ner rare ae “ * PC E Led _ o OPERA nn reste "r Re ET AE _. ns x 2. BR ne mm 2 MO dr CPE LA | Les mé t TT se A : er sient— 0) Eee. LL ele | xd me om D eee GR un mn de de à. PA EC PT + a À den MT avi É$ épar à F2 2- _ ET nn Per Les _. - ie + p” e + d" » jme — Æ2ELoOA/ DO / 739 HARVARD UNIVERSITY ss id Si LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY Z. EKonrncK!s Z'ISearY (2 LA, Fay qi, 20/0 4 FAUNE TT s MER) ‘ PAT Ve À È EE remets press + am A ——— = == = “ mm vs ir a = = Rem ———— HE Eu Wir _ [= 1 | BULLETIN ln HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, A POUR SERVIR A LA STATISTIQUE , À LA GÉOGRAPHIE NATURELLE , ET A L’ÉTUDE GÉOLOGIQUE : DE CETTE CONTRÉE, ANEC PLANCHES ET PORTRAITS 5 PUBLIE > D ENS Série vue, Professeur de géologie à Paris. 4) . % { , Co WMAMHCIRE AIUILEE. , e LIVRAISON. Partis. AU BUREAU DU BULLETIN, RUE QGUÉNÉGAUD, N. 17. A N { EF tn ur PE ÉrERaV et de rat er , ALU, TT TE noise emiSien Po ra ah saone où 170 G9maGnT a KA p LE 1254 LE | UE 0 gd: b obus sf 3008 ‘ à dede #06 YU8 19° 7 rio St noi 5 sb hr sr HE à CPOUTIENTEES RAY 19 asdsotd: aridt 2 _ 7 #. #Aù PTE sidaeaie en lt sa1à % | Asili us pro 9 : ailinp. air a Aro sé ilot, te © ne ÿs- TETE ESS s9Ei nos; FOIUOT Hisis enleve ral pos doisrlos sb inAtue eue ssheap ob 3med 4 18 gts io! ok sion Fee eb Monod voeu 0e est pi op, La deuxième année sera complétée vers le mois d'août 1835. On sait que les recueils scientifiques prennent 15 à 20 mois pour accomplir leur année, ce qui tient souvent à la longueur des tra- vaux et des recherches qu’exige leur rédaction. Maïs peu importe aux souscripteurs , pourvu que les engagemens pris envers eux soient remplis. Le Bulletin d'Histoire Naturelle de France a fait pour la première année plus qu'il n'avait promis ; 1l suivra le même système pour les années subséquentes : il n'avait annoncé que de 8 à 12 portraits, il en donnera positivement 12. Pour tous autres détails, voir le prospectus qui se délivre au bureau, rue Guénégaud, n. 17. PARIS, IMPRIMERIE DE DEGOURCHANT, RUE D'ERFUR1 4, N° 1. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE | DE FRANCE, POUR SERVIR A LA STATISTIQUE ET À LA GÉOGRAPHIE NATURELLE D£ CETTE CONTRÉE , PUBLIÉ OS 7 Ve, lo naS ? Er QE. GYDerée ESonbée, Professeur à Paris. (1'° Section.) ANIMATX VERTÉBIERRS, MAMMIFÈRES, OISEAUX, REPTILES ET! POISSONS , POUR SERVIR DE COMPLÉMENT PÉRIODIQUE, À DATER vs 1860, : A LA PREMIÈRE SECTION (De (x Fc CU € Ke Vorcose, Paris, AU BUREAU DU BULLETIN, RUE GUÉNÉGAUD, N. 17 AVERTISSEMENT. Il serait difficile de désigner une nomenclature à suivre dans ce bul- letin pour les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les poissons de France, parce qu’il n’existe pas de travaux achevés sur ces branches de la Zoologie, que l’on puisse considérer comme le tableau des ri- chesses connues sur notre sol. Cependant la partie des oiseaux qui est déja terminée dans la Faune Française remplit une de ces lacunes ; elle est due à M. Vieillot, qui a conservé la nomenclature et la classification qu'il avait publiées antérieurement. Il est à regretter que M. Vieillot n’ait pas mis d'importance à indiquer les localités précises. Ce bulletin devra donc recweillir tous les gisemens certains des espèces rares et de celles qui ne se trouvent pas dans toute la France indifféremment. La nomenclature de Temminck, pour les oiseaux, étant généralement adoptée sera suivie dans ce Bulletin. Du reste, je tâcherai de donner au- tant que possible les noms vulgaires, comme moyen de repaire ; car ce ne sont ici, je le répète, que faits rassemblés à mesure qu’ils sont connus , pour servir aux auteurs et aux collecteurs, qui devront les clas- ser, chacun selon leur méthode , et sous le nom des véritables auteurs de leur découverte, … * Désigne les espèces nouvelles pour la science ou seulement pour la France. + Désigne les genres nouveaux, soit pour la France, soit pour la science. : a PARI9.—-IMPRIMERIE DB MOQUET ET COMP., RUE DE LA HARPEs; Ne 90. Première Section. NOUVEAUX GISEMENS , EN FRANCE, D'ANDMAUX VYERTÉBRÉS N° À. Viverra GENETTA, Lin. (la Genette mamm.), à La Rochelle (Charente-Inférieure). M. d'Orbigny. Cette Civette, qui semble propre aux pays chauds, n'était connue en France que dans le Rouergue et lePoitou. La découverte que M. d’Orbigny vientd'en faire dansla Saintonge, fait présumer qu'on la ren- contrera aussi dans le Limousin et sur quelques autres points du midi, à moins que la nature géo- logique du sol n’ait quelque influence sur ses habi- tudes : en effet, on observe aux environs de Ville- franche en Rouergue, que cette espèce passe l'hiver dans des terriers; il importe donc, peut-être, de prendre en considération la nature du sol qu’elle habite. Or, une grande partie des environs de Villefran- che et du Rouergue est occupée par le terrain ju- rassique (5 c. d.). La majeure partie du Poitou, principalement les environs de Poitiers , sont éga- lement occupés par le terrain jurassique ; enfin , 4 (ae sect.) ANIMAUX une partie de la Saintonge , notamment La Ro- chelle. Niort, sont encore occupés par le même terrain. La genette semblerait donc avoir pour le terrain jurassique une prédilection toute particu- lière; car ce sont là les seuls points de la France où cette espèce soit encore-signalée , etil s’en faut que le terrain jurassique soit le plus abondant à la sur- face du sol français. On pourra bien ne voir dans cette particularité qu’une bizarrerie purement fortuite , et moi-même je suis loin de lui attribuer une grande importance; cependant comme le terrain jurassique est fré- quemment caverneux; que c’est même l’un de ses caractères les plus constans , il peut convenir da- vantage aux animaux habitans les terriers. En outre, ce terrain est toujours plus ou moins infer- tile , aride même, et privé de rivières et de ruis- seaux , du moins ils y sont en très petit nombre. Par conséquent il y aura certaines espèces végéta- les, et, par suite, certaines espèces animales que l’on ne rencontrera jamais sur ce terrain, tandis que d’autres, au contraire, viendront s’y fixer de préférence. Ainsi l’on peut voir que les observa- tions géologiques, même en zoologie, pourront bien ne pas être toujours déplacées ; et l’on pourrait déja conclure de celles-ci que, pour retrouver en- core cette espèce rare, il faudrait la chercher de préférence entre Milhaut et Mende (Lozère), et entre Figeac , Cahors, Gourdon, Montignac, Non- tron, Ruffec et Niort, etc., puisque c’est sur ces points que le terrain favori de la genette offre le plus de développement. VERTÉBRÉS. B Enfin , de cette simple observation sur le gise- ment de ce petit carnassier, on pourrait arriver à des conclusions bien importantes (maïs trop éloi- gnées de notre sujet) sur les brèches osseuses du terrain jurassique, et de celles-là à d’autres bien grandes encore sur les fers pisiformes , qui parais- sent être du même âge, etc.; car tout s’enchaîne dans les sciences. V. B. N°2. Lacerra GEnTILIS (rept.}, monstruosutés , l’une à deux têtes et cinqpieds, l’autre à trois queues; à Collioure (Pyr.