12. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME xxn LISTE UE MM. LES COLLABORATEURS DE LA II" SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE (i). Geologie f.t Mineralogie. Collaborateurs : MM. Bcrthier (R. ) de Bonnard (B. d.), Boue (A. B.), Brochant dc Villiers (Br.), baton Coquebert de Montbrct ( C. M. ), baron Cuvier, Du- fresnoy, baron de Ferussac (F.), Girardin, Huot, C. Prevost (C. P.), Rozet. — Redacteur principal, M. Delafosse (G. Del.) BOTANIQUE , PhYSIOLOGIE ET PaLjEONTOCRAPHIF. VEGETALES. - Collaborateurs : MM. Bory de Saint-Vincent , A. Brongniart, Buchinger, Cambessedes , F. Catoire, Duvau (D-u.j, Gaudi- chaud, Gay, A. de Jussieu (A. De Juss.) , Kunth, Merat , Raspail, Richard, A. de Saint-Hilaire (Aug. de St-Hil. ) — Redacteur principal , M. Guileemin, (J.-A. Gn., ou Gn.). Zooeogie, Anatomie ft Physiologie generates et speciales des animaux, Pal,eontographie animale. — Collab. : MM. Audi- net-ServiHe (Aud. S.), Audouin, Bory-de-Saint-Vincent ( B. de St.-V.), Breschet, Cocteau, baron Cuvier, Fred. Guvier (F.C.), De Fermon, Defrance, comte Dejean (D*.), Desma- rest, Duclos, Dumeril, baron de Ferussac (F.), Gaimard (P. Gaim.), Guerin (E. G.), Latreille, romte Lepellelier de Saint-Fargeau (L. S.-F.), Lesson, Luroth , Magendie, Quoy, Rang, de Roissy, Roulin, Strauss (S. s.), Virey. — Redacteur principal : M. Kuhn, (:) Ce Kecneil, compose de huit sections, auxquelles ou peut s'abonner separcmea.t , fait suite an Bulletin general et universe! des annonces ct des nouvelles scicntlfiques , qui forme la premiere auuee de ce journal. Le prixde cette premiere annee (182 3) est Je 40 fr.pour 4 vol. iu-S°, ou ii cahiers, composes de 10 feuilles d'impressiou chacun. PARIS. — IMPRJMERIE DE A. FIRMIN DIDOT, RUE JACOB, N° 24- BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGJE, redige par MM. DELAFOSSE , GUILLEMIN ET KUHN. IIe SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIE Sous les auspices Ure Sa illajcsic, PAR LA SOCIETE POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES , ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FERUSSAC. TOME VINGT-QUATRIEMF A PARIS, Au Bureau central du Bulletin, rue de l'Abbaye, n° 3, Et chez Levrault, rue de la Harpe, n° 81. Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. Treuttel et Wurtz. Leipzig, MM. Rrockhaus. 1831. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. i. De Mappis ceocnosticis; par J. H. Bredsdorf. In-8° de 6 pages. Copenhaguej 1828; A. Seidelin. L'auteur vent doimer dcs signes pour chaque formation et il constant pour cela deux tables. 2. TOUS LES DEPOTS PR1MAIRES SOUS LE QUARZITE SONT DE FOR- MATION contemporaine et schisteuse ; par le professeur A. Eaton. L'auteur a des 1818 so uteri u qu'il n'y avait pas d'envcloppe granitique niiivcrselle dans le Nord des Etats-Unis. II n'a pu decouvrir sous le quarzite que des roches schisteuses et carbo- niferes. Dans la chaine de Spencer et de Southampton, Mass. et des Highlands N. Y. renfcrment les masses les plus grandes de granite. Les sehistes primaires sont le gneis micaschiste 1'amphibolite schisteuse et le talcschiste; et le graphite v est partout. Jl y en a hcaueoup dans le gneis de Sturbridge, a l'O. du lac Champlain. La seconde grauwacke de Pensylvanie con- lient de grandes couches de houille, tandis qu'il y en a peii dans le Catskill. Il rapporte la succession des roches primaires eutre Manchester et Boston. A Chester l'amphibolilc alterne 20 fois avec le micaschiste (Jmeric. Journ. of scienc. Jan v. i83o vol. 17, n° 2). A B 3. Description des Hebrides exterieuiies ; par M. Macgii- i.ivray. [Edinb. Journ. of 'hat et geogr. scienc; Janv. i83o, p. 2/15, et mars, p. /,o3). B. Tome XXIV. — J anVIeu 1 83 t . 1 2 Geologic. N° 3 Ces lies n'ont etc decntes que par sir John Sinclair dans sa Statistique, par le Dr Walker clans son Ilistoirc economique des Hi brides, par Maedonald dans son Agricultural Surrey, etpar le Dr Macculloch : cellc ligne d'ilcs de i3o inilles dc long et quel- quefois i5 de large est cependant interessaute. L'auleur parait vouloir les decrire en detail. II donne dans son premier cha- pitre la geographic physique de ces iles , et dans un second lcur geologic Les iles de Barra, Pah bay, Sanderay et Vatersay, Fu- dia, Eriskav, etc., sont composees de gneis a filons de granite et dc trapp. Dans File de South Uist le Eachdla atteint 3ooo p. et le gneis a amas et filons de granite domine comme dans Ben- becula. Dans le North Uist la plus grande hauteur des montagnes est i5oo p. Le gneis y est tres-varic et plus ou inoins grani- toide, et quelquefois a amphibole ou grenat; e'est le gneis com- pose de feldspath, de quarz et d'amphibole qui y est tres-fre- quent. II y a des bancs dc micaschiste dans File de Pabbay, ct d'amphibole schisteuse dans cellc de North Uist. Toutcs les iles du detroit de Harris sont composees de gneis. La partic Sud de Longisland est constitute de meme; le Bonaval offre surtout uu compose grcnu de feldspath et d'amphibole a grenats. Dans les ports S. ct O. il y a beaucoup de filons granitiqucs, ct sur le cote O. le grenat abonde. De la base du mont RonavaJ une masse irreguliere calcaire s'etend sur un mille le long de la partie Est du Glen of Rodell. Ce banc ressemble a un lilon gra- nitique. Pics de Rodell il y a un filon dans le gneis qui est compose dc calcaire grenu gris-rougeatre et a amphibole, sah- lilc, coccolite, mica, chlorite, diallage et serpentine. Le Bcn- Capval ou Toehead est rcmarquabfe par un large filon de gra- nite qui a i mille de long ct traverse ses cotes Est ct Sud. Sur son cxtremite N.-O. il y a un precipice de 5oo p. a cavernes, dont I'une est la plus grande de ces iles. Une portion de cette nmntagnc est une rochegranulaire sans stratification, el le reste est du gneis. De 1 1 vallec du Loch Langavat a Tarbert les roches sont dans plusieurs endroits granitiques et en general plus corn- paeles. A I'extremite Slid du lac il v a de la chlorite schisteuse ;i I'cr o\idu!e , du talcschiste , de 1'amphibolite schisteuse, de I'actioote en roehe, de I'asbeste et un<- \arirte noire de serpen- tine a antliophvllitc. I)cs lilons d'aetinote tra\ei\scnl le gneis et arrivent jusqu'au rivage pies dc Finsbayet Ardslcav. La tin- Geologic. 3 formation reparait ca et la le long tin cote Est tin Loch Langavat, et de la s'etend au rivage dc Borve. Cette assise ou ce filon prodnit des protuberances dont Dun of Borve est la plus rc- marquablc : il est compose d'une roche noire entre le basalte et la serpentine et contenant du mica chloritcux, de 1'anthophyl- lite et de l'asbeste. Ce dernier mineral forme d'enormes masses etroitcs et (ibreuses a l'extremite Nord de Loch Langavat. De la a Tarbcrt on nc trouve rien a noter si ce n'est un filon de grunstein qui traverse le pays de la cote orientale a la ferme de Shelibost. Il a 3o p. d'epaisseur et s'eleve au-dessus de la surface du sol en mur. L'ile de Tarnsay sur le cote occidental est remarquable par un grand depot de granite. A Tarbert la partie nord tie Harris est liee a la portion meridionale pdr une langue de terre ctroite et montueusc. La masse la plus remarquable est le Clisheim de 3ooo p. et la plus haute cime des Hebrides cxterieures. Cette montagne a d'enormes precipices et des vallons profonds. Elle est composee de gneis avee de l'amphibolite schisteuse et de mica noir et a fdons granitiques et trappeens. Une masse du dernier genre forme la partie inferieure de la baie de Mariget forme l'ile de ce nom. Ce nest qu'un aggregat de bronzite. L'ile deScalpay termine la chaine a l'Est, et l'ile de Scarp a l'Ouest. La derniere est une montagne, et la premiere est basse et n'of- fre rien d'intciessant si ce nest un lit de pierre ollaire et de serpentine mele d'amphibole et de talc. De la floret de Harris une crete de basses collines court parallelement a la portion nord du Loch Seaforth pendant 8 a 10 milles. Le Loch Seaforth separc des montagnes de Harris un groupe, les Pask Mountains, qui occupent tout l'espace entre ce Loch et celui de Liuerbost. Quelques-unes de ces montagnes ont presque 3ooo p. de haut, ct le long de la cote orientale et a l'entree du Loch Seaforth ellcs offrcnt dc grands precipices. Sur le cote Ouest defile, entre le Loch Bcsort et Loch Rog, il y a on autre groupe aride dont les cimes les plus remarquables sont le Miatashal et Suai- neval, qui ont pres de 3ooo p. Le gneis y domine comme ail- leurs. Dans l'ile de Lewis le Loch Bog parait occuper une fentc. Pres de Stornoway il y a une presqu'ilc composee d'agglomerat .1 fragmens de 3 p. de diametre et a ciment ferrugineux. II re- pose sur du gneis et offre des cailloux dc quarz, de feldspafh, I, t Geologic de gneis et tie granite. 11 forme les escarpcmens jusqu';\ Chic- kenhead et setend an Slid le long de la cote, en composant une petite ile pies de Stornoway et la cime appelee Point of Ari- nish, ct va an N. jusqu'a Tolstahcad. C'est cxactement l'agglo- merat cpii forme le pied oriental des Grampians. Les plus grand" s des cavernes dans ees iles sont des fentes et elles of- frent quclquefois des pouts naturels. Celles dans le gneis sont plus varices que dans l'agglomerat. Dans l'interieur il n'y a pas de cavernes. Les filons granitiques ct trappeens a calccdoine et zeolite distin-ueut ccs iles: presquc tons pes dcrniers sont dans descavitesou le fond des vallons, ct un seul ressort en muraille. Les lilons granitiques sont tres-intercssan; , en general la roche v est a gros grains; ils sc fondent avee la roehc contenantc. lis forment souvent des murailles et renferment du fer titans, du arena! et rarement du beril (Ben capval). L'auteur recapitiile les inincrauxdeecsilcs,parmilesquels on remarque lezircon dans la picric ollaire ct lc fer limoneux. II n'y a pas de diluvium , ex- cepte dans de I'argile a fragmens anguleux de roches dans Har- ris el Lew is, et du gravicr dans quelques petits vallons. C'est ce qui forme la base de la lourbe ct du sable on du sol deees iles. 11 proinet encore des details locaux ct particuliers, ce qui indi- quc un gout bien decide pour lc sauvage ct I'inbabitc. A. B. £. Sua la Geologie nu Havre; par J. Phii.lipps. (Phil. mag. ct Ann. of p/til.; mars, i83o, pag. 19'^.) 11 v a bcaucoup de variations dans la nature et I'.ep'aisscur des couches du gros vert; par excmple, le sable vert manque nieinc enticrement sur les oscarpemens des wolds du Lincolns- hire et Yorkshire. La craie du Havre a bcaucoup de ligncs de silcx ct de fossiles. En allant an Tn.-O. a 1 mille de la ville, de I'argile avec la Grvphea nana ressort sous le sable. A 1 demi- niille plus loin , des ik-lnis crayeux couvrcnt le sable vert ct ferrugineux du rivage, et ce dernier conticnt unc dent de re- quin, unc petite terebratule et des tragmens d'inocerames. Au- dessous il y a quelques lits d'argile do Kiinmcridgc alternant avec des pierres ochreuses (Ochreystone). Dans I'argile il y a avec le Gryphea nana uue autre especc, des serpulcs, la Ros- tcllaria composita, unc terebratule, des pointcs dccidarile, Geologic 5 des cucullees , l'Amphidesma rccurviini , des Trigonia costata , unc pholadomyc, une isocarde, un laret et un inocerame; et dans les pierres ochreuses outre la rostellaire et l'Amphidesma, l'Amphidesma seenriforme, I'Ostrea gregaria, variete de cclle de l'oolite a coraux de Sinnington, et les Melania heddingtonen- sis et striata. De scmblables roehes existent en Angleterre dans la meme position dans lc North Wilts et la vallee de Pickering. Plus loin ces couches remontent dans la falaise, et on voit de has en haut des argiles bleues aOstrea deltoidea Sow. de l'ar- gile compacted Myadepressa,dc l'argile foncee plus sulfureusc a pyrites globulaires comme a Spceton dans le Yorkshire, mais sans astacidees; du sable brim , blatic et verdatre, et de la craie qui plus loin dans le pays repose sur 3o pieds de sable vert et gris. II y a passage de la craie au sable, mais non pas du gees a l'argile. Les sables ont autant de fossiles qu'a Chute- farm , dans le Wilts, savoir du bois, des eponges , des mille- pores, des lunulites, des retepores? le Galerites subuculus Lam., des parties du cidaris papillata, des encrinites, le Pecten asper, quinqueeoslatus , Dianchora striata Sow., un Plagiostoma voisin du P. duplicatum, une crassatelle, une huitre, un inoce- rame ou taret ? une chame on gryphee? la Terebratula pecti- nata, et 3 antics especes decntes par Smith, un balane , le Magaspumilus, 1'Ammonites complanatus (Mont ), le Nautilus elegans Mont, et des dents de sqnale. Ce gres vert est identique par ses caraeteres zoologiques avec celui de Warminster, et les argiles inferieures sont semblables a cedes de la vallee de Picke- ring dont la partie superieure est analogue au gault, et l'infe- rieure a l'argile de Ivimmeridge, sans qu'il y ait d'oolite port- landienne ou de weald. II u'ose placer le sable icrrugineux du Havre en parallele avec le sable vert inleiieur anglais. Les fos- siles sont places au Havre comme dans le North- Wilts et lc Yorkshire, e'est-a-dire, que l'abondance plus grande des co- quilles dans la masse inferieure du depot inch que le voisinage des oolites a coraux. L'Ostrea deltoidea forme des lits dans l'ar- gile bleue de Heddington pres d'Oxford , de Welton, etc., etc. Une coupe aecompagnc ce memoire. A. B. 5. Memoire sur la geologie des bords de la Severn dans la paroisse de Awre en Glouc.estkrshire; par Ch. Neale Wilton. (Quarter. J. of. sc. ; avril i83o, pag. G4). 6 Geologic. L'auteur a examine les fossiles tie la pointe de Awrc, entrt la paroisse de Newnham ct Lidney. Us existent dans les allu- vions, le diluvium ct le lias. II decrit soigneuscment les bords de la Severn place par place. II atrouvedans ('alluvium des dents de cerf, des Cragmens de poterie el du bois carbonise, et ail- lenrs des dents de clieval , de boeuf et de ehicn. Dans le gra- vier diluvicn il a vu l'Ammonites Birehii, des astrces, des Gry- plucal arcuata, des belenmites, du bois siliceux, des fragmens d'oolite, et des blocs coquillers a pentacrinitcs, serpule, etc.; des cotes et dents de clieval , one machoirc de cerf, divers os de boeuf rt des dents de cochon.Dans le lias il cite les Ammonites gigantea,Parkonsinii , Bucklandii, des astartes, des spirifer, le Troclius simi lis, des vertebrcs d'ichtyosaurcet de plesiosaure, etc. L'interieur de certaines ammonites est rempli d'autrescoquillcs. Outre les %'x fossiles cites, il en a trouvc 5 nouveaux , savoir: un alcyon , une dent, un tronc petrifie a pctits filons de ba- rvtc, une bivalve qu'il appelle Ryderia. II la figure, et tcrmine par parlcr de la catastrophe de Noe. A. B. (J. Slr les forts vitrifies d'Ecosse; par de Leoismiard {Jahrb. Jiir Miner alog. Geognos. Gcolog. u.Petref.ihtenhande; par de Leonhard et Broun; i'e amice, ier trimestre, piag. i). Cette dissertation pi U tot archeologiquc offre cependant quel- (jiics notes inSeressanles pour la geologic. Les roehes grani- liques de ces forts ont etc alterees comme les morceaux sem- blables dans les basahes du mont Dcnise et de la Roche Rouge duPuy GoTflti et de iSiedcrmcndig, et comme le granite con- vert de scorics a Chuquct Gcnestoux pees du Puy dcDome. Les fragmens de gres du fori Craig Phadrick pies d'lnvcrncss res- semblent a ceux dans les laves du mont Uenisc et dans le ba- salte du Strict au pied du Spcssart. Les schistes inlcrmcdhircs brides rappellenl les morceaux somblablcs renfermes dans le basalte scorilic de Bertrich dans I'Eifcl.On retrouvc des echan- tillons de quart! fendille de la meme manicre dans les scorics basaltiques de Niedci meiidig , el les gres sont decolorcs , brulcs et frittes comme cevtx en contact on au milieu du basalte, ct comme ceux des hauts fourneaux. Dans l'lndostan , M. Lcgoulx de I'laix dccril un mode sendilalile de vitrider cxtcricure- iiieni des forts an moyen dc combustibles places erttre les mu- i. idles ct une enceinte de terre. A. 1). Geologic. 7 7. Sur l'age des filons metalliferes de Leadhills Wan.- LOCIUIEAD ET DE GlENDINNING DANS LES COMTES DE DUMFRIES et pe Lanark; par W. Ainsworth. [Edinb. Journ. of rial, et geogr. scienc. ; sept. i83o, p. 400). L'auteur rappcllc cpte les filons des deux premieres localites ont pour gangue du quarz, de la biryte, du spath calcaire, de l'arragonite , du spath magnesien et de l'asbeste, et que les mi- nerals sont de la galene, de l'oxidc de manganese et de plomb, du fer spathique, de la calamine, du fer hydrate, des pyrites du cuivrc hydro-carbonate , du plomb carbonate, phosphate el sulfate et de l'hematite biune. A Glendinning la gangue est (juarzeuse et spathique; le minerai de l'antimoine gris rayonnc, de la blende, de la galene et des pyrites. II compare la compo- sition de ces lilons avee celle de filons du Harz, des Pyrenees ct de Styric. II parlc de la nature des montagnes voisines et decrit successivement 1c schiste argileux en partie micace, l'am" pelite 011 schiste alumiucux (Kirkmichacl , Evan Bridge) a pyrite, le schiste siliceux, la grauwacke en partie schisteuse , le feld- spath compact formant a Wanlockhead une couche de 3 t. et sur le toit du filon de Susanna a Leadhills oil il contient du quarz, du mica ct des crista ux de feldspath, le dioritc assez commun sur le cote Sud de la chalne, et le retinite de Tods- hawhill, de Castle-Hill, de AVatch-Craig et Wat Carrick dans l'Eskdalemuir. Cette dernierc roche est accompagnee de feld- spath compacte. Le schiste argileux forme le centre des mon- tagnes et les hautes cimes du Low thers et du Hartfell , la grau- wacke le horde des deux cotes et au Sud, les roches trap- peennes les separent des houilleres , tandis qu'au Nord clles sont suivies des montagnes phonolitiques de Tinto. 8. EsQUISSE^ DE LA GEOLOGIE DES REGIONS ARCTIQUES ET DES STEPPES DE LA RlTSSIE, AVEC DES NOTES SUR LA SlBKRIF. , LE Ramtschatka et les iles Kurii.les. [Amcrir. Journ. of sc. ; vol. 17, oct. 1 829, p. 1 -33). Cette compilation est divisee en 8 articles. Dans le ier on park du pays entre les montagnes Rocheuses et 1'Occan septen- trional. Ces montagnes se separent au INord en groupes deta- ches eourant dans diih rentes direetions. Ces dcrnicrcs sout 8 Geologic N° 8 primaircs, ct cetlc formation est couverte sur lc cote oriental a quelques 100 p. de leurs bases par du terrain sccondaire. Le l)ord de la mer pies de la riviere Maekensie offre du ealeaire , ■•" lat., el l'ile de Garry au debouche du Mac kensic. II recouvre i\u gres i;i is el de l'argile blanche.. Plus bass la Maekensie est limdee de schiste bitumineux place sur du ealeaire horizontal, et des sources salees sont liees a ce depot. A 40 milles au-dessotis des premiers rapides, lcs RemparU, les marncs en partic lnliimiiiciiscs, et le ealeaire de la riviere contiennentdes polypiers, des coquilles, etc. Ce rapidea 3 milles Geologic 9 dc long et 3oo verges do large, l'eau 5o t. de profondeur, etles escarpemens 80 a 100 p. Sous 66° lat. des monlagnes de gres de 160 p. de haut recouvrent horizontalement ce calcaire en partie grenu. A l\o milles plus bas, il y a un second rapide ap- pclc Narrows qui dure 20 milles. Le calcaire continue a former des cimes coniques au milieu du gres qui predomine et qui con- tient du quarzitc et du schiste siliccux ou Iydien. Les lies, a rembouehure du Mackensie, sont alluvialcs et offrent de grands amas dc bois flottes et de bancs de sable. A l'Est de la riviere qnelques promontoires sont formes d'argile schif tense bleiuitrc ou bigarree, et a selenite ou a soufre et alun. Il y a aussi un lit de marne ferrifere. Des cailloux primaircs couvrent les falaises. Le calcaire commence a la presqu'ile de Parry. Entre cap Lyon et le Coppermine River, il y a de l'argile sebisteuse supportant des roches trappeennes s'clevant a 7 a 800 p. Plus a l'Est il y a des gres quarzeux rouges et du calcaire. Des cretes de trapp ferrugineux traversent le pays a la pointe de Witt Clinton, et de la a la riviere de la mine de cuivre, le calcaire domine et est associe avec des gres , des grunsleins, des trapps et des porph'yres. Le second article traite du pays enlre le lac des Eselaves et l'Ocean arctique le long de la riviere de la mine de cuivre. Des roches primaires existent a l'Est dc la riviere des Eselaves ou telle joint le lac du meme 110111 , ce sont tics granites qui forment aussi les Reindeer Islands. La meme formation s'etend a Carp Lake. Sur le Poiut Lake sous G5° lat., la grauwacke, le schiste argileux et le grunstein dominent. Au N.-O. de la riviere de la mine de cuivre, les roches intermediaires alternent avec des roches primaires; il y a des schistes argileux. Sous 6G° lat. on trouve de hautes cimes de granite rouge et sienite, des bancs puissansde grunstein et des roches fclclspathifjues rouges, et ton tes ecs roches rcposent sur le gres rouge. Les torrens charrient des cailloux de calcaire grenu et dc gres ponrprc intcrinedaire. Les nionts de cuivre sont de trapp place sur du gres bigarre ou du calcaire secondairc , ce sont des diorites en partie amygda- laires, et le cuivre natif y est disscmine et associe avec de la malachite, du cuivre oxidule et dc la prehnitc. Les nionts s'e- tendent au Nord. Sur le bord Ouest dc la riviere le granite s'etend de cctte montaene a la mer. A l'Est de I'embouchure io Geologic. il y a les memcs trapps qui sc rcvoicnt aussi dans les iles, et y sont accompagnes de porphyre argileux. Dans 1'interieur il y a des eminences de granite et de gneis. On a remarque iin fdon dc galcne dans le gneis a fdon de trapp et de porphyre. Plus a l'Est, des gres rouges et des schistes gris-blens reparaissent. De l'amvgdaloidc a calcedoine et jaspe cxiste dans Tile de Barry, et le gres se rencontre sur la cote avee des amas granitiques, et des bancs de gneis amphibolique. Suivant le Dr Richardson, le nouvcau gres rouge ou bigarrc s'etend sur la cote de la mer arctique, de la riviere de la mine de cuivrc, sous n6° long. O. dans la direction Est au cap Surnagain, sous 1090 long. O. et Gij" lat. N. Le gneis est apres lui la formation la plus etendue, allaut dc la reel au 1 Oil i.ntreprisc, sous lat. N. 65° et lbrmant un sol aridc. La stratification va du N.-O. au S.-E. et 1'inclinai- son est de 45°. (Voy. Bull. i8a3, n. 8, p. 242.) Le 3e artidc concerne l'ile Melville, le Port Borven, et les cotes du detroit de Prince Regent. Dans la premiere ile le gres domine autant qu'on le sait , et dans les autres licux e'est le calcaire secondaire, a silex et fossiles. A l'Ouest du detroit du Prince-Regent il y a des I its de gvpse associes avec du calcaire coquiller et horizon- tal, depot qui s'etend a 3o milles dans l'interieur et contient de l'liematite et des calcaires magnesiens. Le 4e article traitc des lies el des cotes de la baie d'Hudson entre 6o° et 690 de lat. N., et 6J° et ia5° long. O. M. Jameson y a reconnu du granite, du gneis quelqueibis grenatifere, a actinote et pyrite, du mica- schisle avec divers mineraux, du schiste argileux, du schiste chloi iteux a grenat et fer oxidule, et du diorite a mica, diallage, actinote, quar/., etc.; de la serpentine a asbeste, diallage, talc, actinote et pyrites, du marbrc a mica pyroxene , sphene, fer litane el graphite, du porphyre eurilique, du gres rouge et bi- garre de lYpoquc intcrmediaire, du quarzite de transition , dc la grauwacke, de 1'ampelite grapliiqUe, du schiste siliceux et du calcaire intcrmediaire, du calcaire intcrmediaire recent avec du schiste bitumineux; du trapp et du silex corne et pyro- maque, des trilobites, des orthoccres, des madrepores et des coquillages. II v a dans le quarzilc du fcldspath, du mica, de la chlorite, du quar/. rose, de l'i '-pidote , du schorl, du fer oligisle el oxide rouge, du euivre pyritcux, et du fer oxidule. II y a Geologie. 1 1 peu d'alluvions, excepte des blocs primaires comme sur les iles calcaires. Dans le 5e article il est question du Groenland; on y cite du schiste noir a grenats , du calcaire, de l'albatre, de l'asbeste, de la pierre ollaire, de la topaze, des grenats. Suivant Crantz, la pierre ollaire y est rare, et il y a des poissons fossiles, niais ])oint d'apparences hasaltiques. Neanmoins O'Railly dit au con- trairc que lebasalte y est commun (Voyages to Greenland 1817.) Il y a quelque peu de combustible et de soufre, mais de la galene, du plomb et du cuivre. Dans le 6e art. il parle de l'lslande et de ses volcans, des Geysers, du Suturbrand et du calcaire qui y existe ca et la. Le 7e art. concernant la Russie est un extrait des Memoires de M. Strangways dans les Trans, geol. 2 ser. V. i.Le 8e enfin traite de la Sibcrie divisec en quatre parties. Ce sont des extraits du comtc de Lcsseps et du capitaine J. D. Cochrane. L'Oural est primaire et abonde en marbre et jaspe. A Catharinebourg il y a du sable aurifere. Sur la frontiere chinoise, au Sud de 1'Irtisch, il y a de hautes montagncs granitiqucs, et sur le Kolyvan il y a des mines d'argent. Dans la division de Yakutsk il y a un fos- site terreux appele la pierre de beurre, sur les bords du Kamer- demaslo. II y a tics montagnes schisteuses sur la droite du An- nuy a 35 milles Est de Kolyma. Dans le Kamtchatka une grandc chaine occupc lc milieu de cette presqu'ile. Il y a l\ volcans sur le cote Est de la riviere Kamtchatka ; des sources chaudes a Natchikin, et pres de la des roches calcaires, du fer, du cuivre ct du soufre. Les Kurilles sont le prolongement des montagnes du Kamtchatka, ct sont sujettes aux tremblemens de terre. Des immenses montagnes porphyriques bordent la riviere chinoise Selenga. A Ncrtchiusk il y a des mines d'argent. L'auteur conclut qu'une bande primaire cntoure la terre dans ces hautes latitudes Nord. A. B. 9. COMITE PHYSIQUE DE LA SoCIETE AsiATIQUE DE CALCUTTA , du 26 avril 1829. ( Asiat Journ.; mars i83o, p. 2/19.) M. Hodgson a recti une terre employee dans leKhan Khaneh pour aider la fusion de quelqucs metaux. II |iarait cjue e'est un depot pies de quelqucs lacs de natron, comme il y en a dans lllimalaya. Lc D1 Govan presente bcaucoup de miueraux des 1 2 Geologic environs tie Simla, et M. Hardie quelques ecbantillons de lias coquiller. M. lecapitaine Franklin ecrit, le iajuill., de Inbul- pore, ce qui suit : II a atteint la limitc orientale de la region trappcenne , an pic d'Onercuntuc, et de la le long des monts Mecala,jusqu'aiipoiiilouiiravaitquitteranneeprecedcnte.Ainsi ses limitcs sont connues a present depuis la source du Nermadi jusqu'a Booradunger, on le Dr Vo}'scy avait rencontre la pre- miere fois le trapp en allant d'Agra a Nagpore. L'autcur a dseja limitc sur s;i premiere carte le gres bigarre et le lias; mainte- nant il a decouvert le calcaire carbonifere aussi bien caracterise qu'en Angleterre , mais avcc c'ette difference que le Millstone- grit y domine snr les deux autres membres de cctte formation. Ainsi le calcaire ne parait qu'acculentellement, le gres pour- pre interm'ediaire trcs-rarement , et le millsionegrit, on gres- quarzo-argileux et charbonneux, a petits lits de bouille et a bitume occupe de grancles et endues et forme de liautes montagnes. II y a aussi de la tourbe dans les vallees et des sources chanties. On cmploie le gres gcossur pour des nieules. 11 observe qu'il faudrait un niois pour achever toute la demarcation des limilcs orien tales du trapp de Onercuntuc a Sconce, S. de Ncrbudda, et c!e la a Mahadeopeak, pies d'As- seiTgurli. De plus, I'espace entre Booradunger et Rainpoora- Banpoora devrait etre examine. Ces travaux fails licraicnt ses observations a celles du D1' Voysey et du capitaine Dangerlield, completeraient la limite du trapp an N. du Ncrbudda, et coni- prendraicnt un pays considerable an S. do cette riviere jusquc vers Beitool. Le gres bigarre devrait etre suivi de Taraghat a Rotasgurh, et on devrait examiner la vallee de la Soanc, par rapport a ses fers, et les limitcs <\{\ millsionegrit ; car I'auteur n'a pu I'observer qu'a II.. d'Onercuntuc, Le Journal de feu leD* \ oysey de Madi as a llydrabad, en 1818, a ctclu etva etre public. 10. OBSERVATIONS si B LA GeOLOGIE I»U COTE SUD DE LA VALLEE d 'Ontario; par .1. Geddes. ( Transact, of the Albany insti- tute; n" 2, p. 55 , et n" i , p. r)j. ) L'autcur avail doute que la cataracte du Niagara ait etc au- trefois pies de Lewis ton. Le lac Erie est retcnu a son niveau par la couche calcaire a silex appelec black rock. Au N. de Navy- Island, lean a 4o a 5o pieds de profoudeur, ce qui inonlre epic Geologic. 1 3 la couche plonge au S. rapidement. La couche tl'argilc dans laquelle lcs caux de Chippewa, de Tonawanta, etc., coulent, est epaissc. Elle commence au Genessee, et elle compose les lies Grand-Island ct s'etcndjusqu'a Grandriver. Le calcaire coquiller va loin a l'E. et est crease par plusieurs rivieres, et ressort sur 1c bord N. du lac Eric. On observe stir to ut bien ccs crousemens depuis la riviere Niagara jiisqu'au lieu appele 18 mile creek. La terminaison dc ce depot forme une ligne dentelee. A Lockpart, la jonction de trois coins d'eau , a 200 pieds sous le lac Erie, coupe a travers le calcaire, le scliiste ct le gres rouge et gris.La cataracte du Niagara a commence a une profonde sinuositc, on a 70 a 80 chains S. du point actucl. C'est cctte distance qui forme a present le grand bassin qui a 240 pieds dc profondeur etqui est sous la chute. De Lewiston on voitla riviere fortement encaissee. Autrefois la riviere etait plus large, et elle a laisse sur ses bords des traces d'erosions. II donne la coupe entre le lac Erie et Lewiston , sur la cote amcricaine. II. ESQUISSK DE LA MlNERALOClE DE Gay HeAD ET DE BlRD Island, avec une Description d'une gkande Lune-de-mer prise dans le Vineyard Sound. ( Exlrait d'une Lettre du general H. A. S. Dearborn, a 1'un des Editeurs. ) [Boston Journ.; oct., nov. ct dec. 1S26, p. 588. ) Le promontoire de Gay Head , dans la partie S. O. de Marthas Vineyard, offre un cscarpement de i5o pieds, compose d'ar- gile rouge, blcue, jaunc ct blanche, d'ochres, de sable blanc quar/.eux, et mele d'argile, de roches ferrigincuses, de mine- rais de fer, de gres bitumineux et de lignite. Ces couches in- clinent au N E. sous 40 a 5o deg., ct out de 10 a 20 pieds d'e- paisseur. Ce depot est convert d'un lit de 5 a 20 pieds, compose de blocs quarzeuxgranitiqueset sienitiques,qui pesent quelque- fois 100 tonnes. A Mount-Pleasant, on a perce des puits a 40 pieds , et on a trouve une argile a potier. II y en a aussi sur la cote N. O. de l'ilc, et il a le mume depot alluvien. A Gay Head, il y a des minerals d'arsenic dans l'argile, ainsi que ties os de baleines, de requins, etc. 12. Extrait d'une Lettre d'un Americain ( M. Maclure ) , datee de Halcotal, pres Temascaltepecau Mexique ( Amc- ric. Journ. of Sc; Vol. 16 , n5 milles de la. L'auteiir suppose que la presence de ee cab aire favorisc la formation de l'acide uitrique par la comhinai- son de 1'oxigene et de l'azote de Pair, et que le reste de l'azote se degage. L'hydrogene sulfure sort de roches alumineuses, de Sbhkte argileux et de grauwaekea pyrites. La decomposition de ces derniercs et de lean produit le gazi On le trouve dans one source sur l'Otaquagocreek , a 10 milles S. de Tort-Plain sur le canal Erie, a /,?. milles O. de Schenectady. Il brule a la surface de I'eau pendant le jour avec une llamme rouge. II cxiste aussi Geologic. 1 5 dans line source sur la rive canadeenne tin Niagara , a 10 milles S. de la chute. Une source fortement impregnce de ce gaz se trouve au lac de Sodom, a Satans-Kingdom, a i milles E. de Manlius- Center, lie fond est occupc par du ferriferous slate, et les bords par de la marne coquillere. II y en a une autre a Spring-Mills sur le hord oriental du lac Cayuga; et d'autres, entre Fort-Edwards et les Highlands sur l'Hudson. L'hydro- gene carbure sort du sol graveleux sur le cote nordd'un mont a i mille O. de Vernon et a 6 milles S. du canal Erie, a 61 mil. E. de Lockport et a 6 mil. de Canandaigua. L'aeide carbonique se degage des eaux du comte de Saratoga ( a Disbrow). Le schiste argileux pyritifere produit de l'aeide sulfureux par sa de- composition, et celui-ci agit sur le calcaire qui est change en gypse avec degagement de ce gaz. Le tufa calcaire depose a forme a Saratoga le Highrock. L'aeide sulfurique est produit par la decomposition de l'eau et des pyrites a Byron, comte de Genessee, et sur la limite du Holland-Purchase. II remplit des cavites irreguliercs dans une eminence argileusc pleine de pyrites et couverte de vegetaux. Le sulfate de magnesic a ete indique, pour la premiere fois, dans l'Albany County Survey de M. Van Rensselaer, en 1820. II y a des eaux amcres a Coey- mans, dans le comte d'Albany,et des efflorescences de sel d'Epsom a Lausingburgh, sur le lias, le long de Flat Creek S. de la Mohawk, a l'extrcmite du lac Cayuga , a Auburn sur la rive E. du Owascocreeck, a Geneseefalls. Partout il y a des py- rites et de la magncsie dans les roches. Le D1 Emmonds a le premier in troduit le muriate de chaux dans la mineralogie (Ma- nuel de Mineralogie, Albany, 182G). II en trouve dans lous les lits d'argile marneuse , et dans les puits dAlbany a Blen- heim , et sur les bords de l'Hudson, etc. Le sulfate de fer existe pres d'lthaca sur la rive E. du lac Cayuga, et pres de Helder- burgh ou il y a des lits de houille pyritcuse. II y en a aussi sur le gneis de Maccombs-Mountains. Le sulfate d'al limine existe surlout a 3 milles N. des sources de New Libanon sous des ro- ches argileuses. Du carbonate de fer se trouve dans les sources des sables tcrtiaires entre Coxackie el le lac Champlain, le fer limoneux y est souvent convert de ce sel. Le muriate de sonde se trouve entre Vernon et le Canada, et entre le Mississipi et les niontacncsRocheuses. II existe sur le calcaire metalliferc de 1 6 Geologic. Sacketts-Harbour, sur le chiste et la ire grauwacke tlu comte de Rensselaer, on sur la 3e grauwacke du comte Green. II n'y a pas de sel dans lc gres rouge sous le basalte sur l'Hudson et le Connecticut. 11 y a dans le roc salifere et le lias beaucoup de cristaux pseudomorphes imitant la forme des cristaux de sel, commt aManlius-Cenlcra 5a millesO. d'Utica eta Salina. L'aut. a repete ['experience d'apres laquelle des cristaux de sel se sont formes sur du lias place dans une cave. II y a du tuf caleairc a Elliots-Mills, presde Oak-Orchardcreek, et a io milles S. du Fort-Plain. Des crapauds vivans ont etc trouves dans le gcodi- I'eioiis limerock a Loekport, et dans le (milestone grit pros de Whitesborough. Jl donne les details Ies plus precis sur ce der- nier fait, et cite lis personnes, le lieu de ('observation et. I'ab- senec de fente dans la roche. Au S.-O. de Rome, a 16' milles d'Utica , on a Irouvc, a 4^ pieds, sous des alluvions anciennes, un banc d'Unio ou de Mya cariosaet purpurea en vie, que les ouvriers ont mange, et dont l'auteur a des echantillons. A. B. I.'|. LeTTRF. DE M. RoULIN A I.'ACADEMIE DES SCIENCES, LE /j MAI I Sn*), SUR I.ES CIRCONSTANCES QUI ACCOMPAGNENT LES TREMBLEMENS DE TERRE EN AmeriQUE DANS LA BEPUBLIQUE DE Vanezuela. [Ann. de Ch. et de P/tjs.; deccnib. 1829, p. 410-) Mariquita, dans la vallee de la Magdelcine, sous 5° i/|' lat. N. et 770 22' long. O. , a ete sujette dc lout temps aux tremble- mens de terre. Apres les etes sees les secousses recommencent, ct elles sont preeedi -es d'un bruit lointain. A Honda qui n'est qu'a 5 l.j <>< ressentit pas les secousses qu'il y eprouva, el eu 1807, tout lc contraire avail eu lieu. II est peuUetre certains terrains qui obeissent plus aisement aux causes de mouvement venti de I'jnlerieur. A 14 en ij 1. il a send les tremblemens les plus torts de Mariquita. Le barometre n'etait pas altere. La du- ree des secousses est ties-variable. 11 donne des details sur le tremblement de Bogota, du 17 juiu 1826. Pcu apres, quelques personnel a Bogota assurcrcnt avoir vu un globe de feu dans la direction du pic de Tolima. Le 19 novembre 1822, a 10 b. 4 min., P. HI. on ressentit a Valparaiso un tremblement de terre, et le 20 , a 3 h. 10 min. , A. RL, on vit une boule dc feu qui se dirigeait de la Cordilliere vers la mer. Lc pic de Tolima brulc encore, il l'a vu fumer depuis Sanlana, ct avant 1826, Geologie. ijp on n'avait rien vu tie semblable. Le 12 mars i5Ius bas col a I'E. est pros du debouche du Casadaga dans le comte dc Chautauque, a 1,720 p., et un autre pros de la a 1,972 p. Le £jus bas nceud dans 1c plateau entre Elm et la vallee de Littlevalley, dans le comte do Cattaraugus est a 1,720 p.; et entre Littlevalley et Bigvallev, le plus bas col est a 2,14/1 P- sur l'Ocean. Eranklin- ville est a i,58o p. , et Angelica a 1,428 p. , quoique dans des vallccs. Ce plateau s'ctend le long du lac Erie, car une des branches tributaires dc l'Allegany qui se rend dans I'Ohio prend sa source a 4 oil 5 mi lies du lac. La vallee de Genesee, une branche de cello d'Ontario , est le sillon le plus profond. Les branches S., extremes de cette riviere, s'elevent a plus de 2,5oo p. L'espace entre le lac Seneca et l'Hudson , et S. du Mohawk, est occupc par une chaine formec par la reunion des trois creles parallcles mentionnces et reunies en Pennsyl- vanie. La surface est irrcguliere. La plus haute crete courant N. ct S. est le Catskill, bordant la vallee d'Hudson a TO. et s'oicvant a pros de 4>°oo p. plus haut que l'Ocean. Round-Top :i 3,8o4 ot High Peak 3,718 p. sur l'Hudson, a maree haute. On y trouve sin lout i cavites do la Susquehanna, de la Delaware, etc. Le Chemung riser, une branche principals du Susque- hanna, ct la Delaware torment presque une ligne continue dc coins d'eau le long i\r la ligne de la Pennsylvanie , de Painted- post dans le comte de Steuben a Tangle N.-O. de l'Etat de Geologic. 2 1 N. Jersey, qui est la seule interruption entre la Delaware et la Susquehanna. Lcs vallees tie ccs rivieres croisent les monta- gnes dans la direction d'E. et d'O. Mais les torrens tributaires, les deux branches de la Susquehanna, I'UriadihV, Ic Chenango, l'Owego et le Cayuta creek, descendent ati S. et coupent les vallees principals a angle droit. Tons sortent d'un plateau etroit situe S. de la ligne du canal Eric , et lc partagent des eaux coulant au N. et S. des Catskill an lac Seneca. II y a la plu- sieurs lacs alphas, le plus grand est l'Otscgo lake, qui a 9 inilles de long, 3 de large et 1,193 p. de hauteur sur la raer. Le plus voisin est le Schuyler lake, qui fournit line branche au Sus- quehanna; il est au moins a 1,200 p. Les lacs Cazenovia , Skaneatelas et Owaseo, sont a 900, 8/|0 et 620 p. Le lac Cayuga n'est qu'a 387 , et celui de Seneca a !\!\r; p. Lcs derniers sont separcs parunecretc, etc., a 565 p. sous le lac supe- rieur, et a 35 sous les lacs Michigan et Huron. Sa profondeur n'excede guere 200 p., et est alluvial. Le lac Ontario a 23 1 p. et vine profondeur niovennc de /192 p., quoiqne dans le milieu on n'ait pas trouve le fond a 3oo toises. Lc lac St.-Laurcnt a 90 milles de largeur a son embouchure, et 692 niiiles de long depuis le lac Ontario. 11 donne, d'apresl'csquissc geographique des Etats-Unis de Darby, la tab le de la hauteur, grandeur et profondeur de ces divers lacs. Lc dernier bassin conlient io,5oo inilles cubes d'eau,plusdc la moitie de toutel'eau douce du globe. Ses bords pourraient nourrir 3o millions d'hommes. II y a les chutes du Niagara , a 20 milles sous le lac Erie; elles ont du cote du Canada i5i p., et du cole des Etats-Unis iG.'i p. de hauteur, II donne la distance et la chute du Niagara , dn lac Erie au lac Ontario, et ccl'c du St-Laurent jusqu'au lac supcricur La pente de la division infericure du bassin du Si-Laurent occupe une partie considerable du N. Y. Les lacs Seneca et Cayuga de- pendent de ce dernier, ie bassin an norcl a havers le comic de Cortland au sud de Skeneateleslake et en droitc ligne vers Littlcfalls sur le Mohawk. II y a la une interruption; car mi passage dans la vallee infericure du Mohawk a etc forme vio- lemment. La partie sud du bassin inferieur du St-Laurent comprendla contrce du Genesee, du lac Oneida etdcla vallee dc Mohawk. La moyenue hauteur du plateau qui lc limite est 22 Geologic N° 1 6 i, 600 p. La partie liord da lac en Canada s'eleve a pen pros a la meme hauteur, et Ic fond du lac Ontario est a 2,000 p. sous ce niveau general. Le plus bas passage de l'Ocean dans le bas- sin Sl-Laurcnt, execpte cette riviere ellc-menie,sont les vallees d'Hudsou et du Mohawk. Le plus haut est pres de Littlefalls a /,a5 p. Entre le lac Ontario, la Susfjuehanna et l'Allcgany le j)lus bas col est le point 011 le lac Seneca s'approche du Che- mung et en est separe par une hauteur de 443 p. sur ce lac, 011 Syo p. sur l'Ocean. Le col ou est creuse le canal de l'Ohio csl a 3g5 p. Le plus bas col au sud des lacs occidentaux est entre le Chicago et le bout sud du lac Michigan et la riviere des plaines. La cime est a 17 p. sur le lac, 011 G17 p. sura mer. Ainsi une partie du lac Michigan pourrait s'ccouler vers le Blississipi. Si le St-Laurent etait barre au-dessus de Que- beck et aussi a Littlefalls, le lac Ontario, aurait le niveau du lac superieur, et les chutes du Niagara disparaitraicnt. Cctle union a cu lieu jadis. II donne la table de la pentc et de la dis- tance sur la hgne du canal Eric du Mohawk au lac Erie. Entre I'lica et le lac Eric il ya toujours la meme hauteur, execpto dans la riviere de Seneca qui est a 45 p. plus bas. Le niveau d'Lticaa Go, ' milles de long etcelui de Rochester G3. Il donne 1111 tableau de la hauteur dc 7 lacs de l'Etat de N.-Y. II y a une vallec ctroitc s'etendant de New-York au St- Laurent sur 38o milles, et elle n'offre que 3 passages latcraux par la Mohawk, par la vallec du canal de la Delaware et tie l'Hudson, et entre ces deux rivieres par une vallec spacicuse entre les Catskill et les Highland. La plus haute elevation de ce dernier est 4^o p. sur In Delaware; et c!e la 2e de 5oo p. sur l'Hudson. La vallec d'Hudsou et de Champlain , qui s'eleve a plus dc 800 p. sur le lac Cayuga. De plus petits lacs sont a quelques cents pieds sur le plus haul niveau du canal Eric. C'est une particu- lar ite geographique qu'il n'y a pas de lacs E. du Mississipi et sud de la latitude des limilcs mcridionalcs du N.-Y., tandis qn'au Nord prcsquc chaque riviere sort d'un lac. Pour donner une idee parfaite dc la configuration du scflde la 1" division dp I'Etal dc N. -V., il communique neuf tablaux de hauteur; une Cpupc, savoir : d'E. a Q. de {'Hudson 011 de bath au |ac Erie, une secondc de Kingston-Landing sur I'lliidsoii par la lignc de I'ennsylvauie jusqu'a Bath. Les autres coupent ces deux a Geologie. 2 3 angles droits; l'une va tie la vallcc de Mohawk par les sources du Susquehanna, a la frontiere dc la Pennsylvania, Une sccondc va d'Oggensburgh sur lc St-Laurent a Binghamton sur la Sus- quehanna et aux sources du Chenango. Une 3e va du lac On- tario a la Susquehanna. Une /te du lac Ontario a Owcgo- Creek. Une 5e du lac Ontario a la Susquehanna. Une Ge du lac Onta- rio aOlean sur l'Allegany. Une 7e du lac Ontario a Ischua Creek. Ces tahles ont etc dressees par Tauteur. La ire, d'apres M. W. Morell; la seconde d'apres ses prop res observations; la 3e d'apres le Dr W. Compbell et de Witt-Clinton jun.,et les au- tres par MM. Geddcs , Roberts, Hutchinson , Young ct Whippo. La hauteur moyenue des differentes cretes est de 1,700 p. La ae division de l'Etat n'a pas etc si exactement mesuree. II y a 5 a 6 cretes paralleles courrant au N.-E. : la prineipale commence dans lc comte d'Oneida, on vers les sources de l'Hudson. Le plus bas col est entre la vallec de Blackriver et la source du Mohawk, a i,i35 p. Le nceud le plus bas, entre West-Canada-Creek et Blackriwer, est a 1,226 p-; <:t entre lish-Creek et Salmon-River oil la crete commence, lo col a 659 p. Le Whitefaee s'cleve a 2,G86 p. ; et l'elevation moyenne du rote de Hamilton est de 1,800 a 2,000 p. Les monlagnes de oe district sont liees a la grande chaiue Appalachienne, quoi- qu'on Ten ait isole. La 3e division de l'Etat de N.-Y. est a TO. des hauteurs qui forment les Highlands sur l'Hudson et sepa- rent l'Hudson du Connecticut. La crete de cette chainc est au Nord dans la INouv.-Angleterre et a une elevation moyenne de 2,000 p. Un de ces plus bas nceuds est le Washington-Summit dans lc Massachusetts, a 1,480 p. Cette chairie recoit plusicurs noms : e'est le Blueridge avant l'Hudson, le Taghonnuc-Range dans le Massach. et Connecticut , le Green-Mountains dans le Vermont. Le lac Erie et Ontario n'est qu'une portion du grand bassin du St.-Laurent. II s'etend du golfe St - Laurenl a la sourcedu Mississipi,sur i,5oo mil. de longueur, ou sur 5n,y3o mil. carres, dont 72^30 sont couvcrles d'eau. II y a 3 bassins : le ier forme un rhombe et occupe yo,ooo mil. cam's, ^ est pris parleseaux du lac superieur. Le bassin du milieu a 160,000 mil. carres, et comprend les lacs Huron, Michigan ct Erie; ct le3c a 260,000 mil. carres, ct contient le lac Ontario et le Si- Laurent. Les lacs Michigan et Huron ont quclqucfois une pro- 24 Geologic. fondeur de 1,000 p. ou de 3oo p. plus has que lc niveau de la mer. Le lac Erie est a line profondeur uniforme; le ]>lus haut iioint est a. 147 sur la riviere, et 84 p. sur le lae, entre l'lludson ct le lae Champlain. Si a Newburgh, l'lludson etait ferine par 1111 barrage de i5o p. , scs eaux iraient au Nord dans le St- Laurcnt par le lac Champlain : cela a encore eu lieu jadis. Cette vallee n'a guere son parallelc que dans la vallee du ca- nal Caledonien. Cette vallee consistc en 2 sous-bassins , Tun pour Ics lacs George et Champlain et le Chambly , et l'autre pour l'Hudson sous Glensfalls. Le lac George est a 200 p. sui- te lac Champlain qui a 109 mil. de long et \ a 1a mil. de large, et la profondeur de eelui d'Huron. Le bassin de l-Hud- son se divise en deux : la parlie superieure, entre la vallee inferieure du Mohawk el Nowburgh, a line hauteur raoyenne de 320 p., ct descend rapidemenl ensuite. La partic infe- rieure est sud des Highland et d'une partie du TL Jersey. II donne le tableau dela pente et des detours de l'Hudson ct i\u lac Champlain, de I'Ocean au St-Laurent. Le Mohawk a 97 p. de chute de Rome a Little-Falls , et /t25 p. de Rome a son debou* die, sur 116 mil. de largeur. L'Hudson supcricur a 120 mil. cle long, ct de la a Mohawk 10 mil. avee line chute de 147. p. Plus loin il est one veritable baie, puisqu'on y sent le flux a i5i mil de distance de la mer. Un grand tableau des hauteurs des montagnes , accompagnc cot interessant travail. A. B. 17. Sun LE GISSEMENT, DANS I.A SEIUE GEOLOGIQUE, DES ROCHES d'ou sort l'eavj sai.ee, dans l'Jitat de New-York, aux Etats- Unis; par un corrcspondanl. ( Phil. Mag. ct Ann. of Phil. ; mars i83o , p. 198. ) M. E. W. 1>. a pretend u, dans le mois de juillet i&2g du meme journal , que M. Featherstonhaugh a mal classc lc gees pourpre intermediaire, parce que ce gres se trouvc trcs-prcs du gres bigarre dans le comte de Monmouth, et qu'il a nie a tort I'existence en kmerique de depots plus recefts que les houilleres anciennes. Or, ces faits ne sont pas vrais; le calcaire geodifere et cornitifwre de M. Eaton a tons les caracteres mi- neralogiqucs et zoologiques du calcaire carboniferc, et aucun de ceux du lias, et la houillc de Pittsburgh gise sur le der- nier calcaire. Quant au.\ sources salees, pourquoi ne sourde- Mincvalogie. 25 raient-ellcs pas aussi bien du sol intermediaire recent; en cf- fet, il y en a dans le gres pourpi'C a Suil Veinn , ou il est place horizontalement sur le gncis. A Albany, a 400 p. de profondeur dans le scbistc intermediaire, on a tro.uve nne source minerale qui contient 64 p. de muriate de sonde, et Ies eaux mineralesde Balton sortent ckt meme sol. A Kiskenrinitas, en Pcnsylvanie, on a la coupe suivante: sous lc diluvium, 20 p. de gres, 3 de bouille, 3 de calcaire, 120 dc gres, 4 a 5 de houille, 3 de calcaire, 88 de gres , 1 de houille, 5o de gres , 5 a 6 de houille , 100 de calcaire carbonifere, 3oo de roche saliferc, et du calcaire in termed i aire. 3G puits salins ont donne le meme rcsultat, et M. Nuttal, dans son Journal of Trav'els into the Arkansas territory, dit epic, dans les contrees a TO. , on Irouve, sous des gres et des calcairrs, et'quelquefois deslits de houille, des eaux salecs a quelques cents pieds. Avant la publication de M. Fealherstonhaiigh, nous avions classe, coinmc lui, les terrains decrits par M. Eaton, et nous trouvons aussi les objections anonymes fort pen justes. Lc basalte n'a jamais etc trouve par personnc sur la pretenduc 3e grauwacke du Synopsis : done c'e:-"t unc pure invention. A. B. MINERALOGIE. 18. Uerersicht des Mineral-Systeme. — Coup d'ceil sur le systemc de mineralogie, par A. 13r.EjTU\urT. In- 8° de 88 p. Freiberg, i83o; J. G. Engelhardt. 19. Charactertstik df.r Miis'erai.ien. — Caractcristiquc des mineraux ; par Frasz de Korell. 2e division. In-8° de 3o6 p. Nuremberg, i83i ; J. I,. Schray. Nous avons rendu compte de la premiere parlie de cct 011- vragc dans le n° 10 du Bulietindc i83o. Cctte 2epartiecontieut toute la classe des mineraux metalliques. Elle est subdivisee en viugt-cinq ordrcs, qui out pour types le selenium, l'arsenic, le chrome, le molybdene, le wolfram, l'antimoine, le tellure, le litane, Tor, le platine, lc palladium, 1'iridium, 1'argcnt, le nier- 26 Mineralogte. cure, \c cuivrc, l'nrane, le bismuth, 1'etain, 1c plomb, lezinc, Ie nickel, le cobalt, le fer, le manganese et le cerium. 20. Analyse de mineraux du Bleyberg , dans la Prusse riienane ; par C. Bergemann. (Jahrbuchfur Min. urid Geog. de Leonhard et Bronn; ire ann., 3ecah.,p. 3 if). ) Les relations gcognosliqucs du Bleyberg ont etc decrites par Noeggcrath , Boucsnel, Lenow, d'Artigues, Steininger, Oeyn- hansen et Dechen. Les roches qu'on y observe sont : la grau- wacke, le ealcairc de transition , le gres bigarre et le muschel- kalk. Parmi les mineraux qui s'y rencontrcnr, les suivans ont etc analyses par M. Bergemann : i) Plomb blanc j Oxide de plomb 83,5o8 de Griesberg. | Acide carboniquc 16,492 100,000 /Carbonate de plomb.. .-. . , 94,233 2) Minerai rouge de I g|? a>5G6 (j.t|| (Silice 1,070 I Oxide de fer et aluminc. . . 2,200 1 Chaux trace. 100,169 ! Oxide de plomb Mo, 200 Acide phosphorique l5,a3o Acide lrydrochlorique. . . . 1,9^3 ^au 0,700 99,862 ,'Silicc i9,35o i/Vliimine 32, 72^ Oxide de fer o,3oo Oxide de cuivre 2,575 ^aierie u jbiisaoeiu. Carbonate de chaux 2,821 j Gypse 0,700 I Eau /,o,225 Sable 0,175 98,875 21. Sir les mines de diamant de Panna, dans le Bundel- Kif\M>; par le cap. James Fkahkxih. (Asiatic Researches; Tom. XVII, ir" parlie, p. 100. ) Mmeralogie. 27 La decouvertc de ces mines rcmontc a l'annec 1680. Les na- turels du pays distinguent par les denominations de Chila (mines superiicielles ), et dc Gahira (mines profondes ); ils donnent le nomde Madda a la gangue du diamant. La gangue solide des mines profondes est toujours un eonglomerat j quand les iragmens sont de roches anciennes, et que leur ciment est siliceux, on l'appelle Pakka (ou mure); mais si le ciment est argileux, et que les cailloux soient de roehes plus recentes, on la nomme alors Kacha (non mine ). La gangue des mines su- perficielles est generalement appelec Lalkahru , e'est-a-dire gravier rougearie dc pierre ferrugineuse, mele dc sable ferru- gineux ou d'argile. Les mines les plus remarquables exploiters dans Ic Pakka sont eelles de Kamariya et de Panna. Dans la premiere localite, elles ont sur certains points environ i5 pieds d'epaisseur, et, dans un de ceux que I'auteur a examines, elles etaient recouvertes de lits de marne schisteuse, d'une couche mince de sable ferrugineux rougeatre et de terrc vegetale. Le eonglomerat est la, comme a Brijpur, un poudingue contenant des cailloux de quarz, blanc ou verdatre, de jaspc, de silex corne, de Iydienne, etc.; et il est a remarqner que, quand les cailloux de quarz vert abondent, cette circonstance est consi- dered comme un bon signe , et que , lorsque le poudingue est legerement ferrugineux, la gangue du diamant repose alors sur le gres compacte. Les mines de Panna sont du meme genre: ici, la couche au-dessous du sol vegetal est aussi un gravier ferrugineux rouge, recouvrant des lits de marne schisteuse, mieux caracterisee que celle de Kamariya, puis vient la gangue du diamant, qui ne differe point sensiblement de celle de Brij- pur, excepte qu'cllc paraii: contenir un pen plus de matiere ferrugineuse. Ces mines varient en epaisseur de 20 a 5o pieds. Le kacha est cxploite aux villages de Sakeriya ctUdesna; il contient des fragmens arrondis de quarz, de jaspe, de Iydienne, mais melanges de cailloux d'un gris blanc plus mod erne. Il contient aussi beaucoup de sable qunrzeux blanc, appele Bella, mais le ciment du eonglomerat, an lieu d'etre siliceux, est une argile d'un blanc jaunalre, tendre et plastique quand elle est dans son lit naturel , et pouvant acquerir la d urate du mortier, quand elle est exposee a 1'atmosphere; lorsqu'elle a8 Mineralogie. conticnt de la matici'c ferrugineuse, celle-ci est regardee comme un bon signe. Lcs mines superficifclles, on Cliila, sc rcncontrent dans toutcs lcs parties du district des diamans. Leur gangue est toujours le gravier ferrugineux rouge, subordonne an sable ferrugineux ou a l'argile ferruginense. Ces mines ont rarement plus de 5 a 6' pieds d'epaisseur, et frcquemment elles en ont beaucoup moins. A I'egard de leur produitj 1'aulcur est porte a crdire qu'elles lie fournissent que tres-accidentellement des diamans, quoique de tres-bcaux cristaux de cette espece y aient ete trouves. II n'est pas rare d'cnteiidre dire aivx ouvriers qu'ils n'ont ricn rencontre pendant plusieurs mois. On trouve quelquefois des diamans a la superficie du sol , et, quoique ce cas soit trcs- rare, il n'est pas improbable que quelque lieureux hasard de cette sorte puissc avoir donne lieu a la decouverte de ces mines. L'auteur entre dans quelques details sur lc procede usite pour laver et trier la gangue du diamant. Il passe ensuite a la des- cription des diamans founds par les differcntes mines, et fait connaitre lc revenu de chacime d'elles. Suivant son caleul, la division des mines de Panna donnerait un produit qui monte a 26000 roupies par an ; le produit total des mines du district s'eleverait ii environ 120000 roupics. G. 1). 22. ExAMENET ANALYSE DE QUELQUES ECHANTILLONS DE MINERA1S de fer de Burdwan ; par H. Piddington. ( Ibid. ; p. 171. ) Dans ccs analyses, on a mis beaucoup de soin a determiner avec precision la presence et la quantite de phosphate de fer et de manganese, deux substances qui affectent principalementles qualites du fer. La separation du manganese a etc fade pat' la methode de M. Faraday, qui consiste a faire digerer les oxid< s dans une solution de muriate d'ammoniaque avec du sucrc. i° In cchantillon d'un de ces minerals de fer, trouve entre Jamde et Sukhraj, pesait specifiquement 3,i/|3. An cba- luiiieau, il prend un aspect poreux, un eclat mrtalliqnc ternc, et devient magiicliquc. Avec le borax, il fond en un verre d'un vert sombre. Sa poussiere est d'un brua jaunatre. Les parties constituantes sont : Eau, ct acide carbon i que. . . . 8,5o Mi'nemlogie. 29 Silicc 4>oo Alumine 4,75 Carbonate de chaux 5,i5 Dentoxide de fer 76,00 Oxide de manganese x,55 99>95 a" Denx autres echantillons sans etiquette ont domic les re- sullats suivans : Eau 5,75 6,a5 Silice 3,2o 8,5o Alumine 0,40 o,5o Chaux, phosphate de fer. . 1,00 traces. Oxide de manganese 4, 00 0,0 Peroxide 85,3o 8/,,5o 99>65 90>r>° Le premier echanlillon a pour pesanteur specifique 3,i8i ; l'autcur Ic rapporle au fer oxide rouge ecailleux; le second pese specifiquement 3,4oo ; FaiUeur le rapportc au fer oxide rouge ocrcux. 3° Mineral de fer de Mal-Chaiti. Pes. specif., 3,i4r. Au ehalumeau, il devient magnetique, et acquiert un eclat me- tallique tcrnc. Avec le borax, il fondsur le charbon en unverre noir ccumeux. Ses parties constituantes sont : Eau 6,0 Silice 4,5o Alumine i,75 Carbon, de chaux 3,35 Oxide de manganese rouge. 16,00 Peroxide de fer 68,00 99>Co 4" Mineral de Paolta-Kanowa. Pes. specif. , 3,587. Au eha- lumeau, il eclate, devient magnetique, et acquiert le brillant metallique. Avec le borax, il fond avec une legete efferves- cence en un verre vert opaque. Eau 7,0 Silice 7)9° Alumine 0,60 3o Mineralogw. Chaux 0,00 Phosphate (race. Manganese io,25 Peroxide de fer 74,00 5" Minerai de Deser-Gerh. Pes. speciliquc , 3,G/|5. An chalu- niean, il devient magnctique, et prcnd l'aspect mctallique. Traite avec lc borax, il donne nn email fortcment colore, et parseme de petites tachcs d'nn jaunc metallique, ce qui le fait ressembler a 1'aventntine. Eau G,o Silice 3,75 Chaux o,5o Alnmine o,5o Phosphate de fer 0,90 Oxide dc manganese.. . i,5o Peroxide de fer 8G,oo 99. I& Le bel aspect produit par le chalumeau est probablenaent du a la conversion du phosphate de fer en phosphure, par la combustion du support charbonncux. S3. Notice sur lne masse de fer metkorique decouverte rkcemmkj-t en Boheme {Jahrbuch. des Bcchmisch Museum; n° 2, i83o, et Edinb. J. of sc, oet. i83o, p. 3 10). On a trouve cct aerolilhe sur la pen re d'unc colline pres du chateau de Bohiimilitz, dans le eercle de Prachin en Boheme. On l'a decouvert le 19 septembre 1829 en labonrant. On le conserve ail Alitsee de Prague. Marcus Marci de Kronland rap- porte qu'il est tombe un aerolilhe en Boheme dans I'annee 1G18 sans dire la local ite. Cclte masse irrcguliereoffre des figu- res damassees caracterisriques lorsqu'on l'a poji. Les lignes se rcncontrent sous un angle 70" et 1 10,'tandis que dans la masse dEtbogen cet angle est de Go" el 120". Le clivage y indique un hexaedre pour forme fondamentale. La masse a des fentes et des nodules de graphite, de pyrite magnelique et d'un metal blanc, qui existc aussi dans l'aerolithe d'Elbogen. L'analyse a Miner alogie. 3i donne 94>°G de fer> 4,oi de nickel, 1,12 de graphite, ct 0,81 de soufic. o.\. Observations sur les exploitations de lignite au Ha- bichtswald, pres de Cassel 5 par F. E. Strippeljiann. (Studien des Gottingucheh Vereins bergmannischcr F re uncle; vol. I, p. 237.) . Le long du Fulda on voit les formations du gres bigarre, des Blames bigarrees, du muschelkalk , des alluvions et des roches anonnales. Vers le Habichtswald , par les environs du pare de Wilhclnishohe, le gres tcrtiaire remplace ces depots et forme des rochers 011 des blocs pres du village chinois Moulang, et le basalte et l'agglomerat basaltique s'elevent a 16 a 1800 p. sur la mer pour former le Habichtswald. Le basalte compacle en forme le noyau et l'agglomerat les parties exterieures. Le basalte est memo quelquefois transparent et meine vitrifie. Dans l'agglomerat il y a des cailloux de granite, de sienite, etc., du Polierschiefcr, du bole, du pyroxene, de Famphibole, du mica, de feklspath vitreux, de l'olivine, etc. A line demi-heure derriere l'Octogon sur le Habichtswald se trouve la plus haute cimc, le Hohe Gras , mont compose de haut en has de basalte, de 10 a /to t. de sable, de i a 2 t. d'argile schisteuse, de 1 a3t.de lignite courant N. O. h. 9 et inclinant de 6 a 70, de 1 a. 3 p. de gres quarzeux, de 1 a 20 t. d'argile schisteuse a impressions de feuilles et de branches de coniferes , et de 260 t. de sable. Le lignite n'offre pas de failles, mais des filons de basalte amyg- dalaire et d'agglomerat basaltique. Le plus grand de ces filons traverse non-seulcment le lignite et l'argile-, mais aussi le sable. Pres des filons le lignite devient du jayet ou un combustible friable et bacillaire. Ces filons courent de l'E. a O., tandis qu'en general dans la contree lcur direction est ailleurs du N. au S. II y a du bois bitumineux mele au lignite. A. B. 25. Mines d'argent dans la Cabardie. L'Academie imperiale des Sciences vient de rccevoir de M. le Dl Meyer, l'un ties membres de l'expedition scienlifiquc, en- voyee par elle au Caucase, la nouvelle qu'a la suite de rccher- ches assidues, M. le geneial d'Engelhuidt croit avoir retrouve dans les montagnes du Caucase, a cent vingt vcrstes du fort 32 Mineraiagie. Grosnaia, le giscment des mines riches d'argent ou de plomb argentifere, sur ['existence desquelles l'academicien Hamel avait fait I'annee derniere, a I'Academie, une communication dont nous avons donne un ext'rait dans noire n° 7y. Comme anterieurcment a la reception de cctle nouvelle on avait exprime des doutes sur la veracite des indices donnes par le Tcherkesse Ronchof Mourza Bilemronkof, qui, en 1627, fnt envoy*': de Terek a Moscou par son onclc, le prince Pchi- makli, lils de Kanboulat Tchcrkassky, pour faire part au tzar Mielul Feodojcovitch de I'existence d'une mine d'argent dans 1111 petit pays de la Cabardie, norr-me Taabyst, M. Hamel a lu a 1' Academic le passage des anciens documens manuscrits, OU Ton rend compte de la reception solennelle de Koncboff Mourza a Moscou , des questions qui lui furent adressees et de ses res- ponses. Konchof Mourza rapporta que, pour arriver dans le Taabyst , il fallait so rendre de la ville de Terek a la riviere de Souncha , ce qui preuait deux jours de marche a cheval , et cn- suile remonler cctte riviere pendant quatre jourr. 11 donna les noms.de tousles Mourza, chefs des villages (kabakt) dans ce district, et indiqua les personnes ipii v avaicnt fond u de I'ar- gent , niais avaient cesse de le faire, craignant la vengeance du tsar de Russie. II annonca que, sans une force armee considera- ble, il serait impossible d'exploiter les mines, parce qu'on ne pourrait nullenient se lier aux Tcherkesses, quoiqu'ils eussent des otagcs a Terek ; et il conseilia de construirc un fort sur la riviere de Souncha, dans un lieu ou.jadis il en avait existe un. En nicme temps il assura que les cosaques de Kerek , dont envi- ron 5oohabitaient les cretcs des montagncs(i),mcritaient toute connance. Les mineurs allemands, Fritch et Heroldt, qui, en 1628, furent envoyes avec les Voyevodes, prince J. Dacbkof et M. Priklonsky, a Terek, ne purent se rendre aux mines memes , parce epic les Tcherkesses s'y opposerent; mais l'echantillon apporte des montagnes par Konchof Mourza, et [qu'ils exami- nerent a Terek, pouvait etre une galene argentifere assez riebe pour etre exploitee. (1) Ccs cii'ics de montagnes s'appellent en russe grebni, a cause Jc Jeurs nombrenx pics, d'oii ces c03:kjucs avaient reca lc uom ue Gn ■- benskl. Mineralogie. 33 M. Hamcl a rappele de nouveau, a ccttc occasion, qu'il se- rait interessant de savoir si l'emplacenient de l'ancienne ville de Terek, detruite en 1728, est actuellement couvert par la mer Caspienne, comme on pretend qu'il le fat vers le milieu du i8e siecle. On sait que Ilanway et d'autres parlent meme d'ex- hausscmens et affaisscmens du niveau de cette mer, qui auraient succcssivcmenl lieu clans des pcriodes de 3o ans. De 1626 a 1 620. , 1111 canal fut creuse au-dessus de la ville de Terek, pour lui fournii- de la bonne can de la Bystraia, fleuve qu'on nomine actuellement Terek , et dont une branche, appelee Tumen , sur laquelle etait situcc la ville meme, ne fournissait que de l'eau stagnantc et salee, fort nuisible a la santc des babitans. L'inge- nieur bollandais , Cosmo Moucheron, entreprit d'abord ce tra- vail hydrauliquc; mais comme il mourut en 1G27 a Astrakan, le tsar en chargea les mineurs Fritch etHeroldt, lorsqu'il les envoya au Caucase a la recherche des mines d'argent. — Nous voyons avec plaisir que les decouvertes de 1'expedition scien- tilique de l'Academie jiromettent de justifier les intercssanles donnees qui lui avaient etc communiquecs sur ces mines, (fotir- nul dc St.-Pctersboitrg ; ioavril i83o, p. i/Jg.) 26. Arrangement des roches; par M. de Leonuard (New. Edinb. philos. Journ.; oct. i8?io, p. 355.) L'auteur fait les divisions suivantes : i° le groupe post-dilu- vien ; 20 le groupe diluvien ; 3° celui du sol tertiairc; 4° eelui de la craie et du gres vert ; 5" celui du calcaire jurassique; C" celui du lias et du ketiper; 70 celui du muschelkalk et du givs bigarie; 8° celui du zechsteiri et du gres rouge; 90 celui des houilleres ; io° celui du calcaire intermediajre de la grauwacke et du schiste argileux. 27. Die Mineraquellen des Konigreichs Bayern — Les eaux mineralesdu royaume dc Bavierc, parA.VocEL. In-8"de 118 p., prix , 4 f. Munich , 1829 , a la librairie centrale des ecoles. On y trouve decrites successivement et analvsees les eaux fei 1 ugineuses de Bruckenau , de Wernarz et de Shmberg; les eaux acicbiles de Pandur, de Ragozi et de Maximilian pies de Kissengin, de Bocklet, les eaux bvdrosu'fii reuses de Wijefeld et de Bocklet, celles de Senefeld et de Kotbcn. B. Tome XXIV. — ■ Janvieh i83i. 3 34 Mineralogie. a8. Observations sun pes sources minerai.es en Itaiie ; par lc Dr Brunner; [Archive f. die gesammte Naturlehrs; Vol. 18, Cah. 3, p. 347). Les bains a mu: bcure do Pise out 35 ° R. , ct sontles nu-mes que ccux a 7 lieurcs de Lucqucs. Le Dr Franccscbi a decrit ces derniers en 1820 sous le titre d'Igea dei Bagnei. Les eaux de Lucqucs ontde35 a 43° R. L'aut. donne un tableau des analyses l'eau d'AJx en Savoie, faites par Bonvoisin, SocriuctetThibaut, ettrouve qu'eiles ne s'accordent pas. Le Dr d'Espiues a public en 180* un cssai topographique sur Aix et scs eaux. II compare la source aluniferc avec celle de Niedcrbaden qucM. Kollmann a dceritecn 1826. (Brcscbrcibung von Nicdcrbaden ). 21). Eaux minerales de l'Ecosse meridionals ; par M. le I)r Thompson. (Dundee Courier, mai i8i&;eiMag-. of. nat. hist.; ji,nv. 1829.) L'eau de Moffat contient dans un gallon 2i,2';o p. cub. d'by- drogene sulfure, 176,569 gr. de sel common, i6,5o2 de still'. de sonde, 1 1,579 dc su\f' $e di^i'^ > 5 /( 7 4 d. sulf. de magncsic. Lean de Strathpeffer 26,167 po.cub. d'hydrogene sulfure, 67,770 gr. de sulf.de sonde, 39,484 de sulf. Ae cbaux, 24,728 de sel conimun, et 6,242 de sulf. de magnesie. L'eau d'Hartfell- spaw,sur 1,000 gr. 0,276 gr. d'acide sulfuriquc, 0,269 d'acide muriati(jue, o, 3o6 de protoxide de fer, 0,291 de cliaux. L'< an fernigineuse de Moffat 4 3 7 , 5 :5 9 gr. d'acide sulfuriquc, 236,4 10 de peroxide de fer ct 34,984 d'alumine. 3o. ReMarques !)]•: M. Kastnf.u sur. t.es sources sat.ees de Suez. [Archive fiir gesammt. Naturlehre; Vol. 18 Cab.3, p. 282). M. Hunefeld a public ■ l'analvsc de l'eau salce de C.reifswald. Elle sort a \i p. sous terre d'une couehe dc cailloux, est a un demi-mille de lamer, et une toui bier* Ten separe. On a dcj;i 1 n 1784 creusc a i5a pi., mats on ti'a tcouvq qu'un lil de luiulie dc 12 pi., 1 de sable, 6 pi. de sable, de cailloux et d'aigile schisteuse, et 8 3/4 p. d'argjje avec un pen de sable. 2 p. de sable, 6 3 1 d'argile sableuse, 32 3/4 a 34 j). de sable grqssiec a cailloux de granite ct de porpbyrc, (des pyi ites s'y virent aussi). Entre 34 [>■ el 4' p. 2 po. on arrive a une marnc Botanique. 35 sahleuse bleue a selenitc, qui est frequente a iG on 3o p. dans la nouvelle Pomeranie. Entre l\i p. 2 p. et 43 p. on trouva du sable tres grossier a fragmens crayeux et a eau salee. Entre 43 et 5i p. on eut de la marne argilo-sablouneusc a traces dc gypse. De 5i p. a 5g p. 8 po. du sable grossier. A 60 on trouva du sable fin, a 100 p. du sable jaune-rouge, a 102 p. 6 po. du sable blanc, a 11G p. 4 po. de l'argile grisatre-noire melee de sable, a 121 p. du sable; puis, jusqu'a 129 p. de l'argile melee avcc du sable et du sable blanc. Dela a i32 p. l'argile bleue a domine. M. Hunefeld analyse cette derniere sans y trouver du sel, mais bien du carbone et du soufre. Ce sondage est en fu- vcur de l'idec du Dr Blucher, que le sel est dans l'argile ter- tiairc a lignite. Les sources ont plusicurs origines. Les unes ne sont que le produitde l'cvaporation de 1 eau con ten ue dans de grandes cavernes soutcrraines et de leur ascension capillaire a travers les fentes de la terre. C'est la source de quelques eaux cliaudes. D'autres se forment par la combustion des elcmcns de l'eau : ce sont la plupart des eaux volcaniques cliaudes (Is- lamic). D'autres sont produitcs par des attractions galvaniques. Quelques unes ne sont que le rcsultat de la descente des eaux dans la terre. C'est lecasdcs sources pres de la mer, qui mon- tent et dcscendentcommeclle. Enfin l'eau pluviales'inliltre dans la terre et produit,seule ou reunic aux autres causes, des sour- ces. A. B. BOTANIQUE. 3i. Discours sur l'accroissement du tronc des Dicotyledones; par Alex. Fischer. {Ball, dc la Socielc imp. des naturalistes de Moscou ; n" 10, 1829, p. 333). Ce discours est un expose des doctrines admises successive- meat des les premier.' ages de la botanique jusqu'a nos jours, sur raccroissement des arbres dicotyledons. II a servi de base au programme du prix propose par l'Acadcmie iinpe- rialc de St.-Pe.tersboiirg, et que nous avons imprime dans le n° de mai, p. 3oi, Vol. XXI, ri° 188. 3, 36 Botaniquc. Zo.. SllR LA PHYSI0N0MIK DES VEGETAUX DANS LE BrESIL ; par M. Martius. [Edinb. new. philos. Journ.; avril ;i juillet iS3o p. 35). L'auteur examine dans cet article lc caractere particulicr tie la vegetation ct la phvsionomic ties plantes de la partie tlu Bre- sil qu'il a eu occasion dc visiter. La grandeur intposantc des arbres dans cette eonlree, 1'abondancc de leur feuillage, cette qnantitc innoinhrahle de flenrs deployant les do'aleurs les phis varices, cette ribbe confusion de buissons epais de lianes et de plantes grimpantes (particulierement des genres Bignonia, Danistcrici et Jristoloehia), et les formes singulieres des vege- lanx parasites, presentent an voyagenr le tableau le plus su- blime. M. Martins deceit aussi l'aspect de quelqucs forcts primitives du Bresil on la vegetation, sous 1'influcnce tie la clialcur la plus intense, de pluies presquc journalicrcs et de grandes inondations protluites par les rivieres , semble etre en- trainee dans une revolution et line fermentation perpetuellcs. Comme l'auteur nc nientionne aucun fait particulier qui rentre dans la speciality du Bulletin, une analyse plus ctendue tie cet article deviendrait ici sans objet. 33. SUR LES ANTHERES ET LE POLLEN DES Asc.LlipiADKKS ; par M. Eiirenberg. ( Linncea; janv. 1829, J), f)/| ). L'auteur ayant observe a l'etat vivant une espece dc Stapella croissant sur file Dalac, tlans la mer Rouge , espece fort sem- blable i la S. qtiadmngula dc Forskahl, bit frappe de la struc- ture de ses antberes et de son pollen qui, an lieu de former une masse cireuse , celluleusc , se presentent sous forme tic plusieurs utricules distincts, libres, enveloppes dans une mem- brane separable. En consequence tic cette organisation et de quelques autres caracteres moins graves, il n'avait pas cru de- voir reunir cette plante an genre Curalluma tie M. R. Brown , et il avait propose d'etablir sur clle ainsi que sur le S. quadran- gula 1111 nouveau genre sous le nom de Desmidorchis. Cependant la ressemblance tlu port dc cette plante avec l'es- pece asiatique de Caralluma, lui avait faitdouter tie la validate tlu caractere que M. R. Brown avait lire tin pollen pour avi , Poa phlcoides Lam. Comme simples varietes, M. Trinius lui rap- 48 Botanique. N° 35 pbrte : Bromus diactyloides Roth., Kceleiia dactyloides Sprang., Kceleria brachystachya DC, Bromus Daclylis et Dactylis pun- gens. Trisetum pubescens Trin. = Kceleria villosa Pers., K. pubes- cent. Palis., Aira pubescens. Va hi., Phalaris pubescens Poir. , Phalaris Barrelieri Ten. L'autcur y rcunit encore la Grainince qu'il avail nominee /Egidlitis tenuis , dans ses Fundamenta agroslographice , laquelle n'etait autre chose qu'iin individu ap- paiivri ct a soie presque terminate'' Trisetum macilenturn Trin.;= Kiseleria maeilenta DC, K. tenuifiora Salmz. mss. , Festwea sicula Presl. La 3e section ( Colobanthus) sc distingue par ses perianlhes mntiques. Lfe port n'est pas different de celni des autres es- peces. ? Trisetum pensylvanicutn Trin. = Kceleria pensyU'anica DC, Aira pensylvanica et A. niticla Spr. , A. mollis Mnlil., ;t. trun- cala Hort. Ber. ? Trisetum lobatum Trin. = Aira obtusata Michx. Uantiioma. Cc genre, etabli par M. de Candolle, a pout- type Ic Fcsliic.a (Iccumbens L. , qui a ete reuni par quelques au- teurs an Triodia de M. Rob. Brown. M. Trinius pense que ce dernier genre est different du Danthonia; ccpendant il confesse que lc Triodia de R. Brown nc lui est cnnnii que par des des- criptions. 11 rapporte les Triodia de M. Runth an genre Sehis- mus. Voici les vraics especes de Danthonia. Danthonia decumbens DC. = Triodia decumbens Palis., Fes- tuca decumbens L. , Poa dcctind/ens Sehrad. , Bromus decumbens Keel., Mclica decumbens Web., M. rigida Web., Sieglingia de- cumbens Bernh. Danthonia provinciaUs DC. = D. alpina Vest. , A vena ca- lycina Yill., A. depauperata Sicb. herb. Danthonia spicata Nutt. = Avena spicata L. Danthonia scricea Nutt. := Avena spicata Ell. Danthonia semiannullaris R. Br. = Arundo semiannullaris Lnbill, Danthonia pallida *.\. Br. Danthonia paradoxa R. Br. = 'Triodia litlorcdts Spr. Danthonia Forshahlii, = Trisetum Forshahlii Palis. , Avena Forsl.ahlii Yahl., .-/. pensylvanica Fcrsk., A. arundinacea Del., Descham])sia arundinacea Spreng. B ota ui que. 49 Danthonia jtilosa R. Br. Danthonia Ibida Trio. Icon. gram. 5o. Danthonia curvifolia Schrad. Danthonia coronnta. Espece nouvelle da cap de Bonne- Es- pcrance, ainsi caracterisee par M. Trinius: « D. panicula sub- « capitato-ovata ; spiculis quadrilincalibus , 3-floris ; glumis « snbacuminatis flosculis parum longioribus; laciniis brevibus; • arista longitudinc pcrianthii infra pubescentis, medio pilis « densis coronati. » Danthonia lanata Schrad. = Arena lupulina Thunb. ? Danthonia papillosa Schrad. Danthonia micrantha. Espece nouvelle du cap de Bonne- Esperance, dont lcs graines ont etc communiquces par M. Hor- nemann , sous le nom de Polypogon capense. M. Trinius la ca- ractcrisc ainsi: « D. panicula oblonga, patula; spiculis sesqui- linealibus, bifloris; glumis caudato acuminatis, flosculis tertiam partem longioribus; setis longitudine pcrianthii villis adspersi; arista eodcm triplo longiori, (foliis planis, nudis). Danthonia involucrata, Schrad. Danthonia macrantha, Schrad. Danthonia pallescens, Schrad. Danthonia tortaosa, Trin.=^fw;a pallida, Thunb. Trisetum villosum, Sicb. Herb. cap. Danthonia Anisopogon , Trim. = Anisopogon avenaceus , R. Br. Stipa. Ce genre est nombreux en especes qui form en t 3 sec- lions. La iie (Nassclla), caracterisce par le callus tres-court ou planiuscide, ct le pcrianlhc oblong, ne renferme que 3 especes qui ont le port des Urachne. De ces 3 especes, deux sont con- nues ;•$'. trichotomy Nees, et S. panicoides, Lam.) La 3e est nouvelle. M. Trinius l'a recue de Montevideo sous le nom de S. bicolor, mais ellc differc de cette espece. II l'a nominee Stipa ovata et L'a ainsi caracterisce : S. glumis oblongis, caudatis , subaequalibus ; perianthio scsquilincali, basi villoso, truncato, torulo coronnto tertiam partem vel subduplo longioribus; arista terminali, tortili, plica ta, flexuosula, glumis quater longiori. La scconde section (Aristclla) est caracterisee par le eallus H. Tome XXIV. — Janvier i83i. 4 5o Botanique. N° 35 planiuscule, lc peiianthe cylindrace. Elle comprend les ospecos suivantcs : Sti]>a ramosissima. = L'rachnc ramosissbna , Tr. Fund. Agr. Sti/.a caragana. Nouvelle espece des Lords de la nier Cas- picnnc ; « Glumis acutatis, sequalibus, pcrianthio subultrali- ncali, pilis adsperso, apicc villoso fen- tertiam partem longio- ribus; arista (caduca) yequali, recta, glumis sub triple- longiori; anthcris barbatis. » Stipa rnicrantha, R. Br. Stipa ahaica, Ledeb. fl. alt. ined. Stipa aristclla, L. R. et S. = Jgrostis bromoides, L. mant. La 3e section se compose des Stipa proprcment dites. Leur callus est eonique et le perianthe cylindrace. Stipa vcrticillata, Nees d'Escub. Stipa hyalina, Nees. Stipa cuudata, Trin. : Glumis brevi-caudatis, aequalibus, pe- rianthio bilineali , villoso, apice barbato parum longioribus; arista tortili, plicatula, inula, glumis triple longiori; anthcris arbatis. Cette espece croJt au Cliili. Stipa Redowskii, Tr. Diss. == S. confesta, Poirct. Stipa calamagrostis, Wahlcnb. == Agrostis calamagrostis, L. A. stipata, Keel. A/undo speciosa, Schrad. Calamagrostis argen- tca, Fl. fr. C. conspicua, Berg. C. speciosa, Hort. Stipa splendens, Trin. Diss. Stipa megapolamia, Spreng. mss. : "Glumis acutis, seqiiali- bus , pcrianthio bilineali, ad medium usque pilosulo , superne y er r ucoso-scabrp , truncato, subcoronato tertiam partem loh- gioribus ; arista tortili, flexuosa, inferne piihcsccnti-pilosula , glumis sexies longiori; anthcris ■> Stipa parvi flora, Desf. = .S'. elongatd, Roth. Stijm fdifolia, N. d'Esenb. Stipa penniglutnis. Nouvelle espece du Bresil, ainsi caracle- risee : •• Glumis collateralibus, setifonnibus, phimosis, jierian- tlilo subultrabi-uneali, dorso nudo, front e villoso brevioribtis; aristA tortili, plica ta, inferne spiraliter villbsa glumis fere uecies longiori ; anthcris nudis. Stipa tortilis, Desf. — . S. humilis, Urol. S. scini/utda, VaTll. V. paleaeea, Sin. Botaniqiic. 5 r Stipa sibirica, Lam. = Ave'ria sibirica, L. Slipa papposa, N. d'Escnb. Stioa orientalis, Lcdeb. II. alt. ined. Stipa eminens, Cavan. Stipa bi color, Vahl. Slipa avenacea, L. = .V. bicolor, Trin. Diss. Slipa mollis, Br. Slipa tcnacissima, L. Stipa pubescens, Br. •Sfryjtf capillata, L. Stipa juncca, L. Stipa holosericea : Especc nouvellc de Perse, ainsi caracteri- see : « Glumis subulatis, seqnalibus, peiiantliio scmipollicari snperne longe initio plus tluplo longioribus; arista stibtortili , flexuosula, sericeo-pubescente, glumis octics longiori ; antheris midis? Stipa electa, Hort. madr. Stipa gigan tea, Lag. = S. jUCffced, Cav. pra^I. Slipa spa'ri'a. Espece nouvelle tie l'Amerique septentrionale, ties voisine du S. jitncea, dont clle diffcreprincipalement par la proportion des parties florales. Voici sa phrase caracteristique : « Glumis subula'is, peiiantliio ultra semipollicari, snperne ini- tio duplo longioribus : nunc inferiore nunc superiorc parum majori ; arista tortili, plicata, flexuosa, pubescenti-hirtula , glumis plus triplo longiori ; antlicris.... » Stipa pea aata, L. Slipa arenaria, Brot. == Avena Cavanillesii, Lag. Stipa gigan- tea, Link. Cette espece ctablit le passage des Stipa aux Dan- thonia. AiusTinA. Lcs nombreuses especes de ce genre sont distri- butes en deux groupes. Le ier (Ch&taria) a le pcrianthe non~ articule avec I'arete. Aristida Sane la? Lucice , Trin. Diss. = .-/. biomoides , Kunili ? Aristida Adscensionis, L. s= Chajtaria Adsccnsionis, Palis. Aristida Uystrix, L. == Chcetaua Hystrix, Palis. Aristida eccridescens , Desf. s= Cha?taria cantdesie/is, Pal. A. gigantea, Brouss. --/. rana/ie/isis , AVilld. .-/. divaricata, Jaeq. A. clatior, Cav. 4- 5 a Botaniquo. Aristida setacca. Rctz. r= Chcetaria sctacea , Pal. Aristida depressa, Trin. Diss. Aristida longifolia , Tr. EspiVe nouvelle Hi- sicurs jardins d'Europe. Le nom ft Ampclosyeios , donne par M. Du Petit-Thouars ( Histoire des vegelaux d'AIVique, p. 68, tab. 22) a une Cucurbitacce de Madagascar, ne pent etre pre- fer*; a celui de Telfairia, parce que ccttc plante ctait decrite hop iucomplctcmcnt pour qu'on put y reconnaitre ccllc qui a etc observee par M. liojer. M. Du Petit-Thouars est pourtant convaincn que cos plantes sunt identiqucs. Ainsi , la synonymic du genre en question devra etre etablie de la maniere suivante : TriruniA PEDATA Hooker in Botanical magazine , n° 2751 et 27 J2 (juill. 1827), quoad fl. masc. ct fructum. Joliffia Africa**, Bojer et Delile, in Mem. de la Soe. Hist, nat. de Paris, V. 3, p. 3i/|, tab. 6), quoad plant, masc. et semen. — DC. Piodr. Syst. vcg.y Tom III, p. 3if>. Feliu.ka pf.data, Smith, in Botanical mag. ,n* 2681, quoad pi. fa' in in. Botanique. 55 Ampelosvcios, Dli Potit-Thouars, Hist, veg. afr. , p. 68, tab. 22. Koueme a Nigrilis dlcitur. Guillemin. 37. Remarques sur les genres Callitricue et Elatine; par G.-A. Walker-Arnott [Edinb.journ. of nut. and geogr. sc. ; mars i83o, p. 426.) Dans une des livraisons do {'English botany, cpie continue Sowerby, se trouve (tab. 1606) la figure du Callitrichc autum- nalis , avec une description par lc docteur Hooker. M. Ar- nott, auteur de l'articlc que nous analysons, a observe que Fcspece ainsi figuree n'est pas la plantc des auteurs etrangers, et ne s'accorde pas avec la description qu'en a donnee Smith dans sa Flore d'Angleterrc. C'est d'apres quelques-uns des echantillons qui out scrvi a M. Hooker pour sa description et sa figure, que M. Arnott a pu etablir une difference entre cette plante et le vrai Callitrichc autumnalis , qu'il a recolte abon- damment en Ecosse; il la trouve tres-distincte des C. verna ct autumnalis par son apparence plus delicate ct ses fruits portes sur des pedoncules et non presquc sessiles comme dans les deux autres. Ce caractere doit en determiner lenom specilique, et, suivant 1'auteur, cc serait le C. pedunculata de DeCandolle, qu'on a cm jusqu'ici ne se trouver qu'a Fontainebleau et An- gers. Nous nous bornerons a mentionner dans cet article les ca- racteres s])etifiqucs de ces trois especes, tels que les indique M. Arnott ; il a cm devoir les faire suivre, pour plus de clarte d'observations minutieusement defaillees sur le fruit et la flcur. 1. C. verna. « Pedoncules fructiferes ties-courts, munis de «dcux hraptees a leur base; fruit regulierement tetragone ; « chaque partie en carene obtuse. » Cette plante a etc divisee en plusieurs especes qui n'ont entre elles d'autre difference que la forme des feuilles. 1. C. peiujncueata. a Pedoncules fructiferes plus on moins « allonges, sans bractees a la base; fruit regulierement telra- « gone; chaque partie en carene obtuse. >, Dans cette espece , lc fruit est a peu pies de menie dimen- sion que dans la derniere. Les feuilles, dans tons les eclum- 56 Botaniquc. N° "$y tillons donncs a l'auteur, sont lineaires ct n'ont qu'une scule nervure , de meme que ceux qn'il avait recus rccemment de la Sardaigne. M. Dc Caadolle (lit cependant que les feuilles su- pcrieures sont oblongues et trinervces clans les plantcs qu'il a dec rites. 3. C. autumnalis. a Pedonculcs fructiferes tres-courts, sans «bractces; fruit irrcguliercment tetragonc, chaque partie mu- « nie sur le dos d'unc aile large ct mince. » La structure des styles dans le genre Callitrichc , analogue a celle des Mcrcurialis et des Euphorbiacees , a porte M. Ri- chard a le rapprocher de cette famille; mais, d'aprcs M. Ar- nott, son apparence exterieure le place d'unc manierc plus convenable parnii les Haloragees. Dans le i4e volume de V English Botany (tab. 955), Smith a figure ct decrit commc YElatine hydropipcr, une planle que recemment, dans sa Flore d'Anglcterre, il a scparce, avec rai- son , du veritable E. hydropipcr de Linnc. Les caracteres spo- ciliqucs qu'il en donne, quoique suffisans pour la distinguer dc YE. hydropipcr, nc le sont pas pour la separef d'une autre espece tres-differente et avee laquelle Smith la confoud. Le nouveau noni qu'il lui impose, ct que 1'on pent s'clonntr dc voir adopter par M. Liudley, cstcelui d'E. Iripetala, eth plante que les deux botanistes confondent avec ellc, est YE. Iriandra dcSchkuhr, Hoffmann ct autres; mais il dit expressement dans sa description que les fleurs sont alterncs ct portees sur des pcdicelles dc la longueur environ des feuilles, tandis que YE. triandra a etc decritc ct hguree avec les fleurs sessiles et op- posees. Quelque importance que Ton mette a la position al- tcrne on opposee des fleurs, on doit faire entrer en conside- ration 1'extreme longueur du pedoncule dans la plante anglaise. Smith cite avec exactitude la figure de Yaillant (tab. 2, fig. i), mais il est a remarquer que deja, en 1808, la meme plante a , f. i), commc etant YE. hcxandra, avec renvoi a la meme figure de Yaillant. Scion Pusagc, le nom specifique de Dc Candolle doit elre adopte. Aprcs quelques observations sur YE. triandra , l'auteur fait mention du Crjrpia minima de Nutlal, ct s'etonne qu'on nc Dotam'qtie. 5j l'ait pas compare avcc YE. triandra, a cause des caracteres qui leiir sbrit communs; il eiitre dans quelqucs details a ce sujet, et en tire la conclusion que le Cripla minima est congenere et tres-rapproche de \E. triandra. Selon l'autcur, le Pcplis? dian- dra (Nutt.) ne doit pas ctre confondu avec le Crypta minima, com me l'a fait M. Gmllemin , dans le Diet, classiquc d'hist. nat. , t. XIII, p. 194. M. Arnott , n'ayant fait ses observations sur YE. triandra que d'aprcs Schkuhr, y soupconne quclque crreur, d'autant plus qu'il existe dans son herbier et dans pkisieurs autres, une plantc tres-semblable et qui a souvent etc confondue avcc YE. triandra ;mais cette nouvelle espece a huit ctamines, et repond, du restc, au caractere du genre selon Linnc; l'auteur propose de la nommer E. nodosa , a cause de son fruit axillaire, sphc- rique et sessile. Voici les caracteres des differentes especes d'Elatine tels qu'ils sont etablis par M. Arnott : Section Ire. Stigmate lineaire , court; Jcuilles verUciUees. 1. E. Alsinastrum. « Feuillcs verticillees ; fleurs sessiles « verticillees. » Section II. Stigmates punctifortnes ; fcuilles opposees. % ier. Eta/nines en nornbre double des pelales. 1. E. Hydropiper. « Fcuilles opposees, oblongues ; fleurs « altcrnes sur des pedoncules longs de la moitie des fcuilles, « avec huit ctamines et quatre petales ; divisions du calice « courtcs et dressees. » Figuree exactement par Lamarck (Iliustr. Ill, tab. 320, f. 2). Dans cctle espece, le calice est settlement quadrifide et non divise a la base ; les lobes sont d'un ovale tellement large, qu'ils sont presquc orbiculaires. 3. E. uexandra. « Fcuilles opposees ; fleurs altcrnes sur des « pedoncules de la longueur environ des feuillcs ; 6 ctamines ; « 3 petales; divisions du calice elalees. » L'auteur a cu cette espece de Paris , Fontainebleau , Strasbourg et de la Bour- gogne; I'E. hydropiper, rrioins commune, ne lui est venue que des environs de Paris. 4- E. nodosa, Arnott. « Fcuilles opposees, oblongues, tres- « altenuccs a la base; fleurs sessiles, altcrnes, a 8 ctamines et « 4 petales; calice profondement divise, a divisions etalees. » Cette espece, aisement distinguce par ses fleurs sessiles, al- tcrnes (dans uu echantillon seulcmeiit, I'aiiteur a vu 1111 exem- 58 Botamque. pic tic fleurs opposees), parait avoir ete figuree par Schkuhr pour le veritable E. Hydropiper ; elle a etc cnvoyee a M. Ar- nott des environs de Strasbourg et de Nice. § i. Etamina, egales en nornbre aux petales. 5. E. tmandra. <■ Feuilles opposees, oblongues, attenuees a <\ la base; fleurs sessiles, opposees; 3 etamincs; 3 petales; ea- (i lice a deux divisions. « 6. E. Americana, Arnott. « Feuilles opposees, p vales; fleurs « sessiles, alternes; etamines et petales au nombre de i on 3; « ealice a deux feuilles. « (Crypta minima, Nutt.) Autant ipie 31. Arnott pent se le rappeler, Nuttal avance que eelte espece a les fleurs quelqucfois opposees; niais dans tous les cchantillons qu'il possede elles sont post lavement alternes. Par la forme ovale raccoureie de la fcuille, elle ressemble plus a YE. Alsinaslrum qu'a toutc autre espece. On suppose coin- munement que e'est le Pcplis amcricaiia de Pursh. L'auteur ne se prononce pas suv les affinites naturclles de ce geure curieux , place par De Candolle avee doute et M. Lin- dley avec certitude parrai les Caryophyllees. M. Cambessedes, dans les Mem. du Musee (Voy. le Bulletin de jaimer |83o, vol. XX, n° 72, p. 1 iG), eii a fait le type d'un ordre nouveau qui renferme le Bcrgia et un genre de l'Ameriquc meridionale ; niais M. Arnott ne paitagc pas l'opinion de ce botaniste. L. 38. Dkvei.oppemf.nt des EQcisETEEs, et en particulier de I'E- quisetum palustre par les sporules; par le Dl Bischoff. Avec une pi. gravec. [Acta at ad. nal. curios. ; Tom. XIV, part. 2e, p. 78i). M. Vaueber est le premier qui se soil occupe de la germina- tion des Prelcs. Dan* son mcnioire sur cctte famille, les sporu- les , y est-il dit, poussent une on deux radicules simples qui penetrant dans la tcrrc; du cote oppose, ils enflent et se parta- gent en 2 puis en 3 on en /, lobules, ensuite ils se ramilient et piesentcnt dans eet etat la plus grande analogic avec les/un- germannia. Les petites plantes examinees par l'auteur pe- rircnt bicntot, et il ne put continuer ses observations. M. Agardh reprit ce sujet au printemps de Tannee 1822, en etu- diant les spores des Equisctum ai reuse , palustre et litnosum. Botanique. 59 Le sporulc ponsse une racine en forme dc massuc qui penetre dans le sol, et une plumule divisee en lobes, qu'il prit d'abord pour des cotyledons. Bientot il les vit prendre la forme de soics articulees entrc clles , ayant tout-a-fait l'apparence de conferves, an point qu'il craignit un moment que des germes de conferves nc se fussent meles aux spores des Equiselum. La Constance i\u phenomenc lui prouva qu'il n'y avait point hi d'errcur, et qu'il avait sons les yeuxles produits dc la germi- nation des sporules. Ces soies articulees ne tarderent pas a se reiinir, continuerent a croitre pendant quclque temps et dis- parurent cnfin tout-a-fait. M. Vaucher reprit scs experiences en i8a3 sur les memes plantes que M. Agardh;il vit s'elever de la partic centrale dugerme, un point verdatre pourvu a sa base d'une gaine a 4 dents; de cette gaine en sortit une se- conde, puis une troisieme, et de la derniere surgit le sommet dcla jeune tige. Dela M. Vaucher conclnt que les grains verts conteiius dans les fruits des preles sont depourvus non-seu- lcmcnt de cotyledons , mais encore d'albumcn et d'enveloppes seminales , et quils sont red pits ail seul cmbryon. II observa en outre qu'il y avait production dc deux especes de racincs, les unes tenues et faibles pour le sporuie, qui sont bientot rem- placecs par celles qui doivent scrvir a la plante elle-meme. M. Vaucher qui n'a vu qu'une seule fois un Equisetitm parfait se developper d'un sporuie , pcnse que ce mode de propagation est fort rare. Voila ce qui etait connu sur ce sujel. Le hasard ayant pre- sent^ a M. Bischoff un champ tout convert (.YEf/uisetum palws- trc a tons leurs dcgres de developpement', il arriva , ens'aidant de quelques experiences dircctes, aux resultats suivans. Le premier changement qui decele la vie dans un sporuie est la formation d'une petite eminence obtuse qui apparait a sa par- tie infericure, bientot un second globule plus petit sur le spo- ruie lui-meme vient se surajoutcr a sa face supericurc, qucl- quefois au lieu d'un seul globule il y en a deux ou trois : ii mcsure qu'il s prennent de l'accroissement, I eminence infericure se change en une racine simple et Iranslucide qui penelre obli- quement dans le sol. De nouvelles cellules s'ajoutent sans ccsse aux ancienncs ou s'interposent cntre elles, et dela resul- tent des embranchemens nombrtjtx et varies. Pendant que ces 60 Botanique. cellules se developpent , la racine se raniifie de son cote. De la disposition de ces cellules resulte nne espece dc gazon con- vexc, du centre duquel nous allons voir sortir la veritable tige de la plante; elle se prcscnte strus la forme d'un petit cone garni a sa base d'une gaine qui correspond au premier inte'r- nodium ; de cette gaine en sort bientol nne autre ct ainsi de suite; la plante est pourvue ties sa naissance d'une racine qui differe de celles ties sporr.les par sa force ct sa densite ; la tigc ne conserve pas long-temps la direction verticale, mais devient bicntot ascendante, on meme se dirige obliquemcnt vers la terre pour s'y enfoncer et former nne tige souterraine; celle-ci ne tardc pas a s'etoiler, puis a prendre unc couleur brune bien difference de celle ties veritables tiges. A mesure que la plante se developpe, la reunion de cellules qui 1'entourait a sa germi- nation disparait. L'aufeur conclut de ces faits que non-seule- nient les sporules ne contiennent anciinc ties parties qui cons- tituent les veritables graines, mais encore il croit pouvoir affir- mer qu'ils ne renferment pas meme l'cmbryon dt la plante. Le developpement pre'existant ties cellules, auquel il impose le nom de prcembrio , lui parait unc des plus grandes differences qui separent les cryptogames des pbancrogames, et lc veritable caractere distihetif entre la graiue et le sporule. M. 3g. Memoirs sur le Cacao et les differentes especes qui le produiaent, par M. leD1 deMARTius. (Buchner's pharmaceutU- clics reperlorium. i83o, Tom. XXXV, p. i.) Ce memoire a pour but de pronver que les differentes sortes dc cacao repandues dansle commerce ne provienneiit pas tou- tcs, ainsi qu'on le croit generalement , du Thcobroma Cacao Linn., quoique cctte espece fournisse la majeure partie du cacao importe en Europe. On manque le plus souvent des ren- saignemens necessaires pour determiner les especes auxquelles certaines sortes sont a rapporter. Aublct nous apprend que les graines tie son Cacao guyanensis sont recoltees en grand e quantitc aux tin irons dc Cayenne. MM. de Humboldt ct Bon- pland out les premiers fait connaitre le Thcobroma bicolor, qu'on eultive dans la Colombie; mais ce vegetal donne un cacao d'une qualite inferieure, dont on ne fait usage dans le pays qu'en le mclanl dans la proportion tie 1:2 aux graines du Botaniqae. 6*1 cacaotier ordinaire. M. dc Martins est porte a croire que le cacao de Gtialimala, sorte qui jouit d'une grandc reputation en Amerique, proyient d'une espece inconnue aux botanistes. Enfiti il est certain que le Theobroma Cacao est etranger an Mexique, et par consequent le cacaotier dont Hernandez et d'autres autcurs contemporains font mention , est egalement line espece diffcrentc. (Peut-etre Ic Theobroma ovati folia on angustifolia DC.) Les cacao qu'on recolte au Mexique' sont beaucoup plus recherches que toutes les autres sortes, et se consomment tons dans le pays. On estime parliculierement le cacao de Soconuzco, dont les graines sont d'un jaune fonce, cou- lenrqui sc communique au cliocolat qu'on en fabrique. M.de Martins terminc son mcmoirc par les caracleres specifi- ques de tous les Theobroma observes par lui au Bresil. Plusieurs de ces especes etant nouvellcs, nous allons transcrire ici tout ce qui est relatif a ce sujet. 1. Theobroma CacaolAnn. Foliis oblongis vel ovato-oblongis, acuminatis, integorrimis, basi aequali rotundatis, utrinqiie glabriusculis et yiridibus, floribus c trunco ramisque cymosc- aggregatis; baccis ovato-pentagonis, glabris, IseviLus. — Cette espece parait etre la plus repanduc de toutes; elle croit non- seulcment aux Antilles, mais dans tout l'immense bassin de 1'Amazone, tant sur les bords de ce flcuve meine que sur ceux dcses affluens septentrionaux et meridionaux. On le rencontre meme quelquefois dans les vallees profondes de Chacliapoyas, sur la pente orientate des Andes. Le point le plus meridional observe par M. de Martins git par 120 de lat. S. 2. Th. speciosum Willd. Foliis lanceolato-oblongis, ver- sus basin inaequalem rotundatam contractis, antice subden- tatis, acumine cuspidatis, supra nitidis, subtus tomento subti- lissimo cincrascentibus vel rufescentibus; petiolis, pedunculis lateralibns axillaribusque paucifloris, et calycibus extus pulve- rulento-ferrugineo - tomentosis. ; baccis ellipticis ferrugineo- tomentosis. — Croit aux environs de Para. Flcurs deux fois plus graudes que celles dc l'espece precedente. 3. Th. subiacanum Mart. Foliis angusto -oblongis, basi inoe- quali rotundatis, integerrimis, acuminatis, supra nitidis, sub- ut tomento tenui cincrascentibus ; pedunculis lateralibns et 62 Botanique. axillarilnis paucifloris. — Crolt clans le's torels qui bordent l'A- mazone. /,. Th.oicolor Ilumb. ct . Bonpl. Foliis obovalo-oblongis, i>.isi cordata inaequalibus , acuminatis, siibtus cand-tbmentosis, cy- mis axillarilnis multifloris; baccis ovatis, obtusis, rorlicc lacu- nosa. — Croit clans l'intericur de la province de Rib-TTcgro. 5. Th. sylvcsiic Mart. Cacao sylvestris Aub!? Ranuilis petiolisque tenuiter ferruginco-tomentosis; foliis ovato oblon- gis aut oblongis, fntegerrimis, basi cordata inaequalibus, sitb- tus teuuissime canq-tomentosis ; floribus axillaribus s'blitariis; baccis ovatis obscure penlagonis testaceis. Province de Rio- Negro. 6. Th. microcarpum, Mart. Foliis oblongis, versus basin subaequalem subcordatarh non nihil conlractis, longe acu- minatis, intcgerrimis, utrinque glabris, concoloribus; flo- ribus solilariis lateralibus axillaribusquc; baccis ovato-oblon- gis, lacunosis; Rio-Negro. Fruit de la grossenr a line prune de Damas. S. 2JO. Mr.JIOIRK SUR PLUSIEtTRS PLANTF.S MhniClNAM.S obsCl'VeCS dans la province de Rio-Negro; par M. le Dr de Martius. {Ibid ; i83o, Tome XXXV', pag; 1G9.) Les Brasiliens empioient corame speeifique contre les mala- dies inflammatoircs des fntestins, si communes dans ces cTnnals, une graine aromatique, ndmmee vulgairement /eei? de Pcchuri ouPoc/iffry.L'originede ce medicament, precieux pour le pays, etait mal connue. Plenk I'attribhe atortau Lauras Petfturi'm,et Sprengel el Descourtilz le rapportent an fetrantheraPechiirim. lu'Qcotea Ptchurim de MM. nviek i83i. 5 06 Botaniqun. Prodromus de M. Do Candolle, et son nicmoirc sur lcs Ombel- li feres. L1 Euphrasia monlana littca Linaritrfolio Bocc, Mus. p. rar. , tab. joS.= Euphrasia Bocconi , Gnssone. Ilort. Boccadifalco , p. 76. Le Fccno srmco afjinis siliquis falcatis.z=zTrigonella monspe- liaca L. Lc Vukiiinin torrientosutn minimum Bocc. est pent etre tine nou voile espece de Mentbe, a moins que ce tie soit le Mentha tnmenlella d'Hoffmann. Le Jacobcca mullifida annua Bocc. = Scnccia delphmifbtius dc Valil, Dcsfonlaines et de plusieuis aulrcs. M. Moretti y reunit comme varietcs le Senccio Badaroi dc More Mi lui-meme, public dans les plantes ligurienncs ct sardes de Badaro; le .V. crinilus Bcrtoloni ; le S. flabcllatus de Vivian i ; et lc JacoLaa anthora-folia de Pros]. Cetle derniere plante a etc mal a propos rapportcc par Sprengel an Scnccio vermis de Kitaibc 1. Le LimonittM rcticulatum supiaum Mcliicnsc Bocc.= Statics reticulata L. L'autcur (ait observer qu'il a regno cb.cz lcs autin is line "rande confusion relativement a eette ospece. II etablit quo Smith dans XEnglish botany, tab. S28, a limine sous ce noiu uno plante d'AntdeteiTe, qui n'est qu'ime vark'te du S. linioniuni. D'uti autre cole, parmi les autres plantes dcciitcs sous le 110m de S. reticulata, il en esl nue qui en diffcro su!!isammeul et qui est le S. cUspia de V. illdenow Celte derniere avail etc nominee S. alcicfolia par M. Moricand, dans sa Flore de Veniso, ft plusieurs botanistes t'avaient confonduc avec le Statics reti- culata. M. Morelli donne les phrases spociiiquos distinclis es du Vrai Slatice reticulata el du .S'. caspia. Le Campanula ca.un.a, vie., Iloecone. ==£. fragitis Cirillo. La fiffttrt doiuiee par Boeconc est tres-mauvaise. Vabl avait decril la memo plante sous deux noins diffcrens , savoi: : <". roclilcaiifolia et C. diffusa. Gette v. iiouymie a (l'ailleurs ele de- brouilhc par M. Alph. De Candoile, dans sa monographic d«ss Campanulas. 1 .c RhammU pentaphytlos siculus l\()cc.=R/tns pentaphy Hum Desf. Sons I'etiquette fte Zilhofperrnum umbelleUiim latifolium Bocc, sont deux plantes d'HKercnles, I. a premiere est le l'ulmonaria Botanique. 6y suffrulicosa L. La seconde est le Lithospermum rosmarinifolium tie Tcnore. C'est a cette dernierequ'on doit rapporter la figure de Sib thorp (Fl. grceca, tab. 161) qui a etc designee par Smith comme le veritable Lithospermum fruticosum L. M. Moretti, neanmoins , penehe pour l'opinion de M. Lehmann , qui n'fli vu dans le L. rosmaunifolium qu'une simple varictc du L. fru- ticosum. M. Moretti fait mention de deux autre's collections de plan- tes, dont I'line se compose de figures imprimces en noir sur les echantillons des "plan tes ellcs-mcmcs, procede employe par quelqucs aulcurs et principalement par Kniphof, dans sa Bo- taniea in originali. L'autre collection renferme 3a feuilles ou Ton trouve des plantcs usucllcs et economiqucs recueillies en Autriche. Ccs collections n'offrcnt qu'un tres-faiblc interet, si on les considere comme devant fournir des renseignemens utiles a la botanique. G. /|2. SUR LA VEGETATION DE LA NoUVELLE-GuiNEE. Extiait dll rapport presente par M. Macklok, chef de la commission neerlandaise d'hist. nat. dans les Indes orientales (Bijdr. tot de nat. wet.; Vol.V. , u° u, p. 142, i83o). La vegetation sur unc partie des cotes de la Nouvellc-Gui- nee , pres de la riviere Dourga jusqu'a Test de Lo Kaia , est fort riche. Les forets sont principalement composecs de Rhi- zopJiom et de Bruguiera. A lVmboiiduire des rivieres, on voit le Ctisuarina cquisctijolia. Les montagne's de la baie T'i'itoii sont tres-boisecs a lent sommet. Dans les ereux des roches cs- carpecs et sur les petites iles pierrcuses on voit le sol convert de palmiers {Areca communis') et des Panda/uts Intissimus ef pendidinus. Nous donuons ici la listc des plantcs anuexce au rapport de M. Macklok. Les plantcs marquees d'unZ, sont de nouvelles especes determinees par M. Zippelius ; quelques-unes out etc n.enlioimces dans une letlre de cet infortune voyageiub inscre'e dans le Konsten Lctterbodc , 8 mai 1829, p. 20 '1-298 et que le Bulletin a fait cor.naitrc. Vovez le Volume XY1H , 6*8 Botnnique. PALM1ERS. Orania rcgalis, '/.. A.reca procera , communis, macrocalyx. IriarliM (?) leprosa, (?) monogyna. Sagus naicrocarpa- I, inula pendulifcra. Calamus barbalus , hclcracanlbus. Ceratolobiu plicatns. s uiierospeima. a mirks. Sideroxylon orictalcium , Z. Lin umn fcrruginea, lanceulala. Eccremocarpus excelsus. Depterocarpus parviflorus. Cerbera nereifolia. Canariuin laxilhirinn , ligidum. El.xocarpus cyaneus. Unona gi.iuca , Z. Hacrolobium excelsum. Bureca(?) lilia'folia. Lucuma pomifera, toinentosa. Cerbera densilblia. Slercolia arbulillora , fioetida (?) Lixk. :antha , stipularis , pellita. Olea proccra. Cbondrolobiiim cauliflorum. Nanglia amplifolia. Kpicharls tricbostyla , lasiocarpa. Moms allissima. Unona chloroxnntha. Chrysnphylluiiislaiuineuill , ffl rugineum. Cryptocorya macrophylla. Persea xaulboncrra. Xylocainus maritimns. Cralxva rcligiosa , Korst. Diospyros inarilim i , Re !ra rhamnifolia , lanceolata. Klacourlia ccrasrfera* Uaiiwnlffta macrophylla. Myrislica leptocarpa, mict'ocarpa , ma- crophylla , pennaformis , glaucejccns Borea speciosa. kfyrtui auricalata, lilacina , litloralis , ilicifolia. Calyptrantb.es caaliflora. [ng« grandiflora. Adcnanthera rosea. Erinbotrya loinentosa. Sauravia allissima , brcvirostris. Gussniiia simplicifolia. Oiacarpimn velutinnsum. Apbcli.i lit:oralis , superba , micrautba pterida. Hibiscus rubicundus. ARBUSTES. Lees simplicifolia. Jasininum ropeslre. Dais parviflora , macrophylla. I',, i M mdia letrandra , Link. Psycholria fasligiata , macrosiipula. Glyi nsmis maritima. Sc.rvola tomentosa, verrucosa , laevigata. Sarcocalyi minialul , L. ARBUSTES. Mcl.inium ruprstie , Z. Ha?inocliaris xauthocarpus. Antidesina cuspidata. Myrlus clegantissima. Pilocarpus cauliflora. Cyrtopora leucochlyda. Callicarpa fumaia. (ilocbidium rupcstiv. Mussacnda Inmeiilclla. Xylopia trichocarpa. Berteroa cernuiflora (?) Asimtua aurautiaca. Uuoua dactylocarpa Passerine litloralis. IUpclaie pinnata. Urlica ( 10 sp ) Ficus ( 10 sp. ) PI.AISTF.S HKRBACKES. Eranlbpmunisubbaslatuui.gcudai'ussaerol, brevicollum. I;. il-. inn ti.i cordipelala , porpbyrata. Procris ( 3 sp. ) Vernonia lilacina. Baccbaris laxiflora. Ruellia variabilis. Scutellaria rupestris. Carpocalymna monophy !'a. Polygala accedens. Justicia albiflora , Bl. Begonia hispidissima. Bidcns cbinensis , Willii. Verbesina lilloralis. Morinda papoeusis. Solanum lasiocarpum. CRAMINliES ET CYPERACEKS. Elousine indica. I'.inii inn. Kyllingia! ISaslus plicatilis. ll.imbusa arumlinacca ( var. ) PLANTES GRIMPAIS'TES. Salacia ulopctal.a , piinoides. Arctobolrys iuodorus. Stizolobiummarilimuro, roccincnm, cnuli- iloruin , pbychopteruin. Cissns porporascens i pisicarpa. I;, ml, mi. , mutabilis. Slephanostoma tomenloahm. Budemperineutn (Dalbergia) echinatu Bignoma rhodoxanlhaj poincelantha. Ripogonum lalifnlium. Alvxi i macrocarpa. Olyra officinalis. i Mi. ei ii puin glandaliferami Prin.ni caspidala. Toornefortia beliotropiflora. \ ilia multibractcosa. Tecoma rubiconda. Zisypbus glanduloSa. Convolvulus nymphatsfolius j Hi.. Smilax lalifolia , Bl. Botanique. 69 PLANTES GBIMPANTES. Embothrium (?) leucocarpum. Hoya albiflora , recurvifolin. Axinaa bracteata. Hippocratea ovalifolia. Casalpinia (juadrifida. PLANTES PARASITES. Oichidea; ( circa 25 sp. ) Filices ( circa 12 sp. ) Potbos amplissiroa , cuneata , subulata vaginala, nigr PLANTES PARASITES. Fagraea recurvirostra. Sanseviera scandens. Loranthus viridiflorus, salicifolius, globi florus, campanulatus, polyanthus, coin paclus, densiflorus, Solanum elegans, allissimum. Ilydnopbytuin loasifolium , longifolium crassula-folinin , lanceolalum. Melasloina bicallosum. Viscum cbiysopbylbnn , longifolium , pi- socarpon. Dc toutes lcs plantcs recueillies ;i la Nouvelle-Guinee , line seule espece serait selon les indigenes veneneuse. C'est nn ar- bre que les Papons tie Lobo nomnient Kosnter-gaiwa, Sa pro- priete serait si cnergique qu'une parcelle qu'on en mange donne immediatement la mort. M. Zippelius nomme cc vegetal: Donalophorus erytluospermus. Morr. 43. Societk linnkenne. Seance du 2 nov. i83o. (Athenaeum, 6 ct 20 nov. iS3o, pag. 698 et 73o; Litterary Gazette, nov. i83o, pag. 722 et 753). Le secretaire y lit 1111 memoire de M. John Hogg sur les plantes classiqiifcs de la Sicile. Le but de cette communication etait de donner Its descriptions de diverscs plantcs connues, ct decrites par d'anciens auteurs classiques. Les ouvrages d'iElien , de Dioscoride, de Pline, de Theophraste et autres sont exami- nes a ee sujet. Seance du 16 nov. i83o. — On lit la suite tin memoire de M. Hogg sur les plantes de la Sicile. — Le president communi- que nn grand dessin coloriti du Cow tree , a lui envoye par Ro- bert Rer Porter tie Carraccas. On fait aussi savoir que MM. Colville possedent i5 ecliantillons en fleur.s de cet arbrc dont onparlebeancoup et que Ton connait peu. — La Societe royalc asiatique presenlc des dessins et de courtes descriptions de plusieurs especes de palmiers des environs de Madras. — M. Burchell, connu par ses voyages dans l'Afrique meridio- nale, etait aussi present. Ce voyageur est recemment arrive du Bresil, oil il est teste long temps pour fairc des collections d'histoire naturelle, il avait forme lc projet de partir pour le 170 Zoologie. Ptrou ; niais ['agitation politique qui regno dans cc pays l'a cm- peche de le realiser. On a lu aussi unc notice du lieutenant "Woliler, cominuni- quec par la Socicte asiatique, sur un palmier trouve dans le gouvcrnenicnt de Madias. La communication ctait accompa- gnce de trcs-bcaux dcssins cxplicatifs qui datent d'une ccn- taine d'annees. Lcs botanistcs presens ont reconnu dans ce pal- mier le Doum (1) (Hyphaenc conacca de Gaertner). Les Arabes I'ont probableinent introduite a Madias. 44. Herbier de i.'amateur de fleurs, etc., Tom. 4e; ^5°, 5(ie, 5';c, 58e et 5j>e livraisons. In-/,°. Bruxellcs, Ve P. J. dc Mat.; prix dc cliaquc livraison, 2 florins 84 c. Ces livraisons rcnfcrmcnt les plantcs suivantes : Alpinia nu- tans , Poliantlics tubrrosa , Mcsembtyanthcnwm violaccum , Lachcnalia pcndula. Acacia J'alcata. Edaarsia grandifiora , Phalangium liliastrum , Strcplocarpus Rexii. Oralis versicolor , Rucllia formosa , Eschscholtzia cali- fornica, Scilla umbcllata , Amaryllis undulala , Euphoria Lilchi, Hepatica triloba. Chrysanthemum frutescens , Ipomdpsis elegaris, Erinus alpi- riits , Scabiosa cancasica , Asphodclus fistulosus ; Coba'a scan- dens , Eursaria spina sa , Boronia pinnata , Boltonia glastijoha , Gossypium Jierbaccum. [Jlaiic bihliographiqur des Pays-Bas ct de Uctran»cr , i83o,/.». 34). ZOOLOGIE. 45. Das Tiiierkeic.h geordnet nacii seiner Organisation. — Le regno animal distiibue d'apres son organisation; par le baron CuviBB ; traduit en alleinaiid d'apres la nouvelle edi- tion, par F. S. Voict, prof, a Iena. Leipzig, i83o; ISrockhaus. ft, Le journal (lit Doum jurim du Tliiljet. Nous pensons rjn'il y a cr- reur quant a !a >ocalite; il f'aut lire tl'Egypte et el'Arabie ; e'est le Ctici- fera diebcdca de Delilc cjui sc tionve egalerneflt dans I'Afrique ccntrale et occidcntalc. Zoologie. 7 1 Cettc traduction allcmande , tlont la maison Brockhans , a Leipzig, entreprend la publication , se distinguera del'origmal en ce qu'elle conticndra la description de la plupart des especes d'animaux, ce qui augmcntera de bcaucoup l'etendue dc l'ou- vrage. 46. Zoologischer Atlas. — Atlas zoologique, contenant lcs figures ct les descriptions des nouveltes especes d'animaux obscrvees pendant lc voyage autour du monde du eapifaine de Kolzebue; par lc Dr Friedr. Eschscholtz. ier cab., fol. de 1 5 p., av. 5 pi. gray. Berlin, 1829; Reimcr. /17. Animalia Curoni*: observata a Die Lichtenstein. La liste des mammifcres ct des oiseaux, observes dans cctle contree par M. Liclilcnstein, se trouvc dans lc Bulletin dc la Societe imper. des naturalistes de Muscoit , ire aqn.ee 1829 , pag. a'89. 48. Excursions zoologiques dans le Cattegat , pendant le mois de juillct 182/1 ; par Fr. Faber. (Isis, 1829, n° VIII , p. 881). Ce memoire est la suite de celui qui a deja etc public sous le nn'iiic litre dans YOrnL , ct dont nous avons parledans le Tom. XIV, page 257 de ce Bulletin. C'est line espece de journal dans lequcl l'auteur rapportc qe qu'il a etc a memo d'observer dans chaque excursion. Des observations detachees sur un grand uombre d'oiseaux et sur que'lqiics autres animatjx. 49. I. Lagostomus , nouvcau genre de rongeurs; decrit par J. Brookes, avee figures. (Transactions of the Linnean Society vol. XIV, ierpartie, page g5; 1829). 50. II. Notice sur la Viscache et le Chinchilla , considered comme les types d'un genre partieulier nomine Callomys , ct description d'une espece nouvelle ; par MM. Dessalines d'Orbigmy fils et Isir>. Geoffroy-Saint-Hilaire. (Annates des Sciences riatur., torn. XXI, now i83o, page 282.) Dans notre numeio du mois d'oetobre dernier nous avons cu a signaler 1111 110m (Psammomys) qui a etc employe pour deux genres de rongeurs fort differens. Aujourd 'hui nous avons lout j% Zoologic. N°5 49~5o le contraire a fairc : un scul et meme genre dc rongeurs vient de reeevoir deux noms diffcrens [Lagostomus et Callomys). De rni'Dic qu'alors nous avons accorde la priori te a qui de droit , de meme aujourd'hui nous devons la reclamer en laveur de I'auteur anglais dont la publication est anterieure, d'une annce, a eelle des deux savans francais. L'animal que M. Brookes a etabli commc type de son genre Lagostomus, est le Dijms maximus (i), on, d'apres M. Cu- vicr (2}, la Viscache. Celle-ci a ete placee tour-a-tour, parriri les rats, les gerboises, les marmottes, les lievres et les agoutis, parce qu'on manquait d'individus suffisamment conserves pour pouvoir en determiner les caractercs et la place. M. Brookes ayant eu occasion d'examincr l'animal en lion el at de conser- vation, n'a pas tarde a reconnaitre dans le squelette, les dents et les pieds , des particularitcs assez tranchecs pour qu'il sc soit cru autorise a former un genre nouveau, auqucl il assigne les caracteres suivans : Lagostomus (3) : Denies incisores in utraquc maxilla duo clongati, promi- nentes; maxilla; inferioris canaliculati, panlci longiores. — molares in utraquc maxilla utrinque quatuor, oliliqui, antrorsum extrorsumque spectantes, corona simplici laminata; maxillse inferioris obliquiores bilaminati ; maxilla- stiperioris «res anteriores bilaminati. posticus trilaminntus. Pedes a/Uici breviores, digitis quatuor. — postici clongati, validi, digitis tribus: ossa metatarsi digilis numero aequalia. Cauda mediocris, pilis longioribus pectinatis vestita. L'espece unique est designee sous le noni de L. trichoddctylus. MM. d'Orbigny et Isid. Geoffroy ont egalement pris la vis- cache tonnne type du genre qu'ils decrivent; mais leiir travail sc distingue en ce qu'ils font rentier ilans ce genre le Chinchilla et, en outre, une troisieme especc qui est nouvelle. Les rapports de la Viscache avee la Chinchilla ont deja etc antiques par MM. Cuvier et Desmarcst; les auteurs les cxposcnt avee beau- (i) Decrit par M. de Blainville , dans la Maimiinl. dc M. Deunarest, 3x5. (2) Regne animal , ie edit. , Tom. I, 222. (3) Mot qui signific bonilic dc lievre. Zoologie. 7 3 coup de details dans le memoire dont nous nous occupons. Mais n'ayant point cu connaissance du travail de M. Brookes, ils ont cree lc nom generique de Callomys , pour rappelcr la beaute de la fourrurc des especes , et donnent de la maniere suivante les carac teres du genre : Callomys: dents au nombre de vingt, savoir, une incisive et quatre molaires de chaque cote et a chaque machoire. Incisives triangukiresj molaires inferieures toutes semblahles entreelles, tres-obliqucs, et dirigets de dehors en dedans et d'avant en arriere : les trois premieres sent egales entrc elles, la quatrieme etant plus grande. — Membres antcrieurs termines par quatre doigts, dont les deux cxternes sont beaucoup plus courts que les internes, et dont chacun est pourvu d'un ongle acere, de longueur moyenne. — Membres postcrieurs termines par trois doigls, dont le median est le plus long et le plus fort, el dont chacun est pourvu d'un ongle long, tres-robuste, termine en pointe, et presque exactement droit. — Tetegrosse; moustaches tres-longues; oreilles membrancuses et amples; queue assez courte (sculement un pen plus longue que la tete ; poil plus ou nioins doux au toucher. La premiere des trois especes, decrites par MM. d'Orbigny et Isid. Geoffroy, est leur Callomys viscacia , ou la viscache. lis sont dans I'incertitude s'ils doiyent ra))porter a cette espece le Dipas maximus Blainv. , ainsi que le fait M. Cuvier. Ce qui les laisse dans le doute, e'est que le rongeur decrit M. deBlain- yillea les moustaches noires, tandis que celles de la viscache sont noires et blanches; de plus, le pretendu Dipus parait avoir le poil plus fin et plus moelleux que cette derniere. La ae espece est le Chinchilla, designe par cux sous le nom de Callomys laniger. La 3e est leur Callomys aniens (Chinchilla don') : pelage d'un jaune nuance de verdatre a la face superieure du corps , d'un beau jaunc dole, lave de roussatrc a la face inferieure : le jaune du dessus du corps est legerement ondule de noir. Une ligne longitudinale noire sur le milieu de la partieanterieure du dos. Poil extremement fin et doux au toucher. Moustaches noires. — Des peaux de cette espece sont envoyees de l'Ameriquc nie- ridionale etse trouvent dans le commerce de la pelletcrie. Les deux auteuis comnnmifiuent des details intcressans sur ^4 Zoologie. lcs mnetirs des Callomys, el finissent par determiner les rapports riaturels de ce genre , qui , d'apres cux, doit etre place a la trie dcs Cavia , immcdialcment a la suite dcs Lepus de Lirine. K. 5i. Sun lk genre Lagomys; par Rud. Wacner, a Erlangen. [Isis ; 1829, cah. XI, p. ii3a). Pallas decfivit eti 1778 trois petits licvres sans queue avcc lesqucls, plus taid, M. G. Cuvier forma le genre LagoiHys. Une de ccs especes, le L. pusillus , a scion Pallas lcs machelieres en meme nombre et de meme forme que les lievrcs, savoir 6 en haut et 5 en has, de chaquc cote. La 2e espece , le L. alpinus , a, d'apres le meme autcur, 5 machelieres en haut et 5 en bas. Enfin, la 3e espece [L.ogotona), dit Pallas, a les machelieres comme les deux especes precedentes. Cette contradiction parait avoir embarrasse les zoologistes; aussi M. Cuvier passe-t-il la formule dentaire sous silence, dans son Rdgne animal (1); MM. Desmarest et Goldfuss indiquent la forme dentaire des licvres; M. Oken eelle qu'a donnee Palias pour le Lagomys alpinus. M. Fr. Cuvier dit dans son ouvrage sur les Dents des Mammifrics que les Lagtwiys sc distingucnt des lievrcs en ee qu'il leur manque la derniere petite machclierc , et que leafs machelieres d'en bas son t tout aussi fortement sillonuecs a la face externa qu'a ['interne : mais comme il n'a pu baser sa descrip- tion que sur une seule espece, le L. ogntona , il previenl que les caracteres par lui assighes ne peuvent Scquerir d< valeur yuic- rique que lorsqu'ils aurdnt ete constates rh-ez les autrcs especes dii meme genre. M. Wagner a'yant trouve en Sicile dcs j-estcs fossiles fort nombrcux de Lagomys, a reconnu dans la forme dentaire'un caracterequi n'a pas encore eteobserve jusqu'a present : an lieu de 5 machelieres en bas , comme le disent lcs autcurs , il n'en a vu que quatrc ; et ce caracterc se rcconnail sur &-peii-pres 'in pieces qu'il possedc. De plus, avanl dessine,il y a quclqiics annees, la fete du L. ogntona qui se trouve an Jardindes Plan- tes, il ai'yalemenl vu que son dessin ne rcprcscntait que !\ ma- (1) Dans scs reckerckes sur les ossemens Jussiles , M. Cuvier dit positivc- nieut que l'espccc fosiile de Corse n'a que J inacuclicrcs en haut. ZoologlC. n 5 ehclieres in fc-ri cures (i). II croit done que la formnle dentaire du genre Lagomys doit ctre ctablic de la maniere suivante : T . '» . o — o 5. 5 lncis. -■> eaniu. , mol. • • 2 o — o /,. lt Celle du genre Lepus ctant : T . 4 o — o G. 6 lncis. -j eamn. j mol. = — z- 2 o — o 5.5 L'autcur tennine par unc revue des diffeientes especes de Lagomys vivantes ( L. ogotona, alpinus, pusillus etprinccps (2) > et insiste sur leu* distribution gcographique. II resulte de la comparaison, qu'il etablit, que les especes vivantes habitent des con trees plus septentrionales que cellcs ou Ton trouve les especes fossilcs : des restes de ces dernieres ont etc rencontres a Cagliari, a Bastia, probablement a Gibraltar (par Camper), a Cclte, a Nice (par Risso) , a Marcoin ( departcment du Puy- de-D6me), et a Brumberg (d'apres le eomte de Minister). 52. Notice sur le genre Capromys de M. Desmarest; par M. Mac-Leay. (Zoot. Journal; n° XVIII, p. 179, i83o.) L'autcur fait rcmarquer que l'animal d'ecrit par M. Say sous le nom d'Isoclon pilorides , n'est pas le Mohuy d'Oviedo, mais unc variete du Capromys Fottrnieri, ou bien le Hilda Congo ; et que le Capr. prekensilis est le veritable Mohuy ou Ilutia Cara- bali. Mais M. Mac-Leay doute que ce dernier ait une queue aussi fortement prenante que M. Pocppig veut bien l'affir- mer. Les Capromys sont tres-friands de chenilles et de chrysali- des; mais ils refusent unc foule d'autres larves. lis sc nourris- scnt habituellement d'herbes seches ; et recherchent partout les oranges ameres sauvages qu'ils trouvent sous les arbrcs dans leurs excursions nocturnes. S s. 53. S'jr le Mus barearits de Linne ; par E. T. Bennett. {Zoological Journal ; n° XVI, p. 472, avec une tres-belle tig.) Jusqu'a present on ne connaissait le Mus barbarus que par (1) M. Wagner a ete induit en errenrj en effet, M. F. Cuvier, qni a bien vonlu examiner de nouveau les pieces conservees au Jardln des Plan- les, nous fait savoir que non seuleraent V Ogotona a cinq machelieres in- fe| ieures , mais que le Piika en a le memo nombre. (2) Voy. pour cetle deruiere cspece, notre Bulletin, T. XVIII, n°6i. n() ZoolflglC. la description de Linne, et commedepuis cc grand naluraliste aucun autre autcur nc la plus observe, on a etc jusqu'a mettie en doute l'cxistence de eette belle espece. Mais recemment on a fait a l'etablisscmcnt de la Societe zoologicale de Londres l'acquisition de trois individus vivans, appartenant evidem- nient a fespece decrite par Linne. L'auteur s'est convaineu par linspection des dents que l'es- pece appartenait effectivement an genre des rats. II observe qu'il faut avoir recours a la iae edition du Systema naturcv pour avoir la description exacte du naturaliste suedois , parcc que Gmelin a modifie,a tort, dans l'edition suivanle, la des- cription donnee par Linne. M. Rennet nc communique aucun renseignement sur fhabitat de l'esoece dont il s'ocenpe. 5/,. Description et figure d'une nouveli.e espece d'Ecureuii.; par II. C. Vah der Boon Mesch. ( TSiew Verh. van hct Kon. instil, flcr Ncdcrl. ; Amsterdam; 1829, 2e vol., p. 2/, 1. ) L'auteur donne une description hollandaise et latinc , ainsi que les dimensions de sa nouvelle espece. Nous nous contente- rons d'en rapporter le caractere essentiel : Sciurus redimitus (Mas adultus): caj)iit superum, collum posticum, dorsum et cauda fusca. Gida, collum anticum, pec- tus, abdomen , artus anteriores toti , posteriores intus et pedes pallide ruli. Taenia alba in latere utroque per lemur et tibiam ducta. l'ili ab auribus ad oris angulum usque areuatim antror- sum , antice ab lnmiero ad uliiam relrorsum erecti. — Longueur du corps 7 ' pouces. Ilhabite probablement les Indes orienta- les ; il a etc trouve parmi les animaux colleetcs par J. P. Van Braara. 55. Species conc.hyliorum , or concise original descriptions and observations, etc. ■ — Especes de coquilles, mi descriptions originates de toutes les especes rc*< eminent decouvertes de coquillcs et de leurs varietes, avee figures noires on eolo- riees. In-V, ire partie i\\\ irT vol. On souscrit a Londres, Regent Street, n" i56, ehez M. Sowerisy. Prix de chaque par- tie, pour les souscripteurs, 1 liv. , 11 s., G d. Cc recueit se composera environ de (Jo parlies 1 et chaque partie conliendra la description et la figure d'une ccntainc d'es- ZooJogie. Hfj peces on de varietes. Different autenrs conoourent a sa publi- cation. La premiere particconticnt une monographic dit genre Cymba par W. J. Broderip, et des monographies sur Ics genres Ancdlaria, Oitdtirn et Pandora par G. B. Sowerby. 5G. Synopsis methodique pes moi.lusques qui se trouvent aux environs de Wurzboukg ; par M. Leirlein. (isis ; 1829, cah. XII, p. 1280). L'auteur enumere 8/( especes appartcnant a 22 genres diffe- rens. Sur ce noiubre d'especes 69 apparticnnent a la division des gasteropodes, et i5 a ccllc des acephales. L'auteur se borne a indiqucr les localities. A la suite de cc Synopsis, il fait aussi connaitre les coquilles fossiles de la merhe contrce; celles-ci ne sont qu'au nombrc de dix. 57. Catalogue des Testaces marins du departement du Fi- nistere , priiicipa lenient des cotes de Brest; par M. Coleard de Cherres, capitainc au 52e regiment d'infanterie de li- gne , etc. (Actes de la Saciete linneenne de Bordeaux ; Tom. IV, ire livr., mars i83o, pag. 1.) Dans ce catalogue l'auteur indique VHabitat d'une maniere precise, il donne la synonymic et renvoie aux numeros des ouvrages ou les differentes especes sont decrites 011 figurees, Ainsi le travail de M. Collard, qui comprend pres de 60 pages, sera non seulemcnt utile aux personnes du pays qui etudient les mollusques, mais il fournira encore des renseignemens posi- tifs sur la distribution gcograpliique de ces animaux. Il enumere 9 Serpulees , 8 Cirrhipedes scssilcs , 5 Cirrhipe- des pedoncules, 1 Taret, 5 Pholadaires, 5SoIenacees, 4 Myai- res, 11 Mactracces, 3 Corbulecs, 9 Lithophages, 2 Psammo- bics, 18 Nymphacees tellinaires , 16 Conqucs (Cytherees et Ve- nus ), 9 Cardium , 8 Arcacees , 2 Cbama , 12 Mytilacecs, 2 Avi- cula, 10 Pectinides, 9 Ostracecs , 1 Orbicule , 2 Terebratules, 3 Dentales, 2 Oscabrions, 6 Patelles, 7 Calyptraciens, 5 Bul- leens, 3 Aplysics, 1 Auricuio, 9 Melanieus, 4 Neritacees, t Yelutine, 1 Haliotide, 1 Tornatellc, 2 Scalaires, 10 Troques , 1 Monodonte, 5 Turbo, 1 Phasianclle, 2 Turritclles, ioCana- liferes, 1 Roslellaire , 10 Purpuril'eres , 2 Porcellaines et G Ce- 7 8 Zoolugie. phalopodes . A la lin se trouvc encore remuneration tie 9 Ra- dian es ecliinodermes. Lcsdilicrcnsnoms de families, qui vicnnenl d'etre files, sont pris de Lamarck. M. Collard dcerit aussi nae uouvelle Mclanic, avec les caracteres suivans : Melanin Gerpfflu: testa conico-cylindracea , subulata, basi venlricosa, impcrforata, solida, laevissima et nitidissima , alba; anfractibus octo planiusculis , supremis fulvovcrticaliter linco-- latis, ultimo subcarinato ; suturis in ferae leviter liKirginat is ; apeitura sub-rhomboidea ; columella recta; labro medio pro- ducto, acuto. — Long, dcs plus grands individus, 12 niillim. Cette jolic espece marine, que 1'auleur a dediec a M. de Gcr- ville, a Valoguc, se trouvc dans lc sable a Morlaix. Lne ibis clle a etc trouvee a Brest. 58. Notice sur quelqces coquilles fossiles de Yolhynik ; par A. Andrzejowski. Avec fig. ( Bulletin ar sa coulenr jaune el sa bamle blanche; 70 Trochus Pascliii , rapproche du Tr. labarurii Sow., mais distincte par ses plis qui se divisenl en dichotomic vers la base des contours; 8° Monodonta mamilla , petite espece trcs-abori- dante daus les depots ile Zukov.ee, de Warowce et de Kr/e- mieuna, et ayant quelque ressemblance avec une mamelle; o° Turbo cremenensis } jolie espece, abondante a Krzcmieniec; 10" Turbo bicurinatus , espece < tablie d'anres un echantiflon gate; 1 1" Pecten elegans ti\how\i\i\\. dans les sables de Zukowcc , Zoologie. jg de Warowcc ct de Krzcmienna; n° Pectcn Bcsseri, espece tenant le milieu entre le P. magna ct Ic P. opcrcularis ; i3° Cf- thcna nilcns, variete du C. laevigata Lain. 59. Zoological Researches and Illustrations , etc. — Re- ehci'chcs zoologiques et Illustrations, on Histoire natiirelle d animaux inedits on imparfaitement conmis; avcc fii^. , iv* livraison , decembre i8'>o ; par J. Thompson. Rcnfermant un Memoire sur la Poljzoa et les genres nouveaux de Pediccl- laria et Vesicularia. (Voy . ce Bulletin , Tom. XXII, n° 202). Une des branches du regno animal les plus interessantes a etu- dier est sans objection eelle des zoophytes : elle offrc nn champ vaste a cultiver, et renferme les ctrcs les phis remarquables, tant par la variete et la singularite dc luur organisation, que par 1'iuteret qu'ils presentent par la nouveaute du sujet, etaut encore sipeu conmis qu'on pent dire que prcsque tout est encore a faire dans l'histoire de ces animaux. Le memoire que nous avons sous les yeux, nous montre nicmc que nous ne connais- sons pas jusqu'a present les formes extcrieures d'uu grand nombre de ces etrcs, et par consequent moins encore leur organisation, leur proprietc et leurs mceurs. Beaucoup d'entre eux rcssemblent soit a des fleurs, soit a de pctits arbres. On lejr a domic a tons le no ill commun d'ani- maux-planles ou zoophytes; et meme jusqu'au commencement du siecle dernier , leur forme apparente Jes avait fait considerer comnie de vcritables vegelaux. Peysonnel, en 1727, dans un memoire adresse a l'Acadcmic des Sciences, est le premier qui ait fait voir que le corail et d'aulrcs ocralophytes ne sont point ties plautes, mais bien le produit de petils animaux, souvent prcsque impercopliblcs, et que ces productions doivent en consequence etre raltachees au regne animal Cette decouvertc attira inattention clcs autoes na- turalistes, et bientot on vit paraitie l'interessant ouvrage de Treniblev sur les Polypes d'eau douce, animaux auxquels Lin- naeus applique le nom special A'llyJra : et comme ils rcssem- blent an premier aboid a beaucoup de zoophytes, lilhophytes et et'ratophytes, on a pense qu'ils elaient tons de la memo fa- mil'e, opinion elits qui compnscnt la faniille dcs Lithophyles et les Ccrato- phytcs, publie dans le memoire, qui nous occupe ici, nnc paitie de ses decouvcrtes qui a pour objet plusieurs animaux nou- veaux offrant des formes encore inconnues dans le regne ani- mal, mais que l'cnveloppe solide avait fait classer parmi les Zoophytes, tandis que, d'aprcs Ieur organisation, ils appartien- nent a la classe des Mollusques acephales. II donne a ccs ani- maux le nom de Polyzoa , comme ressemblant a la fois a des genres de classes difl'crentes, aux Hydra, aux Actinia et au\ Ascidia ; mais ils n'ont jamais etc observes isolement. Les Polyzoa se trouvent en grande parlie parmi les Polypes a polypiers, et melcs avec des especes approchant des Hydra, de maniere que cet ordre de Zoophytes doit subir necessaire- ment 1111 remaniement pour que chaque genre soit rapporte a la faniille ou a l'embranchement anquel il appartient. Linnaeus a place dans son genre Scrtularia tons les polypiers dont les rameaux sont garnis de cellules, dcsquelles sortent dc petits animaux qu'il prit tous pour des especes voisines des Hydra. Plus tard, Lamarck divisa ce genre en plusieurs autres; et enfin Lamouroux , qui s'est occupe d'une maniere plus spe- ciale des Polypiers flcxibles , augmenta encore beaucoup le nonibre des genres demembres dcs Sertularia de Linn. ; mais il les laissa tous dans la meme faniille, faute de connaitrc les ani- Zoologic. 8 1 maux auxqucls ccs polypiers doivcnt l'existencc. M. Thompson, en cxaminant la Serlularia imbrlcata d'Adams ? ( Trans. Lin., t. 5, pi. a, fig. 5-.ii..), en trouva les animaux tojitt-a-fait diffc- rens do ceux qu'il avait observes dans les Campanularia , les Phunularia et les Serlularia Lk., qui sont tie vcritables Hvdres. II decouvrit plus tard cette meme forme d'animaux qu'il nomme Polyzoa, dans les Serlularia cuscuta, spinosa ct pustu- losa; et il lui parait probable que toutes les especes de ce genre qui ne sont point pourvues d'un receptacle ovifere, ap- partiennent a la meme division, ct par consequent toutes les Se/tularia de Lk. Tons ces animaux sont pourvus d'une bouche et d'un anus, distincts Pun de l'autre; d'un estomac, d'un intestin, de plu- sieurs muscles dont les mouvemens sont apparens, et d'une quantite variable de tcntacules mobiles au gre de l'animal, dont ils couvrent les handles. De la Serlularia imbricata Pauteur forme un genre nouveaii sous le nom de Pcdiccllaria , et un second sous le nom de Vesi- cularia avec les Serlularia cuscuta, spinosa et pustulosa , qu'il decrit toutes en y joignant des figures au trait; mais il n'indique pas d'une maniere precise quels sont les caracteres des deux genres, ni des especes, et pas meme la place precise qu'il assigne a ces animaux. M. Thompson, publiant ses interessans memoires a ses frais, annonce qu'il lui sera impossible de les faire paraitre dans la suite, s'il ne trpuve pas tin plus gran J nombre de souscripteurs, ne pouyant pas sacrifier, pour cet objet, une partie de sa for- tune. Quoiqu'il ait encore beaucoup de materiaux tout prepares pour un assez grand nombre de livraisons, il est resolu d'en suspendre des a present la publication jusqua ce que les sous- criptions le mettent au niveau de ses frais. Les principaux memoires qui entreront dans les livraisons suivantes, dans le cas ou il les publierait, sont les suivans : i. Structure, Hist. nat. et Metamorphose des Caliges. i. Double Metamorphose des Crustaces Brachiures. 3. Metamorphose d'un Mod usque univalve marin. /). Metamorphose clcs Anatifesdont la larve differe beaucoup de telle des Balanes. 5. Metamorphose de plusieurs Epizoa ires. Nouvelles especes. B. Tome XXIV. — Janvier iS'ii. 6 8 3 Zoo/ogie. G. Metamorphose des Pagurns. 7. Metamorphose simple des Crustaces Macron res. 8. Details sur ['organisation remarquable ilu genre Condv- lura. ( Cancer. Scorpionurus ile Montagu. ) 9. Les aniinaux tie plusieurs Alcyons, du nouveau genre Sareodendron. Avcc quatre especes nouvelles. 10. Sur les circonstances qui prouvenl que les animaux de plusieurs Ccllaria, Tubulipora et Flustra sont des Polyzoa. 11. Histoire naturelle, Structure et Metamorphose du genie Artemis de la familie des Entomostraces. Le seul genre vivant des Entomolitb.es paradanes. 12. Details sur plusieurs genres des Ascidics composees. 1 3. Metamorphoses des Porcellana. i/|. Metamorphoses de plusieurs Cyclopes matins. 1 5. Metamorphoses du Gecarcinus Hydrodomus et d'autres genres de Crabes terrestres. 16. Decouvei te des OtEufs dans plusieurs especes de Spongia indigenes. 17. Les Animaiix dc plusieurs especes de Serflaria. 18. Histoire naturelle et Metamorphoses des Pinnotheres. Les litres de ccs differens memoires font vivement desire tf que la publication de cet ouvrage pUisse continuer; et la ma- niere savante et consciencieuse avec laquelle M. Thompson a traite les divers sujets dont il s'est occupc dans lesquatre livrai- sons (pii iml (hja paru, est une garanlie que tons les memoires qu'il publiera seront du plus haul interet, et jetterotft im grand jour sur l'histoire naturelle des animanx invertebi cs. S. . .s. 60. MtMOIRE Sill DKB NOIVI I.I.I Isi'K 1. 1)1. COQOILLE Kissil.I'. nu CKNHE l'i r.i ssim. ; par M. Aug. Lkufroy. {Annates, des Sciences naturcllcs ; Tom. XV, p. l\0\ ). Avec (ig. I e genre Ferussina, etabli par M. Gfateloup ( \ nv. ce Bul- letin , tom. X\ II , n" 100 ), romprend actueliement trois espc- ci's; savoir: 1" le F. anaHoihobfofmis , trOuve par M. Crateloup; 20 le F. striata, decrit d'abord par M. Deshayes, sous !e noni de Strophostoma striata ; et 3° le F. lapicida que M. Leufroy vient de decouvrir, mm loin c\u pic volcam'que de Rohdonnel , a Valmargues, pres Montpellier, dans un calcaire d'eau diiucc cornphctc, blanc-grisatre, qitelcpaefois bfechiforme, oil cetle Zoologie, 83 estt'efce est accompagnec il'nn petit planorbc, de lymnees indc- terminables et d'un beau fossile que M. Mat-eel de Series a fait connailrc sous le nom iV.-hhatiaa Hopii. Le test de Unites ces eoquilles, eomme des Fcrussines, est spatbilie. Voiei la plirase que l'auteur donne pour sa uouvclle espece : Ferussina lapicida : testa ovato-globosa , sub-irregulariter eontorta, striata; a pice obtuso ; postremo anfractu inferne de- presso, umbilicum obtegente; rima umbilieali excentrica ; apertura ina?qualiter marginata; marginc sulcis circularibus notato. Depuis , M. Elien Dumas a trouve aux environs de Sommieres ( Gard ) , et dans les memes eirconstanecs geologiques , l'espece qui vient d'etre decritc. Gi. Description d'une kouvelle espece d'Helice fossile; par le meme. ( Ibid., p. 4o5 ). Avec (ig. Cette espece de fossile a etc trouvec en assez grande abon- datice pres de Pezenas, a I endrblt appcle Fonrneau a chaux de Cau.v, dans un caleairc d'eau douce bicn caracterise , blanc et marneux, qui ne contenait pas d'autres eoquilles. L'auteur la dedic a M. Heboid , correspondant de l'lnstitut, a qui on en doit la premiere indication. Voici la plirase specifique : Helix Reboulii: testa solida , subdepressa , utrinque convexa, longitudinaliter striata; apicc obtuso; anfraetibus rotundatis apertura obliqua, ovali , coarctata, marginata; peristomafc iu- crassato , rcflexo; umbilico nullo. 62. Description d'une nouvei.i.e espece vivante de Pupa, du Perigord ; par 3VI. Charles Des Moui.ins. ( Actes de. la Societe Linnecnne dc Bordeaux ,' Tom. IV, V cab., p. i58) Avec (ig. Pupapagodularh. cause de sa ressemblance avec le P. pagoda dc l'lle de France ) : Testa pared, dextra, cylindrico-obovata , ventricosa , pallida carnea , cos talis longitudinalious obliquis in- crementalibus acutis minutissimis elegantissimisque instructa ; anfraetibus 8 rotundatis, ultimo gibbo transverse unisulcato; apertura subquadrata obliqua edentula ; peristomatc continue , subrrfle.ro aec tndrginato , a/bo; rima umbilieali spirali pro- 6. 84 Zoolog/c. fttHda. — Longueur, 3 millimetres. L'animal a ft tcntaculcs , dont les deux inferieurs spnl extrcmement courts. Parmi Les especes europeennes de Ptf/wDrap, , il n'en est que trois que ['absence complete de dents permette de comparer a cellc-cL Ce sent les P. muscorum , P. cdentula et P. obtusa. Le,s deux premieres soul incomparablcmcnt plus petites el appar- tiennent au genre Fertigo , puisque leurs animaux n'ont que deux tentacules. La troisicme est cinq ou six fois plus grande et n'a anemic analogic de proportions ni de couleurs avee la presente. Depuis /, ou r> aus, epoque a laquelle l'auteur a, pour la premiere fois, observe la jolic espece dont il s'occupc anjour- d'hiii, il n'a pu en teucontrer que 6' ou 7 individus, et ce 11'est qu'en' septembre 1829 qu'il en a pris de vivans pendant les grandes pluies de l'equinoxe. 11 nc L'a trouvee que dans nil massif de grands chenes , sur le penchant dun eotean , aupres du chateau de Lanqnais, a trois lieucs de Bergerac, ou elle vit parmi les mousses au pied des arbres. G3. Beschreibung der Oikoplkura, etc. — Description d'un nouvcau genre de Mollusques, Oihopleura; par II. Mertf.ns. In-/,° de 16 pages, avec 2 pi. gravecs et color. (Lue a l'Acad. de St.-Petersbourg le '3 fevr. i83o, et inseree dans les Mem. de ccttc societc savante, Tom. I, ie iivr., p. 2o5, i83o.) 11 v a dix aus que M. Cbamisso a signale aux naturalistes raninial dont M. Mertens Fournit aujourd'hui une description detailiee. La notice de M. Cbamisso a etc inseree dans le Tom. X, ire partie, des Actes des curieux de la //ature;'mai$ les rcn- seignemens donnes par cc savant sont si incomplets que le nouvel animal pouvait etre regarde a pen pies comme inconnu ; M. Cbamisso en avail fait le genre Appendicularia , avec la des- cription caracteristique (pie void: Corpus gelaliriosum , subo- voideum, vix quartam pollicis partem rme. 6',. Dr.rx NOLVF.ixES kspeces du GENRE Otion , avee quelques rcmarques sur les Cirrhipedes pedoncules, et sur la distribu- tion geographiqbe de 1'Anatife vitrce; par Rethell Coates. {Journ. of the Acad, of natural science of Philadelphia ; Vol. VI, p. i3o). Sans fig. L'auteur trouvc d'abord neccssairc de modifier, de la manure suivantc, la phrase gencrique donnce par Lamarck : Otion. (Corpus). Processus duo aunfo/mes , ad tuniav ajn- ccm } apertura lateralis maji^cula ; brachia plum , articulata , ciliata , per apcrluram l.itcralein e.vsertttia. (Testa). Falvcc quinqur , testaceiv , parvuloc i, ut in Analifis posita;. II passe ensuite a la description de ses deux nouvellcs cspc- ces : »° O. depressa. Corpus ad basim depressum , effusum. Pro- cessus perforali ; valvule majorcs sub-rhomboidc;e ; apices ele- vate, infra excavata?; valvuhe superiores lineares; posterior ovalis, minutissima.— Halt, in Occano Cinensi. 2° O. sacculifcra. Corpus iuflatum. Processus bursiloi mes Zoologie. 87 imperforate Valvulae majorcs subtriangularcs, infra acuminata, in medio carinatae; superiores minutse, subtriangularcs; poste- rior minntissima. — Hab. in Oceano Austral-Atlantico. Le travail dc M. Coates est termini par une note sur la dis- tribution geographique de X Anatifa vitrca ; il rcsulte de cetle note que l'Ocean du sud est le lieu natal de l'espece indiquec , et que si on la rencontre quelqucfois ailleurs, cela tient a ce qu'ellc est accidentcllcmcnt emportee avec les fucus auxquels elle s'attache, 011 avec des poissons, des vaisseaux, etc. 65. Description i)es genres Glatjcothoe , Sicyonie, Ser- geste et Acete de l'ordre des Crustaccs Decapodes; par M. Milne-Edwards. Mem. presentc a l'Acad. des Sc.,le 1 nov. 1829. (Annates des Sc. natur; mars i83o). Le premier de ces quatre genres nouvcaux que M. Milne- Edwards fait connaitre ici, a pour type un petit crustace tres- curieux qui etablit le passage entre les Pagures et. les Callianas- ses. Si on nc connaissait que la moitie anterieure de son corps, il scrait facile de le confondre avec les premiers , mais l'orga- nisation de son abdomen et des appendices natatoires qui y sont fixes, n'offre rien d'anomal et nc differc pas de celle des Ma- croures ordinaires. Voici le resume des caracteres de ce genre, auquel I'autcur donne le nom dc Glaucothoe. Abdomen sytnetrique , come conunc le rcsle du corps , divise en anncaux supporlant quatre paires dc fausses palles natatoires sernblables a celle s des Stdicoques, et terminees par une nagcoire caudale. Paltes de la premiere paire grandes et didaclyles ; pa ties de la secojidc et dc la troisieme paire grandes et monodactyles ; enjin cedes des deux derniercs paircs petitcs et plus on moins parfailement didaclyles. Le genre Sjcyonie de M. Edwards appartient ii la tribu des Salicoques de M. Latreille, et y trouve naturellement sa place a cote des genres Pence et Stenope. On pent le distingucr des autres Decapodes macroures a i'aide des caracteres suivans : 1'ieds des 3 premieres paires didaclyles , et dont la longueur augmente progressivement ; point de divisions annu'aires sur les pieds des deux derniercs paires ; point de lame palpiformc a la base des pieds ; fausses pattes natatuires de I 'abdomen portant une scale lame terminate. 88 Zootogie. Dans 1st division des Edi iephthalmes , Irs appendices thora- ciques qui suiven! les pattes-maclioires ont tons la forme de pattes acribnlatoires , et par consequent ie nombre normal i>onoc et Akyopc. Zoologie. g i dent travail, a ctudicr avec bcauconp dc soin la structure des differ ens organ es exterieurs des Annelides, et ayant portc leur attention snr les poils qui garnissent lours pieds, se sont con- yaincus que ces memes poils, qu'on se bornait a regarder comme de simples ornemens, on, avec plus de raison, connne des prganes de locomotion , ctaient aussi pour ces animaux des armes defensives d'une nature particulicre. Chez les Tubicoles, ainsi que M. Savigny 1'avait deja'remar- que, ils sont modifies d'une maniere speciale afin de scrvir a leurs mouvemens dans les espices de fourrcaux qu'ils habitent; mais ce qui n'est pas moins digne de remarque , e'est que, dans les Annelides dorsibranches qui mencnt gencralement une vie errantc, ces poils ont des fonctions differentcs et non moins importantes. MM. Audouin et Milne-Edwards font voir qu'en general ils pronnent alors la forme d'epincs on d'aiguillons d'autant plus rcdoutablcs qu'ils sont retractiles, et que l'animal pent !cs di- nger a son gre contre les objets dont il craint l'attaque. Tou- jours leurs formes sont en rapport avec cet usage , et leur structure est des plus varices. Le nom de soies leur convient quelquefois parfaitement, tant a cause dc leur extreme finesse qu'en raison de leur coulcur d'un jaune lustre. Tels sont les poils flexibles et bien connus de certaines Aphrodites. Ces poils, qui quelquefois, comme chez l'Aphrodile herissee, forment, en s'cntrefcicant, une sorte de feutrage, n'ont d'autre usage que de proteger le corps, comme le ferait un vetcment ou la toison d'un Mammifere; dans ce cas, leur role est tout-a-fait passif , et l'animal ne peut les faire rentier dans son corps ou les dinger vers le danger. Si on les examine avec un microscope, ils paraissent simples et sans au- cune des dentelurcs qu'on leur trouvc aillcurs. D'autres soies sont egalement simples, mais raides, courtes, retractiles et acerees. Alors l'animal pent s'en servir comme d'autant de lardoires pour sa defense. Souvcnt encore les poils, quoique simples, offrent une or- ganisation un pen plus conipliquec; ils peuvent etre termines par une sorte de fourche a deux branches im'gales, ou bicn presenter une cannelure dont les bonis sont denteles. Enlin, ils figurcnt quelquefois, par la disposition de leur rj2 Zoologie. N 66 pointe , line lancctte ou un fer de lance dont 'les bords releyes seraient plus on moins denticules. Void done certaines A.nnclides deja pourvues de stylets , de piquans et de diverses antres armes redootables tr.es propres a leu i- defense, el elles en soul abondamment fournies; car res stylets, res piquans sont groupes en faisceaux sur chaque pied ; et, dans plusieurs especes , ces pieds soiil an nombre d<: plus do 600. Toutefois, ces armes microscopitju'eS sonl beaucoup moins enricuses que cellos dont MM. Audouin ct Milne-Edwards font ensnitc connaitre la structure, et qu'ils desighent sous le noni Be'pbils composes. Deux parlies distinctesentrenf toujours dans leflr composition, e'est la leur caractcre essentiel. Lc plus ge- neralement les deux parties, I'une basilaire, Pautre terminale, qui les constituent, sont unies bout a bout par une veritable articulation en ginglyme, et la piece terminale all, -to diverses formes qu'dn pent comparer a cello d'une serpette , d'un harpon ou d'une baioHnette. Mais ee que ces poils composes presentent sur tout de curieux, e'est que, par un mecariisme fort simple, ils peuvent laisser dans la plaie qu'ils out faitc lour dernier ar- ticle, et qd'apres I'avoir perdu, I'arme, reduite ainsi a la piece basilaire, conserve encore a son extremite une pointe acerec qui pout agir a la maniere d'un stylet. Enfin, les auteurs font connaitre des especes d'armes d'une composition tros-compliquee. Co sont, quanta leur forme, de veritables Heches bardces bien remarquables en ee que chacune pOrte avee die son carquois ou son etui. Cel etui, compose de deux valves susceptibles de s'abaisser, lorsque la fleche s'en- fonce dans quelque corps etranger, prcsente interieurement antant de compartimens qu'il y a de petites dents sur les cotes de la fleche, et aponrusage non-seulement de garanlir I'arme , mais encore <1<' lui permettre de rentrer dans le corps do I'ani- mal sans y operer de decliirui e. MM. Audouin et Milne-Edwards, qui out donne plusieurs dessins a I'appui de leur travail, enlrent dans plusieurs autres details relatifs aux diverses modifications de structure des poils des Annelides et an nieeanisine do lours mom omens. ///. Analyse du troisieme memoire. Dans lour trdisieme me- moirc, MM. Audouin et Milne-Edwards rendont comptc do la Zoologie. g'S suite tie leurs reeherehes sur les animaux sans vertebres tie node littoral. En 1826 et 1828, ils n'avaicnt visile que la cote tic Granville ct le groiipe tics iles Chausey situe auprcs; l'annee derniere ils ont eteridu le champ tic leurs observations jiisqu'au cap Frehel, et nnc circonstance trcs-hcureusc est venue favoriser leurs tra- vaux. Un ties membrcs tie l'Academie, M. Bcautems-Beauprc s'occupait alors du releve hydrographiqufi de ces parages, et, grace a son obligeance extreme, les auteurs ont pu visiter les nombreux ecueils qui herissent cettc partic tic la Manche, et qui, pour la plupart, ne decouvrent qu'a mer basse; explorer, a l'aitle de la drague oil de la sonde, tics f'onds de nature variee, soit au large, soit dans tics points oil la mer est tellement abri- tec, qu'ellc rcssemble prcsque a un lac d'eau salec, et etudicr jusque dans ses moindres sinuosites une grande etendue de cotes. Ces excursions multipliers ont fourni a MM. Audouin et Milne-Edwards ['occasion tie rccueillir ties echantillons ties di- vers rorhers qui bordent c<-tte partie du littoral, mais elles avaient surtout l'avantage tie leur (aire decouvrir un grand nombre d'especes varices, de Mollusques, d'Annelides, de Crustaccs et de Zoophytes, dont plusieurs sont complctement nouvclles pour la science; tie leur procurer des connaissances precises sur la disposition topographiquc de ces animaux ina- rins, et de leur permettre d'observer plusieurs particularities dc leurs mffiurs. Les collections qu'ils ont f'aites pendant ce voyage sont encore plus nombreuses que cclles qu'ils avaient rappor- tees l'annee prccetlcnte des lies Chanscy , et ils les ont egalc- ment deposees an Museum d'liistoire naturelle. Dans les environs de Saint-Malo , les Annelides ne sont pas moins nombreuses qu'aux lies Chausey, et, parmi cclles que MM. Audouin et Milne-Edwards y ont recueillies, il en est phi. sieurs qui interesscront les zoologistcs. Ainsi, ils ont decouvert une nouvellc espece dc Siphonostomc, dont les pieds sont gar- nis dc soies a crochets comme ceux ties Tubicolcs , circonstanci; qui vicnt a I'appui dc 1'opinion que les auteurs avaient deja emise sur la place que ce genre doit occuper dans nos int- thodes ; la structure ct 1<'S nxeurs d'une dc leurs cspeccs ine- dites de Clymenc etablissent tie nouveaux liens entre ce genre et eclui des Lombrics , a cote desquels ils l' avaient deja rangee? g4 Zootog/c. N° 66" tandis que M. Savigny Ie placait parmi les Tubicoles; enfin, iini' autre Annelide de cette cote leur a presente un type par- ticniier a organisation exterieure, et leur a para devoir con- st itucr un nouvcau genre auquel ils dopnent le nom de Tro- phonic. I.es moetirs des Annelides n'oiit ete jusqu'ici que pen eludu'es, et MM. Audouin et Milne-Edwards out observe a ce snjct plu- sieurs faits interessans, ils out constate que les Nephthys, les Aricies, les Glycercs, les Cirratules, les Aglaures et certain es Eunices vivent ehfouies dans la vase on clans lc sable, cornme les Ardnicoles, et ils decrivent la manicre dont ces animaux creiiscnt leurs galeries souterraincs; ils font connaitrc comment certaines Sabelles changent de place a l'aide des longs tcnta- cules qui entourent leur bouclic , phenomene singulier qui avail egalement ete vu par M. Cuvier, et ils se sont assures de l'in- fluence funeste qu'un autre animal du meme ordre, la Hermelle, exerce sur les Huitres de Caneale; ou dies out deja mine un des bancs les plus riches. Lesauteurs traitent aussi des moeurs de divers Moltusques de nos cotes, et ils out eu l'occasion d'observer dans cette classe plusieurs animaux imparFaitement connus ou completement nouveaux. Parmi les premiers, nous cilcrons les Calyptres, les Pbasianelles , les Pleurobrariehes, les Oncbidies et lesDcntales; et, parmi les dernieres, lesAeteons, les Dorimorphes , les Tec- tures et les Cribclles. D'apres les observations de ces liatura- listes, l'Aplysie verte de Montagu, dont Oken a forme le genre Aotcon, presente cela de particutier q'u'ayant la forme generate desAplysies, elle s'ien eloigne par un des caracteres les plus importans de ^organisation ; en effet, elle ne porte pas sur le dos de veritables brarichies, et ce sont les tegumens communs hiii paraissent etre les seiils orgimes de respiration. Le genre Cribellc Ac MM. Audouin et Mitne-Edwards est egaiemenk tres- sirigulicr, car te Molliisqlie gastcropode qui porte ce nom, bicn qu'il ait la forme des Pleiirobrancbes , et qu'il ail aussi comme etIX, a dro'te et a gauelie , un SllltUl qui scp.-irr ncttement le pied du manteau, ne presente dans eel intervalle aucune trace dc brancbles; cclles-ci semblenl etre rcmplacees par la peaii du inaiiicau , qui de cbaque cote esl un pen ridiec et criblee d'une infinite de pores. Les Doiimorplics de nos auteurs se- Zoologie. g5 loigncnt mains des typos d'organisation deja connus, ct ticn- nent, pour ainsi dire, lc milieu entre les Doris et les Pleuro- branches. Enfin, leur genre Tceture est interessant en ce qu'il offre une preuve plus irrecusable peut-etrc qu'aucun autre, que l'etude des coquilles, separee de celle des animaux qui les eonstruisent, pent conduire a des rapprochemens crrones. En effet, ce genre a ete etabli pour recevoir une petite Patelle rose de nos cotes [P. parval), dont l'animal, au lieu de ressembicr a celui des Patelles ordinaire, prcsente, comme les Cabochons, une cavite anterieurc renfermant une branehic; et cela est d'au- tant plus remarquable, que la forme de la coquille est exacte- ment stmblable a celle des Patelles; on n'y voit aucune depres- sion ni aucun sillon qui puisse, comme dans les Siphonaircs, servir de caracteres pour les distinguer. En resumant leurs observations sur la distribution topogra- pbiquc des animaux sans vertebres de cette cote, MM. Audouin et Milne-Edwards y distinguent d'aburd quatre zones ou re* gions principals, comprises entre les limilcs des plus bautes et des plus basses eaux, regions qui sont en general assez nette- ment limitees, et qui sont caractcrisees par les cspcccs qui y out fixe leur demcure. La plus elevce de ces zones, qui reste toujoursa sec pendant les marees ordinaires, est peuplee de Balanes qui y vivent at- tachees sur les rochers; la ou e'est une plage sablonneuse qui la forme, on n'y trouve que pen ou point d'animaux marins. La seconde region commence un pen au-dessous do niveau de la baute mer pendant la morte eau. Dans les points ou il existe des rochers, ceux-ci sont ordinairement converts de varees , et habifes par des Turbots , des Patelles , des Pourpres , des Nasses, des Actinics rouges, etc.; sur les plages formees par du sable fin, on pent espcrer d'y reneontrer des Talitres ou des Orchestics, ainsi que des Terebelles et des Arenicoles; enliu, dans les localites ou lc sol est vaseux, il existe presque toujoors de ecs dcrnieres Annelidcs, des Nephthys ou de petits Siponclcs. La troisieme zone est principalcmcnt caractcrisce par la pre- sence des Corallines et nc decoavre que lors des marees assez fortes. Les animaux qui l'habitent different suivant la nature des localites; sur les rochers nun boulevcrscs, mais baltns des n(5 Zoologie. vagues, ob voit souvcnt des Monies, des Patellcs, cic.; dans les points les mieux abrites, sc fixent des Aclinies vertes et des Ascidies composees; dans Ics endroits oil il existe bcaucoup de grosses pierres <|tii ne tienncnt pas an sol, on dccouvre, cb les retournant, des Eirilles , des Porcellancs, di^ Doris, des Pleu- robranches, des Haliotidcs, des Ascidies simples et composees, des Polynocs , des Serpules , des Planaires ; et lorsque les ro- chers sont nonfiiseraent entasses Ics uns snr les autres, les in- terstices qn'ils laisscnt entre enx sont souvent tapisscs d'Epon- ges, dc Theties, de Lqbulaires et d'Ascidies. La portion non rocailleuse de eetle region est egalcmcnt peuplee d'un grand sombre d'animaux qu'on ne rencontre guere a des uiveaux plus pleves. Si la plage est couverte de Zostera marina , que les ha- bitans de cette cote appellent Hcrbicrs , on est presque sur de rencontrer, dans les flaques d'cau que la mer laissc en se reti- rant, des milliers de petites Cerites et beaucoup de Rissoas; enfin.dans les points on Ic sable n'est pas mele de Deaucoup dc vase, on dccouvre souvent, a quelques ponces au-dessous du sol, des Bucardes, des Venus, desSolcns, ainsi que des Tere- belles ct d'autres Annelides. Dans la quatrieme zone, qui ne decouyre que dans les plus fortes marees, les rochet's sont converts de I.aminaircs et de diverses grandes plantes marines an milieu desquclles viventde jolies Patcllcs [Patella pellucida , Lam.), certaines Astcries, des Actinieset plusieurs des animatix qui se rencontrent aussi dans la region prcccdente. Ce n'est guere que dans cette region que les auteurs ont trouvc les Callianasses, les Axics et Ics Thics, qui sc tiennent enfonces dans Ic sable fin et pur. Enlin, a un niveau plus bas encore, e'est-a dire la ou la mer ne se retire jamais , commence la region habitee par les Huitres, les Calyptrees , les Peignes , les Aphrodites , certaines Portunes, les Majas, les grandes especes d'Asteries, etc. Tels sont les principaux resultats que MM. Audouin et Milne- Edwards ont obtenus de bins diverses excursions zoologiques le long de la cote comprise entre Granville et le cap Frehel,ou sur les ecueils qui l*avoisincnt. Mais, pendant le voyage dont nous venons de rendre compte, ils n'oBl pas borne la Ictus tra- vaux. lis sc sont occupes aussi de Ictude de quelques points relatifs a I'anatomie des Crustaccs, el out constate, par exetn- Zoologie. gy pie, quo dans les Crabes jet lcs antics Decapodes b'rachyures, il cxiste pres dc 1'ouverture externe des oviductes nne pocho qui recoit la verge du male, et qui para it scrvir de reservoir pour la liqueur fccondanlc, tandis que cliez les Macroures et les Crustaces des autres ordres, on ne voit rien de semblablc. Nous pensons que 1' Academic rie pent trop temoigncr sa sa- tisfaction des efforts heurcux par lcsquels ccs deux habilcs na- turalistcs sont parvenris a enriclirr la Faune fraiicaise d'especcs si nou vel les et si eurieuses , et la zoologie en general d'obscrva- tions si interessantes; et nous lui proposons d'accorder son approbation aux Memoires dont nous venous de lui presenter l'analyse. » 6-j. Sua l'anatqmif. df. l'Apus canciuformf. , avec fig.; par M. Bf.utuold, a Gcettinguc. ( Isis , i83o , cab, V, VI et VII, p. 685). Le but dc cc memoirc est d'ajouter quclqucs nouveaux fails a ceux qui sont consigues dans la monographic de Schselfer sur l'Apus cancriforme. Ce crustace, comme on sait , est toujours plus on inoins mutile lorsqu'on le prenci ; 1'auteur a reconnu que e'etait la larve du Djtiscus marginalis qui catisait ce ra- vage : Schaeffcr l'avait attriluic aux gicnouilles, a la voracite des cochons on it certains cpizoaires. Les vaisseaux lateralis ne sont point au nomhrc de neuf, comme Sclueffcr l'avait dit , il n'y en a que hiiit , a'msi que M. Csede l'a aussi remarque [IFiedemann's zoo'ogisches Magazin , Tom. I, ]). 