^:vH.f., Xx-'-' ■**' »^^ •v./ ^^'^.S; X^^ "r," > 'i^VÎ ^^ r>w -<^>y' .^#**^ >^.>>'^ <, v*^- M ■Ups'/ù îi U M __ ^^J ;nvf un peu allongées. — Tiges à l'ortes côtes saillantes et obtuses, souvent tordues. Elle ressemble à var. rigidula , mais les rayons sont plus longuement conlervoïdes en haut et les bradées plus longues. Toute la plante est trés-ibrle- me.nt incrustée et ressemble, sur le Irais, quelque peu à une rigide v. montana, à verticilles plus courts. Dans un petit fossé du marais de Sergy, sur St-Ge- nis, à côté du cimetière : m. 8. Cil. Ilispida (L. pr. p.) Al. Br. Scbweiz. Char. p. 171, Consp. Char., p. 5, aiguillons des tiges toujours en partie fascicules, acuminés et grêles, rayons des ver- ticilles ordinairement dix, partout cortiqués, sauf une ou deux cellules terminales, peu ou pas coUabescentes sur le sec ; couronne stipulaire allongée ; spores gran- des. Obs. — A l'ordinaire, on distingue Irès-facilemenl cette espèce de Gh. fœtida, mais certaines formes de la u var. rudis, et surtout la var. rigida, s'approchent des plus robustes formes aiguillonnées de Gh. fœtida, et ce n'est guère qu'aux tiges plus fortes, aux rayons rigides plus articulés, et surtout aux aiguillons en partie fascicu- les, à la couronne slipulaire bien plus développée et aux spores plus grandes, qu'on peut les séparer. a. Cellules corticales peu inégales , tiges peu profon- dément sillonnées. «. dasyacanlha Kiitz. Spec. Alg. p. 555, Tab. phyc. VII. 66. fig. b., aiguillons des tiges très-longs (2-3 mm.), et flasques, verticilles longs et peu écartés, ouverts ; bractées toutes très-longues, même les dorsales, égalant plusieurs fois les spores. Cette forme, de l'Allemagne, n'a pas encore été obser- vée chez nous. p. macracanlha Kûtz. Spec. Alg., p. 525 ; Ch. hispida v. longibracteata KiUz. Tab. pliyc. VII. 65. fig. a ; comme v dasyacanlha, mais à aiguillons plus fermes, plus droits et un peu plus courts, à verticilles plus écar- tés et moins longs; bractées dorsales de moitié plus courtes. De l'Allemagne. Comme la précédente, encore à trou- ver de nos côtés. y. normalis Mûll. Arg., aiguillons du haut des tiges aussi longs ou un peu plus longs que le diamètre de la tige, verticilles moyens, un peu écartés ; bractées beau- coup plus courtes qu'à ^ et S , les plus longues égalent environ deux fois les spores, les dorsales trois ou qua- tre fois plus courtes ou en partie presque nulles. Dans une mare au-dessus de Crevin : Rome, Bernet, bords d'Arve sous Veyrier : Reuler, Bernet ; à Corsier : Reuter ; marais de Sionnex et mares du voisinage : Rome, Romieux, Paiche ; marais de Rouelbeau : m. 85 ri micracantha X\.Bi\ Schweiz. Char. p. 18 ; Cli. his- pida V. brevibracleata Kiitz. Tab. VU. 65. fig. 6. aiguil- lons des tiges plus courts que le diamètre des tiges ou même réduits partiellement à de petites proéminences, souvent arrangées par zones obliques ; verticiiles moyens, un peu écartés et ouverts; bractées plus cour- tes que dans les var. précédentes, les plus longues n'é- galent à peine les spores que deux ibis et demie. Dans la Seime sous Ghoulex : Rome, Paiche ; au ma- rais de Sionnex, sous Ghoulex (moins incrustée et pres- que inerme) • m. s. crassicaulis Al. Br. in Br. Rbli. Stitzb. Char. exs. n. 3 ; Chara equisetina Kiïtz. in Flora 1834-. p. 700, Spec. Alg. p 525, et Tab. phyc. VII. 07. fig. I., comme var. micracantha , mais plus forte , à tiges mesurant â'/g-'i mm. en diamètre, souvent inermes et souvent fortement tordues à l'instar d'une corde, les bractées plus courtes comme dans la var. gymnoteles. —Ce n'est, en quelque sorte, qu'une très-grosse et vieille variété micracantha. kn marais de Sionnex, du cùlé de Choulex : Borne, Bernet ; elle a aussi été trouvée dans les marais de Ro- che : Thomas (in hb. Boiss.). ç. hrachyrÂados Kiilz. Spec. Alg., p. 525 et Tab. phyc. VII. 07, fig. I., comme la précédente, mais inerme, à verticiiles courts (7-10 mm), rapprochés, égalant envi- ron la moitié des entrenœuds, rayons dressés ou conni- vents; bractées 1 V2-2 '^ois aussi longues que les spores. Encore à trouver chez nous, observée en Allemagne. ti. gymnoteles A. Br. in Kiitz. Spec. Alg. p. 525 et Kûtz. Tab. phyc. VII. 66. fig. a, snbinerme en haut, du reste inerme, à verticiiles moyens écartés, à rayons dressés, longuement nus en haut, c'est-à-dire terminés 86 par une série de 3-5 cellules non coiliquées, bractées très-courles. Dans une mare au-rlessus de Crevin : Reuter. b. Cellules corticales Irès-inégales, les latérales si fortes qu'elles couvrent presque les dorsales ; liges pour cela Irès-profondément sillonnées. 3. rudis Mûll. Arg. ; Chara rudis Al. Br. Consp. Char, europ. p. 0, et in Colin l. c. p. 408 ; comme une faible V. micracaniha, peu rigide, dans la(|uelle les cellules corticales dorsales manquent en apparence, les latérales étant très-fortement développées et largement saillantes, d'où résulte que les tiges, au moins vers le bas, sont profondément sillonnées. Les petits aiguillons grêles sont fascicules comme dans les autres formes de l'espèce, les rayons un peu collabescents en séchant; les bractées très-courtes, les dorsales tuberculiformes. — Cette plante ne peut absolument pas passer comme espèce légitime. — Parfois il y a des liges qui sont v. micracaniha en haut et var. rudis en bas. — Il y en a une forme par- ticulière dans Br. Rbb. Stitzenb. Char. exs. n. 86, mais ce qui a été publié sous ce nom dans le n" 4 de la même collection (du moins dans mon exemplaire), n'est que la var, normalis. Mares au bord du lac de l'ancienne route sous Colo- gny: m. (4853); à l'embouchure de la Versoix- Reu- ter ; étang de Versoix : Fauconnet, Rome; à Genthod : Fauconnet, et dans une mare à Châtelaine : Fauconnet ; à Filinge, au pied du Môle : Reuter. i. pulverulenta Mùll. Arg., comme v. rudis, mais plus verdàtre sur le sec et pulvérulente, à tiges inermes, en haut brièvement aiguillonnées, non raides. — Elle s'ap- proche de la var. ligida, mais la tige n'est nullement 87 droite et raide, armée seulement au sommet, et les ver- ticilles sont ouverts et toute la plante pulvérulente. Bras d'Ârve sous Sierne : Bernet. y., rigida Mûll. Arg., tiges hautes d'environ l^'a-^ pieds, épaisses de iV4-2 mm. ou un peu plus, droites, trés-raides (et fortement incrustées) , pulvérulentes, partout chargées d'aiguillons courts et très-rigides, à verticilles nombreux et très-rigides, longs de 2 cm., à rayons dressés ou peu étalés, nullement collabescents (ainsi que les tiges) par l'exsiccation ; bractées très- courtes , les dorsales tuberculiformes ; cortication comme dans la v. rudis. — Elle diflere de la var. pré- cédente par sa grande rigidité, ses verticilles plus dres- sés, le port beaucoup plus raide et par les aiguillons (fascicules) beaucoup plus gros, (jui, pour le contour, ressemblent plutôt à ceux de Ch. iœtida. Abondant dans l'étang du moulin de Veyrier : m. C. Triploslichœ Al. Br. Consp. syn. Char. p. (3, cou- ronne slipulaire double, cellules corticales des tiges trois fois autant que les rayons dans les verticilles. * Espèce (liolque. '.K C3i. aspera Willd. Magaz. d nalurf. Freunde o, p. :21)8(1(S09), Al. Br. Schweiz. Char. p. 20, rayons des verticilles environ 7, presque entièrement cortiqués, sauf une courte pointe de 1-2 cellules ; bractées verti- cillées ; spores à spirales très-serrées ; bulbille des ra- cines unicelluiaires. — Plante grêle et petite, très-fa- cile à reconnaître en ce (pi'elle est dioïque. a. dasyacantha Al. Br. Schweiz. Char. p. 21, haute d'environ V3-V2 P'^*^' à verticilles nombreux, longs d'environ 7-12 mm., à rayons presque dressés ou peu 88 étalés, à bradées allongées ; aiguillons de la lige S-A fois plus longs que le diamèlre de la lige et flasques. Mares de Pinchal: Bernet ; bords du lac à Versoix : Reuter, Fauconnet, Bernel ; enlre Versoix et Coppet : Bernet; partout mêlée à la var. genuina. /5. genuina Miïll. Arg., Chara aspcra Kiitz. Tab.phyc. VII, 51, fig. II, comme la var. précédente, mais à aiguil- lons sur la lige seulement l-'^ Ibi^ aussi longs que le diamètre de la lige et plus fermes, droits, du reste de diverses directions, mais aussi généralement moins nombreux. Dans le creux de la Tuilerie de Pinchat : Borne, et en masse dans les étangs et mares du plateau de Pinchat : Bernet; entre Pinchat et Bossey : m; au bord du lac entre la Bclotle et Bellerive : m, et à Bellerive ■. w, et dans les petites mares au bord du lac entre Bellevue et Versoix : Rome. 7. subinermis Kiitz. Spec. Alg. p. 521, comme les deux var. précédentes, mais les aiguillons, même dans le haut des tiges, sont beaucoup plus courts que le dia- mèlre de la tige ou à peu près nuls, ordinairement ré- duits à une simple aspérité des tiges. Aux environs de Genève : Reuter ; étang des Cropel- tes : Rome ; près de Versoix : Rome ; marais de Di- vonne : Calloni ; à l'embouchure de la Ilermance : m ; et dans les mares près de Reignier : Puget. â. longis'pina Kiitz. Tab. phyc. VII, 52, fig. II, comme la var. genuina, mais à verticilles deux ou souvent trois fois plus courts et plus fermés et plus écartés, bractées plus courtes. Etang entre Vessy et Massillon, parmi Chara fragilis : m ; et au bord du lac enlre la Belolle et Bellerive, parmi les toufles de Ch. aspeia v. genuina: m. 89 £. curta Al. Br. in Ubh. Char. exs. n« 116, Irès-ro- buste, mais courte, à verticilles très-courls et écartés, à entrenœuds supérieurs brièvement mais fortement ai- guillonnés. — Toute la plante est fortement incrustée. N'a pas encore été observée chez nous. Elle croît au lac de Neuchâtel. Nos localités ne laissent guère espérer de trouver d'autres espèces du même groupe, comme Ch. galioïdes, Ch. fracifera. ** Espèces monoïques. 10. Ch. teiiuispina Al.Br. Consp.syn. Char. eur. p. 7. et in Cohn 1. c. p, 400, plante longuement hispide et d'un vert pâle, rayons à bractées verticillées, spores pâles. — La plante est chargée de longs aiguillons grêles et nom- breux, comme Ch. aspera v. dasyacantha, mais elle est monoïque comme Ch. aspera, qui n'a pas de ces aiguil- lons. Rayons plus longuement confervoïdes en haut que dans la Ch. fragilis. Se trouvera dans nos marais et mares du Jura , elle a été observée dans le Jura neuchàlelois. M. Ch. fraafilis Desv. in Loisel.-Deslongch.' Notice, p. io7 ex Mérat, Flore des env. de Paris, 1 p. 286 ; Al. Br. in Flora 18^5 et Schweiz. Char. p. 21 ; plante gla- bre et d'un vert sombre, rayons à bractées unilatéra- les, spores noirâtres. — Plantes grêles, mais fermes, à rayons cortiqués dans toute leur longueur, sauf une ou deux courtes cellules terminales, peu ou point collabes- centes supérieurement. a. Couronne stipulaire bien développée, à bractées sensiblement plus longues que le diamètre de la lige. Bractées deux fois ou une fois et demie aussi longues que les spores. a. Irichodes Kiitz. Spec. Alg. p. 521 ; Chara trichodes 90 Kûtz. Tab. phyc. VII. 56 (ig. I, verticilles peu écartés et ouverts, lobules de la couronne dressés et réfractés, le reste comme dans la var. suivante. Pas encore constatée cbez nous ; trouvée dans le nord de l'Allemagne. (3. virgata Kûtz. Spec. Alg. p. 521 ; Chara virgata Kûtz. Tab. phyc. Vil. 56. fig. II ; Ch. fragilis v. longi- bracteata Al. Br. Schweiz. Char. |). 21. pr. p., tiges lon- gues d'environ un pied, fermes, à verticilles très-écartés et plus ou moins connivents-fermés ; rayons longs d'en- viron 8-16 mm., lobules de la couronne dressés. Pas encore trouvée chez nous ; semble rare, comme la précédente, et originaire du même pays. h. Couronne stipulaire rudimentaire. Bractées (les plus longues) deux fois aussi longues que les spores. V. Bernetiana Miïll. Arg., liges longues d'environ 20- 25 cm., grêles, mais fermes et extrêmement fragiles sur le sec, à verticilles longuement écartés et longs de 8-12 mm., connivents-fermés ; bractées hyalines (comme en verre) supérieurement. — Elle ressemble à v. fi virg.ila, mais sa couronne involucrale ou « stipulaire » à la base des verticilles, est seulement rudimentaire. Elle diflëre de Ch. fragilis v. longibracteata Kûtz. (non Al. Br.) Tab. VII. 54. fig. III par un port plus raide et par les verti- cilles écartés. Dans un petit étang du bois de Crevin : Beuter; dans les fossés du coteau de Pinchat entre Vessy et Massillon : Bernel, et au bord du lac, à Genève, presque en face du monument du duc de Brunswick : Bernet, r?. langibracteala Al. Br. Schweiz. Char. p. 21 (excl. syn. Kûtz.) ; en tous points comme y. Bernetiana, mais verticilles bien moins écartés, de moitié plus longs, moins l'aides, moins dressés et à rayons plus grêles. 91 Dans une mare à Meyrin : Paiche ; fossés profonds du plateau de Pindial près Massillon , parmi la v. genuina de la même espèce : m ; dans un fossé près de Mala- gnou : Rome, et dans une petite mare près de la Tui- lerie de Châtelaine : Pittard. s. capillacea ; Chara eapillacea Thuill., Flora^^par., p. 474; Kiitz. Tab. phyc. VII. 55. fig. II, comme la pré- cédente, mais plus grêle et flasque, à verlicilles du dou- ille plus longs et plus ouverts, à rayons capillaires llas- ,|,]es. —Elle ressemble par sa ténuité à var. tenuissima, mais elle a de longues bractées. Pas encore reconnue chez nous. Nord de la Suisse et France. c. Couronne stipulaire rudimentaire ; bractées (les plus longues) environ aussi longues que les spores ou plus courtes qu'elles. ■ç. tenuissima Mùll. Arg., longue et très-grèle, llas- que, à verlicilles longs (2-3 cm.), non écartés et ouverts, à rayons très-grêles, flasques, à articulations non écar- tées, à bractées S-^V^ fois aussi longues que lejliamè- Ire des rayons fertiles, longues de 1 mm., ne dépassant pas les spores. Etangs de Pinchat ; Bernet, et au bord du lac près de Coppet : Bernet ; mare du Petit-Lancy : Fauconnet. /). fukrata Midi. Arg.; Chara fulcrata Ganter. Oesterr. Char. t. 2. fig. 46; Kûlz. Spec. Alg. p. 522; comme la précédente, mais plus ferme (ordinairement plus incrus- tée), et à longs rayons chargés de bractées plus cour- tes, celles-ci longues seulement de \'^-^/^[^mm. et seule- ment aussi longues ou environ de moitié plus longues que le diamètre des rayons fertiles, bien plus courtes que les spores. Dans une mare du coteau de Pinchat : Bernet. 92 3. elongata Kûtz. Spec. Alg. p. 521 ; Chara Heclwigii Ag. Syst. p. 129; Kùtz. Tab. phyc. Vil. .^5. fig. 1.; la plus grande de toutes les formes de l'espèce, haute de 1-3 pieds, liges grosses de Vs-'l mm., verlicilles longs de IVa-Scm., peu écartés, dressés d'abord, puis ou- verts ou même étalés ; bractées plus courtes que les spores développées. -- Les spores sont souvent mal dé- veloppées et rudimentaires, subglobuleuses et pâles, et alors c'est la l'orme nommée par Thuillier Ch. globu- laris. Etang du Petit-Lancy : Reuler, Fauconnet ; dans un étang de la Feuillasse près de Meyrin : Paicbe ; lit du Rhône près de Genève: Paicbe; dans la rade de Ge- nève (f. Ch. globularis) : Rome, anciennement dans les bassins du Jardin botanique, rapportée des marais de Divonne : Vaucher in hb. Reut., bords du lac à Ge- nève, rive gauche : Remet ; près de Versoix : Remet, et dans un petit bras profond de l'Arve sous Vernaz : m ; à Frontenex : Rome ; fossés profonds près le marais de Rouelbeau : Rome. i. genuina Miill. Arg., plus faible dans toutes ses par- ties que la précédente, à verlicilles plus courts, longs de 10-15 mm., à rayons bien plus grêles, mais cepen- dant fermes, à bractées un peu plus courtes que les spores. — Elle tient le milieu entre la var. précédente et la suivante et semble très-répandue. Dans une carpière à Chanq^el: Reut.; mares et fos- sés du coteau de Pinchal entre Vessy et Massillon : IJer- nel, m; marais de Sionnet : m; à Thonon : Pugot ; bords du lac près Coppet: Remet; marais de Di- vonne : m. Une forme incrustée ou cendrée (Chara hirta Mey. in Al. Rr. Schweiz. Charac. p. 21 et 22), s(3 renconli-e 93 dans les mares de Massillon sur le coteau de Pin- clial, : m. Obs. La Chara fragilis type du Cat. de M. Reuler, de Crevin, va à v. Berneliana ; un échantillon du Jardin bot. se rapporte àv. elongata, et un troisième (il n'y en a pas d'autre dans l'hb. Reut.) est Cb. lœlida v. brachypbylla Al. Br. Quant à Cb. fragilis v. tenuilblia Reut. Cat., l'un des deux échantillons, du Petit-Lancy, stérile, se rapporte à v. elongata; l'autre, de Cbampel, est la var. genuina. z. leplalea MiiU. Arg., comme var. genuina, mais à tiges capillaires et à rayons encore plus grêles et flas- ques, ainsi que toute la plante. xMares de Massillon : Bernet. ),. brachyphylla Al. Br. in Ki'itz. Tab. pbyc. YII. p. 22. t. 54 fig. I, tiges moins longues, fermes, à verti- cilles peu écartés et courts; rayons longs d'environ 7-9 mm., dressés-connivents et fermes ; bractées (les plus longues) un peu plus longues que les spores. Marais de Divonne : m. y. crassiuscula Kùtz. Spec. Alg. p. 521, et Tab. pbyc. VII. 54, fig. II, comme la précédente, mais à tiges plus grosses (épaisses de 74 nim.), rigides, à verticilles égale- ment plus rigides, du reste semblables. Pas encore constatée dans nos environs. Tburin- ge, etc. (/. Tiges chargées supérieurement de quelques aspé- rités véruciformes, couronne stipulaire développée sous les derniers verticilles. — Dans les séries précédentes, a. b. c , les tiges sont toujours lisses. V. delicatula Br. Rbh. Stitzb. Char. exs. n» iOO ; Chara delicatula Ag. Syst. p. 130; Al. Br. in Cohn 1. c. p. 4ii, pr. p., tiges hautes de 5-12 cm., très-grèles et 94 un peu tïasques ; verticilles longs de 5-iO mm., rap- prochés-ouverts, à rayons Irès-grèles ; bractées environ aussi longues ou plus longues que les spores ; nœuds basilaires plus ou moins bulbilliféres. — Elle ressemble à var. brachyphylla. Au bord du lac à Versoix : Fauconnet. CLASSIFICATION DU REGNE VEGETAL en 5 enihranchenients et 13 classes, présentée ù lu Société bota- nique de Genève le 14 Avril 1819 (et Règlement spécial du Doctorat ès-Sciences de l'Université de Genève, 1870, p. 10 et llj, PAR M. LE PROFESSEUR Dr i. MUI.LER. Embranchement I. ANTHOGAM^. Plantes phanéro- gamiques, pollini-el ovulileres. Classe I. Angiospermse. Ovules dans un ovaire, grains de pollen unicellulaires, fécondation directe, sans concours d'un endosperme pré- liminaire, produisant un seul embryon. Sous-classe I. Dicotyledoneœ. Corollitlorœ. Calyciflori3e. Tbalamifîoroe. Sous-classe II. Monocotyledoneœ. Classe II. Gymnospermse. Ovules nus (non ren- fermés dans un ovaire), grains de pollen cloisonnés, fécondation indirecte, le sac embryonnaire produisant d'abord un en- dosperme préliminaire (prothallium) dans lequel naissent les corpuscules (archégones) qui, eux-mêmes, produisent des (tétrades de jeunes) embryons. 95 Emljr;mchement II. PROTHALLOGAMiE. Crypto- games (vasculaires) à anlhéridies et archégo- nessur un prolhallium, à fécondation produi- sant une plante adulte (non sexuelle); an- thérozoïdes spirales. Classe III. Rhizocarpese (inclus. Isoët.). Sporanges dans un fruit spécial, de deux sortes ; spo- res de deux sortes, les mâles dans les mi- crosporanges ou anthéridianges, les femel- les dans les macrosporanges. Classe IV. Selaginellese. Sporanges nus, de deux sortes ; spores de deux sortes, les mâles dans les microsporanges ou anthéridianges, les femelles dans les macrosporanges. Classe V. Filicinese. Sporanges nus, d'une sorte; spores d'une sorte et non sexuelles. Embranchement lll. BRYANTHOGAMiE. Crypto- games (cellulaires) à anthéridies et arché- gones sur la plante adulte sexuelle, à fécon- dation produisant une fructification sporo- phore ; anthéridies spirales. Classe VI. Characese. Anthéridies multiples, enfer- més dans un anthéridiange, spores (uniques sans vrai sporange) entourées d'un faux sporange (de formation tardive). Classe VII. Muscinese. Anthéridies simples, sans anthéridiange, spores (nombreuses) dans un sporange. Embranchement IV. PHYCOGAM^. Cryptogames (cellulaires) à anthérozoïdes oviformes (non spirales), ou nuls ou à fécondation sexuelle quasi remplacée par la copulation. Chloro- phylle développée sous diverses formes et 96 aspects, mais non organisée et individuali- sée en microgonidies. Classe VIII. Algse. Anthérozoïdes mobiles, avec cils vibratiles. Classe IX. Floridese. Anthérozoïdes immobiles, sans cils vibratiles. Embranchement V. AGAM^. Cryptogames (cellulai- res) sans anthérozoïdes, sans fécondation sexuelle, ou celle-ci rarement (|uasi rem- placée par la copulation. Chlorophylle déve- loppée et alors individualisée en microgoni- dies et gonidies, ou nulle. Classe X. Lichenes. La partie végétative est un thalle formé de gonidies et de hyph.T (ou cellules complètes) avec microgonidies. Classe XI. Fungi. La partie végétative est un my- célium formé seulement de hyphic (ou cel- lules complètes) sans microgonidies, sans gonidies. Classe XII. Myxomycètes. La partie végétative est un plasmodium formé de cellules primor- diales, sans membrane cellulosique, sans microgonidies, sans gonidies. Obs. Un nombre assez notables d'espèces, classées aujourd'hui parmi les algues et les champignons, de- vront être rapportées aux Lichens. Les Monochlamideœ sont distribués parmi les CalycitloriG et les Thalami- florse. \ 07 PISTILLODIE DES ÉTAMlilS DANS LA FLEUR DE PERSICA VULGARIS M Pau m. SiLvio CALLONI ILI, « T1h> (lill'erciice bolueoii llie iinliir.il Miiil nuHisInuius (levi'lo|iiMiiHiil is (iiio ni' (If l^i'ce and tVoquoncy ol' occiiii'fMico, nul of kiiid » Masters, Veget. TeratoL, p. 475. I i. Sujet d'étude : un Persica vulgaris Mill. p. carne nudeo adhaerente DC. ; provenant par semis d'une race greffée \ et encore vivant dans une campagne, près de Lugano ^ (Tessin méridional). 2. Motif d'étude : anomalie dans toutes les fleurs, commencée à la première floraison, et se renouvelant dans toutes les floraisons consécutives, depuis une quinzaine d'années. 3. Analyse de 30 fleurs d'âges différents. * Le semis a été pratiqué, il y a eaviron 15 ans, par un agriculteur, M. Modesto Folletli, à qui je dois l'indication de la plante. Sur celle- ci, un essai de greffe en bourgeon et en écusson, l'année avant la pre- mière floraison, avait échoué. ^ Précisément, le hameau de Brentino, près du chemin de kr(Poiif de Brentino), à côté de la première maison cantonnière, au sud do la station de Lugano. On s'y rend en un quart d'heure, depuis ceUe ville ; suivant la roule de Val Scairolo. 7 98 II 4. Tige d'environ 5 m. de hauteur. Feuilles plus al- longées, plus élargies et épaisses et d'un vert plus foncé que sur les pieds normaux. ; synanlhées (hysteranlhées dans les individus norm.). Calyce persistant (caduc dans la fleur norm.), à 5 lobes d'un vert foncé, avec taches atropurpurines ; quelquefois tétramère, une seule fois réduit à une cupule ligneuse. Coro^/e persistante (cadu- que dans la fleur norm.) ; en général à 5 pétales, rare- ment à 4, d'un rouge de sang (rose dans la fleur norm.); un peu verdàtres à la base, à larges nervures longitu- dinales atropurpurines. Dans une seule fleur, corolle nulle. Etamines toujours nulles : à leur place pistils et formes qui en approchent plus ou moins , avec prédo- minance alternante, variable, suivant l'âge de la fleur: A. Fleurs en anthèse : a. fleurs 5, en fin d'anthése (juin-juillet) : immédia- diatement à l'intérieur des pétales, pistils 30, à ovaires complets (PI. I, fig. V; 10), bi-ovulés, insérés sur le calyce en 5 verticilles quinaires, à éléments alternants : style et stigmate complets (fig. I et III ^). b. fleurs 5, au milieu d'anthése (mai-juin) : * Dans 3 fleurs, pistils du verticille extérieur à ovai- res incomplets. Les bords de la feuille carpellaire pas encores soudés complètement laissent, du côté de l'axe, une ouverture rhomboïdale, à lèvres bien définies, sur lesquelles avancent les 2 ovules (fig. V ; 8, 9), à primine nulle, parfois réduits au nucelle. ** Dans 2 fleurs, ovaires incomplets, sur les 3 pre- 1 Coupe verticale de la tleur, passant par le milieu de l'ovaire ct;n- trale. 90 miers verticilles. Les dimensions de l'ouverture rhom- boïdale, diminuent de la périphérie au centre de la tleur. c. Fleurs 5, au commencement d'anlhèse (avril-mai): le verticille périphérique d'étamines est remplacé par 5 folioles en forme de pétales, blanchâtres et glabres (fig. V; 1, 3). Ovaires 25: les périphériques incomplets, les centraux complets. B. Fleurs en boutons: verticille périphérique de lo- lioles charnues, sans trace de poils. cl. Fleurs '2, prêtes à s'épanouir (avril) : à la place du second verticille d'étamines : 1». dans un;e ileur, 5 or- ganes intermédiaires entre les étamines et les pistils, à portion basilaire (lilament ou ovaire), glabre ou munie de quelques poils, séparée, par articulation, d'une ex- trémité libre (anthère ou style et stigmate) (fig. IV; i-3) ; nulle trace de grains de pollen ou d'ovules : 2°. dans l'autre fleur, formes pistilloïdesà ovaire à peine esquissé; il y a style et stigmate {i'v^. IV; 4-6). e. Fleurs 3, en boutons avancés (mars-avril) : au se- cond verticille, 5 folioles charnues, blanchâtres, forte- ment concaves, à bords réfléchis, munis de poils de même structure que Tindument de l'ovaire normal , quelquefois à sommet plus ou moins effilé (fig. V ; 3, 4, 5). Pistils 20, à ovaires incomplets et complets. /. Fleurs 5, en boutons peu avancés (mars) : au se- cond verticille : folioles charnues ; au troisième verti- cille: formes simulant un pistil à base avec cavité large- ment ouverte du côté de l'axe de la Heur, à partie stylaire et sommet sligmatique (fig. V; G, 7). Pistils 15, à ovaires tous incomplets (fig. II). g. Boulons 5, très jeunes (février) : 3 premiers verticil- les comme à la variation f. : sur le quatrième verticille, formes pistilloïdes à base ovariforme, à lèvres soudées iOO seulement en bas et en haut : style et stigmate. Pistils 10, à ovaires tous incomplets. Déductions : l*^ le nombre des pistils à ovaires com- plets, est en raison directe de l'âge de la fleur. 2° Le nombre, soit des pistils incomplets, soit des formes simulant un pistil, est en raison inverse de l'âge de la fleur. 3° Le degré d'ouverture rhomboïdale des pistils in- complets, est en raison inverse, a. de l'âge de la fleur ; b. de la position centrale des pistils. Au centre de la lleur et au milieu des ovaires insérés sur le calice, un seul ovaire supère, uni-loculaire, bi- ovulé : l'ovaire normal des Amygdalus. Dans les Heurs les plus jeunes, il est aussi ouvert du côté qui n'a pas de placentaire. Dans tous les pistils: styles et stigmates normaux. Sur ceux-ci, jamais trace de grains de pollen. Dans un seul cas, la fleur est réduite à l'ovaire nor- mal central, inséré sur un disque ligneux^ aucun autre verticille n'étant développé. Les ovaires , à la grosseur d'un pois ou d'une noi- sette, au plus, tombent petit à petit, avant le calice et les pétales. L'ovaire central est toujours le plus déve- loppé ; les périphériques le moins. Lobes du calice, pétales, folioles pistilliformes, pistils, à ovaires incomplets et complets, toujours rangés par verticilles de 5 pièces en parfaite alternance, d'après les lois d'anthotaxie. 5. Un diagramme moyen des différents étals de la fleur monstrueuse comprendrait 9 verticilles: 1. lobes du calice ; 2. pétales ; 3. folioles charnues glabres ; 4. folioles charnues, munies de poils, ou feuilles car- pellaires rudimentaires; .5. pistils à ovaire largement 101 ouvert du côté interne ; G. ovaires peu ouverts ; 7. ovaires complets; 8. second verticille d'ovaires com- plets ; 9. pistil normal (fig. VI). III 6. La plante décrite, présente plusieurs Cormes téra- tologiques : A. Stasymorpliie ^ : — durée excessive d'antlièse, par développement très lent de la fleur. Feuilles synanthées. B. Métamorphose des étamiiies en pistils ou pistil- lodie. a. complète : pistils à ovaires complets. b. incomplète : ovaires complets et ovaires incom- plets : 1. organes en forme de pistil nuls. 2. organes en forme de pistil : ry.. ovaires complets et ovaires incom- plets : |3. ovaires tous incomplets. G. Diminution de nombre des organes : a. Meiopliyllie : a. du calice: suppression d'un lobe. |3. de la corolle : suppression d'un pétale. h. Meiotaxie : suppression du calice, pétales, éta- mines ou formes remplaçantes. D. Hypertrophie: a. Feuilles ; «. dimensions exagérées. /S. excessivement chargées de chloro- phylle. b. Fleurs : calice et corolle ; surdéveloppement du parencbyme et de la substance pigmenlaire. 