-Orient. } ; élevées par M. Rigal, pharmacien de Collioure ; communiquées à l'In- stitut par M. Beltranu. L'histoire du lézard bicéphale est pleine d'inté- rêt. (Voyez la lettre de M. Beltrami, insérée dans les Ann. d’hist. nat. Mai 1934, p. 141.) N° 3. PnEnE ossirrAGA, Gypaëte (ois.), aux en- virons de Portet (Haute-Gar.), communiqué par M. Béguillet. ——— RECU de M. Darracq le catalogue général des quadrupèdes et des oiseaux qu'il connaît dans la chaîne des Pyrénées depuis Perpignan jusqu’à Bayonne. Ce catalogue désigne, avec leur synonymie et de nombreuses observations, plus de quatre-vingts espèces, comme habi- tant spécialement les Pyrénées ; les espèces de la plaine, qui se retrou- vent partout, n’y sont pas comprises. — Dé MM. Companio, Farines , Lecoq , Millet, Rolland, Vert et de Mlle Benoit, plusieurs indications d'animaux vertébrés du Roussillon, de l’Anjou, du Languedoc et de l'Auvergne. ‘ AVIS. Le peu de temps que me laissent à Paris mes cours et mes voyages, ne me permettant de répondre quelquefois qu’après de longs retards, aux communications et aux demandes de déterminations qui me sont faites, je prie les naturalistes d'accepter cette note, qui désor- mais accompagnera les feuillets de chaque livraison, comme un accust provisoire de la réception de leurs envois. 19 mars 1833. 2 6 (ie sect.) ANIMAUX Les montagnes de Portet sont loin d’être les plus élevées des Pyrénées; mais quelques-unes d'entre elles, au S.-S.-O., sont si déchirées, si abruptes, qu'il est trèés-dangereux de s'y engager pour les parcourir. Elles conviennent donc bien à ce féroce vautour. Un paysan de ces montagnes en a pris un cette année, très-Jeune, dont la gorge était presque rou- ge, ce qui n'est pas ordinaire, même dans le jeune âge. Toutefois cet oiseau n’est nullement commun dans ces montagnes. On le trouve également auCanigou{Pyr.-Orient. ). Les paysans de ces lieux les nomment lou Trincalos (le brise-les-0s). Communiqué par M. Companio. N° %. Turous rosEus Gmel. Pasror RosEus, T'em. ‘merle rose). À Argelez (Pyr.-Orient. ), à la fin d'août. M. Companio. — Cet oiseau de passage n'apparaît que très-rarement dans cette partie du Roussillon. N°5, Îgis viripis, [Bis FALGINELLUS, T'em. (courli vert). Tué aux environs de Montauban. M" Benoît. — À Bayonne. M. Darracq. — Cet oiseau de pas- sage accidentel, sur les bords de la mer, rare en France ; est appelé courli vert, bien quil soit tout brun. N° 6. Meraus MerGANSER, Zn. (le harle, ois. ). Pris à Toulouse lors des grands froids. Communi- qué par M. G. Vert. — Cette espèce appartient essentiellement aux contrées du nord. N°7. Farco rrrmorarco, Gmel.(faucon de roche). Aux environs de Perpignan. M. Kolland. N° 8. HyDROBATA ALBICOLLIS , CINCLUS AQUATICUS » VERTÉBRÉS. 7 Bech. (merle d’eau, ois.). Dans les petits ruisseaux des montagnes du Canigou, d'Arles, de Ville. franche (Pyr.-Orient.). M. Companio. — Dans la Tet, au-dessus de Prades, jusqu'à Mont-Louis (Pyr.-Orient.). MM. Bouxo, Boilly, N. B. Delile. —Dans le Salat, au-dessus de Seix (Ariége). Garié. Beltr., N. B. — Le long du ruisseau de la Ba- rousse, au-dessus de Saint-Bertrand-de-Commin- ges (Haute-Gar.). M. ignaux. Cette espèce avait été signalée dans les Pyre- nées comme n’habitant que les eaux de l'Ariège. M. Darracq m'’écrit qu’elle se trouve dans presque toute la chaîne. Du reste, elle n’est encore con- nue en France que dans ces montagnes. N°9. Coccysus pPisaAnus (coucou huppé noir et blanc). À Corsevie, près de Perpignan, au mois de septembre. M. Companio. —Il est très-rare. N°40.MusTezA ERMINEA, Len. l’Hermine(mamm.) Aux environs d’Argelez et de Cauterets (Hautes- Pyrénées). M. Darracq.—Ce précieux quadrupède est rare dans les Pyrénées. N° 41. CGCiconrA nicrA, Bellon. Prise une seule fois aux environs d'Angers. M. Millet. C'était un jeune individu. — La cigogne noire est assez fré- quente aux environs de Bayonne au printemps, époque de son passage. M. Darracq. N°42. Coruuga ‘oœnas, Lin. Aux environs d’An- gers , où elle n’apparaïit que très-rarement. M. Mil- let. Cette espèce et la précédente n’ont été obser- vées dans ces parages par M. Miliet, que depuis la publication de sa Faune de Maine-et-Loire. — Ce pigeon est très-commun en automne dans les 8 (°° sect.) ANIMAUX bois et dans les champs des'environs de Bayonne. M. Darracq. - N°48. Vurtur nIGER, Priss. Indiqué vaguement aux Pyrénées dans la Faune francaise. Paraît ha- biter plutôt les montagnes peu élevées du pays basque, que les hautes Pyrénées. On le trouve par- ticulièrement sur les montagnes Beichoura, Mous- sou, Arssamendi. M. Darracq. Comme tous les autres vautours, cette grande espèce se nourrit principalement d'animaux morts et de charognes ; mais, contre l'opinion émise jusqu à ce jour par les naturalistes, M. Darracq à la certitude qu'elle met à mort, sur place, des agneaux et autres jeunes animaux. | * N°4/4. Farco ruriPes, Bech. À Perpignan. M. Ro- land. — Dans la vallée d’Argelez (Hautes-P yrén.). M. Darracq. Cette espece est très-rare ; elle n’était pas signalée dans la Faune française. * N° 45. ProcerrartA LEacur. Accidentellement sur les côtes de la Biscaye. Cette nouvelle espèce de pétrel, établie par Temminck, n'avait été si- gnalée en France qu'une seule fois, en Picardie. Depuis on en a tué un individu à Fontainebleau, sur une pièce d’eau, dépendant du château royal; enfin M. Darracq en a tué deux individus à des époques différentes ; ce pétrel habite les îles orca- des dans la mer du Nord. Il n’a encore été observé nulle part ailleurs. N° 46. OEnxas caTA, PrerocLEs sETARIS, T'em.(Gan- ga, ois.) Dans les garrigues des environs de Perpi- enan, Où il est assez commun, notamment à la VERTÉBRÉS. 9 garrigue Saint-Lazare; on y trouve une variété toute noire. Communiquée par M. Æolland. N°47. RANA TEMPORARIA, varielas canigonensis , nobis. Très-abondante, le 10 octobre 1832, dans l'étang le plus élevé du Canigou, au pied du Pic (Pyrénées-Orientales).N.8., Boilly, Delile, Naudy. Cette grenouille est d’une très-grande taille. M. de Blainville, qui a bien voulu examiner les individus que j'ai conservés, et qui les a reconnus comme devant être rapportés aux rana temporarta, m'a fait observer que leur taille est presque double de la taille commune, qu'ils sont privés sur le dos des deux arêtes longitudinales, très-saillantes dans le rana temporaria ordinaire , et qu’en outre la tête est un peu plus rétrécie, et forme un angle plus aigu. Toutes ces différences , auxquelles se joint celle du gisement (l'étang du Canigou est à deux mille mètres au-dessus du niveau de la mer), suf- fisent bien pour en faire au moins une bonne va- riété. Elle à le ventre blanc jaunâtre ou jaune et souvent d’un jaune orangé très-vif. J’en conserve deux dessins en couleur, de grandeur naturelle, qui furent faits sur place par M. Boilly, avec la plus RECÇU à mon musée pyrénéen de Saint-Bertrand, plusieurs oiseaux et animaux remarquables, et quelques indications de localités nou- velles, qui seront publiées successivement dans ce bulletin, de Mes- sieurs l’abbé Abor, Andrieux, Anjon, Archidet, Azéma, Bordères, Bosc, Demun, Fontan, de Grandidier, Ibos, de Maribal, de Méritens, de Mont- gaillard, Pifourcat, Plammajou et Fignaux. M. BIBRON, aide-naturaliste de M. Duméril au muséum de Paris, veut bien se charger derevoir dorénavant dans cettesection'du Bulletin, ce qui concerne la classe des reptiles et celle des poissons, pour en écar- ter toute erreur, toute note inutile, toute nomenclature inexacte. 30 déc. 1692. 3 10 (1'sect.) ANIMAUX k heureuse précision. Nous remarquâmes la lenteur des mouvemens de cette grenouille et sa négligence à se soustraire à la main où à l'instrument qui la saisit. Elle ne se trouve que dans la partie du lac qui regarde l’ouest, et qui est celle où l’eau est la moirs froide. Elle marquait 13° par une belle journée. * N°48. Ranwa GLACIALIS, nobis. Au même lac du Canigou que la précédente, mais seulement vers l'est, dans le point où l’eau qui alimente le lac s'échappe de la montagne avec une température de 5° au-dessus de zéro. — Dans le haut du val- lon d'Orlu, non loin des sources de l’Ariége, au lieu dit Pla-de-Gaudu, à la naissance d’une fon- taine dont l’eau n'a que 4° au-dessus de zéro. N. B., Boilly, Delile. Cette grenouille est très pe- tite et fort allongée, ses couleurs gris-verdâtres sont très peu variées. M. de Blainville ne croit pas qu'elle puisse se rapporter à aucune des espèces décrites jusqu'à présent. Du reste son gisement ri- goureusement restreint aux eaux les plus froides des points les plus élevés, annonce une espèce dont les habitudes sont toutes particulières. Elle ne s’en- fonce guère dans l’eau ; elle nage à la surface, ou plutôt il semble qu'elle coure sur l'eau comme sur un sol raffermi. N°49. Rana puncraTA, Daudin. Sur les coteaux calcaires de la rive droite de la Garonne, vis-à-vis Bordeaux, M. Gachet. — À Terreneire, dans un ancien cimetière romain, à l'entrée d'un des fau- bourgs de Bordeaux, M. Ch. Desmoulins. — Rare en France, cette grenouille ne fut long-temps con- VERTÉBRES. 