88, 1817). Durant la vie, ccs vaisseaux ne sont point remplis d'une humeur rouge, comme Scbaeffer l'avait avance, mais d'une humeur grise. M. Gajde a observe la meme chose pour 1' jipus prdductus. M. Berthold considere ccs vaisseaux comme des vaisseaux bran- chiaux , et la peau inferieure i\u test comme faisant oflice de brancbies. II n'a point trouve , comme M. Cuvier, des dents dans I'estomac. II donne line ligurc isolee et une description du coeur, lequcl forme uu grand vaisseau , dilate du cote de la tete et tcrminc en poiute vers la queue. Le coeur presente au- tant de retrecissemens qu'il y a d'auneaux an corps. L'auteur croit avoir reconnu des traces du systeme veineux. II donne aussi une ligurc complete du systeme nerveux. Tous les Apus qu'on a examines jusqu'a present etaient du sexe feraelle, ainsi B. Tome XXIII. — Janvier i83i. 7 gS Zoologie. que M. Straus l'a observe pour les Cypris. L'auteur les consi- dere comme hermaphrodites, et croit rcconnaitre les organcs males dans les pctits sacs vesiculeux qu'on trouve aux pattes , eutre le premier et le second article, pies tie l.i membrane: branchiate. La matiere contenue dans ces vesicules est ordinai- rement d'un beau rouge comme les oeufs; l'alcool la coagulc. Les vesicules ne sont bien gorgeesque lors do la ponte des ceufs. M. Berthold pense qu'il doit exister de pelits conduits destines a transporter la matiere rouge jusqu'aux ovaircs, et qu'ainsi la fecondation aurait lieu sans lc rapprochement dc deux indi- vidus. K.. 68. Memoire sur la circulation ciiez les Crustaces ; par M. Lund. (Isis ; 1829, cab. V, p. 1299-) Deja en i8a5 M. Lund a public 1111 premier Memoire sur la circulation chez les Crustaces, et spccialement chez le bomard (Astacus marinas), dont voici les prineipaux cesuttats: i° II etablit, que tons les vaisseaux qui sortent du cceur chez ces animaux, pour se repandrc dans les diverses parties du corps, 11c sont que des ar teres; a° apres avoir cherche en vain les veines, il eleve des doutes sur leur existence dans cette classe d'auimaux; 3° il pensc done que le sang veineux s'epan- cho dans la cavite generale du corps , et revient au cceur par tin mouvement circulatoire libre ; comme cela a lieu chez les inscc- tes; 4° le cceur des crustaces decapodes, avec les vaisseaux qui y aboutissent, ne serait , scion lui, qu'un vaisseau dorsal d'in- scclcs, rami fie; et T>° les crustaces rentreraieut , quant a cette partie tie leur organisation, dans la categoric ties iiiSPCtes. Depuis, MM. Edwards et Audouin out public egalement \\n Memoire sur la circulation chez les Crustaces, insere dans lc Tom. XI des Ann. des Scienc. nat., on ces auteurs sont parvc- du9 a des reaultats qui different, dans plusieurs points, beau- coup de ceux auxquck etait parvenu M. Lun 1. Dans le Memoire que nous avons SOUS les yeux , M. I.uiul, qui avait etc detourne de scs travaux abatomiques par un voyage dc plusieurs annees qu'il a fait au Bresil , se borne a fairc quel- quea remarqucs sur les resultats auxquelssonl parvenus MM. Edwards et Audouin; el renvoie pour la decision tie la question Zoologic. gg a des recherches qu'tl se propose d'eulreprendre inccssamnient sur ce sujet (i). Apres avoir rendu de justes eloges au travail de MM. Au- doiiiii et Edwards, M. Lund recommit qu'ils out particuliere- ment le merite; i° d'avoir determine par des experiences la direction que prend le sang des crustaees dans le cercle cir- culatoirc; -2° d'avoir decouvert un systeme tout particulier a ces animaux, et qui lient la place du systeme veineux des ani- maux vertebres et mollusqucs. Mais bien loin de partaker Ieurs vues sur le rapprochement qu'ils se sont cm autorises de faire, d'apivs leurs recherches, entre les crustaees et Ics mollusqucs, sous le rapport des organes de la circulation, il pense, au con- traire, que Panalogie qui existe aussi, sous le meme rapport, entre les crustaees et Jes insectes, n'en est que plus con- firmee. La verite de cette analogie depend surtout de deux autres questions, sur la solution desquelles ces auteurs different entie- rement, savoir, sur la conformation dn cceur, et sur la maniere dont le sang rcvient dans cct organe. M. Lund, dans son premier memoire, a decrit six ouvertures qui existent sur le cceur du homard et qui penetrant dans sa cavite (a). MM. Audouin et Edwards nient l'existence de ces ouvertures (3), et attribuent a une illusion d'optique l'assertion de M. Lund. Dans le memoire qui nous occupe ici, ce dernier rcplique , en decrivant de nou- veau avec detail ces ouvertures, qui existent reellement, comme nous l'avons deja indicpie dans bos Consid. gener. sur Vanat. comp. des Anim. articulcs , oil nous avons fait voir la grande analogic qui existe entre le cceur des crustaees et le vaisse.au dorsal des insectes. Quant a 1'autre question, sur la maniere dont le sang veineux rcvient au cceur, MM. Edwards et Audouin pretendent avoir (t) En effet , ces recherches out etc failcs h Naples dans le courant de 'etc dernier; et le resell tat se liouve deja public dans un des deruieis nunierus del'Isis; nous tu reudrous compte aussitot qu'il nous seia parvenu. (■*) Ouvertures auricuio-ventriculaires qui existent chez tous les crns- taces , les aiachnides el les insectes. (3) Et cepeudant ils les representcnt de !a maniere la plus ma ni Teste, sm tout dans la Squitia mantis. ioo Zoologie. trouve* que cc passage se fait par le moyen dc vaisscaux qu'ils nomment canaux branchio-cardiaques, et qui ne sont que les vaisscaux efferens ties brancbies. Tons les canaux bran- chio-cardiaques d'un memo cote, se reunissent en un large tronc commiui , qui va s'aboucher a la parlie latcrale du cceur par une ouverture unique. Dans le premier memoire de M. Lund, il regne sur ccttc partie de ('organisation des crustaces encore beaucoop d'obscurite; ct dans celui que nous avons sous les yeux, il se contente d'elever des doutes sur l'exactitude des rcsultats dc MM. Audouin ct Edwards, ct cite de nouvelles observations qui lui ont fait croire que ['injection penetre en effet dans la cavile du occur par le moyen des six ouvei lures qu'il a fait counaitre Ic premier ; mais il n'ctablit toutefois ricn de precis sur la niarche que suit le sang pour penetrer dans le cceur ; ce qui prouve qu'il ne connaissait pas alors tons les de- tails de la conformation dc ccs parties; surtout qi.'il n'a pas reconnu l'existencc de l'orcillettc. Mais ce point important dc ('organisation des crustaces a fait le principal objet de scs re- cherches a Naples , ct auxquelles nous renvoyons , en nuns con- tentant de dire ici que, d'apres cc que nous tenons de la Lou- che meme dc M. Lund , les rcsultats auxquels il est arrive nous paraisscnt parfaitcment d'accord avec ce que nous avons trouve nous-meme cbcz les diflerentes families de crustaces, et dont nous avons parle dans nos Consul, gdner., etc. L'auteur finit par faire observer que e'est a tort que MM. Audouin ct Milne Edwards s'appropricnt la decouverte des valvules dans le cceur des crustaces, vti qu'il les a lui-mcmc deja decritcs dans son premier memoire. S...S. 69. Beschreiislng 1 nd Abi:im>ung von 24 Aivten Kdrz- SCHWtNZIGER K.RAP.I1F.N ALS BeiTRAG ZUR KATURGESCHICHTE des rothen Meeres. — Description ct figures de 2/1 cspeccs de crabes, pour servir de materiaux a I'histoire naturclle de la Mer-Rouge; par M. Ed. Bi ppei.i.. Francfort-sur-le-Mein , i83o, cbcz Bronner. In-4° de 28 pages ct G pi. lithogr. M. Riippell , celebre pat son voyage dans I'Afrique centrale, on il a penetre par la Nubiej usque dans le cceur du K.ordofan au io° de lat. Nord , contree qu'aucun autre europeen n'a en- core visitee, vient de publier dans un memoire special la des- Zoologie. i o i cription avec figures des diverscs cspeces nouveHes de crabes qu'il ;i decouvertes dans la mer Rouge. Plus desirciix de rendreun service reel a I'hisloire naturelle, science qu'il cultive d'une manicre speeiale, que de cherclici' la cclebiile soit en publiant des ouvrages fails avec d'autres ouvrages , soit en decrivant cominc nouveaux des animaux qui se trouvent deja dans les ouvrages d'autres naturalistes , M. Riippell a pris pour principe de n'admcttre dans ses publi- cations que les cspeces qu'unc critique severe Iui a fait recon- naitrc commc reellement nouveHes, on du moins imparfaite- ment connucs. C'est cette modestie, qui caracterise toujours le veritable savant, qui fait que le travail dont nous rendons ici comptc, se reduit a un simple memoire; tandis que l'auteur aurait pu en faire un volume, s'il avait voulu y admcttre une quanlite d'especcs rcmarquables qu'il a recueillies, mais qui etaient deja decritcs et figurees par d'autres voyageurs. Dans I'Atlas qu'il a public avec son Voyage, M. Riippell n'a compris que les diverses cspeces nouveHes de vertebies, de mollusques el de zoophytes qu'il a decouvertes, el rcserva les animaux articules pour en faire des niemoires speciaux , dont celui que noils avons sous les yeux est le premier. Ce travail, commc son titrc 1'annoncc, ne comprend que la scule famille des Criistaccs Brachiurcs , et renferme i!\ especcs. M. Riippell se proposant de publier plus tard un ouvrage ge- neral sur la fa une de la mer Rouge, presente ici sans ordre systematique les cspeces qu'il desire faire connaitre en attendant. II adopte provisoirement, dit-il, les genres etablis par MM. La- treille et Leach, quoique plusieurs soient cntierement arbi- traires, et etablis sur des caracteres qui autoriscnt a ne les con- siderer que commc des coupes generiqucs; mais, pour ne pas donner trop d'elendue a son memoirc, il s'abstient, pour le moment , de toute critique a cc sujet. Toutes les es]>eccs decritcs sont egalement figurecs, et cha- que description est accompagnee d'une phrase caracteristique latino j qui suffit, concurremment avec la figure, pour bien faire distinguer l'cspecc. Commc il est tres-diflicile, sinon im- possible de donner, dans une description meine dciadlee, une idee exacte de la forme des pieds-machoircs et de la queue de ces animaux, il s'est contente, pour plus de faciiitc, de jigurer ioa Zoologie. N° Cy ccs parties a part. Nous allons indiquer les especes, dans le nicmc ordrc dans lequel il les prcsenle. Talamita sexdentata, {Cancer sexdentatus, Herbst Runipf). Talamita thoracc utrinque sexdentato, supra pilis brevibus liirsuto, nonnullis lineis transversis nudis, fronte octodentata, chclis supra spinis hirsntis , infra sulcatis. Tal. crenata, Lat Tal. Thoracc utrinque quinque dentato, scuto glabra, antice sulcis duobus transversis, fronts seplem crenata. Chelae fortiores, diu'itis arcuatis, sulcatis; linea lon- gitudinatis crenata ad basim chelarum, Matuta Lersucri, Leach. [Cancer lunaris, Forsk.). Mat. disco scx-tuberculato, tubcrculis 2, 3, 1 dispositis, manibus supcrne ct externe tubcrculis latis, tibiis tcrtiis articulo primo supcrnc bicarinato; dorsi colore ex cinerco carnco, punctis roseis. Micippe platipes , Rtipp. Micip. Thoracc subtuberculato , j)ilis umbrinis hirsuto , pedibus depressis, supcrne exaratis. Articulum primum antennarum externarum deprcssum , trian- gulate Portunus scrratus , Rupp. [Cancer scrratus , Forsk. — C. oli- vaccus, Herbst.). P. Thoracc laevi, utrinque novemdentalo, fronte sexdentata, chclis magnis, inflatis, colore corporis su- pra olivacco, nonnullis maculis parvulis dilutis. Cliche et pedes maculis dilutioribus numerosis. Cancer tc/iax , Rupp. C. Margine frontali quatuor tnbcicu- lato, lateribus dentibus obtusis quinque, scuto dorsali antice exarato, ad latcra pauliter scabroso. Chela? valid* , dextra ma- jor; manus latere superiore exterrio granulate. Color dorsi, pedum et pars externa cbelarum ex umbrino castancus, digiti ll;i\esccntcs. Carpilius cowexus, Rupp. (Cancer convexus, Forsk. — Scba, Tom. Ill, tab. xix , fig. 2, 3). Carp. Thoracc ovalo, l;e\i, late- lihus antice subpunctatis , fronte inflata , in medio sublobala. Pedes et chelae rotundati, hcves; corporis ct pedum color mcl- leus, in dorso maculae et occcllie cinnamome*. Carp, roseus, Rupp. Carp. Thoracc convcxo supra punctato colore roseo; margine integcrrimo, antice exacuto, postice 10- tundato. Chelae crassiorcs, keves, digitis mediocribus , apicc nigro; pedes depressi, margine exacuto. Carp, marginatus, Rupp. Carp, thorace glabra , dorsi colore Zoologie. io3 castaneo, margine integerrimp lactco. Pedes comprcssi, colore carneo; chelae digitis nigris. Lambrus pelagicus , Rupp. Lam. Thorace postice rotundato, supra globoso, bisulcato, verrucis hirsuto , chelis aequalibus, triangularibus , lateribus hevibus , angulis verrucosis. Pedes cylindrici, laeves, aequales. Dromia unidentato., Rupp. {Dr. globosa, Lk?). Dr. Thorace globoso, hirsuto , margine laterali Ulrinque unidentato, fronte bicuspidata. Chelae hirsutae, digiti margine acuminata, supe- rior integer, inferior serratus. Nursin granulata , Rupp. Nur. Thorace ellyptico, sulcis duo- bus longitudinalibus exaratus, verrucis granulato, fronte triin- cata, medio pauliter excisa; chelis maris deprcssis, crassius- culis, glaberrimis, corporis colore flavescentc, lineis ex um- brino variegatis. Myra varicgata , Rupp. Myra Thorace cllvptico , glabro. Chela? maris mediocres, antibrachium rotiuulatnm , verrucis granulatum ; digitus major chclarum acie scrrata ; corpus co- lore pallido, dorsum nonnnllis rivulis umbrinis. Oreophorus (i) , nouveau genre dont les caractercs generi- ques sont : Testa jubtriangulata , tubcrosa, fortissima, postice supra pedes dilatata. Antennae extcriores nullae aut minutis- simse, antennae interiorcs minutae, articulo ultimo indiviso, in fovea lateris inferioris rostri recondifae. Pedipalpi externi cauli externo arcuato, latere interno exarato , articulo interno secundo triangulari, palpigero. Pedes octo postici aequales, unguiferi, sub scuto dorsali reconditi veluti in gencre Calappa. Abdomen maris articulis....? Abdomen faeminae articulis tribus aequalibus, medius maxim us, semiglobosus. Oreophorus horridus, Rupp. Or. Scuto dorsali bicnspidato , nonnnllis excavationibus inciso. Chelae (faeminae) mediocres in- flatae, scabrae, pedes aequales, vcrrucosi. Macrophthalmus depressus, Rupp. Macr. Thorace rhomboi- dali, ulrinque unidentato, fronte angusta, deflexa, pedibus et chelis compressis, margine pilis ciliato ; chelae aequales, illae feeminarum minores; color corporis et pedum viridis. Clorodius nigcr, Rupp. {Cancer niger, ForsL). Clor. Thorace (i) opo? colline, et tpepu jc porte. I o4 Zoologie. nigro, laevi, fronte recta, utroque latere pone oculos tubcr- culis quatuor; chela? nigrae, apicibus albidis; Xantho aspcr, Hupp. Xan. Thorace subgloboso, verrucis hir- sntisshno, sulcis regularibus exarato, margine laterali post oculos quadridentato. Denies in spirisplurimis subditi. Cliche fortiores, aequales , subcompressae , latere convexo verrucis granulato. Hymenosoma Mathei,'LdX. Hym. Thorace supra concavo , margine inter oculos pa uliter acuminata , margine postico ro- tundato. Post oculos angulus obtusus; pedes cylindrici lives; chelae aequales, graciles; corporis color umbrinus. Pinnotheres trulcence, Hupp. Tin., Thorace subtus orbiculari, lateralitercylindrko, fronte integerrima, deflexa, chelis rotun- da tis, aeqnalibus, digito majore dente fortissimo. Pedes trcs posteriores margine ciliato. Xanlho granulosus, Rupp. Xan. Thorace verrucis parvis granulato, margine antice semicircular! , inter oculos trisulcato, lateraliter integro. Chelae aequales, latere convexo granulato; pedes mediocrcs compressi, latere superiori verrucoso. Inachus arabicus , Rupp. In. Rostro pyrainidali , anticc trun- cate Ante oculos spina valida utrinque, dorsi medium verru- COSum; margo lateralis thoracis verrucis tribus. Gelasimus tetragonon, Hupp. (Cancer tcirago/wn, Hcrbst , fae- mina) Gel. Thorace laevi , margine infei iori orbitarum dentato, femoribus compressis. Chela d extra maris fortissima, elongata, latere exteriori digit', majoris granulato. Brachium chelae dex- trae ad articulationem carpi margine intcrno unispinatum. Clielre faeminarum aequales, minores, sinistris maris similes. Corporis color c\ umbrino et azurco variegato. Xantho /ursutissimus,R.upp. Xan. Thorace anticc semicircu- lar!, sulcis numerosis exarato. Pedes depressi, chelae aequales, in, diocres, compressae, digiti margine serralo ; totum corpus, pedes, nccnon eh l.e pilis parvis umbrinis hirsutissimi. Trapezia coerulea, Hupp., Tra. Thorace Levi utrinque, uni- dentato, colore cocruleo. Pedes el chelae glaberrimi , flaves- centes. S. 70. Magasik d'ew tomolocie , on Description el figures d'in- seeles incdits 011 non encore figures; ouvrage destine a eta- Zoologie. io5 blir une correspodance entre lcs entomologistes de tons les pays, a lctir facilitcr lcs moyens de f'aire connaitre les lnsec- tos nouveaux qu'ils possedent, et a completer tous les traites d'entomologie ; par M. E. F. Guerin. jre et.a* livr., in-8°. I'aris, i83o; Lequien ills. Ce recueii , traile sur le meme plan ct dans lc meme esprit que le Magasin de Conchyliologie ( Voy. ce Bulletin , T. XXII, n° 198), prescntera de grands a vantages aux personhes qui s'occupent d'entomologie , en leur offraut un moyen prompt de publier nn grand nombre d'insectes nouveaux et de genres inedits. Les conditions de la souscription sont les memes, ct il paraitra tons les moisune livraison composee de 8 planches co- lorices et accompagnces d'un texte donnant la description des es- peces figurees. Le prix de la livraison est de 2 fr. 5o c. Chaque souscripteur , qui aura insere des articles dans lc Magasin, aura le droit d'en demander un tirage a part qui nc sera pas moindrc de a5 exemplaires et qui n'en depassera pas 5o. Cc ti- rage sera fait a scs frais, et il devra en consigner le montant en en faisant la demandc , et en meme temps qu'il envcrra sa no- tice. Le prix de 5o exemplaires tii'cs a part, avec la planchc coloriee, est de 10 fr. ; celui de a5 exemplaires, de 6 fr. La ire livraison contient les genres et les cspeces suivans : i° Micnonnipis, nouveau genre propose par M. Guerin dans la famille des Serricornes, tribu des Cebrionites. En voici lcs caracteres : antennes de onzc articles ; lcs deux premiers grands, les neuf an t res prolonges a leur partic interne et formant l'e- ventail. Labre tres-etroit, echancre en avant. Mandibules for- tes terminees en pointe. Machoires terminees par un seul lobe aigu , membraneux et tres-velu a I'interieur. Palpes maxillai- res grands, de quatre articles, dont le dernier aussi grand que les ti'ois premiers, fusil'orme on renfle an milieu. Levre infe- rieui'e arrondic; languette ]>lus etroite, terminee par des soies raides; palpes labiaux aussi grands (pie les maxillaires, de trois articles, donl le dernier fusiforme 011 renfle au milieu. Tarscs de cinq articles, les quatre premiers munis, en dessous,de deux lobes membraneux el avances, le dernier long et ayant, entre les crochets, une petite appendice soyeusc. L'espece unique M. Dumerilii , Guerin, vient du cap de Conne-Esperance. io6 Zoologie. 2° Phalcria cp/uppigcr, Guerin , jolie especc dc Cayenne. 3° Satyrus ant fir lea , Hubner, des environs de Smyrne, par M. Lefebvre. 4° Cordistcs quadri-maculatus , Gory, dc Cayenne. 5° Ephippiger macrogaster , Lefebvre, tres-bel insecte des environs de Smyrne. 6° Mutilla senegalensis , Guerin. 7° Achias oculatus, Fabricins , dipitere fort singulier qui n'avait jamais etc figure, de L'ilede Java. 11 provient dc la col- lection dc Bosc, et il est aujourd'luii dans colic du Museum. 8° Tingis dilatala, Guerin, du Senegal, petite ct singuliere especc. La 2e livraisun comprend : i° Loboederus, nouvcau genre , Guerin; fainille des Serri- corncs, tribu des Elateridcs. En voici les caractercs : Antcnnes moniliformcs, inserces sous la saillic du chaperon, dc onze articles, dont le premier est le plus grand, ct le der- nier le plus petit, ovpide. Labre tres-pctit cache par la saillic du chaperon. Mandibules fortes, crochucs, ayant une petite dent sous la pointe. Machoires terminees par un lobe membra- neux arrondi, formant un peu la pointe intcricurement, tres- velues. Palpes maxilla'nes courts, de quatre articles, le pre- mier tres-petit, le second lcplus grand, le troisicme aussi long que le premier, plus elroit , ct le dernier de la memo longueur, clargi au bout ct tronque obliquement pour former la figure d'unchachc. Levre infericure tiansx erse ; palpes labiaux courts, de trois articles, dont le premier petit , le second trois Ibis plus long, ct le troisicme aussi grand que les precedens rcunis, un peu clargi et tronque. Menton tres-avance cachant prcsque entierement la bouchc. Tarses composes dc einq articles cy- lindriqiies; corselet ayant un lube corne , courbc en dehors et arrondi au bout , sous chaquc angle postericur. L'espece unique L. rnonilicornis, Guerin, vicnt du Brcsil. i° Buprcstis Perchcronii , Guerin, du Brcsil. 3° Ciachphobus, Guerin , nouvcau genre docrit dans le Voy. autour du inondc du capitaine Duperrey. CI. lateralis, Guerin, du Brcsil. 4° Gynantocera , Guerin ; nouv. genre, fainille des Noctur- nes , section des faux Bombvx. Zoologie. 107 G. pnpllionacea , Guerin, le Bengale. L'autcur rapporte a ce nouvcau genre le Noctita tiberiiia d'Hubncr et trois autres nouvclles especes. 5° Doryphora 2.1-punclata , Chevralat, du Bresil. 6° D. Dejcanii , Guerin , tie Cayenne. 70 Agriofulgipennis, Guerin, de la Cochinchinc. 8° Toxophora (Meigen) Coralii, Guerin , du Senegal. On doit faire des vceux pour que cette utile entreprise puisse se soutenir et prosperer. D. 71. Die Insecten im Bernstein Les insectes qui se trouvent dans l'ambre; supplement a l'Histoire des etres du nionde primitif; par le Dr G. C. Berendt, a Dantzig. In-40, xre iivr. Dantzig, i83o. L'ambre ne contient guere que des insectes terrestres ; ce n'est que fort rarcmcnt, et, pour ainsi dire, par exception qu'on y rencontre des insectes aquatiqucs : M. Berendt n'y a trouve, parmi ces derniers, qu'une Ncpa et 1111 Trombidium Fabr. Tous les individus qu'on aurait pu prendre pour des Dytisques, sont des Blattcs. Les Dipteres se moat rent le plus frequemment , mais aucun ne se rapporte a l'une des especes counties de 1'Europe. Les Lepidoptercs sont les plus rares ; I'auteur ne possedequ'un spbinx d'unc grandeur considerable : on trouve souvent de petites chenilles. On n'a jamais rencontre dans l'ambre aucune trace d'un animal a sang chaud, aucun rcstc de plume, pas memc des restes de reptiles 011 de pois- sons; toutes les pieces qu'on montrc avec des gronouilles ou des poissons out etc fabriquces. M. Berendt possede line collec- tion de 1,200 echantillons, dont 75o contiennent des insectes. Nous sommes filches de ne pas trouver plus de renseigncmens sur cette publication interessante dans le Journal allemand {Froricp's Notizcn, n° G08), dont nous cxtrayons cette notice. 72. Margarodes, nouveau genre d'insectes qu'on rencontre dans le voisinage des fqrirmilieres , decrit et figure par M. Lansdown Gi'ilding. ( Transactions of Otc Linnean So- ciety; vol. XVI, ire partie, page n5.) Les insectes dont il s'agit ici , prescntcnt 1111 plicnomcne as- scz remarquable. Aptercs et Hexapodes , ils sont enfermes, io8 Zoologie. pendant leuretat de nymphe, dans im cocoa ecailleux qui a la forme et la cotasistancc d'une perle. Ccs sortes dc perles se trouvent en tres-grande quantite dans la terre dc plusieurs lies des Indcs occidentales (Bahama, St-Vincent). Les indigenes les designent sons le nom dc Ground pearl (perles de tcrre), et Irs considercnt commc des ocnfs dc four mis; les femmesen font des colliers, des bourses, etc. Jusqu'a present il n'y a que le'Dr Nu- gent qui ait fait mention de ces etres singulicrs ( Transact, of the Geological Society of London, p. 463). M. Nugent , observant qu'il y avail un orifice a ccs prctendues perles, a soupconnc que ce trou pouvait peut-etre dormer issue a un insecle. Voici la phrase specilique dc M. Gmlding : Margarodcs (a l'etat d'insecte) : corpus obesuin, niolle caput evanidtim. Thorax abdomine annuloso vix distinctus. Os nul- um (du moins I'auteur n'a pas pu voir dc Louche). Oculi nulli, lautomninn obscuri. Antennae mediocres filiformes. septcniarti- culai.e, sub fronte approximate. Manus validissimse, fossoriae-, raptoriae, unguiculis foraminatis? Pedes miiiuli, breves, gres- sorii, unguiculis simplici bus. Anus termiualis, corpus adinini- culis scabrum. Motus valde segnis. Ovum? Larva? Pupa (a l'etat de larvc on de nymphe); me- tamorphosis subcoarctata. Puparium margariti forme, suboper- culatum , squamis calcareis tectum. Siphones longissimi, mox spirales. (les nymphes sont pourvues de plusieurs longs icnta- cules filiformes, qu'elles pcuvent etendre et refracter; l'au- teur considere ccs organes commc etant destines a absorber de l'humidite lorsque I'animal est couche dans un endroit sec;, sans le secours de ccs parties , I'animal serait souvent expose a se desscchcr.) L'espece unique recoil ienom de M. formicarum , avee cctte phrase : totus flavesceus, hirsutulus; unguiculis brunncis , reciirvis. Hab. mire frequens in coloniis aridis India? occidenta- lis; an formicarum destructor? Nous publions ici les remarques que IM. Latrcille a bien voulu nous communjquer sur cc genre d'insectes : « Les caractercs que M. Guild'iDg assigne a son genre Marga- rodes soni si incomplete, el les habitudes de I'insecte qui en est l'objet sont si exlraordinaiiTS, qu'il est impossible, avec ces scnls renseiguemens , de determiner d'une manic-re positive scs Zoologie. 109 aftinitcs naturelles, et qu'il faut se bonier a des conjectures. Les figures 1 et 2 me scmbleiit indiquer uu animal ayant des rapports avec les larves des cigales et les gallinsectes. C'esf. sur- tout de ces derniers hemipteres que !e genre Margarodes me parait se rapprocher davantage. Je ne connais point d'insecte qui ofFre des tentacules analogues a ceux dont il est fait men- tion clans ce meinoire. Seraient-ce ties appendices analogues a ceux qui forment des especes de rayons a certains kcrmes exo- tiques? Les ouvertures de la coque, representees dans les fi- gures 9 — 11 annoncent que I'insecte en etaitsdrti; les ecail- Ics laterales et imbriquees de eette coque ( fig. 5 , 7, 10) sem- blent etrc les fourreaux des ailes et des pattes. >j 0 M. Goudot a rappdrtc de Madagascar un petit coleoptere, de la famille des Lamellicornes et tres-voisin des Acahfhoeeres de M. Mac-Leay, qui vit, en societc* nombreuse, dans les nids des Termites, et qui, en contractant ses pattes , ressemble aussi a une petite perlc ou a une graine luisantc et presque globule use; Les Acanthoceres liabiteraient - ils les nids des fourmis? Aurait- on pris les coques de leurs nymphes pour celles de linsecte represente n° 1 et 2 ? » 73. ReMARQUES StIR i/ORGANISATIOX INTERNE I)U TaUPE-GRIL- lon; par J. Van der Hoeven. [Bijdragen tot de natuurhun- dige JFelcnschappen; Tom. V, call. 1, p. 99). II resulte des reelierches de Tautenr , que Ie canal digestif du Taupe-grillon est con forme de la meme maniere que chez les Jcheia, seulement I'cesopbage est plus court. Ilya 10 stigmates distincts de chaque cote; ceux que Kidd a cru apercevoir pres des antennes caudales ne sont, d'apres 1'auteur, que de simples points. Les organes de la generation ont ete trouves autres que M. Suckow les a deceits. Deux ovaires, dont les oeufs sontd'un brim pale et contenus dans de pelits lobes, men en t a deux ovi- ductes fendus en liaut, simples en bas, ipii se reunissent en nn petit sac , lequel se lie avec un autre petit sac ovalaire et aveu- gle, an moyen d'un long et mince canal. Deux testicules allon- ges, lobes, munis d'un canal deferent minee, singulierement contourne et s'implantant en t ravers sur le fond de la verge. Dc chaque coteun vaisseau contourne se voit un pen au-dessus de cette implantation, et constitue cc que M. Suckow appellc les no Zoologie. testicules secondares. Le systcme nervcnx sc compose de 10 Ganglions, y compris le cervcan; le 5e est lc pins grand ; le 10* et le i" sont de mcme volume; les antres jilns petits. Du ae naissentdeux paires de aerfs, du 5e cinq, du io'' six, da !* jusqa'au o,e seulement deux paires. L'auteur annoncc, dans ce memoire, que dans son Manuel de zoologie [Handbook dor Diorkundcn) , dont la 3e partic pa- raitra iucessamment, on trouvera figure les pieces de la bouche, le canal intestinal, les organes de la generation el lc sysleinc nerveux du Taupe-grillon. 74. Organisation interne de la larve de l'oestre nu chk- vai. ; par M. Schroeder van der Kolr, prof, a Utrecht. ( his, i83o,V, VI et VII, pag. 555). Ce travail a ete prescnte a la dernicre reunion des savans allemands a Heidelberg; il etait accompagne de trcs-belles ligu- res. Les prineipaux faits qu 'il contient, sont les suivans : II y a deux vaisscaux saliv aires qui s'ouvrentdans 1'cesopliage de la larve d'eestre. Pres du cardia on observe deux antres vaisseaux, qui sont regulierement dilates de distance en dis- tance, et qui, apres avoir pris naissance dans la graisse, s'abou- chent dans l'estomac : leur usage est sans doute de secretcr unc espece desne gastrique. II y a, en outre, quatre vaisscaux bi- liaires, dont les deux superieurs se rendent dans les vesicules graisseuscs, et dont les deux inferieurs s'aecolcnt eontre I'intes- tin rectum. Lc cceur est fixe posterieureiuent an moven de ligamens ; anterieurement il communique avec an large sinus ets'attache a I'cesophage , on il recoit des fdamen9 nerveux. Par sa partic moveiiue il fouruil beaucoup de rameaux vasculaires qui se perdent dans la graisse. Un raraeau profond, found par la par- tie posterieure du cceur, donne des radicules aux muscles, a la peau, a la graisse , et vient de nouveau s'aboucher dans la partie anterieuredu cceur. Quant aux oiganes respiratoires, on trouvea la partic poste- rieure du corps de petites vesicules aeriennes ou respiratoires, |)lus ou moins remplies d'air, el couvertes de deux levres. An milieu de ees dernieres on apcrcoit cxtcricuremeut un petit oriliee(stigmate), susceptible d'etre ferme par des libres inns- Zoologie. in cnlaircs. Les vesicules acriennes couvrcnt une cspcce dc reser- voir d'air , dans lequel les trachees viennent s'ouvrir : il y a deux grandes trachees pour le corps en generaj , et qua bee pe- titcs pour les organes de la generation. Observees a un gros- sissement de 5oo fois leur diametre, ces trachees montrcnt, dans I'epaisseur de leurs parois et entre les (ils spiraux, des con- duits qui absorbent l'eau cpi'on y porte avec un pinceau. Pen- dant la vie de la larve, les parois des trachees contiennent du liquide. L'animal vit un temps egal (/, jours environ) dans les gaz azote, acide carbonique et oxigene; et dans chacun de ces milieux il exhale a-peu-pres une quantite egale d'acide carbo- nique. Les organes de la generation sont dc pctites vesicules aux- quelles des trachees viennent aboutir. L'auteur n'est pas par- venu a distinguer de sexe. 75. SlJR DEUX POCHES ABDOMINALES PROPKES AU MALE DE I.'He- pialus hectus;. par M. de Heyden, a Francfort. (Isis, i83o, cah. V, VI et VII, p. 718). Chez ce papillon , on trouve des deux cotes du ventre une espece de poche a parois tres-lines, qui s'ouvre derriere l'enve- loppe cutanee du premier segment abdominal, et qui se pro- longe dans le second segment; c'est dans ces poches que I'ln- secte tient ordinairerhent scs pattes de derriere enfoncees pen- dant qu'il vole. Ces pattes sont depourvucs de tarses; leurs ex- tremites sont en forme tie niassucs vesiculaires, legerement aplatics; I'mterieur de ces massues contient un licpiide olea- gineux, qui repand uneodeurde fraises. Lorsque les pattes sont retirees des poches abdominales, l'animal pent spontanement retourner ces derniercs; mais ce n'est qii'a l'aide des pattes qu'il pent les faire rentier. Dans la Femelle, ces poches n'existent point, et les tibins sont liuuiis de tarses. L'auteur presume, 11011 sans raison , que celle sin- guliere disposition a du rapport avec I'accduplement. 70'. Species cenerae des Coleopteres de la colled ion de M. le comte Dejean, pair de France, etc. Tom. IV, in-8° de 520 pag. Paris, 1829; Mequignon-Marvis. (Voy. \v Bulletin, Tom. XIX, n° 23i, et Tom. XX, 11" 102. ) Ce volume contient en en-tier la Iribu des Ilarpaliens ( la /," H2 Zoologie. N° 'j 6 de la famille des Carnassiers- terrestres, selon la methodc Ac l'auteur). II nc restcra plus a publicr que colic dcs Subidipal- pcs, 5e ct derniere tribu dc ccttc grande famille. En commenrant , M. lc comte Dejean in clique une rectifica- tion a faire dans lc tableau synoptique qui est en tele du i'1 volume, pag. 3, ou le caractere essentiel de la tribu dcs liar-- paliens est ainsi cnouce : les quatre (arses anterieurs dilutes duns les mdlos. L'auteur observe que ce caractere existe bien dans la plupart dcs genres, mais que dans quelques autres, la dilatation dcs tarses intermediaires est tres-faible, a peine dis- tincte, et (pie d'apres cola, les Harpaliens seront caracterises plus rigoureusement parcette phrase , substitute a I'ancienne: Tarses anterieurs ayant leurs quatre premiers articles (en/ours dilates tlans les males. Dans les Pa tell i ma lies et les Feroniens, le quatriemc article n'a jamais de dilatation. Les Harpaliens sc composent de vingt-sept genres, dont 18 cntiercmont nouveaux , et six deja connus mais dont les carae- tcrcs n'avaicnt jamais etc publics en entier. Cette tribu contient deux sous tribtis- La ire avee ce caractere : Mcnton trilobe, renfermc les genres Pelecium ct Eripus. La seconde ayant le mcnton fortement echancre, contient les 25 derniers genres, partagesen deux divisions. La iIe earacici iscc par les antennes monilil'ormcs, contient 3 genres, Craloccrus , Sornoplatus et Daptus. La %c division qui a pour caractere : antenncs filifor- mes, commence par les genres Cyclosomus et Promecoilerus , qui forment un groupe particulier par la dent bilidc de I'e- chancrurc de lour men ton. Les sept genres, ci-dessus denommes, presquc tons exoti- ques, sont distribues, avec un caractere particulier, dans un ta- bleau synoptique ( pag. i et 3). lis paraissent a l'auteur s'eloi- gner beaucoup des vrais Harpaliens, et il ne les range dans cette tribu que parce qu'ils seraient encore moins convcnablc- ment places dans toute autre. D'apres cela, les Harpaliens vrais, con tenant 20 genres, sont rcconnaissables par ces 3 ca- racteres : Mcnton fortement echancre. — Antenncs filifonnes. — Une dent simple ou nulle au milieu de I'echancrure du mcnton. i° Genre Pelecium Kirb., une espece. 2" Genre EnpusHocpf. Caiact. ge.11cr.Les l\ itr5 articles dcs tarses anterieurs fortement Zoo/ogie. 1 1 3 dilates, an moins dans lcs males, et moins longs que targes : ceux des 4 posterieurs a%sez fortement dilates; les 3 iers trian- gulaires; le 4° en coeur ou fortement bifitle. Dernier article des palpes ovalaire ou legerenient securiforme. Antennes monili- formes , asse/. alongees. Levre supcrieure tres-courte, transver- sale. Mandibules aigues, plus ou moins avancees. Menton tri- lobe. Corps plus ou moins alonge. Tete oblongue, plus ou moins retrecie derriere les yeux. Corselet alonge, retreci pos- terieurement. Elvtres en ovale alonge. Deux espeees: une nou- velle du Mexique et une decrite pour la premiere fois. 3° Genre Cratocerus Dej. Caract. gener. Les 4 iers articles desquatre tar- ses anterieurs legerenient dilates, courts, serres et legerenient triangulaires ou cordiformes. Dernier article des palpes maxil- laires alonge et presque termine en pointe; celui des labiaux plus court et ovalaire. Antennes Cortes , assez courtes et moni- liformes. Levre snperieure presque carrce. Mandibules legere- nient arquees, assez fortes et assez aigues. Une dent simple au milieu de l'echancrure du menton. Corps assez court et assez epais. Tete presque triangulaire. Yeux saillans. Corselet presque Carre, arrondi sur les cotes. Ely tres ovales, assez convexes. Une seule cspece , nouvelle, du Bresil. 4° Genre Sornoplatus Dej. Caract. gener. Les 4 iers articles des tarses anterieurs ties -legerenient dilates, assez courts, assez serres et Ic"ere- ment triangulaires ou cordiformes. Dernier article des palpes cylindrique et tronque a I'extreieite. Antennes assez courtes et niuniliformes. Levre supcrieure presque transversale. Mandibu- les pen avancees, assez arquees et assez aigues. Une forte dent simple au milieu de l'echancrure du menton. Corps assez court et aplati. Tete presque triangulaire. Yeux saillans. Corselet court et transversal. Elytres assez courtes, presque planes et presque carrees. Une seule espece , nouvelle, du Senegal. 5° Genre Daptus Fisch. Deux espeees, dont une nouvelle de I'Amerique septentrionale. 6° Genre Cyclosomus Latreille. Ca- ract. gener. Les 4 iei's articles des quatre tarses anterieurs tres- legerement dilates dans les males, triangulaires ou cordifor- mes; le ierdes anterieurs plus grand (pie les autres et plus sail - lant en debors qu'en dedans dans les deux sexes. Dernier arti- cle des palpes assez alonge, tres-logeremenl ovalaire, presque cylindrique et tronque a I'extremite. Anteimci filiformes. Levre B. Tome XXIV. --Janvier 1 83 1. 8 ! i/x Zoo logic. i\° 71) supciicurc pfeSfJiie transvcrsale et echaiicree antericurciiHiit. Mffttdibutcs pcu avaneees, a^scz arquees el flssez aigoes. Unr forte dent blade an miiieii do r.V!.au< ri i .<* fl'a iMetftorf. Corps plat el pnsqu'aiTondi. Tet-e presque triangu'airc. Corselet court, trape/.oidc et fortcment echancre auierieui cment Elvtrcs en demi-ov.-.le. I tic seulc espece Seafytus flentuol'us Fab.] 7"0 Genre Proincrodrnis ])ej. Caract. i;t'-n.'-r. Los 4 i''rs articles des qiifttre tarses anterieurs assez fortemcnt dilates clans les males , trian- milaifcs on cordi formes, les a iL'n un pen plus grands que les autrcs. Palpes assez alonges; dernier article tres-Iegefement ovalaire, presque cylindrique et tronque a I'extrcmite ; celtti ties labiaux presque seen ri forme. Antenncs (iliformes. Levre superieure presque carree, legerement echaiicree antericure- nient. Maiidibulcs assez fortes, assez arquees et assez aiguti& Men ton tres-fortemeut echancre, line dent obtuse et legerc- ment liiiide an milieu de -on crhancriire. Corps al©ng& Tete alongceet presque renilce derriere les ycux. Corselet alongc et ovalaire. Elvtres en ovale tres • alonge. Une settle espece; elle est nouvelle et de 1'Australasie. Harpaliens virus. 8° Genre Axinotoma Dej. Caract. gt'ner. Les 4 iers articles des tarses anterieurs assez fortemenl dilates dans les males, triangulares 011 cordiformes, ceux des tarses intermediairrs ties- legerement dilates. Palpes pen alonges; le dernier article legerement securiforme. Antenncs filiformes. Levre superieure en cure nioins long que large. Mandibules pen avaneees , assez arquees el pen aigufe. I ne forte dent simple an milieu a- ralleles. Quatre especes; deux nouvelles , de I'Amerique meri- dionale, et deux deciites pour la premiere fois. 160 Genre Pla~ tymetopas Dej. Caract. gener. Les 4 iers articles des quatre tar- ses anterieurs assez forlement dilates dans les males et trian* gulaires oucordiformes. Dernier article des palpes assez alonge, ovalaire et presque renfle. Antennes fdiformes. Levre supe- rieure presque trapezoide et Iegerement arrondie anterieure- ment. Mandibules pen avancees, Iegerement arquees et assez aigues. Menton echancre en arc de cercle; point de dent au milieu de son echancrurc. Corps pen convexe et assez alonge. Tete arrondie, plane antcrieurement, rctrecie posterieurement. Yeux plus on moins saillans. Corselet plus on moins carre ou retreci posterieurement. Elytres assez alongees, tres- Iegere- ment ovales et presque paralleles. Huit especes, six nouvelles (4 maculalus Cochincliine; interpunctatus Coromandel; amoe- iitis Java; vestitus , lepidus, tesselatits , Senegal.); et unc es- pece decrite pour la premiere fois. 1 70 Sele/wphorus Dej. Caract. gener. Les 4 iers articles des quatre tarses anterieurs assez fortement dilates dans les males ct triangulares ou cordifor- mcs. Dernier article des palpes Iegerement ovalaire, presque cylindrique et tronque a l'extremite. Antennes filiformes, assez courtes. Levre supericure en carre moins long que large. Man- dibules pen avancees , assez arquees et peu aigues. Menton echancre en arc de cercle; point de dent au milieu de son ecliancrurc. Corps oblong, plus ou moins alonge. Tete arron- die, un peu retrecie posterieurement. Corselet plus ou moins carre. Elytres plus ou moins alongees, Iegerement ovales et presque paralleles. Ce genre sc partage en deux divisions. La 1 (Sclcnophorus proprie ilictux) contient trente especes; 16 nouvelles et ir deciites pour la premiere fois. La seconde divi- sion (Pangus Zicgl.), douze especes; huit nouvelles, trois de- ciites pour la premiere fois. 180 Genre Jnisndactylus Dej. Caract. gener. Les ae, 3e et 4e articles des quatre tarses ante- rieurs tres-fortcment dilates dans les males; les 2e et 3e des tarses anterieurs moins longs que larges ct trcs-lcgeremcnt cor- diformes; le /,e tres-fortcment cordiforme et presque bilobc. Dernier article des palpes assez alonge, tres- Iegerement ova- laire, presque cylindrique et tronque a l'extremite. Antennes u8 Zoologie. N° 76 lilifornics, assez courtes. Levre supericurc en cam' moins long que large. Maud i lmlcs pen avancces, assez arque'es ct pen ai- gues. Point de dent au milieu de l'ccliancrurc du menton. Corps oblong, plus on moins alongc. Tete plus 011 moins arrondie, 1111 pen retreeie posterieurcment. Corselet plus on moins earrc on trapczoide. Llytres plus ou moins alongecs, souvent presque paralleics, quelquefois en dcmiovalc. Yingt-une cspeces; sept nouvelles et cinq dcrrites pour la premiere fois. nj ' Genre Bradybcrnus Dej. Caract. gencr. Les £ ieis artieles des (piatrc tarses anlerieurs ties • legereinent dilates dans les males ; ccux des tarses autcriejis courts, series et triangulaircs ou cordi- formes ; ceux des intcrmediaircs plus alonges ct trcs-lcgeremcnt triangulaircs. Dernier article des palpes trcs-lcgeremcnt ova- laire, presque cvlindrique ct tronque a rexlrcmilo. Antcnnes courtes et (iliformes. Levre supericurc en cane moins long que large. Mandibules pen avancces, arquces ct pen aigucs. Menton ccliancre en are de cerclc ; point de dent au milieu de son ccbancrure. Corps court et pen convexe. Tete presqif arrondie, tres-lcgcrcment retreeie posterieurcment. Corselet moins long que large et presque cane. Elvtres assez courtes ct presque pa- rallelcs. Deux cspeces; dont wnc decrite pour la premiere fois. ao" Genre Gcodiomu.s Dej. Caract. gencr. Les 4 '<1<; articles des quatre tarses anterictirs assez forteinent dilates dans les males, assez courts, assez series et triangulares ou.cordiformcs. Der- nier article des palpes assez alongc, trcs-lcgeremcnt ovalaire, presque cvlindrique et tronque a l'exti emite. Antcnnes courtes ct liliformcs. Levre .supericurc en earrc moins long que large et fortement ccbancrcc antci •ieurement. Mandjbules assez avan- cces, assez arquccs ct assez aigues. Une dent simple au milieu de lY-diaiicrine du menton. Corps pen alonge, assez large et pen convexe. TctC presque Iriar.gulairc, 1111 peu retreeie poste- 1 ■ieurement. Corselet transversal et presque earrc. Elvtres pen alongecs, legcrcmcnt o wiles et presque paralleics. Cue settle es- pecc, du Senegal et iiouvelle. 21° Cenre IhpolU/uts Dej. Caract. gencr. I.cs ', leH articles des quati e tarses antcricurs assez for- tement dilates dans les males, au 11. 'ins aussi longs que Iarges, legereinent triangulaircs et bifides a l'extrcinilc. Dernier article tics palpes Ircs-lcgcrenicnt o\alaire ou presque cvlindrique ct tronque a rexticmitc. Autcimes (ilifornus. Levre supericurc en Zoologie. 119 carre moms long que large. Mandibules pen ayaMGeesj arquees cl pen aigues. Une dent simple, ordmaircment obtuse et soii- veut a. peine distincte au milieu de rccliauciure du menton. Corps oblong. Tete plus ou moins arrondic, on triangulaire, retreeie posterieurement. Corselet plus 011 moins carre. Elvtrcs plus on moins alongces et presque parallelcs. Quinze especes; ouze noiivclles et trois decrites pour la premiere fois. 22° Genre Gynandroiiiorp.'ius Dej. Caract. gener. Les /, iers articles des quatre tarses antericurs fortement dilates dans les males; le premier des tarses antcrieurs triangulaire; les 2e et 3e moins longs que larges et tres-Iegerement eordiformes ; le 4e tresfor- tement eordiforme et presque bilobc. Le premier des tarses an- terieurs des fcmclles triangulaire et fortement dilate. Le der- nier article des palpcs assez alonge, tres-Iegerement ovalaire, presque cylindrique et tronque a l'extremite. Antenncs iilifor-- mes. Levrc superieure en carre moins long que large. Mandi- bulcs peuavancces, assez arquees et assez aigues. Unedent sim- ple au milieu de l'echancrure du menton. Corps oblong. Tcte presque triangulaire et retreeie posterieurement. Corselet tres- legerement eordiforme. Elylres assez alongces ct presque pa- rallelcs. Une seule especc (Carabus etruscus Schoen.) a3° Genre Harpalus Latr. contenant deux divisions; la premiere ( Op/10- nus Dej. catal.) renferme 43 especes; six nouvelles et vhigt-dcux decrites pour la premiere fois. La seconde division ( Harpalus Dej. catal.) se compose de ia5 especes; quarantc-liuit nouvelles et t rente-six decrites pour la premiere fois. i,\°Gcme Gcoboenus Dej. Caract. gener. Les 4 iers articles des tarses anterieurs as- sez fortement dilates dans les males et triangulaires on eordi- formes; eeux des tarses intcrmediaires ties- legerement dilates ct presque cylindriques. Dernier article des palpcs assez alonge, legerement ovalaire et tronque a l'extremite. Antenncs filifor- mes. Lev re supcrieure en carre moins long que large. Mandibu- les pen avaneces, assez arquees et assez aigues. Une dent simple et obtuse au milieu de l'cchancrure du men ton. Cor ps en ovale alonge. Tete presque triangulaire ct retreeie posterieurement. Corselet presque carre. Elvtres legerement ovales et assez alongces. Unc seule especc du cap de Bonnc-Kspcrancc, deerile pour la premiere fois. ■j.W Genre Stenoliqihus Meg. Caract. gener. Les 4 iers articles des quatre tarses anteiieurs fortement dila- iao Zoologie. tes dans los males; los trois premiers triangulaires on cordifor- mes; le 4e tres-fortcment bilobe. Dernier article des palpes as- sez alonge, tres-legerement ovalaire, presque cylindrique et tronquea l'extremite. Antennes fililbrnies. Levre snperieure en carre moins long que large. Mandihules pen avancees, arquees et plus on moins aigues. Point de dent au milieu dc l'echancrure du menton. Corps oblong. Tete presque triangulaire et retrecie posterieurement. Corselet en carre dontles angles sent arrondis, ovalaire, on presqu'arrondi. Elytres assez alongees, legerement ovales et presque paralleles. Vingt especes; !. 1 , fol. 3. 5. glanditlosa , Otto. 6'. mesembryanthemum, Ellis ct Sol.; Rapp, pi. 2, f. 2 7. ru/'a , Mull. Zool. Dan., pi. ?.'», fol. 1 a 5. .8. — undata, Mull. Zool. Dan. , pi. 63 , f. .',. ii- niaiics sons le agnent les irembleineus de terre en Anierique to Prodrome geologique ; A. Eaton 17 Esquisse topograpbie de l'eiat de New- York; J. Henry 18 Sur le gisement des rocbes d'oii sort lean salee daus l'eiat de New-York. 24 Mineralogie. Uebers'icht des Mineral - System. — Coup-d'ceil sur le systeme de mineralogie ; lireilhaupl. — Cltaraderisti/i der Mineralien — Ga- rLcieris'ique des mineral] x ; Franz de Kobell 25 Ahaly.se de mincranx tie Bleyberg; C. I>ergeiuanu. — Sur les mines dc diamaut de Panna , dans le Pundeikh ind ; J. I''ranklin 20 Exauicn et analyse de quelqn.es ech.mullons de minerals de fcr de Bun! wan; H. I'irldingion 28 Notice sur une Masse de fer meteorique decouvcrte recemment en Boheme 30 Observations sur les exploitations de lignite au Habichtswald , pies de Cassel ; E. Slrippelinanu. — Miues d'argent dans la Cabardie. 3 I Arrangement des rocbes; de Leoiihard.— Eaux minerales du royaumc de I'avicre; A. Vogel. 33 Observations sur les sources minerales en Italic; l)r Brunner. — Eaux minerales de FEcosse merlilionalc ; Dr Thompson. — ■ Re- m.irques de M. Kaslner sur les sources salee de Sulz 3 4 Botaniquc. Discours sur raccroissement du tronc des Dicotyledoues ; A. Fis- cher 3 ."> Snr la physiononiie des vegetans dans le Bresil; Martins 30 Sur les aniberes et le Pollen des Asclepiadees ; Ehrenberg ib. Description de nonveanx genres el especes de la elasse des Cora- pose ss, appartcnaut au '.'lores du Pcron, du Mcxique et dn Cbili ; I). Don 33 Illustration de qutlqnes genres de Gramiaees et d'un grand nonibre d'espeecs ; Trillins 44 Note sur la synonimic du genre Tel/airia; Goillemin 53 Remarques sur les genres Calliiriche ii Elatine; W alkcr-Aruoti. . 53 Devcloppement des Eqqisetees; liiscboff 58 Mcmoire sur le Cacao et les difleren'es especcs qui le pioduisent ; Marlins CO Mcmoire sue nlnsienrs plaBtM officinales observcea dans la province Ia8 Table des articles. de Rio Negro; le meme 62 Sur quelques herbiers de Bocoone, conserves dans la bibliotheque impcriale de Vienne ; Moretti fi5 Sur la vegetation de la Nouvelle-Guinee ; Macklok >">7 Societe Linneenne; seance du 2 novembre i83o <>9 Herbier de 1'am.tteui de flenrs Zoologie. Traduction alleraande du Regne animal de M. Cuvier 70 Atlas geologique de M. Esclischoltz ' « Animalia Curonia- ; Licbtensteiu '*« Excursions zoologiqucs dans le Cattegat ; Faber '*• Lagostomus et Cullomys , nouveau genre de rongeurs; Brookes., Isid. Geoffroy-St-llilaire et dOrbigny '*■ Sur le genre Lagomys; Wagner 7i* Notice sur le genre Capromrs ; Mac-Leay 75 Sur le Mus barbams Linn.; Hennelt «*• Nouvelle espece d'ecureuil; A'an der Boon Mescb 76 Species Conchyliorum '_*• Synopsis des mollusques de Wurfbourg; Leiblein It Catalogue des teslaces inarins du Fiaisleie; Collard de Cberrcs. . . ib. Coquilles fossiles de Volhynie; Andrzejowski 78 Zoological researches ; Thompson "lJ Nouvelle espece de I'crussiue ; Leufroy 82 — d'Helice lossile ; le lueine 83 — dc Pupa vivante; Cb. Des Moulius ">• Oihopleitra, nouveau genre de mollusques ; II. Mertens 84 Deux nouvelles especes du genre Otion ; Keynell Coates 80 Description des genres Glaucollioe, Sicyonie , Sergeste et Acrle; Milne-Edwards _• • • 87 Rapport de M. Cuvier sur 3 memoires de MM. Audouin et Milnc- Edwards " 89 Sur l'anatomie de l'Apus cancriforme ; Bertbold 97 Circulation chez les Crustaces ; Lund »8 a4 especes de Crabes de la mer Rouge; Buppell 'O1^ Magasin d'Entouiologie ; Guerin 1°'> Les insectes qu'on trouve dans I'ambre; Beiendt 107 Margarodes , nouveau genre d'insectes; Lansdown Guild'mg ib. Sur Voiganisation interne dn Taupe Gnllon ; \ an der Hceven 109 — de la larve de I'cestre du cbeval; Schra-der van der Kolk HO Deux pocbes abdominales chez VHepialns hectus ; de lleyden Ill Species des Coleopteres du comte Dejean , 4° vol «*■ Des Polypes et des Actinics; Rapp 121 Deux nouvelles especes de la fainille des Actiuies; Ilinoni 123 Sysleme des Acalepbes; Esclischoltz '*• Polypiers tubiores fossiles ; Fischer 12 J Porites lianonis ; Raspail If" Nouvelle espece d'encrinite ; Gray ["• Helminlhes trouvesdans les monies d'elang ; Jacobson ib . ERRATA. Tom. XXII (aout i83o), pag. 346, l'gne i4 , chacune , lisez : chaiime. Ligne 37, ces fits , ajoutez : pour attrapper leitr palur,'. PARIS. — IMl'RIMKRIE DE AMH. I 1RMIN DIDOT, rue Jacob, n° %t\. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 84. DieUmwalzung der Erdrinde, etc. — Les Revolutions du globe; par M. Cuvieu. Traduction allemande, par M. Nog- gerath. 2e edition, 2 vol. in-8°. Bonn , i83o. A la fin du ier volume de cette traduction, enrichie d'un vo- lume de notes, Ton remarque les doutes eleves par le Dr Pauls sur I'opinion de M. Ctivier, relativement a la determination de l'lbis adore par les Egyptiens (p. 362). II donne les cita- tions d'Herodote, d'apres lequel ces Ibis etaient portes a Her- mopolis; or ceux examines par M. Cuvier etaient de Saccara et de Thebes. M. Passalacqua dit positivement que les momies d'Ibis etaient differentes a Memphis , Hermopolis et Thebes. II s'appuie sur les doutes de M. Geoffroy St-Hilaire relativement au memesnjet, etsur ce que plusieursautresanimauxembaumes en Egvpte ont cte reconnus pour des especes de 1'Inde, tel que des Sorex, des Insectes , etc. Herodote dit que l'lbis adore com- bat les serpens, tandis que l'lbis blanc d'Egvpte ne se nourrit que de vers et de mollusques , etc. Le Scolopax falcinellus ne peut etre cet Ibis noir, puisqu'il est vert et qu'il etait sauvage, tandis que l'lbis blanc vivait avec I'homme. M. Link partage aussi les memes doutes sur l'lbis. Les notes form ant le second volume sont en partie prises dans la traduction anglaise du meme ouvrage, par M. Jameson, et en partie des compilations on des discussions utiles et pro- pres au traducteur qui, tout en rendant hommage au merite de M. Cuvier, ne craint pas de l<;combattre quelqnrCois. On v trouveun article sur lesauteurs qui regard erit on ont regaiih- les B. Tomb X XIV. — Fevhibb i 83 1 . 9 1 3o Geologic. fossiles commo de simples formes mincrales. Dans nn autre sur leMammoutli trouve dans la glare et sur les Rhinoceros fossiles, il a reuni des details curieux sur ces couches on masses dc glace a ossemens sous la terre vegetale sur le bord de la mer au nord de TAmcrique et de 1'Asie. Le 3e article, de 45 pages, est un excellent expose des dernieres observations sur les blocs erratiques, leurs trainees, et les rochers a indices de frottement considerable dans un sens determine. Dans le 4e» sur Taction de l'eau en mouvement, 1'auteur, a l'exemple de M. Jameson, a traduit l'artiele interessant de M. Brongniart sur l'eau. L'ar- ticle suivant est sur les dunes; le 6e, sur Taction de la mer sta- les coles, est tire des notes de M. Jameson. Le r]e, sur les nou- velles roches qui se forment dans la mer, et le 8e, tire de M. Ja- meson, sur les lithophytes on polypiers. Dans le ge il diseute savamment si le niveau des mers s'est cleve OU abaisse depuis les temps historiques.Dansle 1 oe il s'occupe de determiner Tepo- que ou Ton n'a plus vu de giraffe en vie en Europe. Dans le 1 1 e, iltraite de la licorne et du griffon, et dans le ne des ossemens humains. Le i3e, sur les dunes mobiles; et!e i4e, sur le deluge, sonl tires de Touvrage de M. Jameson. Ce dernier est une re- ponse pleine d'observations fort justes contre Tidee emise par MM. Cuvier et Buckland sur le deluge universel dont Tuniver- salite est demontree fausse par les faits les plus patens, et contre d'autres opinions deM. Cuvier, savoir la supposition des altcr- nats de depots d'eau douce et d'eau salee, et son hypo these qui admet,eontradictoirement a Tordre naturel et aux faits, descata- clysmes universelsa plusieurs epoques anterieures a son deluge de Noe. L'auteur ajoute des details dans son article indien sur Satjawratas et Noe. Le i6e article est consacre a discuter Tage veritable des mines de Tile d'Elbe. Les articles suivans.extraits de M. Cuvier, sont sur Tichlyosaurc, le plesiosaure,le pterodac- tyle, les mastodontes, les elephans fossiles et actuels, Thippo- potame fossilc et le rhinoceros fossile, TElasmotherium et le cheval fosfile. Dans Tarticle sur les elephans, il diseute le mode de I'extinction de la race ancienne si voisine de celle d'Asic. L'artiele 26, tire de M. Jameson, sur l'clan fossile, se lit avee interet. Les autrcs articles sont sur les aniniaux fossiles des genres Elan, Bceuf, Lagomys, Trogontheriuin, Megatherium, Megalonyx et les Carnivores. II v fait suivre le chapitre de M. Geologic t j „ Cavicr sur les cavernes a ossemcns de Carnivores, annuel il a ajoute des details sur les cavernes de Gaylenreuth, de Sund- wich, de Rirkdale, d'Adelsberg, de France, d'ltalie, d'Angle- terre et d'Amerique; et il termine par un article de M. Bron- gniart sur les breches osseuses , et leur comparaison avec les cavernes a ossemens. \ n 85. Tableau synoptique des formations de la croute du clobe, etc.; par A. Boue. ( Memoires de la Soc. linn, de Nor- mandie; 2me serie, in-/,°, ier vol., ire partie, pag. i ; et additions ace memoire , pag. i65. ) C'estune edition francaise revue et augmentee des editions allemande et francaise (Bull. Vol. XIX, pag. 101 , et XIV pa" 275.). Les additions faites par I'auteur portent, d'abord sur les mineraux dont il a tache de classer geologiquement un beau- coup, plus grand nombre. Pourle sol primaire et intermediaire il a mieux fait sentir que dans les precedens tableaux les diffe- rensdegres de modifications ignees qu'il suppose que ces roches onteprouvees. Il a developpe davantage plusieurs formations telles que le terrain bouiller, les depots tertiaires superieurs et les alluvions, et il a donne plus de localites des divers depots Dans les additions, on trouve les rectifications a certaines classifications sur les Alpes calcaires , leurs gres tertiaires places jadistrop bas; sur I'age recent des diorites, des granites des Alpes, le muschelkalk metallifere de Sil'-sie, du calcaire tertiaire du bassin de l'Autiiche, de la Hongrie, de la Gallicie etdes bords du Rhin; et d'autres rectifications ainsi que quel- ques discussions sur l>rgile bleue a Grjphea columba du Vi- centin, la molasse rouge, peut-etre secondaire, de la Suisse les minerals de fer en grain , tantot de Pepoque du gres vert tantdt de celle des alluvions, le calcaire a nummulite d'Istrie les marnes gypsiferes des Pyrenees, les ossemens huinains etc (Voy. Bull. i83o, n° 2, pag. 228 ct 236.) D'apres I'auteur l'argile plastique disparaitrait comme for- mation, puisqn'elle n'existerait que tres-raremeiit ; le calcaire parisien serait aussi peu abondant, tandis que le sol tertiaire snperieur avec ses argiles , ses sables, ses lignites et plusieurs especes de calcaire, dominerait dans la plupart des bassins de l'Europe. y 1 3a Geologic 86. Catalogue raisonne o'une Collection geognostiquf. c.on- tf.nant lfs roches les plus caractlristiques 1>e la forma- TION du Macigno uf la Toscane, ft celles d'epanchement , savoir : les Dolomies, les Porphyres el les Granites qui ont derange la stratification dcs premieres et les ont alterees an contact; par le DrPAUL SavI. ( Nuov. Giorn. de let te rat. ; n° 5o, mars et avril, pag. 120.) Ce Catalogue est divisc en 3 parties et base sur les voyages de l'auteur fait en 1829. II droit dans la \TV partie 9 roches, savoir: 5 ^res, 3 calcaires et 1111 schiste du gres dcs Apcnniiis, et donne leurs localites. 11 y a de la dolomie a Fucinaja. A Massa-di-Sesso-Rosso, dans le Garfagnana, le calcaire eom- pacte rouge s'unit a la dolomie del'Alpi' di Corfino. Le marbre jaune de Sienne du mont Arienti, celui j.iune et noir de Porto- Venere appartiennent aussi a cedep6t. Pics dcCastellanail v a la masse dolomitique qui 1'avoisine et I'altere. Les (bssiles de ce calcaire sont plus frequens pres des endroits oil le calcaire passea la dolomie. A. Campiglia, a Fucinaja et a Morticini sur le mont Calvi , il v a des entroques. Les ammonites sont frequcnlcs a Montieri et a Massa-di-Sesso-Rosso oil le calcaire louche a la dolomie. Vers le mont de Castellana sur le goH'edeSpe/.ia,il va, pics d'un grand rocherde dolomie , du calcaire compaete jaune a ammonites, baculitcs et trilobite gigantesque. II y a des eu- troques a Porto-Venere. Souvent les fossiles sont effaces dans les calcaires et ne s'y reconnaissent qu'a des teintes dilfe rentes du fond, comme a Montieri, Garfagnano. Ces monies sont quel- quefois spathiques comme les en troques, on pyriteux comme les trilobiteset ammonites. Dans la 2e partie il parle de ['alteration du schiste et .'' partie, qui comprendra les fails chimiques et la discussion des observations rapportees dans la ire. J- G. Geo/ngt'e. 1 4 1 90. SUR LES CHUTES nil NIAGARA ET SUR LA STRUCTURE PHYSIQUE des environs; par Rob. Bakewell jnn. ( Mag. of nat. hist.; mars i83o, p. 117.) Cette chute est connue : elle a 600 verges cle large et i58 p. de haut, ou , avec le rapide superieur, 216 p., et il y tombe 100,000,000 tonnes d'eau par henre. Sous la chute la riviere a 170 p. de profondeur, et elle continue de couler jusqu'a Queenstown dans une fente qu'il attribue plutot a une erosion q'u'a mi fendillement, parce que, dit-il, les couches sont ho- rizontales. La riviere y a 4oo verges de large, et ses bords aoo p. de haut . Sur ses bords il y a a distance des bancs d'al- luvions et de blocs. Le sable diluvien du plateau varie de 10 a 1 40 p.; au-dessous il v a un calcaire intermediaire coquiller ho- rizontal a blende, et de 90 p. d'epaisseur. Plus bas vient une con "he de niarne schisteuse de 90 p. et a portions calcaires. II attribue a la decomposition et a la destruction facile de la niarne la formation du lit, etsurtout l'acceleratiorj dans son creu- sement. Les 4 grands lacs du Canada ont jadis verse leurscaux dans le Missouri et Mississipi. Un affaissement du pays autour du lac Ontario a change leurs cours. La niarne se decompose toujours sous le calcaire; ce dernier tombe faute cle support, de maniere que la chute doit un jour arriver an lac Erie, dis- paraitre et mettre a sec une partie des bords des grands lacs. Le lac Erie est a 290 p. sur le lac Ontario, et ce dernier est a 575 sur I'Hudson a Albany. A. B. 91. SUR LE GRANITE DES DISTRICTS SUPERIEURS d'ABERDEENSHIRE; par W. Macgillivray. [Eden. Journ. of nat. et geogr. sc. N. S. decembre i83o, p. 10.) L'auteur s'occupc dans ce memoire de trois groupes de mon- tagnesgranitiques, leBen-vrotan , le Ben-na-muic-duiet le Ben- na-buird situes au N. de la vallee du Dec et du groupe de Loch-na-gar place au S. de cctte vallee, entre Castletown et Ballater. Dans le Ben-vrotan et le Ben-na-muic-dui le granite est tres-reni forme et offre pen de (ilons de granite plusgrossier ou de quartz. La dcrniere niontagne a 43oo p. d'clevalion, ct a son pied occidental il y a le lac dc Lochan-uaine. Sur le bord de ce dernier les rochers ont une ten dance a prendre la strtic- i4a . Geologic. ture prismee, et sont traverses par de grandes fentes. Sur le cote S.-O. de la meme montagne s'eleve la crete de Cainrgorm. Le Ben-na-buird est une montagne a sommet applati et offrant aussi unlac, le Duloch. Toutes ces montagnes sotit steriles. Les blocs qui It's recouvrent n'ont que rarement l'apparence de fragmens bnscs on de produits de decomposition. La cime est couverte de sable. II y a beaucoup d'alluvions dans les val- lons. La montagne de Loch-na-gar offre des cretes et des pre- cipices nombreux. L'auteurn'y a pas observe de stratification, qnoique la rochc soit divisee ca et la en masses tabulaires , quul- quefois paraileleset meme horizontales. II en donne des figures- II n'v a point observe de structure concretionnaire spberoidale. Ilya trouve des druses. II cherclie a s'expliquer l'origine des lacs et des precipices par les soulevemens et les affaissemens que ces masses granitiques out pu eprouver. A. B. 92. Notice sur la formation d'un lac dans le departement de la Drome; par M. de Gasparin. (Annul, des Sc. natur. ; avril i83o, p. 424 ). Au commencement de novembre 1829, I'eboulement d'une montagne pies de Lamothe Cbalancon a barre le ]>assage des eaux de l'Oule, affluent de l'Eygues, et a forme ainsi tin lac entre cebourg et Rotier. Son elendue est bornee a 5 a 600 met. de longueur sur 60 met. de largeur, et 3 a 4 met. de profon- deur. II representait done 126,000 metres cubes d'eau ; et il en sortait i5 metres cubes d'eau par seconde. La partie S. O. du Dauphine est coxnposee d'une espece de marnescbisteuse noird- tre, et la puissance de ce depot a 2 a 3oo metres au-dessus a/iovA-a (district d'Olviopol.) — Le 14 de ce mois, vers les 4 heures du matin, nous avons ete effrayes par un violent bruit souterrain accompagne d'un tremblement de terre qui dura environ 4 minutes. Non seulement les meubles furent remues dans les appartemens, mais les murs les plus so- lides des maisons furent ebranles. Ahertnan , i5 novembre. — Le tremblement de terre qui s'est probablcment fait sentir dans beaucoup d'endroits de la Russie meridionale, a dure ici de 4 & 5 minutes, le 14 no- vembre , vers les 4 heures du matin. II etait accompagne d'un bruit souterrain extremement fort. Reni, i5 novembre. — Le 14 de ce mois, vers les 4 heures du matin, nous avons ressenti une forte secousse de tremble- ment de terre, accompagne d'un bruit souterrain tres-fort. Cc 10, 1 48 Geologle. phenomene jcta la tcrreur parmi tons lcs habitant. Bcaucoiip de cheminees se sont ecroulees, et un grand nomine de murs ont etelezardes; deux poelesse sont ecroulcs thins une maison. Lcs images de la cathedrale sont tombees. Vers lcs 8 hcnres dn soir, on aressenti nne seconJe seconsse, mais beaucoup pins faible que la premiere. Trembicment de terre. — A Tiraspol, on a eprouve le 1 4 no- vembre i83o, vers lcs 4 heures du matin , one violente seeonsse de treniblement de terre, qui a dure environ /, minutes. 11 en estresulte beaucoup de lezardes dans lcs maisons, et des car- rcaux b rises. A kicHenef, le i5 novembrc i83o, on a rcssenti , a /, beu- res moins quelques minutes dn matin, line si violente seconsse de tremblement de terre , que de memoire d'homme on ne se rappelle en avoir eprouve de semblable. Ce phenomene est d'antant pins remarquable , quil a ete precede pay deux coups violcns, etqu'il a dure plus de trois minutes sans interruption. Tons les edifices de la ville ont plus 011 moins souffert, beau- coup dc cheminees out ete renversees, et quelques parties des edifices principaux se sont ecroulees. Les aboiemens des chiens, les beugiemens des vaches , les hennissemens des chevaux, et en ceneral les cris de tons lcs auimaux se sont fait entendre pendant la durce du phenomene. {Journal d Odessa ; 20 nov. /a dec. 1829, p. 4°4-) Saint-Petersbourg, 2 decembre 1829. — D'apres des nouvel- les particulieres de Kief, publiccs par VAbeilte du Word} il pa- rait que Ton a eprouve dans cette ville le mime tr enablement de terre qu'a Uoubossary, Kicbeneff et Odessa; sculement il s'y est fait sentir la vcillc, i3 novembre, a pen pres a la raeme heure que dans ces antics villes; du resle, il n'v a occasione aucun dommage. (Journal d' Odessa, 14/26 decembre 1829, p. 436.) Saint-Petersbourg, 2 decembre 1829. — 11 cxiste dans les ter- rcs du bureau des apanages dc Nicola'ievsky, district de Riri- lof, gouveinement de Novgorod , one source sulfureuse tres- rcmanpiablc, sin la rive de laSvidc, nun loin du point on cette source jaillit de dessous terre, et ces eaux rcpandent unc odeur tres-forte, semblable a celle que produit la combustion de la poudre a canon; tout du lony de leur coins dies deposcnt uh Geologic. 1 4$ sediment de sonfre pur. Les viefllards des environs assurent que les bains dans ies eaux de cette source', on les frictions fai- tesavec son sediment, ont procure en tres pen de temps la gue- rison complete de gens affectes de la gale , ou de maladies cu- tanees opiniatres. On trouve une source semblable, mais beau- coup plus abondante, dans le meriie district, pres d'un autre village des apanages, nomine Tcheroude, dependant du bureau de Petropavlovsk. ( Journal d 'Odessa; 14/26 decembre 1829, p. 436.) 97. Chutes d'Akrolithks. [Ann. de C/i. el de P/iys.; dec. i83o, p. 416.) Le 9 mai 1827 , vers les 4 beures de l'apres midi , par le ciel le plus serein, plusieurs pierres tomberent a Drake-Creek , dans l'Etat de Tennessee. Une detonation semblable a celle des plus grosses pieces d'artillerie; la formation dequelques petits nu.v ges, accompagnes de trainees obscures; enfin un sifflement des plus vifs preeedererit la chute. L'une des pierres brisa un petit arbre , et cependant penctra de 10 pouces dans le sol ; elle etait froide, mais sentait le soufre". Une autre fut dcterrce a un tiers de lieue de distance de la premiere, d'une profondeur de 11 pouces : elle pesait 1 1 livres. Trois autrcs pierres plus ou moins grosses furent recueillie.s. Toutes ont une envelpppe vitreuse noiratre ; loutes sont a I'ihterieur d'un blanc legerernent ver- datre ; toutes pres en tent une quantite innombrable de points metalliques brillans comme de l'argent. Une immense quan- tite de globules noirs et vitreux, doht la masse est parsemee , semblcnt avoir subi une fusion complete. La pesanteur speci- fique de la pierre est 3,485. L'analyse faite par un chimiste americain a donne, sur 100 parties: Silice 40,000 Protoxide de nickel . . 2,166 corresp. a 1,704 de metal Magnesie 23,833 Alumine 2,466 Protoxide de chrome. o,833 ou o,584 de metal. Fer 1 2,000 Peroxide de fer. ... . 12,200 Soufre 2,433 Total.. 95,93i Perte. . 4,069 1 5o Geologic Le 8 mai 1829, entre 3 et 4 heures du soir, il tomba 1111 aerolithe'pres de Forsyth en Georgie (Amerique). Sa chute fut prccedee de l'apparition d'un petit image noir, d'ou semblerent partir deux fortes explosions, suivies dans ['atmosphere d'un sifflemcnt cffrayant. Des negres se transportcrcut vers le point 011 la pierre leur parut se diriger : ils trouvcrcnt qu'elle avait penetre de deux pieds et deini dans un sol calcaire tres-dur : elle pesait 36 livres. Elle etait reeouverte d'une matiere noira- tre qui semblait avoir ete fondue, et dont l'epaisseur ne sur- passait pas celle d'une lame de canif : son interieur etait d'une teinte gris de cendre a peu pres uniforme, si ce n'est qu'on y remarquait par ccntaines des parcelles de fer metalliquc, bril- lantes comme de l'argent poli , et dont la largeur ne surpassait nulle part celle d'une tete d'epingle. La pierre, meme reduite en poudre impalpable , etait alter ee presque en totalite par un ainiant. Sa pesanteur specilique egalait 3,37. Pluie de terre a Orleans. — Le ier et le 2 du mois d'octobre 1829, il pint beaucoup a Orleans, et, dans la plupart des blan- chisseries de cire, les pains de cire exposes sur le pre etaient couverts de taches rougeatres ou brunatres. Les blancbisseurs de Versailles, pies Paris , signalerent le meme phenonienedans le meme moment. La matiere colorante des pains de cire de M. Gcrmon , fabricant a Orleans, s'est trouvec coniposee, d'a- pres M. Fougerou, d'oxide de fer, de silice, d'alumine, de chaux , d'acide carbonique. II n'y avait ni chrome ni nickel. — M. Fougerou se demande si la matiere colorante ne serait pas de la poussiere des roches ocreuses de Vieiv.on ,qu'un tourbil- lon de vent aurait transportee dans les hautes regions de l'at- mosphere; mais alors, dit-il, comment le meme phenomene s'est-il renouvele deux jours de suite , et a d'aussi grandes dis- tances. M. de Tristan a trouve , dans son journal meteorologi- que, que, le ier octobre, il y avait, pres d'Orleans, un vent de terre venant du N. E. , et un vent superieur qui transjjortait des vapeurs epaisses du S. ou du S.-E. au N. Le 2 , le vent etait du S. ( Ann. de la Societe royale des Sciences d'Orleans ; T. II , Piute de terre a Sicnne. — Le 16 mai i83o, a 7 heures du soir, il tomba a Siennc et dans la campagnc environnante , uuc pluie qui tachail en rouge tons les objets qu'elle touehail. Le Geologie. 1 5 1 meme phenomene se rcnouvela vers minuit. Depuis le 14, le temps etait ralme; mais il y avait dansl'atmnsphere 1111 brouil- lard dense et rougeatre. M. Giuli, professeiir d'histoire natu- relle, a soumis a I'analyse la matiere terrense, coloree, recueil- lie au jardin de botanique sur les feuilles d'un grand nombre deplantes. Elle etait composee d'une matiere organique vege- tale, de carbonate de fer, de manganese, de carbonate de chaux, d'alamine, de silice. Analyse du fer meleorique de la Louisianc . — D'apres M. Charles Vpham Shepard, il est compose de : Fit 90,020 Nickel 9^74 Perte o,3o6 100,000 La densite est de 7,5. Cette composition chimique est presque identique avec celle du fer trouve a Santa-Rosa, a quelque dis- tance de Bogota {Ann. de Ch. et de Phys. ; T. XXV. ) M. She- pard en tire la consequence que les masses de Santa-Rosa et de la Louisiane, malgre la grande distance qui separe ces deux parties de l'Amerique , sont des fragmens d'un seul et meme aerolitlie. ( Journ. de SUliman; vol. XVI , p. 217-219. ) J. G. 98. Tremblement de tf.rre en 1829 et i83o. [Ann.de Chim. et de Physiq. ; decembre i83o, p. 395.) M. Arago donne d'abord up supplement a la liste contenue dans le n° de decembre 1829 des Annates de Clurnie. (Voirle Bulletin d'avril i83o, p. 5g , n° 32. ) 11 donne un article sur le tremblement de terre de la Huerta d'Orihucla, de M. Guttier- rez, professeur de physique a Madrid. Depuis le commence- ment de ce siecle , ce pays a souffert de ce fleau. Du i5 sep- tcmbre 1828 an 11 mars 1829, des secousses se firent sentir continuellement : elles cesscrent tout-a-coup jusqu'au 21 du meme mois. Ce jour on en eprouva une a midi, et la plus forte eut lieu a 6 heures et demie et (pielques secondcs. Enfin survint rimmense secousse oscillatoire qui a renverse un grand nom- bre de villes. Jusqu'au 16 avril, il y eut toujours 3o a 4° se- cousses ou bruits par jour. Le 16, a 7 heures du matin, trem- blement tres-fort, et le 18 , un autre aussi violent que celui 1 5 a Mincra logic du 21 mars a Daja-Nucva et a Daja-J'ieja. Lor.s du tremble- meat da 21 mars, la terre s'est crevassee ; il s'est forme de petits soupiraux qui ont vomi une grande quantite de sables composes de silice de chaux, aver nne petite quantite d'oxide de fer impregne de sel commun, d'un peu de soufre et d'une substance bitumineuse. Des jets d'eau melee de sable ont ete quelqucfois projetcs au lieu de sable bvc ; et cette eau contenait du muriate de sonde, un peu de sulfate d'aluminc , une petite quantite d'hydrochlorate de chaux avec de l'hydrogene sulfure. Les passans ont cru que e'etait de l'cau de la mer; en sept, on trouvait encore cette eau en creusant le terrain. A Bcncjuzar , les soupiraux ou les entonnoirs avaient 3 a 4 pouccsdc diainetre, et il en est sorti avec la terre des morceaux de lignite ou jayet. 26 octobre 1829; tremblement a Valparaiso et St.-Jago au Chili. 26 novembre 1829, tremblement de terre a Odessa. (Article redige par M. Haiiy , de l'Academie de St.-Petersbourg. ) 9 decembre 1829 , 4 heures et demie du matin; Santa Fe de Bogota. Faible secousse. En i83o, M. Arago cite les tremblemens arrives, le 26 Jan- vier a Lucques; le 7 fevrier , a Agram ( Allemagne ) ; le 9 mars , dans le Caucase ; le 23 novembre a Mulhouse , St.-Louis , Bale, etc. J. G. MINERALOGJE. 99. SUR DEUX NOIVKAUX MIMERAJS DE TeEJ.VRIUM DE l'Ai.TAI- par M. Gustave Rose. [Annal. de Ch. et de Ph.; dec. i83o, p. 4^5. Extrait de Annalen dcr Physik mid CAcn/ie; Tom. XVIII. ) Ces minerals sont un tellure ( te/lurure) d'argent, et un tel- lure de plomb. 1. Tellure d'argent. Pendant leur \oyagc en Russie et en Siberie, MM. de Humboldt, Ehrenberg et G. Rose, vircnt cc mineral, pour la premiere fois , dans le musee d'liistoire natu- rellc de Barnaul-sur-robi. II y en ay ait plusieurs petits 11101- Minera logic 1 5 3 ceaux et deux grands blocs ayant chacun le volume d'un pied cube, qui ne contenaieut que tres-peu de gangue. lis avaicnt ete trouves dans la mine Sawodinski, situee a 4o werstes de la riche mine d'argcnt Siranowski, pres du fleuve de Buchtharma. La richesse et la ductilite de ces minerais les avait fait regarder comme du sulfure d'argent. M. Rose les analysa a son retour a Berlin, et trouva qu'ils constituaient un alliage d'argent et de tellure. Le tellurure d'argent n'est pas cristallise, mais en masses a gros grains prives de tout clivage. Sa couleur tient le milieu entre le gris de plomb et le gris d'acier; il a beaucoup d'eclat metallique, est malleable, mais un pen moins que le sulfure d'argent, un pen plus dur que ce dernier et que le sel gemme. Sa densite fut trouvee de 8,565 dans une premiere epreuve, et de 8,412 clans une seconde. Dans le morceau cpie l'auteur a rapporte , la gangue consisle en talc schisteux gris-verdatre. La mine n'est aeeompagnee que par une tres-petite quantite de mineraux metalliques , dont quelques-uns sont dissemines dans la masse ; ces mineraux sont la pvrite en petits cubes , la blende noire en petits grains avec clivages prononces , la py- rite de cuivre par petitcs portions, et un tellurure de plomb en proportion plus grande que celle des precedens , quoique tou- jours tres-faible en elle-meme. Au chalumeau , sur le cbarbon, il fond en un globule nob?, a la surface duquel on voit paraitrc pendant le refroidissement une foule de petits points blancs ou de belles dendrites blancbes, qui consistent en argent. La ve- getation metallique se forme surtout quand on fait fond re l'e- cbantillon a la flamme interieure. Cbauffe dans un matras, il entre egalement en fusion , et colore le verre en jaune. Dans le tube ouvert, il se comportedememc, mais donne de plus un le- ger sublime blanc., qui est en partie chasse et en partic fondu en gouttelettes quand on dirige dessus la flamme du chalu- meau ; se dissout dans le sel de phospore ; dans la flamme inte- rieure, le globule est limpide tant qu'il est chaud; mais en se refroidissant , il devjent opalin,quaud la, quantite du mineral employe est petite, et jaune ou meme d'un jaune gris quand die est grande; dans la flamme extei "ieurc , il conserve sa.limpi- dite meme apres le refroidissement; fond 11 avec la sonde, il ne laisse que de l'argent pur quand on prolonge 1'experience 1 54 Mineralogie. assez long-temps; il se dissout lentement dans l'acide nitrique froid, plus promptcment a chaud; la dissolution abandonnee a elle-meme pendant quelque temps, depose des pctits cristaux insolubles dans 1'eau, avec l'eclat du diamant, qui sont com- poses d'oxide de tellure et d'oxide d'argent. Dans 1'eau regale, Taction s'arrete bientot, parce qu'il se forme en peu de temps du chlorure d'argent a la surface de l'alliagc. Composition. D'apres une ire analyse. D'apres une 2e analyse. Argent 62,42 62, 3o Tellure 36',y2 36,89 Fer 0,24 Fer avec un peu de cuivre. . . o,5o En admetlant que le tellure d'argent est compose d'un atome de tellure et dun atome d'argent , il contient : Argent 62,63 Tellure 37,37 Ces nombres s'accordent tres-bien avec les resultats de l'ana- lyse , et la composition pent etre exprimee par la formule Jg Te. II. Tellure de plnrnb. Se trouve en petite quantite a Petal de melange avec lc precedent. Il n'est pas cristallise, mais en mas- ses compactes, avec des clivages prononces, qui sont paralleles aux faces d'un cube. Il a une couleur d'etain, a peu pres comme l'antimoine natif, seulement un peu plus jaunatrc, siirtout quand sa surface; est ternie; eclat metallique tres-prononce; re- ductible en poudre tres-line; d'une durete se rapprochant de celle du spath calcaire. Densite de 8,159, a + n° Reaumur. Au chalumeau sur le cbarbon , colore la flamme en bleu , et se fond a la flammc exti'iicure en un globule qui devient peu a peu plus petit et se volatilise, de sortc qu'il ne reste a la fin qu'un petit grain d'argent. Le tellure volatilise se depose au- tour de lechantillon sous forme d'un anneau, doue de l'eclat metallique : a une asscz grande distance, il forme un enduit jaune-bruiiatre, qui colore en bleu la flam me du chalumeau qu'on dirige sur lui, et se volatilise totalement. A la flamme exterieure, l'echantillon s'etend rapidement a la surface du charbon, l'anneau a l'eclat metallique devient plus petit, et I'anneau jaune plus grand que dans la flamme interieure. Chauffe dans un matras, il entre en fusion , colore le verre en Mineralogie. 1 5 5 jaune aux points de contact, et donne une petite quantite d'un sublime blanc qui se reduit en gouttelettes quand on y dirige la flamme;il fond dans un tube ouvert;autourdel'echantillon, il se forme un anneau de gouttelettes blanches, une fumee s'e- leve du tube, et elle depose sur la paroi inferieure du tube un sublime blanc, epais } qui se reduit en gouttes par Taction de la flamme. En poudre, il est fortement attaquepar l'acide nitri- que, meme a froid, et produit des vapeurs rutilantes : cepen- dant exige encore un certain temps pour se dissoudre totale- ment sans le secours de la chaleur. A chaud, la dissolution se fait promptement. Composition. La quantite de minerai que possedait M. Rose etait si petite, qu'il n'a pu rcpeter ses essais, de maniere a ob- tenir un resultat certain. L'analyse qu'il en a faite lui a de- montre que le metal allie an tellure n 'etait que du plomb, avec une petite quantite d'argent melange ; il pense que la composi- tion du tellurure de plomb correspond a celle du tellurure d'ar- gent, et que ce compose renferme un atome de chaque metal. D'apres cela , il serait forme , sur 100 parties , de Argent 1,28 Plomb 6o,35 Tellure 38,37 Cependant ce resultat resistera hypothetique jusqu'a ce que la justesse de l'analyse soit constatee par la repetition a l'aide d'une autre methode. Le tellurure de plomb se trouve encore, comrae on le sait deja depuis long-temps, dans les minerais telluriferes connus sous les noms de Blaettcrerz et de IVeisstelturerz, qu'on ren- contre a Nagyagen Transylvanie. Cependant la composition de ces derniers differe de celle du tellurure de plomb de Sawo- dinski, en ce que le premier contient en outre de Tor, et le der- nier de l'or et de l'argent. Leur aspect differe aussi de celui du tellurure de plomb. J. G. 100. Gaz d'eclairage naturel. [American Jourrt. ofSc; Tom. XVII, p. 398, et Ann. de Ch. et de, I'hys.; dec. i83o, pag. U3. ) Le \illage de Fredonia, dans la partie orientale de New-York, a 4« mille de Buffalo et a 2 milles du lac Erie, renferme un 1 56 Muieralogie. gazometre ou Ton recueille le gaz provenant d'un trou d'un pouce et dcnii do diametrc qu'on a pratique dans le sol a tra- vcrs une roche caleaire fetide. Des bulles, qui se degageaieift iiicessamment a la surface du ruisseau Canada-way, donncicnt l'idee de pette operation. Le gazometre alimente ioo bees. Le prix annuel de l'eclairage est de 7 a 8 fr. par bee. 101. SuR LA V.ARVICITE, NOUVELLE SI JBSTANCE MINERAI.E. [All- naien ?aedre. II pense que la masse idece mineral etait.primitiyemept du carbonate de man- ganese, que Ton sait cho iv.moi pheavec le carbonate de chaux. Elle est cependant tout-a-fajt depourvue de chaux, et coinient seulemetit de l'oxide de manganese, avec des traces de baryte et d'oxide de fer. Ce mineral a une structure lamellaire: par son eclat et son aspect , il ressemble a la \arvieite et au man- ganite.Sa pesanteur specifique est de 4,623. M. Turner le re- garde comme un melange de varyicite et d hyperoxide. G. Del. 102. Decouverte d'un nouveau metal. — Extrait d'une lettrq de M. Berzelius a M. Dulong {Aim. chim. eiphysiq,; novern- bre i83o, p. 332.) M. Sefstroem, directeur de l'ecole des mines deFahlun,cn examinant une espece de fer remarqnable par son extreme mol- lesse, vientd'y reeonnaitre la presence d'une substance dont les proprietes different de cclles de tous les corps connus jusqu'iei, mais en proportion si petite qu'il aurait fallubeaueoup de temps et de depenses pour en retirer la quantite qu'aurait exigee \m Mineralogie. i5y examcn approfondi. Ce fer provenait de la mine de Taberg en Smoeland, qui ne contient egalement que des traces du corps dont il s'agit. M. Sefstroem, ayant trouve que la fonte en ren- fermait line proportion bien plus grande que le fer qui en est extrait, presume que les scories formees pendant la conversion de la fonte en fer seraient encore plus riches : cette conjecture abientot etc- confirmee par ['experience; etM. Sefstroem, ayant pu se procurer ainsi une quantite de la nouvelle substance suf- fisante pour I'etudier , est venu chez moi pendant les vacances de Noel pour y terminer des recherches a ce sujet. Nous n'a- vons pas encore fixe definitivement le nom de cette substance. Nous l'appelons provisoiremeut Vanadium, de Vanadis, nom d'une divinite Scandinave. — Le Vanadium forme avec l'oxi- gene, un acide et un oxide, dont les proprietes sont bien tran- chees et caracteristiques. Dans les essais au chalumeau, le va- nadium colore les flux en beau vert, comme le chrome. M.Ber- zelius annonce unMcmoire de M. Sefstroem sur l'histoire com- plete de cette substance. J. G. io3. Analyse d'un nouveau mineral trouve dans le Paramo- Rico, pres Pamplona (Amerique du Sud); par M. J. B. Bous- singault [Ann. de chimie et de physique ; nov. i83o, p. 325). Ce mineral a etc trouve dans une syenite decomposee, a une petite distance du village de la Montuosa-Baja, dans le Para- mo-Rico. II est sous forme de pelites concretions, d'un jaune tii-ant sur le vert , dime densite de 6,00. Au chalumeau sur le charbon, il fond facilement en un globule d'une co-uleur sombre- avec la sonde, on obtient aisement un bouton de plomb , et il se forme en nu'-me temps une scorie infusible; par une nouvelle dose de sonde, la scorie s'imbibe dans le charbon, et par le broyage et le lavage on retire de ce charbon une poudre grise, pesante, metallique, qui a 1'aspect du regule de molybofene; on constate en effet par lavoie humide la presence d'une quantite notable d'acide molybdique dans ce mineral. II se dissout dans l'acide nitrique avec effervescence. La dissolution precipite par le nitrate d'aigent : il est promptement attaque par l'acide hy- drochlorique : il se forme du chlorine de plomb, la liqueur prend une couleur verte, et en meme temps il se degage une odeur tres-sensible de chlore. [58 Mineralogie. Cc mineral, d'apres M. Boussingault , conticnt 0*;de de plomb 73, kcide mk>i vliili,]ue- . . . Iff, \ritlr carbonique. . •• 02, Uide hydrochloride. 01, \t idf ph'osphoriqiie- • 01. kcide chromique 01, Oxide de fer 01, Muinine 02, Quartz ■■■ '"■ UN, II fjut necesiairement admettre que les ncidea ccuilenoi dans ce mineral sont combines a I'oxide de plomb : gr. 1'acide carbonique, doit prendre., . l'i,6\decelo de I'acide bydrochloriqae £>,:! I gr. I'acide pbospborique i.I ( 20, i. I'acide chromique 2,4 ; II reste par consequent 4"gr A d'oxide de plonib qu doit etre uui a I'acide tnolybdique. Dans le molybdate de plomb nentrc ( Pb Mo'), le rapport en* tre I'acide et la base est tel que les 10 grains d'acide tnolybdique contenus dans le mineral exigeraient seulemcnt i5 grains 2 d'oxide de plomb; mais la quantite d'oxide qui est ici com- bine avec les 10 grains d'acide, est a tres-peu ue chose pres 3 fois cette quantite. II par ait done que le mineral analyse est un nouveau molybdate de plomb qui contient trois fois I'oxide du molybdate neutre, analyse par Hatchctte. Dans le molyb- date de Pamplona, l'oxigene de la base est precise-merit egal a l'oxigene de I'acide; e'est le molybdate triplunilucus dont la formule doit etre Pb3 Mo'. On peut done considerer le mineral de Pamplona comme compose de : grains. Sous-molybdate de plomb (Pb3 Mo1). . . 56,7 Carbonate de plomb 1 7,5 Hydrochlorate de plomb 06,6 Phosphate de plonib o5,4 Chromate de plomb o'3,6 Gangue °7,6 Oxide de plomb en exces 00,7 T. C. iol. Rapport sur in pretendu miner ai de Titawe natik; par MM. Labg'ier et Serili.\s. (Journal de pharmacie et ties sciences accessoires ; 17* anntV. N° 1. .lanv. i83i, p. 45). Miner alogie. 159 Un M. V***, ayant adresse a la Societc de pharmacie de Paris de tres-petits fragmens d'une substance minerale que d'apres un leger essai il avait cru reconnaitre pour du titane natif , MM. Laugier et Serullas ont entrepris l'analyse de ce mineral qui avait toutes les proprietes du mica, et que M. Cordier re- connut pour une variete de cette espece minerale. Dix parties etaient composees de : Silice 3 parties. Oxides de fer et de manganese 2 Magnesie 1 Aluniine 1 ~ Chaux 0,75 Fer et titane 0,75 8} Dans la perte eprouvee, il fautcomprendre la petite quantite de potasse qui existe aussi dans les micas, et qui a echappe aux recherches des deux ehimistes par Ie proeede qu'ils ont suivi. lis rappellcnt que Ton trouve parfois du titane en petits cris- taux, d'une couleur aussi intense et aussi brillante que celle du cuivre, dans des scories des hauts-fourneaux ou Ion traite les minerais defer des houilleres; enfin qu'il est bien constate main- tenant que Ie titane metallique a une couleur rouge, ainsi que M. Laugier l'avait annonce le premier dans son Memoire sur le titane et le cerium. io5. Analyses de differentes varietes d'or natif; par M. J.-B. Boussingault. [Ann. de Chiinie et dePhysiq.; dec. i83o, p. 44o). L'auteur fait connaitre les resultats d'analyses d'echantillons d'or natif provenant de differentes mines de la Nouvelle-Gre- nade. Ces resultats sont une confirmation de ceux qu'il avait deja obtenus precedemment en examinant un assez grand nom- bre d'echantillons d'or natif des mines de la Colombie ( Voir Bullet., T. XII, p. 147, ann. 1827). On se rappelle qu'il avait cherche a demontrer que dans leurs alliages naturels , Tor et l'argent sc trouvent combines en proportions definies, et que ces composes devraicnt etre designes, pour cette raison , par le nom tfAnrurcs, Tor y faisant fonction d'elemcnt electro- i6o Minernlomc. o negatif. Ses nouvelles analyses lui out fait reronnaitre {'existence tie I'or pur et celle de la eonibinaison d'un atonic d'argent aver 12 atonies d'or, combinaison dont il n 'avail fait que soupcon- ner l'existence dans son premier travail. Il a employe le pro- cctle de la coupeljation, eomme le plus exact et le plus e\pedi- tif. Voici les resultats qu'il a obtenus. Or ,1c l„ Vega it Sup, a , dans i or 6,20 | 0,821 -r 5 atonies. 0,821. une alluvion de syenite etj argent 1,36)0,179= I aiuine. 0,179. grunstein porphyrinic. . [ mil. rtrangcres. OJ54 8,20 gr. Or de Quitbralomo , mine de ( or 6,01 ) 0,919 = 12 atomes. 0,917. San Barloloine; lame d'or j argent 0,44)0,081 = I a tome. 0,083. pro7enanl d'un filoii situe i malicres etrangi 0,30 dans le porpbyre altere. . ' Or Jt Marmato , mine deSe- / or 7,5^ I 0.744 r= t atomes. 0,734. bastiapa i'rbre,* cristaux ) argent 2,60(0,250= 1 aiome. 0,266. dans I'inlcrieur d'nne py- 1 pyrite 0,45 • rite [ 10,60" Or de Ciron. Alluvion ram- 'or 9,19 ) = 12 atomes. posee de debrix (It* roches I argent 0,80 ( =z 1 atonic. scbisteases , ad pied d'nhe / bande de gneis passant au J mioaschisle \ 9,90 Plus de 2oo essais d'or de Giron fails it ['hotel des mines de Bogota s'accoi dent avec cette formule. Or de Bucara manga. L'alluvion de Bucarajnanga est une continuation de c^lle de Giron , et I'or provenanl de pes dmw localities est ordinairement au meme titre; quelquefois cepen- dant on tombe sur desveinesqui donnenj de Cor presque pur. T ii echantillon d'or de Bucaramanga erivbye aernierement a Santa-Fe de Bogota, eontenait : or. . . .0,08 + argent. . . . 0,02. J.-G. 106. Analyse de l'Oxtvenite, no K-opferschaum et nu Kif- si i.m U .\t 111 i'K ; par F. de Koisr.i.i,. yAiumlin der VLysik and ( ' lii'iair , de I'cl'.'cikIoi If; II" 7, 1 K'io, p. ')\\) . i° XfOtivenite. Le resultal de son analyse a etc : Ari'le arseiiitpie. . . . 36,7 I . . . . 12,738 Mineralogie. i6i Acidc phosphoriquc 3,36- • • • 1,881 Oxide de cuivre. . .. 56,43.... n,384 Eau 3,5b.... 3,ii2 100,000 En regardant l'eaa comme etrangere, on a la formule . 4(io .4 ;.: . 4.v. Cu J „ , ou bien Cu P + 6 Cu AS J mais si l'eau est essentielle , on peut ecrire la formule de la rum- mere uiivante : Cu4P +8H) +6Cu4AS. 20 Le Kupferschaum. La variete analysec venait de Falk.cn- stein, dans le Tyrol. Elle etait associee a la Malachite et a la Baryte sulfatee. Le resultat a ete: Acide arsenique 26,01 .... 8,670 Oxide de cuivre 43,88.... 8,862 Eau 17,4c... 1 5,528 Chaux carbonatee. . . i3,65 100,00 Si le carbonate de chaux est accidentel, on pourrarepresen- ter cette composition par la formule: Cu AS + 10H ^plus exaetement 9 H ) 5 mais s'il fait partie essentielle de la substance, alors elle doit etre exprimee par la formule : Cu AS+ losY+Ca-G- 3° Le Kicselinulachite. La variete analysee vicnt de Bogos- lofsk en Siberie, ou elle se rencontre avec la Malachite et le cuivre rouge. L'analyse a donne : Silice 36,54 18,993 Oxide de cuivre. . 40,00. . . . 8,070 Eau 20,20. . . . 17,966 Oxide de fer. . . . 1,00 Quarz 2,10 99,84 B. Tome XXIII. — Fevkieu i83i. 1 1 162 Mitieralogie. Cettc composition peut done ctre exprimee par la formnle C u3 Si1 + 6 H; la substance est melangec d'un pen de silice, peut-etre d'opalc. G. Del. ■ 107. Analyse de l'eau minerale de Paipa, pies Tunja( Ame- rique du Sud ); par M. J.-B. Boussingault. [Jnn.de Chimie et de Physique ■; novembre i83o, p. fog.) Le village de Paipa est situe a un jour de marchc au N.-E. de la ville de Tunja,dans une vallee etroite, au milieu de laquelle le Rio Suarey prend naissance. Par une observation du barometre , M. B. a trouve que ce village est eleve de 2,55o m. au-dessus da niveau de la mer. — Le terrain des environs , et en general eelui qui constitue la plus grande partie de la Cor- diliere orientale des Andes, est un gres assez friable, a grain fin, d'une couleur qui varie du blanc au rouge-;anarante; cc gres devient souvent abondant en mica, prend une structure schisteuse, et renferme des coquilles et des debris de vegetaux : e'est alors un gres bigarre parfaitement caracterise, et, clans la vallee basse du Chiramocba, comme dans la province du So- corro , il estrecouvert par des depots tres-etendus deMuschel- kalk. Cette roche arcnacee s'eleve a une tres-grande hauteur; dans le Paramo de Chita, M. B. l'a suivic jusqu'a pres de 4,000 m. d'elevation; un pen plus au N., a la Sierra Nevada del Cocuy, elle est couverte de neiges eternelles; il l'a vue descendre sans interruption jusqu'au Rio Cxsanare ; a Salinas de Chita, sur la pente orientale de la Cordiliere , elle abonde en sources salees. Pres du village de Paipa, dans I'Hacienda del Salitre, il existe des sources miner ales remarquables pari6norme quantite de sulfate de soi.de qu'ellcs produisent sponlancnicnt. L'lla- cienda del Salitre est traversee par un petit ruisseau aux bords duquel et sur des points tres-nombreux sourdent une multi- tude de sources d'eau chauuV tres-chargec de selo et qui laissc degager un courant constant de gaz acide carbonique. M. Bous- singault a trouve la temperature dune des sources de 7V cent.; d'autres avaient entre 56° et o'8° c. — Apres quelques joins de secheresse , le terrain qui avoisine le cuisseau se convre (rune efflorescence saline. Le sel effleuri est ;i peine enleve qu'il s'en produit une nouyelle quantite 7 de sortc qu'il suflii de quelques Mincralogie. 163 Indiens employes a balayer la surface du sol pour se procurer en pen de temps une masse considerable de sulfate de soude. Dans lepays on designe ce sel par le nom de salitre , et on le donne au gros betail pour le faire engraisser. M. Boussingault a analyse 1'eau de la source dont la tempe- rature a etc trouvee de -+- 730 c. Elle contient : Eau o,953o Sulfate de soude 0,0329 Hydrochloratede soude. . 0,01 33 Bicarbonate de soude. . . 0,0007 Carbonate de chaux.... 0,0001 1,0000 Onneconnaitpas dans la nature une eau mineraleaussi chargee de sels. M.Boussingault pense qu'onen tirerait un grand parti en en extrayant la sonde , matiere pour ainsi dire inconnue dans la Nouvelle-Grenade , pour l'employer a la fabrication des savons, qui, dans cette contree , sont prepares avec des lessives de cendres, et par consequent mous, de mauvaise qua- lite et d'un prix tres-eleve. j# g. 108. Note sur l'eaude Bonnes; par M. Fau. (Joitrn. de phar- macies T. XVI; octobre i83o, p. 616. ) Sur une des parties laterales de la source, il a ete decouvert un filet d'eau marquant a l'air libre 26° Reaum.,qui s'ecoule en assez grande abondance et qui laisse degager en assez forte pro- portion un gaz que l'auteur a reconnuetie de I'azote. La cause productriee dc ce gaz parait etre extremement puissante, a en juger par la quantite et la permanence. M. Faucroit qu'il serait ties rationnel d'en conelure que l'atmosphere entiere du "rand bassin se compose de cette substance gazeuse, etnon d'un acide carbonique 011 d'air, comme on la pense. La temperature de l'eau de Bonnes, etablie entre 21 ct 260 Reaum. , d'apres MM. PatissieretBouilIon-Lagrange,n'est plus la memeaujourd'hui • smvant l'auteur, qui a fait des observations cxactes pendant 8 jours , elle est de 28". Henry tils a donne ime bonne analyse de cette eau. (Voyez Tourn. de pharmacie, jura 1826). Dans une note ajoutee aux remarques de M. Fau, il dit que les observa- tions de cet auteur font penser que dans l'eau de Bonnes le prm- 11. 1 64 Mineralogie. cipe sulfureux y preexiste anssi, al'etat d'hydrosulfate alcalin, avec la glairine, comme dans les eaux sulfureuscs des Pyrenees- Orientales. J. G. 109. Analyse des eaux minerales de Pont-Gibaud; par MM. Blondeau et Henry fils. ( Journal de Pharmacie et des Sciences accessoires ; 17s annee , n° 3. Mars i83i , p. 125.) C'est dans Ics environs des mines de plomb argentiferes de Pont-Gibaud ( Puy -de-Dome ) , qu'ont ete dccouvertes deux sources d'eaux minerales, froides , gazcuses , designees sous Ics noms de Javelle et de Chateaufort. La premiere sort d'une val- lee lateralc a la Sioule , qui parait avoir etc un ancien lac; son sol est tres-tourbeux ; on y a meme exploite ce combustible. Cette vallee tres-large a plusieurs affluens; son embouchure est tres-resserree. Elle est situee dans le domainc d'Anchal, a une demi-lieuede Pont-Gibaud. La source elite de Javelle se trouvc dansun terrain granitiquc a mica schisleux : ccs granites parais- sent de veritables protogynes a cause de leur talc; le depot des sources est ochreux , pulverulent. On n'a pu reconnaitre de depot calcaire incrustant, si commun aupres des autres sour- ces; mais peut-etrc a-t-il ete detruit lors des travaux que Ton fit pour ameliorer ces prairies et pour encaisser la source. On ne voit dans le bassin de la source ni mousses , ni matieres glai- reuses, et I'eau est tres-limpide. — La source de Chateaufort est comme la precedente , mais plus energique : elle sort d'un steaschiste; elle est situee dans la vallee de la Sioule, sur la rive droitc, a une demi-lieue au-dessous du village de Pechadaire : son'depot est actuellement ochreux, pulverulent, comme le pre- cedent, mais autrefois elle a depose du calcaire. Ccs eaux minerales, d'apres lesessais des chimistes nommes, contiennent pour un kilogramme : Botanique. i65 Subttances volatile!. li-i/ azote Acide carbonique libre. . . . Subttancu fixes. !de sonde. . de chaux . . de magncsi Sulfate de soude Chlorure de sodium Id. de potassium. . Silice Oxide de fer Matiere organique azotce. . Eau pure EAU DE JAVELLE. quantile indcterminei Olit. ,128 mill... Ogr. ,255 0 ,879 0 ,449 0 ,169 0 ,132 0 ,120 des traces 0 ,085 des traces 0 ,105 997 ,806 1 000, 000 EAU DE CHATEAUFORT quanlite determiu Olit. ,270 mil Ogr. ,4 II ,571. ,733. ,546. ,204. 0 0 0 des traces. 0 ,060. des traces. inappreciable et t*raisseuse. 997 ,317. 1000 ,000. D'apres cctte analyse, les sources de Pont-Gibaud offreutune grantle analogic de composition avec plusieurs eaux chaudes du meme departement, telle? que celles Saint Nectairc, du Mont- Dorete. BOTANIQUE. j io. Sun l'anomalie de structure de la FEU1LLE du Rosa Berberifolia ; par M. Dav. Don. La feuille ordinaire des roses est, en general, composee, c. ad. ayant un nombre indcfini de folioles terminecs par uneimpaire; la paire de folioles la plus rapprochee de la tige, quoicpie s'of- frant sous la forme de stipules, sc trouve beaucoup modifiee , selon que ces folioles sont plus on moins confluentes avec le petiole commun. Cette maniere d'envisagcr I'origine des stipu- les dans ee genre est clairement dcmontrce par les feuilles su- perieures ou bractecs, dans lesquelles les divers degres de mo- dification pen vent etre observes. Les stipules des roses varient beaucoup en longueur ; dans quelques espcccs ellcs sont larges et foliacees, dans d'autres, telles que les Rosa banksia , micro- carpa et sinica, elles sont petites et assez fugaces pour nc pou- voir etre rcmarquees que dans le premier age de la feuille. De meme que dans d'autres grands genres a feuilles composces, on 1 66 Botanique. pourrait pcnser que le genre Rosa contient des cspeces dans lesquelles le nombre des folioles cprouve line reduction. Dans les Rosa sinica et hystrix les folioles sont seulement au nombre de 3, tandis que dans le Rosa bcrberifolia et dans unc seconde espece connue settlement par line figure qui fait partie dune collection de dessins cbinois conserves dans la bibliotheque de la Conipagnie des Indes , la feuille est reduite a sa forme la plus simple. La nature composite d'une feuille reduite a sa forme la plus simple est toujours indiquee par la presence d'une ar- ticulation. A la premiere vue des feuilles du R. berbcrifolia , on serait porte a croire qu'il est entierement depourvu de stipules, mais un examen plus attentif montre que ces organes existent dans cette plante quoique sous une forme tres-irreguliere. On trouve au-dessous de la feuille une callosite qui forme sur la branche une protuberance attenuee vers la bas^ et terminee par deux ou trois aiguillons. Cette callosite prend evidemment naissance a la confluence des stipules avec la tigc. La feuille elle- meme, entouree par les aiguillons, est situee immediatement au sommet de cette callosite avec Iaquelle elle est articulee par son petiole tres-court. Cette articulation est ties-distincte et ]>rouve clairement la nature composite de la feuille dans le R. ierifT//ro//«.L'opinionavanceeicidcladegenerescencedesstipulcs dans cette plante, pent pnraitre paradoxale, mais elle est le resultat de la comparaison faite avec les feuilles d'une certaine Capparictie oil les stipules sont aussi changees en aiguillons et oil elles sont aussi en partie confluentes avec la tige. Les feuil- les coriaces du R. berbcrifolia, leur insertion en spirale, et les- bases allongecs et callcttses des stipules confluentes, scmble- raient etre disposees par la nature pour proteger les jcunes bour- geons des effets du soleil bridaut des plaincs arides et sablon- neuses ou il prend naissance. II serait utile de s'assurer si le re- ceptacle est recllement denue de poils, comuie pent le faire pcn- ser Texamen d'une seule fleur. Cette circonslance , si elle est reellement invariable, justiflerait peut-etre la separation gene- riqne que M. Lindlev a deja proposee (i). (Edinburgh new phil. jotirn.; octobre 1S29 a Janvier i83o,p. 175.) (1) Le genre auqucl M. Don fait ici allusion est le Lowca etabli par M. Lindley (Voy. le Bulletin de 1829, Torn. XIX, p. 74). Botanique. i6y in. Manuale botanicum peregrinationibus botanicis accomo- datum; sive Prodromus enumerationis plaiitarum phaneroga - micarum in Germania spontc nascentium; ab Alb. Guill. Roth. Fasc. II et III. Class. IX- XXIII. 2 vol. in-12. Leipzig, i83o; Halm. En annoncanl le premier volume de cet ouvrage (Bull. T. XXII, n° 38), nous avons indique le but que M. Roth s'est pro- pose dans la publication de son travail, ainsi que la marche qu'il y a observce. Aux observations que nous avons cm devoir faire alors, nous ajouterons encore celle-ci , qu'il est bien a re- gretter que l'auteur n'ait point consulte davantage les travaux publics recemment sur les plantes d'Allemagne, par plusieurs botanistes; les nombreuses recherches, par exemple, de Rei- chenbach auraicnt pu lui etre souvent d'une grande utilite. Voici quelques-unes des remarques que la lecture du Manuale nous a presentees : les Saxifraga aspera et brjoides sont admis comme especes dislinctes, fondees sur le calyce qui scrait pointu dans la premiere et obtus dans la seconde de ces plan- tes. Les S. condensata, decipiens et Stenrf/crgii sont rapportes a deux sections differentes, d'apres les decoupures des feuilles. Le Sedum repens Schl. (rubens Hsenke ) est entierement omis : cependant il vient dans les Sudetes. Le nombre des especes du genre Rosa n'est pas moindre que 35. Les Rubus ne sont point admis d'apres le travail de Nees et de Weihe ; le Rubus fruti- cosus pourrait convenablement comprendre aussi le if. tomen. tosus. Le Poicutilla Giintlteri est recu comme cspecc distincte; il n'est nullement fait mention du P. cinerea Cliaix , qui nieiite au moins d'etre cite comme variete du P. vcrna. Les Ranuncu- lus aquatilis , rigidus atjluviatilis sont admis comme especes distinetes. Le genre Saturcja nc comprend que deux especes; la Dalmatie en presente encore quelques autres. Le Lamium loevigattun. L. comprend les especes que plusieurs auteurs en out separces. Voici la division que M. Roth a admisc pour les plantes de la Tetradynamic ou les Cruciferes : clles compren- nent 3 classes: 1. Naucifere, 2. Siliculos.k, et B.Siliqiosk. La premiere renferme les genres dont le fruit est ajipele par l'auteur Naucus: ce qu'il explique par he ricarpium evolve , nu- camentaceum velfoluiceum. Les Naucifcres comprennent trois 1 68 Botanique. sections: 1° Naucls slmplicibus; Ex: Clypeola. Peltaria. 1° Nau- cis biarticulatls ; Ex : Crambe , Cakile. 3° Naucis conjugalis sys- tylis ; Ex : Coronopus, Biscutella. — Un nouvcau genre Zizia comprend le Draba pyrenalca et X Alyssum tortuosum : mais pourquoi M. Roth n'a-t-il point admis le genre etabli par M. Brown , pour la premiere plante, sous le noni de Petrocallis ? L' Alyssum tortuosum d'aillenrs est si voisin de YA. monta- num, que nous ne concevons pas leur separation en 2 genres. Les Lepidium rudcrule, perj'oliatum, sont reunis au genre Ibcris. Le Lepidium procumbens est renvoye au genre Tldaspl, et eloi- i;ne de cette maniere des L. alplnum vt petrceum. L' Jberls nu- dicauhs porte le nom de Lepidium scapiferum. Dans le genre Hieraclum, plusieurs des especes recues ne ])ourront guere etre conservees. M. Roth neparle point du Neotlla aestivalis qu'oua cependant decouvert en Allemagne. II admet con.Tie espece le Carex refle.ra Hopp. , que celui-ci a declare depuis long-temps n'etre qu'une forme du Carex proscox, etc. , etc. Des tables pour les 3 volumes se trouvent a la suite du dernier. Nous ignorons si M. Roth se propose de publier aussi la partie cryptogamique de son ouvrage. B. j i2.Caroli a Linnk spf.cies plantarum, etc. Olim curante C. L. Willdenow; continuata ad Muscos aFR. Schw/egrichen. Tom. V, p. 2, scctio x". Aussi sous le litre Species muscorumfron- dosorum. Pars, ia. In-8°, 122 pag, Berlin, i83o;Nauek. L'ouvrage de Bridel est bien recent encore ; cependant on at- tendait depuis long-temps avec impatience le present Species, anconce par M. Schvraegrichen. Le savant continuatcur d'lled- ■\vig paraissait micux que tout autre dans la position de donner un apercu complet de la faniillc des Mousses, dans lequel les defauts de Bridel serai en t evites. M. Schwaegrichen fait preceder son ouvrage d'un prologus , dans lequel il expose d'nne ma- niere detaillee et precise les differens organes des Mousses. La i,e livraison comprend 7 tribus de la section des A cr ant hi on Mousses a fleurs terminates. En comparant lc nomdre des es- peces et des genres admis par Schwaegrichen a celui que nous presentc la Bryologie de Bridel, on y trouve une difference bien considerable, par le grand nombre de reductions que Schwaegrichen propose; nous les avons suitoiit rcmarquccs Botanique. 169 dans Ics genres IVebera, Po/itia, etc. Celuidu Polytrlclium com- prend , com me chez Hedwig , les Pogoriatiyn et les Catharinea des auteurs. Le genre Gymnoccphalus tcl qu'il est admis par Bruch a renu le nom & Aulncomnion. Nous regrettons que la concision de I'ouvrage important de M. Schwa?grichennelui ait point permis d'indiquer par deux mots les raisons qui l'ont en- gage a rcduirc ceitaines especes, d'autant plus que quelques- uncs de ces reductions peuvcnt encore etre sujettes a contesta- tion. B. Ii3. Etat general des vegetaux originaires, ou Moyen pour juger meme de son cabinet, de la salubrite de l'atmospherc, de la fertilite du sol et de la propriete des habitans dans toulcs les localitcs de l'univers; par le Dr Jean Lavy. In-8° de 400 pages. Paris, i83o; Bailliere. Cet ouvrage ne contient autre chose qu'une serie de flores locales, rangees par ordre alphabetique. A la suite de chaque catalogue est une tres-courtc notice sur le pays, sur ses habi- tans, leurs incenrs, etc. Ce volume est precede d'unc preface dans laquelle 1'auteur, i° expliquc le but de son ouvrage; 20 fait connaitre quelques plantes nouvelles; 3° donne un long catalogue de vegetaux cosmopolites, e'est-a-dire qui ne peu- vcnt etre consideres coir.rae servant a caracteriser une region. II paraitrait que 1'auteur pense qu'a l'aide de son livre cha- cun pourra , en se procurant quelques plantes d'une localite quelconque , deviner la nature de l'atmosphere, la fertilite du sol et le caractcre des habitans de cette localite. Voici comment il s'exprimc a ce sujet : « Pour avoir ces connaissanccs, relati- vement a un pays quelconque, il est un moyen bien simple : qu'on sc procure une poignee de foin des biens-fonds qu'on doit acheter, ou de la campagne qu'on doit choisir pour sejour salutaire, ou le domicile de l'individu a examiner : on consul- tera ensuite une personne de l'art, e'esta-dire un botaniste, afin d'avoir le nom de ces plantes originaires. Cela obtenu, on examine dans les differentes flores ou se trouve leur pluralite; ainsi Ton determinera si elle appartient a 1'Afriquc plutot qu'a rAmerique, a l'Europe plutot qua l'Asie, etc., etc. » Les principes sur lesquels 1'auteur se fonde sont que l'at- mospherc et le sol cxercant une commune influence sur les 170 Botanique. animaux et les vcgetaux, sont nn lien qui unit entr'elles les productions de ces deux regnes , tellement que connaissant les unes on connait les autres. U pent y avoir quelque chose de juste dans cette idee, mais nous ne savons pas jusqu'a quel point l'application absolue que M. Lavy en fait, pent etre rigoureuse. Toutefois il nous annonce qu'il a deja public un ouvrage intitule : Methods tres-Jacile pour developper les se- crets de la nature dans le corps hurnain , par V exploration du pouls et qu'actuellement il met au jour un moyen pour ob- tenir le meme resultat (la connaissance des qualites physiques ct morales de Phomme) sans la presence de l'individu a exa- miner, et parconscquent beaucoup plus commode! « Suivant 1'auteur, son livre interesse, i° les amateurs d'a- griculture; i° la conservation de la sante; 3° il donne la me- thode de se rendre la societe agreable, en s'accom-nodant a tous les genres de caracteres et de mceurs. Les maitres sauront choi- sir les domestiques a leur guise , etc. » Les plantes que 1'auteur decrit comme nouvelles , et qui sont aunombre de 20 a peu pres,sontnaturel!es au Piemont. Autant que nous pouvonsen juger par leurs descriptions, il nous parait probable que plusicurs d'entr'elles ne sont que de simples va- rietes d'especes deja connues; mais ces descriptions laisscnt beaucoup a desirer comme on pent en jugcr par les citations suivantes : « Acgopodium simplex. — Fleurs rcgulieres disposees en ora- bclle simple, nue; calice muni de cinq dents; corolle a cinq petales arrondis; etainincs cin(j, inserees sur le pistil; ovairc simple adherent; styles et stigmates au nombre de deux; fruit ovale, herisse, bipartible par une section longitudinale en deux graincs nues; feuilles de la podagraire commune, tres- minrcs, d'un vert pale, glabre, presque luisantes; tigc herba- cee, cvlindnijue, faible , tres-rameuse a branches alternes, axillains etalees, toutes terminees en ombelle. » Pulmonaria undulata. — feuilles ovnles-oblongues, plissees en gros plis arrondis , epaisses , crepues, entieres , glabres, sous-petiolecs , toutes radicates. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, toutes ces plantes ne sont probablement que des doubles emplois. L'auteur s'est Botaniquc. 171 meme permis de creer de nouveaux genres ou pltitot de forger de nouveaux noms ( Borrachinea, Cornalia, Cinsania , Valden- sia), mais, nous le repetons, avec si peu d'exactitude botani- que, qu'on doit regarder ce travail comme non avenu. Quant an catalogue general des plantes cosmopolites, on peut lui reprocher le meme defaut qu'a tous ceux qui composent cet ouvrage , c'est que les noms des plantes n'etant accompagnes d'aucune citation, on est oblige partout d'en croire l'auteur sur parole, et on se trouve dans l'impossibilite de verifier soit les localites, soit les especes. Cet ouvrage se ressent en outre du peu d'habitude que son auteur parait avoir de la langue francaise. Ad. St. 114. Die Pflanzen und ihr wissenschaftliches Studium uberhaupt Les vegetaux et leur etude scientifique en general. Elemens de botanique a l'usage des cours publics et de l'etude particuliere ; par Jonatb. Ch. Zenker. In-8°, de 278 pag.; prix, 5 fr. 40 c. Eisenach, i83o. Autrefois les elemens de botanique renfermaient tout au plus la terminologie pour les plantes phanerogames ; mais aujour- d'hui que l'etude des families naturelles fait des progrcs tres- rapides, il est necessaire qu'on ait des ouvrages qui embras- sent non-seulement la terminologie, mais qui portent aussi l'attention des commencans sur l'ensemble de la vie vegetale. M. Zenker pense que les ouvrages publics jusqu'ici ne renfer- ment point tout ce qui peut donner a l'etudiant une idee de cet ensemble, et il veut chercher par le present travail a contri- buer pour sa part au developpement de la science. Pour avoir un manuel qu'il puisse suivre dans ses lecons de botanique a l'universite d'lena, l'auteur a adopte dans cet ouvrage une disposition exigeepour une telle distinction. Les verites fonda- mentales sont exprimees par des phrases abrcgees (jue le pro- fesseur explique alors selon les besoins et la capacite des audi- teurs ; des indications et les observations necessaires se trouvent au-dessous des paragraphes, en caracteres plus petits. Voici le plan que M. Zenker a suivi dans la distribution de son ou- vrage : il renferme effcclivement tout ce qui a rapport a l'e- tude des vegetaux; mais le cadre de l'auteur est si ctroit qu'il a du neccssairement se bonier a de tres-courtes indications. La 172 Botanique. premiere section traite tie la plante en clle-mtfmc , ct dans les differens chapitres il est question des parties constituantes de la plante sous le rapport chimique et organique. Dans cette derniere sous-division , l'anteur parle des parties constituantes simples interieures et exttrieures. Sous le noin de parties con- stituantes simples , M. Zenker comprend les sues particuliers des vegetans , les cellules et les vaisseaux spiraux; sous celui de parties constituantes exttrieures il traite de l'cpiderme , des glandcs, des papilles, des poils ct des epines. Les parties con- stituantes composees se sous-divisent en parties devcloppees, telles que la racine , la tige, la feuille, lafleur; et en parties non -devcloppees, 011 graincs, bourgeons, oignons et bulbes. Ensnite il considere le vegetal comme un etre vivant, doue d'organes. C'est la qu'il examine son mouvement vital sous le rapport chimique et organique , l'influence tie la culture sur les plantes, ainsi que celle tics maladies. Enfin, il parle de l'liis- toire generate des vegetaux et de la geographic botanique. La seconde section embrasse ce que 1'auteur appellc la Mcthodo- logic. botanique, et renferme ties observations sur la maniere tie recueillir les plantes, de les preparer pour l'herbier ct de les conscrver. A l'occasion de l'etude elle-meme des vegetaux, 1'auteur declare qu'il ne saurait assez recommander aux cleves de s'en tenir a la methode nature} le , qui seule pent leur don- ncr une connaissancc complete des plantes sous les differens rapports de leur structure. Enfin , il parle tie la partie syste- matique de la botanique, donne un apcrcu raisonne de la me- thode de Linne et tie celle de Jussicu ; il donne les indications necessaires pour la connaissance ties systemes de De Candolle, Sprengcl , Oken , Rcichenbach , et expose a cette occasion ce qu'il entend par especc , genre et famille. B. 11 5. Mkmoire sur la famille des Loranthacees ; par M. A. P. DeCandolle. In-40 de 3i p., avec 12 planches. Paris, i83o; Treultcl et Wurtz. Des details physiologiques d'un interet incontestable ont engage le savant professeur de Geneve a trailer cette famille dans un memoire a part, pen tie temps avant 1'edilion du 4e volume tlu Prodromus 6u elle a ete presentee il y a peu de temps. Ce n'est pas qu'il ait cu ici lintcntion d'en donner une Botaniqlie. ijZ nlonographie complete ; un tel travail cut fait double emploi , car ce memoire , reuni a la description methodique du grand ouvrage, offre aux botanistes le resume de tout ce que Ton pos- sede sur ces vegetaux. Depuis 20 a 25 ans environ , nos connaissances relativement a ce nouveau groupe se sont considerablement accrues, puis- que les especes decrites alors au nombre de 44 par Willdenow , s'elevent, depuis les voyages de MM. Wallicb,Blume, Perrottet et Leprieur, Humboldt et Bonpland, Martius etBertero, a plus de 3oo. Rangees d'abord parnii les Caprifoliacees , elles en fu- rent separees , en 1808, par MM. de Jussieu et Richard qui y conserverent plusieurs groupes disparates; mais les travaux de MM. Brown et De Candolle les ont successivement elimines, de telle sorte que cette famille se trouve maintenant reduite, commeonsait, aux genres Viscum, Loranthus, Schcepfia et Mi- sodendron (voy. le Prodromus). Le parasitisme des Loranthacees indigenes avait des long- temps frappe l'attention des botanistes ; ce fait physiologique , qui se trouve dans la plupart des especes exotiques, n'est cepen- dant pas commun a toutes; les Schcepfia et quclques Loranthus y font exception. Parmi les parasites, on trouve quelques es- peces donees de vraies racines epanouies sur l'ecorcc on en- Ire elle et le bois du vegetal nourricier ; chez le plus grand nombre la base est depourvue de racines, et est soudee sim- plement avec le ligneux. On ne doit pas regarder ce phenomene comme identique a celui que presentent les autres vegetaux parasites, car ceux-ci sont tous depourvus d'organes propres a l'elaboration de leurs propres sues , tels que les stomates ; ils ne sont point colores en vert et ne degagent pas d'oxigene : par cxemple, les Cuscutcs, les Orobanches, les Rhizanthees, etc. Les Loranthacees an contraire sont des plantes vertes, munies de stomates et qui degagent de l'oxigene au soleil ; aussi ne recoivent-elles du ve- getal patient qu'une seve non elaboree qu'cllcs preparcnt avec leurs propres organes, au lieu de ces sues deja modifies qu'em- pruutent les autres parasites a l'ecorce sur laquelle elles vivent. L auteur, en presentant une comparaison detaillee des proprie- ty de ces deux classes de parasites , insiste surtout sur ces points bien remarquables, eneffet, que i° les Loranthacees Ij4 Botanique. parasites n'obeissent point a la loi de la perpendicularitc, pbcnomene qui semble coincider avec leur dcfaut do racine; 2° la radiculc de l'cmbryon, selon Duliamel et Dutrochet, se dirigc tonjours du cote oppose a la lumiere, et la fuit ; 3° Ies parasites cpii nous occupcnt, vivcnt indifferemment sur la pin- part des arbres( a en excepter ceux a sue laiteux et acre ) ; ce qu'on expliquera, en se rappelant qu'elles ne demandent a la plante qui les nourrit qu'une lyniphe simple, non- elaboree , tandis que les parasites ordinaires, ayant besoin de sues plus parfaits, et pour ainsi dire specifiques , ne vivent gucres que sur des especes determinees ; V les Lorantbacees, comme les au- tres parasites, ne se trouvent que sur des dicotyledones. Apres ces considerations pbysiologiques, qu'il a exposees en detail, M. D. C. , dans un second paragraphs, donne les carac- tercs de fructification comrauns a ccs plantes, et indique les rapprocbemens les plus naturels entre elles et les families voisines; e'est entre les Cornees et les Caprifoliacees que les Lorantbacees, bien placees d'ailleurs par M. de Jussieu dans son Genera plantarum, doivent prendre leur rang naturel. Quant an rapport ctabli par M. Brown entre les Loranthacees et les Proteacees, il ne serait qu'apparent : il y a entr'elles, se- lon M. D. C. , analogie , mais non pas affinite. Les IIP, IVe, Ve et VIe paragraphes sont consacres a la dis- cussion analytique des caracteres de chactin des 4 genres ap- partenant a ce groupe. Lc second genre (Misodendron de J. Banks), bien distinct des 3 auties, laisse encore quelque doute sur la place naturelle qu'il doit occuper; ses trois especes appartiennent a l'Ame- rique. Le genre Loranthtts posscdant maintenant 25o especes envi- ron, on a du y cliercber des coupes naturelles : aussi quelques auteurs (MM. Presl , Blume) ont-ils scinde ce genre en plu- sieurs autres. M. D. C. ne juge pas a propos d'admettie ces di- visions, quoiqu'U analyse fort an long les caracteres sur les- quels on doit, selon ltd, les etablir. Ces caractfii 'es, empruntes a la disposition des antheres, qui varie beauconp, et a la forme de la corolle, out donne les coupes snbgeneriques suivantes , Jiuloronthusj Sympltyuidlius , Scurrula , D/oc/ta/it/iera , les- fiotanique. 175 quelles pourront devenir plus tard, an gre des botanistes, dcs genres distincts. Quant au genre Schcepfia de Schreber, qu'unc bonne de- scription dc M. Wallich a surtout contribue a bien faire con- naitre, on doit le ranger aussi parmi les Loranthacees, quoique sa fructification ait semble au premier abord I'en separer (1) ; c'est le Hcenhea de Ruiz et Pavon, et le Codonium de Vahl. Tels sont les groupcs qui forment cette fa mill e remarquable, sur la- quelle la science a encore plusieurs eclaircissemens a deman- der , M. D. C. resume ces desiderata adresses aux voyageurs, ainsi quil suit : i°Noter les especes d'arbres sur lesquels on trouve chaque Loranthacee. 20 Recueillir de ces arbres des fragmens propres a les deter- miner, s'ils sont inconnus. 3° Observer le mode d'adherence de chaque Loranthacee a son support, et conscrver sa base, s'il est possible. 4° Dessecher avec soin, en fleurs et en fruits, toutes les espe- ces que Ton trouvera, vti leur rarete dans les herbiers. 5° Repeter sur les Loranthacees intertropicales les expe- riences physiologiqu.es faites sur le Gui blanc en Europe. 6° Verifier si les jeunes ovaires de Loranthus presentent plu- sieurs loges. 70 Etudier avec plus de soin les especes de Misodendron ( Amerique du Nord ). Ce memoire interessant par des documens nenfs et curieux , dus en majeure partie a I'observation de M. de Candolle, au- tant que par dcs rapprochemens ingenieux sur les divers phe- nomenes du parasitisme, est accompagne dc 12 planches exe- cutees avec le meme soin que celles des memoires precedens du meme auteur. F. C. 116. Ernesti Meyer de plantis labradoricis Libri tres. In— 8°, 218 p. Leipzig, i83o; Leopold Woss. 11 y a quelques annrcs (pie M. E. Meyer recutd'un mission- naire de la societe des freres moraves, nomme Heizbcrg, line (1) La division triple du stiginate , de l'ovaire et du fruit, observe dans ce genre, se montre aussi cbez les Loranthus tres-jcunes; pins tard die disparait , sans donte par avorteinent. tj6 Bot unique. asscz grande quantite dc plantes rccueillies au Labrador, pies d'Okak ct de Nain. II a pense qu'un travail sur lcs plantes de ces contrees polaires serait d'autanl plus utile, qu'il l'enrichi- rait d'observations sur la geographic botaniquo, en s'appuyant de tons les ecrits publics par un grand noiubre d'auteurs non- seulement sur les plantes ellcs-memes, mais encore sur la tem- perature moyenne des diverses regions du Nord. Cet ouvrage parait etre fait avec le plus grand soin ; quoique reduit au for- mat d'un tres-petit volume, il renferme une foule de documens que les botanistcs s'empresseront de lire avec interet , lecture que l'emploi de la langue latine rendra plus universelle. II est divise en 3 livres. Le ier eomprend 1'enumeration des plan- tes dont le nombre est de 198. L'auteur evitc autant que pos- sible de reproduire les descriptions et meme les phrases speci- liques des plantes, la plupart etant deja bien connues. Seule- mcnt,il ajoutc de temps en temps des observations critiques sur celles qui ont etc confondues avec des especes differentes, ou qui ont etc mal a propos distinguees comme especes particu- lieres. En general, l'auteur s'est montre severe pour l'admis- sion de beaucoup d'especes, et il en expose le motif dans sa preface. « Non deerunt qui me non plures species vel propo- suisse vel ab aliis propositas admisisse viluperent. Ego antem in his nil arbitrarii esse judico, sed prinium botanici oflicium esse, veras species confirmare, factitias cxpungere, dubiasque a certis distinguerc; quod, quanta in me erat, solertia ct circum- spectione prsestiti. » Fidele a sou principe, il a indiquc, dans la synonymic, une foule de plantes decrites par les auteurs sous diflerens noms. Quelquefois il a transpose dc genre telle plante qui avait etc placee a tort dans un genre dont elle ne devait j>as faire partie. Ainsi, le Stellaria grue/ilandica de lletz est une cs- pece d'Jrenaria pour M. Meyer.Ce serait une tachetrop longue pour nous que de signaler lcs nombreuses rectifications ope- rees par l'auteur, car il faudrait en quelque sorte transcrire le livre en entier. Une seule espece est decrite comme nouvelle, e'est le Solidago thyrsoidea, qui eroit aux environs d'Okak, et dont voici la phrase caracteristique : « S. caule simplicissimo subflexuoso, superue pubescente, foliisovatis acuminatis in pc- tiolum decurrentibus inaequaliter argute serratis glabriusculis, floribus racemosis, mediis binatis, ecalyculatis, ligulis elonga- Botaiuquc. 177 tis. » Cette espece est , de I'aveu de l'auteur, extremement voi- sine des S. virga aurea et cambrica. L'auteur ne s'est pas borne a indiquer la localise du Labra- dor on croit chaque espece; il mentionne en outre, d'apres les auteurs, tons les pays de la region arctique ou elle sc trouve, ainsi que les localites de l'Europe, principalement de l'Alle- magne, de la Suisse et de 1'Itabe. Le second livre traite de la geographic physique de la tcrre arctique. L'auteur s'est particulierement attache a la question de la temperature dans les diverses con trees , et a celle de la limite des neiges perpetuelles. Il fait voir que cette limite, si facile a etablir dans les halites montagncs de la Zone torride, est ires-variable et soumise a une foule de causes pertubatrices dans les climats polaires. II examine ensuite en particulier les pays qui forment la grande region arctique, et il evalue leur temperature au moyen de plusieurs tables meteorolbgiqu.es ou sont exprimees les quantites de chaleur de chaque mois de l'annee. La terre de Labrador est celle sur laquelle il com- mence par attirer l'attention. Les observations meteorologiques ont ete faites en 1777, 1778 et 1779, dans les colonies d'Okak et de Nain; mais l'auteur observe avec justesse que les obser- vations sont, sous plusieurs rapports, insuflisantes pour donner des resultats positifs. Il entre ensuite dans quelques details sur 1'aspect de la surface du pays, sur la succession des saisons, l'elat ordinaire du riel durant celles-ci, etc. Au mois de mai d'apres les notes d'Herzberg, la neige commence a fondre pres d'Okak, mais il en tombe souvent denonvelle, et il n'est pas rare que, vers le commencement dejuin, il gele pendant la nuit. Au mois de juillet, la neige a disparu clans les vallees ex- posees au midi, excej)te dans les Iieux abrites des ravons so- laires. Les plantes entrent alms en floraison, et dans le mois d'aout elles sont en fruits. Vers la fin de ce mois,il commence a tomber de la neige, et en septembre 1'hiver a recommence. Ainsi, il n'y a presqu'aucun printem|>s et aucun automne pour ces malheureuses contrees, ou un ete subil et tres-ephemere incommode beaucoup par une chaleur inattendue, et oil l'hi- vcr sevit a un tel point, (pic la glace des lacs ajusqu'a 1 ?. pieds d epaisseur. L'air est beaucoup plus serein qu'a Terre-Neuve. CependaDt Herzberg dit que quelquefois, durant des mois en- B. Tomb XXIV. — Fevkier i83i. 12 i-8 Botanique. tiers d'ete, lair est charge de bionillards tres epais et trcs- froids. Le s«ul arbre des environs d'Okak est line espece de Pin ( Pinus all/a ) qui n'atteint tout an plus qu'a 20 pieds de haut et qui a environ a pieds de circ.onference pies de sa ra- cine. Les autres contrees de la region arctique sur lesquelles I'au- teur donpe des reuseignemens inlininient precieux sont, la co,te de la baie de Baffin, le Groenland occidental et oriental, I'ls- lande, les lies de Jean :\Jayen et de I'Ours Curie Island) d'apres Scoresby , le Spitzberg, la Laponie suedoise, la r'in- lande et la Laponie russe, les provinces de la Russie sitnees entre la nier Blanche et les monts Ourals, la Siberie occidcn- tale movenne et orientate, lesiles AJeutiennes, les cotes occi- dentals de rAmerique septenti ionale , et enlin liiitericur de cette derniere par tie du nionde. L'auteur termine ce second livre par une tablt comparative d'observations meteorologiqucs 011 la chaleur nioyenne de Tan nee et celle des saisons dans les divers points des regions i\n Nord sont evaluees en degres centigradcs. Une autre table in- dique la liniite de la vegetation du ble et des arbres, ainsi que celle de la neige. Le 3e livre est consacre a la geogi apbie botanique. Dans le icr chapitre, l'auteur traite du nombre el pouces ; &es Iciulles -.mil males, hispides. Botunique. i83 a poils courts et simples. Elle a souvent ete confondue avec la suivante. — 12. L. squammosum L. On confond avec cctte espece non-seulemeiit Ics 1 precedentes, mais encore le L. py- renaicurn de Gouan , qui a des feuilles presque lineaircs. — i3. L. nudicaulis ( h.nudicaide) Merat. Cest le ThrincianU- dicaulis Lagasca. G. 120. Enumeratio plantarum phanerogamicarum hucusque in Curonia, Livonia Esthoniaque observatarum ; auct. Theopli. Fleischer. [Bull, de la Societe imper. des naturalistes de Moscow, 1829, nos IV et V, p. 73). C'est un simple catalogue dresse suivant le systeme sexuel , et contenant environ 1400 especes , qui pour la plupart sont communes a toute l'Europe. On y trouve l'indication de plu- sieurs especes admises par les botanistes allemands, mais il y a plus que'des doiites a clever sur la realite de quelques-unes de ces especes que Ton ferait mieux de considerer conime de sim- ples varietes. Un petit nombre d'especes sont particulieres a cette contree d'Europe qui neanmoins participe un pen a la ve- getation des contrees tout-a-laif septentrionales. Ainsi, nous y remarquons XIris sibirica W. (qui a la verite se tiouve cgale- ment dans les pays montueux de l'Europe meridionale), X Hie- rochloe borealis , le Ludwigia nitida Michx. , X Androsace sep- tentrionalis , le Loniccra ctcrulea , le Trientalis Europea , X An- dromeda calyculata , le Pedicular is sceptrnm, le Cineraria sibi- rica, le Malaxis paludosa, etc. Nous sommes etonnes de voir figurer dans ce catalogue des plantes qui bicn certain ement n'ont pas encore recu leurs lettres de naturalisation ; car si on prut comprendre dans la flore d'uii pays d'Europe, des especes aujourd'liui generalement cultivees,commc WEsculns Hippocas- tanurn, 011 repandues partout, commc XOEnothera biennis , il n'en est pas de meme pour cedes qui ne sont aucunement re- marcpiables sous ces deux points de vue; tel est le Galinsogca parviflora. A la suite de son catalogue, M. Fleischer a cite quelques plantes nouvelles dont ['existence et la synonymic lui ont paru douteuses. Ces plantes se trouvent dans les herbiers de MM. Fischer, Grindel, de Bray el Luce. Neconnaissant pas les ouvrages dans lesquels sont decrites les especes publics par MM. De Bray ct Luce, nous en donnons ici la lisle, alin 1 84 Botanique. d'attirer sureties I'attentiun des botanistcs. Salix cinerea, dc~ nudata, niveact splendens Bray, (probablcment publiees dans la gazette de botanique de Ratisbonne). — Veronica osiliensis, ambigua et hirsuta Luce. — Scabiosn laciniata et crenata Luce Plantago nuda Luce. — lAthospermum rugosum Luce. — Juncus strictus et panicu.la.tus Luce. — "Epilobium rubrum et variabile Luce. — Saxifraga corymbosa et carnosa Luce. — Arcnaria uniflora Luce. — Sedum decumbens Luce. — Rosa inermis Luce. — Antirrhinum ecaudatum Luce. — Eupatorium trifolia- tum Luce. — Artemisia pusilla Luce. — Viola bicolor Luce. G- lai. Stirpidm primum df.sciuptarum , pugillus secuiidus ; auct. J. G. C. I.fhmahk. I11-40, 3o j). , impr. de Meissner. Ham- bourg , i83o. Ce petit ouvrage est precede d'un litre dedicatoire et d'une preface, ou I'auteur exprime sa vive amitie erwiers C. Fred. Hippius , professcur de mathematiques a Hambourgj et auque' il dedie unc espece de Potentille. Les plantes sont decrites avec le talent connu de I'auteur, et proviennent, a ce qu'il parail , des dons que lui a fails le J)1 Hooker, auquel les eclebres voyageurs Douglas et Drummond avaient communique leurs collections. Les descriptions ne sont pas accompagnees de Vin- dication des localites, mais il est facile de s'apercevoir mux gen- res donl elles font partie , qu'cllcs out pour patrie la cote ouest de I'Amcriquc septenlrionale. Voici la liste de ces plantes. Rosace.*:. Potentilla Hippiana Lehm. Cctte pi ante a pour synonyme le P. leucophylla de Torrey | non Pallas. ). — P. effusa Dougl. mss. — P. Drummondii Lehm. — P. diversifolia Lehm. — P. pulcherrima Lehm. ■ — P. rubricaulis Lehm. — P . flabelliformis Lehm. — P. concinna Richards. In Frankl. journ. , p. 11. Onagr.e. Epilobium opacum Lehm. — E. glandulosum Lehm. — Gaura ■parvifiora Dougl. mss. — . G. marginata Lehm. — G. glabra Lehm. — OEnolhcra leucocarpa Comien mss. — II VIIIIOPIIYLLE/E. Eutoca pulchella I. chin. — E. conges ta Dougl. mss. E. multi- flora Dougl. mss. (non liot. Reg.) — Phacelia hastata Dougl; mss. — P. ramosissima Dougl. mss. Botankiue. 1 85 Asperifoli*:. Myosotis flaccida Dougl. mss. — M. leucophcea Dougl. mss. — Echinospermum diffusum Lehm. [Myosotis diffusa Dougl. mss. ) — E.jloribundum Lehm. — Cynoglossum ciliaium Dougl. mss. — C. grande Dougl. mss. — Lithospermum Drummondii Lehm. — L. corymbosum Lehm. — L. ruderale Dougl. mss. — L. lycopsaides Lehm. — Echiam Menziesii Lehm. i22.Semina Anno i83o Collkcta, qua; in horto botanico Nea- politan*) pro mutua commutatione offeruntur. Accedunt de re herbaria adnotationes nonnullse. Auct. M. Tenore, prof, bot. In-8°, 1 6 p. Naples. Dec. i83o; typogr. dc Fibreni. A la suite de ce catalogue des graines recoltees en i83o dans le jardin botanique de Naples, M. Tenore ajoute plusieurs observations sur des plantes nouvelles ou pen connues. II en donne les phrases specifiques latines, et il indique leur patrie et leurs differences avec les especes voisines. Nous nous bor- nons ici a leur simple enumeration, et a dire quelques mots sur leur synonymie et leurs afhnites. i. Cerinthe auriculata. == C. maculala Ten. fl. nap. (excl. syn.) Elle croit dans les paturages montueux de la Lucanie. 2. Viola Denhardtii. Dans les bois antour de Naples. Cette espece est voisine des V. odorata et hirta. 3. Allium ascendens Ten. Cette espece a des rapports avec les A. Porrum, Ampeloprasum et rotundiun. 4. Anagyris ncapolitana Ten. = A. glauca DC? Croit sur les rochers maritimes de Misene. 5. Dianthus marsicus = D. Monspeliacus, Ten. fl. nap. prodr. 6. Sedum neglectum. Cette petite espece, extremement voi- sine du S. acre , croit dans les montagnes de l'Abruzze et de la Calabre. 7. Lvthrutn tribracteatuin , Salzm. Var. cansi folium. = L. thymifolium, Ten. flor. Nap., et Guss., pi. rar. 7 his. Sempervivum'glaucum, Tcn.= S. ex Simplona Hor- tulau. 8. liubus dissectus, voisin des R. tornentosus et corylifolius. Il croit dans les localites pierreuses de l'Abruzze. 9. Ranunculus garganicus. Espece intcrniediaiie aux R. chcvrophyllus el millefoliatus . La variete B a ete publico par i86 Botaruque. M. Tenore dans sa flore uapolitaine ( t. 3, tab. i/(6) sous le mini de Ji. Thqmasiii 10. Alyssum ajfinc. Quoique voisine cies A. saxatile el orien- tate, cette plante en est sullisanunent distincte. Serait-ce V Alys- sum saxatile dc la flore grecque? 11. Dentaria canescens. Dans les forets des montagnes de la partie moyenne el septentrionale du royaume de Naples. 12. Erodium obliquifoliurn. z=z E. malopoides, Guss. pi. exsic. Sicilia' (non Linn.) Dans les lieux sees de 1'Abruzze. Elle est voisine des E. malachoides et chium. i3. Erodium a/fine — E. gruinum. Ten. fl. nap. Prod. E. laciniatum, Guss., pi. rar. E. decipiens , Delilc, pi. exsic. Monsp. ? il\. Picrii "landijlora. = P. paucijlora, Guss., pi. cxs. Cette nouvelle espeee croit clans les montagnes boisees de 1'Abruzze. i5. Barckausia tenerrima. Nouvelle plante des lieii\ umbra- ges et humides autour de Naples. 16. Carduus nrglertus. Espeee tres-voisine du C. colliruis. Elle a aussi beaucoup de rapports avec les C. peregrinus, pyc- nocephalus et tenuiflorus. 17. Cirsium Lobclii. M. Tenore decrit deu\ varietes de cette plante <|iii est voisine ties C. ciliatum et italicum. C'est peul- etre la plante liguree par Lobel (Ie. i'\ p. i5) et par d'autres \ ieux autcurs. 18. Cirsium Rosani. C'est encore ane nouvelle espeee \<>isine de la precedente. 19. Artemisia erianlha. = A. spicata et A. Mutellina. Ten. fl. nap. Prodr. La plante liguree par Boccone (Mus., p. 81, tab. 7 1), et qui a ete rapportee par Allioni a son A. Bocconi, est eertainenient la meine espeee. 20. Gnaph.aliu.rn glutinosum. = G. crassifolium et G. am- biguum Guss., pi. e\sicc. Cette plante croxl dans les sables nia- ritimes de 1'Abruzze. Ellediffere suffisamment des G. stxehas et crassifolium. ■ji. G. peduncular e. z=z Filago monlana Guss., pi. exsicc. Ce Qndphalium est voisin des G. minimum et montanum. 7.7,. Op lays rostrata. C'est peut-etre une simple \arielede ) (>. apifera, 23. Quercus.Dalechampii. Cechene, figure par Dalcchamp, Botanique, 1 87 hist. 1, p. 5, f. 1) a beaucoup d'affinites avec Ie Q. escuhts de Theophraste , rcssuscite parrSprengel. ilt. Populus austral is. Cc peuplier no doit pas etre con- fondu- avec le vrai P. Trcmida qui ne croit pas dans ie royaume de Naples. Duhamel ail). 2, p. 178) I'a cependant dcrrit et fi- gure sons Ie nom dc P. Tremula major, et Poiret, tfompe par I'indication des localites, I'a mala propos reuni an P. cancs- cens. 1$. Aspidium hastulatum. == A. spinulosum et A. aculca- tum Tin. fl. nap. Prodr. Polypodium dildidtum , fl. nap. Cette fougere croit abondamment dans les vallees des environs de Naples. G. 123. Note sur le Ranunculus lacustris; par Lewis C. Beck. et James G. Tract. ( Trans, of the Albany Institute ; juin i83o, V. 1, n. 4, p. i/48.) Bigelow, dans la 1 edition dc sa Flore de Boston, a con- fondu cette plante avec le Ranunculus jluviatilis dont elle dif- fere suffisamment. Pursh I'a decrite sons le nom de R. miiltifi- dus , quoique ce nom ait etc anterieurement donne par Fors- kahl a une plante d'Egypte qui plus tard fut nommee R. Fors- kahlii par M. De Candolle. Celui-ci a laisse subsister le nom de R, muliifidus pour la plante de Pursh, et Bigelow, dans sa se- cohde edition, s'est conforme a cette nomenclature. Les au- teurs n'appiouvent pas ce changcmenl de nom, et ils prefereht adopter le nouveau nom specifique de lacustris , quoiqu'ils conviennent que le Ranunculus en question, oil du moins une variete1, a ete publie par Piichardson dans son appendice an i6r voyage de Francklin , et par Hooker dans sa Flore de l'Amc- rique septentrionale , sous le nom de R. Purshii. Nonobstant cette determination , les auteurs invoquent en lent- faveur le pnncipe de l'anteriorite; ils donnent une phrase specifique en anglais, el ils citeul uuv planche que nous ne trouvons pas jomte an texte qui est sous nosyeux. Le I)1 Hooker a donne plusieurs figures Ac cette plante ( Voir le Bulletin de fevrier i83o, Tom. XX, p. 291). Le Ranunculus lacustris a ete d'abord observe pies de Lan- siBgburghj |)uis au\ environs dc Rochester et en differentes 1 88 Botaniquc. localitcs de l'oucst de New- York. D'atitres voyageurs 1'ont trouve dans 1'Amerique antique et a 1'ouest du Missouri. G. 12/,. Bessera elegans. Description de cette plante formant un genre nouveau; par J.-H. Schultes fils. ( Linnoea ; Janvier 1829, p. 121.) Dans une lettre adressee aM.de Schlectendal, I'auteurdonne la description la tine tres-dctaillec d'une plante recoltee an Mexique par M. de Karbinski, el qui lui parait devoir former 1111 genre nouveau de l'Hexandrie Monogynie. II nomme ce genre Bessera en l'honneur du professeur Besscr , auquel MM. Schultes pere et Sprengel avaient deja dedie deux genres qui n'ont pas ete admis. Ce genre a une inflorescence semblable a celle de VAgapanthus et de quelques Alstrcemeria; sacorolle a du rapport d'une part avec celles des Fritillaria et Blandfor- dia , et d'autre part avec celles des Eustephia et Phycclla. Sa couronne staminale (011 plutot ses filets sondes infeileurement par une membrane) le rapprochent des genres Chrysiphiala , Pancratium, Calostema , Massonia et Puschhinia. II se distin- gue des uns par son ovaire supere, et des antres par la struc- ture de sa corolle et de sa capsule. L'auteur place ce genre dans la famille des Hemerocallidees de Rob. Brown. La description du Bessera clegans est suivie du caractere naturel generique et du caractere essentiel. C'est ce dernier sculement ina latioribus , et StipuliS ibas. Plants tota gracilior. ! :»j„™..,M| Calycis lobi: ' i n.i j u.l!il)us. . J suba-qu.ilibus [a) Cetle variete ne croit pas en France , ellc a do i''tre iqdiquee ici pour coinplc ter le tableau. Nous observons, dans re petit travail de quatre ]>a^cs , les faits suivans qui paraissent lui donner dc l'intoii't. i° La des- cription de I'espece est faite d'une maniere large, et convienl egalement a toute'sles varietes , comme celle dun genre con- vienta toutes les especes; c'est la sommc des caracteres qui res- tent lorsque 1'on a ('-limine les modifications iudividuelles. 20 La geographie y est employee pom- verifier la valeur ties caracteres, et substitute ainsi a ^'experience toujours insuffi- saute, quandellenc presente que des faits negatifs(i , de la cul- ture dans un jar din. Ap. Stmmik.il. 127. Plant* Cryptogamic e (j uas inMagno-ducatubadensi colle- gerunt F. G. Kneiff et Km. Yv. Hartmann. In-folio , car- tonne. Livraisons 2, *3 , 4- Strasbourg, i8><>. V. Bulletin; XVI , .1" - C'est avec un bien \il interetque nous annpneOns aux bota- pistes La publication de \ nouvelles livraisons des Oytogames du grand duche de Bade. Nous ne reviendrons poinl sur les eloges si bien merites de cette collection, il suffira d'en indi- quer la publication. Panni les nombreuses especes rares et cu- rieuses, nous avons remarque une chai'mante-Algue nouvelle (1) Rappelons-nous .-,ue depuis que Ton cnltive le ble, on ne le voil pas changer tie caractere specifique. VA nltive a eote dans les j.iiciins dc botanique, ne vuiic gueies nui pins . it :i peine une seule foia M. Lapie a mi cette plante deVenir dn ble. Botaniquc. igi quo M. Kneilf nomine Scytonema glabosum , un lichen inedit auquel M. Wallroth a impose le nom de Graphis involute,. Le Triehoslomum cotivolutum est une acquisition bicn interessantc pout cctte partie de l'Enrope. Plusieurs antres especes de la collection de MM. Rneiff et Hartmann n'ont ete publiees jus- qn'ici dans aiicun des herbiers assez nombreux de plantes crvp- togames. Sans aucun donte , la foret Noire, si riche en vege- taux des families inferieures , fournira encore aux amateurs de nombreuscs ressources pour la publication de leur collection. Puissent-ils la contiuuer encore long-temps ! 128. Note sub. l'Aspidium aculeatum et les especes voisines; par G. A. Walker Arnott. {Edinb. journ. of. nut. and. geogr. sc. ; juillet i83o, p. 2/j3. ) Dans cette conrte note, M.Walker Arnott discute la synony- mic de plusieurs especes d'Aspidium etablies par les auteurs qui se sont occupes de la Flore anglaise. Voici le resultat de ses recherches. i° llAspidium lobatum de Swartz et de Smith Engl. bot. tab. i563 , n'est pas la plante nominee ainsi par Willdenow et Hoo- ker. C'est X A.aculateum dects derniers auteurs et de plusieurs antres. M. Arnott pense qu'on doit egalement reunir a cettc es- pece X A Plukenetii de Loiseleur. 2" UA. aculeatum de Linne est bien le memo que celui de Swartz et de Smith Engl. hot. tab. i5()2. II a pour synunyme 1A. lobatum , variete iutermediaire de Hooker. 3° L'A. orbicnlatum de Desvaux est une espece a laquelle se rapportent 1'A. angulare de Smith et de Hooker, mais non celui de Willdenow; I'A. lobatum de Willdenow et de Hooker. L'autourajoute a la suite de cette synbnymie quelques obser- vations sur la faiblesse des caracteres de ces especes , et il cite les varietes intermediaries. G. 1 29. Sur le Botrychium Lunaria. Lettre de M. de Schlecten- dal a M. Ron per. (Linnaza; Janvier 1829, p. 128.) Differentes formes du Botrychium Lunaria avaient ete au- trefois recueillies dans les environs de Berlin par M. Rasper, qui, dans la dissertation publico par M.Ntrempel sur les Fouge^ res de ce pays , s'etaii efforce de prouver que le />. rataceum i g i Botanique. N° "S n devait etre renin au B. Lunaria. M. de Schlectendal a trouve dans les prairies du village de Friedrichsfelde des echantillons d'un Botrychium Lunaria dont la fronde sterile portait sur le bord convexe de ses decoupures des fruits ouverts par la ma- Unite. Un phenomene semblable avail deja ete observe il y a plusieurs amices par M. de Schlectendal sur un Aspidium vul- gaire, dans lequel les i decoupures de la fronde n'avaient pas developpe leur parenchyme et dont [la nervine mediane pre- sentait des fructifications. D'apres les nouvelles observations de 1'auteur, il parait constant que la feuille fructifere du Botry- chium est plus developpee <[ue la sterile , ee qui est demontre par une division plus profonde des decoupures , et par la pre- sence des rachis secondaires ; que le B. rutaceitm domic egale- ment une feuille sterile developpee de la mime maniere , etque la presence du fruit n'y est' pas absoluinent rare , niais que le cas oil l'axe secondaire ne se developpe pas , et oil les fruits se trouvent sur les bords de la fronde la plus simple , est beaucoup plus rare. i3o. Sur lk Valonia intricata Agardh ; par G. de Martens. (Flora; i83o, n° 43, p. 681, avee ■?. planches. Cette algue , pen connue jusqu'ici, a etc recucillieen quan- tite par M. de Martens dans la mer pies de Genes, en 1828. Elle alteint une longueur de 6 ponces a 1 pied , et est composee de tubes articules de \ p. de longueur et de 1 ligne de diametre. Ces tubes forraent des ramifications ordinairement ternees. Leur membrane est a pen pres de la consistance de VUlva intesli- nali.f 011 du Chara flc.vilia , tenace, sans traces de fibres oil de cellules, transparente ; sa surface intericure esl garnie de gra- nules arrondies etverdatres, nioins nonibreiises (pic celles du Valonia aegagropila et des Vaucheries, Les ramiGcations Lermi- nales, semblables a celles des \ aucheries, soul garnies de fruits de \ 1. i\r long, ettellement boinbreux, que la plante en prend un air vein. Vusau microscope , ces fruits presentent des outres u r ceo lees , ouvertes et siirmontees de 4-5 | filets articules et tres-flexibles. Entrc ces fruits, places ordinairement sur deux rangs, se trouvent des vesicules globulejuscs et fermees,qui presentent tous les passages aux fruits parfaits, et que I'auteur eonsidere comnie tels, mais a 1111 etal nmitis developpe. Dc none Botaniqiie. ig3 bfcuses granules, de couleur brune, et queM. de Martens regarde comme des sporules, se trouvent an fond dti fruit et leremplis- sent parfois presqu'entieremcnt.Dans le golfe deVenise.l'auteur a cueilli et examine en immense quantite le Valonia aegagro- pila , mais ni lui, ni scs amis n'en ont jamais pu decouvrir la fructification. M. Agardh deiflande si les deux Valonia don t il est question dans cet article, ne scraient point line seule et meme espece; M. de Martens au contrairen'attendqueladccouverte de la fructification de la secontle espece, pour decider si la plante dont nous venons de donner la description succincte, ne doit pas former un genre distinct. Les deux planches qui accompa- gnent le memoirc conliennent les details analvtiques necessaires pour l'intelligence de la description; les dessins en ont ete faits a 1'etat frais. B. i3i.Hkrbouisation au Capde Bonne-Esperance. Et< trait d'une lettre du 10 mars i83o, datee de la ville du Cap, et adressee parM. Ecklon au DrSTEUDEL(F/ora, i83o,n° 47,pag. 757.) « A nion retour au Cap , en Janvier de l'annee passee , je me rendis en bateau a Algoa-Bay; delaje conlinuai mon voyage en chariot a travers les districts d'Uitenhagen , Albanic, le Grand Fisch-River, par le pays neutre, vers la Caffrerie, et jc pous- sai aussi loin que je pouvais 1c faire sans exposer ma vie a un danger certain. Les resultats hotaniques sont tres - impor - tans. Parmi 100 especcs cneillies, il n'y en a pas dix qui se re- trouvent dans les districts des environs de la ville du Cap; ce qui fait voir que les contrees situees sous la meme latitude four- nissent des vegetaux tout differens. J'estime le resultat de mon voyage a 3ooo especcs: je n'ai cueilli ordinaircment par espece que 10-20 echantillons, n'ayant point voulu cueillir au detri- ment du nomhre des cspeces, un trop grand nombre d'exem- plaires dela meme plante. Les vegetaux les plus curicux de ma recolte sont six especes d'Orchidees parasites sur les arbres; pres de 200 graminees et cyperacees dont la moindre partie m'etait connuc des environs du Cap. Dans les vastes forets de ces districts orient a ux, j'ai cueilli sur tout des lianesbien rares ct de nombreux arbres etarbustes. Toutes mes collections sont heureusement arrivecs en cette ville. Dans un mois j'irai vers le Nord, pour parcourir les districts de Graffneynet, les mon-« B. Tome XXIV. — . Fevkier i 83 1 . 