1 Les faits lératoloi^iqucs sont clas&és d'après Masters, Vef/eUMe Teratolofjy. 102 E. Atrophie : calice; avortement des 5 lobes et de la p:irtie supérieure du tube calicinal. 7. La pistillodie complète ou incomplète des étamines domine de beaucoup sur les autres anomalies, qui en sont plutôt des conséquences. IV 8. La pistillodie complète d'étamines nombreuses dans une Heur, est toujours un fait assez rare. Dans la règle, au moins les étamines de la périphérie sont dévelop- pées. Pour le Persica vulgaris Mil!., Moquin Tandon ^ cite, sans le moindre détail, un ras observé par Mirbel. Clos^ lait de même. Les monstruosités qu'on cite en géné- ral dans les ouvi-ages '^ et communes à la même espèce, ainsi qu'à d'autres, dans la famille des Rosacées, con- cernent plutôt: 1° fleurs doubles ; 2° multiplication des pistils normaux; 3*^ disjonction de ceux-ci. 9. Dans le cas qui nous occupe, la pétalodie est nulle : l'augmentation de nombre, soit par multiplication, soit par disjonction ou chorise, des verticilles ou de leurs éléments est aussi nulle. Il n'est donc pas question de fleurs doubles. 10. D'autre part, l'ovaire normal est inséré sur le torus dilaté, tandis que les ovaires anormaux, par con- tre, sont toujours insérés sur le tube du calice, et de plus, en nombre égal aux étamines normales, et en ver- ticilles pentamères, à pièces alternantes. Donc il ne s'a- ^ Eléments de Tératol. végét., p. 222. 2 Essai de Tératol. taxinomique, p. 45. ^ A. Pyr. de Candolle, PI. rares du jard. de Genève; Orf/anogra- phie.; A. Sl-Hilaire, MorphoL; Moquin Tandon, op. cit. : — Flore des serres et jardins ; Masters, Veget. Teralol. ; Clos, op. cit. 103 yil pas de multiplication ou polyphyllic de l'ovaire nor- mal. 11. Les ovaires incomplets, qui sembleraient indi- quer un fait de disjonction, et certaines formes simu- lant un pistil, une phyllodie du pistil, ne se montrent que dans le jeune âge de la fleur. 12. La pistillodie définitive est donc une véritable substitution tératologique, métamorphose ou pisUllodie des élamines. 13. La pistillodie en question, a commencé dès la première floraison ; depuis, elle se reproduit de la même manière chaque année. Les feuilles, d'abord normales, sont devenues hyper- trophiques, l'état général de la plante, s'étant modifié parallèlement à l'état tératologique. 14. La pistillodie n'est pas en rapport avec des con- ditions spéciales de nourriture, ou avec les autres con- ditions extérieures : d'autres Pêchers à fleurs normales, prospèrent dans le même champ. 15. Tous les ovaires, soit ceux insérés sur le calice, soit l'ovaire central ne sont bien développés et leurs ovules prêts à la fécondation, qu'cà une époque tardive, bien postérieure à la floraison des Pêchers normaux. Toute fécondation est donc impossible : elle se ferait même, que les ovaires nombreux seraient nuiluellement empêchés de s'accroître et mûrir. La pistillodie ne peut pas se transmettre et se conserver dans d'autres généra- tions ; elle n'est donc pas héréditaire et par conséquent ne peut pas être le point de départ ni d'une race, ni d'une variété. 104 IG. Il s'en suit que la pistillodie n'est pas une dispo- sition utile à la plante, mais fatale, dans le combat pour la vie; elle n'est donc pas un fait d'adaptation. 17. La pistillodie n'est nullement partagée par la plante mère, et par conséquent elle n'est pas héritée. 13. Il n'y a pas multiplication de l'ovaire normal, mais substitution de pistils équivalents aux étamines. La substitution par atavisme, des 5 carpelles propres aux Amygdalus, par les lois d'antbotaxie, est donc aussi tout à fait écartée. 19. La pistillodie ne tient ni aux conditions extérieu- res, ni aux faits d'hérédité et d'atavisme; d'ailleurs elle est trop irrégulière pour être une variation, elle est donc Veffet d'une disposition congénilale tenant à la nature propre de l'individu: une monstruosité proprement dite. VI 40. Les pistils anormaux à ovaires complets, sont successivement remplacés, dans les fleurs de plus en plus jeunes, par des pistils à ovaires incomplets et des organes pistilliformes. L'ovaire normal est, dans les très jeunes boutons, ouvert du côté qui n'a pas de placentaire et il est de même slructuie (ju'un ovaire anormal in- complet. Il s'en suit que les ovaires incomplets et les organes pistilliformes, ou les degrés de pistillodie incomplète, correspondent aux jeunes états ou phases d'évolution 1° des pistils anormaux à ovaires complets ou pistil- lodie complète ; 2° du pistil normal. Dans toutes les fleurs, même les plus jeunes, le pistil central accuse tou- jours un maximum de développement sur les pistils anor- maux qui l'entourent. L'évolution des pistils anormaux 105 est donc, par rapport à la forme, identique à celle du pistil anormal ; par rapport à la date, postérieure. 21 . Dans toutes les fleurs , depuis le commencement d'anthèse jusqu'à l'état de très jeunes boutons, les fo- lioles glabres et charnues du premier verticille, sont constantes et remplacent de proche en proche d'autres verticilles, de la périphérie au centre de la fleur, où cependant, les pistils anormaux ont toujours un degré d'organisation plus élevé. Par ces faits : 1° les folioles charnues représentent la forme typique fondamentale des pistils; 2° les degrés de pislillodie et leurs dates respec- tives d'évolution, sont en raison inverse du développe- ment centripète des verticilles. 22. La pislillodie est donc centrifuge, rayonnant pour ainsi dire du centre de la fleur : son foyer de manifes- tation est localisé dès son début, dans le verticille d'éta- mines le plus central et dans le voisinage immédiat de l'ovaire central. VII 2o. Le développement successif des verticilles dans la fleur, étant centripète, les étamines apparaissent avant le pistil. La foliole simulant un pistil est donc le résul- tat d'un développement antérieur des étamines , elle ne présente plus trace de forme staminale; il y a donc eu avortement. Une cause tenant à la nature de l'individu, a été assez puissante , pour empêcher la différentiation régulière des cellules par division du travail, dans les mamelons staminaux primitifs, qui, par la suite, continuent à se développer; mais d'après un plan anormal et avortent en folioles (unregelmàssige ou ruckschreitende Melamor- 106 phose de Gœlhe). Dans un cas unique, la forme starai- nale se développe dans un verlicille périphérique de pair avec les pistils. L'avortement a été plus tardif. 24-. Dans la règle, l'avortement a dû continuer jus- qu'à la formation du pistil normal. A cette époque il est si prononcé, que l'organe n'étant << plus apte à remplir sa fonction primitive, devient, par le fait de cet avortc- ment, propre à remplir une autre fonction ^ » Et les étamines avortées ou les folioles en forme de pistil, in- iluencées par l'évolution du pistil central, se développent successivement du centre à la périphérie de la ileur, en pistils {regelmùssige ou forlschreitende Métamor- phose de Gœlhe). VIII 25. Il est évident que la double métamorphose doit entraîner dans le progrès évolutif général de la ileur, un retard, augmenté par la lutte d'accroissement des pistils anormaux, se disputant une place entr'eux et avec les autres verticilles. De là une durée excessive d'anthèse et un surcroît de travail organique, provoquant l'hypertrophie générale des feuilles^ dans le but d'une assimilation plus active. IX 26. Les folioles en forme de pistil du premier verti- cille, sont le dernier terme de l'avortement primitif des étamines et le premier du développement des pistils; 1 A. Pvr. de Candolle, Théorie élément, de lu Bol., S'i'c édit., p. 83. 107 elles ont analogie de forme et structure avec les jeunes étals, soit du calice et de la corolle, soit des feuilles. Ce fait est en rapport direct avec l'aphorisme de Linné : « Principium florum et folioriim idem est ^ , » dont la théorie de la métamorphose , inaugurée par Gœlhe et A. Pyr. de Candolle, est la plus brillante conlirmation. 27. En conséquence d'un développement à durée beaucoup plus longue que la normale, les phases de différentialions en pistils, persistent davantage et peu- vent ainsi mieux s'accentuer, tandis que dans le déve- loppement normal, elles doivent être très fugaces et par cela à peines esquissées^ et beaucoup plus difficiles à observer. Grâce à ce fait, la pislillodie permet de constater que le pistil des Amygdalus, n'a pas à son début, sa forme définitive en miniature; mais par contre, une forme fo- liaire, laquelle, très accentuée dans les phases les plus jeunes, s'efface petit à petit dans les successives, pour })asser à l'état de pistil à ovaire fendu et ensuite à ovaire complet. Le pistil des Amygdahis serait donc une feuille métamorphosée dans un but physiologique donné, plu- tôt qu'une forme spéciale, comme M. Trécul le croit "^j de ramification de la tige. X 28. Conclusion : — La pistillodie des étamines dans l a fleur de Persica vulgaris Mill. est une idiosyncrasie non héritée, mais purement individuelle, qui se mani- feste à un âge très jeune de la tleur et dès la première ^ Linné, Philosophia bot. ^ De la théorie carpellaire d'après les Amygdalées, in Bull. Soc. bol. de France, 1874, rev. bibliogr., p. 56. 108 lloraison, dans les verticilles des étamines qui avortent de bonne heure, pour se développer en pistil. Delà une modification de l'état général de la plante, assez pro- fonde pour entretenir l'anomalie florale, mais unique- ment pour le cycle de vie de l'individu, par suite de la stérilité de la fleur. 109 CIIORISE 01] POLIPBYLLIE UM-RADIALE ET COLLATÉRALE DANS LA FLEUR D'ERYTHRONIUM DENS-CANIS L. Par m. Silvio CALLONI I 1. La fleur monstrueuse (PI. 1, fig. VIII), était parmi un bouquet û'Eryllironhim Dens-canis L., ramassé pa notre coflègue Henri Hurlimann, au bois d'Onex, Gant, de Genève, mars 1880. La plante entière se distingue par son développement général prononcé et la turgescence extraordinaire de ses tissus. 2. Hampe plus développée d'un seul côté, sur toute sa longueur, à section horizontale ovoïde (fig. VII), mais circulaire dans la hampe normale. Feuilles plus grandes et plus épaisses que d'habitude. Pièces exter- nes du perigone (calyce V normales ; des pièces inter- nes (corolle), à base nectarifére " : deux normales (fig. ' On pourrait dire calyce et corolle : les pièces externes du peri- gone, à base étroite non nectarifére et arrondie, à nervure médiane égale aux latérales , se distinguent assez nettement des pièces inter- nes à base nectarifére, dilatée en chapiteau et plissée longitudinale- ment en deux^gouttières du côté interne. 2 a. Le nectaire, dans la fleur pi. 1839-45 br. 150 — cart. 1G2 — Quelques exemplaires sur papier vélin avec planches coloriées (publié à 400 — ) 242 — — Icônes Euphorbiarum, ou figure^ de 122 espf'ces du genre Euphorbia, dess. par lleyiand, avec des co)isidéralions sur la classification ol la distribution géograph. des plantes de ce genre. In-l'ol.o, 120 pi. lilh. 186& 70 — — Diagnosis plantarum orienlalium. 1'* série, 13 fascicules; S""^ série, (j fasc. In-8°. Genève 1 842 à 1859, à 3 — %* Les fascicules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. — Plant* Aucliorianœ ; fasc. 1 et 11. ^1-8", à 3 — — Description de deux nouv. Crucifères des Alpes el du Piémont. ln-4o. 2 pi 5 - — Genturia Euphorbiarum. Genève 1860 1 — — Flora orientalis sive enunieratio plantarum in Oriente a Grœcia el Aegypto ad Indiaï fines hucusque observatarum. Vol. I. Thalamifiorse. In-8o, 1017 p. 18G7 20 — Vol. IL GalyciHorœ. In-8% 1160 p. 1872 25 — Vol. III. Galyciflorîc Gamopétale'. 1035 p. 1875 25 — Vol. IV. Gorollinoraî. 1875-1879 26 — *^* Une tîore d'Orient, où loiiles les espèces nouvellement tlécriles seront sys- lématiquemenl classées, est devenue nécessaire à la botanique proprement dite ; elle ne l'est pas moins à la géographie botanique ; c'est donc un vrai service que M. Boissier, connaisseur si parfait de la végétulion de l'Orient, a rendu aux sciences en se livrant à un travail si colossal que la « Flora orientalis. » *^ (S. Boissier gall schon zur Zeit als er seine «Diagnosis pi. or.sverôtfenllichle, als der Befahigsle zur Abl'assung einer « Mora orientalis.» iVJil dem Material, vvelclies B. zu seiner Bearbtitung zur Verfùgung stand, musste elwas Grossarli- ges geleislet werden. » botan. Zeitunf/, 1867, 20. Dez. Candolle (Alph. de). Lois de la Nomenclature botanique, adoptées par . le Congrès international de Botanique à Paris en août 1867. 2'^'" édi- tion. In-8". 1867 2 — Fauconnet (Dr. Ch.). Herborisations au Salève. In-8". 1867. 4 — — Promenades botaniques aux Voirons et supplément aux herborisa- tions. In-8^ 1 868 2 — — Excursions botaniques dans le Bas-Valais. In-8°, 145 p. 1872. 3 — Mùller (Dr. Jean). Monographie de la famille des Résédacées. In-4", 239 p., 10 pi. lith. 1857. (Publié à 25 — ) prix réduit ..... 15 — Ouvrage couronne par le prix quinquennal fondé par Pyr. De Candolle. La seule monographie qui ait été publiée sur les Pvésédacées — Principes de classification des Lichens el énumération des Lichens des environs de Genève. ln-4°, 3 pi. 1862 5 — s. jaN^ ^HS M m II î DES TRAVAUX DE LA r r SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE PENDANT LES ANNÉES 1881-1883 III OCTOSKS: t^^4 GENÈVE Imprimerie A. -F. Falk-Grasset, rue du Conseil-Général, j^ 4884 Droits réservés i i i DES TRAVAUX DE LA r r_ SOCIETE BOTANIOUE DE GENÈVE PENDANT LES ANNÉES 1881-1883 III OCTOBKS: t$§4 GENÈVE Imprimerie A.-F.Falk-Grasset, rue du Conseil-Général, 8 1884 Droits réservés. TABLE Pages Introduction 3 Communications scientifiques iaites pendant les an- nées 1881-1883 5 Végétations pélagiques et microscopiques du lac de Genève au Printemps de 1881, par M. le profes- seur .T. Brun 17 Phyllodie de la fleur dans l'Anémone coronaria L. , par M. Silvio Calloni , 35 Caractères distinctifs nouveaux entre Gentiana verna L. et G. utriculosa L., par M. Silvio Calloni.. . 45 Deux formes hybrides entre Orchis odoratissimu L. et Nigritella angustifolia Rich., par M. Silvio Cal- loni 48 Développement des glandes sur la surface supérieure des feuilles du Pinguicula vulgaris L., par M. Sil- vio Calloni 53 Note sur la germination des Daphne mezerum L., et Daphiie Laureola L., par M. Silvio Calloni . . 56 Note sur le Salix llapini Et. Ayasse, par M. Auguste Schmidely 68 Note sur deux formes hybrides du Verbascum Lych- nitis X nigrum, par M. Aug. Schmidely. ... 75 A propos de quelques plantes d'origine étrangère si- gnalées par MM. Vetter et Barbey dans le canton de Vaud, par M. Aug. Schmidely 77 Note sur le Rubus rigidus, par M. Aug. Schmidely. 79 Annotations au catalogue des plantes vasculaires des environs de Genève de G. F. Reuter. !2« éd. 1861, par M. Aug. Schmidely 82 Association pour la protection des plantes, par M. A. Schmidely 156 Errata 160 INTRODUCTION La Société Botanique de Genève qui vient d'entrer dans sa 10^ année, a décidé de publier dans un troisième bulletin, quelques-unes des nombreuses communications qui lui ont été présentées dans le courant des années 1881 à 1883. Il n'était pas inutile à cette occasion de faire un résumé des derniers rapports présidentiels et de donner par là à tous les amis de notre Société une idée des efforts tentés dans notre modeste sphère pour le développement et la propagation de la Botanique. — s — COMMDNICATIONS SCIENTIFIQUES Faites pendant les années 1881-1883 EXTRAIT DES RAPPORTS PRÉSIDENTIELS M. Brun professeur, dans une intéressante com- munication sur les Champignons du pays, nous a donné de nombreux renseignements sur leur habitat, leurs bonnes qualités ou leurs effets délétères et surtout leurs caractères distinctifs. A l'appui de ce travail, M. Brun nous a présenté une riche collection de Champignons frais, apparte- nant aux genres Agaricus, Russula, Lactarius, Boletus, etc., parmi lesquels se trouvaient plusieurs espèces rares pour notre zone. 2o M. Brun a fait une communication sur deux champignons qui croissent sur la tête de l'homme : la Puccinia favi, cause de la maladie connue sous le nom de teigne et de l'Acharion Schnenhini. M. Brun par de nombreuses figures à la planche noire a pu montrer l'évolution complète et toutes les formes de l'Acharion, tandis que pour la Puccinia favi qui a de grandes analogies avec la Puccinia graminis, on ne connaît pas encore l'état appelé Aecidium et qui se développe probablement ailleurs que sur la tête de l'homme. — 6 — 3o Une communication sur la flore de la Scandi- navie septentrionale, d'après des notes qu'il a prises lors d'un voyage qu'il y fit en 1883 et dont il a rapporté de nombreux échantillons de plantes. M. Brun a constaté que les algues microscopiques se trouvent parfaitement vivantes à la surface des glaciers de ces pays du Nord, grâce aux conditions climatologiques, comme le soleil de minuit, qui ne se retrouvent pas sur nos glaciers. M. Calloni nous a présenté : lo Une communication sur le pappus de quel- ques composées. Il constate que d'après les recher- ches de M. Alph. de Gandolle, l'étendue de l'aire géographique des espèces, n'est pas en rapport avec la facilité de dispersion que possèdent certains fruits à pappus très développé. 2o Une communication sur les principales clas- sifications des Cryptogames depuis l'époque de Linné jusqu'en 1880, faisant surtout ressortir le système de A. W. Bennett qui brise fortement les anciens groupes et séries. 3° Une communication sur l'opinion de M. Kent de Saville, tendant à établir une affinité étroite entre les Myxomycètes et les Spongiacées. M. Calloni démontre par de nombreux dessins à la planche que l'évolution est absolument différente dans les deux groupes et qu'il ne saurait y être question d'une affinité naturelle. 4o Une communication sur l'influence exercée par la lumière rouge sur la végétation, d'après les recherches duprofesseur Regniard. C'est elle qui agit le plus avantageusement sur les graines en germination et qui permet même la formation de la chlorophylle dans les premières feuilles du végétal. La lumière verte, au contraire, n'a qu'une faible action chimique sur la végétation, ainsi que les autres couleurs du spectre comme le bleu, l'indigo et le violet, dont le réfrangibilité est forte mais qui pro- duisent l'héliotropisme. Les rayons rouges agissent presque aussi bien que la lumière blanche sur la formation de la chlorophylle et de l'amidon. 5o Une communication sur la phyllodie de l'Ané- mone coronaria observée dans le jardin de M. Marc Micheli à Jussy; dans cette monstruosité, toutes les parties florales étaient transformées en feuilles. 60 Une communication sur la structure et la genèse des glandes qui s'observent sur les feuilles de Pinguicula; Darwin prétend que ces glandes absorbent des matières animales. Il décrit également la variété tenuifolius du Lotus corniculatus et expose les caractères de deux lor- mes de l'Orchis hybride, entre l'O. odoratissima et 0. nigra observées au Reculet par M. Kohler. 70 Une communication sur la flore du Mont Generoso et en particulier sur la Gentiana utricu- losa, Phyteuma Halleri, et la Saussurea discolor. 80 Une note relative à deux stations nouvelles pour la Suisse de l'Ulex Europaeus, constatées par M. L. Mari et lui : ce sont Sureggia et le Mont San- Bernardo près Lugano. 90 Un travail intitulé : Linné et la fabrication des espèces. M. Galloni après avoir fait l'historique de l'espèce d'après les anciens auteurs jusqu'à Linné, — 8 — et cité les définitions de l'espèce d'après les auteurs plus modernes, critique vertement et à juste titre la manie d'une nouvelle école, de vouloir à tout prix créer des espèces sur des caractères imaginaires ou pour le moins insuffisants. 10° Une communication sur la germination du Daphne Gneorum et D. laureola et la différence des graines de ces deux plantes. Il y joint quelques observations sur la germination du Mahonia inter- media. llo Un intéressant compte-rendu de l'ouvrage de M. Alph. de Gandolle: De l'origine des plantes cultivées. 42o Une communication avec dessins à l'appui sur trois formes du Lythrum Salicaria plante étudiée et observée par Darwin pendant 30 ans. 13o Une communication sur le Mimicry chez les champignons. Le terme anglais qui se traduit en français par mimétisme est employé en zoologie pour désigner l'imitation par un animal, soit de la couleur du milieu ambiant, soit de la couleur ou de la forme d'im autre animal mieux doué, ou quelquefois même d'un végétal. Un botaniste anglais, M. Plowright, a cru retrou- ver chez les champignons des cas de mimétisme, dans le but intentionnel d'attirer les insectes; !<> pour la fécondation des spores des Hymenomycètes par les spermaties. 2° par la dispersion des spores. M. Calloni après avoir exposé cette théorie en réfute les conclusions, démontrant qu'il ne peut s'agir de véritables cas de mimétisme ainsi qu'on l'entend en zoologie. — 9 — i4o Une communication sur le PezizaFuckeliana de Bary, d'après les études faites par M. le docteur Romualdo Pirotta. Il nous décrit le cycle vital de cet intéressant champignon qui se développe le plus souvent sur les feuilles de vigne. D'après M. Pirotta on devrait retrancher cette plante de genre Peziza pour la mettre dans celui de Botrytis. 15o Un travail sur les mouvements dans les plan- tes, dont M. Galloni dresse un tableau complet pour les Cryptogames et Phanérogames. Il nous parle également de la sensibilité de la radicule, étudiée spécialement par Darwin qui a publié ses observa- tions dans son ouvrage sur la faculté motrice des plantes. 16o Une communication sur deux monstruosités du Gagea Liottardi, Schult, qui se sont produites dans le jardin de M. Romieux. La première est une fleur bigéminée, dont les pièces extérieures du périgone sont au nombre de 6 ainsi que les intérieures ; les étamines sont rédui- tes à 6 alternant avec les pièces internes du péri- gone, le verticille intérieur des étamines manque donc. Au centre de cette fleur monstrueuse est un petit corps pétaloïde de chaque côté duquel se trouve un ovaire. La seconde monstruosité consiste en la transfor- mation de l'extrémité de l'axe en bulbilles, formant un corps ovoïde. Ces bulbilles sont au nombre d'une cinquantaine, en forme de massue. 17o M. Galloni présente quelques notes sur la pistillodie de l'ovule dans un échantillon de Rumex scutatus. Il a constaté les cas suivants : _ 10 — a) Phyllodie de la corolle ; h) Phyllodie de l'ovaire suivie de la déforma- tion de l'ovule ; c) Boursouflement de l'ovaire et pistillodie de l'ovule ; d) Phyllodie des stigmates et pistillodie de l'ovule. e) Prolification de l'ovule et phyllodie des stigmates. M. Chenevard a présenté deux communications sur une collection de violettes récoltées par lui et sur les stations et caractères différentiels du groupe des violettes à feuilles de pêcher; il nous a montré deux hybrides entre les V. Riviniana et V. Arenaria. 2o Une communication sur une forme du Ceras- tium arvense L. qu'il a récoltée au Riffel et qui est remarquable par sa glandulosité. M. Gremli auquel il l'a soumise, l'appelle G. arvense var. viscidum. 30 M. Chenevard a présenté à plusieurs repri- ses des échantillons de diverses plantes telles que : Diotis candidissima récolté à Cannes, Iberis ceratophylla Reuter, plante intermédiaire entre I. amara et I. pinnata récoltée au pied du Jura; Armeria plantaginea trouvée dans le val d'Hérens et qui serait une plante nouvelle pour la flore suisse. M. Correvon a présenté la liste des principales plantes qu'il a observées dans le canton de Vaud aux environs de Lasarraz, Saint-Loup, Romainmo- lier. Il nous a montré en échantillons vivants une Primula de Conslantinople non encore nommée et — 11 — remarquable par la longueur de son style, et la belle Campanula macrostyla. Boiss et Haeck. M. Gidnet nous a présenté une notice sur le Thui- dium delicatulum , mousse de nos environs qui d'après les recherches récentes des bryologues sur la priorité du nom de cette plante, devra dorénavant s'appeler Thuidium recognilum. Il nous a montré des échantillons de Saxifraga cuneifolia trouvés à la Dole et nous donne quelques renseignements sur cette localité exceptionnelle pour cette espèce, ainsi que sur la Trichocolea tomentella, hépatique nouvelle pour notre flore qu'il a récoltée dans un ravin au-dessus de Gex, sur les indications de M. Bernèt. M. Millier, professeur : a présenté à la Société Bo- tanique. lo Une communication sur la découverte qu'il a faite d'une nouvelle fructification des Lichens, qu'il nomme Gampylidium, à cause de sa forme courbée comme un casque. Cette nouvelle forme de fruits basidiosporiques n'a été observée jusqu'ici que dans un petit nombre de genres exotiques des Lichens gymnocarpiques. M. MuUer a en même temps passé en revue les autres sortes de fruits déjà connus des Lychens, les Apothecions, les Spermo- gonies, les Pycnides et les Homospores, en donnant sur la planche noire les détails graphiques expli- catifs. 2o Une communication sur sa découverte faite dans une nouvelle espèce brésilienne du genre Como- gonium, d'après laquelle il existe par-ci par-là, des états de filaments du Lichen, où l'on peut voir à la __ 12 — fois dans une même cellule deux parties distinctes seulement par le degré d'évolution, qui représentent le champignon et l'algue de l'ancienne théorie de Schwendener. Le champignon ou les filaments très grêles, contenant les Microgonidies,sont l'état jeune, ^'Algue ou le filament contenant la conferve est l'état adulte, le prétendu champignon passe donc à la prétendue algue. En vérité il n'y a ni champignon ni algue, tout est hypha de Lichen vu à des états différents de leur développement. 30 Une note sur la découverte faite par M. Ber- net, de la Primula ciliata Schrank, sur la moraine du glacier de Morteratsch à la Bernina (Grisons), Il en montre le dessin dans les Icônes de Reichen- bach et constate les principales différences d'après lesquelles on la distingue des P. latifolia et P. villosa. 40 Un rapport sur le dernier ouvrage du docteur Minks, le SymbolaeLicheno-mycologica.Dans ce tra- vail destiné à la revue mycologique et lichenologique de Roumeguère, il résume les principaux résultats du livre, qui outre une introduction où l'auteur donne quelques nouvelles idées sur la morphologie des Lichens, a surtout pour but d'élucider exacte- ment la place que doivent occuper un grand nombre de plantes qui jusqu'ici avaient flotté entre les Cham- pignons et les Lichens. M. Minks y établit une nouvelle différence entre l'ascus sporophore des Champignons et le thèque sporophore des Lichens, le premier, d'après sa for- mation est une cellule simple grandie; le thèque au contraire résulte de la fusion d'une série de — 13 — cellules. Dans ce rapport M. Muller combat l'idée de M. Minks que les spores de la thèque naissent dans une membrane morte. 50 M. Muller nous a entretenu du travail qu'il a récemment publié sur les Lichens de l'île de Soco- tora; sur 144 Lichens étudiés il se trouve 86 for- mes nouvelles dont 68 espèces. 6" M. Muller a présenté deux plantes : Ilelwingia japonica et Ruscus hippoglossum var. microglossum D. G. qui présentent cette particularité que chez toutes deux les fleurs paraissent attachées sur les feuilles ; mais ce n'est vrai que pour l'Helwingia dans laquelle il y a soudure entre le pédicelle et le pétiole, tandis que chez le Ruscus on a affaire à un phyllode. 