1! nue qu'aux environs de Paris. M. Millet l'a signalée depuis dans sa Faune de Maine-et-Loire. N° 20. Buro spiosus , Bosc. Tres commun à Bordeaux, partout jusque dans les iardins. M. Ga- chet. I] semble qu’on l’a souvent confondu avec le B. vulgaris, cependant la description de Bosc est exacte , et il est facile de reconnaître les tubercules plus piquans dont il est armé. Plusieurs uaturalis- tes le croient une simple variété du crapaud com- mun; serait-ce qu'ils n’auraient pas eu occasion de voir de vrais individus de cette espèce ? * N° 24. Buro rugxrA, L. Sous les pierres, aux environs de Bordeaux, rotamment sur les coteaux de la rive droite de la Garonne, M. Gachet. — Dans le Périgord, M. Ch. Desmoulins. Ce crapaud est si peu connu que la plupart des erpétologistes le confondent avec diverses autres espèces , et surtout avec le crapaud commun. M. Gachet lui assigne des caractères propres, qui se rattachent à la phrase trop brève que Linnée lui avait assignée. J’oyez Act. de la Soc. Linn. de bond: rt... pe 2/13. * N° 22. LACERTA SCHREIBERSIANA, M-Edwards. Dans les marais des environs de Bordeaux; il se tient de préférence au pied des saules, M. Gachet. — Aux environs de Montpellier, M. Dugèés. Voyez Annales de Sc. nat.,t. 16. Ce lézard fut décrit pour la première fois en 1829 par M. Milne-Edwards, sur des individus envoyés d'Autriche. C’est maintenant une espèce de plus pour la Faune Française. M. Gachet en distingue deux variétés : l’une, qu'il nomme fusca, est la plus 19 (a sect.) ANIMAUX commune; l’autre,qu'il désigne par le nom de lutea, n'est encore connue que par deux individus des environs de Bordeaux, dont l’un est dù à M. La- porte. Voyez un mémoire étendu, dans le tome V des Actes de la Soc. Linn. de Bord., p. 233. N° 23. LAcerTa ocErraTA, Daudin. Dans les Lan- des, près Bordeaux. M. Gachet. — Cette espèce était considérée comme tout-à-fait méridionale. Du reste, il est juste de faire observer que, par leur nature toute sablonneuse, les landes de Bordeaux sont réellement plus chaudes que ne l’est le climat général de la contrée. N° 2/4. Triron marmorATus, Laur. Aux environs de Bordeaux , M. Gachet. — À Lanquais (Dordo- gne), M. Ch. Desmoulins ; il est abondant dans ces deux localités. Cette espèce ne se tient pas habi- tuellement dans l’eau comme on le pensait, mais seulement, ou mieux principalement, à l'époque des amours.Le tétard de cetriton n'était pas connu; M. Gachet en donne la description dans une notice étendue sur cette espèce. Voyez Act. de la Soc. Linn. de Bord., 1. V, p. 292. N°25. dan ABDOMINALIS , Lat. Aux environs de Bordeaux, et toujours hors de l’eau. M. Gachetï. + N°26. Hrero rarco, Cuv. (le gerfault). Dans la Bretagne et principalement dans les montagnes d’Alet (Finistère). On le nomme l’épervier blanc dans le pays, ce qui prouve qu'il habite véritable- ment la contrée. Cette découverte, constatée par M. Geoffroy-Saint-Hilaire, enrichit la Faune fran- gaise d’une des espèces les plusremarquables parmi les faucons , espèce qui seule constitue un genre à VEÉRTÉBRES. 15 part, bien qu'on lui associe quelquefois une se- conde espèce. — Je trouve également le Gerfault dans la liste d'oiseaux remarquables tués aux en- virons de Montauban, et conservés par M" Benoit. C'est sans doute un individu échappé de la Bre- tagne, et parvenu jusqu'aux plaines de la Garonne. Le Gerfault, le plus estimé des oiseaux de fau- connerie, n’était connu que dans l'irlande et dans le nord de l'Europe. Depuis quelques années on l’a retrouvé sur divers points de l’Angleterre; ce qui concourt , avec le gisement bien plus remarquable de la Bretagne, pour annoncer que cette grande espèce devient de plus en plus méridionale. En effet, on peut tenir comme certain que ce faucon n’habite l'Angleterre et. le Finistère que depuis un petit nombre d'années, car il n'eût pas échappé à l'observation générale dans les deux Bretagnes , à l’époque où les oiseaux de fauconnerie étaient re- cherchés, et où le prix du gerfault était très-élevé ; mais devrait-on pour cela prétendre que la tempé- rature du globe diminue très-sensiblement, et que c’est par suite de cette diminution de température que certaines espèces du nord se rapprochent des zônes méridionales et que certaines espèces aus- trales paraissent diminuer en nombre et s'éteindre PERD EEE EEE EEE INR) RECU diverses notes et communications de MM. der, Péguillet, P. Boileau, Delile, Ch. Desmoulins, Dupont, Florent-Prévost, Gachct , I. Geofjroy-Saint-H ilaire, SET de Laizer, Philippe et de Sainte- Colombe. M. Florent-PRÉ FOST aide-naturaliste etchef des travaux zoologiques au museum, veut bien se charger de revoir cette section du bulletin, pour ce qui concerne les oiseaux et les mammifères; les zoologistes n'auront plus à craindre qu'il puisse s’y glisser d’erreur. 1T fév. 1834. 4 14 (1'° sect.) ANIMAUX peu à peu, ne trouvant plus de régions assez chau- des pour leur habitation? Cette conclusion serait parfaitement , il est vrai, dans le sens de la théorie geologique , qui nous atteste un refroidissement continuel et inévitable dans la masse entière du globe ; elle serait également conforme à l'opinion vulgaire qui suppose de grands changemens dans les climats et dans la température des diverses ré- gions; mais elle ne serait pas d’accord avec les ob- servations physiques, qui n’ont pu constater en- core de diminution réelle de température bien appréciable, et qui prouvent d’ailleurs que le re- froidissement du globe, tel que l’annonce la théo- rie, ne peut être qu'extrémement lent, à cause de la masse énorme de la terre, et rigoureusement inappréciable pour nous.:Ainsi, bien que le natu- raliste se sente toujours pressé de déduire une conclusion de l'observation d’un fait, et qu'il n’y ait réellement aucun fait qui ne puisse être utilisé philosophiquement, il faut cependant apporter tou- jours une grande réserve dans ces sortes de déduc- tions, et ne jamais se hâter de conclure de quelques faits isolés à des propositions générales. * N°27. Oris ouBara, Gmel. (ois.}. Aux environs de Chartres ( Eure-et-Loir). M. Marchand. Cette outarde, originaire d'Afrique et d'Arabie, a été retrouvée récemment en Espagne , et la voilà pous- sée maintenant jusque dans le nord-ouest de la France. Il est vrai qu’elle n'y habite pass mais c'est toujours un fait qui, pour la théorie, proteste ab- solument en sens contraire du précédent : il y au- rait presque compensation, si l’on peut dire ainsi. VERTÉBRES. MAT Up ES 15 C’est à M. Dupont que je dois l'indication de ce gisement. Le houbara n'avait pas été signalé en France. N° 28. TRICODROMA PHOENICOPTERA, J'emm. (grim- pereau de muraille ). Sur le mur de la terrasse du château de Meudon, près Paris. M. Florent-Prevost. — Dans le Jardin-des-Plantes de Paris. M. Dela- lande. — À Lanquais, près Bergerac ( Dordogne), M. Ch. Desmoulins.—Auprès de Libourne {Gir.), Le marquis de Rabar.—À St.-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), sur l’ancienne tour de la cathé- drale. MM. ’ignaux et Ibos.