1 3 ig4 Botanique. tagnes couvertes de neige, etje penetrerai, s'il est possible, jusqu a l'Orange-River. En Janvier i83i, je conipte etre de re- tour a a la ville du Cap, et dela je reviendrai en Europe, etc. » M. Steudel ajoute que M. Ecklon se propose de vendre par centuries les plantes qu'il va rapporter [i\ 25 florins); M. Steu- del voudrait cependant que ces belles collections ne fussent point separees en centuries, mais qu'il se trouvat des botanis- tes et surtout des directeurs de collections publiques qui vou- lussent s'engager a prendre une collection complete des plantes de M. Ecklon. M. Steudel pense qu'on les aurait avec une forte diminution de prix , et invite les amateurs a lui faire leurs offres a cct egard. B. 1 32. SOCIETE D'ESSLINGEN POUR LES VOYAGES BOTANIQUES. M. Endress a termini avec bcaucoup de succes ses rccoltes de l'annee r83o. II commenca par visiter quelques points des Pyrenees orientates qu'il n'avait point explores en 1829. Dela il se dirigea dans les Pyrenees centrales et parcouiut surtout la chaine du Laurenti; vers la fin de I'cte , enfin , il visita les Hautes- Pyrenees. L'automne fut employe a cueillir dans les en- virons de Bayonne plusieurs especes bien rares el un certain nombre d'Algues. La Societe annonce que cbaque actionnaire aura pour ses i5 florins pres de 180 especes, et le prospectus que nous avons devant les yeux en indique les principales; elles sont tclles que bien certainement les botanistes qui ont souscrit ne pourront en etre que tres-satisfnits. Le printemps de i83i sera employe a la recolte des plantes des environs de Bayonne : ensuite M. Endress parcourra les Pyrenees occiden- tales et emploiera le reste de l'annee a visiter les poinls des Hautes-Pvrenees qu'il n'a pu explorer en i83o. De cettc ma- niere les souscripteurs recevront en 3 aniiLCs pies de 600 espe- ces de toutes les contrees des Pyrenees. La Societe invite les membres qui ne lui ont point encore adresse le niontant de leur souscription pour i83i,;i le faire, et engage les botanistes qui n'auraient point encore pris part aux travaox de la Societe, a les encourager par leur souscription. Le montant d'uiie action simple est de i5 florins ou 33 francs. En outre on s'est mis en relation avec an botaniste a Scliusclii en Georgic, an pied du Caucasc, dans lc voisinage des fronticrcs de la Perse : on en Botanique, Ig5 aura des plantes, probablement pendant plusieurs annees de suite. Parmi les especes envoyees comrae echantillons, MM. Steudel et Hochstetter out trouve quelques-unes qui ne sont point comprises dans la flore de Marschall de Bieberstein. En- fin , la Societe desire envoyer deux voyageurs a Alger et dans les con trees de l'Afrique septentrionale soumises a la domina- tion des Francais. II faudrait faire commencer les recoltes au mois de septembrc de la presents annee , et il est urgent de sa- voir jusqu'au mois de juin, s'il se presente iin nombre suflisant de souscriptcurs, la depense etant estimee a 7-8000 francs. On est prie d'indiquer la somme qu'on serait dans l'intention de consacrer a cette entreprise : dans aucun cas elle ne pourra etre moindre de 3o florins. Les resultats obtenus jusqu'ici par les efforts de la Societe d'Esslingen, et surtout par le zele que les deux directeurs y mettent, sont tres-satisfaisans. Nous avons devant nous les plantes eueillies en i83o dans les Pyre- nees par M. Endress; elles sont d'une conservation et d'une bcaute parfaites, et nous ne pouvons assez engager les botanis- tes a proliter des occasions precieuses d'enrichir leurs collec- tions, que leur offre la Societe dont nous venous d'indiquer les travaux pendant l'annee courante. B. 1 33. Necrologie. Le Dr Henri Mertens, fils du botaniete connu de Bremen, et membre adjoint de l'Acadcmic imperiale de Saint-Petersbourg, est decede dans cette ville le 3o septembre dernier. C'est lui qui a fait partie de l'expedition russedans son dernier voyage de circumnavigation, et on se souvient toujours avec plaisir des rapports interessans,particolierement stir la partiebotanique de ce voyage, inseres dans les journaux scientifiq-ues. Charge d'une immense quantitc d'objets, resultats de son long voyage, il se vouait entitlement, sous les auspices de ('Academic, a leur pu- blication. Un nouveau voyage maritime de /, mois interrompit ses travaux : de retour, il se proposait de les continuer, lors- qu'une fievre nerveuse 1'enleva a la science. Sa perte est irrepa- rable, car personne ne pourra aussi bien que lui faire connai- tre les decouvcrtes importantcs dues a son zele infatigable pen- dant tout le voyage. i3. jg6 Zoologie. ZOOLOGIE. i34. Voyage AtTOUR du mokde, execute par oidie du Roi, sur la corvette de S. M. la Coquille, pendant les annecs 182*2 a 1825 ; par L. I. Duperrey. — Zoolocie par MM. Lesson et Garnot. XVIII6 et XIXe livr. (Voy. le Bullet., Tom. XXI n° 194. ) La premiere de ces deux livraisons con dent des Insectes et des Zoophytes. La ireplanclie d'insectes represente des Coleopteres la plu- part nouveaux ; ce sont plusieurs Cieindeles : le Therales basa- lts d'Urv. ; Cjmendis australis Dej. , Lcbia posiicalis Guer., Antarctia blanda Dej., nilida Guer. , Jlavipes Dej., malachilica id.; Gcoboenus Australasia; Guer., A cupalpus piccus Guer.; Tre- chus solecladinus Guer. , Andouinii Guer. ; Leia jacksoniensis Guer. ; Aleochara hoe uxor hoidalis Guer. Les deux autrcs planches represented des Lepidopteres : les Pieris Chiliensis, Nymphalis Nais et Geoffroyii, Calias Vau- thierii, Cethasia obscura, Argynnis Gabertii, pulchra et I list 'is Guerin. Les trois planches de Zoophytes offrent des Porpites, les Porpita chrysocoma, atlantica et paci/ica de M. Lesson, avcc quelques details; puis tin grand et tres-bel animal dontM. Les- son a fait le Bursarius Cytliera;, le Plethosoma crysaloides, la Cyanea Bougaiuvillii, XMquorea mitra et le Microstoma ambi- gua.hu deruiere planche represente trois Heroes, dontun tres- grand, B. Gargantua; le Macros tomus'dc Peron, et Ic Milrce- formis de M. Lesson. Tous ces Zoophiles, excepte line espece , sont nouveaux, et foment, pour !a plupart, des genres non encore connus des naturalistes. La iye livraison contient deux planches de Mollusques, une planche de Zoophytes, une planche de Crustaces et une plan- che d'insectes. Les coquilles de la ire planche offrent d'abord presquetou- tes les Jauthines connues. Ce sont les J. fragilis Lam., avec des details d'deufs; la/, bicolor Lesson ; J. prolo/igata Blainv.; Zoologie. iqj J. exigua, Lam.; VHelicigona Ferussacii Lesson. Nouvelle et belle espece tie la Nouvelle-Guinee ; notre Pupa Pagoda tie 1'Ue-Maurice; le Pupa sulcata tie Bruguiere, et notre Pupa Palanga. La 2e planche nous offre X Auricula Midas avec son animal vu sous deux aspects et hors de sa coquille ; puis une Agathine avec son animal, dont M. Lesson fait une espece nouvelle sous le nom d'A. Couroupa, en y rapportant corame synonymic nos A. Borbonica, Fulica et Zebrina. Les pi. tleZoophytes off rent le Beroe deBaster Lesson;laNeis cordigera, Lesson; superbe et singnliere espece fort grnnde; le Pliyssoj)hore distique et la figure d'une grappe d'ceufs de mollusque. Trois Phvllosomes sont figures dans la planche ties Crusta- ces, le P. laticorne de Leach, le P. de Duperrey Guerin, et le P. de Freycinet tie M. Guerin. Dcs deux planches d'Insecles, l'unc representedesCoIeopteres avec tons les details caracteristiques, I'autre des Lepidopteres. Cc sont les Buprcslis bella et auro-fovcatus, Galba marmorata, Telcphorus dilaticornis , Adcioccra grisea , Cladophorus dirni- dialus et rujicollis , Callirhypis Dejanii, Latr. , Cordyloccra an- tennata , Laius cyancus toutes; especes nouvelles decrites par M. Guerin. Les Lepidopteres sont : Morpho bioculatus; Saty- rus Jilugii, Duponchellii et chilicnsis Guerin. F. l35. DakSTELLUNC NEUKK ODER WENIG r.ERANNTER S.EUGTH1ERE in Abbildungen und Beschreibunc. Figures et descriptions tie Mammiferes nouveaux on pen connus, d'apres les origi- naux du Museum de zoologie a rUniversite de Berlin; par le Dr H. Lichtenstein. Call. i-2, 1827. Call. 3, 1829. In-fol. Berlin; C. G. Luderitz. Nous regrettons vivement d'etre dans l'impossibilite de faire connaitre cet puvrage d'un professcur eelebre, autrement que parson titre: il nous est tout-a-fait inconnu. i36. Additions a la Faune britannique; par G. Johnston. (Zoological journal ; n° XVI, p. /ji6.) Cttte notice est la suite de celle dont nous avons parle dans le Bulletin, Tom. XVII, n° aiG. L'auteur indiquc et decrit les jgS Zoohgie. especes suivantos : i° Doris tuberculata Lam. , trouvce dans la mer Britannique , pres de Berwick; 2° line nouvelle espece de Gammarus sous le nom do G. spinipes, avec cette phrase : Cor- pore albo, Iceti, lineis rubris transversis picto ; palma pedis se- cundi dilatata, apice triangulari, monodactyla, spina valida in- ferne term inata : espece trouvee sur les cotes de la Bretagne; 3° I'Alcyonium hirsutum, avec quelques corrections faitcs a la description dc Fleming; 1° utie nouvelle Annelide, Jyroris vi- ridis : segmento antico lineis pallidis longitudinaliter striato ; sur les cotes dc la Bretagne, parmi les Algucs. j37. Additions a la Fause britannique; par W. Yarrel. (Magaz. of natural history; n° XVI, nov. i83o, p. 52 1, avec L'auteur indique seulement qu'on trouve dans les rivieres de la Grande-Bretague les trois especes de Gasterosteus , savoir : le trachurus , le semiarmaius et le leiurus, qui avafeht tou- jours ete confondues sons lcnom do G. aculeatus L., et dont les caracteres distinctifs viounent d'etre indiques d'une maniere fort tranchec dans le grand ouvrage de MM. G. Cuvier et Va- lenciennes. j38. Additions a l'histoire naturelee des animaux de la Grande -Bretagne; par John Coldstream. (Edinb. new philosophical Journal; juillet-oct. i83o, pag. 23/, ; avec fig.) L'auteur decrit quelques especes nouvelles , et donne plu- sieurs details anatomiques ou physiologiques sur d'autres especes deja connues. Ces derniercs sont : i° le Coryna squa- mata;i° YHalichoudria suberica, avec figures; 3° X Actinea jnaculata, Adams; YAstcrias irregularis; 5° le Sid/iyurn turbi- natum, Savigny; 6° 1' Ascidia pritnum , Lam; et 70 le Lima jragilis. Les especes nouvelles sont les suivantes : i° Valkeria o/nmerata, avec fig., Tolypicr que l'auteur a trouve sur les tiges du Fucus nodosus. 2° Synoicum rubrurn , avec fig. Mollusque agrege trouve en abondance dans la baie de Lamlash, sur des plantes marines. 3° Ascidia rttgosa , espece tres-rare, qui a ete observee sur Zoo.ogie. 190 des branches d'arbre mort, a East Loch Tarbet, dans l'Argy- leshire. l3g. SuR LES CARACTERES DISTINCTIFS DE DEUX ESPECES DE PlE- cotus de la Grande-Bretacne ; par L. Jenyns, avec fig. (Transact, of the Linnean Society j Vol. XVI, ire partie, p. 53.) Jusqu'a present le genre Plecotus comprenait les deux especes auritus et barbastellus. L'auteur croit en avoir decou- vert une troisieme : celled presente une grande rcssemblance avec le PL auritus, et parait tonjours avoir ete confondiie avec cette derniere. Un individu femelle a ete pris, en juillet, dans un vieux saule de l'ile d'Ely. M. Jenyns designe l'espece nou- velle sous le nom de PL brevimanus , dont il etablit le diagnostic de la maniere suivante : Pi. vellere supra rufofusco, subtus albescente, auriculis ob- longis, capite hand duplet longioribus; trago ovato, lanceolato; cauda antibrachium longitudine aequante, apice acuto. 140. Quelques observations sur la Chauve-Souris commune de Pennant ; par le mume. (Ibid.; Vol. XVI, au partie, pag. 1 5g.) II resulte des observations de l'auteur que la Chauve-Souris commune ( Common bat) de Pennant est idenlique avec le Pi- pistrelle des auteurs francais, et que le Vespertilio minimis L. doit t'lre supprime de la Faunc britannique, a moins que des recherches ulterieures ne le fassent decouvrir, par la suite , dans cette lie. 14 1- Atlas desOiseaux d'Europe, pour servir de complement au Manuel d'ornithologie de M. Temminck; par J. C. Wer- ner. XXC livr. ( Voy. le Bulletin, Tom. XXI, n" 109. ) Cette livraison contient le Squelette du Coucou male, le Cou- cougris, Cuculus canorushum.; les autres especes appartiennent aux Pics. Ce sont le Pic noir, P. martins Linn. ; le Pic epeiehe, P. major Linn. ; le Pic vert, P. viridis Linn.; le Pic cendre, P. can us Gmd.; le Pic Leuconotc, P. Lcuconotus Bechst. ; le Pic- Mar, P. mediusVmn.; le Pie epcichette, P. minor Linn.} le Pic tridactyle ou Picoide, P. tridactylus Linn. aoo Zoologie. Laaie livraison comprend lc Torcol ordinaire, Tuna torquilla Lin.; le Sitelle Torchcpot, Sitta curopea , Lin.; un squelette de Grimpereau vulgaire , Certhia familiaris , Lin.; le Ticho- drome echelette , Tichodroma phcenicoptera , Tern.; I'lluppe, I pupa cpnps , Lin.; le Guepier julgaire, Merops apiaster, Lin.; le squelette dn Martin-Pecheur Alcyon, et le memo oiseau, Alccdo ispida Lin. , clans son etat nature! ; enfin le squelette de l'llirondelle de fenetre. D. I^a. Allgemeine Uebersicht des Lausitzischen IIaus, Land xind Wasservogel. — Coup-d'oeil general sur les oiseaux de la Lnsace ; par J. G. Neumanm. I11-80 de vi et 18G p. Gorlitz, 1828; Zobel. Nous avons deja fait l'annonee d'une autre Faune ornilholo- gique de la Lnsace , par M. Braths, dont le travail a cte insere dans les Jcies de la Socicie eThistoire uaturelle de Goerlitz. Voyez ce Bulletin, T. XXII, n° 82. j/i3. Les Oiseauy des :\oi ykiles-IIebiudks; par W. Macgil- i.ivray. ( The Edi/ib. Journ. of natural and geographical science , n" XI , p. 32 1 . ) L'auteur enmnere 98 especes , sur Icsquclles il communique aC netitcs notices. l/|4. HlSTOIRE NATURELI.E DES OlSEAUX-MoUClIl S , par R. P. Lesson. XVIe et XVII" livr. ; Paris ; Arthns Bcrtrand. ( Voy. le Bullet.; T. XXI, n° 200. ) Voilk ce cbarmant ouvrage t ermine, et a peine est-il fini, qu'encourages par un succes merite, M. Lesson , et son editeur M. Arthus Bertrand, associes pour offrir an public des ouvra- ges aussi elegans qu'uciles , vont nous donner les Colibris. Les especes figurees dans la i6e livraison sont les Oiseaux- Mouchcs Petit Rubisde la Caroline, male adulte, X Audcbert , lc Glaucopis femelle, le Verazur, le Venire blanc. Le tcxte contient la I'm des descriptions et une liste des espe- ces decrites. La 17" livraison qui termine ce charmant ouvrage, contient 1'0.-M.aux hupp'ea d'or,fem. ; I'O.-M. Temminck ; lc Delalandc fern.; lc Mediastan male el femelle; le Modesto; lc Sastn male; Zoologie, 201 l'O.-M. de Clemence male , ct une planche de details anatomi- ques. Nous allons maintenant donner un apercu de la methode proposec par M. Lesson, pour la classification de ccs char- mans oiseaux , avec I'indicatidn desj especes nouvellcs qu'il a fait connaitre dans cet ouvrage. L'antcur divise les oiseaux-mouches en six tiibus, savoir : les Cynanthes, les Phoetornis, les Platures, les Lampornis, les Coquets et les Campylopteres. i° Dans les Cynanthes ( Cynanthus Swainson ), la queue est ordinairement longuc , profondement et regulierement four- chue; le bee droit, renfle a 1'extrcmite on legeremenc recourbe chez quelques especes. — Especes : les Oiseaux-Mouches pa- tagon , Hirondclle, Sapho, violet a queue fourchue , Mauge , glaucope, a calotte d'azur, vesper, barbe-bleue, amethyste, Wagler, Swainson, demi-deuil. 2° Dans les Phcctornis [Phoetornis Swainson ), la queue est ctagee , a rectrices le phis souvent rubances ou retrccies , tres- longues proportionncllcment aux autres. La tete est sans orne- ment ou munie de huppes. — Especes : les Oiseaux-Mouches a tete noire, a oreillcs d'azur, aux huppes d'or, Langsdorlf, Cora, a queue singuliere. 3° Dans les Platures ( Platurus Lesson ) , la queue est com- posite de rectrices acuminees ; les deux externes a liges sans barbes et terminees par des palettes ovalaires. — Espece uni- que : Oiseau-Mouche a raquettes. 4° Dans les Lampornis ( Swainson ) la queue est courte, ou rectiligne, ou arrondie ou un pen echancree. La tete et le cou sont sans huppes et sans plumes prolongces. — Especes: Oi- seaux-Mouches jacobine, mediastin, rubis, a couronne vio- lette , Corinne, Rivoli , Clemence, Temminck , Arsenne, Ama- zili, rubis-topazc, saphir-emeraude , saphir, Audebert, Sasin , Anna, verazur, erythionote , a ventre gris , a tete gi'ise, a queue verte ou blanche, a gorge blanche, tout vert, a ventre blanc, a cou et ventre blancs, a petit bee, orv.erd, Arleqiiin, a bee recourbe. 5° Dans les Coquets [Lophornis Lesson), la queue est courte, ou rectiligne, ou arrondie, ou un peu echancree; mais la tete est surmontce d'une huppe, ou les plumes du cou sont dispo- 202 Zoologie. sees en faisceaux , et se dercloppent tie maniere a former sur les cotes du cou des parures accessoires. — Especes : Oiseaux- Mouches] Natterer, petasaphore , Delalande , huppe , huppe-col, hausse-col blanc , Vieillot. 6° Lans les Campylopteres ( Campylopterus Swainson ), les ailes ont les baguettes de leurs remiges aplaties, dilatees et coudces ; ce qui donne aux pcnncs une disposition recourbee en sabre on dolabriforme. La tete n'a point de buppe, la queue est courte, a rectrices a pen pres egales; le bee est fort> legerement arque. — Especes : Oiseaux-Mouches latipenne emipenne, modeste, a remiges en faucilles. En tout 60 especes , parmi lesquelles les Oiseaux-Mouches vesper, barbe-bleue, Swainson , Rivoli , Clemence, Anna, erythronote, ventre blanc et petit bee ont ete pour la pre- miere fois decrits. F. i/»5. Histoire naturelle des Colibris , suivie d'nn supple- ment a YHistoire naturelle des Oiseaux-Mouches \ par R. P. Lesson ; dediee a M. le baron Cuvier. 2e et 3e Livraisons. ( Voyez le Bullet., T. XXII , n° 197. ) Nous avons deja fait connaitre le plan de ce charmant ou- vrage , que ['execution de l'Histoire naturelle des oiseaux— mouches, par le metrie savant et le memo editeur, et dont il est la continuation obligee, recommande sulfisamment au public. Nous nous bornerons done a signaler le contenu des deux livraisons qui viennent de paraitre. Dans la ae livraison , on trouve le Brin-Blanc , femelle ; le C. terne, et trois Oiseaux-Mouches, celni a Couronne vioietie, fern. ; une variete albine de YO.-M. modeste, et le Trieolore. La ae livraison offre le Colibri topaze, male adulte de la plus grande beaute ; le C. cravatte vcrte; le Ruficol, et deux Oi- seaux-Mouches, le Salin , livree du jeune age , et le jeune age de YAmethyste. Nous ne pouvons qu'adrcsser de nouvelles felicitations a l'auteur el a lYditcur pour les soins et la parfaite execution de ce nouvel ouvrage. F. 1/16. Symbol* physics seu icones et descriptiones avium, quaj ex itincrc per Africam borealem ct Asiam pccidentalem Zoologie. 2o3 Fr.-G. Hemprich et Ch.-G. Ehrenberg, studio novas aut illustralas redierunt. Pcrcensuit et regis jussu et impensis edidit Dr Ehrenberg. Decas I, in-fol. Bcrolini, 1828; apud Mittler. Cette premiere decade des Oiseaux ne le cede en rien a celle des Mammiferes, dont nous avons parle dans le Bulletin ( Tom. XIX, n° 195 ). Bien que certaines especes aient deja ete repre- sentees dans les ouvrages de Le Vaillant, Vieillot, Temminck et Riippell, l'auteur a cru devoir en reproduire le dessin, parce qu'il a pu donner la figure des deux sexes, celle du jeune age et meme des ceufs. Les dix especes, ainsi figurees, sont les sui- vantes: Neclarinia metallica, Fringilla ignicolor, Lanius cruen- tus, Nectarinia habessinica, Ciconia Abdimii, Ardea schistacea, Tamalia erytliropygos , Bucco bifrenatus , Buphaga habessinica et Laniprotornis chalyba^us. 147. Troconophis , nouveau genre d'Opliidiens; par J. Kaup. (Isis, i83o, cah. IX, p. 880. Avec deux petites figures au trait ). Les deux individus d'apres lesquels la description a ete faite, sont conserves au cabinet de Giesen ; on en ignore la patrie. lis se rangent, dans l'ordre systematique, a cote des Am- phisbenes, dont ils se distinguent par les dents maxillaires qui sont soudees avec les machoires. Dents anterieures | , maxil- laires {. Point de pores au-devant de l'anus. L'espece que l'auteur propose de nommer Trogonophis tViegmanni, est lon- gue de 6 ~ pouces; couleur brune-jaunatre, avec des taches noires. La queue est tres-courte. K. 148. SUR LA RAINETTE COMMUNE; par M. G. RlCHTER. ( ISIS , 1829, call. VIII, p. 875.) D'apres les observations de l'auteur, la rainette peut etre ap- privoisee au point de quitter le bocal dans lequel on la tient, pour venir prendre sa nourriture dans la main de son maitre, et rentier ensuite dans son vase; elle connait meme cclui qui la nourrit ordinairement; ce qui suppose, cliez elle, quelque cbose de plus que l'instinct, la memoirc et un certain degre d'intelligence. 204 Zoologie. 149. Revisio generis Pipra, auctore J. Wagler. Cette revue , qui est fort detaillee, se trouve dans Visa de i83o, cah. IX, p. 928. l5o. MiMOIRES POUR SERVIR A l'aKATOMIE F.T A LA PHYSIOLOGIF. des mollusques ; par M. Jacobsom. — Eclaircisscmens sur l'opinion dominante an sujet de la generation et du develop- penient des monies d'etang. ( Dct Kong. Danskc Videnshab. Selshabs naturvidenskab. og malhemat. Jfhandlinger, vol. Ill, p. 249-) On admet assez generalement que les moules provienncnt d'oeufs; mais dans quelle partie du corps ces ceufs naissent-ils ? comment sont-ils fecondes? par quelle voie sortent-ils du corps, et 011 se developpent-ils ? Voila ce qui n'est pas encore suffisam- nient eclairci. On pense generalement que les ovaires sont pla- ces dans L'abdomen. Quelques anatomistes ( Treviranus ) font passer les ceufs dans les iutestins et sortir par l'anus; d'autres ( Cams) leur assignent pour issue la Louche; d'autres encore ( Oken, Bojanus, Pfeiffer, Prevost) pre ten dent qn'il existe sur les deux cotes de l'abdomen des passages on canaux pour les a'ufs. On a regarde ces animaux comme hermaphrodites; des naturalistes modernes (Prevost, et precedemment AYillis, Lister ct autres) ont cherche a prouver ueanmoins que chaque sexe est a part. D'apres une experience d'un siecle, on s'est cm fonde a croire que l'ceuf, apres avoir quitte I'ovaire, passe a la paire exterieure de branchies, et que e'est la que commence son developpement. Dc la on ( Mery, Bojanus) a cte amene a sup- poser que les organes que Ton avail regardes comme des bran- chies, appartiennent non pas a I'appareil de la respiration, mais aux parties sexuelles , en sorte qu'ils seraient une sorte de folia prolifica destinees au developpement de l'ceuf et du petit; la respiration aurait done lieu par un organe d'une tout autre structure. Cette hypothese a deja ete refutee , et il demeure constant que les branchies sont le veritable appareil pour la respiration , et que les organes auxquels on attribuait ces fonc- tions»n'out point les proprietes physioiogiques necessaires pour cela. M. Blainville, auteur de cette refutation, adopte L'opi- nion dominante, savoir que les ceufs des mollusques acephales Zoologie. 20 5 passent qnclque temps dans les branchies avant de sortir. En examinant ces animaux en hiver, on voit effectivement dans la paire exterieure de branchies une matiere blanche on jaunatre qui, examinee plus attentivement, se trouve composee de pe- tits ceufs, d'ou sortent dans la suite une foule innombrable de petites bivalves. Les descriptions et figures que donnent de ces petits animaux Cams, Pfeiffer et Prevost, s'accordentassez pour nous persuader que ces natural istes ont examine lc meme genre de petites bivalves. Tous lestroiss'accordent a dire que les ceufs sont ceux de la inoule d'etang, et que les petits animaux trou- ves dans les branchies sont eclos. M. Jacobson croit neanmoins pouvoir combattre cette opi- nion. D'abord les petits animaux pris pour de petites monies se trouvent le plus frequemment dans les branchies an com- mencement on a la fin de l'hiver; ce qui est contraire a l'expe- rience commune, d'apres laquelle la generation de la plupart des mollusques a lieu au prin temps on en ete. a" A la meme epoque oil Ton trouve des monies ayant des ceufs ou des petits dans les branchies, on en trouve aussi une quantite considera- ble qui n'eh ont point. Ce qui est encore contraire a un fait ob- serve generalement , e'est que des animaux de la meme espece pondent ou procreent dans la meme saison. 3° Les monies chez lcsquclles on trouve les branchies remplies de pretendus petits sont maigrcs et ont line autre couleur. Chez quelques-unes les branchies sont en partie degenerees, et il s'ensuit la consomp- tion ou !a niort. Bojanus et Pfeiffer ont fait valoir cette degene- ration com me preuves de ce que les branchies ne sont pas des organ es de respiration. 4° On trouve les petits animaux non- seulemcnt chez les monies fortes et adultes, mais aussi chez de tres-jeunes qui n'ont pas encore acquis le dernier degre de de- veloppement. Ce qui est encore contraire a l'experience com- mune d'apres laquelle les animaux ne sont aptes a procreer qu'apres avoir recu leur developpement entier. 5° A quelle epo- que qu'on examine ces monies, soit au commencement , soit a la fin de l'hiver, on trouve ces pelits animaux toujours de la meme grandeur. 11 s'en suivrait que leur croissance est tres- lentc dans la premiere epoque de la vie; hypothese encore con- traire a la nature. 6° La difference entre ces petits animaux et les moules qu'on a prises pour leurs meres, sousle rapport dc la 2o6 Zoologie. forme et de la structure, est trop considerable pour qu'on puisse les ranger dans le meme genre. Ce qui avail fait dire a un obscrvateur deja vieux, Kcelreuter : Notaadum praeterea maxiine singulare quod embryonum plane alia sit jorina qua/it adulto- ru/fi. Enfin 70 ces petits animaux, quoique se trouvant dans les branchies de diverses espcces de nioules, telles que les unions et les anodontes , out toujours la meme forme et la meme gran- deur; ce qui n'aurait pas lieu s'ils provenaient d'cspeces diffc- l'entes. Tons ces motifs ont engage M. Jacobson a presumer que ces petits animaux sont, non pas des moules, niais des animaux pa- rasites qui se developpent aux depeus des moules et finissent quelquefois par les faire perir. L'auteur expose ensuite les raisonnemens et les observations qui font determine a faire avec le naturaliste Rathke, de ces mollusqucs parasites, un genre parliculier, appcle Glochidium. II decrit en detail leur coquille dont les deux valyea se joignent par le bord le plus court, et ne sont pas d'egale grandeur. Ce qui les distingue, ce sont les cirrlies et les crochets dont ils sont pourvus. Voyez les ligures donnees par Cams , Pfeiffer et Pre- vost : mais ces naturalistes se sont trompes en prenant les cro- chets pour les prolongemens des branchies. Ce que ces mollus- ques ont encore de parliculier ou de contrairc aux autres mol- lusqucs, e'est que la principale par tie de leur corps est attachee aux parois des coquilles, et qu'il n'y a rien dans le milieu que des fibres transvers.des qui vont d'une paroi a l'autre. L'auteur reproduit, clans la planche jointe a son memoire, la figure de ces animaux telle qu'elle a etc donnec par ses devanciers , puis il dessine les Glochidium d'apres ses proprcs observations. Ces animaux paraissent etre excessivement feconds. Ayaut pris une pairc de branchies exterieures remplies de ce frai , M. Jacob- son verifia qu'il pesait un lod; or commc, d'apres les recher- ches de Pfeiffer, 8,000 de ces animaux microscopiques , dont il faut cent pour couvrir un cspacc d'une ligne carree, pesent un grain, on peut admettre, en comptant le poids de 1'eau des branchies pour un demi lod, que 2 millions d'indi\idus de cctte espece allaient se devclopper aux depeus d'une seule moule. La qualitc de l'eau , du sol de 1'etang et de l'atmosphcrc parais- sent iufluer beaucoup sur leur existence et leur nombrc. M. Ja- Zoologie. 207 cobson en a trouve une bien plus grande quantite dans les moules du lac de Gienlofte et du canal do Ladegaard, dont le fond est tres vaseux, que dans le lac de Saint-Georges, oil le sol est plus compacts. Les anodontes a coquilles minces, qui vi- vent dans les etangs ou I'eau est douce, sont exposes a ces ani- maux parasites beaucoup plus que les Unios a coquilles plus fortes, habitant des etangs 011 le sol est plus dur et pierreux. En se resumant , 1'auteur insiste de nouveau sur les particula- rity de ces animaux, tanl sous le rapport de leur organisation qui les fait distinguer de tous les autres mollusques, que sous celui de leur nombre etonnant. II pense qu'ils sont un objet di- gne d'occupcr encore les naturalistes. i5i. Sinopsis Molluscorum Brabanti e. Specimen inaugurale ; auctore J. Kickx. In-40 de 97 p. avec une planche lithogra- phiee et coloriee. Louvain, i83o; chez Fr. Michel, li- braire de l'Universite. On aurait tort de ne consulter cet ouvrage que pour y cher- cher la determination des Mollusques du Brabant; il renferme dans une preface tres-interessante, des details de geographie physique, de geologic et de statistique, qui ne manqueront pas d'etre mis utilement a contribution par le voyageur. L'histoire naturelle du Brabant a exerce la plume de beaucoup de natu- ralistes, mais aucun d'eux ne s'etait specialement attache a en faire connaitre les Mollusques : e'est cette lacune que M. Kickx fils vientde remplir avec un succesnonconteste.Pfeiffer avait, dans samonographie, embrasse toute l'Allemagne;ilymentionne 186 especes de Mollusques; Draparnauden cite pour toute la France I7'3. M. Kickx en a decouvert dans le Brabant seul uo.reparties par genres comme suit : Li max; 8; Vitvino, 2; Helix , 22; Succinea, 1 ; Bulimus , 6 ; Clausilia , 6 ; Pupa ,12; Caric/iium, 1 ; P/iysa, 3; Limncus , 10; Planorbis, 11; Ancylus, 2; Jnc- donta, 3; Unio, 5; Cjclas, 6. Parmi ces especes, 1'auteur de- cnt comme nouvelle une Limnee, Limneus subulatus. Caract. L. Testa minori ovata subulata , flaVescente, fusca, obscura , impcrforata ; spira elongala; apertum ovata; peris- tomate simplici. Descript. Incola obscure flavescens, dorso collo, capite et tentaculis nigiis, immaculatus. Testa 1/, mill. longa,4 ^alta, 6 crassa, semper limosa. Anfractus sex con- 2o8 Zoologie. vexi, ultimo, coloris pallidioris, reliquis simnl siimptis aequali. Apertura 6 mill, alta, 3 lata. Foramen nullum. Obsero. Quasi medium tcnere inter L. elongatum Drap, ct L. minutum vide- tur. Habit, in fossis ct stagnis tortus fere Brabant/a?, solo prae- sertim arenoso. Cette espece est figurce dans I'ouvrage, on sont encore roprcsentos V Helix cost/data, H. altenana, 4 varietcs de YII. netnoralis , le Pupa fragilit , le Limneus glatinosas , le Planorbis similis, YUnio rostrata et YLnio batava. II est a re- grctter que les figures nc soicnt pas plus soignces. JL'auteur a suivi d'ailleurs la distribution de M. Cuvicr; seulemcnt il place avec M. de Ferussac les Cyclostomes dans les Pulgioncs, et les Ancvles dans les Scutibranches avec M. de Blainvillc. Il a joint a la description des especes , des observations souvent neuves et pour lesrpielles nous renvoyons a I'ouvrage niemc. Remar- quons que M. Riekv a cru pouvoir adopter, pour indiquer les couleurs des mollusques, les designations que M. De Candolle a fait connaitrc danssa tbeorie elemental re de bota.iiquc. Parmi les innovations utiles, on notera la traduction latino du mot tortillon des Franeais par celui de strcptosoma (aTseTrrb; , tor- tus , t 1 mm , corpus) employe par M. Kickx. Sous tons les rapports, I'ouvrage de ce dernier est unc des meillenres theses que les TJnivcrsites beiges out produitcs. Ch. Morren. 1 52. COMMENTATIO DE H1STORIA NATURALI ANIMALIUM MOLLUS- CORUM REGNO BELGICO INDIGKXOIIUM, PREMIO ORNATA ; par H. G. Waardenburg. 5y pag. in-4°. Leydc, 18^7 ; Lucblmans. ( Bijdragen lot de naluarkund. JVetenschapp ; vol. Ill , cab. 2.) ( Voy. le Bullet. Tom. XX, n° 99. ) La dissertation de M. Waardenburg est divisoe en 0. parties. La ire contient un apcrai general sur les mollusques; dans la iK, Vnutciir traitc des mollusques des Pays-Bas en particulier. Pour la classification des genres et especes, il a suivi Cuvier, La- mark, Pfeiffer et Draparnaud; il a marque d'un asterisque ccux qu'il a vus lui-niemo. Le Journal d'bistoire nalurelle bol- landais fait quelques remarques sur cette partio. Par exemple , M. Waardenburg ne cite du genre Balanus que les especes in- digenes sulcata* , ovulariset miser; le Journal y a joule B. pal- matus ct B. tintinnabulum qui out etc paieillcment trouves sur les cotes des Pays-Bas. Le genre Ascidia de Lamarck n'a, selon Zoologie. aog l'auteur, qii'un seul representant dans ce rovanme, savoir le A. ampulla. Cependant la Faune des Pays- Bas (Mcmoires de la Societe de Haarlem ) fait mention aussi du A. inlestinalis. Outre le Tellina tenuis et T. solidula , que cite l'auteur, on peut re- gardcr comme indigene le T. f'abula. La faune des Pavs-Bas ne nomme qti'une espece de Cyclas , savoir le C. cornea ( Tellina cornea L. ), M. Waardenburg y ajoute le C. lacustris , le C. ri- vicola , le C. calyculata et le C. nucleus qu'il regarde comme une nouvellc espece et qui pour cette raison aurait merite nne description plus detaillec. Aux 5 especes de Limaces, indiqnees par l'auteur, savoir: rufus , agrestis , alcr, cinereus eta/bus, on peut ajouter nne 6e, le L. variegatus de Draparnaud et Fcrtissac, que Ton trouve dans les caves de la ville d'Utreclit. Outre I'espece indigene Succinca amj>hibia , on a trouve sur les bords du Lek, line 2e espece, le Succinea oblonga Lam. M. Waardenburg cite 7 especes indigenes de Planorbes; le Jour- nal d'hist. natur. y ajoute une 8e, le PL hispidus Lam., trouvee auprcs de Vianen, oil Ton trouve aussi le Limn reus pcreger, que l'auteur ne cite point parmi les Limnees des Pavs-Bas. Du reste, le memoire de M. Waardenburg est fait avce soin , et pent servir de complement a la Faune des Pavs-Bas. D. 1.53. Symbols physics seu icones et df.scriptioaes insf.cto- rum , quae ex itinere per Africam borealem et Asiam occiden- talem F. G. Hemprich et Ch. G. Ehrenberg studio novae et illustrate redierunt. Pcrcensuit Dr Fr. Klug , regis jussu et impensis edidit Ebrenbcrg. Berolini ap. Mittler. Decas I, i8ay, fol. min. 34 pages de texte avec 10 planches gravees et color. Les 10 planches consacrees aux insectes sont cxccutces avec non moins de luxe que celles des ma mini feres et des oiseaux de ce superbe ouvrage; elles contiennent les especes suivantes : Pi. I. Buprestis irregularis, fimbriata, pe.llinosa, andrcae , floccosa, elevata , polita , convolula, flavipennis, squamosa, speciosa , purpura ta , liturata , deserta. Pi. II. Buprestis miliaris, earhonaria, porosa, mimosa?, cu- prata, (piadrinotata, delrita, variegata, hilaris, catenulata, h'u- nieralis, tragacanthae. PI. III. Buprestis corrugata, ambigua, trispinosh , tamariris . B. Tome XXIV. — Fevrikr ijtti. 14 2 i o Zoologic. dongolensis, ardcns, parumpimctata , cuspidata , congregate , angustipennis, pumila , chalcophana , cuprina. PI. IV. Mutilla continua, frontalis, fimhriata, quadrinotata, conjuncta , fasciata, signata, sanguinitollis, semistriata, leuco- pyga , interrupts , villosa, aurea , nitidivcntris , tricolor. PI. V. Mutilla floralis , chi ysophthalma , testacea, bifasciata, arenaria , nilotica, ornata , crassa , pedunculate; Apterogyna Olivieri, Latreillii, Savignyi. PI. VLiPohtia cvarne , liagore, ephyia, eupompe, eris, dy- namene. Pi. VII. Pontia arne, eulimene, ehrysonome, halimede , acaste , glauconome. PI. VIII. Pontia daira , evagore, pleione, fausta, piotomedia, tritogenia. Pi. IX. Gastropacha acaciae (larva, pupa et imagines in ra- mulo acaciae niloticae ). Pi. X. Coccus manniparns (metamorphosis in rairu l.o Tamaricis manoiferae ). Ce dernier insecte presence un certain interet historique, puisque sa piqure produit la manne du Sinai, marine qui a servi dc nourriture aux Israelites pendant lenr voyage dans le desert. L'arbre sur lequel vit ie gallinsecte en question ne parait etre qu'une variete du Tamarix gallica; les auteurs 1'ont designe sous le nom de T. mannifera. Le gallinsecte en couvre les petites branches, et occasione par ses piqures l'e- coulement d'un sue clair, qui s'epaissit peu a peu, et tombe a terre. La manne degoutte abondammenl a la suite des pluies. Les auteurs n'ont pu decrire que la femelle de l'insecte; elle a i a 2 lignes de longueur; elle est jaune, aptere, de forme ellip- tique, lisse en-dessous, velue en-dessus; son corps a 12 an- neaux, les antennes ont 6 articles, les pieds en ont 4. L'insecte est etroitement applique contre les rameaux de l'arbre (1). ( Isis; 1829, cah. XII.) 1 54. Notice sur quelquf.s iksectes de la collection de C. Steven. ( Bulletin de la Societe imper. des naturalistcs de Moscow, ire annee, 1829, p. 284.) (1) On tronve anssi daus le journal de M. Geiger (Magaz. fur Phar- macie), jnillet i83o, la figure et la description de cet insecte, ainsi que des details sur l'arbre qu'il babite. Zoologie. -2 x x M. Parreys, marchand d'insectes a Yienne, vient de visiter la Crimee. Cct infatigable collecteur a non-seulemont retrouve nne grande partie des insectes de ce pays deja connus, mais il en a encore decouvert de nouveaux, dont M. Steven donne la description. Un de ces insectes est un magnitique Elater ( E. Parrcysii St. ), presqu'aussi grand que YE. sulcatus du Bresil. L'autre est un Lixus assez joli , que l'auteur designe sous le nom de L. canescens. Le troisieme est un Buprestis ( B. coracina ), de la taille du B. rustica , tout noir , a elvtres obtus et a ecusson ovale. A la description de ces trois insectes, M. Steven ajoute celle de 4 satires Buprestris, savoir : B. arrnena St. , B. dianthi Tan- scher, B. incequalis St., B.fossulata Gebler. 1 55. Memoranda relating to Coleopterous insects etc. — Notice relative aux insectes Coleopteres qui se trouvent a Swansea, imprimee par W. C. Murray et D. Rees, a Swansea. Cette notice donne le catalogue des Coleopteres trouves jus- que-la dans les environs de Swansea. C'est le premier rensei- gnement donne sur l'enromologie de ce pays. II est du a M. L. W. Dillwyn. II pent etre utile a ceux qui desireraient obtenir des insectes de cette contree. En le parcourant, il nous a paru qu'il y existe quelques especes qui ne se trouvent pas en France, et un plus grand norabre que Ton n'y rencontre que rarement. Au reste tous les Coleopteres mentionnes dans cet opuscule sont sans description et se trouvent deja dans rEntomolo"ie britannique de Th. Marsbam , dans le Catalogue systematique des insectes britanniques de J. F. Stephens, ou dans les Illus- trations de Pentomologie britannique de ce dernier auteur. II faudra avoir recours a ces ouvrages pour les descriptions. Aud. S. i56. Precis d'un nouvel arrangement df. la famille ni s Brachelytres de l'ordre des insectes Coleopteres; par M le comte Mannerheim, conseiller de college, chevalier de St-\ladimir, membre correspondant de l'Acad. imp. des scienc. de St-Petcrsbourg et de plusieuis autres Societessa- 14. 2 j 2 Zoologie. vantes russes et etrangcrcs. ( Extrait cln T. I des Mfet. pre- sents a VAcad. imp. des scienc. de St-Pelcrsbourg par |>lu sienrs savans. In-/,° die 87 p., St-Petcrsbourg, i83o.) Ce precis , quoique n'etant pas lc premier travail special donne sur la famillc des Brachelytres, n'eu est pas moins un ouvrage absolumcnt neuf. MM. Paykull et Gravenhorst, ento- mologistes ties recommandables, ont public chacun une mono- graphie dc ccs Coleopteres; le premier n'a point propose de genres nouveaux, mais il adecrit bcauconp d'especes.et a rendu a la science un veritable service en rangeant ces insectes dans des divisions caracterisces; le second a etabli plusieurs hou- veaux genres. Depuis, quclqucs auteurs ont anssi isolement propose de nonvelles coupes generiqu.es pour plusieurs espe- ces,ou nouvellement connues, ou plus exactement etudiees par eux: ainsi ont fait MM. Latreille , Kirby et Leach. L'ouvrage de M. le comte Mannerheim n'est pas une monographic com- plete des Brachelytres, son meritc principal est d'offrir les ca- racteres d'un grand nombre de genres nouveaux, comparative- ment et fort clairement definis. A ces genres il rapporte toutes les especes qu'il a en sa possession, au nombre de 402 , pour la plupart trouvces danslenord de l'Europe. Il decrit toutes celles qui lui paraisscnt nonvelles; elles sont au nombre de 100. In court avant-propos donne d'abord I'etat de la science sur cette partie dc 1'entomologie; ensuitc viennent des tableaux qui, precedes du caracterc de la famille des Brachelytres, don'nent ceux des six tribus que l.ml.ur admet dans cette fa- mille et des genres qui les composent. M. Latreille n 'avail eta- bli que cinq tribus parmi les Brachelytres, savoir : Fissilabres, Longipalpes, Denticrures, A plati* ct Microcephalics; mais il observe Regn. auim., ae edit., T. I, p. 444., PP*? 4-) q«c les genres Aleochare et Loniccl.use n'ont point encore de carac- tercs flairs etrigoureux, et qu'ils reclainent un nouveau tra- vail. En executant le travail indique, M. lc comte Mannerheim a cru devoir crcer une nouvellc efsixieme tribu; idee a la- quelle I'etude que nous avons faite dc son ouvrage nous per- met d'applaudir. Kous n'approuvons pas autant l'autcur d'avoir change les noms donnes par M. Latreille aux 5 premieres tri- bus; nous ne voyons pas 1'avantagc qu'il y a de substituer Zoologie. sj3 Staphylinides a Fissilabres, Stcnides a Longipalpes, Oxytelides a Denticrures , Omalidcs a Aplatis et Tachinidcs a Microce- phales. Lcs poms de M. Maniierheini ne font que constater, dans chacune de ces tribus, l'existence de Tun dcs genres qui les eomposent, et, d'apres le mcmc principe, il a nomine sa nouvelle tribu : Aleocharides. Lesnoms de M. Latreille avaient l'avautage d'exprinier un caractere appartenant a tons les gen- res contenus dans la tribu. Il n'y a a cela qu'une seule objec- tion, c'est qu'une espece d'Oxytele, que M. Manneiheim prend pour type de son genre Trogophlaeus ( Oxjtelus corticinus , Grav. Gyll.), n'a pas le caractere exprime dans le mot : Denti- crures. Mais une seule exception n'est pas une raison sufli- sante, suivant nous, pour permeltre rintroduction d'une nou- velle nomenclature. i'e Tribu. Staphylinides (Fissilabra Lat.) Car. Antenna? in- ter vel ante oculos insertae. Labium emarginatum. Palpi breves, iiliformes vel securiformes , articulis omnibus distinctis. Caput a thorace collo distinctum. Abdomen in vivis reclinatum. Pe- des plerumque spinosi. Tarsi quinque articulati. Cette tribu contient 14 genres. ier Genre. Oxyporus Fab. Car. Palpi labia les securiformes; maxillares Iiliformes. Mandibular porrectar valde decussatae, ca- pitis fere longitudine. Antenna? breves, Qxtrorsum incrassatar; articulis sex nltimis dilatatis, compressis. 4 especes, dont 1 nouv. Ox. Schoenherrii, niger, glaber, antennis, tibiis, tarsis elytrisque testaceis , his angulo postico exteriore nigro. In Finlandia. 2' Genre. Astrap.eus Grav. Car. Palpi omnes filiformes. Antennae longiores filiformes. Mandibular haud porrectae, capile uiulto brcviores. 1 espece. 3° Genre. Velleius Leach. Car. Palpi omnes filiformes. An- tennae pone manilibulas et labium inter oculos insertae, arti- culis 4 — 10 latere inlerno productis, serratae, ultimo angus- tiore subacnminato. Tarsi antici in utroque sexu, vel saltern in inaiibus, dilatati. Thorax elytris multo latior, orbicularis, an- tice subtruncatus, lateribus late explanatus. 1 espece. ft" ('.cure. Creophilus Ivirb. Car. Palpi omnes filiformes. Ca- put et thorax glabra. Antenna1 pone mandibnlas et labriun in- Ici oculos insertae, breves; extrorsuin articulis quinque la- lioribus, trausversis, ultimo semper oblique truncato, sub fo- 214 Zoologie. \° i5() vcolato. Tarsi anlici in utroque sexu, vel saltern in maribus, dilatati. Thorax scmiorbiculato-quadratus. ■/ especes, dont i nouv. Creoph. variegatus Df.j. Catal. Niger, nitidus, elytris abdomincque fasciis cinereis nigro maeulatis, elytris margins fiilvo , thoracis basi , elytrorum sutura apiceque fulvo hirtis. In Brasilia , Rio Janeiro. 5e Genre. Emus Leach. Car. Palpi omncs filiformes. Antenna? pone mandibulas et lahrum inter oculos insertae , extrorsum articulis sex brevioribus subtransversis, ultimo oblique trun- cate subemarginato. Tarsi antici in utroque sexu , vel saltern in maribus, dilatati. Thorax scmiorbiculato-quadratus. i* Sect, Antennae capite breviores, articulis %° et 3° obconicis, 4° et 5° brevioribus globosis. i espece. 2a Sect. Antennae capite longio- res, articulis 2° et 3° subsequente long-.oribus. 6 especes, dont 2 nouv. Emus speciosus Dej. Pubescens, niger, cinereo f'uscoque ncbulosus, an tennis, genubus tibiisque testaceis, pec- tore abdominisque apice vellere viridi-micante vestitis. Ex America borcali. Emus inauratus Mann. Pubescens, niger, an- gustior, capite, thorace elytrisque e fusco et aureo nebulosis, thorace postice hand carinato. E Dauria. 6e Genre. Staphylinus Linn. Car. Palpi omncs filiformes. Collare capite multo angustius. Antennae pone mandibulas et labrum inter oculos insertae; articulus ullimus a latere oblique truncatus subemarginatus ; articuli 4 — io inter se aequales, lenticulares. Tarsi antici in utroque sexu vel saltern in maribus, dilatati. Thorax latitudine longior postice rotundatus. ia Sect. Thorax antice truncatus, supra creberrime pnnctatus, tenuc tantum pubescens vel etiam glaber. 23 especes, dont 8 nouv. Staphyl. cbrysocomus Mann. Niger, opacus, pubescens, sub- tiliter punctulatus, thorace violaceo-mirapte, antennis, capite, elytris pedibusque fulvo aureis. In Dauria. Staphyl. dauricus Dei. Nigro-fuscus, pubescens, capite magno thoraceque aanec- micantibus, tibiis, tarsis elytrisque testaceo-rufis, his obsolete nigro maculatis. E Dauria. Staphyl. erythropennis Dm. Catal. lusco briumeus, pubescens, antennis, tibiis, tarsis elytrisque dilutioribus, his fusco nebulosis, eapite thoraceque aenco- micantibus. Ex America borcali. Staphyl. immaculatus Har- ris. Linearis, rufo-piceus, opacus, abdomine obscuriorc, sub- ti liter punctulatus, antennis , capite, pedibus, elytris anoque Zoologie. 2i5 rufo-ciimabarinis, pec to re segmentorumque abdominalium mar- ginibus flavo aureis. Ex America. Staphyl. badius Dej. Catal. Rufo-piceus, antennarum medio abdomineque obscurioribus, pedibus pallidioribus, elytris umbra obsoleta fuscescente, tho- race dorso carinato. In America boreali. Staphyl. azurescens Dej. Catal. Niger, subopacus, capite, thorace elytrisque supra caerulescentibus, subtilissime punctatis, capite thoraceque hand carinatis. E Dalmatia. Staphyl. uralensis Mann. Niger, con- vexus, capite thoraceque glabris, nitidis, parcius punctulatis , elytris abdomineque opacis, thorace postice bi-foveolato. E Sibi ria. Staphyl. praelongus Say. Elongatus, niger, subdeprcssus, glaber, capite thoracequefortius , elytris\irescentibus subtilius punctatis, thorace obsolete carinato. Ex America boreali. 2asect. Thorax rotundatus vel semiorbiculatus, an rice subtruneatus, supra glaber, laevis, vel punctis paucioribus, in disco plerumque scrratim digestis impressus.Subdivis. ia. Thoracis disco impunc tato. 2 especes. Subdiv. 2a. Thoracis seriebus dorsalibus 2-vel- 3 punctatis. i5 especes, dont 2 nouvelles. Staphyl. rufocinctus Mann. Niger, nitidiis,elytris glabris rufomarginatis, baud striato punctatis, abdominesubcaerulescentc, segmentorummarginibus rufo-ferrugineis. In Finlandia australi et Suecia. Staphyl. pi- cipes Roll. Niger ,nitidus, elytris rufo castaneis, rugoso punc- tatis, antennis pedibusque testaceis, abdomine attenuate. In insula Corcyra. Subdivis. 3a Thoracis seriebus dorsalibus qua- dripunctatis. 20 especes, dont 3 nouvelles. Staphyl. cyanicor- nis Harris. Niger, subnitidus, capite ovato, thorace breviore, elytris longius pubescentibus , opacis. Ex America boreali. Staphyl. fuscipennis Mann. Niger, nitidus, capite ovato, thorace angustiore, antennarum articulo i° subtestaceo, elytris fusco castaneis, opacis, pedibus piceis. In Scania Sueciae. Staphyl. lu- cens Mann. yEneovirescens nitidissimus, antennarum articulo 1" nigro, capite thorace vix angustiore. Petropoli , ad Willnas et in Scania. Subdivis. 4a. Thoracis seriebus dorsalibus quinque punctatis. 14 especes, dont la suivante est nouvello. Staphyl. irregularis Mann. Niger, nitidus, elytris fusco-virescentibus, pedibus fusco piceis, capite thorace majore subquadrato , tho- racis seriebus dorsalibus irregularibus. Petropoli. Subdivis. 5a. Thoracis seriebus dorsalibus quinque punctatis ( lisez sex punc- tatis). 3 especes. Subdivis. 6a. Thoracis seriebus dorsalibus. ai6 Zoologie. N° i5f) mullipunctatis. i espece. 3a Sect. Tliorax rolundatus, latitu dine longior, antice subtruncatus , supra glaber, profunde multipunctatus. 2 especes, dont 1 nouvelle. Slaphyl. miilti- pnnctatus Mann. Niger subnitidus, elytris fusco-virescentibus, capite orbiculato, crcbre et profunde punctato, thorace etiam profunde absque ordine punctato, relicta area media laevis- sima. In Scania Sueciae ad Esperod. 7e Genre. Cafius Leach. Car. Palpi omnes (iliformes. Col- lare capite multo angustius. Antennae pone mandibulas et labrum inter oculos insertae; articulus ultimus integer; arti- culis 4-1° inter se aequalibus, lenticularibus. Tarsi antici in utroque sexu , vel saltern in maribus, dilatati. Thorax latitndine longior, postiee rotundatus. ia Sect. Thorax antice trimcatus, lateribus sinuato excisis, seriebus dorsa- libus 4 punctatis. Une espece. aa Sect. Thorax oblongo-ova- tus, lateribus subrectis, seriebus dorsalibus 5 vel 6 punctatis. 5 especes, dont une nouvelle. Cafius pumilus M.iNN. Eusco- testaceus, antennarum basi pedibus.jue luteis, thorace li- neari, seriebus dorsalibus sex-punctatis. In Ostrogothia Sueciae. 8e Genre. Physf.tops Mann. Car. Palpi suba-qnales , fili- foFines, articulo ultimo praecedente parum breviore, truncato, in labialibus latiore, vix tamen sccuriformi. Caput inilatum, thorace latins, collari parum distincto, inflato , capite parurt) angustiore. Antennas ]>one mandibulas et labium inter oculos insertae, capite breviores, articulo 1" parum longiore , subclavato, cxteris loogitudine fere a-qualibus, 2 et 3 obco- nicis, insequcntibus subglobosis , monililorinibus , ultimo acu- minato. Tarsi maris antici dilatati, articulo ultimo paulo lon- giori; porteriores articulis 1" et ultimo interjectis paulo longioi ibus. Corpus lineari-elongatum. Elytra quadrangula , snbdepressa. Une espece. 9e Genre. Gyrohyi-ncs Kirb. Xantholinus Dahl. Car. Palpi breves, omnes liliformcs. Antenna- pone mandibulas et labium inter oculos insertae. Caput a thorace coUo distinctuni. Tarsi antici in utroque sexu simpliccs. 17 especes, dont une nouvelle, Gvrohvpnus nigriceps. Mann. Rufo-tcstaceus , capite inajoi i nigro, clvlroruin abdoniiuisi|iie a pice infuscatjs. In Kinnekulle Sueciae. Zoologie. -jij ioe Genre. Eulissus Mann. Palpi breves, liliformes, ar- ticulo ultimo sive quarto in maxillaribns, tertio in labialibus praecedenti aequalibus, oblongo-ovatis; maxillares labialibus duplo longiores. Caput magnum , petiolatum, tborace longius,. basi truncatum, antice angustatum, collari angusto inflato. Antennae ante oculos in processu capitis pone labium ad mandibularum basin insertae, capite breviores, articulo i° maximo clavato, plus quam tertiam antennae partem con- stituente; 2° brevi obconico, 3° iterum dupio longiore, elavato; reliquis brevibus lenticularibus, ultimo vix acumi- nato. Tarsi articulis bilidis, ultimo paulo longiore. Corpus lineare. Thorax trapeziformis, antice dilatatus. Elytra posterius nonnihil latiora, sutura dehiscentia. Pedes breves. Une espece, qui est nouvelle, Eulissus chalybaeus Mann. Chalybaeus nitidissimus, elytris violaceis , antennis nigris , pedibus rulis. Ad Minas Gerais Brasiliae. ne Genre. Platyprosopus Mann. Metopius Stev. Car. Labrum dense ciliatum, mandibular valid;e intus tridentatae. Palpi breves, filiformes, articulo ultimo subcylindrico, trun- cato; maxillares labialibus nonnihil longiores. Caput thorace pa-rum latins, sed multo longius, ovatum , fronte ante oculos producta a basi antennarum ad oculos sinuato-emarginata et supra oculos nonnihil elevata ; linea inter oculos subelevata transversa, in qua stemmata bina satis conspicua ; collo parum distincto, inflato, cum capite magna fere omniiio confuso. Antennae capite longiores, filiformes, ad latera pro- cessus capitis, supra basin labri utrinque inserts, articulis obconicis, i° major©, 2° oblongo-ovato. Tarsi antici (in mari- bus?) valde dilatati. Une espece] qui est_ nouvelle, Platy- prosopus elongatus. Metopius elongatus , Stev. Staphy- linus fallax, Dej. Elongatus, rufopiceus, elytris pedibusque castaneis, capite opaco , thorace glaberrimo , elytris subti- lissime rugoso-punctatis. In Caucaso et Armenia. i2e Genre. Lathrobium Grav. Palpi breves, onmrs filifor- mes. Antennae ante oculos , ultra labium , ad mandibularum basin insertae, hand fractae. Caput a thorace collo distinctum. Tarsorum articulus ultiinus praccedentibus longior. Corpus convexiusculum. Thorax lineari-(|uadrangulus , i* Sect. Tho- rax clongato-quadrangulus. 8 especes, dont une nouvelle, 2i8 Zoologie. N° 1 56 Lalhrob. pimctulatimi Mann. Nigrum subnitridum, ore, antennis, elytris posticc pedibusque rufo-testaceis , oapite thoraccque crebrius punctatis. Ad Willnas. 2a Sect. Thorax quadratus. i espeees. i3e Genre. Cryptobium Mann. Palpi b roves , inaequalos , maxillares multo longiorcs, articulo penultimo magno clavato, ultimo minuto conico. Caput a thorace collo distinctum. An- tennae ante oculos, ultra labium, ad maiidibularum basin insertae, fractae , articulo i° longissimo clavato, scquentibus inter se aeque longis, a et 3 obconicis, 4-10 lenticularibus, ultimo rotundato. Tarsorum articulus primus insequentibus longior. Corpus con vexiusculum , lincari-clongatum. Thorax clongato-quadrangulus , subconvexus, elytris angustior. Elytra longiora quadrata. Abdomen stylis lateralibus pilosis in utro- que sexu instructum. Une espece. i4e Genre. Achenium Leach. Palpi breves , omnes filifor- mes. Caput a thorace collo distinctum. Antenna; a> te oculos, ultra labium, ad mandibularum basin inserts;. Tarsorum articulus ultimus praecedentibus longior. Corpus deplanatum. Thorax trapeziformis. Une espece. 20 Tribu. Stenides ( Longipalpi Latr.) Car. Antennae inter vel ante oculos inscrta;. Labrum transversum, truncatum. Palpi maxillares capitis fere longitudine , articulo ultimo subu- lato, retracto , occulto. Caput collo dislincto. Abdomen in viyis plerumque reclinatum. Pedes inermes. Tarsi 5 articulati. Cettc tribu contient 5 genres. ier Genre. P-ederus Fab. Car. Antennae ante oculos insertae, apicem versus incrassataj. Tarsorum articulus quartus bifidus. ia Sect. Thorax convexus, subglobosus. /» espeees, dont une nouvelle, Paeder. morio Mann. Ater opacus , antennis ferru- gineis, thorace obovato, postice truncato , elytris brevis- simis , coerulescentibus. Ex insula Santo Domingo; a" Sect. Thorax depressus, lateribus rotundatus. 3 espeees, 2 nou- velles. Paeder. longiusculus Harris. Elongatus, lililormis, rafo-ferrugineus, opacus, abdominis apice nigro , capita mediocri quadrate In America boreali. Pader. oxtensus Gyll. Tfigro piceus, opacus, confertissime ptmctatiis, ore, antennis, pedibus elytrisque postice testaceis, capite maximo quadrato. E Smolandia Succiae et Oslrogothia.. Zoologie. aig ae Genre. Rugilus Leach Stilicus Lat. Car. Antennae ante oculos inserts, apicem versus incrassatae. Tarsorum articulus quartus integer. 6 especes, dont une nouvelle , Rugiliis fuscu- liis Ziegl. Rufo testaceus, antennis pedibusque pallidioribus, capite thorace paulo latiore, quadrato , fuscescente, cannula thoracis vix conspicua. In Austria. 3e Genre. Eristhetus Knoch. Evaesthetus Grav. Gyll. Car. Antennae ante oculos insertae, apice abrupte crassiores. Une espece. 4e Genre. Dianous Leach. Car. Antennae inter oculos in- sertae , apice abrupte crassiores. Ligula obsoleta. Anus bi- setus. Une espece. 5e Genre. Stenus Lat. Car. Antennae inter oculos insertae, apice abrupte crassiores. Ligula protensa. Anus setis desti- tutus. 22 especes , dont 4 nouvelles. Stenus maurus Mann. Niger opacus , profunde punctatus, subrugosus, thorace elongato elytrisque foveolatis, fronte bicanaliculata, abdomine marginato. E. Germania. Stenus ater Dahl. Dej. Catal. Niger opacus, profunde punctatus, thorace elongato, subcylindrico , medio canaliculate, fronte bicanaliculata, abdomine margi- nato. Ex Austria. Stenus niger Dahl. Dej. Catal. Niger imma- culatus, cinereo pubescens , subtiliter punctulatus , thorace breviore ovato , subbifoveolato , abdomine angustius mar- ginato. In Gallia. Stenus geniculatus Dej. Niger, subnitidus , grisescens, antennarum basi pedibusque testaceis, geniculis nigris , fronte canaliculata , thorace trifoveolato , abdomine marginato. E. Gallia meridionali. 3e Tribu. Oxytelides (Denticrura Lat.) Car. Antennae ante oculos, submargine capitis elevato , prominulo insertae. La- brum transversum , integrum. Palpi capite breviores , articulis distinctis, ultimo subulato. Caput collo distincto. Abdomen in vivis subreclinatum. Tibiae, anticae saltern, compress* , plc- rumque extus denticulato-pectinatae. Tarsi 3- vel 4- articulati. Cette tribu contient quatre genres. ier Genre. Rledius Leach. Siagona Kirb. (lisez Siagonium), Piognatha Lat. (Cos deux synonymes nous paraissent fort dou- tcux.) Car. Labium truncatum. Mandibulae validae, corneas, valde incur vae , acuminatae, intus dente majori armatae. Palpi maxillares multo longiores, articulo ultimo minutissimo aci- 220 Zoologiet N° i5(i culari; labiates articnlo ultimo brcviorc acuminato. Anti-lime fractae, cxtrorsum parum incrassata? , articnlo i° longissimo, curvato, clavato, 2° 3° nonnihil longiore. Corpus lineare, cylin- dricum, capite thoraceque interdum in marihus cornutis. Tibiae integra?; quatuoi- antcriores compressa? cxtus dense dcnti- culato-pectinata?; postica? inermcs , retrorsum arcuata? , dense ciliata?. Tarsi omnes retractiles, distinetc triarticulati , arti- cnlo ultimo reliquis simul sumptis longiore. Onze especes , dont 1 nouvelles, Bledius clongatus Mann. Elongatus , niger, subnitidus, profunde punctatus , elytrorum macula oblonga rul'a, pcdibus pallidis , thorace orbiculato, obsolete canalicu- lato. Petropoli. Bledius castaneipennis Ziegi,. Dej. Catal. Niger. nitidus, ore, antenuis, elylris, ano pcdibusque testaceis , thorace convexiore, obsolete canaliculato. E Suecia. ■x Genre. Platystethus Mann. Car. Labium angustum , truncatum. Mandibular valitla?, cornea?, incurva? , apice acu- minata?; dextra intus bidenticulata ; sinistra dentetantum unico armata. Palpi insequales; maxillares articnlo ultimo parvo , subulato. Labiales brevissimi , arliculis a?qualibus, ultimo acuminato. Antennae subtract*, breves, extrorsum valdo incrassata?, articulo i° validiore , 2 et 3 inter se ;equalibus. Corpus breve depressum, antice multo latins, capite tho- raceque dilatatis. Tibia? omnes denticulato-pectinata? , antice nonnihil curvata?, compressa? , apice cxtcriorc excisae. Tarsi omnes retractiles, distincte triarticulati, articulo ultimo re- liquis simul sumptis Iongiore. Mas caput thorace latins, fcemina caput thoracis latitudine. 3 especes, dont une nou- velle, Platystethus nodifrons Mann. Oxytelus morsitans var. C. Gyll. Niger nitidus, crebre punctatus, ore pedibusque pallidis, capite non canalicuiato , binodulo, thorace obsolete sulcato. Pctropoliete Suecia. 3e Genre. Oxytelus Grav. Car. Labium subquadratum. Mandibular corncse , fere recta? , intus bi.leniiculata?. Palpi maxillares parum longiorcs, articulo ultimo subulato; labiales articulo ultimo parum breviore , acuminato. Antenna? longio- rcs , non fractae,, extrorsum plerumque paruiu ciassiores, articulo i° validiore, 2j-4 parvis, nodosis, inter se arquaiihiis. Corpus elongatuin, lineare, depressum. Caput et thorax semper mutica. Tibiaa quatuor antcriores cxtus nonnihil denliculato- Zoologie. 221 pcctinatae, apice cxterno cxcisae; posticae inermes, rectae , ciliatae. Tarsi vix retractiles, distincte triarticulati , articulo ultimo reliquis simul sumptis longiore. Mas caput thoracis latitudine vel latins. Faemina caput thoracc angustiiis, 9 especes, dont 3 nouvelles. Oxytelus longicornis Mann. Oxytelns piceu's var b. Gyll. Niger, subnitidus, antennarum basi pedibusque pallidis; antennis longis; thorace transverso , Iateribus rotun- dato integerrimo, subrugoso , dorso sulcis tribus subaequa- libus. E. Suecia ct Finlandia. Oxytelus americanus De.t. Brevis , piceus , subnitidus, antennarum basi, thoracisque angiitis anticis rufis, elytris pedibusque lividis, thorace trans- verso, sulcis quinque impressis. Ex America boreali. Oxv- telus pusillus Mann. Ater opacus, sublilissime strigosus, pedi- bus pallidis, capite inaequali , thoracis dorso sulcis duobus sublinearibus et foveis utrinque imprcsso. In Finlandia ad Willnas. 4e Genre. Trogophl>eus Mann. Car. |Labrum truncatum. Mandibular intus bidentatae. Palpi maxillarcs longiores, arti- culo penultimo globoso, inflato, ultimo minutissimo aciculari; labiales articulisaequalibus, ultimo acuminato. Antennae fractal, articulo i° longiore, subcylindrico , sequentibus longitudine arqualibus, obconicis, truncalis, extrorsum paulo latioribus, ultimo majore , ovato. Corpus lineare , depressum. Caput et thorax mutica. Tibiae tenues , recta?, omnes inermes, dense ciliatse. Tarsi vix retractiles, distincte triarticulati, articulo ultimo reliquis simul sumptis longiore. Une espere. 4e Tribu. Omalides [Depressa Lat. ). Car. Antennae ante oculos, sub margine capitis e'evato , piominulo insertae. La- bium transversum, integrum. Palpi breves, articulis distinctis, ultimo aciculari, vel conico acuminato. Caput collo distincto. Abdomen in vivis planum. Pedes inermes, tarsi 5-articulati. Cette tribu contient huit genres. ier Genre. Phl^ocharis Mann. Car. Palpi maxillarcs arti- culo penultimo majore, inflato, orbiculato , ultimo minuto aciculari. Labrum apice subrotundatum. Antennae capite cum thorace fere breviores , articulo i° globoso; i° magnitudine aequali , 3-6 minutis obconicis, 7-9 globosis paulo majoribus lenticularibus, 10 ct 11 triplo majoribus, iterum globosis. Cor- pus minutum , sublineare. Caput triangulare. Thorax elytris 222 Zoologie. j\° l56 nonnibil latior. Pedes breviusculi. Tarsi quatuor anteriores articulis tribus primis dilatatis, spongiosis ; postici sinipliees. Une espece qui est nouvelle. Phlamcharis subtilissima Mann. Fusco-picea , pubescens, ore, antennis segmentorumque ab- dominis marginibus rufo-piceis. In Finlandia meridional!. 2e Genre. T^nosoma Mann. Car. Palpi maxillares articulo penultimo dilatalo , crasso , ultimo parvo subulate Antennae articulo i° crassiore , clavato , 2° breviore obeonico , 3-8 minutis , rotundatis, 9-1 1 paulo majoribus etiam snborbicu- latis. Corpus lineare , valde angustum. Thorax capite elytris - que angustior. Tarsorum articulus ultimus reliquis simul sumptis sequalis. 2 especes , dont une nouvelle. Taenosoma gracile Mann. Nigrum , nitidulum, subtilissime punctulatum , antennarum basi pedibusque pallidis , thorace convexiore , postice profunde bifoveolato. Petropoli. 3e Genre. Omalium Grav. Car. Palpi niaxillares articulo ultimo conico , subacuminato. Antennae extrorsunr. crassiores. Corpus breve. Thorax brevis, transversus, postice baud an- gustior. Elytra maximam abdominis partem obtegentia. Tarsi omnes simplices. i» Sect. Thorace convexo. Sept especes. ia Sect. Thorace depresso. Neuf espeees dont trois nouvelles. Omalium sibiricum Mann. Oblongum , glabrum , nigrum , an- tennis, thoracis limbo, elytris pedibusque testaceis. E Barnaul Sibiriae. Omalium limetarium Eschscholtz. Rufo-piceum, niti- dum , crebre punctatum , antennarum basi , thoracis elytro- rumque limbo pedibusque pallidioribus , thorace transverso , canaliculato, elytris substriatis , abdomen fere totum obtegen- tibus. Mas elytris truncatis. Fsemina elytris apiee interiore si- nuato-acuminatis. In insula Sitchia Americas borealis. Oma- lium lapponicum Mann. Nigrum obscurum , subtilissime punctatum, antennarum basi, thoracis lateribus, elytris pedi- busque pallidis , thorace convexo. E Lapponiae Paroecia Utsjock. 4e Genre. Anthomum Leach. Car. Palpi maxillares articulo ultimo conico , subacuminato. Antennae extrorsum crassiores. Corpus oblongum. Thorax brevis, transversus, postice non- nihil angustior. Abdomen elytris plerumque duplo longius , tarsi omnes simplices. ia Sect. Thorace depresso vel dcplanato. 6 especes. 2a Sect. Thorace subconvexo. 9 especes. Zoologie. 11Z 5e Genre. Acidota Kirb. Car. Palpi maxillares articulo ul- timo conico, subacuminato. Antennae liliformes. Corpus oblon- gum. Thorax an tide posticeque rotundato-angnstatus. 3 espe- ces , une nouvelle. Acidota rruentata Mann. Rufo-testacea snbnitida, depressa , profunde punctata, thorace transverso , utrinque impresso , elytris punctato striatis. Petropoli. Ge Genre. Lesteva Lat. Anthophagus Knoch. Grav. Gyli,. Car. Palpi maxillares articulo ultimo subacuminato , pra?ce- dente parum minore. Antennas liliformes. 12 especes dont 5 nouvelles. Lesteva angusticollis Mann. Rufo-testacea, glabra, subtilius punctata , capite abdomineque postico nigro-piceis , thorace angustiore. Circa Petropolin. Lesteva globulicollis Mann. Nigra subnitida , pubescens, thorace cordato , pulvinato, an- tennarum basi pedibusque rufis , fronte biimpressa. Ad littora lacus Saima in Finlandia orientali. Lesteva longipes Mann. Nigro-fusca, pubescens, antennarum basi pedibusque pallidis, thorace. longiore , cordato , antennis pedibusque elongatis , fronte impressa. Ad littora lacus Wettern in Suecia. Lesteva longula Mann. Nigro-fusca, densius pubescens , subtilius cre- berrime punctulata , antennis , elytris pedibusque testaceis thorace latiore, cordato, elytris longioribus, fronte bifoveolata. Ad Willnas. Lesteva pubescens Mann. Nigro-fusca, subtilissime punctulata, densius pubescens, antennis pedibusque rufis, thorace cordato, trifoveolato , fronte bifoveolata. 'Ad littora lacus Wettern Suecia?. 7e Genre. Proteinus Lat. Car. Palpi maxillares snbulati , articulo penultimo incrassato , apicali gracili, aciculari. An- tennae extrorsum crassiores. Deux especes dont une nouvelle. Proteinus minutus Mann. Niger, nitidissimus , antennarum basi, thoracis limbo, elytris pedibusque rufo-ferrugineis. Ad Willnas. 8e Genre. Micropeplus Lat. Car. Palpi maxillares snbulati articulo 20 admodum majore. Antenna; clavata?, articulis 10 et 11 clavam magnam globosam efformantibus. 2 especes. 5e Tribu. Tachinides (Microcephala Lat.) Car. Antenna? ante oculos inserlae , nunquam vero sub margine capitis pro- minulo vel elevato. Labrum rotundatum. Palpi breves, arti- culo ultimo subulato , vel acuminate Caput thorace multo angustius et in ilium ad oculos usque intrusum. Abdomen in 224 Zoologie. N° 1 56 vivis inclinatum. Pedes spinosi. T;irsi quinquc articulali. Gette tribu comprend 5 genres. ier Genre. Hypoc.yphtus Schiippel, Cypha Kirl). Car. Palpi liliformes, aenminati. Corpus globosum postice attenuatum; abdomine sub clytris fere omnino retracto. Deux especes, ime nouvelle. Hvpocyphtus laiviusculus Mann. Seaphidium longi- corne var. b? Gyll. Niger, nitidus, laevis, antennis pedibus- que coneoloribus. In Finlandia. 2e Genre. Tac.hyporus Knoch. Grav. Car. Palpi subulati , articulo ultimo parvo , aciculari. Corpus latum, postice atte- niiatum. Abdominis segment a Integra. i» Seetio. Thoraee cly- trisque glabris. Neuf especes , urie nouvelle. Taehyporu^ nigriceps Mann. Latus, subconvexus , pallidus, eapite nigro , impress© , ano infuscato. Ad Wilinas. 2a Seetio. Thoraee eapi- teque pubescentibus. 4 especes. 3e Genre. Tachinus Grav. Car. Palpi filiformes , articulo ul- timo antecedente longiore, aeuminato. Corpus latum postice attenuatum. Abdominis segments in utroque sexu emarginata. i3 especes, line nouvelle. Tachinus intermedins Mann. Nigro piceus nitidus, thoraee subtililer punctulato , antennarum basi , thoracis limbo elvtroriunque margine et macula hume rali pedibusque rufo-tesiaccis. Ad AVillnas. 4e Genre. Mycf.toporus Mann. Car. Palpi subulati, articulo ultimo parvo, aciculari. Antennae articulo i'° magno, elongalo, obconico, i° brevi nodoso; 3° iterum longo, obconico, basi tenni, sequentibus brevioribus, sensim crassioribus, apice truncatis, ultimo ovato, obtuso. Corpus lseve, nitidum , plerisque elon- gatum , utrinque , sed pr.-vsertim anlcrius, attenuatum. Elvira striis tribus punctatis. Pedes spinosuli. Tarsorum articulu.; pri- mus longior. 5 especes , 2 nouvcllcs. Mvcctoporus pallidnlns Mann. Elongalus, pallide testaceus, vertice, antennarum basi , pectoreabdomineque infuscatis, elytris obsolete striatis. In Fin landia australi, et in Ostrogotkia Suecise. Mvcctoporus lon- gulus Mann. Elongatus , niger , nitidus, la-\ issimus, antennis, pedibus, abdominis segmentoruin marginibus anoque testaccis, elytris rufo-castaneis j rcgione scutelli margine et apice exte* riore nigreseentibus. Ad Willnas. 5e Genre Bolitobids Leach. Car. Palpi liliformes, articulo ultimo longiore, aeuminato. Corpus elongation , utrinque sub- Zoologie. 22 5 attenuatum. 10 especes, i nouvelles. Bolitobiiis cingulatus Mann. Niger, nitidus, antennarum basi apiceque , elytris, pedi- b'us abdominisque cingulo postico ruGs. Ad Willnas. Bolitobiiis pulchellus Mann. Rufo-testaceus , nitidus, capite , antennarum medio , pectore , elytrorum fascia postiea anoque nigris. Ad Kackarais prope Aboam in Finlandia. 6e Tribu. Aleocharides. Car. Antenna? infra oculos, margini illorum interno appositse , sed nunquam sub margine capitis laterali insertse. Labrum integrum, truncatum. Palpi maxillares articulo ultimo conico vel subulato. Caput aut occultum , aut collari distinctum. Abdomen in vivis reclinatum. Pedes iner- mes , in paucissimis spinosi. Tarsi quinque articulati. Cette tribu contient 16 genres. ier Genre. Dinarda Leach. Car. Palpi maxillares elongati , articulo ultimo conico acuto. Antenna? medio incrassatae , ar- ticulo, i° parum majore. Une espece. ie Genre. Lomechusa Grav. Car. Palpi maxillares elongati , articido ultimo conico acuto. Antennae extus tenuiores , sub- setaceae , articulo i° crassissimo , apico emarginato. 3 es- peces. 3e Genre. Gymnusa Karstcn. Car. Palpi maxillares breves , articulo ultimo subulato. Antennae Gliformes , non fraetae , articulis aequalibus. Os rostratum. Tibiae quatuor anteriores spinosae. a especes. 4e Genre. Aleochara Knoch. Grav. Car. Palpi maxillares breves, articulo ultimo subulato. Antennae basi fraetae, extror- sum crassiores, breves, in medio plus minusve incrassatae, articulo %° 3° fere duplo breviore. Os baud rostratum. Ca- put sub thorace plus minusve retractum. Corpus posterius plus minusve attenuatum , plerumque crassum. Thorax con- vexus , angulis anticis valde deflexis, elytris angustior. Elytra ssepe brevissima. Pedes hirsuti, tibia? nunquam spinosae. Tar- sorum articulus primus parum longior. 17 especes, t\ nouvelles. Aleochara intricata Mann. Nigra nitida, subpubescens , punc- tulata , elytris longitudinaliter rugoso-intricatis , macula trian- gulari apicis rufa , ano rufescenti, an tennis brevibus, medio suberassioribus. Ad Willnas. Aleochara haem'orrhoidalis Mann. Longiuscula, linearis, nigra, subtilissime punctata, fusco pu- bescens, antennis longioribus, extrorsum crassie-ribus , liis 15. Tome XXIV. — Fevrier i83i. i5 Zoologte. N° i56 basi , pcdibus anoqne rufis. In Finlandia australi. Aleochara villosa Mann. Nigra, opaca , creberrime punctata , antennis longioribus, basi pedibusque piccis , birsutie brevi fusca undi- queobteota. Petropoli ct in Finlandia. Aleochara exigua Mustw. Nigra, opaca, parce pnbescens, creberrime punctulata, anten- nis, capite cum thorace, fere longioribus. Pedibus ferruginois. Ad Willnas. 5e Genre. Spbnenoha Mann. Car. Palpi maxillares breves, ar- liculo penulthno clavato, ultimo subulato , retracto. Antennae breves, capite cum thorace vix longiores, basi fractae , extror- snmparum crassiores, articulis omnibus longitudine aequalibus, excepto tantuni ultimo, oblongo-ovato, snbacnminato.Os baud rostra turn. Corpus elongatum , teretiusculum , posterius phis niinusve attenUatum. Caput sub thorace inflexum et plus mi- nusve rctractum , illo multo angustius. Thorax convexus, an- tice subtruncatus, lateribus rotundatis, deflexis, angulis anticis valde deflexis. Elytra thorace angustiora , intra angulum apicis exterioris profnndc emarginata. Abdomen reliquo corpo're fere duplo longius. Pedes mediocres, pubescentes. Tarsi gracillimi , articulis aequalibus. line seule espece qui est riouvelle. Sphae- noma abdominale Mann. Lineari-elongatum , rufo-testaceum, nitidum, abdomine nigro-piceo, thorace aequali. In Finlandia et Suecia. Ge Genre. Oxypoda Mann. Car. Palpi maxillares breves, ar- ticulo penultimo clavato, ultimo subulato, retracto. Antennae "nasi fractae, longiores , extrorsum plus niinusve crassiores, ar- ticulo a° 3° parum rainore. Corpus posterius attenuatum. Os baud rostratum. Capul plerisque subrctractum. Thorax bre- vis, convexus, lateribus rotundatis deflexis, angulis anticis valde deflexis, ant ice angustior. Elytra thorace non angustiora, at longiora, intra angulum apicis exterioris excisa. Abdomen plemmqne subconicum. Pedes plerisque elongati, tenues, pu- bescentes. Tarsi graciles, articulo i" insequente nonnihil Ion- giore. I?- especes , sept nouvelles. Oxypoda lividipennis Mann. Fusca , sericeo pubescens, autennarum basi , pedibus, segmen- torum marginibus, ano elytrisque testaceis, his quadratis, circa scutcllum infuscatis, thorace vix foveolato, pedibus me- diocribus. In Finlandia. Oxypoda melanaria Al \x\. Nigra nitida, subpubescens, creberrime punctata, elytris pedibusque fusco- Zoolngie. ii-j testaceis, thorace foveola postica obsoleta impresso. Ad Willnas. Oxypoda pellucida Manw . Picco ferruginea, antennis extrorsum abdomineque obscurioribus, thoracis lateribus testaceo pelluci- dis, elytrorum angulo exteriorc apicis iufuscato. Ad Willnas. Oxypoda lateralis Mann. Nigra, punctulata, pubcscens, an- tennarum longiorum basi, thoracis lateribus, humeris elytro- nim pedibusque rufo-testaceis. In Finlandia. Oxypoda proce- rula Mann. Elongata , fusco-picea , sericeo-pubescens , abdo- minenigro,pedibus pallidis, thorace postice rotundato, an- tennis longis, extrorsum crassioribus. Ad Willnas. Oxypoda sericata Mann. Fusca , opaca , subtiliter punctata, sericeo-pu- bescens, antennarum basi, pedibus anoque pallidioribus. Pe- tropoli. Oxypoda cingulataMiNN.Livido-testacea, subtilissime punctata, griseo-pubescens, capite abdominisque cingulo ni- gris, thorace basi foveolato. Petropoli. 7e Genre. Microcera Mann. Car. Palpi maxillares elon^ati, articulo penultimo magno, oblongo ovato , ultimo tenui, aci- culari1, exserto. Antennae breves, basi fractae , articulo i° lon- giore, subcylindrico, i° magno globoso, 3—6 minutis subglo- bosis, 7 — 10 scnsim crassioribus, transversis, cum ultimo ma- gno, rotundato globoso, clavam formantibus. Os hand retrac- tum. Corpus anterius attenuatum, postice latius, aim trun- cato. Caput deflexum , sub thorace plus minusve retractum. Thorax brevis, valde convexus, elytris multo angustior, lateri- bus et postice rotundatus, angulis vix deflexis. Elytra convexa pulvinata. Pedes mediocres, pubescentcs. Tarsorum articulus primus subsequente paulo longior. Une seule espece ; elle est nouvelle. Microcera inflata Mann. Fusco-picea, subtilissime punctulata, tenue pubescens , abdomine obscuriore, antenna- rum basi pedibusque pallidis. Petropoli. 8e Genre. Oligota Mann. Car. Palpi maxillares articulo penultimo crassiore, globoso, ultimo minuto aciculari. An- tennae capite cum thorace fere Iongiores, basi subfractse, ar- ticulo i° longo, crasso, cylindrico, 2° adhuc crassiore glo- boso, 3 — 6 min missions , globosis, reliquis abrupte crassiori- bus , lalis coropressis , cum ulliino maximo rotundato clavam formantibus. Os baud rostratum.[Corpus subKneare, depressum, haud attenuatum. Caput sub thorace hand occultum, illo an- gustius. Thorax brevis, transversus , subconvexus, angulis vix it). 228 Zoo/ogle. dcflexis. Pedes breves, pubescentes. Tarsi graciles , articujis snbaequalibus. Une espece.. oe Genre. Trichophya Mann. Car. Palpi maxillares articulo ultimo praecedentibus haud augustiore, extrorsnm acuminato. Antennae articulo i° magno, crasso, clavato, -2° aeque crasso, sed breviore subgloboso, sequentibi.s tenuissimis , longitudine aequalibus, pilis longis verticillatis, instructis. Os baud roslra- tum. Corpus subdepressum , posterius vix attenuatum. Caput rotundatum, baud occnltum. Thorax brevis, transversus, te- nue margiuatus, lateribus et postice rotundatus. Pedes longio- vcs, pubescentes, tarsorum articulis snbaequalibus. Une es- pece. ioe Genre. Homalota Mann. Car. Palpi maxillares articujo penultimo conico, ultimo minutissimo aciculari. Antennae bre- ves moniliformes, basi fractae , articulo i° majore, subclavato, a0 parum breviore, globoso , 3 — io sensim paulo majoribus, cxtrorsum parum incrassatis, subglobosis, ultimo m?jore ovato. Os haud rostratum. Corpus lineare, valde deplanatum. Caput subscssile thoracis basi nunquam latins. Thorax capitis latitu- dine, elytris parum angustior, basi apiceque sublruncatus, lateribus rotundatis augulis vix dellexis. Pedes breviusculi, pubescentes. Tarsorum articulus ultimus reliquis simul sump- tis fere aequalis. Une espece. ne Genre. Gyroph.ena Mann. Car. Palpi maxillares brevis- simi articulo penultimo obconico, ultimo parvo extrorsum acuminato. Antennae thorace longiores, articulo i° elongato , clavato, 2° breviore, obconico, 3 et 4 brevissimis, minutis, 5 IO brevibus, transversis , crassis , apice truncatis, loiigi- tudine aequalibus, ultimo majore ovato. Os haud rostratum. Corpus breve , deprcssuni , insecto terrefacto in globum revo- lutum. Caput subsessile, thoracis basi nunquam latins. Thorax capite latior, globosus, brevissimus, transversus, lateribus et postice rotundatus , margin e baseos reflexo. Pedes mcdiocres, pubescentes. Tarsorum articuli aequales. 4 especes, une nouvelle. Gyropbaena affinis Maun. Aleochara nana var b? Gyli. Brevis, pallide testacea, capite nigro, elytrorum angulo exteriore api- cis cin^uloque postico abdominis nigro fuscis, thorace augus- tiore, punctis plurimis impressis. In Finlandia. iae Genre. Boi.itochara Mann. Car. Palpi maxillares clou- Zuolvgie. '2 29 gati , articulo penultimo longo subclavato, ultimo tenuissimo, subulato; labiales brevissimi, articulis longitudine fere squa- libus, ultimo tenuissimo aciculari. Antennae basi fractae, arti- culo baseos longiore, clavato, 20 3° paullo breviore, reliquis extrorsum latitudine sensim incrassatis, apice truncatis, ul- timo plerumque oblongo-ovato. Os baud rostratum. Corpus subdepressum, posterius plerisque sublineare. Caput subsessile, thoracis basi nunquam latins. Thorax capite latior, lateribus rotundatus, angulis vix deflexis. Pedes pubescentes. Tarsorum arliculus primus subsequente longior;reliqui longitudine aequa- les. ia Sect. Thorace snbquadrato, vel longitudine vix vel pa- rum latiore;abdomine lineari. Subdivis. ia Thorace convexiore. Onze especes, 4 nouvelles. Bolitochara carbonaria Mann. Atra, subnitida, griseo-pubescens, thorace rotunda to postice foveo- lato, pedibuselongatis. Ad Willnas. Bolitochara inguinalisMANN. Fuscoferruginea, subnitida, capite abdoinineque obscnrioribus, antennis brevioribus, extrorsum incrassatis, thorace longiore, trifoveolato. Ad Willnas. Bolitochara annularis Mann. Linearis lutea, subnitida, capite abdominisque cingulo piceis, thorace aequah, capite parum latiorc, antennis brevibns validis, extror- sum parum incrassatis. Petropoli et in Finlandia meridionali. Bolitochara haemorrhoa Mann. Nigra, subnitida, subtilissime puuctulata, longius pubescens, autennarum basi, pedibus, ely- trorum apice anoque runs, antennarum articulo ultimo magno subgloboso. Ad Willnas. Subdivis. 2a Thorace subdepresso. 12 especes, 4 nouvelles. Bolitochara luridipennis Mann. Li- nearis, nigro-picea, opaca, pubescens, antennarum basi, ely- tris, pedibus anoque livido-testaceis, thorace snbquadrato, postice fovcolato. Petropoli. Bolitochara castanoptera Mann. Nigra, nitida , obsolete puuctulata, antennarum basi , pedibus elytrisque testaceis, angulis apicis scutellique regioae infuscatis, thoracesubtransverso, postice foveolato. In Finlandia. Bolitochara axillaris Mann. Nigro-fusca, nitida, antennarum basi, humeris elytrorum, abdomine antice, ano pedibusnue runs, thoi-ace snbquadrato, lateribus rotandato. Ad Willnas. Bolitochara bifo- veolata Mann. Nigro-picca , nitida, tenue pubescens, antennis, thorace, elytris anoque rufe'scentibus, pedibus palliclis, thorace postice ad scutcllum foveolis duabus confluentibus impresso. Ad Willnas et in Wcstrogotbia Suecia?. Subdivis. 1" Thorace a3o Zooiogic. IN" i56 deprcsso. Quatorze especes, sept nouvellcs. Bolitochara com- plana Mann. Lineari-elongata, depressa, nigro- fusca, antenna- rum basi, pedibus anoque testaccis, antennis longis, thorace postice impresso. Ad Willnas. Bolitochara exilis Knoch. Elon- gata, nigra , nitida, antennarum basi, pedibus anoque testaceis, tin nace obsolete canaliculato. In Finlandia et Succia. Bolitoch. planiuscula Mann. Linearis, niyro-fusca, subnitida, deplanata, antennarum basi, pedibus anoque testaceis, elytris piceo-ferrugi- iicis, margine obscuriore, thorace evidentcr canaliculato. In Westrogothia Suecise. Bolitochara depressiuscula Mann. Linea- ris, elongata, nigro-picea, antennarum basi, pedibus anoque rufescentibus, thorace brcvissimo, postice rotundato , vix an- gustato , medio longitudinaliter late excavato. Ad Willnas. Bo-, litoch. compressa Mann. Linearis, elongata, nigropicca, an- tennarum basi, pedibus, elytris anoque testaceis, thorace lon- giore, basi foveola impresso. Ad Willnas. Bolitochara tenella Mann. Fusco picea, linearis, antennis longis, cxtrorsum vix crassioribus, thorace subquadrato, canaliculato, tibiis tarsis- que pallidioribus. Ad Willnas. Bolitochara evanescens Mann. Oblonga, fusco-picea, subnitida , antennarum basi abdominc- que postice obscurioribus, thorace latiore, lateribus rotun- dato, postice foveola impresso. Ad Willnas. ia Sect. Thorace transverso, latitudine multo breviore ; abdominc lineari. Sub- divis. ia Thorace deprcsso. 4 especes. Subdivis. 2a Thorace subdepresso aequali. 5 especes, une nouvelle. Bolitochara atrata Mann. Brevis, lata, depressa, atra, subnitida, tarsis plceis, thorace brevi, postice vix sinuato, ante scutellum foveolato. Petropoli et ad Willnas. Subdivis. 3a Thorace eonvexo , fere pulvinato. 3 especes nouvellcs. Bolitochara suturalis Mann. Nigra nitida, thorace fere pulvinato, antennis, elytroruni su- tura et apice, pedibus anoque runs, elytris apicc exteriore pro- funde exciso. Petropoli et ad Willnas. Bolitochara pulchella Mann. Picea, opaca, confertissime punctulata, antennis, ely- tris, ano pedibusque rufis, thorace angustiore, eonvexo, basi foveolato, elytris apice externo profunde excisis. Ad Willnas. Bolitochara elegantula Mann. Lineari elongata, tufa , nitida , capite, antennis extrorsum, thoracis disco abdominisque cingulo nigro-piceis, thorace elytris multo angustiore, basi foveolato, elytris extrorsum profunde excisis. Ad\\ illnas. 3aSect, Thorace Zoologie. uJi antice nonnihil angustiore; abdomine versus amim snbattenua- to.Scpt especes,cinq nouvcllcs. Bolitochara. validicornis Mann. Brevior, postice attenuata, fusco testacea, pilosa, crebcrrime punctulata, pcdibus pallidioribus, antennis longis, filiformibus, validissimis. Ad Willnas. Bolitochara agaricola Manw. Aleochara fungi var d. Gyll. Brevior, nigra nitida, creberrime punctu- lata, pilosa , antennis longis, extrorsum crassioribus , his basi pcdibuscpie testaceis. Petropoli et ad Willnas. Bolitochara fus- cula Mann. Brevis, nigra obscura, creberrime punctulata, vix pubescens, antennis brevioribus , nigerrimis , thorace trans- verso, convexiore, aequali. Petropoli et ad Willnas. Bolitochara parvula Mann. Nigra nitida, vix pubescens, antennis tenuiori- bus, extrorsum baud incrassatis, thorace canaliculato, elytris piceis, pedibus pallidis. Ad Willnas. Bolitochara pallidula Mann. Luteo ferruginea, subnitida, abdominis cingulo obscuro, thorace transverso,gibbo, postice foveolato.jAd Willnas. 4a Sect. Thorace capite vix latiore suborbiculato; abdomine sublineari. Une espece nouvelle. Bolitochara impressifrons Mann. Nigra nitida, pedibus piceis, capite thorace vix angustiore vertice obsolete foveolato, thorace brevi, rotundato, antennis longis, hirsutis, extrorsum parum crassioribus. Petropoli et ad Will- nas. i3e Genre. Drusilla Leach. Car. Palpi inaxillares breves, articulo ultimo subulate Antennae basi fraotae, extrorsum cras- siores. Os baud rostratum. Caput subsessile, thoracis basi nunquam latins. Thorax elongatus, capitis fere latitudine, la- teribus vix rotundatus, angulis vix deflexis. Corpus elongatum ; abdomine posterius nonnihil dilatato. Pedes pubescentes. Tar- sorum, praesertim posticorum, articulus primus subsequente multo longior. 2 especcs, une nouvelle. Drusilla exarata Mann. Rufo-testacea, subtilissime punctata, sericeo-pubescens, capite abdominisque medio nigro, thorace breviore levins canalicu- lato. Ad Willnas. i4e Genre. CALonERA Mann. Car. Palpi maxillarcs breves, articulo pcnultimo elongato, subcylindrico, ultimo parvo, acu- minata, vix conspicuo. Antennae basi fractse, crassae, articulo i longo crasso , cylindrico , •>." minorc, etiam crassiusculo , I tenui, obconico, /,-io brevibus, transversis, sensim crassio- i-ibus , ultimo ovato, obtuso. Os haud rostratum. Corpus ob- 232 Zoologic. N° 1 56 longum, posterius vix attenuatum. Caput exsertum, thorace paulo latins , orbiculatum. Thorax l>asi apiceque latitudine aequalis, lateribus rotundatis. Elytra thorace paulo latiora et longiora basi non plicata, apice exteriori excisa. Pedes pubes- centes. Tarsi articulis wqualibus. i especes nouvelles. Calodera nigrita. Mann. Aleochara aethiops var. Gray. Nigra obscura, dense pubescens, thorace latitudine longiore , canaliculate. In Suecia australi. Calotlera protensa Mann. Linearis, nigra, griseo- pubescens, thorace elongato, canaliculato; E Suecia. Calodera testaceaMANN. Rufivtestacea, capite abdominisque medio infus- catis,antennis brevib us, thorace orbiculato, aequali. AdWillnas. i5e Genre. Fai.agria Leach. Car. Palpi niaxillares breves, articulo ultimo subulato. Antenna; basi fractse, extrorsum cras- siores. Os baud rOstratum. Corpus posterius vix attenuatum. Caput exsertum, thoracis basi semper latins. Thorax apice la- tior, angulis vixdeflexis. Elytra basi non plicata. Pedes pubes- centes. Tarsorum arlieulus primus subsequentibus. longior. 4 especes. i6e Genre. Autalia Leach. Car. Palpi niaxillares breves, articulo ultimo subulalo. Antennae basi fractae, extrorsum cras- siores. Os baud rostratum. Corpus posterius vix attenuatum. Caput exsertum, thoracis basi semper latins. Thorax apice an- gustatus, stipitatus. Elytra basi plicata. Pedes pubescentes. Tarsorum articuli sequales. 2 especes. D'apres I'expose que nous tenons de faire, on voit combien d'obligations les entomologistes doivent avoir a I'auteur pour toutes les oouveanttes soil en geures, soil en especes, qu'il fait connaitre; et re n'etait pas une tache facile, car les especes dans cettc famille de Coleopteres sont generalement fort petites, et leurs couleurs offrent pen de varietes.il est pourtant a re- gretter que M. Mannerheim se soit borne a ne publier que les , sprees de sa collection, dans laquelle manquent plusieurs gen- res adoptes aujourd'hui generalement, tels que les suivans : Pinbphilus dav., Procirrus Lat. , Osorius Leach , Ziropkorus Dalm., Callicerus Grav. ,', Coprophilus Lat., qu'il aurail puetu- dier dans quelques autres collections, et qu'il eat classes avec [a meme clarte methodique que les autres. Mais , quoique in- coniplet sous iv rapporl , soi vrage, tres-remarquable, n en sera pas moins indispensable a tous les naturalistes qui font une etude parliculiere des Coleopteres. Ai D. S. Zoologie. 2 33 i57.Ichneumonologia europ.ea. — Ichneumonologie d'Europe par Gravenhorst. 3 vol. in-8°. Leipzig, 1829; Leop. Voss. Cet ouvrage a route it son auteur 25 ans de travail. II est extrememcnt considerable et desormais necessaire a tous cenx qui s'occuperont d'etudicr l'ancien genre Ichneumon de Linne, dont les especcs conn lies aiijourd'hui, soit coinme de- crites, soit coinme exist antes dans les cabinets, sont presque innombrables. En effet, qnoiquc nous puissions les voir reelle- nient en parcourant les collections, 011, en quelque sorte, en etudiant leurs descriptions, on se demandera encore, apres avoir parcouru ee long travail, ou s'arretera la puissance crea- trice dans les pays moins explores, lorsqu'on aura compte avcc M. Gravcnhorst , qui les a vues et decrites, pres de 1700 cs- peces europeennes, dans la seule partie entreprise par lui, et qui ne renferme que les Ichneumonides vrais ( Jclineurnones genuini), en excluant les Braconides ou Ichneumonides rappro. ches (Ichneumones adsciti) , compris aussi dans l'ancien genre Ichneumon. Le ier Tolume contient une preface de 98 pages, dont 64 contiennent l'abrcge des travaux dcs auteurs sur les Ichneu- mons, depuis Aristote jusqu'au jour ofi 1'auteur a publie son ou- vrage, et les differentes modifications qn'il a subies entre leurs mains. Ensuite vie nt un tableau analytique ou il developpe son propre travail et les coupes generiques et sous-generiques qu'il adinet dans ce genre , qui, depuis long- temps, avail ete re- garde coinme une coupe d'un ordre superieur aux genres dans l'ordre des Hymenopteres. Vient un chapilre de 29 pages, ou sont decrites longuement la forme du corps et ses parties. Six pages forment ensuite un chapitre dans lequel 1'auteur traite des habitudes et de la nourriture des Ichneumonides vrais , et dont toutes les considerations s'appliqueraicnt egalement aux Ichneumonides rapproches; cr qui est peut-etre un defaut. Qu'il me soit permis de rcvenir sur le tableau analytique dont je viens de parler. Sa destination est de conduire par l'examen des parties a la connaissance des genres et des sous- genres adoptes par 1'auteur. Mais les divisions qui doivent me- ner a i3 genres el ">?. sous-genres, sont trop nombreuses pour etre rapportees dans une analyse du cadre permis par ee Bulle- 234 Zoologie. N° 1 5; tin. Je me contenterai done de dire ici que I'usage de ce tableau est fatigant, et conduit bien difficilement etd'une maniere peu sure. Ce jugement que j'en porte etant le rcsultat de I'usage journalier que j'en fais depuis plus d'un an, ne peut etre re- garde com me l'effet d'une injuste prevention. Je vais cependant citer deux exemples a 1'appui de ce que j'avance; j'en pourrais lnalheureusement citer bien d'autres. i° Le caractere generique du G. Jlomya, distinctif de celni du G. Xorides , et le seul qui Ten separe, est d'avoir l'areole (areola Grav., cubitalis secunda auct. ) tiiangulaire 4 tandis cjne les Xorides l'ont nulle ou pentagone. Apres avoir vu le tableau du icr volume, recourez au G. Alomya, Tom. II, p. 3o5, vous retrouvez ce meme caractere de l'areole tiiangulaire dans le caractere du genre. Cependant les deux seules especes de cc genre, decrites par l'auteur, lui out montre cette meme areole pentagone dans tons les individus ties nombreux qui lui ont passe sous les yeux ; si ce n'est un seul, manifestement estropie, puisque les deux ailes etaient dissemblables, et l'areole unique et tiiangulaire d'un cote, et de l'autre divisee en deux. Et e'est de cette unique exception, extra-naturelle , que M. Gravcn- horst tire le caractere du genre ! Je passe sous silence beaucoup d'imperfections de cette force. 20 Les Ichneumons et les Tryphons, genres tres-voisins, sc- ion M. Gravenhorst, se distinguent 1'un de l'autre parce que, dans les premiers, l'areole est pentagone, ou rarement tiiangu- laire, ou nulle, et dans les Tryphons, elle est petite , triangu- laire, ou irreguliere, ou nulle. Or, il est certain que l'areole ou deuxieme cubitale est toujours tres-petite dans tons les Ichneumonides vrais. Qui done me dira le genre d'un Ichneu- mon ou Tryphon a areole triangulaire ? Quand elle sera nulle, qui me menera a le classcr? En general , I'usage que j'en ai fait me force de dire que les caractercs generiques et sous-ge- neriques dc M. Gravenhorst nc soul j)as la partie brillante de son ou\ rage. WEais avoir decrit pies dc 1700 especes, dont les trois cui- quiemes au moins sont nouvelles, l'avoir fait de maniere a ce que, parvenu a la description, la comparaison de celle-ci a I'espece ne laisse pas de doute , voila un grand meritc ; voila ce dont d faut avoir de la reconnaissance |>our \I. Gravenhorst. Zooiogie. 2 35 ]l I ii 1 a fallu un travail immense, une patience a toute epreuve. C'est le travail d'un Hercule litteraire, si Ton me permet ce mot. Voici 1' enumeration des genres et sous-genres contenns dans cet ouvrage, et du nombre des especes qui y sont rapportees : Ier Volume. Ier G. Ichneumon. Car. Jbdominc petiolato convexo ; capite transverso ; scutello piano aut convexo; areola plerisquc 5 an- gulari; ( aculeo abscondito aut sub exserto ). ier sous-genre Ichneumon : 274 especes divisees en 11 sections. 2e s. g.Pristi- ceros : 1. 3e s. g. Ischnus : 10. 4e s. g. Cijpturus : 1. 5e s. g. Stilpnus : 5. 6e s. g. Brachypterus : 1. 7e s. g. Microleptes : 1. II. G. Tryphon. Car. Abdomine convexo, petiolato aut sit bscs- s Hi ; capite transverso; scutello piano aut convexo ; areola vel i-angulari aut irregulari , vel nulla [aculeo abscondito aut sub exserto ). ier sous-genre : Mesoleptus : 71 especes en .'| sections. ae s. g. Tryphon : \i\i especes en 4 sections. 3e s. g. Exochus : 8 especes en 2 sections. 4e s- g- Scolobate.s : 3. 5e s. g. Sphinc- ttts : 1 . IIIe G. Trogus. Car. Abdomine petiolato convexo ; capite transverso; scutello clevato, 8 especes. IVe G. Alomya. Car. Abdomine petiolato convexo; capite globoso ; areola 5-angula/i. 1 especes. Ve G. Cryptns. Car. Abdomine petiolato convexo; capite transverso ; scutello piano aut convexo ; ( aculeo exserto). ier s. g. Hoplismenus : 14 especes. ae s. g. Cryptus : i3o, especes en G sections. 3e s. g. Phygadeuon : 172 especes en 3 sections. 4e s. g. Mesostenus : n. 5e s. g. Baryceros : 1. 66 s. g. Hemiteles: 67 especes en 3 sections. 7e s. g. Pezornachus : 29 especes. 8e s. g. Phytodietus : 12. o,6 s. g. Ischnoceros : 2. ioe s. g. Ncmato- podius : 2. ne s. g. Mesochorus : 8. i2e s. g. Plectiscus: 7. Vle G. Pimpla. Car. Abdomine convexo sessili ; scutello trian- gulari aul suborbiculari ; [aculeo exserto ). iel s. g. Glypta : i3 especes en 2 sections. 2e s. g. Lissonota: 48 especes en 5 sec- tions. 3e s. g. Polysphincta: 6. lte s. g. Scluzopyga : 4. 5e s. g. Clistopyga : 2. Ge s. g. Pimpla '■ 3i especes en 6 sections. 7e s. g. Ephialtes : 12 especes en 2 sections. 8e s. g. Rhyssa : 7. (f s. g. Tracliyderma : 1 . \lle G. Metopius. Car. Abdomine sessili convexo seabra ; 2 36 Zoologic. scutcllo li-angulari, angiitis apical ibus ac litis , ( aculeo abscon- dito ' . 4 especes. VIII G. Bassus. Car. Abdomine sessili depresso ; segmento prima deplanato, segment's ultimis femince inter dam compres- sis. ier s. g. Bassus: 26 especes. 2e s. g. Orthocentrus: 8. 3e s. g. Euceros: 1. IX . G. Banchus. Car. Abdomine comprcsso aul subenm- prcsso, sessili aut subpetiolato. ier s. g. Banchus : 5 especes. a* s. g. Exctastcs : 22. 3e s. g. Leptobalus : 1. 40 s. g. Coleocen- trus: 2. S*- s. g. Tropistes : 1. 6e s. g. J rotes : 1. Xe. G. Ophion. Car. Abdomine comprcsso aut subcom- presso,petiolato;antennisfiliformibus. itrs. g.Campoplex: loi especes en 4 sections. 2e s. g. Paniscus : /,. 3e s. g. Anoma- lon : 25 especes en 2 sections. 4e s. g. Ophion: 9. 5e s. g. Macrus : /,. 6e s. g. Trachjnotus : 1. 7s s. g. Pachymerus : 2. 8e s. g. Cremastus : 10 especes en 2 sections. ge s. g. Porizon, 18 especes en 3 sections. ioe s. g. Atraclodes : 3. XI'. G. Hclhvigia. Car. Abdomine petiolato comprcsso ; an- tennis clavatis, 2 especes. XII G. Accenites. Car. Abdomine subsessili leretiusculo ; ca- pite trans verso ; pedibus posticis validis elongatis, 7 especes. XIIIe G. Xorides. Car. Abdomine leretiusculo, petiolato aut subsessili ; capite globoso aut subgtoboso ; areola nulla nut 5 an- gulari. Premier s. g. Xylonomus : 12 especes en 3 sections. 2e S. g. Xorides : 3. 3e s. g. Odontomcrus : 2: 4° s- g- Echtrus : 4 especes. Outre ces especes vues et decrites par l'auteur, un supple- ment place a la fin du 3e volume contient 344 especes d'lch- neumonides vrais {Ichneumones genuini) qui ant ete mention- necs par les differens auteurs, mais que celui-ci n'a point vues, ou sur lesquelles il a conserve des doutes. Par une singularity ijni tient a La grosseur des volumes , la table alphabetique de l'ouvrage entier est placet- en fin du 1" volume. Nota. II est remarquable que plus des deux einquiemes des Ichneumonides vrais d'Europe que j'ai sous les yeux et qui vont a pres de- 1000 especes seulemeut, ne sont pas de ccux decrits dans l'ouvrage de M. Gravcnliorst. A. S. I'. Zoologic. 2.'5y i ^8. Revue critique du genre Crypt us Fabr. ; par J. J. Tren- tepohl. 'Isis; 1829. Call. VIII, p. 817. J Cctte revue , qui est fort ctendue, et dont les descriptions sont en latin , a etc faitc d'apres les collections entomologiques de Kiel etde Copenhague. i5g. Sur les caracteres du genre Fourmilion, et description de deux nouvelles especes; par M. Lansdown Guilding. ( Transactions of the Linncan Society; Vol. XVI, ire partie, page 47-) Nous nous bornons a transcrire les caracteres que M. Guil- ding propose pour Ie genre fourmilion, ainsi que Les phrases des t\cy\~ii nouv-elles especes. Formicaleo Geoff. , Leach. Myrmeleon auctor. Char. Gen. : Antennae gradatim extrorsuni crassiores, sub- arcuatae, thoracis longitudiue, articulis minutis transversis : acumine terminali minimo. Palpi sex : labiales nudto longiores : articulo ultimo incras- sato , fiisifornai. Oculi indivisi, prominuli. Abdomen longum, lineare. Corpus villosulum. Alae elongatae, subajqualcs (quiescentis) deflexa;. — Stigma indistinctuin , vel cvanidum. Neura postcostalis medio bira- diata. Tibiae ciliatae. Calcaria duo : tarsi pentameri : unguiculi sim- plices. Ovum Larva obesa, capite magno solido cordiformi : latera abdo- minalia fasciculata. Pedes 4 antici debiles, ciliati : postici bre- viores , unguiculis validissimis , ad motum retrogradum idonei. Antennuhe filiformes, multiarliculatae, erectse, praedae mo- tus prsedicandae. Oculi supra plurimi aggregati : subtus unicus. Palpuli breves, capitali , ad radices mandibularum subtus. Fu- sulusanalis, tubulo retractili. Motu retrogrado, nunc dextrorsum nunc fessa sinistrprsum saepe circulos describendo, et arenam capile complanato man- dibulisque clausis ejiciendo, pedibus anticis alternatim adjti- 2^8 Zoologie. vantibus, puteolumobconicumadmirabilem cito fodit. Infundo corpus sepeliens, mandibulis liberis et expansis praedam viati- cam inconsciam miseram expectat. Si vero insectum lapsurtim fugam atterritum quserat, arenulis emissis iterum iterumque prosternit, mox captura quasi balistae lapidibus. Succis haustis insectornm cadavera motu capitis subito e spelunca jactat Leo parvulus. Adulta folliculum arenulis fusulo connexis condit, euteqne lajvi interna tcgit, exuvias intus rctinens. Nympha arcuata mandibulis in hocce stadio interne serrula- tis ! an ad folliculum rumpendum? Exuviae hyalinae. Quies bre- vis. Metamorphosis nocturna. i. Formicaleo Leachii. F. fuscescens , flavido. maculatus; alts hyalinis subfalcatis immaculatis, netiris ciliatis , oculis cupreis, pedibus pallidis. Habitat in arenosis aridis Sti. Vicentii. Quiescens antennas deprimit, ramulumque alis deflexis amplectitur, difficillime dis- tingucndus. Larva frequentissime observauda, puteolo desi- gnata. 0\um et ovipositio latent. Long. 11. Lin., expans. alar. 2 poll. -j^. 2. Formicaleo tars alis. F. Nigro-fusccscens, flavido maculatus; alis hyalinis imma- culatis subfalcatis, neuris interrupts nigris, stigmate nigro, pedibus flavesccntibus atro variis. Expans. alar, i poll. 9 lin. — Long. corp. -80 poll. Hab. in Americes Demerara? (L'auteur n'a vu qu'un echantillon sec.) 160. Catalogue des Lepidopteres des environs de Constance. par 31. Leiner. Ce catalogue se tronve d.ms Ylsis de 1829, n° 10, j>. io5g. II contient les noms de 107 Papillons , de 29 Sphinx , dc 98 Bombyciles, de 185 Noctuelles, de 179 Arpenteuses , de 82 Pyrales , dc 98 Tardeuses , dc 86 Tineites et de 9 Alucites. En tout 873 cspeccs. K. 161. Osservazioni sopra la Sphinx atkropos. — Observations sur le Sphinx atkropos , ou tete de mort ; par C. Passerini, a Florence. In-8° de 87 pages; Pise, 1828. (Jntologia , 110- vcmbre et decembre 1828.) t6a. Memoria m 1 DpTT. Carlo Passfriih sopra due SPECI1 Zoologie. 23q d'insetti nooivi , imo alia vite , il Brucio della Procris arn- pelophaga , e l'altro al Cavolo arboreo , la larva o Baco del Lixus oclolineatus. Cenjemoire de M. Passerini a pour objct dc determiner: i° quel est le lepidoptere dont la larve cause habituellement un degat notable dans les vignes de la Toscane. S'etant transports sur les lietix , il s'assura que cette espece est la larve de la Procris ampelophaga on Procris vilis des auteurs modernes decriteen 1824 par Bayle - Barelle dans un ouvrage intitule: Degli insctti nocivi all' uomo , alls bestie , all agricolcura etc. imprime a Milan, 011 il donne a cette espece le nom de Zyoaena ampelophaga. Ce lepidoptere est de couleur obscure noiratre changeant en brim verdatre : son corps est d'un vert brillant. Passerini suit dans tons ses etats , cette espece qui a deux ge- nerations dans 1'annee. Nous laissons a voir dans l'ouvrage me- me les details qui interesseront le naturalistc— 20 quel est l'in- secte produit par une larve qui, dans les jardins devore I'inte- rieur des tiges d'un chou appele en Italic le chou arborescent? L'auteur a trouve que c'est le Lixus octolineatus Fab. , il donne l'histoire de sa larve et les moyens de detruire ces deux especes, ce dont les cntomo-logistes lui sauront moins de gre que des details interessans ct nouveaux que contient ce memoire. A. S. P. iG3.Becherchf.ssur la structure des Ventriculites; par C. B. Bose. ( Magazine of natural history; n° IX, pag. 33 2 avec fig.). Les zoophytes fossiles, que M. Mantel a designes sous le nom de Ventriculites , se presentent sous forme de cones creux plus 011 moins evases. Dans 1'etat de contraction , dit M. Bose , le zoophyte etait alonge et avail la forme d'un doigt de gant • dans 1'etat d'expansion , il s'elargissait et prcnait la figure d'un disque. De son sommct se detachaient des especes de radicules qui servaient sans doute a le fixer aux corps environnans. A sa face interne on observe un grand nombre d'orifices reguliere- ment disposes ; ces orifices se continuent en canaux ou tubes lesquels s'ouvrent dans une cavite intersticielle, reticulee, des- tinee sans doute a contcnir le corps dc ['animal. La couche ex- terne formal t une enveloppc coriace ct elastique. a4o Zoo/ogic. 164. Observations sur le genre Leiodina, et sur l'etabi.is- skment d'un genre nouveau , Dekinia , parmi les animalcu- les raicroscopiques ; avec la description de leu is especes res- pcctives; par Ch. F. A. Morren. (Annates des sciences na- tur. ; Tom. XXI, p. n3 ; Oct. i83o. Avec une pi.) Le genre Leiodina, forme par M. Bory de Saint-Vincent, a etc place dans I'ordre de Gymnodees propose par ce natura- liste; cependant Ies Leiodines sont pourvues d'un orifice buc- cal, et offrenj nn degre d'organisation assez eleve, ce qui n'e- xiste point chez les Gymnodees en general : aussi M. Morren commencc-t-il par demon trer que- les Leiodines ne pcuvent point rester a la place qui leur a ete assignee par M. Bory; il prouve de plus, qu'elles ne peuvent etre rangees dans aucun des cinq ordres etablis par ce savant. Mais sans vouloir proposer one nouvelle classification , ou creer un nouvel ordre, M. Morren se contente de signaler ce fait aux naturalistes , et s'occupe uni- quement du genre Leiodina, qu'il separe en deux. En effet, ce qui frappe d'abord 1'oBservateur, e'est la difference de struc- ture des trois especes connues de Leiodines, dont une a un or- gane battantcomme un cceur dans Tint erieur de son en veloppe musculaire, et une simple ouverture buccale nue, et dont les deux autres manquent du premier organe , ou n'en ont qu'un tres-faible et presque toujours inaperccvable , mais possedent a leur ouverture buccale des appendices tentaculaires. De telles differences permettent de separer ces trois especes en deux genres, d'autant plus que Pauteur a decouvert une esperce nou- velle pour I'un des genres et trois pour l'autre. Il conserve a son premier genre l'ancien nora de Leiodina, qu'il caracterise de maniere a en exclure toutes les especes (rune composition superieure qu'v avail laissees M. Bory. Voici les caracteres: Leiodina Morren: animalculum microscopicum musculosum, subannulosun , elongatum, ovatum vel cylindricum, vagini- formc, contractile, antice truncatuni; ibiapertura buccali aperta nuda, simplici, mobili, conlractili numitum ; versus partem anteriorem organum internum, vibratile, quasi valvulis binis musculosis , inferne separabilibus (effectum trans cutem con- spicuum, monstrans; postice cauda retractili bicuspidata con- tinua terminatum. — Les deux especes quise rapportenl a ce Melanges. 2*j genre sont le L. crumcna Bory, et le L. capitata; cette der- niere, qui est nouvellc , a ete trouvee dans les eaiix douces et marecageuses des eaux de Bruxelles , au mois de mai. Le second genre a ete dedie a Dekin , ancien professeur des sciences naturelles auxecoles centrale et de medecine d'Anvers et de Bruxelles. Caracteres: Deh'niaMorren : Animalculum mi- croscopicum , musculosum , subannulosum , elongatum vel conicum vel cylindricum , saepius capitatum, sjepius antice truncatum, contractile; apertura buccali variabili , probosci- dem binis forcipibus a?qualibus , elongatis, acutis, mobilibus cans ti tut am, retractilem cmittente; organo interno vibratili vel nullo, vel vix conspicuo; si existat, quasi valvulis binis mus- culosis inferneseparatilibus (effecto trans cutem conspicuo) ver- sus partem anteriprem munitum ; postice cauda retractili bi- cuspidata perforatum et terminatum. — Les 5 especes qui se rapportent a ce genre, sont: i° D.jorcipala (Cercariafor.Miil- ler , Leiodinajor. Bory ); i° D. ccilopodaria , espece nouvelle des eaux douces marecageuses de la Belgique, vivant en abon- danceparmi les Lcnticules et les Conferves; 3" D. vcrmicularis [Cercaria v. Midler, Leiodina v. Bory); tt°D. minutula , espece nouvelle, vivant dans les etangs de Bruxelles; 5° D. compta; cette espece quiest egalement nouvelle et qui vit dans les memes localites, pourrait peut-etre susciter I'etablissement d'un sous- genre particulier, a cause de la structure, en forme de cou- vercle, de son premier segment. K. MELANGES. i05. Extrait n'uKE LETTRF. nF. M. Carcel , naturaliste voya- geur dans l'Orient, a present a Smyrne. (Fevrier i83i.) M. Carcel croyait , en partant de France au mois dernier pareourir la Natolie et la Syrie ainsi que l'Egypte , avec M. Mi- dland, auteur de lacclebre liisioiiv des Croisades, deux inge- nieurs geographes envoyes parle gouvernement , M. Coquebert de Monbret et quelques amateurs de voyages qui §'etaient reunis particulierement a M. Michaud. Des circonstances . B, Tome XXIV. Fevrier i83i. iG i^i Melanges. comme on a pu le voir dans Icsjournaux, ayant derange les projcts de celui-ci, cctte societe s'est tout-a-fait dissoute an moment ou M. Michaud est parti de Smyrne pour Alexandrie, il v a ete bientot suivi par M. Coquebert de Monbrct. Apres ce preambule, nous allons laisser parler notre voyageur. « Je n'ai point vonlu quitter l'lonie sans y avoir fait aucu- nes recberches. C'est un pays moins intcressant peut-etre, mais du moins plus ignore que I'Egypte sous les rapports entomo- logiques ; j'ai pris le parti d'v rester. Des que la saison le per- mettra , j'organiserai des excursions en sons divers, et, si elles ne repondont pas a inon attente, apres avoir \isite Constan- tinople , j'irai par mer droit en Syrie. En fin, dans tous les cas possibles, soit ici, soiten Syrie, soit ailleurs, je prolongerai, au- tant que je le pourrai, nion sejour et mos recherches. Je vais vousdonner une idee des decouvertes que j'ai faites en ce pays. La cliasse y est assez penible, paree que sur les hauteurs seules, on trouve ence moment quelque chose, et qu'il faut (aire encore quelque cliemin avant de se trouvcr sur un terrain convenable. Les insectes Coleopteres que j'ai recolhs appartiennent a cent ct quelques genres, parmi lesquels il y en a /, ou 5 que je n'ai pu determiner. Le nombre des especcs va a 2/,o, recoltes dans les 4 mois qui viennent de s'ecouler. Je n'ai pas lieu de me plain- drc d'un tel resultat, puisqu'a mon arrivee le sol etait entiere- ment desseche, et quedepuis plus d'un mois les pluies journa- lieres me forcent a garder la chambre. Le total des individus qui eomposent ces especes monte a plus de 3o,ooo. Jetons maintcnant un coup-d'eeil 'sur la qualite des especes. Quand on a mis 900 lieues entre le theAtre habituel de scs recher- ches et un sol encore inconnu sous quelques rapports, on a lieu d'esperer la rencontre de nombreuses differences; ce- pendant, il faut bien I'avouerjCet intervalle ne parait pas avoir ici du moins une influence remarquable sur les productions. W'allez pas croire cependant que les 2/,o especes trouvees ici se rencontrent toutes a Paris ct memc en France, ce serait une erreur d'un quart an moins sur la totalite. Neanmoins, il faut encore attendre pourse prononcer. Je suis arri\e dans la mau. vaisc saison, et I'hiver reghe ici comme en Trance, peut-etre d'une maniere plus (Hinesteaux insectes, qui peuvent bien moins se gaiantir des pluies que dris froids. Melanges. 24 | « Je ne vous ai parte que de Coleopteres, Ies autres ordres m'ont offert peu de chose, surtout les Hymenoptercs et les Dipteres. Les Nevropteres et les Lepedopteres ont etc jusqu'ici absolimient nuls. Les Ortliopteres seront, m'assure-t-on , tres- nombreux pendant 1'ete. « Une circonstance qui m'a frappe par comparaison avec la Morce,o'est I'absence presqu'absolue d'animaux venimeux. De- puis 4 mois je n'ai pas rencontre un seul scorpion, une seule vipere; quelques leza ids, quelques geckos , un camelcon, un petit orvet, voila les seuls reptiles qui se soient offerts sous mes pas. Les araignees me me sont en petit nombre : Les Jules, les scolopendrcs , les liniaces ct les vers de terre sont beaucoup plus abondans. Ces objets ne font pas partie des collections dont je m'occupe pour inon conq)te pariiculier; rnais, dans un pays comme celui-ci, je me ferais scrupule de ne pas reunir tout cc qui pourra contribuer a faire connaitre ses productions: je fais done en sorte de pouvoir liyrer a quelques savans toutes les especes de cette partie du regne animal qui se trouvent ici. J'aurais voulu pouvoir adresser a M. Cuvier les differentes es- peces de poissons et les nombreux coquillages niarins qui ap- provisionnent les marches; ils auraicnt pu avoir quelqu'utilite pour la conservation de leur nom, et mettre a meme de recon- naitre les especes decrites par Aristote; mais je dois menagcr mes ressources financieres. An ieste , a moins d'impossibilites, je lui ferai parvenir des poissons du Lac de Genezareth et du Jourdain, en plus grande abondance possible. J'ai en vain cher- che a me procurer des oiseaux: un martin pecheur et un aigle ont ete jusqu'a present le seul resultat de nos negociations, les chasseurs prel'erant garnir leur table de leur gibier. Ce n'est que depuis le commencement de ce mois qu'il a ete possible de faire quelques rechcrches en botanique. J'ai une soixantaine de plantes, et peut etre 6 a 700 echantillons. » Cette lettre renferme en outre l'exprcssion des sentimens de notre naturaliste pour tous ceux qui veulent bien s'interes- ser a lui. Nota. Eloigne des objets de comparaison , M. Carcel a cru reconnaitre pour francaises des especes absolument differentes desnotres: ce que nous prouve un envoi peu nombreux qu'il » fail a un de ses amis. A. S. F. 244 Melanges. 166. Indication des travaux zoologiques qui ont ete lus OC PRLSENTES A LA REUNION DES SAVAN- AI.I.I.MANDS A IIa.M- bourg en i83o. (Notiz. ausdem Gebiete tier Natur.; n° 6a5, janv. i83o. ) ire seance , 20 sept. M. Meyer lit un memoire sur la defec- tuosite des figures, et des descriptions des oiseaux; il distribui des figures de i'Otis hubara. M. de Nordmann montre quelques epreuves de dessins destines a une monographic du genre Em- beriza. M. Melius parle d'unc souris du Harz, probablement nouvelle, et communique 1c resultat de ses recherches sur ['or- ganisation inteiieure des Helminthes. M. Jacobson entretient la section de ses recherches sur les reins primordiaux. M. Ree- ding presente un foetus A'Halniaturus giganteus, qui donne lieu a plusieurs observations de la part de l'asscmblee. M. Froriep parle ensuite de la generation du Kangourou et de la ponte de 1'Ornithorinque ( d'apres des communications verbales qu'il avait recues d'un proprietaire de la Nouvelle - Hollande ). M. Tiedemann fait voir une Scolopendrc mordante en vie; et M. Fischer presente son Oryctographie du gouv. de Moscou. ie seance, 11 scp. M. Bcrgmann presente des figures sur la structure interieure du cerveau de 1'homme. M. AY iedcmanii fait voir des dessins de piusieurs especes de My das (Dipteres), et distribue des exemplaires de sa monographic du genre Achias. M. Jarosky lit ses observations sur l'Auerochs. M. Schleep montre plusieurs pleuronectes qui offraient des dispositions anormales dans la position des ycux. M. de Chamisso fait part des observations de M. Ehrcnberg sur les infusoires. 3e seance , 1% sept. M. Zinken lit un memoire sur les avan- tages qu'il y aurait a nourrir les vers a soie avec de petites branches de murier au lieu de feuilles. M. Huschke entretient la Societe du dcvcloppcment de I'oeil et de l'orcilledu poulet, et d'autres animaux des trois premieres classes. A ces communi- cations, M. Otto ajoute quelques observations sur des vices de conformation du cerveau et de la tete, et montre des figures d'autres monstruosites curieuses, ainsi que des dessins concer- nant l'anatomic du Scheltbpusik. M. Jacobson lit un memoire sur les pretendus ceufs qu'on trou\e ilans !<••> branchies des Melanges. 245 Anodontes, et expose les raisons qui les lui font considerer comnie des vers parasites. Eniin il communique ses vues sur la secretion de la poclie calcaire des mollusques. M. Hauch dit avoir observe dans les Murcenophis , de chaque cote de l'oesophage, sept orifices, ainsi que cela se voit chez les Lam- proies. 4e seance , 23 sept. M. Otto lit un memoire de M. Slannius sur l'anatomie de X Amphinome rostrata. M. Schultze fait voir sur plusieurs preparations la structure du coeur de la couleuvre ordinaire. M. Olfers communique quclques observations sur les Physalies. M. Schultze fait part a l'assemblee de son travail sur les molecules de Brown ; il defend contrc M. Ehrenberg la doc- trine de la generation spontanee, pour laquelle M. Hornschuch se prononce egalement, en rapportant une observation a l'ap- pui de son opinion. M. Berendt s'offre de montrer a la Societe sa belle collection d'inscctes dans l'ambre. 5e seance , 4 sept. M. Schultze fait voir la circulation de la couleuvre a collier sur un individu vivant. M. Hornschuch communique differentes observations sur des oiseaux rares de la Pomeranie , ainsi que sur des nids de souris. M. Boje expose le resultat de ses observations, et ses vues sur l'etablissemcnt et la formation des genres en zoologie. M. Sundwal parle d'un coleoptere parasite (Symbius blattarum ) , dont la larve vit dans les blattcs. A cette occasion, M. VViudliem fait observer qu'on trouve des larves du Tachina pacta dans les corps des Carabus gemrnatus et violaccus. M. Johnston d'Edimbourg communi- que une observation de M. Mark sur le changement de couleur qu'eprouvent plusieurs poissons d'eau douce par rinfluence de certaines circonstances. M. Fischer fait part de son opinion sur I'utilite du muse pour l'animal lui-meme. M. Jacobson en- tretient l'assemblee de l'absorption chez les mollusques. M. Gray decrit un nouveau genre de rongeur du Cap ( Ctenoilactylus Massonil). II parle ensuite de.Ia difference de dentition des Sauriens de l'ancien et du nouveau mpnde. 1\1. de Winthem montre un To/tiicits Leucosia vivant, de Rio-Janeiro. M. Stein- heim fail voir sur un fcelus de Squalus acanthias les deux mem- branes du sac vitellin parfaitcment dislincles. Il fait voir ega- lement |)lusieuis poissons de Saint-Thomas. 2 4£> Melanges. 6e seance , a5 sept. M. Otto fait la lecture d'un memoirc do M. Munckc, de Heidelberg, sur les infusoires. M. Leuckart communique quelques details sur la metamorphose des poissons cartilagineux vivipares, et en particulier sur la presence des branchies cxternes, qu'il fait voir sur des embryons de Squalus acanthias , rapportes d'Helgoland. II montrc aussi Zoologie. Voya"e autour du monde de la Coqui/le, i8c et ic/" liv 196 Da"rstellung,elc. Fig. et description de Mamruiferes nouveaux; Lich- tenstein *"' Additions a la Faune biitannique; Johnston, Yarrel et Coldstream. ib. Snr les caracteres dislinctifs de 2 especes dc Plecoltis; L. Jenyns. 199 Qnelques observations sur la Chauve-Souris de Pennant; le mcuie. ib. Atlas des oiscaux d'Europe; ioe liv. ; Werner 'b. Allcemfiinc, etc. Coup-d ceil general sur les oiseaux de la Lusace; Neumann 200 Oisaaux des Nouvellcs-Hehrides; Macgillivray >b. Histoire naturelle des Oiseanx-Moucbes ; Lesson. l66 et 17' liv . . ib. . ,les Colibris ; Le ineine, ae et 311 liv 202 Symboia: phj sicoc , etc., avium; Hemprich et Ehrenberg ib. Tro"onophis , nouveau genre d'Ophidiens ; J. Kanp 203 Snr la Rainette commune ; G. Richter ib. Revisit) generis Pipra ; J. Wagner 204 iVlemoiie pour servir a L'anatomie et a la physique des Mollusques; Jacobsou '*• Sinopsis Molluscorum flrabantitv ; J^Kickx 207 Comment alio de historia natur. animalinm Molluscorum regno belgico ; Waardenburg 208 Symbol*: physical , etc. , insectorum ; Hemprich et Ehrenberg 209 Notice sur qnelques insectes dc In collection de C. Steven 210 Memoranda. ~- Notice sur les insectes Coleopteres de Swausea. . . 211 Precis d'uu nonveL arrangement de la famillc des Brachclytrcs; Manheim '*• Ichneumonolagia. — Iclmeumonolagie d'Europe; Gravenhorst. . . 233 Revue critique du genre Crjrptus Tab.; Trentepohl 237 Sur les caracteres du genre I'ourmilion ; Lausdown Guiding ib. Catalo"ue des Lepidoptcres des environs de Constance; Leiner. . . 238 Osscrvazioni — Observations sur le Sphynxathropos ; Paaserini. . . . ib. Memoria— Mem. snr 2 especes d'insectes nuisibles; le rueme. . . . ib. Recbeiches sur la structure des Ventriculites; Rose 239 Obserr. sur le genre l.eiodina ctsnr un nouv. genre DeA/n/a; Morreo. ib. Melanges. Estrait dune leltie de M. Carcel 241 ition des travanx zoologiques presentes a la reanion des savai-s allcmands a Hairibourg 244 PARIS. - [MPRIMERIE DE A. FIRMIN IHDOT, 1; n 1 \COB, N a4. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GfiOLOGlE. GEOLOGIE. 167. OsERVATIONS SUR LES RAPPORTS QUI SEMBLENT EXISTER ENTRE LA DISPOSITION GENERALE DES ANCIENS BASSINS MAIUNS LITTO- RAUX ET LA NATURE DES DEPOTS TERTIAIRES QUE l'oN Y OB- SERVE ; par M. Marcel de Serres. [Ann. des Sc. Nat.; mai i83o, p. 65. ) L'auteur discute la maniere dont se sont formes les depots deau douce et ceux ou il y a des alternatives de Unions ma- rins et fluviatiles , et il pense que ces dernicrs ont eu lieu uniquement sous la mer. I)ans les vallees ouvertes dans le sens de la haute mer, les limons fluviatiles ont ete disperses avec les depots marius , tandis que les vallees fermees retien- nent ces limons. La plaine de Roussillon, la vallee de l'lle- rault sont des exemples du premier genre. II croit avoir reconnu que dans les anciens bassins marins peu de couches fluviatiles sont sans melange de limon de mer, et qu'il n'existe presque pas de couches marines tertiaires sans sable ou gra- vier fluviatiles. II distingue les depots tertiaires en ceux qui ont ete formes dans des bassins abandonnes de la mer, et conqioses alors de couches fluviatiles et lacustres; i°. ceux qui out lieu dans l'ancienne mer tertiaire, et qui se coiupo- sent de couches d'eau douce et marine. Son premier eliapitre est intitule des depots marins fluviatiles des bassins tertiaires littoraux , mediterraneens , inegaux et irregulierement de- coupes : tels sont les bassins d'Antibes , de Toulon . de Mar- R . Tom e X XIV. — Mars «63 1 . 17 2.5o Geologic. N°. 167. seillc , de Martigiies et d'Aix, de Bompar, de Bolenne ou Barris , do Saint- Paulet, du Saint- Esprit, de Nismes, de Sommieres , de Montpellier, de Pezenas. Dans ces deux der- niers, comme pres t. de calcaire sedimentable a galets, de calcaire caverneux et vegetaux, o"",|.8oL-. de calcaire d'eau douce; 4° omil5oc. de calcaire argileux, 5° om6l.Soc. de marne calcaire a tubulures; (>" omot.5oc. de calcaire d'eau douce a vegetaux; qQ i met_ (je calcaire marneux a helices, limnees, paludines, auricules ( A. myosoth) et eyclostomes; 8'. i'"el. de calcaire a helix ( H. drapdrnaldi); 9° 8,,,a.ooe. de calcaire compacte d'eau douce alternant sur •_>""'. goe. avec des marnes marines; 100 1 ""'•'. A0e. de calcaire marneux a limon d'eau douce, butties et anoniies; 2f>2 Geologie. N°. 1G7. 110 o,m'.2oc. dc calcaire marin compacte; 12° om;;t.2oc. de calcaire argileux a hultres et anornies; i30 omit.5oc. de cal- caire a cerithes, etc.; i.j.' omil.8oc. de calcaire sablonneux a sable de riviere, a cerithes peignes; i5° :>,"" '.2iv. dc calcaire d'eau douce a helix draparnaldi. (Cette derni ere couche s'a- mipcit en allant vers la mer, et les depots marins deviennent plus puissans. L'eau douce s'est trouvee a i4m,'-20e. sous le sol , et a 4n,a-36c. sous la mer.) i6° om;;t.3oc. de calcaire com- pacte; 1 70 omit.32<\ de calcaire marneux sans coquilles; i.S" o""'. 8oc. de calcaire marncux a paludines, limnees et helices; io° omet.54°- de marne calcaire grise ; 20° i"ul.()0c. de calcaire marneux a hultres, anomies et cerithes ; 210 2om,'t. i5c. de cal- caire marneux a huitres, etc. Ces puils ont prouvc que ces depots d'eau douce ne sontpas lacustres , mais fluviatiles. Aix sera aussi un cas de ce genre, car il y a des cerithes , des huitres et des poissons dc mer ; et nu pied du gypse d'Aix il y a du calcaire moellon a helices, cy- clostomes et huitres , et au-dessous du calcaire d'eau douce, perces par des modioles , des venerupes et des petricoles. Un second puits a donne om.4oc de diluvium, om.70c. de cal- caire caverneux , om.§w. de calcaire marneux tenace , om.^o°. decalcaire fluviatilc a tubulures et vegetaux , 1 '"''''. de calcaire a helix , o'".4oc. de calcaire fluviatile , 21'", 90°. du calcaire a cyclostomes, helices, paludines et auricules, i'",io,-. decalcaire gris a helices, i1"'1. de calcaire a helix draparnaldi, 3"'.44e- de marne calcaire alternant avec du calcaire compacte d'eau douce. A ce depot d'eau douce succede 1 ""'''. de calcaire mar- neux a huitres ct anomies ; \mcl. de marne calcaire a frag- mens calcaires ; im.34°. de calcaire argileux a huitres, cerites, cardium et Venus. Au-dessous vient un second systcme d'eau douce compose de o"\G6c. de calcaire compacte a paludines, he'- licesetos demammiferes, et la couche de calcaire a helices, lim- nees et paludines Torment en tout ()".(>(>'. Enfin on rctrouve un systcme marin dans lequel on s'est arrete a 26'". 92°. sous le sol , e'est 2"'.20c. dc calcaire a druses et un calcaire tres-co- quiller. 11 y a done des depots fluviatiles plus has que la mer. Les memes alternances ont ete trouvees dans les puits de 1'rontignan et de Miravals ; dans le bassin de Cctte il en est ln'obablemcnt de meme , neamnoins on n'y a vu que le ter- Geologic. 253 rain marin superieur et le calcaire moellon. Les puits exte- rieurs a Montpellier ont offert les memes alternances. Les depots fluviatiles et marins sont dans les memes vallees, au meme niveau , et se melatigent plus ou moins entre eux. Les depots marins plus voisins de la mer accompagnent son litto- ral. Dans le bassin d'Antibes , les sables a bancs pierreux et argileux sont converts d'alluvion , et il y a aussi des depots fluviatiles en rapport avec les terrains moins superieurs. A Toulon, ces derniers sont representes par des lignites a co- quilles d'eau douce ; il en est de meme dans les bassins de Marseille , de Martigues et d'Aix. A Aix , il y a melange et alternances de couches marines et fluviatiles , et tout le de- pot a ete forme par la mer. A Beaulieu et a Antibes , les roches volcaniques alternent avec les depots fluviatiles. Les memes faits se voient a Bompar, Pioleuc, Bolenne et Barn's (depart, de Yaucluse) , ou le sol tertiaire superieur est re- marquable , et s'appuie sur les depots fluviatiles qui alternent avec lui. La vallee de la fontaine de Vaucluse est bornee et remplie de depot fluviatile. Dans les bassius de Saint-Paulet , du Pont- Saint-Esprit , de Bagnols , des canaux de Valiguieres , de Remoulins , de Lasfoux , de Beaucaire , de Nismes , de So- mieres et d'Anduze ( depart, du Gard ) , il y a melange et alternance de couches marines et d'eau douce ; a St.-Paulet , les coquilles marines sont aussi bien dans les couches fluvia- tiles que dans les formations marines. Faujas avail bien saisi que c'etait un depot forme dans la mer. Le bassin de Sau- vignargues, partie decelui deSommieres, est encaisse , et a permis une accumulation de depots fluviatiles. Dans les val- lees de 1'IIerault il y a beaucoup d'exemples d'alternances , et les roches y sont quclquefois liees aux formations volcaniques, par exemple , dans les vallees de Grabels et de Montfenier , a Pezenas et Lodeve. D y a de plus des galets de riviere dans les calcaires moellon , et ils sont perces de coquilles marines. A Pezenas il y a le meme fait. Les terrains tertiaires de tous ces bassins sont couronnes par des depots lacustres quater- naires dans des vallees , et parallelement aux rivieres, et qucl- quefois assez haut sur des formations plus anciennes. Le diluvium ne s'eleve pas a plus de 4 a 5oo metres , et a etc 3^4 Geologic. amend par des cours d'eau. Cost l'e'poque du remplissage des ientes osseuses. 11 a forme des limons osseux lorsqu'il nes'est pas solidifie ( Pondres , Sauvignargues , Fauzan , Argou ). Dans un second chapitre sur les depots marins et fluviatiles , dans des bassins banes vers la mer, l'auleur parle du bassin de Narbonne ferrue par la chaine secondaire de la Clape. Les formations d'eau douce composent presqu'a elles seules le sol du bassin de Narbonne , tie IE. a TO. , et parallelement a la mer, sur quatre lieues ; les formations marines sont bornecs a Creyssels , la Yesnade et Tile de Sainte-Lucie. Le bassin de Beziers oifre peu de depots fluviatiles et beaueoup de depots marins : M. de Series s'explique la difference de ccs deux der- niers bassins contigus, parce que dans le dernier les limons de* fleuves ont ete entraines dans une plaine unie et grande , et se sont meles avec le depot marin j le contraire a eu lieu dans le bassin de Narbonne. Dans celui-ei, il y a des huitres dans le ealeaire d'eau douce de Cruzy , pres de Bize ; dans les marnes d'ean douce de Lebrctte , et le ealeaire marin de Cruzy a des gaiets de ealeaire d'eau douce , a coquilles fluvia- tiles ; a la Caunettes il y a du ealeaire a gyrogonitcs ; enfio le ealeaire fluviatile est superpose souvent au ealeaire du Jura ( rocher de la Bade ) , et le terrain marin aussi ( Fleury, Car- rieres de Burgadelles). Par suite de cette diversite , les terrains tertiaires ne sont iias disposes en serie comme a Paris et dans les bassins oeea- niques , Ton voit que les lignites alternent a diflerens e'tages du sol tertiaire du midi de la France. D n'y a la qu'un seul depot marin , un on deux depots fluviatiles , dont l'infe- rieur est souvent accoir.pagne de lignites. Le ealeaire parisicn manque sur le bord de la Mediterranee. L'auteur termine en mont rant que ['influence descQuraps des fleuves s'etend fort loin dans la mer, et (pu'ils ont pu cliarrier aussi les palenthcriuui de Montmartre ; enfin il s'appuie sur la position des depots fluviatiles sous le niveau d,e la mer. A. B. iGS.VlJES ETCOLI'KS DES l'lUKCI I'A i.E S I'Olt M VI lO:< S Gliol.OGlQL'ES DU DEi'AR'i i;\ir..Vi pi] Pi; y-de-Domi". , accoin pagnco
  • mc. L'auteur entre, a cet egard , dans quelques details fort cu- rieux. Le memoirc de M. Lecoq est rempli d'inteict et sa lec- ture , toujours attachante , fait naitre le desir de visiter un pays si fecond en merveilles naturelles. J. (j 170. Description de la vam.ee deRoyat et FoMXAKlT, faisant suite a la description du Puy-de-D6mc ; par M. A. Lecoq ( Annals Scientifiques , litteraires et industridles de VAu- vergne.; t. \ , Janvier i8ji , p. 1 ). Geologic. 259 Cette description est faite sur le menic cadre que la prece- dente , sur un itineraire tres-detaille et fort curieux, depuis le Puy-de-Dome jusqu'a Clermont, en passant par la belle vallee de Royat et de Fontanat. L'auteur fait eonnaitre suc- cessivement toutes les sources si nombreuses qui arrosent cette vallee et qui alimentent Clermont. II s'arrele avec complai- sance sur les belles grottes de Royat , qui toutes servent d'aqueducs naturels aux sources qui sourdent de la partie in- ferieure de la lave de Gravenoire. La temperature de ces eaux donne a peu pies la moyenne actuelle de celle de lair , et Ion voit par les differences de temperature qui existent entrc elles , qu'elles viennent de differens niveaux. Les plus elevees sont les plus froides. therm, ccnligr. Grande source de la Fontaine de l'Arbre 8,5 Fontanat , petite source pres le village 8,3 Fontanat, source du canal 8,1 Fontanat , source de la prairie 9 Royat , source des grottes 11 Ces sources conservent le meme degre de temperature pen dant I'hiver , comme s'en est assure M. Lecoq pendant les grands froids do decembre 1829. En face des grottes de Royat , s'eleve une petite montagne appelee le Puy de Cha- teix. Placee sur le bord de la Limagne , son pied etait autre- fois cache sous les eaux du lac , et sa partie superieure , adossee aux montagnes granitiques , dominait la surface du Leman d'Auvergne. On peut , en effet, en partant du point 011 Chateix tient aux autres montagnes , et en descendant j usque dans la plaine , eonnaitre la nature des bords du bas- sin de la Limagne. Au granit a gros grains succedent des ar- koses qui sont ties-varies sur la montagne de Cbateix ; tantot tres-compacls, tantot ]>lus friables ; ils sont riches en feldspath, et prescntent par fois l'apparence de porpbyres terreux. Un lilon puissant vienl effleurer et former le sommet du Puy: II est forme de fragmens de ce meme gres , lies par un ciment d'oxide de fcr el de chaux carbonatee ( a peu pres dans la direction de oe lilon , et a en\ iron six cents pas au midi du village , tin \<>>t dans un ravin appele la Mine , un filon assez •'•" Gculugic. puissant de sulfate do baryte blanc , contenant des indices de galenea moyennes facettes ). On y voit des veines de sulfate de baryte en cristaux tres-reguliers et dime teinte jaunatre. Euliti , en descendant , les gres deviennent plus terrcux : quelques couches ne paraissent plus que des sables agglutines. Vers Chamalieres , on trouve une portion de ees gres pene- tree de bitume , etenfin quand on arrive dans la plaine, ils sont recouverts par des marnes calcaire's qui furent depbsees par les eaux de la Limagne. Ainsi Chateix offre la serie des depots qui se sont successivement recouverts en s'adossant toujours aux moutagnes granitiques qui forment les bovds du bassin de la Limagne. — Au pied de Chateix , du cdte <.\c la vallee de Royat, on trouve plusieurs masses de pierre cal- caire, qui sont dues a des eaux minerales qui s'echappaient de la montagne. Plusieurs de ces sources existent encore, mais elles nc deposent plus qu'un peu d'oxide de fer. Une de ces sources plus considerable que les autres , aliuiente un eta- blissement thermal. La source est abondante; sa temperature est d environ 25", elle renferme du muriate et du sulfate de soude , du carbonate de chaux et de magnesie , de la silice et l'oxide de fer. II s'en degage avec bruit beaucoup d'acide car- bonique mele a un pen d'azote. — A peu de distance du re- gard de Lussau , qui est sur la coulee de lave de Gravenoire , se trouve le chemin des Routes , chemin creux , horde des deux cotes de roehers inclines, oil Ton vient journellement enlever du sable ou des blocs de pierre pour en garnir des fours; cette roclic est en elfet tres-refractaire , de la meme nature que cede du Puy tie Chateix , dont elle n'ctait sans doute qu'uiic prolongation , et dont elle fut separee par les eaux qui creuserent la vallee de Royat , oil la lave de Gra- venoire vient ensuite s'epancher. Cegres est. bien moins com- pacte que celui tie Chateix; il se decompose farilemont et se translbrme souvent en sable grossier. 11 se forme cpntinoel- lement a sa surface des efflorescences d'alun et de sulfate de fer. — ■ Le chemin des Routes conduit, dans la plaine i\\i Salin, aujourd'hui cultivee , mais oil il a existe autrefois des sources minerales, comme 1'annonce la presence de plantes frequentes sur le Lord de la mer. — La fontaine de Jaude , a l'entree de Clermont , est une dc ces anciennes sources ; la tempera- Geologic. 2G1 ture de ses eaux est de iS", et a peine arrivees au contact de l'air , elles laissent deposer une partie de loxide de fer dont elles sont cbargees. Une plancbe jointe a ce memoire presente l'itineraire de Clermont au Puy-de-D6me , et au Puy de Pariou, J. G. int. Reciierciies sur les circonstances sous lesquelf.es LES RESTES DE QUELQUES ANIMAUX FOSSILES ONT ETE ENFONCES DANS LE SOL VOLCAN1QUE DU VeLAY EN FkANCE , PAR S. HlB- bert [Eclinb. journ. ofSc. ; juillet i83o p. 83. ) Dans le Velay le granite et le micaschiste est convert d'nn gres peut etre de 1 age tin Keuper 011 gres du lias. Apres cela il y a eu une serie de lacs. Celui du Puy a long-temps existe ce qui est prouve par I'epaisseur du depot telierani. En suite il s'est forme du lignite. Alors arriverent les animaux antidiluviens. Les volcans du Velay s'ouvrirent , il y eut des eruptions sous des eaux douces. \\ se forma encore du lignite a Collet, Ronzal etc. , au milieu des depots volcaniqu.es'. La Loire forma un lac ferme a Chamelieres , et ses bords furent frequentes par des boeufs des cerfs etc. Ces restes d'animaux ontete decouvert par ]M. F. Robert au nord de Polignae. Entre la Loire et l'Allier il y a beaucoup de coulees tie laves. A Saint-Privat on y a deterre dans le tuf ces os que M. Ber- trand a clecrit. Les Hyenes y ont trouve des abris ; enfin de nouveaux volcans se sont ouverts , et ont desole le pays meme. Et Sidonius Apollinaris parle d'une eruption dans le cinquieme siecle. Le reste est un extrait de l'ouvrage de M. Bertrand de Boue. 172. Extrait d'un rapport fait a l'academie de Bruxelles par MM. Cauchv , Sauveur et d'Omalius d'IIalloy sur les memoires fresentes en reponse a i.a question relative a la constitution geologique de la province de Liege. [Ann. des Sc. natur. ; mai i83o p. 02.) La majeure partie de la province de Liege est composee de terrain anthraxifere. M. Rozct s'est trompc dans son me- moire sur ce pays , il a pris le schiste de Charlemont pour du terrain houiller, tandis qu'il appartient au depot sous le calcaire support ant ce terrain. II a rcuni le gres rouge aBa Geologic. entfe Flonect les Awirs, a ceuxde Kouilloii et de Vireu* , ct Irs a places sous tons les calcaircs anthraxifercs , tandis qu'il fait partie du systeme schistcux intrecalle, aux calcaircs que I'auteur appelle inferieurs et supe'rieuis. 31. Duniont Ills , de Liege distingue quatre systemes dans ce pays; savoir i". Un systeme de schiste argileux , de gres et de poudingue rouge. 2°. Un calcaire infe'rieur avec une doloniie. 3° Un systeme compose de schiste argileux et de gres sans poudingiies. I ". Un calcaire supe'ricur. II decrit ensuite les caracteres et la distribution de ces quatre groupes. Dans les environs des Awirs ces observations out etc VefinHjes. Les ttois systemes forment divers bassins d'e'tendues incgales places audessus du gres pourpre , qui rem put aussi un vaste bassin du ter- rain d'ardoises. Ces bassins ont ete ensuite traverses , car il y a des couches verticales et plissees , et des glissemens evidens. Les schistes argilotalqueux qui traveTsent tone petite pat tie de la province, et se dirigent de Viel-Salm sur Ottrcz dans le Luxembourg , lui paraissent plus anriens que les deux bandes qui les bordent an N. et au S. Steininger a avance la nieme opinion. II a determine et indique sur les cartes l'allure des couches de houille. 11 compte quatre- vingt-treize couches de houille. Lc membire de ]\I. Davreux est moins soigne que le precedent pour la partie descriptive , mais il y a des determinations de fossile tres-soignees. II pretend que le calcaire de Maastricht est du calcaire tcrtiaire. A. 15. 1^3. MESURES BAROIUETRIQUES DES HAUTEURS DE QUELQUES LIEUX ET 1>F. QUELQUES MONTAGUES ENTRE GoTIIA ET CoBOURG, par de Hoff (Archiv. /'. d. gesammt nalurlehr.;\o\. i5,cah. i, p. 5 1 a 8o). — Sur des mesures de hauteur en Thuringe, par lc nieme , menic vol., cah. i8c. , p. 4- ) Le premier me- moire imprime apart, in-folio de 58 p., et a\ce une plauehe de profits, par le nieme. Gotha, 1828. Ces travails de M. de Hoff seronl utiles au ge'ographe et au geologuc, car il y domic le relief (\u pays et sa nature ge'ologrque, outre tousles details desirables sur sa maniere cPobserver. Ses coupes colorees sont au nomine de trois; la premiere va de Gotha a Cobourg : on y voit lc muschel- Geologic. 2 63 kalk 65 meilleures raisons pour en separer le gres grossier de Co- bourg, qu'il lui reunita tort. Eti effet , ce dernier gres sup- portc autour de Cobourg an festungberg , au Bausenberg, au Rosenberg , a l'Eckai'dsberg et dans d'autres localite's que nous avons citees en 1822 (Journ. de Phys.) , une assise ho- rizontale de dolornie , qui a 3 a 5 m. d'epaisseur. Cette roche est en partie inferieurement melangee de sable , tandis qu'ail- leurs c'est la dolomie la plus distincte ( Lobelstein. ) AuRo- genbergelle contient des silex cornes et calcedonieux , etdu quartz. 11 n'y a pas de restes organiques ni de divisions en st rates. II n'a suivi cette roche que jusqu'a Ober Siemau. Ayant parcouru soigneuseinent le pays entre Lichtenfels et Cobourg, nous pouvons expliquer a notre savant correspon- dant, pourquoi cette dolomie ne rccouvre jamais des marnes du lias, tandis que c'est le cas pour la dolomie jurassique de Lichtenfels , avec laquelle ce savant cbcrche a la rapprocher mal a pronos ; c'est que la premiere dolomie n'cst qu'un banc dans le Keuper superieur ; qu'il est bien connu en Wurtem- berg et en Lorraine, et que clans le Cobourg des marnes routes et le gres blanc ou jaune du lias la recouvrent. Les pre. mieres traces du calcaire jurassique ne seraient, suivant lui , qu'au pied du mont de Banz , tandis que M. le baron de Roer- pert nous en a fait voir plus au nord, entre Rohrbacli et Ober- fullbacb , et que nous I'avons decrit. A Banz les marnes du lias contienneftt beaucoup de belemnitcs , l5 ammonite planulatus, desos d'Ichtyosaures , un squelette dans la collection du due Guillaume de Bavicre, et une tete cbezlc cureGeier, a Banz. II place fort bien ces marnes noiratres sur les gres du lias, fait que nous avons indique a Rohrbach. Le basalte se montre a Lengenfeld, entre Sub! etThemar; dansce dernier lieu, au Elein-GIeichberg, pres de Rombild , a Strauchhahn; et il y a du phono'.ite au chateau de Heldburg. Un lilon basaltiquc s'etend ile Strauchhahn a Rodach; il decrit le Gleichbcrg, qui est environne de plusieurs cercles de blocs. Deux lettres font suite au memoire compose pendant un de|ilaeement de Gothaa Cobourg, et de Cobourg a Gotha. Dans la premiere il contredit M. de Buch et nous, sur le passage inferieur de la dolomie du Keuper au gres, car il trouvc qu'auprcs de I-obelstein les deux roches sont separees dune n)aniere tran- BTomeXXIV. Mars i83i. 18 2 66 Geologic chee; ct il ne pcut pas appeler dolomie lc passage de l'une a l'autre. Ensuite il ne peut croire que INI. de Bncb , comme nous , ait raison de placer le gres du lias au-dessous de cettc dolomie. Enfin, dans la deuxieme lettre, il reconnait que nous avons raison , quant au passage de cette dolomie dans le gres , parce qu'il est retourne sur lieux. A. B. 175. Observations geognostiques sur les roches tertiaires DIJ HlRSCHBERG, PEES DE GrOSSALMERODE , ET SUR LES TRAVAUX soutekrains ; par le baron Waitz d'Eschen et par Strip- pelmasm. [Studien des gottingisch Vereins bergmannisch. freunde ; vol. 2 , p. lai. ) Le gres bigarre et le muschelkalk forment le pays entre Cassel et Grossalmerode et coupent la vallee qui s'elargit de Rauf'uneen a Hclsa. Le Hirschberg est entoure de gres bu^arre , et s'eleve fort au-dessus des hauteurs voisines,a cause de Tepaisseur du depot tertiaire. II se lie avec les rnon- tagnes adjacentes de gres au N. , a 10. et a 1'E. II y off're des nortecs peu considerables de muschelkalk gisant sur le gres bi- parre, et le plus souvent sans l'interinediaire des marnes bigar- rees. II y en a cependant pres d'Epterode. Le muschelkalk se voit a Wickenrode , et entre Rommerode et Epterode. Sur la pente orientale du mont, des alluvions le cachent, ct il ne se remontre que derriere Epterode oil la rhalne calcaire separe la montagne du Meissner. Les roches tertiaires out peu d'e- paisseur sur le cote S.-O. et davantage sur le cote E. , oil elles s'elevent a i,586 \n. par sur Cassel. La cime est compo- see dc basalte en partic amygdalaire. Les roches tertiaires sont du lignite, des argiles sableuses ct scbisteuscs ou pures, du sable, des caillouxbasaltiques ct des gres quarzteux (trapp quartz). Sur les cotes O. et N.-O. le depot de lignite peut avoir 100 a i5o pi. d'epaisseur. Le lignite y repose sur du sable blanc. II cfire du bois bitumineux, mais est en grande partie terreux. II y a des troncs d'arbre silieifies, et surtout des ra- cines implantees dans un lignite presque toujours terreux. lis presentent des cristaux de quartz. Les troncs cessent brus- quement sur le toit du lignite oil il y a des argiles alunjferes, et ils out de ; a 6 y\. tie diametre et ne depassent pas 8 pi. de hauteur. lis pensent , d'aptes la position verlicale de ces ar- bres, qu'ils sent encore a la plr.ee oil ils vegeterent. Sur le Geologic. 267 lignite il y a des argiles schisteuses , bitomineuses et sableu- ses, a sclenite et pyrites , 1111 lit dc lignite pyrileux a gypse, un lit de bois bitumineux , a troncs et a racines , des argiles schis- teuses alternant avec des sables , un gies quartzeux, quelqucs pouces d'argile bitumineuse , un lit puissant de lignite cou- rant de l'E. a TO. , ct non pas comme la roche inferieure, et enfip des cailloux basaltiques ou bien du sable et ces cailloux. Au Ringkcnkuhl, on trouve 3 pi. de terre vegetale, 7 pi. a 7 toises de lignite, 4 P'- de gr^s quartzeux, 1 pi. de sa- ble, 4 t. 6 pi. de sable , 7 t, 10 pi. d'argile schisteuse ou pure, 116 pi. de lignite et d'argile schisteuse et alunifere, i4p'- de lignite a tcrres petrifiees et de sable. A 200 toises de la on a trouve un pied de terre vegetale, i4 pi- d'argile sableuse el schisteuse a cailloux basaltiques, 21 pi. d'argile schis- teuse, sableuse et blene , 7 pi. de sable blanc, f\i pi. d'ar- gile schisteuse blcue , qi pi. de lignite et 42 pi- c,e sable. Dans la partie E. et JX.-E. on a trouve a Epterode du sable endurci , avec un banc de 28 a 3o pi. de lignite terreux a pyrites blanches , 1 a 7 t. d'argile piastiquc a pyrites blanches, ~ a 1 t. d'agile tres-pure et \ t. d'argile marno-schisteuse. A Roinmerode on a trouve 4 t- de lignite ; la coupe donne de base, haut : du sable endurci, 3 t. de lignite, 7 pi. de li- gnite terreux , {-pi. d'argile bitumineuse et alunifere et d'ar- gile schisteuse , 3 a 4 P1- de lignite , 2 a 3 pi. d'argile bitu- mineuse , 2 pi. d'argile sableuse bleue, 1 t. d'argile a potier, *• t. de terre vegetale a cailloux de basal te. Sur le cote sud du Hirschberg les lignites sont moins puissans. Us comparent les divers versansdece mont, etconcluent que sur lecoteN. do- minent les masses charbonneuses , bitumineuses et siliceuses , et sur le cote E., il y a unc moindre epaisseur de lignite et point de vegetaux simplement petrifies ct d'argile. On exploite du lignite dans \ endroits, ct de l'alun an Piingkenkuhl. Sur le cote oriental, a Esenberg , on a jadis pcrce 7 pi. de terre vegetale, 7 pi. d'argile schisteuse, i4 pi- d'argile propre a fairc des tuiles et a selenite, 3 t. 4 P'- d'argile schisteuse, 3 pi. d'argile marrio-schisteuse bleue ct jaune , 21 pi. d'argile alunifere et 20 t. 28 pi. dc roche alunifere. Ailleurs on avait 1 \ pi. d'argile marno-schisteuse a cailloux de basalte, 28 pi. dc marne sahleuse, 35 t. \i pi. de lignite, 7 pi. de gres, et €nfin du basalte blanc. A. B. 18. a68 Geologie. 176. Description des rapports geognostiques de l'Ahnegrabe^v SURLeHabiCRTSWALD , PEES DeCaSSEL, SURTOUT PAR RAPPORT aux gites basaltiques ; avec une carte geolcgique par M. ScnwARZENBERG. ( Studieii des Gollingischen vereins bergmannisch-freunde ; vol. 2, p. 197.) L'Habichtswald, mont basaltique renferme daris une cavite ouverte de deux cotes et a 1 ,200 pieds sur la rner, des mas- ses tertiaires. Ce dernier depot est puissant sur le pied S.-E. et O. de ce groupe , et moins considerable sur celui au N. N.-O.et N.-E., parce que le gres bigarre les marnes et le mus- cbelkalk y paraissent. Les terrains sccondaire, tertiaire , ba- saltique et alluvial sont coupes par 1 Ahnegraben. En suivant ce ruisseau depuis son origine sur la cote N. ( a Sicbelbacb ) , on remarque d'abord le sol tertiaire entoure de monts basal- tiques. Ce depot est compose d'alternats d'argile plastique , blanche, noire et grise, de sable blanc et jaune a traces et lits minces de lignite et de bois bitumineux ; des fragmens de balsate et de quartz le couvrent. Plus loin le vallon passe des alluvions dans l'agglomerat basaltique, qui ofiVe ca et la de l'argile marneuse rouge. On en voit, s'il recouvre les roches tertiaires quoiqu'il incline au S. et paraisse devoir avoir cette position ; sous l'agglomerat apparait le basalte a olivine qui est assez fcndille pres de lui et divise plus loin en boules arrangees en colonnes. Les prismes sont convcrgens connne les rayons dune boule. Les surfaces de contact de ces boules, aplaties, ont l'air de ne former que des portions de gran- des surfaces concentriqurs testacees d'une grande boule. Ce basalte repose sur la meme roche en colonnes regulieres et verticales de 2 a 3 ~ pieds de diamctrc et de 12 a 20 pieds de long. Les debris de cette derniere roche caehent son con- tact avec un gres calcaire coqutller et tertiaire : ce sable est jauni par du fer ou verdatre a cause de particules vertes, ou cimente fortenient par de l'hydrate de fer. Le gres coquiller forme dans le sable des nids et des petits lilons. On y trouve des dents de requin, des arches, des huitres, des pei- gnes, des chames , des strombes , des buccins , des helicites, des venus, des pallctes, des solens, des dentales, des bur- binites, etc. Ce gres est horizontal, les fossilcs sont plus abon- dans inferieurement. Dans d'antres points des environs de Geologie. 269 Gassel, ce sable est accompagne d'argile blanche et jaune a sphaerosiderite, et d'argile marneuse a nids de calcaire com- pacte , bigarre etcoquiller. Sur la cote N. ce sable, assez gros- sier, contient des fragmens de basalte , de calcaire et autres roches alterecs. Cette derniere couche incline au N. E. sous 60 a 70°. Le vallon est borde plus bas de basal tes , et tandis que le sol tertiaire continue a former son fond , e'est un sa- ble jaune avec ou sans coquilles, avec un lit de gres quart- zeux en gros blocs et a cailloux quartzeux. A 10. il y a le depot de lignite avec de 1'argile , des marnes , du sable et un banc de lignite. Un cone basaltique y a perce ces couches, sa partie inferieure offre du basalte, et sa portion inferieure de 1'agglome'rat basaltique a fragmens de gres bigarre de niarne , de muschelkalk et d'argile tertiaire alteree. Sur le cote E. du rocher il y a du basalte amygdalaire a spath cal- caire et a cristaux de peridot et bole ; sur la cote le basalte s'oft're sous la forme d'un filon j sur le revers O. de l'Ahne, les roches tertiaires sont limitees par le muschelkalk 011 de ses deux assises , d'apres Hausmann. Le calcaire incline au S. S.-O., sous 3o a 4o°. Un filon a couche basaltique de 4 pouces le traverse et parait dependre du cours mentionne d'apres sa nature. Le muschelkalk continue sur la rive occidentale ; le sol tertiaire se reunit sur un espace de 3o pas, et n'offre que du sable et des argiles traverse's par un filon basaltique de la meme composition que le precedent. 11 court du JY. au S. a i pi. de puissance , endurcit 1'argile schisteuse. Vis- a-vis, sur la rive opposee, il y a du sable jaune coquiller au- dessus d'argile grise et de marne a parties calcaires. Plus bas , le muschelkalk borde le ruisseau. Un rocher semblable est traverse par un filon basalti- que de i a 3 pi.; e'est toujours la meme roche a spath cal- caire et olivine , amphibole , pyroxenes et fragmens de muschelkalk. Le filon a un cours ondule; il court entre h. 2 et 3, et il ne parait que le prolongement de celui dans le sol tertiaire. Le calcaire est peu change au contact , il n'est qu'un peu plus fonce et les couches sont tres-derangees et fendillees. On peut suivre le filon pendant 6o pas. Plus bas, et a 4 « 5 minutes du filon precedent , il y en a un second dg i ~, pi. de puissance et formant un filon couche dans t 2-u Geologic musclielkalk. 11 incline au S. sous io". et court de IE a 10. comme les couches calcaires. Lc basalte devient sdperieure- ment poreux, a amandes calcaircs ou a druses tapisscs de chaux carbonatee et d'hydrate de fer. Les memes mineraux' cites plus haut existent dans cette roclie , et deplus.il y a aussi des fragmens de musclielkalk. La ligne de contact avec le calcaire est irreguliere , et le basalte y est plus clair et me- lange tie calcaiie; neunmoins la separation des deux roches est tranchee. Dans ce filon horizontal, la roche est divisee en plaques paralleles aux couches calcaires , les dernieres ne sont pas alte'rees. On suit le filon pendant 200 pas; a 200 ou 200 pas plus bas , il y a un 3C. filon a couche basaltique dans le meme gisement; on le suit sur Go pas. Le muschel- ka!k ne cesse le longdu ruisseau que lorsqu'il sort des monts du Ilabichtsvvald ou ressort son can engloutie dans le mus- chelkalk crevasse dont nous avons parle. Enfin , la marne bigarree se voit sur la rive orientale , et s'etend vers Wei- mar, tandis que le musclielkalk constitue encore le bord op- pose, et se lie avec celui au N. et N.-O. Des cones basaltiques le traverseut comme dans le Lcil ceux places a la sortie de l'Ahne , du Habichtsvvald; le basalte est encore a olivine. Au pied N.-O., il y a un filon de basalte compacte et poreux clans la marne bigarree : il court h. 9 et parait lier ce cone avec celui du llaugarschstein, a 10. de Weimar. C'est encore du basalte olivine en partie prisme, qui forme cette derniere butte,dont le pied occidental est occupe par du musclielkalk, et If pied E. et S. par la marne argileuse. Une carte geolo- giqiic, ct une coupe de la vallee en question, acepmpagnent ce memoire. A. I>. 177. ESQUISSE DE LA STRUCTURE DES Al.l'ES AUTRICniENJiES , CtC. J par MM. A. Sedgwick et Roderick Mu&chisoh; avec des cou- 1. [JPhilos, Mag. and Ann. ofphilos. ; aout uSjo, p. 1. ) ;vs avoir enumere les diflicultes connues pour debrouil- lerla structure des Alpes, les autenrs font connaitre les coupes qu'ils out faites dans les Alpes, savoir : deVenise a Laybach et Trieste, des plaines da Frioul par les fauern a Salzbourg , de la a Iaspruck , de cette ville a Munich et la traversee du Brenner, lis croient aussi que la chaine orientale des Alpes a Geologic. 27 1 eie elevee en plusieurs fois et qu'elle a subi un grand mou- vement depuis la periode tertiaire. II en est resulte des fentes et des contournernens de couches. A l'Est de la partie trans- versale de linn la chaine n'a jamais ete tellement derangee qu'il y ait inversion complete dans les depots calcaires ; mais a 1'Ouest les dislocations se compliquent et il y a ?. axes dis- tincts de soulevement , l'un parallele a l'axe geologique de la chaine , et l'autre au centre de la zone calcaire septentrionale. L'effet de ce devnier fait , est que des membres superieurs de cette derniei e zone sont portes avec une inclinaison renversee contre la chaine centrale et semblent passer sous elle. lis dis- tinguent dans les Alpes un axe primaire central; i°. des ro- ches cristallines a lits calcaires peu coquillers , system e qui passe aux depots ordinaires de transition ; 3° des marnes rouges, des gres et du gypse a masses subordonnees de cal- caire magne'sien; /\°. un calcaire alpin ancien ; 5°. un calcahe alpin a depots saliferes ; 6 ". un calcaire alpin recent ; 70. les formations tertiaires. lis font terminer l'axe central pies de Yiennc , tandis que nous prouvons qu'il s'etend jusqu'au Fatra dans les Carpathes. lis decrivent les roches observees a Gastein , qui sont des granites, des gneis, des micaschist.es, feld-spathiques , des schistes chloriteux , etc. Plus bas il y a des bancs de marbre cipolin. Au-dessus du bain de Gastein il y a des mines d'or ainsi qu'au Raurisberg , a 90H0 pi. Us parlent des micaschistes observes en traversant le Katsberg , entrc Spital sur la Drave et Saint-Michael sur la Mur. lis sont grenatifere , et associes avec du schiste chloriteux et des lits de calcaire cipolin. Us trouvent que de Saint-Michael a Radstadt on traverse un systeme intermediaire. On passe des calcaires grenus aux micaschistes i>renatiferes, et aux chlorites schisteuses a lits de calcaire bleu fonce a encrines. Pies de Tweng , ce dernier abonde et se lie a de hauts pics calcaires. II se represente a la descente nord de Tauern. Entre Gastein et Lend, et entre ce dernier point et Werfen ils revirent , apres les micaschistes a lits de calcaire cristallin , des assises calcaires tres-epaisses, des micaschistes, des talcschistes , des micaschistes grossiers a lits de calcaire bleu, des grauwackes, etenfin de nouvcau du calcaire cristallin. Toutes ces roches plongent an nord ^5«i 3^2 Geologic. N°. 177. Ie calcaire alpin. Le fer spathique parait etre place sur la li- mite de ce passage desschistes aux grauwackes. lis en citent des localites. Neanmoins pros d'&ussee et de Mariazell on dit que le fer en question recouvre des marries rouges gypseuses; done il est possible qu'il eutre aussi dans la composition du groupe secondaire des Alpes. lis donnent d'interessans de- tails sur Bleiberg; ils s'expliquent par une faille on rejet au S.-E. , comment le gres rouge et les marnes gypsiieres pa- raissent au jour placees en stratification conforme sur lagrau- wacke en couches inelinees et a lits calcaires pleins de pro- ductus (P. hemisphericus , latissimus, Martini) , de spiri feres, de peignes , dc terebratules , d'encrines. Le sol intermediaire y est done bien marque. Pour le gres rouge et les marnes gypsiferes , ils decrivent ce depot a calcaire fetide entre Werfien et Ilaring, puis au sud de la chaine. lis donnent une coupe des couches au sud de AVerfeu, et une autre au S.-E. de Paternion sur la Drave oil la grauwacke.est suivie de gres rouge , de calcaire solide , de marne et de la dolomie plumbifere. Ils donnent le detail de ces couches de Bleiberg mises a nuds par la faille : ce sont du calcaire contourne et du gres rouge , enveloppant deux preeminences de grauwacke et du trap lie a un agglo- merat. Ils reviennent au gres rouge du Tyrol et a scs cal- caires en partie caverneux et metalliferes , et ils les vou- dr,aient comparer au calcaire magnesien, si cela etail possible. Dans une note ils parlent des vallees de l'Adige et de Fassa , tics agglomerats rouges de Saint-Lup,ano , et ils donnent une coupe du mont Cislone , oil le calcaire jurassique surmontc Jes gres bigarre et rouge, et les agglomerats. Sous I'article du calcaire alpin ancicn , ils donnent la coupe de scs couches les plus infeiieures a Werfen, ce *ont des couches bitumi- neu-cs et foncees. Ils parlent de Seefeld , et rctrouvent a Bleiberg, sous le calcaire metallifere, les memos calcaires noiratres , et dans la dolomie deux on trois ecliantillons de griphee arquee , des ammonites dans l'autre cal- caire , et plus haut des ammonites et des belemnitcs. Le lias existe done dans ce lieu , t.andis que ricn ne nous dit qu'il soit sur le revers des Alpes du Salzbourg, malgre que les auteurs penchent pour l'idee contrairc. lis decrivent les Geologie. 