70 M. Muller expose la différence qui existe entre les phyllodes et les cladodes et produit à l'appui des échantillons d'Acacia et de Xylophylla. Chez les premiers, ce qu'à première vue on prendrait pour des feuilles, ne sont autres que des phyllodes ou pétioles élargis, supportant quelquefois de véritables feuilles, et chez les Xylophylla ce sont des cladodes ou branches aplaties portant sur leurs bords des fleurs à l'aisselle desquelles on peut constater quel- quefois la présence de feuilles. M. Penard nous a présenté une communication sur la flore du Canton d'Appenzell avec un aperçu géologique du pays et la liste des principales plantes qu'il y a observées. M. Privât Eugène a présenté un rapport détaillé sur le travail du docteur Saint-Lager sur la réforme de la nomenclature botanique. Cet auteur attaque — 14 — surtout le défaut d'accord grammatical du nom gé- nérique avec l'épithète spécifique, les pléonasmes, 011 le nom spécifique signifie la même chose que le nom générique et les mots composés par une asso- ciation de radicaux hétérogènes, formés habituelle- ment de grec et de latin. Le premier et le 3e point s'imposent depuis long- temps surtout aux monographes qui les pratiquent assez régulièrement, mais le second n'est nullement dans le même cas, ainsi que quelques autres desi- derata de l'auteur, comme par exemple sa demande qu'un nom spécifique ne doive être emprunté ni à un nom géographique ni à un nom de Botaniste ou en général à un nom d'homme. M. Romieux nous a entretenus, à différentes re- prises, des plantes rares qu'il a rencontrées dans ses nombreuses herborisations. Il a constaté l'Arabis hybrida Reut. dans les carrières de Veyiier ; l'Are- naria grandi flora dans plusieurs gorges du Salève entre la Grande Gorge et le Coin. Il nous a fait l'énumération de plantes observées par lui à la montagne de Soudine au delà de La Roche, des plantes rares récoltées au Mont-Méry et à la Pointe Percée. 2o M. Romieux nous a également exposé les ca- ractères différentiels entre Gentiana acaulis et G. excisa et qui se concentrent le mieux dans la forme différente des sinus du calice. 3o M. Romieux a présenté un hybride des Car- duus defloratus et personata trouvé par lui au Mont-Méry. — 15 — M. Schmidely nous a présenté des échantillons mâles du Salix Seringeana. 2o Une étude sur le Salix Rapini deE.Ayasse qui est décrit dans le Bulletin de la Société Botanique de France. Il compare soigneusement cette espèce avec le S. Pontederana de diverses localités et reconnaît qu'il n'y a là qu'un individu mâle du Pontederana. 3o Un compte rendu de l'ouvrage de M. Favrat fils: les Ronces du canton de Vaud, et dans leque M. Schmidely nous présente une sérieuse étude sur les groupes et divisions inférieures de ce genre si difficile. 4o Quelques observations sur le Petasites Albus et ses deux formes, l'une hermaphrodite et stérile et l'autre femelle et fertile. 5° Une communication sur la découverte d'un hybride entre le Carduus defloralus et C. nutans dans les carrières de Veyrier et du Scirpus mariti- mus dans le marécage d'Etrembières. Il a aussi observé l'Orobanche minor f. citrina et le Cirsium palustre f, torfaceum, dans les sables de Gaillard. M. de Seigneux nous a fait part de sa découverte au pied du glacier de Grindelwald à une altitude de 1080m du Ranunculus reptans, plante identique à celle des bords du Léman. M. de Tavel nous a présenté une communication sur une monstruosité de l'Orchis coriophora dans laquelle la fleur présentait un double éperon ainsi qu'un double labelle, 4 pièces aux cycles intérieur et extérieur du périgone au lieu de 3 pièces, et 4 feuilles carpellaires à l'ovaire. — 16 — i . Welier a fait lo Une communication sur la rose de Jéricho (Ânastatica Iiierochuntica) plante des déserts de Syrie et d'Egypte et parle des phénomènes très frappants dans cette plante, dus au très haut degré d'hy- groscopicité qui la caractérise. ^0 Une communication sur le fait que dans l'He- dera Hehx il n'y a que l'ombelle terminale de l'in- florescence collective qui mûrisse ses fruits, tandis que les ombelles latérales ne fructifient pas ou du moins incomplètement. M. Welter attribue cette inégalité d'évolution à la saison autumnale de ce phénomène et à l'abon- dance limitée des matières nutritives qui, prenant le chemin le plus direct, arrivent plus facilement à l'ombelle terminale qu'aux autres qui se trouvent sur des axes secondaires. 17 — Zone VÉGÉTATIONS PÉLAGIQUES ET MICROSCOPIQUES DU LAC DE GENÈVE AU PRINTEMPS DE 1884 On a donné le nom d'espèces pélagiques à celles élagique ^^^^^ flottent sur ou près de la surface des eaux de la mer et des lacs , vivant ainsi dans cette zone aqueuse où l'air et la lumière abondent. Ces espèces sont toutes microscopiques et se ren- contrent même dans les eaux qui à l'œil semblent parfaitement limpides. Ces recherches ont déjà été faites par M. le comte de Gastracane et le docteur Lanzi, sur les eaux douces et marines des environs de Rome (Lacs de Bracciano; de Trasimène; étang de Maccarèse et à Terracina). Le prof. L. Smith a opéré sur le lac Erié (U. S.) et M. le Prof. Clève d'Upsal a fait les mêmes travaux sur différents lacs d'eau douce de la Suède. p-gçjg Mes observations se rapportent à la région du lac observations qui avoisine Genève et ont été faites cette année pendant les mois de février, mars et avril : époque qui a été des plus favorables à ce genre de recher- ches. En effet nous avons eu alors de longues séries de beaux jours pendant lesquels le temps a été chaud, le ciel bleu, l'eau dormante et l'air remar- quablement tranquille. Du iO février au 21 mars 2 — 18 — notamment, la surface du lac n'a pas été agitée ; la température de l'eau s'est élevée peu à peu jusqu'à 80 et est restée à peu près constamment au même degré. C'est pendant cette période que la vie végétale pélagique a atteint son maximum d'intensité et qu'ont apparu les espèces les plus variées. Le coup de bise survenu le 21 mars a presque totalement arrêté leur apparition et depuis lors je n'ai plus trouvé que peu d'espèces, en moins grande abon- dance et même quelquefois isolées. (^) Récoltes Pour ces récoltes j'ai employé un voile de soie double, très serré et très fin, fixé aux 4 coins d'un cadre en bois, tenu verticalement dans l'eau au moyen d'un gros poids attaché à la barre inférieure du cadre. Ce cadre (de 60 centimètres de diamètre) était tenu à l'avant du bateau de manière à laisser ressortir sa barre supérieure d'environ 3 à 4 centi- mètres au dessus de l'eau. Le mouvement des rames était très lent de manière à permettie la complète filtration de l'eau au travers de ce filtre de soie. De 1/2 heure en 1/2 heure ce voile était secoué dans un grand vase plein d'eau limpide. C'est surtout le dépôt qui se forme dans cette eau, après un repos suffisant, qui a été étudié au microscope. Les lentilles utilisées pour cette étude sont le NoV. Vs" à sec de Seibert, le Vio" tle Spencer {immersion à la ghjcérine) et le 7i2" de Zeiss {immersion homogène). Les observations ont eu lieu (1) Il est à remarquer que le développement et l'abondance des espèces pélagiques observées, coïncide avec l'arrivtie et l'inlensilé de l'épiilémie de fièvres typlioïdes que nous venons de subir à (ienève. De plus celte épidémie n'a guère sévi que dans les quartiers de la ville et dans les faubourgs qui boi- vent l'eau du lac prise au port. — 19 — avec le condensateur Abbé, lumière axiale, oblique et sur fond noir; puis à la lumière polarisée. Voici les espèces observées. Toutes appartiennent à la famille des Algues : a. Ce sont d'abord le Pleurococcus palustris (Kûtz. Abhild. 1869. PI. 22, fig. 6) syn : Tetraspora virescens (Hass. Kûtz. PI. 78, fig. 8) déjà observé (comme péla- gique) par M. de Rougemont et le prof. Raoul Pictet en 1880, l'hiver à la surface du lac de Neuchâtel, sous la glace (^) le Protoccocus viridis et /luvia/is (^), et le Glœocapsa polydermatica (Rab.). Tous ces types occu- pent le degré le plus simple et le plus inférieur de la grande série des Algues, dont les types unicellulaires doivent être placés tout au bas de l'échelle des végétaux créés et ont dû être aussi les premiers types de la vie végétale sur notre vieille planète. b. Le Nostoc temiissimam (Râh. Flor. Alg. sect. II page 163) (syn: Hormosiphon tenuissimum. Kùtz. Abbild. page 4, PI. \% fig. 1). — Peu abondant, mais sa présence a été presque constante. c. Deux Desmidiées, le Scenodesmus qiiadricornis et le Cosmarium Botrytis, se sont rencontrées mais rarement et mêlées à beaucoup de spores flottantes que je n'ai pu rattacher à des espèces certaines. d. Le Léptothrix riyidula (Rab, Flor. Alg. 1868 sect. II. page 74) (Kûtz. PI, 59, fig. 4) en filaments délicats et jaunâtres, tantôt libres et tantôt parasites sur d'autres algues. Ils sont alors comme des poils rigides et translucides (Larg. m. 1, 6 sur 100 à 120 (1) Voir mon travail sur l'eau rotige (ht lac de Neuchâtel (Arcliiv. des Sciences phys et nutur. Genève 1880) (2) Voir mon travail sur la neige noire (Eclio des Alpes 1875), - 20 — 7n. (^) de long.) et ont la plus grande ressemblance avec le Leptothrix buccalis qui vit en parasite dans la carie dentaire! e. Des Bactéries qu'il n'est guère possible de nommer exactement dans l'état actuel de la science. Je puis citer cependant le Bacterhim lineola (Cohn) (filaments hyalins de 4 à 5 m. de longueur) et le Bac- cillus Ulna (Cohn) qui constitue des fdaments longs de 10 m. sur 2 de largeur (Otto Wunsche, trad. franc. par Lanessan, pages 59 à 64). Ici se place l'observation suivanle qui a son im- portance : Parmi ces Schizomicetes il y avait le Vibrio serpens (Cohn) (syn: Spirilhmi undula (Ehr) en spires longues de 6 à 40 m et munies d'un flagel- lum mobile à leur extrémité légèrement renflée. (Flagellum difficilement visible même à l'immer- sion homogène et avec le bel éclairage que donne la nouvelle lampe électrique de Zwan, décrite dans le Bul- letin delà Soc. belge de microscopie (mm iSSS).\]'ixni placé un Slide immobile au centre de l'eau du bocal pendant plusieurs heures et l'ayant retiré lentement avec le plus grand soin, j'ai vu plusieurs de ces vibrions qui s'étaient fixés au verre et y avaient produit d, 2 ou 3 prolongements identiques au Bactermm lineola précité! J'ai dû arriver ainsi à la conviction que les vibrions ne sont que des spores de Bactéries rigides ; spores douées de mouvement comme la plupart de celles des algues filamen- teuses et qui se fixent et végètent dès qu'elles ont (1) Cet m. employé comme mesure, représente des micra, c'est-à-dire des millièmes de millimètre. — 21 — trouvé lin endroit propre à leur développement. A mes yeux, le Bacterium lineola (Gohn), Vibrio lincola (Ehr) (Rabenhorst sect.lW, page 71, fig. 47) le Vihrio serpens (Gohn) et le Spirillum undula (Ehr.) Rab. sect. il, fig. 19) sont la môme espèce. f. La Merismopedia pimctata (Kûtz.) syn : Sarcina pimctata, bien caractérisée. Tantôt rare, tantôt abondante et cela d'un jour à l'autre, et sans qu'il y ait eu un changement athmosphérique appré- ciable . Osciliaire g. La plus curieuse végétation que j'ai pu obser- jelagsque ^^^, pendant cette période est celle d'une Oscilla- RIÉE (1). L'espèce en question communiquait à l'eau un ooût saumàtre, avec une forte et très mauvaise odeur. Elle constituait de petits îlots flottants, variant de 4 niillim. jusqu'à 4 centimètres de diamè- tre, et composés par une foule de petits filaments, ayant chacun sa vie individuelle et dont la réunion prend l'aspect d'un feutre chevelu applati (stratum) et tout autour duquel rayonnent de nouveaux fils en formation. Détermination Je ne crois pas que des naturalistes aient jamais de 1 espèce ^{33^^,^^ (.g^g espèce SUT l'eau du lac Léman ! Vaucher dans son ouvrage décrit plusieurs oscillaires (1) Famille peti connue et difficile à étudier à cause du dévelop- pement rare et capricieux de ses types qui restent quelquefois plusieurs années à reparaître, après avoir été abondants dans une localité. Voici les caractères généraux que Rabenhorst donne à cette famille d'Algues: « OsciLLATORiEES, (Vauchev) sjn: Ambulatoriées {Germain de Sa int- » Pierre) Oscillariées (Kiitzing) Filaments microscopiques, doués de » mouvement, articulés, englobés dans une gaîne ou rayonnants autour d'un » mucilage amorphe ou solidaires et libres. — Endochrôme de couleur ordi- » naireraent foncée et variable i^vert, olive, jaune, bleu, violet, rouge, noir, etc.) » Odeur toujours fœtide Articles ponctués à leur périphérie, courts, cylindri- )) ques et à face discoide. » — Il ne dit rien ni de leur respiration ni de leur reproduction. — 22 — avec dessin à l'appui; mais comme à cette époque (1803) on les rangeait dans le règne (tnimal et que les microscopes d'alors étaient loin d'égaler ceux d'aujourd'hui, il est difficile d'établir exactement l'espèce d'après ses données. J'estime néanmoins pouvoir la rapporter à son Oscillatona nigra (fusca) qu'il décrit ainsi : Oscillaria fusca. Page 197. « Filaments articulés, ); noirâtres, ou vert-jaunàtres; diamètre 1/160'- (soit » w. 16, 6) ; distance des cloisons égale au tiers du » diamètre; anneaux des extrémités à peine difïé- » rents des autres. On la rencontre en grandes masses » au milieu de l'été dans les eaux pures et tranquilles. » Elle s'épanouit promptement et ses mouvements » sonttrèssensibles.J'ai eu le plaisir de l'observerquel- » quefois dans les environs de Genève etc.» (page 193), )) Elle est presque identique à YOsc. nigra qui se » rencontre en thermidor sur la surface des eaux peu I) courantes. Elle s'étend en fdaments rayonnant » autour d'un centre et, dans un vase, se dispose en » étoile à la surface du liquide, » etc. Il avait déjà remarqué que les Oscillaires ren- daient l'eau infecte : que le froid, la nuit, ou le vent les faisaient disparaître et (page 195) « qu'elles pouvaient encore vivre dans une eau putride où les autres conferves avaient cessé de vivre» (page 188). Il dit aussi que «les expériences du chimiste genevois Scherer avaient prouvé qu'au soleil elles dégagent du gaz oxygène. » De Candolle dans son beau travail publié en 1826 (Ann. de la Soc. de p/njs. et dliist. natur.) sur VOscillaria rufescens qui avait rougi alors le lac ~ 23 — de xMorat, fait les mêmes remarques. 11 ajoute (page 81): « Elle recouvre le lac comme d'uneécume for- » mant des couches variant du noir verdâlre au rouge. » Pendant le jour cette masse exhale une odeur » infecte. La nuit tout disparaît pour reparaître le » lendemain ! Lorsque le lac est agité par des vents » violents, le phénomène cesse et se représente de » nouveau quand le calme revient. » etc. Toutes ces remarques s'appliquent également à l'oscillaire de 1884 du lac de Genève et ça a été pour moi une satisfaction de voir mes observations récentes coïncider avec celle de ces deux observa- teurs. Les oscillaires sont en général très résistantes et peuvent supporter de longues stagnations ou de hautes températures sans périr. Ehrenberg cite une oscillaire qui vit dans les sources chaudes d'Ischia dont la température est de 82 à 85» centigr. Moi- même j'ai gardé en vase clos un magma aqueux et putride de mes récoltes pélagiques où toute la vie animale et végétale avait depuis longtemps cessé, tandis que non seulement l'Ose, nigra y vivait encore, mais s'élevait même en ramifications le long des flancs de la bouteille. Et dans mes préparations mis- croscopiques,la segmentation des articules acontinué à se faire encore plus de 8 jours après l'occlusion hermétique de la cellule! Kùtzing dans son ouvrage {Spécies Algarum 1869, page 248) et d'autres auteurs, ont maintenu cette espèce et l'ensemble de leurs descriptions se rapporte assez bien à l'oscillaire actuelle de notre lac. Il n'y avait donc pas lieu d'en faire une espèce nou- velle. C'est probablement aussi celle que Germain — 24 — de Saint-Pierre a nommée Tracheariaannulata dans sa famille des Amhidaloriées. Enfin Rabenliorst, dans son dernier ouvrage sur les Algues consi- dère les Ose. Brebissonïi ; glaiicescens et nifescens (Ki^itz.) les Ose. nigra; fusca (Vaucher) et Y Ose. nigreseens (Mong. et Nestl. cxcicata) comme appar- tenant toutes à la même espèce et il les décrit comme variétés de VOse. nigra (Vaucher) qu'il prend pour type avec l'indication de iO m. comme épaisseur moyenne de ses filaments. (^) L'Ose, ténioides (de Bory), espèce adoptée par Desvaud et Meneghin, Brebisson et Kiitzing PI. 44, fig. 1, ressemble aussi à notre espèce, mais son épaisseur indiquée 4/00 '" (soit 38 m.) est alors trop considérable pour y appartenir et c'est avec raison queRabenhorst en a fait une espèce différente. Autres J'ajouterai que la couleur de cette algue est très caractères (1) « Flor. algar. (sect. II, pages 407-108). « Oseil/aria nigra (Vaucher). Ose. strato plus minus compacto, submenbrananceo, plerumque natante chalybeo-vel obscure olivaceo-nigro eu m nitore eximio, radiis plus minus elongatis concolo- ribus : Trichomatibus rectis vel leviter flexuosis, acipe obtuso-rotundatis nudis vel attenuatis et tum plerumque barbatis, articulis diametro aequa- libus (post divisionem factamduplo triplove breviori- bus),dissepimentisdistinctissime granulatis, apiculo plerumque rectosubrostellato barbato, rarius bre- viter curvato ; cytioplasmate pallide olivaceo subti- liter granuloso. {Diam V250 '" ) iHab. in aquis stagnantibuset lente fluentibus et in fossis coenosis et fontibus per totam Europam non rara. — Ad Turicum helveti9e(N8egeli). » — 25 — changeante. Vue à un fort grossissement, ses fila- ments apparaissent translucides, de couleur jaune- fauve, vert-olive ou bronzée. Mais vue en masse, le feutre paraît à l'œil être brun, ou couleur choco- lat et même noirâtre. Desséchée et conservée quel- ques jours à l'air, elle s'est transformée en un détri- tus friable d'une belle couleur violet-pourpre, colorant l'eau de la même teinte. En résumé, ce sont les différences d'épaisseur des fdaments et surtout la grande variabilité que j'ai pu constater dans leur couleur, qui ont dû faire créer ainsi plusieurs espèces, là où il n'y en a en réa- lité qu'une. J'ai acquis en sus la conviction que Wsc. rnbescens {Kûiz. pi. 41, fig. 9), et ïOsc. nigra (Kutz. pi. '24, fig. 3) ainsi que YOsc. irrigua (Kutz. pl. 42, (fig. 4) doimit être également rapportées Wsc. nigra (Vaucher), J'ai pu cultiver et étudier à domicile ces singu- Hers et minuscules îlots. Les filaments en étaient tarses de 16 m. et de longueur très variable, cloi- sonnés transversalement, fragiles et toujours très mobiles à leur sortie de l'eau du lac. Leur mouve- ment était, soit une ondulation tenant toute la longueur du fil (ondulation assez semblable à celle d'un serpent qui avancerait lentement); soit un balancement semblable à celui du pendule. Ces mouvements se ralentissaient beaucoup, une fois que l'oscillaire avait séjourné en bocal, soit en chambre, soit sur la fenêtre. Reproduçiion II ma été aussi possible d'étudier leur mode de reproduction. Celle-ci a lieu, soit par spores, soit par segmentation. La formation des spores ressem- — 26 — ble à celle des Melosisa et des Chœtoceros. Ces spores sont ovales et elles se forment entre deux comparti- ments. On les distingue facilement par leur teinte gris-bleuâtre qui tranche avec la teinte vert-jaunâtre (du reste assez variable) de chaque filament. Quant aux segments détachés, ils sont plans, à angles assez nets. Ils ont 3 à 4 m. d'épaisseur sur 14 à 16 de diamètre ; vus de tranche on les aperçoit encore nettement, mais vus à flat ils sont presque incolo- res. Ils flottent longtemps dans l'eau ambiante, puis {en bocal) les uns se déposent et d'autres vont se fixer contre les parois du verre à la surface de l'eau, pour s'y gonfler, s'allonger et donner chacun un nouvel être (^). Dans l'eau du lac qui est pour eux Yimmensité, que deviennent ces segments ? et où vont ces spores? Je n'ai pu l'établir. — Après la bise du 21 mars, j'ai inutilement recueilli et examiné la vase du fond sans pouvoir les y retrou- ver. Bespiraiion Cette oscillaire respire en décomposant le gaz acide carbonique dissous dans l'eau du lac. Elle s'assimile du carbone et rejette de l'oxygène. Le cal- caire qui n'est dissous dans les eaux que grâce au gaz acide carbonique, se sépare et reste attaché, sous forme de très petits cristaux, au mucilage que le centre de ces agglomérations de filaments contient toujours; mucilage qui retient aussi de petites bulles (I) Vaucher. l'Conferves d'eau douce. Genève 1803, avait déjà observé ce fait, pag. 180) il dit : « Comment se fait rdccroissement de ces am- malculex '? On peut croire qu'il a eu lieu par le développement de chaque anneau qui augmente en dimension à mesure que Foscillaire grandit » et plus loin : « 11 faut supposer aussi qu'entre les anneaux primitifs il se développe d'autres anneaux, etc.» On voit par là combien pour Céfoque, il était bon observateur. - 27 — de gaz oxygène englobées. C'est mênae grâce à ces bulles de gaz que ces plaques organiques flottent à la surface du lac. Ces espèces d'îlots sont donc cons- titués : lo par un mélange de mucilage amorphe, •^0 par du calcaire terreux pulvérulent, 3» par des bulles d'oxijgène, puis 4» pai' les filaments qui, en continuant à vivre, augmentent toujours et peu à peu les dimensions de ce feutre flottant. — Vienne un coup de vent qui agite la surface de l'onde, le tout se dé- sagrège, se précipite ou se disperse. Le filtre de soie a aussi ramassé beaucoup de Diatomées dans un grand état de pureté, ce qui en a grandement facilité l'élude (^). Il est vraiment difficile d'expliquer comment ces algues microscopiques, avec leur forte et lourde qïï- veloppe de silice vitreuse (î^ft/ye-ç), arrivent à la surface du lac et s'y maintiennent pour y vivre. Y a-t-il une montée de ces êtres chaque jour du fond à la sur- face? ou se tiennent-elles flottantes e/?ife^6'wa^e«'wrc.^ Des recherches ultérieures pourront peut-être le dire; mais difficilement. Du reste, qu'elles viennent des profondeurs du lac ou de ses bords, la distance à parcourir est immense pour leur petitesse! Le mouvement le plus rapide que j'ai pu observer, parmi ces types pélagiques, a été chez la Nitzschia Palea. Il était de 15 à iSm. par seconde. Le lac où je l'ai prise a en moyenne 12 mètres de profondeur (1) Les Diatomées ou Diatomacées, Algues microscopiques, toujours aquitiques. uuicellulaires. adiiércntes a une couclie muqueuse crha'ie) ou libres el doue'es de mouveiiieiU dans l'eau — Cellule bibalve, à 2 envelop|jes l'une externe membraneuse molle [Cuiei'derrue, Taulre dure et siliceuse {Frw-tule) — Endochrôme jaune d'or ou orange, verdissant par la chaleur ou les acides — Reproduction par conjugaison [sporea) ou par scissiparité [diiision desfi uslu^-ts). — 28 — à cet endroit. Il faudrait donc 8 à 9 jours d'une marche constante pour qu'elle arrive du fond à la surface; à supposer que son mouvement ait lieu constamment dans le même sens ce qui n'est pas )e cas pour cette espèce. Or, le soir elle disparaît pour reparaître quelquefois le lendemain dans la matinée ou vers le milieu du jour. Il y a donc une force motrice autre que leur mouvement propre, qui les amène à la surface. Je n'ai pas pu constater dans l'eau, des courants internes. En tous cas, ces courants n'étaient pas appréciables à l'œil, et l'eau apparais- sait comme remarquablement tranquille. Muciliage II importe de dire que, en examinant la récolte excrémentiel • , , . , , ^-71 1 immédiatement au sortir du lac, les mouvements étaient tous bien plus rapides que plus tard, en bocal, dans la chambre ou sur la fenêtre. Cet état de tor- peur, ou cet arrêt du mouvement de ces Diatomées à domicile, doit avoir une cause autre que la dimi- nution du gaz acide carbonique par leur respiration. Je crois que cette cause résulte de la production d'un mucilage excrémentiel ; mucilage qui en bocal (comme j'ai pu l'observer plusieurs fois), tend vi- siblement à envelopper l'individu, gêne en tous cas sa respiration et modifie aussi la solubilité dans l'eau des gaz utiles. L'oxygène, en plein lac, combure probablement ces détritus muqueux que le végétal rejette et l'en débarrasse au fur et à mesure de leur production. Lorsqu'on les sort du lac, j'ai pu obser- ver chez les Cyclotella et les Melosira de légers mouvements ondulatoires relativement lents ; mais jamais lorsqu'elles avaient séjourné quelque temps chez moi ou lorsqu'elles s'étaient déposées. Le grand — 29 — soleil, l'air et une nouvelle dose d'eau ajoutée en abondance, facilitent les mouvements de toutes les Diatomées conservées à domicile, mais ne peuvent leur rendre l'activité qu'elles ont en plein lac. Je n'ai jamais constaté la présence de bulles de gaz soit dans leur intérieur, soit sur le mucilage de leur Coleoderme. Parmi les espèces recueillies les 5 suivantes se sont toujours trouvées de beaucoup les plus abon- M ri nt PS* L Asterionella forwosa (Hassal), {')Vl \,H- '1^- En la sortant du lac, le matin ou au milieu du jour, elle était douée d'un mouvement rotatoire fort sin- gulier; rotation combinée avec un rapprochement et un écariement de 2 ou 3 des rayons-valves et res- semblant au mouvement des bras d'un nageur. — En chambre, pas trace de mouvement. i. mtzschiella Pecten (J. Br.). PI 9, fig. 27, et PI. 5, fig. 30. — Syn : Sijnedra Crotonensis (Edw.). Fragikria Pecten {CsiSir-àcam). — ku soleil au sor- tir du lac, balancement bien net des fruslules agglo- mérés, mais à domicile, immobilité complète. k. Cyclotclla comta (Ehr.) \'Sir :Comensis et pauci- punctata (Grun.). CijcL operculata (Kûtz.) PI. i, fig. 14, Çà et là un faible balancement au soleil au sortir du' lac. Leur forme globuleuse se prête mal à l'ob- servation d'un mouvement qui leur serait propre. Il est à remarquer que les récoltes de Diatomées pélagiques faites par MM. Castracane et Lanzi sur ^1) Les No= nui suivent se rapportent à mon ouvrage sur les Diatomées des ALPES et du JmA. (Genève-Paris 1880, neuf planches.) — so- les eaux douces des environs de Rome et celles de M. L. Smith sur le grand lac Erié contiennent aussi ces mêmes espèces en abondance ! Dans les récoltes du lac Erié on rencontre, comme ici dans notre lac, quelques Synedra lotigissima (W. Sm.) Ta- bellaria fenestrata (Kùtz.) Melosira creimlat a {liûiz). var : tennis (Grun.). Puis en sus le RJdiosolenia Eriensis (L. Sm.) que je n'ai jamais rencontré dans nos eaux. Espèces /• Les espèces suivantes se sont montrées plus apparaissant rarement et surtout plus irrégulièrement ; irrégulièrement Melosira orichalsea (W. Sm.) PI, 1, fig. 9 et PL 9, fig. 25. Mel. crenulata (Kùtz.) var : tennis (Grun.) Ces 2 espèces en longs chaînons et rarement douées d'un mouvement ondulatoire et au soleil seulement. Cyclotella Meneghiniana (Kùtz.) Yan Heurck PI. 94, fig. 41, 18, 19. » minutiila (Kùtz,) PI. 1, fig. 7. (Syn : Stcphanodiscus Astrea, var : minutula Grun.) Nitzschia Palea (Kùtz.) 5, fig, 21 et 22. » fontlcola (Grun.) Van Heurck. PI. 49, fig. 15 à 19. )) linearis (W. Sm.) PI. 5, fig. 25 et 26. TaheUaria flocculosa (Roth.) PL 9, fig. 14. Diatoma vulgare (Bory). PL 4, fig. 13. » Ehrenhergii (Kùtz.) PL 4, fig. 17. Ces 3 dernières espèces, soit en Pustules libres, soit en longues séries articulées , où je n'ai pu constater d'autre mouvement vital qu'une espèce de dislocation lente. - 31 — ]. Synedra longissima (W. Sm.) PI. 4, fig. 24. |i » gracilis (Kùtz.) PI. 5, fig. 7. r C(/mbelk( gracilis (Ehr.) var: /^e/;îs PI. 3, fig. 1. '' » amphicephala (Naeg.) PI. 3, fig. 10. • Mastogloia Smithii (Thw.) PI. 8, fig. 28 /". Navicula dicephala (Ehr.) PI. 7, fig. 34. » gracilis {Ehv.) var: /œf'e^ PL 7, fig. 5. » Mauleri (J. Br.) PI. 1, fig. 18. » viridida (Rab.) PI. 8, fig. 7. Rien de plus variable que l'apparition et la dis- parition de ces espèces d'un jour à l'autre et dans des conditions atmosphériques en apparence tout à fait semblables. {^) Diatomées des Depuis l'étabhssement des jetées l'eau du port de iaux siagnanies i^gj^^yg a pris peu à peu et chaque année davantage les caractères d'une eau stagnante. Les Diatomées parasites qui caractérisent l'eau des marais, y abondent actuellement. Les Gomplwnema intricatum (Kùtz.) capital um et acuminatim (Ehr.) de même que les Cocconeis Placentula et Pediculiis (Ehr.) pullulent sur toutes les grandes algues filamenteuses du port (Zigneuma et Spirogyra) ainsi que sur les Potamots et les Charas qu'elles recouvrent presque entiè- rement d'un feutre parasite. En remuant la vase (1) « M. le prof. PoucHET (directeur du Musée iVliist. naiur. à Pans) » dans son travail sur la vie animale pélagique marine, fait la même » remarque (page 10).