant son mélange avec l’alkool. Il faut donc avoir recours à une cause d’une autre nature, et cette cause, les auteurs la trouvent dans l’affinité prédisposante de l’acide sulfurique pour l’eau, dont il détermine la formation ; d’où il suit que l’acide sulfurique exerce , sur les oxides végétaux, une action inverse de celle qu’il opère sur les matières métalliques dont il détermine l’oxidation par la décomposition de l’eau. Il ne faut cependant pas conclure de ce qui proeëde, que l’éther est de l’alkool moins de l’hydrogène et de l’oxigène, car il se sépare en même tems une quantité de carbone proportionnellement plus grande que celle de l'hydrogène : principes qui, tous deux, éloient saturés d’oxigène dans l’alkool. On doit donc , au contraire, regarder l’éther comme de l’alkool plus de l’oxigène et de l’hydrogène. 1EM Ce qui arrive lorsqu'on expose le mélange des parties égales d’acide sulfurique et d’alkool à l’action du calorique , se présente avec des phénomènes fort différens, comme nous l’avons vu, quoique quelques-uns des résultats soient les mêmes. Les CC. Fourcroy et Vauquelin comparent ce qui se passe alors à ce qui a lieu dans la distillation des matières végétales ordinaires, et en partienlier de l’alkool seul, et trouvent que la cause des différences de ces deux opérations , est que l’af= finité particulière de l’alkool pour l'acide , fait qu’il lui reste uni à une température bien plus forte que celle à laquelle,il s’évaporeroit s’il éloit seul; et que c’est cette température plus élevée qui le décompose, et fait naître ces nouveaux produits. Dans la formation de l’éther, l’alkool se décompose à la manière des matières végétales qui donnent à la distillation de l'huile, de l’eau et du charbon. On conçoit maintenant que les résultats doivent être différens, selon le degré de température. Ainsi, à la fin de l’opération, lorsque la majeure partie de l’alkoo!l est décomposée , le mélange qui reste dans la cornue est plus dense, et par conséquent plus susceptible d’éprouver un grand degré de chaleur ; l’éther qui, se dégage alors devient plus susceptible de .dissoudre du charbon, et il se forme de l’huile douce du vin, qui se rapproche davantage de la nature de l’alkool, mais contient cepen- dant encore moins de carbone que ce dernier. On ne peut douter.que la concentration de l’acide sulfurique ne soit la seule cause de la formation de l’huile douce, puisqu'il ne s’en forme point quand on met de J’eau et de l’alkool dans la, cornue dans la même proportion qu’il s’en volatilise. Tout l’alkool est alors converti en éther. Cette théorie de la formation de l’éther est encore confirmée par l’espèce d’érhé- rification qu’éprouve l’alkool par sa distillation avec les alkalis fixes caustiques. Les mêmes phénomènes ont lieu à-peu-près comme dans son mélange avec l’acide sulfurique. H. V. C. D. EE . 72n Lignes places æ coté Zrnäquent la grandeur WNalurelle 9 BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Prairial, an 5 de la République. (Juin 1707.) HISTOIRE NATURELLE. Sur les différentes espèces de rhinoceros, par le C. Covrer. | BA C. Cuvier a lu, à la seance publique de l'institut, du 15 floréal, l'extrait d’un mémoire sur les rhinocéros, où il établit que les deux espèces de ces animaux ont l’une et l’autre, tantôt une, tantôt deux, quelquefois trois cornes , ainsi qu’on ne peut point les distinguer par-là , maïs seulement par le nombre et la position de leurs dents. Le rhinocéros d'Afrique a vingt-huit dents toutes molaires , et celui d'Asie trente-quatre ; savoir : vingt-huit molaires et six incisives. Il fait voir que plusieurs raisons portent à croire qu'il y en a encore au moins deux espèces vivantes , diffé rentes des deux que l’on ne connoît bien que depuis quelques années par les travaux de Camper et de Vicq-d’Azyr : enfin il montre que les rhinocéros fossiles de Sibérie et d'Allemagne différoient essentiellement des quatre espèces qui vivent aujourd'hui; ce qui ie conduit à différentes considérations géologiques. C. V. Expériences relatives à la circulation-de la sève dans les arbres, par le C. Courows. . À la fin de germinal de l’an 4, le C. Coulomb fit abattre plusieurs grands peupliers. La sève avoit déjà commencé à monter, et les arbres étoient couverts de feuilles naïssantes. En suivant les ouvriers, il s’apperçut qu’un de ces arbres qui étoit coupé jusqu'a quelques lignes de distance de son axe, rendoit à la coupure un bruit pareil a celui que produit de l’air lorsqu'il sort en abondance et par petites globules de la surface d’un fluide. En continuant à faire abattre plusieurs picds de la même espèce, il observa que ce bruit, ainsi que l’écoulement d’une eau tres-limpide et sans saveur, n'avoit lieu que lorsque les arbres étoient presqu’à moitié coupés. Il fil ensuite couper quelques arbres circulairement, ensorte qu’ils ne tenoient que par un cylindre d’un ou deux pouces, placé à l’axe des arbres. En tombant ils restoient souvent attachés à cet axe par des fibres en partie rompues, et pour lors l’on voyoit sortir , en grande abondance, ces bulles d’air dont le volume étoit, sans nulle proportion, beaucoup plus considérable que celui de l’écoulement de l’eau sèveuse. D’après cette expérience , l’auteur soupconnoit que la sève, dans les gros arbres, ne montoit que vers l’axe qui forme le canal ie des jeunes branches. Pour s’en convaincre , il fit tout de suite percer, avec une grosse tarière, quatre ou cinq peupliers de douze à quinze pouces de diamètre. Le trou fut fait à trois pieds au-dessus du sol, et dirigé horisontalement vers l’axe de l’arbre ; il observa que jusqu’à quatre ou cinq lignes de distance du centre de l’arbre, la mèche de la tarière étoit à peine humide ; mais que dès qu'il avoit percé l’axe de l'arbre, l’eau sortoit en abondance, et que l’on entendoit un bruit continu de bulles d'air qui montoient avec la sève et crevoient dans le trou formé par la tarière. Ce bruit a continué à avoir lieu dans les arbres ainsi percés, pendant tout l'été. OO a Inst. NAT. InxsT. Nar Sac. mÉmicaus Y'EMULATION Inst. NAT. (18) Cependant il a toujours été en diminuant. Il étoit, commé on peut le prévoir , d'autant plus grand , que l’ardeur du soleil augmentoit la transpiration des feuilles." Il étoit presque nul pendant la nuit et les jours humides et froids. Peut-être peut-on conjecturer , d’après cette observation , que la seule circulation qui ait lieu dans les arbres se fait par les parties qui avoisinent le canal central de Y’arbre, et par cette infinité de rayons médullaires, horisontaux, à l’extrémité desquels on voit se former et éclore les bourgeons et s’établir successivement une communi- cation avec l'axe de l’arbrej communication dent le diamètre augmente à mesure que le bourgeon grossit et qu’il passe à l’état de branche. Le C. Coulomb soumet, au surplus, cette expérience aux botanistes. Elle lui paroîït devoir jeter quelque jour sur la physique végétale. V. Nota. Aujourd’hui, 28 Germinal, ces expériences viennent d’être répétées par le C. Coulomb, en présence des CC. Faujas et Desfontaines : elles ont présenté les mêmes phénomènes. Lorsqu'un nuage jetoit de l’ombre sur l'arbre en expérience, aussi-tôt le dégagement d’air diminuoit sensiblement. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. ÆBxperiences sur l’insufflation d’un fluide dans les veines d’un animal vivant. Si, aprés avoir ouvert une veine à un animal, on introduit dans sa cavilé un tube, au moyen duquel on puisse y insuffler seulement une bulle d’air, aussitôt que ce fluide élastique est parvenu au cœur, l'animal jette un cri de douleur et périt subi- tement. La mort est d'autant plus prompte, que la veine ouverte est plus près du cœur. A ouverture du cadavre, on trouve l'oreillette et le ventricule droits, et les artères pulmonaires remplis d’un sang écumeux et batiu avec l’air introduit; les veines pulmonaires , l'oreillette et le ventricule gauches sont dans leur état ordinaire. li s’est ouvert une discussion importante à la société d’émulation, sur la cause immédiate de la mort de l’animal. è Quelques membres. pensoient que l'air, parvenu dans: la cavité du cœur, pouvoit y agir comme poison sédatif, atoniqne , etc. Ils se fondoient sur les propriétés chi- miques de quelques substances qui agissent diversement selon les organes sur lesquels on les applique. D’autres n’ont vu, dans la mort de l’animal , qu’une cause purement physique. Is ont avancé que l’interposition de Fair, dilaté par la chaleur animale , suffisoit pour arrêter toute communication entre les artères et les veines pulmonaires, Ils invoquoient. le témoignage de l’observation dans l'ouverture du cadavre. La société, pour éclairer ses doutes, à nommé des commissaires pour répéter les expériences ; et le GC. Bichat lui a rapporté les résultats suivans : Le gaz athmosphérique expiré a donné la mort. Les gaz acide carboniqué ; azote, hydrogène et oxigène , ont produit le même effet. L'eau froide, injectée dans la veine, n’a point fait périr l’animal. Il paroïît qu’on peut conclure , de ces expériences, que l’interposition de l'air entre | \ q P ? ? d les colonnes sanguines, artérielle et veineuse, ont causé la mort, objet de l’expé- rience, . D. PHYSIQUE. Projet d’une machine à vapeur, par le C. Dror. Extrait d’un rapport fait par les CC. Prony et Courows. Cette machine est de l'espèce de celles qu'on a nommées à double effet, dans | | (19) lesquelles la condensation de la vapeur ayant lieu alternativement au-dessus et au dessous du piston du cylindre à vapeur, ce piston fait effort, soit en montant, soit en descendant. Elle en diffère par les particularités suivantes; dans la disposition de la chaudière et la transmission du mouvement. + 1°. L'eau et la vapeur qu’elle produit sont renfermées dans un vaste récipient en bois, que l’auteur se propose de doubler en plomb, si cela est nécessaire, formé de douelles ou planches maintenues par des cercles de fer, et ayant la forme d’un cône tronqué , dont la hauteur est de 27 décim. environ, le diamètre inf. de 21 décim., le diamètre sup. de 17 (le tout pour un cylindre à vapeur de 45 centim. de diamètre), : Ce récipient renferme deux chaudières de métal placées l’une dans l’autre, de forme cylindrique , terminées par des culs de four, ei dont les sections horisontales sont cencentriques. Leurs diamètres respectifs vers la base sont à-peu-près de 150 et de 100 centim. , en sorte qu’elles sont séparées l’une de l’autre par un intervalle d’environ 25 centim. La chaudière intérieure a deux communications avec le récipient; l’une, par un trou. pratiqué au: robinet inférieur d’écoulement, au moyen duquel l’eau mise dans le récipient pénétrera dans la chaudière intérieure ; l’autre , dans la partie supérieure du récipient, par une ouverture faite aux deux chaudières, de maniere que la vapeur qui se forme dans la chaudière intérieure communique avec celle qui se forme dans le récipient , sans communiquer avec l’espace qui les sépare. Cet espace est en communication avec le fourneau placé au dessous, et où est allumé le feu, et avec une cheminée qui prend naissance au haut de Ia chaudière extérieure, et dont environ 12 décim. de longueur sont renfermés dans le récipient en bois. : On concoit que la flamme: doit circuler dans l'intervalle qui sépare les deux chau- dières, et échauffer en même tems l’eau qui occupe le fond de la chaudière intérieure et du récipient, et la vapeur qui est au-dessus de l’eau. 2°. Le haut de la tige du piston du cylindre à vapeur tient avec articulation à deux verges de métal dont les deux autres bouts sont attachés aussi avec articulation aux extrémités de deux leviers mobiles, sur des axes fixés à la charpente de la machine. Ges leviers sont employés à faire agir la bielle du régulateur, la pompe à air, sa pompe de reprise qui élève l’eau de condensation et celle qui alimente la bache. * Pour faire‘ mouvoir le volant, l'auteur a placé au haut de la tige du piston une traverse horisontale de métal, dont chaque extrémité supporte une bielle pendante, et ces bielles font tourner la manivelle excentrique adaptée à l’axe du volants - Pour modérerde mouvement, le C, Droz a employé le moyen connu , maïs ingénieux, de deux globes suspendus à dés verges qui, en vertu de la force centrifuge, s’écartant Vüune de l’autre à nresure que le mouvement devient plus rapide, diminuent (par cet écartement combiné avec un mécanisme fôrt simple) l’ouverture d'une soupape qui eümmunique de la chaudière au cylindre, et ralentissent ainsi la vitesse de la machines Obs. La disposition de la chaudière est favorable à là vaporisation ; mais il ne faut pas se dissimuler que la dépense en sera plus considérable que celle des chaudières ordinaires , d'autant ‘plus qu'il'est douteux qu’on puisse faire le grand récipient en bois, même avec une doublure de plomb, sans s’exposer à lé renouveler fréquemment. On peut même craindre que la partie des chaudieres qui-est placée entre la flamme er la vapeur ne se détruise promptement.. La suppression du balancier et de ses'attirails paroït offrir de l'avantage par la di- minution des masses à mouvoir , et par la réduction de l'emplacement que la machine occupe. B. CHIMIE. Extrait d'un mémoire intitulé : Recherches sur le bleu de Prusse, par M: Prousr. su Si le fer étoit susceptible de s’unir à toutes les proportions d’oxigène, ne deyroit Insr, mA. Ç 2 : { 2 ) il pas donner avec un même acide autant de sels différens qu'il peut fournir d'oxides ? Un grand nombre de faits prouve au contraire que le fer ne s’arréte point indiffé… remment à tous les degrés d’oxidation intermédiaires aux termes extrêmes , qui paroissent être de 27 et 48 centièmes. On ne connoît, par exemple, que deux sulfates de fer, malgré les diverses nuances d’oxigénation, par lesquels on croit quele fer peut passer quand ces selssont-exposés à l'air. Le premier est verd et crystallisable : Lavoisier a démontré que l’oxide y étoit uui à 27 centièmes d’oxigène. Ce sel est indissoluble dans l'esprit ‘4 vin; sa dissolution dans l’eau est d’un vert de mer beaucoup moins coloré qu’on ne le croit communément; elle ne donne point de bleu avec les prussiates alkalins, et n’est point altérée par l'acide gallique si on garantit le mélange du contact de l'air; mais s’il y est exposé, il ne tarde pas à prendre à sa superficie une couleur noire : quelques gouttes d'acide mu- riatique oxigéné produisent le même effet instantanément dans toute la liqueur. Cette couleur noire peut s’anéantir par le mélange d’une certaine quantité d'eau hépathique; en renfermant le tout dans un flacon bien bouché. : La seconde espèce de sulfate de fer, non moins constante dans ses propriétés , est cette combinaison rouge, déliquescente, non crystallisable et soluble dans l’alkool} qu’on connoît sous le nom d’eau-mère de vitriol : pour être parfaite, elle ne doit point altérer l’acide muriatique oxigéné. Son oxide contient 48 centièmes d’oxigène. On obtient aisément ce sulfate en saturant le fer d’oxigène à l’aide de-l’acide nitrique, jusqu’à ce qu'il ne se dégage plus de gaz nitreux. C’est à ce dernier sulfate qu'ap- arlient exclusivement la propriété de noircir par l’acide gallique, et de donner du fee avec les prussiates alkalins. - Entre ces deux sulfates il n’est point de terme moyen : on peut les séparer à l'aide de l’alkool. Le sulfate vert donnera constamment avec les alkalis un précipité vert, qui passera bientôt au noir s’il est gardé sous l’eau et défendu du contact de l'air; parce que ses molécules se rapprochant sa couleur devient plus intense. Le sulfate rouge, àu contraire, donnera un précipité jaune ou rouge par les mêmes réactifs, soit caus- tiques , soit aérés, l’expérience ayant prouvé que le fer à cet état d’oxigénation n’est plus susceptibie de se combiner avec l'acide carbonique. Cet oxide ne peut plus éprouver d’altération par le contact de l'air. y : De-ce qui précède on peut conclure, par analogie, qu'il existe deux muriates de fer, deux arséniates, deux prussiates, etc. Ce sont ces derniers sels que M. Proust examine dans le reste de son mémoire. Il existe deux espèces de prussiates de fer : l’un, produit par le mélange d’une dissolution de sulfate ou de muriate vert de fer, et d’une dissolution de prussiate de potasse saturé, tel que celui dont les crystaux d’un jaune citron sont des pyramides tétraëdes tronquées près de leur base. Le mélange fait, on bouche aussitôt le flacon, et l’on obtient un dépôt hlanc qui ne tarde pas à prendre une légère teinte verte, occasionnée, ou par la petite quantité d'air contenue dans le vase, ou par l'oxide rouge qui est toujours contenu en plus ou moins grande quantité dans les prussiates alkalins. On doit donc regarder la blancheur comme la couleur naturelle de ce prussiate., Il est bon de verser un excès de prussiate alkalin sur le sulfate métallique, afin de le décomposer entièrement. Après quelques heures de repos, ce prussiate blanc est couvert d’une liqueur jaune, qui est un mélange de prussiate et de sulfate à base d’alkali, et qui retient en dissolution un peu de prussiate blanc de fer. En ouvrant le flacon, ce dernier.absorbe l’oxigène de l’athmosphère , se colore en bleu, devient insoluble et se dépose sur le prussiate blanc, qui, éprouvant à son tour l'influence de l’air athmosphérique, bleuit peu-à-peu depuis la surface jusqu'au fond du vase, enfin tout est converti en prussiate bleu. La même chose arrive en jettant le précipité blanc sur un filtre. Les acides sulfurique et muriatique ordinaires n’altèrent point le prussiate blanc. Les acides nitrique et muriatiqne oxigénés le font passer au bleu : ce dernier perd en sème tems son odeur. (ay % Par tout ce qui précède il est évident que le fer, dans Îe sulfate vert et dans le prussiate blanc, est au même point d’oxidation, et les alkalis doivent en séparer l’oxide métallique sous la mênie couleur. C’est ce qni arrive aussi, mais il est bon d’em- ployer des liqueurs un peu étendues d’eau, afin de pouvoir juger plus facilement des nuances. * Le sulfate rouge de fer, le nitrate, et enfin toutes les dissolutions où le fer est porté à son maximum d’oxigénation, donnent du prussiate bleu avec les prussiates alkalins. H n'y a aucun intervalle entre la précipitation ét le bleu le plus vif. Il n'éprouve aucnn changement par les acides. L’ecide muriatique oxigéné le verdit à la vérité, comme l’a observé Berthollet; maïs son action retombe sur l'acide prussique, et non sur l’oxide, puisque tous les oxides rouges connus, naturels ou artificiels, tels que le colcothar, la mine de fer de l’île d’Elbe (r) n’éprouvent aucune action de la part de ce réactif, tandis qu’il n’en est pas de même des oxides bruns natifs, qui ne sont, pour la plupart, que des mélanges d’oxides noirs et rouges. - Les acides qui avivent, comme on le‘sait, les prussiates récens et mal colorés , ne servent’qu’à redissoudre la grande quantité de carbonate de fer qu'ajoute au préci- pité la potasse. non!saturée d’acide prussique, et qui surabonde dans les lessives mal préparées. S’il se trouvoit du prussiate blanc, les acides ne lui feroient éprouver aucun changement, et c’est de l’afhmosphéretsenle qu'il tiréroit l’oxigène nécessaire pour le faire passer au bleu. La dissolution de gaz hydrogène sulfuré gardée avec du prussiate bleu dans un flacon bouché, l’y décompose et le fait passer au blanc. Ce prussiate se comporte ensuite comme celui qui est formé immédiatement par le sulfate vert. Le prussiate blanc traité de la même manière n’est point altéré. Les phénomènes analogues se présentent. ayec les dissolntions rouges de fer. Ce dernier passe à l’état d’oxide vert, l’oxigene se combine avéc l'hydrogène, le soufre se dépose, et la liqueur ne donne plus qu’un précipité vert avec les alkalis. Cela fournit un moyen de purifier les sulfates de fer du commerce. Quand ils formens des dépôts bruns, c’est un signe certain qu’ils contiennent du cuivre. On peut encore faire passer le prussiate bleu à l’état de prussiate blanc, en le conser- vant dans un flacon avec de l’eau et des lames de fer et d’étain. Dans ce cas, la substance métallique ajoutée désoxide le fer, et le fait passer à l’état d’oxide vert M. Proust conclut de tout ce qui vient d’être dit, que le fer peut se combiner dans deux états différens d’oxidation avec les acides, et que les résultats de ces unions ont des propriétés différentes ; on doit donc admettre deux sulfates, deux arséniates, etc. Îl se réserve de faire connoître trois phosphates de fer artificiels ; Vun gris de lin, le second bleu, le troisième enfin de couleur blanche, selon le degré d’oxidation du métal. C’est à la seconde espèce qu’appartient la substance minérale qu’on trouve dans les cabinets d’histoire naturelle, sous le nom de bleu de Prusse natif. Il finit en annonçant un nouveau travail sur une espèce d’oxide qui résulte de la combinaison de l’oxigène avec le carbone dans une proportion moine grande que celle qui constitue l’acide carbonique. H. V. C. D. Mémoire sur la couleur tirée d’un champignon, par le C. Cnarves ; LASTEYRIE. Parmi les espèces de champignons dont on*peut tirer des couleurs plus ou moins vives ou tenaces, on doit remarquer le boletus hirsutus de, Bururänp , dont le C. Lasteyrie a extrait une couleur jaune, éclatante et d’un teint très-solide. (3) La mine de Visle d’Elbe contient souvent du phosphate de fer; on l'extrait avec l'acide aitrique ; puis on le précipite par l’ammoniaque ou par la potasse pure, ( Nore de l'auteur. £ Soc. ?PHILO:, (22. ) . Ce, bolat assez gros croit communément sur les noyers et les ponnniers. Sa matière colorante se trouve nou-seulement en abondance dans la partie ixbulée ; mais souvent. même dans le parenchyme du corps du champignon. Pour l’extraire , on pile ce bolet dans un mortier et on en fait bouillir la pulpe dans l’eau pendant un quart-d’heure.. Il faut environ une once de pulpe pour colorer suffisamment six livres d’eau. Lorsque la liqueur a été passée ,1on y plonge les matières à colorer, et on les y laisse bouillir un, quart .d’heure. Toutes les jétoffes recoivent et conservent très-bien la couleur jaune qu'il leur communique, mais l’éclat en est moins vifisur le coton et le fil. Cette couleur:peut être agréablement variée par les mordans. ‘ La soie est.celle. qui produit le plus d’effet. Lorsque cette substance étant teinte est, passée au savon noir, elle acquiert, une couleur d’unjaune d’or éclatant, abso-. lument semblable à celle de la soie dont on se sert pour imiter l’or en broderie, et qui est teinte par une méthode inconnue jusqu'ici; elle est tirée de la Chine et se vend irès-cher. Ce bolet offre nn moyen de l’obtenir à peu de frais. La couleur.jaune .que l’on retire de, ce, même champignon peut étre encore em= ployée ayantageusement dans la peinture au,lavis et même dans celle à l'huile, Ju! Sb19e A. B. ; ; ART DE GUÉRIR. Application, de l'effet du suc de Belladone sur les yeux , à Popéra= SV tion de: là cataracte. | | SOC. PITILONe . Le docteur Rertarus., correspondant de la société à Hambourg , ayant appercu. que quelques gouttes d'extrait de belladone dissous dans l’eau étant jetées dans l'œil, il en résulte une paralysie peu durable, mais pendant laquelle la pupille se dilate extraordinairement, au, point que, l'iris est presque réduit à rien, a proposé d’em- ployer ce moyen pour, préparer les, yeux à l'opération de la cataracte, et le docteur Grasmeyer, qui pralique avec «uccès cette. opération à Hambourg , s'en est servi avec avantage. Ce suc produit son effel en une demi-heure; la grande dilation de la pulpille fait que l'opérateur peut entamer la, cornée et, parvenir jusqu'a la cap- sule du cristallin, sans craindre de blesser l'iris. Enfin la paralysie produite, sur la rétine, prévient les, effets funestes que pourroit causer l’accession subite de la lumière, C. à: Ve. MATHÉMATIQUES, Extrait d’un mémoire, du C. Laprace , sur le mouvement de l’apogée de la lune , et sur.celui de ses nœuds. TK#T, NAT: Les équations différentielles du, problème des trois corps ne s’intègrent , comme ae Von sait, que par approximation, et pour cela il faut classer relativement à leur petitesse les quantités qui entrent dans le calcul , en différens ordres auxquels on a TE successivement égard, à mesure qu’on,yeut porter, plus loin, le, degré. d’exactitude. Cette distribution est.très- délicate ;, car les, circonstances , de l'intégration rendent eee assez, considérable un, terme qu’on a cru pouvoir négliger. Le C. Laplace t voir dans un mémoire imprimé parmi cenx de l’Académie des sciences pour l’année 1786 , qu’en faisant entrer dans le calcul de l'orbite lunaire la variation que subit Vexcentricité de l'orbite terrestre en, vertu de l’action des autres planètes, et dont on avoiÿ négligé la considération ,; non-seulement on en .expliquoit très - bien (35) l'accélération que les astronomes avoïient remarquée, depuis long-tems dans le moyen iouverment de la lune, mais encore qu’il en résulte aussi des changemens dans le mouvement de l'apogée de ce satellite, et dans celui de ses nœuds. Le C. Laplace vient de pousser plus loin les calculs approximatifs relativement à ces derniers, et il trouve, en portant la précision jusqu'aux quantités du second ordre, que les va= riations séculaires du mouvement rivyen , du mouvement de l'apogée el du mou- vement des nœuds sont respectivement comme les nombres 11, 55 et 15; que les deux derniers se ralenlissent pendant que le premier s'accélère; et erfin que ces inégalités dont la période peut atteindre à des millions d'années feront varier le moûvenient séculaire de la lune du 40° de la circonférence , et le mouvemert séculaire de son apogée, du 18°. D’après cette théorie et sa comparaison avec les observations des plus anciennes éclipses ; le C: Laplace propose aux astronomes d'augmenter de 8/, 27 par siècle le moyen mouvement synodique actuel de la lune et $/ 48”, 8 le moyen mouvement séculaire de son anomalie , auquel il applique d’ailleurs une équation séculaire additive en remontant dans le passé et ‘égale à trois, fois et un quart cellé du mouvement moyen. : Le GC. Laplace donn: aussi dans le mémoire dont on rend compte la régle suivante pour déterminer l'effet de lexcentricité de l'orbite terrestre dans les calculs de l’a- Berration; circonstance que la précision des vbservations ne permet plus de négliger: Calculez par les tables ordinaires l’aberration d’une étoile, soit en longitude ou en latitude, soit en ascension droite ou en déclinaison ; calculez cette inémé aberration en employant la longitude du soleil augmentée de son anomalie moyenne ; changez dans cette aberration Les secondes en terces et retranchez-là de la première : ce reste sera l’aberration .cherchée. L, C. O UV R A GES: :N OU VE A U X. Tableau synoptique des muscles de l’homme, d’après une classifi- cation et une nomenclature méthodique, par le professeur Cnaussier ; 1 vol. de 112 pages. À Paris, chez T'heophile Barrois, le jeune. Cet ouvrage offre , sous une autre méthode d'exposition , la nomenclature myÿo= logique , que le citoyen Chaussier a donnée au public dès l’année 1789. Pour faciliter l'étude des muscles , saisir leur ensemble et leurs rapports , l’auteur les partage en deux ordres: muscles du tronc, muscles des membres. Chaque ordre est ensuite divisé en sections , d’après les régions qu’occupent les muscles qu'ils comprennent , et chaque section en articles. Rte » La dénomination est tirée de deux points d'attache principaux ; de sorte que; comme le dit l’auteur , elle rappelle en miéme-tems la disposition essentielle du muscle, sa direction et son action -principale. È Les muscles du tronc sont divisés en 8 sections. Ceux des membres sont d’abord partagés en abdominaux et thoraciques ; ils sont compris aussi sous huit sections. - À la suite de ce tableau , on trouve une notice des principales attaches des muscles, divisée en trois colonnes : la première indique la nouvelle dénomination ; la seconde, l'origine ; el la troisième, l'insertion de chacun des muscles. Des notes étymologiques, et qui toutes ont rapport à la momenclature , enrichissent cette seconde partie de l'ouvrage } Qui est terminé par un apperçu des variétés mus= culaires dans l’homme. . D. (24) Systéme méthodique de nomenclature et de classification des muscles du corps humain , avec des tableaux descriptifs, etc. et un Dic- tionnaire contenant toute la synonimie des muscles , par C. Dumas, professeur d’anatomie , de physiologie et bibliographie à l’école de Santé de Montpellier. A Montpellier , chez Donnarig et compa- gnie. 1 vol. in-#. LA nomenclature que Je citoyen Dumas propose dans cet ouvrage, diffère. très= peu de celle que le citoyen Chaussier a présentée dans son Exposition des muscles, L'auteur s’est attaché , autant qu’il a: pu. le faire, à présenter dans la dénomination nouvelle les différens points d’atrache de la partie qu’elle désigne ; c’est une espèce de description abrégée du muscle , qu’il essaye de substituer au nom souvent. in- signifiant et quelquefois inexact du langagemyologique actuel. Fe ï Les os ct les viscères servent de base au systéme desa nomenclature. La dénomi- nation des muscles qui n'ont que des-attaches distinctes , «est uniforme , constante et facile à retenir; mais quand il y a plus de deux attaches , le nom devient com- pliqué ; c’est alors une phrase spécifique que le citoyen Dumas a préférée, dans la crainte de manquer le but qu'il se propose, celui d'indiquer la partie par le nom. Cest à ce motif qu’on doit rapporter ces dénominations {/io-pubi-costo-abdominals — Spini-axoïdo - trachéli- atloïdien ,.et beaucoup d’autres qui sont de la même longueur. à Huit chapitres , traités avec beaucoup de clarté et de précision, servent d'irtro- duction à cet ouvrage. — L’un rappelle ou fait naître des réflexions très-importantes sur la formation des langues. Le second présente le tableau progressif des sciences comparé avec celui de leur langige. Les vices du langage anatomique et les moyens de le corriger sont présentés dans le troisième. Le chapitre-suivant donne Pappercu historique des causes qui se sont opposé, dans tous les tems au perfectionnement de Favatoirie et de sa nomenclature. Le cinquième rénferme des HS RSubns criliques sur. la nomenclature propre a chaque partie de l'anatomie, et spécialement sur celle de la myologie. L’auteur expose dans le chapitre qui suit , sur quelles parties de l'anatomie il fonde la nomenclature des muscles. Le septième et huitième traitent des muscles qui n’ont que deux attaches distinctes, et de ceux qui en ont d’avan- tage. Le neuvième expose la meilleure méthode de classification des muscles. Ces différens chapitres renferment des idées philosophiques infiniment précieuses pour Vanatomi: , et particulierement pour les personnes qui s'occupent de réformer son langage. | si è Non ensuile une dissertation sur une nouvelle manière de décrire les muscles du corps humain, pour servir d'explication à des tableaux dans lesquels l’auteur a présenté dans différentes colonnes le nom ancien , le nom nouveau , la silualion, les attaches, la direction, la composition , la figure , la connection et les usages des muscles. — L'ouvrage est terminé par un dictionnaire contenant les synonimes de tous les muscles du corps humain. G D. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Messidor, an 5 dela République. ( Juillet 1707.) HISTOIRE NATURELLE, Extrait d’un memotre sur les Orang-Outangs , par le €. Grorrnoy, professeur de Zoologie , au museum national d'histoire naturelle. | DEA UTEUR, après diverses considérations sur les nombreuses erreurs qui obscur- cissent l’histoire de ces espèces si célèbres parmi les naturalistes et les philosophes , au moyen desquelles on croit descendre, par nuances presqu’insensibles de la nature humaine , à celle des animaux , établit que M. Vurmbs ( 1 ) a donné , ainsi que plusieurs observateurs qui l’ont précédé, pour un orang-outang, un singe qui en est très- différent. Le C. Geoffroy a vérifié ce fait, en comparant avec les squelettes de divers orang-outangs celui du singe que Vurmbs avoit envoyé au stathouder de Hollande , ei qui fait actuellement partie de la riche collection que le muséum d’hise toire naturelle possède en ce genre. : Les vrais orang-outangs ont les mâchoires peu avancées , un front large et convexe, la boëte osseuse qui renferme le cerveau , grande et spacieuse, tandis que le Pongo, ou orang-outang de Vurmbs , a le museau très-proéminent, le front fort déprimé, le cerveau très-petit, et le trou occipital beaucoup plus reculé en arrière ; c’est une espèce tout-à-fait nouvelle et d’une forme si particulière, qu’il est assez difficile de déterminer la place qu’elle doit occuper dans l'échelle des êtres. Elle manque de queue, et a des bras d’une excessive longueur , comme l’orang= outang de Camper et les gibbons; mais si ces caractères l’élèvent vers les singes à face humaine , la forme de sa tête lui assigne presque le dernier rang parmi cette nombreuse famille ; cette tête ressemble assez à une moitié de pyramide , de manière ue les trous auriculaires sont placés fort au-dessus des os palatins. Lalouate (sëmia seniculus L.) est le seul singe dans lequel on retrouve cette con- formation ; le prétendu orang-outang de Vurmbs se‘rapproche aussi du mandril ( sie nia mormmon et S. maimon L, )etle surpasse même par la grandeur de ses mâchoires, le volume de ses dents, et l’extrêéme longeur des canines; caractères qui feroient presque confondre sa tête vec celle des espèces les plus carnacières , d'autant que de son occiput naissent, comme dans les lions et les tigres , trois crêtes aussi appa- rentes et aussi solides , dont deux se rendent latéralement aux trous auriculaires, et Ja troisième se porte en avant, et se bifurque au-dessus du front. Le C. Geoffroy examine ensuite toutes les autres parties du squelette et trouve, (1) Voyez la dissertation de cer auteur, vol. 2, des actes de la société de Batavia , ou la traduction par le C. Jansen, N°. 79 de la Décade littéraire. SOC: PHILOWs \. 2 INST. NAT. INSTe NATe i (26) dans la considération du bassin et du calcanéum , des raisons de croire que ce singe marche assez souvent à deux pieds. Cet animal est de plus secondé dans cette action par ses deux grands bras, qui, étendus horizontalement et se mouvant à propos, lui servent de balancier pour se maintenir en équilibre , on bien s’il l’a perdu, pour s’y rétablir ; chaque chûte ne l’obligant que de s’incliner légèrement. Sa tête semble cependant s'opposer à cette marche, la grandeur de ses mâchoires et le reculement du trou occipital le mettent dans le cas de pencher en ayant et d’entraîner le corps par son poids , et tels seroient aussi sa situation et les effets qui découleroïent de sa conformation, si ces torts pour la marche bipède n’éloient re- dressés par un mécanisme infiniment admirable : le singe de Vurmbs est le seul animal connu qui ait les apophises épineuses des vertèbres cervicales , beaucoup plus longues ue celles des vertèbres ue et dorsales. Cette forme des apophises des vertèbres u cou a pour objet, suivant la remarque du C. Cuvier, de fournir de très-grandes et très-nombreuses attaches aux muscles du cou, lesquels trouvant d'aussi fortes at- taches aux crêtes occipitales , retiennent facilement la tête de ce singe, malgré le poids considérable de ses parties antérieures. K Sur le Gasrrosrancaus, nouveau genre de poisson , par M. Brocu. Le myxine glutinosa , que Linneus regardoït comme un ver , se trouve, d’après les observations que le docteur Bloch, de Berlin , auteur de la grande histoire des Re , Vient de communiquer à l'institut, être un véritable poisson , très-voisin u genre des lamproyes, par toute sa forme extérieure , et par son organisation interne : il se rapproche même du petromyzon branchialis , ou lamproie parasite, par son habitude de s’attacher au corps des autres poissons et de les succer ; mais il diffère de ce genre, parce qu'il n’a que six trous de chaque côté pour ses bran- chies , et parce qu’il n’a point du tout d’yeux ; aussi M. Bloch lui donne-t-il le nom spécifique de cœcus. C. Y. ANATOMIE, Sur les narines des cétacées , par G. Cuvier. La partie osseuse de la cavité des narines, traverse la tête presque verticalement, en se courbant un peu en arriére, en sorte que son ouverture supérieure dans le squélette est oblique , et que son bord antérieur est plus bas que le postérieur. Elle est partagée en deux canaux par le vomer ; la cloison postérieure est faite par un os analogue à l'ethmoïde , mais qui n’a ni anfracluosité , ni même aucun trou pour le passage du nerf olfactif. Le citoyen Cuvier a vu , comme M. Hunter , que ce nerf n’existe point du tout dans le dauphin et le marsouin , et comme les crânes de cachalot et de narwal qu'il a observés, n’avoient pas non plus de trous à leur os ethmuïde ; il ne doute pas que ce nerf ne leur manque aussi. « . . « Q 2 D'ailleurs, la membrane qui tapisse la partie osseuse des narines , n'est nullement propre à exercer le sens de l’odorat. Elle est sèche, très-mince , tres-lisse, noirâtre, et sans nérfs ni vaisseaux apparens. I faudra donc chercher l'organe de ce sens ailleurs. C’est sur quoi nous reviendrons. (27) Remarquons ici que les narines sont le seul orifice par lequel les cétacées respi- rent. Elles ont encore un autre usage ; c’est celui de rejetter avec plus ou moinsde force , l’eau de la mer en manière de jets ; cela sert à les débarrasser de la tro grande quantité d’eau qui entre dans leur bouche chaque fois qu'ils veulent avaler Jeur proie. Voici quels sont les organes qui opèrent ces jets. L'œsophage, arrivé à la hauteur du larÿnx, semble se partager en deux conduits. L’un se continue dans 14 bouche; l’autre monte vers le nez. Le premier n’est que membraneux tapisse le palais, les mâchoires et revêt la langue. Le second est membraneux aussi en dedans, mais il est entouré de glandes et de fibres charnues qui forment plusieurs membres. De ces fibres , les unes sont longitudinales , s’attachent à tout le bord de l’orifice postérieur des narines , et descendent le long du conduit jusques sur le pharynx et sur ses côtés. Les autres sont annulaires , et semblent une continuation du muscle propre du pharynx. Il y a un anneau plus épais que les autres qui peut serrer le larynx par ses contractions , car le larynx s'élève en manière de pyramide dans le conduit qui mène aux narines. Toute cette partie est pourvue de foillicules muqueux , qui versent leur liqueur par des trous très-visibles. Une fois arrivée au vomer, la membrane interne de ce conduit s’amincit, et se colle intimément aux os, et il est divisé en deux canaux , dont la forme est la même que celles des narines osseuses dans lesquelles ils sont contenus. Il n’y a ni glandes, ni rides, ni sinus. On n’y voit qu'un trou, dont nous parlerons plus bas. Si on remonte au-dessus du canal osseux , on trouve dans le dauphin un sinus assez profond , creusé dans l’épaisseur de la masse graisseuse qui recouvre le museau. Il est tapissé d’une membrane noirâtre sèche , toute semblable à celle des narines osseuses. Le sinus manque dans le marsouin. Un peu plus haut, les deux canaux , à l’endroit même où ils se réunissent de nouveau , et où le vomer finit, sont fermés par une valvule horizontale , de forme de deux demi-cercles, attachée au bord antérieur de l'orifice des narines osseuses. Sa substance est charnue ; elle ferme l’orifice en s’abaissant sur lui, par le moyen d’un muscle très-fort qui est couché sur les os intermaxillaires. Pour l’ouvrir, il faut un effort étranger de bas en haut. Cette valvule intercepte toute communication entre les narines et les cavités placées au-dessus. Ces cavités sont deux grandes poches membraneuses formées d’une peau noirâtre et muqueuse , trés-ridées quand elles sont vides , mais qui étant gonflées par un corps quelconque , prennent une forine ovale, et paroïssent avoir dans le marsouin, chacune la capacité d’un bon verre à boire. Ces deux poches sont couchées sous la peau en avant des narines. Elles donnent toutes deux dans une cavité intermédiaire placée immédiatement sur les narines, et qui communique au dehors par une fente étroite en forme d’arc de cercle, qui a au plus un pouce de corde. Des fibres charnues très-fortes, forment une expansion qui recouvre tout le dessus de cet appareil; elles viennent en rayonnant de tout le pourtour du crâne se réunir sur les deux bourses qu’on vient de décrire , et peuvent les comprimer avec violence. Ces organes étant maintenant bien connus, on peut expliquer aisément la forma- tion des jets d’eau. Le cétacée prend dans sa bouche une certaine quantité d’eau. Il meut ses machoires et sa laagne comme s'il vouloit l’avaler , mais en fermant son pharynx , il la force à remonter dans le canal des narines , et il a accéléré son mou- vement en contractant successivement les fibres annullaires de ce canal, et sur-tout son sphincter, dans un degré suffisant pour qu’elle puisse soulever la valvule supé- rieure, et aller distendre les poches placées au-dessus, L’eau peut y rester jusqu’au (28) moment où l'animal veut produire un jet. Alors il comprime subitement les poches par le moyen des muscles qui les couvrent , et il n’y a rien d’étonnant que deux grands verres d’eau forcés de sortir subitement par une ouverture très - étroite , le fassent avec assez de vitesse pour l’élever à 8 pouces ou même un pied de hauteur, conime les voyageurs l’assurent du dauphin et du marsouin. S’il est vrai, comme quelques autres le disent, que les baleines élèvent l’eau jusqu'a 50 ou 40 pieds, il faudra leur supposer d’autres proportions entre les ori= fices, et des muscles constricteurs plus puissans; mais nous devons attendre que l’ob= servation nous ait instruils, Nous voyons clairement , d’après ce qui précède, pourquoi le canal des narines n’a pu servir à l’odorat ; si la membrane qui le revêt eût été aussi tendre et aussi sensible que notre membrane pituilaire , l’eau les traversant avec cette violence, eût causé à l'animal une douleur plus forte encore que celle que nous ressentons, lorsqu'il passe dans les nôtres quelques gouttes de fluide. Reste à savoir quels peuvent être les usages de ces jets, qui se sont trouvés assez importans pour entrainer une si grande exception aux lois ordinaires des rapports naturels , exception qui va jusqu'à l’anéantissement d’une des paires de nerfs, qui sont au nombre des choses les moins variables dans toute l’économie animale, Klein a prétendu que le dauphin jouissoit du sens de l’odorat, par le moyen de certaines fossettes nerveuses creusées sur le bout du museau. Ce seroit des espèces de narines semblables à celles des poissons qui se trouveroient ici conjointement avec des narines ordinaires de mammifères, et comme leurs suppléans. Cette marche m'est gueres celle de la nature , et effectivement, le C. Cuvier n’a rien trouvé de sem- blable dans le dauphin ni dans le marsouin. Cependant , le C. Cuvier ne conclut pas, comme Hurter, que le dauphin et le marsouin ne sentent pas du tout. Ce célèbre anatomiste anglais prétend n’avoir trouvé d’organe de l’odorat que dans deux espèces de baleines, encore, dit-il , il réside dans des cavités particulières écartées du canal que l’eau suit. Ce sont précisément de semblables cavités: que le C. Cuvier a découvertes dans le mar- souin. Sous l’orbite, entre l'oreille , l’œil et le crâne, est une espèce de sac très- irrégulier , revêtu en dedans d’une membrane noirâtre, muqueuse , très-tendre. Il est maintenu par une cellulosité très-ferme, et se prolonge en différens sinus éga= lement membraneux qui se collent aux os. La trompe d’Éustache et le nerf maxil- daire supérieur traversent ce sac. Lui-même communique avec les narines par un canal qui se glisse entre les deux aîles du sphénoïde, et avec les sinus frontaux par un autre qui remonte au-devant de l'orbite. Les sinus frontaux n’ont point de com- munication immédiate avec la cavité nasale. Cependant, on sait qu'ils sont d’une grande importance dans l’organe de l’odorat , ainsi que les sinus maxillaires , et que l'étendue des uns et des autres augmente dans les animaux en raison de la force de ce sens. Le sac que nous venons de décrire , et qui paroit tapissé d’une sorte de mem- brane pituitaire, ne remplaceroit-il point les sinus maxillaires, et n’auroit-il point ici avec les sinus frontaux seulement, la faculté qu’il partage dans les autres qua- drupèdes , avec une multitude de lames et de fossettes de la cavité nasale. Il est vrai qu'on ne trouve ici que des nerfs appartenant à la cinquième paire; mais les observations de Scarpa , lors même qu’elles prouveroient que ce nerf ne sert point à ce sens dans les animaux qui ont la première paire , prouveroient - elles aussi qu'il n’y peut point servir dans ceux où la première manque ? Camper, qui ne connvissoit point ce sac, et qui ne lrouvoit aussi dans le canal ordinaire que des ramifications de la cinquième paire , avoit déjà été porté a croire qu’elle y rem- s ( 20 ) plaçoit la première , maïs la texture de la membrane ne permet pas d’adopter son opinion quant à ce lieu là. ) L'ouverture par laquelle ce sac communique dans les narines , est garnie d’une valvule membraneuse dont le bord libre est dirigé en haut. Il paroïit qu’elle empêche Veau d'y entrer, mais qu’elle permet l’accès à l'air. L'animal ne seroit pas privé pour cela de sentir les substances odorantes contenues dans l’eau, parce que ce’fluide, après avoir traversé les narines, y doit laisser des vapeurs chargées de ces subs- tances, et que ces vapeurs peuvent pénétrer dans ce sac comme l'air extérieur. Gette conjecture est de Hunter. Fig. 1. a la langue; b les narines postérieures 3 € le pharynx ; d le larynx; e une corne de l’os hyoïde ; f le cérato-glosse. Fig. 2. a le dessus du crâne découvert ; b l’ouverture extérieure des jets; © les expansions musculaires qui s'étendent sur les poches. Fig. 5. La cavité commune et une des poches ouvertes; a ouverture supérieure des narines; b poche droite ouverte; e poche gauche gonflée; dd seconde couche des expansions musculaires. C. V. AURST)S ME C AN LOU ES. Extrait d’un mémoire sur la nature des pierres à fusil, et Part de les tailler, par le C. Doromrsu. L'auteur décrit dans ce mémo're , l’art fort simple , mais fort peu connu , de tailler les pierres à fusil ; il entre auparavant dans quelques détails sur les caractères physiques, la nature chimique et le gissement du silex dont on fait ces pierres. Toutes les pierres du genre silex, telles que les agates , les calcédoines ,.etc. , ne sont pas propres à donner des pierres à fusil, et même parmi les variétés des silex communs , auxquelles on donne souvent ce nom, toutes ne peuvent pas également recevoir la taille, celles qui en sont susceptibles paroissent même être assez rares, et ne se rencontrer que dans les communes de Meni, de Confi et de Ly , départe- ment du Cher. Les silex propres à donner de bonnes pierres à fusil, doivent être demi-transparens, d’ure teinte uniforme, jaune de miel ou noirâtre , d’une forme presque globuleuse , et peser depuis une jusqu’à 20 livres au plus. Leur cassure doit être lisse, égale, légèrement conchoïde. Ce genre de cassure est la propriété essentielle de cette variété, c’est à elle qu’elle doit la faculté de se laisser tailler. Les cailloux qui réunissent ces qualités sont les meilleurs ; les ouvriers les nomment cailloux francs ; les taches , les fentes , les geodes mamelonées ou crystallisées qui s'y rencontrent quelquefois, sont regardées comme des imperfections, La dureté du silex pyromaque est supérieure à celle du jaspe , et inférieure à celle des agates et des calcédoines. Ce silex est le plus fragile des espèces de ce genre. Exposé long-tems aux intempéries de l'air, il perd un peu de son poids , et n’est plus susceptible d’être taillé ; il donne à la distillation un peu d’acide carbonique , et environ 0,02 de son poids d’eau. Le C. Dolomieu regarde cette eau comme es- sentielle à la composition des silex. Ixsr, saw ENSP NATe ( 50) Des silex de la Rocheguyon, analysés par les CC. Vauquelin et Dolomieu 5 Ont donné les résultats suivans : Silex pur. parties blanchâtres parties écorce blanche qui forment laches. opaques. sur 81 grains. SUCER ee ee neaetéer eme OT ee GONE RU 107 EE o Alumine et oxide de fer. ou CARTE NE os Don 10 se anse Fe Garbonate deschanxa nt to Pl AA NES SESTTs 2 8 Perte eco RNnnE nt RE RS CUT GRT MRRE AT ANR REA A 0 —— = 100 1oI 103 79 Les silex romaques se trouvent, comme on le sait, en couches, et quoique . » : £ 3 ? . ? ? disposés en rognons isolés , ils figurent des bancs horizontaux. Ces bancs ne sont pas tous d’une nature propre à donner facilement des pierres à fusils, et souvent, dans une vingtaine de couches , il ne s’en trouve qu’une qui possède les qualités À 8 ’ De q Ë : requises pour cet usage. Ces couches sont suivies par des excavalions souterraines. Les procédés de la taille des pierres à fusil , consistant particulièrement dans une habitude de mañipulation , sont assez difficiles à décrire brièvement. Les instrumens de l’ouvrier sont : 1°. une petite masse de fer et non d’acier, du poids de deux liv. environ ; 2°. un petit marteau à deux pointes (fig. 7.); 5°. un instrument nommé roulette ( fig. 6.) ; c’est un petit cylindre de fer de 4 pouces de diamètre, et de 4 à 5 lignes d'épaisseur, portant dans son centre une petit manche de bois ; 4°. un ciseau de menuisier de 2 pouces de large implanté dans un bloc de boïs. Les opérations de la taille consistent : 1°. à rompre le bloc avec la masse en morceaux d’une liv. et demie environ, et à surface plane; 2°. à fendre ou écailler le caillou ; c’est la principale opération de l’art. Son but est de détacher , par la per- cussion , des écailles longues et minces , (fig. 4.) présentant une face plane , et une autre à deux ou trois plans inclinés. Ces écailles laissent sur la pierre, dans le lieu qu'elles occupoient, des espaces allongés légèrement concaves, A, fig. 5 ». terminés PE deux lignes un peu saillantes BB, et à-peu - près droites. Ce sont ces lignes que ‘on cherche à placer dans le milieu des écailles, que l’on détache en frappant avec le marteau sur le. angles C, formés par les arrêtes B. La troisième opération est celle de faire la pierre. On distingue dans la pierre à fusil 5 parties : 1, la mêche, partie antérieure qui se termine en biseau tranchant ; 2, les flancs ou bords latéraux irré= guliers ; 5, le talon, partie opposée à la méche; 4, le dessous de la pierre uni et un peu convexe ; 5, l’assis, petite face supérieure placée entre le talon et l’arrête qui termine le biseau. Pour donner à la pierre la forme convenable, on appuye l’écaille sur -le tranchant du ciseau , et à petits coups de roulette, on la coupe avec une assez grande précision. On fait ainsi les flancs et le talon. L'opération de faire une pierre. ne prend pas une minute. Le plus gros bloc fournit au plus 5o pierres à fusil; il y a en général beaucoup de déblais. ere CHIMIE. Extrait d’un. Mémoire sur la nature de l’alun du commerce, el sur lexistence de la potasse dans ce sel, par le C. VAuqueu. On sait depuis long-tems que la potasse est nécessaire pour obtenir J'alun bien (31) crystallisé , sur-tout dans le traitement des eaux-méres. On pensoit que l'effet de l'alkali se bornoit à saturer l’excès d’acide qui mettoit obstacle à la crystallisation de Valun. Cependant, la remarque faile par Bergman, que la soude et la chaux, em- ployés au lieu de potasse ou d'ammoniaque, ne favorisoient point la crystallisation de ce sel, auroit dû faire changer d’opinion sur la manière d’agir de ces deux der- niers alkalis. En effet, si les alkalis n’avoient pour objet que d’enlever aux lessives alumineuses l'excès d’acide que l’on sait y exister, il est évident que toute autre matiere qui absorberoit cet acide, pourroit servir au même usage. Le C. Vauquelin a fait dissoudre de l’alumine pure, dans de l’acide sulfurique également pur, et après avoir fait évaporer plusieurs fois de suite et à siccité, pour enlever la plus grande partie de l’acide sulfurique surabondant, il a essayé de faire crystalliser la dissolution, mais il n’a pu obtenir qu’un magma rempli de lames crys- tallines ; tandis que par l’addition d’une dose convenable de potasse , cette liqueur a donné de l’alun crystallisé, et point de sulfate de potasse. La soude n’a pas donné les mêmes résultats, mais l’ammoniaque et les sulfates d’ammoniaque et de potasse, même avec un excès d'acide, ont déterminé la forma- tion de véritable alun dans une autre portion de la même dissolution d’alumine pure. Les aluns du commerce, soumis à l’analyse , ont tous donné de la potasse ou de Jammoniaque , et souvent l’une et l’autre. 5 On sait depuis long-tems qu’en faisant bouillir de l’alun sur de l’alumine pure, on obtient du sulfate d’alumine saturé de sa terre. Le C. Vauquelin a reconnu que cette combinaison n’avoit lieu qu’à chaud. Au bout d’un certain tems tout se pré- cipite, et la liqueur ne donne plus de traces de sel En redissolvant le pré- cipité dans l’acide sulfurique , on obtient des crystaux d’alun ; ce qui fait voir que la polasse et l’'ammoniaque s’étoient précipitées avec l’alumine , et formoient avec l'acide sulfurique un sel terreux , insoluble et insipide, De tout ce qui précède, le GC. Vauquelin conclut, 1°. que ce n’est pas, du moins dans le plus grand nombre de circonstances, l’excès d’acide qui empêche l’alun de crystalliser; mais bien le défaut de la potasse ou de l’ammoniaque nécessaire pour constituer avec l’alumine et l’acide sulfurique un véritable sel triple, qui est l’alun du commerce. 2°. Que le sulfate de potasse peut servir, comme la potasse pure, pour faire crys- talliser l’alun, et qu’il a encore l’avantage , sur cette dernière, de ne point précipiter d’alumine lorsque les lessives ne contiennent pas réellement un excès d’acide libre; mais dans ce dernier cas, l’auteur conseille l’usage de la potasse ordinaire, ainsi que dans celui où les eaux-méres contiennent de l’oxide rouge de fer en dissolution. o . , . * 3. Que l’alumine pure ne peut être employée au traitement des eaux-mères, comme Bergman le propose, puisque loin d’aider à la crystallisation, elle occasion- neroit la décomposition d’une partie de l’alun déjà formé. 4. Que beaucoup de mines d’alun doivent contenir de la potasse , puisque lon obtient souvent de l’alun tout formé par la première crystallisation des eaux-mères, sans addition d’alkali. 5°. Que toutes les pierres qui traitées par l'acide sulfurique, donneront de l’alun parfait sans addilion de potasse , contiennent cet alkali, car il est peu vraisemblable que l’ammoniaque qui seul pourroit produire le même effet, existe dans les pierres. La quantité d’alun indiquera tout de suite celle de la potasse. H. V. C. D. Soc. PITILOMe Soc. MÉDrcazx B’'ÉMULATION® (52) Analyse de la ceylanite, par le C. H. V. Corrrr-Descomirs. La ceylanite est une pierre qui crystallise en octaëdre , dont quelquefois les arrêtea sont tronquées. Sa forme primitive est l’octaëdre régulier. Sa pesanteur spécifique d’après le C. Haüy, est de 5,7951. Elle raie le quartz, sa cassure est vitreuse; en masse elle paroît noire, opaque! quelquefois elle est demi-transparente et d’un blond de silex. Ses fragmens minces sont demi-transparens et d’un vert-foncé; en poudre fine, sa couleur est d’un gris-verdâtre ; elle n’est point électrique par la chaleur ; elle est absolument infusible au chalumeau , et ne paroït pas même étre atiaquée par le borax. La ceylanite ( Lametherie, Théorie de la terre, T. 1. p. 399 ) se trouve parmi les tourmalines roulées de Ceylan. Il résulte des expériences du C. Descotils, que cette pierre est composée sur cent parties : de silice.... 0,02 — alumine..., 0,63 — magnésie.... 0,12 — oxide de fer... 0,16. Total 98. Il y a donc eu 0,02 de perte. On peut conclure , d’après cette analyse, dit l’auteur, 1° que l’alumine, la magnésie et l’oxide de fer, peuvent se combiner assez intimément pour acquérir une dureté plus considérable que celle du quartz; 2°. que ces trois substances ne se servent pas toujours réciproquement de fondant, puisque la ceylanite est parfaïiement infusible. A. B. ART DE GUÉRIR. Fait de medecine morale, par le €. Moreau. Un militaire ayant reçu au bras un coup de feu qui lui en avoit fracturé l'os, ne fut porté dans un hospice qu’au quatrième jour, lorsque déja la gangrène exercoit ses ravages. L’amputation est aussi-tôt pratiquée. L’état du malade n’est point alar- mant les premiers jours ; maïs au sixième, ilse fait un changement subit. Jusques-là le sentiment de ses douleurs avoit occupé uniquement le blessé ; alors des idées in- quiétantes et cruelles pour un père, viennent se présenter à son imagination. Il de- vient sombre, mélancolique ; les noms de sa femme, de ses enfans, sont les seuls qui lui échappent ; il les prononce avec l’expression d’une sensibilité extrème. La fièvre s'allume, les bords de la plaie se renversent; tous les sympiômes prédisent une fin prochaine. Uu citoyen de garde à l’hospice est frappé , en parcourant les salles, de l’état de trislesse peinte sur la figure de ce malheureux ; il s'approche , interroge ; ses paroles compâtissantes attirent la confiance du militaire. Il est instruit......... il a promis d’avoir soin de la famille du blessé, de la recueillir chez lui. Dès ce moment, le plus heureux changement se manifeste ; le pouls se développe ; l'apétit revient; la plaie présente toutes ses phases, et se cicatrice bientôt. Médecins, vous avez vu le mal, vous connoissez le remède : sachez l’employer au besoin ! 4 G. D. NUE Jetences ns 2 ul. des Le BULLETIN DES SCIENCES, BAR EAlSOCIÉTÉ, PHILOMAMEHIQUE. PARIS. Thermidor, an 5 de la République. ( Août 1797.) A Er m—— HISTOIRE NATURELLE, Sur les salamandres de France, par le C. LATREILLE. Pics , après avoir observé avec soin les différentes salamandres de ce pays, Insr. ar. dans les changemens qu’elles subissent par l’âge, ou dans ceux qu’elles doivent au sexe , et s'être appuyé de l'anatomie, établit trois espèces et plusieurs variétés ; savoir : 1°. La salamandre terrestre à 4 doigts aux pattes antérieures, 5 aux postérieures; à queue arrondie courte, à corps chagriné , noir en-dessus avec deux bandes jaunes dorsales , longitudinales, interrompues ; livide et tacheté de jaune pâle en-dessous. La queue est plus courte que le corps; elle peut faire jaillir, à une assez grande distance , l'humeur laiteuse qui transude de son corps. 2°, La salamandre des marais ( Lac. palustris Linn. Sal. à queue plate. Lacep.) à 4 doigts aux pattes de devant, 5 aux postérieures, à queue très-comprimée , moyenne , avec une raie blanche de chaque côté ; à corps chagriné, marbré de verd et de noir en-dessus , livide et pointillé de blanc en-dessous. C’est notre plus grande espèce. Sa queue est présque aussi longue que le corps, membraneuse et tranchante dessus et dessous ; une crête membraneuse festonnée règne le long du dos du mäle. Le C. Latreille n’a jamais trouvé cetle espèce dans l’eau, et ne lui a point vu d’ouies, même dans sa première jeunesse ; elle est alors d’un gris fauve en-dessus et sur les côtés , avec une ligne noire ondée à chaque côté du corps, et sa queue n’a point de tranchant membraneux. L'auteur pense que c’est ce premier état dont Linné a fait son Zacerta vulgaris, du moins celui de la 1”. édition du fauna suecica. Cette salamandre se répand dans les chemins et dans les allées , lorsque le tems menace de pluie. A mesure qu’elle croît, ses couleurs se rembrunissent ; son corps a déjà celles qu’il doit avoir; le bord inférieur de sa queue et son épine du dos sont d’un rouge d'orange. Dans ce second état, notre salamandre a été considérée comme espèce distincte , et nommée, par Gmelin, lacerta lacustris ; par Laurenti, triton cornifex ; et par Dufaï, seconde espèce de salamandre aquatique. Quant à la premiére espèce de Dufaï, et au lac. palustris de Linné, c'est cette espéce- ci dans son dernier état, lorsqu'elle est propre à la génération. 5°. La salamandre palmipéde à 4 doigts aux pattes antérieures, 5 aux posté- rieures ; à queue longue comprimée, terminée brusquement en pointe ; à corps lisse d’un gris verdâtre en-dessus, marqueté de noirâtre ; blanc en-dessous, avec une ligne au milieu , jaunâtre. La carène dorsale du mâle est courte , obtuse, et accompagnée de chaque côté d’une plus petite. Les doigts sont réunis par une membrane. C’est le lacerta aquatica de Linné, et la sroisiéme espèce de Dufaï. Elle subit une métamorphose analogue à celle des grenouilles, et a, dans son état de tétard, des franges ou branchies aux deux côtés du cou; elle ne sort presque jamais de l’eau. C. V. à Soc. PIILOM Soe. rHILOM, (54) Extrait d'une dissertation sur lorgane de l’odorat dans les insectes £" ; par le C. Duuenrtr. Les insectes jouissent du sens de l’odorat. Un grand nombre de faits connus de tous les näturalistes, prouve incontestablement que tous possèdent ce seus d’une ma- nière plus ou moins exquise. Nous n’avons pas besoin de rappeler que de la viande qui commence à pourrir, enveloppée et cachée, attire les mouches qui ne peuvent la voir; que ces mêmes insectes pondent leurs œufs sur la serpentaire, ( arum dra- cunculus L.) trompés par l'odeur cadavéreuse de cette plante; que les guëpes volent continuellement autour des barils qui contiennent le miel , guidées uniquement par l'odeur de cette matière sucrée. Il restoit à déterminer le siège de ce sens, et la plupart des naturalistes , ou s'étoient trompés sur la place qu’ils lui assignoïent , ou avouoient leur ignorance. Le C. Dumeril va chercher les organes de l’odorat, ou plutôt le siège de cette sensation , dans le lieu où elle s’est trouvée jusqu’à présent chez tous les animaux qui vivent dans l’air, c'est-à-dire , à l’entrée des organes de la respiration. L'air chargé des particules odoräntes , en pénétrant dans les trachées dés insectes, doit faire éprouver aux nerfs multipliés qui les tapissérit , les différentes sensations que sont susceptibles de produire les émanations qu’il contient, c’est-à- dire, attirer ou repousser ces animaux selün que lés odeurs sont pour eux agréables ou rebutantes. Il n'est pas nécesstire, pour cela, d’un appareil ou d'un organe par- ticulier, et toutes les sénsälions , ième les plus délicates, étant l’effét d’un toucher plus ou moins perfectiünné, la nature ‘n’a eu qu'à multiplier les nerfs de la partie qui doit le recevoir. C’est ainsi que l’on trouve, à l’emrée de l'organe de la respi- ration ‘des animaux à poumons, une fnémnbrane tapissée d’une multitude de nerfs déstinés à percevoir le toucher dés nroléculés extréniément ténués des corps odorans. Or, la membrane que révêt la Lrachée dés insectes ét la grande surface que présente cette membrane, doit la rétidre suscéptible d’un séritiniént du moins aussi délicat que celui de la membrane pituitaire des autres aniiaux. nés L e PHYSIQUE. Observations sur les aimans naturels, par le C. Haruw. Les minéralogistes ont regardé icoinnie ‘une espèce particulière de nine ‘de fer, qu’ils ont nonimée aimant, celle qui a lés deux /pôlés magnétiques. Delarbre annonça, en 1786, que iles fers spéculaires de Valois, du Puy-de-Dôrre «et du Mortd'Or, avoient deux pôles bien "niarqués!(r). Une observation‘sembläble fut faite 'sur un :crystal vctaëdre de fer de Suède ôu de quélqu’autre endroit (3). Mais il restoït un sujet de surprise à a vue de ‘tant d’autres corps qui, renfermant une certaine quantité de fer a l’état niétallique , avoient, séjourné ’si long-tems ‘dans !le sein de la terre, sans paroître ayoir participé ‘a l’action qui lavoit converti les’ autres “en aimans. (x) Jour. de Phys. même année, août, page 119 et suiv. Romé de l’fsle avoir tdéjA dit la même chose, fpar: rappoft à rie imiñede ferfspécalaire de Philadelphie. |Crÿstall. -r. 3.1p. 187, note 35. \(2) Le C. Girod-Chanrfans/äfoit aûssi reconnu, il y a ‘plusieurs années , la -vettu magnérique dans des speuits fragmens de lplusienxs! espèces \de mines en Igrainsidella ci-deyant province ‘de (Franéhe-Comté , dans da mine de fer-otraëdre-de l’île de Gorse!, et dans ün sable ferrugineux qu'il avoit rapportétde-St.-Domingue ; et il a pensé , d’après ces” observations , qu’il communiquoit à la société dans. une lettre, que la \vertuma- gnétique étoit Beañcoup plus répandüe qu'on ne le croit communément. à rs L] (35) Le C. Haüy a entrepris tout récemnnent de; foire des. expériences poux éclaircir ce point de physique. Mais en employant un barreau d’une certaine force, comme on le fait cominunément pour éprouver le imngnétisme des mines de fer, il pourrait arriver que des corps qui ne seroient que de foibles aimans allirassent indifférem- ment les deux-pôles du barreau, parce que dars le cas où lPün présenteroit, par exemple, le pôle boréal du corps soumis à l’expérience, au pôle boréal du barreau, la force de celui-ci pourroit détruire le magnétisme de lPautre, et de plus le faire passer à l’état contraire , ce qui changeroït la répulsiun en attraction. H prit donc une aiguille. qui n’avoit qu’un assez léger degré de vertu , semblables à celles dont on, garnie les petites boussoles à cadrans. Dès cet mslant, tout devint aïniant entre ses mains. Les crystaux de. l’isle d’Elbe, ceux du Dauphiné, de Framont, de Visle de Corse, elc. nepoussoient uù des pôles de la petite aiguille par lé méine point qui altiroit le pôle. opposé. Il vint à l’idée de ce physicien qu’il pourroit se faire qu’un crystal à l’état d’aimant parût, en conséquence de cet état même, n'avoir aucune action sur un. autre aimant. Pour vérifier celle conjecture , il substitua à l’ajguille le barreau dont on se sert ordinairement , et présenta à l’un des pôles de ce barreau un crystal de l'isle d'Elbe, par le pôle du même nom. Le barreau n'ayant àä=peu-près que la foree nécessaire pour détruire le magnétisme du pôle qu’on lui présentoit, il n’y eut ni attraction ni répulsion sensible de ce côté, tandis que le même pôle du crystal résenté à l’autre pôle du barreau faisoit mouvoir celui-ci. On voit par-la qu’en se Ron à une se observation, on pourroit en tirer une conclusion très-vpposée à la vérilé. 11 restoit à dissiper une petite incertitude relativement aux résultats que lon vient d’énoncer. Lorsqu'on présente un morceau de fer non aimanté, par exemple une clef, dans une position verticale au à-peu-près, au pôle austral d’une aïguille aimantée , ce pôle est toujours repoussé per le bout inférieur de la clef, tandis que le même bout attire le pôle boréal (1 }. C’est l’effet du magnétisme que l’action du globe terrestre communique à la clef, et qui est si fugitif, que si l'on renverse la position de la clef, à l'instant les effets contraires auront lieu. Mais on ne pouvoit pas dire que les crysiaux soumis à lPexpérience fussent dans la même circonstance que celte clef, soit parce que leur action étoit constante, quelle que fut la position w’on leur donnoït, soit parce qu’il s’en trouvoit dont l'extrémité inférieure répoussoil le pôle boréal de l’aiguille’ et attiréit son pôle austral. AA Ces observations sont si simples et si faciles à faire, que si elles peuvent avoir quelqu’intérêt, c’est uniquement parce qu’elles servent à généraliser un fait dont on avoit jusqu'ici resserré Pexistence dans des limites trop étroïtes. Il en résulte que tous les morceaux de fer enfouis dans la terre , qui n’abôndent pas trop en oxigène, ou du moins la très-grande partie, sont des ainians naturels qui seulement varient par leur degré de force. En conséquence , laïmant ne doit pas former une classe à part en minéralogie; mais il conviendra d'indiquer, pär voie d’annotation, les variétés dont les forces aimantaires agissent avec le plus d’énergie. fl sera bon aussi d'ajouter, dans le nécessaire du naturaliste, une petite aiguille d’une foible vérlu , (x) Je suppose ici que l’observation se fasse. dans nos contrées. De plus, j'appelle pôle aussral celui qui regarde le nord, et péle Boréal celui qui regarde le midi. Ces dénominations! sont fondées sur ce que le premier, pe exemple, de ces deux pôles , est dans l’état contraire à celui du pôlede notre globe situé dans la partie du nord. Or, ce pôle étant le. véritable pôle boréal du globe, il en résulte que le pôle/de l'aiguille ui est tourné vers lui, est réellement le pôle ausral de cette aiguille. Le même raisonnement s'applique à l'autre pôle de l’aiguile. Voyez les leçons de l'école normale, 5 VI, pag. 192 et ro3. Soc. PHILOM. InsT. NAT. (36) au barreau ou à la grande aïguille dont on fait communément usage pour essayer le magnétisme du fer. Sur un aimant sans déclinaison ni variation. M. Berlinghieri, professeur de physique à Pise, et correspondant de la Société, lui communique la note suivante. . Un journal de Naples annonça il y a‘ quelques mois qu’on avoit trouvé en Angle- terre le moyen de faire des aiguilles aimantées qui n’avoient point de déclinaison, et dont linclinaison étoit si régulière qu’on pouvoit s’en servir pour: découvrir les latitudes. Ou ne donnoit aucun renseignement sur la manière de construire ces aiguilles. M. Vassali vient de publier dans les opuscules de Milan, une méthode pour avoir des aimans artificiels dont les pôles se tournent constamment et invariablement vers les pôles du globe. Il faut pour cela que le fer qu’on veut aimanter, au lieu d’avoir la forme d’une aiguille, ail celle d’une ellipse. Pour suspendre convenablement cette ellipse d’acier, on fait passer par son plus grand diamètre une lame de fer au milieu de laquelle se trouve lé point de suspension de tout l'instrument. On aimante les deux arcs opposés dés extrémités de ce grand diamètre à la manière ordinaire, et on place cet appareil sur une méridienne. Si la direction de ce diamètre est la même que celle du méridien, il n’y a plus'rien à faire; mais si elle est différente, on Ôte, par les méthodes connues, assez de magnétisme d’un des pôles pour que la direction du grand diamètre réponde exactement à celle de la ligne méridienne ; on peut être sûr alors que les deux points extrêmes du grand diametre de l’ellipse in- diqueront toujours lès pôles sans aucune variation. Nl: Vassali a observé cet aimant pendant onze ans, sans y avoir apperçu la moindre altération. : Ces expériences intéressantes méritent d’être répétées. « tra Sur une nouvelle manière de produire un froid artificiel considérable. M. Evwerling- Slauberg annonce au C. Guyton qu’il a trouvé un moyen simple de produire instantanément, et sans le secours de la glace, un froid artificiel con- sidérable. Ce moyen consiste à mêler ensemble l’éther muriatique et Véther sulfu- rique. Ces deux liquides se réduisant sur-le-champ en. gaz, produisent un) froid capable de congeler le mercure, et même de conderser le gaz aeide nitreux , ré- duil déjà à un petit volume par! une compression préalable ;: et à l’amener ainsi à l’état liquide. À : Ce 9 ALL On trouve dans les Annales de chimie (n°. 66, messidor an 5 ) un procédé: en- core plus simple, ou au moins plus économique, de produire sur-le-champ}, et à une lempérature assez élevée, un froid artificiel considérable, tantôt en employant de la glace ou de la neige à— 2°, tantôt en employant de l’eau à + 2°. Ce procédé est dû à M. Loyvits; ce chimiste emploie! à cet effet la dissolution de potasse \erys= tallisée, : ou le muriate de! chaux. Il a remarqué que.tous les sels déliquescents-avoient à un plusou moins haut degré la propriété de produire du froïdipar leur dissolution dans l’eau. Nous donnons les principaux résultats de ses expériences; ils peuvent être fort utiles en chimie, en pharmacie. et dans les-usages économiques. ce 6 onces de crystaux de potasse mélés avec autant de neige à — 6°, produisirent un froid de — 34°; G'onces de mercure versé dans ce mélange se consolidèrent à l'instant. La même expérience fut répétée plus en grand dans un local où la tempé- .rature .étoit à 12°, el: on congela 12 livres de mercure. 12 onces de muriate ‘de, chaux produisirert avec six onces de neige à une lémpérature de — 2° } un froid de — 39°, et‘‘une’once de ce sel avec la ménie quantité de neige firent des- cendre lé-thermomètre’à — 19°. 15 onces, ou 3 parties de muriate de chaux sec, e (37) mais non privé de son eau de crystallisation, font descendre 10 onces où 2 parties d’eau de la température de + 2° ; à celle de — 15°. A. B. CHIMIE. Extrait d’un mémoire sur le camphre et lacide camphorique, par le C. Bouirron-Lacrance. Les alkalis purs ( caustiques) ne paroissent avoir que très-peu d’action sur le camphre. L'action de l’acide nitrique sur le camphre changeoit cette substance en un li- quide oléagineux que l’on connoïissoit et employoit avec beaucoup d’inconvénient en médecine, sous le nom d’huile de camphre. Le C. Lagrange propose un moyen d'obtenir cette huile non décomposable par les véhicules. Il mêle le camphre pul- yérisé avec six parlies d’argile en poudre, il fait du tout une masse avec un peu d’eau , et la laisse sécher lentement. En la distillant à un feu très-doux , il obtient _ une huile de camphre d’une saveur âcre et d’une odeur aromatique , volatile, dis- soluble dans l’alkool, devenant dissoluble dans l’eau, et savonneuse avec les alkalis. Il reste dans la cornue du carbone et de l’alumine. Le C. Lagrange a répélé en outre l’expérience de Kosegarten, dans. laquelle ce chimiste a obtenu de l’acide camphorique en distillant de l’acide nitrique plusieurs fois sur du camphre. L’acide camphorique crystallise très-bien; il s’effleurit à l'air; il est un peu dissoluble dans l’eau; il ne décompose que les muriates et sulfates de fer, et ne précipite pas l’eau de chaux. Il résulle des expériences du C. Bouillon Lagrange, la confirmation de celles de Kosegarten, des connoïssances plus étendues sur l’acide camphorique, et la preuve que le camphre est une huile volatile rendue concrète par un excès de carbone. A. B. Note sur la présence de la strontiane dans le sulfate de baryte. Le C. Pelletier a découvert dernièrement dans le sulfate de baryte ( spath pe- Sant) en tables opaques, du hartz, et dans celui de Bologne une assez grande quantité de strontiane. En les traitant à la manière ordinaire, 15 livres du premier lui ont fourni 5 onces de muriate de ‘strontiane ; 5 livres du second lui ont donné deux onces de muriate de strontiane. Îl croitique si on a pas rencontré plus fré- quemment cette terre dans les autres sulfates barytiques, c’est qu'on n’a pas examiné avec assez de soin les -dissolutions muriatiques que l’on obtient. Comme le muriate de strontiane est beaucoup plus soluble que ce dernier , il reste en dissolution dans les eaux-mèéres. H, V. C. D. MÉDECINE. DNotice d’un mémoire du C. Sasatier, sur dès morsures faites à des hommes. par des chiens :enrages. On ignore encore la nature de la rage et le traitement qui convient à cette ma- ladie; mais comme ses symplômes ne se manifestent que quelque tems après la blessure , on a pensé qu’on pourroit s'opposer aux effets funestes qu’elle produit, en détruisant la partie qu'on supposoit imprégnée du virus. n t … Dès 1754 le C., Sabatier avoit, communiqué à l'académie. des sciences un exemple du succès obtenu par la cautérisation., Une personne, mordue |par, un chien en 25 endroits, et la plupart des plaies faites à nud, fut préservée de la rage parice re- x LL S « ? S CE a IE mède; landis qu'une autre personne, à laquelle on ne l'avoit pas appliqué , périt Exss. mar. Soc. PIIILON: Insr, NAT. SC. PHILOMe Soc. rrrLoN. (58) de cette maladie, quoiqu’elle n’eut été mordue qu’en un seul endroit et par le même aniual. Ge méntoire, que nous ne voulons qu’indiquer ici, renferme quatre observations analogues sur l'efficacité du procédé curauif. Les détails de ces fañs, exposés avec méthode et décrits avec exactitude, peuvent fixer enfin les idées sur un objet aussi important; mais il est impossible de les soumettre à l'analyse. Le meilleur remède à employer contre la rage paroït être, d’après le C. Sabatier, la cautérisation où le retranchement des parties mordues. C. D. COMMERCE. Note sur les denis d’éléphans, par le C,. Swenraur. Les plus grandes dents d’éléphans qu’on ait vues dans le commerce depuis plusieurs années, pesoient 172 livres; e général elles n’excèdent guère le poids : 100 livres ; € se vendent sur le pied de 25 à 28 livres sterlings le quintal. On, distingne dans le eonimerce les dents en dents vivantes et em dents tombées: les Anglais eroyant généralement, comme on le croit aussi en Afrique, que les éléphans perdent leurs denis périodiquement, commie plusieurs espèces de cerf perdent leur bois : néarioins il n’y à point de preuves de cette assertion. A An- gole, et dans d’autres parties de l'Afrique, ces dents se trouvent de la manière Suivante : Les naturels du pays se rendent dans certains endroits qu'ils ssvent ou qu’ils présument ävoir été fréquentés habituellement par les éléphans, et dans lesquels ils, espèrent trouver de ces dents, qu'ils pensent s'être détachées spontanénieut, Comuie l’herbe , ordinairement fort haute dans ces endroits, les empêcheroient d’ap- percevoir les dents d’éléphans, ils y mettent le feu. Après qu'elle a été consumée Stir un espace d’une grande étendue, il devient facile d'appercevoir les dents parmi les cendres. Gelte maniere de procéder à la recherche des dents d’éléphans fait que la plupart de celles qui entrent dans le commerce portent l'empreinte du feu, ou uu muius celle de la fumée. Parmi ces dents il est probable que quelques-unes sont restées sur la surface de la terre pendant un tems considérable , et même pendant plusieurs. siècles ; on ne met cependant point de différence pour la valeun conmmer- ciale entre ces dents et celles qu’on nomme vivantes, c’est-à-dire, qui ont été dé- tachées de l'animal par les chasseurs, après avoir élé tué. Sur la veritable contenance des mesures de capacité en usage jusqu’à présent à Paris, et leur rapport exact avec les nouvelles mesures , par le ©. Cuanres COQuEBERT. Les mesures qui servent à Paris pour les liquides et pour les grains sont si usitées dans Îes transactions commerciales , ‘elles ont été prises si souvent parles savans pour bases des opérations dont ils ont publiés les résultats, qu’il importe sans doute de bien connoître leur véritable contenance. Cependant les auteurs qui ont traité de ces mesures ne s'accordent point à cet égard, soit faute d’avoir été à portée de vérifier directement et avec les précautions convenables les étalons déposés à l'hôtel de ville, soit par le desir qu’ils avoient de trouver un rapport en nombres ronds entre ce genre de‘mesures ‘et un certain riomibre de pouces cubes ; rapport qui u’existé pas réellement, du moins dans état actuel des choses, quoiqu’on puisse Supposer qu’il est entré dans les intentions des premiers qui firent adopter ces mesures. Le bureau consultatif des poids el mesures, aujourd'hui dépositaire (39 } des anciens étalons les plus authentiques, et muni de tous les instrumens néces- saires pour une vérification scrupuleuse , a cru devoir procéder avec out le soin possible aux expériences convenables pour déterminer le rapport exact de ces me sures -entr'elles, avec le pouce cube et avec les mesures déduites de la grandeur de la terre. C’est le résultat de ce travail que le C. Coquebert, l’un des membres de ce bureau , a communiqué à a société. Mesures pour les liquides. Quelques auteurs ont supposé la pinte de Paris de 48 pouces cubes, probable ment afin de la rapporter plus exactement au pied cube, dont elle seroit dans cette supposition la 36°. partie; ceux qui jui donnoient la capacité la moins considérable la faisoient encore de 47 pouces 2-septièmes. La vérificalion faite par le bureau des poids et mesures a donné paur sa véritable cupacité 46 pouces cubes et 1511 lignes cubes, ce qui fait 46 pouces 874 millièmes, et en nouvelles mesures929 centimètres cubes. Ce qu’il y a de singulier, et qui paroïit ne devoir être attribué qu’à un défant d’exactitude dans la fabrication des étalons, c’est que celui de la chopine, qui ne devroit être que de 25 pou. ou. -ou 457mil°*. puisque cette mesure est la moitié de la pinte, se trouve avoir 23 po. cu. 1527 lig. cub. c’est-à-dire 25 pou. cub. 77 cent‘, Le demi-septier qui, étant Je quart dela pinte, ne devroit avoir que 11 po. cu. 7185 dix mil”. s’est trouvé de 12 po. cub. 489 lig. cub. c’est-à-dire de 12 po. cub. 28 cent‘, De sorte qu'il y :a da différence suivarile entre la pinte mesurée dans létalon qui Qui est propre, et dans ceux de ‘la chopine et ‘du dentü-septier : ( = po. cub. Mesurée ‘dans étalon ‘de la pinte........,,,..... 46, ‘874 Mesurée dans l’étälon de !la chopine, pris 2 fois.. 47, 54o. Mesurée dans l’étalon -du demi-septier, pris 4 fois. 49, 120. THesures pour Tes grains, On sait-que le muïd de grain et le septier sont des mesures imaginaires, el que ‘la plus-grande mesure de -ce genre dont il existe un étalon, est le minot, de trois ‘boisseaux. Suivant quelques auteurs ‘respectables, le minot «étoit ‘originairement égal à un ipied ‘cube; maïs ce fait n’est pas démontré, ‘Les anciens étälons de mesures de capacité ont été détruits en 1670, en vertu d’une ordonnance de 1669, portant que es nouveaux étalons -serorent de telle contenance que le grain qui composoit We comble:suivant l'usage ci-devant gardé , y soit contenu. On à donc à cette époque augmenté les-dinrensions des mesures pour y faire tenir ce conible, afin qu’à l'avenir les grains puissent se vendre à snesure rase, au lieu qu’ils se vendoient auparavant mesure comble. L’étalon du minot ainsi réformé est de forme cylindrique : : -milliwètres. Son diamètre supérieur déduit de plusieurs est de... 35074 4e Son diamètre intérieur également déduit de plusieurs. 389, :4. pouc dis p. Le diamètre moyen est donc de......:...,:.2.... 595, 4 ou 14 6. 6. Larhaufeurémoyenneeslides. auraient 017m ONOL USB 06) La capacité du minot qui résulte de ces dimensions est donc de 58592 centi- mètres cubes 4 dixièmes, Mluis sa vraie contenance déterminée par la quantité d’eau dont on l’a rempli, en la transyasant au moyen de nouvelles mesures modèles de À (40) capacité exactement vérifiées, s’est trouvée de 38740 centimètres cubes, qui font 1955 pouces cubes. Le boisseau devant être le tiers du minot, celui qui résulteroit du minot-étalon seroit donc de 12914 centimètres cubes, ou 651 pouces cubes 67 centièmes. Mais il existe aussi un étalon du boïsseau , que l’on a vérifié comme celui du minot l’avoit été. : millimétres. pouc. lis. p. Son diamètre moyen s’est trouvé de.... 271, 18 ou 10. o. 3. Sa hauteur moyenne, de.............. 225, 85 cou 8. 3. 3. La, capacité qui résulte de ces dimensions est donc 12929 centimetres cubes; mais ‘la contenance exacte qui est résultée par le tranvasement de l’eau contenue dans cet étalon, selon le mode indiqué plus haut, est de 12950 centimètres cubes, ou 653 pouces cubes 48 centièmes. Il résulte de ces différentes vérifications que le minot contient 58 litres 74 cen- tièmes , et le boisseau. 12 litres 914 millièmes; ou autrement, que l’hectolitre est au septier de Paris comme 10000 : 15496; le décalitre au boiïsseau de Paris comme 10000 : 12914; le litre au litron comme 1000 : 807; et enfin, le litre à la pinte comme 1000 : 927. OUVRAGES NOUVEAU X. Ichthiologie, par M. BLocx. M. :Bloch vient de nous faire connoître les six derniers volumes nouvellement publiés de son histoire des poissons. Ils contiennent, comme les six premiers, 216 planches , dont plusieurs représentent deux ou trois poissons. On ne trouve dans le systéme de Linné qu’un trés-petit nombre des espèces contenues dens ces volumes : plusieurs même s’écartent tellement des espèces décrites par Linné, que l’auteur s’est yu obligé de faire plusieurs nouveaux genres. Aïnsi nous trouvons dans le douzième volume les synbranches, qui n’ont qu’une seule ouverture pour les ouies sur le cou : ils ont la forme d’un serpent ; les sphagebranches ont deux petites ouvertures sous le cou; le genre gymnotrus n'a point de nageoire de l’anus; et celui que l’auteur nomme gymnothorax n’a point de nageoires pectorales, etc. Les genres perche, labre, spare, que Linné, Gronowvius et Forskael assurent ne pouvoir pas toujours être distingués par les caractères qu'ils leur assignent, se trouvent nettement divisés par M. Bloch, en 10 genres, d’après les caractères pris des parties de la tête. Cette nouvelle division étoit d'autant plus nécessaire, que cestrois genres contiennent plus de quatre cents espèces, L'auteur prouve aussi que le genre theutis doit être aboli, parce que les deux es- péces qu'on y comprenoït n’appartiennent point à l’ordre des abdominaux ,. mais bien à celui des thorachiques, et doivent être rangées dans le genre des chætodons. C. V. Les amis des sciences apprendront avec intérêt que le C. Riche, l’un des plus anciens membres de la Société Philomathique, qui est parti avec M. d’Entrecasteau, en qualité de naturaliste, pour aller à la recherche de M. de la Peyrouse, est de retour en France depuis plusieurs jours. EÆErrata du N°. 4. à Pag. 28, lig. 41 : nentendent, {sez ne sentent. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Fructidor, an 5 de la République. ( Septembre 1797.) Em HISTOIRE NATURELLE. Sur l’Epigæa repens, L., et sur un genre nouveau nommé Gondenia, par le C. VENTENAT. ne: après avoir démontré combien les jardins botaniques contribuent à l'avancement de la science des végétaux, donne un léger appercu des plantes qui sont cultivées dans le riche établissement du C. Cels. L’£pigæa repens, L. (fig. 1.) y fleurit depuis quelques années. Quoique plusieurs botanistes eussent parlé de cette plante, néanmoins ses caractères génériques n’avoient point été décrits avec exacti- tude. Il suit des observations du C. Ventenat, confirmées par celles du C. Michaux, qui a eu occasion d’étudier cette plante dans son lieu natal, 1°. que l’epigæa repens ne se trouve pas seulement dans la Virginie et le Canada, mais encore qu’il croît dans toute la chaîne des montagnes de l'Amérique septentrionale , jusqu’en Géorgie; 2”. que les feuilles des individus qui croissent dans le Canada, sont plus petites que celles qui croissent dans les parties méridionales des Etats-Unis; 3°. que le calice n'est point caliculé; 4°. que les étamines des fleurs sont absolument stériles dans certains individus; b°. que les loges du fruit sont formées par les rebords rentrans des valves. Le C. Ventenat conclut de ces observations, 1°. que l’epigæa. appartient à la polygamie diœcie du systéme sexuel ; 2°. que dans la méthode naturelle, ce genre doit être reporté de la fimille des bruyères à celle des rosages. Le C. Ventenat a présenté ensuite la description d’une plante originaire de Botany- Bay , qui a fleurit cette année dans le jardin du C. Cels. Cette plante { fig. 2), qui constitue un genre nouveau , sous le nom de Gondenia , a été décrite par M, Curtis; mais comme les ouvrages de cësavant botaniste ne sont pas parvenus en France depuis quelques années, le C. Ventenat a cru devoir faire connoïître ce végétal in- téressant, non-seulement par le pays dont il est originaire, mais encore par l’élé= gance de son port et par la structure remarquable de ses fleurs. Le caractère générique peut être tracé ainsi qu'il suit : Calice supérieur, oblong, légèrement arguleux , divisé à son limbe en cinq dé- coupures tres-ouvertes, Corolle monopétale, insérée au sommet du calice, marcescente, irrégulière et bilabiée; lèvre supérieure réfléchie, à deux divisions oblongues, ondulées sur leurs bords, et un peu écartées l’une de l’autre ; lèvre inférieure renversée, à trois dé- coudures ovales, parfaitement égales, du reste conformes aux divisions de la lèvre supérieure. Etamines 5 , ayant la même insertion que la corolle ; filamens subulés, arqués, saillans dans l'espace qui se trouve entre les deux divisions de la lèvre nt INSTe NATe Soc. PHILoN. DAS AINN ED anthères oblongues, adnées an sommet des’ filamens, terminées chacune par 3 ou 4 petits poils, biloculaires et s’ouvrant sur les sillons latéraux. ."Oväre) inférieur, oblong; siyle cylindrique, pubescent, saillant comme les éta- mines dans l’espace qui se trouve entre les deux divisions de la lèvre supérieure; stigmate dilaté cupuliforme , hérissé de poils blanchâtres et cilié à son limbe. Le fruit 'quisn’est pas parvenu à sa maturité paroît devoir être, d’après l'inspection de l’ovaire, une capsule qui contient plusieurs semences ovales comprimées, munies d’un large rebord. Tiges herbacées ; feuilles alternes, pétiolées ; pétioles munis de poils à leur base intérieure ; pédoncules axilliares , trichotomes ; divisions du pédoncule ac- compagnées chacune de deux: bractées; fleur nioyenné S’épanouissant la premiére. Le C. Ventenat, après avoir donné une description complète de cette, plante, conclüt qeltesapparient, dans l’ordre raturel; à la famille des campauulacées: En effet, elle réunit lous les caractères quisont propres à cette famille, savoir : corolle monopétale, périgyne, marcescente ; élamines en nombre déterminé, insérées au sommet du calice et non à la corolle; ovaire inférieur, etc. De plus, sa corolle irrégulière , fendue d’an seul côté, la rapproche beaucoup du lobelia et du scævola, deux genres de la faruille des campanulacées,. dont elle reproduit non-seulenrent un grand nombre de Caractères parfaitement semblables, mais encore entre! lesquels elle sert.de lien et de, passage. 1e - s À Y. Oëservations microscopiques sur les plantes cryptogames, par le’ C. Gimon-CHanTrAN, correspondant à Besançon, Les plantes cryptogames sont celles dont Jés botanistes connoissent le moins l’or- ganisation, La structure du plus grand nombre et le mode de leur reproduction; né sont point encore découverts. La configuration de ces êtres, leur décomposition analogues à celle des animaux, ont laissé beaucoup de naturalistes dans l’incertitude sur la place qu'ils devoient assigner dans l'échelle graduée des corps vivans, à la nombreuse famille des champignons. et des algues. “Le C. Girod-Chantran s’est occupé spécialement de cette question d’histoire na- turelle , en suivant, pour ainsi dire, pas à pas, la production et l'accroissement des plus petits êtres organisés. L’œil armé du microscope, il a observé, dessiné et décrit tous les phénomènes dont il a été le témoin. Les observations qu'il a ‘adressées successivement à la société , sont le résultat de cinq années de recherches, ‘et font l’objet de six mémoires accompagnés de figures. Ën voici le résultat le plus précis. Le bysse velouté (Lin.):a été le premier sujet de ses recherches. L’individu qu'il soumit à ses expériences s’éloit développé à l'ombre sur un vieux mur en pierre. Observé au microscope de Dellebare, et au plus haut degré de grossisse- ment; il remarqua trois manières d’être différentes, qui paroïssoient indiquer des époques diverses dans l’exisience de ces corps. Une portion sembloit être composée de tubes entrelacés, renfermant de petits corps opaques, verdâtres, à-peu-près de calibre et empilés: Une autre portion offroit les mêmes tubes, laissant échapper les corpuscules par une de leurs extrémités; enfin, le troisième échantillon les présentoit vuides, affaissés, et plus ou moins déformés. Ces diverses portions sem- bloient appliquées les unes surles autres, et paroissoient former autant de couches SUCCESS ESe f ë ) (43 } L'analyse chimique et les réactifs. paroïssoient indiquer, par leur produit, une substance animale. Dans le hysse, “coloration én jtuñe de soie par les acides ; odeur animale empyreumatique ; combustion difficile ; cendres égalant le tiers du poids total. SIN ASE La conferve bulleuse, ( Lin.) exposée pendant tout un été au soleil et à Vair libre, dans un vase rerapli d’eau, s’y éloil beaucoup accrue avant Phiver, Ehe se dessècha ensuite, et ne ressembloit plus alors qu'a une toile d’araignée. Humectéé au printems suivant, elle reverdit et recrut de nouveau. Cette expérience a eu le même succès pendant trois années consécutives. Le microscope y fait appercevoir constamment des-tubes à articulations el d’autres simples, auxquels sont adlhérens, des corpascules qui paroissent en être sortis. Ces observations répétées font présumer 4 auteur que les petits corps'qu’il décrit, pré cèdent la formation des tubes , considérés jusqu'ici comme une plante; ét en sont peut-être les artisans. ; ‘Viennent ensuite beaucoup d’autres recherches sur les conferves. L’observateur a reconnu, dans toutes, des tubes de formes différentes et des corpuscules dont la couleur seule varie. La plupart sont doués de la faculté de se mouvoir. Ces expériences suc- cessives ont été faites avec une attention sur laquelle la lecture du mémoire ne laisse aucun doute. On y observe particulièrement le fait qui suit dans ses expériences sur la conferve, n°. 2155 , Haller ; qui est la même que celle que Diülleu a représentée. fig. 18. Les tubes de cette espèce sont verdâtres, remplis de corpuscules plus foncés. Le plus grand nombre de ceux qu'il a observés au dehors des tubes, étoient en niouveinent. Parmi ceux-ci, il a eu occasion de remarquer un animalcule qui les poursuivoit eb en faisoit sa proie , en les engloutissant avec Yoracité. On trouve un fait absolument anulogue observé par Bloch, dans son ouvrage sur les vers intestins Après avoir tenté inutilement divers. procédés pour suivre la reproduction de l’u/ve intestinale , ( Lin.) l’auteur s’est vu forcé à n’en étudier que la décomposition. Elle lui a présenté absolument celle des matières animales Sa combustion a produit 0,50 de cendres composées elles-méines de 0,70 de chaux et 0,30 de silice. La trémelle verruqueuse ( Lin. ) observée à l'humidité, a laissé remarquer:, ai bout de quelques jours, que la membrane qui lui sert d’enveloppe s’étoit déchiré et avoit laissé échapper une substance gélatineuse qui, vue au, microscope dans le premier moiuent, n'a présenté que des lignes.courbes , sans disposition: symétriqu' ; mais trois jours après on a pu y appercevoir, lrès-distinctement, des corpüscules dansiun nroux vement rapide. Dès le lendemain il se rallentit, et si la reproduction n'eut pas lieu, l’auteur présume que la petite quantité d’eau dans laquelle la matière a élé déposée, ne Convenoit pas au développement de la srémelle. Tous les autres mémoires offrent les. détails intéressans d'observations analogues aux précédentes, sur un grand nombre d’espèces de con/erves:, de bysses ,. de tréx melles. On y voit que la conferve décrise par Haller, sous le n'.2,109, estun rolvox non décrit; il a quelques rapports avec lé globator, (Gimelin. ) mais il en diffère beaucoup. Sa couleur est d’un rouge éclatant. Il vit de conférves et de bysses. Dés séché, il donne une couleur semblable à celle de son corps dans l’état frais ; elle est intermédiaire entre le carmim et le vermillon. L’auteur s’en ést servi pour peindre la figure quil a faite de ce volvox ; peut-éire pourroit-on en tirer parti pour la teinture , si on le cultivoit dans des étangs qu’on pourroit dessécher à volonté, Télle est son opinion. De ce grand nombre d'observations, il paroît naturel dé conclure, avec le C. Girod- Chantran, que béaucoup de cryplogames regardées jusqu’ioi comme des plantes, sont des, espèces. de polypiers. dd Fe GC. D. j F 2 InsT. NAT. Soc. PxILoMm. (44) 2 ANATOMIE. Sur les rates du marsouin, par le C. Cuvirn. É Hunter avoit dit que la rate des cétacées étoit ronde et pew volumineuse , eu égard à leur grandeur; mais ce qu'il n’avoit pas remarqué , c’est que ces animaux en ont plusieurs. Le C. Cuvier en a trouvé sept dans le marsouin, toutes de différentes grandeurs , depuis celle d’une châtaigne jusqu’à celle d’un pois; mais présentant toutes, les caractèrès de véritables rates, soit dans leur texture intime ,; Soit dans leur sus- pension à la base de l’épiploon gastrique , soit par leur position entre le premier estomac et les côtes du côté gauche, soit enfin par les vaisseaux sanguins qui sy rendent el qui en sortent, et sur=tout par les vaisseaux courts. C'est le premier exemple que les animaux nous fournissent d’une rate multiple. C. V. PHYSIQUE Observations sur les aimans elliptiques , par le C. Treweny , ingenieur des mines. L’aimant proposé par M. Vassali, et dont il a été parlé dans le n°. 5 de ce bul- letin, doit être considéré comme composé de deux autres aimans CGD et CHD, (fig. 5.) dont ies pôles semblables seroieut tournés du même côté; cela posé, ül suffira d'examiner l’action réciproque de deux aiguilles magnétiques , dont la première passeroit par les centres d’action a et b, et la seconde par les deux autres centres d'action À et B. Soit représentée par NS la direction du méridien magnétique, il est évident que si on suppose que les aiguilles ont reçu le même degré de magnétisme , elles tendront à se porter avec des forces égales suivant la direction NS, d’où il résultera que l’axe C D devra rester dans la direction du méridien magnétique , ensorte que l'angle a O A, formé par les aiguilles, sera divisé par la ligne NS en deux angles égaux : ON et NO A. Si maintenant on conçoit que le méridien magnétique change de position, il est aisé de voir que les aiguilles ne pourront rester stationnaires, et comme la résul- tante des forces qui en à les ramener vers leur méridien est une quantité cons- tante , elles devront se placer de manière que l’angle qu’elles forment soit, dans tous les cas, divisé en deux autres angles égaux (1). Ainsi l'axe C D de l'instrument ne pourra indiquer une direction constante , et devra suivre les variations du méridien magnétique. (1) Le C. Coulomb a conclu de ses expériences er de celles de plusieurs auteurs, que, quel que soit l'angle que forme une aiguille aimantée avec le méridien magnétique , elle y est toujours ramehée par une force constante. Dans un de ses mémoires imprimé dans le volume de l’académie des sciences en! 17865, il a confirmé-le même résultat au :moyen .de sa balance de torsion, il a trouvé « que la, force de rorsion ’» nécessaire pour retenir une aiguille à une distance quelconque de son méridien, est très -exactement 5» proportionnelle aù sinus de l’angle que la direction de l'aiguille forme avec ce méridien ; d’où il résulte » évidemment que la résultante des forces qui ramènent l'aiguille à son méridien , est une quantité cons- » cante, parallèle au méridien, qui passe toujours par le même point de l'aiguille ». (45) On peut aussi supposer que les aiguilles a à et AB diffèrent par le degré de magnétisme , ensorte que N'S/ représentant la direction du méridien magnétique , l'axe C D se trouve cependant dans la direction N 8 de la ligne méridienne , d’où il résultera que l’instrument n'aura pés de déclinaison, et qu’il indiquera la vraie direction ( seulement pour le lieu où il aura été construit) tant que le méridien magnétique restéra invariable , mais aussi-tôt qu'il viendra à changer, le rapport des forces qu’animent les aiguilles étant constant , elles seront forcées, pour que Véquilibre ait lieu , de se placer de manière que les angles a O N’ et N'/0O A restent constamment les mêmes, et dès-lors l’axe C D ne se trouvera plus dans la direction de la ligne méridienne , et formera avec elle un angle plus ou moins grand (1). » La théorie et l'expérience prouvent qu'il est encore possible de disposer ensemble deux aiguilles magnétiques égales ou inégales en force, de manière que l’une d’elles se trouve dans la direction du vrai méridien ; mais nous observons qu’un semblable instrument ne pourroit toujours être que très-imparfait, même en supposant cons- tante la direction du lieu où il seroit fixé. En effet, les pôles semblables des aiguilles devant être tournés du même côté, ils exerceroïent l’un sur l’autre une action qui tendroit à diminuer la force de chaque aïguille ; si elles avoient recu le même degré de magnétisme, leurs forces coërcilives pouvant différer , elles s’affoibliroient inégalement ; si, au contraire, elles avoient reçu des degrés différens de magnétisme , celle qui auroit le plus de force tendroit à aimanter l’autre en sens inverse; ainsi, dans ces deux cas, l’état de stabilité ne pourroit exister, et par conséquent, l'instrument indiqueroit une plus ou moins grande déclinaison , malgré que le méridien magnéiique auroit pu ne pas changer de position; par la même raison, il pourroit se faire que l’aimant de M. Vassali, établi dans un lieu où la déclinaison seroit invariable, ne donnût pas dans tous les tems des résultats exacts. D’après ce qui vient d’être dit, il est évident que quelle que soit la forme qu’on donne aux aimans artificiels, ils seront 1ous sujets à des variations. Le savant et laborieux Musschembrock fit, avec cette précision qui lui étoit ordinaire , plusieurs expériences, non pas sur des aimans elliptiques, mais, ce qui est la même chose, sur des aimans circulaires, et il reconnut bientôt qu’il étoit impossible, en em- ployant de semblables moyens, de parvenir à construire des instrumens qui fussent sans déclinaison ( 2), Quoique nous ayions prouvé que les aimans elliptiques devoient, comme les autres, obéir à la force de déclinaison, nous ne prétendons pas nier absolument le fait rapporté par M. Vassali. L'expérience conduit souvent à des résultats bien Do : (1) On peut démontrer la même chose par un autre raisonnement qui est fort simple. L’appareil de M. Vassali équivaut à un assemblage de deux aiguilles aimantées entre lesquelles on en placeroit une troi- sième d’une matière quelconque , qui passeroit par leur point de jonction, et feroit avec elles des angles égaux. Si l’on suppose pour un instant que la déclinaison soit nulle , il faudra que les deux aiguilles ai- mantées soient égales en force pour que l'aiguille qui sert d’index se dirige du nord au sud. Si, au con- traire , il y a déclinaison , il sera nécessaire que les aiguilles aimantées aient des forces inégales. Les choses étant dans ce dernier état, si l’on suppose que la déclinaison diminue, auquel cas elle se rappro- chera de Ja limite où elle étoit nulle , il EE que Pétat des deux aiguilles se rapproche aussi de légalité qui avoit lieu dans le cas de la limite. Ce sera le contraire si la déclinaison augmente ; mais l'état des. aiguilles n’est pas censé avoir varié ; car si l’on disoit qu’il a pu changer en vertu de l’action magnétique du globe » Ce changement pouvoit également avoir lieu pendant que la-déclinaison seroit constante , il en résulteroit qu’alors les positions des aiguilles subiroient elles-mêmes une variation qui mettroir l'observateur en défaur. Ainsi, tout conspire à prouver l'impossibilité de parvenir au but que s’est proposé M. Vassali. ( Note du C. Haux.) (z) Voyez Musschembrock. Essai de physique , tome Ier. ŸUC. PILILOMe (46) . # D 0 Q + différens de ceux que donne la théorie : un corps posé sur ur plan peu incliné y 2 ë ME STE ; reste inumobile. Sans troubler l’équilibre d’une balance, on peut augmenter d’une elite quantité la charge d’un de ses bras; par la méme raison, il séroit possible PEU Net) ; : , ; : que l’instrument observe par M. Vassali füt resté sensiblement dans la méme direc= tion , malgré les variations du méridien magnétique du lieu (1); il pourroit se faire que: le r2omentum magnétique de l’aimant dont il fit usage, fût peu consi- AA. PAANDS ; AGE 18e » P érable, en sorte que la résistance apportée, soit par l’inertie , soit par les frottemens,, RE At REA» al AE PE 200 à Fu eùt forcé l’instrument à resler slationnaire, en faisant équilibre à la force qui eut dû le tirer de son état de repos. L’inclinaison de laiguille magnétique étant, comme on sait, sujete à des varia tions et à des vicissitudes coutinuelles, il ést impossible de s’en servir pour dé= couvrir les latitudes; nous pensons qu’il ne sera pas inutile de faire observer qu'un aimant artificiel qui seroit sans déclinaison , et qui, par conséquent, n’obéiroit qu'à une seule force (celle qui tend à le faire inchner), ne pourroit être d'aucune utilité à celui qui voudroit déterminer les latitudes de différens lieux. En effet, pour que l’inclinaison d’un semblable instrument fût régulière, et dans un certain rapport avec les latitudes, il faudroit supposer que la force aimantaire fût invariable , et de plus, que l’action magnétique exercée sur tous les points du globe fût cons- tanie , el égale pour les imèmes fatitudes. , ‘ CHIMIE. Sur la conservation de la couleur des fleurs desséchées, par le €. Havry. Le C. Haüy avoit indiqué, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, année +784, un moyen d'appliquer les fleurs susceptibles de perdre leurs couleurs dans un herbier, de mianitre qu’elles parussent les avoir couservées. Ge moyen consistoit à jeter les pétales dans l’alkool, jusqu’à ce qu’elles fussent. entièrement dépouillées de leurs couleurs, et à les coller ensuite sur un papier qui eùt, autant qu’il étoit possible, la même teinte que la fleur. Le C. Haüy a observé depuis, que quand on n’avoit laissé les pétales dans l’alkool qu’autant de tems qu'il eu falloit pour que leur couleur fût seulement très-affoiblie, souvent celte couleur reparois- soit d'elle-même , lorsqu’ensuile on s’éloit contenté de coller les pétales sur du papier blanc. Le tems nécessaire pour cette espèce de reproduction de la couleur, est d’une ou plusieurs heures, suivant les espèces, et alors la couleur ne s’efface plus. Le C. Haüy a déjà une expérience de dix années et plus, faite sur les fleurs de diffé rentes plantes, entr'autres, du viola odorata, du geranium sanguineun, du vicia durnetorum , etc. Il y a cependant un certain norubre de fleurs auxquelies il a tenté inutilement d'appliquer ce moyen. Le C. Duméril a vu aussi que les pétales rouges de quelques plantes, telles que les pavots, les adonis, reprenoient leur couleur rouge très-vive et très-solide, si on les frottoit d'un acide foible. : (1) Il auroit &té intéressanr de connoîtte les différentes d£clinaisons de l'aiguille aimautée , que M. Vassali obsérva, sans doute avec soin pendant le cours de ses expériences. (47) MÉDECINE. : Danger de l’administration de l’émetique en lavage lors de l’invasion des maladies, par le C. Desessanrs. Des observations faites depuis 50 années, sur l’abus de donner l’émétique en lavage, -dans le plus grand nombre des maladies commençantes, ont fait penser à ce praticien que ce médicament, qui a paru d’abord fort commode, parce qu’il n’a point de “saveur et qu’il est d’un très-petit volume, traverse néanmoins la marche des af- fections morbifiques, par les symptômes funestes qu’il excile, €t qui sont mêmé étrangers au caractère propre à ces affections ; il: croit que rien n’est plus dangereux de de violenter ainsi les effets de la nature; que ce n’est pas d’ailleurs la quantité -des évacuations qui guérit, mais leur a-propos. . Ce mémoire a paru mériter l’attention générale de la société, C. D. % AGRICULTURE. Sur une charrue dont le sep et bifurqué et armé de deux socs, par le C. Cu. Coqueserr. La charrue représentée dans la fig: 4 de la planche ci-jointe, est en usage dans la Prusse, la Livonie, lPEsthonie, fa Finlande, On la nomme en Finlande Shara, en Prusse Sragoutr. Elle paroît être originaire de l’intérieur de l'Asie Septentrionale, d’où l’on croit que sont sortis aussi ceux des peuples de l’Europe parmi lesquels on la trouve établie, Une charrue analogue s’est lrouvée même parmi des modèles d’instrumens aratoires venus de la Chine. Ce n’est pas la seule occasion dans laquelle on a pu remarquer qu’une ressemblance dans les outils qui servent à l’agriculture, est un des rapports qui indiquent de Ja manière la moins équivoque une origine commune entre les peuples qui en font usage. Ce trait de ressemblance se conserve même plus long- tems que le rapport des langues, des vétemens et des mœurs. C’est que de toutes les classes d'hommes, les cultivatcurs sont en général ceux qui renoncent le plus difficilement et le plus tard à leurs liubitudes. Ce qui fait le caractère vraiment distinctif de la charrue qui est l’objet de cet article, ce n’est pas la manière dont les parties en sont rassemblées, le défaut de roues et d’avant-train, la forme singulière du manche. 'out cela peut varier sans que des charrues cessent d’être essentiellement les mêmes, et s’il est permis, en parlant des ouvrages des hommes, d'employer les méthodes de classification et les termes adoptés par les naturalistes, ce ne sont là, tout au plus, que des caractères propres à élablir des espèces. Les différences génériques doivent être prises dans des parties plus importantes, dans le soc, par exemple, près duquel toutes les autres parties sont d’une utilité secondaire. Il me semble donc que dans un arrangement méthodique de toutes les charrues connues, il conviendroit d’établir d’abord deux grandes divisions, dont la première renfermeroit loutes celles qui, comme les charrues ordinaires de l’Europe Méridionale et Occidentale, ont un sep simple, un seul soc, et ne tracent par conséquent qu’un seul sillou; et dont la seconde comprendroit toutes les charrues, quelle que fût d’ailleurs la forme de leurs autres parties, dont le sep A Soc. DE MÉD. Soc: rHILOM, (48, ) est bifurqué, le soc B double, et qui tracent deux sillons ä-la-fois. Dans ces feux divisions, la présence vu l'absence du coutre, celle du versoir, la forme du soc, établiroient des espèces. Chacune de ces espèces pouvant être porlées ou non sur un avant-train , sans cesser d’être les mêmes, cette circonstance donneroit lieu à établir des sous-espèces. Enfin, la forme des parties moins essentielles et la disposition du tout constitueroient de simples variétés. ; La charrue à sep simple est à la charrue à sep bifurqué, ce que la houe à plein fer est à la houe à dents. Ce qui le prouve, sur-tout, c’est que l'instrument dont on se sert en Finlande, en Livonie, etc., pour cultiver jà bras, a un rapport marqué avec la forme de la charrue des mêmes pays. Get instrument est représenté dans la planche ci-jointe, fig. 5. On seroit tenté de croire que la culture à bras ayant dû précéder par-tout l'usage de la charrue , les hommes n’ont fait que disposer l'outil le plus en usage parmi eux, de manière à se faire soulager dans leurs travaux ar les animaux qu’ils ont soumis. La charrue bifurquée serà donc comme la houe a fer bifide, le meilleur instrument de labourage pour les terreins pierreux et cail- louteux, auxquels l’on sait que cette herse est parfaitement appropriée. Il est pro= bable qu'un sol de cette nature a donné lieu originairement à adopter ce genre de charrue, comme un un sol compact et tenace a exigé l’usage de notre charrue à coutre simple, qui semble se rapporter au pic ou à la pioche. De part et d'autre, la force de l’habitude a pu ensuite faire conserver l’une et l’autre charrue dans des terreins pour lesquels elles sont moins convenables; mais ceux qui raisonnent les pratiques de l’agriculture, sentiront que la forme des instrumens aratoires devroit étre appropriée à la nature du terrein. Il est peut-être des parties de la France où la charrue de Finlande et de Livonie peut être introduite avec avantage, non pas quant à la disposition grossière de ses parties, que nous sommes. bien éloignés de proposer pour modèles, mais relativement au sep bifurqué et aux deux socs qui la distinguent essentiellement, et qui peuvent s'adapter à toutes les sortes de charrue üsilées dans les différens cantons. En terminant cet article, nous croyons devoir appeller l’attention du gouverne- ment sur l'utilité dont il seroit de rassembler de toutes les parties du globe, et de réunir dans un même local, les divers instrumens d’agriculture, et wême, autant qu’il seroit possible, dans les dimensions nécessaires pour en essayer l'usage. Il existe dans quelques pays de l’Europe des collections de ce genre : la Société d'Emu- lation de Dublin en possède , entr’autres, une fort considérable. Il seroit digne de la France, où les beaux arts, l’histoire naturelle, les antiquités, offrent les collec- tions les plus précieuses, de rendre le même bommage au premier et au plus utile de tous les arts. Le dépôt que nous indiquons ici seroit propre à étendre les idées des cultivateurs. Ils puiseroient les leçons de l’expérience, les seules en général dont ils fassent cas, puisqu'ils n’y verroient rien qui ue füt adopté par des cultivateurs comme eux, et réellement en usage. Cu. C. Bull. des Jeinces N°6. Ton Ton conique se po ii EEERR I me > … Bull. des Jecences PA 26 BULLETIN DES SCIENCES, EANR LA SOCIÉTÉ: PHILOMATIHIQUE, PARIS. Vendémiaire, an G de la République. { Octobre 1797.) HÉDSETÉONMRUE NPA DIUPRNE"L'L?E: Sur une nouvelle espèce de singe, par le C. DurrEsxe. LL: UTEUR nomme et détermine cette espèce ainsi qu’il suit : singe entelle. Szmia entellus. Queue très-longue , corps d’un blanc terne ou couleur de paille salie , les mains ét les pieds noirs, de larges callosités sur les fesses. L’entelle habite au Bengale; il a beaucoup de rapport, par sa forme et sa taille, avec le douc (simia nemeus). Debout, il est haut de 3 pieds et denu, et mesuré du bout du museau à l’origine de la queue, il a deux pieds six pouces. La queue excède la longueur du corps, elle a un peu plus de trois pieds; elle est terminée par un pelit flocon de poils plus longs que les autres, et d’une teinte tirant davantage sur le blanc. Ce singe doit entrer dans la division générique établie par les CC. Cuvier et Geoffroy, sous le nom de guenon. Mémoire sur le Polyodon feuille, par le C. LacéPèpe. Ce nouveau genre de poisson avoit été regardé comme uu squale , et décrlt comme tel dans l'Encyclopédie méthodique , sous le nom de chien de mer feuille. Le polyodon est en effet un poisson carlilagineux qui a des rapports nombreux avec les squales, mais il en diffère en ce qu’il n’a qu'une ouverture branchiale de chaque côté du corps, couverte d’un trés-grand opercule sans membrane. Il se rap- proche, il est rai, par celte organisation, des accipenser (esturgeon), mais il s’en distingue par le présence des dents nombreuses dans le polyodon, et nulles dans les accipenser. Le polyodon feuille est la seule espèce connue de ce genre ; elle est remarquable par l’excessive longueur de son museau, qui égale presque celle du reste du corps; il a la forme d’un aviron, et présente à sa surface les anastomoses qu’offrent les nervures des feuilles. Il a deux rangées de dents à la mâchoire supérieure, et une seule à l'inférieure; il n’a qu'une nageoire dorsale. On voit en le disséquant une vessie aérienne assez grande; nouveau caractère qui le rapproche des accipenser en l’éloignant des squales. La patrie et les habitudes de ce poisson sont encore inconnues. À. B. G Notre Soc. D'Hisr. NATURELLE. Soc. D'Hisr. NATURELLE» Soc. D’Hisr. MATURELLESs (50) Note sur les genres psophia et palamedea de Linné , par le C. GEOFFROo x. Les genres psophia et palamedea sont trés-voisins ; leur caractère , dans Linné, n’établil entr’eux aucune différence. Les oiseaux de ces deux petites familles, ont également un bec convexe en dessus , comprimé sur les côtés, légèrement arqué, les narines ovales, les pieds tetradactiles : je n’en conclus pas cependant qu'ils doivent être réunis. 1°. Le pulamedeu cornuta ou le kamichi, me paroît à d’autres égards trop différent des psophia : il porte sur la tête une corne très-longue , grêle et pointue, et sur chaque aîle, deux puissans éperons , qui sont deux apophises de l’os du mé- tacarpe ; ses doigts sont gros , robustes et fort allongés:, ils posent tous à terre dans la marche, même celui de derrière, dont l’ongle est droit et fort long, comme dans les jacanas et les alouettes. Les psophia ou les agamis n’ont ni corne sur la tête, ni armure à l’aîle. Les quatre doig!s sont courts et assez foibles ; celui de derrière est si haut placé, qu'il touche à peine la terre du bout de l'ongle. 2°. Linné a rangé avec le kamichi1 , sous le nom de palamedea cristata , le cariama de Marcgrave , dont le bec est conformé comme celui du kamichi et de l’agami , maïs qui ressemble à ce dernier par ses aîles sans ergots , ses doigts courts , el sur-tout par son pouce, placé si haut qu’il ne peut appuyer à terre : c'est donc le cas de ramener le cariama de Marcgrave dansle genre psophia. 5°. Et enfin, je trouve rangé parmi les jacanas, sous le nom de PARRA CITAVARIA , Un oiseau qui me paroît en différer essentiellement. On sait que les jacanas ont le bec droit, long et renflé vers le bout, un seul ergor au fouet de l’aîle, et les doigts excessivement allongés, mais foibles et tres-grèles, lorsqu'au contraire le parra chavaria, d’après la description de Jacquin , le seul qui ait encore vu cel oiseau , a le bec conique, courbé, la mandibule supérieure voñtée sur l’inférieure, commie dans Îcs gallinacées , les narines ovales, deux longs éperons ä chaque aile, et les quatre doigts gros et si longs, qu’ils paroïssent incommoder Poiseau dans sa marche. Comme tous ces caractères sont exactentent les mêmes que ceux du kamichi, je pense qu’on ne doit pas hésiter d’y réunir le chavaria de Jacquin. Les genres kamichi et agami doivent donc être déterminés aïnsi qu'il suit: Kamicur Palamedea. Bec convexe en dessus, comprimé sur les côtés , à mandibule supérieure voütée sur linférieure. Pieds à quatre doigts très-longs. Deux éperons à chaque aîle. x. Le Kamichi cornu. PALAMEDEA CORNUTA. Une corne très-longue et très-gréle sur le sommet de la tête. Palamedea cornuta. Lin. Habite les lieux maritimes de l'Amérique méridionale. q 2. Le kamichi huppé. PALANEDEA GHAVARTA« Occiput huppé : les joues nues et rouges. Parra chavaria. Lin. Habite Les lacs voisins du fleuve Cinu, dans l'Amérique méridionale. | | (51) ÀAGAmui. Psophia. x Bec convexe en-dessus , comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure yoûtée sur l’inférieure. Pieds à quatre doigts courts. Aîles non armées, 1. L’agami trompette. PsopH1A crePITANS. Tête non huppée. Psophia crepitans Lin. Habite les parties les plus couvertes des grandes forêts, dans l'Amérique méri- dionale. - 2. L’agami cariama. PsopHiA carrama. Front orné d’une huppe noire , variée de cendré. Palamedea cristata. Lin. Habite au Brésil. 3. L’agami d'Afrique. PsopliA UNDULATA. Occiput orné d’une huppe courte, pendante et blanchätre. Habite en Afrique. Description d’un feld-spath rougedtre du hartz, ayant les proprietés de l’aimant, par le ©. Guzer, membre du conseil des mines. M. Inversen, danois , a observé au Hartz, en 1705, des granits qui ont la vertu magnétique ; il en a apporté en France quelques morceaux qui ont, dans plusieurs parties , la propriété de faire mouvoir une aiguille aimantée , et l’on peut en déta- cher quelques parcelles de feld-spath, qui sont de véritables aimans. Ces granits ont un aspect terreux , une couleur rougeätre. Ils paroïssent en grande partie com- posés de feld-spath et de quartz, avec des points bruns, et portent quelques taches de rouille. Rarement le feld-spath ÿ a une cassure lisse et brillante. \ Un des morceaux vient de l'un des deux rochers de granit isolés, élevés d’environ 16 toises, nommés les schnarcher, situés sur les rives du Barenberg, au couchant de Schirke , village du canton de Wernigerode , au Hart. Ces deux rochers sont représentés dans la vignette qui précède la préface de la traduction que Diétrick a faite des observations sur l’intérieur des montagnes , par T'rebra. Le rocher représenté à gauche est le seul qui aitla vertu magnétique. M. Inversen a remarqué que l’aiguille de la boussole en étoit troublée à deux ou trois pieds de distance; un des côtés du rocher attire constamment le nord de l’aiguille , .et le côté opposé le sud. L'autre échantillon vient d’un rocher de granit qui a la même propriété, et est situé à Jesenburg. M. Inversen en connoît un pareil à Fêuer-Steins Klippe, à une lieue de Schirke. Pour vérifier facilement cette propriété nouvelle du feld-spath , M. Inversen en fait flotter des fragmens sur l’eau; alors, si on approche du petit corps flottant un barreau aimanté , 1l se dirige vers l'extrémité de ce barreau , qu'’ou lui présente; mais , dans le cas où le pôle du barreau auroit le même nom que celui le plus voisin du petit corps, ce dernier se retourne et vient s’approcher par le pôle de nom dif- férent : si l’on retourne le barreau , le petit morceau flottant se retourne aussi, ce qui prouve incontestablement que ce fragment est un aimant lui-même. G 2 Soc. rITILON. (52) La force magnétique y est cependant bien foible , car un de ses pôles ne paroit pas se diriger constamment vers le méridien magnétique, et l’expérience réussit mal avec une aiguille, il faut se servir d’un barreau aïmanté, Au reste, celte propriété paroît purement accidentelle, car il y a des parties du même feld-spath qui, non-seulement n’ont pas les propriétés de l’aîmant, mais ne sont pas même atlirables; j'ai calciné de ces mêmes morceaux, qui, à la vérité, avoient le reflet ordinaire au feld-spath, etils n’ont acquis aucune propriété; j'ai essayé plusieurs feld-spath de France et des pays étrangers, tels que ceux-mêmes de Baveno, et je n’en ai encore trouvé aucun qui eussent cette propriété d’une manière sensible. La pierre de Labrador fait bien mouvoir l'aiguille aimantée , maïs je n’ai pu jusqu'ici y reconuoître les propriétés d’aimant; je suis même fort porté a en douter, y ayant découvert des porlions de fer très-altirables. Nous avions déjà plusieurs exemples de cette propriété magnétique dans une grende. partie des mines de fer, dans la chaux carbonatée colorée par le fer, que le G. Le- lièvre a rendu aimant en le chauffant; mais nous ne la connoissions pas dans le feld= spath , et nous en avens l’obligation à M. Iuversen. CHIMIE. Sur Pesprit recteur de Boërrhave, l’arome des chimistes modernes , ou le principe de Podeur des végétaux, par le C. Fourcroyx. Si ce que l’on appelle l’'arome ou l'esprit recteur des végétaux, élois un corps par- PT Ï 5 D ticulier ayant ses propriélés génériques constantes dans tous les végétaux, comme la fécule , le muqueux et les autres principes inmnédiats, qui se lrouvent toujours les mémes, de quelque plante qu'on les obtienne, on devroit également avoir sur ce corps des connoissances précises, et les nombreux essais que l’on a fait sur l’arome, auroient dù y faire découvrir quelques propriétés générales et caractéristiques: Au contraire, plus on a multiplié les expériences, plus on a trouvé de différence dans la nature des aromes; on a crn en reconnoitre d'acides, d’alkalins, d’inflammables. Le seul caractère commun qu’on puisse leur assigner , c’est d’être constamment à l’état d’un fluide sensible seulement sur l'organe de l’odorat. Enfin, si à ces premieres ré- flexions, qui tendent déjà à faire retirer l’arome de la classe des corps particuliers et des principes immédiats des végétaux, on joint l'observation de ses altractions électives, on remarquera que selon les plantes dont on le retire , tantôt il est miscible à l’eau ou à l’alkool, d’autres fois il refuse de s’unir à ces corps, et ne peut être enlevé que par les huiles fixes ou les sirops. De ces principales considérations, le GC. Fourcroy conclut, 1°. qu’il n’y a point de principe particulier qu’on puisse re- garder comme arome. Tout ce qu’on a dit jusqu'ici sur ce principe, toutes les expé- riences qu’on a présentées sur son extraction et son isolement, n’offrent que des illusions: ou des hypothèses; 2°. ce qu’on a nommé ainsi est un liquide aqueux ou alkoolique , chargé d’une plus ou moins grande quantité d’alun , ou de plusieurs principes immédiats des végétaux qui y sont dissouts et portés par l’air sur les nerfs olfactifs. Ce fair est prouvé par l'odeur que prend tout-à-coup, au moment de sa dissolution , toute substance extractive, gommeuse, féculeuse ou huileuse , auparavant inodore; 5°. que tout corps susceptible d’être dissout dans l'air, devient odorant, par suite même de celte dissolution, en quelque petite quantité qu’elle se fasse. Les corps qui paroïssent les moins susceptibles de cette dissolution, tels que les métaux, l'éprouvent cependant jusqu’à un certain point. L’auteur regarde l’odeur que plusieurs d’entr’eux répandent lorsqu'ils sont frottés, comme une des preuves les plus fortes de la nou-existence de Varome, qu’on ne s’étoit point avisé d'admettre dans ces corps; car, dit-il, l'odeur (53) SZ . , . \ Ê . . 5 . , É que répand le cuivre: n’est point due à un principe particulier qni s’exhale de ce iuétal, mais bien à des molécules mémes du cuivre, qui sont portées par l’air dans le nez. De même lodeur des végétaux n’est pas produite par un principe spécial exhalé d'eux , mais par une matière végétale toute entière qui est réduite en vapeurs; et ce sont les-plantes qui renferment le plus de principes volatils , telles que des huiles volatiles ou des résines, qui ont élé regardées , pour cette raison , comme renfermant, une plus grande quantité d’esprit recieur , d'autant plus qu’il ne faut souvent qu'une quenuté d’une petitesse inappréciable de ces principes immédiats, pour donner à l’eau, à l'huile, a l’alkool, et sur-tout à l’air, la propriété odorante. Ces recherches , dit le ©. Fourcroy , conduisent à reconnoître dans les huiles volatiles des propriétés et des usages qui n'ont point été assez utilement appliqués jusqu'ici. Elles sont complètement dissolubles dans l’eau , quoique dans une proportion trés-petite Elles le sont plus à chaud qu’à froid, ensorte qu’elles se séparent de l’eau lorsque celle-ci se réfroidit, er la rendent trouble et laiteuse. L'eau à—o n’en tient presque plus en dissolution. Les fabricans d’essences précieuses peuvent tirer pari de cette observation, en mettant de l’eau à la glace dans le vase où ils reçoivent leurs huiles essentielles. Elle fournit en outre un procédé très-simple et très-écono- mique pour préparer les eaux disiillées aromatiques. Il ne s'agira plus de longues et dispendieuses disullations, il suffira de jeter dans de‘grandes masses d’eau pure, quelques gouttes d'huile volatiles, d’agiter quelques tems et de laïsser reposer pour éclaircir la liqueur, et séparer la portion d’huile non dissoute. Si d’après ces raisonnermens, ces observations , et même leurs utiles applications, l’arome n'existe pas lui-même, mais n’est qu’une propriété des matières végétales , il sera facile d’arriver à une classification méthodique , précise et plus exactement caractérisée que par leur effet sur le sens de l’odorat, des odeurs végétales, soit en examinant les propriétés de ces corps une fois préparés, soit en considérant le mode méme de leur préparation , soit enfin en comparant les différens végétaux d’où chacun sera tiré. Le C. Fourcroy propose comme essai, la classification suivante : Premier Genre. Odeurs ou esprits recteurs extractifs ou muqueux. Caracr. On ne les obtient que des plantes dites inodores , par la distillation de ces pläntes elles-mêmes au bain-marie ; sans eau étrangère. Elles sont foibles , kerbacées, peu durables. L’eau qui tient cet extrait ou ce mélange odorant, en dissoluuon , se trouble , se reinplit de: flocons muqueux , et.exhale l’odeur de moisi au bout de quelque tems. Esrices. Eau essenticlle de bourrache, de laitue , de planüin, etc. Deuxième Genre. Odeurs ou esprits recteurs huileux fixes. Caracr. Ils sont indissolubles dans l’eau ; ils ne passent point à la distillation ; loxigene , de quelque part qu’il provienne , les détruit trés-vite. On ne les obtient que par les huiles fixes qui couvrent les plantes où ils sout contenus. Un peu oxi- génés , ils deviennent solubles dans l’alkool ; mais cette dissolution , étendue dans l'air, perd très-promptement son arome en s’oxigénant. Esrices. Réséda , tubéreuse, jasmin ; narcisse, jonquille, héliotrope. Troisième Genre. Odeurs ou esprits recteurs huileux volatils ; ( aromates pro- prement dits. ) £ RSR ! UE Caracr. Ils se dissolvent par le seul contact dans l’eau froide , bien plus abon- -damment dans l’eau chaude ; se précipitent en partie par le réfroidissement, rendént alors l’eau laiteuse ; ils sont plus dissolubles encore” dans l'alkool qui les enlèvé à à Insre NAT. (54) Peau. Leur dissolution alkoolique se trouble presque teujours avec l’eau en petite quantite. Ésrices. Ge sont les plus abondans de tous. Eaux aromatiques des labiées, alkoo!l ‘aromatiques des mêmes plantes. QuATRIÈME GENRE. Odeurs ou esprits recteurs aromatiques et acides. Caracr. Avec les caractères du genre précédent , ils rougissent les couleurs bleues végétales ; souvent ils précipilent des aiguilles d'acide benzoïque. Lorsqu'ils sont .dépouillés de cet acide, ils repassent au troisième genre. Il peut y en avoir et il _Y en a sans doute qui contiennent d’autres acides que le benzoïque. « » Esrèces. Eaux et alkools aromatiques de bénjoin, de storax , de baume du Pérou, .de baume de l'olu, de vanille, de canelle. Cinquième GENRE. Odeurs ou esprits recteurs hydrosulfureux. Canacr. Ils- précipitent les dissolutions métalliques en brun ou en noir; ils sont févides ; ils noircissent l'argent ; ils précipitent du soufre à l’air. Esrices. Eaux distillées de choux-fleurs , de cochlearia, de cresson, etc. A. B: Recherches sur la matière colorante des sucs végétaux , leur alte- ration par l’etain et les autres substances métalliques , suivies d’une nouvelle méthode de former des laques de couleurs plus intenses et plus solides , par le C. Gux Ton. On savoit que le sirop de violette préparé dans des vases d’étain , acquéroit une couleur bleue plus vive, mais on ignoroit et la cause de ce changement, que Ber- thollet avait attribué à -la combinaison de l’oxide d’étain avec l’acide contenu dans le suc, et jusqu'où pouvoit s'étendre l’action de ce métal sur les couleurs végétales. Le suc rouge descerise,, placé sur des lames d’étain, de cuivre et de métal de cloche, est devenu violet sur l’étain, est resté rouge sur le cuivre, et a pris une couleur intermédiaire sur le métal de cloche, ai Le suc ‘rouge tiré de la pelure de prune de monsieur , a pris sur l'étain une ‘couleur vireuse, et‘une violette sur le fer. Elle a dissout une très-petite quantité de ce métal. Cette liqueur a également dissout un peu de plomb; elle n’a rien fait sur le cuivre; elle a pris une belle couleur vineuse sur.l’antimoine et le bismuth. L’hydrosulfure n’a point indiqué de dissolution de ce dernier métal. Mise long-temps en digestion sur le zinc, elle a acquis une nuance bleue foible. Le même suc rouge, tiré des pelures de prunes, mis sur l’oxide d’étain, n’a Point changé de couleur ; mais l’oxide est devenu rouge, et a passé au gris en séchant, tandis que l’oxide de plomb blanc fait devenir ce même suc d’une couleur Yineuse,; l’oxide de zinc ne la point fait changer de couleur. Maïs l’oxide de tungstène à présenté les phénomènes les plus intéressans et les ‘plus importans pour les arts. Cet oxide blanc a fait perdre au suc de prune presque toute sa couleur , et est devenu d’un rouge violet très-foncé. Enfin , de nouvel oxide de tunsgtène a enlevé à cette liqueur toute sa couleur , et a pris encore une couleur au moins aussi vive que le premier. À s Cet oxide ainsi coloré , n'est plus décolorable , ni par l’eau bouillante , qui ne prend qu’une légère couleur rosée, ni par l’acuon des rayons solaires ; ni par celle _des: acides acéteux ,.ou acétiques, de l’eau, de chaux , ni de la dissolution d’alun ,çoncentré. Enfin, l’hydrosulfure et l’acide muriatique oxigène , ne lui ont fait éprouver ancune altération ; la potassé!y a fait une tache rougeètre , et le carbonate de po- tasse l’a fait passer au jaune. V Ï (55) Les dissolutions de eureuma et de tournesol communiquent leurs couteurs à l’oxide de tungstène. Cette couleur y prend une fixité dont on ne l’auroit pas crue sus+ ceptible. Û 2Le C. Guyton conclut principalement de ces expériences, 1°. que la couleur rouge des fruits est due à !a réaction de leur acide propre sur leur matière colorante ; >, que l’étain, Île fer, le plomb, le bismuth, lantimoïne, Le zinc, en restituant la couleur des violettes, et faisant passer les couleurs rouges au violet, ne font que reprendre par affinité l’acide qui les faisoit tourner au rouge ; 5°. que la partie verte et acide du fruit ne contient pas le principe colorant ; tandis que la partie colorante tient assez d'acide pour être rouge; 4°. que de tous les oxides métalliques qui s’empareut et retiennent ce principe colorant, l’oxide de turgstène à sûr les autres un avantage décidé, et peut former pour la peinture des liqués précieuses par leur inal- térabilité à l’air. «An A. °B. MÉDECINE. Observations sur l’usage de l’opium comme auxiliaire de mercure dans Le traitement des maladies véneriennes, par le C. Courcou. On connoissoit déjà l'utilité de V’opitm dans les maladies vénériennes, et des pra- ticiens célèbres l’avoient employé avec succès ; mais on n’avoit point encore déterminé précisément quel rôle il joue dans ce traitement, et par conséquent dans quelles cir= constances il doit être employé. L’autcur pense que ce médicament:ne peut, dans aucun cas, être regardé commnre spécifique , mais connue un calimant Puissant qui adoucit l’énergie souvent trop acüve du mercure, diminue lirriation du système perveux, et facilite ainsi Pemploi des mercuriaux. On sait les difficultés que présente dans ces sortes de cas la constitution sanguime et irritable de certains individus: Les précautions que l'on emploie ordinairement pour l'administration du nrercure, doivent être à-peu-près les mêmes lorsqu'on joint l’opiuni à ce médicameat. On doit sur- tout tendre à amener le malade a cet état de relâchement et de foiblesse de la fibre, qui, d’après l’observation , est propre à faciliter les effets de l’opiunr. On remarque que les vénériens peuvent prendre sans danger lopium à une dose assez haute. Ce- pendant , l’auteur conseille de ne point passer 5 à 6 ou 8 grains par jour. L’emploi de ce calmant permet alors de faire usage des frictions assez ‘puissantes sans incon- véniens ; il cite huit observations importantes à l’appui de son opinion. Six sont tirées de sa pratique , et il conclut que l’on peut, d’après cela, regarder l’opium comme nécessaire ; 1. donné conjointement avec le mercure ; lorsque les malades sont d’une constitution fort irritable , et qu’on a à craindre que lacuicn de ce mi- néral n’augmente cette disposition ; 2°. lorsque les malades ayant souffert pendant Joug-tems , la longueur de la nraladie et les traitemens qu’ils ont subi , ont! déve loppé chez eux l’irritabilité à un tel degré, qu’ils ne peuvent plus supporter l’irri- tation que cause le mercure ; 5. lorsque la disposition particulière de quelque organe , par exemple des intestins, fai craindre que le mereure ne s’y ponte et n’y cause des accidens , avant qu’on en ait introduit assez pour opérer Ja guérison, ou lorsque pendant ce traitement ce minéral prend cette déterminalion ; 4°. enfin, donné seul, lorsque linfection générale est détruite, qu’il ne-reste plus que l’af- fection locale et l’irritation produites par les ulcères ou par l’action du mercure que les malades ont pris. COMMERCE. Le 5 fructidor, il a été procédé à la vérification des mesures et poids apportés de Constantinople par Manolaki Leonardo Papadopoulo , second drogman de l’am- Soc. DE MÉs. Consert DEs Porns et Mesures. (56) bassade ottomane à Paris, en présence du GC. Reth, à qui ce drogman les avoit confiés. f Voici les résultats de cette Yérification : L La méme règle de fer parloïit sur ses faces supérieure et inférieure , les deux mesures linéaires en usage à Consiantinople. La première , nommée :p/c dans le pays, est divisée en roubs on huitièmes, et en seizièmes. On ne s’en sert que pour l’aunage des étoffes étrangères. La secorde se nomme endazé ; elle forme les sept huitièmes du pic, et sert exclusivement à mesurer les étoffes de fabrique nalionale. Ces détails sur l'usage: le nom de ces deux mesures, et leur rapport entre elles, ont été donnés au C. Reth par M. Manolaki. Le pic a été trouvé de 677 millimètres six dixièmes; ôlant un huitième , il reste pour l’endazé 692 millimètres 9 dix. La demi-aune est de 594 millimètres. L’endazé peut donc être regardé comme équivalente à la demi-aune de France, avec un degré d’exactitude plus que suffisant pour le commerce. ; Le €. Reth estime que l’endazé de Constantinople est exactement le dupondium des romains , composé de deux pieds romains antiqnes , comme l’aune de Paris paroït contenir quatre de ces mêmes pieds. Ë La boîte qui contenoit les poids en renfermoit dix, savoir un de 100 drachmes, que l’on nomime cheki, un de 50, deux de 20, un de 10, un de 5, unde 2, un d’une drachme, un d’une demi-drachmé, et enfin, un d’un quart de drachme:;üls sont de cuivre; et'en) forme de pyramide tronquée, ayant à la base un petit añnea ou un bouleau servant à les tirer des cases où ils sont noyés à fleur de bois. Il est remarquable que ces divisions du cheki sont rigoureusement décimales, à Yexception des subdivisions de la drachme. Le poids du cheki s’est trouvé de 320 ‘#rammes:) ce qui donne: la drachme de 5 granuues 2 dix. , le Karat, ou seizième «ie drachmei, de 2deci-grammes , et le grain, qui est le quart du karat de 5 centi= grammes. Le GC. Reth conclut de cette vérification , que le cheki de Constantinople m'est aulre chose que: la livre romaine, :affoiblie d'environ un gramme. Donc, ajoute:t-il, lès poids et mesures linéaires de Constantinople, qui sont légaux dans tous les états du Grand-Seigneur, nous rendent, à très-peu de chose près; les poids et les mesures des Romains. 11 resie à examiner si le même rapport a lieu aussi. pour les mesures de :capacité. Au surplus, il est.naturel que les empereurs , en transportant à Constantinople le siège de l'empire romain, y aient introduit les mesures de l’ancienne capitale. ” Û 1l n’yia pas lieu de s'étonner non plus que les Turcs , en s’emparant de la Grèce Y D CE y aient, laissé subsister les mesures et les poids qu'ils y trouvoient en usage: On sait que les conquérans étoient peu nombreux dans l’origine, en comparaison des peuples qu’ils avoient soumis. L'histoire de tous les tems prouve, d’ailleurs, que lorsqu'un peuple chez lequel la civilisation a fait peu de progrès, souniet une nation plus civilisée, c’est presque toujours celte dernière qui fait adopter ses usages aux conquérans, ceux au moins qui ninléressent ni le gouvernement, ni la religion. ErraTuM. N°.4 ; pag. 31, lig. pénultième, eaux mères, Zisey : eaux neuves. AVIS. Quelques Souscripteurs se pleignent de n'avoir point reçu certains numéros. Cerre, négligence ne peut 5 A Ë = c L ñ { être accribuée qu’à la posue. Ceux auxquels il manque des numéros, n’ont qu'à Les réclamer, on les leur cayerra sur-le-champ. F1 @ BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. brumaire, an G de la république. (Novembre 1797.) HISTOIRE NATURELLE. Mémoire sur l'organe de la vue du poisson appellé cobète Anableps, par le C. Lacérëves. 1: but de ce mémoire est de faire connoître la véritable structure de l'œil de J'Anableps, dont la conformation singulière a paru au C. Lacépède mériter d’ëtro examinée. On a cru que l’Anableps avoit quatre yeux, ce qui seroitun fait très-extraor- divaire, et même unique, au milieu de toutes les formes que présentent les animaux à sang rouge. Un examen plus attentif des yeux de ce poisson , apprend au C. Lacépède qu’il y a eu erreur à cet écard. L’œil de l'Anablep;s est placé dans un orbite dont le bord supérieur est très-relevé , mais il est très-gros et très-saillant. Si on resarde la cornée avec attention , on Voit qu’elle est divisée en deux portions très- distinctes, à peu-près égales en surface, faisant partie chacune / d'une sphère particulière , placées l’une en haut et l'autre en bas, et réunies par une petite bande étroite, membraneuse, peu transparente, et qui est à peu-près dans un plan horizontal , lorsque ce poisson est dans sa position naturelle. Si l'on considère ensuite la cornée inférieure , on appercevra aisément au travers de cette cornée , un iris et une prunelle assez grande, au-delà de laquelle on voit le cristallin ; on apperçoit encore sous la cornée supérieure, un second iris percé d'une seconde prunelle. Les deux iris se touchent dans plusieurs points au-dessous de la bandelette courte et horizontale qui lie lés deux cornées. Ces deux iris sont les deux plans qui soutiennent les deux petites calottes formées par les deux cornées , et sont incluses l’une sur l’autre de manière à produire un angle ouvert. Mais s’il y a plusieurs parties principales doubles dans l'œil de l'Anableps, telles qu'une double cornée, une double cavité pour l'humeur aqueuse , un double iris, une double prunelle, le citoyen Lacépède se croit néanmoins fondé à regarder l'Anableps comme n'ayant qu'un seul œil de chaque côté, puisqu'il n'a qu'un cristallin , qu'une humeur vitrée et qu'uné retine. G. Note sur une nouvelle espèce de guépe cartonnière, par le C. Cuvrer. On connoïit et l'on admire depuis lons-temps, les nids que certaines guépes d'Amérique suspendent ‘aux arbustes. Ils sont construits d'un carton très-fin , très-solide et assez blanc. Leur forme est celle d'une cloche fermée de toutes parts, excepté par le bas, où l’on remarque un trou étroit, placé à la pointe de l'entonnoir qui remplace l'ouverture évasée des cloches métalliques. Fabricius a décrit l’incecte qui construit cet édifice curieux , sous le nom de Vespa nidulans. Le C. Cuvier, en étudiant la disposition intérieure de ces nids, a eu occasion de remarquer un grand nombre d'individus de cette espèce. Mais il a reconnu, dans ces mêmes guèpes, quelques chalcis, qu'il croit appartenir à l'espèce désignée sous le nom d’Annulata , par Fabricius. Il est probable qu'ils IJwsTiTur NATIONALe Soc. PHILOW. INSTITUT NAT. £tance du 21 Ven- démmiaire, an 6, SOC. PHILOM. (58) me se sont trouvés dans ces nids que comme enmemis destructeurs , loin d'en étre les artisans, comme le pensoit Réaumur (1). Indépendamment de ces guépiers de carton fin et blanc, on en conserve dans les cabinets une autre sorte également originaire de Cayenne. Ils ont ordinaire- ment plus de volume ; la pâte en est grise , plus grossière , moins homogène , moins solide. De plus, le fond, au lieu d’être en entonnoir , est aplati, et l'orifice se trouve à l'un des côtés de ce fond , et non pas à son milieu. 19. 1. A- L'espèce de suèpe /rg. 2. B qui construit ce carton grossier, est nommée, dans le pays, la Mouche satou. Elle s'écarte beaucoup, par la forme, de celle qu'a décrite Fabricius ; elle est toute entière d'un noir brillant ; le premier article de son abdomen est étroit et en forme de poire ; le second , plus large que les autres, a la forme d'une cloche; les ailes sont brunes. Voici le caractère que lui assigue le C. Cuvier. Vespa tatua. Nigra, nitida , alis fuscis, abdomine pedicellato. C. D. Note extraite d'un voyage au Mont Perdu, par le ©. Ramoxo. Ce naturaliste, dans une lettre adressée au C. Hauy, lui rend un compte suc- cint d'un voyage qu'il vient de faire au mont Perdu, la montagne la plus élevée de la chaine des Pyrénées. (2) 4 Les Pyrénées sont remarquables, parce que les plus hauts points de cette chaine, au lieu d’être granitiques , comme dans la plupart des .autres chaines: Alpines, sont calcaires. Le C. Ramond soupçonnoït le mont Perdu, dont on ne connoissoit encore que les bases, d’être de cette nature; il parvint, avec les plus grandes difficultés, au sommet de cette haute montagne calcaire, presqu'inac- cessible, et la reconnue non-seulement entièrement composée de calcaire com- pacte, mais il trouva dans ce calcaire un grand nombre de débris bien conservés de corps marins, des ammonites , des huitres, des astérites et des madrepores. les montagnes qui environnent le mont perdu sont de la même nature telles que le port Pinède , Vignemale qui présentent des grès, des brêches, et des coquilles. fossiles. Nous ajouterons à ce fait intéressant, un autre semblable, qui peut servir à la géologie des Pyrénées. Le C. Gillet , membre du conseil des mines, a dé- taché, dans la houle de Marboré , des blocs de calcaire conipacte qui sy trouvent , et qui viennent évidemment des tours de Marboré , des fragmens qui contiennent des coquilles fossiles , et le C. Alex. Brongniart à pris en place cette même pierre calcaire coquillière , en montent vers la brêche de Roland, au niveau des glaciers de Marhoré ; c'est-à-dire , à environ 1400 toises d'elévation. Ïl ne paraît pas donteux que les tours de Marboré, qui ont 1800 toises, et qui sont évidemment calcaires, ne soient formées de ce même calcaire coquillier. na A. B. PAENNVESAMONUNE Sur une nouvelle espèce de machine hydraulique , par les CC. MonNTGoLr:ER ef ARGANT. Les CC. Montgolfier et Argant, ont imaginé une machine très-simple, pour élever l’eau d'une rivière par le moyen de la vitesse du courant. Voici la des- (1) Voyez Réaumur , tom. VI, fig. 2, 3 et 4, planch. 20, et fig. 3, planch. 21. (2) Le mont Perdu a 1763 toises au-dessus du niveau de la mer ; Vignemale a 1722 toises. Le sommet cylindrique le plus élevé des tours de Marboré, a 1710 toises. 1090) eription de cette machine, qu'ils nomment bélier hydraulique. aghl. fig. 2, À &st un tuyau parallélipipède situé dans la direction du fil de l'eau, et dont les parois doivent être très - forts à l'extrémité 2, se trouve une soupape £, qui se ferme dans la direction 2g, inclinée à 45°, en s'arrêtant contre le mentonnet g, mais qui, par son poids, retombe d'elle-même sur le fond du canal 7x, qu'elle ne touche pourtant pas tout-à-fait , à cause du coin ik. cbde est un tuyau vertical fermé par la soupape bf, que son poids retient naturellement -dans la situation be. Lorsqu'on ouvre l'orifice @ Z, le courant de la rivière s’y établit par degrés, et relève la soupape z dès qu'il a acquis une vitesse sufüsante pour détruire l'effort de la pesanteur sur cette soupape. L'eau contenue dans tout l'espace aghl, dont le cours est subitement arrêté , réagissant countre les parois du ca- nal , ouvre la soupape b f, s’introduit dans le tuyau vertical ched, et ‘y élève à une hauteur telle, que le poids de la masse d'eau becd détruit la quantité du mouvement acquise par celle du canal agkl, et lorsqu'elle tend à retomber, la soupape 2 f se ferme ; il en arrive autant à la rieure du tuyau, pression qui ne peut que détruire le mouvement naissant qu'im- prime la gravité dans un instant indivisible. Mais dans la machine des CC. Ar- gant et Montsolfier, l'eau du canal horisontal agit avec une vitesse finie, à la manière des corps choquans, et doit toujours imprimer du mouvement à la masse de fluide contenue dans le tuyau vertical, quelle que soit sa hauteur. Le prin- cipe de cette machine est donc absolument neuf. Les CC. Argant et Montgol- _fier en ont exécuté un modèle, dont beaucoup de personnes ont vu l'effet. Les inventeurs en ont déjà varié la forme de plusieurs manières très ingénieuses. _ Ils en ont readu l'effet continu , en plaçant le tuyau vertical bede fig 2. B sur le côté du tuyau horisontal aehl, et en interposant entre ces deux tuyaux un ré- servoir contenant une certaine quantité d'air, que comprime l'impulsion de l'eau au moment où la soupape £ se ferme, et dont le ressort, qui se restitue ensuite, ‘chasse l’eau dans le tuyau vertical. La fisure 2 B représente le plan horisontal de la machine dans cet état. 4 h'est la charnière inférieure de la soupape qui retient l'eau dans le tuyau horisontal, p la projection du réservoir fermé par en haut, q celle du tuyau vertical. Par le moyen de deux tuvaux horisontaux ouverts dans des directions opposées ; ils peuvent metire à profit le courant des marées. Par un mécanisme à-peu-près semblable , ils tirent de l'eau de la partie supérieure d’un syphon , tel que abfe, lis. 2. C. La soupape gf étant ouverte par l'action d'un contre-poids, tandis que la soupape #4 est fermée, on éiablira par la succion ou par un moyen analogue , le courant dans le syphon , lorsque ce courant arra ac- quis “ssez de force pour fermer la première soupape, l’eftort de l’eau qui se trou: vera arrêtée dans l'espace bf, ouvrira la seconde ; ce fluide s’écoulera par l'oriice 4, La soupape gf se r'ouvraut de nouyeau quand l'écoulement cesse, fait recom- H 2 ENSTITUT NAT. { 6o ) mencer le jeu du syphon jusqu'à ce qu'elle se referme. Alors, l'écoulement a lieu en d. Ils peuvent éviter lintermittence de ces écoulemens, en accolant às la partie a b/f du premier syphon, un autre tuyau semblable qui s'ouvre dans là branche & f, quand la soupape /g se ferme et vice versd. EC Extrait d'un mémoire sur la communication latérale du mouvement dans les fluides, appliqué à l’explica!ion de différens phénomènes . f . A hydrauliques, par le C. Venrunrr, professeur de physique à Modène. Son travail a pour base l'expérience suivante : Si par un canalge fig. 3, on introduit un filet d'eau dans un vase a Pc d rempli du même fluide stagnant, et que la vitesse de ce filet à l’orifice e soit telle, que poussant devant lui la partie e f d'eau stagnante, il s’introduise dans le canal fk, et sorte par l'orilice À, ouvert à l'extérieur du vase au - dessus de la surface a b. Le mouvement se communiquera à la masse d'eau comprise entre les plans horizontaux représentés par ab et par ik, qui sortira du vase par l'orifice À, en supposant que l’affluence du filet ait lieu pendant un tems suffisant. ù Prenant ensuite pour principe cette communication latérale dans le mouvement des fluides , qu’il n'entreprend point d'expliquer, le C. Venturi s’en sert pour rendre raison de plusieurs phénomènes relatifs à l'écoulement des fluides par dif- férens ajutages , qui, süivant leur longueur, le rapport de leurs sections avec celle de la veine , à l'endroit de la plus grande contraction, donnent lieu à des dépenses de fluide plus ou moins grandes. Le C. Venturi s'est attaché d’abord à montrer l'influence du poids de l’athmosphère sur ces divers phénomènes ; il explique comment ce poids augmente la dépense des tuyaux verticaux descen+ dans, et prouve par le fait, l'aspiration qui se produit dans les tuyaux horizontaux et dans les tuyaux ascendans. $i vers la contraction de la veine on ft la plus légère ouverture, l’augmentation de dépense n'a plus lieu, et en adoptant au tuyau, des syphons dont les branches inférieures trempent dans de l'eau ou du mercure , ily a dans chaque branche inférieure une aspiration qui diminue à mesure que le syphon est plus éloigné de la section de plus grande contraction. Enfin, la différence entre la dépense par un orifice percé dans un mince paroi et par un tuyau additioune}, s'évanouit dans le vide. Suivant l’auteur , ce sont les effets de la communication latérale du mouvement dans les fluides qui mettent en jeu le poids de l’athmosphère. Ainsi, dans les: tuyaux coniques , l’effet de cette communication est d'entraîner le fluide qui de- meureroit stagnant dans la partie évasée du cône, si le jet central qui a pour base la section contractée, ne lui imprimoiït pas du mouvement d’une manière quelconque ; par suite de ce mouvement , le vide tend à se produire , et la con- ünuité du fluide seroit interrompue, si la vitesse des branches postérieures à l'étranglement ne s'accéléroit pas. La pression de l’athmosphère sur l’orifice exté- rieure, détruiroit à la vérité cette accélération ; mais comme le fluide se répand alors dans un espace plus grand, il fait place à l'excédent de dépense que pro- duit l’angmentation de vitesse des tranches. Le C. Venturi trouve que par la forme convenable des ajutages, on peut augmenter dans le rapport de 10 à 24 la dépense d’un tuyau de dimension donnée ; il parle à cette occasion de la dimi- nution de dépense causée par les coudes, les sinuosités, les étranglemens et les ren- flemens qui se trouvent dans les tuyaux ; il passe ensuite aux soufflets d'eau, . aux tourbillons qui se font remarquer dans Île courant des rivières. Enfin, il (52) considère les effets de la communication latérale du mouvement dans l'air, et Japplique à quelques questions relatives aux tuyaux d'orgue. he Extrait du second Mémoire présenté par le ©. BeNenrcr PrEvosT, et faisant suite à celui du même auteur , ayant pour objet les moyens de rendre sensibles à la vue les émanations des corps odorans. Le C, Benedict-Prevost a mis en mouvement, par le moyen de la chaleur et ar celui de la lumière concentrée au foyer d’un verre convexe, des corps légers ( des disques d'étain très-minces) flottans sur l'eau. Ces corps sont re- poussés lorsqu'on leur présente obliquement, à quelque distance , un cylindre de fer rouge, ou lorsqu'on fait tomber de même sur eux les rayons du soleil, réunis au foyer d’une lentille. * L'auteur recherche la cause des moutemens des disques. Il montre d'abord ‘qu'on ne peut l’attribuer , du moins en entier , à l'effet du choc immédiat des particules de lumière; mais il croit que «la lumière , pénétrant le disque, sy » combine avec une matière moins tenue ; y forme encore un fluide très-expan- » sible , mais moins subtil qu'elle; devient susceptible d'agir par impulsion sur » d'assez grandes masses , et sortant avec impétuosité du disque , mais plus rapi- » dement du côté du foyer , le pousse em arrière , et poursuit sa route au tra- » vers de l’eau , conducteur de ce fluide. » Les mêmes phénomènes n'ont pas lieu pour les corps légers suspendus dans Vair, et l'auteur n’a pu mettre ces corps en mouvement que lorsqu'ils se fon- doient ou se brüloient , ce qui changeoïit leur masse et leur centre de gravité. Les mouvemens remarqués par le CG. Prévost, n'ont lieu que très-difficilement sur l'huile. Ce liquide étant peu conducteur de la chaleur , elle s’accumule sur les disques , qui se fondent bientôt. Une couche d'huile très-mince, quelques brins de poussière, ou seulement l'immersion des doigts chauds, empêchent les mouvyemens sur l'eau. Le C. Prévost fait entrevoir la possibilité de déterminer le poids de la lumière par le moyen d'expériences analogues aux siennes ; mais en supposant que les mouvemens qu'il a observés soient dus à l'impulsion de ce fluide. On conçoit, en effet, que si l’on mesuroit la vitesse que cefte impulsion communique à un corps d’une masse donnée , ‘on pourroit assigner la densité du fluide lumineux, dont la vitesse est connue depuis Roëmer (1). L'auteur fait à ce sujet quelques calculs , qu'il ne propose que comme un essai, et desquels il résulte que le poids de la lumière, qui tombe sur une lieue qüarrée de 2283 toises de côté , pendant une seconde de tems, est de un gros et un quart environ. Le C. Prevost reprend ensuite ses reckerches”’sur Les corps odorans. Parmi plu- sieurs expériences intéressantes , dont les bornes de cet extrait ne nous permettent pas de rendre compte, nous citerons la suivante : les émanations d’une particule ‘de camphre, presque contigue à un disque d’étain pesant 5 gros, ont sufli pour mettre en mouvement ce disque , qui flottoit sur l'eau. On voit par-là que les émanations odorantes , d'une extrême ténuité, agissent sur les corps avec une force qui suppose une vitesse prodigieuse dans leur dégagement. - Explication des figures. 4. Dans les figures À , B, C, les disques p sont mus par l'action d'un cylindre (1) Cet astronome, en expliquant la cause d’une inégalité observée dans les échipses des satellites de Jupiter, fait voir que la lumière parcourt en 8 minutes de temps ; le demi diamètre de Forbite terrestre , æ’est-à-dire , environ 33 millions de lieues, INSTITUT NAS ENsTITUT NAT. Séance du 21 Ven- démiaire an G. (62) de fer incandesçant. Quel que soït le point du disque au-dessus duquel réponde l'ex: trémité inférieure du cyliadre a b, le disque se meut toujours dans le même sens, par rapport à la direction du cylindre. Si elle est perpendiculaire au plan du disque, le mouvement se one il est marqué dans les figures D, E, É, et le disque reste en repos , quand cette direction prolongée passe par son centre, fis. E. Les figures G, H et K , représentent ce qui arrive lorsqu'on fait tomber sur le disque p le foyer f d'une lentille v. La flêche indique le sens du mouvement, qui n'a plus lieu lorsque le point f est le centre du disque, fig. H. La /1g.4. L. représente la coupe d’une assiette, contenant de l’eau dont le niveau est ab, et sur laquelle flottent deux disques, d et d'; 6 et v' sont deux len- tilles dont les foyers tombent en f et en.f ! sur le fond de l'assiette, et se trouvent réfléchis dans les directions fr et f'r1. Le mouvement des disques est marqué dans l'un et l’autre cas , et on voit qu'il ne peut être attribué, ainsi qu'on seroit tenté de le faire, à l'impulsion des bulles d'air que la chaleur du fond élève et qui viennent crever à la surface; car ces bulles montent dans l’espace de d'£'; relativement au disque d', quise meut par conséquent dans une direction contraire à leur impulsion. L. C. CHIMIE. EA Sur un nouvel acide métallique qui existe dans le plomb rouge de Sibérie, par le C. Vavqueru. En examinant de nouveau le plomb rouge de Sibérie, le C. Vauquelin s'est convaincu que ce mineral contient un acide métallique fort différent de tous ceux ui sont counus jusqu'a présent. Voici les principaux résultats de ses expériences. En faisant bouillir du plomb rouge réduit en poudre fine avec une dissolution de carbonate de potasse saturé , il se produisit une effervescence assez longue. La poussière fut dissoute, mais il se forma bieñtôt un précipité d'un blanc jau- nâtre. La liqueur avoit pris une belle couleur jaune d’or. Le précipité fut reconnu pour du carbonate de plomb. On versa dans la liqueur alkaline de l'acide nitrique, jusqu'à ce que le carbo- nate de potasse excédent füt saturé. La liqueur avoit alors une couleur rouge orangée. Mélée avec une dissolution d'étain récemment préparée , elle prit d'abord une couleur brune, qui passa ensuite au verdâtre. Versée dans une dissolution. nitrique de plomb , elle ré, énéroit sur-le-champ le plomb rouge. Evaporée spon: tanément , elle fournissoit des crystaux d’un rouge orangé fort beau , outre ceux de nitrate de potasse. ? d L’acide nitrique versé dans la dissolution des cristaux rouges, n'y occasionnoit oint de précipité, mais si après avoir évaporé jusqu'à siccité, on lavoit avec de l’alkool les cristaux de nitrate de potas:e qui ‘e trouvoient au fond de la cap- sule, on avoit une liqueur bleue , qui, après son évaporation, laissoit une pous- sière d'un bleu-verdtre , dissoluble dans l'eau , d'une saveur acide , et qui rou- gissoit la teinture de tournesol. Le plomb rouge peut encore être décomposé par l'acide muriatique. Si ce der= nier est étendu d'eau, l'acide minéraliseur est précipité sous la fcrme d'une poussière rouge ; s'il est concentré, il réagit sur l'acide métallique , lui enlève une partie de son oxigène , le fait passer au verd foncé, et il se dégage des vapeurs d'acide muriatique oxigèné. ; Li Ces expériences suffisent pour prouver que l'acide minéralisateur du plomb ronge de Sibérie, est une substance nouvelle; mais comme il a quelque ressem- blance avec l'acide molybdique , ie C. Vauquelin a fait une suite d'expériences comparatives sur leurs sels alkalins. Elles ont offert des différences très-sensibless Voici les plus saillantes. ACIER | (:651) 49. L'acide du plomb de Sibérie colore en rouge sa combinaison avec la potasse ; le molybdate de potasse est blanc. 20, Le molybdate de potasse donne un précipité blanc avec le nitrate de plomb, tandis que le plomb rouge régénéré est d’une belle couleur orangée, comme le natif, quand il est réduit en poudre. 