273 trois gites de sel de Hall , de Hallein , de Beschtolsgaden et d'Ischel, 011 le sel, entoure de marnes de saliferes et de couches contournees , est bien place au milieu du calcaire. A Hall sous le sel il y a des calcaires a ammonites nacrees , et dessus des calcaires a ammonites, belemnites , buccins, peignes , terebratules , etc. A Beschtolsgaden il y a des marnes saliferes brechiformes a f'raginens de gres rouge. lis classent ces depots assez haut dans la serie oolitique malgre les or- thoceres et ammonites a concamerations simples ou ondules du calcaire associe avec le sel. lis y font remarquer de plus des ammonites ovales , des fossiles ressemblant a ceux du gres vert, les tellinites solenoides , des astrees ., des pentacrines , des tubipores , etc. Pour le calcaire alpin ancien ils croient que, dans le sud des Alpes , des marnes gypsiferes non saliferes remnlacent le sel du nord des Alpes, et la chaine s'y termine par les oolites et lascaglia. lis parlent des calcaires a numulites entre Adels- berg et Trieste , et de leur gres sur 1'Adriatique, c'est pour eux des dependances du gres vert et de la craie. Ils men- tionnent les calcaires magnesiens si frequens dans cette di- rection fen Autriche, mais sans y attacher d'importance. II y citent du gypse et de lahouille ; or ce combustible n'est que dans le gres viennois inferieur. Ils se trompent done en ceci. Ils croient que le calcaire a hippurites termine le calcaire alpin superieur,et s'y lie a des marnes et des gres afossiles crayeux, a des roches a numulites, et enfin a des gres , des agglo- merats et des marnes a fossiles tertiaires, ce que nous nions. C'est a 1'Untersberg pres de Salzbourg qu'est prise cette coupe. Ils parleut tres-legerement du gres viennois qu'ils decrivent bien au Kachelstein , mont separe par une faille du gres vert du Kressenberg , il contient des ammonites et des belemnites. Ils classent le fer de Sonthofen dans le gres vert a cause de ses belemnites , ses inocerames, etc. lis retrou- vent le meme depot a Haslach en Yorarlberg , encore sous des calcaires a numulites. Au sud de Nesselwang il y a du calcaire a belemnites. Le bord nord des Alpes est de l'age , du gres vert et de la craie. Dans leur article sur le sol ter- tiaire ils nous attaqucnt sur plusieurs points : d'abord sur Sonthofen que nous leur avons reproche a tort de iairc 2 7 4 Geologie. tertiaire, ensuite sur Haring oil i Is croient a tort que nous n'avoos pas decrit de fossiies marins ; plus loin sur l'absence (In sol tertiaire inferieur dans les bassins autrichiens, ils out trouve des roches de l'age de l'argile de Londres , en Stiiic ; enfin sur le Nagclfluh tlu Salzbourg que nous croyons en partie sccondaire , en partie alluvial, et qu'ils veulent faire tout tertiaire. Ils nous reprocbeht d'attacher trop d'impoi tance aux caracteres mineralogiques. lis croient , d'apres 1'ex.amen des fossiies du Kressenberg par le eomte Munster, que ce n'est pas du gresvert, mais.un depot tertiaire ancien , parce qu'il n'y a ni belemnites ni ammonites. Nous leur rcpondrous ailleurs, Lei il suffit de dire que ce depot est continu depuis Gniund en Autriche jusqu'en Suisse , et toujours au pied des Alpes; nous attendons qu'ils aienl classe toutes les localites connues , travail dans lequel ils ne peuvent nianquer de reconnaitre leur erreur. Ils ne veuleut pas que nous comparions des coupes des Alpes a ccllc s des Carpathes , parce qu'ils croient faussement que ce ne sont pas la meine ehaine au nioins jusqu'a lest du Fatra. II y a plus, ils trouvent contraire a la logique de venir parler a propos de classement des roches de Gosau , des belemnites trouvees a i5o miles de la a Grunbach pres de Vienne, dans un depot qui il est vrai leur est inconnu , mais que MM. Keferstem et Paitsch ont recoiinu comme moi identique par la position et les fossiies aveccelui de Gosau. Enfin ils placent ce dernier dans ce vide qu'ils disent exister entre la craie et le sol tertiaire ; ce serait un second mont Saint-Pierre. Ils supposcnt que les Alpes sont bordees de depots tertiaires anciens qui ont ete morceles par le sou- levement de cette ehaine; href, ils font depures hypotheses, lis reyienqent sur les fossiies de Gosau, dont 3o a 4« uni- valves sur plus de ioo especes offrcnt , un nombre egal de fossiies secondaircs et tertiaires. Ils font remarquer que les univalves y predominent ce qui est rare dans le sol secon- dare. Trois de ces univalves sont dans la craie, sept dans le sol tertiaire. II y a de plus des volvaires , des plcurotomes, des volutes , genres non trouves jusqu'ici sous la craie. lis en conclucnt que les Alpes autrichienncs renferment des depots tertiaire anciens et en sont bordees, proposition (pie Geologie. 2^5 nous nions forrhellement avec d'autres habiles geologues. Enfin ils tenuinent par quelques mots sur les molasses du Frioul. Leurs coupes vont du Frioul a Salzbourg, de Gas- tein a la plaine bavaroise , et il y a de plus des coupes de Bleiberg, de Leoben , de Hall et d'Ischel. A. B. 178. Essai d'un tableau Geognostique de l'Oural ; par A. G. Kupfeb [Ann. des Sc. nat. ; decembre 1829, p. 441)- Entre le Volga et les lits Oural le pays est forme par une rocbe calcaire secondaire a gypse , et les roches primaires et interraediaires de l'Oural sortent d'une fente qui court du S. au N. Le calcaire est compacte , blanc gris , peu dur ou friable, il est en lits horizontaux. II y a du gypse a Sesquievsk et Bougoulma Pies de Kazan il renferme des bancs de gres calcaire , et il y a des depots de silice ailleurs. Une argile rouge alluviale ne laisse apercevoir ce terrain que ca et la, comme sur le Volga et le Kama. Vers l'Oural le pays devient montueux , et a Acbach le calcaire en montagnes presente quelques lossiles. La rive gauche du Volga n'olfre que des collines peu elevees, comrue de 80 a i3o pieds , etc. , tandis que le bord oppose est partout haut. Pres de Kazan , nou loin de Soukeieva , le bord droit du Volga est horde par du calcaire compacte argileux , gris , et a amas de gypse compacte , fibreux ou lamelleux. Le calcaire contient aussi des masses irregulieres de jaspe argileux blanc, quelquefois en geodes ou a noyaux de baryte. Les cavites et les fentes du calcaire offrent du soufre cristallise et du bitume en partie visqueux. 11 en jaillit des sources a petiole , soufre et gypse , couime a 12 lieues de Kazan, dans les terres du general Tschortof, et le long du Soka, et surtout a Sesquievsk , a 70 lieues S. de Kazan. Les dernieres eaux contienncnt beaucoup d'bydro- gene sulfure et d'acide carboiiique , du soufre , du gypse et de la chaux carbonatee ; ses bas-fonds environnans presen- tent de i'asphaltc. La temperature de l'eau est 6 7 R. Les formations changent sur le parallele de Slatoouste a Alilina, et a 20 lieues a TO. de l'Oural. On y voit succeder , en allant vers l'Est sur le parallele de 55°, les roches dans l'ordre sui- vant : le calcaire intermediaire compacte traverse par l'Ai , le ares intermediaire formant des montagnes de i5oo pieds de 276 Geologic. N°. 178. hauteur absolue ct s'etendant du S.-O. a 11 N.-E. , et le mi- caschiste en montagnes paralleles a I'Oural , et quelqucfois separedu gres par du schiste argileux alternant avec des gres. Le micaschiste forme les cretes d Ourenga , de Taganai et d'Yourma, les cimes les plus elevees de I'Oural ayant 23oo a 35oo pieds ; la chaine de I'Oural propremeut dit , a Sla- toouste , n'a que 2000 pieds , ct est separee de la preccdente par une vallee. Les couches de micaschiste sonl fort in- clinees a l'O. 011 verticales et ont des bancs de quartz. II forme aussi la partie occidentale de I'Oural qui est separe de l'Ou- renga par la vallee de l'Ai , du S.-O. au N.-E. ; dans cette vallee il y a du gres calcarifere qui atteint presque la meme hauteur que le gres intermediaire ; de plus , on voit heaucoup de fer oxide hydrate et des granites. Sur le revers oriental de I'Oural , le micaschiste altcrne avec des roches amphibo- liques et du granit ; ses couches inclincnt a l'O. , cctte pente est tres-douce , e'est une plaine entrecoupee de collines a diorites, serpentines, roches amphiboliques ct calcaires inter- media ires. Miars est au centre des lavages d'or , les couches sont inclinees a lest, et leur direction du N.-O. au N.-E. Le calcaire forme les points les plus has ct les autres les som- mites ; le calcaire est semblahle a celiii de Satka, a l'O. de I'Oural. Plus a IE, , au-dela de Miars, une chaine granitique forme les monts d'llmcne , paralleles a I'Oural proprement dit. Le fcld-spath y domine , il y a heaucoup de mica , peu de quartz , les zircons, lemeraudc , l'claolithe , le fer titane et oxidule s'y rencontrent. Plus au nord , le granite est souvent interrompu et remplace par d'autres depots ou couvert d'al- luvions. Le granite reeouvre le calcaire intermediaire et a de l'analogie avec la sienite zirconienne de Nonvegc. II detaille ensuite les roches des terrains indiques. Lc micaschiste forme I'Oural pies de Slatoouste, dans les environs de Catherinen- hourg , ct plus has au nord il s'abaisse tellement P- 497- )■ Kasan n'est qu'a 4o,5 metres sur la mer ; probablement le S. E de la Iiussie , et la plus grande partie de la Siberie sont des contrees delaissees recemment par la mer. Si le Wolga coulait dans la mer Noire, son can serait presque stagnante ; mais la mer JNoire est a de 3oop. pi us basque le Wolga. Des grandes villes de la Russie meridionale, comme Astracan, sont sousle niveau delamer. Slatooust est a36{, 1 metres sur la mer. Le Taganai, pres de Slatooust, est a 1067 met. sur la mer. La rive ouest de cette montagne offre du mieascliiste a grenats et staurotide. Elle est a 622,5 metres sur Slatooust. Les monts Nasimky sont separes par une vallee des Taganay, et offient aussi une crete quartzeuse. lis s'elevent a 33 1 metres sur Sla- loust. II y a des grenats a Acbmatow. Le point le plus eleve de l'Oural sur la route , entre Slatooust et Miask, est a 5g3 met. sur la mer. Miask est a 3o3,o m. Polekowsky a qucl- ques metres plus bas que Slatooust. Le mont Auschkalb a Anninsky s'eleve a 6o5 met. sur la mer. L'usine de Satkin est a 3i6 m. sur la mer. Butinka a 7 met. sud de Casan , sur le lac Kabon , est a i(3,5 metres sur la mer. Le niveau du Mosch a Abucbowa est a la meme hauteur^ Schuvanest un peu plus que Casan. Mamikwa est a 4o met. au-dessus le der- nier lieu. Le bain sulfureux de Sesgiewsk est environ a la meme elevation que Casan. Bugulma est a 245,7 met. sur la mer , et Bogolowsk a i3i m. L'Oural est divise en cretes se- parecs. Dans le district de Slatooust il y a trois cbaines courant du S. O. au N. E. , et diminuant de hauteur de l'O. a l'E. La chaine occidentale la plus loin comprend trois groupes: 1'Urenga , le Taganai et le Jurma ; ils sont sur la meme ligne, qui est celle de la direction du Mieascliiste. L'Urenga peut n'avoirqu'un peu plus de 3, 000 p. et a Slatooust, 1000 p. L'Ai separe ccgroupe du second ; ce dernier, qui est la continuation du premier est plus dccliiie. 11 se rebausse et prend le nom de Jurma, avecune elevation plus grande que celle du Taganai. Le Taganai s'eleve a 3,|oo p. A l'O. il y aquelquespelitcs metes, dont les plus considerables sont le JNurtusch , le Soratkul el le mont Silga, qui est compose de gres , ct s'eleve au passage a 280 Geologic. i"Oo p. sin- la mer. La deuxieme chaine est a I'est de la pre- miere ; le Taganai qui a 3oo p. en forme la premiere crete , et offre des cimes quartzeux la deuxieme crete s'eleve a 2,000 p. entre Slatooust et Miask, et a 2,000 p. entre l'Oural, et le Taganai coule vers le N. le grand Kislim , mais il tournc ensuite a l'E. et coupe l'Oural. En allant de l'Oural a Test ily a unespace coupe par des basses collines de serpentine etde diorite , apres letjucl viennent les monts de L'llmen, qui est une chaine dechiree , mais sans etre traverse par des rivieres. Le Miass prend sa source dans la partie S. O. de l'llmen au milieu des dioriteset des serpen tines qui couvrent la penteoricn- tale de l'Oural. Ellc coule d'abord auN. E. , puis entre l'll- men et l'Oural , en se tenant ties- pres de la premiere chaine , ce qui rend la pente de l'Oural fort douce et celle de l'llmen escarpee. 11 en est de meme sur le cote ouest de l'Oural , parce que la riviere passe tres-pres de l'Urenga et loin de l'Oural. Les montagnes de serpentine et de diorite, entre la deuxieme et la troisicme chaine , sont coupes par des llcuves ea et la ; ces dernieres sommites isolees atteignent une assez grande hauteur , commc l'Auschkal compose de serpentine et ayant 2,000 p. ; les monts de Naralinsk composes de dio- rite. II y a dans ce district des lacs ronds comme au pied de l'Auschkal et du Narali , au sud de Sirostan. Les monts cal- caires, alternantavec les buttes precedentes sont plus basses. Les plus profondes crevasses des environs de Slatooust, comme le lit de l'Ai , sont a plus de 1000 p. sur la mer. Les mon- tagnes environnantes sont au moins plus elevees de 800 a 1000 p. , et les plaines au pied du Taganai, etc. , ont la meme hauteur. Le Taganai s'eleve encore de b'oo p. sur les plaines, et les sommites quartzeuscs ont 5oo p. L'Oural u'esl done point une chaine forteinent inclinee. Au nord il s'abaisse en meine temps que le micaschiste est reinplace par des dio- rites et des serpentines. A Cartharinenburg el Nishneytagilsk la crcte principale est composee de serpentine , de diorite d'aniphibolite et de talcschistc , et elle nc forme qu'un pla- teau uiontmux qui a 1800 p. sur la mer. A Test, elle est accompagne de collines de fer oxidule, qui sont la continua- tion des sienites des monts Ilmen. Le Ulagodat a Kuschwa n'a que 5oo p. sur la plaine. Au dela de Kusclnva , vers le Geolo'rie. 281 o hord , le pays devient plus montueux sans que les formations changent , et sans escarpement. Pies du fer oxidule il y a des buttes de diorite qui s'elevent a 2000 p. sur la mer; par le Katschkunar a 80 werstes au N. O. de Kuschwa, les rnonts Konshekowsk a 10. de Bogolowsk. Le micaschiste a quart- zite, gneis et gran'its, occupe les plus hauts points de l'Oural ; il est suivi de gres calcaire intermediaire , qui forme les environs de l'usine de Satkin , et repose sur le micaschiste entre Sla- toust et l'Oural , et a l'E. de l'Oural , pres de Dolgosepolene, entre Miask et Tschelebbe ; le micaschiste a ete souleve par les amphibolites, serpentines et diorites. II croit que ce pays offre des crateres-lacs. Partout oil la resistance a ete grande , ces depots sont peu developpes , leurs collines petites , et leurs roches informes et melees. Dans les lieux oil ils dominent . comme la partie tout-a-fait septentrionale de l'Oural , ils for- ment de belles masses porphyriques a amphibole et me'so- type ; le calcaire intermediaire s'est forme apres l'eruption de la serpentine et du diorite, puisqu'il penetre dans ces ro- ches; il est mele de quartz. La sienite lui est posterieure, et la souleve dans un endroit. Pres de cette roche 011 de ses masses subordonnees , le calcaire est grenu et contient du fer titane et de l'opalite. La sienite comprend plusieurs lacs, • comme celui d'llmensee pres de Miask, entoure de sienite, zirconienne a lazulite , colore par le soufie ; a l'E. et au S -E. des monts llmen il y a beaucoup de lacs salins, le nombre des lacs diaiinue vers le nord ; il y en a plus sur le cote E. que sur le revers occidental de l'Oural. A. B. 180. Notes physiques sur la baie de Naples; n° 8, Conclu- sions SUR LES formations volcaniques de ce DISTRICT , ET ADDITIONS AUX DIVERS MEMOIRES ; par J. D. FoRBES. {jEclimb. Jour. ofSc; oct. i83o, p. 246.) Autour de Naples, les resultats d'eruptions anciennes mo- difiecs par Teau se presentent dans les tufas qui sont des produits tres-recens. L'elevation des trachytes y lie les erup- tions modernes avec les monumens geolbgiques de 1'Auvcrgne et du Rhin. La Sollatare forme le passage de letat d'activite au 1 epos d'un volcan. Enfin, le Vesuve est un excmplc do volcan actif Les tufas out donne a la cote ses formes, car B.TomeXX1V.Mabsi83i. 19 282 Geolo*te. N.° 180. o ava:it l'epoque tertiaire , la mer venait battre les Appennms pies tie Capouc , a 14 milles dc la cote actuelle, et la baie s'e- tendait de son extremite orientate actuelle au cap Mondra- gone, oil il y a un calcaire-marbre de diverses teintes. La pointe de Minerve e'tait lice a 1'ile de Caprce. Cette derniere est entierement calcaire et elevec. II y a la grotte de l'Arco et des terres de pholades au somiuet de la montagne. 11 n'y a pas de rochcs volcaniques. Le territoire dc Sorrento est forme de couches calcaires tres-stratiliecs qui y constituent un demi-cercle de montagncs, tandis que la plaiue est composee de tufa volcanique qui se liait jadis avec celui des champs Phlegreens. Ce tufa abonde en masses trachytiques a druses cristallines. On y a soupconne gratuitement un cratere. Le cap de Sorrento a preserve cettc portion de tufa de la des- truction que le courant du golfe lui a fait eprouver ailleurs. Les alluvions ainsi produites seront dans la vallee de Sarno , oil M. Tenore place en elfet son tufa recompose. II discute l'origine du tufa ; il separe , avee Tenore et Brocchi , le tula primitif du recompose, sans vouloir fixer la date de la forma- tion du premier, et pier, sa continuation encore actuellcment. Des cones volcaniques out ete peu a pcu eleves hors dc la mer; les materiaux sees rejetes ont forme des couches sous la pression de l'eau , qui a aide lejeu des ailinites chimiques: de cette maniere, la pouzzolane a pu etre formee, et recou- verte plus tard par des lapilli, des ponces et des cendres. Cepcridant cettc hypothese n'expliqne pas l'alternative de couches ciidurcies et des agregees. L'autcur eroit que si la precedeute explication ctait la veritable , la pouzzolane d'e\ rait presenter une structure StratiSee. Mais a Ischia, par exempte, il y en a des masses non stratifiees dc 2000 pieds , et si dies avaientete deposecs dans !a mer, dies oll'riraient des divisions en couches. II n'y a d'adleurs qne ca et la , dans ces tufas, des couches argileuses tertiaires et coquilliercs. L'hypotbese d'attribuer l'origine des tufas a des eruptions boueuses a paru la plus plausible. On a objecte le manque de point dc depart et la grande epaisseur des couches, brocchi s'appuie aussi Mu- les fossiles des tufas de Rome, d'Albano, de Pitigliano en Toscane, d'Ischia , de Pausilippe, de Capo di Monte, d'laci et du Val di Noto j et il fait venir, par exemplc, les tufas dc Geo logic. 283 Home, des monts Cimini et du lac Sabatine, et non point d Albano , oil ils n'existent pas. Dolomieu et Daubeny suivent Brocchi en Sicile et a Andernach. Dans Ie passage a travers le tufa de Pausilippe, on n'y voit point de traces de stratifi- cation. A Miseno il y a un exemple de cratere entoure de yeritables couches tufacees. Sur le tufa de Pausilippe, il y a en stratification en d'os dane, un agglomerat ponceux strati- fie et depose par la raer. II suppose que des crateres, dont la place est effacee, ont d'abord vomi des ponces ou Iapilli, qui, tombes dans l'eau, ont forme les tufas ponceux dont la nature a empeche l'agglutination malgre leur immersion. \pres cela serait venue une eruption boueuse par une cause inconnue , ou l'introduction de la mer dans les crateres ; ces matieres auraient ete poussees a travers des fentes aboutissant aux crateres, et auraient ete couvertes de depots de Iapilli tombes dans la mer, en meme temps qu'elles etaient soulevees lentement. Cette explication lui semble seule propre a rendrc compte de la stratification des Iapilli qui forment des especes de bassins. II y compare ['eruption sous-marine de 1811 de l'lle de Sabrina dans les Acores : elle avait 3oo pieds d'eleva- tion , et maintenant a sa place il y a 80 toises d'eau : done on n'y retrouverait pas de cratere. Pies du Capo di Monte et pres de Naples , il y a dans le tufa des filons d'une autre nature que la roche , et il voudrait y voir des elfets plu- toniques et non d'infiltration , comme M. Scrope. Ce dernier partage presque les idees de l'auteur sur l'origine du tufa. Les couches de Iapilli enveloppant le tufa solide de Pausilippe, descendant plus bas que lui et s'elevant jusqu'au sommet du cratere du Camaldoli , sont des faits favorables a cette by- pothese. La pouzzolane de Baja a ete depose'e en couches se- ches et n'a jamais ete sous l'eau. II contredit M. Scrope pour la maniere dont il veut expliquer la formation de la hauteur de Pausilippe, du cap de Misene et de Tile de JNisida. Des portions de cratere doivent presenter des coupes de couches diyersement inclinees. Qu'elles aient ete forme'es par des eruptions successives ou par le soulevement de couches elles doivent presenter la forme de portions d'un cone : un cone forme une base circulaire ; plusieurs cones voisins pla- ces sur une pente, une base ovoiide. L'excentricite de l'axe 284 Geologic. d'amas volcaniques produits par une seule ouverture ne peut pas etre augmentee indefinitivement. Dans les' tufas , les coquilles sont des genres venus , ostrea , cardium , buccinum, patella , etles especes sont celles qui vivent encore dans la mer Mediterranee , telles que le car- dium edule de Sicile , la venus islandica dc Montalto. Pres de Rome on y a vu des defenses delephant : il y a du bois dans le tufa de Naples, de Rome et d'Islande ; a Naples, il ressemble a celui de l'agave americana. Breislak cite des os bumains a 76 pi. de piofondeur dans le tufa de Naples. Le tufa primitif existe surtout autour de Naples , d'ou il s'eten- dait au loin, puisque les lies Ponces n'en sont qu'une por- tion : il se bait meme peut-etre avec celui d'Albano et de Rome, et les volcans de Sessa et de Velletri ont pu contri- buer a la separation actuelle. Apres le tufa sont venus les rocbes trachytiques d'Iscbia , des cbamps Plegreens et de Sorrento. Le volcan d'Ischia serait plus ancien que le Ve- suve. Le Piperno du mont Camaldoli , a ete lance a travers la nappe de tufa primitif, et c'cst peut-etre la cause de l'e- lnersion de cette derniere bors de la mer. II y a peut-etre des depots trachytiques de plusieurs epoques. II est pure- ment feldspatbique ou a pyroxenes ou a quartz ou compacte, porphyrique , vesiculate ou brechiforme comme au mont de Procida. II y a du pbonolite au monte Nuovo et a Iscbia; il y a des passages du trachyte aux laves modernes dans les lieux oil il y a des traces d'une periode intermediaire d'acti- vite comme a Astroni, a la Solfatare et au mont Olibano,pres de la. Les laves modernes different suivant les lieux ; les cou- lees d'Ischia sont plus refractaires que celles du Vesuve ; celles de ce dernier sont les menies que la lave des maisons de Pompeia ; la lave du monte Somma est particuliere. Cette derniere partie de ce travail interessant est terminee par dix notes : la premiere est sur la grandeur du cratere du Ve- suve , avant l'annee 79; il aurait ete 9 fois plus grand qua present. La seconde est la composition des sables du Vesuve, dont il donne deux analyses, publiees par M. Lavini, dans le 33°. volume des memoires de l'Academie de Turin, et il ajoute les analyses plus grossieres de Vauquelin , de Lance- Icrtti , do Pcpe et de Lavini. Dans la V '. note il enumere les Geologic 285 nouveaux mineraux du Vesuve determines par M. Covelli ( humboldtilite, zurlite , davyne , cavolinite , cristianite, bio- tine , breislakite et cuivre lamelleux). La 4". note est sur le piperno, de Pansilippe. II a retrouve une semblable struc- ture concretionnaire du pyroxene dans lesroches feld spathi- ques des Pentlandshills , pies d'Edimbourg. II discute plus loin la liaison du Vesuve et de la Solfatare ; M. Davy sup- pose sous le Vesuve de grandes cavites qui sont reniplies tantot de vapeurs , tantot d'air. Dans la note suivante il ;i cru s'etre convaincu que le cbanoine de Jorio avait presque emis les memes idees que lui sur le temple de Serapis. Dans une autre note il' releve les inexactitudes d'un reeit de leve- que Burnet , sur les environs de Naples. Dans la note 8 il s'excuse d'avoh\dit, d'apres M. Brongniart , que M. Mac- kensie avait vu des lilons de serpentine dans un amygdaloide d'Islande. M. Mackensie a reclame contre cette erreur. Enfiu il donne l'analyse d'une eau d'Ischia , par Lancelotti, et ter- mine par une note sur le climat de Naples. Dans une livre l'eau d'Ischia donne 2,195 gr. d'acide carbonique libre , 3,549 de su^- de soude , 0,3^5 de sulf. de chaux, 15,4^5 de mur. de soude, 1 3 , 63 7 de carb de soude, o,5oo de carb. de chaux de magnesie et de fer, et 0,375 de silice. A. JB. 181. Relation d'une excursion a la cime du Pic de Tenk- eiffe , le 23 decembre , 24 fevrier 1829 ; par R. Edw. Alison ( Phil. mag. , et Ann. of Phil. ; aout , septembi e et octobre i83o, p. 433. ) II y a quelques donnees geologiques . le Mal-Pais est un amas de larges blocs de lave ; la montee de ce mout est reudue penible par les ponces. A la Cueva de Nieve , il remarque de la lave porphyrique et stalactiforme , et du nitrate de potasse et du sel ammoniacal. A 45 minutes plus bas il y a la plaine de ponce appelee Rembleta , et situee a 1 1,721 pieds ; c'etait l'ancien cratere du pic , et il y a encore un cone qui a 467 pieds , il est couvert de ponce et de cendre ; la cime du pic est entouree d'un mur de lave porphyrique , le cratere a i5o pieds de long, 100 de large et 5o de profondeur. A Test il est entaille par une ancienne eruption de lave. Le fond du cratere etait chaud , de O.-N.-E. a l'E.-N.-E. , il y a beau- 286 Geolome. N°. 181. coup de trous d'ou il sortait clcs vapeurs sulfurcuscs. Lcs Ca- nadas , l'anciennc base du cratere , forment un demi-cercle entoure de l'E. par JN. , a l'O.-S.-O. , de montapnes d'environ iooo pieds de haut. Au N. il y a uue entaille dans cette muraille , appclee Risco de la Fortaleza et Elcavison. Des Canadas il part des cretes comme d'une etoile , ce sont le Tigayga qui borde a TO. la vallee de Orotava , le Pedrogil , la Florida et la Resbala qui est a l'E. de la meiLe vallee; a l'O.-S.-O. , le pied du pic est beaucoup plus bas et sans muraille eirculaire. Peut-etre qu'autre Ibis toutc 1'ile n'etait qu'une pente descendant de toutes cotes des Canadas , et lcs vallees d'Orotava et d'Icod seraient dues a un affaissement des coucbes du iniiieu. Les monts a l'E. d'Orotava out le raemc niveau que ceux de Tigayga et d'Icod-el-Alto , et la partie superieure de cette vallee est a pic. II y a plusieurs petits volcans dans les Canadas ; il y en avait deux a crateres et a couches de lave. La surface de cet immense cratere est couverte de blocs de roches ressemblant au grunstein , et de ponce en partie porphyrique ou passant a robsidienne. Les laves de l'ile de Teneriile varient beaucoup d'apres la chaleur et la prcssion auxquelles elles ont ete soumises , et souvent des couches ont ete soulevees du point central d'oii elles inclinent dans difl'erentes directions corame si elles avaient ete elevees du fond de la mer par la force des va- peurs elastiques. On peut y distinguer trois espeees de laves , savoir : i°. la lave basaltique noiratre , la ]>lus ancienne, sou- vent prismee et tres-semblable a la doleiitf d'Eclimbourg ; 2°. la lave doleritique vert-noiratre en blocs a Canadas-del- Pico, et sur des couches de ponce ca et la de 80 pieds d epais- seur ; 3°. la lave porphyrique trachytique formant lcs murs du cratere a la cime du pic. Lcs antics laves peuvent etre classees en deux classes , !<••- trachytiques qui sont compactes , parcc qu'elles sont sorties a travers Irs ejections anciennes , et les laves moins compactes, quelquefois vitreuses , quelque- fois pierreuses. Au-dessus de ccs dcruiercs il y a ties lapilli d'eruptions recentes. La premiere couche de laves modernes, en allantde has en haut , est un porphyre trachytique cou- vert d'alternats, an- teur specifique est de 4,6^3. (Cede de la varvicite est 4,53 1.) D'apres sa composition , le mineral d'lhteled doit etre une varvicite melee d'un peu de peroxide de for, ou, ce qui est moins probable, un melange de peroxide avec une propor- tion considerable de manganite. 19?.. Analyse d'un minei-.ai de fer (fer titane) du pays de Baltimore; par T. G. Clemson. (Americ. Jour.; t. xvn, Pas- 4*0 Ce minerai de lei sc trouve dans une rocbe granitique 296 Mincralogie. schisseuse. Sa pesanteur specilique est de4>9; sa composi- tion cliimiquc est la suivante : Fer 60,00 Oxigene. . . . 21,60 Protox. de titane. i8,4o 1 00.00 193. FORME CRISTALLINE DE LA WAVELLITE DE FrANKENBERG en Saxe; par J. Senff, de Dorpat. {Armalen der phys. mid chernie; i83o, n. 3, p. 474) Sur quelques aiguilles de ce mineral, I'auteur a remarque a la loupe plusieurs facettes terminales, et eomme on n'a en- core rien public sur la mesure des angles de ces cristaux, j'l a essaye de les determiner avec le plus d'exactitude possi- ble. 11 a trouve que les aiguilles etaient des prismes droits rbomboidaux de 1260 25' (.ermines par deux faces naissant sur les angles obtus, et inclinees 1'une sur 1'aiUre de 1060 46'. if)4- Arseniure de mangakese naturel. {Ibid.; i83o, n°. 5, p. i45. ) Ce mineral a etc trouve en Saxe , sur une masse de galene laminaire , avec de petites aiguilles de quartz ferrugineux. II est dur, cassant, dun blanc-grisatre , sc lecouvrant a Fair d'une poussiere noiratre. II parait compose d'une serie de lameiles en forme de mamclon. Sa pesanteur specifique est de 5,55. II bride au chalumeau avec une couleur blcuatre , et repand par un fort coup de feu une odeur d'arsenic. 11 est forme de 45,5 de manganese et de 5 1,8 d'arsenic. b'auteur exprime sa composition par la formule Mu -f- As. II. 195. Notice sur le gisement de i.a strontiane sulfatee de IIouvron , et nouvellcs rechercb.es sursa composition ; par 3VI. A. Daurieu. [Ann. de Chim. et d<: Phys. ; mars 1 83 1 , |). 32 1. ) Depuis 1 7S8 , epoque a laquclle on decouvrit pour la pre- miere fois en France, a Bouvron ( petite commune a 7 kilom. au N. de Toul) , la strontiane sulfatee , aucuncs recberches pour se procurer cc mineral et ctudior son mode de gisement u'ont ete fails dans cette localite. JM. Daurier, ayant obfenu it aux environs desvolcans. L'eau , suivant sou opinion , doit dans sonetat de vapeur agir sur les metam extraits du sein de la terre par sa force expansive , et tenus a I'etat ignescent par la chaleur qui se degage. Telle serait I'origine de ces cristalli- sations nombreuses et variees du fer que I'on trouve aux soupiraux des volcans et que Ton recueille en si grande abon- dance aun cm irons dc Clermont , notamment au Puy-cle D6me , au Nid-de-la-Poule . aux carrieres de Volvic el a la coulee du Puy-de-Pariou. •'■ (' Mineralogie. 299 197. Die Salzwerke am Telitoburger Waldgebrige, etc. — Description technique , historique et geognosiique des sali- nes Gottesgabe et Rothenfelde , dans le Teutoburger Waldgebrige ; par Goswin de Dolffs. Berlin, 1829; G. Reinier. In-8°. de 94 p., avec 3 lithogr. Cet ouvrage est presque entierement technologique. La saline de Gottesgabe , pies de Rheine , dans 1c gouvcrnement de Munster, est placee clans des alternats d'argile calcarifere, et non loin du Muschelkak et du gres du lias de Bevergern. II decrit les cinq sources ou puits , les machines , la manipu- lation, l'administration, et il parle des sondages entrepris. La saline de Rothenfelde , dans le Hanovre , pres d'Iburg , sort du Muschelkalk , et le sol environnant est couvert de cailloux de granite, de gneis , de silcx et meme de basalte. II parait que ces sources ont depose fort anciennement comme aujour d'hui etont ainsi forme dans la terre vegetale des lits de tufa calcaire ferrugineux. II decrit sa decouvcrte , les sondages pour avoir de l'eau douce , les sources environnantes abon- dantesen acide carbonique , la temperature et la qualite des eaux salees ; puis il passe a la partie technologique et admi- nistrative. Dans un appendice on trouve des ameliorations proposees par les inspecteurs SeniF et Luttich et le comte Munster, line traduction dun rapport sur la derniere saline par M. Beurard , et une autre du meme auteur sur les combu- stibles de Borgloh. A, B. 198. Expose du nouvel arrangement des mineraux et des ROCHES DE STYRIE DANS LE JoilANNEUM A GrATZ , par le Prof. Auser [Sti'jennark. ZeitscliHJ't ,• cab. 8, p. 59. ) On a classe les objets geographiquement dans divers corps de tiroirs en partant de Gratz , savoir ; ceux de la chaine au N. N.-O. ; ceux O. , S.-O. et S de Grats ; et ceux de la chaine auN.et N.-E. , a l'llst , S. E. et S. de Gratz. Dans la chaine N. et N.-O. , il y a surtout des gneis granitoides et des micaschistes avec des schistes argileux , du calcaire grenu , des roches amphiboliques et de la serpentine. Ces roches com ■ posent le liochgoliing, les plus hautes cretes primaires vbil du calcaire alpin. et les roches et les mineraux du district volcanique de Reigersbnrg , de I'Vhi -nig , de Kapffenstein , Botanique. 3oi de Bertholdstein , de Poppendorf , du Gleichenberg , du Stradnerberg , de Kloch , etc. Ce sont des basaltes, des porphyres basaltiques , des trachytes, des agglonaerats de sable volcanique , du quartz resinite, de l'olivine, de 1'amphi- bole basaltique, etc. Le pays S. et S -E. de Gratz n'a fourni que des calcaires , coquilles tertiaires et des gres. La collec- tion de fossiles compte 5oo morceaux , savoir , des vertebres de baleine, des dents delephant et de mammouth , deux tetes de l'oiirs des cavernes , une portion de macboire avec les dents d'un hippopotame, une tete d'une espece perdue de boeuf , des os d'animaux des mines de charbon pres de Schonegg non loin d'Eibiswa'd, des dents de requins , des palais de loups marins, des ammonites , des asteriacites , des bullites, des Belemnites , des buccins , des cardiacites , des coraux , des echinites, des encrines , des helicites , des gry- phites , des hipparites , des madrepores , des millepores , des nautiles , des huitres , des peignes, des pholades, des solens, des strombes , des tellines, des trocbus, des turbo, des venus, des volutes, etc. Cette enumeration donne une idee de la ricbesse et de l'ordre de cette belle collection qui fait lionneura la Styrie. Le mineralogiste y pourra puiser des renseignemens sur les localites des mineraux du pays. A.-B. BOTANIQUE. 199. Systema o.bis vegetabilium. Dissertatio inauguralis , auctore Frid.-Carol.-Lud. Budolphi. Br. in-8". de 80 p. Gryphiae, i83o; Kunike. Cette dissertation presente les caracteres abreges des fa- milies vegetales au nombre de 276 , classees d'apres une tbeo- rie que l'auteur commence par exposer dans une suite de propositions distributes en plusieurs chapitres. Cette theorie est concue dans Pesprit des philosophes de la nature , e'est- a-dire quelle generalises priori et applique ensuite ces re- gies generales aux faits particuliers , que les idees d'harmo- nie de nombrcs, de polarisation, yjouent no role important. Nous nous abstiendrons d'en discuter ici le merite; car l'au- teur, dans la forme aphoristique qu'il a adoptee, affirme ct 3o^ liolanique. N.° 199. ne prouve pas , et c'est a lui que doit ctre laisse le soin de developper scs idees et de les appuyer dc preuves et de raisonnemens qui donnent lieu au lecteur de les admettre ou de les eorubattre. Nous nous contenterons de dire que pour lui la plante est un organisme bipolaire, tenant par un pole au regne mineral, tendant a V animal par I' 'autre- de la deux series d'organes , les uns formes par le caudex descen- dant ou racine cherchant la terre , les autres formes par le caudex ascendant ou tige cherchant la lumiere. La tige a un second degre d'evolution devient la feuille, et ainsi de la dyade d'organes, foudement de toute distribution systema- tique nait la triade. La feuille elle-meme ne s'arrete pas a ce premier degre oil elle est ainsi proprement dite ; mais, continuant son effort de developpement, elle pent atteiqdre un second degre et devenir fleur, un troisieme degre et de- venir fruit. Ainsi done, les organes sont au nombre de cinq, engendres de deux, la racine et la tige; la feuille degre d'e- volution de la tige; la flcur et le fruit, degres devolution de la feuille. Chaque org'ane peut lendre a un degre plus eleve d'evolution ou ree'eseendre au contraire vers un degre iuferieur. Ainsi s'ctablissent des subdivisions qui portent au nombre de 16 les divers degres d'evolution, et on pent designer par des noms composes ceux d'entre eux qui sont intermediaires : par exemple , on appellera antho-pbylle, la feuille tendant a passer a l'etat de petale , mais n'etant pas encore un petale proprement dit. Pour M. Rudolphi, le sys- teme phtlosophique des plantcs est celui qui reproduit 1 idee complete de la plante elle-meme dans ses differens de- gres d'evolution et par consequent iletablira seize classes qui correspondent a ces seize degres ainsi que les noms qu'il leur impose : les antho-phyllo-pbytes , par exemple , correspon- dent, dans le developpement du regne vegetal entier , au degre devolution organique du vegetal que nous avons ap- pelee antho-phylle. Mais ensuite vient ^application , et nous avouons que lit nous ne pouvons suivre la pensee de I'auteur. Ces rapports, qu'on pouvait concevoir par I' abstraction , s'evanonissent pour nous des que des objets materiels et connus nous sont presented. Ainsi . pourquoi tout le grand groupe des polype- Botanique. 3o3 tales se range-t-il dans les carpophytes, tandis que toutes les autres dicotyledones forment les antho-phyles ? pourquoi dans celles-ci les diclines sont-clles des caulo-antho-phytes , les apetales des phyllo-antho-phytes, les nionopetales hypo- gynes des antho-phytes proprement dites, les epigynes des carpo-antho-phytes ? pourquoi dans les monocotyledones qui deviennent les phyllo-phytes , les Liliacees sont-elles des an- tho-phyllo-phyl.es, les Aroidcs des phyllo-phytes proprement dites, les Glumacees des caulo-phyllo-phytes ? Nous ne pre- tendons pas que Pordre suivi par M. Rudolphi soitmauvais; mais c'est celui qui precede du simple au compose, et dans lequel il a combine les series proposees par Jussieu et De Candolle ; et si Ton jette les yeux sur le tableau des classes etabltes par le premier de ces botanistes loisqu'il crea les fa- milies , on y verra les triades naissant d'une dyade primitive, et ces divisions ternaires conduisant a des classes assez ana- logues en derniere analyse a celles de M. Rudolphi, quoiqu'il y soit arrive , nous pouvons l'affirmer, par une toute autre voie. Considerant toujours la dissertation de M. Rudolphi par rapport a I' application , nous reprocherons a l'expose des ca- racteres de chaque famille , sa brievete et la rigueur de ses formules , d'oii il resulte que le caractere donne ne s'appli- que en general qu'a une fraction des plantes de la famille. C'est done un ouvrage qui sera rarement consulte par le bo taniste cherchant dans un livre des secours pour arriver a la connaissance de ces objets materiels qu'on appelle des plan- tes ; mais qui pourra etre curieusement lu par le philosophe , etudiant dans les oeuvres diverses de chaque science, les tendances diverses de l'esprit humain. Au reste , nous avons tort de leprochcr a M. Rudolphi de n'avoir pas atteint un but qu'il ne se proposait pas; car il dit : « Alienissimum pro- » fecto disserenti fuit profectum explicare systema ipsa hac » dissertatione ; nihil aliud proposituni mihi habebam , quam » ut ration em innuerem , qua adhibitii systema indagare ad- » gressus sum. Rectum certe est alque utile , ex specialisms » investigare generalia ; sed is tantum finis , ut in generalibus » specialia agnoscerem, mihi erat propositus. » Quoique de ces deux methodes la premiere nous paraisse plus sure , loin 30/ Botanique. de nous 1'idee que la secondc doive etre exclue , mais a-t-elle reussi dans ce cas ? Dans ces general ites d'ou il est parti , I'au- teur a-t-il reconnu ou du moinsfait reconnaitre les specialites? Sa dissertation est suivie d'une petite notice etrangere a la botanique, mais qui pourra etre lue avecinteret.C'est un court expose de la carriere du jeune auteur, surtout de sa carriere academique, ^enumeration des cours nombreux qu'il a suivis, des sciences qui s'y enseignaient , des professeurs charges de ces ensei"nemens. 11 est asscz curieux de comparer ces etudes preparatoires d'un medecin en Allemagne , a celles d'un me- decin en France , et cette comparison peut jeter quelque jour sur une des causes de la difference qui existe dans lYsprit scientifique des deux nations. A. D. J. 200. SlJPPLEMENTUM PRIMUM PRODROMI FLORAE NoVTE-HoLLANDIjE exhibens Proteaceas novas quas in Australia legcrunt DD. Baxter , Caley , Cunningham , Frasee et Sieber , et quarum esiccis exemplaribus caracteres elaboravit Rob. Brown. Br. in-8°. de 4o p. Londres, i83o; Richard Taylor. Ce supplement a l'immortel ouvrage de M. Rob. Brown renferme , ainsi que son titre l'indique , les Proteacees nou- velles que rauteur a etudiees dans les herbiers rapportes par MM. Baxter, Caley, Cunningham, Fraser ct Sieber. Les genres auxquels se rapportent les especes nouvelles sont : s°. Petophila, 17 nouvelles especes; 20. Isopogon , 12 espcceaj 3°. Adenantros, 1 espece ; 4". Simsia, i espece; 5°. Couos- permum , 9 especes; 6°. Sympiiionema , 1 espece ; 70. Persoonia, 26 especes; 8°. Anadenia , 2 especes; 90. Grevillea , 43 es- peces; 10". Hakea, 32 especes; 11". Lambeutia , 4 especes ; !2°.Xylomelum , 2 especes ; i3". Orites, 2 especes ; i4". Lo- matia, 3 especes; i5°. Banksia , 12 especes : 16". D. rioribus ovatis marginibus membranaceis , interioribus sca- » riosis albidis, periantbii laciniis obovatis basi angustatis , » stamioum columna densissime glanduloso-pilosa, stigmatibus » brevissimis , ovario glabro. » INatifdu Chili. — 2966; Bego- 3o8 Botanique. N°. ao3. nia diver sifolia. Graham. Descr. of new pi. in Edinb. Phil. Jour. 1829, p. 1 83. Cette nouvelle espece est pro venue degraines envoyees de Rigla, dans le Mexique. — 2967. Passiflora li- gularis. Decand. Prod. v. 3. p. 829. Spreng. Syst. veget. v. 3. p. 36. Juss. Ann. du Mus. d'hist. nat. v. 6. t. ^o. — 2968. Cer- bera Tanghin. Tanghinia venenifera , Poiret. Encycl. Bot. suppl. v. 5. p. 283 — 2969. Hedychium acuminatum .• «Spica » laxa, bracteis unifloris, filamento labello breviore recurvato, » labello ovato profunde bifido , segmentis acutis. » Rose, scitam.cum. Ic. — 2970, 2971. Cocculus palmatus, DeCand. Syst. veget. v. 1. p. 523. Prodrom. v. 1. p. 98. Menispermuui palmatum , Lam. Diet. v. 4- p- 99- La fleur fcmelle et le fruit de cette plante , qui n'avaient pas jusqu'ici ete observes, sont ligurcs dans ces deux planches. — 2972. Dryas Drummondii: « Foliis ellipticis basi subattenuatis inciso-crenatis, subtus sca- » poque niveo-tomentosis, ealyeis segmentis ovatis (petalis lu- teis) .» Cette belle espece a etedecouverte par leD1'. Richardson, lors du premier voyage de Franklin dans les con trees boisees de l'Amerique septentrionale : le fruit seul en ayant ete ob- serve, elle fut considered comine le D. octopelula [chamcedrir f'olia dePursh), et c est ainsi qu'elle est mentionnee dans I'appendice botanique du journal de Franklin. Trouvee de- puis en fleur, on a pu s'assurer qu'elle est distincte des D. oclopetala et intcgrij'olia par la couleur de sa fleur , la forme de son feuillage et des divisions du calice et la blan- cheur remarquable de ses petites barbes plumeuses. — 29^3. Primula mistassinica. Mich. fl. Bor. Am. v. 1. p. 124. Spreng. v. 1. p. 5^6. Primula pusilla. Goldie , Edinb. Phil. Jour. v. ti. p. 322, t. II, f. 22. Spreng. v. 2. p. 5"]5. Hook, exot. fl. v. 1. t. 68. Cette plante , tres-voisine des P. farinosa et scotica , n'en differe que par ses feuilles plus spatulees et moins colonneuscs. Les feuilles de I'involucre sunt presque les memes dans les ti ois especes. — 2974. Cestrum bractea- tum. Link ■. « Filamentis basi barbatis, foliis lanceolatis undatis » pubescentibus, stipulis oblique cordato-reniformibus bracteis n spathaceis , Qoribus fasciculatis. » Cette nouvelle espece est probablement originaire du Bresil. — 2975. Veronica al- pina. A at. JVormskioldii. Spreng. Syst. veget. \. 1. p. 72. V. alpinn var. 1 nalascbkensis, Cham, et Scblccht. Linnaca. Botanique. 309 v. 2. p. 256. Cette variete, qu'au premier aspect on rapporterait difficilement au V alpina, a ete recueillie en abondance dansles prairies humides des Rocky-Mountains. — 2976. Bignonia Tel- Jairicp : « Arborea , foliis oppositis pinnatis 6 — 9 jugiscumim- >) pari, foliolis ovato-oblongis acuminatis lucidis, paniculater- » minali laxa . siliquis teretibus acuminatis carnosis, seminibus » lato-alatis. » Boj. mss. Cette cbarmante espece est native des regions monlagneuses et temperees, dans l'ile de Madagascar province d'Angove, ou elle fleurit de fev a avril. On la cultive en abondance non-seulement pour la beaute de ses fleurs , mais encore a cause de son fruit charnu , qui a un parf'um tres- agrcable et est regarde comme un bon aliment. — 2977. Gilia pungens. Douglas mss. : « Pubescenti-glandulosa, foliis brac- » teisquepinnatifidis, laciniisincisis subulatispuugentibus, flo- » ribusglomeratis » Cette plante a ete trouvee par M. Douglas, dans le N.-O. de l'Amerique. — 2978. Gongora viridi-purpurea. Cette espece , par la structure generate de ses fleurs , offre la ressemblance la plus grande avec celle du Gongora de Ruii et Pavon , et avec le G. atropurpurea figure dans l'Exotic flora, tab. 178. Elle a egalement l'apparence du Cymbidium dependens Bot Cab. t. 936. — 2979. Polemonium pulcherri mum. M. Drummond a trouve cette nouvelle espece sur les hauteurs des Rocky-Mountains; elle fleurit enjuillet, et porte en quantite des fleurs d'une couleur plus riclie qu'au- cune des plus belles especes connucs du genre. Elle est tres- voisine par ses dimensions du P. Richardsoni ( Bot. Mag. t. 2800); mais elle devient plus touffue en prenant de Tac- croissement ; ses folioles sont plus petites et plus conrtes ; elle a des tiges nombreuses , ascendantes, des fleurs beau- coup plus petites et diversement colorees , avec des petales plus etroits et parfaitement ovales. Elle fera certainement bientot l'ornemenl des jardins. — 2980. Epidendrum pdlli- diflorum. M. Hooker donne la description de cette nouvelle espece, qui ressemble, par le port, a YE. fuscatum ; mais les fleurs s'en eloignent par leur dimension , leur couleur , etparticulierement dans la forme de leur labelle. — 2981 . Lan- lana Selloviana. Link etOtto, Ic. pi. sol. v. 1. p. 107. t. 5o. Lippia montevidensis Spreng. Syst. veget. v. 4. P. 2. p. i3i. Les graines de cette fort jolie espece ont ete envbyees j. Dendrobium monili forme. Fu ran Koempf. Amaen , t. 865. Swarta act holm. 1800 , p. 246., Willd. n° 19. Epideiidrum moniliforme (1) Dans une note inseree posterieurement dans le cahiem0. 3, vol. Ill, M. Don fait connaitre que cette espece esl certainement le C paUtifaie Roscoe , Scitaminous plants j t. 19. Botanique. 3 1 3 Linn. Sp., pi. 1 352 , de la Chine et da Japon. Thunberg decrit dans sa Flore du Japon, p. 3o, un Epidendrum monile qu'il rapporte au F.u Han de Ksempfer , mais il ajoute que lcs fcuilles sont aigue's et lcs fleurs blanches , ce qui ne peut s'appliquer qua une autre espece. — i3i5. Dendrobium lon- gicornu. Une description fort etendue du Dr. Wallich fait connaitre cette Orchidee rare, qu'il a apporte des Indes en 1828 ; elle appartientau genre Pedilomim de Blume. — i3i6. Banksia undulata .■ « Foliis cuneato-oblongis obtusis den- » tatis undulatis subtiis rcticulatis glabriusculis , stigmate cy- » lindraceo sulcato, caulc arbor eo. » M. Lindley met en doute si cette espece n'est pas une variete du B. serrata, quoiqu'elle ne soit pas la meme que celle cultivee sous ce nom dans les jardins de la societe. M. Campbell la trouve distincte des B. serrata et aemula. — 1 3 » 7 . Acacia albida. Le dessin de cette plante avait ete fait il y a quelques annees d'apres un cchan- tillon provenu de graines du Perou ; mais , cet echantillon s'e- tant perdu , M. Lindley n'a pu etablir ses caracteres specifi- ques que d'apres cette figure , methode qu'il desapprouve entierement. Cette espece lui semlde tres-rapprochee <\e\'A. hebeclada de De Candolle, dont elle diftere par un plus grand nouibre de paires de folioles et par ses branches , ses petioles et ses pedoncules non hispides. — i3i8. Pentstemon deustuni: « Caule subsimplici ascendenteglabro, foliis inciso-serratis; ra- » dicalibus ovato-oblongis , proximis spatnlatis , caulinis oblon- » gis acutis sessilibus , supremis subintegris, calycibns glabris, »> limbi plani laciniis retusis supremis minoribus. » Douglas, in herb. Originaire du nord - ouest de l'Amerique oil elle a ete trouvee par M. Douglas. Cette espece nouvelle est tres- jires des P. con/ertum et atlenuatuin. — 13 19. Grcvdlea puni- cea, 11. Brown, Prod. 1-233 ed. Germ. Embothrium scriceum B. Smith. New-Holl. 7.5, t. 9. f. 5. B. Lyssanthe speciosa Knight etSalisb. prot. p. 118? Cette belle espece, confondue par Smith avec le G. scricea , en diflere cependant par quelques caracteres. 2o5. Plants Asiatics raeio ;es, etc.; auct. N. Wallich M. et Ph. D. 3u et 4e Uv. , in-lbl. , fig. color. Londres, i83o ; Treuttel et Wurtz. [V. le Bulletin de juillet i83o, p. 68.) B. Tome XXIV. Mars i83i. m 3 1 4 Botaniquc. N°. 2o5. Tab. 4y- Echites rhynchosperma : « Foliis ovato-Ianceola- » tis, acuminatis , glabris ; floribus laxe cytnosis , limbi co- » lollactubo longioris laciniis falcato-obovatis; folliculis gra- » cilibus, longissimis, parallelis , pendulis; seminibus longe » rostratis coma maxima. » Cette plante est une des plus belles especes du genre au- quel elle appartient ; ses fleurs ressemblent a eelles du Cer- be.ra fruticosa,Roxh. C'est un ties-grand arbuste volubile qui croit le long dcs rivieres dans le Martaban. Tab. 5o. Chirita grandiflora : « Foliis ovatis , acumina- » tis, pilosis; pedunculis axillaribus paucifloris , nunc uni- » floris ; caule adscendente. » Cette cbarmante plante appar- tient a la famille des Didymocarpees. M. Wallich avait donne dans l'berbier de la compagnie des Indes le nom de Calo- sacme au genre Chirita , mais il l'a abandonne lorsqu'il a ete informe que ce dernier nom avait ete propose par le Dr. Hamilton. Tab. 5i. Hibiscus macropiiyllus , Roxb. et D. C. Prodr. Tab. 5i. Allantodia Brvnoniana. « Frondibus simpliciter » pinnatis, oblongis ; pinnis caudato-acuminatis , integerri- » mis. » Cette fougere a ete trouvee par M. Wallich dans les forets de chenes et de rhododendrons , dans les monta- gnes du JNepaul. Elle est identique avec une fougere re- cueillic dans Tile d'Otabiti, et conservee dans l'berbier de Banks. Tab. 53. Coelogyne maculata, Lindl. Orchid., p. 43. Cette belle orcbidee croit sur les pierrcs et les troncs des arbres dans les montagnes voisines du Bengale. Elle se rapproche de V Epidendrum prcecox de Smith. Tab. 54- Coelogyne Wallicuiana, Lindl. loc. cit. Cette es- pece est encore plus belle que la precedente ; elle croit dans les memes localites. Tab. 55. Zingiber barbatum. « Foliis lanceolatis acumina- « tis; spicis radicalibus ovatis, basi cuncata terra; subim- » mersis , bracteis ovatis gibboso-ventricosis , villosis , apice » subulato-rosti ato patentibus ; labello ovato , retuso , su- » pra convexo. » Espece voisine du Z . squarrosum , Boxb. Elle croit dans les montagnes qui bordent l'lrawaddi. Tab. 56. K>tMrFEiuA Candida. «Spica radicali ; lacinia su- Bot unique. 3i5 * periore limbi exterioris infra apicem fornicatam longe calea- » rata; laciniis interioribus obovatis ; tuberibus longe pen- » dulis, cavis ; foliis « Cette plante croit dans les lieux incultes et boises du Martaban. Quoique ses feuilles soient inconnues , M. Wallicb pense qu'clle differe suflisamment de ses congeneres. Les racines sont completement inodores et insipides. Tab. 5"]. Curcuma parviflora. « Tuberibus subnullis; » foliis ob!ongo-o\ atis , longe petiolatis ; spica centrali pe- » dunculata, quadrifariam irnbricata ; coma nivea ; labello » obvato ; anthera basi mutica. » C'est la plus petite espece du genre auquel elle parait appartenir, car son anthere ne presente pas d epcron a la base comuie dans les vrais Cur- cuma. Elle croit dans les florets qui bordent l'lravvaddi. Tab. 58. Amomum corynostaciiilm. « Radice gracili cylin- » drica, repente^ longissima; foliis oblongis attenuato-acumina- » tis laevibus ; scapo elongato , clavato, bracteis maximis oblon- » gis, retusis longe cuspidatis laxe iudjricato; spica clavato- » ovata fastigiata ; labello obsolete 3-lobo, basi utrinque bi- » dentato; crista antheraR maxima, ovato-cordata , integra.» Cette plante croit dans les forets du Martaban. Tab. 59. Sterculia versicolor. « Foliis peltatim digitatis , « foliolis 5-oblongis acuminatis subtiis tomentosis. » Cette espece croit sur les rives de lTrawaddi; elle est remarqua- ble par ses fleurs qui exhalent une odeur douce, et dont la couleur est variee , d'abord jaune, puis d'un rouge oranae. Tab. 60. Tephrosia coccinea. « Sulfruticosa erecta, ramis » teretibus flexuosis , foliisque subtiis niveo et adpresse lanu- » ginosis; foliis sessilibus , 2-3-jugis , foliolis omnibus cunei- > formi-obovatis, retusis; racemis axillaribus longe pcdun- » culatis; dentibus calycis lanceolatis acuminatis ,• staminibus » diadelpbis; stylo subtiis villoso ; leguminibus linearibus » pendulis. » Cette belle plante croit sur les rives de l'lrawaddi. Tab. 61. Viburnum f,etidum. « Foliis ovato-lanceolatis » grosse obtuseque dentatis, supra lucidis , subtiis peduncu- » lisque pubescentibus ; cymis terminalibus sessilibus, frueti- »> feris pedunculatis , involucris lineari-lanceolatis. » Aiusi que son noin specifique lindique, cette espece a une 21 !)it> Botanique. N°. 2o5. odeur desagveable. Elle a eie trouvee au sommet du mont Toong-DoDg pres d'Ava. Tab. 62. Cyrtotrotis cvunfa. Cette plante forme le type d'un nouveau genre die la (amille des Legumineuses , -\ «>isi n du Dolichos et du Kennedy a. 11 est aiosi caracterise : «Galyx >» bllabiatus , labio superiore i-dentato, inferiore 3-dentato. » Corolla papilionacea , vexillo reflexo basi a-calloso ; carina » lineari-falciformi longissima ascendente dipliyllA ; alis cu- » neiformibus abbreviatis divaricatis. Stamina diadelpba. Le- » gumen sessile, lineare compressum , membra d4 sabspon- » giosa (leniiim soluta inlus obtectum , istlimis pluribns mnl- » tiloculare.a Le Cjrtotropis carnea croit snr lcs niontagnes elevees, du Nepaul. Tab. 63. Phaseolus rostratus. C'est le Phaseolus alatus de Roxburgh (llort. bene;, p. 54), qu'il ne faut pasconfon- dre avec l'espece nominee ainsi par Linne. llhcede (ffort. initial), v. 8, p. 75, tab. 4^ ) » 1'avait anciennement decrit et figure cette plante sous le nom de Katu-Paeru. Tab. 64- Ep.iol^na Candollii : « Foliis ovato-cordatis valde <( acuininatis integris, subtus laxe tomentosis ; floribus pani- » culatis ; involucri 3-phylli foliolis oblongo-linearibus. » Cette espece, qui croit sur ies niontagnes de Prome , pres de ITrawaddi, differe de toutes les espeees connues , et particulierement de VJE. Waffichii du prof. De Candolle qui a etabli le genie. Tab. 65. Bootia corpata. Cette plante est Ic type dun nouveau genre de la fainille des llydrocharidees , et a la dicecie decandrie, et qui est ainsi caracterise : « Tlores spa- » tbacci, dioici. Periantbium 6-partitum , laciniis 3-interio- » ribus pelalouleis. Spatba maseula mullillora , floribus » longe pedunculatis exsertis. Stamina 12. Styli 3. Stigmata » biloba. Spatba fceminea i-flora. Ovarium inferutn, multi- » loculare, polyspermum. Styli staminaque sterilia. » Ce genre est tres-voisin de V Hydrocharis , du Stratiolcs et du Damasonium ; le j remier en differe par sa spathe male a afo- lioles, la spathe-feuille nulle ; les autres genres s'en distinguent paries spath.es unifloras hermaphrodites. L'auteurfait observer (|ue le genre Bootia de Bigclow ne pouvant etre distingue du Potentilla , il a cm devoir employer le meme nom pour Bat unique. 317 le genre ici propose. Le Bootia cordata est une charmante plants aquatique qui croit dans les environs d'Ava. Ses par- ties vertes y sont mangees comme plantes potageres , et on en amene de grandes quantites aux marches de cette ville. T^ab. 66. Justicia venusta. Cette belle espece est surtout remarquable par 1 etendue de sa panicule terminale qui se compose de fleurs violettes ties - nombreuses , et par ses feuilles de'currentes sur le petiole , c'est-a-dire br^quement attenue'es a la base. Elle est. originaire des montagnes de Pundua. Tab. G7. Cirriiopetalum Walliciiii, Lindl. Orchid, p. 5o. Tab. 68. Otocuilus fusca, Lind. loc. cit. p. 35. Tab. 69. Bolbopiiyllum cyundraceum, Lindl. loc cit. p. 54. Tab. n0. Trias oblonga, Lindl. loc cit. p. 60. Les 4 plantes figurees dans ces planches sont des Orchidees qui croissent , a ia maniere des parasites, sur les troncs des arbres dans les montagnes du Nepaul. Tab. j,. iEscvNANTiius ramosissima. « Caule ramosissimo , » foliisoblongis, acuminatis ; corolla subclavata , glauduloso- » oubescente. » Cette plante est tres-voisine de Ylncarvillea parasitica de Roxburgh , qui appartient reellement au genre SEscynantlms de Jack. Tabl. 72. Ciiirita macroi'iiylla : « Radice repentej foliis » longissime petiolatis, ovato-cordatis ; scapo elongato, pauci- »> floro; corolla cylindrical, medio ventricosa. » Cette espece croit dans les forets ombragees des montagnes du JVepaul. Tab. n3. Cekopegia longifolia. « Radice fibrosa ; caule » ramisque gracilibus volubilibns , pubescentibus ; foliis » oblongis attenuato-acuminatissimis undulatis basi retusis ; » floribus umbellatis ; laciniis corolkc laneeolato-falcatis , » obtusis. >. Croit dans les haies des valle'cs du Nepaul. Tab. 74. Roylea elegans. M. G. Bentham donne ici les caracteres du genre Roylea , nomme ainsi par M. Wallich , en l'honneur de son ami M. Royle , directeur du jardin de Saliarumpur (Serampore). Ce genre appartient a la faraille desLabiees, dont M. Bentham a donne un tableau que nous avons publics dans le Bulletin , et 011 les caracteres du Roj tea sont exposes {V. le Bull, de mai i,S3o, p. ->,S3). Le Roylea ele- gans a, pour synonyme douteux, le Ballola cinerea de M. Don. 3i8 Botanique. N°. 2o5. Prod.jl. nepal. p. hi. A la .suite de la description, M. 15en- tham donne la continuation du Synopis des genres et des es- peces de labiees cnumerees dans le catalogue des collections du I)r. L. Wallich'. Ce travail , tres-etendu , comprend les descriptions d'un grand noiubre d'especes nouvelles. Tab. 75. IIoya fusca. « Radicans, ramosissima ; foliis oblon- » gis , acuminatis ; corolla la;vissima , coronae foliolis subtus ■» sulco exaratis. » Croit sur les rochers et les troncs des arbres dans les vallees voisines du Nepaul. Tab. 76. Abgyreia festiva. «Fruticosa, altissime volubi- » lis ; foliis ovatis , subeordatis , oblusis cum cuspidula , sub- » lus sericeo-fulgentibus ; cyniis pedunculatis , paniculatis. » Cette planle est originaire de la Chine , d'ou elle a ete ap- portee en 1820 au jardin de Calcutta. II serait possible quelle flit la nieme espece que X Argyreia oblusi folia de Loureiro dont elle semble neanmoins differer par ses feuilles presque cordiforuies, et les dimensions plus grandes de toutes ses parties. Tab. 77. Melhania Hamiltoniana. « Densissime cano-to- » mentosa ; foliis ovato-subcordatis , obtusis , inacqualiter » acute dentalis ; pedunculis axillaribus, petiolo duplo lon- » gioribus, 3-iloris. » Cette plante croit dans les localites arides et sablonneuses sur les rives de l'Irawaddi. M. Wal- lich l'a rappoi'tee an genre Melhania de Forskahl , d'apres rautorite.(le;M. R. Brown. L'inspection de la figure et lYxa- men de la description detaillee nous portent a la considerer comme faisant partie du genre Brotera de Cavanilles, dont nous avons etudie les caracteres sur le Brotera ovata , donne par Cavanilles a M. de Jussieu , et sur deux especes du Se- negal, publiees dans notre flore de Senegambie. 11 est dun. tres-probable que le Brotera est le meme genre que le JSh i- hania qui a l'anteriorite. Tab. 78. Pongamia ateoi'uri'UIU^. « Foliis 3-4 jugis ; primis » oblongis, atlenuato obtusis, coriaceis , lasvibus ; floribus » densissime racemosis , paniculatis, terminalibus 5 legumi- » nibus ovato-lanceolatis acutis, i-spermis, laevibus. » Cebel arbre forme l'essencc des forets epaisses des cotes de Mar- taban ct de Tennasserim. On ne peut rien imaginer de plus Botanic/iie. 319 beau que les cimcs tie cet arbre qui sont couvertes tie pa- nicules de fleurs d'un pourpre fonce. Tab. 79 et 80. Bombax insigne. « Inerme ; foliis 9-foliolatis, » foliolis obovatis , breve acuminatis , subtus petiolisque » glaucis ; corolla calyce biloboquadruplo, staminibus tluplo » longiore; petalis extus villosis , stigraate 5-lobo subulato ; » capsula longissimu. » Ce bel arbre croit dans le royaume des Birmans. Sa grandeur est moindre que celle du Bombax- malabaricum, mais ses fleurs sont pres de deux fois plus gran des . Tab. 81. Wightia gigantea. C'est un grand arbrisseau volubile , formant le type d'un nouveau genre de la famille des Bignoniacees et ainsi caracterise : Calyx 4~dentatus. Corolla infundibuliformis ; limbi 4~fifU lacinia superiore biloba. Stamina 4 didynama ; sterile discusque hypogynus nulla. Stigma clavatum indivisuni. Capsula follicularis 2-val- vis. Dissepimentum parallelum , utrinque placentiferum , demum liberum. Semina longitudinaliter imbricata utrinque alata. Radicula infera. Tab. 82. Barleria polytricha. « Fruticosa , hirsuta ; foliis » oblongisvel subellipticis, acuminatis, breve petiolatis; spicis » axillaribus , brevibus, secundis ; bracteis magnis , oblongis, » undulatis. » Cette espece croit le long des rives de l'lrawaddi, et se rapproche du Barleria strigosa, Willd. Tab. 83. RuelliaNeesiaka. « Suft'ruticosa ; caule subsim- » plici ; foliis oblongis, acuminatis, integerrimis , basi » acutis subtus pubescentibus , supremis ovato - cordatis , » sessilibus , amplexicaulibus ; floribus terminalibus, paucis , » racemoso-paniculatis, glanduloso-pubescentibus , tubo gra- » cili, longissimo ; staminibus brevissimis, antherarum loculis )> inaequalibus; capsula unguiculata. » Cette espece nouvelle croit dans les montagne voisines de Sillet. Tab. 84- Apostasia Wallichii. « Antherarum lobis posticis » inasqualibus , filamento tertio castrato. » Croit dans la petite vallee du JNepaul, nominee Noatkote. Tab. 85. Apostasia nuda. «Anherarum lobis posticis Kqua- » libus , filamento tertio nullo. » Croit dans les montagnes de file Penang. Ces deux plantes fontpartie d'un genre fondepar M. Blume ( Bijdrag. p. 4^3 ) et dont les caracteres sont exposes ici 320 Botanique. N°. 2o5. par M. R. Btown. Cet illustre botaniste ajoute une longue note sur I'organisation des parties florales de ce genre sin- iiulier qui forme uu petit groupe ( Apostasicte) dans la famille des Orehidees. II donne des considerations d'un liaut interet sur les rapports de nombre et de position des etamines avec les enveloppes florales, ct il compare la structure de YApostasia a cede des Orehidees et des Scitaminees. Tab. 86. Iris decora. « Tuberibusgracilibus fasciculatis , » pedunculatis ; foliis ensiformi-linearibus , acuminalissimis , » plicato-nervosis, longissimis ; scapogracili, paucilloro, leviter » compresso , foliis longiore ; spathis remotis , angustis acu- » minatis ; corolla? tubo longo gracili; petalisoblongis retusis, » exterioribus cristatis'; stigmatibus corollam suba?quantibus » lanceolatis, acuminatis , sublaciniato-serratis. »Cette espeee, et Ylris nepalensis du Botanical Register, sont les seules du genre Iris que M. Wallich a observees dans le Nepaul. Tab. 87. Corylus ferox. « Foliis oblongis valde acuminat is , » stipulis lineari-lanceolatis ; mice compressa , involucro » villoso bipartito , laciniato-spinosissimo duplo breviore. » Cet arbre croit sur le sommet d'une montagne du Nepaul, Son amande est petite et a le gout de la noisette ordinaire. Tab. 88. Oxyspora paniculata. DC. Prodr. et Mem. Me- lastom. p. 33 tab. 4- Tab. 89. Myristica sph^rocarpa. « Foliis oblongis , acu- » minatis, fructibusque lateralibus fasciculatis globosis , laevi- » bus; nuclei globosi arillo subcomplcto. Tab. 90. Myristica amygdalina. « Foliis cuneato-oblonjjis » deorsum acuminatis , fructibusque lateralibus ovatis fas- » ciculatis nutantibus laevibus ; nuclei oblongi arillo apice » laciniato-lacero. » Ces deux especcs de muscarlicrs sont indigenes de la province de Martaban , et n'ont etc trouvees qu'en fruit. Tab. 91. Piper ribesioides. « Fruticosum , scandens , laeve ; »» foliis ovato oblongis cordatis acuminatis , coriaccis ; baccis » longe pedunculatis digestis in racemos oblongos gemina- >» tos , axillares folio breviores. » Cettc espfece de poirier croit dans les fore Is montueuses sur la cute Tenasserim. Ses baies sont grandes, d'une coukur jaune verdatre, ct out un geut aromatique assez agreablc. Botamque. 3a i Tab. 91. Justicia palatifera. « Fruticosa ; foliis oblongis » acuminatis , integerrimis , glabris, breve petiolatis , summis » sublineari-oblongis ; racemis simplicibus terminalibus pani- » culatis secundis subrecurvatis nudis; floribus fasciculatis , » bracteis subulatis calycisque laciniis linearibus glanduloso- » pubescentibus ; tubo corolla; elongato gracillimo, limbo » bilabiato , labii inferioiis lacinia intermedia deflexa, supra » gibboso sulcata ; loculis antbearum subrqualibus. » Cette espece croit dans les montagnes pres de Sillet. Tab, 93. Justicia ventricosa. Wallicb in Botan. Mag., n». 2766. Tab. 94- Desmodium pendulum. « Erectum fruticosum , vir- « gatum; ram u lis villosis; foliis 3-foliolatis, foliolis cuneato- » oblongis, obtusis, cuspidulatis , subtus multinervosis , vil- » losis ; stipulis bracteisque magnis aridis membranaceis , » aristato-acuminatis ; racemis solitariis terminalibus, pen- » duiis , attenuatis; floribus geminatis ; leguminibus com- » pressis , bine moniliformibus , 4-spermis ; articulis gibboso- » reniformibus , infimo stipitato. » Croit sur les montagnes voisines de la vallee du Nepaul. Tab. g5 et 96. Bignoma multijuga. « Electa, arborea ; fo- il liis impari- pinnatis , multijugis , pinnis dimidiato-ovato- » cordatis, acuminatis, integerrimis; floribus paniculatis; cap- 11 sulis planis , lanceolatis, membranaceo-marginatis. » Ce bel arbre babite les montagnes du voisinage de Sillet. Tab. 97. Begonia pedunculosa. « llerba carnosa, villosula, 11 erecta ; radice tuberosa; foliis fa'cato-oblongis semicorda- » tis , grosse duplicato-dentatis ; panicula terminali dicho- i) toma ; floribus longissime pedunculatis , stylis 3 , stigmatibus » semilunari-reniforrnibus ; capsular alis lateralibus angustis » acutangulis , tertia oblonga , porrecto - elongata. » Croit dans les montagnes pres de Sillet. Tab. 98. Clematis grata. « Frutex scandens , ramosissi- » mus cano-villosus; foliis subbiternatis , foliolis ovato-cor- " datis, acuminatis, inciso - serratis, trilobis , subtus dense » villosis; floribus axillaribus , paniculatis nudis , pedunculis i' tricbotoniis; sepalis oblongis obtusis valvatis , pericarpio- » rum caudis longissiuiis barbato- phimosis. » Cette espece croit dans les montagnes de Kamaon et dans le Sirmore. 3aa Botanique. Tab. 99. Thomson 1 a napalensis, Espece fonnant le type dun nouveau genre de la famille des Aroi'decs , et ainsi caractcrise : « Spatha mouupbylla, cucullato-subconvoluta, » oblonga. Spadix cylindraceo -clavatus , omnino obtectus , » basi foemineus , medio masculus , apice tuberculato-verru- » cosus. Squamae nulla?; ovaria monospora ; stylus longius- » cuius ; stigma valvatim 3-lobum ; antherae sessiles , f'asci- » eulatae, 4*'oculares ; loculis tubulosis , vertice ad latera » glandulac convex* utrinque poris 2 debiscentibus. » Ce genre nouveau est tres-voisin du Calaclium et de YArum, dontil difiere principalement par son spadice couvertde toutes parts, pistillifere a la base, antherifere au milieu, et verru- queux au sommet. L'espece est uue plante rare qui croit dans les foret montueuses du JNepaul. G. 206. Description des plawtes de Guinee , faisant partie des collections des botanistes danois , et particulierement de Thonning ; par F. C. Schumacher. ( Del Kong: Danske Vi- densk. Sclskabs , etc. Memoires de V Academic royale de Copenhague j 4e- volume, 1829.) Dans un des precedens numeros du Bulletin (oct. i83o, tome XXIII, p. 79), nous avons donne l'aualyse de la pre- miere partie de cet ouvrage , qui renfenne les descriptions d'uu ties-grand nombre de plantcs nouvelles. La secoude et dernierc partie oftre egalement une grande quantitc d'especes nouvelles, dont nous nous bornons a presenter ici la simple enumeration. IcOSANDRIF. MONOGYNIE. PsidilWl loilgifolium Sell. EllgC- nia coronata Sell. Sur les rivagesil ne s'eleVe qu'a deux pieds, tandis que dans I'interieur des terresil devient aussi fort que le Primus spinosa avec lequel il ressemble de loin lorsqu'il est en fleur. Les negres en mangent le fruit. — LurnDiA. Genre nouveau qui, d'apres la description, parait etrc le niemc que YOncoba de Forskahl. M. Schumacher, dans ses obser- vations en langue danoise, placees a la suite de la descrip- tion , cite aussi la plante de Forskahl comme ayant les plus gran des affinites avec lc Lundia. 11 aurait done mieux fait de- ne pascreer encore un nouveau genre qui ne repose que sur des caracteres execssivement faibles. Ayant eu occasion d'exa- Botanique. 3a3 miner YOncoba, rapporte par M. Perrottet, des bords do la Gambie , nous nous sommes convaincus de 1'identite de ces plantcs. La description du L. monacantha , faite par Thon- ning , est tres-exacte. — Chrysobalanus orbicularis Sell. Espece tres-voisine du Chrysobalanus icaco. — Sesuvium brevifolium Sch. A beaucoup de ressemblance avec le S. portulacastrum . Polyandrie monogwie. Capparis Thonningii Scb. Ressem- ble au C. sepiaria. Les epines sont plus longues et noires , et les fleurs en ombelles terminales. — C. rejlexa Tb. — Triumfetta mollis Scb. A de L'analogie avec le T. semitri- Zo6a,*.estpeut-etreIe T. Thonningiana deDeCandolle. — Por- tulaca prolifcra Sch. — Cratceva guineensis Scb. — Sler- culia verticillata Tb. Les fruits d'un gout astringent sont raa- ches par les naturels du pays. — Deinbollia. Genre nouveau forme sur une seule espece nominee D. pinnata , et auquel 1'auteur assigne les caracteres essentiels suivans ."Calyx pen- » tapbyllus. Corolla pentapetala. Baccae coriacea; subgeminae » rotunda? , pulpa mucosa repletse, monospermy. Flores po- » lygami. »■ — Corchorus angustifolius Scb. Ses feuilles sont mangees en guise de choux. Eiles ressemblent au C. trideus. • — C. polygonus Seb. Resserable au C. cestuans. Les tiges cependant sont quelquefois velues , et les dents des capsules sont plus longues et plus aigues. — C. muricatus Scb. Res- semble beaucoup a Yacutangulus. — Bulowia. Genre nou- veau ainsi caracterise : « Calyx pentapbyllus. Corolla pentape- tala. Stylus 5-partitus. Germen uniloculare, polyspermum.» Une seule espece nommee B. illustris. — Nymphcca macu- lata. — N. guineensis. — N. dent ata Sch. Cette plante est une degenerescence du N. lotus , et en differe en ce que les pe- doncules sont attaches dans l'ecbanci'ure de la feuille. Polyasdrie Tiugynie. Euphorbia drupifera Th. Toute la plante est pleine d'un sue laiteux tres-acre. Les Negres l'em- ])loient en decoction a laver les ulcerations des gencives, et ils s'en servent aussi pour enivrer les poissons. — E. lateriflora Sch. \J Euphorbia mauritanica est l'espece avec lequel celle- ci a le plus de ressemblance. — E. purpurascens Sch. A de l'analogie avec les Euph. hirta ctpaiviflora. — E. trinervia 3^4 Botanujue. N°. 206. Sch. Ressemble au glaucophylla et peut-etre encore plus au glabrata. PolyaadriePolygynie. Uvaria cordcita Sch. Les fruits sont tres-recherches desN.egres; les racines, le Lois et 1'ecorce, eti decoction , servent a laver les maux de jambe. Les feuilles ont un peu le gout des feuilles de laurier. — U. cylindrica Sch. Toutes les parties de la plante sont employees en mede- cine; les graines sont piongees dans une sorte degelee d'une saveur douce qu on fait cuire et qui est rechercb.ee par les Necres. — Anona arenaria Th. Les feuilles seches sont em- ployees en medecine. — A. glauca Sch. Les fruits ont un peu le gout des melons de la Guadeloupe. Didynamie Gymnospermie. Bystropogon coarctatus Scli. Ressemble au B. pectviatus. — Hyptis lancifolia Th. — Phlomis pallida Sch. Ressemble au Ph. nepetifolia. L'o- deur de la plante se rapproche de cede du Marrubium vul- garc. La decoction de la plante seche est usitee dans la toux opiniatre. — P. mollis Sch. A quelque ressemblance avec le Phi. caribcea var. marlinicensis . — Ocymum guine- ense Sch. Tres-employe en medecine , principalement dans les fievres bilieuses. — O. Thonningii Sch. Un autre Ocytnurit Thonningii est decrit plus has; uiais il est evident que ce nom specilique , repete deux fois dans le meme genre, pro- vient dequelque erreur typographique. — O. hispidulum Sch. Ressemble aux O. pilosum, ciliatum et barbatum. — O. di- midiatum Sch. Differe de l'O. polystachium par les epis qui sont plus longs et plus gros , les verticilles plus eloignees et qui o'embrassent que la moitie de la circonference. — O. lan- ccolatum Sch. Ressemble a l'O. basilicum. — O. syhaticum. A le port de YOcymum et de la Scutellaria. — Solenoste- mon. Genre nouveau queThonuing a ainsi caracterise : « (!a- » lyx bilabiatus. Corolla resupinata. Filamenta inferne in tu- )> bum connata. » Ce genre ne renferme qu'une seule espece, S. ocymoides Sch. Didynamie ahgiospermie. Gerardia fili/brmis Sch. On a cm rcconnaiLre en cctte plante le G. tenui folia, mais on s'est trompe. — Bignonia tulip(fera Th. Les lleurs en sont aussi grandes que de Urges Uilipr*. Les negres en emploient l'ecorcc contrela dyssenterie. — B. glandulosa Sch. Cesdeux Botanique. 325 especes et le bignonia spathacea , a cause de l'aspect diffe- rent du cnlice , forment un genre separe qui marque le passage de ce genre a celui des Spathodea. • — Premnd quadrifolia Sch. Cette plante est fort employee en mede- cine ; elle a quelquc analogie avec le P. serratifolia. ■ — Lantana antidotalis Sch. Ressemblc beaucoup au L. acule- ata. — Buchnera linearifolia Sch. A quclque analogie avec \e B. euphrasioides. — Sesamiim radiatum Sch. Rcssemble au S. orientale. — S. alatum Th. — Ruellia quateniaTli. Ne differe du fL intrusa que par le nombre des bractees. — Bar- leria auriculata Sch. Hessemble au B. longi folia ; mais dans cette espece les tiges sont carrees et moins velues ; les fcuilles ont un large pedoncule , et leur base n'est pas garni'e d'oreil- lettes ; leur longueur est de 3 pouces, tandis que, dans l'autre, elles ont de 6 a 10 pouces. Elle se rappioche egalement d'une plante qu'Isert trouva en Guinee , que Vahl appela Barleria glabrata , et que M. S. recut des Indes , sous le nom de Truxia spinosa , dont elle differe essentiellement. — Vitex ferruginea Sch. Le Vitex leucoxylon en differe par des feuilles elliptiques tout-a-fait glabres , a petiole allonge et des corymbcs dichtomes a longs pedoncules. — V. cuneata Th. Dili ere , paries feuilles, du Vitex leucoxylon. Le fruit est quelquefois mange par les habitans. — Blepharis rubicvfolia Sch. A une grancle ressemblance avec V Acanthus mader as- pat anus. Tetrapynamie siuqueuse. Cleome acuta Sch. Rcssemble au Cleome pentaphylla. — C. ciliata Sch. Hessemble au Cleome triphylla. Monadelphie pentandrie. TValtheria guiucensis Sch. Le TYalth. americana est celui qui lui ressemble le plus. — IV. aj'ricana Sch. Elle differe beaucoup du PV. indica et de (elliptica de Cavanilles. Monadelphie decandrie. ConnarusfloribundusSch. Differe peu du C. nemorosus. Les feuilles dans cette espece sont trilobees ou pinnees, les panicules plus petites et les petales lineaires cuneiform.es. Mo\adelphie polyandrie. Bombax guineensc Th.-Sida liiiearifolia Th. Le Sida linifolia en dilleie par ses5 capsules sans epines. Dans le S. graminifolia les feuilles sont plus 326 Botanique. N°. 206. larges et plus courtes. — S. rugosa Th. Dincre du »S. rhombi- folia par scs pedoncules plus longs que les petioles,, qui ne sont qu'un sixieme de la longueur de la feuille. — S. scabra Th. Cette espece diffeie de la precedente par les pods qui recou- vrent souvent ses tiges et ses petioles ; malgre la presence de ce caraetere , on ne peut la confondre ayec le S. canescens. — S. rostrata Sch. Ressemble au S. peri ploci folia. — S. gui- nensis Sch. S'eloigne beaucoup du S. asiatica. Ses feuilles sont ditferentes , pointues et serratulees ; les fruits sont plus courts que lc calice. — S. decagyna Sch. — Urcna diversifolia Sch. Dill'ere beaucoup de I'Ur. reticulata , par ses feuilles palmees et presque dentees. — Gossypium punc- tatum Sch. A de la ressemblance avec le G. religiosum. — G. postralum Th. — Hibiscus versicolor Sch. Ressemble beaucoup a YH. rigidus. — H. triumfettcefolius Th. — . H. strigosus Sch. DilTere peu de VII. vitifolius , mais les tiges en sont moins velues. — If. congener Sch. II a laspect du VII. cannabinus ; ce dernier a les tiges plus spongicuses , les feuilles sont glabres , plus larges et plus longues , et les pe- tioles sont plus longs que les feuilles. — Jf. obtusatus Sch. M. S. laisse a d'autres botanistes le soin de s'assurer si e'est bien une espece veritable , une variete ou une jeune plante du surratensis. — Mimosa glaberrima Sch. — M. adiant hi folia Sch. Ressemble pour le feuillage a 1' Acacia guianensis dcV> illd. — M guineensis Sch. — M. pentagona Sch. — M. procumbens Sch. Ressemble beaucoup au M. as- perata Lin Dans Yaspcrata les epines sont courbees en ar- riere sur les branches , tandis que dans cette espece elles sont droites et ecartees. — M. bicolor Sch. La terre est si maigre dans les lieux oil il croit , qu'il n'y peut venir aucunc autre plante ; ses racincs longues et tracantcs sont dimciles a extir- per. — M. adstringens Sch. Diadei.puie Diic.vNDRiK. Plerocarpus esculentus Sch. Le fruit contient une pulpe blanche epic les negres font rotir et mangent. — Sommekfeldtia. Gt'iin' propose comme nouveau, compose dune espece nominee S. obovata, et dans lcquel se place le Plerocarpus lunatus L. M. Schumacher ignorait s.iii> (Ionic 1' existence du genre Drepanocarpus , etabli par M. Meyer dans sa (lore d'Essequebo , et qui a pour type Botanique. 327 cette derniere espece. — Erythrina latifolia Sch. Les negres emploient la decoction de l'ecorce dans la dyssenterie et la coliquc, et pour faciliter les accouchemens difliciles. — Crota- laria genistifolia Sch. Espece caracterisee , differe essentiel- lementdela precedente , par seS feuilles qui, au sommet, sont legerement mucronees, et par ses rameaux solitaires a 6, 7 et 8 fleurs — C. falcata Sch. — C . striata Sch. — Plectro- tropis. Deux especes ( P. angustifolia et P. hirsuta) consti- tuent ce nouveau genre qui est ainsi caracterise : « Calyx » 5-dentatus. Carina hinc deflexa inde calcarata. Legumen » teres, gracile. » — Dolichos oleraceus Sch. Est abondam- ment cultivee corame plante aliment aire. — • D. oboi'atus Sch. - D. ovalifolius Sch. — D. nervosus Sch. — Glycine rufa Sch. N'est nullement analogue au Crolalaria picta ( Vahl. symb. ) , auquel elle ne ressemble que par le port. — G. bi- flora Sch. — G. sublobata Sch. — G. macrophylla Th. — Cy- tisus guineensis Sch. Ressemble au Cyt. cajan , par la forme de ses feuilles ; mais , dans ce dernier, elles sont argentees, tantlis que , dans le guineensis , elles sont vert fonce. — Robinia Thonningii Sch. Cet arbre a la meme forme qu'un hetre ; son bois est dur et argente ; son ecorce est appliquee fraiche sur les maux de jambe — R. multijlora Sch. — R. cyanescens Sch. — R. argentijlora Sch. Ressemble au R. mollis. — Emerus : sous ce nom M. Horneman ( Hort. reg. hot., p. 666) aetabliun genre ici adopte par M. Schumacher, et qui a pour type le Coronilla aculeata Willd., synonime de Sesbania aculeata Pers. M. Schumacher en decrit une nou- velle espece, sous le nom d'^'. pubescens. — Rathkea. Nouveau genre ainsi caracterise •• « Calyx campanulatus, 4~hdus = laci- » nia superiori semifissa. Corolla striata. Filamcnta connexa. » Lomentum pedicellatum , suturis utraque sinuatum ( moni- » liforiic). » L'espece sur laquelle ce genre a ete fonde est un sous-arbrisseau , nomme R. glabra. L auteur cite , comme devant en faire partie , le Robinia squamata de Vahl. On sait que 3VI. De Candolle a place cette plante dans son genre Picte- tia. — JEschinomcnc auarlrata Sch. Differe de VsEschino- rnenc diffusa par ses rameaux , et en ce quelle a des pedon- culescouverts de poils durs et courts, enlin par tout son habi- tus. — Stylosantkes guineensis Sch. Le S. crecta (Beauvois, 328 Botanique. N°. 206. flore d'Oware et de Benin) n'en differe que par scs bractees qui sont glabres : aussi est-ce peut-etre la meme espece. — Hedysarum ovali folium Sch. Cettc espece diiTcvc deYHedysar. monili forme par ses feuilles a petioles plus courts , et par ses stipules de rneme longueur que les petioles. — Hedysarum lanceolatum Sch. Resserable a \'H. gangelicum. — //. delloi- deum Sch. Se rapproche par 1' aspect du velutinum , niais en differe par les caracteres. On trouve dans l'hcrbier d'Isert une plante sous le nom $ Hedysarum umbrosum , qui n'est peut-etre qu'une variete de celle-ci. — H. granulation Sch. Ressemble beaucoup a YHcd. triflorum. — //. fruliculosum. Sch. — Indigo fer a procera Sch. S'eleve assezhaut; tnaii, comme ses feuilles adultes tonibent a mesure que la plante s'eleve , et que les jeunes feuilles sont en petite quantite , on n'en peut filter aucun parti ; peut-etre la culture changerait-elle cette disposition a la caducite des feuilles. — /. ThouningiiSch. — /. guineensis Sch. — /. lenellaSch. — /. clegansSch. L'auteur communiqua cette plante a Vahl , sous le nom d'/. nigricans ; niais elle ne resscmble nullement a la description qu'en donne Tersoon. En attendant que le doute soit leve , il lui a donne un autre nom. — /. glutinosa Sch. — /. macrophylla Sch. — /. ornitliopodio'ides Sch. Cette espece, tres-differente de l'Anil , est une des plus repandues en Guinee ; elle ne cioit que dans le voisinage des villes. M. Thonning ne peut savoir a quoi on l'emploic; il en vit seulement faire des balais. — Tephrosia elegans Sch. — T. lineata Sch. Se rapproche du T. purpurea. — T. hirsuta Sch. Polyadelphie icosandrie. Citrus paniculata Sch. Les fruits sont ramasses et reduits en cendres dont on fait une lessive qui , preparee avec l'huile de palmier, est changee en savon. Syngenesie egai.e. Lactuca taraxacifolia Sch. C'cst le Sonchus taraxacifolius Wild. — Bidcns abortwa Sch. — Cacalia uniflora Sch. — Chrysocoma amara Sch. Les Ne- gres l'emploient frequemment en medecine. Les Europeens en preparent une essence amere. — C. I'iolacea Sch. Sykgenesie superflue. Erigeron spathulalum Sch. — Ari- geron stipulatum Sch. C'est le Conyza guineensis. AVilld. — — JE.exstipulatumSch. — Wahlekbergia. Co nom generique Botanique. 32 9 est applique an Cresulia radicalism illd., dontPalisotdeBeau- vois a egalement fait un genre sous le nom de Chryphiosper- rnum. Com;: e le nom de TVahlenbergia a ete applique par M Schrader a un genre de Campanulacees generalement adop- te , nous ne voyons pas pourquoi 1'auteur n'a pas admis celui de Palisot de Beauvois. — Eclipla fillcaulis Sch. Le port et la forme des Heurs de cette plante la ferait prendre pour le Spi- lanthus uliginosus ; mais les caracteres demontrent evidem- ment qu'elle appartient au genre Eclipta. — Verbesina ciliata Sch. Ressemble a la Ferbesina dichotorna. — Buphtalmum scandens Sch. Syngenesis frusi ranee. Coronocarpus. Ce nouveau genre offre les caracteres suivans : « Beceptaculum paleaceum. » Pappus : coronula ciliata. Calyx imbricatus , foliolis squar- » rosis. Corolla? radii octo neutrae. » Le C. helianlhoides pa- rait etre la raeme plante que le TVedclia africana. Pers. et Palis. Beauv. Gynandkie monandrie. Orchis jilicornis Th. M. Schuma- cher ne sait si Ton doit ranger cette plante parmi les Orchis. — Limodorum articulatum Sch. — L. ciliatum Sch. Monoecie triandrie. Typhci austraLis Sch. Differe des autres especes par son epi tronque. — Olyra brecifolia Sch. Ne differe del'O. latifoliaque par Japetitesse deses feuilles. — Tragia monadelpha Sch. Pourrait peut-etre former un genre a part , a cause de son calice tetraphylle , de ses etamines monadelphes a quatre antheres dans les fleurs males ; le ca- lice pentaphylle , le style manquant , et le stigmate en forme de pinceau dans les fleurs femelles Monoecie pentandrie. Luffa scabra Sch. Peut-etre cette plante pourrait-elle faire un genre a part. — Haynea. Genre nouveau ainsi caracterise : « Masculi. Calyx 5-fidus , corolla » nulla. Stamina 5 elastice dissilientia revoluta. Fceminei. » Calyx 4-fidus; corolla nulla. Styli 3, raro unicus. Pericar- » pium membranaceum evalve , semen unicum continens. » Ce genre ne se compose que d'une seule espece. ( //. ouali- folia. ) Monoecie monadelpiue. Acalypha fimbriata Sch. Res- semble a X Acalypha ciliata de Vahl. — A. ? dentata Sch. L'auteur abandonne a d'autres le soin de savoir si cette plante B. Tome XXIV. Mars 1 83 1. 11 33o Botaniquc. N°. 206. appaitient a cc genre, ou doit en faire partie. — Phyl- lanthus angulatus Scli. Resseinble an PhyUanthus virosus; Thonning ne dit pas que les graines soient ve'neneuses. — P. dioicus Sch. Differe de l'espece precedente par la forme des feuilles , la couleur grise des branches et le port. — P. polyspermia Sch. Se rapproehe beau coup du P. multiflo- rus. — P. capillaris Sch. — P. Thonningii Sch. Resseinble au Ph. anceps par 1'aspect des branches. — P. pentandrus Sch. — P. sublanatus Sch. Differe des P. debilis , Niruri et urinaria par la pelitesse de ses feuilles, et la saveur qui n'est point aniere coinnie dans ces especes. — P. amarus Sch. Peut-etre cette plante n'est-elle qu'une variete du P. Niruri. — Momordica anthelmintic a Sch. Ressemble beau- coup au Momordica charantia , mais elle en differe par ses feuilles palmees pedalees. — • M. foetid a Sch. M. S. ne sait si cette espece appaitient bien au genre Momordica. — Cucumis arenarius Sch. — C. chrysocomus Sch. Peut-etre cette plante n'appartient-elle pas au genre Cucumis? — Bryonia fcetidis- sima Sch. — B. deltoidea Sch. — B. capillacea Sch. Dioecie monandrie. TnoNMxGi*. Wahl a ctabli ce genre dans les actes de la Societe d'Histoire naturelle de Copen- hague , torn. 6 . p. 124, tab. G. L'espece sur laquelte il a ete fonde est nominee T. sanguinea. Dioecie pentandrie. Z anthoxylum polygamum Sch. C'e'st le Fagara zanlhoxyloidcs Lam. et Willd. ou Z . senega- lense DC. Prodr. L'e'corce est employee paries Negres dans la guerizon de la goutte. Le bois scrt aux travaux d'ebeniste- rie. — Modekka. Ce nouveau genre avait etc propose ante- rieurement par Lamarck pour y placer une plante de Rheede {Hort. Malab. S, tab. •7,0-9.5). Thonning donne ici une longue description du M. dicersifolia. Cette plante ressemble par 1'aspect an genre Passiflora. Dioecie iiexandiue. Phoenix spinosa Sch. Le sue de re palmier, quoique moins spiritucux (pie celui de YJUlais gui~ neensis , est employe a faire du vin de palme; lis fruits en sont j ic tits , mais dun gout agreable. — Hyphcene guineensis Sch. i\c serait-ce pas le Cucifera thebaica Delile ? La des- cription dc cette plante , quoique tres-detaillee , ne nous permet de donner ce synouyme que comme une simple con- Botanique. 33 1 lecture. La description qu'en donne M. Thonning n'est pas la meme que ceile qu'on trouve clans Jacquin , Willdenow, Gaertner ct Persoon. — Fereola guincensis. Peut-etre Per- soon a-t-il eu raison de reunir ce genre au Maba. Dioecie octandrie. Schousboea. Ce genre nouveau a ete ainsi nonime , quoiqu'un genre ait ete designe sous ce noni par Willdenow ; mais celui-ci n'est que le Cacoucia d'Au- blet. M. Schumacher le caracterise de la maniere suivante : » Masculi. Calyx subquadrifidus rumpens. Corolla nulla. » Fceminci. Calyx quadridentatus. Corolla nulla. Styli 2 su- it bulati. Stigmata lateralia viscida. Pericarpium biloculare : » loculis monospermis. » L'linique espece de ce genre a recu le nom de Schousboea cordij'olia. Dioecie scosandrie. Flacourlia edulis Sch. Peut-etre est- ce le Flacourlia flavescens deWilldenoAV, mais la description est trop incomplete pour qu'on puisse prononcer a ce sujet. Cryptogaimie. Ophioglossum Jibrosum Sch. Differe des autrcs especes par sa racine bulboso-fibreuse. — Poly podium crassincrve Sch. Kessemble par les feuilles au P. crassifo- liuui, mais dans cette espece elles sont moins larges a la base, et la fructification est abondante et sans ordre. — P. pubescens Sch. ■ — P. angeliccefolium Sch. — Aspidium guiueense Sch. Se rapproche de X Aspidium splendens et de V acuminatum. — A. Thonningii. Sch. — A. stria- tum Sch. — A. aquapimense Sch. Ressemble beaucoup a YAspid. rotundatiau. — A cirrhosum Sch. — Asplenimn guineense Sch. UAsplenium serratum est 1'espece qui se rapproche le plus de celle-ci ; mais dans cette dcrniere la tige est plus courte , les feuilles plus longues et plus larges , et la fructification abondante est tres-rapprochee. — Dinla- zium incisum. Sch. Kessemble au JDiplazium grandi folium. — D. serratum Sch. L'auteur ne sait .si cette plante est une va- ne te de 1'espece precedente ou une espece distincte , mais ellc differe beaucoup de toutes les autres. — Pteris spinulifera. Sch. Les especes qui sen rapprochent le plus sont les Pteris atrovirens et P. iiemorosa. ■ — Adianthum palmatuni Sch. Les feuilles sont de la meme forme que dans le Pi. pedata , mais les foliolei sont plus regulieienieut decoupees. — A. .' sublobatum Sch. Cette plante depourvue de sores appar- ■27.. 332 Botanique. tient plutot am Adi milium qu'aux Trichomanes ou anx Hymenophylliim. — Marsilea fimbriata Scb. — Azolhi guineensis. G. 207. Fi.ore nr; la Cote - d'Or , par MM. Lorey et Duret , D.-M. 1 vol. in-8°. avec pi. litbogr- Dijon , 1841; imprime- rie et librairie de Douillier. Ou ne sanrait nier (|ue l'etude des vegetaux n'ait fait de grands progres depuis quelques annees : les ouvrages des botanistes modernes, en meme temps qu'ils tendaient au per- fectionnement de la science, n'ont pas peu contribue a en repandre le gout et a en faciliter I'acces. De toutes parts des investigations plus ou moins beureuses viennent ajouter a la masse de nos counaissances ; tandis que d'intrepides voya- geurs explorant des contrees lointaiues enrichissent nos berbiers de plantes rares ou nouvelies , et fournissent des materiaux a la geographie botanique ; d'autres , parcou- rant un espace bien plus circonscrit , mais entraines a des recbercbes qui nous interessent egalement , se livrent avec une louable perseverance a letude des plantes qui crolssent sur le sol de la France ; ces derniers travaux, certes , nc sont point sans utilite, aussi ne pouvons - nous qu'applaudir au zele de ces amis de la botanique que de frequentes excursions ont familiarises avec les plantes de leur pays , et qui ne se lassent pas d'en faire 1'objet d'uu exanien scrupuleux , dans le but de publier le resultat de leurs recberches et de leurs observations. Le Bulletin a rendu conipte dans le cours de I' an nee i83o des Flores de la Moselle et de Maine-et-Loire ; aujourd'hui nous avons a parler de cellc du departement de la Cote- d'Or, que viennent de faire paraitre MM. Lorey et Duret. Le dernier ouvrage ( celui de Durande) sur la botanique de la Bourgogne , remonte a I'annee [78a. Ln grand nombre d'especes mieux observees, micux connues, avaient ete signaltcs depuis cette epoque; il etait necessaire de re- fondre cet ouvrage, et e'est cc qu'ont entrepris MM. Lo- rey et Duret , en mettant a profit les notes qu'ils se sont pro- curers et les recb.ercb.es qu'ils n'ont cesse de faire pendant plusieurs annees dans le departement. Aussi le nombre des Botanique. 333 plantes comprises dans la nouvelle Flore est-il presque dou- ble de celui que renferme l'ancienne. Les auteurs annoncent qu'ils ont soumis leurs doutes au jugement de botanistes cele- bres qu'ils designent : c'est une garantie du soin et de la con- science qu'ils ont apportes dans leur travail. Une introduction , divisee en plusieurs articles , precede 1'ouvrage de MM. Lorey et Duret. Le premier article est consacre a 1'histoire de la botanique en Bourgogne et a la notice de diflerens ouvrages qui traitentdes plantes du depar- tement ; plusieurs espect s indiquees dans la Flore francaise sur l'autorite de Durande , comme plantes de cette province, paraissent devoir en etre retranchees, et les auteurs en desi- gnent un certain nombre. Nous citerons entre autres le Rosa burgiindiaca; selon eux il ne f'aut considerer cette espece quecommeune des nombreuses vaiietescultiveesdu/f.o'a//f'ca, et regarder comme non avenu tout ce qui a ete dit sur sa spontaneite , tant dans l'Encyclopedie botanique , t. 6, p. 278, que dans la Flore francaise , n°. 3^o8 et dans De Cand. (Prodr. , t. 2, p. 6o3, 0>o/\. Rosa gallicaxar. et pannjlora.) Un apercu de la topographie botanique forme le sujet de l'ar. tide 2C. Ici les auteurs entrent dans des details assez etendus sur la position du departement et des quatre arrondissemens qui le partagent , puis ils en considerent l'ensemble sous le rapport du sol, de sa composition geologique, de sa situa- tion , etc., et examinent I'influence de ces diverses causes sur la vegetation, en citant les no:us des principales plantes qui croissent naturellement sur cliaque nature de sol et qui offrent des differences aussi trancbees que dans la composition des sols eux-memes. L'article 3 donne une idee de l'etat actuel de l'agriculture dans ce departement ; enfin l'article 4 et der- nier contient un itineraire botanique dans lequel se trouvent indiquees les especes les plus remarquables que Ton peutren- contrer en divers lieux qui forme tit autant d'herborisations differentes. Les auteurs ont cboisi sagement la methode naturelle pour disposer les plantes de leur Flore ; ils les ontclassees d'apres le Botanicon gallicum de M. Duby, ouvrage le plus au niveau des connaissanc.es actuelles ; les descriptions ecrites en fran- rais, et faites generalement sxir le modfele dc relies de la Flore 334 Botanique. N°. 207. francaise sont fort etendues , ce qui rend plus facile la determination des 1 speces ; les localites out ete en meme lemps tracees avcc soin. Le nombre des plantes qui composent la Flore de la C6te- d'Or s'eleve a pres de 24°° > dont plus dc i5oo cotyledoOees reparties dans 56g genres decrits ainsique leurs especes dans les deux volumes que nous anuoncons , en y comprenant les plantes d'agrement les plus acclimatees el celles employees dans les arts ou dans l'economie rurale et domestique que, par une idee heureuse, les auteurs ont cru devoir ajouter am indigenes ; plus de 800 acotyledonees feront la maticre du 3''. volume qui n'est pas encore public. Les auteurs n'ont pas surcharge leur travail d'innovations futiles ; ils pouvaient arbitrairement clever un grand nom- bre de varietes au rang d?especes , ils s'en soul abstenus et nous devous les louer dr Leur moderation-. Une seule espece nouvelle a ete formee par eux , e'est VIberis Duramlii; en voici la description telle qu'elle a ete redigee en latin par M. Gay : «Biennis, glaberrima; caule erecto, stricto, angu- » lato, inferne longe simplici, superne corymbo ramoso, ramis » erecto-patentibus ; foliis lineari-lanceolatis : inferioribus » subdentatis; caulinis angustatis , integerrimis , patentissimis >. vel reflexis; siliculis breviter racemosis, acute bilobis ; stylo » divergentes lobulos non autvix superante. » (I. Lorei. Gay, in litt. Fcbr. , i836. lb. linifolia , Fl. de Bourgogne, p. 21. Catalogue des auteurs, p. 32.) Cette espece tres-voisine de VI. intermedia, etqui pourrait bien nVn etre qu'une variete, avait d'abord ete prise par i:os auteurs pour VI. linifolia, mais ils la trouvent tres-distincte de cette derniere. Plusieurs plancb.es accompagnent la Flore de la C6te-d'Or : la premiere donne le dessin dc I'espece nouvelle dont nous venous de parler ; dans la deuxiemc se trouve figure |e Ly- ihrum alu-rni folium , De (land. , in litt., mars i83o. L. num inulaiia folium , Persoon Synopsis plant. 2 , pag. 8. JNon Loiseleur. L. nummulariaefolium , B. Poir, suppl. 5, p. ai, plante qui se rapproche des L. Grcefferi et hyssopifolia , et dont. la description complete a etc fournie par M. De Can- dolle. On n'en connatt qu'un seul schantillon, qui a servi a Per i pour son L. nummularice/olium , bien different de Botanique. >3.» la veritable plante de ce nom trouvee en Corse et publiee par M. Loiseleur Deslongchamps. Cette plante, au reste , ne s'est plus retrouvee dans le departement. Unc Ombellifere , que MM. Koch et Decandolle out eru devoir placer dans le genre Buniurn , est figuree planche 3C, , sous le nom de B. virescens. Sium virescens Spreng. , uml). sp. 94 , syst. , p. 906. Peucedanum tauricum Hort. Paris. , 1 82 1. Dans le Bulletin de l'annee 1828, t. i3, p. i3 et dans la 2C\ edition de la Flora gallica , t. 1, p. 194, n". 8, M. Loiseleur - Deslongchamps a etabli cette espece sous le nom de Sium Cordiennii , du nom de Feu Cordienne , conser- vateur du musee de Dole , cpii lui aurait a tort communique cette plante comme ayant ete trouvee par lui. MM. Lorey et Duret font remarquer que la description de M. Loiseleur a probablement ete faite sur un ecliantillon cultive , puisqu'il dit l'involucrc a folioles prinnatifides , tandis qu'a l'etat spon- tane il est a plusieurs folioles sinqjles. Les S. Cordiennii et virescens de la Flora gallica ne sont que la memc plante, et forment un double emploi. PI. 4- Cynoglossum Dioscoridis Will. Daup. 2, p. 457, es- pece long-temps regardee comme une variete du C. monta- num , mais que les auteurs considerent comme en etant tres- tlistincte. La planche 5 donne la figure de V Alisma nutans , et d'une variete a feuilles radical es lanceolees , subcordiformes. Les auteurs ont reuni sous le nom de J uncus uliginosus (Roth, map; hot. II, 16, n". 9. — Germ. 3 , 4°5) les /. su- pinus et fluitans de la Flore francaise , et ont fait de cette derniere une variete qui est figuree avec l'espece , pi. VI. PI. 7. Poa sudetica (Poa rubens et Festuca compressa de la Flore francaise). On desirerait peut-etre un peu plus de nettete dans les details des differentes parties des plantes ; mais nous conve- nons que ce defaut pent tenir au procede lithographique , a celui du moins dont on s'est servi pour ces figures. Le 2''. volume est termine par une table analytique di's genres, d'apres cede de MM. Lamarck et Decandolle : nous approuvons 1' usage de cette table ; mais nous rcgrcttons que les auteurs n'aient pas drcsse le tableau de la methode natu- 336 B&t unique. relle qu'ils out adoptee , afin He ne pas priver les eleves d'un excrciee utile , celui d'arriver a la determination des plantes par le moyen de cette methode , la table analytique pouvant ensuite servir de contre-epreuve. Au resume , la Flore de la Cote-d'Or est un ouvrage utile, non-seulement aux habitans dc ce departement, mais a tous les botanistes qui portent leur attention sur les plantes d'Eu- rope; ils y trouveront des renseignemens tres-remarquables touebant la geographie botanique , car la Cote-d'Or est une contree qui forme la transition entre les regions septentrio- nale et meridionale de la France. C'est la qu'on trouve les limit.es extremes de certaines especes , comme par cxemple 1' ' Adenocarpus pandfolius , qui n'avaient ete trouvees que dans des pays plus meridionaux. L. 208. Sur ie SiLtNE polyphylla. des auteurs allemands ; par le prof. Koch. (Flora; i83o, 11". 38, p. O09. ) Linne cite le Silene polyphylla comme indigene d'Au- tricbe , et apres lui la plupart des auteurs en ont admis l'existence dans ce pays, sans qu'un seul d'entre eux fait mi. Des rechercbes multipliers dans les auteurs anteiieurs a Linne ont fait enfin decouvrir a M. Koch la source de cette indica- tion. Le S. polyphylla est recu par Linne comme plante d'Autriche d'apres l'autorite de Clusius; une en cur typogra- pbique dans cet autcur a donne naissance a cette admission : la localite de Lychnis IX est transpose au Lychnis Fill : la premiere de ces deux especes est effectivcmeiit le Silene polyphylla, la seconde est le Silv/ie nutans L. , qui est la seule espece recucillie jusqu'a present dans les localites oil on a en vain cherche le S. polyphylla. 209. Observations sir le Leoivtodon palustre ; par le prof. Voith. (Botan. Littcrat. Blatter, j vol. 3 , liv. 1 , p. 53 L ) Divers botanistes ont admis, sous des 1:0111s ties-varies, cette plante comme espece distincte du Leontodon taraxa- cum L. ; plusieurs autrcs out contcste sa \aleur. Pour deci- der la question , M. Voith a fait de oombreuses observations, et les lesuitats de ses rechercbes ne laisscnt plus aucun doute sur la valeur du L. palustre. Ses remarques sont entiereimnt confor.i es a celles que nous avons eu occasion de faire pen- Botaiiique. 33 7 dant plusieurs annees. Le terrain plus uu moins humide dans leqiiel la plante se trouve est cause que les ecailles exte- rieures de son perianthe sont plus ou moins dressees ou re- flechies. La forme des feuilles varie infiniment ; elles sont plus ou moins entieres , ou grossement dentees. M. Trachsel , de Berne, a publie, dans la Flora de i83o, n°. 32. p. 5o5, quel- ques observations botaniques , dans lesquelles il pretend que les deux plantes sont suflisamment pourvues de caracteres pour former deux especes, les feuilles du L. palustre ne- tant jamais aussi profondement decoupees que celles du L. taraxacum. Nous devons dire que nous avons vu la plante a ecailles toutes dressees et a feuilles aussi decoupees que le sont ordinairement celles du L. taraxacum. B. a 10. Observations sur quelques especes de Diakthus de la Flore d'Allemagne; par le prof. Koch. [Flora; ifc>3o, n°. 42, p. 665.) Le savant auteur de la Flore d'Allemagne communique au public plusieurs observations sur des plantes comprises dans le 3e. volume de la Flore , qui doit paraitre bientot. En voici une sur quelques OEillets. Gaudin reunit sous le nom de Dianthus controversies les D. alpestris Hoppe , et D. Sternbergii Scbleicher. La premiere de ces plantes n'est que le D. Tiionspessulanus , moins eleve parce qu'il v ietit sur les montagnes. M. Koch possede la plante vendue par Schlei- cher sous le nom de D. Sternbergii ; elle n'est point ac- compagnee de l'indication de son lieu natal, et presente toute I'apparence d'une plante cultivee. Ses petales sont decoupecs a laverite aussi profondement que dans le D. monspessulanus, mais les lanieres n'en sont pas aussi minces. Enfin , M. Koch a ete assez heureux, 1'ete dernier, pour determiner avec certitude l'espece a laquelle la plante de Schleicher doit etre rapportee: des graines de D. Seguieri Villd. lui ont fourni une plante absolunient semblalde a celle de Schleicher, et cette derniere ne pent done etre consideree que comme un D. Seguieri a lanieres tres-niinces et tres-profondes. Une culture pendant plusieurs annees a fait voir a M. Koch qu'il faut rapporter a cette meme plante les vegetaux decrits sous le nom de Dian- thus asper Willd. , D. collinus W. et Kit. , D. ruthenicus Roem. , D. monCanusBieb. , et J), sylvaticus Hoppe , et qu'il 338 Botanique. faut admettre lc nom de l>. Seguieri que Villars lui a impose , cooimeetant le plus an«ien. INI. Koch a observe que lesgraines dune meme plante douneut naissance a des individus tres- differens quant a la forme des ecailles calicinales, la gran- deur et la couleur des fleurs, la deooupure des petalcs. Le D. alpestris Balbis nest egalement qu'un I). Seguieri ijue sa position dans Ies montagnes fait porter des tiges moras ele- vees it des fleurs moins nombreuses. — Le I), diminutus L. ne doit son existence qn'a une illusion. M. Koch a beaucbup observe cette plante , et les pieds qu'il en a trouves unillores et a un seul involucre etaient bientot apres changes en 1). prolifer, par le developpement des fleurs d'abord cachees. II a trouve quelquefois jusqu'a 10 fleurs tres-peo developpees dans une enveloppe florale. — Le D.vclutinus Guss. de Trieste est une acquisition interessante pour la Flore d'AUemagne. Outre les caracteres indiques jusqu'ici pour distinguer cette espece d'avec le D. prolifer, M. Koch a trouve eucore une difference ties marquee dans la forme des graines. B. 211. Slr le Scirpus holoschoenus; par RI. Reicbenbach. {Flora ; i83o, n°. 3 1 , p. 490- ) Plusieurs plantes ont etc considerees jusqu'ici comme ren- trant dans le Scirpus holoschcenus , tel qu'il est admis origi- naireinent par Linne. Ce dernier avail etabli encore les S. romanus et australis , que les auteurs ont simplement reunis an S. Jwloschccnus. M. Reichenbach, ayant recu ces plantes Ac localites bien differentes, les a souniises a un nouvel exa- mrii lorsqn'il travaillait le genre Scirpus pour son Flora Germanica excursoria : les resultats de ses recherches etant consignes dans cet ouvrage , nous nous borncrons aindiquer les principalis faits publics par l'auteur dans ['article du Flora, consacre surtout a examiner avec soin les Egures el les descriptions des auteurs, a exposer les resultats de I'examen des echantillons recueillis dans diverses contrees , et a imli- quer avec detail les caracteres particuliers a chacune des plantes souniises a I'examen. L'espece de 3Iontpellier, quia servi de lype a Bauhin , Dalechamp et Sauvages , est le ve- ritable Scirpus holoschcenus L. JM. Reichenbach rapporte a cette meme espece des excmplaires recueillis aVenise; la Botanique. 33y plante tie Bordeaux , que nous avons pu comparer, nous semble y appartenir egalement. Le S. lotigiuracteatus Salzm. parait une bonne espece a M. Reichenbach. Le .5'. holoschos- nus des bords du Leman est le S. romanus L. Le S. roma- Jiits Sicb., de Jaffa en Palestine, est nomine par 1'auteur Holoschcenus tuberculatum. Le S. holoschaenus de Trieste est le //. australis Reich. La mcme plante se trouve dans les collections de Sieber et de Weihe , cueillie en Corse et en Carniole. Le S. romanus Jacq. ( S. holoschcenus Ho^t ) des environs de Yienne, est appele par R. H. filiformis. Le S. holoschcenus Scholler de Barby et de Francfort-sur-1'Oder est lc H. exserens Reich. II donne le nom de II. marschal- lianus au S. holoschaenus cueilli dans les pays Caucasiens par Marschall-Bieberstein. Le S. globiferus Salzm. de Tanger est nomine Holoschcenus globiferus. — La plante publiee dans lc Flora danica, no. 4M > sous ^e nom de S. holoschce- nus est le S. glaucus Smith on Heleogiton glaucus Reich. M. Reichenbach se propose de publier de bonnes figures de toutcs ces plantes dans la 8e. centurie de ses Plantcs critical, et il exprime le vogu de pouvoir bientot publier, dans son Flora geriuanica exsiccata , les quatre especes que l'Alle- magne possede. B. 212. "Viola umbrosa , plante nouvelle, decouverte et decrite par le Dr. Hoppe. (Flora ; i83o, n". 33, p. 52 1.) Dans les broussailles, a Heiligenblut en Carinthie, M. Hop- pe, en cueillant lc Viola pinnala , a trouve une espece de violette qui , par son port, appartient a la section des V. odorata et hirta, et que ses fleurs fertiles, toujours a pet ales, rapprocbent du V. mirabilis ; dans cette derniere dependant elles sent toujours caulescentes, taiulisque dans le V. um- brosa elles sont acaules. Voici la phrase dont M. Hoppe accompagne la description tres-detaillee de sa nouvelle es- pece : « V. acaulis pubescens nou stolonifera , foliis cordato- » renilbiiiiibus obtusis crenatis ; primordialibus cucullatis , » stipulis lanceolato-linearibus ciliatis, sepalis latiusculis ob- » tusis Lrinerviis, petalis obovato-rotundalis emarginatis, cal- » care decolorato obsolete canaliculalo, pedunculis adscen- » dentibus demum prostratis , floribus promordialibus peta- 3/{o Dotanique. » loideis sterilibus , serioribus apetalis fertilibus , capsulis » "lobosis , seminibus turbiiiatis nitidis albidis. » 1 1 3. Plants cryptogamic* , quas in Arduenna collegit M. A. Libert. Fasc. prim. In-4°; Liege, i83o; Desoer. Les amis de la cryptogamie , cette branche si difficile et si interessante de la botanique , ne sauraient assez temoigner leur reconnaissance aux savans qui contribuent a favoriser et a faciliter leurs recherches. Sans doute , les auteurs d'ouvra- ees generaux, oil les etres sont classes, distributes, analyses , nommes , occupent , dans la hierarchie de la science , la place supreme ; mais quels services ne rendent pas pour la compa- rison des especes et letabliseement de leur synonymie , ces babiles et laborieux observateurs qui publient ou des col- lections de gravures, ou des recueils dechantillons naturels? Ces collections et ces recueils sont en quelque sorte la tra- duction decrits qui, sans de tels interpretes, seraient sou- vent restes comme inintelligibles. Les noms des Hedwig , des Greville, des Hooker, des Turner, des Dillwyn , etc. , etc., d'un cote ; et de l'autre , ceux des Fries, des Mougeot , des Brebisson , des Cbauvin , des Desmazieres , etc. , seraient chers auxcryptogamistes , lors meme qu'ils ne leur auraient rendu d'autres services que celui de leur offrir des representations iideles ou des echantillons bien determines des es[ eces rates ou difficiles a distinguer. Mademoiselle Libert s'est acquis , par la publication de la centurie que nous aunoncons, un titre nouveau a la gratitude des personnes qui ne dedaignent pas de porter leur attention sur ces admirables petites pro- ductions, dont Ictude est mallieureusement trop negligee en France. Ce fascicule renferme de beaux echantillons, fort bien nommes , d'une ceutaine de precicuses especes. jNous avons re marque dans le nombre YHypnum stramineum en fruit , le Peziza cerdstiorum Wallr. , le Stictis lecanora Sclun. et Kunze , le Phacidium lacvrum Fries , etc. , etc. Un nombre considerable d'especes ttouvelles est digue de tout interet , par exeniple : le Desmazierella acicola , le Peziza Chavetice, channantc petite esp'ece de la section des Tapezia , le P. ne- iflecta de la section des Patellea , le Cytispora foliicola , le Leptosfroma luzuice , etc. Omlqucs-unes de ces especes (en Botaniquc. 34 1 bien petit nomine ) doivent peut-etre etre ramene'es a des noms deja etablis. Le Lecidea hypnorum de M11". Libert pa- rait etre le PaleUaria sabulelorum Spreng. ; son Sclerotium tulipce semble n'etre qu'une des innombrables formes du S- durum Pers. ; son Spliceria asteromorpha , le Dothidea epilobii Fries; son Cceorna bistortce , YUreda polygonorum DC; son C. padi , YUredo Prunastri DC; son Puccinia senecionis , le P. compositarum Schlecht. , etc. Quant a sa nouvelle tribu des Ascoxytacees , les caractercs par lesquels elle la differencie ne paraissent pas suffisans pour justifier ce demembrement. Ses genres Astcroma et XeUaria ne sont pas assez dislincts des Dothidea et des Rhytisina. Quesques especes du genre Ascoxita Lib. , ofl'rent une organisation assez remarquable , mais qui revient par des transitions a celle des Sphceria. Peut-etre cependant en prenant pour type du genre le Septaria ulmi Fries, que Greville avait deja decrit comme appartenant aux Hypoxylees , le genre devra-t-il etre conserve; mais au moins devra-t-il rester dans la tribu des Sphaeriacees , comme passage aux Cytisporees. D. 214. Essai suk les LUMiflAiREs des cotes de JNorniandie ; par M. J.-M. Despreaux. ( Memoire lu a l'lnstitut le 9 juillet 1827 et. a la sociele d'Histoire Naturelle le 10 Janvier 1828). Ce travail fait partie du tome V des Memoires de la Societe d'Histoire Naturelle , qui n'a pas encore ete publie ; il renferme des considerations theoriques et des recher- cbes de specification. — La premiere partie est consacree aux considerations theoriques ; l'auteur y donne en peu de mots l'historique du genre Laminaria , qui fut conserve , en dernier lieu , par M. Bory-Saint-Vincent , pour les especes a frondes sans cotes saillantes , tandis que celles qui en sont munies formerent un genre nouveau sous le nom d'Agarum ; il presente ensuite des observations generales sur le genre ainsi limite : les frondes des laminaires sont formees de deux epidermes irregulierement reticules , contenant dans leurs cellules des corpuscules tres-petits , noyes dans une matiere gelatineuse ; quelques- uns , plus gros que les autres , sont regardes par l'auteur comme etant les gongyles roproduc- teurs. 342 hotanique. L'analogie signalee par Lamouroux entre ('organisation de ces plantes et celle des dicotyledones lui parait tout-a-fait illu- soire ; elles ne contiennent point dc trachees et les liquides no sunt ioumis dans ces plantes a aucnnc circulation , comme on peut s'cn assurer en plongeant dans l'eau un fragment desseche dune laminaire; la partie mouillee reprendra seule l'apparence de la vie, mais tout ce qui etait bors deo l'eau restera a sec. La fructification des Laminaires etant encore peu connue. l'auteur pense qu'une bonne classification des espcces de ce genre doit se tirer de ^organisation entiere de la plante , qu'on peutr regarder comme un receptacle general contenant dans son interieur les germes reproducteurs , plutot que d'une fructification inconnue et si difficile a observer. II est porte a adopter I'opinion de Turner qui admet pour ces plantes imc fronde annuelle et un stipe vivace. Cherchant a expliquer la maniere dont les Laminaires se partagent en differentes lanieres , l'auteur ne pense pas que le mouvement des eaux de la mer suffise pour cela ; suivant lui, un developpement plus grand au centre (pic sur les mar- ges force la plante a se dechirer en digitatures plus ou moius nombreuses. En terr.iinant l'auteur indique , pour la preparation des hydrophytes, un moyen qui consiste a les plonger pendant ijuelqucs minutes dans l'alcool. Ainsi preparee la plante conserve mieux sa forme, sa couleur, sa consistance , et se desseche plus promptement. be reste du travail est consacre a la description des especes qui croissent sur les cotes de Norman die ; l'auteur ayant ramene beaucoup de varietes a leur valeur reelle , ces espcces sont reduitcs a cinq , dont void le tableau synoptique : !n . [ 1 pi lei me line '■ v. n ticule. ■ /-. savcharina. I Epid t fi reticule. h. phfllitu. di i ide /-■ I. . mi />■ aigiiata. I Mi ' ■ j Racines bulbeuses L. bullosa. On il mesoit permis d'aj outer a cet extrajt une observation qui tend a confirmer des idees cniises par l'auteur. J'ai recucilli au mois de juin dernier, sur la plage, a Calais, un individu Botanique. 343 mopstrueux du Laminuria digilata , dont lc stipe long d'un demi-pied au plus se tcrminait par 3 lanieres assez courtes et disposees en sphere plutot qu'en eventail ; d'ailleurs elles etaient reunies au sommet oil leur tissu etait continu , ce qui tend bien a prouver que !e dechircmcnt etait du a une autre cause que le mouvement des flots , qui l'aurait determine de la circonference au centre ; de plus , l'une de ces lanieres pre- sentait un dedoiiblement dans le sens de son epaisseur , sa marge laterale externe etant bifide. J'ai trouve depuis un echantillon d'une Laminaire non ra- meuse mais formee comme de trois demi-frondes accolees , c'est-a-dire que c'etait comme si sur le milieu d'une des faces d'un Laminaire simple , on eiit colle la moitie d'une fronde , ce qui semble bien encore lui indiquer un developpemcnt central. Lorsque Ton coupe transversalement lextremite gonflee et pleine d'une sorte de gelee d'une ramification de Fucus vesi- culosus , les deux levres de la plaie se rapprochent a l'instant; ce fait peut servir a expliquer la prompte cicatrisation des plaies formees par les dechirures qui produisent les digitations de Laminaires. Cette gelee, piongee dans l'alcool se racornit et de\ ient un pen opaque ; ce qui me fait penscr que dans le pro- cede iodique par M. Despreaux, pour la conservation des hydrophytes , l'alcool ne dissout pas le mucilage comme cet auteur parait le croire , mais le racornit et lui enleve les sels deliquescents qui ralentissaient sa dessiccation. Ad. Steinheil. 2i5. Sur la. dessiccation et la conservation des champignons charnus , et en particulier des champignons a feuillets ; par M. Lasch , de Driesen. ( Limicea ; juillet i83o, t. V, o'\ cahier, p. 47^- ) L'auteur, apres de nombreux essais. est arrive a la methode suivante , qu'il regarde comme la meilleure , et du succes de laquelle des exem[)laires deposes au Musee de Berlin temoi- gnent d'une maniere satisfaisante. Le champignon doit etre [iris dans les quatre etats principaux de son developpement. On le fend d'abord verticalement dans le sens de sa longueur, |>uis Ton detache les esperances que faisait concevoir aux naturalistes la brillante expedition de M. d'Urville , et les immenses collections de dessins et d'ob- jets conserves , rapportes par MM. Quoy et Gaimard. C'est avecbiende la satisfaction que nous leur annonconsle commen- cement de la publication de la partie zoologique de ce voyage. Le format adopte pour le texte est l'in-8n. , et celui de l'atlas est un in-fol. plus grand que celui des voyages de la Coquille. Les bibliophiles regretteront que Ton n'ait pas adopte les memes formats pour le texte et les planches , que ceux des voyages de /' Uranie et dc la Coquille ; c'est meine un element de souscription que Ion a peut-etre eu tortde negliger. L'impression du texte du demi-volume que nous avons sous les yeux est superbe; les planches sont parfaitement et iii-ignifiquement executees ; en tout cet ouviage rivalisera avee les aines pour I'executiotii. Le premier volume de texte que nous annoncons com- prend d'abord le rapport fait a rAcademie des Sciences sur les collections zoologiques rapportees par MINI. Quoy et Gai- 23. 348 Zoologie maid, et cinq rapports sur autant de Memoires adresses par ces savans voyageurs a l'Academie , pendant le cours de leur longue traversee. Les auteurs , suivant la methode de M. Cuvier, comraen- eent paries Marami feres. Le ier. chap. est consacre a /"/Zomwie; le ie. offre des Considerations generates sur les Alam/ni feres ; le 3e. est consacre a la Description des especes rapportees par lexpedition ; le chap. 4 presente et corvus nasicus , Temm. , pi. 4>3 ; sinuatus , Liclist., de Mexico ; coronoides , aj. Y ig. et Horsf, trans. , t. i3, p. 261 , de Porto-Rico. ( II y a er- rcur , I'espece de la Nouvelle-Hollande differe de I'espece americaine ) ; leucopterus . aj. Jregilus leucopterus , Vig. et Horsf. , trans. , t. i5 , p. 265 ; capitalis , du Mus. de Berlin ; splendens , aj. Temm. , pi. col., 4'25 ; senex , aj, corvus trislis , Less. , zool coq. , pi. 24. 33°. genre. — Pica, oruata , aj. corvus ornatus , Licbt. des Indes ; chloronola , descript. plus complete de Mexico; Bullockii, aj. picii forinosa , Swains, phil. mag. I , 1827, p. 437 ; meme que garrulus gubernatrix , Temm., pi. 4>(>; coronata , est le garrulus coronatus de Swainson , philos. mag. I, p. 157, 0*s- c'° paradis; sieberii, aj. corvus ultrama- rinus , Bonap., meme que garrulus sordidus , Su . et garru- lus ultramarinus , Temm., pi. 4^9 ; panderi , morio , Co'vus morio , Liclit., Mus. Berlin , de Mexico. ( Ne connaissanl pas cette description, nousl'avons decrit dans notre Traite d'or- nitbologie, p. 333 , sous le nomde Pica fuligiuosa , csp. i5); ruf'a , aj. Sonnerat, voy. ind., t. 2, pi. 106; Levaill. af. , pi. 5<) ; Pica rufa , Vieill. du Bengale; gularis , descript. plus complete de la jNouv.-Galles du sud. albicollis , aj. Garrula torquata , Temm., pi. 444 des Celebes; speciosa , aj. Kitla thalassina, Temm., pi. 401. Zoologie. 357 34" • genre. — Galgulus , aj. sy nonyme, picathartes , Less. 35e. genre — 1?^auocol\vs bifasciatus, est du Mexique; me- lanicterus , Ch. Bonap. est le Cassiculus coronatus , Swains. philos. mag., t. I, p. 436 , 1827 , du Mexique ; nigerrinius, du Mexique; albirostris ; perspicillatus , est Icterus per pis- cillatus , Lich., Mus. Berlin ; le jeune age et X Agelaius lon- gipes , deSwainson, phil. mag. 1. 1, p. 436, du Mexique; an- ticus , ses differences d'avec le Ps. guirahuro ; pyrrhoptcrus, aj. leistes humeralis , Tig., Zool., jour. n". XI , p. 442 > fla ' I'iceps , du Bresil , voisin de YOriolus jlavus des auteurs; bullockil , aj-. Xantnornus bullockii , Sw., phil. mag., t. I, p. 436, de Mexico; gularis , Lichst., Mus. Berlin , decrit et figure par moi , Traite d'ornithologie et cent. zool. du Mexi- que. Wagl. Isis , p. 754. pectoralis , du Mexiq. , nov. sp. mesomelas , Icterus mesomelas , Lichst., Mus. Berlin, du Mexique; cucullatus, Sw., philos. mag., t I, p. 436, du Mexi- que ; leucopteryx , hah. le Mexique ; icterocephalus , des- crip. de la femelle ; chrysocephalus , descrip. ajoutee ; jlavi- gaster, descrip. du male adulte, de la femelle et des jeunes, du Mexique; melanocephalus , nov. sp. de Mexico ; chrysop- terus , jeune; puslulatus , nov. sp., Mus. de Berlin , du Mexi- que; croconotus , Mus. de Berlin , pris pour le jeune du jamacaii , Wagl., n". 25; coztotoll , Hernandez, p. 43, n°. 140; Oriolus coztotoll , auct. cyanocephalus , Hernand. p. 5o , ch. i32, du Mexique ; ceneus , icterus ceneus , Lichst., du Mexique, sp. nov.; melanopsis , Icterus vircscens , Vig. Zool. , journ. XI , p. 44' , de Cuha. 36°. genre. — Oiuolus , regcns doit etre place avec les Phi- lerlons, et le genre Sericule de Swainson est a conservcr. 3"]e. genre. — Ibis , guarauna , descript. plus complete , est le Corvus aquaticus , Hernandez, p. i4> ^h. IX, est le Tantalus mexicanus, auct.; macei, descrip. plus complete ; Tantalus melanocephalus , Lath, de Java ; longirostris, esp. nouv. du Mexique ; hagedasch , descrip plus complete. papillata, de Ceylan , du Bengale; calva , corrections; gonocephala , du pays des Caffres , Mus. de Berlin ; ephous- kya , de Boston , Trans, soc. Linn., t. XII, 1817, p. 24. >st le Tantalus pictus, Bartrani, voy., ctle Numenius cociferus, vieill. 358 Zoologie. 121. EeS GENRES DES O'SEAUX DtT KORD DE l'AmLRIQUE , a\CC UI1 synopsis des especes qui vivent sur le territoire des Etats- Upis;parCHARLES-LuGiEHBo»APART£(^nna/sq/'fAeZj'cett7n of natural history of New-York, novembre 18-27 , n°". 9, 10 et 11, p. 290). Voy. le Bulletin, Tom. XIII , n°. 7 j. Dans plusieurs articles precedens nous avons analyse le systeme de nomenclature sui\ i par 31 Charles Bonaparte dans son estimable travail. Pour terminer tout ce qui s'y rapporte, nous dresseions un tableau des families , des genres el des especes admises par Lantern*, en commencant au 4e ordre , aux Gralles ou Echassiers, oil nos analyses ont ete inter- rompues. ORDRE IV. ORALLY. in", famille. Pressirostres. 4ie. genre. Charadrius : Semipalmatus , Ron. , Wils. aim. ofn. PI. 59, f. 3. Melodus, ord. Wils. PI. 97 , f. 3. TViXsoriius, ord, Wils. PI. 73, f. 3. Fociferus, L. .Wils. PI. 5g, f. (i. Pluvialis, l>., W. PI. 59, f. 5. Helveticus, Bonap , Wils. 59, f. 4- 43e. genre. Strepsilas : Iriterpres , llli:;. A\ ils. 5-, f. 1. 44e' genre. G. Hoematopus, Ostralegus , L., W. 6 {, f. 2. i8e. famille. IIerodii. 45°. genre. Grus : Americana , Tcmm. , W. (54, f. 3. Canadensis , Temm. AvcLea cana- densis , L. 46". genre. Ardea : Herodias , L. , Wils. 65 , f. 2. Alba, L. , Wils. 6.i, f- 1. Pcalii , Ch. Bonap. Candissima, Gm., Wils. 6\ , f. 1. Ludoviciana , \\ ils. PI. G4, f. 1. Violacea , L. , W. 65, f. 1. Nyctycorax , L. , Wils. 5i, f 2. Ccerulea , L., A\ ils. 62, f. 3. Minor, Wils. 65, f. 3. Virescens , L. , Wils. 1 , 1". 1 . Exilis , Gm. , Wils. 65, f. 2. Zoologie. 35c) 47e. genre. Aram us : Scolopaceus , Vieill. 19°. famille. Falcati. 48e. genre. Tantalus : Loculator, L. , Wils. 66 , f. i. 49e. genre. Ibis : Rubra, Vieill. , Wils. 66, f. i. Alba, Vieill., Wils. 66, f. 3. Falcinellus , Vieill. 2oe. famille. LimicoljE. 5oe. genre. Numenius: Longirostris , Wils. PI. 64, f. 4- Hudsonicus, Lath , Wils. 66, f. i. Borealis, Lath. , Temm. Col. 38 1 . 5ie. genre. Tringa ■. Himantopus , Bonap. Semipalmata , Wils. PI. 63, f. 4- Subarquata, Temm. , Meyer, 4, f . i . Alpina, L., Wils. PI. 56, f. 2 , et 57, f. 3. Scliinzii , Breh ru . Pectoralis , lionap. Platyrhyncha , Temm., Naum. 11. Maritima , Biunnich. Minuta, Leisler, ]>fanm. PI. 21, f. 3o. Pusilla, Wils. PI. 37, f. 4. Islandica, L. , Wils. 57, f. 5eti". 2. Arenaria , L. , Wils. 63 , f . 3 , et 5a f. 4- 52°. genre. Himantopus : Nigricollis, Vieill. , Wils. 55, f. 1 . 53e. genre. Totanus : Sernipalmatus, Temm., W. 56, f. 3. Melanoleucus , Vieill. , Wils. 5-j, f. 3. Flai'ipcs, Vieill., Wils. 58, f. 4. Bartramius, Temm. , Wils. 5q, f. 2. Cloropygius , Vieill., Wils. 58, 1*. 3. Macularius , Temm., Wils. 5a, f. 1. 5^*. genre. Limosa : jEgoccphala , Bonap. Enl. 874. Fedoa, Vieill., Wils. 56, f. 3. 55^. genre. Scolopax : Grisea , Gm. , Wils. 58 , f. 2. Wilsonii, Temm., Wils. 47, f. 2. Minor , Gm., Wils. Texte clu t. 6, p. 4o. 36o Zoologie. N* 227. 2ie. famille. Macrodactyli. 56c. genre. Rallus : Crepitans, Gm. , Wils. 62 , f. 2. Virginianus , L. , Wils. 62 , f. 1. Carolinus , L. , W ils. 48 , f. 2. Noveboracensis, Bonap. , Vieill. Gal. 266. 5ne. genre. Gallinula : Martinica, Gm., Wils. 73, f. 2. Chloropus , Lath. 58°. genre. Fulica : Americana , Gm. , Wils. ^3 , f. 1. 22e. famille. Pinnatipedes. 59° genre. Phalaropus : Fulicarius, Bonap., Wils. PI. 73, f. 4. Hyperborcus , Lath., Tringa Lobata , L. // ilsonii, Sab., Wils. PI. 73, f.2. 23c. famille. Hygrobatje. 6oe. genre. Recurvirostra : Americana, L., Wils. 63, f.2. 6ie. genre. Platalea t Ajaja, L. , Wils 63, f. 1. 62°. genre. Phoenicopterus : Ruber, L. , Wils. 66, f. 4- ORDRE V. ANSERES. 24c- famille. Longipennes. 64c. genre. Rhyneops: Nigra, L. , Wils. PL 60 , f. 4- 65e. genie. Sterna : Cayana , Lath. Aranea , Wils. PL 72 , f. 6. Hirundo, L. , Wils. 60, f. 1. ylrctica, Temna. Minula, L. , Wils. 60, f. 2. Nigra*, L. , Wils. 60 , f. 3. Fuligin'osa, Gm. , W ils. 72 , f. 7. Stolida, L. , Enl. 997. 65°. genre. Larus : Minutus , Pallas, Naum. PL 72. Capistratus , Temm. Atricilla, L. , Wils. 74, f- 4- Tridactylus . L. , Enl. 387. Canus , L. , Enl. 977. Eburneus , Gm. , Enl. n\>\. Fuscus, L. , Meyer. PI. 18. Argcntatoides , Brehm. Zoologie. 36 1 Argentatus , Brunn. Enl. 253. Leucopterus, Faber, L. Glaucoidas, Temm. Glaucus , Breh., Naum. PI. 35. Marinas , L. , Enl. ggo. 66e. genre. Lestris : Catarractes, Illig. Penn., Brit. zool.. PI. 5o , f. 6. Pomarina , Temm. , Meyer. PI 21. Bujfonii, Boie , Enl. 762. Parasitica, Boie. 67". genre. Thalissidroma : TVUsonii, Bon. Wils. PI. 60. Leachii, Bonap. Ac. phil. , t. 6, pi. 9. 68°. genre. Procellaria : Glacialis , L., Enl. 59. 6gc. genre. Puffinus : Cinereus , Cuv. , Enl. 962. Anglorum , Ray, Edwards, Gl. pi. 9. Obscurus, (j\x\.\ 70". genre. Diomedaea s Exulans , L. , Enl. 237. j5". Famille. Lamellosodentati. 71°. genre. Anser: Hyperboreus, Pallas, Wils. PI. 68, f. 5, etpl. 69, f. 5. Albifrons, Bechst., Edwards, pi. i53. Segetum, Meyer, Enl. g85. Canadensis, Vieill., Wils. 67, f. 4. Lcucopsis , Bechst., Enl. 885. Bernicla , Bonap. , Wils. PI. 72 , f. 1. 72D .genre. Cygnus : Musicus , Bechst. , C. Melanorhyn- chus , Meyer. 73e. genre. Anas : Clypeata, L., Wils. PI. 67, f. 7. Boschas , L. , Wils. 70 , f. 7. Strepera , L. , Wils. 71, f. 1. Acuta , L. , Wils. G8 , f. 3. Americana, Gra. , Wils. G9 , f. 4. Obscura , Gm., Wils. 72, f. 5. Sponsa, L. , Wils. 78, f. 3. Discors, L. , Wils. 68, f. 4. Crceca , L. , Wils. 70, f. 4. B. Tome XXIV. Mars i83i. 2± 362 Zoologie. N°. 227. j4"> genre. Fuligula -. Molissima , Bonap. , Wils, PI. 72 , F. 4 , et 71 , f. 1. Spcctabilis , Bonap. , Edw. PI. i54- Pcrspicillata , Bon. , W ils. 67, f. 2. ISigra, Bonap. , Wils. 72, f. 2. Fusca , Bonap. , A\ ils. Teste, t. 8, p. i37. KUbidd, Bonap., Wils. 71, f. 5et6. Labradora, Bon., Wils. PI. 69, f. 6. Jr(iLisneria , Steph., \\ ils. 70, f. 5. Ferina , Stephens, Wils. 70, f. (J Marila, Stephens , Wils. 69, f. 8. Rujitorquis , Bon., Wils. 67, f. 5. Clangula, Bonap., Wils. G7, f. 6. Albeola , Bonap., Wils. 67, f. 2 et3. Stelleri, Bonap., Steller's, Zool. PI. 62. His trio men , Bonop., Wils. 72, f. 4- Glacialis, Bon., Wils. 70, f, 1 et2. 75e. genre. Mergus : jllercanger, L., Wils. 68, f. 2. Serrator, L , Wils. 69, f. 2. Cucullatus , L., Wils. 69 , f. r. Albcllus, L., Wils. 71, f. 4. i6e. famille. Steganopodes. 76e. genre. Pelecanus : Onocrotalus, L. Enl. 965. Fuscus , L. , Vieill. Gal. PI. 276, Enl. 957. 77°. genie. Phalacrocorax : Carbo , Dumont , Enl. 927. Graculus, Dumont, Enl. 974. Cristatus , Dumont , Temm. PI. 322. Pjg/iiivus, Dum., Pall. PI. 6. Af'ricanus , Dumont. 78°. genre. Tachypetcs : Aquuiis, Vieill., Enl. 961, Vieill. Gal. PI. 274. 79e. genre. Sula : Bassana , Lacep. , Enl. v.78 et 986. Fusca , Briss. , Enl. 973. 8o°. genre: Phaeton : JEthercus, L., Enl. 279. Vieill. Gal PI. 279. Zoologie. 363 8ic. genre. Plotus : Anhinga , L. , V»ils. PI. p5, f. i et2. Enl. 960 et 959. 82°. genre. Hcliornis : Surinamcnsis , Yicill. , Enl. 893. 27^. famille. Pvgopodes. 83e. genre. Podiceps : Cristalus , Letli. , Enl. 4°°> 9$' et 9J4. Rubricollis , Lath. , Enl. 981. Cornutus , Lath. , Enl. 4°4> f- 2 et g^i. Curolinensis , Lath., Enl. 9^3. S4e. genre. Colymbus ■. Glacialis , L. , VVils. PI. 74 > & 3. Arcticus , L. , Enl. 914. Scptentrionalis , L. , Enl. 3o8 et 992- 85". genre. Uria - Grylle , Lath., Tieill. Gal. PI. 294. Marmora t a , Lath , Synops. PI. 96. Troile, Lath. , Enl. go3. Brunuichii , Sabine. Mile , Temm., Wils. PI. 74 , f. 7 , Enl. 86e. genre. Phaleris : Psitlacula , Temm. , Lath. , Syn. PI. 95, 1. 2 et 3. 87*. genre. Ccratorrhina : Occidentalis , Bonap. 88e. genre. Mormon : Cirrhatus , Temm. , Enl. 761. Glacialis , Leach, (non figure). Arcticus, Iliig. Enl. 275. 89e. genre. Alca : Tarda, L. , Enl. iooi. Appendix. Dans c l'adulte. 2". Le Barbion pcrle, Mycropogon margaritatus Temm. , pi. 49°. le male. Le bar- bion fuligineux, Mycropogon fuliginosus Temin. On n'a pas donne de figure de cette espece , vu que les teintes assez uui- foruies du plumage peuvcnt aisement etre designees par la description. 3°. Le Perroquet Hiiet , pi. 491. 4°. Le Perro- quetPretre, pi. 492. 5°. Le Faisan versicolorc femelle , pi. 4g3. 6°. La tete du Catharte Condor, male, grandeur natu- turelle , pi. 494- La 84e. livraison contient les especes suivantes \ i°. pi. 4g5, l'Autour royal, Falco regalis Temm., adulte. 2". pi. 496, l'Autour menu, Falco exilis , male adulte. 3°. pi. 497' le Merle oreillon brun , Turdus amaurotis Temm. 4°. P1- 4q8 , le Merle oreillon noir , Turdus melanotis Temm. 50 pi, 499> le Langrayan sanguinolent , Ocypterus sanguino- lentns Temm. , male adulte. 6". pi. 5oo, le Gros-Bec lcuco- note , FringUla leuconota Temm. ; le Gros-Bec epcrvier, Friwilla nisoria Temm. , et le Gros-Bec majanoide , Frin- gUla majanoide Temm. Dans la 85*. livraison on trouve la description et la figure des especes qui suivent : i°. le Pic a ventre blanc, Picus l 'e male. 3°. Le Merle daulias, Turdus daulias Temm., pi. 5i5, l'adulte. 4°. L'Eupete a large queue, Eupetes macrocercus Temm. , pi. 5i6, l'adulte. 5°. Le Pelecano'ide Berard , Haladroma Berardi Quoy. , pi. 517. 6°. Le Merle sarde, Turdus sardis Temm. , pi. 5iS, l'adulte. La 88e. livraison contient la description et la figure des especes suivantes : i°. pi. 5ig, l'Eperonnier chajcure, Poly- plectron chalcurwn Temm. , le male. 20. PI. 520 , le Calao Largup, Buceros galeritus Temm. , !e male. 3". PI. 52 1, le bee du Calao a casque eleve , Buceros elatus Temm. , et celui du Calao a casque en rouleau, Buceros cylindricus Temm. 4°. PI. 522 , le Barbu corbin , Bucco conduits Temm. , l'a- dulte. 5". PI. 523, le Rale grele. 6°. PI. 524 , le Barbu Hen- rici , Bucco Henrici Temm. , l'adulte. K. 229. Ornitiiologte frovencale , etc.; par Polydore Roux. Livr. LI, L1I, LILT, Liv'. (Voy. le Bullet., t. XX, n°.i64.) Ces nouvelles livraisons ofi'i iront de l'interet aux ornitho- logistes par les differens ages qu'on y a represcntes des oiseauv qui les com]>osent , et aussi par la figure de lcurs ceuls ; mais e'est surtout par l'etablissement d'une nouvelle famille qu'y propose M. Roux quelles piqueiont davantage leur curiosite. Ce naturaliste oll're sur I'bistoirc du Ganga cata , vulgai- rement appele la Gelinotte des Pyi-e'ne'es , de Buffon , des de- tails nouveaux et curieux ; ses observations sur ces oiseatix 366 Zou logic. 1'ont apporte a y reunir Its Syrrhaptes , pour en former uni nouvelle famiile qu'il dcsiiiiu* sous le nom de Pedioplulcs , et qui fera le passage des Pigeons aux Gallinacecs , en le pla- caut en tute do ceux-ci. II la divise en deux petites subdivi- sions, la premiere coinprenanl tons les Gangas , qui a pour caractere d'avoir quatre doigts ; la seconds , qui comprend le genre Syrrliapte , dont le seul indi\idu connu n'a que trois doigts. Les especes figurees dans ces livraisons appartiennent aux genres Foulque , Phalarope, Phenicoptere , Grebe , Harle , Oie et Cygne. Le grand voyage que vient d'entreprendre M. Roux , et qui sera sans doute ties-profitable a la science, va causer une interruption dans la publication de l'ouvrage qui nous oc- cupe. D. 23o. Tascrenbucii der deutsciien Yogelkumde. — Manuel d'or- nithologie alleniande , ou Courte description de tous les oiseaux de TAUemagne ; par le D' . Meyer et le Dr. AVolf, ier. et i". vol. in-8". , avec pi. grav. et eulum. Francfort- sur le-Mein , 1810 ; Wilmans. 23i. Zcs/etie lnd Berichtigungen zu Meyer's und Wolfs Tascfiekbuch , etc. — Additions et corrections au Manuel d'ornithologie allemande , de Meyer et de Wolf, avec une courte description des oiseaux des autres parties de l'Europe; 3e. vol. de ce Manuel, par leDr. Meyer, in-8°. Francfort-sur-le-Mein , 1822; Bronner. 232. Description de quelques nouveli.es especes d'Oiseaix a|)partenant ia plupart a des genres rares; par Benj. Leaii- geter. ( Trmisactions of the Linnean Society ; vol. XY1, 1". parlie , p. 85. , Sans figures. Ces especes appartiennent aux genres Phylotoma Gm. , Myiothem 111. , Tyrannulus Yiedl. , Pardalolus Vieill. , Indicator Vieill , Momotus Lath. , et Cursorius -Lath. Nous allons transcrire le diagnostic dps differences Bspeces. 1. Phytotomu fcrrco -roslrc : brunneuni ; capite , gula eaudaquc supra rulis ; iostio nigro , crassissimo. — Pcut-etre ceLie c*pt ioe pourru-l-cile fanner (in genre partieulier , et ee Zoologie. 367 11'cst que provisoirement que l'auteur la placee dans le genre Phytotoma. La patrie n'est point indiquee. 2. Myiothera Yarrellii ■ supra brunnea ; striga superciliari, thorace , crisso , guttisque alarum pallide f'ulvis , abdomine albo ; striga per oculos tectricib usque nigris. — Patrie in- connue. 3. Tyrannulus Vieillotii : supra vhidi-olivaceus , corpore subtus strigaque superciliari utrinque flavis ; capite cristato , alis , cauda , uiaculaque utrinque abdominali atris ; regione auriculari atro-canulea ; capite summo crissoque roseis; mento strigaque alarum albis. — Du Chili. 4- Pardalotus africanus ■ supra virescenti - olivaceus , subtus flavescenti - albidus ; alis caudaque nigris , illis albo guttatis , hoc albo terminata. — Cette espece , qui habite l'interieur de l'Afrique , est la seule du genre qui ne pro- vienne pas de la Nouvelle-Hollande. 5. Indicator Le Vaillantii : olivaceo-brunneus, subtus albidus , gula pectoreque fla^o-variegatis ; rectricibus duabus mediis fusco-brunneis , caeteris albis f usco-brunneo notatis. — Provient de l'interieur de l'Afrique , et a beaucoup de res- semblance avec VI. albicollis Temm. 6. Indicator buphago'ides : olivaceo-fuscus , abdomine albido ; alis dorsoque infimo flavo variegatis ; rectricibus qua- tuor mediis olivaceo-brunneis ; rostro brevi , crasso. — Meme patrie. 7. Ici l'auteur parle d'une troisieme espece &' Indicator , qui provient du Cap , et qu'il presume etre la femelle ou une variete de 1'/. Sparmanni, Shaw. 8. Momotus platyrhynchus • flavescenti - viridis ; capite , collo pectoreque rufo-castaneis ; striga per oculos , notisque thoracicis nigris ; rostro latissimo. — Du Bresil. 9. Cursorius grallator : ocraceus ; capite , dorsoque nigro brunneoque variegatis ; subtus parce nigro lineatus ; fasciis duabus parallelis pectoralibus nigris. — Patrie non indiquee. L. 233. Revue du genre Penelope ; par M. Wagler ( Isis , i83o, cah. XT , p. 1 109 ). L'auteur donne les phrases latines du genre ct des dilTc- 368 Zoologie. rentes especes de Penelopes , ainsi que l'indication des syno- nymes. Nous ne rapporterons ici que la description generique avec l'enumeration des especes. Penelope Lath. : Remignm primariarura pogonium inter- num versus apicem arcuato-excisum , strictissimum ; tarsi va- lidi , digit i intermediilongitudine, incluso ungue gulae palear. Les especes decrites sont : les P. pipile , cumanensis , pi- leala , purpurascens , cristata , jacucata , superciliaris , marail, obscura, motmot , albiventris , rujiceps , garrula , vetula , poliocephala , canicollis , guttata et araucuaw. 234- Caractere servant a distinguer les deux sexes de la be- casse ordinaire. ( Scolopax rusticola ) ; par W . F. Bree. ( Magaz. of natural history; n°. XII, mars i83o. ) Chez le male, le bord externe de la premiere penne est cou- vert alternativement de taches claires et foncees, qui ont une forme a peu pres triangulaire. Chez la femelle , ces taches n'existent point , et a leur place il y a une raie claire qui s'e'- tend tout du long de la penne. i35. Sur l'age relatifdes moules interieurs des mollusques; parM. Defrance. ( Voy. Ie Bull, dejuin i83o , n°. 229. ). M. Morren ayant remarque dans certaines localites du Brabant , que , sur les moules interieurs des mollusques dont le tct avait disparu , il adherait des polypiers , des ser- pules , des (lustres et d'autres corps , en a conclu tjue ces moules avaient , pour la plupart , ete formes anterieurement a l'epoque de la formation des terrains dans lesqucls ils se trouvent deposes. J'ai eu bien rarement l'occasion de remarquer la preuve de deux epoques dans une meme couche ; mais cependant cela n'est pas sans cxemplc ; et il est tres-possible que des moules depourvus de let aient servi de points d'appui a des serpules ou a d'autres corps adherens ; mais alors ces moules n'auraient pu s'etre trouves dans d'autres terrains , parce qu'ils y auraicnt etc transportes. Leur etat de conservation, ainsi que celui des autres corps qui les accompagncnt , doit demontrer evidemment s'ils ont ete roules. J'ai trouve des moules interieurs sur lesquels adheraicnt Zoologie. 36g des serpules ou d'autres corps , mais je n'ai pas pense pour cela que ces corps fussent d'une epoque plus nouvelle que les moules. Apres , ou pendant la disparition du tet , ces corps «e sont attaches sur les nioules conime les tours de certaines ammonites , qui ne presentent aucune separation dans leur point de contact , quoique dans cet endroit il se trouvat deux epaisseurs de tet qui a disparu. Je possede un de ces moules d'une seule piece qui se termine du cote ou etait l'ouverture par le moule interieur d'une cloisou , dont le contour dorsal est divise , ainsi que celui qui s'appuyait sur le tour qui avait precede , en qua- tre grandes decoupures , et ces dernieres en un grand nom- bre d'autres petites. Ce moule , avec les decoupures inte- rieures , sont attaches sur le tout qui precede , sans aucun intermediate , quoique dans cet endroit, comme nous l'avons deja dit , il ait existe deux epaisseurs du tet. Si , dans cet endroit , il se trouvait un espace vide ou rem pi i par quel- que matiere cristallisee , comme on le voitsouvent , on de- vrait penser que cette coquille , apres avoir ete abandonnee par l'aninial qui l'a formee , aurait ete remplie par son sy- phon, ou par infiltration d'une liqueur qui se serait petri- fiee , et que , depuis la petrification , le tet aurait disparu ; mais il n'en est pas ainsi. Le moule deladerniere cloison,avec ses nombrcuses divisions et subdivisions, est attache au tour precedent qui le supportait. Rien de ce qui se passe au- jourd'hui ne peut nous aider a concevoir comment une pe- trification qui a ete necessairement contenue dans un moule, et qui a du etre solide avant rjue ce moule ait ete detruit, ait pu , sans se deformer, aller s'appliquer et faire corps avec une autre partie du meme moule dontelle etait separee. Puisque Ton voit des parties du meme moule qui en out ete separees par le tet , se reunir pour ne former qu'un tout, il est aise de concevoir , sans pouvoir l'expliquer , que des coquilles ou autres corps organises non solubles qui adlie- raient au tet , aient pu se coller sur le moule qui les sou- tient aujourd'hui. Je possede le moule interieur d'une coquille bivalve dont le tet a disparu , qui prouve jusqu'a 1'evidence qu'un (lustre S^O Zooloqie. qui en couvre la surface aujourd'hui , ct qui tapissait l'inte- rieur dc la coquillc avant sa dissolution , est du menu: age que ce moulc , puisque c'est la partie inferieure du polypicr qui se trouve a la surface du moule. •236. Synopsis methodica molluscoiium generum omnium et specicrum earum , quae in Musco Meukeano aclservantur, cum synonymid criticd et novarum specicrum diagno si- bus. JEditio altera auction et cmendatior. In- 8°. XV et 1 68 p. Pyrmontl. i83o. (Toy. le Bulletin, t. XV, n°. 128.) Cette nouvelle edition est beaucoup augmentee ; c'est un tres-bon repertoire indicatif pour toutes les coupes generi,- ques qui ont ete proposees dans ces derniers temps , ct Ton y trouve aussi pour la plupart des genres la citation d'un grand noinbre d'especes. M. Mencke y a joint beaucoup de synony- mespris dans d'anciens ouvrages , ou qui sont connus par la correspondanee des naturalistes entre eux ; et il y a introduit toutes les nouvelles decouvertes faites recemment, ce qui a presque double le volume de ce petit ouvrage. Nous de\ons cependant faire observer que quelquefois l'auteur n'a pas verifie lidentite de certains genres nomraes difleremment par divers ecrivains; c'est ainsi par exemple que les genres Steira et Pleuropus de M. Eichshotz, dans les Pte- ropodes , ne sont autres que des Creseis de M. Rang ; nous pourrions citer beaucoup d'autres exemples de cette nature. Ties au courant de tous les travaux qui ont ete publics , M leDr. Mencke n'a rien oublie danssouProdromeacetegard, et son livre ofi'rc des indications precieuses; il pa rait n'avoir cite, en fait d'especes, que celles de sa collection , et ce ca- talogue niontre qu'elle est a la fois tres-nornbreuse et bien ordonnee. Ce synopsis est termine par la description d'un assez grand noinbre d'especes nouvelles. II faudrait copier cette partie de l'ouvrage de M. Mencke , pour en donner une idee a nos lecteurs. 237. The genera of recent and fossil shells , etc. Les gen- res de coquilles vivantes et fossiles ; par G. B. Soukhby. n". XXXII. ( Voy. le Bulletin , tome Wll , n\ ■ifa. ) ftousdi vonsregvetter que lutilr cntrcprisc dcM. Sowerby Zoologic. 3-j i nc marche pas avec plus de rapidite et de regularite. Voili'i plus d'un an que nous avons annonce les numeros precedens. Celui que nous annoncons aujourd'hui contient les genres suivans : Mya. L' espece figuree est le M. arenaria. Pleurotamaria. Genre propose par M. Sowerby , auteur du Mineral Conchotomy, pour des fossiles deja bien repandus dans les collections ; les especes figurees sont les PI. reticu- lata et elongata. Solen truncal us et vagina. Myochama. Nouveau genre institue parM. Sowerby, pour une jolie et singuliere coquille , decrite par M. Stutchbury, dans le Zoological journal , vol. 5. Elle s'attache aux valves des Pectoncles et des Trigonies de la Nouvelle-IIollande. Cleidot/uerus. Nouveau genre egalcment decouvert par M. Stutchbury, etdecrit dans le meme journal. Ii serapproche beaucoup des Chames , et parait etre la Cainostree de M. de Roissy. Cyprina vulgaris. a38. Magasin de Conchyuologie , etc. ; par F. L. Guerin , IIIe. liv. (Voy. le Bulletin, tome Xll, n3. 198. ) Les especes contenues dans cette nouvelle livraison, sont : 1". Doris purpurea , charmaute espece des environs de Nice , communiques par M. Laurillard; i'\ Pleurobranchus auran- tiacus , de Risso, dessine comme la precedente d'apres na- ture , par M. Laurillard ; 3°. Achatina Marminii Desh., pa- rait etre seulement une variete des Polyphemus Glans de Say, qui est notre rosea; 4°- Conus Orbignyi Aud. , jolie et nouvelle espece rapportee par M. Dussumier ; 5°. Fusus lati- costa Desh., rapporte par M. de Blosseville ; 6". Limneus ru- biginatus Michel., des Indes-Orientales ; 70. Octopus mycros- toma Pieynaud. Cette espece, fort curieuse, n'a pas, selou l'auteur de la dccouvcrte , au dcla de 4 U« de longueur, sans y comprendre les bras : elle est de l'Ocean atlantique , sur les raisins des tropiques; 8". Acasta sulcata Lam., de la baie des Chicns marins. 9,39. SciENTI* NATLHAI.1S CULTORIBUS , G. Jan , pro! Boliill. in Archigymnasio Painicsi. — Conspectus melhodicus tes- 372 Zoologie. taccorum in collectione meet exstantium , an. i83o. 8 p. petit in-4". a 1 colonnes. Nous signalons le catalogue tie la Collection de Coquilles terrestres et fluviatiles , de M. Jan , qu il a adresse a ses amis , parce qu'il renferme beaucoup de noms nouveaux , qui ne sont connusque dans les collections. Les suivans nous sont tout-a-fait inconnus. Vitrina Ampullacea , Helico- gena Mazzullii, lutescens , media , hospitatis, ballea , prce- tcxta , affinis ; Helicigana tigrina ; Helicella acutimargo , isodomos, compressa, livescens, Sadlcriana instabilis , are- naria ; cochlicopa lubricella , etc. etc. M. Jan cite aussi beaucoup de Clausilies qui nous sont inconnues dumoinssous les noms qu'il leur donne. II en est de meme des autres genres ; une foule de noms donnes aux memes coquilles par les naturalistes autrichiens, chacun de leur cote , rendent aujourd'hui fort difficile de debrouiller la synonymie , et de reconnaitre les objets dont on parle. La collection de M. Jan parait ties - riche en especes d'Europe. F. 240. American conchology. — Conchologie americaine ou des- cription des coquilles de l'Anierique du Nord , illustrees par des figures coloriees sur nature ; par Thomas Say. in-8°. , premier cahier de a f . \ de texte et de 10 pi. , gra. et color. New-Harmony, dans l'lndiana. i83o. Paris, au bureau du bulletin. Voici la premiere livraison d'un ouvrage qui doit etre considerable , execute comme on le ferait en Europe, clans nos plus grandes capitales , et qui se public au centre de 1'Amerique septcntrionale, sur les bords du Wabash, dans une colonic naissanle de l'etat d'Indiana reuni depuis pen a la confederation de l'union. New-Harmony dabord colonic de M. Owen , cedee aux possesseurs actuels, renfermait naguere, outre M. Say, na- turaliste celebre par son zele et scs bons traveaux , notre compatriote M. Lesueur , et M. Maclure , si connu par ses travaux geologiques et ses nombrcux voyages. Aujour- d'hui ce dernier est a Mexico , Lesueur et Say se sont enterres a New-HarmoDy , an grand deplaisir de leurs amis Zoologie. 3^3 de l'Amerique et de l'Europe , et de tous les naturalistes des deux mondes. La publication que nous annoncons , en nous revelant l'existance du premier, ne nous cause que de plus profonds regrets pour un eloignement qui ne peut qu'etre prejudi- ciable a la science. Comment esperer en effet que M. Say pourra continuer cet ouvrage dans un isolement si complet, et aussi eloigne de tous les nioyens necessaires pour en assurer le debit. Cet ouvrage est dedie a M. Maclure. L'auteur entre tout de suite en matiere, sans introduction , ni preface. Le plan suivi dans ce premier cahier est analogue a celui suivi par M. Sowerby pour son Genera. II n'y a point de pagination , mais les planches sont numerotees. Chaque genre est decrit sur des feuilles distinctes , les figures sont tres-bien executees , et chaque planche n'ofFre qu'une seule espece. Toutes les especes decrites sont figurees , nous allons en donner l'enumeration. Astarte castanea , Pandora trilineata , Say ; Olwa li- terata , Lam. Unio triangularis Bar. , sulcatus , Lea ; pudibundus , Say ; monodonta Say ; Delphinula ? laxa Say , fort singuliere coquille ; Melania nupera et depygis de Say; Lulraria lineata Say (anL. papyracea Lam. ?) Pa- ludina decisa et vunpara. Nous faisons des vocux ardens pour que cette belle et si interessante publication se continue , et nous invitons tous les naturalistes a encourager son habile auteur dans cette entreprisc, en concourant a repandre cet ouvrage en Europe. Ferussac 241- hlstoire naturelle gbkerale et particuhere des Mollusques, par M. leBon. de Ferussac — Tectibranches. — Histoire naturelle des Aplysiens (i,c. famille), par M. Sander-Ranc, lieut. de vaisseau , etc. 4 Hv. in-fol. et in-4> , fig. lithogr. et color, avec beaucoup de soin , en- semble de ii f. \ et de a5 pi. Prix de l'edit. in-fol. , i5fr. par livr. ou 60 fr. ; de l'in-4-, 10 fr. ou 4o fr. Les besoins de la science , les instances de tous les natura- listes qui nous ont sollicite de publier par Monographies separees l'histoire naturelle des families qui appartiennent 3n4 Zoologie. aux divers ordres tics Cepiulopodes, tics Pteropodes et dervation , il y a quinze mois, M. Bellanger nous remit plusieurs de ces mollusques conserves dans la liqueur, en nous engageant a en etudier 15. Tom k XXIV. Mas 1 83 1 . 2J 378 Zoologie. N°. 243. ['organisation : ce que nous avons cherche a faire; ils etaient dans un assez mauvais etat de conservation, ce qui ne nous a pas permis de les reconnaitre en entier. Cependant nous en savons assez maintenant pour n'avoir plus de doute sur l'or- dre auquel il appartient , et pour pouvoir confirmer le fait singulier dont INI. Bellanger a cte temoin ; car nous avons ren- contre, sous le pied du Litiape, avec la pointe de notre scal- pel , une petite masse glaircuse qui s'y attacha aussitot , et que nous avons pu faire filer, a plusieurs reprises, jusqu'a la longueur d'un pied et demi. Chaque individu nous ayanl offert la meme particularite, nous avons pense que ce produit etait celui dont l'animal se servait pour sc fixer aux plantcs marines , lorsqu'il sen ecartait pour quelqm s instans. Quant a l'organisation de l'animal , voici tout ce que nous avons pu reconnaitre Le corps est contourne en spirale , comme dans tous les IMollusques a coquilles semblables a la sienne; il est dune grande transparence, et laisse apercevoir tous les visceres , quiseraient sans doute faciles a etudier en position , si Ion avait des individus frais. Le pied nous a paru de moyenne longueur , mais tres-etroit et comme canalicule , susceptible de depasser de beaucoupen avant la tete. Celle-ci est distincte et large; elle porte deux tentacules assez ecartes, conico-subules, longs, munis d un ceil noir et gros a sa base exterieure ; le nianteaii nous a paru ouvert au-dessus pour donner entree a l'element ambiant dans la ca\ite respiratoire ; et nous y avons tres-bieu distingue des vestiges du peigne brancbial. La terminaison du canal intestinal , autant que nous avons pu en juger par la direction de celui-ei , ties-vi- sible a travels le manteau , doit etre au cote droit anterieur. Nous avons vainement chercLe la presence d'un opercule , etil nous parait ties-probable que l'animal n'en est pas pourvu. Quant a la coquille , elle est conique , a lours oombreux, un |>eu arrondis, formant un cunc spiral assez -esenter en grande partie l'organisation : cepen. dant il n'a point d'opercule , ce qui semblerait , d'un autre cote, devoir l'en ecarter. 38o Zoolug.e. 244- Description de pllsielrs nouvelles especes he cu- quilles du genke Rissoa, Firm. ; par A. L. G. MlCHAUD, officier au ioe. regiment tie ligne, etc.; in-8". de 19 p. , avec 1 pi. lithogr. Lyon, i83o. Amateur zele et tres-bon observateur , M. Micliaud pro- iite des momens que lui laissent les devoirs de son etat pour recueillir des coquilles et les observer. Le petit opuscule que nous annoneons est unc preuve de tout ce que nous avan- cons en faveur de M. Michaud. Un scjour sur les coles de la Mediterranee lui a permis d'observer surtout les petites co- quilles dont M. de Freminville a fait le genre Rissoa , et d eh faire connaitre un certain nombre de nouvelles especes , soit de la Mediterranee , soit de diverses collections oil il les a observees. L'auteur donne d'abord les caracteres de ce petit genre , dont nous n'avons fait qu'un sous-genre des Paludines. Les diverses especes nouvelles qu'il decrit et figure sont ainsi designees par M. Micliaud : Rissoa iridentata de la mer des Indes; Gouged du Sene- gal; laclea de la Mediterranee, pies d'Agde; grbssa (U l'Angleterre ; lineolata d'Agde; fragilis d'Agde; riidrgi- nata du port de Cette ; cingilus an Turbo cingdus, Do- novan ? fulva d'Agde; cmudata de la Corse; trochlea, !a Mediterranee ; Chcsnclii, la mer des Indes; exigUd , la Corse; minutissima , la Corse; pygmca , la Mediterrauee scalaris , Hab. ? Toutes ces especes sont tres-bien bgurees dans la planclic jointe a ce Memoire F. 245. IcONOGBAPlIlE ET HlSTOIUE NATLREI.I.E DES CoLEOPTEIUS d'Eueope; par M. le conite Df.jean et M. J. A. Roisduvai. , YJI, VIII, IX, X, XI et XI1-. livr. (Voy. Ic Bullet., t. XXII, n". 93.) Ces nouvelles livraisons meritenl les memes eloges que lete preeedentes, et Ion De pent desirer autre cliose, sinon (pie l'ouvrage se continue avec les memes soins el. la nicnie per fection dans lexecution. ]Nous allorffi examiner ebacune de ces livraisons. VIR Cette livraison renferme se rien a desirer. P. TABLE DES ARTICLES DU CAHIER DE MARS i83i. Geologic. Observations mm- les rapports qui semblenl exister entre la dis- position generale des anciens bassins marins. littoraux et la nature de leuxs clepdts tertiaires; Marcel de Serres a4o "\ mis et coupes des principales formations geologiqucs du Puy- de Dome l ' ' "[ < 1 Bouillet 1 • 1 Table des articles. 