- (Journal de Physiologie. Histoire des Cilw-fla- » gellps, Paris 1883.) » Rien n'est curieux comme ces variétés des formes » pélagiques recueillies d'un jour à l'autre dans des circonstances en appa- » rence identiques. Non seulement les espèces changent, mais les mêmes » espèces se présentent avi-c des caractères nouveaux, etc. (et page 9) « Pour y> ces êtres microscopiques l'agitation des eaux semble un facteur important » de leur existence ». Ceci est aussi vrai pour les algues pélagiques du lac. - 32 — du fond on en dégage des bulles de gaz des marais. (^) Dans le petit lac également il est évident que, pendant cette période indiquée, le temps calme et la chaleur constante sont venus exagérer ce printemps la végétation pélagique. Ceci explique aussi comment l'oscillaire précitée a pu faire son apparition et pour- quoi elle n'y avait pas encore été observée ! (^) w. Bien que les représentants du règne animal mi- croscopique ne rentrent pas dans le cadre de mes (1) M. Albert Brun, [pharmacien et Lie. ès-sciences) qui a bien voulu en faire l'analyse chimique, à trouvé à ce gaz la composition suivante — méthane 87, 7 — acide carbonique 61 —azotée, 7 — oxygène 0,5 (en volume, sur 100> — Pas d'hydrogène sulfuré, mais des traces d'un hy- drocarbure fœtide. (2) M. le professeur Forel (de Morges) dans sa notice sur l'histoire naturelle du lac Léman, {Montreux 1877) dit à propos du grand lac, page 243, Flore pélagique « des millions et des milliards d'Algues flottant près « de la surface de reau. en plein lac, petits flocons verts et verdàtres, gros « comme des graines de pavots, représentent la flore pélagique que Ton peut « retrouver pendant toute l'année, aussi bien en hiver qu'en été. Les Algues « pélagiques n'appartiennent qu'à deux espèces : Pleurococcus angulosus « et Anabaeua circinalis. Cette dernière espèce sert de support à l'in- « fusoire que nous avons cité à' propos de la faune pélagique, à la Vor- « ticella convallaria. » Puis relativement à la Flo^e profonde : « Elle habite la région profonde « du lac, mais ne descend pas au-delà de la zone éclairée, 45 mètres en été (X et lOO mètres en hiver. Nous avons à citer : Algues. Pleurococcus roseo- « persiniciis, Oscillaria subfusca et î'ersa^ii/s avec des Diatomées, etc. « Enfin de très petites Palmelacées forment par leur développement prodigieux « une couche brunâtre qui recouvre le fond partout où la lumière pénètre, et « renfermant dans ses mailles les autres Algues et Diatoaiées, mérite le nom (( de feutre organique, tellement elle est dense et serrée. » Parmi les Diatomées que j'ai trouvée dans ce feutre organique dont parle M. Forel et dont il m'a remis des échantillons (feutre que j'ai aussi souvent récollé au fond linjietit /oc) j'ai constaté 1 14 espèces décrites et dessinées dans mon ouvrage avec les autres Diatomées de la Suisse {Alpes et Jura). Beau- coup de ces types se retrouvent dans les espèces pélagiques précitées. Plus tard, suivant la saison ou les circonstances athmosphériques, on trouvera cer- tainement encore d'autres espèces à la surface du grand Lac. Quant à ce qu'on appelle la floraison du lac, M. Forel dit, même page: « Vers le milieu du mois de Mai on peut voir parfois la surface du lac cou- « verte par places d'une poussière jaunâtre que les riverains appellent la « fleur du lac. Ce phénomène a été expliqué jiar M. Schnetzler, qui a a, reconnu dans ces petites granulations jaunâtres le pollen des sapins et des « pins apportés des Alpes par les vents et par les afluents du lac. Des a faits analogues ont été observés sur les lacs du Nord et sur la Baltique. » — 33 — observations, je dois cependant mentionner la pré- sence dans mes récoltes de divers Infusoires, d'An- guillules et surtout du Ceratmm himndinella (Bergh) syn. Cer. macroceras Schr.) de la famille des cilio- FLAGELLÉs. — Ce Pcmlinien muni aussi d'une forte enveloppe siliceuse (é;r/rf/|)arr) s'est montré plusieurs fois assez abondant dans cette même zone péla- gique du lac. Il est quadricorné, à cuirasse réticulée transparente, et avec un sillon circulaire central muni de cils qui servent à sa locomotion. J'avais déjà remarqué plusieurs fois cette espèce sur les bords de quelques lacs alpins, (i) Elle y était toujours en exemplaires isolés. — M. le professeur J.-A. Forel a eu la bonté de me faire déterminer cette curieuse espèce par M. Pavesi, de Pavie, et d'autre part M. le professeur Pouchet, de Paris, m'a dernièrement confirmé cette détermination. — Les guides des liantes alpes de la vallée de Bagnes (en Valais), région abondante en immenses glaciers, disent que lors des longues et chaudes journées de juillet et d'août a le glaciei' est parfois phosphores- cent la nuit . » Comme ce Geratium est voisin des Noctiluques qui rendent la nuit la mer phosphores- cente, je me suis demandé si cette espèce était la cause de ce phénomène glaciaire ? S'il m'est donné (1) Dans rEiigadine et les Alpes pennines. NotammenI aux lacs de Sils et Silva|ilana ; dans ceux de Giianrion et de Szofferay en Valais (altitude '2iOO m.)\ près des glaciers de Gliermontane et de l'Otennua et dans le Lac Noie au pied du Cervin {altitude ^2558 m.), puis quelque luis aussi dans les dépôts du Lac Léman, au ba)>c de travers prés de Genève et dans la région vaseuse et peu profonde des bords du lac avoisinant Villeneuve et le Bouveret. — 34 — de pouvoir l'été faire encore des observations et des récoltes dans les hautes régions glaciaires de nos alpes, je ferai mon possible pour vérifier ce fait. Jacques BRUN, professeur. — 35 — PHYLLODIE DE LA FLEUU DANS L'ANEMONE CORONARIA L Par m. Silvio GALLONI I Un échantillon vivant iVAnemone Coronaria, en fleur au printemps 1881 clans le jardin de M. Marc Micheli (château dn Crest près Jussy, Genève) m'a servi de sujet d'étude. La plante croissait dans une plate-bande fort bien exposée au midi, parmi d'autres individus de même espèce et à fleurs doubles. Toutes ces anémones pro- venaient dn midi de la France (environs de Cannes), d'où M. Micheli les avait apportées, U Anémone Coronaria en question, identique à ses congénères par la tige et les feuilles, s'en distingue franchement par sa fleur anomale. L'anomalie n'at- teint pas seulement tel ou tel verticille de la fleur, mais elle envahit tous les verticilles, ce qui donne intérêt à l'analyse. II La fleur anomale épanouie a un diamètre plus petit que la fleur normale; elle est composée de plu- sieurs verticilles quinaires, dont les pièces complète- ment vertes, ou en partie, sont arrangées en quin- — 36 - conce sur un torus en forme de cône déprimé et oblus au sommet. Ces verticilles sont les suivants : Nous trouvons d'abord une bractée linéaire-lancéolée parcourue de 5 nervures. Les 5 pièces du premier verticille, les plus longues de la fleur, sont vertes, linéaires, lan- céolées, acuminées pentanerviées. Le second verticille est de 5 folioles plus courtes, plus étroites, subuléos au sommet, colorées en pour- pre à leur moitié inférieure, vertes supérieurement. Les cellules à protoplasme coloré, allongées, avec une membrane épaisse, un noyau et un nucléole, forment une couche sans espaces inlercellulaires située du côté extérieur et immédiatement sous l'épi- derme. La bractée et ces deux premiers verticilles repré- sentent le pérygone normal qui est formé de 5 pièces colorées, largement obovées et parcourues de 5 ner- vures. Comme dans la fleur anomale, les 5 pièces inté- rieures diffèrent par la forme et la couleur des 5 pièces extérieures, on pourrait appeler celles-ci des sépales et les autres des pétales. A la place des étamines sont plusieurs verticilles, toujours quinaires, de folioles vertes plus courtes et plus étroites des pétales. Dans les verticilles plus extérieurs, ces folioles sont tachées de pourpre à leur moitié inférieure ; elles ont dans leur moitié supé- rieure les bords enroulés de dehors en dedans et accolés vers le sommet de la foliole. Par ci par là sur leur surface externe il y a des poils. Les staminodes des verticilles intérieurs sont — 37 — arqués de dehors en dedans. Leurs bords sont enroulés en dedans et accolés sur toute la moitié supérieure de la foliole. Celle-ci est parsemée de poils unicellu- laires munis d'une membrane épaisse d'un nucleus et d'un nucléole. L'étamine normale a un filet très long, aplati, parcouru au milieu par un faisceau lîbro-vasculaire. Les étamines anomales seraient donc réduites au filet. Les organes qui remplacent les pistils sont les plus intéressants à considérer ; ils sont distribués sur plusieurs verticilles. Je rappellerai d'abord que dans le pistil normal, à l'époque d'anthèse, l'ovaire est obové, petit, le style un peu oblique, le double plus long que l'ovaire, terminé en pointe émoussée et muni de poils très fins, tous dirigés obliquement de bas en haut. L'ovule a son raplié du côté externe et le micropyle du côté interne. Dans l'akène encore jeune, le style est presque perpendiculaire à la di- rection de l'ovaire. L'ovaire et le style sont parsemés de poils longs dirigés en tous sens. Dans la fleur anomale les pistils affectent des formes différentes. On trouve d'abord des folioles lubiformes, dont les bords enroulés se touchent sur toute leur longueur. Elles sont munies de quelques rares et gros poils. Les verticilles suivants sont composés de véritables pistils, lesquels ont en commun le cachet d'un ovaire présentant du côté de l'axe une ouverture plus ou moins grande, par où on peut voir l'ovule. Ces pistils cependant ont des différences dans chaque verticille. — 38 — On remarque, en effet, de la périphérie au centre du torus, les formes suivantes de pistillodes : i. L'ovaire est ouvert, l'ovule est inséré latérale- ment et en haut de la cavité ovarienne. Le style, courbé au milieu, est perpendiculaire à la direction de l'ovaire; il égale et même dépasse l'ovaire en lon- gueur; il est obtus au sommet et muni de quelques poils courts. 2. L'ovaire est parfaitement différencié, mais largement ouvert sur toute sa face interne. Le style est oblique à l'ovaire, il est atténué et obtus au sommet et muni de quelques rares poils. L'ovule est inséré vers le haut de la cavité de l'ovaire. 3. L'ovaire est largement ouvert jusqu'au som- met. Le style est horizontal, perpendiculaire à la direction de l'ovaire et à peine muni de quelques poils. L'ovule est inséré tout à fait près du sommet de la cavité ovarienne; il est pendant et montre son raphé du côté externe. 4. Le style presque dressé est aussi ouvert et fendu à sa base. Ovule au sommet de la loge ova- rienne. 5. Ovaire très ouvert. Le style est aussi ouvert de manière que le pistil a l'apparence d'une feuille charnue brusquement amincie et déjetée de côté au dessus de sa moitié supérieure. L'ovule est en haut de la cavité de l'ovaire. 6. Forme semblable de pistillode, mais avec la partie stylaire peu inclinée. L'ovule est inséré au tiers supérieur de la loge de l'ovaire. 7. Feuille carpellaire très ouverte à peine enrou- - 39 — lée sur les bords. Ovaire et style distincts. L'ovule est inséré sur le milieu de la paroi ovarienne. 8. L'ovaire est ouvert seulement au dessus de son milieu. Style court. Le sommet de l'ovule émerge de l'ouverture ovarienne. L'ovule est inséré vers le bas de l'ovaire. 9. L'ovaire est assez ouvert en face de l'axe. L'ovule émerge par toute l'ouverture ovarienne; il est inséré près de la base de l'ovaire. iO. Feuille capellaire rudimen taire sans diffé- rentiation de l'ovaire et style. La feuille vers le bas a ses bords un peu rapprochés. L'ovule est latéral et subbasilaire. Le diagramme de la fleur par conséquent com- prendrait, de la périphérie au centre, les verticilles suivants tous de 5 pièces arrangées en quinconce. * Bractée. a. 5 Folioles vertes: calice? h. 5 folioles colorées à leur moitié inférieure : corolle ? c. Plusieurs verticilles de folioles dont les bords de 'la moitié supérieure sont connivents. Ces folioles remplacent les étamines. d. Plusieurs verticilles d'organes remplaçant les pistils. Le premier verticille, le plus extérieur, est de 5 folioles tubilbrmes. Les autres verticilles sont composés de 10 formes différentes de pistillodes. III Il ressort de cette analyse que toutes les parties de la fleur anomale sont, à des degrés différents. — 40 — transformées en folioles sessiles. C'est donc un cas de métamorphose en feuilles ou phyllodie. Cette modalité de métamorphose est bien différente de la virescence avec laquelle on pourrait la confondre. Masters (i) indique exactement cette différence : « Tliis condition, wherein true leaves are substitu- led for some other organs, must be distinguished from virescens q. v., in which the parts affected hâve simple the green colour of leaves, withoul their form or structure. » La phyllodie en question envahit tous les organes de la fleur. Elle est donc totale. On l'observe très rarement. Masters (^) cite des cas de phyllodie de la fleur de V Anémone Coronaria, mais toujours bornés soit au calice, soit à la corolle. Peut-on essayer l'interprétation d'une phyllodie de la fleur? La phyllodie met en relief comment toutes les parties d'une fleur, dans la règle diffé- renciées pour un but physiologique donné, peuvent dans un cas exceptionnel se développer de manière à prendre une forme définitive commune. Deux causes doivent donc intervenir dans la phyl- lodie ; l'une provoquant l'arrêt de différentiation des pièces florales, l'autre déterminant le développe- ment consécutif d'après un seul et même plan anormal. On peut dire seulement, à l'égard de la première cause, qu'elle ne dépend pas des conditions extérieu- res. En effet, des Anémones de même espèce à fleurs (\) Masters, Vegetahlc teratology. (2) Masters, ibidem. — 41 — régulières vivaient à côté de leur congénère ano- male, exactement dans les mêmes conditions de sol et d'atmosphère. Cette cause doit par conséquent être particulière à la plante, comme une sorte d'idiosyncrasie individuelle, atavique peut-être, mais non acquise, ni transmissible à d'autres générations, car elle place la plante en dehors des conditions nécessaires pour se féconder et se reproduire. Mais pourquoi toutes les parties de la fleur, leur différentiation étant nulle, se développent-elles dans des feuilles sessiles toutes semblables? On a vu que la phyllodie complète sur les verticilles périphériques est de moins en moins complète sur les verticilles tou- jours plus centraux. Elle a donc procédéde la périphérie au centre du thalamus, tout à fait suivant la marche du développement normal des verticilles de la fleur. La phyllodie doit par conséquent remonter à un âge très jeune de la fleur. Les études d'évolution montrent que les organes floraux se différencient sur le corme, de la même manière et ont la même forme et structure. De plus, les feuilles naissent sur le point végéta- tif sous la forme de petits mamelons à cellules polyédriques, tîxactement comme les jeunes parties de la fleur. La feuille et la fleur procèdent donc d'un fond com- mun. Mais la fleiu- représente un degré fort supé- rieur d'évolution, grâce à la spécialisation de ses parties. Il résulte du rapprochement de ces faits que, si à un âge très jeune de la fleur, par une cause don- née, il se manifeste un arrêt de développement, la — 42 — différentiation régulière des organes ne peut plus avoir lieu. Les mamelons floraux sont alors dans la même condition que les mamelons foliaires et, comme ceux-ci, ils se développent reproduisant pour forme définitive la feuille. Les pièces florales ont ainsi éprouvé une réversion, un retour à un état inférieur qui, dans la règle, ne s'accuse que d'une manière incomplète et fugace au cours de l'évolution. La phyllodie est donc au fond un cas de unregcl- màssige Métamorphose (Gœthe), développement ré- trograde ou avortement (Aug. Pyr. de Gandolle). L'évolution et la phyllodie se donnent partant la main pour mettre en évidence que les différentes parties de la fleur procèdent d'un type unique fon- damental : la feuille; que Princip'mm florimi et foliorttm idem est, comme Linné disait et comme la théorie de la métamorphose l'a confirmé par une série nombreuse de preuves. IV Si l'on compare entr'eux les pistillodes examinés, en procédant de la périphérie au centre du thala- mm, on voit qu'ils représentent les phases de diffé- rentiation du pistil de V Anémone coronaria. Cela per- met de retracer le cycle complet d'évolution du pistil môme, plus facilement que dans l'évolution normale où les phases différentes sont fugaces et difficiles à observer. — 43 — A un âge très jeune le pistil a la forme d'une petite feuille charnue, tournée vers l'axe avec sa face supérieure ou antérieure. L'ovule né à la base de cette feuille est dressé. Petit à petit la feuille carpel- laire se soude en bas et au sommet. Le style se spé- cialise ; d'abord dressé il devient oblique et flnit par se placer à angle droit avec l'ovaire, lequel reste toujours béant du côté de l'axe. B. Dans les pistils les plus jeunes, c'est-à-dire les plus centraux sur le tonis, l'ovule est situé près de la base de l'ovaire, sur la paroi du côté de l'axe et dressé. Graduellement l'ovule émigré jusqu'à se placer près du sommet de l'ovaire, avec son raphé dirisfé du côté externe. Si l'on tient compte des rapports entre l'ovule et la paroi ovarienne, le pistil de YAnemoîie coronaria dans le jeune Age se comporte exactement comme un pistil complet et mûr de Ranunculus, où l'ovule ascendant a son raphé du côté interne. Dans les Rammculus l'état d'ovule dressé età raphé du côté interne est définitif. Dans les Anémone ce même état est passager; l'état définitif est alors l'o- vule pendant avec le raphé du côté externe. Ces deux dispositions du raphé sont incompatibles dans une même famille. C'est une loi que dans une seule et même famille le raphé de l'ovule est toujours vu du côté extérieur ou du côté intérieur. Comment donc expliquer la présence des deux cas dans les Rammculus et les Anémone de la famille des Ranunculacées? La migration de l'ovule — 44 — mise en relief par l'étncle des pistils anormaux, dans y Anémone coronaria aplanit la difficulté. Dans l'évo- lution du pistil, l'ovule d'^«^w?-ow£? par undéplacement ou migration successive de la base au sominet de l'ovaire, tourne petit à petit son raphé vers le haut et du côté extérieur. La position de l'ovule caractérise les deux tribus des Ranunculeae et des Ancmoneœ. Dans les Ranun- ciileœ l'ovule ascendant est attaché à la base de la loge ovarienne; dans les Anemoneœ l'ovule est sus- pendu au sommet de l'ovaire. La migration décrite de l'ovule nous avertit qu'à un certain âge du déve- loppement du pistil ce caractère des Anemnoeae est effacé; il ne s'accuse que dans le progrès de l'évolu- tion. Ce fait indique une affinité étroite entre les deux tribus; il montre de plus que les Ancmoneœ doivent occuper un rang supérieur aux Rammciileœ par un fait de développement en rapport avec un organe très important, comme le pistil. D'ailleurs la manifestation tératologique de pistils , dans ï Anémone coronaria, où l'ovule a la même posi- tion que dans les Ranunculus, pourraitêtre en rapport avec un fait d'atavisme. Ces pistils seraient par consé- quent semblables aux pistils d'une ancienne forme phy- logénétique A' Anémone, ayant une affinité très étroite avec les Ranunciileae. Dans cette forme l'ovule avait à l'état adulte la môme position dans la loge ova- rienne que l'ovule de Ranunculus. Dans les Ancinone actuels bien difierenciés des Ranuncnlcœ,\3i position ancienne de l'ovule a fait place à une autre diffé- rente; mais elle apparaît encore dans l'ontogenèse et d'une manière exceptionnelle dans les modifications tératologiques. — 45 — CARACTÈRES DISTINCTIFS NOUVEAUX ENTRE GENTIANA VERNA L & GUTRICULOSA L Par m. Silvio GALLONI Vers la fin de l'année 1881, M. Mari de Liigano, m'avait communiqué quelques plantes du Monte Generoso pour les déterminer, et entre autres quel- ques échantillons de Geiitiana utriculosa L. Comme Gandin {Syiiops Flor. Helv. p. 209) dit à propos du G. verna: cave ne var. calyce angnlis acute extan- libiis pro G. utriculosa habeas, j'examinai à la loupe montée ces deux espèces, pour bien en saisir les différences. Je dessinai les parties de la fleur, et en comparant les dessins j'ai observé quelques ca- ractères différentiels qui n'étaient pas mentionnés dans les livres. Gomme ces caractères sont d'une certaine importance, il m'a paru utile de les mettre en relief. GENTIANA YERNA L. Bractées linéaires-lancéolées, terminées en pointe uninerviées. Lobes du calice étroits, pointus, tra- versés au milieu par une nervure longitudinale qui se continue jusqu'à la base du tube du calice. Les nervures entre deux lobes contigus sont réunies entre elles sur le tube du calice, par un réseau de nervures dessinant de petits polygones irréguliers. — 46 — Les lobes de la corolle sont obtus au sommet et légèrement crénelés sur les bords. Entre les lobes se trouve un appendice en forme de trapèze irrégu- lièrement denté au sommet et muni de trois nervu- res sur chaque côté. GENTIANA UTRICULOSA L. Bractée lancéolée, obtuses au sommet, un peu ondulée sur les bords, pentanerviée. L'espace du tube du calice compris entre les deux nervures lon- gitudinales des lobes contigus, est parcouru par un système spécial de nervations. Deux nervures latéra- les, parallèles aux nervures médianes et également dis- tantes de celles-ci, envoient une branche en haut vers le lobe correspondant du calice, et se réunissent un peu au-dessous du sinus, par deux autres petites branches. Ces nervures latérales délimitent ainsi un espace aussi large que la distance entre les sommets de deux lobes du calice et presque aussi long que le tube du calice même. Le tissu compris entre les deux nervures est pellucide et sans aucun ramuscule nerviforme. En revanche, les nervures latérales en- voient vers les nervures médianes de petites ramifi- cations dessinant des pentagones, desquels partent des nervures secondaires aboutissant à peu près aux médianes. Lobes de la corolle entiers et terminés en pointe. L'appendice qui est situé entre les lobes de la corolle est divisé au sommet en deux lobules par un sinus médian. Une ou deux nervures de chaque côté de l'appendice. Les caractères énoncés ci-dessus, et surtout la - 47 — disposition des nervures dans le calice, distinguent les deux espèces d'une manière péremploire. A propos du G. utricidosa L., je noie entre paren- thèse, que M. Saint-Lager (^) doute des localités valaisannes citées dans les flores suisses pour cette plante. Ne l'ayant pas trouvée lui-même, il émet l'o- pinion qu'elle a pu être confondue avec Gentiana verna L. var. alata, Griseb. Cependant cela ne pa- raît pas probable, car Gandin (Flora helvet) indique la plante à Finelen sur Zermatt, et dans le Synops. flor. helv. donne l'avertissement que j'ai cité plus haut, de ne pas confondre le G. lUricolosa avec la variation de G. verna qui présente des arêtes longitudinales sur le calice. En ayant sous la main des échantillons du Valais, il suffirait, pour trancher la question, d'examiner à la loupe montée la disposition des nervures du calice. (1) s. Lager, dans Ann. Soc. bot. de Lyon 1880-81, n« 1 p. 553. — 48 - DEUX FORMES HYBRIDES ENTRE ORCHIS ODORATISSIMA L & NIGRITELLA ANGUSTIFOUA, Rich. Par m. Silvio CALLONI Au commencement de juillet 4881, M. Kohler, qui travaille à l'herbier Delessert, rapportait du mont Reculet dans le Jura et précisément des pâtu- rages du vallon d'Arderan, deux échantillons un peu critiques d'Orc/iis. Il avait bien constaté que l'nn ap- prochait de YOrchis odoratissima, h. ,Vauive du Nigri- tella anguslifolia, Ricli., mais les deux plantes ne cadraient exactement ni avec les descriptions des Flores, ni avec les Icônes de Reichenbach. M. Kohler m'avait montré les deux plantes. Je ne pouvais non plus les rapporter aux espèces citées, ni à d'autres voisines. Pour me tirer d'embarras, j'ana- lysai les fleurs à la loupe montée et j'en traçai des croquis que je comparai aux figures de Reichenbach {Icônes fl. Germ.et Helvet,). J'ai pu m'assurer que les deux plantes de M. Koh- ler se placent, d'après leurs affinités, entre 0. oâora- tissima, L. et Nigritella angustifolia, Rich. Elles ne sont pas exactement intermédiaires entre ces deux espèces, car elles empruntent des caractères à cha- cune d'elles à des degrés différents, de manière ce- pendant que l'une garde la physionomie de l'O. odo- — 49 — raliss., l'autre celle du N. arujust. Les deu\ plantes sont doue très probablement des hybrides. Le croisement des caractères dans les deux hyb- rides supposés est assez compliqué. D'ailleurs, les deux plantes de M. Kohler diflèreut assez de l'hybri- de qu'on cite dans les flores: 0. odoratissima x N. angustifoUa. Elles méritent d'autant plus un mot de description. \ (Per) _ Orcuïs odoratissima, L, X Nigritellâ ANGUSTIFOUA, Rich. Cette forme ressemble assez par son port à \0. odoratissima, L. Les feuilles sont linéaires lancéolées. L'épi grêle a la forme d'un cône un peu raccourci, ce qui la rapproche de l'épi grêle en cône allongé de l'O. odoratiss. Bractée linéaire à peine plus longue que l'ovaire. Les fleurs, d'un rose chargé, répandent une odeur délicate de vanille. L'éperon mince a à peu près la longueur de l'ovaire, comme dans l'O. odora- tiss. Comme dans cette plante, le tabher est infère, mais il est pour sa forme assez intermédiaire entre le tablier de l'O. odoratiss. trilobé et à lobes obtus, et le tablier du N. anijnst., entier, triangulaire pointu comme la langue d'un oiseau. Le tablier, en effet, est obscurément trilobé, les deux lobes latéraux étant réduits à deux dents ; le lobe médian par contre est très prononcé et terminé en pointe. L'anthère a une largeur qui dépasse un peu la moitié de la longueur; elle est donc plus voisine de l'anthère du Wigrit. angust. En résumé, l'hybride supposé tient plus à l'O, odo- ratiss- par la forme de son épi, l'éperon et le tablier infère; au N. angust par la forme du tablier et de 4 — so — Tanthère. Les caractères plus importants sont du côté de YO. odoratiss. et donnent partout à la forme croi- sée un port ressemblant à celui de cette espèce. La forme décrite est voisine de VO. siiavcolens, L., mais elle s'en distingue par son labelle franchement inférieur ou antérieur. 