3°, Le mo'ybdate de potasse donne, avec une dissolution nitrique de mercure, un précipité blanc flocconneux. Le sel, formé par le même alkali et l’acide du plomb rouge de Sibérie, donne un précipité d'une couleur de cinabre foncée. 4°. Le premier donne, avec la dissolution d'argent , un précipité blanc; le second, un précipité du plus beau rouge de carmin , qui devient d'un rouge pourpre à la lumière, . Les expériences précédentes prouvent suffisamment que ce nouvel acide est métallique, et qu'il diffère beaucoup de l'acide molybdique. Il ne différe pas moins des autres métaux nouvellement découverts. L’urâne ne devient point acide, et ne peut se combiner avec les alcalis caustiques. Le titâne se dissout dans les acides , donne des sels cristallisables , et ne se combine point avec les alcalis caustiques. Le tungstêne devient jaune dans les acides, sans s'y dissoudre , et donne des sels. blancs cristallisables avec les alcalis. L'auteur ne poursuit pas plus loin cet examen, parce que les propriétés des autres substances métalliques sont assez connues ; il annonce qu'il continuera son * travail quand il aura pu se procurer une nouvelle quantité de ce minéral. P. 8. Depuis que ce mémoire a été lu à l'institut, le C. Vauquelin a réduit Vacide minéralisateur du plomb rouge. Ce métal est gris, très-dur, fragile et cristallise facilement en petites aiguilles ; l'acide nitrique l'acidifie assez diffici- lement. HSMVAC:D;: Sur la nature de l'acide produit par les poils des pois chiches, cicer arietinum Z., par le ©. Deveux. ; Le C. Deyeux, en observant les poils qui recouvrent la plante qui donne le pois chiche , s’est apperçu qu'il sortoit de leur extrèmité une liqueur très acide. Ælle forme bientôt une goutte de la grosseur de la tête d’une petite épingle. L’au- teur a recueilli une petite quantité de ce fluide, en lavant les tiges et la gousse dans de l'eau distillée. Après ce lavage la plante ne présentait plus aucune trace - d'acidité. 1] a observé qu'il falloit trois heures à-peu-près dans un jour où lether- _ momètre éloit à 27°, pour qu'une nouvelle goutte d’acide eùt acquis la même grosseur. Il a ensuite coupé quelques-uns de ces poils à différentes hauteurs , et il s’est convaincu que le liquide étoit formé d'autant plus vite, que cet organe -ayoit plus de longueur. L'auteur conclud de ces observat les poils. = L'acide recueilli rougissoit fortement la teinture de tournesol ; il précipitoit les sels calcaires , et dans les différens essais que le C. Deyeux a fait pour connoître sa nature , il se comportoit absolument comme une égale quantité de dissolution d’acide oxalique qu’il avoit amenée au même degré de force. H. V. C. D. MÉDECINE. Extrait d'un mémoire sur l'opium , du docteur Chiarenti, de Pise , par le ©. BerziINGntERt, correspondant. ions , que l'acide se forme uniquement dans INSTITUT NAT, L'effet de l’opium est très-connu. Cette substance calme les douleurs, les Soc. PxIL0W] Soc, PxILoM. (64) spasmes, produit l'assoupissement et même le sommeil; mais dans beaucoup de circonstances, ce remède, introduit dans l'estomac, excite des nausées, des vo= missemens. Le docteur Chiarenti a recounu , par diverses experiences, que l'opium ne produit son action que lorsqu'il est parvenu dans le systême circulatoire, et qu'en employant ce médicament en friction , ses effets étoient prompts et plus certains. Voici le procédé dont il s’est servi. On fait dissoudre une quautité donnée d’opium dans du suc gastrique. On combine ensuite cette dissolution dans de la pommade ordinaire, et l'on s’en sert pour frictionner la peau. Trois grains d'opium , par exemple, dissous dans du suc gastrique de corneille (1), et unis ensuite à la pommade, ont produit des effets très-sensibles sur une femme éproun- vant des douleurs arthritiques , et quatre grains des effets träs-forts. L'opium pur, uni à la pommade, et appliqué ensuite en friction , n'a eu aucunæ action. D'après ce moyen, imaginé par le D. Chiarenti, on peut administrer l'opium, non seulement aux personnes qui ne pourroient en faire usage à cause du dérange= ment de leur estomac ; mais encore aux enfans, auxquels il est extrêmement difficile , et quelquefois même impossible de le faire avaler. à À Has. D: COMMERCE, Note sur le commerce de la gomme arabique , par le ©. Swevraur. .” Toute la gomme arabique qui vient par la voie du commerce , n’est pas ramasséan sur les arbres , ainsi qu'on le creit communémènt. La grosseur des morceaux, et les matières étrangères dont ils sont souvent salis, éleva mes doutes à cet égard. J'ai fait long-temps de vaines informations auprès des commerçans ; mais enfin, un homme qui a vécu long-temps sur la côte d'Angola, désirant obtenir de moi des renseisnemens sur divers procédés chimiques , me découvrit que la manière la plus ordinaire dont on obtient la plus grande quantité de gomme arabique. du commerce , est en creusant au pied des vieux arbres, particulièrement des mimosa nilotica , et Sénégal. On trouve alors de grosses masses de gomme qui ont suinté des racines, peut-être pendant plusieurs siècles, et qui se sont déta= chées de la base de l'arbre. Les naturels nettoyent ces morceaux de la terre qui les salit, soit en les lavant, soit en les fondant ensemble. (1) On connoît la manière d'obtenir ce suc gastrique , en faisant avaler de force à une corneilleÿ" des éponges attachées à un fil, er les retirant ensuite. à Errata du No. y. Page 55, lignew8 , fixes lisez volatiis. Pagc 55, ligne pénultiéme, ajoutez en marge Con 9 lus longues que la queue, et les tarses courts. ° 4 ? à ère Le 6°. Les sous-buses, ou buses de marais, qui diffèrent des buses ordinaires par leurs tarses élevés comme ceux des autres. 7°. Les milans à bec grêle et foible, à serres très-courtes, à ongles menus, qui sont les plus lâches des oiseaux de proie, SRE aient le vol le plus étendu. En parcourant et rangeant , d’après ces considérations, toutes les espèces de la col- J 2 £ » 2) ù lection nationale, ou celles que les auteurs ont figurées, le C. Gcolfroy a vu que É Poe ; à leurs habitudes, leurs formes, souvent même leurs couleurs, étoieut dans l'harmonie la plus parfaite avec ces caractères , et que par ce moyen on pouvoit éclaircir le genre Falco, qui ne présentoit jusqu'ici aux ornithologistes qu’un véritable chaos. GC. V. Suite des observations sur les Bysses, Conferves, Trémelles, etc., par le C. Ginop-CuanTrAan, de Besançon. Le C. Chantran continue d’adresser à la société le résultat de ses recherches micros- à S MT À : copiques sur la famille des plantes cryptogames, Les nouveaux mémoires qu elle a reçus Soce rHILOM: (65 ) de cet infatigable correspondant, sont, comme les précédens, accompagnés de figures très-soignées, qui représentent chacune des substances qu’il a examinées, d’abord, telle qu’elle se montre à la vue simple, et ensuite, dans ses détails microscopiques les plus remarquables. Nous ne ferons connoïtre ici que les traits les plus saillans de ces observations. Sous lé n°. 20 de ces mémoires, on trouve une particularité sur une espèce de bysse non décrite, ou qui a pu être confondue avec le ve/outé ou le botryoide Lin. Les tubes qui constituent ce bysse, sont le résultat de l’aggrégation d’animalcules qui, sous les yeux même de l’observateur , se sont collés les uns aux autres, et ont formé bientôt après des faisceaux rayonnans , en se fixant sur un même point. On observe quelquefois sur les fruits des taches noirätres. C’est une maladie que l'on désigne sous le nom de nieile. Les poires y sont très-sujètes dans les années pluvieuses. __ Voici ce que nous apprennent les observations microscopiques du C. Girod-Chantran sur cette production, dont la nature avoit été jusqu'ici ignorée. « On voit alors sur ce fruit une croûte blanche qui ressemble à une légère efflo- » rescence , et recouvre toujours une autre couche de poudre noire ; mais celle-ci se » trouve souvent seule sur la peau des fruits, où elle forme des taches irrégulières plus »'ou moins étendues. » La plupart des molécules de la poudre blanche humectée ne sont que comme des: » points. Quelques-uns ont un volume beaucoup plus apparent, et toutes jouissent » d’un mouvement sensible. » L'on retrouve encore les mêmes points vivans dans la poudre noire. L’on y dis- » tingue aussi plus de nuances dans la grosseur des corpuscules. Ceux-ci sont, pour » la plupart, ovales , alongés et immobiles ». Il paroït que ces animalcules doivent aux pluies le développement de leur existence ; car ceux qui ontété conservés dans l’eau, ont multiplié très-sensiblement dans l’espace de quelques jours. L'auteur a donné une figure et la description des animalcules qui produisent cetse. maladie du seigle , appellée aussi la »xeZ/e: La forme et les propriétés de ces petits êtres, les font différe : Feaucoup des précédens , qui retardent le grossissement du fruit ; tandis que ceux-là f::t enfler là graine outre mesure, et la font détacher de son ré- ceptacle, ce qui leur donne quelques rapports avec les insectes dont on se sert dans les iles de Malte et du Lévant pour accélérer la maturité des figues (r), procédé connu sous le nom de caprification. Les grains de froment attaqués de cette maladie, qu’on nomme charbon, soumis au microscope, ont présenté des myriades de corpuscules ronds, ressemblant à des so/vox. La plupart avoient des entrailles noires occupant plus de la moitié de leur disque ap= parent. Ils se réunissoïent et se pressoient les uns contre les autres, et plusieurs en laissoient échapper d’autres plus petits de leur intérieur. Le vinaigre et l’acide nitrique n'ont point fait périr ces animaux; ils se remuoient et lournoient sur leur axe dans ces liquides , avec plus de vivacité que dans l’eau. La chaux vive et éteinte les a privés presque subitement de la faculté de se mouvoir, en les décolorant et les réduisant à moitié de leur volume ; ce qui paroït confirmer l'efficacité de la pratique du chaulage, employé lors du semris. Ce qu'il y a de bien remarquable dans cette observation, c’est que les animalcules des bysses et conferves ont tous péri dans les acides, avec dimi- nution de volume ; tandis que ceux observés dans le charbon du froment, n'ont pas paru en être incommodés. À la suite d’un très-grand nombre d’autres faits analogues à ceux que nous avons. (1) C’est le cynips psenes, Lin. Amœn. acad, 1. 41. (67) rapporté , le°G, Girod-Chantran offre le résultat suivant: on peut distinguer deux ordres de polypiers ; savoir : 1° un sans tubes ; 2°. avec tubes. Dans le premier ordre seroïent rangés les animalcules qui vivent en société ou se réunissent en pleu- plades ; car dès l'instant qu'ils se rencontrent isolés, ils appartiennent aux pers in- fusoires. Parmi les polypiers à tubes, il en est de simples et de rameux, avec ou sans cloison, vuides ou pleins; les corpuscules ÿ sont ou régulièrement ou confusément disposés. Les tubes sont formés d’animalcules qui, après s'être accollés , ne grossissent plus, ou bien ils naïsseut de l’extension de ces mêmes animalcules élémentaires, dont chacun -peut devenir un tube. Le mouvement vital n’est accordé qu’aux élémens ou aux tubes tous formés , ou bien encore tous les deux en jouissent, etc. Voilà certainement des conclusions bien propres à jeter quelque jour sur cette partie de la cryptogamie, et à faire connoïître combien les signes caractéristiques, “tirés de la simple inspection , induisent en erreur. Explication des fig. Fig. s. A. Faisceaux formés par la réurion des animalcules d’un bysse. — Fig. s. B. Tubes de la conferva bullosa L. vus au microscope. Chaque cloison renferme deux faisceaux qui, après en ‘être sortis, prennent de l’accroissement et forment les filamens articulés. Fig. 5. C. CYD Notice sur un sulfate de chaux du mont Vulpino, dans le Bergamasc, pare €. Freuniau DE Bsrrevue. CoNFÉRENCE DES Manes.- Cette pierre, dont la nature vient d’être déterminée par l’analyse du C. Vauquelin, est employée à Milan pour faire des tables et des revêtemens de cheminée, sous le nom de marbre bardiglio de Bergame. Sa pesanteur spécifique , déterminée par le C. Haüy , est de 2,8787, sa coulèur varie du blanc nacré grisâtre , au blanc nacré, veiné d’un gris bleuâtre ; sa cassure, à facettes brillantes , lui donne l’aspect d’un marbre salin. « Si on isole une des petites lames dont elle est l'assemblage , on ob- » serve que les bords de cetie jame ont un aspect plus terne que ses grandes faces, » comme dans la chaux sulfatée ( ÆHaïy ) ». Sa dureté approche de celle du sulfate de baryte ; elle ne raie pas même le marbre, mais elle est susceptible d’un beau poli. Elle n’est point phosphoresceute par frottement, mais donne une légère odeur quarizeuse ; elle est phosphorescente lorsqu'on la jette en poudre sur un fer rouge; elle se fond facilement au chalumeau , et ne fait aucune effervescence avec l'acide nitrique. « 25 parties de cette pierre réduile en poudre fine, ayant bouilli avec 2000 = » parties d’eau, se sont presqu’entièrement dissoutes ; il est resté deux à trois parties » d’une substance insoluble. La dissolution a été reconnue pour être celle d’une .,» sulfate de chaux, et la substance non dissoute pour être de la silice. D’après cette » expérience, et une autre analyse de cette pierre , faite au moyen du carbonate » de potasse , on peut la regarder comme composée de 0,92 de sulfate de chaux, et » 0,08 de silice ( J'auquelin ) ». Le C. Fleuriau de Bellevue n’a point été sur les lieux où se trouve ce sulfate de ‘chaux ; mais on sait qu'il y existe en masse considérable. Ne seroit-ce pas le gyps primitif de quelques géologistes ? A. B. CHIMIE. Analyse du séné de la palthe (cassia senna L.) par le C. Bouirron- LAGRANGE. L'eau , à la température de + 10°,, enlève au séné, par la simple infusion, les Soc, rx1ILow. trois huilièmes de son poids, tandis que plusieurs décoctions lui enlévent les cinq 1 2 INsT. NAT. ( 68 ) huitièmes de ce même poids. Dans le premier cas l’eau est chargée , outre les sels qui sont ceux que l’on trouve ordinairement dans les végétaux, d’une matière ex- tractive , savonneuse , soluble en partie dans l’alkool, mais très-soluble dans l’eau; la décoction ;, au contraire , contient une substance âcre, amère, un peu grasse, insoluble dans l’eau , mais soluble dans l’alkool, qui a le même caractère et la même action que les résines sur l’économie animale. Elle paroît être composée des mêmes principes , mais dans d’autres proportions. Cette substance n'existe pas sous ceL état dans le séné ; elle paroît avoir été formée par la combinaison de l’oxigène avec la subs- tance savonneuse dont nous venons de parler; combinaison qui a été favorisée par l’action de l’ébullition. La preuve qu’en donne l’auteur de l’analyse , c’est qu’en lais= sant l’infusion quelque tems exposée à l’air, ou bien en y faisant passer de l’oxigène par l’insufflation , ou du gaz muriatique oxigéné, on produit à volonté cette même substance. Les feuilles de séné, privées par la décoction de tout ce qu’elles peuvent contenir de soluble dans l’eau , et traitées ensuite par les alkalis, présentent un phénomène assez remarquable : l’alkali dissout cette matière analogue aux résines obtenues déja par la décoction ou l’action de l’\xigène sur l’infusion ; mais les feuilles acquièrent, par l’action de l’alkali, une belle couleur verte inattaquable par ces mêmes alkalis, mais très-dissoluble sans altération dans l’alkool. Cette substance verte s’obtient isolée par l’évaporation de l’alkool ; elle diffère de la substance résineuse mentionnée ci= dessus , en ce que les alkalis n’agissent point sur elle ; mais l’acide muriatique ôxigéné la décolore. Le C. Lagrange a voulu connoître également la nature des petites branches ap- pelées bächettes, que l’on trouve dans le séné non mondé. Il s’est assuré, par une analyse comparée , qu’elles étoient absolument de la même nature que les feuilles, et qu'il n’y avoit aucun inconvénient de se servir du séné tel qu’on le recoit du commerce. $ Des expériences renfermées dans son mémoire, l’auteur conclut que le séné con- tient à-peu-près comme le quinquina, dont l'analyse a été publiée par le C. Fourcroy, une substance savonneuse qui, retirée par infusion sans le contact trop multiplié de l’oxigène, n'a, sur l’écouomie animale, que l’action légèrement purgative qu’on lui desire; tandis que cette même substance retirée par la décoction change de nature en se combinant avec l’oxigène, acquiert toutes les propriétés âcres des résines et cause lescoliques que l’on reproche souvent au séné. On évitera toujours ces accidens dans la médecine , en n’employant jamais que des infusions faites à froid pendant 12 2 15 heures au plus. A. B. Sur le principe tannant, par M. Prousr. Une décoction de noix de galle, versée dans une dissolution de muriate d’étain, y occasionne un précipité jaunâtre et abondant, quel que soit le degré d’oxidation du métal. Ce précipité est la combinaison du principe tannant et de l’oxide d’étain. La liqueur surnageante contient l’excès de la dissolution d’étain, l'acide muriatique libre et l'acide gallique qui n’est point précipité par les sels d’étain. On peut obtenir ce dernier acide par l’évaporation, après avoir précipité l’étain à l’aide de l'hydrogène sulfuré. Pour décomposer la combinaison de l’oxide d’étain et du tannin, on l’étend d’une grande quantité d’eau, et on y fait passer du gaz hydrogène sulfuré. Le tannin, à mesure qu'il est dégagé, se dissout dans l’eau, et le sulfure d’étain reste au fond de la liqueur. Les dissolutions de plomb ne produisent pas les mêmes effets , parce qu’elles pré- cipitent en même tems le tannin et l'acide gallique. La dissolution de tannin a la couleur foncée et l'odeur particulière d’une décoction (69 ) de noix de galle. Elle est fortement acerbe et amère. Elle se trouble par le refroi dissement, et dépose une poussière d’un brun clair qui se rédissout par la chaleur, La imatière qu’elle laisse après son évaporation est brune, friable , vitreuse comme l’aloès, et n’aitire point l’humidité de l'air. Elle-se dissout dans l’eau chaude et dans l’alkool. Tous les acides précipitent le tannin de sa dissolution aqueuse, en s’unissant à lui. La dissolution aqueuse du taunin, versée dans une dissolution de colle, y forme un précipité abondant qui se prend en magna et acquiert, par son rappro- chement, une élasticité beaucoup plus grande que celle du gluten de la farine. En se desséchanLi, cette matière devient friable ; elle reprend ses propriétés élastiques en la ramollissant dans l’eau chaude. Les liqueurs albumieuses sont aussi précipitées par la liqueur tannante , mais il n’en résulte pas un magna susceptible du même rapprochement. Le sulfate rouge de fer est précipité en bleu un peu sale, par la dissolution de tannin. Le sulfate vert de fer n’en éprouve aucune altération. Le tannite de fer est décomposé par les acides, bien différent en cela du gallate de fer, qui est dissout sans être altéré. Si, dans la dissolution du principe tannant, on verse une quantité trop considé- rable de sulfate rouge, l’acide sulfurique redissout le précipité, et donne une couleur noire ou bleue à la liqueur, selon qu’elle est plus ou moins étendue d’eau. Pour faire reparoître le précipité sans lui enlever le principe tannant, il faut saturer peu- ä-peu J’excès d’acide avec de la potasse. Avec un peu d’attention on parvient à dé- colorer entierement la liqueur sans toucher au sulfate de fer. On observe alors que tout le sulfate de fer restant dans la liqueur qui, d’abord étoit rouge, a été ramené à l’état de sulfate vert ; une portion du tannin a absorbé l’oxigène qui fait la dif- férence de ces deux états, et étant devenu par-là incapable de précipiter le fer, ül reste en dissolution dans la liqueur. L’acide muriatique oxigéné produit beaucoup plus promptement l’oxidation du Principe tannant. L’acide gallique éprouve les mêmes altérations, L'auteur a encore observé qu’un bain de teinture en noir fait avec le sumac et le sulfate rouge, ne coloroit plus les étoffes au bout d’un certain tems. Ce bain étoit verdâtre, et devenoit noir en y versant du sulfate rouge ou de l'acide muriatique “oxigéné. M. Proust en a conclu que le principe noircissant existoit encore dans le bain avec du sulfate de fer ramené au vert. Le sulfate rouge donne du noir en s’unis- sant au principe noircissant. L’acide muriatique produit le même effet en portant au rouge le sulfate vert, et en le rendant capable, par cette addition d’oxigène, de précipiter le principe noircissant. ï Il conclut, de toutes ces observations, 1°. que dans la teinture en noir les ingré- diens ne peuvent plus donner de couleur au bout d’un certain tems, ( quand tout le sulfate de fer est passé au vert) à moins que par l’aérage on ne rende au fer la quantité d’oxigène qui le constitue oxide rouge, 2°. Qu'une portion du principe noircissant se détruit par l’oxidation. 3°. Enfin, que les teinturiers accéléreroient considérablement leur travail, en em ployant le sulfate rouge au lieu du sulfate vert. H. V. C. D. Note sur la composition de la chrysolite, par le C. Vauqueun. Le C. Vauquelin a soumis dernièrement à l'analyse la chrysolite (1) des joailliers, qu'on avoit placée, jusqu’à présent ; parmi les pierres précieuses du second ordre. I] à trouvé que cette prétendue pierre étoit un véritable sel calcaire composé de 54,58 de chaux, et de 45,72 d'acide phosphorique. En traitant par l'acide sulfurique cette a (x) Chrysolitus. VALzER t. 1, p. 143 sp. 109. ROME DE L'ILE, tom, 1. P« 2714 Sp. 7. InxsT. max, EnvsTr. NAT. ü (70) substance réduite en poudre, il a obtenu du sulfate de chaux; ayant décomposé le phosphate acidule de chaux surnageant à l’aide du carbonate d’ammoniaque , il s’est formé un précipité de carbonate de chaux, et le phosphate d'ammoniaque , traité avec le charbon, lui a donné du phosphore. Le résultat de l'analyse de la chrysolite se rapproche beaucoup de celui que M. Klaproth a obtenu de l’apathite. Ge savant y a trouvé 55 de chaux, et 45 d’acide phosphorique. D’après le GC. Haüy , les molécules de ces deux substances ne diffèrent pas entr’elles de la moindre quantité appréciable , comme on peut le voir dans l’ex- trait de son ouvrage publié depuis quelque tems dans le Journal des Mines , n°. 28. Hi Ne G4D} MÉDECINE. Sur les causes qui s’opposent à la guerison des fractures dans les grands animaux, par le C. Huzaro. La moëlle des grands animaux est plus ou moins solide. On a pensé long-tems, et beaucoup de vétérinaires sont encore dans l’erreur à cet égard , que la moëlle étoit trop liquide, qu’elle s’épanchoiït après la fracture, et s’opposoit ainsi à la guérison. L'auteur développe les véritables causes qui rendent la cure difficile. Ellès dépendent de la nature même de la fracture. Les os de la cuisse, de la jambe, de l'épaule et du bras étant situés obliquement et entourés de muscles forts , ne peuvent être fa- cilement réduits lorsqu'ils sont fracturés. Il est également très-difficile d’y faire l’ap- plication d’un bandage propre à les maintenir en situation. Les mouvémens du membre ne peuvent étre-réprimés comme dans l’homme, ce qui donne lieu à des déchiremens, hémorragies, inflammations, etc. Les moyens qu’on met en usage pour Lenir la partie fracturée de l'animal dans l’immobilité, le fatiguent, le gênent , [le forcent à des actions viclentes, et font naître d’autres maladies graves, comme l’inflamiuation de la poitrine, du bas-ventre , la rétention d’urine, etc. Lorsque les animaux qui servent à la nourriture de l’honime ont un membre fracturé, on les livre au boucher, et ils ne perdent que très-peu de leur valeur. Quant aux che= vaux , comme leur guérison seroit longue et trés-dispendieuse dans les villes, le propriétaire préfère acquérir un auire cheval avec l'argent qu'il emploieroït à la gué- xison du premier, et sa jouissance m'est point interrompue. Ce n’est donc qu'a la campagne, pour des poulins d’espérance , des chevaux entiers ou des jumens qu'on destine; a! la propagation , qu’on {peut entreprendre la guérison des fractures. Beaucoup de fractures permettent la réduction et le bandage, comme celles du coude, desavant-bras, des jambes de derrière, du canon et des os inférieurs. Celles des côtes et du péroné guérissent souvent seules et sans qu'on s’en apperçoive. Dans toutes ces circonstances, après un bandage méthodique, il faut abandonner ces ani= maux à eux-mêmes dans une écurie libre, avec un peu de litière, ou dans une prairie. Le C. Huzard cite un grand nombre de cures de ce genre, dans lesquelles on a obtenu la guérison des fractures des os de la cuisse , du bras, de l’avant-bras, du paturon, du canon, de l’olécrane, du coude, de l’os de la couronne et même de ceux du bassin. El résulte de ces ebservations , que les fractures des grands animaux peuvent être plus ou moins facilement guéries ; que les moyens simples sont préférables ; que la nature et le tems suffisent le plus souvent; qu’enfin, les causes qui s'opposent ordi- nairement à ces guérisons sont idéales, accessoires et subordonnées à l'intelligence de l’artiste, aux facultés ou à la volonté du propriétaire. €. D. (1720) OUVRAGES NOUVEAUX. Extrait d’un mémoire sur les fougeres, de M. SmiTw, par le C. VENTENAT. Parmi les ordres que renferme la cryptogamie, celui des fougères étoit le seul dont les observations des modernes n’eussent pas éclairé la nature. La valeur des caractères . qui doivent être préférés dans l’établissement des genres de cette famille n’avoit point _ encore été assignée. À la vérité, la découverie de quelques nouvelles plantes avoit né- cessité l'introduction de quelques genres nouveaux, mais ceux que Linnéus avoit établis subsistoient toujours dans leur entier. M. Smith ne s’est pas borné, à l’exemple du botaniste suédois, au seul caractère fourni par la disposition de la frucüfication, il en a ajouté de nouveaux} qui, loin de détruire, comme il l’observe lui-même, les genres de Linnæus , leur donnent au contraire plus dè consistance. Ces caractères sont, 1°. la présence ou l'absence du té- gument (inyolucrum) (1), espèce de membrane qui recouvre ordinairement la fruc- üfication des fougères quand elle n’est pas parvenue à sa maturité (2) ; 2°. le lieu d’où le téguiuent tire son origine, savoir : tantôt du bord du feuillage, tantôt de sa nervure ou côté moyenne, tantôt des veines ou ramifications qu’on y observe; 3°. la position de la fructification qui est terminale ou latérale; 4°. la manière dont s'ouvre le tégament, tantôt extérieurement ( c’est-à-dire sur le bord du feuillage), tantôt intérieurement ( c’est-à-dire du côté qui regarde la nervure ou côte moyenne du feuillage); 5°. les capsules ou follicules ordinairement entourées d’un anneau articulé ou élastique, et quelquefois nues. T'els sont les principes sur lesquels est fondée la nouvelle distribution des genres établis par M. Smith dans les fougères dorsiferes, ou fougères proprement dites. Le lecteur jugera de l'application heureuse qui en a été faite par le tableau suivant, Fougères dorsiféres, ou fougères proprement dites. Car. EssEnT. Fructifications situées sur la surface inférieure du feuitlage et quelquefois sur ses bords. 6. I. Frucrifications réunies. Car. essenNT. Capsules stipitées , 2 valves, 1 loculaire, entourées d’un anneau articulé ec élastique. Fructifications presque roujours recouvertes par un tégument membraneux. 1. AcrosricHUM. Linn. Fructificarions formant une tache ou plaque irrégulière, continue, et recouvrant presque tout le disque. — Tégurens o. (à moins qu'on ne donne ce nom à de petites écailles ou à des poils situés entre les capsules.) Æxemp. du genre. Acrostichum aureum £Zinn. latifolium , villosum Sw. osmunda peltata Si. E 2. Poryromum Linn, Frucrificarions en points arrondis, épars, situés sur le disque du feuillage. — Tégumenr ombiliqué , s'ouvrant presque de trous côtés. — Obs. On ne trouve aucune apparence, de tésument dans le P, vulgare, qui est la principale espèce du genre. Æx. d. g. (tégument nul) Polypodium vulgare, (tégument ombiliqué ) P. crifohatum; (tégument presque réniforme) P. filix mas; (tégument en forme de croissant ) P. filix fæmina Linn. Cette espèce ne seroit-elle pas congénère du DAREA ? 3. ASPLENIUM. Æructif. en petites lignes éparses. Téoument naissant latéralement sur les veines , et s’ouvrant intérieurement. Æx. d. g. Asplenium hemionitis, monanchemum, Linn. 4. Darea Juss. Diffère du genre précédent par le résument qui s’ouvre extérieurement. Ex. d. g. Cœnopteris furcata, etc. Berg. act. perrop. 1782. Asplenium cicutarium Sw. F, flaccidum Forsr. s. Hrmronitis Linn. FÆrucrif, en petites lignes éparses, croisées et rapprochées des veines. Téoumens tirant leur origine des veines, et s’entrouvant extérieurement de chaque côté. — Ex. d. g. Hemionitis lanceolata Z. ; Asplenium plantagineum ZL., grandifolinm Sw. MenisciuM Schreb. gen. 6. ScororEzNDRIUM. Fructif. en petites lignes éparses , presque parallèles, situées entre les veines. — Tégumens superficiaires (3) penchés longitudinalement les uns sur les autres, et s'ouvrant par une suture longitudinale. ÆEx. d. g. Asplenium scolopendrium ZLinn. m— (x) Nous avons cru devoir ainsi traduire involucrum , parce que le mot involucre semble consacré pour désigner les folioles situées sous la fructification des ombellifères. (2) Adanson (Fam. des planes , Paris 1763, vol. 2, p.20) et Gleditsh (Syst. plant. Berolin 1764), ont employé la présence ou l’absence du tégument pour caractériser quelques uns de leurs genres ; mais ils n’ont pas envisagé cet organe d’après toutes les considérations qu'il présente et qui ont été développées par M. Smith. (3) Tégumens superficiaires, énvolucra superficiaria, ceux qui tirent Leur origine de la surface ou du disque du feuillage, er non de ses bords ou de sa nervure. Mém. de l’Acad. royale de Turin, vol. 3. 1795. (72) ; : : Fe : : x , _ 7. Brecanum Lion Ærucif. en lignes longitudinales, continues, adjacentes à la côte. — Tégumenr super- ficiaire, continu, s’ouvrant intérieurement. — ÆExemp. du g. Blechnum occidentale; Osmunda spicant Zinn. 8. WoopwARDiA. Ærucrif. en points oblongs, distincts, disposés par séries, ec adjacens à la côte— Tégumens superfciaires, en voûre, s'ouvrant intérieurement, — Æx. d: g. Woodwardia angustifolia Sw. Blechnum virginicum L. etc. x à \ U } À 5. Preris Lion. Fructif. disposée en une ligne marginale, continue. — Tégument formé par le bord du feuillage courbé en dedans, continu, s’ouvranc intérieurement, —Æx, d.g. Preris grandifolia, vicrata , cretica L: Acrostichum septentrionale Linn. etc. 10. Linpsæa Dryandri (inedit). Æruccif. disposée en une ligne continue, peu écartée du bord du feuillage. — Tégumens superfciaire, continu, s’ouyranr extérieurement. — Ex. d. g. Adiantum guianense Aub.; stricrum Swe - 11. NirrarrA. Frucif. disposée en une ligne marginale, continue. Tégument double, continu ; l’un supere ficiaire s’ouvrant extérieurement; l’autre formé par le bord de la feuille qui est courbé en dedans, s’ouvranp intérieurement. — Æx. d. g. Preris lincara Linn. 12. Loncæiris Linn. Fructif. disposées en petites lignes lunulées, situées dans les sinus du feuillage, = Tégumens foumés par le bord de la feuille, qui est courbé en dedans , s’ouvranr intérieurement, — Obs: Ce genre a de l’afnité avec le pteris par son pore, ct il se rapproche de l’adianthum par son caracrère. — Les Lonchitis pedata et adcensionis de Forster appartiennent aw genre Preris. — Ex. d. g. Lonchitis hirsuta Zen. 13. ADiANTUM Linn. Ærucrif. en points arrondis, marginaux, dicrincts. — Tegumens squamiformes , formés par le bord du feuillage courbé en dedans , distincts ets’ouvrant intérieurement. — Ex. d. g. Adiantum capillus vencris Len. 14. DAvaArLrA. Fructif. en points arrondis, presque marginaux, distincts. — Tégumens squamiformes, su- per£ciaires, distincts , s’ouvrant exrérieurement, — Obs. Le feuillage des espèces de ce genre est ferme, luisant; il n’est point tendre, membraneux, dilaté comme dans les Trichomanes et Adiantum. — Les frucrifications terminent toujours les veines dans ce genre, et elles ne sont jamais latérales. — Æx. d. g. Trichomanes cana- riense ; Adiantum clavatum Zinn. ; Davallia falcara Sich. 15. DicksonrA l'Hérit. Frucrif. en points arrondis, marginaux, saillans. — Técument deuble; l’un superficiaire s’ouvrant extérieurement, l’autre formé par le bord de la feuille plié en dedans, recouvrant :e premier , ef s’ouvrant intérieurement. — Obs. Le port de ce genre ressemble à celui du davallia. — Æx, d. g. Bicksonia, arborescens Air. Hort. Kew, v. 3. 469. 3 16. CyxATHEA. Fructif. éparses , arrondies, portées sur un calice hémisphérique qui s’ouvre au sommet, sane opercule. — Ex. d. g. Polypodium horridum, arboreum, fragile, capense Zinr, 17. TricHomanes Linn. Æructif, insérées sur le bord du feuillage, distinctes. — Tégumens urcéolés, 1-phylles, s’entrouvrant extérieurement, columelles saillantes, pistilliformes. — Obs, Pore membraneux, demi-transparente : = Ex. d. g. Trichomanes crispum, scandens, Linn., etc. 18. HymenorHyzzum. Frucrif. insérées sur le bord du feuillage, distinctes. — Tégumens bivalves , légèrement - comprimés, droits, s'encrouvrant extérieurement, columelles non saillanres — Obs. Le pore de ce genre res- semble à celui du trichomanes. — Ex. d. g. Trichomanes tunbridgense L. ; asplenoiïdes , fucoides, ciliarum Sp. etc. 19. ScHizÆa. Frucrif. sur les appendices du feuillage, et recouvrant leur surface postérieure. — Técumens formés par les bords des appendices courbés en dedans , continus. — Obs. Les espèces de ce genre ont un pore qui leur est propre. — Æx. d, g. Acrostichum pectinatum, dichetomum Z. ec. ù + 6. II. Fructificarions distinctes. — Can. EssenT. Capsules sessiles, dépourvues d’anneau , ou nues, ù 20. GLreiceNiA. Capsules triloculaires, crivalves; cloisons sur le milieu des valves. — Ex. d. g. Onoclea polypodioides. Zinn. Manr. 306. ë 21. MarATTIA Sw. Myriotheca Juss, Capsules ovales, s’ouvrant longitudinalement par feur sommer ; chaque valve multiloculaire. — ÆEx. d. g. Marattia alata Sw..; lævis, fraxinea Smrih, 1 22, DanzÆA. Capsules uniloculaires , s’ouvrant extérieurement par un pore, disposées sur deux rangs, et très - rapprochées. — Obs. Les capsules sont portées sur les veines. — Ex. d. g. Asplenium nodosum Zénn. ; Danæa alara Srirh. Le tableau que nous venens d'exposer suffit pour faire apprécier l’importance du mémoire présenté par M. Smith à l'académie royale de Turin. Il n’est point de bocaniste qui ne soit frappé de la consistance que donnent à là plupart des genres de la famille des fougères, les caractères fournis par les différentes considérations que pré- sente la membrane qui recouvre la fructification. Ces caractères ont encore l'avantage de rapprocher ses espèces qui se ressemblent le plus dans leur pore. Linnæus, en négligeant les caractères introduits par le beranisre anglais, avoit souvent réuni des espèces qui ne sont point congénèies , comme on le voit dans l’esmunda,, le polypodium, l'achrostichum, l’adiantumæ , le trichomanes, erc. 27 Peas, Bull. des Jcences N°6 9: Quark de d& grandeur naturelle. Try 2B. Double de Pa: grandeur naturelle ; L BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCLÉTÉ PHILOMATHIQUE,. PARIS. Mivose, an G de la république. (Janvier 1798.) HIS T'ON RE N'ANUNR ELLE Note sur l'analyse de l’émeraude du Pérou, par le ©. Vivquer. de. citoyen Vanquelin en analysant l'émeraude du Pérou vient de retrouver Insrirur NnarT4 la nouvelle substance métallique découverte par lui, daus le plomb rouge de Sibérie. C’est à ce métal que cette.gemme doit sa couleur verte. Le C. Vau- quelin se proposant de répéter cette analyse pour déterminer plus exactement les proportions des parties constituantes de cette pierre, nous donnerons le ré- sultat de ses expériences aussitôt qu'il les aura fait connoitre. Observations extraites d'un voyage dans la ci-devant Auvergne, > par le C. Doromireu. D'après les observations de ce géologiste, la presque totalité de la ci-devant pro- Ixsmryr wara vince d'Auvergne est un vaste plateau granitique sillonné par des vallées et re- couvert dans un grand nombre de ses points de montagnes et collines volca- niques qui présentent les mêmes produits à peu de chose près que ceux d'Italie et de Sicile, mais qui en diffèrent par leur situation. Elles sont presque toutes isolées , et reposent immédiatement sur le granit, tandis que dans les volcans d'Italie , les cendres, les scories placées sous les laves cachent les terreins qu’elles ont recouverts. Ces laves d'Auvergne diffèrent beaucoup par leur nature et du granit et de toutes les substances qui entrent dans sa composition ; elles ren- lerment, comme les autres , des pierres que l’on ne trouve point ailleurs, telles qug les olivincs et les pyroxènes ; cependant elles sortent du sein de ces montagnes, elles se sont fait jour à travers cette roche regardée par tous les géologistes comme la plns ancienne de celles que nous connoissons. Un agent quelconque de fermentation volcanique, agent qui ne peut exister dans le sranit, les a fait sortir de dessous cette roche pour les placer au-dessus. Cette observation, dit le C. Dolomieu , prouve évidemment que des matières inférieures au granit, et par cela même antérieures, renferment les agens volcaniques et fournissent la base des laves, et que les foyers volcaniques ne sont point placés dazs les couches secondaires, comme on l’a supposé. _ L'auteur distingue, avec plusieurs géologistes, les volcans d'Auvergne en an- ciens et en modernes, Il pense que les éruptions des volcans modernes sont pos- térieures à la dernière crise qui a laissé nos continens à peu-près comme nous les voyons, Les autres sont antérieures à cette crise, car ce ne sont pas les moyens actuels de la nature qui ont pu excaver dans des masses de granit des vallées de deux cents mêtres (100 toises) de profondeur, sur une largeur d'une demie lieue, pour laisser des escarpemens latéraux presque semblables à des murs, sur le som- met desquels on voit des masses de laves prismatiques qui se correspondent. L'étendue de certains courans de laves fait croire au ©. Dolomieu que ces vol- ouus n'étoient pas soumarins ; et les layes alternant avec ja pierre calcaire co- 6 K INSTIEUT NAT. 4 ( 74) quillière que l'on trouve à une certaine hauteur, Îui font penser que la mer y est venue déposer des bancs calcaires dans certaines circonstances. Tout prouve d’ailleurs que cet agent qui a creusé les grandes vallées a”passé à plusieurs re-. prises surce pays, et a même amené de très-loin des matières étrangères aux volcans, qui ne se sont point mélées avec leurs produits ; tels sont, par exemple, es bancs d'un grès à gros grains déposé évidemment après les premières déjec- tions volcaniques, et ne contenant pas les moindres grains qui puissent appar- tenir aux volcans. Les pierres de différente nature , que des couches immenses de laves ont re- couvertes, n'ont subi qu'une très-lésère altération ; ce qui est une preuve de plus, que la chaleur des laves n’est pas très-considérable. Ces laves, en se répandant sur le plateau granitique, ÿ ont trouvé des fentes qu’elles ont rempli à la manière des filons. L'une d'elles a présenté au C. Do- lomieu une preuve convaincante de son opinion sur la formation des colonnes basaltiques. Ce naturaliste l'a toujours attribuée à un retrait produit par un ré- froidissement subit. Parmi ces fentes ainsi remplies, on en remarque une très- grande près le Moat-d'Or, daus laquelle les parties de la lave qui touchent à la masse de la montagne ont subi le retrait causé par la propriété réfrigérante de cette masse due à sa densité ; le milieu de ce filon n'avoit éprouvé aucun retrait semblable , ses fissures étoient au contraire daus une direction opposées . ° PHYSIOLOGIE. Sur la manière dont se fait la nutrition dans les insectes, par le OC. Cuvier. L'auteur commence par établir par les témoignages de Swammerdam, de Mal- pighi, et de Lyonnet, et par ses propres expériences, que le vaisseau dorsal où le prétendu cœur des insectes, n'a aucune branche, et ne peut être un organe cir- culatoire. Il montre ensuite, par l’examen microscopique des diverses parties de ces animaux, qu'il n’est pas possible d'y découvrir d'autre centre de circulation ni même d'autres vaisseaux que les trachées, ou vaisseaux aériens ; d’où il se croit en droit de conclure que le fluide nourricier des insectes traverse simplement les pores de leur canal intestinal, et qu'il baigne toutes leurs parties , qu'il nourrit par voie de simple succion ou d'imbibition, comme cela arrive dans les polypes. Il observe que la manière dont les insectes respirent est très-favorable à cette opinion, puisque les trachées ne paroissent aller distribuer l'air à tous les points du corps, que parce que le fluide nourricier n'étant point contenu dans un système vasculaire , ne pouvoit être exposé à l'action de cet air dans un organe particulier. Mais c’est sur-tout dans la structure des organes secrétoires des insectes qu'il puise son principal argument. Il établit par un très-grand nombre d'observations détaillées que ces organes ne consistent jamais en glandes solides, mais seule- ment en tubes spongieux flottans dans le corps; cela devoit être puisqu'aucua vaisseau sanguin ne lie ces vaisseaux propres dans un tissu commun, comme il arrive dans nos glandes conglomérées, et que d’ailleurs ces vaisseaux n'agissant ici que par la succion de leur surface, il fallait qu'elle fût aussi multipliée que possible. Parmi le grand nombre de faits et de détails particuliers que ce mémoire contient, nous ne citerons que les suivans. Les vaisseaux hépatiques sont toujours de longs fils souvent très -tortillés et repliés. On n’en trouve que deux dans les coléoptères , quatre dans les chenilles. Il y ena un grand nombre dans les névroptères, les hyménoptères , et les orthoptères ; nais ils!y/sont plus courts. Le gryllo ralpa ( Fig. 1.) les a tous attachés àäfl’extremité « un cunal déférent commun, qui verse dans l'intestin la bile qu’ils ont produite, (75) Les larves des demoiselles (Zibellula ) respirent comme on sait par l'anus, elles Y inspirent et en chassent alternativement l'eau dans laquelle elles vivent. LeC, Cuvier décrit l’organe de cette respiration (Fig. 1.) qui est situé dans le rectum et qui consiste en beaucoup de grouppes de trachées coniques, qui sont les raci” nes des six grands troncs loncitudinaux qui règnent dans tout le corps. C. V. Fig. I. À, canal alimentaire du taupe-grillon. B, estomac isolé. Fig. II. À, larves de libellule ouverte fesant voir le rectum et les six grands troncs de trachècs qui en parteut. B, intérieur du rectum considérablement grossi. C, face externe du rectum fesant voir la manière dont les trachées en partent. PHYSIQUE. Sur le nouveau gazomètre du ©. Sécurx. Le citoyen Séguin a imaginé un gazomètre, ou instrument propre à mesurer les gaz, qu'il propose de substituer au gazomètre de Lavoisier, et dont le but est de dispenser des corrections qu'exigeoient pendant le cours des expériences les variations barométriques, au moyen du gazomètre du cit. Seguin on maintient les gaz dans un état de densité constant, par une compression artificielle et graduée substituée à la compression variable de l'atmosphère. La compression s'opère au moyen d'une quantité d'eau qu'on introduit à volonté dans Les réservoirs destinés à contenir ces gaz. L'instrument est composé de quatre réservoirs. Le premier fait, à l'égard du second, l'office des réservoirs renversés de nos Jampes , et évite le soin de remplir trop souvent l'espace abandonné par l'eau dans le second réservoir. — Lie second transmet l'eau dans le troisième, pour opérer le degré de compression qu'on désire. — Le troisième recoit l'un des gaz et com- munique dans le quatrième où se fait le mélange des gaz réunis et soumis en- semble au même degré de compression. — Chaque réservoir a des espèces d'é- prouvettes ou de niveaux, qui mettent à portée de mesurer les rapports d'éten- due de l’eau et des gaz dans leur intérieur. — Le premier réservoir communique avec un flacon qui fait ainsi l'office d’indicateur à son ésard. — Un tube ou ni- veau, ouvert par le haut, et dont la partie inférieure communique avec le bas du second réservoir, annonce la hauteur de l’eau dans sa capacité. — Un niveau communiquant avec le 8e., tant par le haut que par le bas, c’est-à-dire, dans la partie remplie de gaz et dans celle qui est remplie d'eau , indique également les proportions respectives de l'étendue occupée par le gaz et l'eau dans cette capa- cité. Un robinet, dont le tuyau est en partie commun au tube du niveau, sert à vuider ce même vase, en donnant issue à l'eau lorsqu'on veut introduire le gaz dans ce 5°. réservoir. — Trois tubes ou niveaux sont adaptés au 4°. L'un, placé au milieu, communique à la fois avec la partie de ce réservoir qui est remplie de gaz et avec celle qui est remplie deau. Il présente les proportions respectives de l'eau et des gaz telles qu'elles sont dans le réservoir. Un autre, communiquant par en haut avec le tuyau de communication du 3°. réservoir, et par en bas avec la partie occupe par l'eau dans le 4°., indique le degré de pression exercée par le gaz condensé sur l’eau des réservoirs, et se tient plus bas que le premier ni- veau. — Le 3e. tube communique par bas avec le 4°. réservoir, et est ouvert et libre par le haut. Il indique l'élévation à laquelle l’eau peut êtte portée par la compression qu'exerce sur elle le gaz condensé dans ce 4°. vase. 11 se tient par conséquent au-dessus du premier niveau de la même quantité dont celui-ci se trouve supérieur au second. L'auteur dé igne ces éprouveites sous les noms de niveau réel, niveau de pression, niveau de réaction. Ge 4°. réservoir recoit aussi l'eau qu'il contient , du second vaisseau, par un K 2 INSTITUT NATé SOCIÉTÉ DES PHARMACGIENS DE Paris. (76) tuÿau particulier. I] recoit le gaz du 5°. par un tube coudé qui-plonge dans son intérieur au-dessous de l’eau, et verse le gaz par une espèce de tète d'arrosoir: Des demi-cercles, dont nous ne donnerons pas ici la description, sont destinés à donner, à l'aide d'une graduation, la connoissance précise de l’état des fluides contenus, \ 1. 1°. réservoir. d, tuyan de communication du flacon au premier | use sie P Lie. IIT. 2. | 2°. réservoir. réservoir. ; &': ° 9 3. 3°. réservoir. €, tuyau recourbé qui plonge dans l’eau du second 4. 4°. réservoir. réservoir. f; syphon de décharge du flacon dans nn petit go- À , tuyau par lequel l'un des gaz est porté dans le 3°. der soutenu au cou du facon. Ce flacon lui-même Re süspendu au haut du premier réservoir. BBB, tuyau coudé par lequel le même gaz est 8 tuyau par ire eau est versée du second ré- porté du troisième réserv. dans le quatrième. servoir dans le LS 1 dE " C, rère d'arrosoir qui termine le tuyau B et qui L, RD URRAE lequel eau passe du troisième réser= plonge dans l'eau du quatrième réservoir. voir dans le GRARENEERES à un. D, tuyau par lequel l’autre gaz est porté dans le k , robinet de décharge pour l’eau du tros. TÉéServ.. quatrième réservoir et mêlé au premier. l, tuyau de niveau pour le second DAGNOU m, tuyeu de niveau pour le troisième réservoir. 2 , tuyau du zivsau réel du quatrième réserv. o , tuyau du »ziveau de pression dn quatrième rés: P, tuyau du iveau de réaction du quatr. réserv. gg, demi cercles gradués pour fure coenoitre! l’état des fluides contenus. a, tuyau de communication de l’eau du premier ré- servoir au second. D, tuyau de communication de l'air extérieur du second réservoir au sommet du premier. c, llicon qui communique avec le premier réserv. Hazzre. CHIMIE, Extrait d'un mémoire sur le principe extractif des vésétaux , par . le C. VauquEz. Aucune substance vécétale n’a autant occupé l'esprit des chimistes, et aucune S P n’est encore moins connue que l'extrait. Les premiers qui se sont occupés des substances extractives les ont divisés en extraits muqueux ;, savoneux et r sinéux. Cette division, toute claire qu’elle paroit au premier coup-d'œil, est très-mau- vaise puisqu elle tend à faire croire que la même matière jouit de propriétés très- différentes, tandis que ces propriétes caractérisent des corps réellement distinets et qui doivent être réunis aux substances qui leur sont analogu-s. Le nom «’ex- traits savoneux avoit même fait penser qu'ils devoient être composés d'huile et .d’alcali. Le C. Fourcroy est le premier qui, dans un mémoire sur le quinquina de St. Domingue , ait jeté un peu de jour sur la nature de l'extrait. Il regarde l’extractif comme une substance différente de tous les autres produits des végétaux, toujours colorée, attirant fortement l’oxigèue et devenant par cette addition plus où moins insoluble dans Feau, mais devenant soluble dans les alcalis qui en foncent la couleur. . Une suite d'expériences a présenté au citoyen Vauquelin les phénomènes Suivans : 10. Tous les extraits sont acides ; s 2°. La chaux vive mêlée avec un extrait a dégasé de l’ammeoniaque; / 3°. En distillant de l'acide sulfurique affoibli sur un extrait on obtient une grande quantité d'acide acéteux. Le résidu contient du suifaie de potasse, d’am- moniaque, et quelquefois de chaux ; d'où on peut conclure que c'esi à ces trois bases que l'acide acéteux étoit combivé. 11 est vrai qu'il existe naiurellement daus les plantes du sulfate et du muriate de potasse, et quelquefois du sulfate de chaux ; mais si l’on détermine la quantité de ces sels contenue dans un ex- (0770 trait; on se convaincra quils y sont en moindre proportion qu'après l'addition de l'acide sulfurique. Le nitrate de potasse se rencontre aussi très-fréquemment dans les végétaux. Ce sel est probablement emporté avec l'humidité absorbée par les racines des plantes, car il n’est presque pas de terre végétale qui ne contienne du nitre en plus ou moins grande quantité. 4°. Les sèves et les sucs de plantes, d'abord sans couleur, prennent par leur exposition à l’air et à la lumiêre une forte teinte brune ou fauve. La même chose arrive dans les vaisseaux fermés par la chaleur de l'ébullition. 52. Par l’évaporation à l'air libre il se forme à la surface une pellicule qui se précipite au fond de la liqueur , et l’on pourroit convertir ainsi la plus grande putie de l'extrait en une matière insoluble, si l’on renouvelloit assez les points de contact avec l'air atmosphérique. 6°. Si l'on verse de l’alcali volatil dans une dissolution d’extrait préparée avec du suc de plantes, il se forme un précipité composé de chaux combinée à la matière extractive devenue insoluble. 7°. Si l'on fait bouillir une dissolution d’extrait avec de l’alun, il se forme un précipité brun formé par la matière végétale unie à l'alumine. La jiqueur est décolorée en raison de la quantité d’alu. Les dissolutions métalliques produisent le même effet. 8. L’acide muriatique oxigéné y forme un précipité jaune foncé, très-abon- dant. La liqueur ne conserve souvent qu'une légère nuance citrine. 9°. De la laine, du coton ou du fil alunés ou trempés dans l'acide muriatique oxigéné, et mis ensuite à bouillir avec une dissolution d'extrait, se colorent en brun fauve, et la liqueur reste presque sans couleur si on a employé assez de matière à teindre. 10°. Les extraits distillés à feu nud donnent un produit acide qui contient beaucoup plus d'ammoniaque que celui qu'ils fournissent quand on les distille avec de la chaux ou de la potasse caustique par la voie huniide. 110. Les extraits dissouts dans l’eau et abandonnés à eux-niêmes se détruisent par la putréfaction ; on ne trouve plus dans la liqueur que des carlonates de potasse, d'ammoniaque, et quelques autres sels minéraux qui exisioient aupara- Yant dans l’extrait. Le C. Vauquelin conclut de ces expériences ; 10. Que les extraits pharmaceutiques sont des substances très complexes. 2°. Que parmi les matières salines qui accompagnent l'extrait proprement dit, celles qui s’y trouvent constamment sont l'acide acéteux libre, les acétites de potasse, de chaux et d'ammoniaque ; les autres ne sont qu'accidentelles. 3e. Que l’extractif considéré isolément est une matière particulière composée de quatre principes, savoir; le carbone, l'hydrogène, l’oxigène et l'azote, et qu'il a beaucoup d'analogie avec ce qu'on appelle dans l'art du teinturier, partie colcrante des végétaux. 3 4°. Que Ja propriété des extraits d'attirer l'humidité de l'air est dûe principa- lement à la prés-nce de l’acétite de potasse ainsi que la plupart de leurs pro- priétés fondantes, diurétiques, laxatives, purgatives même. Quant aux propriétés de certains extraits, tels que celui d’opium, de quin- quina, etc. l'auteur soupçonne qu'elles sont dues à quelque substance parti- culère. Il ne peut encore prononcer sur la question de savoir si les sels sont formés dans la plante ou sis son tseulement absorbés par les racines. Les expériences qu'il a entreprises sur cet »piet ne lui ont encore offert aucune preute décisive, cependant il annonce qa: crouyé presque tous les sels végétaux dans le terreau. HN. CD: Soc. Paxow, (78) Nouvelles expériences sur quelques médicamens pursatifs , diuré: tiques et fébrifuges appliqués à l'extérieur, par les CC. Arrsert et Dumérir. Les découvertes des anatomistes modernes sur le système des vaisseaux absor4 bans ne servent pas seulement à nous éclairer sur la manière d'agir de certains remèdes ; elles nous aident encore à en diriger l’application avec plus d'ayan- tage et plus d'efficacité. Les succès que plusieurs praticiens ont obtenus de l’ad- ministration de diverses substances médicamenteuses à l’extérieur par le moyen des frictions, en sont une preuve bien évidente. Aussitôt que la société philo- matique a eu connoissance des faits publiés sur ce point important de l'art de guérir, elle a chargé deux de ses membres, les CC. Alibert et Duméril, de s'assurer de leur véracité, en se conformant exactement aux procédés qui avoient été suivis jusqu'a ce jour. Geux-ci ont en conséquence répété les expériences déjà faites en Italie, à l'hospice de la salpétrière de Paris, conjointement avec le citoyen Pinel, médecin de cet établissement. Ils ont même cherché à les va- rier et à les étendre, en employant quelques médicamens qui n'avoient pas en- core été mis en usage; et le succès le plus complet a presque toujours surpassé leur attente. Il résuite de leurs observations, que trois enfans dont le plus âgé n’a pas cinq ans, chez lesquels les viscères du bas-ventre étoient considérablement engorgés et paroissoient avoir de la tendance à l'affection désisnée communément sous le nom de carreau , ont été copieusement purgés par la rhubarbe et la scammonée unies au suc gastrique de chouette, et administrées par la voie des frictions, quoi- w'ils fussent atteints depuis long-temps d’une constipation très-rébelle. Un autre enfant âgé de trois ans étoit prodigieusement enflé, et éprouvoit des symptômes qui faisoit craindre pour lui l’hydropisie de poitrine. Il a rendu une quantité excessive d'urine par l’usage des frictions faites avec la scille en poudre suspen- due dans du suc gastrique de chien, et incorporée dans de l’axonge de porc ; d’après l'état où on l'a vu précédemment, on peut attester qu'il doit sa dhérison aux heureux effets de ce médicament. Un cinquième enfant qui n'étoit guères plus âgé que le précédent, étoit affecté d'ascite. Trois frictions opérées de jour avec ces mêmes substances , ont sufh pour le rendre à la santé. Il est néanmoins à remarquer que l'emploi de ce moyen a été infructueux chez deux femmes avancées en äge dont les extrémités inférieures étoient édématiées, malgré lé soin que l'on avoit pris de frictionner les parties qui abondent le plus en vais- seaux limphatiques. Mais les expériences des commissaires de la société n’ont pas été seulement dirigées vers l'application des purgatifs et des diurétiques Dans ce moment les fièvres quartes sont très-multipliées à l’'hospice de la salpêirière. Ils ont admi- nistré le quinquina en frictions, et cette substance a prévenu l'accès comme par enchantement dens un enfant de cinq ans. Chez denx filles dont l'une est âgée de quatorze ans, et l'autre de seize, les paroxysmes ont diminué successi- vement et par degrés, jusqu’à ce qu'ils soient parvenus à leur entiére extinction. : Chez quelques autres , la fièvre a perdu son type ordinaire ; ses syrnptômes sont devenues moindres , et les malades paraissent être actuellement en voie de guérison. ë On peut joindre aux observations que nous venons de rapporter , celles que le C. Alibert a consignées dans un mémoire qu'il a lu sur cet objet à la société philomathique. Elles ont été faites sur une femme âgée de vingt aus, qui nour- rissoit un enfant, et qui étoit atteinte depuis long-temps de la constipation la plus opiniâtre ; elles ont offert des résultats à peu-près analogues. Dans une ( 79) circonstance seulement, les frictions opérées sur [a mère n'ont eu d'action que sur l'enfant, qui a même eu une superpurgation. À Au surplus, en appelant l'attention des gens de l'art sur un moyen curatif qui sera sans doute d'une grande utilité, nous observerons qu'on a peut- être donné trop d'importance à la propriété du suc gastrique. Le GC. Alibert s'est assuré par des expériences ultérieures de la nullité de cette substance, et les médicamens qu'il a donnés en frictions sans avoir recours à ce véhicule, ont été suivis des mêmes Succès. OUVRAGES NOUVEAUX. Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux, par le €. G. Cuvrer, de l'institut national, etc. 1 vol. in-8°. de 710 pages, et 14 planches. À Paris, chez Baudouin, place du Carrousel, n°. 662. Cet ouvrage est destiné à servir de base aux lecons des professeurs dans les écoles centrales, et à aider aux élèves à se les rappeller. Il peut aussi servir à toutes les personnes qui veuleut faire de l’histoire naturelle un objet d'étude ou de délassement. À Il est précédé d'une introduction, où l’auteur traite des principes généraux de cette science. Il en explique la nature et l’objet ; il y expose les propriétés com- munes aux corps organisés ; il y développe les notions d'espèce et de variété, et celles des rapports naturels des étres organisés, d'où il déduit les principes qui doivent présider à la formation des méthodes. Le premier livre traite de l’omme. On y trouve dans les six premiers chapitres un précis de son anatomie et de sa physiologie ; dans le septième, une descrip- tion abrégée des différentes races d'hommes; et dans le huitième, l'exposition des habitudes propres à l'espèce humaine, et qui dérivent nécessairement de l'orga- nisation physique de cette espèce. — Le deuxième livre traite des mammifères, ou qguadrupèdes vivipares , divisés en dix ordres, selon une méthede en partie nouvelle. A la tête de chacun de ces ordres, sont exposés les caractères qui les distinguent et les qualités communes à tous les animaux qu'ils contiennent. Ilen est de même pour les genres sous chacun desquels se trouvent quelques-unes de leurs espèces les plus remarquables par leur conformation, leurs habitudes ou leur utilité. L'auteur ne s’est point borné à adopter les genres établis par ses prédécesseurs ; il en fait plusieurs nouveaux; il corrige souvent les caractéres assignés aux anciens, et il les divise presque tcus en tribus plus petites, ce qui facilite beaucoup la eonnoissance des espèces. Il suit la même marche dans les sept autres livres qui traitent des oiseaux, des reptiles, des poissons, des mollusques , des insectes, et des zoophytes. Nous allons indiquer une partie de ce que cet ouvrage contient de nouveau, soit dans les faits eux-mêmes, soit dans leur disposition systématique. Parmi les mammifères quadrumanes , les singes gt les makis sont divisés en plusieurs tribus très-naturelles , fondées dans le premier de ces genres sur la forme de Ia tête et dans le second sur le nombre et la proportion des dents. Les chauve-souris sont placées en tête de l’ordre des carnassiers, comme tenant de près aux qua- drumanes ; et les didelphes sont à la queue du même ordre, comme menant aux rongeurs par le kanguroo, qui vit d'herbes , et manque de dents incisives. La di- vision des chauve-souris en tribus est neuve ; le genre galeopithèque de Pallas ( lemur volans Lin.) est séparé des makis et rangé à la suite des chauve-souris. Les hérissons, les musaraignes, les taupes et les ours sont rassemblés, d'aprés Storr, en une famille, sous le nom de plantigrades. Des espèces mal rangées jusqu ici, telles que le sorex cristatus , et le talpa asiatica Lin. sont remises à leur vraie place. Les didelphes, que les différences de leurs dents et de leurs doigts Le Ma (80) rendoient si difficiles à bien ranger, soat distribués en quatre tribus distinctes w et naturelles — Dans l’ordre des rongeurs on observe une division du genre de rats, fondée sur des caractères pris de la forme des dents molaires, et qui sont très-précis. — On trouve dans le sixième chapitre une description abrégée dès espèces tant vivantes que perdues d'éléphans. Le septième présente les beluæ, Fa ou les pachydermes ; il y a plusieurs rectilications dans leurs descriptions, et no- tamment dans celles des dents du cochon d'Æthiopie et du capir. Dans le livre IIIe. qui traite des oiseaux, le genre des pies grièches a été sé- paré de l'ordre des oiseaux de proie, pour être joint à celui des passeres , auquel se trouveut aussi réunies toutes les picæ de Linnæus, qui n'ont pas deux doigts en arrière, telles que les Zoriots, les corbeaux, etc. les autres picæ forment un ordre à part sons le nom de grimpeurs. Les espèces décrites sous chaque genre sont assez nombreuses. \ Le livre IV traite des quadrupèdes ovipares et des serpens, sans s'écarter des genres reçus. Le Ve. contient l’histoire des poissons. Les senls poissons à branchies fixes, c'est-à-dire, qui ont plusieurs ouvertures de chaque côté pour la respiration, res-. tent dans l'ortlre des chondroptérigiens. Chaque ordre est subdivisé en familles d’après la conformation générale des genres qu'on y répartit, — La division des animaux à sang blanc en trois classes est propre à l’auteur, et repose en grande partie sur ses observations. Il uomme mollusques , tous ceux des vers de Linnæus qui ont un cœur, des vaisseaux , des branchies ou poumons, et un cerveau et des nerfs visibles. Le livre VI en expose l'histoire. D'abord, vienuent sous le nom de céphalopodes, les seiches et leurs analogues, que leur structure très- compliquée rapproche en effet des poissons. Elles sont suivies des limaçens tant nuds que revêtus de coquilles, et par conséquent de presque tous les coquillages univalves, sous le nom de gastéropodes. Cette classe est terminée par les coquil- lages bivalves, et leurs analogues. nuds, sous le nom d'acéphales. Ces trois ordres sont divisées en plusieurs familles distinguées par des caractères correspondans pris en même-temps du corps même de l'animal et de sa coquille. Les insectes sont arrangés de manière que les ordres de Linné sont divisées en familles qui correspondent aux ordres de Fabricius, et les genres en tribus ana- logurs aux genres du même, l'on a par conséquent les deux systèmes à la fois. Cela a exigé beaucoup de rectifications dans les caractéres des uns et des autres; et l'auteur a présenté plusieurs subdivisions nouvelles , et inséré beaucoup d'observations neuves sur les mœurs des espèces ou sur leur organisation. L'ordie des coléopières, qui n'en fait qu'un dans ces deux auteurs originaux, est divisé en 13 familles naturelles. A la lin de ce livre sont les vers appelés intestins, par Bruguières , que l’auteur regarde comme plus analogues aux insectes et sur-tout à leurs larves, qu'à toute autre classe. ï ’ Le dernier livre traite des zoophytes, c'estä-cirè, selon l'auteur, de tous les vers de Linnæus qui n'ont ni cœur, ni système nerveux ; il y place non-seule- ment les animaux infusoires, les polypes nuds, et ceux qui construisent les co- raux, mais encore les étoiles de mer, les oursins, et les Lolothuries, qu'il réunit en un seul ordre ; et les #2éduses et actinies, qu'il regarde comme fort semblables aux polypes. Connoissance des temps, à l'usuge des astronomes et des navigateurs , pour l'année 7 (1797), chez Dupont, rue de la Loi, n°. 14. nn Ce livre contient tout ce qui s’est fait de nouveau en astronomie depuis qnelques années , un cata- looue de 3000 étoiles incounues jusqu'à présent; extrait des 42 mille que les CC. LAranpe oncle et D R te Ê © 5 5 L neveu ont déterminées ; des observations des premiets astronomes français ou étrangers, V? ZO :. CLEALES CHA DU ER K Nr ee = ( R a Es — DT _ 2 ® Pull. des E SE | | { Z £ \ KA, , \ À SN NAN \ RNSSNLES j IR SN k fF ê F f PE AE : rh Un. où, BULLETIN DES SCIENCES, PAR DA) SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. N°. PARIS. Pluviôse, an 6 de la république. ( Février 1798.) HISTOIRE NATURELLE. Note sur les Manchots, par le ©. GEOFFROY. i \ L ES manchots ont avec les phoques et les céfacées quelques rapports qui ont jusqu'à Soc. FHILOM. présent échappé. Nulle forme qui rappelle leurs analogies : on diroit qu'ils sont en- ermés dans une peau de poisson. Des bras, disproportionnellement rapetissés, leur donnent un air gauche et embarrassé, plus d'organes propres au vol et à la préhension. Au lieu d'ailes dans les manchots, on n’apperçoit qu'un moignon fort court, dont toutes - Jes pièces osseuses sont non-seulement raccourcies, mais articulées et aussi comprimées que dans les cétacées ; cet aîleron des manchots est plutôt une véritable nageoire : On est tenté de prendre pour des écailles les rudimens de plumes qui la revêtent, tant ils sont peüts, roides et pressés. Ces petites plumes deviennent plus longues, à mesure qu'elles gagnent le bord mférieur de l'aileron; elles se prolongent même au-delà, et sont re- . couvertes par la peau dans les deux tiers de leur longueur, de manière‘à donner assez de largeur à l'aile pour en faire une nageoire commode. Ainsi, au lieu de pennes, sont seulement deux rangées de ces petites plumes qui proviennent des deux côlés de - laîleron, et qui s'accolent ensemble par leurs faces internes ; mais c'est sur-tout dans da conformation des pieds de derrière, que les manchots ont avec les ie les plus grands traits de ressemblance. Ces pieds sont de même situés à la partie la plus pos- _ {érieure dn corps, et presque d’une structure pareille ; car ce n’est plus comme dans les autres oiseaux, un os unique, allongé , relevé et faisant partie de la jambe, qui tient lieu des os du tarse : les manchots, formant une exception à cette loi générale , ont le tarse court, composé de trois pièces, dont les deux externes sont presque totalement soudées * par leurs bords contigus, et les deux pièces extérieures sont disjointes vers le milieu et … à leur extrémité inférieure. Aussi, il résulte de cette conformation, que les manchots marchent autant sur le tarse que sur le reste du pied, tandis que tous les autres oiseanx ne s'appuient que sur les doigts. G. \ Sur les plantes qui servoient aux anciens peuples de l'Europe à empoisonner leurs flèches , par le C. Gun. COQUEBERT. Tous les peuples qui vivent de chasse ont cherché dans le règne végétal des poisons Soc. rurcow. . actifs dans lesquels ils pussent tremper leurs flèches pour donner la mort avec plus de sûreté aux amimaux dont ils se nourrissent. k La plupart des historiens ont négligé de nous faire connoître les plantes qu'employoient aus cet usage nos ancêtres, les habitans à demi-sauvages de l’Europe , dans les tems es plus reculés. Le hasard m'a fait rencontrer dans deux ouvrages espagnols des passages qu répandent beaucoup de jour sur ce sujet intéressant. ; ES . Le premier de ces ouvrages est intitulé : Synopsis stirprum Indigenarum Arragoniæ , imprimé en 1779, et dont l'auteur se désigne seulement par les lettres initiales €. À. R: nauf de Sarragosse. Cet auteur cite un manuscrit de Cienfuegos, son or , qu (82) écrivoit en 1618 sur la botanique de l'Arragon, et dans lequel il rapporte.qne de son tems les chasseurs espagnols étoient encore dans l’usage le flèches, que le poison dans lequel 1ls les trempoient étoit si actif, qu'il suffisoit qu'un animal eût été touché pour que % chasseur fût sûr d’en faire sa proie. Le épi avec lequel on le préparoit, étoit le veratrum album (ellébore blanc), plante extrémement commune sur les pâturages des montagnes Alpines. Il y avoit au surplus quelque habileté à préparer la confection du veratrum pour cet usage, car Ciénfuegos ajoute que le roi d’Espagne avoit de son tems un piqueur qui sy entendoit rc ss Le second ouvrage duquel j'ai tiré des renseignemens, est l'histoire de la guerre de Grenade, sous Philippe IL, par Mendoza. Cet auteur, dont les espagnols font grand cas pour la pureté de sa dicton, limpartialité qui le distingue, et pour l'étendue de ses-connoissances, dit que le poison dont les chasseurs de son pays faisoieut encore usage de son tems {au commencement du dix-septième siècle), se préparoit dans les montagnes de Bejar et de Guadarrama, avec l’ellebore noir, nommé dans cetle partie de l'Espagne el zumo de vedegambre. On en faisoil un extrait qui étoit d’un rouge brun. On employoit au même usage dans les hautes montagnes du royaume de Grenade , une autre plante vénéneuse indigène, quelles habitans nomment simplement yerva, c'est= à-dire lherbe par excellence. Cest l'aconitum lycoctonum, ou tue -loup , qui croit comme le veratrum dans les montagnes élevées. Les accidens qu'éprouvent les animaux lorsqu'ils ont été blessés par les flèches empoisonnées, sont les mêmes, suivant Mendoza, soit qu'on ait employé lellébore ou laconit. Ils consistent écalement en un affoiblisz sement subit et excessif, froid, engourdissement , cécité; la bouche est écumante, l'estomac est dans un état convulsif. Mendoza dit qu'on emploie avec succès pour contre= oison, deux plantes qu'il désigne seulement par les noms espagnols de membrillo et EE refima, dont je ne connois pas la signification Après avoir vu ces deux passages, j'ai voulu lire ce que Haller dit des plantes qui y sont mentionnées, dans son Historia stirpium indigenarum Helvetiæ , ou plutôt dans w la traduction française qu'a donnée Vicat, de la partie de cet ouvrage qui concerne les propriétés des plantes. S'il arrive, dit-l, que le venin du veratrum pénètre jusqu'au sang sans avoir rien perdu de sa force, la mort s'en suit incontinent, lors même quil ne sy est introduit: que par une légère blessure. C'est ce qu'on a.eu occasion d'observer dans le tems que les anciens Portugais étoient dans l'usage d’empoisonner leurs flèches avec le suc de cétte perte Mathiole a confirmé cette observation par ses expériences. Lorsque la mort arrive de cette manière, la putréfaction a une marche si rapide, que les chairs de l'animal sont molles -aussi-tôt qu'il a cessé de respirer. Guilandinus a parlé aussi du poison que Îles espagnols préparoient avec cette plante. Deux drachmes de racine de veratrum en décoction, injectées dans les veines d’un animal, lui ont sur-le-champ causé des convulsions et des vomissemens qui ont été suivis de la mort, et presqu'aussi-tôt d’un état de flaccidité. L'infusion spiritueuse , suivant Haller, a plus de force que l'infusion aqueuse, et celle- ci, plus que la décoction et l'extrait. IL faut croire ner de cette plante réside dans des parties volatiles que la cuisson fait exhaler. à À l'arücle de l'ellébore noir (Aelleborus viridis, de L.), Haller dit aussi que cette plante sert à empoisonner les flèches ::il cite Monardus, qui rapporte qu'une poule pénit après qu’on lui eut passé par la crête une fibre d’ellébore noir. Il est cependant difficile d'accorder une action aussi délétère à cet ellébore, puisque depuis le tems de Columelle on en emploie la racine à faire des setons pour les besuaux , qu’on leur passe dans la peau, particukèrement au col, ce qui excite la suppuration. j Quant aux aconits, voici ce que je trouve dans l'ouvrage de Haller, relativement à l'espèce que Linné nomme acomitum cammarum : le suc de cette plante sétoit im trodut par hasard, en très-petite quantité, dans une blessure; il en résulta la cardialgie, l'évanowussement, l’enflure et enfin la gangrène du bras. As Et PM Il paroît , d'après ces faits, que les trois plantes que j'ai indiquées, mais principalement e (85). à le veratrum, étoient celles dont se servoient les anciens habitans de l'Europe pour em- poisonner leurs flèches, et que l'usage des armes à feu a seul fait perdre peu-à-peu celui de ce poison, dont les espagnols se servoient encore le siècle dermier.. ANATOMIE. Nouvelles recherches sur les Coquillages bivales , par le C. Cuvrer. Ces recherches ont pour objet le système nerveux des bivalves, leur circulation , leur respiration et leur génération. Et | Le systéme nerveux ne se voit bien que dans les individus qui ont séjourné long- lems dans l'esprit de vin. Leur cerveau est placé sur la bouche :-un anneau médullaire entoure les phase. de chacun de ses colés naît un cordon! nerveux qu règne le long du PP et va derrière les branchies, et près de l'anus, se réunir à son correspondant pour former un ganglion plus considérable que le cerveau, duquel partent plusieurs paires de nerfs. La circulation s'opère par un cœur et des vaisseaux; ceux-ci ont élé injectés avec du mercure, et ont paru former trois couches distinctes. La plus superficielle est un réseau très-fin et très-serré qui occupe toute l'étendue du manteau. La deuxième est formée de vaisseaux plus gros et moins nombreux qui rampent sur le foie. La plus profonde consiste dans les grands troncs qui se rendent au cœur. Le système artériel n’a pu encore être injecté, | La respiration se fait par quatre feuillets disposés parallèlement entre les deux lobes du manteau et les deux valves de la coquille. Chacun de ces feuillets est composé de deux lames qui contiennent une multitude de petits vaisseaux. Ceux-ci aboutissent tous à un grand tronc qui règne le long du bord interne du feuillet, et qui se rend dans l'oreillette du cœur. L'auteur croit que ces petits vaisseaux sont ouverts par le bout opposé au grand tronc, et qu'ils absorbent du dehors une portion quelconque du fluide ambiant. Ces mêmes feuillets servent aussi à la génération, au moins dans ‘1 moule d’étang mytilus anatinus Lin.), car l'auteur a trouvé l'intervalle des lames qui les composent rempli d'une multitude innombrable de petites moules vivantes, dont on distinguoit au microscope les valves et leur mouvement. C. v. CHIMIE. Note sur le sulfate de strontiane découvert en France, par le C. LELIÈVRE. Le C. Lelièvre a fait part à l’Institut de la découverte récente en France du sulfate de strontiane, Ce nées été trouvé dans la glaizière de Bouvron, près Toul, dé- partement de la;Meurthe, parle C. Mathieu, habitant de Nancy, qui l'avoit pris pour du sulfate de baryte. La flamme purpurine qu'il donne au chalumeau avoit fait penser au C. Lelièvre que c'étoit du sulfate de strontiane. Il en remit en conséquence un échantillon au C. Vauquelin, qui a vérifié sa conjecture et ie a profitéde cette cir- constance pour déterminer plus exactement qu'on w'avoit pu le faire jusqu'ici, les pro- priétés de cette terre et de ses diverses combinaisons. Le C. Gillet-l'Aumont avoit rapporté en 1791 du département de la Meurthe , des cristaux engagés dans une masse argilleuse , qu'il avoit trouvés dans une carrière de gypse située sur [a rive droite de la rivière de Vic, à 25 kilomètres de Nancy. Depuis la découverte du sulfate de strontiane, il a examiné ces cristaux, qui lui ou paru , 2 INSTITUT NAT. INSTITUT NAT. INSTITUT NAT, il se fond en un émail blanc, et répand une lueur phosphorique. : (84) dès le premier moment, différer beaucoup du sulfate de baryte : il a reconnu qu'ils étoient de la même nature que le minéral trouvé par le C. Mathieu. H. V. C. D. Note sur le sulfate de strontiane et les combinaisons de cette nouvelle terre, par le C. VAUQUELIN. .Cent parties de sulfate de strontiane ont produit une vive effervescence avec l'acide mtrique. Cependant la totalité ne sest point dissoute, quoique l'acide fût en excès. Le dépôt lavé et séché ne pesoit plus que 83,5. La liqueur contenoit une quantité de chaux correspondante à 10 parties de carbonate calcaire, et quelques vestiges de fer et de cuivre. Le dépôt fut traité avec 250 parties de carbonate de potasse saturé, et 4000 parties d'eau à la chaleur de l’ébullition pendant deux heures, au bout desquelles on filtra et on lava la matière qui se trouvoit au fond du vase. La liqueur filtrée formoit avec les sels barytiques un précipité abondant qui n'étoit point soluble dans acide muriatique. Le dépôt resté sur le filtre pesoit 64,5 parties, et se dissolvoit dans l'acide muriatique avec effervescence. Cette dissolution, d'une saveur piquante , sans mélange d'amertume, donna par lévaporation de très-beaux cristaux en aiguilles; dissouts dans l’alkool, ils donnoient à sa flamme une belle couleur pourpre. Dissouts dans l'eau, l'acide sulfu- rique y formoit un précipité floconneux abondant Le minéral de Bouvron est donc composé de carbonate de chaux , 0,10 ; eau , 0,5; sulfate de strontiane, 0,83. Ce dernier” est lui-même composé, sur 100 parties, de strontiane, 0,54; acide sulfurique, 0,46; car on sait, par les expériences de Klaproth et de plusieurs autres chimistes, que 100 parties de carbonate de strontiane contiennent 30 parties d'acide carbonique et 70 de strontiane, l : Pour former les combinaisons salines de cette terre , le C. Vauquelin a converti le sulfate de strontiane en sulfure, à l'aide du charbon, après avoir préalablement enlevé, * per un acide, le carbonate de chaux qui y est mélangé. È Il a ensuite formé du nitrate en décomposant le sulfure par l'acide nitrique. Ce sel, cristallisé en octaëdre, est dissoluble dans une partie et demie d’eau; il contient : stron- tiane, 47,6 ; acide nitrique, 48,4; eau, 4. Un mélange de nitrate de strgntiane , de soufre et de charbon, dans les mêmes proportions où sont ces deux derniers corps dans la poudre à canon, quoiqu'exact et sec, a brülé très-lentement en lançant des étincelles purpurines, et en produisant une flamme d’un beau verd qui léchoit la surface de la matière en combustion. Ce sel est décomposé par la baryte, la potasse et la soude. La chaux , l'ammoniaque, la magnésie, l’alumine et la sircône ne lui font éprouver aucun changement, sou à froid, soit par la chaleur. (2) ci À Le nitrate de strontiane, chauffé dans un creuset, sy décompose entièrement, et la terre reste pure au fond du vase. Elle est dissoluble dans l'eau et cristallise par refroi- dissement. En mettant un peu de nitrate de strontiane dans la mêche d’une bougie, il communique à la flamme une couleur purpurine très-belle. | Le muriate de stronliane cristallise en longs prismes trop fins pour en déterminer la forme; il se dissout dans 0,75 d’eau ; il contient : strontiane , 56,4; acide muriatique, 23,6 ; eau de cristallisation ,: 40,0. k : à ke 7 0 RAT On peut former le phosphate de strontiane en combinant directement l'acide phos= … phorique avec la strontiane pure, ou en décomposant quelques-uns de ces sels par le phosphate de soude. Ÿ red ; £ as Le phosphate de strontiane est indissoluble, et contient : strontiane, 58,76 ; acide phosphorique, 41,24. Il est décomposé pe l'acide sulfurique, .et mis à l'état de phosphate acidule , dissoluble dans l’eau par les acides muriatique et nitrique. Chauffé au chalumeau, (85 L'oxalate de strontiane formé par l'oxalate de potasse, versé dans une dissolution de muriate de stronliane , est insoluble , et est composé de strontiane 59,50 , acide oxalique, 40,50. La baryte et l’açide sulfurique sont les seuls réactifs qui le décom- posent. Le tartrite de strontiane formé par un procédé semblable, est soluble et cristallise ar la chaleur de l’ébulition, ce qui paroïît assez remarquable. Ses proportions sont : e strontiane , 52,68 ; acide tartareux, 47,12. Le nitrate de strontiane est soluble. L'acétite de stronliane est très-soluble, et a une saveur douce; à une chaleur forte il se décom- pose facilement, comme tous les sels formés avec des acides végétaux. - La strontiane qu'on obtient par la décomposition du nitrate, se combine très-bien avec quelques corps combustibles, tels que le phosphore , le soufre et l'hydrogène sul- furé. On obüent ces différens composés comme ceux de la baryie, et ils jouissent de propriétés analogues à celles des combinaisons de cette dernière substance. H. V. C. D. Nouvelles expériences sur le chrome , ou métal trouvé dans le plomb rouge de Sibérie , par le C. VAUQUELIN. Dans ce mémoire, le C. Vauquelin décrit les phénomènes que lui a présentés la suite de ses expériences sur le plomb rouge : il a vu que le nouvel acide métallique avoit la faculté de colorer en rouge-orangé, non-seulement sa combinaison avec la po- tâsse, mais encore tous ses sels alkalins et terreux. Cette propriété et celle de donner avec les métaux les couleurs les plus belles et les plus variées, lui ont fourni le nom \ qu'il a donné à cette substance métalhque qu'il appelle chrome , de (#zowe ) couleur. Ce métal, soit libre , soit en combinaison, traité au chalumeau, donne au borax IxSTITUT NAT une superbe couleur verte d'émeraude. L’acide muriatique, quand 1l a décomposé en= tièrement le plomb rouge, retient en dissolution l'acide chromique. Evaporé à sicaité, il se dégage des vapeurs d'acide muriatique. oxigené : l'acide métallique prend une couleur fleur de Dbes ,; qui devient verte par le contact de la lumière et de l'humidité. Les alkalis caustiques dissolvent en entier le plomb rouge, et forment avec lui une espèce de combinaison triple. L'acide chromique dissout dans l’acide muriatique , favorise l'action de ce dernier sur For ; il agit alors comme l'acide nitrique dans l’eau régale, en fournissant de l’oxigène à l'or. # LNCÈTE - La réduction du chrome $sest opérée par le charbon seul, à un feu violent. En le traitant avec l'acide mtrique à plusieurs reprises, le C. Vauquelin est parvenu à ré- former l'acide chromique. Cet acide est soluble dans l'eau, rougit les couleurs bleues végétales, et décompose les carbonaies alkalins. Le chrome absorde, pour devenir acide, les deux tiers de son poids d’oxigène. Au chalumeau , il se recouvre d’un oxide lilas qui devient vert en refroidissant. = Pinfusibihté et la fragilité de ce métal n’en promettent pas d’usages directs bien nombreux ni bien utiles; mais son acide pourroit fournir des couleurs belles et solides aux peinires en émail, sil se trouvoit plus fréquemment. Des recherches attentives le feront sans doute appercevoir où on ne l'avoit pas soupconné jusqu'ici. Le C. Vauquelin annonce lavoir reconnu dans une espèce de plomb vert qui se trouve sur la gangue du plomb rouge ; il y existe à l’état d’oxide vert combiné avec le plomb. Il a encore re- irouvé ce métal dans le rubis. - H. V. C. D. Soc. rHILOM. (86) MATHÉMATIQUES. Supplément à la théorie des solutions jfarticuliéres des équations " différentielles, par le C. LACRoIx. Je AppaER dans ce qui suit que l’on connoisse la marche et les résultats du mémoire que le C. Lagrange a fait insérer parmi ceux de l’Académie de Berlin (année 1774 ). J’appelle, avec les CC. Laplace et Monge, solution particulière, ce que le G. Lagrange nomme !nfégrale particulière, parce qu'il m'a paru que cette dermère dénomination ne convenoit qu'aux différens cas que fournit l'intégrale complète , lorsqu'on assigne diverses valeurs aux constantes arbitraires. Cela posé, soient v—0 et y’ —o, deux équations entre les trois variables x, de z ; il résulte de ce systême d'équations, que deux quelconques des variables sont des fonctions de la troisième, et des constantes qui peuvent se trouver dans les équations proposées : si donc l'on différentie ces équations, et que lon y fasse ensuite dz =pdx,dy=—=qdx, on aura dv be dv SALES dv! LUS MS die M dpi EN de da. Sd ue UE Maintenant on peut, entre les équations # —o, w! —0, et leurs différentielles, él miner {rois des constantes qu’elles contiennent ; Le résultat sera une équation différentielle du premier ordre , que nous représenterons par dZ =0, dans laquelle les différentielles Fr se trouveront élevées à des puissances supérieures à la première, et qui, ne satisfaisant. pas aux équations de condition d’où dépend l'intégrabilité dans le cas de 3 variables, ont été désignées fort improprement, sous le nom d'équations absurdes. Le C. Monge a fait voir le premier qu’elles expriment toujours une infinité de courbes, douées souvent de propriétés intéressantes , et que leur intégrale comporte nécessairement deux équations, ainsi que nous venons de le prouver par leur formation. Il est facile de voir qu'une équation de cette nature peut dériver d'un nombre infini de systêmes d'équations es= sentiellement différens; mais ce qui mérite altention, c’est que souvent on peut parvenir à un systéme d’équation qui, renfermant une fonction arbitraire , comprenne lu-même toutes les intégrales où il n'entre que des constantes. Cette vérité, que le C. Monge avoit prouvée par des considérations géométriques très-élégantes, est, ainsi qu'on va le voir, une conséquence immédiate de la théorie des solutions particulières. En effet, les équations différentielles ! # dv dv dv» dv! dv! du! dl dl de da dy dei n'ont pas seulement lieu dans la supposition que les quantités éliminées, que nous dé- signerons par @, b, et c, soient des constantes; mais elles sont encore vraies, lorsques ces quantités varieront, pourvu qu'on ait dv dy dv S dy’ dv! L'URL De VON DN DIN ESTIe En AA APE RAS EURE On peut satisfaire à ces équations de 25 manières différentes, en regardant les quan- tités a, b, c, comme variables; nous n’en rapporterons ici que deux : la prenuere a. leu lorsqu'on suppose : dv dv dv dv! dy! dv! da aa de ride Ode ge D PAL dE T n uv [a seconde, en considérant les équations dv dy dv dvi dv! dy! , Tr da + A db + Te 40, Ge da + = db + Te dc 0; comme devant servir à déterminer a, b,c,en x, y, z. (87) Lorsque les 6 premières équations peuvent s'accorder entrelles, et que de plus leur eo-existence réduit les deux équations y=0o, et v/—=0, à une seule, on a alors une solution particulière de l'équation dZ — 0, très-remarquable puisqu'elle appartient à ‘une surface courbe. Dans le second cas, on peut envisager deux des quantités a, bet c, comme une fonction de la %., el si sous ce point de vue on suppose b—=9@ (a), c—% (a),ona, au lieu de l'équation dZ —0, un système d'équation composé des. quatre suivantes : à ÿ dre h v y v y y M0. no + V0, 7 Fos ere F0, dans lesquelles @' (a) = = =, et ainsi des autres. Toutes les fois que de ces quatre équations il sera possible d'éliminer la fonction (a) et ses différentielles, en n’em- ployant qu'une seule équation, on parviendra à un systême de trois équations contenant une foncüon arbitraire @(a), et donnant autant d'intégrales pose de la proposée qu'on assignera de formes diverses à cette fonction. L'exemple suivant éclaircira ce qui précède. Soit l'équation (y dx—xdy) +(zdx—xdz) +(ydz —2dy) =m(dz + dx+dy") déjà traitée par le C. Monge (Mém. acad. 1784. Paris); on trouve d’abord qu'elle peut dériver du système d'équation 5 ax+by+zy/(m—a—b)=m,x—a=c(y—b), dans lequel les constantes &, b, et c, sont introduites par l'intégration. Fe : : P Eu : En trailant ces quantités comme des variables, on aura les équations suivantes : ae a da+y de SOIT 0, — da =(y — 0) dec db; Ces deux dernières, jointes à celles dont elles sont tirées, représentent le systême des FOI tel désigné ci-dessus. Si on égale séparément à zéro les coëfficiens de da et db dans la première, on trouvera ez bz a : 5 V (m°— & — b » Y V(m— a —b°)? substituant cette valeur dans la première des intégrales, il viendra z=y/(m—a°—0b?), d'où a=x, b=7y, valeurs qui rendent la seconde intégrale identique , et qui satisfont encore à — da=—=(y —b) dc--cdb,"puisque cette équation se réduit à da=tcdb, ou à dæx=—cdy, et rentrent par conséquent dans x —a=c (y — b). Il est donc évident que lorsqu'on prend a=x, b—=y, les équations v=0, v'—0, et leurs dif- férenuelles se réduisent à une seule.: savoir : x? +y +23 V/ Cm? — x —y)=m*, ou z = VW Gn — x —#). Cette équation, qui appartient à la sphère, ne renferme aucune constante arbitraire, et offre une solution particulière de la proposée, qu'il étoit d'ailleurs facile de déduire des considérations géométriques. Si dans le système des quatre équations que nous avons donné plus haut, comme équivalent à là proposée, on fait 6 —@ (a), c—Ÿ (a), il ne paroitra pas:possible de réduire ces 4 équations à 3; mais on y parviendra en changeant la forme des cons- tantes arbitraires, en faisant i a=a y (me —#), = (nm —e—b), d'où il suit nd At De SN SEE ANR ET MA a ) VG+ar +0): On aura alors les équations. } 1 a! b' = E E LALEG AACM ET as UnMLE SAP BTE UN i HP yEe=my/Ga et) x V'G+a? +06) 6 Var) Soc, MÉD. D'é- MULATION. elles deviendront ( 88) ‘et leurs différentielles prises, en regardant a, b et c comme variables ; posant ensuite bl=@ (al), c= Ÿ (a), il viendra ) a'x+yq(a)+z=m Vlr+a+p(y), 2 y (y = — Ye (01) VC +a+e(a}) x+ye/(a)—= LICEROIC d, (x—Y(a)y)=ma. TN (Re US (pie ra +e(a")) | vG+ a+ ()) Il est facile de faire rentrer la 2e. équation dans la 3e. : il suffit pour cela de prendre V(a)=:— (al); par. ce moyenilne reste plus que la 1re., la 3e. etlaÿge. équations, et qui seront telles qu'en faisant a! x y (a!) + z— my +a+e(a))=U, dU d'U U=o,7—=0, Frame 0 résuliat Conforme à celui qu'a trouvé le C. Monge. En généralisant ainsi la théorie des équations à trois variables, il se présente un grand nombre de remarques importantes, qui ne sauroiïent entrer dans cet article; on trouvera plus de détail dans le traité du calcul différentiel et du calcul intégral, dont le second volume paroitra sous peu chez le C. Duprat, libraire, quai des Augustins, no. 25. Mémoire sur la manie périodique intermittente, par le C. PINEL, . professeur à l'Ecole de médecine. L'exercicé de la médecine dans l’hospice de Bicêtre , pendant les deuxième et troisième années de la république, a ouvert un vaste champ à l'auteur de ce mémoire pour fairé des recherches sur les-insensés. … . . . de EU Rent 11 distingue plusiéurs sortes de manies périodiques. L'une se déclare dans la saison des chaleurs : elle est subordonnée à la température, et n’a pas de loï constante ; une seconde, sorte , beaucoup plus rare, manifeste ses accès à des époques invariables ; mas clle diffère beaucoup selon les sujets. Tantôt elle d'a qu'un jour d'accès tous les trois mois ; elle! laisse à quelques individus un jour de calme alternatif. Quelquefois elle ne se renouvelle que tous les 11 mois et demi, et existe pendant un demi-moiïs ; enfin elle dure six mois consécutifs, et le malade reprend {pour 16 %mois sa raison: h La nature de la manie paroït dépendre, en grande partie, du tempérament du sujet v'elle attaque. Les personnes qui ont la chevelure blonde ont une manie douce, qui üent de limbéaillité. La folie est le plus-souvent ‘violente et agitée chez celles qui Yont brune. ; Lorsqu'il y a rechûte, la cause en est ordinairement dans une sensibilité trop pro- fonde chez la personne affectée. C'est principalement en dirigeant. le moral des insensés eten les traitant avec humanité, que le C. Pinel a obtenu des guérisons bien remar- quables; car sur 32 cas particuliérs de manie périodique ; 29.ont été guéris par une diminution progressive des accès; en se bornant seulement.à une surveillance sévère pour l’ordre et la régularité du service. C. D. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Ventése, an 6 de la république. (Mars 1798.) EC PE me HISTOIRE NATURELLE. Considérations physiologiques sur Le fruit du coignassier , par le C. ALIBERT. | FR principal de ce mémoire est de rechercher les causes qui font constam- ment prédominer le principe acerbe et astringent dans l'intérieur de la substance du coing. Il semble en effet que les phénomènes de la maturité ne s’accomplissent pas en lui comme dans les fruits pommacés ordinaires. Il est en outre bien remarquable que la culture qui modifie si puissamment les arbres les plus agrestes et les plus sauvages, n'a qu'une influence très-foible sur le coignassier. Aussi les jardiniers ne l'ont-ils ap- précié de tout tems que pour le faire servir de sujet à la greffe; et s'ils parviennent à triompher de sa nature, ce n'est qu'en lui imprimant par cette sorte de transfusion végétale la vie, les mœurs et les penchans du poirier. Quoi qu'il en soit, la saveur paticulière de son fruit, telle qu'elle se manifeste à nous lorsqu'il est dans l'état de x crudité , paroissant étre essentiellement liée au systéme de ses secrétions, le C. Ahbert a cru pouvoir trouver la solution du problême qu'il s'étoit proposé dans une étude ap- profondie des organes qui les exécutent. Il en a fait l'examen anatomique. Les divers organes du coins vus au foyer d'une loupe très-fine comparativement avec celle de la poire, n'ont pas présenté d'abord des différences bien essentielles. Le canal pierreux , que le C. Albert préfère désigner sous le nom de conduit médian, la capsule dite prerreuse, et qu'il appelle capsule centrale, les concrétions lapidiformes qu'il regarde comme des glandes , les filamens vasculaires qui les traversent, etc., avoient une dis- position analogue dans les deux espèces de fruit. Mais il n’en éloit pas de même des semences, qui étoient au nombre de huit, dispersées. sur une ch rangée dans le coms. Cette énorme quantité de pepins, qui mérite toute l'attention des physiologistes, concourt en grande partie, comme on le verra bientôt, à expliquer le phénomène qui Fait le sujet de ce mémoire. Avant d'établir néanmoins aucune théorie sur l'économie particulière du coimg , l'auteur pose d’abord en principe général que les sucs secrétés dans l'intérieur des fruits pom- imacés sont spécialement destinés à la nutrition des semences. Les grains glanduleux , ainsi que les vaisseaux dont nous avons déjà parié, n’ont d'autre fonction que d'élaborer la lymphe nourricière, et de faire subir aux matériaux qui la constituent différentes combinaisons, en les frappant à chaque instant d'un nouveau caractère. Cest par ce mécanisme que le fruit passe successivement de l'état acerbe à l'état acide, de l'état acide à l'état sucré. Il est cependant utile d’orhserver que la culture , en donnant à l'arbre un aliment superflu, n’occasionne pas seulement une secrétion plus abondante des suce nutritifs, mais qu'elle les détourne en même tems de leur fonction spéciale et primitive : ils se répandent alors avec plus de profusion dans la substance parenchymateuse du fruit, la rendent plus molle et plus succulente; tandis que les pepins qe ne reçoivent N°. 12. Soc. PHILow. NA D'HrsT, TURELLE, | Lu (90) as tonte la nourriture dont ils ont besoin pour parvenir à leur entier développement, Este ou s’atrophient dans les loges qui les contiennent. Le C. Alibert a eu oc- casion de suivre avec soin ce phénomène dans l'examen comparatif qu'il a fait des pommes domestiques avec les pommes sauvages. Dans ces dernières, les loges de la capsule étaient plus profondément excavées. La membrane coriacée qui les forme étoit plus épaisse et occupoit un plus grand espace. Les pepins y étoient plus foris , et presque toujours plus nombreux ; et il n’en a pas trouvé un seul qui füt avorté, quoiqu'il ait qe une quantité considérable de pommes, et qu’elles appartinssent à des espèces ifférentes. ù à Ces faits une fois bien reconnus et bien constatés, le C. Albert donne une première raison de l'état acerbe dans lequel reste constamment le fruit du coignassier, en remar= quant que contient trois fois plus de pepins que la poire, et qu'il est à présumer que le suc de la végétation est employé en totalité à la nutrition de ces pepins. Il observe que l'analyse chimique vient à l'appui de cette assertion, puisqu'elle demontre que le mucilage y est, pour ainsi dire, à nud, et qu'on l’exprime en très-abondante quantité. D'un autre côté, le coignassier ne se plait que dans des terreins arides et sablonneux, où il est d'expérience que les poires, par exemple, offrent des concrétions plus dures et plus consistantes que celles qui viennent sur un sol gras et copieusement alimenté. Les jardiniers ont fréquemment occasion de s'en convaincre, et le comg même augmente de volume et devient moins graveleux, lorsqu'il reçoit d’un sol fertile une nourriture supérieure à ses forces et à ses besoins. L'auteur ajoute enfin que le fruit dont il sagit est tardif de sa nature, et qu'il est par conséquent privé de la quantité de calorique et des autres influences atamosphériques propres à opérer tous les phénomènes par lesquels se manifeste communément la maturité. PPPPANNTE CHIMIE Note sur la strontiane sulfatée, de Sicile, par le ©. E. P.N. GI£LET- LAUMONT. Depuis long-tems le C. Haüy avoit annoncé que plusieurs crystaux (particulièrement ceux apportés de Sicile) avoient l'angle obtus de leur forme primitive plus ouvert, d’en- viron éroës degrés et demi, que celui des crystaux apportés de ee et du Derbishire (1), reconnus pour être véritablement de la baryte sulfatée (spath pesant) : cette différence dans la valeur d'un angle de la forme primitive le génoit beaucoup pour la classi= ne de ces divers crystaux, regardés jusqu'ici comme üne variété de la même substance. | “S Le C. Dolomieu, de son côté , avoit rapporté de Sicile, sous le nom de baryte sulfatée M de beaux échantillons accompagnés de soufre natif, et souvent revétus de gros CIVStaUX disposés par faisceaux rayonnés, présentant des prismes hexaëdres terminés par des sommets tétraëdres (2). Il vient d'en donner au conseil des mines, qui les a remis au C. Vauquelin pour en faire l'analyse. Ge chimiste a trouvé que ces crystaux étoient entièrement composés de sérontiane sulfatée, ainsi que la masse à laquelle ils adhèrent. Cette substance, que l'on n’'avoit encore vue, sous forme régulière, qu'en petits erys2 taux engagés dans une argille durcie, apportée par le C. Gillet, du département de (1) Les premiers trouvés én France , département du Puy-de-Dôme; les seconds en, Angleterre, (2) Si ces crystaux éroient isolés et complets, ils présenteroïent des octaëdres cunéiformes, donc les angles droits des bases des! pyramides seroient remplacés! par des facettes. : (912 la Meurthe, étoit d'autant plus facile à confondre avec la baryte sulfatée, dont elle a à-peu-près l'aspect, la dureté, la cassure et la pesanteur, qu'elle imite une partie de ses formes secondaires ; mais elle peut en étre disinguée, 10. Lorsqu'elle est crystallisée, par l'angle primitif d'environ 105 degrés, que forment entr'elles les deux plus grandes faces du sommet tétraëdre de ces crystaux, tandis que cet angle dans la baryte sulfatée n’est que d'environ 101 degrés et demi ; 1 2°. Par une pesanteur spécifique moins grande dans le rapport de 6 à 9; 30. Par la propriété de colorer légèrement en rouge la flamme bleue, obtenue d'une \ lumière à l’aide du chalumeau ; 4°. Enfin, par une sensation légèrement acide qu’elle imprime sur la langue, après ayoir été calcinée et refroidie; tandis que la baryte sulfatée, dans le même cas, la pique fortement et y répand un goût d'œufs pourris, très-désagréable. Note sur une nouelle substance métallique, découverte par I. KLAPROTH. Klaproth, en soumettant à l'analyse la mine aurifère connue sous le nom de mine d’or blanche ( weiss-sülden-ertz) aurum paradoxum , metallum vel aurum problema- ficum (1), a trouvé dans ce miréral un métal absolument différent de tous ceux connus jusqu'ici. Il lui a donné le nom de Tel/urium. Dès 1782, M. Muller de Reichenstein avoit soupçonné une substance métallique particulière dans ce minerai, et Bergmann partagea ce soupçon sans oser décider si c'étoit un métal nouveau ou si ce n'étoit simplement que de l'antimoine, à cause de la petite quantité sur laquelle il avoit opéré. Les nouvelles expériences auxquelles Klaproth a soumis une quantité plus considérable de cette mine, qui lui avoit été envoyée par M. de Reichenstein , ne laissent plus de doutes à cet égard. Voici le procédé qu'il emploie pour extraire le tellurium de son minerai. Après avoir fait chauffer légèrement une partie de la mine avec six parties d'acide muriatique , il ajoute trois parties d'acide mitrique; il se fait une effervescence con- sidérable, et il obtient une dissolution complette ; il précipite ensuite cette dissolution avec la potasse caustique, et_en ajoute un excès pour redissoudre le précipité blanc en avoit formé. Il reste un dépôt brun et floconneux, qui est un mélange d’oxides ‘or et de fer, qu'on sépare par les procédés ordinaires. On fait reparoître Je précipité blanc par l'acide muriatique : on le lave et on le fait bien sécher; puis on en fait une ne avec une hule grasse quelconque, et l’on introduit cette mine dans une petite cornue e verre à laquelle on adapte un récipient. On chauffe par degrés jusqu'au rouge, et l'on apperçoit des gouttes métalliques brillantes qui viennent se fixer à la partie supérieure de la cornue à mesure que l'huile se décompose. Après le refroidissement, on trouve au fond du vase le reste du métal réduit et fondu avec une surface bril- lante et presque toujours crystalline. Sa couleur est le blanc d'étain, approchant du gris de plomb. Son éclat est très- considérable ; sa cassure est lamelleuse; il est très-aigre et très- friable. Sa pesanteur Joe est de 6,115 ; il est très-fusible. Chauffé au chalumeau sur un un charbon, il brûle avec une flamme assez vive, d'une couleur bleue, qui sur les bords passe au verdâtre ; il se volatilise entièrement en une fumée grise blanchâtre , et répand. une odeur désagréable qui approche de celle des raves. Ce métal sunit facilement au {1) Ce minéral se trouve dans la mine dite Mariahilf, dans les monts Fayezbay , près Zelethna , cn Transylvanie. Voyez Emmerling. Elémens de Minéralogie , rome Il, page 124 et suivantes. r 2 AcAD. DES Sc. DE BERLIN. Séance du 15 janvier 1798. SOC. FHILOM. 6 92) mercure ; il forme avec le soufre un sulfure gris de plomb d'une structure radiée: Il est soluble dans l'acide nitrique , et il se forme à la longue de petits crystauxæ blancs dans la dissolution Il est de même soluble dans l'acide mitro-muriatique et en est précipité par leau à l'état d'oxide blanc dissoluble dans l'acide muriatique. En mélant 100 parties d'acide sulfurique concentré avec une partie de ce métal, l'acide prend peu-à-peu une couleur rouze cramoisie, L'eau et la chaleur décolorent la dis- solution et en séparent le métal. La première a l'état d’oxide brun, la seconde à l'état d’oxide blanc. à - Les dissolutions acides de ce métal sont décomposées par tous les alcalis caustiques qui redissolvent entièrement le précipité. Avec les carbonates le précipité n’est redissout qu'en parle. Le prussiate de potasse trèspur n'occasionne aucun précipité dans les dissolutions acides du tellurium. Les sulfures alcalins y forment un précipité brun ou noirâtre. Il arrive quelquefois qu'il ressemble parfaitement au kermès minéral. Si l'on jetie cette combinaison sur un charbon ardent, le métal brûle en même tems que le soufre. L'infusion de noix de galle forme dans les mêmes dissolutions un précipité couleur isabelle. Le fer, le zinc, l’étain et l'anfimoine précipitent le tellurium de ses dissolutions sous la forme de flocons noirs qui prennent bientôt l'éclat métallique par le frottement , et qui sur nn charbon allumé se fondent en un bouton métallique. La dissolution mu- riaique d’étain versée dans une dissolution de tellurium par le même acide, y occa- sionn. un précipité de la même natnre. L'oxide de tellurium se réduit avec une rapidité semblable à la détonnation , lorsqu'on expose à la chaleur sur un charbon. - En chauffant pendant quelque tems dans une cornue cet oxide de tellurium , il se fond. Après le refroidissement., il est d’une couleur jaune de paille, et il a une texture radiée. ë La mine d’or blanche de Fazezbay, aurum vel metallum problemalicum , contient : tellurium , 925,5; fer, 72,0 ; or, 2,5; total 1000,0. — L'or graphique d'Ofenbauya content : tell. 60; or, 30; argent, 10; total 100. — Le minéral, connu sous le nom de mine jaune de Nagiag , contient : tell. 45; or, 27; plomb, 10,5; argent, 8,5, soufre, un atôme , 100. — La mine d'or feuilletée grise de Nagiag contient : plomb, 5o ; tell. 335; or, 8,5 ; soufre, 7,5; argent et cuivre, 1; total 110. Hecur, fils. Analyse du rubis, par le C. VAUQUELIN. Le rubis, comme on sait, est une gemme dont la forme primitive est un octaëdre! régulier. Les formes secondaires sont loctaëdre, dont les arêtes sont remplacées par des facettes, et qu'on nomme rubis émarginé, et la macle, ou les deux moiïtiés d'octaedre retournées que l’on nomme rubis hémitrope. La couleur la plus ordinaire est le rouge foncé, et il se nomme alors, dans le commerce , rubis spinelle, ou le rouge foible, et il prend le nom de rubis balais. Il est assez dur pour enlever 4 grains sur 100 au mortier de silex. Klaproth avoit déjà donné l'analyse de cette pierre , et il y avoit trouvé, alumine, 76 ; silice, 15 ; magnésie, 8 ; oxide de fer, 1,5; total 100,5. Les phénomènes que lui avoit présentés ce prétendu oxide de fer et la couleur du rubis, avoient fait penser au citoyen Vauquelin que la parue colorante de cette gemme pourroit bien être le nouveau métal découvert par lui dans le plomb rouge de Sibérie, (95) et que si le célèbre chimiste de Berlin n’en avoit pas déternuné la veritable nature, c'est que ce principe sy. trouvoit en trop petite quanüté , et qu'il présente d’ailleurs quel- que ressemblance par la couleur avec l’oxide de fer rouge, quand il a été bouilli longe tems avec la potasse. Le citoyen Vauquelin a, en conséquence, soumis de nouveau cette pierre à l'analyse ; les échantillons a a employés étoient tous bien déterminés, et de la variélé appellée rnbis spinelle , il l'a trouvée composée d'alumine 94,8 ; acide chromique , 4,7, total 90,5. * L'analyse faite par Klaproth lui ayant présenté de la silice et de la magnésie , le citoyen Vauquelin a répété plusieurs fois ses opérations sans trouver d'autre silice que ue celle enlevée au mortier d'agathe, et sans appercevoir aucune trace de magnésie, Il a aussi attaqué cette pierre par l'acide sulfurique et par l'acide muriatique. Le premier a fourai jusqu'à la fin, avec une quantité sufhsante de sulfale de potasse, de beaux cry taux d'alun, Les derniers étoient verdis par le sulfate du chrome. L’acide muriatique n'attaque cette pierre que difficilement; mais il dissout la terre et l'acide dans la même proportion que ces deux principes se trouvent dans Je rubis. De ces expériences le citoyen Vauquelin conclut que le rubis est une espèce de com- binsison saline d'acide chromique et d’alumine , dans laquelle la base surabonde beaucoup. Il pense que si Klaproth n’a pas obteuu les mêmes résultats que lui, c’est que les échan- tillons sur lesquels il a opéré n'étoient pas aussi purs que les siens. Il engage les chimistes à répéter cette analyse ; et si les résultats qu'ils obtiendront, ditil, sont semblables à ceux que j'ai eus, cela engagera Klaproth à recommencer lui-même son travail, et à examiner scrupuleusement les rubis qu’il emploiera, H. V. C. D. Note sur une nouvelle substance terreuse , découverte par le citoyen V'AUQUELIN. Le C. Vauquelin vient de découvrir dans le béril une terre nouvelle. Ses propriétés la rapprochent de l'alumine; elle est blanche, légère , dissoluble comme cette dernière dans la potasse caustique. Mais elle en diffère, 10. en ce qu'elle donne des crystaux avec l'acide sulfurique sans addition de potasse, et que ce sel n’a point les caractères de l'alun ; 2°. en ce que les dissolutions acides de cette terre sont très-sucrées, et qu’elles ne sont pas préci= pitées par l'oxalate de potasse, le tartrile de potasse etle prussiate de potasse, comme les sels alumineux; 30. que cette terre, précipitée par le carbonate d'ammoniaque, est dis- soluble dans un excès de ce réactif ; qu'elle ne laisse point dégager l'acide carbonique lors- qu'on la précipite avec le carbonate de potasse saturé ; 40. enfin , qw’elle précipite l'alu- mine de fade nitrique. : H. V. C. D. MÉDECINE. Extrait d'expériences et d'observations sur l'emploi du phosphore à l’intérieur , par le ©. ALPHONSE LEROt, professeur à l’école de médecine de Paris. 1°. L'administration intérieure du phosphore dans les maladies d’épuisement , paroït donner un certain degré d'activité à la vie, et semble ranimer les malades, sans élever leur pouls dans la proportion. L'auteur rapporte plusieurs faits tirés de sa pratique. Entre autres celui-ci : Appellé auprès d’une femme agonisante , qui s'éteignoit d'épuisement après trois années de maladie , il céda aux vivesinstances du mari, qui sollicitoit un INSTITUT NAF.! Séance du 26 plu, Soc. MÉD. D'£- MULATION. (94) médicament ; il en composa un avec une portion de sirop, étendu dans de l'eau où avoient séjourné des bâtons de phosphore Le lendemain, la femme se trouva beaucoup : mieux, Elle se ranima pour quelques jours, et elle ne mourut que 15 à 17 jours après, ë 2°, Lui-même eut, comme il l'avoue, limprudence de prendre deux à trois grains de phosphore solide , unis seulement à de la thériaque ; il éprouva des accidens terribles: D'abord il ressentit une chaleur brülante dans la région de l'estomac. Cet organe lui sembloit rempli de gaz, qui même séchappoient par la bouche, Horriblement tour- menté, il essaya, mais en vain, de se faire vomir. Il ne trouva de soulagement qu'en buvant de l’eau froide de tems à autre. Enfin, les douleurs se calmèrent ; mais le len- demain 1l se développa, par toute l'habitude du corps, une force musculaire étonnante, et un besoin presque irrésistible d'en essayer l'énergie. Enfin, l'effet de ce médicament cessa à la suite d'un priapisme violent. 3°. Dans beaucoup de circonstances, l'auteur a employé et emploie, avec le plus grand avantage le phosphore à l'mtérieur pour rétablir et ranimer des jeunes gens épuisés par un usage trop fréquent des plaisirs de Vénus. Il indique le procédé au moyen duquelil divise le phosphore en très-petites molécules ; il agite du phosphore dans une bouteille remplie d’eau bouillante, il le divise ainsi en globules. Puis 1l continue d’agiter sa bouteille en la plongeant dans de l’eau froide ; il obtient ainsi une espèce de précipité de phosphore très-fin, qu'il broie lentement avec un peu d'huile et de sucre , et qu’il emploie ensuite comme loock, en délayant le tout dans un jaune d’œuf ; il a opéré, à l'aide de ce médicament, des cures étonnantes par la promptitude du rétablissement des forces du malade, 4°. Dans les fièvres malignes, l'emploi du phosphore à l'intérieur, pour arrêter les progrès de la gangrêne, a réussi au-delà de toute espérance, L'auteur en rapporte plusieurs exemples. 5°, Le C. Pelletier lui a raconté qu'ayant néghigé du phosphore dans une bassine de cuivre , ce métal soxida et resta suspendu dans l'eau; qu'ayant jellé négligeminent cette eau dans une petite cour où on nourrissoit des canards, ces oiseaux en burent et en pé- rirent tous; mais que le mâle couvrit toutes ses femelles jusqu'au dernier instant de sa vie. Observation qui s'accorde avec le priapisme qu'éprouva l'auteur. 60. L'auteur rapporte un fait qui démontre l'étonnante civisibilité du phosphore, ayant employé, dans le traitement d'une malade, des pilules dans la composition des- “quelles entroit au plus un quart de grain de phosphore, et ayant en occasion d'ouvrir le cadavre ,1l trouva toutes les parties intérieures lumineuses! et les mains méme de celui qui l’avoit ouvert, quoique lavées et bien essuyées, conservérént assez long-tems Féclat phosphorique. 70. L'acide phosphorique, employé comme limonade , a été très-avantageux à l'auteur dans la cure d’un grand nombre de maladies. 80. « Le C. Leroi assure avoir oxidé le fer avec le phosphore , et en avoir obtenu un » oxide blanc presque zrréductible par les moyens ordinaires, qu'il croit propre à pou- » voir remplacer avantageusement Loue blanc de plomb dans les arts, et primcipale- » ment dans les peintures à l'huile et en émail. Ce fer, oxidé ainsi en blanc, donna » de très-fortes nausées à l’auteur, qui hasarda d'en placer un atôme sur sa langue. Il » n'hésite pas à regarder cet oxide comme un poison terrible ; il n’a pu le réduire que » par l’alkali fixe et le verre de phosphore. ; go. » L'auteur avance qu'à l'aide du phosphore, il a décomposé et séparé de leur base esacides sulfurique, muriatique et nütrique , qu'à l'aide de l'acide phosphorique iltrans- » mue les terres; qu'ainsi avec de la terre calcaire, 1l fait à son gré des quantités consi- » dérables de magnésie ;1l déclare que ce sont à des travaux sur le phosphore quil : (959 °» doit les procédés au moyen desquels il opère la frite des rubis, la fonte des éme- » raudes et la vitrification du mercure », C. D. REA Relation d'une conception extra-utérine , publiée à Londres par William Tümbull, communiquée en extraitpar Le C.Swepraur. William Tumbull, chirurgien et habile anatomiste , a publié à Londres, en 179r, Soc. PHILON. infolio avec des planches , une relation fidelle et circonstanciée d’une conception extra- utérine. Ces cas ne sont pas très-rares : l'auteur a donné un catalogue des ouvrages dans lesquels ils se trouvent consignés; mais, dans la plupart des exemples cités, le développe ment du fœtus s’est opéré dans les ovaires ou dans les trompes de fallope, qui, en cre- vant où en formant des abcès, ont permis au fœtus de tomber dans la cavité du veutre. On ne connoït pas d'exemple bien authentique, dans lequel l’ovum imprégné soit tombé dans l'abdomen aussitôt après sa séparation, et y ait pris son accroissement naturel, sans s'être allaché en aucune partie de la matrice ou de ses appendices ; et c'est cette par- ticularité qui caractérise le cas dont il est ici question. La femme qui fait le sujet de l'observation avoit à-peu-près 37 ans ; elle avoit eu au- ent quatre enfans dont elle étoit accouchée trèsrégulhièrement ; elle est morte dans ve 15e. mois de la gestation. Dès le commencement de cette grossesse , elle avoit ressenti e fréquentes coliques, et ensu'te des douleurs d'estomac : comme dans ses précédentes grossesses , la mensiruation s'étoit arrêtée. Dans le 8e. mois elle éprouva des douleurs _ violentes, accompagnées d’une évacuation sanguine de la matrice, et de la sortie d’une substance que la sage-femme qui fut appellée regarda comme le placenta ; mais qui paroît Wavoir été, comme on sera porté à le juger par la suite, que du sang coagulé. A cet _ accident, elle avoit manifestement ressenti les mouvemens de l'enfant ; elle ne les avoit plus reconnus évidemment depuis; lhémorrhagie de la matrice fut peu considérable, mais elle dura quatre semaines ; ce qui fit beaucoup maigrir la femme. L’accoucheur qui fut appellé alors, c'éloit à la fin du 9e. mois, trouva l'orifice de la matrice très-dilaté , il pouvoit aisément y introduire trois doigts; il reconnut que l'intérieur de la matrice était irès-inégal. La femme se porta mieux pendant quatre mois ; mais elle fut prise subitement de la colique appellée miserere, avec un voinissement de matières stercorales qui ne céda à aucun des médicamens employés; elle mourut à la fin de ce quatrième mois. [ . On ouvrit le cadavre, et l'on trouva dans l'abdomen un fœtus femelle, parfaitement bien formé; sa position étoit dans le sens de la colonne vertébrale; il étoit enveloppé par les intestins de sa mère, qui paroissoient dans leur volume et proportion naturelle ; mais l'observation la plus remarquable, c'est que le placenta étoit tellement mince et délicat , qu'on l'auroit pris pour une membrane ; ses vaisseaux étoient si petits, qu'il étoit très-diff- cle d'en suivre la trace avec le scalpel, ils adhéroient, avec leurs ramifications, au péritoine , à l'estomac, au foie, aux infestins, au mésentère , au mésocolon ; enfin, à toutes les parois de l'abdomen. A la partie inférieure du placenta, se trouvoient deux poches qui avoient une connexion avec une tumeur d'une substance cellulaire, située im- médiatement derrière la vessie, occupant la place de la matrice, et couvrant cette partie. : Cette tumeur étoit composée de cellules innombrables, depuis la grosseur d’un pois jusqu'à celle d’une noisette, Elle étoit attachée au ligament large de l'uferus dn côté gauche. Le cordon ombilical étoit de sa grandenr naturelle jusqu'ä-peu-près deux. pouces de son 2 à ( 96). insertion au placenta , où il décroïssoit toul-à-coup ; ayant à peine le diamètre d’une plume de corbeau. Le placenta Sinséroit principalement dans le mésocolon. La matrice paroiïssoit de son volume ordinaire, lorsqu'elle n’est point imprégnée; mais elle étoit un peu déjettée sur le côté gauche. Les ovaires n’offroient rien que de naturel, Le corps jaune se trouvoit dans l'ovaire gauche. Il y a, dans ce cas particulier de conception extra-utérine, trois observations très remarquables ; ce sont : 10, La cessation des règles depuis le commencement de cette grossesse jusqu'au com- mencement du ge. mois; 20, Les douleurs de l’enfantement à la fin du 8e. mois, et l'élargissement considé=0 rable de l’orifice de la matrice à cette époque , quoiqu'elle ne contint aucun fœtus; 30. La petitesse et ténuité du placenta et des vaisseaux ombilicaux dans leur insertion sur celte substance , et la grandeur et forme saine du fœtus. OUVRAGES NOUVEAU X. Elementi d’Alsebra di Pietro Paort, P. $. delle mathematiche su- periori, nell'universita di Pisa , uno de quaranta della societa Ita- # _diana. Pisa 1794, presso Gaetano Mugnani , et à Paris, chez Duprat, quai des Augustins , No. 25. Cet ouvrage Fee des élémens d'Analyse très-clairs et très-étendus. Le premier vo- lume comprend l'algèbre et son application à la géométrie ; le second traite du calcul différentiel et intégral , et du calcul aux différences finies. L'auteur s'est attaché spécia= lement à faire connoitre les sourcesoù ceux qui veulent approfondir l'analyse trouveront les détails que le plan de son ouvrage ne comportoit pas ; et par-toutil donne les méthodes les plus nouvelles et les plus élégantes, PELLRIEN DÉS-SCIENCES = PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Gcrminal, an 6 de la République. {Mars 17095 ) HISTOIRE NATURELLE. Sur une noavelle espèce de Pluæenicoptère ou Flammant, par le C GEorrroyx. 1La phænicoptère fut long-tems au nombre de ces espèces isolées, regardées Socréré n'uisrs par quelques naturalistes comme des productions négligées et bisarres, échappées NATURELLE» presqu'informes, au crayon de la nature. Déjà des observations plus exactes ont > établi que la plupart de ces prétendue; espèces isolées avoient de proches parens comme presque tous les autres animaux, je vais donner la même preuve à l'égard du phænicoptère. C'est un oiseau auquel un cou grêle et très long, une tête courte mais assez grosse, et un bec grand et sur-tout très-large, donnent un air tout extraordinaire, Ce bec, quant à ses proportions et à sa forme, est dans un ordre renversé. Il se fléchit touc d’un coup vers son milieu presqu’en un anale droit, et la man- dibule supérieure est de beancoup plus petite que l'autre; ee qui a donné lieu à cette erreur, toujours accréditée, qu’elle est seule mobile sur la mandibule in- férieure : on a répugné à croire au mouvement de la plus volumineuse, et on a mieux aimé imaginer que la nature avoit, dans cette circonstance, tout-à-fait interverti sa marche ordinaire. Le phænicoptère, dans la considération de ses pattes , n'offre pas des carac- tères moins singuliers. Les oiseaux aquatiques se divisent naturellement en deux ordres assez bien tranchés : les uns entrent dans les eaux basses et s'en vont chercher dans la vase la pâture qui leur est propre, les autres nagent à la surface des eaux avec autant de grace que de faciliié : le phænicoptère tient également des uns et des autres; car il a des doigts compris entre des membranes comme les oiseaux nageurs, et ainsi que les oiseaux de rivage , il est monté sur des jambes si hautes, qu'il n’y a guères que l’échasse qui le surpasse à cei égard. Mais ce n’est point ici le lieu de s'occuper des rapports naturels du phænicop- tèrè ; je passe à la description de l'espèce nouvelle que j'ai annoncée : elle difftre du phænicoptère connu des anciens, sur-tout par la considération du bec. Je lui donne le nom de petit phænicoptère , parce qu'il est en effet d'un tiers moins grand. Son bec est proportionnellement plus épais et plus fléchi. — La première man- dibule ect encadrée par un cordonnet crénelé: elle est applatie en - dessus et relevée à son milieu, mais seulement dans sa moitié antérieure , par une petite saillie longitudinale. La même mandibule , dans le phænicoptère des anciens est d'abord convexe, puis devient en avant et après sa courbure, une lame plate et sillonnée longifudinalement dans son milieu : le cordlonnet qui la borde n’est crénelé qu'en - dessous. — La surface interse du demi-bec supérieur nous pré- sente de plus grandes différences. Cette face, dans la grande espèce, est partagée en deux, vers son milieu , par une arrête étroite et haute de 3 millimètres , au lieu que, dans la petite espèce, c'est une lame verticale, haute de 15 müilimètres, 2e, Année, N°. I, N (98 ) aussi large à sa base que le demi-bec lui-même, et dont le bord libre se termine en un tranchant très-acéré : cette lame descend profondément , et est recue dans le demi-bec inférieur disposé pour cette fin: car les prolongemens rentrans qui, dans le phænicoptère des anciens , dépassent presqu'en angles droits, et de 3 millimètres au plus, les bords de la mandibule inférieure , sont remplacés dans la nouvelle espèce par une lame de 15 millimètres qui forme, avec les bords de la mandibule un angle aigu. — Ces différentes formes doivent singulièrement in- fluer sur le mode de la nourriture de ces espèces, dès que la langue qui remplit ordinairement tout le demi-bec inférieur ne peut être semblable dans l'une et l'autre. Nous ne connoissons que celle du grand phænicoptère , si vantée des anciens pour la délicatesse et le goût exquis de sa chair. — Pour terminer cette description comparative, j'ajoute que le bec du petit phænicoptère est entièrement : noir , et que celui du grand n'a que sa moitié terminale ainsi colorée, tandis que l’autre est d’un jaune viË Les proportions et les couleurs paroissent les mêmes dans les deux espèces: Le petit phœnicoptère de la collection nationale, est jaune, son plumace est blanc : quelques plumes scapulaires grises, les grandes pennes des ailes noires, les petites couvertures cendrées , les moyennes roses : tout le dos commençoit à se teindre de cette couleur : mais quand ce phænicoptère a entièrement revêtu sa robe d’adulte,, il est, comme l’autre, d'un beau reuge très-agréable. Aux deux phænicoptères dont je viens de parler, il faut ajouter celui du Chili, décrit par Molina: les caractères spécifiques de ces trois éspèces seront exprimés par les phrases suivantes. 1, LE PHAENICOPTÈRE DES ANCIENS. Phænicopterus ruber. Pennes des aïles noires; bec en partie jaune. 2. LE perir paAENIcoPrERE. Phæ. minor. Pennes des aïles et bec noirs. 3. Le PuAENIcoPTèTE ou Cut. Phæn. Chilensis. Pennes des aïles blanches. Explication des figures. Fig. 1. Le bec du petit phænicoptère vu de profil. Fie. 2, le méme vu de face. Fig. 3, sa coupe transversale. Fig. 4, le bec du phænicoptère des anciens vu de profil. Fig. 5, le même vu de face. Fig. 6, sa coupe transversale. Sur un nouveau genre de vers intestins, par M. Fiscuer. Soc. 2x1L02r, Le ver qui ‘a donné sujet à l'établissement de ce genre, a été trouvé dans la vessie natatoïre de la truite. Îl est de grandeur médiocre, son corps est rond et transparent, sa tête fendue, sa queue pointue. On voit sur le dos deux lignes courbes , qui forment presque un cercle, et qui ressemblent un peu à des yeux. La fissure de la tête se pro- longe en dessous, jusqu'à la bouche, qui est une ouverture orbiculaire, divisée en deux parties, par une cloison lamelleuse. Un peu en avant de la queue, il y. a un élargissement dont les côtés sont dentelés. On distingue au travers de la peau les intestins, et sur-tont l'ovaire qui est noir et tordu. M. Fischer établie ainsi les caractères du genre et de l'espèce: Cysrinircora, Wermis teres inarticulatus capite longitudiraliter dissecto. €. Farionis. Ore orbiculari , dilatato, septo diviso ; corpore pellucido, superius versus caput liners cureis aculeorum ad instar obsito, cauda subulata , paulo rebrorsum latiori, depressa, crenata utrinque. Explication des-fisures 7 — a le ver de grandeur naturelle; à le ver augmenté; c la tête plus augmentée: on y voit des lignes courbes en forme d'yeux ; 4 partie in- férieure de la tête, avec la bouche orbiculaire; e la partie plus large vers la queue: les deux côtés sont dentelés, l'ovaire se présente tordu ; f les intestins assez agrandis. La partie tordue est l'ovaire, 140090) HUDITIV S T'OLU PF Mémoire sur les équations séculaires du mouvemens de la lune, de son apogée et de ses nœuds, par le C. Larrace. Le C. Laplace avoir lu à sa classe, pendant le second trimestre de l'an 5, un mémoire contenant les résuitats auxquels il étoit parvenu sur les équations sé- culaires du mouvement de la lune par rapport aux étoiles, à ses rœuds et à son apogée. La notice de ce mémoire se trouve dans le compte rendu au corps législatif des travaux de l'institut pour l’an 5 ( page 112), et les résultats ont été publiés dans le volume de la Connoïssance des Temps de l'an 8 de la république. L'objet du mémoire dont il est ici question, est de donner les preuves des assertions que l’auteur n'avoit fait qu'énoncer, et de faire voir comment on peut, par le calcul, déduire ces assertions du principe de la pesanteur universelle. Les tables de la lune laissent très-peu de chose à desirer, du côté de la précision et les inégalités périodiques sont bien déterminées , mais on voit avec peine que si la théorie de la pesanteur a fait connoître la loi de ces inégalités, elle n’a pas suffi seule à Bxer leur valeur. Cette détermination dépend d’approximation ex- trémement compliquées , dans lesquelles on n’est jamais sûr que les qualités né- gligées soient très-petites, mais le C. Laplace a pensé qu'on pourroit obvier à cet inconvénient , en discutant avec une attention scrupuleuse l'influence des inté- grations successives sur les quantités qu'on néglige, et en s’attachant à suivre la même méthode dans leurs recherches , au moyen de quoi les calculs déjà faits pourroient encore être utiles à ceux qui cherchant à perfectionner la théorie de la lune, ajouteroient ainsi leurs travaux à ceux de leurs prédécesseurs. Le C. Laplace pense que de toutes les méthodes propesées jusqu'à ce jour pour la solution des problèmes de ce genre, celle de d'Alembert, présentée avec la clarté dont elle est susceptible, doit conduire aux résultats les plus exacts; d'après cette opinion, il a traité la question en suivant une marche analogue & celle que prescrit la méthode de d'Alembert, dontil a tiré des conséquences aussi nouvelles qu'importantes pour la navigation , la géographie et pour ie progrès de l'astro- nomie en général. Après avoir posé les équations différentielles du mouvement rapportées à des coordonnées dont le centre de gravité de la terre est l'origine, il substitue à ces coordonnées, conformément au plan qu'il a adopté, des quantités angulaires ou trigonomélriques plus commodes pour les usages astronomiques. Il traite les équa- tions aiusi transformées avec sa sagacité et sa profondeur ordinaire , et à la suite d'une belle et savante analyse, il parvient aux résultats suivans , savoir: 10, Le mouvement moyen de la lune est assujetti à une équation séculaire, additive à sa longitude moyenne ; on désigsera cette équation par la lettre E, 2°. Le mouvement de son apogée est assujetti à une équation séculaire sous- tractive de sa longitude moyenne, et égale à 3,5 E; ainsi l'équation séculaire de l'anomalie de la lune est égale à 4,5 E et additive. 30. Le mouvement des nœuds de l'orbite lunaire est assujetti à une équation séculaire additive à leur longitude moyenne et ésale à 0,7 E, et ainsi la distance moyenve de la lune, à son nœud ascendant, est assujettie à une’ équation sécu- laire additive et égale à 0,3 E. 4°, La parallaxe moyenne de la lune est soumise à une variation séculaire, mais si petite, que cette parallaxe et la distance moyenne à la terre , peuvent être regardées comme des quantités constantes. 5°. L'excentricité de l’orbe lunaire et son inclinaison à l'écliptique vraie sont assujettis à des variations séculaires proportionneiles à celles de la para qui par conséquent seront toujours inseusibles. llaxe bec N'2 IrsriTuT war. séance du 21 nivos, { 100 } La valeur de E avoit êté donnée par l’auteur, dans les mémoires de l'académie des Sciences 1786 ; et on voit dans la Connoissance des temps de l’an 9, que cette valeur satisfait avec une très - grande précision aux observations. La voiei ordonnée suivant les puissances d'une quantité z, qui désigne le nombre des siècles écoulés depuis le commencement de 1700, et qui doit être prise négative- ment où positivement , selon qu'elle représente des temps antérieurs ou posté- rieurs à cette époque: E = 211, 199, 5° + 0", 04598. :° + etc. Les deux pre- miers termes suffisent pour les plus anciennes observations, et l'auteur ne voit jusqu'à présent aucun changement à faire à cette équation. Lorsque l'équation séculaire de la lune étoit inconnue, on avoit imaginé, pour l'expliquer, diverses hypothèses , telles que la résistance de l'éther et la trans- mission successive de la gravité. Le citoyen Laplace termine son mémoire p&r l'examen de l'influence de ces causes sur les mouvemens de la lune, et fait voir qu'en accélérant le moyen mouvement elles ne produisert aucune altération sensible dans les mouvemens des nœuds et de l'apogée, ce qui suffit pour les exclure, puisque le ralentissement de ces mouvemens est bien constaté par les observations. C'est ainsi, ajoute-t-il, que les phénomènes, en se développant, nous éclairent sur leurs véritables causes. Les siècles à venir feront voir ayec plus d’évidence encore les inégalités précédentes et leurs rapports avec la loi de la pesanteur. . L'auteur annonce pour un mémoire suivant Ja discussion d’un grand nombre d'observations anciennes et modernes, qui confirment les conséquences utiles et curieuses qu'il a tirées de l'application du principe de la pesanteur universelle aux mouvemens des planètes, et qui doivent introduire des corrections impor- tantes dans les tables. Les savantes recherches de ce grand géomètre semblent. enfin avoir établi démonstrativement cette vérité, que l'attraction seule est suf- fisante pour donner l'explication et la mesure de tous les phénomènes célestes, et qu'ainsi la formule générale du mouvement renferme réellement toute l'astro- nomie physique. Newton et ses premiers successeurs ne pouvoient regarder cette assertion que comme très-probable , et le citoyen Laplace, en lui donnant le caractère de la certitude, s’est acquis un droit immortel au souvenir et à la reconnoissance de la postérité. P. $#. Le citoyen Laplace a publié dans le volume de la Cônnoissance des, temps de Van 8, qui paroît en ce moment, le mémoire cité au commencement de cette notice , avec des addition importantes. Il y a donné le tableau des éclipses anciennes, calculées par le citoyen Bouvard, astronome de l’observa- toire national, qui prouvent incontestablement l'existence des équations séculaires du mouvement de la lune et de son anomalie, la nécessité d'y avoir égard et celle d'accélérer le mouvement de l'anomalie donnée par nos tables. Il ne ba- lance point à proposer aux astronomes, 1°. d'accroitre d'environ 8! et demie par siècle le mouvement de cette anomalie , qui paroît avoir été bien déterminée pour le commencement de 1550, par les observations de Bradley. 2°. D'appli- quer à ce mouvement uue équation additive égale à 43 dixièmes de celle du mouyement moyen. L'auteur discute ensuite les observations d'Albatenius , le plus célèbre des astro- noimes Arabes, qui corrigea les élémens des tables lunaires de Ptolemée. il y trouve une nouvelle confirmation de la valeur qu'il a assignée à l'équation séculaire de la lune, qui se trouye ainsi confirmée par les époques des tables de Ptolemée et par les observations d’Albatenius. D’après Ptolemée, le mouvement séculaire du nœud des tables actuelles est trop grand d'environ 2’ 2"; d’après Albatenius l'excès seroit de 5! 20!". La valeur moyenne entre ces deux résultats est de 2’ 50", dont le C. Laplace propose de dimiauer le mouvement séculaire du nœud de nos tables lunaires, \ Cia ÿ L'examen des mouvemens séculaires des tables indiennes , rapporté par Le- gentil (1), fait penser à l’auteur que ces tables sont moins anciennes que celles Là q , ! “e ERQ . de Ptolemée, ou du moins qu’elles ont été rectihiées postérieurement au siècle de cet astronome. PR. CHIMIE MINÉÈRALOGIQUE Sur la dioptase; par le C. Maux. La dioptase regardée par Lametherie comme une variété de l'émeraude, a présenté au citoyen Haüy des différences très-marquées avec cette substance, relativement à ses caractères physiques et géométriques. La pesanteur spécifique est 3,5 autant qu'il a pu en juger d’après la petite quantité qu'il a soumise à l'expérience. Elle a la propriété conductrice de l'électricité, et ce qui est remar- quable , elle en acquiert une résineuse par le frottement, même sur ses faces .polies , lorqu'elle est isolée. La forme primitive est un rhomboïde obtus dans lequel le rapport entre les deux diagonales est celui de V36 à Vi7, ce qui donne 111d pour l'angle placé au sommet du rhomboïde. La seule forme secondaire que lon connoisse est un dodécaëdre que l'on peut considérer comme un prisme hexaëdre régulier , terminé de part et d'autre par trois rhombes, dont l’angle au sommet est de 931 22’. Ce dodécaëdre résulte de deux décroissémens par une rangée , l'un sur les bords inférieurs du noyau, l'autre sur ses angles latéraux. . Le nom de dioptase a été tiré de ce que les joints naturels sont visible à tra- vers le crystal, par des reflets très-vifs parallèles aux arêtes du sommet, lors- qu'on fait mouvoir ce crystal à la lumière. H. Essai sur la dioptase, par le ©. Vauquezix. 10. Un fragment de cette pierre exposé au feu du chalumeau , prend une couleur brun- marron, mais donne à la flamme de la bougie üne couleur vert- jaunâire comme du'cuivre, et ne se fond point. 2°, Fondue avec du borax avec la partie extérieure de la flamme du chalu- meau , elle lui communique une couleur verte ; avec la flamme intérieure le glo- bule prend une couleur brun- marron, et si l'on continue long-tems, la perle vitreuse perd sa couleur, et l’on apperçoit un bouton métallique d’un rouge de cuivre se précipiter au fond. 32. 3 grains et demi de cette pierre réduite en poudre fine se sont dissous avec effervessence daus l'acide nitrique, et la dissolution a pris une couleur bleue assez belle. Pendant l’évaporation de cette dissolution il s’est précipité une matière blanche, gélatineuse , insoluble dans l'eau , et qui lavée et séchée pe- soit un grain. Cette matière sèche étoit rude sous les doigts, se dissolvoit dans le borax sans lui communiquer de couleur, enfin elle présentoit toutes les pro- priétés de la silice. 40. Une lame de fer décanée mise dans la liqueur de laquelle cette silice avoit été séparée, s’est recouverte en peu de temps d'une follicule de cuivre qui pe- soit environ un grain. 60. On a précipité le fer introduit dans la liqueur par l’'ammoniaque; la liqueur äinsi dépouillée du fer a été mélés avec du carbonnate de potasse, et on a ob- tenû à-peu-près un grain et quelque chose de carbonnate de chaux. D'après cela, la dioptase seroit composée, 1° de silice, 28,57; 2°. de cuivre oxidé , 28,57; 30. de carbonnate de chaux, 42,85; — total, 97,99. Mais il faudroit avoir une plus grande quantité de dioptase pour pouvoir dé- terminer plus exactement les rapports de ses principes. (1) Mémoires de l'Académie des Sciences, 1792, Sec. PHILOMS Soc. PHILOMe SoCe PHILOY, ENSTITUT NAT. { 102 j Analyse de diverses pierres confondues sous le nom de Zéolithe, par le citoyen VauquEezix. Le citoyen Vauquelin a fait l'analyse comparative de deux pierres connues d’abord sous le nom commun de Zéolithes, et que le citoyen Haüy a séparées de. puis d’après leurs caractères physiques et leur structure. D'après les observations de ce dernier, insérées dans le n°. 14 du Journal des Mines, pags 86, l’une de ces deux substances , que Cronstedt a fait connoître le premier sous le nom de zéolithe , et à laquelle le citoyen Haüy conserve ce nom, cristallise ordinairement en longs prismes quadrangulaires, terminés par des pyramides surbaïssées à quatre faces, elle a pour forme primitive un prisme droit, dont la base est un quaré, et devient électrique par la chaleur. L'électricité vitrée ou positive est à l’endroït du sommet pyramidal, et l'électricité résineuse ou négative est à l'extrémité opposée du prisme. L'autre substance, que le citoyen Hauy désigne sous le mom de stilbite , a un certain luisant qui tire sur celui de la craie, elle cristallise tantôt en dodécaëdres à quatre pans hexagones avec des sommets à quatre parallélogrammesy obliquangles , tantôt en prismes hexaëdres, dont quatre angles solides sont rem= placés par des facettes triangulaires avec des hauteurs differentes. La forme pris mitive est aussi un prisme droit; mais les bases sont des rectangles. Cette der- nière substance ne jouit pas de la propriété de devenir électrique par la chaleur seule. Sa pesanteur spécilique est de. 2,500. L'analyse a donné au citoyen Vauquelin le résultat suivant: Zéolithe, silice , 50,24; alumine, 20,50 ; chaux, 9,46; eau, 10. Total, 90. Perte, 14 Stilbite, silice, 62; alumine, 17,5; chaux 7,0: eau, 18. Total, 97. Perte, 3. La suite des recherches que le citoyen Vauqueliu a faites pour déterminer Ia nature des principes constiluaus de ces deuxipierres , lui a présenté un phéno- mène dont il ne peut, dit-il, donner encore l'explication. C’est la propriété de verdir le syrop de violette qu'ont différentes pierres réduites en poudre, soit qu'elles contiennent ou non de la potasse. Telles sont la stilbite, la leucite, la topaze de Saxe ex celle du Brésil, et même le quartz cristallisé. L'analyse de la chlorite verte putvérulente lui a donné pour résultat: Silice , 26; alumine, 18,50; magnésie, 8; oxide de fer, 45; muriate de soude ou de potasse ; 2; eau, 2.— Total, 99,50. Ce résultat diffère de tous ceux qu’à donné jusqu'ici l'analyse des chlorites : le citoyen Vauquelin pense que cette différence doit plutôt être attribuée à la nature même de cette terre qui paroît n'être qu’un mélange , qu'aux inexacti- tudes des opérations, Note sur la terre du Béril. L'identité des formes et des autres propriétés physiques du béril et de l'émex raude , a fait conjecturer au citoyen Vauquelin que ces deux pierres renfermoient la même terre, et que si dans l'analyse de l’émeraude il ne l'avoit pas trouvée, c'est qu'il s'étoit contenté d'obtenir un assez grand nombre de crystaux d'alun sans, examiner plus soigneusement l’eau-mère. Il a en conséquence repris ce travail; et il s'est convaincu que l’'émeraude contenoit la nouvelle terre qu'il avoit découverte dans le béril. Une analyse exacte lui prouvera peut-être que ces deux pierres sont, de même nature, et que la partie colorante seulement est différente. : ANRMS C'EHMI MT OU UN ES: Moyen de fabriquer une corne artificielle, par le €. Rocmox. 3 Le défaut de cornes, pour en faire les fanaux des vaisseux, a porté le G. Ro4 chon a imaginer le moyen suivant qui donne une substance peut-être supérieure Lré (103 y : la deur des piè ir fai ; par i à la corne, par la grandeur des pièces que l’on peut faire, et par son incom- bustibilité. On plonge des pièces plus ou moins grandes et bien tendues, de gazes métalliques , formées de fil de laiton , dans une décoction de colle de poisson, qui en remplit toutes les mailles, et qui s'y coagule par le réfroidissement. On les y replonge autant de fois qu'il le faut pour donner à la lame de corne l'épaisseur nécessaire : puis on la vernit, pour empêcher l'action de l'humidité. La trans- parence des lames que l'on obtient par ce procédé égale celle de ia plus belle corne , et on n'en employe presque plus d’autres dans nos arsenaux maritimes. On peut suppléer à la colle de poisson du commerce, par des décoctions de toutes les membranes du corps des poissons. ŒNe Maniére de fabriquer les alcarrazas, par le ©. LAsTÉRte. On appelle ainsi en Espagne des vases de terre très-poreux, destinés à faire ra- fraîchir l'eau que l’on veut boire au moyen de l'évaporation continuelle qui a lieu sur toute leur surface. Tous les ménages de Madrid ont de ces vases qui portent les différens noms de jarras , botisas et cantaros, selon leur grandeur. On sait qu'ils ont été introduits dans ce pays par les arabes, et qu'ils sont égale. ment eu usage en Syrie, en Perse, à la Chine, en Egypte, etc. Ceux de Madrid sont faits avec une terre marneuse prise sur les bords du ruisseau Tanusoro, à un quart de lieu de la ville d’Auduxar, dans l'Andalousie. Elle contient, d'après une analyse que le C. Darcet vient d'en faire , un tiers environ de terre calcaire, un d'alumine, un tiers de silex, et une très-petite portion de fer. Pour faire les alcarrazas, après avoir fait sécher la terre, on la divise en petits morceaux de la gros:eur d’ine noix qu'on répand Cans un bassin ou cuvier; on la recouvre d'eau, et on la laisse détremper pendant douze heures; on la pêtrit ensuite. Lorsqu'elle a été bien divisée , on l'étale en couche de l'épaisseur de six doigts sur un emplacement uni recouvert en brique sur lequel on a répandu un peu de cendre tamisée. On la laisse dans ce lieu jusqu'à ce qu'il se soit formé des retraits ; on détache la cendre et la transportant dans un lieu carrelé et propre, on méle à celte terre à peu-près la vingtième partie de son poids de sel marin, si on doit en faire des jarres, et la quarantième seulement lorsqu'elle est destinée pour des vases d'une plus petite capacité. On pêtrit de nouveau ce mé- lange avec les pieds, et on la met sur le tour après avoir eu soin d'ôter toutes les pailles ou petites pierres qui pourroient y rester. Ces vases sont mis alors dans des fours de potier, mais on ne leur donne qu'une demie cuisson. C'est à cela et au sel marin qu'on y ajoute, qu'ils doivent leur porosité; car on fait avec cette même terre des poteries créinaires, en n’y ajoutant point de sel, et la faisant cuire davantage. L On fait, dans l’Estramadure , à un lieu nommé Salvatierra, des vases rouges appelés bucaros, qui servent aussi à rafraîchir l’eau, à laquelle ils communiquent mn goût argilleux désagréable, mais cependant recherché des femmes de Madrid. Les Alles ont un gout partiouher pour cette espèce de poterie, et en mangent lorsqu'elles ont les päles couleurs. Des vases à peu-près semblables servent dans le Portugal à huinecter le tabac. On les plonge pour cela dans l’eau, après les ayoir remph de cette poudre. A. B AGRICULTURE. Note sur une méthode de culture en usage dans le Holstein, le Mecklembourg, le Lauenbourg, etc. par le citoyen C. Coquesrrr. Cette méthode de culture est connue sous le nom générique de culture par enclos, L'auteur l'a yu pratiquer avec succès dans le Holstein, près du lac de Soc. PHILOM. (104) Ploen, dans un terrein de 1700 tonnes (1) de superficie: savoir 1325 en terres labourables , 230 en prairies, 145 en bois. Les fermiers de ce pays ne payent leurs” propriétaires que par leur travail et non en argent. La partie de terre concédée pour que le reste soit cultivé et qui représente les frais de culture, s'élève presqu'à la moitié du tout. La portion cultivée pour le compte du propriétaire, est divisée en onze parties égales, entourées chacune d’une haie vive de noiïsetiers, et d’un fossé qu'on récure tous les onze ans, en même-temps qu’on recèpe les haies. Le systéme de culture que nous faisons connoître:, a pris son nom de ce genre de clôtures. De ces onze enclos, cinq sont toujours cultivés en céréales ; cinq autres aban- donnés aux plantes spontanées qui les couvrent et servent de pâtures; enfin, un autre recoit les préparations nécessaires pour être mis en culture. Chacun des enclos passe successivemont par ces différens états. Celui dont les Jachères ont été levées, porte l’année suivante du sarrazin , sans aucun encrais. On le fume ensuïe et on y sème du seigle qui se recueille la seconde année. La troisième, il donne de l’avoine; la quatrième, encore du seigle; et la cinquième , une seconde récolte d'avoine : le tout sans uouvel engrais. Ces cinq années expirées, on laisse venir les herbes spontanées. La terre cultivée d'après ce procédé nourrit 190 vaches, et le beurre est à- peu-près la moitié de son produit. Quelques propriétaires louent, moyennant, une rétribution annuelle, les vaches et les pâturages à des fermiers qui se livrent particulièrement à cette industrie. Ce système de culture ne peut convenir , sans doute, que dans un pays où la population est peu nombreuse , où le climat favorise la production spontanée des graminées , enfin où le beurre trouve un débit facile, et forme un des objets. principaux de l’économie rurale. Il jouit en Allemagne d'une certaine réputation. Le citoyen Coquebert ne rapporte cet exemple que pour contribuer à une collection de descriptions de cultures locales, qu'il croit fort utile de former, et à laquelle il invite les amateurs de l’agriculture à concourir. I] pense que cette collection auroit entr'autres utilités, celle de conduire à une bonne clas- sification des différentes méthodes de culture, ce qui procureroit l'avantage de les désigner par un nom propre, simple et concis, au lieu que les voyageurs, au défaut d'une classification semblable, sont obligés, pour donner l'idée des pratiques locales, de recourir à de longues définitions. OUVRAGES NOU VE AU X. . OA » 7e rl Ê x G Mémoires de la Société Médicale d'Érnulation , séante à l'Ecole de Médecine de Paris ; un gros vol, in-80. à Paris, chez Maradan , rue du Cimetière St-André-des- Arts. Les Mémoires publiés dans cette collection sont rangés sous cinq sections prin< cipales. Ils ont pour objet la médecine théorique et pratique, la chirurgie, la thérapeutique et la matière médicale, la physiologie, etc. Leur ensemble offra l'exposé des progrès qu'ont faits depuis quelques années les différentes branches de l’art de guérir. La Société Médicale d'Émulation se propose de publier chaque année le résultat de ses travaux et de ses rechérches. Le volume que nous an= nonçons auroit paru dans les premiers jours de vendémiaire dernier, si des cir= constances particulières n’en avoient retardé l'impression. (1) La tonne est une surface de 320 verges quarrées , la verge de 16 pieds de Hambours, ce qui core respond à environ 75 ares de notre nouvelle mesure, Pulielrn des Jetwrces N°10 eC1IZ. Les Figures apparkennent au N°14. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Floréal, an 6 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Notice sur la Reticularia Rosea, par le C. D ECANDOLLE. ne. plante croit au mois de prairial sur les vieux troncs coupés et humides, sur-tout après les pluies. Elle est d’un rose vif, d’une forme arrondie un peu irrégulière, comme on peut le voir dans la fig. 8, A. Dans lés premiers tems, elle présente de petits mammielons irréguliers ( /ig. C) qui se réunissent peu-à-peu en un seul massif d’une pulpe rougeâtre enveloppée dans un filet blanc dont les fils sont visibles à l'œil nud; ce filet se rassemble en dessous, et ses lambeaux réunis forment le pélicule qui s’insère dans les fentes du bois (ge B'). Je ne pourrois pas donner une idée plus juste de l'apparence et de la consistance de cette plante; dit l’Auteur, qu'en la comparant à un morceau de ‘glace aux fraises, enveloppé dans de la dentelle. La pulpe suinte au travers du réseau. < On reconnoit facilement à cette déscription: succinte que cette plante est une Rericularia de Bulliard, et on peut la nommer, d’après sa couleur , Reticularia rosea ; elle diffère des six autres espèces connues par la ‘couleur et: la saison où on la trouve. Ù EL Le GC. Decandolle ajoute à cette description quelques observations qu’il a faites sur une excroissance qui sort des bûches de hêtre coupées et entassées à l'air, mais à l’abri de la pluie. On voit sortir de l’écorce à diverses places, et quelquefois dans la longueur entière de la bûche , des productions de couleur orangée, sèches, flexibles, et qui ressemblent à de la gomme, qui croïssent et s’amincissent en: se recourbant. Le citoyen Decandolle prouve que cette miatière n’est point une plante cryptogame par les expériences suivantes. Sous l’eau ; elle ne‘donne aucunes ee d'air, mais se fond en mucilage :° elle n’augm'ente que dans une seule dimension ; elle est un peu amère; sa partie colorante est dissoluble dans l'alcool. Les büches . qui laissent suinter cette substance, en donnent beaucoup plus dans un lieu humide que dans un lieu sec. D’après ces éxpériences , l’auteur regarde cette: substance conime une gomme colorée pat une matière résineuse , et que l'humidité fait. sortir du bois par pression, en dilatant ses fibres. Le G. Fourcroy: a: fait sur cette même . substance quelques expériences qu'il n’a pas publiées, mais qui lui avoïent fait prendre sur elle une opinion seinblable. rA. B. \ Extrait d'un Mémoire sur Les Tourmalines blanches du St.-G othard, par le €. D'oromixeEu. ñ Ces tourmalines ont: d’abord été données sous le nom de béril; mais lenr forme ,€t leur électricité ont prouvé au C. Dolomieu que c’étoient de véritables tonrimalimes ; | il en avoit déja trouvé de moitié noires, et moitié incolores dans les mêmes ‘granits de l'ile d'Elhe, bu il avoit aussi rencontré des émeraudes ‘incolores. … Les tourmalines du Si:-Gothard sont ou ‘incolores et transparentes, ou blanches ft opaquès,: Quelqués-unes ont une légère’ teinté verdâtre, Elles sont sous la forme "2°" Année, N°‘. O* N° 7124 Soc. -PHILOM. IxsTiTur: nur. INSTITUT NAT- ( 106 ) d’un prisme ennéadre terminé d’un côté par une pyramide triéde, et de l’autre par une pyramide héxadre. C’est la variété nommée isogone par le C. Haüy. Ges prismes ont depuis 2 jusqu'à 15 millimètres ( 1 ligne à 6 lignes ). On les trouve dans la roche calcaire -dite Dolomie, ävec du mica blanc-jaunätre. Le sommet Hhexaëdre est ordinairement peu prononcé. Ge même naturaliste cite dans ce mémoire un pyroxène verd-obscur qu’il x rencontré dans tmettroche, intermédiaire entre le petrosilex et le trapp de la vallée de Barège, au-dessus de Gèdre, dans les Pyrénées. Ce qui prouve que ceite pierre n'appartient. pas exclusivement aux volcans comme on l’avoit cru. : A. B. Mémoire sur un noufeau Baromètre au moyen duquel on mesure immédiatement les changemens de densité de l'air, par le poids du mercure, .par le citoyen ConrTé, Ve 99 ; LE ï { Le C. Conté,. directeur de l’école aërostatique établie à Meudon, s’est occupé depuis long-tems des moyens:de construire un baromètre plus portatif et plus sensible que ceux dont on a fait usage jusqu'a ce jour. Îl décrit dans son mémoire les divers instrumens qu’il. a conçus el exécutés successivement, avant d'arriver à celui qu'il présente à l’Institut. La forme du premier de ces instrumens est a-peu-près, celle d’une montre ; on en voit le dessin, dans, la fig. 0°..A BC est; une calotie très-solide, de fer ow de cuivre, sur les bords de laquelle s'appliquent exactement ceux d’une autre calotte d'acier AFC, mince et flexible. Celle-ci s'appuie contre le fond de la première, au moyen de ressorts R, R: La, queue C D renferme un canal qui fait communiquer la capacité ABCF avec l'air extérieur, et qui peut être fermé hermé= tiquement par un bouchon. il Au-dessous de la calotte AFC est placé un cadran, percé dans son milieu par un canon HI portant, une aiguille HG; le;tout est recouvert d’un verre concave. On conçoit que si l’on fait le vide dans l’espace ABCF, la calotte AK C se trouvant chargée de tout, le poids de l'atmosphère , renirera, sur elle-même, et comprimera les ressorts R, qui. la sontiennent , et elle se relevera lorsque la pression diminuerae Par un anécanisme. très-simple placé dans le canon HI, le mouvement de la plaque AFC se communique à l'aiguille HG, qui indique, par les arcs qu’elle parcourt; les variations. de la pesanteur de, l'air. Get instrument , que. l’on pourroit porter dans la poche, ne satisfit point le GC. Conté, qui, le trouvant trop sensible au changement de température, imagina d’ap- pliquer à son objet. le rallentissement qu'éprouve l'écoulement des fluides par un orifice ouvert dans le vide, lorsque le poids de l'air qui presse leur surface supérieure vient à diminuer. Pour cela il prit un tube assez large, communiquant avec l'air, extérieux en N (Mig. 10) par un robinet. Il plaça dans l’intérieur un,second robinet GF engagé däns un cylindre massif PKLQ, contre la surface inférieure duquel s’ap= pliquoit exactement le piston IH. Lorsqu’en abaïssant ce piston, il s'éloit procuré un espace vide KLIH}; il tournoit le robinet FG, de manière à ouvrir la communication entre cet espace et la partie supérieure du tube, et il mesuroit ensuite la durée de écoulement du liquide. En faisant cette expérience , au niveau de la Seine, et sur a terrasse du château de Meudon, il obtint une différence de g secondes de tems dans la durée des deux écoulemens ; pour un changement de hauteur qui ne faisoit descendre le baromètre que de 5 lignes. Ce second: instrument. fut encore rejété par le C. Corté, comme trop sensible aux variations de la chaleur; mais néanmoins il pense ayec raison que les. expéz riences auxquelles il est propre seroient très-utiles au progrès de la physique. La figure 11 représente une coupe longitudinale du dernier instrument auquel le G: Conté s’est arrêté, qu'il a exécuté lui-même comme les précédens ; mais qu'il n’a point dessiné. Elle a été grayée d’après un croquis fait de mémoire, et sur lequel Dr ( 107) il n’a pas été possible de marquer tous les détails de construciion qui facilitent l’usage de ce nouveau baromètre, et assurent l’éxactitüde de ses résultats ; mais qui suffira pour en faire connoître le principe, et mettre un artiste intelligent en état de le construire. ; Le corps de cet instrument est un tube de fer très-exactement calibré, dans un espace À BCD suffisant pour répondre aux plus grandes differences de niveau ue-l’on se propose de mesurer. Dans le modèle présenté à l’Institut, À D est de 8 pouces; la largeur À B de 18 lignes intérieurement. Au - dessous de C D le tube se rétrécit, entre en EF dans un autre tube terminé par une boite EFGH, et en 1 K dans une seconde boîte intérieure à la premiere, percée cylindriquement jusqu’en PL, et formant un cône tronqué depuis P L jusqu'a sa base M N. Elle reçoit dans cet espace un bouchon LM NP de même forme, et creusé aussi en cône dans sa partie supérieure, pour emboiîter exactement la partie inférieure du tube A BCD. Une vis latérale À, dont le bout est conique, s’in- troduit dans une gorge, et poussant le bouchon comme le feroïit un coin, l'approche. par degrés insensibles de lorifice du tube intérieur. On voit en O un canal ercé dans l'épaisseur du bouchon LMNP, et qui, faisant communiquer le tube A BCD avec un canal recourbé Q, percé dans le parois de la botte KMNT, forme un syphon ouvert dans la capacité de la boite extérieure ; celle-ci communique avec l'air atmosphérique , au moyen d’un canal pratiqué dans le bouchon V, canal qui se trouve fermé lorsqu'on enfonce tout-à-fait le bouchon dans la parois ( t ). Pour remplir l'instrument, on le renverse, on ferme le bouchon V , et on ôte le bouchon LM NP; on verse ensuile du mercure, de manière que le tube ABCD, la cavité LM NP, et celle de la boîte extérieure, en soient remplis jusqu’au niveau de MN. Pour faciliter la sortie de l'air contenu dans ce fluide, on fait le vide au-dessus de MN par le moyen du piston TU, qui ferme exac- tement la boîte EF GH; on introduit ensuite le bouchon LM NP , on remet Vinstrumient dans sa premiére situation, et dès qu’on r’ouvre la communication avec l’air extérieur, par le bouchon V, le mercure descend dans le tube ABCD et se répand dans la boïte EFGH, jusqu'a ce qu'il ait atteint le niveau où ül doit se soutenir. On peut arrêter l'expérience à ce point, en tournant le bouchon EMNP, pour que le canal O ne réponde plus au canal Q, ce qui ferme le tube A BCD. Pour exécuter ce mouvement, on se sert de la tige RS, qui se dégage du piston TU, et porte à son extrémité R un tourne-vis qui s’introduit dans la fente qu’on voit à la base du bouchon L M N P. Cela fait, on peut détacher la boîte EFGH de l'instrument, et la peser pour constater la quantité de mercure qu'elle contient. Maintenant il est facile de voir que si l’on porte l’instrument que nous venons de décrire, dans un lieu plus élevé que celui où il a été rempli, l’abaissement du niveau du mercure dans le tube ABCD, fera sortir de l’orifice O une quantité de ce fluide d’autant plus grande que la section AB est plus large, et que cette quantilé se connoîtra en pesant de nouveau la boîte EFGH. La sen- sibilité de cet instrument est telle, que lorsqu’après l’avoir rempli sur la place de la ci-devant église Notre-Dame, on la porté sur l’une des’ tours , élevée de 204 pieds, il en est sorti 1877 grains de mercure, ce qui répond à environ 9 pouces par pied. Le GC. Conté avoit donné d’abord à son instrument une forme, au moyen de laquelle il servoit lui-même de balance ; mais comme elle auroi exigé dans le calcul des observations, des réductions assez délicates, il a jugé à propos de l’abandonner. L. C. —— (x) On voit aisément que la boîte EF G H doi être fermée dans sa partie inférieure par une virole destinée à retenir le piston TU, qui forme 4 cette boite un fond mobile, ec qu’il faut supposer enlevé dans l'opération qu'on va décrire. ; O2 EnsTiTuT NAT. | trs) - MÉCANIQUE. Sur le nouveau balancier du citoyen Monru. Le citoyen Montu s’est proposé de doubler les effets du balancier ordinaire € de couper, : frapper et cordonner la monnoïe par une seule opération. — 1°. Sa machine offre deux équipages qui sont soumis à un même moteur, et dont toutes les parties -qui opèrent sont dans une situation horizontale, ainsi la vis qui est double est dans cette position; elle porte à sa tête les deux bras du balancier, mus chacun par 4 Hommes; ,et comme les pas des deux portions de cette vis sont dans le même sens, lorsqu'un des bras s’abaisse et qu’une portion de vis s’avance, l’autre portion qui correspond à l'équipage opposé, se retire et réti= proquement. — 2°. Pour frapper les pièces, le citoyen Montu emploie deux coins comme dans le balancier ordinaire. L’un immobile , et placé au milieu d’une boîte, et maintenu par des vis dans une situation constante; l’autre se meut sous les vis de pression par l'effet du balancier, maïs il est totalement détaché de cette vis, eb fait partie d’un cylindre ou régulateur renfermé dans une boîte quarrée fixée au chassis de la machine, et qui a ses faces supérieures et inférieures fermées chacune par deux lames de cuivre, laïssant entr’elles un intervalle pour le pas- sage des aïîles du régulateur, et pouvant se rapprocher à l’aide de deux goupilles en forme de coins, autant qu'il est nécessaire et à mesure qu'elles s’usent. Par ces moyens, le coin mobile et le régulateur! se meuvent horizontalement avec la plus grande précision, sans tourner et sans. varier. —- 5°. Pour opérer le cor- donnage sur la tranche. des pièces, l’auteur a placé autour du coin mobile un assemblage de 4 pièces circulaires, et une boîte ronde garnie de 8 vis. Les 4 ieces circulaires, gravées en creux, se liennent écariées par autant de ressorts. et offrent à l’extérieur des plans inclinés. = [a boîte au 8 vis correspond, au moyen de 4 colonnes, à une rondelle fixée à la vis (de pression) par un collier. — Lorsque cette vis joue et s’avance pour frapper la pièce, elle pousse la boîte, aux 8 vis sur les plans inclinés des 4 portions circulaires, ce qui les comprime, et la pièce est ainsi cordonnée avec régularilé en même Lems qu’elle,est frappée. 