383 Pages. Description de la montagne du Puy de-Dome; Lecoq . de la vallee de Royal et Fontanat; le meme 268 Recherehes sur quelques animaux fossiles du sol volcanique du Velay, en France; Hibbert aGi Constitution geologique de la province de Liege ; Cauchy, S,m- veur et d'Omalius d'Halloy ib. Mesures barometriques des hauteurs de c{uelques lieux et mon- tagnes entre Gotlia ct Cobourg ; de HofF 262 Remarques sur la constitution geognostique des environs de Co- bourg ; le meme. . 263 Observations geognostiques snr les rocbes tertiaires de Hirseli- berg ; Waitz d'Esclien et Strippelmann 2fifi Rapports geognostiques de I'Ahnegraben ; Scliwarzenberg. . . . 268 Structure des Alpes autrichiennes ; Sedgwick et Murchison. . . . 270 Tableau geognostique de l'Oural ; Kupfer 2^5 Mesures barometriques prises dans l'Oural ; le meme 279 Notes physiques suv la baie de Naples et ses formations vol- caniques; Forbes . 281 Excursion a la cime du pic de Tenerifte ; Alison 28!) Volcan de Guatemala .... 288 Foret petrifiee dans le Missouri 289 Montague brulante dans l'Inde ib. Notice sur la vie et les travaux d'Engelspach-Larivlere 290 Mineralogie. Lehrbuck, etc. Traite de cristallographie pure et appliquee; Nau- mann 292 Analyse d'un nouveau mineral des environs d'Abo; BonsdorfF. . 2;).'! La Volkonskoite , nouveau mineral. :>'j\ Sur le Vanadium ib. Sur le Tellure de fer natif : Scbepard 2<)5 Sur la Varvicite dlhteled; E. Turner ib. Analyse dun mineral de fer titane , du pays de Baltimore'; Clemson. ... ib. Forme cristalline de la Wavcllite de Frankenberg , en Saxe ; J. Senfi' -jjjCi Arseniure de Manganese naturel ib. Notice sur le gisement de la Strontiane sulfatee de Bouvvon ; Daurier ib. Crystallisation de l'oxide de fer; de Haldat 298 Die Salzwerke , etc. Description des salines Gottesgabe et Ro- thenfelde; Goswin de Dolli's 299 Nouveaux arrangemens des mines et des rocbes de Styrie ; Auker. ib. Botanique. Systema orbis vegetabilium ; Rudolphi 3oi Supplementum primttm Prodromi Jlorce Novte-Hollandice ; I!. Brown. 3o4 Monstruosite de Digitalis purpurea; de Chamisso 3o(i Anatomic du ble d'Inde ( Zea mats); Saverio 3c.r Botanical Magazine ; N. J. Hooker ib. Bo anical Register; .1. Lindley 3io Plantoe asiaticce rariores ; Wallich. 3l3 Description des plantes >\r Guince ; Schumacher 322 Flore de la Cdte-d'Or ; Lorey et Duret 33.> 384 T"hk' <^'s "''tides. 1 . Sui ie Silene palyphylla ; Koch 336 Sur le LeoiUodon palustre ; Voitb ib. Sur quelqOes especes de Dianthus : Korli 337 Sur le Scirpus holoschcenus; Reicbenbach 338 / iola umbrosa, pi. into nouvelle ; I)r. lloppe .x!<) Piantce cryptogam icee; Libert 3:p> Essai sur les Laminaires de Normandie; Despreaux 341 Dess.iccation et conservation des champignons charnus; Lasch. . 343 Inscriptions gravees sur desavbres; Agardb. 3'|.~> Zoologic. Voyage autour du monde; par Duperrey, aoe. etaie. Ii\r. . . . ?>](> \o\.ige dc I' Astrolabe '.'<\~ Iconograpbie du regbe animal, Ii\ ■ 7 a i5; F. L. Guerin. ■ . . 3j;j Das jthierreich, etc. Traduction allemande du Regne animal; de Cuvier ib. Handhuch, etc. Manuel d'histoire naturelle; lilumenbacli. . . . 35o Centime zoologique, liv. (5 a I2.j Lesson 35i Sur le (.leiiilulla ( Mas laiiigcr, Molina); Van der llu'ven. . . . 35'2 Sur 1'existence des moustaches cbez les Letus dc dauphins et de marsouins; Rousseau 353 Variation du plumage des Oiseaux ;. Gloger ib. Observations de M . Wagle* sur son Systema avium 354 Les genres des oiseaux du nordde I'Amerique; (Mi. -I,. Bonaparte. 358 Nouveau recueil de planches colpriees d'Oiseaux ; Temminck ct Meiffren-Laugier 3G4 Qrnithologie provencale ; Polydore Roux 3GJ Taschenbuch , etc. iVlanue] d'ornithologie allemande; Meyer et Wolf 3G6 Additions et corrections au racnie ouvrage ib. Description de quelques nouvelles especes d'oiseaux; Leadgeter. ib. Revue ilu genre Penelope; Wagler 3O7 Caractere servant a distinguer les 2 sexes de la becasse ordi naire ; Bree 3G8 Sur i'age relatif des monies intericurs lies Mollusques ; Defiance, ib. Synopsis melhodica molluscorum 370 Thegenera , cct. Les genres de coquilles vivantes ct foss.; Sowerby. ib. Magasin de conchyhologie ; F. L. Guerin 371 Sciential naiuralis cultoribus ; G- Jan ib. American, etc. Conchyologie americainej T&. Sa\ 372 Ilistoire naturelle generate et particuliere des Mollusques; de Ferussac et Rang 373 Rapport verbal sur li monographic des Aplysiehs de M. Rang; Cuvier 370 Notice sur le Litiope , genre nouveau disMollusquesgasteropodes ; Rang 377 Description de plusieurs nouvelles especes de coquilles du genre Rissoa; Michaud • • • • 38o IcdnOgrajililC et Ilistoire naturelle des Coleopteres d'L'uiope; liv. 7 a ia; Dejean et Boisduval. • '". 4i PLACE 1.1 l'OI EOt BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME XXV. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA IIe SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'lNDUSTRIE (i). Geologie et Mineralogie. Collaborateurs : MM. Berthier (R.) de Bonnard (B. d.), Boue (A. B.), Brochant de Villiers (Br.), baron Cuvier, Dufresnoy, baron de Ferussac (F.), Girardin, Huot, Jobert, C. Prevost (C. P.), Rozet. — Redacteur principal, M. Delafosse (G. Del.) Botanique , Phtsiologie et Palveontographie vegetales. - Collaborateurs: MM. Bory de Saint-Vincent, A. Brongniart, Buchinger, Cambessedes, F. Catoire, Lasegue, Gaudi- chaud, Gay, A. de Jussieu (A. De Juss.), Martins, Merat , Richard, A. de Saint-Hilaire (Aug. de ST-HiL.),Steinheisl. — Redacteur principal , M. Guillemin, (J.-A. Gn., ouGk.). Zoologie, Anatomie et Physiologie gent-rales et speciales des animaux, Palsontographte animale. — Collab. : MM. Audi- net-Serville (Aud. S.), Audouin, Bory-de-Saint-"Vincent ( B. de St.-V.), Boisduval, Breschet, Cocteau, baron Cuvier, Fred. Cuvier ( F. C.), Dc Fermon, Defrance, comte Dejean (D*.), Duclos, Dumc-ril, baron de Ferussac (F.), Gaimard (P. Gaim.), Gucrin (E. G.), Latreille, comte Lepelletier de Saint -Fargeau (L. S.-F.), Lesson, Luroth , Magendic, Morren, Quoy, Rang, de Roissy, Strauss (S. s.), Virey. — Redacteur principal : M. Kuhn. (i) Ce Recneil, compose de hnit sections, anxquclles on pent s'abonner separement , fait suite au Bulletin general ct universel des annonceset des nouveHcs scientifujues , qui forme la premiere anneedece journal. Le prix decette premiere aunee (i823)est de /,o tr. pour 4 vol. in-8°, on 12 cahieis, composes de 10 feuilles d'impression cbaenn. PARIS. - [MPRIMERIE DE \MH. FJKMIN DIDOT, HUii JACOB, N° 24- BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET D£ GEOLOGIE, redige par MM. DELAFOSSE, GUILLEMIN ET RUHN. IIe SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, PUBLIE Sous Ics auspices tic Sa itta(cstc\ PAR LA SOCIETE POUR LA PROPAGATION DES CONJYAISSA1VCES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES , ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FERUSSAC. TOME VINGT-CINQUIEME. A PARIS, An Bureau central du Bulletin, rue de I'Abbaye, n" \ , Etchez Levrault, rue de la Harpe, ri° 81. Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. Trluttkl kt Wurtz. Leipzig, chez MM. Rrockhaus. 1831, BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. i. Remarques sur l'ancienne Flore du globe; par F. Hoff- mann. [Annal. de physique de Poggendorf ; mars 1829, p. 4i5.— New. JEdimb., philos.journ.;\&n\. i83o, p. 112. — J own. de geolog. ; n°. 2 et 3. ) L'auteur de cet article se plait a reconnaJtre avec le nionde savant , dans le prodrome de la Flore primitive de M. Adolphe Brongniart , des merites incontestables, savoir : une meilleure classification des plantes fossilcs , un examen pins scrnptileux et une description plus parfaite de ces de- pouilles vegetales, que dans tous les outrages analogues ; mais il ne parait pas satisfait des conclusions gcologiques tirees par M. Ad. Br. , et il entre en lice a ce sujet d'uue maniere con- vcnable , par la discussion de tous les points douteux de cette botanique fossile. On sait que M. B. distingue qualre periodes gcologiques de vegetation : la premiere comprend lesepoques intcrmediaires ct houillieres ; la seconde , le gres bigarre ; la troisieme , depuis le Keuper jusqu'a la fin de lepoque juras- sique, et la quatrieme, l'epoque tertiaire; ensuite ilreconnait deja lui - nieme que la 2e. et 3P. periodes ne correspondent pas aux divisions gcologiques generalement adoptees. JVotre savant ne voudrait reconnattre la premiere et la dernierc que comme des formations independantes. II croit que M. B. a etabli ses distinctions sur des relations de depots trop locaux. On ne peut pas adopter la separation de la premiere B. Tomf. XX V. Aviul 1 83 1 . i 3 Geologie. N\ i. et deuxieme periodes au muyen de gres rouge et du zechs- tein ; car si ce cas a lieu en Allemagne et en Angleterre, il y a d'autres contrees etendues, comme en Fiance, le sud de 1'AUemagne, oil on ne peut distinguer le gres rouge et le gres bigarre , puisque le zeehstein manque. Cette separation est meme difficile a etablir dans la pointe N. E. de TEcosse , ou il y a cependant des schistes niarneux a poissons. 11 fait la meme objection pour la separation de la 2e. et 3U. periodes. Puisque le muscbelkalk n'existe pas partout, comment peut- on admettre dans cette masse unilorme line division si im- portante que celle qui resulterait de deux creations (i). Outre la discordance des conclusions de M. B. avec la distribution des autres fossiles dans les depots , l'anonyme soumet au pu- blic ses doutes sur plusieurs points. M. B. parait admettre entre chaque creation un renouvellement complet de la ve- getation au moyen d'une espece de deluge universel , et il cbercbe a prouver cette bypothese par la presence de plantes marines dans les depots qui separent les membres de ses quatre divisions. Malbeureusement cette idee ingenieuse n'est pas appuyee par les faits connus , et nous ajouterons qu'on peut se rendre compte des faits d'une maniere plu>< naturelle. Ainsi le e;res rouge secondaire est dit n'avoir pas de restes vege- tans , malgre que le contraire se trouve etabli de longue date par Charpentier, Freieslebcn, Scblotbeim , lloif, de Hum- boldt, etc. L'auteur a \u lui - menu- les troncs petrifies du gres rouge secondaire incontestable du Kyllhauser en Tbu- ringe; ils ont 3 pieds depaisseur et 20 a 3o de long, et ils sont identiques avec ceux du meme terrain dans le Mansfeld ct dans le Tburingerwald. Leur position droitc montre qu'ils sont a la place oil ils ont vegete. L'auteur soutient meme avoir verilie 1'assertion de Freieslebcn que les lits bouillers a impression deManebach pres d llmenau , de W ettin , d'Op- (1) M- A. R. modifie maintenant ses idees, et detruit les objections soulevees , en admettant que sa premiere periode s'etend jusqu'au scluste marno-cuivreux , quelle n'est separee de la seconde que par le zeehstein compact, ct que sa troisieme periode comprend , outre le calcaire jurassjque., tout le gres vert, de maniere que la craie est le seul depot maiin entre la troisieme et la quatrieme epoque, divisions que nous trouvons en elTet plus naturelle*. Geologie. 3 perodc et d'llfeld sont subordonnes a mi grand depot de gres rouge. Nous serions bien charmes d'avoir son commentaire de Freiesleben. On a deceit dans la partie superieure du gres rouge une plante evidemment d'eau douce (Taschenbuch de Leonhard XX- 1 , p. 353) (i).Le Zechstein necontiendratt, sui- vantM. B. , que des plantes. marines ■, ce qui est rendu pro- bable par les restes de reptiles marins et les 5 ou 6 especes de fucoides. Comme il y avait deja a cette epoque des conti- nens, il se pourrait cependant que le zechstein contint des plantes terrestres. En elfet , Freiesleben cite positivement une calamite articulee dans le schiste cuivreux du Mansfeld. II y a des morceaux de houille a texture fibreuse du bois dans le Zechstein du Mansfeld et de la Thuringe, fait que nous avons cite aussi a Lobegun pres de Halle. Enfin il y a des bois dicotyledons a Frankenberg en Hesse , M. Ullmann les a decrits et figures, en i8o3, dans les mineralog. et hutten- niann. Beobacht. ( p. 8o , 1. 1.) et M. Bronn les compare au cy- presse. Des impressions de fougeres les accompagnent, comme cela a aussi lieu , suivant M. Sedgwick , dans le calcaire ma- gnesien d'East Thickley dans le Durham. M. de Sternberg y cite aussi la Bruckmannia tuberculata, le Peropteris obtusa et l'Alethopteris vulgatior. Ainsi , admettant meme que ce der- nier s'est trompe sur le gite geognostique et que M. B. a bien classe dans les algues, les Lycopodiolithes futiiculatus Sclil. ct taxifolius Sternb. , il n'en reste pas moins ctabli qu'il n'y a pas de separation si tranchee entie la vegetation de la ir<\ et 2e. periode de M. B. (2). Plus loin , il remarque que les (1) Sur ce point, M. A. Br. avoue qu'il a cu tort, vu son manque d'ecruntillons. M. Sprengel a surtout bien decrit ces troncs de dicoty- ledons du gres rouge secondaire. (2) M. B. reconnait que le schiste marno-hitumincux du zechstein contient des fougeres des houilleres , puisqu'il y en a aussi a Muse pres d'Autun; ainsi il ne nie pas la possibilite que les tiois fougeres, et meme le lycopodiolitlies taxifolius, ritees par Sternberg , y soient aussi , quoiqu il soit reinarquable de trouvcr ces plantes provenant en partie de M. de Goethe , placees dans le Compendium , dans le schiste charboneux , et dans le (asc. IV, dans lc schiste du zechstciii. D'un autre cote , les morceaux de bois ou de houille du zechstein pio- prement dit ne prouveraient pas qu'il y ait eu une vegetation a cettr *poque , puisqu'ils pourr.iicnt pro\<'iiii de depot* plus ancions ; crttc 4 Geologic N°. i. assises charbonneuse (Lettenkohl ) , qu'ou attribue au mus- chelkalk superieur appartiennent au keuper inferieur qui n'est au fond que la continuation du gres bigarre , surtout lorsquele muscbelkalk manque. Enfinil nieque lacraie necon- tienne que des plantes marines , quoiquc les vegetaux terrestres y sont rares comparatlvement aux animaux marins. Des bran- ches de feuilles et des fruits de coniferes sont decrits pres de Cambridge et dans le Sussex ( G. Tr. Ill , 25o , Parkinson etMantell.) Lcboisbitumineux est un accident commun de la craie marneuse ( Folktone ) ( G. Tr. , vol. I , p. 49 et 5o ) , et surtout du gres vert. Ce dernier a ofl'ert des fougeres a Lyme Regis. En Allemagne , M. de Sternberg figure un Thuites alie- nus de la craie marneuse et des feuilles de dicotyledons du gres vert de Boheme(i). Les feuilles dicotyledons du gres vert de Blankcnburg au Harz sont connues generalement ; leur conservation et leur association , avec des troncs et des branches, exclut I'idee qu'elles proviennent de depots plus anciens. Ces memes accidens se retrouvent dans l'argile du meme gres a Quedlinburg , et les memes feuilles existent dans la craie marneuse a belemnites de Wernigerode et dans le "res vert de Schonen. Enfin la craie a particules vertes dc Soest , Werl et Unna renferme des morceaux de bois bitumineux , et des debris d'un Lycopodiace voisin du L. dichotomus Stern. II n'y a done pas probablement de de- pots sans quelques restes terrestres, mais neanmoins les Flores des differentes periodes doivent etre ties distinctes. Chaque formation paraissant etre caracterisee par un as- semblage different de fossiles du regne animal , M. B. a cru pouvoir etablir la meme chose pour le regnevegetal. L'auteur observe sur la distribution geographique actuelle des vegetaux , que certaines especes sont communes a plu- dcniicre idee diit-elle etre vraie , elle ne prouvcrait pas mathemati- quement limpossibilite d'une vegetation contemporainc dc cc depot, forme dans la mer pendant une epoque de tranquillite. (i) M. B. croit que le thuite de St. provient ilcs marnes tcrtiaires.et que les feuilles appartiennent a des monocotyledons , malgrc la res- semblance dc leurs nervures avec celles des feuilles de dicotyledons. ( Voyez a ce sujet son cah. i de vegetaux fossiles. ) Geologie. 5 sieurs ou toutes les zones , et a plusieurs ou tous les climats , ce qui cxplique pourquoi les especes d'une con- tree se retrouvent dans une autre. Dailleurs les transitions de la Flore d'une region a cede d'un autre se fait par la substitution graduelle de quelques especes par d'autres tres- voisines , et par le decroissemenl et la disparition insensible de quelques families , tandis que d'autres augmentent pour le nombre de leurs especes etleur generalite dc distribution. Contradictoirement a M. B. , les Flores du monde primor- dial et surtout les plus anciennesoffrent , commedans Fepoque actuelle, beaucoup d'exemples de la presence dans differentes formations d'especes voisines. L'auteur admet que le terrain houiller ancien est tan- tot subordonne au gres rouge et taniot entitlement inter- mediate comme en Angleterre , Belgique et Westphalie. II aurait pu dire qu'il est lie dans ces derniers pays , au sol intermediaire, mais neanmoins contemporain des bouilles de gres rouge , et non plus ancien que celles-ci , et alors il s'explique pourquoi les vegetaux de ces deux sortes de houilleres sont les memes. Sur i5o epeces , ^5 sont dans les houilles intermediaires , 4o dans cedes du gres rouge, et 35 dans toutes les deux. Si sur ce point la critique porte a faux , d'un autre cote, l'auteur fait voir avec raison que le ca- ractere de la vegetation houillere se continue dans tout le gres rouge secondaire , ainsi les troncs de Kyfl'bauser et de la Thuringe ont la texture des Palmacitcs nuicroporus et microporus des bouilleres ; des impressions de Lepidoden- dron (L. aculeatum St.) existent dans le meme gres rouge de Rotbenburg , et il y a aussi des Calamites. Sans la forma- tion tourmentee de ces gres, les autres vegetaux bouillers y existeraient aussi de meme que dans les coucbes de gres glos- sier ou d'agglomerat bouiller ou il n'y a aussi que des troncs de calamites , de Lepidodendron , e'est-a-dire les parties les moins destructibles. II croit meme que la concordance des especes peut etre suivie dans des depots encore plus re- cents. II cite l'exemple du Syringodendron sulcatum des houillers de Relgique , etc. , retrouve dans le Keuper, et il ajoute que M. B. lui-meme parle d'une especc commune a ce dernier depot an lias et a l'oolite jurassique ; trois for- 6 Geologic. JNT°. r. mations ii caracteres zoologiques aussi difterens que ceux des- roches intermediaires et du gres rouge secondaire. Passant sous siience les cas douteux , savoir le Catamites arenaceus du Keuper ct du gres bigare, le C. rcmotus et distans de ce dernier et des houiileres, il y appcrcoit au moins une grande similitude de formes vegetales a diverses epoques. D'aillcurs le focoides Brardii du zechstcin et des lignites sous la craie de Pialpinson n'en est-il pas un exemple frappant et con- traire aux principes de M. B. (i). L'auteur appuye plus loin sur la decouverte de M. E. de Beaumont , des fougeres des houiileres dans le lias des Alpes; nous sommes obliges d'a- vouer avcc lui que si ce fait verifie par d'autres observa- tcurs se trouve vrai , il forme une tres-grande objection con- tre M. B. tout en mettant le sceau au merite incontestable de M. E. de B. La supposition explicative de 3M. B. satis- fait aussi peu qu'elle est en contradiction avec les autres vues de son auteur , et dut-elle meme etre vraie , il n'en res- terait pas moins que lors de la troisieme periode il y avait encore des especes de la premiere. Be plus ces plantes , dans leur rapport par families a\ec la Flore generale du globe , montrent une deviation semblable des caracteres principaux de la vegetation de ces periodes de formation. Apres le grand developpcment des Cyptogames vasculaires nous ob* servons la meme predominance de cette classe qui est par- titulicre a la Flore des houiileres. I\I. B. lui-mcme nous en donne la raison en prouvant que les caracteres de la More de la premiere periode correspondent avec celles des flores des iles isolees actuelles. Leur isolement a du etre jadis bien plus grand vu la petite etendue des continens , neanmoins ]M. B. caracterise sa flore de la dcuxieme ct troisieme periode comme cohere. Sur les divisions en famille des plantes fossiles de M. IL laulcur commence par trouver les conclusions sur les agames ct les cryptogames cellulaircs incompletes. Dans la premiere periode n'admettant que les cryptogames vascu- laires et les monocotyledons, il a neglige lesconites (C. cer- hiius et armatus Sternb) de la famille des Coniferes ou Cy- (l) Cc dernier renond qu'il s'<-st laisse tromper par un trop petit nomhre d'echantillons , et que le fossile du zechstein du Frankenberg pounait bien appartem'r aux coniferes. Geologic 7 cadees qui existent dans les houilleres Lohemiennes. Yoila done tiois classes de vegetaux indiquees dans la premiere periode(i). D'un autre cote, dans la troisieme, il a ete prouve que M. B. en exclut a tort les dicotyledons , malgre qu'il en ait cite des feuilles dans le gres vert de Hoer en Scanie. II y en a aussi dans les oolites jurassiques comme B. le recon- nait a Mamers , et comme dans le schiste Stonesfield et les calcaires de Portland et de Purbeck oil il y a meme des troncs droits eta divisions concentriques. M. Mantell en cite dans le gres ferrugineux de Tilgate. Enfin l'auteur cite a tort la noix de Wieliczka, qui n'est pas dans le lias, mais dans le sol salifere tertiaire superieur (2). La premiere apparition des dicotyledons parut liee a celle des aniniaux. Des lois analogues re'gissent a present les proportions de ces deux regnes avec la somme total des animaux et vegetaux. L'estimation numerique de ces rapports ne peut etre etablie ni pour le monde actuel ni pour le monde primitif a cause du manque de donnees suffisantes. 11 fait remarquer la coin- cidence generale des gradations de la faune et de la flore primitive par rapport a leur etat de plus en plus compose depuis les eporjues les plus anciennes aux plus modernes. Nous ajouterons qu'on a souvent appuye sur le fait unique des os de quadrupede au - dessous du sol tertiaire a Stonesiicld , et qu'on a cru pou\oir en deduire que les quadru pedes n'avaient paru generalement qu'apres la craie. On a oublie , et je crois que lanonyme sera de noire avis , que les sedimens anterieurs au terrain tertiaire etaient generalement , a certaines exceptions pres , des depots pe- lagiques et non pas littoraux ; de maniere que les os de niammiferes n'y out pas pu etre empates ou n'y doi vent etre que fort rarcment , comme ccla parait avoir lieu. (1) M. B. eleve des doutcs sur le classement rationel des eonites de Sternberg, qui peuvent appartenir aux cy cadees. (a) M. 1!. repond que pour Hoer il a ete trompe par des ligures, et que ces feuilles pro\iennent de monocotyledons, que le ranproche- nientd'une impression de IMamers avec une euphorbiacee est douteux, que les fossiles du calcaire de Portland sont des cycadees , et que ceux dc M. Mantell sont classes si pen delinitivcment, qu'il a reconnu qu'un de ces conites n'etait qu'une vertebre d'animal. (Voy. New Eetimb. phil. Jourii., avril 18.I0, p. 3l3. ) 8 Geologic L auteur D'admet pas la division de phaiierogames gymnospei - mes e'tablies par M. B. pour lcs cycadees ct les coniferes, les- seules families dc vegetans plus parfaits trouves au dessous de la craie. Ce serait encore un eas assez analogue a la separa- tion tentee des potamides d'avec les cerithes. II lni objecte , comme a 31. R. Brown , l'opinion de MM. Decandollc et Ri- chard , qui ne rcgardent pas conirae prouve que les flours femelles deces plantes soient.de simples ovules sans pericarpe. Cette nouvelle distinction dut-elle memo etre ad arise dans la botanique vivante , elle ne pourra etre que peu utile a la clas- siGcation des vegetaux fossiles ; car letat de conservation de- cide l'importance plus ou moins grande a aecorder aux or- ganes de vegetation ou de propagation pour leur classement. D'ailleurs les organes de fructification ne se rencontrent guore au botaniste du monde primitif. Ainsi , si Ion sen tient a la forme des troncs , des branches, des feuilles , etc. , on placera avec les deux grands botanistes cites, les cycadees a cote des palmiers et ties monocotyledons arborescens , et on trouvcra les coniferes lies aux dicotyledons. En effet , les troncs des derniers,dcpourvus de feuilles ct fruits, tombent dans la classe des endogenites , et pour lcs aulres dans cc cas , ils rentrent dans les exogenites , deux divisions que M. B. a probablcment etablies dans des ^ ues semblables , mais qui perdent tout leur valeur par I'etablissement dc sa :\' '. classe. Neanmoins lcs deux families ainsi separees des monocotyledons et ''. classe ; ce qui est la si- tuation que leurs debris occupent dans la succession des de- puts lerrestrcs. Leurs premieres traces sc perdent dans lcs gr^s secondares les plus anciens, tandis que lcs premiers restes d'amphibics imparfails apparaissenl dans le lechstein.Ces deux Geologic 9 classes si difterentes augmentent graduellement et dominent dans la flore et la faune au-dessous de la craie , et toutes les deux sont remplacees par dcs formes plus parfaites des memes families a la derniere periode de creation avant l'etat actuel des choses (i). II conclut i°. que des restes de vege- taux sont communs a toutes les formations generalement re- pandues ; 2°. les pe'riodes de vegetation passent les unes dans les autres par l'admission continuelle de nouvelles plantes toujours plus parfaites , a mesure qu'on va des temps anciens aux temps nouveaux, et qu'aucune periode n'est caracterisee par la disparition de tous les vegetaux de celle qui l'a pre- ceded ; 3°. que les dicotyledons ont apparu des l'epoque des premiers depots secondaires , et que leur nombre n'a fait qu'augmenter depuis lors. Dans le Journal de geologie on trouve quelques notes ajoutees par les auteurs de cette publi- cation. Am. B. 2. Memoire sur la nature des phf.nomenes volcaniques des Iles Canaries , et sur leurs rapports avec les autres volcans de la surface de la terre; par M. L. de Buch. {Annates de phys. et chim. de Poggcndorf; annee 1828. — Mem. de la Societe linn, de Normandie , publies par M. de Cau- mont ; 2e. serie , in-4". - i0'- vol. , ire. partie , p. 76 , avec 3 cartes. — Revue franc aise ; 1829.) C'est un chapitre de la description des Canaries de M. de Buch. L'auteur y a fait des additions , et y ajoute des cartes sur la position des volcans du Mexique , de Guatemala, du Perou , des Antilles , de la Grece , du Kamtschatka , des Ku- riles, des iles Aleutiennes , de l'Islandeet des iles de la Sonde. Toutes ces cartes se trouvent reproduces dans la traduction francaise , par M. de la Foye. Comme l'ouvrage de M. de Buch ne se vend pas , cette traduction sera fort utile, car ce cha- pitre est un des plus curieux de l'ouvrage et un de ceux qui n'avaient pas paru dans les Memoires de l'Academie de Berlin. Le meme Memoire a fourni a la Bcvue un article fait par (i) Comme c'est de cette dispute purement botanique que paruit provenir la plus grande partie de la controverse precedente , M. A. B. renvoiea son memoire nouveau sur les cycadees et les conit'eres, oil il pretend prouver leurs affinites d'organisationpar la structure interieure de'Jeurs troncs. ( Voy. Ann. ties Sc, nat., vol. XVI , p. f>8o. , 1829. ) io Geologic. M. de Beaumont. II faiit comparer cette enumeration des volcans du globe avec celle de M. Arago. ( Voy. Bull. , 1826 , vol. IX, pag. 38g , ct 1827 , vol. X , pag. 36. ) 3. Die basalt-gebilde in ihren beziehungen zu normalen und abnormenfelsmassen. — Les formationsbasaltiques dans leurs rapports avec les depots normaux et anormaux ; par de Leonhard. Ce travail , dont M. Leonhard nous a adresse le Prospectus, commence par une introduction, dans laquelle ce geologue s'occupe des theories concernant le basalte. 11 est ensuite di- vise en cinq chapitres , dont le premier est consacre au gise- ment des basaltes ; le second, aux details sur leurs matieres constituantes primitives ; le troisieme , aux discussions sur leur age; le qnatrieme, aux developpemens sur leurs divers depots , et sur les roches qui les avoisinent ; dans le cinquieme, enfin, il compare les eft'ets produits par le feu deschemineYs et des fourneaux avec ceux provenans des basaltes. Cet 011- vrage aura deux volumes grand in- 8"., chacun de 26 a 3o feuilles, avec un atlas de 18 a 20 planches, en partie colo- riees. II parait chez E. Schweizerbart , a Stuttgardt. Le prix etait pour les souscripteurs , jusqu'au ier. juin 1 83 1 , de 22 fr, 5o cent. G. 4- Note sur les plantes d'Ormisson, pres Narbonne; par M. Ad. Brongnart [Annal. des Sciences naturelles ; sept. 1828, p. 43.) Ces vc'getaux viennent du second terrain d'eau douce ; ce sont leMuscitesTournalii, la sen le mousse fossile bien conhue; 1'Equisetum brachyodon (deux plantes figurees parlM. Br. dans sonllistoire des veg. foss. ) ; leFilicites polybotria, des graines et des tiges de chara ( dans les marnes, sur les lignites de Ca- besac , pres Bise ) ; le Smilacites hastata ; le Pinus pseudos- trobus; le Taxitcs tournalii , voisin du T. canadensis ; le Car- pinus macroptera , une feuille ressemblant beaucoup a celle du charme ; les graines d'un Bctula dryad urn , et la Compto- nia dryandraefolia , dont les feuilles sont analogues a celles des dryandra. Toutes ces plantes, et en general celles des terrains tertiaires d'eau douce out beaucoup de rapports gc- Geologic i i neriques avec celles qui croissent dans le nord de l'Amerique , comme le prouvent la quantite de coniferes, d'amentacees , de noyers et d'erables. II rapporte a la Comptonia acutifolia , l'Aspleniopteris , Sckrankii Sternb, de Hering en Tyrol. II y a enfin des de- bris de plusieuis families de dicotyledons. II figure toutes ces nouvelles especes , cxcepte le filicites. Am. B. 5. Les carrieres a meules, entre Mayen et le lac de Laach ; par M. Scrulze (Archiv. fur. Bergbau, de Karsten; vol. XIII, cap. 2, p. 386. ) L'auteur parle d'abord de la laveNieder-Mendig, quicontient duleucite, delahauine, du fer oxydule, de l'epidotecapillaire dansdes druses, de la nepheline, des grains translucidcs comme l'opale , mais pas de mica ni de pyroxene. Sous la lavebasalti- que prisme, ayant 30 a fa pieds de hauteur, il ya un banc de basalte porphyrique rouge-gris, et plus bas on a perce 10 pd. de lave basaltique lendillee , et on y a trouve des cra- pauds. Ces animaux ont ete couverts par de l'argile et des ponces et ainsi conserves, ce qui est d'autant plus probable, que ces coulees sont posterieures a l'argile a lignite du terrain tertiaire recent. Encore plus bas on a trouve 2 -- pd. de lave et descories, et enfin de l'argile d'abord tres-sablonneuse. La Grauwacke supporte le sol tertiaire, c'est pour cela que les laves et les scories en contiennent des fragmens. Autour du lac de Laach il y a des blocs etrangers rejetes par ce vol- can eteint. Lapierre meuliere est couverte de 5o pieds de ma- tures volcaniquts, et de \ a i pd. d'argile schisteuse , et de 6 a iopouces de marne sablonneuse : on reconnait actuelle- ment que ce dernier depot est derive de roches basaltides. Dans cette marne on a observe des impressions de feuilles et de graminecs, et des cavites occupees jadis par des tiges li- gneuses : on y a trouve des os epars a Nieder-Mendii;, des dents d'ecureuil ou d'un chat a Mayen , et un amas d'os plus gros entre Eich et le lac de Laach. Les ouvriers pretendent y avoir vu une fois une botte de paille avec sa corde. On a vu un morceau de plomb dans une fente de la lave , remplie de marne alluviale. 11 parle aussi de iragmens de poteries an- ciennes , recuiles et cntourees dc scories. Sur Pancien sol allu- 13 Geologic. N°. 5. vial de JNieder-Mendig , on trouve des depots des aggreges , de ponces , de laves poreuses , de basaltes , de cendres ; ils forment une epaisseur de 10 a 12 pd. , et sont couverts de ponces et trass qui ont jusqu'a 4° pd. d'epaisseur. Les ponces s'etendent sur les basses eminences du schiste argileux, sur les plaines de Krufter-Ofen a Ober-Mendig , et au sud jusqu'a Nette. Entre Kruft et le Rhin le trass les supporte. Ajuger par la maniere dont ces depots se modelent sur les iuegalites de la surface inferieure , il faut qu'iis soient tombes du ciel et non pas deposes par les eaux. Le trass a couvert des arbres, car il y en a des traces ainsi que des impressions de feuilles; il alterne menie avec de Ja tourbe de marais. II croit que le trass a ete decolore par des vapeurs acides, parce que pies d'un filet cuivreux , dans le schiste argileux de Brohl , il observe que cette roche et le trass sont decolores. II y a de la ponce au N. et a TO. de Hummerich, et pies de Namedy et Krayenhof , sur la Grauwacke. Dans les volcans autour de Laach , on peut distinguer les laves anciennes sans cratere et les coulees a cratere : en suivant les premiers on arrive aux basses montagnes , au S. du lac de Laach. A l'E. est le Wein- gartenberg, et a TO. le Uilperich. Toutes ces hauteurs sont couvertesde trass stratifie' a roches alterees. La lave dcNiedcr- Mendig peut etre provenue du fond du lac ; ce dernier se sera forme par un ecoulement , etle cratere, qui vomit le basalte, a ete couvert par les cendres. La profondeur du lac varie de 28 -j t. a ig^ t. , et le fond forme un arc sui baisse du S.-S.-O. au N.-N.-E., et ofl're un enfoncement en entonnoir ; le lac est a 7i5 p. sur le Rhin a Coblenz. Le Krufter-Ofen a couvert de ses malieres rejetees, \ mil. de pays auS.-E., le mont s'eleve a 1000 pieds sur la lave : c'est la partie ouest la plus elevec du bord d'un ancien cratere. II est forme de basalte , sur- montee de laves tortues rougeatres. Le trass peut provenir de ce mont ou du Nickenicher-Weinbcrg , qui est au mi- lieu du trass. D'autres breches , en partie existantes , ont pu aussi en produire comme au Gansehalsgebirge , entre Vol- kesfeld, Weibern et Wehr. La grande masse de ponce n'a ete rejetee que par les nouveaux volcans, entre Eich , le lac el le Nette. Dans la butte de Weinberg, entre JNickcnich et Kretz , le cratere a 5o t. de circonferencc, et son bord est Geologic 1 3 compose de trass ; vis-a-vis de Kretz est le Hummerich , qui a 725 pieds sur le Rhin, le cratere, ouvert vers i'E., contient des laves a leucite, mica et pyroxene. Le bord S. a 60 p. , et le cratere a. au N. 58 t. dans le haut , et i5 dans le bas. Sur le milieu de sa hauteur Ton voit, dans la pente S. , une eruption de lave a mica et pyroxene. L'agglomerat ponceux d'Engers en est peut-etre provenu , et n'y a pas ete transports par l'eau ; tandis que le Rhin a depose ce qui tombait dans ses eaux a Xanten. Sur la rive gauche du Nette est le volcan de Karrat , a \ mil. S.-O. du precedent. II est a cratere. Entre Kottenheim et Mayen il y a une autre coulee de lave balsatique , separee par trois vallees et plusieurs buttes de scories decelle de Nieder-Mendig. Aucune coulee du pays n'a plus -| mil. de largeur; la lave est moins regulierement prismee qua Neider-Mendig. On y trouve 7.5 pd. d'alluvion volcanique , consistant en basalte , lave et basalte semblable a du silex. Au-dessus vient 3 pd. de ponce et 4 pd. de trass, et de Lehm ou marne alluviale , avec des petits morceaux de laves. Le Kottenheim-Bnden a produit cette coulee, et son cratere est ouvert du N.-O. au S.-E. La partie S.-O. du cra- tere decele encore seule l'activtie de cet ancien volcan. C'est une crete de 200 t. de longueur, en courant 10, et couverte de 20 pd. de laves. La pente S.-O. est couverte de blocs de lave rouge et grise , et contenant de la grauwacke et du quarz ; au S. E. il y a une butte de scories de 25 t. d eleva- tion , appelee le Mayener -Bellerberg. En suivant la coulee de lave , on la trouve sur le bord du Nette , a \ 1. sous Mayen, reposer sur la grauwacke schisteuse, avec une in- clinaison au S. O., et remplir une vallee ancienne. Dansce depot , la position des blocs de lave et de ponce sur la lave meuliere , indique une activite recente dans le Buden-Beller- berg. II est vrai que le Hoch-Simmer, le plus grand cratere des environs , est a ' 1. au N.-O., et atteint 1695 pd. sur le Rhin ; mais il ne parait avoir epanche sa lave que vers St.-Johann. Cette coulee se voit aussi sur le bord de la vallee du Nette , tandis que le schiste et la grauwacke schisteuse , forme le bord de cette vallee, de St.-Johann a Mayen. Les apparences volcaniques cessent a cette vallee, et reparaisscnt seulement a Bertrich , etc. 1 4 Geologic. 11 y a encore deux a litres carriercs de laves a Eicli , entre le Nastberg et Eicher-Stattel ; le basalte y a 3o pd. de puis- sance , dont 12 sont tres-f'endilles, et il est couvert de niarne argileuse a ossemens , de blocs de laves, et de trass mele de marne alluviale. Le Nastberg esL un cone de lave poreuse et scoriacee; et a TO. jusque vers le lac de Laach , il n'y a que des scories et du basalte. Le Perlenkopf est entre Wobl- scbeid et Ober-Dorenbach , il forme , sur la Grauwacke schisteuse , une coupole allongee de IE. a I'O. , et selevant a i,8oo p. ; il oll're aussi des laves basaltiques. La Grauwacke du pied contient du fer hydrate. II parait que la lave n'a pas coule , mais a etc soulevee com me dans les volcans de 1 Eiil'el ; car plus a I'O. il n'y a plus de coulees, si on excepte les en- virons de Gerolstein, de Bertrich et du Mosenberg. Les buttes basaltiques nombreuses du Hochacht , a 2,200 pd. prussiens sur lellhin, ne sont que des masses soulevees. Au N. du Perlhof il y a du lignite sur la Grauwacke ; il a 1 £■ t. de puissance. Pr.es de la ressort , dans la vallee pies de Neidcr-Dorcnbacb, la buttc phonolitique d'Olbruck , qui est nn cas unique dans les volcans oceidentaux du Rhin. A. B* G. OsSERVAZlONI SULLE GESSAJE DEL TERRITOBIO SlNIGAGLlESE, etC. Observations sur les carrieres de gypse tlu territoire de Si- nifaglia, sur les impressions de plantes et de poissons , et sur d'autres objets qui y sont renfermes ; par Procaccini Ricci. In-8° de 102 p. , avec 5 planch, lithogr. Rome, 1828 {Jahrb. tier. Mineral., de M. de Le'onhard; i'°. aim., 1". trimest. , p. 1 16" ). Cet ouvrage , dont un extrait se trouve dans le Bolanische Literaturblatterder Flora (1828, t. 2, p. 33o), n'est pas connu. Les »ypses se prolongcnt sur une etendue 59 millcs d'ltalie , et leur base est inconnue. Les impressions de feuilles appartien- nent a des dicotyledons d'especes encore existantes. Le gypse tertiaire bleuatre allcrne avec des marnes bigarrees a strontiane sulfatee. Les poissons et les plantes sont plus frequentes dans les marnes que dans le gypse. Les poissons viennent surtout de Scapezano et Montedoro pies du mont Asdrubale. M. le professeur Pinali a analyse le marne gypsifere. L'auteur cite 0 especes d'arbres qui croisscnt dans les hautes montagnes Geologic. 1 5 d'ltalie et dont les i'euilles se retroiivent dans le gypse. II en figure encore un plus grand nombre. Neanmoins ces deter- minations restent douteuses , puisque la distribution des ner- vures ties feuilles, et leur surface velueoulisse ne sont pascon- uues.Ony remarque des feuilles tres-distinctes du platane occi- dental, du Liriodendron tidipifera , et du rotundifolia, deux especes qui nous sont venues de Virginie. C'est un cas semblable a ces noix de Castelarcuato provenant du Juglans cinerea. II ne donne que les genres descoquilles fossiles sans les especes , et il attribue les poissons tous etendus aux genres Gobius , Atherina , Lophius , Pleuronectes et Muraena. Am. B. 7. Lettre a M. da Rio, sur des fossiles des monts Euga- neens ; par le professeur Catullo. ( Giornal. sull. scienze letter, delle prov. Pen.; n". 01, janv. 1829, p. 22 , etfevr., P- '79)- Le calcaire des Euganeens est probablement de l'age de la rraie. La stratification y est peu leguliere vu l'ejection des matieres volcaniques. M. Terii cite de l'oolite sur les monts Castellaro et Zemola ( 1 oy. son Memoire sur ces monts , p. 60 ) , mais d'autres descriptions de cet auteur rendent ce fait tres-douteux. Vandelii , Fords , Orologio et Terzi se sont occupes des fossiles de cc groupe de montagnes. L'auteur enu- mere ceux qu'il a trouves , et cite les synonymies des auteurs precedens.Ce sont X Aslrea favosa de Lam. dans le calcaire de Brusegana,j£Wwms caput iiiedusceLnm., un Spatangus ,X A- nanclutes cordata Lam. au mout Ricco, le Nucleolites subtri- gonatus de l'auteur , une bclemnite et des nummulites. II cliscute ensuite sur chacun de ces fossiles en commencant par les encrinites et les belemnites. II parle des diverses opinions sur ces deux genres de fossiles , et pense que les belemnites trouveesau mont Madonna se rapportent a 1 espece du.5. dda- tatus de Blainv. existant aussi dans les sept communes et a Montursi. II s'eleve contre cette assertion fausse de M. de Blainville , que les belemnites sont tres-rares en Italic , et surtout que deux auteurs italiens en font seuls mention. En eifet , Mercati, Aldrovandi, Gimma on out parle. Spada men tionne cedes des monts du Veronais. (Dissertat. sui petrefacti chei nei monti adjacent i a J erona si tro varo, in-4°, 1737, a 1 6 Geologic Verone) , et dans la i*. edit. , en 1774, il dit positivement qu'elles abondent dans la vallee de Pantena. Zanon, dans son memoire Sopra la Mama , Pott ( Lithognoie ) Formey, de Berlin ( dans le Giornal. di Griselini , vol. iv, p. 271 ) et Fortis en ont cite dans les sept communes et autour de Recoaro. M. Maironi en a indique dans sa geologie du Ber- gamasque, en 1825, aux monts Misma et Macla. Quant aux numinulites , il fait ressoitir les positions si divcrses qu'on a attribue jadis a ce genre qui n'existe jusqu'ici que dans le sol tertiaire , crayeux , et peut-etre dans le calcaire jurassique et le muschelkalk II a vu de ces fossiles dans la craie de Langan a Casteletto. Fortis en cite de Girone , en Catalo^ne. 8. Volcan sous-marin de la Mediterranee , extrait d'une lettre de Naples, du i5 aout i83i. Voici les nouvelles que le vaisseau. envoye par le gouver- neinent , pour la reconnaissance du volcan sous-marin , a rapportees ici. Le rapport que fit M. Trefiletti , commandant d'un vais- seau sicilien , sur l'apparition d'un nouveau volcan, leva tous les doutes sur l'existence du fait , mais il n'etait pas assez complet pour satisfaire la curiosite excitee par un fait aussi neuf que singulier ; de sorte que la corvette I' Etna , com- mandee par le capitaine Rafael Cacace, recut l'ordre de partir de Palerme le i3 juillet pour rccueillir des donnees plus positives. Un brigantin anglais et plusieurs batimens sicilicns firent au meme moment voile pour ces parages. A peine le capitaine Cacace fut-il arrive a une distance de 8 millcs du nouveau volcan , qu'il vit dc temps en temps s'elever de grandes masses de fumee blancbe traversee par une colonne noire de produits volcaniques , a environ 12,000 pieds au- dessus du niveau de la mer. En s'approcbant jusqu'a 3 milles, il vit que le principal era t ere etait situe vers I'occident , et qu'il vomissait constamment a environ 5o pieds delevation des matieres bitumineuses et resineuses qui retombaient a la base du volcan. A une distance d'un nnlle , on remarquait que le volcan lancait a une hauteur tres-considerable , une quantite de matieres volcaniques. Cette colonne de produits gazeux etait traversee de toutes parts par des eclairs , et fair environment so tiouvait sature cle matieres electriques. On cntendait outro ceia ies bruits du volcan , et les eruptions etaient accompagnees dc violentes detonnations. Lecapitaine evalua la circonference de la base du volcan a un demi mille, et il reinarqua qu'il sortait tres-peu de la mer et que les dejections avaient forme des bas-fonds autour de l'elevation. La mer, dans ces parages , avait une couleur jaunatre , mais il etait impossible de de'couvrir si cette teinte provenait de la lumiere veflelce du volcan ou des matieres dejeetees; ellc etait ensuite tres-agitee et la maree impetueuse, quoique la lune se tiouvait dans la conjonction. La position geogra- pbique du volcan , d'apres M. Cacace , est a SjA 2' latitude nord , et de 10" 16' a Test de Paris. Lecapitaine anglais osa , par la construction dc son vais- seau , approcher a a5o pas , et il eut occasion de remarquer que la forme du volcan etait celle dun cone tronque , qu'il etait flanque symetriqucment sur les cotes par deux petites iles qui vomissaient egalemeut ties cendres , des pierres et de la poix en quantite. L'lle du milieu etait deja elevee de 3o pieds au-dessus du niveau de la mer , quoique la mer cut plus de 1 00 pas de profondeur en eet endroit-la , et les trois masses avaient unc longueur d'un mille environ. B'autres voyageurs qui out vu le volcan posterieurement , oaf allium- qu'il avait une elevation d'au moiiis 60 pieds. Le professeur Hoffmann, de Berlin, qui est parti le 16 aoiit de Palerme , confirme a peu pies tout ce que Ton vieht de lire , et voici ce qu'il dit dans un rapport fait a ce sujet. Dans son voyage qu'il fit par terre , de Palerme a Siacca , lorsqu'il etait encore eloigne de 5 milles de la cote , et par consequent 12 milles du volcan , il vit s'elever de la mer une epaisse colonne de fumee ; il semb'arqua le 23 aout, et s ap- proclia le ?4 a un demi-mille de file dont les parties vis ue sont autre cbose que les bords irreguliers d'un goulfie cir- culate ties-considerable. II evalua la plus grande elevation du bovd oriental a 60 pieds ; vers I'ouest le bord de'viehl toujouvs plus bas , et au nord on rcmarque Cieux elevations enniques. M. HolFinann domic, do I'est a I'oiiest , cSoo pieds do diametrc a file, celui du cratere h'est giiere, plus petit., el la oiroonference do loeie la pa'rtte eSl (Yun demi-mille envi- Ii. Tome XXY. Avrh. i83i. a i8 Geologic. you. L'ile est cntiereinent formee de substances volcaniques, et la colonne de fuuiee est constaniment traversee par des eclairs accompanies de tonnerre. JN'i le texte ni les dessins i'aits par le Dr. Pliilippi ne font mention des petites iles , il parait que les bords tres-bas ont etc pris pour des ilots. Le Dr. Hoffmann se rendit d'ici a Pautellaria , mais il ne nous communique rien des observations qu'il a du faire dans cette ile qui n'avait jamais etc visilee paries naturalistes. Le Vesuve est depuis quelqucs temps dans une grande ac- tivite et vomit beaucoup de flammes. Les fontaines a Resine commencent a tarir, et ceci est toujours un pronostic d'une procbaine eruption. Finalement je vous communique la triste nouvelle qu'un petit aviso anglais qui s'etait trop approche du nouveau volcan , a etc englouti et abiuie dans les eaux bouillautes. ( All»emein. Zeitung ,• 14 sept. i83i. ) (J. PhENOMENE REMARQUABLE DU SON, ET TRANSPORT DE MAT1ERES PRISES DANS l'eRUPTION DU MONT SoUFFKE , CI1 l8l2; paiJ. Hancock. ( Quart. Journ. ofScicnc. ; octob. 1829 , p. 3i.) On entend rarement le tonnerre a 20 milles de distance. La clocbe de Georgetown a Demerara est entendue au cap Batave sur la cote d'Essequibo , a 4o milles de distance. Le bruit de l'eruption du moot Souffre a ete entendu a 6 a 700 milles , savoir •• a Cayenne, Varina et Santa-Fe. Tout le long de la cote de la Terre-Ferme et dans les Antilles , on crut entendre un engagement naval. L'ile de Barbade avait ete le 12 mai dans une obscurite complete qui dura de 8 h. A. M. iusqu'a midi , et fut accompagne d'une pluie do sable fin. A 2 ou 3 h. A. M. , le meme jour , une explosion terrible avait eu lieu dans le mont SoufFre , dans l'ile Saint-Yincent. Toute l'ile avait ete couverte de cendrcs , de sable , de pierres et de blocs volcaniques. On recueillit des cendres a i5o milles de l'ile de Barbade. On n'a qu'un exemple bisto- rique que les cendres de l'Ftna soient arrivees en Afrique. 11 suppose que la force du volcan a porte ses cendres et ses vapeurs chaudes dans les regions superieures de fair, e'est ce qui a fait qu'elles ont pu voyager si loin. Le 19 Janvier 1827, M. Forbes a vu tomber du sable brun sur un vaisseau a 600 milles de la cote d'Afrique , sous io° 4o' lat. N. , ct 270 41' Geologie. 1 9 long. 0. Le vent venait d?Afrique ou des lies du cap Verd. Les semences des plantes ont pu ainsi etre portees fort loin. Am. B. 10. Memoire sur la geologie et la mineralogie du pays coMPais entre Simlah et Takiio ; par le Dr. Govan. (Mem. lualaSoc. asiat. de Calcutta, dans sa seance du 4 fev. 1829.) Apres quelques remarques generales sur les difficultes qui assiegent le geologiste dansces pays montagneux et difficiles, le D'. Govan fait remarquer que dans le pays de Sutlej se trouvent des points eleves de 9,000, 10,000 ou meme 16,000 pieds au-dessus du niveau de la mer, et qui ont ete visites plusieurs fois. On y trouve du gneiss et du micaschiste entre- meles de granit. Quelquefois les irruptions des lorrens et les inondations des rivieres et des ruisseaux favorisent le geologiste en laissant a nu les lits et les veines des mineraux ; on a decouvert ainsi des couches de gypse , qui fournissent un nioyen d'echange avec les habitans des plaines. Le premier depot de calcaire se montre au-dessus de la Grauwacke ( signalee dans un ancien Memoire du D1'. Govan) dans l'etendue du Kootbar Nuddee, riviere du troisieme 01- dre , qui descend de montagnes qui ont plus de 6,000 pi. au- dessus du niveau de la mer, dans la pente N. O. vers le Sut- lej. Le cours de cette riviere est d'environ 4° a 45 milles. L'elevation de son lit, a Subathoo, est d'environ 1,200 a 3,ooo pd. au-dessus du niveau de la mer; celle du lit de Sutlej , a son confluent , entre i5 et 100 pi. au-dessus de la mer , en calculant les niveaux d'apres les observations du barometre, qui donnent 4>20o pi. pour l'elevation de Suba- llioo, et i,o5o pour celle de Sabarunpore. Non loin du Subathoo , le Dr. Govan remarqueque ce qui parait etre la roche fondanientale du district est mise a nu par le Koothar Nuddee, savoir : une ardoise en couches ver- ticales avec une legere inclinaison accidentelle vers 1'ouest. Pies de Deon , au confluent d'un des principaux ruisseaux qui alimentent le Koothar, il y a du schiste argileux. Le lit de laflluent voisin a de 3o a 4o pd. de largcur, et court entre des precipices qui lui forment des lvmparts de quelques centaines 2. 20 Geologic N°. 10. de pi. d'elevation , dans lesquels les cxtremites separees d'une in cine couchc pcuvent etre suivics dans un direction qui est presque celle que Ton observe dans le lit du Koothar. Un des faits les plus extraordinaires, relativemenl au bas- sin du Koothar, est l'existeuce de bas-fonds d'allnvions de dillerentes hauteurs sur ses rives et entre plusieurs points de ses environs qui s'etendent dans une plaioe montueuse d'une vaste etendue , comme a Konneear. Les montees qui conduisent a cette plaine soot d'une pente donee; des deux cotes sont des hauteurs alluviales et escar- pees servant d'abri a des bandes nombreuses de pigeons bleus sauvages. Une argile calcaire grisatre on d'un jaune clair, mele de plus ou raoins de sable , semble former la principale masse de ces escarpemens, eleves quelquefois de 5o a 200 pi. de hauteur au-dessus du lit du ruisseau. La niatiere calcaire qu'ils contiennent semble en quelques lieux avoir etc aggregee et reunie en un tuf compose de masses rocailleuses et irre- gulieres. D'apres les observations du barometre , lelevation du Koo- neear est de 900 a i,o4o pi. au-dessous du niveau de Suba- thoo. Les rochers qui debordent les flancs du Kooneear sem- blent etre du calcaire de la meme formation que celle qui a ete signalee pres de Deon. Tandis que les escarpemens du Kooneear, formes par les alluvions, semblent reposer immediatement sur le schistc argileux, ceux du ruisseau principal du Koothar *'elevent en quelques entlroits de plus de 25o pi. sur des lits de cailloux roules, parmi lesquels on peut citer plusieurs blocs arrondis de grauwacke qui forment les sommets de plusieurs monta- "nes selevant a 4^D7° ou 4>9°° P1'- au-dessus du niveau de la mer. La montagne de Sooa^urchce , sur la live gauche, a plus de 5,ooo pi. d elevation , of Ire du micaschisle ; a son sommct on voit de vastcs masses de giauwacke d'un grain fin, et qui semblent se transformer en un quartz en roehe d'une couleur rouc;ealre ou gris de cendre. Bans un des lits de la riviere deja mentionnee on trouve une masse ronde de gvonstein^ le seul echantiilen de ce "enre que leD'. Govan ait jamais vu dans ces districts ; on Geologic. 2 1 trouve aussi de vastes masses de gypse sur 'e penchant des bords d'une riviere , du schiste argileux de couleur rouge et noire fbrtenient charge d'oxide de fer, et du gypse dont son lit est compose. Le schiste contient aussi dans quelques en- droits des lits de pierre calcaire bleuatre, traversers en tous sens par des veines de spath calcaire. C'est ici , a la hauteur d'cnviron 4,200 p. , au point le plus eleve de ce lit calcaire qui repose sur un schiste argileux , que le Dr. Govan a trouve pour la premiere fois une couche minerale dans laquelle il ait remarque uue grande quantite de debris organ iques. Quoique toute la masse de ce calcaire semble en plusieurs endroits un amas de coquilles ou d'objets qui leur ressem- blent , ccpendant ce n'est qu'apres de nombreuses recherches qu'il a pu trouver quelque echantillon qui contint ces de- bris dans un etat assez parfait pour conclure qu'ils doivent se rapporter exactement a certains genres. Les principaux debris organiques que le Dr. Govan ait exa- mines jusqu'ici etaient a des hauteurs de plus de i,5oopi. , dans des localites situees entre les sources du Sutlej , sur la rive gauche, et au nord-est faisant face aux sommets couverts de ncige , derriere lesquels sort cette riviere qui met a de- couvert un lit decompose de schiste argileux. Une ammonite ou un nautile , ainsi qu'une espeee de cardium , semblent etre les fossiles les plus rcmarquahles. Jusqu'acequedesechantillonsplus parfaits puissent s'ofirir, il serait premature de decider a quel genre appartiennent les coquilles eonlenues dans le calcaire : raais on peut re- marquer que c'elaient principalement des bivalves ; il n'y avait uulle apparence de debris d'animaux vertebies. Depuis le niveau du lit du Koothar a Deeonthul jusqu'au sommet du Takho se rencontrent des varietes dune roche con- glomeree de schiste et de porphyre dont on n'a pas encore bien determine les limites. Le sommet du Takho lui-meme est compose de micaschiste contenant des grenats et plongeant vers Test , il est mele a une roche de quartz gris et offre des masses de quartz aussi blanches que la neige Un des ruisseaux des environs abonde en minerai de fer ma- gnetiquc. 22 Geologie. Le mineral dont on fabrique le fer a Amdeeah , sur la route de Sumbhulpoor vient dune chaine de montagnes d'environ deux milles au nord de ce village. Le procede de 1 epuration , comme le decrit M. Rose , est le procede grossier et simple qui prevaut generaleuient dans toute la contree , et qui , dans le cas ou nos leeteurs ne seraient pas familiarises avec lui , peut etre decrit ici brievement. Les ouvriers pilent le mineral , et ayant fait un four en ar- gile , rond et ouvert au fond et retreci vers le haut , avec un cylindre creux d'argile dans le centre, au-dessus du foyer du feu , ils remplissent la cheminee cylindrique de charbon de bois, et ayant mis le feu dessous , ils jettent le minerai en poudre en petite quantite sur le charbon de bois dans la cheminee , et le melange tombe dans le four, dont la bouche est fermee avec de l'argile pour empecher que lair n'y pe- netre , excepte celui de soufllets grossierement construits , et qui donnent de lair dune maniere ctonnante. Les echantillons de roche amasses par M. Rose , aussi-bien que le catalogue detaille qui les accompagnait , prouve un zele extraordinaire et un grand savoir en physique ; il a re- cueilli les premiers dans les diverses localites de sa route , comme champs ouverts, chaines de collines, masse de rochers et rochers isoles , etc. , rnais surtosit dans des lits des torrens et des affluens du Mahanudi , et sur les rives du Mahanuddce lui-meme a divers points de son cours, depuis la ville de Sumbhulpoor jusqu'a l'entree de la riviere a Cuttack. A Sumbhulpoor, le Mahanuddce a plus d'un mille de lar- geur, et son lit est tres-rocailleux. Le principal ruisseau court rapidement vers le sud-est , et au mois de mars il a pies de 3oo pi. delarge , et generaleuient il a h pcu pres 4 pd. de pro- fondeur ; dans la saison des pluies , la riviere s'enfle tellement qu'on n'en apercoit plus les rochers M. Rose a presente plusieurs echantillons trouve's au con- fluent des rivieres d'Eeb et de 31ahanuddec, environ a on/.e milles nord-ouest de Sumbhulpoor. On trouve frequemment des diamans dans l<'s gables de l'Eeb , et il y a une classe par- ticulieie de naturels, appeles Jharras^ qui en font la recherche pour le Rajah. On trouve aussi des diamans dans le lit du Mahanuddee , rnais jamais au-dessous du Sonepoor, a environ Geologic. 23 60 milles de Sumbhulpoor. ( Calcutta Gov. Gazet. — asiat. Journal; n°. i63, juill. i8?o, p. 69.) II. Os FOSSILES TROUVES A HoLDSWORTHY DoWNS , tlailS l'lnde. (Extrait dune lettre a Fediteur de la Gazette de Sydney.) Quoique ce continent soit incontestablement riche en bois et en vegetaux fossiles , je n'ai pas entendu parler de la de- couverte de debris fossiles d'animaux , a 1'exception de co- quilles, jusqu'a ce que l'on ait trouve , il y a pen de temps, sur la surface du sol de Holdsworthy Downs, un sacrum d'un grand animal maintenant en route pour l'An- gleterre , ou je l'envoie a mon ami M. Carlyle, afin qu'il le fasse voir au professeur Jameson. II y a environ un mois que visitant une bergerie a dix milles d'ici , a l'ouest, au bord dun petit ruisseau qui tombe du nord dans le Goulburn , mon jeune ami Edouard Ogilvie ramassa sur le terrain les vertebres cervicales dun grand animal, a trois milles au-des- sus de la vallee d'ou sort le petit ruisseau ; les couches de la vallee , de meme que celles des montagnes, sont composees principalement de cailloux, de schiste inflammable et de gres , le tout appartenant a ce que les geologistes appel- lent le gres secondaire , c'est la formation geologique la plus saillante de notre continent, et celle dans laquelle en Anglelerre et autres pays se trouvent toutes les mines de set et toutes les sources salees. A dix milles, au nord-ouest de la jonction du petit ruisseau avee le Goulburn, le granite bleu et gris commence a se montrer au fond de la vallee, et bientot ils remplacent le gres dans la composition des collines. Je fais la description de ce terrain qui touche a l'endroit oil l'os fut decouvert, parce que c'est une explication geologique necessaire pour parvenu* a connaitre l'espece de l'animal et l'age auquel il appartient. La seconde des vertebres cervi- cales, se connait d'abord par l'apophyse odontoi'de (comme les anatomistes l'appellent) 011 par le prolongement par lequel elle est jointe a la premiere vertebre; c'est a cette jointure que s'operent rapidement tous les mouvemens de la tete. La vertebre qui est en ma possession est dans un etat parfait de- conservation , a 1'exception des parlies saillantes qui forme nt a 4 Geologic. i\ . ii. )e canal de la mobile epinicrc, qui sont brisees tout pres du corps de I'os. La face par laqucllc it etait attache a la premiere vertebre est, en effel , aussi unie, aussi parfaitc que s'il n'y avalt que quelqucs annees de date qu'il fiit dctache du corps de {'animal aucpiel il appartenait ; tandis que les stries du perioste et les restes d*s muscles ligamenteux se montrent d'une manicre tros-distiuctc , saillans comme dans leur titat de a ie , quoi.pie metamorphoses maintenant en pierre solide. Eu voiei les dimensions en polices : Girconfei ence du corps, 1 1 ; de la base de l'apo[)h\sc odontoidc, 4 v i (^e 1 endroit oil il est entoure par les ligamens, 3T; longueur du corps, 4i 'on_ guenr de i'eminence odouloide, i ~; largeur du corns supe- rieur, 5; id, infericur, 3 ; profondeur du dos au front , ?. [■; longueur de chaque surface supericure articulaire , i { ; lon- gueur de la largeur, i -f ; diametre des bases des eminences qui forment Ie canal vertebral , i j en tous sens. Los sacrum et les vcrtebres, epic nous avons dit ci-dessus etre dans i:n etat de petrification , prouvent par cela meine qu'ils appar- tiennent a des temps tres-rccules , et de la l'cspece des ani- maux a laquclle its apparliennent devient un point de la plus haute importance a determiner. En examinant les os de beau- coup d'animaux , dans l'intention d eclaircir cctte matierc , je trouve que les vertebres cervicales de l'homme , qui marche la tcte levee, different e-sentiellcment de cedes des animaux qui portent la tete basse ; I'apopkyse odontoi'de de la seconde vertebre est dans l'homme un cylindre solide attache au haul de la tele par tin ligament perpendiculaire , et a la premiere vertebre lateralement par un ligament annulaire passant au- tour du con; tandis que I'apophyse odontoidc des animaux qui portent la lelc basse ou est tout a fait plate, ou autrcment forme un segment de ecrele avec le cote creux vers la moelle epinicrc, sans a-ucun ligament annulaire comme dans le cas precedent qui le lie a la vertebre de dessus, la forme de I'a- pophyse odontoidc s'apposant a une telle application. La paiaou de cette construction est evidemnient d'empecher que ia moelie epinicrc nc soit comprimec par I'apophyse odontoidc dans l'erection constante de la tcte. En outre, dans l'homme, ie corps de l'os est comparativement plus gros relativement Geulome. 3 5 j~j aux apophyses qui s'y montrent que ces apophyses elles- memes, par la raison que le corps, d'aprts la verticalite de la tete , a le plus grand poids a soutenir ; tandis que dans les animaux portant la tete hasse , ces eminences sont compara- tivement plus longues que le corps, tout le poids de la tete et du cou etant soutenu par elles. En effet , dans l'homme , la hase des eminences des os forniant le canal des vertebres , n'occupe qu'une partie du corps des vertebres , tandis que dans les animaux qui portent la tete basse, la base s'etend dans toute sa longueur. La seconde des vertebres cervicales que je possede s'accorde exactcnient dans tous ces points avec celle de l'homme ; l'eminence odontoide est un cylindre so- lide , et les bases des eminences du canal n'occupent qu'une portion du corps des vertebres , celles-ci etant reellement du meme diametre par-tout, comme l'atteste la mesure de leurs bases. Les vertebres, dont on a parle ci-dessus, semblent, en consequence , etre cclles d'un animal habitue comme Ihomme a marcher la tete levee; mais il s'agit de savoir si elles ont ou n'ont pas appartenu a quelque race giganlesque dhommes qui ont jadis habite ce continent , ou a uue espece analogue a 1'homme seulement pour l'attitude de la tete ; cctte question ne peut que nous jeter dans des conjectures oiseuses, 1'honime etant le seul etre connu de nos jours, a qui la position droite de la tele soit naturelle , celle de lorang- outang n'etant que TefTet de l'art. Quelle que soit les- pece d'etre a laquclle elles ont appartenu , une chose est manifesto , e'est (jue jadis une race d'animaux d'une gran- deur inliniment plus gigantesque qu'aucune des races qui vi- vent aujourd'hui , a habite ce continent ; et e'est dans la vue d'eclaircir ce sujet interessant que je vous ai fourni ces details, afin d'ap[ieler l'attention des kcteurs , carje ne doute point qu'une gr>inde quantite d'os du meme genre ne soit eparse sur le sol de la colonic ; s'ils etaient rassembles, ils pour- raient oil'rir, pai' leur comparaison , de grandes luijiieres sur cette partie, mais par le manque de personnes suflisamment habiles dans la science de l'anatomie comparee, nous devons laisscreestleLcrminations a des mains plus exeieees. Dans cettc idee, je me propose d'envoyerles vertebres que je possede, ainsi (ju'une collection geologiquc du village de Kourou-gava moura , un puits abundant de Naphte , que les habitans brulent dans lew lampcs : il se tiouve aussi , dans lc district de Gasivera , un Geologic. 39 terrain dont le sol pierrcux exhale du gaz imtiammable , exactement comme dans plusieurs endroits de la presqu'ile d'Abcheron, oil est situee la viile de Bakou. Les habitans du voisinage sc servent de ce gaz en enfoncant un tuyau dans la terre , et l'allument com me un flambeau. Le volcan le plus septentrional du Janon est VYakeyama ( mont brulant) de la province de Mouts ou Oosiou .• il est situe dans la presqu'ile N.-E. , au S. du detroit de Sangar entre Tanab et Obata , et jette sans cesse des flammes. Les hautes montagnes qui traversent la province de Mouts , et la separe de celle de Deva , contiennent egalement plusieurs volcans. Si on les suit a travers le detroit de Sangar, on re- trouve sur la grande ile de Ieso plusieurs montagnes qui jet- tent des flammes, de sorte qu on pent suivrela cbaine volca- nique qui commence aFormose , par les iles Ko a riles, jusqu'an Ramtchatka , dont les volcans sont en activite pcrpetuelle. Les six volcans du Japon , ainsi que les quatre montagnes desquelles sortent des sources chaudes , savoir : le Koken- san ou Youno dake dans le Boungo , le Fokouro sen dans le Deva , le Tate yama dans le Ietsiou et le Foko ne yama dans le Idsou , renferment, selon les Japonais , les dix enters du pays. Les monts Fousi-no yama et Sira yama sont regardes comme les plus eleves du Japon. Outre ces deux montagnes, les habitans de cette contree regardent les 7 suivantes comme la mi dake en plus hautes cimes de leur pays. 1. Le Fia'i yama dans la province d'Ooni. 2. Le Fira-no yama dans la meme province. 3. Vlfouki yama dans le Setsou. 4- L'Atako yama dans le Yamasiro. 5. Le Kin bou san dans le Yamatto. 6. Sin bou san dans le Setsou. 7. Le Katsoura kiyama dans le Yamatto. J. G. i3. Sur l'eruption la plus recente du Awatsciia en Ka.mt.s chatka; par le Dr. II. Mertens {Zcitschf.jurmin. ,-n° 8,p.557.) Le I)r. Mertens , accompagne le eapitaine Lutke dans un voyage auLour du globe et edit de Saiut-Pe'terpaulshai'en en octobre 1828 , la notice suivante. 3o Geologie. Le 27 juillet (vieux style) , en 1827 , il y eut 1111 tremble- ment acite totale jusqu'a la legerete de la ponce. II a compte 12 lits desseches de torrens sur le flanc de la montagne , et il croit que le pic n'a eprouve que cette eruption. Lcur point de depart etait le port Saint- Pierre et Paul. i4- Notes gi2oi.ogiqles, par M. Jameson. (Edinb. new.pliil. Journ.; i83o. ) Le memoire est divise en 3 parties : la ireest une visite aux mines de Graphite du Glen Fairer, dans le cointe d'lnver- ness. Le gres et l'agglomerat rouge bordent la route d'lnver- ness a Beauly, jusqu'a ee qu'on arrive au gneis gris et rouge a grands lilons de granite grossier rouge. Le gneis grenatifere Geologie. 3 1 a serpentine occupe ensuite le pays jusqua Beauly. Aux chu- tes de Kilmorack il y a les agglomerats du gres rouge a frag- mens plus ou moins angulaires et arrondis , de quarz, de quarzite , de gneis et de granite. Au-dessus de cette chute dominent le gneis et le quarzite a filons granitiques. II y a un bel exemple de ces derniers vis-a-vis de Struey, le gneis y court du N. -E. au S. - O. et incline fortement au sud. La valle'e de Glen Farrer est principalement composee de gneis ondule ou plisse et passant souvent au micaschiste. II contient des grenats , des filons couches et des bancs de granite. II y a ca et la du quarzite. Le graphite forme des nids dans le gneis qui court au N.-E. et incline a l'O. Le icr banc a 3 pi. de large ; le mineral est amorphe et melange quelquefois de gneis ou de feldspath et meme de grenat. Le ie. et le 3e. banc ont i pi. de puissance ; il y en a ensuite de plus petits nids. II a le meme gisement en Espagne et on sait qu'il existe encore dans les roches houilleres et trappeennes de l'Ecosse a New- cumnock et Stair. De la mine a la chute de Xilmorack la valle'e oftre 5 retrecissemens. La i'. partie est une course depuis Aberdeen a Castleton of Braemar, et dela a Spittal of Glen Shee et a Blair-Gowrie. Autour dAberdeen 1'auteur trouve des roches primaires nep- tuniennes et plutoniques , les ires. sont des varie'tes de roches granitoides subordonnees au gneis, des gneis, des micaschis- tes, des amphibolites en partie schisteuses, des gneis amphi- boliques , etc. Les secondes sont du granite ou du porphyre granitique. II y a de plus des dolerites et des agglomerats arenaces. Les roches plutoniques ont produit dans les roches schisteuses des contournemens , des brisures et des redresse- mens. L'agglomerat se trouve sur le gneis au vieux pont sur le Don, et il renferme , dans une pate de sable quarzeux , de mica et de feldspath, des cailloux de granite , de gneis , de micaschiste, de porphyre, d'amphibohte et de quarzite. La dolerite est en filons dans le sol primaire. Depuis Aberdeen a Braemar le gneis et le granite s'etendent jusqua Banchory- Ternan , le long du Dee, dont les bords sont couverts d'alluvion. Au pont , a i mil avant Kincardine, O'neil , il y a un filon de 6 a 20 pi., compose de porphyre rouge dans le gneis. Dela a Chaiieton la route passe sur les alluvions et Ie gneis, et les 32 Geologic. N°. 14. irc\ n'oflVent que des debris de gneis , de granite , de por- phyre , de diorite a pyrites et iserine, et d'amphibolite. Le granite porphyrique commence a diminuer qu'a la S^0 borne miliaire , depuis Aberdeen , ct continue jusqu'a Bridge oi' Tul- locli. II y a des blocs isoles produits par la decomposition des parties tendres. Le defile , appele Pass ot Ballater, est forme par un granite grossier rouge et tabulaire. A Pananicb , pres de Baltaler, il y a une eau ferrugineuse. On n'a sur lcs eaux minerales dc i'Eeosse que l'analysc de celle de Dunblane , par le Dr. Murray. A Bridge of Gairden il y a des coucbes de gneis micace , de quarzite et d'amphibolite a fdons granitiques, et pres de la d y a une jonction du granite avec lcs coucbes schisteuses. Dela, par Abergeldy adathie, il y a du granite, de la sienite , du diorite, de l'ampbibolite , en partie schis- teuse ; des gneis micaces ou amphiboliques et du quarzite a I'cldspath dissemine. Le granite de Crathie s'etend vers Loch- na-Gar. Pres de l'e'glise de Crathie , il y a des sienites et des ampbibolites , et la sienite contient des amas coutemporains ampbiboliqucs. A Monaltrie il y a des iiions de fhioie dans le granite. En-deca de fauberge Inver il y a une association de quarzite, de gneis , d'ampbibolite , de calcairc grenu et dc granite. Plus loin , une grande masse granitique apparait ct court parallclement a celle de Locb-na-Gar. Ensuite vicnnent des couches de quarzite , de gneis , de micaschiste , d'amphi- bolite , de granite et de calcairc qui (oraient le Lionshcad et d'autres montagnes. A cote de fauberge de Clunieou de Clua- nadhvvater on voitdu granite avec peu de mica, formant un banc dc quclques pieds a plusicurs verges de puissance et reposant sur des couches de gneis, d'amphibolite en partie schisteuse etde quarzite. Cesdernieres recouvrcnt et alterneii; avec du calcaire grenu a portion-- conlemporaines d amphibo- lite schisteuse. 11 y a des nids et des filons granitiques, Le !ont Lionshcad est entre Castleton, et le pont sur IcLVe pres d'lnvercauld. Le gneis et les ampbibolites sent traverses de iiions granitiques. La base de la montagnc presentc des alter nats de granite ct de quarz. En descendant vers fauberge d Castleton on voit des alternatives des inches roebes avec du gneis et du calcairc. Le quarzite s'y melange de (cldspath et offre des petits filons- contemporainsde feldapath rouge et dc Geologic. 33 granite. Cette derniere roche sc mele avcc le quarzite , de maniere a rendre difficile la definition de la nature de la ro- che. II y a des portions de gneis dans le granite et vice versa. Le calcaire est en bancs de plusieurs pieds d'epaisseur. L'auteur , raconte son excursion au mont Loch-na-Gar; on y cherche des topazes, des beryls et du cristal de roche , dans les alluvions ou debris au pied des plus hautes cimes granitiques. On peut etudier, autour du lac appele Lake of the Precipice , les dif- ferentes divisions naturelles du granite ; les emanations gazeu- ses souterraines, et en particulicr de l'acide carbonique/aident Taction de l'eau et de l'air dans la decomposition des roches. Dela au montMuckle-Cairn-Taggert, il n'y a que du granite, suivi ensuite d'amphibolites a filons granitiques : c'est peut- etrela continuation des roches du pied du mont Lionshead. Dans la vallee Glen Callader, on retrouve des accidens analo- gues a ceux du Glen Filt. II y a une succession d'amphibolite schisteuse ou micacee , de micaschiste et de gneis a bancs apparensde granite, quelquefois de plusieurs 100 pieds d'epais- seur. De ces bancs il part des filons granitiques qui se prolon- gentdanslescouches.D'autresfoisdes filons semblaldes,separes et ondules, traversent l'amphibolite schisteuse. Dans quelques filons une portion etait granitique et 1'autre quarzeuse. II y a un peu de marne coquilliere recente sur le bord du lac Loch- Callader; ce depot n'est pas si eleve que , celui de Ben-i-Gloe dans le Glen-Tilt. II y en a aussia Inchrory dansleGlen-Aven, a une grande hauteur. Le long du Clunie- Water, en allant vers Castleton, on voit des micaschistes , du quarzite , du oneis et de l'amphibolite en partie schisteuse , et au milieu de" ces roches des fdons de granite et de porphyre de quelques pieds a plusieurs verges de puissance. Le gneis conlient quelquefois desfragmens angulaircs d'une autre variete de la roche. II en donne une figure, ainsi que celle d'un rocher de gneis offrant en meme temps des filons horizontaux, verticaux et incline's, de 3 manieres differentes. Entre Castleton et Mar-Lodge abonde le quarzite souvent micace et passant au micaschiste, a "rains feldspathiques, et approchant du gneis. La direction des roches, comme dans le mont Lionshead, le Glen-Callader et sur le Clunie-Water, est du N.-E. au S.-O. , et linclinaison est ,1c 45° au plusauS.-E. 11 y a desiilonsde granite et de'pornhvrfi B.TomkXXV. — Avi-.ii. 1 83 1. 3 ' 34 Geologic La cascade de Linn ou du Dee est entouree de micaschiste. De la , a travers les monts Cairngorm a Rothiemarchus , on trouve des quarzites , des micaschistes et des gneis , avec des filons de porphyre et du granite. Vers Rothiemarchus, le gneis commence a dominer, et s'etend vers Aviemore En allant a Ben-na-Buird, on la montagnedela Table, on passe le pont sur leQuoich, oil il y a des gneis et du quarzite en couches horizon- tales. De la, jusqu'a la base de la montagne, iln'y a que du gneis passant souvent au quarzite. L'inclinaison , d'abord faible des couches , augmente considerablement dans le voisinage du granite de la montagne. Elle y est au N.-O. ou contre le centre de l'eminence, tandis qu'ailleurs, dans ce district, elle est au S.-E , la direction est toujours la merue. 11 rend compte des inondations arrivees les 3 , 4 et 27 aout , et il pa- rait qu'il est sorti des montagnes des deluges d'eau commeau montMuckle Glashauld a 9 milles au N.-O. d'lnvercauhl. II donne un extrait du recit de l'inondation en 1829. ( Account of the gnat floods of 1829 ). Du torrent de Quoich allant a Invercald , le gneis alternant avec du quarzite et inclinant au N.-O. est la roclie dominante ; et de la a Castlcton , la meine roche offre des lilons de porphyre. La 3e. partie est la route de Castleton a Perth. Du 1 er lieu a Blair-Govvrie , le gneis et les autres roches schisteuses bor- dent la route, et presentent aussi des filons porphyriques ou cranitiques. A Goats Craig, il y en a un de 4o piedsd'epaisseur. Pres de IS'ewbigging dominent le quarzite a pyrites, l'amphibo- lite en partie schisteuse ou porphyi iipic. La re. roche micaschiste est la plus abondante. 11 y a des bancs de calcaire grenu grisatre. Toutes ces roches sont traversees de filons de porphyre, au contact duquel le micaschiste est noira- treetaltere. Avant d'arriver a la separation deseauxdes comtes d' Aberdeen et de Perth, on remarque plusieurs couches de calcaire grenu avec du micaschiste, du schiste chloriteux et des amphiholites a filons de porphyre. En descendant dans la vallee de Glen-Beg , on tiouve le micaschiste , courant du S.- O. au jN.-E., et au pied de la desccnte de grands bancs de de porphre et de marbre. Apres Tombey, auberge de Spittal of Glen-Shee , le micaschiste offre des couches de schiste chlo- riteux , d'amphibolite schisteuse et de calcaire grenu. (Strath Ceolugie* 35 Artlle.) Le scliiste argileux succede an micaschiste, et, avecla meme direction que Iui , il incline au N. sous 25 a \o°. An pont tie Caley il y a des couches presque horisontales de gres et d'agglomerat rouge , reposant sur le schiste precedent , incline au S. sous 7o°. Le pondingue contient des f'ragmens de porphyre , d'amydaloide, de quartz , de micaschiste , de schiste argileux et d'amphibolite. Les debris sont quelquefois tres-gros, et ceux d'amygdaloule atteignent meme une longueur de quelques pieds. Au contact du schiste et du gres il y a dans le ier. des fentes remplies de gres. Ces roches s'e'tendent a Blair-Gowrie, et on en voit dc belles coupes le long de 1'Ardle. Les couches inclinent au S.-O. et courent du N.-E. au S.-O. A Craighall 1'agglomerat est traverse de nids et de filons d'amygdaloi'de , et les cailloux porphyriques y dominent comroe a Blair-Gowrie. En allant a Forneth on passe sur les bords de plusieurs lacs a depots de marne coquilliere. Le gres rouge y domine. Au S. de Forneth il y a du calcaire a Gourdie, qui , pres du trap, se mele avec lui et devient lamelleux , de com- pacte qu'ilestailleurs. Le Craig of Clunie est un gros mainelon deTrap, en partie porphyrique et de 600 pi. de haut. II seleve horsdugresencolonne 011 filon. A l'ouest de cette masse, dans le domaine deDelvin, il y a dansle gres rouge un calcaire breche semblable a celuiqui est au fond du bassin houilierde Mid-Lo- thion. De la a Craig of Stenton , sur le Tay , il n'y a que du gres rouge et des agglomerats. Le mont Craig of Stenton est aussi une butte plutonique , semblable a la precedente. II y a pies de la des couches d'agglomerats porphyiiques. A Gilly- burnil y a du gres gn> horizontal. A Linn of Campsie il y a un filon de grunstein basaltique , courant de IE. a l'0.,de xA pi. d'epaisseur, et clans le gres rouge. II est coupe par un au- tre filon semblable, plus recent. A Thistle Bridge la Tay est arrete par un troisieme filon de grunstein dans le meme -res rouge, a lits de marne rouge , tachete de verd et de "ris. De la le gres s'etend a Perth, en offrant encore beaucoupde filons trappo-ens. a j^ i5. Notes geologk.ues. ( Edinb. new. philos. Journ. ■ octob. iS3o, p. 375-38?.. ) On y parle des torreus d'eau sorti du Mont - Idienne 3. 36 Gcologie. a Java, du Bio-Vinagre, au pied du volcan Puraci, en Co- lomhie; do la fontaine Genet, pies de Beaune ( Cote-d'Or) , de celle du Frais-Puits , pres de Vesoul ; de celle de Fon- taine-llonde , pres de Pontarlier ; des puits de Breme, au N. de Dormans et d'une source pres de Cleron. Toutes ces der- nieres fontaines du Doubs et de la Haute-Saotte donnent quelquefois une enorme quantite d'eau. M. Fournct a ob- serve pies de Pongibaud , en Auvergne, des degagemens considerables d'acide carbonique dans les mines. La tempe- rature de ces mines est tres-grande , le gaz corrode les rocbers et ne laisse intact que le quartz, le baryte , la ser- pentine, le talc et la galene. Dans les carrieres de gres d'Edimbourg les troncs fossiles sont clans toutes sortes de positions, done ils n'ont pas ve- i^ete dans ces lieux ; car, pourcela, il faut que les racines soient dans une rocbe differenteque celle du tronc. Le silex pyromaque est rare en Ecosse ; pres de Peterhead on trouve des silex, de la craie , qui sont sur un sol pri- maire. II est possible qu'il y ait quelque depot secondaire dans des cavites prim aires. II y a de ces silex pres Elgin , a Stotfield. Pres de Banff, d'apres M. Christie, il y a, a Bjaekpots, sur la cote, un banc puissant d'argile a fossiles, ressemblant a ceux du lias. Cette couche s'etend de la ser- pentine de Portosy jusqu'a Troupsur , 20 milles de pays. On la revoit a Cairnbill , pres de Marnoch, a i5 milles S. de Blackpots, mais sans fossiles. 16. Notes de geographie physique. ( Edinb, J '. of ' Sc. ; avril i83o , p. 261. ) 1. II n'y a pas long-temps que lexploitation annuelle de lor ne selevait , en Bussie, qua 4° pud. 011 6,000 livres. Le 2?. juin 1820. on a trouve le premier diamant en Bussie, sur la cote oecidentale de l'Oural , dans le lavage d'or de Biszer. M. Engelhordt avait soupconne leur presence, d'apres la res'semblance du sable aurifere de Koushra avee celui qui renl'erme le diamant au Bresil. II est platinifere et aussi mele de galets , de frr hydrate et tie jaspc. Ces sables occu- pent 25o verstes carres touverts de bois. En 1821 , le conseil des mines tie Petersbourg ordoinia des recherohes ace sujet. Geologic. 37 C'est ce qui fit trouver , en 1829, un depot aurilere, tres- riche , au directeur des mines de Bogaszlowsky. Le corate Poller, excite par M. de Humboldt, rechercha en vain le diamant sur la cote E. de l'Oural; mais.ses gens en ont de- convert sur le revers oppose. Dans plusienrs parties du Tongkin , et surtout dans la province du Xu-Than , il y a des cavernes a stalactites, et quelquefois tres-vastes. Une d'elles traverse une montagne, eta un quart de lieue de long, et son fond est occupe par un cours d'eau de 6 a 8 pieds de profondeur. Pies de la est une autre caverne fort curieuse. Dans le canton du Grand-Desert, a 20 lieues de la , il y a une immense caverne. ( Voyez Expose Statistique du Tongkin , par de la Bissaehese. ) M. Walters a visite , en de'cembre 1828, la caverne de Boobon , dans I'lndostan , et il la decrit. Elle est pies de Sylhet , dans des montagnes calcaires. II. D'apres M. Pentland, lalimite infe'rieure des neiges eter- nelles, dans la Cordilliere orientale du Haut-Perou, est ra- rement au-dessus de 5,207 metres, tandis qu'aux Andes de Quito elle est de 4,8o3 metres. Le 26 juin , a 5 beures 5j' du matin , on a senti, dans plu- sieurs endroits de la Styrie, et notamment a Gratz et a Bruck , un tremblement de terre assez fort. Deux secousses se sont suivies promptement, et se dirigerent du S.-E. au N.-O. , et ont occasione un mouvement d'ondulation qui a dure plus d'une seeonde. L'ocean Pacifique, a la maree basse, est de 6,5i pieds plus bas que l'ocean Atlantique. A la maree haute, qui arrive a a peu pres au meme instant des deux cotes de l'isthme , l'ocean Pacilique s'eleve de 1,061 pieds, et l'ocean Atlan- tique de o,58 de pied au-dessus de leur niveau respcetif, ce qui donne au premier une elevation de i,355 pieds. Le lac d'Ourmiah , pies Khousrouchach et 18 milles de Me- sagha, en Armenie, a une eau salee et a odeur sulfureuse. II n'y a pas de poisson , ni aucune creature vivante dans cctte etendue d'eau de 3oo milles. ( Nouv. Ann. des Voya- ges; octob. i83o, pag. 116, 117, 119 et 125.) 17. SoCIETK GEOLOG1QUE DE FRANCE. ScUtlCe clll 21 j III II l83o. M. Dufrenoy lit des fragmens d'un Memoire intitule : 38 Geologic Des caractercs particuliers que presence le terrain de craie dans le sud de la France , et principalement surles penles des Pyrenees. Les conclusious de l'auteur sont les suivantes = Le terrain de craie parait avoir occupe, a une certaine periode de la formation de notre globe, un bassin dune etendue considerable, entre l'Ocean et la Mediterranee. Au nord, ce bassin etait separe , coin me il Test encore aujour- d'bui, du bassin crayeux dn nord de la France, par les mon- thlies ancienncs du Limousin et de la Vendee, sur les flancs desquelles ce depot de craie , de me me (pie le calcaire juras- sique quil recouvre , se trouve encore aujourd'hui en cou- ches horizoutales. Au midi , au contraire , la grande incli- naison des couches secondaires qui s'appuient sur les Pyre- nees, fait presumer que cette chaine a ete soulevce apies le depot du terrain de craie ; par suite de ce soulevemcnt , les couches secondaircs ont ete pliees, et il s'est forme un bassin -alonge entre la chaine des Pyrenees et les moutagnes du centre de la Fiance. Des terrains tertiaires se sout deposes plus tard dans le bassin dont nous venpns de parler. lis ont recouvert en paitie le terrain de craie et lout separe en deux handes ; cell* du nord , ainsi qu'on I'a dit , n'a pas change de position; I'autre , fortement rcdrrsscc, court, paraliele- jiicut au\ Pyrenees. Outre le relevcment dont nous venons de parlcr, la stratification du terrain de craie tics Pyrenees est loin d'etre reguliere ; en effet , dans un espacfi Ires-court, on voit quelqucfois les couches plouger dans des directions tres-vaiiees ; cette irregularite , qui ne pent s'expliquer par la format ion de la chaine, est en rapport avee la presence de nomlireuM ss rpasses.de porphyie amplnbnlique ( ophite de Palassou) , repandurs le long du terrain de craie; e'est a I'apparition de ces porphyres, analogues aux serpentines et aux \ariolites, ct peut-etre plus mod ernes que les terrains tertiaires , que nous attribuons les revolutions locales qui out modilie en partie la stratification du terrain qui nous occupe. La bande septcntrionale de craie, celle qui s'appuie sur le Versa nt meridional des montagnes anciennes du centre de la France, porte des caractercs incontestable* du terrain au- quc! u©us ia rappo. tons. Sa position g^ologique est celle Geologic. 3g pro pre au terrain decraie ; en effet, elle separe, depuis An- gouleme jusqu'a Rochefort , sur les couches les plus mo- dernes , des formations jurassiques, et elle est recouverte par le terrain tertiaire du bassin de Bordeaux. La succession des roches qui composent cette bande con- firme ce rappi'ocdement ; elle presente , comme le terrain decraie du JNord, deux etages. L'inferieur est compose de gres siliceux , tantot peu adherent et ferrugineux, tantot solide et a luisant calcaire. Ce dernier contient une grande quantite de points verts , et est en tout semblable au gres vert et a la craie chloritee de Honfleur. L'etage superieur est compose de couclies calcaires; cette tache presente souvent une grande difference dans la teinture, quelquefois tendre et friable, comme la craie des environs de Paris, elle est quelque- fois dure et cristalline (a Angouleme, par exemple. ) Du reste, les carae teres des calcaires de la craie varient suivant les Jocalites, et suivant la position des couches , relativement a tout le terrain. A I'extremite ouest du bassin, les couches qui recouvrent immediatement le gres vert , sont sur une grande longueur ( depuis les environs de Rochefort jusqu'a Cahors ) , comme granulaires ; e'est-a-dire, elles sont compo- sees de petites particules arrondies , en partie spatiques, reunies par uu ciment cristallin. Des couches plus ou moins marr.euses, analogues a la craie tufface de laTouraine, suc- eedent au calcaire granulaiie. Dans quelques cas, les parties superieures presentent des calcaires presque saccaroi'des et des calcaires eompactes. A lextremite' est ( au bour™ Saint- Ancleal, par exemple) ce terrain contient des couches de calcaire compacte esquilleux , et des couches oolitiques. Paimi les fossiles nombreux qui existent dans la bande dont nous resumons dans ce moment les priucipaux carac- teres, la plupart lui sont communs avec le terrain de craie du bassin du JNord. lis servent concuiremment , avec sa po- sition geologique, a l'assimiler a cette formation. D'autres, tels que les spherulites , les hippurites, les ichthyosarcoli- tes, etc., sont particuliersau bassin de craie du Midi quelques- uns, enlin, comme les melonies, les milliolites, les nummu- htes , etc., etaient regardes jusqu'ici comme cxclusifs aux terrains tertiaires. 4<> Geulogie. N°. 17. Dans l'espace occupe par ce terrain il existc plusieurs mas- ses gypseuses considerables (a Cognac, a Saint-Froult , etc.). qui nous paraissent devoir etre associees a ce terrain. La position geologique de la hande meridionale du bassin de craie du midi de la France , sans etre aussi caracteristique que celle de la craie de la Saintonge et du Perigord , montre cependant qu'elle appartient aux formations secondares su- perieures ; en effet, la craie des Pyrenees, an lieu de reposer sue les dernieres assises du calcaire jurassique , en recouvre immediatement l'etage inferieur , et les terrains tertiaires s'appuient dessus horizontalement ou en stratification discor- dante. Cette partie du bassin de craie du Midi contient exacte- ment les memes Jbssiles que nous venous de signaler dans la craie de son extremite nord; e'est-a-dire que, outre des co- quilles caracteristiques du terrain de craie, on trouve des fossiles particuliers a cette partie de la France ( des spheru- lites, hippurites, etc.), et plusieurs fossiles des terrains tertiaires (les nummulites, milliolites, melonites, etc.), y sont souvent tres-abondans. Les bouleversemens nombreux que cette partie du terrain de craie a eprouves , rend assez diffi- cile l'etude de la succession des couches. Cependant on y observe generalement l'ordre suivant. Des couches d'un cal- caire cristallin , quelquefois sacearoi'de , contenant des dice- rates, des hippurites ct plusieurs fossiles appartenant evi- demment au systeme de la craie, formant la base detoutce terrain. Des couches marneuses, plus ou moins colorecs, alternant avec des calcaires solides, viennent ensuite. Ce sont ces contrees qui contiennent principalement les grisphees. Des gres , de nature tres-variable , ayant tanlot l'apparence d'une grauwacke ancienne , tantot schisteux minaces , a la maniere des gres houillers , tantot enlin , comme a Saint- Marthory, identiques avec le gres vert et le gres ferrugineux. Ces gres sont souvent associes avec des liquides; (pies de Lavellanet , de Bellesta , etc. , ce combustible existe avec quelqu'abondance ). Des calcaires existent a la partie supe- rieure de cette formation ; ils altcrnent quelquefois avec le gres, le plus ordinairement ils forment des callins cntiers. Les caracteres ei terieurs de ces calcaires varient beaucoup, Geologic 4 l ils possedent presque toujours une durete et une compacite qui ne sont pas liabituels aux calcaires du terrain de craie. Jls sont frequemment traverse's de petits filons spatiques , a la maniere du calcaire alpin ; ce qui l'a fait reunir constamment a cette formation. Ces calcaires contiennent comme le gres , mais moins sou- vent que cette roche , des couches de lignite ( a Pereilles, pres de Bellesta) ; on voit aussi de la dolomie, du soufre et du bi- tume (a St.-Boes, pres Orthez) , et du gypse a Salies. II sort de ce terrain de nouibreuses sources sale'es; elles sont surtout abondantes a une petite distance d'Orthez. La masse de sel de Cordoue paralt enclavee dans ce terrain. L'inclinaison des masses de sel nous porte a croire , ou que cette roche est contemporaine au terrain, on qu'elle y a e'te introduite long-temps apres sa formation. Le terrain de craie des Pyrenees forme en general une suite de collines pen elevees , separees en partie de la chalne prin- cipal par des vallees longitudinales. Quelquefois cependant ce terrain s'eleve a de grandes hauteurs, par suite de redres- semens considerables. Le mont Perdu est l'exemple le plus irappant de ces redressemens : il est compact et calcaire, noir, en partie bitumeux , de gres calcaire et de calcaire compacte a apparence jurassique; il repose sur des alternats de gres, de schiste et de calcaire coquilleux qui forment les escarpe- mens du cirque de Gavarnie. M. Dufrenoy termine ce resume par Enumeration des differens fossiles qu'il a recueillis dans les terrains dont ce memoire fait 1'objet. Parmi ces fossiles , qui s'elevent a plus de deux cents especes differentes , une grande partie sont caracteristiques de la craie du nord de l'Eui'ope ; les autres , au nombre de quarante environ , n'ont jusqu'ici ete trouvesque dans les terrains tertiaires , et etaient regardes comme esseutiels a ces terrains. Le melange de ces derniers fossiles avec ceux du systeme de la craie constitue une anomalie qui pourrait conduire a penser que ce terrain doitetre plutot compare aux terrains tertiaires qu'aux terrains de craie j mais, dans cette supposition, 1'anomalie serait en- core plus grande , puisque la position geologique est d'accord avec la nature du plus grand nombre des fossiles. Au reste , ces fossiles anormaux , quoiquc repandus dans toutc la hau- 4 3 Geologic teur du systeme de la craie , sont beaucoup plus abondans- dans les couches superieures que dans les couches infericures, et semblcnt former une derniere assise de cette formation. » — 4P- seance, 18 juillet i83o. M. Constant Provost lit des considerations sur la valeur que les geologues modernes atta- ehent a diverses expressions frequemment employees par eux , tclles, par exemple, que : epoque ancienne et epoque actuelle, epoque anti-diluvienne et post-diluvienne, epoque anti-his- torique et historique, periode saturnienne et periode jovienne. llien , selon lui , ne s'oppose plus aux progres des sciences que 1'emploi , comme termes techniques , (('expressions qui, ayant un sens hien determine et bien clair dans le langage ordinaire, front appliquees a des idees qui n'ont rien d'arrete et de pre- cis. II se demande ce qu'il faut entendre par epoque ari- cienne , epoque actuelle? 11 arrive a cette conclusion queces expressions peuvent indiquer, en geologic comme en histoire , des termes extremes qui se bent insensiblement , mais nulle- ment deux classes de phenomenes. L'epoque ante et post- diluvienne n'indique qu'un temps avant ou aprcs un evene- ment qui, pour les geologues , n'a rien de precis , puisque les faits geologiques ne peuvent porter avec eux des caracteres physiques de ces deux epoques. Les periodes saturnienne et jovienne de 31. Brongniart seraient deux periodes successives, mais pour chaque point du globe, et non deux periodes dans le temps : ces distinctions lui paraissent nuisiblcs, en taut <|u Cllcs \oudraient signifier un ehangement dans les eft'ets et dans les causes generates. Les causes qui agissent sur le sol deeonvert el les effets qui en resultcnt sont diflereus de ceux qui out lieu sous les eaux : il y a done en et il y a encore i\eA phenomenes terrestres et des phenomenes neptuniens. INlaisla continuite existe entre l'epoque ancienne et l'epoque aclueile, comme entre I'antiquite et les temps modernes. Seu- lemenl des modifications locales out pu avoir lieu , les memos causes out agi sur une echelle moins grande peut-etre, ou avec des causes second aires atteniiantes et modifiantes; mais la nature des choses n'a pas change pour cela , I'ordre de l'u- nivcrs n'a pas etc interrompu. Ou j'ai raisuu , dit en termi- ii. mt M Prexosl, et alors il laiil etudicr l<^ phono i ones actucls a\anl d'expliquer les anciens. Si , au contraire , il est Geologic. 43 tlemontre que les phenomenes geologiques appartiennent a ~un ordre de choses tout different de Tordre actuel , alors il sera inutile pour !e geologue detudier les phenomenes ac- tuels ; c'est a leur imagination qu'ils devront en appeler pour expliquer la formation du sol sur lequel ils marchent, et pour rend re compte des revolutions de sa surface. M. Desnoyers annonce avoir trouve des cyclades dans le terrain d'eau douce superieur d'Etampes; M. C. Prevost ajoute avoir vu des bivalves dans le calcaire d'eau douce tres- moderne de Pouqueville, pies Dieppe : dans tous les cas , c'est, d'apres M. Brongniart, un accident rare. l8. COURS ELEMENTAIRE ET PRATIQUE DE SCIENCES geologi- ques , accompagne d'excursions dans les environs de Paris ; par M. IVer.ee Boubee , membre de plusieurs societes savantes. La connaissance des coquilles , celle des tnineraux et celle des roches , sont egalement indispensables a celui qui veut se livrer maintenant a l'etude de la geologie. Cependant la conchyliologie , la mineralogie et la geognosle , sont trois sciences que Ton professe , et que Ton est oblige d'e'tudier separement pour atteindre ce but unique. Chacune de ces trois sciences est meme fort vaste, et les professeurs des cele- bres ecoles de Paris , se livrant a toute 1'e'tendue de celle qu'ils enseignent specialement , poursuivent , sans pouvoir leviter , et avec toute I'erudkion qui les distingue , les deve- loppemens les plus speciaux a leur science , et qui , par cela meme, important le moins au geoiogiste ; et, si Ton peut le dire, chacune de ces sciences, outre la pari veritablement geolo- gique, a sa partie propre essentielle, qui la constitue al'etatde science libre et independante de toutes les autres. C'est tou- jours cette partie qui a recu le plus d'cxlension, qui presente les considerations les plus profondes , les plus attrayantes meme, mais qui n'interessent ou n'avancent en rien le jeune geologue , et dont il desirerait toujours etre debarrasse dans ses premieres etudes. Penetie tie ces reflexions importantes, M. Boubee a con9u le plan d'un court elementaiie et pratique des sciences geolo- giques qui devra presenter de nombrcux avantagcs. Son Out 44 Geulogie. N°. 18. est de reunir et de fondre en un seal cours V etude de la qeo- gnosgie , de la minera logic et de la conchyliologie ; ne pre- nant de ces trois sciences que ce qui interesse la geologic , et ne suivant d'autre systeme, d autre classification (jue celle de lanature et de ses formations successive*, l'ouratteindrecejbut, M. Boubee fcra etudier et recorinaitre sur de nombrcux eehan- tillons qu'il mettra entre les mains de ses eleves , les diverses rocbes de chacun des terrains de l'ecbelie geologique, en couimencant par les plus anciens. Aussitot apres avoir fait connaitie un terrain , il fera etudier de la meme maniere les mineraux que Ton y rencontre, et les coquilles et aulres qui les caracterisent , et toujours avec les memes details et les memes developpemens qu'il l'aurait fait [dans un cours special. II exposera les principes et les generalites de ces trois sciences, a mesure que l'etude des divers objets en presen- tera l'application et en fera sentir le besoin. Bien que M. Boubee n'ait pas la pretention de faire un cours de geologie , qu'il veuille s'intenlire au contiaiie toutes considerations bypothetiques pour consacrer tout le temps a l'etude pratique des objets, il ne ne'gligera pas d'exposer lc systeme actuel des geologues , celui dans lequel viennent se classer avec tant de facilite tous les faits et toutes les nou- velles decouveres , celui que tous les voyageurs geologues se- ront forces d'adopter pour que leurs observations se trouveut en barmonie avec l'etat et les progies de la science. Ce cours doit durer trois mois ; il aura trois lecons par se- maine ; les jours et beures seront fixes par le cboix des ele- ves. Dans le premier mois , M. Boufiee fera connaitie avec beauconp de detail tous les terrains primitifs , ainsi que les nombreuses especes minerales qui les caracterisent autant que l'absencedes fossiles. Ce premier mois sera done pro prcment la partie mineralogique du cours. Le second sera consacre aux terrains de transition , au terrain bouiller et aux terrains secondaires inferieurs. Cette partie du cours sera caracterisee par l'etude des roches les plus difficiles de la geognosie et des corps organises fossiles les plus rares , dont on ne trouve plus aujouid'bui d'analogue vivant. Le troisieme , consacre a l'etude des terrains secondaires supericurs , des terrains tertiaires et des terrains d'alluxion , presentera peude dil- Geologic. /fi ficultes mineralogiques , ii sera plutot nn cours tie conchylio- logie et d'histoire naturelle fossile, 011 l'onconnaitra en meme temps la plus grande partie des coquilles qui vivent actuel- lement. Les excursions dans les environs de Paris , qui se- ront tres-nombreuses pendant cette troisieme partie du cours, ne manqueront pas d'ajouter a 1 etude de ces terrains et de leurs fossiles , beaucoup d'interet et d'utilite pratique dans nn bassiri aussi classique que celui de Paris. Huit ou dix jours de plus seront sans doute necessaires pour achever l'e- tude de ces terrains , et jeter un coup d'ceil sur les roches et les formations volcaniques. M. Boubee consacrera le premier quart d'heure de chaque lecon a faire determiner aux eleves des echantillons qui se- ront entre leurs mains. En outre, il leur en distribuera d'au- tres qu'ils devront etudier chez eu\ , et rapporter avec une note detaillee et raisonnee. Les lecons auront une! heure et demie de duree. Quelques lecons cxtraordinaires, le diman- che , seront consacrees a faire sur les niineraux et les roches , divers essais au chalumeau et par les reactifs. Quelquefois elles seront remplacees par des courses dans les environs de Paris , dont le but sera tantot 1'etude de la topo^ra- phie physique ( si importante pour la description geolo^ique d'une contree ) , et l'usage des instrumens du geolo^ue tantot la recherche et letude des coquilles fluviatlles et ter- restrcs , etc. M. Boubee ne craint pas d'assurer qu a la fin de ce cours , les eleves sauront reconnaltre et nommer, a la premiere vue, la plus grande partie des roches , en indiquant le terrain auquel elles appartiennent, le plus grand nombre des mine'- raux des coquilles , et autres especes du regne organique , soit a I'etat fossile , soit a 1'e'tat vivant, et qu'ils seront a meme d'entreprendre avec succes la description geognostique des pays qu'ils iraient explorer. Le prix est de 3o francs pour chacune des deux premieres parties du cours, 4° francs pour la troisieme , ou 80 francs pour le cours entier. L'on peut souscrire pour les excursions seulement , 25 francs. M. Boubee doime aussi des lecons particulieres , et se charge d'eliqucter et classcr les collections de roches , de mineraux et de coquilles. II ferait aussi des cours speciaux ^6 Histoire nalurclle generate. de geoguosie , tie mineralbgie , de conchyliologie ou de bota- nique , accompagnes d'excursions dans lcs environs de Pa- ris , en faveur de personnes reunics au nombrc de hint an moins. HISTOIRE NATURELLE GENERALE. ig. DlCTIONNAIRE DES SCIENCES NATURELLES ; tOOl. LIX et LX ( WAA a ZVT ). Voy. le Bullet., t.XXH, a". 41.) Voila la fin de cette grande entreprise , nous devons feli- citer la maisou Levrault de sa perseverance et de son courage. Toutes les livraisons de planches out egalement paru , et fbrment a elles seules une collection considerable. Les portraits des naturalistes attendent seuls le texte bio- graphique qu'ils doivent accompagner , et auquel on travaille. D. 20. A Synoptical Table of British organic Remains. — Tableau Synoptique des debris organiques de l'Angleterre, oil tous les fossiles anglais qui ont ete decrits sont disposes systematiquement et stratagraphiquement , eonformement aux idees des geologues de nos jours; avec ('explication 167 ig s t 123 39 j s r IIQ 3l Les laces des cristaux sont polies ct eclatantes , et leurs inclinaisons mutuelles sont faciles a mesurer. Les cristaux sont blancs et transparens ; leur cassure est ecailleuse ; on ne re- marque aucun indice de division mecanique. 2g. ExaMEN DE PLUSIEURS SORTES DE FeR TITANE; par C.-G. Mosander. ( Annalen der Phys. und Chemie ; i83o , N°. VI , pag. ah.) L'auteur avait deja entrepris l'analyse de l'ilmenite, et il avait trouve que c'etait une espece de fer titane. Cependant le resultat de Tanalyse ne l'avait conduit a aucune formule precise pour la composition du mineral ; pareille chose lui est arrivee lors qu'il s'est occupe plus tard de deux autres combinaisons du fer et du titane. L'objet de son nouveau travail a ete de determiner la proportion d'oxigene que con- tient l'acide titanique , ce que Ton ne connaissait point en- core d'une maniere tout-a-fait certaine. Voici les principaux resultats de ce travail. Composition de l'ilmenite. Deux echantillons difterens ont donne les proportions suivantes : I. ('.mil. Olig Acide titaDique 4^>92 l8,63 Oxide de fer Jo>74 3, 29 Oxidule de fev. . 37,86 8,6a Oxidule de Manganese 2,^3 0,60 Magnesie I,i4 °>44 Chaux Oxidule de chrome Silice II. Oxigenr. 46,67 18,52 11,71 3,5q 35,37 8»°5 2,39 0,54 0,60 o,23 o;25 0,07 o,38 2,80 100,17 99>39 Composition des cristaux de Fer titane d'Arendal, en Norwegc. Ces cristaux sont dissemines dans le grenat cornpacte 54 Mineralogie. d'Arendal. lis sont petits, longs d'uue ligne et demie a deux lignes, et le plus souvent groupes. lis se separent avec fad- lite, par un coup de marteau , de la masse de grenat. Au chalumeau, ils se comportent comme le fer titane en ge- neral. Quelques-nns sont magnetiques, d'autres ne le sont nullement. La pesanteur specifique de la variete magnetique est a 14° centig. de 4,745 ; celle de la variete non magne- tique est de 4»4®8. L'auteur a analyse separement ecs deux varietes, et , de plus, un melange des deux sans distinction de cristaux. Ces trois analyses out donne sur 100 parties : CriUa Acide titanique Oxide de zinc. . Oxide de l'er. . Oxidule de fer. Magnesie. . . . T.liaux o,33 Oxidule de chrome. Silice 1,17 24,19 5 '• , o 1 '991 ,68 9>6' 16,26 4-54 0,26 0,09 99^9 Crist, non 23,59 58,5i l3,yo 1,10 0.4-* 1, 88 100, 18 ■nagntt.q. Oxig. y-3; »3.94 3, 16 o,43 0,44 20,4 1 55,23 '9-48 o,:3 o,32 gniUqu,,. Oxig. 8,u 0,78 16,94 444 0,28 0,09 0.80 100, 6i Comjiosition clu Fer titane d'JSgersund. On le tronve en masses compactes , renfermant des grains de quarz dissemines. II se brise aisement sous le marteau. Les surfaces de cassure sont dans une direction incgales et mctalliques; dans une autre elles sont ecailleuses, specu- laires , ou bien mattes et d'un gris de fer. II raye l'apatite et piesque le feldspath. II est par fois legerement magne- tique. Sa poussiere est dun gris noiratrej sa pesanteur spe- cifique est de 4'7,(">7- Au cbalumeau il s'arrondit sur les bords ; il se comporte d'ailleurs comme les autres fers tita- ne s . Les analyses de trois ecbantillons diiferens ont donne sur 100 parties : Oxig. Acide titanique ^9'°4 l5,5c Oxide die fer 29, id Oxidule de fer 27,2.3 Oxidule de manganese. . . 0,21 Magnesie a,3o Chaui 0,96 Oxide de cei iani et 3 tii ia. Oxidule do chrome. . . . 0,12 Silice o,3 1 99.33 8,95 6,20 o,o5 "■'•') 0,27 Oxig. Oxig. 42.57 16,90 4i,o8 i6,3o 23,21 7,12 20.93 7,9-> 29,27 6,27 29,1.4 6,62 1,22 0,47 1 .9 i 0,75 0,30 0,1 1 °4§ 0,58 0,14 0,33 1 ,65 0.07 98,75 99,1. Mmeralogic. 55 Si Ton cherche a deduire de ces analyses une formule pour exprimer la composition des mineraux analyses , on ne peut en tirer aucun autre resultat, si ce n'est qu'ils sont composes de Fe Ti melange de M« , Mg , Ca Ti et d'oxide de fer. Peul-etre trouvera-t-on extraordinaire de voir une grande proportion d'oxide de fer cristallise avec la combinaison Fe TV. Mais si Ton se rappelle que l'ilmenite, aussi-bien que le fer titane d'Arendal a, d'apres les rechercbes de G. Rose, la meme forme cristalline que l'oxide de fer , on ne pourra s'empeeherd'admettre le fait dont il s'agit.Cet isomorphisme entre Fc Ti et F vient sans doute de ce que Ton obtient le symbole de l'oxide de fer, en remplacant dans le premier signe le symbole du titane par celui du fer. Si Ion admet la composition dont nous venous de parler, il en result era que l'oxide de fer et le titanale d'oxidule de fer pourront se me'langer en toutes proportions. G. del. 3o. Description du Pelokonite ; par G.-F. Richter, de Frey- berg. (lb. ; i83i,n°. 4, p- 5g i .) Le nom de ce nouveau mineral est tire de Tiikoc, ( brun) et zdvi; (poussiere), a cause de la difference qu'olfre la couleur de sa poussiere avec celle du minerai de cuivre ct manganese. Ses formes ne sont pasconnues: il est sans clivage; sa cassure est ecailleuse ; sa couleur est le noir bleuatre. Sa poussiere est d'un brun de foie ; il est opaque ; son eclat est vitreux, faible et pres- que mat. II est cassant, mais a un mediocre'degre. Sa durete est 3,o ; sa pesanteur specifique a varie de 2,5og a 2,5^7- Le pe- lokonite se trouve a la Sierra-A.maiilla et a Remolinos, dans le Chili, avec le kupfergrun , la malachite et un autre mi- neral inconnu , d'un brun noiratre et a poussiere jaune. II nest point fait mention de ce mineral dans les Traites da mineralogie. Dans la Caractei istique du systeme mineral j par le D'. Breitliaupt , il est question, dans les annotations qui suivent la description du kupfermangauerz., d'un mineral de la Tierra-Amarilla au Chili; mais ce ne peut etrc le peloko- nite. Ce dernier se dissout aisement dans l'acide muriatique, et diflicilement dans l'acide nitrique. La solution muriatique a une couleur vert de pistache, et reagit sur le fer, la manga- 56 Mineralogie. ncsc, le cuivrc ct l'acide phosphoriquc. Ce mineral s'accordc d'ailleurs dans plusieurs de ses propriety's avec les corps que M. Haidinger reunit dans l'ordre des Terenc. G. Del. 3l. SlJR LE TELLURE DE BISMUTH DE ScHEMNITZ. [lb.; l83l,Il"4i p. 595.) Nous sommes redcvables de la connaissance de ce mineral au conseiller des mines et professeur AVcbrle de Schemnitz. 11 a ete trouve a trois milles de cette ville , au village de Schoubkau , pies de Schernowitz , dans une argile appartenant a la formation de Grunstein. Selon M. Partsch , on le trouve aussi dans la mine de Nazianze , au mont Ferilsel , pies Pojana, dans le district des mines d'or de Transylvanie, oil il est disse- mine dans un silex corne avec de 1'or natif et des pyrites au- riferes. 11 presume aussi que le wasseibley,que Born et Estner out indiquc a Kakova, pies Rbimaszombatb, dans le comitat de Gomor, oil il est accoinpagne d'or natit , se rapporte a la meme substance. Les premieres notions sur ce mineral ont ete donnecs dans le Journal de Schvveigger, t. IX, p. 482 , et il en a paru un examen detaille dans le Zcilschriftfiir Physik und Mathem . t. IX, p. i33. Dans le meme journal, M. Haidinger a decrit sa forme cristalline et ses autres caracteres exterieurs. D'apres cette description , les cristaux sont une combinaison d'un rbomboide aiguy'avec un autre rhombokle plus aigu at, et les bases horizontales o. L'inclinaison des faces J", l'une sur l'autre vers un meme sommet , est de 66° /[O1 , et leur inci- dence sur la base droite de io5° i5'; l'inclinaison des faces m, l'une sur l'autre , est de 63° 10', et leur incidence sur la base de 970 46'. Les faces des deux rhomboides sontstriees horizontalement, et comme clles n'ont qu'une faible inclinaison sur l'axc, les cristaux ort'ient l'aspect de prismes a six pans, lis sont rare- ment isoles; mais ils se groupent deux a deux d'une manierc n'-guliere, de maniere a donner une sorte de made en cocur, analogue a celles dont on trouve des exemples dans le rothgiil- tigerz. Achaqne face du rbomboide f, d'un des cri-taux, re- pond une face /"de l'autre, et ecla de maniere que les bords .,'iperieurs du rbomboide qui ^ernit equiaxc 011 tangent au Mineralogie. 57 rhomboide f, auraient la meme position dans lcs deux cris- taux. Comme ce rhomboide equiaxe est dans le rothgultigerz le fondainental , Haidinger l'a regarde egalement comme tel dansletellure de bismuth , quoiqu'on ne 1'ait point encore ob- serve parmi les cristaux de ce mineral. Les inclinaisons des faces de ce rhomboide hypothetique sont de 81 ° 2', et son signeest a ■■ a •■ cc a ■. c , tandis que le signe du rhomboide^ est oo a ■. -J- a ■. \ a ■. c , et celui du rhomboide m, ~ a : I a -. 00 a •• C M. Haidinger donne a cette espece le nom systematique de wismuthglanz rhomboedrique , et le nom trivial de tetra- dymite, de ziTpa.Sw.oc (quadruple ). L'inclinaison de 0 sur o et 0" dun autre individu est de 95°. D'apres cet angle , qui n'a pu etre mesure qu'approximativement , il est facile de calculer tous les autres. Lapesanteur specique de ce mineral est, suivant Baumgart- ner, de 7>5i4; et selonWehrle, de 7,5oo a i4°R. La durete est, d'apres Haidinger, de 2 ; et d'apres Wehrle , de 2,2. Les autres proprietes sont, suivant le dernier mineralogiste , un clivage net parallelement aux bases, unecassure striee.une couleur d'un gris de plomb passant au blanc detain dans les cassures fraiches , et tirant souvent au noir de fer. Un eclat vif et nietallique sur les plans de clivage. Chaulfe dans le tube de verre ferme , il degage un peu de tellure sous la forme de fumee blanche , et autour de la place qui a ete chaufFee il se condense de petites gouttelettes de metal. Chauffe sur le char- bon au chalumeau , il fond aisement en repandant une odeur sensible de soufre et de selenium ; en meme temps il se de- veloppe des vapeurs blanches qui couvrent le charbon d'une aureole jaune ties-pres du petit echantillon , et d'une aureole blanche au dela. La flamme du chalumeau se colore en bleu, et Ton obtient un bouton nietallique eclatant qui , par le refroidisseincut , se couvre d'une pellicule rougeadv, est cas- sant, et moytre dans sa cassure une couleur d'un blanc d'ar gent et d'une terra arasse. 58 Mineralogie. L'acitle nitrique dissout aisement le mineral , en laissant un residu de soufre; auquel se melange un peu de silice dans les morceauxqui ne sont point purs: la solution donne, avec le sulfate d'ammoniaque, un preeipite noir. Avec l'hydrosulfure ammoniacal, on obtient aussi un preeipite noir, et quand on l'a separe, si Ion ajoutc a la liqueur de l'acide muriatique, on obtient un autre preeipite noir qui est soluble dans l'hydro- sulfure ammonijcal. De tout ce qui procede , il suit que le mineral en question est compose de soufre, de tellure et de bismuth, avec quel- ques traces de selenium. C est ce qua confirme l'analyse quantitative, dont le resultat a ete pour 100 parties, Bismuth 5g,84 Tellure 35,^4 Soufre 4'92 100,00 Cette composition correspond a la formule atomique : Bi'S + BfTe2. Selou MM. Haidinger et Wehrle,ce mineral a la plus grande ressemblance avec I'espece que Mohs decrit dans sou Traite de mineralogie , comme une sorte de Molybddnsilber. Sous le rapport chimique , il s'accorde aussi , suivant M. M ehrle , avec celui qu'il a decrit dans l'ouvrage cite comme unwis- muthglanzprismatique de Bezbanya; carce dernier a presente dans son analyse, tant en quantite qu'en qualite, precisement les memes parties constituantes que le mineral de Scheinnitz. Cependant les pesanteurs specifiques ne sont pas tout-a-fait identiaues. Le Molybddnsilber de Deulsch-Pilsen ( Borseny ) , pres Gran, dift'ere du mineral de Schemnitz ; ear M. W. a trome dans son analyse les proportions suivantes : Bismuth 6 1,1 5 Tellure 29>74 Argent 2,07 Soufre ?.,33 Et cette composition est representee par la formule : Bi'S + AoTe -f BiTe. Miner alogie. 5g Comme M. Berzelius n'a trouve ni argent ni soufre dans le Molybdansilber de Born, M. W. presume qu'il se rencontre a Deutsch-Pilsen plusieurs mineraux contenant du tellure. G. Del. 32. Sur la Hornblende de Pargas en Finlande ; par M. Leonhard. ( Jahrbuch fur Mineralogie unci Geog. ; ire. annee , ier. cah. ). Depuis plusieurs annees il nous vient de Finlande, nom- mement de la carriere Simonsby a Pargas, des cristaux de Hornblende , remarquables par leur volume , leur fraicbeur et leur beaute. Ces cristaux , enveloppes de chaux carbo- natee , se montrent presque tous , sans exception , avec un certain defaut de regularite dans quelques-unes de leurs parties ; mais c'est precisement sous le rapport de ces im- perfections apparentes qu'ils sont importans pour le point de vue de l'auteur ; car rien n'est plus favorable a l'opinion qu'ils appartiennent a une substance de formation ignee. Non-seulement les bords et les angles des cristaux de Hornblende paraissent le plus souvent arrondis et comme fondus; mais leur exterieur presente un aspect tel, que Ton est tente de les prendre pour des masses de matieres a de- mi-fondues et fortement entassees dans des moules. Les laces offrent frequemment des impressions, de petites saillies , et de petits enfoncemens conlournes. Mais, au milieu de tou- tes ces irregularites, on trouve toujours des places separees, qui sont parfaitement planes, et de niveau entre elles ; les parties convexes ne s'elevent jamais au-dessus ; mais elles se detacbent plus tot de l'interieur des parties concaves. La surface exterieure des cristaux, qui rappelle l'aspect des scories , est toujours d'une fraicheur remarquable. On trouve une difference notable entre ces cristaux de Hornblende et ceux qui sont contenus dans certains con- glomerats basaltiques, particulierement dans ceux de Bo- heme. On juge , au premier aboid , que ceux-ci ne sont plus dans leur position originaire , et qu'ils ont perdu , par le frottement , la vivacite de leurs pointes et de leurs aretes. Leurs faces ont aussi une toute autre nature que celles des cristaux de Finlande. 6o Muidralogie. L'auteur entrc dans plusieurs details qui doivent servir de preliminaire aux observations qui termineront la no- tice. Dans les environs dc Pargas , on trouve deux varieties de Hornblende ; Pune verte , que Ton a appelee pargasite, l'autre d'un noir de poix , et qui correspond a celle des ba- saltes. Toutes deux se rencontrent dans des couches calcai- res ; niais jamais , ou du moins tres-rarement , elles se trou- veut ensemble sur la meme gangue. C'est surtout de la se- conde variete que traite M. Leonhard : il rapporte les tra- vaux faits par MM. Gruelin , Hisinger, Nordenskiold et Bons- dorff. II decrit ensuite les formes qu'il a observees , et qui se rapportent toutes a celles que Mohs a decrite planche V, fig. ^4- Les cristaux qu'ils presentent varient en grandeur depuis une demi-ligne jusqu'a plusieurs pouces de diametre. A l'egard de la couleur, ils sont presque sans exception du noir de corbeau le plus pur; quelques parties seulement ap- prochent d'une teinte verdatre. Apres quelques autres con- siderations , l'auteur revient a l'objet principal de son me- moire , et d'abord il cherche a etablir les relations reci- proques de la Hornblende et du calcaire. Celui-ci est toujours spathique plutot que grenu ; sa position est donnee d'apres les observations de MM. Vargas-Bedemar et Hisinger. C'est uue formation ou isolee de calcaire qui se montre par nids au milieu du gneiss. Les cristaux et les grains de Hornblende sont irregulierement repartis dans la masse ,• ils sont en- fonces en tous sens dans la pate cristalline ; c'est par ex- ception que Ton trouve quplqucfois deux cristaux paralleles l'un a l'autre. Tantot les parties disseminees sont isolees ; et tantot elles se groupent diversement cntre elles. La Horn- blende et le calcaire sont toujours unis si bien ensemble , qu il faut une certaine force pour les separer. Les portions de calcaire , enveloppees par des cristaux de Hornblende , renferment souvent dans leur interieur de petites esquilles de cette substance. On trouve rareraent d'autres mineraux assocics a la Hornblende a Siraonsby ; quelques echantillons seulement o:it piesente des grains d'un brun sombre qui pourraicnt bien ctre de l'Apatite , et des lamclles de mica eparses. Mais dans les autres carrieres de calcaire , qui sont dans les environs de Parcas . nommemejit dans celle d'Ersby Mineral ogle. &« on rencontre quelques autres substances ; tclles que la Wer- nenite, l'Augite, 1' Apatite , le Fluorite , le Cliondrodite et le Spinelle. L'auteur termine son memoire par dcs observations rela- tives au mode de formation des cristaux de Hornblende ; il pense qu'ils ont ete produits par les agens volcaniques , a lepoque ou la masse calcaire encore molle prenait sa tex- ture cristalline en se consolidant. 33. SlJR LA COMPOSITION CHIMIQUE DE LA BrEWSTERITE ; par M. Arthur Connel. {Edimb. new. Philos. Journ. ; n°. 19, p. 35. — Annalen der Phys. and C hemic ; i83i , n;.'40 Ce mineral a ete regarde , a cause de sa forme cristal- line, comme une espece particuliere , par M. Brooke. Plus tard , Berzelius fit analyser, par Retzius, un echant.llon de ce mineral , et , d'apres cette analyse , etablit la formule suivante 1 C|S3_L.4AS3+8Aq; laquelle formule mineralogique est identique a la formule chimique : 3 M si+4AisiJ + 24H, CaJ la composition en centiemes est , d'apres le meme chimiste : Silice 5n,285 Alumine 17,011 Soude. I 776^ Cbaux. S Eau 17,872 Deja M. Connel avait entrepris un examen qualitatif des cristaux de Brewsterite de Strontian en Argyllshire, et il avait trouve dans cet essai qu'ils etaient composes de stron- tiane et de baryte , mais ne renfei'maient aucnne quantite notable de chaux ni d'alcali. Ce resultat lc porla.t a conclure que la formule indiquce par 31. Berzelius ne pouvait convenir 62 Mineralogie. a cette substance , au moins a la variete provenant de la lo- ealite ci-dessus indiquee. Pour verifier cette conclusion , il resolut de faire l'analyse quantative de ce mineral. Voici le resultat qu'il a obtenu : Silice 53,666 Alumine .... 17,492 Strontiane. . . . 8,325 l Baryte 6,749 } ,5'°^ Chaux 1,346 Oxide de fer. . . 0,292 Eau 12,584 100,454 Cette composition s'accorderait avec la formule de Berze- lius, si Ton ecrivait celle-ci de cette maniere : %r) S3+4AS3 + 8A?,- ou bien , parce qu'il y a 2 atomes de strontiane contre 1 de baryte , 2 S/-S ^ + BS » + 12 AS ^ + 24 A?. Vu que cette formule donne 16,192 pour cent d'eau, M. Con- nel regarde comine etant plus conforme a sa propre analyse la formule suivante .- fr} S3+4AS3+GA?5- laquelle, traduite en pour £, donne ce resultat: Silice 54,58 Alumine. . . . 17,543 Strontiane. . . | Baryte f '4,?>7 Eau ,3,16 G. Del. 34. Observations MrNERALociQUEs pendant un voyage dans la Russie meridionals; par un diplomate russe. (Zeits chriftr. Mineral. ; sept. 1829, p. 675.) De Neswit a Rowno il y a une plaine de sable de 3 a 4oo Mineralogie. 63 westes. Dans le territoire de Piesk il y a beaucoup tie bois et de marnes , et le sol est un sable blanc , a eailloux de granite et de silex.Derriere Rowno cotumencent les collines et le cal- caire qui s'eteud jusqu'a Kamenez. - Podolsk, et qui est co- quiller a Nagin , assez schisteux et gris. A Kamenez il est compacte et semblable a un marbre , et forme de hauts rochers sur le Smotritsch. II offre beaucoup de druses de spatb calcaire. En passant le Smotritsch on trouve un calcaire fctide etbitumineux et coquiller, et quei- quefois a apparence de breche. Les rochers out l'air d'avoir ete ronge par l'eau a un niveau assez eleve. Ce calcaire conti- nue sur les abords du Dniester. Derriere Chotim il est decom- pose et a enduit cretace. Tout le nord de la Bessarabie est montucux , mais il n'y a que ties- peu de bois au sud du Dnies- ter, et souvent meme,sur uneetendue de 5o westes detour, il n'y a pas un arbrisseau. Le sol' de la steppe est noir. Les rocbes qui ressortent sont semblables a celles du Dniester, le calcaire devient toujours plus crayeux en allant vers le sud. Le lit du Pruth a Sculeny offre du calcaire qui forme tou- teslesmontagnes environnantes, et le Lehm, ou ia marne al- luviale, le recouvre. Le chemin de Sculeny, jusqu'a Yassy, est tres-montueux et argdeux , et la chaussee est couvertede bias calcaires. A. B. 35. REMARQUES niSTORlQUES ET TECHNOLOGIQUES SUR I.A SALINE DE DuRRENBERG, DANS LA SaXE PRUSSIENNE. (ArcllW. /*. Bero-b. unci Huttenw.; vol. 20, cah. 1, p. 39.) Le puits en traverse |- pied de terre vegetale, 9 \ de caillou pulverise et de sable , du gres schisteux rougatre , du gres gris, du calcaire globulaire , du Horn mergel , des gris tres-argi- leux et micaces, jusqu'a 5i4 pi- de l'argile salifei-e rouge avec du gypse , a 5g4 , a 7 10 pi. du gypse niele de calcaire dans du gris bigarre. et enfin du gres. 36. Sur les eaux chaudes du Nassau ; par le Dr. Kastner. [Archw.f. d. Gesammt. Naturlehre ; vol. i3 , cah. 4. p. 4oi , cah. 5. ) L'auteur rappelle ses travaux sur les services de Baden (grand duche de Bade.) (V. Archw., vol. VI, p. 346 ), et la decouvei te H Botanique. qu'il fit du brume dans l'eau salee de Ludvvigsball , pies de Wiuipfen. {Archie., vol. IX , p. 254). et dans l'eau thermale do Wiesbaden , dilo p. 384-) BOTANIQUE. 3^. Ordines naturales flantarum , eorumque caracteres et aflinitates, adjecta gcncrum enumeratione , auctore Fr.- Th. Bartlihg. In-8". dc 498 p.. Gottingue , i83o. Cet ouvra£;e , ainsi que l'indique son titre, presente les caracteres des families, et a la suite de chacune remunera- tion des genres qui lui appartiennent. L'auteur a reuni les families en groupes dun ordre plus eleve, qu'il nomme Clas- ses, et dont il etablit les caracteres d'apres les menies princi- pes, e'est-a-dire par la reunion de ceux des groupes secon- dares qui s'y trouvent compris. Les families , au nombre de 255 , se trouvent ainsi distributes dans 60 classes. En voici le tableau : YEGETABIL1A. + CELLULARIA. * HOMONOMEA. Cl.isses. Ord. I. Fungi ord. :. Conjomjcctcs. 2.Gas- teromycetes. 3. Pjrcnomj-cetes. 4- Hjmenomycetes. II. Licheives. 5 Coniothalami. 6. Hj- menothnlanii.Fi.Pjrenothiiltnm. lit. A1.G/E.8. Nostochinew. 9. Confcr- vacece. io. Floridece. 11. /'«- cacea. •' HETERONOMEA. IV. Musci. 12. Hepnticecc. \"i.Brjracea. -}-+ VASGULARIA. • CRYPTOG.YMA. V. RinznciHPK*. i4- Salviniacea*. 1 5. Marsileaeict. 16. hector*. ■ V I . FlLICES. 17 .Poljpodiacca. 18. Os- mundcicea:. 19. Ophioghssctr. VII. I.vcorODiNB*:. 20. Lycopcidmcu. VIII. C.oMorrEBiDEs. 21. Chnracccv. 22. Equisetacetz. " PHANEROGAMA MON'OCO- TYLEDONEA. Classes. Ord. IX Gi.umace*. 23. Gramincar, %!\. Cjr- pcraceiv. X. Junciine-k. 25. Rcstiaccar. 26. Jun- cacecr. 27. Xjrideir. 28 Com- mclinaa a-. XI. Ensate.h. 29. Burmanniacea 3o. Iljrpoxidea. 3j. Ilamodo- racece. 32. Iridctv. 33. Ama- ryllulctr. 34- Bromeliaceti. XII. Lii.iace/f.. 35.Asphodelcir. 36. Col chiencea. 37. Smilnctic. 38. Dioscorea. XIII. Oiicnmi-.T.. 39. Orchidetr. XIV. ScitamirBjB. 4°' Amomeoc. 41. C/inrmcci-. 42. Musni ca . XV. Palmjb. 43. Palma. \\ I . Aiiniipf » . 1 '|. Callaeeee. 45. Oron- tiacece ' . (fi.Pandanea. 47 • 77y- phacea. XVII. IIfi.oi.Mv. 48. Najadca:. fo.Po- d"stiiin. 172. Scleran- thea. 173. Paronychiece. 174. Portulacea. \j5. Alsinece. 176. Silenece. \l.l\. Slicculcnt.*:. 177. Ficoidea. 178. Crassulacea. ijQ.Saxifra- gece. 180. Ciuwniacetr. n. Tome XXV. Avun. i83t. 66 Botan Kjue. N». 37, Classes. L. CaLYCIFXOH*. \9i.llaloragree. 182. Lvlhrnrieir. i83. OnnsrarieiT. l'84. Rhizophoreic . i85. fo- rhysica?. t86. Comhretaeerr. LI. Cai.ycanthiw*. 187. Grannla- 188. Calycanlha-. I.ll. Myiito-eje. 189. Memccylea-. 190. Melastomacea-. 191. Myrtnacr. LI II. Lamphopiivli.e«. 192. Cnmel- lificca-. Ig3. Tirnstrirmiaccir. ic)4- Chltnacete. LIV. Coi.umxifera!. 195. Tilincea. 196. Sienuliaetit. 197. Byttne- rituctv. 198. //ermnnnincea.ifyj. Dombejracetr. 200. Mnlvnrnr. LV. Gruinales. 201. (jernniacew. 20'2. Linccv. 2o3. Oxalidcw. LVf. Ampelid.e. ao4- Snrmentncete. 2o5. Lcencea. 206. Mcll/icew. 207. Cedrelta. LVII. Malpighin*. ao8. Atalpighia- cca1. 209. Actrinca-. 210. Co- riaeece .'211 .Etylhroxylea. 212. Sapindaccas. 21 3. Ilippornsla- nerr ? 21 ^.Rhizolobea. 2i5.7ro- pafofea; ;LVIIT. Tiucoccf. 216. Stnckhousca. 217. Euphorbincea. 218. i'ra- Classes. pclrra. 219. Bruniacccr 220. Rliamnetr. 221. Aquifoliacea. 222. Pittosporea*. 223. Celas- Irinece ' 22'c llippocralcacea t 225. Stnphyleacea. Ll\. TinEBENTHlN*. 226. Ochnncea. 227. Simnrubciv. 228. Zantho- xyltd. 229. /Jiosmeir. a3o. /?u- taccce. 23 1. Zygophyllccc . 232. Aurantiacca-. 233. Amyridetr. 23iJ. Connaracece. 2.S5. ('assu- viea ? 236. Juglandea. LX. Cai.ophytje. 237. Pomaccir. 238. Rosacea:. 23g. Dryndetr. ii\a. Spirararetr. 2^1. AmygdnletT. 2^2.Chrysobalanc1- tiscca;. 2^C). Aquilarinea. 25o. Begoniacea-. 25 1. Bntsriminca-. 252. Olacinear. 253. Jtldngieai. 254. Moringea:. a55. Escal- lonica:. On voit par ce tableau quelle serie 1'auteur a suivie , quel- les families etablies il a adoptees , qiielles families nouvelles il a cru devoir etablir lui-meme (i). Ce sont ces dernieres fa- milies , ce sont la plupart des classes qui lui appartiennent plus particulierement dans cet ouvrage. L'introduction deces dernieres etait une tentative bardie et pleine de diflieultcs i il l'a execute quelquefois beureusement , d'autres fois avec moins de succes, et quelques remarques se sont presentees a notrc esprit a ce sujet. La nomenclature de ces classes ne nous parait pas repondre au besoin de la science ; elle se confond trop avec celle des families. 11 semble qu'il leur faudrait une desinence particuliere qui indiquat des l'abord l'ordre du groupe qu'on vcut indiquer. Ainsi , le nom de la classe est pris de celui d'une famille , et alors 1'autcur le termine eonstamment en (i) Nous avons marque du siame ( * ) les entires natiirels ctablis par lauteur dans le present ouvrage, mais nous av.ms neglige d'in- diquer comme nouveaux ceux qui sont constitues avec des groupes ou tiibus dc families deja formes par d'autres botanisles. ( Red. ) Butaniijuc O ihece, mais d'autres ibis il est pris d'un genre et termine en acece (ex.Liliacea?) ; d'autres ibis enfin il est tire d'un caractere remarquable dans quelque partie du croupe, d'apres le prin- cipe employe par Linne dans la nomenclature de ses families. On a oru devoir des long-temps y renoncer pour celles-ci ; et il nous semble que les memes considerations doivent y faire renoncer pour les classes. C'est que le caractere ou la proprietc dont on tire le nom n'appartient qua une fraction du groupe. Ainsi, dans la classe si naturelle des Columniferce , ce nom ne convient qu'aux Malvacees ; Lamprophyllce , Succulcn- tee , Aggregate? , Rhceadece , sont des adjectifs qui pcuvent s'appliquer a des vegetaux trop ditfe'rens pour qu'on le con- sacre exclusivement a certains vegetaux lie's entre eux par des affinites tout autres que celles qu'expriment ces mots. Au reste, cet inconvenient serait beaucoup moins diflicile et important a faire disparaitre , qu'un autre qui jusqu'ici parait presque insurmontable, le vague des caracteres. Si ce vague a etesouvent rcprocbe , nou sans raison , aux caracteres des families, qu'on jugea quel point il doit exister pourceux des groupes resultant de la reunion de plusieurs families. M. Bart- ling u'a pul'eviter, et on o'enconvaincra en e'tudiant l'exposi- tion de la plupart de ses classes. ]1 lui restcra le merite den avoir le premier propose une serie qui comprenne 1'ensemble du regne vegetal , et son ouvrage pourra servir de point de depart a ceux qui s'engageront dans la meme carrieie. Parmi les divisions d'un ordre encore plus eleve qu'il eta- bht , il en est une nouvelle qui nous parait susce[)tible de quelque critique. II separc les Dicotyledones en Chlamydoblas- tes et Gymnoblastes ; les premieres sont celles oil l'einbryon est enveloppe d'un sac particulior au soinmet dun gros peri- perme ; les secondes , celles oil 1'embryon est recouvert imme- diatement parle peiisperme oupar les tegumensoidinaires de la graine. Or, en supposant que l'importance de ces caracteres justiiiat cette division, qui separe en deux moities a tel point inegales la masse des Dicotyledonees , il faudrait au moins' qu'ils se trouvassent vrais ou verifies dans les families qui se trouvent rappiochees ou eloignees d'apres cette consideration. Mais si les Piperinees etles]Nymplia?acees sont bien reellement chlamydoblastes, je trouve a ebie d'elles ties families oil I'em- 5. 68 Botanujue. bryon se trouve dans line cavite au sommet du perisperme , mais non dans un sac particulier. Elles sont done gymnoblas- tes, et en diet beaucoup de Dicotyledones classees, dans ces dernieres, presentent absolument la meme structure ( ex. Poljcarpicce et autres). II faut done , malgre leurs affinites embarrassantes , y renvoyer les Aristolochiees ( oil d'ailleurs I'embryon n'est pas indivis comme l'avance M. Bartling) , et les rapports d'un Nympha-a, d'un Poivre et d'une Aristoloche, sont loin d'etre tels , qu'on puisse , pour les placer ensemble, nesliser l'absence ou l'existence du caractere essentiel sur le- quel on s'appuie en les reunissant. Cbaque graDde division, apres Imposition de ses caracteres ceneraux, offre un Synopsis des classes et des families fort utile dans la pratique. La description plus detaillee de chaque fa- mille est suivie (excepte pour les vegetaux cellulaires) , du catalogue des genres qui lui appartiennent, avec. 1'indication de ceux qui ne sont pas adoptes , mais si implement cites comme synonymes.Les genres sont souventeux-memes distribues par tiibus , que l'auteur designe par des noms tires en general du genre principal, et dont la desinence estcelle de pluriel neutre, entant que s'accordant avec lemot genera.A'msi, par exemple, les Labiees se partagent en genera, A Salvtea. B. Westrin- oiea, C.Ncpetca, D. Thymea. L'auteur rejette souvent , a ?a fin de la famille , des genres qui se rapproehent plus de celle-ci que de toute autre, sans cependant lui appartenir reellement , ou bien qu'on y rapportait a tort. Les premiers sont gncra affinia ; les seconds, au contraire, les G. desci- ceritia ou minus nota. A la fin de l'ouvragc on trouve des families et des genres iricertce sedis. On doit loner M. Bart- lin" d'avoir ainsi avance franchement l'lncertitude et l'incom- plet de la science dans certains cas. II y a beaucoup d'in- convenient a vouloir tout classer, car l'objet une Ibis mal place est oublie la ; tandis que, laisse en dehors , il excite 1'attention et Unit en general par etre bien connu et ap- precie. M. bartling a puise en general aux medleures sources ; il a consulte les travanx les plus recens et les plus eomplets. On peutregretter cependant qu'il n'aitpas toujours eu a sa dis- position tons ceux qui existaient deja a I'epoque de sa publi- cation, comme par exemple la plusgiande partfe dui?y dragen Botanique. 69 iot dejl. dcr nederl. Ind. de M. Blume , si riche en genres nouveaux ; les memoires monographiques de M. Cambesse- des , etc. Quoi qu'il en soit , il a donne a la science un ouvrage d'une utilite pratique incontestable , et qui sera souvent entre les mains des botauistes , pour la determination et lairangement de leurs herbiers ; ils le consulteront frequemmenl aussi par des reeberches d'un ordre plus eleve , pour toutes les ques- tions d'affinites et de classification. A. D. J. 38. Botanical miscellany. — Melanges de botanique, conte- nant les figures et les descriptions des plantes les plus re- marquables par leur nouveaute,leur rarete ct leur applica- tion ala niedecine et a l'economie domestique ; par M. W. J. Hooker, prof, de botan. a luniversite de Glasgow. Un vol. in-8". , divise en 3 parties, avec un grand noinbre de pi. gravces sur cuivre. Londres, Jobn Murray; ire. part. 1828, 2e. part. 1829, et 3C. part. i83o. Malgre les nombreuses publications que M. Hooker a faites en tous genres depuis plusieurs annees , il lui restait en porte- feuilleune immense quantitede memoires et denotes sur la bo- tanique. II aeul'heureuse idee de rassembler ces materiaux en un recueil semi-periodique, aucjuel il impose le nom convena- ble de Melanges de botanique. Parmi ces notes , il en est qui roulentsurdcs sujets absolumcnt neufs ; d'autres qui out pour objet de mieux faire connaitredes plantes deja publiees, mais sur lesquelleson ne possedait que des renseignemens \ agues ou incomplets; d'autres enfin qui devaieut eclairer sur les usages de certains vegetaiix remarquables par leur utilite dans la medecine , les arts et l'economie do uestique. L'auteur est ce- lebre surtout par ses travaux crypto^amiques; c'est dans cette partie obscure de la science qu'il a porte le flambeau de 1'ana- lyse et de la critique. Nous ne sommes done pas etonnes de trouvcr dans les melanges de botanique la description d'un assez grand nombre d'especes nouvelles de Mousses et de Li- cbens , pour la plupart exotiques et dune grande rarete. Ces descriptions, qellc que soit leur exactitude, scraient insuffisan- tes, si elles n'etaient accompagneesde dessins adniirabjement executes, comme tous ceux qui sontdusau pinceau de M. Hoo- 70 Botimique. ker. JVous n'cntrcprendrons pas de fade connaitre en un seul article les nouveautes contenues dans la publication que nous annonrons en ce moment ; chaque memoire sera analyse se- pare merit, pour en donner aux lecteursdu Bulletin un apereu, et leur indiquer la source oil ils devront puiser lorsque h- sujet leur paraitra assez interessant pour meriter d'etre ap- profondi. Le premier vol. , entierement termine , se compose de 3 parties , sous format in-cl". , et parfaitement imprime , de meme que tous les ouvrages anglais de ce genre. Les des- criptions sont en langue latine, les observations tres-de- taillees en langue anglaise ; les figures sont tres-nombreuses ct tres-bien gravees sur cuivre, de meme format que le texte. G. 39. Experiences sur l\ germination des graines ; par M. Vogel. Le profcsseur Yogel , de Munich , a fait une serie d'expe- riences sur la germination des graines dans difl'erentes sub- stances organiques. Les graines dont il s'est servi etaient cedes de ble et d'orge ; elles furent semees dans les substances des- tinees a l'experimentation. et humectees j'ournellement avec de l'eau distillee. Les resultats de ses experiences amenent 1 'auteur a diviser ces substances en trois classes , selon leur eifet sur la germination. 1. Cedes dans lesquelles les graines n'arrivent a aucun degre de germination. Ce sont : le carbonate de baryte, les liydrates de chaux et de baryte , la poudre d'iode , le ker- mes , le soufre dore d'antimoine , le macistere de bismuth , I arseniate de plomb , !e carbonate de cuivre , l'oxide vert de chrome. Aucune germination n'eut lieu lorsque les graines furent humectees avec des solutions detrempees de sulfate de cuivre', d'acide arsenicux, de sublime corrosif , de nitrate de mercure et d'argent , et de muriate de baryte. 2. Les substances dans lesquelles les graines germent fai- blement : carbonate de magnesie , limaillc de cuivre , anti- moine cru , calomel, oxide rouge de mercure, solution aqueuse d'iode. A cette classe aussi appartiennent , quant aux graines dc ble , lc sulfate de baryte et l'oxide dc zinc , dans lesquelles substances , cependant, l'orge poussc tres-prompte- ment et. croit avec vigueur. "7 I Botanique. 3. La troisieme classe comprend les substances clans les- quelles les graines germent vigoureusement , et oil les jeunes plantes croissent et viennent bien. Celles-ci etaient : le mar- bre blanc , le carbonate de strontiane , le peroxide d'etain , la litharge , l'oxide rouge et le phosphate de plomb , l'oxide noir de manganese et le cinabre. Par rapport a 1'orge , le sulfate de baryte et l'oxide de zinc appartiennent a cette classe ; le ble ne germant que faiblement dans ces sub- stances. L'auteur avait espere decouvrir que les substances, qui exercent une influence nuisible sur leconomie animale se trouveraient egalement contraires a la vegetation ; mais les re-ulats , comnie il l'avoue franchement , ont produit plu- sieurs exemples qui ne peuvent se concilier avec cette idee. ( I sis ; i83o , pag. 499 > insert: dans I'Ediinburgh Journ. of nat. and geog. sc new series , n°. 3 ; mars i83i , p. 178. ) 4o. Nolvelle Flore des environs de Paris , suivant la me- thode naturelle, avec l'indication des vertus des plantes usitees en medeclne ; par F.-V. Merat , D. M. 3e. edit. , torn. i\, contenant la Phanerogamic. In-18 de xiv-522 p.,^ prix, 9 fr. Paris, i83i; Mequignon-Marvis. La reputation de la Flore des environs de Paris , par M. Merat, est etablie depuis long-temps ; aussi croyons-nous inutile de rappeler ici les services quelle a rendus depuis sa publication. Les personnes qui veulent se livrer a letude des platites, les amateurs meme les plus exerces sentaient le be- soin d'un ouvrage qui leur servit de guide dans ces courses et ces explorations auxquelles la botanique prete tant de char- mes. Prives , comme ils l'etaient il y a quelques annees , d'une Flore assez complete pour leur indiquer les especes nouvelle- ment decouvertes et les changemens necessites par un examen plus approfondi des plantes , n'ayant pour toute ressource que quelques livres estimes , mais devenus insufFisans, et au nombre desquels on peut citer la Flore de Thuillier, ils durent accueillir avec empressement un ouvrage qui, en favorisant leurs gouts , leur donnait les moyens d'arriver a leur but avec plus de certitude. Deux editions de la nouvelle Flore des en- 72 Butanique. v irons de Paris ont ete epuisees , et c'est la 3e. que nous an- noncons aujourd'hui. Le *e. vol. , qui renferme les plantes phanerogames , vient d'etre public d'abord ; quant au torn. ier. , consacre a la cryp- oganiie, il ne paraitra qu'au printemps prochain. L'auteur a apporte tous ses soins a ameliorer cette nouvelle edition , soit en ajoutant de nouveaux caracteres , soit en faisant mieux ressortir ceux qu'il avait donnes. Les descriptions , I'orame Ton sait , sont asscz eternities dans la Flore, ce que nous ne regardons pas comme un defaut; mais M. Me rat a voulu remedier a l'ineonvenient qu'offrent parfois ties carac- teres presentes en trop grand nombre , et qui ne permettenl pas de saisir avec promptitude ceux qui distinguent principa- lement les especes entre elles , et il a mis ces caracteres dis- tinctifs en lettres italiqucs , ce qui donne la facilite de recou- naitre les especes , a l'aide de quelques mots et quelquefois dun seul. Les botanistes apprecieront les avantages de cette innovation , qui Is desiiaient depuis long-temps. Plusieurs person nes ont donne des renseignemens utiles a l'auteur, et il ne dissimule pas les obligations qu'il a contrac- tees erivers elles. «]\ous placerons,a leur tete , dit-il dans sa preface, M. le docteur Wa'lbberg, professeur de botaniquc a laeademie de Stockolm, qui a bien voulu verifier tous les ve'getaux phanerogames de notre Flore, et t[ui nous a pro- cure plusieurs rectifications d'apres la connaissance qu'il a des \eritables especes linin;enues qu'il a pu etudier dans les lieux oil elles avaieul ete recueillies par ce grand botaniste. Nous In i devons en outre le getive Saliv en entier. MM. Maiie, Dcsclangs , Boivin , etc. , nous ont procure des plantes ou ndique des localites nouvelles , avec line complaisance dont nous ne saurions trop les icmeicier. » M. Merat a introduit dans cette 3". edition une foule de corrections et de cbangemens , pour la plupart importans ; des erreurs de synonymie ont etc recti fie'es, et certaines la- ii ill. s reportees a la place qu'une nouvelle etude leur a assi- gnee ; des especes ont ete disposees dans un autre ordre , qui en rend la rei herein' plus facile ; quelques-uiies sont deve- nues des variet.es , et vice versa. II serait. trop long de dpnner ici le detail de ccs rectifications, qui attcslent le desil' de, 1 an • Botanique. 73 teur d'arriver a la perfection que comporte un tel ouvrage. Nous n'avons remarque dans la Flore des environs de Paris que deux espcces nouvelles dues a M. Merat ; en voici les caracteres essentiels : i. Galium intermedium , Merat. Tige a articulations gon- flees , velues; fleurs en panicule rameuse , trois fois plus longues que les feuillcs; pedoncules trifurques; fruit petit. Se trouve dans les moissons derriere Bicetre. Cette plante a les fruits du G. spurium et les articulations de X aparine. ■2. Tilia macrophylla, M., ditlere du T. tnicrophylla par des feuilles glabres en dessous, sans paqucts de poils au so:n- met du petiole. Jardins, pares. Les caracteres de cette derniere ne nous paraissent pas suf- fisans pour constituer une espece Une cinquantaine d'especes environ ont ete ajoutees a la Flore parisienne ; nous citerons entre autres les suivantes : Solatium humile , ochroleucum ; Pyrola chlorantha , Eu- phrasia lutea, Valerianella vesicaria, Scorzonera gramini- folia, Inula squarrosa , Cineraria paluslris , Iniperatoria Ostruthium , Linum alpinum , Drosera anglica , Sedum dasiphyllum , Fragaria collina , Helleborus I'iridis , Poly- gala oxyptera, Cory da lis capnoides , Ervumlentoide.s, etc. M. Merat n'a pas donne Its caracteres de quelques es- ptces trouvees depuis sa derniere edition ; il s'est borne a les designer simplenient dans la supposition quelles ont ete se- mees. La plupart cependant peuvent se naluraliser et enibar- rasser les eleves par la suite .- le Scutellaria Columnar , pour n'en citcr qu'un, est probabletnent dans ce cas ; on la ren- contre non-seulenient dans le bois de Vincennes , niais encore dans celui de Meudon , oil nous l'avons recolte pendant plu- sieurs annees. L. 4i. Observations sur la famille des Cactees , suivies de la description d'une espece nouvelle d' Echinocactus , et de cello du Rhipsalis parasitica; par J. P. -F. Tuupin. ( Annales de i Inst. hort. de Fromout ; Tom. II , pag. 32 , 64 et i3.>. , avril , mai et juillet i83o. ) Ce travail est partage en trois parties : dans la premiere , 1 autcur passe succiiictcmcnt en revue la classification des 74 Botatiiquc. N". Ai. Cactees, et en donnc un tableau qui reprodu.it , a quclques modifications pres , Ies divisions etablies et les caracteres de tribus et de genres traces par M. De Candollc, dans sa Revue des Cactees. Traitant ensuite de l'organograpbie de cette fa- mille , il en etudie la germination. Apres l'avoir suivi dans les did'erens genres, il resume de la manitrc suivante les observations quelle lui a fournies. « Les traits principalis » qu'ottre la germination des Cactees, sont : i°. que les em- » bryOBS sont prives de perisperme , qu'ils ont une tigelie ou » merilhalle primordial susceptible de croitre dans les deux « sens, de verdir , de soulever les cotyledons et la gemiiiulc » au-dessus du sol , de maniere a ce que ces cotyledons soient » epiges. 2°, Dans lepaisseur , quelquefois spberoide de la » ligelle. 3". Dans les deux cotyledons opposes, qui dans » ce gioupe offrent toutes les nuances possibles, depuis le » developpement le plus complet de ces organes appendicu- » laires jusqu'a leur entier evanouissement. 4"- Dans l'oper- » cule des graines du Cereus triangularis, opercule qui j> facilite le de\eloppement de la tigelie qui se retrouvera » probablement dans d'autres Cactees, et qui rappelle les » opercules analogues des graines des Commelina cornmu- » nis, Tradescautia aristata , etc. 5°. Dans cette collerette » de poils fins et radiculaircs que Ion remarque sur le point » median des systemes ascendant et descendant des Mam- » miliaria discolor et Cereus triangularis , collerette deja " observee dans un grand nombre de vegetaux. 6°. Dans la » gemmule qui presente des son origine la forme de la plante » adulte. 7 ". Dans la gemmule des Epyphyllum phjllan- » tho'idcs,l\hipsalisfaniculata, qui se presente sous la forme » quadrangulaire et aiguillonee, lorsque les plantes adultes » doivent avoir la premiere des tiges aplaties , foliaeees et » depourvues d'aiguillons ; la seconde des tiges cylindri- » ques , menues et inermes. » Ce fait remarquable donne a penser a l'auteur que beaucoup de vegetaux montrent leurs verilables caracteres dans leurs premiers developpemens , et qu'ils les perdent ensuite par des avortemens de parties, comme cela arrive dans plusieurs especes d'Acacias de la Nouvelle- Hollanile, dont les premieres feuillcs sont composees, tandis que celles de la plante adulte sont reduites an petiole com- iiiun de ces meiiies feuilles. I)otani Botanique. N\ /\:i. Subtrib. II. Trixidece. A. Rhachis tota ebracteolata aut nonnisi marginc brac- teolata. f Pappus iiullus. a. Achamium erostre. 7. Pamphalea Lag. b. Achaenium rostratum. 8. Cephalapappus N. et Mart. ft Pappus uniserialis. a. Rhachis margine bracteolata. 9. Leuchceria Lag. b. Rhachis tota ebracteolata. a. Achaenium erostre. 10. Lasiorhiza Lag. p. Achaenium rostratum. 11. Dumerilia Less. iff Pappus bi-pluri-serialis. a. Achaenium erostre. 12. Perezia Lag. b. Achaenium rostratum. i3. Trixis Lag. R. Rhachis tota bracteolata. f Achaenia omnia pappo coronala. 14. Jungia L. fil. tf Achaenia nonnisi seriei extimae coronata. i5. Mos- charia R. et P. Le genre Triachne Cass, est indique comme a peine dis- tinct du Triptilion. Le Polyachyrus Lagasc. a pour synonyme le Cephaloseris de Poeppig (syn. pi. amer. austr. mss. ) M. Lessing donne la description du P. Pceppigii, qui a ete repandu dans les collections de Poeppig, sous le nom de Cephaloseris Pcep- pigii. Quatre especes nouvelles de Pamphalea , recueillies par Mi Sellow dans le Rresil meridional , sont decritcs sous le nom de P. buplevrifolia , heterophylla , maxima , et car- da mini folia. Au genre Lasiorrhiza Lagasc. , qui a pour sy- nonyme le Chabrcea dc. , M. Lessing, ajoute, comme espece nouvelle, le L. tomenlosa , envoye du Chili par Poeppig, sous le nom d Ilomoanthus tiomentosus ? Une plante, etiquctec Perdicium senecioides dans l'herbier de Willdenow, est decrite par M. Lessing, comme espece nouvelle de Dumerilia. II la dedie a M. dellumboldt , qui l'a rapportce de l'Ameriquc meridionale ( !). Humboldtii. ). Dans le genre Perezia de Lagasca, l'auteur place plusieurs Botanique. 8i autres genres distingues par les auteurs ; tels sont les suivans : Clarionea D.C. et Cassini; Drozia Cass.; Homoianthus Bonpl. et D. C, ou Homanthis Kunth ; Platycheilus Cass. Le Perezia squarrosa = Perdicium squarrosum Vahl , et Homoianthus ambiguiis Cass. Le Perezia cubataensis est une.nouvelle espece recueillie par M. Sellow pres Santa do Cubatao, dans le Bresil meridional. Une autre espece nou- velle du raeme pays est decrite sous le nom de P. Icevis ; elle est voisinc du P. multiflora , qui a pour synonymes le Chcetanthera multiflora Humb. et Bonpl. PI. aequin.; le Homanthis multiflorus Kunth, et le Clarionea polyccphala Cass. Trois especes nouvelles de Trixis, indigenes du Bresil , sont decrites sous les uoras de T. pinnatijida , vcrbasciformis , et pallida. M. Lessing rapporle , en outre , au genre Trixis, YOnoseris striata Sprengel , et le Cacalia scabra de Vahl. Une nouvelle espece de Jungia , nominee Cineraria stipu- lacea dans 1'herbitr de Willdenow, et rappoitee de l'Aine- rique meridionale , par M. de Humboldt, a recu le nom de /. rugosa. Le /. flcribunda est une autre espece nouvelle recueillie par M. Sellow dans le Bresil meridional. M. Lessing ne s'est pas borne a decrire les especes nouvelles, et a donner les remarques que nous venons d'extraire II est entro dans un grand nombre d'autres details de synonymie, et il a eclairci l'organisation des genres et des especes d'une foule de Nassauviees par des figures representant les ana- lyses de leurs fleurs. G. 43. SUR QUELQUES NOUVELLES ESPECES DE LoASEES J par G.-A. Walker- Arnott. ( Edinb. Journ. of nat. and gcogr. sc. new series; n°. 5, mai 1 83 1 , p. 2^3.) Ces especes nouvelles ont ete recueillies et donnees a l'au- teur par le Dr. Gillies ; clles proviennent des regions monta- gneuses qui separent la province de Mendoza du Chili. Bartonia albescens. « Caulis epidermide laxo niveo nitido, » foliis sinuato-dentatis , capsula nuda 3-valvi , seminibus » late marginatis. » Hab. dans le Jarillal , ou terres incultcs, entre Mendoza et les montagncs. Les feuilles de cette espece ne sont point pinnatifides , et les fleurs sont petites et non B.TomeXXV. Avr.l i83i. G 82 liotaniqup. terminates et solitaires , mais clisposees en une sorte tie pa- nicule feuillee. Elle ne noircit pas , comme les autres especes, par la dessiccation , et se distingue facilement a la blancheur de sa tier. Loasa prostrata. « Caule prostrato flexuoso , foliis oppo- » sitis sessilibus cordalo-ovatis exciso-angulatis , pedunculis » axillaribus unifloi is folio subduplo longioribus, lobis caly- » cinis lanceolatis fructu long oribus petala aequantibus , cap- » suite valvis selis longis rigidis arete tectis, seminibus ovoi- » deis maximis , testa lani. Gill. mss. » Hab. stir la Cuesta de los Manantiales, Cerro de San-Pedro-Nolasco , dans le Chili. (Avril 1826. ) Cette espece est couverte de poils longs, raides et piquans; les cotes tlu fruit sont droites. L. pallida. « Caulis ehidermide laxo nitido, foliis oppo- » sitis omnibus petiolatis ovatis grosse dentatis , panicuhs » oppositis axillaribus folio multo longioribus , pedicellis in » dichotomia brevibus florem subsequantibus, lobis calycinis > lineari-oblongis petalis duplo brevioribus. Gill. mss. — Ca- » valluna , Worn. Fern. » Hab. sur les bords del Rio del Yeso, pies Anoya de San-Nicolas, dans le Chili. (Mars 1826.) Cette plante est tres-voisine du L. selarccefolia , Juss. ; mais les feuilles sont beaucoup plus grandes et lobees, du moius cellcs de la tige. Dans !a plante de Jussieu, les pedi- celles dans la dichotomie de la panicule sont allonges. L. coronata. « Caule brevi, foliis oppositis petiolatis pin- » natiscctis, segmentis bipinnatifidis , lobulis denticulatis , » pedunculis axillaribus l-floris elongatis petiolum aequanti- .. bus, lobis calycinis pinnatifidis , laciniis linearibus ovario » longioribus, frueUi maturo ovali pctalisque niaximis di- » midio brevioribus, seminis testa reticulata corrugata. Gill. ,» mss. » Hab. sur les deux cotes de la Cordiilcre des Andes , entre Mendoza et le Chili; mais plus abondant sur le eAte oriental, entre las Yseras et las Cuevas ( Mars 1821. ) Despoils alonges, linipides , piquans , eomrent la plante cnticie, et partit ulic.ieiiicnt le calicc et le fruit; pcul-cl 1 v cette esjieee pourrait-elle former nn BOtrveau -erne. Son fruit est exactement semblable a ceiui du L. ac.:n:hifolia, a en j«gcr par la figure de Jussieu. L.iateritiu. ■ Caule sulmuUo ! Mils o]>positis loftge petto- Botdintjw. 83 » latis pinnalisectis , segiuentis rotundatis crenato- lobatis , » peduneulis binis unifloris tcrminali! us folium subacquanti- » bus, lobis calycinis ovalibus tubutn superantibus corolla » dimidio brevioiibus. Gill. mss. » Hab. los Imposibles , au bas de la descente du Planchon vers le Chdi, et dans l'El- Valle de Fray Carlos, au pied du volcan de Peteroa, dans le Chili. ( Mars et avril 1827. ) Cette espece se distingue aisement par ses grandes fleursd'un rouge de brique , et par ses branches radicales ou sestiges tres-courtes ; le fruit a les cotes droites; les graines sont dun brun pale (peut- etre avant leur maturite); elles ont leur tegument forte- meut reticule, comme dans l'espece suivante, et les poils, de meine que ceux de cette espece , sont courts et non pi- quans. L. pinnatifida. « Caule suberecto , foliis oppositis longe •> petiolatis radicalibus inferioribusque pinnatisectis segmen- » tis pinnatifidis, lobis rotundatis approximatis superioribus » pinnatifidis, peduneulis axillaribus subunifloris , lobis caly- u cinis ovatis fructu subdiinidio el corolla multo brevioiibus. » Gill. mss. » Hab. la Cuesta del Inga, dans le Chili. ( Mara 1826. ) Plante gainie de poils courts, raides, mais non pi- quans; le tube du calice et le fruit ont des cotes droites ct non en spirales ; le test des graines est noir et reticule , a reseaux saillans. 