— D'après le catalogue de M. Darracq, cet oiseau est répandu dans tou- tes les hautes et basses Pyrénées. — M. Picot- Lapeyrouse le signale aussi dans la Haute-Garonne. — J'ignore s’il habite le bassin de l'Ariège et celui de la Tet. Il n'est pas mentionné dans la liste d'oiseaux, très incomplète d’ailleurs, que M. Ga- labert a donnée dans sa Géographie du département des Pyrénées-Orientales. Bien connu dans les Pyrénées du centre et de l'ouest, on le voit tous les ans quitter ies hautes montagnes en hiver, et se répandre au pied de la chaîne; mais il ne s’en éloigne guère, et les loca- lités de Lanquais et de Libourne sont de véritables exceptions, qu'il importait néanmoins de con- naître, ne dussent-elles servir qu’à marquer les limites extrêmes de la retraite d'hiver de cet oiseau. On ne peut pas supposer que les individus tués à Paris proviennent des Pyrénées. Le premier élément de progrès pour es sciences naturelles est la connaissance de tous les faits, 16 (1 sect.) ANIMAUX même des plus insolites ; car il n’en est aucun qui ne puisse servir tôt ou tard à confirmer ou à com- battre quelque considération théorique introduite dans la science. … La Faune Francaise n'indique aucune localité de notre sol où cet oiseau soit connu. Il est rare d'’ail- leurs, et recherché dans les collections. N° 29. Viverra GENETTA, Linn. Dans le Médoi (Gironde) particulièrement, dans les Landes, et jusque a&ans les sémis de pins de Verdon, MM. Ga- chet et Desmoulins. — À Beaumale, près Libourne | (Gironde), M. de Rabar.— Dans la vallée de Ba- rousse ( Htes.-Pyr.), M. Plamimajou.— Dans tout le département des Pyrénées-Orientales, M. Fa- rines. — À Perpignan même, dans les greniers et les galetas, notamment dans le galetas de l'hô- pital, à la Poudrière, où on a tué récemment deux de ces genettes, M. Companio. — Dans tou- tes les Pyrénées, dans les valiées et les plaines adjacentes, d'après le catalogue de M. Darracg, cité p. 9. Il est très-remarquable qu’une espèce, qu'on croyait autrefois entièrement propre aux pays chauds, à l'Espagne, à l'Afrique, à la Grèce, qui fut ensuite découverte dans le Rouergue et le Poi- tou , seules localités de France connues lors de ia publication de la Faune Française en 1828, puisse être maintenant signalée dans tout le Midi, et no- tamment dans tout le Sud-Ouest dela France. (Foy. n° 1 de ce bull.). Nul doute que cet animal habite ces contrées depuis longues années, et que les na- bitans y aient toujours connu. Mais les savans n'avaient point eu d'occasion de l'apprendre ; BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR À LA STATISTIQUE ET LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRÉE;, — PUBLIÉ Sn ER. Cérée EBonbée, Professene à Paris. (2° Section.) ANIM À UX INVERTÉBERÉS ABTICULÉS INSECTES, ARACHNIDES, CRUSTACÉS ET ANNÉLIDES, POUR SERVIR DE COMPLÉMENT PÉRIODIQUE, AUX 2°, 3° &T 4° SECTIONS (de) (x RS Française) | Paris. AU BUREAU DU BULLETIN, AUE GUÉNÉGAUD, N. A7. AVERTISSEMENT. Tous les entomologistes connaïssent la nomenclature de Latreille adoptée dans le règne animal de Cuvier, conservée dans {a Faune Fran- caise, et suivie dans le plus grand nombre de collections. Cette nomen - clature sera donc suivie de préférence dans ce Bulletin. Les entomologistes qui veulent bien m’adresser leurs observations sont priés d'indiquer exactement les auteurs auxquels appartient le nom des espèces qu'ils signalent, et d’après lesquels ils ont fait leur détermination, sans cela il est quelquefois impossible de savoir qu’elle est l’espèce indiquée , vu que le même nom est souvent donné par di- vers auteurs à des espèces irès-différentes. Les espèces nouvelles , ou celles qui ne sont connues que dans quel- ques collections, doivent être accompagnées d’une description courte, à la manière des phrases de Linnée ; il n’en faut pas davantage pour consacrer une espèce, et en assurer la propriété à l’auteur; tandis qu’un nom nouveau qui n’est accompagné d’aucune phrase caractéristique , n’est rien, et ne peut assurer la priorité. Enfin les naturalistes voudront bien indiquer, autant que possible, les circonstances topographiques de gisement; et, s’il se peut aussi, la nature de la roche ou du terrain: il est des cas où ces observations sont peu importantes, mais dans d’autres , elles sont du plus grand intérêt. Les espèces nouvelles de France publiées dans différens recueils, seront soigneusement mentionnées dans ce Bulletin. Les naturalistes peuvent adresser au bureau du Bulietin , les objets qu'ils ne connaîtraient pas; ils en recevront exactement les noms , aus- sitôt qu’ils auront été déterminés; et ceux des objets adressés dont Pespèce ou le gisement offrirait quelques nouveautés, seraient aussitôt signalés dans le Bulletin : ces sortes d’envois doivent être accompagnés de notes exactes sur les localités, sur l’époque de l’année et sur toutes les autres circonstances qui peuvent devenir utiles à l’histoire géogra- phique et physique de l’objet indiqué, et à la science même à laquelle ‘cet objet appartient; cat il faut bien le comprendre , tel est le but principal de ces Bulletins. La géographie des insectes est encore très-peu avancée, celle des mammifères ne l’est guère plus, celle des plantes l’est davantage, et l’on peut se convaincre par les beaux travaux que les savans les plus illustres ont déjà fait sur cette partie, que la géographie naturelle des êtres qui peuplent notre globe , peut devenir dans chaque science spé- ciale , l’objet des considérations les plus relevées, les plus générales et les plus fécondes en applications utiles. Or, le premier élément de cette partie de la science, est l’étude des gisemens et des circonstances qui les caractérisent, mais il faut ras- sembler un grand nombre de ces gisemens, avant que l’on puisse en déduire des généralités incontestabiés . * On ne reçoit que les lettres et paquets affranchis. (Rue Guénégaud, n° 17.) * Désigne les espèces nouvelles pour la France ou même entièrement inédites , + Désigne les genres nouveaux , pour la France ou même pour l’en- tomogie. D ARIS.—IMPRIMERIE D6 MOQUET ET COMP., RUE DE LA HARPE; Ne JÙe Deuxième Section. NOUVEAUX GISEMENS, EN FRANCE, D'ANIMAUX INVERTÉBRÉS ARTIGULÉS, * N°4. Hisrer quADrRATUS, Payk. (coléop.), dans la forêt de Bondy, près Paris { Seine-et-Oise), dans les fourmilières. M. Aube. Cet insecte est très-difficile à prendre, à cause de la lutte qu’il faut avoir avecla fourmi fauve, dont on est obligé de détruire la fourmilière jusqu'à sa base. En un moment, et sans pouvoir l’éviter, on est tout couvert de fourmis. Aussi cette espèce est- M. BRULLE , aide-naturaliste de M. Audoin, au Jardin des Plantes, veut bien se charger de-revoir cette -section; c’est par ses soins que cette réimpression de la première année a été corrigée des fautes et de quelques erreurs qui s'étaient glissées dans les premières feuil— les; avant que ce Bulletin eût acquis la précieuse’ coopération de M. Brullé. f 4 (2° sect.) INVERTÉBRÉS elle fort rare dans les collections. Elle n’avait en- core été prise qu'en Suède. * N° 2. ERYTHRÆUS PYRENAICUS, nobis (araignée), au sommet du pic de Lhyeris, près Bagnères-de- Bigorre (Hautes-Pyrénées), à 1500 mètres au-des- sus du niveau de la mer, sur une roche calcaire (4. c.), avec quelques mousses et quelques lichens ; N. Boubée. Presque microscopique, cette espèce est cepen- dant fort jolie; de petits points rouges et blancs brillent sur toutes les parties de son corps : rien n'est plus gracieux que sa manière de marcher et d’arrondir les plis de ses pattes; ses mouvemens sont lents. M. Audouin veut bien me promettre qu’à la première occasion il fera figurer cette es- pèce, et qu'il en donnera une description détaillée. *N° 3. ErEsus cINNABERINUS, Ov. ( maine): au Puy-de-Dôme ; M. Lecoq. On le rencontre plus particulièrement en au- tomne ; ses pattes annelées de blanc, et les quatre points noirs qu'il a sur son abdomen rouge de ci- nabre, le font toujours remarquer comme une belle espèce. N°4. Carosoma AuroPuNCTATUM, Payk.