4. Le découpage doit précéder les deux opérations du cordonnage et du frapper. Le découpoir du citoyen Montu est attaché au devant de la boîte du cordon- nage, Il est composé de 2 lames découpées de manière à admettre les 2 coins, et dont l’une est disposée pour couper. Entre ces deux lames est une coulisse par laquelle on, peut introduire la lame qui a passé au laminoir. Le coin qui est fixe, sert d’abord de point d’appui latéral à cette lame placée dans le décou- poir : puis le coin mobile qui s’ayance contre elle, lorsqu'il reçoit le coup de la vis (de pression ), fait qu’elle est tout à-la-fois découpée, frappée et cordonnée;. car le découpoir rentrant dans la tête du coin fixe, la pièce découpée se trouve aussitôt entre les deux coins et au milieu des 4 portions circulaires du cordon- nage. —5°. Le citoyen Montu sachant qu’il ne pourra conserver l'opération du découpage, lorsqu'il fabriquera des pièces d’or et d’argent, qu'il faut peser après le découpage, est disposé à consacrer des équipages entiers au découpage. Dans ce cas, l’auteur place au-dessus des coins, au lieu du découpoir qu’il supprime, une coulisse inclinée, par laquelle un ouvrier fait glisser les pièces découpées et esées. Celles-ci parvenues à l’extrémité de la coulisse, se redressent au moyen d’une valvule mobile , et descendent successivement dans une trémie, qui est attachée à.la boîte du cordonnage , et peut embrasser le coin immobile, La pièce la plus avancée dans la trémie, est soutenue d’abord sur la tête du coin immo- bile, mais lors de la retraite de la vis à laquelle tient la boîte du cordonnage et la trémie, elle tombe dans la partie inférieure, et sitôt que la vis revient, la trémie rentrant dans la tête du coin immobile , abandonne la pièce entre les deux coins. — Avantages principaux. Le balancier placé au milieu de la longueur de ( 109 ) la double vis, n’essuyera aucun balottage. — La vis séparée des coïns, donne plus de netteté dans le frapper. — Les pièces sont découpées sans être déformées. — La ‘coulisse et la trémie ne laissent courir aucun danger à celui qui pose les pièces. — Le cordon ne peut plus se contrefaire (à l’aide d’une roulette ) sur des pièces rognées, — On peut enfin, avec la nouvelle machine, découper, frapper et cordonner plus de pièces qu'on ne peut en frapper avec le balancier ordinaire. : CHIMIE. Notice sur un acide retiré des substances animales , et nommé acide zoonique, par le €. BERTHOLLET. On a cru, jusqu’à présent , que le liquide produit dans la distillation des substances animales ne contenoit que du carbonate d’ammoniaque et une huile. Le GC. Berthollet ‘y a découvert un acide nouveau auquel il donne le nom d’acide zoonique. Pour se le procurer, il sépare d’abord l'huile qui se trouve avec le liquide aqueux. Il fait bouillir ce dernier pour dégager le carbonate d’ammoniaque. Il ajoute ensuite un peu de chaux, et il chauffe de nouveau pour se débarrasser entièrement de Vammoniaque ; il_filtre alors, et la liqueur contient le zoonate de chaux, avec un peu de chaux qu’il précipite par l’acide carbonique. il met ensuite la dissolution de zoonate calcaire bien rapprochée dans une cornue tubulée, et il verse par- dessus de l’acide phosphorique. Par la chaleur de l’ébullition, l’acide zoonique se : dégage, et on le recueille tout entier dans le premier flacon, à l’exception d’une ‘portion qui se décompose. Le mélange devient brun sur la fin de l'opération, et Vauteur en conclut que cet acide contient du carbone. AE ; L’acide zoonique a une odeur assez semblable à celle de fa chair fortement rissolée ; sa saveur ést austère. Il rougit le papier teint avec le tournesol. Il fait effervessence avec les carbonates. Il ne paroit pas former avec les bases terreuses et alkalines des sels crystallisables. Il donne un précipité blanc dans la dissolution d’acétite de mercure et de nitrate de plomb. Il n’agit sur le nitrate d’argent que par affinité complexe; le pré- cipité brunit avec le tems, d’où le C. Berthollet conclut que Facide zoonique contient de l'hydrogène qui réagit à la longue sur l’oxigène de l’oxide d’argent. Le zoonate de potasse calciné n’a point formé de prussiate de fer avec une dis- solution de ce nrétak IS è : De la chair que le C. Berthollet tenoit depuis quinze ans en putréfaction, lui æ fourni un liquide acide qui contenoit un -sel anmoniacal avec excès d’acide. Cet acide combiné avec la ie lui a paru semblable au zoonate calcaire, mais la * petite quantité sur laquelle il a opéré, ne lui permet pas de prononcer sur la par- . faite indentité de cet acide avec l'acide zoonique. H. V. C. D. Nouvelle méthode de Jaire l’acier fondu , par le C. Crourr. Cette méthode consiste à mettre dans un creuset, et couche par couche, des petits morceaux de fer avec un-mélange de carbonate de chaux et d’argile dans les: ! proportions de 6 onces de carbonate de chaux, 6 onces d’argile. tirée des creusets de Hesse pilé,-et 20 onces de fer, de manière qu'après la fusion du mélange , le fer en soit entiérement enveloppé et abrité du contact de l’air; ce mélange se chauffe peu-à-peu, et enfin augmentant le feu, on parvient à donner, une chaleur capable de fondre le fer. Il faut ordinairement.une heure de.feu ainsi soutenu pour réduire ‘2 livres de fer en un acier très-bon, très-dur, et suscepüible d’être travaillé à forge, avantage que n’a point l’acier fondu fait par la méthode ordinaire. 1 Le C. Clouet n'ose encore donner ancune théorie de ce fait assez singulier. Il se peut, dit-il, que le fer décompose l’acide carbonique par la double affinité du fer pour le carbone , et du verre argilleux qui se forme pour loxide de fer. A. B. “INSTITUT nAr. INSTITUT NAT: Soc. PHILOM. (trot) AGRICULTURE. \ Description d’une Machine pour reduire les os en poudre, et les faire servir à l’engrais des terres, par le ©. LASTÉRILE. Cette machine est mise en action par le moyen de l’eau qui fait tourner une roue fixée sur son arbre. Un anneau de fer est attaché sur cet arbre. Celui-ci est surmonté d’une traverse de bois qui le coupe à l’angle droit, et qui est soutenue par deux poteaux. La traverse est percée d’une trémie qui s'ouvre sur l’anneaus C’est dans cette trémie, revêtue de plaques de tole, qu'on met les os pour les réduire en poudre. Lorsque l’arbre est en mouvement, un homme exerce une pression sur les os par le moyen d’un levier, qui s’adapte avec son crochet au piton fixé à l’une des extré- milés de la traverse. Vers les deux tiers du levier est attaché un° tampon de bois qui entre dans la trémie, et contient les os lorsque l’ouvrier agit sur le levier. Les os sont réduits en poudre à-peu-près comme de la grosse sciüre de boïs. A (fig. 12) indique la roue. B, l'arbre dont le diamètre est d’environ 3 décimètres 5 centimètres. C, l’anneau de fer ayant 1 décimètre 4 centimètres de largeur, est assujéti sur l'arbre par des coins de bois. D, est la traverse qui porte2 décimètres et 5 centimètres d’écarrissage. Æ , le piton dans lequel entre le crochet du levier. F, la trémie dont la largeur est un peu moindre que celle de lanneau. G, le levier armé de son tampon. L'auteur a dessiné cette machine à Thiers, dans le département du Puy-de-Dôme, où il en existe plusieurs de ce genre. Il se fabrique dans cette ville une prodigieuse quantité de couteaux, et l’on emploie principalement des os pour faire les manches. Les habitans s'étant apperçu que les rognüres de ces os répandues sur la terre donnoïent plus d’activité à la végétation que toute autre espèce d’engrais, imaginèrent d’utiliser les extrémités des os qui restent après qu’on a pris la partie du milieu, la seule employée pour faire les manches de couteau. C’est ce qui fit sans doute imaginer e moulin dont nous venons de donner la description. Cet engrais est très-recherché dans le pays, et renchérit tous les jours. Les os entiers se vendent 7 francs le quintal, et 9 francs lorsqu'ils sont réduits en poudre; on les a quelquefois payés jusqu’à 11 francs. Aussi dans chaque ménage, les cuisi- mières ent soin de ramasser tous les os, et leur peine trouve son salaire dans les petits profits qu’elles en relirent annuellement. Les os qui n’ont pas subi l’ébullition donnent, comme on conçoit, un engrais plus actif, aussi se vendent-ils plus cher. Cet engrais réussit principalement sur les terres qui ne sont ni trop sablonneuses, ni trop dépourvues d'humidité. | Il seroit utile d'établir dans différentes parties de la France, des moulins de cette espèce. Celui-ci quoique fort simple , est susceptible d’être perfectionné; on ourroit même obtenir des résultats plus avantageux, en employant un mécanisme différent. En effet, si on se servoit de grosses meules de pierre de 3 mètres de diamètre qui tourneroient verticalement dans une auge, à la manière des moulins à cidre, on réduiroit en poudre une bien plus grande quantité d'os, dans un même espace de teins, et avec des forces égales. Il se perd chaque jour à Paris, et sur-tout dans les autres grandes communes de la République, une prodigieuse quantité d’os qui pourroïent être employés à féconder les champs, et à augmenter la masse de ‘nos productions territoriales. Gelui qui construiroit des moulins pour réduire les os en poudre, rendroit un service à l'agriculture , el trouveroit certainement dans ce genre de spéculation un bénéfice ires-lucralif, { 111 ) MÉDECINE. Observations sur une Hernie complète où Oschéoctle, par le citoyen Lancrois, Chirurgien à Beauvais, département de l'Oise. Une femme de moyen äge, détenue dans les prisons, fut apportée à l’hôpital civil pour y être traitée d’une hernie extraordinaire , arrivée par le vagin. — Une anse d’intestins gréles paroissoit au-dessous des grandes lèvres. Ils m’étoient point enveloppés. Il y avoit plus de huit heures que ces parties étoient exposées au contact _ de l'air. Elles étoient desséchées, et crépitoient sous les doigis. — Cependant les _ intestins eux-mêmes ne paroissoient pas très-sensibles, et la malade n’éprouvoit point d’accidens graves. Avant de demander des secours, elle avoit essayé de la faire rentrer elle-même. — Le chirurgien ne fut pas plus heureux. La malade lui dit alors “que pareil accident lui étant arrivé plusieurs années auparavant , le chirurgien ne pouvant aussi opérer la réduction, avoit repoussé les parties dans le vagin, et qu’elles _ étoient rentrées d’elles-mêmes quelque tems après — Le citoyen Langlois se dé- termina d'autant plus facilement à suivre cet avis, que la malade souffroit peu et qu’elle n’étoit affectée d'aucun des accidens que produisent les hernies étranglées. D'ailleurs comme les intestins étoient restés exposés à l'air pendant long-tems et s’étoient desséchées , on devoit craindre qu'ils ne s’altérassent, tandis que la chaleur et l'humidité du vagin pouvoient y rappeler le sentiment et la vie. Ayant en effet repoussé et maintenn les parties dans le vagin, elies rentrérent d’elles-mèmes sept à huit heures après. On découvrit alors dans la partie postérieure et près du col de la matrice, une ouverture ronde; et pour prévenir de pareils accidens, on fit porter à la malade un pessaire. Il y a peu d'exemples de hernies vaginales, dans lesqueiles les intestins n’aient été renfermés dans un sac herniaire. R. er D. O UV ANGES! NOUVEAUX: Sur l’organe de l’Ame, par S. T. Sœæmmerino, 1 vol. ëin-4°. de 86 pages. 8 ss ; P no) » ï Æ 9 Konisberg, 1796. (en aliemand.) Cette dissertation , dédiée au célèbre métaphysicien Æant, est écrite selon Îles principes de sa philosophie. Elle a pour objet de déterminer quelle est la partie du cerveau qui forme essentiellement le sensorium commune. L'auteur prouve par ses recherches, et par les observations de plusieurs autres anatomistes, que les ven- tricules du cerveau ne sont pas seulement des cavités possibles, dont les parois se toucheroient; mais que ces parois sont réellement écartés , et que leur intervalle est toujours rempli, dans l’état de santé , d’une humeur qui leur est propre. Il monire de plus, en détail, que tous les nerfs du cerveau peuvent étre suivis jus- ques à quelque point des parois de ces ventricules ; et que la moëlle allongée n’étant que le faisceau commun de tous les nerfs de l’épine, on peut metire en fait que tous les nerfs ont leur extrémité cérébrale en contact avec l'humeur qui remplit les ventricules du cerveau. Parcourant ensuite les opinions des écrivains qui l’ont précédé , sur le lieu du sensorium commune , il établit, non- seulement que toutes ces opinions sont dénuées de fondement, mais même qu'il n’est pas pro- bable qu'aucune partie solide puisse en remplir les fonctions, tandis qu’un fluide, par la quantité de mouvemens divers, soit physiques , soit chimiques, qu'il peut admettre ou transmettre, paroît beaucoup plus propre à cela. ]1 en conclut que l'humeur des ventricules est véritablement le sensorium commune, c’est-à-dire ;' que nos sensations sont liées, d’une manière intime, aux divers mouvemens chi- miques ou physiques, que les nerfs produisent dans cette humeur, lorsqu'ils sont eux-mêmes affectés par les corps extérieurs, on bien aux mouvemens qui s’y exercent spontanément, soit par leffet de limagination, soit par celui des songes ; et que d'un autre côté les mouvemens volontaires sont produits par les changemens qu'opère dans le fluide nerveux la réaction de cette humeur. SocrÉTÉ DE Mipecine. £ Ù (a) e Cette brochure est terminée par 3 planches, dont deux représentent une courbe verticale longitudinale du cerveau, plus exacte qu’on ne l’a eue jusqu'ici GC. V. Histoire Naturelle des Poissons, par Le C. Lacépede: tome I. Paris, Plassan, an 6. 1 vol. in-8. de 552 pages. L'auteur suit à-peu-près, dans cet ouvrage, la même marche que dans son Histoire des Quadrupèdes oyipares et des. Serpens, Son discours préliminaire présente le vaste tableau de la classe des. poissons , expose la structure de leurs différentes parties, eb les rapports de leurs genres et de leurs espèces; le reste du volume A D l’his- toire de la.plus grande partie de la première sous-classe, qui est celle des poissons cartilagineux. Elle est précédée du tableau synoptique des genres qui la composent, et chaque genre d'est de celui :des espèces qu’il comprend. Cette sous-classe'se partage en quatre divisions; savoir : 1°. des poissons sans opercule td ni membrane des ouïes; 2. de ceux avec membrane sans opercule , ou 3°. avec opercule sans membrane, où enfin 4. de ceux qui ont l’une et l’autre. Chaque division comprend quatre ordres caractérisés à la maniére de Linnæus, par l'absence ou la position des nageoires venträles. re SH MAR . L'auteur établit ou admet sept genres nouveaux. 1°. Les gastrobranches, dé- terminés par Bloch, et qui comprennent le myxine glutinosa de Linné, et une es- pèce nouvelle. Jis sont.yoisins des lamproyes dont ils diffèrent, sur-tout par la position, de lenrs trous des branchies sous.le ventre. 2°. Les aodons qui se distinguent des. squeles par l'absence des dents. 5°. Les polyodons, voisins des esturgeons, mais dont les mâchuires sont armées de dents. 4°. Les ovoïdes , qui ont les mâchoires disposées comnie les tétrodons, mais qui. manquent de nageoires dorsales, anales et caudales, et même d’une queue apparente. B°. Les sphéroïdes, qui manquent également de ces sortes de nageoires, mais qui ont au moins quatre dents à la mandibule supérieure. 6°. Les Zépadogastéres, que-l’on connoît d’après Gouan; et 7°. les macrorhynques. Ces trois derniers genres ne sont qu'indiqués dans le tableau, et leur histoire est réservée au volume suivant, ainsi que celle des syngnathes, des cycloptères, des pégases et des centrisques. L/espace ne nous permet pas d'indiquer toutes les espèces nouvelles, dont le nombre est très-considérable. Plusieurs d’entre elles sont repré- sentées sur les 25 planches en taille-douce qui ornent ce volume. C. V. Traité analytique de la résistance des Solides, et des Solides d’egale résistance, auquel on a joint une suite de nouvelles expériences sur la force et l’élasticrté * spécifiques des bois de chéne et de sapin : par P. R. GiranD, Ingénieur des Ponts et Chaussées. À Paris, chez Didot, rue Thionville; et Dupont, rue de la Lois Cet ouvrage, outre une introduction destinée à faire connoître les travaux des géomètres et des physiciens qui ont précédé l’auteur dans la carrière qu’il a parcourue, renferme quatre sections. On trouve dans la première les formules générales de la résistance des solides, et l’application de ces formules aux hypothèses que Galilée, Léibnitz et Mariotie ont faites sur cette résistance. La deuxième traite des solides d’égale résistance, c’est-à-dire , de ceux dont la forme est telle que le rapport entre * la résistance qu'ils opposent à leur rupture , et l'effort qui l’opère , est constant pour tous les points. Dans la troisième section , l’auteur rapporte les expériences nombreuses qu'il a faites «ponr déterminer élasticité des bois de chêne ei de sapin. La quatrième ‘ section enfin, est consagrée à des recherches sur-les circonstances de l’inflexion des corps parfaitement el imparfaitement élastiques. Onze tables contenant. les résultats “des -expériences de l’auteur terminent cet ouvrage, dans lequel la théorie est présentée avec clarté et précision, et discutée avec étendue. LE C. 7 - ZZ, HDQuUUelLTt ES €) CLE72CES WYN// /N 1/11) MAI ( ; {l ss | \\ = N \ \\ (L Ù \\ KR AV. ZZ BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Prarial, an 6 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Mémoire sur une nouvelle espèce de Psylle. Kermes. L. Par le €. LATREILLE,. Us Botanistes avoient déjà observé que le jonc, désigné par Linné sous le nom d’articulé, étoit vivipare, mais on ignorait quels étoient les animaux qui y prennent naissance, et quel effet ils produisoient sur l’organisation de cette plante. Le C. Latreille en ayant trouvé plusieurs individus dans lesquels les parties de la floraison avoient acquis un développement monstrueux ; a voulu découvrir la cause de ce phénomène. Il a ouvert ces sortes de galles , et il a vu qu'elles étoient le berceau et l'habitation d'une famille nombreuse d’une même espèce d'insectes, dont les caractères génériques se rapprochent de ceux des psylles du C. Geoffroi (Hist. abrégée des Insectes.) Gette espèce est déterminée par la phrase suivante : Psylle des joncs. Psylla juncorum. P. à antennes très-renflées à leurs base ; tête grande , déprimée , échancrée an- térieurement. — Long. 4 millim. Corps rougeâtre. Antennes annelée. Demi-elytres coriaces. Ses métamorphoses sont les mêmes que celles de la psyle du figuier , décrites par Réaumur. Les œufs sont pédiculées. La monstruosité occasionnée par ces insectes ressemble parfaitement à une bâle très-volumineuse de graminées. Non-seulement les divisions de la corolle, mais encore les étamines, y acquièrent une expansion foliacée et prolongée en pointe. Les excrémens de ces insectes forment dans l'intérieur une poussière _très-blanche. On en trouve dans tous les temps de l’année ; ils ne sont pas rares autour de Paris. Mémoire pour servir de suite à l’histoire des insectes connus sous le nom de Faucheurs. Phalangium. Z. Par le C. Larrerre. Présenter des vues neuves sur l'organisation de ces animaux, sur leurs habi- tudes, faire connoître les espèces découvertes jusqu’à ce jour en France. tel est le but de ce mémoire. On y assigne d’abord les caractères généraux qui fixent le genre phalangium dans l'ordre des atrachélies de Degéer ; sont ensuite exposés ceux qui sont communs avec les aracnéides , et ceux en dernier lieu qui les séparent des. autres genres de la même famille. Le mémoire est divisé en trois paragraphes. Les organes de la manducation sont le sujet du premier, et ils sont décrits avec un détail que l’on ne trouve pas dans les auteurs qui ont traité de ces insectes. Les mâchoires ont. cela de particulier qu’elles ressemblsnt à de petites vessies, qui se gonflent ou se res- . Sèrent au gré de l'animal, 2e. Année. N°. II, P “No, 116. INSTITUT NAT: INSTITUT NATS (214) Le second paragraphe est consacré à l'examen des organes sexuels des Fau- cheurs, point ou peu cennus jusqu'à ce moment, très-singuliers par leur posi- tion et par leur forme. En pressant fortement sur une pièce, qu'on avoit prise. eur la lèvre inférieure, située entre les pattes, immédiatement au-dessous de a bouche, on fait saillir en avant, dans les mdles, un corps assez dur , presque conique ; et dans les femelles, un tuyau comprimé, long'et membraneux. L’accou- plement de ces insectes est extraordinaire et vraiment unique : ils sont bouche contre bouche. Lister avoit déjà fait cette observation. Le Faucheur corzu de Linné n'est, suivant le C. Eatreille, que le mâle de celui des murailles : P. Opilio. Il considère dans le troisième article : 10. les trachées de ces insectes , qui ont quatre ouvertures principales, deux sur le dessus du corps, près de la naissance des deux pattes antérieures, et deux autres plus grandes , cachées par les hanches des pattes postérieures. 2°. L'organisation des yeux, la disposition de l'ovaire, rempli d'œufs blancs, lenticulaires et très-nombreux ; celle de la croûte qui sert. d’enveloppe au corps , la strücture des pattes. Elle: forment un tuyau creux; dont la longueur est occupée par un fl tendineux, sur lequel l'air exerce son action dès: que la patte est arrachée , ce qui la met en mouvement. L'auteur ne croit pas à la reproduction des pattes; ces animaux vivant très-peu de temps, la nature ne doit pas s’écarter ici de ses loix comme dans les crustacés qui vivent plusieurs années. La longueur démesurée des pattes est pour les Fau- cheurs un grand moyen de conservation. Dans leur marche, ils parcourént un espace plus considérable ; dans le repos, ces pattes, étendues d’une manière circulaire ; sont pour eux autant de vedettes qui, placées à une grande distance, les avertissent au moindre contact du danger qui les menacent. rt 8 Les Faucheurs sont des brigands qui vivent de rapine et s’entre-dévorent les uns les autres. Ils ont pour ennemis une espèce de mitte qui se:tient fixée à leur corps par le bec seulement, étant suspendue en l'air, et une espèce de gordius ou de filaire, mais rarement. Le C. Latreille en a tiré du ventre du Faucheur cornu, qui avoit près de deux décimètres de longueur. À = Espèces. a Faucheur à bec. Rostratum. Ne F. déprimé , cendré ; un avancement antérieur recevant la bouche, 2 Faucheur à crète. Eristatum. Oliv. F. obscur en-dessus ; tubercule oculifère , épineux, recu dans uñ ayance- ment antérieur. 9 Faucheur épineux. Spinosum. F. déprimé ;. dos tuberculé ; quatre pointes à l'extrémité postérieure. : © Ben. Le C. Cuvier a décrit cet insecte dans le Magaz. encyclop. 4 Faucheur porc-épi. Histrix. . F. ovale; un avancement antérieur de plusieurs pointes. 5 Faucheur bimaculé. Bimaculatum. Fab. F. presque globuleux, noir ; deux taches blanches dorsales. 6 Faucheur des murailles. Opilio, L. ( femelle.) Cornutum, ejusd. (mâle, } F. ovale testacé ou cendré en - dessus , blanc en-dessous ; palpes longs ; man- dibules cornues dans les mâles; cuisses armées de piquans; tarses pres- que glabres ; bande noïrâtre et dorsale dans la femelle. 7 Faucheur des mousses, Muscorum. ; : F. ovale, cendré, jaunâtre en-dessous ; grande tache dorsale ; pattes anne- lées , tarses à poils verticillés. 1 3 ‘ 8 Faucheur mantelé Palliatum. {115 ) F. ovale, d’un blanc jaunâtre; palpes pâles; dos d'un noir mat; pattes noirâtres. Sur les montagnes. g Fauchenr annelé. Annulatum, Oliv, F. arrondi, noir en-dessus , pâle en-dessous ; pattes très-longues et très- déliées , noires à deux anneaux blancs. Sur les montagnes. : 10 Faucheur rond. Rotundums: F. rond, testacé en- dessus, avec une tache noire quarrée ou triangulaire sur le dos, dans la femelle; pattes très-longues et très-menues , annelées de blanc. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. . Sur les organes de la voix dans les Oiseaux, par le Cit. Cuvier. __ L’Auteur recherche d’abord quelle est la condition nécessaire pour qu'il se forme un son dans un tuyau ; il établit par l'expérience et par la considération des divers instrumens à vent, qu'il faut pour cela qu'il y ait à l’origine de ce tuyau un corps mince ou anguleux , susceptible de vibrer ou de briser l'air et de le mettre en vibration ; partant de ce principe, il prouve qu'il ne peut sè former de son dans la trachée-artère des mammifères , et que ce n'est qu'à leur glotte que se trouvent les conditions nécessaires; mais dans les oiseaux, il y a à la réunion des bronches deux lames membraneuses , qui font saillie en-dedans du tuyau, et qui forment une véritable glotte. Aussi ayant coupé la trachée-artère à différens oiseaux, de manière que l'air ne pouvait plus parvenir à leur larynx supérieur, ces oiseaux n'en ont pas moins continué de crier, par le moyen de leur glotte inférieure. Ce point bien établi, l'Auteur rappelle les faits connus sur la variation des tons dans les tuyaux, et en fait l'application aux oiseaux, dont il explique com- plettement l'intonation, par les cinq principes suivans. 10, En tenant sa trachée dans son plus grand allongement, et sa glotte inférieure dans son plus grand relâchement, l'oiseau produira le son le plus grave. 20, En resserrant et tendant par degrés sa glotte inférieure sans changer la longueur de sa trachée , il produira les harmoniques de ce son le plus grave, c'est-à-dire , son octaye, sa douzième ou double quinte, sa double octave, sa dix-septième majeure ou triple tierce, sa triple quinte, sa triple octave, etc. aussi haut que sa voix pourra monter. 30. En raccourcissant sa trachée , en laissant sa glotte dans le plus grand re- lchement , il produira des tons d’autant plus hauts, que la trachée sera plus courte, mais qui resteront tous dans la première octave , et il pourroit ainsi monter jusqu’au s, s’il pouvoit raccourcir sa tracée de moitié. 40. En restant dans chaque degré de raccourcissement, et en tendant de nou- - veau sa glotte inférieure, il produira encore tous les harmoniques du ton qui correspond à ce degré de raccourcissement,. : 5°. Enfin l'oiseau pourra faire baisser de près d’un octave chacun des tons qu'il aura produit par les moyens précédens , en rétrécissant l’ouverture de son larynx süpérieur , qui ne paroît pas avoir d'autre usage. Ce dernier point a été prouvé par des expériences que l’Auteur a faites sur les instrumens, dont il retrécissait par degrés l'ouverture opposée à l'embouchure. Il en résulte que la limite de la voix des oiseaux dans le bas, est le ton qui seroit produit par un tuyau d'une longueur double de celle de leur trachée. P 2 INSTITUT NAT, IRSTITUT NAT. (hu6 9 Après cette physiologie générale de l’intonation, l'Auteur montre par l'anatomie particulière d’un grand nombre d'oiseaux, qu'ils ont en effet d'autant plus de facilité à varier leurs tons, qu'ils peuvent plus aisément changer l’état de leur glotte inférieure, la longueur de leurtrachée, et l'ouverture de leur larynx supérieur. Il examine ensuite s'il ne seroit pas possible d'expliquer divers phénomènes relatifs au timbre de la voix, et il réussit à établir plusieurs comparaisons avec ce que l’on connoît sur les tuyaux ; ainsi tous les oiseaux qui ont la voix flutée comme le rossignol et les autres chanteurs ont la trachée cylindrique ; tous ceux qui ont la trachée conique, comme le butor, l'oiseau royal, ont un son de voix éclatant, plus ou moins analogue à celui des trompettes. Ceux qui ont la trachée rétrécie , et élargie en divers endroits, ont un son de voix très-désa=, gréable, et composé de divers tons discordans ; toutes ces choses sont d'accord ‘avec ce que la théorie et l’expérience nous apprennent à cet égard. Les canards mâles ont à leur glotte inférieure une très-grosse dilatation ; c’est elle qui rend leur voix sourde et grave, et si différente de celle de leurs femellés, car l Auteur a produit un effet semblable sur des instrumens, en substituant aux corps de rechange, d’autres corps en forme d’ellipsoïdes d'un diamètre plus grand que le leur. j ! Indépendamment de la théorie , ce mémoire eontient la description anatomique” des organes de la voix dans un grand nombre d'oiseaux. Nous allons en extraire quelques remarques les plus générales. 10. Le Roi des Vautours ( Vultur papa) est le seul oïseau dans lequel l'Auteur n'ait point trouvé de glotte inférieure sur 160 espèces quil a disséquées. 2°. Les oiseaux chanteurs ont cinq paires de muscles propres , à leur larinx inférieur ; les perroquets trois ; les canards et les gallinacés, aucune; la plupart des autres n’en ont qu'une seule. 3°. Le genre des corbeaux en a autant que les oiseaux chanteurs. 4°. Les canards et les harles mâles sont les seules qui ayent de grosses dila- tations au larinx inférieur. La macreuse en a une au milieu de la trachée. Les harles ont la trachée dilatée deux fois en ellipsoïde. | 5°. Les mâles seuls , dans les genres ardea, crax et penelops, et dans les espèces du cigne et du coq de bruyère , ont des trachées beaucoup plus longues que leurs femelles, et reployées ou contournées de différentes manières , etc. e €. V. PE PHYSIQUE, De l'influence de la Lune sur l'atmosphère terrestre, par le C. Lamwarx. La lune a sans doute une grande influence sur l’état de l’atmosphère terrestre ; car si la gravitation universelle qui produit une attraction de la lune vers la terre , et de la terre vers la lune, peut causer le flux et le reflux de la mer, comme on ne sauroit Île nier avec fondement, pourquoi la même cause n'occa- sionneroit-elle pas une espèce de flux et de reflux continuel de l'air atmosphé- rique déplacé sans cesse par les suites des changemens dans les distances et les positions de ces corps qui gravitent l’un vers l’autre? On n'a jamais douté de cette influence de la lune sur l’atmosphère terrestre ; néanmoins personne , à ce que je crois, n'en a encore désigné la nature d'une manière assez précise pour en faire connoître les véritables effets. On s'est trop attaché à vouloir trouver dans certains aspects de la lune, je veux dire dans ses syzigies et ses quadratures , les points indicatifs des changemens qu'elle opère sans cesse dans l'atmosphère terrestre. ë HD TERRE M'étant appliqué pendant un grand nonibre d'années à l'examen des variations dans l'état de l’atmosphère; afin d'en découvrir s’il étoit possible les causes prin- cipales, et sur-tout celles qui agissent d’une manière moins irrégulière , je suis enfin parvenu à découvrir les principes suivans. _ 10. C'est dans l'élévation et l’abaissement de la lune au-dessus ou au-dessous de l’équateur , qu'il faut chercher les causes des effets régulièrement variées qu’elle produit sur notre atmosphère. à ! 2°. Les circonstances déterminables qui concourent à augmenter ou diminuer l'influence de la lune dans ses différentes déclinaïsons , sont les apogées et les ‘périgées de cette planette , ses oppositions et ses conjonctions avec le soleil, enfin les solstices et les équinoxes. _ On sait que toutes les fois que la lune traverse l'équateur, elle reste ensuite pendant environ quatorze jours dans l'hémisphère soit austral, soit boréal. Chaque mois lunaire présente donc une révolution de la lune dans le zodiaque, que l’on peut partager en deux durées distinctes , et qui donnent heu à deux constitutions atmosphériques particulières. J'appelle l’une constitution boréale, c'est celle pen- dant laquelle la lune parcourt les six signes septentrionaux du zodiaque ; et je donne à l’autre le nom de constitution australe, parce que, pendant sa durée} la lune parcourt les six signes méridionaux. L'observation m'a convaincue que, dans ce climat, pendant une constitution boréale , les vents qui règnent principalement sont des vents de sud, dé sud-ouest} et d'ouest. Quelquefois dans l'été les vents passent au sud-est. En général, pen- dant cette constitution, le baromètre n'offre que de médiocres élévations dans la colonne de mercure. Le plus ordinairement le temps est pluvieux où humide, et l'air est chargé de beaucoup de nuages. Enfin c’est particulièrement dans eette Constitution qu'on voit naître les tempêtes, les orages; lorsque les causés qui peuvent y donner lieu, viennent à agir. Au contraire, pendant une constitution australe, les vents qui règnent prin- cipalement sont des vents de rord, de nord-ouest, et dans l'été des vents de nord- est ét même des vents d'est. En général, pendant cette constitution, le baromètre présente d’assez grandes élévations dans la colonne de mercure, à moins que le vent ne soit très-fort ; le temps alors est communément clair , froid e1 sec; et l'été, c’est rarement (peut-être pourrois-je dire jamais’) pendant cette constitution que se forment les orages. FES Gependant, ces deux constitutions atmosphériques ne sont pas toujours telles ment caractérisées qu'il soit en tout temps facile de les distinguer par l’état de l'atmosphère , et de les trouver telles qu’elles doivent être: L'air atmosphérique est un fluide si mobile, si facile à déplacer, qu'il n'ést pas étonnant que dans les zones tempérées où l'influence des astres agit moins fortement qu'entre les tropiques , des causes diverses et très-variables, contrarient fort souvent l'influence régulière de la lune; et tendent à en masquer, et même à en altérer les effets (1). Les perturbations que cés causes variables produisent sur les effets réguliers de l'influence de la lune sur l'atmosphère , occasionnent en effet beaucoup de varia- tions dans les deux constitutions atmosphériques que je viens de désigner , ce qui sans doute est cause qu'on les a méconnues jusqu'a présent. Mais je puis assurer que ces perturbations , quoique fréquentes et quelquefois très-grandes , n’empêchent pas de reconnoître le caractère de chacune de ces constitutions dans le plus grand nombre des cas. (:) Pour ne pas allonger cet extrait, je passe sous silence l’énumération et le développement de celles de ces causes variables que j'ai su connoïtre. INSTIT. NAT. 4 { 118 ) cadaiprobabilité que j'ai trouvé est, suivant més observations, estimée à 5 sur 8, c'est-à-dire, que sur48 constitutions atmosphériques comprises dans l'année lunaire , j'estime qu'ils'en trouve au moins 30 d'accord avec les principes indie dans ce mémoire ; et j'ajoute que parmi les causes perturbatrices qui modi les effets annoncés, plusieurs peuvent.être prévues , et peut-être même appréciées. Ce n’est pas tune opinion que je présente ici, c'est un fait que j annonce, c'est un ordre de chose que j'indique, et que chacun peut vérifier par l'observation. ’ Exposer ich tout ce: qui peut faire sentir la grande utilité de cette connaissance, me paroit-un objet absolument superflu. LamaARcrx. CA LE Recherches sur l’étain et le muriate blanc de cuivre, par M. Prousr. .De l'acide nitrique à 15°, mis sur de l’étain et réduit en poudre noire a dissout cette poudre ayec chaleur. 11 faut avoir soin de réfroidir continuellement cette dissolution. Elle.se fait sans désagement de gaz; elle est jaune, se trouble du,jour au lendemain , sans qu'on puisse attribuer l’oxide qui se dépose à la réac- tion de l'acide nitrique, puisqu'il n’y point de gaz nitreux dégagé. Elle contient de l'ammoniaque que la potasse caustique y démontre, enfin l'oxide d’étain qui se dépose, paroît absolument le même que celui tenu en dissolution , quant aux doses d'oxigène qu'il contient. Si on fait chauffer Ja dissolution, il y a dégagement de gaz nitreux, sur-oxidation de l’étain , et précipitation de l'oxide. De l'acide nitrique de:2b.à 30° produit.le même phénomène. .. L'eau .qui a servi: à laver les oxides d’étain très-oxigénés, donne par l’évapo- ration du nitrate d'ammoniaque , et non du nitrate d'étain comme on l’avoit cru. Si dans une dissolution d’étain ou de zinc par l'acide muriatique, on ajoute de l'arsenic, on, a du gaz hydrogène arsenié qui conserve long-temps son arsenic, et qui brüle lorsqu'il est mis,en contact avec l'acide muriatique oxigéné. L'étain contenant souvent. un. peu d'arsenic,. il faut chauffer le muriate d’étain pour dé- gager,le gaz hydrogène arsenié qui nuit à la couleur des précipités pourpres. Le muriate d'étain s’emparant d’une partie de l'oxigène de fer, décolore plus eu: moins toutes les dissolutions jaunes ou rouges des oxides de ce métal. Une dissolution muriatique d'étain contenant de l'acide sulfurique, évaporée à siccité, se change en une masse brune, rougeâtre qui est un mélange d'oxide ’étain. et de soufre, résultant, de la:décomposition de l'acide sulfurique par l’oxide d'étain: d’abord, peu oxidé..,,1, 1. das Ne Le muriate. d'étain. se sublime en entier, mais il lui faut un degré de chaleur beaucoup plus considérable que pour le muriate oxigèné du même métal, :: En, dissolvant dans de la potasse caustique de l’oxide simple d’étain, la moitié de cet oxide se suroxigène pour s'unir plus intimement à la potasse, et l'autre moitié désoxigèné se précipite au bout de quelques jours à l'état métallique. L'oxide ent simple d'étain enlève aussi l'oxigène au carbonate de cuivre, et revivihie ce métal; enfin il fait passer l'indigo au vert. oi Si l'on ajoute du/muriate d'étain à des dissolutions de cuivre dans les acides; ou même. aux oxides rouges, noirs, bleux, et verds de ce métal ; on obtient une poudre blanche qui. est du muriate de cuivre où l’oxide de ce métal est très-peu chargé d'oxigène, puisqu'il n'en contient que 0,18, tandis que ses autres oxides colorés en contiennent au moins 0,25. Ce muriate blanc de cuivre prend faci- lement l’oxisène dans l'air. On Je lui enlève de nouveau par le muriate d'étain. 1] esv insoluble dans l'acide sulfurique, soluble avec désasement de gaz nitreux, Ed . (119); et par conséquent décomposition de l'acide dans l'acide nitrique. Il:se dis- sout dans l'acide muriatique ; cette dissolution est blanche, mais verdit an contact. de l'air. Il se dissout aussi en blanc dans l’ammoniaque. Cette dissolution exposée à l'air devient bleue à sa surface, et cette partie bleue devenue plus pesante , en raison de l’oxigène qu’elle a absorbé, se précipite au fond: du vase. L'eau. bouillante versée en grande quantité sur ce mnriate, lé décompose..en, partie, elle acquiert un coup-d’œil jaune opalin, et la poudre jaune qui,se pré cipite contient toujours un peu d'acide muriatique, quoique lavée avec soin. €e muriate de cuivre est composé d'acide muriatique 24 5; d'oxide d'étain 1, de cuivre 63, G'oxigène 11 +. Ll'al ; FRS Le muriate verd de euivre saturé, évaporé à siccité et distillé , donne un peu d'acide muriatique oxigèné, et il reste une masse grise qui est du muriate blanc de cuivre contenant le cuivre oxidé au minimum. Pour obtenir cet oxide. de cuivre isolé, il faut chauffer ce muriate de cuivre avec: de la, potasse caustique ; et on a un oxide jaune sale qui se comporte avec les acides nitriques au-dessus, de 15°, et muriatique comme le muriate blanc de cuivre , mais l'acide sulfurique et l'acide nitrique au-dessous de 15°, font séparer cet oxide, en deux parties qui réagissent l’une sur l’autre. La première s’oxide d'avantage aux dépens de-la seconde qui passe à l’état de cuivre métallique, tandis que cette première partie plus oxidée, se dissout en bleu, dans l’acide. PARA RTE JTOOLT € 3 . Pelletier, comme l'observe M. Proust, avoit déjà reconnu la propriété ‘qu'avoit le muriate d'étain de désoxider|plusieurs oxides, mais il n'étoit entré dans aucuns détails sur le muriate blanc de cuivre. |: FAAUNE AB: 5:6:55b f cri } OUVRAGESINOUVEÈAUX. on Observation sur une difficulté périodique de respirer , qui prouve l'influence de la lune sur le corps humain. Extrait. de là traduction qu’en a faite le citoyen f 2109 PARs ISHEC . Hazxe, d'après le 1‘*. tome de l'Académie de Madrid. 7) Au mois de septembre 1775; une dame de 43ans, d'une santé foible, d’un tempérament sec, bilieux et très-nerveux, aÿant:toujours eu des menstrues'abon: dantes, éprouva pendant deux jours une grande difficulté de respirer.‘ Peu de temps'après , l'accident se: renouvella péndant deuxfautres jours. Une grande frayeur fut la seule cause apparente à laquelle on crût pouvoir attribuer cette affection. be 3{ 913 ) 558429 ! Des attaques successives se manifestérent : voici les symptômes que présenta la quatrième....... La malade ne pouvoit avaler, et si, pour humecter sa gorge, elle essayoit d'y faire passer une goutte d’eau, Aussi-tôt ‘elle suffoquoit. La sueur du front, de la poitrine , la douleur de dos, les cris douloureux en étoient la suite. La respiration. ayoit acquis un tel degré d'accélération; qu'elle.ne,pouvoit aller au-delà ; heureusement une défaillance la suspendit, ainsi que l'usage, des sens; et ce qu'il y eut de très-singulier, c’est que [le pouls se maintint dans l'écart naturel. Si, par des aspersions d'eau froide, on, tiroit la malade de cette apparence de mort, lorsqu'elle étoit revenue à elle-même , la suffocation.et,les symptômes se renouvelloient, L'accès duroit environ deux heures , à la: fin duquel ‘la respiration restoit telle que dans un asthme ordinaire ; mais cet accès,se 1é- pétoit |plusieurs fois dans l'espace de deux jours. Ce temps passé. la, malade n'éprouvoit aucune incommodité. L’étatide santé parfaite duroit pendant :dix, à douze jours, au bout desquels, sans cause apparente} Ja difficulté de respirer se faisoit ressentir avec les symptômes que nous venons de décrire , pour rever et disparoître ensuite périodiquement tous les dix à douze jours. ; (196 ÿ) Don Antonio Franséri, médecin de la Famille royale, qui visitoit la malade ,| et qui à écrit cetté observation, soupçonna que le retour dés paroxysmes, ayec cette régularité périodique, devoit être l'effet de l'influence de la lune. Par un examen attentif, il reconnut que tous les accès antérieurs avoient précédé la. nouvelle et la plèine lune : il vérifia cette observation pendant quatre années! consécutives. Les règles arrivoient en leur temps et duroient sept à huit jours. Si'élles sé réncontroient avec l'affection périodique et lunaire , elle s’arrêtoient le jour ‘même pour ne reparoître qu'à la fin du paroxysme ; alors l'évacuation se complétoit pendant le nombre! de jours accoutumés. ans la cinquième année de la maladie, le flux menstruel éprouva quelques irrégularités qui paroissoient dépendre de l’âge de la dame. Les accès furent alors plus doulouréux ; et tant qu'ils duroient on observa une hydrophobie très- marquée, tandis que, hors de l'accès, la malade éprouvoit un très “rand plaisir à ‘boire de l’eau. À cette époque, les accès reparoissoient quelquefois dans l’inter: fédiaire des périodes. Toutes les affections désagréables, comme la vue d’un rat, ün léger! dégoût’, un changement dans l'atmosphère, et principalement le son des cloches, excitoient la difficulté de respirer ; dans les jours d'intermission , on pré- venoit l'accès quand, par le son d'une mandoline, on rendoit insensible celui des cloches. SEFTE ARLES Une fièvre nocturne s'étant déclarée au mois de janvier 1786, la malade éprouva: un grand relâche dans ses souffrances ; alors lé paroxysme , qui auparavant se mani-, festoit constamment à la fin du jour, la surveille dela pleine et de la nouvelle lune, se déclara à l'aurore du troisième jour avant les lunaisons : il anticipa même encore d'un jour dans l'espace d’un an , en sorte. que sa durée fut de quatre jours. Sur la fin de 1788, les accès d'orthopnée cessèrent entièrement; ils ne se renou- veloient seulement quand, dans le commencement du paroxysme , la malade éprou- voit du dégoùt , de la pesanteur, de la mélancolie, de l'horreur pour l'eau, et prin- cipalement.et constamment quand il y avoit éclipse de lune ou de soleil. UE Cette dame avoit 64 äns au moment où cette observation fût communiquée à lacadémie de! Madrid; elle jonissoit d’une!santé et d’un embonpoint qu'il n'étoit pas naturel d'espérer raprès des souffrances anssi longues et aussi violentes: ! - On ne doit pas oublier de consigner un: phénomène qui été observé depuis cinq ans et qui dure engore: Leljour qui précède l'accès, on remarque une petite pustule sur les bords de la narine ; dont l’inflammation et la suppuration se terminent dans l'espace des quatre jours que dure le paroxysme ; passé ce temps elle se sèche. : | CG, Dur: La Géométrie du Compas , par L. Mascheroni; ouvrage traduit de l'italien, par 4. M. Carette , officier du Génie. Paris > chez Duprat, quai des Augustins. *Cet'iouvrage a le mérite piquant d'offrir un ensemble très-étendu de choses . nouvelles sur un sujet que l'on regardoit comme épuisé. L'auteur résout les problêmes de Géométrie élémentaire par le moyen du compas, sans faire usage de la règle , et dôriné pour diviser le cercle, plusieurs moyens qui peuvent être très-utiles pour la ‘cénstruction et la vérilication des instrumens propres à mesurer les angles. C'est €n tonsidérant que le compas est susceptible par sa forme d'une plus grande exacti- ‘tude-que la règle, sujette à beaucoup de défauts dans sa construction , et de grands inconvéniens dans son usage, que le C. Mascheroni a été conduit à chercher des ‘ConStructionsgéométriques qui pussent s'exécuter par le seul moyen du compas, et il en altrouyé d'assez simplés pour toutes les questions qui se présentent fréquem- ment, - , L _ BULLETIN DES SCIENCES, No. 16. PAR LA SOCIÈTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Messidor, an 6 de la Republique. HISTOIRE NATURELLE. Description du Vilarsia, par le C. Bosc, membre correspondant de la Société à Charles-town, Pentandria dyginia. Car. sssenT. Corolla monopetala ; nectaria decem ; stylus nullus ; capsula ovata Soc. rxiLom: unilocularis. V. aquatica, fig. 4. V. Foliis peltato-reniformibus, coriaceis, glabris, subtus racemoso-reticulatis petiolis floriferis. Warren ft Carol. n°. 196. Gmer. Syst. nat. 2. pag. 447 Racine..... Tige petioliforme haute de quatre décimètres , cylindrique, verte, parsemée de glandes brunes , spongieuses , portant une seule feuille à son sommet, et un peu au-dessous un appendice florifère. Feuille reniforme, entière , coriace, glabre, d’un vert pâle, de six à sept cen- timètres de diamètre ; totalement parsemée en-dessus de pointes larges enfoncées, ou de lacunes irrégulières de couleur rouge pâle, avec des veines élevées moins colorées. Fructification composée de plusieurs aggrégations de fleurs qui sortent à le partie supérieure de la tige ou petiole à deux centimètres au-dessous de la feuille, d'une protubérance glanduleuse qui saille quelquefois de 4 à 5 millimètres. Fleur à pédoncule solitaire , long de 15 millimètres, conforme à la tige. Calice d'une seule pièce divisé en cinq parties ; divisions ovales-aigües , droites, persistantes , verles, ponctuées de brun, longues de 3 millimètres. Corolle d'une seule pièce , blanche, presque campanulée, à cinq divisions pro- fondes, ovales, lancéolées, accompagnées latéralement d'un appendice moins épais, toujours plissé, qui leur donne une forme ovale et même un peu en cœur. Étamines au nombre de cinq ; filamens fusiformes attachés dans toute leur lon- gueur à la corolle, antheres droites aigües, de couleur jaune. Nectaires au nombre de dix; cinq attachés à la corolle et cinq au réceptacle. Les premiers placés au milieu des divisions, sphériques , velus, stipités, plus courts que les étamines et de même couleur. Les seconds attachés à la base du germe, sessiles , ovales , un peu reniformes, glabres, de couleur jaune. Pistil à germe ovale alongé, sans style, avec deux et quelquefois trois styg- mates membraneux, très-peu saillans et toujours appliqués l’un contre l'autre. Capsule presque tetagrone glabre uniloculaire , souyrant en deux parties , haute de 6 millimètres et large de 4. Semences nombreuses, rondes , applaties , brunes, attachées à deux placentas opposés et situés sur les bords des valves. ÿ Cette plante croît dans les eaux peu profondes, et dont le fond est vaseux. Elle commence à pousser dès le mois de floréal, et à fleurir dès le mois de prairial. : Ses fleurs s'épanouissent successivement pendant tout l'été, une ou deux Fois 2°. Annèe. N°. IV. Q {nSTITUT NAT: ( 122) | par jour. Aussitôt que leur fécondation est opérée, le pedoncule qui s’étoit relevé pour gagner la surface de l’eau , se recourbe de nouveau, de sorte que la capsule se développe et mürit sous l'eau. Ce n'est qu'en vendémiaire que l’on commence à trouver de ces capsules parfaitement müres, et on en peut cueillin plusieurs tous les deux ou trois jours jusqu'aux premières gelées. Souvent la fe: condation n'a point lieu, et alors les pedoncules se gonflent, se racourcissent et deviennent le germe des racines d'une nouvelle plante , qui se fixe lorsquele pétiole se sépare de la mère-racine. Le Villarsia, dont la corolle est régulière pentandre, dont le fruit est une capsule loculaire, et dont les semences sont attachées laux bords des cioisons, doit appartenir à la famille des Gentianées. Il est extrêmement voisin du Mé- nyanthes , selon l'observation du C. Bosc, qui ajoute qu'il seroit même possible à la rigueur de le faire entrer dans ce genre, dont il ne paroît différer que par le nombre des nectaires, dont le second rang est si peu apparent, que Walter ne l'a pas remarqué. Quoi qu'il en soit, Gmelin ayant consacré cette plante, comme genre, sous un nom cher à la science, celui de Villars, professeur de botanique à Grenoble, auteur de la Flore du Dauphiné, il paroïtra peut-être bon aux amis de l’histoire naturelle de la faire graver, et d’en publier la des- cription complette sans changer le nom. Le Villarsia est attaqué par une chenille applatie, À seize pattes, jaune, ayant" que 1) deux tentacules de chaque côté des anneaux. Elle a environ 8 millimètres de long sur 3 de large. Ses mœurs sont positivement les mêmes que celles de la che- nille du Phalena potamogata , c’est. à dire qu'elle coupe un morceau de feuille et l'attache à un autre pour s'y mettre à l'abri de l'eau et de ses ennemis ; et manger tranquillement le parenchyme environnant, Peu de feuilles sont exemptes de ses ravages, au grand mécontentement des botanistes : linsecte parfait n’est pas connu. : Explication de la figure 5. A le calice; B la corolle, vue de face ; C la même, vue de côté ; D la même, ouverte et grossie avec les étamines et les nectaires; E une étamine grossie,; F un nectaire grossi; G le germe soutenu par le peduneule ; H la capsule; [la même, coupée transversalement ; K une semence grossie. : PAUVE PHYSIQUE. Résultaës de plusieurs expériences destinées à déterminer la quantité 7 ” $ . 7 Ê d'action que les hommes peuvent fournir par leur travail journalier, suivant les différentes manières dont ils employent leurs forces ÿ par le C. Courows. Pour rendre compte avec clarté et précision de cet intéressant mémoire, ül faut d'abord Exer le sens de ces mots: quantité d'action. « L'effet qui résulte du travail mécanique.des hommes peut toujours se réduire au mouvement d'ascension d'un corps pesant; la vitesse avec laquelle ce mouve- ment a lieu s’éteindroit bientôt, si [a cause qui l’a produite cessoit d'agir, et il est nécessaire que l’homme fasse un effort continuel sur le corps pour entre- tenir cette vitesse. Voilà donc deux quantités susceptibles d'une énonciation nu- mérique : la vitesse, qui est le nombre des mètres , ou d'unités d'espace par- courues uniformément pendant l'unité de temps; et l'effort, qui a pour expression et pour mesure un certain noribre de kilogrammes ou d'unités de po d. Le produit de ces deux nombres représente et mesure l’action, et ce produit, (41280) multiplié par un troisième nombre , qui est le temps de la durée de l’action, donne la quantité d'action ou l'effet total résultant du travail, qui se rapporte ainsi à des choses mesurables et susceptibles d'entrer dans le calcul. Ces notions établies , l’objet fondamental de recherches est la comparaison du travail_avec la fatigue qui en est la suite nécessaire ; une même quantité d’ac- tion (ou le nombre qui la représente) peut résulter d'une infinité de combinai- sons différentes des valeurs des nombres, dont le produit lui sert de mesure ; combinaisons qui dépendent des différentes manières d'employer la force de l'homme. La fatigue est-elle égale, dans tous les cas, pour des quantités d'ac- tions égales, ou bien varie-t-elle lorsque , dans différentes circonstances , on fait varier les nombres qui représentent la vitesse, l'effort et le temps, de manière, cependant, à avoir toujours le même produit ? Daniel Bernoulli, et d'autres au- teurs célèbres ont adopté la première opinion ; mais le C. Coulomb fait voir qu'ils se sont trompés, et en détruisant par des preuves tirées du raisonnement et de l'expérience, une erreur appuyée d’autorités aussi respectables, il a rendu un grand service à la mécanique appliquée. Cependant, quoique la fatigue ne soit pas simplement proportionnelle à la quantité d'action, elle en est une fonction, c'est-à-dire que la formule qui la représente doit renfermer, d'une manière quelconque , la vitesse , l'effort et le temps. On sait par la théorie de l'analyse mathématique, quil doit dès-lors exister une, certaine relation entre ces trois choses, tel qu’un effet donné soit produit avec la moindre fatigue , ou, ce qui atteint le même but, telle qu'a fa- tigue égale la quantité d'action ou l'effet total soit un maximum. C'est-là le problème que l’auteur s'est proposé de résoudre, et qu'il a considéré dans les diverses manières d'employer les forces de l'homme. Il examine d’abord la quantité d'action que les hommes peuvent fournir lors- qu'ils montent, pendant une journée de travail, une rampe ou un escalier, avec un fardeau ou sans fardeau. Les expériences qu'il cite sur cet objet, prouvent dès l’abord la fausseté de l'opinion de Bernouilli ; il a trouvé que la quantité d'action d'un homme qui monte sans fardeau, ou qui n’a que son corps à élever, est double de celle d'un homme chargé de 68 kilogrammes (l'un et l'autre agissant pendant un jour) en ajoutant à ce poids celui de son corps. On voit donc d’une manière frappante, comment, à fatisue égale et pendant un temps donné, l'effet total ou absolu obtient des valeurs ditférentes par di- verses combinaisons de l'effort et de la vitesse. Mais le mot e/fes désiine ici la quantité totale de travail employé à élever tant le fardeau que le poids de l'homme; et ce qu'il importe de considérer, est l'effet utile, c'est-à dire l'effet total, déduction faite de la valeur qui représente le transport du poids du corps de l'homme. Cet effet total est le plus grand pos- sible , lorsque l'homme monte sans fardeau, mais alors l’effet utile est nul; il est nul aussi si on charge l'homme d'un fardeau si considérable qu'il puisse à peine se mouvoir : il existe donc, entre ces deux limites, une valeur du fardeau telle que l'effet utile est le plus grand possible. Le C. Coulomb suppose que la perte de quantité d'action est proportionnelle au fardeau (hypothèse que l'expérience confirme), ce qui fouruit une équation qui, traitée selon les règles des maxima et minima , donne 53 kilogrammes pour le fardeau dont l'homme doit être chargé , pour produire pendant un jour, en montant un escalier , le plus grand effet utile, et la quantité d'action qui résulte de cette détermination, et qui a pour valeur 56 kilogrammes élevés à un kilomètre , est sensiblement la même que celle donnée par l'expérience. Mais ce genre de travail fait consommer en pure perte presque les trois quarts de l’action totale des hommes , et coûte par conséquent quatre fois plus qu'un travail, où après ayoir monté un escalier sans aucune charge, ils se laisseroient retomber par nn moyen ais en entraînant 2 Soc. rxILOM. (124 ) et élevant un poids d'une pesanteur à peu-près égale au poids de leur corps. L'auteur examine ensuite le travail des hommes marchant sur un chemin ho- rizontal, avec un fardeau ou sans fardeau. Il employe une méthode semblable à la précédente , et trouve des résultats analogues. La plus grande quantité d’ac- tion a lieu lorsque les hommes marchent sans fardeau ; elle est à celle des hommes marchant chargés de 58 kilogrammes , à penu-près comme 7 à 4. Le fardeau que doit porter un homme pour produire le plas grand effet utile (celui dans lequel on déduit de l'effet total la quantité d'action relative au transport de son propre poids ), est de 50,4 kilogrammes. Il est un cas particulier qui a toujours lieu dans les transports qui se font dans les villes, c’est celui où les hommes, après avoir porté le fardeau , reviennent à vide pour chercher une nouvelle charge ; le poids dont il faut alors les charger pour obtenir le plus grand effet, est 61,25 kilosgrammes. La quantité d'action utile dans ce cas, est à celle que fournit un homme marchant librement et sans fardeau, à peu-près comme 1 est à 5; il emploie en pure perte les quatre cinquièmes de sa force. L'auteur parcourt ensuite successivement les cas de l'homme employé à trans- porter des fardeaux sur une brouette, à élever un mouton pour battre et en- foncer des pilotis, à tourner une manivelle ; il donne à chaque article des résultats absolus et des résultats comparatifs, en rapprochant chaque espèce de travail dont il s'occupe de diverses autres manières d'employer les forces de l'homme. Il trouve qu’en lui faisant monter un escalier librement et sans fardeau , sa quan- tité d'action est au moins double de celle qu'il fournit dans toutes ces autres manières d'appliquer ses forces. Les bornes de cette feuille ne nous permettent pas de le suivre dans un plus grand nombre de détails, et nous nous conten- terons , pour donner une idée de sa méthode, de ce que nous avons dit sur l'homme, marchant sur un plan incliné ou horizontal. Le C. Coulomb termine son mémoire par la considération du travail de l’homme employé à labourer la terre. Il a trouvé , par l'expérience, que la quantité totale d'action ainsi fournie pendant une journée, équivaut à très-peu près à 100 kilogrammes élevés à un kilomètre. Comparant ensuite ce travail à celui des hommes employés à monter des fardeaux sur une rempe ou un escalier , et ap- pliqués à la sonnette, il trouve dans le labour un déchet d'environ un vingtième seulement de la quantité d'action, ce qui peut être négligé dans des recherches de cette nature. L’auteur a grand soin de prémunir les observateurs contre les expériences de trop courte durée , et parle plusieurs fois des erreurs auxquelles on s'expose en les faisant avec des hommes d'une force au-dessus de la force ordinaire. Les ré- sultats moyens ont aussi une relation avec les climats. « J'ai fait , dit l'auteur, « exécuter de grands travaux à la Martinique par les troupes ; le thermomètre » y est rarement au-dessous de 20 degrés; j'ai fait exécuter en France le même » genre de travaux par les troupes, et je puis assurer que sous le 14°. degré de » latitude, où les hommes sont presque toujours trempés de leur transpiration, » ils ne sont pas capables de la moitié de la quantité d'action qu'ils peuvent » fournir dans nos climats ». Pronrx. Extrait d'une notice sur le Télégraphe , adressée à la Société. par le C CuaPre. Le C. Chappe , qui a le premier fait exécuter en France des Télégraphes , n'a cessé de s'occuper de leur perfectionnement. La figure tre, représente le dernier e ( 125 ) modèle auquel il s’est arrêté. La partie supérieure de ce Télégraphe est composée de trois pièces, dont chacune se meut séparément, et se place dans la situation que l’on donne à la branche qui lui correspond sur la partie inférieure construite en forme de manivelle. La plus grande de ces pièces, aux extrémités de laquelle sont ajustées les deux autres, peut prendre quatre positions : devenir horizontale, verticale , inclinée à gauche ou à droite, sur un angle de 45°. Les pièces qui se meuvént sur ses extrémités, et qu'on nomme les aîles , sont disposées de manière que chacune peut prendre, par rapport à la pièce principale , sept positions, savoir : en formant, soit au-dessus, soit au-dessous d'elle, un angle de 450. , un angle droit, un angle obtus de 135°, et enfin en coïncidant avec elle. Par la combinai:on de toutes ces positions , ce Télégraphe forme 196 figures différentes, qui doivent être regardées comme autant de signes simples, à chacun desquels on peut attacher une valeur de convention. On conçoit sans peine qu’en plaçant ainsi dans une direction quelconque , une suite de Télégraphes, dont chacun répète les mouvemens produits par celui qui le précède, on transmet au bout de cette ligne les figures faites dans son premier point; et par conséquent les idées qu'on y attache sont transmises elles-mêmes sans qu'aucun des agens intermé- diaires en ait pu prendre connaissance. Le dernier Télégraphe du C. Chappe a sur le premier, l'avantage de faire immédiatement sur la manivelle inférieure, la figure que l’on veut donner à la partie supérieure , ce qui produit à la fois plus de sûreté et plus de célérité dans les opérations , parce qu’on peut exécuter presque simultanément tous les mouvemens nécessaires pour produire une fi’ure quelconque , et suivre plus facilement le dessin sur lequel sont tracés les signaux à transmettre successivement. L. C. Nouveau Télégraphe présenté par les CC. Brécuer et Betancourt. La figure 2eme représente ce Télécraphe, qui n’est composé que d’une seule pièce , que les auteurs nomment flèche , et dont une des extrémités est terminée en T, pour la distinguer de l'autre. Cette flèche se meut par le moyen de deux chaînes réunies en une seule, par des vis qui permettent de la tendre lorsqu'elle se relâche. Cette espèce de chaîne sans fin, qui passe sur deux poulies A et B d'égal diamètre, dont l'inférieure B reçoit son mouvement d’un treuil placé sous la main de l'observateur, en communique un semblable à deux autres, qui font tourner les tuyaux portant les oculaires de deux lunettes, au foyer desquels se trouvent deux fils qui se coupent à angles droits, et dont l’un prend par le mouvement du tuyau des inclinaisons égales à celles qu’on donne à la flèche. En ne considérant, pour plus de simplicité , que ce qui se passe dans une seule lunette L, on voit que si un second Télégraphe , placé parallèlement au premier , en répète les mouvemens , la flèche vue dans la lunette doit coïacider avec l'un des fils dont on vient de parler, ou lui être parallèle, circonstances que l'œil juge avec autant de facilité que de précision (*). La circonférence de la poulie inférieure qui fait mouvoir la flèche , est divisée en trente-six parties, sur chacune desquelles elle peut s'arrêter , ce qui fait que cette flèche, et en même temps les fils de la lunette , peuvent prendre un pareil F nombre de positions ; on a donc dans ce nouveau Téléeraphe trente-six lignes sim ples, quise transmettent avec la plus grande promptitude , puisque l'observateur du second Télégraphe peut le mettre en mouvement, sans attendre que celui du premier ait fini le signal commencé. Celui-ci, en mettant l'œil à la lunette, vérifie (*) !1 faut bien se garder de confondre ces fils avec le micromètre. Dans le et Betancourt , on ne mesure ni on n’estime aucun angle ; on ne fait que s l coïncidence de deux lignes. Télégraphe des CC. Bréguez ssurer du parallélisme où de INSTITUT WAP, ( 126) par la coïncidence ou le parallélisme du fil avec la fléche du second Télégraphe | si ce signal a été fidèlement copié. En passant ainsi de Télésraphe en Télé-\ graphe , le signal arrive promptement et sûrement au bout de la ligne. Les divisions de la poulie étant marquées soit d’une lettre, soit d'un chiffre, rien n'est plus aisé que de reconnoitre celui qui répond 4 la position prise. L'obser=-. vateur du premier Télégraphe n'a besoin , pour faire les signaux , que d'avoir, la suite des lettres ou des nombres qui répondent à chacun de ceux qu'on doit exécuter , et l'observateur du dernier Télésraphe trouve les mêmes lettres ou, les mêmes chiffres, en prenant sur la circonféreuce de la poulie À, ceux qui xé= pondent à chaque signal qu'il recoit. La valeur de ces lettres ou de ces chiffres est absolument indépendante des opérations télégraphiques, et peut tenir à telle langue ou à tel système d'idées qu'on voudra. L'homme le moins instruit sera mis presque sur le champ en état de faire le signal dont il aura le chiffre sous les yeux, quelles que soit la signification de ce chiffre qu’on aura pu former dans le cabinet, d’après une intention et une méthode quelconque , et qui, lorsqu'il aura été reçu à l’autre extrémité de la ligne , sera traduit suivant les instructions données d'avance. Les commissaires de l'Institut et toutes les personnes qui ont vu opérer le nouveau Télégraphe , ont reconnu qu'il n'y avoit aucune équivoque à craindre” dans son usage, et que quoique deux positions consécutives de la flèche ne for- massent entre elle qu'un angle de 10° de la division en 560; il n'est pas à craindre qu'on prenne lune pour l'autre ; car les moindres oscillations de la flèche du! second Télégraphe s'apperçoivent par le moyen du fl de la lunette du premier. La vérification est facile, puisqu'il sufit de mettre la poulie À dans la situation qui doit rendre la flèche verticale ; si l'instrument est en bon état, la flêche du premier Télégraphe se trouve alors couchée le long du mât, et le fil de la lunette doit être parallèle ou coïncidant avec le mât du second Félégraphe; d’ailleurs les chaînes ont par leur construction une élasticité capable de compenser les très-petites variations qu’elles éprouvent dans leur longueur, par les changemens de température , ensorte que les corrections à faire ne peuvent être que très-rares et très-légères. Lorsque les flèches du premier et du second Télésraphe ne se meuvent pas dans deux plans parallèles , le &l, en décrivant les mêmies angles que la première ne se trouveroit pas parallèle à la seconde; pour corriger cette erreur les CG: Bréguet et Betancourt divisent dans ce cas la poulie hxée au treuil, de manière que la flèche , quoique vue obliquement, paroisse parcourir dans sa révolution 36 espaces égaux; et comme l’axe du treuil ne se trouve pas parallèle à celui de la lunette, pour faire tourner celle ci, ils ont 'appliqué à leur machine l'espèce de genouil représenté dans la figure 3. Erql Le mémoire des CC. Bréguet et Betancourt est terminé par des observations sur la langue télégraphique , dans lesquelles ‘is remarquent avec raison qu'il y a dans la télégraphie deux problèmes très-distincts à résoudre , et dont l'un est absolument indépendant de la machine à transmettre les signes. IL est d’ailleurs évident qu'il faut que cette machine soit très-simple, et qüe les signes qu'elle transmet , soient aussi, comme les caractères de l'écriture , très-simples, et en assez petit nombre. Les trente-six signes simples du nouveau Télégsraphe,; combinés seulement trois a trois, donneront 41,840 arrangemens. Voilà de quoi fournir au vocabulaire le plus complet, soit de mots, soit de phrases. La composition de ce vocabulaire est l'objet du second problème, et tient à des recherches sur la métaphysique des langues , et sur le nombre d'idées qu'on peut avoir besoin d'exprimer dans une correspondance relative à un objet Re ce qui n’a, comme on voit , aucun rapport avec la construction de a machine qui sert à la transmission des signes. L. G. ( 127) Note sur la double réfraction du Soufre ; par le ©. Haux. Le C. Haüy étant parvenu à polir un morceau de soufre natif transparent, a Soc, PHILOM > trouvéf qu'il avoit une double réfraction très-forte. Les deux faces, à travers k lesquelles on regarde les objets à l’aide de ce morceau, sont inclinées entr'’eilles d'environ 24, et leur plus grande distance est de 14 millimètres, ou un peu plus de six lignes. Si l'on place le morceau sur un papier où l'on ait tracé une digne, on voit deux images très-distinctes de cette ligne. De plus, en observant les objets un peu éloignés, à travers les mêmes traces, on juge, par le déplace- ment des images, qne la réfraction du soufre en elle-même doit être considérable, eu égard à la densité de cette substance, dont la pesanteur spécifique n’est guères que le. double de celle de l’eau, ce qui s'accorde avec les résultats de ‘Newton sur les puissances réfractives des corps inflammables. Le C. Haüy se propose de faire des expériences pour déterminer la quantité de cette réfrac- tion , qui n’a pas même été mesurée: et de la comparer ensuite avec le résultat du calcul, d'après le rapport entre les puissances réfractives des substances in- flammables et leurs densités. CHIMIE, Considération chimique sur l'effet du mordant dans la teinture rouge du Coton; par le ©. CHArTtaL. Un mois suffit à peine pour terminer toutes les opérations qu’on a jugé in- dispensables pour obtenir un beau rouge dit d’Andrinople. On y emploie suc- cessivement la soude, l'huile, la noix de galle, le sulfate d'alumine , le sumac, le sang, la liqueur gastrique , la garance, le savon , le nitro-muriate d'étain. La chimie est aujourd’hui assez avancée pour simplifier toutes ces recettes nombreuses, dont fourmillent nos arts. Par son secours on peut ramener toutes les opérations à des principes simples, et avoir des points fixes d’où l'on part, et vers lesquels on rapporte tous les résultats de ses travaux. C'est dans cette vue que le C. Chaptal soumet aux principes chimiques l'action des trois mor- dans employés à la teinture en rouge du coton: l'huile, le coton, la noix de galle. De l'huile. — L'huile la plus propre aux usages de la teinture n’est point l'huile fine, c’est celle au contraire qui contient une forte portion de principe extractif, - L'huile fine ne conserve pas son état de combinaison avec la lessive de soude; elle demande même plus de force dans la lessive, ce qui ne permet plus au teinturier de graduer les opérations subséqnentes , tandis que l’autre fait une combinaison plus épaisse, plus durable, et n’exige qu'une foible lessive à un ou deux degrés. La lessive de soude n'est employée que pour diviser, délayer , et porter l'huile d'une manière égale dans toutes les parties du coton, ce qui démontre la néces- sité d'opérer une intime et forte combinaison d'huile et de soude. L'huile doit étre en excès et non dans un état de saturation absolue; car dans ce dernier cas elle abandonneroit l'étoffe par le lavage , et la couleur resteroit sèche. La noix de galle. — Lersque le coton est convenablement imprégné d’huile, - on lui fait subir l'opération de l’engalage. Ici la noix de galle a plusieurs avantages. 19. L’acide qu'elle contient décompose la liqueur savoneuse dont le coton est impregné , et fixe l'huile sur l’étoffe. 2°. Le caractère d'animalisation qu'a la galle prédispose le coton à recevoir le principe colorant. 5°. Ce principe astringent s’unit ayec l'huile , et forme avec elle un composé qui noircit en se désséchant, ( 128) est peu soluble dans l'eau et a la plus grande affinité avec le principe colorant de la garance. D'après ces principes, 1°. la galle ne sauroit étre remplacée par les autres astringens à quelque dose que ce soit, 2°. La galle doit être passée la plus chaude possible , pour que la décoinposition soit prompte et parfaite. 3°. Le coton en- galé doit être séché promptement pour éviter sa coloration en noir, ce qui nui- roit à la vivacité du rouge. 4°. Il convient de choisir un temps sec pour procéder à l'engalage 5°. Le coton doit être foulé avec le plus grand soin, pour que la décomposition qui doit s'opérer s'effectue d’une manière égale sur tous les points de la surface, Go, Il doit y avoir ua rapport établi entre les proportions de la noix de galle et du savon; si la première prédomine, la couleur est noire ; si c’est la deuxième , la portion d'huile qui n'est pas combinée avec le principe astringent , s'échappe en pure perte par le lavage , et la couleur reste maigre. Du sulfate d'elumine. — Le troisième mordant employé dans la teinture rouge sur le coton, est le sulfate d’alumine, (alun). Non-seulement il avive le rouge de la garance , mais encore il sert à donner de la solidité à la couleur , par sa décompositition et sa fixation dans le tissu de l’étoffe : car le précipité qui sa produit alors , est insoluble dans l’eau et les alkalis. Il faut avoir attention de ne pas passer le coton engalé dans une dissolution d’alun trop chaude, parce ques une portion de galle s’echappe du tissu de l’étoffe , et alors la décomposition de l'alun se fait dans le bain, ce qui diminue la proportion du mordant et appau-" vrit la couleur. L'huile, le principe astringent , l’alumine , qui servent de mor- dant au rouge de garance , offrent à la chimie une combinaison bien intéressante: à étudier. Chacun de ces principes employés séparément, ne produit ni la mêmes fixité , ni le même éclat dans la couleur. On voit par ce court exposé, que c'est en raisonnant les opérations , en cal- culant le résultat et le principe de chacune d'elles, qu’on peut parvenir à maf- triser les procédés, à corriger les erreurs , et à obtenir des produits constans : sans cette marche, la pratique de l’homme le plus exercé ne présente, dans ses mains, qu'une décourageante alternative de succès et de ea OUVRAGES NOUVEAU X. Rapport général des travaux de la Société Philomatique de Paris, depuis le 1er. janvier 1792 jusqu'au 25 frimaire de l'an 6 de la, République, par le G. Sirvesrre , secrétaire de cette Société ; suipz de l'éloge du ©. Puoue, par le C. Cuvres. Cet ouvrage , format in-8°, de 16 feuilles d'impression, contient un extrait de tous les Mémoires lus ou communiqués à la Société. Il présente un tableau rapide et méthodique de la marche des sciences pendant ces momens critiques de la révolution, où cette Société restée presque seule des Sociétés savantes , recevoit en dépôt les découvertes et les résultats des travaux des membres, qui, lors de la destruction des Académies, s'étoient réunis à elle. L'éloge du C. Riche, en rappelant les droits de ce savant estimable à l'estime publique, particulièrement par ses travaux pendant l'expédition destinée à la recherche du GC. Lapeyrouse, et dont il a fait partie, fait connoître aussi les stations de l'escadre , les princi- paux évènemens et les découvertes de géographie et d'histoire naturelle, aux- quelles ce voyage intéressant a donné lieu. Cet ouvrage se trouve chezle C. Fuchs; Libraire, rue des Mathurins. Prix, 2 fr. 5o centimes. Bull. des Jezences N°10. ER VS BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Thermidor, an 6 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Sur l’Agyneja, L. par le C. VENTENAT. IL n’est point de botaniste qui en réfléchissant sur le caractère générique assigné par Linneus à l’Agyneja , n'ait dù être surpris de l’exception frappante que pré- sentoit, dans ce genre, l'ovaire absolument dépourvu de style et de stigmate. Le C. Ventenat ayant eu occasion d'observer l’Agyneja impubes, L. dans le jardin du C. Gels, a lu à la Société d'Histoire Naturelle une description complette de cette espèce, dont nous allons extraire le caractère générique. Agyneja. Monoïque. FL. M. Calice à six folioles ouvertes , muni intérieure-. ment d'un disque divisé en six lobes. ET. Stipes central, obtus, plus court que le calice ; anthères 3, arrondies, didymes, adnées à la face intérieure du stipes et au-dessous de son sommet. FL. FEM. calice à six folioles ouvertes , dont trois intérieures , persistant. Ovaire déprimé ; syles 3, applatis, sillonnés longitudi- nalement, réfléchis , terminés chacun par deux stigmates roulés en-dehors. Cap- sule presque ovoïde , tronquée , triloculaire ou formée de trois coques ; coques s'ouyrant avec élasticité en deux valves, septifères dans leur partie moyenne, dispermes ; cloison membraneuse ; axe central en forme de massue , faisant les fonctions de placenta. Extrait d'un Mémoire sur le genre de la Sèche , du Calmar et du Paulpe, vulsarrement nommés, Poryres ne Mer, par le C. Lamarcr. Le C. Lamarck a eu pour objet dans ce mémoire , d'établir parmi les Sepia de Linné, trois genres particuliers , qui sont les sèches, les calmars et les poulpes ; genres qui lui ont paru essentiellement distingués les uns des autres, et faciles à déterminer. Il a aussi eu pour objet non -seulement de fixer les caractères génériques de ces trois genres , mais encore de présenter une nouvelle rédaction des différences qui distinguent les espèces connues de ces genres , de fixer leur synonymie, enfin de faire connoître plusieurs espèces nouvelles qui appartiennent à chacun de ces genres, et que la riche collection du Muséum d'Histoire Naturelle l’a mis à portée d'observer. . Voici l'exposé de ces genres , ainsi que celui des espèces maintenant connues qui se rapportent à chacun d'eux. Ils appartiennent à la classe des mollusques. Ir. Genre. Sèche, Sepia. Caractére. Corps charau, déprimé, contenu dans un sac ailé de chaque côté dans toute sa longueur , et renfermant vers Le dos , un os spongieux presque friable et opaque. Bouche terminale , entourée de 10 bras qui couronnent la tête, sont garnis de ventouses verruciformes, et dont deux sont pédonculés et plus longs que les autres. 2. Année. N°. V. R Soc. D'Hirsr. NATURELLEe INSTITUT NATS ( 180 ) Observation. Ce caractère réduit considérablement le genre sepia de Linné ; par ce qu'il exclut les espèces qui, au lieu de cet os épais, friable et opaque des sèches, n'ont dans le dos qu'un corps mince, transparent et corné, et qu'il en exclut encore les espéces qui n'ont que huit bras autour de la bouche, et dont le corps, sans os ni cartilage dorsal, est contenu dans un sac non aîlé. Espèce. 1. Sèche commune. Sepia officinalis. Lin. Sepia corpore utrinque levi, osse dorsali eliptico. (æ) Cotyledonibns brachiorum conicorum quadri serialibus. (2) Cotyledonibus! brachiorum eonicorum biserialibus. 2. Sèche tuberculeuse. Sepia tuberculata. Lam. Sepia dorso capiteque tuberculatis, osse dorsali spathulato. II. Gewre. Calmar. Loligo. Caractère. Corps'charnu, allongé, contenu dans un sac atlé inférieurement, et reufcrmant vers le dos un corps mince, transparent, corné. Bouche terminale, entourrée de dix bras qui couronrent la tête, sont garnis de ventouse verruciformes , et dont deux sont plus longs que les autres. Observation. Les calmars sont distingués des sèches , 1°. en ce que leur sao est garni seulement dans sa partie inférieure ou à sa base de deux ailes ou na- geoires plus larges et plus courtes que celles des sèohes; 2°. en ce qu'ils con- tiennent tous vers le dos, un corps mince , transparent, corné, fait en forme d'épée ou de lames penniformes. - Les ventouses ou verrues concaves des bras soit des sèches, soit des Calmars, sont toutes armées d’un anneau corné , dentelé en son bord extérieur, et qui. servent à ces ventouses comme d'espèces de griffes pour se maintenir lorsqu'eiles sont appliquées. Æspèces. 1. Calmar commun. Loliso vulgaris. Loligo alis semi-rhombeis , limbo sacci trilobo , lamina dersali antice angustata. 2. Calmar sagitté. Loligo sagittata. Loligo alis triangularibus caudæ adnatis, limbo sacci integerrimo .lamina dorsali anticè dilatata. 3 3. Calmar subulé. Lolizo subulata. Loligo alis augustis caudæ subuiatæ adnatis, lamina dorsali trinervi utrinque subacuta. 4. Calmar sepiole. ZLoligo sepiola. Loliso corpore basi obtu o , alis subrotundis, lamina dorsali lineari minutissima, Il. Genre Poulpe. Ocropus. Caractère. Corps charnu, obtus inférieurement, contenu dans nn sac dépourvu d’aîles , et n'ayant dans son intérieur ni os spongieux , ni lame coruée. Bouche terminale , entourée de huit bras égaux, ayant des ventouses sans griffes. Observation. Tous les poulpes n'ayant que huit bras, leur sac n'étant nullement aîlé , ‘et leur corps ne contenant ni os spongieux, ui lame cornée, sont fortement distingués des sèches et des calmars , quoiqu'ils aient d'ailleurs avec ces deux genres les plus grands rapports. : Espèces. 1. Poulpe commun. Octopus vulgaris. Octopus corpore lævi.: cotyledomibus biserialibus distantibus. 2. Poulpe granüleux, Octopus granulatus.. Octopus corpore tuberculis sparsis sranulato, cotyledonibus crebis biserialibus.. 3. Poulpe cirrheux.! Octopus cirrhosus. Octopus corpore subrotundo læviusculo, brachiüs compressis spiraliter convo- lutis, cotyledonibus uniserialibus. 4. Poulpe musqué. Ocropus moschatus. (191) Octopus corpore elliptico lævi, brachiis loreis prælongis, cotyledonibus uni- serialibus. Nota. Le C. Lamarck essaye de prouver que cette dernière espèce, à laquelle les anciens Naturalistes, qui l'ont assez bien connue, donnoient différens noms, tels que eledona, bolitæna, ozolis, ozæna, osmylus, et qu'on appeloit en Italie muscardino et muscarolo, à cause de sa forte odeur de muse, est le mollusque qu’on trouve souvent dans l'argonaute ou nautile papiracé (argonauta argo) ; mais que ce nest pas l'animal même qui a formé cette coquille. Ce poulpe se lose dans l’argonaute, comme les cancer Bernardus se logent dans d'autres co- quilles. PHYSIOLOGIE. Rapport au nom de la Commission nommée pour répéter les expériences sur le Galvanisme, par le C. HALL*. Cette Commission ne s'est pas contentée de répéter une grande partie des expériences déja faites ; elle les a classées, et en a completté l'ensemble, par d'autres expériences qui lui sont propres. I. Le phénomène du Galvanisme , dans toute sa généralité, consiste en ce qui suit : on établit entre deux points d’une suite d'organes nerveux ou muscu- laires , une communication , au moyen de certaines substances déterminées. A l'instant où cette communication a lieu , il arrive dans l'état de ses organes des changemens dont la nature est encore inconnue , mais qui se manifestent par des sensations plus ou moins vives , ou des contractions plus ou moins fortes. Ces contractions musculaires ont lieu même dans des parties séparées du corps, et s'opèrent avec autant de force que par les moyens irritans les plus efficaces. La suite d'organes nerveux ou museulaires porte le nom d'arc animal. Les autres substances forment l'arc excitateur. On peut varier la composition de l'un et de l’autre de plusieurs manières: Il. Parmi les effets qui résultent des différentes compositions de l'arc animal, on remarquera les smvans. Üue ligature faite sur le nerf, n'intercepte point le galvanisme , à moins qu'elle ne soit faite dans la partie entourée de chair. Si le nerf est coupé, et que ses deux bouts soient en contact, le galvanisme a lieu ; mais s'il n'y a que simple rapprochement sans coutact, il est intercepté. HI. Parmi les effets qui résultent des différentes compositions de l'arc excita- teur, nous remarquerons ceux-ci. Sa composition la plus favorable est lorsqu'il est de trois pièce», dont chacune d’un métal différent ; l'une touche le nerf, l'autre le muscle. Elles se nomment supports ou armatures. La troisième les fait communiquer. C'est Le communicateur. Mais on peut en supprimer une ou deux. On peut leur interposer des matières animales, de l'eau ; ou leur substituer d’autres substances, soit combinaisons métalliques , soit tous autres minéraux , etc. On n'a pu encore déterminer exactement quelles sont les combinaisons inefficaces, mais on les a déja classées jusqu à un certain point selon le degré de leur effi- cacité. L'or , l'argent , le zinc et l'étain , sont les métaux dont l'introduction dans l'arc exitateur est la plus favorabie. En générai, un métal unique n'agit que lorsque toutes les autres circonstances sent très-favorables ; mais alors aussi on l'a souvent vu agir. Au reste, il peut aisément y avoir erreur , car pour peu que l’un des bouts de l'arc soit allié dans une proportion differente, l’arc agit comme s'il y avoit deux métaux. En frottant un bout avec un métal différent , quelquesfois même avec les doigts. ou en soufilant dessus, on lui donne de l'efficacité dans des circonstances où il n’en auroit pas eu sans cela. Les oxides agissent moins efficacement , cœteris paribus , que leurs métaux. Le R 2 INSTITUT NAT: ( 132 ) charbon sec agit comme un métal identique. L'eau et les substances humectées n'interceptent point ; les doigts humides non plus, mais bien les doigts secs. Les morceaux de chair sans vie n'interceptent ni ne diminuent l'énergie du Galva- nisme. l'épiderme en arrête sensiblement les effets, et ils sont incomparablement plus considérables sur les animaux écorchés, on sur les parties du corps humain dont on a Ôté l’épiderme. On ne peut point dire que tous les corps idiolectriques interceptent le Galva- nisme. Il y a de grandes exceptions. D'un autre côté, des substances éminem- ment conductrices de l'électricité l’interceptent. Telle sont la flamme, un os d'animal fort sec, le vide , la vapeur de l'eau , le verre échauffé jusqu’à rougir, etc. IV. Le Galvanisme est aussi influencé par plusieurs circonstances étrangères à la composition des deux arcs. Telles sont, 1°. l’état des parties sur lesquelles on opère; plus elles sont récentes, plus les effets sont forts. 20. L'exercice plus ou moins long dn Galvanisme. En général la susceptibilité pour le Galvanisme, est excitée par l’exercice, s'épuise par la continuité, se renouvelle par le repos. 3°. La succession des diverses expériences. Une disposition, de métaux) qui avoit -été incfficace d’abord, est devenue efficace après une disposition différente. Deux expériences incertaines se nuisent et le deviennent encore d'avantage en se suc- cédant. 4°. L'état de l'atmosphère. L'atmosphère électrique; l'animal sur lequel on opère chargé et isolé, l'effet reste. le même. Tout l'appareil placé sous l'eaw, l'effet reste le même. V. 1] ya divers moyens artihciels d'énerver ou de ranimer la susceptibilité pour le Galvanisme; ainsi une grenouille épuisée et approchée d'un électrophore chargé, a repris de la susceptibilité. L'alcohol au contraire l'affoiblit et l’éteint même sans retour. La potasse ne le fait qu'avec lenteur. Le gaz acide muriatique oxigéné rétablit dans beaucoup de cas cette susceptibilité selon M. Humboldt. Les commissaires n’ont point vu la chose ainsi, mais il se proposent de reprendre ce sujet, ainsi que plusieurs autres des expériences de ce savant physicien: Ils ont déja répété celles qu'il a faites sur l’action des moyens Galvaniques sur le cœur, et ont vu comme lui que leur action y est la même que sur les muscles volontaires , et qu'il en accélère le mouvement. A CHIMIE. Mémoire sur le gaz nitreux et ses combinaïsons avec l'oxigène, par M. Humwsozvot, Conseiller de l'Agence des Mines du Roi de Prusse. Les expérience de ce chimiste on été dirigées pour perfectionner l'analyse exacte de l’atmosphère. Elles prouvent, 1°. que ni le phosphore, ni le sulfure de potasse (sec ou dissous dans l'eau) n’absorbent rettement l’oxigène , mais que le gaz nitreux sert à découvrir constamment jusqu'à 5 centièmes d'oxigène dans = le résidu des gaz analysés ; 2°. que pendant la combustion du phosphore dans l'air atmosphérique , il se forme une azoture de phosphore oxidé, c'est-à-dire, une combinaison triple d'azote, de phosphore et d'oxigène, mélange nouveau qui ne peut pas être décomposé par une aflinité simple et dans lequel le phosphore ne répand aucune Jueur; 30. que le gaz nitreux est absorbé totalement par la solution du sulfate de fer. On ignore si cette absortion ( découverte par Île professeur Gottling de Jena) se fait par une désoxidation du fer, ou si elle est accoupagnée d’une décomposition d’eau , ce problème va être résolu par un travail que les CG, V’auquelin et Humboldt on entrepris au laboratoire de l'Ecole des Mines ; 4°. que versant de l'acide nirrique sur le fil de cuivre, il y a une partie de l'acide qui se décompose totalement, et que par cette raison le gaz nitreux se trouve méhingé d'azote; 50. que les variations et erreurs de l'eudiomètre de Fontana (dont INSTIT. NAT. ( 135 ) à les Physiciens se sont plaint jusqu'à ce jour , et qu’on a attribuées vaguement à un gaz nitreux, tantôt trop fort, tantôt trop faible) ne proviennent que de la quar- tité d'azote contenue dans le gaz nitreux; 6°. que la solution du sulfate de fer sert à évaluer cette quantité d'azote qui monte de 0,07 jusqu'à 0,07, et même au-delà ; 7°. que nommant m la quantité de gaz nitreux requise pour saturer une partie d'oxigène n; cette proportion »2: n n'est pas (comme l'insmortel La- voisier l'annonce , et comme on le répète dans les Manuels de Chimie) égele à 1,7: 1, mais qu'elle varie de 3,2 jusqu’à 0,5 selon le degré d'azotation du gaz nitreux; 8°. qu'en prenant les volumes d'azote contenu dans le gaz nitreux pour abscisses, et la valeur de 7 pour ordonnées , les combinaisons avec l’oxigène se présentent sous la figure d'une courbe qui d’abord reste dans un éloignement presqu'égal des abscisses , et puis s’en rapproche aveë une vitesse très- grande ; 9°. que la forme des vaisseaux dans lesquels le mélange du gaz nitreux et atmos- phérque se fait , influe beaucoup sur les degrés d'absortions. De 500 parties de gaz nitreux, et de 100 parties de gaz oxisène, Lavoisier vit absorber dans le tube eudiométrique 74 parties. M. Æumboldt , en répétant sept fois la même ex- périences dans un cylindre de 11 centimètres en diamètre, observa une absortion de 147 parties ; 10° l'azote mêlé au gaz nitreux paraissant par un peu d'affinité ‘favoriser la cowbinaison de l'oxigène avec le gaz nitreux, l’Auteur prépara du gaz azote très-pur, dans lequel le phosphore ne répandoit aucune lueur. Cet azote , mêlé à un gaz nitreux très-pur, en changea tellement la nature, que dès-lors , au lieu de 2.6 il ne fallut que 1,4 ou 0,8 du gaz nitreux pour saturer une partie de l’oxigène. Il se forme par conséquent dans les deux cas un acide nitrique très-différent, un acide qui contient plus. et un autre qui contient moins d’oxigène. Toutes ces expériences ( dont l'auteur a présenté au-delà de 160 en forme de tableau ) facilitent le calcul eudivmétrique. Quelqu’impur que sera le gaz nitreux qu'on prépare, On pourra cependant s'en servir pour l'analyse de l'air atmosphérique , pourvu qu'on recherche par le moyen du sulfate de fer le degré de son azotation. Diviser une somme donnée en deux parties d’après la pro- portion m:n; voilà à quoi revient la solution des problèmes eudiométriques. La somme ou quantité des gaz anéantis dans le tube, est donnée. lle contient æ— au gaz nitreux, et y —à l'oxigène absorbé par x. Alors m:n—x:7,ou La Im L’Auteur , par exemple , mêla 100 parties d'air atmosphérique à 100 parties de gaz nitreux. Il eut un résidu de 105. Ce résidu perdit, en le secouant avec la solution du fer 0,19 de son volume , mais 0,02 sortant des interstices de l’eau (comme d’autres expériences le prouvent), il faut compter pour résidu 103 — 21 — 82. Or le gaz nitreux employé contenoit (aussi à l'épreuve du sulfate de fer) 0,09 d'azote ; Il y eut donc 0,82 — 0,09 0u.0,73 d'azote atmosphérique. et 0,27 d'oxicène. Ce même gaz fut analysé par un gaz nitreux très-impur qui con- tenoit 0,52 d'azote. Le résidu dans le tube eudiométrique , fut de 153 parties, qui lavées avec le sulfate de fer, ne donnèrent que 127 ou (en décomptant les 0,52 d'azote préexistant dans le gaz nitreux employé) 0,75 d'azote. Dans la pre- mière expérience, m: n fut —2,5 : 1; dans la seconde — 1,4: 1. Le gaz nitreux dont Ingenhouss, Jacquin , Scherer , Landriani, Volta et tous les autres Physi, cien, se servent , ne contenaut constamment que de 0,07 jusqu à 0,09 d azote. M. Humboldt a calculé un tableau qui sert à réduire les degrés de l’eudiaomètre de Fontaua en millièmes, Les nouvelles expériences qu'il vient de faire sous les yeux du C. Vauquelin servent à constater ce calcul. C’est d’après ces donrées, qu'on peut évaluer en 1: illiêmes le degré meyen de la pureté de l'atmosphère, ces plus grandes et plus petites varietions ; objets que l'Auteur a traité dans un autre mémoire sur l'analyse de l'air et les phénomènes météorologiques de l'an 5 et 6. en mettant 2 — 1, ON aura ÿ — (134 ) Il est démontré par cc travail que l'air atmosphérique , loin d'être toujours à 0,27 ou 0,28 balance entre 23 et 29 centièmes d'oxigène. Le voyage aux Indes auquel M. Humboldt se prépare en ce moment, va décider si l'analyse de l'atmosphère dans la zone torride présente la même proportion de l'oxigène. Considérations chimiques sur l'usage des oxides de fer dans la teinture du Coton, par le C. CnAPraL. Essrirur NAT. L'oxide de fer a la plus grande affinité avec le fil de coton, ce qui le rend très- précieux dans la teinture. Pour l'obtenir, on dissout le fer dans un acide. Chaque teinturier fait un mystère de celui qu'il employe ; mais en général on donne la préféreuce à l'acide acéteux ; cette préfirence est établie bien moins sur la dif- férence de couleur que peut donner tel ou tel acide, que sur la vertu plus ou moins corrosive qu'ils exercent sur les étoffes; elle est telle pour les sulfates et muriates , que si on ne lave pas l'étoffe en sortant du bain , elle sera à coup sùr brülée, tandis que l'acide acéteux, ou tout autre acide végétal, n'entraîne pas cet inconvénient. Dans ce uiémoire, le ciroyen Chaptal se borne à faire connoîire la couleur qu’on peut obtenir de l'oxide de fer : 1°. employé seul sur uue étofle qui n’a reçu aucune préparation préliminaire. 29, Einployÿé commrnément avec le rouge de garance, ou le principe astringent. Si l'oa dissout du sulfate de fer ou tout autre sel martial dans l’eau, et qu'on y plonge du coton, cette matière végétale y prendra une teinte chamoïs plus où moits foncée, seloa que la dissolution est plus ou moins chargée. L'affinité du. coton est telle qu'il soutire ce métal, et l’enléve en grande partie à l'acide qui l'a diesout. ; Si l'on préoipite le fer d'une dissolution un peu forte par une liqueur alkaline marquant à à 6 degrés (aréom. de Beaumé ), il en résulte en mélange d’un bleu verdâtre. Le coton manié daus ce précipité prend d'abord une teinte d’un yert sale ét mal uai, maïs la seule exposition à l'air la fait tourner au jaune en très-. peu de tems, et la nuauce en est alors plus foncée , c’est la couleur d'ocre où de rourlle. Ces couleurs présentent des inconvéniens : les principaux sont que les nuances fortes brûlent et fatiguent les étoffes, que ces couleurs sont rudes et désagréables à l'œil, et ne peuvent que diflicilément se marier avec les couleurs douces fouruies par les végétaux. Chaptal est parvenu à éviter ces divers incon- véciens par la méthode suivante. Il foule le coton à froid dans une di-solution de sulfate de fer marquant 3 degrés, il l’exprime avec soin à la cheville, et le plonge de suite dans une lessive de potasse à 2 degrés, sur laquelle on a versé de la dissolution de sulfate d'alumine jusqu’à saturation. La couleur s’avive dans le bain en mème tems qu'elle se fonce et devient plus moëileuse. On laisse reposer le coton dans cette liqueur pendant 4 à 6 heures, ensuite on le lave et on le fait sécher. Ce procédé a l'avantage de garantir le tissu de l'étoffe, et en graduant la force des dissolutions en obtient toutes les nuances que l’on peut desirer. Cette couleur est très-agréable, très-solide , et sur-tout très-économique; c'est par ce moyen quil fabrique des nankins dont la couleur a plus de fixité que celle des nankins anolais. Cette couleur résiste aux lessives , mais les astringens la fout tourner au brun. Ce jaune , combiné avec l'indigo, ne donne point un beau vert comme on lavoit espéré. ; L'oxide de fer se combine au contraire très-bien avec le rouge de la garance, et produit une couleur d'un violet clair ou pruneau , et d’un très-bon usage dans la teinture en coton. Si on se bornoit à appliquer ces deux couleurs sur le coton sans avoir employé un mordant capable de fixer la dernière, non-seulement la couleur resterait sombre ét désagréable par l'impossibilité de l’aviver, mais elle x 4 (19517) auroit encore Île très-grand inconvénient de résister aux lessives. 11 faut donc com- mencer par préparer le coton comme pour le disposer à recevoir le rouge d'An- drinople, et lorsqu'on la conduit jusqu'à l'opération de l'engalage, alors on le passe dans une dissolution de fer plus ou moins chargée selon la nuance de violet que l’on desire. On lave le coton avec soin, on le garance à deux reprises, et on l'avive dans un bain de savon. Lorsqu'on desire un véritable violet, velouté et bien nourri, on ne le passe à la dissolution de fer qu'après l'avoir préalable: ment engalé. Le fer est alors précipité en un oxide bleuâtre qui, combiné avec le rouge de la garauce, fournit un violet superbe plus ou moins foncé selon la force de l’engalage et de la dissolution martiale. Il est très-diflicile d'obtenir une couleur unie, ce qui provient de ce que le fer déposé sur le coton recoit une suroxidation par la simpie exposition à l'air qui varie dans les diverses partis du coton. Les fils qui sont à l'extérieur du matean s’oxident for'ement, téndis que ceux de l'intérieur soustraits à l’action de l'air n'éprouvent aucun changement: d'où il suit que l'intérieur du mateau présente une faible nuance, tandis que l'extérieur offre un violet presque noir. Pour remédier à cet inconvénient, il faut laver le coton en le sortant de la dissolution de fer , et le sarancer mouillé; la couleur en est plus unie et plus velontée. Le rouge de la garance et l’oxide de fer déposés sur l'étoffe, y déterminent la couleur violette, cette coulenr tourne au rouze ou au bien selon que l’un ou l'autre de ces principes prédomine; il est très-difficile d'obtenir une combinaison qui produise le ton de couleur desiré, snr-tout lorsqu'on le veut bien nourri, très-vif et très-foncé : on peut y parvenir nonseulement en variant les propor- tons des deux principes colorans , mais encore en variant le procédé d'avivage basé sur les deux faits suivans; savoir, que la soude dissout l'oxide de fer; tandis que le savon dévore de préférence, par une forte ébulition, le rouge de garance, de manière que l'on peut faire tourner au rouge ou au bleu selon que l’on avive avec l'un ou l’autre de ces deux mordans. Loxide de fer, précipité sur une étoife, se marie avec avantage avec la cou- leur fauve que fournissent les astringens ; et en variant la qualité et la quantité de ces principes astringens, il en résulte des nuances à l'infini, mais c'est moins une combinaison ou une dissolution de principes que le simple mélange ou la juxta-position des corps colorans sur létoffe. On peut, par le moyen de la chaleur d'une ébulition, combiner plus intime- ment l’oxide de fer avec le principe astringent , et alors on le ramène à lPétat d’un oxide plus ou moins noir, ainsi que l’a observé Bertholet. Il est poss ble de rembrunir ces mêmes couleurs , et de leur donner une va- riété de teinte depuis le gris clair jusqu au noir foncé , en passant les cotons im- pré nés dun principe asiringent dans une dissolution de fer, aiors l'oxide est précipité par le principe déja fixé sur l’étoffe, Les vé_étaux astringens les plus utiles en teinture fournissent une couleur jaune qui na pas beaucoup de brillant, mais qui présente assez de fixité pour être employée avec avanta’e, Eu Suivant la 1h orie des végétaux qui fournissent le jaune , on voit certe couleur s’aviver dans la même proportion que le principe astringent diminue, mais elle perd sa fixité en prenant de l'éclat, ce qui fait qu'il est difficile d'obtenir des couleurs jaunes à-la-fois solides et brillantes. L'é: orce de chêne s’alle parfaitement à la caude, le sumack au quercitron, et à l'aide de ces combinaisons et du mordant d’acétite d'alumine, le C. Chaptal a obtenu des couleurs aussi solides que brillantes. On a prétendu qu’eu forçant les proportions du sumack, de l'écorce d’aulne, ou du chène vert , on pouvoit remplacer la noix de galle dans la teinture de coton en rouge. Le C. Chaptal a reconnu que ce remplacement est impossible, à quel- ( 156 ) que dose qu'on emploie ces astringens. La couleur en est constamment plus sèche, plus maigre et moins solide , tandis que dans la teinture sur la laine et la soie, ils sont employés avec succès. Chaptal croit trouver la raison ds cette différence dans la nature même de la noix de galle, 1°. parce que l'acide qu'elle contient exclusivement aux autres astringens , facilite la décomposition du savon dont on a impréené les cotons; alors l'huile reste fixée dans le tissu en bien plus grande quantité et dans une combinaison plus intime. 2°. la noix de galle qui doit son développement à des corps animaux , conserve un léger caractère d’animalisa- tion qu’elle transmet à l'étoffe végétale , et augmente parlà les affinités avec le principe colorant de la garance ; ce caractère d’animalisation devient inutile lorsqu'il est question de l'emploi d’un astringent sur la laine ou sur la soie. 1 RULES OUVRAGES NOUVEAU X. Nouvelle Mécanique des mouvemens de l'Homme et des Animaux, par P. J. Bantuez, {). M, membre de l’académie des Sciences de Berlin, de Stockolm et de Lausanne etc. 1 vol. in-4°. À Carcassonne, de l'imprimerie de Pierre Polère. Se vend à Paris, chez Méquiqnon l'aîné, rue de l'Ecole de Médecine. Cet ouvrage est partagé en six sections; les bornes de cette annonce ne nous permettent que d'in- diquer quelques uns des principaux phénomènes que l'Auteur présente sous un point de vue absolument nouveau. Dans la première section, il s'occupe successivement de la manière dont la colonne vertébrale, ! les apophyses des diverses vertèbres, les os du bassin, ceux des extrémités inférieures , concourent par» leur forme et leur structure au mécanisme de Ja station. Il s'attache à résoudre plus exactement le problème que Parent s’étoit proposé, de fixer l'ouverture que doivent avoir les pieds de l'homme pour lui donner la base de sustentation la plus avantageuse. Lies usages des mouvemens de la queue dans la station de différens quadrupèdes, Ie moyens nombreux qui assurent la station des oiseaux, y sont également déterminés. La deuxième section a deux parties: la première a pour objet d'expliquer comment le transport du corps est produit par l’action unique des muscles de Fe jambe , et n'est point l'effet d’un mouvement, réfléchi comme plusieurs physiciens l'ont prétendu. La seconde partie (est consacrée au mécanisme du saut dans toutes les classes d'animaux, et à la réfutation des théories émises jusqu'à ce jour sur ce mode de progression , notamment de celles de Borelli et de Mayow. La troisième section contient les phénomènes relatifs aux mouvemens progressifs du cheval, et à ceux qui se remarquent dans différens genres de quadrupèdes. La quatrième section traite du ramper ; mais avant d'en suivre la théorie dans les chenilles et les autres repriles mous, ainsi que dans les serpens, l'auteur fait mention des mouvemens progressifs de certains amphibies sur la terre , qui paraissent être intermédiaires entre ceux des quadrupèdes et ceux des reptiles. Il cite en exemple la progression du phoque , imparfaitement décrite jusqu'à ce jour. Il ajoute des eonsidérations sur celle des chalcides, qui tient le milieu entre celle des serpens et des lézards , etc. F Trois chapitres composent la cinquième section. L'auteur développe et apprécie avec beaucoup d'étendue, l'action des organes du poisson , tels que la queue , les nageoires , la vessie aërienne , etc. dans l'exécution du nager ; il suit le mécanisme de la natation dans les quadrupèdes et dans l'homme même, La sixième et dernière section , traite du vol des oiseaux. Après une exposition détaillée des prin- cipes généraux qu'il établit, le C. Barthez insiste sur les phénomènes particuliers les plus propres à piquer la curiosité des observateurs. Il explique par exemple , les mouvemens observés dans les oiseaux rameurs , et désignés par les noms de ressource et de pornte , les cercles que décrit le milan en planant dans les airs, les mouvemens en crochet des bécasses et des ‘bécassines , etc. Il achève la théorie du vol, en recherchant qu'elle est l'utilité de l'air recu par la respiration, et qui pénètre dans les os des oiseaux, et ea réfutant les diverses conjectures de Hunter , de Camper et de Silberschlag sur le même objet. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Fructidor, an 6 de la République.. He S TROT RE EN ANT U RENE LLE: Extrait d un Mémoire sur les Ossemens fossiles de quadrupèdes 2 par le C. Cuvrer. 7 | AE s’est proposé dans ce mémoire de rassembler, autant qu’il lui a été possible , tous les os fossiles qui ont appartenu à chaque espèce, soit qu'il les ait vus par lui-même, ou qu'il en ait seulement trouvé la description dans les auteurs; de reformer les squelettes de ces espèces, et de les comparer avec celles qui existent à la surface du globe, pour en déterminer les rapports et les différences. Voici la série des espèces sur lesquelles il a travaillé. F é 1. L'animal dont viennent les os et les défenses, nommés os, et cornes de maimimouth par les Russes et les habitans de la Sibérie; on en trouve aussi des dépouilles fossiles dans plusieurs parties de l’Europe. C’est. une espèce d’éléphant, voisine de l'éléphant d'Asie; mais qui en diffère parce que les alvéoles de ses défenses sont plus longues, que l’angle que forme sa mâchoire inférieure est plus obtus, et que les lames dont ses molaires sont composées, sont plus minces. Son véritable analogue vivant n’est pas connu , quoiqu’on lait regardé jusqu'ici comme un éléphant ordinaire. ; : 2. L'animal dont on trouve les dépouilles sur les bords de l'Ohio, dans l'Amé- rique septentrionale, et que les Américains et les Anglais ont aussi ronimé 71am- mouth, quoiqu'il diffère beaucoup du précédent. On en trouve aussi des restes en Europe et en Asie. Il devoit être à-peu-près de la taille de l’éléphant, mais plus massif. Ses défenses sont plus petites, ses dents molaires sont armées de grosses pointes tranchantes, dort la coupe présente, lorsqu'elles sont usées, des doubles losanges transversales. Il y a de chaque côté trois dents molaires; une à 4, une à 6 et une à 8 pointes. 3. L'animal dont les dents, teintes par le cuivre, fournissent les turquoises , dont il y avoit une mine à Simore en Languedoc. On trouve des dépouilles de cette même espèce dans le département de l'Ain, au Pérou et ailleurs. Elle a dû être assez semblable à la précédente, maïs les pointes de ses molaires sont coniques , et, lorsqu'elles susent, leur tranche présente d’abord un cercle, puis un demi- ovale, puis une figure de trefle, ce qui les a fait confondre avec des dents d’hip- popotame. Il y a de ces dents à 12 pointes, d’autres à 6 et d’autres à 4. . L’hippopotame. On trouve en France et ailleurs des dents et des fragmens de tue ouve en France et ailleurs des dents ex des fragmer mäâchoires ans lesquels l’auteur n'a trouvé jusqu'ici rien qui diffère des hippo- DAT Ce ) : : potames ordinaires. Comme il n’a cependant vu encore aucun os entier, il ne . . mn L / peut affirmer l’identité. s 5. L’espèce de rhinocéros à crânes allongés , que l’on trouve en Sibérie , en Alle- ; ; magne et dans d’autres pays. L'auteur a vu des dents et des portions de 2°, Annee, N°. VI < 90 Soc. D'Hisr., NATURELLE: Je (138) mâchoires trouvées en France, qui lui paroissent aussi en provenir. Le principal caractère de cette espèce , consiste dans la cloison osseuse du nez; son analogue vivant est inconnu. 4 6. Une dent molaire , à deux éminences transversales, que possède: le C. Gillet, et dont le Muséum national possède un germe , ne ressemble ni aux dents, ni aux germes de dents d'aucun animal connu vivant ni fossile. La seule dent dont celle-là se rapproche un peu, c’est la dernière molaire d'en bas du rhinocéros. Cette dent indique donc l'existence d’une sixième espèce fossile , dont l’analogue vivant est inconnu. ; z 7. L'animal, de 12 pieds de longueur sur ‘6 de hauteur, dont le squelette trouvé sous terre au Paraguay, se conserve dans le cabinet du roi d'Espagne , à Madrid. L'auteur prouve, par une comparaison détaillée de ses os avec ceux de tous les quadrupèdes connus, que c’est une espèce propre et distincte, plus voisine des paresseux que d’un autre genre, et qu'on pourroit nommer paresseux géant. Le C. Cuvier consigne ici en passant la découverte intéressante qu’il a faite , que l'ai, ou paresseux à trois doigts ( bradypus tridactylus Lin. ) , a naturellement et constamment meuf verièbres cervicales. C’est la première exception connue à la règle établie par le C. Daubenton ; que tous les quadrupèdes vivipares . n’ont ni plus ni moins de sept vertèbres cervicales. 8. L'animal dont on trouve les dépouilles dans des cavernes près de Gaylenreuth et de Muggendorf, dans le margravia de Bareuth en Franconie. Plusieurs l’ont re- gardé comme un ours marin, mais il en diffère , ainsi que de tous les ours connus , ar la forme de sa téle , caractérisée sur-tout par la saillie du front, par l'absence de la petite dent que les ours connus ont tous derrière chaque canine ; par le canal osseux de l’humérus, dans lequel passe l'artère brachiale , et par plusieurs autres points dans la figure et la proportion des os : cependant c'est des ours. que cet animal se rapprochoït le plus. ; F ge L’animal carnassier dont on trouve des os dans la pierre à plâtre de Mont- martre. La forme de ses mâchoires, le nombre de ses dents molaires, les pointes dont elles sont armées, indiquent que cette espèce devoit se rapporter au genre tanis ; cependant elle ne ressemble complètement à aucune espèce de ce genre: La marque distinctive la plus frappante , c’est que c’est la septième molaire d’en bas, ui est la plus grande dans l'animal de Montmartre, tandis que c’est le cinquième Lo les chiens, les loups, les renards, etc. ê 10. L’animal dont la mâchoire inférieure trouvée près de Véronne, a été regardée, par Joseph Monti, comme une portion du crâne de la vache marine ; idée que tous les géologistes ont adoptée, quoiqu’elle soit contraire aux notions les plus simples de l'anatomie comparée. Cette mâchoire , selon le C. Guvier, a appartenu à un animal voisin; quoique différent spécifiquement, du mammouth, de l’animal de l'Ohio et de celui de Simore. Son caractère le plus particulier consiste dans le bec que forme sa symphyse. , 11. L'animal du genre du cerf, dont on trouve les os et les bois en Irlande, en: Angleterre , à Maestricht, etc. Il est suffisamment distinct de tous les cerfs, et même de l'élan, auquel on l’a rapporté par la grandeur énorme de son bois, par Vapplatissement de sa ne supérieure, et par les branches qui naïssent de sa base. On en voit plusieurs figures dans les transactions philosophiques. 12. Le genre des bœufs fournit à lui seul plusieurs espèces fossiles On trouve en Sibérie les crânes de deux , qui ont été décrits par Pallas. Il avoit rapporté les uns au Buffle ordinaire ; mais depuis, il les a attribués à une espece particulière , originaire du Thibet, nommée Arnty Le C. Cuvier prouve, par la (139) : comparaison ostéologique , que ces crânes ne proviennent point du Buffle, Les autres ont paru à Pallas venir du Buffle du Cap, ou du bœuf musqué- du Canada. Le C. Cuvier montre qu'ils ne peuvent pas venir du premier; mais n'ayant point de crâne d’Arni, ni de bœuf musqué, il ne porte aucune décision sur leur identité ou leur non-identité avec les crânes fossiles. B’auteur décrit aussi deux sortes de cränes, qui ont été trouvé, dans les tour- bières du département de la Somme, et qui ressemblent beaucoup à ceux de notre bœuf commun, et à ceux de l’Aurochs, mais qui les surpassent en grandeur ‘de plus d’un quart. Le C. Cuvier conclut de ses recherches : 1°. Qu'il n’est pas vrai de dire que les auinaux du midi ont autrefois vécu dans le nord, leurs espèces n'étant pas parfaitement identiques. 2°. Qu'il a vécu dans toutes sortes de pays, des animaux qui n’y vivent plus aujourd’hui, et qui ne se retrouvent même nulle part dans les pays connus. 11 laisse d’après cela aux géologistes à faire à leurs systêémes, les changemens ou les additions qu'ils croiront convenables pour expliquer les faite qu’il à ainsi constatés. : G V. Mémoire sur la comparaison des Crystaux de Strontiane sulfaté(*), avec ceux de Baryte sulfatée, par le C. Haurx. ° à Pendant long-tems, plusieurs variétés de ces deux sels pierreux avoïent été confondues sous le nom de spath pesant, mais la découverte de la strontiane carbonatée ou strontianite ayant fait rechercher avec. plus de soins les combinaisons de cette terre si semblable à la baryte, on a trouvé, outre plusieurs variétés non encore connues, que la prétendue baryte sulfatée de Sicile étoit de la strontiane sulfatée. Ces deux sels présentent les différences dans leur densité, leur dureté, leur réfraction et leur crystallisation. La densité de la baryte sulfatée est à celle de la strontiane sulfatée comme 10 à 9, la dureté est à-peu-près la même; mais la strontiane sulfatée un peu plus tendre reçoit difficilement le poli. Ellés se ressemblent d’ailleurs entièrement par la double réfraction qu’elles produisent. z La forme primitive des crystaux des deux espèces est celle d’un prisme droit à bases rhombes ; les faces latérales présentent une coupe moins nette dans la stron- tiane que dans la baryte : les angles de la base sont de 101° 52 et 76° 28° pour la baryte sulfatée, ils sont de 104° 48, et de 72° 12° pour la strontiane. - La division du prisme à basse rhombe de la baryte sulfatée par des plans paral- lèles aux diagonales, se retrouve également dans la strontiane et le rapport entre les faces des prismes triangulaires qui en résultent, et leur base qui est de 22 à 23 dans la ‘baryte, est de 18 à 19 dans la strontiane sulfatée. - Le C. Haüy a retrouvé dans cette substance à-peu-près les mêmes formes secon- daires que dans la baryte sulfatée. Mais elles en diffèrent toutes non-seulement par la valeur de leurs angles, ce qui est une suite de la différence qui existe entre les deux noyaux, mais encore assez sôuvent par la position des noyaux situés dars les formes secondaires d’une manière souvent opposée dans les deux sels, ainsi qu’on l’observe dans la baryte et la strontiane sulfatée anamorphique dont les valeurs des angles sont d’ailleurs les mêmes. (*) Voyez Buller. des Sc. n® 11, pag. 83 et 84, ct n9. 12, pag. 90 Soc. D'Hist- NATURELLE. Tusrir. NAT. InsriT. Na. ( 140 ) 1 1. Strontiane sulfatée similaire. ME. Octaëdre cunéiforme dans lequel les faces produites par le décroissement, ont les mêmes inclinaisons à peu de chose près que les faces primitives. de k 2. Strontiane sulfatée émoussée. MEP. La forme primitive dont les quatre angles solides ont interceplés par des trapèzes. 1 À 1 3. Strontiane sulfatée anamorphique. © H' EP. Prisme hexaëdre ordinairement très-court dont les bases répondent.aux arrêtes latérales du noyau. x La 4. Strontiane sulfatée dodécaëdre. MEA, La var. 1° augmentée de quatre facettes rhomboïdales. h à < ete DL 5. Strontiane sulfaltée épointée. MEAP. La forme primitive dont tous les angles solides sont interceplés par des faces secondaires. FANS 6. Srrontiane sulfutée entourée. MBEAP. Des décroissemens sur tous les angles et toutes les arrêtes du contour de la base. A. B. CHIMIE. Notice sur un sulfate de Strontiane, trouvé à Ménil-Montant, près Paris, par le €. VAuqueLzin. + Ce sel pierreux étoit connu depuis plusieurs années dans les carrières de Ménil- Montant ; on l’avoit regardé successivement comme du sulfate de baryÿte, ou du sulfate de chaux. Cette pierre a une couleur blanche-grisätre, son tissu est serré et formé de parties fines, sa pesanteur spécifique d’après leC. Haüy est de 3,600 ; elle se trouve en couche de 4 à 5 centimètres d'épaisseur dansides bancs d'argile grise ou de marne calcaire. En Cette pierre traîtée par les moyens chimiques connus a donné pour parties composantes... .. Sulfate de strontiane 0,90 et carbonate de chaux o,10; ce sulfate de strontiane est composé comme celui crystalisé, de strontiane 0,54 et d’acide sulfurique 0,46. Le même chymiste vient d'analyser des masses élypsoïdes connues des ouvriers sous le nom de niche ; il a trouvé qu’elles étoient composées de sulfate de strontiane plus pur que celui en couche et presqu’exempt de chaux carbonatée. Le GC. Vauquelin confirme, à cette occasion, l’observation faite il y a plusieuts années, d’eflorescences salines fort abondantes qui recouvrent les bancs dé plâtre et les masses. qui les séparent, et qu'il à reconnues pour être du sulfate de magnésie. A°NB: Sur la combinaison ternaire du Phosphore , de l'azote et de l’oxigène, ou sur Pexistence des Phosphures d’azote oxidés, par M. Humsozpr. L'auteur a prouvé par un grand nombre d’expériences, 1°. que le phosphore, soit qu'on le brûle ou qu’on le fasse luire simplement en contact avec l’air atmos- phérique, est une substance eudiométrique infiniment incertaine, vu qu’elle n’ab- sorbe très-souvent que 0,15 —0,20 d’oxigène au lieu de 0,27 el qu'un même gaz \ CITE) essayé en différens tubes, présente des résultats différens entr'eux; »°. que le gaz nitreux découvre presque constamment quelques centièmes d’oxigène con- tenus dans le résidu de l’endiomètre à phosphore; 5°. que tous les gaz azotes dans lesquels le phosphore ne répand aucune lueur et qui ne diminuent pas en volume avec le gaz nitreux ne peuvent pas être considérés comme dépourvus d’oxigène. 11 y a des cas ou 0,13 d’oxigène restent cachés dans un gaz dans lequel le phosphore a une température de 5o°. se fond sans luenr et que le gaz nitreux n’altère aucunement; 4°. que le phosphore se dissout également dans le gaz azote et oxigène, et qu'il se forme des oxides à doubles bases de phosphore et d'azote, des phosphures d’azote oxidés, que le gaz nitreux ne décompose qu’en partie. Mémoire sur l’acide acétique, par P. A. ADErT. On sait que pour obtenir cet acide, on distille du verdet ou acécite de cuivre. Ce sel est décomposé. Il reste dans la cornue une masse brune qui est du cuivre presqu’à l’état métallique. On obtient dans le récipient un liquide très-acide, d’une odeur piquante, et qu’on a nommé acide acétique, parce qu’on pensoit que dans cette opération l'acide acéteux ayant enlevé l’oxigène de l’oxide de cuivre passoit à l’état d'acide acétique. Lassonne avoit déjà remarqué que dans cette distillaton la somme des poids de ce qui restoit dans la cornue et de l’acide obtenu étoit beaucoup au-dessous de celle de lacétite de cuivre que l’on avoit employé. Il y avoit donc eu perte de quelque substance , parce que cette opération se faisoit dans des vaisseaux ouverts. ) Le citoyen Adet ayant fait cette opération à l'appareil hydrargyro-pneumatique obtint les mêmes résultats; mais li perte qu’avoient éprouvée les produits solides et liquides se retrouva dans 2 de gaz qu'il recueillit. Ayant ensuite examiné sé- parément et atlentivement chacun des produits, il vit que la masse brune qui restoit dans la cornue étoit un mélange de carbone et d’oxide brun de cuivre contenant 8 pour cent d’oxigène. Comme d’après les expériences de Proust et celles -du:C Adet, l’oxide vert de l’acétite de cuivre en contencit environ 25 pour cent; il y avoit donc un peu plus de dix-sept parties d’oxigène d’enlevées à cet oxide ; qui devoient se retrouver dans les produits liquides ou gazeux. Les fluides élastiques recueillis étoient composés de 10,805 parties de gaz hydrogène, et 22,686 parties d'acide carbonique qui renfermoit 16,297 parties d’oxi- gène, et 6,559 de carbone; l’oxigène enlevé à l’oxide vert de cuivre se retrouve donc à 1,048 près dans ce gaz acide. Il ne s’est donc point ajouté à l'acide acéteux pour le transformer'en acide acétique, comme on l’avoit cru. Si l'acide connû sous le nom de vinaigre radical, et obtenu par la distillation du verdet, contient réellement plus d’oxigène que Vacide acéteux; il ne peut donc lavoir pris à l’oxide de cuivre désoxidé, puisqu’à un centième près cet oxi- gène est employé à faire de l’acide carbonique, et ce centième ne pourroit suffire pour changer aussi aisément ses propriétés. Enfin on ne peut pas dire non plus qu'il auroit pris la quantité d’oxigène nécessaire dans une partie de lui-même dé- composé, puisque, comme le fait remarquer le C. Adet, il est plus probable que l’oxigène auroit plus d’affinité pour le carbone et l'hydrogène mis à nud et isolés r cette décomposilion que pour ces corps qui ont déjà satisfait en partie à leur tendance à la combinaison par leur réunion en’ acide acéteux. Ce chimiste pense donc que l'acide acétique ne diffère point de l'acide acéteux par les pro- portions de l’oxigène; mais uniquement par un degré plus grand de concentra+ d Soc. PHILon, (re) tion, dû, a la perte qu'il a faite de l’eau en se combinant avec les oxides métal- liques ou les alkalis. ; f JL le prouve d'ailleurs par l'expérience suivante. Ayant décomposé de l’acétite de potasse par l’acide sulfurique, et ayant obtenu par une distillation ménagée l'acide acéteux séparé, il trouva dans cet acide toutes les propriétés de l’acide acétique. On ne pouvoit cependant le soupconner d’avoir pris de l’oxigène quel- que part. H est donc clair que dans la distillation de l’acétite de cuivre une partie de l’acide acéteux est décomposée par l’action du calorique; que le carbone et l’hydro- gène qui, s’en dégagent, servent en partie à revivifier presqu'entièrement l’oxide de cuivre; que l’autre partie passe sans décomposition, maïs seulement très-concentrée; et que par consequent ce prétendu acide acétique n’est que l'acide acéteux moins de l’eau. - Étant parvenu à prouver cette première assertion, il voulut voir si on pourroit réellement suroxigéner l'acide acéteux. IL a distillé, par les moyens chimiques connus de l’acide acéteux sur de l’oxide de manganèse, de mercure et de cuivre; tantôt l'acide acéteux a été entièrement décomposé,. tantôt il a obtenu des acétites métalliques. Maïs jamais l'acide acéteux n’a paru suroxigèné. Enfin il à même distillé de l’acide prétendu acétique sur de l’oxide de cuivre, sans que cet acide ait éprouvé le moindre changement , ce qui a été démontré autant par ses propriétés extérieures que par les sels qu'il a formés. » 3 Les acides acéteux et acétiques combinés avec les terres et les métaux n’ont présenté aucune différence dans les sels qu'ils ont produits. Le C+ Adet n’en à vu que dans la combinaison de ces acides avec la soùde et la potasse. Quoiqu'il nait . pas encore recherché à quelle cause on pourroit précisément attribuer ces diffé- rences. Il croit que la présence ou l’absence de l’eau y. entre pour beaucoup; et il cite-en preuve une dissolution de cuivre par l'acide acétique très-concentré qui n’a pu cristalliser que par une addition d’eau. Un doute restoit au G. Adet. Le GC. Berthollet dit qu'ayant distillé de l'acide acétique mélé d’eau sur de l’acétite de potasse, il obtint un acétate de potasse. Cette expérience fut répétée par l’auteur du mémoire, précisément comme elle est décrite par le G. Berthollet, et le sel qui lui restoit après la distillation, ne lui parut différer en rien de l’acétite de potasse. Ce prétendu acide acéteux qui avoit passé, étoit de lacide acétique mêlé d’eau. Il parvint même à le faire directement, en mélant dans des proportions convenables de l’eau avec de l’acide acétique. Le G. Adet conclut des nombreuses expériences renfermées dans son mémoire; 1°. Que l'acide du vinaigre m’absorbant pas d’oxigène dans ses combinaisons successives avec les oxides métalliques, ne se présente point dans des états dif- férens, — 2°. Qu'il se présente constamment au degré le plus élevé d’oxigéna- tion où il puisse arriver, et qu'il est par conséquent dans l’état d'acide acétique. — 3°, Qu'il n’existe point d’acide acéteux, à moins qu’on ne comprenne sous ce nom les acides tartareux, oxaliques et maliques qui, en absorbant de l’oxigène passent - à l’état d'acide acétique. — 4°. Que la différence qui existe entre l’acide acétique retiré de lVacétate de cuivre et celui retiré du vinaigre, dépend de la moindre quantilé d’eau que contient le premier. A, B. (14) . Sur les causes de la jixité de certaines couleurs jaunes, par le ©. J.-A. CuHaPrTaLz. Le C. Chaptal observe que la solidité de la couleur jaune extraite des végétaux , est en général en raison inverse de son éclat. 11 a recherché quelle étoit la cause qui faisoit que le jaune pâle étoit plus solide, et il l’a trouvée dans l’existence du principe tannant qui se trouve uni au principe jaune dans la plupart des végétaux. L'analyse du boïs jaune ( morus tinctoria ) lui a fourni 1°. un principe qui tient de la nature des résines et des gommes , et qui peut donner une belle couleur - | jaune ; 2°. un principe extractif qui est pareillement jaune , et fournit une belle couleur ; 5°.: un principe tannant qui est d’un jaune pâle , noircit à l’air et par ‘ébullition ; il salit la couleur des deux autres principes. Il s’agissoit de séparer le principe tannant pour laisser aux deux autres toute leur vivacité de couleur, et c'est ce qu'a exécuté le C. Chaptal, par un moyen _ simple et peu coûteux; il se borne à faire bouillir avec les bois quelque matière animale , contenant de la gélatine , telle que des morceaux de peaux , de la colle- forte, etc. alors le principe tannant se précipite avec la gélatine, et le bain ne tient plus en dissolution que les principes qui donnent un jaune vif et intense. À l’aide de ce procédé, on obtient de plusieurs végéiaux des couleurs aussi vives que celle que fournissent la gaude et le quercitron. Mémoire sur les anomalies dans le jeu des affinités, par le €. GuyrTon. à ù L'auteur, après avoir remarqué et montré par plusieurs exemples, que ce sont les anomalies ou les phénomènes qui s’écartent des lois connues, qui ont conduit les chimistes aux découvertes les plus importantes, en les forçant d’en chercher les causes hors des analogies communes , s'attache spécialement dans ce pre- mier mémoire à considérer lanomalie si fréquente de la non-combinaison de Voxigène et de l'azote ; qui co-existe si abondamment dans. l’atmosphère et dans la condition d’expansion ou de désagrégation par le calorique, que l’on est fondé à regarder comme le plus favorable à l'union. Il à cherché la solution de ce pro- bléme dans les faits qui démontrent la possibilité de la combinaison par l'expression du calorique ; et pour l’opérer , il suffit de tenir ces gaz dans un appareil capable de soutenir neuf à dix fois le poids’ de l’atmosphère, À ce mémoire est joint le dessin d’une machine propre à atteindre ce but, et dont la construction fut ordonnée par le comité de salut public, le 22 Nivôse, an 3. Il est fâcheux que différentes circonstances, et peut-être aussi l’émulation des artistes pour lui donner une exécution trop recherchée, aient différé les résultats que l’on en attendoit , pour confirmer une théorie dont l'application laisse entrevoir les plus: grands avantages , et particulièrement le moyen de produire à volonté l'acide du: salpêtre. \ Dans un second mémoire sur le même sujet , Iu à la séance du premier Prairial, le citoyen Guyton s'occupe de la décomposition réciproque des sels à une 1em— pérature au-dessous, de La glace. Ce. phénomène, dont le citoyen Green à fait sentir toute l'importance dans l'administration des salines, forme une des plus grandes: anomalies dans le jeu des affinités; le citoyen Guyton a commencé par le réduire: à ses vraies circonstances , d’après des expériences directes. Il en recherche: en suite la cause ; il discute toutes celles qui se présentent avec quelque probabilité , InsTiT, NAT, InsTIT. N4T, Soc. ne Mio. ES ( 144) et conclut qu'il n’y en a point d'autre que le déplacement même du calorique, qui devient puissance désagrégative. Il fait voir que cette idée, si opposée à celle que l’on à communément de l'effet du réfroidissement , ne répugne à aucune loi physique , et que la permanence des sels une fois formés s'explique tout naturelle- ment par l'égalité ou l’infiniment petite différence des forces d’affinité des substances qui les composent. il ne s’agissoit plus que de mettre ces nouveaux rapports d’affinité en harmonie avec tous les faits correspondans; c’est ce que l’auteur a fait, en les plaçant en valeurs numériques dans sa nouvelle table des affinités calculées de cinq acides et de sept bases. \ MÉDECINE. Observations sur une Esquinancie membraneuse ou Angine polypeuse, guérie à laide de la vapeur de l'Ether, par le C. Pinez, médecin de l’hospice de la S'alpetrière. Les médecins de Paris ont eu occasion d'observer cette année quatre enfans atta- qués de la maladie appelée Angine polypeuse. Les deux prénuers ont été traités dans des maisons particulières, à peu de jours d'espace lun de l’autre. Chez l’un il s’éloit manifesté le symptôme particulier d’une suppression presque totale des urines, avec de vives douleurs dans leurs conduits ; celui-là mourut ; lautre fut sauvé : ils avoient cependant été traités tous deux avec l’émétique et les cantharides. Les deux autres petits malades se sont montrés à l’hospice de la Salpétrière, quinze jours après l'invasion de l’angine chez les premiers, et à vingt-quatre heures l’un de Vautre. Le premier est mort; il avoit été traité comme les précédens , mais les urines avoient été rares. Par l'ouverture, du cadavre, on ne reconnut aucune trace d’af- fection dans les voies urinaires, on trouva dans le larinx la fausse membrane ou la concrétion albumineuse décrite par-les auteurs , cependant on ne put observer aucune marque d’inflammation. Le quatrième enfant, celui qui est l’objet de cette obser- vation, avoit éprouvé les mêmes symptômes, il urinoit mieux à la vérité, et l’'émé- . tique l’avoit beaucoup soulagé; mais ce remède n’excitant plus le vomissement à la le C. Pinel a fait respirer à l'enfant la vapeur de seconde période de la maladie, léther, qui, en déterminant l’expectoration des matières gluantes ,ra dissipé la suf= focation et l’a sauvé du danger le plus imminent. La poitrine contimgant de s’em- barasser pendant quelques jours, la vapeur de l’éther a été administrée avec ler amêmé succès, et l’enfant est parfaitement guéri. ! ; C. D- BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Vendémiaire, an 7 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Sur une notelle espèce de Mouche, par le C. ANT. CoQUuEBERT. Nibrouce à huit points. Afusca octopunctata. M. antennis setartis, subpilosa thorace macula dorsali grisea quadrata, punctis octo nigris. Desc. Parva, grisea nigro maculata , subpilosa. CAruT oculis fusco-rubris palpis clavaque antennarum ferrugineis. Trorax antice linea recta utrinque brevi, nigra ; macula grisea quadrata in area nigra, punctis octo nigris in lineas duas transversas ; parallelas dispositis SeurezLum nigruin nitidum prominulum rorun- datum. Prcrus plumbeum. A1æ mmagnæ hyalinæ fasciis tribus transversis lutes- - centibus fusco marginatis, puncto marginali apiceque fuscis. ABDOMEN breve basi, fascia media anoque nigris. Pepes pallide testaceis, jemoribus suprà nigris infra cinereis genirulis pallidis. Le C. Ant. Coquebert a trouvé cette jolie mouche aux environs de Reims, sur le tronc d’un arbre mort. Elle vit en société. Elle tient étendues ses grandes ailes à bandes roussâtres , et leur donne un mouvement de vibration ; tantôt elle les place à recouvrement l’une sur l’autre, et en cache son abdomen. Elles marchent de côté avec assez de légéreté. Explication de la figure 3. — a , grandeur naturelle ; b, la mouche grosie; c, antenne séparée. Description de x’ HEriTier1A, par le C. Bosc. HeriTieriA Triandria monogynia. CorozLaA sexfida, ventricosa , persistens, staminibus brevior, stylo declinato, calyce nullo. Capsula 5 — locularis, calyce coronata ; loculis 2 — 5 — spermis. HER1ITIERIA éncforum. FH. foliis ensiformibus, scapo superné villoso. Floribus spicatis , secundis, brac- eatis ; Spicis aggregato-corymbosts. Vazrer Jl. carol. pag. 67. Anonymos 21. GMEL. Syst. natur 1, pag. 115. Racines fibreuses, vivaces, d’un rouge de vermillon. ï Tige solide, simple , cylindrique , feuillée , glabre dans sa partie inférieure , velue dans sa partie supérieure, 3 à 6 décimètres de haut sur % à 5 millimètres de diamètre, feuilles radicales, environ 7 — 8, angainantes, distiques ,‘ensiformes , légérement striées , presque glabres; un peu plus large dans leur partie supérieure, s’élevant à la hauteur de la tige, et large environ de 15 à 16 millimètres ; feuilles cauli- paires 2 — 5, conformes aux feuilles radicales, mais plus petites et alternes. Fleurs en épis ou grappes sinrples dont l’ensemble forme un corymbe, disposées sur deux rangs , délournées d’un seul et même côté, presque droites, munie chacune d’une bractée, longues de 6 à 9 millim. et larges environ de deux. Corolle monopetale, ventrue à sa base, resserrée dans son milieu , divisée à 2 Arriee., IN° VIT. fris Soc. PHILOM, Soc. PHILOM. Soc. D'Hisr. NATURELLE» (1x4619 12 son limbe en six parties inégales, lanugineuse dans toute sa surface. Trois divisions extérieures plus courtes, subulées, se desséchant avant la floraison ; trois intérieures plus grandes, lancéolées , divariquées ; persistantes. Etarmines 5. Filamens capillaires plus longs que la corolle, insérés à sa base; anthères oblongues , subulées, vacillantes, de couleur jaune. Pistil. germe inférieur presque rond ; style simple, décliné de mañfère à former un angle d'environ 100 degrés avec, le germe, austi long que les étamines ; stigmate simple, capsule triangulaire , triloculaire, couronné par la corolle qui persiste ; loges contenant chacune deux à trois semences. arrondies, applaties , presque membraneuses et de couleur rouve. < * L’'Heritieria tinctorum Gmex. croit en Caroline , dans les lieux toujours humides sans être cependant marécageux. Ses fleurs commencent à s'épanouir en messidor, et ses graines , qui sont müres en vendémiaire, avortent très-souvent. Ses racines peu nombreuses, donnent ainsi que les semences, par la shuple infusion , une teinture rouge fort semblable à celle de la garance. Cette teinture est très-peu solide, et même fugace. Il est possible qu’on Vemploie pour colorer les étoffes- dans l’in— térieur du pays, mais on n’en fait, et avec raison, aucun usage aux environs de Charles-Toyvn où elle n’est pas fort commune. Cette plante appartient évidemment à la famille des Iridées. Elle a beauconp d’affinité avec l’Argolosia Juss., mais elle semble s’en éloigner par le nombre des étamines. Si cette différence suffit pour en faire un genre, il faudra nécessairement changer le nom qui lui a été donné par Gmelin, attendu qu’Aiton à consacré depuis long-tems un genre à la mémoire de l’auteur des Strpes, du Sertum anglicum, etc. Voy. Air. Hort Kew. vol. III, pag. 546. Expl. de la fig. 1. A , un pédicule commun portant deux rangs de fleurs fécondes de grandeur naturelle. — B, une fleur grossie vue de face. — C,, la même vue de côté. — D, une division extérieure de la corolle. —E, une division intérieure avec une étamine. — F, le pistil. — G, une capsule en maturité. — H, la même coupée transyersalement. — I , une semence. ANATOMIE. Sur les vaisseaux sanguins des S'angsues , et sur la couleur rouge du fluide qui y est contenu, par le ©. Cuvizr. En continuant ses recherches sur l’anatomie des animaux à sang blanc, que l’auteur se prangse de publier bientôt, il a trouyé une espèce qui le force d'en changer la dénomination générale : c’est la sangsue. Cet animal a du sang rouge ; non celui qu’elle a sucé, et qui seroit contenu dans le canal intestinal ; il y est altéré sur- le-champ ; mais un véritable fluide nourricier , contenu dans des vaisseaux, circulant au moyen d’un mouvement alternatif de systole et de /diastole très- sensible. Ces vaisseaux (fig. 4) forment quatre troncs principaux, dont deux latéraux, un dorsal et un ventral : les deux premiers sont d’un ordre différent de celui des deux derniers; mais l’auteur n’a encore pu déterminer lesquels sont artériels , lesquels sont. veineux. j Ces deux vaisseaux ( aa) latéraux vont d’un bout du corps à l’autre, et se joignent par des branches qui forment un réseau très-agréable à voir lorsqu'il est injecté. Le vaisseau dorsal et le ventral ne forment point un réseau pareil; ils donnent seulement des branches disposées alternativement et dirigées’ obliquement , qui se subdivisent à l’ordinaire. Lie second est placé précisément sous le cordon médullaire, des ganglions duquel partent tous les nerfs. On ne peut ouvrir une sangsue, sans produire une grande effusion de ce sang ( 147) rouge ; cependant il en reste assez dans les vaisseaux pour qu’on puisse trés-bien l’y disunguer. Sa couleur est à-peu-près celle du sang artériel de la grenouille. PHYSIQUE. Extrait d’un mémoire sur les émissions du fluide électrique, par le C. TREMERY. Suivant Priestley, les substances conductrices de l'électricité « contiennent le » phlogistique intimément uni avec quelque base», et les substances non-conduc- trices, « si lant est qu’elles contiennent du phlogistique , le retiennent plus foible- » ment (1) ». Priestley rapporte, comme favorable à celte hypothèse, une expé- rience de M. Walsh, « qui, étart assisté par M. Deluc, ponr faire un vide plus » parfait dans le baromètre double ou arché, en faisant bouillir le mercure dans le » Lube, trouva que l’étincelle ou le choc électrique n’y passoit pas plus qu’à travers » un cylindre de verre solide ». Priesiley ajoute qu’en supposant que ce vide füL par- fait, il ne voit pas comment on pourroit « éviter d’inférer de ce fait, qu’il faut né- » céssairement quelque substance pour conduire l'électricité, et qu’elle n’est pas » capable, par son propre pouvoir expansif, de s'étendre dans des espaces vides de » toute maliére, étc. (2) ». L'objet principal du mémoire dont il est ici question, est de’ prouver que les émissions du fuide électrique ne peuvent cesser d’avoir lieu dans des espaces vides de toute matière. Avant d'exposer les raisons et les expériences qu’on peur opposer a l'expérience citée par Priesiley, lauteur commencé par examiner ce qui arrive lorsque le fluide électrique tend à traverser dés milieux qui présentent à son mou- vement une plus où moins grande résistance, et rapporte après des expériences qui prouvent que c’est au simple écartement des molécules du fluide électrique, qu'on doit attribuer les différences que les étincelles électriques présentent en traversant des couches d’air de densités inégales, ensorte que si par un moyen quelconque, on empéche l’écartement des élémens du fluide électrique d’avoir lieu , les étincelles qu'on excitera au milieu de couches d’air d’une densité infiniment petite, pourront toujours paroïtre aussi vives eL aussi brillantes que celles qui traverseront des couches d’air d’une grande: densité. Le C.'Tremery examine ensuite ce qui arriveroit dans le cas où le fluide électrique devroit se répandre dans des espaces vides de toute matière. Il suppose un corps À de la classe des corps conducteurs, c’est-a-dire, un corps qui soit tel par sa nature , que le fluide électrique puisse s’y mouvoir librement. Cela posé, il fait voir que si l’on charge le corps A d'électricité, le fluide électrique, à cause de sa manière d’agir dans loutes ses parties élémentaires, ne pourra rester dans l’intérieur de ce corps, et qu’il devra se porter à sa surface. Les choses étant dans cet état, il imagine d’abord le corps A placé au milieu d’une substance non- conductrice de l'électricité, et il le suppose ensuite exister au milieu d’un espace vide de ioute matière; il résulte de tout ce qu'il dit : 1: Que si chaque point de la surface du corps À se trouve en contact avec une subsiance 20/-"onductrice de l’électricite, tel que l'air, le fluide électrique en excés dans le corps À, s'arrêtera nécessairement à la surface de ce corps, à: cause de la résistance que l'enveloppe zdio-électrique présentera au mouvement du fluide. 2. Que si le corps À est supposé exister dans un espace vide de toute ma- (1) Expériences ec observations sur différentes espèces d’air, par Priestley, tome 1, page 369, de la traduction française, par Gibelin. ? (2) Le docteur Watson er M. Canton, en faisant usage du baromètre recourbé inventé par Charles Cavendish , trouvèrent que l'électricité passoit crès-bien dans le vide de Toricelli. (Hist. de HER tEA) 2 s Soc. PHILOM. INSTITUT NAT. : (148) tière, l’action des élémens du fluide électrique devant, dans ce cas, avoir égale ment lieu, le fluide électrique devra sortir du corps A et se répandré dans l’espace vide. à "EN L'auteur observe que dans cette dernière circonstance il- faudroit , pour que le fluide électrique ne se répandit pas dans l’espace vide, ne plus avoir égard à la force répulsive des molécules électriques, et dire alors que le fluide electrique n’a pas la propriété de se répandre dans les corps en vertu de l’action répulsive de ses élémens (5). - Après avoir ainsi prouvé que le fluide électrique, par sa manière d’agir dans toutes ses parties élémentaires, peut se répandre dans des espaces supposées vides, le G: ’Vrémery termine son inémoire par le détail de quelques expériences, qui font voir que les émissions du fluide électrique ont lieu dans le vide de Toricelli. Première, expérience. A1 prit un baromètre ABC, fig. 5.1, parfaitement bien purgé d'air, et au moyen d’un excilateur, il ft communiquer la tige métallique e g fixée dans la cuvette c, avec ün corps conducteur chargé d'électricité ; à l'instant une partie du fluide du corps conducteur se répandit dans l’espace À 2 r, et toute la partie vide du baromètre devint lumineuse (4). Deuxième expérience. Il entoura la partie À d f du même baromêtre d’une petite lanie d’étain, et il altacha à la tige eg un conducteur qui tomboït à terre; ensuite il fit communiquer la lame d’étain avec un corps conducteur chargé d'électricité, et à l'instant la partie vide du baromêtre devint lumineuse. Après avoir ainsi excité quelques étincelles du conducteur, il porta une main sur la lige e g, et l’autre, main sur la lame d’étain; aussitôt la partie vide devint lumineuse , et l'espèce de bouteille de Leyde qai s’étoit formée pendant l’électrisation, se déchargea en faisant senlir une conmmuolion. Troisième expérience. Pour cette dernière expérience il employa un barométre double DEF, fig. 5.2, semblable par sa construction à celui dont Walsh ei Deluc firent usage. Après avoir fixé dans chaque cuvette une tige métallique; il attacha à l’une de ses tiges un conducteur qui répondoit à terre, et il fit communiquer l’autre tige avec un corps conducteur chargé d'électricité; aussitôt le fluide électrique se répandit dans l’espace compris entre les deux colonnes de mercure, et toute la partie vide du baromètre devint alors très-lumineuse. CHIMIE. à Extrait d’un Mémoire relatif à un nouveau travail de M. Péansonw, chimiste anglais, sur les calculs de la vessie humaine , inséré dans la première partie des Transactions Philosophiques de 1708, par le C. Fourcroy, suivi d’un avis adressé aux hommes de Part pour le complément de ce travail. Parmi les découvertes qui intéressent particulièrement la physique animale, on a déjà distingué celle qui est relative à la nature du calcul urinaire humain. Cette concrélion, qu’on avoit jusques-là regardée comme une matière calcaire, ou qu'on avoit comparée au tartre, tandis qu’elle ne ressembloit réellement pas (3) Le C. Coulomb, dans ses mémoires sur l'électricité, a fait voir que « le fluide électrique ne se » répand dans aucun corps par une affinité chimique, ou par une attraction élective; mais qu'il se partage » entre plusieurs corps mis en contact uniquement par son action répulsiven. © (4) D'après ce qui a été dit, la théorie de cette expérience est facile à concevoir. Dans ce cas, la surface hr du mercure, faisant partie de la surface totale du corps électrisé, et les points de cette surface ne se trouvant pas en- contact ayec une substance non-conductrice, une partie du fluide du corps conducteur a pu se répandre dans la partie vide À hr, et même le corps conducteur eût pu perdre tout son fluide en excès si la paitie vide À hr eût été infiniment grande. (149) plus à l’une qu’à l’autre de ces substances, a été reconnue par le chimiste suédois, comme un acide particulrer. Bergman avoit confirmé celle découverte et obtenu ‘les mêmes résultats de son examen. Le C. Fourcroÿy en reprenant ce travail en 1786, et le poursuivant jusqu’en 1795, avoit trouvé les mêmes phénomènes, et ‘en avoir tiré les mêmes conclusions; c’est d’apres ces faits que dans leur nomen- clature méthodique, les chimistes français avoient nommé la matière particulière des calculs ‘urinaires acide lithiqué. M. Péarson, en examinant de nouveau cette matière, a cru n’y pas reconnoitre les caractères acides. Il dit n’y avoir point trouvé la propriété de rougir le tour- nesol, et, en observant la manière dont les lessives d’alkalis caustiques agissent sur -cette matière, action qui lui a paru former une espèce de savon , il en a conclu que c’étoit un oxide particulier qu’il a nommé oxide ourique. Le C. Fourcroy a discuté avec beaucoup ‘de soin et de détail les expériences citées par le chimiste anglais, et en les coniparant l'une après l’autre à celles de Schcele, de Bergman, et aux siennes propres, il en a conclu qu’elles ne présentoient rien de nouveau ni de différent de ce qui étoit déjà connu avant le chimiste anglais, rien qui put l’au- toriser à regarder la matière calculeuse comme un oxide, à lôter de la classe des acides, et conséquemmient rien qui puisse faire changer l'opinion des chimistes français sur la concrélion urinaire humaine. M. Péarson n’a ajouté à Ce qu’on savoit sur la pierre, que quelques’ notions sur la diversité des concrétions vésicales, di- versité que Scheele n’admettioit pas, puisqu'il avoit positivement annoncé que tous les calculs humaäins éloient de la méme nature. M. Péarson y a trouvé des propor- tions très-variables de phosphate de chaux. « Le C. Fourcroy, après avoir fait connoïître avec la plus fidelle exactitude le travail du chimiste anglais , annonce les recherches qu’il a déjà faites et qu’il con- tinue de faire sur le même objet. La fin de son miémoire, entièrement relative au - plan et à l’exécution de ces recherches, a trop d'importance pour les progrès de la physique animale et de l’art de guérir, pour qu’on ait pas le plus vif intérêt à la trouver ici. Voici comment le chimiste français s’exprime en terminant sa dissertation : « Les médecins, dit-il, à qui s'adresse si naturellement cette discussion, voudront » bien ne la regarder que comme un foible préliminaire des recherches sur les » calculs urinaires auxquelles je me suis livré depuis long-tems, et dont je n’oc- » cupe sans relâche avec le GC. Vauquelin. Ils apprendront avec intérêt que nous : » espérons remplir le double vœu que lillustre Bergman formoit il y a vingt-deux » ans, à l’époque de la première découverte de Scheele, celui de déterminer les » différences qui existent entre les différens calculs urinaires humains, et celui bien » plus important encore, mais qui suivra nécessairement le succès du premier, de » parvenir à résoudre, autant qu'il est permis à la science médicale , le grand » probléme des lithontriptiques ». - « Espérer dans ce genre de recherches, est déja beaucoup ; maïs dans une » entreprise de cette nature, les efforts de deux individus isolés ne suffisent point. » Les matériaux même nous manquent encore pour achever nos expériences. C’est » parce que Scheele, d’ailleurs si habile et si exact, n’a examiné que quelques calculs » de la vessie humaine , semblables les uns aux autres, qu’il a cru pouvoir an- » noncer qu'ils éloient tous de la même nature. Depuis lui, MM. Hustenkeil , » Link, Walter le fils, et-sur-tout M. Péarson, ont trouvé quelques différences » dans ces concrétions , et ce que nous avons fait depuis , le C. Vauquelin et » moi, ce que nous faisons en ce moment même , nous en a déjà présenté plus » que ce que ces savans n’en ont encore indiqué. Les résultats inattendus se sont » offerts à nous, des idées nouvelles sur la formation des calculs, ainsi que » quelques espérances sur la dissolubilité de quelques-uns dans la vessie en ont » été la suite. Pour les vérifier, pour les étendre, pour leur donner toute la sta- » bilité et la force que l’art de guérir doit trouver en elles, il faut pousser nos » expériences beaucoup plus loin. Nous ne devons ni ne pouvons nous contenter DOC. PITILOMa ( 150, ) { de l'examen de quelques calculs seulement. Nous ne voulons pas recommencer la faute commise jusqu'ici. M. Péarson dit avoir examiné, plus de trois cents calculs ; nos vues se porlent plus loin encore , et quoique beaucoup moins de » ces concrétions analysées jusqu'a, présent nous ayent déja donné quelque chose » de plus, il est de notre devoir d’éviter le reproche d’avoir mutilé ou laissé im » parfait notre plan de travail. Mais nous ne Croirons avoir rempli notre tâche que » lorsque nous ne trouverons plus que des individus semblables a ceux qui auront » été examinés jusque-la. Pour arriver à ce terme qui seul fera disparoitre tout » ce qu'il y a d'incértain et d’incomplet dans l’histoire des calculs urinaires , distin- » gaés seulement jusqu'ici par quelques-unes de leurs propriélés physiques, nous » «demandons à nos associés de vouloir bien nous donner les calcuis des reins et de » la vessie dont ils peuvent disposer ». Il est à desirer, pour le complément et l’utilité de ce travail, que les physiciens qui voudront Hien leur adresser des calculs, y joignent, autant que cela sera possible , une courte notice sur l’âge des sujets, le poids des concrétions au moment où elles auront été extraites, l’état des malades, etc. Les CC. Fourcroy et Vauquelin desirent sur-tout ‘un tableau de sa sa fréquence dans des pays différens, une descripuüon de l’urine rendue par ceux M qui én sont attaqués, relativement à son acidité ou à son alcalescence , a! ses! dépôts spontanés , à sa précipitation par l’eau de chaux , par l’ammoniaque et par les » » » rarelé ou de: aicalis purs. à On voudra ben adresser les échantillons de calculs et les observations ou à l’Institut nalional au Palais des Sciences et des Arts, ou au Directoire de l'Ecole de Médecine ä Paris, en meitant les noms des CC. Fourcroy et Vauquelin sous la prenuère enveloppe des paquets. , f NS Observations sur les différences qui existent entre l'acide acéteux « et l'acide acétique | par le C. CnaArTaAL. \ Ce chimiste ne révoque point en doute les expériences faites sur ces acides par le C. Adet, et rapportées dans notre numéro précédent; mais il men tire pas touts a-fait les mêmes conclusions. 11 pense! avec luilque les acides acéteuxt et acétiques ne différent poiut pur les proportions d’oxigène | qu’ils forment les mêmes combi- naisons salines, mais il n’adopte pas la conclusion suivant laquelle le GC. Ader les | regarde conime absolument les mêmes par leur composition, et différens seulement par la proportion de l’eau. Ayant ramené ces deux acidés au même degré de con- centration par une addition d’eau à Pacide acétique , il trouve toujours'a ce dernier! une saveur et une odeur plus piquante, une action dissolvante des terres en dest oxides métalliques beaucoup ‘plus puissante. ï r parties d'acide acéteux. 6nt.été saturés par 5,7% de potasse pure , Landis que l'acide acétique en a exigé, 6,98. La différence: de ces deux acides ne lui paroissant pas douteuse , le C. Chaptal a cherché en quoi. elle pouvoit consister. | ë Si on mélange chacun de ces acides avec une égale portion d’acide sulfurique ,. et qu'on procéde à leur distillation, on obtient dans les récipiens, après différense phénomenes dus au dégagement d'acide sulfureux , etc. deux liqueurs, sémblables qui -sont de l'acide acétique ; l’auteur du mémoire pense que l'acide: acéteux avélé« amené à, l’état d'acide acétique par sa décarbonisation partielle à l’aide de l’acideu sulfurique. ; li satura de potasse pure, cent parties de chacun de ces deux acides, .et ayant décomposé par le feu ces sels , lacétite de poïasse a donné le 15°. de son poids. de carbone , tandis, que, liicéiate n’en a donné que le dix-septièrne. Il y adone une différence entre les acides acéteux et acétiques, qui consiste dans la momdrequantité de carbone que contient ce: dernier, à (15) -Le C. Chaptal pense. qu’une, décarbonisation semblable de l'acide acéteux a lieu dans la distillation du verdet, improprement appellé acétate de cuivre, mais qu'il regarde comme un acétite. L'oxigène de l’oxide de cuivre s'empare d’une portion du carbone de cet acide, etforme avec lui l'acide carbonique qui se Gégage. Il conclut des faits précédens: 1°. Que la différence qui existe entre l’acide acéteux et l'acide acélique vient d’une moindre quantité de carbone dans ce dernier. 2°. Que l'acide est à l’état d’acide acéteux dans les sels métalliques. 5°. Que la différence qui existé entre cet acide et ceux qui sont susceptibles d’éprouver des changemens dans leur principe constituant , c’est que dans celui-ci l’oxigene ne paroit susceptible ni d’addiiion ni de soustraction, et que le seul carbone éprouve ces changemens (1). 67 ne MÉDECINE. Extrait d’une observation sur laccroissement singulier des os d’un L … homme, par le C. SAucEroTE, Chirunoten à Lunéville. Jn habitant de la commune de Mangonville, près Lunéville, âgé de 55 ans, Ixsmrur. nr. d'une stature grêle et‘mince, d’une Laille petite { environ 16 déciümétres) est le “sujet de cette observation qui daté de ‘l’année 1766. Il pesoit alors 117 livres. A cette époque il s’apperçut que tous les os de son corps grossissoiént peu -à -peu. Cet accroissement devint si remarquable que six années après il estimoit, ainsi ue les personnes qui avoient suivi cette maladie, que ses os avoient acquis le double de leur grosseur. Pendant cet accroissement, les urines varierent en cou- leur et en densité. T'antôt elles étoient comme du péiit lait, tantôt blanchâtres et glaireuses ;. quelquefois même elles prenoient la consistance huileuse de la thés rébentune. ; REA RE TOME Cet accroissement prodigieux avoit entiérement déformé cet homme. Sa figure éloit deyenue hideuse , car les yeux sortoient de lorbite; la mâchoire inférieure avancoit au-delaide la supérieure de plus d’un travers de doigt, et la circonférence de la tête éloit de la: racine du-nez à la nuque 0,57; d’un trou auditif à l’autre 0,46, et la plus grande 6,71; tous les autres os éloient augmentés en proportion. Les côtes pouvoient avoir 0,04 de largeur. Les membres étoient difformes par leur grosseur, Le jeu des petites articulations étoit lent et pénible, les jambes paroïissoient gréles , mais cela dépendoit de la ténuité des muscles, car elles sembloient au. toucher entiéremient osseuses. Ce malade mourut en 1773: Un an auparavant il pesoit 178 livres. Les parens s’oppostrent à l'ouverture du corps. Dans l’état de santé, cet homme avoir fait beau- * coup d’excrcice. Pendant sa maladie, il mangeoit beaucoup et étoit presque conti- nuellement assoupi. Son ‘pouls étoit lent et petit, l’expectoration fréquente et la nialiére tenace. sv Nota. La tête humaine excessivement grosse, du cabinet du C- Jussieu, dont 1 Guettard et d’Argenville ont déjà parlé, vient d’être décrite par le C. Jadelot — (x) Si l'acide acéteux n’avoit pour base que le carbone, que ce soit-ce principe qui diminue ou. l’oxigèn qui augmente, les moyens de changement seroient différens, mais l’acide résulrant seroit toujours le même, “er pourroit toujoufs porter avec raison le nom d'acide acétiqué. Mais comme la base des acides végéraux est composée de carbone et dhydiosène, si le carbone seul diminue, alors -la base change dé! nature , er l'acide qui en résulte n’esr plus le même. Si au contraire l'hydrogène de la ‘base diminue dans la même Pproportion que le carbone , on peut dire que là base! entière est combinée-avec! une ylus ou moins grande ue l’on a réellement ranrôt de l'acide acérique, tantôc de. l’acjde acéreux. 