44- Note sur les Alismacees; par M Walker- Arnott. La plupart des botanistes s'accordent maintenant pour reunir les Alisuioidees , les Butoruees et les J.uncaginees , comme sections des Alismacees , toutes etant supposees avoir un embryon , soit bomotrope , soit orthotrope , sans albu- men. Dans les Alisnioidees et line pariie des Bntomces , les fruits sont campulitropes et l'embryon est recourbe cbm'fae un fer a cheval ; et , selon Mirbel , ces stirtes de graines ont la radicule placee a leur sommet , quoique par la courbure de la graine elle puisse paraltre pies du bile (1). Si cette obser- vation est exacte , les limites des sous-ordres ci-dessus ne sont (1) Voyez le meinohe de M. Mirbel sur le developpement de l'o- vnle , analyse dujis le bulletin , torn. Xl£ , n<\ :55. (Red. ) 6. 84 Botanique. pas encore bien comprises. Les Alismacees doivent etre eom- posees des Alismoidees, auxquelles pourraierit etre reunis le genre Limnocharis et les autres genres de Butomees a fruit campulitrope, et peut-etre aussiles Potamees, qui manquent es'alement d'albumen , etont la radicule placee au sommet de la craine, c'est-a-dire a l'extremite la plus eloignee do hile; celles-ci (les Potamees) differeraient neanmoins par leur fruit anatropfe et nou campulitrope. Lc genre Bulomus , type des Butomees , ayant un embryon orthotrope et depourvu d'al- bumen , s'accorderait sous ce rapport avec les Juncaginees , et il y aurait lieu de douter si leur difference de placentation est suffisante pour les distinguer. {Ed. Journ. of Nat. and Geog. sc. new series ; n°. 5, raai i83i , p. 3io. ) 45. Botanical magazine, nouvelle serie , vol. I\ , nuS. 4'> 42, 43, mai, juin, juillet i83o; par W.-J. Hooker [Voy. le Bulletin de mars, p. 307 ). — 2683. Amaryllis aulica , var. platypelala , glauco- phylla. Cettc plantc superbe a ete envovee du Bresil ; M. Hooker craint qu'on ne la confonde avec une des autres vai ietes de X A. aulica ; mais elle est si bien distinguee et si belle, quelle meriterait d'etre placee au rang des especes. Elle se rapproche certainement beaucoup plus de la variete p du Bot. Reg. , t. io38, que I'espece originalc , t. 444 du meme ouvrage ; mais elle en differe par l'eclat des cou- leurs que le pinceau ne saurait imiter, par les lignes vertes qui se prolongeiit sur cbaque division du perianthe , par la plus [>etite dimension de la couronne du tube , et par ses feuilles glauques. — 2984. Potentilla gracilis , Douglas , mss. «Caule erecto elatosuperne corymboso-paniculato mol- n liter birsuto, foliis longe pel.iolalis 5-natis, superioiibus so- >. lummodo sessilibus, foliolis lanceolatis pvofunde pinnatifido- » serratis subtus albo-tomentosis, stipulis magnis lanceolatis, » calyce scriceo petalis obcordatis longiore. » — 2g85. Eutoca Franklinii, Spreng. Syst. veget. , v. 1, p. 56o , trouve'e par le D'. Richardson, lors du premier voyage du capitaine Franklin. L'eclat et le grand nombre de ses fleurs lui don. quelque ressemblance avec le Polemonium. — 2986. Cro- Boluniijue. 85 cus aureus, Sin. Prod. fl. Gi\, vol. i, p. 24 ; Fl. Graea, vol. 1, p. 25, tab. 35. Crocus lagenaeflorus, Haw. in Hort. Soc. ti\, vol. 1, p. i35. Voy. Salisb. Parad , Lond. , tab. 106. Cette nouvelle espece a ete rapportee aussi par Roemer, Schulter et Sprengel, au C. luteus de Lamarck ( C. vermis , Curt. Bot. magaz. , t. 45). et au C. mcesiacus de Ker (Bot. mag. , t. 4). — 2987. Pothos crassinervia , Jacq. Ic. , v. 3 , t. 609. ; Humb. Nov. gen. , etsp., v. 1, p. 63; Spreng. , v. 3 , t. 766. Cetle belle plante a ete envoyee de Demerara, et a fleuri dans les serres en Janvier i83o. Malgre quelques legeres differences, M. Hooker regarde cette espece comme la memeque celle de Jacquin ; mais la bampe de celle-ci est plus anguleuse dans sa partie superieure , la spadice est plus mince et les feuilles sont plus acuminees. — 2988. Crepis macrorhiza , Lowe mss. « Glabernma, aulibus solidis foliatis oblougis dcntatis sessi- » libus (inferioribusin petiolum atlenuatis) nitidis subcarnoso- » coriaceis , pedunculis superne subincrassatis squamosis, in- » volucro sub farinoso-pubescenti, radice crassa. » De Ma- dere. — 2989. Conostylis aculeata, Br. Prodr. , v. i , p. 000 ; Spreng. , Syst. veg , v. 2 , p. 26. Quatre especes de ce genre curieux ont ete decrites par M. Brown, comme natives des cotes meridionales de la JNouvelle-Hollande ; mais aucune ne parait avoir encore ete figuree. M. Brown fait remarquer que le genre Conoslylis dillere de 1' Anigozanllius par le perianthe et le style , et du Lanaria (Argolasiaiu^. ), par la structure de l'ovaire et du fruit. — 2990. Oncidium allissimum. \\ illd. Sp. PI., v. 4> P- 112; Spreng. , v. 3 , p. 728. Epidendrum altissimum, Jacq. Am., t. i4', p- 229. Cymbidium altissi- mum,Swartz, Nov. act. ups. 6, p. g4- Cette belle espece est native des iles de llnde occidentale, cultivee au jardin bota- uique de Glasgow ; quelques-unes de ses bampes out atteint jusqu'a 7 pieds de hauteur (mesure anglaise). Ici M. Hooker expose, de la maniere suivante^ le nom et les caractcres dun nouveau genre d'Orchidees qu'il avait presente avec doute comme une espece de Neotia ( ligure 2g56 , analysee dans le Bulletin de fevrier 1830, p. 283 ). Au lieu du Neotia grandijlora, ce serait YUlantha grandijlora , dont les carac- tercs generiques devraieut etre ainsi rectifies : 0 Pet. patentia, » superiore oblongo ]ilaniusculo , reliquis obovatis , sinuato- 8fi Botaniquc. » ciispatis, duobus latcalibus papulosis, basi attenuate. La- » belliimlato oblongum, papillosum, crispatum, disco lamel- » latum. Coiumna aptera. Massae pollinis 4 , liueares, curvatc » subfarinacea?. — 0.991. Crocus minimus. Redoute, Liliac. v. 2 , t. Si ; I)e Cand. fl. fr. cd. 3 , v. 3; p. 243 ; C. nanus IJ,- Cand. Syn. Gail., p. 168; C. rcticulatus, Hook. Brit. fl. , p. 17. — 2992. Euphorbia corollata , Linn. Amcen. A.cad. > v. 3, p. 122 , Sp. PI. , p. G5o. Cette espece est une des plus remarquables du game. —2993. Sphacelc Lindlcyi , Bentb. Bot. Reg. sub, t. 1289; Stacbys salvia? Lindl. Bot. Reg., t. 1226. On pourrait croire que cette plante appartient an genre Salvia par son feuillage, et ail Stachys ou an Betonica par ses fleurs ; mais elle en differe par des caracteres que M'. Bentham a determines. — 2994. Helcnium autumnale , Linn. Sp. PL, p. 1 120 ; Mich. fl. am., v. 2, p. i33. — 2995. Aster Icei'igatus , Wiiid. Sp. PJ. , v. 3, p. 2^6; — 2996. Ocymum mnntanurn. Les caracteres dc l'ancien 'iii!le- sont sujettes a varicr quant a Icur lai-gcur — 3ooi. Botaniquc. 87 Begonia longipes. Cette nuuvelle espece est remarquable par la grosseur cle ses tiges qui sont sillonnees, par ses feuilles larges , tres-luisantes , d'un vert eclatant , et la lon- gueur extraordinaire des pedoncules Elle a une grande af- liniteavecle/?. dichotoma de Jacq. ( Collect, et Icon., t. 619), originaire du Caraecas ; mais dans celle-ci la capsule a deux petites ailes et une grande , et les feuilles ne sont ni aussi luisantes ni aussi glabres. Le B. longipes habite le Mexique. — 3oo2. Trillium erythrocarpum. Mich. Am. , v. 1, p. 216; Spreng. , Syst. veget. , v. 2 , p. i5o ; T. pictum , Pursh , Fl. Am. Sept., v. 1, p. ?44- Cette jolie plante , distinguee par la blancheur de ses pe'tales , marquees de lignes d'un pourpre ties eclatant , a ete envoyee du Canada, et a fleuri en avril , dans le jardin botanique de Glasgow. — 3ooj. Eutoca se- ricea. « Caule suberecto basi ramoso, foliis pinnatifidis seri- » ceis, filaujentis corolla triplo longioribus, ovulis pluribus. » Graahm mss. Venue de graines rapportees des Rocky-Moun- tains, dans 1 Ainerique septentrionale. 46. Botanical Register, nouvelle serie , vol. 3, nos. IJI et 4- Mai et juin i83o; par J. Lindley. ( Voyez le Bulletin de mars p. 3 10. ) — 1 32o. Capparis acuminata. «lnermis, foliis ovato-lanceo- » latis acuminatisglaberrimis, pedicellis uniflorissolitariis pe- » tiolispaulolongioiibus.D Cette belle espece a ete envoyee de la Chine par J. Reeves, et elle a fleuri dans les jardins de la Societe d'horticulture en septembre 1828. — i32i. Pachy- podium tuberosum. Cette espece , qui pourrait bien etre YEchites succulenta de Thunberg, et qui se trouve dans des plaincs arides au cap de Bonne-Esperance , appartient a un genre nouveau de la famille des Apocynees et de la Pentan- drie Digynie ; en voici le* caracteres essentiels : Pachypodium. — « Corolla hypocrateriformis , fauce tuboque esquamatis ; » laciniis liuibi 5-partiti a;quilateris. Stamina inclusa , medio » tubo inserta ; anthera? sagittatae , subsessiles. Ovaria duo. » Styli i.Squanur hypogynae nulla?. Foil ic uli ovati. — Fru- » tices carnosi , spinis infra petiolaribus bilobis trilobisve. » Foha sparsa. Floies axillares vel tcrminales. » Cette espece olhe une exception a la position ordinaire des feuilles dt$n5 88 Botanique. les Apocynees ; elles ne sont pas opposees , mais eparses irre- gulierement, ce qui parait etre du a la nature succulente et a I'etat de distension de la tige. — i322. Cassia australis Bot. mag. 2676. — i323. Convolvulus Jarinosus. Tiosmcv et Schultes Spec, plant. 4- 278. Linn. Mantiss. 2.2o3. Willd. Sp. pi. 1. 846- La figure ne represente que le haut d unebranche oil les feuilles sont simplement cordiformcs; mais celles du bas de la plante sont sagittees et meme hastees. Elle est originaire de Madere ; mais elle a ete trouvee dans les champs et les haies de Mysie, Livadie et dans le Peloponese. — i324- As- tragalus succulentus. Spreng. Syst. 4> part. 2, p. 288. Cette plante a ete trouvee par le D' Richardson dans l'Amerique sep- tentrionale , etpubliee par lui dans le supplement du voyage du capitaine Franklin. L'ndividu sur lequel la figure a ete faite venait de graines recueillies par M. Douglas dans le voi- sinage de la riviere Sascatchewan dans les Rocky-Mountains (Amerique septlc). On ne connait pas positivcment son fruit; mais M. Lindley pense qu'il est de meme nature que celui de \'A. caryocarpus , figure au n°. 176 de cet ouvrage. — 1 325. La description de la plante qui porte ce n". pa^ raitra dans le cahier suivant. — i326. Linum mexicanum Benth. Humboldt Nov. gen. et Sp. pi. 6, p. 3o De Cand. Prod. 1. 424- M- Bentham a ajoute a cet article des re- marques sur cette espece et quelques autres voisines. — i32t. Erythrina carnea De Cand. Prod. 2. 4* •• E.americana Mill. diet. n. 2. (3 foliis substus puberulis. La plante figu- ree au n°. 38q du Botanical Register n'est pas le veritable E. carnea, mais une variete a i'euilles cotonneuses , avec des fleurs plus petites et une tige moins epineuse. — i328. Anona laurifo/ia.DcCand.Syst. 1.466. A. glabra, var. [5 Lam. diet. 2. 125. A. laurilolia Dunal monog. p. 65. De C. Prod. 1. 84- — 1329. Mammillaria pulchra. «Oblongo-cylindrica, spinissnb- » senis, superioribus majusculis patulis fulvis ; subquatuorde- » niseodem spinarioinferioribus minutishorizontalibusniveis'» Haworth mss. Le determination de cette espece nouvelle et tres- remarquable est due a M. Haworth , si verse dans la connais- sancc des plantes grasses. — i33o. Mimulus propinquus. « A.n- i) nuus , undique i;landuloso-pubcscens , caule decumbentc - tei=eti, foliis ovatis den tat is : supremissessilibus , pedunculis Botanique. 89 i) axillaribus foliis brevioribus pubcscentibus , corolla? lobis » obtusis : fauce pubesccnte; tubdcalyci aequali. » Cette espece nouvelle provient de graines apportees du nord-ouest de l'A- merique par ML Douglas. Elle neurit de mai a octobre ; et , sans etre aussi belle que les M.luteus, rwularis ou guttatus , elle n'est pas deplacee dans ce groupe si interessant. — Cactus ( Epiphyllum ) Ackermanni. Cette espece magnifique appar- tient au sous-genre Epiphyllum , cree par Hawortb in Phil. mag. aoiit 1829. Elle surpasse en eclat et en couleur meme le C. speciosissimus ; selon M. Haworth , ses antheres et son stigmate piesentent une belle apparence de rose et de violet variables. — i332. Acacia uncinala. « Stipulis minimis ca- » ducis, phyllodiis ovato-oblongis obliquis marginatis apice » falcatis mucronatis ramisque pubcscentibus , capitulis soli- » tariis axillaribus phyllodioruna longitudine. » Originaire de la Nouvelle- Hollande; tres-rapproehee de X A.armata. — 1333. Podolobium trilobatum De Cand.Prod. 2. io3. Pultenea ilici- folia Botanist's Repository tab. 320. Chorizema trilobatum Smith. Trans. Linn. soc. g. p. 253. Les feuillesde cette espece et de quelques autres Legumineuses sont opposees, ce qui fait exception a la regie generale des feuilles alternes dans cette famille. — 1334- JusticiaguttataWTa\\\c\i, Plant. Asiat. rarior. vol. 1, p. 24s t. 28. A la suite de ce n°. se trouve le texte de la figure n°. i325, inseree dans le cahier precedent. C'est le Lobelia purpurea, espece nouvelle native du Chili, dans le voisinage de Valparaiso , ou elle a ete trouvee par M. M' Rae, en fevrier 1825. En voici lescaracteres essentiels : « Caule suf- » f'ruticoso , foliis lar.ceolatis serrulatis glabris , floribus race- » mosis , bracteis ovatis integris , calyce spha?rico : dentibus » ovatis acutis , coiollu alte fissa 5-partita : laciniis parallelis » falcatis secundis. » 47. Lettre de M. Sover-Willemet, dc Nancy, au redac- teur du Bulletin , contenaut des observations sur certaincs especes d'Arenaria , suivies d'unc liste de plantes decou- vertes aux environs de Nancy. Dans un des derniers nus. du Bulletin des sciences natu- relles (vol. XXII , n" 254), et ^ propos des Cbsetvationes botanicte de M. Tausch , on cite 11100 opinion sur les Sa- (jo Hotanique. N°. 4?- bliflcs qui out des rapports avec les Arenaria vema et saxa- lilis de Linnc , et on rentoie aussi a ['article dans lequel vous avez bicn voulu rendre compte de ma brochure (vol. XVII I , n'\ 265.) Je profile de cette occasion pour vous sou mcttic incs idees sur ce sujet , nies nouibreuses occupations m'empechant de travailier cette amlee an supplement que je me propose de publier. J'ai (lit , dans cet opuscule (i) , que V Arcnaria dessine par Vaillant (Bot. Par. t. i , f. 3. ) n'est point YA. wrnaLUni. , malgre la citation de M. Seringe ( Prodr. i. 4°5 ) ; que YA. vema est bien l'cspece dessinee par Gerard ( Gallopr. t. i5. f. i. ), ainsi que le voulait Linne ( Mant. 72. ); que c'est done par tin double emploi que VVilldnow a etabli YA. Gerardi (Sp. pi. 11. 7*9); enfin , que la plante que Vail- lant a voulu repre'seuter (1. c.) est YA. setacea de Tbuillier. Vous penebiez a la prendre pi u tot , avec ce dernier bota- niste (Bot. Par. 218.), pour Y A. grand ij lor a var. trijlora {A. saxalilis , Tliuill. in berb. , non Linn.). Mais si vous avei relleclii depuis a la grandeur de la corolle de YA. °nni~ dijlora et a d'autres earacteres aussi 1'rappans , \ous sere* revenu sans doute a mon avis, qui a ete encore corro bore par l'examen de ces deux plantes que M. Maire m'a envoyees de votre part , et que j'ai trouvees aussi clans un berbier fait par Tbuillier, et que je possede. D'ailleurs , alio de lever tous les doutes , j'ai prie M. Maire de consulter I'berbier de Vaillant, et il y a tiouve eft'ectivement , sous letiquelte d' ' Alsinc saxalilis et multijlora, capillaceo folio, YA. setacea incle de quelques echantillons d'A. mucronata du midi , ce qui est line nouvclle preuve en ma faveur ; ear cette derniere plante n'eiit pas ete confonduc avec YA. grandiflora. Puisque nous en sommes sur YA. setacea , disons que M. Reichenbach vient d'inserer dans les Annalen der Ge- vcechskunde de Ratisbonne (Tom. 4 » J" cabier, p. 45- ) des rcmarques sur cette plante ( dont les A. heteromalla Pcrs., et frutcscens Kit. ne sont que des modifications ) , ou jl demontre comment elite diftere de YA. mucronata , ainsi (1) Observations sur quelques plantes de Fiance , suivies du Cata- logue des plantes vasculaires des environs dc Nancy, 1828. lvol. in-8°. A Paris, chez Gabon ; prix •• 2 fr. 5o e. ■But(uii(]ue. <)[ que dime autre espece voisine et nouveile qu'il appelle A. furfuracea. II adopte , dit-il , le nom de Thuillier [A. selacca ) tant qu'on ne lui prouvera pas que cette plante est le veritable A. tenuifolia de Linne , qui doit etre vivace , tandis qu'on applique ce nom a une plante annuelle ; ou bien a I'A. saxatilis , pour lequel Linne cite la figure en question ( Vail!. T. 2. f. 3. ) mais qui renfcrine evideni- ment plusieurs cspeces distinctes. Je ferai observer que no- tre plante ne peut etre I'A. tenuifolia , qui doit avoir « Petala calycis ^brei'iora » ( Linn. Syst. nat. edit. i2e. p. 3i3et M.11 rr. Syst. veg. ed i3". p. 354), tandis que Tbuil- lier dit du setacea : « Calycibus corolla subbrevioribus » (I.e.); ni [A. saxatilis qui se distingue « Calycis folio- lis ovatis oblusis ■» !! ( Linn, et Murr, 1. c. ) (1). \enons maintenant a 1'observation de M. Tausch , ana- lysed dans 1'article en question. Parmi les synonymes qu'il cite pour I'A. rerna , j'en exclurai, avec doute , I'A. striata All. qui doit ditFerer du wnw par ses pie tales plus longs que le calice ( voy. mes observations, p. 36. not. 1, ),; et , avec certitude , I'A. uliginosa Schleich. D. C. prodr. , qui differe toto ccelo de I'A. verna , et qui ressenible tellement a un iSpergula , qu'il a etc nomme Spergula stricta par Swartz (Act. acad. Holm. ). UAlsine stricta de Wahlenberg ( Suec. 1. 276 ) est la meme plante. Quant a \'A. saxatilis de M. Tauscli (qui n'est pas celui de Linne d'apres les ea- raeteres allegues plus haut ) , il n'est pas assez specific pour queje dise si c'e*t le setacea ,• mais ce n'est pas I'A. grandi- Jlora , a cause des petales qui ne suspasscnt pas le calice. Permettez-moi de joindrc ici la liste supplementaire des plantes decouvertes aux environs de Nancy depuis 1'impres- sion de ma brochure (a) : Thalictrum jlavum ; Hesperis malronalis { spont ? ) ; Viola sylvestris ( var. V. canince ? ) (3) ; Diatithus supcrbus ; Stellaria graminea 6. intermedia ■ (1) Je cite les deux derniers ouvrages auxquels Linne a travaillo. (2) Plusieurs de ces plantes m'ont ete communiquees par MM Hani, Ibaeonnot , Dubois , Guibal , Hussenot, Lamonreux aine et Monnier (3) M. Reichenbach n'est pas d'avis de cette reunion , et je serais presque tente de partager son opinion a cet egard. On distingue le / lolia sylvestris du cmiina, en ce que ses tleurs sont souvent du double !'• grandeur, etque I'eperon, propovtionnement un peu plus court, Q2 Botanique. N\ 47- Allhcea officinalis (spont?); Melilotus Kochiana (i); M. leucantha; Trifolium alpestre jlore albo j Orobus tu- berosusG. dwaricatus; Iiubusvinetorum Holl. (2),- R.tomento- sus: Tordylium maximum; Sambucus raccmosa ; Lonicera caprifolium; Valerianclla auricula (3),- /^. carinata; Se- est toujours blanc, et non violet. Je remarque en outre que les sti- pules sont plus larges et moins profondement decoupees , que les feuilles sont plus larges et moins longues , et que la plante est cou- ▼erte , dans la partie superieure des tiges, de petits poils , a peu pres comme dans Vhirta. Le V. sylvestris est commun dans nos grands bois. (1) La plante designee dans raon catalogue sous le nom de Meli- lotus officinalis, est le M. diffusa Koch , que M. DeCandolle n'aurait pas du appeler M. Kochiana, puisque Wildenow a ur.e espece sous ce nom. Nous avons cependant le veritable M. officinalis, dont ne diftere pas le M. palustris de Koch , et peut-etre le M. arvensis de Wallroth.; mais ceci est a revoir. . (2) Le genre Bubus varie extremement; peut-etre, sans adopter enticement 1 'opinion de M. Spenner (Friburg, y44 ) > 1ui ne falt qu'une espece des R. hirlus, fruticosus, tomentosus, corylifolius, glandu- losus, agrestis et ccesius , faut-il en reunir plusieurs. Le Ii. nitidus de Hollandre (Flore de la Moselle) , et probablement de Weihe et Nees , est la plante que j'ai designee som de R. fruticosus, (i. concolor. Nous avons aussi le R.plicatus de la Flore de la Moselle. Toutes ces especes sont a etudier. (3) Les Valerianclla auricula et dentata sont mal connus. Je les ai recus souvent sous de faux noms, et je vicas de voir, dans un herbier sec publie par un excellent botaniste allemand, les deux plantes sous la memc etiquette. Leurs fruits sont pourtant bien dilTerens , et elles sont loin d'etre des varietes lune de l'autie , comme le soupconnc M. Duby (Bot. Gall. I, a53). L'auriculacst unPlaliccvla(DeC prodr. IV, 627), e'est-a-dire que les deux loges steriles de son fruit sont plus grandes que la fertile ; tandis qu'olles sont presque reduites a ncn dans le dentata , qui est un Psilocoela. Le premier est fort bien rcpre- sente dans Gaertner ( Fruct. T. 8G), sous le ncn de Fedia olitoria. Quant au second, je ne puis citer la figure de Dufresne ( Val. T. 3, F. 5), qui represente encore (quoiquc tres-mal; Y auricula ; mais on en aura une idee suffisante en supprimant par I'imagination les poils qui couvrent le fruit qu'il dessine sous le nom de I . mixta ( loc. cit. F 6), carcette pretendue espece n'est qu unc variete a fruit pubes- cent du V. dentata, comme Font fort bien dit MM. Wallroth (Schcd. crit. I, 23) et Guepin (Maine-et-Loire, 1, 188). Le V. dentata £. mixta ne doit pas etre confondu avec le V. microcarpa, ainsi que le veulent MM Loiseleur ( FI.Gall. I, 26) et De Candolle (Prodr. IV, 627). Cette derniere espece a le fruit bien plus petit , plus arrondi , Botanique. g3 necio sylvaticus ; Inula helenium (spoilt? ); Prenanthes pul- ckra; Picris pauci/lora; Linaria striata 6. grandiflora; Oro- banche galii ; O. medicaginis ; Samolus Valerandi j Che- nopodium urbicum ; C. intermedium M. etK. (i)j Rurnex sanguineus (spont ?) ; Salix cinerea; S.aurila; S.Jissa;S. Jrajklis (2) ; Alisma nutans ; Epipuctis rubru Jlorc albo (3); Omithogalum umbellatum ; Typhu latifolia 6. media (4); d'une demi-ligne de longueur tout au plus , et est fort bien dessinee par Reichenbach (Icon. bot. cent. II , t. n4)- Quant au V. mixta de Linne , on sait que cette plante , qu'il ne cite que d'apres Sauvages ( Monsp. 275) , n'existe que par le synonyme de Morison ( Voy. Du- fresne , 5c,, et De Candolle , Prodr. 1. c. ) ; niais ce synonyme , sur lequel Sprengel a etabli son Fedia Morisonii ( V. Morisoiui De C. Prodr. ) , n'est rien autre chose que le veritable V. dentata 0. mixta, d'apres les figures de Morison ( Umbellif. t. I , f . 56 et 5; , et Oxon., sect. 7, t. 16, n°. 35); c'est done un double emploi du V. mixta ( Dufr. in De C. Prodr. excl. syn. Loisel. ). J'ai dit plus hant que le V. dentata de Dufresne n'est que 1' auricula ; il faut done reu- nir sous la menie espece les V. auricula et dentata du Prodrome. (1) Cette nouvelle espece est bonne; elle est fort commune en France , et je l'ai recue d'Angers , de Paris , de Dijon , de Colmar, de Metz, sous le nom de Chenopodium urbicum. Elle differe de celui-ci , qui est beaucoup plus rare , par ses feuilles farineuses , surtout en dessous et dans leur jeunesse , a bords lateraux plus inegalement et plus profondement dentes, a dents acuminees dirigees ordinairement vers la pointe de la feuille , plus longues que la largeur de leur base , et souvent elles-memes dentees. Les semences sont un peu plus grosses. Le C. intermedium est fort bien decrit par Mertens et Koch ( Deutsch. fl. II , 297 ). (2) Une particularity remarquable contenue dans un memoire que mon savant collegue M. Braconnot a lu dernierement a notre Aca- demie , c'est que le Salix triandra ne contient pas de salicine , tandis qu'il en a trouve dans Yarnygdalina , qu'on ne regarde que comme variete de cette espece. (3) C'est la plante que j'avais designee sous le nom d'Epipactis eu- sifolia. Elle a sans doute ete prise plus dune fois pour cette espece ; elle en differe par ses bractees plus longues que l'ovaire , tandis qu'elles ont a peine une ligne dans I'ensi/olia. Celui-ci a aussi ete trouve aux environs de Nancy. (4) Le Typha media ne me parait qu'une variete du latifolia. Selon l'observatic-n d un de mes eleves , M. llusson, dans une de nos loca- lites ( letang Saint-Jean ) , presque tous les Typha ont les fleurs sepa- rees; cependant on trouve dans les groupes quelques echantillons dont les Hears so touchent, Dans une autre localite , au contraire (la g4 Botiinique. Eriophorum augustifoliu/n ; Carex clongata ; C. umbrosa ,• C. Hornschuchiana (i); C. maxima; C. Kochiana (2) ; Agrostis rubra (3); Triticum poa ; T. nardus (4). P.-S. Lorsque j'ai vu que M. De Candolle, qui a ce- pendant bien voulu rendre un compte honorable de mes ob- servations , n'en a fait aucun usage dans le 4C- vol. du Pro- drome , entre autres de celles relatives aux Laserpitium aquilegifolium et cspeces voisines , qui m'ont coute le plus de travail , ma premiere idee a ete de me persuader que j'avais commis quelque erreur, et j'ai revu mon article et les originaux avcc une scrupuleuse attention. Mais je puis assurer que tout ce que j'ai dit sur ces quatre ombelliferes est exact , et que le Laserpitium aquilegifolium du Pro- drome confond trois especes bien d;stinctes , dont l'une est un double emnloi du Siler aquilegifolium. 48. MeMOIRE POL'R SERV1R A LA CONNAISSANCE DES OrOBAJSCIVES de l'AUemagne; par F.-W. Schultz (12 p.) , avec une li- thographic. Munich, 1829. Le laboiieux auteur de cet ecrit a recueilli dans plusieurs cndroits de l'AUemagne des Orobanehes qui lui ont paru etre prairie de Tomblaine ) , la plupart des Typha appartiennent au lad- folia; mais on y voit aussi quelques individus qu'on rappoiterait au T. media. (1) Le Carex Hornschuchiana, souvent confondu avec le;, C. distant et fulva. se distingue du premier parses epis ovales etnon alonges, dune couleur plus ^aic , par le large bord blanc des eca.lles de ses epis fe- melles, par le bee bilide de sa capsule , dont les lobes sont sc.uieux Mirleurs bords. 11 se rapproche davantage du second (dont le C. xan- ihocarpa Lois, no differe probablement pas ) ; mais il a la racuic rain- pante, tandis quelle est plutot librcuse daus tefulfa. , qui gazonne beaucoup : la couleur dc ses fruits est vetdktt^ etc. L# C. Hornschu- chiana est le C.fuh'a de Schleicher el dc beaucoup dc botanist. S. (a) Le Carex Kochiana nc me parait qu une variete du C. paludosa. (3) Cette plantc, que je ne rapporte qu'avec doutc a VJgrostis ru- bra Dub. (non Linn.), est X A. hybrida de la ilore de L'ordeaux, et XA. canina de celle de Maine-ct-Loire. Elle differe de l'une et de ►'autre espece ; elle a la pamicuje rouge ou blanche, et deinande a ■ tic el udiee. (4) C'est la plante indiquee dans mon catalogue sous le nom de 1 rt- ticuttttenellam. Cette .deMpere piahte a'.esi q.o'»r« van.u anstee du 'J', poa, et doit se rencontre* dans nos environs Botanujue. cp des espeees particulieres, et le sont vraisemblablement ; mais il est difficile de se prononcer a ce sujet , pa fee qu'il n'en donne qu'une longuc description et non des caracteres courts et precis. La fleuf et le fruit sont compares avec ceux des Digi- tales, et bien decritsd'apres les nouvelles opinions, particulie- renient en ce qui regarde la capsule et 1'insertion des graines II divise le genre en deux grouppes qui sont decrits lon- guement et nullement definis. Au premier grouppe appar- tiennent les O. bipontina , elatior, epithymum, caryophyl- lacea et jlava ; au second, les O. armaria, ctvrulea , ra- mosa. L'O. bipontina estl'O. major de Pollich , et non de Linne. Les plantes sur lesquelles elles croissent sont indiquees , ainsi que les lieux qui leur sont propres et le temps cle la floraison. Les descriptions sont disposees avec ordre et exactitude ; il n'y manque rien qu'un caractere particulier et une syno- nymic critique , sans laquelle une monographie ne peut jamais etre regardee comme complete. Les differences parties de la fieur sont representees avec details , mais la litliographie est imparfaite. Nous termine- rons cet article en disant que M. K. Schimpfei , jeune bota- niste de grande esperance , decrit et represente YOrobanchc. caryophyllacea comme nne Pelorie. Elle est a 6 parties. ( Isis , cah. vn , 1829. ) 49- Description du Clypeola cyclodontea , plante nouvellc des environs de Montpellier; par M. Dei.ii.e ,prof. de Bot. Extr. du Bullet, de la Soc. d'agric deriIcrault).\n-8°. , 10 p. , avec tin fig. jlithogr. Montpellier, imprim. d'lsid. Tournel aine ; i83 1 . La plante que decrit M. Defile est une Cruciferc qui a germi: a la localite dite le Port Juvenal, au bord du canal de Sez, sous les raurs de Montpellier, localite fameuse par les plantes d'origine etrangere qui y crdissent de graines apportees avec la laine ijiie Ton etale dans les champs pour la (aire secher. Cette cspeee est ainsi caraclerisc':' : Ci.ypf.ola cyclodontea. « Caulc subdiffuso ; foliis inferiori- » bus obovatis, superioribus sub'.inearibus ; silioulis orbicu- b latis comnressis dcntato-laceris fiirsutis; pttis fructus dimor- 96 Bota?iic/ue. » phis, aliis stellatis minoribus ; aliis simplicibus liamatis » majoribus. » A la suite tic la description de cette nouvelle plante, on trouve une note de M. Moquin-Tandon relative a la symett ie de ses etamines. Ce savant avait etabli, dans son Memoire sur les dedoublemens des orgaues dans les vegetaux , que les Cruciferes etaient originairement tctrandres, et que ckacune des paires d'etamines geminees pouvait etre considered comme produite par une seule etamine dedoublee, Le dedoublement est imparfait dans le Sterigma tomentosum , V Anchonium Billardleri et le Veil a pseudocytisus , oil Ton voit ccs eta- mines plus ou moins soudees par leurs filets. Le Draba muralis offre constainment 4 etamines , parce que 2 etamines nese sont aucunement dcdoublcas ; enfln dans quolques cas de monstruosites observees sur le Cardamine hirsuta et YJberis sempervirens , le nombre des etamines est revenu an type symetrique. Les etamines du Clypeola cyclodontea fournis- sent un fait nouveau qui confirme l'opinion sur l'origiae par dedoublement des etamines geminees des Cruciferes : les filets des etamines isolees( decelles quirepresentent Ics pluscourtes dans les autres cruciferes) sont dilates et pourvus de 2 dents laterales a pen pies egales entre dies ; une seule dent se fait remarquer sur les filets des etamines geminees, mais cette dent se trouve placee de telle sorte que , si l'on rapproche les filets d etamines geminees comme pour n'en former qu'une seule, leur ensemble represente parfaitement le filet bidente des etamines symetriques. Une figure mediocrement lithographiee represente la plante de grandeur naturelle , avec la fleur et le fruit grossis. 5o. CvPERACE^E KOV7E , etc. ; NoUVELLES ESPECES DE CvPEHA- cees, decrites et figurees par M. C.-A Meyer. — ( Memoircs presentes a I' Academic imperiale des sciences de Saint Petersbourg, torn. ier , 3*. et 4e- livrais. , p. ig5.) Les cspeccs nouvelles que decrit M. Meyer, dans ce Me- moire , lui ont etc en partie communiquees par le Dr. Esch- scholz, ou proviennent du riche herbicr de M. Ledebour. Un seul genre nouveau a ete cree par M. Meyer; nous en rap- porterons les caractcres particuliers a son rang. Quant aux Botankjiie. qn especes nouvelles qu'il publie , l'auteur a mis un soin infini a les decrire et a leur comparer relies deja connues avec les- quelles elles ont le plus d'affinites ; ses descriptions , extreinc- ment etendues, embrassent les plus petits details et ne laissent aucun doute sur les caracteres propres a chaque espece. Le mot de fruit ou de capsule n'ayant pas paru convenable a M. Meyer pour designer letegmen de la cariopse des Carex, il a cru devoir adopter une autre expression quejusqu'a pre- sent on a peu employee , celle de Perigynium , propo- see par Link [Schraderi diar. bot. 1799, pag. 3o8), et il a ete d'autant plus porte a se servir de ce terme , que, selon lui, ce tegmen doit plutot etre rapporte au perianthe qu'au fruit, car les soyes hypogynes des Scirpus , des JEleo- charis, etc., et les lodiculesdes Pterolepis, des Hemicldena , des Elytrospermum , des Diplacrum , lui sont tout-a-fait analogues. u L'auteur a joint a son memoire 14 pi. lithographiees. Dans un ouvrage de ce genre, oil l'analyse du fruit est surtout im- portante, on sent le besoin et 1'utilite de figures faites atec soin , et celles-ci nous ont paru avoir atteint un degre de perfection auquel la lithographie ne nous a pas encore accou- tumes; elles donnent les figures et l'analyse de 24 especes nouvelles que nous allons indiquer, et quelques details sur 5 especes de Cyperus dont il est parle a loccasion du genre nouveau. Nous rcgretlons de ne pouvoir faire connaitre entierement ce travail. Dans I'impossibilite oil nous sommes de consa- crer un espace suffisant, meme a son analyse , nous nous bor nerons a mentionner les especes decrites et celles que l'auteur designe comme s'en rapprochant le plus. 1. Schcenus nigricans L. p uniflorus M. Schoenus nigri- caus Sieber. herb. cret. Habitat. : en Crete , pies Souda ; pres de Nartzana et dans le nord de la Perse. Cette variete est peut-etre une espece distincte. 2. Schoenus puberulus M. T;d). 1. Hab. le Nepaul. Ss rap- proche par le port des Fimbristylis et des fsolepis; voisin des A", asper de Scbrad. Rhynchospora mollis , Wallicli • Fimbristylis tomentosa etpilosa, Vah-1. Scirpus Tliouarsii Scbult. et S. hispidus Vahl. Ii. Tome XXV. Avril i83i. 7 <)& Botanique. N°. 5o. 3. Isolepis oliganlha M. Tab. i. Croit en Siberie. Cette espece a le port du Trichophorus alpinus, ct est voisine des I. pumila ct cernua, Scliult. 4 Scirpus Kamtsckaticus M. Tab. i. Croit dansleKarnt- schatka. Semblable par le port a YEleocharis palustris 11. Br. Voisin du Scirpus bceothryon L. 5. Scirpus melanospermus M. Tab. 2. llab. pres d' Astra- can. Tres-voisin des S. deb His , Pu'rsh. et Isolepis supina R. Br. 6. Elytrospermum 3YI. Co genre nouveaucst ainsi caracte- rise : aSpieulae mulliflorae , hermapbroditse ; glumse undique » imbricata?, omnes fcrtiles. Lodicuia: squamae binae lateralis . » libera:. Stylus basi cequalis. Caryopsis conico-apiculata lodi- » culis et filamentis persistentibus cincta.n — Habitus omnino Scirpi lacustris. Selon l'auteur, le Scirpus anomalus Retzap- Darlient peut-etre a ce genre , qui est facile a distinguer du Papyrus des auteurs par ses glumes placees en tous sens et nou imbriquees sur deux rangs. II ne semble pas a M. Meyer que le genre Papyrus differe suffisamment ieulatis leticulatis cari- natis margiise arete recurvato nervo supcrne incrassato , capsula ovato-cylindracea. Hab. les hauteurs humides , au pied des montagnes , pres de Mendoza. l^a seule espece connue de Didymodon, avec laquelle celle-ci a quelque rapport, est le D. nervosum d'Angleterre ; dans les especes qu'il a recues du doct. Gillies, l'auteur n'a pu trouver un peristome parlait ; mais ce qui reste lui a paru suflisant pour determiner le genre. 3. Tortula earinata. Gillies mss. Bolanique. 101 Caule elongato ramoso , foliis oblongo - ovatis carinatis margine revolutis , nervo in pilum desinente, perichaetialibus scutis vaginantibus, capsula eylindracea, operculo longe su- bulate Cioit sur les rochers et les hauteurs humides , pres d'el Puente del Tallo , dans la vallee du Maypu (Chili ). Detoutes les especes de Tortula connues jusqu'a present, munies dun peiicheze, le T. piliferaestle seul qui ait quel- que ressemblance avec l'espece dont il s'agit. L'apparence de ses echantillons fait conjecture!' a l'auteur que cette espece se rapproche , par son mode de croissance, du T. nivalis. 4. Barlramia fontanoides. Gillies Mss. Caule fasciculalo , ramis aequalibus erectis, ad apicem unci- natis , foliis secundis lanceolatis acutis denticulatis subfal- catis reticulatis glaucis , seta subradicali , capsula subglobosa subsulcata. Croit sur les liauteurs humides et les bords des fosses a Buenos-Ayres. Cette espece pa rait se rapprocher le plus par son aspect du Barlramia uncinata de Schwaegrichen ; elle se rapproche aussi de quelques varietesdu B. font ana , et pourrait n'etre pas distincte de cette espece si variable. 52. Description de deux nouvelles especes d'Algues marines ; par R. Kaye Greville. ( Edinb. Journ. of nat. and geogr. sc New series , n". 3 , mars iS3i, p. i4^-) L'auteur commence son article par quelques observations sur les parties de la fructification des Cryptogamesconsiderees com in e caracteres principaux dans l'etablissement des genres. 11 ne pense pas queces caracteres soient exclusifs de tous au- tres pour la classification ; plus on descend clans I'echelle de la vegetation, plus ces organes sont sujets a varier , et la eou- leur meme , si peu importante dans d'aulres cas , peut suf- fire, quant aux Algues marines, pour etablir des distinctions, non-seulement entre les families , mais encore entre les genres. Yoici les caracteres specifiques de deux nouvelles especes d'Algues; l'auteur les a aecompagnees de descriptions detail - ees et de figures. 102 Botanique. Phyllophora, Grev. — Alg. britan. , p. lvi. P. obtusa. « Fronde subcartilaginea palmata , segmentis » apice rotundatis , margine integerrimo , capsulis sphaericis » in foliolis stipitatis , disco frondis coacervatis. » Se trouvc au cap de Bonne-Esperance. Bowie. Celte belle espece d'Algue parait inedite ; sous le rapport de ses contours, elle differe peu du Rhodomcnia palmata de l'auteur. (Halymenia palmata, Ag. ) Rytiphl.ea — Ag. R. canaliculata. « Fronde cartilaginca, transversim dense ■» striata costata bi-tripinnata , pinnis linearibus canaliculars." Trouve sur les cotes de Swan River Settlement, Nouvelle- Hollande. Une grandc incertitude existe relativement aux veritables limites des genres Amansia ct Rytiphlcea ,• et l'auteur n'a pu etablir avec certitude les relations generiques de cette espece. Son mode de ramification et sa fronde striee ont fait determiner sa place en l'absence de la fructification, ct il est possible qu'on puisse en faire le type dun nouveau genre; elle est dune substance tres-epaisse, et sa fronde cana- liculee est extremement remarquable. 53. Sur la Flore "Virgimenne ; par M. Walker-Arnott. ( JEdinb. Journ. of nat. and geogr. sc. New series , n°. 5, mai i83i , p. 3i i. ) M. Walker-Arnott donne, dans cct article , les noms bota- niques de plantes mentiounees par Virgile , particulieremcnt dans les eglogues et les georgiques. II fait observer que c'est un sujet qui ollre de grandes dillicultes ; les allusions aux plantes fades par les poetes sont generalement tres-vagues , et anssi bien quelques - unes des especes sont supposees ctre tout-a-fait poetiques , ou n'avoir jamais existe que dans le cervcau des auteurs. M. Arnott n a pu consulter un on- vrage publie sur ce sujet , il y a quelques annees , par Tenore a Naples, mais il a eu recours principaleinent a Dioscoride , Pline , Mathiole et quelques autres ()!);) especes , sunt done grouppes d'apres des idees qu'il serait interessant de faire connaitre a nos lecteurs , mais qui sont le resume d'immenses recberches, et que par consequent nous ne pourrions faire apprecier qu'en copiant textucllement le tableau qui les concerne. Or, ce tableau est lui-meme un resume ties-condense, et nos lecteurs , que ce genre I de travail interesse devront le consulter. Les 261 genres adnais par M. Cb. Bonaparte se rapprocbentdu nombre de 294 etablis par nous, malgre que nous ayous supprimc 1111c masse de genres, et que nous en ayon* relegue un grand nombre parmi les simples sous-genres ; mais de nouvelles re- cbercbes et des genres neufs nous permettent d'aller au- jourd'bui au dela de 3oo. Le genre cree par M. Ch. B. est le ( 'eralorliina , et les >ous- semes , ceux dont les noms suivent : Circus, Strigideps, Surnia*, Nyctcea , Perisoivus , EmberU zoides, TanagroideSj Cardinalis, Coocothraustes, Erythro- spiza, Bonasia, Tcirao , Hoplopterus , Egrelta, Ardeola , Hemipalama , Tringa, Totanus, Caloplropharu.s, Holopo- dius , Slcma. Pluseurs de ces sous-genres Mint d'une date plus ancienne , et out etc publies dans I;' Synopsis du mfone auteur. Zoologie. 1 o5 Le troisitoie et dernier tableau est celui des Reptiles , com- prenant 1 1 6 genres. Ce tableau est tres au courant de la science, et c'est l'etat fidele de ce qu'on connait aujourd'hui. Mais I'etude d'un grand nombre de Reptiles indiens, a laquelle nous venous de nous livrer , nous a pro uve que tout etait a faire dans cette branche , et que nos ouvrages classiques sont entierement a refondre sur la nature , et dans de riches col- lections ; car c'est tres-arbitrairement que sont etablis la plu- part des genres , nullement etayes sur les habitudes ou sur les mceurs des especes qu'ils reunissent souvent a l'aide de details futiles ou tres-secondaires. Less. 55. Sur les Oiseaux des iles Bomnsima (i), observes en mai 1828 ; par F.-H. de Kittlitz. (Mem. del Acad., imp. des sciences de Saint-Petersbourg, i83o; T. 1, 3". et 4e- liv. , p. a3 1 , avec 4 figures. ) L'auteur commence par tracer une courte esquisse sur la nature generale de ce groupe d iles , oil il ne parait y avoir que deux especes de Mammiferes indigenes , un Pleropus assez grand, et une petite Chauve-souris , et 24-25 especes d'Oi- seaux , paimi lesquelles il s'en trouve plusieurs qu'il donne comme nouvclles. II eut ete a desirer que chaque espece fut accompagnee d'une phrase latine. Nous allons rapporter celles qui sont decrites dans cette livraison , nous reservant de publier les autres quand elles nous serontparvenues. i°. Fig. 1 . Ixos jamiliaris , nouv. ; ce petit oiseau est voisin du Tardus brasiliensis de Latham; on le rencontre le plus souvent ; il est en quelque sorte le representant du moineau de nos contrees, auquel il ressemble sous beaucoupd'egards. II habite toutes les contrees montagneuses et boisees ; extre- mement leste et agile , et on le voit souvent grim per le long des branches darbies. Les deux sexes ne different en aucune maniere l'un de I'autre. II se nourrit d'insectes et de petites baies. Le bee et les ailes sont noiratres j I'iris dun brun clair brillant j les plumes du corps tres-longues ; la partie ante- rieure de la tete est marquee dune taclie noire ; sur la joue se trouve egalement une tachc triangulaire de cette couleur. Le cou et le ventre sontjaunes; la partie supeiieure du corps (1) Entre le 2;0 et28° lutilude nord, et le 217 — 218° long, oucst de Greenwich. io6 Zoologle. N°. 55. est dun gris verdatre. Longueur, totale : 5 po. 3 lie. ; bee, <> lig.; tarse, 7 lig.; queue, 2 p. 3 lig. 2". Fig. 2. Sylvia diplione. Nouv. , qui semblc apparte- nir a la tribu des Merions vrais , ou les Malurus de Vieillot , et qui n'est pas eloignee du Capolier de Levaillant. On la trouve assez frequemment dans les forctsdc Boninsima, on elle parait n'occuper que les cimes des arbres. Le bee et les pieds sont de couleur incarnat clair, la conleur generate du corps est d'un fauve clair lirant un peu sur l'olive, les extre'mites des pennes gris de rouille. Dix rectrices molles , bran clair; les externes seulement sont garnies d'un bord blanc. Au- dessus des yeux une tache blanc jaunatre, toute la face infe- rieure du corps blancbe ; aucune difference entre ces deux sexes. Longueur totale, 5 p. 3 lig. ; bee, 5 lig. ; tarse, 7 lig. ; queue 2 p. 3 ^ lig. ; pennes , irc. fort courte ; 4e-> 5C. et 6e. les pius longues. 3°. Fig. 3. Frin gilla papa ( le male et la femelle). Nouv., qui appartient aux vrais Pityles, Pitylus , et qui doit pren- dre place a cote du Loxia grossa de'Gmelin. Chez le male adulte toute la partie super ieure du corps est dun brim noiratre ; la tete, les joues, le cou et la poitrine rouges ; les ailes et la queue brun fonce. La femelle et le jeunc male ont le dos comme le male adulte ; sur le front, des deux cotes de la racine du bee, une tache jaune brunatre qui se perd peu a peu dans la cou- leur olive du dessus de la tete. Le ventre brun-gris-jaunatrc, marquete au cou de taches alongees dun brun fonce ; la gorge dun blanc rouille; la queue et les ailes comme ci- dessus. Longueur totale, 8 p. ; bee, 1 p. { lig. ; tarse, 7 £ lig. ; doigt du milieu, 7 lig.; queue 3 p. 1 lig ; pennes, la 3e. la plus longue. 4°. Fringilla Chloris (Lo.ria. Chloris , Linn. ). Cettc es- pece ne differe du L. Chloris, Linn., que par une faille plus petite , un peu moins de vert jaunatre , et moins de jaune dans le plumage. 5°. Fig. |- Oriolus squamiceps, Kittl. (1). Le bee, les (1) Cet oiscau n'est point un Oriolus. II est tres-voisin du Malurus squamiceps de Ruppell, pi. 12, et du Malurus frcenatus de Temminck, el appartient au genre Argj-a , qui fait lc passage des Merles phili- < I o 1 1 > ,iux Martins- Zoologie. 107 pieds , la langue , le maintien , les habitudes et la nourriture de cet oiseaii se rapportent entierement au genre Oriolus , et l'auteur n'a pas juge a propos d'en former un nouveau genre pour la seule difference de plumage. Entre le male et la femelle il n'y a de difference que dans le plumage; chez celle-ci, les couleurs sont en general plus pales et moins bien dcssine'es; sa taille est aussi un peu plus petite. — Bee noiratre, pieds brim incarnat, de fortes soies a la racine du bee ; moins considerables , mais asscz longues derriere les narines , et n'existant pas aux paupieres. Toutes les plumes de la partie superieure et anterieure du corps se terminent en pointe . ainsi qu'a la gorge et au cou ; la tete en dessus et la nuque d'un beau gris cendre fonce ; les ailes et la queue brun-fonce; lesjoueset lementon gris cendre clair; les environs des yeux, derriere les joues, la gorge et la par- tie superieure de la poitrine , d'un beau bran marron , cotes de la poitrine gris brun fonce; reste du ventre gris olivatre, excepte le milieu qui estblanc. — Longueur totale , 10 pouces 5 lignes : bee , 1 p. 2 lig. ; tarse , 7 iig. ; doigt du milieu, 6 lig.; queue , 5 p. ; cinquieme penne , la plus longue. 6°. Twdustcrrcstris, Kittl. (dont nous n'avons pas la figure). Bee noiratre, pieds incarnat brun, iris brun fonce ; 10 rectrices, assez courtes et droites ; le dessus de la tete et la nuque d'un beau brun fonce , entremele de noir ; au dos et sur les epaules toutes les plumes ont leurs barbes exterieures brun-clair , et les internes , noires. La region caudale en dessus et la queue sont d'un brun rouille ; en dessous , noir mele de brun rouille etdeblanc ; les ailes, noir-brun, fauve brun-clair vers les extre- mite's ; les rectrices , couleur fauve a leur racine ; plus loin , noir-brun ; seulement les 5 posterieures qui sont d'une lon- gueur egalc, sont garnies , dans toute leur etendue, d'un bord fauve; le ventre brun-clair sur les cotes , blanc au milieu; le cou et la gorge blanc , mele de taches brunes , plus ij,randes en haut. — Longueur totale , 6 po. et demi; bee , 1 p. ; tarse, 1 p. ; doigt du milieu ,7b; queue , 2 p. 2 1. ; pennes, 3e. , 4'". et 5*. les plus longues, et la i1 "'. tres-courte. 7". Tardus Manillensis, L. (Bullbn en a donne deux mau- vaises figures, sous Ic 110111 de Merle solitaire de TManillc (Eid. (i36). Cet oiscau esl coinmuh dans les collections io8 Zoologie. 56. Rapport fait a i/Academie des Sciences sur les collec tions rapportees recemment de la mer des Indes ; par M. Dussumier , de Bordeaux ; par M. Cuvier [Seance du i3 decern bre i83o ). C'est le sixieme voyage que M. Dussumier a fait aux Indes. Chaque fois il a rapporte des animaux rates et curieux donL il a fait present au Museum d'Histoire naturelle ; niais aucun de ses dons precedens n'a egale celui-ci pour la magnificence. Apres de longues et penibles recherches , il a ete assez heu- reux pour ramener toutes ces richesses a bon port, et assez genereux pour les offrir aux recherches des naturalistes , en les deposant au Museum d'Histoire naturelle. Des catalogues autlnntiques en out ete dresses par MM, Isidore Geoffroy , Valenciennes et Victor Audouin , aides naturalistes du Mu- seum. II en resulte 1'etat sommaire suivant : Douze grands animaux vivans, TOurs jongleur, deux especes nouvelles de Cei f , une Gazelle de Bassora , la femelle du Cerf muntjac, la Hyene tachetee des Tortues , etc. , etc. ; vingt- sept Mammiferes sees, formant quiuze especes, et dont dix- huit scront places utilement an cabinet d'Histoire Daturelle ; vingt-un quadrupedes dans la liqueur, la plqpart destines pour I'anatomie ; treize especes ou varietes de Uauphins aussi dans la liqueur', ct avec leurs squelettes. M. Dussumier se propose den rediger une Monographic en addition a celle qu'il a deja publieesur le meme genre. Quarante-deux Oiseaux sees, formant trente-deux especes, toutes utiles pour le Museum , et dont quinzeou seize y man- quaient enlierement. En Beptiles : onze Tortues , dont six paraissent nouvelles ; douze Sauriens et seize especes de Serpens. Mais c'est surtout en Poissons que le present de M. Dus- sumier est fait pour etonncr , et pour inspirer aux natura- listes la plus vive reconnaissance. 11 y en a [.Si especes for- mant pies de i5oo individus, et ce qui n'est pas moins remarquable que leur nombre , c'est leur parfaite conser- vation. Aucun de leurs rayons , aucun de leurs aiguillons n'est brise ; leurs ecaillcs , leurs couleurs meme sont genera- lemcnt conservecs , et lorsque la liqueur etait dans le cas de Zoologie. 1 09 les alterer, on trouve dans les notes descriptives de M. Dus- sumier ce qui est necessaire pour en completer la descrip- tion. Ces notes traitent aussi du gout de l'animal , de son plus ou moins d'abondance sur chaque cote ; en un mot , de tout ce que l'auteur a pu apprendre qui touche a leur his- toire naturelle. Dire combien , sur ces 48 1 especes , il y en a de nouvelles, soit pour le Museum , soit pour la science , serait chose impos- sible, tant que l'ininiense travail que j'ai commence avec M. Valenciennes ne sera pas termine ; mais la comparaison que nous en avons faite avec nos materiaux dans leur etat ac- tuel , et surtout avec les genres dont nous avons deja public l'bistoire clans nos sept premiers volumes, ne nous permet pas de douter qu'il n'y en ait au moins une centaine ; et , parmi les especes deja connues , un grand nombre ne laisseront pas que d'obtenir une histoire plus interessante et plus com- plete , soit parce que Ton en aura ainsi a decrire des individus en meilleur etat, soit a cause des renseignemens consigned dans les notes de 1'infatigable collecteur. Nous nous rejouis- sons surtout d'y voir ces grandes especes en pleine mer , ces Tassards, ces Germons, ces Bonites , ces Coryphenes dont les navigateurs parlent si souvent, et dont l'histoire est si con- fuse faute d'en avoir pu rapprocher les echantillons dans les collections. Les grandes Raies, particulierement celles qui don- nent le gros et le menu galuchat, se trouvent aussi en indi- vidus entiers dans cette collection. Et ce que Ton doit encore regarder comme tres-heureux , tous ces Poissons, grace a des incisions pratiquees a leurs tegumens abdominaux , ont con- serve leurs visceres dans le meilleur etat , et de facon a se preter a toutes les recherches anatomiques que Ton pourra desirer d'y faire. Le nombre des especes de Mollusques est de 83 , parmi lesquelles en sont 12 de Cephalopodes, 7 de Pteiopodcs ; beau- coup de Salpas, deFiroles, des Ascidies composees; toutes les Coquilles sont rapportees avec leurs animaux , et il y en a presque toujours en nombre , en soite que l'anatomie com- paree n'en profitera pas moins que la zoologie. l\ous devons signaler dans ce nombre deux Calmars a corps transparent, et un autre Calmar qui n'a point de veutouses a ses longs bras. iio Zoalogie. Ce dernier a ete trouve dans festomac d'un Dauphin , nou- velle preuve de l'uttlite de cette pratique constaminent suivie par M. Dussumier, d'ouvrir tousles grands animaux que Ton prend. II a eu soin aussi de recueillir plusieurs Lernees, des Vers intestiuaux et d'autres Parasites ; et il y en a une quinzaine d'especes dans l'eau-de-vie.Des Annelides dans le meme etat sont au nombre de 10, parmi lesquellcs il y en a de fort erandes, a quoi il faut ajouter autant d'Eehinodermes , et a peu pres le double d'Acalephes. Ses Crustaces \ont a 79 especes et 2'5i individus. 39 de ces especes manquaieut a la collection du Museum , et 10 parais- sent a M. Audouin , qui en a fait l'examen , nouvelles pour la science. 57. NOTE SUR LES MOYEXS d'eMPECHER LA CORRUPTION DE l'eAU DANS LES BOCAUX Oil l'oN CONSERVE DES ANIMAUX AQUATKH ES vivans ; par Ch. des Moulins. ( Actes de la Socicte lin- neenne de Bordeaux ; torn. IV, p. 257 , i33o. ) L'auteur a trouve ce moyen en mettant dans les bocaux quelques planles aquatiques , telles que le Ricciajlultans , le Lemna minor , polyrhiza , Fonlinalis antipyretica , etc L'eau se conserve de cette maniere toujours claire, et il se forme au fond du bocal une vase qui est tres-piopre a la conservation des animaux qu'on entretient. lis peuvent s'y propager, parce que leurs a3ufs ne se perdcnt point. Ces ve- getaux servent en meme temps a leur nourriture , et c'est a leur vegetation vigoureuse qu'est due la conservation de la transparence, de la purete et de la salubrite du liquide. 58. Experiences et remabques sub quelques animaux qui s'en- GOL'RDISSKM PENDANT LA SAISON FEOIDE ; par M. BeRCER, de Geneve. (Mem. du Museum d'hist. nat.; 8e.annee, call. ;», p. 201. ) Ces experiences ont ete faites sur le Lerot, le Muscardin , la INlarmotte, la Chauve-souris , l'Escargot ct le Bulimes des etangs. Le memoirc consiste dans une seric de detads qui ne menent a aucun resultat general , et qui ne sont pas de nature a pouvoir etre reproduits parce Bidlgs male et femelle , appat te- nant a G. Swi>to;v, a Calcutta; tire dune lettre adressee au Dr. de Brewster ( Voy. le Bulletin, t. XXI, n°. 210. } La femelle n'a point d'ongies a ses pouces de derriere. L'auteur de la lettre ayant constamment trouve cette disposi- tion chez toutes les femelles et jamais chez les males , en con- clut que c'est un caractere de sexe et non d'espece. [Froriep's Notizen , n°. 17 : octobre i83o.) 60. Ornitiiologie pkovencale, ou Description avec figures coloriees de tons les Oiseaux qui habitent constamment la Provence , ou qui n'y sont que de passage, etc. ; par Po- lydore Roux, liv. LV et LVI. ( Voy. le Bu£l.,T. XX, n°. of .) Ces deux livraisons commencent la famille des JNudipedes de Vieillot, le genre Perdrix et le commencement du genre Faisan. Les figures representent des canards, les Anas mollis sima, male et femelle ; J'usca, nigra, male et femelle ; terina, male et femelle ; clangula , male et femelle ; fuligula , nyraca, male et femelle ; rujina, une planche d'oeufs de canards, et le Tumix andalusica , jcune de i'annee. 61. Revue critique de dwerses esphces du genre Vultur des ornitkologistes modernes ,■ par M. Ruppell. (Annates des Sciences naturelles ; dec. i83o. ) Parmi les families nalurelles des Oiseaux , aucune n'est mieux caracterisee que celle duVautourius; la configuration du bee, celle des piecis et des ongles, le port, les moeurs et les habitudes les rapprochent parfaitement, en meme temps que ces caracteres les separent si bien des autres oiseaux, que, quoique Linnaeus les ait reunis dans les premieres edi- tions de son Systema naturae avec le genre Falco , il adopta plus tard le deniembrement des Wultur propose par Meur- hingius. Storr detacha de ce genre, en 1790, les Gypaclos. Illiger, dans son Prodrome publie en 1S11, forma, aux de- pens des\autours, son genre Catharte , auquel il re'unit ce- pendant les Gypaetos de Storr. M. Temmink enfin , en adop- tant ces trois genres dans son analyse du systeme general 1 1 2 Zoologie. N°. 6 1 . d'ornithologie , proposa(i) deux sections geographiques pour le Cathartes : l'une pour les especes propres a l'ancien conti- nent, l'autre pour celles du Nonveau-Monde. M. Dumeril nomma Sarcoramphus une partie des Cathartes propres a l'Amerique , et qui portent des caroncules a la tete. Enfin M. Cuvier, dans sa nouvelle edition du Regne animal (2), en adoptant tons ces demembreinens , appelle les deux sections geographiques indiqnees par M. Temmink, Percnopterus et Cathartes, mais il parait vouloir supprimer le sous-genre i5ar- coratnp/ius. Yoila done le genre P^ultur de Linnaeus subdivise en quatre ou cinq sous-genres , qui se distinguent assez nette- ment , parce qu'il n'y a que tres-peu d'especes danschacun; mais cela etait precisernent une raison pour ne pas faire ces subdi\isions, qui n'etaient pas necessaires (3). Dans le present memoire , l'auteur se propose de ne parler que du genre Vautour propretnent dit , tel qu'il est limite actuellernent par les ornithologistes. M. Temmink en a re- cemment publie une Monographic dans la 72°. livraison de ses Planches coloriees ; mais il y a fait pLusieurs meprises, et l'omission assez grave de ne pas caracteriser suflisamment les ditlerentes especes qu'il adopte. Ayant observe dans ses voyages un grand nombre de Vautours, tant a l'etat sauvagc que dans les collections d'histoire naturelle , l'auteur croit pouvoir rec- tifier plusieurs meprises de M. Temmink, et remplir les la- cunes de sa Monograpliie. II doit aussi faire observer que les descriptions des especes du genre Vautour, dans les ouvrages de Brisson ctDaudin, sont en grande partie si incompletes, et leur synonymic si vicieuse , qu'il prefere faire ici une revue critique de toutes les especes qu'ils ont indiqnees, que d'en intercaller les citations dans son travail. Brisson, Ornitkologie , vol. I, pag. 4'33 et suiv , decrit neuf especes d'oiseaux sous le nom Yautours. i°. Son Fullur einerus est un Gypaetos barbatus; 2". son Vullarfuscus est le jeuneage du Percnoptere d'Egypte, 3". son V. a-gyptiacus (1) Manuel d' Ornitkologie, deuxieme edition, vol. I, p. 48. (2) Paris, 1829, vol.1, i> 3i(i. (3) Les 1 rnithologistes connaissent actuellernent 9 especes de Vau- tours piopreinent dits , j Sarcoramplies , 3 Percnopteres , et 1 ou 2 (iypaetos. Zoologie. 1 13 est le moyen age du ineme oiseau ; 4°- son V. niger est un autre etat de plumage du Gjpaetos barbatus; 5°. son V aureus, encore un Gjpaetos barbatus ; 6°. son F. cristatus; 7° V. alpinus ct 8°. son V. Icucocephalus, sont des Faucons ; 9". cnfin sou V. fuh'us est l'espece connue actuellement sous ce nom. — Daudin, Traite elementaire d'Omitholo^ie , vol. 2, p. 5, decrit 19 especes clans son genie Vultur. Les n"s. 1 et 2 Vultur papa et grjphus , sont des Sarcoramphes ; le 11°. 3, V. auricularis n'est qu'un oiseau factice ; n°. 4, V. ponti- cerianus, conserve ce nom chez les ornith dogistes inodernes, ( Daudin, a la pag. 45o du mime vol. , pretend que ces deux especes n'en lorment qu'une seule) ; le n°. 5, V. indicus, est V. chassefiente ; le n°. 6 , V.. chincou, n'est que le V. mona- chus , Linn. ; le n°. 7, V. percnoptcrus, est le V. fulvus ■ le n°. 8, V. changoun , est le jeune age de V. Kolbii. La des- cription se rapporte au V. chassefiente, tandis que la planch'e citee de Levaillant , Olseaux d'Afrique , n°. 10, rcprcsente le moyen age d'un V. Kolbii; le no. ti, V. vulgaris est un Gjpaetos barbatus; le n\ 12, V. nigcr, est probablement le V. a?gypius ; le no. i3, V. fuhms , est reellement l'espece nominee ainsi par les ornithologistes modernes ; le no. i£ , V. fuse us, est le moyen age du Percnoptere d'Egypte ; le no. i5, V. arrianus, est le V. cinerus ; le n°. 16, V. aura est aujourd'hui le Cathartes aura,- no. 17, V. n-inginianus • et le n°. 18 , V. albus, sont de differens ages du Pcrcnootere d'Egypte; n«. 19, V. cristatus , est une espece de Fauccn indeterminable. Enfin l'espece de Species , du genre Yautour doune recemment par M. Griffith , dans sa traduction an- glaise du Regne animal deM. Cuvier, n'est pas moins em- brouillee. II compte n a 12 especes comme appartenant a nos Yautours proprement dits (vol. VI, p. i5). JV°. 1 V. fulvus est , d'apres la description , celle que l'auteur desi«ue sous le raeine nom ; mais, parmi les figures citees, celle de Buffpp ( pl.42G) et celle de Levaillant ( pi. ro) appartiennent a l'espece Chassefiente; no 1 , V. Kolbii est, d'apres la des- cription, egalement l'espece Chassefiente , ainsi que proha- blement la pi. io5 de Sonnerat citee ; no. 3 , F. indicus ■ des deux planches citees ici, 1'une pi. 11, de Levaillant, represente le veritable Vultur Kolbii; 1'autre pi. 26 , Temmink, est 1'es- 15. Tome XXV. Avrii. i83i. y 1 1 4 Zoologie. N°. 61. pece Chassefiente; n°. 4> V- chincou; Ja planche eitee n°. 12, Levaillant, est le V. occipitalis de Burchell ; n°. 5, V. cine- reus ; la figure de Bu Hun , pi. 42°\ est bien celle de cette Cbuece ; mais la pi. 290 d'Edwards repre.se rite celle que Tcin- mink a nominee P. imperialis , et Linne, Gmelin , V. viona- chus ,- n". 6, V. auric ularis ; la pi. 9 de Levaillant n'est au- tre chose que celle dun V. cegypius defiguree. n°. 7, V. mona- chus ; ici on cite encore une fois la pi. 290 d'Edwards ; 1'autre planche citee n°. ^.16, Temmink, appartient bien a cette es- pece , si toutefois e'en est une , ce dont l'auteur doute fort; no. 8 , V. pondicerianus est 1'espece citee par les autres au- teurs sous ce nom ; no. y, V. angolensis pourrait bien appar- lenir au genre Falco $ n". 10, V. chiucou est le jeune age de K. occipitalis de Burchell ,* n°. n,/7. cegypius est cette espece decrite par M. Savigny; la fig. citee n°. 407 (pi. color.) lui appartient ; mais 1'autre figure indiquee n°. iS ( pi. color.) est celle dun V. occipitalis ; n°. 11, V. madagascarensis est tres-probablement le uioyen age du / . occipitalis. M. Temmink decrit 10 especes de Vautours proprement dits dans la 72s. livraison de ses planches coloriees; exami- nons-les dans I ordre dans lequel elles se suivent. i°. Vultur auricularis (Daudin ). Cette espece est etablie d'apres la seule figui-e que Levaillant, Ois. d'Afr. , pi. 9, dopne dun oiseau qu'il dit avoir trou\e dans la partie me- ridionale de l'Afrique , mais qui n'a ete revu par aucun natu- raliste. L'auteur ayant examine le seul exemplaire (jui en existe a Paris, a reconnu un Vultur cegypius un peu deiigure a la tete par une falsification. 2°. V. pondicerianus (Linn.,Gmel. ). 3°. V. monachus (Linne), ou V. chine ou (Tcmm. ), est une espece tres-rare dans les collections d'Europe; l'auteur ne l'y a jamais vue , aussi sa description n'est faite que d'apres le-, autres auteurs. Ce Vautour se reconnait tout de suite a une toulfe de plumes cendree-brunatre , qui recouvre locci- put en forme de capuchon ; le cou a un duvet blanc-cendre ; sa base est entouree de longues plumes effilees et acuminees, d un brun noiratre ; tout le plurnage du corps est d'un brun res-fonce ; fa forme des plumes de labdomen et de la poi- trine n'est pas decrite par les auteurs. Le bee est noir a la Zoologie. 1 1 5 pointe , brun a la base, et la cire ainsi que les pieds sont bleuatres. En grandeur, l'oiseau egale Ie Vautour brun d'Eu- rope. On en trouve des figures dans Edwards, pi. 290, et dans Temmink , pi. ^16. Ce dernier (Monographic, ^ie. fivr.) cite la figure d'Ed wards corame se rapportanta cecpieM. Bur- chell et l'auteur nomment V. occipitalis , ce qui esterrone, car la taille ainsi que la couleur du bee sont dift'erentes. Peut- etre cette espece n'est-elle rien qu'un Vautour bruiij mal de- crit et defigur.e. 4°- V. cpgypius ( Savigny). 5°. V. cinereus (Linn. , Gniel. ), ou Vautour brun. 6°. V. fuhnis (Linn. , Gmel. ). C'est relattvement a cette espece et aux deux suivantes que M. Temmink et les autres autcurs systematiques ont commis le plus d'erreurs , les ayant plus ou moins confondues entre elles ; aussi leur synonymie est-elle extreniement embrouillee. Cependant les caracteres de chacune de ces trois especes sont f'aciies a sai- sir et bien nets. Le veritable Vultur fuhnis , est celui qui a la nieme patrie que le V. cinereus ( provinces montagneuses de 1'orient de 1'Europe , dans le Caucase , en Syrie , etc. ). Selon toutes les apparences , on ne trouve en Espagne et dans les Pyrenees que l'espece suivante. Ce Vautour a la tete mediocre , le cou alonge , l'une et l'autre recouverts dun duvet blanchatre , avec quelques poils raides au som- met de la tete. La base du cou est , en tout age , entouree posterieurement d'une fraise de plumes a base large et a barbes soyeuses , piliformes. Les plumes de la poitrine et du ventre sont toujours longues, etroites , acuminees et plus ou moins llottantes. La couleur generale du plumage est dun brun fauve. En vieillissant elle devient plus claire , a I'exception des remiges qui sont toujours brun fonce. Le bee est noiratre a la pointe , passant , principalement dans le jeune age, a la couleur de corne. Cet oiseau egale en gran- deur le Vultur cinereus L'auteur n'en connait d'autre fi- gure que celle de Borckausen , Deutscliand's Ornitlio- logie , pi. I , oil on I'a faussement nomine V. percnopte- rus , et celle de M. Werner, dans son Atlas des Oiseaux d'Europe. 7°. V. chassefiente ( Lie vail! ant), C'est cette espece dont 8. 1 1 6 Zoologic. N°. 61. la depouille se trouve le plus souvent dans les collections d'Oiseaux. Elle est non-seulement repandue sur tout le con- tinent d Afn'pie , mais on la trouve aussi parfois dans les provinces meridionales de l'Europe. On le distingue a sa tete comprimee , a son bee couleur de corne dans le jeune age , et noire a l'etat adulte ; elle est recouverte d'uti poil raide , entremele sur !e cou dun duvet blanc , la base du cou est sarnie tout a I'entour du cou dune fraise de plumes lon- gues acuminees , to uj ours de couleur brun clair ; les plumes du ventre et de la poitrine out les memes formes et la meme couleur. Les remiges sont noiratres , le reste du plumage en tout age brun clair. On en a de nombreuses figures : d'abord Buffon en donne une , pi. 4?-rt > sous 'e nom de Vautour fauve ; une autre se trouve dans Levaillant ( Oi- seaux d'Afrique , pi. io),sousle nonidc Chassefiente.M. Tem- minck (pi. col. n° 26) en donne une troisieme sous le nom de Vultur indou. C'est probablement celte espece que Son- nerat a figuree, pi. io5 , dans son voyage aux lndes , sous le nom de grand Vautour des lndes. D'apres sa description , cet oiseau a une fraise de longues plumes etroites et acumi- nees , de couleur rougeatre a la base du cou ; le plumage mineral est indique cuinme etant de couleur d ombre , et cbaque plume est terminee par une bande plus claire. 11 ne dit rien de la forme des plumes du ventre. Le bee est de cou- leur noire. 8°. V. Kolbii [ Latham) a de la ressemblance avec le V. fuU'us , par la fraise blanche, composee de plumes arrondies a barbes soyeuses , qui entoure la pkrtie posterieure de la base du cou ; mais les plumes de la poitrine et du ventre sont arrondies el serrees contre le corps. Un duvet blanc, laineux separe la region du jabot des plumes de la poitrine ; la tete est couverte d'une espece de poil fauve , et le co'j a un duvet blanchatre ; le bee est couleur de corne dans le jeune age, et devient noiratre en vieillissant. Les variations de couleur, dans les difl'erens ages , sont tres-sensibles. Les jeune individus ont les plumes brunes foncees avec un Lord blauchatre; les ciduvertures des ailcs, le- remiges, la queue et la region du jabot sont d'un brun noiratre ; c'est dans ce plumage que 1'auteur I' a figure dans I'Atlas zoologique dc Zoologie. j 17 ses voyages ( Oiseaux , pi. 3i ). Levaillant en a donne une autre figure (Oiseaux d'Afrique , pi. 11), sous le nom de Chaugon. A l'age moyen , la couleur des plumes est d'une teinte plus claire , excepte celle des remiges et des rectrices, qui est toujours brune noiratre. Le bee devient un peu fonce vers la pointe. La planche 10 des Oiseaux d'Afrique repre- sente loiseau de cet age sous le nom de Chassefiente. Le Vultur fulvus de Borckhausen appartient sans doute aussi a cette espece. Le K. Kolbh i , a l'age, adulte a tout le plu- mage de couleur blanc tirant sur l'isabelle , a l'exception des remiges qui sont constamroent d'un gris brun. Le bee devient de plus en plus noiratre, et , dans cet etat , cct oiseau a ete generalement pris pour le \ autour fauve adulte, qu'il egale en taille. Au reste , cette espece ne se trouve que dans la partie tropique et meridionale de i'Afrique. 9". Le V. occipitalis ( Burschell ) ressemble en taille au Vautour de Pondichery ; il se distingue en tout age par une huppe de plumes iaineuses posees sur l'occipuf , et par des lignes paralleles de petites venues qui se trouvent a la par- tie anterieure du cou , immediatement sous le bee. Celui-ci est constamment d'un rouge brique a la base et noiratre vers la pointe. La fraise , a la partie superieure du cou , est composee de plumes larges , arrondies ; la poitrine et le ventre sont egalement couverts de plumes arrondies , assez serrees contre le corps. La couleur varie dans les differens ages de ces oiseaux. Les jeunes ont la huppe et tout le plu- mage du corps d'un brun noiratre ; ce n'est qu'a la partie anterieure du cou , a la base du jabot, qu'on trouve des plumes Iaineuses , blanches. C'est dans ce plumage qu'il est figure par Levaillant (pi. 12.) sous le nom de Chincou , et par M. Temmink. sous le meme nom (pi. i3) (1) Dans le moyen age , ce Vautour a la huppe , le cou et la queue de couleur blanche ; enlin , l'oiseau adulte a non-seu lenient la tete , le cou et la queue blancs , mais encore les rciuiges oflrent la meme couleur. L'auteur en a donne une figure exacte a la pi. 9.2 des Oiseaux dr I' At las zoologique de ses (1) Cet auteur a propose plus tard, J :11s sa Monographic , dr- 110m- mer cette espece /". galericulatus , mais ce nom ne doit pus etreadmis^ vu que celui de Burchell est plus ancien. n8 Zoologie. voyages. Cette espece parait n'habiter que la zone torride de l'Afrique; elle parait aussi etre plus courageuse que les autres Yautours. Quant au V. angolensis de Latham , dont M. Temmink change le nom en V. catharloides ; I'auteuravoue qu'il ne peut rien communiquer sur cette espece , n'ayant jamais pu avoir ni un individu vivant , ni quelque depouille de cet oiseau. Le resultal de ses recherches le porte done a n'admettre que tout au plus neuf especes de Vautours pro- prement dits. On sait que ce genre n'habite que l'ancien continent , ct les especes s'y trouvent repandues geogra- phiquement de la maniere suivante : Europe. Asie. Afrique. Vultur cinereus. V. cinereus. V. cegypius. fulfils, fulfils. Kolbii. chasspfientc. chassefiente. chassejiente. monaehus. occipitalis. pondicerianus. angolensis. Probablement on trouvera encore parfois en Arabie le V. Kolbii et le V. occipitalis , qui habitent la cote de l'Abyssinie , et on pourra alors les ajouter aux especes de la Faune asiatique. K. jr. 62. Histoire katurelle des Colibris, suivie d'un supplement a l'histoire naturelle des Oiseaux-Mouches ; par R.-P. Les- son. 1 vol. in-8", grand-raisin , accompagne de 65 pi. color. Paris, t83o. Arthus-Bertrand. Livraisons 2 a 11. Prix de chaque livr. : 5 fr. ( Voyez le Bullet. T. XXII ; aout i83o, n°. 197.) L auleur et l'editeur meritent certainement la reconnais- sance du public savant pour les soins et la regularite qa'ils apportent, au milieu des circonstances difliciles du commerce ct de l'agitation des esprits , a la continuation de cette char- m.inte collection. La 2e. livraisou contient le Brin blanc femelle, leColibii terne, l'Oiseau-3Iouche a couronne violette, femelle, I'Oi- seau-Mouche modeste, variete albine, et le tricolore. y. ofire : Le Golibri topaze, male adulte, la Cravate verte, Zoologie. x 1 9 le Ruficol, le Sasin en livree de jeune age, et l'Amethiste , jeune age. 4e. Iwraison contient .■ Le Hausse-Col dore , male adulte , et la femelle ; le Colibri hirsute, adulte; le Plumet bleu ou Oiseau-Mouche i)elalande , jeune age, et le Wied. 5e. livraison. Le Colibri topaze, jeune male en plumage incomplet; le Colibri a plastron noir, jeune age; le Carai'be , adulte ; l'Anna , jeune age , et le Sasin , en plumage de deuxieme annee. 6e. Iwraison. LeBrinblanc, male adulte; les Hausse-Col dores, jeune femelle el jeune maie; les Oiseaux -Mouches a calotte d'azur, male adulte, et Arsenne, femelle. 7e. Iwr. Le Cyanure , l'Anais, le Chrysure, le Sasin, pre- nant sa 3e livree, et l'Amethiste, prenant son plumage d'a- dulte. 8e. Iwr. Le Grenat; le Hai'tien , adulte; l'Oiseau-Mouche de Clemence , femelle ; l'Amethiste , prenant sa livree d'a- dulte, et l'Ourissa, non adulte. 9e. Iwr. Le Colibri topaze, femelle; l'Oiseau-Mouche Ze- mes , adulte; l'Audenet, adulte; les Oiseaux-Mouches Barbe bleue, jeune age, et a Raquettes. ioe. Iwr. Le Piamphodon tachete , male et son bee grossi ; le Langsdorff, jeune age ; les Oiseaux-Mouches a calotte d'a- zur, jeune age; Avocette , jeune age, et Arsinoe. La iie. comprend enfin l'Eriphise ; l'Arsinoe, adulte; l'Oiseau-Mouche aux huppes d'or, femelle ; la Corinne, jeune age, et la Nouna-Koali. D. 63. Catalogue des Reptiles qui font partie d'une Collection zoologique recueillie dans l'lndecontinentale ou en Afrique, et apportee en France par M. Lamare-Piquot. Catalogue dresse (juillet i83o) par M. R.-P. Lesson. N05. i. Tortue d'eau douce a carapace noire. Chcrsine re- tusa, Merrem; Less. Rept. Voy. de Belanger, pi. i. Carapace ovalaire a i3 plaques. Sternum oblong tronque en avant, echancre en arriere , a ia pla- ques. Tete noire bordee de jaunatre Carapace noire. OEuf ovalaire, oblong, tres-blanc, long de 20 lignes. 120 Zoologie. N°. 63. Hab. les Sandry-Bonn , ilots places a l'embou- chure du Gauge. 2. Tortue areolee. Chnrsine tetradaclyla , Merrem ; Schn. pi 23. Carapace bombe'e , ovalaire ; gouttiere sur les cotes. 24 plaques marginales. i3 centrales. Sternum echancre aux deux extretuites. Ecailles de la cara- pace striees , areolees. Hab. le cap de Bonne-Esperance. 3. Tortue greccpie , Testudo grceca , L. Hab. le cap de Bonne-Esperance. 4- Tortue rayonnee , Testudo radiata , Shaw. Carapace voutee , tres-bombee. 24 ecailles mar- ginales. Sternum bifurque en arriere , echancre profondement en devant. OEufs roads, blancs , tres-gros, a enveloppe calcaire. Hab. Madagascar. 5. Tortue a boite de Madagascar, Pyxis madagasca- riensis, Less. Carapace bombee , festonnee sur les bords. 24 ecailles marginales, i3 dorsales. Sternum mo bile , un peu echancre en avant , a 12 pieces , large en arriere. Hab. Madagascar. 6. Tortue geometiique , Testudo geometrica , Linn. Du cap de Bonne-Esperance. 7. Tortue elegante, Testudo elegans, Schn. pi. nS. Du cap. 8. Emyde dePiquot, Emys Piquotii, Less. Carapace bombee, echancree en devant, ayant trois aretes en restant en dessus. 25 ecailles mar- ginales. Sternum a 12 pieces, tronque en avant, echancre en croissant en arriere. Pieds anterieurs , 5 ongles ; les posterieurs , 4- Couleur de l'aniinal noir ponctue de jaune dore. Hab le Gauge. 0. Emyde jaunoir, Emys flavonigra , Less. Carapace bombee , convexe, a i3 ecailles . de xn et iq5 p., avec 24 pi. gray, et enlum. Prix, 4o' fr. Nuremberg, 1829; Bauer et Raspe. Les editeurs du grand ouvrage de Chemnitz , MM. Raspe, possedaient un certain nombre de planches destinees a former le XIIe. volume de cet ouvrage. Ces planches furent envoyees en communication a M. de Lamarck il y a 20 ans environ , pour avoir des notes sur les coquilles qu'elles contenaient. Apres les avoir gardees un certain nombre d'annees , ces planches furent reclameespar les proprietaires, el les editeurs se '•out enfin decides a en faire jouir le public. 11 est faclieux qu'il leur ait fallu tant de temps pour se decider a ci tte pu- blication, car les tres-bellcs eoipiillcs qu'ils lout connailn eussent ete nouvelles pour la plupart il y a i5 ans, et aujour Zoologie. 1 25 d'hui elles sont presque toutes , depuis long-temps, connues et figurees ; ruais le reproche plus grave que Ion peut leur adresser, e'est I'execution de ces planches, qui n'est pas nieil- leure que celle des premiers auteurs de ce grand ouvrage, malgre les progres que la representation des objets d'histoire naturelle a faits depuis trente anne'es. Les principales especes ., figurees et decrites dans cette pre- miere partie sont , les Koluta imperially, nivosa , undulata, fasciata , etc.; sous le nom de Voluta nasica, les auteurs decrivent et figurent une varieie de la V. awrulata de Solan- der et de Swainson. La V. stragulata de Megerle nous parait rare et nouveile. Plusieurs especes ou varie'tes rares se remarquent dans le genre Cone et dans le genre Mitre. Sous le nom de Cyprea olahitensis, nous trouvonsla Cyprea ventriculus, deja figuree sous le nom de carneola par Martyn. Plusieurs rares et belles coquilles , quclques-unes meme nouvelles encore, se font cependant remarquer dans cet ou- vrage, au milieu de toutes celles qui y sont figurees , etqui, depuis que Chemnitz faisait dessiner ses planches, sont deve- nues plus communes dans les collections. Les auteurs ont voulu joindre aux planches de Chemnitz quelqucs autres planches , pour figurer les coquilles terrestres et flu\ iatiles les plus communes,- ce sont les plus mauvaises planches de l'ouvrage. Nous desirons beaucoup que , malgre ces de'fauts d'execu- tion , la 2"'e. partie soit publiee proehaitiement, et nous exhor- tous M1M. Raspea satisfaire a cet c'gard la juste impatience du public savant. F. 66. JN'icolaus Georg Geven'sConchylien Cabinet. — Collection de coquilles de JS . G. Geve , publiee et decrite dans I'ordre systematique de la Xc. edit, du Systeme de Linne par Gmelin ; par Fred. Bachmann. Par livr. iu-4". de 4 pl- coloriees avec le texte corrcspondant. Lunebourg , i83o; Herold et Wahlstab. Le peintre .Nicolas Geve a public, vn 1755, un ouvrage inti- tule, les A/nuseniens de tousles mois, en allemaud et. en fran- cais, in-4°. de 120 p., avec 33 pi. representant 434 figures, en. 1 26 Zoologie. general assez correctes, Hambourg, 1755. Le texte est diffus, et a peu pres inutile , a fexception de quelques renvois dans les notes. On a donne dans la meme ville une ime. edition de cet ouvrage en 1790, sous le titre A'Essais recreati/'s sur VHistoire naturelle ; le 1". volume seulement fut publie, il contient 18 pi. Le titre porte tjue cet ouvrage a ete fini d'apres les papiers de I'auteur, par le Dr. Jean Dominique Schultze. Cet ouvrage etant au reste assez rare dans les biblio- theques particulieres , et cependant cite par tous les auteurs, Ton doit savoir gre a M. Bacbmann d'en donner une nouvelle edition; mais nous croyons qu'il aurait du se borner a don- ner les planches de Geve dont il parait avoir les cuivres a sa disposition; et au lieu d'un texte qui offre des descriptions longues et inutiles, parce qu'on les trouve partout, et une synonymie necessairement fautive , puisqu'il suitGmelin, il aurait du se borner, disons-nous, a une simple explication des planches , comme on l'a fait a Paris pour la reimpressiou des planches de Rhumphius, en donnant le nom adopte et une courtc synonymic. Cette edition eut des lors ete facile et peu dispendieuse, et I'auteur en eut fait promptemen' jouir les naturalistes. Nous ne connaissons encore que la irc. livraison de cet ou- vrage , et nous ne savons pas s'il en a paru d'autres. II y aura 8 livraisons qui comprendront les 33 planches de la i'e. edition de Geve; la derniere ayant 5 pi. , nous ignorons le prix de la livraison. Les planches de Geve, quoique assez exactes, ne sont pas fort belles; mais c'est surtout par lenluminure qu'elles pe- chent , et 1'edition de M. Bacbmann est un veritable colo- riage allemand, dans le genre des plus mauvaises planches de Martini , ce qui n'est pas etonnant si elles sont faites a Lune- bourg, oil les secours en ce genie doivent manquer. Quoi qu'il en soit , cette entreprise merite d'etre encouragee , et nous desirous qu'elle s'acheve piomptement. F. 67. Petrefacta Musei universitatis regime Borussic^: Rhe NAityE Bonnensis , nee non Hoeninghusiani crefeldiensis , iconibus et descriptionibus illustrata , ou Abbildungen und Reschreibungen der Petrefacten , etc. ; par le Dr. A. Gold- Zoologie. i 2 ; fuss , prof, d'hist. natur. et directeur du Musee. -i*. Livr. ( Voy. le Bulletin , Tom. XII , n". 3oy. ) Nous avons fait connaitre dans l'article que nous citons le plan de ce bel ouvrage, et tous les titres de son celebre au- teur a la reconnaissance des naturalistes. La livraison que nous annoncons ne le cede point a la premiere, ni sous le rapport de l'interet , ni sous le point de vue de l'execution toujours aussi parfaite. Une erreur bien involontaire est cause du retard que nous apportons a cette annonce , car cette li- v.raison a ete publiee en 1829 , et nous devons regretter avec tous les amis de la science, que depuis lors les deux autres livraisons promises n'aient point ete publiees. Cette 2C. livraison contient d'abord 12 planches de Poly- piers , suite de ceux qui sont figures dans la premiere. Les planches suivantes , 3o a 5o comprennent des Oursins, a l'ex- ception de la derniere relative aux Enciinites. Dans les Poly piers , M. Goldfuss etablit beaucoup de nouveaux genres. Culainopora , pour des Favosites et des Alveolites de La- marck ; Aulopora , pour des Milleppres , des Tubipores et des Catenipores , des auteurs ; Glauconome ; Conodictyum et Pleurodictyum. Tous ces genres, et une foule d'especes nouvelles, remplissent ces belles planches, et nous nous bor- nons dans cette annonce a les signaler , tant parce que cet ouvrage doit etre deja entre les mains de tous les natura- listes , que par l'espace qu'il nous faudrait pour en donner les caracteres. Dans les Oursins, le nombre des nouvelles especes est, comme on peut le croire, fort considerable , car cette partie de la Zoologie fossile avait ete jusqu'ici ties- negligee. L'au- teur suit les genres de Lamarck , mais il les rectifie quel- quefois. II en est ainsi du genre Galerite de Lam. , qui ne comprend point toutes les especes de cet auteui- ; du genre Echinoneus , qui ronferme des Fibulaircs et des Ecliinoneus de Lam. ; des JXuclcolilcs qui comprennent aussi des Cassi- dules de Lam. La plupart des autres genres de Lamarck sont ainsi modifies ; mais il etablit un nouveau genre auquel il donne le nom de Glenolrcmitcs , qui est entierement nou- veau , et qui n'a qu'une seule espece. L'on doit faire des vceux pour que cebeau et utile travail s acheve promptement ; 1 28 Zoulogie. nous sommes informes que l'execution de la 3". livraison est tres-avancee , et quelle ne tardera pas a paraitre. F. 68. Description des coquilles fossiles des environs de Paris; par G.-P. Deshates, XVI, XYII, XVIII , XIXe. Livr. ( Toy. le Bullet. , T. XXIII , n°. 79.) Ces nouvelles livraisons contiennent la description et les figures des especes des genres Arche , Petoncle , Nucule , Came , Modiole , Moule , Pinne , Perne et Avicule. Le grand nombre d'especes nouvelles et curieuses , et la beaute des figures, recommandent egalement cet interessant ouvrage. 60. Note sur deux Oncdidies nouvelles ; par R.-P. Lesson. Onchidie noire. Onchidium ater , Less. , Zool. coq. , T. II , p. 3oi. Cette Onchidie esL longue de 12 a i5 lignes , ovalaire , tres- convexe, a peine rugueuse sur sa surface. Son manteau est epais , charnu , debordant de beaucoup le pied ; sa surface est leeerement chagrine'e , coloree en noir mat , avec quel- ques veinules blanchatres. Le rebord du manteau est epais, blanchatre : le pied est ovalaire , strie en travers , pointu et pei fore a son extremite pour recevoir la fin du tube in- testinal ; au rebord du manteau , et a son extremite , s'ouvre un trou arrondi pour donner communication avec les organes pulmonaires. Les deux tentacules oculaires sont courts, places sous le rebord anterieur du manteau ; la tete est arrondie , terminec en bas par un rebord labial qui abrite la bouche ; celle-ci est arrondie et pelit<-. Le pied qui est jaunatre , a son extremite anterieure tronquee ou reetiligne. L'organe excita- tetir est tres-alonge , eyiindrique , torlille sur lui-meme , etendu sur la partie anterieure tin corps, forme d'un tube contractile , enveloppe d'une tunique membraneuse epaisse, renfle au sommet en une sorte de godet enveloppe d'une espece de eeiflfe membraneuse. Un sillon cotoie le bord droit du pied et conduit a loviducte. Cette On<:bidic liabite le liavre de Doresy , a la Nouvelle- Cuinri'. Onchidie ferrugineuse. Zoologie. 1 29 Onchidium fcrrugincum , Less., Zool. Coq., T. II , p. 3o2. Cette Onchidie est bien voisine de l'Qnchidore de M. de Blainville, et fait le passage de l'un a l'autre genre. Elle a 18 lignes de longueur , son uianteau , tres-epais et tres-charnu , deborde peu le pied , c'est-a-dire que son bord est presque vertical , et donne de I'epaisseur au Mollusque sans 1 elargir dans le sens transversal. La partie superieure est tres-ru- gucuse , eouverte de papilles cbarnues , pressees , coniques et feuilletees en rosaces lorsqu'on les regarde a la loupe. Cette partie tres-consistante est d'un rouge ferrugineux intense. Le pied est large , ovalaire, termine en pointe, et un peu echan- cre au milieu en avant; il est jaune blancMtre ainsi que le bord du uianteau. Dans le jeune age , le pourtour entier du tuanteau est noiratre. La tete est striee , assez volumineuse ; ses deux tentacules oculaires sont courts , et situes sous le rebord anterieur meme du manteau. La boucbe est ouverte en lente verticale sous I'epaisseur d'une sorte de rebord la- bial a lobes peu marques. Une rainure tres-marquee nait sous le lobe buccal droit , et cotoie le sillon qui lesuite de la soudure du manteau el du pied, et s'arrete a lextremite meme du pied. Cette rainure conduit a une ouverture garni • d'un bounelet oil aboutit I'ovaire , ouverture percee a rextremite posterieure et mediane du pied. L'organe excitateur est pro- digieusement alonge. II est cylindiique , tres-tortille sur lui- meme, attache a la partie posterieure de rOncbidie , rampant le long du tube intestinal , dtvient dorsal , se dilate en tube contractile epais pies de Testomac , et sort a cote de la bouche par une ouverture percee entre les tentacules a droite sui- le rebord anterieur du manteau. L'anus consiste en un trou arrondi, perfore sur le rebord posterieur et sur la ligne me- diane du manteau. Des cellules aeriennes occupent toute la partie posterieure du Mollusque ; elles communiquent avec l'exterieur par des branchiei tout-a-('ait externcs , disposees en bouppes oil en paquets fascicules. Aucune autre espece ne nous a prescnte cette particularite bien digne d'etre notee. Ces paqnets de branchies sont tout-a-fait posterieurs , et saillans d'entre les papilles verruqueuses qui recouvrent le uianteau Ces bran chies consistent en tubes courts, perfores . diaphanes , im- IL Tome XXV. Avril 1 83 1 . 9 1 3o Zoologie. plantes dans le tissu sous-cutane du Mollusque, et reunis par petits faisceaux de 5 a 6. Cette Onchidie est essenticllement marine ; nous l'avons trouvee a quelques pieds sous l'eau , dans le havre de Doresy, a la JS'ouvelle-Guinee. no. Crustaces de la Meditep.ranee et de son littoral, decrits et lithographies par Polydore Roux. ln-4°. , li- vraisons IV a IX. Paris, i83o; Levrault. {Voyezle Bullet. , Tom. XIX, N". 227.) Ces nouvelles livraisons sont aussi interessantes j'par le nonibre des nouveaux genres et des nouvelles especes qu elles contiennent , que par les observations curieuses qu'ellcs presentent. L'auteury a eclairci beaucoup de doutes et enricbi l'histoire des Crustaces de beaueoup de faits , et Ton voit que tout ce qu'il dit est le resultat d'obscrvations attentives et bien faites. La 4°- livraison oftre deux jolies a arietes du Calappa gra- nulata , et une bonne figure de la Dorippe^lanata. Les observations de M. Roux, sur le genre Dorippe, dont les especes ont ele mal etudiees , serviront utilemcnt la science. 11 etablit pour le I), mascarone un nouveau genre, sous le nom dfEthur&a , lequel eclaircit la classification de ces (.'rus- taces , et forme un passage qui lie les Dorippes aux llamoles. On trouve encore dans cette livraison une bonne figure de la Galathea strigata , et la description et les figures de deux Nemesis, dont une nouvelle. Deux nouveaux genres et cinq nouvelles especes se remar- quent dans la 5C. livraison. On croyait qu'il n'existait dans la IVlediterranee qu une espece de Lambrus , M. Roux en a decouvert deux nouvelles especes. Le nouveau'genre Cymo- polia, voisin des Doiippes, en differe, parce qu'on ne voit qu'une seule paire de pattes posterieures relevees sur le dos. Le Grustace le plus remarquable de cette livraison est celui qui a servi a M. Roux a fonder le genre Latreillia. On re- marquera aussi dans lis Pagufes le P. maculatus de Kisso, qui presente une sorte de poche qui renferme les eeufs et les protege. Deux bonnes figures du Phyllosoma mcdiler- ranea terminenl cette livraison. Zoologlc. \ 3 1 La 6C. livraison oflrc d'abord i planches qui representent a tousles ages uue nouvelle espece dTnachus , que M. Roux a nomme thoracicus. Une grande et belle Squille , que M. Roux a dediee a M. de Ferussac , Sq. Ferrussaci , puis deux planches d'Idotees terminent celte livraison. On re- marque dans ces deux dernieres planches une foule de va- rietes des Idatea Basleri , variegala et tricuspida , nue les faiseurs d'especes n'auraient pas manque d'etablir en es- peces distinctes. On ne savait rien des habitudes de ces Crus- tace's. Les details de moeurs , dans lesquels M. Roux est entre sur les Ida tees seront precieuv. Dans la -j\ livraison nousre.narquons un nouveau Portunc, P. tuberculatus ; !cs Pises armee et de Gibles bien distin- guees, et que Ton a dii souvent confondre, enfin, de eu- rieuses varie'tes du Xantho rivulosus. La 8P. livraison se compose d'especes nouvclles de M. Risso, peuconnueset point figure es, des genres Pagure, Lysmate, Palemon et Squille. La 9R. livraison presente deux nouvelles especes de Paqure, l'une de Sicile, l'autre de la mer de Marseille; celle-ci , Ires- rare est ornee de la maniere la plus elegante, c'cst le P. ornatus. La Lupee de Dufour, figuree ensuite , est dune grande rarete. F 71. NlD EXTRAORDINAIRE d'uNE AraIGNEE. M. V. Audouin lit un Memoire sur une araignee qui conslruk son nid avec un art extraordinaire. Celte araignee fait son habitation dans la terre ; elle y creuse une cavite cylindrique dont le diametre est d'environ un demi pouce, et dont la profondeur varie de 1 a 3 poucesj l'insecte, qui pout tres-bien se cacher tout cntier dans eette cavite, a soin d'en fermer l'ouverture superieure par un couvercle compose avec la terre dans laquelle il habite, et ce couvercle est fixe au bord superieur, au moyen d'une sorte de charniere composee d'une matiere glutineuse susceptible d'etre etenduc en membrane , el qui , qua'nd elle est seche . devient presque aussi solidc que du parchemia , mais beau- coup plus flexible. Le mecanisme de cette cloture est tel , que le couvercle, qui se leve tres-facilcmcnt , retombe de lui- 9- 1 32 Zoologie. meme aussitot que l'animal est entre dans son trou , et s'ap- plique exactement sur !a paroi inferieure. L'araignee n'a cependant pas cru devoir se conlenter de cette precaution suffisante pour les cas ordinaires. El!e s'est menagee, en cas d'attaque directe, des moyens de defense plus energiques; c'est pour remplir cct objet qu'elle a soin de pratiquer dans la porte de son habitation une rangee de petits trous perces pies du bord, dans les deux tiers ou les trois quarts de sa circonference. Ces trous sont disposes dans la partie opposee a la charniere = l'insecte ne s'y trompe pas et n'en percera jamais de l'autrecote, pas plus qu'un serru- rier ne placera le verrou ou la serrure pres des gonds. Quand l'araignee veut tenir sa demeure fortement fermee , elle accrocbe une partie de ses pattes au fond, et se crampon- nant avec les autres aux trous destines a cet usage , elle se trouve ainsi placee dans la position la plus favorable pour exercer la plus grande resistance dont elle soit capable. Cette resistance doit etre d'autant plus efficace contre les ennemis qu'elle peut avoir a redouter, que le couvercle, exactement ferme , laisse peu de prise aux efforts qu'on peut exercer du dehors. La terre dans laquelle l'araignee construit son habitation est susceptible d'acquerir, en se desse'chant , une tres-grande durete. ( Le Temps ; 23 juin i83o. ) 72. Magasin b'Ejntomologie ou Descriptions et figures d'ln- sectes inedits ou non encore figures; par F.-E. Guerin, llle. livr. ( Voy. le Bulletin , Tom. XIV, 11°. 261). Les especes tres - bien figurees de cette nouvelle livraison sont : Oxycheila distigma , nouvelle espece du Bresil ; Ani- soscelis lalifolia , Lerville , nouvelle espece du Bresil ; Po- lyommatus ottomanus , Latreille ; Pcntaloma cegyptiaca , Lefebvre ; Halys spinulosa , id. de Smyrne ; Lamyris ma- dagascariensis , Guerin; Pelecium refulgens , Guerin, du Bresil; Halys hellenica, Lefebvre. 11 est a desirer que cette utile entreprise se continue et se soutienne ; elle est tres-bien executee. D. Zoolugie. 1 33 7^. Note sur quelques precautions a prendre dans la chasse des Coleopteres ; par M. Farines. {Actes de la Soc. lin- neenne de Bordeaux., Tom. IV, p. 255, i83o. ) Lorsqu'on chasse les Coleopteres, on perd un temps consi- derable a les piquer. Les entomologistes , pour economiser un temps qui est precieux lorsqu'on est en campagne, emploient divers moyens : les uns les jettent indistinctement dans l'es- prit-de-vin qui en altere plusieurs genres; d'autres les met- tent dans de la sciure de bois impregnee d'essence de tere- benthine ou de petiole, ce qui les altere encore davantage. Plusieurs genres peuvent tres-bien se conserver dans l'alcool , tels que les Carabes a elytres noires ; ceux a elytres rutilans , tels que splendens , trispanus , Farinesi , punclo auratus, arragonensis , etc. , ne doivent y sojourner que peu de temps, par exemple , du matin au soir. En general, la tribu des Ca- rabiques supporte bien cette immersion ; il faut en excepter cependant ceux a elytres tendres, comme les Aptinus , Pa- trobus , etc. , qui se ramollissent et dont la tete se separe du tronc. On ne doit pas y faire tremper les Coleopteres poilus , non plus que ceux a test tendie, comme les Mylabres et les Chrysomelines, parcc que les couleurs sont alterees. On doit rejeter tout-a-fait I'usage des huiles volatiles , parce qu'elles contiennent un principeacre, quiattaque promptement la cou- leur du test des Insectes qu'on met en contact avec lui. L'auteur se sert avec un sueces complet des moyens sui- vans : d'abord dun bocal en f'er-blanc contenant de l'esprit- de-vin , ou il met tous les Coleopteres que l'eNperience lui a prouve n'y etre pas alteres ; de ce noinbre , une grande partie des Carabiques , desHydrocanthes , des Clavicornes, les Prio- nus , Ancaticherus , Lermia, Blaps , Scaurus, Meloii , Ceto- nia , Ateuclms , tous les Bousiers , etc. II a un autre bocal en bois mince ou en carton epais , de forme plate comme le precedent , et pouvant facilement etre place dans la poche , dont une des faces laterales est lixee avec des charnieres et feimee avec deux crochets. Cette couverture ou couvercle sert a retirer les insectes. Cette espece de boite est munie d'un col qu'on ferme avec un bouchon de liege, et par lequel on introduit les insectes. II est rempli jusqu'aux deux tiers de bandes de papier sans colle, d'environ deux pouces de long 1 34 Zoologie. sur un dc large, et legerement roulees sur elles-inemes. On met dans le bocal tous les Curculionites, les Chrysomelines , les Coccinelles , Leptura , Saperta , Mylabris , ct enfin tous les Coieopteres qui se deterioreraient dans l'alcool , excepte ceux qui appartiennent a la famille des Carnivores. Les mor- ceaux de papier roule sont utiles, en ce que d'une part ils attirent l'humidite que degagent toujours les animaux qui sont renfermes , et qui nuirait beaucoup , surtout a certains Curculionites qui sont converts d'une poussiere, par exemple, les Rhinobatus cynarce , Lixus angustatus , Chlorina polli- nosa , etc. ; de l'autre, ces papieis servent de retraite a la plupart de ces Coieopteres, si bien que, quoiqu'on les mette en grande quantite dans cette boite, on les en retire aussi rais que quand on les prend. Les Coieopteres carnivores qui sont alterables dans I'esprit- de-vin doivent etre places a part. On prend pour cela une autre boite en fer-blanc , dans laquelle on met de la lerre fraiche , et cbaque fois qu'on y introduit des insectes , on secoue de maniere qu'ils soient immediateinent recouverts de terre. ^4- Explications sur l'aaatomie comparative du thorax des Insectes ailes, et Coup d'ceil sur letat actuel de la no- menclature des diverses parties qui composent les subdi- \isions du corps; par M. Mac-Leay [Zool. journ. ; n°. xvin, i83o p. i45-) L'auteur trouve avec raison que , dans letat actuel de l'Entomologie , il est impossible de donner une description satisfaisante des Insectes , sans entrer dans quelques details sur leur organisation ; et , dans le Memoire que nous avons sous les ycux , il fait en consequence connaitre les bases sur lesquelles il appuiera, sous ce rapport ,les ouvrages qu'il sc propose de publier sur les Insectes. Dt'ja dans le second \oluine de ses Horce entomologicce , qui a paru il y a huit ans , il presenta un apercu de l'anatomie comparative des animaux articules , tel que letat tie la science le permettait alors. Mais depuis cette epoque, plusieurs ouvrages out ete publies sur le m^me sujet, et paiini euj il cite i°. le memoire de M. Chabrier sur les Zoologie. 1 35 organes du i-'oldesInsectes{i); i" . recherche s anatomiques sur le thorax des animaux articules , et celui des insectcs hexa podes en parliculier , de M. Audotiin (2) dont il n'a encore paruqu'une premiere partie ; 3° le troisieme volume de Y Intro- duction to entomology de MM. Kirby et Spence. II parait qu'il n'a pas connu celui que nous avons publie en 1828, intitule : Considerations generates sur taunt, comp. des anirn. articules. M. Mac-Leay fait remarqutr que l'ouvrage de MM. Kirby et Spence est bien le plus complet pour les details des parties exterieures , mais qu'il a le desavantage d'etre depourvu de considerations generates, d'etre moins original que les deux premiers , et surtout de presenter non- seulement une nomenclature toute nonvelle pour des parties parfaitement connues, mais encore d'introduire aussi dans la science des termes inutiles , et fondes souvent sur des observations f'ausses , au point que si Ton adoptait cette nomenclature , il serait impossible de comprendre les ou- vrages d'entomologie precedemment publies. Cependant il trouveque, dans quelquescas, la nomenclature de MM. Kirby et Spence est preferable a celle de M. Audouin, qui, suivan t lui , pourrait eprouver queques modifirations. Quoi qu'il en soit, c'est cette derniere que M. Mac-Leay atlopte , la trouvant conforme aux opinions qu'il a deja en partie pu- bliees dans ses Home entomol. Mais il croit toutefois devoir lui faire subir quelqnes changemens , en remplacant plu- sieurs noms par ceux de MM. Kirby et Spence. Dans ses Honr entomol. , il a avance l'opinion que tous les animaux articules avaient une tendance a etre decapodes , ou plutotd'avoir cinq paires d'appendices tboraciques; et il y indiqtieen outre les raisons qui l'ontfait penserque le nombre des segmens du corps entier devait etre generalement de quinze. Cependant comme le plus grand nombre des especes n'en presente pas plus de treize , chez les larves d'insectes , il serait aujourd'bui dispose a ctoire , que tous les Insectes ailes, et peut etre tousles articules, doivent etre reduits a ce dernier nombre , sans meme exepter les Arachnides ( et les Annelides ? ) et , il adopte en consequence entierement la (l) Memoircs du Museum, torn. (■1) Annates dot sciences naiurclles , torn- I. i3G Zoolugie. N°, n^. iheorie de M. Audouin , qui s'accorde parfaitement avec la sienne,- c'est.-a-dire io. que le squclette des animaux ar- tieules est compose d'un nombre determine de parties , qui sont ou distintes ou confondues, mais qui existent tou- jours(t); 2°. que dans certaines circonstances une partie peat diminuer et meme disparaitre (a>; tandis que d'autres fois , elle prend au coutraire un tres-grand developpement ; et 3°. que le developpement de l'une des pieces exerce une influence immense sur celles qui 1'avoisinent ; d'oii naissent les differences qu'on apeivoit dans l'echelle. En exposant ces principes il etait impossible qu'un entomologiste ne pensat pas aux Myriapodes, d'une part , et aux Acarides de l'autre; les premiers off'rant un ties-grand nombre de seg- mens , et les seconds deux ou trois seulement. Pour eviter les objections qu'on pourrait adresser a cet egard a M. Mac-Leay , il cberche a les prevenir. Dans le Squilla , parmi les Crustaces , dit-il a ce sujet , les segmens sont tous distintes (3) , et tousconfondus chez les Arachnides (4). Mais d'ailleurs il se propose de revenir une autrefois sur la structure de ces derniers animaux , et dans les Acarides tous les segmens sont confondus. Les Decapodes macrourcs sont ceux oule corps sepresente dans son etat le plus parfait de developpement (5). Quantaux Scolopendres, il avoue qu'elles paraissent depas- ser le type fondamental ; mais il fait remarquer que les lar- ves des insectes ailes ont geneialement i3 segmens, y compris la tete ; et que dans l'etat parfait chaeun de ces segmens est compose de 4 autres (6), ce qui fait en tout 5z pour un in- secte entiercment developpe ; et e'est en effet , ajoute-il, ce maximum qu'on remarque chez les Chilognates (7). (1) I, 'unite de composition de M. GeofFroy-Saint-Hilairc. (0 Mais si elle disparait , elle n'existe phis! (3) Dans le thorax ils sont cepeiulant cnnt'nndus. II aurait micux I. ut lie titer les Slopodcs et les Amphipudcs. (4 1'as chez tous. f5j L Organisation des insectes est cependant Lien plus compliquee. (6) Ce qui serait diflicile a prouver. (7) Les Iiitus en ont souvent jusqu'a 5J) \ loniprenant la tete, el encore faudrait-il que peces qui ne paraissent pas avoir ete observees jusqu'a present. 78. Pierre - Leonard Vanderunden naquit en 1798, a Issche, pies Bruxelles. Ce hit dans cette ville qu'il fit ses 1 4a Melanges. etudes preparatoires a la medec'me , ct qu'il commenca celles de l'bistoire naturelle. De bonne lieure un gout irresistible l'entraina vers l'entomologie. Une circonstance heureuse vint l'aider singulierement dans ses desirs d'embrasser I'etude des trois regties d'abord, etde sc fixer ensuite a l'une delcurs bran- ches speciales. Un aneicn orfevre de Bruxelles, Jacobs, qui s'e- tait enrichi a Bolo^ne , avait legue a l'universite de cette derniere ville la donation de quelques bourses exclusivement destinees pour les jcunes Bruxellois, a condition qu'ils y pris- sent leurtitre. Ces bourses s'obtenaient au concours. Vander- linden en obtiut une et se rendit en Italie , on il etudia sous M. Ranzani. Ce fut alors qn'il j)iiblia son premier ecrit d'his- toire naturelle : La description des Libellulines des environs de Bologne , en deux memoires in~40. et en latin. A pros avoir acheve ses etudes medicales, il visita toute 1'Italie , rassembla une grande quantite d'insectes , de plantes et de fossiles , et revint par Paris, dans sa patrie. II publia, pendant son sejour dans lacapitale, un Precis de la nowelle doctrine medic ale ila- lieiine, traduction dun ouvrage de Tomasini. A son retour en Bclgiqne, il s'occupa de recheFdes Libellulines . el donna une Monographic de celles d'Europe , 1 vol. in-8". Ce fut vers cette epoque que se forma a Bruxelles un Musee d'enseigne- ment; quelques eleves s'etant presenter, M. Vanderlinden donna un coins d'entomologie, que bientot il coovertit en un cours de zoologie generate , science qu'il y enseignait jusqu'a sa mort Nomme membre de l'academie de Bruxelles, il pu- blia successivement des memoires sur les Hymenopteres d'Eu- rope , les Insectes de Java et des iles voisines, sur un Libellu. lum fossile de Solenhofen , et enlin une notice sur une nou- \elle espece de Balemoptere, qui n'est autre que la/?, rostrata de Hunter. M. Vanderlinden etait secretaire perpetuel de la Societe des sciences naturelles et medicales de Bruxelles, ct aide-major au 3e. bataillon de la garde cii ique ; il est decede a Bruxelles, le 5 avril 1 83 1 . C'est par erreur que dans !<• 3e. vol. du Regne animal, pag. 424> °" a cite trois de ses memoires , comme etant insures dans les Annates genS'rales des sciences physiques, 1S19. Ces travaux sou t beaucoup plus recens, et sont consignes dans les Aouveaux Memoires de I Academic de Bruxelles , in- j ". Cn. Mouren. Table des articles. ifi '\l\\l*\\*v\^VV\**\'\x%'*^^*v\lVVX'v*'\*K\*x\^v^'^%\xx\^\.'\%vx*v\'v\\^v\^\^*\\A■*\(v\\'\x\^'\\'^^\.\\\■*•\•% TABLE DES ARTICLES DU CAHIER D'AVRIL i83i. Geologie. P.lgPS. Remarques sur l'ancienne forme dn globe ; Hoffmann I Memoire sur la nature des phenomenes volcaniques des lies Ca- naries ; de Buch 9 Die basalt. — Les formations basaltiques ; de Leonhard ( pros- pectus) ... 10 Note sur les plantes d'Ormisson, pres Narbonne ; Brongniart. . ib. Carrieres a meule, entre Mayen et le lac de Laach ; Schulze . n Osservazioni. — Observations sur les carrieres d'Egypte du terri- toire de Sinigaglia ; Proeaccini Ricci l4 Fossiles des monts Euganeens ; Catullo i5 Volcan sous-marin de la Mediterranee 16 Phenomene remarquable du son dans l'eruption du mont Sou lire ; Hancock 18 Memoires sur la geologie et la mineralogie du pays compris entre Simlah et Taklio ; Dr. Goran 19 Os fossiles trouves a Holdsworthy-Downs , dans I'lnde ; Cun- ningham. 23 Sur les volcans du Japon ; Klaproth 26 Sur l'eruption la plus recente du Awatseha , au Kamtschatka ; Dr. Mertens 29 Notes geologiques ; Jameson 3o Notes de geographie physique 36 Societe geologique de France: seance du 21 juin i83o 3^ Coins elemeutane et pratique des sciences geologiques ; Nerec- Roubee 4^ Histoirc naturelle generate. Dictionnaire des sciences naturelles, torn. L1X et liv. LX. ... 46 A synoptieal. — Tableau synoptiqne des debris organiques de l'Angleterre ; Woodward ib. Musee d'histoire naturelle de Stockholm 4? Geographie, geologie et vegetation de la Sicile ; Hogg 16. Voyages aux Pyrenees pour I'etude de 1 'histoirc naturelle. ... ^8 Mineralogie. Examen de quelques nouveaux phenomenes que presente le jeu de couleurs du Labrador ; Nordenskiold 00 Sur la forme cristalline de la Colombine; Rose 52 Examen de plusieurs sortes de fer titane ; Mosander 53 Description du Pelokonite ; Kichter 55 Sur le tellure de bismuth; de Schemnitz 56 Sur la hornblende de Pargas, en Finlande 5g Composition chimique de la brewsterite ; Arlh. Connel 61 O iservations miniiialogiques pendant an voyage dans la Russie meridionale (]± Remarques historiques et lechnologiques sur la saline de Duwen- berg 63 Sur les eaux chaudes de Nassau ; D' . BLastner ib. Botanique. Ordines iiaturaks plantarum ; Bartling 64 Botanical miscellany; \\ . .1. Hooker 69 • Ex eriences sur la germination des graines; Vogel 70 Nouvelle Flore des environs do Paris, Merat 71 ]A/, Table des articles. 1 * Pager. Observations sur la famille des Cactees ; Turpin 73 De Synanthereis herbarii regit Berolineiu is s Lessing 79 Sur quelques nouvelles especes de Loasees; Walker-Arnott. . . 8i Note sur les Alismacees; le merae 83 Botanical magazine; Hooker 84 register; Lindley ■ 87 Lettre de Al. Soyer-Willemet sur quelques especes d'arenaria , et liste suppleinentaire des plantes de Nancy 89 Memoire pour servir a la connaissance des Orobanches ; Scbultz. 9 j Description du Clypeohi n clodpntea ; Delile tp Nouvelles especes de Cvperacees ; Meyer ■ ■ !l- Sur les Orang-Outangs males et femelles appnvoises a G. Swin- ton , a Calcutta in Ornitbologie provencale ; Polydore Boux , liv. L\ et LVI. . . . lb Revue critique de di'verses especes du genre I ultur ; Kuppell. . . ib. Histoire naturelle des Colibris , Lesson, liv. II a XI. ...... 1 18 Catalogue des Reptiles qui t'ontpartie dune collection zoologique recueillie de 1'Inde continental ou en Afrique ; Lamare-Piquot. 119 Encyclopedie melbodique, bistorique , naturelle , des Vers; Bru- guiere et Lamarck 120 Neucs systematisches. — Nouvelle collection systematique de co- quilles; Scbabbert et Wagner, torn. XII. ........... rij Nicdlaus, etc.— Collection dqroquilles de N.-G.Geve; Bacbmann. ia5 Petrcfacla musei univ. II. Borussicce rhenance Bonnensis ; Dr. A. Goldfuss :••,■ • • . • ; • • r*G Description des coquillcs lossiles des environs de l'aris ; Des- l.ayes, liv. XVI a XIX "8 Note sur deux Onchidies nouvelles; Lesson »'• Crustaces de la Mediterrunce ; Polydore Rous, liv. IV a IX. . - i3o Nid extraordinaiie d'une Araignce ; Audouin i3l Magazind'entomOlogie; Guenn, 111', liv • • . ■ • • ■ i3a Note sur quelques precautions a prendre dans la cbasse .les Co- leopteres ; Farines .''.'",''■ ' ■ ' ' 1 ' ' Explications sur lanatomie comparative du tborax des Insectes ailes; Mac- Leay . ' ; Y ' ' ' .' m' ', 4 Desciiption dune nouvelle espece de Lernee de la mer du INord , • Retzius T. Voyage de Al. Polydore Rous "'■ Melanges . Societe des sciences natur du canton de Vaud ( partie zoolog. ). lAl Notice necrologiqu.- sur Pierre-Leonard V anderlmdcii 'I'- PARIS. -1MPRIMERIE ET P0NDERIE DE FAIN, HUE RACINE, N". \, I'LACK hY. LODE0S. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 79. Rapport de M. V. Simo.v sua le tableau geologique des roches , par M. Huot. ( Mem dela Soc. des le.lt. , scienc. et arts de iMetrz; Tom. IX , 1827 a 1828, p. 21 3. ) A la suite du rapport , M. Simon dit avoir trouve i'an- thraconite a Winweiler , pies du Mont - Tonnerre , oil elle recouvre le schiste interuiediaire. Au Mont-Olympe , vis-a- v'.s de Charleville ( Ardennes ) , ii y a sur le flanc d'un mont deGrauwacke, du lias: le gres blanc du departement recouvre a Pange le muschelkalk , et a Vigy et dans le vallon de Val- lieres probablement le calcaire a gryphees. Le i^res dilettante €tde Roussy ( arrondissement de Tbionville), de Luxembourg occupe la meme position; cependant a Hettange, il contient inferieurement des coquiliesct superieurement des empreintes de roseaux , taudis qii'a Pange il n'y a que des restes de ve- getaux. A Amanvillers on exploite Toolite moj'enne.et a Mont-Saint-Martin, pres de Lorigwy, elle est ferrugipeuse. 11 y a des pinnigenes dans un calcalie de Ibiey • et beau- coup d'astroiies et de polypiers dans les calcaires iurassiques sur les cimes des cotes de Saulny, de Piappevillc, d'Arcv etc Sur les coteaux qui bordent l'Orne, d Auboue a Rombas, il y a un depot compose de couches de galets blanchatres aeslu- tines par un ciment calcaire, et de sable calcaire marrieiix a coquilles de la formation oolitique. Cette masse a peu de puis- sance. Pies de Longuyon ( Moselle ) , ct sur la cote de Stenne ( Ardennes ) , on trouve a la surface de la formation oolitique B. Tome XXV. Mai i83i. 1 46 Gcologir. ties masses quartzeuzes qu'il croit conteinporainesdes mines de Saint-Pancre et dMumetz. On trouvedes diceras dans 1'oolite sunerieure de Vouziers , de Quatrechamps , du Cnene le Pp- puleux, etc. (Ardennes). Les oolites sont couvertes par un calcaire marneux, qui occupe beaucoup de place autour de Verdun , de Clermont en Argone , etc. Dans le vallon de l'Aisne , pres de Vouziers , il y a sur l'oolite un depot argilo- siliceux friable et gris a divers polypiers , et rccouvert de craie A Briey, dans le vallon de Moutier, il y a du tufcal- A. B. cane. 80. Effets reels et supposes de l'action ignee. ( Amcric. Journ. ofScienc; Vol. XVI , n. 1, juillet 1829 , p. 345. ) M. Goodrich envoye des roches de l'ile de Hawaij , et ecrit qu'elles ont ete recueillics sur le grand volcan et sur la cime duMcuna-Roa. Dans une seconde lettre datee de Oahu, il raconte la tournee qu'il y a fait de Kailua au volcan , et de la a Byron-bay. L'interieur de l'ile a un aspect de desolation , tout est volcanique. Le Mouna-Roa est un amas de laves de 8,000 p. II y a des tufas ressemblant a des gres. Quel- ques' laves sont horizontales et d'autres inclinees de 80". 11 nientionne des alternats de couches minces et epaisses. Le volcan cite a ete trouve avoir i33a p. , le cratere a 932 p. de profondeur. M. Silliman a reconnu dans l'cnvoi du sou- fre, des concretions siliceuses, des fragmens de roches com- poses de f'eldspath , pyroxene , amphibole, mica et peridot , et ressemblant aux roches rejetees par le Vcsuve ; des echan- tillons tres-voisins des trap , des basaltes et des gi-unsteins, de l'obsidienne, de l'oliv'nm qui aboade dans la lave de K.- vauen, du pyroxene , des stories , des ponces en partie lila- menteuse , des laves stalactitifonnes. Ces volcans sont la che- minee des volcans qu'ont eleves plusieurs des lies de la mer Pacdique. . M. Maclure pense que la chaleur de la tcrre provient du soleil , et rejette la theorie de M. Conlier , sur la chaleur ccntrale du globe. A. 1 . 81. Sub la limso* probable de certaines cvvites dajss les rochers (rock-basins) quant a leub forme et leub SITUA- TION , AVE.: LA STRUCTURE CONCRETION!-. AIRE INTERlEtRE DES eoches ojx les composent : Memoire precede de repnarques Geologic 147 jP sur l'origine artificielle pretenduede cescavite's ; par E.-W. Brayleit jun. {Ann. of philos. ,• nov. i83o, p.33i.) Get ecrit a parti sous le titre A'Esquisse de la geologic , la geographie physique ct I'hisloire naturelle du Devonshire, dans l'histoire et la topographic de ce comte , publiees par \o Rev. P. Moore. On a attribue aux druides certaities excava- tions deroclies, dans lesquelles M. Macculloch et l'auteur ne voient que 1 action de l'eau , de Pair et de la gelee. M. Moore combat cette derniere opinion. L'auteur repond qii'a Roach, dans leCornouailles, une masse isolee de roc, schorlifere offre des cavites profondes , horizontales et inclinees ; lorsque l'eau peut se loger quelque part sur un roc elle produit des cavites circulaires , tandis que dans le cas de Roach elle n'a fait que creuser des sillons. L'auteur a trouve la theoi ie de M. Mac- culloch veiihee a la cime granitique du mont Cornbrea , pies de Redruth dans le Cornouailles. JNous ne croyons pas devoir reproduire ici les details que l'auteur donne sur la forme de ces surfaces bosselees, perforees et pleines de trous. On observe aussi de ces cavite's sur la face verticale du gra- nite de Scilly. L'auteur pense que la forme si regulicre de ces cavites pourrait resulter non pas de la structure uniforme du granite , mais de sa division cachee en concretions spheroida- les. II trouve que les cavites ont une forme dilferente sur la surface des rochers schorliferes de Roach, malgre qu'elles pro- viennent de la meme cause ; mais ces dernieres roches sont di\iseesen couches verticales, tandis que les bancs de granite du Cornouailles et du Devonshire sont horizontaux 011 incli- ne's. A Ashoven, le Millstonegrit presente aussi de ces cavile's circulaires ; il suppose , d'apres ce qui a eu lieu dans 1'iie de Piom , que ces roches ont ete en contact avec le trap qui leur a donne une structure concretionnairc globulaire et qui a etc ensuite detruit. II termine par parler de la liaison des exfo- liations du granite du Cornouailles avec sa structure inte- rieure. A. B. 82. Catalogue des tremblemens de terre , des irruptions volcaniques, et des phenomenes meteoriques remarquables, depuis 1821; par delloir. {Ann. dirphys., de Poggcndorf; 1829, do. 3, p. 363. ) {Voy. le Bullet., T. XVII, p. 272. )' C'est la 4e. partied'un memoire contain dans les vol. 88, 10. 1 4^ Geologie. p. 555; 85 , p. 58g , el 8 S , p. i5g et 289 de ces Annates , et dont on a rendu compte : on y observe toujours le meme soin. Un appendix resume les details des tempetes et des inori- dations des 3 et 4 fevrier 1825. Ces details sont tires de 4 ouvrages non annonces , savoir : Denkmahl der Wasser- Jluth, etc., Monument du deluge qui, en fevrier 1825, inonda la cote occidentale du Jutland et les duches de Schle- swigetdeHolstein; 1825, aFondern. — Darstellung der dure h die SturmfiUhen , etc. , Expose des lavages produits sur la cote nord de 1'Alleniagnc par la tempete du 3 et 4 fev. ; par F.-B. Dunker etfds, avec 2 cartes; 1826, a Jever.— Gemalde der Sturmfluthen , etc., Tableau du deluge des 3 et 5 fevrier 1 825; parFr. Arendo, avec une carte; 1826, a Breme.— Bes~ chreibungderSturmjluthen,elc. Description dela tempete sur les bords de la mer du Nord et des fleuvesqui s'y rendent, etc. ; les 3 et 4 ^v. 1825, avec plusieurs cartes ; 2 vol. , 1825 a 1828 ; a Hanovre. Le dernier volume est un extrait d'un me- moire couronue par la Societe des sciences de Gottingue. Dans cette catastrophe , l'eau s'est eievee de 1 1 pi. a i3 et i4 pi. a Husum : ce qui ne selait guere vu. En 177'i, inn5 et 1717 , il y avaiteu desevenemens semblables, et cellede 1825 n'aete surpassee que par celle de 1570. On pretend que des tremble* mens de terre ont produitce deluge, que la terre bouillonnait et que les puits regorgeaient deau ; tandis que deux sources ont tari , d'autres ont paru. L'auteur ne croit pas qu'on con- naisse les causes de cet evenement deplorable. A. B. 83. Note sur les os fossiles de pal^eotheiuum , de lophfo- DON ET DE CROCODILE, DECOUVERTS A PrOVIKS , dai)S Ull banc regulier dc calcaire lacustre, par M. Naudot. ( Ann. des Scien. nat. ,- dec. 1829, pag. ^-iG. ) A Test de Provins la colline des Eparmailles a de la craie a sabase, l'argile plastique vient plus bant et clle est cou- verte de sable , de gres et de calcaire. Ce dernier est bori- zontal , et inferieurement une brecbe formee de fragmen? plus on moins arrdsdis. On y rcconnait des gres fort durs, etdescalcaires tendresetcompactes.il y a des monies de lym- nees, des planorbes, des helices et des cyclostomes , et dans quelques parties des miliolithes. La partie superieure du banc est Coupee par des vcines de marnc blanche ou de car- Geologic i4(j bonate de baryte et de chaux. C'est le gite des Ossemens. Au-dessus du calcaire lacustre , il y a de la marne blanche qui contient inferieurement des fragmens calcaires. Puis il y a un lit de marne argil euse, de la marne jaune , et plus haut du calcaire a cerithes. Un deuxieme depot de marne recouvre ce banc et en supporte un autre de calcaire siliceux a lymnees ; enfin on arrive au sable et aux marncs vertes et blanches. Tous ces depots sont enveloppes par une terre rouge brune a mineraiferrugineux.L'auteur figure cette coupe. Lesosdu banc de calcaire lacustre oftrent des dents d'une grande espece de crocodile et de lophiodon , et quelques autres ossemens soit de lophiodon soit indetermines. La surface de cette contree a done ete couverte d'eau douce apres la formation crayeuse et de l'argile et du sable, puis par la mer et de nouveau par l'eau douce. Pendant la premiere inondation d'eau douce s'eteignit la race des lophiodons et des crocodiles (en Europe). Enfin l'association de ces genres d'animaux decide la ques- tion, que dans une meme couche les animaux perdus peu- vent etre meme avee des especes encore vivantes. L'auteur ne paratt pas savoir que la theorie de ces irruptions alternatives d'eau douce et de la mer est tout-a-fait inutile pour Impli- cation de la formation des depots parisiens , et que les de- pouilles fossiles ne donnent guere le moyen de fixer les epo- ques exactes d'apparition et de disparition des animaux. A. B. 84- Notice descriptive de la vallee de Salles dans le de- partement de l'Aveiron, Rouergue. (Edinb. Jour, of natur et geogr. scienc. ,• mai i83o , pag. 124. ) En deca d'Alby le pays est occupe par du gres rouge ac- compagne de gres houiller (Crammose). Plus loin viennent le micaschiste, le quartzite et les gueiss des environs de Rhodes , et ca et la des depots locaux de sedimens. Au nord de Rhodes il y a du gres rouge avec des parties de calcaire de montagne , suivies de grauvacke a Saint-Cyprien. Plus loin le Lot, l'Aveyron et la Dordogne coulent dans un ter- rain de gres, de micaschiste et de schiste argileux. Autour de Salles il y a des cavernes dans le calcaire et il en sort de l'eau. Une source a i3° forme une nappe de 2 pieds de large et 1 pied de profondeur. 0:i decrit deux de ces ca- i5o Geologic vernes , l'une contient un petit etang dont l'eau forme des sources a Salles , et l'autre est pies d'une cascade. Les eaux de Salles tombent dans un abyuie souterrain appelle l'abyme de Tinclernel. 85. Notice sur un puits de l'arrondissement de Louiians , COMMUNE DE MoiVTPONT. M. le docteur Gaspard a communique une notice fort curieuse sur un puits de l'arrondissement de Loulians , qui se trouve dans la commune de Montpont, au milieu de la cour de l'ancien chateau de Durtal , et qui presente le sin- gulier pbenomene , pour un pays d'alluvion et depourvu de toute espece de roches, d etre creuse dans une masse cal- caire qu'on est oblige dc retailler, de temps en temps , a cause de l'accroissement qu'clle prend , et du retiecissement qui en resulte dans le diametre du puits. Les observations que M. Gaspard a faites sur les eaux de ce puits qu'il a trouvees surchargees de chaux carbonatee , lui ont donne l'explication du pbenomene qui fait le sujet de sa dissertation. [Societe eternal, du Jura; i83o, p. 12. ) 86. Note descriptive de Holy Island. ( Edinb. Journ. of nat. et gcogr. Scienc. n°. 7 avril i83o, p. 41*) Holy Island offre une suite de collines de sable s'etendant au nord vers une crete de gres houillers; de la il y a une pente douce jusqu'aux rochers pyroxeniques du \i!lage.Sous le chateau, ces derniers sont column aires , et cette masse est separee par une berge dune autre crete ou le calcaire carbo- nifere coquiller est souleve par le trapp. La cote entre la partie E. des rochers du chateau, et la pointe S.-E. de l'ile est couverte de cailloux empiles qui s'avancent dans l'inte- rieur. Plus loin il y a des alluvions argileuses couvrant des gres et des marnes bitumiueuses. A Noss End il y a des ro- chers sous le sable. Sur le cote occidental , il y a (\v± cavernes danslcs faiaisesde gres houiller. L'auteur endecrit trois, dont l'une a i3 verges de large et 11 de long. A. 15. 87. ReMARQIES SUR L'HISTOIRE NATL'RELLE de la paroisse de Slapto.\ , pees de Dartmouth dans le Devonshire ; par H. V. D. {Mag. of Nat. I fist.: sept. i83o, pag. 3g3.) Dans cette paroisse domine le schiste aigilcux incline an Geolosrie. 1 5 1 «./ S.-E., et traverse de filons de quarts. Sur le cote N.-E. il est couvert de gres rouge. L'auteur expliqne la position d'uu grand etang appeie Slapton Lea , qui est separe du rivage de la mer par un banc de sable de 77 a i65 verges. L'eau salee s'introduit dans I'etang a travers le sable, et jadis l'e- tang communiq.uait librement avee la mer. S8. Notes sur les cavernes du district N.-E. du High- Peak en Derbyshire, avec une relation d'une descente DANS LA CAVERNE d'ElDON , par LES EDITEIJRS. {Hclillb. J. of nat. et geogr. Sc.j n". 9, juin i83o, p. 168). Au-dessus de Castleton , au pied de Peak Castle , est la caverne appelee Peak Cavern. A 100 verges de la est la mine de Speedwell qui conduit aussi a des cavites souter- raines. Au pied des 1110 n ts , pies de Marn For, sont les mines d'Odin qui en recelent aussi. A l'ouest de Mam For est la caverne caleaire d'Eldon Hole. A Bradwell il y a aussi une caverne dans le caleaire metallifere. Les auteurs parlent des lits de plusieurs ruisseaux. L'entree de la caverne d'Elden- Hole a 54 pieds de long , et elle n'a pas les caracteres d'avoir ete f'ormee par erosion. C'est un lilon vide ou rempli en haut et en bas d'argile jaune. Tous les filons metalliferes du Derbyshire courent d'E. a TO. , et les filons vides du N. au S. A 78 pieds , ils arriverent a une serie de trois grandes cavernes a\ant 6 pieds de haut et 22 de large, et plus loin 20 a 3o pieds de haut. Dans la mine de Spredwell, a 760 pieds de l'entree , on trouve une chute d'eau tombant dans une caverne a io3 verges de profondeur. L'eau coule daus une caverne tortueuse qui a 87 verges de hauteur a son entree. A. B. 89. Rapport sur la destruction de la caverne de Kuhloch, en Franconie ; par le Yicomte Cole , et M. Phil, de Malpas Egerton. {Ann. of philos ,* aout 1829, p. 92). On a nivele l'entree de cette caverne situe'e pies de Ra- benstein. On y a trouve des vieux coins et des instrumens en fer. Dans la caverne de Zahnloch , il y a un bloc poli par les pates des ours antediluviens. Dans cette caverne, ainsi que dans celle de Scharzf'eld et de Gailenreuth, ils ont vu des f'raguiens d'anciennes urnes sepulcrales, etdesos d'hyenc, 1 5a Geologic de renard , etc. A Sundwick ils out trouve an tibia de cerf portant la raarque des dents de hyene. 90. An Account of the great floods of August, 1829, etc. — Rapport sur les grandes inondations d'aout 1829 , dans la pro\ince de Morray et les districts voisins , par Sir Th. Dick Lauder. In-8". de 4' 8 pag. , avec 1 cart, et 64 pl.r Edimbourg, i83o ; Adam Rlack. L'auteur suit , depuis leur origine , les difierentes rivieres de cette con tree, et decrit lcurs ravages. II s'etend sur les phenomenes meteoriques qui ont precede ces inondations. Les images dechargerent leurs vapeurs surtout dans la chaine Monolia. Les inondations eurent lieu les 3 , 4 et 27 aoiit. L'auteur entre dans les details les plus minutieux, etaccom- pagne sa descripsion d'anecdotes intcressantes. 91. Notes scientifiques. Une houillere bride depuis deux ans a Skaw Park, pies New Saucbie, en Eeosse. Au fond d'un puits de Bologne , i! y a eu une explosion , et l'eau ne contenait que de l'acide carbonique , et des sels a base calcaire. En approcbant de Terre-Neuve, vers le canal d Angleterre , l'eau de la mer passe du bleu au vert, vers les Vigies. L'auteur, trouvant que ce changement a lieu sur le meridien des iles volcaniques d Lslande et des Ac-ores , conciut qu'il y a une liaison entre ces iles , et (jue la couleur verte indiquc une profondeur uioindre de la mer, coinme eela a eu lieu en s' approcbant de eertaines iles de l'Atlantique. Admettant ce!a , on peut expliquer la disposition de Buss Island , des rocbesvues par sirdi. Know- les , 011 par Tamil al Rodney, a I'O. de I'lrlande , de Jaquclt Island, de Delvisrock , et de Eigbt Stones, au N. de IMa- dere , etc. Ce serait des exemples analogues au soulevement de I'ile de Sabrina , et de la submersion de lile de Gouber- 11. mi, pies de l'lslaude et de Rober'sisle, pies dn cap deBonne- J^perance. Ainsi , depuis io° O. des bancs de Terre-.Neuve , et depuis 3Iadere jusqu'en lslande , 011 de 3i" N. a 65" N. , l'Ocean , compris dans cet espace, est le siege de dill'erentcs branches de foyers volcaniques si coinniuns dans le N. C est ce qui expliquerait les frequens treiublcmens de terre en Por- tugal et en Angleterre. Les polypicrs, les incdusaircs , etc. , sont beaueoup plus abondans dans les opaces d Van \crte Geologic. 1 53 que dans I'eau bleue, et les especes y sont plus grosses dans la premiere que dans la seconde. L'Atlantique disparue occu- pait probablenient l'espace entre Porto-Santo et les Acores ; la partfe centrale de ce pays aura disparu. Huit a dix jours avant le 17 avril 1828, la mer a e'te tres- agitee dans le canal de la Manehe; la maree s'elevait a 19 pieds. Le 10 avril , oti sentit des atteintes de tremblemens de terre , a Rome, a Florence et ailleurs en Italic Les 2 pbeno- menes furcnt done simultanes. Le 17 juin i83o , il y eut un grand tremblement de terre a Bogota en Colombie. On n'en avait pas senti depuis i8o5. II y a fait du mal et a cesse le 19. ( Edinb. Journ. of Sc. ; oct. i83o, p. 364, 366, 368. ) 92. Observations sur la probability d'un depot salifere en Westphalie , par Buff. ( Archiv. f. Bergbau , etc. , par le dr. Karsten ; vol. 17, cab. 1 , p. 97. ) M. Egen a deduit de la position des sources salees de la Westpbalie , qu elles provenaient des depots voisins , et que ces derniers devaient receler du sel , et qu'il y en avait dans la marne de Weil , de Kcenigsborn , de Sassendorf , de Wes- terkotten et de Salzkotten. Le Haar est unecbaine houillere flanquee de marne craycuse , et courant parallelement a ces sources salees. Les houillercs inclinent an N. de Kcenigsborn a Wurneberg ; elles ne sont couvertes que de marne crayeuse , done il n'y a pas de sel. II ne croit pas que le sel puisse se tron\er dans la craie ; mais viendrait-il dans les sources , depuis la mer, a travels les sables? La puissance de la marne est 200 p. , done elle ne peut donner tant d'eau salee sans qu'on ne puisse y apercevoir de traces de sel. Au S. et au N. des sources , il n'y a point de sel. Les depots saliferes peuvent exister dans le Deutschburger Wald , oil existe le Keuper. Entre Kleinenberg et Ober El tar, il soupconne une cavite sous la craie. A.-B. 93. Sur les sondages ektrepris, de i8o| a 1806, entre Unnaet Werl , par G. de Dolffs. [Ibid.; vol.20, cab. 1 ,p. 217.) On a perce a Sundcrn 4 pieds de terre vegetale , 7 d'argiles scbisteuses , 20 de marne et 69 de marne bleuatre. On a ninsi atlcint une source ties - peu salifere. Ob a perce ii llcmm'.rde ct Sleine , entre Kocuigsboro 1 54 Geologic. it Werl , i pieds de terre vegetale , if d'argile jaune , 4 de sable a silex , u|3 pieds de marnes argileuses grises, 8 de tnarnes vertes et 3 de marnes grises. On n'y a pas decouvert de sources salees. 9$. Sur les puits sales deBochuu, par le meme. {Ibid. , p.227.) En 1744 > on a perce, a 3g pieds et demi de profondeur, a Bocbum , 6 pieds de rocbe, 1 de niarne , 5 et demi de roc.be , et 6 dun gres gris. Un autre percement a ete entre- piis la meme an nee , a 47 pieds de prolbndeur, et on a tra- verse 1 1 pieds de gres blauc, 2 d'argile , 20 de gres, et on est' arrive a unc source donnant 1 | quart pour cent de sel , et separee d'une autre donnant 1 et demi pour cent, par 3 pieds de roches. En 1764, on a fait un nouvcau forage de 33 '- pieds, et on a traverse 23 pieds d'argile scbisteuse , 3 d'argile sa- blonneuse, 4et demi d'argile schisteuse verdatrc et 3 quarts de gres gris. Pies de Hattingen , en 1764 , on a perce le sol jus- qu'a 59 pieds \ a travel's des scbistes noirs et sablon- neux et des gres plus 011 moins durs, et on a trouve , a 5i pieds 4 pouces, une source donnant 3 quarts pour cent de sel. (p. Sur le gisement du porphyre , dans le Harz oriental » par M. K.-F. Kobert. {Ibid.; vol. 16 , cah. 1, p. 204 ). Le porpbyre intermediaire forme , comme le grunstein dans le scbiste argileux et la grainvacke , des series de buttes plus petites , moins etendues ct plus rares que celles du grunstein. L'Auerberg, pies de Slollberg est la plus grande masse porpbyrique. Les travaux souterrains out traverse cette eminence , ainsi que le Ramberg , le plus baut mont du pays, et le .Mublroschc, et on a trouve le porpbyre sur le schiste. Dans le porpbyre, il y a des reseaux de spatb calcaire on debaryte. Dans la galerie de Birnbaum, a une demi-lieue a TO. de Neudorf, l'Auteur a vu, a 38 t. de profondeur, dans le schiste argileux , un fiion epais de porpbyre , dont le contact avec le schiste est fort irregulicr. D'abord il paraissait sous le schiste , en filon courbe , puis il formait un lilon place sur la meme rocbe. 11 y a une lenle entre eux , 2 Geologic de no" , et contourne ou meme horizontal. Plus loin vient un agglbmerat , ct ensuite le calcaire' alpin qui passe in- sensiblement a la dolomie. A cote vient le porphyrc rouge quartzifere, etafentes, avec un enduit noiratre pyroxenique. Pres de Melide parait le porphyre pyroxenique a epidote. Desechantiilons pris sur la limite des deux porphyres les olfrent tons deux. II y a an passage insensible de I'lin a 1'autre, tiaalgre" que le dernier a perce 1c premier, et Pa altere com me le basalte a change les gres higarres a la Pflaster- kaute pies de Marksuhl. Dans certaines places le dolomite est devenu brechiforme. II y a a Rostock , dans le musee , des chiffres couverts par de la pyrite cristallisee et produite par des sublimations. L'acide borique monte avec les vapeurs chaudes. L'acide carbonique, mele a de semblables vapeurs a pu les rendre capable de contenir de la magnesie. II faut distinguer la dolomie du calcaire magnesien qui ne contient que la maiinesie melangee et non combinee. II adopte la theorie de M. de Buch , sur la dolomisation. 108. Le VOLCAN DE BaRREN-IsLAND , DANS LE GOLFE DU BeN- gale. ( Kritischer Wegweiser im gebietc dcr Landkarlen- kunde; i5''. liv. , i83o. ) En 1791 on a decouvcrt ce volcan , depuis lors il a tou- iours etc en activite , et surtout pendant la saison des pluies. En novembre i8o3, les eruptions avaient lieu toutes les dix. minutes; il sortait une coloune de fumee, et pendant la nuit on voyait sur le bord oriental du cratere un grand feu. Le cratere est sur la cote N. de 1 'lie, ce volcan a peu change de forme depuis 27 ans. Cetteilea 1 mille et demi de longdu sud au nord, et la mer est tres-profonde sur ses bords. 109. Sur la qualitk petrifiainte sucposee df. l'Irawadi, par le prof. Buckland. ( New Edinb. ylid. Joitm. ; Jan- vier 1829, pag. 67. ) Kirwan rapporte qu'en 1700 on deeouvrit qu'une des piles de bois du pout etabli par Trajan, sur le Danube au- dessous de Belgrade , etait silicifiee a lexterieur. II avance que lelieul. Alexander s'est trompe lorsqu'il a pretendu que, dans le pays des Birmans a Prome, des pieux enfonces de- puis loans ont etc trouves petrifies. II a ete trompe pat Geologie. 1 G3 un recit populaire, car MM. Crawford ct Wallieh n'ont rieu vu de semblable, ct n'ont point vu que l'Irawadi avait la propriety petriiiante. iio. Observations su t la grande region de Grauwacke, de l'etat de New-York, par James O. Morse. ( Transact, of the Albany Institute; dec. 1829 , n". 3, pag. 84-) Cette region commence au lac Erie et s'etend a l'est jus- qu'aux parties occidentals des comtes sur lTIudson. Ses limites nord sont les bords du lac au-dessous de Buffalo, et s'etendent sur line ligne ondnlee jusqu'au comte deScboharie , et plus au nord ils embrassent des portions des comtes de Montgomery, de Schenectady et d' Albany. Un calcaire entre souvent dans ses fractions seplentrionales. Les limites sud sont au sud de celles de l'etat de New-York. Cette region est a Go'o 011 i65o p. sur la mcr. II y a des blocs de grauvacke , de gneis , de quartz et de granite. Pies de la source d'une des brandies de Broken Strawcreek a 20 milles du lac Erie, et a 600 p. sur le lac, il y a de grandes uiasses de grauwacke en place qui renferme du sable et des cailloux semblab.'es a eeux des bords du lac. On n'y a pas encore decouvert de rae- taux. A. B. III. INSCRIPTION DU HIGH-ROCK-SPRING, A SARATOGA, COMTE DE Saratoga (New-York ) , avec une vue, par J.-N- Steel. {Amcric. Journ. of Scien. ; vol. 16, n". 2, juillet 1829, pag. 34i- ) M. le docteur Valentine Seaman de New-York a de'erit en 1809 ces eaux niinerales (Dissertation on the mineral waters of Saratoga ). La vallee oil elles sont situees est bordee a Test de sable et de gravier, places sur un lit de uianie formant la base de la vallee. De cette couche sourdent les eaux. Le cote oucst de la vallee est compose de calcaire bleu coquiller, alternant avee du gres calcaire a silexcorne, auartz cristallise , agate', calccdoinc ct quelques fossiles. Toutes les roches sont intermedia ires. La source sort d'un petit rocher de tufa calcaire. L'analysc donne , dans un gallon 011 23i ponces cubes, i8g,i8gr. de muriate de sonde, 12,464 de carbonate de sonde, 2,5 d'hydriodate de sonde, 69,29 de car- bonate dechaux, jo, fiS'de carbonate demagnesie, 3.85d'o\ide 1 64 Geologie. de f'er, siliee et alumihe en petite quantite , 3o4 pouces cubes d'acide carbonique et 5 pouces cubes d'air atmospherique. La pesanteur specifique est a 6'o° 1006, 85, et la temperature a 48°. A. B. 112. Description des ciiutes du St. John dans le Nouveau- Brunswick , par R. Foulis. {Edinb. , Journ. of nat. et geogr. sc; n°. g, juin i83o, pag. i65. ) Ces chutes sont sur les limites nord de la province. Les bords de la riviere sont composes de grauwacke ; sur la rive droite il y a du granite , du grunstein , du calcaire et des agglomerats , et sur la rive opposee est un banc allmial de 80 pieds de hauteur. La riviere tombe d'abord de ^4 pieds de haut, puis de \5 pieds. II parait que cette gorge a ete produite par un tremblement de teire qui a ainsi mis a sec une grande etendue de pays. Un calcaire intermediate bieuatre a veines spalhiques forme le Portage-Hill ou la roche de la chute. Un bloc de ce meme calcaire se trouve a 20 milles sud a la cascade du River-Rustic. Les iles de Grand-Manan dans la baie de Fundy, sur la limite des Etats-Unis, et des possessions anglaises sont com- posees de granite, de gneis , de schiste argileux , et de bancs de seroentine et de steatite. 1 1 3. Relation sur les eruptions du volcan de Peuquenes dans les Andes DuCniLi,par M. le Dr. J. Gillies. {Edinb. Journ. of nat. et geogr. scienc. ; aoiit i83o, p. 3i5. ) Ce volcan a eu ces derniers temps des eruptions frequentes , et il est situe dans la partie des Andes, entre la province de Mendoza et le Chili, a quelques milles au sud de la route du Portillo. A cet endroit, les Ancles forment deux cretes paral- ieles, courant du S. au N. , et separees par la vallee de Te- nuyon , qui a 20 milles de Iargeur. La branche orientale est la plus elevee et atteint au col du Portillo i4,3f>5 pieds. El!e s'etend de la ri\iere Mendoza au sud jusqua la riviere de Diamante sur une distance de i4o milles. La branche occi- dc-ntali: on du Chili s'eleve seulement a i3,2io p., et ren- ferme le volcan en question. Elle court au N. du col , elle s'eiend dans une direction S.-E. au sud du meme point, et enfin e\\e se feunit a l'autrc branche sur la cote meridionalede Geologic. 1 65 la vallee deTenuyan. Cette derniere riviere coupe la.chainedu Portillo par une profonde crevasse a 12 milles.S. du col , et traverse lesplaines de Mendoza. Son lit est a y,53o pieds sur la iner dans la valleecitee plus haut. Le volcan a une cime arron- die et couverte de neige et d'une hauteur absolue de i5,ooo pieds. Depuis le terrible tremblement de terre , du 19 nq- vembre 1822, qui se fit sentir jusque dans la province de San Luis, ce volcan a attire ('attention, L'auteur a recherche beaucoup de cendres et de( ponce, qui ont ete portees fort loin, comme dans la vallee deTenuyan, surle montSan Pedro Nolasco , a 3o miljes au S.-O. Le i5 deccmbre 1824. et le 22 juillet 1827, les cendres du mont arriverent jusqu'a Mendoza , a 90 milles au N. - E. Ces eruptions sont precedees d'explo- sions ct de bruit. Ces cendres sont composees de sable quart- zeux mele de mineraux volcaniques. A. B. Li 4- Notes additionnelles a l'histoire du Cervus eurycekos d'Aldrovande ou de l'Elan fossile d'Irlande , par S. Hib- bert. [Edinb. Journ. of scienc. ; avril i83o , p. 3oi ; et journ. de geolog. ; juillet i83o , p. 261 ) L'elan fossile est le Cervus megaceros de M. Hart, de Dublin, et C. giganleus, de Blumenbach ; ce dernier nom n'a rapport qu'a son bois. II donne un resume de l'histoire de cet animal eteint , qu'il croit, comme M. Hart, avoir existe dans les temps historiques. II considere d'abord s'il e>t vrai- ment contemporain des especes eteintes d'elephans , de rhi- noceros et de hyenes, proposition avancee par M. Cuvier , adoptee par M. Auckland , dans la premiere edition de ses Reliquice, d'apres le gisement de l'elan de Walton dans l'Es- sex; mais depuis qu'on a prouve que cet animal a vecu a une epoque tres-recente , les geologues de l'ecole diluvienne 1'ont transporte des alluvions anciennes dans les plus recentes , ce qui est encore plus inconsequent , puisque M. Cuvier en a reconnu des restes meles a ceux de 1'elepant a Bondi. II est possible qu'il aitve'cu avec les premiers homines en Europe, puisqu'on trouve dans le duche de Cleves , a une profondeur peu considerable , ses ps meles a des fragmens d'urne et des baches. Dans le Lancashire des tourbieres, semblables a celles eontenant des bateaux, ont oll'ert de ces os. II a mcmc vecu encore en (55o , en Prusse , puisqu'il est figure et decrit par i 6G Geologic. Seb. Munster, dans sa Cosmographia Universalis ( livr. 4 , i55o ). Plus tard il traduisit son ouvrage en allemand, et y redonna sa figure faite , d'apres l'animal vivant , quoiqu'il avoue qu'on le connait moins que d'autres , et qu'il a demande des rcnseignemens sur cet animal a un ami en Livonie , mais que ce dernier lui a envoye la description d'un autre animal. Pour cela , il a aussi figure a cote de l'elan d'Irlande l'elan du Nord (Cervus elan). II croit , d'apres la figure , que les deux sexes avaient des bois d'une dimension uu peu difle- rente, supposition que M. Cuvier fait aussi. Munster lui xlonne la grandeur d'un cheval de moyenne taille. L'e'chantillon de Dublin a 6 pds. Gpouces. II le caracterise comme un ani- mal disproportion qe a cause de sa petite tete et de son tronc et bois volumineux , remarque qui coincide avec la descrip- tion descerfs d'Irlande, don nee dans le i2e. siecle, parGiral- dus Cambrensis. Sa peau etait si dure qu'on ne pouvait la couper qu'avec peine et les poils en etaient rouges ou bruns poussant au noir et ceux des jambes blancs. Le poitrail et le cou avaient unecriniere. La comtesse deMoira a emis le soup- eon que l'omement en cheveux d'un cadavre bien conserve flans une tourbiere derivait de cette criniere. (Voy. Archeolog. brit. , vol. -j.) Les andouillcrs variant, on ne peut objecter qu'ils ne se projettent pas assez en avant dans le cerf de Munster, qui n'est qu'une variete de l'elan d'Irlande. C'etait un animal vivant dans les marais , dans lecomte d' Antrim ces debris sont si lrequens qu'on en a fait un feu de joie. Ses os sont a l'ordinau-e aupresdes depots lacustres anciensou recens et associes avec des arbres vivans dans le pays , tclles que le bouleau , le saule, l'aune, le frene, etc. II preferait les eaux oil il se formait de la marne coquillere. II se nourrissait proba- bleruent des feuilles du saule , de l'aune et de vegetaux aqua- tiqiies, dont il cassait ties branches avec son bois, tandis qu'il evitait, a cause de ce dernier, les graudes forets. Son bpis lui servait de defense contre les hyqnes , les tigres , les ours et les loups avec lesquels il a vecu. II habitait les regions tempe'rees de I'JEurope, entre les Alpes et la Baltique et sur- tout dans la Grande-^Bretagne. II est douteux s'il vivait au nord de la Baltique , de meme qu'on desire des rcnseignemens plus po>ili!> Mir I'indication J7 Chaux 6,47 Ac. muriatique 2,00 Ac. phosphoriq. et fluoriq. 19, 36 100. L'auteur represente cette composition par la formule : PbCl ) Pb3 CaF j + 3 Ca3 D'oii il deduit , par le calcul , les proportions suivantes : Chlorure de plomb 10, 838 avec 8,073 de plomb. Fluorure de calcium 1,094 • • o:56j de calcium. Phosphate basique de plomb. 77,015. . 58,918 de plomb. Phosphate dc chaux basique. ii,o53.. . 6,025 de chaux. 100,000. 20. Mine de plomb brune concrelionnee de Mies , en Bo- heme. Ce minerai , analyse par M. Kersten , lui a donne les resultats suivans : Chlorure de plomb 10,642 Fluorure de calcium. . . . 0,248 Phosphate de plomb basiq. . 8 1 ,(35 1 Phosphate de chaux basiq. . 7,4^7 99>998 3". Mine de plomb brune cristalliaee de Mies. L'analysc a donne : 1 7 2 M'm era logic . Chlorure de plomb 9,664 Fluorure de calcium 0,219 Phosphate de plomb basiq. . 89,268 Phosphate de chaux basiq. . 0,848 99-999 4°. Mine de plomb brune cristallisee de Blcistadt. Chlorure de plomb 9>9'S Fluorure de calcium .... 0,137 Phosphate de plomb basiq. . 89,174 Phosphate de chaux basiq. . 0,771 100,000 5». Mine de plomb brune cristallisee d'Angleterre. Chlorure de plomb 10,074 Fluorure de calcium o,i3o Phosphate de plomb basiq. . 89,110 Phosphate de chaux basiq. . 0,682 99. 996 6°. Mineral de plomb bru/i cristallise de Poullaouen ( Fi* nistere). Oxide de plomb 82,3oi Acide muriatique . . . 1,989 Acide phosphorique. . . , 10,710 100,000 70. Mineral de plomb amorphe de Poullaouen. Oxide de plomb 82,290 Acide muriatique 1.989 Acide phosphorique. . . . 15,721 100,000 Analyse chimique de I'hedyphane. M. Breithaupt a donne ce nom a uu mineral qui se trouve a Longbanshyttan en Suede , avec le grenat brun granulaire, etqu'il a decritdans le ir. call, de Vlahrbuch pour l'aniiee i83o. II appartient , selon lui , a 1'ordre des spaths, et suivant le systeme de Mohs a 1'ordre des barytes. II est dune cou- Botumque. 17^ leur d'un blanc grisatre, a 1111 eclat gras ou diamantaire , est transparent , et se trqu.ve en masses compactes ou en pieces isolees , qui montrent quelques indices de clivage dans plu- sieurs sens. Sa cassure est ecailleuse ; sa durete est de 4 7 a 5.; sa pesanteur speeifique de 5,\. II est compose, suivant M. Kersten , de Chlorure de plomb 10,289 Arseniate de plomb basiq. . 60, mo Arsen. de chaux basiq. . . . 12,980 Phosphate de chaux basiq. . i5,5io Perte 1,121 100,000 Cette composition peut etre representee par la formule : ClPb-fsj^ I Ca3 " 1 P. G. Dei,. Il8. NoUVELLES SCIEISTIFIQLES. A Ilavtor on a trouve des ammonites dans de la calce- doinc, et avec des cristaux de quartz et de haytorite, et du manganese rouge. II y a plusieurs especcs d'ammonites; les unes sont semblables a celles de Harenberg, en Allemagne ; les autres approchent des figures 26, 27 et 28, planche 1 1 , de Parkinson. {Ann. of pliilos.; oct. 1829, p. 3i5. ) Dans le district de Gori , en Russie, au pied des Osseteri, un mont rocaiileux se eouvre en etc d'humidite et de glace, lorsqu'il fait beau temps. [Mem. de I' 'Acad, de St.-Petrrs- bourg, et Quart, joum. qfsc; sept. 1829, p. 21 5.) BOTANIQUE. 119. Planzf.nceographie , etc. — Geographic des plantes , d'apres les ouvrages de Humboldt, avec des remarques, des supplemens, etc.; par C'.-F. Beilsiimied. In-8U. de 201 pag. , avec tableaux. Breslau , i83i ; W.-G. Korn. Tout le monde sait que Linne , Bcrnardin de St. -Pierre, Giseke, avaient eu quelques idees de la geographie botani- 174 Bot unique. qui', mais que M. ilc Humboldt est le veritable ereateur de cette science. Comme c'est en latin et en francais que ce sa- vant illustre a developne le resultat de ses meditations sur ee sujct interessant , M. Beilshmied d'Gldau acru , avecraison, qu'il rendrait un important service a ses eompatriotes , en publiant dans lejir langue un extrait des ecrits du savant prussien , velatifs a la coincidence de la dissemination des ve- getaux, avcc les diflerentes hauteurs et les diverses lati- tudes. Dans son traite, M. Beilshmied a sui\i exactement la meme serie d'idees que M. de Humboldt dans ses Prolegomena , et il a eu soin de citer les pages on se trouvent les morceaai qu'il a empruntes a son modele. Le premier ehapitre de l'ou- vrage de M. B. cxplique de quelle maniere les plantes sont reparties sur notre globe. Le second ehapitre a etc emprunte a une seconde edition inedite de Particle public par M. de Humboldt , sur la Geographie des plantes, dans le Dictioii- naire des sciences naturelles , et il a pour objet la distribu- tion des diverses formes vegetales. Dans le merae ehapitre, n°. 2, on voit (|uel est le rapport de la repartition des plus importantes families, avee les diffe'rens elimats. Le troisieme traite des plantes solitaires, et de celles qui vivent en socicle. Le quatrieme indiquc les especes communes aux deux conti- nens. Le cinquiemc oil're une eomparaison de la temperature de l'Ancien et du Nouveau-Mondc, sous les diverses lati- tudes. Le sixieme moutre quelle est , sous les diflerentes zones, rinllcenee des hauteurs sur la vegetation. Le septieme, enlin, indique les elimats qui coiniennent le mieux aux principales plantes cultivees. On voit que jusqu'ici M. de Humboldt a etc suivi pas a pas par I'auteur de I'ouvrage que nous annoncons ; mais comme plusieurs savans out, depuis la publication des Prolegomena , fait paraitre divers ecrits sur la geographic des plantes, 31. B. donne des extraits supplcmentaires de quehpies-uns de ces ecrits. Un premier supplement, emprunte a MM. Schuuw et E. Meyer, a pour objet les limites dans lcsquellea les plantes se repandent. Dans un second supplement extrait de Schubler , M. B. compare I'epoque de la floraison des plantes en divers pays. Enfin dans un troisieme, du a M. Mirbel, on tiQjive une serie comparative de la vegetation des plantes Botanique. 1 75 phanerogames clans la zone temperee de transition, la zone temperee proprement dite, la zone glaciale de transition, et la zone glaciale proprement dite. A la suite des trois supplemens dont nous venous de par- ler , se trouve un morceau sur differens points de geographic botanique, developpes a l'aide de la Flore de la Silesie, mor- ceau que l'auteur dit avoir ele imprime avec plus de details dans la feuille intitulee : Litterarische Beilage zu des Schle- sischen Provincial-Bldttern , 1829. Yiennent ensuite des ob- servations et un appendice, puis line table empruntee a M. De Candolle, et qui indique la limite a laquelle arrivent les plantes des montagnes de la France ; une suite de petites notes tirees des ouvrages de MM. Schouw, Reinwardt, d'Ur- ville , etc. , et qui se rattachent au texte principal ; enlin une table comparative des Flores de France et d'Allemagne, et une carte des lignes isothermes. Tout ce qui precede montre que le traite de M. Beilslimicd est un ouvrage de marqueterie. II eut mieux valu, sans doute, qu'il fondit pour ainsi dire les idees des auteurs qu'il a extraits, et qu'il en format un seul tout. Mais, tel qu'il est, son livre pourra etre fort utile a ses compatriotes, et ils y puiseront une instruction aussi interessante , anssi va- ries que solide. Aug. de St.-IJ.il. 120. Sur la connexion parasitique du Lathr.ea squamap.ia, et sur la structure particuliere de ses feuilles souterraiues. Lettre adressee a M. R. Brown, par J.-E. Bowmainn. (Transact, of the Linn. soc. of London; vol. XVI, p. 3i)t).) Ce memoire jette un grand jour sur deux points importnns de la physiologie vegetale : 1". Sur le mode d'insertion des racines du Lathrxa squarnaria dans les ve'setatra aux tlepens desquels cette plante vit comme parasite ; i". sur 1'ot— ganisation particuliere des ecailles dont sa tige souterraine est revetue. L'auteur n'ayant pu reussir dans ses essais sur la germination des graines , il lui a fallu abandonner ce moven pour determiner le caractere de lembryon. La dissection des graines ne lui a fourni anemic trace de division des coty- ledons. Cependant , il a obtenu un certain resultat a cet egard, en cxamiuant une masse de racines, purgee de sol, et dans laquelle se trouvait un petit corps arrondi , entoure 176 Botanlque. N". 120. d'ecailles , et pourvu d'une radicule divisee en hbrilles. M. Bowmami croit ( mats il avantee cette opinion avcc beau- coup de reserve ) , que c'est un embryon en germination , et qu'il a les caracteres des dycotyledons. Le Lathrcea n'est pas parasite par nne large base , com me les Oroban- ches , mais an nioyen d'une grantle quantite de fibres radi- ccllaires qui partent des aisseJles des feuilles de la tige sou- terraine, et vicnnent s'implanter tout autour des racines de Frene, de Coudrier et d'autres arbres. A cet diet, 1'extiemite de chaque fibre radiccllaire est pourvue d'un tubercule qui u'avait jamais ete observe jusqu'iei, et dout M. Bowmann fait connaitre la structure. On observe anssi quelques tuber- cules sur les parties laterales des racines de Lathrcea, oil ils sont beaucoup phis developpes qu'aux extremites , et presen- tent une forme de cupule dont lauteur donne la description et le dessin. La majeure partie du memoire de 31. Bowmann est consa- cree a faire bien connaitre , non-seulement 1 organisation des tubereuies radicellaires, lesquels se composent d'un reseau de vaisseaux interieurs anastomoses , mais encore leur mode d'in- sertion dans le bois des vcgetaux dont le Lathrcea s'approprie les sues. Les tubercules percent 1'ecorce de la racine de ces plantes, et peuetrent a travel's l'aubier, en fonnant une sorte de pointe qui s'avance jusqu'aux couches de bois parfait; ils determinent, dans les parties de l'aubier qu'ils traversent, une sorte de maladie, on, si l'on veut, une vive irritation qui donne lieu a divevses productions morbides circonscrites par la for- mation d'un tissd ccllulaire. Ce mode d'iusertion est rendu tres-intelligiblc par les excellentes figures qui accompagnenl le memoire. Les couches de vieux bois ne paraissent pas etre atteintes par l'ailongcment des tubercules parasites ; quand ceux-ci sont arrives a la liiuile de l'aubier et des vieilles cou- ches ligncuscs, ils s'arretent hrusqucment. Quelques tuber- culcs ne se prolongcaicnt point en forme de pointe dans l'au- bier , mais les vaisseaux anastomoses de leur interieur se terminaient aux limitcs de ceJuirci , et prcsentaicnt , a leurs extremites , des globules transparens nombreux qui se conti- nuaient dans les couches de l'aubier. L'auteur explique com- ment la tige souterraine du Lathnva, semble faire exception a la loi qui oblige toute tige a fuir le centre de la terre ; c'est Botanique. inn que ies nombreuscs radicelles de cette parasite , s'attachant tout autour des racines des arbres voisins, en suivent d'abord la direction, et entrainent la jeune tige par en bas; mais bientol celle-ci setend horuontalement et reprend sa direc- tion ascendante. La tige souterraine du Lathra-a est done necessairement courbee, et com po--.ee de deux parlies ayant des fonctions tres-distinctes : l'une descendante qui , par ses tubercules , se fixant aux racines du voisinage , est essentiel- lement affectee a la nutrition; lautre , ascendante, est la partie destinee a voir la lumiere,et a porter les organes de la fructification. Dans la structure de la feuille du Lathrcea squamarici , M. Bowmann a decouvert des particularites fort inleres- santes. Apres avoir constate que les e'cailles de la tige souter- raine sont de vraies feuilles , il s'attache a demontrer que la cuticule de ces feuilles est absolument depourvue de ces pores que Ion trouve rcpandus sur l'une ou l'autie des deux faces des feuilles dans les autres ve'getaux. Seulement on observe , a leur base cxterne , une ligne de points qui parais- sent etablir une communication entre l'air exterieur et les cavites irregulieres et diversement contournees que Ton trouve dans finterieur de la substance charnue de la feuille. Les parois de ces cavites inegulieres , ou cliambres , sont ta- pissees de papilles, renflees a leur extremite, et divisees inte- rieurement en quatre loges. L'auteur pense que ces organes sont destines a l'nbsorpt on de fair qui s'introduit dans les chambrcs , au moyen des trous situes a la base externe de la feuille dont nous venons de parler ; il decrit ensuite des es- peces d'outres pyriformes tres-petites , contenus dans les cellules du parencbyme de la feuille. II a fait des rechercbes chimiques pour s'assurer du liquide renferme dans ces pctites outres, et il a reconnu que ce liquide contient un sucre le«e- rement acide et incapable de cristallisation. Le memoirc est terming par ties considerations sur la nu- trition des plantes, et partieulierement sur celle du Lathrcpa suivies de quelques idees sur la coloration des organes des plantes. Les 2 planches dont il est acepmpagne sont remai- quables par le lini de la gravure et par la nettete des obiets dont les formes sont si bien arretecs qu'on pourrait se pas- ser , en quclquc sorte , de leur explication. (J B. Tome XXV. — Mai i83i. 178 Boidniquc. 