(coléopt.), espèce fort rare, citée en Autriche et retrouvée par M. Boisgiraud dans les Prnes des environs de Toulouse. * N°5. Carosoma SERICEUM, Fab. (coléopt.), dans le bassin de Toulouse , peu abondante; M. Boisgi- raud. Cette espècé, signalée en Ruskieste était point connue en France. Dans la Faune francaise (23° liv. Coléopt., p. 83), ARTICULÉS. B ce calosome est réuni au précédent comme appar- tenant à la même espèce ; peut-être M. Serville n’a- t-il pas eu un assez grand nombre d'individus, à cause de leur rareté. N° 6. Aporomus rurus, Hojf. (coléopt.) ; à Tou- jouse ; principalement au bord de la route de Cas- tres; sur les plantes, et dans les prairies de Bla- gnac ; M.**. Cette espèce est très-recherchée par les collecteurs. + N°7. DRYOoPHILUS ANOBIONDES , Chev. (éoléopt:) "3 aux environs de Saumur ( Maine-et-Loire }, sur le chêne ; M. Chevrolat. Ce très-petit insecte, remarquable surtout par ses antennes, constitue un genre nouveau. Il est décrit et très-bien figuré dans le Magasin de zoolo- gie de M. Guérin (Ens., classe 1x, n°3). N° 8. Perecoroma Durourrt, Latr. (coléopt.), à Montpellier (Hérault), autour des ormes; M. Fages. Cet insecte précieux n’avait été pris qu’une seule fois à Saint-Sever (Landes), par M. Dufour. {l est brièvement décrit par M. Latreille dans le Dicr. d’hist. nat. de Déterville. M. Fages l’a retrouvé vo- lant autour des ormes à Montpellier, et a pu en envoyer huit ou dix individus à Paris. On conçoit de quel prix a été pour nos amateurs cet insecte si rare, N° 9. Crormo Duranpr, Latr. (araignée); entre Bedous et Aidius , en allant à l’ardoisière d’Aidius.. à gauche , vallée d’Aspe (B.-Pyr.), dans les fissures d'un feldspath compacte (pétrosilex), mêlé de schiste argileux; N. Boubée. Cette espèce est très-rare et paraît propre aux. 30 fév. 1833. 2 2] 6 (2° sect.) INVERTEBRÉS Pyrénées. Elle fut découverte par M. Dafour à Saint-Sauveur, près Baréges. Il fallut établir pour elle un genre nouveau. Cette araignée n’était encore signalée dans au- cune autre localité; il est remarquable que c’est précisément le même terrain que celui de Saint- Sauveur qui règne à Aidius. Il semble donc que c'est dans les fissures des roches argilo-schisteuses que l'on pourra le plus facilement rencontrer cette espèce. Sa taille moyenne, son abdomen noirâtre, ovale, presque pointu, orné de cinq taches jau- nâtres, la feront distinguer très-aisément. J’ai cru remarquer dans celle de Bedous qu’elle n’a que peu de vivacité dans ses mouvemens. Cet individu est très-beau : M. Audouin a bien voulu l’accepter pour la collection du Muséum, qui n’en possédait qu'un échantillon en mauvaisétat.(Voyez plus bas, n°56, plusieurs nouveux gisemens de cette espèce.) * N° 40. PHRYGANEA? RUPESTRIS, nObis (névropt.}; à Bedous, vallée d’Aspe (B.-Pyr.), sur la diorite plutonique (ophite de Palassou);, N. B., Belir.,Hal- lowell.—A la montagne de Lapége ('Ariége ); sur le calcaire de transition. N. B., Belir.—Aux collines de Portet, près Toulouse (H.-Gar.); V.B., de Freys- sinet, Benj. B.—Près de Tournon ( Ardèche ); au bord du Rhône, sur le granite. /V.B., Chais. La larve de cette espèce forme, avec de très- petits grains terreux, un fourreau de couleur gri- sâtre, roulé en spirale, qui ressemble si complete- mentàune coquille,principalement à un cyclostome, que je l’avais pris pour tel avant de l'avoir eu dans les doigts. C’est sans doute pour la même cause que ARTICULÉS. 7 cette espèce est restée jusqu’à présent si peu con- nue des entomologistes; les explorateurs l’auront fréquemment rencontrée, car elle n'est point rare; mais , frompés par son aspect conchyliologique, ils auront négligé de la recueillir. Elle à jusqu’à trois tours et demi de spire. Je n’ai jamais pu voir que la larve, qui est noire, luisante, écailleuse, et munie de six pattes, ce qui l’éloigne absolument des teignes. Il est probable qu’elle devra être aussi séparée des phryganes proprement dites , dont les larves sont fluviatiles , et qu’elle pourra former un genre nouveau. J'en ai déjà deux ou trois espèces, si jen juge par les modifications apparentes du fourreau. Ces larves sont toujours fixées sur les roches ari- des; la spire tombante et l’ouverture tournée vers le zénith. Il est assez remarquable que ces larves, se fixant immédiatement à la roche nue, se trou- vent sur toute espèce de roches. Il en est tout au- trement pour la plupart des coquilles terrestres, par exemple, et même pour un grand nombre d’in- sectes qui, n adhérant pas directement à la roche, sembleraient devoir être plus indifférens à la na- ture du rocher qu'ils habitent. N° 44. IBariA currecrator, Fab. (diplopt.). A Saint-Zacharie (Var), sur les pins; M. Boyer de Fonscolombe. N° 42. Zycena minos, Hubn. (lépid.). Sur les co- teaux de la Limagne (Puy-de-D.). On le trouve en juillet et août, sur les fleurs de scabieuses; M. Le- coq. N°43. Zyezna raustA, Lin. Dans les mêmes lieux. 8 (a° sect.) INVERTÉBRÉS M. Lecog. On ne l'indiquait que dans les parties les plus méridionales de la France. N° 4%. Zycra oBLoNGA, Fab. (coléopt.). A Perpi- gnan, dans les habitations ; M. Farines. Cet insecte d'Égypte fut trouvé pour la pre- mière fois par M. Farines, dans sa maison, il y a déjà quelques années. Recherché depuis lors, il a été retrouvé tous les ans, en été, dans divers en- droits du département, et toujours dans les lieux habités. Il paraît sortir du bois. N° 45. Scorpio EuroPÆus, Fub. (arachn.). À Montauban, dans un vieux galetas; L'abbé Du- rand.—AÀ Toulouse, dans les magasins qui berdent le canal du Languedoc: M. Vert. Il est probable que cette espèce sera venue à Toulouse par le canal, mais il serait plus difficile d'expliquer sa présence à Montauban. On ne la connaissait qu à Montpel- lier, Nîmes, et dans le reste de la Provence. | N° 26. CaraBus sPLENDENS, Oliv. (coléopt.). Dans la vallée du Lys, près de Bagnères-de-Luchon, no- tamment sous les mousses dans le bois de la cas- cade du Cœur.—A Séculéjo, près du deuxième lac, celui d’'Espingo (Hte-Gar.), à 1800 mètres d’élé- vation ; M.***. N° 47. CarABus RUTILANS, De. (var. aragonensis). À Orgeix, au-dessus d’Ax (Ariège), au pied des mu- railles sèches, sur le bord du chemin (sol graniti- que), Delille, Boilly, N.B. I est, dans cette loca- lité, de moitié plus petit que dans le Canigou, d’où sont provenus la plus grande partie des exem- plaires que possèdent les collections. N° 48. CARABUS PUNCTATO- AURATUS, De. Dans ARTICULÉS. 9 la vallée d'Eygnes (Cerdagne française }, sous les pierres des jasses (parc des bœufs), en juillet et août ; M. Farines. N° 49. Dryriscus MARGINATUS, Fab. (coléopt. ). Dans le lac le plus élevé du Canigou, à la base du pic, à 2,000 mètres environ. {V.B., Boilly, Delille, Naudy. Ce lac demeure glacé ere une assez grande partie de l’année; néanmoins il nourrit un grand nombre d'animaux aquatiques. Nous ne pûmes découvrir dans le lac que du individus mâle et femelle de ce grand dytique. Ils étaient l’un sur l’autre, et se soutenaient immobiles au-dessous de la surface du lac. Les recherches les plus minutieuses ne purent nous en faire décou- vrir aucune autre trace. Du reste, la présence dans ce lac de deux individus vigoureux d’une espèce qui n’habite communément que les eaux stagnantes de nos plaines, nous surprenait d'autant plus que les naturalistes du pays et les nombreux voyageurs qui ont si bien exploré le Canigou n'avaient pas encore aperçu cette gras espèce dans ce lac sur- alpin. N° 20. CazricuromaA aArLPINA, Fab. (coléoptère). Sur les montagnes vertes des Albères (Pyr-Orient. d en juillet; on le voit voler le soir, mais rarement RECU de MM. Lecog:et Boisgiraud un grand nombre de nouveaux gisemens du centre, de l’ouest et du sud de la France.