11 reste proportion d’oxigène, et q donc à savoir si lhydrogèie est aussi en moindre quantité dans l’acide acérique , comme le C. Chapral paroïît Favoir prouvé pour le carbone. Noce des Rédacteurs d’après la discussion qui s'ess éluvée à la Sociéré & 6e sujer encre les CC. Fourcroy , VWauquelin, Chaptal, ecc, (MAR) dans un mémoire lu par lui à l’Institut. Il pense que cette tête, dont les os ont acquis une épaisseur considérable, est le produit d'une maladie qui, en obstruant les passages) d’une Er ane des nerfs, avoit privé le sujet auquel elle appartenoit de lexéteiel de plusieurs de ses sens:, Cette maladie paroît avoir de l’änalogie avec celle qui fait le sujet de l'observation du C. Saucerotte. C7 OUVRAGES NOUVEAUX. Compte rendu à la Classe des sciences, mathématiques et physiques des prémiéres expériences faites en floréal et prairialide l’un 5, par la Commission nommée pour examiner et vérifier les phénomènes du galvanisme, 1 vol. in-4°. de 107 pages. Paris, Beaudouin. f Nous avons donné dans le dernier N°, un extrait de ce mémoire tel qu'il fut lu dans le tems à Plnstitut Nous allons donner celui des expériences faites à l’École dé Médecine qui y onr été ajoutées. Elles concernene leffer que les différentes causes qui produisent les asphyxies, exercent sur la suscepribilité pour le galvanisme des animaux asphyxiés. as a r Le gaz hydrogène sulfuré , la vapeur de charbon, la submersion de l'animal suspendu par les pieds de derrière , ont anéanti cette suscepuibilité Elle n’a été que suspendue par l’asphyxie dans l'acide carbonique à pur, sous l’appareil au mercure:!Elle n’xété qu'affoiblie par le gaz hydrogène sulfuré qui avoit! perdu! une” partie de son soufre, par le gaz ammoniaque ,! le, gaz azote, les gaz épuisés par la respiration cr par les submersions simples. Enfin elle n’a point été alrérée par la submersion dans le mercure, par le gaz hydrogène pur, hydrogène carboné , l’acide mutiatique oxigèné, l'acide sulfureux, la strangulation , le yuide et les décharges électriques. | À C:1V. Nosographie philosophique, ou Méthode de l'analyse appliquée à la Médecine, par Ph. Pinel, Médecin de lHospice national de la Salpétriére, Professeur à l'Ecole de Médecine de Paris. Paris, chez Maradan, rue du Cimeticre-André= des-Arts, 2 vol. 2-8". Le C. Pinel, dans sa classification des maladies, a suivi la marche des lithologistes er des chimistes modernes. Cette heureuse imiration détermine, la supériorité dé sa nosographie sur toutes les nosologies qui l’onc précédé" Cer ouvrage est divisé en six parties qu’on peut regarder éomme autant de traités particuliers sur les branches” de la médecine: pratique qu’elles onvipour objet. ! | : La première partie forme la classe des fiêvres. Dans leur division, le C. Pinel repousse, comme contraire. à la médecine, philosophique, la doctrine des humeurs. Il les partage , en prenant pour base de sa distribution les différentes lésions de la sensjbilite dans ies artères, les membranes de l'estomac, les glandes, et dans tout le système en général, suivant la diminution ou l'irrégularité des forces virales. D’après ces vues, l’auteur forme cinq ordres de fièvres sous ‘les dénominations suivantes. j Les angio-téniques, les méningo- gastriques, les adéno-méningées, les adynamiques, les ataxiques. Le C. Pinel, dans la descriprion des fièvres, préfère pour lexposé des caractères qu’il leur assigne les ouvrages originaux , et principalement ceux des praticiens qui, paf des observations d’épidémie et de constitutions médicales ont pu voir ces maladies sous toutes les formes et sous tous lés aspects, 4 La deuxième er la troisième partie ont pour objet les phlegmassies et les hémorrhagies. TICE Dans la quatrième sont décrites les affections du système nerveux, les zévroses. Le C. Pinel peint, avec l'intérêt le plus vif, vous les désordres qu'elles présentent, et que des causes si nombreuses tendent sans Cessse … à produire dans. les cités. opulentes er arrivées au plus haut degré de civilisation. Le parallèle de Louis XI et de Tibère; la description de la manie périodique, méritent Sur-tout de fixer même l’atrention des personnes auxquelles les connoissances physiques ou médicales seroient étrangères. La cinquième partie embrasse coures les maladies lymphatiques, et la sixième se compose de la réunion de toutes celles qui ne sont point encore assez connues pour qu'on puisse les placer dans un. cadre noso- logique. L'introduction que le G. Pinel a placée à la rête de son ouvrage, et les. observations qui le terminent, peuvent, sion les rapproche, être considérées comme une incroduction à l’étude de la médecine, un k itinéraire médical d’aurant plus utile que les rayons de nos bibliochèques de médecine sont surchargés d’ou- \ yrages sur le choix désquels l'esprit demeure incercain er s’expoie à ètre étouflé par une érudrion indigeste et sans Critique, < : J. L. M. " Bullelin des Je. N°29: FT HAN d gun d #, = Les fy.2 6 apparkennent at N°2b . BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Brumaire, an 7 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Observations sur la Raphidie Ophiopsis, par le €. LATREILLE. M: publia dans les Actes d’Upsal, année 1736, la description de cet insecte, dont il fit un genre sous le nom de Raphidia: Les Névropières de cet auteur n’en présentent gueres, en effet , dont les caractères soient plus tranchans et plus faciles à saisir. De Géer a donné sur cet insecte un mémoire très-étendu. Mais il paroît que Linné est le seul qui ait vu sa nymphe, de laquelle même il dit simplement qu'elle est très-semblable à l’insecte parfait, marchant, agissant comme lui, er n’en différant que par le défaut d’aîles, dont on ne voit encore que les rudimens. Sa larve lui a été inconnue, aïnsi qu'aux autres Naturalistes qui ont parlé après lui de cet insecte. Ayant eu occasion d’observer cette larve ces jours derniers, je vais communiquer à la Société le fruit de mes recherches sur elle, et quelques remarques que j'ai faites sur les caractères du G. Raphidie, et sur Îles organes sexuels du mâle de la Raphidie ophiopsis. : En commençant par les caractères génériques, j'observe, 1°. que la lèvre supé- rieure est assez grande , saillante, demi-coriace , arrondie antérieurement en demi- cercle. 2°. Que les mandibules sont très-fortes , écailleuses , terminées en pointe crochue, et dentées au côté intérieur. 3°. Que les quatre palpes sont cylindriques, courtes; les antérieurs un peu plus longs, de cinq articles, non de quatre comme on l’avoit dit, les labiaux de trois. Je ferai encore remarquer que les mâchoires ne sont pas entières, ainsi qu'on l’avoit avancé, mais terminées par deux divisions courtes , l’extérieure cylindrique comprimée , obtuse ; l’intérieure triangulaire, fortement ciliée au côté qui regarde la lèvre. Elle paroïît, ainsi que la mâchoire ; annelée, c'est-à-dire composée de petites parties transversales, les unes plus molles, blanchâtres, les autres noirâtres ou brunes. Cette dernière couleur en a imposé au Célèbre Kabricius, et il a cru que la mâchoire étoit d’une substance cornée , il sercit même à desirer que l’on fixât d’une manière plus certaine le sens de ce mot corné, que je vois souvent mal appliqué en entomologie. L'espèce de tarière dont la femelie est pourvue à l'extrémité du corps, a été décrite fort au long par de Géer. L’abdomen , dans les deux sexes, est terminé par une partie molle, formant un avancement presque conique , obtus et tubulé. C'est sous cette pièce que J'ai apperçu dans le mâle deux crochets très-forts, écailleux , recourbés, et c’est entr’eux qu’est placé l'organe fécondateur, dont je n'ai pu bien déimêler la structure , l’insecte n'ayant pas été examiné vivant. Cet alongement singulier , cette forme de corcelet des Raphidies. est trèsap- proprié à leurs habitudes et à leurs manières de vivre. :Ces insectes vivent de rapines. Îls courent sur les troncs de différens arbres; et pour pouvoir saisir leur proie avec plus de facilité et de promptitude , ils ont en partage une grande flexibilité de corps. Il paroit souvent brisé, à la jonction du corcelet , et de Yabdomen. La larve, plus alongée que linsecte parfait, est presque vermiforme. Son corps 2°. Année, N°. VII. DA Pre Soc. 20. PHILOMs Soc. D'Hisr, NAT (154) est composé de douze anneaux outre la tête, plissés latéralement, recouverts en- dessus d’une petite plaque colorée quarrée, celle du premier sur-tout. La tête est ac très-applatie , quarrée, pourvue de deux antennes trés-courtes , coniques, e trois pièces, pâles. J'ai cru appercevoir à la place des yeux un ou deux petits grains. Les trois premiers anneaux sont de la même grandeur, et à chacun est attachée une paire de pattes courtes, pâles, terminées par deux forts crochets. La plaque du premier anneau est noire en-dessus. Les anneaux suivans s’aggrandissent jusque vers le milieu du corps, et diminuent ensuite pour se terminer en pointe obtuse. Le corps est brun , parsemé de petits traits longitudinaux pâles, un peu velu. En comparant cette larve avec l’insecie parfait, on apperçoit sans peine leur degré de rapprochement. C’est dans les crevasses, les rides des arbres, sous leur écorce qu’habite cette larve. Elle les parcourt avec beaucoup de rapidité, donnant à son corps encore plus de flexibilité que l’insecte parfait. Elle porte en marchant sa tête de côté et d’autre , s’insinue dans les petites cavités. Au moindre danger , elle se retire avec la plus grande célérité, allant même à reculons. Si son asyle n’est pas assez grand pour la contenir , en vain tenteriez-vous de saisir la partie qui n’est pas cachée ; vous la tourmenterez , vous la mutilerez, et elle refusera avec opiniâtreté de sortir de sa retraite. PI. n°. 10, Figure 2. a. tube mou situé à l’extrémiré de l'abdomen dans les deux sexes. bë. crochets des organes sexuels du mâle, cc. mandibules. dd. palpes maxillaires. ce. palpes labiaux. gg. division interne des mâchoires. h. lèvre inférieure. (I1 y a un b sur la planche; c’est une faute. } ; z larve. ANATOMIE. Sur les ossemens qui se trouvent dans le gyps de Montmartre, par le ©. Cuvrer. L'auteur qui, d’après quelques fragmens trop peu nombreux, avoit cru, aïnsi que nous l’avons dit dans notre avant-dernier Bulletin, que ces ossemens prove- noient d’un animal du genre du chien, ayant eu occasion depuis d’en examiner un nombre tres-considérable, a reconnu qu’ils proviennent de trois espèces différentes par la grandeur et par quelques autres circonstances de peu d’importance , mais qui doivent cependant ètre rapportées à un seul et même genre, lequel est nouveau, et se place dans l’ordre des pachydermes , presqu’également rapproché du rhinocéros, du tapir et du cochon. Voici ce que ces trois espèces ont de commun. Leurs dents mâchelières sont au nombre de vingt-huit; sept à chaque mâchoire de chaque côté : leurs couronnes sont plates, et lorsqu'elles sont usées, on y voit des compartimens de substances osseuses , séparés par des lignes plus saïillantes de substance émaïilleuse, comme dans tous les Hire Les dents supérieures sont presque quarrées ; les inférieures sont formées de deux croissans, excepté la première qui a son tranchant droit, et la derniére sa a trois croissans en arcs-de-cercle. Gette disposition est très-analogue à celle du rhinocéros; mais les incisives et les canines sont très-différentes, et ressemblent à ce qu’on voit dans le tapir; car il y a, tant en haut qu’en bas, six incisives tranchantes et deux canines, et derrière celle-ci un espace vuide jusqu'à la première molaire. Cependant cet espace est plus court à proportion que dans le tapir. La forme générale de la mâchoire inférieure ressemble aussi beaucoup à celle du tapir, sur-tout sa courbure postérieure. Il en est de même du crâne, et sur-tout des os du nez, qui sont également très-courts, et qui paroissent par-là avoir aussi porté une trompe. (155) Ces trois espèces différent, indépendamment dela grandeur, principalement par leurs pieds de derrière, dont le GC. Cuvieria été assez heureux pour rassembler tous les os, de manière à les monter en squelette. 1 La plus grande a deux doigts presqu’égaux ; savoir, le moyen et l’externe, et un troisième interne beaucoup plus petit; elle se rapproche par-là des animaux à ied fourchu ; aussi son calcanéum a-t-il une facette pour l’articuler avec l’os qui tient lieu du péronné, ce qui est un caractère particulier aux animaux à pied fourchu. La cuboïde est tres-large pour porter le doigt externe. Dans les deux autres, le calcanéum ne s'articule point avec le péronné, et il est en général fait à-peu-près comme dans le tapir. Il y a trois doigts, dont les deux latéraux sont plus minces que l'intermédiaire; aussi le cuboïde est-il comprimé; il Vest cependant moins dans la très-petite espèce que dans celle qui est d’une grandeur moyenne. Celle-ci a en outre un caractère particulier dans un os surnuméraire, situé à l'endroit où devroit être le cunéiforme du pouce, mais qui ne porte ni un pouce, ni même son os du métatarse. Il s’articule à une des facettes du scaphoïde, qui se trouve en avoir trois, tandis qu’il n’y en a que deux dans la très - grande et dans la très-petite espèce. Le C. Cuvier n’a pu encore reformer le pied de devant que dans l'espèce moyenne. Le cubitus et le radius sont articulés entr’eux et avec l’humérus, de manière que cet animal ne pouvoit tourner la maïn , et qu'il l’a tenoit toujours dans un état de pronation , ce qui est commun à tous les pachydernes. Son carpe est absolument semblable à celui du rhinocéros. Il y a trois doigts presque égaux, et un petit os surnuméraire à la place du pouce. La grande espèce égaloit au moins le cheval; la petite approchoit du cochon, et la troisième n’étoit guëères au-dessus du lièvre. Leurs ossemens sont tous plus ou moins friables et incrustés dans le gyps ; ils sont épars, et ce n’est que rarement qu’on trouve ensemble les pièces qui ont appartenu au même poignet eL au même cou-de-pied. Les os sont généralement enduits d’une espèce de marne blanchâtre, d’environ ‘deux millimètres d'épaisseur, interposée entr’eux et le gyps. ÉCONOMIE. Mémoires sur les qualités du lait d’une méme traite, divisée en trois parties, par le ©. PARMENTIER. On avoit déjà remarqué, dit l’auteur, que quand les nourrices veulent donner leur lait à examiner à un médecin, elles rejettent celui qui s'écoule le premier, et ne présentent que le second. Il étoit intéressant de voir s'il existoit réellement de grandes différences dans ce lait de deux momens différens; c’est ce que l’auteur a fait sur le lait de vache divisé en trois parties, mais dont nous n’examinerons que les deux portions extrêmes. La première Partie d’une même traite, comparée avec la troisième, a peu de saveur, peu de densité, donne environ deux tiers moins de crême, et trois quarts moins de beurre que la troisième partie, qui est plus grasse, donne un beurre plus abondant, et d’une qualité beaucoup ‘supérieure, se coagule plus promptement, fournit moins de serum, mais plus fromage et d’une micilleure qualité. Pour constater des différences qui ne sont souvent que relatives, le C. Parmentier, n'a pas cru devoir s’en rapporter à lui seul ; il a voulu sé trouver toujours d'accord avec une personne qui, sans connoître ses expériences, porloit son jugement sur les sortes de lait et leurs produits. Des expériences et des observations nombreuses renfermées dans ce mémoire, et dont nous ne rapportons que les principales, le C. Parmentier tire les inductions suivanies, A EN InsT. NATe INSTITUT NAT. / (256 ) ‘1°. Il ne paroît pas indifférent de donner dans les maladies où l'on prescrit'le lait la première ou la dernière partie de la traite des animaux, uisque les différences très-considérables qui existent entr’eux, peuvent très-bien c anger leur action sur des estomacs délicats. 2°. On peut tirer parti de cette observation pour fabriquer des beurres et des fromages de qualités très-différentes , et sur-tout leur donner un degré de finesse ui les fasse rechercher et en rende le conimerce plus florissant dans certains endroits. C’est peut-être à des manipulations analogues que les beurres et les fromages de plusieurs pays doivent leur réputation. ; 3°. Il doit étre avantageux de suivre la méthode qui se pratique en Ecosse , lors- qu'on ne laissé pas prendre au veau tout le lait qui est dans les mammelles de la mère ; il consiste à faire Letter le veau d’abord, et à traire la vache ensuite; on a de cette manière le meilleur lait. se 4. On sent qu'il est important de traire totalement les bestiaux, puisque les parties de lait que l’on laïsseroit dans leurs mammelles, seroient les plus abondantes en principes butireux et caséeuxe. Le C. Parmentier a fait ces mêmes expériences en différentes saisons, sur les traites du matin et du soir; il les a faites sur le lait de brebis et de chèvres, es il a toujours obtenu les mêmes résultats. AT PHYSIQUE. Balance barometrique, par KR. Prony. (Voyez pl. n°. 19, Jig. 6.) Cet instrument est composé d’une balance ordinaire à laquelle on adapte un tube barométrique. Pour pouvoir, à chaque observation, donner à toutes les parties de Pappareil une position constante par rapport à lhorison, on a adapté au support de la balance des microscopes à fils g, g, g; qui doivent répondre, en même-tems, aux zéros de trois arcs divisés f, f, f» lorsqu’au moyen d’un niveau à bulle d’air et des vis à caler adaptées au pied du support, la tige de ce support aura été mise dans une situation verticale. ï À ; Cette correspondance doit avoir lieu , sans mettre aucun poids dans les bassins de la balance, pour un état inilial correspondant, à une différence de niveau déterminée avec précison, et une fois pour toutes, entre les surfaces supérieure €t inférieure du mercure d et a. Get état initial sert de terme de comparaison pour toutes les conséquences à déduire des observations: a b c d'est le tube barométrique fixé au fléau de la balance au moyen de deux règles minces, de fer ou d’acier ; attachées chacune par un bout près du point de suspension d’un des. bassins ; les extrémités de ce tube sont calibrées et d’un dia- mètre beaucoup plus grand que celui de la partie intermédiaire. On peut connoître. aisément, et avec beaucoup de précision, ce que pèse un cylindre de mercure d’une hauteur donnée, et d’une base égale à la section horisontale intérieure des extrémités du tube barométrique, et faire une table de correspondance pour dif- férentes hauteurs. y Tout cela conçu, supposons d’abord le baromètre dans son état initial ;. le pied étant calé et les microscopes répondans aux zéros des arcs. S’il survient une dimi- nution dans le poids de l'atmosphère, le mercure baïssera en: d' et s’élèvera en &, et il faudra, pour conserver la collimation entre les fils des microscopes et les zéros des arcs, mettre dans le bassin placé du côté où le mercure a baissé un poids double de celui qui correspond à l’absence de ce mercure, vu qu’en quittant une des extrémités de la balance , il est passé à l’autre extrénuté; s1 le poids de lat mosphére.augmentoit, on feroit l'opération inverse. Ü Cirb7) Les différentes quantités de ces poids remplacent les mesures linéaires qu'on emploie ordinairement dans les observations barométriques , et il est évident qu’elles donnent beaucoup plus de précision. On trouvera aisément une formule pour éva- luer les différences de hauteurs dans laquelle les nombres à calculer seront immé- diatement donnés par les pesées. On trouve dans les Mémoires de l'Académie de Pétesbourg pour l’année 1749, la description de quelques instrumens pour peser le mercure dans les obcervations barométriques ; celui du C. Prony, tel qu'il Va présenté à l'Insütut , a l’avantage de détails de construction qui donnent plus de précision à l’observation. \ CHIMIE, Mémoire sur l'analyse des calculs de la vessie, par le C.Fourcroy. Jusqu'à présent on n’avoit reconnu dans les calculs humains qu’un acide presqu’in- dissolube, et qui avoit été appellé, assez improprement , acide lithique. M. Péarson y a découvert depuis des proportions assez variables de phosphate calcaire. Les CC. Fourcroy et Vauquelin viennent d'y démontrer quatre substances de plus, qui n’y avoient point été soupconnées et qui se trouvent tantôt réunies plusieurs dans un même calcul, et qui tantôt en forment d’isolés, et d’une nature homogène. Ces découvertes portent donc à 6 les substances qui entrent dans la composition des calculs humains, ce sont: 1°. L’acide urique, c’est le nouveau nom que les chimistes conviennent de donner à acide lithique. Les calculs formés uniquement de cette substance, sont les plus abondans, c’est pourquoi Scheelle et quelques autres chimistes avoient pensé, après avoir analysé plusieurs calculs, que c’étoit la seule substance qui se trouvät en concrélions dans la vessie. À Les calculs composés uniquement d'acide urique, sont d’un jaune de bois; lorsque cet acide entre comme partie dans la composition des autres calculs, il sert souvent de noyau; outre les caractères reconnus déjà à cet acide, celui qui le distingue particulièrement ; c'est d’être entierement soluble dans les alkalis fixes purs. o 2. Le phosphate de chaux. M. Péarson a découvert ce sel dans les calculs uri- naires ; comme un de ces principaux caractères est d’être absolument inaltérable par les alkalis purs, on a regardé comme phosphate de chaux tout ce qui résistoil à Vaction de ces disolvans. - Cette substance ne forme jamais seule des calculs dans la vessie» 5°. L’urate d’ammoniaque. Le caractère de cette troisième substance est d’être dissoluble dans les alkalis fixes purs avec dégagement d’ammoniaque. 4°. Le phosphate ammoniaco-magnésien. Ce sel qui contient de la magnésie terre que l’on avoit point encore trouvée dans le corps humain, présente des phé-— nomènes remarquables. Cette matière ne constitue jamais seule les calculs humains; elle est tantôt mélée au phosphate calcaire, tantôt à l'acide RE tantôt à ces deux subs- tances en même tems; elle forme toujours la couche extérieure des calculs, Cette: \conche se reconnoit à sa surface inégale, à sa cassure blanche et lamelleuse ; à sa légéreté. k Elle n’est point dissoluble dans les alkalis qui en dégagent une odeur d'ammo- niaque et en précipitent la magnésie en s’emparant de l'acide phosphorique. L'analyse: y démontre la magnésie et l’ammoniaque unis à lacide phosphorique ; l'acide: muriatique les dissout. En À C’est ce phosphate ammoniaco-magnésien qui fait acquérir aux calculs urinaires le volume considérable qu’on leur trouve quelquefois , et qui en rendent alors lex traction impossible. INSTITUT. NAT- InNsT. NATe (158 ) Ces calculs sont d’une nature semblable à celle du calcul du colon d’un cheval, déjà analysés par les chimistes auteurs de ce mémoire, 5°. L’oxalate de chaux. La découverte de ce sel insoluble dans la vessie, a paru une chose aussi nouvelle que remarquable aux CC. Fourcroy et Vauquelin; les caractères que présente cette sorte de calcul sont fort tranchés. Ils sont noirs, pesants, durs , hérissés de pointes ou de tubercules qui les rendant semblables aux fruits nommés sûre, leur avoient fait donner le nom de” calcul mural Ils crient sousila scie qui les divise , et leurs surfaces sciées prennent un poli brillant, presque semblable à celui d’une agathe. Ces calculs sont. insolubles dans les alkalis purs, tandis que les carbonates alkalins les décomposent et dissolvent l'acide. La chaux ajoutée à ces dissolutions, en pré- cipite un sel blanc qu'on seroit d’abord tenté de prendre pour du phosphate de chaux; mais un peu d'habitude et mieux encore l'analyse, prouvent bientôt que c’est de l’oxalate de chaux que l’on a réformé. Un autre caractère exclusif des calculs d’oxalate de chaux, c'est la chaux pure ou vive qu’ils laissent dans le creuset, lorsqu'on les a fortement calcinés et que ne donne aucun autre calcul, enfin ils sont dissouts par l’acide muriatique, etc. Une substance animale d’une nalure particulière et encore peu connue se trouve mêlée à cet oxalate de chaux. Ces calculs se trouvent quelquefois seuls et souvent mélés avec les autres subs- tances qui composent les autres; mais ordinairement ils servent de noyau à ces substances. On ne les a point encore rencontrés dans les calculs des reins, tandis que l'acide urique s’y trouve fréquemment. 6°. La silice. Sur 150 calculs analysés pas les CG. Fourcroy et Vauquelin, cette substance ne s’est rencontrée qu’une seule fois, elle n’étoit pas seule et elle formoit dans un ealcul composé de 4 et de 5 couches, la troisième couche d’un jaune de corne et très-dure à la scie. _ Cette substance ayant résisté à tous les agens d’analyse employés pour les autres calculs, on la fit fondre, après lavoir pulvérisée dans un creuset d'argent, avec de la potasse, et on précipita, à l’aide d’un acide, de la dissolution aqueuse, de ces deux substances une poussière tenue transparente qui rendit l’eau gélatineuse ; mais qui recueillie et désséchée fut reconnue pour être de la silice. D’après ces connoissances acquises sur la nature des calculs analysés jusqu'ici, les CC. Fourcroy et Vauquelin, croyent qu'on pourra parvenir à les dissoudre dans la vessie à l’aide d’injections; ils ont vu des calculs composés d’acide urique et d’urate d’ammoniaque , se dissoudre assez promptement dans une eau qui contenoit assez peu d’alkali caustique pour n'avoir point d'action désagréable sur la langue. Ils ont opéré également la dissolution des calculs de phosphate ammoniaco-magnésien, de phosphate calcaire et d’oxalate de chaux par les acides muriatique et nitrique très-foibles. Ils pensent qu’on viendroit également à bout de dissoudre la silice, au moyen de l'acide fluorique. A. B. Mémoire sur l’absorption de l’oxygène par les terres simples, et de son influence sur la culture du sol, par M. HuwsozprT. L'auteur a prouvé, par un grand nombre d'expériences , que non- seulement la terre végétale, mais aussi l’argille (la terre glaise), tirée d’une grande pro- fondeur de la terre, et sur-tout les serres simples, regardées jusqu'ici comme des élémens , ont la propriété d’enlever tout l'oxygène à l’air atmosphérique par le simple contact. L'alumine, la baryte et la chaux humectées mettent à nud de l'azote tout pur. C’esi un nouveau moyen eudiométrique plus actif que le phos- (159) hore et le sulfure de potasse. Les terres ne paroïssent pas agir sur l'air à sec. Aussi E magnésie et la silice humectées n’ont pas jusqu'ici présenté les mêmes phéno- mènes que l’alumine. L'auteur croit qu’il est plus prudent de se borner à exposer des faits aussi neufs et peu attendus, que de prononcer déjà sur les causes dont ils dérivent. Il se peut que toute humidité favorisant le jeu des affinités, les terres se combinent elles-mêmes avec l'oxygène, mais il se peut aussi qu’elles donnent sim- plement à l’eau la faculié de dissoudre la base de l'air vital. Des expériences faites avec le sulfate de fer n’ont pas prouvé la formation d’une eau oxygènée ; mais l'oxygène peut être dissout d’une telle maniere que le sulfate ne soit pas en évat de l'enlever Si à l’instar des alkalis, la chaux étoit composée d’azote et d’hydro- ène, il ne faut pas s'étonner de la voir agir comme une des bases les plus acidifiables que nous connoissons. Quand l'argile et l’humus décomposent l'air atmos- phérique, ces substances n’agissent pas seulement par les parties terreuses qu’elles contiennent , mais aussi par le carbone , l'hydrogène , l'azote, le phosphore , l’oxide de fer et de manganèse qui leur sont mélés. L’oxygène perd son état gazeux, et il se forme des oxides de carbone, d'hydrogène, d’azote. . . . . des oxides à base double et triple. 5000 parties d’eau qui, d’après une analyse exacte, contenoïent : 852 oxigène, 2105 azote, 45 acide carbonique ; total, 5000, restèrent, à la tem- pérature de 12°, pendant 15 jours en contact avec l’argille tirée des mines de sel emme. Le résidu ne fut que de 2460 parties , consistant en 81 oxygène, 2207 azote et hydrogène, 172 acide carbonique; tetal, 2460 ; Il n’y eut donc que 127 parties d'acide carbonique formée et de 0,28 d’oxigène, 0,24 avoient perdu l’état gazeux. Toutes ces expériences répandent un grand jour sur les problèmes de l’agriculture. Elles nous font entrevoir que c’est l’action de Joxigène atmosphérique qui rend les couches du terreau plus fertiles que les couches inférieures; qu’un terrein est d'autant plus fertile qu’il est plus acidifiable, ou qu'il présente plus d’oxide à bases doubles ou triples; oxides qui sont infini ment plus faciles à décomposer par les racines des plantes que l’eau et l'acide carbonique; que l’eau se décompose dans l’humus et les terres même, et que lhydrogène se combinant au carbone, se rapproche de cet état huileux dans lequel il est propre pour la nourriture des végétaux; que les vers et les insectes vivent dans l’humus, dans un gaz azote qui ne contient que 0,05— 0,07 d’oxigène; que les racines accoutumées dès leur premier développement au contact d’un air aussi peu riche en oxigène, ne peuvent jamais être muses à nud, sans danger imminent pour toute la plante ; que les petites serres contiennent un air trés-azoté et nui- sible aux végétaux, tandis que les couches sont très-favorables faux jeunes plantes ui se développent mieux dans une atmosphère moins pure, qu’exposées au sti- mulant de l'oxygène; qu’enfin l’action des argiles et de l’humus sur l’air atmosphé- rique, (en déterminant la balance qui subsiste entre ses bases constituantes } accélère la formation de l'acide nitrique. (1) — (1) Il ne faut pas confondre ces expériences avec celles que M. Ingenhoutz a faites, er qu’il a publiées dans un mémoire dont on lit l'extrait dans le n°. 38 de la Bibliothèque Brirannique. Ce physicien a toujours agit sur des terres imprégnées de fumier, et par conséquenr de carbone : a que les expériences de M. Humboldt ont été faires sur les terres pures. ( More des rédacteurs. ) ; ( 160 ) OUVRAGES NOUVEAU X. Tabulæ Anatomicæ, quas ad illustrandam Humani Corporis fabricam , collegie et curavit justus Christianus Loder, anat. et chir. prof, jenensis. Cinq cahüers, grand et petit zn-fol, de planches, et autant d’explication. Weimar, aux frais du bureau d'industrie, Ces planches sont en partie nouvelles , en partie copiées d’après des auteurs connus, maïs toutes sont bien choisies, et crès-soignées. Elles formeront, lorsque l'ouvrage sera terminé, une collection rrès-commode pour les Élèves, à cause de son prix modique. Le’ premier cahier concerne l'ostéologie. Les figures sont empruntées d’Albinus er de Suë ; il y en a quelques-unes de Walrer et de Cheselden, qui regardenr l’'ostéologie , et celles des dents sont prises de Hunter. Ce cahier contient 35 planches. Le second cahier, qui en contient ‘ro, présente le périoste, les cartilages et les ligamens. La plupart des figures sont originales, et elles nous ont paru crès-soignées. La myologie occupe le troisième cahier, et remplit 2$ planches. Les quatre dernières qui représentent les gaines muqueuses , sont en partie originales. Toutes les aurres sont copiées d'Albinus, à quelques corrections ptès que l’auteur a fait faire dans les figures d’ensemble. Ces copies sont fort exactes, mais on devine aisément que le burin n’approche pas de celui de Vandelaar. La première section du quatrième cahier contient les organes extérieurs des sens, en $ planches. L’Auteur a été obligé ici d’avoir recours à un plus grand nombre d’Anatomistes. Albinus a été principalement employé pour la peau ; Haller, Albinus et Ruisch, pour les narines; Albinus, Cassebohm er Scarpa pour l’oreille; Zinn ec Walter pour l'œil. 11 suffit d'indiquer les sources où M. Loder a puisé, pour faire yoir que ses choix sont aussi bons qu'il étoit possible, er c’est-là le principal mérite d’une collection semblable. le e Essai sur la Théorie des Nombres, par À. M. Legendre , de l'Institut national. Paris, an VI; chez Duprat, quai des Augustins, n°. 25. On desiroit depuis long-tems un ouvrage danS lequel on put s’instruire de tout ce qui a été fait sur fa Théorie des Nombres et sur l'Analyse indéterminée. L'ouvrage que vient de publier sur cette branche de PAnalyse le C. Legendre, renferme les résulrats des recherches des Géomèrres qui l'ont précédé dans cette carrière, présentés d’une manière neuve; ec de plus, un grand nombre de propositions nouvelles, parmi lesquelles se rrouve la démonstration de la plupart des théorèmes que Fermat séroir contenté d’énoncers tel est entr'autres celui-ci : Tout nombre ne peur être composé que d'un, deux ou trois nombres triangulaires au plus ; en sorte qu'il ne reste plus que crès-peu de ces théorèmes à prouver. La troisième partie de l’ou- vrage du C. Legendre, consacrée à la recherche des conditions relatives à la décomposition É nombres en trois quarrés, renferme beaucoup de remarques nouvelles. Nous ne pouvons indiquer ici ce que contiennenr toutes les parties qui composent ce traité; nous nous bornons à dire qu’on y trouye une introduction destinée à mertre le reste à la portée de ceux qui ne connoissent que les élémens d’algèbre ordinaire, er des cables numériques présentant les résultats numériques er les principales formules déduites de ces recherches. L. C. Gustavi paykull; Fauna Suecica, insecta. Tom. I. Upsaliæ. De bonnes monographies sur des genres d'insectes très-embrouillés et différentes observations d'Histoire naturelle ont fair connoître depuis long-tems l’auteur de cette nouvelle Zoologie Suédoise. S’érant. plus particulièremenc occupé d'Entomologie, il débute par cette branche du règne animal, dans laquelle il'suit la marche de Fabricius. Le genre hétérocère de l’ordre des éleurerates rermine ce premier volume. On peur ainsi juger que les descriptions sont crès-érendues. C’est un reeueil complet de monographies; mais ce détail minutieux, prolixe même, accompagñé d’excellentes recherches, de bonnes phrases spécifiques, rendra cer ouvrage infiniment précieux. Les genres qu'il établit comme nouveaux sont : Odacantha , Cicindela angustata, Fab. Hypulus,, Noroxus-dubius , Fab. — Xylita, Elarer buprescoides. Fab. — Coryneres, Dermestes violaceus. G. Necrobia, Latreille. — Dorcatoma, publié aussi par Herbst. — Pelris, Cassida brunnea, Thunb. — Catops, Tritoma Sericez , Fab. G. Choleve , Jar. L'auteur s’est astreint à ne citer pour synonymes que Linné, Fabricius, de Géer. On eût desiré quil se füt moins circonscrit. Qui n’eût pas vu avec intérèr les synonymes de deux illustres enromologistes français, Gcoffroi er Olivier, { P. AL, RÉCLAMATION. Le C. Perez écrit à la Société qu’il 2 publié dans le journal des Pharmaciens du 1er. chermidor , un mémoire sur le vinaigre radical, dans lequel il rapporte qu'il a fait des expériences d’où il à conclu que le vinaigre radical n’étoit poinc de l’acide acéteux plus de l’oxigène , mais de l'acide acéreux plus concentré es dépouillé d’une partie de son carbone. © BULLETIN DES SCIENCES, == PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Frimaire, an 7 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Sur le Robinia viscosa, et la substance résineuse qu’il produit. 1 C. Michaux a découvert dans la Caroline méridionale, sur les monts Allégani, Insrrrur war, vers les sources de la rivière Savannah, une nouvelle espèce de Robinia , à laquelle | il a donné le nom de Viscosa. Cette plante est cultivée avec le plus grand succès chez le C. Cels > qui a fait connoître à la classe des sciences physiques, les ressources que procureroit cet arbre intéressant , s’il étoit multiplié en France. Le C. Ventenat en a donné une description complète. Il suit des caractères énoncés dans la description, que la plante découverte par Michaux, est congénère du Robinia Lam. Juss. En -effet, elle réunit tous les caractères de ce genre, savoir ; calyce campanulé ,; à limbe divisé en quatre dents , dont une plus large et échancrée; corolle papilionacée; étamines dix, diadelphes; style velu antérieurement à son sommet; légume oblong, comprimé, polysperme ; semences applaties. — Feuilles aïlées avec impaire ; stipules distinctes du pétiole. Cette espèce a beaucoup de rapports avec celle que Linneus a nommé Pseudo- acacia qui croît également dans le nord de l'Amérique, mais elle en diffère par un grand nombre de caractères. Par exemple, dans le Robinia l’seudo-acacia, les ramaux sont glabres, les folioles sont échancrées, les fleurs, de couleur blanche et odorante, sont disposées le long d’un pédoncule commun en une grappe lâche; le calyce est campanulé, et le légume est glabre; dans le Robinia viscosa, les k rameaux sont velus et parsemés de glandes arrondies , saillantes, sessiles , contenant | une humeur visqueuse et gluante; les follioles sont surmontées d’une petite soie; les | fleurs de couleur rose päle et absolument inodores, sont rapprochées au sommet d'un pédoncule commun, presque droit, où elles présentent une grappe de forme oyoïde ; le calyce est tubuleux, et le fruit est fortement hérissé. Le Robinia hispida, L., semble se rapprocher du Robinia viscosa , par la soie qui termine ses feuilles et par la couleur de ses fleurs; mais il en diffère sur-tout, ar ses rameaux hérissés, sur lesquels on ne trouve point de glandes visqueuses, par ses feuilles parfaitement ovées , par ses fleurs plus grandes et disposées en une grappe lâche, pendante. Le C. Ventenat caractérise le Robinia viscosa par cette phrase spécifique : Robinra ramis viscoso -glandulosis ; racemis ovatis ; floribus dilute roseis; leguminibus hirsutis. { Le C. Vauquelin a lu une notice sur une espèce de résine qui se rassemble sur l’épiderme des jeunes branches de cet arbre. Voici quelles sont les propriétés les plus remarquables qu'il a substance. 1°. Une couleur verte foncée ; 2°. point de saveur ni d’odeur 2°, Année. N°. IX. reconnues à cette. sensibles; 3°. in- 4 Jnswigur NAT. CE 162) soluble dans l'aleool froid ; 4. peu soluble dans ce menstrue chaud, d’où elle se - sépare pour la plus grande partie par le réfroidissement; 5°. très-soluble dans l'éther auquel elle communique sa couleur verte; c’est en appliquant cette li queur aux jeunes branches de Robinia viscosa, coupées par tranches, que C. Vauquelin a séparé cette malière de l’épiderme auquel elle est fortement atta- chée; 6. Se combinant aisément aux huiles et aux graisses, et nullement aux alcalis ; 7°. Sattachant avec force à tous les corps, et ne se desséchant point à Vair comme les résines proprement dites; 8°. Se ramollissant aisément par la cha- leur des doigts, et se fondant à une chaleur plus forte sans se décomposer; 9°. Brülant avec rapidité, en se boursouflant, et laissant un charbon assez volu- mineux. D’après ces propriétés, le C. Vauquelin regarde cette matière comme un pro duit nouveau‘ du règne végétal, qui cependant se rapproche plus des résines ordi- naiîres que tout autre corps du même genre. PHYSIQUE. Mémoire sur un mouvement diurne régulier , observe dans l’atmosphère par le moyen du baromètre, par le €. Duc-LAcnarezze L’auteur a observé à Montauban, depuis le 12 Prairial, an, 6, jusqu’au 14 Fruc- tidor suivant, le baromètre constamment ascendant à sept heures du matin, des- cendant à deux heures et demi du soir, et ascendant à dix heures et demi du soir. Quelques observations faites aux environs de minuit, lui font présumer que le baromètre éprouve encore une dépression vers cette heure-là. Il distingue l’ascendance lorsque la superficie de la colonne est élevée et bien arrondie : c’est la forme qu’elle a dans les instans où le baromètre monte rapi- dement. La hauteur de la bulle, ow la flèche, est alors de deux millimètres. Il juge le baromètre descendant, quand la bulle est applatie, et que sa hauteur est réduite à un millimètre : c’est ainsi qu'on Vobserve dans les fortes et promptes dépressions. Le GC. Duc-Lachapelle a présenté son journal d'observations météorologiques. Il en a inséré les résultats dans son mémoïre, et il a remarqué que sur 230 ob- servations, il ny a eu que 21 marches inverses et 24 états incertains du baromètre, c’est-à-dire, où il n’étoit pas possible de reconnoître s'il: étoit ascendant ou des- cendant. 2°. Que ces exceptions n’ont eu lieu que dans des jours où la constitution atmosphérique tendoit à un dérangeéméent prochain, ou ‘bien par un tems variable pluvieux et humide. 5°. Que la marche du soir est un peu plus régulière que celle du matin , etc. etc. | Le C. Duc-Lachapelle donne la description du beau baromètre avec lequel ces observations ont été faites, son tube a onze millimètres de. diamètre inté- rieur , et sa cuvette cent soixante. Mais ce qui distingue sur-tout cet instrument, c’est une très-belle division exécutée sur une plaque de cuivre blanchi par Richer, et un réticule qu'y a fait adapter le C. Duc-Lachapelle. Il porte deux cheveux, l’un qui passe derrière, et l’autre devant le tube. .Ce réticule monte et descend par le moyen d’une crémaillère qui fait mouvoir un pignon. Lorsqu'on veut prendre la- hauteur de la colonne, on met les denx cheveux dans le même plan qu’on rend tangent à la surface de la bulle. Cette opération se fait avec autant de facilité que d’exactitude, et donne la hauteur en dix millièmes de mètre. La plus petite va- riation postérieure, en plus ou moins, devient par-là très-sensible. LeC: Duc- ( 165 ) Lochapelle a placé ce baromètre dans son observatoire, où la température a été, a forl peu-prés, constante pendant le tems mentionné ci-dessus, ainsi que le prouvent les observations d’un bon thermomètre décimal suspendu à côté du biromètre, et qui est observé en même tems. Jettant un coup-d’œil sur les causes de ces mouvemens, l’auteur dit qu'il semble qu'on peut les appercevoir dans les variations hygrométriques de l'air, dans l’ac- tion de la chaleur ou dans celle de l’attraction solaire (1) sur l’atmosphère. Il invite les observateurs météorologistes à s'occuper de cette oscillation , et il an- nonce qu'il va multiplier ses observations pour tâcher d’en appercevoir toutes les circonstances. Sur la force et la régularité des Marées depuis le 65°. degré de lati- tude jusqu’au 80°, par le €. Cu. CoQuEeBErT. Relever des erreurs consacrées par le nom des auteurs qui les avancent, par le mérite des ouvrages qui les renferment, et par une longue possession, c’est une tâche qu’il faut avoir quelquefois le courage de remplir. On lit dans le Dictionnaire de Marine, qui fait partie de l’Encyclopédre méthodique, au mot Flux et Reflux , . un article de Dalembert, emprunté de l'Encyclopédie de Paris, in -folio, où ce savant assure que près des pôles et à la latitude de 65°, le flux et reflux n’est pas sensible. J'ai été curieux de voir d'où pourroit être venue originairement celte étrange assertion, car la généalogie des erreurs tient de bien près à l’histoire des sciences. Je l’ai trouvée dans une dissertation du P. Cavalleri sur la cause des marées, à laquelle l’Académie des Sciences fit, en 1740, l'honneur très-peu mérité, de la couronner, avec celles de Maclaurin, Euler et Daniel Bernoulli, sur le même sujet. : Ce que la nouvelle Encyclopédie reproduit en 1786 à l’abri du grand nom de Dälembert , n’est donc dans l’origine, qu’une inadvertence de ce jésuite de Cahors; et tel est le danger de copier des morceaux entiers sans examen et sans critique, Il auroit suffit, pour éviter cette erreur, de consulter les voyageurs eL les géo- graphes. On auroit vu que l'Islande, traversée dans son milieu par le 65°. degré, a sur toutes ses côtes des marées régulierés qui sont au moins de trois mètres, eL qui vont jusqu'à cinq dans les sizygies. Ce fait, qu'il est si facile de constater, suffit sans doute pour réfuter pleinement l’article de l'Encyclopédie. En voici d’autres non moins concluans. : Jettons les yeux sur les pays placés à l’est de l'Islande ; on trouve sur la côte de Norvège, depuis le 65° degré jusqu'au 71° des marées également fortes et régu- lières. Celles du Cap-Nord sont de trois mètres environ, suivant un observateur suédois ( Méim. de l’Acad. de Stockholm, 1753). Le long des côtes septentrionales de la Sibérie, elles s'élèvent d’un mètre ou un mètre et demi, et de deux sur celles du Spitzberg, placé entre le 71°. et le 80°. de latitude. Ne Si maintenant nous passons au contrées placées à l’ouest de l’Islande, nous voyons que la mer monte de quatre à cinq mètres sur la côte occidentale du Groenland; et un voyageur anglais qui s’est avancé jusqu’au 72°. degré à l'embouchure de la rivière mine de cuivre, y a vu des marées de la même force. Je pourrois mul- tiplier ici les preuves, mais celles-ci suffisent pour établir ce que j'ai avancé, et empêcher que sur la foi de Dalembert, on ne reproduise encore par la suite une erreur aussi grave. { 1) Er peuc-êtte lunaire. Nore du rédecreur. Soc. PHILOw. Soc. PIILOM. ( 164) 4 CHIMIE. É î Mémoire sur la nature des excrémens des Poules, et des coquilles de leurs œufs, comparés avec la nourriture qu’elles prennent ,, par le C. Vauquerzinx. La quantité de carbonate de chaux qui se forme journellement dans l’oviducte des poules, est considérable. Geite observation avoit depuis long-tems frappé le C. Vauquelin. Vicq-d’Azir croyoit qu'il étoit contenu Fe les urines, et porté. de ce liquide dans l’oviducte. Mais il n’avoit pu cependant découvrir aucun canal de communication entre l’oviducte et les organes. urinaires. Cependent il ne paroït pas douteux que ce sel terreux ne soit séparé par les reins, sur-tout si l'on re- marque l’analogie qui existe entre la nourriture des poules et celle des mammiferes herbivores, dont les excrémens contiennent du carbonate de chaux sans miélunge de phosphate calcaire, on sent qu'il doit y avoir une égale quantité de carbonate calcaire de séparé; mais ce sel ne se trouvant pas dans les excrémens des poules, ui contiennent au contraire du phosphate calcaire, doit nécessairement exister de leurs urines. 1,000 parties de coquilles d'œufs sont composées de 0,896 de carbonate de chaux, 0,057 de phosphate calcaire, et 0,057 de gluten animal. L De la fiente de coqet de poule calcinées ont donné, la première, 28 décigrammes, et la seconde, 49 décigrammes de cendres qui ont produit pour la fiente de coq 2b centigrammes de carbonate de chaux, et pour celle de poule, 50 centigrammes. L'auteur a observé que dans le tems de la ponte les poules qui mangent alors considérablement, rendent des excrémens assez secs qui sont privés presqu'entière- ment de cette matière blanche crétacée qui accompagne ordinairement les excrémens du coq ou de la poule qui ne pond pas. Il a examiné cette matière , et l’a recon- nue pour une malière albumineuse desséchée par l'air, et qui, comme l’albumen, est insoluble dans l’eau bouillante, mais susceptible de se combiner avec le tannin. Il pense que le coq a, comme les poules, des organes susceptibles de former une petite quantité de cette substance qui, pouvant être enveloppée quelquefois dans le cloaque par le carbonate calcaire des urines, aura pu donner naissance à des corps. semblables à des œufs avortés, et accréditer l'opinion de la ponte de certains. coqs. ; à Le C. Vauquelin ayant analysé des semences dans le seul but de reconnoïtre les substances terreusés qui y entrent, a obtenu de l’ayoine brülée — de cendres, lesquelles étoient uniquement composées de silice et de phosphate de chaux dans les proportions de 0,395 de phosphate de chaux et de 0,607 de silice pure. Il n'y avoit aucune autre substance terreuse ni alkaline. ; Ge grain analysé, il a voulu savoir quelle altération les substances Lerreuses et salines qu’il contenoit, éprouyoient par la digestion dans les granivores. Il a en- fermé une: poule dans une chambre très-propre, où elle ne pouvoit ramasser aucune pierre, et ne se nourrir que de la quantité connue d'avoine qu'on lui donnoit. Cette poule, pendant huit jours, a pondu quatre œufs, mais bientôt elle a cessé | de pondre, et a perdu son embonpoint. Il croit pouvoir attribuer ces altérations dans sa santé à la privation des petites pierres que ces oiseaux avalent ordinairement , et qui doivent faciliter Ja trituration des grains et leur digestion. Le C. Vauquelin. a recueilli exactement les excrémens de cette poule, et les a analysés : il y a trouvé 24 décigrammes de carbonate de chaux qui, ajoutés aux 186 décigrammes qui entrent dans la formation des coquilles de quatre œufs, font uu total de 210 décigr, ( 165 ) de carbonate de chaux produits en huit jours, tandis qu’il n’en existoït pas un rain dans l’avoine analysée. Ce carbonate de chaux ne pouvoit venir de la dé- composition du phosphate de chaux, car la quantfié de ce sel étoit encore plus abondante dans les excrémens-que dans l’avoine. Quant à la silice de lavoine, ül Va retrouvée dans la partie insoluble de ces mêmes excrémens ; à un septième moins. Le C. Vauquelin n'ose encore donner aucune explication de ces faits particuliers. Il ne les a vus qu’une fois, et ne nous a permis de les publier qu'avec le doute modeste qu’il met toujours dans ce qu’il annonce. : A. B. Sur le gaz nitreux et ses combinaisons avec l’oxigène , par M. Huusozpr. | M. Humbolds a continué les expériences annoncées dans le N°. 17 du Bulletin, ag. 152. Les résultats de ce travail, fait en grande partie avec les CC. Vauquelin et fassaert, ont été 1°. que la valeur de M ou de la quantité de gaz nitreux requise 15e saturer une partie d’oxigène diffère beaucoup de 1,8, et que si les élémens de acide nitrique sont —#5;9}% 1, CEUX du gaz nitreux ne peuvent certainement pas être — 2,1 : 1, tels que l’illustre Lavoisier l’indiquoit, d’après des expériences faites dans des tubes étroits = 2,1: 1. 2°. Que le sulfate de fer absorbe le gaz nitreux en en séparant le gaz azote qui est constamment mêlé avec le premier, et qu’il se forme pendant cette absorption ( déja observée par Priestley ) du muriate de fer et du sulfate d’ammoniaque. 3°. Que le gaz acide muriatique oxigèné découvre 0,05 de gaz azote de plus dans le gaz nitreux que le sulfate de fer, vu que ces 0505 entrent dans la compo- sition de l’ammoniaque. : = . 4’. Qu’en versant de l'acide nitrique sur du métal, une partie de l'acide se désoxide, tandis qu’une autre se décompose totalement, et que pour cette raison tout gaz nitreux est mêlé de a,10 à 0,68 d’azote. 5°. Qu’en combinant du gaz nitreux avec de l’oxigène sur du mercure, il ne se forme qu'autant d’acide nitrique liquide qu’il y a d’eau dans l'appareil. L’absorption paroît très-pelite , parce que l’acide reste dilaté en état gazeux jusqu’à ce que le gaz ammoniacal le précipite. ù 6°. Qu'en secouant de l’eau distillée avec du gaz nitreux, il se forme du nitrate d’ammoniaque par une décomposition d’eau , effet d’une double affinité. 7°. Que les mélanges de gaz nitreux et d’oxigène présentent d’autres volumes dans des tubes que dans des vaisseaux très-larges , parce -que dans les premiers l'acide nitrique , éloigné de la surface de l’eau , reste en état gazeux. Cette cause fait diminuer en apparence la valeur de M de 2,6 jusqu’à 1,8 et au-dessous. 8°. Que ces mêmes mélanges de gaz nitreux et d’oxigène ne présentent pas des absorptions d’un volume aussi égal que les expériences faites sur l’air atmosphérique, et qu'il paroïît en ce cas se former des acides plus ou moins oxigénés. La valeur de M varie alors de 5,2 jusqu’à 2,8. ( Ce qui a été avancé dans le N°, 17, page 133, sur Pinfluence du degré d’azotation du gaz nitreux sur la formation des acides plus ou moins oxigénés , n'a pas été constaté par des expériences ultérieures et plus soi- gneusement répêtées ) Dee - 9: Qu'un mélange artificiel d’azote et d’air vital diffère de l’air atmosphérique, loxigène du premier étant plus libre, et tendant plus à se combiner avec une grande quantité de gaz nitreux. 10°. Qu’en analysant par le sulfate de fer le résidu que laissent dans le tube eudiométrique des mélanges de parties égales de gaz nitreux et d’air atmosphé- g & B rique ,on peut reconnoiître très-exactement la quantité d’oxigène contenue dans e INSTITUT NAT. SOC. PHILOMe - les mettront à même! (1:66) Vair rannques La valeur de M est trouvée par ces expériences fondamens tales, et par celles faites comparativement avec le phosphore entre 2,3 et 2,6 13°. Que connoïssant la valeur de M et des moyens certains d'examiner la nature du gaz nitreux, on peut analyser ( par là méthode combinée du gaz nitreux, du. sulfate de fer ei de l'acide muriatique oxigèné ) l'air atmosphérique jusqu'à l’exace | titude de 0,005 d’oxigène. 12°, Que le gaz nitreux, qui agit le plus uniformément et que l’on obtient par des acides étendus d’eau jusqu’à 17° ou 21° de l’aréomètre de Beaumé , contient de 0,22 jusqu’à 0,15 d'azote. 15°. Qu'en travaillant avec ce gaz nitreux et sur de l’eau distillée, la table sui- vante sert pour évaluer les degrés de l’eudiomètre de Fontana en millièmes d’oxi- gène , table qui peut avancer et faciliter beaucoup l’étude de l'air. ; Volume absorbé. Oxigène. TONER PLUIE EL S O0 TOR REA CRE LRO 200 HOMME DO 0 de 20 at DAME OÙ: nee D O7 0: Fc noce bo iouc ton TE RAR CRE cBLE ON 200. DO Len sd M DO SAVE PE 0,242: La réduction se fait assez exactement en divisant le volume des gaz absorbés par 3,55 (par exemple, 68° seront égal à #2, ou o,19r7 d’oxigène ). L] Note sur la nature des concrétions arthritiques, par les CC. Fourcroy et VAuçuezin. M: Tennant avoit annoncé que les eoncrétions arthritiques ( goutteuses ), analysées par lui, étoient une conibinaïson d'acide lithique et dé soude. Ge fait remarquable vient d’être confirmé par une nouvelle observalion des CC. Fourcroy et Vauquelin: Ces chimistes ont reçu dernièrement d’un médecin de Tours (le C. Veau de Launay ) une de ces concrétions sortie naturellement d’une tumeur goutteuse des! doigts d’un: homme dont les membres sont entièrement déformés! par la goutte, et dont les doigts ont la grosseur et la forme d’une poire de cresane. Ils l’ont analysée, et l’ont reconnue pour du!lithiate de soude, ( actuellement urate, de soude ) mêlé d’une grande quantité de matière animale. Ë Il est intéressant de continuer l'analyse de ces’ concrétions ; maïs comme il est difficile de s’en procurer, les CC: Fourcroy et Vauquelin invitent les officiers de’ santé à ne point négliger les occasions de.les recueillir , et de les leur envoyer. Ils € continuer des recherches utiles à beaucoup, d'égards. OUVRAGES NOUVEAUX. Flora Atlantica, etc. Auhtore Renato Desfontaines, an 6, reip. Gallicæ , in-4°. L'auteur a cru devoir exposer ses. nombreuses «découvertes , ent suivant. le système de Einnèus.. Les quatre fascicules qui ont paru et qui forment la moitié de l'ouvrage, contiennent 783 espèces, parmi lesquelles il en est 169 nouvelles, dont 116 figurées. Dans 14 description des plantes, Je C. Desfontaines s’est atraché aux considérations les plus importantes® de châque organe, evil les 24 exposées avec autant de clarté que de précision. Onlne lui reprochera ni cette prolixité quif fait sou- vent perdre de vue: les caractères essentiels, ni ce. laconisme qui! fatigue lattention du lecteur, en le. forçant de suppléer aux omissions de l’auteur. Nous pouyons encore ajouter , que ses descrips ( 167 ) tions sont souvent accompagnées d'observations importantes, comme on peut le voir dans celles des Phyllirea larifolia, Schœnus mariscus , Scabiesa gramunria , Parnassia palustris , Linum decumbens, Allium paniculatum, Oryza sativa, Passerina hirsuta, Lawsonie inermis Cerastium vulgatum , Euphorbia Serrara Cactus opuntia, Cistus thynifolius, Ranunculus arvensis, erc. La synonymie, si propre à diriger notre marche incertaine dans la discussion des travaux des Anciens, est traitée avec une profusion, et en même rems avec une exactitude qui prouvent l’érudition de j’Auteur; nous ne citerons aucun exemple. Que les Botanistes comparent la synonymie des plantes déjà connues et décrites dans la Flore du Mont- Atlas, avec celle que l’on trouve pour ces mêmes plantes dans la plupart des Auteurs, et ils seront convaincus de la vérité de notre assertion: ils verront de plus que le C. Desfontaines a rectifié la synonymie des Auteurs qui l’ont.précédé, dans un grand nombre d’espèces, telles que l'Hordeum strictum, le Seseli vercicillatum , VIllecebrum echinatrum, le Verbascum sinuatum , le Pergularia tomentosa, le Caucalis humilis, le Rumex roseus, le Lawsonia inermis, le Passerina hirsura , le Neurada procumbens, ecc. Ce n’est pas seulement dans la synonymie que -le professeur du Museum d’Hist. nat. a porté le SHREEeS : L | RE flambeau de la discussion; l'examen attentif qu'il a fair de routes les espèces mentionnées dans son - Ouvrage, lui a démontré que les unes n’éroient pas congénères comme le Rhamnus pentaphyllus L., le Daphne nirida VNALH, etc ou qu’elles devoient constituer des genres nouveaux, comme ZL’alopecurus monspeliensis. Afin que les Botanistes n’eussent rien à désirer au sujet des productions qui croissent dans les États de Barbarie, le C. Desfontaines a cru devoir mentionner les plantes qui sont cultivées, soit pour l’agrément, soit pour les besoins de l’économie domestique. Comme il est très-important de les connoître, nous croyons devoir présenter le tableau de celles qui sont décrires dans les quatre premiers fascicules , en suivant l’ordre dans lequel celles sont exposées : Canne indica, Mogorium sambac, Hordeum vulgare, Triticum durum (NN. Sp.) , Elacagnus angustifolius, Mirabilis jalapa , Nicotiana tabacum , Nicoriana rustica, Solarum suberosum, Solanum Lycopersicon, Solanum Melongena, Capsicum annuum, Capsicum grossum , Ziziphus sativa ; Pütis vinifera, Vinca rosea, Beta vulgaris, Scandix Cerefolium, * Pastinaca sativa , Apium Perroselinum , Apium graveolens, Linum usicarissimum, Allium Cepa, Lilium candidum, Tulipa Ges- neriana , Hyacinthus orientalis, Oryze sativa, Lawsomia inermis, Myrtus communis, Punica Granarum, Aimygdalus persica, Amygdalus Communis, Prunus armeniaca , Prunus avium, Prunus domestice , Pyrus communis, Pyrus cidonie, Malus communis , Rosa moschara, ZPapaver somniferum, Corchorus ri- locularis, erc. e Z P. v. ; c z 2 Ho ? De la Résolution des Équations numériques de tous les degrés, par J. L. LAGRANGE, de l’Institut national A Paris, chez Durrar, libraire pour les Mathématiques, quai des Augustins. 1 vol. 22-4°. : prix 9 fr. pour Paris, et 11 fr. par la poste. Ce n’est que pour les quatre premiers degrés qu'on a la formule générale des racines des équations , encore certe formule est-elle fort difficile à évaluer en nombre; lorsqu'il s’agit des équations du 3e. et du 4: degré, qui se rapportent au cas irréducrible. La résolution littérale des équations algébriques est un problème qui semble surpasser de beaucoup les forces de l'analyse, er il ne paroît pas qu'on puisse assigner camment les divers coëfficiens d’une équation quelconque doivent entrer dans l’expression de ses racines ; car c’est à cela que revient la résolution algébrique des équations, qui ne donne pas les valeurs individuelles de la quantité qu’on cherche, mais qui indique seulement les opérations arithmétiques ou géométriques qu’il faut faire sur les quantités ou sur les signes connus, pour parvenir aux valeurs de Pinconnue. La résolution numérique au contraire, ne s’effectue que sur une équation dont les coëfficiens sont exprimés en nombre, et ne conduit qu’à la racine particulière de l’équation qu’on cherche, comme lextraction Rumérique de la racine quarréc ne donne que celle du nombre sur lequel on opère. C’est vers cette dernière résolution que les analystes ont tourné leurs recherches après voir tenté des efforts inutiles pour parvenir à la première. Viete a proposé une méthode fort ingénieuse , assez analogue à extraction des racines ; mais le C. Lagrange remarque dans l'ouvrage que nous annonçons, qu’elle ne peut avoir un succès certain que pour les équations dont tous les termes out le même signe, à l’exception du dernier; et dans une des notes placées à la suite de cer ouvrage, il donne un procédé pour mettre toute équation sous la forme exigée. La méthode que Newton donna ensuite dans son traité des fluxions , et qu'on trouve à présent. dans, tous les élémens d’algèbre, est plus commode à quelques égards que celle. de Viete, mais elle n’est pas non plus sans inconvéniens; c’est ce qui a engagé le C. Lagrange à insérer dès 1767, dans les Mémoires de l’Académie de Berlin, une mérhode aussi simple qu’éléganre pour résoudre ce problème, érant donnée une équation numérique sans aucune notion de la grandeur er de la nature de ses racines , en crouver les valeurs numériques, exactes s’il est possible, ou- aussi approchées qu’on voudra. ! Cette méthode na été depuis ce tems connue que des géomètres ; ec la cinquième édition des ( 168 ) élémens d’algèbre de Clairaut (Tome Il, page 274 er 281), est le seul livre élémentaire où l’on en ait donné une idée. En revenant sur ses précédens mémoires; le C. Lagrange y a joint en outre des notes contenant plusieurs choses neuves et fort importantes, pour completter la chéorie générale des équations er celle des suires récurrentes. [l soumet à un examen approfondi la méthode que Fontaine proposa en 1747 dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, ec quAl inséra depuis dans ses œuvres; il fait voir qu’elle est presque impraticable dans le plus grand nombre de cas, qu’elle doit souffrir beaucoup d’exceprionsket qu’elle est par conséquent bien éloignée d’avoir la généralité que son auteur lui supposoit. Û , Voyages et découvertes dans l’intérieur del’Afrique , par le major Houghton et .: Mungo-Park, agens de la Société établie en Angleterre , pour favoriser les décou— vertes dans cette partie du monde, traduits de lAnglais. Paris, Tavernier, rue du Bac, n. 957, an VI. Toute l’Europe a retenti de la découverte faite d’une ville une fois aussi grande et aussi peuplée que Londres, située au milieu de l’Alrique. Il sembloit, d’après les premières relations, que des voyageurs anglais avoient effectivement vu cette ville, et qu’ils l’avoient comparée avec la capitale de la Grande- Bretigne. L’Ouvrage que nous indiquous apprend ce qu’il faut rabatte de cette opinion. Ni le major Houghton, ni Mungo-Park n’ont pénétré jusqu'à cétte cité merveilleuse ; ils en ont seulement approché plus près qu’aucuns de ceux qui les avoient précédés, et ils rapportent à son sujec quelques oui-dires; mais l'incertitude est encore assez grande pour que l’on ne sache pas précisément si le nom de Houssa qu'on lui donne doit s’appliquer à une ville où à un pays entier; c'es du moins ce qu'avoue le major: Rennell lui-même ( pages 90 à 93). Mertant donc de côté les conjectures plus ou moins fondées sur l’existence de cette ville, voyons ce que la géographie 4 réellement acquis par les travaux de ces deux voyageurs, dont le premier a péri victime de son zèle. Les anciens avoient dit qu’une rivière, qu'ils nomment le Niger, coule de l'ouest à l'est au centre de l’Afrique. Notre célèbre Danville avoir adopté certe opinion que.le C. Lalande a combattu dans le Journal des Savans. Les récits des anciens sont pleinement confirmés. Les deux voyageurs ont suivi pendant plusieurs journées les bords d’un fleuve considérable qui coule dans cette direction : les nègres le nomment Guin er aussi Goliba; les maures lui donnent le nom de Nil el abid. Sa source paroîr être peu éloignée de celles du Sénégal et de la rivière de Gambie. Son embouchure est inconnue. On ignore si ses eaux se perdent dans les sables ou dans quelque grand lac, ou si elles vont grossir le Nil égyptien. C'est peut-être à l’Institut national du Caire qu'il est réservé de résoudre ce problème intéressant: Le défaur d'observations astronomiques ne permet pas de dérerminer jusqu'où s’est avancé Mungo-Park ; celui des deux voyageurs qui a été le plus loin. Mais il paroît qu’il a fort approché du 20e. degré de longitude de l'isle de Fer, quest, comme l’on sait, le méridien de Paris Tous deux ont fait route entre les 12e. et 14e. degrés de latirude nord. Le pays qu’ils ont traversé est habité en partie par des nègres, en partie par des tribus arabes et par des races provenant du mélange de ces deux peuples. Les uns sont payens ; Houghton les nomme déistes. Ils boivent des liqueurs fortes que produit le pays, c’est-à-dire, de l’hydromel, du vin de palme, er une liqueur enivrante faite avec le fruic du lotus. Îls sont humains et hospitaliers. Les autres sont mahométans, et s’abstiennent par conséquent de liqueurs fortes. Ils joignent à la férocité naturelle des arabes, l'intolérance du fanatisme religieux. Ce qu’il y a de mieux pour voyager dans ce pays avec quelquetsüreté, * c’est d’exercer là médecine; il faut savoir la langue arabe et cellé des mandingues, qui, suivanr Mathews, n’en est qu’un dialecte corrompu. ‘Les bords. de la grande rivière qui coule vers l’est sont fertiles et peuplés. Parmi les végétaux que l’on cultive, nous en distinguerons deux. L’un est le lotus des anciens, petit arbrisseau épineux dont le fruic.est un des alimens les plus ordinaires des habirans, comme Hérodote l’avoit écrit il y a vingt-deux siècles. L'autre est nommé dans le pays Chea-coulou. Il porte un fruit pulpeux dont l’amande bouillie dans l’eau donne une huile épaisse, une espèce de beurre blanc, ferme et plus agréable au goût que le meilleur beurre de laic de vache. La culhure de cer arbreet la préparation du beurre qu’on en retire, pa roissenc renir le-premier rang parmi les occupations des naturels, er mette production est leur principal objet de commerce. Les cauñs sont la monnoie courante de ces contrées. Cent de ces perites coquilles suffisent pour procurer à un voyageur sa subsistance pendant une journée. La poudre d’or serc-pour les achats plus considérables. Les habitans travaillenc &e métal avec beaucoup de délicatesse et de goût. Ce qui est plus étonnant encore, c’est qu'ils ont l'arc de fondre et de forger le fer. Ils en fonr des couteaux, des haches et d'autres ustensiles. En général, ils ont quelque teinture des arts, er un commencement de civilisation qui se développeroir sans doute avec plus de succès sans les guerres intestines qui désolent ce pays, er l'oppression insolente dans) la- quelle les Maures tiennent les anciens habitans.# La, ville la plus considérable que Park ait trouvée sur sa route est celle de Segor, capirale du royaume de Bambara; ‘elle forme quatre quartiers entourés chaaun d’un mur particulier ; les maisons $onc bâties en rerre, à un ou deux étages avec des voîts plats; les Maures out des mosquées dans chaque quartier. Cette ville est arrosée par le Niger .ou Goliba; la navigation est assez active sur cette rivière. Ce qui empécha ce voyageur de pénétrer jusqu'à Tombouctou et jusqu'à Houssa,, ce #ut la crainte des Maures, dont l'influence devienc plus grande. à mesure qu’on. pénètre plus avanr dans le pays. Ch0C: BULLETIN DES SCIENCES, _ PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Mivôse, an 7 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Extrait d’un Mémoire sur la famille des araignées mineuses, par le C. LATREILLE. L E C. Latreille a trouvé des caractères communs aux araignées qui habitent un Insrir. war, terrier tapissé de toile, et fermé par un opercule fixé par un ligament. Voici les caractères qu’il assigne à cette famille. + Veux... He 000: \ Palpes, grands, hérissés de pointes vers leur extrémité, en-dessous. Mandibules très-velues : une rangée de dents, ou de pointes écailleuses à l'extrémité supérieure de la première pièce. Corps oblong. — Corcelet ovale, caréné sur le dos. — Abdomen ovale. — Pattes de longueur moyenne, celles du milieu un peu plus courtess — Derniers articles des deux paires antérieures hérissés de piquans en-dessous. L'auteur rapporte à cette famille trois espèces qu’il a eu occasion d'observer : il les décrit et fait connoître leur nid, I. Araïgnée maçonne : Aranea cærmentaria. * Brune , carène du corcelet, son contour et les pattes plus clairs ; yeux très-rap- prochés, sur une élévation : cinq dents allongées, presqu’égales au-dessus de l'insertion des griffes. C’est la véritable araignée maçonne dont les mœurs sont décrites par Sauvages. Son terrier est oblique, l’opercule circulaire est recu dans une feuillure ménagée à l'entrée du souterrain. On la trouve aux environs de Montpellier. _ II. Araignée de Sauvages: Aranea Sauvagesi. Rossi. D'un brun noirâtre ; palpes grands, fort épineux ; deux mamelons allongés à l’ab- domen ; quatre dents courtes, larges , inégales, au-dessus de l'insertion des griffes. + On la trouve en Corse. Le C. Latreille croit que c’est de cette espèce dont parle le C. Olivier. Elle creuse un terrier perpendiculaire dont l’opercule ressemble à un cercle dont on auroit emporté un segment. Il reste ouvert tout le tems que l’insecte est en-dehors. (Encycl. méth. Hist, Nat. tom. IV, pag. 228.) III. Aranea nidulans. Fab. Mantissa insect. Terrier semblable à celui de l’araignée maçonne. Explication des Figures. Fig. 1. À, araignée maçonnc. Fig. 2 Araignée de Sauvages. e B, yeux. A, yeux. C, dents au-dessus des griffes, B, dents au-dessus des griffes. D, extrémités des palpes, C , extrémités des palpes. E , nid fermé. F, nid ouvert, - Y * 2 ANNEE, IN X, Soc. PHILOM. Soc. DES SCIENC. ï DE Monrausan. Soc. P1ILoM. (17%) Description d'une nouvelle espèce d’Araignée, par le C. Larrerce, ARAIGNÉE habile. Aranea perita. Veux en !..! A. grise roussâtre ; corcelet déprimé, tacheté de noirâtre à sa circonférence; pattes à bandes noires. A. Livido-grisea ; thorace depresso , in ambitu fusco maculato, pedibus fasciatis. Cette espèce appartient à la famille des araignées loups. Elle élève au-dessus d’un trou de quelques centimètres de profondeur, et vertical, une espèce de cône en soie recouvert en dehors de poussière et de graïns de sable, et propre ainsi à tromper les regards. Ce cône a 24 millimètres de circonférence, sur 27 ou 28 de hauteur. Extrait des Observations sur les toiles de l’araignée des jardins, ( Aranea Diadema. Lin.) par le C. Bënépicr-Prévosr. Les filets que tendent dans les jardins l’araignée à croix papale et quelques autres espèces voisines, sont composés d’abord de fils divergens, partant d’un centre commun, et en outre d’un fil contourné en spirale, qui est attaché sur ce même centre , et qui est porté circulairement à des distances RDS égales, de sorte qu’il repré- sente un grand nombre de cercles concentriques; les espaces vuides, ou Iles mailles que laissent entr’eux tous ces fils, sont assez larges pour que de peuits insectes puissent y passer aisément. Le C. Prévost a observé que les fils circulaires sont enduits d’une matière vis queuse , tandis que les fils rayonnans ne sont point du toutenglués; aussi l’araignée marche-t-elle toujours sur ces derniers qui la conduisent par la ligne la plus courte, - sans qu’elle soit obligée de toucher aux autres fils, qui, étant irès-visqueux, s’atta- cheroïent à ses pattes et se briseroient. Ainsi ces araignées prennent leur proie en même tems au filet et à la glue. S'ur un nouveau genre de Coquille bivalve nommée Cyrtodaire, par le C. Daupin. Ce genre est voisin des solens et des myes; il en différe par sa charnière dé- pourvue de.dents et de fossette ( foyea), mais bossue et saïllante. Cette disposition est indiquée par le nom de cyrto aire, composé de deux mots grecs qui veulent dire charnière bossue. = , CaracT. pu GENRE. Valves bâillantes obliquement et alternativement à chaque extrémité. Charnière sans denis, saillante et gibbeuse. Esrèces. C. incrustée ( fig. 5 AB) transversalement oblongue, enduite intérieure- ment d’un dépôt calcaire, en forme de crête, et recouverte d’un verni noirâtre. C. Ovale (Jig. 4 ) ovale, cendrée, lisse, marquée transyersalement de trois lignes fauves; jaunâtre intérieurement. : Soldani a observé cette coquille auprès de Messine, sur les bords de la mer, dans le sable. C. Caspienne. A1ya edentula , Pallas. GC. Arctique. Mya arctica , J. Zoëga , Muller, O. Fabricius. Ir. Westrog. p. 198, €. 5, fig. 2« C. Byssifère. Aya byssifera, O. Fabricius. Faun. Grocn. pag. 407, n°. 408. j A B. S ( 271) Observations sur les Plantes marines, par le €. DecANDoLLe, L'auteur, aprés avoir jetté un coup-d'œil sur les divers lieux où croissent Îles plantes, ou p utôt sur ceux dont elles tirent leur nourriture, passe à l’examen des plantes maritimes relativement à leur. anatomie et à leur physiologie. Dans les ob- _servations microscopiques , il a élé aidé par le G. Alex. Brongniart. Les ulya sont des expansions foliacées très-minces, composées de deux épidermes entre lesquels on ne voit pas le parenchime. Ces épidermes sont des réseaux à mailles polygones très-serrées et assez souvent hexagones. L’épiderme des fucus qui ont été observés, a offert une organisation analogue. La tige de ces plantes offre la même organisation que celle des plantes monocotyledones, c’est-à-dire, des fibres longitudinales parallèles accclées les unes aux autres, et sans couches concentriques - (voy. les fig. 5 et 6). On remarque peu de différence à cet égard entre les espèces qui ont été soumises à l'examen. Mais dans les feuilles de ces mêmes fucus , et en particulier du fucus serratus (voy. fig. 7), ces fibres, au lieu d’être droites et parallèles, s’entrecroisent et se ramifient, Quant à la fructification des fucus, Réaumur l’a décrite dans les Mém. de l’Aca- démie page 1711. On sait que dans le fucus serratus elle consiste en une gousse qui termine la feuille; cette gousse est jaunâtre , renflée et garnie d’une humeur visqueuse où se trouvent des globules que Réaumur appelle des capsules. Entre ces capsules, les CC. Brongniart et Decandolle ont vu des vaisseaux diaphanes, très- articulés (voy. fig. 8 A ) entremélés avec quelques autres-vaisseaux semblables à ceux de la feuille. Les capsules vues au microscope, ont la forme d’une coque de maron (voy. fig. 8B). C’est un corps rond hérissé de pointes et creux intérieurement. On le trouve composé de globules ovoïdes où nagent d’autres globules, et de pointes coniques où se trouvent aussi les globules secondaires ( voy. fig. 8 C). Dans les Conferves suivantes, l’organisation interne est bien différente de celle ‘des fucus observées. La conferva elongata , Gm. offre un canal longitudinal, quatre autres canaux placés à l’entour, et d’autres beaucoup plus petites placés dans les intervalles. Ces canaux sont coupés d’espace en espace:, et on y voit des globules non adhérens, qui sont peut-être les animalcules de Cirod-Chantran (voy. fig. 9 et 10 ): la conferva polymorpha, Lighf. offre des canaux rangés cirrculairement, et ces mêmes globules. Le fucus plocanium présente une organisation analogue à celle des conferves. Sa surface (fig. 11) offre un réseau à mailles polygones plus grandes que dans les ulva: sa coupe tranversale (fig. 12) laisse voir au cenire un pilier héxagone autour duquel sont rangés six canaux anguleux à cause de la compression de la tige ( voyez aussi sa coupe longitudinale fig. 15); ces canaux sont remplis de globules comme dans les conferves. On voit d’après cela que cette plante doit peut-être changer de genre. Pour étudier les plantes marines sous le point de vue physique, le C. Decandolle les a exposées sous l’eau, au soleil et à l’obscurié. Les fucus qu'il a mis en expé- rience ont tous donné une quantité d’air si petite dans toutes les circonstances, qu il a été impossible de lanalyser; une.seule fois il a pu analyser l'air fourni par le fucus vesiculosus, et il l’a trouvé contenir, sur 100 parties, 3o parties de gaz oxygène; les ulva, au contraire, donnent une quantité d’air extrêmement con- sidérable au soleil, et pos à l'obscurité; cet air dans les ulva à feuilles vertes, est composé de 60 à Bo parties de gaz oxygène, et de 8 environ de gaz acide carbonique : le reste est probablement de l’azote. Dans l’u/va linza, dont la feuille est brune, l'air contenoit 25 parties de gaz oxygène, et 2 seulement de gaz acide carbonique : fait remarquable et peut-être unique en physiologie végétale. 2 2 Soc. PITILOMe A0 Coc. D'Hist. NATe Insrir. NAT. et SOC. PHILOM. (172) L'air contenu dans l’eau de la mer a offert les mêmes doses de gaz oxygène et de gaz acide carbonique. Les plantes marines vivent les unes au fond de la mer, ei les autres sur les bords, aux places que le reflux laisse à découvert. On remarque parmi celles-ci, de fucus vesiculosus dont les feuilles offrent des vessies pleines d'air; cet air analysé au moment où on vient de ‘cueillir la plante, s’est trouvé de l'air atmosphérique; analysé après avoir passé une nuit sous l’eau, il ne contenoit plus que 15 parties de gaz oxygène. Cette viciation indique-t-elle une absortion de l’oxigène par. la plante ? Note sur quelques genres de la famille des siliculeuses, et en par- ticulier sur le nouveau genre Senebiera, par le C. DecANDoLze. { Plus les familles sont naturelles, et plus les genres dont elles sont composées sont iartificiels et difficiles à reconnoître. C’est ce qu’on voit dans les ombellifères, les graminées, les crucifères, etc. En étudiant les genres Lepidium et Cochlearia , on trouve quelques plantes qui ne peuvent entrer dans aucuns de ces genres; c’est d’elles que le C. Decandolle forme un genre nouveau, sous le nom de Senebiera ; en le dédiant ainsi au C. Senebier, dont le nom est cher à tous les amis de la physique végétale. Les Cochlearia ont la silicule entière , ovale, arrondie ou en cœur, maïs toujours terminée par la cloison qui se prolonge en style au-delà des valves. Les Senebiera ont la silicule didyme à valves globuleuses attachées latérale ment à une cloison linéaire plus courte qu’elles, Les semences sont solitaires dans chaque valve. j Les Lepidium ont la silicule entière, ovale, comprimée, à valves creusées en carène aigue. Les semences sont nombreuses. : Le C. Decandolle a reconnu deux espèces de Senebiera. 1°. Senebière à feuille entière, Senebiera integrifolia, S. folits integris, ra- cemnis terminalibus. Cette plante a été trouvée à Madagascar, par ‘Commerson. 2. Sencbière pinnatfide , Senebiera pinnatifida. S. foliis pinnatifidis , racemis laterailibus. Lepidium didymum. Linn. Mant. 92. \ Cette plante a été trouvée à Monte-Video, par Commerson; en Asie, par le C. Michaux, et on la dit commune dans les Etats-Unis d'Amérique. Fig. 14 À. Fruit du Senebicra grandeur naturelle. B. Le même grossi. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. Extrait des observations anatomiques faites sur le poulet, considéré ï dans l’état de fœtus, par le C. Léveirré. Le foie du poulet qui n’a pas respiré est divisé en deux lobes égaux, et son volume est proportionné à celui des autres parties de l’animal, tandis que dans le fœtus des mammifères, le foie est proportionnellement beaucoup plus considérable l'auteur attribue cette différence à labsence de la veine ombilicale dans les oiseaux. ; La vésicule du fiel du poulet qui n’est pas éclos, ou qui vient d’éclore, contient une bile épaisse, de couleur verte foncée, tandis que dans les fœtus des quadrupédes , l'humeur que renferme la vésicule est limpide, transparente de couleur variable, la saveur de‘ ces deux humeurs est aussi très-différente ; (175) le C. Léveillé croit devoir rapporter la cause de ces différences , au mode parti culier que la nature emploie dans la nourriture de ces deux sortes de fœtus; celui des vivipares vit ei se développe à l’aide du sang artériel de sa mère: or, ce sang contient très-peu de bile; le fœtus des ovipares au contraire reçoit sa nourriture de la substance du jaune; ce fluide est reçu dans la veine-porte et dela dans le foie où il est élaboré , comme si l'animal jouissoit de ses organes gastriques. De ces obser- vations , l’auteur conclut que la vésicule du fiel des fœtus des animaux vivipares ne contient pas, ou contient très-peu de bile, et que celle des ovipares au contraire en contient de véritable. - CD} Remarques sur une affection pathologique des voies urinaires, par le C. TarTra. Dans ur mémoire où l’auteur décrit une maladie des voies urinaires, désignée sous le nom de Warices vésicales, il rapporte l'observation suivante, qui est bien digne de remarque. La malade dont il a étudié l'affection , avoit été sondée plusieurs fois sans qu'on pût obtenir d'urine, on se détermina alors à faire des injections ; mais les urines et le liquide injecté ne ressortant point, on fut obligé d’adapter au pavillon de la sonde le tuyau d’une seringue avec laquelle on ne parvint à pomper que quelques gouttes de liquide. S La malade étant morte quelques jours après, sans avoir uriné , on ouvrit son cadavre ; les reins étoient sains , la vessie , quoique distendue , étoit solide et résistante , on la trouva remplie de caillots de sang à demi-décoloré et comme desséché. Ceite observation peut jetter un grand jour sur l’usage et la disposition des vaisseaux absorbans de la vessie ; sur les rapports de la transpiration par les organes culanés avec la secrétion des urines ; enfin sur les nouvelles découvertes de Mascagni qu'elle confirme À PH VS T'Q'U*E. Sur lattraction réciproque des molécules de la matière. Depuis qu’on attribue la pesanteur des corps à l’attraction réciproque des molé- cules de la matière, on a cherché à connoître les phénomènes qui résultoient de celte attraction, pour les comparer à la force qu’exerce le globe terrestre sur les corps placés à sa surface ; maïs les attractions que l’on remarque le plus souvent ne s’exerçant qu'a de très- petites distances, et presqu’au moment du contact des mo- lécules qu’on y soumet, ne sont pe propres à remplir ce but. La déviation de 8” ue l’action de la montagne du Chinboraço (au Pérou ) produisit dans la direction 4 fil ä-plomb du quart de cercle de Bouguer offrit, sur notre globe, le premier fait vraiment comparable à la pesanteur. Maskelyne répéta cette expérience auprès de la montagne Schehallien, en Ecosse, et trouva que le fil à-plomb s’écartoit de 5/78, de la direction verticale pour se porter vers cette montagne ( Philos. trans. 1795, pag. 495). M. Hutton rendit compte des opérations géodésiques faites pour connoître la configuration de la montagne , et mesurer 6on volume. Comparant ensuite lattraction quelle exerce avec la pesanteur, il reconnut que sa densité devoit être à celle du noyau ter- restre dans le rapport de 5 à 9; et conjecturant par son aspect extérieur que c’étoit un rocher solide composé d’une pierre dont la densité étoit à celle de l’eau comme 2 et demi à 5, il en conclut que la densité du noyau terrestre devoit être Soc. MÉDIc. D’ÉMULATION. ExTRarT DUNE LETTRE DE LONDRES. | C174) à celle de Veau dans le rapport de 4 et demi à r. ( Philos. trans. 1798, pag. 689 }; mais on sent que les résultats qu'il a obtenus aïnsi sont encore assez incertains. Il à restoit an physicien à chercher si, en mettant en présence d'un corps suspendu de manière à obéir à la plus petite force, d’autres corps d’un volume et d’une densité bien connue, il ne parviendroit pas-à rendre sensible et à mesurer l’effer de lat traction réciproque des molécules de la matière. C’est ce que Cavendish vient d'effectuer, par le moyen de la balance de torsion, que le C. Coulomb a employée avec tant de succès pour mesurer la force de l'électricité. Le bras de la balance qui a servi au physicien anglais, a huit pieds de longueur; il porte à l’une et à l'autre de ses extrémités un petit globe de fer ou de cuivre. Lorsqu'on approche de ces globes deux boules de plomb d’un pied de diamètre disposées de manière qu’elles agissent dans le même sens, on observe dans le bras de la balance un mouvement très-fort, et dont la quantité peut être mesurée avec une très - grande précision. ss Cavendish, s'étant assuré que ce mouvement ne pouvoit être produit ni par la chaleur , ni par lélectricité , ni par des courans d’air, et l’ayant comparé avec celui qu'imprime la pesanteur, en a conclu que la densité moyenne du noyaw terrestre devoit être à celle de l’eau comme D ? à 1. Ce résultat s'accorde avec l'opinion de Nevyyton , qui pensoit que la densité moyenne de notre globe étoit cinq ou six fois plus grande que celle de l’eau. ( Princ. Math. Prop. X, lib. IN). L Lacroix. MEDECINE. Observation sur une très-grande rigidité dans l'articulation de la mdchoire, guérie par l’extraction d’une dent cariée, par le C. Worse. Soc. mépie. : Le CG Worbe fut consulté par un cultivateur de la commune de Morainville, Département de. l'Eure, qui depuis plus d’un an, ne pouvoit séparer les deux! mâchoïres à plus de six millimètres ( trois lignes ) l’une 4e l’autre ;, et auquel l’ac— tion de mâcher étoit devenue impossible. Gette rigidité étoit la suite de; maux de dents très-violens, dont un premier accès, survenu dix-huit mois avant l’époque à laquelle il consultoit, s’étoit terminé par un gonflement des parties qui environ= nent l'articulation , et en avoit beaucoup gêné le mouvement. Un second accès s’étoit - manifesté quatre décades après le premier , et avoit augmenté la gêne. Un troisième et un quatrième avoient enfin réduit l'articulation à l’élat que nous avons fait connoitre. Le G. Worbe, ayant reconnu que la dernière molaire du côté droit de la mä- choire inférieure étoit très-cariée, crut devoir l’extraire. Il l’a poussa dans l’intérieur de la bouche à l’aide d’un levier nommé pied-de-biche; ce qu'il fit avec facilité. vu l’état de ramollissement du bord alvéolaire : il.tira en dehors cette dent par un: intervalle formé par le manque de deux molaires de l’autre côté. &. Cette opération a fait cesser dans l’espace de quinze jours la grande rigidité de la mâchoire. Le malade a repris son embonpoint, et peut maintenant se nourrir de toutes sortes d’alimens. C. D. INSTITUT NATIONAL.D'EGVYPTE D EMULAJION. Notre feuille étant principalement destinée à rendre compte des travaux dest, / sociétés savantes, nous pensons que tous nos lecteurs, nous sauront gré de leurs faire connoître, avec quelques détails, la nouvelle société de ce genre, qui vient, de se former dans une contrée entièrement, neuve pour les sciences. L'institut national d'Egypte s’est assemblé, pour la première fois, au Caire dans le palais RE (175) de Cassin-bey, sous la présidence provisoire du général Buonaparte, le 6 Fruc- tidor de l’an 6 : il est composé de quatre classes, et chaque classe de douze membres. La première classe a pour objet les mathématiques; ses membres sont: Andréossy, général de brigade; Buonaparte , genéral en chef, membre de l’Institut de France; Costas et Fourrier, tous deux professeurs à l’école Polythecnique de Paris, Girard, Lepère , Leroy , Malus, Monge, de l’Institut de France; Nouet, astronome; Quesnot et Say; la seconde classe s'occupe des sciences physiques, ses membres sont : Beauchamp , astronome ; Berthollet , tous deux de l’Institut de France ; Champy, Delisle , botaniste; Descotils, minéralogiste ; Desgenettes , médecin en chef de Varmée ; Dolomieu, de l’Institut de France; Dubois, professeur à l’école de Mé- decine de Paris; Geoffroy , professeur au muséum d'Histoire naturelle de Paris; Saviguy , professeur à l’école Centrale de Rouen; il y a une place vacante. La troisième classe a pour objet l’économie politique; ses membres sont : Cafarelli- Dufalga, général, chef de l'état-major, membre de l’Institut de France; Gloutier, Poussielgue , Sulkowsky, Sucy et T'alien, ex-député : il y a six places vacantes. La quatrième classe a pour objet la littérature et les arts; ses membres sont : Denon, Duatertre, Norry, architecte ; Parceval, Redouté jeune, peintre; Rigel, musicien; Venture , professeur d’Arabe à la Bibliothèque nationale de Paris, et Dom Raphaël, prêtre grec ( du pays): il y a quatre places vacantes. Les séances ont lieu à 7 heures du matin. Dans la premiére on a élu Monge, résident ; Buonaparte , vice-président ; et Fourrier, secrétaire perpétuel; on a nommé différentes commissions pour s'occuper de plusieurs questions relatives aux besoins de l’armée. Dans la séance du 11 Fructidor , Andréossy a fait un rapport sur le moyen de se procurer de la poudre; on y trouve ce fait curieux, que le salpêtre qui est assez abondant autour du Caire, est du vrai nitrate de potasse et non du nitrate ‘de chaux, ce qui fait qu’on n’aura pas besoin de potasse, ni de cendres; la poudre sera moins chère qu'en Europe, .où on pourra y en verser beaucoup. — Monge a lu un mémoire sur le phénomène appelé mirage par les marins, qui fait que les Vaisseaux vus dans l’éloignenient ont lair d’être dans le ciel; l’armée a observé un phénomène analogue dans le désert, les villages vus dans l'éloignement, avoient l'air d’être entourés d’eau. Monge explique ce fait par la différente densité des couches d’air. - Dans la séance du 16 Fructidor, Sulkowsky a lu une description de la route du Caire à Saléhié, que l’armée a faite en poursuivant Ibrahim-bey, lors de sa retraite en Syrie. Elle étoit entièrement inconnue des Européens. -- Bertholet a trouvé que la poudre laissée au château du Caire par les Mameloucks, ne contient que - de nitre, le reste est composé de soufre, de charbon, de muriate de soude et de terre. — Monge, dans un mémoire sur les divers monumens antiques du Caire, a appris que le rocher sur lequel est bâti le château , est composé de ca- mérines ( vulgairement pierres lenticulaires ). Dans la séance du 21 Fructidor, Geoffroy a lu un mémoire sur l’anatomie de l’autruche, et principalement sur l’imperfection des instrumens du vol. On s’est occupé des moyens de construire un moulin à vent. Dans la séance du 26 Fructidor, la commission chargée de s’occuper des com- bustibles, a annoncé qu’on pourroit chauffer les fours destinés à cuire le pain our l’armée, avec de la paille de maïs, des tiges de carthames et de roseaux, a meillisur marché qu’on ne le feroit en France avec du bois. Beauchamp, Nouet et Raphaël ont été chargés de rédiger un annuaire qui contiendroit les trois calendriers français, musulman et cophte. Beauchamp a présenté cet annuaire dans la séance du premier jour complémentaire. Berthollet y a rendu compte (760) du procédé en usage en Esypte pour la fabrication de l’indigo et les améliorations! considérables dont elle est susceptible. Fourrier a présenté un projet de machine pour arroser les terres, propre à étre müe par le vent. Dans la séance du 6 Vendémiaire ; Dolomieu et Norry ont entretenu*l’assemblée de la colonne de Pompée à Alexandrie, Savigny a lu la description d’une nouvelle espèce de nymphæa. On s’est occupé d'établir une école de dessin. Dans celle du rx Vendémiaire, ou a présenté à l’Institut 5o momies d’oiseaux; Buonaparte, Geoffroy et Dolomieu ont été chargés de les examiner. Larrey , chirurgien en chef de l’armée, a lu un mémoire sur les ophtalmies endémiques en Egypte. Beauchamp a communiqué des observations faites dans son voyage de Constantinople à Trébisonde, il fixe la longitude de cette dernière ville à 57° 18! 5/! plus à fe que Paris, et non à 45° comme le croit le Géographe Bonne, ce qui retranche plus de 8o lieues de la longueur de la mer Noire. Delisle a décrit le palmier qui porte le fruit appelé, donmm, et qui est le cussiophora de ‘l'héophaste. Ges détails sont extraits des procès- verbaux envoyés par l’Institut national d'Égypte à l’Institut national de France. C. V. OUVRAGES NOUVEAUX, La Décane Écyprienne, Journal littéraire et d’Économie politique, N°. \°., 10 Vendémiaire, an 7 de la République. Ce Journal paroîtra tous les dix jours. Chaque numéro sera composée’ de deux ou trois feuilles zn-89. Le prix sera de 1 franc par numéro, ou 10 francs pour douze numéros, On souscrit chez Marc-Aurèle, imprimeur de l'Armée, quartier des Français, au Caire. 1 TABLEAU des anciennes mesures du Département de la Seine, comparées aux mesures républicaines. On a déjà donné plusieurs fois des tables de rapport entre les mesures anciennes et les mesures nouvelles, mais les comparaisons n’avoient pas encore été faites sur des modèles aussi exacts et avec autant de précision que celles qui servent de base à la table suivante , tirée d’un ouvrage que vient de publier le conseil des Poids et Mesures. NOMS LEUR VALEUR NOMSs LEUR VALEUR des en Mesures des en Mesures ANCIENNES MESURES. | Républicaines. ANCIENNES MESURES. | Républicaines. Alunette ie Men MN NT OR metres. rPinte de Paris de 46.95 Doise. .........:...| 1. 0484 id. pouces cubes. . , |0.9304 litres: Perche de 18 pieds. .. 58452 id. — deS.-Denis, de 73.875. — de 18 pi. 4 pou. .... S-9534 id. Mesures) pouc. cub..........|1.464 id. 19 pi. 4 pou. ....|6.2782 id. de capacité/— de Baugey, de 69.535 MESURES 19 pi 6 pou. ...:|6.3524 id. pour les Ji) idem......,:.....11.378 id De 20 pieds........|6.4046 id. quides. — du grand Chapitre , LONGUES 22 pieds......:|>.144r id. de 70.342 pou, cub. ..|"1.394 cd. commune de 2$ au — du petit Chapitre, de degré, ou de 2283 tois.| 6. myri. 66.o12 pou. cub.....|r.329 id. Lieue de poste parisienne, MesuresfBoissau de Paris, de ou dé 2000 roises. . . .. id. de capacité) 655.78 pou. cub...-..{|1.30 décalitr. Arpent de 100 perch. qu. pour Les | — de Franciade, de983.67 er la perche linéaire del . grains. idem RER TO Ars 1 RS 5 5 8000 ; ŒEsuREs }— la per. de 18 pi. 4 po.| ;5. id. RTE AGRAIRES. À — la per. de 19 pi. 4 po. | :o. ZE es — la per. de 19 pi. 6 po. id. AE — la perc. de 20 pieds. p Pois s. { — la pér. de 22 pieds... 2 Mesu. pour (Voie, la buche de 42 po. | 1.917 stères. — de 26 pouces. ..... .187 id. — de 48 pouces.....,.|2.19r cd. Livre, poids de marc. ...|o.489 kilogr Karat, pour les diamans. . |o.20;2 gräm. NV? La. 63 à æ > Le a a s a Je . ‘ LE (T2 ÿ x EE Ra CI ne Rip 2 27 Bulletin des CR A BUPELETIN DES SCIENCES, ; ma No. PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Pluyiose , an 7 de la République. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. Extrait d'un Mémoire contenant des recherches sur la durée de la gestation dans les femelles d'animaux ; par le C. Tessier. | ÉÉNEESER rappelle d’abord les discussions qui ont eu lieu il y a une vingtaine Ixsrrrur d'années, entre les Physiologistes , sur la possibilité des naissances tardives. Bouvar et Louis opposoient à Bertin et à Petit l’invariabilité de la gestation dans les animaux ; mais ce fait n’étoit point constaté. Dès-lors le citoyen Tessier conçut le projet de le vérifier, et il établit une correspondance et des journaux très-exacts à cet effet. Le résultat qu’il a offert à l’Institut est le fruit de ces recherches ; il divise son travail en autant d'articles qu’il a pu suivre d’animaux. Article I”. Vaches. 160 ont été observées: 14 ont donné leur veau du 241€. au 266€. jour , c'est-à-dire dans l’espace du 8€. mois au 8€. mois 26 jours. à ; : 3 le 270€. jour. so du 170€, au 280€. 63 du 180°. au 190°, 20 le 300€, jour. 5 le 308€. —— 160. Il y a donc ici 67 jours entre les deux extrèmes. Art. II. Jumense 102 ont été observées : 3 ont pouliné le 311€. jour. 1 le 314 1,le 325e. 1 le 326°. 2 le 330€. ou à z1 mois juste, de 30 jours. 47 de 340 à 350. 25 de 350 à 360. 21 de 360 à 377. 1 à 394 jours. - Ce qui donne une latitude de gestation de 83 jours, er il y a entre les vaches ec les jumens cette obser- vation : qu'il y a plus des premières qui ont pouliné avant le 92. mois, que des secondes avant le 11e. Jo1. Art. III. Truies. 55 seulement ont été observées : 1 a fair des petits qui ont vécu le 109€, jour, c’est-à-dire 3 mois 19 jours. 10 du 110€. au 120€, | | 2 le 1216. r le 22e, Ainsi aucune d'elles n’a porté ses petits au-deld de 4 mois. mlcter 23e. 1$. Art, I V. Lapines. 139 ont été observées pendant les années 4, $ er 6 de la République. 1 le 26€. jour. 1 le 27e. 3 le 28e. 53 le 29e, 5° le 30e. 21 le 31e. 9 le 33e. Le 39+ 2°. Année. N°. XI. L’extrême est ici de 7 jours, NAT °e Soc. PHILOMe SOC. PHILOMe (178) L'auteur se propose de faire les mêmes recherches sur les œufs des oiseaux. Il cite à cet égard une observation curieuse, publiée par le citoyen Darcet; la voici: des. œufs d’une méme couvée, 1 est éclos le 15°. jour , 2 le 17°., 5 le 18°., 5 le 19°. et le 20; les autres n’étoient pas fécondés. . D. PHYSIQUE. Expériences sur la vibration des plaques de verre. La lenteur avec laquelle se propagent en France depuis la guerre , les travaux des savans allemands, nous fait penser que les expériences suivantes auront encore uelqu’intérét pour le plus grand nombre de nos lecteurs. M. Chladni à publié à Leipsick en 1787, en langue allemande, un ouvrage dont le titre signifie : Découvertes sur la théorie du son, dans lequel il annonce que si l'on fait résonner des plaques de verres saupoudrées de poussière fine, cette poussière se distribue, par l'effet des vibrations, de manière à former des figures remarquables qui se reproduisent toujours les mêmes dans les mêmes circonstances. Ces expériences ont été répétées à Paris depuis assez peu de tems. Pour les faire avec succès, il faut prendre des carreaux de verre de 10 à 12 centimètres de largeur, qui ne soient pas trop épais et qui n'aient point de bulles ni de nœuds ; on pince ces plaques entre deux bouchons de liége très-pointus, on les saupoudre de poussière de bois ou de sable très-fin, et lorsqu'on passe un archet bien frotté de colophane contre les bords du verre, adoucis sur un grès, en même tems qu’on produit un son, on voit la poussière se réunir en lignes qui affectent des figures différentes selon la manière dont le verre est pincé, dont l’archet est tiré, et suivant le son qu’on en a obtenu. 7 Si par exemple , le carreau est pincé par son centre, et que l’archet passe par le milieu de l’un de ses côtés, la poussière se distribue en deux lignes à peu-près diagonales du quarré ; si l’archet passe seulement au quart de ce côté, les deux lignes de poussière deviennent les rayons d’un octogone ; et le son rendu dans ce cas est à l’octave au- dessus de celui que l’on obtient dans le précédent. En variant la position du point par lequel le carreau de verre est saisi, les figures varient aussi. Si l’on donne à la plaque de verre une figure circulaire, et que l’on incline un peu l’archet, on forme les six rayons de l’hexagone. M. Chladni à obtenu ainsi jusqu'à 166 figures distinctes, et qu’il nomme figures résonnantes. Sans qu'on puisse expliquer précisément la cause qui produit ces figures, leur analogie avec les nœuds et les ventres que présente une corde en vibration, fait voir évidemment que la surface vibrante se partage en plusieurs. portions qui vibrent isolément, mais sans doute d’une manière isochrone lorsque les sons eee sont distincts et appréciables ; les lignes dans lesquelles se réunit la poussière sont des espèces de goutières formées par les points qui demeurent en repos, pendant que les autres parties. de la surface deviennent alternativement convexes et concaves. Ces expériences qui réussissent également sur les plaques de métal et même de bois, étant faites avec soin et classées dans un ordre systématique par rapport aux degrés des sons produits dans chacune , ne peuvent manquer de nous éclairer beaucoup sur la manière dont vibrent les surfaces, et peut-être conduiront-elles à perfectionner la théorie des instrumens à vent et des instrumens de percussion , encore bénisse malgré les diverses tentatives qu'Euler a faites pour y appliquer le calcul. . Expériences sur les différens gaz considerés comme corps sonores. Le même M. Chladni, conjointement avec M. Jacquin, a fait à Vienne des expériences sur les différens gaz considérés comme corps sonores. Ils placèrent - (179) une petite flüte d’étain d'environ 16 centimètres de longueur, sous une cloche à robinet, de manière qu’elle communiquât avec l’ouverture intérieure du robinet; et ayant adapté à l’ouverture extérieure une vessie , ils introduisirent successivement de Pair atmosphérique, du gaz oxigène et du gaz nitreux, tant sous la cloche que dans la vessie. En pressant légèrement cette dernière, ils firent résonner la flûte; le son fut constamment un demi ton plus bas pour le gaz oxygène et pour l'azote, que pour l'air atmosphérique , une tierce plus bas pour le gaz acide carbonique ; à-peu- près de même pour le gaz nitreux ; le son rendu par le gaz hydrogène fut de neuf a onze tons plus haut que celui de l’air atmosphérique. Il est à propos de remarquer qu'un mélange de gaz oxygène ei de gaz azote, dans les proportions de l’air atmos- phérique, donne le même ton que ce dernier ; et que tant que le mélange des deux gaz n’est pas uniforme, le son est tout-à-fait discordant. Le docteur Priestley a fait aussi sur le même sujet des expériences qui ont été rapportées dans le Journal de Physique de Vogt et de Lichtemberg. L. C. CHIMIE. Expériences sur la congélation de différens liquides par un froid artificiel, par les CC. Fourcrox et VAUQUELIN. . Les expériences de ces chimistes ont eu pour but de répéter celles de M. Lowitz, insérées dans les Annales de Chimie, tome 22, et par extrait dans ce Bulletin, n°.5, et d'y en ajouter de nouvelles. Huit parties de muriate de chaux et six de neige, mélées dans un vase de verre, se sont liquéfiées, et ont fait tout-à-coup descendre le thérmomètre centigrade (1) à — 598. On parvint à faire descendre le thermomètre à — 455. en faisant un nouveau mélange dans un vase de verre que l’on plonge dans le premier. Quelques grammes de mercure contenus dans du verre, se sont solidifiés à — 498, Lorsqu'on agit sur une quantité un peu considérable de mercure, le milieu de la masse ne se solidifie point. En le décantant on trouve le mercure crystallisé en octaëdre. L’ammoniaque liquide bien saturée se crystallise à — 428 en aiguilles blanches, et perd en partie son odeur. À — 475 ou 49% elle se prend en une masse gélatineuse. L’acide nitrique contenant du gaz nitreux, se crystallise également à — 408, en aiguilles rouges, et se prend même en une masse épaisse comme du beurre. L’acide muriatique se gèle facilement à — 428 en une masse jaunâtre grenue, d’une consistance de beurre. L’éther sulfurique bien rectifié, exposé à une température de — 448 se crys- tallise d’abord en lames blanchätres, et se prend ensuite en une masse blanche opaque. L'alcool exposé à la même température ne s’y est point gelé, ce qui prouve une grande différence entre ces deux liquides. Le doigt, plongé dans ces mélanges réfroidissans, éprouve une sensation désa- gréable de pression semblable à celle exercée par un étau. Il devient blanc comme du linge, perd sa sensibilité. Si on le fait sortir de cet état d’engourdissemeni en le portant brusquement dans un lieu chaud, il en résulte pendant plus d’un jour une douleur analogue à celle que l’on nomme vulgairement l’onglée. A. B. Expériences sur les réfroidissemens artificiels, par le C. Guyron. Le C. Guyton a fait des expériences analogues dans le laboratoire de l’École (x) C’est le même que le thermomètre de Celsius, divisé en cent degrés que l’on appelle grade, depuis la glace fondante juqu’à l’eau bouillante. Z 2 INSTITUT NAT. IxsTITUT NAT. EssniTur war, ( 180 ) ‘Polytechnique , en présence des CC. Clouet et Hachette. Nous ne rapporterons que celles qui lui sont particulières. Le mercure solidifié adhère au verre, et se laisse étendre sous le marteau. La po- tasse préparée à l'alcool et mêlée à une quantité d’eau égale à son poids, n’a pas gelé à — 458. L’ammouiaque gazeuse dégagée d’un mélange bien sec de chaux et de muriate d’ammoniaque, reçue dans deux ballons enfilés et entourés d’un mélange réfroidissant à — 415 s’est condensée en liqueur qui s’est bientôt gelée dans le prentier ballon, et en liqueur seulement dans le second ballon. L’appareil ayant repris’une température plus élevée, c’est-à-dire — 218, la matière gelée du premier ballon se liquéfia, et la liqueur du second ballon se réduisit en gaz. Il paroît que le gaz ammoniac du premier ballon contenoïit de l’eau qui a favorisé sa congélation, et que celui qui a passé dans le second ayant été desséché par le ré- froidissement qu'il avoit éprouvé en traversant le premier, s’est condensé en ammo- niaque liquide qui s’est vaporisée par le retour d’une temperature plus élevée; un accident est venu altérer les résultats de cette expérience, que le C. Guyton se pro- pose de recommencer. Le G. Guyton a cherché à déterminer quelles étoient les proportions exactes de neige et d’un sel quelconque nécessaires pour obtenir le plus grand froid possible. Il y a employé un calcul simple, qui est le résultat des connoïssances acquises sur les rapports qui se trouvent entre l’eau et le sel dans les dissolutions saturées à di- verses températures. Il fait voir qu’il ne faut mettre que la quantité précise de sel propre à saturer l’eau à la température à laquelle on agit; alors le mélange doit de- venir liquide; un excès de sel ou de neige n’entrant point en combinaison, empêche la liquéfaction, et apporte du calorique qui diminue d’autant le froid produit. En prenant le muriate de soude pour exemple, on trouve qu'une partie de ce sel saturant 2,8 d’eau à la température de —5 4 , et environ 5 parties de ce même liquide à la température de — 21£:,95, il faut 1 partie de muriate de soude sur 5 de neige pour produire un froid de — 218,25. Les sels susceptibles de perdre leur eau de crystallisation par la fusion ignée dégagent d’abord du calorique en absorbant l’eau à laquelle ils peuvent se combiner à l’état solide. Ils produisent ensuite du froid par leur combinaison avec une plus grande proportion d’eau. Il faut donc, pour produire le plus grand froid possible, employer des. sels qui ayent toute leur eau de erystallisation. Le muriate calcaire éprouve la fusion ignée à + 258 ; en se réfroidissant, il se rend en une masse solide. En le pulvérisant et le tamisant, il prend dans l’atmos- pra l’eau de crystallisation dont il a besoin pour produire le plus grand froid avec a neige. d C’est parce que l’acide nitrique trés-concentré absorbe l’eau avec dégagement de calorique , qu’on est obligé d’ajouter une certaine quantité d’eau à cet acide, lorsqu'on à veut l’employer à produire du froid. A. B. Premier Mémoire sur l’Urine humaine, par les CC. Fourcroy et VAUQUELN. Ce premier mémoire présente une histoire complète de l’urine humaine. Avant de parler de leurs propres observations, les auteurs ont toujours eu soin de rappeller ce: qui avoit été fait avant eux sur le même objet. Le résumé qu'ils présentent à la fire est un extrait des faits et des réflexions nouvelles renfermées dans ce mémoire, nous le’ transcrirons ici presqu’en entier, « On peut conclure de ce qui a été exposé jusqu'ici, disent les CC. Fourcroy et Vauquelin , que l’urine humaine contient plus de matériaux que les chimistes me lavoient dit; que parmi ces malériaux encore inconnus se trouvent parlicu- Kiérement , 1°. le phosphate de magnésie, qui devient ammoniaqué lorsque cet alkali est produit par l’altération spontanée de l'urine ; 2°. l’uraite d’ammoniaque (181) qui se forme à la même époque; 5°. l’albumine que beaucoup d’auteurs y avoient nié; 4. de l’aciue oxalique qui ne s’y forme à la vérité que dans quelques circonstances particulières, mais qui doit y exister pour se trouver dans les calculs moriformes ; 5°. enfin de la silice, que l’analyse n’ÿ montre que difficilement , mais que des calculs, rares aussi, annoncent devoir s’y trouver ». « À ces cinq matieres dont la première est la seule constante dans toutes les urines, si l’on ajoute la production si prompte et si abondante de lammoniaque, celle de l'acide acéteux et de l'acide SOL , On aura tout ce que nous avons pu découvrir sur les principes ordinaires ou accidentels de cette liqueur ; ils se réduisent aux subs- tances suivantes : 1°. Le muriate de soude. Sa saveur salée et son examen bien répeté ne laissent aucun doute sur sa présence, on verra cependant que les chimistes ont souvent été trompés sur sa forme cubique modifiée en octaëdre par l'urine. 2°. Le muriate d’ammoniaque. Rouelle a douté de son existence; il est cependant tout contenu dans l’urine humaine; sa forme cubique et la manière dont il se dépose souvent ont dû en effet induire les chimistes en erreur. À ces deux muriates, nous ajouterons celui de potasse indiqué par Rouelle et par Scheele , quoiqu'il soit très-peu abondant, et peut-être même entièrement absent dans le plus grand nombre d’urines. Ces sels paroïssent tenir le second rang par rapport à leur proportion parmi les matériaux de lurine. 5°. Le phosphate acide de chaux. C’est lui que Rouelle nommoit terre animale, et qu'il croyoit beaucoup moins abondant qu’il ne l’est: On en doit la véritable con- noissance à Scheele qui a trouvé son identité avec la base des os et son exces d’acide. On le démontre par l'acide oxalique qui s’empare de la chaux, par l’ammoniaque et les alkalis caustiques qui en précipitent le phosphate de chaux neutre et indisso- luble, en absorbant l'acide qui le tenoit en dissolution. Scheele a dit qu’il étoit plus abondant dans l’urine des malades, plus acide en même tems que celle des hommes en santé; il en a trouvé environ -— dans l’urine d’un adulte sain ; il faut noter qu’il n’a compté que le phosphate calcaire neutre sans lacide phosphorique qui le dissout. 4. Le phosphate de magnésie. Nous l’avons d’abord trouvé ammoniaqué dans les calculs urinaires blancs et sphatiques, ensute dans l’urine ; on l’y prouve par l’alkali fixe caustique qui précipite la magnésie en même tems que le phosphate de chaux; on sépare la premiere du second par l'acide acéteux : sa proportion suit celle du phos- hate de chaux, quoiqu’elle paroisse un peu moindre. , 5°. Le phosphate de soude. Il a été découvert par Haupt et Margraf, mais sa nature a été déterminée par Rouelle bien avant M. Vestrumb. Il s’éfleurit à l'air; il est souvent avec un léger excès de soude, et verdit les couleurs bleues végétales; il s’unit très-aisément au phosphate d’ammoniaque, et peut-être même avec l’ammoniaque seule qui le porte à l’état de sel triple. 6°. Le phosphate d'ammoniaque. X\ est peu abondant lorsque l’urine est fraiche; il augmente à proportion à mesure qu’elle s’altère. Il est lié en sel triple avec le phos- phate de soude, et non avec le phosphate de magnésie qui n’absorbe que l’ammoniaque seule; c’est lui seul qui donne du phosphore lorsqu'on pousse au grand feu et sans addition l'extrait d’urine. ; Les quatre phosphates de l’urine sont tous décomposés en même tems par les nitrates métalliques, et lorsqu'on chauffe les précipités de mercure, de plomb , d'argent qu’on en obtient, on dégage du phosphore de ces matières; ainsi le précipité rose de Lemery contient du phosphore et du muriate de mercure; en le lavant avec beaucoup d’eax et d'alcool , et le chauffant ensuite dans une fiole, on obtient du muriate de wrercure simple ou doux; le résidu poussé à grand feu donne du phosphore; les trois phos- hates $olubles paroïssent être ensemble au moins aussi abondans que les muriates daus -Purine humaine. 7 L'acide urique. Trouvé par Scheele dans les calculs urinaires humains, et (1180 3 ensuite dans l'urine; ‘il a même annoncé que le précipité brigneté des fièvres inter- mittentes, éloit de celte nature. Nous avons:vu qu'il se déposoit le premier des urines pendant leur réfroidissement en sable rouge aisément soluble dans les alkalis caus— tiques. On l’obtient facilement en traitant le résidu de l'urine évaporée doucement par une lessive de potasse, et décomposant celle-ci par l'acide muriatique. 8°. L’acide Benjoique. Encore découvert par Scheele, entrevu cependant par Rouelle le cadet, el qu'on trouve beaucoup plus abondamment dans quelques urines d'animaux : on l’obtient en évaporant doucement une urine jusqu’en consistance de syrop, en la mélant avec + de son poids d’acide sulfurique concentré ‘et en distillant; on traite le produit par la potasse qui le dissout, on concentre la dissolution et on précipite par un acide plus puissant. Cet-acide est beaucoup plus abondant chez les enfans dont l’urine ne contient pas ou presque pas de phosphates. Il semble que dans cet âge de la forte et rapide ossi fication , l'urine humaine se rapproche de la nature de l’urine des mammiféres, herbivores et frugivores. °. L’albumine. Nous la montrons dans l’urine par le nuage souvent filant et mu- queux qu’elle forme à mesure que lammoniaque sy développe par les filamens w’elle donne à l’aide d’un alkali employé seulement à la dose nécessaire pour saturer acide qui tenoit cette matière en dissolution, par le tannin qui la précipite, et fournit même un moyen d’en estimer la proportion; enfin par là rapide putréfaction qui s’empare d’une urine qui la contient le plus abondamment , tandis que celle ui n’en contient point ou presque point, se conserve long-—tems sans altération. C’est cette albumine singulièrement augmentée qui semble être la première cause de la formation des calculs, car les matières qui les composent portées même jusqu'a la précipitation par leur grande abondance et par une altération de l’urine, troubleroient, épaissiroient ce liquide, maïs sortiroient avec lui, comme cela se voit dans beaucoup de circonstances des maladies, si cette substance n’attiroit et ne retenoit en quelque sorte les molécules d'acide urique ou de phosphate terreux, précipités. Nous verrons encore dans le mémoire suivant plusieurs occasions où cette albumine urinaire joue d’autres roles dans les phénomènes de l’économie animale. Cette albumine varie beau- coup; la principale cause de ses variations paroît être dans un certain rapport avec la proportion d’aliment, avec celle qu’absorbe ou que refuse le système chyleux, avec les diverses forces digestives, etc. 10°. Enfin une matière beaucoup plus abondante que les précédentes, qui donne à l’urine sa couleur, sa saveur, ses caractères individuels. C’est cette matière qu’on a prise pour un extrait animal, que Rouelle en a cependant distingué par le nom de matière sayoneuse, que Scheele a nommée extractive huileuse. C’est à elle qu’il faut rapporter la crystallisation presque totale de l’urine évaporée en sirop, sa mauvaise odeur, son altérabilité et sa propriété fermentescible , la formation de l’ammoniaque, la modification de forme des muriates , la précipitation de l’urine épaissie en syrop par l’acide nitrique, en écailles ou en filets brillans nacrés. Enfin, c’est sur cette matière excrementielle peu examinée encore, malgré les premières notions qu’en ont donné Rouelle, le docteur Rollo et nous-mêmes, que nous avons l'intention de porter bientôt les vues des médecins, parce que nous sentons que sa connoïissance sera d’un grand intérêt pour celle de l’économie animale. Nous nous contenterons de dire ici, que c’est à elle que l’urine doit les changemens considérables qu’elle éprouve dans sa nature lors de sa décomposition spontanée, dans laquelle on remarque sur-tout les phénomènes suivans ; 1°. La proportion d’ammoniaque va sans cesse croissant. 2°. L’acide phosphorique libre en est saturé, et l’urine contient de plus en plus du phosphate ammoniacal. 5, Le phosphate de magnésie s’unit à celte ammoniaque et forme le phos- ( 183 ) hate ammoniaco-magnésien qui se crystallise en prismes souvent enveloppés dans la ! pellicule qui se forme à la surface de l’urine qui fermente. 4. L’acide urique s'arrête dans $a précipitation , et saturé d’ammoniaque ; il passe à l’état d’urate aminoniacal qui se dépose avec les phosphates terreux. 5°. L’acide acéteux produit, trouve aussi de l’ammoniaque qui le sature, de sorte qu’il ne paroît que par l'addition d’un acide. 6°. L’acide benjoique passe à l’état de benjoate d’ammoniaque. 7°. Le muriate de soude dissous dans l’urine s’unit à une portion de la matière colorante et se crystallise en octaëdre ; on peut même ralentir la décomposition de Vurine , en la saturant de ce sel dont les crystaux prennent alors constamment la forme octaëdrique. 8°. Enfin le muriate d’ammoniaque naturellement contenu dans ce liquide se crys- tallise en cubes par sa combinaison avec la même matière ». A. B. Extrait d’un Mémoire sur la manière de préparer à Fez et à Tétuan, les peaux de chèvres appellées marocain , par le C. A. Broussoner, - Consul de France à Mogador. Les procédés sont décrits d’après la manière dont on les emploie à Fez. Les peaux sont ‘entières et recouvertes de leurs poils, l’animal ayant été dépouillé en retournant la peau sur elle-même ; elles sont plongées dans l’eau, et y séjournent trois jours. On les expose ensuite à l'air, et quand elles sont séchées, on les débourre gros- sièrement. Après quoi on les plonge dans la chaux éteinte. Pour les débourrer avec plus de soin, on les saupoudre de chaux vive, afin de détacher les plus petits poils : enfin on les lave dans une eau courante, et on les rince avec beaucoup de soin. On les laisse une nuit dans cette eau , on les fait égouter à l’air. On place ensuite 30 parties de peaux dans deux quintaux de son. ( Chaque partie est de 6 peaux, et le quintal est de 15o livres. ) On les y laisse, en les retournant de dedans en dehors chaque jour , jusqu'à ce qu’elles aient acquis beaucoup de souplesse ; on les relave de nouveau dans l’eau courante, en les y foulant avec les pieds. Elles sont alors jetées dans un second bain fait avec des figues blanches, dont on emploie environ un quintal et un quart pour 30 parties de peaux. Les figues rendent l’eau savoneuse. Les peaux y séjournent quatre ou cinq jours, et y sont souvent retournées, et tandis qu’elles plongent dans cette eau , on les saupoudre pendant trois jours de sel gemme très-fin ; on laisse ensuite égouter l’eau : on les saupoudre encore de sel, et on les met en tas dans un vaisseau plat où elles achèvent de s’'imbiber de sel : enfin on exprime l’eau qu’elles contiennent en les tordant. Elles sont alors très-souples et propres à recevoir la couleur. Si c’est la couleur rouge qu’on doit leur donner , on emploie une demi-livre de cochenille et 5 onces d’alun pour 10 parties de peaux. Enfin on les tanne en les plaçant dans des fosses où l’on fait des lits de ‘tan d’environ 50 livres pour chaque peau , qui est retournée de manière que la fleur soit en dedans et remplie de l’eau tannante. Au bout de huit jours, on la retourne et on la remplit encore d’eau tan- nante que l’on y laisse six jours, ayant soin de bien remuer ces peaux ; elles sont ensuite rincées dans une eau courante , raclées avec un instrument de fer, ouvertes en long par le ventre, et assouplies avec un peu d’huile. On les fait sécher au soleil, puis, rafraîchir à l'ombre ; on les imbibe légèrement d’eau, et on achève de les amincir avec trois différens instrumens de fer. Quand le rouge est trop foncé, on emploie pour l’affoiblir la déeoction d’une plante appeilée razoul al achbi, qui est une espèce de mesembrianthemun annuel. Cette liqueur est employée chaude ; on en verse une cuillerée sur chaque peau. les procédés employés à T'étuan différent peu de ceux de Fez. Si c’est en jaune qu'on veut teindre le marocain, on le prépare comme pour INSTITUT NAT. GAZETTE D'IENA, (184) le rouge; cependant on ne sale les peaux que lorsqu’elles sont dans l’eau des fignes. : On ne met aussi que 25 livres de tan pour cinq douzaines de peaux. La teinture est faite d’écorce de grenade pulvérisée et d’alun. Le ronge faux-teint se donne aux peaux avec le bois de Brésil et l’alun. On emploie souvent, au lieu de bois de Brésil le fouah ; qui est une espèce de galium ou de rubia qu’on apporte en grande quantité de Maroc. C. D. PATHOLOGIE. Sur la Carie des Os. Le docteur Lentin, médecin-praticien célèbre en Allemagne , a publié dernie- rement, dans les Commentaires de la Société royale de Gottingue, quelques réfléxions sur la carie des os, et sur la guérison de cette maladie. Ïl pense qu’elle dépend de la décomposition chimique du phosphate calcaire, produite par la putréfac- tion de la gélatine contenue dans los. fn partant de cette idée, il étoit en droit de croire que l’acide phosphorique administré extérieurement pouvoit être utile dans cette maladie, et l'expérience semble , d'après ce qu'il rapporte, avoir confirmé cette idée. Il en donne depuis 10 jusqu’à 20 goutes à l’intérieur dans un véhicule conve- nable ; et à l'extérieur une partie de même acide avec sept parties d’eau disuillée. 1 dit avoir observé que l’odeur fétide et particulière des caries disparoissoit en peu de temps, et que la guérison suivoit assez LOnpIeRense Il ajoute cependant que les malades affectés des symptômes hémorroïdaux ,; ainsi que les feinmes pendant la amenstrualion , en furent un peu irrités. Sw. Sur la racine Inula-helenium. = Knakstedt a publié dans les Mémoires de l’Institut de Pétersbourg pour le traitement des maladies, que la racine Inula-helenium donnée à l’intérieur et à l'extérieur , s’est montrée un remède très-efficace dans les dartres , la gale et autres maladies de la peau. OUVRAGES NOUVEAU X. Description de quelques appareils chimiques nouveaux ou perfectionnés de la Fondation T'aylérienne , par Martenas Van-Narum. A. Harlem, 1708. Le C. Van-Marum donne pour le gazomètre deux constructions différentes de celle de l'instrument imaginé par Lavoisier et Meunier; dans les onze chapitres, dont son ouvrage est composé, il décrir les appareils donc il a fait usage pour obrenir l'acide phosphorique par la combustion du phosphore dans le gaz oxigène , pour obtenir l’acide carbonique par celle du carbonne, pour examiner les produits de la combustion des huiles, pour faire la décomposition de l’esprit de vin, pour oxider le mercure er les métaux faciles à fondre, pour oxider le fer, pour opérer dans le bain de mercure d’une manière exacte sur différens gaz, pour faire voir que plusieurs liquides se changent en fluides élastiques lorsqu'on les place dans le vide. Enfin, il expose les sunplifications qu’il a apportées à la machine pneumatique, pour obtenir plus promp- tement un Vide plus parfait que par les machines usitées, er pour la rendre propre à devenir machine de compression. ‘ L'ouvrage du C. Van-Marum est accompagné de planches crès-bien exécutées , qui pourront servir à faire construire des instrumens pareils à ceux qu’il s’est procuré. BULLETIN DES SCIENCES; PAR Ab SONO EEE: P'H,I L'O MAS EL © UF: PARIS. Ventose, an 7 de la Republique. EI SMNONMR EAN A NTUIU RE EE. Sur le Feld-spath vert de Sibérie, par le ©. Lerièvre, Membre du Conseil des Mines de Franee. Ge feld-spath se trouve en Sibérie dans le gouvernement d'Ubiusky, il est en filon dans du granit compacte quoique ferwuilleté. Sa couleur verte est plus ou moins foncée ; sa pesanteur spécifique est 2,56, il se fond au chälumeau en un émail blanc et bulleux, et ne colore point le verre de borax. Le citoyen Vauquelin en a fait l'analyse , il a trouvé sur 100 parties de cette pierre : silice 62,83, alumine 17,02, chaux 5, oxide de fer 1, potasse environ 13. Ce n'est qu'avec d'assez grandes difficultés que le C. Vauqguelin est parvenu & déterminer la proportion de potasse renfermée dans cette pierre. Il serait in- téressant , dit le C. Lelièvre , de savoir si toutes les variétés de feld-spath ne contiendroient pas également de la potasse , s’il en étoit ainsi, on y trou- veroit l'explication de la fusibilité du feld-spath et de la nécessité de cette pierre pour la demie vitrification et la demie transparence que doit prendre la porce- laine par la cuisson : et si le kaolin ne contient point cet alkali, on pourra y ue aussi la cause de la décomposition du feld-spath et de a du saolin. . BE. Sur la Lépidolithe , par le ©. LELIÈVRE. Cette pierre encore peu connue paroît avoir été découverte par l'abbé Poda. On l'avoit prise d'abord pour de la zéolithe ; elle a été décrite par Deborn dans les Annales de Chimie, 1791, tome 2, et nommée par Klaproth /epidolithe au lieu de Zf/alithe. ° On ne l’a point encore trouvée cristalisée, on ne la connoït qu'en masse com- posée de paillettes brillantes , assez solidement aglutinées, variaut entre le blanc argentin, le violet et l'amethiste. Quoique moins dure que la baryte sulfatée, elle se laisse difficilement réduire en poudre. Elle est très-fusible au chalumeau, en globule transparent sans couleur, ce globule devient violet si on ajoute un peu de nitre dans le moment de la fusion. Sa pesanteur spécifique est 2,8. Il paroït qu'elle appartient aux montagnes primitives , on la trouve en masses dans le granit de la montagne de Gradisko , près le village de Rozena, en Mol- davie. : Elle a été d’abord analysée par Klaproth qui a trouvé sur 100 parties de cette pierre les principes suivans : silice 54,50, alumine 58,26 , oxide de fer et de manganèse 0,75. Ce chimiste ne pouvant concilier la grande fusibilité de cette pierre avec sa composition dans laquelle la chaux n’entroit pas, soupçonna que la perte de 6,5 était due à la potasse. Le C. Vauquelin vient de refaire l'analyse de la lepidolithe , et a trouvé qu'elle. étoit, composée: sur 100 parties: de silice 54, d'alumine 20, de fluate de chaux 4, d'oxide de manganèse 3, d'oxide de fer 1, de potasse 18. On voit avec étonnement la grande différence qui existe dans les résultats de No. XII 2°. Année. À a Nono Soc, ,PHILOM. SocrÉT* D'HIST, NAT: SOC. FIIT.OM. ÎxsTiTuT NAT. et SOC. PHILOM. ( 186 ) l'analyse de Klaproth et de celle du C. Vauquelin. Comme on connoît l’exacti- tude de ces deux chimistes on peut croire que Klaproth n'ayant pas suffisam- ment desséché les produits de son analyse , il aura retrouvé dans ces produits à l'aide de l'humidité qui y sera resté et à 6,5 près le poids de la pierre sou- mise à la décomposition , ce qui l'aura empêché de s’apbercevoir de toute la potasse qu'elle contient et de l'absence de l'acide fluorique qui se volatilise avec une partie de la silice dans la calcination. 2 A. B. ECONOMIE. Culture du Souchet tuberculeux (Gyperus esculentus, Z.) par le C. LASTERIE. On cultive cette plante en Espagne , principalement dans le royaume de Va- lence. Ses tubercules ont quelque rapport par le goût et par la forme avec l'amande de la noisette, et se mangent cruds ainsi que ce dernier, fruit, On les sème immédiatement après la récolte du bled. On fait, à la distance de 5 décimètres , des trous dans lesquels on jette une dixaine de tubercules qu'on recouvre légèrement de terre. Aussi-tôt que le champ est ensemencé , on arrose par irrigation. Îl est nécessaire de réitérer cet arrosement à peu-près tous les huit ou dix jours, dans un climat où les chaleurs sont très fortes. On butte la plante lorsqu'elle a atteint un cécimètre 5 centimètres de hauteur. Le souchet n’estpas cultivé aux environs de Madrid. Gn y consomme cependant tine assez grande quantité de ses tubercules pour faire de l’orgeat. L'auteur s’en est procuré dans cette capitale, et la culture qu'il en a faite-aux environs de Paris a bien réussi : il a seulement remarqué que les tubercules étoient plus petits qu'en Espagne ; différence qu'il attribue à ce que la plante n'a été ni arrosée ni buttée : car l’arrosement et le buttage sont indispensables, si l’on veut qu’elle parvienne au degré d’accroissement dont elle est susceptible. 11 faut observer en outre qu'il l’a cultivée dans un terrein gras et tenace, tandis qu'elle exige une terre lésère et sabloneuse. Le mois de prairial paroît être, dans notre climat, le temps le plus propre à la vésétation de cette plante. La récolte des tubercules est difficile ; la couleur brune de l'épiderme qui les recouvre et leur petitesse empêchent qu'on ne puisse les distinguer de: parcelles de terre qui les environnent. Le moyen le plus sûr et le plus expéditif de les ramasser, c'est celui qu'on pratique dans le royaume de Valence. On prend Ja plante par sa tige , et.on enlève les tubercules ayec la terre qui les entoure. Ga les met ainsi dans un pauier ou daas un crible qu’en plonge et qu'on retire alternativement de l’eau, et qu'on remue jusquà ce que la terre soit entièrement ectrainée. j Cette plaute paroît mériter jusqu'à un certain point l'attention des cultivateurs, sur-tout dans les dépariemens septentrionaux de la république, où les aman- diers ne croissent pas. On fait avec ces tubercules un orgeat qui ne le cède en rien à la liqueur composée avec des amandes ; les espagnols le préfèrent à celle- ci, du moins ils le trouvent plus rafraichissant. A NAT OM.IE. Extrait d'un Mémorre sur les membranes qui enveloppent le poulet dans l'œuf, par le © Lévervrée. “Le fœtus des oiseaux est renfermé comme celui des mammifères ans une poche membraneuse remplie d'eau. Mais comme il absorbe , jusqu'au moment où il sort de l'œuf, les substances qui sont destinées à sa acurriture ; il en résulte (187) qu'il a avec ces substances des rapports qui ne sont point encore bien connus, et que le GC. Léveillé a étudiés et décrits. Au 15° jour de l'incubation d'un œuf de poule, si l'on brise la coquille , et qu'on plonge dans l'eau ce qu'elle contient, on apperçoit le poulet séparé de l'albumen par l'intéerposition du jaune. Une membrane générale enveloppe toute la masse. L'auteur la nomme "membrane sacciforme. Elie est parsemée de vaisseaux san- guins , le premier albumen la sépare de toutes celles dont il sera question par la suite. Si l'on coupe cette membrane dans son diamètre transversal, on ne voit aucune connexion avec le dos du poulet, maïs une adhérence au second albumen, par une cloison divisible en deux feuillets. L'écartement des lames de cette cloison forme une capsule qui contient le second albumiem ; ce qui lui a fait donner le nom de membrane /euciiyme. Elle se prolonge jusqu'à la ligne qui sépare l’albumen du jaune. Sa surface concave forme là une cloison entre ccs deux substances ; l'auteur la nomme choro - leucilyme. La partie moyenne de cette cloison se réfléchit dans la masse albumineuse, et y forme une cavité qui loge le troisième albumen , ou la réunion de ces parties qu’on a appellé im- proprement chalazes. Ceite membrane présente alors des caractères différens. Ælle est comme soyeuse ou cotonneuse ; elle pénètre ce même albumen, com- munique avec un cordon vasculaire contourné en spirale qui sert de pédoncule à la capsule chloriiyine. Elle semble même la former en entier par son épa- nouissement. C'est ce dont on peut facilement se convaincre sur des œufs cuits ou couvés, ce qui vaut mieux. La membrane qui renferme le jaune a été nommée chlorilynie. Après avoir formé la cloison cLloro-leucilyme , la membrane albumineuse se porte des deux côtés du dos du poulet où elle se réfléchit pour former la poche des eaux. Le plus or- dinairement elle contracté de si fortes adhérences qu'il est impossible de les dé- truire; c'est ce qui a engagé l’auteur à désigner cette membrane sous le nom de entero-chlorilyme. Elle maintient en contact le poulet et le jaune, et forme une cavité dans laquelle est contenue la masse des intestins. Haller a nommé capsule ombilicale celle que l’auteur appelle poche des eaux: elle est continue avec la précédente , et on ne la divise en deux feuillets que vers l'ouverture ombilicale. L'un porte sur la peau, l’autre se prolonge jusque dans le bas-ventre sur le foie et les intestins, et forme la membrane diayhane. ; Les membranes parsemées de vaisseaux sanguins sont la sacciforme , la leuci- lyme, la cloison et la chlorilyme ; les autres en sont totalement privées , elles ne reçoivent que des vaisseaux séreux qu'on observe seulement au microscope. = Les connexions du fœtus avec le jaune s’opèrent à l’aide des vaisseaux omphalo- mésenteriques, et d'un ligament appelé zitello- intestinal, que Vicq d'Azir et d’autres physiologistes avoient resardé comme un conduit. L'auteur a fait des expériences qui lui permettent de combattre cette assertion. Le C. Léveillé croit que le ligament suspenseur remplit les fonctions du cordon ombilical des mammifères ; que les vaisseaux qui l'accompagnent forment , par leurs nonibreuses ramilications sur la capsule vitelline, un placenta qui absorbe l'humeur du jaune étendu dans le sérum que lui transmet le canal absorbare observé dans le centre du troisième albumen ; enfin que si ce ligament et ces vaisseaux forment ce cor/on, il en résulte que tout rentre dans le bas-ventre au dernier terme dé l'incubation ; ce qui fait qu'il n'existe point d’ombilic: dans les oiseaux. D'après ces observations l’auteur propose de diviser les animaux à sang rouge et chaud en ombiliqués et en non ombiliqués. CHIMIE. Analyse des os fossiles de Montmartre , par le ©. Vauquezrx. Les: os fossiles trouvés dans les couches de plâtre de Montmartre, et qui ap- Aa a Soc. PHIrOM: SOC. PHILOM. ( 188 ) tiennent à des espèces de mammifères déterminées et décrites par le C. Cuvier dans le N°. 20 de ce Journal, sont composés, 10e phosphate de’chaux.."""#" 11 M0,65 2°. De sulfate de chaux.............. 0,18 S24De carbonatélde chaux 0e 07 Eito or PAG D'ERREURS DAUS I AeR FE ASS LORS FPE ER 10 100 Ils contiennent encore de la gélatine , car ils noircissent comme les os frais par une première action du feu, La terre qui envelopoe les os fossiles est composée, 1°. (Defcarbonatelde chaux... 20050, 20. De sulfate de chaux..... 850010 0 dBiat COHO 3°. De silice mêlée d’alumine......... 31,5 100,0 GÉOMÉTRIE. Recherches sur la poussée des terres, et sur l'épaisseur des murs de revétement, par R. Pronvx. Nota: Le Mémoire suivant, dont l’objet est très-important, n'étant pas susceptible d'extrait, nous nous sommes déterminés à le donner dans son entier. . Soit 2—la hauteur du.mur de revêtement depuis la plate forme de fondation jusqu'au cordon ou à la surface supérieure du terrein. 7 — le rapport de la base à la hauteur du talud du mur. æ — l'épaisseur du mur au cordon, ensorte que æ+-2n4h est son épaisseur à la base. : 7 = l'angle formé par la verticale et par le plan qui sépare les terres qui tendent à Llisser de celles qui n’y ont aucune tension, dans le cas où ces terres étant nouvellement remuées, la cohésion entre leurs parties est détruite. Bla hauteur sur laquelle on peut fouiller les terres à pic, sans qu'elles Li s’éboulent, dans le cas où la cohésion entre leurs parties subsiste. Cette quan- tité 2 est indépendante du frottement. Le frottement et la cohésion des terres I sont représentés dans les formules par des fonctions de + et de L. Le rapport du frottement à la pression — cotang. r et la cohésion sur l'unité de surface 7 fe tan MEN ; — lé nombre par lequel il faut multiplier la pression verticale du mur sur le plan de sa base , pour avoir la résistance du frottement sur cette base. r — la force horisontale équivalente à la cohésion du mur sur une unité de surface de sa base. 7— la pesanteur spécifique des terres. n=— la pesanteur spéciñique de la maçonnerie. 1. Les: formules dont les Ingénieurs se .servent, Le plus communément pour calculer l'épaisseur des murs de revêtement , sont établies d’après les considéra- tions suivanlies. On envisage le prisme de terre, qui tend à se séparer et à glisser, comme un -cerps de forme invariable qu'il s'agit de retenir sur un plau incliné au moyen d'une puissance horisontale. Or en considérant la pression normale sur le plan incliné comme nne seconde puissance que j'appellerai puissance normale , qui se compose avec la première que je nommerai puissance horisontale. La question peut étre enyisigée sous deux points de vue: 1°. les puissances Lorisontale et ( 189) normale peuvent être telles qu’elles tiennent le centre de gravité du prisme, ou toute la masse de terre qui pousse, dans un état d'équilibre absolu , alors la puis- sance horisontale est égale à 2rh°, elle ne dépend que de la hauteur du mur, et nullement du talud des terres. 2°. Ces puissances horisontale et normale peuvent être restreintes à empêcher que le système n'ait un mouvement horisontal ; alors la puissance horisontale a pour valeur 27/4°. sin.® +, et il reste une puissance yerticale.,;;qui n'est point détruite, et qui est égale à ?+h°sin. r cos. +. 2. En supposant que le mur ne puisse pas glisser sur la plate-forme, mars seulement être renversé, et que la résultante des poussées horisontales agit au tiers de À, la première condition donne, pour l'épaisseur du mur au cordon, e=h)=in+ (star ». 35. La seconde condition donne æ =} int sin. one my. On peut, pour simplifier le calcul dans la pratique, négliger sans inconvénient 1 n° sous le radical. 4. Les différentes formules en usage, sont, en général, comprises dans les deux précédentes; celle de L'article 2 donne toujours plus d'épaisseur que celle de l'article 5, mais on voit à quoi cela tient, et les détails ; dans lesquels je viens d'entrer , résolvent complètement quelques difficultés qui se sont élevées sur la composition et l'usage de ces formules. 5. Cependant, toute la théorie précédente, outre l'inconvénient de considérer le prisme de terre qui tend à glisser, comme un système de forme iavariable, et de n'établir que d'une manière absolument précaire la position de la résultante, a encore celui de ne point faire entrer en considération le frottement et la cohé- sion des terres. Voici des formules nouvelles dans lesquelles ces circonstances physiques sont introduites, et qui néanmoins sont tout aussi simples que celle de l’art. 3. J'en donnerai la démonstration dans un mémoire particulier , et je crois que les constructeurs me sauront quelque gré d'en publier les résultats d'avance. 6. En considérant que les terres qui ont une tension naissante à glisser sous l'angle +, tendent, à descendre sous tous les angles, avec la verticale , plus petits que 7, je suis parvenu, à ce théorème nouveau çt remarquable par sa sim4 plicité, c’est que, en ayant ézard au frottement et à la cohésion, le prisme de terre de plus grande poussée horisontale se trouve sous une inclinaison égale à 2. Cette,propriété n'a fourni le moyen de donner aux formules suivantes une simplicité à laquelle il seroit impossible de parvenir sans elles. F 77. La somme des poussées horisontales auxquelies le mur doit résister, a pour valeur Ë Lrh(h=—h)tang.?r.. Z 8. La somme des momens de ces poussées horisontales est égale à 2m D ($h—ï#h)tang. 27. 1 9. La résultante de ces poussées horisontales passe à une distance de la base — h(ik—1h) : Lire ë nn h étant une quantité indépendante du frottement, cette dis- 1 tance n'en est nullement affectéë. à 3 10. L'épaisseur, du,mur, au cordon, propre à le faire résister à la puissance horisontale qui tendroit à le faire glisser sur sa plate-forme en surmontant le frottement et la cohésion sur cette plate-forme , se calcule par l'équation Ix(h—h)tang2ir Li — - Hg ir —nh, Cette équation n’est pas d’un grand usage. (190 ) 11. L'épaisseur du mur, au cordon, propre à le faire résister à la puissance horisoniale qui tend à le renverser, a pour valeur ré a=—inbiV)ERGR—ER) ang. tin}, équation qui , quoique tenant compte du frottement et de la cohésion , n’est pas plus difficile à calculer que celle de l'art. 3. 121 Les valeurs de + dans les deux équations précédentes ne renferment, commé on voit, que les quantités Z et 7 données par l’état de la question et les quan- tités g, 7, #, 11, & et + données par l’expérience, Si on suppose que la cohé- pe sion des terres est nulle, ce qui a lieu pour les terres nouvellement remuées avec lesquelles on remblaie le derrière des murs de revêtement;) ces équations de- viennent, en faisant 2—0, I Le “I 5 —- 7 lang. => 7 glissement, ...x—} ee) ‘ Ug+r pour le cas du ) renversement.æ—/ — 27 _. AC tang,? > + En. La seconde de ces équations ne diffère de celle de l'art: 3 que par sin.2+ qui. y tient la place de tang.* 1}, Cette équation de l'art. 3 donne, par conséquent, des dimensions un peu plus fortes que celle-ci, et on peut l’employer avec sé- curité dans la pratique , mais cette conséquence n’avoit encore été déduite d’au- cune théorie rigoureuse, 15. On peut déduire de la théorie précédente une foule de corrollaires inté- ressans, dont les principaux se trouveront dans le mémoire annoncé art. 5. Je me. bornerai à donner la valeur de l’inclinaison qu'il faut donner au talud des déblais, suivant leurs différentes profondeurs, lorsque la cohésion des terres existe, L’angle du talud et de la verticale a pour tangente, tang. = ji DE PATTERN EE { ” Ter) tang.? Le TR Mm—= Ze k - La quantité m —-7, qui entre dans cette formule, fait voir que lorqu'il y a cohésion, le talud des terres n’est pas le même sous toutes les hauteurs. Ge talud fait toujours avec la verticale un angle plus petit que + et plus grand que 27; c'est-à-dire que les limités de son inclinaison sont + et +; on a la première valeur lorsque # = infini où m—o, et la seconde lorsque h—h. Mais ce der- 3 nier cas donnant ainsi une poussée nulle sous l'angle qui correspond en général au maximum de poussée, indique que les terres se soutiendront non-seulement sous le talud 7, mais sous tous les.taluds possibles, 14, Une particularité intéressante de mes formules est qu'elles embrassent toutes les degrés de ténacité des ttrres, depuis la dureté jusqu'à la fluidité parfaite. En effet, si où prend la première de ces limites en faisant k—infini, et -—0, ét 1 qu'on observe qu'alors tang.*++est du second orûre , les valeurs données 7, 8, 10, 11 el 12 deviendront nulles, parce que dans ce cas il n’y a point de pous- sée. La seconde limite donne respectivement pour les articles 7, 8, 9, 11 et 12 en faisant 4 —o'et + — un quart de cercle; 1 Poussée horis, 27°; Somme des momens = ?}%;/; distance, à la base, du point d'application de:la résultante =}; épaisseur , au cordon, pour résister 1 1: 17 GARE, BARS NOESIS . 1 ÿ an glissèment -— A yen 5 épaisseur; au cordon , pour résister au ren- versement = din EVE). Les valeurs sont précisément les mêmes que celles qui auraient lieu pour un (i9i) fluide de même pesanteur spécifique que les terres. On remarquera que la dernière est identique avec la valeur donnée art. 2; c'est le maximum d'épaisseur, et on peut l'employer dans les cas où les terres sont sujettes à être délayées et réduites par les infiltrations de l’eau à un état qui approche de la fluidité parfaite. .. 15. Je parlerai daus le mémoire cité, art. 5, du frottement des terres contre le parement intérieur des murs de revétement et de quelques antres circonstances qui tendent à diminuer l'effet de la poussée , mais la solidité exige qu'on n’y ait aucun égard dans. la pratique. Trisonométrie des Anciens. Le docteur Davis vient de faire connoître en Europe le Surya Siddhanta, qui est un des livres sacrés que les Indiens regardent comme produits par une ins- piration divine ; ils lui donnent une antiquité de trois ou quatre millions d'années, Outre beaucoup de fictions, cet ouvrage renferme un traité de ‘Frigonométrie dont le docteur Playfair a donné l'analyse daus les Transactions philosophiques de la Société d'Edimbourg. On voit d'abord par cette analyse que Îles Indiens se servent des sinus “es arcs au lieu des cordes dont les Grecs faisoient usase. A la vérité ils ont cela de commun avec les Arabes auxquels on attribue commu- nément la substitution des sinus aux cordes, mais leurs tables contiennent aussi les sinus verses dont les Grecs ni les Arabes n'ont point parlé. Les tables querenferme le Surya Siddhanta , ne comprennent dans le quart-de-cercle que 24 arcs égaux chacun à 50 45’ de la division du cercle en 560 adoptée par les Indiens. Les sinus sont “exprimés en parties de l'arc ow en minutes ; le rayon contient 3438 minutes, et la circonférence 21600 , ce qui donne le rapport de 3458 à 10800 pour celai de la circonférence au diamètre, rapport plus exact que celui de 7 à 22 donné par Archimède, el assez approchant du rapport de 113 à 555 trouvé par Adrien Metius. L'auteur Indien expose deux principes sur lesquels repose la construction de ses tables ; le premier est cette proposition fondamentale de notre Trigonomé- trie : le double du quarrs du ‘sinus de la moitté d'un arc est égal au produit du rayon per le sinus-verse de cet arc. Lie second est une règle donnée sans démonstration, mais que M. Playlair regarde comme analogue au théorême suivant, qui lie la théorie des sinus à celle des séries récurrentes : si l’on à trois arcs équi-différens , le sinus de l'arc moyen est à la somme des sinus des arcs extrémes, comme le sinus dela différence des deux arcs quise suivent, est au sinus du double de cetre différence qui est celle des arcs extrémes. Îl'est bon de'remariquér que ce théorême dont les modernes déivent la con- naissance à Viéte, peut se déduire facilement de la 97° proposition des Date d'Euclide. Ce fragment des connoissances mathématiques chez les Indiens, prouve qu'elles y. ont fait.de grands progrès dans un dge très-reculé ; M. Piayfair pense que l’on peut fixer cet âge, en cherchant l'époque à lasuelle les tables calculées d’après le systéme des Indiens représentent le plus exactement l'état du ciel. Une suite de comparaisons-enire la position des étoiles assignées dans la carte du zodiaque apportée de l'Inde par le Gentil, entre les moyens mouvermens de la Lune , du Soleil, de Jupiter et de Saturne, contenus dans les tables indiennes et dans les nôtres , lui fournissent des preuves que l'ère du Calyougham remonte en effet à environ 9000 ans avant l'ère chrétienne. M. Playfair rapporte encoreque dans un awtre ouvrage indien intitulé Ayeen- akbery, on trouve que le rapport! du diamètre à la circonférence est celui de 1950 à 3927, rapport qui par|son exavtitude suppose l'inscription au cercle d'un polygone de 768 côtés. L. C. : BiscioTHique BRITANNIQUE, Soc. PHILOM. ( 1921) Note sur le Devahk ou coudée du nilomètre. Cette mesure, qui remonte à la plus haute antiquité, se trouve évaluée à popouces 544 dans l'histoire de l’Astronomie moderne (tom. 2, pag. 146), ce qui revient à omtues 5550. Le C. Dillon, vérificateur des poids er mesures, s'étant pro- curé une nouvelle copie de la coudée du nilomètre faite avec beaucoup de soin dans l'attelier de la veuve Lennel, d'après une autre copie prise immédiatement sur les lieux par un savant Anglais, a trouvé 0%,5558 , résultat plus petit que le précédent de 0,6004 seulement , et d'après lequel la coudée du nilomètre est, à moins de —— près, les ? de notre mètre. ou la 18000000° partie du quart du méridien. L, C. OUVRAGES NOU VE A U XX. S: Th. Soemmerring de Corporis kumani Fabricä: Tomus quartus: de Cerebro et de: Nervis ; trajectunr ad mœnum. 1708. in 8°. de 566 pages. L'ouvrage allemand de M. Soemmerring , inutulé: de la Suructure du corzs humain, est de l’aveu de tout le monde, le meilleur traité d'anatomie qui ait encore paru ; celui dans léquel les nouvelles anatomiques ont été recueillies le plus complettement . et où l'on à fair l'usage le plus heureux, de celles de la physique et de la chimie pour étendre la physiologie. Le style de cet ouvrage est élégant. L'auteur est guidé par-tout däns sa marche par une philosophie sûre, et ses citations. font preuve d’une grande érudition et d'uve saine critique. M. Soermmerring a voulu donner à son livre une utilité plus générale en le traduisant eu latin. Cependant, quoique le premier volume de cette traduction ait paru en 1794, elle est encoré peu connue en France. Celui que nous annonçons aujourd'hui traite du cerveau: et des «nerfs, considérés anätomiquement et physiologiquement ; il contient d'abord une description exacte des membranes du cerveau , de sa forme, de toutes ses qualités physiques et son analyse chimique; vient ensuite un traité du cerveau considéré dans le vivant , où sont exposés tous les phénomènes qui suivent los chan- gemens d'érat produits sur cet organe par différentes causes et où lon recherche quels sont les chan- gemens naturels qui lui arrivent et qui déterminent les divers phénomènes: vitaux, qui dépendent de lui ; les autres parties adu système nenveux et leurs rapports , soit entr'elles ,-soit avec les autres sortes d'organes, les fonctions des nerfs, Jeur structure générale ; leurs défauts organiques sont traités dela même manitre, Enfin, le volume est terminé par une description particulière de toutes les, pairés de nerfs accom- paguée de recherches suy les usages propres à chacune d'elles, ADI ATUSE Ce numéro est le dernier de la seconde année. Les Souscripteurs sont invités à renouveler, sans retard, leur abonnement chez le Cit. Alex. Bronenranr, Professeur d'Histoire Naturelle aux Ecoles centrales et trésorier: de lat Société , rue St. Marc, n°, 14: et chez le Ci. Fucus, Libraire, rue des Mathurins, hôtel de Cluny , à Paris. L'abonnement est de 6 francs pour un an. Il paroît un numéro dans la pre- mière décade de chaque mois, composé de 8 pages ir-4°, avec gravure lorsque le sujet le demande, FNRER: AT) A dur No 025 0 D PF, , Âté Poge 184, ligne 12, effacez d'un côté. lione 15, par de la putréfaction, effacez de. & > P P LION lignes 25 et 25, Enula, Hsez Inula. : 140% ligne 30, tondation, lisez fondation, ! RE BU T-E S'TLN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS. TOME SECOND. Renfermant, 10. la troisième et quatrième année, du n°. 25 au no, 46 inclusivement ; à 20. La Table des deux premiers Tomes. À PARIS, Chez Fucus, Libraire, rue des Mathurins, hôtel Cluny: DE GERMINAL AN 7, À VENTOSE AN 9; (2) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Germinal, an 7 de la République. EE re HAS MVOMSR ES INVALNT VR EL LE: Observations sur la Fourmi fongueuse de M. Fasricius, par le citoyen LATREILLE. M. Fabricius vient de décrire, dans le supplément de son Entomologie systé- matique , une fourmi à laquelle il a donné le nom de fungosa, et qui employe dans la construction de son nid une matière d'une nature fongueuse , qu’on prendroit au premier coup-d'œil pour de l'amadoue (connue dans quelques cabinets sous le nom de pain de fourmi. ) Le Muséum d'Histoire naturelle ayant reçu de Cayenne cette production singulière, le C. Latreille a cherché à la connoître. En ayant ouvert plusieurs portions, il y a trouvé constamment des fourmis d’une même espèce , et qui étoit bien distinctement celle que M. Fabricius a appellée Jungosa , et qui est aussi la fourmi biépineuse du C. Olivier. (Encyclop. méthod. ) Cette matière soumise à l’action du feu n'a décélé aucune odeur animale. Com- posée d’un duvet très-court, ressemblant à de la bourre , elle n’a pas de ressem- blance exacte avec la soie ou le coton qui servent à couvrir les chrysalides ou les - œufs des insectes, leurs fils ayant une continuité plus ou moins longue. Il étoit plus naturel de penser que cette substance étoit une aggrégation da duvet ou de coton de quelque végétal, comme M. Fabricius l’avoit déjà dit, sans indiquer lequel. Le C. Lamarck l'ayant examinée avec attention, y a reconnu le coton qui enveloppe les semences d'une espèce de fromager , croissant à Cayenne. Bombax globosum d'Aublet. I a exactement la couleur et la finesse de la matière employée par les fourmis. Il paroît qu’elles ne font que réduire le coton de ce Bombax en petites parcelles, et qu’elles l'empilent le plus qu’il leur est possible, de manière à en faire une espèce de feutre. Le C. Latreille présume que cette matière rend les nids de ces fourmis plus imperméables , dans un pays où les pluies sont très-abondantes. - Les nègres en font usage pour arrêter les hémorragies, et on s'en est servi avec le plus grand succès dans quelques hôpitaux de Paris pour le même objet. Cette substance est supérieure dans ses effets à celle de l'agaric. M. Fabricius n'a rien dit de l’écaille du pédicule de cette fourmi. Le C. La- treille croit pouvoir mieux caractériser cette espèce par la phrase suivante: Fourmi noire, corcelet armé de chaque côté à sa partie antérieure d'une épine forte et aigue ; écaille du pédicule terminée par une poiute fine et aigue. Pig. 2. Fourmi fongueuse grossie. No. I. 5% Année. ‘Tome IL. A Soc. PHILON. Soc. PHILOM. (2) Observations sur quelques produits volcaniques ; par le C.'Tonveuer. L'Auteur donne dans ce mémoire la description de quatre morceaux de pro- duits volcaniques , qui se trouvent dans le cabinet du Conseil des Mines, et qui: sont peu connus. à Le premier est un verre volcanique d’un verd herbacé , foncé , presqu'opa- que , à cassure ondulée résineuse, peu luisante cependant, et assez semblable au jaspe vert nommé pierre à lancette, il est un peu transparent sur les bords ; soumis à l'action du feu du chalumeau , il perd sa transparance , devient noi- râtre et se fond en un verre blanc, légèrement boursouflé. Cet émail volcanique vient du Groenland. Le deuxième produit volcanique que le C. Tonnelier a fait voir est encore une substance vitreuse presqu'opaque, d'un bleu terne à cassure résineuse , ayant nn aspect nacré. C'est la pierre que Weruer a désigné sous le nom de pierre de perle ( perlstein). Il l’a regardée comme étrangère aux volcans, et l'a placée entre le quartz et les petrosilex. Cette massé vitreuse renferme des grains plus ou moins gros, noirs tirant sur le bleu foncé , vitreux, à surface luisante quoiqu'inégale ; on les a désignés sous le nom de /uchs-saphir que les allemands donnent quelquefois au verre de volcan. L’Auteur én a présenté deux échantillons , l'un venant de Carboneyras, près le cap Gate, dans le royaume de Grenade. Les morceaux de verre noir sont plus gros ; il ne donne point l'odeur argileuse par l’insufflation. L'autre vient du territoire volcanique de Tokai en Hongrie. Sa pesanteur spécifique prise par le C. Hauy, est 2,54. Les grains noirs sont beaucoup plus petits, la pâte est plus friable. Il répand par l’insufflation une odeur argileuse très-sensible ; on le trouve alternant avec des couches de porphyre argileux qui reposent sur le trapp, à gauche en allant de Tokai à Kerestour, après la dernière auberge. C’est ce que Fichtel appelle zéolithe-volca- nique (1). Ces substances se comportent au chalumeau comme tous les verres volca- niques. La pâte de ceux du cap Gate se boursoufle considérablement. Celle de Tokai fond plus difficilement sans se boursouller en un verre gris bulleux. Le C. Tonnelier regarde ces verres comme composés de deux substances d'une fusibihité différente , la plus fusible a servi de pate à l'autre. © Le troisième morceau est une scorie grise, tendre , très légère qui présente l'organisation d’une éponge, mais elle renferme dans sa masse des parties de verre volcanique. Ce morceau semblable à un échantillon du Muséum de Ver- sailles que l’on a pris pour une éponge pétrifñiée, sert à prouver l'origine éga- lement volcanique de ce dernier. & Le quatrième produit de volcan est un tuf volcanique argilleux, dont la surface est recouverte d’une substance vitreuse , limpide, répandue sous forme de goutes, en couche peu épaisse. Cette substance scroit prise pour un verre volcanique blanc, produit rare des volcans ; mais elle est infusible, tandis que le verre blanc des volcans se fond facilement. Le C, Tonnelier regarde cette matière comme un quartz déposé par inhltration à la surface de ce tuf vol- (1 ) Ce fossile a été décrit par M: Jens-Esmark, dans son voyage minéralosique en Honsrie. Il ne le regarde pas comme un produit volcanique. Les échantillons de ce fossile décrit de nouvean parle OC Tonxelier ont été remnis au cabinet des mines par M. [ngversen, minéralogisie danois, On uouvera l'extrait du voyage de M. Esmark , dans le journal des mines, n°. 47. (3) Canique , et à la manière des calcédoines qui recouvrent ces mêmes tufs dans les volcans éteints de l'Auvergne. Ce morceau vient des carrières de Swarts- Steinkauf, près Francfort. A°xB10 Sur le Loureira, par M. CAvANrLLESs. M. Cavanilles a déjà publié quatre volumes de plantes indigènes d'Espagne , ou culiivées dans les jardins de ce royaume. (Voy. Magas. encycl. ann. 3 , vol. 5, pag. 291). La Socitté philomatique , dont il-est membre, croit devoir satisfaire l’empressement que témoignent les amis de la science pour les ouvrises de cet auteur, en leur faisant connoiïtre quelques-unes des ylantes décrites dans le cinquième volume qui est sur le point de paroître (r). ; Lovreira (2) character genericus. Fig. 1. a —i. Mascuzr rLores. Calix inferus, profundissime-5 — partitus. Corolla monopetala, tubuloso-campanulata + limbo brevi, 5 — partito , rellexo. Stamina 8—13 , monadelpha ; antheræ ovatæ : glapdvulæ. 5. cireum sta- minum basim. Feminer FLoBES in diversà planià. Calix corollà lougior , persistens. Corolla ut in mare. Germen superum , subrotundo-compressum , cinctum glandulis quinque : stylus teres ; corolla brevior É apice bifidus : stigmata lamellata, emarginata aut bilida. Capsula dicocca, marsinata , biloculacis , bivalvis : semina solitaria, globosa , corticata. Albumen carnosum ; embryo plenus ; radicula teretiuscula, hylo obversa ; cotyledones rotundatæ , planæ, venosæ. NE Genus a Jatrophà diversum stylo simplici et fructu dicocco : constat duabus speciebus , quæ snnt frutices durinsculi, dioici, ramis dependentibus , succo feti aquëo-resinoso , foliis alternis', stipulatis : crescunit in eolle Guadalupensi, leucæ fere dissito ab urbe Mexico : hospitantur in rebio horto matritensi , ubi Aorent julio, fructus que præbent augusto. 1 1. LourriRa cuneifolia (tab. 429.) foliis eelandulosis cuneiformibus. Folia sunt quandoque tripartita , attamen ut plurimdm integerrima. 2. Lourrina glandulosa (tab. 450.) foliis cordatis , limbo glandulosis. * Folia sunt petiolis longiora et nitida : stigmata quatuor. 5. Anopa parviflora (tab. 431.) foliis hastatis ; calicis laciniis erectis. Capsulæ orbantur rostris, quæ plus minus ve producta apparent in congeneribus, Gaules herbacei , sesquipedales , erecti. Ex valle queretaro in novà Hispanià. 4. Ruerrra ocymoïdes (tab. 416.) caule erecto, ramoso, vix semipedali : foliis ovatis, integerrimis, Habitat prop? Mexico ; floret julio. 5. Mirasints aggregata (tab. 437.) foliis sublanceolatis ; calicibus trifloris. Ex Novà Hispaniä. Floret augusto. planta herbacea , pedalis, decumbens , ramis alternis. Flores carent calice proprio : commu- nis-est trlorus qui minimè in peltam expanditur ut in mirabili viscosà, cumquà staminum-numere- ct fructu convenit. Quare haud rectè a miragttis genere separantur hujusmodi plantæ novis nominibus insienitæ. Turra fecit Vitmanniam ex me mirabili viscosà, et l’Heritierius oxybaphum : Ortega postea ex mea Mirabili corymbosà (vol. 4, tab. 579.) Calix , hymeniam composuit. Explication de la figure 1e. a, un rameau de la plante. &, c, fleur mâle de grandeur naturelle. d, la mème, dont on a retranché la corolle, et que l’on a grossie , pour montrer les cinQ glandes situées autour de la base des étamines. e ; leur femelle de grandeur naturelle. f; la même dout on a retranché la corolle , et que l’on a grossie , pour montrer l'ovaire supérieur en= touré de cinq glandes , le style simple , et les deux stigmates échancrés. g» fuit formé de deux coques. A , une coque coupée transversalement, pour montrer la semence qu’elle renferme. 2, semence coupée longitudinalement, pour montrer la situation et la forme de l'embryon qui est entouré d'un, périsperme charnu, V. (1) La description de ces plantes a été envoyée à la Société Philomatique , le 20 brumaire, an y de la Ré- publique francaise. (1) Du nom de l'auteur de la Flore de Cochinchine , 2 vol. in-8°. ; Bb 2 Ç te OC. PHILOM, $ DOC. PHILOM« (4) ANATOMIE. Extrait d'un Mémoire sur une espèce d’articulation dans laguelle le Inouvement des os s'exécute à l’aide d'un ressort, par le citoyen Dumériz Cette articulation singulière a été observée sur les pattes d’une cigogne (Ar- dea ciconia, Lin.): sa disposition peut rendre raison de la faculté qu'a cet oiseau de maintenir le pied étendu sur la jambe, et celle-ci sur la cuisse pendant le vol et dans la station. L'os de la cuisse se termine inférieurement par une poulie très profonde, dont les deux tiers antérieurs logent la rotule et des glandes synoviales. Les condyles portent sur les os de la jambe ; et terminent cette poulie. Sous le péronier ou l'ex- terne, est pratiquée une rainure dans laquelle est reçue et glisse l’extrémité fémorale du péroné, qui est plus haut que l’autre os de la jambe. Le condyle interne plus large porte sur le tibia. Outre la capsule qui enveloppe toute l'articulation du genou , il y a beaucoup de ligarnens accessoires. Les latéraux sont attachés au fémur à un centimètre au- dessus des condyles, et se fixent à ‘une distance à peu-près double , l’un sur le péroné, l’autre sur le tibia. On trouve six autres ligamens dans l'intérieur. Deux maintiennent les latéraux appliqués contre les os. Deux: autres, intrà-articulaires ; sont de nature cartilagineuse. L'un situé sous le condyle, plus large, et l’autre ereusé en fosse ovale recevant la portion interne de la rainure du condyle pé- ronier. Plus, deux ligamens croisés. L'os péroné n'est qu'un stilet grêle appliqué et mobile sur le tibia avec lequel il se confoud vers sa partie moyenne. Un fort ligament situé dans l'intérieur de l'articulation du genou, maintient rapprochée son extrémité fémorsle contre le tibia. … D’après cet exposé, on conçoit facilement le mécanisme de l'articulation. Les ligamens latéraux sont le pivot ou la cheville de l’espèce de charnière que forme le genou. La petite tète du péroné engagée dans la rainure du condyle externe du fémur, suit le mouvement de cet os, et entraîne en arrière le ligament latéral. Enfin les condyles sont deux portions de cercle ou de poulie qui se terminent en devant et en arrière par des extrémités de rayon plus rapprochés du point d'attache des ligamens latéraux. Le mécanisme de cette articulation est à peu-près le même que celui que nous | avons employé pour fixer à un point désiré la partie de quelques-uns de nos ins- trumens; tels sont, par exemple , les lames des couteaux à ressort auxquelles l’auteur du mémoire compare l'os de la cuisse. La poulie formé par les condyles représente le talon de cette lame: les attaches supérieures des ligamens latéraux indiquent Ja position de la cheville ou pivot sur lequel s'opère le mouvement. Les deux extrémités de la poulie tiennent lieu de deux plans en ligne droite. L’élas- ticité du ligament remplace le ressort appliqué contre ces plans. Quand par l'ac- tion des muscles, l’extrêmité fémorale des os de la jambe est forcée de monter sur la convexité de la poulie ; les ligamens tendent, par leur élasticité, à ra- mexer l'os de la cuisse en devant ou en arrière , à le fléchir ou à l'étendre. L''articulation du tibia avec l'os unique du tarse a beaucoup de rapport ayec celle que nous venons de faire connoître. Elle est cependant moins compliquée, (5) et son jeu plus facile à étudier. Mais comme les ligamens sont à peu-près les mêmes, nous nous dispenserons de la décrire. C'est à la fixité de ce genre d’articulation qu’on doit rapporter cette faculté qu'ont les cigognes de dormir sur une seule patte, en tenant l’autre fléchie et souvent suspendue à angle droit. Et cette autre singularité caractéristique des oiseaux de cette famille , qui peuvent porter le pied en avant en même-tems que la jambe, ce qui les fait paroïtre comme montés sur des échasses , et ce qui leur a valu le nom d'échassiers. Explication des figures. Fig. 3. L’'os de la cuisse et ceux de la jambe vus du côtè externe. D°., : DE ñ n l Q 2 A - A, l'os de la cuisse. B, le tibia. C, le péroné. D, la rainure du condyle externe qui loge la tête du péroné. E, le ligament latéral externe. Fig. À. L’artiéulation du genou ouverte en-devant. A, la poulie de l’os de la cuisse. B, la tête du tibia. C, la tête du péroné recue dans la raïnure du condyle externe. D, les ligamens accessoires des latéraux. E, le ligament intrà-articulaire du péroné. F, le ligament croisé externe. G , le ligament croisé interne. ? 