121 . Gemeipcfaszliceie Anleitung , etc. Introduction facile a la connaissance des arbres et des arbrisseaux de l'Autriche,. par leurs feuilles ; par Fr. Hosz , professeur d'histoire 11a- turelle forestiere, a Mariabrunn , pres Vienne. 1 vol. petit in-8°. de 78 pag., et 10 pi. Vienne, i83o ; Strausz. 11 est ties-important pour le foiestier de pouvoir rccon- nailre ses arbres par d'autres caracteres que par la fleur. Beau- coup de tentatives ont ete faites pour parvenir a ce resultat; mais com me on ne s'est point attache a indiquer lcs carac- teres visibles en tout temps , on nest pas parvenu au but qu'on s'etait propose. L'auteur du present ouvrage a fonde son systeme cxclusivemcnt sur les feuilles ; il nous parait si bien trouve et si simple , qu'on pourra reeonnaitre lcs plantes avec la plus grande facilite ; mais , si Ton veut etre en tont temps d'un grand secours au foiestier, il ne faut pas lui don- ner seulement la classification d'une seule partie de la plante, mais de toutes, comme de lecorce , du bois , des branches, des bourgeons, des fleurs, des fruits et des graines. Pour- quoi ne fonderait-on pas un systeme sur 1' aspect de lecorce, la forme des graines , etc.? On devrait meme dresser des ta- bleaux de la grandeur et de la durete des differentes especes de bois. Comme ce n'etait pas la le but que s'etait propose l'auteur, on doit lui savoir gve d'avoir accompli sa tache avec autant de succes. Puisse un autre tenter autre chose , et s'cn tirer aussi bien ! Son ouvrage commence par une courte terminologie et par un coup d' ceil sur le systeme de Linne. Yient apres un tableau deson systeme foliaire , avec indication de la maniere de s'en scrvir. Chaque plante est suivie des caracteres qui lui sont propres , d'une description de ses differentes parties , ainsi que du lieu qu'elle hahite , du terrain qui lui convient, et des usages auxquels elle peutetre employee. Suit la classi- fication des arbres forestiers de l'Autriche, d'apres le systeme de Linne. L'ouvrage est termine par une table en allemand et en latin. II divise les feuilles en 7 classes. I". CI. Arbres a feuilles aciculaires. icr. ordre. 1 aiguilles dans une «aine i Pinus sylvestns, austrutca, pumilio. Botanique. 179 i*. ot'dre. 5 aiguilles dans une gaine ■. Pinus cembra , strobus. 3e. ordre. Aiguilles fasciculees : P. larix, et ainsi de suite jusqu'au je. ordre. He. CI. Feuilles simples opposees et lobees. ier. ordre. Lobes obtus : Acer campestre, etc. 2G. ordre. Lobes aigus : A. pseiuloplatanus, etc. IIIe. CI. Feuilles simples , opposees , non lobees, 7 ordres. ier. ordre. Feuilles entieres et cordiformes : Sy- ringa vulgaris, etc. IVe. CI. Feuilles simples , alternes et lobees , 4 ordres. icr. ordre. Feuilles trilobees et quinquilobees : Mespilus oxyacantha , etc. Ve. CI. Feuilles dc ineine que ci-dessus , mais non lobees, 16 ordres. irr. ordre. Feuilles entieres et cireulaires : Cy- donia vulgaris , etc. YIe. ordre. Feuiiles composees et opposees, 6 ordres. 1". ordre. Feuilles pennees , folioles serretees , ovales-oblongues .- Staphylea , etc. VII'. CI. Feuilles composees , alternes, 9 ordres. ier. ordre. Feuilles ternees , folioles entieres, ovales-oblongues : Cytisus laburnum , etc. On peut voir, par ce court expose , la maniere dont l'auteur a traite son sujet. II ne cite en tout que 206 especes , dans lesquelles sont classes les Sanies, qui seids comprennent 34 es- peces. Cette ricliesse en bois vient de ce qu'il a compris dans son ouvrage les parties meridionales de l'Empire d'Autriche, situees sur les bords de la Mediterranee : il y a compris ceux qui se trouvent aux environs de Vienne. Le livre est dispose' de la maniere la plus commode. ( [sis, cab ier III, i83i. ) i22.Memoire sur la symetrie des Capparidees et des families qui ont le plus de rapports avec elles; par. MM. Aug. de Saint-Hii.aire et A. Moquijv-Tandon. [Ann. des sc. natu- relles j juillet i83o). Ccmemoire , qui ne forme (pie 8 pages d'itnprcssion , meri- terait d'etre transcrit en entier , si on voulait faire connaitre parfaitement les observations des auteurs sur la symetrie des ileurs des Capparidees. L'espace nous manquant pour l'inserer j So Botanique. dans notre Bulletin , nous tachcrons dy suppleer par une h- dele ct succincte analyse. C'est sur la symetrie dee etamines des Capparidees , et en particulierdes Cleomes, que les auteurs ont porte d'abord leur attention. 11 y a dans ce dernier genre 4 parties tant au ca- lice qua la corolle, ct dans plusieurs especes (> etamines. Ce dernier nombre n'etant pas en proportion directe avec celui des enveloppes Oar-ales , les auteurs ont chcrche a expliquer cette anomalie. lis ont reconnu , par ('inspection ties cicatrices que laissent les pe tales et les etamines sur le gynophorc al- longe oil ils sont inseres , que ccs organes forment deux verti- ctlles complets , quoiqu'ils soient dejetes dans la fleur epa- nouie , ce qui leur donne un aspect irrcgulier, duquel il semblerait resulter que dans la (leur il doit etre extremement difficile de reconnattre la position respective des parties. Pas- sant a l'examen des cicatrices que laissent les etamines sur le gynophore, ils out vu qu'elles se touchent dans quelques Cleo- mes , mais que , dans des plantes du meme genre , deux d'en- tre ces cicatrices sont isolees, tandis que les quatre autres sont rapprochees par paircs , et que chaque paire alterne avec les deux etamines isolees. Ayant ensuitc compare la po- sition respettive des marques laissees sur le gynophorc par la corolle et les organes males ; ils se sont convaincus que les eta- mines isolees alternent avec deux pctales, et les etamines geminees avec les autres. Les auteurs concluent de cette ob- servation sur la position des relatives des petales et des etami- nes de certains Cleome, observation qui n'avait pas ete signa- led jusqu'a ce jour, qu'il y a alter nance dans la position de ces parties; mais que, puisque dans une place absolument semblablc , on trouve tantot deux etamines , tantot une seulc, les deux etamines accolees n'en representent qu'une seule , et que , par consequent , la fleur des Cleome doit etre rappor- portee a un type tetrandre. On observe d'ailleurs des especes de Cleome dans lesquellcs on nc compte pas plus de 4 eta- mines; ce qui aclicve de demontrer que lc type quaternaire est celui des Cleome. MM. Aug. Saint-Uilaire ct Moquin- Tandon etendent cette proposition a touted Les Capparidees. Par une foule d'cxemples cites, ils font voir que, dans les genres qui ont plus de \ etamines, le nombre de cclles-ci est un multiple de quatre. Vinsi , il exist*; des genres octandrcs Botanique. 181 {Stephania, Schefferia) et d'autres ( Cratoei'a , Polanisia) qui etablisseut le passage de ceux-ci aui genres poiyandres (Mcerua , Capparis) ; enfin , ils font remarquer que, suivant M. de Candolle, il doit se trouver des Capparidees poiyandres ou les etamines forment quatre phalanges. Done le type da nombre des parties florales est quarternaire dans les Cappa- ridees. M. Moquin-Tandon ayant de'montre, dans son essai sur les dedoublemens d'organes, que le type des Cruciferes est cgale- ment quaternaire , il s'ensuit que les affinites entre eett'e fa- mille et eelles des Capparidees se trouvent de nouveau con- firmees par les nouvelles observations de nos auteurs qui, de plus, ont vu une similitude parfaite dans la maniere dont b'opere le doublement de deux etamines chez les Cruciferes et les Cleomes a 6 etamines. Les auteurs rappellent que, dans leur memoire sur les Po- lygalees, ils ont fait voir que les Fumarie'es offrent une orga- nisation staminale analogue a celle des Cruciferes et des Cap- paridees, puisque les deux faisceaux a 3 antheres se composent de 6 etamines, dont les 2 intermediates opposees au grand petale , et dont chaque laterale est , avee la voisine apparte- nant a l'autre faisceau , opposee par paire aux petits petales ; d ou il suit que chacune de ees 2 paires de petites etamines equivaut a une des etamines solitaires, et que par consequent le nombre quatre est encore le type des Fumariees'.j Cepen- dant ils pensent que cette famille a moins d'affinites avec les Cruciferes que n'en ont les Capparidees , a raison de Imposi- tion de leurs etamines aux petales. Quant a la cause qui fait devier les organes sexuels des Capparidees de leur direction concentrique, ou , en d'autres termes, qui les fait rejeter en dehors, MM. A. Saint-Hilaire et Moquin-Tandon la trouvent dans 1'existence d'un corps glanduleux plus ou moins developpe entre les 2 petales les plus voisins de 1'axe de la grappe. Cctte glande est tres-ma- i.deste et en forme de coeur dans le Capparis spmosissmm ; elle est egalement fort saillante chez plusieurs Cleomes , ou la duection des organes est t.vs-oblique. Enfin il exis'te uu Cieome dont les fleurs sont munies de \ glandes alternes •nee les petales ct presque regdieres , parce que ces glandes, 1 82 Botanique. prenant iin aceroissement a peu pres uniforme , ne forcent pas les parties de la fleur a se dejeter. J\os auteurs terminent leur memoire par la comparaison des Fumariees avec les Papaveracees et il se croient autorises, d'apres I'etude des lois de la symetrie , a soutenir qu'il n'existe entre le Furnaria et YHypccoum , qu'une simple difference generiquc; que ce dernier genre, a raison de ses etamines definies, a mcme plus de rapport avec le Furnaria qu'avec les Papaveracees polyandres. lis etabiissent, pardesraisonne- mens deduits de l'organisation , ces propositions qui tendent a reduire !e nombre desfamiilrs 011 plutot a mieux circonscrire celles qui out ete primitivcment propose'es et decomposers en ces derniers temps. 11 en resulterait , ce nous semble , que Y Hypccoum doit etre reporte dans les Fumariees , comme M. de Jussieu l'avait pressenti en le placant dans la meme section que le Furnaria , ou que les families des Papavera- cees et des Fumariees ne constituent qu'un seul groupe natu- rel , divisible en 2 sections. G. 123. IcoNOGRAniiA botaxica exotica, sive Hortus botanicus , imagines plantarum imprimis extra Europam inventarum colligens, cum commentario succincto editus ; auct. H.-G.- L. Reiciienbacii. In-4". cum i5o tabuliscen. Leipzig, 1827- i83o ; lloffmeistcr. L'auteur de cet important ouviage est deja bien connu par plusieurs publications, et notamment par celles ou il a donne les descriptions et les figures des plantes rares et peu connues d'Europe, qui a pour titre : Iconograpliia botanica , s.planla: critic(e, cent. 1 et 2 ; Leipzig, 1820 et 1824. Encourage par l'aeeueil bienveillant que les botanistes ont accorde a ce tra- vail , il a voulu Ini donner pour complement an semblable ouvragc . traifant des plantes rares ou nouvellcs qui croissent naturellementdans les contrees etrangeres a rEurope, et qui, pour la plupart, sont maiiilenant cultivees dans les jardins. L'utilitc ile ee recneil est ticp evidcntc pour que nous ayons besoin de la faire sentir a nos lecteurs , et il nous suffira de dire qu'en general l'auteur s'est acquitte avec beaucoup de talent de l.i tacbe qu'il s'est imposee. Ses descriptions sont faites avec elarle et concision, sa synonymie etablie avecsoin, et il a ajoute des observations ou eommentaires qui eclaircis- Botanique. i83 sent cette synonymic, ainsi que les points obscurs et litigieux qui pourraient s'elever relativement aux plantes decrites. Le texte se compose tie deux parties : 1'une en languc la- tine, contenant la partie dcscripti\c , la synonymie , les ob- servations dont nous venons dc parler, et l'explication des planches. La seconde partie, en languc allemande , contient un graijd nombrc d'observations sur les genres et les especes, leur introduction, leur culture , etc. Les figures sont gravees sur cuivre, d'apres les dessins de l'auteur lui-meme, qui a donne pour la plupart des plantes de nombreux details analytiques de 1'organisation florale. M. Reichcnbach n'ayant pas adopte d'ordre methodique , il nous serait difficile de presenter autrement, que par l'ordre alphabetique, l'exposition des 25o especes qu'il decrit et figure dans les trois centuries que nousavons sous les yeux. Dans cette enumeration nous citerons d'abord le numei'o de la planche de V Iconographia , le nom de la plante, sa synonymie et sa patrie originaire. Nous indiquerons par un signe (*) les es- peces figurees pour la premiere f'ois . on qui ne l'ont pas ete convenablement dans les ouvrages precedemment publics. INous donnerons quelques renseignemens plus detailles sur les especes , et principalement sur les genres proposes nouvelle- ment par M. Pteichenbach. Table 63 Acacia acanthocarpa * , Willd. C'est le fllimosa aculcaticarpa des jardiniers. Des iles Canaries. — T. rog. A. decora *, Reich. Cette plante , venue de graines en- voyees d'Angleterre , n'a de rapports qu'avcc VA. oblusata de Sieber. — T. 120. A Oxycedrus *, Sieb. De la Nouvelle- Hollande. T. 109. Adenogramma I\lollugo. Cette plante, originaire du cap de Bonne-Esperance , a le port d'un Mollugo ; elle forme le type d'un nouveau genre de la famille des Aizoide'es , auquel M. Reichenbach impose les caracteres essentiels sui- vans : Adenogramma. « Calyx 5-partitus. Corolla nulla. Stamina » 5(perigyna) partitionibuscalycis alterna. Capsula i-sperma, <> granulata, oblonga, compressa, basi utriuquc gibbosa, mar- » ginihus seriatim glandulosa. » T. 23. Adenophora coronopi folia*. — T. ■>.. A. denticu- lata*. — T. 1 5. A. marsupii/lora*. <— T. 45- A. slylosa. — T. 32. A. suaveolcns " . Ces especes provienncnt tie la Si- 1 84 Botanlcjiic. IX". i23. beiie et die la Dadurife; eltes appartiennent a un genre fonde par M. Fischer de Petersbourg , et qui a ete adopte par M. Alphonse De Candolle, dans sa Monographic des Cam- pahulacees: T. 43. Mthionema arabicum, Reich. = Thlaspi arabicum , Willd. JEth. cappadocicum, Spreng. Mth. Buxbaumii, D.C. Originaire de l'lberie et de I Asie mineure. T. 209 et 110. Agave geminiflora, Ker.= Bona par tea jun- cea, Schlectend. Littoea ge mini/lor a , Tagliab et Haworth. Cette belle plante, originaire d'Ameriqoe , a fleuri dans les serres chaudes des jardins. T. 2 1 3. Altluva leucantha *, Ehrenb. Rapportee par M. Ehrenberg , de son voyage d'Afrique. T. 127. Ampherephis intermedia, Link et Otto. Du Bresil. T. 34. Anoda brachyantha" , Reich. Espece nouvelle de l'Anierique meridionale. — T. 44. A. parvifiora ' , Cavan. = Sida crenatijlora , Persoou. Du meme pays. T. in. Anomatheca juncea , Ker. == Gladiolus junce us, Yhunb. Du Cap. T. 4- Artemisia avmeniaca ", Lam. De l'Armenie. — T. 5. A. Tournefortiana * , Reich. L'auteur distingue cette espece del' A. annua, L.,quoiqu'on ait donne pour synonymc a celle- ci la phrase caracteristique de Tournefort. Au reste , elle est tresvoisine de \'A. biennis. T. 217. Astragalus adsitrgens , Pall. De la Siberie orientate. T. i'j. Balbisia ektngata*., Willd. M. R. Brown a prouve (pie cette plante a ete eonnue de Linne , qui la designait sous le 110:11 generiquc de Tridax- T. 81. Danksia Cunninghami, Sieb. De la Nouvelle- ilollaii.lc T. <>'■ Hiist lla ramosa *, J acq. lils. Cat. llort. Yind. 1823. T. 77. Bauer a galioidcs *, Reich. Espece tres-voisine du B rubioides ■■ , et, comme elle, originaire de la JNOuvclle-IIol- lende , pres de Sydney. T. 160. Bauhinia grandiflora , Juss. Du Pcrou. T. 23 1. Begonia scmperflornns , Loddig. , non Bot. mag Espece voisine du B. cucullata , Willd. T. 4' • Besleria pulchella ' , Don. Bot. mag. , 1 1 \6. =z B. Botanique. i85 splendens , Hortul. Cette plante, originate tie l'ile de laTrinite, pourrait former le type d'un nouveau genre, auquel , en cas d'ad mission , M. lleiclienbach imposerait le nom de Tussacca , en l'honneur de M. de Tussac, qui, dans sa Flore des Antilles, a decrit une espece analogue sous le nom de Dalbergaria ( M. lleiclienbach a imprime a tort Dalbergia ) phrenicea. Le nom de Tussacca a deja ete propose par Rafinesque- Schmaltz , pour un genie d'Orchidees qui n'a pas ete adopte. T. 121. Blumeribachia insignis *, Schrad. = Loasa pal- mata , Spreng. De Montevideo. T. 71. Boronia jloribunda * , Sieb. — T. 72. B. nricro- phylla !, Sieb. — T. 73. B. triphylla , Sieb. — T. 74. B. ledijblia *, Gay ; ou Lasiopetalum ledifolium , Venten. Ces quatre especes sont originaires de la Nonvelle-Hollande , d'oii elles ont ete rapportees par M. Sieber. M. Reichcnbacb piopose de diviser le genre Boronia en deux sous-genres, qu'il designe sous les noms de Boronia et de Robonia , aux- quels il assigne des caracteies. T. 222. Brexia spinosa, Lindl. , Bot. reg. , 872. La plante liguree par M. lleiclienbach offre quelques differences, et pa- rait tenir le milieu entre celle-ci et le B. madagascariensis . T. 239 et 240. Bromelia paniculigera *, Swartz.Du Bresil. — T. i56. B. pyramidalis * , Sims. , Bot. mag., 1732. = B. nudicaulis , Bot. reg., 2o3, non Linn. Du Bresil. T. 100. Brunia superba * , Don. Du cap de Bonne-Espe- rance. T. 2i. Buddleia perfoliata " , Kunth. Decrite d'abord sous le nom de B. Neemda, de Roxburgh , qui est une espece dillerente. M. Reichenbach a corrige cette erreur dans ses additions a la fin du texte de la premiere centurie. T. 24^- Cactus hexagonus, L. = O. peruvianus , L. et DC. PI. gr. T. 1C0. Caladium Baucrsia * , Reich. Espece du Bresil cultivee en Angleterre sous le nom de Bauersia. T. 84- Callistemon capitatus *, Reich. = Metrosideros capitata , Smitz. = Melaleuca eriocephala , Sieb. De la JNouvelle-lIollande, pies Port- Jackson. T. 178. Campanula obliqua Jacq. De l'Amerique sep- tcntrionale. T. 148. Canna crocca *, Lagasca. — T. i3o. C. Jlori- i86 Botanique. N\ i23. bunda, Hortul. Espece voisine, mais distincte,du C. indica. — T. i4o. C. speciosa , Roscoe. T. 233. Capparis cynophallophorq , Linn. T. 1 8. Cardials atriplicifolius , Trevir. = Silybum atri- plicifolium , Fisch, in litt. Do la Siberie orientale. T. 206. Cassia australis * , Sims. Bot. mag. 2676. Fi- guree par M. Reichenbach sous le nom de C. umbellata , et graves avant la publication de la plante de Sims. — T. 235. C. mexicans , Jacq. T. 146. Centaurea alpina, L. var. Cornuti " , Reich. — T. 1 32. C. americana , Nutt. T. 207. Ccropcgia cancellata * , Reich. De l'Afrique australe. Cultiv.ee dans les jardins sous le nom iXAsclepias edulis. T. 244- Chironia decussata , Venten. — T. 245. C. or- thoslylis *, Reich. Ces especes sont tres-rapprochees 1'une de l'autre, ainsi que du C. frutescens , L. T. 219. Chorizema rhombeum *, R. Br. De la Nouvelle- Ilollande. T. 66. Chrysantellum procumbcns •', Rich, et Pers. Cette plante a ete placee successivement dans sept genres differens. M. Reichenbach en expose la synonymie ct en donne une description satisfaisante. T. 24. Cineraria acanthifolia *, Reich. = C. maritima, var. , Lam. T. 22. Cistus parviflorus * , Lam. De la Crete. T. 211. Clarckea pulchclla , Pursh. De la cote nord- ouest de l'Amerique. T. 208. Collomia heterophylla* , Hook.=^ Courtoisia dau- cifolia , Reich. Cat. hort. Dresd., 1829. Des memes contico. T. i43. Commelina angusli folia* , Mich. =: C. trunedta, Willd. De la Caroline. — T. 144. C. slricta* , Desf. Cat. sem. hort. Paris. — T. i36. C. nudi/lora * , L. Dc I'lnde orientale. — T. 142. C. parviflora * , Link. T. 62. Combretum pari'ifloruni * , Reich. Espece nouvelle du Senegal. T. 69. Conyza ama'iia * , Link. Originaire ties bords du Congo. — T. 167. C. chilensis , Link. T. 147- Corynandra pulchclla * , Schrad. Cat. sem. Botanique. 187 Gotting. , 1826. Cette plante forme un genre de Cappari- dees, qui rapproche le Cleorne du Cratm>a. T. 54- Craniolome versicolor * , Reich. Cette plante , ori- ginate du Nepaul , a recu deja differens noms. C'est le Plec- tranthus furcatus, deWallich; YJjuga furcata, de Link ; le Ncpcta versicolor, de Treviranus; YAnisomeles nepalen- sis , de Sprengel. £l!e forme uti nouveau genre de la faniille des Labie'es, auquel M. Reichenbach impose les caracteres essentiels suivans : Craniotome. « Calyx oviformis axpialiter » 5 dentatus , detnum connivens. Corolla: galea truncata. — » PJanta annua , inodora, habitu Plectranthi, inflorescentia )> fere Nepetae. » T. 232. Crotalaria Brownei, Berter. et D. C. De la Ja- mai'que. T. 2i4- Cyrtopodium jlavum , Link et Otto. Du Bresil. T. 25. Dianthus bicolor * , Marsch. = D. cinnamomeus , Sibth. et Smith. — T. 56. D. longicaulis * , Tenore. Espece tres-voisine des D. virgineus et caryophyllus. — T. 35. D. Schradcri * , Reich. = D. pulchellus , Schrad. , non Pers. Originaire d'Orient. — T. i35. D. suateolens " , Spreng. — T. 48. D. versicolor * , Fischer. De Russie. T. 23o. Digitalis eriostachya *, Besser. Espece voisine du D. lanala. — T. 212. Digitalis Sceptrum , L. De file de Madere. T. 108. Dracophylluin secundum, R. Brown. T. 202. Escallonia jloribunda , Kunth. De l'Amerique meridionale. T. 168. Erigeron asleroides * , Don. Espece voisine de YJS. bellidifolium , Link. — T. i34- E. philadelphicum * , L. De la Caroline. T. iy3. Euphorbia dcntata * , Michx. — T. 174. £. prunifolia , Jaq. T. 242. Eyselia bellidiflora * , Reich. Cette plante, ve- nue de graines cueillies dans file de Saint-Thomas, est le type d'un genre de Synantherees etabli par M. Reichenbach {Mittlieil , 1829 , pag. 53 ). \\ lui assigne avec doute , comme synonynies, le Matricaria prostrata, Swartz, ou Pyrcthrum simplicifolium , "VVilld. T. 10C. Gardenia corynibosa * , Reich. Espece tres-voi- sine du G. brasiliensis , Spreng. i88 Botunique. N'. i23. T. 9. Geranium eriostetnon ' , Fisch. — . T. 68. G. Lon- desii *, Fisch. = G. longipes , D. C. Ces deux especcs sont originaires de Daourie. — T. 27. G. vlassovianum *, Fisch. — T. 116. G. nepalensc , Sweet. T. 24^- Gilia capitata , Hook. Bot. map;. 2698. T. 243. Gompholobium acicularc *, Reich. — T. 76. G. venustum * , R. I3r. — T. 97. G. virgatum * , Sieb. De la Nouvelle-Ilollande. T. 104. Grcvillea oleoides * , Sieb. Nouvelle-Ilollande. — T. io5. G. punicca *, R. Br. Du nienie pays. T. i33. Hebenstreitia tenuifolia " , Schrad. = Polycenia hebenslrcitioides , Choisy. Du cap de Bonne-Esperance. T. 55. Heliophila integrifolia , L. = H. pilosa , Lam. H. araboides , Bot. mag. Du cap de Bonne-Esperance. T. 52. Herpestis striata * , Schrad. Du Bresil. T. 241. Hetcropteris nitida , Kunth. var. a urea , Lindl. Bot. reg. 95o. Du Bresil. T. 166. Hibiscus cannabinus * , L. — T. 161. II. ficul- neus , L. — T. 162. H. obtusifolius *, AVilld. — T. i4t. //. surattensis , L. — T. i63. //. tubulosus , Cav. T. 10. Hoppea spcciosa *, Reich, in Bot. zeit, 1824, pag. 245.= Cineraria speciosa, Schrad. et Link. De la Daourie. T. 3-j. Hornemannia bicolor, W. De l'lnde oricntalc. T. 2 38. Hoy a vindijlora " , R. Br. De Ceylan. T. 201. Hugelia cisrulca , Reich. Consp. Regit, veg. , n. 3760. Cette belle Ombellifere a fleurs bleues est originaire de la Nouvelle-Ilollande; on la eultive aujourd'hui dans les principaux jardins de holaniquc ; elle est la meme que celle (jui a etc publiee par M. De Caudollc sous le 110111 de JJidis- cus cyaneus. T. 218. Hygrophila costata , Nees d'Esenb. Du Bresil. T. 176. Hypericum cisli/'olium * , Lam. • — T. 95. H. floribundum " , Ait. — T. 87. 1L. nudijlorum " , Micbx. — T. 88. H. punctatum, Lam. — T. (»G. //. quinquenervium " . Walt. = EL. paiviflorum , Willd. //. slcUarioides , Kunth. — T. 86. H. rcflexum * , L. — T. 3o. //. undulalurn * , Scbousb. Cette derniere espece croit en Barbaric; elle a ecbappe aux liionograplies, quoiqu'cllc fut cultivee depuis 1808 dans les jardins d'Allcmagne. Botanique. 189 T. ipi. Impatiens fulva* , Nutt. De l'Ameiique scpten- trionale. T. 2^7. Jaborosa runcinata * , Lam. De Monte-Video. T. 67. Jussieua longifolia " , Reich et D.C. — T. 75. /. ramosa * , Jacq. f. T. 126. Krigia amplexicaulis * , Nutt. De l'Ameiique septentrionale. T. 229. Kreysigia multijlora *, Reich. C'est le Schelham- mera multijlora, R. Br. Prod. Nov.-Holl., qui s'eloigne sufhsatnment du Schelhammera pour constituer un genre nouveau. T. 249. Lasiandra argentea , D. C.= Rhexia holosericea Kunth. — T. 25o. L. ccerulea , Reich. = Pleroma vimineum, D. C. Ces deux Melastomacees sont orginaires du BresiL T. bo. Lavatera Weinmanniana* ', Besscr.=Z. australis, Schrad. Espece regardee comme tres - voisine du L. sylves- stris , Brot. , mais qui a beaucoup plus de rapport avec le L. plebeja, Sims. De la Nouvelle-Hollande. T. 247. Lcchenaultia formosa , Reich. De la Nouvelle- Hollande. T. io3. Leptospermum emarginatum * , Wendl. et Link. — T. 1 15. L.jlcxuosuni * , Link. = Metrosiderosjlexuosa , Willd. ■ — T. 220. L. persici/lorum *, Reich. De la JVouvelle- llollande. T. 157. Liberlia ixioides* , Sprengel. Cette plante, dont le port est celui des Sisyrinchium , et qui a de grands rap- ports avec les Rencalmia, est originaire du Chili et de la JNouvelle-Zelande. T. 3o. Lilium spectabile* , Link. Considere par quelques auteurs , comme une variete du L. bulbiferum. De la Daourie. T. 46. Linum africanum * , L. Du cap de Bonne-Espe- rance. T. 128. L. diffusion * , Schult. Patrie inconnue. — T. 19S. L. virginianum *, L. T. 169. Lippia asperifolia, Richard. == Verbena globi fcra , L'Herit. T. 89. Lobelia coronopifolia * , L. — T. i58. L. debilis*, Thunh. Du cap de Bonne-Esperancc. — L. tVesliniana * , Thunb. Voisine du L. surinamensis. Du Bivsil. J9° Botanique. N°. ia3. V. 5o. Lotus creticus , L. T. 2o5. Loxostylis alata *, Ant. Spreng. Cette plante, da cap de Bonne-Espe'rance , est le type d'un genre nouveau , fonde par M. Sprengel fils. T. 224. Massonia pustulata , Jacq. Du cap de Bonne-Es- perance. T. 1 1 3. Melaleuca discolor, Sieb. et Reich. = M. thy- mifolia , Bot. Mag. 1868.— T. 102. M. empetrifolia ', Reich. Yoisine du M. gibbosa , Labill. — T. 82. M. erubescens* , Otto. =M. diosmatifolia , Dumont-Courset. — T. 112. M. juniperina * , Sieb. — T. 3i. M. paiviflora * , Otto. Toutes ces especes sont originates de la JVouvelle-Hollande. T. 42. Melampodium ovatifolium * , Reich. == By sodium dwarieatum , Rich, in Persoon. T. 93. Mimetes Hartogii*, R. Br. — T. 92. M. hirta * , R. Br. Ces deux Proteacees sont originaires ducap de Bonne- Esperance. T. 204. Mimulus guttatus, Fisch. Cette charmante espece a ete figuree dans le Bot. Register, n. io3o , sous lc nom de M. luteus rivularis, M. Reichenbach n'indique pas sa patrie. Nous l'avons rccue en abondance du Chili, ou elle a ete re- cueillie par le D'. Bertero, qui l'avait nominee provisoire- nient M. ocellatus. T. 191. Mirbelia spcciosa* , Sieb. De la Nouvelle-Hol- lande. T. 182. Monarda affinis , Link. = M. clinopodia, Willd. non Linn. — T. 170. M. allissima* , Willd. — T. 171. M. mollis * , Willd. = M. allophylla * , Michx. — T. 172. M. Jistulosa " , L. ? Willd. — T. 181. M. undulata * , Tausch. — T. 22G. M- Russeliana, INuttal. Ces especes sont origi- naires de l'Amerique septentrionale. T. 179. 3Ionsonia ovala, Cavan. Du cap de Bonne-Espe- rance. T. 6. Myosolis pcduncularis * , Trevir. = M. peduncu- lata, Roem. et Schult. Originaire des environs d'Astracan. T. 166. Nescea salicifolia , Kunth. =IIcimia salicifolia , Link. Du Mexique. T. 47 et i5o. OHnothera roseo-alba* , Bernhardi. Deux planches sont consacre'cs a la representation de cette espece Bo t unique, lgi qui est YOE. amcena , de Lehmatm. — T. i45. OE. triloba , Barton. = OE. rizoca/pa , Spreng. T. 83. Patrinia intermedia * , Raem. et Schnlt. — T. 20. P. scabiosa>folia* , Fisch. — T. 94. P. serratula 'folia* ., Fisch. T. 2i5. Pavonia cancellata , Cavan. De Surinam. — T. 227. P. hastata, Cavan. DuBresil. — T. 200. P. odorata* , Willd. De 1'Inde orientale. T. 200. Philotheca Reichenbachiana*, Sieb. De la Nou- velle-Hollande. T. 70. Phlomis laciniata* , L. De l'Orient. T. 221. Pltysalis tuberosa , Willd. De I'Amerique meri- dionale. T. 187. Phytcuma pinnatum , Willd. De File de Crete. T. 177. Plectranthus galeatus ¥ , Vahl. De Java. T. 79. Pleurandra cistijlora * , Reich. De la JNouvelle- Ilotlande. T. 11. Plocama pendula * , Ait. De Tile de Teneriffe. Cette plante est figuree sous le noni de Bartli/igia scoparia , sous Jequel l'auteur l'avait precedemment decrite dans le Bot. Zeit. , 1824 , p. 241. T. 176. Polygonum cymosum * , Trevir. = P. acutatum , Lehm. Du Nepaul. T. 8. Potentilla lineal a" , Trevir. = P. splendens, Hamilt. rion Ramond. Du Nepaul. T. 216. Prunella pensylvanica , Willd., hort. Berol. De la Pensylvanie. T. 195. Pultencea aristata *, Sieb. — T. 196. P. echi- nula*, Sieb. — T. 194. P- hypolampra* , Reich. — T. ig3. P. plumosa *, Sieb. — T. 192. P. stipularis , Smith. — Especes oiiginaires de la Nouvelle-Hollande. T. 36. Pyrethrum cincraricej'olium *, Trevir. De la Dal- matie. T. 49- Ranunculus tuberosus % Lapeyr. Des Pyrenees. T. 129. Rkceum rhaponticum , JL. — T. 117. R. undula- tum, L. Ces especes , qui fournissent deux sortes de rhubarbe du commerce, ontete meconnuespar la plupart dcsbotanistes f|ui out decrit d'autres plantes sous ces noms. T. 65. Rhexia charna'cislus *, Sieb. De la Martinicpie. T. i55. Ricinus africanus , Desf. — T. i54- R- badius". Reich. — T. i53. R. lividus , Jacq. « 92 BotanUjuc. N°. 120. T. 14- Rodigia commutata *, Spreng. Cette plante , origi- naire des lies de la mer Toniennc , appartient a an genre de de Synantherees , forme aux depcns des Crepis de Linne et des Barckansia de Mccnch. — T. 225. Rumex longi/blius , Kunth. De l'Amerique equinoxialc. — T. 234- R- nepalen- sis *, Sprcng. Espece voisine du R. obtusifolius. T. 1 18. Sabbatia angularis * ' , Pursh. — Chironia angu- lar is, L. De l'Amerique scptentrionale. T. 5i. Salvia splendens, Sellow. Du Bresil. T. 16. Scabiosa diffusa *, Reich. Espece voisine du S. se- lifera. De Tenerifl'e. — T. 17. S.joppensis *, Reich. = iS". transylvanica, Sieh. De la Palestine. — T. 53. S. Saviana* , Reich. — S. uniseta , Savi. M. Reichenbach place cette plante dans un groupe de Scabiosa remarquable par le re- bord spongieux de la couronne , et qu'il nomme pour cette raison Spongostemma. La S. atropurpurea appartient a ce groupe. T. 98. Scrophularia grandiflora" , D. C. Cat. hort. Monsp. Pa trie inconnue. T. 125. Sedum cotyledon, Jacq. f. De la Californic. T. 223. Selago myrtifolia * , Reich. Du cap de Bonne-Es- pe ranee. T. 123. Senecio elcgans ", L. A l'exccption d'unc figure publiee dans le Botanical magazine , et qui represente un etat monstrueuxdecctle plante, si repandue dans les jardins, on n'en connaissait aucune autre. — T. 122. S. myrrhi/b- lius *, Thunb. — T. 236. S. pinnulatus *, Thunb. Du cap de Bonne-Esperance. — T. 85. S. valerianijblius *, "Wolf. Patrie inconnue. T. 3. Seseli pctnvum *, Marsh. Du Caucase. T. i52. Sida hirta *, Lam. De l'lndc orientale: — T. 33. Sida spira> folia , Link. = S. ulmifolia , Willd. = S. carpi- noides , D. C. De l'Amerique meridionale. T. 57. Sideritis syriaca *, L. De l'fle de Crete. T. 26. Silcnc com pacta ', Fisch. Du Caucase. T. 27. Sisyrinchiuni mucronatum " , Michx. De la Pcnsyl- vanie. T. i3(). Sonchus tenerrimus' , L. Excepte une figure insiif fisante dans Plukenet, il n'y en avait aucune de cette esptce qui ci'oJt dans le midi de I'EurQpe Botatiique. iq3 T. 58. S tacky s ibcrica * , Marsh. = S. scordi folia . Willd. 5. purpurea, Poiret. S. arenaria, Bot. mag. S.pros- trala , Lag. et D. C. Cette espece litigieuse est originaire de liberie. — T. 4o. S. inscripta *, Reich. De Teneriffe. — T. 28. S. tenuifolia " , Pall. t= $. attgustifolia *, Marsh. De la Taurie meridionale. T. 5g. Stachytarpketa elatior *, Schrad. Dn Bresil. T. i38. S. gibberosa *, Reich. De l'lnde oceidentale. T. 1. Stemodia trifoliata *, Reich. — Columned trifo- llata , Link. = S. vertieillaris *, Link. = Conobca verti- cilaris , Spreng. L'une et l'autre espece croissent dans ie Bresil. T. 190. Steuia hyssopifolia % Cav. = S. punctata, Pers. — T. 187. S. wcefolia *, Willd. — T. i85, S. lanceolata \ Lagasc. — T. 189. $. laxijlora \ D. C. et Desf. — T. 184. S. avata, Lag, — T. 186. S. purpurea, Lag. — T. 197. S. serrata, Cav. — T. i83. S. suaveolens \ Lag. — T. 188. S. subhirsuta *, Lag. Toutes ce splantes croissent1 an Mexique. T. i5g. Strophanthus dicholomus, D. C. = Echites cau- data , L. De l'lnde orientale. T- 99- Styphelia Iceta *,' R. Br. De la Nouvelle-Hollande. T. 107. Symphionema montanum *, R. Br. De la Nou- velle-Hollande. T. 78. Tetralheca juncea *, Smith. De la JNouvelle-Hol- lande. T. 228. Teucrium Icevigalum *, Vahl. = Scoparia aus- tralis, Sieb. De la .Nouvelle-Hollande. T. 19. Thesium elegans \ Rochel. Du Banat de Hon°rie. T. 38. Tittmannia viscosa *, Reich. = Hornemannia viscosa , Willd. Cette plante , originaire de l'lnde orientale, forme un genie de Scro.phularin.ees, qui a ete adoptc reec la- ment par M. Bent ham dans le catalogue des plantes du Dr. Wallich , et qui est ainsi caracte'rise : JTitmmanwia. « Calyx subaequaliter 5-partitus. Corolla personata , labio » triloho porrecto. Stamina bina in tuho , bina in labio » arcuatoconniventia , antheris cohaerentia. Capsnla bivaivis » bilocularis , dissepimento parallelp. — Herbae annus. Folia » rami et flores oppositi. » T. 7. Trifolium specio sum*, Willd. = T. Gussoni,Tineo. T. plicatum, Presl. De la Sicile et de la Crete. B. TomeXXV. — Mai i83i. ,3 1 94 Botanique. T. 12. Trigonella calliccras*, Fisch.=7\ ornitkorynchos, Stev. et Hornem. Des environs de Tiflis. T. 29. Trillium obovatum *, Pursh.=r T. camtschaticurn, Pall, in herb. Du Canada et du Kamtschatka. T. 91. Vahlia Weldenii \ Reich. D'Egypte. M. Alpli. De Candolle, dans le 4e- volume de Prodromus de son perej, a donne unc esquij-se monographique du genre Vahlia, et a rappdrte, au V. JVeldenii, le Bistclla gcminiflora de Delile in Caill. Cent. PI. afr. T. 64- Verbena lasiostacliys*, Link. De la Californie. T. 1 14- Viola chrysantha *, Schr. Espece qui tient le milieu entre le V. lutca , Smith, et le V. calcarata , L. — T. 110. V. hederacea , Labill. — T. i3i. V. rostrala *, Muhlenb. De l'Amerique septentrionale. — T. 12 j. V. ro- tundifolia *, Michx. De la Caroline. T. 160. TVahlenbcrgia repens *, Schrad. = Campanula repens, Tliunb. Du cap de Bonne Esperanee. T. 90. Xylomelum jiyriforme * , R. Br. = Banksia pyri- Jbrrnis, Gaertn. De la JNouvelle-Hollande. I2f. Al '.'".KMEINE MEDIZINISCHE PHARMAZEUTISCIIE FLORA. Flore medicale et pharmaceutique, contenant la description tie tous les vegetaux du monde , employes dans la dietetique, la therapeutique et la pharmacie , par Kosteletzky, Dr.- med. et profess, suppl. de botanique. Prague , i33i ; Borrosch et Andre. Le plan de Tautenr de cet ouvrage est plus vaste que eelui d'aucun de ses predecesseurs, dans la meme earriere ; il n'a pas pretendu comme Woodwrlle, Richard, EsenbecketEbermaier, faire 1111 choix judicieux et raisonne de plantes veritablcment utiles en medecine, soit comme alimens, soit comme I'eihedes, mais reunir tous les vegetaux qui out ete employes sous ces deux points de vue ; ainsi il n'a pas cru devoir rejeter ceux que l'instinct ou la superstition populaire out quelqucfois si- gnales a ['attention on an mepris des savans. On concoit combien de vegetaux ce plan doit embrasser, aussi M. Kos- teletzky a-t-il conru l'espoir de presenter la serie complete de toutes les families naturclles importantes , sans romprc a tout moment le chaine des affinites organiques , qui est si souvent celle des affinites de proprietes. L'auteur a suivi la inethode Botaniijue. ig5 naturelle. Son premier volume conticnt les acotyledones et les monocotyledones. A l'exemple de plusieurs botanistes , il range dans cette classe les Nympheacees , se fondant princi- palement sur le mode de germination ; mais la place qu'il leur assigne est-elle bien la veritable ? II les place apres les Hydro- charidees et immediatement avantles Graminees. Get ouvrage n'en est pas moins tout-a-fait au niveau de la science ; cbaque nora de plante est accompagne de la traduction en allemand , des noms vulgaires, des prineipaux synonymes latins, de l'indi- cation des auteurs qui l'ont decrite , et d'un ou deux ouvrages de planches ou elle se trouve liguree. L'analyse est faite avec le plus grand soin , et tres-detaillee ; les descriptions sont completes ; elles sont terminees par quelques discussions de synonymie et derudition. Les produits des vegetaux ne sont gueres qu'indiques , et l'auteur a cru devoir s'interdire remuneration des principes chimiques et des proprietes me- dicales , a moins que la plante soit peu connue ou peu em- ployee. Apres ehaque famille il passe en revue le nombre de genres et d'especes qu'elle renferme, leur distribution geogra- phique sur le globe , et les proprietes generales qui la carac- terisent. M. ia5. Esquisse de la flore de Richmoixd , dans le Yorkshire , com- pared aveccelle de Thirsk, dans le memecomte; par T.-E. L. (Mag. of Natur. Hist. ; n°. 17, Janvier i83i , pag. i.\. ) Nous avons pense que l'analyse de cct article , en ce qui concerne la geographic botaniqtie , pourrait off'rir quelque interet. Les hois situes dans le voisinage de Richmond , va- rient beaticoup, quant a leur aspect et non moins dans leurs proiluctions vegetales. Sur les rives opposees et boisees de la riviere , les planf.es different entre elles a un degre sur- prenant. Plusieurs des vegetaux particuliers aux terrains cal- caires s'y trouvent en abondance. Les marais ne sont jamais houillers ou ne le sont que tres-rarement , et sont formes par les eaux pluviales qui tombcnt au prin temps , et qui se trouvent letenues long-temps par des mousses , specialcment du genre Sphagnum. Les hois de sapin dominent presqu'ex- riusivcment sur les terrains les plus eleves , et Ton remarque line divcrsite frappante entre les productions vegetales des Lorets selon qu'elles sont situees a des liauteurs plus ou moins 1 1. ig6 Botanique. grandes. Les marais liouiilers ne sont pas fares dans les environs de Thirsk, ct il peut etre interessant d'observerda ifference de vegetation de ce terrain et d'un terrain cal- caire; l'auteur a remarque generalement que le premier donne naissance aux plantes les moins communes. Dans an marais d'une grande etendue pies de Richmond on trouve le Calluna vulgaris, les Erica cinerea et letralix. On ne rencontre dans la liouille que YE. letralix j le Vacciniiua myrtillus et YEmpetrum nigrum se trouvent en grande quantite , dans nn marais houiller a Leckhy ; mais, pres de Thirsk, YOxy coccus palustris remplace le /*. myr- tillus ; les Eriophorum fleurissent egalement dans l'un et 1'autre endioit. L'Ophrys cordala , des Sphagnum , des Po- lytrichum, le Viola palustris, plusieurs especes de Fougeres, de Carex , etc. , abondent principalement a Richmond ; aucune d'elle ne se rencontre a Leckby, tandis que, dun autre cote dans ce dernier endroit on trouve les Scheuchzeria palustris, Comarum paluslre , Drosera anglica et ro- tuiulifolia , Rhynchospora alba, Lysimachia lltyrsijlora , llydrocotyle vulgaris , inconnus a Richmond. Des Mousses et des Fougeres abondent sur le terrain calcaire, niais on les chercherait vainement dans le voisinage de Thirsk , sur la marne rouge, ainsi que les plantes assez communes, telles que les Saxifraga , Trollius , Aquilegia, les Orchidees ( excepte Y Orchis maculata) , Pyrola , Solidago , Ribes et Asperula, qui , dans le voisinage de Richmond se montrent en prolusion. La Digitate pourpree croit en abundance sur les terrains eleves et particuliercment sur un terreau leger dans les bois de sapin , il couyre le sommetde Hood hill avee !c Rhinanthus major et le Scnecio viscosus, deux plantes incori • ones a la llorc de Richmond. On y voit Egalement le Daphne laurcola , et quelquefots mais rarement le J/czcrcum. L. 126. Botahicajl magazine; nouvelle serie , vol. iv , 1: . jf et 45 ; aoiit et sept. i83o ; par W. J. Hooker. ( Voycz Bulletin d'avril , p. 8\ ). 3oo j. T* rminalia catappa. De Cand. Prod. , v. 3 , p. 11. Adamaram Rheede, Hort. mal.,v. 4» P- 3 et4 — 3oo§. Didy- mocarpus Rexii Hook. L'x.fl., t.227. Lodd.Bot Cab., tab. 4, i3o5. Slreptocarpus Rexii Lindl. Bot. Reg. 1 173. Gette cs- Botanicjiie. 1 97 pece est une des plus belles plantcs qui soient cultivees dans lesserres. — 3oo6. Crotalaria ovalis, Pursh. Am. Sept., v. 2, p. 469. DeCand. Prodr. , v. 2 . p. 12.5. C. sa«ittalis , var. ovalifolia Mich. Bor. Am., v. 2, p. 55. C. rotundifolia Poiret. Encycl. , v. 2 , p. 4°2- Anonymos rotundifolia Walt<-Carol. , ^.278. Cette espece, provenuedegrainesenvoyeesduMexique, parait s'accorder tellement avec le C. ovalis de Pursh et Nut- tall que M. Hooker pense que c'est la meme plante; cette derniere est aussi native de la Caroline et de la Georgie. — 3007. Moricandia arvensis. De Cand. Syst. veget. , vol. 2, p. 626. <3 Brassica suffruticosa, Desf. Atl. , v. 2, p. 94. — 3008. Ribes cereum. Bot. Reg., t. 1263. De l'Amerique sep- tentrionale. — 3009. Ranunculus millefoliatus . Desf. Atl., v. 1, p. 44i, t. 116. De Cand. Prodr. , v. 1, p. 27. Cette es- pece se trouve sur les montagnes qui environnent Tunis , en Grece , en Sicile et sur le territoire napolitain. — 3oio. Phrynium coloratum. « Scapo radicali aphyllo medium ver- » sus bractea longa vaginato, capitulo subgloboso laxo, brac- » teis ovato-acuminatis coloratis , foliis oblongo-lanceolatis. » Du Bresil. M. Hooker a suivi M. Roscoe en reunissant le genre Calatkea au Phrynium , aucun earactere ne lui pa- raissant sufl&sant pour les distinguer. — 3oi 1. Bignoniagran- difolia. Bot. Reg. , t. 418. Spreng. Syst. veget., v. 2, p. 83o. Le feuillage et les fleurs de cette cspece la rangent parmi les plus belles plantes grimpantes. — 0012. Lobelia Kraussii. Graham Ed. new. phil. journ. Dans 1 arran- gement des especes, celle-ci doit se trouver tres-pr.es du L. persicifolia de Lamarck. — 3oi3. Encyclia patens. Cette seconds espece du nouveau genre Encyclia a etc trouvee aux environs de Rio Jauiero. La structure generale des fleurs ressemble tellement a celle de YE. viridijlora (t. 283 1 ) , ve- nant du meme pays, que M. Hooker n'a pas hesite a la rap- porter a ce genre dont il a modifie en partie les caracteres. — 3oi4. Vangucria velutina. Cette espece , native de Madas- car, se distingue du /. edulis de A aid , par ses feuilles larges et cordiformes a la base, et par son job feuillage ve- loute. — 3oi5. Ceropegia elegans. « Volubilislaevis , radice » fibrosa, liliis oblongis acutis, pedunculis axillaribus, 1 vel » 2 floris , corolla3 tubo clavato incur vo basi inflato-ventrir » coso, limbo hemispliacrico , laciniis ligulatis longe ciliatis } j g8 Botanique. » lobis coronae staminea? exterioris profunde 2 -partitis. » Wall. Mss. Cette espece, une des plus elegantes du genre, a ete envoyee par M. Hawtayne de Bombay. — 3oi6. Bra- chystelma crispum , Graham , Edimb Phil, journ. Cette espece approche du B. spathulatum ( Bot. Beg., t. in3); elle a une odeur de fumier extremement prononcee. — 3017. Anthericum bulb 0 sum. B. Br. Prodr., Fl. Nov. I loll . , p. 273. Bulbine australis Spreng. , v. 2, p. 86. « Bulbo » depresso , filamentis declinatis omnibus barbatis. » 127. Botanical register, nouvelle seric, vol. Ill, nos. 5, 6 et 7 ; juillct , aout et septembre i83o; par J. Lindlcy. ( Toy. Ic Bulletin d'avril , p. 87 ). i335. Brunsvigia grandiflora. « Foliis ligulatis erectis ob- » tusis, umbella patente trigentiflora, perianlhiis palentibus: » laciniis subasqualibus vix obliquis. » Cette espece est Dative du cap de Bonne-Esperance ; selon M. Herbert, elle se rap- proche du B. striata en fleur, quoiqu'eile soit plus grande et qu'elle en differe par sa bulbe et sou feuillage , et , a quel- ques egards , elle est tres-voisine du B. Josephines: — i336. Kennedy a monophylla , Var. longiracemosa. Cette variete, produite de graines venues de la JNouvelle-Hollande, est une plante fort jolie ; elle est si semblable au K. mono- phylla, que M. Lindley 11 e pense pas que ce soit une espece distincte ; mais la grande longueur de ses grappes et la cou- leur de ses fleurs lui donnent un aspect particulier, qui sufli- sent pour en faire une variete. — 1337. Pothoi scandens , Linn. Sp. , pi. i347- ^na Paiua - Bheede Hoit. IMalab. , 7, 73, t. 4°- — 1 338. Tillandsia slricta, Bot. mag., \5ig. Na- tive de Buenos-Ayres et du Bresil. — i33q. Passiflora Hgu- laris, Juss. Ann. Mus. 6, t. 4°- Ue Cand. prodr. 3, 328. — i34o. Justicia quadrangularis , Hooker; Bot. mag. , i3{o. J. asperula Wallich, Mss. Le l)r. Hooker, en publiant cette es- pece dans le Botanical magazine, a change le 110111 ft asperula de Wallich en eclui de quadrangularis, n'ayant pu decouvrir aucune asperite qui justiliat cette denomination. M. Lindley a suivi ee changement ; la legere asperite , qui est visible sur les echanlillons sees, est difficilement appreciable sur la plante fraiche. — i34i. Phycella Herbertiana. « Foliis linearibus » recurvis, umbella triflora, perianthio arcuato : laciniis acu- Botaniquc. 199 » tis, staminibus basi inappendiculatis intra annulum faucis » fimbiuatum insertis. » Native de Cuinbre , entre Valparaiso et Santiago, 011 elle a ete trouve'e en 1825. — iZfo. Sevecio lilacinus. Cette espece pourrait etre regardee comnie \oisine du S. lanceus de V Hortus Kewensis , qui lui-jaieme paraitrait etre distinct de la plante de ce nom, figuree dans YHorlus Schoenbrunnensis , que Willdenow appelait oporinus (1 '. — i343. Argemone mexicana , Yar. ochroleuca. Une variete albiflora a ete decrite dans le Botanical magazine , t. 2"]?. — i344. Crassula turrita , D.C. Prodr. 3, 383.— 1345. Ha* bran thus Andersoni. Cette nouvelle espece a ete produite et decrite par M. Herbert. A la suite de la description qu'il en donne, se trouvent quelques observations sur la forme des capsules dans les caracteres distinctifs des genres Z epliyran- thes et Habranthus , et les caracteres de trois especes nou- velles tie Zepiiyrantbes qu'il propose d'appeler Z.jlavescens, mesochola et acuminata. — \3/±6. Drimia villosa. Native du cap de bonne-Esperance. Cette plante bulbeuse fleurit avant les feuilles ; elle differe du D.ciliaris, dont elle se rap procbe beaucoup , par la plus graude largeur de ses feuilles qui sont fortement ondulees et beaucoup plus veluts , ct par la plus grande obliquite du limbe et du periantbe. — 1 "• T 7 - Collomia helerophylla , Bot. mag. 2895. Selon M. Lindley, M. Hooker a raison de rapporter cette espece au genie Collo' mia plutot qu'au Gilia , oil Douglas voulait la placer. — i34-8. Geum chilense , var. grandijlorum M. Lindley s'est assure que cette espece , publiee sous le n". 1088, e>\, reelle- ment distincte dc G. coccincum. La variete , figuree iei , est une plante magnifique qui l'emporte autant sur I'espece par la dimension de ses fleurs et par l'eclat de ses couleurs , que le G. montanum sur le G. urbanum. — i349- Ribes san- guineus n , Pursb, Fl. am. sept. 1, 164. Roejsaer et Sehultes , Syst. veg. , 5, 497- A la suite de 1' article consacre a cette es- pece , se trouvent les caracteres de plusieurs autres e^jeces de Ribes decrits par M. Douglas dans les Hort. trails. , V. 7, et indiquees comme pares curiosites botaniques; ce so il les R. pctiolare , d'waricatum , irriguum et echinatum. — i35o. (1) Une note qui fait suite au n°. i3^() indique le S. lit n itil du Cap, ct d'apres M. Don il doit etre place pres du J. veiwttui avec lequel son afliuite est plus prononcee. 200 Botanique. Lachcnalia pallida, Rcdoute, Liliacees 22; Willd. Sp., pi. 1, 172 ; variete a Bot. reg. , f. 3i4- M. Lindley regarde cetle pi ante comme le type du L. pallida , plutot que la variete plus petite, representee ligure3i 4 du Botanical register; ellese rapporte mieux aux descriptions des auteurs. La plante suppo- see une variete , n°. 287, est une autre espece. — 1 35 1 . Phlox speciosa, Pursh, Fl. am. sept. 1, i4g. Cette espece rare, de- crite par Pursh d'apres les eehantillons de l'herbier de Lewis, a etc trouvee en abondance par M. Douglas, pies de la Riviere Colombie. On ne trouve pas dans les eehantillons de M. Dou- glas, ni dans les plantes qui out ileuri au jardin botanique , le cercle pourpre semblahle a celui du Vinca rosea , que Pursh, indique dans sa description. — 1352 Acacia lunata, De Cand. Prodr. 2,452.^. brevifolia, Lodd. Bot. Cab. i235.Cette plante, sujette a varier, a ete identifiee par M. Sweet, avec les ^4. brevi- folia et lunata ,• M. Lindlcy pense qu'on peut yjoindre YA. myrli folia. Leurcouleur glauqueet leurs f'euillesplus oumoins courbees en faux, semhient les caracteriser principalement. — i353. Stcrculia tragacantha. « Foliis oblongis cuspidatis « integerrimis v. apice trilidis subtus tomentosis , paniculis » axillaribus coarctactis tomentosis, calycis laciuiis apice co- » haerentibus. » Lindl. Excepte ses usages comme plante me- dicinale, cet arbre n'oflre aucun interet au cultivateur ; ses fleurs et son feuillage etant tres-inferieurs pour la beaute au S. balangkas commun. M. Lindlcy annonce ici avoir recu un exemplaire du nouvel Hortus britannicus de M. Loudon, dans lequel on trouve, page 392 , un Sterculia pubescens de ]\I. G. Don, qui pourrait clrc le memeque le S. tragacantha; mais ses fleurs sont blanches , et le manque de description ne permet pas de s'assurerdu fait. — i354- Vacciniam ovatum, Pursh, Fl. am. sept. 1, 1290; Spreng. 2, 212. — i355. Scdla plumbea. Cetle espece, que M. Lindley ne connatt que par un de-sin fait en i8f3 , parail. clrc un veritable Scilla, autant qu'on peut trouver de caractere dislinctif entre genre et Y Ornithogalum ,'dont la separation est etablie Mir des differences tres-legeres. 128 Sir. 11 Maciuea, nouveau genre de plantes du Chili, par M. Hooker. ( Bot. misc. ; pag. 171, tab. 5o. ) 1\ a deja etc question, dans un des numeros du Bulletin, Botanique. 301 tie ce genre etabli par M. Lindley. M. Hooker en tlonne les caracteres, et Baux trois especes deja connues , M. gran- difolia , parvifolia , et rosea, il en ajoute une quatrieme qu'il nomme crenata et caracterise ainsi : M. foliis pro- Jiin.de crenatis , marginibus rejlexis subtiis nweo-tomen- tosis ; jloribus subcorymbosis ; fetalis albis. II parait ne'an- moins assez porte a croire que toutes ces especes pourraient bien n'etre que les varie'tes d'un seul type. Quant a la place du genre , dont les rapports avec les Frankeniacees , les Caryo- phyllees, les Linecs , les Cistinees et les Geraniacees out ete indiques, il ne pense pas qu'elle soit fixee irrevocablement , niais il soupconne que ce genre pourra devenir le type dune nouvelle famille. Nous citerons a l'appui de ces rapprochemens avec les Gera- niacees l'opinion de M. Cambessedes, qui sous le nom de Ca?sarea. etablissait ce meme genre a la nieme epoque que M. Lindley. M. Hooker nous apprend qu'il le preparait de son cote sous le nom de Xeropetalon. Mais toute discussion d anteriorite est devenue superfine , puisquon a reconnu que \eMacreadc Lindley, etaitle V'wiania deCavanilles. Ad. Juss. 129. Sur les especes du genre Colletia , de la famille des Rbamnees , decouvertes par M. Gillies , dans l'Amerique mc-ridiona!e; par M. W.-J. Hooker. (Bot. misc.; I, p. i5o, tab. 43,44, 45.) L'auteur commence par un court expose des travaux dont ce genre a ete l'objet. Le plus recent est du a M. Ad. Bron- gniart, qui dans sa monographic des Rbamnees a propose den separer le Retanilla. M. Hooker pense que si on ne laisse pas ensemble tous ces vegetaux d'un port si caracterise et si semblable entre eux , il ne faut pas se bonier a cette division , mais qu'ils doivent etre distribties dans quatre genres fondes principalement sur quelques differences dans la forme du disque , et sur l'absence 011 la presence ties pe- tales. Plusieurs especes nouvelles dont la decouverte est due a M. Gillies, viennent se ranger dans ces divers genres dont voici les caracteres et la composition : Colletia. Cal. subcampanulatus , ~t-fidus , coloralus , supra basim demiini circumscissus. Petala nulla. Antherce iviulvrixcs i'cl cordatce, subunilocularas sulco hippocrepico 202 Butanicjue. dchiscentes. Discus annularis , angustus , carnosus , in- teger, rcflexus , supra basim calycis insertus. Germen su- perum vel subinferum. Stylus subexsertus. Stigma incrassa- tum, obsolete trilobu/n. Capsula tricocca , trisperma, in feme basi calycis cincta — Frutices cortice viridi tecti, i'alde ra- rnosi ; rami dccussalim oppositi , spincscentes. Folia oppo- sita, pauca vel nulla. Flores pcdunculati h tuberculis axil- lavibus ad basim spinarum erumpentes. i. C. cruciata : folds paucissimis , ellipticis , integerrimis, caulehorrido, s pints decussatis latcralibus compressis oralis acutissimis decurrentibus. •2. C. spinosa, Lam. C. honida. W. 3. C. i'erox : spinis validis , jlorum fasciculis sparsis , calycibus oblongo-cylindraceis , antheris subsessilibus. — C. horrida ? Brong. 4- C. ulicina; spinis tcnuibus numerosissimis, floribus fas- ciculatis in apice ramorum congeslis , calycibus elongato- cylindraceis , filamentis intra lubum insertis. Discard. Calyx brevi-campanulalus , ^-5-fidus , colo- ratus. Pelala 4-5 staminibus minora. Antherce biloculares longitud. dchiscentes. Discus basim germinis cihgens , paleriformis , carnosus , margins angusto elevato libero subinlegro. Germen subsuperum. Stylus brevis. Stigma tri- lobum. — Habitus Collelice. 1. 1). americana : calyce (plerumque) 5-Jido , segmentis rejlexis. 1. 1). australis : calyce ^-fido, segmentis erectis. — Colletia pulx-scens. Brongn. Betanili.a. Ad. Brongn. 1. B. Ephedra; Treyoa. Miers mss. ■. Calyx turbinatus , 5-Jiilus , j>ersis- tens , segmentis re/lexis. Petala cucullata , erecta , stamina includenlia . Antherce i-loculares , rimd hippocrepicd de- hiscentes. Discus 0. Germen superum , magnum , hirsutum, 3-loculare , loculis i-spermis. Stylus subulatus, long'e exser- tus , lursutissimus. Stigma simplex acutum. Capsula mem. branacea , stylo persistente tcrminata. , bwahis , \-spcrma, loculis 2 abortii'is. Semen erectum , ellipticum , compres- sum , fuscum , nitidum , hinc lined longiludinali sulcatum. Albumen subtenuc corneum. Embryo ercclus cylindraceus . Botanique. 2o3 radiculd inferd. — Frudces spinosi , spinis subulatis bre- viusculis cruciatim oppositis. Folia qualerna , majuscula, numerosa , longitudinaliter venosa. Flores Jasciculati e tubcrculo egredientes , ex axillis foliorum et infra basim spinarum. i . T. quinquenervia : pubescenii-hirsuta , folds oblongo- elliplicis , integris , quinquenerviis , subtiis incanis. 2. T. trinervia : glabra , folds ellipticis , crenato-serratis , trinerviis, sublus concoloribus. Toutes ces especes sont origin aires de l'Amerique meridio- nale temperee, a 1'exception du Discaria australis qui croit a la Nouvelle-Hollande. Lcs planches montrent le port de quelques especes , et les details de l'analyse d'un plus grand nombre. l3o. SllR UNE NOUVELLE ESPECE DU GENRE CaSTELA , par M. Hooker. ( Bot. misc. ; I , pag. 271, tab. 56. ) L'auteur expose les caracteres generiques de ce genre ( etabli dans les Ann. du Mas. , par M. Turpin ) , et ensuite la description de Pespece nouvelle decouverte a Antigoa, par M. JNicholson, et a laquelle il donne en consequence le nom specilique de A icholsoni. 11 la distingue par la phrase suivante : C. folds ellipticis wucronidatis subtus ramulisque incano- sericeis , spinis axillaribus , staminibus hirsutis. II rapporte avec 31. De Candolle ce genre aux Oclinacees, en indiquant loutefois son affinite avec lcs Simarubees dont le rapproche encore la saveur amere de toutes les parties. Nous ferons reinarquer qu'il s'eloigne des unes comme des autres par sa graine perispermee, mais surtout des Ochnacees, par la situa- tion pendante de cctte graine , et par ses qnatre styles inseies au sommet des quatre ovaires et non a leur sup[)oit commun. Lcs caracteres du Castela , dont la description tie 31. Hooker complete bien la connaissance , semblent plus propres a le icunir anx Zanthoxylecs, qui ont de nieme des lieu is diclines par avortement , des carpclles bivalves , un pciispcrme. 31. Hooker indique, il est vrai , le fruit comme compose de 4 drupes; mais dans le caractere generique, et sans doute d'aprcs 31. Turpin. Dans la description specilicjue au contra ire , il dit de cbacune de ces drupes : mix com- prcssa , bivalvis , etc. Dans tous les cas les Zanthoxylees , ao4 Botaniquc. par mi tous lours genres a fruits multicapsulaircs , en pre- sentaient deja un ( lo Galvezia) a fruits multidrupaces. A.-D. Joss. 1 3 1 . Sur le Safietenia Maiiagoni , par M. Hooker. (Jlot. misc.; I , p. 21 , tab. 16 et 17. ) M. Hooker donne une description et une figure de l'arbre qui fournit le bois d' acajou , beaucoup plus exactes et plus completes qu'on n'cn possedait encore. La plus grande partie de cette notice est. cousacree a de nombreux details sur son exploitation a Honduras, province oil il croit abondamment dans les foiets. A tous ccs renseignemens qui interessent la botanique economique , il en mele d'importans pour le commerce, et il termine par un doute qui doit eveiller egalement l'attention des botanistes, et qui lui a ete suggere par M. R. Brown. L'acajou d Honduras ne differerait-il pas specifiquemenl de celui des iles? Les ouvriers du moins savent bien distinguer leurs bois. i32. Note sur l'Ecphorbia retusa ; par M. Walker- Abnott. Deux especes , evidemment differentes, sont confondues sous ce nom. L'une est YE. retusa , Cav. , dont les graines sont blanches , prismatiques et marquees de six rainures I011- gitudinales, profondes , les glandes de 1'involucre rouges , les feuilles obcordees. L'autre est VE. retusa, De Cand. Ses graines sont d'une couleur grise , a quatre angles, tubercu- leuses 011 ridees presque transversalemenl : les feuilles infe- rieures sont retuses, et les glandes de 1'involucre rouges comme dans la precedente. La plante drDe Candolles'accorde Mir presque tous les points avec YE. exigua , et n'en est cer- tainement qu'une variete; celle tie Cavanilles parait en etre distincte ; toutes deux croissent aux environs dc Montpellier. VE. rubra , Cav. (non D. C), est peut-ctie identique avec YE. terracina, et differe a peine de YE. provincialise elle se rapproche pen de YE. retusa, aveclaquelle elle est souvent confondue. ( Ed. Journ. qfgeog. sc. new series n . ~> ; mai 1 83 1 , p. 3 1 1 . ) 1 33. Notices sub QUELQUES especes d'Eriopiiorum ; par M. W ai kfr-Arxott. {Magazine ofnat. hist. ; n°. 3, sept. 1828 , p. 240. ) Botaniquc. ao5 Quoique Smith , dans son English flora, ait distingue Y E- riophorum pubescens de YE. polystachion et ait ajoute le synonyme de Poiteau et Turpin (Fl. Par., t. 5i), il ne pa- rait pas avoir songe que cette premiere est generalement re- pandue et par consequent souvent decrite. M. Arnott croit qu'elle n'est par rare en Ecosse. En Angleterre , el!e a etc trouvee par M. Trevyllian , et indiquee par lui sous le nom d'E. gracilc. L'auteur n'en a pas encore recu dcs environs de Paris ; mais il en possede de la Suisse sous le nom d'E. la- li 'folium , et d'apres la description (pedunculis scabris) de Schrailer et d'autres botanistes etrangers , celle-ci lui semble bien nommee. II conclut qu'il faut adopter pour l'espece le nom d'E. latifolium , et y ajouter comme synonyme YE. pubescens de Smith. Quant a YE. gracile , il est facilement distingue par ses feuilles triangulaires. M. Arnott n'a pu se procurer la plante que les auteurs etrangers ont decrite sous ce nom ou son sy- nonyme E. Iriquetrum ; mais, dans les echantillons anglais qu'il a examines , les feuilles et surtout les radicalcs sont cer- tainement planes a la base , et triangulaires seulement clans leur moitie superieure, et il est tente de les rapporter a YE. latifolium {E. pubescens Sm. ). L'E. augustifolium a les feuilles presque lineaires, et l'au- teur ne croit pas cette espece aussi commune qu'on le pense , plusieurs exemplaires qu'il a vu sous ce nom n'etant que YE. polystachion. Merat decrit ses feuilles comme triangulaires • mais Gaudin dit qu'elles sont un peii larges et carene'es. Dans les ccliantillons de Paris , donties a l'auteur par M. Ad. Bron- gniart, les feuilles sont lanceolees et triangulaires seidement vers le sommet , et comme les pedoncules sont tres-glabres , M. Arnott, rapporte ces echantillons a YE. polystachion. i34- Sur un emorme cYrREs existant dans le Mexique. {Mag. of nat. hist.; n". XVII; janv. i83i , p. 3o.) Cet arbre, qui a excite la surprise dcs voyageurs , est situe dans le cimetiere de Santa-Maria de Tesla a deux lieues ct de- mie d'Oaxaca, et n'a pas moins de 127 pieds (anglais) de cir- conference. Sa hauteur est d'cn^il•on I2Q pieds ; et , compa- rativement a sa masse , il a moins de feuillagc que les plus pctits arbres qui l'entourent; quclques-unes de ses branches 2o6 Botanique. ont 3o pieds de haut. 11 est l'objet de la veneration des natu- rels , qui l'apellent sabino , et des Indiens voisins. Cortex, dans son Ilistoire de la conquete d'Oaxaca, en fait mention comme de la plus grande merveille qu'il ait vue , et sa petite arruee d'Europeens s'est reposee sous son ombrage. i3i. Societe d'histoire naturblle de Paris. Seance du 7 mai 1 83 1. M. Steinheil a observe une fleurde Scabiosa atropurpurea, cultivee au Jardin-des-Plantes, dans laquelle le calice exte- rieur est transforme en deux folioles trilobees , a l'aisselle desquelles se sont developpes deux rameaux a feuilles oppo- sees. Au centre existe la fleur avec son calice interieur , sa corolle, ses etamines , etc. ; mais ces dififerens verticilles n'ont que trois parties au lieu de cinq. Cette moustruosite a paru aM. S. la preuve de ce qu'il a avance duns un i". memoirelu a la Societe d'bistoire naturelle, savoir : que cbaque verticille floral est forme par la soudure de deux feuilles impariner- viees, qui se sont accrues en largeur. Le nombre habituel de cbaque verticille dans les dicotyledons etant de cinq , 3VI. S. avait explique ce nombre en supposant que cbacune des feuilles possede cinq nervures longitudinales , cc qui fait dix pour la totalite du verticille , lesquelles se soudant deux a deux produisent cinq parties comme cela est evident dans la corolle des Synantherees ou la soudure est incomplete, II peut arriver que chaque feuille, prenant un moindre developpement, ne soit pourvue que de trois nervures lon- gitudinales; alors il existe 6 nervures, et, par la soudure de ces nervures deux a deux, onobtient trois pieces pour le ver- ticille. C'cst precisement ce qui est arrive dans le develop- pement des divers verticilles de la fleur centrale de la Scabiosa atropurpurea, qui a etc gene par l'apparition des deux ra- meaux axillaires, et par consequent le nombre des parties de chaque verticille a etc n'duit a trois. L'autcur ayant distingue differens types de cblorantbics, et donne les moyens de re- connaitrc a qjuels organcs particuliersils devaient etie rappor- tes, on ne pourra lui objecter qu'il a pris pour le calice ce qui n'etait pas cet organe. L'observation dune feuille de Cardaminc pratensis , oil la foliole terminale etait devenue parinerviee, a fourni a Zoologie. 207 M. Steinheil une preuve de plus en faveiir de son opinion sur Tidentite des rnerithalles et des feuilles. En effet , il trouve ici le rachis termine par deux faisceaux, c'est-a-dire comme un merithalle d'une plante a feuilles opposees, qui se termine toujours par des feuilles. II rappelle que ce ra- chis du Cardamine se termine quelquefois par un bourgeon, ce qui est encore une preuve de plus en faveur de l'analo- oie de la feuille avec le merithalle. ZOOLOGIE. 1 36. Observations et donnees nouvelles sur le Tigre et la Panthere du nord , recueillies dans le voyage en Siberie , fait par M. de Humboldt en l'annee 1829; par M. C.-G. Ehrekeerg. ( Annal. des Scienc. nat. j Tom. XXI, pag. 387. ) § I. D'apres les avis de voyageurs, recueillis et communiques a M. de Humboldt, par M. le colonel Gens, a Oremburc , a qui la science est redevable de notions exactes sur l'Asie centrale , on observe frequemment des tigres au mont Para- bagata'i, au sud-ouest du lac Dzagsan; 11 n'est pas rare non plus d'en rencontrer a 200 milles d'Allemagne ( environ 333 lieues franchises ) plus a Test, sur la frontiere qui se'pare la steppe des Kii gbises de la petite horde et. le Turkestan , pres de Sussac , a 45° de latitude boreale un peu au nord-ouest de la riviere de Sir Deria ( Taxartes ) , c'est-a-dire au voisi- nage du lac Aral. En outre , d'apres d'autres renseignemens , le tigre se trouve encore aujourd'hui a l'entour du lac Baikal , et dans les montagnes de la Daourie ; il est arrive, en eft'et , plusieurs fois que des Cosaques aient tue des tigres dans la steppe des Kirghises , en les attaquant a coups de lance et monies sur leurs chevaux. Suivant d'autres rapports , des tigres sont tues tous les deux ou trois ans entrc Scldangenberg , le lac Dolivan , Boukhtarminsk et le lac Dzagsan. M. le conseiller Gcbler assure que quatre tigres out ete tues dans les en- virons de Barnaoul. L'avant - dernier tigre a ete assomme dans la partie occidentale de 1'Altai , non loin de Boukhtar- 208 Zoolugie. minsk. Le dernier tigre tue, Pa ete en 1828 , pres d'lrkoutsk , sur la Lena, a 52°^ de latitude boreale , e'est-a-dire par une latitude bien plus septentrionale que relic de Paris, et sous mi (lini.it bien plus f'roid que ceux de Petersboure et de Stockholm. D'apres les communications fail.es par M. Fischer, de Moseou, le plus grand des deux tigres de Siberie qui se trouvent au cabinet d'histoire naturelle de Moseou, a ete apporte d'Irkouzk ; le plus petit est celui envoye par M. Geb- ler, et piovenait de la partie occidentale de 1' Altai. II y a anssi a Moseou une peau de tigre du Caucase , dont les di- mensions sont infericures a celles de l'individu precite. 11 resulte de tout ce qui vient d'etre rapporte que l'exi- stence du tigre entre le 4-5" et le53c degre de latitude nord, dans toute l'Asie centrale entre les monts Celestes (Tians- chan) et les inonts Altai' dans la Mongolie et la Dzoungarie chinoises, aussi bien que dans laBoukharie, est une chose parfaitement demontree, et que consequemment le tigre vit dans un climat plus f'roid que n'est celui du nord de l'AUe- magne. En ce qui concerne le fait de la presence des tigres dans les regions au S.-E. du lac Baikal, on presume que ces ani- maux y viennent de la Mongolie , d'oii ils s'echapperaient vers le nord, lorsque i'empereur de la Chine fait i aire la chasse au-dela du mur, dans cette partie de son empire. M. Fischer ( roil trouver (etson opinion parait fondec), dans le pelage plus long du tigre d'Irkuzk et clans sa taille, des caracteres qui le distingueraient du tigre du Bengale, et qui pourraient faire penser qu'il est originaire des environs du lac Baikal , ete. Enhn , nos deux voyageurs eurcnt la satisfaction de consta- ter par eux - niemes toutes ces donnees si interessantes. Un allemand , M. Klostermann , possedait une grande peau , bien conservee, de ce tigre du Nord; il en lit present a M. de Humboldt, qui chargea I'auteur de 1'oll'rir, en son nom, au Museum de Berlin. Ce tigre a etc pris pres de Simcrec, entre l'lrtysch superieur et la steppe des Kirghizes de la horde moyenne, e'est-a-dire a 48° - de latitude nord, ce qui cor- respond a pen pies a latitude de Vicnnc, Munich, Strasbourg et Paris. \ oici ce qui resulte de l'cxamen comparatif de cette peau a\cc cellc du tigre du Bengale. La longueur totlae , depuis Zuolugle. 209 le nez jusqu'a la racine tie la queue , est de 6 pi. {. La queue est longue de 2 pi. 5 po. ; mais il lui manque evidemment une bonne partie de sa longueur naturelle. L'espace compris entre les yeux , mesure a la commissures anterieure des paupieres , est de 2 po. 9 lig. Le membre brachial droit, depuis 1'epaule jusqu'au milieu de 1' articulation de la main (coude faux) , est de 1 pi. 7 po. 6 lig. Le membre pel- vien, du merae cote, offre jusqu'au bassin (genou faux) la longueur de 2 pi. 4 P°- La largeur commune des raies qui ornent les flancs e*t de 6 a 9 lig Quelques raies au milieu du dos ont plus d'un poucc de large, et au ventre, oil les poils sont bien plus longs , il y a des raies noires, larges de plus de 2 po. Le fond du pelage en dessus est d'un agreable fauve rougeatre. II regne sur !a ligne mediaue du dos 28 raies angu- leuses dont les cotes sont tournes en arriere ; les plus poste- rieures de ces raies, a partir du haut des lombes, sc tou- chent et se confondent presque toutcs , par suite du prolon- gement des sommets de leurs angles : il en resulte, dans cette partie, une raie noire, longitudinale , presque complete. Les flancs, qui sont d'un beau fauve , tirant davantage sur le jaune fonce, off rent (a gauche) 24 raies transveisales, couleur de velours noir, dont up grand nombrese ramifient, qnclques- uncs s'anastomosent entre ellcs. Ces raies disparaissent un pen au cou. Les quatre membres ont la couleur fauve du dos a leur partie externe ; ils sont plus pales vers le bas , et oft'ivnt des raies obliques, d'un noir fonce surceux de devant , d'un brun fonce sur ceux de derriere. L'abdomeii , le cote interne des membres , la gorge , le bassin en dessous et la machoire infe'rieure sont blancs , rayes de noir tres-fonce. La queue est fauve a sa base en dessus, blanche vers sa pointe. Ellc offre, dans la longueur de 2 pi. 5 po. , 9 taches eirculaires , qui for- ment des anneaux larges et obliques. L'auteur pense done , d'apres la comparaison qu'il a pu eta- blir entre le tigre de la Russie asiatique et eelui du Bengale , que ces deux formes opposees , sous le rapport du climat qu'elles habitent, ne peuvent pas etre considereescomme deux especes particulieres , et que le tigre sibcrien n'est autremeiit interessant que par ses rapports geographiques et !;eognos- tiques. B.'Tomb XXV. Mai 1 8 3 1 . .4 210 Zoologie, N°. i3G. J II. Eclaircissemens sur la grande Panthere du JMord, Felis Irbis , esp'ece qui a etc meconnue jusqu'a cejour. L'histoire obscure des Pantheres de 1'ancien continent est encore peu debrouillee. Voici des details et des observations founds parM. de Humboldt , qui semblent jeter une grande chute sur cet objet. Ces observations ont ete recueillies a Semipalatna , sur une peau non tannee et complete de cette Panthere a longs poils. Cette peau a pu etre montee sans le secours de fragmens etrangers, de n aniere a ollrir tous les details de la forme exterieure de l'animal vivant. Pendant son sejour a Semipalatna, l'auteur eutaussi l'oc- casion de comparer des peaux de la Panthere proprement dite, de l'Asie orientale (Felis Panthera, Pallas; Felis Par- dus , Cuv. ) , et acquit la conviction que la Panthere mongo- lo-siberique a poils longs et blanchatres ( appelee Irbis) , ne peut etre ni le jeune , ni distincte de la vatiete de la Pan- there d'Afrique , pas plus qu'elle ne peut etre reunie a la Panthere de l'Asie meridionale „ qui a ete distinguee dans ces derniers temps. II a egalement rapporte une peau de cette Panthere proprement dite , et a eu l'occasion d'en comparer plusieurs dans le cours de son voyage. Mais passons a la des- cription du Felis Irbis. C'est un individu du sexe feminin. Son corps, de la taille ordinaire d'une panthere , ou du moins guere plus petit , a 3 pi. 8 po., sans compter la queue. Celle-ci est plus courte que le corps ayec la tete ; elle va jusqua 1'occiput , et a 3 pi. de long. Les poils de la region dorsale et des flancs ont une longueur de 2 po. ; ceux du ventre ont 3 po. et sor;t laches, mouset tres-e[)ais. Presque tous les poils sont crepes et lai- neux a leur base, dans 1'etendue de plus d'un tiers de leur longueur; il n'y en a que quelques-uDS ca et la qui soient droits et un pen plus forts. La couleur du fond est d un gris blanc ; il regne an milieu du dos , une large raic longitudinale d'un gris bien plusfonce , qui s'efface sur les cotes. La face ven- trale, surtoutla region deslombes et du cou sont blanches; la premiere est garnie de poils tres-longs. La queue, tres-epaisse, est grise en arriere, d'un blanc pur en dessous, ornee en dessus de tat lies d'un noir mat, interrompues. Son extremite terminale est mousse et arrondie , noire en dessus et en des- Zoologie. 1 1 i sous j sur la region dorsale la coloration noire est plus large , mais nullepart eile n'est profonde. Les taches de la derniere moitie de la queue sont un peu plus foncees que celles de la moitie anterieure , et Ion distingue, depuis le milieu jus- qu'au bout , 5 anneaux blancs alternant avec 5 grancles taches noires , en forme de rose, et presque contigues , qui dimi- nuent d'etendue d'avant en arriere , mais dont la premiere a 3 po. et 3 lig. de diarnetre. Cos roses noires sont bordees a leur pourtour de grands points noirs , plus fonces et effaces. Les taches rosacees des flancs sont moins foncees et moins annelees que dans les autres especes de Pantheres; elles ap- prochent de celles de l'Once de lAmerique ou Jaguar ; parti- cularite qui a deja ete signalee par Bulfon. Au cote interne des membres, elles se transforment en points noirs, simples et pleins, mais non series. Les orteils de toutes les pates sont blancs , ainsi que les ongles qui sont rentres. La fente oil sont caches les ongles a une bordure de poils noirs. II regne entre les epaules , a partir de l'occiput, un groupe de taches d'un noir fonce , simples et pleines. A la re'gion sacree se dirige une ligne mediane d'un noir profond, etroite et longue di 5 po. , qui est cotoyee sur les cotes par des petites taches en forme d'ycux , et qui constitue avec elles trois rangs de taches , si- tuees sur le fond en forme de bande , qui est plus fonce'e que le reste. La raie.noire du milieu, apres avoir ete interrompue , se termine en avant de la racine de la queue par deux points pleins , dun noir fonce. La tete grise au milieu, marquee de petits points dun noir fonce , est blanche sur les cotes. II existe entre les oreilles, les yeux et Tangle du museau, quelques taches noires, de forme allongee , etendues en long sur un fond blanc. Les oreilles ovalaires et mousses, sont noires a la base et au bout, blanches au milieu et au bord anterieur; Texti-cmite du museau , noir en dessous est, en dessus, noiratre , mais seu- lement a l'endroit qui correspond aux moustaches. Les moustaches sont disposers sur quatre rangs, sur des raies noires etroitos ; les anterieures et celles de toute la rangee superieure , les posterieures et moyennes sont les plus longues et toutes blanches. L'auteur termine cettc description par un tableau compara- tif des donnees originates qu'il possede sur les Pantheres vraies. 1 4 Zoologie. JN0. \5b. Tableau comparatif des dimensions prises a letat adulte. FELIS PARDDS, Civitn. Mesures prises par Tem- mink , sur im individu empaille. Longueur lolale depuis le nez JUB- qu'au bout de la queue Longueur du corps sans la queue Longueur de la queue Distancedesyeux rau bout tin nez. • pi. po. 1. 5 8 . 3 i » i 7 .«; . 3 6 D'apres une peau non empaillee d'un individu femelleilefrf* panthera , me- suree par 1'su- teur a Semipa- l.itn.i. po. 1. les poils. i,. ",,0,1" 4 FELIS CHALYBEATA. Par Teminink , d'apres un ani- mal encore en cbair. pi. pc FELIS IRBIS. |8 Mesuree par l'au- teur surl.i peau non montee d'un individu f'einelle. po. 1. 7 G 6 sans) les poils. » avee ] les poils. | I FELIS PAR DCS, Civ. \{FclULeop ardus, Temm.) Auxc6t';sdu dos, poils couches n'aymt guere cu pas plus dun pouce de longueur. Fonddu I elage fauve, quelquefois fauve p:ile, sansraiedorsalefoncee. 3. Les plus grandestaches en forme de r.i e snot larges rle iC a ii' lignes. 4- Oreille-, noires .i la base.jaunalres au bout. 5. Bordssuperieiirelinl'e- •ieur du inuseau noirs. G. Moustache-, bl.m hes. ■). Distance de-. yem >u bout do nez , la plus in le des (rois. ,H. l)i I .,M. di vein en. tr'eux a Leui terieur,! calnnl leur dis- tance a n. Bout de la i|> po dessus , blanc •■ dessons. FELIS CHALYBEATA, Hermaiis ( Fells pardus , Temmikk. ) 1 1 a i \ lignes. Noires a la base, blanchatres ai bout. Moyenne. FELIS IRBIS {/amino). ( Fells pardus , Pallas. ) Aux cotes du dos , poils laches, longs de ileus 1 , es ; longs de trois polices an ventre. Fond bl.ine , lirant sur le endre . a\ ,■■■ une , .,,.- dorsaleplusfoncee. 3o a 3G lignes. Blanches ai avant, no lieu et en a la has ,„ bout. Bord superieurdu tnuseau blanc , inferieu Rane, superieur , <■! toutei ceklesdu devant, noires; les moyeones el les pos- terieures , qui sont les plus longues, blanches La plus petite. Distance entre les yeux j lus petite ,|",- ■ elle des yeui .iu bout (In nez. Bout 'le la queue noir ei dessous el en dessus coloration noire plu large en dessus. Zoologie. 2 1 3 n Cet apercu fait voir que la Panthere Irbis est , tie toutes les Pantheres qui viennent d'etre comparees , celle qui a la queue plus longue , d'ou Ton pent rondure que I'individu decrit ne peut pas elre un individu jeune. L'auteur a reconnu distinctement , sur la peau, quatre mamelles abdominales , nomine qui est attribue a la Panthere , par RI. Cuvier. 11 en a trouve autant sur la peau de la Panthere d'Asie , qu-'il a ec;alement apportee de Semipalatna. L'on a connu jusqu'ici, successivement, quatre individus de la Panthere a longs poils de l'Asie septentrional." , savoir : le premier , qui cxistait au cabinet de Paris , et qui a ete figure par BufTon ; le deuxieme , provenant du lac Baikal, qui est au museum de Pctersbourg depuis le temps de Pallas ; le troisieme est un individu de Perse, qui a vecu a la tour de Londres , et qui a ete represente par M. Smith ; le quatrieme, enfin , se trouve au cabinet de Berlin. L'individu que nous venons de decrire ressemble exactement a celui de Peters- bourg , par la grandeur, la couleur et tons les autres details. On pourrait dire de l'tm et de 1'autre , que la figuie donnee par Buflbn a ete faite d'apres eux. En outre, la parfaite ressem- blance du dessin de Smith, avec celui deBuffon, est manifeste. Voici la diagnose que Ton pourrait donner de cettc espece de Panthere : Felis Irbis : Cauda longiore ,• corpore albido, macularum nigricantium annulis ocellatis maximis irregu- laribus obte.clo , inlloso. Comme le noin Felis Uncia a ete pris sous les acceptions les plus dififerentes , et que celui d'Irbis , donne a notre Pan- there , par les indigenes , avait deja ete indique par Mailer, l'auteur a prefere la designer par ce nora. 11 ajoute encore quelques earacteres de la Panthere Irbis, qui pourront servir plus tard de points de comparaisons avec les diagnoses des especes connues : pi. po. I Hauteur du corps en avant , la peau etant pliee en deux , depuis le milieu du corps jusqu'aux orteils i » » — du corps en arriere i n » Longueur des plus grandes moustaches » 2 4 — des plus grands orteils de devant » i » — des plus grands orteils de derriere » » o 3i4 Zoologie. . ... V- po. I. — des oreilles a Largeur dcs oreilles , , ^ — du nez „ j g Distance des oreilles du bout du nez » 5 „ — des yeux aux oreilles „ 2 (j — des yeux entre eux , en avant ,, x y — des oreilles entre elles » -2 Q Nous allons rapporter ce que l'auteur a recueilli sur la patrie de la Pantbere a longs poils. D'apres la declaration d'un negociant de Semipalatna , qui possedait la peau , eet animal se tient sur lemon t Wala-Tau, pres de Semisec, jusqu a Kasch- kar. Suivant Pallas , il vit dans les conlrees montagneuses et boisees de la Siberie orientale , sur les bords des rivieres de Jenisci et Kountsckouk , ct sur ceux de POuth et de l'Amour. Les Iakoutes doivent Ie redouter beaucoup , ct , d'apres les journaux de Gmelin , on en a tue uh a 200 verstes de lem- boucbure de l'Olenk , et un autre vers le milieu du trajet que parcourt la Lena, pres de Balagansk. L'individu qui est au museum de Pelersbourg a ete tue pres de Tounkinks , au •voisinage du lac Baikal. Pallas raconte que cette Panthere monte sur les arbres comme un Lynx, fait qui reste a verifier. A cela se rattachent les donnees qui out ete publiees, par les auleurs anglais , sur 1'existence de cet animal en Perse. k. y. 137. Rapport de M. G. Cuviek sur uh mkmoibe de 31. Du- \EnHOY, intitule, des caracteresque fournit lanatomie pour distinguer les serpens venimeux de ceux qui ne le sont pas. ( Gazette meet, de Paris ; a". i\, du 21 mai i83i. Dans notre n°. d'octobrc dernier nous axons deja donne un court extrait du menoire de M. Davernoy ; nous allons publier majutenant le rapport que M. Cuvier a fait a I'lnsti- tut , dans la seance du i(i mai i83i. ) « Ce nest point ici , dit le rapporteur; un objet de simple curiosite seientifique; ii importe beaucoup, s-urtout aux habi- tans des pays chauds , de counaitre les serpens que Ton pent approcher impunemerrt et ceux que Ton doit fuir. Deputs long- temps lis naturalistes out ehercbe en vain quclque caractere apparent extericur qui put les Fairte distinguer ; ils n'en ont Zoologie. ai5 trouve aucun de constant. Les plaques ou les ecailles du des- sus de la tete , qui avaient paru suffisautes lorsque Ton n'a- vait observe qu'un petit nombre d'especes , se sont prompte- rnent trouvees en defaut. Des serpens a sonnettes , des trigo- nocephales , des iiai'a , tous tres-venimeux , out des plaques sur la tete , comme les couleuvres les plus innocentes. On a cru ensuite que le maxillaire plus mobile , arme d'un grand crochet perce d'un canal , etait un caractere plus cer- tain et assez facile a observer; et , en efl'et , tous les serpens qui le possedent sont reellement venimeux ; mais, depuis quelques annees , on a decouvert une famille entiere de ces animaux dont le maxillaire a des dents aussi nombreuses et est aussi fixe que dans les couleuvres, et dans lesquels cepen- dant cetos porte anterieurement un crochet peu apparent , mais perce et versant du venin. C'etait toutefois un caractere susceptible d'etre reconnu , quoique plus diflicilement ; mais on commence a croire qu'il ne sufiit pas encore. Des observateurs dignes de foi , entre autres MM. Leschenault , Delalande et Boye assurent avoir constate des proprietes deleteres dans des serpens qui n'ont point de crochets perces en avant de leurs machoires ; en sorte qu'il a fallucbercher dans quelque autre endroit de leur bouche l'arme dangereuse dont on doit les supposer pourvus. Or, quelques couleuvres , dans le nombre desquelles sont precisement celles dont il vient d'etre question , se trouvent avoir, non pas en avant mais en arriere de leur maxillaire , des dents plus longues , plus fortes que les autres , et quel- qucfois creusees d'un sillon que Ion pourrait croire propre , comme le tube du crochet des viperes , a conduire dans les plaies une liqueur nuisible. Cette particularite d' organisation a ete observee parjMM. de Beauvois , Reinwardt et Boie , et par lun de nous. 11 etait fort important de verifier ce qu'il pouvait y avoir de reel dans la supposition que c'etait la une autre sorte de cro- chet a venin. M. Schlegel > dans un Memoire imprimc en 18-28, parmi ceux de l'Academie des Curieux de la Nature , tome XIV, ire. partie, continua scs recherches , et fit connaitrc les glandcs p.utieulieres auxquelles les dents sillon- nees de l'arriere-bouche servent de canal efferent , et qui , dans les serpens qui les possedent , co-existent avec les glan- 2 1 6 Zoulogie. N°. i3-j. des salivaires ordinaires , comme co-existent les glandes a venin dans les serpens anciennement reconnus pour veiiimcux. II representa ces deux sortes de glandes dans Yhomalopris mo- nilis , en regard avcc la glande salivaiie d'une couleuvre or- dinaire, et avec la glande a venin d'un serpent a sonnettes. Sa conclusion est, que ces sortes de serpens peuvent etre veni- meux; que les rapports con tradictoires sur la faculte dele- tere de quelques-uns peuvent tenir a ce que , dans certains cas , la morsure n'avait pas ete asscz profonde pour que les arriere-dents pussent agir, tandis qu'en d'autres cas cllc 1'avait ete suffisamment. M. Duvernoy, qui avait commence scs re- chercbes avant de connaitre le Meraoire de M. Schickel , a embrasse son sujet dans toute sa generalite. Ses anatomies sont tres-detaillees, et une partie d'entre elles sont represen- tees dans des figures tres-soignees qui portent sur des ser- pens choisis convenablement aux divers degres de I'echelle de cette classe : .savoir, par mi les non-venimeux , le torlrix scy- tale, les coluber natrix et quinquncidtus , Y claps lannisca- tus , la vipera berus , le naia iripudians , le crotalus duris- sus; parmi les venimeux a nombreuses dents maxillaires , le biingdrus fasciatus et le pelamis bicolor ; enfin , parmi les couieuvres suspectes a dents posterieures plus' longucs , le coluber plumbeus, le dij>sas interruplus et Yhomalopsispan- therinus. L'ostcologic et la myologie , en tant qu'elles ont rapport a ces glandes , soul decrites dans le Memoire avec non moins d'attention que les glandes elles - memes. L'ensemble des organes de la deglutition et de l'insalivation des vrais ser- pens y est presente d'une maniere plus complete qu'il no 1'avait ete jusqu'a present. M. Duvernoy, en citant avec spin les observations neuves faites sur ce sujet par M. Dugez, y ajoute et y rectifie (|ue!(pies details , notamme.nt sur le muscle adducteur des mandibules , qui joue un role important dans scs fonclions. II considere cet adducteur et le mylo-vaginien de M. Dugez , qui s'attachc a la peau sur les grandes ecailles du menton , comme des demembremens du mylo-hyoi'dien. Les figures des mu cles de la vipere et du crotale sont neuves et presentent des differences interessanfc . II s'est attache it determiner les proportions de la glande lachrymalc et les varietes d>- sa position dans I'm Lite on hors de l'orbite , suivant les genres on les especes ; les rapports de Zoologie. 217 son developpement avec celui des giandes salivaires et des glandes venimeuses avec la grandeur de l'oeil , sujet qui n'avait pas etc traite , meuie clans le travail de M. Cloquet sur les voies lachrymales des serpens. II a aussi presente plusieurs details nouveaux sur les rap- ports de grandeur et de developpement de la glande sus- maxillaire ou salivaire ordinaire , selon qu'il y a ou qu'il n'y a pas de glande ve'neneuse. Tout ce que M. Schlegel a fait connaitre sur les differences de ces deux sortes de glandes et sur leur co-existence , avait ete vu par M. Duvernoy, avant la publication du Me'moire de 1'anatomiste allcmand, et les observations des deux auteurs s'accordent parfaitemcnt a cet egard ; mais , quant ail detail, M. Duvernoy ajoute plusieurs particularity nouvelles. Le muscle de la glande a venin lui parait un temporal exle'rieur, et il en decrit deux dispositions. Le plus ordinairement , il s'attache a I'enveloppe de la glande et descend a la machoire inferieure , sans tenir au haut de la fosse temporale ; mais , dans les nai'a et les bongares , il est compose de deux por- tions. Cost surtout les serpens a dents posterieures allongees qu'il etait intercssant de soumettre a un examen suivi , afin de savoir quels sont ceux qui possedent une glande particuliere, et qui pcuvent iegitimement etre soupconnes c!e venin , et quels sont ceux oul'allongement de ces dents postesieurcs n'est le signe d'aucune secretion spe'cinle. La glande particuliere a ces arriere-dents , lorsquelle existe, estcolieea la glande sus-maxillaire par un tissu cellulaire tres- dense , et peut etre facilement confonduc avec elle. M. Duver- noy fait remarquer que la rate de plusieurs serpens est ainsi collee au pancreas , et que e'est ee qui en a fait meconnaitre ['existence a M. Meckel. Mais , pour revenir a la glande dont nous parlons, notre autcur I'a reconnue dans le coluber &scu- lapii de Linnaeus, dans le coluber cerberus de Dauclin , qui est du genre cerberus de l'un de nous , dans une autre espece de ce meme genre , Yhomalopsis pantherinus de ISoie , et dans un dipsas le bungarus interruptus d'Oppel. Or, M. J3oie a constate , par des experiences faites avec les ser- pens vivans, que les dipsas et les homalopsis sont veninieux. Les genres' dendrophis , dryinius , xenodon , ont aussi les 3i 8 Zoo logic dents posterieures plusgrandes, et meme, dans le dryinius nasutus , la grande dent a un sillon. Neanmoins , M. Duver- noy ne leur a point trouve de glande speciale ; ils n'ont que la sus-maxillaire ordinaire : en consequence il nc les croit pas venimeux. Cet anatomiste se propose de repeter le meme examen sur leplus d'especesqu il pourra , aiin de les elasser d'aprescette particularity , et d'indiquer ainsi, pour chacune, le degre de precaution dont on doit user a son egard. Au reste, il est aise de eomprendre qu'en adoptant , meme dans toute son etendue , l'idee que cette glande posterieure est venimeuse , les serpens qui la possedent seront toujours bien moins dangereux que ceux dont les crochets venimeux sont situes a la partie anterieure de la bouche. Les espeees qui n'ont de crochets que dans l'arriere-bouche ne pourraient faire de mal a I'liomine que si elles en saisissaient le doigt on telle autre partie qu'ils feraient arriver jusque dans le fond de leur bouche , tandis que les serpens venimeux ordinaire* out leur aime terrible a portee d'empoisonner tout ce qu ils parviennent seulementa atleindre du bout des machoires. II est probable que ces crochets posterieurs ne serve nt qu'a tuer plus promptement les animaux que les serpens avalent vivans, et a empccher qu'ils n'en soient blesses intei icurement , mais qu'ils ne sont pas d'un grand usage pour leur defense contrc des ennemis extericurs. Ce resume, dans lequel il etait impossible a M. Cuvier de (aire entrer les nombreux details dont le Memoire de M. Du- vernoy se compose , en presertte cepenjdant les resultats prin- cipaux, et ces resultats sont garantis par des preparations dont une partie est deposee dans la galerie d'anatomie du Museum d'histoire naturelle. MM. les commissaires en votent l'inser tion dans le Recueil des savaus etrangers. i38. Unteksuchungen uber die J}iei.ih ng uhd entwickellng des Flusskreben, etc. — Recherches sur les developpemens des Ecrevissesi par iM. li atiike , docteur en medecine, in-fol. Leipsick, 1829; Brockhaus. (Yoy. le JUillcl., t. xix. n". ott ; et t. xxii , n". 208. ) Nous avons deja annonce a dob. lecterns la prochaine pu- blication de I'ouvrage de M. llathke; aujourd'hui qu'il est Zoologie. 1 1 9 public , nous nous empressons de leur en offrir l'analyse. Apres avoir trace brievement la description anatomique et deja connue des organes de la generation chez les ecrevisses, l'auteur s'occupe de l'etude de Toeuf pendant son scjour dans 1'oviducte. T. L'oeuf se presente d'abord sous la forme d'une vesicule transparente, a parois membraneuses ties - minces , plutot lenticulaire que spherique , et remplie d'un liquide aqueux. Pius tard il se forme autour de cette vesicule une seconde tunique beaucoup plus tenue , qui est la membrane du jaune, et entre ces deux enveloppes il se depose un liquide transpa- rent, qui bientot devient blanchatre, opaque et visqueux ; c'est le premier rudiment du jaune, et, en meme temps que sa masse augmente, on apercoit dans son interieur une grande quantite de globules tres-petits et blancs comme la neige. La vesicule interieure, que l'auteur nomme vesicule dePurkinje, reste transparente et s'accroit a peine, de sorte qu'elle est d'autant plus petite, relativement a la membrane du jaune, que le developpement de l'oeuf est plus avance. Elle occupe d'abord le centre de la vesicule externe ; mais plus tard elle s'approcbe de plus en plus de l'un des cotes de cette derniere, et finit par la toucher presque dans un point de sa circonfe- rence, tandis que du cote oppose elle en est separee par un espace tres considerable. Lorsque l'oeuf existe depuis six mois, le liquide contenu dans la vesicule exterieure, ou la membrane du jaune, prend une couleur isabelle, s'epaissit , et presente un plus grand nombre de globules. Plus tard sa couleur devient d'un jaune orange, et finit par passer an brun fonce ; pendant qu'il eprouve ces changemens, il sen opere d'autres dans sa con- sistance , car le nombre de globules qu'il tient en suspension augmente an point de le transformer en une masse visqucuse. Les derniers changemens qui out lieu dans l'oeuf pendant son sejour dans l'ovaire sont les plus important , et consistent d'une part dans la disparition de la vesicule de Purkinje , et de l'autre dans 1'apparitidn du germe. Ces deux phenomenes paraissent avoir lieu a pen pies siinultanenicnt , et il serait jiossible que le germe IViL produitpar 1'epanchem'ent du liquide cohtenu dans' la i -vesicule interne; il se presente d'abord sous la forme dun legcr image blanchatic , repanda sur une partie 220 Zoologie. N°. 1 38. de la surface du jaune. Peu a peu il se tranforme en une tachc blanche opaque, et s'etend de manicre a occuper a peu pres la sixieme partie dc la superficie du jaune : ses limites ne sont pas bicn tranchees, et lorsqu'on detacbe la membrane qui le recouvre, on voit qu'il a beaucoup d'analogie avec l'albumine coasulee. Enfin le tearument externe de l'oeuf, ou la mem- i • i ■ brane du jaune, n'a que peu depaisseur; niais le jaune lui- meme prend an grand developpement. C'est dans l'epaisseur des parois de l'ovaire que les neufs se forn ent d'abord; Us sont alors loge- dans de petites cavite's , et y adherent a I'aide d'une certaine quantite de tissu cellu- laire qui disparalt peu a peu. Aussi les connexions entre les parois de l'ovaire et la surface externe de l'oeuf, sont-elles d'autant plus laches, que celui-ci s'approche dayantage dc son etat dematurite; etcette surface , d'abord inegale et flocon- neuse, devient en meme temps de plus en plus lisse. A mesure que l'oeuf grossit il distend la lame membraneuse qui le se- pare de l'intcricur de l'ovaire, et finit par y occasioner une fente a travers laquelle il passe. Enfin , apre's ctrc parvenu dans la cavite de l'ovaire , l'oeuf se dirige peu a peu vers l'o- rifice externe de I'un des oviductes , dont les parois secre- tent, a I'epoque du printemps, un liquide albumineux assez epais qui entoure cct oeuf, et qui , en se conerctant apres la ponte, constitue une deuxieme enveloppe exterieure. 11. Lorsqueles oeufs sontpondus, ils s'attachent aux pates natatoires de l'abdomeri et out la forme de petites spheres, dont le diametre varie scion la taillc de 1'animal, mais ne de- passe que rarement un quart de lignc : on y distingue les parties suivantes: hi jaunc, ou vitellus, qui forme la majeure partie de la masse de l'oeuf. Sacouleur estnoiratre, etil se composcdeglo- bules gelatineux dc diverses grandeurs, agglutines entre cux. Le diametre de ces globules varie en general de o.oaS deligne a o,oo ">. Le germe. Lois de la ponte , la tache que nous y avons vue auparavant, et qui constituait le germe, a tout-a-fait disparu; mais la surface du jaunc, au lieu d'etre uniformement coloree en noir, presente maintenant un aspect marbre dependant de la presence d'une couchc blanchatre qui est repandue sur Zoo logic 221 elle , et qui n'est autre chose qu'une transformation de ce meme germe. La membrane jaune, qui enveloppe le jaune ainsi que le germe , et y adhere de toutes parts. Elle est parfaitement transparent et tres-mince , rnais presente assez de consi- stance. Le dcrme [le derhaut) , tunique qui enveloppe la mem- brane du jaune , et est transparente comme elle , mais beau- coup plus epaisse. Le blanc, liquide transparent et aqueux qui remplit l'es- pace que laissent entre eux la membrane da jaune et le derme. II est peu abondant et diminue progressivement , de maniere que les deux membranes dont nous venous de parler finissent par se toucher. La membrane externe, qui enveloppe le derme , et sert a fixer les oeufs aux fausses pates abdominales de la mere ; elle est peu epaisse et sa surface est inegale. III. Ann de rendre plus methodique la description des phe- nomeues nombreux et varies que l'oeuf de l'ecrevisse pre- sente pendant son developpemenl, M. Ralhke y distingue cinq periodes. La premiere est celie comprise entre la ponte de l'oeuf et l'apparition des premieres traces d'organes spe- ciaux. Avant l'apparition de 1'embyron , on observe a la surface de l'oeuf, plusieurs changemens ties- remarcjuables. Le pre- mier de ces phenomenes consiste dans la formation d'un grand nombre de tachcs de couleur grise , blancliatres et isolees entre elles, qui apparaissent sur la surface du jaune; elles sont formees par la substance du germe, qui etait d'a- bord repandue en une couche uniforme. Peu a peu elles deviennent blanches comme la craie, et presedtent chacune un point central obscur, ce qui leur donne 1'aspect d'autant d'anneaux irregulieiement denteles sur les bords. Apres avoir persiste dans cet etat pendant quelque temps, les taches dont nous Tenons de parler deviennent uniforme- ment blanches, ct diminuent en grandeur et en nombre; puis disparaissent completement. En meme temps la mem- brane du germe se repand presque uniformemcnt sur la sur- face du jaune, et l'enveloppe comme un nuage lec;er , qui sepaissit dans un point de la superlicie de l'ceuf, et finit 222 Zuologie. N°. 1 38. par s'y rassembler en entier, de maniere a y former de nou- veau une tache blanche, pendant que le reste de la surface du jaune reprend sa couleur noire uniformc. La tache du germe, ou blastoderme , diminue d'abord d'etendue, et se colore uniforinement en blanc ; mais bientot elle commence a s'accrottre en largeur , par I'addition d'une substance plastique , formee par le jaune ; elle devient en meme temps elliptique , et Ton voit apparaitre dans son mi- lieu, un petit siilon en forme de fer a cheval. Pen a pcu, et quelquefois dans l'espace de peu de jours, ce siilon aug- mente beaucoup de longueur, et ses extremites se reu Dissent de maniere a former une ellipse. Quelque temps apres, |e centie de ce siilon annulaire s'enfonce, devient de plus en plusprofond, et prend la forme d'un petit sac, dont les pa- rois sont assez epaisses , et dont le fond est beaucoup plus large que l'ouverture. Pendant que ce petit sac se forme, la tache du germe s'ac- croit beaucoup par I'addition sur ses bords d'une substance plastique, et Ton voit apparaltre deux petits points nebu- leux, peu eloignes l'un de l'autre, et situes de maniere ii former un triangle avec l'une des extremites de louverture elliplique du sac. Ces deux taches s'agrandissent rapidement deviennent claviformes, et finissent parsereunir, de maniere a constituev une seule tache ayant la forme d'un coeur de carte a jouer. C'est lorsque l'oeuf a subi ces diverses modifications, que Ton commence a y voir paraitre les premiers rudimens d'or- franes; ils prennent naissance du fond du sac, ou de la por- tion de blastoderme qui l'entoure , et plus particulieremen:. de celle qui constitue la tache grise cordiforme dont nous venons de parler. Pour eviter les circonlocutions, M. Ilathke appelle cette partie du blastoderme , portion centrale ; il donne le nova de partie corticate , a la portion externe do bla>todcrme qui en constitue la circonfercnce, et est plus ou moins cornph'-lement transparente ; eniin, il appelle ligne mc- e former. Dans le point ou l'intestin se joint au sac, on voit deux petits cpaississemens qui prennent bientot la forme d'appendices, dont la surface se couvre de petits ren- flemens verruqueux. Le nombre et le volume de ces eleva- tions augmentent de plus on plus, et elles constituent les lobules et les vaisseaux borgnes du foie. Enfin, dans la qua- trieme periode, ces organ es prennent une couleur jaunatre et deviennent irregulierement triangulares. Pendant la troisieme periode de 1'incubation, le systemc nerve ux eprouve des modifications tres-remaiquables. Les douze ganglions post-ocsophagieus , qui correspondent aux mandibules , aux machoires et aux pates-macboires , se rap- prochent les uns des autrcs par paires, jusqu'a ee que ceux des deux cote's se soient confondus entre eux ; il en resulte qu'alors la chaine ganglionnaire est unique dans la ]iartie correspondant a ccsorganes, tandis qu'elle est encore double dans la portion qui repond aux pates thoraciques. On voit en meme temps le canal sternal se former, et venir pour ainsi dire engainer le systeme nerveux. A la fin de celte trcisieme periode , les rudimens des or- ganes que I\I. Ilatlike appelle glandes salivaires commencent aussi a se montrer; elles naissent sur les cotes du sac du jaune, et out la forme de petites feuilles , en contact avec la carapace par leur lace ex t erne. VI. La quatriemc periode du developpemeot de l'ocnf date de l'apparilion de ces organes, et continue jusqu'a ce que la jeune ecrevisse soit sortie de ses membranes. Pendant ce laps de temps, l'estomac s'accroit beaucoup plus que tous les au- tres prganes, et il finit par occuper la majeure partie de la cavite viscerale. (lest surtout dans sa moitie anterieure que ee, developpemeut a lieu; et en meme temps (pie la paroi Zoologie. 233 superieure se rapproche de la carapace le jaune est en partie absorbe. La membrane qui unit l'extremite pylorique de l'es- tomac a l'intestin se raccourcit beaucoup , s'epaissit, et ac- quiert la meme conformation que l'intestin lui-meme. Enfin, a cette epoque le sac du jaune ne communique plus avec le commencement de l'intestin que par un petit trou, qui per- siste jusqu'a la fin de la vie foctale; mais ce sac est encore si gros qu'il environne l'estomac, et le cacbe pour ainsi dire dans un de ses replis. Pendant la duree de la periode dont nous parlous, la forme des diverses parties exterieures de l'ecrevisse se rap- proche de plus en plus de celle qu'on leur voit lorsqu'elles sont arrive'es a l'etat parfait. M. Rathke decrit avec soin ces modifications successives, et indique en meme temps celles deux auleurs ont pubUe leur ouvrage en 1829, nous nc pouvons decider a qui appaitient la priorite. Dans le genie qui nous oecupc ici, l'auteur ne deerit que deux especes, dont un le PL ferrugincus , est figure.— Genre beterogasteb egalement nouve.ni ; Femince segmenta abdominalia, quatuor ultima longitudinaliter, subtus fissos. S Especes, dont les — H. salvia, figure : Griseus , ovalis j mtennis pedibusque nigris albido annularis. Thorax antice nigricans, postico nigro vittatus. — H. erica (Lyg. thymi, Zoologic. 23g Fallen. ) figures. — H. senecionis, figuree : griseo-pallescens ; elytris addomen longitudine superantibus ; heniilytro mar- gine postico nigro. — H. jacobcea (var. thy mi, Fallen ? ), figure : Griseo-fuscus , scutellum laterihus arcuatum , apice pallido; hemilytrum abbreviaium ; membrana nulla — II. Ar- temisia , figure : Nigricans , sericeo pubcscens ; thoracis fas- cia postica , heniilytro tibiisque pallidis ; antennis pallido nigroque variis. — //. lincolatus , figure : Niger opacus ; ely- tro albido , nigro-nervosa. Les autres especes figurees sont : les //. urticce , thy mi, reseda?, ct claviculus. Dans le meme Memoire , M. Schilling decrit et figure coniaie nouveau un genre de carabique, sous le nom d'Ho- locnemis, avec ce caractere : Antennas extrprsum crassiores. Palpi arliculo ultimo donga to-ovali , acuminata. Labrum arcuato-emarginatum. Avec la figure du caractere yene- rique , la seule espece que ce genre comprend , est I'll, gra- (■'enhorstii .- ater , nitens , antennis tibiisque obscure rufis , thorace foveis tribus basalibus coleoptris striato punctatis. Dans une troisieine section du meme Memoire , M. Schil- ling donne la description et la figure de la larve du Vappa ater. Fabr. ; dans une quatrieme , il decrit et figure un ani- mal singulier , sous le nom de Gamasus ceropus , caracterise ainsi : Pallido rufescens ; pedibus poslicis antenniformibus. II l'a trouve parasite sur une Xylocarpa violacea. La figure n'etant qu'un trait et la description incomplete , il nous est impossible de donner notre opinion sur ce petit insecte , et meme sur'la famille a laquelle il doit appartenir ; cependant nous pouvons assurer qu'il n'est pas du genre gomarus au- quel il ne ressemble en rien. Enfin, dans une cinquieme section , le meme auteur decrit et figure la larve de la Mor- della pumila. Un quatrieme memoire de ce recueil , p. 97, par M. Schum- mel, est relatif a quelques especes dc dipteres de la Silesie. L auteur y decrit 61 especes du genre Limmobia , diviseen 18 sections , avec une phrase caracteristique latine , et une des- cription detaillee en allemand. Les especes suivantes sont nouvellcs : L. largipennis. Thorace rufescente a it lis 3-obs- curioribus , pleuris vitta nigro fusca ; abdomine fusco ; alis angustis subferrugineis ; pedibus fuscescentibus. — I. trisul- cata : Nigrocinerea ; thorace trisulcato ; alis iusco-cioereis , 240 Zoologie. N°. i4o. margine antico saturata-Fusco , (F.) aut pallide -fusco (M.) stigmate fusco. — L. macrostigma : Antennis nigro-fuscis ; thorace rufo- fusco , tarso fusco ; abdomine fusco, flavo-fas- ciato; alis cinerascentibus, stigmate distincto fusco. — L. sex- notata .• Ferruginea ; palpis antennisque apice fuscis ; thorace antice vitta fusca ; femoribus apice amuilo nigro ; alis puDCtis tribus fuscis ad marginem anticum. — L. nigropunctata .■ Ferruginea ; rostro palpisque nicrofuscis ; verlice fronteque cinereis ; thorace antice vitta nigra ; femoribus antice nigris basi rufescentibus ; alis maculis tribus ruarginalibus margine • que apicali nigris. — L. trivittata : Ferruginea ; rostro pal- pisque nigrofuscis ; antennis fuscis basi ferrugineis ; thorace vittis 3-fuscis ; femoribus apice annulo fusco ; alis punctis 3. Munitis marginalibus. — L. syvicola : Ferruginea ; rostro palpisque nigro-fuscis ; antennis fuscis, articulo terlio flaves- cente ; thorace vitta fusca ; alis flavescentibus , nubeculosis , punctis 3 fuscis marginalibus.— L. fuscescens : Antennis ni- cro-tuscis , articulis fluobus basalibus ferrugineis; plethidiis csesis ; thorace ( saspe obsoleto-) fusco -gradi - vittato ; abdo- mine supra fu^co , infra lucido ; alis fuscescentibus , stigmate nullo. — L. nudicornis ■. Capite antennisque nigrofuscis; tho- race cinereo , vittis tribus obscuris , abdomine ferrugineo- fusco , vitta fusca; alis rufo-fuscis ; stigmati obscuriore.— L. affinis : Antennis fuscis ; thorace fusco-cinereo , vitta fusca, pleuris schistaceis ; abdomine ferrugiueo-fusco, vitta obscu- riori ; alis hyalinis ; stigmate reniformi-fusco. — L. trislis .- lucida; antennis nigro - fuscis ; thorace vittis tribus fuscis ; metathorace cauo - micante ; alis cinerascentibus , stigmate fusco , subobsolcto. — L. centralis .- Obscure-fusco ; pleuris postice , ventreque albidis; alis subcinereis. — L. schistacea: Capite thoraceque schistaceis; abdomine griseo, marginibus segmentarum flavescentibus ; alis cinerescentibus.— L. nubila: Thorace cinereo , lateiibus linea flavescente, scutello fusco- flavo; abdomine fusco; alis subfuscescentibus ; pedibus fusco- pallescentibus.— L.fiava ■. Flava ; antennis apice fuscescen- tibus i oculis atris ; alis pallidis , nervis flavis. — L. umbri- pennis .- Nigrofusca ; thorace vitta obscure fusca , ( lineo pal lidiore) divisa; alis cinereis , stigmate obsolete. — L. ciluiris- Fusco-cinerea ; palpis antennisque nigrofuscis; thorace lurido. linea longitudinal! nigrofusca; abdomine cinereo , vitta obs- Zoologie. 241 curiori ; alis hyaliois, stigmate nullo. — L. sirnilis .- Fusca ; thorace lineis tribus obscurioribus ; abdomine fusco , ferru- gineo-marginato ; pedibus fuscescentibus , femoribus luridis apice ar.nulo fusco notati. — L. fuh'oneivosa : Ferruginea ; fro nte albido-cinereo ; thorace antice vitta nigra ; abdomine fuscescente ; nervis alarum ful\ is. — L. phceasligma .- IS igro cinerea ; fronte albido-cinereo ; thorace unicolore cinereo , abdomine nigro-fusco; alis subflavescentibus, fusco nervosis, stigmate saturate fusco. — L. nervosa .• Nigra ; antennis ste- thidio longioribus ; scutello metathorace schistaceis ; abdo- mine hirido-maculato ; al is fuscescentibus , stigmate puncto- que ad marginem anteriorem fuscis. — L. longicornis .■ An- tennis capite , thoraceque longioribus , atticulis cylindricis ; eorpore ferruginco; abdomine maris ante apieem nigro-fusco; alis hyalinis , apice fuscescentibus ; stigmate punctorjue ad marginem anteriorem fuscis. — L. pramsta .■ Ferruginea ; antennis fuscis , fiavescente-annulatis , basi rufo-flavis; alis ilavcscentibus , nervis nigro-fuscis; abdomine maris ante api- eem nigro-fusco. — L. bimaculata .- Thorace lurido , vittis 3 fuscis ; abdomine nigro-cinereo ; alis fusco-cinerascentibus , stigmate fusco ; pedibus nigro-fuscis, femoribus basi lutescen- tibus. — Riificornis .- Flavo ferruginea ; vitta abdominis fe- morumque apicibus fuscis; alis hyalinis, costa lurid a basi fusca, punctis 3 margineque veinarum nonnullarum transversaliutn nigio fuscis. — L. unicolor .- Gorpore nigro-cinereo ; thorace pallidiore, vittis 4 fuscis; pedibus nigricantibus , femoribus basi fusco-flavesccntibus , alis cinerascentibus , basi ad mar- ginem anticum rufesecntiflave. Les ailes de toutes les especes decrites .^ont figurees au trait. A ce memoire l'auteiir joint une nouvelle methode de clas- sification des especes d'apres les nervures des ailes , et qui diifere naturellement de cedes de MM. Mcigen et Macquart. Un cinquieme memoire , p. 202 , par M. Stannius , sur les metamorphoses de la Limnobia .tanlhoptera Meigen , avec figures , est un complement du memoire precedent. Un sixieme memoire , p. 207, sur J'histoire naturclle du Papilio (Apatura ) Mo , par M. Klopsch ; et la description dune variete du Papilio (Lyccena) Adonis, par h- meme , p. 212 ; l'un et 1'autre avec figures. V>. Tome XXV. Mai i83i. 16 24a Zoologtk. Enfin , mi septieme memoire , p. 2i5 , par M. Scluimmel-, a pour objet la description d'une espece de papillon dmine , qui est probableinent un metis de VHipparchiaArcania et de I'Hero. Ce papillon , qui est figure en couleur, a lcs ailes an- terieures de la premiere de ces especes , et les posterieures de la seconde. Les planches qui accompagnent cc volume , sont fort exac- tes de dessin , mais assez mal gravees. S s. iii. Des Mylabrides ( l'auteur emploie ce mot au lieu de Mylabre. ) de la Syberie occidenta.ee et des cowfins de i.a Tartarie, par F. Gebler. ( Mernoires de la societe irnpc- riale des naturalistes de Moscou ; 1829 , torn. I , p. 147. ) L'auteur commence par des remarques interessantes sur les saisons et les localites qui conviennent aux differentes especes, sur les differences que l'etat de dessiccation apporte a leur forme et a leur longueur, et sur la variabilite de leurs rou- leurs. 11 en decrit 18 especes, dont sept lui out paru nou- velles : i«. Mylabris Tauscheri (Eschscholtz) : atra hirta, elytris, vis, puncto et arcu basis, fasciis 2 disci, margineque apicis atris. 20. Myl. i^-punctata, Pall. 3°. M. geminata, i abr. 4°. M. calida, Pall. 5". M. crocata , Pall. 6°. VI. mela- nura, Pall. 70. M. pusilla , Tauscher. 8°. M. sibirica •. atra, hirta, punctata, elytris flavis, macula axillari, communi scutellari, fascia ultra medium, maculisa, margineque apicis riigris. 90. M. quadrisignata ■ nigro-aehea, birta, elytris vitta basis fasciaque dentata versus apicem flavis. to0. Myl. minuta , Eabr. n. M. bivulnera, Pall. 12. M. Frolovii •. ni«ro-violacea , pilosa , elytris signaturis coccineis, apice late violaceis raro tota unicolor. i3". M. speciosa , Pall. 1 j". .)/. Ledebouri: viridi-aenea, elytris coccineis , vitta puncto- que ad basim, fascia dentata medii punctis 2 ultra medium suturaque viresccntibus. i5°. M. s'ericea , Tauscher, 16. M 16-punctata : nigra albo-pilosa , elytris miniaceis, punctis 8-subocellatis , nigris. 170. M. ocellata , Tausch. 18". '•'. Pallasii ■ virid-senea, albo-pilosa, elytris testaceis, vitta communi suturali alteraque laterali viridibus. 11 ne nous paralt pas bien certain que toutes ces especes appartiennent au genre Mylabris. Zvologie. 243 542. Sim lbs affinites du gejre Clinidium, Kirby ; par M. Westwood. (Zool. Journal; n°. XVIII p '2i3 i83o. ) M. Kirby, en etablissant le genre Clinidium , fait remar- quer lui-meme qu'il presente des caracteres quile rapprochent a la fois de plusieurs families, et que de la naissentdes doutes sur la veritable place qu'il doit oecuper dans la metliode. Apres avoir appele 1'attention des entoniologistes sur les caracteres que M. Kirby assigne a ce genre de coleoptere, M. Westwood dit 1'avoir compare au Rhysodcs exaralus , Latr., qui offre les plus grands rapports aveclui , au point qu'il perise que ces deux genres doivent etre places a cote l'un de l'autre , et peut-etrc n'en former qu'un seul. II fait rcmarquer qu'ils vi- venttous Irs deux dans le vieux bois (a 1'etat de larve ) qu'ils out la meme forme d'antennes, le meme article ai^u a l'eitremite des palpes maxillaires , lesmandibules tres-petites • les macboires , les levres et les palp;s labiaux semblables ; le corps deprime ; la meme forme tie cou , les pates courtes les memes epines a Pextremite des jambes , et un e»al nombre d'articles aux tarses. Cependant , malgre ces caracteres com- muns qui etablissent des rapports intimes entre ces deux ^en- res , ils oilrent toutcfois des difi'erences assez notables , sur- tout dans le menton , dans les yeux reticules des Rkysodes et qui manquent (?) cbczlcs Clinidium, et meme dans la forme de la tete , du corselet et des elytresqui sont en carre Ion" cbcz ces derniers , tandis qu'ils sont ovale-oblongs ehez les Rhyso- des. De plus le Clinidium est aptere et le Rhysodes pourvu d'ailes plissees. Le iriembire est tcrmine par une revue des genres de la fa- mille du Cticiijiclr , dans laquelle I'auteur croit devoir placer ces deux genres. S....S. i43. Notice sur le Bombyx de l'Hieracium , Fab. (Psyche graminelia, Ochsenh., Godart) ; par M. Lucas, tie Ver- dun. (Annates des sciences natur.j aout i83o, p. 473.) 11 rc'sulte , des observations de I'auteur., que la femelle ap- tere de cette espece de Bombyx est (e'eondee par le papillon male, pendant quelle sc trouve dans le fourreau de la larve et a travels une ouverture tres-elroite. Le male a la faculte d'allonger singulioronicnt son abdomen, en ecartant les uns 16. 244 Zoo logic (hs atrtras les anncaux, commo les tuyaux dune Jongue vue; i! insinue le bout tie son abdomen dans Pextremite infe- rieure du fourreau de la femelle. Lorsqu'on fend alors Ic four- reau bien doucement avec des ciseaux , on y trouvc la fe- melle vermiforme , et on voit que le male peut allauger son abdomen assez pour s'accoupler avee eiie a la partie supe- rieure du fourreau ; sou abdomen acquiert, dans ce cas , unc longueur triple de eelie qu'il a dans I'etat de repos. La fcmclle a la forme d'.un vcr blanc apode, paraissant avoir les rudimens des parties de la boucile , mais si pctits, qu'on ne peut les distinguer qua l'aide de verres grossissans. L'extreuiilc posterieure est terminee par un petit appendicc egalement blanc, qui semblc etre un canal destine a la sortie des oeufs. Cet insecte se meut avec peine et ne peut se dinger en aucun sens; mais on \oit par la contraction successive de scs anneaux qu'il pourrait tres-bien avancer ou reculer dans son fdurreau. Tout son corps se remplit d'eeufs apres la fe- condation. Mais la femelle sort-elle du fourreau pour faire la pontc , ou bien y rcstc-t-elle , et les oeufs sont-ils pondus dans la coque meme de la chrysalide? Voila ce que l'auteur n'a pas encore pit verifier; cependant il est dispose a croire que la ponte n'a pas lieu, que les oeufs augmentent de \olume apres l'accouplcment , qu'ils distendent en une espece de sac tout le corps de la femelle , qui peri rait alors. Dans unc espece de JBombyx des Indes occidentales ( Olkc- ticus ) , decrite par M. Lansdown Guilding (Voy. ce Bulletin,, XYII , 3Gi ) , la femelle est apterc , et I'accouplement a lieu aussi dans le fourreau de la larve , ce qui pourrait porter a eroire que ce fait est general pour la plupart des especes apteresi Ed ell'et , deja M. Duponcbel a observe que dans une espece de notre pays {Bombyx antiqua) , dont la femelle est aptere, le male s'accouple avec celle-ci lorsqu'elle est en- core renfermec dans sa coque. i44- Monographic i)i; GENRE Diphye ( Diphye.s); par Lesson. ( Centurie zool. ,■ p. 1G1 a i8.'3 , et planch. 55, 56 et 5j , nov. i83o. ) L'auteur rappclle les travaux successifs sur Irs diphye.s , les details donnes par 31. Kory de Saint-Vincent sur son Salpa bipurtita, I'opinion deM. Cuvier, les reeherches de MM. Clia- Zoologic. 2 45 misso et Eysenhart sur leur Diphyes dispar , celles de MM. Quoy et Gaimaid, et le travail de M. cle Blainville sur le meme genre. L'autenr termine son travail, et alors il ne connaissait pas celui de M. Eschscholtz , en ajoutant les considerations nouvelles suivantes : Suivant l'auteur, les Diphyes appartiennent a line famille de Zoophytes tres-nettement caracterisee par ses formes ge- nerales et la nature de l'aggregation des diverse^ pieces qui la composent : celle famille serait celledes Plethosomes, Plelho- mosa (corps multiple ) , qu'on devra diviser entribus, dont la premiere serait consaerec aux genres Plethosoma, tres-pro- bablement le Polylomus de MM. Quoy etGaimard (et dont les genres Pyramis de M. Otto , et les genres Calpes . Abyla, Nacelle , Enneagone et Cuboide de MM. Quoy et Gaimaid , ne paraisse etre que les diverses pieces d'articulations se- parees et desagrege'es de la masse totale ) ; e'est dans cette tribu que semble devoir etre place le genre Hippopode ( de MM. Quoy et Gaiin. ) , ct peut-etre le genre Cupulite des m ernes auteurs. La seconde tribu comprendrait les Stepha- nomies , teihs que la Stephanomia amplrilrilis de Peron , mats nullement la Stephanomie a grains de raisin de Lesueur qui est une veritable Physalide. La trouieuie tribu, enfin , se- rait reservee aux vraies Diphyes, dont le type est les Diphyes dispar, et aux petits genres proposes dans ces derniers temps s'il est reconnu qn'ils soientdistincts. Quant aux genres Pyra- mis ou Calpes , l'auteur assure qu'ils sont fondes sur la piece basale et terminale des Plethosomes. La substance de la Diphyes dispar est dense , renitente , dun blanc hyalin , imitant un morceau de cristal taille a fa- cettes. Elle est de meme nature, par son aspect et ses pro- prietes physiques , que celle des Firoles et des Saipas. Toute- fois on ne de'eouvre aucune trace de nucleus colore, pi de vaisseaux. Dans l'eau , le cordon musculaire rouge interne aparait seul , a la maniere des renllemens vasculaires des Ple- thosomes et les lineamens se dessinent vaguement , et an moindre choc les deux pieces du zoophite se desarticulent. Ilors de l'eau, ces deux pieces sont denscs, sillonnees a leur surface, et ayant a leur milieu une cavile large , sepavee au milieu de chaquc portion du zoophite par un diaphragm e vertical ct mince que personne n'a indique. On remarquera 2 i(> Zoologie. que son dessin represente la Diphye Hans un sens inverse de cetui de MM. Quoy et Gaimard , et cette particularite tient-elle a l'espece , oil l'ani i.al conservc-t-il uniformement Ies memos rapports , a raoins qu'il nc pre'sente", comrae cer- tains mollusques, la particularite d'etre indifferemment ren- verse dans quelque cas ? L'autcur serait assez tente de eroire qu'il existe une oqverture an sommet anterieur de la Diphye, laquelle ouverture se trouve aboutir a un canal etroit , filiforme, qui se dilate en une cavite oblongue , a I'extremite de laquelle part le ruban musculaire, colore en rouge carmio et qu'on voit entortille au centre meme des deux pieces di\ zoophile. Or ce chapelet, que la plupart des auteurs disent etre des sucoirs que l'animal applique sur les corps qui servent a sa nourriture , apres les avoir enlaces avee les tentacules qui les accoinpagnent , mais que l'auteur n'a pas vu ; ce long ruban serait done un tube digestif musculaire ? Car i! n'est pas probable que la Diphye ne suit alimenfee que par les pores de sa surface et par une mite d'imbibitiori, d'ail- leurs les Physales et les Physsophores se nourrissent dematie- res animales et de chair de poissons, et les Meduses elle-memes decomposent les sues des animaux qu'elles saisissent et (ju'elles digerent par certaines parties dc leur corps. Quant au\ deux cavites du centre, elles ont pour but d'agir sur l'eau qui les remplit ct de servir par la contraction de lenrs parois au mou- vement ordinaire de la progression. Enfin pour soutenir ce zoophite a la surface de la mer, l'auteur a tres- sou vent observe des cavites ovalaires , et a parois distinctes , reiii- plies e'e bulles d'air qui s'echappent aussitot que l'animal est tiie de lean. On rencontre frequemment cette Diphye soit dans l'o- cean Atlantique, apres avoir double le cap de Bonne -Es- pe ranee , soit dans les mers des Moluques el dans L'ocean Indien , par ?.o degres de lat. S. ct 92 de long, orientale. Sa Bgure aete faite sur plusieurs individus, le 20 sept. 182.3. R. iji. De vnimalibus mic&oscopicis , seu ihfusoriis, auctore Matlicco Losana. — Des amm.h k micboscopiqui ^ on infusoi res. ( AJcmorie della academia delle seienze di Torino .• torn. 33 , p. 1 avec 2 planches renfermant un grand nombie figures ). Zoologie. 24/ Ce memoire est la suite de celui intitule, De polirnorphis (Mem. del'ac. de Turin , t. 29, p. 189), et forme une section iotitulee Monomorpha. L'auteur examine les objets suivans. Dans le premier memoire, il s'est occupe des animaux qui changent de formes aux diverses phases de leur existence ; daiis celui-ci, il ne s'occupe que des etres miscroscopiques clont les contours sont assez fixes pour qu'on puisse leur donner 1c nom de Monomorphes •. ces monomorphes com- prennent les genres : iu. volvoces , sphcerici ; 20. oplaria , complanata, orbiculata $ 3°. ciclvdia , obovata, depressa ; 4°. PARAMOECIA, oboVdtcl , cloilgUta; 5°. EHCHELIDES,/i25C/o/«to j 6°. vibriones , cilyndracei ; 70. zonites, lamellares, apicibus obtruncatis ; 8°. gomia , complanata , angulata ; et 90. Ki- lomata , cava. L'auteur rejette le genre monade , caracterise par la pluspart des zoologistes sur la disposition des points qui en recouvrent le»corps , points qui fournissent de me- diocres caracteres , et qui negliges ont porte l'auteur a sup- primer le nom de monas. Les especes proposees par M. Losana dans son travail sur les animaux microscopiques monomorphes , sont les sui- vantes . Genre I. Volvoces : \ membranacei simpliccs ; atomus , Muller, pi. I, fig. 1, 3 ; punctum , Mull., I, 4; ocellus, Mull., I, 7, 8; lens, Mull., I, 9, 11; mica. Mull., I , 18; tran- quillus , Mull. , I, iS?; pulvisculus , Mull. , I, 5, 6; globu- lus, Mull., Ill, fig. 4i nutans , sp. nov., tenebricosus depres- sus ■. c!!e at blanchatre fauve , orbiculaire, entierement opa- que, elle vit dans les lacs du Piemont, en aout ; trisectus , sp. nov., subtesselatus : elle est blanchatre , pellucide, tres- variable dans ses 'contractions , et marquee par trois areoles lineaires fauyes, partant du point median; vit en novem- bre dans le lac Campanigno ; punctum , Mull., Ill, 1. 1 et 1; lunulatus , nov. sp., lunulato emarginatus ■. elle est blan- chatre, pellucide, deprimee, hemispherique et marquee au milieu (Tun point noir; elle varie dans l'amplitude de ses con- tours, sa taille est petite, elle vit en Janvier dans les eaux des lacs; salurnius . nov. sp. , viridis , fascia media hya- lina ductus ■. elle se contracte de maniere a imiter un pe- tit champignon , commune en decembre dans les eaux des Jacs; parfois elle se presente .nee une teinte blauchalie, 2/p3 Zoologie. N° i45. ayant la ligne nioyenne peilucide quand lcs cotes sont ob- scurs, niais sa forme est constaDte; zonatus , no v. sp., «/- bido pellucidus , zona nigricante ductus ■ babite corame la precedents lcs eauxdes lacs, en decembrc; papillatus , nov. sp., viridiccvrulescens , subopacus , papillam inlerdkm exe- rens ■. se contourne sur son axe en globule, et parfois ondule en se couvrant de papilies, trouvee en dceembre ; galerilus , nov. sp., heemispherieus, tubrrculatus , subtits excavatus :a beaucoup d'analogie avec le V. pileus de Skrank et le V. di- tnidiatus de AVilk, (act. de Stock. 1762) -.pileus, Skranck, beyt. p. i.\\, fcrox , nov. sp., hemispkeerfeus spinosus -. est d'un jaune noiratre , prenant parfois une forme quadrangu- laire , parfois acuminee, babite les lacs, se trouve en fevrier, annulatus, nov. sp., ovatus, medio linea nigra sect us, blanc, peilucide, petit, et se mouvant par des oscillations leutes, babite le lac Campanigno; juin; ft VOLVOCES M DI. V. protciformis , nov. sp., moleculis ovato aculeatis , basi in orbem coalitis • est jaunatre , subopaque , globuleux ou ovoi'de, parfois aigu; mai, les lacs; socialis , Mull., Ill, fig. S, Qijiicescens , nov. sp. , moleculis ovoideis , aqualibus : blanc, peilucide, pyrifonne, devenant quelquefois verdatre, petit , le l&cRane, juin ; sphccrula , Muller, III. fig. 10 ; uva, iMuiler, ])!. Ill, fig. 17 et 21; jlosculosus , nov. sp., moleculis ovato-elongatis ; orange et parfois rose , petit, arrondi , les lacs, fevrier; asteroides , nov. sp., tuberculis flavidis ovato elongatis, acuminatus, basi in orbem coalitis , se trouve en iiovembre clans les lacs; radiatus, nov. sp., tuberculis cylin- draceis hyalino umbralis, convergenlibus, basi coalitis quin- que, cenirali unico apparcntibus .- vit dans lcs eaux des lacs, iiovembre; bullatus , nov. sp. vesicula, hyalina, moleculis ovoideis deorsum sparsis , mobilibus ■. mai, lcs lacs; cristal- linus , nov. sp., globosus , globulis extus sparsus : le lac Cis- padane , septembre. "Volvoces, membrana involutis. Granulosus , nov. sp. , moleculis orbiculatis , mobilibus , farctus : lcs lacs, septembre; globulalus, nov. sp. moleculis ovoideis • les lacs, mars; arenarius , nov. sp. , moleculis minutis fixis farctus , subopacus .• lacs , mar> ; pullularius . nov. .sp. , moleculis ovoideis , similaribus , (axis .- les lacs , Zoologie. 2Zj9 mai ; oeneus , nov. sp. , subovatus moleculis orbicularis , inaequalibus , centralibus solummodb mobilibus, farctus , ut supra; trilobus , nov. sp. , membranaceus , cenlro glo- bulato : lac Cispadane, mai; bicolor, nov. sp. , membrana- ceus cenlro glo/ncrulato .• lac Rau'e , juin; roseus , nov. sp. , ovalus , moleculis orbicularis lacteis sparsis .• lac Rune , aoiit ; baccatits , nov. sp. , membranaceus nucleo subo- P'/co : lac Campagnino , novembre; morurn , Midler, pi. Ill, fig. 1 4 a 1 6 ; jlori ferns , nov. sp., membranaceus, glome- rulis flosculosis in circulum intus dispositis i lac campa- gnino , novembre ; coordinatns , nov. sp. , oi'atur moleculis ovalo oblongis, medio fasciatis, intus series longitudinalse dispositis -. les lacs , novembre ; uranoidcs , nov. sp. , gru- mis molecularibus concentricis sex, centrali minore .• les fosses de Borgonovo , novembre," bwalvis , nov. sp. , hemis- phcericus, antic'e posticeque relusus .■ leslacs, decembre ; re'ri- culatus, nov. sp., moleculis laxis reticulalis .- les lacs, deeem- bre; ellipticus , nov. sp., ellipticus , interaneis globulis laxis mobilibus : les lacs, octobre; Kolpoda, nov. sp., obovatus,pa- pillatus : l'eau sous laglace, endecembre; Iriflorus, nov. sp. , ovatus, depressus, glomeruli's numero varie mobilibus .■ les lacs, septembre ; scutiferus , nov. sp. , elleplicus , depressus , nucleo tenui, conformi .■ le lac Rane, aoiit ; vilreus , nov. sp. , orbicularis , depressiusculus , postice moleculatus : le lac Rane , aout ; lethceus , nov. sp. ,' spkceroideus , mole- culis ovalo acuminatis nigris , mobilibus sparsis: lacs Ci- rcum et Quadriduana, Janvier. Genre II. Oplaria : orbiculala, complanata. Rotiferiua , nov. sp. , roliforme moleculato , hyalinum .■ lac Compagnino, aviil ; opalisans , nov. sp., mcmbranaceum, cinereo ccerulescens , cenlro coiwexiusculo, opalisante .• les lacs, juin; flori/'erum , nov. sp. , ex tribus, aut quatuor, et amplicis globulis, altero centrali albido , pellucidis , den- tatam rotam annulanlibus , coulesccns .• les lacs, sep- tembre; mediccum , nov. sp. , mcmbranaceum , periphe- na f'usca , nigro tubercidata .• les lacs , decembre ; jlocu- losum , nov. sp. , ellipsoides quadri/lorum .- le lac ilane, juin; moniliforme , nov. sp. , obovatum ex globulis \o.Jlavo hyalinis varie dispositis conjlatum .- les lacs , aout; zinnia, nov. sp. , radiis octo ovato oblongis tantisper corwergenti- i5o Zoologic. bus , circa globulum centralem rolatim dispositis • le lac Race, octobre ; bellidioides, nov. sp. , radiis octo ovato acuminatis, globulis centralibus tribus -. leslacs, novembre; ferox , nov. sp. , obovatum -peripheri.ee radiis duodecim ovato a cutis , globulis centralibus quatuor: le lac Gompa- gnino, juin ; hellianthoides , nov. sp., albido Jlavescens , radiis ovato acuminatis duodecim, di^ca moleculis novem concoloribus , centrali unica.- meine habitat, que le prece- dent, j lit ii ; vasculosum, nov. sp., e.rcorpusculis quadratis, hyalino membranatis , in orbem dispositis, constans corum incolucro non apparente: les lacs, juin; coronarium , nov. sp. , peripheria subhyalino globulata, membrana contrail disparente .• le Lac Rane , juin ; hyacentinum, nov. sp., cor- pusculis subquadratis sex apice hinc inde cuspidatis , in orb in dispositis . le lac Rane, juin; dentalum, nov. sp., ex corpusculis coiiicis, truncatis, in apice biscuspidatis,5t6 radiantibus conflaturn dispositis: les lacs, juin; dispar, nov. sp. , ex corpusculis conico truncatis , apice biscupida- tis . e globulis orbiculati radiantibus, laxis constans , glo- bule centrali et periphaerice unico ■ les lacs, juin ; numisma- ticuin . nov. sp., corpusculis laxis conico truncatis, a pier bis- cuspidalis orbiculate radiantibus, altera centrali: leslacs, juin. speciosum , nov. sp. ; ex corpusculis subquadrato bis- cuspidatis , orbiculate radiantibus, in duas series concen- tricas dispositis . ad invicem hasrentibus composilum allero centrali unico .• les bus, juin; formossimum . nov. sp. , ex Paribus novem hyacinthinis radiantibus, globulo centrali adliu't cntibtts con/latuni : les lacs, juin ; crislatuin , nov. sp. , membranaceu n , flavicans , periphaeria radiata , radiis subquadratis apice bicuspidatis , disco tuberculato , tuber- culis lunulalo umbilicalis, depressis aspersis .• les lacs, juin; con a/laria, nov. sp,, flosculis campanula/is apice lunulatis 5 ad \ radiantibus post ice rotundatis incirculum dispositis, centro vacuo .■ juin, le lac Rane; verticillatum , nov. sp. , ex decern infundibulis , apice biscuspidatis radiantibus basi globulo , centrali lurrentibus , le lac Campagnino , sep- tembre ; placentarium , nov. sp. , globulis periphaeria , i3 ■ j intends, concentricis 6, unico centrali, tequalibus , in in dispositis: les lacs, juin ; trpcanterum , nov. sp. , dis- • ■ riangulare, les laes , a\ril ; aureum , uo\ . sp. . Melanges. 25 1 discoidcum centro tuberculato , truncis quinque cwvatis cincto , les lacs, avril; pteroferum, nov. sp. , infundubili- forme hinc inde alalo lobulatum .• les lacs, juin ; cruciforme, nov. sp. , ex quatuor lobulis obovatis cruciatis constans , tateralibus brevioribus , les infusions tie semences cereales, octobre. R. (La suite au pro chain cahier.) MELANGES. 146. Necrolocie. — Le docteur Eschscholtz , professeur d'Anatomie a l'universite de Dorpat , est decede le 19 mai. Ce medecin , justement celebre par ses travaux dans les deux, ex- peditions autour du monde du capitaine de Kotzebue , etait remarquable par des connaissances generates etendues ; il a laisse incompletes ses Decades zoologiques du Voyage autoiu* du monde, et a beureusement, pour les-savans, publie en 1829 un tres-bon travail sur les Aealephes. Ii. 147. Notes sur les travaux zoologiques du Dr. Mertens, dans son voyage autour du monde. ( llecueil de la seance publique de 1 Acad, imperiale des sciences de St.-Peters- bourg , tenue le 29 decembre 1829. In-4°-> P- l"J- ) Le pen de temps que notre voyageur a pu passer sur les cotes ne lui a pas permis d'enriclur nos collections de mam- miferes. Cependant il nous a apporte quelques especes rares de chauve-souris , et une nouvelle espece de phoque. La partie ornithologique a ete l'occiipation principale de M. Kitliz, qui des sa jeunesse s'est voue avec predilection a celte etude. Ce savant a 1'ourni a notre musee trois cents especes d'oiseaux qu'il a pris et prepares lui-memc, et dont cent out ete des- sines par lui avec le plus grand soin et la plus scrupuleuse fidelite. M. Mertens a cnriclii la classe des ainphibies de notre mu- see , de cen t especes , dont vingt-trois ont ete dessinees par M. Postels , sous I'inspection speciale de M. Mertens lui- meme, et enliiminees d'apres les couleurs de 1'animal vivant. La recoil e en poissons a ete assez considerable,' notre natu- raliste en a rapporte plus tie trois cents especes dans de I'eau- de-v ie , et desquelle -deux cents quarante-einq out ete dessinees el coloriees avec beaucoup de soin par M. Postels. Un grand a 5a Melanges. nombre de ces especes soot tout-a-fait nouvelles , d'autres ne sont qu'imparfaitemcnt connues , ct presque toutes represen- tees pour la premiere fois avec leurs couleurs naturelles. Mais ce qui rend cette collection de dessins vraiment classique , e'est que M. le baron Cuvier, pendant le sejour des voyageurs a Paris, a niuni toutes les feuilles de sa nomenclature, et a designe les especes nouvelles. Le nombre des insectes que M. Mertens a eu l'occasion de recueillir nest pas ties- considerable. Les contiees oil nos voyageurs out fait quelque sejour sont connues par leur pau- vrete en insectes. Au Bre'sil , ce naturaliste en a pris environ cinq cents especes dans 1'espace de quinze jours , tandis que le nombre de cedes recueilliess pendant tout le reste du voyage ne monte qu'a deux ou trois cents. La famille des Crustacees, au conlraire, a fourni a M. Mer- tens pres de cent cinquante especes ; il en a dessine et colorie lui-meme cent d'apres la nature vivante. Des circonstancesfa- vorables lui out permis de recueillir des observations fortinle- ressantes sur le genre de vie et la nature de cette classe d'ani- niaux peu connus. II a mis le plus grand soin dans le dessin de l'analyse des parties de la bouche de ces animaux , et nous pouvons dire , sans craindre d'etre accuses de partialite , qu on n'en a pas encore public de dessins plus exacts et plus soignes. La collection des moilusques est tres-considerable, et contient des materiaux abondans pour des travaux futurs. Une grande partie en a etc analyse'e ct soigneusement dessinee dans le voyage n.eiiie, et Ton doit savoir gre a M. Mertens d'avoir cboisi de preference a cet efl'et, les especes qui, par la dulica- tcsse de leur tis-.u et la transparence de leurs cnvcloppes , ne se preterit avec succes a l'observation que pendant leur vie , ainsi que celles dont les zoologues desiraient principalemcnt l'analyse. 11 en est de meme des annelides, dont M. Mertens a recueilli beaucoup d'especes interessantes qu'il a analyse'es anatomiqueincnt. La connaissance de la classe d'animaux que M. Cuvier comprend sous le notn de radiairrs , pent s'at- tendre a des augmentations considerables par les travaux et les collections de notre habile naturaliste. Yingt-quatre ho- lothuries out etc analysees et dessinees avee le plus grand soin, et plusieurs organes, qu'on avait en vain cherches jus- qu'ici , out ete decouverls dans ces animaux. M. Mertens a Melanges. 253 egalement ete heureux pour decouvrir les asteries, dont il a rapporte plusieurs especes tres-belles , accompagnecs des des- sins de 31. Postels, un nouveau systeme vasculaire qui avait ecbappe mesne a un anatomiste aussi clairvoyant que l'est M. Tieddemann. Les beaux dessins de douze especes du genre actinia que notre naturalise a peints lui-meme, representent pour la premiere fois ces fleurs marines dans leur etat eclos. Les acalephes ont le plus attire 1'attention deM. Mertens. Ces animaux, nageant librement dans la mer , exigent line etude toute particulicre , parce qu'il est impossible de les con- server, et qu'il faut absolument les etudier dans leurs fonc- tions vitales. M. Mertens a dessine d'aprcs nature et analyse anatomiquement toutes les especes de ces animaux qu'il a pu rencontrer. Ce travail penible, pour lequel il a fallu sojourner plusieurs heures de suite dans leau , a etc recompense par plusieurs belles decouvertes relatives a la structure delicate de ces animaux , qui peuvent etre consideres comme ayant ete en- tierement inconnus jusqu'a ce jour. i48. Lettres de sir Williams Jones, a feu Samuel Davis, relatives a la literature et aux sciences de l'lnde. ( Trans. of the royal asiatic society ,• vol. Ill, pag. 1 et suiv. ). — Extrait de la mythologie de Buddha , pag. 57, du capi- taine James Low, en ce qui concerne l'bist. nat. generale. Tarapat bai tan ou Talapat, feuille du palmier Tala ou Tanot, qui sert a abriter du soleil les pretres , et d'ou les Eu- ropeens ont fabrique le nom de Talapoin, pour designer un pretre siamois. Merit est, dans la mytbologie siamoise , une montagne tres-elevee , unique reste de trois cbaines. Les Thi- betains y placent le paradis terrestre. La terrc , suivant leurs idees , est engendree par l'eau , leau par lair, et celui-ci par le vide. Meru fut le point culminant sorti le premier des eaux ; £.7(0 Rukkho , l'arbre qui oecupc le centre de la terre , et qui pourrait etre le Kalbij des Indous. Raja naga est le le serpent Anauta de la mytbologie liindoue, si connu dans toute l'lnde , et cbef de race, par la metempsycose , de plusieurs suites de Sultans. Satta maha sara , dans les lacs de l'llimalaya, remplis de lotus, bordes de plantes et de forets, remplis d'animaux dangereux. Pld wan des Siamois , ou Maha macha wanla . 254 Table ties articles. est urn,' baleine. Sing ha raja , sont des lions de diverses cou- leurs.Le Chang kheou est l'elephant vert; Ic Chatt-Hanto , l'elephant blanc ; le Safcee nakho , l'elephant rouge: / subho est un chat sauvage. Le Me klw des Siamois est vine vache <|ui est l'embleme symboliqiie d'Isis. On a pretend u que le He des Chinois etait un tapir, et il se pourrait que ce fut la merne espece. Chammachuri est la queue du petit bocufde I'Hyma- laya qui sevt d'etendard , e'est le Sechaburi des Siainois ; dans les forets de Siam , ce bison a queue est plus robuste que le Yak ou Bos grunniens $ ses cornes ont 24 pouces de lon- gueur et 9 de circonlercncc. Ninla palang ou Nila est le lotus bleu , et le Rattang palang le lotus rouge de Siam. Le Jung parait etre un faisan ; il est venere paries Indous et par les Siamois. Le // atta sang ho est le Hae sang des Sia- mo's ; cest la coquille sang, espece de casque; sou test est tres-prise" dans toute l'Inde , et forme I'objet d'un grand com- merce entre Ceylan et le Bengale ; Criskha , le Pluton des Indous, est fepresente la tenant a la main. Suwaua kachhapo , la tortue doree des cotes de Siam , embleme de la force chez les Indous. Karawiko, ou, en langue siamoise, Nok karawek , le melodieux oiseau du paradis ; il est re- preseute sans pied , ce qui est 1' oppose du Foo des Chinois et des Japonais ou V Argus, et e'est un veritable Paradi- sier emeraude. Le Kaifa des Siamois , ou la Poule deSky, est unc espece magnifique de faisan. Le Mayiiro est un oi- seau inconnu. Kaja raja , oiseau des vallees de I'Hymalaya , qui mange lejer. Sungsu , le Takhe des Siamois , le Croco- dille bicarene , le Kumbhira des Indous. Le Maheselo est le Khwai de Siam, espece de Bui 11. TABLE DES ARTICLES DU GAMER DE MAI i83i. Geologic , 1 de \l ■ Simon Mu le tableau geologique des roch.es; par M Huot 1 ',r> Effets reels et supposes de Taction ignee 1 j(> Sin- la liaison probable de certaines cavites dans les rochers; Brayley ib. Catalog les tremblemens di te re, des irruptions \ oleaniques , etc., depais 1821 ; de Hull'. i'l7 Tabic des articles. :*55 i Note sur les os fossiles de Palaeotherium , de Lopliiodou et de Crocodile, decouverts a Pr'ovins ; Naudot i/|8 Notice descriptive de la vallee de Sal les (Aveyron) l^i) sur mi pints de 1'arrondissement de Louhans, commune de Montpont i5o Note descriptive de Holy-Island ib. Remarques sur l'histoire naturelle de la paroisse . Sur le gisement du Porphyre dans le Ilarz oriental ; Robert. . . ib. Description geognostique du gite d'Antimoine dans le cercie d'A- denau ( Coblentz ) ; Erbreich i55 Observations geognostiques sur le gite de 1'Antimoine dans la mine Caspori, etc., etc. , en Westphalie ; Buff ib. Carte geologique de Hanovre ; Keferstein . j.Vi Explication de 2 dessins de la carriere de Weinbohla; Weiss. . . 1J7 Lettre de M. Martini sur le gite du mineral defer hydrate , etc , de Schwarzenberg et de Schneeberg ib Les principales hauteurs barometriques dc la Silesic , etc.; Car- nail. i58 Sur les restes de Mammouth aux environs de Berlin; Weiss. . . i5q Lettre dc M. Reuss de Bilin a .\1. de Humboldt 160 Secousse de tremblemens de tecre de la Prusse rhenane ib. Carte de la cote oiientale du Groenland ; Douglas , Cleavcring et Scoresby . i(ii Decouveite d'ossemens fossiles a Danilot' ( gouvernement de Ya- roslaf) en Russie ib. Sur le niiint San-Salvadore , pres Lugano ; Link ib. Le volcan de Barrpiirlsland , dans le golfe de Bengale i(i>. Sur la quantite petrifiante supposee de I'lrawadi ; Buckland. . . ib. Observations sur la grande region de Grauwacke, de I'etat de New-YocK; James.O. M,orse. i63 Description du High-Roch-Spriiig , comic de Saratoga; Steel. . . ib. des chutes du Saint-John delaNouvelle Brunswick; Foulis. i(ij Relation sur les eruptions du volcan de Peuquenes, dans les Andes du Chili; D\ Gillies ib. Notes additionnelles a l'histoire du Cervus euryceros d'Aldro- vande , ou de l'elan fossile d lslandc : llibliert l(ij Dix-septieme rapport annuel du comite de la Societe geologi- que du Cornouailles i(i- Mincralogie. Sur la Poonahlite, nouvelle espi jce mincrale, etc. ; Brooke. . . . i(i.S Compos, chim. des minerals de plomb brun; Kersten de Freyberg. 170 Nouvcllcs scientifiqucs i;.'- 2 56 Table des articles. Botantque. Pages. PJlanzengcogruphic. — Geograpllie des plantes ; Beilslmiied. . . . ib. Sur la connexion parasitique du Lathrcea squamariq ; Drown. . 176 Gemeinfasstiche, etc. — Introduct. facile a la comwis des aibies ; Hosz 178 Mem. sur la symetrie des Cappaiidees ; de Saint-IIilaire ct Mo- quin-Tandon 179 Iconographia butanica exotica; Reichenbach 102 Allgemeine inedizinische , etc. — Flore medicate et pliarmaceutique ; Kosteletzky ig4 Esquisse de la Flore de Richmond ( Yorkshire ) i(p Botanical Magazine , vol. IV, nuS. 44 et 45 , Hooker Jy6' Botanical Register, vol. IV, n°s. 5, 6 et 7 ; Lindley 198 Sur le Macrcea , nouv. peine de plantes du Cliili ; Hooker 200 Sur les esp. du genre Collesia, de la l'amille des Rhamnces, decouv. par Gillies ; Hooker 201 Sur une nouv. espece du genre Castela; Hooker 2o3 Sur le Swietenia Mahagoni ; Hooker 204 Note sur {Euphorbia retusa; \\ alker-Arnott ib. Notices sur quelq. especes d'Erioplwrum ; par le meme ip- Sur un enorme -cypres existant dans le Mexique., uo5 Soc. d'hist. nat. de Paris; seance du 7 rnai l83i 206' Zoologie. Observat. et donnees nouv. sur le Tigre et la Panthere du nord ; Ehrenbeig , 207 Rapport de i\J Cuvier, sur un mem. de M. Duvernoy, intitule : Des earacteres que foumit I'anutomie pour distinguer les ser- pens venimeux de ceux qui ne le sont pas 214 Utitersitchungeii. — Recherches sur les developpcmens des ecre- visses ; Ratlike 218 Desciipt. dune nouv. esp. du g. Astacus; Harlan 234 Beilrcege zur Entomologie. — Maleriaux pour l'entoniologie ; prem. livraison ib. Des Mylabrides de la Siberie occid. ct des confins de la Tatarie ; Gebler 24?- Sur les aliinitcs du g. CLUiidium ; Westwood 243 Notice sur le Bombyx de 1'hieracium - ib. Monographic du g. Diphye ; Lesson 244 De arrimalibus microscqpicis ; Al. Losana , . . . '2^(i Melanges . Necrologie ; Escholtz 25i Notes sur les trav. zool. du l>r Mcrtens ib. Letties de sir W. Jones a leu Samuel Davis , relatives a la litt. et aux st. de l'lnde 253 PAWS.— 1MPRIMERIE ET F0NDER1E DE FAIN, hll. BiCINE , K", 4> PLACE LE lOUEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 149. A geological Manual , etc. — Manuel geologique; par H. T. de la Beche. In-8° de 535; prix, 18 schei. Londres, 1 83 1 ; Treuttel et Wiirtz. Ce manuel est divise en i3 sections. Dans la iTe, I'auteur s'occupe de la figure et de la densite de la terre; de la distri- bution des terres et des mers; de la salure et de la pesanleur specifique de l'eau de mer; de la temperature de la terre; des sources ; des mers; des lacs et de Patmosphere, des vallees di- visees en vallees de montagnes, en vallees de plaines , en gorges, en vallees evasees, en vallees de soulevement et en vallees de denudation; des changemens arrives sur la surface terres tre- enfin de la classification geologique des roches divisees en stra- tifiees et non stratifiees. Un tableau synoptique des formations avec quelques synonymes, termine cette partie. L'auteur en rapportant les divisions de M. Brongniart , reproche a ce der- nier d'avoir place du calcaire carbonifere dans son terrain ize- mien, tandis qu'il n'appartient qu'aux roches hemilysiennes. Dans la seconde partie, fort intcressante , l'auteur considerc successivement les degradations de la terre ferme, le charriage des alluvions dans la mer, Taction de la mer sur les cotes les rivages couverts de debris , de cailloux , de sables ou de dunes; les marees; les courans et leur force molrice; les volcans bru- lans et eteints; les produits volcaniques ; les filons volcaniques- les tremblemcns de terre; les cxhalaisons gazeuses; les depots de sources; les sources de naphte et d'asphalte; les recifs et B. Tome XXV. — Juin i83i. ln 2 58 Geologic. lies composes de cornux; les forels sous- marines; les anciettS rivages mis a sec et les depots coquillers qui les accompagnenl : **n tin les resles d'animaux qui out disparu tout recemment de la terre. La 3e section est consacrec mix details sur les blocs erratiqnes et les graviers, ainsi qu'aux cavernes ct breches os- seuses. La 4e, au groupc supercivtace et aux eruptions volca- niques tertiaires. La 5e, au groupe cretace et wealdeen. La 6e, an groupe oolitique. La 7*, au groupe du gres rouge compre- nant les depots, depuis le keuper jiisqu'au todtliegende inclu- sivement. La 8e, au groupe carbonifere , 011 depuis le terrain houiller jusqu'au gres pourpre intermediairc. La 9*, au groupe de grauwacke avec ses ealcaircs. La 10% au groupe fossilifere le plus inferieur. La ne, aux roches stratifiees inferieures on sans fossiles; et la iie, aux roches n on stratifiees. Sous le titre de roches sans fossiles, il decrit brievement dans onze pages , successivement, le schiste argileux, la chlorite schisteuse, le talcschiste, le quarzite, les amphibolitcs, le calcairc greuu, l'eurite, le micaschiste et le gneis. Dans le dernier chapitre, il traite l'un apres l'autre, du granite, de l'euphotide, de la dio- rite et des roches trappeennes, auxquclles il annexe encore le pyroxene en roche et la selagite. 11 y developpe les idees plutoniques sur les filons granitiques. les basaltes, les autres eruptions ignces et leurs accidens. Une treizieme section contient les idees de l'auteur sur les differen- ces mineralogiquesdes roches contemporaines , accidens origi- nates ou resultant des alterations eprouvees apres leur depot ; puis l'expose des douze epoques de soulevement de M. de Beaumont, et tin resume des gites metallifercs divers. Dans oil appendicc, on trouve expliques quelques termes employes en geologic, une note sur la breche osseuse de la Nouvelle-Hol- lande; la liste des fossiles de Bordeaux ct de Dax , donnee par de Basterot; le detail des roches cretacees du Stevensklint en Danemark; un article sur les cartes et les coupes gtSblogique* ; des tableaux pour calculer les hauteurs au moyen du baro- metre; enfin la comparaison des mesurcs anglaises et franchises. Cette composition, soignee et dun style clair, est accompagneV de jolies figures en bois, representant des coupes 011 des fossiles. L'auteur a donne assez de place a remuneration des restes organiques de rhaque terrain, ct il a cite tin assez grand noni- bre de localites de chacUB des depots tertiaires et secondares, Geologic 25q iorsqu'elles presentaient quelque chose d'interessant. Tout en recommandant cetouvrage au public, nous nous permettons de suggerer a l'auteur, de consacrer dans une seconde edition , plus de place a la terminologie de la science , a celle des roch'es et a leurs caracteres,d'alonger les articles sur les sols anciens et quelquesautres, d'aceompagncr son travail d'un plus grand nombre de figures de fossiles essentiellement caracteristiques etdecorrigerautant que possible les trop nombreuses erreurs geologiques et zoologiques de ces catalogues de fossiles. L'au- teur a fidelement copiiij la faute en est done uniquement aux auteurs de ces listes. ^M g l5o. Grundzuge der Geologie, etc.— Elemens de Geologie et de Geognosie; par C. C. ueLeonhard. In-8° de 3o8 p 'avec 6 planch. ; 2e edit, revue. Heidelberg, i83i ; Engclmann. Ce volume fait partie de l'histoire naturelle du regne mineral par le meme auteur. Dans la preface, il delink la geognosie et la geologie; il indique divers ouvrages geologiques pour I'etude; il parle des diverses theories dela terre, et comparant les svs- temes de Werner et de Hutton, il se declare pour l'hypothese volcanique. II donne une idee des soulevemens , des epoques de troubles proposees par de Beaumont, de la date de l'apparition de l'homme sur la terre, et l'age du globe qu'on ne pent deter- miner. Sous le titre de rapports generaux du globe, il traite «de sa forme, de sa temperature, de sa densite et de la distri- bution des terres et des mers. Ensuite il examine sa surface cx- terieure, savoir, les montagnes , les chaines, les valh'es les contrees montueuses, les plaines, le fond de la mer et les acci- dens de chacun de ces objets. Il s'occupe plus loin de Pair, de i'Ocean, des eaux pluviales, des sources, des eaux couran'tes des mers, de la glace, des limites de la neige perpctuelle, des avalanches et des glaciers. Le chapitre suivant est consae're a Enumeration des causes et des forces encore actuellcment agis- santes, savoir, les effets de la pcsanleur de Pair et de 1'eau' les ecroulemens, les eboulis, les cavernes et leurs divers accidens les valltes et les volcans. Sous ce dernier titre, il p;„-|(. ,|r^ crateres, des fentes d'eruption, des diverses <>rM,,n'ons , de la sortie des substances gazeuses, des solfatares, des volcans circu lairds align es on sous-inarins; de la theorie roncernant I'ori- »7- a6o Geologic. N° 1 5o gine ties volcans, des tremb'.emcns de terre; ties effets tie cos deux derniers phenoinenes sur les changcmens.de la surface du t;Iobe, des sources chaudes et minerales, des salses et des pseudovolcans. Apres ces notions prcliminaires, il entre en ma- tiere sur It's roches, qu'il distingue d'apres leur nature, lem structure, It-urs melanges, leurs fossiles, leurs passages, leur decomposition et leur alteration par le fen volcanique ou pseu- dovolcanique. II delink tout ce qui a rapport a la stratification des couches, a leurs positions tliverses, a I'acception des mots de formations, d'cquivalcns et de sol. Il consaere un article aux details concer- nant lesfilons et les bancs ou amas divers, et ne neglige aucun accident important, tels que les druses, l'etat des roches voi- sines. II parle de l'origine des lilons, et passe plus loin aux fos- siles, dont il distingue di verses sortes, d'apres la nature de la petrification , ou d'apres la ressemblance ou leur difference d'avec les creations actuelles. La il fait ressortir ['importance de leur etude pour la geologic II donne un resume de sa clas- sification mineralogique des roches divisees, i° en roches com- posers ( grenues, schistcuses on porphyriques ) ; i" en roches simples veritablement ( grenues, schisteuses ou compactcs ) , ou bicn seulement en apparence ( grenues, schisteuses, porphyri- ques, compactes, vitreuses ou scoriaeces ) ( Voy. Ball. 182?, T. IV, n° 356; et 182/, , T- HI, n° i33. ); 3° en roches aggrc- gces (Grauwacke, les divers gres secondaires et tertiaires, la breche osseuse, le Tapanhoacanga, les agglometatstrachytiques etponceux,le trass, le tufa volcanique, celui de Pausilippe, le peperino, le tuf trappeen , le tuf phonolitique et Its aggiegats amphigeniques ); 4° les roches desaggregecs ( le sablemagneti- que, la terre a foulon , les marnes, le Loss, l'argile, les lapilli, les sables etles cendres volcaniques; 5° les roches carboneiiM a II commence la partie proprement geognostique tie son ou- vrage , par adopter la division des depots normaux et anormaux, et par montrer l'origine differente de chacun d'eux , leur eten- due diverse, les positions elevecs des masses normales, la liai- son ties deux cspeces tie depots, l'age ties masses abnormes , leur existence en bancs et filons, leur percement a travels les depots stratifies, la division ties massifs normaux en groupes, et la formation des aggrcgats par suite de frottement, II decrit Geologie. 