—De M. Farines, plusieurs notes du Roussillon et une boîte d'insectes microscopiques.— De M. ‘Encely, douze notes de l'Aude ët:du Tarn.— De MM. Audoun, Brullé, Châtel, Durand, Guérin, de Laporte, Vert ct, de Villiers, plusieurs communications de diverses localités, 1® juin 1833. | 5. 10 (2° sect.) IFVERTÉBRÉS on le trouve posé ; il n’y est pas commun ; M. Fa- rines.—Sur la montagne Noire, près de Sorèze (Aude), sur les saules. M.***.— Au-dessus de Ba- gnères-de-Luchon, au bas du port de la Glère (val- lée de la Pique); dans l'herbe entre les pierres, au mois de septembre. MM Domnandoet Benj. Boubée. * N°24. Ficrres AcuLEATA. Brébisson. Aux envi- rons d'Aix (Vaucluse); M. Boyer de Fonscolombe. * N°22. Frertes BicoLor.—.23 F. spixosa. —.2/4 F. NorTATA.—29. EF. Lævis; M. Fonscolombe. Aux environs d'Aix en Provence. Ces quatre espèces et la précédente sont nouvelles pour la science. Elles onttoutes été découvertes par M. Boyer de Fons- colombe, et décrites par lui dans les Annales des Sciences naturelles, juin 1832, p. 185. * N° 26. Drpcorepis sociTARIUS.—27. D. ANaLIs. —28. D. GALLæ-uRNErFORMIS.—29. D. FLAvIPEs. — 80. D. cazzx-romironmis.—3. D. GALLÆ -RAMULO- RuM {hymenopt.); M. F'onscolombe. Aux environs d’Aix, dans les galles de différens arbres. Ces sept nouvelles espèces sont décrites avec les précédentes figites dans le même Mémoire. 82. DiPLOLEPIS GALLÆ-TINCTORIÆ.—99. D. QUERCUS-TOIÆ.— 3/4. D. rosx.—35. D. sCUTÉLLARIS. —36. D. quercus-roLr.—37. D. LENTIGCULARIS. — 38. D. ruripes.—39. D. quercus-ricis.—/0. D. QUERCUS - TERMINALIS.—/1. D. QUERCUS-BACCARUM. Déià décrites par divers auteurs. ces espèces ont été retrouvées dans les environs d’Aix avec les pré- cédentes par M. Boyer de Fonscolombe. Tous ces diplolèpes, dont la plupart ont à peine deux mil- limètres de longueur, vivent parasites sur des plan- ARTICULÉS. 11 tes et y produisent par leurs piqûres différentes sortes de galles et autres excroissances végétales. Ce genre nombreux et difficile est peu étudié par les naturalistes ; cependant il renferme encore bien des espèces à décrire. Le grand nombre de celles que M. Fonscolombe vient de découvrir dans une seule localité en est une preuve certaine et devrait exciter les naturalistes à dépouiller avec soin les galles des plantes quine l'ont pas encore été. N° 42. Arçinis AGLAIA, Lin. (lépidopt.). Au som- met du Puy-de-Dôme. Ses ailes sont brunes par- dessus au lieu d’être fauves, comme c’est l’ordi- naire; d’où il résulte une variété remarquable ; M. Lecog. i N° 43. Drrouus caryoonius, Rossi. (coléopt. ). Dans les lieux élevés et sablonneux de Poitiers (Vienne); trouvé vivant sous la neige en février, sous une pierre. Cette espèce habite plus commu- nément les pays chauds ; elle est abondante à Tou- louses MT PE) N° A4. EpErRA FASCIATA, Fab. (araign.). Auprès d’Ax (Ariège), dans la vallée, M" Migné; et sur la montagne d'Igneaux, à 950 mètres au-dessus du niveau de la mer; N. B., Ben. B. Dans cette loca- lité, c'est à l'abri d’un rocher granitique, entre les branches de quelques arbustes, que cette belle arai- gnée paraît se plaire exclusivement.—Aux nom- breuses observations insérées dans la Faune fran- çaise, p. 239, je crois pouvoir ajouter que lorsqu'elle est au centre de son filet vertical, elle tient ses pattes tellement rapprochées deux à deux, que l’on pourrait croire qu'elle n’en a que quatre formant m (a° sect.) INVERTÉBRÉS la croix de Saint-André : cela se remarque, du reste, dans toutes les espèces de ce genre. N° 45. Carysis 1GNITA. Fab. (hyménopt.). Au Puy-de-Dôme ; M. Lecogq. (Itinéraire de Clermont au Puy-de-Dôme, p. 46.) —Aux environs de Mont- Louis (Pyr.-Orient.); N. B., Boilly. Cette chryside (mouche dorée) est la plus bril- lante et l’une des plus communes des espèces de France; mais c’est dans les plaines qu'on la ren- contre le plus fréquemment : elle habite beaucoup moins les hautes montagnes, ce qui explique le mot de M. Lecoq : « Le Chrysis enflammé, plus brillant que les autres hyménoptères, est aussi plus rare. » Cette observation, très-juste pour le Puy-de-Dôme, serait erronée si on l’appliquait à la plupart des autres parties de la France. Mont- Louis est aussi élevé que le Puy-de-Dôme. L'un et l’autre sont à 1500 mètres environ. N° A6. Lrisrus rucviBargis, De. (coléop.). Dans les parties basses et hurnides des Vaux-de-Vire (Calvados); M. Chatel. Get insecte est recherché par les entomologistes. * N°47. Serrorazrus VaunouERt, Latr. (coléop.). À Saint-Germain-en-Laie (Seine-et-Oise), dans des troncs d'arbres ; M.. de Laporte. Cet insecte fort rare n’était connu que des environs de Nantes. N° 48. Corogicus marGiNATUS Latr. (coléop.). Sous les écorces de hêtre, en plusieurs endroits de la. forêt de Fontainebleau; M. Brullé. Cet insecte u’était connu que du midi.de la France. N° 49. CaraBus mispanus, Fab. (coléop.). Dans les forêts de la montagne Noire, aux environs de So ARTICULÉS. 15 rèze , d'Arfous, etc. (Tarn); M. Encely.—Ce bel in- secte, autrefois assez rare dans les collections, se trouve communément dans ces localités. N° 50. CaraBus FEsTIvUs, Def. (coléop.). Mêmes localités que le précédent, M. Encely.—Cet insecte varie beaucoup pour la grandeur , la couleur et les stries des élytres. Chez quelques individus, ces stries sont si peu apparentes qu'au premier coup- d'œil on croirait que les élytres sont lisses; tandis que chez quelques autres, les intervalles des stries sont aussi élevés que dans le carabus auro-nitens. Ni ces variétés ni ces localités n'étaient connues de M. Dejean, quand il fit paraître cette nouvelle espèce dans le second volume de son Spéciés. N°94. CARABUS AURATUS, Z.. var.Honnoratit(colé.). Au-dessus du bassin de Lampy, dans la montagne Noire (Tarn); M. Encely.—Cette variété n’avait été trouvée que dans le département des Basses-Alpes à une très-grande élévation. M. Encely l'ayant ren- contré au centre de la montagne Noire, à une élé- vation beaucoup moindre, cette variéte pourrait bien prendre le titre d'espèce qui ne lui était refusé que parce que l’on attribuait à sa station élevée les différences qui la distinguent du C.auratus des jar- dins. Îl est d’ailleurs probable qu’on la retrouvera dans les Corbières et dans les Pyrénées. * N°52. RamPHomIA MARGINATA Æabr. (dipt.). Dans les clairières de la forêt de Baïllau près de Chartres (Eure), au mois de juin; M. de Villiers. Cette jolie petite espèce est extrêmement rare dans les collections. N° 53. CiciNDELA scALARIS Dej. (coléop. ). Aux en- 15 nov. 1833. 14 (2e sect.) INVERTÉBRÉS virons de Perpignan, près de la mer, dans les routes, au mois de juin; peu commun; M. Farines. N° 5/4." CiciNneLa rirroraLis, Fab. (coléop.). Sur la plage de Canet, près de Perpignan, au mois d’août; il y est rare; M. Fürines.—Ces deux espèces n’é- taient indiquées que des côtes de la Provence. N° 55. Ancnomenus cyaneus, Dej. (coléop.). À Portet (H.-Gar.), près de l'embouchure de l’Ariége; M***. Il y est assez commun en été, sous les pierres, dans le sable au bord de l’eau. Cette jolie petite espèce n’a encore été signalée qu'à Saint- Jean-Pied-de-Port, dans les Basses-Pyrénées. N° 56. CrorTuo puranDt, Latr.(araig.). À Vic-de- Sos (Ariège), dans les fissures de la lherzolite. V.B., Reverchon, Delile, Benj. B.