8 ASTRONOMIE. L Le citoyen Lalande a donné à l'Institut l'observation et le calcul de la dernière opposition de Mars, et la comparant à celle de 1790, il a trouvé qu'il n’y avoit que 58 secondes à ôter du keu de l’aphélie de Mars, employé dans la dernière édition de son Astronomie. Mais il annonce un grand travail sur cette planète par le C. Lofrançais-Lalande neveu. Le C. Lalande a aussi donné le calcul des éclipses de soleil, ou d'étoiles ob- servées depuis quelques années, pour en déduire les positions de différentes villes; il trouve Hambourg à 30’ 9" de Paris; Cobourg, 54' 30"; Mulheim , 21’ 20", Halle, 58’ 28", et Konisberg, 1h 12° 35”. CHIMIE. Expériences sur quelques matières que l’on retire des substances animales traitées par l'acide nitrique ; par le ©. WezTter. L'auteur ayant traité de la soie par l’acide nitrique pour en retirer l'acide oxa- lique , fut surpris de n'en point obtenir, mais de trouver à la fin de l’opération un sel soyeux dun jaune doré et se comportant à l'approche d’un charbon - comme la poudre à canon. N'ayant fait ces expériences qu’une seule fois, il croit devoir les détailler afin au’on puisse les répéter. Il versa sur une partie de soie six parties d'acide nitrique dn commerce, y ‘ajoutant un peu d'acide nitrique concentré ; après deux jours de repos il distilla le mélange, en mélant ce qui avoit passé dans le récipient avec ce qui étoit resté dans la cornue , il jetta le tout sur un filtre. L’acide oxalique se crista- Bsant sur le filtre , il remit le tout dans la cornue, et y ajouta une assez grande quantité d'eau qui-avait servi. à laver le filtre, il ft passer une partie de l’eau à la distillation , mais le résidu ne cristalisant pas, il reversa dessus ce qui avoit passé , et après avoir répété plusienrs fois cette opération , il obtint pour résidu une liqueur acide du poid de la soie employée, et qui contenoit des petits cristaux grenus. Cette liqueur ne laissa appercevoir aucun indice d'acide oxalique , elle étoit IxsTITuT NAT. INSTITUT NATe Soc. mEnrc, D'ÉMULATION, (6) jaunâtre et teignoit les doigts et la soie en cette couleur ; les lavages à l’eau n'en affaiblissoient pas la teinte. Le C. Welter satura de chaux cette liqueur , et l'ayant rapprochée, il y versa de l'alcool qui en sépara une matière d'apparence gommeuse. L'alcool étendu d’eau fut évaporé et il resta une substance ljaune mélée avec les dissolutions des nitrate et muriate calcaires ; il décomposa ces sels par le carbonate de potasse, et la liqueur séparée du carbonate de chaux fat soumise à l'éyaporation ; elle donna des cristaux dorés qui avoient la finesse de la soie, détonnoient comme la poudre à canon en produisant une fumée noire. Ces cristaux sont solubles dans l'eau et dans l'alcool, ils cristallisent par refroidissement. L’acide muriatique oxigené les décolore. L’acide sulfurique en dégage uue odeur d'acide nitrique. L'acide muriatique occasionne dans leur dissolution , un précipité de petits cristaux micacés blanchätres, volatils , exhalant au feu une fumée amère et inflammable. Cette substance jaune dorée, détonnante et cristalisable , est nommée amer par l'auteur du mémoire ; ses cristaux paroissent être des octaëdres. Comme les substances animales deviennent jaunes par le contact de!lacide nitrique , le C. Welter a cherché à tirer l’amer de la chair de bœuf, mais il le trouva combiné avec une autre substance inaltérable cemme lui par l’acide nitrique. Cette combinaison soluble dans l'acide nitrique concentré, en est séparée par l'eau sous la forme d’une poudre jaune qui ne perd pas sa couleur à l'air, et pourroit peut-être servir dans la peinture. Ce qui a fait présumer au C. Welter que cette poudre est composée d’amer ‘et d’une autre substance , c'est quil a obtenu cette dernière substance en traï- tant l'éponge par l'acide nitrique , elle est sans couleur, soluble dans l’acide nitrique concentré, et se laisse précipiter par l'eau comme la poudre précé- dente. ë L’exposé ci-dessus, semble indiquer que les matières animales traitées par l'acide nitrique donnent pour résidu deux substances inaltérables par cet acide et qui se trouvent ou dans l’état de combinaison ou séparées. Il paroît que la soie donne l’amer pur. L’éponge donne la seconde substance pure, et la chair de bœuf , la combinaison des deux. L'amer est jaune et dissoluble dans l’eau , la combinaison des deux est également iasoluble dans l'eau , mais colorée. Le C. Welter avertit qu'il n'a fait qu'une seule fois ces expériences , et que ne pouvant encore savoir auxquelles il doit précisément attribuer la produc- tion de l’amer, il a cru devoir les rapporter toutes. MÉDECINE. Noyaux de prunes extraits de la vessie d'un horrme. On a trouvé plusieurs fois dans la vessie humaine des corps étrangers qui n’avoieñt pu y pénétrer immédiatement du dehors. Tel est le eas rapporté par Bartholin, d'un homme qui rendit par le canal de l’urètre l'une des pillules qu'il avoit prises quelques jours auparavant, dans l'intention de se purger ; et cet autre inséré en 1686, dans le Journal des Savans, d'une épingle trouvée dans l’un des uretères. On a trouvé aussi dans la vessie de la paille d'orge, des petits os, et même des noyaux de prunes, C'est une observation analogue que nous consignons ici: nous ue la faisons connoitre que parce qu'on a pu remonter à la cause. C7 Un militaire fut inquiété d'une hernie inguinale dans un combat natal, dans lequel il fut fait prisonnier. Laissé sans secours pendant trois jours , sa hernie s’étran- gla. Les intestins étoient gangrenés quand on lui fit l'opération. Cependant les jours du malade furent conservés, parce qu'il s'établit un anus contre nature. Échaugé et rendu à sa famille, il éprouva quelques temps après de violentes douleurs à la vessie. Il se rendit à l'Hôpital militaire de Beauvais. On reconnut la nécessité de l'opération de la taille. Elle fut pratiquée. Le chirurgien chargea successivement sa tenette de cinq noyaux de prunes, et le malade guérit. Le malade, quelque temps avant son accident, avoit fait sa principale nourri- ture de pruneaux. Il est probable que la ganugrène des intestins s'est étendue jusqu’à la vessie, et qu'au moment de la chüte de l’escarre , il y aura eu communi- cation entre ces deux organes. En 1675, on trouva à Copenhague, dans le parenchyme de l'un des reins d'un bœuf, un bout de chandelle avec sa mêche. La substance devenue calleuse for- moit un kiste autour de ce corps étranger. N ; : HG Dr OUVRAGES EN OU /V'ENAYUrX Nova genera plantarum , auctore Henrico-AnorPno ScHRaDpen. Pars prima cum cabulis neïis coloratis. Lipsiæ 1797. Apud Sisfried Lébrecht Crusium: #7-fo/. = M. Schrader, connu avantageusement dans la Botanique par la publication d'un Spicilegium floræ Germanicæ, et de plusieurs fascicules du Sertum Hannovertanuim , se présente dans l'ouvrage que nous annonçons, pour partager la gloire dont se sont couverts Hedwig, Dikson, Bulliard, Hôfimaun, Baiseh , Wildenow , Persoon et plusieurs Botanistes modernes qui ont éclairé du flambeau de leurs observations l'obscurité des plantes cryptogames. Il promet dans sa préface de soumettre à un nouvel examen toutes les plantes de la 24°. classe du système sexuel, de calculer la valeur des caractères sur lesquels reposent les genres qui ont été établis, de réformer plusieurs de ces genres e1 d’en ajouter de nouveaux. L'ordre des champignons est celui par lequel M. £chrader a cru devoir commencer son ouvrage. Il observe que cette série renferme deux Familles distinctes. Dans l’une, les individus ordinairement portés sur une membrane luisante, sont formés dans leur premier développement d'une substance mucilagineuse qui, en croissant insensiblement, se termine en une petite masse d'une forme plus ou moins arrondie, à laquelle il donna le nom de peridium (1); dans l’autre , les individus d’une substance molle, ou char- nue, ou fragile ou subéreuse, ne sont jamais portés sur une membrane, La première famille se divise naturellement en deux sections qui renferment , l’une les individus dont la poussière séminale est entrelacée de petits filamens, et l’autre ceux dout la poussière séminale est mue et dépourvue de filimens. S L'auteur de cet ouvrage ne marche point'sur les traces de cez novateurs, dont parle Gaertner, qui voulant trouver dans tous les v‘gétaux des organes sexuels, ne craignent pas, pour soutenir leur assertion , de mettre au rang des étamines tout ce qu'ils rencontrent de globuleux, de pulvérulent, de filamenteux , en un mot, tout ce qui parait distinct des autres parties connues (2). I] avoue avec franchise qu'ayant examiné avec la plus grande attention ces plantes, depuis leur premier développe- ment, il n'a jamais pu découvrir aucun organe auquel il pèt donner le nom de mâle ou de femelle. 11 pense avec B. de Jussieu , avec Adanson , avec Bulliard et Gaertner, que ces plantes sont aphrodites , > 2 EE TE EPS ET QG) Cer organe est celui que Bulliard appelle péricarpe. Il faut observer que M. Schrader ne donne pas au mot peridium le même sens que M. Persoon , qui, à ce-aue nous croyons, en a fait usage le premier. Selon M. Percoon, le peridium est distinct du réseau filandreux qui entoure la poussière sëminale ( voy. Cbserv. mycolog. pag. 90); selon notre auteur, le réseau filandreux fait partie du peridium. 1] suit de cette observation que le mot capéllitium est pris dans les ouvrages de M. Persoon pour le réseau filandreux , tandis que dans l'ouvrage dont nous présen- tons l'extrait , il signifie de petits filamens distincts du réseau filandreux et entremélés de poussière séminalc. (2) Aded que quidquid in eis occurrit glandulosi, globnlosi, apiculati, pulverulenti, verbo, ab aliïs partibus diversi, id fere omne in masculorum genitalium numerum passim reéceperunt, ut vel ipsa semina, ovaria, gemmas, crines, setulas adductorias et quævis alja pro staminibus aut polline venditata reperiamus. GUERTN. introduct. pag. 31, (8) et que leur fructification s'opère comme celle de la Pilulaire, c'est-à-dire que le fluide fécondant est dans le voisinage des semences , et peut-être dans le même zierus ou dans la même matrice (5). Le premier fascictle contient quatre genres, savoir : Cribaria, Dictydium, Licea et Didymium. L'auteur , après avoir exposé Je caractère essentiel de: chacun de ces genres, développe leur caractère général, et donne ensuite une description abréeée des espèces. ‘I. Cribraria. Caract. essent. Peridium plus dimidia parte superne cribri in modum reticulatum,, per cujus foramina pulvis seminalis effunditur. Les espèces de ce genre croïssent depuis la fin de l'été jusqu'au commencement de l’hyver, sur le bois pourri. Elles sont éparses ou rapprochées par groupes. [Leurs caractères spécifiques sont fournis par+la forme et la direction du perédiu:n , par la structure du réseau filandreux et par la couleur de la poussière séminale. Ce genretrenferme douze espèces, parmi lesquelles on trouve les spkæcrocarpus trichioïdes et semz- crichioides de Bulliard, pl. 387. IT. Dicrydium. - Caract. essent. Peridium diaphanum , nervis reticulatum aut venosum, latere vel vertice inæqualiter dissiliens. s Les espèces de ce genre se trouvent pendant toute l'automne sur le bois pourri. Elles sont presque tou- jours rapprochées par $roupes. Ce nouveau genre tient le milieu entre le cribraria et le licea ; en effet il a quelque affinité avec le premier, par le port et par la structure du tissu flandreux , et il se rapproche du second par la manière dont s'ouvre le peridium. 1] renferme cinq espéces, dont quatre nouvelles et uné déjà connue, savoir le dicéydinm umbilicatum, qui est la même plante que le cribrarie cernua , Pers. observ, Mycol. p. 91. Le stemonitis cancellata , Gex. svst, nat. Le Mucor cancellatus, Batscm, tab. 42, fig. 252, et peut= être encore. la variété du sphærocarpus trichioides, Buxz. . III Zicea. Caract. essent. Peridium membranaceum, vertice inæqualiter disrupto effundens pulverem (flis orbatum). Les espèces de ce genre croissent dans le même temps et sur les mêmes substances que celles des genres précédens. Lorsque les individus sont solaires , ils ne sont point portés sur une membrane, et lorsqu'ils sont groupés , ils ont toujours une membrane qui leur sert de base. Ce genre renferme quatre espèces , dont deux nourelles et deux déjà connues auxquels l'auteur rap- porte les sphærocarpus cylindricus et fragiformis. Buxz. pl, 470, fig. 3, et pl. 584. IV. Didymium. Ë Caract. essent. Peridium duplicatum : exterius vertice dehiscens, pulvere filis intertexto ; interiu* clausum , pulvere nudo repletum. Ée Les espèces de ce genre croissent sur le bois pourri, pendant l'automne ; elles sont divisées en deux sections à raison de leur enveloppe extérieure , qui est formée tantèt d’une simple membrane, tantôt de deux membranes. Les espèces de la première section sont au nombre de six, dont quatre nouvelles et deux déjà connue, savoir : le didymium floriforume, ou le sphærccarpus floriformis , Buzz. pl. 571 : et le didymium farinaceum, ou le physarum melanospermum, Pers. ann. Bot. Rém. La seconde section est composée ‘de deux espèces, dont une nouvelle, et l’autre décrite par Persoon Rôm. ann. Bor. &: 4, fig. 4, 5. On trouve à la fin de,ce. premier fascicule 6 planches qui comprennent les figures des divers états par lesquels passent successivement le plus grand nombre des espèces décrites par l'auteur. Ces figures sont enluminées et donnent une idée parfaite de l'objet qu’elles représentent. Nous ne doutons pas que les amis de la science n’aceueillent avec empressement uu ouvrage destiné à applanir les difficultés d'une partie de la botanique, qui n’est pas encore parfaitement connue. VENTENAT. {5) Ce sentiment est celui que nous adoptons dans un ouvrage sur la Botanique , qui va paroïtre incessamment: Bulletin des Sewences N°28 7) TUE Cogu et Jeup - Go BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE, PARIS. Floréal, an 7 de la République. { HT SYEOIMRE IN AUT! UWR EL LE, Æxtrait d’un mémoire sur la forme de la dernière phalanse des doigts dans les animaux mammifères, par le citoyen D'uméÉxir. Bin cruos de ce-mémoire ayant réconnu , de quelle utilité étoit la considération de la forme de l’ongle en histoire naturelle, pour réunir en famille les animaux qui se ressemblent alors par leur organisation, a voulu rechercher si cette forme étoit encore indiquée dans le squelette. Il a trouvé que les configurations si va- riables que prend la substance cornée qui revet , arme ou protège l'extrémité des doigts, dépend uniquement du moule que lui a prêté la derrière phalange. Pour indiquer cette espèce de rapport et pour la commodité d'un système de nomen- glature anatomique qui lui est propre, il propose de désigner cette phalange sous le nom d'os OncuÉai. (1 Les recherches du GC. Duméril lui ont fourni des observations très-curieuses Il a trouvé que la forme de ce petit os conservoit des caractères constants dans chaque ordre d'animaux, de sorte que d’après l'examen de la dernière phalange, soit fossile, soit récemment décharnée , on pouvait reconnoître , non-seulement la famille, mais souvent même le genre de l'animal auquel l'os a appartenu. Nous allons indiquer les caractères qu'il assigne à la dernière phalange de chacun des ordres des marnmifères. Où distingue à la première inspection Îa dernière phalange d'un animal d'avec tout autre petit os et même d'avec la dernière vertèbre de la queue, parce que la facette articulaire est toujours lisse et qu’elle n'est point également con- cave. L'os onguéal de l’homme, des singes , des guenons, des macaques, des man- drills , des makis et de plusieurs sapajous est conique, applati du eûté de face palmaire, son extrémité articulaire a le grand diamètre transversal ; son ex- trémité libre est terminée par un tubercule. Celui de l'homme se distingue de celui des singes parce que son tubercule âpre est semi-lunaire, et que le corps de l'os éprouve un rétrécissement sensible dans sa partie moyenne. Il y a bien une configuration semblable dans les makis, mais la dernière phalange est excessi- vement applatie dans ces animaux. Les petites espèces de singes appelées Sagouins ont les dernières phalanges à-peu- près sembiables à celles des carnassiers. L'os qui nous occupe prend généralement la forme de la griffe dans les ani- maux carnassiers. Il est courbé sur sa longueur , tranchant à la face palmaire, pointu à son extrémité libre, épais et solide à sa base, le grand diamètre de l'extrémité articulaire est dans le sens vertical. Les Hérissons qui diffèrent un SN Ne FEAR NEO ROUE LPC EE POP SOEUR ES SU LU OU PE LE EEE ENTRER (1) Voyez le projet de Nomenclature Anatomique, Magaz. Encycl. tome IL , pag. 463. Ne. IL, 5°. Année. Tome I. Soc. PHILOM SOC, DHILOM. (10) peu des véritables animaux carnassiers , s’en éloïgnent aussi par la forme de fa dernière phalange et se rapprochent des Sagouins* La gaine osseusei que produit Ja base de l'os caractérise ensuite les genres d'une manière assez tranchée. La derrière phalange des rongeurs présente deux modifications de formes. Celle des lièvres , des castors , des écureuils et des rats est à-peu-près droite , conique, à facette articulaire oblique , à bord supérieur moins prolongé que l’inférieur qui forme un tubercule à la face plantaire. Les kanguroos , les ger- boises , quelques cabiais et le porc-épic ont des phalanges qui ont pris la forme du sabot. Dans les deux premiers genres, cette forme ne s’observe qu'aux pieds de derrière seulement ; celles de la patte antérieure sont semblables à celles des lièvres. Quant aux cabiais , au porc-épic, leurs dernières phalanges sont analogues à celles du tapir , ils s'éloignent aussi des rongeurs par d'autres points de leur organi- sation. L’os onguéal des édentés est d’une texture fibreuse, de forme allongée, poin tue , comprimée , à extrémité erticulaire élargie , à facette concave divisée par une ligne saillante qui s'étend du bord inférieur au supérieur. Celui-ci.se pro= longe en arrière. Dans les fourmiliers , le pangolin et l'unau , cette phalange est fendue à son extrémité libre. Dans les pachydermes , la phalange qui a été moulée dans le sabot en conserve la forme. Elle est généralement un peu applatie, à facette articulaire presque plane , dont le grand diamètre est tranversal , à extrémité libre éyasée er arrondie. La forme de la dernière phalange des animaux ruminans est irrégulièrement triangulaire à faces inférieure et médiane planes, à face externe convexe ; à extrémité libre , pointue : à extrémité articulaire oblique, dont le bord inférieur est plus prolongé ; le seul genre du chameau a cet os plus régulièrement trian- gulaire. L'os onguéal des solipèdes est trop connu pour que nous en présentions la des- cription, on le reconnoît au premier aspect par sa forme sémi circulaire. Confi- guration qui ne se retrouve que dans cette famille d'animaux. La dernière phalange des amphibies est.alongée ; terminée en pointe aigue ; portant en dessous un tubercule saillant et isolé du reste de l'os par une rai- nure très-marquée. Dans le phoque, le tubercule saillant est petit, mais dans le morse, son volume surpasse celui du reste de l'os. Enfin , les cétacés out la dernière phalange très-applatie , souvent cartilagineuse ; sans onele aistinct, à facette articulaire plane. Le C. Duméril termine son, mémoire par un résumé très curieux des différens caractères que nous venons d'exposer d'une manière abrégée. La planche II représente l'os onguéal de divers animaux choisis dans les principales familles. CHIMIE. Réflexions sur la qualité des poteries , et résultats de quelques analyses de terres et. de poteries commungs, par le C. Vauqueztix. a : Quatre choses peuvent influer sur la qualité des poteries; 1°. la nature ou la composition de la matière; 2°. la préparation qu'on lui fait subir ; 3°. les di. mensions qu'on donne aux vases ; 40. la cuisson qu'on fait subir à ceux-ci. L'Auteur entend par composition de la matière , la nature et les proportions: des élémens qui la forment : ces élémens , dans la plupart des poteries, soit pré- cieuses , soit communes , sont la silice, l'alumine, la chaux, et quelquefois un peu d'oxide de fer, ï F “NE (11) De-la il est évidènt que ce n'est pas tant par la diversité des élémens que les bonnes poteries diffèrent des mauvaises , que par la proportion dans laquelle ils sont réunis. x La silice ou quartz fait toujours au moins les deux tiers de la plupart des pote- ries ; l’alumine depuis un cinquième jusqu’à un tiers ; la chaux depuis 5 centiémes jusqu’à 20 centièmes ; et le fer depuis o jusqu’à 12 ou 15 centièmes. La silice donne de la dureté, de l'infusibilité et de l’inaltérabilité ; l’alumine communique du liant à la pâte, et la possibilité de la pétrir, mouler et tourner à volonté ; elle éprouve en même-tems, par la chaleur, un commencement de fusion qui en lie les parties avec celles de la silice; mais il ne faut pas qu’elle soit trop abondante , parce qu'elle rendroit les poteries trop fusibles, et trop cassantes dans l'usage qu'on en feroit au feu. Jusqu'ici l'expérience n'a pas prouvé que la chaux fut nécessaire à la com- position des poteries , et si on y en trouve constamment des traces, c'est qu'elle se rencontre mêlée aux autres terres dont les lavages et autres préparations ne l'ont pas séparée. Au moins quand cette terre n'excède pas 5 à G centièmes , il paroît qu'elle n'est pas nuisible à la qualité des poteries; mais plus abondante, elle commu- nique une trop grande fusibilité. oxide de fer a, outre l'inconvénient de colorer en rouge ou en brun, sui- vant le degré de cuisson, les vases dans lesquels il entre, la propriété de les rendre très-fusibles, et même plus que la chaux. à Parmi les poteries, les unes devant servir à fondre des substances très-péné: trantes , comme sels , oxides métalliques, verres, etc. ont besoin, d'ume pâte fine que l'on n'obtient que par la division des terres ; les autres, destinées à fondre des métaux et d'autres matières peu pénétrantes, et devant supporter , sans s& casser, le passage subit d'une grande chaleur à un grand froid, exigent, pour leur fabrication , un mélange de ciment , ou argile calcinée, avec de l'argile crue. Par ce moyen , on obtient une poterie dont la pâte grossière ressemble en quel- que sorte à une espèce de brèche ou de pouding , et qui souffre facilement les changemens rapides de température. La cuisson de la poterie est aussi un objet extrémement important ; il faut que la chaleur soit capable de chasser l'humidité, et d'aglutiner les parties qui entrent dans la composition de la pâte , mais incapable d’en opérer la fusion qui étant trop avancée, donne aux poteries une homogènéité qui les rend cassantes. Le même effet arrive aux poteries fines, parce que la grande division qu'on donne aux terres les met à peu-près dans le même état que si la matière avoit été fondue ; c'est pourauoi les porcelaines très-fortement cuites sont plus ou moins cassantes, et ne souffrent que difficilement l'alternative des températures; c'est aussi pourquoi les porcelaines grossières, celies dans lesquelles on a fait entrer une ‘certaine quantité de ciment , les cornues, les creusets, les tubes de porcelaines et la poterie commune dont la päteïest grossière , sont beaucoup moins cassans que les plats, assiettes formées de la même matière , mais plus divi.ée. Les dimensions générales et respectives des differentes parties des poteries in- "fluent beaucoup. aussi sur,la manière dont elles se comportent au feu. Dans quelques cas, les vernis ou couvertes , quand ils sont sur-tout trop épais ; et d'une nature très-différente du corps de la poterie, en occasionnent aussi la rupture. Ainsi, dans la confection des poteries quelconques, il est toujours essentiel, 10. d'observer les meilleures proportions entre les principes; 2°, de donner à la päte une division relative à l'usage qu'elle doit remplir ; et à toutes les parties, B 2 1:54 ju \xsbe DEL 1 ia ask Pa Insrrrur var, (12) autant qu'il est possible , les mêmes dimensions ; 30, de porter la cuisson au pius haut degré que la matière puisse supporter sans se fondre; 4°. d'appliquer en couches minces le vernis dont la fusibilité doit se rapprocher autant que faire se peut, de celle de la matière, pour qu'il s'y combine plus intimément. Persuadé que c’est principalement des bonnes proportions des matières ter- reuses qui entrent dans la composition des poteries, que dépendent leurs qua- lités (toutes choses égales d’ailleurs), le C. Vauquelin a eru qu'il seroit inté- ressant pour les personnes qui s'occupent de cette fabrication si importante, de faire connoître l'analyse de différentes argiles naturelles employées à cet usage, et des poteries provenant de quelques-unes d'elles , afin que lorsqu'on découvrira une nouvelle terre , on puisse savoir, par une simple analyse, si elle sera propre au même objet , et à quelle espèce de poterie déjà connue elle ressemblera, le plus. Creusets Argile Capsules de Pyromètres de Hesse. de Dreux. porcelaine. de Wedwood. Sie te M OGM ee AO RECENT MORE ERP NEE Aluminentiar. Cia e Ve LD ere la UE Ne See DE TS fete ei Et 20) hate RSS AMEL ES las 2e ND as lee e ee ets ee TN O) Oxidesfer il anal 6 RATE EAU NE M Or RPM 01e FAN ne ete SPdetisieletetia tele lee NAT O SR RS in ele se IR IS SE LM ÉT Xaolin brut, sur 104 parties. — Silice , 74. — Alumine , 16,5. — Chaux, 2. — Eau, 7. 100 parties de cette terre ont donné 8 d'alun , après avoir été traitées par l'acidesulfurique. Ù Va lHiben 2 Kaolin lavé sur 100 parties. — Silice, 55. — Alumine, 27. -— Chaux, 2. — Fer, 0,5. — Eau, 14. — Ce kaolin traité par l’acide sulfurique , a donné environ 45 à bo pour cent d’alun. Petuntzé. Silice, 74. — Alumine, 14,5. — Chaux, 5,5. — Perte, 6. 100 parties de cette substance traitées par l’acide sulfurique, ont donné 7 à 8 parties d’alun- Mais cetre quantité ne remplace point la perte éprouvée. Porcelaine des cornues. Silice, 64. — Alumine, 28,8. — Chaux, 4,55. — Fer, 0,50. Perte, 2,77. Traitée par l'acide sulfurique , cette porcelaine n'a point donné d’alun. MEDECINE. Extrait d'un Mémoire ayant pour titre : Essai et Observations sur plusieurs maladies organiques du cœur ; par le citoyen ConvisarT, Professeur de l'Ecole de Médecine. L'auteur est porté à croire que les maladies des organes doivent être et sont en effet plus fréquentes qu’on ne Fa pensé jusqu'a présent. Les lésions du cœur sont celles qu'il a eu le plus d’occas on de reconnoître pendant la vie, et de constater par louverture des sujets dont elles atoïent occasionné la mort. La fréqueuce des maladies de cet organe lui paroît dépendre de la nature même de la fonction à laquelle il est destiné , ‘elles semblent en effet devoir être produites par l'effct même de son mouvement continnel de contraction et de dilatation, accél‘ré ou arrêté subitement par tant de circonstances de la vie , des passions et des mouyemens sénéraux du corps. De 56 observations de maladies du cœur que le G, Corvisart a eu occasion de faire , il en a vérifié trente par l'ouverture des cadavres. Des six autres quel- ques sujets vivent encore , les autres sont morts et n'ont point été soumis aux recherches anatomiques ; il a reconnu dix anévrismes simples ou dilatations de (13) tout le cœur, dans la plupart desquelles les valvules du ventricule gauche ou de l'aorte étoient plus ou moins malades ; quatre rétrécissemens ou ossifications plus ou moins considérables de l’orifice du ventricule gauche avec dilatation marquée du cœur; cinq anévrismes du ventricule gauche avec maladie des yalvules sémi- luaires et anévrisme de la crosse de l'aorte ; quatre anévrismes du cœur avec maladie des valvules; dans l'un corrosion et abcès au-dessus des valvules et obli- tération de l'orifice des artères coronaires ; dans un autre des végcétations char- nues sur les valvules de l'aorte ; dans un de ces cas on trouva beaucoup de pus dans le péricarde à la suite de son inflamation et de celle du cœur; deux ma- ladies du cœur avec adhérence intime. de tout le péricarde et traces d'inflamma- tion chronique ; un anévrisme avec concrétion de Hibrine dans le cœur , un autre ‘anévrisme avec une perforation considérable de la cloison des ventricules ; une tumeur anévrismale considérable au ventricule gauche communiquant avec lui; eufin, une rupture et ulcération d'un pilier du ventricule gauche du cœur. Nous allons faire connoitre ici d'une manière fort abrégée , les deux observa- tions qui ont paru les plus remarquables à l'auteur. 10. Rupture de l’un des piliers charnus dont les filets tendineuxæ soutienrient une partie de la valvule mitrale de l'orifice du v'ntricule gauche du cœur et ulcé- ration de la partie du ventricule à laquelle s'implantoit le pilier. Le sujet de cette observation entra à l'hospice de la Charité de Paris , le 24 novembre 1791, il se disoit écrivain âgé de 29 ans. Sa constitution paroissoit robuste : il venoit de mener une vie très-active , il avoit fait 1000 lieues à cheval sans prendre un instant de repos ; il arrivoit de Londres. Dans sa traversée il avoit eu la respiration gênée et avoit craché un peu de sang , arrivé à Paris et la difficulté de respirer augmentant, un chirurgien appelé lui Bt cinq saignées en trois jours. Lorsqu'il fut reçu à l'hopital son pouls étoit petit, fréquent, mais ré- gulier ; on sentoit à la poitrine les palpitations du cœur ; le malade ne pouvoit se teuir que sur son séant; il éprouvoit des anxiétés insuportables lorsqu'il étoit conché. Ces symptômes firent soupçonner une lésion du cœur , tous les remèdes employés furent inutiles. Le malade perdit toute espérance , il s’abandonna aux excès les plus violens du désespoir, il mourut en pleine connoissance quatre jours après son entrée. Le cadavre ouvert, on observa dans le ventricule gauche du cœur, outre la _ particularité que nous avons indiquée en titre de cette observation, un caillot de sang couvert de pus de l'étendue d’une pièce de 24 sols ; ce caillot adhéroïit au point où la colonne s'étoit rompue. 2°. Observations du rétrécissement extrime de l'ouverture du ventricule gauche avec ossification comrplette de cette partie. Un forgeron agé de 20 ans, très-robuste , et d’un tempérament sanguin , entra à la Charité le 4 juin 1792. Il s’y rendoit, d'soit-1l, pour une dyssenterie dout il étoit attaqué depuis l’hiver. Il avoit perdu beaucoup de sang par les selles ; il ayoit été sujet aux hémôrhagics par le nez; depuis onze mois il éprouvoit de la gène dans la poitrine, lorsqu il faisoit quelques mouvemens viclens ;1l ressen- toit aussi alors des pulsations dans la région du cœur. Lorsqu'il arriva à l’hos- pice il ne pouvoit rester couché sur le dos , il se réveilloit souvent en sursaut, il disoit sentir, mêmé en dormant, des secousses vives dans le corps ; son pouls étoit irré-ulicr et sensible aux deux bras. La mort fut pronostiquée par le ci- toyen Corvisart aussi-tôt qu'il vit le malade, cependant il soiyna son traitement, mais 1l n’obüiut aucun succès: Ji el os (14) Le malade sentit par tout ce qu'il éprouvoit , qu'il portoit en son sein une js Après avoir donné des considérations générales sur les membranes ; l'auteur les divise en simrLES , qui n'ont que des rapports indirects ayec les parties voisines ; en composées qui sont le résultat de la rËu mion de deux ou trois des précédentes, Il examine aussi particulièrement quelques membranes de classe ( 8 ) incertainé, comme les tuniques des artéres , la rétine, la pieé-mére ; ete. et celles qui se développent accidentellement comme la pellicule des cicatrices, les tuniques des kistes, etc. Il fait trois ordres de membranes simples. j Dans le premier, sont rangées les membranes yruqueuses , recouvertes d’une mucosité fournie par des glandes inhérentes à leur structure , telles que celles des voies de la digestion , de la respiration , des conduits excréteurs , etc. Dans le second, sont les séreuses enduites d’un suc lymphatique qui s’exhale de la masse du sang, telles que le péricarde, la plévre, les membranes synoviales , eic. Le troisième ordre comprend les membranes f{breuses,, nommées ainsi à cause de leur structure , et qui ne sont bumectées par aucun fluide, telles que le périoste, la dure-mère, la sclérotique, les aponévroses. etc, Les caractères et les ditférences de chacun de ces ordres se retrouvent ensuite plus particulièrement éta= blis dans la description de chacun d'eux. Parmi les membranes composées sont les fUro-séreuses, les séro-muqueuses, les fibro-muqueuses. Dans l’examen que l'auteur fait de chacune de ces membranes, il expose leur étendue ; leur nombre ; leur organisation tant intérieure qu'extérieure ; les glandes, les vaisseaux qui s’y distribuent ; leur force vitale, telles que la tonicité, la sensibilité , etc. leurs sympathies ; leurs fonctions ; leurs affec- tions maladives. Deux traités particuliers font suite à celui sur les membranes en général : l’un sur l'arachnoïde ; l'autre sur la synoviale. Dans le premier, le citoyen Bichat prouve que la membrane arachnoïde est absolument distincte de la pie-mère: il détermine sa nature et son analogie avec les membranes fibreuses par sa texture, sa sensibilité, sa tonicité, ses fonctions, ses affections morbifiques. Il décrit ensuite le trajet et la forme de cette membrane sur les organes qu'elle enveloppe. Il termine cette partie de son travail par quelques conséquences relatives aux maladies deul'arachnoïde. s Le traité de la membrane synoviale est divisé en trois parties. Il examine d'abord quel est le méca- nisme par lequel la synovie est transmise aux articulations , et là, il nie, par des preuves tirées de l'anatomie , des expériences et de la Pathologie , que cette humeur soit le résultat d'une sécrétion ou d’une transudation ; mais il prouve au contraire qu’elle est produite par exhalation. Il traite ensuite de la membrane synoviale en général, de son crganisation, de sa force vitale et de ses fonctions. Enfin! il a consacré la troisième partie à l’histoire des membranes synoviales en particulier. On trouve là une division des articulations par classes, genres et espèces suivant les mouvemens dont elles sont sus 3 ceptibles ; et chacune des classes avec ses sous-divisions fait le sujet d’un chapitre PArAcENSre Dissertations sur les fièvres pernicieuses ow ataxiques intermittentes , par J. L\ AzLI8ErT, ancien élève de l'Ecole de Médecine. 1 vol. iz-8°. de 159 pages Paris, Richard, etc., rue Haute-Feuille. ï Ce traité des fièvres connues long-tems sous la dénomination vague er peu déterminée de Malisnes est une histoire complette d’un genre de maladies funestes dont l'art médical est parvenu a connoître Jes causes et arrêter complettement les progrès. Il est écrit dans l’ordre et avec la clarté de la 2059: graphie philosopkique du C. Pinel, dont l’auteur est un des disciples le plus distingué, Apres avoir établi les’caractères des fiévres ataxiques intermittentes; indiqué les médecins célèbres qui ont fait de cette maladie le sujet de leurs méditations ; après avoir payé à chacun d'eux, et par- ticuliérement à Torti, un tribut d’éloges justement ‘mérités ;* le C: Alibert en décrit successivement huit variétés principales, sous des nomS qui indiquent leur symptôme le plus dominant. Chacune de ces descriptions est accompagnée d'histoires tirées des écrits des meilleurs observateurs , des journaux qu'il en a tenus lui-même au lit des malades, sous les yeux du C: Pinel, et quelquefois ces obser- Vations sont terminées par des recherches faites sur le cadavre. À ces variétés principales sent joints quelques exemples de complication et de dégénérescence. Viennent ensuite des considérations très-importantes sur la nature, le diagnostic, le prognostic etles causes pré- sumées de ces fièvres. La troisième partie de l'ouvrage est consacrée à l'exposition du traitement et du mode curatif. I} regarde le quinquina comme le spécifique le plus puissant. Il établit dans une suite de théorèmes pratiques que cette écorce doit être préférablement administrée en substance, principalement dans l'in- termission du paroxisme ; que la quantité d'une once au plus, suffit pour l'arrêter, etc. L'ouvrage est terminé par un exposé des moyens curatifs auxiliaires , qui varient suivant les symptômes de chacune des variétés. C, D, cnces N° 84 ,Tom.2, PEN. e Pnden der = LR AET) ES Û 1 (&) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÈETÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Pluviose, an 8 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Essai d'une classification naturelle des reptiles , par le citoyen ALEx. BRONGNIART. Icre, Parrre. Etablissement des ordres. De naturalistes qui s'étaient occupés de cette classe d'animaux , avoient eu presque tous, plus d’égards dans leur classification à des caractères extérieurs tranchés mais de peu d'importance, qu’à ceux pris dans l’organisation et les ha- bitudes de ces animaux. Ils avoient donc négligé d'employer les caractères que peuvent donner les différences prises dans le mode de génération et dans celui du développement, pour ne considérer que la présence de la queue et des pattes. Le C Brongniart a cherché à prouver par quelques réflexions préliminaires que pour ne point heurter l’ordre naturel dans les distributions méthodiques, il ne falloit avoir recours aux caractères des degrés inférieurs, tels que ceux pris dans les organes du mouvement et dans les tésumens , que quand on s'étoit assuré que les organes des degrés supérieurs n'offroient plus aucune différence impor- tante; en suivant ces loix on doit rapprocher l’ordre des tortues et celui des ca- méléons, iguane, gecko, etc. de celui des serpens, et faire un ordre à part des grenouilles, crapauds , salamandres. Il a donc divisé les reptiles en quatre ordres qui sont distingués par des caractères aussi nombreux qu'importans. 1, Ordre. Les CHELONIENS , ( i! renferme les tortues). Ces reptiles n’ont point de dents enchassées, mais leurs mâchoires sont enveloppées de gencives cor- nées tranchantes , leur corps est couvert d’une carapace. Il est bombé. Ils ont deux oreillettes au cœur , un estomac plus volumineux que les autres rep- tiles, un canal intestinal garni d'un cœcum , ils s’accouplent et pondent des œufs à coquille calcaire solide. Îls se nourrissent en grande partie de végétaux. 2e. Ord. Les Saurtens , ( ren'ermant les crocodiles , iguane, dragon , stellion, gecko, caméléon, lézards, scinque , chalcide ). Tous ces animaux ont des dents enchassées , deux oreillettes au cœur, des côtes et un sternum , le mâle à un organe extérieur de génération ; ils s'accouplent 1éellement, pondent à terre des œufs à coquille calcaire , d'où sortent des petits qai ne subisent pas de métamorphoses. Ils ont des plaques écailleuses on des écailles sur le corps 3. Ord. Les OrmiDiens, {renfermant les genres connus sous le nom général de serpens). Ils se rapprochent plus des reptiles des premiers ordres que de ceux du troisième, comme eux 1ls ont de longues côtes arquées , le mâle à un organe extérieur de génération, ils s’accouplent réellement et pondent des œufs à coquille cais No, XL 3°. Année. Tome II. No. 55. Soc. PHILOM4 Soce PHILOM. (82) caire, d’où naissent des petits en tout semblables à leurs parens; maïs ils dif- fèrent des Sauriens, parce qu'ils n’ont qu'une oreillette au cœur, point de ster- num, que les mäles ont une verge double, qu’ils pondent des œufs à coquille | calcaire molle et qu'ils n’ont point de pattes. 4e. Ord. Les Barracrens, ( contenant les: crapauds, les raïnes , les grenouilles et les salamandres ). . Ces animaux diffèrent autant des trois premiers ordres, qu’ils se conviennent entr'eux, et l'auteur.prouve que.les.salamandres qu’il a placées dans cet ordre, n’ont d'autre analogie avec les lézards, parmi lesquels on les avoit mises, que d’avoir comme eux le corps allongé, des pattes et une queue. Tous ces reptiles ont d’ailleurs une seule oreillette au cœur , point de côtes. ou seulement des rudimens dé ces os, la peau unie et des pattes, le mâle n’a aucun organe extérieur de génération et il n’y a point d'accouplement réel, la plupart du tems les œufs sont fécondés hors du corps de la femelle. Ces. œufs sont sans coquille et pondus dans l'eau ; les petits qui en sortent ont des bran- chies à la manière des poissons, et diffèrent de leurs parens pendant les pre- miers momens de leur vie, ils se rapprochent par cela même des poissons ; ces animaux doivent donc être placés dans l'ordre naturel à la fin de la classe des: reptiles et immédiatement avant celle des poissons. (La Ile. Partie renfermant les genres, au prochain Numéro). Mémoire sur les moyens et les avantages de naturaliser dans les eaux douces des fleuves, des poissons originaires des eaux salées ; par le C. Nozz de Rouen. : L'Auteur après avoir fait le tableau des avantages qu'il ÿ auroit à multiplier les productions naturelles des fleuves , en y introduisant: des espèces de poissons qui habitent ordinairement la mer, choisit le hareng , comme étant celui qui d'après ses dispositions sociales, ses allures ordinaires, donne l'espoir d'être plus aisémene naturalisé dans les eaux de la Seine , les plus voisines de la Manche. Il indique les moyens qu'il faudroit employer pour y parvenir. Ils consistent à pratiquer un étang artificiel entre deux isles de la Seine, où l’on déposeroit des harengs pleins: d'œufs et de laitances, et qui y seroient apportés par une où plusieurs barques . à réservoir , tels qu'il y en a en Hollande, pour le cabillaud vivant. Pour assurer le succès de cette première opération, les même barques se rendroient sur les: fonds de la péche, quand le hareng a frayé; elles s'y chargeroient de roguis où œufs fécondés qui seroient également apportés dans l'étang artificiel , avec les précautions qu'indique lé C. Noël dans son mémoire. L'auteur cite un grand nombre d'exemples qui établissent que le hareng se plaît dans les eaux douces, entr'autres faits il rappelle une expérience de Francklin , qui peupla de harengs. une rivière de la Nouvelle Angleterre, en y déposant seulement des feuilles de plantes couvertes d'œufs ; il saisit cette occasion pour rendre au philosophe Amé- ricain , l'hommage de la découverte dont tout l'honneur lui appartient. Pour ajouter en quelque sorte aux preuves et aux faits qu'il a invoqués , le C. Noël passe en revue ceux des poissons que l’art des hommes a déjà transplantés d’un climat sous un autre, du nord au sud et vice versé. 1l pense qu'un premier succès : obtenu décideroit peut être à faire d'autres expériences . sur le mulet de mer, la sardine , l'éperlan etc., etc. Îl pense aussi que le hareng naturalisé dans les eaux de la Seine, y attireroient d’autres poissons qui lniroient par s'y fixer. Les poissons comme les oiseaux , les insectes, etc., etc., obéissent à l'instincÿ (85) qui les porte à vivre sur les fonds ou dans les contrées; qui leur présentent la nourriture qu'ils aiment le mieux. L'auteur a terminé son mémoire, en liant les vues d'économie qu'il présente à la partie du systéme de l'amélioration des fleuves qui a pour objet la multiplication et la conservation de leurs productions naturelles. Extrait d'une Monographie du genre Tilleule, par le ©. VEenTEnAT. Linnœus n’a mentionné dans son Species que deux espèces de tilleul, auxquelles il a donné les noms d'Europæa et d'Americana. Mais comme il existe plusieurs espèces distinctes , soit en Europe, soit en Amérique, il est évident que les noms d’Europæa et d’Americana ne peuvent pas être conservés, puisqu'ils donnent lieu de supposer que les autres espèces ne soient point originaires de l'Europe ou de l'Amérique. Miller dans son Dictionnaire des Jardiniers, a décrit deux espèces de tilleul d'Amérique; il a conservé le nom d’.#rzericana à celle que Linnœus avoit connue, et 1l a donné à l’autre rapportée de la Caroline par Catesby, le nom de Caroliniana. Mais ce nom trivial ne peut plus être adopté depuis que Michaux et d'autres bo- tanistes ont découvert dans la Caroline, une autre espèce de tilleul différente de celle que Catesby avoit trouvée. Aussi Aiton dans son Hort. kew. n'a-t:il fait aucune difficulté de changer le nom de Caroliniana et de lui substituer celui de pubescens. Pour faire sentir l'importance et la nécessité de ce changement, il suffit de citer la phrase par laquelle Walther désigne une espèce de tilleul de da Caroline. « Tilia Americana, floribus nectario instructis, stipulis floriferis ». Comme cette phrase convient évidemment à tous les tilleuis qui peuvent croître dans l’étendue de l’Amérique , on conçoit combien il seroit difficile de déterminer l'espèce qu’à voulu indiquer Walther, si les naturalistes: qui ont voyagé dans la Caroline n'eussent rapporté des individus de la plante que le botaniste Anglais avoit voulu caractériser. Après l'exposition du caractère générique , le C. Ventenat décrit les espèces suivantes qu'il a fait Bgurer. Le teiSec Ter. Tilleuls d'Europe; pétales nus. T. Mycrophylla. Folis cordato-subrotonnis, acuminatis , argutè serratis, capsul4 subglobosä , minimè costulatâ, tenuissimä fragili. Var. fructu oblongo, utrinque acuminato. ‘Tirur Hort. pis. tab. 49, lg. 3 Herb. Varzr. T, Platyphyllos. Foliüs cordato-subrotundis, acuminatis, inæqualiter serratis, cap- sulà turbinatà , costis prominentibus insignità, lignosä , crassä. Var. Corralina. Air. Hort. Kiw, G. IT. Tilleuls d'Amérique ; pêtales munis d’une écaille à leur base. T. Glabra. Folüs profundè cordatis, serratis, glabris; petalis apice truncatis ; crenutis , Capsulà ovatä, subcostatä ('T. Américana L,, ). Habitat in Virginia et Canada. TT. Pubescens. Ar. Folis basi truncatis et obliquis , denticulato-serratis, subtus pubescentibus ; petalis emarginatis ; capsulà globosà , lævi ('T. Ca- roliniana, Mi. ). ; La INSTITUT NAT. Soc. ?HILOM. EL] « (84) Habitat in Carolinà. . Var. Leptophylla. Folis tenuissimis subpapyraceis. Habitat in Luisian4. T. Rotundifolia. Foliis cordato-subrotundis, subsinuatis, dentatis, verticalibus, subtus tomentosis ; capsulà ovatä, obscurè 5 nervosä ( T. alba Air. argentea Mus. Nar. Habitat in Americà Septent. T. Heterophylla. Folüs ovatis, argutè serratis, basi nunc cordatis, nunc oblique aut æqualitèr truncatis , subtüs tomentosis ; capsulà globosä, mui- tiner Vosà. Habitat in Carolinà inferiori et Marylandia. Le C. Ventenat a terminé cette monographie en présentant quelques obser- vations sur la culture des,espèces de ce genre, sur le sol qui leur convient, et sur les avantages qu'on en peut retirer. Extrait d'un Mémoire du C. Boucuer, Secrétaire de la Société d'Emulation d'Abbeville , contenant des expériences , recherches el observations sur les Ormes. Les ormes sont fréquemment attaqués d’uleères qui à la longue font périr un grand nombre de ces arbres précieux ; Duhamel avoit déja pensé que cette ma- ladie devoit être attribuée à une Pléthore de la sève , et le C. Boucher vient par de nombreuses expériences , de constater ce fait, et de reconnoître le remède qu'il faut appliquer à cette maladie. Il a remarqué que l’ulcère local n'attaque jamais l'arbre du côté du nord, mais presque toujours du côté du midi. Il agit principalement sur les ormes plantés dans des terreins marécageux et à proxi- mité des rivières. L'ulcère est ordinairement peu éloigné de la terre, et rare- ment à deux mètres. Cet accident dù à une sève trop abondante diffère d’une autresmaladie de l’orme décrite dans le journal d'Histoire Naturelle nes. 5 et 6, année 1789 v. st., en ce que dans cette circonstance la liqueur prend bientôt à l'air la consistance d’une gomme , et conserve.une saveur très-sucrée. Pour guérir les arbres attaqués, le CG. Boucher perce chacun d'eux avec une tarière qu'il insère dans l’ulcère même, il adapte à ce trou un tuyau qui pénètre environ à 5 centimètres de profondeur. Les arbres qui étant sains sont ainsi per- cés ne donnent pas de liqueur ; mais ceux qui sont ulcérés , en répandent une d'autant plus abondante que le ciel est plus pur et que la plaie est plus exposée au midi; le tems orageux et les grands vents suspendent cet effet ; il a remar- qué qu'au bout d'une ou deux fois 24 heures l'écoulement s'arrétoit et que la plaie se séchoit et guérissoit. C'est donc un moyen simple et facile de guérir radicalement les ormes atta- qués, que de les percer avec une tarière dans la partie malade et d'y adapter un tuyau d'écoulement. Il est probable que cette térébration tentée sur d’autres végétaux , et notamment. sur quelques arbres fruitiers, produiroit le même effet. Pline, Columelle et Palladius ont déjà cité ce moyen comme employé par les anciens, mais il n'étoit plus pratiqué depuis longues années. Le C. Boucher a completté ses observations sur l’orme, en prouvant que cet arbre n'est point étranger à l'Europe , et cultivé depuis peu en France, ainsi que, plusieurs auteurs l'ont avancé ; l'étude des anciens lui a prouvé qu'il y exis- toit de toute antiquité; et il en a trouvé des débris très - recannoissables dans d'anciennes tourbières, (85) L'analyse qu'il a faite de la sève, contenoit une assez grande quantité d’acétits de potasse , un peu d’acétite de chaux, une certaine quantité de matière végé- tale ou mucoso-sucré et une assez grande quantité de muriate de chaux ; il y existe aussi des traces légères de sulfate et de muriate de potasse. C’est à peu de chose près ce qui avoit déjà été indiqué par le C. Vauquelin, ANATOMIE. Note sur l'injection des vaisseaux lymphatiques, par le C. Duménu., chef des travaux anatomiques à l'Ecole de Médecine. Les tubes de verre dans lesquels la colonne du liquide fait , par sa pésanteur, l'effet du piston, sont employés avec avantage dans les injections des vaisseaux lymphatiques. Ceux à robinet d'acier, terminés par un tube de même métal, ont l’incon- vénient d'être sujets à la rouille, ce qui les fait souvent briser. D'ailleurs il ne s'en file point en France d’un diamètre assez délié pour servir à percer par eux-mêmes les vaisseaux ; de sorte qu'on est obligé de faire auparavant, une lymphée avec la lancette, pour y introduire ensuite le petit tube d'acier : opéra- tion qui exige beaucoup d'adresse. Ces tubes ont sur-tout l'inconvénient de ne pouvoir pénétrer dans les vaisseaux superficiels. Depuis quelques anné-s, on a employé avec plus de succès des tubes de verre dont l'une des extrémités tirée à la lampe de l’émailleur est recourbée ensuite; mais ces tubes sont très-fragiles : on est obligé d’enfiler souvent le bec à la flamme d’une bougie ; et comme il est la continuité d'un tube à grand diamètre, il faut, pour l’alonger, recourir à la lampe au soufflet. En outre, pour empé- cher que le liquide ne s'échappe par le bec, il faut tenir le tube couché presque horisontalement au moment où l’on perce le vaisseau , et puis le relever à la perpendiculaire avec les plus grandes attentions , ce qui est souvent fort diffi- cile à exécuter, sans rompre le vaisseau. Ces deux sortes de tube ont le défaut d’être inflexibles ; de faire par consé- quent un angle d'incidence invariable avec le vaisseau, ce qui est cause qu'au moindre mouvement on le traverse ordinairement de part en part en cherchant à parvenir dans sa cavité. Pour obvier à tous ces inconvéniens , le citoyen Duméril propose l'instrument que nous allons faire connoître. Soit un tube de verre dont la longueur peut varier de trois à huit décimètres, et le diamètre d'un à trois centimètres. L’une des extrémités qui a été chauffée et enduite intérieurement de cire à cacheter, est fermée aussitôt avec un bou- chon de liége on de bois tendre préparé d’avance. Lorsque la cire est réfroidie, on perce le bouchon dans sa longueur avec un poinçon, et l’on pousse dans le trou l'extrémité d’un petit tube de verre d’un diamètre égal de deux à trois millimètres dans toute sa longueur , qu'on a aussi chauffé et enduit de cire. Sur la portion excédente de ce petit tube, qui doit être au plus de deux à trois centimètres de longueur, on fait glisser, après lavoir chauffé et enduit de cire à cacheter , un bout de sonde creuse de gomme élastique mince èt très- flexible de sept à huit centimètres de longueur. Dans l’autre extrémité de la portion de sonde élastique on fixe aussi, à l’aide de la cire à cacheter fondue, un autre petit tube de verre de même diamètre que celui qui est introduit dans le bouchon, mais dont l’une des extrémités est tirée en bec capillaire à la flamme d’une bougie. ; Ecozr DE Mépecinr. Soc. PHILOM. (ÉNSTITUT NAT. a (86) Le tube ainsi composé , on le maintient suspendu en le fixant presque verti- calement à la hauteur desirée à l’aide d’une corde attachée au plancher du la- boratoire. On le remplit de liqueur. Les deux mains de l’Anatomiste sont libres. Avec l'une il presse entre les doigts ou lèche le tube de gomme élastique, pour arrêter ou permettre la sortie du fluide ; de l’autre , il dirige le bec du tube sur le vaisseau qu'il veut injecter. CHIMIE. C. D. Mémoire du Citoyen Guanrran, sur la Nielle et son acide. Le citoyen Chantran, en faisant remarquer que les tiges qui portent des épis charbonnés ne différent en rien des autres, que ces épis sont souvent composés de bons et mauvais grains , croit pouvoir avancer que cette maladie n'existe pas, comme on le croit , dans le germe de la semence. Cependant il ne regarde pas le chau- lage comme inutile ; il croit qu'il fait périr les animalcules attachés aux grains , et que s’il n’est pas suffisant pour extirper entièrement la nielle, c'est qu'il ne peut agir sur ces mêmes petits animaux épars sur le sol. Ayant analysé 46 grains de nielle , il a reconnu dans cette substance un acide facile à démontrer par des moyens d'analyse qui ne pouvoient agir assez sur elle pour le former, ainsi l’eau bouillante que l'on avoit fait infuser dessus rou- gissoit fortement la teinture de tournesol, tandis que le résidu de cette infu- sion ne présentoit plus ce caractère. La nielle privée de son acide, et calcinée à l'air libre, a donné une odeur de corne brülée , et un résidu six fois plus grand que la même quantité de farine de froment traitée de la même manière. Ce qui joint aux observations microscopiques , prouve, dit le citoyen Chantran , l’ani- malité de cette substance, et une différence d'avec la farine de froment plus grande que celle que pourroit y apporter une simple maladie. L'acide de la nielle n'est point volatil; et on peut l'obtenir concentré par la distillation , il forme avec la chaux et avec l’ammoniaque un sel insoluble. Ce dernier caractère le distingue de l'acide phosphorique. Combiné avec la potasse, il a donné un sel crystallisé en petites aiguilles déliquescent et à saveur amère; H décompose le carbonate calcaire. | à | UE À. B. MATHEMATIQUE. Considérations sur les équations aux différences mélées , par le citoyen Bror. Les équations aux différences mêlées, sont celles qui expriment une relation entre les coëfüciens différentiels et les différences des variables qui les composent. Elles donnent lieu à des considérations qui se rapprochent de celles que font naître les équations différentielles et les équations aux différences. Le C. Biot s’est pro- posé de présenter le tableau de ces analogies , pour les équations du premier ordre. Il est d’abord conduit à les partager en deux divisions ; l'une comprend les équations aux différences successives , l’autre les équations aux différences mélées , proprement dites. Le nom des premières indique suffisamment qu'elles résultent de la variation aux différences finies d'une équation aux différences infiniment petites , on de la différentiation aux différences infiniment petites d'uve équation aux différences finies. Les autres peuvent être considérées comme le résultat de l'élimination d’un certain nombre de constantes arbitraires entre | ( 87.) une équation primitive ou finie et ses dérivées, tant aux différences finies qu'aux , différences infiniment petite. Le C. Biot observe que cette mamière de les envisager est sans doute trop particuliére , mais elle suffit à son objet, qui est de leur appliquer les considérations géométriques. Il donne les moyens de distinguer si une équation proposée est aux différences mêlées proprement dite ou aux différences successives ; etul fait voir que dans ce dernier cas, la recherche des équations primitives ne dépend que du calcul intégral ordinaire. Les équations aux différences mélées comportent des intégrales indirectes analogues à celles des équations aux diffé- rences finies , et aux solutions particulières des équations aux différences infini- ment petites. Elles s’obtiennent par des méthodes semblables ; le C. Biot les développe et à l'aide des considérations géométriques, il montre ce qu’elles re- présentent. Euler dans plusieurs mémoires a traité un grand nombre. de questions dans lesquelles il s'agit de déterminer la nature de certaines courbes, d'après des re- lations données entre des points infiniment voisins de ces mêmes courbes, et des points éloignés. Ce grand géomètre employant pour résoudre ces problèmes, des méthodes indirectes et particulières à chacun d'eux, le C. Biot fait voir que tous les problèmes de ce genre , sont du ressort du calcul aux différences mélées; et pour en donner des exemples, il a réuni dans son mémoire et résolu par cette méthode, un grand nombre de questions pareilles à celles dont nous venons de parler. De ce nombre so:t toutes celles qu'Euler s'est proposées dans un mémoire ayant pour titre: De insigni promotione methodi tangentium inversæ, ( Peters- bourg, tome X ). Nous alions rapporter ici une de ces questions. Trouver toutes les courbes MZ qui jouissent de cette propriété qu'en partant de l’un quelconque de ses points M, et abaissant une normale MP", cette nor- male soit Cgale à l'ordonnée P'M' élevée par son pied, et ainsi de suite. (Voyez fig. 6, planc. IV du Bulletin Ne. 53). À à ; 4 Soit AP—zx, PM—7y, A'P—x, P'M—7y; la sounormale sera IT , €E les équations du problême seront = € LEZ Il faut observer que ces deux équations ne doivent . te (A) pas avoir lieu par elles-mêmes, mais seulement de ma- Tr E——— nière que l’une étant donnée, l'autre ait lieu. Si l’on différentie la première aux différences infiniment petites, et qu'on fasse y'dy! ydy À usage de la seconde, on trouvera = — —, On peut donc, au systéme dx d> des équations (A), substituer les deux suivantes : ia de Hs DA RIAE Di CITE (A) Ces deux équationspeuvent Ares An) DAC IN EN AE à se mettre sous la forme DAYIQES : (An, TNA dx Ve Jdy La seconde nous apprenant que la quantité est constante aux diffé- dx rences finies, on peut profiter de cette circonstance pour intégrer la première; et représentant par une quantité dont la différence est l’unité, on aura DE )L2}; HZ JAy dx On yoit par-là que ce problème , qui étoit originairement aux différences mêlées , tet T'étant des fonctions arbitraires de sin. 270 et cos. 274; — 0 et r la demi-circonférence dont le diamètre égale 1. (88 ) est ramené aux différences ordinaires infiniment petites. On peut aisément obte- nir l'intégrale finie, car au moyen de l'intégration par parties, on déduira facile- ment des équations précédentes les suivantes : t dv ar entre lesquelles il ne reste plus ne Dada de Me qu’à éliminer ». Leslertres F et £ p= a+ 65 - — ot _ +2F désignent des fonctions arbi- traires sin, 274, et COS. 27@ Ce qui s'accorde parfaitement avec le résultat d'Euler. OUVRAGES NOU VE AU X. Traité élémentaire et complet d’Ornithologie , ou Histoire naturelle des Oiseaux ; par P. M. Daupin, membre des Sociétés d'Histoire Naturelle et Philomatique de Paris. Tome I; in-4°. de 474 pages, avec fig. Chez Duprat, libraire , quat des Augustins. Prix, 12 fr. et 24 fr. en papier vélin. Ce proies volume de l’onvrage que publie le citoven Daudin, contient tout ce qui a rapport aux Fr . . . . Q . n . . A : généralités de l'histoire des oiseaux, Les quatre autres sont destinés à l'histoire des espèces, ils ne paroïissent point encore. ù \ \ . n . ñ " sl: Après avoir jetté un coup-d'œil général sur l’ensemble des êtres, l'Auteur dans son discours préli- minaire , revient sur les classes des oiseaux : il donne une idée succinte de leurs facultés , et en esqnis- sant l'histoire de lOrnithologie , il indique les ouvrages qui ont traité spécialement de cette science. Douze chapitres ou discours divisent ce volume. L'organisation et les fonctions des oiseaux sont développées dans le premier. Le second traite du squélette ; il est orné de huit planches qui repré- sentent une espèce prise dans chacun des ordres. Des trois suivans, l’un traite des sens, le second des fonctions organiques ; le troisième de tout ce qui a rapport à la génération. On retrouve là des extraits raisonnés de tout ce qui a été écrit sur le même objet ; une table curieuse de la durée de la vie dans un certain nombre d'espèces; des observations très - piquantes sur les différences qui existent entre les mâles et les femelles , sur les particularités relatives à l’accouplement , la construction du nid , la pote, le nombre et la couleur des œufs. ere. Le sixième chapitre est principalement destiné à l’examen anatomique de l'œuf depuis le momenr où il se sépare de l'ovaire jusqu'à celui où le fétus éclot. Les organes du mouvement, considerés en action , l’organisation des pieds , le nombre et la forme des d'igts, la disposition des plumes des ailes et de la queue, tel est le sujet du septième discours, dans lequel, à l’occasion de la forme des doigts, le citoyen Daudin a dessiné une esquisse d'une division assez naturelle des oiseaux en ordre et famille au nombre de onze, Le chant des oïseaux ; des généralités sur les mœurs font le sujet des deux chapitres suivans. Le dixième donne la règle de la nomenclature, et indique tout ce que l'ornithologiste doit savoir rela- tivement à l’art des descriptions et des observations, ainsi que tout ce qui a rapport à la classiicanon. L'exposé des principales méthodes ornithologiques avec les caractères des différens genres établis jusqu'ici » forment le onzième chapitre. Enfin le douzième traite de l’art de dépouiller , de droguer, de conserver ef . de monter les peaux d'oiseaux. Nous abstenant de parler du mérite de l'ouvrage de notre collégue, nous ne pouvons que louer [a beauté de l'édition et la nerteté des huit planches de squelettes, dessinées par le citoyen Baraband. C. D, JÆssai sur les combustions humaines produites par l'abus des liqueurs spiritueuses, par le C. Laïr; vol. in-12 de 100 pages. Beile édition de Crapelet. A Paris, chez Gabon, près l'Ecole de Médecine ; et chez Dentu , Palais-Écalité, galeries de bois. Prix, 1 fr. pour Paris, et 1 fr. 25 cent. pour les Départemens. Nous avons déjà donné un extrait de cet ouvrage lorsqu'il a été lu à Ja Société. Nous ajouterons seule- ment que V'Auteur ne regarde pas ces combustions comme spontanées , ainsi que nous l'avions annoncé, a . ÉÉÉRÉÉÉ _ELELELEL ( 89) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. J’entose, an 8 de la République. HISTONURE NA DURELLE, Essai d'une classification naturelle des reptiles , par le citoyen ALEx. BRONGNIART. Ile. Parrie. Formation et disposition des genres. pe caractères les plus importans et qui influent le plus sur la manière de vivre des reptiles, après ceux que l’auteur a pris pour établir ses ordres, sont ceux quel'on tire des organes de la uutrition, du mouvement et du toucher. Les dents et le genre de nourriture étant à-peu-près semblable dans tous les reptiles, c'est dans la manière de saisir cette nourriture, et par conséquent dans la structure de leur langue que ces animaux présentent des différences auxquelles on doit avoir égard; ils offrent aussi dans la forme et la disposition de leurs doigts des caractères distinctifs qui sont toujours plus importans que ceux que l’on pourroit prendre dans le nombre de ces petites parties. Enfin le citoyen Brongniart a cru qu’on devoit avoir aussi beaucoup d'ésard au port, à l'aspect général des animaux, lorsqu'on vouloit établir des genres naturels. Cette note caractéristique est presque toujours un indice certain des rapports naturels qui existent entre les êtres, Nous ne donnerons ici que les caractères des genres établis par le citoyen Brongniart, ou ceux auxquels il a fait des changemens. Ier, Orpre. Les CHELONIENS. 1. G. Cuerowe. Cugconra. (Ce sont {es tortues de mer.) 3. G. Tonrue. Tasropo. (Ce sont les tortues terrestres et fluviatiles qui pourroient être également séparées en deux genres.) I Ie. Orpre. Les Sauniens. 1. G. Croconyrr. Croconyzus. Car. langue courte attachée presque jusque sur ses bords, doigts courts réunis à leur base par une membrane, etc, Observations. Ce genre est isolé , les iguancs s’en rapprochent un peu par leur langue courte et leur queue comprimée Ex. d'esp. Crocon. Niloticus , ( Lac. Crocodylus. L.) Gangeticus, Alligator. 2. G. Icuans. Ieuaxs. Car. langne courte , entière, libre à son extrémité, 5 doigts longs inégaux séparés, un goître dilatable scus la gorge, etc. Obs. Ces animaux ont ordinairement le dos, et même la base de la queue, garnis de membranes fransées ou dentées. Ex. d'esp. IC. delicatissima. (Laur.), calotes, basilicus, agama, umbra, marmo- rala , etc. Le Zacerta cristata d'Aouttuyn, placé par Gmelin parmi les iguanes, paroît être la même chose que le sa/amandra palustris Laur. Le lacerta bimaculata Srarnm., placé daus la division des cordyles , est un iguane; c'est la même espèce que le Zac. principalis de Linx., ( Roquet Lacep.) No, XII. 5°. Année. Tome IL, ÿ M Soce PHILOMe (go) Le Lacert. strumosa (le goîtreux. Lac.), placé par Gmelin parmi les salamandres ; est un iguane; cest aussi la même chose que le Zacerta bullaris, placé par ce même naturaliste dans la division ameivæ. Nous ne pouvons développer iei les preuves qu'en apporte le citoyen Brongniart. Il ajoute aux espèces nommées , la suivante qui lui a paru inédite, IGuANE À BANDES. Ze. r4Scr474. Br. (pl. VI, fig. 1). Tête obtuse, nuque très-peu dentée, un goître simple sous la gorge, quatre larges bandes bleu-foibles sur le corps, la seconde plus courte. — 11 a environ 15 cent. de long du museau à l'anus. La queue est trois fois plus longue que le corps ; la teinte générale de cet iguane, est bleu foncé en-dessus et bleu pâle en-dessous, ensorte que le col est moucheté en- dessus de bleu pâle et en-dessous de bleu foncé, etc. Cette espèce a été rapportée par Ricue, de son voyage autour du monde, à la recherche de la Peyrouse. 3. G. Dricon. Draco. Langue courte, libre à son extrémité, etc. Obs. Ces animaux ont la plus grande analogie avec les iguane-. Les expen- sions membranenses qui forment leurs espèces d'ailes, ne sont pas soutenues par des os propres , mais par les premières côtes qui s'écartent du corps et ne sont point arquées, ensorte qe les aîles ne sont pas plus des memires particuliers et additionels dans cet animal , que dans les chauve-souris, les oiseaux, les pois- sons volans et las autres animaux vertébrés. 4. G. Srezuon. Srerxo. Langue courte , libre et arrondie à son extrémité , point de goitre sous la gorge, queue au plus de la longueur du corps, corps apylati, etc. Ex. d'esp. à div. 8e. cordylus. 2 div. St. officinalis , (Lac. stellio. L.) ; azurea , orbicularis , etc. 5. G. Grcxo. Grcxo. langue courte, libre et un peu échancrée à son extrémité, d doigts à peu près égaux à chaque patte, dilatés à l'extrémité et garnis en-dessous de lames imbriquées poinr de paupières, etc. Ex. d'esp. 1 div. Grck. caudiverbera, c'est le lacert. caudiverbera , placé à tort par Gmelin, dans la division des cordyles. — G. /:mbriatus, (Capite plano. Lac.). G. virosus. (Lac. gecko L.). vittatus. Hourruyx. Nous donnons pl. VI, Bg. 5, une figure plus exacte de cette jolie espèce rapportée par Ricnr. — 2e, division G. rapicauda , mauritanica placé mal-à-propos parmi les stellions , surcica , sputator SrAnm. placé par Gmer. parmi les Lacerti. 6. G. Camérion. CHamaezro. Langue cylindrique susceptible d’allongement, pattes à 5 doigts réunis et opposés trois à deux, point de trou auditif externe, etc. Ex. d'esp. Cham. vulgaris. ( Lac. chamæleo L.), africanus, pumilus. Canréréon rourcnu. Cnam. miripus. Bn.(/is. 2).Occiput plane, museau comme bifurqué et terminé par deux prolongemens comprimés. — Cette singulière espèce a été rapportée par Rreue: elle ect trop différente du C. vulgaire pour en être regardée comme une simple variété. Elle a été plutôt indiquée que décrite par M. Parsons dans le 58°. volume des transactions philosophiques. 7. G. Lizarn. Lacenta. Langue longue, retractile , profondément bifurquée, 5 doists longs et très- inégaux aux pattes postérieures, corps couvert de plaques en-dessous, etc. ; Fax. d'esp. 1 div. L. Monitor, dracne. 2 div. Lac. agilis, sexlineata , Teguixin. 3 div. Lac. ameiva , lemniscata, etc. 8. G. Scrnque. Serncus. Tangue courte un peu échancrée à son extrémité , corps et queue cou- verts par-tout d'écailles égales et imbriquées, à bords arrondis, jambes moyewnes , etc. Ex. d'esp. Sc. Tiligugu , algira, quinquelineatus , interpunctatus , sepiformis , officinalis, (Lac. Scincus, 4). En consultant l'édit. du Syst. Nat. de Gmelin, on verra qui a dispersé les espèces de ce genre, daus plusieurs divisions. Le Lac. fasciata semble être la même chose que le Zac. quinquelineata , etc. 9. G. CHazainr. Crazcipes. Langue courte échancrée à son extrémité, 4 ou 2 pattes très-petites et débiles, corps allongé presque cylindrique, rampant, etc. (91) Ex, d'esp. Ch. pentadactyla ; (Lac. chalcides. L.). Seps, serpens, anguina bipes, apus , etc. d F Obs. Les Scinques se rapprochent déjà des serpens, par la forme de leur corps; les chalcides leur ressemblent tellement qu'il faut les examiner avec attention pour les placer parmi les Sauriens ; mais outre la présence des pattes, le C. Brongniart a vu dans le Ch. pentadactyla, un cœur à deux oreillettes , un sternum, etc. caractères des Sauriens. IIIe, Onpre. Les Orninrews. G Onver. AnGuis. G. AmMPHISBÈNE. AMPHISBAENA. G. Crorazr. CRoTALus. G. Virène. Viper. G. Coureuvre. CoLuser. G. Devinx. Bo. Obs. Les crotales, vipères, couleuvres et devins , se conviennent par la forme générale de leur corps, par la séparation antérieure des deux branches de la mâchoire inférieure, par les dents, etc. I » P ts, Les G. Cecilie, Langaha , Achrocorde, ne sont point assez connus pour qu'on puisse assigner encore leur véritable place. I Ve. Orore. Les BarrRacrexs. 1. G. Grexouizze. Rana. 2. G. Craraup. Buro. 3. G. Raine. Hyra. 4: G. SALAMANDRE. SALAMANDRA. Obs: Les salamanudres diffèrent principalement des genres précédens, par leur corps allongé , par des rudimens de côtes, par la présence de la queue, par leur langue molle, courte arrondie, attachée par l'extrémité , par l'absence da trou auditif externe. Eiles se rapprochent par ces caractères des poissons , et doivent par conséquent terminer l'ordre des reptiles. Les Lacerta vulgaris, japonica , quadrilineate et punctata placés par Gmelin dans la division des lézards proprement dits, sont des salamandres. Parmi les espèces de Crapauds qui se trouvent en France, et mème aux ene virons de Paris, il en est une dont aucun naturaliste n'a donné une description suffisante pour la faire reconnoître, c’est cependant une espice remarquable par sa manière de vivre; ses habitudes ont été décrites par Demours, dans les mé- moires de l'Académie des Sciences, c'est: Le Crapaup accoucxeur. Buro orsrerricans. Laur. (fig. 4). D'un verd sale, marqué de petites taches brunes irrégulières. — Au plus 4 ceat. de long, d'un verd sale, même cendré. Il a la forme du crapaud vulgaire, mais les tubercules du corps sont plus petits et moins nombreux, le tympan est très-apparent, et on ne voit pas au-dessus des oreilles la protubérance reniforme et poréuse, très-sensible dans le crapaud vulgaire. On ne trouve jamais cette petite espèce dans l'eau , pas même au moment de-l’ac- couplement. Les œufs assez gros relativement à la taille de l'animal, sont réunis par des filamens grêles mais forts. Le mâle aide sa femelle à s’en débarrasser avec ses pattes postérieures à l'entour desquelles il les lie. Il les porte ainsi jusqu’au moment où les œufs sont prêts à éclore, alors il cherche à les placer dans l’eau. La matière qui enveloppe les embryons est plus mince et plus solide que dans les autres espèces. Explication des figures de la planche WI. Fig. 1. Iouawe & bandes. À, à, doigt du milien. B , écailles du dos. C, écailles des pattes. D, écailles de la queue. Fig. 2. Camëréon fourchr. Fig. 3. Gecro rayé. À, écailles du dos et du ventre. B , patte postérieure vue en-dessous, Fig. 4. CrarpAuD accoucheur. À, œuf, M 3 Soc, PHILOHe / TasTiTUT NAT. (2) | j CHIMIE. \ Note sur une nouvelle espèce de Mine de plomb, par le ©. Cuaamrraux, ingénieur des Mines. Le filon de plomb qui renferme cette nouvelle espèce, est situé au pied d'une montagne , à environ 4 kylomèires nord-ouest de la commune de Saint-Prix, département de Saône et Loire. Cette montagne peut être considérée comme ua embranchement du Mont-Beuvrai, dont elle n'est séparée que-par deux petites gorges. J'ai estimé la direction de ce filon à-peu-près du nord au sud, et son inclinaison presque verticale ; il renferme deux espèces de minerai de plomb, l'une, la plus abondante, est le plomb suifuré à larges facettes ; l’autre est le. plomb arsénié, cest de celle-ci dont il va être question. Elle existe dans deux états différens ; dans le premier , le plomb arsénié est en filamens soyeux d'un beau jaune, semblables à la couleur près, à ceux de l'amiante; ils sont irrésu- lièrement disséminés dans la gargue où ils le ramilient et se contourrent d'une manière assez analogue à la variété d'argent natif, dite en végétation: ces filamens sont lésèrement flexibles, ils ont peu de consistance ; il faut de grandes pré- cautions pour les conserver. Dans le second état le plomb arsénié est, ou en concrétions très-minces dans les cavités de la gengue, récouvrant du quartz et de la chaux fluatée où en crystaux fibreux d’un si petit volume que je n’ai pu déterminer leur forme : cette seconde variété est d'un jaune moins décidé que la première, quelquefois même elle est verdâtre, clle est compacte, sa cassure est vitreuse et d’un aspect assez gras. Le plomb arsenié sons ces deux états se réduit au chalumeau avec beaucoup de facilité, sur-tout l'espèce soyeuse ten raison de sou peu dé consistance. Ce seul essai dénote manifestement la présence de l’arsenic, il le dégage d'abondantes vapeurs arsenicales, quelques petites bulles, une vive odeur d'ail se fait sentir et le bouton métallique apparoïît bientôt sans laisser sur le charbon aucun résidu. L'habitude que les CC. Lelièvre et Vauquelin ont de se servir du chalumeau, leur à fait juger que l’arsenic ne pouvoit se trou- ver ici qu'à l'état d'oxide , et de-là la dénomination de plomb arsenié , assignée à cette nouvelle espèce. Les proportions d'oxide de plomb et d’arsenice n’ont pas encore été déterminées par l'analyse. il paroït que cette espèce de mice de plomb existoit déjà dans quelques cabinets, sans que l'on connut sa nature et sa localité. Il y a peu de temps, le G. Vauquelin lit l'analyse d’un échantillon qui lui avoit été remis par le C. Millière, et reconnut que c'était un véritable plomb arsenié. Cet échantillon se rapportoit par la couleur , la cassure et la poussière au second état du plomb arsenié de la mine de Saint -Prix , et de- puis le G. Millière a-dit qu’il lui avoit été donné comme venant de Bourgogne, ce qui joint à quelques autres circonstances, me fait présumer avec fondement, qu'il est originaire de la mème mine. MA UT HE M AT DONNE: Extrait d'un Mémoire sur la manière d'employer le syphon pour élever l’eau dans la machine du C. Trouville, par le C. Pony. PROBLEME. On aun syphon composé d'un tuyau AB ( Plenc. FT, fig. 5) de forme quelconque, auquel sont adaptées plusieurs branches verticales ; l’une de ces branches aboutit à nn réservoir E, plein d’eau , nommé grand aspirateur , et les autres à des réservoirs C, pleins d'air , nommés pesits aspirateurs. Cheque petit aspirateur communique à un réseryoir inférieur D, ouvert et plein d'eau, par un tuyau qu'on peut supposer (95 ) rempli, jusqu'au petit aspirateur , d’eau retenue par une soupape inférieure, L'air intérieur est à la même densité et à la même température que l'air extérieur, et la communication entre l'un et l'autre est interceptée, soit par les parois du syphon, soit par l’eau qui occupe les issues. Le grand aspirateur, les petits aspirateurs, et les réservoirs placés au-dessous des aspirateurs , ont tous la forme de prismes verticaux; les petits aspirateurs sont égaux et semblables entr’eux ; les réservoirs sont aussi égaux et semblables en- tr'eux et les portions de tuyau comprises entre les petits aspirateurs et la sur- face supérieure de l'eau des réservoirs sont toutes désale longueur. Les choses étant dans cet état, on suppose que l'eau du grand aspirateur s'écoule par un orifice inférieur F, et on demande, 1°. quel sera l'abaissement de cette eau lorsque le ressort de l'air intérieur dilaté, et la charge de l'eau sur l’orifiee d’issue, équivaudront au poids de l’atmosphère. 20. La quantité d’eau qui, à cette époque, aura pénétré dans les petits aspirateurs. 30. Les dimensions de _ l'appareil nécessaires pour que l’eau écoulée dun grand aspirateur, plus celle élevée dans un des aspirateurs, soit une partie déterminée de l'eau qu'une source, d'un produit donné, fournit dans un jour. 4°. Les proportions du même appareil qui donnent le plus grand rapport entre la somme des volumes d’eau élevés dans tous les pelits aspirateurs, muitipliés par la hauteur d’élévation, et le volume d'eau écoulé da grand aspirateur, multiplié par la hauteur de ce grand aspirateur. T'ormules données par la solution du probléme précédent. Q == le volume que la source fournit dans un jour. 7 = le nombre de fois que ce volume d'eau contient celui qui s'écoule du grand aspirateur depuis l'instant où ce grand aspirateur est plein jusqu’à celui où l'eau cesse d'en sortir. c — la hauteur du grand aspirateur. h — la longueur commune de chaque portion de tuyau comprise entre un petit aspirateur et le réservoir d'où cet aspirateur tire l'eau. — le nombre des petits aspirateurs. s— la section horisontale d'un petit aspirateur. : — la section horisontale du réservoir inférieur où le petit aspirateur puise l'eau. _ $— la section horisontale du grand aspirateur. #— la capacité des parties imtérieures de la machine que l’eau n’occuve ni avant, ni après sa descente dans le grand aspirateur, et où, par conséquent, il n'y a jamais que de l'air. à — la hauteur de la colonne d'eau qui mesure ia pression totale de l'atmos- phère. LS æ — la hauteur de l’eau au-dessus de l’orifice d’issue dans le grand aspirateur, au moment où le ressort de l'air intérieur dilaté, et la charge d’eau sur l'orifice d'issue, équivalent au poids de l'atmosphère. y = l’abaissement correspondant de la surface supérieure de l'eau dans le grand aspirateur. z — la hauteur correspondante du prisme d'eau qui a pénétré dans l'un quel- conque des petits aspirateurs. Faisant = = X; RS FimiSm(atic) has; on a AHVA—-ASma(nrks+Sme) — = 2 Se : »? » l À . . posant eusuite equation VE Sr on obtient les Sulvantes ) ANNALES DE Hisr. Nar. BOTANIQUE. (94) 2—(2—c)% a ——————— g— Th nCY—:1)—hY CM) RE my 4 a à à PNA A—c+T 4 EUR qui sc rapportent.aux dimensions verticales : quant aux horisontales , si on fait 7 era on a sms Ê = YZ yz£itnta(d—2) +4} (SMS RQ sie) in = ns fe(y—i)+4}. Enfin, si on suppose que les prismes que nous avons nommés grands aspiræ- teurs, ont pour hauteur la valeur de z, trouvée ci-dessus , le rapport entre le produit de la hauteur du grand aspirateur par sa dépense , et le produit de la masse Fi si ; MER c Sy +sz d’eau élevée, par la hauteur à laquelle elle est portée, c’est-à-dire, —.—"—, L SZ étant désigné par Ÿ, on a la formule (4 E D— ad 1) y EE. Si on retranche de & le terme —— , le surplus sera le rapport entre la cause motrice et l'effet produit ; moins ce rapport différera de l'unité, plus l'effet pro- duit approchera du maximum de valeur qu'il est susceptible d’avoir. Il faut, Pour que ce maximum ait lieu, 1°. quel'excès de #1 sur l'unité let que la hauteur soient autant diminués que la possibilité de l'exécution peut le permettre: 2°. que ÿ soit déterminé par l'équation nt À ; ne VA a Lamz È == — 41 CHR EEE LC, À—mz Het (æ+1)a - 4 La théorie de la machine du citoyen Detrouville se déduit des formules pré- cédentes , en supposant que la source ait une chûte égale à la hauteur du grand aspirateur , et fournisse l'eau à ce grand a‘pirateur ; 20. que le premier petit aspira- teur puise dans la source et dégorge dans le réservoir du second petit aspirateur , que celui-ci dégorge dans le réservoir du troisième , et ainsi de suite: tous ces effets se produisant au moyen de mécanismes disposés convenablement. On donnera dans les Bulletins suivans d’autres détails avec des applications numériques. OUVRAGE ETRANGER. On trouve dans la partie botanique du second N°. des Annales de Historia Natural, 1°. une disser- tation de M. Cavanilles sur le genre Goodeuta de Smith: 2°. la description de dix nouvelles espèces d’Acrostichum ; 3°. un extrait de la savante méthode de M. Smith sur les Fougères, 1°. M Smith a établi dans les 7ransact. of the Linnean society , Vol. 2. un nouveau genre auquelil a donné le nom de Goodenia. M. Cavanilles a cru reconnoître les espèces mentionnées par le celèbre Bota- niste Anolais, dans l'herbier de l'infatigable vovageur D. Luis Néeson compatriote, et l'examen attentif qu'il en a fait, lui a démontré qu’elles n'appartenoient pas toutes au même genre. Les caractères essentiels et disuinctifs des genres , dit M. Cavanilles, sont simples ou composés. Les ca- ractères simples sont ceux qui résultent indifféremment des parties de la flenr ou de celles du fruit; les caractères composés sont ceux qui exigent le concours de toutes les parties de la fructifiration. Lorsque le caractère simple réside uniquement dans la fleur, on peut dèterminer le genre avant d’avoir vu le fruit, comme dans les Graminées ; si au contraire il consiste dans le fruit, comme dans les Ombelli- fères, l'inspection de la fleur n’est pas nécessaire pour déterminer le genre. Mais lorsque le caractère est composé , il faut absolument, si l'on veut établir le genre, observer également la fleur et le fruit. En effet, on trouve plusieurs genres à caractère composé qui se conviennent exactement par le fruit , et qui æ (95) différent néanmoins par la fleur, tels sont les Ruellia , Justicia, Barleria , etc. tandis qu’il en est d’antres qui se ressemblent par la fleur et qui diffèrent par le fruit, comme les Scæyola, L. Goodenia, Suiru. Selliera , Cav. Ces trois genres ont également , É Un calice adhérent à 5 divisions persistantes ; une corolle monopérale irrégulière , dont le tube est fendu longitudinalement jusqu'à sa base et ouvert en forme de canal, et dont le limbe est partagé en 5 découpures lancéolées ; 5 étamines dont les filamens capillaires sont insérés sur l'ovaire, tout autour du style , et dont les anthères sont linéaires ; un ovaire adhérent, surmonté d'un style fliforme et un peu courbé vers son sommet auquel est suspendu un stigmate en forme de cupule. Mais ils différent par leur fruit qui, dans le Goodenia est une capsule bivalve et polysperme ; une noix à une ou deux loges monospermes (1) dans le Scaevola ; une baie uniloculaire contenant plusieurs ne ovoïdes , comprimées, portées sur un placenta cemral et disposées sur quatre rangs dans le €lLLeri£. Gooprnia, SM. Cav. G. Ovata ; folüïs ovatis , denticulato-serratis, glabris : floribus paniculatis axillaribus , fructu lineari. Cav. tab. 6 (2). G. ovata : foliis ovatis, denticulato-serratis. corollis que glabris. Sir T’ransact., etc, pag. 3/6. G. paniculata : {oliis lanceolato-ovatis dentatis, püosis + caule paniculato. Cav. tab. 7. G. paniculata : foliis ovato-lanceolätis dentatis, corollisque pillosis, caule nudiusculo paniculato. Suirx. Zbid. pag. 3:48? G. heterophylla ; foliis intesris , dentatis , lobatisque, pilosis ; fructn subrotundo : corollà nudiusculà. Suirs. ibid. pag. 548. Cav. tab. 8. Scarzvoza, L. Cav. Goodenia, Curr. Suivu. . 8. Microcarpa : foliis alternis , obovatis, dentatis, glabris: fructu minimo. Cav. tab. 9. Goodenia /æ- sigala, Cut. Por. Mag. 17905. — G. Albida. Sxirn. Trans. pag. 548? S. hispida : foliis lineari-lanecolatis , hispidis, inferioribus dentaus: stylo apice hirsutissimo : corollà extus pilosà. Cav. tab. 10. An-Goodenia ramosissima folis lineari-lanceolatis, .subdentatis , cauleque hispidis ; stylo apice hirsu- tissimo : corollà extus pilosà. Smirm, ibid. p. 349? 2°. La dissertation sur le genre Goodenia Suira est suivie de la description d’une nouvelle espèce d’Arundo et de dix nouvelles espèces d'Æcrostichum. Nous croyons que nos lecteurs seront flattés de trouver ici les phrases spécifiques de M. Cavanilles. Arunpo australis : calycibus 5-fleris : paniculà sublaxà : glumis fuscis. — Botany-Bey. — D. Luis INéc. AcRosTicauM axillare : caulescens , folüs sterilibus lancsolatis, fructiferis linearibus , ad sterilia subaxillaribus. — Isle de Luzon. — D. Luis Nëzs. A. plicatum : acaule foliis sublinearibus, ferrugineo squamosis, petiolo brevioribus. — Pérou. Née. A. fimbriatum : acaule, foliis lanceolatis , fimbriatis ; petiolis setosis, rufescentibus. — Pérou. — Née. A. bicolor : foliis lanceolatis , acumine producto, fructifero, subtus albicantibus, superne ferrugineis, — Isles-Marianes. — Née. k LA linguacforme : acaule , foliis sterilibus lanceolatis, petiolatis; fructiferis altioribus , linearibus. — Pérou. N£e. A. Squamosum : acaule, foliis oblongo-ovatis , petiolatis : fructiferis brevibus. — Pérou. — Nés. A. reptans : caulescens , foliis sterilibus ovato-acutis ciliatis ; fructiferis linearibus. — Pérou. — Née. - 4. bifurcatum : acaule , folüs exterioribus sessilibus , amplis ; laciniatis , sterilibus ; centralibus petio- dJatis , angustis, apice bifurcatis, fructiferis. — Nouvelle-Hollande. — Nés. A: lineatum : açaule, folis pinnatis , pinnulis linearibus. — Amér. &eptent. A. Glaucum : acaule, foliis tripinnatis, pinnulis linearibus limbo communi rotundate. Nouvelle- Espagne, — Née. 3°. M. Cavanilles présente encore dans le N°. des Ann. de Hist. Nar. une analyse de la méthode de M. Surra sur les fougères. Comme cet extrait est à peu-près le même que celui qui est imprimé dans le IN°. 9 du Bull. de la Soc. Phil. an 6 , nous croyons ne pas devoir en entretenir une seconde fois nos lec- teurs. Nous observerons seulement que M. Cavanilles a divisé le Polypodium en troïs genres, savoir, (à) Nous avons aussi établi la différence qui existe entre les genres Goodenia et Scaevola dans le 2°. volume des Mém. de l’Instit. sciences physiques et mathématiques, pag. 524 ,et dans notre Tab. du reg. vèg. vol. 2, pag. 474. (2) Cette espèce est-elle réellement le G. ovata de Smiru? Le citoyen Gels a recu d'Angleterre, sous le nom de Goodenia ovata , une plante que nous avons décrite dans les Mém. de lusut, Nat. , sciences physiques et ma thématiques, vol. 2, pag. 521 : mais cette plante, à laquelle nous avons conservé le nom de G. Cure , diffère DES sa corole bilabite et par plusieurs autres caractères de celle qui est décrite er figurée dans le N°. des Ann. de Ait. Nat, ; ( 96 ) Poryronrom. Fructification en points arrondis ou ovoïdes, épars, situés à la surface inférieure du feuillage. Tégument O. Ex. Polypodium vxlzare Linn. Trecrarra. Fructification en poüits arrondis, épars situés à la surface inférieure du feuillage. Tégu- ment ombiliqué. Ouverture presque circulaire. Ex. Polypodium Zrifoliatum. Lin. Ozeanpra. Fructification en points réniformes, distincts , et formant des lignes parallèles à la ner- 7 PA de la feuille. Tégument superficiel, réniforme. Ouverture verticale. Ex. Oleandra reni- orrmis. Gav. P. VENTENAT. OUVRAGES NOU VE AU X. Essai sur le perfectionnement des arts chimiques en France ; par le citoyen Chaptal, membre de l’Institut National et Conseiller d'Etat. 1 vol. ën-8. Se trouve à Paris chez le citoyen Deterville; libraire, rue du Battoir, n°. 16. Le citoyen Chaptal recherche d’abord dans cet ouvrage quelles sont les causes qui nous Font occuper parmi les peuples manufacturiers de l’Europe un rang inférieur , tandis que notre position géographique, nos richesses territoriales, et notre caractère national sembloient nous assigner le rang le plus élevé. Il* les trouve sur-tout dans le peu de considération attachée à l'exercice des arts et métiers , le manque d'esprit national, et dans le système d'administration qui ne voyoit dans les fabriques qu'une source d'impôts ; il établit trois moyens d'améliorer cet ordre de choses ; 19. former des fabricans éclairés ; 2°. rendre la fabrication plus économique ; 3°. indiquer aux Fabricans les emplacemens les plus conve- nables à leurs manufactures. 1 Relativement au premier objet, il pense que le Gouvernement devroit ouvertement prononcer la garantie des contrats d'apprentissage , qui dans ces derniers temps sont malheureusement tombés en désuétude. Il appuye cette disposition par les raisons les plus puissantes tirées des conséquences néces- saires de cette‘utile institution. Il croit aussi que les écoles de chimie , telles qu’elles existent aujour- d'hui, ne suffisent pas pour donner une instruction convenable ‘sur les aris chimiques , et qu'il faudroit des écoles d’instruction-pratique qui répondissent à la grandeur et à l’intérèt de leur objet ; 1l propose de former quatre grands établissemens. Dans le premier, on traiteroïit des travaux de la teinture, 1m- pression sur toile et préparations, animales ; dans le second , des métaux et de leurs préparations ; dans le troisième , de La fabrication des poteries, et des travaux de la verrerie; enfin dans le quatrième, de la formation des sels et des acides, et de la distillation des vins et des plantes aromatiques Un des principaux avantages de ces établissemens sera de pouvoir faire les expériences avec tous les dé- veloppemens qu'on leur donne dans les atteliers de fabrique , et d'instruire ainsi complettement l’ou- vrier de toutes ses manipulations. L'Auteur fait remarquer avec raison que les dépenses occasionnées par cette mesure pourront être plus que compensées par les produits qui tous auront une valeur qu'on ne trouve pas dans ceux de recherches obtenus dans les écoles ordinaires. Ainsi, outre l'avantage de instruction et du perfectionnement des arts, le Gouvernement aura dans ces établissemens une ressource féconde en approvisionnemens de tout genre. Nous ne nous arr terons pas sur les détails relatifs à la formation et à l'administration de ces écoles spéciales ; ces détails seront lus avec beaucoup d’in- térér dans l'ouvrage même. L’auteur expose ensuite ses moyens de diminuer le prix des produits de fabrique ; il établit sur- tout qu'on doit donner une liberté entière à l'entrée et à la circulation de toutes les matières, même étran- gères, favoriser particuliérement l'exportation des objets manufacturés , et affranchir d'impôt le plus possible les produits de l’industrie. Il s'élève avec force contre la prohibition de l'entrée des produits _étrangers, disposition qui frustre l’état du revenu des douanes, présente un appàt à la contrebande, et'étouffe l'émulation de nos fabricans. Or pour que nos manufactures puissent soutenir la concur- rence de qualité et de prix, il croit que l'instruction donnée aux artistes , et le goût bien dirigé chez le consommateur, produiront en partie cet effet; et que la perfection de la méchanique , la division des travaux dans les atteliers, et l'application de plus forts capitaux aux objets d'utilité directe , fa- voriseront le bas prix des matières ouvrées. Dans la troisième section, le citoyen Chaptal recherche quels sont les emplacemens qui conviennent aux divers genres de fabrications, et il considère le climat, le sol, lexposition, les débouchés , l'habitude même de certains travaux, les différens rapporrs des objets fabriqués entr'eux, et le besoin qu'ils peuvent avoir des eaux courantes, du bois ; de la houille, d'un plus grand nombre d'ouvriers, enfin la facilité de se procurer toutes les matières pre- mières qui leur sont nécessaires, et il en tire des conséquences pour l'assignation des lieux qui sont propres à chaque espèce de fabrique. Cet ouvrage, extrait d'un travail plus étendu, est bien propre par les vues utiles qu'il contient, et la manière dont il est rédigè, à attirer l'attention du Gouverne- ment sur un des objers les plus importans de la prospérité nationale. < IL, Fin de la troisième année. L'abonnement de 6 francs pour un an, doit étre renouvellé chez le citoyen Fucss; Libraire , rue des Mathurins, hôtel Cluny. La Table des Matières sera publiée à la fin de la quarième année. 2 29) 7 74 202. > UC F 7? DL (e (2 : C2 A Z ? Co * 1227297 AIT? OÙ CG? “4 027 La * LZ —_< z ie | NN | 7 Ke 7 CNPT PUDIN]E] SZ) of? 1) NON NU ee TTL TI vr): 4J ‘22/7, 4 C7, 2 LP RME ? 4 WI1771 DE HbIA JE 1 C € ] ‘ Le EE LAS La, grandeur Paturelle . "es > G # ; ; Zig.S. 4 Gecko Dlezbis, Poule Leg. Z...0 Gufo (4 72 ABC NS, Lau “( dfune par du bert) 2 0 , 2 Grave pur Li FMiger. 2 BULLETIN DES SCIENCES, BAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQOUE. PARIS. Germinal, an 8 de la République. PHP S MT OUT O GIE: Précis d'expériences sur l’amputation des extrémités articulaires des os longs, par le citoyen CHAUSSIER. 18 A note qui se trouve à la fin de l’article Chirurgie du n°. 34 de ce bulletin , a engagé Soc. PHILOW. le citoyen Chaussier à faire connoître à la Société Philomatique les détails et les résultats des expériences que nous n'avions fait alors qu'indiquer. Le mémoire qu'il a lu à ce sujet renferme plusieurs faits de pratique très-intéressans , et autres que ceux que le citoyen Sa- batier a rapporiés à l'appui du procédé opératoire qu'il propose. Il suffit de citer les noms de Cooper, de B. Gooch, de Ch. White, qui firent voir que cette méthode exposoit à moins de danger que l'opération ordinaire, et laissoit au malade, non-mutilé, l'espoir de recouvrer la force et la facilité du mouvement dans la portion de membre qui lui restoit. Le citoyen Chaussier nous apprend aussi que Park alla plus loin encore , et qu’il proposa , dans les maladies du coude et du genou, de conserver l’avant-bras et la jambe, en se bornant à emporter les extrémités malades des os, espérant qu'en rapprochant les surfaces divisées par l'opération , les os, ainsi que les chairs, se réuniroient par une cicatrice solide, qui pourroit permettre au malade de retirer encore quelqw’utilité du reste du membre. C’est pour déterminer d’une manière précise les avantages que l'on pouvoit attendre de ces méthodes opératoires, et en même-tems pour connoitre les moyens que la nature ‘em- IA ploie dans la formation des articulations nouvelles , que l’auteur a fait depuis quinze ans, et sur diflérens animaux , un grand nombre d'expériences qu’il a souvent répélées dans scs leçons publiques d'anatomie , et dont nous présentons ici les résultats. 1°. Après avoir découvert ,-par des incisions convenables, l’extrémité coxale ( supérieure } du fémur, on a fait sortir la tête de l’os de son articulation, et on a scié plus ou moins bas au dessous du trochanter, de manière à emporter un huilième , un sixième el même un quart de la longueur totale de l'os. Après avoir rapproché les chairs et les avoir maintenues en situation par quelques® points de suture, on a abandonné aux soins de la nature les animaux opérés. Les plaies se sont fermées sans suppuration , :sans exfoliation apparente : la cicatrice à été complète vers le dixième ou au plus vers le quinzième jour. A la fin du mois , les animaux commencoient à se servir de leur patte pour quelque mouvement. En examinant, à des époques plus où moins éloignées , l’état des parties soumises à l'opération, on a reconnu que les muscles avoient rapproché, par leur contraction, lex- trémilé du fémur sur un des poinis de l’ischium; que l'extrémité ampuiée étoit arrondie ,- encroûlée d’une substance cartilagiforme ; que le point de l’ischium sur lequel elle appuyoté No, I. 4. Année. Tome. II, N n ÆEvsrir. Nar. (98 ) avoit pris aussi l'apparence cartilagimeuse , et présentoit quelquefois une fossette articulaire plus ou moins profonde ; que le tissu cellulaire formoiït autour de cette articulation nouvelle wve sorte de capsule membraneuse dans laquelle étoit contenu un fluide séreux plus ou moins abondant; enfin, que la cavité cotyloïde se remplissoit peu à peu de üissu cellulaire qui en diminuoit la profondeur. 29, Comme il importoit de connoîfre quels changemens la suppuration pourroit apporter dans l’état des parties, on répéta la même expérience sur un chien; mais au lieu de perz mettre l'aglutination ou le premier mode de cicatrisation des chairs , on détermina la sup- puration en irritant la plaie de diverses manières. L'animal souffrit beaucoup: il eût divers dépôts qui s’ouvrirent successivement. Enfin , après deux mois , il fût complètement guéri, et il se servoit très-bien de sa patte. Après avoir conservé cet animal plus de quatre ans , on a vu que l’extrémité du fémur étoit attachée à l’ischium par une substance ligamento-cartilagineuse , qui la fixoit sur cet os et lui per- ametloit la mobilité en différens sens. Il s’étoit aussi formé, à l’extrémilé du fémur, une apophyse qui donnoit attache à différens faisceaux musculaires et qui tenoit lieu de trochanter. 30. Cette opération, faite à l’extrémilé scapulaire (supérieure ) de l'humérus, a eu le même succès el a présenté à-peu-près les mêmes résultats que les précédentes. 4°, Le citoyen Chaussier a fait la même expérience à l'extrémité übiale du fémur, à l’ex- témité cubitale de l’humérus, à l'extrémité tarsienne (inférieure) du tibia; il a même emporté à diflérens animaux, comme Park l’avoit indiqué , les articulations entières du coude et du genou ; mais quoiqu’aucun des animaux soumis à ces expériences ne soit mort, l'opération a toujours été sans succès ; les chairs coupées , ainsi que les os, se sont bien cicalrisés , mais au lieu de former une articulation nouvelle, les extrémités des os étoient éloignées les unes des autres, et la partie au dessous de l'articulation ne formoit qu’une masse pendanie , entièrement inutile aux mouvemens de l'animal. D’ailleurs, ces opérations sur les articulations ginglimoïdes sont très-difliciles , très-dangéreuses , à cause des ramifi- cations vasculaires, et ne peuvent promettre aucun succès , parce qu’elles ne sont pas re- couvertes et environnées d’une assez grande quantité de chairs. En termmant son mémoire , le citoyen Chaussier a présenté quelques observations sur Le périoste, et a rapporté le cas d’un jeune homme chez lequel l'extrémité scapylaire de l’hu- mérus s’éloit séparée spontanément à la suite d’un dépôt chronique d’une carie dont la nature avoit procuré la guérison: il s’étoit formé, dans ce cas, une articulation nouvelle et très-remarquable. Le scapulum ( omoplate) portoit une éminence arroncie en forme de tête , et l’humérus avoit une cavité qui y correspondoit , disposition qui permettoit au malade l'exercice de presque tous les mouvemens du bras. PÉNAIS I ONURE: Extrait d’une lettre de M. HUMBOLDT au citoyen LALANDE , renfermant des observations astronomiques , nautiques et météorologiques (1). De Cumana ( Amérique méridionale), 28 brumaire an 8. Embarqué le 17 prairial an 7 sur la frégate /e Pizarra , nous avons traversé l'Océan heu» TT Te ee (1) Ces observations font suite À celles que nous avons rapportées dans le n°. 28, | (99 5 reusement jusqu'au 28 messidor, où nous arrivames sur les côtes du Paria. Dans les deux mémoires que j'ai envoyés au citoyen Delambre, depuis l'Espagne, j'ai consigné les pre- mières observations faites avec le nouvel Jnclinatoire de Borda, dans l’Europe méridionale, J'ai observé que sur l’ancien continent les localités influent plus encore sur l’inclinaison que sur la déclinaison magnétique. On ne remarque aucune correspondance entre les positions géographiques des lieux et les degrés d'inclinaison ; j'ai trouvé la même chose dans le nouveau monde, en iransportant la boussole de Borda dans l'intérieur de la province de la Nouvelle Andalousie. Les observations que le citoyen Nouet vous aura envoyées d'Egypte prouveront probablement la même chose. Les déclinaisons sont affectées aussi par les localités, mais beaucoup moins. La marche des unes et des autres est beaucoup plus régulière en mer. Je ne vous donne ici que des observations dont l'erreur peut s'élever à peine à 15 minutes ; avec la suspeñsion que le citoyen Megnié m'a faite pour la boussole de Borda , j'ai même eu une exactitude plus grande en fems de calme. C’est dans celte circonstance aussi que l’on peut compiler parfaitement le nombre des oscillations. Si, en les comptant cinq à six fois, et en changeant l’instrument de place , on retrouve toujours le même nombre, on ne peut douter de son exactitude. Quoique les calmes ne soient pas rares sous les tropiques , je n'ai pu faire 9n quarante jours que dix observations bien exacies. Ë LIEUX D’OBSERVATIONS, LONGITUDE |INCLINAISON FORCE le ñ 7 LATITUDE. depuis Paris. | magnétique. [magnétique |£ Medina-del-Campo. . . < 240 Guaderana fe ee 240 HéLOL Re en 421 »o11 237 en arc 242 242 IR 25 239 H| Océan atlantique entre }/. 5.3 237 l’Europe , l'Amérique et 4: 5 236 l'Afrique. ; ÿ 239 en terms 32/57 en arc 29045 31##30 Vous voyez par là combien il faut multiplier le nombre d’observateurs pour avoir beaucoup de données. 11 n’y a rien de plus dangéreux pour les sciences exactes que de noyer de bonnes observations dans une multitude de médiocres. Je me flatte que les dix points de l'Océan que je vous indique pourront servir à re- connoître si les inclinaisons changent rapidement. Les Zatitudes et longitudes en ont été dé- terminées à la même heure avec beaucoup d’exactitude , avec un sextant de Ramsden, divisé de 15! en 15/!, et par le garde-lems du citoyen Louis Berthoud. Vous verrez avec intérêt que, depuis le 37° de latitude , les inclinaisons diminuent avec une rapidilé extraordi- naïire , qu'entre 37° et 48° de latitude, elles ausmentent moins vers l'Est que 2ers l'Ouest... Je crois avoir observé que , dans la haute chaîne des Alpes calcaires, de petites éléyations au dessus du niveau dela mer altèrent, près de l’équateur , les inclinaisons beau ( 100 ) coup plus que les grandes montagnes dans les Pyrénées et la Vieille-Castille. Je prends pour exemple quatre points placés presque Nord et Sud, à la distance de 24 minutes , dont j'a mesuré les hauteurs peu considérables. toises. inclinaisons. oscillations. Cumana set 440120 220 Queteppe...... 185,2 43 So 229 Impossibile. . .. 245 43 15 233 Cumanacoa.... 106 43 20 228 Cocollar...... 392 42 60 229 Borda a cru pendant quelque tems (voyez les questions de l'académie à la Peyrouse ) que l'intensité de la force magnétique étoit la même sur tout le globe. I attribuoit alors le peu de différence qu'il avoit apperçue à Cadix, à Ténériffe et à Brest, à l’imperfection de sa boussole ; mais ayant conçu dans la suite des doutes à cet égard, il m'engagea à fixer mon l attention sur cet objet. Vous voyez que la force ne diminue pas avec le degré linclinaison, mais qu’elle varie depuis 245 oscillations en 107 de tems ( à Paris ) , jusqu’à 229 (à Cumana). Ce changement ne sauroït être attribué à une cause accidentelle : la même boussole fit à Paris 245 oscillations , à Gironne, 232 ; depuis , à Barcelonne , 245 , età Valence , 235; elle donne, après un voyage de plusieurs mois, le même nombre d’oscillations qu’elle marquoit avant de partir; ce nombre est le même en plein champ , dans un appartement ou dans une cave. Ia force magnétique est donc pendant long-tems la même dans un même lieu: elle paroît constante comme l'attraction ou la cause de la gravité. Malgré tous mes soins, je n'ai pu faire des observations de déclinaisons magnétiques bien exactes. Je n’ai trouvé aucun instrument qui permit de les mesurer à moins de 40 minutes près. Cependant, il est certain que le. point de la variation o est déja beaucoup plus avancé vers l'Ouest que la carte de Lambert (Ephémérides de Berlin, 1770) ne l'indique. Une très-bonne observation est celle de 1775, faite sur le vaisseau anglais Z Ziverpool, qui trouva o à 660 40° de long. occid. et 29° de latitud. sept. Il y a deux points sur cetle côte où j'ai observé la déclinaison avec beaucoup de soin, avec une boussole de Lenoir, suivant la méthode de Prony et de Zach ( en suspendant une aiguille à un fil, en visant par des mires, gt en mesurant avec un sextant l’azimuth d’un signal ). Cumana 4° 13! 451 à l'Est (en vent. à midi ) et une vingtaine de lieues plus à l'Est, a ‘Caripe ( capitale des missions des capucims, habitée par les Indiens chaïmas et carives) 30 15/ à l'Est. ; J'ai examiné avec beaucoup de soin les assertions de Franklin et du capitaine Jonathan Williams ( transact. of the American society , vol. 3. pag. 82.), sur l’usage du thermo- mètre pour découvrir les bas fonds. J’ai été étonné de voir comment l’eau se réfroidit à mesure qu’elle perd de sa profondeur ; comment les bas fonds et les côtes s’annoncent d’a- vance. Le plus mauvais thermomètre d’esprit-de-vin , divisé arbitrairement , inaïs étant bien sensible par la forme de sa boule, ou pluiôt sa proportion au tube, peut devenir, au milieu de la tempête, la nuit, ou lorsque l’on a de la difficulté à sonder , lorsque le bas fond s'approche insensiblement , un instrument bienfaisant dans la main du plus ignorant pilote. Je ne puis assez inviter le bureau des longitudes à fixer son attention sur un objet aussi important. Tout l'équipage de notre frégate a élé étonné de voir baisser rapidement le ther- momètre à l'approche du grand banc qui va de Tabago à la Grenade, et de celui qui est à TEst de la Marguerite, L'observation est d’autant plus facile à faire , que la température de ( 107 ) l’eau de mer est (jour et nuit ) dans des espaces de 12,000 lieues carrèes, a même, telle ment la même, qu’en 46 jours de navigation vous ne voyez pas changer le thermomètre le plus sensible de 0,3 de degré de Réaumur. L’eau se réfroidit, dans le voisinage des bas fonds , de cinq à six degrés de Fahrenheit, et même davantage. Cette idée de Franklin, oubliée à présent, peut un jour devenir très-utile à la navigation. Je ne dis pas que l’on doive s’en rapporter entièrement au thermomètre et ne plus sonder , ce seroit une folie ; mais je puis assurer , en me fondant sur ma propre expérience, que le thermomètre annonce le danger long-tems avant la sonde (l’eau cherchant un équilibre de température et se réfroi- dissant dans les proximités des basses côtes ). Je puis assurer que ce moyen n'est pas plus incertain qu'un loch emporié par des courans et nombre de méthodes qu'un long usage a rendu vénérables. On ne doit pas croire qu'il n’y à pas de bas fonds si le thermomètre ne baisse pas; mais on doit être sur ses gardes lorsqu'il baïsse tout d’un coup. Un pareil avis est bien plus précieux que les petites croix dont fourmillent nos côtes marines , et dont la plupart annoncent des bas fonds qui, ou n’existent pas, ou, comme les huit roches à fleur d’eau près de Madère ( voyez la carte de l'Océan atlantique , 1792) , sont mal placés. Le moyen de mettre un thermomètre dans un seau d'eau est bien simple. . Avec une balance de Dollond et des thermomètres enfermés dans des sondes munies de soupapes , J'ai mesuré la densité et température de l’eau de mer à la surface et dans la profondeur. Si je ne me trompe pas, vous vous êtes déjà occupé de ce problème (Journal des Savans , 1775). Comme mes balances ont élé comparées à celles du citoyen Hassenfratz (voyez son nouveau travail hydrostatique dans les annales de chimie , an 7), mes thermo- mètres à ceux de l’observatoire national , et que j'ai été plus sûr des longitudes qu’on ne l’est généralement , la petite carte que je construirai un jour, sur la densité et température de l'eau de mer, sera assez curieuse. À 17 ou 18° de latitude sept. , entre l’Afrique et les Indes occidentales , il ya une bande ( sans courans extraordinaires ) où l’eau est plus dense | qu’à une plus grande et une plus petite latitude. Voici quelques données sur la température. LONGITUDE [TEMPÉRATURE [TEMPÉRATURE du de la surface delamer, de boréale. US b mérid. de Paris. Therm. de Réaumur. LATITUDE l'atmosphère. 12° Océan entre l’Europe, l'A- frique et l'Amérique. (Za suite au numéro prochain). ( 102 ) CHIMIE. Analyse des eaux de l’amnios, par les citoyens VAUQUELIN ef BunIvA. Ivsrrr. Nar. Des eaux de l’amnios de femme. Mlles ont une odeur fade, une saveur salée une pe- Santeur spécifique de 1,004 ; leur couleur est blanche , légèrement laiteuse. Il paroïl que celte lactescence est due à une matière caséeuse tenue en suspension , Qui est probablement celle qui se dépose sur l'enfant dans la matrice: on peut l’en séparer par la filtration. Exposées à la - chaleur , elles acquièrent une demie transparence laiteuse , mais il ne se manifeste aucune coagulation sensible ; elles verdissent la couleur des violettes , et cependant rougissent un peu la teinture de tournesol. La potasse pure y fait naître un précipité comme gélatineux ; - Valcool en précipite une matière albumineuse assez abondante ; la dissolution de noix de galle y forme un précipité brunâtre. Evaporées complètement, ces eaux laissent un résidu du o,or2 de leur masse. Ce résidu, examiné convenablement, a fourni les sels que les expériences précédentes avoient fait soupçonner, et Jes auteurs du mémoire ont conclu que les eaux de l’amnios de la femme éioïent composées d’une matière albumineuse ; de carbonate de soude, d’un peu de carbonate de chaux, de phosphate de chaux et de muriate de soude. La matière caséiforme qui se dépose sur le fœtus paroît être, d’après les expériences des citoyens Vauquelin et Buniva , une substance particulière due à la dégénérescence de la ma- tière albumineuse des eaux de l’ammios. Eaux de l’amnios de vache. Alles sont rouge-fauves , elles ont une saveur acide; leur pesanteur spécifique est de 1,020. Elles filent comme une dissolution de gomme; elles rou= gissent fortement les teintures bleues végétales ; précipitent abondamment le muriate de ba- ryle ; evaporées , elles produisent une écume blanche dans laquelle il se forme des cristaux brillans , légèrement acides , et se réduisent en une masse visqueuse d’un jaune-fauve, qui, traitée par l'alcool , fournit les mêmes cristaux aiguillés et acides. La malièreextractive colorée reste sous la forme d’une poix gluante; ce résidu , brülé et lessivé , a fourni par l’évaporation du sulfate de soude très-pur. La matière animale qui accompagne ces sels parcît distincte de celle connue jusqu’à pré- sent ; elle diffère de l’albumineuse par sa facile dissolubilité dans l’eau, de la gélatine , parce qu’elle ne se combine point au tannin , du mucilage végétal , parce qu’elle fournit de l’ammo- niaque par l’action du feu , de l'acide prussique , etc. ; elle n’a d’analogie qu’avec l’urine éva- porée. Les cendres blanches de cette matière sont composées de phosphate de magnésie mêlé d’une petite quantité de phosphate de chaux. L’acide cristallisé en aiguille, et retiré des eaux de l'amnios par la seule évaporation ou par l'alcool, a présenté les propriétés suivantes : il est peu soluble dans l’eau froide, mas beaucoup dans l'eau bouillante ; ses combinaisons avec les alkalis donnent des sels solubles; il ne décompose les carbonates alkalins qu'à chaud ; il se décompose au feu et laisse un charbon volumineux. Cet acide diffère de tous les acides animaux connus jusqu'à présent, il n’a de légères ressemblances qu'avec les acides sachlactique et urique: il se distingue du prenuer parce qu'il fournit de l'ammoniaque et de l’acide prussique , et de l'acide urique , par sa disso- lubilité dans l'eau chaude et l'alcool, Les citoyens Vauquelin et Buniva proposent donc de le nommer acide amniotique. JI résulte de l’analyse précédente que les eaux de l’amnios de vache sont irès-diflérentes ( 103 ) de celles de la femme, et qu’elles renferment une matière animale particulière, un acide, du sulfate de soude, sel rare dans les matières animales, un peu de phosphate de chaux et du phosphate de magnésie. Ces recherches, que les auteurs se proposent d’étendre, assisnent aux eaux de l’amni cl ? o (oi.] des caractères certains , au moyen desquels les accoucheurs pourront facilement les distinguer des autres liqueurs ; elles doivent fixer les opinions très-différentes des physiologistes sur la nature de ces eaux ; elles font voir aussi que la nature à enduit le fœtus d’une substance albumineuse et graisseuse en même-tems , par conséquent , indissoluble dans l'eau , qui empêche l’action de ces eaux sur sa peau tendre , garni les plis des aies, des aisselles, des oreilles , etc. , d’une malière qui s'oppose à Ja réunion des surfaces dans ces parties, et l’enduit d’une matière onctueuse qui facilile ses mouvemens et sa sorlie hors du corps de sa mère. Des physiologistes croyent que les eaux de l’amnios servent à la nutrition du fœtus , etils assurent en avoir trouvé dans le canal alimentaire; ils regardent Je méconinm comme une aliération de ces eaux , produite par la digestion. Les ciloyens Vauquelin et Buniva s'occupent de l’examen chimique du méconium: ils feront connoître les résultats de leurs expériences ; mais ils peuvent annoncer déjà que le méconium contient de la bile, tandis qu'il n’en existe pas dans les eaux de l'amnios. On ne peut donc attribuer à l’altération de ces eaux seules le méconium que le citoyen Dubois a trouvé dans l’estomac d’un fœtus dont le pilore étoit fermé et le canal intestinal vuide et rétréci. A. B. MÉDECINE. Recherches anatorniques sur les vices de conformation du crâne des aliénés , par le citoyen PINEL. L'aliénetion de l’entendement dépend-elle d’une lésion , d’un changement quelconque dans les parties de la tête, ainsi que les recherches anatomiques de Morg gagni, de Meckel, de Bonnet et de plusieurs autres auteurs célèbres ,.et par conséquent l'opinion la plus gé- nérale , portent à le croire ? ou bien cet état maladif n'est-il qu'une affection purement nerveuse , ainsi que paroissent l’établir les guérisons nombreuses opérées en Anpgleterre et en France, le succès constaté du traitement moral dans un grand nombre de cas, le résultat de plusieurs ouvertures de cadavres , dans lesquels on n’a reconnu aucune lésion organique ? Voilà l’état d’incerüitude où se trouve la question que le citoyen Pinel se propose d'énines dans son mémoire. L'auteur a recueilli une suite nombreuse de faits dans les Hospices d’insensés qui sonf confiés à ses soins. Réservant de faire connoître dans un autre tems les observations sur le cerveau , lés méninges et les autres parties du corps dans les personnes -morles insensées , il n’examine ici que les vices de conformation du crâne. D’après un résultat de simple calcul sur les périodes de la vie qui ouvrent le plus de chances à l’aliénation, il fait voir combien doivent être rares les vices de conformation du crâne. En effet, sur 71 aliénés recus à Bicêtre en l’an 2 de la République , 3 seulement étoient compris entre la 15e. et la 20e. année; mais pas un seul avant ce premier terme, c’est-à-dire , avant l’âge de la puberté. On remarque aussi que, durant la même année, le 72aximurn du nombre des insensés arrivés à l’hospice comptoit un âge intermédiaire ou compris entre les deux limites 20 et Inxstir. NAT. (104) 30 ou 30 et 40, c'est-à-dire, que les deux dixaines qui suivent la 20e. et la 3oe. année, sont les plus exposées à l’égarement de la raison , de même qu'elles sont en général les plus agilées par des passions orageuses ; ce que confirme d’ailleurs la table suivante: x Tableau du nombre et des âges des aliénés entrés à l’hospice de Bicétre dans l’espace de dix années. : À GE S. ANNÉES. 15à|20à 30 à à 4o| 5où 60] TOTAL. 1 — — FEETA | THON dune DS tome) on IG T1O. 1709. . | 4 | 39 | 49 | 26 | 14 | 3 134. 1766. [0 af 31 | 40 | 32 151 |15 123. 1707 T2 SON AT 202) T7 142. 1708. © 9 | 43 | 53 | 21 | 18 | 7 I9I 1789. . . 6 | 38 | 39 | 33 | 14 | 2 192 17007 dei 6) 28/34 |19| 917 103. Trot 9 | 26 | 32 | 16 | 7 | 3 93 | ll 1702. .. 6 | 26 | 33 | 18 | 12 | 3 98. an Ier. 9 mois.| 1 [13 | ..| 7 | 4121 4o | TM SN 23 ro Ti ol G PE PEROM ANNEE 65 397 Fe) SGil 130 à Dans le récensement des aliénés que Je mes Pinel fit en l'an 3 dans ce même hospice, il reconnut que les causes déterminantes de l’aliénation sont le plus souvent des affections - morales très-vives , comme une ambition exaltée et trompée dans son attente; le fanatisme religieux ; des chagrins profonds ; un amour malheureux. Sur 104 aliénés, 34 avoient été réduits à cet élat par des chagrins domestiques ; 24 par des obstacles mis à un mariage fortement desiré ; 30 par des événemens de la révolution ; 25 par un zèle fanatique ou des terreurs de l’autre vie. ” D’après ces observations, on peut Juger combien doivent êlre rares les lésions ou diffor- mités du crâne dans les aliénés , puisqu'à l’époque où ils le deviennent, l’ossification est complète. Cependant, le citoyen Pinel a fait beaucoup de recherches pour reconnoître d’üne manière positive si cette maladie ne laissoit point quelque trace, quelqu’indice sur les os de la tête, IL a fait voir que les deux variélés principales qu'offre le crâne, par sa forme oblongue et par sa forme plus ou moins sphérique , se remarquent indistinctement sur des’ têtes de personnes aliénées ou de celles qui ont toujours joui de leur raison, et qu’on ne peut en rien conclure pour les facultés morales; il en est de même d’un front plus où moins relevé ou aplati; mais il a observé, décrit et fait dessiner trois vices de conforfation sur la tête d’une fille morte à 19 ans, dans un idiotisme de naissance: aplatissement latéral irès-marqué , défaut de-symétrie dans la partie droite du crâne , comparée à la gauche, et épaisseur double des: parois de cette cavité > d'où il résulte que la démence et l’idiotisme . espèces d’aliénation qui sont presque les seules -qui se manifestent dans le jeune âge, sont aussi les seules qui laissent des-signes de lésion organique ou de difformité dans la tête. La manie, qui est toujours l'espèce d’aliénation la plus fréquente dans les hospices , n’est, selon uen , qu'une affection nerveuse qu’on peut, Je plus ordinairement, guérir ‘par un traitement moral et: un) répime: bien: dirigés, C. D. BULLETIN DES SCIENCES, BASE ACSIOC TE TÉ.P HIE OMA TI O UE PARIS. Floréal, an 8 de la République. EE ES PR ONTERPE IN ANT D PÉE MENT: Observations sur le Mus typhlus, par Le citoyen OLIVIER, L; E citoyen Olivier a présenté dernièrement à l’Institut le petit quadrupède nommé pat les Grecs Spalax où Aspalax, qu'on avoit jusqu’à présent confondu avec le Talpa des Latins, la taupe des Français, malgré la différence que présentent toutes les parties de leur Corps, malgré que l’un soit réellement aveugle et que l'autre jouisse complètement de la faculté de voir, Cette erreur nous avoit été transmise par les Latins, qui avoient traduit le mot asranaË par celui de Talpa , et qui avoient désigné sous ce nom le petit quadrupède qui habitoit parmi eux , et dont la manière de vivre étoit assez conforme à celle de l’Aspalax. C’est dans l’Asie mineure, dans la Syrie, dans la Mésopotamie et en Perse , que le ci- toyen Olivier a trouvé l’Aspalax , dont Aristote a donné une description assez exacte. Pallas l’a trouvé pareillement dans la Russie méridionale , entre le Tanaïs et le Volga, et nous l’a fait connoître sous le nom de Aus fyphlus. Guldenstat et Lepechin en ont aussi donné la figure et la description dans les nouveaux actes de l’académie de Pétersbourg ; mais ne pou- vant soupconner qu'un quadrupède commun au nord de la Caspienne , habitât pareillement les contrées anciennement occupées par les Grecs, et trompés sans doute par l'opinion gé- néralement adoptée de l'identité de la taupe des modernes avec celle des anciens , ces au- teurs russes n’ont point rapporté à l'Aspalax d’Aristote l’animal qu'ils avoient trouvé , et n’ont point, par conséquent , détruit l’erreur qui subsiste depuis si long-tems , et qui fait l’objet du mémoire du citoyen Olivier. Aristote avoit très-bien observé qu'on ne voit extérieurement aucune trace des yeux : si on enlève la peau de la tête, on appercoit une expansion tendineuse qui s’étend sur les orbites On trouve immédiatement au-dessous , un corps glanduleux , oblong, un peu aplati, assez emrmee No. 38. Ixsrir. Nar. grand , vers le milieu duquel est un point noir qui représente le globe de l'œil, et qui paroît - parfaitement bien organisé , quoiqu'il n’ait pas un millimètre d'épaisseur. On appercçoit , en coupant la sclérotique , ainsi que l’a remarqué Anistote, les diverses substances dont l'œil est composé , telles que la choroïde , la rétine, le cristallin : on distingue assez bien la glande lacrymale. Rien, en un mot, ne paroît manquer à l’organe de l'œil, si ce n’est d’avoir un plus grand développement , et d'être à portée de recevoir immédiatement l'impression de la lumière. S1 cet animal est privé de la faculté de voir, il paroît en revanche doué plus que tout autre de la faculté d'entendre. L’oreille n’a qu'une très-pelite expansion au dehors, eu forme No. IT. 4, Année. Tome. IL. O ( 106 ) de tube ; mais le conduit auditif est large , et l’on remarque , par la grandeur des organes intérieurs , que la nature-a été aussi prodigue en accordant le sens de l’ouïe à cet animal , qu'elle a été avare à l'égard de celui de la vue. Les mouvemens de l’Aspalax sont brusques , sa démarche est irrégulière, presque toujours précipitée : il marche à reculon avec la plus grande facilité , et presqu’aussi vite qu’en avant , lorsqu'il veut fuir ou éviter les objets qui se présentent devant lui. Il mord fortement qui- conque veuf l’inquiéter ou menacer sa vie (1). Il porte toujours la tête élevée , S'arrêtant au moindre bruit, et paroïssant vouloir écouter à chaque instant ce qui se passe autour de lui. L'Aspalax vit sous terre , en société comme la taupe. Ses galeries sont en général peu profondes ; mais il se ménage, un peu plus bas, des espaces où il puisse rester commo- dément et être à l’abri des eaux pluviales. Il choisit les terreins les plus fertiles, les plaines les plus umies, celles où la végétation est: la plus abondante. É 11 ne se nourrit que de racines , aussi est-il regardé comme un des plus grands fléaux de Vagriculture, en ce qu'il fait périr presque toutes les plantes qui se trouvent à portée de “ son habitation. Son corps parvient à près de deux décimètres de longueur : son pelage est doux , très-fin, d’un gris fauve , avec la base de tous les poils, la partie, antérieure de la tête et le dessous du corps , noirâtres. Quelques individus ont des taches irrégulières, plus ou moins grandes, d’un très-beau blanc. Le museau est large , dur , très-fort. Les dents incisives sont grandes et tranchantes : les inférieures sont deux fois plus longues que les supérieures. Le:col est large, court et très-musculeux , ce qui donne à la tête une force considérable , relativement à la taille de l'animal. Les pieds sont couris et terminés par cinq doigts armés d’un ongle arrondi, assez tranchant , un peu plus long aux pieds de derrière qu’à ceux de devant. Cet animal n'a point de queue apparente, ce qui le distingue de presque tous les rats connus. Sur le Siren lacertina , par le citoyen CUYIER. Soc. Purrom. Cet animal ressemble aux larves de salamandre , par ses branchies visibles au dehors et par toute sa forme , mais il n’a que deux pattes. Linné en avoit fait un ordre à part ( Amphibia meantes ). D’autres naturalistes le regardèrent comme une simple larve , et le rayèrent en- tièrement du système des animaux. Camper le déclara un poisson, et celte opinion fut adoptée par Gmelin, qui l’a placé auprès des anguilles , sous le nom de Muræna siren. Cependant c’est un véritable reptle ; ses pattes sont de vraies pattes composées d'humérus, de radius, de cubitus, et de tous les autres os et muscles qui appartiennent à des pattes , et n'ont aucun rapport avec des nageoires: la langue est osseuse , et porle, comme celle des poissons, de chaque côté , quatre osselets demi-circulaires , pour soutenir les branchies ; mais au milieu de cette langue de poisson, est un vrai larÿnx de reptile, qui conduit dans des poumons très-longs et semblables à ceux des salamandres. Le reste des intestins ressemble aussi beaucoup à ceux de ces reptiles. Le citoyen Beauvois , qui a observé ces animaux à la Caroline, croit qu’ils ne changent point de forme. Si cela est, on peut dire que ce sont presque les seuls qui soient amphibies , dans l’acception rigoureuse de ce mot, puisqu'ils (7) Pallas dit le contraire. L’observation du citoyen Olivier paroît plus conforme à l’organisation des mâchoires de cet animal, (More des rédacteurs ). (107) ent en même-tems les organes propres à respirer l'eau et ceux propres à respirer l'air. Dans tous les cas , il faut absolument les rayer de la liste des poissons , et sur-tout du genre Muræna , avec lequel ils n’ont aucun rapport. C. V: Notes minéralogiques extraites du journal espagnol intitulé Annales de Historia natural. 1°. Le baron de Forch a trouvé à San-Lorenzo, près de la Chapelle Saint-Jean, dans le Gneiss ,une blende carbonique (kohl-blende ) en masse , ayant un éclat métallique à l’extérieur , et une pesanteur spécifique de 1,500. 2°. M. Putsch, joaillier, de la cour de Madrid, rapporta, il y a quelques années, des montagnes de Saint-Ildefonse , un fossile en masse , d’un éclat presque métallique , d’une fracture conchoïde dans la largeur , dont les fragmens sont en table ou en cube , et dont la pesanteur spécifique est de 1,740. Il faut pour la brûler une chaleur violente et soutenue. Elle laisse à peine 2 ou 3 pour cent de résidu, tandis que l’anthracite de Dolomieu en laisse un de 40 centièmes. Ainsi le fossile de Saint-Ildefonse approche encore plus de l’état de charbon pur. On n’a pas pu retrouver le gite de cette pierre. 3°. Le carbone a été reconnu dans la pyrite martiale qu’on nomme miroir des Incas , par M. Proust, qui se propose d’en publier l’analyse. 4°. Les observations faites par M. de Humboldt, au Pic de Ténériffe, lui paroissent prouver que la pierre-ponce ne doit pas, comme on l’a prétendu, son origine au feld-spaht , mais à une décomposition de l’obsidienne , par le moyen du feu. . 5°. Le même physicien ayant analysé de l’air recueilli au sommet de ce Pic, a trouvé qu’elle ne contenoit que 18 centièmes d’oxigène , tandis que l’air atmosphérique de la plaine lui en a donné 27 centièmes. À Ch. C. Note sur la découverte de l’urane en France , par le citoyen CHAMPEAUX. Le citoyen Champeaux, ingénieur des mines, présumant , d’après les rapports qui lui avoient élé faits par quelques naluralistes, que l’urane se .trouvoit dans le département de Saône-et-Loire , a entrepris de rechercher cette substance minérale. IL se rendit au lieu qui lui fût à-peu-près désigné, c’éloit un champ alors emblavé : il n’apperçut aucun indice à la surface du terrein ; mais ayant creusé dans plusieurs endroits , il découvrit, à quatre décimètres de profondeur , des lames extrêmement petites d’un beau jaune verdêtre , qu’il reconnut être la substance qu'il cherchoit. Sûr d’un succès prochain , il l’approfondit davantage et parvint à sept décimètres ; il la trouva fort abondamment. On n’a pu se permettre un travail suf- fisant pour déterminer d’une manière irès-précise le gissement de lurane , la fouille n’a eu Tieu que sur une largeur d’un peu plus de deux mètres, et à la profondeur de huit déei- mètres. Cette substance étoit dans une roche desagregée à base de feld-spath rougeâtre , avec du quartz gris et quelques lames de mica noir ei blanc. Elle n’étoit pas répandue unifor- mément dans ce terrein , mais elle paroissoit former une espèce de petite veine ayant peu de largeur , une direction déterminée et qui s’approfondissoit beaucoup. Sa couleur , qui étoit d'un beau jaune verdâtre , avoit sans doute été altérée par les agens méloriques. Quelques lames étoient d’un irès-beau vert. Elle est cristallisée en lames carrées disposées les unes à côté des autres , ou en recouvrement les unes sur les autres, ce qui donne à leur ensemble une forme cellulaire , et à chaque assemblage de lames de la ressemblance avec la variélé dela prenhite dite flabelliforme : certains morceaux adhèrent à Ja roche. Le citoyen Champeaux n'a reconnu à la surface dn champ aucun atôme d’urane ; il présume que cette substance O 2 ANNALES DE L'HIsT. NAT. SOC. PHILOM. ( 108 ) existe en filon dans une roche à base de feld-spath. Cette roche , dont les parties dominantes sont le feld-spath rougeâtre et le quartz gris , prend quelquefois la contexture de celle appelée granit graphique, et mérite à tous égards d’être ainsi dénommée. L’urane du département de Saône-et-Loire est entièrement semblable à une substance que M. Dantz, prussien et marchand d'histoire naturelle, apporta en France il y a 14 ans, et qu’il vendit comme oxide de Bismuth, ainsi qu’elle est décrite par de Born, dans le catalogue de Mlle. Eléonore de Raab. Il résulte du travail fait sur l’urane de France, que c’est un oxide métallique , une combinaison d’urane et d’oxigène. Les résultats auxquels on est parvenu jusqu'ici sont assez semblables à ceux de Klaproth sur l’urane sulfuré (pechblende } ; lorsque ce travail sera terminé , on en présentera l'extrait dans ce bulletin. ANATOMIE. Sur-le tympan. Lettre de M. M. Home a découvert que le tympan de l'oreille est autant musculeux que membraneux ; Blagden au cit.. c ; où AL Se DUR Bertholet. il a vu les fibres musculaires d’une manière distincte dans loreille de l'éléphant. Sur la disposition des raisseaux sanguins dans le Lemur tardigradus. M. Carlisle, chirurgien , a observé que les artères qui vont aux membres, dans les ani- maux tardigrades, se divisent en rameaux qui sont toujours d’un égal diamètre. Il a remarqué cette disposition sur le Zernur tardigradus (x). Il pense que cette structure a pour effet de rendre l’action musculaire moins vive et moins prompte, mais de lui imprimer plus de persévérance. PHYSIQUE. Sur la chaleur des rayons solaires. l Lettre de M, M. Herschel a fait dernièrement quelques expériences sur la chaleur comparée des divers En au cit, rayons colorés du spectre solaire. Il a vu que les rayons les plus réfrangibles sont ceux qui : font monter le moins le thermomètre; ainsi le violet, le bleu, le jaune, font monter le mercure moins haut que le rouge ; mais le thermomètre, placé hors du rayon rouge , dans le lieu où tomberoient des rayons moins réfrangibles que le rouge, monte plus haut que lors- qu’il eloit placé dans cette couleur. De-là il conclut qu'il s'émane du soleil des rayons qui ue produisent point la sensalion de la lumière , qui sont moins réfrangibles que les rayons lumineux , mais qui produisent la sensation de la chaleur. (1) On sait que parmi les Loris il y a deux espèces souvent confondues, quoique très-diférentes ; Vune, Ze Paresseux du Bengale, de Vosmaer, ou Lori du Bengale(Burr. sup. 7. pl. 36.), est rare et paroit ètre le vrai Leur tardigradus de Linné. C’est en effet un animal fort lent. Mais l'espèce figurée sous le nom de Lori dans Buffon, qui est cité très-mal à propos dans Gmelin, au Lemur tardigradus de Linné, est un animal très-agile, nommé par le citoyen Geoffroy Lemur gracilis : c’est l’espèce la plans commuge dans les collections. Si e’est sur celle-là que M. Carlisle a fait son observation, la con- elusion qu’il en tire ne peut être exacte. oyez Mém. sur les rapports naturels du genre MAKI ; par le sitoyen GEOFF. Mag. Encyclop. tom. 1. (Note des rédacteurs ). ( 109 ) Extrait du mémoire du citoyen LAPLACE , sur l’orbite du dernier satellite de Saturne. Les six premiers satellites de Saturne se meuvent à-peu-près dans le plan des anneaux; Tnsrir. Nar. Dominique Cassini pensoit qu'il en étoit de même du dernier, mais Jacques Cassini son fils, reconnut que cette circonstance n’avoit pas lieu ; il trouva que l'inclinaison de l'orbite de ce satellite éloit de 22° %, tandis que celle du plan des anneaux étoit de 300. Les observations de Bernard , faites en 1787, ont prouvé aussi que le nœud de cet orbite avoit un mouvement rélrograde. Le dernier satellite de Jupiter ne se meut pas non plus dans le même plan que les autres. Le citoyen Laplace a prouvé , dans le cinquième livre de sa mécanique céleste, que les anneaux de Saturne sont maintenus , par l'attraction de cette planète, dans le plan de son équateur , et la même force retient aussi dans le même plan les six premiers satellites ; mais la distance du dernier à la planète principale est assez considérable pour que l'action du soleil, A tendante à changer la situation de ce satellite , soit comparable à celle de Saturne pour la maintenir. Le citoyen Laplace s’est proposé , en conséquence , la détermination analytique des mou- vemens que prend l'orbite du dernier satellite de Saturne , par l’effet des diverses attractions auxquelles il est soumis. Les formules directes de la solution générale du problème des trois corps se simplifient beaucoup , en rapportant l'orbite à un plan déterminé , passant par la ligne des nœuds de l’équateur et de Vorbite dela planète, entre ces deux derniers plans. Elles se ramènent , par ce moyen , à la rectification des sections coniques , et donnent , par des séries convergentes, l’inclinaison de lorbite et le mouvement des nœuds, mouvement qui est presqu’uniforme sur le plan déterminé ci-dessus : l’inclinaison est à-peu-près constante. Cependant , la position du plan auquel le citoyen Laplace a rapporté l'orbite du satellite de Saturne , dépend de l’aplatissement de Saturne, des masses des anneaux et de celle des satellites inférieurs ; et par conséquent , des déterminations précises et faites à des intervales très-éloignés , tant de la position du nœud que de l’inclinaison de l'orbite , peuvent donner les moyens de remonter à cet élément , et doivent être, pour cette raison , recommandées aux astronomes. En considérant que l'orbite du sixième satellite coïncide sensiblement avec le plan des anneaux , le citoyen Laplace fait voir que la masse du septième satellite n’est pas la deux centième partie de la planète principale. Enfin , il applique son analyse aux satellites d'Uranus, et montre que Paction de cette planète suffit seule pour maintenir les cinq premiers dans le plan de l’équateur , mais qu’elle est probablement trop foible, par rapport au sixième , pour l’assujeltir à se mouvoir dans ce plan ; il pourroit y être maintenu par l’action du cinquième satellite , réunie à celle de la planète, si la masse de ce satellite surpassoit la vingt millième partie de celle de la planèle, ce qui est conforme aux observations d'Hershel. Suite de la lettre de M. HumBozpT au citoyen LALANDE. A Caraccas, le 23 frimaire an 8. Je crois avoir eu une très-bonne observation de l’éclipse de soleil du 6 brumaire an 8, à Ensrtr. Na. { z1o ) Cumana. J'ai vérifié le tems pendant huit jours ; opération souvent pénible dans ces contrées, à cause des orages qui arrivent après la culmination du soleil, et qui font manquer les hauteurs correspondantes. J'ai eu des hauteurs correspondantes du soleil , bonnes à 1/7, le jour même de l'éclipse. La fin a été, en tems moyen de Cumana , à 2h. 147227. J'ai observé la distance des cornes ,+par le passage aux fils dans le quart de cercle , d’après la méthode de La Caille. Je pourrai vous en envoyer les observations depuis la Havane. Le 16 brumaire , j'ai eu-une bonne immersion du second satellite de Jupiter , à Cumana , en tems vrai, à 11 h. 417 187, 2: j'observois avec une lunette de Dollond , grossissant 108 fois. J'espère que cette immersion aura été observée à Paris. Les orages qui ont suivi le tremblement de terre que nous avons essuyé à Cumana, nv'ont fait perdre les immersions des 11 et 16 brumaire. Je crois avoir fixé avec assez d’exactitude les longitudes suivantes, déterminées par mon chronomètre de Louis Berthoud, et par le calcul des angles horaires. J’ai aussi dans mes.manuscrits beaucoup de distances de la lune au soleil et aux étoiles , mais comment calculer , quand on à tant d’instrumens à suivre ? Cumana , château Saint-Antoine , long. depuis le mérid. de Paris , ( en supposant Madrid à 247 87) en tems 4h. 267 477, latitude 10° 277 377. Puerto-Espana , dans l'isle de la Trinité , long. 4 h. 157 187. Tabago, cap à l'E. , long. 4h. 117 ro”. Macannao , partie occidentale de l’isle de la Marguerite , long. 4h. 267 537. Punta-Araya , dans la prov. de Nouvelle-Andalousie, long. 4 h. 267 227. Coche , isle, cap à l’E., long. 4h. 24° 487. Moins exactement : Bocca-de-Drago , long. 4h. 17° 327. Cabo de Tres-Puntas , long. 4h. 197 38/7. Carracas ,à la Trinité, lat. 100 317 47 ( exactement). Je me flatte que ces positions intéresseront le bureau des longitudes , parce que les cartes, sont très-défectueuses dans cette partie des Indes occidentales. Les observations de Borda et de Chabert ,à Ténénife et à la pointe des sables de Tabago , me font croire que mon chro- nomètre est excellent. J’ai retronvé,.à 2 et à 577 près, les positions déterminées par ces navigateurs. À Pendant le tremblement de terre que nous avons ‘essuyé le 4 novembre 1790, à Cumana, linclinaison magnétique a changé , mais la déclinaison n’a pas varié sensiblement. Avant le tremblement, l'inclinaison était 44° 20 , nouvelle division ; après les secousses , elle s’est réduite à 430 35. Le nombre des oscillations s’est trouvé ,.en 10 min. de tems, tel qu'il étoit , 229. Ces expériences et-d’autres encore paroissent prouver que c’est cette petite partie du globe, et non l'aiguille , qui a changé; car dans les endroits éloignés , où le tremblement de terre ne se ressent jamais , ( dans la chaîne primitive de granite feuilleté }l’inclinaison. est restée aussi forte qu’elle étoit. Dans quatre semaines d'ici, je serai aux cafaractes du Rio-Négro , dans une nature aussi grande que sauvage , parmi des {ndiens qui se nourrissent d’une terre argilleuse , mêlée avec la graisse des crocodiles. J'y mène trois mules chargées d’instrumens. La majesté des nuits des tropiques m’a engagé À commencer un travail sur la lumière (1) des étoiles du Sud. Je vois que plusieurs ( dans la Grue, l'Autel , le Toucan, les pieds du Centaure ) ont changé depuis La Caille. Je me sers, comme pour les satellites , ‘de la méthode des diaphragmes indiquée par Herschel. J’ai trouvé qui siProcyon est à Sirius comme 86 : 100, les intensités de lumière sont pour : ; Canopus ... 98. & De l’Indien. 5o. % du Paon... 78. 8 .......... 58. % du Centaure. 96 @........... 47. & De la Grue. 81. & Du Toucan. 70. AChemer. 404) @ Phœnx: CS Cle CreUTe: J'ai lu dans les transactions de la société du Bengale , que le baromètre y monte et descend régulièrement en 24 h. Ici, dans l'Amérique méridionale , cette marche est des plus éton- nantes. J'ai qhelques observations là-dessus. F1 y a quatre marées atmosphoriques en 24 h. qui ne dépendent que de l’attraction de soleil. Le mercure descend depuis 9 h. du matin jusqu’à 4 h. du soir ; il monte depuis 4h. jusqu'à 11h. ; il descend depuis 11h. jusqu’à 16 h. 30’; il remonte depuis 16 h. 307 jnsqu’à 21 h. Les vents , l’orage , le tremblement de terre n’ont aucune influence sur cette marche. CHIMIE. Sur un nouveau mercure fulminant. M. Howard a découvert une nouvelle préparation de mercure fulminant ; il l'obtient en Lettre de M. 2 Blagden au cit. dissolvant ce métal avec de l'acide nirique , et y ajoutant de l’alcool. Quoïque sa propriété Bertholet. fulminante ne paroisse pas très-violente , cependant celte poudre fait crever les canons de fusil dans lesquels on l’enflamme. Elle peut être enflammé par une étincelle , comme la poudre à canon ordinaire , par percussion et par chaleur , comme les autres préparations fulminantes de mercure. MÉDECINE. Sur l’usage médicinal de l’oxide gazeux d'azote. Le docteur Beddoës est occupé à déterminer les vertus de l’oxide gazeux d’azote, retiré du Lettre de M. : : £ : : E :1 WVatt au citoyen ? 1e. M. Davys a découvert qu’on pouvoit le respirer librement, après qu’il Wa J nitrate d’'ammoniaque = DES Le Guone SpÈrer après qu'il Ba bolet. a déposé quelques portions d'acide nitrique dont il est quelquefois souillé. La dose commune est de six pintes de France, qui peuvent être respirées sans mélange pendant deux minutes. C’est un moyen très-stimulant qui excite dans quelques malades un délire temporaire , mais agréable , avec une grande propension au mouvement musculaire. Quelques paralytiques ont été guéris par lui, et d’autres ont été soulagés lorsqu'ils étoient dans des cas désespérés et incurables par tout autre moyen. Quelques phthisiques ont éprouvé beaucoup de bien d’être logés dans des étables à vaches. OUVRAGES NOU VE AU x. Zoographie des diverses régions tant de lancien que du nouveau continent, elc. ; par L.F. Jaurrrer; 1e. et 2e. livraisons; 64 pages in-40. et 6 cartes in-4°. double. Prix, 15 fr. en noir, et 20/fr. coloriées. Paris , au bureau, rue de Vaugirard , derrière l'Odéon , n°. 12017. Les cinq premières cartes représentent les quatre parties du monde, où on a écrit ; au lieu des noms (112) des villes , ceux des espèces de quadrupèdes èt d’oiseaux qui les habitent, en plaçant celui de chaque espèce à-peu-près à l’endroit où elle est la plus commune. La sixième est une carte particulière de la Barbarie. Les espèces n’y sont plus nommées, mais représentées en figures copiées d’après les meil- leurs auteurs, et désignées par des numéros, dont le texte donne l’explication. C’est à cette carte seus lement que se rapporte le lexte de ces deux livraisons. Il contient une histoire abrégée de 55 tant quadrupèdes qu’oiseaux qui y sont gravés. Le tout est précédé d’une notice sur Le climat de la Bar- barie. ‘ C. V. Leçons d'anatomie , de G. CuVIER , 7embre de l’Institut national , professeur au collége de France , et à l’école centrale du Panthéon , etc.; recueillies et publiées sous ses yeux, par C. Dumériz , chef des travaux anatomiques de l’école de médecine de Paris. Paris, Baudouin, an 8, vol. 1 de 518 pages; et vol. 2 de 692 pages ; avec des tableaux. Le citoyen Duméril a rédigé cet ouvrage d’après les lecons orales du citoyen Cuvier, et ce dernier a revu et corrigé par-tout sa rédaction. Cet ouvrage ne ressemble à aucun de ceux qui ‘ont été publiés jusqu'ici sur l’ensemble de l’anatomie comparée; on n’y décrit point les animaux espèce à espèce, mais les organes affectés à chaque fonction animale sont considérés successivement dans toutes les classes où ils existent; on en suit les dégra- dations , et on termine l’article de chacun d’eux, par lPénumération des animaux qui en sont privés. Les deux volumes que nous annoncons, el qui ne contiennent que la moitié de l’ouvrage, ont pour objet les organes des mouvemens et ceux des sensations. Ils sont précédés d’une introduction, où l’auteur considère en général les lois de l’économie ani- male , où il explique les divers organes dont le corps animal est composé, les fonctions et la struc- ture de ces organes , les règles selon lesquelles ils sont grouppés, et qu’il termine par une classification des animaux, d’après des caractères anatomiques : classification exposée plus amplement dans les ta- bleaux qui terminent le premier volume. On traite ensuite en général de la fibre musculaire, de la texture des os, de leur accroissement, de la disposition des muscles , et des variations que chacun de ces objets subit dans les diverses classes. Puis vient, en trois lecons, une description des os et des muscles des quatre classes d’animaux ver- tèbrés ou: à sang rouge. Chaque fois que l’auteur décrit un os, ou un muscle , il le suit dans toutes les classes, et en montre toutes les variations. Une lecon est ensuite destinée aux organes du mouvement, tant muscles que parties dures, dans les animaux à sang blanc ; et une, à expliquer le mécanisme des mouvemens totaux, par lesquels les animaux changent de lieu. à Le second volume commence par l’ostéologie de la tête, considérée comme réceptacle du cerveau et des principaux organes des sens; l’auteur la décrit dans tous les animaux à sang rouge. Vient ensuite une description du cerveau et de la moële épinière, dans ces mêmes animaux , et celle de la distribution de leurs principaux nerf ; elle a lieu dans le même ordre que celle des muscles, c’est-à-dire, que chaque nerf est suivi dans tous les animaux. Le système nerveux des animaux à sang blanc fait l’objet d’une leçon : l’auteur le décrit dans une multitude d’espèces parmi lesquelles il y en a plusieurs qu’on avoit jusqu'ici cru privées de ce système. Ce volume est terminé par la description des organes des cinq sens extérieurs , et toujours selon la mème marche; c’est-à-dire, que chaque partie d’un de ces organes , chaque membrane de l’œil , par exemple , est suivie dans toutes les classes d’animaux. On sent aisément quelle quantité de faits a été nécessaire pour un pareil ouvrage; on le concevra encore mieux , lorsqu’on saura que les auteurs ont adopté un style très-serré, et qu'ils ont évité toute espèce de longueur. Aussi peut-on assurer que plus de la moitié des. faits qu’ils annoncent, leur sont enbèrement propres, et n'étaient point connus avant eux. Nous regrettons que les bornes de notre journal ne nous permettent point d'entrer dans quelques détails sur ce sujet, et d’indiquer les principales de ges découvertes, ë BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Prairial, an 8 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Sur un nouveau genre de quadrupède édenté , nommé Ornithorhynchus + paradoxus ; par M. Bruuensaca. (PI. VIL. fig. 1.) Czr animal a été donné à l’auteur par M. Banks. On le trouve abondamment dans un lac de la Nouvelle Hollande, près de Botany-Bay. La forme de son corps, si on en excepte la tête, est à peu près celle d’une petite loutre. Il n’a point du tout de dents , et son museau est large , plat, recouvert d’une peau nue , en un mot, presque semblable au bec d’un canard. > Plat, P ) , Les bords de la mâchoire inférieure: sont garnis, comme dans cet oiseau , de petites lames approchantes de la forme des dents de scie. Mais malgré cette ressemblance extérieure , le squélette de ce museau est pareil à celui des museaux des quadrupèdes, avec celte anomalie. remarquable cependant , que les deux os intermaxillaires laissent entre eux un intervalle qui n'est rempli que par des cartilages. Des nerfs très-nombreux , venant de la cinquième paire , se distribuent à ce museau et lui donne toute la sensibilité nécessaire pour que l'animal puisse chercher au fond des eaux, où il habite , les substances convenables à sa nourriture. Cet animal s'approche un peu, par les formes de son corps, la briéveté de ses pieds, et les membranes qui unissent ses doigts, du Porcupine-ant-eater (Myrmecophaga aculeata) de Shaw. Natur. Miscell. n°. 36. Echidna Guv. tabl. Zool. Mais il s’en écarte beaucoup par la forme de son museau et par la nature de ses tégumens. Il est bon d'observer que la famille des édentés , qui étoit peu nombreuse en espèces dans les parties anciennement connues du monde, se trouve avoir plusieurs représentans dans ce vaste continent de la Nouveile Hollande ; c’est ainsi que celle des animaux à bourse, ou didelphes , n’avoit, pour ainsi dire , dans l'Amérique et les Indes, que quelques échantillons , en comparaison des formes variées qu’elle présente dans ce pays nouveau. C V. Observations sur la Gioenia, par le citoyen DRAPARNAUD. No. 30. Soc. R, DE GOTTINGER. Ta Givenia est un genre de testacé trivalve dont la description et les habitudes ont été Soc, Purron. publiées avec détails par M. Gioëni, naturaliste sicilien. Brugnière a adopté ce genre, et lui a conservé le mème nom ; Retsius lui a donné celui de Tricla, Le citoyen Draparnaud, qui vient de s'eccuper de l’anatomie de plusieurs espèces de Bulla , a trouvé une telle ressemblance entre l'estomac de l'Oublie (1) ( Bulla lignaria ), et les D PORTO A a PS CE rt RAS tes. (1) Cet estomac a été décrit et figuré dans les actes de la société Linnéenne de Londres, 17949 Tome. IT. 4e. Année. No, LIL Avec une planche. VII, P SOCIÉTÉ D’Hisr. NAT. _Cr4) figures de la Gioenia , qu'ilne doute point que ces figures n’aient été faites d’après cet estomae seulement. Il a reconnu aussi que les Gioenia des cabinets de France ne sont autre chose que ce même estomac et il va jusqu’à conclure que non-seulement M. Gioëni s’est trompé en prenant un eslomac pour un animal, mais qu'il en a imposé en décrivani les habitudes de ce prétendu animal. Voici l'extrait des observations du citoyen Draparnaud sur l’estornac du Bulla lienaria. Cet estomac est formé par un muscle tendineux très-fort, qui unit trois os de forme irrégulière , en s’attachant sur leur face interne autour de l’éminence centrale qu’on y observe; ce sont ces os que le naturaliste napolitain a décorés du nom de valves de la Givenia. Tant qu’ils sont dans le corps de la Bulla ,lignaria ; ils sont de la plus parfaite transparence, et ressemblent à de la corne. Ce n’est qu'après avoir été exposés quelque tems à l’air qu'ils deviennent d’un blanc mat, principalement à leur surface extérieure. Cet estomac musculo: osseux est situé un peu vers la gauche de l'animal et antérieurement. Ces deux grands os sont placés dans le sens de leur longueur , et de manière que leur angle le plus saillant regarde la tête de l’'Oublie. Leur plan n’est pas dans une position horisontale, mais il s'incline de gauche à droite et d’arrière en avant. Le petit os , que Gioëni appelle écusson , et qu'il dit servir de pied à la Givenia , est situé à la partie postérieure de l’estomac et du côté gauche. II est embrassé par les deux extrémiiés des grands os. Les deux tubes que ce naturaliste désigne par les noms de tube excréteur et de trompe , sont , le premier , l’asophage , et le second, la portion de la base du tube intestinal, et ont, comme on voit, des fonctions toutes opposées à celles qu'il leur attribue. Le tube intestinal a une longueur assez considérable, et Gioëni ’en a figuré qu’une petite poron (sous le nom de trompe ou de trachée ) , après quelques circonvolulions ou replis , il vient aboutir à un tube situé sur le dos de l'animal , et antérieu- rement. Ce tube est extérieur, 1l est recouvert parle 7anteau, et se termine par un orifice garni d'une frange charnue , c'est-là l’anus. L'animal de [a Bulla lignaria se nourrit de petits festacés, et à l’aide de son. estomac musculo-osseux , susceptible d'une très-forte con= traction, il parvient aisément à en broyer la coquille. le C. Draparnaud a cependant trouvé dans l'intestin d’un des individus qu'il a disséqué, un Turbo ungulinus, dont l'animal avoit été complètement digéré , mais dont la coquille avoit résistée à la pression de l'estomac de l'Oubrie., etn'étoit presque pas endommagée. Il paraît donc que la digestion peut aussi s’opérer chez ce testacé par la seule action dissolvante des sucs gastriques , et sans trituration préalable. Description de trois espèces de Lepidoptères de la Caroline, par le cit. Bosc. 1. Crambus adspergillus. Fig. 2. Cette espèce est cendrée , avec des bandes transversales obscures , les antennes sont noueuses vers leur extrémité , et présentent dans ce lieu des poils réunis en faisceau. Les palpes an- térieurs sont courts, tandis que les postérieurs sont longs et velus. Les antennes, de la longueur du corps, sont peetinées d’un seul côté. Les aîles antérieures , grises, font voir volume IT, p. 15. Mais M. Georges Humphrey , auteur de cette description, n’a point cherché a prouver son identité avec le char sicilien( Gioenia) ; ainsi que l’a fait le citoyen Draparnaud. ( Worc des Rédacteurs } (115) quatre bandelettes plus foncées, avec un point jaune, en lunule, sur le bord extérieur. Les couleurs et les bandelettes des aîles inférieuresisont à-peu-près les mêmes, mais moins senties. On trouve cet insecte en Caroline, vers le mois de floréal. 2. Pyralis sacculana. Fig. 3. A. Cet insecte , dont les couleurs sont d’un rouge de lacque varié de brun et tacheté de jaune, est remarquable par ses ailes, qui sont comme rongées sur leur bord ; et qui offrent à leur base une gibbosité dans laquelle est une cavité profonde. Fig. 3. B. On voit une bande jau- nâtre, àssez large , sur les ailes, 3. Alucita cereella. Fig. 4. Elle est cendrée. Les bords des ailes sont bruns et paroissent renflés. On voit sur le disque de chaque aile supérieure deux points bruns. Les aîles postérieures sont d’un gris brillant. Cetle Alucile est la teigne qui, sous le rom d'Hessian fly, a fait, il y a environ douze , de grands ravages dans les bleds d'Amérique , et a menacé de les étendre sur ceux d'Europe , ce qui a obligé le parlement d'Angleterre de proscrire les bleds qui venoient de ce pays. Sa larve a seize pattes ; elle est d’un blanc verdâtre. Elle mange d’abord le germe. du grain, puis la farine, ne laissant que l'écorce. Il n’y a qu'une larve dans chaque grain : elle est très-féconde et les générations se succèdent rapidement. Au défaut de bled, lle atiaque le mais , etse multiplie considérablement dans les greniers où l’on conserve ce grain. Le meilleur moyen pour détruire la larve de cette Alucite, c’est de faire passer les grains * dans une étuve très-chaude, A. B. Sur un nouveau genre d’insecte des environs de Paris, par le cit. Alex. BRONGNIART. En parcourant la forêt de Montmorency , le citoyen Alex, Brongniart trouva au mois de fructidor , dessous un bolet, trois individus d’un fort petit insecte dont le port et quelques caractères lui parurent remarquables, et qu’il ne put rapporter à aucune des espèces, ni même à aucun des genres qu'il connoissoit. Il est sur-tout caractérisé par la forme particulière de ses antennes. Il donne à ce genre le nom de Dasycère. 