2. (Per) — NlGRlTELLA ANGUSTIFOLIA, Ricll. X OrCHIS ODORATISSIMA, L. L'hybride supposé est, par son port, assez voisin du N. angust. Les feuilles sont linéaires, lancéolées. L'épi est médiocrement compacte et à contour trian- gulaire, comme dans le N. angust. Les fleurs d'un pourpre intense sentent la vanille. L'éperon est in- termédiaire entre celui des deux espèces : boursoufflé à son exti-émité, il dépasse à peine en longueur la moitié de l'ovaire. Le tablier est supérieur ou posté- rieur comme dans le N. angust., mais il est trilobé et à lobe médian obtus, comme dans YO. odoratiss. L'anthère est à peu près comme dans le premier hybride. Donc l'hybride tient plus au N. angust. par la forme de son épi et l'éperon ; à YO. odoratiss. par la forme du tablier et l'anthère. L'hybride emprunte par conséquent son port au N. angust.. L'hybride décrit est voisin de YO. siiaveolens, Vill,, mais il en diffère par son labelle franchement trilobé, à lobes obtus. Pour mieux mettre en relief le croisement des ca- ractères dans les deux hybrides, je condenserai dans des phrases les caractères distinctifs des espèces et des deux formes hybrides. — 51 — Orchis odoratissima, L. Spica gracilis, conica, eloiigata. Flores rosei vel purpurei. Calcar exile ovario aequilongimi. Labellum interuiii, trilobatum, lobis obLusis. Aiithera ovata, (Per) — 0. Odoratissima, L, X Nigritella an- GUSTIFOLIA. Rich. Spica gracilis conica brevis. Flores roseo-purpiirei. Calcar exile ovario aequilongum. Labellum inferum, subtrilobum, lobis lateralibus mininiis, lobo niedio protracto linguseforme, aciiminato, Anthera elongala. (Per) — Nigritella angustifolia. Rich. x 0. odoratissima. L. Spica subcompacta, triangularis. Flores intense pupurei. Calcar apice iiiflatum medio ovarii a3qui- longum. Labellum supernum, trilobum, lobo mediano protracto, obtuso. Anthera elongata. Nigritella angustif^olia, Rich. Spica compacta, triangularis. Flores atro-purpurei. Calcar apice inflatum.brevissimum. Labellum super- num, subintegrum, linguaeforme, acuminatum. An- thera elongata. Comme l'on voit, il y a dans les deux hybrides une véritable transition de YOrchis odoratissima au Nigritella augnstifolia, pour la forme de l'épi, la couleur des fleurs, la forme de l'éperon et son rap- — 52 — port avec l'ovaire. Mais, par contre, pour le labelle il y a un saut. L'hybride qui approche le plus de l'O. odoratiss. sl un labelle qui est comme dans cette es- pèce pour la position, mais qui est de N. angust. \)Ouy la forme. En revanche, l'hybride plus voisin du N. angust. a un labelle qui est comme dans cette es- pèce pour la position, mais de 0. odoratiss. pour la forme. Dans les deux hybrides, l'anthère a toujours une forme allongée comme dans le N. angust. Il y a donc mélange compliqué des caractères spé- cifiques et partant les formes décrites ne peuvent être considérées ni comme une transition entre les deux espèces, ni comme sous-espèces, variétés ou variations. Les deux formes sont donc de véritables hybrides. L'hybridation d'ailleurs peut f\\cilement être opérée par les insectes, au moyen du transport des polliniums lesquels sont de même forme et lon- gueur dans les deux espèces. J'ai classé les deux hybrides uniquement d'après leur affinité aves les espèces qui les ont engendrées. Mais dans chaque hybride je ne peux désigner a priori l'espèce qui a fourni le pollen et l'espèce qui a fourni l'ovule. On pourrait se tromper en se basant sur les caractères prédominants, car ils peuvent être transmis aussi bien par le mâle que par la femelle, comme cela arrive dans la reproduction normale. La question ne pourrait être résolue que par voie d'ex- périence. — 53 — DÉVELOPPEMENT DES GLANDES SUR LA SURFACE SUPÉRIEURE DES FEUILLES DU PINGUICULA VULGARIS, L Pau m. Silvio CALLONI G. Darwin et les autres botanistes qui ont décrit les organes et les fonctions des plantes carnivores ou insectivores placent dans celles-ci les Pï/?^if/n?/«. En effet, lorsque dans la belle saison, soit à la plaine soit à la montagne, on observe des feuilles de Pin- guicida, on voit sur leur page supérieure les bords enroulés en dedans, de manière à former une sorte de gouttière. Dans celte gouttière l'on trouve souvent de petits diptères, des. fourmis, etc., morts ou vivants, empêtrés dans un liquide visqueux sécrété par la feuille, qui est un véritable piège pour les insectes. On sait que ce liquide visqueux a des propriétés analogues à la pepsine animale, c'est-à-dire qu'il peut dissoudre la fibrine et l'albumine et que la solution absorbée dans le parencliyme de la feuille nourrit la plante. Dans les livres qui traitent des plantes carnivores, on décrit ces phénomènes, mais on ne trouve mot sur le développement des glandes des Pinguicnla. Gela m'a engagé à entreprendre l'étude suivante. Si l'on observe au microscope un fragment d'épi- — 54 — derme de la page supérieure d'une feuille bien dé- veloppée de Pinguiciila vulgaris, on la voit parsemée de petites glandes ayant la forme d'un sphéroïde très aplati et composées de plusieurs cellules. Ces giand^'s sont tantôt sessiles sur l'épiderme, tantôt supportées par un petit pédicelle. Examinant sur des feuilles toujours plus jeunes ces mêmes glandes, on arrive à retracer leur développement. Je commencerai par les glandes sessiles. Une cellule épidémique se différencie en ce sens qu'elle s'accroît plus que les autres, suivant son dia- mètre vertical, de manière qu'elle se relève sous forme d'une éminence papillaire. Bientôt elle se cloisonne dans le sens horizontal. On a ainsi deux cellules, dont la supérieure formera la glande. La cellule terminale s'accroît fortement, suivant son dia- mètre transversal. Ensuite elle se cloisonne sur un plan vertical qui partage la cellule en deux. A leur tour les deux cellules se cloisonnent, toujours d'après un plan vertical, mais perpendiculaire au premier. On a alors un corpuscule aplati, formé de quatre cellules. Par division successive de chaque cellule en deux, toujours suivant un plan vertical, on a une troisième forme à 8 cellules. Chaque cellule nouvelle se divisant à son tour en deux, on a la glande défi- nitive en forme de sphéroïde aplati et composée de 16 cellules étroitement appliquées, convergentes sur un axe central vertical, un peu comme les quartiers d'une orange. Les glandes pédicellées se forment de la manière suivante. Une cellule de l'épiderme s'accroît beau- coup d'après son diamètre vertical, de manière à — f)5 — bientôt dépasser le niveau des autres s'élevant comme une papille. Cette cellule se cloisonne horizontale- ment. La cellule terminale s'accroît beaucoup dans le sens vertical et se cloisonne ensuite à sa partie supérieure. La cloison s'épaissit, tandis que la cel- lule terminale augmente et devient le siège d'un tra- vail de multiplication analogue à celui que j'ai décrit pour la glande sessile. Cette cellule se partage donc, toujours dans le sens vertical, en 2, 4, 8, IG cel- lules. Il en résulte la glande définitive un peu convexe en haut et un peu concave en bas. Dans cette con- cavité se place le pédicelle de la glande, avec sa partie dilatée en haut. La cellule immédiatement inférieure à celle qui a donné origine à la glande, s'allonge et se dilate en bas et en haut. Elle conserve son nucleus. Elle peut aussi se cloisonner transversalement et alors on a un pédicelle bicellulaire. D'après la description que j'en ai donnée, on peut classer les glandes de la surface supérieure des feuilles du Piiifjuicula vulgaris de la manière sui- vante : 1. Glandes sessiles. 2. Glandes pédicellées a) à pédicelle unicellulaire, b) à pédicelle bicellulaire. M. le prof. Dr J. Muller, Arg., m'a assuré que le développement de ces glandes est très semblable au développement des lépides de certaines Euphor- biacées. — 56 — NOTE SUR LA GERMINATION DES DAPHNE MEZEREUM L & DAPHNE LAUREOLA L Par m. Silvio CAM-ONI I Enjuillet 1883, dansle jardin de M. Paris, àPlain- palais, j'étudiais des plantules de Bcrberis et de Ma- honia. M. Paris me montrait en même temps deux pots, l'un avec des semis de Daphnc Mezrreitm et l'autre des semis de Daphne Laiireola. Il y avait là des plantules dans différentes phases de germination, depuis la première pousse de la radicule et de la tigelle, jusqu'à l'état où les feuilles du premier en- trenœud épicotyle sont déjà développées. M. Paris me fit noter une différence assez remarquable dans la- manière de germer des deux plantes. Dans le D. Mezereum, les cotylédons restaient toujours près de terre, tandis que dans le D. Laureoia, par le déve- loppement pi'ononcé de la région hypocotyle, ils s'é- levaient de terre d'une manière considérable. Une telle différence dans la germination de deux plantes d'un seul genre m'a frappé et j'ai voulu étu- dier le fait de plus près- — 57 — I. DAPHNE MEZEREUM, L. Lorsqu'on sème des graines bien conformées et mûres de D- Mezcreum dans une serre tempérée, les plantules lèvent au bout de 20 à 30 jours, si l'humi- dité, la température et la quantité d'oxygène sont convenables. Prenons la graine lorsqu'elle est sous terre. A mesure que la radicule se développe, le testa ierruaineux et coriace se gonfle, de même que le sarcoderme, et se déchire de bas en haut sur la ligne médiane correspondannnent avec la jointure des co- tylédons. A travers la déchirure on voit Vendopleura rose-jaunàtre, qui enveloppe les cotylédons mêmes. L'albumen a déjà été transformé et résorbé, ou si l'on veut digéré par l'embryon germant à l'aide d'une diastase spéciale. Petit à petit la radicule, obéissant au géotropisme, s'enfonce sous terre un peu en serpentant, car son extrémité sensible, comme Darwin (1) l'a démontré, fuit les corps durs et, par circumnutation, se dirige suivant les lignes de moindre résistance. La tigelle pointe à peine hors de terre. Les cotylédons sont toujours sous terre enveloppés en partie par le testa et complètement par Vendopleura. La radicule, sensible au sol humide, s'allonge vile et devient bientôt hbrillifère. Graduellement la tigelle, qui est courbée en crosse et terminée par un bourgeon, s'élève de plus en plus hors de terre. En (1) G. Darwin, The potvcr of movement in plants. Cliap. 3, p. 129. — 58 — même temps on voit apparaître à fleur de terre la moitié supérieure du testa, brune et en forme de nacelle renversée. Ou bien le testa se déchire seule- ment vers la base des cotylédons qu'il coiffe encore au sommet. La région hypocotyle s'allonge un peu et se différencie. Le bourgeon terminal a alors l'apparence d'un bouquet de feuilles pendantes. C'est tout au plus si la région hypocotyle s'allon- gera d'un centimètre. Dans le progrès de la germi- nation, l'extrémité de la jeune tige, qui était aupa- ravant courbée en crosse, se redresse et le iei- et le 2« entrenœuds au-dessus des cotylédons se dévelop- pent avec leurs feuilles presque opposées. Un bour- geon terminal couronne la tige. La radicelle grossit toujours et s'enrichit de fibrilles. Les cotylédons ont un peu diminué de volume, mais dirigés d'abord horizontalement avec leur plan de jointure vertical, ils se sont par la suite redressés. Leur partie supérieure est abritée comme sous un petit toit par le spermoderme. Ils ont changé aussi de couleur, car de blancs qu'ils étaient ils sont devenus d'un vert pâle sur le dos, tout comme une feuille chlorotique. A mesure que la plantule croît, la fécule amyla- cée des cotylédons transformée par la diastase, s'é- puise et ceux-ci atrophiés tombent, laissant une ci- catrice sur la jeune tige, toujours à un 1/2 ou tout au plus à 1 centimètre au-dessus du collet. La plan- tule entre dans sa période végétative, elle peut dé- sormais emprunter aux milieux ambiants les éléments de sa nutrition. — 59 — 2. DAPHNE LAUREOLÂ, L. Dès que le travail de germination a commencé au dépens de l'albumen qui est en premier résorbé, la tigelle s'élance vite hors de terre et l'hypocotyle s'allonge bientôt autant que la radicule. Le testa el le sarcoderme sont tombés. Vendopleiira d'une couleur rosée vive persiste, mais il est déchiré en haut le long de la ligne de jointure des cotylédons et présente un trou circulaire vers le sommet de ceux-ci. Les cotylédons, d'abord d'un vert pâle, deviennent bientôt verts et Yendopleiira déchiré n'est plus adhérent qu'au sommet d'un des cotylé- dons. Jusqu'ici la tigelle est repliée à angle droit à son extrémité supérieure ; les cotylédons spathu- lés, verts, sont par conséquent horizontaux, mais de manière que leur plan de jointure est vertical. La jeune racine s'allonge beaucoup, se courbe, mais reste toujours simple, c'est-à-dire qu'on ne voit apparaître aucune fibrille à sa surface. La région hypocotyle de l'embryon s'allonge beaucoup, de 2 à 4 fois, la longueur de la petite racine. La fécule des cotylédons s'épuise petit à petit dans le travail de germination, en môme temps que la chlorophylle apparaît dans leur parenchyme sous l'influence de la lumière. Les cotylédons deviennent alors de véri- tables feuilles (feuilles séminales), La région hypo- cotyle de l'embryon a atteint une longueur de 2 à 4 centimètres. A ce point la plumule, jusqu'ici presque inerte, commence à développer son premier entrenœud. — 00 — Elle est toujours dressée. Lorsque ce premier entre- nœud a atteint la longueur d'un demi-centimètre, on voit apparaître sur les cotylédons une nervure médiane: leur état de feuille est alors complet. Le bourgeon terminal de la jeune tige se développe vile, de manière qu'elle se présente terminée par plu- sieurs feuilles, dont les deux inférieures sont pres- que opposées à peu près comme les cotylédons, et les autres sont alternes et rapprochées en bouquet. Alors les feuilles cotylédonaires tombent et laissent sur la tige une cicatrice à 6 centimètres de terre environ. A cette phase la radicule est à peine fournie vers son extrémité de quelques fibrilles très courtes. La plante est tout à fait entrée dans sa période végéta- tive. Comme on vient de le voir, le mode de germina- tion est bien différent chez ces deux espèces de Dapline. Dans le Daphne Mezeremn la radicule s'al- longe beaucoup et produit assez vite des fibrilles. Les cotylédons présentent pour ainsi dire un état qui est intermédiaire entre les cotylédons hypogés et les cotylédons épigés. Ils sont encore sous terre lorsque la tigelle commence à lever, et se portent, dans la suite, à fleur de terre où ils restent parfois à moitié enfoncés. Ils s'épuisent petit à petit, et sous l'action de la lumière, deviennent d'un vert chloro- tique, mais ils restent toujours recouverts en haut par le spermoderme, n'augmentent pas en surface, ne s'étalent jamais horizontalement; bref ils ne se transforment jamais en de véritables feuilles, La tigelle est d'abord recourbée en crosse avec son bourgeon terminal. La région hypocotyle reste courte, — 61 — tandis ({iie le premier entrenœud de Fépicotyle s'al- longe vite, en môme temps que la crosse de la tigelle se déroule. La racine croît d'abord plus vite que la tige ; ce n'est qu'assez lard que la tige prend le dessus. Dans le Daphne Laureola en revanche la radicule s'allonge d'abord très peu et lentement et ne donne que tardivement quelques fibrilles très petites. Les cotylédons sont franchement épigés, ils lèvent hors de terre avant que la plumule ait commencé son développement. Les cotylédons verdissent vite à la lumière et se transforment en de véritables feuilles d'un vert glauque et munies d'une nervure médiane. Le testa avec le sarcoderme reste sous terre ; les cotylédons lèvent couverts de l'endopleura dont ils se débarassent vite. Le bourgeon terminal produit par le développement de la gemmule est toujours dressé. L'hypocotyle se développe vite et devient très long, jusqu'à 4 centimètres. La racine se développe d'abord bien moins que la tige. IL Pour se rendre un compte exact de ces différen- ces, dans les deux Daphne germants, il faudra né- cessairement remonter à la structure de la graine. La clef du fait doit être là. Dans le Daphne Mezeremi la graine est suspen- due en haut de l'ovaire par un funicule très court. Elle pend donc librement dans la cavité ovarienne. Son hyle est tout à fait terminal, au même niveau que le micropyle. Elle est globuleuse et amincie en — 62 — cône émoussé vers le hyle. Elle est aussi en forme de cône émoussé du côté de la chalaze; en correspon- dance de celle-ci est creusée une fovéole, depuis laquelle le raphé commence sous forme d'un petit cordon qui embrasse la graine à sa surface depuis le hyle jusqu'à la chalaze, La surface de la graine est assez finement réticu- lée. Le testa est formé de deux couches. La couche extérieure est fort mince et d'une couleur blanchâ- tre, La couche interne est assez épaisse et a la cou- leur du testa de la châtaigne. Le sarcoderme forme une couche blanchâtre deux fois plus épaisse que le testa. Lendojdeiira est très mince et d'un rose pâle, jaunâtre. A l'intérieur de l'endopleura on voit une couche assez mince d'albumen, un peu épaissi sur deux positions diamétrales correspondantes aux dos des cotylédons. Dans l'albumen est l'embryon qui occupe la plus grande partie de la graine. La radicule pointe à peine hors de la base des cotylédons, elle est fort petite. Les cotylédons sont très développés. Vus sur le dos ou de côté ils ont, dans l'ensemble, une forme ellipsoïdique ; leur section horizontale est presque circulaire. Les cotylédons, pris séparément, ont la forme d'un hémiellipsoïde un peu aminci en haut et en bas. La plumule est fort petite. Dans le Dap/nw Laiireola la graine est toujours suspendue dans la cavité ovarienne; cependant son hyle n'est pas terminal, mais placé un peu de côté et un peu au-dessous du sommet micropylaire de l'ovule. Elle a tout à fait la forme d'un œuf : sa lon- gueur est d'un centimètre environ. Le hyle est situé - 63 — du côté du pôle plus aigu. La surface de la graine est picotée de petites fovéoles lutescentes. Depuis le hyle un petit cordon, le raplié, parcourt tout le long de la graine d'un côté et se dilate un peu vers la chalaze qui est marquée par une fovéole colorée en pourpre. Le testa est aussi formé de deux couches. La couche extérieure mince, blanche, se déchire aisé- ment et tombe en partie; la couche intérieure est plus épaisse, brunâtre, résistante. Le sarcoderme forme une couche blanchâtre qui a une épaisseur environ double du testa. Vendopleura est une mem- brane mince, d'un blanc rosé. A l'intérieur de Vendopleura est l'albumen (]ui entoure les cotylédons, mais uniquement sur leur côté dorsal. L'albumen se place ainsi sur les deux cotylédons comme deux feuilles charnues concavo- convexes, dont l'épaisseur dépasse la moitié de celle des cotylédons. Leur surface extérieure en corres- pondance de leur jointure touche directement Ven- dopleura. L'albumen est donc assez abondant, ce qui est une véritable exception pour le genre Daphne, car Bentham et Hooker [Gênera plantariim) di- sent, dans la description de ce genre même: Albu- men nullum vel rarius parciim in toto génère /mciis- que observato. La radicule a une longueur d'environ un quart de celle des cotylédons. Son diamètre dépasse la moitié de la largeur de la base des cotylédons. D'a- bord cylindrique, elle s'amincit vers le sommet en une pointe conique. Les cotylédons vus de face ont une forme spathulée-obovée; vus de côté, ils ont le — 64 — même diamètre que la radicule; ils sont donc très aplatis. La ligelle avec sa gemmule atteint le tiers environ de la radicule. La différence essentielle entre la graine de Daphne Mezereum et D. Laureola pourrait se résumer ainsi: Dans le D. Mezereum l'albumen est réduit à deux lamelles étroites et très minces; les cotylédons sont très développés et leur section est hémisphérique. Dans le D. Laureola l'albumen est représenté par deux lames presqu'aussi larges et épaisses que les cotylédons. La section de ceux-ci est une hémiel- lipse très aplatie. III Les différences relatives à la structure de la graine expliquent les différences qu'on a constatées dans la germination. Dans la graine f^^D. Mezereum les cotylédons repré- sentent un amas considérable de fécule, ils sont un véritable magasin de nourriture pour l'embryon ger- mant. La radicule et la tigelle se développent sur- tout aux dépens de ce magasin, car la petite quantité d'albumen doit être assez promptement épuisée. Aux premières phases du travail de la germina- tion la tigelle très petite, enchâssée presque toute à la base des cotylédons très épais, ne peut pas les repousseï' en haut ou les écarter pour s'accroître et reste d'abord à peu près inerte. La radicule par contre attirée par le sol humide et libre d'obéir au géotropisme, peut se développer à son aise et vite. Il s'en suit que les cotylédons, lesquels à cause de 65 — leur masse, ne sont que fort peu influencés par le géotropisme négatif, restent assez longtemps sous terre. Ainsi la région hypocotyle de la tigelle croît fort peu. Mais petit à petit, lentement, la masse des cotylédons diminue, la tigelle peut se développer et même lutter en activité de développement avec la radicule. Les cotylédons lèvent ainsi à la surface du terrain, mais ils sont encore assez charnus et chargés d'amidon. La région hypocotyle reste très courte, mais la région épicotyle de la jeune tige se déve- loppe avec ses premières feuilles, toujours épuisant lentement ce qui reste de la substance amidogène des cotylédons. Comme ceux-ci sont encore passa- blement épais, la lumière ne peut les influencer que dans les couches superficielles. Les cotylédons pren- nent en conséquence une teinte verte-pàle. D'ail- leurs l'action de la lumière est aussi paralysée en partie parla position des cotylédons près de terre et par le fait qu'ils restent coiffés à leur partie apicale par le testa de la graine, cela encore lorsque la jeune tige est feuillée et a atteint une longueur de 4 cen- timètres. La plus grande quantité de l'amidon est ainsi mise au profit de la petite plantule, tandis que la formation de la chlorophylle est très réduite. On peut dire que les cotylédons de Dap/nw Me- zeremn sont intermédiaires entre les cotylédons hypogés et épigés, par le fait que, par suite de la pe- tite quantité d'albumen de la graine, non seulement l'embryon, mais aussi dans une certaine mesure la jeune plantule, se développent aux dépens des co- tylédons qui restent ainsi près de terre et s'épui- sent sans devenir de véritables feuilles. 5 — 66 — Dans le Dofhne Laureola le dépôt de nourriture pour l'embryon germant est fourni en bonne partie par l'albumen, dont le volume est bien peu infé- rieur à celui des cotylédons. Les premières phases du travail de germination doivent s'accomplir aux dépens de l'albumen, La radicule charnue se déve- loppe lentement. Dès que l'albumen est à peu près épuisé, la tigelle qui est robuste et a dans sa région hypocotyle un diamètre égalant l'épaisseur des coty- lédons, peut facilement se développer et obéir aux lois d'apogéotropisme. En même temps les cotylé- dons cèdent une partie de leur fécule amylacée. Leur masse en est ainsi diminuée et ils présentent par conséquent une résistance toujours plus petite au géotropisme négatif (apogéotropisme). La région hypocotyle de la tigelle s'allonge alors bien plus vite que la radicule. Les cotylédons lèvent et petit à petit s'écartent de la surface du sol d'une distance assez considérable ; ils sont fi-anchement épigés. Les cotylédons ayant diminué de masse, la lu- mière agit non seulement sur leurs couches super- ficielles mais aussi sur les couches profondes. L'ami- don est remplacé pe-tit à petit par la chlorophylle ; les cotylédons verdissent et se transforment en organes foliacés et partant en organes de respira- tion et d'assimilation du carbone. La plumule qui a été à peu près inactive pendant un certain temps, bien nourrie désormais par les cotylédons fonction- nant comme de véritables feuilles, accentue son développement. Des feuilles riches en chlorophylle apparaissent bientôt, et les cotylédons foliacés, leur — 6^ — rôle accompli, tombent en laissant sur la tige une cicatrice. Les différences décrites pour la graine, Tembryon et la germination du Dap/iue Mezrreum et du D. Laureola sont évidemment considérables. Elles fournissent des caractères distinctifs de groupes sans aucun doute supérieurs à l'espèce. Si ces ca- ractères ne sont pas assez graves pour être acceptés comme des caractères génériques, ils peuvent cepen- dant très bien délimiter des sous-genres ou tout au moins et franchement des sections. Cela appuyerait la classification de Meisner qui, dans sa monographie de la famille des Tiiymel^'EACE/e (dans le Prodro- mes de Aug. Pyr. de Gandolle), place les deux plantes citées dans deux sections distinctes du genre Dapiïne : sect. Mezereum, Spach, et sect. Laureola, Meisner, Bentham et Hooker {Gênera plautarum) par contre groupent les deux mêmes espèces de Daphne dans une seule et môme section Eiidap/ine, avec les Gnidium. — es — NOTE SUR LE SALIX RAPINI, et. ayasse S. Purpurea X Daphnoides secundum Rapin ou Un exemple de la légèreté avec laquelle on procède trop souvent dans la création des espèces. Par m. Aug. SGHMIDELY Dans la séance du 12 décembre 1879 de la Société botanique de France, M. Malinvaud a pré- senté de la part de l'auteur un travail sur « un Saule nouveau découvert aux environs de Genève.» Etant données l'importance et la réputation tra- ditionnelles du Bulletin de la l^e Société botanique de France, dans lequel ce travail est inséré (Tome 26. p. 341), il m'a paru utile de réduire cette pré- tendue découverte à sa juste valeur. Dans ce but je passerai en revue la description du S. Rapini et la ferai suivre de quelques réflexions sur les consi- dérants ajoutés par l'auteur. Voici du reste cette description et les réflexions qui la suivent: — 69 — Desfr. « Monadelpha, amentis sessilibus cylindricis, basi nudis, antheris citrinis detloratissLibfuscis;foliisobo- vato-lanceolatis, subserrulatis, supra glabris nitenti- bus, dorso reticulato-venosis, junioribus griseo-pu- bescentibus, aïkiltis glabratis, subpetiolatis, apice incurvatis; stipidis lineari-lanceolatis. Ramulis virga- lis, junioribus omnino-glabris griseo-viridibus vel fusco-rubris, gemmis glabris. « Ce Saule, selon M. Rapiii, pourrait être un hybride des Salix daphnoides et S. purpurea ; il lui a paru différent de tous ceux qu'il a rencontrés près de Genève. « Il ressemble plus au S. Pontederana qu'à aucun autre; mais dans ce dernier les filets des étamines sont moins longuement soudés entr'eux, les chatons sont sessiles et entourés à la base de petites feuilles bractéiformes, les stipules sont semi- ovales ou semi-cordiformes, les rameaux sont plus ou moins toraenteux et les bourgeons finement to- menteux. « Les Salix caprea et purpurea croissant au voisinage du S. Rapini, je m'étais demandé dans le premier moment si ce dernier n'était pas un produit hybride des deux premiers, mais je me suis peu arrêté à cette supposition, car le S. caprea a les rameaux tomenteux, les chatons sessiles entourés à leur base de petites feuilles bractéiformes, les stipules réniformes ou en cœur. « Le Salix Pontederana Vill. Dauph. IIL p.776, est peut-être le même que notre plante, mais n'en ayant pas vu d'exemplaire authentique, je ne puis me prononcer sur cette identité.» — 70 — L'auteur a pris le soin de ne pas faire con- naître la localité où croît son sujet, sans doute afin de le soustraire (autant qu'il était en son pou- voir), aux visites intéressées des botanistes; mais comme ce Salix m'était connu, j'ai pu les éléments authentiques à la main, m'assurer que je ne faisais pas fausse route en portant un jugement un peu sévère sur cette création au moins inutile. En parlant des chatons l'auteur dit : « Amentis sessilibus cylindricis basi nudis ; » ils possèdent au contraire de petites feuilles bractéiformes, ces organes sont assez caducs, mais enfin il existent. (( Antheris citrinis y) etc; cette indication est fausse, les anthères sont immédiatement avant la pollinisation, d'un pourpre vif, de cette teinte caractéristique que revêtent les anthères des S. pur- purea L. et S. Pontederana auct. genev. « Monadelpha » ; terme inexact ou du moins incomplet, puisqu'il permet de supposer que les filets des étamines sont entièrement soudés, ce qui n'est pas le cas ici; la soudure atteint depuis le tiers jusqu'à la moitié et même jusqu'aux deux tiers de la longueur des filets; cette disposition qui n'appartient qu'à un petit nombre de Salices, S. incana Schrk; S. caesia Vill.; parfois S. purpurea (forma furcata); appartient aussi aux formes hybri- des qui constituent le groupe Hemidiandrae des Salices Europteae de Wimmer; cette disposition dis-je est des plus importantes à connaître pour la détermination des Salices. Encore un détail concernant les étamines ; l'au- 71 leur n'a pas vu que la partie inférieure de ces organes, précisément celle qui est souciée, est pubescente. Quant aux écailles (bractéoles), leur forme, leur couleur, le vestimentum qui les recouvre, pas un mot; du nectaire (torus), de sa forme, de sa gran- deur; rien. . Rien non plus sur la manière dont le chaton est fixé sur son support ; s'il est droit ou courbé ; dressé, appliqué ou étalé; s'il est gros ou petit; lâche ou compacte. Bref, il résulte de cet examen que la description du Salix Rapini n'est ni exacte, ni complète, et que les lacunes que je viens de signaler ne permettent pas du tout de se rendre un compte exact de ce qu'est la plante que l'auteur a voulu décrire, ni même du groupe dans lequel elle doit prendre place. D'autre part, quelle importance peut-on accorder à la synonymie ajoutée par l'auteur à son Salix Rapini? Pour ma part je la coBsidère comme une simple supposition de la part de l'auteur qu'il serait superflu de réfuter. L'auteur aurait dû faire con- naître de quelle manière M. Rapin avait manifesté son opinion relative à ce Salix comme cela se pratique en pareil cas. Dans un entretien que j'eus avec le vénérable et regretté M. Rapin et dans lequel il fut plusparticulière- mentquestion des saules genevois, ce dernier me remit un échantillon (sans étiquette) d'un Salix en me disant: Voilà un saule qui a été trouvé à Vessy par M. Ayasse; il n'émit sur ce Salix aucun avis qui pût me faire supposer qu'il y voyait une plante nouvelle — 72 — pour Genève, ce qu'il eût certainement fait si tel eût été le cas; ou qu'il avait connaissance de ce que le donataire de cet échantillon en avait fait; à ce moment-là, c'était au printemps 1880, le Salix Rapini était créé depuis plusieurs mois avec sa synonymie : S . purpurea X daphnoides secundum Rapin Ceci pour dégager la responsabilité scientifique de M. Rapin qui me paraît avoir été engagée dans cette occasion avec passablement de légèreté. Examinons maintenant les considérations que l'auteur a ajoutées à sa description. D'abord, signa- lons deux petites inexactitudes dont l'une a cepen- dant quelque valeur. io C'est que, dans le voisinage du S. Rapini, il y a non seulement du S. caprea et du S. purpurea comme le dit l'auteur, mais aussi du S. cinerea. 