— À La Chapelle-Saint- Paul d’Arnave, près de Tarascon (Ariège), dans les fissures du schiste argileux (.b.); N. B., Delile, Il y est abondant et gigantesque. J’en conserve quelques individus dont l'abdomen a plus de 12 millimètres de long sur 9 millimètres de large. C’est au commencement de septembre que nous les rencontrâmes, les œufs venaient d'éclore, les toiles étaient remplies d'un nombre considérable de très-petits individus de couleur grisâtre. Cette espèce est noire dans l’âge adulte. Le Clotho Du- randi n’était connu que de Saint-Sauveur; je l’ai d’abord retrouvé dans la vallée d’Aspe(Bass.-Pyr.), F. ce Bulletin, n° 9, et maintenant dans l'Ariège , sur plusieurs points. On peut donc regarder cette belle araignée comme essentiellement pyrénéenne et comme probablement répandue sur toute la chaîne. ARTICULÉS. 16 À N° 57. CycHRUS ROSTRATUS, l'abr. (coléopt.).— Un seul individu trouvé près les Cammases, dans la montagne Noire, à deux lieues de Sorèze(Tarn); M. Encely. On n’a pu retrouver d’autre exemplaire de cette espèce dans ces parages , malgré les nom- breuses recherches qu’on y à faites. —Aux environs de Paris, près de Sèvres; M. Audouin , un individu. C'est également le seul de cette espèce que l'on sache avoir été pris sur le sol parisien. [l paraît que ce coléopière, essentiellement méridional, ne s'expose que bien rarement à des voyages de long cours. N° 58. FeRoNIA (PTEROSTICHUS) RUFIPES, De. (co- léoptère). —Aux environs de Sorèze, dans les bois, sous les pierres. M. Encely. C’est par erreur que M. Dejean signale un des trois individus femelles qu’il possède, comme trouvé aux environs de Cas- telnaudary. M. Encely, qui le lui à envoyé, l'avait pris dans Ja montagne Noire, aux Cammases. Cette espèce n'y est pas rare ; mais elle n’a jamais été trouvée dans la plaine de Castelnaudary. N° 59. ParroBus RurIPENNIS, Dej. (coléopt.). — Au pied de la montagne Noire, entre Issel et l’Abé- cède (Aude), sous les pierres dans les lieux humi- des ; assez rare. M. Encely.—A Martres (Hte.-Gar.). —À Miremont (Ariège), sous les pierres dans le fond sablonneux des ruisseaux récemment déssé- chés : il y est abondant M. ***. * N° 60. Mecoz tuccra,iRossi.—M.Masazis, Fab. (coléopt.). — Dans tous les champs cultivés du bassin de Perpignan, en mars et avril : ils-y sont abondans l’un et l’autre; M. Farines. Le premier 16 (2° scct.) INYERTÉBRÉS était connu d’Espagne et d'Italie; M. Brullé l'a re- trouvé en Grèce; mais on ne l’avait pas signalé sur le territoire français. * N°62. Dorrcuus FLAvICORNIS, Fab. {coléopt.), la variété sans tache; sur les bords du Touch, près de Toulouse, sous les pierres : elle y est très-rare ; M. ,***.—Le type de l'espèce est assez commun dans le centre de la France; mais la variété n’avait pas encore été trouvée chez nous. N° 62. Merorontua FuLLo, Fab. (coléopt.).—A Montauban (Tarn-et-Gar.); M" Benoft.—AÀ Cas- telmaurou ( Hte.-Gar.), dans le parc de M. de La- Peyrouse ; N. B.—Dans le Jardin des Plantes de Toulouse ; M.***,—Dans le Jardin des Plantes de Clermont, et jusqu'à Montbrison (Loire); M. Lecoq. Ce bel insecte est rare dans ces diverses localités ; on n'y en prend quelques individus qu’à des épo- ques éloignées, si ce n’est à Toulouse et à Montau- ban, où M" Benoît m'assure qu'il est fréquent. On sait que ce coléoptère préfère le voisinage de la mer; et quoique originaire des contrées méridio- nales, on le trouve jusqu’en Belgique, mais sur les côtes, et non dans l’intérieur des terres. N° 63. SrapaiLiNus HiRTUS, Fabr.—ST. curysoce- PHALUS, Grav. (coléopt.).—Se trouvent l’un et l’au- tre, communément dans les bouses de vaches, sur le chemin de Poitiers à Biard (Vienne). Le dernier se trouve également en grand nombre aux environs de Toulouse; M***. On le trouve aussi, mais rarement, aux environs de Paris. N° 6/1. Necrornorus morTuoruM, Fab. (coléopt.). — Cette espèce assez rare vient d’être trouvée dans. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR À LA STATISTIQUE ET A LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRÉE, PUBLIÉ Dar OÙ. Mirée DBonbee, Professeur à Paris. (3° Section.) ANIMAUX VERTEBRÉS MOLDUSQUES rr ZODPENTTES, POUR SERVIR DE COMPLÉMENT PÉRIODIQUE -à la °° et 6° section de (x Ka OOUULE Francaise. Paris, AU BUREAU DU BULLETIN, RUE GUÉNÉGAUD ; N. A7, AVERTISSEMENT. . Le nombre des genres et sous-genres nouveaux, chaque jour int:o- duits dans la classification des mollusques et des zoophytes est déjà si grand et dû à de si nombreux auteurs, qu'il n’est pas possible, faute de species ou de genera complet encore terminé, d'indiquer une nomencla- ture à suivre de préférence. Toutefois, les noms de Lamark, de Élain- ville, et ceux de Darparnaud et Michaud pour les coquilles fluviales et terrestres,seront généralement usités, ce sont d’ailleurs les plus univer- sellement connus. Du reste, on sait que ce bulletin. n’a pas à s'occuper de classifications et de nomenclatures ; il se borne à recueillir des faits, avec toutes les circonstances qui peuvent les rendre plus utiles à la science, Chacun ensuite les rangera selon sa méthode. Les naturalistes qui veulent bien m'adresser leurs observations sont priés d’indiquer exactement les auteurs auxquels appartienent le nom des espèces qu’ils signalent, et d’après lesquels ils ont fait leur déter- mination, saus celail est quelquefois impossible de savoir quelle est l’espèce indiquée, vu que le même nom est souvent donné par divers auteurs à ces espèces très-différentes. Les espèces nouvelles, ou celles qui ne sont connues que dans quel- ques collections, doivent être accompagnées d’une description courte, à la manière des phrases de Linnée; il n’en faut pas davantage pour consacrer une espèce, et en assurer la propriété à l’auteur ; tanais qu’un nom nouveau qui n’est accompagné d’aucune phrase caractéristique, n’est rien, et ne peut assurer la priorité. Enfin les naturalistes voudront bien indiquer, autant que possible, les circonstances topographiques de gisement ; et, s’il se peut aussi, la na- ture de la roche ou du terrain: il est des cas où ces observations sont peu importantes, mais dans d’autres, elles sont du plus grand intérêt, Les espèces nouvelles de France publiées dans différens recueils, se- ront soigneusement mentionnées dans ce bulletin. Les naturalistes peuvent adresser au bureau du Bulletin, les objets qu’ils ne connaîtraient pas ; ils en recevront exactement les noms, aus-— sitôt qu’ils auront été déterminés ; et ceux dont l’espèce ou le gisement offrirait quelques nouveautés, seraient aussitôtsignalés dans le Bulletin : La géographie des mollusques est encore très-penu avancée, celle des mammifères ne l’est guère plus, celle des plantes l’est davantage, et l’on peut se convaincre par les beaux travaux que les savans les plus illustres ont déjà faits sur cette partie, que la géographie naturelle des êtres qui peuplent notre globe, peut devenir dans chaque science spé- ciale, {l’objet des considérations les plus relevées, les plus générales et les plus fécondes en applications utiles. Or, le premier élément de cette partie de la science, est l’étude des gisemens et des circonstances qui les caractérisent, mais il faut rassem- bler un grand nombre de ces gisemens, avant que l’on puisse en dé- duire des généralités incontestables. * Désigne les espèces nouvelles pour la France ou même entièrement inédites + Désigne les genres nouveaux, pour la France ou même pour la science. On ne reçoit que les lettres et paquets affranchis. { Rue Guénégaud, n° 17.) D D nm RER 90. PARIS. — IMPRIMERIE DB MOQUET ET COMPAGNIE, RUE DE LA HARPE, N. Troisième Section. NOUVEAUX GISEMENS, EN FRANCE, DE MOLLUSQUES ET 2ODPRTTES N° 4. SEPTARIA ARENARIA. Lam. Sur les côtes sableu- ses des environs de Marseille ; M. J. de Christol. : La cloisonnarre, ambitionnée dans les collections, n'était indiquée que dans l'Océan des Grandes-In- des. En la retrouvant avec quelque. abondance sur nos côtes de la Méditerranée, M. de Christol à pu recueillir toutes les pièces intérieures dont l’animal est muni, et qui seules sont caractéristiques. Îl se propose de faire bientôt connaître, en publiant les. PE PER M. XIENER, du Jardin des Plantes , revoit exactement cetie troi- sième section. C’est à ce naturaliste qu’on doit les belles monographies que publie l’éditeur Duménil, et qui formeront un magnifique species. de conchyliologie. 