3 DASYCERE. DASYGERUS. Caractères du genre. Antennes grêles, de la longueur de la moitié du corps, remarquables par deux gros articles à leur base, et quatre articles globuleux, hérissés de poils, à leur extrémité, Cheperon avancé , couvrant la bouche. Corps ovale, convexe, corcelet hexagone, Tarses filiformes. Espèce. DASYcèRE sillonné. D. sulcatus. Cet insecte , de deux millimètres de long , est marron fauve. Les antennes sont placées devant les yeux; elles sont composées de onze articles , les deux premiers gros et globuleux , les cinq intermédiaires sont si grêles qu'on ne pourroit les distinguer , si chacun n’étoit un peu renflé à une de ses extrémités. Les quatre derniers, globuleux , très-distincts, vont en grossissant vers l'extrémité de l'antenne ; ils sont garnis de poils très-longs, un peu divergents. Les yeux , peu visibles , sont placés sous deux saillies latérales de la tête, en forme de sourcil. Le corcelet, transverse, plus large que la tête, plus étroit que les élytres, est distinctement P 2 SOCIÉTÉ D'Hisr NaT. SOCIÉTÉ D'H1IS5T. NAT, (116) hexagone ; il présente deux ebles élevées inégales. Les élyires convexes, embrassent l'abdomen; elles ont chacune un rebord relevé et trois côles aigues, irès- distinctes. L'espace intermédiaire est marqué de deux rangées de points enfoncés un peu confondues , qui le font paroître chagriné. Il n’y a point d’aîles dessous. Les pattes sont courtes , simples. Ti est très-difficile de compter les articles des tarses, même au microscope. Il paroît ce- pendant qu'il y en a trois, deux forts petits ; dont le premier est même presque caché dans Varticulation, et un troisième beaucoup plus long ; qui porte les ongles. Il faut renoncer à trouver des caractères dans les parties de la bouche presqu’invisible d’un si petit insecte. Le genre dont il paroît le plus voisin par sa forme, la disposition cachée de sa bouche, él même ses habitudes, est celui des Diapères. Il s'en éloigne par la forme de’ses antennes ; il a quelques rapports avec les Sépidies par celle de son corcelet. On seroit tenté de Jui trouver quelque ressemblance avec les pselaphes > mais on doit se rappeler que dans ces insectes les deux palpes antérieurs égalent presque les antennes en longueur, etc. La démarche de ce petit animal est lente comme celle des insectes de la famille des lu- cifuges , tels que les Blaps, Sepidies , Ténébrions , etc. Fig. 5. A. DASYCÈRE grossi. B. grandeur naturelle, C. extrémité de l'antenne. D. jambe «et tarse postérieurs, $ Sur une nouvelle variété de Zixcon, par le citoyen HAUrx. Les crystaux de Zircon , que l’on a trouvés jusqu'ici à Ceylan, en France et ailleurs , avoient été transportés par les eaux dans ces différentes localités , et nous n’avons encore aucune indication de leur lieu natal, ni des substances qui leur servent de support ou d’enveloppe. Le voyage intéressant que le citoyen Zasterie vient de faire en Suède et en Norwège , nous a procuré la connoïssance d’un des gissemens primitifs de cette espece de minéral. Parmi les objets d'histoire naturelle qu'il a rapportés , étoit un granit trouvé à Fridichsvern , en Norwèse, et composé de feld-spath rougeêtre et d’amphibole, avec des crystaux bruns , cormus dans le pays sous le nom de 7ésuvienne , que le célèbre Verner a donné à la substance que nous appellons Fdocrase. Le citoyen Haüy a reconnu que ces crystaux diflé- roient essentiellement , par leur structure et par leurs autres caractères , soit de l’Idocrase, soit de l'Etain brun avec lequel on auroit pu être ienté de les confondre au premier coup- d'œil, et qu'ils se rapportoient au Zircon , dont ils oflroient une nouvelle variété. Leurs fragmens exposés à la flamme d’une bougie y perdent en un instant leur couleur, comme cela arrive aux fragmens de Zircon. Leur forme primitive , indiquée par les directions des. joints naturels , est un octaëdre rectangulaire (fig. 6.), ayant les mêmes angles que celui du Zircon, et divisible comme lui par des plans , qui, en partant des sommets , coïncident avec les apothêmes des triangles qui forment les faces de l’octaëdre. La variété dont il s’agit, et qui est représentée par la figure 2, a trente-six faces. Son signe est D D 2E2P. Le citoyen Haüy la nomme Zircon soustractif, dénomination qu'il à 1 uw x P adoptée pour les cas où, comme ici, l’un des exposans qui accompagnent les lettres indi- catives, par exemple celui de la lettre E, est moindre d’une unité que la somme des autres CxpOSaNs, (117) Voici les mesures des principaux angles, déterminés à l’aide du caleul théorique. Inci- dence de /sur /, 901, de P sur 7, 1314 25’, de x sur P , 15od 5/, et sur Z, 1424 55/, de x sur /, 1994 17! , et sur P , 1524 82. La longueur d’un des crystaux , prise entre les sommets des deux pyramides, est de 18 millimètres, et l’épaisseur de 8 millimètres. La couleur de ces crystaux est d’un brun mêlé d'orangé ; ils sont translucides , et leur intérieur est comme parsemé de paillettes brillantes , qui leur donnent un aspect aventuriné. MÉCANIQUE. Description d’un nouvel instrument propre à vérifier un sondage ; par À. BAILLET , inspec> pecteur des mines , et professeur à l’école des mines. L'auteur après avoir rappelé l'utilité du sondage pour rechercher à de grandes profondeurs les substances minérales et particulièrement les couches de houille, expose combien il seroit avanta- geux de pouvoir faire la vérification de cette opération. «Il arrive souvent, dit-il, que l’on conserve » quelques doutes sur la nature , l'épaisseur ou la position des principales couches minérales que » la sonde a traversées. L’incertitude augmente quand on a lieu de soupconner la bonne foi des » sondeurs:il ne reste alors qu’un seul moyen de dissiper toutes les craintes, c’est de recommencer » le forage du même trou , avec des outils d'un plus grand diamèire , et de chercher à confirmer » par une seconde opération les résultats de la première ». La lenteur , la dépense et les autres inconvéniens de ce moyen sont aisés à sentir. Pour les éviter , l’auteur propose un instrument qu'il nomme vérificateur , et qui doit servir à prendre à toute hauteur dans un trou de sonde déjà creusé, des échantillons du terrein qui s’y trouve. Cet instrument (représenté fig. 8.), est composé de deux pièces principales , l’une superieure a b, qui est creusée cylindriquement et ouverte par le bas ; l’autre inférieure c 4 , qui entre dans la première et se termine en cône. Ces deux pièces tiennent l’une à l’autre par le moyen de deux clavettesee , qui traversent la la pièce supérieure et se logent dans le collet e f de la pièce inférieure. La pièce supérieure renferme deux couteaux gg cachés dans son épaisseur et fixés en dehors par une vis À; une gouttière 7 , en forme d’hélice, part de la base de chaque couteau , et est destinée à conduire les fragmens et les poussières du terrein dans le godet & de la pièce inférieure. Dans l’état de repos , les dos des lames de couteau se touchent en Zet la pointe du cône 72 se trouve dans l’angle formé par les talons des deux couteaux. L'extrémité s de l'instrument se termine par un bout de tige creusé en écrou, et qu’on a supprimé dans le dessin , et l’extrémité r porte une vis , afin qu’on puisse adapter l'instrument à telle hauteur qu’on voudra, entre les tiges ordinaires d’une sonde. L'auteur fait remarquer, 1°. que les deux pièces de l'instrument tenant Pune à l’autre, on peut facilement le descendre dans un trou de sonde et l’en retirer ; 20. que si la pièce inférieure repose sur une base fixe, la pièce supérieure pourra descendre d'une quantité qui est déterminée par la hauteur du collet et celle des claveties ; et pendant cette descente , les couteaux seront écartés , parce que le cône de la pièce inférieure se trouvera introduit entre les talons des deux couteaux ; do. que la pièce supérieure peut tourner sur la pièce inférieure , et dans ce cas les Soc. PHILO ZM FNsT. Nar, (118) couteaux , supposés ouverts , entameront le lerrein circulairement , et les poussières tomberont j couteaux rentreront dans leurs entailles, soit par l’effet de leur propre élasticité , soit par celui d'un ressort qu’on peut placer sous leur queue , soit même parce qu'ils seront repoussés dans les gouttières et dans le godet ; 4°. enfin, que si l’on retire toute la sonde, les deux en montant par le terrein qui les environne. L'auteur donne ensuite des détails sur l’usage du 2érificateur. Nous nous conteuterons de dire que la manière de s’en servir consiste à adapter l’instrument à une suite de tiges qu'on descend successivement dans le trou , et dont la longueur est telle, que quand elles reposeront sur le fond , les couteaux de l’instrument se trouveront à la hauteur exacte de la couche de terrein dont on veut reconnoître la nature. On ajoute aussi par-dessus l'instrument d’autres tiges de sonde qui servent à le descendre jusqu'à ce que l’extrémité inférieure des premières tiges s'appuie au fond du trou. Alors ilestcelair qu’on n'aura plus qu'à faire agir le vérificateur, en le tournant comme un foret , et lorsqu'on présumera que les couteaux auront détaché assez de malières pour remplir le goder, on retirera toute la sonde. L'auteur termine son mémoire par plusieurs observations essentielles. La première est relative à la nécessité de ne pas abandonner les tiges supérieures à leur propre poids , ce qui auroit l'inconvénient majeur de trop écarter les couteaux dès le com mencement , d'augmenter la résistance à vaincre , et d’exposer les tiges supérieures à se tordre et à se rompre : on parviendra aisément à ne laisser descendre les tiges que lentement et peu à peu, en employant le manchon à vis a, fig. 10., que traverse librement la tige 8 c de la sonde , et sur lequel repose sa tête &. Les tiges ne pourront descendre, et les couteaux s'écarter que quand on tournera le manchon dans son écrou , et en raison de l’arc qu’on lui fera décrire. La deuxième observation a pour objet d'indiquer différens moyens d’ajuster le vérificateur à la hauteur précise où on voudra le faire agir , tels que, 1°. de faire forger uu bout detige de longueur convenable , et qu'on ajontéra aux tiges ordinaires ; 2°. de faire deux tiges d'un décimètre , une tige de deux décimètres et une lige de cinq décimètres , ce qui donneroit toutesles longueurs de décimètre en décimètre , depuis 1 jusqu’à 9, ect. La troisième et dernière observation a rapport à la profondeur de l’entaille circulaire que jes deux couteaux doivent creuser dans le terrein. On obtiendra une entaille deux fois plus profonde et plus haute (toutes'choses égales d’ailleurs), en ne meltant qu’un seul couteau, et dans ce cas, il faudra lui donner une forme semblable à celle représentée fig. 9. CHIMIE. Mémoire sur la nature du principe colorant du Lapis lazuli ( Lazulile HAUY ), par le citoyen GUYTON, R KLAPROTH avoit reconnu par l’analyse que cette pierre étoit composée de 46 de silice, 28 de car- bonate de chaux , 14,5 d’alumine, 6,5 de sulfate de chaux, 3 d’oxide de fer et 2 d’eau; mais il n'in- diquoit point quel étoit le principe colorant du fer dans cette pierre. C’est ce qu’a recherché le cit. Guyton. Le Lapis fortement chauffé, passe ‘au eris; il répand , lorsqu'on le pulvérise, une odeur de musc, que Von reconnoît également dans l’alumine et la magnésie mêlés au soufre. IL est décoloré par les (Us) acides minéraux ; ses dissolutions essayées par les prussiates, donnent des précipités bleus brant au vert, dont la couleur est détruite par les acides. Il y a dégagement du gaz acide sulfureux par l’acide nitrique , lorsque le Lapis a été précédemment calciné; ce, qui prouve dans cette pierre la présence du fer et d’un peu de soufre. Le citoyen Guyton compare celte pierre ainsi composée , à un sulfate de chaux de Montolier qu'il a examiné : ce sulfate de chaux ferrugineux et d’un beau rouge ayant été traité par le charbon et les acides, a laissé un résidu terreux composé de charbon de silice et de sulfate de chaux. Le résidu fondu dans un creuset de platine avec de la potasse, a donné une masse d’un beau bleu. Il remarque que le Lapis de la même couleur que ce sulfate de fer ainsi traité, est toujours accompagné de chaux et de sulfure de fer, souvent mème visible ; il regarde , d’après cela, cette pierre comme un sulfure de fer bleu, auquel sont joints accidentellement des pyrites, de la po- tasse, de la baryte , ete. Les expériences chimiques faites sur un sulfure de fer préparé dans les mêmes proportions et sur le Lapis, ont été les mêmes; la texture de cette pierre et sa belle couleur, sont dus à la lenteur qu’a pu mettre la nature dans sa composition. AB: AUNDITIQAU TNT'EÉ)S: Sur PIbis des anciens Egyptiens, par le citoyen CUVIER. LES naturalistes paroïssent s’accorder à regarder l’Ibis blane de Brisson et de Buffon, et le T'artalus Tbis de Linné, comme l’Ibis des anciens Egyptiens. Le citoyen Cuvier ayant ouvert quelques momies d’ibis, rapportées d'Egypte et données au citoyen Fourcroy par le général Grobert, a reconnu que les os et le hec de ces oiseaux ne pouvoient provenir que d’un Courlis à peine plus grand que le nôlre , et qu'ils ne ressembloient ni par la taille ni par la forme à ceux du Tantalus Ibis. Quatre autres momies d’Ibis rapportées par le citoyen Olivier, se sont trouvées les mêmes que les précédentes ; un bec d’Ibis rapporté par le même naturaliste, est à la vérité d’un tiers plus grand que ceux des momies ordinaires, mais c’est aussi un bec de Courlis, et non un de Tantalus Ibis; ( celui - ci est tranchant, droit dans presque toute sa longueur , arqué vers le bout seulement, et échancré à sa pointe. Ceux des Courlis sont arqués dans toute leur longueur, peu tranchans, et ont la pointe. mousse et molle; mais les dernières éditions du Systema Naturæ ont placé mal-à-propos plusieurs vrais Courlis dans le genre Tantalus, par cela seulement qu’ils ont quelques parties de la tête nue De D’après ces faits, et ceux rapportés par les auteurs qui ont examiné précédemment des momies d'Ibis, tels que Buffon, Shaw, Edwards, Caylus, l’auteur s’est déterminé à rechercher l’Ibis parmi les vrais Courlis, et il en a trouvé une espèce qui correspond beaucoup mieux que le Tantalus Ibis, non-seulement aux restes que les momies nous présentent, mais aux descriplions qu'Hérodote et Plutarque nous ont laissées de l'oiseau sacré ; et qui sur-tout ressemble parfaitement aux figures coloriées qui se trouvent dans quelques-uns des tableaux déterrés à Herculanum. L'auteur nomme cette espèce Numenius Tbis (fig. Yo.) , albus ; collo et capite nudis ; pennis scapulorum elongatis et remigibus primoribus apicenigris. Il la regarde comme la même que l’Æbou-hannès de Bruce, le Tantalus œthiopicus de Latham , et le Tantalus payoninus de Vahl; et comme Bruce a aussi regardé son -Zbou-hannès comme l’Ibis, le citoyen Cuvier lui rend la justice de déclarer qu’il est le seul voyageur qui ait deviné la vérité sur cet oïseau. Basselquist, a pris pour llbis un Æ/éron ; Maillet , un Wautour ; Belon , la Cigogne, etc. Le citoyen Cuvier examine en passant, le reste de la synonymie du Tantalus Ibis dans Gmelin, et il y découvre d’autres erreurs. 1°. L’Æ#rdeu Ibis d’Hasselquist, est un petit Héron, et non un Tantalus; 2°, V'Emfegy ou Oxrbird de Shaw, est un vrai Courlis, bien plus petit que le Tantalus Ibis, C v. Inst. Nar. ( 120 ) OUVRAGES NOUVEAUX. Histoire naturelle des Salamandres de France, précédée d’une table méthodique des autres reptiles indigènes , avec figures coloriées , par P. A. LaTreirze. Paris, an 8. Chez Vrzuiers, rue des Mathurins. La première partie présente le tableau méthodique de tous les reptiles de France connus du citoyen Latreille. Chaque phrase caractéristique est accompagné d’une courte description : l’auteur a cherché à déterminer avec précision les espèces de couleuyres venimeuses ; il réduit le nombre de celles qui vivent en France à quatre. 1. C. aspis. Lac. 2. C. sipera, et comme Var. les C. berus et aspis de L. 3: C. chersea L. 4. C. prester L. La seconde partie renferme l’uistoire complette des Salamandres que le cit. Latreille a vues, et sur lesquelles il a vérifié plusieurs observations déjà faites. Il donne une notice de leurs habitudes et de leur anatomie; il décrit et donne la figure de sept espèces de ces animaux ; il a sur-tout cherché à distinguer les variétés dues au sexe ou à l’âge des vérilables espèces, La méthode qu’il a suivie est celle proposée par le citoyen Brongniart, Bull. N° 35 et 36. À, B. De la peste, ou époques mémorables de ce fléau, et des moyens, de s’en préserver, par J. P. PAPON, ci-devant historiographe de Provence. 2 vol. in-8°. Paris. Laviliette, rue St-André-des-Arts, No. 45. QuorQque l’auteur de cet ouvrage ne soït pas médecin , les recherches qu’il a faites dans les meïl- leurs auteurs en tous genres, qui ont eu occasion. de décrire la peste, les rapprochemens heureux des causes diverses qui ont propagé ou arrêté les ravages de cet horrible fléau, les raisonnemens tirés de l'expérience des siècles, qui en sont les résultats, font de son livre un recueil très-précieux dans les circonstances actuelles. ; La définilion de la peste, ses symptômes, ses différences avec d’autres maladies contagieuses, ses causes, son histoire en général et celle particulière des époques et des lieux où elle s’est manifestée à diverses époques, tel est le sujet du premier volume. Le second fait connoître comment la peste se communique , et quelles sont les précautions à prendre pour s’en préserver. L’auteur entre dans des détails très-intéressans sur la police à établir dans les ports; la formation des Eureaux de santé ; les devoirs des consuls maritimes ; les ports de quaran- taine; les lazareth; les soins à donner aux pestiférés lors du débarquement, etc, GÉD: Zsquisse d’un cours d'hygiène, etc. , par MORFEAU DE LA SARTHE, nédecin, etc. Un vol. in-80, , avec des tableaux analytiques. Paris, Tiger, place Cambray. Cet ouvrage est un extrait des leçons que l’auteur a faites au Lycée républicain dans le courant de cette année. Tout ce qui a rapport à l'hygiène y est exposé sommairement et par ordre de fonctions; ainsi les organes du mouvement, des sensations, de la nutrit‘on, de la circulation, des sécrétions et de la reproduction, deviennent autant de points de division daus l'étude dont le cit. Moreau esquisse le plan. L’hygiène domestique et publique fait la seconde partie du Cours , dont la troisième contient l'exposé succinct de l’histoire de la science. L'ouvrage est terminé par un. discours qui renferme Îles élémens de l’histoire naturelle et dela physiologie de l’homme, pour les personnes qui veulent sq livrer à l’étude de l'hygiène, G, D. , N° 589 Bull. des Je. Tom 2. PL VI | + Cntmetres , pour de Fig. 8 et9. Echelle de15 BH ILENMIN DES SCIENCES, PA RUE A SOC ENE É0P H I'L'OMPAMR HI QU E: PARIS. Messidor, an 8 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Observations sur les Gerboises, par le citoyen OLIVIER. L'osser du ciloyea Olivier est de relever nne erreur que les anciens et les modernes ont commise à l'égard de la déinurche des Gerboises , de faire connoître l'organisation très- siugulière des parties géuilales du Gerbo (Mus jaculus. Lin. Mus sagitta. PazL.), de les comparer avec celles de l’a/vctaga , et de décrire plus au long l'espèce que Linné a men— tionnée sous lenom de W:s lorrgipes, Confondue mal à propos avec le Mus meridianus de Pallas. La Gerboise est représentée debout sur" Her de ke Cyréeique: Hérodote, Aristote, Théophraste, Pline 7 “parmi les anciens ; Paul Lücas, Buïfon, Allamand , Pallas, Vicq-d'A x ; €lc., parmi les modernes, ont tous regardé ce pelit quadrupède comme bipeue, c'est-à-dire, comme ne marchant que sur les deux pieds de derrière. Le citoyen Olivier détruit celte erreur par l'observation, parfutement d'accord , sur ce point , avec la structure du corps de cei animal, qui ne lui permet même pas de se tenir long-tems debout sur ses farses. La verge de ce quadrupède , observée par le citoyen Somini ( voyage en Egypte, tom. 1. peg. 123), a deux crochels longs, osseux , rapprochés , placés vers le milieu de la partie supérieure du gland. Celui-ci est muni en outre de papilles presque osseuses , recourbées, figurées en cueiller. Dans l'Alactiga , Mus jaculus. Paz. , le gland est simplement recou— vert de papilles en forme d'épines presque droites , arrondies et dirigées en arrière. Les testi= cules son cachés dans l'abdomen , et l’orifice de la vulve, dans la femelle, paroît se confondre avec celle de l'anus. La description que le citoyen Olivier donne d’une petite espèce qu’il a trouvée en Egypte, et dont la taille est à-peu-près égale à celle d'une souris, se rapporte parfaitement au Mus longipes de Linné, si ce n’est qu'il n’a , selon Linné , que quatre doigls aux pieds de devant, et que celle du citoyen Olivier en a cing; mais al seroit possible , dit le citoyen Olivier, que Linné n’eût pas fait attention au pouce, qui est effeciivement très-court. Comme il y a beaucoup de confusion dans la synonymie des auteurs, le citoyen Olivier tâche , à la fin de son mémoire, de la rectilier. Il donne en même-tems les caractères spé- sifiques des espèces qu'il croit appartenir à ce genre. 3. Dipus cafér pedibus posticis telradactylis. 2. Dipus Gerboa pedibus posticis tridactylis. 3. Dipus Æ/actaga pedibus posticis pentad:ctylis, lateralibus multo brevioribus. 4 Dipus Gerbillus suprà flavus subis aibus3; pedibus poslicis pentadaciylis, digitis subæqualibus, Tome. II. 4. Année, No. IV, Q IxsT. Nar. SOCTÉTÉ D'Hisr, NAT, ( 122 ) Note sur la cristallisation des mines de fer, par le citoyen HaAux. La prochaine publication du traité de minéralogie du citoyen Haüy , l'ayant engagé À revoir avec une aitention sévère son travail sur la crystallisation , il a reconnu qu'il n'avoit jusqu’ics reclifié qu’en partie les défauts d’exactitude où l'on étoit tombé relativement aux formes crystallines des mines de fer. Il avoit déjà averti, dans l’exfrait de son traité, que les crystaux de fer volcanique n’étoient pas des segmens d’octaëdre régulier, comme on l’avoit cru, et que la différence entre leurs augles et ceux de ces segmens , étoit de plus de 121, Il a trouvé depuis qu'ils avoient pour forme primitive un rhomboïde un peu aigu, dans lequel l'angle du sommet éloit d’én- viron 874. Mais il pensoit encore , avec tous les naturalistes, que les crystaux de fer de l'isle d'Elbe dérivoient de la forme cubique, et il avoit ramené äfçette même forme celle des crystaux de Framont , en dodécaëdres. composés de deux pyramides droites incomplètes. Cependant il avoit toujours été frappé d'une espèce de Séalarité que présentoit ici la forme cubique , qui faisoit la fonction de rhomboide , c’est-à-dire qui xu,;t supposer ur ‘axe qui passât par deux angles solides opposés, lesquels devoient être considérés <5inme les sommets , et les loix de décroissement qui agissoient autour de ces sommets éloient diffé rentes de celles qui se rapportoient aux angles latéraux. T1 fut encore plus surpris, lorsqu'ayant essayé récemment d’appliquer la théorie à une variété du fer de Framont , qu’il n’avoit pas encore examinée ; il reconnut qu’il falloit supposer qu’elle résultoit d’un décroissement par 20 rangées sur les angles inférieurs du cube primitif, pour avoir des résuliats conformes à l’ebservation. Cette loi, quoiqu’absolument admissible, s’écartoit tellement de la simplicité des loix ordi- aires, qu’elle fit naître à l’auteur des soupcons sur la forme cubique elle-même , et à l’aide du gonyomètre , il mesura , pour la première fois, sur les crystaux de l'isle d’Elbe, l'incidence mutuelle des faces primitives , au lieu que jusqu'alors il s’étoit borné à mesurer celle des faces produites par les décroissemens , soit entr’elles , soit sur les faces primitives ; l'idée ue lui étant pas venue qu'il put y avoir de l'incertitude sur une forme qui présentoit si sen siblement l'apparence d’un cube, et cela d’autant plus que les facettes qui la modifient empéchoient d’appercevoir la différence. Il reconnut que celte forme étoit un véritable rhom= boide , semblable à celui du fer des volcans. Dès-lors cette loi qui avoit paru si singulière, dans l’hypothèse d’un cube, fit place à une loi simple, et tout rentra , pour ainsi dire, dans. Vordre. À l'égard des variétés du fer de l’isle d'Elbe , il ne trouva aucun changement à faire aux anciennes loix , parce que les incidences secondaires qu'il avoit déterminées , dans la supposition du cube , ne différoient que d’un demi degré de celles qui résultoient de la forme rhom- boïdale. Cest ici, dit l’auteur, un des cas où une quantité très-sensible en elle-même , s’atlenue em passant dans certains résultats qui en dépendent. Il résulte de ces recherches que toutes les mines de fer qui conservent l'aspect métallique, C123 ) se réduisent à deux espèces frès-distinguées l’une de l’autre, dont l’une renferme les subs - fances qui crystallisent en octaëdre régulier , telles que le fer de Corse, et l’autre , celles qui ont pour forme primitive un rhomboïde un peu aigu , comme le fer de l’isle d'Elbe, celui de Framont et celui des volcans. La première continuera de porter le nom de fèr orydulé , et la seconde s’appellera fer oligiste, c'est-à-dire peu abondant en fer à l’état métallique. On voit ici qu'une plus grande quantité d’oxigène imprime à la forme primitive un caractère tout particulier , en la faisant passer de l'ociaëdre régulier au rhomboïde ; ce qui paroît indiquer deux points d'équilibre très-distincts , que la chimie déterminera sans doute, lorsqu'elle portera dans l'analyse des mines de fer l’exaclitude que comporte la perfection à laquelle cette science est aujourd’hui parvenue. Monographie des Légumineuses biloculaires, par À. P. DECANDOLLE. Les légumineuses biloculaires sont celles dont le fruit est divisé en deux loges par une cloison lon- gitudinale complette ou incomplette. Tournefort en avoit fait une section dans sa famille des Papillo- nacées, Linnæus y a établi trois genres; le Bisserrula, caractérisé par son légume denté ; le Phaca, dont le légume doit être semi-bila--1-#"5 et l’Æszragalus, où le légume est biloculaire : mais ces deux derniers genre = SOnt point assez distincts; aussi le citoyen Lamark les avoit-il réunis ; le ci- toyen Decandolle les a conservé , mais a changé et précisé les caractères. Le genre Phaca a pour caractère : une carène surmontée par une pointe longue et droite ; un légume à deux loges longitudinales complettes, ou le plus souvent incomplettes, formées par le repli de la suture supérieure. Ce genre comprend vingt-trois espèces, savoir : PA. sibirice, L. ; Ph. myriophy la , muricatæ , sylpatica , oxyphylla, prostrata , PALL. ; Astragalus verticillaris , alpinus , montanus > Campesiris , pilosus, L.; Astr. fœtidus, ViLL.; Astr. deflezus, PALL.; Astr. annularis, FoRsk.; et sept espèces inédites. Les Phaca alpina, australis , bœtica et frigida ; sont renvoyées au Colutea. Le genre Æstragalus se distingue du précédent par sa carène obtuse, et par son légume à äeux loges longitudinales in- completles, ou le plus souvent complettes, formées par le repli de la suture inférieure. Il comprend cent vingt-cinq espèces , dont trente-six encore inédites. Ce vaste genre avoit été divisé en trois sections ; selon que la tige est herbacée , ligneuse ou nulle; mais ces divisions sont peu précises. Le citoyen Decandolie a divisé le genre en deux sections, selon que les slipules sont distinctes du pétiole, ow qu’elles lui sont adhérentes. La première section comprend des espèces à fleur jaune ou purpurine. La seconde se divise en trois sous-divisions ; la première a les stipules adhérentes au pétiole et à la üge, et le pétiole herhacé et non épineux ; la seconde a le pétiole non épineux et caduque ; la troisième a le péliole épineux, persistant, et les folioles caduques. Ce sont les Tragacantha, dont les anciens botanisies avoient fait un genre : mais la fructification n’offre aucun caractère, et présente les mêmes variations que celle des autres Astragales. Les Phaca, les Astragales, les Baguenaudiers et plusieurs autres genres dans diverses families, ont Île péricarpe vésiculeux et rempli d’air. Le citoyen Decandolle a remarqué que si on analyse cet air au moment où on cueille le péricarpe, il se trouve de la même pureté que l’air atmosphérique ; mais sion met ce péricarpe sous l'eau, l’air perd de sa pureté, et au bout d’un jour environ, on n’y trouve plus de gaz oxigène. Le même fait a lieu au soleil et à l’obscurité. La quantité totale de l’air ne paroit pas diminuée à l’œil; le gaz oxigène se change-t-il en gaz acide carbonique, ou plutôt sert-il à la nutrition del la graine? Ce qui tendroit encore à le faire soupçonner, c’est que M. Humboldt a reconnu que les tuniques des graines contiennent du gaz azote presque pur. Ce fait coïncide avec une observation que le citoyen Decandolle avoit faite antécédemment sur les vesicules du Fucus pestculosus ; avoit vu que ces vesicules contenoient de l’aix atmosphérique, quand elles étoient restées Q 2 IxsTr. Nar. Soc. Purrom. (124) quelques heures hors de Peau, et du gaz azote, quand l’eau les avoit couverles quelque texis. Ces faits méritent d'attirer l’attention des Physiologistes., ÿ On sait que la gomme adragant est fournie par certaines espèces d’astragales, qu’on a nommées à cause de cela, Tragacanthæ. Il paroît que plusieurs espèces de cette division jouissent de cet:e pro- priété. Au rapport de Tournefort, lAstragalus creticus la fournit dans l’isle de Crète ; l’ÆZs/ragalus gummifer en donne aussi au mont Liban, selon l’observation de Labillardière. Il paroïît que c’est de V'Astragalus echinoïdes que Prosper Alpin dit en avoir vu découler ; enfin, le citoyen Olivier assure que la gomme du commerce ne vient ni de Crète, ni du mont Liban, maïs que son entrepôt est à Alep, et qu’elle y vient de Perse, où il a en effet trouvé l’arbuste qui la produit. C’est un Traga- cantha encore inédit. : Les propriétés anti-vénériennes de V’ÆAs/ragalus exscapus ont été très-vantées dans les dernières années, et exigent encore des confirmations. La rareté de cette plante est un obstacle à ces expé- riences. Le citoyen Decaudolle conseille de les tenter sur les ÆZstragalus incanus, et monspessulanus qui croissent en France > et qui paroïssent avoir de l’analogie avec le premier. CHIMIE. De l'influence du sol sur quelques parties constifuantes des vésétaux , par le citoyen DE SAUSSURE ts. ON avoit cru que le sol n’avoit d'influence sur les végétaux, qu’en raison àc 1, faculté qu'il possédoit de retenir l'humidité en plus ou moins grande quantité, et c’étoit à cette cause seule que l’on avoit attribué la différence que l’on voyoit entre l’abondance et la grandeur des végétaux qui croissent sur les terrains calcaires , et ces mêmes qualités dans ceux qui vivent sur un sol granitique. Mais le cit. de Saussure ayant remarqué que les animaux qui vivoient sur des pays calcaires des mêmes végétaux que sur les pays graniliques , étoient plus gros, plus gras, donuoient un lait plus riche en parties butyreuses et caséeuses , pensa qu’il devoit exister entre ces végétaux des différences plus importantes, et qu devoient tenir davantage À la nature du sol ; en conséquence, le citoyen de Saussure a fait une suite d'expérience, dans l’intention de constater les différences que les sols de diverses natures apportoient dans la composition des végétaux qui y croissoient. Pour que ces expériences fussent probantes , il falloit les faire très-comparatives , c’est-à-dire , prendre la même quantité des mêmes végélaux de même âge, croissant dans les circonstances les plus semblables , c’est-à-dire, à la même exposition, hors du cours des sources, ou de l’atteinte des bestiaux. IL falloit répéter les mêmes expériences un grand nombre de fois, afin de prendre une moyenne des résultats , et approcher de Ja vérité, en multipliant les probabilités : c’est ce qu’a fait le citoyen, de Saussure Il a commencé par analyser la pierre qui composoit les mon- tagnes, dont il a examiné les plantes. Ensuite il a procédé, par les moyens chimiques connus qu'il décrit dans son mémoire, à l'analyse des végétaux, dans le but d’y reconnoître les quantités respectives d'eau en nature, de charbon, de terres et de sels. Afin de pouvoir obtenir des résultats plus généraux , il a opéré sur différentes espèces de plantes, savoir: Pirus abies; P. Larix ; Rhododendron ferrugineurn ; Vaccinium myrtyllus; Juniperus communise Tous ceux de ces végétaux qui appartenoient aux pays granitiques contenoient plus d’eau que ceux des pays calcaires. Les extrêmes des différences sont 57 à 58 les plus petites , et 52 à 5o les plus grandes. On ne peut attribuer ces différences aux quantités d'eau que (125) pourroit retenir le terreau du sol granitique et celui du sol calcaire , ear elles sont in- verses de celles qu’offrent les végétaux de ces deux sols. Le citoyen de Saussure conclut avee Duhamel , que les bois des pays calcaires sont préférables , pour la solidité , à ceux des pays graniliques. Passant ensuite à la comparaison des quantités de charbon que contiennent les végétaux, le C. de Saussure a fait observer combien il est difficile d'évaluer avec précision les quantités absolues de charbon : on peut tout au plus connoître les proportions relatives de ce principe; et il a vu qu’il étoit plus abondant dans les végétaux calcaires ; ensorte qu’il sembloit tenir la place de l’eau qu'ils avoient de moins que les végétaux granitiques. Les végétaux granitiques étant plns aqueux, doivent avoir, d'après les observations de Duhamel , un tissu plus lâche , et contenir par conséquent un peu plus de cendre. L’incinération des végétaux graniliques et calcaires a donné des différences trop peu appréciables ; mais quelques petiles qu’elles aient été , elles paroissent confirmer celte observation. Les cendres fournies par l’incinération ayant été analysées avec soin, le C. Saussure trouvé dans celle des végélaux calcaires une plus grande quantité de celte terre , et aussi beaucoup plus de silice dans !-° vegélaux granitiques ; ensorle que les cendres du rhodo- dendron calcaire -vutenoient 57 p. de carbonate de chaux , et 5 p. de silice sur 100 ; tandis que celles du rhododendron granitique contenoïent 30 p. de carbonate de chaux , et 14 p. de silice. Cette différence extrême est une des preuves les plus convaincantes de l'influence du sol sur la végétation. La pierre calcaire de la montagne de la Salle, sur laquelle le C. de Saussure a cueillis les végétaux dont il a analysé la cendre, contient de la silice. Ce chimiste a été curieux de savoir si ceux qui auroient cru sur un sol entièrement privé de celte terre en contiendroient ; il a analysé en conséquence les cendres des plantes qui croïssent sur la pierre calcaire totalement dépourvue de silice de la montagne du Reculey-de-Thoiry , dans le Jura; et il a trouvé , dans un ou deux cas seulement , une très-pelite proportion de silice , tandis qu'il avoit reconnu dans les cendres des végétaux du Breven, beaucoup plus de calcaire que cette montagne granitiqgue ne pouvoit en fournir. Le C. de Saussure en tire la conclusion géologique que les végétaux recouvrent de calcaire les montagnes à base de silice, tandis que l’inverse n’a pas lieu. Enfin , il a analysé comparativement le terreau dans lequel ont cru les plantes du Breven et du Reculey-de-Thoiry , pour déterminer les rapports qui paroissoient devoir exister entre ce terreau, le sol et la cendre des végétaux qui y croissoient. Il en a trouvé très-peu ; le terreau du Breven a donné 60 de silice, 14 d’alumine, 1,16 de chaux, etc. Celux du Reculey-de-Thoiry a fourni 15, de silice, 37 d’alumme , 23 de carbonate de chaux, etc. On doit se rappeler que ni le sol ni les plantes de cette montagne ne contenoïent aucune partie appréciable de silice. ASE: \ U Observations sur l’action que le sulfate de fer exerce sur le gaz nitreux et sur la formation de Pacide muriatique ; par le citoyen BERTHOLLET. M. Humboldt avoit dit, Bull. des Sciences, n°. 71 et 27, que Ja faculté qu'avoit le Inst. Nar. YrsT. Nar. (126) sulfate de ne con (e gaz nitréux sans l'azote qui pouvoit y être mêlé, éloit un moyen de conneîlre précisément la pureté du gaz nitreux employé dans les expériences Hdi Le citoyen Berthollet pense, au contraire, que dans cette circonsiance le gaz nitreux n’est pas seulement absorbé, mais qu'il est décomposé , que l’oxigène abandonne une parlie de l'azote et forme avec l’autre partie de l'acide nitreux , que cette décomposition a également lieu par l’eau, le mercure , la dissolution de potasse, celle d’un sulfure hydrogéné d’alcali, qu’elle est plus ou moins complètte, selon que le liquide, en contact avec ce gaz, contient des corps qui ont plus d'affinité pour l’acide nitreux , dont ils aident la formation, et qu'il se forme alors des nitriles; que dans la décomposition par l'eau, il y a moins de nilrate d ammoniaque et plus d’acide nitreux formés que ne l’a cru M. Humboldt, ce qui tend à prouver que l’eau n’a pas fourni tout l’oxigène de l’acide , puisque la quantité d’acide formé est beaucoup plus considérable que ne devroit le faire présumer celle d'ammoniaque existante. On doit remarquer que la décomposition du gaz nitreux est d'autant plus difficile qu’elle es! plus avancée , et que ce gaz contient Imoins d’oxigène. Le citoyen Berthollet attribue aux diverses proportions d’axigène et d’aznts combinés les différences que l’on remarque dans le gaz nitreux , il ne croit pas qu’elles soient dues à de l’azore sement mélangé. On sait que l'acide muriatique oxigéné qui n’a aucune action sur l'azote , ksarbe très-bien le gaz nitreux. M. Humboldt avoit remarqué dans cette absortion un résidu qu'il attribuoit à l’azote mélangé au gaz nitreux. Le citoyen Berthollet ayant répété l'expérience avec du gaz nitreux , préparé avec soin , n’a plus trouvé qu’un résidu si petit , qu'il peut être négligé. Enfin, le citoyen Berthollet rend au sulfure hydrogéné de potasse et au phosphore la propriété d’enlever tout l’oxigène de J'ai atmosphérique , propriété que leur a contesté M. Humboldt, en disant que le gaz nitreux lui avoit démontré toujours un reste d'oxigène dans l’air soumis à leur action, Le ciloyen Berthollet énonce absolument le contraire. Le gaz nilreux n’a éprouvé qu'une légère diminution ayee Le résidu de l'air atmosphérique décomposé par le phosphore ; il l’attribue à l’absorption qu’opère le gaz nitreux du DRBSpEOS tenu en dissolution dans le gaz azole, Sur la nature de l’acide muriatique. Le citoyen Berthollet a élé amené à soupçonner et à rechercher la nature de cet acide par deux faits. L'un est celui annoncé M le Bulletin n°. 17, pag. 165 ,où M. Humboldt dit qu’il se forme du muriate de fer, par l'absorption du gaz nitreux , au moyen du sulfate de fer. L'autre , observé par Cavendisch , est la précipitation du nitrate d’argent en muriaie par le. mirite de polasse retiré du nitrate de potasse en partie décomposé par le feu. En joignant à ces observations celle de la présence de l'acide murialique dans presque toutes les circons- tances où se forme l’acide nilrique , et plusieurs expériences faites avec soin , le ciloyen Berthollet a élé conduit à découvrir la nature de l'acide muriatique. JL s’est assuré que le gaz nitreux ne précipiloit point la dissolution d’argent. En répélant Vexpérience de Uavendisch, avec le nitrite de potasse , il l'a trouvée exacte, et a vu de AU que la précipitation ne pouvoit venir duo gaz nitreux du pitrite , Cars { 1C7270) ro. Le nilrite de chaux ne produit point le même résultat. 20. Si l’on fait une dissolution de fer dans l'acide nitrique , et qu’on parvienne À l’avoir ur peu chargé de ce métal, ilse forme peu d’ammoniaque , ke Coton est trouble , elle n° ‘précipite point la dissolation d'argent ; si on ajoute à celte dissolution une Dvele GHATAIS de fer, il y a effervescence , précipitation de presque tout l'oxide de fer , la liqueur contient plus d'ammoniaque et de l'acide muriatique facile à démontrer par Ja dissolution “argent Si on disulle cette liqueur , celle qui passe ne contient que de l'ammoniaque, l'acide muriatique reste dans la cornue avéc ‘uné païlie de l’ammoniaque. 30. bee dissolutions pitriques d’étain , de zinc, de cuivre faites à chaud , ont donné quel- quefois de l’acide muriatique. Mäis on doit remarquer que cel acide s’y trouvoit d'autant Plus constamment , qu'il ÿ avoit une plus grande quantité d'ammoniaque produite. IL se présente dans ces expériences des anomalies dont le EiLoyen Berthollet n’a pu encore assigner la,canse. Mais elles prouvent déjà qu’il se forme de l'acide muriatique dans ces cir- constances , et que sa formation ne peut être attribuée à la RERRe de la potasse. Il faut ‘donc rechercher les principes de cet äcide dans l'eauet’ l'acide nitrique. Son incombustibilité , sa résistance à 1» TR Te ANR de és contient de lhy- À drogène Étude l’oxigène ARE deux Se ea sont point demie, re ie principe de la théorie des aïünilés, qu’un composé est d'autant plus difficile à détruire que l’un de ses composants y est en plus pelite quantité. On connoîit presque toutes les proportions de com- binaisons entre l’azoie et l’oxigène. Le ciloyen Berthollet se croit donc fondé à penser que l'acide murialique est un composé triple d’oxigène , d'hydrogène en petite quantité , et: d'azote en plus forte proportion. En adoptant cette opinion , la présence de l’acide muriatique dans un grand nombre de phénomènes chimiques, s'explique facilement. Ainsi Von voit (exp. 2.) que c'est au moment où le fer a décomposé presque tout l’dcide nitrique et qu'il a besoin de décomposer aussi l’éau pour s’éxider de’ nouveau ; que se forme l'acide muriatique et la plus grande partie de l’ammoniaque par la décomposition de cetle eau. C’est à la présence de l'oxigène, de l’azote et de l'hydrogène, que. le citoyen Berthollet attribue la formation de l'acide murialique dans les nitrières artificielles lorsque les matériaux de-ces nitrières ne contenoient préalablement aucun muriate. Quoique par les proportions de:ses principes constituans ; l'acide muriatique doive résister fortement à la décomposition , le citoyen’ Berihollet croit avoit remarqué : que ‘célte décom- position a lieu dans quelques circonstances, DA ta ; Il croit que c’est à la décomposition. d’une petite partie de cet acide qu'est dû le résidu que laisse le gaz oxigène dégagé du muriate oxigéué de potasse par la chaleur. Il avoit d’abord attribué ce résidu à une cause élrangère ; mais ayant remarqué qu’il étoil plus abondant à la fin de l'opération qu'au commencement, il'a pensé qu'il ne pouvoit résulter d’une tee cause. Le citoyen Berthollet termine ce mémoire en faisant connoître, par des expériences plus exacles , que la couleur noire que prend le muriate d’argent par la lumière , par la chaleur , et même par un simple courant d’ir ne devoit point être allribué, comme il l’avoit cru lui-même ; à un dégagement gazeux d'oxigène ; mais à Ja séparation d’une partie de l'acide murlatique- non décomposé, À. B, ( 126 ) OUVRAGES NOUVEAUX. Marerra MXDICA. Seu cognitionis medicamentforum simpliciorum epicrisis analyticæ, Auctore R. SWEDIAUR. m. d., 2 vol. i7-18. Parisiüs apud J, Fusch, etc. CET ouvrage renferme, sous un format commode et très-portatif, toute la matière médicale. Les gubstances y: sont rangées par ordrelalphabélique , d’après leur nom latin, dans le système de Linné; mais les tables systématiques et de nomenclatures que l’auteur y a ajoutées, les font retrouver d’une mauière sûre et facile. S'agit-il de faire connoitre une plante? on la trouve sous son nom linnéen , avec l'indication de la partie qui est usitée en médecine; la classe et l’ordre auxquels elle appartient; la durée de la plante et le lieu où elle croit; ses noms vulgaires les plus usités en français, en alle- mand , anglais et espagnol; ses qualités physiques forment un article à part, avec l'indication de la partie de la plante dans laquelle on présume , d’après l'analyse chimique , que réside le principe actif sa propriété médicale; son usage , soil externe, soit interne, et la forme sous-laquelle on l’emploie; :sa dose; et enfin la: manière d’en préparer les parties. La section de la matière médicale, qui fait connoïitre les substances tirées des règnes animal et minéral, forme le second volnme: Tec enrps x ant indiqués de la même manière et dans le même ordre. Les minéraux et leurs diverses préparations sont indique» . la dlénominationde latchimie moderne. Viennent ensuite les différentes tables ; d’abord la systématique pou, 1. trois règnes; puis celle des noms vulgaires en opposition avec la nomenclature adoptée : celles en différenix langues ; Panglaise, la française, l’allemande et l’espagnole. La sixième indique les propriétés. La dernière est un supplément qui présente un apperçu de la vertu des médicamens, d’après le système de zoonomie de Darwin. C. D, \ Trailé élémentaire et complet d’Ornithologie, ou Histoire naturelle des Oiseaux par P. M. DaupiN, membre des sociélés d'Histoire Naturelle et Philomathique de Here Tome IT ; in-40. de 473 pages, avec figures. Nous avons fait connoître dans le N°. 35, le premier volume dé cet ouvrage. Il étoit entièrement gonsacré aux généralités de l’histoire des oiseaux : celui-ci contient la description de 490 espèces, distribuées en 18 genres. Le plan que suit l’auteur est celui qu’il a exposé dans le premier volume. Il y traite de trois fa- milles de l’ordre des SÉDILIPÈDES , des rapaces, des coraces , et d’une portion de celle des passeraur. Il y a pour chaque genre un caracière essentiel , très-court; et une description étendue des carac= êtres physique et habituel, avec une planche exactement dessinée et gravée avec soin, qui représente ÿae espèce ou non décrite ou non figurée. Quand les espèces d’un même genre sont nombreuses, l’auteur les divise en plusieurs sections aux- quelles il assigne des caraclères essentiels, courts et faciles à saisir. Les caractères spécifiques sont! exposés de la même manière que ceux des! genres. Les variétés sont décrites à la suite des espèces auxquelles on doit les rapporter ; et n’intervertissent, point Vordre des numéros, \ C, D, (129) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Thermidor an 8 de la République. H'AVSUE OI URNE ON ANT U'REULAL E: Sur les Ornitholithes de Monimaitre , par le citoyen CUvIrRr. Lexrsrener des Ornitholithes dans les couches de formation submarine est encore contestée par beaucoup de Naturalistes. Le célèbre citoyen Fortis, vient même de publier un mé- moire, où il prouve qu'on n'en connoissoit jusqu'ici aucun de bien constalé. Cependant on parloit dans divers ouvrages de ceux qu'on trouve à Montmarlre; mais ils laissoient encore quelques doutes. Al Le citoyen Cuvier vient de présenter à l'Institut , un fossile qui lui paroït avoir fous es caractères d’un Ornitholihe, c'est un pied composé d'une portion de fémur , d’un übia, d'un farse d'une seule pièce, de trois doigts dont l'un à 3, le second à 4 et le dernier à 5 articulations avec un vestige de pouce, On ne trouve ces nombres que dans la seule classe des oiseaux. Ce pied est incrusté dans ce gypse en grands lits qui occupe un immense espace autour de Paris. Il a été trouvé à Ville - Juif, dans la troisième masse, c’est-à-dire à 15 mèlres plus bas que les couches qui contiennent les ossemens de quadrupèdes déjà décrits par le même auteur. Plantes inédites des Hautes-Pyrénées , par le citoyen RAMOND. Tous les Botanistes qui depuis deux siècles ont abordé les Hautes - Pyrénées, ont été frappés du luxe de leur végétation. Geux-mémes qui ne les ont vues qu'en passant y ont trouvé des espèces à décrire. Les anciens sur-tout qui s'occupoient plus que nous des plantes de leur pays, en ont mentionné un grand nombre que les modernes ont oubliées. Depuis huit ans j'habite et j'herborise dans ces montagnes ; jy ai relrouvé plusieurs espèces tconnues de l’Ecluse, des Bauhin, de Tournefort, et quelques-unes qui avoient échappé à ces diligens observateurs. Je décrirai successivement les plus remarquables. 1. Crocus multifidus. N. — C. flore DpEÿHon stygmatibus capillaceo-mullifidis. Crocum pyrenœum autumnale. Clus. Cur. post. 23, et app. Alt — CB. Pin. 65. Crocus _montanus, autumnalis, violaceus, amplo flore belgarum. Hort. Par. 59. — Crocus auturmnals flore violaceo. Cimel. Reg. ( ex herb. Vaill. ) à ; AU S z Ce safran commence à fleurir à compter de l'équinoxe d'Automne, et couvre les Pyrénées depuis leurs vallées inférieures jusqu'à 2000 mètres d'élévation absolue. J'en ai examiné Ne. V. 4, Année. Tome IE, Avec deux planches, VIII et IX. N - ? Nc. 41. Exst. Nar. Soc. Purr. ( 130 ) des individus par milliers; Jamaisje ne VPai vû varier ni se rapprocher de l'une ou de Vautre des espèces établies par les modernes. Son bulbe est petit. Il produit constamment une seule fleur, toujours dépourvue de feuilles. Ceite fleur est grande et belle. Son tube est recouvert jusqu'aux deux tiers seulement par cinq ou six gaines membraneuses , lâches , blanchâilres , dont les trois premières partent des enveloppes du bulbe, et les suivantes du germe. Le limbe est grand , d’un beau violet ; les élamines sont plus courtes que ses segmens. Le style outrepasse [toujours les étamines. El est déterminé par trois slygmales courts, inodores , de couleur orangée, et divisés en filamens très-déliés qui forment ensemble une petite houpe de l'aspeet le plus élégant. Les feuilles ne paroissent qu’au printems suivant. Elles sout presque toujours an nombre de trois, médiocrement longues, tout -à- fait linéaires et très - semblables à celles du safran d'automne, Ainsi ce safran diffère du safran d'automne par la brieveté et la division de ses stygmates, et par l’époque ou ses feuillès se développeat. Il diffère du safran de printems par une parte de €es mêmes caracières el en outre par tous ceux qui le rapprochent de lespèce officinale, F\ n'appartient donc pas plus à lane qu’à l'autre de ces espèces , et surtout il s'éloigne beaucoup du safran de printems quuique Haller ait observé dans les siygmates de celui-ci une certaine disposition à se diviser en filamens, lorsqu'ils ont atteint le dernier terme de leur développement. ; La figure 1°. planche VIIT est dessinée d'après un individu des moindres dimensions. Ja figure 22° présente un des segmens de la fleur avec l'étamine qui y est insérée. La figure 3° est celle du style mis à découvert ; on voit en & le germe trigone, en e Îa courte hampe qui le supporte et qui est accompagne à sa base de 3 feuilles naissantes La figure 4° représente les feuilles telles qu’on les voit au prinlems. 2. Scilla umbellata. N. — S. folüs linearibus corymbo paucifloro, plano. Hyaciithue: stellaris pumilus vernus. Loh. Adv. — H. stellaris minimus. C. B. Pin. 47. H. stellaris, vernus, parvulus , flore ex cœruleo cinereo. J. B. Hist 2. 561. H. stellaris minimus. Rudb. Camp. Elys. p. 36. f. 16. Ornithogalum purnilum vernum. TV. nst. 381. Rien de plus commun que cette jolie espèce à l’entrée des Hautes-Pyrénées. Elle y fleuri suivant les expositions et les hauteurs depuis le commencement jusqu'à la fin du printems. Son bulbe est ovoide. Il produit trois à cinq feuilles élroiles , épaisses , légèrement pliées en goultières et qui se soutiennent dans uue siluation redressée. Elles sont loujours plus courtes que la hampe, Celle-ci est parfaitement cylindrique , sans angles etsans siries , asse: menue mais ferme et droite Elle se termine par quatre à huit fleurs disposées en corymbe om= belliforme, et dont les pédoncules sont accompagnées chacune dune bractée blanche qui les égale à-peu-près er. longueur. Ces fleurs ont beaucoup de ressemblance pour la grandeur et la couleur avec celles du scila Zlio-hycinthus. Elles sont d’un bleu très pâle et cendré avec une nervure plus foncée, Le germe est d'un bleu plus décidé ; Les anthères sont d'un bleu très-intense, (131) Ja fgure 6%€ planche VIIT représente un individu de moyenne grandeur. Les numé:0s 1,2, 3, 4, offrent les détails dune élamine, du germe, et la coupe transversale de celui-ci, d’abord de grandeur naturelle, et ensuite grossie à la loupe. On ne confondra cette espèce, ni avec le scilla amæna, dont les fleurs sont disposées ‘en grappe, ni avec le sc/lla italica qui les a en épi conique. Toutes deux ont d’ailleurs les feuilles bien plus larges et plus longues , et dans la dernière les bractées sont double et colorées en bleu; tandis que dans la première elles sont à peine visibles, 3. Asperula hirta. N.— 4 foli senis, linearibus, acutis, hispidis ; Jloribus terminalibus ageregratis , involucro longioribus. Aspérule. S Amans. Bouquet des Pyrénées n°. 16. Hormis la simple indication de S. Amans, je ne trouve rien dans les auteurs qui se rapporte à ma plante. D'une racine ligneuse et très-forle, partent une multitude de jels vivaces qui deviennene sarmenteux et radicans à leur base. Ces jets se terminent par autant de pousses herbacées, simples ou peu rameuses , les unes stériles , les autres florifères , leur tige est quarrée , glabre sans aspérités. Elle est revêtue de feuilles linéaires aigues au nombre de six par chaque verticille, communément redressées, souvent plus longues que les entrenœuds et alors comme embriquées. Ces feuilles sont roides , grisâtres à raison des poils grisâtres dont elles sont hérisées surtout à leur bord et sur leur nervure postérieure , et marquées en dessous de deux sillons compris entre cette nervure et le repli de leurs bords. Les fleurs terminent les liges. Elles sont sessiles et ramassées dans le dernier verlicille qui est souvent: assez écarté des autres , et elles y forment un bouquet d’un aspect très-agréable. Leur couleur est d'un très-beau blanc, nuancé de pourpre à l'extérieur surtout avant leur parfait déve- Joppement. Il leur succède des fruits formés de deux bayes sèches d’un pourpre noir luisant , et divisées chacune en deux lobes à leur extrémité. La figure 17° planche TX représente cette plante dans son état le plus ordinaire. La figure 2% en offre une variété plus lache et plus développée qui croit dans les lieux ombragés. La figure 3° est celle de la fleur et du fruit, de grandeur naturelle. Cette aspérule est très-commune dans les Pyrénées, sur les rochers , dans les terreins arides ; elle préfère les sols calcaires. 4. Passerina nivalis. N. — P. ramis prostratis; folus linearibus , obtusiusoulis , carnosis , subciliatis ; fleribus axillaribus dioicis. an Daphne calyÿcina. La Peyr. act. Tol. 1. — Lauréole à calyces. La marck. Dict ? Ce petit arbrisseau affecte le séjour des régions alpines et nivales, ce qui est remar- quable dans ce genre, I] y a huit ans que je l'ai trouvé sur les hauteurs du Port de Gavarnie, ensuite au voisinage de sa fameuse cascade , ensuite aux environs du Mont-Perdu. Sa racine est forte, très - rameuse, rougeâtre en dehors, garnie d'un chevelu noirâtre. Le tronc sé divise dès sa naissance en gros rameaux fort noueux tout-à-fait couchés, et ( 132) qui se subdivisent par étages en un grand nombre de rameaux plus petits mais tonjours fort épais eû égard à leur longueur , parlant communément deux à deux et trois à trois du même point, et s'écartant les uns des autres sous des angles très-ouverts. Leur écorce est toute cicatrisée par la chûte des feuilles des années précédentes. Il n'y en a qu’à l'extré- milé des dernières ramifications où elles persistent d'une année à l’autre pour ne tomber qu'après les fruits qui naissent dans leurs aiselles. Ces feuilles sont longues de 8 à 9 millimè- tres, larges d'un et déinie à deux, toujours un peu velues en leurs bords surtout dans les jeunes pousses. Leur forme est linéaire, obtuse, leur substance charnue ; elles sont convexes en dehors et leur bord tend à se replier en dedans. Les fleurs maissent sessiles et solitaires dans l’aiselle des feuilles de l’année précédente, et durant la floraison le rameau s’allonge d’une nouvelle pousse de feuilles très-rapprochées et tout-à-fait embriquées qui serviront de support aux fleurs de l'année suivante. Les fleurs sont jaunâtres, leur limbe est divisé en 4 segmens courts; elles sont accompagnées à leur base de deux petites bractées na= viculaires comme dans toutes les passerines et la plupart des végétaux du même ordre. Il y a dans les fleurs mâles huit étamines sur deux rangs et à filets très-courts ; les fleurs femelles sont de moitié plus peltes et renferment un germe oblong muni d'un style placé au-dessous du sommet. Après la fécondation le limbe de la fleur se ferme sur le fruit, croît avec lui et ne se déchire qu'à l'époque de sa waturité. Ce fruit est un véritable petit drupe pyriforme dont le brou est mince et velu, contenant une coque noire pomtillée en quinconce et dont le sommet est courbé du côlé où étoit le style. Ta figure 4° présente deux rameaux de grandeur naturelle, accompagnés de l'analyse de la fleur et du fruit. Fleur mêle ,n°. . De grandeur nalurelle — 2. Ouverte et grossie à la loupe. Fleur femelle, n°. 1. de prspdeur naturelle. — 2. Ouverte et grossie à Ja loupe. — 3. La fleur fermée sur le fruit. — 4. La mème grossie. —5. Le fruit. — 6. La coque. — 7. L’amande. — 8. La même dépouillée de son tégument propre. — 9. La plantule adhérente à un cotyledon. Je n’ai rien trouvé ni dans les herbiers ni dans les auteurs qui se rapporlâät avec cer- fitude à celte passerine. Plusieurs figures de l’Ecluse et de Barrelier la représentent assez bien , et surlout la figure 231 de ce dernier qui semble faite exprès pour elle; maïs la diférence du climat excile le sonpcon, et si celle-ci appartient, comme Il est probable. à une espèce que Île professeur Vahl a recueillie en Arragon , et quil a décrite sous le vom de Daphne vermiculata, elle est assurément fort distincte de la mienne, Quant au Daphne calycina de la Peyrouse, à en juger d'après sa description, son dessein et quelques échantillons que j'ai vus, il difère aussi beaucoup de mon espèce par son port redréssé, ses rameaux plus rares, plus grêles, et qui forment des angles aigus avec la tige ; par ses feuilles plus laches, plus longues |, moins obluses et plus glabres ; enfin par ses fleurs velues au moins dans leur jeunesse et qui paroissent hérmaphrodites. Je ne dis rien du genre, car je le crois une passerine comme le sont plusieurs Daphre imparfaitément ob- servés. Mais les autres dissemblances sont plus que suffisantes pour inspirer lé doute sur Fidentité spécifique dans un genre ch le caractère habituel est si dominant et si uniforme (133) qu'entre les espèces les mieux tranchées, la somme des ressemblances excède souvent celle des différences. La Daphne dioica de gouan est encore une espèce qu’il faut ramener au genre passerina. Le savant auteur auquel nous la devons n'en avoit pas vû le fruit. ( Voyez [ustr. 27. T. 17.) Je lai examiné et l’ai trouvé parfaitement semblable à celui que je viens de décrire. Sur la structure des Hautes-Pyrénées , par le citoyen RAMON D: Pallas en Asie, Saussure, Deluc, Dolomieu en Europe, ont reconnu que les grandes , 2 3 ? Issr, chaines de montagnes, ont généralement dans leur milieu une chaîne moyenne plus élevée granitique , accompagnée de chaque côté d’une chaîne collatérale schisteuse , et d'un auire plus intérieure encore, calcaire. Les Pyrénées sembloient se soustraire à cette loi. Leurs plus hauts points sont certai- nement calcaires , et cette circonstance avoit égaré les observateurs. Le citoyen Ramond a reconuu que la disposition respective des cinq ordres de montagnes n'y exisle pas moins que dans les auires chaîues , mais avec cette différence seulement, que- la ch-îne calcaire du côté de l’Espagne est la plus élevée des cinq; et qu'en revenant du: côté de la France on trouve la chaîne Schisteuse méridionale, la Granitique ou moyenne: et la Schisteuse et le Calcaire septentrionale, diminuant graduellement de hauteur, c’est ce qui fait que dans les Pyrénées l'axe géologique, ou le granite , n'est pas le même que le géographique, ou celui qui détermine les versans d’eaux. L'auteur pour démontrer la justesse de sa manière de voir, a tracé sur la carte, cinq: lignes correspondantes aux cinq ordres de montagnes, et dont chacune se trouve passer en effet par des pics, ou par des masses de la substance qui fait le caractère de l'ordre que cetle ligne indique. ï L’axe pranitique passe par les pics de Néouviel'e, Pic long, Bergons , et Monné , le chaînon Schisteux et de Gneiss septentrional, par le Pic du Midi, le méridional par ceux de Troumouse, de Pic mené, de Vignemâle, et le pic du Midi de Pau, - Les couches calcaires du côté de la France sont celles de Campan et de Sarrancolin, si célèbre par les marbrès qu’elles fournissent, et celles du côté de l'Espagne, forment le Mont - Perdu, le Marboré, le Pic blanc, qui sont au nombre des points les plus- élevés de ces montagnes. PHYSIQUE. Sur les moyens e'enten‘re par les dents: Le citoyen Fidron maître de musique à Paris, avoit annoncé avoir découverl un moyen de faire entendre la musique aux sourds-muels de naissance, Les citoyens Haïy, Lacépède, et Cuvier, nommés commissaires de lEnstitut pour Vexamen de celte découverle , ont fait leur rapport le 21 messidor an 6. Le moyen du cilojen Vidron, est une verge d'acier dont à place un bout sur la table de N4T. NAT: : Soc. Parz, (134) l'instrument de musique, et l'aufre entre les dents du sourd. T1 ÿ a‘oufe une branche terminée par un bouton de cuivre , qui appuye sur le creux de l'estomac, et quelquefois une troisième qui pose sur le crâne, Les commissaires ont reconnu , que plusieurs auteurs ont annoncé avoir fait entendre certains sourds, en metlant ainsi leurs dents en communication avec l'instrument , au moyen d’un bâlon , d'un gobelet , ou de quelque autre corps. Ils ont cité entre autre Fabricius d'Aquapendente , Schelhammer, Boerhaave, Winkla, et Jorissen, Tls ont aussi reconnu que toutes choses égales d'ailleurs l'acier vaut mieux pour cet usage que le bois qu'on avoit presque généralement employé avant le citoyen Vidron; mais que ses deux branches additionnelles sont inutiles à l'audition proprement dite, Ils se sont surtout altachés à déterminer jusqu'à quel point ce moyen peut être utile, soit à l'égard des différentes espèces de surdité, soit par rapport aux diverses espèces de sons, qu'on pourroit desirer de faire entendre: Ils se sont donnés à eux-mêmes une surdité artificielle en se bouchant les oreilles ; et en s'éloignant beaucoup. Il ont dans les deux cas parfaitement bien entendu par la verge d’acier, et les sons leur paroissoient ven:r de dedans celte verge et non de leur véruable lieu. Mais les véritables sourds qu'ils ont examinés, ont présenté des résultats très-différens , les uns ont manifestement entendu ; mais le plus grand nombre ont déclaré n'éprouver qu'un trémoussement plus ou moins général. ù Les commissaires concluent que ce moyen peut-être bon dans les surdités qui ne pro- viennent que de quelques obstructions du méal externe, mais qu'il est inutile dans celles qui ont pour cause la paralysie du nerf, ou quelque dérangement essentiel dans l'inté- rieur; surdités qui sont malheureusement les plus communes, surtout dans les sourds de naissance, Ils croyent cependant bon d'essayer sur tous les Jeunes sourds, puisque n'en trouvât on qu'un sur cent qui pût en profiter, ce seroit au moins pour lui unesource de jouissances. Quant aux sons articulés, ou à la parole, les commissaires ont reconnu qu'il étoit presque impossible d'en espérer la transmission exacte par ce moyen, au moins dans son état actuel. ( Cet article a été inséré sur la demande de l'Institut. ) C: V. à CG H I M ILE. Observations sur les dissolutions et les précipités de mercure , par le cit. BERTHOLLET Le sulfate de mercure blanc peu oxidé, décrit par le citoyen Fourcroy dans le dernier volume de l'académie des sciences, s’obüient plus facilement et plus pur en fesant bouillir sur du mercure de l'acide sulfurique très-étendu d'eau, Lorsqu'on fait éprouver une plus forte chaleur à la liqueur, il devient sulfate de mercure oxigèné. Lorsquil n'y a pas trop d’excès d'acide, il est en partie, décomposé par l’eau qui devient acide en e’emparant , d'une portion de l'acide. Il contenoit cependant moins d'acide que le sulfate Cr35ey doux; les propor!lions entre le sulfate oxide précipité et le sulfafe atide tenu en dissolution dans l'eau, varient selon les températures, la quantité d’eau, ete, Lorsqu'on décompose le sulfate par un alcali, loxide précipité conserve toujours un peu d'acide. È L’acide nitrique se comporle avec les oxides de mercure d'une manière aneologue. Le citoyen Gay a remarqué que quand on dissout à chaud du mercure dans l'acide nitrique, il y a d’abord dégagement de gaz nitreux, ensuite la dissolution se fait tranquillement, le nitrate oxigèné qui s'est formé d'abord, est décomposé par la portion restante de mer- eure. La dissolution nitrique de mercure faite à chaud, ne peut tenir en dissolution tout l'oxide de mercure qu’à l'aide d'un excès d'acide. Le muriale de soude précipite des dissolutions nitriques de mercure , des muriates diffé- rens selon les degrés d'oxigénation du mercure dans ses dissolutions. Si les oxides de mercure trop oxigénés ne peuvent point rester combinés avec les acides sulfurique et nitrique, il n'en est point ainsi à l’égard «le Pacide muriatique qui, n'élanf pas saluré d’oxigène comme les deux premiers, dissout le mercure et les autres mélaux à tous les degrés d'oxidation. Aussi le mercure combiné avec lui dans le muriale oxigène est-il bien plus oxidé que dans sa combina son nitrique la plus oxidée, Bayeu a prouvé que la plupart des précipités de mercure relenoient un peu d'acide. Le eitoyen Berthollet a ajouté de nouvelles expériences à celles déjà faites par ce chimiste. Lorsqu'on précipite par le carbonate de soude une dissolulion murialique de mercure, l’analyse du précipité et de la liqueur surnageanie prouve que celle-ci contient la soude avec une grande partie de l’acide carbonique , de lPacide muriatique el une pelile quantité d'oxide de mercure, Le précipilé est formé d’oxide de mercure, de muriate de mercure et de carbonate de mercure. Par le carbonate de potasse le précipilé prend lout l’acide carbonique, el une portion plus g'ande d’acide murialique; en sorle qu'il se sublime è presqu’en enlier en muriate mercuriel. Le précipité contient moins d'acide murialique si le carbonale de polasse employé contenoit de la potasse pure. Bayeu avoit encore remarqué que cerlains précipilés de mercure avoient la propriété de délonner lorsqu'ils éloient mélangés avec du soufre mais il n'avoit pas dit à quoi tenoit ce phénomène et les circonstances dans lesquelles 1l se préseutoi. Le cit. Berthollet fait voir que le soufre mis en contact avec les oxides de mercure leur enlève subitement l'oxigène peu adhérent lorsque ces précipités contiennent peu d'acide murialique , mais cet effet ne peut avoir lieu lorsque l'oxide de mercure est garanti de l'acüon du soufre par une {rop grande quantité d'acide muriatique. A. B. MÉDECINE, Observations et recherehes anatomiques su: une sorle délévhantiasis. Par le citoyen RuzETTEz. Soc. Msvrc, ; ÿ nil ë D'EMULAT-. Jeau-Baptiste Arnoul, nalif de Fléville, département des Ardennes, eûl, à Pâge de 14 an, une fièvre quarle qui dura dix mois. Deux ans après, 1l tomba de cheval dans 2 F PATES . 2 Q . ONE Peau et resta, pendant plusieurs heures , exposé à un froid violent, LI ft saisi de la fièvre (136) ÿ pendant la nuit, Le lendemin il se manifesia À la jambe droite une fumeur avec chaleur, tension et douleur. Deux mois après, la peau de la partie malade, qui étoit devenue fort épaisse, se dépouïila entièrement sans qu'il y eut de suppuralion remarquable, ce qui porte à croire que celle peau n’éloit farmée que par l'induraion et le développement de l'épiderme. Le malade guéri reprit ses occupations peu de (éms après. TL étoit vigneron ef passoit l& majeure partie de l’année dans la forêt des Ardennes. Cependant sa santé n'éloit pas bien rétablie , là jambe restoit engorgée. A vingt ans, le gonflement s'étoit communiqué à la cuisse du même côté : quelques années après il s'étoit communiqué à la jambe et à la cuisse gauche. Quand la santé d'Arnout s'altéroit, le gonflement diminuoit ; il reparaissoit quand la maladie touchait à son déclin. Les jambes $e couvroient presque tous les ans, et quelquefois même deux fois par an, d'une peau très-épaisse qui tomboit au bout de quelques mois sous la forme d'écailles. À 33 ans il entra à. l’hospice du Nord à Paris. Sa figure était triste, abaitue; le visage sillonné de deux rides profondes qui commencoient aux grands angles des Yeux et se prolongeoient jusqu’au dessous de la commissure des lèvres. La peau lisse, blafarde, peu poilue. La vue foible, la voix rauque, la respiration difficile, l’haleine fétide , les urines jaunes et épaisses, le pouls petit, concentré ; le ventre météorisé, les membres abdoni- maux fort gonflés et œdemateux; les genoux, l'extrémité inférieure des jambes, le cal- canéum et sur-fout les parties supérieures et exlernes des pieds, recouvertes d'une peau noirètre, rugneuse, chagrinée, parsemée de iubercules réunis en croûle ou séparés et formant des sillons de plus d'un pouce de profondeur, sensibles seulement sur leur pédicule. | Cette croûte tuberculeuse que le malade disoit être très-diflérente de celle dont nous ayons parlé plus haut ne s’éloit formée que depuis deux ans : elle éloit tombée deux ou trois fois à la suite de quelqu's bains de sou, Il lui était survenu de plus depuis six mois un .ulcère d’un extrême fétidité à la malleole droite. Tous les moyens de guérison furent employés inutilement Le malade mourut cinq mois après son entrée à Phôpital. Le cadavre ouvert a présenté le poumon en suppuration; le parenchyme du foie, de la raie, des reins, mol et blanchâtre; le tissu cellulaire des cuisses et des jambes épais de six à huit centimètres, parsemé de pelils tubercules graissenux fort durs, ét analogues à ceux que l'on trouve dans les porcs lJadres. Quelques porbons de la peau mises en macération et observées au moment où elles commençoient à éprouver le premier degré de putréfaclion, ont fait voir qu'il éloit facile d'enlever la croûte épaisse dont elles étoient recouvertes; que chaque tubercule qui la formoit adhéroit par son pédicule à la surface même de la peau; qu'il y étoit implanté par le moyen d'un cordon muqueux, que lui fouruissoit Le tissu réticulaire dont il tiroit sa noutrilure. Cette croûte ne ressemblait point à celle qui est produite par les dartres ou la teigne ; elle éloit organisée et l'on y recon- noissoit Pépiderme qui, quoique extraordinairement épaissi, se laissoil traverser par la lumière qui faisoit appercevoir ses pores el ses aréoles, C. D. Crocus mudiifiur 1 ARS TE mr li Hu Bull des SO Tom2. LL IL N° 40 AUX umbellata . ARamvond fec. cfg. 2. 4. 72) ARamo CApeula ne. 7, A «Ramond NT TC NT CS es GE ( : Bull der Se. Tim PIE Ne cApeuula lurca . asseun« nivalis. 4 KW vw Ne We .Ÿ A2 y a (E14 \| \r ST NY \ y, \ VW V7 WW | K \UAE \ WW Ÿ l WA VA 1? Mas . lkén.: r Woo © À ô 0 0 | 1 : 3. 4 4 JA AIOR A 9 Ne ee = ( 137 ) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Fructidor, an 8 de lu République. ZOOLOGIE. Sur les fourmiliers, par le C. LAcÉPÈDE. On sait que Gmelin décrit quatre espèces de myrmécophages , indépendamment de celui du Cap, dont le C. Geoffroy a fait un nouveau genre , sous le nom d’orÿctérope. De ces quatre espèces, la deuxième (M. Triductyla) n’a été établie ‘que sur des individus mutilés de la quatrième (M. Jubata), et doit par conséquent être rayée du tableau. Il n’en reste donc que trois. A la vérité Buffon a donné de la troisième ou de son tamandua, (M. Tetradactyla) une figure (suppl. tome TI, pl. LVI) assez différente de celle de Seba, pour qu'on puisse la regarder comme appartenant à une espèce distincte. Mais cette figure, ainsi que l’on s'en est assuré, avoit été faite d’après un animal factice, formé d’une peau de coati, sur laquelle on avoit collé des bandes parallèles d’autre peau, alternativement jaunes et noires. Les naturalistes ne doivent donc y avoir aucun égard. Le vrai famandua (le nom de M. 4 dactyla doit être supprimé, car le jubata ou tamanoir n’a aussi que 4 doigts), figuré par Seba, t. 57, Jig. 2, est un animal à poil jaunâtre ou roussätre, lisse, court, luisant, roide, qui a sur l’épaule un reflet plus obscur ; formant une ligne oblique, que les figures représentent comme une tache. La moitié postérieure de sa queue est nue, écailleuse et prénante. Le C. Lacépède en décrit de plus une variété qui ne diffère des individus ordinaires de l’espèce, que parce qu’elle est presqu’entièreiment d’un noir foncé : elle vient du même pays. e Û Extrait du Mémoire du citoyen Brauvois, sur le Renard et le Lapin d’ Amérique. La comparaison de la tête décharnée du renard d'Europe avec celle du renard d'Amérique ( canis virginianus GmeL. ), ainsi que celle du double-dent d'Europe (le lapin) avec celle du double dent. d'Amérique. (Zepus Americanus. Gex: ) démontrent évidemment que c’est mal=à-propos que les deux espèces d'Amérique n’ont été envisagées par Buffon et plusieurs autres naturalistes , que comme de simples variétés des espèces d'Europe , et que c’est avec raison qu'Erxleben et Gmelin en ont fait des espèces distinctes. à Les renards, comme les chiens, les ours, les blaireaux et plusieurs autres animaux de la fanrille des feræ (bêtes féroces), ont sur le sommet de!la tête deux lignes saillantes qui partent de langle postérieur de l'orbite, et se prolongent en arriere. Dans le renard d'Europe , ces deux lignes vont se réunir à la suture de los frontal, où elles forment une crête plusou moinssaillante ;; suivant l’âge de l'individu. Dans celui d'Amérique, ces lignes sont trois fois plus grosses et plus prononcées ; au lieu de se “réunir à la suture de l’os frontal , elles s’écartent, au contraire, l'une de l'autre , et se prolongent jusqu’a la crête occipitale , où elles’ se réunissent. La mâchoire inférieure de ces deux animaux offre encore des différences sensibles. Chaque branche qui, dans le renard d'Europe, se présente sous la forme d'une courhe N°. VI. 4. Année. Tome II. Avec une planche, X. O N°. 42. INST. NAT. INST. NAT. Soc. PHILOM. Insr. mar. « £ (158 } bien arrondie, est droite dans le renard d'Amérique, et forme avec les branches * montantes, un! angle! de près de 145°. On renfarque dans les deux doubles-dents d'Europe et d'Amérique des différences aussi sensibles dans l’élévation et l’épaisseur de l’apophyse orbitaire, de sorte que le doublé-dènt d'Amérique, qui ne se terre pas comme le lapin, et qui ne fait cons- tamment que deux petits comme le lièvre, Lant d’après ces caractères que d’après les rapprochemens de l’apophyse orbitaire de ces trois espèces , il paroïît que le double- dent d'Amérique estyuñel espèce:intérniédiaire entre notre lièvre et-notre lapin. Sur une nouvelle espèce d’ichneumon., par le C. Larreiïrre. Icuneumon susPenNsEur. — Jchneumon pendulator. PI. X. Fiona Ichneumon d’un jaune pâle; antennes noirâtres; abdomen ellipsoïde, pédonculé; premier anneau noir, strié. Tchneumon pallidé ferrugineus ; antennis fuscis ; abdomine elliptico, pedunculato ; seginento prirno n1gr0 > Sirzatos t Long. 5 millimètres. (Figisr.C. longueur de l’insecre et de sa coque. ): ' ie Cet ichneumon est remarquable parla manière dont la coque de sa nymphe, fig. 1. B: est suspendue : elle est portée sut une tige soyeusei, filiforme!, tortillée , longue d’environ un centimétre, et elle est{fixée à la surface inférieure des feuilles, près de leur bords Elle est ovale, d’un brun tirant sur le blond, un peu transparent, et formée laussi de fils de soie, dont ceux de sa base sont disposés en boucle, de laquelle part le pédicule. Le C. Latreille a trouvé cette coque attachée à une feuille de chêne, dans les environs de Paris. Le C.'Brüngnart l'a trouvée en très-grande quantité sur: le tronc de ces arbres, dans la forêt de Bondi: L’ichneumon qui en’ est sorti appartient à une famille composée principalement des ichneumons denigrator, flavator. Il est jaune pâle , avec les antennes et le bout des tarses noirâtes, l'extrémité postérieure du ‘corcelet et le-premier anneau. de l’abdomen nOÏrSe BOTANIQUE. Expériences relatives à l'influence de la lumière sur quelques végétaux , par le C. DEcANDoLLE. Le premier but que l’auteur s’étoit proposé dans ses recherches, étoit de connoître l'influence de la luniièré sur le somineil des feuilles et: dés fleurs ; il lui a semblé que la vicissitude régulièré des°jours ét des nuits étoit la cause: qui ; dans l’état ordinaire des choses: rendoit cette appréciation difficile, et il a/penséqu’on pourroïit là faciliter en exposant les’ végétaux à une lumière’ artificielle; continuelou diver- sement combinée: Pour cela il'a!placé 6‘lampes, dites à la quinquet ; dans un caveau obscur , et les a disposées de mamière que les plantes éclairées n’avoient que 15 à 16° de chaleur, et étoient à l’abri de la fumée. Ces 6 lampes équivalent à 54: bougies. Voici les expériences faites’ avec cet appareil. à Des moutardes | dés/caimielines et! des créssons sémés, levéset développés à la lumière ‘artificielle continue’, se sont sensiblement colorés en verd ,/maïs'leursttiges se sont un peu plus allongées qu’en plein air. Des feuilles de différentes plantes mises sous l’eau à la lumière des lampes , n’om point produit de‘gaz'oxigènel pendant: 24 heurés:, et ensuite se sont putréfiées et ont formé un gaz deletère. Ce résultat n’est pas étonnant, car 6 lampes n’égalent pas! lalumière du jour sans soleil, eton sait qu’à l’ombre il.ne se! développe: point de gaz oxigène. ï Des branches de tilleul et de so/anum lycopérsicum; trempant dans l'eau et exposées (139) comparativement à la lumière des lampes , à une chaleur obscure de 50° et au grand air pendant la nuit’, ont tiré beaucoup plus d’eau à la lumière qu’à l'obscurité. Des branches de chêue ont tiré peu d’eau à la lumière et beaucoup à la chaleur. Des branches de sapin n'ont à-peu-près rien Liré à la lumière. 11 sembleroit que cet élément agit plus for- tement sur les végétaux à feuilles caduques, que sur les arbres toujours verds. La cessation de la succion et de la transpiration pendant la nuit, est un véritable sommeil commun à toutes les plantes ; on désigne cependant par ce nom la position particulière que les feuilles et les fleurs de certaines plantes prennent pendant la nuit. Linné distingue les fleurs solaires en 3 classes : les météoriques , les tropiques et les équinoxiales. Le Cit. D. pense qu’il faut y ajouter les éphéméres , qui fleurissent à une heure fixe et périssent à une époque déterminée, qui ne passe pas 24 heures. Les belles de nuit ( nérabilis jalapa ) exposées à la lumière des lampes pendant 3 jours , ont continué à fleurir le soir et à se fermer le matin , à-peu-près à leur heure accoutumée ; il en a été de même à l’obscurité totale : mais Les ayant exposées à la lumière des lampes pendant la nuit et à l’obscurité pendant le jour, elles ont d’abord offert quelques irrégularités, mais au second jour elles se sont ouvertes le matin et fermées le soir. Le convolyulus purpureus , qui s’épanouit en plein air à 10. heures du soir, ayant été exposé à la lumière des lampes, s’est ouvert le premier jour à 10 heures du soir, et le lendemain à 6 heures. Les cistes, les onagres, les liserons, les ficoïdes , les silènés, ont offert entr'eux un grand nombre de variations que le Cit. D. raconte, mais qu'il seroit trop long de détailler ici. Ajoutons seulement que le mesembryanthemum noctiflorum , exposé à la lumière pendant la nuit et à Fobs- curité pendant le jour, s’est ouvert le matin et fermé le soir; que les M. splendens et tenuifolium , exposés à une chaleur de 57°., ont ouvert leurs fleurs en très-peu de tems, tandis que cette chaleur n’a point influé sur les autrés plantes. Le sommeil des feuilles avoit été expliqué par Bonnet, en supposant larsurface inférieure des folioles du faux acacia, par exemple, susceptible de s’étendre à l’hu= midité , et leur surface supérieure susceptible de s’étendre à la sécheresse ; mais le Cit. D. fait remarquer que la cause motrice paroît agir à l’insertion de la foliole et non sur,sa surface entière, qu’on ne peut appliquer cette explication aux feuilles dont les folioles s’inclinent en avant ou en arrière, et qu’il faudroit admettre que les sophora et les guilandina, qui la nuit déjettent leurs folioles en en-bas, sont orga- nisées inversement du faux acacia, ce que l'anatomie ne confirme point. La cause du sommeil des feuilles est donc véritablement inconnue. Aucune expérience n’a pu faire changer de marche aux oxalis stricta etincarnata ; mais le sommeil de la sensitive a été puissamment influencé par ces mêmes expériences. Plusieurs sensitives, exposées pendant 3 jours à la lumière continue des lampes, se sont ouvertes et fermées chaque jour 2 heures plutôt que la veille , d’où l’on voit ue la continuité de la lumière a hâté et non interrompu leurs mouvemens. Exposées à la lunniére pendant la nuit, et à l'obscurité pendant le jour , elles ont offert une marche irrégulière pendant près de 2 jours, puis se sont mises à s'épanouir le soir .et à se fermer le matin. L’obscurité totale n’a pas dérangé leurs mouvemens , inais /] ils paroissent avoir été retardés par une chaleur de 20:à 50°. Une chaleur de 37°. a rendu. la plante malade et l’a privée pendant 2 jours de sa sensibilité au toucher. Ces faits ne peuvent, selon l’auteur, s'expliquer que de deux manières : on peut dire que ces mouvemens périodiques sont propres aux fibres des plantes, et que les «circonstances externes ne sont que des stimulans qui les excitent ou: les retarcent, ou bien que les mouvemens périodiques ont continué malgré l'absence et le chan- gement des canses externes, seulement à cause de l’habitude acquise par les fibres. Cette dernière explication paroît plus probable que l’autre ; parce que nous connoissons déja quelques faits qui indiquent que les plantes sont susceptibles d'habitude. Au reste, uelle que soit l’explication que l’on choiïsisse , on est forcé d'admettre pour base la théorie de l’irritabilité végétale, c’est-à-dire , d'admettre que les végétaux sont doués d’une vie ou, force particulière , au moyen de laquelle leurs fibres ne sont point - simples lois de la mécanique. affectés par les corps externes, comme le seroient les corps inorganisés d’après les O 2 Soc. PHILO0M- (Cx40 ) Suite des plantes inédites des Hautes-Pyrénées , par le C. Ramons. 1 Voyez le n°. 41.) ; Chrysanthemum maximum N.— Chr. foliis lanceolatis , serratis , crassis ; caule sulcato , stimplicissimo , unifloro. Bellis Pyrenæa , folio crasso, flore maxmo. Dodart. Jonc. pl. 65. (aptimè) B:Pyrenaïca, latissimo folio, flore murimo. Schol. Bot. Par. — B: Pyrenaïca denso fragilique folio. Cat. Par. Joncq. — Moris. Cx. tome, p. 20: Leucanthemum latissimo folio , flore maximo. J. KR. H, 495, ex herb. Isnardi. La belle figure de Dodart me dispense de donner un dessin de cette plante. D’une racine forte, oblique, vivace , qui jette des fibres descendantes, s’élève une tige ferme, sillonnée , très-simple, haute de cinq à six décimètres. Les feuilles inférieures sont spatulées , obtuses , rétrécies en longs pétioles et à peine dentées; les moyennes, sessiles, lancéolées, aigues, dentées dans tout leur contour et communémentiobliques. Celles-ci ont souvent plus de deux décimètres de large sur dix à douze de long. Les supérieures vont graduellement en diminuant dans toutes leurs dimensions, et deviennent tout-à-fait linéaires aux approches de la fleur. Toutes sont épaisses , fermes, cassantes et parfaitement glabres. La tige se termine par une seule fleur, dont la grandeur atteint quelquefois à celle de l’aster chinensis de nos jardins, ce qui esi dû à la longueur des demi-fleurons qui ont jusqu’à trois centimètres, tandis que le disque en a à peine deux de diamètre. Ce disque est jaune; les demi-fleurons sont d’un blanc pur, ie sommeL de ces derniers est obtus, arrondi et presque entier. Le réceptacle est plane; les écailles du calice ont la partie scarieuse de leur bord d’une couleur noirâtre. , Ce superbe Leucanthême abonde au voisinige de Bagnères , sur le Lhéris et les montagnes adjacentes. Il y fleurit à la fin de l'été. Geum Pyrenœum. N.: — G. floribus cernuis patulis ;, fructu sessili depresso , seminibus ‘recurvis ; aristé torta; apice, nudiusculä. Caryophyllat: Pyrenuica ; amplissimo et rotundiori folio, nutunte flore. T. inst. 295. — ex herb. Vaill. Lorsque ce geum est petit et uniflore, il est aisé, à la première vue , de le confondre” avec le montanum ; et, en effet, je l’ai trouvé sous ce nom dans les Eerbiers , exceplé dans celui de Vaillant, qui l’a fort bien distingué. Cependant ses feuilles sont très- différentes. Nulle espèce de ce genre n’a la folfole terminale aussi arrondie, et il n’y a que le geum rivale où elle soit d’une grandeur aussi disproportionnée , eu égard aux folioles latérales. La tige est presque nue. Cn n'y remarque qu’une couple de perites feuilles cunéiformes, incisées et accomp:gnées de deux stipules pareilles. kile se termine par une, deux, et jusqu’à quatre ou cinq fleurs portées sur de longs péduncules. Ces fleurs sont un peu penchées, mais grandes, belles et entièrement semblables a-celles du geurn montanurn. Il n’en est pas de même du fruit qui n’a aucun rapport avec celui de celle espèce, puisque les .arrêtes ne sont ni droites, ni plumeuses ; eL il ne se distingue pas moins du fruit du geum nutans de Linné et du g. nutans de Lawarck, puisqu'il n’est ni ovale , ni pédiculé comme ceux-là ; mais, au contraire, sessile dans le calice et déprimé. Les semences sont grosses , très-velues , recourbées en bas, prolongées en une arrête glabre, Lerminée par un crochet dont l'extrémité est caduque. la plante acquiert jusqu'a Lrois ou quatre décimètres de haut dans les situations favorables.Elle est couverte en entier de pouls , moins nombreux et moins apparens aux expositions froides, plus serrés et toul-àa-fait soyeux aux expositions méridionales. Alors ils sont d’une couleur Corée. Cetie beile espèce est très-commune dans les Pyrénées. On commence à la rencontrer un peu plus bas que le G. m1ontunum , c’est-à-dire, vers 15 à 1600 mètres d’élévation absolue ; mais eile l’atteint dans les régions alpestres,, où elle fleurit à-peu-près avec lui. Ici elle l’abandonne, et il gagne seul les contrées nivales Gunt elle ne supporte pas la (141) froidure. Pour nous, le G. montanum est une-espèce alpine et qui devroit céder son nom à la nôtre. Cnvoiten a, fig. 5, le fruit avant la chüte de l'extrémité des crochets : en b, le même fruit à l’époque de sa maturité ; en €, une semence séparée, de grandeur naturelle. . Bartsia spicata. N.— B. foliis oppositis, ovato-lanceolatis, dentatis ; floribus zinbricuto spicatis. Cette plante paroït avoir échappé à tous les botanistes, tant anciens que modèrnes. C’est pourtant une espèce bien tranchée et qu’on ne sauroit confondre avec le Bartsia alpina. Elle s'en distingue au premier aspect, par ses épis allongés et strobiliformes, par ses fleurs plus perites et plus pâles, par ses feuilles plus étroites et qui vont en diminuant de grandeur vers le sommet de la tige; enfin, par le nombre bien moindre de leurs dentelures , puisqu'elles n’en ont que 15 à 15 au plus, tandis que les feuilles du B. alpina en ont au moïus 25 à 25. Les tiges sont blanchâtres et légèrement pubescentes. Leurs poils, bien plus courts que ceux du B. alpina , et bien moins nombreux, ne sont jamais terininés par les glandes noirâtres qu’on remarque dans ceux-là. Les feuilles sont roides , nerveuses et hérissées de quelques poils également secs et dépourvus de glandes. Le calice est quadrifide, presque régulier, coloré au sommet. La corolle a beaucoup de rapport, par la couleir, ‘avec celle de l’ÆEuphrasia odontites. Sa lèvre supérieure est ‘entière, avec deux petites dents au-dessous du sommet. Le style est rarement suillant. Les anthères sont très-velues, et leurs lobes se terminent par des spinules, comme je l’ai observé dans tous les Burtsia, dans la clandestine, et même dans la Tozzia alpina, et conime cela arrive aussi dans l’Euphraise , où ce caractère ne sauroit constituer une disuinction générique. Je n'ai encore trouvé celte espèce qu’à deux endroits : savoir, sur le Lhéris au voisinage de Bagnères; et près de Luz, sur les pentes des montagnes. Elle fleurit au milieu de l'été. La figure 4 est faite d’après un individu des moindres dimensions. GÉOLOGIE. Addition à l’article des ornitholithes. (Voyez le N°. précédent. ) Nous donnons (fg.5) la figure de l’orni hlithe dont nous avons parlé dans notre dernier numéro ; nous ÿ en ajoutons une (fig. 6) d’un autre ornitholithe qui s’est également trouvé dans le gypse de Montmartre, et qui fait aujourd’hui partie de la collection du C. Adrien Camper, fils d’un anatomiste à jamais célèbre, et très-habiie anatomisle lui-même. AN. B. C’est par erreur que l’ornitholithe indiqué dans notre dernier numéro, a été dit venir de Villejuif; il a été trouvé à Clignancourt, sous Montmartre. GC. V. Addition à Varticle des quadrupèdes fossiles de Montmartre. ( Voyez les N°. 18 et 54.) Le C. Cuvier, en continuant de rassembler les ossemens incrustés dans le gypse des environs de Paris, a obtenu des piéces qui lui ont prouvé l'existence de deux espèces absolument distinctes de celles qu’il a indiquées dans le uuméro cité, quoique appartenant toujours au même genre. L'une de ces espèces a. conne la tres-grande, deux doigis seulement au pied de derrière, mais elle est trois fois plus petite que cette très-grande espèce, et son iné- ? Ï Û ? tatarse est plus allongé à proportion de sa largeur. L'autre de ces nouvelles espèces, est extrément petite : elle égale à peine le hérisson. HOT Soc. PHILOM. Soc. PHILOM. Soc. PHILOM. InsT. NAT, (142) Sur'une nouvelle espèce de quadrupède fossile, du genre de l’hippopotame, par le C. Cuvrer. Un bloc, d’un grès calcaréo-siliceux, très-dur, que l’on croit provenir des environs d'Orléans , ayant été ouvert par l’auteur, lui a présenté un assez grand nombre de dents, et quelques‘autres ossemiens, qui ressemblent par tous leurs caractères aux parties analogues de l’hippopotame; mais qui sont de moitié plus petits, et qui ont appartenu à un animal à peine plus grand “ue cochon, quoiqu'il für bien adulte. Du nombre de ces pièces sont sur-tout les défenses, les dents molaires de toutes les espèces, l’humerus, l’astragale, une portion de mâchoire, etc. Cette petite espèce d’hippopotame est à ajouter à la liste des quadrupèdes enfouis dans les entrailles de la terre , et qu'on n’a point retrouvés vivans à sa surface. Fe Sur les Ossemens fossiles de la Montagne de St.-Pierre, près Maëéstricht, par Adr. CAMPER. Ces ossemens ont été regardés par feu Pierre Camper, comme provenant de cétacés inconnus ; d’autres savans, et notamment le C. Faujas , dans son histoire de cette mon- tagne , les ont attribués à une espèce inconnue de crocodile : le C. Adr. Camper , ayant examiné plus particulièrement les pièces de son cabinet, a été déterminé à se rap procher de cette dernière opinion, malgré son respect pour celle de son père. Comme les raisons qu'il en donne sont en partie différentes de celles alléguées par ses prédé- cesseurs, nous allons en exposer le résumé. 1. Les vertèbres dorsales de Maëstricht ont à la partie inférieure du corps ces : tubercules pointus qui caractérisent le crocodile ; ils y sont même beaucoup plus forts. 2°. Les faces par lesquelles ces vertèbres s’articulent , sont respectivement concaves et convexes, el donnent beaucoup de mobilité à l’épine; dans les cétacés elles sont planes. 5°. Les vertèbres caudales ont leurs apophyses disposées de manière que la queue peut se mouvoir de droite à gauche, et non de haut en bas comme dans les cétaces. 4. Les mâchoires inférieures sont composées de plusieurs pièces, comme dans tous les reptiles sauriens; tandis que dans les cétacés, comme dans 1ous les mammifères, elles n’en ont qu’une pour chaque côté. 5°. À la vérite les dents de Maëstricht sont solides, et celles du crocodile creuses; mais les dents de la dragonne sont solides’ aussi. 6. L'animal de Maëstricht a des dents au palais, qui manquent au crocodile; mais -l’iguane en a aussi. Ce n’est donc pas une raison pour regarder avec Van-Marum, lanimal de Maëstricht comme un poisson. : 7 I y a dans l'animal de Maëstricht un canal nasal qui se rend depuis le gosier jusqu'a l’extrémité du museau, comme dans le crocodile; différence très - grande d'avec les cétacés, qui ont ce canal perpendiculaire à l’axe de la tête. 8°. Enfin les trous des nerfs de la mâchoire inférieure sont nombreux, et rebroussent en arrière à leur sortie , tandis que dans les cétacés, comme dans tous les mammifères, il y en a très-peu, et tous dirigés en ayant. SE Le ciloyen Camper conclut donc que cet animal est un’ reptile saurien d’une espèce inconnue aujourd'hui: il calcule qu'il doit avoir eu 24 pieds de longueur. C. Y. MINÉRALOGIE. Notice sur la Wernerite de Dannnana, Scuerer ; Journal de Chimie ; LIFY, 0% Cœhier. Cette substance ; suivant M. Dandrada, a une pesanteur spécifique de 3,6063. Elle raye le verre, et est d’une couleur qui tire sur le vert de pistache. Traitée par le (145) chalumeau , elle écume et donne un émail blanc. M. Dandrada dit que ses crystaux sont des prismes à six pans, avec une pyramide à quatre faces. Le citoyen Haüy les ayant observés avec soin sur des échantilons qui lui ont été donnés par M. Manthey, professeur de Chimie à Copenhague, a reconnu que teur prisme avoit huit pans , tous inclinés entr'eux de 1554. Les sommets sont composés de quatre pentagones inclinés d'environ 121% sur les pans correspondans. Cette forme est analogue à celle que présentent diverses substances, entr'autres la variété de zircon, que l’on appelle; dioctaëdre. Mais parmi toutes ces substances, il n’y en a aucune dont la forme primitive se prête a des décroissemens susceptibles de produire une forme secondaire semblable à la Wernerite par la mesure de ses angles, et ce résultat concourt avec les autres caractères , à faire regarder le minéral dont il s’agit comme une espèce particulière. Le citoyen Maüy a aussi remarqué que sa poussière, jettée sur des charbons ardens, étoit phosphorescente dans l'obscurité. Le nom de /f’ernerite, que lui a donné M. Dandrada, est emprunté de celui du célèbre professeur de Freÿberg. On la trouve dans les mines de Nortbo et d’Ulrica, en Suède; près d’Arendal, en Norvège, et à Campo-Longo, en Suisse. ; Notice sur l’aphrizit de DanxprADA, Scnerer; Journ. de Chimie, PAT, 10 cahier. M. Dandrada a nommé Aphrizit une substance qui, selon lui, a une pesanteur spécifique de 5,148: , étincelle par le choc du briquet, résiste à la lime, est d’une couleur noïrâtre, et se fond en écumant au chalumeau. C’est de ce dernier caractère qu'est tiré le nom d’aphrizit, dérivé d’un mot grec qui signifie écurme. M. Dandrada ajoute que cette substance cristallise en prisme a 6 où à 12 pans, Lerminé par des pyramides à quatre faces; qu'elle est un peu idio-éléctrique, el point du tout pyro- électrique. Le C. Haüy, ayant recu de M. Abildgaard’, secrétaire de l’Académie des sciences de Copenhague, un échantillon de cette mème substance ;: a reconnu qu’elle n’étoit autre chose qu’une variété de la tourmaline. Son prisme est à neuf pans, et ses sommets ont chacun six faces; quelquefois, à la vérité, ils n’en offrent que quatre ou cinq; mais il est facile de suppléer, par la pensée , à celles qui manquent. Des six faces de chaque sommet, trois sont parallèles à celles d’un des sommets du noyau, et leur incidence mutuelle est de 1514 48! 57/, comine dans les lourmalines ordi- aires. Syr l’un des sommets, les trois facettes additionnelles qui sont dues à une loi de décroissement, remplacent les arrêtes terminales, et sur l'autre elles remplacent trois des angles solides latéraux, d’où résulte une différence de configuration entre les deux sommets, comme dans toutes les substances électriques par la chaleur. Aussi le C. Haüy a-t-il observé, dans les cristaux dont il s’agit, cette propriété qui a échappé à M. Dandrada; il a même déterminé celui des deux sommets qui manifeste l’élec- tricité vitrée, et celui qui est le siége de l’électricité résineuse. On trouve cette substance a Langsoë, en Norwège. H. Notice sur la Chaux arseniatee , pharmacolithe de KARSTEN, mineralogische tabellen, p. 36. Cette substance, dont M. Karsten vient d'envoyer un bel échantillon au C. Haüy, est sous la forme de mammelons d’un blanc de lait, dont la surface est recouverte de cobalt arseniaté d’un rouge de lilas. L'intérieur est légèrement nacré et strié du centre à la circonférence. La même substance forme aussi quelquefois des crystaux capillaires. Elle n’est point soluble dans l’eau , et se dissout sans effervescence dans l'acide nitrique. Klaproth y a trouvé beaucoup d’arsenic oxidé combiné avec la chaux. Elle a été découverte à Wittichen, en Allemagne. Sa gangue est un gramit à gros grains, qui renferme de la baryte sulfatée et de la chaux sulfatée. : Notice sur le honig-stein , ou la pierre de miel de Werner. On vient d'apprendre que M. Klaproth, ayant analysé cette substance , a trouvé Soc. rirLortr. Soc. PHILOA. Inst. NAT. f (144) que l’alumine y étoit unie à un acide dont le radical est le même que celui des acides végétaux, mais avec un rapport différent entre le carbone et l'hydrogène. H. 4 PHYSIQUE. Nouvelles expériences relatives à la théorie du galvanisme. Les papiers anglais ont indiqué ces expériences, d’après un mémoire présenté à la société R. de Londres, parle Prof. Volta; elles ont été répétées ici par le C. Robertson, et par une commission de l’Institut. 1°. On fait, une pile composée alternativement d’un disque d’argent, d’un de zinc, et d’un de carton mouillé, et ainsi de suite : plus lapile est haute, mieux l'expérience réussit. On se mouille bien les mains, et on touche avec l’une le haut, et avec l’autre le bas de la pile. A l’instant du contact on éprouve une douleur vive et piquante dans l'articulation des doigts. Si la personne qui touche est isolée, l'effet qu'elle éprouve est plus fort. Si on fait une chaîne de plusieurs personnes, l'effer s’affoiblit d'autant plus qu'elles sont plus nombreuses ; mais on la renforce en les isolant. Si au lieu d’un doigt on applique la langue, on éprouve une sensation du genre de celle ue donne l'expérience ordinaire avec un seul morceau de zinc et un d'argent; mais infi- niment plus vive, si on applique la lèvre supérieure. On voit aussi cette lueur que Yon a nommée éclair galvanique, mais si forte qu’elle paroït même de jour. Ceite expérience n’est au fond qu’une augmentation remarquable de celle qui a lieu avec deux pièces de métal. 2. Au lien de Ja pile on peut employer un certain nombre de bocaux à demi remplis d’eau, et mis en communication les uns avec les autres, par des lames courbées d’argent et de zinc, dont chacune plonge dans les deux bocaux les plus voisins. 5°. On prend un tube de verre plein d’eau, et bouché aux deux bouts avec des bouchons de liège ; on fait passer au travers de chaque bouton un fil de laiton, en observant que les deux fils s’approchent par leurs extrémités intérieures, mais sans se toucher; on fait aboutir leurs extrémités extérieures aux deux bouis de la pile décrite ci-dessus. À l'instant du contact, on observe qu'il se développe pres de l’extrémité intérieure du fil supérieur, une quantité de bulles d’air , et ce qui est fort remarquable, que l'extrémité de l’autre fil s’oxide par degrés, et finit au bout d’un certain tems par devenir toute verte. Si on fait se toucher les deux fils au dedans du tube, l’effet cesse sur-le-champ. GC. V. OUVRAGES NOUVEAU X. Recherches physiologiques sur la vie et la mort, par Xav. BicxAT, professeur d’Anatomnie et de Physiologie. x vol. in-8°. de 450 pages. Paris, an 8. Bosson, Gabon et Compag. Cet ouvrage est divisé en deux parties ; la première est un recueil savant, un rapprochement curieux de faits, d'observations et de raisonnement sur la vie distinguée en deux sortes : l’une qui réside: dans les organes propres à l'exisrence intérieure, que l’auteur appelle ve organique ; l’autre, désignée sous le nom de vie animale , qui consiste dans les organes qui mertenc l'être vivant en rapport avec les corps extérieurs. Chacune de ces deux vies est étudiée d’après les différences qu’eile présente dans la forme, la mauiète d'agir et la durée d’acrion de ses organes respectifs , et d’après l’influence que paroiïssent avoir sur ces mêmes parties l'habitude et le moral. La diversité de leurs forces propres, leur origine, leur développement, leur fin naturelle y sont comparativement observés ; er il en résulte des rapprochemens et des différences extrèmemenc curieuses pour le physiologiste. La seconde partie contient des recherches expérimentales sur la mort accidentelle er subire. Comme certe mort paroît, d’après les preuves qu'en apporte l’auteur, commencer toujours par le cœur , le poumon où le cervéau ; le citoyen Bichat a fait de cerre observation la division naturelle de’ son travail. Ainsi dans lPétude de la mort qui commence par le cœur , il recherche successivement quelle est l'influence de certe sorte de mort, d’:bord sur le cerveau , puis sur le poumon, ensuire suriles aucres organes, er enfin sur la mort générale. Il divise de même les recherches qu'il a faires sur la mort qui commence par le poumon, er sur celle qui paroît d’abord atraquer le cerveau. Ici les expériences sout si neuves et en si grand nombre, les résulrars si intéressans, les conséquences tellement importantes , que nous annonçons comme absolument esscutielles à connoître aux personnes qui se livrent à l’écude de La physiologie, les recherches sur la vie et sur la mort. à _ Bull. des Je. Tom. 2. PLX. Na. Maleuvre Jeugp Ÿ li Lig.2 apparent N°43. DEP A fn Ce (145) BULLETIN DES SCIENCES, PAMRSHE A SOC EUT:E LP Hil 0 M A/DI'HJ QUE. PARIS. Vendémiaire, an 9 de la République. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Nouveau genre de ver à tube calcaire, voisin des serpules et des dentales, pur le €. Daupis. VAGINELLE — VAGINELLA. Caract. génér. Tube régulier oblong, un peu ventru à son milieu, mince et pointu à un bout, n'ayant qu’une seule ouverture simple et élargie à l’autre bout. Espèce : VAGINELLE DÉPRIMÉE. — Waginella depressa. PI. XI. Fig. 1. Carat. phys. Longueur de trois lignes, largeur d’une ligne. Tube lisse en dehors et en dedans; un peu déprimé, d’un blanc quelquefois luisant et un peu transparent, avec l'ouverture large et étroite. Caract. hab. Le C. Daudin a trouvé ce singulier tube, calcaire dans l’intérieur de diverses coquilles fossiles que le G. Rodrigue lui a récemment envoyées des environs de Bordeaux. Ge tube lui paroît devoir être rangé près des serpules, et sur-tout des dentales, quoiqu'il ne soit ouvert qu’à l’un de ses bouts. BOT ANIQU.E. Description d’une espèce de conferve, conferva incrassata , par le C. Bosc. Le genre des conferves qui paroïît être sur les limites des règnes animal et végétal a été jusqu'ici peu étudié; cependant les travaux de Girod Chantran et de Draparnaud, font espérer qu'il sera bientôt autant et peut-être mieux connu que beaucoup d’autres. C’est dans la mêrmne intention que le C. Bosc a décrit et montré à la société l’espèce 1 nous allons faire connoître , et qu’il a trouvée dans un fossé du marais de la ci- evant abbaye dû Val, près l’isle Adam. Il Va nomme conferva incrussata , parce qu’elle semble se rapprocher des éponges fluviatiles par l'épaisseur de ses ramneaux. Sa forme varie beaucoup : tantôt elle offre sur les tiges principales des tubercules sessiles ; tantôt des rameaux irréguliers, divisés de deux en deux et presque cylindriques, dont le diamétre excède un centimètre. La substance de cette conferve est gélatineuse , presque diaphane , d’un verd-clair ; les rameaux sont d’un verd plus foncé, et renferment des globules de distances en N°. VII. 4°. Année. Tome IL. Avec une planche, XI. P N°1 23: Soc. Soc. PHILOM, PHISOM: SC. PHILOMS IxsT. mar. (146) distances, qu'on ne distingue bien qu'avec la plus forte lentille du microscope de Dellebarte. | j ï - Cette ‘espèce paroît différer de toutes les autres, parce que ses rameaux secon- daires, au lieu d’être libres, sont renfermés dans une gelée. Sa forme est la même à différentes époqués de. l’année. L’éau dans laquelle on la trouve , quoïque $tagnante et couverte de plantes mortes et vivantes , est très-diaphane. La plante brûlée répand une odeur aniinale. : La figure 2 À, pl: XI, représente un rameau de grandeur naturelle, attaché à un morceau de bois où se voient plusieurs tubercules. B est l'extrémité d’un rameau grossi pour faire voir les cylindres intérieurs, C est un cylindre intérieur avec ses globules. CD. Suite des plantes inédites des Pyrénées, par le C. Ramon. (Voyez les Bulletins n°. 41 et 42.) Senecio .persicæ folius N.—S. Corollis radiantibus ; foliis lanceolatis , dentatis , glabris , petiolatis ; corymbo paucifloro. PI. AT. Fig: 5. Doronicum Pyrenaïcum, persicæ= folio glabro. Schol. Bot. — Elem. Bot. 339.— Jacobæa Pyrenaïca persicæ-folio. J. R. H. 486. ( ex herb. \ all. ) Est ex synonymo Tournefortii : Senecio paludosus. B. Lamarck. fl. fr. 117 IV. Variat caule unifloro, et est S. nemorensis a. Gouan. illustr. 68. Ge: senecon se distingue fortement. de tous ceux dont on l’4 rapproché, soit par,la consistance de ses feuilles , leur attache et la forme de leurs dentelures, soit par le petit nombre :de ses‘fleurs et par leur grandeur, qui approche de celle des fleurs du $. Doronicum. Leur couleur ëst d’un beau jaune clair. Ï] y a beaucoup d’individus uniflores eu biflores, et dans ceux qui sont le mieux fournis on n’en compte guères plus de six à huit, portées sur des pédoncules la plupart sunples, disposés en corymbe terminal , et plus longs que les feuilles qui les accompagnent. Les feuilles sont toutes parfaitement glabres, épaisses , fermes et cassantes, à denielures presque droites que séparent des intervalles Semilunairés. L's inférieures sont ôvales; obtuses, et portées sur de longs pétioles : elles se flétrissent et tombent de bonne heure. Les nioyennes $e rétrécissent , s’aigiisent ; et sont médiocrement pétiolées. Les supérieures déviennent presque linéaires et sessiles. La tige eSt'anguleuse, très-simplé, haute de trois à six décimètres. La racine est forte, vivace, oblique, et garnie de grosses fibres. Nous trouvons a-la-fuis des individus uniflores ; tels que Gouan les a observés, et des individus pluriflores parfaitement semblables à ceux qui sont conservés dans lherbier de Väillant. Cette espèce est pour nous alpestre. Je ne la rencontre guères qu'à compter de 2000 mètres en du niveau dela mer, au pied des rochers, dans les lieux humides et froids. Elle y fleurit en été. Mote à ajouter à Particle du Chrysanthemum maximum. (N°. 42, pag. 140.) La simplicité de’ce leucanthème se dément quelquefois par la culture. Je l'ai transporté à Bagnères, dans mon jardin. Plusieurs pieds m'ont fourni des tiges'shuples; mais dans d’autres la tige s'est divisée, à 6 ou 7 centimètres du coller de la racine, en deux ou trois rameaux d’égale longueur, parfaitenrent simples et uniflores. Les fleurs ont un peu diminué de grandeur ; les feuilles n’ont pas varié. Omwprrarocarrum, nouveau genre de plante, par le C. BEaAuvos. Calyce, persistant, de 10 ou 12 écailles imbriquées. Corolle , 1 pétale; hypogyne ; tubulée,, à 6 ou 7 divisions. NE (147) Etamines, 50 ou 40; insérées sur le tube de la corolle; séparées en 6 ou 7 paquets égaux, par autant d’appendices frangées qui adhérent à l’orifice de ce même tube, alter- nativement à ses divisions. Ovaire simple ; style unique, cylindrique, aussi long que le tube. Stygmate simple. Fruit rond, fortement ombiliqué, dur , solide, ligneux, couvert à sa surface d'iné- galités arrondies; à plusieurs loges, ne contenant chacune qu’une semence obscure, luisante, brune, comprimée , marquée d’un long ombilic latéral, et renfermée dans une substance succulente, qui s’amincit en membranes en se desséchant. Ainande d’une saveur tres-amere. p ÆErmbrion plane, enveloppé dans un périsperme charnu. j L'espèce est un arbre très-élevé, à feuilles alternes, entières, lancéolées, ovales, lui- santes. Les fleurs et les fruits sont siériles sur Le tronc. On n’en voit point sur les branches. Il croît dans l’intérieur de l’Afrique. à ; L’enveloppe du fruit est un composé d’une sorte de concrétions ligneuses, rondes, inégales, unies par une matière durcie, et représentant assez les pierres nommés Pouding. Lorsqu'on casse le fruit, ces concrétions se séparent. ce k L'auteur croit que ce genre doit être rapporté à la famille des Sapotilliers de Jussieu ou des hilospermes de Ventenat, et qu’il faudra, en conséquence, modifier les caracières attribués jusqu'ici à cette famille. ÿ GC. V. Note sur la fausseté du récit du chirurgien Forsch, relativement au rétendu arbre-poison de lisle de Java, nommé .Bohon upas, par le ©. Charles CoqQuEBErT. Il y a 15 ou 16 ans, que sur la foi d’un nommé Forsch , soi-disant chirurgien au service de la compagnie des Indes hollandaises, on répandit une fable aussi absurde qu’évidemment fausse, sur un arbre, l’unique de son espèce, tellement vVéneneux, que l’on ne peut habiter à 10 ou 12 lieues à l’entour, et qu'il rend même insalubre toute une grande isle. On ajautoit à ce récit mille circonstances ridicules, que l’on est étonné de trouver répétées dans la Bibliothèque Britannique. Cette relation, de Forsch fut dans le tems démentie par les journaux bataves. Cest cette réfutation que le C. Charles Coquebert nous a fait passer : elle n’est pas nouvelle, car elle daie de 1780 ; néanmoins on ne peut contester qu’elle ne soit trop peu connue, puisque les estimables auteurs de la Bibliothèque Britannique viennent de ressnsciter cette erreur, et de lui rendre quelque crédit par l'autorité de leur nom. Il eût suffit, pour prouver Ja fausseté du récit de Forsch, de dire qu'aucun Européen n’avoit parlé ayant lui de cet arbre merveilleux, quoique les Hollandais soient maîtres de 1outes les côtes de l’isle de Java, qu'ils y aient des résidens, et que Batavia, qui en est la capitale, renferme depuis 1778 une académie des sciences. Quelle vraisemblance ÿ auroit-il que le Bokon upas, que Forsch place à 27 lieues de cette grande ville, ne fût connu d’aucun des Européens qui y sont attirés par la salubrité de l’air et l’agrément du pays. L’académie de Batavia ne s’est pas contentée de cette preuve négative : deux de ses membres furent chargés de faire des recherches pour découvrir la vérité; l’empereur de Java, auquel on s’adressa pour savoir si ce récit avoit quelque fondement, répondit qu’il n’avoit jamais entendu parler de Forsch, et que toute sa relation étoit une fable. Le rapport des comnuissaires prouve que Forsch ne connoïssoit pas même le pays; il défigure les noms des lieux, et leur assigne des positions qu’ils n’ont pas Selon lui la vente du poison de l’upas procure un grand revenu à l’empereur de Java, et l’on sait que cet empereur n’a qu'un revenu très-modique; il parle de bourreaux, de gvoliers, de prisons, el tout cela est inconnu chez ces insulaires. Pour donner à son récit plus d'authenticité, il cite le discours malais d’un prêtre du pays; mais malheureusement ce discours n’a pas dutout le sens qu’il lui attribue, et ne se rapporte pas même à cet arbre. Il dit que les habitans regardent ce poison comme l'effet du courroux de è Pi Soc. PHILOM: Soc. PHILOM. Soc. PHILOMe (148) Mahomet, et les traditions de ce peuple n’ont aucun rapport à Mahomet; enfin l'in- surrection qu'il prétend avoir eu lieu en 1775, à la suite de laquelle périrent 1400 personnes par l’elfet des vapeurs pestilentielles de ce poison, est entièrement fausse. 11 seroit superflu, dit le C. Cüquebert, de multiplier davantage les preuves de l’iguorance du chirurgien, celles-ci suffiront pour détromper les hommes éclairés; quant äux amis du merveilleux, ce seroit leur faire de la peine que de détruire une illusion qui les amuse, et probablement on n’y parviendroit pas. “UNCOUS MUNIE R AO GTE. Notice sur le Mellite (Honigstcin de Werner), par le C. Haurx. Le C. Haüy vient d'étudier plus particulièrement cette substance, d’après des cristaux, dont les uns lui ont été envoyés en présent par M. Abildgaard, et les autres provenoient des acquisitions faites en Allemagne, par le C. Launoyÿ.-1l a trouvé que le mellite avoit une double réfraction très-sensible, d’où résulte un nouveau caractere distinctif entre ce minéral et le succin, dont la réfraction est simple. Il a observé de plus que les cristaux de mellite étant isolés, acquerroient avec beaucoup de facilité une forte électricité résineuse; maïs il n’a pu parvenir, sans isolement, qu à exciter dans quelques- uns une électricité foible et très-fugitive, en sorte qu’il falloit approcher très-prompte= ment le cristal de la petite aiguille de cuivre destinée à ces sortes d’expériences, pour que celle-ci füt sensiblement attirée. Ainsi, ce que plusieurs savans ont dit du mellite, qu'il wétoit point électrique par le frottement, n'est pas rigoureusement vrai. Il peut alors acquérir une électricité de la même nature que celle du succin, mais qui sera incomparablement plus foible, à moins que le crisial ne soit isolé. Suivant les observations du même naturaliste, la forme primitive du mellite, dé- terminée d’après la position des joints naiurels, est celle d’un octaëdre rectangulaire, dans lequel l'incidence des faces d’une même pyramide sur celle de l’autre, est d'environ 95. {1). Cet octaëdre est quelquefois épointé, en vertu d’un décroissement par une rangée sur tous ses angles solides : dans ce cas les deux faceltes qui remplacent les sommets, sont souvent curvilignes. Lorsque le décroissement n'agit que sur les quatre angles latéraux, on a un dodecaëdre qui approche beauconp du rhomboïdal. Si l’on supposoit la ressemblance parfaité, ce seroit une quatrième origine de ce dodecaëdre, qui existe comme primitif dans le grenat et dans le zinc sulfuré, et qui, dans d’autres substances où il devient forme secondaire, a pour noyau tantôt un cube et tantôt un octaëdre régulier. CHIMIE. 5 * Sur les combinaisons des métaux avec le‘soufre, par le C. Vauqueun. On peut diviser en trois ordres, dit le C. Vauquelin , les combinaisons des métaux avec le soufre : 1°. les métaux et le soufre sans autre corps; ce sont les sulfures métalliques ou métaux sulfurés, proprement dit. 2°. Les oxides métalliques et le soufre; on doit les nommer métaux oxidés sulfurés. 5°. Les oxides métalliques, le soufre et l'hydrogène, ou métaux oxidés hydrosulfurés. L'action des acides, sur ces trois sortes de combinaisons, a été étudiée par l’auteur. L’acide sulfurique décompose bien l’oxide de fer sulfuré ou pyrite, tandis que ————————_—_———— — — — —" ———————————"—"——————"———”"”"”—"—"—"—"— —"—" ————"…”"”"—— ———…—…—"—"—— (1) Ce qu'on lit dans le Bulletin de Frimaire, an 8, sur la possibilité que cette octaëdre, en supposant toures les incidences de go d., dérive de l’octaëdre régulier, n’étoir qu’un résulrat théorique, sur lequel le C. Coquebert avoit desiré une réponse, er qui ne pouvoit être admis qu’autant qu'il s’accorderoit avec la structure er avec des mesures plus précises que celles qui avoient été prises: sur un vrès-petit fragment, de mellite, qui appartient au C. Giller. ÿ ‘ (149 ) l'acide muriatique ne peut opérer cette décomposition; dans le premier cas, la décom- positionest aidée par l'affiuité du soufre pour l'acide sulfurique qu’il convertit en acide sulfureux, tandis que ceite méme affinité n'existe pas entre le soufre et l’acide muria- tique. L’acide sulfureux n’est donc pas dû, comme on l’a cru, à la décomposition de l’acide sulfurique par le fer; ce métal est suffisamment oxidé pour se combiner directement avec une partie de lacide sulfurique : l’autre partie dissout le soufre et devient acide sulfureux. L’acide nitrique décompose aussi le sulfure de fer oxidé, mais c’est par une autre cause; c’est en cédant son oxigène au fer qui, devenu trop oxidé , ne peut plus rester uni au soufre. « L’acide muriatique et l’acide sulfurique étendu d’eau | décomposent au contraire très- bien le:sulfure de fer simple, il ya du gaz hydrogène sulfuré de dégagé ; trois forces ont agi ici; celle du fer, sur l’oxigène de l’eau ; celle du soufre , sur l'hydrogène de l’eau ; celle de l’oxide de fer formé sur lacide. Dans le sulfure de plomb naturel, le plomb n’est point du tout oxidé : il paroit même ue le soufre s’unit difficilement au plomb oxidé. Il décompose ordinairement l’oxide Æ plomb; une partie s'empare de l'oxigène, et l’autre partie s’unit au plomb désoxidé, C’est ce que l’on voit d’une manière tres-sensible, lorsqu'on triture le plomb suroxidé, ou oxide puce de plomb avec du soufre, il y a inflanunation subite d’une partie de ce combustible. Malgré cette plus grande affinité du plomb pour le soufre que pour l’oxigéne, l'acide muriatique décompose facilement à froid le sulfure de plomb; mais il y a ici double tendance, celle du soufre pour l'hydrogène de l'eau, et celle de l'acide pour l’oxide de plomb formé par la décomposiuion de l’eau. Ceite dernière affinité agit avec autant plus de force, que lacide est plus concentré; lorsqu'il est très - étendu d’eau , non seulement elle n’a plus lien, mais l'inverse arrive ; car l’oxide de plomb tenu en dissolution dans un acide très-étendu d’eau, est revivifié par la présence du gaz hydrogène sulfuré. On doit seulement remarquer, ajoute le C. Vauquelin, que dans celte circonssance, c’est le gaz hydrogène qui enlève l'oxigène au plomb. Lorsqu'on emploie de l'acide nitrique ce n’est plus l'eau qui est décomposée , c’est l'acide qui fournit l’oxigène au métal; aussi n'est-ce plus du gaz hydrogène sulfuré qui se dégage, mais seulement du gaz nitreux. Un sulfure , très-abondant en soufre , a besoin d’être déjà en partie décomposé par le feu , pour que les acides puissent agir sur lui. Les molécules métalliques sembloient être auparavant enveloppées par le soufre, au point d'être à l'abri de l’action de l’acide. Si certains métaux ne parcissent pouvoir s'unir au soufre qu'a l’état métallique comme le plomb, il en est d’autres au contraire qui ont besoin d’être oxidés pour contracter quelqu’union avec lui : tels sont le zinc et le mercure. Le premier dans les sulfures nommés Blendes, paroït être combiné avec du gaz hy- drogène dans certaines circonstances qui ne sont point encore exactement connues. Le second est évidemment à l’état d’oxide dansle sulfure rouge de mercure nommé cinnabre. Dans le sulfure noir, appellé éthiops , s'il n’est point oxidé, il ne paroît pas non plus réellement combiné au soufre, puisque la chaleur suffit pour l’en séparer. INTEE Sur l'identité des acides pyromuqueux, pyrotartareux et pyroligneux, avec l’acide-acéteux , par les CC. Fourcroy et Vauquerin. La réunion des espèces faussement regardées comme différentes, est, dans beaucoup de cas, plus utile à l'avancement des sciences de faits, que la découverte d’espèces nouvelles. C’est aussi vers cette véritable perfection, que tendent actuellement les efforts des chimistes ei des naturalistes. Soc. D’HisT. NATURELLE. { 150 ) On avoit désigné, sous des noms différens, trois acides auxquels on avoit bien reconnu là propriété commune d’être produits par l’action du feu , et d’en recevoir quelques caractères communs ; mais on n'avoit jamais pensé que non seulement ils étoient les mêmes entr’eux , mais qu’ils étoient encore semblables par leur nature, à l'acide du vinaigre, nominé acide acéteux. Les CG. Fourcroy et Vauquelin, en cherchant des caractères certains pour distinguer les acides pyromuqueux, pyrotartareux et pyroligneux, n’ont pu en trouver aucun. En comparant ceux qu’on leur avoit donné pour les disiinguer, on peut s'assurer, comme ils l'ont fait, qu'ils sont vagues, fondés seulement sur de légères différences dans l'odeur et la couleur, et par conséquent illusoires. Quelques faits observés dans des analyses végétales, avoient fait soupçonner aux chi- mistes précédens que ces acides déjà les mêmes pourroient bien ne différer de l'acide acéteux que par des corps étrangers. Ils établirent des expériences pour confirmer leurs soupçons. Ils obtinrent par la distillation du sucre, de l’amidon, de la gomme etc. de l'acide pyromuqueux, par celle du tartre de l'acide pyrotartareux , et par celle du bois de l’acide pyroligneux. Ils combinèrent ces acides avec une base alkaline; et les aÿant séparés de cette base par l’acide sulfurique , ils obtinrent par ce nioÿen, auquel il falloit ajouter quelquefois la filtration sur la poussière de charbon, une liqueur acide et limpide, privée de lhuile empyreumatique qui la salissoit précédemment , et qui avoit empéché de la reconnoitre pour de véritable acide acéteux. Cette liqueur en avoit alors lodeur, la saveur, tous les aulres caractères, et formoit avec les bases alkalines des acétites reconnoissables. Il falloit essayer de reformer les acides empyreumatiques avec l’acide acéteux, en ajoutant à cet acide l’huile et l’odeur empyreumatique, que les expériences précé- dentes lui avoient enlevées. C’est ce que firent les CC. Fourcroy et Vauquelin : ils dis tillèrent de l'acide acéteux sur des Ailes empyreumatiques de mucilage, de tartre et de bois, et formèrent des acides pyromuqueux , pyrotartareux et pyroligneux. Il suffit même de jeter quelques gouttes de ces huiles empyreumatiques dans de l'acide acéteux, pour reformer sur-le-champ ces acides. À ces faits déjà intéressans par eux-mêmes, les chimistes qui les ont fait connoitre ajoutent des réflexions non moins importantes sur la fréquente production de l'acide acéteux dans des circonstances très-différentes. L’acide acéteux n’est donc plus un produit nécessaire de la fermentation vineuse; aux faits que nous venons de rapporter, et qui prouvent la D de cet acide extrait sans aucune fermentation, on peut ajouter que beaucoup de substances, fort différentes du vin, contiennent des acétites : telles sonules sèves gardées seulement quelques heures, les terreaux , le tan échauffé, les eaux ou s’aigrissent l’amidon, les légumes, les fruits aigres exposés quelques heures a un air chaud. Le lait, les gelées animales, cetie partie des urines nommée l’urée, en s’aigrissant, fournissent une assez grande quantité de cet acide. Les CC. Fourcroy et Vauquelin connoïssent quatre circonstances bien distinctes dans lesquelles est produit un acide acéteux, caractérisé par quelques particularités qui tiennent aux phénomènes de sa production. Le premier mode d’acétification est l’action décomposante du feu; il y a dans cecas de leau et de l’acide carbonique formé du carbone dégagé, et l'acide acéteux ainsi obtenu se réconnoît par sa couleur et son odeur empyreumatique. | Le second mode est celui dû à l’action des acides puissans, tels que le sulfurique, le nitrique, le muriatique oxigené , sur les composés végétaux , comme le sucre, la gé- latine, etc.;: alcool et les acides végétanx eux-mêmes, excepté l’acide acéteux,, sont entièrement décomposés par ces acides. Il se forme aussi de l’eau et de l’acide carbonique, et l’acide acéteux produit, contient de l'acide oxalique, de l’acide malique, et beau- coup d’eau. Le troisième mode le plus connu est la fermentation acéteuse du vin; il n'ya nieau ni acide carbonique de produit, mais de l’oxigène absorbé : cet acide acéteux contient du tartre, de l'alcool, et une matière colorante. (Or T0) Le quatrième mode, assez semblable au troisième, et n’en différant peut-être que parce que ce n’est plus la liqueur végétale nommée vin qui produit l’acide acéteux, est une fermentation particulière qui a lieu dans certains produits végétaux ou animaux cités plus haut, et notamment dans les urines : cet acide est toujours uni à de l’ammo- niaque. - A. B. Note sur le Galvanisme, par le C. BurTer. En attendant la traduction du mémoire du D. Volta sur l'électricité galvanique , nous croyons devoir donner une notice des principaux résultats qu’on a obienus sur ce point pur les expériences faites à l’École de Médecine de Paris. D’après l'importante expérience des CC. Laplace et Hallé qui ont constaté l'identité des phénomènes de la pile dite galyanique, avec ceux des attractions et répulsions électriques , le C. Butet a déterminé {en regardant comme un des élémens de la colonne la carte entre le zinc et l'argent), que l'extrémité, du côté de l’argent, est constamment positive, et celle du côté du zinc constamment négative , dans quelque direction que l’on place la colonne. Il a observé, avec le C. Thyllaie fils, que dans l'expérience de la décompositon de l’eau , l’oxidation du métal se fait toujours à l’ex- u'émilé positive, et le dégagement des bulles d'hydrogène à l'extrémité négative de la colonne, ce qui est devenu pour eux un moyen prompt et facile dans le cours de leurs expériences, de s'assurer quelle pouvoit être l’extrémité positive ou négative de la pile. En montant deux colonnes de le même sens ou en sens contraire, elles leur ont donné les mêmes résultats que deux bouteilles de Leyde, électrisées l’une comme l’autre, ou en sens inverse. Ils ont même fait, avec plusieure piles, des espèces de batteries, avec lesquelles ils ont augmenté l'intensité du phénomène. f Le C. Thyllaie, avec un excitateur de fer , a obtenu une étincelle semblable à celle du briquet : avec le zinc cette étincelle est blanche, et ne s'obtient en général qu’avec des excitateurs de métaux qui brûlent avec flamme ; ce qui fait présumer fortement que cette étincelle est purement due à la combustion. On pourra affirmer qu’elle participe de la nature de l’étincelle électrique , si on peut l'obtenir au sein des gaz incom- bustibles; c’est ce qu’il se propose de faire incessamment. Du reste, leurs recherches ont eu pour objet de déterminer quelques-unes des circons- tances dans lesquelles le phénomène est plus ou moins intense; il s’affoiblit sensi- blement dans une colonne de zinc et de plomb. Dans une colonne ordinaire, dont les surfaces métalliques en contact sont mouillées, il est presque nul ; il devient nul tout-à-fait quand les cartes interposées sont imbibées d'huile, ou quand on met des cartes sèches entre toutes les surfaces. On sait que pour éprouver la commotion, il faut que les deux mains, qui mettent en communicalion les deux extrémités de la colonne, soient mouillées; si l’on se sert de deux étuis de fer-blanc mouillés pour opérer cette communication, la commotion est plus sensible, et le devient bien davantage quand ces étuis excitateurs sont remplis d’eau. MATHÉMATPQUES. oO Mémoire sur l’intégration des équations différentielles partielles, et sur les surfaces vibrantes, par le citoyen Bio. Ce mémoire est destiné à éclaircir quelques-unes des difficultés que présente la théorie des équations différentielles partielles. L'auteur fait voir d’abord que ces équations comportent toujours une intégrale gé- nérale , composée-d’une suite finie ou infinie de termes, et complettée par un nombre de fonctions arbitraires égal à l’ordre de l'équation, chacune de ces fonctions renfer= mant autant de quantités indépendantes qu’il y a dans la proposée de variables, moins deux, ce qui fixe l’étendue des intégrales générales. On parvient a ce résnltai , en dé- Soc. PHILON. Soc. D’Hisr. NATURELLE (152) veloppant la variable principale en série, à l’aide du théorême de Taylor, la généralité que l'intégrale comporte , se trouve demuntrée par l’indéterininalion des premiers termes de la série. x Ces considérations donnent le moyen d’obtenir des intégrales particulières très-éten- dues en disposant des fonctions arbitraires qui complettent la série, pour l’arrèter ou la rendre sommable. Lorsque la proposée est linéaire , et qu’on cünnoïit une de ses intégrales piruculières, l’auteur donue le inoÿen d’en obtenir une infiuité d’autres, par l'intégrauon ou la différentiation de celle qui est déja donnée. L'usage des intégrales par série est d'autant plus important, qu'il est le plus souvent impossible d’expriner en termes finis l'intégrale générale. Pour le prouver , l’auteur considère la forme qu'elle devroit avoir dans cette hypothèse ; et il fuit voir que cette . ‘supposition montre, outre les coefficiens de la question proposée, des relations d'autant plus nombreuses, que le nombre des variables est plus grand. +u. second ordre, ces conditions sont les mêmes que pour la décomposition des polynumes en. facteur du second degré. Il suit de la que les équaions différentielles piruelles , ne peuvent ètre intégrées en termes finis d’une manière générale, que dans des cas très-particuliers, eu égard au grand nombre de ceux dans lesquels cette iniégration est impossible. Pour äppliquer ces considérations à un exemple , l’auteur se propose de dé‘erininer les mouverens des surfaces vibrantes. Il donne indépendamment de toute hypothèse, et d’après le principe des vitesses vistuelles, l’équation générale de ces mouvemens, quelle que soit la nature de la surface. Considérant ensuite le cas où la surface est plane, Tes limiles étant fixes eu les vibrations trés-petites, il parvient à une équation qu'Euler avoil aussi obténue par une marche différente. Celle équation est précisément celle qui établit la continuité des fluides; et en lui appliquant les remarques précédentes, on voit qu’elle n’a pas d’intégrale générale en termes finis. L'auteur développe l’intégrale en série, et en déduit celles des'circonstances du mouvement de la surface qui ne dépendent oint de la convergence de celte série, maïs seulement de sa forme eu de son retour périodique à la même valeur. Ainsi, lorsque la plaque vibrante est rectangulaire, on voit par cette analyse que si l’on divise un de ses côlés en parties égales, el qu’au premier point de division on applique un chevalet mobile parallèle aux cotés adjacents , la sur- face pendant son mouvement se partagera en rectangles, qui vibreront isolément; et Von obtiendra des carreaux, si l’on fait la même opération sur les autres côtés de la plaque. La théorie conduit donc aussi à l’existence des lignes de repos, que M. Clhadny avoit déja reconnues dans ses belles expériences. LIVRES NOUVEAU X. Mémoires de la Société Médicale d'émulation. — 5°. Année. 1 vol. in-8°. de 650 pag. Paris. Bichard, Caille, Ravier. 5 Dans un recueil tel que celui-ci, dont chacun des mémoires nécessiteroit un excrair particulier, pour mettre au courant de la science médicale, nous nous trouvons forcés , par l’abondaïce des matières, et par les limites de ce bulletin, à n’en faire connoître que les irres. Ce volume est précédé de l’éloge historique de SPAzLANZAN1, par le C. Albert, secréraire général de la Société. Le C. Pinel à donné des observations Sur les ahérés ec sur les os de la rêre de l’éléphant. Le C. Mahon, un tableau des symytômes de la maladie vénérienne dans les enfans nouveaux nés. Le C. Richerand , des mémoires sur les fractures de la rotule; sur la station; sur un problème de mécanique anumale; sur les mouvemens du cerveau ; sur la connexion de la vie avec la respiration ; sur la suscepubilité galvanique dans les animaux à sang chaud; sur la grandeur de la gloire, er sur l'écart de la tunique vaginale dans l'enfance. Le C. Boyer , une dissertation sur la forme à donner aux zipuilles de chirurgien, et sur la mamère de s’en seivir. Le C. Pacca Berltnghiert un mémoire sur la structure du péritoine, ec un autre sur la fracrure desfcôtes. Le C. Wassaili-Neardi, un mémoire sur jes afnités des gaz. Le C. Thourer , des considérations physiologiques e. médicales sur l'opération de la symphise, Les CC. Buniva ec Vauguelin, des expériences sur les eaux de l’amnios. Le C: Chrarenrt, des observations et expériences sur les propriétés médicales de l’opium. Le C: Tollerd, une lettre sur éittrens poiuts de phys'olovie végirale. Le C. Zrard, une observation sur un jeune homme sans vesricules. Le C. Zallemens, des observations sur quelques atfecrions de l'utérus. Le C. Chamseru a inséré des recherches sur le véritable caractère de la lèpre des Hébreux. Le C. Hallé, un méinoire sur les ovservartions fondameutales d’ap:ès lesquelles peur être ècre établie la distinction des tempéramens. TENC: Sabarier, l'extrait d’un mémoire sur un moyen de suppléer à l'amputirion du bras daus l'article. Le (CE Chaussier un précis d'expériences sur l'amputation des extrémités articulaires des os longs. Enfin, le C. Barthez, de nouvelles observations sur les coliques iliaques, qui sonc essentiellement nerveuses. C. D. Bull. des Je. Tom.2, PL AL N°48. Vi. ) \ “ \ TU | Mleuore eude. / (01530) BULLETIN DES SCIENCES, N°. 44. PARILANSOGLETÉ PHIL OM AY HI QUE PARIS. Brumaire, an 9 de la République. A ET Eee © HISTOIRE NATURELLE. Z}OYOYT\O GIVE: Plan d'une méthode naturelle pour l'étude et la classification des : P ; insectes, par le €. Dumérir. Les premiers essais du travail que le C. Duméril a présenté à la société philomathique, Soc. Puizom. ont été insérés, sous forme de tableau, dans le premier volume des leçons d'anatomie comparée du C. Cuvier. Les auteurs n’avoient indiqué alors que les caractères des fa= milles naturelles, et seulement les noms des genres qui devoient les composer. Clique famille conduit maintenant à la détermination du genre, et celui-ci à celle des espèces. Le C. Duméril, convaincu de la difficulté des systèmes adoptés jusqu'ici pour l'étude des insectes, a profité des moyens employés si avantageusement en botanique par les CC. Jussieu et Lamark. Il a combiné la méthode naturelle avec celle d’analyse. Les ordres sont tirés du nombre et de la nature des aîles , en ajoutant celui des dermpteres de Degéer, désigné sous le nom d'orthoptéres , employé par le C. Ofvier, doni l’auteur a de plus emprunté la considération générale de la bouche, qui nécessite une nourriture solide ou liquide, 11 à obtenu ainsi le tableau indicatif suivant. F : liées en cravers. 1. Coléoptères. inégale : les { P P inférieures lissé 1 Orthoptères À mâchoires : ailes plissées en long. 2. Orrhoprères. de consistance. , . PSM ï à réticulées « .... 3. Névroptères. Bouch égale : ua 4 Bouche veinées. ...... 4 Hyménoptères. au nombre de sans mâchoires : un bec non roulé sur lui-même. .5. Hémiprères. consistant en une trompe roulée sur elle-même. 6. Lépidoprères, Ailes 5: ; AN RL 2. Point de mâchoires.. ...::......,..°.............. 7. Diptères. RUSSE ee LIN lee ele eleinie)edelelele tele elelslesperelele ls de siciels te etec le loie 0e ADLOLCSe Chacun des ordres repris en particulier est divisé d’après des considérations diverses qui conduisent aux familles. Pour les coléoptères, par exemple, le nombre des articles aux tarses , d’après Geoffroy , donne quatre sous-ordres ou divisions printipales. Chique sous-ordre se partage en un certain nombre de familles ou de réunions de genres, dont toutes les espèces ont une manière de vivre , une organisation et des formes à peu-près semblables, et toujours différentes de celles des genres compris dans les autres familles. Ainsi dans la premiere sous-division des coléoptères , ceux qui ont cinq articles N°. VIII. 4°. Année. Tome II. à (154) à tous les tarses : il a six familles dont les caractères extérieurs sont tirés de la forme des antennes ou de la consistance des élytres. Les noms de chacune de ces familles sont empruntés du grec ; ils ont cependant un synonyme laiin francisé, ou entièrement français, lorsque notre langue en a offert la possibilité. L’étymologie de ces noms indique, ou les niœurs, ou la forine , soit générale , soit partielle, de quelques organes extérieurs eL visibles de l’insecte, où mémes ses propriétés. Des tableaux analytiques placés au connnencement de chacun des ordres , offrent les caractères essentiels, et les noms des familles qu'ils comprennent. Le nombre des geures renfermés dans chacune de ces familles varie beaucoup, conime on le conçoit aisenienLl. D’autres tableaux synoptiques conduisent de même à la détermination du genre. Ces divisions et subdivisions sont tellement disposées, qu’il est rare que pour arriver au genre, il soii nécessaire de faire plus de huit observations consécutives, et quelquefois il y en à un qui se trouve indiqué dès la prennière recherche ; cependant cette note indicative du nom de genre ne suffit pas pour en faire connoître le caractère. Elle ne le place pas non plus dans l’ordre naturel qui lui paroît assigné dans l'échelle des êtres ; ni dans le rapport qu'il peut avoir avec les autres genres voisins. Un numéro placé au devant du nom, corrige cet inconvénient : il rétablit l’ordre naturel, en indiquant la place où sont exposés dans la métode le nom du genre, son étymologie , ses ca racières, ses mœurs, ainsi que les dénominations et l’histoire des espèces qui le com- posent. Le tableau suivant, l’un des cinquante que le C. Duméril a formé, suffit pour donner une idée de la marche de sa méthode : il est destiné à indiquer les genres compris dans la deuxième famille du premier sous-ordre des coléoptères. Nous choisis sons celui-là, parce que les insectes qu'il renferme sont plus généralement connus. C’est un démembrement du grand genre scarabée de Linné. Deuxième FAmizze : Les Pétalocères, ou Lamellicornes: : Antennes en masse feuilletée : cylindrique. Nes Synodendre. Surife Corée corps ; : arquées..., 2° Passale. d déprimé , .:: antennes. ....,.. brisées .. .. 1. Lucane. très-épineux. 12. Trox. très-court : antennes à premier article... ........ non épineux. 8. Scarabée. Sur l’extrémité : ‘ à chaperon rhomboïdal ou lozangique… .. Géotrupe. À distinct... . Cet C7 NA PROUICS Semi-circulaire : SGA PA À & sans corne.. ç5. Onite. L SA à écusson . .. très-disrinct aul: tête ou corceler cornu..... 6. Bousier. plus long quelarge: - à pièce criangu- distincte... 10. Céroine. presque carré. laire à La base des a "À élyres. ...... À nulle. .... 11. Trichie. plus large quelong.......4..., 9. Hanneton. S'il falloit déterminer un hanneton ( melolontha vulgaris ), on y arriveroit ainsi. D’après le tableau des ordres, on verroit que les aîles de cet insecte sont au nombre (Ge) de quatre; que la bouche est munie de mâchoiïres; que les aîles sont de consistance inégale ; que les membraneuses sont pliées en travers. D’après ces quatre observa- tions, c’est un coléoptère. Dans le tableau synoptique des familles de l’ordre des co- léoptères, cet insecte appartient à la sous-division de ceux qui ont cinq articles aux tarses. Les antennes sont en masse feuilletée. D’après ces deux remarques, c’est un coléoptère de la famille des pétalocères. Les antennes sont lamellées à l'extrémité : le chaperon est très-distinct, presque carré, plus large que long. D’après ces huit 6bser= vations, c’est donc le genre hanneton. On, craindra peut-être que dans une semblable méthode où l’on arrive, pour ainsi dire, mécaniquement à l'observation, un défaut d’attention ou un caractère mal saisi n’éloignent beauconp du but, et ne forcent de recommencer l’analyse. C’est ce qui n’a point lieu ; car jamais on n’a plus de trois feuilles à consulter : le tableau synoptique des ordres , celui de l’ordre qui indique les familles, et celui de la famille qui conduit au genre. Nous ne devons pas non plus omettre de dire que dans une seniblable méthode, les deux genres les plus voisins se-trouvant nécessairement rapprochés , il devient beaucoup plus facile d’en saisir et d’en retenir les caractères essentiels. Le C. Duméril a exposé dans son mémoire les principes d’après lesquels il a établi cette méthode naturelle. Il a combattu le précepte des naturalistes les plus célébres, qui veulent que les caractères des classes , des ordres et même des genres soient tirés d’une seule et même partie. 11 à indiqué par des exemples, les inconvéniens qui sont résultés de cette règle générale; il a prouvé que si dans la botanique l'unique con- sidération des organes de la génération a suffi pour faire distinguer tous les végétaux ; c’est que dans ces êtres organisés, c’étoit la seule fonction concentrée, ou , pour ainsi dire centralisée : tandis que dans les insectes et dans les animaux en général, on re= connoît des organes pour le mouvement , les sensations, la nutrition, la respiration, la génération, et que dans chacune de ces fonctions il y a des différences si frappantes, si essentielles, qu'elles seules peuvent servir de caractères. Tous les points dont il part, depuis le commencement de sa méthode , sont comparatifs, et les organes dont il emprunte ses caractères, sont de moins en moins importans; de sorte que lorsqu'il arrive aux espèces, la couleur, ou la disposition des taches, suffisent pour les faire distinguer. C. D. Description d’un nouveau genre d’insectes, par le ©. Larreirre. Ce genre, que le C. Latreille nomme pélecine, pelecinus, d’um mot grec dont Soc. n'misr. Vapplication est peu connue, appartient à l’ordre des hyménoptères de Linnœus , où NATURELLE. à celui des piezates de M. Fabricius. L’insecte qui fait le sujet de ce genre, a été placé jusqu'ici dans celui des ichneumons. L’entomologiste de Kiell le nomme zchneum. polycerator. Drury l’a figurè, tom. 2, pl. 40, fig. 4 : il l’avoit reçu de la Jamaïque. L’individu du C. Latreille vient des Etats-Unis de l'Amérique, et lui a été donné par le G. Beauvois. Les caractères du genre pélecine sont ainsi déterminés : Antennes ‘ filiformes, d’une douzaine d'articles tres-peu distincts, et insérées vers lu partie supérieure de la tête. Lèvre supérieure grande , membraneuse , arrondie. Mandibules très-fortes et très-dentées , pl. X, fig. 2 a. (1) Mächoires, même fig. b, terminées par deux lobes menbraneux, l’un extérieur , plus grand et arrondi ; [’üutre interne, petit et 2 2 Lo] 2 aigu , etportant chacune un palpe, ©, fort long, de six articles presque cylindriques}, les derniers plus menus. Lévre inférieure, d, conique et coriaces infériéurement, avec trois divisions distantes, obtuses, presque égules, formant une espece de digitation, à son extréinité supérieure , et un palpe de chaque côté , presque filiforme, de quatre articles, et bien plus court que le palpe maxillaire. Les pélecines se rapprochent des genres zchneumon, sphex, pompilus, fœnus P » » P 211 ’ evania de Fabricius. L’abdomen des pélecines est très-long, cylindrique, articulé; mais il n’est pas inséré sous l’écusson conime dans les fœnes et les évanies. On conipte bien plus de douze articles aux antennes des ichneumons, dont les mandibules sont d’ailleurs (1) Voyez la planche du Bullerin n°, 42, Q 2 Soc. PHILOM. Soc. PHILOM. | ( 156 ) différentes. La forme de l’abdomen des sphex et des pompiles, l'insertion de leurs antennes, leur lèvre supérieure, etc., ne sont pas les mêiies que dans ce nouvean genre. L'individu observé par le ©. Latreille étoit un mâle, el il ignore si li femelle est pourvue d’une tarière ou d’un aïguillon. Il ne connoïit qu’une seule espèce, qu’il nonine PÉLECINE POLYCERAMRICE, pelecinus polycerator. Le G. Bosc l’a toujours rencontré dans la Caroline, sur le bord des eaux. le ©. Bosc. Le genre puce ne renferme que deux espèces dans les autenrs systématiques. L’une, connue sur touL le globe, et attaquant presque tous les mammifères terrestres , désignée par le nom d’érrituns ; Vautre (la niga), qu’on ne trouve que dans les pays chauds, s’insinuant sous la peau, et appelée à raison de cela pénetrans. Le C. fosc en avoit observé depuis long-tems une troisième espèce qui vit sur les taupes; muis il avuit négligé de la décrire, et elle s’éloit perdue dans sa collertion. 11 l’a retrouvée depuis peu sur un /érot (myoxus nitelu Lin.), et il l’a fait connoitre. La couleur et la forme sont les mêmes que dans l’espèce commune, mais elle en diffère par un rang de soie: très-noires; trés-courtes, très-serrées, sur la partie supé- rieure du second anneau. Il propose donc pour la caractériser, d'ajouter à la phrase spécifique du pulex irritans, ces mots : vertice fasciä nigrä , parce que les poils lmitent assez une bande, et c’est pour cela qu’il désigne l'espèce sous le nom de puce à bande , pulex fusciatus. C. D. Description d’une nourelle espèce de puce (pulex fasciatus), par BOTANIQUE. Mémoire sur les pores de l'écorce des feuilles, par le C. Decanpozre. Le mot de glande, dans l'anatomie des animaux, signifie un organe secrêtoire ; mais dans l’anatomie des plantes, on a donné ce nom à plusieurs organes qui ne sont point, ou que du moins nous ne savons pas être des organes secréioires, et qui different considérablement entr'eux. Les gl:ndes iniliaires de Guetterd ont particulièrement fixé l'attention du C. Lecandolle : ce sont celles que Desaussure a décrit sous le nom de glandes corticales, etauxquelles Hedwiga donné celui de vasa lymphutica cuticulæ. Le C. Decandolle leur donne celui de pores corticaux, nom qui n’a rapport qu’a leur forme et leur position qui sont des choses certaines, et non à leur usage qui est incer- tain. Il les examine d’abord en eux-mêmes , puis il suit leurs variations dans les diverses parties, les diverses classes des végétaux et dans plusieurs circonstances. De ces faits, il cherche à déduire leur usage. Les pores corticaux font partie du réseau cortical des feuilles. On voit au microscope qu'ils sont ovales, et entourés d’une enceinte ovale qui se lie par deux ou trois fibres au reste du réseau. Les mailles du réseau sont plus allongées, et constamment dépour- vues de pores sur les nervures ; les poils au contraire sont toujours placés sur les nervures ou les ramificalions. Le GC. Decandolle pense que ces pores corticaux sont placés à l’extrémité des fibres qui composent la feuille ; cette idée lui a été suggérée par la conformation dts Crussulu lactea , cotyledon, etc. Un faisceau de fibres traverse le parenchyme de leurs feuilles et vient aboutir à l’écorce ; la place où il aboutit est un amas de pores, tandis qu'on n’en trouve presqu’aucuns dans le reste de la surface. Cette idée est confirmée , parce que les pores sont très-nombreux sur les feuilles co riaces , et le sont peu sur les feuilles charnues, qui ont plus de sucs et moins de fibres. % Les pores corticaux se trouvent en particulier sur les feuilles. Les feuilles des herbes en ont en général sur les deux faces, et celles des arbres sur la surface in- férieure seulement; ce qui coïncide avec les expériences de Bonnet, sur la succion. Les tiges n’ont pas de pores , excepté celles qui sont très-herbacées, comme les courges, (157) les gramens, et celles qui n’ont pas de feuilles comme les cactus, les éphedra, etc. Les racines n’ont jamais de pores. On en trouve sur les stipules et les braciées foliacées et persistantes. Les calices en sont généralement munis, et les corolles en sont dé- pourvues; mais cette règle est sujette à quelques exceptions que le C. Decandolle se propose de développer dans un mémoire particulier. Les péricarpes charnus manquent de pores, ceux qui sunt coriaces en sont pourvus. On n’en trouve pas sur la peau des graines; mais les feuilles séminales en sonc pourvues. On n’en trouve cependant pas sur les coiyledous qui restent en lerre, non plus que sur ceux des haricots. Si l’on examine l'écorce des diverses familles , on trouve que dans les plantes vrai= ment dépourvues de cotyledons, savoir : les champignons, les bissus, les fucus , les lichens et les hépatiques. On ne trouve ni pores, ni même de vraie écorce, ni peut être d’épiderme ; cette absence de l’épiderme explique pourquoi les champignons sont si putrescibles; pourquoi l’eau imbibe si facilement les fucus, etc. ; pourquoi l’eau colorée pénètre dans les feuilles des lichens , ce qui n’a pas lieu pour les autres plantes ? Les plantes qui ont des cotyledons ont une écorce : les mous:es n’ont pas de pores corticaux ; les fougères n’en ont qu’en dessous. Les monocotyledones à fibres longitu= dinales , ont des pores qui se trouvent entre les fibres. On pourroit tirer de la des caractères distinctifs des diverses familles. Les pores corticaux ne se trouvent que sur les plantes ou les parties des plantes exposées à l'air, el jamais sur celles qui sont sous l’eau : ainsi les plantes submergées en sont dépourvues, les feuilles flottanies n’en ont u’a leur surface supérieure. Le C. Decandolle a vu qu’une renoncule aquatique qui à l'ordinaire n’a pas de pores, en prend un assez grand nombre , lorsqu’elle croît à Vair libre. 1 a fait encore l’expérience inverse , savoir qu’une menthe crûe sous l’eau a poussé des feuilles privées de pores, La lumière est encore nécessaire au développement des pores. Les plantes étiolées n’en ont aucun; des cressons crüs à la lumière de six lampes, n’en ont eu cue la moilié du nombre qu'ils ont en plein air. Les écailles des bulbes n’en ont point dans la partie qui est sous terre, et en ont dans la pirtie exposée à l'air et à la lumière. Les pores corticaux ne servent pis à élaborer la poussière glauque, car les prunes mont pas de pores; les plantes grasses qui ont peu de pures, ont une poussière glauque abondante, et douze à quinze mille plantes ont des pores sans élaborer de poussière glauque. Ils ne servent pas à la transpiration sensible ; car la diversité des matières exhalées semble indiquer une diversité dans les organes : d’ailleurs ils se trouvent. dans tous les végétaux, el cette fonction n’a lieu que dans quelques-uns. Ils ne servent pas à la sortie du g:z oxigène, quoique leur absence dans les plantes étiolées et dans les corolles püt le faire croire ; mais ils se trouvent dans les feuilles colorées en rouge, qui ne donnent pas d’air ; ils manquent dans les plantes aquatiques , les mousses , les lichens verds, les fruits verds , la surface supérieure de plusieurs qui donnent du gaz oxigène. Le C. Decandolle pense que les pores corticaux servent, 1°. à la transpiration insen- sible : en effet cette fonction s'exerce dans tous les végétaux terrestres; elle est inconnue et improbable dans les plantes aquatiques; les plantes grasses qui ont peu de pores transpirent peu, les plantes herbacées transpirent beaucoup; les corolles et les plantes étiolées transpirent très-peu ; on concoit enfin facilement que la lymphe, après avoir parcouru les fibres dans toute leur étendue , et avoir déposé sur son cheiuin les molécules alimentaires, s’exhale par leur extrémité. L’auteur pense, 2°. que dans certains cas ces mémes pores peuvent servir à l'absorption des vapeurs; il explique par la l'accord de ses observaluions avec celles de Bonnet sur la succion , l’effer des arrosemens sur les plantes fannées, l'accroissement que prennent les plantes grasses suspendues en l'air. Il prouve par une expérience, que les plantes grasses coupées et placées en l’air dans un lieu sec, perdent graduellement de leur poids, mais que l’immersion dans l’eau le leur rend. On conçoit facilement , si l’on admet la théorie de l’ascension de la sève, du C. Senebier, que si l'extrémité de la fibre est plus humide que l'air, elle lui cède son humidité, et que si elle est plus sèche elle attire celle de Fair. FN Soc. PHILOM. Soc. PHILON. Soc; PHILOM, { 158 ) Note sur la farine des fruits de l'arbre à pain. Le C. Van-Noorden, médecin de Rotterdam, a écrit à la Société qu’un chirurgien qui arrive de Surinam, lui a annoncé que l'arbre à pain y avoit tellement réussi, qu'on en voit des allées considérables, et qu’ils produisent au-delà de toute attente. On en fait dans le pays un pain aussi bon que celui de froment. Pour cet effet, on coupe le fruit par tranches, on le fait sécher au soleil, et ensuite on le pile : la farine pêtrie lève comme celle du froment, el se conserve long-tems. L'espoir qu’on a formé à juste titre d'introduire cet arbre précieux dans nos colonies, et même en Europe, doit faire accueillir avec intérêt, l'annonce du nouvel emploi qu'on a su faire à Surinam de cette substance. S. MINÉRALOGIE. Notice sur le nickel, par le C. Hauwux. Le C. Haïy ayant comparé des cristaux de nickel sulfaté avec des cristaux de cuivre sulfaté, et d’autres de fer sulfaté, a trouvé des différences très-sensibles entre les formes soit primilives soit secondaires de ces trois substances, ce qui confirme l'opinion géné- ralement admise aujourd’hui, que le nickel n’est une modification ni du fer ni du cuivre. Il a soumis de plus aux expériences magnétiques une lame de nickel, de la longueur de 16 millimètres, épurée avec tout le soin possible, par le C. Vauquelin. Cette lame agissoit d’abord seulément par attraction sur l’un et l’autre pôle de l’aiguille aimantée; mais le C. Haüy parvint facilement à lui communiquer le magnétisme polaire, par la méthode du C. Coulomb, en sorte qu’elle exerçoit alors des attractions et des répulsions très-marquées sur l’aiguille aimantée, et qu'ayant été suspendue à un fil de soie, elle se dirigea dans le plan du méridien magnétique. Le C. Haüy observa de plus que cette lame portoit un fil de fer qui avoit le tiers de son poids, ce qui paroît achever de détruire la supposition que le nickel doive son magnétisme à un reste de fer qu'on ne peut lui enlever, ainsi que plusieurs chimistes l’ont pensé. Car si l’on considère que le fer ne seroit point ici à l'état d’acier, et que les deux centres d’action doivent s’entrenuire sensiblement , à cause du peu de longueur de la lame de nickel, on concevra que la quantité de fer magnétique que l’on supposeroït renfermée dans celle-ci, ne devroit pas être très-inférieure à celle 4 fer, qu’elle est capable de porter; et qui forme, comme on la dit, le tiers de son poids; d’où il suit que cette quantité n’auroit pas échappé aux moyens très-précis qu'a employés le CG. Vauquelin pour épurer la lame dont il s’agit. Aïinsi tout concourt, sinon à démontrer, du moins à rendre extrêmement probable l'opinion que le nickel partage avec le fer les propriétés mMagnéliques. Notice sur la Gadolinite, par le €. Hauy. Cette substance a été découverte à Ytterby, en Suède. M. Gadolin y reconnut, en 1794, l'existence d’une nouvelle terre, ce qui a élé confirmé depuis par l'analyse que M. Ekeberg a faite de cette même substance, à laquelle il a donné le nom de Gadolinite, qui rappelle l’auteur de la découverte; et quant à la nouvelle terre, il Va appellée Yéria, nom dérivé de celui du pays où a été trouvé le minéral qui la renferme. è La Gadolinite, suivant la description qui en a été publiée dans le Journal de physique, de Fructidor , an 8, p. 257, a une couleur d’un noir assez parfait; sa cassure est imparfaitement conchoïde ; elle est éclatante, et son éclat est vitreux ; sa pesanteur est assez considérable. À ces caractères extérieurs, on peut en ajouter de physiques et de chimiques déjà connus en parlie, qui distinguent nettement la Gadolinite de quelques autres minéraux auxquels elle ressemble par son aspect, sur-tout de la lave vitreuse dite pierre obsi- dienne. Sa pesanteur spécifique , que le C. Haüy a trouvée de 4,0497, est plus forte que celle de ceite lave, environ dans le rapport de 5 à 5; mais elle est moindre que celle (159) de l’urane sulfuré noir, Git pech-blende, dans le rapport de 2 à 3. De plus, la Gado- linite, réduite en poudre et mise dans l'acide nitrique étendu d’eau, s’y décolore., lorsqu'on fait chauifer l’acide , et se convertit en une espece de gelée épaisse, d’un gris jaunâtre. Suivant les observations du C. Lelièvre , la Gadolinite, exposée au feu du chalumeau , décrépite, et lance des particules qui paroïssent enflamimées ; mais si l’on a pris la précaution de la faire rougir dans la flamme de la bougie, elle ne décrépite pas ; elle devient d’un rouge terne mélé de blanc, se fendille et ne se fond point, à moins que le fragment ne soii très-pétit ; enfin la Gadolinite a une action très-sensible sur le barreau aïmanté ; mais le C. Hauy ne lui a pointreconnu de pôles. : M. Ekeberg avoit retiré de la Gadolinite 47,5 d’Yitria, 25 de silice, 18 de fer, 4,5 d’alumine; perte 5. Le C. Vauquelin, en répétant cette analyse, a trouvé 55 d’Ytiria, 25,5 de silice, 25 de fer, 2 d’oxide de manganese, 2 de chaux, avec une perte de 10,5, dont il a recherché la cause, et qu'il attribue principalement à l’eau que contient la Gadolinite, et à une petite quanuité d’acide carbonique. 11 a observé que la nouvelle terre avoit de l’analogie avec la glucyne. Elle forme , comme celle-ci, avec les acides, des dissolutions sucrées, mais dont la saveur a quelque chose de plus austère, et qui approche davantage de celle des dissolutions de plomb. L'Yttria diffère d’ailleurs de la glucyne, en ce qu’elle n’est pas soluble comme elle dans les alkalis caustiques; en ce que le sel qu’elle forme avec l'acide sulfurique , au lieu d’être soluble, comme quand c’est la glucyne qui fait la fonction de base > éSLau contraire très-peu soluble ; enfin en ce qu’elle est précipitée de ses dissolutions dans les acides, par le prussiate de potasse, ce qui n’a pas lieu pour la glucyne. Les morceaux de Gadolinite, qui ont mis les CG.Vauquelin et Haüy à portée d’étudier la nature et les caractères de cette substance, leur ont été donnés par MM. Abildgaard , Manthey et Neergaard. GEOLOGIE; Sur une nouvelle espèce de Crocodile fossile, par le C. Cuvirr. Le G. Guersent, professeur d’histoire naturelle à Rouen, ayant bien voulu , avec l'agrément du préfet de la Seine-Inférieure , envoyer au C. Cuvier , pour les examiner, une quantité d’ossemens recueillis dans les rochers des environs d’Honfleur, par feu Vabbé Bachelet, et appartenant aujourd’hui au cabinet de l’École centrale de Rouen; le C. Cuvier a reconnu parmi ces ossemens, ceux d’une espèce de crocodile absolu ment inconnue jusqu’à ce jour, et trés-différente même de l'animal fossile de Maestricht, She quelques-uns regardent aussi comme un crocodile. Les mâchoires de ce crocodile e Honfleur ressemblent , par leur alongement , à celles du Gavial, seulement les dents y sont moins égales, et les sutures des os autrement figurées; la différence la plus frappante est dans les vertèbres du col. Celles de tous les crocodiles connus, ont la face antérieure de leur corps concave, et la postérieure convexe. Dans celui de Honfleur, c’est précisément le contraire. Les apophyses de ces vertèbres sont aussi plus compli- quées que dans les crocodiles ordinaires. Cet animal paroït avoir eu dix-huit pieds de longueur : ses os sont pétrifiés, et font feu avec le briquet. Leur cellulosité est remplie de pyrite martiale fls sont ren- fermés dans une pierre marneuse grisâtre très-dure , et dont on ne peut les dégager qu'avec beaucoup de peine. Outre ces ossemens de crocodile, le C. Cuvier en a trouvé d’autres qui paroissent provenir de petits cétacés, et dont il rendra compte par la suite. CAVE PHYSIQUE. Méthode pour déterminer la longueur du pendule simple qui bat les secondes, d'après des expériences faites sur un corps solide de figure quelconque, par le ©. Proxy. ÿ Soc. PH1ILoM. L'auteur de ce mémoire avoit déjà donné en 1792 le moyen de résoudre ce probléme. Inst, war. { 160 ) Sa méthode consistoit à faire osciller successivement le corps autour de trois axes fixes, horizontaux, el silués dans un inéme plin avec le centre de gravité du corps. Les nombres d’oscillations faites aulour de ces axes, pendant des terms égaux, suffisent, avec la position respective des axes, pour déternuner le centre de gravité du corps, le moment d'inertie par rapport à ce point, et Les trois centres d’oscillations relatifs aux trois axes. ; Le C. Prony vient de ‘implifivr son procédé, en plaçant les axes de manière que les oscillations très-petites faices autour de chacun d’eux soient égales dans des tems égaux ; c’est ce qui esi Loajours possible, car étant donné un point de suspension, il existe sur la droite, menée de ce point au: centre de gravité, quatre points autour desquels les oscillations sont les mèmies. Pour plus de simplicité, l’auteur propose d'employer pour les expériences une règle composée de deux prismes rectangulaires d’égale hauteur et de largeur différente; ces prises élant posés bout à bout, de manière que leurs ax£s coïncident. La régularité de tons ces corps, et l’homogénité presque parfaite des matières employées, ‘permet de déterminer, a tres-peu pres, par ie calcul seulement, les positions respectives des trois axes, et celle du centre de gravité: Les différences que les expériences font apper= cevoir ensuite entre les oscillations fuites autour des trois axes, servent à déterminer les petites corrections qu'il faut faire subir à l'instrument; corrections qui s’opèrent en usant deux lames métalliques très-minces, placées d’un côté et de l’autre de là règle. Ces dispositions , ‘très-détaillées dans le mémoire, ont l'avantage de séparer les inégalités relatives au moment d'inertie, de celles qui affectent la position du centre de gravité; ce qui permet de les corriger successivement, sans craindre les erreurs qui pourroient résulter de leur influence réciproque. Le procédé du C. Prony étant indépendant du volume et de la masse du corps que Von fait osciller, on peut le prendre tel, que les oscillations autour de chacun des axes durent pendant tout l'intervalle qui sépare deux passages conséculifs d’une étoile par un même vertical. On aura ainsi un instrument parfaitement comparable, et qui ne laissera rien à desirer du côté de l’exactitude. J. B, B. OUVRAGES NOUVEAU X. Traité Médico-Philosophique sur l'aliénation mentale, ou la Manie, par Ph. Pine. Un vol. 2n-8°. de 518 pages, avec fig. — Paris. Richard, Caïlle et Ravier. An g. Cet ouvrage cst le résultat précieux des observations de l’auteur, sans aucun mélange de théorie, qui seroit toujours plus où moins arbitraire. Il montre que la manie n’est point le produit d'une lésion organique du cerveau, mais Une simple mal:die nerveuse que: l’on réussit souvent à guérir par un traitement moral. Il distingue les diverses espèces , ou plutôt les divers degrés de ce 1nal, les symptômes qui les accompagnent, les suites que chacun a ordinairement, et la manière dont on doit se conduire avec les malades. La bonté, jointe à une juste ec inalrérable fermeté, doit en faire la base : les remèdes violens et toute espèce de mauvais traitemens sont proscrits; des moyens sont indiqués pour se rendre maîtie des fous méchans, et pour les empêcher de nuire sans leur nuire à eux-mêmes. Une mulurude d’exemples sont allégués de Ja manière dont on doit entrer pour ainsi dire daus leur folie, pour câcher de saisir quelque idée propre à les frapper et à les ramener à plus de régularité dans l'esprit. Ce livre n’est pas moins uule au psychologiste qu’au médecin, par les faits singuliers qu’il rapporte, couchant les effets de l’aliénation. Les plus remarquables sous ce rapport, sont ceux qui prouvent que l’altération d’une des facultés de notre ame n’entraîne pas nécessairement celle des autres ; que la volonté peut être, par exemple, irrésisublement dépravée , sans que le jugement soit corrompu, et que tel fou est entraîné malgré lui à mal faire, quoiqu'il voie le mal et l’abhorre. Quelques-uns des mémoires du C. Pinel, dont nous avons donné précédemment des extrairs, font aujourd’hui des ee intégrantes de ce craité. : V. ERRATA du numéro 43. Pag. 147, lig. 12. Stériles : écrivez, sessiles. Pag. 151, en marge. Soc. D'Hisr. NAT.; écrivez, INSTITUT NATIONAL. Pag. 152, lig. 12. Montre, outre : écrivez, nécessite entre. €161) BULLETIN DES SCIENCES, PAR PL A MS OGC E TE) PE I L OM A DH NOULE. PARIS, Frimaire, an 9 de la République. HISTOIRE NATURELLE. BOTANIQUE. Mémoire surdeux espèces de litchides Molluques par le C.LasirranDrerr. Les deux espèces de litchi décrites dans ce mémoire, sont originaires de la Chine et ont été introduites dans les Molluques par des Chinois qui habitent ces isles. L’une appelée ramboutan par les Malais, est le nephelium lappaceum, Linn.; l’autre, qu 1ls nomment raimboutan-aké , est inconnue aux botanistes. Le nepheliurm étoit si mal connu qu’on l’avoit rangé successivement parmi les composées , les amentacées et les euphorbes. Le GC. Labillardière prouve qu’il appartient à la famille des savoniers etle réunit même au genre du litehi. En effet, son calice est à quatre ou cinq divisions velues; il n’a point de corolle. Il a quatre à: six éta- mines insérées sous le pistil et très-caduques ; ce qui l’avoit fait regarder comme monvique. Son ovaire est à deux lobes arrondis, et son style se bifurque en deux stigmates évasés. L’un des lobes de l'ovaire avorte ordinairement, et l’autre forme une baie rouge, ovale, hérissée de pointes terminées en hameçon, recouverte d’une enveloppe coriace et tuberculée. Son amande est ovale, un peu applatie , logée dans une pulpe, à laquelle elle adhère par la base. On voit que cet arbre ne diffère du litchi que par l’absence de la corolle, et parce qu’il n’a que 4-9 étamines au lieu de 6-8. Les pointes de son fruit, quoique longues, ne peuvent le feire considérer comme un genre séparé, puisque le fruit du litchi ordinaire est aussi parsemé de de petites pointes nées de même de tubercules circonscrits par des polygonesirrégu- liers. La pulpe de ce fruit est un peu acide ; on s’en sert dans les Mollaques pour appaiser la soif des malades attaqués de fièvres malignes. Le chirurgien de lexpédi- tion à la recherche de la Peyrouse , a employé avec succès ce suc contre la dyssen- terie. La deuxième enveloppe du fruit ne paroïît pas au C. Labillardière un caractère suffisant pour conserver le genre nepheliurn ; il se fonde sur l'exemple du mangifera indica , dont les fruits ont quelquefois une deuxième enveloppe, presque ligneuse, qui manque dans d’autres variétés. Le liisea ramboutan-uké diffère du précédent, parce que les divisions du calice sont plus obtuses , les stigmates aigus, la baie parsemée de tubercules tronqués au sommet, et l'enveloppe extérieure plus épaisse, parce qu'ilne s'élève qu'a cinq mètres, que ses branches sont horizontales, et ses feuilles à 6-S folioles. Sa pulpe est aussi agréable au goût que celle du litsea chinensis ; son amande a un goùt de noisette. Ou en retire une huile semblable à celle de l’o‘ive, et très-supérieure en qualité à celle du cocos. Le CG. Labillardière pense qu'il seroit très-uuile de transporcer et de multiplier le ramboutan-aké dans les colouies françaises. DAC Hémoire sur un nouveau genre de palmier nommé Arenga, par le €. LABILLARDIERE. Le palmier dont il s’agit est le palma indica vinaria secunda Saguerus seu Gomutus. € Ruwwuph. herb: amb. vol. 1, pag. 57, 13). Il constitue un genre nouveau que le N°. IX. 4°. Année. Tome II. R IxST. NAT. Inst. nir. ", sil IxsT, NAT. ( 5:62) ‘ C. Labillardiére nomme Ærenga (du nom Areng qu’on lui donne dans les Molluques) , et dont voici le caractère naturel. \ Fleurs males. Spathe d'une seule pièce; spadix très-rameux; éalice partagé en six folioles, les trois extérieures courtes, en cœur et ayant une protubérance à leur base, les trois intérieures ovales, beaucoup plus grandes que les extérieures et alteines avec elles. —- Htainines , 50-60 filamens presqu'aussi longs que les folioles intérieures du calice, les uns ‘attachés à la base de ces folioles, et les autres presque réunis ou adhérens à un réceptacle court qui s'élève du centre de la fleur. Anthères linéuires, échancrées en cœur à la base, s’onvrant latéralement en- deux loges et adnées aux filamens, dont les sonunets les débordent. fleurs fernelles, sur le mérne pied. Spathe et spadix comme dans les mâles. Calice partagé en six folioles, les truis externes semi-cireulaires, les trois internes beaucoup plus grandes et ayant la forme d’un triangle isoscèle. Pistil: un ovaire simple ovale terminé par trois stigmates aigus et sessiles. Fruit : drupe presque sphérique, bacci— forme , à trois loges, à trois graines, surmonté de trois protubérances opposées aux stigmates; semences ovales, convexes en dehors, déprimées en leur côté interne, où elles ont deux facettes séparées par un angle; enveloppe externe de chaque semence mince , friable et chargée d’aspériiés en dehors. Embryon latéral et situé dans une cavité particulières I'urenga diffère du borassus par son embryon latéral, son spathe d’une seule pièce, et sur-lout par ses 50-00 étamines ;, conformation remarquable dans une famille dont tous les genres ont six élamines, à l'exception du carpota, Eiun. du mani caria , Gœrtn. qui em ont 20-25. , La seule espèce d’arenga connue, est l’arenga saccharifera ; cet arbre s'élève à 18 mètres ; ses feuilles ailées ont 5-6 mètres de longueur ; les folioles sont dentelées à leur extrémité ,' et ont umou deux -appendices a leur base. Les pétioles sont larges vers leur base et garnis de longs filamens noirs, dont les Malais fabriquent des cordes et des cables très-durables. Les pétioles servent à la consiruction de leurs habitations, et les folioles à en couvrir les Loîts. On obtient du régime de ce palmier une liqueur sucrée en y faisant des incisions, et en les ménageant avec soin on obtient ceite liqueur pendant plus de la moitié de l’année. Au moyen d'une, simplé évaporation , cette liqueur produit une espèce de sucre qui a la couleur et la consistance du chocolat nouvellement fabriqué, mais qui seroit probablement susceptible de purification, On fait de bounes confitures avec les amantles des jeunes fruits de l’areng , et on retire de son tronc d’excellent sagou. Le C. Labillardière pense, avec raison, qu'il seroit utile de naturaliser cet arbre dans.les colonies françaises dont la température approche de celle des Molluques. D. C. Mémoire sur la végétation du guy, par le €. DxicaAanDozze. : On sait que le guy est une plante parasyle qui croît également sur plusieurs arbres et dans toutes les directions. Duhamel en a donné une histoire fort exacte et fort intéressante. Le GC. Decandolle a fait sur ce végétal singulier les expériences suivantes + 1. Exp. Pour prouver que le guy tire sa nourriture de l'arbre sur lequel il vit, il a fait tremper dans de l’eau colorée en rouge par la cochenille, une branche de pommier qui portoit un guy. L'eau colorée a pénétré le bois et l’aubier du pommier, eta pissé dans le guy, où sa couleur étoit même plus intense que dans le pommier. F ne paroit pas cependant qu'il y ait une véritable anastomose enire les fibres du gay et celles du pommier ; mais la base du guy est environnée d’une espèce de cellulosité où les fibres du pommier paroïissent déposer la sève, et où celle du guy paroïssent l’aspirer. La moëile du guy est verte dans les jeunes uiges, et l'inspection de la coupe transversale de ce végétal confirme pleinement lopinion du C. Desfon- taines, que le tissu cellulaire est une moëlle extérieure verdie par la lumière. 