2o Lorsque l'auteur attribue au S. caprea des rameaux tomenteux, il confond tout bonnement le S. caprea avec le S. cinerea, car c'est ce dernier qui possède des rameaux tomenteux et non le pre- mier; cette confusion explique pourquoi l'auteur n'a pas vu les pieds de S. cinerea croissant à côté de son S. Rapini. Quant aux trois derniers paragraphes, où il est question d'un rapprochement du S. Rapini avec le S. Pontederana et d'une supposition qu'il soit le pro- duit hybride des S. caprea et S. purpurea, l'auteur passe plus que légèrement sur ces points délicats ; et je me bornerai à demander si la science moderne peut admettre comme sérieux le travail d'un auteur - 73 qui avoue qu'il y a presque identité entre son sujet et une plante déjà décrite et qui, sans autre forme de procès tranche la question en faisant de son sujet qu'il n'a pas même regardé de près, une espèce nouvelle, qu'il se hâte de répandre parmi les bota- nistes par le moyen du bulletin de la Société bota- nique de France et de la société dauphinoise d'é- changes qui acceptent cette nouveauté pour bonne et lui donnent ainsi une importance qu'elle ne mérite nullement. Le Salix Rapini n'est pas autre chose qu'un individu du Salix Pontederana auct. genev.; et si l'auteur se fût donné la peine d'ouvrir, je ne dis pas les ouvrages de Wimmer, de Kerner et autres classiques, qui sont indispensables à celui qui veut étudier les Salices, mais les ouvrages locaux de Reuter, Rapin qu'il a sous la main ; puis de com- parer sa plante de Vessy avec celle du bois de Veyrier qu'il connaît bien, il eût certainement évité de commettre une erreur aussi manifeste. La comparaison des Salix caprea X purpurea de Wimmer Salie, europ. en échantillons provenant de la Suisse allemande (Argovie M. R. Ruser), et du Tyrol (S. Mauternensis Kerner) avec les plantes de Vessy et du bois de Veyrier, ne laisse subsister aucun doute sur l'identité !« du Salix Rapini avec Salix Pontederana auct. genev., puis de l'identité de celui- ci avec les plantes de Wimmer et de Kerner. Les légères différences que l'on peut trouver entre ces plantes de provenances diverses, sont purement individuelles, elles coexistent parfois sur une partie du même rameau, ou d'un même chaton. - 74 - Je termine en concluant que c'est même faire trop de cas du S, Rapini que de le considérer comme un synonyme du Salix caprea X purpurea; S. Pon- tederana auct. genev. Genève, avril 1883. — 75 — NOTE SUR DEUX FORMES HYBRIDES DU VERBASCUM LYCHNITIS x NIGRUM Récoltées à Chézery, vallée de la Valserine, le 29 Juillet 1883. a. Super ni^rum, V. nigvo X Lychnitis auctor.; V. Schiedeanum Koch. /S- Super Lychnitis. Par m. Aug. SCHMIDELY. La forme a a été trouvée en assez bon nombre de beaux échantillons; quant à la forme (^ elle y était très rare. La première a des étamines à barbe vio- lette et la gorge de la corolle maculée de violet, cette couleur violette rappelle évidemment le V. nigrum L.; tandis que ses feuilles qui sont ovales lancéolées, plus ou moins atténuées à la base sont celles de V. Lychnitis L. La forme /S offre une disposition exactement inverse de celle que je viens de rappeler c'est-à- dire que: ses fleurs d'un jaune uniforme, sans taches violettes à la gorge, et ses étamines à barbe d'un blanc roussâtre sont celles du V. Lychnitis L, tandis que ses feuilles radicales et caulinaires infé- - 76 — rieures à base nettement corcliforme rappellent sans hésitation le V. nigruni L. La forme a, décrite dans les flores tantôt sous le nom de V. nigro X Lychnitis Schiede, tantôt sous celui de V. Schiedea- num Kocli, sans être commune, a été signalée et peut en effet se trouver à peu près partout où les deux espèces prèsumées ascendantes se trouvent mélangées. La forme (S n'a pas encore été signalée (sauf erreur de ma part); Michalet, le consciencieux explo- rateur du Jura, qui a fouillé soigneusement la région indiquée plus haut, ne l'a sans doute pas trouvée puisque ses écrits n'en font pas mention. Dans le bel ouvrage de W. 0. Focke (Mischlinge) on trouve des renseignements sur la constance de la couleur des corolles des différentes formations hybrides qui ont été observées par différents auteurs entre les V. Lychnitis L. et V. nigrum L. ; mais rien n'indique que W. 0, Focke ait eu connaissance de la forme à corolles d'un jaune uniforme et à feuilles cordées. Ce serait donc une intéressante acquisition pour la flore des environs de Genève déjà si riche en espèces rares. — 77 — A PROPOS DE QUELQUES PLANTES D'ORIGINE ÉTRANGÈRE SIGNALÉES PAR MM. VETTER & BARBEY DANS LE CANTON DE VAUD Par m. Aug. SCHMIDELY Dans un article qui a paru dans le Bulletin de la Société murithienne du Valais 1881-4882, p. 48 (Notes botaniques sur le bassin de l'Orbe par Mes- sieurs Vetteret Barbey), ces deux botanistes donnent une liste d'un certain nombre d'espèces intéressantes trouvées dans cette localité. Parmi ces espèces non encore signalées en Suisse se trouve Vicia villosa Roth, qui a aussi été trouvée à Genève, dans les moissons de Châtelaine en Juillet 1876 par M. J. Rome; des échantillons en ont été communiqués par ce dernier à plusieurs personnes. Cette trouvaille isolée, de même que la plupart de celles faites par MM. Vetter et Barbey ne consti- tue pas des acquisitions régulières pour la flore des localités où ces plantes ont été trouvées ; car il est évident que ces plantes proviennent de graines introduites de contrées lointaines et sont condam- nées à disparaître plus ou moins rapidement sui- vant les circonstances. Les plantes annuelles ne — 78 — persistant pas souvent au-delà de l'année qui les a vues naître, à moins qu'un nouvel apport de graines ne vienne à se reproduire; les plantes vivaces pour- ront il est évident vivre plus longtemps, suivant qu'elles échapperont ou non aux causes extérieures de destruction telles que le gel pendant l'hiver, le pied ou la dent des animaux, etc. Les graines produites par ces plantes dépaysées, si elles en produisent, ne reçoivent pas sous nos climats les éléments nécessaires à leur accroisse- ment normal et à leur maturation et cela explique pourquoi ces plantes ne persistent guère au delà de l'année qui suit leur apparition. C'est ainsi que pendant plusieurs années on a constaté un certain nombre de ces plantes acciden- telles, dans les alentours du moulin de Saint-Jean à Genève et qui ont disparu peu à peu. Adonis aestivalis L,; Rapistrum perenne Berg; Lepidium Draba L,; Caucalis muricata Brscli.; Ste- naclis annuaNees; Xanthium spinosum L. , etc., etc. Ces accidents ne peuvent donc pas modifier la flore d'une localité et il est de toute nécessité que de telles plantes soient désignées clairement, afin qu'elles ne risquent pas de figurer un jour pêle- mêle parmi les espèces indigènes dans les travaux ultérieurs, flores, catalogues, etc. — 79 — NOTE SUR LE RUBUS RIGIDUS E. Mercier rubi Genev.in Reuter Catal. p. 274 (non Smith). Par m. Aug. SGHMIDELY Ce beau et rare Rubus représenté par une seule et unique colonie a été découvert par E. Mercier au pied du Jura de Divonne. à peu de distance au dessus du hameau de Saint-Gix, mais les botanistes genevois de la génération actuelle ne connaissent cette plante que par les échantillons desséchés, distribués par Mercier lui-même ; échantillons qui ne donnent pas toujours (comme cela arrive du reste bien souvent en botanique) une impression exacte de la plante qu'ils représentent. Ce Rubus n'a pas été trouvé ailleurs dans notre circonscription, ni dans le reste de la Suisse, car M. Gremli, dans son Excursfl, éd. 4, n'en dit pas un mot ; la monographie de M. Favrat fils pour les espèces vaudoises du genre Rubus n'en dit rien non plus ; le Catalogue de la flore vaudoise, de MM. Durand et Pittier, qui me paraît être pour le genre Rubus une compilation plus ou moins heu- reuse des travaux de MM. Gremli, Favrat et Mercier, n'en parle pas ; bref, il semblerait qu'on se trouve en présence d'une plante légendaire, d'un mythe. Ce silence obstiné, joint à l'incertitude qui planait sur ce Rubus rigidus , m'engagèrent à faire des — 80 - recherches dans la locahté indiquée un peu vague- ment par ces mots de l'auteur. Jura de Divonne, afin de retrouver si possible ce Rubus. Après bien des tentatives infructueuses, j'ai eu enfin le plaisir, étant en compagnie de M. Bernet, de le retouver intact et prospère. Ce Rubus pourra donc reprendre la place qui lui a été refusée sans raison, et à laquelle il a autant de droits que maintes formes de ce genre élevées au rang d'espèces. Il est fâcheux que le nom qui lui avait été donné par Mercier fasse double emploi avec une espèce du Cap de Bonne Espérance décrite par Smith et qui est absolument différente ; il convient donc de changer la dénomination de Mercier et je pro- pose le nom de Rubus rigidiUus qui tout en rappe- lant un caractère saillant de la plante, a pour moi l'avantage de conserver presque intacte l'idée de Mercier. Le Rubus rigidtilus m'a paru en outre avoir con- couru à la formation de plusieurs formes hybrides qui sont à l'étude actuellement ; elles trouveront leur place dans un Catalogue raisonné du genre Rubus pour les environs de Genève auquel je tra- vaille. MM. les botanistes de Genève et des environs qui seraient en possession de renseignements sur la dispersion géographique des espèces du genre Rubus ou de matériaux intéressants concernant le dit genre, sont priés, dans l'intérêt de ce travail et — 81 — afin de le rendre aussi complet que possible, d'en donner communication au soussigné qui en tiendra compte et s'empressera de les restituer à leurs pro- priétaires après en avoir pris connaissance. Décembre 4883. ANNOTATIONS au CATALOGUE des PLANTES VASCULAIRES des ENVIRONS de GENÈVE de G. F. REUTER 2^ EDITION 1861 PAR AUG. SCHMIDELY iiiées ou Eiopes Fam. Renonculacées * Clematis Viticella L ; Queue d'Ane; Thoiry. * C Flammula L. ; Chambésy. C. Vitalba L f. crenata, C. crenata Jord. ? — Perly-Gertoux. f. integrata Gaud. fl. H. — Près du Pas de l'Echelle. NB. Les noms A' espèces sont imprimés en lettres grasses, ceux de variétés ou de formes en lettres italiques. Le signe * placé devant le nom d'une espèce ou variété indique que celle-ci est naturalisée, introduite momentanément ou subspontanée. Quelques recti- fications de synonymies employées par Reuler m'ont paru devoir être notées ; j'ai indiqué celles qui sont généralement admises. — 83 - Anémone nemorosa L. f. purpurm, çà et là ; Lancy ; Bois de Bay. A. alpina L f. b. Rapin. Vallon d'Ardran Reculet. A. hepatica L. Hepatka triloba D. C. {'. [lor. roseis. — Etrembières, Haute-Savoie, f. fïor. albis. — Etrembières, Haute-Savoie. * Adonis œstivalis L. — Moulin de St-Jean. Thaiictrum aquilegifolium L. f. Ilor. anth. lilaceis. — Eboulis des Colombiers, Jura. Ranunculus platanoides L f. corolL abortiiK — Près de la Chapelle Mont Voirons. R. repens L. f. flore duplo; i. petal. crcïiat. ; f. parviflora. — Fossés de la route d'Hermance sous Cologny. R. montanus Willd. geranlifoliiis ; R. germiiifoliiis Pourr. {1788) ; R. (jracilis. Sclil. R lanuginosus L. f. b, gcranifolius D. C. syst. ; Gaud. fl. H. — La Faucille, Jura. Les notes que j'ai réunies dans ce travail sont le résullat de mes recherciies et de mes récoltes pers(mnelles, elles pourront être utilisées dans l'élaboration d'un nouveau catalogue des espèces de notre flore Je n'ai pas visé à la coor- dination de l'ensemble des matériaux qui existent aujourd'liui ; c'est là un travail qui me paraît bien digne de l'attention d'un botaniste sérieux et je lais des vœux pour que nous n'en soyons pas privés plus longtemps. — Quelques personnes m'ont fourni des échantillons de plantes ou des ren- seignements concernant des localités nouvelles ; j'ai eu soin d'indiquer entre parenthèses et après le nom de la localité, celui du ou des botanistes qui me les ont fournis. — 84 — R. acris L. f. flor. pleno. — Près du Sommet du Mont Reculet R. auricomus L. f. fol. rad. reniform. integr.; f. fol. rad. prof. triloh. — Ces deux formes croissent ensemble. R. sardous Grlz. ; R. philonotis Ehrh. b. intermedius ; R. philonotis h intermedhis Gaud. fl. H.? — A Vernier (Fauconnet) sub nom. /?, auricomus var. spec. cxscc. * Nigella Damascena L. — Champ près Peney. f. flore pleno. — Feuillasse. Aconitum Napellus L. — Credo aux ^U de la hauteur du Jura. Fam. Nymphaeacées. Nuphar luteum Sm. — Lac de Sylan entre Bellegarde et Nantua. Gandin l'indique à la vallée de Joux, et Rapin sans indication de locahté. Fam. Fumariacées. Fumaria capreolata L. Var a. speciosa F. speciosa Jord. (type). b. pallidiflora ; F. pallidiflora Jord. — Çà et là ; Lancy, Pâquis. F. Laggeri Jord. — Champel, Florissant. F. Vaillantii Lois. — F. Chavini, Reut. 85 — Fam. Crucifères. * Rapistrum perenne Berg.; Ail.; Moulin de St-Jean. * R. ? Petit Lancy (Rome); Voisin de R. orientale D. C. Barbarea vulgaris Br. V. arcuata Gren. FI. Jirr. — Petit Lancy. * B. sicula Pr. — Yernier (Rome). Turritis glabra L. — Au-dessus de Collonges et de Divonne ; à Chézery; Jura. Arabis Turrita L. f. leiocarpa. — C'est la forme habituelle de nos environs. A. auriculata Lam. — Sommet du Mont Vuache, Haute Savoie, f. leiocarpa. — C'est la forme habituelle de nos environs. A. saxatilis Ail. Rochers à droite de la Serra- tula, au-dessus d'Archamp. Mont Vuache pente Ouest, le long de la route neuve. A. serpyllifolia Vill. — EbouHs sous la Tête du Sphynx, au-dessus du Coin Mont Salève. Fort beaux exemplaires à souches très-rameu- ses. Nasturtium amphibium R. Br. f. a. indivisiim, Gaud. fl. H. — Marais de Sionnet, b, variifoliimi, » » » » » » N. silvestre R. Br.— Versoix, Meyrin ; Renens, Vaud. — 86 - Gardamine pratensis L. f, a. praticola ; C. praticola Jord. (type). f, /lor. al bis; C. fossicola aiict. p. Var Matthioli; C. Matlhioli Morelti; Bellerive; Lossy, Haute Savoie. Dentaria pinnata Lam. f. /lor. violaceis. — Combe d'Envers sous les Colombiei's; La Groisetle, Mont Salève. D. digitata x pinnata ; D. diginea Gnnli N. B.— La Groisette (Rapin), rochers au-dessus d'Ar- champ près de l'Atragène, Mont Salève; Gombe d'Envers en face des Golombiers dans la foret de sapins. D. digitata Lam. f, glabrescens. — G'est la fornne habituelle, f. fuhesccns. — Pitons, Mont Salève. S. austriacum. Jacq. V. acutanfjiilmn; S. acnlanijulmn D. C. — Dans un champ à Grevins. Sisymbrium officinale Scop. f. dasijcarpa. (type). Braya SUpina Koch ; Sisymbrium supiuum L. Lac de Joux entre le Pont et l'Abbaye (Rome). '^ Erysimum orientale. R. Br., Gonringia orien- talis. Andrz. Reichb. — Moulin de St-Jean, Moulin de Sierne. E. ochroleucum D . C — En immense quantité dans un cirque d'éboulis sous les Golombiers ; il se trouve aussi derrière le Recule t. - 87 — Sinapis arvensis L. V. retro/iispida Koch. — S. orientalis Miirr. — ça et là. 8. Schkuhriana Renier est à supprimer (conf. Gren. fl. Jur. p. 4^). * Diplotaxis erucoides D. C. — Çà et là (Rome). D. tenuifolia D.C. monstr. Casemates de St-Antoine. Lunaria rediviva L. Sous un grand rocher au Coin ; dans le couloir qui descend d'un bouquet de sapins au-dessus du Coin, Mont-Salove. Berteroa incana D. C. — La Faucille au bord de la route. Draba aizoides L. On trouve au Salève et au Jura les 2 formes glaberrima Gaud. et af finis Koch qui se relient par des intermédiaires. Alyssum calycinum L. f. ruderale, A. ruderale Jord. (type). Biscutella Isevigata L. V. saxatilis Schl — Mont Méry, Haute-Savoie. dentata Gr. et God. — Mont Billiat, lite-Savoie. Thiaspi perfoliatum L. f. erratica. T. erraticum Jord. (type) . * Lepidium Draba L. Tend à se répandre dans nos environs, en suivant les voies ferrées , ou sur les ruclons, Feuillasse. * Lepidium sativum L. f. latifolla Koch. — Carouge. anguslifolla Koch. — Carouge. crispa Koch. — Carouge. — 88 — L. — Smithii Hooker. — près de l'académie (Rome). ^ Coronopus didymus Sm. — Lieux incultes, chemin Dancet à Plainpalais, Châtelaine. G. — procumbens Gil. (1782) ; C. Ruellii AU. (1785). Senebiera coronopus Poir Capsella Bursa-pastoris Moench. f. integrifolia. f. pinnatifîda. Ces deux formes et d'autres encore se trouvent mélangées partout. C. — gracilis 6r. — Lancy ; près de Divonne. Suivant quelques botanistes il serait hybride entre C. bursa-past. et C. rubella. Isatis tinctoria Lin. V. B. hirsuta D. C. ; Gr. et Godr.; champs de Mon- netier avec le type. Neslia paniculata D. C; — champs de la Groi- sette. * Caiepina Corvini Oest. — Le long de la voie ferrée de la gare. Kernera saxatilis Rchb. f. auriculata Rchb. — mélangée avec le type. Fa/77. Violariées Viola hirta L f. flor. albis. — près de Veyrier. V. — SCiaphila Koch. — Vallon d'Ardran — 89 — au-dessus du creux de Pranciaux jusque près du sommet du Reculet, aux Goiombiers; Jura; Moul Vuache, Haute-Savoie. V. — hirta x scotophylla. f. por. violaccis. — Collonges Fort de l'Ecluse; f. flor. albis. — Veyj'ier. V. — mirabilis x Riviniana. — Pied du Mont Salèye depuis le Pas de rEchellc juscprà Grevius; au Foi-t de l'Ecluse (Rapin). Fam. Résédacées * Reseda odorata L. — Gà et là. Ghamp à Gre- VHÎS. Fam. Polygalées Polygala comosa Schrk. f. fior. albis. — Pougny près Ghancy. Fam. Garyophyllées Lychnis diurna Sibtli. — Sommet du Moût Vuache. Silène Cucubalus Wlb. ; S. inllata Lam. f. glabra. — f. 'flirta. — Groix de Rozon, forme rare reliée au type par des intermédiaires. — 90 — * S. — Armeria L. — Caiouge. S. — Nutans L. f. flor roseis: — Nvon. Saponaria ocymoides L. f. /lor. albis. — Talus sablonneux du Rhône à Peney. Gypsophila muralis L. — Sous Vessy près C a rouge. Dianthus armeria L. f. pubescens. — (Type). Fam. Alsinées Cerastium brachypetalum Desp. f, Glanthdosa Koch. — Mies (Docteur Mercier. C. — trigynum Vill.; Slellaria cerastoides L. f. ef/Iandu/osa. — Mt Vergy. Wloenchia quaternella Ehrh : M. erccta RM. — Plan-les-Ouales (Rapin). Station unique et restreinte qui n'a pas tardé à être détruite, grâce aux visites trop fréquentes de l'abbé Cbavin. Stellaria média Sm. f. b. neglccla Weilie. — Voûtes du Pt Salève. Arenaria serpyllifolia L. ; A. sphœrocarya Fen. f. a. eglandulosa. f. b. glutinosa F. Sch. A. leptociados Guss. ; Rchb. — 91 — f. a. eglandiilosa. f. h. (jlutinosa. Alsine laxa Jord. f. glandulosa, ; A. laxa Jord. ; — La Plaine, f. cglandiUosa. La Plaine. — Forme bien rap- prochée de A. tenuifolia (conf. Reut). A. Jacquini Koch. ; A. fasciculata Mal-. f. glahrescens. — C'est la forme du Mont Salève ; la forme pubescente se trouve dans le Bas- Valais. Spergulai'ia rubra Pers. f. a. campestris Fenzl.; Gr. et 6rO(lr.— Champs près du Château des Bois. Spergula arvensis L. — Champs aux Ave- nières, partie Sud du Mont Salève; Mont Voi- rons près des hôtels du sommet. Fam. Elatinées Elatine hexandra D. C. La seule localité pour notre flore de cette rare petite plante est sinon détruite entièrement, du moins fort compro- mise par la construction d'une terrasse sur l'emplacement qu'elle occupait près de Versoix. — 92 — Fam. Linées Liniim alpiniim Jacq. — la Var B. monlaniim de Reuter est à siippi-iiner. Fam. Malvacées * Hibiscus Trionum L. — Décombres, Caiouge. Malva moschata L. i'. b. intermedia Gr. et Goclr. — Champ à Lossy, Haute-Savoie, M. neglecta Walbi ; ¥, roiundifoUa Reut. Fam. Hypericinées. Hypericum hirsutum L f. foliis varief/afis. — Divonne. H. perforatum L. V. b. e/lipticim Dur et Pitt. Gat. ; H. perforatum L. b. Rapin. — Près de Rolle (Rapin). On trouve ça et là des individus interméd. entre cette variété et le type. Y. c, angiisHfolia Gaud i). H.; //. veronensi' Schrk. — La Croix de Rozon ; Mornay. H. humifusum L f. b. nana Gaud. fl. H.; var Liotardi Reut. — 93 — Fam. Acérinées. Acer campestre L. /leùecarpa. — Mont-Salève (commun). Acer monspessulanum L. ? Pente Ouest du Mont Vuache, Haute-Savoie. — Fruits glabres, ailes convergentes, feuilles glabres à lobes très- saillants, plus allongés, plus étroits que ceux du type. Acer ibericum Bieb. D. C. prodr. — Prome- nade du Pin. Fam. Géraniacées. Géranium silvaticum L. f. flor. albo-roseis. — Colombiers, Jura. G. phœum L. , r. ffuscum L.) Lausanne. Favrat L. (type). f. liviémi L'her. — Vall. d'Ardran. Reculct. G. lucidum L. Sommet du Mont Vuache, au- dessus de Ghévrier. . G. Robertianum L. f. flor albis. — Founex, Vaud. Erodium cicutarium L'Iîer. f. triviale ; E. triviale Jord. ; c'est la forme habi- tuelle de nos environs. 94 Fam. Balsaminées. Impatiens noii-tangere L. Près de Lnllin et au pied du Mont-BilliaL, Haute-Savoie. Fam. Papilionacés. Ononis procurrens Wallr. f. flor. alhis. — Pied de la Grande Gorge, Mont- Salève. 0. spinosa Wallr. f. flor. alhis. — Bellerive. Anthyllis montana L. Pente Ouest du Mont- Vu ache. A. vulneraria L. f. — Les Rouges pied du Jura — Etendard bordé de rouge vermillon. * Wledicago denticulata Willd. ; — Frontenex (Rome). Epines inclinées. * M. apiculata Willd. ; Gr. et Godr. — Frontenex (Rome). Epines droites, longues. M. minima Lam. f. a.— Gaud. fl. H. — Forme étalée très-commune. » b. — » » Tige dressée. Peney. M. Lupulina L. f. Willdnoîviana Koch. — Ça et là. Vernier. monstr. unguiculata Ser. in D. C. prodr. — Cranves, Haute-Savoie. — Fruits falqués, développés — 95 - simultanément sur la môme plante avec des fruits normaux, ces derniers à le base des tiges. * Trigonella cornicuiata L. — Amphion, Haute- Savoie. * Wlelilotus compacta Salz. — M. sulcata Desf. ï. h. major Cambes ; Gr. et Godr. — Frontenex (Rome). * Wl. — parviflora Desf. ; M. indica AU. sec. Nymau consp. — Frontenex (Rome). Trifolium pratense. L. f. /lor alhis. — Thoiry. parviflora. — Choulex. monstr. phyllantlrum. — Gaillard. V. Jieterophylhim. Lcj\ rev.; Gr. et Godr.; Mont Rilliat, Haute Savoie. T. — scabrun L. — Sommet du Petit Salève; à ïhoiry, pied du Jura. T. — Thalii Vill.; — F. cœspitosnm Rcyn. T. ~ montanum. L f. [lor. roseis. — La Bergue, pied des Voirons, f. corymbosa — Ser. in D. C. prodr. ; Bois de Peney. monstr. phyllantlmm. — Bois de Peney. T. hybridum L. Bord de la route à Vilettc, extrémité des jardins à la Jonction. T. elegans Savi. — Environs du Château des Bois près de Vernier ; Vessy. monstr. phyllanthum. — Château des Bois, T. repens L. f. flor. longis pedicell. — A la Jonction. — 96 — monsti'. plnjUinithum. — Assez commune, T. badium Schreb. — Mont-Billiat, Haute- Savoie. ColuteaarborescensL. — Taillis sablonneux au bord du Rhône sous Aire. Arstragalus Cicer L. — Le long du mur du cimetière de Gex ; au-dessus de Bonmont sen- tier de la Tuile, Mont-Salève , près du moulin avant d'arriver à Gingins depuis Nyon. Coronilia varia L. f. jlor. albis. — Pied de la Grande Gorge. Hedysarum obscurum L. Mont Billiat, Haute- Savoie. Lathyrus palustris L. f. fatifolia. — Marais de Sionnet. L. — montanus Bernh.; Orobus tuberosiis L. Reuter Cal.; Rap. Guide; 0. macrorhizus Gren. fl. Jura. L. vernus Bernh.; Orobus vcmus L. L. — luteus Peterm. ; Orobus luteus L. L. — niger Bernh. ; Orobus niger L. * Vicia villosa Rth. — Moissons à Châtelaine (Rome). * V. — varia Host. — Bois des Frères; Com- pesières (abbé Chavin). V. — sepium L. f. par. albis. — Peney, Cliancy. Vicia angustifolia Reich (d778). V. scfjetalis Thuill. ; Ror. //. cent, V. Forsteri Jord. ; Ror. fl. cent. — 97 — f. flor. albo-lateis. — Pont de Peney. V. Bobartil Forst. ; Bor. fl. Cent. * V. Lens Coss et Germ.; ErvimLcns L. V. hirsuta Mœnch ; Ei'vum hirsutum L. V. Ervilla Willd ; Ewum Ervilla L. V. tetrasperma Schreb. ; Erwm icirusper muni L. f. leiocarpon Gr. et Godr. — Fernex (lype). Fam. Rosacées Prunus cerasus L. V. * srmper/ïorcns D, G. ; Hapin Guide. — Foiiiiex, Vaud. Fleurs en grappe pauciflore, existant encore avec les fruits déjà mûrs. * Spirœa ulmifolia Scop. — Dans une haie du plateau de Vessy près Marsillon. S. Filipendula L. — Bernex,Loex, Peney; Bois de Cranves, Haute-Savoie. S. ulmaria L. f. a. deimdala Koch. — Annemasse, Haute-Savoie ; Chézery, Jura, t. ((Hier média). — Founex, Vaud ; Pincliat. — Face inférieure des folioles légèrement tomcn- teuse, mais verte. . - f. b. discolor Koch. — Thoiry; Gorsier. — com- mune. — 98 — Rubus L. J'espère pouvoir donner, dans le prochain bul- letin, im Catalugue raisonné des espèces qui croissent dans nos environs. Fragaria vesca L. f. vlridiflora Garni fl. H. — Ghancy. F. elatior Erhr. ; — Assez rare. Je l'ai ren- contrée dernièrement près de la Tuilerie du Vengeron et à Grevins. Les pétales portent près de Tonglet une tache jaune assez visible. F. collina Ehrh. j. Hagenbac/nana; F. Hagenhachiana Lang. — Perly-Gertoux ; route de St. Julien à Presilly. Potentilla anserina L. f. a. Feuilles à face supérieure verte. b. holosericca Gaiid. Feuilles argentées sur les deux faces. Ces deux formes se rencontrent fréquemment. P. argentea L. j. ? mcgalodonton. P. megalodonton Lem. sec. Ra- pin ex spec. exscc. — à Vernier. — Gette belle forme n'a pas tardé à être détruite par deux botanistes à qui M. Rapin avait indiqué la lo- calité. P. reptans x tormentilla. — P. ascendens Grmli Excfl : — P. mixta Rapin. — Gorsier; sous Aïre (Rome). p. alba L. f- a. angiistifolia (forme typique). b. latifolia. — Bois de Peney. — Folioles el- liptiques, dentées jusqu'au milieu des côtés, à — 99 — face supérieure glabre. C'est peut-être une forme hybride de P. alba et de P. fragariastruni en retour très marqué vers le type P. alba. P.albax ^ragariastrum. — P. /njbrida Wa/Zr. Bois de Peney, deux localités. — Folioles 8. 