26 1 d'abord les depots uormaux en commencant par les formations postdiluviennes ( la terre vegetale', lo for limoncux, la tourbe , le sablo, lo liinon, les cailloux, I'argile, un gres et nn calcaire inarm coquiller, 1111 oalcaire d'eau douce et des depots de cu- quillcs marines ). II place dans les formations diluvieniios, leseboulis do 111011- tagnes , les blocs , les graviers , los sables , I'argile ( I'argile os- sifere), du fer en grain, de la meuliere et du oalcaire d'eau douce, du sable et du gres coquiller, la molasse avee son nagelfluh, et du lignite. Son troisieme groupe comprend le gypse tertiaire d'eau douce, le calcaire tertiaire et 1'argile plastique de Paris. Les autres formations sont distributes dans 10 grou- pes, savoir, celle du gres vert, celle des calcaires oolitiques et jurassiques, celle du lias et du keupor , celle du muschelkalk ct du gres bigarre , celle du zochstein et du gies rouge, celle du terrain houiller y compris le calcaire carbonifere, et celle du calcaire intortnediaire , de la grauwacke et du schiste argi- leux. Apres le gros vert, il place on appendice trois articles oil sont analvsees les idoes de M. Keferstein sur le calcaire alpin et leflysch, les notes surle gres carpathiquo, et celles deM. Studer sur los Alpes bernoises. D'apres ces derniercs publiees pour la ire fois, M. Studer distingue i° le gneis et le granite, 20 le calcaire alpin de Lauterbrunn qui est secondaire recent, 3° des roches schisteusos peut-olre wealdoonnes, 4° du gros vert et de la craie. Entre la molasse et les roches precedentes , Ton trouve encore lo gres du Niesen a fuco'ides, qui serait le flisch de Keferstein , et qui est surmonto i° de calcaire en partie mag- nesien ot probablemont jurassique, 20 de gres marneux a fu- coides, 011 du flisch de M. Studer. Ces roches appartiendraicnt au systenie entre la craie et le calcaire du Jura. Si tol est I'ordre des roches du cote ties Alpes vers la plaine, ce dernier flisch repose do nouvoau sur le oalcaire du Stockhorn qui ressemble au scaglia d'ltalie, et renferme des silex, des ammonites, des belemnites, des leUinitcs probler/Kiticas , etc.; et au-dessous ce calcaire est en partie oolilique et recouvre le gres de Gurnigel, qui est aussi a fuco'ides ot qui repond, d'apres Studer, ;i nptre gros viennois 011 aux parties les plus suporieuros du systeme jurassique. Une coupe accompagne cctte interessanto commu- nication. Dans la division des masses abnormes, JV1. do L. traite d'abord des roches vokaniques, savoir, des laves, des trachv- 262 Geologic. tes, des alunites , des retinites , des perlites , des obsidiennes , des ponces et de lenrs breches diverses, puis des basaltes, du porphyre pyroxenique, de la wacke, des phonolites, de leurs aggregats et tufas. Sous le litre de roches primaires on inter- mediaires, il parle i° des diorites, des aphanites , des diorites schisteuses, du schaalstein , des serpentines et des euphotides; i° des pvromerides, de l'eclogite , des amphibolitcs , du Iher- zolite , des porphvres, des quarzites, du topazoseme , du horn- fels, du leptinite, de la sienite, de la protogine, du granite, de la chlorite schisteuse, du lalcschiste, de l'itabirite, del'itaco- lumite, de la tourmaline en roche , do ealcairc grenu, du mi- caschiste et du gneis. II accompagne sa description de toutes les indications necessaires; en particulier, de celle des fossilesprin- cipaux et des ouvrages a consulter , et les planches presentent des exemples de montagncs, de glaciers, de volcans, decaver- nes et des divers gisemens de roches. Commc tons les ouvrages de M. de L. , ces elemens seront consuites avee fruit. Nous ne lui soumettrons qu'une question, savoir : si ('adoption de la clas- sification des roches et des terrains, telle que la donnent MM. Brochant etCordier, ne serait pas plus propre a renseignement, coinrae gro.ipant davantagcles objets de meme nature, et aidant ainsi la memoire. Am. B. i5i. Lettrk de M. Parhot , membre de 1' Academic imperiale des Sciences de St-Petersbourg , a M. de Ferussac. Je prends la liberte de vous adresser ces pages avee la priere de les inserer dans votre excellent Bulletin. Elles out deux objets : le premier est le Memoire de M. Elie de Beaumont : Rerherches sur quelqucs uncs des revolutions de la surface du globe , etc. Le second est un fait incroyable, unique peut-etri dans l'histoire des sciences. Le Memoire de M. de Beaumont me parait saper les pi inci- paux fondemens des idees de Werner, puisque l'auteur y a fourni les preuves geognostiques des quatres propositions sui- vantes, savoir : 1) L'inclinaison des couches est due au redressement des roches deja formees. 1) Par suite de ces soulevemens, des assise s a peu pres horizontales ont reconvert des couches inclinees. 3) Les redressemens se sont fails subitement. 4) Les redress- Geologie. ?Q.\ mens ont eu lieu a ties epoques ties differences l'uiie de Taut re pendant la formation des divers depots. Plus l'accueil extaordinaire fait a ce travail par l'Academie des Sciences de Paiis est honorable pour l'auteur, plus on trouvera naturel que jc revendique mon droit de priorile a ces decouvertes geologiques. Jc prouve ce droit par mon ouvrage allemand : Grundriss tier Physik dcr Erde und Geologie , im- prnne[en 181 5 , art. A. Preuves des revolutions et de lcurs modes d'action , oil (p. G21-627 ) jc developpe les differens modes de formation des montagnes, leurs accroissemcns et les diverses especes de gisement. Je prouve encore mon droit par mes Entretiens sur la Physique , T. VI , p. 771-803. Je le prouve enfin par ma lettre a l'Academie de Paris, lorsqueje lui envoyai un exemplaire de mes Entretiens; lettre ou je re- produis les traits les plus saillans de ma; Geologie. J'y etablis cntr'autres formellement les theses 1 , 2 et 4 qui vicnnent d'etre enonce'es et qui en i8i5 etaient encore completement ignorees de tons les geologues (i).Comme il serait trop long de transcrire ici cette lettre, je renvoie le lecteur a la fin de mon Memoire sur la temperature du globe terrestre , travail qui vient d'etre imprime dans les Memoires de l'Academie des Sciences de St- Petersbourg, VI seric , T. I, 5e liv. , i83i. Dans mon systeme , le premier agent qui a forme les mon- tagnes est Taction volcanique qui tantot a produit des souleve- mens, et tantot a fracture completement les masses de roche deja formees , ce qui a produit des cretes fracturees , dont les unes sont a mi , landis que d'autres sont couvertes de depots poslerieurs qui se sont logees sous les cretes plus 011 moins in- clinees. Je mets en principe , que d'aprcs la nature de 1'actiou volcanique ces grandes operations ont eu lieu dans des temps Ires-differens relativement a la formation generale des depots et nommement pendant ces precipitations chimiques ou meca- niques. Je fais voir comment ces revolutions mecaniques ont produit, dans les roches suhsequcntes , des changemens pro- (i) Nous croyous, au contraire, que ces principes etaient connns de tous les geologues , puisque nous les trouvons reproduils plus ou ins dans plusieuis nnciens trailes ou ouviages de geologie , dans Touvrage de Heim sur le Tliuiiugerwald , publie eu \%\i , daus le conrs de M„ Jamesoii, 18 14, etc. Am. B. a6'4 Geologic 1S° ibi venant lus impose a son hoti- neur , que je Ten avais prie. Geologie. 269 faire un rapport verbal? Pouvais-je supposcr que I'Academie accordat si pen de poids, je ne dis pas a mon ouvrage , mais a sa propre decision (1) ? « Messieurs les trois menibres charges de ce rapport ont laisse ecouler quatre ans et demi avant de le donner, et vous Monsieur, me dites sans detour que vous n'avez pas voulu le faire, parce que la forme d'entretiens, et le caractere de plai- santerie et de legerete, Un peu etranger a l'exactitude scientifi- que, vous ont fait regarder cet ouvrage comme un livre elemen- taire plutot destine aux gens du monde qu'aux savans de pro- fession. Mais cette decouverte que vous croyez avoir faite, Monsieur, en parcourant l'ouvrage, permettez-moi de vous observer que je l'avais communiquee tres-ingenument a I'Aca- demie de Paris, dans vine lettre 011 je me restreignais precise- ment par cette raison au vceu d'un rapport sur la panic geolo- giquc, comme contenant des idces nouvelles encore inconnucs en France, etque je desirais y voir repandues sous ses auspices. C'est d'apres cette declaration que I'Academie a nomme trois geologues pour examiner cette panic de mon ouvrage , 11011 l'ouvrage entier, et certainement dans l'idee d'obtenir un rap- port, puisque ordinairement elle ne nomme qu'un membrc pour les ouvrages imprimes. Si vous eussiez voulu, Monsieur, vous donner seulement la peine de lire ma lettre a I'Academie, vous vous seriez surement convaincu que le ton badin qu'on trouve dans mon ouvrage, n'est qu'un cadre pour faire passer maintes discussions tres-solides , qui, presentees autrement , eussent ennuye II est possible que ce ton vous ait deplu; mais il n'a pas deplu dans les dialogues de Fontenelle sur la plura- lity des mondes, dont le sujet vraiment sublime parait compor- ter bien moins ce ton que nos hypotheses geologiques. .T'avoue, au reste, que la satyre dont j'ai frappe le soi-disant systeme geo- logique de Werner, que vous et presque tous les geologues ont adopte , a pu vous indisposer con tie la plaisanterie en general. Mais cette satyre est vraie, et jamais Ton ne pourra justifier Werner de nous avoir donne une simple description , un fac- (1) M. Cuvier n'a-t-il paslermine sa lettre oflicielle par la ligne suivante : Je me ferai tin devoir de vons transmettre le jugeiucnt qui en anra etc porte. Mille tendres amities. » a^o Geologic N° i5i simile sans raisonnoment , pour un systeme geologique, ct un niauvais systeme geologique pour de la geognosie. « Le second motif dc voire refus est que, mon ouvrageetant lui-meme un ex trait ou un tableau de la science, n'est guere susceptible d'un second extrait. Mais permettez moi, Monsieur, de vous faire observer que ma lettre a votre Academic contient dans l'espace de 8 pages les points sur lesquels votre rapport (extrait si vous voulez ) pouvait rouler, et qu'il suflisait de lire mon systeme dans le sens de ces pages, pour instruire l'Aca- demie si cette geologie repondait ou non aux principes que je posais moi-meme , el si ces principes etaient vrais et neufs. Un savant aussi profondement verse que vous dans cctte science n'eut pas eu besoin, comme vous paraissez le croire, d'un tra- vail considerable pours'oricnter suffisamment dans ce systeme. J'ose meme dire qu'il vous suffira d'une simple lecture pour vous persuader que ce systeme , ou je vous parle pen des restes fossiles des etres organises d'un monde enseveli dans les ro- ches, contient eependant les memes resultats que M. Cuvier a tires de ses innombrables observations (*) sur les debris de cet ancicn monde organique, relativement au mode de construc- tion successive de l'ecorce de notre globe, et que cet accord des resultats obtcnus par des voiessi differentes, prescpie etran- gcres 1'un a l'autre, est bien fait pour inspirer de la confiance pour les deux genres de raisonnement. « Enfin votre temps , Monsieur , dont je reconnais bien sin- cerement tout le prix pour la science, est votre troisieme mo- tif de refus. Assurement il faut etre cbicbe de son temps, mais pas avare. Permettez-moi de vous assurer, sans ostentation, que j'ai egalement raison de menage? mon temps, mais que de- puis trois ans que j'ai l'liouncur d'etre raembre de l'Academie de Petersbourg, j'ai fait, et avec soin, une vingtaine de rap- ports de ce genre, regardant comme sacre un devoir dont l'A- cademie s'est chargee. Dans le cas ou je serais force dc refuser, je le ferais sur-le-champ pour ne pas tromper l'attentc de I'au- (i) «Mais lorsquc je coraposai mon systeme, plnsienrs annees avant T8i5, epoque de sa publication en langue allemande , la pins gracde partie de ces beaux travaux n'existaient pas, on ne mYtaieut pas encore parvenus. Geologic 'iji teur, qui merite an moins cet egard,, quelque mediocre, que puisse etre son travail. Un renvoi ad calendas grascas me pa- rai trait manquer aux lois de la politesse. « Vous me demanderez, peut-etre , quel pent etre le but do cettelettre? Celui que j'avais, il y a 5 ans, de faire connai- tre a la France mon systeme geologique par l'organe et sous les auspices de votre Academie; systeme qui n'est pas unique- ment compose d'hypotheses ingenieuses , eomme vous en aviez juge par la forme dans laqucllc je l'avais encadre dans mon ou- vrage francais, maisbase sur une massed'observations geognos- tiques generates et bien averees, et eleve par la chimie, la phy- sique et la mecanique; systeme qui entre dans des details auxquels aucun des geologues precedens n'avait ose songer, et fournit des resultats que les observations posterieures ont pleinement confirmes. « Quant a ces confirmations , j'en appelle non-seulement aux deux reclamations que je viens de faire ( aujourd'hui je puis ajouter la troisieme, le premier objet de la lettre que j'ecris en ee moment), mais aussi au grand n ombre de mineraux et de roches (le sel-gemme y compris)que j'ai ranges le premier dans la classc des substances qui ont subi Taction volcanique, et que tous les geologues rcgardent aujourd'hui comme telles. Or, un systeme qui, fonde en entier sur des principes physi- ques, se trouve etre d'accord avec les decouvertes anterieures et posterieures de la geognosie minerale, zoologique ct botani- que, faites par nos plus grands maitres, merite, j'ose Pesperer, d'etre l'objet d'un rapport et de parvenir a la connaissance de la France. « Vous connaissez , Monsieur, mon vceu, et ma demande speciale est celle que j'ai eu fhonneur de vous faire dans ma premiere lettre, que vous, MM. Beudant et Coquebert-Mont- bret veuillez faire a l'Academie le rapport qu'elle vous a de- mande il y a bientot cinq ans, et qu'en publiant ce rapport elle fixe l'attention de la France savante sur ma Geologic. J'ose espercr qu'elle le fera comme un acte de justice, et d'autant plus volonticrs que j'ai deja ete force a deux reclamations qui pourraicntse multiplier par la suite, vu les progres que la geo- logic fait en France. 2ja Geologic N° l5t n J'ai l'honncur d'etre, avee les sentimens les plus distingucs, Monsieur, Votre tres-humbleet tres-obeissant scrviteur, Parrot. ■• A Petersbourg ce nov. 1829.0 Les dernieres ligoes de cette lettresont devenues une espece dephophetie, ou plutot la prophetic s'accomplissait pendant que je les ecrivais; car cost a pen pies le temps ou M. Alex. Brongniart ccrivait son rapport sttr le travail deM.E. de Beau- mont, dont la partie geognostique est une confirmation ecla- tante de cette partie de mon systeme geologique. Je prends la liberte de demander au premier de ces deux savans, comment il est arrive qu'il a fait son rapport sur le Memoire de M. de Beaumont, un rapport pleixi des plus grands eloges, et nom- mement sur la partie geologique de ce travail , sur les conse- quences que l'auteur a tirees cles observations geognostiqu.es; consequences qui , selon lui, ne sont pas d'accord avec les opi- nions recues, meme de quelques illustres membres de l'Acade- mie, et qu'il declare etre l'une des theories les plus nouvelles, les plus hardies et les plus ingenieuses ; comment a-t-il pu , dis- je, oublier que mon outrage, dont il etait charge de faire le rapport, etait sur sa table? Comment a-t-il pu en publier cette partie essenticlle, meme apres ma premiere lettre, surtout apres avoir ou'i la lecture de ma lettre a I'Academie, surtout puisqu'il m'accorde qu'il a parcouru ( il ne serait pas difficile de prouver par sa lettre, deux fois) mon ouvrage? II ne me reste plus qu'a examiner un point de la lettre de M. Alex. Brongniart, que je n'ai qu'effleure dans ma reponse, celui 011 cet academicien me dit qu'il a cru voir dans mon tra- vail plus d'hypotheses spiriliielles que de theories fondees sur une reunion de Jails approfondis. Je rcponds a cela : a) Que j'ai livre avant ma geologic une esquisse de geognosie qui contient les faits generaux necessaires a ma geologic, b) Que j'ai ajouteen temps et lieu les faits particulars quej'avais ob- serves moi-meme et que je n'avais pas encore publics, c) Que j'ai cite, partout ou lc cas l'cxigcait, les faits generaux. d) Qu'il put etc ridicule de stibstituer a chacun de ces fails generaux enonces dans la geognosie , tin las de faits particuliers , soit dans un ouvrage ecrit pour les nniversilis, sdit dans un livre Geologic 2^3 destine a ux gens du mondc;c'eut ete^onfler inutilement les vo- lumes, fatiguer l'auditeur et le lecteur, et faire en sorte que 1'un etl'autre, a force d'arbres, n'eut pas vu la foret. Deux exem- ples suffiront pour expliquer cette methode et me disculper du reproche que M. Alexandre Brongniart me fait. Lorsque j'ex- plique l'inclinaison des couches en general et specialement les cretesqui nous offrent les ruptures des voutes volcaniques, re- couvertes d'autres roches eouchees sur les contours de ces cretes, je n'ai point allegue les exemples dc ce phenomene que la geognosie d'alors nous offrait, mais j'ai pris 1'espece de gise- ment qui est l'expression generate de ce phenomene, admise par tons les geognosies. Je livre dans les Entretiens deux mo- des de formation de sel-gemme. Pour le premier j'ai besoin de 1'observation que le sel-gemme et le gypse sont presque con- stamment compagnons 1'un de l'autre. Devais-je citer tous les cas oil cette observation a ete faite pour appuyer un fait gene- ral aussi bien connuPM. Elie de Beaumont a du 011 puagir autrement et entasser les faits, parce qu'il ne part que de ces faits , sans en livrer une theorie physique. J'ai suivi la methode que je viens de decrire, partout, excepte dans les cas oul'ceil du geologueresteen defaut;tels sont, par exemple, les changemens chimiquesque l'Ocean primitifa subis pendant le precede de la precipitation generate, qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus observer; tels sont les phenomenes de l'interieur des volcans; tcls sont la formation des filons et Ieur remplissage, etc. Mais j'ai observe soigneusement les produits de ces phenomenes on passes ou soustraits tout.a-fait a l'oeil du gcologue; j'ai consi- der ces produits et ces effets comme les conditions des pro- blemes a resoudre, et j'ai fait entrer la physique, la chimie et la mecanique dans l'explication des phenomenes qui opt eu lieu dans des siecles tres-recules et dans la profondeur des ca- vernes volcaniques; enfin, lorsque j'ai pu fournir par des expe- riences en petit des analogies concluantes, j'ai fait ces expe- riences. Je demande done si e'est avecraison que M. Alex. Bron- gniart ne trouve dans ma geologie que des hypotheses inge- nieuses non fondees sur des fails approfondis. Je suis loin de croire mon travail exempt de defapts ou d'impcrfections, p„is- que j'en ai fait l'aveu a la premiere page de mon systeme, T. VI, p. 722. Neanmoins je Iaisse le public juger si je raerite B. Tome XXV. — JDIN !83i. ,3 y~H Geologic. les critiques de M. B. I);uis son rapport sur le travail de M. dc Beaumont, cet academicien relcvc « Us ideas nouvelles resultant d experiences nombreuses , discutees avec une saine et severe critique, et declame contre les idecs qui ne sont que le result,// d'une imagination active, entrainee par tpielqucs apereus, et il ajoute: die [ I'Academie des sciences ) accueillerales premieres et gardera le silence sur lesautres.sans craindre que des esprits chagrins , blesses par cette sage reserve, s'ecrient que l'Acade- mie repousse les lumieres. Mais l'accueil empresse qu'elle aura fait et quelle lera a tout memoire semblalde a celui que nous venous d'examiner, apprendra qu'elle sait distinguer les veri- tes fondees surde solides bases, des opinions meme spirituelles, deduites de donnees incertaines on vagues. » Si Ton compare ce passage aver la lettre que M. B. m'a ecrite, Ton ne pent s'em- pecher de le traduire de la manure suivante. « J'ai le livre de M. Parrot sous la main, je dois en (aire un rapport; je sais qu'il contient les memes principes, la meme decouverte que celle de iW. de Beaumont, mais j'deverai jusqu'aux nues le tra- vail de eelui-ci qui est ninii ami, et je ne dirai pas le mot du travail de celui-la. » II n'v aurait dans eette exegese que cette difference d'avec l'original, que le passage parle de I'Academie, et la version de 1'Academicien, que je suis bien loin de prendre pour I'Academie. Cette substitution que M. Alex. B. se permet si adroitement, ne doit nullement m'indisposer conlre cette illustre Societe, quia tcmoignc le desir prononce de connaitre mon systeme geologique, et qui a souvent rendu justice a des savans etrangers , pourvu toutefois que ses rapporteurs lui permissentde prendre connaissance deleurs travaux. Du reste, Ton pent douter que M. Alex. B. m'ait jamais trouve un esprit chagrin, lui qui m'a reproche d'avoir etc trop gai dans le coins de 6 volumes. II est plus probable que ce savant ctait chagrin de voir que j'enlevais a son fils une decouverte qui pouvait lui donner qnelque relief. Permette/. moi, Monsieur, de deposcr die/ VOUS I 'e\cmplaire ci-joint du W Tome de mes Entretierii sur la Physique, a I'u- sage des savans de Paris qui pourraicnt dearer connaitre mon systeraegeologiqile, sans etre a poi tee deconsulter I'exemplaire de I'Academie des Sciences on celui de M. Cuvier. .1 i.« m'appusentrrai pas davantage sur les motifs du pro- Geologie. . 2^5 cedcdeM. Alex. Brongniart. Jeme contenterai de lui dire que comme l'Academie de Paris lui a demandeun rapport sur mon travail, a present que je l'ai instruit du sens dans lequel j'aitra- vaille,a present qu'il a pu se persuader que nombre d'observa- tions geognostiques fournissent des confirmations prix, 18 fr. Leipzig, i83o; J. A. Barth. II. Revue critique de cet ouvrage; par M. Referstein ( Gaz. litter, de Jena ; 11° 238 , decern. i83o. ) III. Rf.ponse dece savant aM. Hoffmann, pour une accusation de plagiat. ( Jotirn de Ge'ol. ; fevr. i83i ; et TeasvhUind , etc., vol. YII , cab. 1. — Gaz. geol. , p. y5. ) Cet ouvrage devai I scr\ ir decomnientaire a la belle carte geolo. giquc en 24 feuilles, que l'auteur a public chez S. Scbropp et Ce (a Berlin ), et a son atlas geognostique de coupes, public die/. Cotta, aStuttgardt.il est a rcgicltii (|u'un voyage <'ii Italic et en Sicile n'ait pas permis a notrc geologue distingue de rendre son ouvr;ige aussiclassiquc quesp carte. Le i6r volume de 366 pag. est entiementconsacrc a Torograpbie. Si l'auteur a'a pas encore epuise ce sujet interessant, du moins d en a dil toutce qu'il en Geologic. J 79 pouvait , d'apres les observations des aUtres, el y a ajoute nn nombre considerable de noti voiles observations do hauteurs barometriques. 11 distingue d'abord le pays do plaine et les montagnes; il assigne an premier la hauteur nioyennc de 170', puis il montre ['arrangement nou-symetrique des hauteurs, et la direction parallele des cretes. Enlin il distingue trois ilots de montagnes, savoir, le Harz , le Tburingerwald et les montagnes schisteuses des bords du Rhin inferieur. Ensuite il entre en matiere sur chacun de ces 3 groupes , et donne une idee par- faite de leur conliguration, de leurs points reniarquables ou plus eleves, de leurs plateaux, de leurs vallees diverses , de leurs eaux , de leurs hauteurs differentes , etc. Nous ne pouvons que recommander ces details an geographecomme an gcologue. Il considere plus loin , de la mcme maniere, les pavs nioutueux entre lc Harz et le Tburingerwald; celui aux environs de la vallee du Lcine, en Hesse, et autour du Paderborn ; celui entre la partie inferieure des contrees arrosees par le Weser et celles a l'O. de cette riviere; celui au N. O. du Harz; et enlin celui au N. de la ineme chaine. Dans un appendice, on trouve une dissertation tres-interessante sur la distribution des eaux cou- rantes, formant 4 grands systenies. II montre que sur le cours du Weser et de la Saale , les vallees longitudinales alternent avec celles qui sont transversales, et que la distribution des ri- vieres n'est pas en rapport avec la formation de la surface du pays. Les cretes courent generalement du S.-E. an N.-O., tan- dis que les rivieres coulent souvent du S. au N. , ou dans d'au- tres directions. La limite du versant des eaux des grandes ri- vieres, de ineme que leurs grandes vallees , passe sur toutes les hauteurs et les cavites originaires. Quelquefois cette limite s'evanouit tout-a-fait, au moyen de vallees ouvertes qui mettent en communication des systemes de riviere. II parle de la bifurcation des eaux courantes, de la formation des vallees, au moyen d'une suite de lacs qui se sont vides , des traces d'uu niveau plus eleve des eaux, et des ruptures violentes qui out produit certains defiles, cimime la Porta VVestphalica pres de Minden. La 2e partie est une description geologique geneiale du pays. A pies avoir separe les roches en stratiliees et massives, il de- crit le sol interinrdiairc en eoimnencant par le Harz, et passant %fk\ Geologic N° 1 55 de la a 1'Erzgebirge et an Fichtelgebirge. II n'admct pas de schiste argileux primaire a Andreasberg. II signale dcs cailloux dc granite etde porphyre dans une grauwackc, entre Clauslhal et Altenau. II place dans lc sol de transition les quarzites d'Ac- kerberg , etc. II montre que le granite est un ilot an milieu de la grauwackc, que le hornfels environ nan t contient des por- tions de grauwacke et de lilons granifiques, commedans le Cor- nouailles. II cmet le soupcon que les diorites, les aphanites et certaines roches amygdalaires du terrain sehisteux, y ont etc produits par le voisinage du granite. Le grimstein avec des de- pots ferriferes , traverse les couches en filons et quelquefois en champignons, comme an Rurgberg, pres Treseburg, dont l'au- teur donne une figure. U parle plus loin du granite plus recent que le sol sehisteux de 1'Erzgehirge, et en particulier de la vallee de Muglitz; des filons granitiques dcWaldheim, dont il joint une figure; el de notre thcorie sur la formation du gneis au moyen de schist e alteres. II fournit des preuves a l'appui de cette idee appliquee a une grande echelle; ainsi il a observe des masses de grauwacke dans le gneis de Braunsdorf, et des gneis recouvrent des schistes argileux et des granwack.es dans le Fichtelgebirge. II signale le passage du schiste au gneis mar- que par des roches talqueuses, serpentineuses et amphibo- liques, et des zones de schiste argileux dans le gneis de Fich- telgebirge, perce d'ilots granitiques, tandis que ce schiste offre des masses trappeennesoude diorite. (Steben ou vallee de Saal entre Hof et Lobenstein. ) Le diorite est en partie globulaire , et est accompagne d'une breche (vallees de Rodach et du Main), a fragmens jaspoides, de diorite, de roches siliceuscs et argi- ieuses , dans une pate aiiipliibolique et talco-argilcusc. Dans la vallee de Selbitz pres de Reizenstein , il a vn le granite entoure d'importance a 1'autorite du poete; et qu'en reflechissant da vantage a 1'im- a 84 Geologic N° 1 56 perfection de ses connaissances geographiques, ils auraient senti qu'ils ne devaient ici faire aucun fonds sur sa parole. Passons rapidement en revue les opinions des anciens et des modernes sur ce passage celebre. Voici d'abord le texte et la traduction : Nritro; lustra ti; sapcv Hi i xiy-X-riaxouai) riaacv aveuft' oasov re Travr.fiEpir, •j'XafupTi vr,0c TfiVUdEV (i). « Dans la haute mer, en face de l'Egvpte, est une ilc , qu'on « appelle Pharos, eloignte ( du rivage) de toute la distance « qu'en peut franchir, en un jour entier, un agile vaisseau dont « un vent favorable enfle les voiles. ■> Tous les scholiastes (2) , et les historiens ou geographes , Strabon , Plutarque, Pline , Pomponius Mela, Seneque , ont compris que le poete place Pharos dans la haute mer, a une journee de navigation de la cote. Aussi Strabon intcrprete-t il les mots •jpoXuxXuiro) Ivt -ko-itm par l'adjectif ireXaytix, situec en haute mer. Mais ils ont tous ete fort embarrasses pour accorder ce pas- sage avec l'etat des lieux;car Pharos etait separee du conti- nent par un intervalle de sept stades , 011 de 6 011 700 toises, et non d'une journre de navigation. Or, supposer qu'Homere, le poete par excellence, le premier des geographes, comme ils l'appelaient , cut commis une si grave erreur, c'est ce qui ne leur vint pas merne a la pensee. Ils aimerent mieux admettre que la nature avait change depuis I'epoque d'Homere. Ils sup- poserent done que la cote d'Kgvpte s'etait rapprocb.ee de Pharos par l'effct des atterrissemens du Nil. Cette explication fut une consequence de I'opinion des pieties d'Egypte, adoptee par He- rodote (3), (pie le sol de l'Egvpte, et specialement du Delta , etait un present du Nil , forme par des depots de ce fleuve , TTSTaf/.v/.wGros (4). II y en cut meme qui allerent jusqu'a supposer (i) Odyss., V , 355 sq. (a) Enstatbe cependant parait avoir soupqonne qn'il s'agit du fleuve: tov Itpo7rapci06v AifUTtTGU, yitoi NeiX'vU ( ail Odyss. , p. i5oo, 1 t ). (3) Herod. , II , 10. (4) Enstath. in Odyss. , p. 1 5oo ,17. — Schol. min. in Odyss. , p. t4^; cd. Buttmann. Geologic. 283 que la cole d'Egypte , a l'epoque tlont Homere parle, ne s'e- tendait pas au-dela de Naucratis qui etait alors le port de l'E- gypte, de ce cote (1). Cette explication, bien qu'admise unanimement par les an- ciens, a ete rejetee des modernes; et elle devait l'etre. lis ont bien senti cpi'il faudrait un temps enorme pour combler tin es- pace de mer egal a une journee de navigation. Mais, non moins prevenus cpie les anciens, en faveur de 1'exactitude du poete , ils ont voulu trouver un autre moyen de concilier sa descrip- tion avec l'etat des lieux. Com me il est constant que ce poete designe par le mot Afyirtrro; tout a-la-fois l'Egvpte et le Nil, ils ont reconnu com me un fait cpie, dans le fameux passage, il est question du ficuceet non du pays, et qu'Homere n'a voulu dire autre chose, sinon que Pharos etait eloignee duNil dune jour- nee de navigation. En prenant pour le Nil la branch* cano- pique, dont rembouchure etait alors a 5 1. \ de Pharos , on avait une journee de navigation un peu courte; vnais on reje- tait cette brievete sur l'imperfection des procedes nautiques a l'epoque d'Homere. Je crois qu'Isaac Vossius est le premier qui ait emis cette idee, dans ses notes sur Pomponius Mela ; depuis, elle a ete adoptee par tous les commentateurs et les historiens. Wood, dans son ouvrage sur le genie original d'Homere, contribua, par une explication ingenieuse, a luidonner credit; et c'est maintenant presque tomber dans le paradoxe, que d'en proposer une autre. Cependant, il est clair que les anciens avaient raison, sinon pour l'interpretationdu passage, au moins pour son explication litterale. lis savaient tous, aussi bien que les modernes, le double sens que le poele donnait au mot Aty-mrc; ; et pourtant aucun d'eux n'a eu l'idee que, dans ce passage, il fut question du Nil. On peut soupconner qu'ils faisaient attention a quelque circonstance du texte qui aura echappe aux modernes. Leur opinion est en effet appuvee par deux considerations. La premiere, et la moins importaute , se tire de l'expression AiyuTtTou irpoirapoiBe , en avant de i 'Egypte. Elle n'a plus de sens, si le mot AifUTtrcu ne designe pas la cole immediatemerit oppo- see a une ilequi n'en est eloignee que d'un quart de lieue. Ima- giner qu'iei AiyuTrroj designe une embouchure du fleuve, siluee (1) Slrahon,XVlI. p. 286 Geologic N° 1 56 a 6 licues de la, c'est supposer que le poete a dit cc qu'il ne voulait pas dire. Les anciens out done bien fait de nc point at- tribuer ici , au mot Egjpte, 1c sens de Nil. L'autre consideration, qui n'aura point echappe aux anciens, bien qu'ils ne nous en aient pas rendu coinpte, c'est que le poete , par cela meme qui! se servait dti meme mot pour desi- gner le fleuve et le pays, a fait en sorte qu'on ne put jamais se mepi entire surlesens qu'il adoptait. Ainsi , toutes les fois qu'il s'agitdu Nil, Homereajoute au nom AfyuT-ro;, soit lemotTvoTajib?, fleuve, soit une circonstance caractenstiquc; tandis que dans l'autre cas, le nom Aquirro; est employe tout seul (i). Cette ob- servation, qui a echappe a tous les critiques et commenta- teurs modernes, resulte clairement, ce me semble, de la com- parison de tous les passages d'Homere ou le mot AiyuTr-ro? se rencontre. Ainsi : 1° AiyUTTTW [*' ST I (JsDpO 6s0l jJL£JAaS)Ta VEE08ai eayov, iizii ci> a^vi speija TsXYis'aaa? ExarifiSa;. • Malgre mon impatience, les Dieux mereteoaient enEgyplc, « parce que je ne leur avais pas sacrifie des hecatombes choi- « sies (2). » 2° ........ arap ri; tts'vts vs'a? xuavoirptopsiou; Aiyu~T(i) sirsXaaoE ^s'ptov avEjxo; re xai tiptop (3). « Le vent et les tlots porterent en Egyple lcs cinq vaisseaux restans » 3° - a'j-ap ETTEt-a. AiyuTCTo'-v^E jce 6uf/.b? avtoysi vauTiX-XsoOai vr.a; il/ CTciXavrx oliv avTiOE'cts STapoimv (/|). (1) Eustathc pretend qu'Homere a mis au masculin !e nom A;.'y"J"'-r» quand il a vonlfa parler du pays, et au feuiiuin , quand il a park- du fleuve ( ad Odyss. , p. 3oo). Je ne sais oil il a pris cette regie qu'adopte Matlhiae (/liisfulirl. Gr. Gramm. , § 93); car, excepte au v. 447 r*p', il n'est pas possible de savoir quel genre le poete a voulu dormer au mot Ai'-j'J-Tc;. (a) Odyss. , <5", 35 1. (3) Odyss. , -,•', 3oi. (4) Odyss., £' 1 245. — De meme : S1, 482. ... Ai-yj—c'v J' te'val, >Pj~/.\-/;r;i 60OV Kf^aXsYlv TS. Sur ee passage voy. Strab. , XVII, p. 802. Geologie. 28 7 « Aiors une ardeur guerriere me pousse a equiper unc flotic, « et a naviguer vers YEgypte, avee cle valeureux compagnons.» 4 w; cfysXov flxvs'sW e\ AiyuTrru (1). « Pliit aux Dieux que je fusse mort en Egypte. » Un des preteudans dit a Ulysse : 5 cTrj8 wno; s; jjls'gsov , ejj.ri? aTraveufle Tpa7CE^Yi? (ay) Ta^ wucpnv Aiyj77T0v xai Rurcpov i'xnat (2). « Malheureux, reste an milieu, loin de ina table, de peur « que til n'eprouves encore les maux qui t'ont accable en Cy- « pre, et dans la triste Egypte. » 11 est evident que, dans tous ces passages ( et il n'en existe point d'autres oil le mot Ai'yureTo; soit employe tout seul), ce mot ne peut s'entendre que du pays. S'agit-il du fleuve? Le poete s'exprime tout autrement : 1° Ou yap tot itplv (/.clpa atXou; t' i^e'siv , xal ix-'j9ai &t)cov euxTi'[j.svGv , xai ariv e? narpi'iJa yaTav , irptv y' or' av AJyuirtoio, ^uttete'oi; ?TGTaf/.oto (3) a'Jxi; ficJwp eXBvi;. , « Car il ne vous est pas donne de revoir vos amis, votre pa- « lais superbc , votre patrie , avant de retourner vers le «■ fleuve EgYptus. » 2 Ai{/ <5" si; AiyuTTTOto , (SVi'tcete'c? 770Tau.cTo , oriioa vs'ac , xa'i Epsija TE>.r,s'acra; ExxTo'i^Sa; (4)- « De nouveau , j'arrete mes vaisseaux dans le fleuve Egyplus, « et j'immole des hecatombes choisies. » 3 nep.Talot (5"Ai'yuTCT0v sup pet—yiv ixo'p.saOa. ariwa (J'ev Aiyu77T.:") 7 , a58. a88 Geologic. N°i56 AfyiHrTo'v <5" ii'vai , .C!i/.v)v. OTT.da 12- Oxigene 8,82. Eau 10,66. Baryte i,4°- 100,00. II parait done que e'est un hydrate de peroxide de manga- nese, dans lequel il y a une proportion d'eau pour deux de per- oxide. Si le mineral etait pur, il contiendrait : 79,12 d'oxide rouge, 10,57 d'oxigene et 9 d'eau. Communementce mineral est melange avec de la baryte, de l'oxide de fer et de la silice- telles sont entreautres les varietes provenant de Kiittenberg en Carinthie et du pays de Nassau. On peut rapporter a cette es- pece deWad celle d'Elbingerode au Harz, examinee par Haus- mann, et celle qua decrite Stromeyer, sous le nom de Wad ocreux et terreux. — Une seconde espece de Wad vient du Derbyshire : elle est terreuse, mate, devenant un peu brillante par la raclure, tres tendre, pesant specifiquement 3,024- dis- soute dans les acides, elle laisse precipiter jusqu'a 2,74 pour cent de cristaux de gypse qui y etaient dissemines. Elle est composee de : Peroxide de fer 52,34. Deutoxide de manganese 38,59. Eau To,29_ Baryte 5,4o. Matieres terreuses insolubles 2>74- 99»36. Le Wad du Harz , analyse par Rlaproth , parait se rappor- ter a cette espece. Elle contient seulementun peu de manganese et de baryte. La 3C espece est celle mentionnee par Hausmann sous le nom de fVad ocreux. Elle est terreuse et tendre comme les prece- dentes; sa poussiere est d'un brun sombre; sa pesanteur specw '9- yq2 Mincralogic. iique est de 4,5oo\ Ellc contient siir ioo parties 3,o8o d'eau, et g 6;?5 d'oxigene; elle ne renl'erme ni chaux ni fcr, ct ue pre- sente que quelques traces de baryte. G. Del. l6o. Sua LA MONTICELLITE , NOUVELLE ESPECE MINERALS ; SUR LES CARACTERES DU ZOISITE , ET SUR LE SULFATE DE PLOMB cuprifere; par H.-J. Brooke. (Phil. Mag. IV. S.; octobre i83i, p. aG5). M. Brooke a recu tie M. Sowerby up echantillon provenant du Vesuve, qui contenait quelques cristaux implantes d'une substance non encore decrite. La gangue est du carbonate de chaux cristallin, et renferme, outre le mineral en question, des particules de mica noir et quelques petits cristaux de pyroxene. Enadmettantquecesoitun mineral nouveau, M.Brooke l'a ap- pele Monticellite, d'apres le nom du savant italien qui a publie „n ouvrage sur la mineralogie du Vesuve. L'aspect general de ces cristaux est celui du quartz, et ils pourraient etre confondu* avec cette substance par nn observateur peu attentif. Leur cou- leur est gencralement jaunatre; mais il y en a plusieurs qui sont sensiblement sans couleur ct transparens. En placant une por- tion de ces cristaux dans dcl'acide muriatique pour dissoudre le carbonate de chaux, M. Brooke a trouve que les surfaces deve- naient ternes, et se recouvraient d'une poudre jaunatre , et que les cristaux etaient mojns colores qu'auparavant. La forme primitive est un prisme droit rhombo'idal d'environ i32° 54', dont l'arete horizontale est a. l'arete verticale comme 1 est a 1,046. On n'observe point de faces de clivage dans les fractures. Ladureteestintermediaire entrecellcs de l'apatite et du feldspath. Les cristaux observes ontla forme d'un prisme a six pans h MM' termine par des pyramides du meme nombrc defaces c,e, e'. Les incidences de ces faces ont les valeurs suivantes : M , M' =■ i3a° 54' M, e = i/|5 00 e , e =141 A8 h, c — 1 38 46 M, h = n3 33. Zoisite. Ce mineral a etc confondu avec Tepidote par Ilauv, probablemcnt a cause de la rencontre frequcnte des cristaux Mineralogie. '^o3 de cette cspecc dans lc zoisite dc Hoff; et cette meprise a etc partagee par la plupart des autcurs qui out ecrit sur ce sujet. Fe;i W. Phillips a dit : « II se clive parallelement aux faces d'un prisme droit rhomboidal d'environ 60 et 1200 ».M. Haidinger, dans son Traite de mineralogie, dit que l'epidote et le zoisite sont aisement distingues par leur couleur, et croit qu'il serait necessaire de considerer le dernier comme une espece particu- liere a cause de la difference d'angles annoncce par M. Brooke. L'auteur a en l'occasion d'examiner recemment de petits ci is- taux de zoisite avec des faces terminales, et de cet examen il en est resulte cvidemment que la forme primitive de ce mineral est un prisme oblique rhomboidal , qui par ses angles se rap- prochc beancoup du prisme del'euclase, si toutefois il n'est pas le meme. Il a aussi un clivage tres-net, passant par la diagonale oblique, comme cette dernicrc substance, et ne presente point de clivage distinct dans les autres sens. Les cristaux observes sont des prismes a 10 pans, termines lie chaque cote par une zone composee de quatre faces. Les pans a et a' font entre eux un angle de i45° 20; deux autres pans b,b' sont inclines de 11 6° 3o. Suljate de plomb ciipriferc. La forme primitive de cette substance est un prisme rhomboidal oblique, dont l'arete ter- minate est a une arete verticale comme 19 est a 8. Les inci- dences des pans M,M', et des faces P,M, sont de 6i° et de 960 25. Les cristaux observes par 1'auteur sont des prismes a huit pans termines par des zones de cinq faces paralleles a la diago- nale horizontale des bases. G. Del. 161. Analyse de l'Ankerite ; par A. Schroetter. [Zeit'scnrift fur Phys. und Math.; i83o, Tom. VIII , p. 1.) Ce mineral porte en Styrie le nom de Rohwand. La variete qui a servi a I'analyse etait dc couleur blanche, et facile a di- ver; sa pesantcur spccifiipic est de 3,0^3, et sa durcte de 3,5, Lorsqu'on lechaiiffe, il se divisc en parcelles tivs tcmics et se change en une poussierc fine , ce qui le distingue de tons les autres Haloides de chaux. Chauffejdans le tube ferine, il devierit d'un gris-noiratrc, et est allirable a 1'aimant. Dans le tube 011- vert, il devient d'un brun-rougcatre, sans agir sur l'aiguillc ap4 Mineralogie. magnetique. On ne remarque point de vapeur d'eau dans le petit inatras. II est par lui-meme infusible au chalumeau. Avec le borax il donne au feu de reduction une perle verte transparente, qui garde sa transparence apresle refroidissemeut. Au feu d'oxi- dation, il donne tin verre rouge transparent. II est soluble sans residu et avec effervescence dans les acides nitrique et muriati- que etendus. Sa composition chimique resulte de la combinaison de quatre carbonates neutres, savoir : acid. ha,. Carb. d'oxidulc de fer 35,3o8 (i3,i638 + 21,67) — d'oxidule de mangan. 3,084 ( 1,164 -+- xj92) — de chaux 5o, n3 (21,903 + 28,21) — de magnesie 11,846 ( 5,936 -f- 5,91) ioo,35i (42,641 + 57,71) Comme toutes les bases sont isomorphes entre elles, on ne doit pas etre surpris de la constance de forme de ce sel melange. 162. Sur la Jamesonite; par H. Rose. (Edinb. New Philos. Journal, avril i83o, p. 292.) On trouvc dans le Cornouailles et en Hongrie un mineral que Mohs a nomme Axotomen Antimonglanz , et Haidinger Jame- sonite. Voici les resultats de trois analyses faites par M. Rose : Soufre 0,22 1 5 , Antimoine o,344o . Plomb 0,4075 . Traces de fer et de zinc. . . Cuivre 0,001 3 Fer o,023o 0,2253 . , . ■ 0,3490. . . 0,3347 0,3871 .. . o,4o35 0,0074 • . . 0,0019 . . . 0,0021 0,0265 . . . 0,0296 0,9973 0,9972 Le rapport dans lequel l'antimoine et le plomb se combinent au soufre est celui de 0,1287 a o,o633 ou de 2 a 1 ; le soufre excedant provient du fer et du cuivre, qui ne peuvent etre consideres comme principes essentiels. La formule de composi- tion est done 2 Sb -+- 3 P//. Mineralogte. zg5 l62. SUR LF. PRODUIT DF.S MINKS d\>R DANS l'kmPIRE DK RuSSIE ; par M. dk Humboldt. i^Anncden der Phys. und Chemie ; i83oi n° 2, p. 273.) Dans la crainte que plusieurs evaluations sur le produit des mines del'Ouraletl' Altai, repanduesdanslesjournaiixallemands depuis son retour de la Russie asiatique, ne lui soient attri- butes, M. de Humboldt croit devoir faire connaitre les resul- tats numeriques suivans : L'empire russe ne fournit pas annuellement , comrae on l'a avance dans le n° 46 der Berliner Nnchrichlen , 52,548 marcs d'or (750 pouds) , et 240,000 marcs d'argent (3,429 pouds) mais, d'apres des documens ofticiels, 1111 peu plus de 22,000 marcs d'or de Colog. , et environ 77,000 marcs d'argent. En 1828, le produit en or a ete, dans tout l'empire , de 3i8 pouds (22,256 marcs) , savoir : pour les mines imperiales, de n5 pouds; etpour celles qui appartiennent a des particuliers, 2o3 pouds. Le produit en argent a ete de 1,093 pouds (76,498 marcs); le produit en platine de 94 pouds (6,570 marcs). La valeur de ces productions metalliques a done ete, pour 1'or, de 4,896,000 thalers dePrusse;pourl'argent, de 1,071,000 thalers; ensemble, 5,967,000 thalers. L'Oural seul a donne, en 1826 232 pouds. 1827 282 1828 291 Les six premiers mois de l'annee 1829 ont fourni dans l'Oural , ou de nouvelles alluvions auriferes avaient ete decou- vertes, en or, 142 pouds; en platine, 43 pouds. Tout le pro- duit des mines de l'Oural , depuis 1814 jusqu'en 1828, a ete de i,55i pouds (108, 553 marcs, valant plus de 23,881,000 th. Mais les cinq dernieres annees out seules fourni!, sur les i,55i pouds d'or, unpen plus'de 1,247 P- Deces clemens numeriques, on tire la comparaison suivante pour l'epoque actuelle : £gS Mincralogie. C0NTREES. PftODOlT ANIKJEL V»AI. FiUSSES ivnoATions des journaux. ( or. . . . Europe et Russieasiatique ] ( argent. 20,500 marcs. 292,000 57,387 marcs. 457,942 22,200 marcs. 76,500 52,548 marcs. 240,000 ( argent. Des fautes de calcul et de fausses reductions des poids de Russie ne pourraient-elles pas avoir conduit a ces erreurs? Dix grosses pepites d'or , qui, sur un petit espace, ont ete trou- vues , de 18-24 & 1826, dans l'alluvion Tzarewo Alexandrows- ki , pres de Miask, dans 1'Oural meridional, pesaient 2 pouds, 34 livres (199 marcs 1/2). Parnii ces pepites , il y en avait deux du poids de i3 liv. , line de 16 liv, et line autre de 2/4 liv., 69 aolotniks (43 marcs 1/4). A.vec ces dernieres, on conserve dans la collection mineralogique imperiale, a Petcrsbourg , tine pe- pite de platine de Niscline-Tagilsk, dont le poids est de 10 liv., 54 zolotn. (en poids de Prusse, environ 9 liv. 7 3/4 lotlis, on 18 \ marcs). Parmi les nombreux echantillor.s rares dc platine et d'osmium-iridie que possede le cabinet de Berlin, on compte aussi une pepite de platine , qui a etc donnee en present a S. M. le roi, par MM. Paul et Anatole de Demidof'f, possesseurs des riches lavages d'or et de platine do Nischne-Tagitsk dans I'Ou- ral; elle pesc 3 livres 6 1/2 lotlis de Prusse. Satis une exacte connaissance des quantiles dor et d'argent recueillies aux differentos epoquos du commerce emopeeii , la plupart des discussions sur le numeraire en circulation el I'e- conomie publiquc sunt sans fondemenl. Les colonics espagnOres de I'Amerique ont fourni, depuis lYpoquc de leur docotiverlo jusqu'en i8o3 , e'est-a-dire dans 1111 inlervalle de 3n aunces, 3,625,ooo marcs d'or et 512,700,000 marcs d'argent. Pendant cet espace de temps, le produit en or des mines du Bresil a ete au moins deux fois aussi considerable que celui de I'Amerique espagnole. On le poi le, avec quelque vraiscmblanee, a 6,300,000 de marcs. Mais le revenu des mines du Bresil nc s'est maintenu Mineralogie. 297 a uu taxn tres-eleve que pendant l'intervalle de 175a a 1761, ouil estmonte annuellemeut a 48,000 marcs, d'apres les calculs du barou de Eschwege. M. de Humboldt a deja examine en detail dans son Essai po- litique sur le royaume de la Nouvelle-Expagne combien a baisse, depuis lecommenceinent du iyesiecle, ce produitdes mines d'or (au-dessous de 2,5oo marcs), et combien I'etat florissant des exploitations des mines de l'Oural, la situation actuelle des ex- ploitations en Amerique, la direction du commerce de l'Asie 111c- ridionale, et I'exploration diminuee des metaux nobles en Asie, ont indue sur le rapport entre Tor et l'argent, et sur la quantite relative de ces metaux, qui a ete employee comme nxmnaie, bi- joux ou ustensiles! Lorsqu'il a quitte les colonies espagnoles, le produit annuel en argent etait de 3,460,000 marcs (au Mexique seul, de 2,340,000); en or, de 4^,000 marcs (dans la Nouvelle- Grenade seule, partie occidentale de la republique de Colom- bie, 20,5oo marcs). Ces donnees conduisent a unc comparaison exacte de l'abondance de l'or dans la chaine des Andes , les contrees hautes du Biesil et les montagnes de 1'Oural. L'argent qui depuis trois siecles a ete extrait du sein de la terre dans le nouveau continent, s'il etait prive de tout melange, et fondu en une seule masse , pourrait former une sphere de 63 pieds de diametre. G. Del. i63. Theorie mathematique des macles les plus communes du systeme Tesseral ; par le Dr Carl Naumann. (J/uialen der Phys. and Chemie ; i83o, n° 2 , p. 2601.) Nous renvoyons le lecteur au second volume du Manuel cristallographique de M. Naumann, dont il a etc rendu cbmpte dans le Bulletin de sept. iH3o, 11" 2320; et dans lequel cette Theorie mathematique a etc textucllement inserec. 164. Notice crystallographiq.uk; par le meme. (Ibidem , page 272.) Dans cet article, 1'auteur decrit unc forme degrenat, qui est un dodecaedre a faces rhombes et pyramidees,etqu'ilaobservee sur le grenat brim de Cziklowa. i65. Analyse de i.a Scheererite d'Usnach ; par Macairi Prinsep. {Biblioth. univers. ; Tom. \L, p. 68.1 298 Mineralogie. — Botanique. Ce mineral est compose de Carbone 73,0 Hydrogene o.l\,o 97,° 11 a beaucoup d'analogic avec la naphtaline artificielle , dont la composition est : carbone 86,0; hydrogene i3,8. II s'en eloi- gne cependant a plusieurs egards, et au point qu'on lie peutlui donner le nom de naphtaline naturelle. 166. Analyse de la Myargyrite; par H. Rose. (Edinb. new Phil. Jour., avril i83o, p. 392). Ce mineral fut d'abord confondu avec la mine d'argent rouge; puis il en fut separe par Mohs , sous le nom A'hemiprisrnatische Rubin -Blende, et appeleensuite Myargyrite parM. Rose, puree qu'il contient moins d'argent que l'espece precedemment nom- inee. Cclui de Braunsdorf en Saxe lui a donne les proportions suivantes : Soufrc 0,2195 Antimoine. . 0,391 1 Argent o,36/4o Cuivre 0,0106 Fer 0,0062 o,99 '7 Ce mineral est done compose, en omettant comme acciden- tels les sulfures de fer et de cuivre, de 41,81 de sulfure d'ar- gent, et de 53,79 de sulfure d'antimoine, et sa formule est par consequent Sb 4- kg. On voit que sa composition 'est analogue a celle de la zinkenite. G. Del. BOTANIQUE. 166. Die Poren des Pflanzun-Zellgewebes. — Sur les Pores des tissus des plantes; par le Dr H. Mohl. In-4° de 36 pag., avec pi. Tubingue , 1828; Laupp. Cet ouvrage , contenant le resultat d'obscrvalions microsco- Botanique. igg piques faites avec habilete et perseverance, presente de nou- velles dontiecs sur les pores du parenchyme. II est, en effet, fort etonnant de voir que dans le parenchyme des plantes on trouve non-seulement des sues , mais encore des grains qui se men- vent, sans qu'on puisse decouvrir les pores par ou ils peuvent entrer et sortir. Ces grains sont trop gros pour qu'on puisse apercevoir les pores par oil ils sont entres, dans le cas ou ils existent. II ne reste done, dans cette conjoncture, d'autre explication que celle de la porosite universeUe, et on estporte a croire que le parenchyme s'emplit par absorption de sue mu- queux , et que e'est avec ce sue ou Lien encore avec l'eau chargee d'acide carbonique que se forment les grains. On ne peut cependant pas concevoir comment ils en peuvent sortir; mais comme on ne sait pas precisement s'ils en sortent, il eut ete au moins inutile pour l'instant de s'en occuper. L'auteur a trouve, par suite de ses observations, que ce qu'on regardait comme des stomates ou des grains, ne sont que des endroits amincis ou epaissis de la membrane cellulaire qui prend alors un aspect varie. Il etait impossible que les nombreuses et precises observations de l'auteur ne lui donnassent pas lieu de remar- quer quelque chose de nouveau ; e'est ce qui est arrive, et ce qui fait le sujet de la fin de cet ouvrage. Apres une exposition des differentes opinions sur ce point, il rend compte ( pag. 9 ) de ses recherches sur le parenchyme des plantes adultes. Ces observations ont ete faites sur le Cycas revoluta , pi. 1 , fig. 1 et 4 ; Erythrina , pi. 1 , fig. 7 et 8 ; Sambucus, pi. 2, fig. 10 et 11 ; Ephedra, pi. 3, fig. 21 ; Rit- bus, pi. 1, fig. 9 ; Vitis, pi. 2, fig. 12 et i3; Juglans, etc., mais toujours en comparaison avec celles faites par d'autres. P. 32, suit l'histoire du developpement du parenchyme pi- quete, plus visible dans X Asclepias carnosa , fig. 4. P. 35, l'auteur tirequelques consequences pour la physiologie des vegetaux. Les sues nourriciers s'appliquent de differentes manieres aux parois du parenchyme qui croit comme toute la plante, et devient par ce moyen un assemblage de veritables canaux dans lesquels les sues sont attires. L'auteur a oublie I'cxplication des planches que lui-meme a gravees. Cet ouvrage demande de nouvelles observations, et il n'v a 3oo Botanique. point a douter qu'il nc doniio lieu a de nouvelles experiences. {Isis; cah. VII, 1829.) 167. VUES NOUVELLES SUR LE COURS DE L.\ SEVE; par le pi'O- fesseur Hayne. M. Hayne, de Berlin, fait part des idecs suivantes sur le cours de la seve dans les vegctaux : La seve se meut suivant la direction dans laquelle croissent lesplantes, soit en longueur, soit en largeur, e'est-a-dire, en has dans la racine, et en haul dans le tronc et les branches; elle est absorbee du sol par l'ecorce de la racine, et elle s'cleve dans les intervalles intercellulaires du parenchyme jusqu'a ce qu'elle atteigne la jonction de la racine et du Ironc, point que 1'auteur appelle le nodus indilferentialis. Arrivcc la, elle entrc dans les vaisseaux et devient le sue nutrilif on rhrmu.i ; elle se dirigc alors le long des vaisseaux jusqu'a leurs extremites, des- cendant dans la racine et montant dans le tronc, et transrr.et- tant continuellement dans ce trajct line portion d'elle-meme au travers des vaisseaux, dans les canaux intcrcellidaires, laquclle portion ayant subi un changenient dans ses propi -ietrs devient le sue formateur ou enr.hr mus , ayant 1'apparence d'iin fluide epais, transparent, danslequel des depots ont lieu sous la forme de fdamens delicats et de granules. Les spiralcs ou vaisseaux an- nulaires sont probablement produits par ces lilamens, eomme Kieser le suppose , et les cellules sont formees des granules. La seve qui, apres ces nouvelles formations , resle dans la racine des plantes dicotyledones, cntre tres-probablement dans les canaux intercellulaires de la moelle ; mais, dans la tige,elle est transportee dans les canaux intercellulaires des feuilles, ou elle subit encore des changemens dans sa composition. Dans la racine, la tige et les branches des plantes dicotyledones , ce sue est tres-probablement aussi transports le long des canaux intercellulaires, du centre a la circonference ou il eontrihue a la formation de l'ecorce. Les mateiiaux nceessaires pour lae- croissement de la plante et la formation de nouveaux organes etant tires du sue formateur, il restc , dans quel(|ucs cas, cer- taines matieres qui , sous Knftuettce de la liiihiere et des af- linites chiniiques, se combinenl de nouveau en 1111 sue, diffe- Botanique. 3oi rant beaucoup en qualites dans divers vegetans'. Ce sue, soit qu'il exsude de la plante par des glandes on par des poils , soit qu'il s'accumnle dans des receptacles particuliers , doit etre considered comme excrementitiel, et de la son nom de sue ex- crete, succus excrementitius. La partie la plus aqueuse de la seve, ainsi qu'il est Lien eonnu , s'echappe, par le moyen de la transpiration , de la surface de la plante. L'auteur attribue les diffcrens mouvemens de la seve a une espece de polarite introduite daus ce fluide par Taction thermo- electrique qui le force de prendre des directions opposees dans les dilferentes parties de la plante. II est demontre que la di- rection des courans thermo-clectriques a lieu de la partie la plus cliaude a la partie la plus froide, et l'auteur fait servir ce principe a l'explication du cours de la seve, en s'efforcant de prouver, d'abord, que la chaleur est plus grande dans le nodus indiffercntialis d'ou elle diminue graduelleinent vers les extre- mites de la racine et des branches, ensuite, que dans la racine, la tige et les branches, la temperature diminue en procedant du centre on de l'axe a la circonference. Avec tout cela, ce- pendant, il nc pretend pas exclure l'influence de la vitalitc dont il se sert pour rendre raison des anomalies qui ne peu- vent etre expliquees dans la supposition de la polarite seule. (Isis, i83o, p. 5o2. — Ed.journ of not. and geogr. sc. ; n. s. , n°3, mars i83i, p. 178.) 198. Additions a la connaissance dks varietes et des hy- brides de plusieurs plantes indigenes; par Lasch a Driesen. ( Linncra; juillet i83o, Tom. V, 3e cah., p. 43 1. ) La Potentilla-argentea se trouve souvent en societe avec les P. subacaidis et opaca ; de la , de nombreux hybrides. P. subacauli-argentea, etc. « Caide albido tomentoso, foliis cj 11 i - natissubternatis(]ue, foliolis inciso-serratis supra pubeseentibus ( pilis substellatis intermixtis) subtus albo-tomentosis margine plants, stipulis integerrimis , petaiis emarginatis laoiniassequi- longas superantibus. » L'auteur signale encore 4 sous-varictes. P. opaco-argentea. « Caule adscendente levissime tomentoso, foliis quinatis ternatisque, foliolis obovatis pro fun de serratis, apice rotundatis inferne cuneiformibus margin] plani supra vi- 3oa Botanique. ridibus suhpubcscentibusvel subtomentoso-pilosis, stipulis inle- gerrimis, petalis obcordatis, calice subtomentoso villoso lon- gioribus. » Les Geum nivale et urbanum formcnt souvcnt dcs bybrides entre eux. Lr Ranunculus pol) a nthemus et le Ranunculus bulbosus ont produit un metis, R. polyanthemo-bulbosus , dont les carac- teres sont les suivans : « R. patentim villosus , bulbo minori indistincto in feme fibrilloso, foliis tripartitis, partitionibus proftinde 2-3-fidis incisis s;epe inaequaliter petiolatis , laciniis lanccolatis subserratis, foliolis calycin'is partim reflexis , fruc- tibtis stvlis brcvibus subcurvatis terminatis. » Les Cratcegus monogyna et oxyacantha donnent aussi nais- sance a de nombreux bybrides. L'auteur avait signale plusieurs metis entre les Ajuga pyra- jnidalis , genevenris et reptans ; mais pour donner une idee de la confusion qui fegne parmi ces trois especes , nous dirons seulemeat que des exemplaires, envoyes a M. de Schlechtendal, comme etant des types de X Ajuga pyramidalis de la Flore de Berlin , ont etc reconnus par celui-ci pour une variete a forme pyramidale de V Ajuga genevensis. Les hybrides du genre Hieracium signal es parM. Lasch sont si nombreux et si difficiles a rcconnaitre, a moins de copier textuellement les descriptions de l'auteur, que nous nous bor- nerons aleur simple enumeration : H. subdubio-pilosella. — H. pilosello-dubium //. prccaltti-auricula. — //. auric.ulo-pr&al- turn. — H. pilosello-echioidcs H. subechioidi-pllosella. — H. subpdosello-cymosum. — H. piloscllo-cymosum. — H. subcy- moso-piloselln. Ces nonos composes indiquent les especes qui ont donne naissance aces bybrides, qui varient entr'eux a tei point que l'auteur y etablit plusieurs sous-varietes. 11 donne les caracteres des especes-peres et meres , atin de servir de points de depart. Le memoire de M. Lasch porte encore sur quelques bybrides des genres Pulsatilla , Rhinanthus , Fragaria , Arctium et Carer. M. 169. DieBastarobezbhguko in Pflanzehrbiche. — Deshybri- Botaniqiie. 3o3 des dans le regne vegetal; parleDr A. F. Wtegmann. In-4°de 4o pag. , avec i pi. col. Braunschweig, 1828; Vieweg. La discussion qui a eu lieu an sujet du sexe des plantes , a donne lieu a des experiences d'une grande importance pour l'histoire du regne vegetal, tant pour ne rien laisser d'inconnu de ce que produit la nature, que pour determiner invariable- ment les especes et se rendre compte de Taction du pollen. Les nombreuses et interessantes experiences del'auteurpeuventetre mises acote decelles deKolhreuter. Elles ont eu lieusur \csferbas- cum h ybrides de differentes especes, et les V.nemorosum, macran- thum, elongatum; le Dianthushybridus et \eD . ccesius; le ISicotiana hybrida et le N. paniculata ; les Brassica de differentes espe- ces ; X Allium Porrum et X A. Cepa; le Phaseolus vulgaris et le P. nanus; le Pisum sativum et la Vicia sativa; cette derniere et XErvum lens; la Faba et la V. sativa; XA. orientalis et X A. sa- tiva. Des consequences interessantes surtout pour le sexe sont tirees de ces experiences. Dans un supplement, 1'auteur donne connaissance de la suite des experiences qu'il a faites autre- fois. La planche jointe a cet ouvrage represente une hybride du choufleur et du chou de Milan, et un de l'oignon et du poi- reau. ( lsis ; cah. VII , 1829. ) (1) 170. Note sur les effets du froid sur les plantes; par M. Goeppert. Le Dr Goeppert, de Breslau, s'efforce de prouvcr par de nombreuses experiences que la seve des plantes gele en hiver, lorsque le froid est rigoureux, niais sans nuire a la vie; que les changemens que subissent les planus quand elles sont tuees par le froid, ne consistent pas dans la rupture de leurs vaisseaux 011 cellules, mais seulement dans une extinction de vitalite (jui est suivie d'altcration dans la composition chimique de lenrs liqui- des; que les effets du froid sur les vegetaux 11c sunt pas toti- (1) Le Bulletin (Tom. XVIII, n° i3c>) a deja fait connailre les resul- tats obienus par M. Wiegmann, d' experiences sat I'hybridite de certaines plantes, ainsi que les consequences qu'il en a lirees. Ces resultnts furent publies dans une li'ttre adressce a M. Kastner, redactenr des Archie lie- die naturlehre . 3o4 liotanique. jours directement proportioning a son degre d'intensitc, mais sont modifies par I'etat de developpement et par d'autres cir- constances nombreuses liees aux changemens atmospheriques; en fin, que la doctrine demon tree par Schiibler par rapport aux arbres, c'est-a-dire, qu'ils n'ont pas dc temperature propre, in- dependantede celle de l'atmosphere, peut-etre etendue a tous les vegetaux en general. L'auteur a essaye de decouvrir une elevation de temperature dans les fleurs des Aroidees et de quclques autres plantes; mais toutes ces experiences, quoique faites avec leplus grand soin, n'ont donne qu'un resultat nega- tif. (Isis; i83o, p. 497- — Edinburgh journ. of nat.and geog. sc, new series, n° 3; mars 1821, p. 180. ) 171. Flora Posoniensis. — Flore de Presbourg, contenant les plantes qui croissent spontanement dans les environs decette ville, 011 y sont plus frequemmcnt cultivees : classees d'apres une methode naturelle; par S. Enolicher. i vol. in-8° de 49/1 pag. et 1 pi. Presbourg, i83o; Landes. (Tsis; i83i, 3ecah., p. 241-) Dans cet ouvrage destine aux personnesqui ne veulent point faire de la botaniquc une etude speciale, 1'autcur s'est etudiea faire disparaitre de la terminologie de cette science toutes les denominations quine sont point familieres a la plupart des lec- teurs. Il a suivi dans sa Flore la classification de Linne; les chan- gemens qu'il y a introduits, sont la subdivision des plantes de cliaque classe, en arbres, arbrisseaux, lierbesgraminees, herbes non graminees, etc. Ces changemens renouvelesdessystemesan- ciens, sont pour la science d'un bien mince inleret. Ses descrip- tions sont plutot un portrait bien minutieux de la plantc qu'un tableau de ses caracteres; mais l'exactitude des descriptions est une preuve de la conscience avec laquelle 1'autcur a fait cc travail. II commence par les Conferves ctfinit par li-s Rosacees. Dans son introduction, il donne une description succinctc dc la nature des environs de Presbourg, ainsi que des montagnes etdeleur constitution geologique.il a joint aux caracteres ge- neraux, les synonymes etles noms hongrois dont il cut du don- ner la traduction; il a egalement indique les meilleures figures des plantes decrites dans son ouvrage. Dans sa description des Botanique. in 5 cryptogames, il s'etend beaucoup siir les champignons ct parle pen des conferves. La Flore tie Piesbourg renferme i$74 especes en 5q?. genres, par mi lesquels on cbmpte l\oG cryptogames en 114 genres, et 1 1 68 phanerogames en 478 genres, ce qui est pen pour un pays comme les environs de Piesbourg. 172. Caroli Linn/ei genera plantarum , editio nona , eurante C. Sprencel, prof, rei herb., etc. T. 2, class. 14-24. In-8°. Gcetlingue, 1831; Dietrich. Dans raHD.oa.ce que nous avons faite ( V. le Bulletin de nov. i83o, p. a3i ) du ler volume de eet ouvrage qui renfermait les genres compris dans les i3 premieres classes du svsteme sexuel, nous avons fait connaitre les ameliorations et innovations que M. Sprengely a introduces. Le second Volume se compose des. Classes suivantes : Didynamie, Tetradynamie, Monadelphie, Diadelphiej Polvadelphie, Syngenesie, Gynandrie, Moncecie, Dioccie, Poly- gamie et Cryptogamie. L'auteur a place a la fin de l'ouvrage deux series d'addenda qui contiennent les genres 0 mis dans le Ier volume et ceuxqui out paru depuis sa redaction. Il a indi- quc dans une table les genres d<>nt se compose chaque famille naturelle. Enfin il a public un index general, qui sera fort utile a eonsulter par les botanistes qui auront besoin de puiser des renseignemens sur I'etablissement, les caractercs et la synpny- mie de chaque genre. A. l'j'i. De SYNANTHKREIS HERBAKII REGII RER0L1N ENS1S. DisSCI'ta- tio tertia, auct. C. F. Lessing. ( Linncva; aviilet juillct i83o p. 237 et 337.) L'auteur s'occupe dans eette 3e dissertation du la tribu des Mutisiees qui comprend les Mutisiees et la plus graude partie des Carlineesde Cassinij les Onoseridees (a ['exception de V Ha- inan thus ) et les Barnadesie.es ( a I'exception du Triptilion ) de Kunth; enfin la plus grande partie des Chcenanthopores de La- gasca, 011 Labia tiflo res de De Candolle. II expose les caracteres de cetletribuqui lui parait tcllement voisine dtes Cynarees qu'on ne pent Ten distinguer par aucuu caractere Lien tranche. C'est seulement la structure de la corolle et du Style qui hi fait dif- ferer des autres tribus. B. Tome XXV. — Juir* i83i. 20 So6 Botnnique. N° 173 Sur 4o5o Svnantlicrccs dceritcs jusqn'a ce jour, on. appar- tieonent a cette tribu, parmi lesquelles 70 sont indigenes de l'Amerique meridionalc y eompris les Antilles, 19 croissent en Afrique, 4 en Asie, une clans I'Amerique boreale. Anemic es- pece ne se Irouve en Europe ni dans la Nouvellc-Hollande. Les regions trdpicales nourrissent 63 Mutisiees qui , excepte unc afrieaine (Dicorna tomentosa 1 et unc asiatique ( Arnica hirsuta Forsk.) sOnt toutes aniericaines. Dans la zone tempe'ree bo- reale se trouvent 3 especes, savoir : le Chaptalia tomenlnsa y croissant entre le 3oe et le 5oe degres; I'Jnandria radiata, enlre le 5^e et le 6ie ; enfin YA. discoidea entre le 6oe et le 70s, e'est-a-dire depassant un pen le cercle arctique. 33 especes croissent dans la zone temperee australe, mais aucune n'avanee au-dela du 35e degre. Le Barnadesia spieata est remarquable en ce qu'il se trouve a la f'ois dans la Nouvelle-Grenade et dans la province de Rio-de-Janeiro a une distance de 32 de- gres. Le Loxodon brevipes croit a Monte-Video et au Chili, a peu pres sous ies inenies parallcles ; le Chevreulia stolonifera, a Monte-Video et a lile Tristan d'Acngna, qui sont egalcnicnt a la meme latitude. Suivant les observations de M. de Humboldt, 1' OnoSeris lueracioides s'elcve dans les hautesmontagnesa 1800 toises. Nous donnons ici la table synoptique des genres qui compo- sent la tribu des Mutisiees. Subtrib. I. Mutisie*. A Antherae ecaudatae. •\ Capitulum multiflorum. a Corolla pal mat a > Skhlechtendalia. a. fl. v a-labiata. * Capitulum liomoearpum 2 Diacantka, '* Capitulum heterocarpum aa Disco 11 illoro 3 Barnadesia L. bh Disco unifloro + k Bacazia R. el P. P fl. (+ rogularis + '"» Dasyphylium Kih. -J-f Capitulum unillorimi 6' Fidcaldea Poir. B Antherae caudatse. f Pappus uniserialis. a Stylus li. ! glaberrimiis. a Corolla intusvillosa 7 Ftotovid; Spr Botanique. 207 I Corolla intus glabra. * Laciniis parte Integra Iongioribus.. . 8 Oldenburgkt, n. g. * Laciniis parte integra brevioribtis a Sens. b Stylus fl. § superue puberulus. a. Corolla fl. § glabra 10 Lycoseris. P Corolla fl. § extus intusque villosa. . n Chuquii ago. Juss. tt Pappus bi-niultiserialis. a Stylus fl. § glaberriinus, a Achaenium erostre 12 Goclinatia Kth. 3 Achaenium rostratum. * Filamenta lavia i5 Sliflea Mikan. "* Filamenta papillosa ift Mutisia L. A Stylus fl. £ superne puberulus. a Pappus annulo non caducus. * Achaenium erostre. aa Filamenta laevia. aa Corolla fl. $ regularis. ««« Capitulum radiatum radio 9 i5 Printzia Cass. AM Capitulum, si radiatum , radio neutro. 16 Dtcoma Cass. P(l Corolla fl. $ 2-labiata» ««rc Capitulum discoideum 17 Proustiu Lag. AAA Capitulum radiatum. aaa Involucrum appendiculatum. . 1 8 Chaetanthcra R . et P. PfSf) Involucrum exappendiculatum t 19 Cherina Cass. AA Filamenta papillosa 20 Trichmilne Cass. ** Achaenium rostratum. aa Filamenta superne teretia 21 Qarhera Gronov. AA Filamenta plana. aa Papillosa . . , 22 Onosetis 1)C. (J (J Laavia. aaa Corolla fl. $ regularis f 2 '5 Ismrpus Kth. AAA Corolla fl. $ 2-labiata 24 .-ina/nirui Siegesb. ;■} Pappus callo apiciali annulifornii caducus 2 5 Ptrdicaun Lag. Subtrib. II. Leiue.e. \ Pappus pluriserialis. t Achaenium rostratum. a Corolla staminigera 2-labiata. a Filamenta papillosa 26 Chaptalia Vent' 20. ar>8 Botanique. j\'° ij3 p Filanienta laevia. * Labia exteriora s. Unguis fl. $ tubumstylumquesurier&nlla. 27 Lasiopus Cass. ** Labia exteriora s. lingular fl, $ interiorum tubo ityloque superata. aa Flores centrales 0 28 Lerin Cantl. bb Flores centrales (J 29 Lieberkuhnia Cass. b Corolla staminigera regularis 3o Oxydon n. g. tt Achaenium erostre 3i Loxodon Cass. B Pappus uniserialis 3a Chevreulia Cass. Subtrib. III. Facelideje. A Pappus pluriserialis 33 Lucilia Cass. B Pappus uniserialis 34 Face/is Cass. Les deux genres precedemment etablis par Wildenow et Sprengel sous le nom de Schlechtendalia, se rapportanta des es- peces qui ne peuvent etre separees de genres admis par les bo- tanistes, M. Lessing a dedie a M. de Schlecbtendal un nouveau genre qui se compose d'une seule espece bresilienne, nominee Sch lech ten da lia luzulcefo lia . Le Barnadesia arborea Kunth on B. spi/iosa Willd. non Lin. f. nee R., forme le type du genre Diacantha qu'il ne faut pas confondre avec le genre ainsi nomine par Lagasca et qui est le meme que le Barnadesia L. f. Ce dernier se compose du vrai B. spinosa L. f., et du B. Dombeyana que Lamarck avait con- fondti avec lui, et que M. Lessing considere comme line espece nouvelle. Les genres Bacazia Ruiz et Pa v. et Dasyphyllum Kunth, sont cites simplcment et sans addition d'especes. Au genre Fulcadea Poiret ( Tarpinia Bonpl. Dolichbstylis Cass.), M. Lessing joint comme une espece douteuse le Turpinia tomentosa, Llave et Lex. ( Descript no<>.veg. mex. ) Le Flouwia Spreng. qui se composail de 2 especes, est aug- mente de 2 nouvelles recoltees dans le Bresil par M. Sello^v. IF. spinescens vlF. lanceolata.) Sous le nom d'Oldcnburgia , M. Lessing constitue un genre nouveau qu'il caracterise ainsi : Capitulum inaeqoaliflorum , radiation, homogamum. Axhae niura turbinatum, breve villosum. Pappus palaceus , longus , sequalit>, breviter plumosns; paleis linearibus, angustissimis , Botaniaue. 209 acuminatis. Corolla glabra, tubo a limbo haud distincto, disci ant regularis 5 fida, laciniis apice gihbosis, quam pars intcgra longioribus, ant a-Iabiata, labiis fastigiatis, parte intcgra longio- ribus , exteriori s. interiori modo e duabus tribus quintis parti- bus constante, radii 2-labiata, labio exteriori lingulaeformi, 3- dentato quam interius 2-partitum s. integrum bidentatum lon- giori multoquc latiori. Antherai, caudis iutegris , liberis basi subtruncatis , aliis brevibus, oblongo-ovatis , breviter acumi- natis ; filamentis planis , laevibus, sub laciniarum basibus corol- lae exsertis. Stylus glaber, ramis brevissimis, subellipticis, obtusissimis aequalibus. Pihachis. . . . Involucri foliola, inermia, pinna, interiora, herbacea, sicca, linearia, longiora, angusta, acuminata, plurinervia, floribus breviora. Ce genre se compose d'une seule espece ( O. paradoxa ) qui croit au Cap de Bonne-Esperance, et qui a le port du Vernonia villosissima. M. Lessing ctablit un autre genre sous le 110m de Sen's qui avait etc impose par Wildenow a un genre identique avec VI- sotypus de M. Kunth. Voici les caracteres qu'il lui assigne : « Achaenium trostre oblongum , cylindraceum, longe den- seque villosum, nectario alveolari. Pappus paleaceus, longus, aequalis; paleis angustissimo linearibus, serratis. Corolla extus praecipue inferne pilis sparsis, brevissimis, crassis obsita, in floribus regularis limbo 5-fido, laciniis revolutis, apice gibbis, linearibus quam pars intcgra brevioribus, a tubo distincto eoque breviori. In lingulata ant bilabiata, anlherae exsertae in caudis laceris laciniis piliformibus breviter mucronato-acumi- natis, filamentis laevibus, planis; in corolla regulari abortae distinctae. Stylus glaber, ramis brevibus, erectis, tequalibus. Rbachis inula. Involucrum floribus sequale, f'oliolis adpressis, anguste linearibus, acuminatis, coriaceis, siccis, planis, interio- ribus longioribus. Ce genre sc compose de 2 especes herbacees, indigenes du Bresil [S. polymorpha et S. discoidca .) Le genre Lycoseris se compose du Lycoscris mexicana Cass. (O/ioseris , Kunth Atractylis L.), du L. denticulata (Onoseris denticulata Wild.) et du L. triplinervia (Atractylis triplinervia Vahl. herb.) Le Clutquiniga Juss. 011 Johannia AVilld. comprend, outre les 2to Dotamque. N° Ij3 especes conmics [C/i. insigniset Ch. lancifolia Hnnih. et Bonpl. . uue nouvelle espece [Ch. aculeuta), originaire du Pcrou. Le genre Gocltnatia tie Runth est partagc en i sections. La ire comprend le G. vcrnonioidcs, typedu genre, le G. ilicifolia, espece nouvelle, recoltee dans la Guiane par Richard pere , et le G. spectabilis on Leiicomcris spectabilis Don fl. Nepal. La seconde section se compose de 2 especes nouvelles ; G. cordata et G. corymbosa) envoyeesdu Bresil meridional par Sellow. Le Sti/tia de Mikan, Delect, fl. et Faun, brasil., est adopte tel que son auteur l'a propose. Le genre Mutisia se compose de 17 especes distributes en 6 sections. La plupart d'entr'clles out deja etc dccrites par les auteurs et particuliercmenl par Cavanilles et Hooker. L'auteur ne connaissait pas le memoire de M. Don sur lesComposees de l'Amerique meridionale, dans lequel ce botaniste a decrit nn nombre assez considerable d'especes nouvelles de Mutisia. Voici les noms de celles que M. Lessing decrit comme nou- velles : i° M. microphylla Willd. herb., echantillons in- complets, recoltes par MM. de Humboldt et Bonpland sur le volcan de Pichincha. 20 M. campanulata , du Bresil. 3° M. taraxacifolia , ayant des rapports par ses feuilles depourvues de vrilles , avec les M. linearifolia Cav. et M. linifolia Hook. Du Chili. Le Printzia Cass, est augmente d'une seconde espece ( P. uromatica) qui est 1' Inula aromalica L. Le Dicorna Cass, comprend maintcnant 6 especes, savoir : i° D.capensis ou Berchheya albida Willd. herb.; 1° D. toinen- tosa Cass.; 3° O. radiatu ; 4° /). relkanioides ; 5° D. diacan- thoides ou Elychrysum spinosum Thunb. ; 6° D. Burmanni ou Xeranthemum spinosum L. A l'exception du D. tomentosa qui croitau Senegal, tonics les espeees soul du Cap. Le Proustia Lag. el DC. sc compose uniquement du P.pyri- folia DC. Le Chcetanthera Ruiz el Pav. esl augmente de a especes nouvelles recoltees < • t ■ Cluli par Poeppig [C. incana et C. spa- thulata. Le genre Cherina Cass, esl cite sans description. Cinq especes < onstituenl le genre Trie/iodine Cass, fonde sur le DoFonicum inoaium Cam. Les especes nouvelles, loutes du Botaniquc. JJU Bresil meridional, sunt nomnn-w /'. mafrocepUala , hutnilis, hcterophylla et maxima: Le genre Gerbera de Gronoviusj ivuni par Linne aux ^/w- c«, et retabli par M. Cassini qui en a distingue 3 especes, en contient mainlcnant 7, qui croissent toutes an Cap de Bonne- Esperancc.Les G. rnicrocephala et macrocephala sontdes especes nouvelles, quoiquc tres-voisincs des especes publiees. Le G. corduta est 1' Arnica cordata Thunb. M. Lessing admet en outre dans le genre Gerbera X Arnica hirsuta Forsk., YJ. coronopifolia L. et YA. serrata Thunb.; mais il ne propose cette admission qu'avec reserve, n'ayant pas observe les exemplaires originaux de ces plantes, 011 ne les ayant vus que dans un etat imparfait. Le genre Onoseris est divise en 4 sections: La ire (Isanthas) se compose d'une seule espece qui croit dans le Nepaul. C'est TO. ncpalensis oil Chaptaiia maxima Don Prod/: Jl. nep. La 2e [Onoseris) comprend les O. purpurata, speciosa et hiera- cioides de Kunlh. La 3e ( CladoserU) a pour type YO. acerifolia Kunth, auquel M. Lessing ajoute une espece nouvclle du Cliili, nominee O. annua. La /Je (Mipposeris) se compose des especes appartenant aux genres Hipposeris et Lycoseris de Cassini. C'cst ici que se placent les O. salicifolia et hysxopijolia de Kunth. L'auteur decrit une nouvelle espece du Chili recoltee par Dom- bey; il lui donne le 110111 d'O. intcgrifolia. Le genre Isotypics, h. peine distinct du precedent, uerenlerme que VI. onoseroides Kunth. L'auteur adopte le 110m HYAnandriu anciennement propose par Siegesbeck pour un genre que Linne reunissait an 'J'ussi/ago, et qui a ele retabli par JM. Caisini sous le 110111 de Leibniizia. Les deux especes de ee genre 'A. radiata et A. discnidea) croissent dans la Siberie. Le genre Perdicium est redirit an seul P. taraxaci Yahl, 01. P . semifloscidare L. , qui emit au Cap de Bonne-Esperance. Les genres Chaptaiia Ventenat et Lasiopus Cass, sont adop- ti'-s sans changemens. Le Lcria DC. ne forme qu'uiic seule espece, L. nutans, sui- vant M. Lessing qui en distingue 4 varietes, auxquelles il donne les noras de fj rata, sinuala, integrifoiia ( /.. albican*. DC), pumila ( L.p&mila DC. Lieberkuhnia nudipes Cass.). Le Lieberkuhnia Cass, se compose usiquemenl du L. brae? teata. 1 1 2 Bot unique. Sous It- nom d'Oxydon , M. Lessiug etablit un genre dont I'unique espece est VO. bicolnr on Loxodon longipes Cass., CUaptalia runcinata Kunth. Le Loxodon Cass. est reduit au L.brecipes Cass. LeriaexscapaDC. Le Chevreulia Cass est augmente d'une nouvelle espece ( C. acuminata) qui croit pres deRio Janeiro. Le Lucilia Cass, se compose de 3 especes, savoir : i° L.acu- tifolia Cass, ou Gnaphalium Commerson'd Sprcng.,dans laquelle M. Lessing distingue 3 formes, «. nivea = Elichrysum monteri- dense Sprcng. ; p microphyUa = L. microphylla Cass. ; y wrw- r«'/?^. 2° Z. nitens. 3° L. gnaphalioides . Ccs deux dernieres es- peces sont nouvelles et indigenes du Bresil meridional. Le genre Facelis Cass, est adopte sans changement. L'auteur indiquc comme genres douteux de la tribu des Mu- tisiees, le Plazia Ruiz et Pav., le Dolichlasium Lag. , et X'Ath- rixia Edw. Bot. Regist. , T. 68 1 . G. 174. Sur le nouveau genre Vincentia , de la famillc des Tilia- cces; par M. Hooker. ( Bot. misc. I , p. ao,3 , tab. 62 ). Une plante decouverte a Madagascar par M. Bojer lni a paru devoir constitucrun nouveau genre qu'il a dedie a M. Vincent (1), avocat eminent de Pile Maurice, et qu'il reunit aux Tiliacees (dont nous devons faire neanmoins remarquer qu'il differe par ledefautdeperisperme). Voici ses caracleres : Calyx 5-sepalus, sepalis reflexis, tortuosis demitm deciduis. PetalaSapice bifida, basi squamd instructa. Torus pentagonus. Stamina numerosa , libera , toro sfipitiformi inscrta. German 1 ovatum , hispidum. Stylus 1 pcrsistens. Stigma [Kfidum. Capsala globosa , indehis- cens (veldrupa sicca) l^-pyrcna. Nuces loculis Svel abortu 1-/0- <, dares, l-sperma.'. Semina horizontalia, pyriformia, compressa. Albumen o.cotyledones plance. Radicula adhilum semi/us versa. Le I'mcmtia triflora est un grand arbre , ressemblant a I'orme parson port. Les pedonculestrifloressont a Paisselle defeuilles alternes. M. Hooker indiqne les affiniles de ce genre avec le Grewm et le Columbia ; il differe de ce dernier par les capsules 11011 ailees, el du i6r par les roemes capsules de consignee chartacee, non pulpeuses, chaque noix divisee transversale- (1) M. Hooker purait iguorer qu'il exisle deja un genre \incentia, fond* pm- Gaadicbau 1 (Voyage de I'Uranie) , ct place dans la fainille des Cypcraccea. (Red.) Botanique. 2i3 ment en plusieurs cellules; a 1'angle interne tie cbacunc est attachce une graine. 175. SlIR LE GENRE CoLLIGUAJA DE MOLINA; par M. II0OK.ER. (Bot. misc. I. p. i38, tab. 39-40). Molina , qui avait etabli ce genre d'apres un arbrisseau du Chili, l'avait caracterise d'une manierc lout-a-fait incomplete et inexacte. M. Hooker a pii 11011 seulement rectifier et comple- ter sa description d'apres les materiaux qu'il a en sa possession, mais il a pu faire suivre le caractere du genre dela description de quatre espeees, toules egalement originaircs du Chili. Voici ce caractere generiqueet les phrases speciliques : Char. gen. Flares monoeci , arnentacei. Amentum elongatum subcylindraceum , basi flora unico foemineo > Jloribus reliquis masculinis.MA.sc. Cal. etcor. o. Squama; ovatce , patentes , stami- ninif era?. Stamina circiter 10-12 in medio squama?. Fdamenta basi submonadelpha. Foem. Cal. etcor. o. Squama? nulla?. Brac- tea? 2 lanceolata? ad basim germinis. Styti 2 vel 3. Capsula 2-3- cocca, loculis l-sper/nis Frutices glabri, lactcscentes,foliisop- positis vel rarius allemis ,Jlorum amentis terminidibus. 1. Colliguaja integerritna ;foliis lineari-lanceolatis , integer- rimis, mucronatis, vglandulosis ; capsuhs dicoccis, coccis globoso- subcompressis. 2. C. salicifolia ; folds lanceolalis , obscure glanduloso- scrra- tis , acutissimis; capsn/is triangularibus tricoccis, angulis acutis. 3. C. odorifera; folds elliptico-lanceolatis , obtusis, mucrona- tis , pule hen tine glanduloso- serratis) capsula' triangulari , tri- coccd, angulis obtusis. Cette espece est celle de Molina. 4. C. triqjietra; foliis cllipticis , mucronatis, serratis , sub- glandulosis ; capsula acute triquctrd. 176. Botanical Magazine.— Nouvelle serie; par M. W. J. Hooker. Nos 46, 47 et 48, Vol. IV; octobre, novembre et decctnbre i83o. ( Voy. le Bulletin tie mai, p. 196.) 3oi8. Jonesia asoca. De Cand. Prod., V. II, p. 487. An pre- mier aspect de cet arbre, on ne penserait pas qu'il appartienl a la famille des Legumineuses ; les fleurs out une plus grande ressemblance pour la forme el pour la cbuleur, a quelques es- peces iV/.rora. Roxburg dit qu'il est cultive communemenl aux 2i4 Botanique. N° 1^6 environs do Calcutta; mais qu'il est indigene de I'interieur, corame il l'est egalement de la cote de Malabar et . Kile a, quant a la couleur, la tcinte agreable du C. scabiosa?Jolia. — 3o37-3o38. Lophospermum scandens. « Foliiscordatisacuminatis inciso-serratis, pedtinculis ebracteatis, caule herbaceo. » Don. Linn. Trans. , v. XV, pag. 353. Besleria scandens. Sessc et Mocino mss. Deux planches sont consacrees a cette belle plante dont les tiges grimpantes sont ornecs abondamment de feuilles et de grandes fleurs cam- panulees. Elle a leve en i83o , de graines venues du Mexique. 177. Botanical Register, nouvelle serie. Vol. 3, n" 8, g et 10. Oct., nov. et dec. i83o; par J. Linoi.ey. ( Foyez le Bulletin de mai, p. 1884.) i356. Sah'ia fulgent. Cav. Ic. pi. I. t. 2 3 Spreng. Syst. I, 61. S. cardinalis llumb. Bonpl. et Kunth. nov. gen. et sp. plant. II. 3oi , t. i5i. Cette belle plante a lleuri dans le cours d'un ete assez froid , et pourra etre ajoutee an nombre des bel- les fleurs d'automne. Les echantillons sauvages de M. Graham ont les feuilles un peu vei'tes en dessous, 011 couvertes d'un du- vet blanc; el M. Lindley pense quee'estpeut etre, comme Steu- del le soupconne, la meme espece que le S. jiulehella de De Cindolle. — i357. Tillandsia rosea. aFoliis ligulatis acuminatis « furfuraccis patentibus, spica ovata solitaria foliis vixlongiore, bracteis ovatis concavis Native du Bresil. — 1 358. La des- cription de la plante qui porte ce n" esl remise an cahiersui- vant. Nous en parlons ii i pour ne pas intervertir I'ordre nu- merique. C'est une nouvelle espece designee sous le nom de Canna achiras, et dontvoici les caracteres specifiques : « Perian- << tliii exterioris foliolui interioribus tribus lanceolatis acuminatis ■■ insequalibus ; intei ioi is triphylli Foliolis 2 superioribusmaxime « inaequalibus cum inferiorei labcllo) oblongo recurvato integer- 0 riniis, foliis ovato-oblongis abrupte acuminatis, caule lanngi- Botaniqne. 217 « noso. Don. » Native de Mendoza. Cette espece se rapproche du C. lanuginosa Rose. T. 16, qui vient de Maranham. Une note qui suit cet article fait connaitre que M. Don est convaineu que le Carina lagunensis est distinct du C. pallida de Roscoe. II trouve le labelle du C. lagunensis entier, tandis que celui du C. pallida est profondement echancre. — i35g. Kibes divaricatum Bot. Reg. 1 3/19 in textu. Cette espece, commune sur les bords deseaux, pres des villages indiens, sur la cote nord-ouest de l'Amerique, a fleuri en avril dans le jardin de la Societe d'hor- ticulture. Sa place est aupres du R. triflorum de Willdenow. — i36o. Sparaxis pendula Spreng. I. 149. Ixia pendula Willd. Sp. pi. I. 204. Watsonia palustris Persoon synops. 45. Native du Cap de Bonne-Esperancc. Selon Tliunberg, les fleurssont roses (incarnati) : elles sont couleur lilas dans l'espcce decrite ici. 1Z61.Zephyranth.es mesochloa Herbert. Supra fob i345in textu. Cette espece a ete envoyee des environs de Buenos- Ayres ; elle a produit, en juin et juillet , trois hampes qui out offert quelques legeres differences. Scs caracteres specifiques sont detailles as- sez longuement dans cet article. — i362. Malva purpurata. «Pu- « bescens, ascendens, foliisinferioribus5-fidis superioribus trifi- « dis: laciniis saepius trilidis, lobis furcatis obtusis, floribus soli- « tariis, pedunculis petiolis longioribus. » Cette nouvelle espece a leve de graines recoltees dans les Andes du Chili, en 1825. (La plancbe manque dans ce n°.) — i3G3. Banksia littoralis Brown in Linn, trans. 10, p. 204. Prodr. 3<)2. Native de la partie meri- dionale dela Nouvelle- Hollande. — i364- Sisyrinchium erandi- Jloruni Douglas." Caulestricto glauco striato, foliis ercclis vagi- « nantibus longiore, spathis bifloris : foliolis erectis altero flori- «bus longiore, perianthio pedicello sub;eqiiali.» Cette jolie petite planteest native du Nord-Ouest de l'Amerique septentrionale, pres des grandes chutes de la riviere Colombia oil elle a ete trouvee en 1826; elle fleurit en mai et juin. i36'5. Spircea ariaefolia DeCand. Prodr. 1. 544- S. discolor Pursh (I. am. bor. 1. 342. DeC. Prodr. 2. 545. Native de l'Amerique septentrionale. — 1 366. Azalea calcndulacea var. subcuprea. — i36-. Azalea nudiJlorasAv. thyrsiflora. Ces dvux varietes sont le resultat du croisement d'especes differentes d'A^alea americains. A «'iiju- ger par les Bgures el par plufeieurs autres qui scion! publics plus tard. les experiences deja tentees out ete couronnees de ■2 i 8 Butanique. sneers. L 'article que nous analysons rapportc quelques particu- larity sur ces experiences importantes pour ["horticulture, et qui peuvent jeter quelque lumiere sur certaines questions de physiologic; il donnc les noms d'unc trentaine de varietes ob- tenues par les merries procedes. — i"}68. Ruhus nutkaniis De C Prodr. a. 566. Cettc espece a une grande ressemblanee avec le R. odoratus, mais elle en differe par des caracteres que M. Lindley discute d'une maniere assez detaillee. — i^6g. Ano- matheca cruenta , originaire du Cap de Bonne- Esperance. Cette espece est tres-voisine de YA.juficea du meme pays, dont elle differe principalement par le tube de sa corolle qui est plus Jong, par la plus grande irrcgularite de son limbe, sa couleur plus fonc.ee et la forme des taches rougeatres des trois pt'-tales antcrieurs. — 1370. Salvia Grakami. M. Bentham a determine cette espece et ses caracteres specifiques; elle se rapproche beauroup du S. microphjrlla de Kit nth, arbrisseau peu cleve , rameux , qui a des feuilles rugueuses plus petites et de plus pe- tites fleurs. M. Graham a trouve le S. Grahami dans le voisi- nage des mines de Tlalpuxahua. Les ech an til Ions de son hcrbier ont lesgrappes moins allongees, et les feuilles sont beaucoup plus tongues (pie leur petiole, tandis que dans la plante de jardin, les feuilles SOnt ordinairement a pen pies de la incnie longueur que le petiole. — r37i. Hay lochia pusilla. Ce genre nouveau qui appartient a la famille des Amaryllidees et a niexandrie Monogynie, a ete etabii par M. Herbert; il a beau- coup d'affinite avec le genre Sternbcrgia; il s'en distingue par sa capsule trilobee, eourte, arrondie, ses graines eomprimecs commecelles des Zcphyranthes,et par quelques an tres caracteres. L'espece qui forme le type de ce genre est des environs de Buenos-Ayres ; ses fleurs precedent immcdialcinent les feuilles, et Ton sail que les Sterhbergia fleurissenl eh automne, et nc donnent des feuilles qu'an prin temps. T.e stigmate de YHayloc- hia pusilla est cache dans I'ouverture elargie du tube de la co- rolle. — 1^72. Rosa multiflora var. plalvphylla Red. Ros. 2. p. (<,). De ('.and. Prod. ?.. Cette belle plante est native de la Chine. Irs Chinois I'appellent les Sept-Sceurs de la Rose , parce que sepl de ses fleurs environ s*epanouissent en lm'ine temps, toutes variant de couleur el passant, par gradation, du rose pale an cramoisi fonce le plus riche; elle lleurit de mai a septembre.-w Botaniquc. a i n i373. Pratia begonifolia Wallich in Roxb. flora indica, 2, n, 1 1 5. «Foliis cordato-orbiculatis , denticulatis pilosis pedunculis « longioribus , ovariis pedunculisque glaberrimis. » — 1734. Cal- ceolaria diffusa. « Suffruticosa , procumbens , foliis cordato- « ovatis grosse duplicato-serratis petiolatis oppositis ternatisve « subtus incanis, floribus tcrminalibus axillaribusque corymbo- « sis. »Cetteespece uouvelleest ires-pres du C. bicolorde laflore peruvienne: elle a etc trouvee a Canra, dans le Perou. — 1375. Palavin rhombifolia Graham Edinb. New j)hiIos. jour., octobre i83o, p. 369. Native de Lima, au Perou; tres-distincte du P. moschata. — 1376. Coreopsis Athinsoniana Douglas : « Folds gla- « berrimis, radicalibus bipinnatifidis ; caulinis pinnatis laciniis « linearibus spatulatis , flosculis radii basi saepins maculatis irre- -gulariter 3-lobis , radice perenni. » Native de Mewries Island, sur la riviere Colombia, oil elle a ete trouvee abon- damment. Elle ressemble an premier aspect au C. tinctoria, et pourrait sembler n'en etre qu'une variete ; mais sa racine vivace, sa tige plus haute, plus rameuse, et ses fleurs moins fortement tachees en font unc espece distincte. 178. Nouvelles especes de Crocus; par M. Gay. A la demande de Pauteur, nous inserons ici lcs diagnoses de quelques nouvelles especes de Crocus, qui secant decrites dans la monographic de ce genre a laquelle il travaille. § I. Scapo nudo. 1. C. (Oliricri) tunicis foliaceis laevissimis, foliorum petiolis liberis, omnibus supra medium tuber affix is , spatha duplici interiore dimidiata, stigmatibus 4-6' exasperatis. — Flores lutei. — Affinis C. luteoet lagenasfloro. — Habitat in insula Chio. 1. C. [Fleischcri) tunicis extra foliaceis crassis, deimuu mere fibrosis ( fibris tenacibus, reticulatim intertextis ) , foliaceis sub tili ter reticulatim nervatis, nunquam cribosis; jictiolis non- 11 11I lis connatis, inferi ore medio tuberi affixo; spatha duplici, ulraquc tubulosa; stigmatibus pro fun de miiltilidis. — Flores albi, violaceo-striati. — Vernalis. — Habitat Smyrna?. 3. C. (Adaini) tunicis extra foliaceis basi in coriaceum annu- 1 1 1 1 1 1 circumscissis , foliaceis coriaceis laevissimis ; foliorum cana- liculis costato-nervatis; petiolis nonnullis connatis, inferiorein- fra medium tuber affixo; spatha duplici, utraque tubulosa, intei 220 Bottuuque. N° 178 nddio elongato; stigmatibus indivisis exasperatis. — Flores intiis caernlescentes, extus violacci vd violaceo -siriati. — Vcrnalis. — Affinis Cbifioro Habitat in Tauriaet Iberia. 4. C. (Sieberi) tunicis foliaceis reticulatim nervatis, demum cribrosis; petiolo inferioreex imo Inhere orto; spatha duplici ; perigomi fauce aurantiaca; stigmatibus indivisis. — Flores violacei. — Vcrnalis. — Habitat in Cretseet Troadis montibtis. — Habitus Croci x>erni. 5. C. [Bnryi) tunicis foliaceis laevissimis, inferiore in fibras liberas complanatas demum soluta; petiolis liberis , inferiore infra in dium tiiber affixo; spatha duplici , interiore dimidiata; stigmatibus profnnde multilidis, exasperatis Flores lactei. — Autumnalis. — Habitat in Peloponeso et in Cephalonia. 6. C. (Tournefortii) tunicis tenuissimis , extrafoliaceis basi demum in fibras capillares liberas solutis*, foliaceis continuis laevissimis; petiolis omnibus e superiore hemisphaerio ortis; spatha duplici, interiore dimidiata; stigmatibus profunde mul- tilidis, laevibus. — Flores caernlescentes, violaceo-striati: — Autumnalis. — Habitat in Cvcladibus insulis. § II. Sc.APO SUPRA BASIN VAGINIFERO. 7. C. (JBanaticus) tunicis paucis, extrafoliaceis basi demum in fibras liberas solutis, foliaceis subtiliter reticulatim nervatis; foliis hvsterantluis, petiolis omnibus supra medium tuber af- lixis; spatha unica; stigmatibus multifidis — Flores violacei. — Autumnalis. — Affinis C nudifloro et C. medio. — Habitat in Banatu et Transylvania. 8. C (Clusii) tunicis extrafoliaceis basi in annulum persis- tentibus, foliaceis superne reticulatim canceilatis , infernc in fibras liberas solutis; petiolo inferiore paulo infra medium tu- ber affixo; spatha unica; pecigonii fauce albida ; stigmatibus multilidis. — Autumnalis. — Affinis C. seroli/10. — Habitat circa Olyssiponem. ,j. C. [Salzmanni) tunicis extrafoliaceis exterioribus basi in annulum persistentihus , interiore basi demiiin in fibras liberas soluta , foliaceis l.e\ issimis; petiolo inferiore longe infra medium tuber affixo ; spatha unica ; perigonii fauce pa Hide lava ; stigma- tibus multin'dis. — Autumnalis. — Affinis C. serotino'et Clusii. — Habitat circa Tingidem. 10. C. Cambessedesit) tunicis extrafoliaceis basi in annu- lum persistentibus , foliaceis interioribus laevissimis, exteriore Botanique. a2i basi demum in fibras Iiberas soluta; petiolo inferiore imo tubcri affixo ; spatha duplici; seminihus demum brunucis, raphe et chalaza albidis. — Autumnalis. — Aflinis C. minimo. — Habitat in Majorca. II. C. (ins uteris} tunicis ut in C. Cambessedesii ; petiolo inferiore paulo infra medium tuber affixo; spatha unica ; serni- nibns demiim rubro-brunneis, raphe 6t chalaza albidis. — Vernalis. — Affinis C. minimo. — Habitat in Corsica et Sar- dinia. 179- Histoire ft description des especes des genres Camel- lia et Thea , et des varietes du Camellia japonica qui out ete importees de la Chine; par M. William Beattie Booth. ( Trans, of the horticultur. Soc. of London; Vol. VII, part. IV, pay. 5iy.) Avant de donner la description des especes, l'auteur men- tionne la grande diversite d'opinions qui regne parmi les bota- nistes an sujet des deux genres dont il s'agit; il donne ensuite les caracteres essentiels du genre Camellia et de six especes deja decrites ailleurs , savoir : Camellia sasanqna , oleiferc kissi , mali flora , reticulata et japonica; et les fait suivrc de descriptions fort etendues et de notes ou la synonymic est dis- culce, et ou se trouvent indiquees les meilleures ligures. Outre ces six especes, l'auteur en cite trois autres publiecs comme appartenant an meme genre. La premiere est le C. axillaris du Dr Sims , figiiree (bins le Botanical Magazine, t. 2047, ct dans d'autres ouvrages sousce nom par lequel clle est generalement designee dans les jardins, mais qui a etc jugee n'etre pas 1111 Camellia, et appartenir a 1111 genre et peut-etre a mi ordre naturel differens. Dans le Systema Vegetabilium de Sprengel , Vol. Ill, p. 126, clle est decrite comme etant le Gordonia anomala,et, dans I'Hortus Britannicus de Sweet, elle est nominee Poljrspora axillaiis. La 2e est le C drupifera de Loureiro , noise en ddute par !)e Candotie, et decrite par Sprengel sous le nom de Mesua brae teat a. La 3e est le C. euryoides de Lindley , que l'auteur a reuni au genre T/iea dont il sera parle plus has. Viennent ensuite les noms et les descriptions fort detaillees B. Tome XV. — Juin i83l. ui 2 1 1 Botamque. avcc quelques notes et ['indication des figures, de 23 varictes cultivees du Camellia japonica. Une de ces varietes, variabilis, est remarquable par cettc circonstance qu'elle ne protlnit pas moins dequatre couleurs di verses sur lememe pied. Une planchc d'unegrande beaute, j oin tea Tar tide que nousanalysons, donne la figure de cesquatre flcurs qui semblent ledisputer a la rose* les unes par leur eclat, les autres par leur fralchcur. Trois especes du genre Thea se trouvent ensuite decrites de la meme maniere, et accompagnees d'ohservations el tie notes comme les precedentes : ce sont . i° le T. viridis tie Linne et Willdcnow , T. Chinensis viridis du Botanical Magazine et de M. De Candollc. 2° Le T. bnhea qui est le T. bohea $la.va de la 2e edition de l'Hortus Rewensis, Vol. II, p. 23o. (Le T. Cantoniensis decrit par Loureiro dans sa Flora Cochinchinensis, p. 414 , est tres-voisine de cetle plante, si ee n'est la meme ). 3° e T. euiyoides Douglas, Camellia eiiryoidesBot. Reg., torn. 983. 180. Description de quelques especes nouvelles et peu con- nnes du genre Ribes; par M. David Douglas. ( Transactions of the horticult. Soc. of London; Vol. VII , part. IV, p. 5o8). Sept especes de Ribes, cultivees dans le jardin de la Societe d'horticulture de Chiswirk,formeiit le sujet de ce memoire; nous allons les mentionner ici , et donner les caracteres speciliques des cinq especes nouvelles decrites par M. Douglas. i° Ribes sanguinenm Pursh. Fl. am. sept., I, pag. 164, ac- compagne d'une figure magnilique. 20 R. viscosissimuin Pursh loc. cit., pag. i63. 3° R. cereum : incline, foliis subrotundis obtuse trilobis ere. natis viscidis, raceniis 3-f»-floris pendulis pubeseentibus longi- tudine foliorum , calycibus tubulatis, laciniis ovatis reflexis, petala subreniformia duplo exeedentibus , bracteis cuneifoi nii- bus apicedentatis, baccis rubris glabris. Se trouvesur les rochers dans les chaines de montagnes de la riviere Colombia; fleurit en mars et avril. /," R.petiolare: incline, foliis cordato-trilobis serratis utrin- quepunctato-glaridulosis, petiolis longissimis, racemis erectis elongatis, calycibus planiusculis : laciniis linearibus petala in- teirerrima cuneifonnia triplo exeedentibus, baccis glabris. 1 ette espQcea,sous quelques rapports, beaucoup d'affinite Dotanique. 2 2 3 avec left, nigrum, particulierement quant au fruit ; elle se rap- proche encore davantage du ft. fragrahs de Pallas, et est voi- sine du ft. hud.mniarium, espece nouvelle commune pres des bords d'un courant qui sejette dans la baie d'Hudson. On la rencontre sur les depots que forment les terres vc"c- tales detachees des plus hautes montagnes par les torrens, dans lesbois taillis, a la base occidentale des Rocky-Mountains; elle abonde egalement A des hauteurs et des situations scmblables sur les montagnes elevees de l'Amerique au nord-ouest. 5° ft. dktaribalum : ramis divaricatis setosis, aculeis i-3 axil laribus deflexis, foliis subrotundis 3-lobis inciso-dentatis ner- vosis glabris, pedunculis 3-floris nutantibus, calvce campanu- lato; lacimis linearibus reflexis tubo duplo longioribus, stylo staminibusque exsertis, baccis glabris. Se trouve aux bords des courans pres des villages indiens sur la cote nord-ouest d'Amerique. Elle se rapproche du ft. triflo- rum de Willdenow. 6°. R. irrigaum : aculeis axillaribus ternis , foliis eordalis sub-5-lobis dentatis ciliatis utrinque pilosis nervosis , pedun- culis 3-floris glandnloso-pilosis, calycibus campanulatis ; laciniis linearibus tubnm aequantibus , baccis glabris. Cette espece se trouve constamment sur les montagnes hu- mides pres des sources et des ruisseaux; elle est tres-commune sur les Blue-Mountains et sur les hauteurs pres des bords de la riviere de Spokan. 7° ft. echinatum : aculeis quinis axillaribus, ramis omnino reclinatis hispidulis, foliis 5-lobis glabris, racemis nutantibus multifloris folio longioribus, pedicellis germinib usque piloso- glandulosis, calycibus campanulatis, bracleisovatis ciliatis, bac- cis hirsutis. Cette espece se rapproche a quelques egards Ju ft. lacustre. L'auteur n'a pas vii lc ft. armatum de I'herbier de Linne mais il le soupconne plus voisin encore de I'esBece ei-dessus decrite- Elle se trouve sur les rochets arides des montagnes, axu grands Rapides sur la Colombia et sur les montagnes du nord de la California i8i. Sur i.'Iris tubkrosa considere comme natif de I'lilande ■ 224 Botanique. par M. W. T. Bree. ( Magaz. of nat. /tin.; n° XVII, Janvier 1 83 1, p. 28). II paraitrait, d'aprcs cet article, epic le bel Iris tuberosa au- fait quelque droit a fairc partie de la Flore des plantes indige- nes de la Grande-Bretagne. L'auleur raconte qu'etant a Cork , il y a quelques annees , il bit informe par M. Drummond, que cette espece se rencontrait dans les environs a Fetat sauvage. II en temoigna sa surprise, et, sur Finvitation de M. Drummond, il l'accompagna jusqu'a l'endroit ou elle devait se trouver en abondance. On etait alors au mois d'octobre; M. Drummond commenca a creuser la terre avec son couteau , et en retira en peu de temps une poignee de racines que 1'auteur emporta cbez lui et qu'il a cultivees depuis. M. Drummond l'assura qu'elle produisait des fleurs, quoique piacee sur un sol en apparence defavorable. II ne semble pas probable a 1'auteur que cette plante se soit echappee des jardins ou elle est meme assez rare. Il renvoie au Flora grceca , tab. 4*> pour une excellente figure de cette singuiierc ct belle plante. 182. Reliqui-e Bellardiajt^, ant. prof. Re. (Mem. delta rcale Acad, di Torino; 1829, T. XXXIII, p. 23 1.) Sous ce titre , le professeur Re publie quelques observations laisseesparBellardi etqui se rapportent a la Flore du Piemont. Les plantes qui ont fourni le sujet de ces observations ont ete classees suivant le systeme sexnel , et pour la plupart clles sonl simplement enumerees avec l'indication de leur lieu natal. M. Re y a ajoute de temps en temps quelques remarques parti- culieres qui eclaircissent la synonimie. L Anemone, latifolia Bell, est enrichi d'une courte description tiree des man user its deBellardi. Le Scoparia purgans de la Flora Pedemontana n'est point la plante de Linne , mais le Genista scoparia de Villars et Bellardi, ci ciilin le G. cinerea DC, A la place de V Artemisia Abrotanum , qui nest point indi- gene du Piemont j on doit substituer XA. camphorata \ illars. M. Re a con fir me les observations d'Allioni sur I'liybiidite reelle da Centaurea kybrida de cet auteur. Cette plante pro- \nnt sans aucun dotite du C. solstitialis et du C particulate! , ce qui •'» ete reconnu par la cnlture de ces deux especes dans le jardin dc Turin ou , melees ensemble avec profusion , ellts ont Bota tuque. 2a5 produit un grand nombro d'individus de C. hybr'ula qui etaient tous steriles ct depourvus de graines d'apres les observations de M. 'Re. C'est sans doute par erreur typGgraphique qu'Allioni a imprime (Fl. Pec/., v. i , p. 16a) , sernina hcec Centaurea perficit; I'adverbe non ay ant ete oniis dans cette pbrase. La liste des autres plantes mentionnees dans les Reliquice Bellardiance ne renferme que des especes connues et qui n'a- vaient pas etc decrites dans la Flore Piementaise. G- i83. Elenchus Plantarum quae in horto Ducali botanico Par- mensi anno 1826 coluntur, et quae exsiccalae pro muttia offe- runtur com uiutatione. Addenda (anno i83i)etsupplementum. Ce catalogue a ete dresse par M. Jan, prof, de bolaniqne a Panne, qui a voulu par ce moyen donner une idee exacte des richesses renfermees danslejardin confie a sa direction, et en nieme temps se mettre en rapport avec les botanistes par I'e- cbange des plantes soit vivantes , soit dessechees. Les additions et le supplement qui portent la datede la presente annee(i83i), presentent ['enumeration dime masse considerable de plantes; mais on coneoit que cette enumeration privee de notes 011 de commentaires scientifiques n'est pas susceptible d'analyse. G. 184. Histoire nES vegetaux fossiles, ou Recherches botani- ques et geologiques sur les vegetaux renlermes dans les di- verses couches du globe; par M. Adolphe Rrongniart. ire, a% 3e, 4e et 5e livr. in-40, avec pi. lithogr. Prix de la livr. , i3fr. Paris, 1828 ai83i; Crochard. Avant (]iie de presenter l'analyse des materiaux que renler- ment les 5 livraisons qui out ete publiecs, ilnous a paru d'une utilite importante pour les savans et en partieulier pour les botanistes d'exposer le plan de cet ouvrage, de rappcler I'objet des reclierclics de 1'auteur et les principaux resultats auxquels elles Ton l conduit. Les nombreuses communications qui out etc faites a 1'auteur ont noii-sculemcht donne pins de precision et de certitude a ce que Ton sait deja sur les vegetaux du terrain hoiiiller, cette epoque remarquable de la vegetation de notre globe; mais elles ont surtout beaueoup etendu les connaissances sur les vege- taux des cpoques posterieures au dep6t de ce terrain, qui sont renlermes dans les formations secondai res; vegetaux qui etaient completement inconnus il y a seulemeut du ans. aa6 Botanique. N° 184 Ce ne sont pas seulement ties especes nouvelles que cos fos- silcs des terrains secondaires ont ajoutees a celles qu'on connais- sait depuis long-temps dans les depots houillers et dans les formations tertiaires; ce sont des genres tout-a-fait insolites , des families jusqu'a present inconnues a l'etat fossile, et meme pen nombreuses a l'etat vivant , qui sont venues se joindrea celles anciennement counues. Ainsi, aux Fougercs , aux Preles et auxLycopodes gigantesques, earacteristiques des formations houilleres, ont succede les Coniferes singulieres du grcs bi- garre, et les Cycadees si nombreuses du lias et des formations oolithiques, qui elles-memes ont ete remplacees par la vegeta- tion contemporaine des terrains tertiaires, vegetation presque semblable a celle de notre epoque. L'examen et la comparaison d'un nombre deja assez conside- rable de fossiles de ces diverses epoques de formation ont con- duit 1'auteur a reconnaltre quatre periodes pendant chacunc desquelles la vegetation avait revetu un aspect particulier, du a la predominance decertaines families et au grand developpe- ment des vegetaux de ces families. La determination botanique exacte des plantes qui concou- rent a former les caracteres de ces periodes, est done la base de tout l'edifice; et tous les resultats seraient faux ou incer- tains,si ces determinations n'etaient point exactes, au moins pour le grand nombre. Avant de grouper les plantes par epo- ques et par periodes , et de rhercher a deduire quelques resul- tats geologiques de la succession de ces plantes, 1'auteur a done du donner tous ses soins pour parvenir a la determination la plus precise de ces fossiles. L'Histoire des Vegetaux fossjles est done divisee en deux parties : la premiere, Botanique, dans laquelle les plantes, de quelque epoque de formation qu'elles anient, sont etudiees, determinees et classces dans un ordre botanique, etrappprtees autant que possible aux families na- turelles dont llles devaienl faicepartie; la seconde, Gioto&iQnE, presente les enumerations, par epoques «!<■ formation, des ve- getaux qui auroiit ete decrits dans la premiere partic et les consequences generates qu'on pent deduire de leur mode de distribution el de depot dans ces formations, soit pour nous feire connaitre l'etat de la surface t\\\ globe a lepoque ou ces vegetaux vivaient, soit pour nous expliquer la maniere dont Botanique. %%-j paraissent s'etre formees les couches qui en renfermeut les de- bris. La partie botanique comprenant tous les fails de detail , les caracteres distinctifs, en latin , des genres et des especes, la description plus etendue et la discussion des aflinites de toutes ces especes, doit necessairement etre la plus considerable. Nous avons extrait les considerations pteccdentes d'un nou- veau prospectus publie par l'auteur lors de la reprise de son onvrage interrompu momentanement apres la secdnde livrai- son. Ce prospectus renferme en outre des reflexions judicieuses stir les difficnltes qui accompagnent I'etude des vegetaux fossi- les. L'auteur s'adressant aux naturajistes pour recevoir de nou- velles communications, en objets soit vivans, soit fossiles, leur indique l'attention qu'il faut apporter dans le choix de ces ob- jets. II nous a semble utile de transcrire ici les observations de M. Ad. Brongniart. « Parmi les vegetaux vivans, il serait essentiel de reunir les parlies qui peuvent servir , par leur comparaison ave'e les ve- getaux fossiles, a determiner ces derniers; telles sont les liges des arbres exotiques , et particulierement des arbres monoco- tyledons , tels que Palmiers, Dracaena, Panclanus , Yucca, etc. ; des portions de tiges ou de grosses branches d'arbres dicotyle- dons; les tiges rampantes, souterraines ou submergees de beau- coup de plantes vivaces; les fruits et les graines du plus grand nombre possible de plantes exotiques; enfin des echantillons sees des families les plus frequentes a l'etat fossile, telles que les plantes marines , les Fougeres , les Lycopodes, les Preles, les Cycadees, les Coniferes, etc. (i). » « Les vegetaux fossiles que l'auteur desirerait surtout se pro- curer doivent etre propres a completer nos connaissances sur ce sujet : tons ceux qui proviennent de contites eloignees, quelle que soit leur nature, seraient ti es-interessans sous ce rapport. Ainsi tout echantillon bien corserve, verianf d'un au- tre pays que la France, les lies Britanniques, I'Allcmagnc ou, (i) II est tres-ijnpoi tsmt que tea portions tie tiges et les graines por- tent uu nom exact de genre et d'espece , on < ; u e ces echautiUops soieut accorupagnes dun rameau avee des feXi i lies el des fleurs ou des fruits, qui [lennetteni de determiner I'espece dont ils proviennent ; il faadrait qae les echantillons de tiges eussenl de (i polices a i ou a pieds de long, et qrie leOr eeoree fat bien intacte. 228 Botanique. N° 184 l'ltalie, sera important, ne fnt-ce que par la localite dont il provient; et plus cette localite sera eloignee, plus elle appar- tiendra a des regions differentes par lctir climat de celles dont nous connaissons deja les fossiles, et plus ccs echantillons au- ront d'interet , en nous fournissant les moyens de general iser les consequences que nous avons pu tirer de I'etude des fossiles de nos climats, sur la nature de la vegetation de la terre aux diverses epoques geologiques de sa formation. » « Mais, parmi les fossiles vegetaux que l'Europe renferme, il en est encore beaucoup , sans aucun doute , qui nous sont in- connus ou que nous ne connaissons qu'impar fakement; ainsi tous les vegetaux fossiles des terrains compris entre le depot houiller et les formations tertiaires meritent d'etre recherches avec la plus grande attention , et ccs fossiles sont encore trop peu connus pour qu'on puisse craindre de recueillir inutile- ment des objcts vulgaires et peu importans pour la science. » « Les terrains houillers , malgre la connaissance plus etendue qu'on possede de leurs fossiles, renferment encore certaine- ment beaucoup d'espeees nouvellcs dont la reunion servirait a completer la flore remarquable de cette epoque; mais ce n'est pas sculement pour rendre plus complete ['enumeration des especes de cette epoque, qu'on doit s'appliquer a reunir les nombreuses em[>reintes vegetales de re terrain , mais aussi pour perfectionner la connaissance que nous avons des formes sin- gulieres des grands vegetaux qui s'y trouvent; ainsi determi- ner le mode de terrain aison inferieure et superieure des gran- des tiges de Calamites, de Sigillaires et de Lepidodendrons que contient ce terrain .observer leur mode de lamiliialion , l'originc des rameaux et des fetiilles qu'elles portaient , sont des problemes en partie non resolus, et pour la solution des- qnels on doit reunir tous les echantillons qui peu vent tend re a les eclaircir. >• .< La forme et la disposition des fructifications de la plupart de ces plantes nous sont ou completenient inconnues, 011 ne nous sont, du moins, connues que tres-imparfaitement; tout ccbanti'.lon de ee terrain , renfermanl des plantes avec leurs fructilications, ou meme des graines isolees, pent done ajoutcr a nos connaissances, enfin tous les echantillons dans un tres- hon etat de ennsri valion, tels que les feuilles de Fougeres bien Botatuque. 229 entieres, et dont les contours et les nervures sont Lien nets, les tiges dont l'ecorce charbonneuse et lescicalrices exterieurcs sont bien intactes, contribueront a rend re plus precise la de- termination des especes de cette flore. » « Les yegetaux fossiles des terrains tertiaires, malgre l'ana- logie frappante qu'ils presentent avec les especes encore exis- tantes, meritent d'etre etudies avec soin, pour s'assurer s'il n'y aqu'une simple aualogie, ou s'il y a identity entre les especes fossiles et yivantes. Pour arriyer a ce resultat interessant , il est necessaire de recueillir tous les echantillons bien conserves de Yegetaux fossiles de ces formations, et paiticuliercment les fruits, graines et fleurs, dont les parties sont assez distinctes pour qu'on puisse esperer de les determiner, ainsi que les feuilles dont les contours sont bien entiers et la distribution des nervures bien nette. » « Les terrains les pins recens ne sont point sous ce rapport les moins interessans, et on ne doit pasnegliger toutes les por- tions determinables de vegetaux, telles que graines, fruits, tiges avec leur ecorce, etc. , qu'on pent rencontrer clans les tour- bieres, leur examen pouvant resoudre des questions importan- tes sur I'epoque et le mode de formation de ces depots. » Ayantdonne une idee du plan de I'ouvrage de M. Brongniart, nous arriyons au sujet principal de cet article, c'est-a-dire a faire connaitre les documens botaniques que renferment les 5 livraisons qui ont paru. Dans une introduction, l'auteur trace 1'histoire des pro"res de la science des plantes fossiles, science qui ne remonte pas a une epoque tres-reculee. II fait ressortir les services rendus en ces derniers temps par plusieurs naturalisfes et paiticuliercment par M. Sternberg, en ce qui concernc la classification de ces vegetaux. Ce savant etait parvenu a etablir de veritables divi- sions gencriques et specifiqucs , en meme temps que M.A. Bron- gniart arrivait a des resultats semblables. Cclui-ci expose les principes de cette classification dont nous avons donne une csquisse dans lc Bulletin, en rendant eompte du prodrome d'une histoire des vegetaux fossiles. La ire des grandes divisions adoptees par l'auteur est celle des Agames, sur laquelle il donne des considerations ge'nerales ainsi que sur les Confcrves qui , comme on sait, sont des vege- a3o Bot unique. N° i/|8 taux cryptogames vivant dans les eaux soit douces, soit salees, prcsentant line organisation assez variee pour que certains naturalistesaicnt cm devoir ctablir des coupes generiques assez nombreuses. M. Brongniart observe que les Conferves fossiles jouent un role pen important dans la flore de I'Ancien-Monde , et il n'en decrit que 2 especes, Confervilcs fasckulata et C. crga- grnpiloides (1). II s'attache a demontrer que les arborisations des Agates et des Calcedoines ne sont pas des Conferves fossiles, ainsi que plusieurs personnes l'ont soutenu et le soutiennent encore. II regarde com me tres-douteuses deux especes de Con- ferves indiquees par M. Sehlotheim . dont line est le Conferva Schtotheimii d'Agardh, et une autre par M. Jaeger sous le nom de Confervoides arenaceus. Les Algues out fourni a l'auteur un chapitre intcressant sur l'organisation des especes vivantes,leur nombreetleur distribu- tion geographique. Il indique les especes de Fuco'ides qui se trouvent dans les diverses sortes de terrains. Enlin il disc 11 te les affinites de certains fossiles ranges a tort par divers auteiirs parmi les Algues. Viennent ensuite les descriptions des especes de Fucoide.t. L'auteur donne pour chacune, d'abord la phrase caracteristique latine, puis sa synonymie,son gisement et salocalite.il accom- pagne ces renseignemens de nombreux details en languc fran- caise, renfcrmant des observations qui ne pouvaient entrer dans la phrase caracteristique. Nous ne presenterons pas ici le tableau des especes de Fuco'ides, attendu que leur nombre trop considerable (36) nous entrai- nerait au-dela des bonnes que comporte cet article. Ce tableau d'ailleurs ne pourrait etre de quelqti'utilite qu'autant que nous ajoutci ions a chaque espece sa phrase distinctive. I.es planches destinees a eclaircir les descriptions sont litho- graphiees iet parfaitement executees. Flics renferment non-seu- lement la representation des plantes fossiles, mais encore les details anatomiques des plantes vivantes pour faire baieux voir les analogies des premieres. C'esl principalement pour les Equi- setacees el les Fougeres que l'auteur a employe ce moyen de comparaison. Quanl aux Algues, il nV figure que les especes (1) Dans la ae livraison , p. 86, l'auteur ajoute une 3" csprce son* lie nom i\r. Coiijerviics tliorccvformis. Botanique. s3i fossiles an nombre de 36' , mais chacune presentant souvent plusieurs varietes qui ferment autant de figures partiellcs. Les Mousses fossiles {Muscites) qui font partie des Crypto- games cellulaires, seconde division adoptee par M. Bron- gniart, ne se composent que de deux especes ( M. Tournalu et M. squarnatas) ; encore la seconde est-elle si douteuse quel'au- teur l'avait d'abord placee dans les Lycopodites. La 3e division des vegetaux est celle des Cryptogames vas- colaires, dont les Equisetacees sont le ier groupe. L'auteur donne l'anatomie tres-complete des tiges de X Equisetum fluvia- tilc. Une planche est consacree a ces details anatomiques. II examine ensuite les analogies des plantes fossiles nominees de- puis long-temps Calamites, parce qu'on les avait comparees avec les especes de Calamus qui appartiennent a la famille des Palmiers. M. Brongniart est le premier qui ait avance l'opinion que ces plantes fossiles avaient de 1'atialogie avec \esEquisetem; celte opinion est aujourd'hui gencralement adoptee. On a trouve 5 especes fossiles qui peuvent etre rapporteesau genre Equisetum. L'auteur les designe sous les noms d'E. bra- chyodon, Meriani, columnure, infundibuliforme et dubium. Les Calamites sont an nombre de 18 ,decriteset iigurees avec beau- coup de soins. Les Fougeres sont sans contredit les plus nombreuses Cryp- togames fossiles. Ce sont cedes qui sont dans le meilleur etat de conservation, et par consequent les plus reconuaissables. La nervation, c'est-a-dire la distribution des nervures dans les feuilles de Fougeres fossiles, est un moyen assez facile pour arriver aux rapports de celles-ci avec les Fougeres vivantes. M. Brongniart s'est done attache a I'etude de cette nervation qui est eclaircie par 7 planches gravccs sur cuivre. 6 belles plan- ches lithographiees reprcsentent ('organisation des petioles des Fougeres, le port des Fougeres, et particulieremeut celui des especes arborescentes , 1 'aspect cxterieur et les coupes des tiges de ces dernieres. Dans le texte, l'auteur s'cst beaueoup etendu sur la distribution geographique des Fougeres vivantes, et sur la distribution des Fougeres fossiles dans les diverses couches du globe. Lorsquenous avons rendu compte du Prodrome des vegetans fossiles (V. lc Bull.,T. XVII, n° 3a 1) , nous avons indiquc les 23a Zoologie. genre de Fougeres fossiles proposes par l'auteur. II a du suivre la mem e classification, et il deceit les especes mentionnces pour la plupart dans cet ouvrage. Le genre Pachypteris renferme Its deux especes du Prodrome. Le Spkenopteris se compose de 36 especes dont plusieiirs sont decrites d'apres IM. Sternberg. Ily en a en outrequelques-unes qui sont publiees icipourla ire fois; tel les sont lessuivantes : S. fuscata ; du terrain houillerde Newcastle, en Angle terre, Charleroi en Belgique, etSaarbruck. - — S. alatci ; de ce dernier lieu, confondue avec la precedente dans le Prodrome. — S. tridactylites ; du terrain houiller des mines de Montrclais .S'. trichoma noides; des mines d'Anzin. — S.tenella; des mines du Yorkshire. — S. tenui folia; des mines de St-Georges Chatelaison (Maine-et-Loire). — S. rigida; de Waldenburg en Silesie. — S. obtusiloba ; localite inconnue. — S. acuta; des mines de Wciden sur la Ruhr. Le Cyclopteris contient six especes dont trois (C. reniformis, trichomanoides, digitata) n'etaient pas dans le Prodrome. Le Glossopteris ne coniprenait que deux especes. L'auteur en ajoutc deux nouvelles sous U's nun."- de G. angttstifulia et Phil- lips ii. Enfin la 5e livraison se termine par les descriptions et les figures de '25 Nevropteris, dont plusieurs sont decrites ici comme nouvelles. Ce sont les N. cordate, ttngusti folia , macrophylla, auriculata, micrnphylla et Du/rcnoii. G. i85. Sur la Violette (Viola) hes anciens; par le lord vicomte MAHOx.Lettreadressee a laSociete des antiquaircs deLondres leiomars i83o. [Archccolugiuor Miscell. tracts of Antiquity; T. XXUI, p. io3; i83o.) L'auteur pense que la plante nominee Viola par les Romains , n'est point notre violette commune, mais bien une espece d'/- ris, et il appuic son opinion sur certains passages de Pline dont il donne les commentaires. II ajoute que chcz les paysans de la Sicile, Ylris porte encore le nom de Viola. ZOO LOG IE. i8G. The animal kingdom, etc. — Le regne animal decril et Zoologie. a33 dispose d'apres son organisation , par lo Baron Cuvicr; tra- duction a Iaquelle on a ajoute des descriptions detaillees de toutes les especes auxquelles on a donne des noms, et de beaucoup d'autres non encore nominees, et beaucoup de documeus originaux ; par E. Griffith et autres. 3e Partie, a7e livraison, les Reptiles; avec 18 grav. In-S°; prix , 12 sh. ; grand in-8°, 18 sh.; avec les fig. color., 1 pound 4 sh. Londres, i83i; Whittaker, Treacher and Co. ( Voyez le Bulletin, Tom. o, n° o.) Nous ferons connaitre sous pen a nos lecteurs les nouvelles livraisons de cet ouvrage. 187. Planches de Seba. Locupletissirni return naturalium The- sauri accurata Descriptio , etc. ( Voyez le Bulletin , T. XV n° 2 1 5. ) Livraisons XXII a XLV. Aprcs une longue interruption que les evenemens ont pu legitimer, nous avons la satisfaction de voir la fin de cette utile entreprise. Les livraisons que nous annoncons contien- nent la fin des planches du ier volume de cet ouvrage et toutes celles des tomes 2 et l\. Le texte explicatif des planches n'est point compiis dans ces livraisons, et il n'y en a encore que dvux feuilles de publiees en 1828. Les titres de l'ouvrage et les tables promises man- quentegalement, mais nous apprenonsque tout est sous presse et ne tardera pas a etre publie. jj. 188. Positions gf.ographiques de l'Oby, depuis Tobolsk jus- qu'a la mer Glaciale , corrigees par Adolphe Ermann; avec un prospectus de la relation d'un voyage par le nord de I'Asie et les deux Oceans, dans les annees 1828 a i83o; Berlin , i83l. Nous lisons dans ce prospectus que MM. de Chamisso, Kluge et Nordmann, contribueront a la redaction do la description des plantes et des animaux recueillis dans le voyage, et qit'il y aura un atlas compose des ligurcs des especes nouvelles. 189. Voyage aijtour du monde, execute sous les ordres du a 34 Zoologte. capitaiue Duperrew — Zoologif. ; par MM. Lesson et Gar* not. XXIle,XXllIeet XXIY'livraisons. ( Voycz \c Bulletin, Tom. XXIV, n° 217.) XXII6. Cette livraison contient4 tres-belles planches de pois- sons et 2 planches d'insectes. Les premiers sont les Tetraodon cosmographique, Tetraodon mappa, de la Nouvelle-Guinee ; Ronssette malaisienne, Scyl- liiun malaisiahum, de Pile de Waigiou; I'lchthyophis panthcrin, Ie.hthrophispantlwrinus, nouvelles cspeces decouvertcs et nom- inees par M. Lesson ; et les Chironectes coccineus et marmo- ratus, de M. Cuvier; le ier de File Maurice, le 2e de la Noti- velle-Guinee. 12 nouveaux Coleop teres et 8 Lepidop teres, ega- lement inedits sont figures dans les 2 planches d'insectes, par M. Guerin. XXIII6. Les poissons non moins curieux de cette livraison sont les Pelor maculatus , Diagramnia Lessonii , Pomacen- trus emarginatus et tceniops, et Ainpkiprion chrysdgdster , de- rails par M. Cuvier pour la premiere fois dans son Histoire des poissons, d'apres les individus rapportes par M. Lesson. Une planche de coquilles represente les Cleodora Lessonii et quadrUpinosa , Rang; V Helix Tuffetii, Lesson; et 4 especes de Scarabes , dont l'une avec 1'animal , lesquelles ne nous parais- sent pas fort distinctes. 2 planches d'insectes terminent cette livraison. XXIVe. 4 planches de poissons et 2 d'insectes composent celle-ci. Les premiers sont d'abord 2 nouvelles 3Iurenes de Farchipel des Carolines; le M aquaria australasica , Cuv.; et le Naucratcs indicus, Lesson; puis le Cazsiolunaris, d'Ehremberg. Une planche d'Hemipteres et une de Dipteres forment I'ensem- ble de cette belle livraison. D iqo. Thf. Gardens and Mf.nagf.rif: of the Zooi.ocical Society hi 1 1 mated. — Description des jardins et de la menagerie de la Societe de zoologie, avec des figures el des notes ex- plicaiives de Fhistoire naturelle des quadrupedes vivans de la menagerie de la Societe. Vol. ier, in-8°, avec 100 grav. en bois Prix, bio., ipound 1 sh. I .(• volume 2e3 qui est pret a mettre sous pre^sc, complctera Zoo/ogie. 335 cette partie de I'ouvrage. II sera complet en trois volumes : deux pour les quadrupedes , et un pour les oiseaux. L'ouvrage se publie aussi par numeros. Le n° XIII, qui con- sent trois feuilles du vol. des oiseaux, vient de paraitre. Prix, bro.,2 sh. 6d. Londres, i83o; John Sharpe. 191. Description d'un cas d'hermaphrodisme rare chez l'homme, precedee de considerations generates sur les her- maphrodites ; par Rudolphi. Memoire In a I'Academie des sciences de Berlin , le 20 octobre 1825. ( Abhandlungen der Ktenigl. Ahademie der fVissenschajten zu Berlin ; annee 1825, p. 45.) Dans la premiere partie de ce memoire, l'auteur s'est atta- che a prouver que I'hermaphrodisnie est beaucoup plus rare dans le regne animal qu'on ne le croit ordinairement. D'apres lui, comme d'apres la plupart des physiologistes, il n'existe de Veritables hermaphrodites que chez les animaux, dont un seul individu reunit les organes males et femelles, et qui se multi- plient en s'accouplant eux-inem.es. M. Rudolphi commence par examiner les fails rapportes dans les auteurs , et il n'y trouve aucune observation bien con- statee d'hermaphrodisme chez les vertebres. On salt que le cas cite par M. Hailan d'un Orang herma- phrodite n'est qu'un developpement exagere du clitoris. C'est a tort , selon lui , qu'on a cru decouvrir de veritables hermaphrodites parmi les poissons. Quant a la Perca marina, chez laquelle Cavolini a trouve les parties genitales propres aux deux sexes, l'auteur s'cst convaincu par ses propres re- cherches, que les deux sexes presentent line coloration tout-a- fait differente, qu'on les a distingues pour cela meme par la denomination de P. marina et de P. cabrilla, et que les ob- servations de M. Cavolini ne regardent que la femelle. Celle-ci possede seulement des ovaires, dont la surface infcricure est caracterisees souvcnt par une consistance plus ferme et une coulcur plus blanche, et c'est ee que IYI. Cavolini a pi is pour des testicules. L'opinion emise par E. Home sur le Petromyzon se trouve de meme en opposition avcc les fails observes par M. Rudol- phi. Kn examinant le P. Jluviatilis , l'auteur a toujours trouve 336 Zoologie. N° 196 les deux sexes tres ~ distracts. Les observations de B'ojanus ont eu If meme resultat. Dans lcs Cr'ustaces, les Arachnides et lcs Inscctes, il n'existe point d hermaphrodites. On regarde commc tels une partie des Gasteropodes, les Pteropodes , les Aeephales et les Cirrhopo- des; mais ce ne sont encore la que des conjectures, puisqu'on ne leur connait point d'or»ane qui puisse servir a l'accouple- ment. Chez les Entozoaires, on regarde ordinairement les Tre- inatodes commc etant des hermaphrodites , quoiqu'il n'y ait point d'accouplement chez eu\. D'apres I'auteur, il ne se trouve de veritables hermaphrodites que dans trois genres apparte- nant a la classe des Cestoules , savoir : les Tenias, les Bothrio- cephales et les Ligules. Il a eu occasion d'observer des tenias en etat d'accouplement, et il s'est convaineu que eet etat n'en- traine pas, comme on l'a pretendu, la formation denceuds, maisqu'il suffit que les diffcrentes articulations sc trouvent en contact. II resultc nussi de ses recherches, qu'il existe une conformation assez digne de retnarque dans lc Tcenia scolecina 011 la serie anterieure des articulations pifesente le sexe mascu- lin , tandis que la serie posteneure offre le sexe feminin. Chez les autres vers cestoides, chacune des articulations offre en meme temps et les organes males et les organes fVinelles. Dans la seconde partie de ce memoire, I'auteur s'occnpe des cas 011 1'on a trouve les organes des deux sexes reunis sur le meme individu , chez des animaux qui d'ailleurs ont des sexes separes dans l'etat normal. Mais ici il n'est cpiestion que de rhermaphrodisme lateral , e'est-a-dire des cas on les parties genitales.d'un cote appartiennent au sexe masculin, et celles de 1'autre cote au sexe feminin. I, a classe des vers n'ayant presente jusqu'ici aucun exemple de ce vice de conformation, I'auteur passe aussilnt aux insectes, chez lesquels on en rencontre tres-frequemment. Mais, si Ton excepte deux cas, cette espece d'hermaphrodisme o'a ete trou- vee que die/, lcs popillons. Germar a cite un fait observe sur un \felolontha solstitialis, ou Inn voyait les antennes appartenant aux deux sexes. I n deuxieme, que mentionne M. Rudolphi, est remarquable en ce qu'uncerf volant presentait d'un cdtele hois et toi^ les caracteres du sexe masculin, tandis que 1'autre cote etait entieremenl feminin. Quant aux papillons qui out offert Zootogie. 337 cette particularite, 1'auteur en fait une mention toute spcciale ; ce sont les especcs suivantes : Bombyx dispar; B. pini ; B. Cra- tcegi ; B. quercus ; B. Pavonia minor; Sphinx convobuli ; Pa- pilio Atalanta ; Pap. ( Argynnis ) Paphia ; Pap. ( Lyccena ) Alexis ; Bombyx (Saturnia) pyri ; B. carpini; B. ( Endromis) versicolor ; B. ( Harpyia) vinula ; B. ( Liparis) dispar; Papilio (Pontia) cardamines ; Bomb. (Saturnia) carpini; B. (Liparis) dispar; B. (Gastropacha) quercus; Pap. ( Vanessa ) Atalanta ; P. ( Vanessa ) Anliopa ; P. (Melitcea ) Phafbe ; Sphix euphor- bia; ; Sphinx galii. Comme I'etude anatbrhique de ces fails doit conduire a des consequences ihteressantes , il serait a desirer qu'on ne se con- tentat pas de resumer les phenomenes exterieurs, et qu'on donuat des details sur la structure interne. C'est ce qui a de- cide 1'auteur a rapporter deux cas qui furent sounds a un exa- men soigneux. Ainsi M. Ring trouva sur un Papilio (Melita?a) didymus , dont les parties externes du cote droit appartenaient an sexe maseUlin , et celles de l'a litre cote au sexe feminin , un ovaire qui n'etait lie a aucun autre organe; aussi n'y avait-il point d'uterus; du cote droit, on voyait les organes genitalis males complets et en rapport avec le niembre exterieur. Un au- tre cas a etc observe sur un Bombyx ( Gastropacha) qucrci- folia, chez lequel 1'examen des parties de la generation confirma encore ce que l'etat exterieur ne pouvait que faire presumer. On rencontra du cote droit les parties genitales males, et du cote gauche les organes femelles. Apres avoir domic cette ob- servation qui est rapportee d'une maniere tres-detaillee, M. Rudolphi cite plusieurs papillons hermaphrodites qui se trou- vent an cabinet de zoologie de Berlin. Nous nous borneronsa en indiqucr les noms : Papilio (Pontia ) Daphnidite ; Bombyx (Saturnia) carpini; Bombyx (Liparis) dispar ; Bombyx (Gas- tropacha) medicaginis ; B. (Gastropacha) castrensis. Les Crustacea n'ont offert jusqu'a present qu'un seul exem- ple d'hermaphrodisme lateral. Ainsi, Nieholls a cite le casd'un Cancer gammarus , chez lequel il yavait, du cote gauche, les organes males, et du cote droit les organes femelles. On a ren- contre bicn plus souvent ce vice de conformation chez les pois- sons , quoique la science ne posscde encore aucune observation decrite de maniere a ne laisscr riena desirer. L'auteur rapporte B. Tome XXV. — Jitin i83i. 22 fcs38 'Analogic . el disouic Irs differons fails (loco genre cites dans les onvrages. l.cs reptiles if out encore presente aucun exemple d'herma- phrodisme lateral , quoiquc la disposition des organesgenitaux chez oux no s'oppose point a oc genre dc deviation. Chez les oiseaiix on ne connait que deux cas peu propres a permcttro quelque conclusion pour le fait dont il s'agit. Ainsi M. Heide a cite , d'une manicre peu precise , ('observation d'un coq , dont les parties genitales appartenaient aux deux sexes. Dans l'au- tre cas rapporte par Bechstein , on a pris, d'apres rautoiir, mi tosticulc transforme en hydatides pour un ovaire. Dans le petit nombro do cas ou Ton a observe oetto anoma- liechozlcs mammiferes, il n'existo qu'un soul exemple incon- testable. Tel est le cas qui a etc observe par M. Scblumpf sur im veau , ou Ton trouva les parties genitales du cote droit ap- partenant au sexe foniinin, et celles de l'autre cote au sexc maseulin. L'auteur ajoute d'ailleurs qu'il ne pout etre question ici des cas ou il y avait , outre les organes d'un sexe , dos par- ties surnumoraires do l'autre soxo , du moins a un otat rndi- mentaire; cos cas entront tout-a-fait dans la categoric de ceux, oil quelqnes organes sont simplement augments dc nonibro. Comine les exemples d'hermaphrodisme lateral sont extre- mement tares chez I'hounne, nous donnerons ici la description d'un cas de ce genre qui termine le memoire dc M. Rudolphi. Ce cas a ete trouve sur lecadavro d'un enfant , uiort, a ce qu'on disait, sept semaines a pros la uaissance, mais dont le devolop- penient pouvait faire presumes qu'il otait age de trois mois. Lc penis otait fendu inferieuroment; le scrotum renfermait dans sa portion droitenn testicule , el la portion gauche otait polite et vide. On rencontra a I'interieur un uterus qui , par sa panic snporicureet gauche, conununiquait avec une tronipe do 1'al- 1( derriere laquelle il y avail un ovaire pourvu de son li- .rament. Du cdte droit il n'y avail point de trompe de Fallope , point d'ovaire ni de kigameos; mais «>.. v distinguait un verita- ble testicule , de l'epididyme duquel pacta. t un canal ddorcnt. Au-dessons de I'utenis so trouvait un cups ovoide, dur, aplatt,dans lequel on recoannt, au mown de I'incision , une cavite'a parois epaisses. Dans les paroisde ce corps so lermir ,ul„ enbaut luteins, et , a droito, le conduit deferent, sans Zoologie. 33p penetrcr cepcndant danssa cavitc. De sa partie inferieure enfin partait un veritable vagin , qui se terminait en un cul-de-sac. L'uretre s'ouvrait dans la vessie, qui etait bien conlormee. L'anus et le rectum, comme les autres organes, n'offraient rien de particulier. Le corps ovoide place au-dessous de l'uterus ne paraitetre autre chose, d'apres l'auteur, que la prostate et les vesicules seminales a un etat rudimentaire. Un cas d'hypospa- dias, que M. Rudolphi a observe , et ou les vesicules seminales etaient reunies en une seule vessie, a laquelle venaient aboutir les canaux seminiferes, parait confirnier cette maniere de voir. IS uterus cysto'ides , observe dans plusieurs cas d'hypospadias , consiste egalement, selon lui, dans une reunion des vesicules seminales. M. Rudolphi rapporte enfin deux autres cas relatifs a l'hcr- maphrodisme lateral trouves chez I'liomme ; l'un a ete observe par Gautier, l'autrc par Pinel. Trois planches fort soignees representent les organes ge- nitaux de l'enfant dont Tauteur a donm': la description de- taillee. 197. Illustrations de Zoologie; par R. P. Lesson. Ire decade: Ms., avec velins in-40; juin i83i. L'auteur a fait executer une suite de velins par l'habile pein- tre d'hist. nat., M. Pretre, et dcsirerait les publier : a ce suiet, il lui importerait pen qu'ils soient graves et mis an jour en Al- lcmagne ou en Angletcrre; et si quelque libraire voulait s'en charger, il abandonncrait volontiers ses planches originnles et ses descriptions, en s'engageant alors a ne point donner de texte francais. Chaque decade forme an tout distinct ayant sa tnblc et sa pagination. Les objets deciits dans ce premier rnunero sont les suivans : 10 L'EupaCERE de Prevost, male adullc Euryceros Pretostii , Less., Cent. Zoo I., pi. q\. Siquetet-be, dans la langue des haljitans <\i- Btadagascaf 'h Lalahe. Cfel admirable et bizarre oiseau, que nous avons figure el tic- cril dans notre Centurie Zo oloi;if|ue , d';:|>ies un indi\ idu ilu 2/fo Zoo/ogte. N° 197 sexe feminin , est venu s'offrir de nouveau a notrc examen , mais cette fois dans la livree completement adulte de male. Le Siquetet a de longueur totale 10 pouces. Son bee est fai- blement nacre sur les cotes, mais tres-noir a la pointe. Ses tarses forts et robustes sont , ainsi epie les ongles , brunatres.Ses ailes sout pointues et atteignent le milieu de la queue. Leurs remiges sont toutes etroites, aigues a la poitrine. La ire est courte, la 2e plus longue, la 3e plus longue encore, mais moins que la lie. Celle-ci presque egale a la 5e qui est la plus longue. Les ia rectrices sont alongees, presque egales, bien que les laterales soient un peu plus courtes, et donnent a la queue une forme arrondie. Les plumes du corps sont douces , mollettes, et celles de la tete sont sericeeuses et courtes sur le rebord du bee. Un noir velours profond colore le cou , la tete, la poitrine, la moitie des ailes et les 10 rectrices laterales. Un noir brunatre, du a ce que chaque plume d'un beau noir est frangee de roussatre , teint le ventre , les flancs et les couvertures inferieures de la queue. Un marron dore tres-brillant est au contraire etendu sur le manteau , le dos , le croupion , les 2 rectrices moyenncs , et sur les grandes et moyennes couvertures des ailes. C'est a Madagascar que vit cette curieuse espece dont nous avons deja vu trois individus a Paris. 2U Le Manarin militaire, Pipra militaris , Shaw. Ce gracieux manakin du Brcsil a cinq pouces de longueur totale. Son bee est petit, jaunatre. Scs tarses sont minces et greles, jaunatre sale. Ses ailes sont courtes, a ire remige breve et etroite, les 3e et 4e les plus alongees. TJn bandeau rouge de feu couvre le front. Le croupion est lui-meme d'un rouge fulgide, ainsi que les couvertures supe- rieures de la queue. Un noir de velours teint les plumes de l'occiput et du cou, du manteau et des epaules. Les moyennes couvertures des ailes sont vertes. Les remiges, brunts en dehors, sont crises, puis blanches, sur leurs barbes internes. Un gris- bleu doux et faiblement nuance est repandu sur le men ton et au devant du cou. II se fonce en noiratre sur les joues, devient blanchatre sur le thorax, puis blanc sur le milieu du ventre. Les flanrs el les couvertures inferieures de la queue sont ver- datres. Zoologie. 2 4 ' La queue est cuneiforme , a pernios usees a la pointe. Les deux uioyennes terminees par 2 brius atlenues, minces, greles, tres-aigus. Le duvet qui revet le corps est noir profontl. 3°. Genre ; Psittrichas, Psittrichas , Less. Une seule espece compose ce genre intermediate aux Micro- glosses et aux Araras. Nous le caracteriserons de la maniere suivante. Bee plus long que haut, crochu, peu epais, comprime sur les cotes. Mandibule superieure beaucoup plus longue que l'in- ferieure, convexe, tres-crochue , terminee en pointe recourbee, aigue, a bords munis d'un feston. Narines rondes, nues, 011- vertes dans une peau cirrhiforme. Mandibule inferieure courte, convexe , carenee en-dessous, mince a l'extrcmite qui est echan- cree : une forte ecbancrure de chaque cote de la pointe. Bran- ches de la niandibule separees par un ovale garni de peau nue. Tete et haut du cou en partie denudes, couverts d'une peau re- vetue de poils simples et rigides autour des yeux ou sous les joues. Plumes de l'occiput et du cou, raides , etroites , cou- chees. Ailes longues, robustes, pointues, atteignant les 1 tiers de la queue, a lemiges fortes, rigides, etroites, a barbes serrees, courtes au bord externe, plus alongees au bord interne, mais echancrees au tiers superieur. ire remige courte, 2e plus lon- gue, 3e moins longue que la 4e qui est la plus grande. La 5e de la longueur de la 3e. Bemiges secondares , raides, amples , larges et arrondies a Textremite. Queue moyennc , ample , ties en toit, arrondie a 1'extremite, composee de 10 rectrices raides, les barbes larges au bord in- terne et retrecies au bord externe. Tarses courts, gros, reticules , a doigts debordes par la peau de la face plantaire, munis d'ongles robustes. Nature du plumage. II est rigide, sec , a barbes tres-finement barbelees. Obs. Habitudes et mceurs inconnues. Le Psittrichas de Pecquet, Psittacus Pecquetii, Less. Ce magnifiquc perroquet nous a ete communicpie par M. Pecquet , qui l'avait recu par la voie du Havre , avec beaucoup d'oiscaux de la Patagonie et du territoire dc la Plata. Son plu- mage indique un oiseau du Sud de la Patagonie , si nous en 242 Zoologie. N° 197 pigeons par YJrara patagonica que nous avons figure ( Zool. coq. , pi. 35 ) ; mais d'un autre cote, il se pourrait quil hit ori- ginaire de la Nouvelle-Guinee. Enfin,le fragment que possede le Museum parait appartenir a cette espece , bien qu'il y ait quelques differences dans les [parties que represent* le debris conserve dans les galeries , et celles de l'oiseau qui nousoccupe. Long de 20 a 21 pouces, ce perroquet a son plumage d'un noir profond el luisant qui releve le rouge de feu du ventre, des flancs , de la region anale et des couvertures inferieures de la queue, qui sont longues et amples. Ce rouge jouit d'un eclat des plus vifs, et regne aussi sur les couvertures des ailes et sur les remiges secondares. Mais il n'y a que les barbes externes , qui sont longues , qui jouissent de 1 eclat rouge de feu ; les bar- bes internes sont noir-mat et profond , de meme que la tota- lite des autres remiges. Dans notre individu il n'y a que deux remiges de rouge ; mais une teinte de feu se decele sur quel- ques autres , et annonce qu'a une certaine epoque , cet oiseau a toutes ses remiges secondaires fulgides. Le rouge igne des couvertures alaires n'occupe que les deux tiers de chaquc plume, le tiers infeneur est noir et recouvert par la plume qui precede. Un rouge noir de sang colore les couvertures superieures de la queue, dont la base estnoiratre. Les plumes noires du crou- pion sont elles-memes zonees, sur leur bord terminal, d'un pourpre obscur. Les plumes larges et arrondies du devant du con , du thorax jusqu'au ventre, sont brun-noir ; mais comme chacime d'elles est liscree de fauve-roux , il en resulte de larges cercles ecail- leux sur ces parties. Les remiges et les recti ices sont noir-pro- fond, ainsi que leurs tiges, et un certain luisant d'acier glace leur coulcur noire. La membrane a demi denudee qui enve - loppe la tele , est, aiusi (pie les plumes rigides qui soul inaplan- tees , noiratre fonce. Le bee est d'uu noir sale , et les taraes sunt pourpie-uoir et violatie. Ce bel oiseau nous a eke procure par M. Canivet. /,° Le Sou-Manca l.oNGi'EMARK, Ciimyrix Lnn^itnntim , Less. Ce Soiii-Manya de la cole d'Alrique , li:ibite rinterieur de- Zoologle. -2 43 ctablisscmens francais u\-ltlond sur leurs hords. Le dessus de la tele, du cou, du dos, des ailes, du croupion , sont uoir-pro- a44 Zoologle. IS10 igy fund, vermicides de demi-cercles fauves et jaune-blond. Chaque plume noire- a son extremite est cerclee par lignes assez larges mais irregulieres, de fauve-vif, etest frangee sur le pourtour de fauve-blanchatre. Les rectrices en dessus sonl brumltres, mais avec des chevrons irreguliers ou des points fauve -rougeatre tres-rapproches. Les joues, la gorge et le cou sont fauves, va- ries de points noiratres. Le has du cou en devant , et tout le thorax sont fauve-rougeatre, couverts de cercles noir-profond. Le haut du ventre jusqu'a la region anale est d'un fauve-rou- geatre ferrugineux intense, et des cercles noirs apparaissent sur les flancs, de merne que sur les couvertures inferieures de la queue , qui sont Uneole.es de noir, et cerclees de jaune-blan- chatre a leur extremite. Le bee est brunatre et les tarses sont rougeatres. Cette belle espece conservee dans la collection de M. Pecquet, et que M. Canivet nous a communiquee, provenaitd'une collection expe- dite de Buenos-Ayres. 6° Le Tinochore de Swainson , Tinochoms Swainsonii , Less. Cette espece nouvelle d'un genre recemment etabli a de grands rapports avec le Tinochoms Orbignyanus de notre plan- cbe 48 de la Centurie zoologique, mais elle s'en distingue par l'ensenible de ses caracteres. Cet oiseau a sept pouces deux lignes de longueur totale. Son bee est court , conique, long a peine de cinq lignes , et de cou~ leur bleuatre. Les bords de ses mandibules sont tres-rentres, et leur extremite est aigue. Les ailes sonl etroites, pointues, a ire remige la plus longue, et atteignent les deux tiers de la queue. Celle-ci est mediocre, pointue. Les tarses, un pen mis au-dessus du talon , sont garnis de tres-legeres scutelles en de- vant, reticules en arriere. Des trois doigls anterieurs, le me- dian est le plus long (y lignes), et le pouce est tres-court. Les tarses sont jaunes, et les ongles sont noirs. Le front est gris-bleu. La tete, le cou , le dos, le croupion et les grandes couvertures des ailes, qui sont longues et pointues, sont noiratres, emailles de fauve-vif. Chaque plume de la trie et t!u manteau est brune, cerclee de roux-blond dore. Cellcs des couvertures sont emaillees de cercles brims, puis fauve-roux, Zoologie. 345 entoures de noir, puis de fauve-blond. Le croupion est bruna- tre, onde de fauve a peine visible. La gorge est recouverte par un plastron arrondi, blanc de neige, encadre de noir profond. Du milieu de eet entourage brun, descend une large echarpe noire qui s'arrete au haut du thorax, en se bifurquant de maniere a envoyer une bandelette transversale sur chaque cote. Les cotes du cou sont d'un gris- bleu d'ardoise uni. Tout le dessous du corps est d'un blanc pur, lave de roux sur les cotes seulement. La queue est brune, terminee de blanc, et ses couvertures, soit en dessus, soit en dessous, sont tres-longues; les premieres grises variees de roux, les secondes blanc pur. Get oiseau est dans la collection de M. Pecquet , a Caen. II nous a ete communique par M. Canivet, et provenait d'un envoi de Buenos-Ayres. 70 Concholepas du Perou (Tanimal). — Concholepas peru- vianas , Lamk, torn. VII, p. 253, et Less. Zool. de la Coq., t. II, p. 4o3. Le concholepas est bien voisin comme genre des pom pies , dont il ne se distingue en effet que par la direction de la spire qui est dejetee en arriere et sur le cote gauche, sous le bord meme qui continue la columelle. Tout porte a croire que dans ce genre, qu'il serait possible de reunir aux pourpres de Bruguiere [purpura) comme sous- genre, on devra admettre deux especes bien dislinctes par les lamelles dont se herisse le test de l'uiie et par la surface a peu pres lisse de 1'autre. La premiere est des mers equatoriales et vit sur les cotes du Perou ; la seconde est robuste, massive, et habite les parages refreidis du Chili, et s'avance le long des cotes de la Patagonie. C'est du concholepas du Perou et de son animal dont il sera question dans cet article. La lete du concholepas est courte , confondue avec le corps au-dessous de deux tentacules reunis a leur base et semi-cylin driques, portant les yeux sur un leiillement de leur bord externe et vers le milieu de leur longueur. Ces tentacules Bnissenten pointe subconique. En dehors du tentacule droit, est place I'organe excitateur, qui est mince, arrondi, et gnle a son ev- tremite. La bouclic s'ouvre a la base meme des deux tentacules, 346 Zoologk. N° 197 et consiste en un trou arrondi, surmontant un petit tuberculc- Au-dessous de la bouchc est une depression etroite, disposee en chevron et repondant a une depression triangulaire du pied. Celui-ci est epais, charini, cchancre en devant, aplati dans le reste de son etendue, traverse longitudinalement par un sillon et par des rides nombreuses sur les cotes, et se relevant a l'ex- trcmite posterieure pour donner attache a 1'opercule. Celui-ci est ovalaire oblong, corne, tres-petit, et strie sur les bonis. La surface qui lc supporte presente au milieu une fossctle creuse pour recevoir une sail lie. Un sillon assez pro fond isolc cet opercule du repli tout-a-fait terminal du pied. Les cotes du corps sont lisses, tres-charnus, epais, recou- verts en partie par un muscle circulaire , mince, lisse, enve- loppant l'animal commc un manteau, et presentaut un double repli formant un siphon exsertile. Ce siphon, court, echancre a son extremite libre, communique de l'autrc avec I'apparcil respiratoire. Celui-ci est superieur et anterieur, et se compose de branchies pectinees partant dun canal contourne et formaut un paquet qui repose en avant sur le tube digestif. Ce dernier occupe une large concavite du corps, concavite bordee en de- vant par un epais rcnflement que reeou vrent les branchies. L'anus parait s'ouvrir dans la fente en chevron placec en avant du pied. Ce mollusque est jaunatre. La coquille du concholepas est epaisse, tres-solide, irregii- lierement ovalaire, bombee, obliqnenient spirale , a sonimit eh onglet recourbe a gauche et depasse par le bord droit qui esi convexc, tandisque le gauche est depiime. Ce bord gauche est en entier forme par une columelle aplatie, lisse, arrondie en dedans; l'ouverture est aussi grande que la co(|iiille, piofonde et en voiite dans le sens de l'onglet, creusee d'wix fort sillon sur lecote gauche, sillon qui enlame le bord, et qui sert a log<-r lc siphon. La levre droite est denticulee et marquee en avant liie ; Tom. IV, p. 52, avec 1 pi. en noir). II n'y a peut-etre pas en histoire naturelle d'etude plus diffi- cile que celle des singes de I'ancien Continent, et notamment du genre Orang, tant les descriptions sont redigees dans des priucipes divers, et taut est absolue la necessite de comparer entre elles les depouilles ties especes et les modifications d'ages 011 de sexes qu'elles presentent. M. Harlan ne laisse echapper aucune occasion dc completer nos connaissances a ce sujet, et dans son memoire il decrit avec soin l'oiang qu'il pense ('•tie inedit , et qu'il nomme Hilobates Hooloch , en lui appliquant les caracteres specifiques suivans : Pelage et coloration dc la peau noir profond. Dents canines tres-alongces; line bande gris-blanc sur le front aju-dessus 8« 1 Geologic Pages. A geological Manual. — Manuel geologique ; De la B£che 25" Grundzuge. — Elemeus de geologie et de geognosie; de Leonhard. 259 Lettre de M. Parrot 262 Geognostiche. — Carte geognosuque de I'Allemagne; Schropp... 275 Atlas geognostiqne du N.-O. de I'Allemagne ; Hoffmann 277 Geognostiche. Carte geognostique ibid.; le meme 278 Uebersicht. — Resume des rapports orographiqties et geognostiques du N.-O. de rAlleraagr.e ; le raerae ib. Sur Tile de Pharos, dans Homere; Lttronne 283 Miueralogie. Grundriss. — Elemens de minerognosie; Friese 289 Notice sur le Diaspore ; Dr Hess 29C Examen chimique de Wad ; Turner ib. Sur la Monticellite, nouvelle espece ininerale; Brooke ... 292 Analyse de l'Ankerite ; Schroetter 293 Sur la Jamesonite ; H. Rose „ 294 Produit des mines d'or dans l'empire de Russie; tie Humboldt. . . 296 Theories madiematiques des macles les plus communes du systeme Tesseral; Nuumann 297 Notice crystallographique; le meme i'£. Analyse de la Sclieererite d'Usnach; Maclaire-Prinsep ib. Analyse de la Myargyrite; Rose 298 Dotanique . Die Poren. — Sur les pores des tissus des plautes ; Mohl ib. Vues nouvelles sur le cours de la seve; Hayne 300 Additions a la connaissance des varietes ei des hyhrides de plusieurs planlcs indigenes ; Lasch 301 Die Bastdrdetzeugen . — Des hybrides dans le regne vegetal; Wieg- inann 303 Note sur les elfets ilu fioid sur les plantes; Goeppert ib. Flora Posoniensis. — Flore de Prrsbourg; Endlioher 30i Caroli Linncei Genera plantantm; Sprengel 305 De Synanthereis herbarii regii Serolinensis ; Lessing ib. Sur le nouveau genre Vincentia, de la fanaille des Tiliacees ; Hooker 3 1 2 Snr le genre Colliguaja de Molina; le meme 3l3 Rotanical Magazine , octob. a decemb. i83o; le meme ib. 368 Table des matieres. Botanical Register, octob. a decern. i83o; Liudley 316 Nouvelles cspeces de Crocus ; Gay .( | y Histoire et description des especcs des genres Camellia et Thea, et des varictes du Camellia japonica ; Booth 321 Description de qnelques espt'-ces nouvelles et pen connnes du G. Ribes; David Douglas 322 Snr VIris tuber osa , natif de l'lrlaude ; Bree 324 Relit/nia: ISel/ardiaiuv ; Re ib. Elenchus plantarum ; Jan 326 Histoire des vegetaux fossiles , ire a 5* liv. ; Ad. Hrongniart ib. Sur la violette (Viola) des ancieus; Mahon 332 Zoologie. The animal Kingdom. — Le regne animal , de M. Cnvier, traduit en anglais par Griffith 333 Planches de Seba , liv. 29 a 2 5 ib. Illustrations of Zoology ; Wilson ib. Voyage de Duperrey autour du monde : Zoologie, liv. »a a »4; Lesson et Garnot 334 The gardens. — Description des jardins et de la menagerie de la So- ciele de zoologie de Londres ib. Description d'un cas d'hermaphrodisme rare chez l'hointne ; Rn- dolphi 335 Illustrations de Zoologie , t™ decade ; Lesson ; 339 Description des ossemens fossiles de mammiferes des cavernes, qui se trouvent daDS la collection de l'Univ. d'Erlangcn 348 Description d'une espece de singe du G. Orang , des provinces N.-E. des possessions anglaises dans I'lnde ; Harlan ib. Moyens d'attaqne et de defense du Hcrisson; Lenz 349 Notice sur l'ostcologie et la dentition dn Dogong ; Knox 350 Montagu's ornithological Dictionary ; James Rennie ib. Ilritisth Oology ; Hcwitson 351 American Ornithology ; Wilson et Ch. Bonaparte ib. Centurie of birds , etc. — Centurie ornithologique; John Gonld. . . ib. Becs-Croises de Rnssie 353 Generation des serpens ; Hernholdt 354 Lettre sur la decouverte des Coprolites 358 Coquilles fossiles et Echinidees ; Keferstein 359 American marine Conchologj. — Conchyologie marine americaine ; Conrad 'b. Description de l'Ancyle; Berkeley 360 Tnbicolees fossiles ; Bronn 361 Actinocrinites moniliformis ; 1'ayton 361 Trilobites de Dudley ; le memc ib. Genres nouveaux d 1'A.scidiens composes ; Lesson ib. Melanges. Necrologie : Vieillot 365 Dissertation sur les elephans blancs ; James Low 360 PARIS. _ IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT FRERES, Rl'K JACOB, N° l!\.