2. Exp. Le C. Decandollé à pris une branche de pommier chargée de guy, et à trempé ce dernier dans l’eau colorée. S:s feuilles sont tombées ; leurs cicairices ont ( 165 ) rougi. l'injection a suivi les fibres ligneuses du guy, a descendu dans ses racines, a passé dans le bois du pominier, et a descendu du côté des racines de cet arbre, 5. Exp. Ayant pris deux branches de pommier chargées de deux guys égaux en grosseur , ayant effeuillé les deux pommiers et l’un des guys, ayant introduit la base de ces branches dans des tubes cylindriques luttés hermétiquement et remplis d’eau, et ayant renversé ces tubes dans une cuvette de mercure, le C. Decandolle à vu le guy feuillé élever le mercure à 119 imillñnètres en neuf heures , et le guy défeuillé à 52 seulement ; les feuilles du guy jouent donc relativement au pomnuier le même rôle que les vraies feuilles de cet arbre, 4 Exp. Ayant pris deux guys garnis de leurs feuilles, l’un implanté sur un chicot de ponmuier , l’autre plongeant immédiatement dans l’eau , et les ayant disposés couime dans l'expérience précédente, le premier gay a élevé le mercure à 115 millisnètres environ, et le second l’a élevé ane fois à 11 nuilliinètres, et une autre fois ne l’a point élevé du tout. Cette singulière expérience indique que le guy par lui=même est presque entièrement dépourvu de la faculté d'élever la sève. Le GC. Decandolle fait remarquer, à ceite occasion, que la faculté d’élever la sève par une racine est intimement liée avec la perpendicularité. Relativement à leur nutri- tion, il divise les végétaux en deux classes. Les premiers tirent leur nourriture par leur surface entière, ne vivent que dans un seul milieu envirounant dans l’air, comme Îles lichens, dans l’eau comme les varecs , ou dans la terre comme les truffes. Les vé- gétaux de cette première classe n’ont aucune tendance à la perpendicularité. Les végétaux de la seconde classe tirent leur nourriture par une place déterminée, qu'on nomme racine; ils vivent teujours dans deux ou trois milieux environnans; dans la terre et l’eau , comme les potamogetons ; dans l’eau et l'air, comme le stratiotes; dans la terre et l'air, comme le chêne; dans la terre, l’eau et l'air, connue le nymphæu : les plantes de cette deuxième classe tendent toutes au zénith, avec plus on moins d'énergie. CHIMIE. MINERALOGIE. Analse de la Mellite, ou Pierre de miel(Honigstein des Allemands), parle C. ViuquEzrin. Il est peu de substance fossile sur la nature de laquelle les minéralogistes aient autant différé d'opinion que sur celle de la mellite. On l’a d'abord prise pour du sucein crystallisé. Le C. Gillet a prouvé qu’elle différoit totalement de ce combustible. M: Lampadius dit lavoir analysée et y avoir trouvé prés de 90 centièmes de car- bone. M. Abich l’a aussi analysée et n’y a plus trouvé, à beaucoup prés, la même quantité de carbone , maïs de l’alumine. Enfin, M. Klaproth annonce ÿ avnir décou- veré un acide végétal particulier, uni à l’alumine(r). Le C. Vauquelin vient aussi d'en faire l’analyse. Il a voulu principalement déterminer la nature particulière de l'acide végétal annoncé par Klaproth. Il a mêlé de la mellite pulvérisée avec du car- bonate de potasse; il y a eu une effervescence assez vive de produite. Un résidu brun qui s’est formé ayant été analysé, lui a donné de l’alumine, un peu de chaux etun peu de silice; la liqueur tenoit en dissolution l'acide de la mellite uni à la potasse, Pour l’en séparer , il a saturé la potasse par de l'acide nitrique, et a obtenu par une lente évaporation l’acide précipité et même crystallisé. “I a examiné cet acide et lui a reconnu pour propriété principale, une couleur Jaunâire, une dureté assez considérable; exposé à l’action du feu, il se boursoufle, se charbonne, sans produire de fumée huileuse comme le tartrite acidule de potasse, et laisse un charbon léser très-alkalin, (1) Voyez pour l'histoire er la description de cette pierre, le Journal de Physique; Novembre 1791, Et le Bulletin dés Sciences; Frimaire, an 8, n°, 33. Id, Vendémiaire, an 9, 1°. 43. R 2 ( 164) ce qui prouve qu'il éloit resté uni avec un peu de polasse, malgré l’excés d’acide nitrique qu’on avoit ajouté à la dissolution. Il est peu soluble, il forme avec le sulfate de chaux un précipité léger, grenu, mais un peu crystallin ; il donne avec le muriate de baryte un grand nombre de crystaux en aïguiïlles quelques momens après celui où on a mis ces deux corps en contact. — Avec la solution d'argent, un pré- cipité blanc, soyeux et brillant. — Avec celle de mercure, un précipité blanc , qu'une goutte d’ammoniaque noircit, etc. Ces expériences indiquent de grandes analogies entre l'acide de la mellite et l’acide oxalique. Il y a aussi des différences qui empêchent le C. Vauquelin de-prononcer encore affirmativement sur la nature de cet acide. Parmi ces différences, qui sont légères, la plus importante est cette dernière. L’acide de la mellite uni à un peu potasse, mis dans une dissolution de sulfate d’alumine pur, a produit sur-le-champ un dépôt flaconneux fort abondant. TL’oxalate acidule de potasse versée dans la dissolution du même sel, n’y a produit aucune précipitation. M. Klaproth dit, dans une lettre au C. Vauquelin, que l’acide de la mellite est un acide particulier. Il se distingue suffisamment ‘de l’acide oxalique, parce qu'il se décompose très-vite au feu, que placé sur des têts à rôtir, il s’évapore aussitôt en fumée grise et épaisse, tandis que l’acide oxalique résiste plus long-tems à l’action du feu. : A. B. ÎVote sur la terre appelée Vitria, par M. KrAProTH. Lerrnr ne M. Gette terre, que contient la gadolinite, n’a pas seulement pour propriété commune KcapromH, AU avec la glucyne, de former comme elle, par sa combinaison avec les acides, des sels C. Vauquecin. d’une saveur douce; elle se dissout encore facilement dans une solution de carbonate d’anmoniaque. Elle a cependant des caractères propres qui, la distinguant des terres, la rapprochent un peu des oxides métalliques. Ainsi elle forme avec les acides sulfu- rique etacétique, des sels crystallisés d’un rose pâle ; elle se laisse précipiter de ses combinaisons par le tannin et par l’alkali prussique. La proportion de l’yttria dans la gadolinite indiquée par Ekeberg, n’est pas tres- exacte. La cause en est vraisemblablement dans la méthode qu'il a employée pour séparer l’yttria des substances ferrugineuses , et qui lui a fait supposer faussement ue le sulfate d’yttria ne se décompose pas par le feu. Gette décomposition a cepen- d. lieu, mais elle n’est point aussi facile que celle du sulfate de fer. M. Klaproth, par ses analyses, a trouvé la gadolinite composée de silice 21,15. — oxide de fer 1*. — yttria 50,75. — alumine 0,50. Ce peu de terre alumineuse n’est vraisemhblablement qu'accidentel et provient peut-être des atomes de feld-spath qui accompagnent. la gadolinite. Note sur l’Alumine fluatée et le Phosphate de cuivre. Lerrre De M. M. Klaproth a terminé l’analyse de l’alumine fluatée, nommée Chryolite du Groen- Kzarrnorn, au land. Il ya trouvé, alumine 25 +. — soude 56. — acide fluorique et eau de crystallisa- C. Vavqueuin. tion 40 :. Il regarde la découverte de la soude dans les fossiles pierreux comme une particularité remarquable. C’est du moins le premier exemple que l’on ait d’une si grande quantité de cet alkali dans une pierre , ou plutôt dans un sel insoluble. cl Le C. Vauquelin vient de répéter l’analyse de l’alumine fluatée. Il ÿ a trouvé: alumine, 21; — soude, 52; — acide fluorique et eau de crystallisation, 47. — Il s est trouvé dans l’alumine, dit ce chimiste, cinq parties d’une substance qui a l'aspect terreux, mais qui ne forme pas d’alun, et qui paroît ne point être soluble dans les acides. Il soupconne que ce pourroit être de la silice. M. Klaproth a découvert aussi dans la nature le phosphate de cuivre , et il s'occupe actuellement de l'analyse de cette nouvelle combinaison de l'acide phosphorique. A. B. ( 165 ) Expériences galaniques vérifiées jusqu’à présent à P Ecole de medecine, au moyen de l’appareil imaginé par le D; Volta. * Dispositions des appareils (x). 1. L'appareil monté à l'Ecole de médecine pour la vérification des expériences annoncées d’après les mémoires de M. Volta, a été composé de différens étages formant une pile plus ou moins élevée, suivant le nombre des étages. Chaque étage a été formé de bas en haut.de deux manières ou dans deux ordres différens. De zinc, de carton mouillé, d'argent. D'argent , de carton mouillé ; de zinc. Tous les étages ont la même disposition dans une même pile. Les étages successifs se touchent en conséquence dans l’ordre qui suit: : Dans la première disposition, l’argent de l’étage inférieur touche sans intermédiaire le zinc de l'étage supérieur. Dans la seconde disposition , le zinc touche immédiatement l'argent, également de bas en haut. À Le carton n’estici que comme moyen de retenir l’eau et les dissolutions interposées entre les métaux. Il doit en conséquence être fort imbibé. 2. Un autre appareil est celui qui est formé également de deux métaux différens, le cuivre et le zinc; ces métaux plongent dans des bocaux remplis d’eau ou de dissolutions salines. Les extrémités plongées doivent être maintenues à distance, et se toucher au contraire par l’extrémité qui excède le bocal. F 3. L'un et l’autre appareil se ressemblent essentiellement ; mais on a trouvé cons- tamment , toutes choses égales, l’appareil vertical où la pile plus énergique dans ses effets. On l’a porté à cent pièces de chaque espèce et au-delà. 4. Les effets sont d'autant plus énergiques, que le nombre d’étages est plus considé- rable. Mais on peut diviser la pile en plusieurs, et pourvu qu’elles communiquent ensemble dans un ordre qui ne contrarie pas la disposition de leurs parties, l’effet est le même que quand la pile n’est pas divisée. 5. Si au contraire, soit en renversant une moitié de la pile sur l’autre , soit par la manière d'établir les communications qui unissent entr’elles diverses piles, on oppose en sens inverses les séries formées par leurs étages , tous les effets sont aussi-tôt anéantis. 6. Les effets ne varient que selon la diverse disposition des étages ci-dessus indi- quée dans les deux séries, et ne sont point influencés par les métaux que l’on ajouteroit, soit au pied, soit au sommet de la pile. ë 7- Dans la manière de monter la pile, pour l’empêcher de s’écrouler , il faut lui donner des appuis; mais ces appuis, quand ils sont pris dans des tiges métalliques, paroïssent en anéantir l’effet. Les supports formés par des tubes de verre en conservent au contraire toute l’énergie. 8. Les dissolutions salines donnent une plus grande force aux effets de cet appareil. Et pormi ces dissolutions , l’eau alumineuse, maïs sur-iout la dissolution de muriate d’ammoniaque, ont paru jusqu’à cette heure produire le plus grand effet. Effets. Les effets sont de deux «espèces, 1°. ceux qui affectent les corps’bruts, dont la chaîne (1) L'appareil de ces expériences est tenu journellement en activité dans les cabinets de l’école de médecine, par le C. Thillaye fils, aide conservateur. Divers savans, entr’aurres jes CC. Za Place, Burer, etc., ont bien voulu concourir à la vérification des faits qu’elles constatent. Plusieurs des faits qui sont ici annoncés, ec dont on w’avoit pas encore eu eonnoissance par les papiers publics, par exemple, ceux qui sont relatifs à l'étac électrique différent des deux extrémités de l'appareil, se sont trouvés à-peu-près conformes à des observations publiées depais, de MM. Volra, Nicholson, etc. ( Bibl. Brirannique, vom. 15.) Mais quelques différences, qui, sans doute, ne sont qu'appararentes, nous ont déterminés à décrire la formation de notre pile avec plus d’exacticude que ne l'ont jait les auteurs de cer excellent recueil. { 166 ) continue est en contact d’une et d’autre part avec les deux extrémités de la pile; 2°. ceux qui affectent l’économie animale, Le) ï Cf r se de 1’. Effets sur les corps bruts Ces effets sont de trois sortes ; les combinaisons ou décompositions; les étincelles; les attractions et répulsions. ; : A. Combinaisons ou décomposilions de l’eau, etc. 1. Appareil. Dans un tube rempli d'eau et bouché hermétiquement, on plonge de part et d'autre des fils d’un même imétal, et on les fixe à une distance d’un ou deux centimètres l’un de l’autre. Gn les met en contact chacun avec une des extrémités de la pile. 2. Effets. Le fil en contact avec l’extrémité de la pile qui répord à l’argent dans chaque étage, se couvre d’oxide. Le fil en contact avec l'extrémité qui répond au zine, se couvre de bulles de gaz hydrogène. 5. Si les deux fils sont en contact dans l’eau dans laquelle ils sont plongés, ilne se fait plus ni dégagement de bulles, d’une part, ni oxidation de l'autre. 4. L'oxidation et le nombre des bulles sont en proportion des surfaces du métal, et se multiplient avec elles. 5. Dans la pile, les métaux s’oxident dans leur contact avec la carte, et ne s’oxident pas ou très-peu dans la surface opposée par laquelle ils se touchent immédiatement. B. Ætincelles. 1. Appareil. On touche à-la-fois les deux extrémités de la-pile ayec un même fil de métal. ; 2. Effets. Le fil étant un fil de fer, il s’excite une étincelle au moment du contact. 3. L’étincelle alors est composée d’un point lumineux blanc et d’une gerbe rougeatre qui éclate en tous sens autour du point lumineux comme par déflagration. 4. Le fil étant de tout autre métal, connue de cuivre, de platine, etc, on ne voit ue le point lumineux, et on peut le voir dans le contact des différentes parties mé- talliques de la pile, soit d'argent, soit de zine. 5. Au moment du contact on voit souvent des points lumineux à-la-fois dans différens points de la colonne. GC. “ttractions et répulsions. 1. Appareil. On prend d’une main une petite bouteille de Leyde d’une surface intérieure peu étendue (telle seroit une phiole d’eau des Carmes), on applique son bouton à la surface supérieure ou inférieure de la pile, appliquant en même tems l’autre main à l’auire exirémité , on soutient pendant quelques minutes de suite cette application. >. Le bouton de la bouteille étant en contact avec le bout de la pile qui répond au zinc, en recoit Ja propriété de repousser dans l’électromiètre du C. Coulomb le disque électrisé négativement ou chargé d’électricité résineuse; et d'attirer dans le même électrontètre le disque électrisé positivement ou chargé d'électricité vitrée. 5. Ce mére boufon étant placé au bout de la pile qui répond à l'argent, acquiert la propriété de repousser le disque chargé positivement , et d'attirer Îe disque chargé ? négalivement. : 4. Il en résalte que la même extrémité de la pile qui paroît spécialement déter- miner la formation des bulles du gaz hydrogène dans l’appareïl des décompositions, est aussi ceile qui paroît communiquer à la bouteille, les propriétés attractives et répulsives caractéristiques de l’électricité négative; et que l’extrémité qui paroît déterminer spécialement l’oxidation du métal, est aussi celle qui paroit communi- quer les propriétés caractéristiques de l’électricité posiüve. (167) 2°. Effets sur les corps animés. 1. Ces effets sont des commotions, des saveurs, des éclairs, selon les parties affectées. 2. Appareil. On mouille lune et l’ature main en entier, et alors on touche du doigt de part et d’auire les extrémités de la pile; les cartons qui entrent dans sa structure étant impregnés d'une dissolution de muriate d’ammoniaque. 3. Effet. Au moment du contact on éprouve une commotion qui s'étend jusqu’au coude. S1 la main éioit sèche, on n’éprouveroit que peu de chose. 4. Si l’on prend pour toucher la pile un tube de métal mouillé, assez gros pour emplir entièrement la main, l'effet est beaucoup plus considérable. Il nous a paru beaucoup plus fort quand le tube étoit outre cela rempli d’eau. 5. Si lun et l'autre doigt mis en contact avec les extrémités de la pile’, sont maintenns dans ce contact pendant quelque tems, on y éprouve, après la commotion, la sensation d’un frémissement et d’un picotement qui finit par être très-incommode. 6. Si plusieurs personnes, se tenant conune dans la chaîne que l’on fait pour l’expé- rience de Leyde, la première et la dernière entrent en contact avec les extrémités de la pile, la commotion est éprouvée à la-fois par toutes d’une manière assez sen sible, si le nombre des personnes est petit, et si toutes les mains sont bien mouillées. Mais l'effet diminuant d'intensité à mesure qu’on augmente la quantité des intermé- diaires , il cesse absolument d’être sensible quand ces intermédiaires sont poriés à urt certain nombre , que l’expérience fait apprécier. 7. Si la personne ou les personnes dont les mains forment cette chaîne de l’une à l’autre extrémité de la pile sont isolées, c’est-à- dire , montées sur l’isoloire électrique, l'effet est plus sensible ; et dans une chaîne dans laquelle, à raison de son étendue, Veffet paroît anéanti, il devient immédiatement sensible par l'isolement. $ 8. Quand, l'appareil étant en contact avec les fils métalliques dans l’appareil des décompositions ou des combinaisons, nous avons en méine tems tenté l’expérience de la commotion , celle-ci nous a paru sensiblement plus foible que quand la piie étoit absolument libre; mais nous n'avons pas observé que les bulles d'hydrogène etle progres de l’oxidation en fussent retardés. 9. Les dispositions qui, dans l'appareil primitif du galvanisme, excitoient sur la langue des saveurs, dans l’œil des éclairs, dans les parties entamées des sensations douloureuses; adaptées à la pile, se font remarquer par une énergie proportionnée à celle que les autres effets reçoivent du même appareil. 10. Au moment où l’on monte l'appareil de la pile, sur-tout si les disques sont couverts d’un peu d’oxide, cet appareil reste quelque tems sans activité; ce n’est qu’au bout de quelques instans que son efficacité se déclare par degrés, d’abord foibles, uis cruissans sensiblement jusqu'a leur 77aximum. 11. Quand on provoque par des attouchemens répétés et rapides les effets de cet appareil, ils paroïssent croître sensiblement à mesure que les provocations sont plus promptes et plus multipliées. JAN UE OUR NAN CTE NS MENNONUNMMAMETAUUrXE Description des plantes nouvelles et peu connues, cultivées dans le jardin de J. M. Czzs, avec figures; par E. P. VenTenaT, de lInslitut national, etc, — Paris. Crapelet. An 8. On a tiré des exemplaires én-4°. et in-folio en papier ordinaire er en papier vélin. Cette premiè.e livraison contient dix plantes, représentées sur autant de planches, qui égalent ce qui a aru de plus beau en ce genre, par le fini précieux de la gravure, er l’éléganre exactitude des dessins, Voici paru de plus b genre, par le fini pré de hg , et l’élég de des d \ les noms er les caractères spécifiques de ces dix espèces : Mimosa (boricephala) : periolo basi glanduloso, pinnis $- jugis, foliolis 9-13-jugis, floribus capirasis capitulis racemosis. ( 168 ) Mimosa (linifolia): fo/is lineari-lanceolatis sparsis ; racemis axillaribus paniculatis , longitudine foliorum. Go©DENIA (ovata) : foliüis ovaris, glabris ; pedunculis axillaribus, subdichotomis , vrifloris; capsalis linearibus. - s RosinrA (viscosa) : racemis axillaribus ovatis, etectis, foliis imparti pinnatis ; ramis viscoso glandulosis. Des monts Alleganni. GaurtuEriA (erccta) : foliis ovatis , mucronatis ; caule erecto; floribus racemosis; du Pérou. Ancistrum (repens) : caulibus repentibus, foliolis ovato-oblongis, argure serratis, lineatis ; capitulis, globosis. Du Pérou. Bossiæa (heterophilla) : genre nouveau, consacré à la mémoire de Boissieu-la-Martinière, l’un des compagnons de la Peyrouse. En voici le caractère : : Cal. Tubulosus, 2 labiatus : labio superiore obcordato, lateribus truncato ; labio inferiore tridentato. Vexilluim Basi 2-plandulosum ; carina 2-petala, petalis auricularis et supra auriculam gibbis. Stamina mana- delpha. Legumen pedicellatum, oblongum, compressum , polyspermum. De Botany-Bay. Emsotnrium (salicifolium) : caule fruricoso ; folits lanceolatis acuminatis, glabris ; floribus axillaribus fescicularis. De Borany-Bay. Iris (fimbriata) ; fois scapo compresso multifloro vix brevioribus ; stygmatibus fimbriaris. De la Chine. Merareuca ( hyperici folia) : foliis decussatis, ovato oblongis uninerviis ; floribus densé spicatis; staminum fasciculis linearibus longissimis. De la Nouvelle Hollande, (ES. La Ménagerie du Muséum national d'Histoire naturelle, ou les animaux vivans, peints d'aprés nature, sur vélin, par le €. Marécnar, peintre du Muséum, e gravés au Jardin des plantes, avec l'agrément de l'administration, par le C. Micer, graveur; avec une note descriptive et historique pour chaque animal, par un Naturaliste. —- 1". Livraison. In-fol., 24 pages, avec 4 planches. —- Paris. Miger, rue de la Bücherie, n°. 5. An 9. C'est le commencement d’un recueil, qui contiendra certainement les plus belles figures de quadrupèdes qui aient encore été gravées. Le C. Maréchal est connu par son habileté dans la peinture, dans l’histoire narurelle et dans l'anatomie des animaux; le C. Miger, par un burin pur, ferme er facile, L'un et l'autre est dirigé dans son travail par des professeurs du Muséum, et un naturaliste connu a rédigé le texte, où il a tâché de rassembler ce qu'il y a de plus intéressant à savoir sur les espèces représentées. Cette livraison contient Le chameau , l’ours blanc, l’autruche er le casoar. (CYA'E L2 Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares, par . M.Daupin; avec des gravures enluminées. —= 1°. livraison. Un cahier /n-4°. de 12 pages; avec 5 planches, dont une double. Prix : 5 fr. Paris. Fuchs. An o. " Chaque planche a son explication. Lorsque toutes les espèces auront été décrites, chacun pourra les disposer selon le système qui lui plaira le plus. Ce cahier ne contient que des rainetres (yla) , au nombre de 6 espèces, dont deux nouvelles. Le C. Daudin a suivi le même mode de descriprion que dans son histoire des oiseaux. (Cao Témoires sur la nature et le traitement de plusieurs maladies, par Antoine Porrar; avec le précis des expériences sur les animaux vivans, d’un cours de physiologie pathologique. — 2 vol. in=8°. == Paris. Bertrand et Moutardier. An 0. Ë . . . . \ . C’est un recueil des mémoires de ce savant médecin , imprimés dans les actes des académies dont il est membre, ec que l'on a réunis ici pour la commodité des jeunes médecins, qui ne peuvent pas se precurer ces grandes collections. a Histoire naturelle du genre humain, ou Recherches sur ses principaux fondemens physiques et moraux, etc., avec figures; par J. J. Viney.—2 vol. 51-87. — Paris. Dufart. An g. L'auteur de cet ouvrage, écrit avec talent, y a réuni avec beaucoup d’érudition tout ce qui a rapport à. l'espèce humaine, considérée physiquement et moralement. [[ traite de la conformation de l’homme er des variations qu'elle subit par rapport aux races , aux sexes; de l'influence des climats et du régime, de tour ce qui regarde la reproduction ; de la marche naturelle du perfectionnement de l'esprit. Il cermine le second volume par une disserrerion sur le sauvage ou prétendu sauvage de l’Aveyron. C:Ve ( 169 ) BULLETIN DES SCIENCES, PUANRAUL AS O GILET EP HILL O MATH Q. UE} PARIS. Nivôse, an 9 de la République. HISTOIRE NATURELLE. ZRONONL'IONGAINE: Sur un nouveau genre de serpent, par le C. LAcÉPEDE. Ce genre, que l’auteur nomme Erpeton , est caractérisé par une rangée de grandes lames au-dessous du corps, et par le dessous de la queue, qui est revêtu de petites écailles semblables à celles du dos. On n’en connoît encore qu’une espèce , l’Erpeton tentaculé. Elle porte à l'extrémité de la mâchoire supérieure deux appendices charnus, recouverts de petites écailles et prolongés horizontalement. Les lames du dessous du corps sont relevées chacune de deux arrêtes longitudinales. Les autres écailles sont toutes relevées d’une arrête semblable. Sa tête est recouverte de neuf lames écailleuses. Sa queue est à-peu-près égale en longueur au corps proprement dit. L’individu décrit par le C. Lacépède a plus d’un demi-mêtre de longueur. Ses lames subventrales sont au nombre de 125. Il ya 09 rangées d’écailles sous la queue. C. V. Addition et corrections à l’article de l’Ornithorynchus paradoxus (Bulletin n°. 59), tirées d’un mémoire sur l'anatomie de sa téte, par M. EveranD Howcr. L'espèce de bec de cet animal singulier , n’est point formé par les mâchoires mêmes; ce n’est qu’une sorte d’appendice membraneuse et cartilagineuse, soutenue par des apophyses ou productions des os des deux mâchoires. Les narines externes sont percées vers l'extrémité du prétendu bec supérieur, mais elles ne s'ouvrent point, commie dans les oiseaux, à la face inférieure ; elles vont comme dans les quadrupèdes jusqu’à l’arrière- bouche; et même plus près de l’occiput qu’à l’ordinaire, ce qui a aussi lieu dans le fourmilier. L'intérieur des narines est comme dans les qaadrupèdes. L’ornithorynque n’esl pas, comme on l’avoit cru, entièrement dépourvu de dents. Il en a quatre dans le fond de chaque mâchoire, toutes mâchelières simples et à couronnes plates. Elles n’ont point de racines; mais sont affermies seulement par les gencives, et par des avances latérales des bords alvéolaires. La langue est très- courte. Sa partie mobile n’a que 5 {//; ses papilles sont longues et coniques, la faulx du cerveau est osseuse, et la tente de cervelet ne l’est pas, ce qui est le contraire de ce qu’on observe ordi- nairement. L’œil est excessivement petit, l’ereille n’est qu’un trou très-fin, comme dans les céiacés, - CG. V. Sur lAlcyonium domuncula, par le ©. DraPARNAUD. On a donné ce nom à une production marine, de substance assez ressemblante à celle du liège : rouge-orangée, et demi-transparente lorsqu'elle est fraîche; gris-sale N°. X. 4°. Année. Tome Il. S Ne. 46. InsT. NAT. Soc. PHILOMs Soc. PHILOM. InsT. NAT. (170 ) et assez dure lorsqu'elle est desséchée, dont la surface présente une multitude de petites fissures, et où il n’a pas été possible à l’auteur de découvnir de polypes. Ceile production sert de demeure à quelques espèces de bernard-hermite, et notam- ment au Pagurus eremrta. Le Cuncer dromiu a aussi l'habitude de s’en affubler le dos. Dans le preurier cas, l'Aleyonium domuncula est constamment creusé d’une cavité en spirale, tonrnant autour d’une vraie columelle, come dans les testacés univalves; dans le séconi, il ressemble simplement à un disque ou bouclier concave d’un côté, et convexe de l’autre. Le GC. Draparnaud ayant voulu rechercher les causes de la première de ces formes, a ouvert plusieurs de ces alcyons, et a constanuuent trouvé dans l'épaisseur de leur sonnnet , la coquilie du Cérithe gommier (Brug.) leur servant de noyau , et plus ou moins détérioré. 1] croit en conséquence que la spirale de Paleyon nest qu'une continuation de la coquille qu'il revet, et qu’il. finit peut-etre par détruire ou méme assimiler à sa propre substance. Le C. Draparnaud ignore par quel procédé le Cancer dromia donne à son alcyon la forme de bouclier. Le C. Bose ayant sondé le sommet d’un individu de cette espèce, de sa collection, n’y a cependant point trouvé la résistance que la présence de la coquille auroit dû produire dans une de ses parties; mais cette observation isolée ne lui paroit pas pouvoir iufirmer les observations multipiiées que le séjour du C. Draparnauu auprès de la mer l’a ms à portée de faire. : C. V. BOTANIQUE. Mémoire sur le Sagoutier des Moluques et le Cocotier des Maldives, par le C. LABILLARDIÈRE. Le Sagoutier des Moluques a été d’abord décrit par Rumph (r. t. 18.), sous le nom de Sagus, puis par Prottboll ( nov. act. Danic. p.528. pl. 1.) sous celui de Metroxylon Sagu; mais ces descriptions ne suffisoient pas pour faire connoitre aux botanistes cet arbre intéréssant. Le C. Labillardière en donne une description plus complete, il le nomme Sugus genuina. Cet arbre s'élève à 8-10 mètres, el atteint 2 metres de cir=— conférence : ses feuilles sont aîlées , longues de 7-8 mètres; ses folioles gurnies de petites dents épineuses vers leur extrémité ; les petioles sont garnis de longues épines dans leur jeunesse. Le spathe est d’une seule pièce, chargé de petites épines; il s’ouvre laté- ralement pour laisser sortir un régime rameux; les chatons sont cylindriques, pointus, couverts d’écailles noirâtres, concaves, qui renferment une ou deux fleurs, mäles, femelles ou hermaphrodites, Le calice de ces dernières est a 6 divisions; les élamines au nombre de 6. Les filets sont courts et portent des anthères qui s'ouvrent latéralement. L’ovaire estsupérieur, couvert d’écailles rhomboïdales et imbriquées, surmonté d’un style fendu en 3 parties. Le drupe non charnu est presque sphérique , couvert d’écailles imbriquées dont les pointes sont tournées vers le pédoncule; ces écailles sont attachées à une écorce spongieuse au fond de laquelle est une amande ovale, dure, blanchätre. Le Sagus diffère du Calumus avec lequel on l’a confondu, parce qu’il a vraiment le port d’un palmier et non celui d’un roseau, parce que ses fleurs sont renfermées dans un spathe, que son fruit est monosperme, que ses graines sont nues, eL son embryon placé sur les côtés et non à la base du perisperme, parce qu’enfin ses fleurs sont entourées de poils à leur base, et disposées en chatons cylindriques. On sait que le Sagoutier fournit la fécule précieuse connue sous le nom de Sagou ; elle est logée entre les fibres ; le moment où elle est le plus abondante est celui qui précède l’ouverture du spathe ; pour l’extraire on abat le Sagoutier par le pied , on le coupe en morceaux qu’on broie à demi, afin de disposer la fécule à se séparer du bois par la macéralion dans l’eau. Le Sagou fournit une nourriture agréable lorsqu'on le cuit avec du sucre, ou de l’eau de cocos, etc. : on le conserve en le faisant sécher au feu en petils pains parallèlepipédiques ou arrondis; on en fai: quelquefois une espèce de biscuit en l’exposant long-tèms à un grand degré de chaleur ; il devient alors si dur, qu’on (171) ne le casse qu'à coups de marteau. Les Malais pour pouvoir manger des substances dures ont l’usage singulier de s’aiguiser les dentsincisives avec du grès. Les petioles du Sagoutier servent a divers usages économiques, connue à faire des palissades, etc. Le Cocotier des Maldives est omginaire de l’isle des Palmiers, l’une des Sechelles; Commerson l’a désigné, dans son Herbier, sous le nom de ZLodoïcea; Sonnerat la regardé comme une espèce de Borassus ; le C. Labillardière prouve que cet arbre, jusqu'ici mal connu, doit réellement former un genre distinct du Borassus , ainsi que Vavoit pensé Commerson. Ses fleurs sont dioïques et sortent de spathes composés de plusieurs feuilles, Le régime des fleurs mâles est composé de chatons cylindriques, formé de larges écailles, dont chacune renferme un faisceau de fleurs séparées par de petites écailles ; leur calice est à six folioles linéaires dont les trois externes sont insérées au-dessous des internes. Un réceptacle central porte les éiamines qui sont au nombre de 24 à 56.—- Le régime des fleurs femelles est rameux. Leur calice est a 6-7 folioles très-larges; l’ovaire presque sphérique , est surmonté de 3-4 stigmates aigus; le drupe est ovale et renferine 5-4 noyaux dont plusieurs avortent; ces noyaux sont durs, ovales, aplatis, divisés infé- rieurement en deux ou rarement trois ou quatre lobes. Entre ces lobes est une fente qui donne passage à la radicule lors de la germination. L’embiyon est placé vers le milieu de l’amande entre les deux lobes ; il est ovale, alougé, terminé en peinte recourbée et tuberculeux à la base où l’on remarque aussi une fente longitudinale très-profonde. Le Lodoïceu diffère donc du Borassus par la forme et la situation de lembryon, et sur-tout le nombre et la disposition des étamines. D. C. Dissertation sur le genre Arum, par le C. VEenNTENAT. Le genre Arum, tel qu’il a été établi par Linnæus, et ensuite adopté par tous les botanisies, renferme plusieurs espèces qui ont paru au C. Ventenat devoir constituer un nouveau genre, auquel il a donné le nom de Cazanrum. Les espèces sont les Arum Sagittaefoliun, Ésculentum, Auritum, Seguinum, - rborescens, Lin. ; Helle- borifolium , Jace., et Bicolor, Arr. Dans toutes ces plantes, la partie supérieure du spadix est entièrement recouverte d’anthères sessiles, disposées en spirale, creusées dans leur contour de plusieurs loges d’où sort la poussiére fécondante, sous la forme de molécules aglutinées. Ces anthères sont terminées par un plateau en lozange, parsemé de points brillans, et crénelé à son limbe. Les glandes placées au-dessous des étantines, et appliquées dans toute lenr étendue contre le spadix , sont oblongues, obiuses, et quelquefois anguleuses. Les stigmates des ovaires sunt ombiliqués, giabres, et remplis d’une humeur visqueuse. Le C. Ventenat, après avoir donné une description complète du Caranium Brcolor, ou Arum Bicolor Air, et d’une nouvelle espèce qu’il a trouvée dans lherbier de Jussieu, et à laquelle il a donné le nom de Nymphææ/olium, a présenté plusieurs observations. Il à remarqué : 1°. Que dans les espèces du genre Arum, lés glandes aristées varient beaucoup dans leur situation, et que les anthères présentent aussi beaucoup de différences. 2. Que les caractères assignés par Linnæus pour distinguer les Anum Colocasia et Esculentum , ne sont point énoncés avec assez de précision. En effet, les seuls carac- tères distinclifs indiqués par le professeur d’Upsal, sont : foliis sepundis, et folris integerrinis. Il n’est donc pas étonnant que de célebres botanistes, qui n’étoient pas à même d'observer ces deux espèces, aient cru qu’elles devoient étre réunies en une seule. Cependant elles diffèrent, non-seulement par la consistance de leurs feuilles, par la forme et les dimensions du chaton, mais encore par la situation et la structure de leurs anthères ; l’'Anum Colocasia ou Culcasia étant congénère de l'Arüum, tandis que l'Arum Esculentumm appartient réellement au genre CaLanium. Le C. Ventenat a terminé sa dissertation, en répondant aux questions proposées successivement par Linnæus et Jussieu, quis ên aro cirrhorum usus? Il a prouvé S 2 Ins. NAT: Soc. PHILOM. Soc. »HILOM, (172) que les glandes du CAzanrum, creusées dans leur contour de sillons, comme les anthères e ce genre, devoient être regardées conime des étamines stériles. CHIMIE. Analyse de la Chlorite blanche argentée, par le C. Vavquer. Cette pierre calcinée perd 0,05 de son poids et devient légèrement rouge. L’eau dans la- quelle elle a macéré, verdit ia teinture de violette et précipite les dissolutions métalliques. Traitée par l'acide sulfurique bouillant , elle répand quelques vapeurs d’acide inn- riatique et donne des crystaux d’alun parfaits. Cette dernière circonstance prouve évidemment la présence de la potasse dans cette pierre. Le C. Vauquelin, pour s'assurer de la présence de cet alkali par un autre moyen, a traité la chlorite par la potasse. Il est résulté de ses expériences, qu'il croit cette pierre composée des prin= cipes suivans , à-peu-près dans les proportions qu’il indique. Silice, 56. — Alumine, 18. — Chaux , 2 à 5. — Fer, 4. — Eau, 6. — Potasse, 8. —1l y a une perte réelle de 5. 1 est probable qu’une partie de la potasse est combinée avec une petite quantité d'acide muriatique, et que ce muriate est tellement combiné avec les autres principes de la pierre, que de nombreux lavages ne peuvent l’enlever. Cetie analyse établit de grandes différences entre deux pierres regardées jusqu'à présent par les minéralogistes comme variétés l’une de l’autre. La chlorite verte contient de la magnésie sans potasse; la blanche, au contraire, renferme de la potasse sans magnésie. A.B. Sur la prétendue formation de l'acide muriatique par l’action de l’hydrogene sulfuré sur le fer, par le €. VauqueLin. On trouve dans le journal de physique de Vendémiaire, an 9, l'extrait suivant d’une lettre de Londres. Deux dragmes de limaille de fer mouillée furent introduites dans 22 onces d’eau, distillée, imprégnée d'hydrogène sulfuré ; dans l’espace de cinq jours il s’est échappé 12 pouces cubes d’air inflaminable : ou a évaporé 6 onces du fluide transparent à sic- cité ; le résidu étoit du muriate oxigéné de fer attirant l'humidité. l'acide sulfurique, versé sur ce résidu , produit-une forte effervescence avec dégagement d’acide muriatique oxigéné, facile à reconnoître par l’odeur et les réactifs. Le C. Vauquelin a fait les expériences suivantes, dans le dessein de confirmer où de détruire cette assertion. à Il a pris de la limaille de fer qu'il a eu soin de bien laver avec de l’eau distillée, il l'a mise en contact avec de l’eau saturée d'hydrogène sulfuré. Il s’est dégagé du gaz hydrogène , qui tenoit peu de soufre en dissolution. Le fer s’est légèrement oxidé, cet oxide s’est combiné avec une porliong’hydrogène sulfuré, ce qui a formé un oxidule de fer hydrosulfuré. Dans cette quadruple combinaison , le fer est moins oxidé que lorsqu'il a décomposé l’eau pour s’unir à l’acide sulfurique. C’est une matière brune pulvérulente, insoluble dans l’eau pure, mais soluble dans l’eau qui contient une suffisante quantité d'hydrogène sulfuré. La dissolution de ce fer oxidulé hydrosulfuré dans l’eau hydrosulfurée est d’un vert foncé ; ellea une odeur fétide. Elle n’est point altérée par l’infusion de noix de galle ni par les prussiates alcalins, mais quelques gouttes d’alcali y occasionnent un léger précipité noir , qui n’est autre chose qu’un hydrosulfure de fer. Cet hydrosulfure est également précipitable par l’évaporation d’une petite partie de son dissolvant. Cette expérience a donc fait connoître , au C.Vauquelin , une nouvelle espece de combinaison du fer avec l'hydrogène sulfuré ; maïs dans aucune époque il-n’au découvrir, avec les réactifs les plus sensibles, la présence de l’acide muriatique. Il ( 178) . croit done qu’il ne s’en forme point dans l’action de l'hydrogène sulfuré sur le fer, et qu'on doit attribuer celui que l’on y a reconnu quelquelcis à la limaille de fer, qui en contient toujours quand on n’a pas eu la précaution de la bien laver (x). A .B. Annonce d'un nouveau moyen de purifier l’eau corrompue. P p Le C. Smith, inventeur, tient ce procédé secret : il ne cache cependant point qu’il consiste dans un filtre particulier, et. dans l’emploi de la propriété du charbon , décou- verte par Lowitz ; mais le charbon de tous les bois n’est pas également propre à cet usage , et le meilleur de tous a encore besoin d’être préparé d’une certaine façon, et mêlé à certaines substances, pour que sa propriété soit exaltée autant que possible. Il a été fait une expérience dans l’amphithéätre du Jardin des Plantes, en présence des professeurs de cet établissement et de quelques autres savans. Des eaux d’égoût, d’autres qui avoient servi à macérer des cadavres, et qui répandoient une infection insupportable, ayant été versées sur le filtre, ont passé limpides, sans odeur, et très-bonnes à boire. C. V. PATHOLOGIE. Observation sur une conformation extraordinaire des os des extrémités inférieures dans un sauleur de profession, par le €. Dumas, professeur à l’Ecole de medecine de Montpellier L'École de médecine de Montpellier possède, au nombre des pièces d’anatomie qui composent sa collection, le squelette d’un sauteur , qui étoit très-remarquable par ses Lours de force, la grande et inconcevable souplesse de ses membres, la légéreté et la rapidité des mouvemens extraordinaires qu’il imprimoit à son tronc et aux dif- férentes parties de ses extrémités inféreures. Cet honmie n’avoit qu’un seul bras, l’autre étant réduit à une sorte de moignon formé par le tiers environ de la longueur de l’huümérus; ses extrémités inférieures étoiént extrêmement courtes, et n’excédoient pas de beaucoup la longueur que la jambe auroit eu naturellement. Le pied paroissoit assez bien conformé à l’extérieur, cependant il n’étoit composé que de quatre orteils. Cet homme pouvoit sauter à une grande élévation, pour reiomber sur le sacrum, en écartant les deux éstrémités inférieures, comme les branches d’un coipas qu’on placeroit horizontalement. "antôt, courbé en are, il faisoit porter tout le poids de son corps sur les extrémités de ses orteils et des doigts de sa main unique: tantôt il tordoit la colonne vertébrale sur elle-même, et présentoit ‘ainsi les cuisses et Le: bassin dans un sens opposé a la 1ête; d'autrefois, étendant une des extrémités inférieures ,‘ül faisoit mouvoir tout le corps comme un levier, auquel l’autre extréiüité, fixée perpendi: culairement, servoit de point mébile, etc. etc. !! ) Des circonstances particulières: et très-fâcheuses pour li science n’ont pas pernus de faire des recherches sur les muscles, les vaisseaux, les: nerfs; eu la description que le C. Dumas a donnée de la structure des parties singulières de ce squélette, qu'il a montré à la Société, fera vivement regretter qu’il nait pas pu observer les autres parties de son anatomie. Un os unique, au moins d’un côté, est articulé d’une part avec le bassin, et de l'autre avec le tarse; ainsi il tient lieu du fémur, de la rotule, du tibia et du péroné. Cependant il est facile de reconnoïtre dans cet os unique un tibia applati et courbé comme dans les rachitiques, et dans sa partie supérieure une trace d’une ancienne division qui paroïît indiquer le genou. Au-dessus de cette trace s'élève une masse triangulaire inégale ; dont le sommet paroît avoir été encroûté de cartilages. Cette (1) Le C. Berchoilet nous a dit avoir déjà fait cette observation. (Nose des Rédacreurs. } Soc. P!11Low Soc. r:11LOM. . D se ii masse porte aussi deux petites apophyses situées dans la direction des trochanters , et deux facettes a la base, qui paroïssent répondre aux condyles, de surie que cette portion osseuse, dont le voluiie n’excède guères celui de deux/fortes rotules qui seroient accolées, pourroit êLre regardée comiue un fémur avorté. En effet, cette masse est même un os distinct el articulé du côté droit. Mais de l’un et de l’auire côté, la partie®.qui test analogue à la tête du fémur, est une sorte de condyle très-alongé, qui s’articule, non dans une cavité cotyloïde de l’os des hanches, muis sur une autre espèce dertubercule quisemble avoir rempli cette cavité , et qui faiv saillie au dehors. Une capsule. articulaire très-lâche ;! nrais très-solide ,: embrassoit ces deux condyles, et contenoit la synovie nécessaire pour: faciliter l’extréme mubilité qu'ils permettoient. Par l’autre-extrémité, l'os unique de la jambe est articulé avec un os du tarse, qui paroit être formé de la réunion de lastragal et du calcaneum, dont la tubérosité est peu prononcée ; maïs la poulie de cet astragal n'étant pas retenue par la malléole externe, ses imouveimens sont beaucoupiplus libres; aussi, à peine la poulie est-elle indiquée. Les autres'os du pied n’offrent point de particularités, sinon que lenombre des orteils n’étant que de quatre, les quatre piéces du petit orteil manquent : il y avoit six vertébres lombaires. Le bassin étoit très ample, évasé; le.sacrum petit, court, déjetté en arrière. Le C. Dumas, après avoir décrit la structure de ce squelette singulier, se demande comment cet homme pouvoit sauter, puisque, d’après les théories reçues, les conditions nécessaires au saut existent dans une suite de leviers alongés, distincts, et susceptibles d’être alternativement fléchis et étendus. C. D. Observation sur une portion considerable du tube intestinal et du’ mésentère rendue par les selles, accident auquel ie malade a survecu plus de quarante jours, par le €. Murzor, chirurgien, à Rouen, Le CG. Mullot fut appelé, le 16 Floréal de l'an 8, auprès d’une dame âgée de 55 ans, exposée depuis plusieurs années à la sortie d’une hernie par l’ombilic, avec accidens. Comme cette, exomphale ne pouvoit être contenue par aucun bandage , ce ciloyen, qui jouissoit de la, confiance (de Ja) malade depuis six ans, en avoit fait la réduction plus de cent, fois. Dans cette: dernière circonstance, il trouva la tumeur plus volumineuse. qu'à l’ordinaire;! la malade avoit, des vomissemens considérables eë souvent répétés de matières stercorales: Après avoir tenté inutilement et à plusieurs réprises la réduction, il fu appliquer un cataplasme émollient avec une embrocation sur la tumeur, afin de relâcher; l’étranglement et de faire rentrer les intestins; ce à quoi il parvint :très-facilement, quelques heures après. i . La malade ne fut point saignéé|, parce qu'il exisioit plusieurs contre-indications. Comme les accidens continuèrent après la réduction, et qu’ellé rendoit encore des excrémens, par ‘haut et; par ‘bas le lendemain, le :C.. Mullot conjectura qu'il, y avoit un étranglement interne. Ë J Les trois jours suivans-il y eut encore des vomissemens, mais les matières étoient seulement glaireuses : le cinquième jour la malade fut calme; cependant sur le soir il lui survint des hôquets presque continus, des défaillances, des syncopes : ce qui fit craindre la gangrène. CeL: état continua jusqu’au huitième jour, qu'il parut deux; escarres gangreneuses à deux Lravers de doïgt au-dessous. de l’ombilic. Une troisième escarre se manifesia sur le, bouton, ce qui parut confirmer la gangrene lnlerieure. ; ; 11 n’y avoit point d'interruption dans les selles. On s’opposa aux suites de la gangrène par les remèdes internes et externes, Au bout de quelques jours les escarres furent cernées ; elles se détacherent ; la suppuration s’établit : les plaies paroissoient disposées 4 S6 Cicatriser. (x75 ) Le 7 Prairial, la garde-malade apperçut daus une copieuse selle qu’avoit faite la personne confiée à ses soins, une sorie de grosse vessie qu’elle montra au chirurgien, Celui-ci recunnut dans celte masse organique, une portion d’intestins d'environ 230 centimètres (15 à 16 pouccs } de longueur, dont la section avoit été conpletémient faite aux deux extrémités. Cette porüon du tube alimentaire étoit accompagnée du mésentère sans aucune espèce d’altération (1). Le C. Mullot crut qu'après un tel accident, il y auroïit épanchement de matières dans le bas-ventre ; il invita les CC. Bénard et Roussel, médecins distingués, a Rouen, à venir voir la mälade, et à examiner la portion organique rendue. Le 22 Prairial, 56 jours apres les prenuers accidens, la malade, qui alloit de mieux en mieux, fut attaquée d’une loux convulsive qui occasionna de nouveaux vomissemens de matière glaireuse, qui continuerent pendant environ trois semaines. Elle commençoit à reprendre un peu de nourriture, les solides passoient parfaitement, mais les boissons éioient presque toujours rendues par le vomissement; pendant cet intervalle, elle se levuit dans son appartement, elle sortit même deux fois dehors, . Le 6o.° jour de sa maladie, eile fut reprise de sa toux convulsive avec vomisse- mens, qui durèrent encore trois jours. Devenue plus calme, elle fut attaquée de fréquens bäillemens, de hoquets, de syncopes : elle mourut le 65.° jour, 44 jours apres avoir rendu celte portion d'intesiins. _ Le C. Laumonier, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen, dont les connois= sanicès en anatomie n’ont pas besoin d’être rappelées à ceux qui s'occupent de cette science , ayant élé instruit par le C. Mullot, son élève, de cette observation curieuse, et desirant rechercher les moyens que la nature avoit employés pour opérer la réunion du tube, se chargea de faire lui-même l’ouverture du cadavre et les recherches nécessaires. On trouva les deux extrémités du canal alimentaire parfaitement réunies : la portion mariquanie avoit appartenu au jejunum el à l’iléon. La séparation paroïssoit s'être opérée dans le sens que présenteroient deux cylindres taillés en biseau , et ajustés l’an contre l’autre. Il n’y avoit point de rétrécissement dans le tube , qui avoit contracté de fortes adhérences au point de réunion el sur le côté gauche de lombilic, très- près du bouton; les iniestins étoient sphacélés à différens points asséz éloignés de la réunion qui s’étuient faite; le foie étoit un peu flétri. Le cadavre ne présentoit aucune autre altération notable. Le C. Mullot explique ce fait extrêmement curieux, d’une manière très-plausible : il pense qu’au moment de la réduction, il aura engaïîné lintestin qui, par suite de ’inflummation, avoit problablement occasionné l’étranglement primitif et contracté des idhérences au-dessous de la portion faisant poche; qu’en cherchant à réduire la hernie, il aura fait entrer l’une dans l’autre les deux portions du tube intestinal, et que dela sera résulté un nouvel étranglement de la portion réduite, et par suite sa séparation et son expulsion par les voies naturelles. : C. D. OUVRAGES NOUVEAU xX. J. Freo. BLumenrsacuit decas quarta collectionis suæ craniorum diversarum gentium illustratas Gottingæ , 1800. C’est la suite de l’ouvrage intéressant dans lequel M. Blamenbach décrit la collection précieuse de cranes w’il a recueillis de routes les parties du monde, collection qui a servi de base à son cravail sur les caractères de variétés de l’espèce humaine. Ce cahier-ci contient, 19. uue tête de momie, encore en partie recouverte de bitume. 2°. Celle d’un soldat romain vétéran. 3°. Celle d’un tchude, trouvée dans un très-ancien tombeau en Sibérie. Les rapports pe (1) Cette portion d'intestins a été adressée au €. Duméril, qui l’a fait voir dans une des séances de La Société Philomarhique. à (- 176) Ë de ces ttois antiques têtes, avec les variétés analopues /aujourd’hui existantes |, sont lun lobjet piquant de recherches, 42: La rêre d'un juif centenaire, qui conserve parfaitement le caractère de sa nation. 5°. Celle d’un Persan de distinction, trouvée près du fleuve Kur, däns un tombeau, par l’a:mée Russe, Elle äpptoche des belles rêres Géorgiennes. 6°. et 72. Les rêtes d’un homme et d’une femme de Groënland, forr sem- blables à celles des Esquimaux. 89. Celle d’un Ilinoïs. 9€. D’un habitanr de Jaya. 10°. D'un habitant de la Nouvelle-Hollande. C. Y. Archives de la Zoologie et de la Zootomie, par C. R. W. Wiedeman. Berlin, .1800. Premier cahier, 196 in-8°. ( en Allemand. ) » C'est: la première, partie d’un, Journal destiné à enrichir, routes les branches de la connoïissance des animaux. Ce numéro contient , outre deux discours sur l’utilité de la zootomie, 1°. un traité ‘comparatif des cranes des quadiupèdes. 1°. Une mouographie ostéologique du ratou é:chicime, et une aurre ds paresseux ‘af. Nous avons remarqué une erreur dans cétrel dernière. L'auteur refuse à l'ai des clavicules; nous sommes certains qu'il en a, etimême d'une forme route, particulière ; elles sont fourchues. 3°. Une dissertation sur les organes de la digestion des paresseux”, dont le résultat est qu'ils ne ruminent point. 4°. Des extrait d'ouvrages zoologiques On annonce pour Le n£. suivant, [a craduction.complerre de la partie du Bulletin qui concerne, Jes matières du ressort de ce Journal. On ne peut que desirer la réussite d’une entreprise aussi ürile. C:. V3 \ { Traité des engrais, tiré des différens rapports faits au département d'Agriculture d'Angleterre ; suivi du Mémoire de KirwANN sur les engrais, etc. Par F. G. Maurice, Secrétaire de la Société des Arts de Genève, etc. — Genève. An 8. Get ouvrage est composé, ainsi que son titre l’annonce, des rapports sur lesiengrais, faits au département d'agriculture d’Angleterre. Plusicurs morceaux de ces rapports avoient déjà été insérés dans la Bibliochèque Britannique.) Le C. Maurice les a réunis en: un corps d'ouvrage qui pourra êtie forc utile aux agriculreurs ; parce qu'il contient tous les dévails pratiques usirés en Angleterre, relativement à l’arc de fertihser la terre par les engrais. Il commence par des observations générales sur les engrais et sur les diverses maniètes de les mélanger avec le sol;! delà il passe à des détails relatifs à chacun d’eux en particulier. Le nombre des matières employées comme engrais, s'élève à 36. Le fumier des quadrupèdes, vu son importance en agriculture, occupe spécialement le rédacteur, et cet article :enferme des avis précieux sur les moyens de préparer, de conserver et d’employer cette substance. La lecture de cer ouvrage prouve combien une administration vigilante, qui empécheroit la perte d’une foule de matières regardées comme viles , äjouteroir de richesses réelles à la Société; ainsi M. Middieton prouve que l'Angleterre perd une somme de $ millions sterlings ( 120 nullions tournois) ; par an, en négligeant d’utiliser les excrémens humains. : Le GC. Maurice à joint à son ouvrage. la traduction du mémoire de Kirwan, sur les engrais. Ce mémoire est destiné à dérerminer quels sont les engrais les plus avantageux aux différens sols, et quelles sontles causes de leur influence dans chaque cas particulier. L’Agriculteur instruit trouvera dans ce) mémoire une théorie juste ec sage d’une foule d'opérations pratiques, et des méthodes d'estimer! la nature des sols, qui le guideronë dans l'emploi des engrais. L'ouvrage est terminé par une explication succincte des termes chimiques qui y sont employés. D. €. Du Calcul des dérivations, par L. F. A. ArgsocasrT, de l’Institut national de France, Professeur de Mathématiques à Strasbourg. Ce calcul, pour lequel l’auteur emploie une notation particulière, est| analogue à la différentiation, et eut toujours s’y ramener, Il a principalement pour bur de réduire le développement des polynomes à une J 4 P p PP P suite d'opérations symétriques, faciles à effectuer. Re #4 (177) BULLETIN DES SCIENCES, en PIRIL A) SOCIÉTÉ P HIT OM A MHIQ UE n PARIS. Pluviôse, an o dé la République. TT RER HISTOIRE NATURELLE. ZNONO!L'OÏGNME. Description d’un cheval sans poils, par le C. Lasreynie. Ce cheval a été acheté à Vienne, il y a dix ans. Il avoit été pris sur les Turcs. Il Soc. Pxrcow. a environ vingt ans, mange les mêmes alimens et en même quantité que les chevaux ordinaires , est maigre, très-sensible au froid. Il n’a sur tout le corps aucun autre poil, qu'un cil à la paupière inférieure. La peau est noire, tirant sur le gris, avec quelques taches blanches sous les aisselles et les aines, douce au toucher, luisante et un peu onctueuse. La peau du nez, de tous les nazeaux et des lèvres est sem- blable à celle du reste du corps. Les os du nez sont déprimés, ce qui embarrasse sa respiralion et lui fait produire un bruit chaque fois qu’il prend ou rend l'air. Le C. Lasteyrie croit que ce cheval forme une variété dans l’espèce, et que son état n’est ni le produit de l’art, ni celui d’une maladie. Nouveau genre de Polypiers fossiles, par le C. Ramon. Le premier corps marin qui frappa la vue de ce naturaliste, lorsqu'il monta la Soc. PHIzon. premiere fois au Montperdu, fut un tronçon de polypier, qu’il prit d’abord pour le rnillépore cellulaire. Un examen plus attentif l’a désabusé : il y a vu des pores sur les deux faces, et ces pores lui ont présenté en ou're un axe central qui le distingue fortement de tous les genres dont on voudroit le rapprocher. Les recherches qu’il a faites ensuite dans les collections des naturalistes, lui ont procuré la connoissance d’un autre polypier, pourvu des mêmes caractères : il l’a trouvé d’abord dans le cabinet du C. Richard, et dernièrement dans celui du C. Lamarck, Ils lui ont perruis de décrire cette espèce avec la sienne , et il a réuni l’une et l’autre dans un genre nouveau, que le C. Lamarck vient d’adopter. OcELLARIA. Polypier infundibuliforme, d’un tissu grenu et arénacé, parsemé sur ses deux faces de pores cylindriques, disposés en quinconce, et traversés d’un axe de substance compacte et solide. O. nuda.:— Infundibuliforme , diversement évasé et ramifié dans la pierre calcaire du : Montperdu. O. inclusa. —- Exactement conique , renfermé dans un étui siliceux qui se moule sur sa superficie. — Des cabinets des CG. Richard et Lamarck. Trouvé en Artois. Ces deux espèces d’ocellites sont figurées tab.2, fig. 1, 2, du voyage du C. Ramond au Montperdu , actuellement sous presse. On se contente de joindre ici (pZ. XII, fig. 1) l figure g'ossie de la substance et des pores qui caractérisent ce nouveau genre. N°. XI, 4°. Année. Tome U. 4vec une Planche AIT, Le ÉG6C: PHILOMe (178 ) B'ORRMPANNMIMONURE Suite des plantes inédites des Pyrénées, par le C. Ramown. ( Voyez les Bulletins, n°’. 41, 42, 43. ) Merendera Bulbocodium. PI. XII, fig. 2. -— Bulbocodium vernum. Desf. fl. #tlant. ex Herbario. =- Colchicum montanum minus. Clus. hist. 8. p. 201. Corolle, ou pour mieux dire, calice du Bulbocode; germe , styles et fruits du Colchique ; nn du Safran : telle est, en peu de mots, la définition de ce nouveau genre. Le dernier caractère est étranger à la fanxille des Joncs, dont la Merendère fait partie. Elle ressemble tellement au Bulbocode, qu'il est difficile de ne pas sy méprendre ; sa fleur a la même forme, les mêmes dimensions, la même couleur; elle est divisée en six segmens étroits, qui se terminent inférieurement par autant d’onglets insérés au-dessous du germe, et réunis par une spathe qui renferme les feuilles naïssantes ; le germe est triple, et les trois germes qui le composent sont réunis à la base, distincts au sommet et terminés par trois styles d’une longueur à- peu -près égale à celle des étamines. Les six étamines sont insérées sur la partie moyenne des segmens floraux, au point où l'onglet s’épanouit pour former la lame ; là, cette lame est pliée en goutlière, et embrasse le filet, à-peu-près comme dans le Bulbocode. L’anthère , a le Bulbocode et le Golchique est courte, ovale et vacillante, est au contraire ici longue ; étroite , adnée, sagittée à la base comme dans le Safran, aïgue, subulée , et souvent recourbée au sommet. Les feuilles, au nombre de trois, ne commencent à poindre qu'après la défloration; elles sont longues, étroites ? GED ? On » charnues. Les capsules sont semblables à celles du Golchique, coalescentes à la base, libres au sommet, uniloculaires, univalves, s’ouvrant longitudinalement du côté in- térieur. Les graines sont ovales, suspendues à deux placentas linéaires qui se pro- longent de chaque côté parallèlement à la suture, et qui s'étendent jusqu’au point seulement où les trois capsules s’écartoient originairement l’une de l’autre. Le bulbe est pareil à celui du Colchique et du Bulbocode. Un gros bulbe qui attire les sucs de la terre par de nombreuses racines, nourrit un très-petit bulbe naissant latérale- ment de sa base, et d’où procédent les feuilles et la fleur qui percent les enveloppes communes aux deux bulbes, en se glissant le long d’une rainure pratiquée dans le premier. Le petit bulbe a un certain nombre de tuniques propres, dont l’extrémité successive produit la spathe, les feuilles et la fleur, et un noyau parenchimateux qui fournit la hampe, les germes et les styles. Au bas de ce noyau existe déjà le germe d’un bulbe futur, et une production digitée qui donnera naissance aux racines. A peine la fécondation est opérée, que le bulbe florifère s’enracine et prend subitement fout son accroissement en repoussant l’ancien bulbe vers le côté opposé de l’espace renfermé entre les anciennes enveloppes, espace que le nouveau va remplir à son tour. Cet ancien bulbe, qui est alors flétri, n’oppose aucune résistance; il s’aplatit et demeure enfermé comme un corps étranger entre ses propres tuniques et celles du bulbe qui lui a succédé, tandis que celui-ci achève ses évolutions ascendantes , en poussant hors de terre les capsules dont la hampe s’élève à 10 ou 15 centimètres. La Mérendère croit dans les pelouses des Hautes-Pyrénées, depuis 500 à 2,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa floraison indique le commencement de l'automne, pour la hauteur où elle se trouve. Les capsules ne sortent de terre qu’au printemps suivant. Le nom de Mérendère est celui que les Espagnols, au rapport de Clusius, donnent à cette plante et à d’autres analogues. Explication de la Figure. û À. La plante en fleur. B. La même dépouillée des enveloppes du bulbe et de la fleur. C. Les parties ct la frutification; savoir : à le petit bulbe; --- B le point de‘départ des feuilles ; == cfa bampe ; -— d le point de séparation des segmens floraux ; --- e les germes; --- $° les stiles (179) -D. La plante en fruit ; «-- à restes. flétris des segmens floraux, E. Les capsules ouvertes; --- a une semence grossie ; --- b la même de faces - c section verticale ; --< d section horisontale. = F. Section transversale des bulbes ; --- a le bulbe forifère; --- b le bulbe mère; —- c les anciens bulbes. Nora. Dans l’exposition du fruit, le graveur a négligé d'exprimer la suspension des semences aux deux placentas latéraux. Mémoire sur le Ramondia, nouveau genre de fougère, par le C.Mirser. Ce genre, que le C. Mirbel nomme Ramondia, du nom d’un homme également Soc. PHiLow cher aux sciences et aux lettres, est une division de l’Ophioglossum, Linn. Il est composé de l’O. scandens, et de l'O. flexuosum , qui diffèrent sensiblement, par le port et par les caractères, des autres Ophioglosses. En effet, les tiges des vrais ophioglosses ne se roulent point sur elles-mêmes, tandis que celles des Ramondia sont roulées en crosse dans leur jeunesse ; les épis des premiers sortent du corps de la feuille, ceux des seconds sont placés sur les bords de ses dentelures; les feuilles des premiers sont simples et sans nervures saillantes, celles des seconds sont pennées et nervées. Ces différences avoient engagé le GC. Jussieu à dire qu’il falloit probablement diviser les Ophioglosses en deux genres. Le G. Mirbel ayant observé leur fructification, a établi le genre Ramondia, et le désigne par le caractère suivant : Epis applatis, courts, nombreux, sessiles sur le bord des feuilles. -— Capsules distiques recouvertes d’écailles embriquées. — Jeunes pousses roulées sur elles-mêmes, -- Tiges anciennes , ligneuses, déliées, grimpantes. — Feuilles pennées, nervées, fructifères ou stériles : première division des feuilles naissant d’un mamelon sessile, ou placé au sommet du petiole commun. — Racine fibreuse. - Le C. Mirbel compte deux espèces de Ramondia : 1°. R. fleruosa : Tige anguleuse; feuilles conjuguées lobées. 2°. R. scandens : Tige cylindrique; feuilles conjuguées pennées (1). Explication de la Figure 3. «. Feuille de Ramondia flexuosa. b. Un épi isolé. A la loupe. Ç c. Capsules adhérentes à l’axe de l’épi. A la loupe. d. Une capsule. Au microscope. e. Une capsule avee le couvercle soulevé. f. Une capsule sans le couvercle. g. Une capsule fendue longitr4inalement. h. Graines. ÉCONOMIE RURALE. Sur les soins qu’exigent les moutons à laine superfine. Un des préjugés qui s'opposent avec le plus de force à la propagation des moutons Soc, n'Acaic. à laine superfine , est l’opinion trop généralement répandue , que cette race ne peut px Paris, réussir dans notre climat et avec nos pâturages ordinaires; lutile voyage que le €. Lasteyrie vient de faire dans le nord de l’Europe, nous a déjà mis à portée d'annoncer que le froid excessif même ne contribuoit pas à la dégénération de la laine, puisque la race espagnole se conservoit pure dans les parties les plus “pen trionales de la Suède et du Danemarck. Un fait observé aujourd’hui par le G. Richard- (1) Le C. Bosc a rapporté de Caroline une troisième espèce de ce gente, qu'il nomme Raemondia palmata, et qu'il caractérise par sa tige cylindrique, ses feuilles conjugués , palmées. 1l a Le projet de la faire connoître avec plus de dérails. (Note des Rédaceeurs. ) T2 Soc. D’Acric. DE PARIS. Inst, xAT. ( 180 ) d’iubigny, nous met à même d'avancer que la mauvaise nourriture et le pacage dans les lieux humides, s'ils nuisent à la santé des animaux eux-mêmes, n'altèrent point la beauté de leur laine. Ce citoyen , appelé à des fonctions particulières, a été obligé d'abandonner aux soins des sous-ordres le troupeau de race pure qu'il entre- tenoit sur sa propriété. Ce troupeau a été, pendant six ans, conduit comme tous ceux du département de lAllier, c’est-à-dire, enfermé la nuit dans des étables closes et étroites, dont on n’enlève le fumier qu’une fois tous les ans; menés pendant le jour par des enfans dans les pâtures les plus marécageuses, et sans aucune précau— tion contre les épizooties. Le C. Richard, revenu sur sa propriété , y a trouvé ses moutons dans le plus mauvais état de santé, mais la laine u’avoit aucunement dé- généré, et il a présenté à la société des échantillons de très-beau drap qu’il a fait fabriquer avec ces laines dans plusieurs de nos meilleures manufactures. Le C. Teissier avoit reconnu le même fait dans une expérience qu’il avoit tentée à Rambouillet, Il a abandonné , pendant plusieurs années de suite, un mäle et une femelle de race pure dans une prairie trés-humide et toute entourée d’eau. Ces animaux éloient devenus tout-à-fait sauvages : on les prenoit pour les tondre avec des paneaux, Let, malgré ce séjour long et défavorable , leur laine et celle des petits qu'ils y ont, produits n’a point dégénéré. Ces faits acquièrent un grand degré d’unportance, si l'on considère qu’en supposant que la race espagnole parvint à se répandre, sur toute la France, elle seroit anal soignée dans un grand nombre d’endroits, et ne trouveroit qu’une nourriture peu propre à la faire prospérer. Mais dans ce cas même , la laine se conserveroit encore dans sa pureté; et si les propriétaires ne tiroïent, pas tout l'avantage possible de cette naturalisation , relativement à la beauté des individus et à la quantité de la laine, qu'un meilleur ordre de choses pourroit leur procurer, ils conserveroient toujours lavantage inappréciable de vendre leurs Loisons à un prix beaucoup supérieur , et de ne livrer à nos manufactures que des matières de pre mière qualité dans ce genre. , SE Mote sur la culture de l'arbre à pain, et de quelques arbres à épice, à Cayenne. Le C. Martin, botaniste, directeur du jardin national de Cayenne , écrit à la société d'agriculture du département de la Seine, qu'il propage avec succès, dans cette colonie , la culture des poivriers, canneliers et muscadiers; que l'arbre à pain comesti- ble y réussit fort bien; que les marcottes qu’il à faites sur l'individu arrivé d'Otaïti, promettent de donner incessamment le fruit précieux qui assurera à cette colonie une subsistance à l'abri de tous les évènemens, et dont les tems de guerre la mettent ruieux à même d'apprécier l'importance. S. A PHYSIQUE er. CHIMIE. Nouvelles expériences galvaniques. de M, Rivrer (de Jena), communiquées .par M. FRIRDLAENDER. Chacun a dù être frappé de la manière dont l'hydrogène et l'oxygène se développent dans l’eau, par le moyen de l'appareil galvanique de Volta. L’hydrogène naît à celui des fils de métal qui est en contact avec le zinc, c’est-à-dire, avec le côté négatif de l'appareil, et c’est le fil opposé qui s’oxide, quelle que soit leur position respective. Lorsqu'on emploie des fils d’un métal non oxidable, d’or par exemple, l'oxygène se manifeste, à l’état de gaz. 1 Il étoit naturel de rechercher si ces deux gaz, qui paroïssoient à des points assez distans l’un de l’autre, étoient produits par la décomposition de la même particule ( 181 ) d’eau : pour cet effet, il falloit séparer la portion d’eau dans laquelle plonge le fil électrisé positivement , de celle dans laquelle plonge celui électrisé négativement, par doi matière qui, sans être de l’eau, laïssât cependant passer l’action gilvanique. M. les deux tubes par un troisième fil; mais il trouva du gaz oxygène et du g:7 hydrogène dans l’un et dans l’autre, comme cela auroit été dans un tube seul. Après de longues recherches, il trouva que l’acide sulfurique concentré blanc, étoit le moyen de séparation le plus propre à ses vues. Il prit un tube de verre, courhé comme un V ; il en remplit D » . . ñ 22, 2 dre ? : le fond de l’acide susdit, et versa avec précaution de l’eau disiillée dans le reste de ? . . D SET . chaque branche : cette eau, restant tranquille, ne dissout point d'acide, et ne rougit à EAU ! 2 P Q à à point les sucs bleus végétaux. Ayant mis alors dans une des branches le fil qui tenoit au zinc de l'appareil , et dans l’autre celui qui tenoit à l'argent, il vit des déux :gaz se développer, chacun à l’extrémité de son fil, comme cela’ seroit arrivé dans la méine eau. f ) Hi M. Ritter a aussi observé que si l’on emploie un mélange d’eau et d'acide nitrique, sans moyen de séparalion, et qu’on y insère deux fils de cuivre, sans-les faire toucher ie DEEE ’ Ÿ : : ) À È à l'appareil, ils commencent à se dissoudre l’un et l’autre, comme il leur arrive . . ? . , . r Q 3 er ? € , . - ordinairement dans un: pareil mélange; maïs que si on les fait toucher l'appareil, celui qui est du côté de l'argent augmente subitement la rapidité de sa dissolution ; tandis que celui du côté du zinc cesse de se: dissoudre: l 3 CzW. 3 Expériences de M. Prarr, Professeur à Kiel, sur le méme sujet. Ce physicien a fait ces recherches sans connoître celles de M. Ritter, et il a°obtenu un résultat tout semblable à celui de ce dérnier. Il emploïé un vase de boïsou de marbre, partagé en deux par une cloison, et dont chaque moitié est remplie d’eau. La cloison est percée, vers le bas, d’un troû, qui se fermé exactement avec un liège humide; cette substance étant un très-bon conducteur de action galvanique , on place chaque fil dans une portion du vase, et on approche leurs extrémités du bouchon de liège. Au moment où les fils sont en contact avec l'appareil, le dégagement des gaz a lieu ; et si on en recoit les bulles dans des cloches pneumato-chimñques, on voit que toutes celles qui naissent de Ja portion d’eau où est le fil du côté positif, sont du gaz oxygène, et les autres du gaz hydrogène. M. Pfaff a continué cette expérience pendant un grand: nonibre de jours, sans y observer d'interruption; et:éomme ni l’une ni l’autre eau restante n’avoit éprouvé de changemens dans sa nature ; il pense que l’on peut convertir, à volonté ,une quantité d’eau donnèe , en hydrogene ou en oxygène. M. Ritter et M. Pfaff tirent de leurs expériences des conclusions contraires à la théorie de la composition de l’eau. Il nous semble que pour qu’elles fussent plus rigoureuses , il faudroit qu’ils trouvassent une substance de séparer les deux eaux, qui ne conlint point d’eau elle-même; or, un liège humide en contient nécessairement, et quelque concentré que soit l'acide, il est difficile de,croire qu’il en soit entièrement privé. unit] GC. V. Sur les differentes intensités de chaleuret de lumière desrayons colorés, par W. HerscnezL. (Transact. philos. 1800.) F? Dans une suite d’éssais que faisoit M. Herschell pour découvrir la meilleure manière d'observer le soleil dans de grands télescopes, il employa, pour affoiblir l'éclat de cet astre, des verres différemment colorés. Voyant que quelques-uns d’entre eux interceptèrent beaucoup de lumière et peu de chaleur, tandis que d’autres retenoient beaucoup de chaleur et peu de lumière, il pensa que les rayons colorés, qui résultent de la décomposition des rayons solaires par le moyen du prisme, pourroient posséder, dans des degrés différens, la faculté d’échauffer les corps. itter imagina d’abord d’insérer chacun des fils dans un tube séparé, et de réunir: Insr. NAT. SOCs PHILOB Soc. PHILOMe (182 ): ‘Pour s'er-assurer, il exposa successivement la boule d’un thermomètre aux rayons rouges, yverds et violeis. Les ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent dans le rapport des nombres 55, 25, 16; ce qui sembleroit indiquer que les rayons rouges donnent plus.de chaleur que les autres. Dans cette expérience, le prisme étoit placé au haut d’une fenêtre ouverte, et dirigé perpendiculairement à la direction des rayons. solaires. Le thermomètre recevoit les rayons, colorés à travers, une ouverture rectangulaire faite dans un écran de carton, sur lequel tomboit le spectre solaire. Deux autres 1hermomètres, placés dans l'ombre, près du précédent, indiquoïient la variation spontanée de la température pendant l'expérience. M. Herschell n’est pasle premier quiait observé des différences dans les facultés échauf- fantes des rayons colorés. Gette remarque avoit été faite depuis long-tems en France par le CG. Rochon,, qui a publié sur ce sujet, en 1785, un grand nombre d’expériences, dont les résultats différent sensiblement de ceux de M. Herschell, car elles donnent le rapport de 8 à 1, ou de 56 à 7 pour celui des intensités de chaleur produites par les rayons rouges et violets. Le.C. Rochon fixoit le maximun de chaleur entre le rouge-clair et le jaune. ( Voyez le recueil de mémoires sur la mécanique et la physique, par Rochon, 1785). ; M. Herschellis’est aussi proposé, ;.dans'son:mémoire, de comparer les intensités de lumière produites par. les diftérens rayons colorés, et de déterminer quels sont seux: d’entre eux qui sont les plus propres à la. vision distincte. Pour y parvenir, il observa: successivement au microscope des objets opaques éclairés par des rayons d’une seule couleur, 11 lui parut que les rayons jaunes \éclairoient plus fortement que tous les autres, quoique la différence de couleur n'influât pas sensiblement sur la netteté de l’imege. Newton avoit déjà reconnu cette propriété des rayons jaunes dans son traité de la lumière, et il prescrit de placer les images des objets, non pas dans le foyer des rayons de moyenne réfrangibilité qui sont sur les confins du verd et du bleu, mais au milieu dé l’orangé et du jaune quisont les couleurs les plus lumineuses. ('lraité de la lumière, traduction française de Cotes, deuxième édition, page 109). I. B. Expériences sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la chaleur, par M. Hrrscuerr (Transactions philosophiques , 1800 ). Dans ce mémoire, M. Herschell se propose de comparer les opérations que l’on peut ‘faire! sur les rayons qui produisent la chaleur’, avec celles que l’on peut farre sur Îes-rayons qui produisent, la lumière. Il Cherche à démontrer que les uns etles autres peuvent être réfléchis et réfractés suivant les mêmes lois. Il souniet d’abord à ses expériences la chaleur produite par des corps lumineux, tels que le soleil, les lampes, les torches, etc. Il trouve ensuite de la même manière la chaleur invisible du soleil, des poëles et du fer chaud. Nous allons rapporter quel ques-uns des 'faits’qu'’il a observés. ; Ayant placéun miroir plan dans la partie invisible du spectre solaire , il réfléchit les rayons invisibles de la chaleur sur un thermomètre qui s’élèva en dix minutes de deux degrés (w): Un autre thermomètre placé hors de la direction de ces rayons n’é— Prouva aucure vañiation. x Ayant réfléchi la partie invisible du spectre avec un miroir concave, le mercure s'éleva dans le thernioruètre de 24°. D La chaleur invisible d’un poële , réfléchie de la même manière, produisit des effets également sensibles. Apres plusieurs expériences, a nous ne saurions rapporter ici, M. Herschell voulut essayer si les rayons invisibles de la chaleur pouvoient devenir visibles par la conden- t (1) Il s’agit coujours de degrés de Fareinheir. ( 1835) sation. Pour y parvenir, il fit tomber le spectre solaire sur une grande lentille de Dollond, en partie recouverte de carton, et tenant la partie visible du spectre à un dixième de pouce (om,002) en deçà du bord du carton ; pour que les rayons invisibles pussent seuls traverser la lentille ; il plaça au foyer un thermomeire, dans lequel le mercure s'éleva aussitôt de 45°, la boule du thermomètre se trouva colorée en TOUgE. ) Le spectre ayant été reculé à un dixième de pouce (0,005) du bord du carton, le mercure s’éleva de’21°. On n’appercevoit plussur la boule du thermomètre aucune apparence de couleur rouge. Quant à celle que l’on avoit remarquée dans l'expérience précédente , M. Herschell l'attribue à l’imperfection de la réfraction produite par la lentille, et à la difficulté de déterminer avec précision les limites du spectre lumineux. Il paroït que ces expé- riences n’ont pas été faites dans la chambre obscure. M. Herschell se contente de dire qu’il avoit placé devant sa fenêtre un rideau vert très-épais. De ces résultats, et de beaucoup d’autres que nous ne saurions rapporter ici, M. Herschell conclut que les rayons invisibles qui produisent la chaleur sont soumis aux mêmes lois de réfraction et de réflexion que ceux qui produisent la lumière. L'institut national a nommé une commission de trois membres pour répéter ces ÉARAnEE et vérifier les faits annoncés par M. Herschell, dans les Re pré cédens. .B, Expériences sur la réfrangibilité des rayons invisibles du soleil, par W. Herscnezz. (Trans. phil. 1500.) Les expériences rapportées dans le mémoire précédent , donnèrent lieu à M. Hers- chell de penser qu'il existe des rayons solaires invisibles qui ne produisent que de la ‘chaleur, et qui sont moins réfrangibles que les rayonslumineux. Pour vérifier cesoupçon, il traça sur une table horizontale cinq lignes parallèles, distantes entre elles d’un demi-pouce (1) (0° ,0125 ); puis ayant fait tomber leispectre solaire sur cette table, de manière que la partie visible fût terminée à la première ligne du côté des rayons rouges, il plaça successivement la boule d’un thermomètre sur la seconde, la troi- sième , la quatrième ligne; par conséquent hors de la partie visible du spectre, et les ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent jdans le rapport des nombres 5 et demi; 5 un quart; 5 un huitième. Ayant tait la même expérience du côté des rayons violets, le thermomètre n’éprouva aucune varialiOne Pour déterminer le point où la chaleur est la plus grande, M. Herschell plaça son thermomètre, 1°. au milieu des rayons rouges; 2°. au point où ils cesseroient d’être visibles, c’est-à-dire, moitié dans l'ombre, moitié dans le rouge visible; 5°. hors des rayons visibles, de manière que ceux-ci vinssent raser la boule du thermomètre ; les ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent comme les nombres 7, 8, 9- Dans cette dernière expérience, le centre de la boule se trouvoit à un quart de pouce (o #,006 ) au-delà de la partie visible du spectre, le thermomètre qui y marqua un degré (2) de plus que dans la situation précédente, n’avoil point été remis a la tem- pérature moyenne, M. Herschell s’étoit contenté de le reculer d’une position à l’autre en observant la quantité dont le mercure s’élevoit encore après ce changement. M. Herschell conclut de ce qui précède, qu’il existe des rayons solaires invisibles ui produisent de la chaleur, et qui sont moins réfrangibles que ceux qui affectent V'organe de la vue. Il attribue à ses rayons invisibles, la chaleur qui s’est manifestée PRIE MP DRE REDON PEER (1) Il s’agit ici de pouces anglais. (2) Il s’agit de degrés du thermomètre de Faréinheït, qui valent 4 neuvièmes de degré du thermomètre de Réaumur, Soc. PHILOM. ( 184) “dans les expériences hors de la partie visible du spectre ; et après plusieurs essais, il fixe le lieu où la chaleur est la plus grande, à un demi- pouce (o®,0125) environ hors de la partie lumineuse. Enfin, il pense que nos yeux sont construits de manière à ne - percevoir que les rayons contenus dans le spectre lumineux, tandis que les raÿons invi- sibles, arrêtés par les membranes et les humeurs de l'œil, agissent sur lui comme ile le font sur tout le reste du corps, en y excitant la sensation de chaleur. I.B. OUVRAGES NOUVEAU X. De inspiratione cutancé aëris cellulosa et de expiratione ipsius sudoriferé vel vaporiferd. = Riegels. Havniæ. 1800. În-12. La dissertation que nous annonçons , est le second cahier d’un ouvrage que publie l’auteur, sous le titre de Philosophiæ antmaliim fasciculi, et dont le premier contient un uraité sur l’histoire naturelle ec sur l’orga- nisation du hérisson." Dans celui-ci, l’auteur s'occupe d’une grande question de physiologie, que les recherches anatomiques n'avoient point encore éclairée : il cherche à prouver, 1°. que route la surface de la peau inspire l’air cemme le poumon; 2°. que la membrane adipeuse, qui, pour l’auteur est la même que le nssu cellulaire, rempli la fonction de cer autre poumon; 3°. que routes les cellules graisseuses doivent être regardées comme des vésicules pulmonaires. + Panini les futs rapportés à l'appui de ces suppositions , voici l’observation la plus neuve er la plus remarquable, que nous nous) proposons de répéter : en examinant la peau des chevaux, des cochons et des phoques, l’aueur y a découvert trois cubes d’inégale longeur. Ces tubes proviennent des glandes cmranées. Ils traveisent le corps muqueux ,,€t ne SONt recouverts que par l’épiderme. Deux de ces tubes sont fiiformes ; l’un est plus long que l’autre. Le troisième est globuleuxed* son extrémité : il doit certe fotme à-une petite valvule qui en ferme l'orifice. Si l’on souffle sur la lumière d'une bougie, au travers de cette peau, du côté de l’épiderme, la flamme ne vacille pas; au lieu que si l’on’ souffle du côté de la chair, ec à origine des glandes cutanées, la bougie est très-agitée par autant de petits courans d’air qui sortent de chacun des tubes. ( Getre! nôtela été envovée 4 la. Société par M, Fischèr, son eortespondenr à Mayence ). Description de Plantes nouvelles et peu connues, cultivées dans le jardin de J. M. j CEzs, avec figures, par E. P. VenrenarT. --- Deuxième livraison. La deuxième livraison de cet ouvrage est exécutée avec le même soin que la précédente; elle contient de même dix plantes, accompagnées de descriptions. On troûve un genré nouveau, que l’auteur a nommé Redurea, du nom de J’habile peintre de fleurs, Redoute. Le caracrère ésséntiel de ce genre de Malvacées, est d’avoir un calice double persistant, dont l’extérieur est à plusieurs folioles, ec l’intérieur à 5 divisions; iles filamens, des éramines supérieurement libres et rameux ; 3 stigmates; une capsule à 3 valves, à 3 loges, a plusieurs graines atrachées de l'un er l’autre côté de 3 récepracles. L'espèce se nomme À. hererophylle, parce que ses feuilles sont ovales ou à 3 lobes. ’ Les espèces inédites sont : 1°. SCANDIX PINNATIFIDA : Sc. involucris pinnatifidis , seminum rostro longissimo , foliis digitaris , laciniis mulrifidis. 2°. CENTAUREA PROLIFERA : C. foliis bipinnarifidis ; caule ramisque proliforis , calycinis Spinis ‘palmanis. 3°. CROTALARTA SEMPERFLORENS : C. caulibus suffruticosis rerecibus striaris foliis ovalibus emarsinaris mucronatis, stipulis lunaris amplexicaulibus. 48. LUN AR1A SUFFRUTICOSA : T. suffruricosa rementosa, folits inregerrimis lanceolatis inferioribus obcusis ; super:oribus acutis, siliculis obovaris. ; ; On trouve encore dans cette livraison quatre espèces ! déjà connues , mais dent on n’avoit point encore donné de figures; savoir: Mercurialis elliprica, Lam ; Cycisus proliferus , Lin.; Rhododendron puncrarum , Waild.; er Campenula 1omenrosa, Lam à ï D. C. : Vois! », Ce numéro est l’avant-dernier de la quatriéme année du Bulletin des Sciences; la, cinquiéme commencera au 1°. Germinal,. an 9. Les souscripteurs sont invités à renouveler leur abonnement avant cette epoque, ‘chez le C. Fuchs, libraire, rue des Mathurins. e Le prix de l’abonnement est de 6 francs pour un an, franc de port. - Les trois premières années se vendent brochées, séparément, 5 francs, prises à Paris, chez le C. Fuchs. Ha Bull, des Se. Tom.2. PLAIT. N°47. Maleuvre 07/2 À C:85) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATAIQUE PARIS. Ventôse, an 9 de la République. EE Te HISTOIRE NATURELLE. BOTANIQUE. Mémoire sur les graines des conferves, par P. Vaucuer, de Genève. Pénétré de lopinion que les conferves sont des plantes et non des animaux, et que par conséquent elles doivent se multiplier par des graines , le GC. Vaucher a cher- ché ces graines pendant long-tems sans succès; enfin il remarqua une pellicule ver- däâtre ec composée de petiis grains sphériques, qui recouvroit un fossé plein d’eau ; ces grains exaininés à la loupe et au microscope , lui parurent sphériques et-terminés par un ou deux fileis {voyez fig. 1) en forme de queue. H soupçonna que ces grains étoient les graines de quelque conferve, et le 10 nivôse il confirma ce soupcon en trouvant une conferve chargee de grains semblables (voyez fig. 2 ). En la lavant, ces grains se détachèrent ; le C. Vaucher les plaça dans une cuvette dont il renouvella l’eau avec soin; cette eau gela et dégela alternativement pendant une quinzaine de jours;*enfin, au bout de trente-deux jours on commença a appercevoir que chacun de ces petits grains poussoit une petite queue semblable à celles de la figure 1°”; peu-a-peu cette queue s’allongea er prit la forme d’une conferve semblable en tout à sa mère(voyez fig 5). Au bout de quinze jours, ces filets avoient trois centimètres de longueur ; au commencement de germinal ils remplissoient un vase de ving!-scpt centimetres de hauteur sur vingt-deux de largeur ; et le 22 germinal ils se trouvèrent chargés des mêmes grains trouvés sur leur mere trois mois auparavant. Le C. Vaucher conjecture que cette conferve , el peut-être toutes les conferves, se muluipiient deux fois par an. : La conferve dont nous venons d'examiner en détail la reproduction , est la conferve des fontaines, (con/ferva fontinalis, L.) ; elle est composée de filamens simples et non articulés. Le C. Vaucher a retrouvé dans toutes les espèces de cete famille qu’il a observées, une reproduction analogue, c’est-à-dire, opérée par des grains attachés aux parois extérieurs de la éonferve , et ordinairement pédonculés. La iorme de ces grains varie un peu d’espèce a espèce. La seconde fanulle est celle des conferves à nœuds ( €. geniculutæ ) ; elle a aussi un mode de reproduction qui lui-est propre. Leurs graines sont engigées dans leur substance et donnent en se déiachant une multitude de filets déja articulés et divisés au moment de leur naissance. Dans la conferve gélatineuse, et dans une espice inédite , représentée figure 4, la graine, qui est sphérique, contient toute la conferve resserrée sur elle-même ; elle se développe visiblement de tous les côtés à-la-lois ; en un mot, C’est un véritable emboîilement, La troisième faille est celle des conferves à réseau. On y retrouve aussi un mode particulier d’emboitement. La conferva reticulata , L. (fig. 5), est un sac cylindrique fermé aux deux extrémités et formé de mailles pentagones. Chacun des cinq filets qui composent le pentagone se renfle à ses extrémités, se sépare, puis devient lui- même un tube cylindrique et fermé, composé pareillement de mailles pentagones. N°. XIL 4, Année. Tome Il. Avec une Planche XIIL. U N. 48. INsT. NAT. (186 ) La quatrième famille est celle des conferves solides et noirâtres. Yci chaque nœud se sépare et donne une nouvelle conferve par bouture. Le C. Vaucher décrit en détail la reproduction de la conferve, n°. 17, Dill. (Jfg. 6). Snn tube se charge de petits bourrelets cylindriques d’où sortent des filets très-déliés; bientôt le tube s’amincit, se rompt, et le bourrelet, entraîné par l’eau, va former une nouvelle conferve. La cinquième famille est celle des conferves à cloisons transversales intérieures. Celles-ci contiennent entre leurs cloisons des corps ovoïdes qui en sortent par la destruction du tube lui-même ; ces corps s'ouvrent et répandent des globules verdätres qui, d’abord simples, puis divisés en deux et en trois cloisons, deviennent enfin de véritables conferves semblables à leur mère. La figure 7 représente ces développemens dans la conferve bulleuse. Il paroït que ce dernier mode de reproduction est celui des conferves marines, d’après l'anatomie de deux d’entr’elles , faite par les citoyens Brongniart et Decandolle. ( Voyez Bull. phil. n°.22. Niv.an7.) Le nom de graine, que le C. Vaucher a donné aux corpuscules qui reproduisent les conferves , suppose une fécondation préalable ; cette fécondation a-t-elle eu véri- tablement lieu ?"T el est le nouveau probléme que le C. Vaucher a cherché à résoudre par Vobservation ; il a remarqué dans les conferves de la première classe un corps en forme d’une massue allongée, qui termine le tube et s’en distingue par son plus grand diamètre et sa couleur plus noire; ce corps, qui ressemble à un bourgeon, bien loin de s’étenüre, disparoît assez promptement : on appercçoït au microscope une poussière fine et verdâtre qui sort de son extrémité ; on peut même en déter- miner la sortie en irritant la massue avecune aiguille. La figure 3 représente la massue de la conferve des fontaines. La figure 9 la représente encore dans une conferve inédite à graines géminées. C’est au mois de ventôse que le GC. Vaucher a trouvé ces massues en abondance, et ensuite, à l’époque de la maturité des graines, on n’eu retronve plus une seule. Si l’on consulte l’analogie, on sera tenté de penser que les autres familles ont aussi leurs fleurs mäles; et en effet, le C. Vaucher a cru appercevoir des corps analogues à ceux de la première famille à l’extrémité des filets de la conferve bulleuse, le long des filets de la conferve fluviatile , et sur la conferve à réseau. Cependant le C. Vaucher n’a pas encore vu les organes mâles des autres familles avec assez de certitude, pour pouvoir regarder la question comme absolument décidée. Il ne faut pas- confondre les massues des conferves de la première classe avec une protubérance qui se rencontre quelquefois sur la conferve des fontaines; elle est représentée figure 10. Elle se distingue des organes mâles par sa consistance , qui est la même que celle du tube, parce qu’elle ne se vuide point, et qu'elle ne se détruit qu'avec la conferve elle-même. Le C. Vaucher termine son mémoire , et nous terminerons notre extrait , en invi- tant les botanistes qui habitent les bords de la mer , à étudier les conferves marines sous ce nouveau point de vue. Il indique encore que dès que la frucüfication des conferves sera mieux conuue , il sera nécessaire de diviser cette famille nombreuse en autant de genres qu'il y aura de modes de reproductions différens(r). D. GC. Explication de la Planche XIII. Fig. 1. Graines de la conferve des fontaines, vues au microscope. Fig. 2. Conferve des fontaines , chargée de graines, vue au microscope. Fig. 5. Conferve des fontaines au moment de sa-germination, vue au microscope, (1) Le GC. Giraud-Chantran a, comme on sait, cravaillé depuis long-tems sur le genre des conferves , et pense qu’elles doivent être rangées dans le règne animal. Les rédacteurs du bulletin sont occupés à faire un \ extrait des mémoires du C. Giraud-Chantran , er le publieront incessamment , afin de mettre les boranistes à portée de comparer les faits er de décider la végétabilité ou l’animabilité des conferyes. (187) Fig. 4. Conferve inédite, de la famille des conferves à genoux , vue à l'œil -aud. Les graines vues au microscope. Fig. 5. Conferva reticulata, L., à la vue simple, représentée en partie ( a ) — Une maille à la vue simple, ( b ) — La même ,au microscope, ( c } 1 — Un bâton séparé, à la vue simple , ( d ) — Ce bâton commençant à. donner un nouveau réseau, vu au microscope, ( e ) — Le même, plus développé , ( f ). Fig. 6. Conferve, n°. 17, Dill., chargée de ses graines. D : Fig. 7. Conferve bulleuse contenant des graines dans son tube, vue au microscope, ( a ) — Graines séparées, vues à la loupe, (b ) — Au microscope, (c} — Les mêmes, dans divers points de leur accroissement, ( 4 ) Fig. 8. Conferve des fontaines, en fleur, vue au microscope. Fig. o. Conferve inédite, en fleur, vue au microscope. Fig. 10. Conferve des fontaines chargée de corpuscules distincts des fleurs mâles. Notice sur la fructification d’une nouvelle espèce de conferve , par J. P. VaucueERr. L'espèce que décrit le C. Vaucher est une conferve à filets simples, comprise jusqu’a présent sous la dénomination de conferva fontinalis, Lin. 1l la désigne sous le nom de conferve rase , conferve à duvet épais, à filets courts et ordinairement simples, à graines géminées et terminales. Elle vit sur les cailloux dans les eaux courantes, et y forme de larges tapis d’un verd foncé. Près du sommet de la plante, le C. Vaucher a trouvé, en ventôse, deux graines à-peu-près sessiles, entre lesquelles s’élevoit un filet terminal. Ce filet étoit plein d’une substance verte qui en sortit peu après; alors le filet ne parut plus qu’un tube vuide et flétri. Le 8 thermidor , les graines se détachèrent du filet presqu’en niême tems dans tous les individus du même grouppe de conferve rase. Pour observer leur germination , le C. Vaucher mit un grand nombre de ces graines dans des boîtes de sapin percées ; il en exposa quelques-unes au courant de la même rivière , et d’autres dans une eau tranquille. Toutes ont bien germé. Au bout de sept jours les petités conferves étoient longues de quelques lignes et formoient déjà un duvet semblable à celui de leur mère. Quelques-unes avoient une queue ou appendice latéral long de quatre lignes. On voit que cette espèce paroît vraiment hermaphrodite , tandis que celles que le C. Vaucher a décrites dans le mémoire précédent lui ont paru dioïques ou monoiques. D. C. AGRICULTURE. Extrait d’un mémoire sur l'emploi du pldtre, considéré comme ENYTAIS. La difficulté de se procurer des engrais suffisans, étant un des obstacles les plus grands parmi ceux que les cultivateurs trouvent à amender leurs terres , noûs croyons devoir consigner ici le résultat d’expériences qui ont été faites avec soin, par le C. Sageret, cultivateur , et membre de la Société d'Agriculture du département de la Seine. Ces expériences , faites en grand, avoient pour objet l'emploi du plâtre comme amendement pour les terres semées en prairies artificielles. Après diverses tentatives en petit, ila fait (en Pluviôse et Ventôse, an 8) répandre du plâtre concassé sur 13 arpens de luzerne, et 7 de sainfoin, à raison de 20 sacs par arpent. Ce terrein étoit sabloneux et caillouteux, très-sec et médiocre. S Ningt-trois arpens de sainfoin, pris à la même pièce que ceux qui avoient été plâtrés, ont produit seulement à raison de 8o' bottes, du poids de 10 livres par du , tandis que 2 InSTe NATe Soc. n’Acric. DE Paris. Soc. Paizom. . quand elle est, seule. ( 188) les sept autres ont produit à raison de 200 bottes du même poids; il annonce que la roportion étoit sensiblement la même pour les champs de luzerne. 5 Lebénéfice obtenu par cet amendement est facile à apprécier : 20 sacs de plâtre qui valent ici 6 à 7 fr. ont procuré 120 bottes de foin, qu’on peut bien évaluer 50 fr.; il auroit fallu employer pour 60 fr. de fumier pour obtenir un résultat semblable , et l’on ne doit pas négliger d'observer que, d’après des expériences précédentes, le GC. Sageret avoit reconnu que la fécondité, procurée par le plâtre , se prolongeoït sensiblement au= dela du terme de trois années. Relativément a la manière d'employer le plâtre, ce cultivateur observe 1°. qu'il est essentiel de ne point répandre cet engrais lorsqu'il fait du vent, parce que les molécules emportées , se dispersenc inégalement ; 2°. qu'il est à desirer que cette opération précède un Lems pluvieux ou une rosée abondante; 5°. que si la pluie étoit trop forte, le plâtre pénétreroiït trop avant dans la terre, et son effet seroit moins remarquable dans le premier moment; #. que l’engrais ne doit pas être répandu sur les terres gypseuses ou calcaires. 3 L'auteur termine son mémoire par quelques considérations, sur l'emploi qu’on pourroit faire des platras et décombres qui sont si communs dans les grandes cités, et qui seroient d’un grand avantage pour l’amendement des terres cultivées en fourrages, et mème en rains et légumes. : à 1 Il est à désirer que ces expériences soient répétées pendant un plus grand nombre d'années, .afin de mettre les cultivateurs français a mêtme d'apprécier l’opinion généra- ie répandue en Allemagne, que l'emploi habituel du plâtre pour engrais, effrite a terree CHIMIE. Analyse de l’Euclase, par le C. Vauquezzrn. " Cette pierre a été ainsi nommée par le C. Hauy , à cause de la facilité avec laquelle on la brise. Elle est rare; aussi le GC. Vauquelin prévient-il qu’il n’a pu opérer que sur de très-pelites quantités. ù On sait que cette pierre est verdâtre, qu’elle raye facilement le verre, qu’elle se laisse aisément diviser parallèlement aux pans d’un prisme droit, à base rectangulaire, etc. Dans la suite de sou analyse, le C. Vauquelin a eu occasion de remarquer deux faits qu'il est utile de consigner ici. 1. Lorsqu'on eût fait fondre cette pierre avec la potasse , on fit dissoudre le 1out dans Vacide nitrique, et on sépara la silice par l’évaporation de la dissolution. On versa de Vammoniaque dans la liqueur, et on obtint un précipité qui fut entièrement dissout dans la potasse. L’acide oxalique ajouté à la liqueur surnageante le précipité, ne la troubla pas. Ces deux essais sémbloient prouver l'absence totale de là chaux. Cependant le G. Vauquelin, ayant fait dissoudre dans l’acide sulfurique lalumine dônt ces essais avoient également démontré la présence, il obtint, par l’évaporation de cette nouvelle dissolution, quelques cristaux de sulfate de chaux. Ceci prouve, selon l’auteur, que dans les circonstances ou la chaux est dissoute en peule quantité dans un acide avec l’alumine , l’ammoniaque la précipile en même tems que cette terre , Landis que la chaux seule n’est point précipitée par cet alcali. Ce fait semble prouver , en hnême tems, que.la chaux unie en très-pelite quantité avec l’alumine, peut être aussi dissoute par la potasse, qui n’a cépendaut aucune aclion sur Celle terre 2. On sait que la glucyne est dissoluble dans le carbonate d’ammoniaque , tandis que Valumine ne l’est point; le C. Vauquelin ayant fait évaporer a siccilé une dissolution limpide de glucyne dans le carbonate d’ammoniaque, et ayant combiné cette glucyne avec de l’acide sulfurique et un peu de sulfate de potasse, obunt, vuire le sulfate de glucyne, quelques cristaux d’alun, ce qui lui a démontré que l’alumine étoit aussi légèrement dissoluble dans le carbonate d’ammoniaque. ) (189) Il résulte de l’analyse du C. Vauquelin, que l’Euclase est composée : Dersilicer EP a SDS OS ‘ D'aluniner ete 27002 23 Defslucynestheeee-CLelre 15. Derfer oxides ste: e. 12 5. Perte Er Ecece-cel29 23. 100 k . Le C. Vauquelin attribue cette perte considérable à quelque substance alcaline qui aura échappé à son analyse, à cause de la trop pelite quantité de pierre qu’il a eue à examiner. Mémoire sur les eaux sures (acides) des amidonniers, par le C. VAUQUELIN. On savoit bien que l’eau dans laquelle les amidonniers font pourrir la farine étoit acide , mais on ne savoit rien d’exact sur la nature de cet acide. Le C. Vauquelin a fait, pour la déterminer, les expériences que nous allons rapporter. Cette eau a une légère odeur d’alcool , une saveur acide , mais nauséabonde ; elle rougit la teinture de tournesol, précipite l’eau de chaux, et redissout le précipité lorsqu'elle est ajoutée en excès. L’acide oxalique produit dans l’eau des amidonniers un-précipité assez abondant. Cette eau a dônné par la distillation et la rectification de ses produits environ ;7 de son poids d’alcool ei une liqueur acide assez forte, qui a fait avec l’oxide de plomb de l’acétite de ce métal, et avec de la chaux de l’acélite de chaux, ce qui prouve la présence de l’acide acéteux en quantité même assez considérable dans celte eau. Le résidu rouge , brun et sirupeux de cette distillation précipite l’eau de chaux. Ce précipité est redissour par l'addition d’un excès de ce résidu. L’acide oxalique y forme un précipité d’oxaiate de chaux; les alcalis caustiques ajoutés en excès en dégagent une odeur d’ammoniaque très-sensible. Les dissolutions de plomb y occasionnent un précipité qui n’est dissoluble en partie que dans une grande quantité d’acide acéteux. Ce sel de plomb indissoluble a été décomposé par l’acide sulfurique , et l’acide qui en à été séparé a été reconnu pour de l’acide phosphorique ; cet acide étoit uni à ‘la chaux dans les eaux sures, et ce phosphate calcaire tenu en dissolution par un acide qui étoit en excès. L’ammoniaque versée dans cette liqueur s’empare de cet excès d'acide et précipite le phosphaie de chaux , mélé d’une matière inflammable qui donne à ce sel une couleur brune. L’exces d’acide qui tient en dissolution le phosphate de chaux n’est point de Vacide phosphorique; car l’eau de chaux versée dans les eaux sures, lorsque le phosphate de chaux a été précipité par l’ammoniaque, produiroit un nouveau pré- cipité en reformant avec l’acide phosphorique du phosphate de chaux, ce qui n’a pas lieu, c’est de lacide acéteux. Le C. Vauquelin le prouve en décomposant par Vacide sulfurique étendu d’eau, le sel résultant de la combinaison de l’animoniaque avec Vexces d’acide, il a obtenu de l’acide acéteux. Non-seulement l’excès d'acide acéteux tenoit en dissolution le phosphate de chaux des eaux sures, mais il y Lenoit égaiement une cerlaine quantité de imatière animale qui s’est précipitée en partie lorsque l’ammoniaque a saturé cet excès d’acide. Le C. Vauquelin attribue cette milière animale au gluten de la farine de froment; äl rappelle que dans la fermentation de cette farine, l'acide acéteux qui se forme doit dissoudre et dissout en effet la partie de gluten qui n’a point été décomposée ; c'est Soc. PHILON. Anse. NAT. (0160) aussi à la décomposition du gluten qu’il attribue l’ammoniaque que les alcalis caus- tiques y démontrent. Il résulte de ces recherches que l’eau sure des amidonniers contient, 1°. de l’acide acéteux; 2°. de l’ammoniaque ; 5°. du phosphate de chaux; 4°. une substance sem— blable aux matières animales; 5°. de l'alcool. Le phosphate de chaux est la seule de ces substances qui existe toute forinée dans la farine, les autres sont produites par la fermentation. , Le €. Vauquelin pense que l'acide acéteux n'est pas dû seulement à la fermenta- tion du mucoso-sucré, comme on l’a cru. Une partie de fécule décomposée -en produit aussi ; c’est une perte nécessaire pour le fabricant, puisque c’est à l’aide de cette quantité de vinaigre que le gluten est séparé complètement et promptement de la fécule. - À. CI Observations sur La combinaison de l’acide tartareux avec les bases salifiables, et sur les propriétés des sels qui en résultent, par le €. TurEeNARD. Le C. Thenard a remarqué que le tartrite de potasse avoit la propriété de s’unir en sel triple avec ceux de chaux, de baryte, de strontiane ; que ces tartrites, qui étoient peu solubles lorsqu'ils étoient seuls, le devenoïent davantage lorqu'ils étoient ainsi combinés. Il examime quelques-unes des propriétés de ces sels triples. Une des plus remarquables, est celle du tartrite de potasse et d’alumine : ce sel n’est point précipité par les alcalis fixes caustiques ou carbonatés, cependant la potasse et la soude ont réellement plus d’affinité avec l’acide tartareux que l’alumine ; aussi l’alumine est-elle effectivement séparée de cet acide par les alcalis, mais elle ne se précipite point, parce qu'elle est tenue en dissolution par le tartrite de potasse ou par le sel triple tartrite de potasse et de soude, Les tartrites acidules métalliques sont comme les tartrites acidules à base terreuse ou à base alcaline, moins solubles que les tartrites neutres. Le GC. Thenard l’a remarqué sur le tartrite acidule de cuivre; il a observé de plus que ce sel est complètement dissoluble dans les alcalis fixes purs ou carbonatés. Les tartrites métalliques sont également susceptibles de s’unir en sels triples avec le tartrite de potasse, et ces sels triples sont généralement plus solubles que les sels doubles. Le C. Thenard l’a du moins observé ainsi sur les tartrites de manganèse, de zinc , d’étain, etc., unis au tartrite de potasse. ÿ : Ges tartrites triples ne sont précipités, ni par les alcalis purs, ni par les carbonates alcalins; aucun n’est décomposé par l’hydrogène sulfuré , maïs ils le sont tous par les hydrosulfures et l’acide gallique. Le tartrite de potasse et de cuivre est décomposé par l’hydrogène sulfuré, les hydro- sulfures et l’acide gallique. ; . Le tartrite de potasse et de plomb n’est pas même décomposé par les sulfates, mais il l’est par l'hydrogène sulfuré et les hydrosulfures. Le tartrite de potasse et de mercure, celui de potasse et d'argent sont décomposés ar. les mêmes corps que les précédens, ils le sont en outre par les alcalis et les carbonates alcalins. L’émétique est, comme on le sait, un sel triple résultant de la combinaison du tartrite acidule de potasse avec l’antimoine , ou, ce qui revient au même, du tartrite de potasse avec le lartrite d’antimoine. Le C. 'henard a voulu connoîlre les propor- tions exactes de ses principes : il l’a analysé. Ce chimiste décrit les moyens d'analyse qu'il a employés. Ils sont trop composés pour que nous puissions les extraire ici com plètenient ; il nous suffira de dire qu’il a d’abord convenablement desséché l’émétique, qu’il en a précipité l’antimoine par ur hydrosulfure, et qu’il a séparé l’acide tartareux par Facélite de plomb. Par ce moyen, il a déterminé les quantités d’antimoine et d'acide C1gr) tartareux contenues dans l’'émétique ; pour connoitre la proportion de potasse, il « traité par l'acide nitrique l’émétique calciné fortement, et a obtenu du nitrate de potasse. 11 a été forcé de déterminer aussi les proportions de potasse et d’acide nitrique contenues dans le nitrate de potasse, et a trouvé que ce sel contenoïit 47 d’acide nitrique, et 53 de potasse. ,Le C. Thenard a conclu de-ces différentes analyses, que l’émétique étoit composé : d’eau, 8; -— d’oxide d’antimoine, 58 ; -— d'acide tartareux , 54 ; —— et de potasse, 16; ou, ce qui est la même chose : De tartrite de potasse........... 34 De tartrite d’antimoine......... 54 8 BH DS 06 0 ont do RSA AE Perte ire eles etant ee OU Le C. Thenard a fait également l’analyse du tartrite acidule de potasse , et il a vw que ce sel, composé : d’acide tartareux, 57; de potasse, 35; et d’eau, 7, contenoit plus de tartrite de potasse qu’il n’en falloit pour saturer le tartrite d’antimoine. Cet excès reste dans les eaux mères, et cristallisant avec les dernières parties d’émétique , change l’action de ce médicament. Il est donc important de n’employer que les crislaux tetraëdres ou octaëdres , provenant d’une première cristallisation. Enfin le G. Thenard a vu que le tartrite neutre de potasse avoit la propriété de dissoudre en assez grande quantité les oxides métalliques, et que la chaux étoit la base qui avoit le plus d’affinité avec l'acide tartareux. A. B, OUVRAGES NOUVEAU X. De la fièvre en général, de la rage, de la fièvre jaune et de la peste ; du traï- tement de ces maladies, d’après une méthode nouvelle ; par God. Chr. Rercx; ouvrage publié par le Collége Royal de Médecine de Berlin, d’après les ordres de S. M. le roi de Prusse, 1800. D'après le titre de cet ouvrage, on croiroit y trouver quelques détails sur les trois maladies dont l’auteur cite les noms après celui de la fièvre ; mais dès les premières pages de l’ouvrage , M. Reich déclare que, guoiqu’il n'ait pas eu occasion de les traiter , il les regarde comme appartenantes au même genre que la fièvre , er qu’il ne doute pas qu’elles ne soient guéries par les mêmes remèdes. La méthode de M. Reich est renfermée en vingt-quatre paragraphes ; elle est divisée en treis parties. Dans la première, pour arriver à l’exposition de sa théorie , l’auteur remonte aux premiers principes de l'économie animale. Voici à-peu-près ses raisonnemens : toutes les fonctions sont des opérations chimiques qui résulrent de l’action constante de forces ou de principes opposés, qui produisent des changemens perpéruels dans la composition des matières organiques. L’azote et l'oxygène sont ces deux grands principes; l’un diminue , l’autre augmente l’action des: organes. Les secrétions et les excrétions sont des opérations secondaires qui se fonc suivant les lois de l’afinité qui modifient l'organisme. Le traitement des fièvres est le résultat des considérations physiologiques, que M. Reich expose ainsi qu'il suit: la santé ne se maintient er ne se conserve que par Pilée ce organique , qui l’emporte sur les lois de VPafinité. Si les lois chimiques ne sont pas dominées , il y a passage à l’état de maladie : la nutrition est viciée et par suice les secrétions. De cette théorie l’auteur arrive à la définition de la fièvre: maladie qui consiste dans une Séparation et une récomposition désordonnées des principes du corps , causée par la diminurion absolue où relarive , générale ou partielle de l'oxygène. D’après ces données, l’auteur expose, dans la troisième partie, ses moyens curatifs, Persuadé que la fièvre me résulte pas de labsence de l'oxygène; observant en outre que dans les maladies fébriles linstinct fait désirer les acides; et que dans les expériences galvaniques , ces acides finissent par affoiblir er même décruire l'irricebilicé, M. Reich a cru voir l'indication de ces substances données à grande dose dans le traitement , des fièvres. 11 a commencé sur lui-même des expériences desquelles il paroïc résulcer qu’un homme pourroit boire, dans l’espace d’ure heure, la valeur d’une once d’acide sulfurique concentré, érendu dans une suffisante quantité d’eau. D’après des expériences et des observations très-muiripliées, M. Reich conclut positivement que les acides conviennent dans le traitement de routes les fèvres et sur-rout dans les cas les plus désespérés. Ceux qu’il désigne comme préférables , sont le sulfurique er le muriatique ; l’âcide nitrique pouvant produire auelques accidens. Au reste, l’auteur ne rejette pas, dans son traitenent, les vomitifs, les purgatifs, les lavemens : il n'indique pas, àla vérité, les doses des acides à employer, mais il paroît que les doses doirent ( 192 ) être d'autant plus fottes, que le! danget est plus imminent. Voulant-essayer [a dose extrême, à laquelle pouvoient être administrés les acides, l’auteur a pris lui-même une pinte d'acide muriatique oxygéné dans lPespace de quatre heures. HD: PHysroLoGre VÉGÉTALE, contenant une description des organes des plantes, et une exposition des phénoménes produits par leur organisation ; par Jean Seneser , Membre associé de l’Institut national. -- 5 vol: 27-8°. -- Genève. Chez Paschoud. An 8. Quoique la physique végétale ait fait de grands progrès depui: un siècle, on ne possédoit point encore d'ouvrage assez complet sur cette science pour donner une idée de nos connoissances actuelles, er de ce qui reste à faire pour les perfectionner; aussi l’ouvrage du C. Sencbier deviendra-r-il le manuel de rous ceux qui se livrerontc à cette branche de l’histoire naturelle, - - Il craite séparément de l'anatomie ec de la physiologie; ce qui contribue à mettre dans cette science plus d’ordie qu'on ne l’avoit fait jusqu'à présent. Dans l’anatonue des plantes , il S’occupe d'abord des parties élémentaires communes au plus giand nombre des végétaux, celles que les fibres, Les uvicules, erc.; puisik passe aux parties organiques communes au plus grand nombre de plantes, er qui sont composéss des précédentes , telles que l'écorce, le bois, evc. ; delà il arrivé aux organes essenuels la vie ou à la santé d’un grand nombre de végétaux, comme les racines , les bourgeons, les épines, les feuilles, erc. ; enfin 1l s’occupe des organes générateurs des plantes. Il consacre une partie de son ouvrage à: donner l’histoire des fluides, tels que les huiles, les aromes, les gaz qui sont formés par les plantes; er de quelques matières solides, celles que Les gomimes, les résines, etc., qui ont une ongine analogue. à Le C. Senebier commence sa partie physiologique par un chapitre qui sera d’un intérêt égal pour l’agriculteur , le chimiste er le botaniste ; savoir : l'examen des diverses substances qui paroissenr avoir avec les plantes des rapports déterminés et soutenus ; c’est-à-dire : la terre, téansalairss k chaleur > la lumière , etc. ; puis il entre en matière, er S’occupe de l’accroissement et de la réproduction des végétaux; il arrive enfin à examiner les propriétés générales des plantes , telles que l'ritebilité, ec penche à croire qu’elles en sont dénuérs. L'ouvrage est terminé par un agenda des objecs sur lesquels doit se porter l'attention des physioloyisres qui desirent avancer la science. On conçoit qu’un ouvrage aussi vaste n'est pas susceptible d’être extrait dans l’espace resserre du Bulletin. Nous invitons les physiologistes à le méditer; ils y trouveront une foule de Ffuts peu connus ou même entièrement neufs, ciassés sous uu ordre méchodique. l’aureur a évité avec soin d'affirmer aucun système, eh surte que son ouvrage pourra véritablement servir de guide er de répertoire aux physiolopistes. À VIS. Ce numéro est le dernier de la quatriéme année du Bulletin des Sciences; Za cinquiéme commencera du 1°. Germinal, an 0. Il en paroït un numéro par INOIS » d’une feuille d'impression, accompagné des figures que les sujets exigent. Le prix de l’abonnement est de 6 francs pour un an, frunc de port. On s’abonne, à Paris, chez le C. Fuchs, libraire , rue des Mathurins. Les trois premières années se vendent brochées séparément 5 francs chaque, prises à Paris, chez le €. Fuchs. Dans un mois la Société publiera un cahier de 12 feuilles, composé des principaux articles extraits des Bulletins manuscrits gu’elle envoy:oit à ses correspondans, avant l'impression et la publication de son Bulletin. La collection complète du Bulletin sera alors composée de 5 cahiers, de 12 feuilles chaque, qui pourront étre reliés ensemble ; elle publiera en inéme tems la table des articles contenus dans ces cahiers. SEA RSS ER ARE PR A ri ERRAT À du N°. 4. Pag. 178, lig. 17. L’anthère, dans le bulbocode; mettez : l’anthère, qui dans le bulbacode, Lig. 50. L’extrémité; mettez : l'extension. Lig. 45. Donnent à cette plante et à d’autres , elc.; mettez : donnent Duc ou à cette planie ou à d’autres. Pag. 181, lig. 57. Après une substance; ajoutez : capable. Pag. 182. Expériences sur les rayons solaires , etc. Cet article d'Herschell doit être placé le troisième. Peg. 185 Dernière ligne du texte; ses, mettez : ces. 2 Bud, des Je, Tom, 2; PL XII, N° 48, Maleuvre deud À TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. . Nota. Ce volume est divisé par la pagination en trois parties ; le chiffre romain indique chaque purtie, et le chiffre arabe la page de chaque partie. Quant aux planches, comme les deux tiers portent le numéro des Bulletins auxquels elles se rapportent, et non le numéro de la série, pour ne point surcharger cette table d'indications de chiffres, on a indiqué les planches de la première partie seulement par le numéro de la série, ét celles des deux autres parties par les numéros du Bulletin auxquels les figures se rapportent. A  BEILLES. Compte rendu par le C. Silvestre, d'un ouvrage de M. Æuber, sur les abeilles , er précis des faits les plus curieux et les plus intéressans répandus dans cet ouvrage, avec figures, I, page 47, planche4, figures 1 - 4. --- Coimpte rendu de la méchode du C. Bardon, pour tailler les ruches, pour nourrir celles qui sont mal approvisionnées et pour les faire essaimer artificiellement, I, pag. 81. -- Description de l'abeille du pavor, par le C. Latreille, IT, pag. 33. -- Précaution indiquée par le C. Latreille aux culti- vateurs , pour préserver leurs mouches des ravages du philante apivore , IL, pag. 49. -- Observation du C. Latreille , sur l’abeille rapissière de Réaumur : des- cription ampliative de cet insecte , III, pag. 33. AssrTinENCE. Les animaux qui périssent de faim, passent plus tard à la purréfaction que les animaux tués, Î, pag. 31. Acarus. Description d’une nouvelle espèce d’insecte de ce genre, appellée, par le C. Bosc, acarus mani- catus , l, pag. 87. AccoucHEeMEent. Observation du C. Baudeloque, sur un renversement de matrice après l’accouchement, I, pag. $. -- Relation d’une conception extra-utérine , par le C. Swediaur, d’après William Tumbull , I, Pepe Acines. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sur l'identité des acides pyro-muqueux , pyro-tartareux et pyro-ligneux avec l'acide acéceux, IT, pag. 149. -- Acide produit par les poils des pois chiches ( cicer arierinum , L.) : remarque du C. Deyeux, sur la nature de cet acide, I], pag. 63. -- Recherches des CC. Four- croy et Vauquelin, pour connoïtre la concentration des acides minéraux Îles plus en usage dans les arts chimiques , L. pag. 16. -- Mémoire du C. Adet, dont il résulte que le vinaigre est dans l’état d'acide acérique ; qu'il n’y a point d'acide acéteux proprement dit; que l'acide acérique retiré de l’acétare de cuivre, ne diffère du vinaigre que par une plus grande quantité d’eau que contient le vinaigre, Il, pag. 141. -- Observations du C. Chaptal, dont il résulte que la différence entre l'acide acéteux et l'acide acérique, vient d’une moindre quantité de carbone dans ce dernier; ce qui a donné lieu à des doutes, si les proportions de l’oxigène er dé l'hydrogène n’encrent pas aussi dans la raison des dife férences, Il, pag. 150.-- Réclamation du C. Perez, relative aux mémoires précédens , II, pag. 160. -- Mé- moire du C. Bouillon - la- Grange, sur la manière d'obtenir l’acide camphorique , sur sa nature et ses cf- fers, 11, pag. 37. --- Acide chromique, reconnu par le C. Vauquelin, dans le plomb rouge de Sibérie ; 11, pag. 62 - 8ç. -- Observation du C. Berthollet, sur la nature, la formation et la décomposition de l'acide muriatique , II], pag. 126. -- Expériences faites par le C. Vauguelin, sur la prétendue formation de l'acide muriatique , par l’action de l'hydrogène sulfuré sur le fer, IL, pag. 172. -— Mémoire du C. Vau- guelin , sur l’acide nitrique, considéré dans ses dif- férens états, 1, pag. 61. -- Mémoire du C. Bouillon la-Grange , sur le liège et sur acide subérique, I, pag. 108. -- Des expériences des CC. Vauquelin ce Bouvier, prouvent que l'acide sulfurique suroxigèné n’a pas la propriété d’absorber , comme l’Acide muria- tique, une nouvelle quantité d’oxigène : réflexions sur le procédé du C. Giobert, 1, pag. 29. -- L’acide sule furique , employé par la demoiselle Masson, pour en- lever l’encre sur le papier écrit ou imprimé, I, pag. 69. -- Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin , intitulé : De l’action sulfurique concentré sur les substances vé- étales et animales, II, pag. 14.--- Examen de l’action de l'acide sulfurique sur l’alkool, et réflexions sur la formation de lécher , par les CC. Fourcroy et Vau- quelin, II, pag. 15. =- Observations du C. Thenard, sur la combinaison de l'acide tarrareux avec les bases salifiables , et sur les propriérés des sels qui en résultent, III, pag. 190. -- Acide zoonique , découvert et retiré des substances animales, par le C. Berthollet; procédé qu'il a employé à cer effet; nature, qualités ec pro= priétés de cer acide, II, pag. 109. Aerrr. Tentative du C. Clouet, pour convertir le fer eu acier par le moyen du diamant, IT, pag. 57« a ; ( 194) #-- Nouvelle méthode du C. Clouet , pour faire de l’acier fondu , IL, pag. 109. AconyT. Usage de quelques aconits , par les peuples anciens de l’Europe, pour empoisonuer leurs flèches, II, pag: 82. AcrosricuM. Description de dix nouvelles espèces de ce genre de plantes , par M. Cayanilles , III, ag. 95. É k He Description , par le GC. Bosc, de lac- tinie penchée ( acrinia cernua ) IL, pag. 9, pl. N.2, ge. 2, Aper. (Cit.) Mémoire sur l'acide acétique , IL, pag: 141. AFFINITÉS CHIMIQUES. Mémoire du C. Guyron, sur les anomalies dans le jeu’ des afhnirés, et en par- ticulier sur la décomposition réciproque des sels à une température au-dessous de la glace, effer qu’il artribue au déplacement du calorique , lequel devient puissance désaggrégarive, Il, pag. 143. ; AFRIQUE. Voyages et découvertes dans l’intérieur de lAfrique, par Hougron er Mungo-Parck, anglais , IT, pag. 168. Acamr. ( Psophia ) Note du C. Geoffroy , sur le gcnre Agami ec sur ses espèces, Il, pag. gr. AGRICULTUR:. Mémoire du C. Silvestre, sur l’in- fluence de l'électricité dans la végération, [ , pag. 13. == Observation du C. Ch. Coquebert , sur une charrue bifurquée er une houe en fer bifide , en usage dans la Finlande : réflexions sur l'utilité qu’on pourroit re- titer d’une collection d’instrumens aratoires, I[, pag. 47, PI.N.6, fig. 4- ç. -- Nore du C. Charles Coquebert, sur une méthode de culture en usage dans le Holstein , le Meklembourg , erc. er connu sous le nom géné- rique de culrure par enclos , IL, pag. 103. --- Obser- vations de M. Humbold , sur l'absorption de l’oxi- gène par les serres simples , et delà son influence sur la culture du sol , IL, pag.. 158. -— Belle collec- tion de machines agricoles , à Stockholm, IL, pag. y4. =— Mémoire de M. de Saussure, contenant les expé- riences qu’il a faites pour prouver l'influence du sol sur quelques parties constituantes des végéraux, Ill, pag: 124. Agrostis. Description d’un nouvel agrostis , appellé par le C: Bosc agrostis cylindracea, 1, pag. 12. Agyneja. Le C. Ventenat reconnoït , dans cette plante, trois styles cerminés chacun par deux stigmates , quoique Linnée air avancé que son ovaire étoit abso- fument dépourvu de style er de stigmate; ce qui lui avoit fait donner , pat ce célèbre botaniste , le faux nom d’agyneja : nouyelle description de certe plante, II , pag. 120. AIGRETTES LUMINEUSES, observées par le C. Guisan, dans les expériences sur le gymnotus electricus ,1, pag: 32: AIGUILLE AIMANTÉE. Suivant des observations du €. Monge, la déclinaison , au Caire , a été de 129. et demi, III , pag. 15. -- Nouveau moyen proposé par le C. Coulomb , pour mesurer l'inélinaison de Paiguille aimantée, III , pag. 53. -- Observation du C. Humbold sur l'influence des localités dans l’incli- naisoniet la déclinaison magnétiques en France, en Espagne , sur l'Océan atlantique et ailleurs, IL, pag. 27-98. A1MAnrT. Observation du C. Haüy , sur les aimants naturels, 1, pag. 34. Voyez aussi Fe/d-Spath.-- Méthode de M:Vassali, pour avoir des aimants artificiels dont les poles se tournent constamment et inyariablement yers les poles du globe: observation du C. Tremery, sur ce procédé communiqué par M. Berlinghiéri, Il, pag. 444 pl. N. 6, fig. 3.-- Inclinaison magnérique changée depuis le cremblement de terre à Cumana, suivant l’obser- vation de M. Humbold, III, pag. 110. Arr. Effet mortel de l’insuflation de l’air dans les veines d’un animal vivant, 11, pig 18.-- Air atmos- phérique du sommer du pic de Ténériffe , comparé par M. Humbold , avec celui de la plaine , IL , pag. 107. AccARRAZAS. Mémoire du C. Lasteyrie, sur fa manière de fabriquer en Espagne les alcarrazas , vases de terre très-poreux destinés à faire rafraîchir l’eau que l’on veut boire, au moyen de l’évaporation con- tinuelle qui a dieu sur coute leur surface, IL, pag. 103. Aloyonium domuncula Observation du C.Draparnaud, sur cette production marine , I[L, pag 169. Auserr et Dumrrir. ( CC. ) Nouvelles expériences sur quelques médicamens purgatifs , diurériques er fe- brifupes appliqués à l'extérieur , IL, pag. 78. ArrBEerr. (Cit.)Considérations physiologiques surle fruic du coignassier,, IL, pag. 89.--Son ouvrage in- titulé : Dissertarionvsur les févres quotidiennes , ou ataxiques intermitrentes , U1, pag. 80. ÂLIÉNATION MENTALE. Voyez démence. Arxooz , employé par le € Haüy , pour censetver aux pétales de plusieurs Aeurs, leurs couleurs naturelles, Il, pag. 46. -- Examen par les CC. Fourcroy er Vau- quelin , de l’action de l’acide sulfurique sur l’alkool, Il ,Mpag. 15... Alucita cereella. Description et figure de ce lepidop- ère de la Caroline, et ge sa larve descructive des bleds d'Amérique , par le C. Bosc, LIL, pag. 115, pl. N, 392 fe 4 ; ALUMINE. Charbon préféré à l’alumine pour la pu- rification de la mélasse, [ , pag. 44.-—- Faits qui prouvent que cette terre peut être dissoute par la porasse , er qu’elle est légérement dissoluble dans le carbonare d’ammoniaque : observation du C. Vauquelin, [l, pag. 188.-. Observation du GC. Haüy , snr l’alzmire fluarce, IL, pag. 66.-- Note du C.: Vauquelin sur cette même substance minérale , LIL, pag. 164. ALUN. Mémeire du C. Vauquelin , sur la nature de l’alun du commerce, er sur lexistence de la potasse dans ce sel, IL, pag. 31. Amer. Nom donné par le C. Welter au sel tiré de la soie, IIL, pag. $. Aminon. Mémoire du C. Vauquelin , sur les eaux sûres des amidoniers , ec sur la nature de leur acide, IT , pag, 180. AMMONIAQUE produit par la distillation des conferves, par les CC. Lacroix er Girod-Chantran, I, pag. 59: -- Ammoniaque produic par l’action de l'acide sulfurique concentré sur les substances animales ec végétales , IL, ag. 149: à Aro (eaux de l) Analyse, par les CC: Vau- uelin ec Buniva, de ces eaux trouvées différentes ie la femme et dans la vache, 111, pag. 102. AMPuTATION. Voyez Os , Bras. ANASARQUE guérie par l’inoculation de la petite- vérole , L, pag. 5. Anatomie. Observations du C. Bernard, médecin à Rouen, sur un jeune sujet préparé pour des leçons d’angéologie , I , pag. $2.-- Anätomie du grand li- maçon (hclix pomaria), par le C. Cuvier , L, pag. 88. -- Procédé du C. Flandtin, pour la composition d’une liqueur propre à faire des préparations anatomiques ; ayec une indication d'expériences sur la rétine, 1; ( 195 ) pag. 88. -- Projet d'une nomenclature anatomique basée sur la terminaison, par le C. Duméril, 1, pag. 109. -- Autres projers de nomenclature ana. tomique , par les CC. Chaussier er Dumas IL, pag: 23-2 AnDpry. ( Cit.) Observations sur des palpitations provenant de trois pintes d'eau épanchées dans la ca- viré droite de la poitrine, I, pag. 9. ANEVRISME. Observation sur une nouvelle espèce d’anevrisme, er sur les moyens curatifs, par le C. Ri- cherand, 111, pag. 48. ANGINEPOLYPEUSE. Voyez Esquinancie membraneuse. ANGUILLE DE CAYENNE. Description anatomique de ce poisson, connu des ichryologues sous le nom de gymnotus elecrricus : M. Guisan assure en avoir tiré des érincelles lumineuses , I, pag. 32. ANIMALCULES considérés comme causes de plusieurs maladies des végétaux, par le C. Girod-Chantran, Il, pag. 66. ANIMALITÉ de plantes cryprogames, reconnue par plu- sieurs observations microscopiques, suivant le C. Girod- Chantran, Il, pag. 43. Animaux. Expériences du galvanisme sur différens animaux, par M. Valli, I, pag. 31. — Les animaux morts d’abstinence passent plus card à la putréfaction : observation de M. Valli, I, pag. 31.— Mémoire du C. Daubenton sur la classification des êtres organisés; il propose de former deux grandes sections : la première, composée des quadrupèdes vivipares, des céracées, des oiseaux, des quadrupèdes ovipares, des serpens et des oissons ; et la deuxième, des insectes et des vers, 1, Ee 111.— Dissertation du C. Geoffrey sur les animaux à bourses, 1, pag. 106. — Mémoire du C. Cuvier sur la circulation dans les animaux à sang blanc, 1, pag. or. Anoda parviflora. Description de certe plante, par M. Cavanilles , III, pag. 3. = ANTHEAUME. (Cit.) Annonce d’une fabrication d’étoffes de feutre vernis, 1, pag. 36. ANTHRAGITE. Nouvelle espèce trouvée en masse dans les montagnes de St.-lldephonse, en Espagne, IL, pag. 107. AnTiMOiNr. Note des expériences du C. Hassen- fratz pour retirer l’aptimoine pur de ses mines; et sur la propriété du tartrire acidule de potasse à cet égard, IT, pag. 45. — Mémoire du C. Thenard sur les divers degrés d’oxigénation de l’oxide d’antimoine, et sur ses combinaisons avec l’hydrogène sulfuré, III, pag: 54- ; ii ANTIQUITÉS. Voyez Autel des Druïdes. ANUS CONTRE NATURE. Observation du C. Robillard sur l'issue des excrémens par l'ouverture inguinale dans un soldat attaqué d’une hernie, L, pag. 23. ApTÈrREs. Voyez Jnsecres. ArnrisiT. Observation du C. Haüy sur l’aphrisit de M. Dandrada, III, pag. 143, Arivore. Description et histoire d’un insecte du genre des philanthes, qui nourrit ses petits d’abeilles domestiques, par le C. Latreille, III, pag. 49. ARAIGNÉE. Le C. Bomare fait part d’une lettre de Buenos-Aire, contenant la description et les produits de l’araignée à soie, 1, pag. 18.— Observations du C. Benedict-Prevôr sur les toiles de l’araignée des jardins : Il, pag. 170.--Mémoire du C. Latreille sur les araignées mineuses, avec figures, II, pag. 169, pl. N 22, fig. 1-21. — Description, par le C. Latreille, de l’araignée ma- gonne , avec figure, Il, pag. 169, pl. N. 22, fig. 1. — Description er figure de laraignée de Sauvages, par le C. Latreille, IL, pag. 169, pl. N. 12, fig. 2. — Description de l’areignée habile, par le C. Latreille, 11, pag. 170. Ar3oGaAst. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé : Du calcul des dérivarions , IIL, pag. 176. Argres, Observation du C. Daubenton sur l’accrois- sement des palmiers, d'une manière inverse des autres arbres , 1, pag. 1. — Observation sur les arbres à bourgeons des pays chauds : ils résistent le plus aisément à nos climats, Î, pag. 26. — Mémoire du C. Vau- quelin sur une maladie des arbres, en forme d’ulcère, gui attaque spécialement l’orme, 1, pag. 107.— Ex- périences qui tendent à confirmer celles du C. Lancry sur l’accélération de la maturité des fruits dans les arbres fruitiers, par l’incision circulaire de l’écorce des branches, I, pag. 16. — Expériences du C. Lancry, suivant les- quelles, en ôrant les feuilles de la partie supérieure de la branche qu’il avoit cernée cisculairement pour ac- célérer la maturité du fruit, il ne se faisoir pas de bourreler supérieur, 1, pag. 26. — Pareille expérience que celle du C. Lancry, faite avec succès, sur un abri- cotier, par le C. Hericart-Thury , 1, pag. 57. — Ex- périence du C. Coulomb sur la circulation de la sève dans les arbres, II, pag. 17.— Manière de préparer la farine de l'arbre à pain, III, pag. 158. — Note du C. Martin, botaniste à Cayenne, sur la culture de Parbre à pain er de quelques arbres à épices dans certe isle, III, pag. 180. — Note du C. Charles Coquebert sur la non existence de l’arbre-poison de Java , arbre ima# ginaire auquel le chirurgien Forsch a donné le nom de Bohon-upas , IIL, pag. 147. Voyez les articles ormes , châtaigniers, palmiers, tilleuls. ARENGA. Mémoire du C. Labillardière, sur un nous veau genre de palmier, nommé Aranga. ArGax et Moxrcozrier. (Cit.) Machine hydrau« lique de leur invention, qu’ils ont nommée bélier hy- draulique , avec figure, IL, pag. 58, pl. N.8 er 9, fg. 2A,1B,2cC. ARGENT ROUGE. Analyse de cette substance miné- rale, par le C. Vauquelin, comparée avec celle de Klaproth, L, pag. 99. ArGizre. Mémoire du C Romain Coquebert, sur des argilles d’une forme régulière, rouvées à Argenteuil, 1, pag. 8. ARMES EMPOISONNÉES. Voyez flèches empoisonnéese ARÔME. Observation du C. Fourcrey sur l'esprit rec- teur, ou l’arôme , ou le principe odorant des végétaux ; projet de classification chimique de ces substances odo rantes, [l, pag. $2. ARRAGONITE. Observation du C. Haüy sur ce mi- néral er la forme de ses crystaux, avec figures, HI, pag. 67, pl. N. 33, fig 1-3-4. ARTICHAUDS DE PERPIGNAN. Les jardiniers du Rous- sillon en font augmenter le volume en fendant la tige en quatre à la base du réceptacle, procédé indiqué par le C. Bouvier, I, pag. 9. ARTIGULATION. Mémoire du C. Duméril sur une espèce d’articulation dans laquelle le mouvement des os s'exécute à l’aide d’un ressort, III, pag. 4, pl N.25, fig. 3 et 4. ARTS ct MÉTiERs. Formation d’un bureau de con- sultation, composé de 30 personnes prises dans diffé; rentes sociétés savantes de Paris, pour examiner les dé: couvertes nouvelles, [, pag, 15. Arum. Dissertation du C. Ventenat sur ce genre de plantes, III, pag. 171. 9 Arundo australis, Description de cette nouvelle çie 2 ( 196 ) pèce de plante de Botany-Bey, par M. Cavanilles , ID, pag. 95- : Assesroïpe. Note du C. Macquart sur ce minéral, et son analyse, D, pag. 117: Ascipres. Description de nouvelles espèces, par le C° Antoine Coquebert, Il, pag. 1, pl. N. 1. — Norte sur Panatomie des ascidies , par le C. Cuvier , cbid: AsrArax. Description et histoire naturelle de ce petic quadrupède de Perse et de Syrie, par le C. Olivier, IL; pag. 106. Asperula hirte, Description et figure de cette plante des Hautes-Pyrénées , par le C. Ramond, III, pag: 131, pl: N. 9 - 40, fig. 1 - 3. Astame. Rapport du C. Hallé , à l’occasion d’une difficulté téHodique de respirer, et qui paroît prouver l'influence de la lune sur le corps humain , 11, pag. 119. + Guérison naturelle de cette maladie spasmodique , remarquable par sa torrespondance exacte avec les Tunaisons , III, pag. 72. ASTRAGALE. Caractères et espèces de ce genre de planres légumineuses biloculaires , par le C. Decan- dolle : remarques sur leurs propriétés , IL, pag. 123. AsSTRON@M1E. Mesure de la méridienne, par le C. Mechain , et différence de latitude par lui crouvée à Montjouy près de Barcelonne ; ce qui donne l’o- bliquité de l’écliprique plus petite que ne l’avoit ob- servé M. Cassini, I} pag. 47. -- Annonce de l’ouyrage intitulé: Connarssance des tems, à l'usage des astronomes ct des navigateurs, pour l’année 7 ( 1797 v. s.) par le C. Lalande, IL, pag. 80. - ATHENAS et MALHERBE. ( CC. ) Décomposition du mutiate de soude au moyen du sulfure de fer, I, page 77 ps ATMosrHÈREe. Mémoire de M. Humbold}, sur les moyens de perfectionner l'analyse de l’atmosphère , II, pag. 132, 165. -- Observation du C. Duc-La- chapelle , sur un mouvement diurne régulier, remar- qué dans latmosphère par le moyen du baromètre , Il, pag. 162. ATROPHIE 1DIOPATHIQUE : C’est à-dire, sans ma- ladie antérieure et primitive : description anatomique, par le C. Hallé , d’une jeune personne morte à 25 ans, sans cause connue, Î , pag. 95. ATTRACTION. Observations sur [’attraction réci- proque des molécules de la matière : expériences de M. Cavendish, pour en mesurer l’effec par le moyen de la balance de torsion du C. Coulomb , Il, pag. 173. Aunée. Voyez Inule-aunée. Ausert Du Peritr-THouanrs. (Cit.) Théorème sur la portée des bois, I, pag. $9, pl. $, fig. 11 -12. Avorns. Analyse de la cendre de l’avoine , par le C. Vauquelin , Il, pag. 164. Aurez. Ancien autel des Druïdes , observé près Trie, département de l'Oise, par le C. Charles Coquebert, IL, pag. 39, pli N. 201, fig. 2. AuvenGne. Observations faites par le C. Dolomieu , dans son voyage en Auvergne, Il , pag. 73. B BacHeztEr. ( Cit. ) Description et usage d’un ins- trument de dioprrique ; par lui inventé et auquel il donne le nom d'iconostrophe , l , pag. 74. Baïes du rubus arcticus , et du rubus' kerbaceus, Observation du C. Bosc , sur leur usage comme nour- titure végétale pendant l'hiver, chez les peuples du Nord, de J'Asie et de l’Europe , 1, pag. 86. Barzrer. ( Cie. ) Observation sur l’emploi de Ia castine dans la forge du fer cassant , I , pag. 94. Description er figures d’un nouvel instrument propre à vérifier le sondage, IIJ, pag. 117, pl. N. 39, fig. 8-9-10. BALANCE BAROMÉTRIQUE du C. Prony , pour con- noître aisément er ayec précision ce que pèse un cy- lindre de mercure d’une hauteur donnée : description et. figure de cette balance , 11, pag. 156 , pl. N. 19, fig. 6. BazAnNcIER nouveau pour les monnoies, de l’in- vention du C. Montu, Il , pag. 108. Bazreines. Mémoire sur l’organe de l’ouie des ba- leines, par le C. Cuvier, I, pag. 90. Barpon. ( Cit. ) Compte rendu de son ouvrage sur les abeilles, L , pag. 87. BaroMÈTRE. Description et figure d’un nouveau baromètre, au moyen duquel on mesure immédia- tement les changemens de densité de air, par le poids du mercure, par le C. Conté, II, pag. 106, pl. N. 14, fig. 9-1o-11. --- Description et figure d’une balance barométrique du C. Prony , pour connoître avec précision ce que pèse un cylindre de mercure, d’une hauteur donnée, Il, pag. 156, pl. N. 19, fig. 6. = Description , par le C. Duc de la Chapelle, du baromètre avec lequel il a observé un mouvement diurne régulier dans l’atmosphère , IL, pag. 162. -- Nouvelles formules barométriques applicables à la mesure des hauteurs , par le C. Prony , IL, pag. 45. -=- Marche alternative ec! régulière du baromètre , ob- servée par M. Humbold , dans l'Amérique méridionale, III, pag. rrr. ù Bartuez. ( Cir. ). Annonce de son ouvrage inti- ‘ tulé: Nouvelle mécanique des mouvemens de l’homme et des animaux , I] , pag. 136. Bartsia spicara. Description , par le C. Ramond,, de cette plante des Hautes-Pyrénées , avec figures, IIL, pag. 141, pl N- 42, Jo. 4. Barvyre. Moyens d'obtenir la baryte pure , pat les CC. Fourcroy er Vauquelin ; er remarques sur les propriérés vénéneuses de cette terre, | , pag. 104. Bas rezters. Découverte, par le C. Gillet-Laumons, d’une source à crois lieues de Tours ; formant des dépôts analogues à ceux des eaux de Saint-Philippe en Toscane , I , pag. 43. BATIMENT DE GRADUATION employé à Moutiers , pour favoriser la crystallisation du sel marin; obser- vation du C. Éelièvre , 1 , pag. 82. BaupELoQUE. ( Cir.) Observatien sur un renyere sement de matrice après accouchement ; Il, pag. 5. BAyEn. ( Cir.) Observation sur un globe de feu qui a paru en Avril 1791, en Gascogne, I, pag. 1. BEauyous. ( Cit.) Mémoire sur le renard et le lapin d'Amérique , II, pag. 137. --- Description d’un nouveau genre de plantes d'Afrique, IIT, pag. 146. BELIER HYDRAULIQUE. Machine inventée par les CC: Montgolfier et Argan , pour élever l’eau d’une rivière par le moyen de la vitesse du courant, avec figure, II , pag. 58, pl. N. 8 cro, fig. 2 À-2 B--2 C. BrrranonA. Effet du suc de certe plante sur les yeux: application de cet effec dans l'opération de la cataracte , IL, pag. 22. BEzcor et BRonGNrART. ( CC.) Rapport sur une femme qui boit deux seaux d’eau par jour, I , pag. 12. BENZOATE DE soupe. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sur l’urine du cheval, dans laquelle se trouve du benzoate de soude , II, pag. 2. Béxiz, Note sur la nouvelle substance cerreuse dé: C 197 ) : æouverte par le C. Vauquelia , dans le Béril, Il, pag. 93. -— Note du C. Vauquelin sur cette substance terreuse , qu'il croit être commune au Béril ec à l’é- meraude , FH, pag. 102. BERLINGHIERI. ( M.) Lettre à la Société Philoma thique sur le galvanisme , Î, pag. 42.— Extrait d’un mémoire du docteur Chiarenti sur l’opium administré en friction avec le suc gastrique, II, pag. 63. BErnarp. (Cit.) Vice de conformation observé dans un sujet préparé pour des leçons d’angéologie , 1, pag. 52. $ BertHorzer. (Cit.) Observation sur les propriétés eudiométriques du phosphore, 1, pag. 99. — Notice sur un le retiré des substances animales, et nommé acide zoonique, Il, pag. 109. — Note sur les procédés employés au Caire pour le succès de la teiurure du coton et du lin, par le carthame, III, pag. 14. Observations concernant l’action que le sulfate de fer er l’acide mu- riatique oxigéné exercent sur le gaz nitreux, III, p.125. — Autres observations sur la nature, la formation et la décomposition de l’acide muriatique, IIL, pag. 126. — Observations eur les dissolutions et précipités de mer- cure, IIT, pag. 134. BEerrancourr et BreGuzT. ( CC.) Description et figure de leur télégraphe, Il, pag. 125, pl. N. 16, fig. 2. Brurre poux. Procédé pour le faire, par le C. Sil- vestre, Î, pag. 7. Bicnar. (Cir.) Annonce de ses ouvrages intitulés : Traité des membranes en général, er des diverses mem- branes en particulier; et Recherches physiologiques sur la vie es la mort, III, pag. 79-144. Bicner. (Cit. ) Expériences sur l’insuffation d’un fluide dans les veines d’un animal vivant, II, pag. 18. Brot. (Cit.) Considérations sur les équations aux différences mêlées , III, pag. 86, pl. N. 83, fig. 6. — Mémoire sur l'intégration des équations différentielles partielles, et sur les surfaces vibrantes, III, pag. 151. BLANCHIMENT DU coTron. Notice d’une nouvelle méthode du C. Chaptal pour blanchir le coton ( peut- être les &ls de lin et de chanvre), plus économique que par le moyen de l'acide muriatique oxigéné , III, pag. 58. BraxcurissAcx. Procédé du C. Vauquelin pour blan- chir les linges salis par le plomb ou taehés par les pré- parations mercurielles, en employant entr’autres choses l'acide muriatique, Î, pag. 22. BLavier. (Cit.) Mémoire sur les montagnes vol- caniques de Ténériffe, 1, pag. 28. Bcrp. Expériences du C. Calignon, qui prouvent l'avantage de semer clair , sen procédé pour le chau- lage, 1, pag. 9. — Observations microscopiques du C. Girod-Chanttran de la maladie des bleds, qu’on appelle charbon, Il, pag. 66. — Mémoire sur la nieile, par le même, III, pag. 86. Branpe CARSONIQUE trouvée en Espagne, III, pag. 107. Breu Ds Prusse. Recherches sur le bleu de Prusse, parle C. Proust, Il, pag. 20. Brocu. (M.) Description d’un nonveau genre de poissons, sous le nom de gastro branchus , 11, pag. 26. — Annonce des 4 derniers cahiers de son histoire des poissons, Il, pag. 40. BzumensAcH ( M.) Description d’un nouveau genre de quadrupède édenté, nommé ornythorhyncus para- goxus , III, pag. 113, 1693 pl. N. 39, fig. :. — Annonce de son ouvrage intitulé : Decas quarta sollecrionis craniorum diversarum genrium , I, p. 175. Bonon-Uras, Voyez arbres. Bois. Observations sur la force et la portée des bois de construction, par le C. Aubert du Petit-Thouars, avec figure, [, pag. ç9, pl.#, fig. 11 et 12. — Ob- servation du C. Vauquelin , dont il paroît résulter que la pourriture du bois dans les arbres est due à la perte de son alkali, I, pag. 107. Bois rossize. Mémoire du C. Villard sur destrembles, des bouleaux et des melèses fossiles, trouvés dans Ia montagne de Lanz , au canton d’Oisans, à une très- grande élévation, III, pag. 68. Boisson. Voyez soif exrraordinaire. Boletus hirsutus (de Bulliard ). Couleur jaune écla- tante et d’un teint solide, retirée de ce champignon, par le C. Lasteyrie, Il, pag: 22. Bomane. (Cir.) Observation sur une araignée À soie, I, pag. 18. — Observation par lui faite avec le C. Parmentier sur la nourriture la plus économique et la plus saine pour les pauvres, Î, pag. 27. Bosc. ( Cir.) Descriptions d’une nouvelle espèce de Bosrrichus , 1, pag. 6. -- D’opratrum , L, pag. 8. -- D'iule, 1, pag. 10. -- De riz, Î, pag. 10. — De callopus, T, pag. 12.-- D’agrosris, 1 , pag. 12. -- De cynips , L, pag. 18. -- Notice sur un emploi écono- mique des baies de vaccinium myrtillus , et sur l'usage des baies du rubus arcricus et du rubus herbaceus par les peuples du Nord, de l’Asie er de l'Europe, comme comestibles pendant l'hiver, I, pag. 86. -- Descrip- tions d’une nouvelle espèce de corbeau, I, pag. 87. D’acarus, ibid. -- D’un nouveau genre de ver intes- tinal, qu’il nomme rentaculaire, Il, pag. 9 , pl. N. 2, fig: 1. -- De l’acrinie penchée, IT, pag. 5, pl. N°2, fig. 2. -- De plusieurs espèces de zoophytes du genre clava, IT, pag. 9, pl. N. 2, fig. 3 - 5. -- De plusieurs espèces d’hydres , IL, pag. 10, pl. N.2, fig. 7-11. -- Du genre de plante appellée villarsia, avec une note sur sa chenille, IL, pag. 121, pl. N.16, fig 4 -5, lettre À -K.--- Du genre heritieria et de l'espèce heri- tieria tinctorum , Il, pag. 145, pl. N. 19, fig. x. — D'un nouveau genre de testacée , sous le nom d’oscane, II , pag. , pl. N.2, fig. 6, lettres À -B - C. -- De trois espèces de lepidoprères de la Caroline, III, pag. 114 -115, pl N.7 , fig. 2 - 3-A- 4. — De la conferva incrassata , IIL, pag. 145, pl. N. 43, fig. 2, A- B - C. -- D’une nouvelle espèce de puce, III, pag. 156. Bosrricuus. Description d’une nouvelle espèce de ce genre d'insectes, Î, pag. 6. BoraniQue. Instruction du C. Lamarck , aux voya- geurs au tour du monde, sur les observations les plus essentielles à faire sur les plantes, 1, pag. 8. Boucxer. ( Cit.) Recherches et observations sur les ormes, II], pag. 84. Bouizron-LA-GrANGez. (Cir.) Mémoire sur leliège et sur sur son acide, [, pag. 108.-- Mémoire sur le camphre et son acide, I[, pag. 37. -- Analyse du séné de la palthe, Il, pag. 67. -- Annonce de son ouvrage, intitulé : Manuel d'un cours .de Chimie, IIT , pag. 24. Boussorr. Voyez aiguille aimantée. Bouvier et Vauquezin. ( CC.) Observation sur l'acide sulfurique oxigéné, 1 , pag. 29. Bouvier. (Cir.) Note sur le hersage des vieilles prairies, 1, pag. 9. — Procédé indiqué pour faire grossir les artichauds, cbid, — Observations sur la c/emaris flammula et sur le ‘croton tincrorium, 1, pag. 13. — Sur le scellement du fer dans la pierre, 1, pag. 20. Bras. Mémoire du C. Sabatier sur un moyen de sup- pléer à l’amputation du bras dans l'article, IL, pag. 75, (198 ) Brecuer et BerrAncounT. ( CC.) Description et figure de leurtélégraphe, Il, pag. 125, pl. N. 16, fige 2. Briper. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé: Muscologia recentiorum , ll, pag. 40. BronGniart. (Cir.) Observations minéralogiques par lui faites dans son voyageen Angleterre, I, pag. 3. — Rapport par lui fait avec le C. Belloc sur une femme qui boit deux seaux d’eau par jour, I, pag. 12. — Description d’une nouvelle espèce de Lamie, I, pag: 34, pl. 2, fig. 2. — Précis des cravaux sur les poids et mesures, jusqu'en 1793 , L, pag. 36. — Note historique sur la formation de trois coquilles du genre des strombus, l, pag. $5, pl. ç, fig. 3-5. —Expé- sience par lui faite avec le C. Vauquel!n sur le gluten du froment, et sur la fibre animale, I, pag. 115. =— Pierre calcaire coquillière par lui trouvée aux Pyrénées, à 1400 toises d’élévation, Il, pag. 58. — Essai d’une classification naturelle des reptiles, III, pag. 89, pl. N. 36, fig. 1-2-3-4. — Description et figure d’un nouveau genre d'insectes , par lui nommé Dasycère, XII , pag. 116 , pl. N°39, fig. 5, lettres A, B,C , D. Brotera. Description de ce nouveau genre de plantes et de ses espèces, par M. Cavanilles, III, pag. 78. Broussoner. (Cit.) Observations sur le sucre d’é- sable, I, pag, 10. — Mémoire sur la manière de pre- parer, à Fez er Teruan, les peaux de chèvres appelces marocains, Il, pag. 183. BruçGuieres. (Cit.) Notice biographique sur le C. Bruguieres, médecin et naturaliste, par le C. Cuvier, Il, pag. 70. Bucaros. Vases rouges fabriqués dans l’Estramadure, ct destinés à rafraîchir l’eau comme les alcarrazas , { voyez ce mot). Observations du C. Lasteyrie, II, pag. 103. Bulla aperta. Description de ce mollusque, par le C: Cuvier, IL, pag. ç2. Buzra Licnanria. Description anatomique et histo- tique, par le C. Draparnaud, de ce mollusque et de son estomach, mal-à-propos donné suivant lui pour un testacéc trivalve : sous le nom de gioenia, 1IL, pag. 113. BurziarD. (Cir.) Mention honorale par l’accadémie des sciences, à cause de son histoire des champignons , Y, pag. 47. —- Notice historique sur ce citoyen et ses ouvrages, Î , pag. 47. Buniva. (Cir. ) Ses expériences sur les effets de l'injection du sang délayé dans les cadavres er dans les animaux vivans , III, pag. ssa--- Analyse des eaux de l’ammios de la femme et de la vache, III, pag. 102. Burcr. ( Cit. ) Note de plusieurs résultats obtenus par des expériences faites À l'école de médecine de Paris , sur le galvanisme, III, pag. 154. Buxron. Observation du C. Gillot, sur un spath fluor cubique qui se trouve à Buxton en Angleterre, Ï, pag. 41. Byssus. Observations microscopiques du C. Girod- Chantran sur le byssus velutina, qu’il regarde comme un polype, I, pag. 42, 85. — Aucres observations sur ce même byssus, et sur le byssus botryotdes , I, pag. 57. — Description et figure d’une autre espèce de byssus , IT, pag. 66, pl. N.8 er o, fig. s, lettres À, B, C. C Cuire. (Institut du) Note extraite des procès- verbaux de ses séances, III, pag. 14. 7 Carsse D'ÉcoNoM1#. Mémoire du C. Duvillard sur le project d’érablissement d’une caisse d'économie en faveur des Citoyens qui n’ont que de petites sommes à placer, L, pag. 125. Carcurs Humains. Voyez Pierre ( maladie de la). Garienon. (Cit.) Observation sur l’avantage de semer clair et sur-le chaulage des bleds, 1, pag. 9. Callopus marginatus. Description de cette nouvelle espèce d'insectes, par le C Bosc, L, pag. 12. Carmars. Desctiption ; par le C. Lamarck, de ce genre, mal-à-propos réuni par Linnée à celui des sèches, 1, pag, 159. Camëréon FourcHU. Description er figure de ce reptile, par le C. Brongniart, Ill, pag. 00, pl. Ni 56, fig. 2. à AMprER, (Cit.) Observation sur les ossemens fossiles trouvés dans la montagne de Sr.-Pierre, près de Maës- tricht, JIL, pag. 142. À Campars. Procédés pour obtenir l’huile de camphre et l'acide camphorique, par le C. Bouillon-Laprange, IT, pag. 37. — Expériences faites avec le camphre pour rendre sensibles à la vue les émanations des corps odo: rans, Il, pag. x er s1, pl. N.8 er o, fig. 4, lettres A-I, Canarps. Observation sur les organes de la géné- ration des canards, par M. Vicq-d’Azir, avec figures, 1, pag. 57, pl ç, fig. 8-9 - 10. CARBONATES. Analyse, parle C. Pelletier, du car- bonate de baryte de Sibérie, qui ne diffère de celui d’Alston-Moor que par un peu plus de transparence , I, pag. s.— Note du C. Pelletier sur le carbonate de plomb de Bretagne, I, pag. 15. CarBone. Proportion du carbone regardée par le C. Chaptal comme la différence qui existe entre l’acide acérique er l'acide acéteux , IL, pag. 150. — Carbone trouvé dans la pyrite martiale, nommée miroir des Incas, II], pag. 107. Carte pes os. Réflexions du docteur Lentin sur Ia guérison de cette maladie, Il, pag. 184. Carrisre. ( Cit.) Observation sur la disposition des vaisseaux sanguins dans les animaux vardigrades, HI, pag. 108. Carmona. Description de ce nouveau genre de plantes et de ses espèces, par M. Cayanilles, LIL, pag. 78. CarreTte. (Cit.) Annonce de sa traduction d'un ouvrage italien de Mascheroni , intitulé : La Géomerrie du compas, II, pag. 120. À Cartes GÉocRAPHIQUEs. Moyen indiqué par M. Lorgna d’en modifier le dessin de manière à offrir dans leur projection la nas des contrées, suivant leur rapport d’étendue en superficie, III, pag. 37; pl No, fig. v. ; CascasteL. Filon extrêmement poli, rrouvé par le C. Duhamel dans les mines de Cascastel, I, pag. 97. Cassk-vessie. Phénomène lumineux remarqué par M. de Parcieux, dans l'expérience physique du casse- vessie, [, pag. 58. ; Casrine. Observations du C. Bailler, sur l’usage de la castine en poudre, dans les forges de la Marche, près Namur, pour l’améliorarion du fer, Î, pag. 94. CararACTE. Application de l’effec du suc de la Belladona sur les yeux, lors de l'opération de la ca- taracte , IL, pag. 22. À CaTazocne. Observations du C: Girod-Chantran, dans son voyage en Catalogne, III, pag. 60. ; Cavaxnirzes. ( M.) Description de plusieurs genres de plantes, III, pag. 3 - 65-94 FT RS ( 199 ) CAUTERE ACTUEL, employé avec succès dans une maladie du châtaignier, II, pag. 19. Cayenne. Notre du C. Martin, Botaniste sur la culture de l’arbre à pain er de quelques arbres à épices dans cette île, III, pag. 18°. CErs, (Cit.) Observation par lui faite avec les ec. Silvestre et Hallé, sur le mouvement des folioles de l'hedysarum girans, 1, pag. 67, pl. 6, fig. 1-5. CervEAux. Analyse chimique du cerveau humain, par le C. Fourcroy, I, pag. 37. -- Observations du C. Cuvier, résulrantes de lanatomie comparée du cerveau de l’homme avec celui des animaux À sang rouge , [IT , pag. 19. CÉTAGÉES. Notice d’un mémoire du C. Cuvier, sur les organes de l’ouie des cétocées, L, pag. 90. =--Sur leurs narines, Il, pag. 16, pl. N. 4, fig. 1- 2 - 3. CEyLANITE. Analyse de cette pierre, par le C. Coller-Descotils, II, pag. 32. Cnaserr. ( Cit.) Mémoire sur les gobes des mou- tons, Î, pag. 20. — Expérience sur la nourriture des vaches, en hiver, I, pay. 22. Cuarcis. Observation du C. Cuvier sur cet insecte, regardé par Réaumur comme la femelle et les mulers de la guêpe cartonnière, II, pag. $7, pl. N. 8 ec 9 » fig 1-A-71-B. CHALEUR des rayons solaires. Expérience de M. Berschell, dont il résulte qu’il émane du soleil des rayons moins refrangibles que les rayons lumineux, et qui produisent la sensation de la chaleur sans pro- duire celle de la lumière, III, pag. 108. -- Autres expériences par le même, sur les differentes intensités de ch:leur des riyons colorés, III, pag. 181 -- Sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la lu- mière, III, pag. 182. CHAMBERRY. Observation du C. Martinel, qui démontre, par l'élévation de la colonne de mercure, que Chamberry est à 131 voises au-dessus du niveau de la mer, au lieu de 215 toises suivant M. Duluc, 1; pag: 7. Cuamson. ( Cit.) Obrervation sur la petite vérole et sur la teigne , [, pag. 11. CuAmPEaux. ( Cir.) Notice d’une nouvelle espèce de mine de plomb , située dans la commune de Sr.