4, 5 nées, à dentelure grande, large et pro- longée jusqu'au milieu des côtés; la forme à feuilles 5 nées se distinguera cependant de P. alba par ses folioles à face supérieure plus ou moins pubescente. P. Fragariastrum Ehrh. a. slolonijera — (type). h.astolonfi. — Fort de FÉchise, Jura; Peney. Cette forme a bien quelque apparence de l'es- pèce suivante; sa feuille caulinaire trifoliée la fera facilement reconnaître. Ce n'est pas la forme b. permixta Gremli Excfl. ¥ éd. P. Nlicrantha Ram. Collonge et Fort de rÉ- ciase. — Varie à feuille caulinaire 1, 2 ou par- Ibis 3 foliée, mais irrégulièrement. Ses tiges fructifères très-courtes servent aussi à la dis- tinguer de la P. Fragariastrum b. astolona. P. Fragariastrum x micrantha. - P. Spiria j(grn. — Environs de Lausanne (Favrat L.). Je possède un échant. du bois de Prangins Vaud, qui appartient peut-être à cette formation, ses tiges fructifères sont allongées et à feuilles iné- galement divisées. Geum urbanum L Monstr. — gyrophora. — Rampe de la Queue d'Arve au bois de la Bâtie. — 100 - Rosa L Ce genre demande à être revu entièrement. Les matériaux intéressants que j'ai récoltés dans nos environs pourront peut-être un jour être réunis en un petit travail. Fam. Pomacées Pyrus nivalis Jacq. — Reignier, Viaizon, Mt Vuache, llaule-Savoie; Crozet, pied du Jura français. — M. Gremli Escfl. Ed. 4. rapporte cette espèce à P. salvifolia D. C. Ce derniei" a les pétales à onglet glabre; P. nivalis les a puhesccnts; un échant. que j'ai reçu d'un cor- respondant (Autriche intérieure) me paraît identique à ceux de nos localités, au moins quant à la Heur. Sorbus aucuparia L. f. pubescens. — Au-dessus de Bon mont, Mont Salève. Aronia rotundifolia Pers.; AmelancHer vul- (jaris Moench. f. pubescens. — Forme commune dans nos en- virons. Cratœgus monogyna Jacq.; Mespi/us mo)io. gyna Willd. f. flor. roseis. Dans les bois du Vallon de Monne- tier. f. serotina. Pinchat (ex spec. exscc. Rapin). — — 101 — Floraison tardive, à l'extrémité des rameaux annuels. Crataegus oxyacanthoides Thuill. ; Mespilus oxijacantha Gaertn. Fa m. Onagrariées. Epilobium montanum L f. /lor. alhis. — Mont Salève. £. Durisei 6ay. — Abondant sous les sapins peu au-dessous du sommet du Grèt de Chalame Jura. E. palustre L. r. a. (jenuina Gr. et Godr. — Marais du Jura, f. b. ma jus Gr. et Godr. — Marais de Divonne. (feuilles glabres). * Oenothera biennis L. — Sous Vessy; digue de Gaillard Haute-Savoie; près de Ghézery, Jura. Fam. Haloragées Myriophyllum verticillatum L V. h. pectinatim D. C. ; sec. Uapin Guide, Sion- net. — 102 Fam. Lythrariées Lythrum salicaria L. f. a. dolychostyla. f. b. mesostyla, f. c. brachijstyla. L. Bocconi Déség., Bellerive, Piochai; Gingins, Vaiid ; Divonne. Ces 3 formes curieuses, observées par Darwin (Forme des fleurs), ne sont pas des variétés, encore moins des espèces; ce sont les diffé- rents étals sexuels de l'espèce, étals indispen- sables pour lui assurer une fécondation suffi- sante par un croisement complexe entre ces 3 formes. Du reste si on y fait attention, on les trouvera toujours réunies. Lythrum hyssopifolia L. — A Couches, près Florissant. Fa/77. Scleranthées Scleranthus collinus, Uomg. sec. Grem/i Excft. 4me éd.; S. biennis Renier. — Onex, Château des Bois, — 103 — Fam. Crassulacées Sedlim rubens D. C; Crassula ruhens L. s. maximum Sut — Sommet duMoniYuache au-dessus de Ghevrier. S. Cepea L. Grand-Saconnex, Vernier. Sempervivum tectorum L. Jnratense; S- Juratense Jord. — Sommet du Mout-Vuache. S. Fauconneti Reuter. Au bord du précipice qui domine la Gombe d'Envers sous les Co- loud)iers, Jura. Fam. Saxifragées Saxifraga Aizoon Jacq. f. punctata. — (type). 8. — aizoides L. V. b.croceaGaud /l. H.; descend mélangé avec le type le long de la Dranse jusque près de Thonon ("Haute-Savoie). S. cuneifolia L. — Bord des bois en montant de la Trélasse à la Dole (Romieux). S. muscoides Wulf. — Rochers de la Grôte du Salève, au-dessus de la cascade d'Aiguebelle (Penard). f. b. laxa Gr. et Godr. — Mt. Reculet, Jura. S. tridactylites L. f. integrifolia. — Corsier. \ — 104 — Fam. Ombellifères Laserpitium latifolium L. b. aspernm Gaud /L H. f. plalijptera. — Au-dessus d'Archamp et de Pommier, Mout-Salève ; Combe d'Envers, près des Colombiers, f. hrachijptcra — Combe d'Envers près du chalet des Plattières avec la forme à larges ailes qui y est assez répandue. L Siler L f, brachyptera — (type) f. pîa/yptera Rapin. — Pied de la Grande Gorge, sentier de la Traversière sous les Pilons Mont-Salève; sous le Creux de Pranciaux Reculet, Crozet; Jura, Orlaya grandiflora Hoffm. — Le long de la route, derrière le Mont-Vuache. Daucus carota L. f. florib. marg'ni eraâ. mbell. — Çà et là. * Caucalis muricata Bisch. — Moulin de 6aint- Jean. Angelica silvestris L. f. a. yenuiiia. Gr. et Godr. b. clatior Waklb.; Gr. ci Godr.; A. montana Sc/il. Gaud. fl. H. * Anethum graveolens L. Frontenex (Rome). Heracleum sphondylium L v. elegans Jacq.sec Gremli Exfl.; — la Faucille, Jura. — 105 — Carum carvi L. flor. roseis. — Grevins, Bupleurum rotundifolium L; çàet là. —Pro- menade de l'Observatoire, de l'Académie, Coriandrum sativum L. — Aire, Châtelaine, Garouge, Pincliat. Eryngium alpinum L. Gradins escarpés et her- beux un peu à gauche du Reculet, dans l'an- cienne localité indiquée par J. Bauhin, Jura. Astrantia major L. h. — involucrata Koch; çà et là, mélangée avec le type qui est rarement pur. — multl- (lora commun; paucifïora Gaud. (excl. syn.). La Faucille, Jura. Helosciadium nodiflorum Koch. ~ Fossés près d'Etrembières, et à l'extrémité de la digue d'E- trembières près de ce village (Bernet). Myrrhis odorata Scop. — Ferme des Beulets en montant aux Pitons depuis Archamp. Mont Salève. Fam. Rubiacées. Galium anglicum Huds. — Meyrin (Rome). Asperula cynanchica L. V. areuicola; Asperula arcnicola Reuter. — Belle- garde, entrée du chemin de Lancrans sur les talus de la roule. — 106 Fam. Valérianées. Valeriana officinalis L. ù. angustifolia.; V. angustifolia Tauscli; — Partie sud du bois de Veyrier, près de Ti'oinex. Centranthus angustifolius D. C. —Autour du lac de Nantua, département de l'Ain. FcLm. Dipsacées. DipsacuS pilosus L.; Crphalaria jdlosa Gr. et Goilr.; — Roule de St. Julien près Arare. D. _ silvestris Mill. V. comosa. — Assez répandue entre Crozet au pied du Jura et la frontière genevoise. — Brac- tées supérieures très allongées et épineuses. CephalariaalpinaSchrad. — St.Cergues,Jura. Knautia arvcnsis Koch. V. flosculosa Gaiid. jl. H. — çà et là avec le type. Fam. Composées. Bidens cernua L. rudiata. — Mare du Grand Sacconnex. B. — tripartita L. eradiata. — (type)- ~ 107 — b. tennis; B. integrifolia Wfg. — Vessy. Mares desséchées. Doronicum pardalianches L. — Source du Coin, Mont Salève. Senecio silvaticus L. — Environs de la Cha- pelle, au sommet des Voirons, Haute-Savoie. 8. — nemorensis L f. a — Rapin Guide, S. Fuchsii Gml. f.? — La Faucille. Feuilles supérieures sessiles subem- brassantes. S. — aquaticus Huds. f. a. genuimis Gr. et Godr. — Lossy, Haute-Savoie. b. pinnatifidîis Gr. et Godr. — Ecublens, Vaud. S. erucifolius L. f. brachyatus. S. brachyatus Jord. see. Bor. ? — Saint-Cergues, Haute-Savoie. — Feuilles peu profondément divisées, f. tenuifoliiis S. feimifolius Jacq.; — C'est la forme si commune dans nos environs. S. JacobœaL- V. b. — flosculosus. — b. b. Gaudin fl. H. — S. floscvlosus Jord. 8. cordifolius Clairv. — S. cordatus Koeh. ? 8. — ? — Hermance. * Anthémis tinctoria L. — Saint-Cergues, Jura. * A.— austriâca Jacq. — Pinchat, Vessy. Achillea ptarmica L. f. linearls D. G. — Avec le type, mais rare. A. — millefolium L. f. a. Rfipiii G. — //. roseis. Vernier, Rollebot. — 108 — h. Rapin, — Sommet du Mont Billiat, Haute Savoie. * Chrysanlhemum segetum L. — Gologny. (Rome). * Wlalricaria discoidea D. C — Lausanne. Fa- vrat L. * Tanacetum vulgare L. —Crête (Rome). Saint- Cergues, Haute-Savoie. Artemisia camphorata Vill. — Pentes d'ébou- lis côté ouest du Mont Vuache, Haute-Savoie. (Déség.) Gnaphalium luteo-album L. — Lancy. Erigeron acris L f. a. typica. — Mont Vuache sur Ghaumont. — Aigrette blanche. h. serotina Welhe. — Phis commun que a. — Aigrette rousse. * E. — canadensis L. f. piisilla. — Sables sous Gaillard, Haute-Savoie. E. — angulosus Gaud. ; E, drœbachensis auct. Erigeron alpinus L. — Petit Piton du Mont Salève. * Stenactis annua Nées. — Moulin de St-Jean. Solidago Virga-aurea L. v. alpestris W. et K. ; S. monticola Jord. Conyza squarrosa L. ; ImUa conyza D. C. f. foliis varief/atis. — Saint-Gix, pied du Jura. Bellidiastrum Michelii Cass. f. fïoi\ roseis. — Moraine du bois de la Bâtie. Bellis perennis L — 109 — Monstr. — Fleurs du disque semblables aux marginales. — Vernier. * HelianthustuberosusL. Çà et là. Vessy, Vernier. Inula salicina L. f. — Les Rouges pied du Jura. Ligules margi- nales colorées extérieurement en rouge brun. I. — salicina x Vaillantii; /. semi amplexi- cmilis Renier. Cal, I. britanica L. — Environs de Lausanne (Pittard.) a aussi été trouvée dans les environs de Morges (Forel, Jaccard). Pulicaria vulgaris Gaertn, Entre Vernier et Meyrin (Rome). Wlicropus erectus L. — Sézegnin (Pittard.); Vich. Vaud. (Kiener.) Adenostyles viridis Cass. (18d6); A. alpina Blf. et Fng. (4825); Cacalia alpina Jacq.; Gaiid. fi. H. f. flor albis. — Escarpements sous les Colom- biers, Jura. A. — albida Cass.; A. albifrons Rchb.; Caca- lia albifrous L. f. V. b. Gaud. fl H. ; — Sommet du Jura de Divonne en venant de Lavatay. — Foliis petiolisque basi midis Gaud. (loc. eit). Petasites officinalis Moench. f. ReiUeriana.; P. Reiiteriana lord. ; — Vulbens pied du Mont Vuache, Haute-Savoie. La var subfœmina DC. indiquée par Reuter doit être supprimée, c'est l'un des états sexuels — 110 — de l'espèce et non une variante; il en est de même pour P. albus var subfœminea. Carlina acaulis L. V. plnocephala Rap. Bull. Soc. bot. Genève. à Crevins, pied du Mont Salève. — Plante à tige rameuse, chaque rameau portant un ca- pitule terminal. C. — vulgaris L. f. siihsimplex. — Pied du Mont-Salève. Plante naine, uniflore. * XeranthemumannuumL. (/rt^"^.). — Troinex. Lappa tomentosa Lam. f. sîibglabra. — Col du mont Armonaz, Haute- Savoie. — Capitules non aranéeux. Onopordon Acanthium L. f. subsimplex. — Gaillard, Haute-Savoie. — Plante naine, uniflore. Cirsium lanceolatum Scop. f. flor alhis' — Mategnin. f. nemorale Rehh ? — près du Ghàble,Haule-Savoie. C. — acaule Ail. f. flor. alhis. — Mont Salève. — f. flor. roseis. Mont Salève. C — eriophorum Scop. — Descend jusqu'au pied du Jura, à Saint-Gix. C. —eriophorum x lanceolatum.; C. GerhanU Schul: bip (Herb, Muret.) in Dur et Pitt. Cal. p. 497. — Montée du Pont à la dent de Vau- lion, Vaud. C. —acaule x Erisithales; C. tyroliense Treuinf. — Assez fréquent dans les environs — 111 - de la Faucille; descend jusqu'au dessus de Saint-Gix. C. — acaule X oleraceiim.; C. LachenalH Reut. Cat. C. — rigens Wallr. C. — Erisithales Scop. f. microcephala. — Au-dessus de Saint-Gix, avec le type. C. — tuberosum Ail. ; C. hulbosum D. C. f. h. C. bulbosum, k Gimd fl. Il ; — Sous les Rou- ges, au pied du Jura. Rare, C. — oleraceum Scop. f. flor. piirpureis.; C. œmaranthinum Lange. — Goinbe d'Envers en allant au chalet des Plat- tières, près de la Faucille. Q _ oleraceo x palustre.; C. hybrkkm Reut. C. — oleraceo xrivulare.;C.^'ym«^w6??fwD. C. C. — palustre Scop. V. torphaceum Gr. et Godr. — Sous Gaillard, Hte- Savoie. — La forme Ghailletli Gaud. 11. H, est le résultat d'une mutilation de la plante, je l'ai trouvée au marais de Divonne. C. — arvense L. f. a. viridis.— Feuilles vertes à la face inférieure. b. vestitum Koch. — ; (b. dorso tomentosis Gaud. fl. H.); 40 Feuilles à surface plane; 2o feuilles à lobes contournés, divariqués. Ces différentes formes sont communes. Garduus nutans L. f. /lor. albis. — Bonmont, pied du Jura; en plu- — 112 — sieurs endroits près de Confort, route de Belle- garde. Le G. Nutans se présente souvent avec des capitules dressés et des écailles involucrales tantôt larges et pointues, tantôt étroites et acu- minées. C. — defloratus L. flor alhis. — Au-dessous des Roches d'Ar- champ, Mont-Salève. — Les crénelures des feuilles radicales s'effacent parfois entièrement; je l'ai rencontré dans cet état au Grêt de Gha- lame, vallée de Chézery. C. — defloratus x nutans. — Garrière de Veyrier et près du Pas de l'Echelle, Mont-Sa- lève. C. — personata Jacq. — Au-dessus de Col- longe, Fort de l'Écluse, Grêt de Ghalame. Jura. r yriicroccphala. — Collonge, Fort de l'Ecluse, mêlée avec le type. C. crispus L. microccphala, — Sdint-CerguesJura. — Trouvée parmi des individus de la var. multiflorus. multifionis. ; C. multiflorus Gaud fl. H. i.macrocephala. — Bonmont, Jura, f. niicrocephala. — Saint-Cergues, Saint-Gix, Nantua, Jura. — On trouve çà et là des formes intermédiaires entre le type linnéen et la plante de Gandin qui règne du reste exclusivement dans le Jura. C — crispus (v. multiftorns) x defloratus. Quelques pieds sur les talus du lac de Nantua, département de l'Ain. — 113 — Serratula nudicaulis D. C — Sommet du Mont-Viiaclie au-dessus de Ghaumonl. Centaurea amara L. f. ncmophila.; C. ncmophUa Jord? {sic rec. et determ. A. Ueséglise.) — Carouge. C. — serotina Bor. fl. cent, (sec Nijm. cous, est siiùsi). C. nuji'ese. W.), — Cultures sous Aire, C. — montana L. Sous la Tour des Pitons, Monl-Salève; dans un pré à Carouge. C. — scabiosa L V. stenoiobiu /'. flor. alhis. — Sur Gingins. * Wlicrolonchus salmanticus D. C. — Carouge. Sonchus arvensis L f. submlegrifolla. — Saint-Cergues Haute-Sa- voie. Feuilles radicales presque entières, lobes à peine indiqués çà et là. V. h, — iaevipes Gr. et Gudr. — Saint-Gix pied du Jura français. S. — asper Ail. ; WiUd. f. a — Gaud, fl. H. — Aire, Genève; Ecublens, Vaud. — Foliis parcius spinosis indivisis (Gaud. 1. c). , /,. _ Gaud. — Ecublens, Vaud. — Foliis laci- nialis axiricidisque cochleatis splnosissimis du- rioribns [l. c). S. — oieraceus L.; S. laevis Gaud. [l. IL f. b. — Gaiid. — Lieux incultes près la synago- gue, Genève. — Foliis pe/iolatis; petiolo folia- ceo-serrato; loba tenninali niaximo. (l. c.) » p. _ Gaud. —Synagogue, Aire; Etrembières. — 114 — — Foliis petiolafis; pctiolo pinnarum 1-2 plii- fibiisve paribiis arcto; lobo terminaii maximo iriaugulari serrato {l. c). « (/. — GaïuL — AiVe. — Gaule summo pcdiiu- cidisque glanduloso hispidiilis (/. c). On pour- . rait encore signaler d'autres Ibrines en grou- pant différemment les caractères. Lactuca perennîs L. — Au-dessus de Col- longe, Fort de l'Écluse. L. — Scariola L. — Rampe de la Treille du côté du manège; Bellegarde à l'entrée du che- min de Lancrans, département de l'Ain. V. dnbia; L. dubia Joid. — Montbi'illant, près Genève; gare de CoUonge Foi't de l'Écluse; Mont Vuache dès le commencement des tia- vaux pour la voie ferrée. L. — saligna L. V. — runcinata Gr. et Godr. — Etrembières, Ghàble, Haute-Savoie. Prenanthes purpiirea L. V, luif/astifoliff Gr. et Gode. — Mont Salève, Mont Jura. — rare. )) runcinata. — Mont Salève près des Pitons. Hieracium. Ce genre demande à être refait entièrement. Crépis montana Tausch. ; Soyeria montam Momi. C. — paludosa Wloench. ; Soyeria pahulosa Godr. — Descend jusqu'à Nyon. C — aurea Tausch. — Mont Billiat, Haute- Savoie. — 115 * C. — setosa Hall. f. — Cliamps à Peney. * Scorzonera hispanica L. i /a/ifolkf. — Autour des cultures, çà et là. S. — humilis L. Dans un pré humide près de Peney; abondamment le long de l'Anne sous Crest près Ghancy ; près de GJiallex. * Helminthia echioides Gaeitn. — Queue d'Arve. Hypochaeris maculata L. — Abondante sous la cime du Grèt de Ghalame du côté de Ghé- zery. f, c. — caule diviso plurifloro Gaiid (L c.) ; mé- langée avec le type à Salève et au Grêt de Gha- lame. Cichorium Inlibus L. f. jlor. al bis. — Lancy. Monsir. fasciaU Garni fl. H. - La Rippe pied^ du Jura. • r Fam. Ambrosiacees. Xanthium spinosum L. — Moulin de St-Jean Fam. Campanulacées. Campanula vhomboidalis L. f. flor. aUis. - La Faucille, Grêt de Ghalame, Jura. — H6 — C — thyrsoidea L. Au-dessus de Collonges Fort de l'Ecluse sur le premier plateau. C. — persicifolia L. f. flor. a luis. — Pitons du Salève; les Voirons, Haute-Savoie. Phyteuma spicatum L f. hrachijstachjfa. — Mont Billiat Haute-Savoie. — Capitule très court, ovoïde arrondi. Monstr. fasciat. — Collonge Fort de TÉcluse. — 2 tiges soudées. Jasione montana L. f. pubescens. — Lieux incultes sous Aïre. » (jlahrcscms. — — — et Pe- ney. Fam. Éricinées. Callunavulgaris Salisb. —C,EricaD.C.— La forme à feuilles pubescentes n'a pas encore été trouvée dans nos environs. Arctostaphylos uva-ursi Sprq. — A. offidualis W/ni. et Gr, A. — alpina Sprg. — Mont Billiat au sommet. Azalea procumbens L. — Loiseleuria pyocum- beus Des/'. 117 — Fam. Oléacées. ' Fraxinus Ornus L. - Çà et là clans les bos- quets. Ghàlelaine, Drize. F. excelslor L. 1. bihbx Gr. pI ('odr. — Çà et, là. Fam. Apocynées. * Vinca major L. — Çà ei là. Vinca minor L- f. flor. alhis. — Corsier. f. flor. velntmo-'purpiireis. Gmid. fl. H. — Mont de Divonne; Gliancy; Mornay. — f. flor. plenis. Au pied du Môle Haute-Savoie. V Fam. Gentianées. Gentiana purpurea L. b. lulea Gaud. Mont Méry, Ilaute-Savoie. (rec. Timotbée). G- — nivalis L. — Près du Crêt de la Neige, Jura. 6. — verna L. f. jlor. alhis. — Mont Reculet. G. — ciliata L. — H8 - f. h. mullifloro Griud. — Mont Salève. — Çà et là. G. — campestris L f. /îor. a/bis. — Mont Voii'ons près de Langins. Erythrœa pulchella Fries. f. a. — ramosissima Gaiid : jl. H. — Vessy. » h. — raespi/osa — — » c. — paluslris — — Fa/77. Convolvulacées. ConVOlVUluS Sepium L. — C(fh/sfrf/i(( srpium. B. Bi. C. — arvensis L. — Ca/f/sferiia arvensis Brut. Cal. Fam. Boraginées. Borago officinaiis L. t. fïor a/bis. — Saint-Georges, bois de la Bâtie. Symphytum officinale L. f. fïfir. lilaccis. — Crevins, Haute-Savoie. » — 'pnrpnrris, — Villagrand, Haute-Savoie. Anchusa itaiica Retz. — Confort vallée de Chézery. Echium vulgare L. 1. Ilot', roseis slamin. exsert. — Pied du Jura à Grozet. — H9 — f, hiact. /ongis. lincat. Grozet. » purvifîora Gaud. fl. H. ; E. Schi/f'cii Lange; E. Wierzbickii lïab. ; — çà et là. — Gaillard. Myosotis oœspitosa Schz. f. flor. albis. — Bois près de Gliallex. M. — Rehsteineri Wartm. r. flor. roscis. — » — albis. — /) luirviflova. — Ges trois Ibriiies sont au bord du lac sous Gcnlliod. Asperugo procumbens L. — Voûtes des deux Salève. Fam. Solanées. Lycium sinense Lamk. — Gà et là. L. — barbariim L. — Gà et là. Nicandra pliysaloides Gaertn — Gà et là. — Vessy. Physalis Alkekengi L. — Peily; mute der- rière le Vuache. Solanum Dulcamara L. litlorale Raah. — Bord du lac près Nyou. S.— Villosum Link. — Décombres çà et là; rare. — 120 — Fam. Scrophularinées. Verbascum montanum Schrad.; V. crassifo- liuni Sc/d. — Près du Pont de Bioge le long de la Dranse, Haute-Savoie. V. — pulverulentum Vill. ; V. /loccosum Auci. V. Lychnitis L. t. flor. albis. — En plusieurs endroits au pied du Jura de La Rippe. V. — Lychnitis x nigrum. — f. a. — iiiijro X Lyclinitis Schicde; V. Schiedea- nnm Koch. — Assez fréquent autour de Ché- zery derrière le Reculet. (inter parentes.) » b. — Lychnitis X nifjnim. — Avec la précé- dente, (rariss.) Digitalis ambigua Wliirr.; D. yrundiflara Lam. D. — lutea L. f. a. — ylahrcscens. — (type). » b. — ylandulosa. — Au-dessus de Collonge Fort de l'Écluse. Linaria Slriata D. C. — Cultures à la Praille près Garouge; eiilie la Faucille et les Colom- biers Jura (Romieux). Veronica Teucrium L. f. flor. plc'itis. — Source du vallon d'Ardran Re- culet. V. -- officinalis L. 1. flor. albis. Mont Voirons. V. — urticaefolia L. f. f. flor. albis. — Mont Voirons. — 121 — V. — montana L. — Au-dessus de Collonge Fort de TÉcluse. V. — triphyllos L. — Vessy dans les décom- bres. V. — persica Poir. ; V. Buxlmumii Ton. Euphrasia Odontites L. — Odontitcs ruhra Gr. et Godr. ; 0. vcrna Rchb. E. — serotina Lam. diuergens.; Odontites divergeas Jord. E. — lutea L. — Odontites lutea Rchb. E. — salisburgensis. Funck. cuprea Jord. — Rhinanthus major Ehrh. alectorolophus Poil. Pedicularis verticillata L. — Mont Billiat, Haute-Savoie. p. — comosa L- — Sommet du Mont Billiat. 0. — luberosa L. — N'a plus été retrouvé de- puis fort longtemps. Tozzia alpina L. — Dans les bois sur Collonge Fort de l'Écluse. Fam. Orobanchées. Orobanche Laserpitii-Sileris. Rapin. Au-dessus des Carrières de Vcyi'iei-; en mon- tant au vallon d'Ardran Reculet. 0. — minor Sm.— — 122 — Parasite sur Trifol. repens et Picris hiera- cioides. V. ù. — flavescens D. C. Prodr.; Gr. et Godr.; Sous Gaillard Ilaute-Savoie. — Plante entière- ment d'un beau jaune citron. Lathrœa Squamaria L. — Mont Vuache sur Chévrier (parasite sur Gorylus) et presque au sommet du Col (sur Fagus). Fam. Verbénacées. Verbena officinalis L. f. /lor. albis. — Crevins au pied du Mont Salève. Fam. Labiées. Teucrium Chamœdrys L f. /lor. albis. — Thoiry pied du Jura. Ajuga Genevensis L f, flor. roseis. — Thonon Haute-Savoie. A. reptans L. f, flor. albis. — Châble pied du Mont Salève. » astolona. — A. alpina Vill; Gr. et Godr. non L. — Châble Haute-Savoie. * Salvia Sclarea L. — Petits Philosophes près de la route de Carouge. S. — pratensis L. f. flor. roseis. — Meyrin ; sur Gingins Vaud. — 123 — f. flor. alhls. — Meyrin, La Groiselle Mont Salève. , h. afjrestis Garni. fl.H.; b. mkrantha Gr. Jl. Jura ; S. dumetonmi Bess. — Gà el là. — Aïre. * S. Verbenaca L. — Promenade du Pin et à l'entrée des Bastions autour de la statue de David. ^? 8. — verticillata L. — Lieux vagues à Veyrier. Brunella grandiflora Jacq. V. laciniata Gr. et Godr. — Genève. B. — vulgaris L. — f. a. — fjrandi/îora. — (type.) )) flor. albis. — Veitay au-dessus de Goppet. )) è. _ parviflora. Koch. — Aussi commune que la forme à grandes fleurs, f. flor. albis. — Gonfignon. V. lacmiata. — Bois des Frères (Bapin). B. — alba Pall.; J5, laciniata (L.). Lam. V. — intefpifolia Godr, fl. Lorr. — Bois de la Bâtie, avec le type. — {var. piiwatifida Koch, Gr. et Godr.). Melittis melissophyilum L. f. flor. albis. — Aussi commune que la forme à fleurs rougeàtres. Lamium maculatum L. i\ a. maculata. — G'est la forme typique. — Vernier, entre LuUy et Gonfignon; assez rare. » /y. _ immaculata,; L. mntabile Dumort. — flor. carneis. — Satigny. Le Goin Mont Sa- lève. c. _/?or.«//'is. — Ghambésy,Gollex-Bossy, Gol- longe Fort de l'Écluse. — 124 — f. d. — Troinex. — Verlicilles régulièrement composés par moitié et alternativement, de fleurs blanches et de fleurs rouges. L. — hybridum Vill.; L. incismi Willd.; L. amplexicaide X pnrjmreum sec. G. Me»/. — L. — amplexicaule L. f. 0. — clandcatina Rchh. — Presque aussi ré- pandu que le type. Galeopsis Reichenbachii Reuter. f. flor. alhis. — Forme très commune. » — roseis. — Confort et Grêt de Chalame, Vallée de la Valserine derrière le Reculet. — Moins fréquente. G. — angustifolia Ehrh. f. flor. alhis. parvis. — Mont Vuache. Betonica officinalis L f. flor. alhis. Gaud. fl. H. — Marais de Divonne, V. Inrta Koch Syn.; B. o/ficinalis v. monfana Gaud. Mont Voirons. Stachys germanica L. Monstr. — Phyllantha. — Pinchat. S. — palustris x silvatica. — S. amhigim Sm. f. angustifolia. — Vernier; Ghézery Jura. 8. — arvensis L. — Bardonnex, Gompesières, Grand Saconnex, Vessy. Leonurus cardiaca L. f. suhglahra. — G'est la forme habituelle à nos contrées. Nepeta cataria L. — Florissant, Gonfignon. Glechoma hederacea L — 125 — V. h. major Gaiid. fl. H. — Commune, f. /lor. atbis. — Arcines Mont Vuaclie. » foliis variegatis. —• Au Coin Mont Salêve. Clinopodium vulgare L f. /lor. a luis. — Lancy. * Satureja hortensis L. — Champs à Peney. Origanum vulgare L. f. /lor. alhis. — Sous Aïre; entre la Croisette et les Pitons du Mont Salève. V. h, — prismatica. Garni, fl. H. — Meyrin. Thymus serpyllum L. r. flor. a Ibis. — Les Cropetles, Peney. Mentha. Sect. A. — Spicatae L. Sous-sect. I. — Silvestres Wirfg. NI. — silvestris L. (M.) rotîindifolia L. f. tgpica. — Sous Gaillard Haute-Savoie. » angustifolia Sclil. — Sous Vernier près du moulin. (M.) silvestris L. ï. longistachya Timh. — Étrembières. — ex spec. De se g. » recta Dcsg. et Dur. — Annemasso. — ex spec. De se g. » Benthamiana Timh. — Étrembières. — ex. spec- Deseg. » cœndescens Opiz.. — Tlionon. — ex. spec. Mlvd. exscc. » monticola Deseg. et Dur. ; M. caudicans Auot, commune. — 126 — (M.) velutina Lej. rev. ; M. diimetonmi Deseg. descr. de pi. rar. et crit. de France et de Suisse (non Schulz). f. Genevensis Deseg et Dur. 4879. — Thoiry; Anières près Genève; Rolle {Deseg. suù nom. M. dumetorum.). — La station d'Anières ren- ferme outre le type, une déformation à feuilles crispées et à crénelures profondes et aiguës. {M. sUvestris f, undidata Wi/ld. ?) (M.) rotundifolia x sUvestris. — Entre Étreni- bières et Reignier Haute-Savoie ; — ex spec. Deseg. (M.) rofiindifo/ia x nemorosa. — Pincliat près de Garouge; — ex spec. Mivd exscc.;M. Linnœi Deseg. et Dur. — Reignier ; ex spec. Deseg. (M.) Willdnowii Deseg. et Dur. — M. nemorosa Auct. helv. p.; non Willd. — Crevins; Garouge. Sous-sect. II. — Transi toriœ Th. Dur. M. — nepetoides Lej. Rev. fl. Spa. — Reut. Cat.; — M. arjuatico x sUvestris F. Sc/iz. — Entre Moniaz et Saint-Gergues (Reuter). M. — Ayassei Nllvd. exscc. 1875-76, n» 39 et 40.; M. aquaticoX[molissima?). — Thoiry. exioco natali. — Le M. molissima ne croissant pas dans les environs, il me semble que ce se- rait plutôt le M. silvestris ou l'une de ses for- mes, M. caudicansou velutina qui auraient con- couru avec le M. aquatica dans le M. Ayassei. L'établissem. de pisciculture de Thoiry ayant été établi sur l'emplacement occupé par cette menthe elle disparaîtra probablement avant qu'il soit longtemps. — 127 - M. Rome a trouvé à LuUy près de Confignon, une M. qui a l'inflorescence de M. Ayassei, mais avec des feuilles subcordiformes, obtuses et à dentelure qui rappelle le M. rotundifolia. Se- rait-ce une M. aquatica X rotundifolia? Sect. B. — Capitatse L. [111, _ aquatica L. — Commune sous diffé- rentes formes. f. hirsiita. — Sous Thoiry. f. pedimculata Wirtg, — Entre Crevins et Vey- rier. Sect. C. - Verticillatœ L. Sous-sect. I. — Satlvm. Mlvd. IVI. _ sativa Bor. FI Centr, Ed. 3. an L. ? M. aqtuitico-arvensis Reiit. cat. iMeynier, Landecy, Bellerive ; Villagrand Haute- Savoie; commune, f. nibro-hirta Lej. herb.; {ex spec' Mlvd exscc n° 47. — Bellerive-Genève. Sous-sect. II, — Arvenses Mlvd. NI. — arvensis L. f. divaricata, Eost. — Carouge. — ex. spec. Mlvd exscc. f. stricta. — Villagrand Haute-Savoie. — Tige simple, raide et dressée. Sous-section III. — Gentiles Mlvd. (yi_ — Pugeti Pèrard ; M. gentilis Auct helv. p. an L? f. cardiaca Gerarde. — Gare de Ghambésy, ex. spec. Mlvd. exscc. f. Hostii? — Morillon près Pregny. — 128 — Sect. D. — Pulegium Mill. M. — Pulegium L. Pulegium vidgarc Mil/.; Rcuter Cat. — Entre Vernier etMeyrin; Viry, Ilaiile-Savoie. Obs. — D'après les renseignemenls que je tiens cleM. D. Rapin, le M. arvensi-pulegium Reuter est à supprimer. N. B. — J'ai suivi pour le genre Ment/m, l'ar- rangement adopté par MM. Dur. et Pitt, {in Cotai, delà flore vaudoise) qui n'admettent qu'un petit nombre d'espèces primaires et clas- sent les nombreuses petites espèces modernes comme races ou variétés des espèces admises. LycopuseuropœusL. vdutina. — L. mollis A. Kern, — Commun partout. fjlabrescens. — Saint-Maurice près Rellerive, Pinchat. Cette forme extrême est peu com- mune, elle se relie à la précédente par des intermédiaires. D'après un échant. de L. mollis de Kern venant du Tyrol je crois que c'est tout à fait la forme de nos environs. Fa.m. Primulacées. Lysimachia vulgaris L. — Varie à feuilles op- posées on veilicillées par 3 ou 4 feuilles, Anagallis cœrulea Sclireb. — Obs. : Gremli Lack. 4e éd. indique comme caractères distinc- 129 tifs : corolle non ciliée de glandes, et capsule portant de 5 jusqu'à 10 raies. — Je possède un échantillon, du reste conforme, mais dont les bords de la corolle sont glanduleux et la cap- sule portant seulement 5 raies; caractères qui sont attribués à A. arvensis L. (A. phœnicea D. C.) Cyclamen neapolitanum Ten. prodr. supp. IL 66.; C. hederœfo/ium Aiict var. {non Ait.) — Taillis au pied de rochers perpendiculaires à Allonzier Haute-Savoie. (Abbé Chevallier.) C. europœum L. — Grêt de Chalame Jura. Primulaelatior X vulgaris; — P. acmdi x elatior Muret; P.digenea A. Kern. P. — elatior x officinalis; — P. imicolor Lge; P. média Peterm. p. — vulgaris Huds.; P. yrandiftora Lam.; P. acaulis Jac(j, ftor. lilaceis. — Dans les taillis sous Confignon, /,. _ Rapin. — Çà et là. — Fleurs portées sur des pédicelles insérés au sommet d'une hampe. P. - officinalis x vulgaris; P. varinbUis Goupil. P. - suaveolens x vulgaris; P. acaulis x suaveolens Fauconn. Iierbor. au SaJi've ; P. ter- noviana A. Kern. OesL B. Z. 1869, p. 224; P. Scimidehji Gremli. Excp.Ed. A. — Au pied du Mont Salève sur Crevins et le Coin. — Obs. ; Les espèces du genre Primula se présentent indifféi-emment sous la forme brevistyla ou longistyla. — 130 — Androsace helvetica L. — Gaud. Fam. Globulariées. Globularia Willkommii Nym. syll.; G. mlgaHs Anct 'plnr. non L. Fam. Plantaginées. Plantago raontana Lam. f. a. — staminihiis luleis. (type.) » b. — roseis. — Mont Colombier Jura avec le type. P. — lanceolata L. Monatr. — phy liait/ ha. — Çà et là; épis feuilles, » polf/stachya. — » sterilis. — Grevins. — Filets des élamines très courts; anthères vertes, vides, paraissant sub- sessiles dans la fleur ouverte. P. — major L. Monsir. — bracteata D. C. ; Gaud. var. 4. — Gâ et là. — Bractées infér. développées en rosette l'euillée; épi plus ou moins pyramidal ou même rameux à la base. » — vivipara. — Gaserne neuve à Genève (Gor- revon). f. b. — minima Gaud. fl. IL; P. minuta Grin. Champs à Perly et probablement ailleurs. — 131 - Littorella lacustrts L. f. — crccta. C'est la tbriiie des bords du lac Lé- man. Fa/77. Amaranthacées. Amaranthus patulus Bert. — Près de la Syna- gogue à Genève ; celle localité à été détruite par les constructions. * A. — paniculatus L. — Cà et là, * A. — sanguineus L. — Cà ei là. * A- — albus L. — Caserne neuve à Genève. Fa/77. Chénopodées. * Blitum virgatum L. — Moulin de Saint-Jean. * Chenopodium ambrosioides L. — Feuillasse (Rome.). Atriplex hastata L. — A. latifoUa, Whlh. — Frontenex près Genève. Fa/77. Polygonées. Rumex pulcher L. f. divarlcala. — R. dlvaricatiis L.? Forme com- mune dans nos environs. — 132 — Rumex arifoiius AH. ~ Lieux ombragés à gauche des roches verticales d'Archanip. Moût Salève. R. — scutatus L. f. fjlaueescens. — Gouiiuune au Jura et derrière le Mont Vuache. » vlrcscens. — Mêlée avec la préccdeute derrière le Mont Vuache; au pied du Crêt de Ghalaine^ à Nantua département de l'Ain. * Polygonum tataricum L. — Champ près Bcl- lerive. Fam. Santaléacées. Osyris alba L. — Lac du Bourgel, Savoie. (Ghenevard,) Fam. Euphorbiacées. Euphorbia palustris L. — Lac du Bourget. (Ghenevard.) E. — dulcis L. f. — E. purpurata Bor. fl. C. — Bois de la Bâ- tie et ailleurs; c'est du reste la forme habi- tuelle dans nos environs. Tiges et capsules glabres. BUXUS sempervirens L. — Très abondant au 1» — 133 — Mont Yuachc du côté du Fort de rÉclusc. Fam. Salicinees. Popuiiis hybrida Bieb ; P. canescens Sm. — P. — alba X tremula Kr. ; Gremli Excfl. ¥ Éd. A Vessy et près de VilleUc. * P. - italica Wloench ; P. injrainidalis Ro:.; p. fastigiala Pair. Salix pentandra L. — LacdeNantuadépiu-te- inenL de l'Ain. S. — fragilis L. — Bords de l'Arve sous Vey- rier. el près de la Digue de Gaillard. S. — alba X fragilis; S. fraijilis Reuhr Cat., ex spcc. in hcrh. Rciiter {sec R. Ruser.) S. — triandra L. ' a. ^ vulgaris. — a concolor W. et G. a discolor — b.