- Prix, III, pag. 92. — Note sur la découverte de Vurane en France, [I1, pag. 107. - CHAMPIGNONS. Mémoire de M. Godfreind, sur la fructification de ces plantes cryptogames, [, pag. 64. = Observations du C. Lasteyrie, sur une couleur jaune, éclatante et trèssolide , tirée du bolerus hirsurus de Bulliard , II, pag. 22. Cuarzaux. Observation du C. Dandrada, sur la fabrication économique des chapeaux avec différentes substances y dénommées , 1, pag. 23. Cuarre, (Cir.) Expérience sur la différence d’ap- titude des pointes, pour lancer et recevoir explosive- ment la matière électrique , [, pag. 21, pl. 2, fig. ». --- Sur le galvanisme , [, pag. 41. -— Description et figure de son vélégraphe, IL, pag. 124, pl. N. 6, Te £ on. , (Cit. } Observations sur un nouveau savon propre à dégraisser les laines, Î[, pag. 105$. = Considération chimique sur l'efec du mordaut dans la teinture rouge du coton ; IL, pag. 127. -- Sur l'usage des oxides de fer dans la teinture du coton, Il, pag: 134 «+ Mémoire sur les causes de la fixité de certaines couleurs jaunes, 11, pag. 1434 + Obserya- tions sur les différences qui existent entre l’acide acé- teux er l’âcide acétique , Îl, pag. 150. -- Sur l'usage du cautère actuel dans une maladie du châtaignier , III, pag. 19. -- Mémoire sur l’arc de dégraisser les étoffes , IL, pag. 31. -- Nouvelle méthode pour blan- chir le coton ( er peut-être le fil de lin er de chanvre par un moyen plus économique que par celui de l’acide muriatique oxigéné, III, pag. 58. --- Son ouvrage, intitulé : Æssat sur le perfecrionnement des arts chi- miques en France, Il, pag. 96. Cxarson. Observation du C. Vauquelin sur son usage pour la purification de la mélasse, I, pag. 44. — Observation du docteur Rafn sur l’inAuence du char bon végétal ou animal pour la nourriture des végétaux, III, pag. 25. CHarsox (Maladie du) Observation microscopique du C. Girod-[hantran sur cette maladie du froment, Il , pag. 66. CHarrue. Observation du C. Charles Coquebert sur une charrue dont le sep est bifurqué et armé de deux socs, er en usage dans la Prusse, la Livonie, la Finlande, etc. II, pag. 47, pl. N. 6, fig. 4. CHaraï6nier, Observations du C. Chapral sur l'usage du cautère actuel dans une maladie du châtaignier, If, pag. 19. Cuaupière. Invention, par M. Oreineke, d’un ap- pareil dans lequel le fourneau est placé dans la chaudière, fabriquée avec les substances les moins conductrices de la chaleur, Î, pag 70, pl. 6, fig. 13. CauraGr. Procédé du C. Calignon pour le chau- lage des bleds, I, pag. +. Cuaussirr. (Cir.) Tableau synoptique des muscles de l’homme, d'après une classification et une nomen- clature mérhodique, 11, pag. 23. — Observations sur un nouveau genre de combinaison de soufre avec les alkalis, III, pag. 70. — Expériences sur l’ampuration des extrémités articulaires des os longs, LIL, pag. 97. Caaux. Le charbon préféré à la chaux pour la pu- rification de la mélasse , [, pag. 44. --- Examen de la chaux arséniate de M. Kursten, par le C, Haüy, III, pag. 143. L CHEMINÉES, Analyse instructive et détaillée d’un ouvrage du C. Clavelin sur la caminologie, I, pag. 77. CHEevaux. Mémoire sua lurine du cheval, par les CC. Fourcroy et Vauquelin, II, pag. 2. --- Obser- vations du C. Huzard sur les causes qui s'opposent à la guérison des fractures des os de la cuisse et de la jambe d’un cheval, ec sur les moyens à employer pour y réussir, IL, pag. 70. --- Description d’un cheval sans poils, par le C. Lasteyrie, III, pag. 177. CHeveux. Observation du C. Lanoix sur le danger de couper les cheveux dans la convalescence des ma- ladies aigues, Il, pag. 4. CuiarentTi. (M.) Usage de l’opium et du suc gastrique comme médicament, Il, pag. 63. Caine. Notice sur les poids et mesures de la Chine, par le C. Charles Coquebert, IT, pag. 6. Cuzapxr ( M.) Expériences sur la vibration des plaques de verre dont on tire un son avec un archet, Il, pag. 178. —- Autres expériences sur les diférens gaz, considérés comme corps sonores, 4bid, Cuzorire. Résultat de l’analyse de cette pierre, par le C. Vauquelin, II, pag. 102.--- Analyse de la chlorite blanche argentée, par le C. Vauquelin, qui la regarde comme espèce bien distincte de la chlorite verte, HI, pags 172, ( 200 ) Chrysanthemum maximum. Description, par le C. Ras mond, de cette plante des Hautes-Pyrénées, Il, pag. 140. -- Note additionnelle à cette description, Ill, pag. 146. CHROMATE DE FER. note sur cettesubstance, trouyée dans le département du Var, {1, pag. 57. CarômMeE. Expériences du C. Vauquelin sur le chrôme ou métal crouvé dans le plomb rouge de Sibérie, IL, pag. 85. Voyez plomb rouge de Sibérie. --- Le chrôme se c rouve aussi dans l’émeraude du Pérou, 11, pag. 73. Cxrysor:rr. Son analyse, par le C. Vauquelin, qui regarde cette prétendue pierre des jouailliers comme un véritable sel calcaire, composé de chaux et d’acide phosphorique , IL, pag. 69. Cicocne. Mémoire du C. Duméril, dont l’objet est de rendre raison de la faculté qu’a cer oiseau de maintenir le pied étendu sur la jambe, et celle-ci sur la cuisse pendant le vol et dans la station, [IL, pag. 4, pl. N°25, fig. 3-4. CircuLArTion. Mémoire du C. Cuvier, sur la cir- eulation dans les animaux à sang blanc, Î, pag. o1. C1r&. Procedé de M. l’abbé Della-Rocca, pour en- lever une grande partie de la cire qui reste ordinai- rement mêlée au marc, Ï, pag. 38. Clava. Description par le C. Bosc, de plusieurs espèces de clava, II, pag. 9, pl. N. Done à © Ge CrAvezin. (Cit.) Rapport analytique de son ou- vrage sur la caminelogie , L, pag. 77. CremaArTire. Observation du C. Bouvier , sur l’usage où sont les habirans d’Aiguesmortes de diviser la ré- colte de la clematis flammula en paquets d’une livre, u’ils font sècher er donnent à leurs bestiaux, tandis qu’elle est un peison lorsqu'elle leur est donnée en werd , Î, pag. 13. ) Clio borealis. Descriptipn de ce mollusque , par le C. Cuvier, 21, pag. 52. Crocurs. ( métal des) Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sur la manière d’extraire économiquement le cuivre du métal des cloches, I, pag. 7. Crouzr. (Cit.) Nouvelle méthode pour faire de Vacier fondu, IL, pag. 109. -- Ses expériences sur l'emploi du diamant, pour convertir.le fer en acier, III, pag. 57: Ce Fee Mémoire du C. Lacepede, sur l'organe de la vue de ce poisson, Il, pag. s7. Cocorter des Maldives : description de cet arbre, par le C. Labillarderie, LIL, pag. 170. Cœur. Observations de M. Vicq-d’Azir, sur un homme qui éprouvoit, dans la région du cœur, un bruit considérable, régulier er isochrone à la circw- lation, I, pag. 12. -- Observations du C. Corvisart, sur plusieurs maladies organiques du cœur, IL, pag. 12. Coinc. Observations nr ec physiologiques du GC. Alibert, sur les organes de ce fruit; sa capsule centrale ; ses concrétions lapidiformes; ses filamens vasculaires ; et sa grande quantité de pepins, IL, pag. 89. Cozrer-Descerirs. ( Cit. ) Analyse du thallite, Y, pag. 112. -— De la srauroude, Il, pag. 4. -- De la ceylanite, IL, pag. 32. CoMBUSTIONS humaines spontanées : faits extraor- dinaires recucillis dans différens auteurs et rapportés par le C. Lair, IIL, pag. 34 - 88. Comète. Observations par le C. Lalande, de la gomère de janvier 1793, L, pag. 43. ) Commorion. Observation du C. Guisän, sur le passage de la lumière au moment de la commotion donnée par le gymnorus eleetricus, 1, pag. 32. Concertion. Observations du C. François Lacroix, sur un fœtus trouvé après là mort d'une femme dant une poche formée par l’épiploon, le ligämenc large er la trompe de fallope confondus ensemble. Remarques du C. Vauquelin, sur ce fœtus, I, pag. 35. -= Con- ception extra-utérine , observée à Londres par le C. Swediaur, II, pag. 95. ConCRÉTIONS ARTHRITIQUES. Voyez Goutte. Conparra. Description de ce nouveau genre de plantes er de ses espèces, par M. Cayanilles, LIL, pag. 70. Conrerves. Mémoire des CC. Lacroix et Girod- Ghantran sur lanalyse chimique des conferves, et sur la question de savoir si les conferves doivent être rangées dans la classe des végétaux ou des polypes, I, pag. 59. -- Observations du C. Girod-Chantran, sur la conferva bullosa, I, pag. 59 - 07, et Il, pag: 65, pl. N. 8 er 9, fig. $ B-5 C. —- Obser- vation des CC. Romain et Ch. Coquebert, sur une espèce de conferve peu connue, ( conferva jugelis)], pag. 69, pl. 6, fig. 7-12. -- Observations micros- copiques, par le C. Gired-Chantran, sur les conferves ,. Il, pag. 43. -- Observations microscopiques et eudio- métriques du C. Decandelle, sur les conferves , IL, pag. 171, pl N. 22, fig. 9 et ro. -- Description par le C. Bosc, de la conferva incrassata , IL, pag. 145, pl. N. 43, fig. 2, A -B-C.-- Mémoire de M. Vaucher de Genève, sur les graines de conferves, considérécs comme plantes, III, pag. 185, pl N. 48, fig. x - 10. --- Notice sur la fructification d’une nouvelle espèce de conferve, III, pag. 187. ConrTUREs faites avec des baies de vaccinium myr- zillus ; d’après les procédés employés par les sauvages du Canada : observations du C. Bosc, I, pag. 86. : ConcerrarTion. Expériences des CC. Fourcroy et Vauquelin sur les congellations artificielles de différens liquides, cels que l’ammoniaque, l’acide nitrique, l’acide muriatique, lécher sulfurique, l’alkool et le mercure, e pag. 179. --- Parcilles expériences du C. Guyton, zo1d. Conté. (Cit.) Nouveau baromètre par le moyen duquel on mesure les changemens de densité de lair, par le poids du mercure, Il, pag. 106, pl. N. 14, fig. 9 - 10-11. CoqueszrtT. ( Antoine) Description de deux nou- velles espèces d’ascidies, Il, pag. 1, pl. N. 1. -- Des- criprion ec figure d’une mouche à huit points, Il, pag. 145, pl. N.‘x9, fig. 3. -- Son ouvrage intitulé : Tllustratio Iconographica insectorum , etc., IL, pag. 16. Coquesert. ( Charles et Romain) Observation sur une espèce de conferve peu connue, I, pag. 69, pl 6, fig. 7-12. Coquesert. ( Charles) Note sur les poids des Chinois, I, pag. 6. -- Sur la véritable contenance des mesures de capacité en usage , ec sur leur rapport exact avec les nouvelles mesures, II, pag. 38. -- Observation sur une charrue bifurquée et une houe à fer bifide, en usage dans [a Finlande. Réflexions sur les avantages que l’on pourroit tirer d'une collection d’instrumens aratoires, [l, pag. 47, pl. N.6, fig. 4 et ç: --Obser- varions sur les plantes qui servoient aux anciens peuples de l’Europe à empoisonner leurs feches, II, pag. 8r. -- Note sur la culture par enclos, pratiquée dans le Holsrein et ailleurs, Il, pag. 103.-- Observations sur la force et la régularité des marées, depuis le 65° degré de latitude, jusqu’au 80°, Il, pag. 163. Descrip- tion d’un ancien autel des Druïdes existant près de Trie, III , pag. 39, pl N.29, fig. 2. -- Extrait du DFAane ( (201) de M, Rafn, Danois , et de ses expériences sur la nu- tricion des plantes, [IL , pag. 25. — Notice des travaux de quelques savans, relativement au titre de l’étain, IL , pag. 46. — Notice sur la véritable origine de la sandaraque et de la gomme arabique, III, pag. so. — Observation sur la substance minérale combustible, que les Allemands nomment honig-srein, II, pag. 65. — Nae sur la fausseté du récit de Forsch, relarive- ment au prétendu arbre - poison de l’île de Java, IL, P28: 147. Coqussert. ( Romain ) Observations par lui faites avec le C. Bronghiart, sur la formation de la coquille du srombus fissurella , et sur deux espèces analogues, T, pag. 53, pl. $, fig. 3-4-5$. — Mémoire sur les argilles régulieres d'Argenteuil , L, pag. 8. Coquicraces. Nouvelles recherches du €. Cuvier, sur le système nerveux des bivalves, leur circulation, leur respiration et leur génération, IL, pag. 83. — Nouveau genre de coquilles bivalves, décrit par le C.. Daudin, sous le nom de cyrtodaire, [IT , pag- 170, pl. N. 22, fig: 34, 3 b, et 4. Coquires d'œufs de poules, comparées par l'analyse avec la nourriture qu’elles prennent, par le C. Vau- quelin, IL, pag. 164. CoraANcEz. (EE) Mémoire sur l’altération du mouvement que les montres éprouvent par le change- ment de température, et sur les moyens d’y remédier, III , pag. 14. Conseau. Description d’une nouvelle espèce, par le C. Bosc, I, pag. 87. CorNE ARTIFICIELLE. Procéaé indiqué par le C. Rochon , pour la fabriquer et en faire des fanaux de vaisseaux , IL, pag. 102. CorvisarT. ( Cic.) Mémoire sur plusieurs maladies organiques du cœur , III , pag. 12. Coton. ( blanchiment du ) Méthode nouvelle du C. Chapral, pour blanchir le coton avec plus d’éco- nomie que par le moyen de l’acide muriatique oxigéné ; ‘ IL, pag. 58. Voyez ceinture , couleurs. Couacca. Observations du C. Cuvier, sur lelarynx de cet animal, comparé à celui du cheval , I, pag. 50. Couécou. ( Cir.) Observation sur l’usage de l’o- pium, comme auxiliaire dans le traitement des maladies vénériennes , IL, pag. 55. ? Coureurs. Procédé du C. Haüy, pour conserver aux fleurs leurs couleurs naturelles, Il, pag. 46. —- Ob- servation du C. Lasteyrie, sur une belle et solide couleur jaune, tirée du boletus hirsutus de Bulliard, Il, pag: 22. — Recherches et expériences du €. Guyton, sur la matière colorante des sucs. végétaux, I, pag. 54. -- Couleur rouge, tirée par le C. Girod-Chantran d'une,espèce de volvox , II, pag. 43. Couroms. ( Cir.) Expériences sur la circulation de la sève dans les arbres, II, pag. 17. -- Rapport sur un projet de machine à vapeurs, de l'invention du C. Droz, Il, pag. 18: -- Résulrat de plusieurs expériences, destinées à déterminer la quantité d’acrion que les: hommes peuvent fouinir par leur travail jour- nalier , suivant les différentes manières dont ils em- ploient leurs forces, I[, pag. 122. -- Nouveau moyen proposé pour mesurer l’inclisaison de l'aiguille aimantée, ll, pag. 53: ( Crambus adsperpillus. Description et figure de ce lépidoprère de la Caroline, parle C. Bosc, Il, pag- 1144, pl. N. 39, fig. 2. CrarauD. accoucheur. Description 65 figure de çe reptile, par leC. Brongniart, IIL, pag. or, pl. N. 36, fig. 4 Cribraria. Nouveau genre de plante cryprogame , - décrit par M. Schrader, III, pag. 8. ? CrocoDiLE Fosse. Notice du C. Cuvier, suf des ossemens trouvés dans les environs d'Honfleur, et w’il a reconnu être la charpente osseuse d’une nou- velle espèce de crocodile, [IL, pag. 159. Croiserte. Nom ancien de la Staurotide de Bre- tagne , [l, pag. 4. Croralus horridus. Observation sur ce serpent , par M. Dandrada, I, pag. 4. k Crocon rincrorium. Observation de M. Bouvier, sur son usage pour faire le rournesol en drapeau, 1, pag. 13° CryProGAMEs. Voyez plantes cryprogemes. : CRYSTALLISATIONS. Démonstration des différentes formes géométriques des crystallisations , par le C. Haüy, extraite d’un mémoire sur diverses variétés du sulfate barytique, ( spath pesanr) 1, pag. 4, pl. 1, fig. 1- 9. —- Crystallisacion singulière, observée par le C. Vauquelin, dans un mélange d’huile de romarin et de dote d'or, [, pag. 91. — Cristaux blancs, soyeux, d’une substance encore inconnue, trouvés dans l'urine du cheval, par les CC. Fourcroy et Vauquelin, IT, pag. 2. Gui. Notice sur le procédé du C. Seguin , pour tanner les cuirs, Î, pag. 100. -- Description d’une, machine à fendre les courroies de cuir, par le C. Giller-Laumont, I, pag. 103. ë , Cuivre. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sur les moyens d'extraire économiquement le cuivre du métal des cloches , I, pag., 2. -— Observation, du C. Haüy, sur l’alongement du cuivre , suivant la température de l’atmosphère, I, pag. 73: -- Expérience du C. Vauquelin , pour dédorer le cuivre, I, pag. 64. Currure par enclos. Voyez Agriculture. Cu ver. (Cit.) Mémoire sur l’anatomie du limaçon, 1, pag. 88. -— Sur le larynx du couagga et sur celui de l’orang-outang, I, pag. 90. -- Sur la circulation dans les animaux à sang blanc, I, pag. 91. -- Sur les différentes espèces d’éléphans, I, pag. s0. -- Sur un squelette fossile, trouvé sur les bords de Rio de la Plata , I, pag. 56; Il , pag. 138. -- Sur l'organe de l’ouie dans les céracées , I, pag. 99. -- Description d’un nouveau genre de mollusque , nommé phyllidia , 1, pag. 105. -- De Panimal des Lingules , nouveau genre de coquilles bi- valves, I, pag. 111, pl. 7, fig. x, À -B. —- Mémoire sur les différentes espèces de rhinocéros, Il, pag. 17 - 137. -- Éloge du Cir. Riche, Il, pag. 128. —- Recherches sur les vaisseaux sanguins des sangsues , et la couleur rouge dü fluide qui y est contenu, IL, pag. 146, pl. N. 19, fig. 4.--- Note sur Panaromie des ascidies , Il, pag. r.--- Sur les narines des céracées, II, pag. 26, pl. N.4, fig. 1 -2- 3. — Sur les rates des marsouins, IL, pag. 44. — Sur une nouvelle espèce de guêpe cartonnière , IL, pag. $7, pl N. 8cero, fig 14, 1b, -- Mémoire sur la ma- nière dont se fait la nutrition dans les insectes, IL, pag. 74, pl N. 10, fig. 1, A-B,etfig.2, A-B-C. -— Son ouvrage, intitulé : Tableau élémentaire de l'Histoire naturelle des Animaux, IL, pag. 79. -- Nou- velles recherches sur les coquillages bivalves, II, pag. 83. Considérations anatomiques et physiologiques, sur les organes de la voix dans les oiseaux, IT, pag. ::5;, —- Mémoire sur les os fossiles, trouvés tant en F.4zce qu'en pays étranger, comparés avec Les espèces qui existent à la surface duglobe, Il, pag 13+ —-Quelques- & : ( 202 ) üns de ces osemens sont reconnus par lui comme ap- partenans à deux espèces de tapirs. Description et figure de leurs mâchoires, IIl, pag. 73, pl. N. 34. - Examen particulier des os trouvés dans le gypse, et par fui attribués à un genre de pachyderme, IL, pag. 141-254. --- Observations sur la différence des cerveaux , considérés dans tous les animâux à sang rouge, IIL, pag. 17. --- Sur quelques mollusques, 111, ag. 52,-- Description anatomique du: Sfren lacertine , IL, pag. 106. --- Ses leçons d’anatomie, publiées par le C. Dumeril , IL, pag. 112. -- Mémoire sur l’orga- nisation de quelques meduses, IIL, pag. 69. pl N: 33, fig. s---- Notice historique sur le C. Bruguières, Ill, pag. 79. -— Observation sur l’ibis des Egyptiens , III, pag. 119, pl. N. 7, fig. 13. --— Réflexion sur l'exis- tence des ornicholites, LIT, pag. 129 - 141, pl. N. 42, fig: s - 6. — Observation sur une nouvelle espèce de quadrupède fossile, du genre de l’hippopotame, III, pag- 142. --- Notice sur une nouvelle espèce de cro- codile fossile, IIL, page 259. ae è Cyxirs. Description d’une notelle espèce, par le C. Bosc, 1, pag. 18. ‘CyPrœ@A. Note sur la formation des coquilles ap- pelécs cypræa ou porcelaines, d’après la théorie di C. Bruguières, l, pag. 15. f CynTopaire. Description de ce nouveau genre de “oquilles bivalves er de ses espèces, Il, pag. 170, pl. N. 22, fg. 3a, 3b et 4. D DanprApa. ( M.) Mémoire sur le croralus hor- ridus , |, pig. 4. —- Observation sur la fibrication économique des chapeaux, 1, pag. 23 --- Sur les dia- mans du Brésil, L, pag. 33. Darcer. ( Cir.) Expérience faire avec le suc du mancenilier, sur divers animaux, L,' pag. 2. DarD quidrangulaire , acéré et calcaire , observé par le C. Cuvier, dans le limaçon , 1, pag. 84. Darrres. Eficacité dela ricine de l’énvla helenium, Z., tanc à l’mtérieur qu'à l'extérieur, dans le traite- ment de cetre maladie, par M. Knakstedt, Il, pag. 184. : Dasvcrre. Description et figure de ce nouveau genre d'insecte, trouvé par le C. Brongniart, dans la forêt de Montmorency, III, pag. 115, pl N. 39, fig. ÿ, DAsyure. Genre de quadrupède à bourse , décrit par Geoffroy, Î, pag. 106. Dausenten. (Ci. ) Observation'sur l'accroissement des bois, L, pag. r. — Mémoire sur la classification des êtres organisés, [, pag. rri. Daupin. ( Cir. ) Description d’un nouveau genre de coquilles bivalves, nominé cyitodaire, ct de ses espèces, [l, pag. 190, pl N. 22, ffg. 3 a, 3 bet à. —- Annonce des deux prémiers volumes de son ouvrage, intitulé: Traité élémentaire er comples d'orhirhologie , avec figures, Ill, pag. 88 - 128. --- Description d’un houveau genre de rübe calcaire, et de som espèce, sous le nom de vaginella,, HI, pag. 145, pl. N. 431, fig. 1. —- Annonce de son ouvrage, intitulé: Æisroire naru- relle des Quadrupèdes ovipares , avec figures, IL, pag. 168. : | Drcanvourr. (Cit. ) Notice sur l'espèce de plante connue sous!le nôm de reriçularia rosea,, 1, pag. 10$ ; pl. IN. 13-14, fie. 8, léctres A-B-C. — Obser- Yation sur uhe cspèce de gomme qui sort des bûchés de hêtre, entasstes à l'air, mais À Vabhi de la plaie, IL, pag. 10ÿ. — Observations microscopiques et eudig- mécriques , sur les plantes marines, IL, pag. 171, pl N: 22, fig. $ - 13. — Note sur quelques genres de plantes de la famille des siliculeuses, ec en particulier sur la senebiera, IL, pag. 172, rl. N.22, fig: 14 A-B. — Monographie des légumineuses biloculaires, LiF, pag: 12/3. — Ses ‘expériences relatives À l'influence de a lumière sur lesvégétaux, IIL, pag. 135. — Mémoire sur les pores de lPécorce des feuilles, [LL , pag. 1564 — Sur la végétation du guy, ILL, pag. 162. Déponer. Procédé pour dédorer le cuivre, parle. - GC. Vauquelin, Î, pag. 64. ; DécraissAGE D'Érorres. Mémoire du C. Chaptal sur les différentes natures de caches quigâtent les éroffes, et sur les divers procédés à employer pour les faire dis- paroître, ÎlI, pag. 31. : Démancs. Recherches anatomiques du C. Pinel, sue les vices de conformation du crâne des aliénés, IN, pag. 103.— Analyse de son traité médico philosophique sur l’aliénation mentale eu la manie, A1}; pag. 160. DemoisezLes. Description, par le C: Cuvier, des organes par lesquels leurslarves respirent, Il, pap. 74, pl N. 10, fig..2 A BetC. Denrs. Mémoire du C. Tenon sur la (croissance des dents du cheval, 1, pag. 1x7. — Observations du C. Worbe sur une ltrès-prande rigidité dans l'articulation de la mâchoire ; guérie par l'exeraction d’une dencicariée, IL, pag. 174. Disessanr- (Cic.) Note sur leidanger de l’émérique en lavage au commencement des malädics, [LS pag: 47e DEsFONTAINES. ( Cit.) Mémoire sur l'orpanisatica des ‘tiges ligneüses, L', pag. 106. — Annonce de son ouvrage intitulé: #/ora Aclanrica, Il, pag! 166: — Dise sertation sur la culture et les usages économiques des palmiers-datriers ,: 11[, pag. 20. | } DEssècHEMENT de rerreins. Noyez Marais. | Deveux. (Cit.) Mémoire sur lanalyse de la noïx dé palle et de son acide, L, pag. 45. — Observation sur la nature de l’acide produit parles poils des pois chiches, Il, pag. 63. Dramanr. Observation de M. Landrianitsurlaicom: bustion du diarmant, 1,-pag. 1 1:— Mémoire de M. Dane drada sur la mine des Len du Brésil, {, pag. 334 — Résumé des expériences du C. Guyton sur la com- bustion du diamant, sa nature ec ses combinaisons , {I , PAg: 29 - 57e ; Dicrydium. Description de ce nouveaugeñre de plante cryptogame, par M. Schrader, Ill, pag. 8. Diverpnr. Description de ce genre de quadrupède à bourse, par le C. Geoffroy , 1, pag. 106. . Dydimium. Descriprion de ce nouveau genre de plante cryptogame, par M Schrader, III, pag. 8. Dirron. (Cit.) Note sur le devakh ou coudée du nilomèrre , Il, pag. 192. AE A Diortase. Différence observée par le C. Haüy entre les caractères de la dioprise et ceux de l'éifieraude : analyse de la dioprase , Il, pag. 101. : È DissoruTiaN S'ALrNE. Phénomène remarquable: qui a eu lorsqu'on transyase (rapidement la dissolutionsaline exposée à un grand degré de freid', au moment qu'elle commence à crystalliser, suivant le procédé chimique de M Lowitz, |, pag. 74: Dizé et Lescanc. (CC. } Soude par eux obtenue de là décompoñition du sulfate de sonde, au moyen du charbon et de la craie, 1," pag. 77. : Doromeu. (Cir.) Mémoire surelnrture des pierres Afusil er sut Parc dédes/tailler Hs page 29 y PlAN 4, nn. ms ( 205 ) fe. 47 7s = Remarques sur les volcans et les laves qui se trouvent dans l'Auvergne, Il, pag. 73.— Note sur les rourmalines, Il, pag. 105. Dorure, Procédé pour dédorer le cuivre, par le C. Vauquelin, 1; pag. 64. DrararnauD. (Cit.} Observation sur la Gioenta, IT, pag. 113: — Sur l’alcyonium domuncula, WU], Page 169. ! Droz. (Cit.} Rapport des CC. Prony et Coulomb sur sa machine à vapeurs, IL, pag. 18. À Duc-ra-CHarezre. (Cit.) Mémoire sur un mou- vement diurne régulier observé dans l'atmosphère par le moyen du baromètre, II, pag. .162. . Durresne. (Cit.) Description d’une nouvelle espèce de guenon, sous le nom d’enrelle, II, pag. 49. DunameL. (Cir.) Observation sur un filon métal- lique extrêmement poli, [, pag. 97. Dumas. (Cir.) Système méthodique de nomenclature ec de classification des muscles du corps humain, II, page 24. — Observation sur une conformation extraor- dinaire des os des extrémités inférieures dans un sauteur de profession, III, pag. 173. | ; Duméric. (Cit.) Projet d’une nomenclature ana- tomique basée sur la rerminaison linnéenpe, Î, pag. 109. — Observations sur le pois maritime, I, pag. 114. : — Notice sur le lombric marin, et sur les propriétés de sa liqueur onctueuse et jaunâtre pour la tein- ture , 1, pag. 114. — Dissertation sur l'organe ide Vodorat dans les insectes, Il, pag. 34. — Expé- riences sur quelques médicamens purgatifs, diurétiques et fébrifuges appliqués à l'extérieur, 11, p. 78. — Mé- moire sur une espèce d’articulation, dans laquelle le mouvement des os s’exécure à l’aide d’an ressort, IT, pag. 4, pl. N. 25, fig. 3- 4. — Sur la forme de Ja dernière phalange des doigts dans les animaux mam- mœifères, IT, p.9 , pl. N. 26. -- Indication d’une in- jecrion particulière par lui employée dans l’anatomie d’une méduse, IL, pag. 69. Description d’un ins- trument par lui proposé pour l'injection des vaisseaux Jymphatiques, IÏT, pag. 85. -- Lecons d'anatomie du: C. Cuvier, je lui publiées, IT, pag. 111. -- Projet d’une méthode naturelle pour l’étude er la classification des insectes, III, pag. 153. Duwvirrarr. (Cit.) Mémoire sur l'établissement d'unc caisse d'économie, 1, pag. 115. E Eau. Rapport sur les moyens dont les CC. Haüy et Lavoisier se sont servi pour mesurer le poids d’un pied cube d’eau, I, pag. 39, pl. 20, fig. 1-2. — Observation du C. Haüy sur la dilatation de l’eau, I, pag. 75. — Expériences sur un nouveau moyen de purifier l'eau, IIL, pag. 173. EcaRT DE LA NATURE. Voyez les articles Monstres ct Wices de conformation. EcxueL. (M.) Notice historique sur M. Eckhel, garde du cabinet d’antiquités de Vienne, par le C. Millin, III, pag. 79. Ecrrses. Calcul, par le C. Lalande, des éclipses du soleil ou d’étoiles observées depuis quelques années, pour en déduire la position de différentes villes, III, pag. $. — Eclipse solaire du 6 brumaïre, an 8, observée par M. Humboldt , à Cumana, LIT, pag. 109. Ecyrre. Voyez Insricut narional français écabli au Caire. ‘ f Écscrricrré. De l'influence de l'électricité dans la vé- gécacion, par le C. Silvestre , I, pag. 13. = Expériences par lesquelles le C. Chappe démontré qu’une pointe com- muniquant à Un systéme positif, transmet une explosion à une distance beaucoup plus grande que celle à laquelle elle peur la recevoir lorsqu'elle communique à un système négatif, L, pag. 21, pl. 2, fig. 1. — Mémoire et expériences du C. Tremery, qui prouvent que.les émissions du fluide électrique ont lieu dans le vuide, IL, pag. 147, pl N. 19, fig. $, N. 1 et 2. ÉLECTRICITÉ ANIMALE. Voyez Gaivanisme. ELérnanT. Observation du C. Pinel , sur Le squelette de la rère d’un jeune éléphant, I, pag. 64. -- Les CC. Cuvier er Geoffroy reconnoissent deux espèces bien distinctes d’éléphans, celle d'Asie et celle d'Afrique, I, pag. 90. --- Note du C. Swediaur sur les dents d’éléphans, sur la distinction dans le commerce entre les dents vivantes er les dents mortes, er sur la ma- nière dont les Africains se procurent ces dernières s 11, pag. 38. $ Eléphantiasis. Observations es: recherches anaro- miques du C. Ruerte, sur une sorte d’Elephantiasis, Il, pag. 135. : Érresons. Usage de l’ellébore blanc, et sur-tout de l’ellébore noir par les peuples anciens de l’Europe, pour empoisonner leurs flèches, II, pag. 46. Ezoces. Celui du C. Riche, par le C. Cuvier, IL, pag. 128. — De Bruguières, par le même, IL, pag. 79 et de Eckhel, par le C. Millin, cbid. £MERAUDE. Analyse de l’éméraude du Pérou, par fe C. Vauquelin, IL, pag. 73: Emérique. Observation sur un empoisonnement par l'émérique , guéri au moyen du quinquina, I, pag. 7.— Observation du C. Desessart, sur le danger de l’émérique en lavage au commencement des maladies , IL, pag. 479 yoyez Poison. =- Analyse de l'émérique , par le C. The- nard , II. pag. 190. EMPOISONNEMENT par l’émétique guéri au moyen du quinquina , Î, pag: 7- ÿ EmrrenTes. Découverte, parle C.Güler-Laumont, d’une source à 3 lieues de Tours, formant des dépôrs analogues à ceux des eaux de St.-Philippe en Toscane, 1, pag- 43. ‘ Encre. Acide sulfurique employé par madame Masson pour enlever l'encre sur le papier soit écrit, soit imprimé, L, pag. 69. ENFANT NOUVEAU NÉ. Sentiment du C. Sabatier sur la première inspiration d’un enfant nouveau né, ec sur l'oblicération du trou oval et du canal artériel, 1, pag. 14. Encrais. L'usage des plantes qui croisent natu- rellement dans les rivières est un excelkent engrais pour les curneps, choux, pois, erc., [, pag. 6. — Le C, Silvestre fait connoître plusieurs expériences qui prouvene que le sel de nitre et le sel marin font périr le germe, 1, pag. 16. — Mémoire du C. Lardier, cultivateur, sur les avantages du sel marin considérés comme engrais : doutes proposés sur les bons effets de ce sel pour La culture des terres, 1, pag. 32.— Rapport du C. Silvestre sur l’usage du sel marin employé par le C. Plucher avec succès, comme engrais dans les verres fortes er arpilleuses, 1, pag. 32. — Observation du C. Lasteyrie sur l'utilité des os pulvérisés pour l’engrais des terres, IL, pag. 110. Expérience du C. Sageret sur l'emploi du plâtre consi- déré comme engrais, LIL, pag- 187. Enrerce. Description , par le C. Dufresne, de certe espèce de guenon, Il, pag. 49- Erinémir. Observation médicale sur une épidémie désignée sous Le nom de saesre, de fièvre putride maligne, ; Ê ( 204 j et sur les remèdes employés contre elle en 1791, 1,p. 2. Epigea repens. Description de cette plante d'Amérique, par le C. Ventenar, Il, pag. 41, pl. N.6, fig. 1 | Erin -Vinerre. Expérience qui tend à détruire le préjugé des cultivateurs sur l'influence de l'épine- vinerte cr Ja culture des céréales, 1, pag. 16. PoNGE. Substance virée de l'éponge, au moyen de VPacide nicrique, par M. Welrer, Il[, pag. s. Équarions. Supplément à la chéorie des solutions particulières des équations différentielles, par le C. La- croix, A1, pag. 86. — Considérations du C. Bior sur Tes équations aux différences mélées, III, pag. 86, ple N.4, fig. 6. — Mémoire du C. Bior sur l'intégration des équations différentielles partielles, er sur les surfaces vibrantes, III, pag. 1ç1. ° ERPETON TENTACULÉ. Nouveau genre de}serpent annoncé par le C. Lactpède, III, pag. 169. Esracne. Géographie minéralogique de l'Espagne er de ses colonies d’Amérique, IL, pag. 76. Esprit De vin. Voyez alkool. Ésquinancie membraneuse, où Angyne polypeuse. Ob- servation du C. Pinel sur cette maladie, guérie par la vapeur de lécher, IL, pag. 144 Essaims D’Asrirres. Instant le plus favorable pour forcer la sortie des abeilles, 1, pag. 82. — Les moyens artificiels de M. Schirach peuvent être remplacés par la méthode du C. Bardon, 1, pag. 48 - 42. Tan. Le C. Pelletier propose l’oxide de manganèse pour opérer plus promptement l’oxidation de l’écaia uni au métal des cloches, 1, pag. 2. — Expériences chi- miques faires par le C. Proust sur l’érain et sur le muriate blanc de cuivre, Il, pag. 118.-- Notice , parle C. Charles Coquebert, des travaux de quelques savans pour s’assuier, 19, du degré de pureté que l’étain doit avoir pour servir sans danger aux usages domestiques; 2°. d’un moyen facile ec simple d’en reconnoître le titre sans déformer les vases, LIL, pag. 46. Eruer. Réflexions des CC. Fourcroy et Vauquelin sur la formation de lécher, 11, pag. 15. — Observation sur un gaz obtenu dans la distillation de lécher sul- furique, L, pag. 104. Éruiers MArTIAL. Procédé du C. Vauquelin pour en faire à-la-fois $ à 6 Livres dans un fort court espace de tems, I, pag. 33. Érorces ou Sup. Observation de M. Humboldt sur Ja lumière de ces étoiles, IIT, pag. 110. EucLase. Analyse, parle C. Vauquelnr, de cette pierre rare et très-fragile, LIL, pag. 188. Euproméreie. Obsérvation du €. Vauquelin sur la consommation d'air vital par les vers, er sur l’usage qu'on pourroit en faire dans les essais d’eudiométrie, Î, pag. 23. — Observation du C: Bertholkr sur les propriétés cudiomécriques du phosphore, 1, pag. 99. — Observations de M. Humboldr sur l'absorption de l’oxigène par les cerres simples; cause d: son influence sur là culture du sol , Il, page 158. — Expé iences du même pour perfectionner l’analÿyse exacre de l'atmosphère, IE, pag. 132 166. Exrrair pe VÉGÉrAauYx< Mémoire du C. Vauquelin sur Je principe extractif des végétaux, Il, päg. 76. F Fasricius, {M.) Description de deux*espèces de tépidoptères étrangers, phalena saccharalis , et noctua gossypui, L, pre. 28. à Fasron1. (M.) Observation sur lattraction chi. mique de différens métaux entr'eux à {a température commune de l’atmosphère, II, pag. 35. FANAUX DE VAISSEAUX. Voyez corne artificielle. FARINE. Expériences chimiques des CC. Vau- quelin ec Brongniarc sur le gluten du froment, I, pag: I1$. : FaucHeurs. Mémoire du C. Latreille sur l’orga- nisation de ces insectes , leurs habitudes et les caractères qui les distinguent : description des ro espèces connues, IL, pag. 115. À ; Fezp-sparx. Observation du C. Gillet-Laumont sur la propriété magnétique reconnue dans Le feld-spath rougeâtre du Hartz, Il, pag. 51. — Description du feld-spath verd de Sibérie , expériences par le C.Lelièvre,, et analyse chimique par te C. Vauquelin, 11; pag. 185. FEMME. Observation du C. François Lacroix sur une , conception tubale, 1, pag. 35. — Observation du C. Baudeloque sur un renversement de matrice après l’ac- couchemenc, IE, pag. $. — Relation d’une conception extra-utérine, par le C. Swediaur, d’après William- Trumbull, IL, pag. 95. } Frr. Mémoire du C. Schreiber sur le fer natifrrouvé dans le Dauphiné, I, pag. 24. —Obseryarion du C. Haüy sur l’alongemes du fer, suivant la rempérature, dé l’armosphère, L, pag. 73. — Observation du C: Baillec sur l'emploi de la castine dans la forge du fer cassanr, 1, pag. 94: — Rappott fait à l’Insritur du Caire sur les moyens de corriger les défauts de certains fers ce aciers, par le C. Levavasseur , III, pag. 14. — Ex- périences du C- Clouet pour convertir le fer en acier par la combustion du diamant, I, pag. 57. — Note ‘du C.-Haüy sur la crystallisation des mines de fer, HT, pag. 122. Voyez encore l’article chromate: dc fer. Feuizces Des rLaANTrEs. Mémoire du C. Decandolle sur leurs pores corticaix, Ill, pag. 156: Feurrs. Annonce de la fabrication, par le C. An- theaume, de ceinrurons , gibernes ec fourreaux de sabre en feutre, auxquels il a donné par le travail ec par l'ap- plicarion d'un vernis, rout le moëlleux, la légèreté , la finesse er la du‘ée du beau cuir de bufle, 1, pag. 36 FiBRE ANIMALE. Expérience chimique par les CC -Vauquelin et Brongniart, sur la fibre animale, 1,p.r15e Frevre rurRIDE ou maligne. Observation! médi- cale sur une maladie épidémique qui a répné dans diverses parties de la France en 1791, [, pag: 2, — Ouvrage de M: Reick sur la fièvre, LIL, pag. 191. Fiz. ( Blanchiment du) Moyen économique pro- posé par le C. Chaptal, LL, pag. 58. Freze. Observation du C. Myzard de Curèle, au sujet d’une fille réglée dès l’âge de 3 ans, L, pag. 5. — Pareilles observations du .C. Martinel, TL, pag: 16. Fizon extrêmement poli, trouvé par le C. Duhamel dans les mines de Cascastel, I, pag. 97- Fiscuer. ( M.) Description , nomenclature et figure des vers intestins par lui trouvés dans la truite, If, pag: 98, pl N. 13 et 54, fig. 7, lettres A -F: Fiammanr. Voyez Phænicoprère. FLAnDRin. (Cir. ) Méthode an:tomique pour pré- parer les nerfs, 1, pag. 29.-- Liqueur par lui com- posée pour les préparations anatomiques ,: l,. pag: 88. Frècues emPoisonnées. Observation du.C. Charles Coquebert, sur les plantes qui servoient aux anciens peuples de l’Europe à empoisonner leurs flèches, IL, ag. 81. ‘ : Ex urtAU. (Cir.) Notice sur les moyens de donner de la flexibilité à plusieurs espèces de pierres, l, pag: 87 € 205 ) — Observation sur un sulfate de chaux du mont Vulpino, dans le Bergamasc, 11, pag. 67 Fzeurs. Moyen de conserver leurs couleurs aux fleurs desséchées dans un herbier, par le C. Haüy, ec confirmé par le C. Duméril, IL, pag. 46. FLuaAre D'ALUMINE nauf, envoyé du Groënland au C. Vauquelin, II1, pag. $s. Voyez alumine. FLuipes. Voyez nydraulique, froid arrificiel. Færus. Observation du C. François Lacroix sur une conception tubale, ec remarques du C. Vauquelin sur le fœtus, 1, pag. 35. Voyez pouler. Foxe. Observation du C. Robillard sur un foie presqu’entièrement consumé sans douieur par un abscès, F, pag. 6.--- Observation du C. Léveillé sur le foie et la vésicule du fiel des fœtus de poulets , comparés avec le foie ec la vésicule du fiel des fœrus de mam- mifères , I], pag. 172. For. Voyez démence, manie. Force HUMAINE. Extrait d’un mémoire du C. Coulomb , contenant les résulrats de plusieurs expé- riences destinées à déterminer la quantité d’action que les hommes peuvent fournir par leur travail journalier, sulvant les différenres manières dont ils emploient-leurs forces, IT, pag. 122. N Forces. Observation du C. Bailler sur les. moyens - eriployés dans les forges de la Marche, près Namur, pour améloer le fer, [, pag. 94 FortiricaArions. Démonstration géométrique de la poussée des terres, et recherches sur l'épaisseur des murs de revêtement, par le C. Prony, Il, pag. 188. Fossires. Voyez bois fossiles, os fossiies. Foucërts. Mémoire du C. Ventenar sur les fougères, leur classification , leur description er les caractères de chaque genre, Il, pag 71. — Mémoire du C. Mirbel sur les foupères à capsules san$ anneaux, [Il', pag. 41. Fouacroy et Vauquezin. (CC.) Mémoire sur la manière d'extraire économiquement le cuivre du métal des cloches , L, pag. 2. --- Recherches pour connoicre la concentration des acides minéraux les plus en usage dans les arts chimiques, [, pag. 16.--- Moyens d’ob- tenir la baryce pure ; propriétés de certe terre, Î, p.104. -— Mémoire sur le phosphate acidule de chaux, 1, ‘pag. 108.-—- Sur l'urine du cheval, IT, pag. 1. — Examen d: l’action de l’acide sulfurique concentré sur les substances végérales er animales, er de cette même action sur l’alkool : réflexions sur la formation de lécher, IL, pag. 14- 15.--- Analyse chimique des culculs de la vessie humaine, et observation sur la possibilité d’in- jeccer des-dis:olutions dans la vessie, Il, pag. 157. #- Note sur la nature des concrétions arthnitiques, II, pig 166.—- Expériences sur la congellation de différens fluides par un ftoid artificiel, [L, pag. 179. -— Analyse chimique de l’urine humaine , Il, pag. 180.--- Mé- moire sur l'identité des acides pyro-muqueux, pyro- tartareux ec pyro ligneux avec l'acide acéreux, [If, Pag- 149. ; Fourcroy. (Cir.) Analyse chimique de plusieurs cerveaux, L, pag. 37. --- Observations sur le principe de l'odeur des végéraux, et projet de classification des odeurs végétales, 11, pag. $2. --- Mémoire sur les calculs de la vessie humaine, 11, pag. 148. Fourmiuter. Description d'un squelette trouvé en Espagne, qui paroîc avoir appartenu à un anumal Eenant le milieu entre le fourimilier du Cap et le grand fourmilier d'Amérique : observation du C. Cuvier à cesujer, 1, pag. 96. Voyez myrmécophage. --- Réforme proposéc par le C. Lacêyède dans la monographie des fourmiliers, III, pag. 157. Fourmis. Observation historique du C. Latreille‘sur la fourmi fongueuse de Cayenne, III, pag. 1, pl N. 25, fig. 2.—- Mémoire du C. Latreille pour servir à l’his- toire des te:mès ou fourmis blanches, 1, pag. 84. Fouraier. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé : Recherches sur la mécanique générale , IL, pag. 14. FracrTuREs. Observations du C: Huzard sur les causes qui s'opposent à la guérison des fractures des os de la cuisse, de la jambe er autres , dans les grands animaux , I[, pag. 70. Voyez os. Franc. (C.) Notice lue à l’Institur du Caire sur l'art des Ophiogènes, sur la confiance et l’adresse avec laquelle ils manient les serpens, IlL, pag. 15. FRICT1ONS à la peau de l'homme et des animaux faites par le docteur Chiarenti, avec un mélange d'opium, dé suc gastrique et de pommade, Il, pag. 63. FRoiD ARTIFICIEL. Procédé pour produire un froid artificiel considérable , au point de congéler le mercure 11, pag. 36.--- Exp-riences des CC. Fourcroyÿ et Vau- quelin sur la congel ation des différens fluides par un froid aruficiel, Il, pag. 179. --- Autres expériences du C. Guyton, cbid. Fruits. Expérience du C. Héricart de Thury pour hâter la maturité des fruits, 1, pag. 57. --- Recherches du C. Guyton sur la mauère coloranre des sucs des végérau» , leur altération par l’étain ec les autres subs- tances métalliques; nouvelle méthode de former des laques de couleurs plus intenses et plus solides, I, pag. $4. --- Observations microscopiques du C. Girod- Chantran sur les taches nourâtres des fruits, et no- tamment des poires, qu’il regarde comme une aggré- garion d’animalcules ou vers infusoires , II, pag. 66. Fucus. Observations microscopiques et eudiomé- triques sur ces plantes marines , par le C. Decandolle, IT, pag. 171, pl. N. 22, fig. $- 13. Furton. (M.) Annonce de son ouvrage intitulé: Recherches sur les moyens de perfecrionner les canaux de navigation, ec sur les nombreux avantages des perirs canaux , III, pag. 23. Furcræa. Description de ce nouveau genre de plante et de son espèce, par le C. Ventenat, 1, pag. 65. G GaApoziniTe. Notice du C. Haüy sur cette substance minérale, ec sur la nouvelle terre qu’elle renferme, II, pag. 1;8. Garaco. Description par le C. Geoffroy, de cette nouvelle espèce de quadrumane du Sénégal, 1, p. 96, GaLe. Eficacité dE la racine de l'inula nelenium, L. tant à l’intérieur qu’à l'extérieur dans le traitement de certe maladie , par M. Knakitedc, médecin de Pé- tersbourg , Il, pag. 184. é Gazëé. Procédé pratiqué à la Louisiane , pour retirer la cire de cet arbrisseiu, connu des botanistes sous le nom de myrica cerifera, |, pag. 38. Galphimia. Description de ce nouveau genre de plante et de ses espèces , par M. Cavanilles, Il, pag- 78. ; GALvANISME. Détail des expériences faites par M, Valli, sur des grenouilles er sur différens animaux, 1, pag. 27 -33.--- Preuves rapportéespar M. Berlinghieri, de l'identité du fluide galvanique avec l'électricité : suite d’expériences relatives À cette nouvelle #décou- verte, et répétées par les CC, Chappe, Robillard ( 206 ) et Silvestre, L, pag: 42. — Expérience füite par le . Larrey, après l’amputation de la fcuisse? d’ün hemme dont la jambe avoirété écrasée par une roue de voiture, J, pag. 52. --- Observations de M. Hum- boldr, sur l'électricité animale, et expérience faite sur lui-même, [, pag. 52. --- Rapport fait par le C. Hallé à Pinstitur national, au nom de la commission nomméelpour répéter les expériences sur le galyanisme, IL, pag. 131 - 152. --- Observation de M. Fabroni, sur J'aitraction chimique de différens métaux entr'eux à la température commune de l'atmosphère , III, pag. 35. :72 Nouvelles expériences relatives à la chéorie du gal- vanisme, JIL, pag. 144. -- Note sur plusieurs résultats obtenus par des expériences faites à l’école de médecine de Paris, IT, pag. 151. —— Autres expériences faites avec l'appareil de Volta; disposition des appareils; effers sur les corps brurs ; efféts sur les corps animés, et expériences de MM. Ritter er Pfaff, sur le fluide galvanique considéré dans ses efférs relativement à l’oxigène ec à l'hydrogène, II, pag. 180 - 181. GANGRÈNE. Expérience de M. Valli, sur l'effet de la matière grangreneuse relativement au! principe de vic, 1, pag. 31. \ ; ty Gastrobranchus. Description par M. Bloch, de ce nouveau genre de poisson , II, pag. 26. . GATEAUX DE MIEL. Procédé du C. Bardon, pour reconnoître etenlever ceux qui ne sont pas absolument nécessaires aux abeilles, [, pag. 8r. É Gaz. Sur celui obtenu dans la distillation de l’écher sul- furique. -- Lettre de chimistes hollandais; et expériences répétées par des commissaires de la Société philoma- thique, Î; pag. 104. -— Expériences de M. Chladni , sur les gaz considérés comme corps sonores , Il, pag. 178. -- Mémoire de M. Humbold, sur Les combinai- sons du gay nirreux avec l’oxigène : détail des expé- riences dirigées par cé chimiste pour perfectionner l'analyse exacte de l'atmosphère, Îl, pag. 137 - 165. == Observations du C. Bertholler, relatives à l’action que le sulfate de fer er l'acide muriatique oxigéné exercent sur Îe gaz nitreux , TI, pag. 125. s GAZOMÈTRE. Déc et figure d’un nouveau gazomècre , de l'invention du C. Seguin, Il, pag. 75, pl. N. 10, fig. 3. Gecko rayé. Description et figure de ce reptile, par le CEE IT, pag- so, pl. N. 36, . 3 A-B. Fa Observation des CC. Riche er Silvestre sur un moyen de préserver quelques plantes de ja gelée, 1, pag. 20., GEMME ORIENTALE. Description par le C. Haüy de l’espèce de gemme appelée communément rubis , saphir ouropaze d’ortenr , er de ses différentes structures s I, pag. 49, pl. 4, fig. 23-27. ÉNÉRATION DES CANARDS. Observation du C. Vicq-d’Azir sur les organes prolifiques de ces animaux, 1, pag. 57, pl. 25, fig. 8-10. Georrrox. (Cic.) Observations sur une perite espèce de maki, I, pag. 89. --- Sur les espèces distinctes d'éléphans, 1, pag. s0.-— Sur le galago , L, pag. 96. --- Sur le rapir , £b:d. —- Sur'le myTmecophaga capensis, I; pag. 102. — Sur les anirraux à bourses, 1, pag. 106, = Sur les orang-outangs, Il, pag. 2ç.---Sur le genre d'oiseaux nommés kamichi, IT, pag. so. --- Sur le genre agami et ses espèces, Il, pag. $r. --- Division mérhodique des oiseaux de proie, IL, pag. 65. --- Note sur les oiseaux appelés manchots , IL, pag. 81. -—- Des- gription d’une nouvelle espèce d'oiseau , norimée petit phenicoprère, f, pas. y 5 PE Ne 13 et +4, Do EEo j Gersorses. Observations du C. Olivier sur la dé- marche des. gerboises et l'organisation de leurs parties génitales, TI], pap. 121. | GESTATION. Recherches du C. Tessier, sur la durée de la gestation dans les femelles d'animaux , Il, pag. 177. : Geum Pyrenœtum. Description par le C. Ramond, de cette plante des Hautes-Pyrénées, IIL, pag. 1404 pl. N. 42, fig. 3, a. b. c. é GixzeT-LAUMONT. ( Cit. ) Découverte d’une source à trois lieues de Tours, formant des dépôts analogues à ceux des eaux de St.-Philippe en Toscane, I, pag.43.- Observation sur l’oxide de inanganèse ; connu dans le commerce sous) le nom de pierre de Périgueux ; 1, page 75. Description d’une machine à fendre les courroies de cuir, I, pag. 103. -— Description d’un feld-sparh rougeâtre , ayant les propriétés de laimant, Il, pag. 51 == Pierre calcaire coquillère par lui trouvée au haut des monts Pyrénées, II, pag. 58. Note sur la strontiane sulfatée de Sicile, IL, pag. 90. Girror. (Cir.) Observation sur un spath Auor cu- bique de Buxton, I, pag. 41. --- Description. de l’hyacinthe cruciforme , 1, pag: 56, pl 5, fig. .6- 7e = Observations sur,la structure des cristaux de sucre, Î, pag. 67. : : Groserr. (Cit.) Réflexions des CC. Vauquelin et Bouvier sur son procédé pour sur-oxigéner l'acide sul- furique , [, pag. 29. 5 Gioeria. Observations du C. Draparnaud sur ce genre de coquille, IIL, pag. 113. $ - Girarp. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé: Traité analytique de la résistance des solides , er des solides d’épale résistange 5 avec une suite de nouvelles expériences sur la force ct l'élasticité spécifiques des bois de chêne er de sapin, Il, pag. 112 Girop-CHanrran. (Cit.)Mémoire sur les conferves, > Pa8- 59. -— Observations sur la nature du byssus velurina , 1, pag. 85. --- Nouvelles recherches sûr les conferves er les byssus, l, 97. -— Observations micros. copiques sur les byssus, conferves, trémelless sut. quelques plantes cryprogames, sur les caches des fruits, la nielle du seigle et le charbon du bled, IL, pag. 41= 43-65-66. --- Projer de classification des polypiers ten deux ordres : Les polypiers à tubes, er les polypiers sans tubes, 11, pag. 66. - Observations par lui faites dans ses voyages aux Basses-Pyrénées et en Catalogne, L, pag. 60. -— Mémoire sur la nielle ‘et son acide, IL, pag. 86. , Graces, Snr l'arc de souder les glaces, par le C: Pajot des Charmes, III, pag- 59. GLOBE DE FEU qui parut en Avril r79r en Gas- cogne; notice à ce sujet, I, pag. 1. # GLUTEN DE Fromenr. Expérience de M. Valli, répétée par les CC. Vauquelin et Brongniart pour convertir ce gluren en fécule , parle moyen de l'acide acétique , I, pag. vs. 3 GopErRENDT. (M.) Mémoire sur la fructification des champignons, 1, pag. 64. ” GoMmmEs. Observation des CC. Decandolle æ. Fourcroy sur une espèce de gomme quisort des biches de ‘hêtre coupées er entassées A l’air, mais à l’abri de la pluie, Il, pag. 105.--— Note du C. Swediaur sur la imanière donc on recueille la gomme arabique sur là côte d’Angola , Il, pag. 64. —- Notice du C. Charles Coquebert sur la vérirable origine de la gomme are ( 207 ) à bique, et sur le mimosa nilorica qui la produit, III, pag. sr. Goodenia. Description par le C. Ventenat, de ce nouveau genre de plante de Botany-Bay, Il, vag. 41, pl. N. 6, fig. 2. -- Dissertation sur ce genre; par M, Cavanilles, III, pag. 94. Gourte. Ées CC. Fourcroy et Vauquelin, qui ont analysé des concrétions arthritiques, y ont reconnu du lithiare de soude (aujourd’hui urare de soude), mêlé d’une assez grande quantité de matière animale, 11, pag. 166. GRraA1NES. Expériences du C. Silvestre, dont il ré- sulre que les semences qui n’étoient pas mûres, loin de donner des plantes hâtives, n’avoient pas même germé, I, pag, 1. Grains. {Maladies des) Attribuées par le C. Girod- Chantran à une réunion d’animalcules, 11, pag. 66. GranaTiTE. Observation du C. Coller-Descorils, sur a granatite, Il, pag. 4. Grenourzzes. Expériences de galvanisme sur les grenouiiles, par M. Valli, I, pag. 27- 31. -- Obser- ation sur le mécanisme de leur respiration, par le C. Cuvier, Ill, pag. 42. \ Grossarp DE Vircy. (C.) Procédé pour le sou- age de la résine élestique, 1, pag. 11. GuÊPES CARTONNIÈRES de Cayenne. Note du C. Cuvier sur une nouvelle espèce et sur’ ühe erreur com- mise par Réaumur, Il, pag. 57, p/. N. 8 et o, fg. vas 1 b. Guuzsrrt. (Cic.) Note sur une gelée retirée des raisins secs," À, pag. 2. Guisan. (Cit ) Description anatomique du gymnotus électricus , et observation historique sur ce poisson, 1, Mere on Guy. Mémoire sur la végétation du guy, par le C. Decandolle, III, pag. r62. Guyron-Monveau. (Cir.) Prix à lui décerné par l'Académie des sciences, comme-aureur de la partie “chimique de la nouvelle Encyc'opédie , 1, pag. 47. = Recherches et expériences sur la matière colorante “des sucs végéraux, Il, pag. 54. -=-- Mémoire sur les anomalies dans le jeu des affinités chimiques, 11, pig. 143. --- Expériences sur les refroïdissemens ‘arti- fciels, 11, pag. 179.- - Surlediamanr, Ill, p18.29-32, --- Observations sur le tungstène, [IL, pag. 69. Gymnorus electrieus. Description et observations historiqnes et anatomiques sur ce poisson électrique, par fe C. Guisan, [, pag. 32. H Harzé. (Cit.) Observation sur une atrophie idio: pathique, 1, pag. 96. -- Rapport sur les expériences du galv nisme, ÎF, pag. 131-162. -- Sur une dif. ficulré périodique de respirer, 1, pag. 1193 MI , p.72. -— Observarions faires avec les EC. Cels er Silvestre su le mouvement des folioles de l’hedysarum gyrans , 1, pag. 67, pl 6, fig. 1-5. HassenrrA1Z. ( Cir. } £xpériencesisur l’antimoine, “ét sur les moyens de Vextraire pur dela mine, A, ‘pag: 45: $ a Haur. (Cit } Extrait d’un mémoire mapuscritin- titulé : O/servat'ons sur différentes variétés du suljate “baryrique ; relativemeric à la forme des crysrallisarions , 1, pag. 4, pl. 1, fig. 1-9, --- Rapport sur (les moyens par lui employés avec le C. Lavoisier , pour fnesurér le-poids-d'un ‘pied «cube l’eau, 1, pag. 39; pl. 3, fig. 1-2. —- Descriprion de [a gemme orien- tale, 1, pag. 49, pl. 4, fig. 23 - 27. --- Observations sur le mètre, ou l'unité usuelle des mesures linéaires, 1, pag. 73. --- Sur la dilatation de l’eau, I , 75. --- Sur la forme de la molécule primitive du titane, [ , p. 98. --- Sur les aimants naturels , [1, pag. 34. -- Sur la conser- vation des couleurs des fleurs desséchées , II, pag. 46. --- Description de la dioptase , 11, pag” 101.--- En quoi la substance qu’il nomme seilbire, diffère de lazéolithe , 11, pag. 102.-—- Note sur la double réfraction du soufre poli, II, pag. 127. Mémoire sur la cumparaison des cristaux de stronuane sulfatée avec ceux de baryte sulfatée, 11, pag. 139. --- Observation sur l'alumine fluatée, IT, pag. 66. --- Sur l’arragonite et la forme de ses cristaux, [11, pag. 67. --- Description er figure d’une nouvelle variété de zircon, IlL, pag. 136, pl N. 39 , fig. 6 - 7. --- Note sur la crystallisation des mines de fer, 11," pag. 121. — Observition sur la wernerite ec surl’apbrysitde M. Dandrada, I1, PAS: 142 143.-- Sur la chaux arseniatée de M. Karsten, III, pag. 143:-- Norice sur le nickel et ses propriétés ma- gnériques , IL, pag. 158 --— Sur la gadolinite, 1h12 Hreur ec Vauquazim. (CC.) Expériences sur une espèce de schorl rouge , trouvée à Sr.-Yriex, 1, pag. 92° — Obse:vations sur le gaz qu’on obtient par la distile lation de l’écher sulfurique , 1, pag. 104. Hedysarum gyrans. Observations sur le mouvement de ses folioles, par les CC. Cels, Silvescre ec Hallé, 1, pe 67, plié, fig 1-5. | eLice. Anatomie de l’ke/1xpomatia, par le C. Cuvier, T, pag. 88. --- Description de l’helix halioroidea ‘de Liñnée, par le C. Cuvier, II, pag. 52. Hergrer. Observation du C. Haüy sur la conserva» tion de la couleur des fleurs desséchées, Il, pag. 46. HémucarT-THury. ( Cir.) Expériences surles moyens de hâter la maturité des fruits , 1, pag. 57° Heritieria tinctorum. Description et figure de ee AA par le C. Bosc, JÏ, pag. 145, pl . 19, fig. 3. Han) (C.) Médaille à lui décernée :par Ja société d'histoire naturelle, pour son mémoireiintitulés Nouvelles Observations aprérologiques , 1, pag. 64. Hernis. Description par le C. Langlois, d’une hernie complète ou oschéoceile, If, pag: 11 r.-- Ob» servation du C. Mulloc, sur les suices de la réduction d'une hernie , et sur une portion considerable du tube intestinal er du mésentère rendue par les selles plus de quarante jours avant la mort du malade, ll, pag: 174. ) Hrenscuezc. (-M:!) Observations sur dla chaleur des rayons solaires , 1111, pag. 108. - - Sur les différentes intensités de chaleur.er .de lumière des rayons colorés, IT, pag. 191. ----Sur-la refrangibilité des rayons ins visibles du soleil, IT, p2g. 183. --- Sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la chaleur , AL, pag- 182. Hravisu. ( Cit. ) Mémoire sur les avantages de la culture des pommes de terre dans les terres deutbEeS aux jachères, [, pag. 12. Herre Espèce de gomme qui sort ‘dès bûches ‘de hêtre , encassées’ à l'air, mais à Pabri de la pluie SU, F4 106. : BirroroTAaME Fossire. Observation du!C. Cuvier, sur une* nouvelle espèce de quadrupède fossile qui, par ses caracrères, paroît appartenir au genre de l'hippo- porame, mais quiesr de moiuéplus petit El, pag. 1375 AI ,ipag. 242 ( 208 ) Hisrorm® NATURELLE. Médailles d’or et, d'argent, décernées par la sociéré d'histoire naturelle, pour deux mémoires contenantile plus de choses/yraiment neuves, T, pag. 64. -— Mémoire du C+ Daubenton, sur la classification des êtres organisés, [, pag. rr1. Horsrern. Descriptionlpar le C: Charles Coquebert, d’une méthode de culture! par enclos, pratiquée dans Je Holstein,, IF,0pag. 103: Homme RUMINANT. Observation du C. Mazard de Carelle/sur un homme adulte, qui ruminoit comme certains animaux, L; pag: 5. Honiesreun. Voyez mellite. ; Houstonia trubra: » Descriprion : de) cette plante du Mexique, par M. Cavanilles, IIL, pag. 7. Hous «à fer bifide. Observation du C. Charles Coquebert, sur! cét instrument aratoire en usage dans la Finlande er dans la Livonie, Il, pag. 48, pl. N.6, fig. 5: she Huures. Unelivre de graine de tabac a fourni au "C. Parmentier 3 onces ct demie d’huile non siccative, mais douce et mangéable, I,, pag. 18.-- Observation du C. Vauquelin sur une crystalhsarion formée dans un mélange d'huile de romarin er de dissolution d'or, , pag: s1.-- Procédé du C. Bouillon-Lagrange pour obtenir l'huile de camphre, Il, pag. 37 Huîrre. Observations anatomiques sur l’huître, par Je G. Pinel, L, pag. 38 - 64. Humsoror. (M.) Observations sur les effets de la poudre dans les mines, I, pag. 912 -- Sur l'électricité “änimale, L, page 92: -— Sur le, gaz nitreux et ses com- binaisons avec l’oxigène, IL, pag 132-165. -— Résultat d'expériences sur la combinaison ternaire du phosphore, de l'azote et de l’oxigène, Il, pag. 140. --- Mémoire sur l'absorption de l’oxigène par les terres simples, et sur son: influence dans la culture, IL , pag. 158. ---Ob- servations sur l’influence des localités dans l’inclinaison et déclinaison de l'aiguille aimantée, IT, pag: 27-98. _… Sur l'usage du thermomètre et de la balance de Dollond',. pour mesurerlla profondeur de la mer, la densité et la température de ses eaux , II, pag. 100. --- Sur L'origine de la pierre ponce, III, pag. 107. == Sur l'air atmosphérique au sommer du pic de Ténériffe comparé avec celui de Ja plaine , ibid, == Sur l’éclipse solaire du 6! Brumaire, an 8; sur les longitudes de quelquestendroits d'Amérique; sur le changement d’in- clinaison magnétique après le: tremblement de rerre de Cumanas sur la lumière des étoiles,du Sud , er sur la marche régulière er alternative du baromètre dans l'Amérique méridionale , JIL!, pagetrxr. Huzarp: (Cir.) Observations sur les causes qui s'opposent à la guérison des fractures'des os de la cuisse, ‘dé la jambe et autres’ dans lestgrands animaux , Il, pig. 70. ; © Hyacmnrus. Description par le C. Gillot, del’hya- cinthe cruciforme, L, pag. 56» pl. $, fig. 6 et 7. Observation du C. Haüy sur les pierres appelées hyacinthe, et auxquelles il donne le nom de zrrcon, J, page 20» Pl: 2» fig. 12 : En HypRAULIQUE. Mémoire ‘du, C. Venturi surila Conimunication latérale du mouvement dans les fluides , appliquée à Ll’explicationrdes différens phénomènes hy- se Il, pag..60, ph N. 8 et 9, fig. 3. Voyez tmachines. Er ea à É 5 ig *« Hype. Description pan den G. Bosc, sde plusieurs espèces d'hydres, IT, pag: 10, pl. Nous, figei7- Wie J JAcueres. Mémoire du C, Hervieu, sur les avan- tages de la culture des pommes de terre dans les terres destinées aux jachères, [, pag. 12. : Jarcon pe Cevran. Observations du C. Haüy,, sur les pierres appellées de ce nom, et auxquelles il Se le nom de gircon, IL, pag. 10, pl Nu 2% os 12e ; JAverre. (Manufacture de) Soude retirée du sulfate de soude au moyen du fer réduit en petites, parties, Il, pag. 77. Al JAUFFRET. ( Cir. ) Annonce de son ouvrage, inti- tulé : Zoographie des diverses régions , tant de ancien que du nouveau continent , IL, pag. 111. : / Isis des anciens Egyptiens. Observation du C. Cu- vier sur la véritable nomenclature de cec oiseau , III, pag. 119, pl. N. 7, fig ir. j ICHNEUMONs. Description par le C. Riche, de lichneumon kemipteron, À ,pag. 1: --Descriptionipar le C. de Rossi de l'chneumon vesparum, 1, pag: 494 pl.4, fig. s-6.-- Description par le C: Larreille, de ® Vichneumon suspenseur , 1IL, pag. 138, pl. N° 42, fE. 1 a bc: IconostrorHe. Instrument de l'invention du C. Bachelier, ec utile aux graveurs ec aux dessinateurs par la propriété qu’il a de renverser les objets à la vue, I, pag: 74. ; : IcuanE à bandes. Description et figure de ce reptile par le C. Brongniart, LIL, pag. 00, pl. N. 36, figu1, et figure 1 À a B C D au bas de la planche. Inpico. Observation du C. Richard sur les ravages que fonc des chenilles dans les indigoterics, I, pag: 10. K Kamicnr. Détermination par le C. Geoffroy, de ce genre d'oiseaux , IL, pag- so. j Kancurou. Description! de ce genre de quadru- pède à bourse, [, pag. 106: L KirocrAMME. Rapport du C. Trules, sur [a dérer- mination de cetre mesure, II, pag. 29. Krarrora. ( M.) Note sur uné nouvelle substance métallique, par lui découverte ec nommée, rellurium, II, pag. o1. Voyez argent rouge, schori rouge, jargon de Ceylan, hyyacinthe e Ceylan. L LasicrarDière., ( Cit. ) Mémoire sur deux espèces de litchi des Moluques, ec sur un nouveau genre de palmiers-nommé avenga, LIL, page) 161: =-Descriprions du sagourier des Moluques}, er ducocotier des Maldives, III, pag. 170. : D) LacerèDe. ( Cit.) Mémoire suriun nouveau, genre de poisson , nommé, polyodon - feuille. IL, pag. 49. —- Annonce du tome premier de son Æisrotre naturelle des Poissons, Il, pag. 112. -— Mémoire sur l'orga de a vue du.poisson nommé cobitis anableps,WIL, pag. 57---- Réforme proposée-par! lui dans la mono graphie des fourmiliers, IL, pag. 137: — Indication d’un nouveau genre de:serpens, sous le nom d’erpéton ‘rentaculé, AI, pag. 169. è 4 Lacro1ïx: ( Françoïs ) Observation sur une concep- tion tubale, l, pag. 35. Le tes y :f Lacroix, (Syluesrre- François) Analyse chimique de quelques!conferves, L, pag: 59+-=\fraité du calcul M ÿ différentiel ( 209 ) différentiel er du cafcul intégral, L, pag. 119. -— Sup- plémenr à la théorie des solutions particulières des équacions différentielles , Il, pag. 86. LacnAwGe. (Cit.) Annonce de son ouvrage intirulé : De la Résolurion des Equarians numériques de rous les degrés , 11, pag: 167. Larr. ( Cit.) Mémoire sur les combustions humaines spontanées , II, pag. 34-88. La1r. Observations du C. Parmentier , sur les qua- lités du lait d’une même traite, IL, pag. 155. LaranDe (Cit.) Observation sur la comète de Jan- vier 1793, |, pag. 43. --- Sur la mesure de la méri- dienne , L, pag. 47. --- Son ouvrage iutitulé : Connois- sance des Tems pour l'an 7, 11, pag. 80. --- Calcul de la dernière opposition de Maïs , et calcul d’éclipses de soleil ou d’éroiles, pour en déduire les positions de différentes villes, III, pag. s. Lamarck. (Cir.) Instruction aux voyageurs autour du monde , sur les observations les plus essentielles à faire en botanique , 1, pag. 8. -- Mémoire au sujet de l'influence de la lune sur l’aumosphère terrestre , IL, pag. 116. -— Description de trois genres de mol- lusques : les sèches, les calmars er les poulpes, IL, pag: 129. --- Annonce de son ouvrage intitulé: Annuaire mécéorologique. pour l’an 8, Il, pag. $6. Lame. Description par le C. Brongniart, d’une nouvelle espèce de lamie, (/emia diana ) 1, pag. 34, pl 21, fig. 2. Lancry. (Cir.) Observation sur la circulation de la sève, [, pag. 16-26. Lanpriani. ( M.) Expérience sur la combustion du diamant, L, pag. 11. Lançcroïs. (Cit.) Observation sur une hernie com- plète ou oschéocèle , Il, pag. 111. Lançur. Mémoire du C. Lassus, sur le prolapsus de la langue , L, pag. 101. Lano1ïx. ( Cit.) Observations sur le danger de couper les cheveux dans la convalescence des maladies aigues, Il, pag. 4. LANZz, ( montagne de ) département de l'Isère. Bois fossile trouvé par le C. Villars, dans la rourbe, à une très-grande élévation ; cause du refroidissement de cetre montagne, III, pag. 68. Larins. Durée de la gestation des lapines, IT, pag. 177. -— Mémoire du C. Bcauvois, sur le lapin d'Amérique , IL, pag. 137. Lars Lazucr. Mémoire sur la nature du principe coloranr de certe pierre, par le C. Guyron, IT, pag. 118. Larcace. (Cir.) Mémoire sur le mouvement de l'apogée de la lune et sur celui de ses nœuds, Il, pag. 22-59.-— Extrait de son ouvrage intitulé : Ae- canique céleste , II, pag. 63. — Mémoire sur orbite du dernier satellite de Saturne, Ill, pag. 109. Laoues. Question du C. Olivier, si véritablement elle est produire par une fourmi, I, pag. 8. Larprer. (Cit.) Observation sur le sel marin, par lui regardé comme engrais, L, pag. 32. * Larrev. (Cir.) Expériences du galvanisme faite avec succès après l’ampucacion de la cuisse d’un homme, D, pag. 52. Observations sur un vice de conformation dans les voies urinaires , 1, pag. 113. Lassus ( Cir. ) Observation sur le prolapsus de la langue ; I, pag. 1o1. Lasrevrie. (Cir.) Observation sur une couleur jaune éclatante er vrès-solide, tirée du bolerus hirsutus de Bulliard , Il, pag. 224 == Mémoire sur la manière de fabriquer , en Espagne, les vases de terre, appelés alcarrazas et bucaros , Il, pag. 103. — Description d’une machine pour réduire les os en poudre er les faire servir à l’engrais des terres, II, pag. 110, pl. N.14, fig. 12. — Observation sur la culture, en Espagne, du souchet tuberculeux, et sur sa préparation pour en faire de l'orgeat, IL, pag. 186. — Descriprion d’un cheval sans poils, IIL, pag. 177. LaTiTuDEs. Observations du C. Tremery, sur linu- ciliré des aimans artificiels de M. Vassali, pour déter- miner les laticudes, II, pag. 44. Larrercre. (Cir.) Observations sur les organes de la génération de l'jule applati, 1 , pag. 103. — Son ouvrage intitulé: Précis des caractères génériques des insectes disposés dans un ordre naturel , 1, pag. 118. — Observations sur les salamandres de France, Il, pag. 33. — Mémoire sur une nouvelle espèce de psylle sous le nom de psylle des jones , IL, pag: 113. — Sur le genre d’insectes connus sous le nom de fau- cheurs , Il, pag. 113. — Descriprion ec figure de la raphidie , Il, pag. 153 , pl. N. 19, fig. 2. — Mémoire sur les araignées mineuses, Il, pag. 169, pl. N.22, fig. 1-2.— Description d’une neuvelle espèce d’araignée sous le nom d’araignée habile, Il, pag. 170. — Observation sur la fourmi fongueuse de Fabricius , IIL, pag. x, pl. N.25, fig. 2.— Sur l'abeille tapissière de Réaumur, et description de l'abeille du pavot, III, pag. 33. — Mémoire sur un insecte qu’il nomme phrlanre apivore, et qui nourrit ses petits d’abeilles domestiques, IIL, pag. 49. — Annonce de son ouvrage intitulé : Histoire naturelle des salamandres de France, III, pag. 120. — Description d’une nouvelle espèce d’ichneumon, II, pag. 138, pl. N. 42, fig. 1,a,b,c. — Description d’un nouveau genre d’insectes, auquel il donne le nom de pélécine , ILE, pag. r55, pl. N.42, fig. 2, a-e. Laves D'AUVERGNE. Observations du C. Dolomiey à ce sujet, Il, pag. 73 Lavoisier et Hauy. ( CC.) Moyen dont ils se sont servi pour mesurer Le poids d’un cube d’eau, E, Pab: 39: LavorsieR et SEecuin. ( CC.) Mémoire sur La transpiration , l, pag. 14. Le BLanc et Dizé. ( CC. ) Soude par eux obtenue de la décomposition du sulfate de soude , au moyen du charbon et de la craie, 1, pag. 77. Le Genpre. ( Cit.) Annonce de son ouvrage in- ticulé : Essai sur la théorie des nombres , I], pag 160. LE GEntir. ( Cir.) Expériences sur les ombres co- lorées , I, pag. 17. Le Luevre. ( Cir. ) Note sur des sulfates de stron- tiane , trouvés en France , II, pag. 83.— Mémoire sur le feld-spath verd de Sibérie. [l, pag. 185. — Description de la lépidolite , analysée par le C. Vauquelin, cbid. Lemur rardigradus. Observation du C. Carlisle , chi- rurgien , sur la disposition des vaisseaux sanguins de cet animal , er note particulière sur cette observation, Ill, pag. 108. 3 Lentin. ( M.) Réflexions sur la carie des os et sur la guérison de cette maladie, Il, pag. 184. Lériporite. Description de cette pierre ct expt- riences par le C. Le Lièvre; analyse chymique par le C. Vauquelin, IT, pag. 185. Lerov. ( Alphonse) Expérience et observation sur les effets aphrodisiaques du phosphore pris inrérieu- remenc et sur les cadavres; IL , pag. 93. Levavasseur. (Gi) Moyens qu'il propose à c { 210 ) Pinsritue du Caire pour corriger les défauts de certains fers er aciers, III, pag. 14. LEucANTHÈME. Description d’une belle espèce de plante de ce genre trouvée parle C. Ramond,, aux en- virons de Bagnères , [IL , pag. 140 - 146. Leverre. Histoire du leucite où grenat blanc , ex- traite des observations de Klaproth, Vauquelin, Do- lomieu et Haüy, Il, pag. 12. Cette pierre, réduite en poudre, verdit le sirop de violette , II, pag: 102. Léverzré. (Cix.) Observation sur un tetanos suryenu à la suite d’une plaie au doigt, 1, pag. 101 — Ob- servations anatomiques sur le foie er la vésicule du fiel dans le fœtus du poulet, comparés aux mêmes parties dans les fœtus de mammifères, Il, pag. 172. — Mémoire sur les membranes qui enveloppent le poulet dans l’œuf, II, pag. 186. LiceA Nouveau genre de plantes cryprogames, décrit par M. Schrader, III, pag. 8. Licxen. Dissertation sur les lichens , par le C. Ven- tenat, couronnée par [a Société d'Histoire naturelle, J, pag. 64. Limaçon. Description anatomique du grand li- maçon , ( kelix pomatia) par le C. Cuvier, I, p. 88. LrÉGz. Analyse du liége, parle C. Bouillon-La- grange, l, pag. 108. Laincx. Procédé du C. Vauquelin, pour blanchir le linge, lorsqu'il est caché par les préparations de plomb ou de mercure, l, pag. 22. Lixçures. Description parle C. Cuvier de l’animal des Lingules ; nouveau genre de coquilles bivalves, T, pag. 117, pl 7, fig. 1,4, b. Lircnr. Mémoire du C. Labillardière, sur deux espèces de lirchi des Meluques , IIL, pag. 45. EtTHoNTriPTIQUE. Espoir de trouver un remède contre la pierre contenue dans la vessie des chevaux, d'après les observations des CC. Fourcroy et Vau- quelin, sur Purine du cheval, II, pag. 2. Looer. ( M.) Annonce de son ouvrage intitulé : Tabulæ anatomice, 11, pag. 160. Lomgric MARIN. Notice historique sur cet animal , par le C. Duméril, et sur les propriétés tinctoriales de la liqueur onctueuse et jaunâtre qui transpire de son corps, Ï , pag. 114. LonciTupEs »=N Mer. Observation sur un instru- ment pour dérerminer les longitudes sans calculs ; prix décerné à l’aureur ; annonce d’une édition des tables de logarichmes des sinus, par Firmin Didot, 1, pag. 5. — Observations de M. Humboldr, sur les longitudes dans quelques îles d'Amérique , IIL, pag. 110. Lorena. ( M.) Nouvelle projection par lui pro- posée pour la perfection des cartes géographiques, Ill, page 37» pl. N° 29, fig. 1. : Loureira. Description de ce genre de plantes et de ses espèces , par M. Cavanilles, III, pag. 3, pl N. 25, fig: lettres a- 57. Lowrrs. (M. ) Description de son procédé pour la la crystallisation du muriate de soude, 1, pag. 74. Lumière. Observations de M. Deparcieux , sur un nouveau phénomène de lumière , 1, pag. 58. — Ob- servations de M. Herschell, sur les différentes intensités de chaleur et de lumière des rayons colorés, IIl, pag. 181. — Sur la refrangibilité de rayons invisibles du soleil, III, pag. 183, et sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la chaleur, III, pag. 182. Luxe. Premier mémoire du C. Laplace , sur le mou- vement de lapogée de la lune et sur celui de ses aœuds, II, pag. 22. — Second mémoire du même, sur les équations séculaires du mouvement de la lune, de son apogée et de ses nœuds, 11, pag. 09. —Mé- moire du C. Lamarck, au sujec de l'inuence de la lune sur l'acmosphère terrestre , IL, pag. 116. — Ob- servarion du C. Hallé, sur une maladie singulière qui semble prouver l’influence de la lune sur le corps hu- main , Îl, pag. 119. LuxaATion. Observation du C. Robillard , sur une luxation du pied avec issue de l’astragale à travers la peau, Ï, pag. 13. . Lyme. Observation du C. Cuvier, sur la lymphe dans les animaux à sang blanc, 1, pag. 91. Voyez Vaisseaux lymphatiques. ù M Macmines. Réflexions du C. Ch. Coquebert, sur - Purilité qu’on pourroit retirer d’une collection d’ins- trumens aratoires , Il, pag. 48. — Le C. Lasreyrie annonce qu’il existe à Stockholm la plus belle collection de machines agricoles , IIL, pag. 74. — Mémoire du C: Prony , sur les moyens de convertir les mouvemens circulaires continus en mouvemens rectilignes alter- natifs, dont les allées et venues soient d’une grandeur arbitraire , 1, pag. 111, pl. 7, fig. 2. — Description par le C. Can es machine à tes les cuirs, I, pag. 103. — Description parle C. Las- teyrie , d’une machine pour réduire les os en poudre et les faire servir à l’engrais des terres, Il, pag. 110, pl. N. 14, fig. 12. — Rapport des CC. Prony et Cou- lomb, sur la machine à vapeurs du C. Drez, IL, pag. 18. — Description du bélier hydraulique des CC. Argane et Montgolfier , Il, pag. 58 ,pl. N.8eto, fg. 2A, 2 B, 2 €. — Mémoire de M. Venturi, sur la com- munication latérale du mouvement dans les fluides, appliqué à l’explication de différens phénomènes hy- rauliques , IL, pag. 60, pl. N. 8 er 9, fig. 3. — Mémoire du C. Prony , sur la manière d'employer le syphon dans la machine hydraulique du C. Trouville, IL , pag. 92, pl. N.6, fig $, A-E. MacHoire. Observation de M. Worbe, sur une très-grande rigidité dans l’articulation-de la mâchoire guérie par l’extraction d’une dent cariée , Il , pag. 174. Macquart. ( Cir.) Note. sur l’asbestoïde , 1, page 117. MAGnÉsi£. Opinion du C. Vauquelin , sur la pos- sibilité d'extraire la magnésie des soudes du commerce, par le moyen de l'acide sulfurique 1, pag. 55. Maicreur. Mort causée par une maïgreur consi- dérable sans cause connue ; observation du C. Hallé, I, pag. 95. Maxr. Observation du C. Geoffroy, sur une petite espèce de maki que Buffon avoit d'abord regardé comme une variéré du Mongous, et que par erreur il nomme ailleurs rar de Madagascar, 1, pag. 89. MazaDtes VÉNÉRIENNES, Observation sur l'usage de l’opium , comme auxiliaire du mercure dans le crai- tement de ces maladies, I[, pag. 55. — Mémoire sur ladministration de l’opium en frictions , mêlé avec le suc gastrique, 11, pag. 63 F MALHERSE et ATHENAS. (CC. ) Décomposition du muriate de soude , par le sulfate de fer, 1, pag. 77- Mammirkres. Mémoire du C. Pinel, sur une classification anatomique des mammifères, 1, pag. 2, — Mémoire du C. Duméril , sur la forme de la der- nière phalange des doigts dans les animaux mammi- fères , JL, page 9, pl. N. 26. {ous Maumowrs, Recherches du €, Cuvier, sur les os fossiles de mamimourh , IL, pag. 137, Maxcenrner. Son suc infiltré dans des plaies faites À des pigeons, les a fair périr en sept ou huir jours ; ce même suc mélé daus leurs alimens , ne leur fait aucun mal ; observation du C. Darcet, 1, pag. 2. Mascaors. Nore sur ces oisçaux, par le C. Geoffroy, IT, pag. 8r. ManGanëèse, ( Oxide de } reconnu par le C. Gillet- Laumont, dans la pierre communément appelée pierre de Périgueux, 1, pag. 75. ; Man1e. Mémoire du C. Pinel , sur la manie pério- dique er intermittente, II, pag. 88. Voyez Démence. Marais. Observation snr le dessèchement d’un ma- rais, [, pag. 98. Marsre. Notice du C. Fleuriau, sur un sulfate de chaux du mont Vulpino, connu à Milan sous le porn de marbre-bardiglio de Bergame, analysé par le C. Vauquelin, II, pag. 67. Marées. Erreur de l'Encyclopédie , relevée par le C. Charles Coquebert qui prouve que le flux et reflux sont sensibles même depuis le 65°. degré de latitude jusqu’au 80€. , II, pag 163. Marçuzron. ( Cit.) Examen chimique de la sé- rosité produite par les remèdes vésicans , 1, pag. 26. Marocains. Mémoire du C. Broussonet , sur la préparation des marocains, et description des procédés employés à Fez et à Tetuan pour préparer les peaux de chèvres et les colorer, Il, pag. 183. Mars. Observation et calcul par le C. Lalande , de la dernière opposition de cette planète, eomparée à l'opposition de 1790 , IL, pag. 5. Marsirrac. ( Cir.) Observation sur la préparation des orchis qui croissent en France, 1, pag. 6-10. Mansouin. Observation du C. Cuvier, sur cet animal, II, pag. 44. Marin. ( Cit.) Note sur la culture de l'arbre à pas et de quelques arbres à épices dans l’île de Cayecne, IT, pag. 180. Martinez. (Cit:) Note sur la congellation des vins, l, pag. 2. — Observation sur la hauteur du baromètre à Chamberry, I, pag. 7. — Sur une jeune fille à six doigts , tant aux mains qu’aux pieds, ec sur une fille de trois ans, réglée, I, pag. 18. Masxrzyne. ( M.) Mention honorable par l’Aca- démie des Sciences , de ses observations astronomiques, 1, pag. 47. Masson. (Citoyenne) Moyen pour refondre le papier écrit.et imprimé , Î, pag. 69. Mauricr. ( Cir.) Annonce de son ouvrage, inti- tulé: Traité des engrais, I], pag. 176. : MazaARD DE CARELLE. ( Cit.) Observation sur un homme ruminant, ec sur une fille réglée à crois ans ; I, pag. s. Mano Se Mémoire du C. Prony, sur un moyen de convertir les mouvemens circulaires continus en mouvemens rectilignes alternatifs, dout les allées er venues soient d’une grandeur arbitraire, 1, pag. 111, Pl. 7 fig. 2. MecHaix. ( Cir.) Observations sur ses opérations relatives à la mesure de la méridienne , par le C. La- lande , 1, pag. 47. Mépicamens. Expériences sur quelques médicamens purgatifs , diuréviques et fébrifuges appliqués en fric- tions extérieures , par les CC. Alibert et Duméril, Il, pag. 78. Maäouses, Mémoire sur l'organisation de quelques pire , par le C. Cuvier, IIL, page 69, pl N. 355 , fe PR Examen par le C. Vauquelin , du procédé du C. Cadet de Vaux, pour la purifier, et raisons chimiques de ce procédé, I, pag. 44. Mzrure ou Pierre DE M1EL. Observations sur cette substance minérale combustible que les Allemands nomment honigstein, par le C. Charles Coquebert , IIL, pag. 65. — Notices sur le honigstein où pierre de miel de Werner, ILI, pag. 143 - 148. — Analyse de certe substance fossile , par le C. Vauquelin, IlT; Pag- 163. Meloë Cichorei. Question du C. Olivier, si cet insecce produit les mêmes effets que les cantharides , 1, pag. 8. More (M.) Son ouvrage sur la respiration » Il, pag. 7. Mer. Observation de M. Humboldt , sur l'usage du thermomètre pour mesurer la profondeur de la mer er en découvrir les bas-fonds, ainsi que la densité et la température de ses eaux , IT, pag. 100. Mercure. ( Astronomie. ) Résultat des observations faites à Paris, le 18 Floréal, an 7, du passage de Mercure sur le solcil, III, pag. 29. Mercure. ( Chimie.) Expériences de MM. Ewerling- Flaubert et Lowits et des CC. Fourcroy , Vauquelin et Guyton , sur la congellation artificielle du mercure, Il, pag. 36- 179. — Observations du C. Bertholler, sur les dissolutions et précipités de ce métal, III, ag. 134. — Préparation du mercure fulminant par M. Howard, Il, pag. 111. MerenDere. Description et figure de cette plante inédite des Pyrénées , par le C. Ramond, III, pag. 178 pl. N.47, fig. 2, A-F. MériDienne. Observation du C. Lalande , sur les opérations du C. Méchain, pour la mesure de la mé- ridienne , Î, pag. 47. Mesures. Observation du C. Charles Coquebert , sur la véritable contenance des mesures de capacité en usage jusqu'à présent à Paris, et leur rapport exace avec les nouvelles mesures, II, pag. 38. — Résultat de la vérification des mesures de capacité en usage à Constantinople, Il, pag. 56. — Tableau des anciennes mesures du Département de la Seine, comparées aux nouvelles mesures, Il, pag. 176. Voyez Poids et mesures. Méraux. Expériences de M. Fabroni, sur l’action chimique des différens métaux entr'eux, III, pag. 35e — Mémoire du C. Vauquelin, sur les combinaisons des métaux avec le soufre, IIT, pag. 148. Voyez Cloches , voyez Galvanisme. Méréorr. Observation communiquée au C. Bayen, sur un globe de feu qui a paru en Gascogne en Avril 1791, [, pag. 1. Mères. Observation du C. Haüy, sur le mètre ou l’uniré usuelle des mesures linéaires, I, pag. 73.— Rap- port fair à l’Institut national, par M. Vanswinden , sut la détermination définitive du mètre, LIL, pag. 28. Micnaux. (Cir.) Découverte du robinia viscose de la Caroline , II, pag. 161. Micué er Connier. ( CC. ) Espèce de schorl rouge par eux trouvé à St.-Yriex, Î, pag: 91. Mieroscoriques. ( Observarions) par le C. Girod« Chantran, sur les byssus, conferves et tremelles , IL, pag. 42-43. Mau. (Cir.) Notice historique sur M. Eckel, garde du cabinet d’antiquités à Vienne, III, pag: 79+ cs ( 212 ) MinérAzoëis, Observations du C. Brongniart, sur l’ordre.des couches de terre aux environs de Bakwell, en Angleterre, I | pag. 3: — Notice de la minéralogie de l'Espagne er des colonies d'Amérique, 1IL, pag: 76. . Mines. Observation sur l’effec dela poudre à canon dans l'exploitation des mines, Î , pag: 91: — Obser- vations du C. Duhamel , sur un filon extrêmement poli dans les Pyrénées orientales, 1, pag: 97. — Fausse espérance d’une mine d’étain dans la commune des Pieux, discricr de Cherbourg. Encouragement pour faire de nouvelles recherches d’une mine aussi impor- tante, [, pag. 80. ‘ Mirabilis agpregata. Description de cette plante par M. Cavanilles, IL, pag. 3. à Minser. ( Ci.) Mémoire sur les fougères à capsules sans anneaux , IIT, pag. 41. Minor pes Incas. Pyrite martiale, dans laquelle le C. Proust a découvert le carbone , IIL, pag. 107. Morrusques. Observation du C. Cuvier, sur un nouveau genre de mollusque qu’il nomme phyllidia,, 1, pag. 105. — Opinion du C. Cuvier, sur la dis- tinction entre les mollusques nuds er les mollusques testacés ; différence entre les un$ er les aurres, TI, pag: 52. s Monnorr. Balancier qui produit l’effec de couper, frapper et cordonner la monnoie par une seule opé- ration, de l'invention du C. Montu , Il, pag. 108. Menocre casror. Description historique de cer insecte , par M. Jurine, É, pag- 1165; Ill, pag. 73. MonSrTres par excès. Observations sur une jeune fille de 12 à 15 ans, qui a six doigts à chaque main et à chaque pied, par le C. Martinel, I, pag. 18. — Description d’un enfant de huit mois, couvert de À poils diversement nuancés et parfairement lisses comme chez les animaux, L , pag. 41. Monracnes. Mémoire du C. Garnier, sur le moyen de trouver la hauteur des montagnes à l’aide du cher- momètre ; tableau par lui dressé des rapports entre la hauteur du baromètre , l’élévation au dessus du niveau de la mer et la température de l’eau er de l'esprit de vin en ébullition, L, pag. 19. — Mémoire du C. Blavier, sur les montagnes volcaniques du Ténérife,, 1, pag. 28. — Observations par M. Tedenat, sur la hau- teur des montagnes du Palatinat aux environs d'Hei- delberg, 1, pag. 34. — Remarques des CC: Raimond, Gillet-Laumont et Brongniart , sur la nature calcaire des rochers situés sur les plus hauts points des Pyrénées, Il, pag. 58. — Nouvelles formules barométriques du « Prony, propres à mesurer la hauteur des mon- tagnes, III, pag. 43. — Cause du refroidissement des montagnes du département de l'Isère, IIL , pag. 68. — Observations du C. Ramond , sur la structure des Hautes-Pyrénées, dont les plus hauts points sont cal- caïres et non granitiques , [I , pag. 133- Monrcozrier et ARGANT. ( CC.) Bélier hydrau- lique de leur invention, II, pag. 58, pl. N.8-0, fg 2A,2B,2C. Montmartre. Mémoire sur des ossemens qui se sont. trouvés dans le gypse à Montmartre, par le C. Cuvier, Il, pag. 187. \ Moxrrerpu. Note extraite d’un voyage du C. Ra- mond, au Montperdu, IIL, pag. 58. Monrres. Mémoire du C. Corancez, membre de Plnstitut du Caire, sur l’altération du mouvement que les changemens de température font éprouver aux montres, et sur les moyens d’y rémédier, IIL, pag. 14 MonrTu. (Cit.) Description de son violon har- monique, I, pag. 52. — Nouveau balancier pour les monnoies, Il, pag. 108. Moreau, (Cir.) Faits de médecine motale par lui rapportés , II ; pag, 32. — Annonce de son ouvrage, inticulé: Cours d'hygiène, IL, pag. 120. Monts sUBITES occasionnées par des effusions de sang dans le péricarde; observations du C. Sabatier, à ce sujet, L, pag. 6. MoucHE A HUir POINTS. Description et figure de ‘cer insecte, par le C. Antoine Coquebert, Il, pag. 145, pl. N. 19, fig. 3. Mousses. Mémoire du C. Ventenat, dont il résulte que les urnes des mousses sont hermaphrodites et ren- ferment les pistils et les étamines, L, pag. 25. Mouriers. Observation du C, Nicolas, sur un moyen pratiqué à Moutiers pour favoriser la crysralli- sation du sel matin , [ , pag. 82. Mourons. Mémoire 1 des moutons, Î, pag. 20. — Observation du C: Las- teyrie, sur la réussite des moutons de race espagnole en Hollande , en Suède et en Danemarck, IL, pag: 74. — Observation sur les soins qu’exigent les moutofs à laine superfine , LIL, pag. 179. Murcort. (Cit.) Observation sur une portion con- sidérable du tube intestinal et du mésentère rendu à la suite de la réduction d’une hernie par les selles , plus de 40 jours avant la mort du malade, IL , pag. 174° MuriaAres. Expériences chimiques de M: Proust, sur le muriate d’érain et sur celui de cuivre, Il, pag. 118. — Procédé chimique de M. Lowitz, pour les crystallisations de muriate de soude ; 1, pag: 74: — Réflexions du C.Vauquelin , sur la décomposition du muriate de soude par l’oxide de plomb, III, pag. 21. Myrica cerifere. Procédé pratiqué à la Louisiane pour retirer la cire des baies de cer arbre, connu sous le nom de galé cirier, |, pag. 38. MYrMécornAGE. Mémoire du €. Geoffroy, sur le myrmecophaga capensis, |, pag. 102. N NaAurTILE papyracé. Le C. Lamarck pense que le poulpe musqué se loge dans cette coquille, comme le bernard l’hérmite dans d’autres, Il, pag. 135. Nerrs. Méchode du C. Flandrin pour préparer les nerfs soumis aux observations anatomiques, Î , pag. 29. Nicxer. Notice sur certe substance minérale et sur ses propriétés magnétiques, par le C. Haüy, IL, pag. 158. Nicoras. (Cir.) Moyen pratiqué à Moutiers pour favoriser la crystallisation du sel, [, pag: 81. Nrerre. Observations microscopiques “ C. Girod- Chantran sur certe maladie du seigle et des fruits, IT, pag. 66; III, pag. 86. Niromètre. Observation du C. Dillon sur le rapport de la coudée du nilomètre avec le quart du méridien et avec notre mètre, Il, pag. 192. Nocrue. Description d’une nouvelle espèce de noctua (roctua gossypii), par M. Fabricius, L, pag. 28: Nozc. (Cir.) Mémoire sur les moyens et ayantages de naturaliser dans les eaux douces des poissons ori- ginaires des eaux salées, TITI, pag: 82. Norx DE GALLE. Mémoire du C. Deyeux, sur l’a- nalyse de la noix de galle et de son acide , 1 , pag. 44 Nurririon. Mémoire du C./Cuvier sur la manière dont se fair la nuvrition chez les insectes , Il, pags 74» pl N, 50, fig. 1 A-B: , Chabert, sur les gobes (215) [o) OnsinrEnne. Sa décomposition par le feu donne, suivant M. Humboldr, la pierre ponce , III, pag. 107. Ocezute. Description par le C. Ramond, de ce nouveau genre de polypier fossile, JIL, pag. 177, pl. N. 47 3 fi. 1. Oprurs. Observations du C. Fourcroy, sur le prin- cipe de l’odeur des végétaux; essai de classification des odeurs végétales, avec les caractères propres à chaque genre , Il, pag. $2.— Mémoire du C. Benedicr-Prévot, sur les moyens de rendre sensibles à la vue les émanations des corps odorans, II, pag: r -61, pl. N.8 er o, fig. 4 A-L. Oporar. Dissertation du G. Duméril sur l'organe de lodorat dans les insectes, Il, pag. 34. Œ1r. Effet du suc de belladona sur les yeux, lors de l’opération de la cataracte , par M. Reimarus, Il, pag: 22. Œur. Mémoire du C. Vicq-d’Azir sur la manière dont le jaune de l’œuf se comporte dans le ventre du poulet nouvellement éclos, I , pag. so, pl. $, fig. 1-2. — Observation du C. Darcer sur les œufs d’une même couvée qui éclosent successivement , jour par jour , à compter du 13° jour, Il, pag. 178. — Mémoire du C. Leveillé, sur les membranes qui enveloppent le poulet dans l'œuf, Il; pag. 186. Oiseaux. Considérations anatomiques et physiolo- giques du C. Cuvier, sur les organes de la voix dans les oiseaux, Il, pag 115:— Division méthodique des oiseaux de proie diurnes, par le C. Geoffroy, II, pag. 65. Orrvier. (Cit.) Doutes sur la propriété du meloë cichoret, et sur la formation de la laque, I, pag. 8. — Description et histoire naturelle de l’aspalax , III, pag. 105. — Observation sur les gerboises, III; p. 121. Omsres cororées. Observation du C. Legentil, sur la manière d’obtenir les ombres colorées , I, pag. 17. Omphalocarpum. Description de ce nouveau genre de plante d'Afrique, par le C. Beauvais, IL, pag, 146. Opatrum rufipes. Description de cer insecte, par le C. Bosc, I, pag. 8. OrHraLzmies. Mémoire du C. Larrey , sur la maladie des yeux en Egypte, LIL, pag: 14. Opium. Expérience de M. Valli, sur l’emploi de l’opium dans le galvanisme , 1, pag. 43. — Observation du C. Couecou , sur l’usage de l’opium comme auxiliaire du mercure dans le craitement des maladies vénériennes, IT, pag. 55. — Mémoire de M. Berlinghieri , sur l’ad- ministration de l’opium en frictions , mêlé avec du suc gastrique, imaginée par M. Chiarenti, IL, pag. 63. Or. Observation du C. Vauquelin sur le précipité pourpre de Cassius, [, pag. 21. — Procédé du C. Pelletier, pour faire de l’or mussif par la voie humide, I, pag. 19. ORaNG-Ouranc. Observation du C. Cuvier, sur le larynx de cer animal, comparé à celui du singe, 1, pag. 90. — Mémoire du C. GeoMroy, sur certe espèce de mammifère , IL, pag. 15. Orchis. Mémoire du C. de Marsillac, sur la pré- paration des orchis en aliment, Î, pag. 6-10. Ore1izce. Remarque sur le tympan de l'oreille, LI, pag. 108. OREINEIKE. ( M.) Descriprion d’un appareil de chau- dière er de fourneau peur chauffer l’eau avec économie, 1, pag. 70, pl. 6, fig. 13. ORGANES secréroires des insecces. Observation du G. Cuvier ,t 11, pag. 74, pl. N. 10, ffg. 1 A-B. OrGEAT. Bulbes du soucher tuberculeux employées par le C. Lasteyrie à faire de l’orgeat, Il, pag..186. Ormes. Remarque du C. Vauquelin sur une maladie des arbres qui attaque spécialement l’orme, I, pag. 107. — Observation du C. Boucher, sur une maladie par- ticulière des ormes; indication d’un moyen simple et facile de la guérir ; analyse de la sève de ‘cer arbre, III, pag. 84. OrxiTHoziTe. Observation du C. Cuvier, sur le pied d'un oiseau incrusté dans le gypse, ec trouvé dans les carrières de Clignancourt, lIl, pag. 129-141, pl. N. 42, fig 5-6. Gr Ag ESP adorns. Description et figure de ce quadrupède, par M. Blumenbach, III, pag. 113- 169, pl. N. 39, fig. OrYcTÉROPE. Description de ce nouveau genre de quadrupède , par le C. Geoffroy, I, pag. 102. Os. Description et figure d’une machine pour pul- vériser les os er les faire servir à l’engrais des terres, parle C. Lasteyrie, II, pag. 110. pl. N. 14, fig. 12. — Observation du C. Saucerotte, chirurgien à Lu- néville , sur l’accroisseinent singulier des os d’un ha- bitant de la commune de Mangonville, I1, pag. 151. — Réflexions de M. Lentin, sur la carie des os er sur la guérison de cette maladie , I[, pag. 184. — Précis d’expériences du C. Chaussier, sur lamputation des extrémités articulaires des os longs, III, pag. 97. — Observation anatomique du €. Dumas, sur une conformation extraordinaire des os des extrémités in- férieures dans un sauteur de profession , III, pag. 173. — Observation des CC. Cuvier er Geoffroy , sur le squelette provenant du cabinet du stathouder , er re- gardé comme celui d’un orang-outang , II, pag. 25. Os rossires. Observation du C. Cuvier, sur le squelette trouvé au Paraguay er conservé à Madrid , 1, pag. 96 ; Il, pag. 138. — Mémoire du C. Cuvier, sur les os fossiles trouvés tant en France qu’en pays étranger , comparés avec les espèces qui se trouvent à la surface du globe, Il, pag. 137. Quelques-uns de ces ossemens sont par lui reconnus comme ap- partenant à 2 espèces de tapirs; description et figure de leurs mâchoires, IL, pag. 73 , pl. N. 5. — Ob- servations du C. Cuvier, sur des os fossiles trouvés dans le gypse de Montmartre, et qu’il attribue à un nouveau genre de pachyderme, IT, pag. 141-154. — Analyse de ces os par le C. Vauquelin, II, pag. 187. — Observation du C. Cuvier, sur les rhinocéros fossiles de Sibérie et d'Allemagne , différens, par la confor- mation de leurs os, de ceux qui existent aujourd’hui, Il, pag. 17-137. — Autre DL NS sur une nou- velle espèce de quadrupède fossile du genre de l’hip- popotame , IL, pag. 137; III, pag. 142. — Ob- servation du C. Camper, sur des ossemens fossiles de la montagne de St-Pierre, près Maestrecht, qu’il croit avoir appartenu à un reptile saurien d’une espèce inconnue , IL, pag. 142. — Os fossiles trouvés dans les roches des environs d’Honfleur , et que le C. Cuvier reconnoit comme appartenans à une nouvelle espèce de crocodile, 1IT, pag. 159. $ Oscane. Descriprion dece nouveau genre de restacée, par le C. Bosc, IL, pag. 9, pl N, 2, ff. 6,, lettres DSNbenE: Ousz1e. Voyez bulla lignaria. Oute. Observation du oh Cuvier, sur l'espèce de gelée transparente dans laquelle l’organe acoustique paroît se résoudre ,j1, pag. 99. K ( 254 ) Oxspes, Manière de revivifies l'oxide de cuivre des cloches, L, pag. 2, Voyez cloches, — Observation du C. Brongniait, sur la propriéré de l’oxide de fer, de donner différences reinres aux rerres qu’il colore, J, pag: 3. — Propriété de l'oxide gazeux d’azote retiré du nitrate d’ammoniaque et employé avec succès en Angleterre, dans une paralysie par M. Davys, III, pag. 111. Voyez pierre de Perigueux. © OxicÈnr. Mémoire de M. Humboldt, sur son in- fluence dans la culture .des rerres , IL, pag: 158. P Payor ps CnaArMes. ( Cit.) Mémeire sur Îe sou- dage des glaces, IIL, pag. 50. Palamedea. Nore du C. Geoffroy, sur les caractères qui distinguent ce genre d'oiseaux de celui des psophta, IL, pag. ço. Parmiers. Observation du C. Daubenton, sur l'accroissement des palmiers d’une manière inverse des autres arbres, Î, pag. 1. — Mémoire du C. Labil- lardière , sur un nouveau genre de palmiers nommé arenga , LIL, pag. 161. — Dissertation du C. Desfon- taines , sur la culture er les usages économiques du palmier-dartier , IÏT, pag. 20. PALPITATION DE CŒUR. Observations du C. Andry, sur la cause de palpitations provenantes de 3 pintes d’eau, épanchées dans la cavité droite de la poitrine, J, pag. 9 Paozr. ( Pietro) Annonce de son ouvrage intitulé : Ælemenrt d’algebre , I], pag. 96. Papin. Procédé de la ciroyenne Masson, pour refondre le papier écrit er imprimé, Î, pag. 6°. Parizzons. Description par M. Fabricius, de deux aspèces de lépidoptères écrangers, I, pag. 28. Par. (Cir.) Annonce de son ouvrage intitulé : De La Peste, ou Epoques memorables de ce fléau, es des moyens de s’en préserver , Il1, pag. 120. ParAcuav. Observation du C. Cuvier, sur le squelette trouvé au Paraguay er conservé à Madrid, I, pag. 56, IL, pag. 138. 3 PARALYSIE momentanée produite par l’extrait de belladona dissoute dans l’eau et appliqué dans l'œil pour l'opération de la cataracte, Il, pag. 22. — Usage de l’oxide gazeux d’azote contre la paralysie, Ill, päg- 111- . PARATONNERRE. Observations du C. Chappe, sur l’usage des paratonnerres et sur la différence d’aptirude des pointes pour lancer et recevoir explosivement la matière électrique, l, pag. 21. Parcreux. ( Gir. ) Observation sur un nouveau hénomène de lumière dans l’expérience du casse vessie, » pag. 58. PAarMENTIER. ( Cir.) Note sur l'huile de graine de tabac, 1, pag. 18. — Observation sur la nourriture la plus saine ec la plus économique pour les pauvres, TL, pap. 27. — Observations sur les qualités du lait d’une même craite divisée en trois tems, IL, pag. 155. Passerina nivalis des Haures-Pyrénées. Description et figure de cette plante par le C. Ramond, III, pag. 132: pl. N, 41, fig. 4. PATE ÉcONOMIQUE. Détail par les CC. Parmentier et Bomare, sur la préparation d'une pâre dont 800 pauvres de la paroisse Saint-Roch, à Paris, onc été nourris pendant 3 mois, L, pag. 27. PaTezLs. Observation du C. Cuvier, sur la dif- férence entre Le phyllidia ét l'anlmal des Parelies, Y, pagr Joÿ, Pauvres, Observations sur la nourriture la plus saine et la plus économique pour les pauvres, par cs CC, Parmentier et Bomare , 1, Page 27. Payrurc. ( M.) Annonce de son ouvrage inticulé: Fauna Suecica , IL, pag. 160, Peau. Observation sur la peau et le tissu cellulaire d'un enfant, qui présentent l’aspecr du gras des ca- davres, Î, pag. 35. — Observation de M. Knaksredc, médecin de Pétersbourg , sur l'efficacité de la racine d’nula helenium , tant à Vintérieur qu’à l'extérieur, dans le vraiement des maladies de la peau, IL, Page 184. — Voyez marocains. PELEcINE. Description par le C. Larreille, de ce nouveau genre d'insectes hyménoprères d'Amérique, Ill, pag. 155, pl. N. 42, fig. 2, a-e. Perrerier. (Cit.) Analyse d’un carbonate de ba: ryte de Sibérie, 1, pag. s. — Note sur la décompo- sition du plomb blanc, ( carbonate de plomb) I, pag. 15. — Mémoire chimique sur l'or mussif, [, pag. 19. — Sur l'efficacité de l’oxide de manganèse, pour opérer plus promptement l’oxidation de l’érain dans la fonte des cloches, 1, pag. 2. — Sur la pré- sence de la strontiane dans le sulfare de baryre, Il, Pag- 37° Penpuzs. Méthode du C. Prony, pour déterminer la longueur du pendule simple qui bat les secondes, d’après les expériences faites sur un corps solide de figure quelconque, IIL, pag. 159. PErins. Quantité de pepins du coignassier , consi- dérés par le C. Alibert comme cause du principe acerbe de ce fruit, 11, pag: 89. Perez. (Cir.) Réclamation relativement au vinaigre radical, Il, pag. 160. PEyrouse. (M. de la) Notice des personnes dé- signées pour aller à sa recherche, I, pag. 6. Prarr. (-M.) Expériences palvaniques relarives à _ l'hydrogène er à l’oxigène , IL, pag. 187. Phaca. Remarque du C. Decandolle, sur les ca- ractères ec espèces de ce genre de plantes légumineuses biloculaires et sur leurs propriétés , IL, pag. 123. PHALANGERS. Description par le C. Geoffroy, de ce genre de quadrupèdes à bourse, I, pag. 106. Phalangium. Description par le C. Bosc, du pha- langium Spinosum , 1, pag. 18. PHALÈNE de la canne à sucre. Description par M. Fabricius, d'une phalène qui fait beaucoup de tore aux cannes à sucre , |, pag. 28. 3 Phallus. Dissertation du C: Wentenat,, sur ce genre de plante dontil fait connoître 13 espèces qu'il divise en 2 sections ; la '€. à pédicule nud , la 2°. à pédicule volvacé, [, pag 1r6. PiLANTE ArPIVORE. Notice historique dn C. La- treille, sur cet insecte qui se nourrit d’abeilles do- mestiques , IIL, pag. 49. Puirivre. { Bains de St.- ) Moyens employés dans: ces bains pour couler des bas-reliefs, 1, pag. 43: Paænicorrere. Description du C. Geoffroy, d'une nouvelle espèce sous Le nom de per: phænicoptere , mise en parallèle avec le grand phœnicopière, Il, pag. 97, pl. N. 13-14, fig. 1-6. Paospnate. Mémoire des CC. Fourcroy et Vau-. quelin, sur lé phosphate acidule de chaux, 1, pag. 108. — Note surle phosphate de cuivre, par le C. Vau- quelin, II, pag. 164. À PHoseHore. Observation chimique sur les phos- (215) phores er sur les phosphures , !, pag. 23.=— Observation du C. Berthollet, sur les propriétés eudiométriques du phosphore, I, pag. 99.— Expériences et observations du C. Alphonse Leroy, sur l'emploi du phosphore à l’intérieur, sur ses effets aphrodisiaques et sur sa propriété de rendre lumineuses quelques parties du cadavre après la mort, 11, pag. 93. — Résultat des expériences de M. Humboldt , sur la combinaison ter- naire du phosphore, de l’azote et de l’oxigène ou sur l'existence des phosphures d’azote oxidés, II, pag. 140. Phyllidia. Observation du C. Cuvier, sur ce nou- veau genre de mollusque , 1, pag. 105. Pic DE TÉNÉRIFE. L'air nophrique > Suivant M. Humboldc , ne contient au sommet de cette mon- ragne que 18 centièmes d’oxigène , tandis que celui de la plaine en contient 27, Ill, pag. 107. Picot De LA PEeyrouse. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé : Zables méthodiques des marnmifères et des oiseaux, IL, pag. 15. Pisrres. Observation du C. Bouvier, sur les pierres du château Trompetre, liées par des barres de fer et tendues au point d’insertion de œes barres, Î , pag. 10. — Observation du C. Gillet-Laumont, sur la pierre de Périgueux , qui n’est autre chose: que l'oxide de man- ganèse, I, pag. 72. — Procédé du C. Fleuriau pour rendre les pierres flexibles, 1, pag. 87. — Mémoire du citoyen Dolomieu , sur la nature des pierres à fusil, sur l’art de les tailler, ec sur les outils dont on se sert à cer effec, Il, pag. 129, pl. N. 4, fig. 4-7. Quant à la pierre de miel , voyez Mellrre. Pierre. ( Maladie de la) Mémoire du cit. Fourcroy, sur les calculs urinaires , 11, pag. 148. — Analyse par les CC. Fourcroy et Vauquelin des calculs de la vessie, ec observation sur la possibilité d’y injecter des dissolvans, Il, pag. 157. Voyez Lithonrriprique. Pierre-PONGE. Opinion de M. Humboldt sur lori- gine de la pierre-ponce , III, pag, 107. Pine. (Cit.) Mémoire sur une classification ana- tomique des mammifères , Î, pag. 1. — Sur l'anatomie de l’huître, 1, pag. 38-64 — Sur le squeletre de la cête d’un jeune éléphant, I, pag. 64. — Sur une esquinancie membraneuse guérie par la vapeur de l’é- ther, Il, pag. 144. — Annonce de son ouvrage intitulé : Nosographie philosophique ou Méchode de l'analyse appliquée à la médecine , Il, pag. 152. — Recherches anatomiques sur les vices de conformation du crâne des aliénés, III, pag. 103. — Annonce de son ouvrage intitulé : Traité medico-philosophique sur l’aliénation mentale ou la manie, Al, pag. 160. PLantes. Instruction du C. Lamarck, aux voyageurs, sar les observations les plus essentielles à faire en botanique, et indication d’erbres et planres exoriques sur lesquels il y a particulièrement des recherches à faire, 1, pag. 8. — Description de plantes du Cape du Japon, par M. Thumberg, Î, pag. 64. — Mémoire du C. Sylvestre, sur l'influence de l'électricité dans la végétation , I, pag. 13. — Observation des CC. Riche et Sylvestre , sur un moyen de préserver quelques plantes des gelées , 1, pag. 20. — Division par le C. Desfontaines, des plantes à tiges ligneuses en deux classes, les monocoryledons er les dycotyledons , à raison de la structure, de la disposition et du déve- loppement des organes intérieurs, 1, pag. 106. — Observation du C. Charles Coquebert , sur les plantes que les anciens employoient pour empoisonner leurs flèches ; Il, pag. 81. — Observation du C, Girod- Chantran , sur les maladies des planses par lui attri- buées à une réunion d’animacules , Il, pag. 66. — Observations microscopiques du C. Girod-Chantran, qui lui paroissent démontrer l’animalité de certaines plantes cryprogames , II , pag. 43. — Remarques du C. Decandolle , sur les uwlva, la fructificarion des fucus et l’organisation interne des conferves , Il, pag. 171, pl. N. 22, fig. 5-13. — Note du C. Decandolle, sur quelques genres de la famille des siliculeuses , I, pag. 172. — Description de plusieurs genres de plantes par M. Cavanilles, II, pag. 3- 94. — Mémoire et expériences de M. Rafn, Danois, sur la nurririon des plantes er sur les engrais préférables. Extrait par le C. Charles Coquebert , III, pag. 25. — Observation du C. Decandolle, sur la division des plantes légu- mineuses biloculaires er en particulier des genres phaca et astragalus et sur les propriétés eudiométriques ; gommifères et anti-vénériennes de quelques-unes des espèces, III, pag. 123.— Mémoire de M. De Saussure, contenant les expériences et analyse par lui faices pour prouver l'influence du sol sur quelques parties cons- tituantes des végétaux , IIl, pag. 124. — Description et figure de plusieurs plantes inédites des Pyrénées , par le C. Ramond, Il, pag. 129, pl. N. 8-9. — Pag. 140, pl. N. 10. — Pag. 146, pl. N. 11, fig. 3° — Pag. 178-179, pl. N. 12, fig. 2-3. — Mémoire du C. Vaucher, sur les conferves, Il, pag. 185, pl. N. 13, fig 1-10. PLATINE. Expérience du C. Guyton, pour faire passer la platine à l’état de sulphure par la combustion du diamant, IIL, pag. 57. Prarre. Expériences du C. Sagerer , sur l’emplo du plâtre comme engrais, III, pag. 187. i PLroms. Le C. Pelletier attribue la décomposition qu se fair du plomb blanc ou carbonate de plomb dans es endroits fermés, à la pyrite en décomposition qu'il renferme dans sa gangue, 1, pag. 15. — Le C. Vau- quelin reconnoît , dans le plomb rouge de Sibérie, un acide minéralisateur fort différent de tous ceux connus jusqu’à présent , Il, pag. 62. — Nouvelles expériences sur le chrome, ou nouveau métal par lui trouvé dans le plomb rouge de-Sibérie, 11, pag. 85. — Réflexions du C. Vauquelin, sur la décomposition du muriate de soude par l’oxide de plomb, 111, pag. 21.— Ex- périences du C. Charles Coquebert , sur la quantité d'alliage de plomb qui entre dans les mesures d’étain, IIT, pag. 46. — Note du C. Champeaux , sur une nouvelle espèce de mine de plomb arsenié, située dans la commune de St.-Prix, IIT, pag. 92. Poips et Mesures. Précis des travaux faits par des savans jusqu’en 1793, sur l’uniformité des poids et mesures, par le C. Brongniart, Î, pag. 36. — Rapport du C. Haüy, sut les moyens employés par lui et le C. Lavoisier, pour mesurer le poids d’un pied cube d’eau distillée , 1, pag. 39, pl. 3, fig. 1-2. — Nomenclature des poids et mesures fixée par l’Aca- démie des sciences, Î, pag. 46. — Observation du C. Lalande , sur les opérations du C. Mechain, re- latives à la mesure de la méridienne , 1, pag. 47. — Observations du C. Haüy, sur le mètre où l'unité des mesures linéaires, ec sur les effets de la température qu'éprouvent les mesures de fer et de cuivre, [, pag. 73. — Sur la dilatation de l’eau et sur la différence entre le poids du grave à la température de la glace fondante, et dans le vuide comparé avec le poids du cadil, 1, pag. 75. — Résulrat de la vérification des mesures et poids apportés de Constantinople, II, pag- 55. — Rapport fair à l’Institut national par de C."Vanswiaden, au nom de la commission des poids et imésurés, sur la détermination définitive du mètre, UT, pag. 28. — Rapport fait à l'Iuscitut national par le C. Trales, sur la détermination du kilogramme , TT, pag: 29: — Note du C. Charles Coquebert, sur les poids des Chinois, IL, pag. 6. Pois cHicHes. Remarque du C. Peyeux, sur l'acide produit par les poils du cicer arierinum L, IL, pag. 63. Pors MariTiMEes. Observation du C. Duméril, sur ce légume er son utilité, I, pag. 114. Porson. Une fille empoisonnée par 24 grains de tartre stibié, (tarsrite d'antimoine ) a été guérie par ‘le quinquina, E, pag. pag. 7. — Note du C. Charles Coqueberr, sur les plantes que les anciens employoient pour empoisonner leurs flèches , IL, pag. 8r. Poissons. Description d’un nouveau genre de pois- son sous le nom de Gasrrobranchus, par M. Bloch, Il, pag. 26. — Mémoire du C. Noël de Rouen, sur Jes moyens et avantages de naruraliser dans les eaux douces des fleuves des poissons originaires des eaux salées, III, pag- 82. : Porvopon-FEuirre. Description par le C. Lace- pède , de ce nouveau ue de poisson, Il, pag. 40. PoxryriErs. Projet de division, par le C. Girod- Chantran , des polÿpiers en 2 ordres: polypiers sans tubes, polypiers avec tubes, Il, pag. 66. — Ce na- ruraliste pense que les byssus , conferves er quelques plantes cryptogames sont de véritables polypiers à en- veloppes végetales , IT, pag. 43. — Description par le C. Ramond, d’un nouveau genre de polypier fossile sous le nom d’ocellite, III, pag. 177 3 pl. N. 47, fige © Polypodium. Division et description de ce genre de plante, par M. Cavanilles, III, pag. 06. POMME DE TERRE. Mémoire du C. Hervieu, sur les avantages de ia culture des pommes de terre dans les’ terres destinées aux jachères, D, pag. 12. — Mé- thode pratiquée par le C. Chabert pouriles faire manger à ses vaches pendant l'hiver, I, pag. 22. Ponres. Observation de M. Jurine , dont il résulte qu'un seul accouplement dans les monocles suffit à plusieurs pontes, Î, pag. 116. PorceraiNes. Opinion du C. Bruguières, sur la “formation de ces coquilles par les animaux qui les ha- bitent, L, pag. 15. . PortAr. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé : Mémoire sur la nature et le traitement de plusieurs maladies, avec un précis d'expériences sur les animaux vivans, IIT, pag. :68. Portée Des Bors. Mémoire du C. Aubert du Petit- Thouars, sur la portée des bois, I, pag. 59, pl. ç, fig. 11. PoTAsse employée par madame Masson pour re- fondre le papier écrit et imprimé, I, pag. 69. — Ob- servation du C. Vauquelin sur la grande quantité de potasse contenue dans la sanie qui découle des arbres, 1, pag: 107. — Sur l’existence de la potasse dans l’alun, II, pag. 37. Poreries. Réflexion du C- Vauquelin sur la qualité des poteries, er résultat de quelques analyses de terres et de’ poteries communes, avec leurs proportions de silice ; d’alumine, de chaux, d’oxide’de fer er d’eau, III, pag. ro. 1 PoupDre A cANON. Ses effets sont augmentés consi- dérablement lorsqu’on laisse un espace entre la poudre et Ja bourre; expériences faites dans les mines en Prusse, 1, page 91. s { 216 ) Poupre pe JAMES, Observation sur la composition de ceure poudre, fort en usage en Angleterre, L, p. xx, Poures. Observation ét expériences du ©, Vauquelin,, sur là nacure des excrémens des poules ec des coquilles de leurs œufs, comparés avec la nourriture qu’elles prennent, IL, pag. 164. Pourers. Mémoire du C. Vicq d'Azir, sur la ma- nière dont le jaune de l’œuf se comporte dans le ventre du poulet nouvellement éclos, L, pag. so, pl. s, fig. 1-2. — Observations anatomiques du GC. Leveillé, sur le foie er la vésicule du fiel dans le fœtus du pouler, com- parés aux mêmes parties dans les fœtus des mammifères, Il , pag. 172. — Mémoire"du C. Leveillé, sur les mem- branes qui cnveloppent le fœtus du poulet dans l'œuf; leur description, leur nomenclature er leur usage, IL, pag. 186. Pouzrres. Description par le C. Lamarck, de ce genre mal-à-propos réuni à celui des sèches par Linnée,, Il, pag. 129. — Opinion du C. Lamarck , sur le poulpe musqué, Il, pag. 137. Prairies. Avantages qui résultent de la méthode de herser les vieilles prairies, I, pag. 9. PRÉGIPITÉ pourpre de Cassius. Observation du C. Vauquelin, qui a substirué à l’étain du sulfate de fer récemment préparé, Î, pag. 21. À Prévosr. ( C. Benedicr ), Mémoire sur les moyens de rendre sensibles à la vue les émanations des corps odorans, Il, pag. 1-61, pl. N. 8 er 9, fig. 4, levres À - L. — Observations sur les toiles de l’araignée des jardins, Il, pag. 170: Prony. ( Cir. ) Mémoire sur un: moyen de con- vertir les mouvemens circulaires continus en mouve- / mens rectilignes alternatifs, dont les allées er venues soient d’une grandeur arbitraire, l, pag. 117, pl, fig. 2. — Formules pour déduire le rapport des axes de la terre de la longueur de 2 arcs du méridien, Il, pag. 5. — Rapport sur le projet d’une machine à vapeurs du C. Droz, Il, pag. 18. — Description, démonstration et figure d’une balance barométrique, Il, pag. 156, pl: N. 19, fig. 6. — Recherches sur la poussée des terres, er sur l’épaisseur des murs de revétement, IL, pag. 188. — Nouvelles formules ba- rométriques applicables à la mesure des hauteurs, IL, pag. 43. — Mémoire et problème mathématique, sur la machine hydraulique du C. Trouville , III, pag.92, pl N., fig. 5. — Méthode pour déterminer la longueur du pendule simple qui bat les secondes, d’après des expériences faites sur un corps solide de figure quel- conque, IlT, pag. 150. Proust. (Cir.) Recherches sur le bleu de Prusse, IT | pag. 20. — Observations sur le pfincipe tannant et sur lateinture en noir , Il, pag. 68. — Expériences chimiques sur l’érain er sur le muriate blanc de cuivre, IL, pag. 118. — Carbone par lui reconnu dans la pyrite mattiale, nommée miroir des Incas, III , page 107. PrussIATE. Voyez bleu de Prusse. Psophie. Note du C. Geoffroy sur les caractères qui distinguent le genre psophie de Linnée de celui dés ‘palamédea , AL; pag. so. 1 Psoque. Déscription par le C: Latreille,"de ce genre d'insectes et de quelques espèces, 1, pag: 8;. Psyrie. Mémoire du C. Latreille, sur une nouvelle espèce appelée. psylle des jones » evis description, Il, pag. 113. $ d Puce. Descriprion par le C:'Bosc, d’une nouvelle espèce de puce (pulex fasciamus), TD, page 156. Pyralis Sacculona. Description et figure déice lé- pidoptère (217) pidoptère de la Caroline, par le C. Bosc, III, pag. r15, pl. N. 39 » fig. 3 À, 3 B. PYRÉNÉES. Observation du C. Ramond , sur la structure des Hautes - Pyrénées, donc les plus hauts points sont calcaires er non granitiques , II[, pag. 133. u— Description et figures de queiques plantes inédires de ces montagnes, par le même, III , pag. 29, pl.N.8ero; pag. 140, pl. N. 10; pag. 146, pl. N.1r, Jig. 33 pag. 178 et 179, pl. N. 12, fig. 2 et 3.— Observations du C. Girod-Chantran pendant son voyage aux Basses-Pyrénées, Il], pag. 60. Pyroxene. Nore du C. Dolomieu sur cette pierre, qui n’appattient pas exclusivement aux volcans, II, p. 106. Q Quartz crysTALuISÉ. Propriété reconnue par le C. Vauquelin dans certe pierre, de verdir le sirop de violette lorsqu’elle est réduire en poudre, Il, pag. 102. QuinQuiNA. Ses bons effets sur une fille empoi- sonnée par 24 grains d’émétique, 1, pag. 7. R RAFN. (M.) Observation sur l'influence du charbon végétal ou animal dans la nutrition des végétaux, IL, pag. 25. RAGE. Mémoire du C. Sabatier, sur les heureux cffets de la cautérisation dans les morsures faites par des chiens enragés, II, pag. Rarsins secs. Observation du C. Guilbert, sur une gelée très-agréable obrenue de raisins secs bouillis pen- dant quelques minutes dans une petite quantité d’eau, I , pag: 2. Ramon». (Cit.) Pierie calcaire par lui trouvée au haut des monts Pyrénées, Il, pag. $8. — Description er figures de quelques plantes inédites des Haures- Pyrénées, III, pag. 129, pl. N.8 et 9, n°. 40; pag- 140, pl. N 42, fig. 3 et 4; pag. 146, pl. N. 43, fig. 353 pag. 178 et 170, pl. N. 47, fig 2 et 3. — Observation sur la structure de ces montagnes, III, pag. 133. — Description d’un nouveau genre de po- lypier fossile, IT, pag. 177, pl. N. 47, fig. 1. Ramondia. Description et figure de cette plante inédite des Pyrénées, par le C. Mirbel, IT, pag. 179, pl.47, fig. 3, &, h. Rarminre. Observation du (. Latreille, sur cet insecte; description et figure de ses mâchoires, de ses parties sexuelles et de sa nymphe, Il, pag. 153, pl. N. 19, fig. 2. 2 Rauwolfia spinosa. Description de cette plante du Pérou, par M. Cavanilles, 1IL, pag. 79. RAYONS DE LA LUMIÈRE. Observations de M. Herschell, sur la chaleur des rayons solaires, III, pag. 108. — Expériences de M. Herschell, sur les différentes intensités de chaleur et de lumière des rayons colorés, sur la refrangibilité des rayons invisibles du soleil , er sur les rayons solaires et terrestres qui pro- duisent la chaleur, III, pag. 181 ef suiv. RErRACTION DOUBLE observée dans le soufre natif, par le C. Haüy, IL, pag. 127. REFRANGIBILITÉ des rayons invisibles du soleil ; ob- servation de M. Herschell à ce sujet, IIT, pag. 183. REFROIDISSEMENS ARTIFIGIELS. Différentes expé- siences à ce sujet, Il, pag. 36 - 179. Rercm. (M.) Annonce de son ouvrage intitulé : De la fièvre en général , de la rage, de la fièvre jaune a de la peste, NI, pag. 191. Rermanus. (M.) Application de l'effet du suc de Belladona sur les yeux dans l'opération de la cataracte, II, pag. 22. RENARD D'AMÉRIQUE. Mémoire du C. Bauvois, sur cet animai, II[, pag. 137. Rerrires. Essai d’une classification naturelle des reptiles, par le C. Brongniarr, IlL, pag. 81-89, pl N.6, fig. 1-4. Résines. Observations du C. Bouillon-la-Grange, sur une matière résineuse tirée du liége et analogue à la cire végétale, I, pag. 109. — Le C. Grossard de Werly propose de souder les morceaux de résine élastique en les amolissant dans l’eau bouillante , en les appliquant sur le moule, en les y comprimant avec un ruban de fil, Î, pag. 11. ResrirATiOoN. Opinion des CC. Lavoisier et Seguin, sur l’analogie entre la transpiration et la respiration ;, I, pag. 14. — Mémoire sur les changemens qui arrivent aux organes de la respiration er de la circulation dans lenfant après sa naissance, par le C. Sabatier, 1, pag. 14. — Le docteur Menzies, à l’aide de machines nouvelles, croit être parvenu à reconnoître la quantité d'air employé à chaque inspiration; ses moyens et ses expériences ; lettre du C. Seguin sur les expériences précédentes, II, pag. 8. — Bificulté périodique de respirer , attribuée par un médecin espagnol à l'in- fluence de la lune, IL, pag. 119 3 IL, pag. 72. — Observations du C. Silvestre sur la respiration des poissons , comparée à celle des autres animaux, I, pag. 17. — Reniarque du C. Vauquelin sur la res- piration des insectes er des vers, I, pag. 23. — Ex- périences du C. Cuvier pour découvrir le mécanisme de la respiration des grenouilles , LT, pag. 42. Reticularia rosea. Description par le C. Decandolle de cetre plante qui croît sur les vieux troncs coupés et humides, sur-tout après les pluies, IL, pag. 105, pl. N. 13 er r4, fig. 8, lettres A-B-C. Rerine. Liqueur dissolvante préparée par le C. Flandrin, pour déterminer la cerminaison de la retine, I, pag. 88. RuiNocÉros. Observation du C. Cuvier sur les marques distinctives par lesquelles on peut reconnoître leurs différentes espèces, 11, pag. 17. — Sur la dif- férence entre les rhinocéros fossiles de Sibérie er d’Al- lemagne , et les rhinocéros actuellement vivans, IL , P2£- 17-137: RicnArp. ( Cir.) Observation sur une chenille qui attaque les indigotiers, Î, pag. 10. ; Ricme. ( Cit.) Description de l’ichneumon hémip- teron, L, pag. 1. — Observation faite avec le C. Silvestre sur le moyen de préserver quelques plantes de la gelée, I, pag. 20. — Son éloge par le C. Cuvier , II, pag. 128. Ricneranv. ( Cir.) Observation sur une nouvelle espèce d’anevrisme , III, pag. 48. ï Rurrer. ( M.) Expériences galvaniques relatives à l'hydrogène er à l'oxigène, IlT, pag. 180. Riz. Description d’une nouvelle espèce de riz par le C. Bosc, 1, pag. 10. Rosircaro. (Cir.) Observation sur un foie presque consumé sans douleur par un abcès, Î, pag. 6. — Sur une luxation du pied avec issue de l’astragale à travers la peau, I, pag. 13: — Sur un anus contre vature, L, pag. 23. — Expériences par lui faites avec les CC. Silvesrre er Chappe sur le galvanisme, I, pag. 41. — Observation sur un vice de conformation dans les voies urinaires, l, pag. 112. (218) Robinia viscosa. Description de cette plante de la Caroline méridionale , découverte par le C. Michaux, caractérisée par le C. Ventenat, analysée par le C. Vauquelin, Il, pag. 161. Rocca. ( M. l'abbé della) Procédé pour tirer la cire du marc, I, pag. 38. Rocxon. ( Cir.) Moyen de fabriquer de la corne artificielle , IL, pag. 102. Rossi. ( Cic. de) Description d’un nouveau genre d’insecte voisin de l'ichneumon , I, pag. 49, pl. 4, fig. 5 - 6. — Description de 68 nouvelles espèces d’in- sectes des environs de Pise, I, pag. 64. Rorx. ( Cir.) Invention d’une machine à fendre les courroies de cuir, 1, pag. 103. Roucrozr. Observation sur l’insociabilité de cette maladie avec la perire-vérole , 1, pag. 5. Rugis. Analyse de certe pierre précieuse par le C. Vauquelin , IL, pag. 92. Voyez Gemme orientale. Rusus. Observation du C. Bosc sur l'usage des baies du rubus articus et du rubus herbaceus par les peuples du nord de l’Asie et de l’Europe, comme comestible pendant l'hiver , I, pag. 86. Rucues. Description ec figures des ruches à feuillets de M. Huber, I, pag. 47, pl. 22, fig. 1-4) Ruellia ocymoïdes. Description de cette plante par M. Cavanilles, 111, pag. 3. S Samatier. ( Cir. ) Observation sur des morts subites occasionnées par des effusions de sang dans le péricarde, 1, pag. 6. — Mémoire sur les changemens qui arrivent aux organes de la respiration ec de la circulation dans lenfant après la naissance, L, pag. 14. — Sur les morsures faices par des chiens enragés, Il, pag. 37. — Sur un moyen de suppléer à l’ampuration du bras dans l’article, III, pag. 75. SArRAN des Hautes-Pyrénées. Description ec figure de cette plante par le C. Ramond, II], pag. 1129, pl. N. 8, n°. 40, fig. 1-4. SacErer. (Ci. ) Expérience sur l'emploi du plâtre comme lengrais, III, pag. 187. SAcouTIER des Moluques. Description de cet arbre par le C. Labillardière, III, pag. 170. SAzAMANDREs. Mémoire du C. Latreille sur les salamandrés de France , I[, pag. 33. Sazer. Mémoire du C. Marsillac sur la préparation des orchis de France, substituées au salep, [, pag. 6-10. SaziNEs. Moyen ingénieux pratiqué à Moutiers pour favoriser la crystallisation du sel à l'air libre, dans un bâtiment de graduation à cordes , 1, pag. 82. Salsola soda. Mémoire du C. Vauquelin sur f’analyse de ce végétal, I, pag, 53. SANDARAQUE. Notice sur son origine et sur le shuya qui produit cette résine, III, pag. 5o. Saxc. ( Znfusion du) Noyez Injections anatomiques, Sancsues. Observations du C. Vauquelin sur une maladie des sangsues prises par l’appât de caillots de sang et mises dans un bocal ; avertissement aux phar- maciens de se défier de celles qui paroïssent crès-grosses, T, pag. 32. — Recherches du C. Cuvier sur les vais- seaux sanguins des sangsues et la couleur rouge du Fa qui y est contenu, IL, pag. 146, pl. N. 59, g. 4. SAPHIR ORIENTAL. Voyez Gemme orientale. SATURNE. Mémoire du C. Laplace sur l’otbite du dernier satellite de Saturne, III, pag. 100. SAuceroTE. ( Cit. ) Observation sur l’accroissement singulier des os d’un habitant de la commune de Man- gonville, IL, pag. 151. Saveur. Mémoire de M. Fabroni sur la saveur produite par les métaux en contact, IIL, pag. 35. SAV ON. Observations du C. Chaptal sur un nouveau savon propre à dégraisser les laines, l, pag. 105. SAussure. (M. de} Mémoire contenant les expé- riences et analyse par lui faites pour prouver l'influence du sol sur quelques parties constituantes des végétaux, IIL, pag. 124. Scævora. Description de nouvelles espèces de ce genre de plantes par M. Cavanilles, III, pag. 05. Scarra. (M) Mention honorible par l’Académie des Sciences de son ouvrage intitulé : Anaromice in- guisitiones de auditu et olfactu, |, pag. 47. ScELLeMENT du fer dans la pierre. Observation du C. Bouvier sur ses effets au château Trompette, à Bordeaux , [, pag. 20. ScHorL ROUGE. Voyez Titane. ScxrArer. ( M.) Annonce de son ouvrage intitulé : Nova genera plantarem , avec figures colotiées, III, ag. 7. Ê Fr eten. (M. ) Mémoire sur du fer natif, I, pag. 24. — Observation sur la prétendue mine d’étain des Pieux, 1, pag. 80. Scilla umbellara des Hautes-Pyrénées. Description et figure de cette plante par le C. Ramond, Il, pag. 130, pl N. 8, n°. 40, fig. 1-6. Sècuxs. Formation et description de trois genres particuliers sous le nem de sèches , de calmars et de poulpes par le C. Lamarck, Il, pag. 129. SÉcuin. ( Cit.) Mémoire sur la transpiration, Î, pag. 14. — Expérience sur la mesure de l’air qui entre dans les poumons à chaque inspiration, IL, pag. 8. — Description et figure d’un nouveau gazomètre de son invention , Il, pag. 75, pl. N. 10, fig. 3. SÉGUIN. (-rmand) Procédé pour tanner les cuirs, I, pag. 100. SErcze. Voyez Nielle. Sezriera. Description de ce nouveau genre de plante et de ses espèces par M. Cavanilles , III, pag. 65 , pl N. 33, fig 1, a-h. SEis. Expérience sur l'effet des sels employés comme engrais, par le C. Silvestre, [, pag. 16. — Expérience sur la diminution de volume et la rupture des vaisseaux pendant la crystallisation des dissolutions salines, par le C. Vauquelin, I, pag. 25. — Moyen de se procurer une dissolution de sel marin , par le procédé de M. Lowits, pour la crystallisation du muriate de soude, TJ, pag. 74. — Rapport sur l'extraction de la soude du sel marin, Î, pag. 77. — Observation du C. Nicolas, sur un moyen ingénieux pratiqué à Moutiers pour fa- voriser la crystallisation du sel à l’air libre , 1, pag. 82. — Observation chimique des CC. Chaussier er Vau- quelin, sur le sel hydrosulphure sulphuré de soude, IIT, pag. 70-71. SÉNÉ. Analyse du séné de la Palthe, par le C. Bouillon-Lagrange, et sur la meilleure manière d’en faire usage, IL, pag. 67. Senecio Persicæfolius. Description de cette plante des Pyrénées, par le C. Ramond, Ill, pag. 146, pl. N. 43, fig. 3: SENNEBIER. (M.) Annonce de son ouvrage intitulé : Physiologie végétale ; WI, pag. 192.- (219 }) Sennebicra. Note du C. Decandolle, sur quelques genres de la famille des siliculeuses, et en particulier sur le nouveau genre sennebiera, Il, pag. 172, pl. N.22, fig 14. Sérosités. Analyse chimique par le C. Margucron, des sérosités produites par les vésicatoires, [, pag. 26. Serres. Observation de M. Dandrada, sur les serpens qui pertlenc leurs crochets venimeux à chaque mue, et ue sont dangereux que quelque tems après; et sur le serpent à sonnette, qui n’a de dangereux que sa première morsure, [, pag. 4. — Notice du C. Franck, de Vnsticut du Caire, sur l’art des Ophiogènes , et sur la confiance er l'adresse avec lesquelles certains habitans manient les serpens, III, pag. 15.— Notice du C. Laccpède, sur un nouveau genre de serpens, sous le nom d’Erpeton centaculé, II, pag. 169. SIDERITE , où hosphure de fer. Observation du C. Bailler, sur l’emploi de la castine en poudre pour en- lever la siderite au fer, I, pag. 94. SinGes. Description par le C. Dufresne, d’une nou- velle espèce de guenon, sous le nom d’Emelle, IL, pag. 49: Siren lacertina. Description anatomique de ce reptile de la Caroline, par le C. Cuvier , LIL, pag. 106. Suit. (M.) Mémoire sur les fougères, 1[, pag. 7r. SociéTÉ PHiLOMATHIQUE. Rapports généraux de ses travaux, par le C. Silvestre, Il, pag. 128; IL, page 79- SŒMMERING. ( M.) Annonce de sa dissertarion sur organe de l'ame, Il, pag. 111. — Annonce du 4° tome de son anatomie, Il, pag. 192. So1e. Expérience de M. Welter, sur le sel soyeux d’un jaune doré, retiré de la soie par l’acide nitrique , ec auquel il donne le nom d’amer, Ill, pag. $. Soïr EXTRAORDINAIRE d’une femme qui boit deux seaux d’eau par jour , suivant le rapport des CC. Bellot et Brongniart, Î, pag. 12. — Autre rapport du C. Vauquelin, sur un enfant de ÿ ans qui boit dix pintes d’eau par jour, Î, pag. 19. Solanum betaceum. Description de cette plante du Pérou, par M. Cavanilles, III, pag. 79. Sommirs. Son analyse, par le C: Vauquelin, IL, p1g- 13. # Son. Expériences de M. Chladni, sur fa vibration des plaques de verre, er sur les différences figures ré- gulières que prend le sable fin ou la sciure de bois, lorsque l’on tire avec un archet un sen d’un des côtés tranchans du verre à différentes places, 11, pag. 178. — Autres expériences de M. Chladni sur la différence des sons que rend une flûte d’étain sous une cloche à robinet qui lui transmet différens gaz, IL, pag. 178. Sonpacz. Description et figure d’un nouvel instru- ent propre à mesurer le sondage, par le C. Bailler, IL, pag. 117, pl. N. 7, fig. 8-10. SoucHEr TUBrRCULEUXx. Observation du C. Las- reyrie , sur sa culture en Espagne, sa récolte, la pré- paration de ses tubercules pour en faire de l'orgeat, et sur la possibilité de transporter cette plante dans les pays septentrionaux où les amandiers ne croissent pas, Il, pag. 185. Soupe. Différens procédés pour l’extraire, tant du sulfate de soude, que du muriate de soude, I, pag. 77. Sourre. Note du C. Haüy, sur la double réfraction du soufre poli, IL, pag. 127. — Observations des CC. Chaussier et Vauquelin, sur un nouveau genre de combinaison du soufre avec des alkalis, III, p. 70-71. — Mémoire du C. Vauquelin, sur les combinaisons des métaux avec le soufre, III, pag. 148. Source. Observation du €. Giller-Laumont, sur une source en France formant des dépôts analogues à ceux de St.-Philippe en Toscane, [, pag. 43. Sourps. Moyens proposés par le C. Vidron , pour faire entendre la musique aux sourds er muets de nais- sance, [IT , pag. 133 SPATH FLUOR cubique. Observation du C. Gillot, sur le spath fluor cubique qui se trouve à Buxton en Angleterre, [, pag. 41. S2ATH PESANT. Voyez sulfare baryrique. SQuELETTE. Observation des CC. Cuvier et Geoffroy, sur le squelette provenant du cabinet du Srathouder, et regardé comme celui d'un orang-outang, IL, pag. 25. — Opinion du C. Cuvier , sur le squelette fossile crouvé en Amérique sur les bords de la Plata, I, pag. 96; Il, pag. 138. SraurOTIDE. Analyse de cette pierre, par le C. Coller-Descotils, II, pag. 4. Srirerre. Différences remarquées par le C. Haüy, entre la stilbite ec la zéolitle, et résulrac de l'analyse qui en a été faire par le C. Vauquelin, Il, pag. 102. Szrombus fissurella. Note historique des CC. Romain Coquebert et Brongniart, sur la formation de eetre coquille ; description de deux nouvelles espèces ana- logues, 1, pag. ss, pl. 5, fig. 3-5. SrronTiANE. Note sur la présence de la strontiane dans. le sulfate de baryte, par le C. Pelletier, IT, pag. 37. — Sur la strontiane sulfatée de Sicile, par le C. Gillet-Laumont , Il, pag. 90. — Comparaison des crystaux de la strontiane sulfarée avec ceux de la baryte sulfatée, par le C. Haüy, IL, pag. 159. Suc cAsrriQuEe. Mémoire de M. Berlingheri , sur leffer du suc gastrique en friction avec l’opium, IH, pag. 63. Sucas.” Description de la structure des crystaux du sucre, par le C. Gillot, I, pag. 61. — Sucre d’érable présenté , par le C. Broussonet, L, pag. 10. SuEeTTE. Observations médicales sur cette maladie épidémique qui a eu cours dans diverses parties de la France en 1791, 1; pag. 2. SULFATE D'ALUMINE. Voyez Alumine. SULFATE BARYTIQUE. (Spark pesant.) Mémoire du C. Haüy, sur ses différentes variétés, occasionnées par des modifications accidentelles, I, pag. 4, pr, fig. 1-9. — Analyse par le C. Vauquelin, d’une pierre très-composée vendue peur du sulfate de baryte, I, pag. 34. — Note du C. Pelletier, sur la présence de la strontiane dans le sulfate de baryte, IL, pag. 37. SULFATE DE cuHAUx. Notice du C. Fleuriau, sur un sulfate de chaux du mont Vulpino, dans le Ber- amasque, IL, pag. 67. é SR D£ Se Genie du C. Bertholler, relative à l’action que ce sulfate exerce sur le gaz nitreux, III, pag. 125. SuLFATE DE STRONTIANF. Note du C. Eelièvre, sur le sulfate de strontiane découvert en France, IL, pag. 83. — Note du C. Vauquelin, sur les com- binaisons de cette nouvelle terre, Il, pag. 84-140, Voyez Strontiane. SuLEURES métalliques. Expériences de M. Van Mons, sur l’inflammation des sulfures, I, pag. 76. Swepraur. (Cit.) Note sur les dents d’éléphans répandues dans le Commerce, Il, pag. 38.— Sur la gomme arabique du commerce, IL, pag. 64. — Sur une conception extra - utérine , IL, pag. 95. — Annonce d 2 ( 220 ) de son ouvrage intitulé : Mareria medica , II] , pag. 128. Sizvesrre. (Cit.) Note sur l’inutilité des semences non mures, Î, pag. 1. — Procédé pour faire le beurre doux, L, pag. 7. — Mémoire sur l'influence de l’élec- tricité dans la végétation, Î, pag. 13. — Expériences sur les sels employés comme engrais, L, pag. 16. — Mémoire sur la respiration des poissons , comparée à celle des autres animaux, I, pag. 17. — Observations par lui faites avec le C. Riche, sur un moyen de préserver quelques plantes de la gelée, I, pag. 20. — Autres observations par lui faires avec les CC. Cels et Hallé, sur le mouvement des folioles de l’hedisarum gyrans , 1, pag. 67, pl. 29 et 30, fig. 1-5. —Ex- périences sur le galyanisme , par lui faites avec les CC. Chappe et Robillard , 1, pag. 42. — Compte par lui rendu d’un ouvrage de M. Huber, sur les abeilles , 1, pag. 47, pl. 22, fig. 1-4. — Rapport général des trayaux de la Société Philomathique devuis le 1er. Janvier 1792 jusqu'au 13 Frimaire de l'an 6 ; suivi de l'éloge du C. Riche, pas le C. Cuvier, IL, pag. 128. — Autre rapport général des travaux de la Société Philomathique depuis le 23 Frimaire an 6 jusqu'au 30 Nivôse an 7, Il, pag. 79. SyxrHon. Mémoire du C. Prony sur la manière d'employer le syphon pour élever l’eau dans la ma- chine du C. Trouville, [I1, pag. 92. pl. N. 6, fe. s. ab Tacues. Procédé du C. Vauquelin pour blanchir les linges salis par le plomb, ou cachés par les pré- parations mercurielles, 1, pag. 22. — Mémoire du C: Chaptal sur les moyens à employer pour dégraisser les étoftes , IL], pag. 3r. TannAGE Des cuirs. Procédé ec observations du C. Seguin, 1, pag. 100. — Observation de M. Proust sur le principe tannant, IL, pag. 68. Taprr. Observation du C. Geoffroy sur ce qua- drupède, I, pag. 96. Voyez os fossiles. TarTrA. (Ci. ) Remarque sur une affection pa- thologique des voies urinaires, Il, pag. 173. TarOu. ( mouche) Nom donné par les habitans de la Guyanne à une guêpe cartonnière, IL, pag. 57. Taure-Grirron. Observations anatomiques du C. Cuvyier sur le canal alimentaire de cet insecte, II : pag. 74, pl. N. 10, fig. 1, A-B. Tepenar. ( Cit.) Observations sur la hauteur des montagnes du Palatinat aux environs d’Hcidelberg , I, pag. 34. Tricne. Remarque du C. Chambon sur cette ma- ladie qui attaque quelquefois d’autres parties que la peau, [, pag. 11. Trinrure. Observation de M. Proust sur le prin- cipe cannant.et la teinture en noir, Il, pag. 68. — Procédé pour enlever le principe tannant qui salit la belle couleur jaune du morus tinctorie ; mémoire du C. Chaptal sur la fixité de certaines couleurs jaunes , Il, pag. 143. — Considérations chimiques du C. Chapral sur l'effet du mordant propre à obtenir un beau rouge de l'indigo pour la teinture du coton, II, PAa8. 127. — Sur l'usage des oxides de fer dans la teinture du coton, et sur la possibilité de varier les nuances : résultat de diverses expériences À ce sujet, 11, pag. 134. — Observation du C. Lasteyrie sur une couleur jaune éclatante et très-solide avec le bolerus hirsurus de Bulliard, Il, pag. 22. — Note du C. Berchollet concernant la teinture du coton er du lin par le catthame, IL, pag. 14. TÉLÉGRArHE. Descriptions et figures de celui du C. Chappe er de celui des CC. Briguer er Betrancourt, IL, pag. 124, pl N° 16, fig. vert 2. TerzuriuM. Note sur cette nouvelle substance mé-* tallique découverte *par M. Klaproth; description, expériences chimiques et analyse qui en ont été faites IT, pag. 01. TEMPÉRATURE. Considérations du C. Prony sur leffer de la température dans la mesure des hauteurs par le baromètre , IL, pag. 43. TÉNÉRIFE. Mémoire du C. Blavier sur les mon- ragnes volcaniques du Ténérife, 1, pag. 28. ‘Tenon. (C.) Mémoire sur la croissance des dents du cheval, I, pag. 117. Tenracuzaire. Description par le C. Bosc de ce nouveau genre de vers intestinaux, Il, pag. 10, pl. N°2, fig. 7. TERMES ou fourmis blanches. Mémoire du C: La- treille pour servir de suite à l’histoire des termès, I, pag. 84. Terrasses. Recherches du C. Prony sur la poussée des verres er sur l'épaisseur des murs de revêrcement, IT, pag. 188. TERRE ou globe terrestre. Formule pour déduire le rapport des axes de la verre de la longueur de deux axes du méridien, IL, pag. $. Terre. Observations F C. Vauquelin sur une terre nouvelle découverte dans le Béril, différente de l’alu- mine dont elle se rapproche , IL, pag. 93. — Les terres simples sont regardées par M. Humbold comme les meilleurs agens eudiométriques , Il, pag. 158. Tessier. ( Cir.) Recherches sur la durée de la gestation dans les femelles d'animaux , Il , pag. 177« Teranos. Observation du C. Leveillé sur un ceranos survenu à la suite d’une plaie au doigt, [, pag. ro1. THALLITE où schorl vert du Dauphiné. Son analyse pat le C. Cellet Descotils, L, pag. 112. THenArD. ( Cir.) Observations sur l’oxigénation de l’acide d’antimoine er sur ses combinaisons ayec l'hydrogène sulfuré , IL, pag. 54. — Sur la combi- naison de l'acide tartareux avec les bases salifiables , ec sur la propriété des sels qui en résultent, III, pag. 190. THERMOMÈTRE. Son usage pour mesurer la pro- fondeur de la mer, la densité et la température de ses eaux ; observations de M. Humbold, IL, pag. 100. TaumsEerc. ( M. de ) Description de 341 espèces de plantes du Cap et du Japon, I, pag. 64. Tirzeuz. Monographie du genre tilleul par le C. Ventenat, III, pag. 83. TiraAnE ou schorl rouge. Examen chimique par les CC. Vauquelin er Hect d’une substance découverte dans les environs de St.-Yriex par les CC. Müiché ec Cordier, ec qui a beaucoup de rapport avec le schorl rouge de Hongrie, I, pag. 92. — Description de la mollécule primitive de l’oxide du titane par le C. Haüy, I, pag. 98. Tonxezrer. ( Cic.) Observations sur quelques pro- duits volcaniques , III, pag. 2. Topase. Propriété reconnue par le C. Vauquelin dans les ropases de Saxe et du Brésil, de LT le sirop de violette lersqu’elles sont réduites en poudre, II, pag. 102. Quant à la copase orientale, voyez Gemme orienrale. ToriQue. Opium employé comme topique par le ( 221 ) docteur Chiarenti, dans les maladies aiguës, I, pag: 63. TourMazines. Note du C. Dolomieu sur diverses espèces qui mal-à-propos ont été données sous le nom de Béril, Il, pag. 105. Tourxnesoz en drapeau. Observations du C. Bouvier, qui pense que les Hollandais, pour faire lé tournesol en pain, emploient le /ichen rocellus ou parella, 1, pag. 13. PRares. (Cit.) Rapport sur la dérerminarion du kilogramme , III, pag. 29. TRANSEUSION du sang. Voyez Injection. TRANSPIRATION. Opinion des CC. Lavoisier cet Seguin sur l’analogie entre la transpiration er la res- piration , |, pag. 14. Voyez Respiration. TREMELLE. Observation microscopique sur la tre- melle verruqueuse par le C. Girod-Chantran, I, Pag:} 43° TReMERY. ( Cit.) Mémoire sur les émissions du fluide électrique, Il, pag: 147, pl. N. 19, fig. ç, 1-2. — Observations sur les aimans elliptiques de M, Vassali, Il, pag. 44, pl. N. 6, fig. 3. TRIGONOMETRIE des Anciens. Extrait d’un livre des Indiens, qui prouve qu’ils avoient de profondes con- noissances en mathématiques dans un âge crès-reculé , Il, pag. 191. Trures. Durée de leur gestation suivant le C. Tessier, Il, pag. 177. TruiTE. Description, nomenclature et figure des vers intestins trouvés par M. Fischer dans ce poisson, Il, pag. 98, pl. N. 13 er 14, fig. 7, letrres a-f. TUNGsTÈNE. Observation sur le cungstêne par le C. Guyton, er sur son infusibilité, sa fragilité ec sa pesanteur spécifique, Îl, pag. 69. V Vaccinium Myrtillus. Observation du C. Bosc sur les avanrages qu’on peut retirer de ses baies qui, réduites en confiture , procurent une nourriture Économique ; procédé pour y parvenir, [, pag. 86. Vacnes. Méthode pratiquée par le C. Chabert pour nourrir ses vaches, pendant l’hiver, de pommes de terre préparées sans combustibles , I, pag. 22. — Durée de leur gestation suivant le C. Tessier , Il, pag. 177. VacinezA. Descriprion par le C. Daudin d’un nouveau genre de tube calcaire voisin des serpules et des dentales, III, pag. 145, pl. N. 43, fig. 1. VAISSEAUX LYMPHATIQUES. Observation du C. Hallé sur ces vaisseaux passés à l’érar de filets blancs secs semblables à des nerfs à la suite d’un atrophie idio- pathique , [ , pag. 95. — Observations du C. Cuvier sur les vaisseaux lymphatiques des insectes , II, pag. 74 pl. N. 10, fig. 1, A-B, et fig. 2, ab — Descriprion d’un instrument proposé par le C. Du- méril pour l'injection des vaisseaux lymphatiques , III, pag. 85. VazLy. ( M.) Lettressur le galvanisme , ou électricité animale, Î, pag. 27, 31, 43. — Expériences sur les effcts que produisent là matière gangreneuse et l’abs- tinence sur le principe de vie dans les animaux, 1, pag- 31. — Extrait de son ouvrage italien sur la vieil- lesse; [, pag. 113. : Van Marum. (M.) Annonce de son ouvrage intitulé : Descriprion de -quelques appareils chimiques nouveaux ou perfectionnés de la fondation Taylorienne, Il, pag. 184. Van Moxs. (M.) Ses expériences sur inflammation d’un mélange de soufre et de quelques métaux dans des circonstances qui semblent exclure la possibilité du concours du gaz oxigène, [, pag. 76. — Gaz obtenu dans la distillation de lécher sulfurique, 1, pag- 104: VAN SwiNpen. ( M.) Rapport par lui fait à l’Ins- ticur national sur la décermination définitive du mètre, III , pag. 28. Varices VESiCALES, Remarques du C. Tartra sur cette affection pathologique des voies urinaires, II, pag. 173: Vassaur. ( M.) Méthode pour obtenir des aimants sans déclinaison ni variations , Il, pag. 36. Vaucner. ( Cit.) Mémoire sur les graines de con- ferves, Ill, pag. 185, pl N. 48, fig. 1-10. — Notice sur la fructification d’une nouvelle espèce de conferve , IlI, pag. 187. Vauquez:x et Bouvier. ( CC. ) Observation sur Pacide sulfurique oxigéné , 1, pag. 29. VauQuEuN et BroncerniarT. ( CC.) Expériences sur le gluten du froment ec sur la fibre animale, I, pag. 115$: VauQuerin et Fourcroy. { CC.) Mémoire sur la manière d’extraire économiquement le cuivre du métal des cloches, I, pag. 2. — Recherches pour connoître la concentration des acides minéraux les plus en usage dans les arts chimiques, Î, pag. 16. — Moyens d’obrenir la baryte pure et propriétés de cetre terre, Î, pag. 104. — Mémoire sur le phos- phate acidule de chaux, 1, pag. 108. — Mémoire sur l’urine du cheval, If , pag. 2. — Mémoire con- cernant l’action de l’acide sulfurique concentré sur les substances végétales et animales, II, pag. 14. — Examen de l’action de l’acide sulfurique sur l’alkool; réflexions sur la formation de lécher, II, pag. 15. — Note sur les concrétions arthriciques , Il, pag. 166. — Expériences sur la congellarion de différens fluides par un froid artificiel , 11, pag. 179. — Analyse chi- mique de l’urine humaine, Ill, pag. 180. — Mémoire sur l’idencité des acides pyro-muqueux, pyro-tartareux et pyro-ligneux avec l’acide acéteux , Il, pag. 149. Vauauerin et Hecr. ( CC. ) Observation sur le gaz que l’on obtient dans la distillation de l’éther sulfurique , [, pag. 104. VauqueEzin. (Cic.) Observation sur le précipité pourpre de cassius, I, ‘pag. 21. — Méthode de blanchir le linge raché, par les préparations de plomb et de mercure, Î, pag. 22. — Observations sur la respi- ration des insectes et des vers, [, pag. 23. — Expé- riences sur la diminution du volume des sels ec sur la rupture des vaisseaux: pendant la crystallisation des dissolutions salines , 1, pag. 25. — Observation sur une maladie des sangsues, 1, pag. 32. — Procédé pour faire promprement de l’éthiops martial, I, pag. 33. — Analyse d’une pierre très-composée vendue pour du sulfate de baryte, l, pag. 34. — Remarque sur un fœtus provenant d’une conception extra-utérine , I, pag. 36. — Expérience sur la purification de la mélasse, T, pag. 44. — Analyse de la sa/sola sode, 1, pag. 53. — Mémoire sur lacide nitrique, 1, pag. 61. — Mé- thode pour dédorer le cuivre, [, pag. 64. — Observations sur une crystallisation formée dans un mélange d’huile de romarin et d’une dissolution d’or, I, pag. 91. — Analyse de l’argent rouge , I, pag. 99. — Remarqüe sur une maladie des arbres, qui atraque spécialemens orme, I, pag. 107. — Analyse de la sommite , I, (2220) pag. 13. — Mémoire sut la nature de l'alun du com- iMerce , et sur existence de la porasse dans ce sel, . 1, pag. 31. — Analyse dé la chrycolite, IL, pag. 69. =— Analyse de l'émeraude du Pérou, Il, pag. 73.— Mémoite sur le principe extractif des végétaux, IL, pag. 76. — Analyse du rubis, Il, pag. 92. —Décou- verte d’une nouvelle shbstance verreuse dans le béril, Il, pag. 93. — Essai sur la dioprase, II, pag. ro7. — Observation surle quartz crystallisé réduiten poudre, et sur sa propriété de verdir le sirop,de violette, Il, pag. 102 — Analyse de la chlorite, Il, pag. 102. — Note sur la terre du béril crouvée aussi dans l’éme- raude, Il, pag. 102. — Analyse de l'espèce de résine qui se rassemble sur l'épiderme des jeunes branches du robinia viscosa de la Caroline, Il, pag. 161. — Ob- servations et expériences sur la nature des excrémens des poules er des coquilles de leurs œufs, comparés avec la nourtiture qu’elles prennent, II, pag. 164. — Réflexions sur la qualité des poteries, er résulrac de quelques analyses de terres er de poteries communes, II, pag. 10.— Réflexions sur la décomposition du muriare de soude par l’oxide de plomb, LIL, pag. 21. — Note sur un minéral blanc lamelleux envoyé de Danemarck, er qui n’avoit pas encore été crouvé dans la nature, IIL, pag. 55. — Observations sur le sel hydro-sulfure sulfuré de soude, III, pag. 71. — Ana- lyse ‘des eaux de l’amnios de la femme er de la vache, lil, pag. 102. — Mémoire sur les combinaisons des méraux avec le soufre, LIL, pag. 148. — Analyse de la mellite ou pierre de miel, IL, pag. 163. — Note analytique sur la terre appelée yrria, IT, pag. 164. — Sur l’alumine flüatée ec le phosphate de cuivre, ibid. — Analyse de la ‘chlorite blanche argentée, IT, pag. 172. — Expériences sur la prérendue formation de l'acide muriatique par l’action de l'hydrogène sulfuré sur le fer, LIL, pag. 172. — Analyse de l’euclase, IIL, pag. 188, — Mémoire sur les eaux sures des ami- donniers , et sur la mature de leur acide, III , p. 189. VécéraTIon. Mémoire du C: Silvestre, sur lPin- fluence de l’électriciré dans la végétation, IL, pag. 13. — Mémoire et expérience de M. Rafn, sur la nutrition des plantes, IL, pag. 25. — Observations microsco- piques du C: Girod-Chantran, sur les maladies des végétaux, occasionnées suivanc lui par des animalcules, IL, pag. 66. — Mémoire du C. de Saussure, contenant les expériences et analyses par lui faites pour prouver l'influence du sol sur quelques parties constituanres des végétaux, III, pag. 124. — Expériences du C. De- candolle, relatives à l'influence de la lumière sur les végétaux, III, pag. 138. Voyez les arcicles agriculture , influence , odeurs, plantes. VEnTENAT. ( Cir.) Mémoire sur les organes sexuels des mousses, 1, pag. 25. — Médaille à lui décernée par la Société d’histoire naturelle, pour sa disserrarion sur les lichens, I, pag. 64. — Description d’un nouveau genre de plantes, sous le nom de furcræa , L, p. 65. — Dissertations sur le genre phallus, 1 , p. 1 r6.—Descrip= tion de la plante appelée epigea repens , Il, p.4r, pl.6, fig. s. — D'un nouveau genre de plante, sous le nom de goodenia, Il, pag. 41, pl. 6, fig. 2. — Extrait d’un mémoire de M, Smith, contenant les descriptions et caractères de chaque genre de fougères , Il, p. 71. — Observations sur les caractères du genre agineja, de Linné, et nouvelle description de l’agineja impubes , IT, pag. 129. — Description ct caractères du robinia wiscosa , découvert à la Caroline par le C. Michaux, Il, pag. 161. — Annonce de son ouvrage intitulé : LA Tableau du règne vépéral ,'selon la méthode de Jussieu, avec figutes, ll, pag. 22. — Monographie du genre des uilleuls, IL, pag. 83: Annonce de son ouvrage ayant pour titte : Description des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin du C. Cels, avec figures, III, pag. 167 ct 184. — Disserration sur le genre arum, III, pag. 171. Venturi. (M.) Mémoire sur la communication latérale du mouvement dans les fluides appliquée à l’ex- plicarion de différens phénomènes hydrauliques, IL, pag. 60, pl. 8 et 9, fig. 3. É Vérorr. ( Perite) Lorsque la rougeole concourt ayec la perire-vérole, celle-ci disparoît jusqu'à la gué- rison de la rougeole, et reprend dans la même période où elle avoit cessé, I, pag. 5. — IL paroïît certain que les puscules varieliques se treuvent intérieurement, même dans les intestins, 1, pag. 11. VERRE voLcANIQUE. Observation du C, Tonnelier, sur quelques produits volcaniques de substance vitreuse peu connus et déposés au cabinet du conseil des mines, IIL, pag. 2. Vers. Observation sur la respiration des insectes et des vers, par le C. TER I, pag. 23. — Observations microscopiques du C. Girod-Chantran , qui range les vers infusoires dans la classe des polypes, Il, pag. 67. — Nouveau genre de vers intestins trouvé par M. Fischer dans la vessie naratoire d’une truite, Il, pag. 98, pl. 13 et 14, fig. 7, leutres a-f. VÉsicaToïres. Analyse chimique, par le C. Mar- gueron, des sérosités produires par Les remèdes vésicans, Î, pag. 26. VésicuLE DU FIEL. Anatomie comparée par le C. Leveillé, de la vésicule du fel des fœtus de poulets avéc celle des fœtus de mammifères, Il, p. 172. VEssrEe HUMAINE. Observation sur des cofps étrangers trouvés dans la vessie d’un homme, er sur l'extraction récente de noyaux de prunes dans une opération faite à l’hôpital de Beauvais, IIL, pag. 6. Voyez pierre (rnaladie de la). VisrATION. Expérience de M. Chladni, sur la vibration des fragmens de verre dont on a tiré du son avec un archer, ec sur les figures régulières que dessinent sur ces fragmens la sciure de bois ou autre poussière qu’on y saupoudre , II, pag. 178. VicEs DE CONFORMATION. Observation du C. Ro- billard, sur un-vice de conformation dans les voies urinaires observé chez un enfant de 3 ans, L, p. rr2. — Autre remarque sur les mêmes organes d’un sujet ebservé à Toulon, par le C. Larrey, I, pag. 113. — Recherches par le C. Pinel, des vices de confor- mation dans le crâne des aliénés, IlL, pag. 103, Voyez monstres , écart de la nature. Vicuer. Nom donné à une espèce d’ascidie, IT, pag. 1. Vico-n'Azir. (.Cir.) Observation sur un bruit singulier dans la région du cœur d’un particulier, 1, pag. 22. — Mémoire sur la manière dont le jaune de l’œuf se comporte dans le ventre du poulet nou- vellement éclos, [, pag. so, pl.5, fig. 12. — Ob- servation sur les organes de la génération des canards, 1, pag. 57, pl 5, fig 8-10. Vrerrzesse. Extrait d’un ouvrage de M. Valli, sur la vieillesse, dont il attribue les effets à l’endurcis- sement des solides : il indique les moyens d’en retarder les progrès, L, pag. 113. Vazzars, ( Cir.) Bois fossile trouvé à une très- (223 ) grande élévation près d’un glacier du département de Plsère, ILF, pag. 68. Vizrarsia. Description de ce genre de plante par le C. Bosc, avec une note de la chenille qu’elle nourrit, Il, pag. 121 ,pl. N. 16, fig. 4 er fig. $ , lettres a-k. Vix. Effet de la congellation sur le vin qui plus souvenc'exposé à l’action de la gelée, gèle plus faci- lement, s’altère et se répare ensuite; observation du C. Martinel à ce sujet, 1 pag. 2. — Les vignerons conservent les baies du vaccinium myrtillus pour colorer leurs vins, I, pag. 86. VINAIGRE RADICAL. Voyez acide acétite. Vioron HARMONIQUE. Descriprion d’un instrument inventé par le C. Montu, et qui réunit les avantages des instrumens à touches et des instrumens à cordes, I, pag. 52. Virey. ( M.) Annonce de son ouvrage intitulé : Histoire naturelle du genre humain, UT, pag. 168. Uzcère Des ARBRES. Remarque du C. Vauquelin sur une maladie qui attaque spécialement l’orme, I, pag. 107. — Observation du €. Chaptal sur l'usage du cautère actuel dans une maladie du châtaignier, III, pag. 19. Urva. Observatiens microscopiques et eudiomé- triques du C. Decandolle, sur les plantes marines, Il, pag. 171. & ULvE iNTESTINALE. Observations microscopiques de cette production de la nature, par le C. Girod-Chantran, I, P: 43. Vores uRiNAIRES. Observations des CC. Robillard et Larrey sur un vice de conformation dans les voies urinaires de deux enfans, 1, pag. 112-113. Voix. Mémoire du C. Cuvier sur les organes de la voix dans les oiseaux, IL , pag. 115. VorcAniQUESs. ( substances ) Mémoire du C. Ton- nelier sur les caractères de diverses substances volca- niques, III, pag. 2. ) Vozcaxs. Observation du C. Dolomieu sur les volcans d'Auvergne, er sur les laves qui s’y trouvent , Il, pag. 73. Vorvox. Le C. Girod-Chantran en a retiré une couleur rouge approchant de celle de la cochenille, IL, pag, 45. VoyaAces. Observations minéralogiques du C. Bron- gniart, dans son voyage en Angleterre, [L, pag. 3. — Voyage déterminé par le gouvernement pour aller à la recherche de M. de la Peyrouse, I, pag. 6. — Observations du C. Girod-Chantran, dans un voyage par lui fait aux Pyrénées et en Catalogne , III, pag. éo. Uraxe. Note du C. Champeaux sur la découverte de l’urane en France, dans le département de Saône er Loire, III, pag. 107. URATE DE SOUDE reconnu dans une concrétion gou- teuse par les CC. Fourcroy et Vauquelin, Il, pag. 166. Unine. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin sur l’urine de cheval, II, pag. 2. — Analyse chimique par les mêmes, de l’urine humaine, I[, pag. 180. Werter. ( M.) Expériences sur quelques matières qu’on retire des substances animales traitées par l’acide nitrique , IIT, pag. 5. WerneriTe. Notice du C. Dandrada sur cetre substance qui se trouve dans les mines de Suède, de Norwège er de Suisse: résulrat de l'examen qu’en a fair le C. Haüy, IIL, pag. 142. WV1EDEMANN. ( M.) Annonce de sa traduction d’un ouvrage du professeur Allemand Heuwood, intitulé : Systéme d'anatomie comparée et de physiologie, II, pag. 72; et de celui intitulé: Archives de la zoologie et de la zootomie, premier cahier , IL, pag. 176. Wonse. ( M.) Observation sur une très-grande rigidité dans l’articulation de la mâchoire guéric par Pextraction d’une dent cariée, II, pag. 174. 4 Youxc. ( Arthur ) Mention honorable par l’Aca- démie des Sciences , de son ouvrage relatif à la culture des différentes provinces de la France, 1, pag. 47. YrriA, Note analytique de certe terre, par M. Kla- proth, IT, pag. 164. Yvorre. Voyez Jvoire, Eléphan. 7, Zéorrrme. Analyse chimique par le C. Vauquelin, de diverses pierres confondues sous le nom de zéolithes, IT, pag. 102. Zrirertraite. En quoi elle diffère de la thallite, Ï, pag. 112+ Zircon. Nom donné par le C. Haüy aux pierres appelées hyacinthes , jargon de Ceylan : division de ce genre, ainsi nommé à cause de la terre qui y domine ; indication de ses espèces, Il, pag. 10 , pl. N. 2, fig. 12. — Description par le C. Haüy, d’une nouvelle variété de cetre substance minérale crystallisée, III, pag. 126, pl. N. 39, fig. 6 er 7. Fin de la Table Alphabétique des Matières. ND LC AT LON DE DIFFÉRENS OUVRAGES ANNONCÉS DANS CE VOLUME. CaAmiNoLocG1Er, parle C. Clavelin, 1, pag. 77. Précis des caractères génériques des insectes, d’après les organes de la manducation, par le C. Larreille, 1, pag. 118. Traité du Calcul différentiel er du Calcul intégral, par le C. Lacroix, I, pag. 119. . Tableau synoptique des Muscles de l’homme , d’après une classification et une nomenclature méthodique , par le C. Chaussier, Il, pag. 23. Système mérhodique de nomenclature et de classi- fication des Muscles E corps bumain , avec des rableaux descriptifs, et un dictionnaire contenant la synonyinie des muscles, par le C. Dumas, Il, pag. 24. Ichtyologie de Bloch, 6 dernières parties, 11, p. 40, Tableau élémentaire de l’histoire naturelle des Ani- maux, par le C. Cuvier, Il, pag. 79. - Elementi d'Algebra di PIETRO PAOLT, Il, p. 06. Mémoire de la Société médicale d’Emulation , 11e, année, II, pag. 104. Dissertation de M. Soemmering, sur l'organe de Pame , qu’il fait exister dans l'humeur des vencricules du cerveau, II, pag. 111. ( 224 ) Histoire natutelle des Poissons, tome 1°* parle C. Tacévède, Il; pag: 112. Traité analytique de la résistance des solides d’égale force, avec une suite de nouvelles expériences sur l'élecrricicé spécifique des bois de chène er de sapin, par le C. Girard, IL, pag: r12. La Géométrie du compas de Mascheront , traduit de l'italien, par le GC. Carrecte, officier de génie, 11, p. 120. Nouvelle mécanique des mouvemens de l’homme et des animaux, par le C. Barthez, Il, pag. 136. Nosographie Philosophique, ou Re de l'analyse appliquée à la médecine, par le C: Pinel, Il, p. 1524 Compte rendu par les commissaires de l’Instiut national, des expériences faices en l'an $, pour examiner er vérifier les phénomènes du galvanisme , IL, pag: 152. Gustavi PAYKULIL, Fauna suecica, insecta, tome premier, Îl, pag. 160 Tabule anatomicæ de Loper, avec figures, Il, p. 160. Essai sur la théorie des nombres, par le C. Legendre, ils pag- 160. > Flora Atlanrice, parle C. Desfontaines, Il, p. r66. De la résolution des équations numériques de tous les degrés, parle C: Lagrange, Il, pag. 167. Voyages et découvertes de lAfrique, par Houghton et Zungo-Parck , anglais , IL, pag. 168. Décade Égyptienne, journal littéraire et d'économie politique , Il, pag. 176. ; Description de quelques appareils chimiques nouveaux ou perfectionnés de la fondation Taylorienne , par M. Van Marum, Il, pag. 184. Anatomie de M. Soemmering , traduite en latin par Aui-même, 4°. tome, er traité du cerveau et des nerfs, Il, pag. 192. \ Nova genera plantarum ; auctore SCHRADER , avec des planches coloriées, IIL, pag. 7. Recherches sur la mécanique générale ; ouvrage du C. Fourrier, er par lui présenté à l’Institut du Caire, IT, pag. 14. Tables mérhodiques des mammifères et des oiseaux, per le C. Picor de la Peyrouse, II], pag. 15. Entomologie helvétique, ouvrage allemand et français, par un anonyme, III, pag. 15. Tllustratio® Iconographica Insecrorum , erc., a'°. dé- cade, par le C. CoQueserrt, IIl, pag. 16. Tableau du règne végétal, selon la méthode de Jussieu , par le C. Fertenat, III, pag. 22. Recherches surles moyens de perfectionner les canaux de navigation, et sur les nombreux avantages des petits canaux, par le C. Robert Fulton ,: IL, pag. 23. Manuel d’un cours de Chimie, ou série des expé- riences er des démonstrations qui doivent composer un cours complet sur cette science, par le C. Bouillon Lagrange, IL, pag. 24. Mémoires de la Société médicale d’émularion, 1° année, avec fivures, III, pag. 24. Muscologia recentiorum, etc., par M. Brinez, JIT, pag. 40. Annuaire météorologique pour l'an 8, par le C. La- marck , IL, pag. 56. Mémoires de la Sociécé d’ Histoire naturelle de"Paris, avec figures, premier Cahier, II, pag. ç6. La Mécanique céleste, du C. Laplace, III, p. 63. Système d’Anatomie comparée et de Physiologie, par le professeur allemand Æeuwood , traduit par M. Wiedmann, IL, pag. 72: 3 Rapport général des travaux de la Société Philo- mathique de l'an 6, par le C. Silvestre, son secrétaire; sisuire duquel l'éloge du C. Bruguières, par le C. ÿ Cuvier, et l'éloge d'Eckel, par le C. AMillin, TI, p. 75e Traité des Membranes en général, er des diverses Membranes enparticulier, parle C. Bichat , II, P« 79e Dissertations sur les fèvres quotidiennes ou ataxiques intermitrentes , par le C. Aliberr, IIL, pag. 8o. Traité élémentaire et compler d’Ornithologie, 12°. et 26. tomes, par le CA Daudin, III, p. 88 ec 128. Anales de historia natural. Journal espagnol , con- tenant l'indication de quelques genres nouveaux et de quelques nouvelles espèces qui y sont traités, soir en botanique, soit cn minéralogie III, Pag-. 65 ; 76% 78 €t 94. Essai sur le perfectionnementides arts chimiques en France, par le C. Chapral, III, pag. 96. Zoographie des diverses régions, tant de l’ancien que du nouveau continent, par le C. Jauffrer, IL , pag- 111. - Leçons d’Anatomie du C. Guvier, publiées par le C. Dumeril, IL, pag. 111. Histoire naturelle des Salamandres de France, par le C. Latrerlle, III, pag. 120. De la Peste , ou des Époques mémorables de ce fléau, et des moyens de s’en préserver, par le C. Papon, IT, pag. 120. Cours d'hygiène, par le C. Moreau (de la Sarthe), III, pag. 120. Materia medica, parle C. Sweniaur, IIL, p. 128. Recherches physiologiques sur la vie ecsur la mort, par le C. Bichat, LIL, pag. 144. Mémoires de la Société médicale d’émulation, 3°. année, IIL, pag. 152. Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale, parle C. Pinel, IT, pag. 160. Description des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin du C. Cels, 1'e, livraison , par le C._Pentenat, avec figures, IL, pag. 167. Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares, par le C. Daudin , 1"€ livraison, avec figures , LIL . pag. 168. Mémoires sur la nature et le traitement de plusieurs maladies, avec un précis d’expériences sur des aninaux vivans , par le C. Portal, rte. livraison , IIL, pag. 168. Histoire naturelle du genre humain , ou Recherches sur ses principaux fondemens physiques et moraux, par M. Virey, Ill, pag. 168. Ménagerie du Muséum national, ou les animaux vivans peints d’après nature par le C. Maréchal, gravés par le C. Miger, avec une note descriptive et histo- rique , LIT, pag. 168. Decas quarta collectionts Craniorum diversarum gentiunm, par M. Brumensacx, Ill, pag. 175. Archives de la Zoologie et de la Zootomie, 1°". cahier de l'ouvrage allemand de M. #edmann, III, p. 176. Traité des Engrais, par M. Maurice, TTL, p. 176. Du Calcul des dérivations, par le C. Arbogaste, IN, pag. 176. De inspiratione cutane4 aëris cellulosé, ec de Expi- ratione ipsius sudorifera et vaporifer , [LI , pag. 184. Description des Plantes nouvelles et peu connues culrivées dans le jardin du GC: Cels, avec figures, 2°, livraison, par le C. Wenrenat, IL, pag. 184, De la Fièvre en général, de la Rage, de la Fièvre jaune et de la Peste, et du craitemenr de ces maladies, d’après une méthode nouvelle, par M° Reich ; médecin de Berlin, III, pag: 191. ! Physiolosis vésérale, contenant une description des organes des plantes, et une exposition des phénomènes produits par leur organisation, par le C. Sennebier. LIT, pag. 192. Fin. - # pen LRU LEE "M 3 9088 01525 9914