—ai)!jHsùfolit(. — ? —Digue d'Étreinbières. S. — purpurea L. f. (f. — gracilis. » b. — Lambertiana. » c. — stijligera $ . i> d. — eriantha. )) e. — furcata. è . Ces formes de Wimmer Salie. Europ. et d'autres encore, croissent le long de Laire près de Gon- fignon et de Perly-Certoux, et ailleurs très pro- bablement. — 134 — S. — caprea x purpurea; S. mautcmensis A. Kern.; S. Pontederaim Aiiclor. Gcnev.; S. Rapini Et. Ayasse Bull. soc. bot. France iSlO. — L'unique individu Ç qui existait à Montbrillant a été détruit. — Le S. Rapini qui a été crée sur un individu (/du plateau de Vessy entre Ca- rouge et Veyrier, est une création malheureuse et mort-née. S. purpurea X viminalis; .S. min a Hnds. Çà et là mais planté; à Landecy. Il ne croît spon- tanément qu'en dehors de notre circonscrip- tion. S. — daphnoides Vill. — Col du Mont Armo- naz Haute-Savoie. V. amjustifolia Kern? '^ Sous Genihod. — Feuil- les vertes à la lace inférieure, non pruineuses, peu ou pas plus étroites que celles du type. S. — daphnoides x incana. — S. Wimmerl Kern. — ^^ Bords de Laire près Perly-CertOux, de l'Arve sous Veyrier; un d" , ainsi que la forme digynis de Reuter ont disparu de la moraine de Vessy, il en est de même pour un d" qui se trouvait au-dessous de la passerelle de fer de la Jonction. S. — incana Schrk. Monstr. — heteroijamma. — Bords de Laire sous Perly et Saint-Julien. — Le S« incana varie avec des chatons précoces ou coœtanés, les filets des étamines libres ou soudés jusqu'à la moitié de leur longueur, à feuilles plus ou moins étroites, — J'ai vu un buisson à tiges et ra- — 135 — meaux tasciés assez bizarre, sous Saint-Julien. S. — capreaxincana. — S.Semujiana Gaud. jl^ U^ _ Au pied de la Grande Gorge il s'en trouve un certain nombre de pieds i;? . 8. — caprea x grandifolia. — Au pied de la Grande Gorge un cf • — J'ai trouvé dans cette même localité deux 9 qui me paraissent appar- tenir à cette formation; je n'oserais cependanl pas l'affirmer. — A chercher de nouveau. * S. — viminalis Lin. — Cultivé en têtard dans les campagnes; on le rencontre rarement dans son développement naturel. ? S.— aurito x viminalis — ? à Vessy, route de Veyrier. * S. — caprea x viminalis. — $ . Çà et là; mais probablement introduit. 7 3 — cinereo x viminalis. — ç . Bord de l'Arve sous Vessy. * S. — Stipularis Smth. — $ Grange Colomb près Carouge. — Il est détruit actuellement. S. — cinereaL. f. staminihas semi-connatis. — Crevins. f. tonis bifldus ? . Vulbens Mont Vuache. Monsh\ geminata. $ . Châtelaine. Monslv. androgyna. Vessy. 3. _ aurita L. Abondant derrière les Pitons du Mont Salêve. f. spathulata W. — ^^ Sous Vernier. S. — aurita x repens. ; — S. amhigva E/irh. S. — caprea L. — 136 — f. orbicidala. — o" . A Salève et piol)ablemenl aussi Ç . » e/liptica o" f/ Ç . PartoiiL macroslachya. brac/iyslachyà. Monsfr. helcrofjdiuina. — Pied du MonI Salève Grande Gorge. » amh'ogjjna. — Aire; abondant au pied du Sa- lève Grande Gorge. S- — grandiflora Ser. f. h, lancifoUa Wim. — d" . V' • Mont Salève et Jura » macroslachya. — Mont Salève et Jura. stamin. senti-connatis. — — Monstr. heleroyamma. — — » androgyna. — — S. — nigricans Smth. Moisir. Iicteroyamma. En face du Fort de l'Ecluse rive gauche du Rhône. » androgyna. Vessy. Varie à l'infini, dans la forme et le veslimen- tum des feuilles, la glabrescence ou la pubes- cence des capsules, les styles, etc. S- — repens L. f. a — argenlea W.^-T.^. Jura; aussi dans la plaine. » c vnlgaris W. . — La station de Bossey a été détruite par l'as- sainissement de la partie marécageuse où se trouvaient plusieurs espèces rares. Epipogon aphyllum Sw. ; Epipogium Gmclinl Hic/i^ — Près des Rouges ; Bonmont (Bernet). Limodorum abortivum 8w. — Bois au-dessus de Trélex au pied du Jura. Epipactis latifolia Ail f. /y. vlridi/lura Ilu/fm. — Lieux ombi'agés au- dessus des Bouges, pied du Jura. E. — ati'orubens Schult. ; E. rulnijiium Koch. Spiranthes autumnalis Rich. — Pointe de Bellerive. Goodyera repens R- Br. - Entre Saint-Cer- gués et Arzier. — 140 — Orchis purpurea Huds. f. h. steiwloùa {Ruichh.). — Labollu proCundé- inent bilobé. » flur. (ilins. — Çà et là. . 0. — militaris x purpurea; 0. Injlmda Bonn; 0. Jacquini Gudr. //. Lorr. — Bords de l'Anne sous Crest près Ghancy; près de Pougny; sur Arclianip. 0. militaris L. ; 0. galeata Lam. — Bords de l'Anne sous Crest ; près du ponL de Gollonge au pied du Jura, r. florlb. ulbis. — xVu pied du Mùie Haule-Sa- voie. 0. — militaris X tephrosanthos.; 0. sinùa Xmlli/aris Gr. et Goilr.; 0. Bci/ric/ni Kern, see. Dur. et Pltt. Cat. — Sous Grcts près Ghancy. — Plusieurs exemplaires. — Ne se distingue pas facilement des formes de 0. pur- purea X tephrosanthos; — La couleur de l'épi est celle du militaris, les divisions du la- bclle sont intermédiaires de forme entre celles des deux ascendants, et parfois assez rappro- chées de celles de 0. tephrosanthos mais non recourbées; la floraison commence par la base et l'épi conserve assez longtemps une forme cy- lindro-conique. Dans la dernière espèce l'épi reste ovoide assez arrondi au sommet, la llo- i-aison commençant par le sommet. 0. tephrosanthos Vill. ; 0. simia auet. f. flor. a/bis. — Sous Grèts près Ghancy. 0. purpurea x tephrosanthos; 0. simio x — 141 — purpurca Wcddel; Gr.et Godr, — Pi'uii'ies sous Pougny, et sous Crest près Chancy; près du pont de Colloiige Fort de l'Écluse, 0. — COriophora L. — Pré au bord de la route de Perly à Contignon (Bcrnel.); sous Ghallex au-dessus de la Plaine. 0. — morio L. r. /tor. lUaceis. — F. lilacina Gaiid. jl. 11. — Çà et là. » jlor. roscis. — Çà et là. )) » all/is. — Sous Grets près Ghancy. — Les deux premières formes sont assez fréquen- tes. Monsfr. — Gorolle à divisions exagérées, surtout les latérales. — Rollebot. 0. — maculata L. f. /lor. allds. — Mont de Divonne. 0. — laxiflora Lam. — Abondant derrière la Pointe de Bellerive ; sous Ghallex. 0. — laxiflora X morio; O.moriuxlaxi/lura Reut. f. siiper-laxi/lura. — Pré sous Ghallex, plusieurs exemplaires. » super-morio. — Entre Piollebol et Sionnet. 0. — laxiflora x paliistris. — Dans un pré marécageux enti-e Rollebot et Sionnet; deux exemplaires. 0. — mascula L. f. par. alùis. — Bois de Bellerive; au-dessus de Ghévrier Mont Vuaclie. Anacamptis pyramidalis Rich. ; — Abondant — 14^2 — et en magnifiques exemplaires sous Crest près Gliancy. Gymnadenia conopea R. Br. f. b. (leiisi/lora A- Dietr.; Grcmll Excfl. 4^ éd. — Moraine du bois de la Bâtie. f. flor. alhis. — Sous Cliallex. Cœloglossum viride Htm. ; Platanikeni lun- dis Lindl. — xVu pied de la Grande Gorge; [jjaine de l'hospice d'Anières. Aceras anthropophora R. Br. — Chaucy ; près de Thonon. Ophrys aranifera Huds. f. a. riridi/lora Gréa. /l. Jura. — Cliancy. » If. vircscens » » Ophrys apifera Huds. — Plaine de l'hospice d'Anières; près de Bernex; sous Grèls près Gliancy. Fam. Iridées. Iris germanica L. — Dans une fente de rocher au-dessus du Château d'Etrembières. Gladiolus segetum Gawl. — Dans deschamps entre Ghaiiibésy et la partie Nord-Ouest du bois du Vengeron. (Rome) Crocus vernus Wulf. f. flor. alhis. — Aussi commune que la forme à corolle violette. — 1 43 Fam. Amaryllidées. Narcissus Pseudo-Narcissus L. f. flore pkno. — Taillis au bord de l'Aire sous Confignon. )) hiflora. — Sommet du Jura près du Reculel. Leucoium vernum L. — Sommet du Mont Vuache. Fam. Asparagées. Polygonatum verticillatum Ail.; Convallaria vfirt'wilhda L. — Lisière des bois à Gex. P. ~ multiflorum Ail.; Convallaria multiflora L. P. — officinale Ail.; Convallaria polygova- tiim L. f. foliis variegalis. — Sommet du Mont Vuache. Convallaria majalis L. — Tige portant ex- ceptionnellement trois teuilles. Monsfr. — Roches d'Archamp avec la Serratula. — Corolle dialypélale, simple ou double sui- vant les individus, irrégulière, plus grande qu'à l'état normal. Wlajanthemum Convallaria Web. ap. Wigg. (1780). M. bifoliumSc/m. hoh. {\lU).Smila- cina hifolia Desf. Paris quadrifolia L. — Commence à porter i feuille ovale subcordiforme, puis 2, 3; ne fleu- rit que lorsqu'elle a atteint son développement — 144 - iiormal, 4 feuilles; exceptionnellemcnl on la trouve fleurie avec 5, G et 7 feuilles. Fam. Liliacées. Paradisia Liliastrum Bert. — Abondant dans un pré à la lisière des bois sur Thoii7. Erylhronium Dens-canis L. Monstr. — J'ai trouvé deux plantes présentant des degrés ditïérents et inégaux de Chorise ou Po- lypliyllie dans le genre de celle décrite par M. S. Galloni (Bull. Soc. bot. Genève 1881), au sommet du Mont Vuache, Gagea arvensis Dmrt. (1827). Schultz. V. hulhifcrum; Ornitliotjalmn arvensis Pers.; var. hulhifrnim Ilaller GaiuL/l. IL — : Champ à Perly- Certoux. 6. — lutea Ker. (1809). Schultz. — Sommet du Mont Vuache au-dessus de Chévrier; palu- j-ages près des Colombiers. Ornitliogalum pyrenaiciim L. ; 0. sulp/mmim Bar. /?. Centre. 0. — nutans S. — A Presinges roule de Chêne à Jussy. Scilia bifolia L f. /lor. roseis. Çà et là. » — a Ibis. — — Allium ursinum L. — Mont Vuache. A. — SCOrodoprasum L. — A Chêne (Rome). A. — vinelea. L — 145 — V. compactum ThuilL — C'est la forme habi- tuelle dans nos environs. A. — sphœrocephalum L, Crête du Mont St. Jean à gauche du Reculet (Forme à sertule pe- tit, hémisphérique, à pédicelles presque égaux. A. — schœnoprasum L. — Bords du Rhône au-dessous du Canada jusqu'à Peney. var. foliosum Clar. ; A. si/nrimm Reuter dit. non L. A. — raontannmSchmidt ;yl. faUaxReut.Cat. A. — oleraceum L. V. comf1 anatum Fr,;A. cowplanahmi ReuterCat. Fam. Colchicacées. Colchicum autumnale L. f. flor. a/bis. — Au Chàble pied du Mont Salève. Bulbocodium vernum L. — Mont Vuache au- dessus de Chaumont du côté ouest (Thury fds), et au-dessus de Savigny peu au-dessous du sommet, aussi du côté ouest. Tofieldia calyculata Whib. f. racemosa. — Bas de la Grande Gorge. i. cafUata Happe. — Sur Archamp.; et le bas de la Grande Gorge. — 146 — Fam. Joncacées. Luzulaangustifolia Garcke; L. a /bidet D. C. — Bois d'Ecublens près de Lausanne; indiquée encore à Buchillon (Forel), Nyon (Gaud.), les Crôts (Godet.) au-dessus de Gingins. - L — angustifolia x niveaFavrat. — ASau- vabelin près de Lausanne (Muret; Favrat). L. — vernalis D. C. (1805).; L. pi/osa WilkL (1809.) L. — erecta Desv. j. bot. (1808); L. wulti- /luraLej. (iSii). Fam. Aroidées. Acorus Calamus L. — Indiqué à Lausanne (Gay); Nyon (Thurm) ; Duillier (Rap); rie se trouve plus dans le marais de Pougny près Clianey où il a été récolté par plusieurs bota- nistes genevois vers 1855; l'assainissement d'une grande partie du marais ainsi que l'éta- blissement du remblai de la voie terrée l'ont sans doute fait disparaître. Arum maculatum L. f. (I — immaculata. — Très commun. » b — muculata. — Corsier ' près Genève, en deux endroits. — 147 Fam. Typhacées. Typhaminima Hîn deut fl. Ed. 2 (1804); Hoppe; T. Laxmauni Lepech. sec. Gremli Excfl. 4e éd. a. — Feuilles caulinaires réduites à des gaines écailleuses. — Trouvé à la Plaine avec l'épi femelle androgyne. ù. — Feuilles caulinaires atteignant environ le sommet de la tige; est considérée comme la conséquence d'une floraison tardive anormale. — T. Martini Jord. sec Reitter cat ; T. (jracilis Jord. sec. Rapin Guide. Fam. Gypéracées. Gyperus flavescens U f, b. minor Gaud. fl. H. — Sables marécageux sous Gaillard. Cladium germanicum Schr. (1806); Cladium mariscus R. Rr. — Pied de la Grande Gorge MontSalève; la Pallanterie près Meynier. Scirpus maritimus L. — Mare sous Gaillard. S. — SCirpinus L. — Pointe de Bellerive. Eleochari8(Br.)Lereschii Schuttl.infl. 1837.; E. atrojmrpurea Kth. — Pierrettes près Lau- sanne. E. — ovata Br. — Retrouvé au bois des Frè- res (Rome) ; bois de Versoix (Rome). — 148 - Carex filiformis L. — Marais de Lossy. C. — hirta L. V, b. — suhlœvis Honi. ; C. hirtœfonnis Pers. — à la Pallantcrie près Meynier. C. — pendula Huds. {;[7Q^),C.ni((xlmaSeop. — A Féruaz au bord de l'Anne, au-dessus de Chancy ; à Chancy. f. spic. Ç . androrj. — A Féruaz. C. — Halleriana Asso ; C. f/ynobasis VilL — Pied du Mont Vuache côté ouest. C. — humilis Leyss — Pied de la Grande Gorge; très abondant dans les gorges escarpées au-dessus du Coin (Roniieux); abondant au sommet du Mont Vuache au-dessus de Savi- gny- C. — glauca Murr. f. — spicis rmnosis. — Plaine de Saint-George près Lancy. » — spic. siibsessiliùus. — Marais de Pougny. » — spic. ? . erectiiisculis. — Sous Vernier [b. GaïuL). var. — clavaeformis. — C. Clavaeformis Iloppe. ? — Marais de Lossy; et sous Vernier. C. — nitida Host. — La Plaine près du Rhône. C. — echinata Murr (1770); C. stellulata Good. C. — vulpinaL. difformis. — Les utricules s'allongent démesu- rément sous l'afflux de sève pi'oduit par une larve cachée dans l'intérieur. J'ai vu la même difformité sur le G. muricata L. sous le nom — 149 — de « var. vivipara » de M. Grantzovv à Pretizlau. — Ce n'est pas une variété, c'est une modifica- tion pathologique particulière et accidentelle. Assez fréquente. iiemorosa Godet, fl. Jur. Fam. Graminées. Setaria viridis P. B. f- ù. — i)iajus Garni, ji. H. — Sous Vernier. S. — ambigua Guss. — Tranchées de Plain- palais; Gaillard. Echinochloa crus gaili P. B.; Pauicum crus gain L. vai\ b. — ùrevi sctum Garni, fl. H, ; près de la poste, Feuillasse, Grand Sacconnex. Digitaria sanguinalis Scop. ; Pauicmu sangui- nale L. var. h. — ciliare Gr. et Godr.; D. clliaris Kocl. — Cà et là, D. — filiformis Koel. ; Pauicum g la brum Gaud. Leersia oryzoides Sw.; Orgza clandestina A. Br. — Mare de Gaillard, près de Monthoux Ilaule Savoie. Anthoxanthum odoratum L. var. b. — villosum Rc/ib. — Feuillasse et Mate- gnin. Phalai'is arundinacea L. — 130 — var. b. — picla. Grcmli; Baldimjera picta L. — Marécage derrière Chêne. Phleum pratense L. f. vlvipara. — En iiionlanL la Groisette Mont Salève. P. — asperum Jacq. — Vignes à Gaillard. Alopecurus pratensis L. — Marsillon près Troinex; Troinex, près de remplacement où était la Pierre aux Dames; Feuillasse. * A. — utriculatUS Pers. — Décombres près Carouge. * Cynosurus echinatus L. — Fronienex (Rome). Phragmitis communis Trin.; P.vulgarisReiU. Arundo Pragmitis L. var. ù. — pallescons Koch. — Le long du Rhône près de GoUonge. f. slerilis. — Mêlée avec la forme fertile dans la localité ci-dessus. Gastridiiim australe P. B ag. (181*2); G, len- diyenim Gaud. /l. IL a. — arisfata. — Bois de la Bâtie; Vernier, Montfleury. b. — miifica Gaud. /L H; G. smbrnm PresL? Bois de la Bâtie, Montfleury. * Polypogon maritimusW. — Fronienex (Rome). {sub nom. P. Munspeliensis Dcsf.) Deschampsia littoralis Godet fl. Jura; Reuter Cal. Ed. '2. Arrhenatheriim avenaceum P. B. (1812); A. clatlus Metk; Avcna clalior L. var. b. — taberoswm Gllib.;A. elat'ms b. bulbosum — 151 — Gaud.fl.H.; Avenu hdbosa Wil/iL;A. preca- loria Thuill. Avena pubescens Huds. (1762); L. l a, _ pubescens (Rap.). — Bellerive; Mont Re- ciilel. )) /,. _ glabresccns iRap). — Mont Ueculet et ailleurs. Aira Cupaniana Guss.; Gr. et Godr.; A. canjo- phyllea v. intennedia Miifr! /l fr.; Avenu Cn- paniana Nym. syll. — Champ inculte sous Bossey près de Coppet. (spec. exscc. avril 1862. D«' Mercier.) Danthonia decumbens D. C; Triodia decnm- bens P. B. NIelicaglauca F. Schuitz; M. Nebrodensis Auct. non Pari. ; M. ciliata Auct. non L. Molinia cœrulea Wloench. ; M. /ittoroHs Rent. Cat. Vulpia myurus Gm. (1805); V. psemJo-mynms Rehh.;Soy.— VUl * Bromus Wladritensis L. — Les Pâquis. * B. — rubens L. — Les Pâquis. B. — erectus L. a, —pnMescens. — Epillets pubescents (type), y^ l, _ (jlabrescens. — Epillets glabres. — La Croisette. f. distans Th. Dur. in Dur et Pitt. Cat; B. erec- tus var c. Gaud. /?. H. « culmo elatiore, ads- cendente, graci/i, spiculis paîici /loris, ex vi- ridi albis, corollis glabermnis, valde distanti- bus, distichis ». — Chambésy; Pied de la — 152 — Grande Gorge. Je rapporte la forme de M. Dur. à la var. glabrescens, quoique je ne sois pas sûr qu'elle ail les épillets glabres; la forme que j'ai en vue est une forme des lieux om- bragés, modifiée par des conditions particu- lières extérieures. B. — velutinus Schrad. sec. Gaudin fl. H. V, h. — Gand. ; Bromiis grossus Gavd. Ag. H. — /. (\ « spictilis gl abris pleniwqnr minorihvs ». B. velutinus v. nitidus Dmrl ? — Champs de blé à Bossey-Bogis près Coppet. Les épillets sont assez volumineux ce qui ne me paraît pas tout à fait conforme avec la diagnose de Gau- din. B. mollis L. f. b. — piimilifs GaïuL fl. H. — A Bellerive et ailleurs, dans des endroits secs et graveleux. Festuca pulchella Schrad. (1806); F.Schmch- zeri Gaud. V. b. — jurana Gren. fî. Jura. — C'est la forme des localités jurassiennes Glyceria distans Whib.; Dans un fossé à Châ- telaine (Bome). Eragrostis major \\0S\ {]S09); E.megastac/ri/a Lk. — Dans les vignes à Gaillard (Bome). Poa hybrida Gaud. — Forêt des Pitons du Salève (Bernet). Poa compressa L. V. h. Langcana ; Poa Lanyeana Rch b. — Champ près Landecy. P. — alpina L. — 153 — Monstr. vivipara. — Mont Méry Haute-Savoie (herb. Pittard.). * Hordeum maritimura Wilh. — Les Pàquis. Brachypodium siivaticum R. S. a. — spiculis glaberrimis, scabris Gaud. fl. H. — C'est la forme habituelle. b. — spiculis villosis Gatid. /t. H. — Vézenaz, Bellerive. B. — pinnatum P. B. a. — spiculis pubescentibus Gaud. fU H. — St Maurice près Bellerive. — C'est la forme habi- tuelle. b. — rupestre Koc/i. — Founex près Coppet. Épillets glabres. Gaudiniafragilis P. B. — A Sécheron; à Cha- taignerie au-dessus de Coppet; abondant à Vessy. Lolium perenne L V. c. cristatum Godr. — Etrembières; entre Chal- lex et la Plaine. L — temulentum L V. macrochœton A. Br.; Gren. fl. Jura. — A Ma- tegnin. — Arête dépassant la longueur de la glumelle. V. leptochœton Gr. et Godr. — L. speciosum Bieb. Beuter Cat. — Céligny; à Pougny près Chancy. Arête courte ou nulle dans les Heurs supérieu- res. 154 — '\ Fam. Selaginellées. Selaginella spinulosa Al. Br. — Pentes des Colombiers. Fanr Ophioglossées. Ophioglossum vulgatumL. — Carrerom de la Pomniière près Malagnou (VVelter). Botiychium Lunaria Sw. — Piocliers herbeux près des carrières de Veyrier. Fam. Polypodiacées. Polypodium vulgare L. acuta Wallr. — Au-dessus d'Aiguebelle Mont Salève. — Segments de la fronde terminés en pointe aiguë. Phegopteris polypodioides Fée. — Aux Voi- rons près du hameau des Fieux au-dessus de Saint-Gergues. — 155 P. — Robertianum Al. Br.; P. calcareum Fée. Asplenium fontanum Bernh.; A.HalleriD.C. Fam. Equisetacées. Equisetum palustre L. var. polystachinm Milde ; Hoppe. — Marais de Lossy Haute-Savoie. E. — limosum L. — Les tiges stériles sont terminées parfois par une inflorescence nor- male. — Marais de Lossy. E. — Telmateja Elirh. — Offre la même va- riante que E. limosum L. — A Chambésy; et le pied du Jura. — Rameaux supérieurs por- tant un épi florifère diminué. — Sous Cham- bésy. Fam. Gharacées. Consull. l'excel. monog, des Gharacées gene- voises du Di' J. Mùller Arg. in Bull. Soc. Bot. de Genève. 1881. ASSOCIATION POUR LA PROTECTION' DES PLANTES Il s'est formé à Genève depuis une année, une société dont le but est de protéger la flore suisse contre les déprédations dont elle est l'objet de la part des étrangers et des marchands de plantes vivantes. Cette société, qui compte dans son sein la plupart des botanistes de notre pays, en môme temps qu'un grand nombre d'amis des plantes et de lanature, n'a nullement, comme on aurait pu le croire, pour principe d'entraver les études et les recherches des botanistes dans les montagnes. Si, d'un côté elle cherche a mettre un frein aux abus commis par certaines sociétés d'échanges qui semblent sortir du domaine scientifique pour rentrer dans celui du commerce et de l'industrie, il n'en est pas moins vrai que, d'un autre côté, elle cherche à favoriser autant que possible le développement des études botaniques. Les témoignages de sympathie que lui ontdonnés MM. A. de Candolle, E. Boissier et le Doc- teur Christ en sont une preuve. Il est évident que, si les choses continuaient à marcher comme elles l'ont fait ces dernières années et si le commerce des plantes vivantes arrachées de leurs localités pour être transportées en masse dans tous les pays imaginables, — 157 — continuait sans qu'on y mette un frein, les botanis- tes seraient les premiers à en souffrir. Gomme la plupart des plantes alpines que l'on choisit de pré- férence ne reprennent pas ou qu'elles périssent petit à petit par suite du changement de climat et du manque de soins provenant du manque de connais- sance des conditions d'existence de ces plantes, l'asso- ciation recommande l'élevage de ces plantes dans nos plaines par le moyen du semis. Elle cherche à répandre le goût de ces cultures et la connaissance de l'acclimatation des plantes alpines parmi le public espérant, par ce moyen, détourner les arracheurs pour en faire des acclimateurs. C'est au commerce exagéré des plantes sauvages, aux marchands qui en fournissent par milliers à l'étranger et à ceux que jonchent notre marché de ces charmants bijoux de la nature que l'assoc. s'attaque. Son but n'est point d'édicter ou de faire édicter des lois mais d'exercer une influence morale sur le public et de prévenir le danger par l'application du remède homœpathique: guérir le mal par le mal. L'art. II de ses statuts est ainsi conçu. L'association cherche à atteindre son but: a. par l'exemple et l'influence de ses membres qui auront pour principe de combattre la vente des plantes arrachées de leur station d'origine et trans- portées sur nos marchés. h. par des publications populaires qui pourront éclairer le public sur la manière d'élever et de cul- tiver ces plantes. c. par des démarches auprès des autorités lors- qu'elle le jugera convenable. — 158 - d. par des encouragements décernés aux auteurs d'écrits utiles, aux horticulteurs qui se signaleraient par une bonne culture ou aux personnes qui auront bien mérité de l'œuvre protectrice. Un premier bulletin de l'association a paru en mars 1883 et a été envoyé à la bibliothèque de notre Société botanique. Il contient un compte rendu de la séance de fondation et les discours de MM. H. Gou- det, docteur, et H. Gorrevon. Ges messieurs, dans leur plaidoyer en faveur de l'œuvre phytophile, ont démontré comment la flore de nos montagnes est livrée au pillage par un nombre relativement consi- dérable de collectionneurs, marchands et agents des maisons d'horticulture de l'étranger. Ils se sont ap- pliqués à faire ressortir l'avantage qu'il y aurait pour les botanistes comme pour les simples amateurs, à protéger cette flore et ils ont donné des exemples de plantes élevées par le moyen du semis qui réussissent mieux que celles qu'on arrache dans les montagnes. Il est évident que si les déprédations dont la flore à Genève est l'objet continuaient longtemps sans qu'on cherche à y mettre un frein, notre territoire suisse perdrait un bon nombre d'espèces rares et intéres- • santés. Un comité, ayant M. H. Gorrevon comme président, M. le Df H. Goudet comme secrétaire, M. S. Demole comme vice-président, et MM. de Seigneux et Hess comme secrétaires, a été constitué. Depuis lors les choses ont bien marché; la Société comptait, au bout d'une année d'existence, environ 200 membres, et avait déjà réussi à obtenir quelques résultats. A l'heure qu'il est, le nombre des membres s'est encore — 159 — augmenté et la société a obtenu des résultats réelle- ment réjouissants au sujet de la vente des plantes sauvages au Molard. Ces résultats, constatés par le Journal de Genève, ne sauraient laisser insensibles les membres de notre Société botanique qui s'asso- cient certainement de cœur à l'œuvre que poursuit la jeune association. Disons aussi qu'un nouveau bulletin vient de paraître contenant, outre un résumé de la marche de la Société pendant sa l^'e année d'existence, un travail de statistique botanique fort intéressant, dû à la plume de M, Fischer-Siegwart, pharmacien à Zofmgue, ainsi qu'un autre article du professeur Périer de la Bathie, sur les Gentiana du groupe acaulis avec trois planches fort bien exé- cutées. Enfin, les dernières pages de ce bulletin con- tiennent l'annonce de la fondation d'un Jardin alpin d'acclimatation dont la direction a été confiée à notre collègue et ami M. H. Correvon, précédemment au Jardin Botanique, Le but de cet établissement est, paraît-il, d'élever en grand les plantes recherchées dans la nature et de les offrir au public à des prix avantageux. M, Correvon nous fait savoir que le dit Jardin est à la disposition de tous les membres de notre Société qui voudraient y faire des essais ou des études. La SociétéBotanique de Genève, tout en remerciant M. le Directeur du Jardin Alpin pour cette offre, dont l'avantage n'échappera pas aux botanistes, se fait un devoir de recommander ce point de vue à ses mem- bres, et souhaite vivement la réussite de cette créa- tion, qui est le complément indispensable de l'idée protectrice des plantes. Aug. Schmidely. ERRATA Page 45. Dans le lilre : Gttlricutosa, Wsez: G.iitriadosa. 78. Gaucalis muricata Bisch; lisez. Bisch. 84. Ranunc. Sardous Criz; R. aiiricomus var. spec exscc; lisez: ex spec, cxscc. 88. Calepina Corvini Dest.; lisez: Desv. U2. Malva neglecla Walbi, lisez: Wallr 100. Pyrus nivalis, 3" ligne, Gremli Ei>cfl, lisez: Excfl. 110. Cirsium lanceolalum Scop. f neraorale Behb, lisez: Rchb. 115. Cichoriura Inlïbus, lisez : lutybns L. 121. 0. luberosa L., lisez. P. luberosa L. 128. Anagallis ceerulea Obs: Gremli Lack, lisez: Gremli Excfl. 130 Androsace helvelica L. Gaud, ajoutez. Mont Billial. 133 Populus alba X iremula indiqué par erreur en lettres grasses, n'est qu'un synonyme deP hybrida Bieb. 144 Allium vinelea, lisez: A. vineale L. '^'^m J '^'f^\y '^^-x ^^v4,_A V»^ /, ' ■m: m ^ j^>/ ^, .y ■^_Xé r^ r u-i. '<■' ._ - '.-.■*■ ^^ t 'i % m.iwws