4 r— (& sect.) MOLLUSQUES pièces à l'appui, ce que l’on doit définitivement penser de cette singulière espèce, et si l’on doit la réunir aux fistulanes, aux tarets, ou la maintenir comme genre. N°. 2. PurpurA uæmastoma. Lin. Gmel. Vivante à Boucaut, à l'embouchure de l’Adour ; à Biaritz, au dessous de Bayonne. N. B., Beltrami , Hallo- well. — À Saint-Jean-de-Luz, M°. de la Ferriere. Cette belle pourpre n'était point signalée sur les côtes de France. Elle est indiquée sur celles de la Corse, dans la Faune française ( 20° Liv. p. 144), d’après M. Payraudeau. Depuis, M. de Blainville l’a reçue comme venant du golfe de Gascogne, mais sans localité précise. N° 3. GASTROCHOENA MODIOLINA. Lam. À l'Est de Cette. N. B., Hall., Domn., Ris. Cette petite coquille est logée dans un calcaire d’eau douce siliceux, assez dur pour étinceler fa- cilément sous le choc du briquet. Quoique, par la forme de sa coquille, cette espèce. semble douée au plus haut degré de la propriété de forer les pierres, on ne pensera certainement pas que ce soit par le simple mouvement de ses valves que ce petit animal perce et agrandit sa demeure dans le calcaire siliceux; l’on aimera mieux admettre, sans doute, que c’est par des sécrétions acidules qu'il dis- sout et désagrège préalablement les parties de la oche, dont il n’a plus ensuite qu’à écarter avec ses valves les molécules désunies. N° 4. Ecainus zivious. Lam. vert, bleu, violet. À Biaritz, près Bayonne ; abondamment répandu ET ZOOPHYTES. 5 sur des rochers de grès calcaire très-peu cohérent, baignés par la mer. NW. B., Belir. , Hall. Ces oursins, répartis par groupes dans cette loca- lité, occupent chacun une cavité hémisphérique creusée dans la roche, de telle sorte qu’un ma- melon de ce rocher, que l’on dépouillerait de ses oursins, présenterait exactement la surface d’un dé à coudre. Les gros oursins occupent les cavités les plus grandes, tandis que les jeunes individus sont dans des cavités proportionnées à leur volu- me. Il paraît donc que ce sont les oursins qui creu- sent et élargissent eux-mêmes leurs loges, et sans doute par le moyen de sécrétions acidules. Enfin, puisque l’on voit constamment chaque oursin dans une loge, ne doit-on pas croire qu'il y passe sa vie tout entière , sans l’abandonner jamais ? Ce serait, dans cétte espèce, une conformité de mœurs avec celles de la patelle commune , qui aurait quelque chose de très-remarquable. Car c’est ainsi que, sur les rochers du terrain crétacé des côtes de Royan, à l'embouchure de la Gironde, on voit chaque in- dividu de patella vulgaris occuper une place exca- vée, parfaitement modelée sur sa coquille. Or, pour supposer que ces patelles et ces oursins abandon- nent leur place pendant la nuit ou pendant l’orage, il faudrait admettre aussi que chacun d’eux sait y retourner et la retrouver chaque fois : c’est ce que l'on concevrait difficilement sur les lieux, en voyant le mélange et le nombre infini de ces populations. Toutefois M. Kiéner.a observé que, lorsqu'on les déplace de leurs trous , ils se roulent à l’aide de leurs cirrhes tentaculiformes et de leurs piquans, 6 (3 sect.) MOLLUSQUES jusqu’à ce qu'ils rencontrent un autre trou ou une. fente de rocher dans laquelle ils puissent se fourrer: N° 5. Hezix CARASCALENSIS ; Ferussac. Dans les lieux les plus élevés. des Pyrénées, entre la région des rhododendron et celle des neiges éternelles. Attaché aux roches les plus stériles et de nature trés-diverse ; presque toujours sur leurs pentes in- clinées vers le sol et du côté du nord; Rarement on trouve plus de deux ou trois individus ainsi abri- tés contre le même bloc. Au port de Bénasque, sur les phyllades, schistes etcalchistes de transition, un peu au dessous des trois lacs ( à r940 mètres). — Au lac d'Oo, sur les blocs de granite, au pied de la cascade ( à 1400 mètres ); eile y est très-rare, mais doit être plus abondante plus haut, vers le deuxième lac ( à 1815 mètres ). — Au pic d Eretlis, près Baréges, sur le caleaire et sur le grenat compacte ( à 2000 mètres ). — Au cirque de Gavarnie . sur le grès calcaire ( à 1920 mètres ); c’est là qu’elle est le plus abondante. — Vers le sommet de la montagne las Spéciéres , en face le départ de la cascade de Gavarnie ( à 2200 mètres ). — Au port d'Urdos, sur le calcaire mé- tallifère (à 1760 mètres). N. B., Belirami, Dam- nando, Hallowell, Rigault, Benj. B. N° 6. Limnea eLuTiNosA. Drap. Dans les environs de Verdun ( Meuse ). M. Dupotet. L'on sait que cette espèce est très-rare. D’apres les caractères de l’animal, M. de Blainville pense qu'elle deviendra le type d'un genre nouveau. N°7. Limnra sracnazis. Drap. V®*. scALARIS , monstruosité fort rare. Les tours de spire ne se ET ZOOPHYTES. T touchent point, ils sont même fort éloignés ; la co- quille ressemble à un cornet un peu tortillé, À Tou- louse, dans le petit canal du jardin des plantes. M. Charles Béguillet. N°8. LimnrA &LoNGATA. Drap. Très-grande va- rièté, dans les environs d’Âgen ; M. Debaux. — À Avesnes, plus petite ; M. Dupotet. N°9. Ancyrius LacusTRis. Drap. Avesnes ( Nord }; M. Dupoiet. — Lac de Barbazan, près Saint-Ber- trand ( Haute-Garonne ); N.B., Fontan, Beltrami, Benj. B. Cette espèce est assez commune; onla trouve dans toute la partie tempérée et chaude de la France, et souvent attachée sur les larves de frigane. Néanmoins quelques naturalisies, qui ne l'ont jamais rencontrée, croient qu'elle n’est qu’une variété de l’Ancylus flusratilis. D'après mes échan- tillons et ceux encore plus beaux que j'ai reçus de M. Dupotet, je ne crains pas de la maintenir comme espèce. * N° 40. AnCYLUS FLUVIATILIS RUPICOLA, nobis. Va- riété remarquable surtout par son gisement. En re- montant les vallées pyrénéennes, il m'a toujours paru que, parmi les mollusques fluviatiles, les 4no- dontes et les Unio cessent de se montrer aussitôt que l'on approche des montagnes ; que les Cycla- des disparaissent bientôt après ; que la Néritine fluviatile ne disparaît que beaucoup plus loin ; que certaines Lymnées se portent encore beaucoup plus haut, mais disparaissent toujours à l'approche des mouvemens de cataracte, et que les petites Ancy- les restent seules dans les eaux pures du torrent. Ces ancyles remontent jusqu'aux sources les plus Le) (3° sect.) MOLLUSQUES élevées ; on les trouve, et c’est même, dirait-on, un de leurs gisemens favoris , jusque sous la chute des cascades les plus impétueuses. On les y voiten- tièrement hors de l’eau, appliquées sur les roches dont la surface est simplement humectée par les gouttelettes rejaillissantes. Cette ancyle des montagnes est en général plus petite que l’ancyle fluviatile des plaines ; son som- met est aussi plus recourbé. Enfin l’eau qu’elle ha- bite est toujours très-fraîche, et et n’a ordinaire- ment que 7 ou 8 degrés ; c'est ce qui me porte à la distinguer comme variété. On la trouve à la cascade de Juserp et à celle de Montauban, près Bagnères-de-Luchon ; — à la grande cascade de la vallée du Lys ; — à l’une des cascades latérales du lac d'Oc ; — dans le Salat, au-dessus de Conflans-de-la-Taule(Arriége). AV. B., Beltr. Domn. Hallowell, Rigault, Benj. B. L'on sait que les patelles, qui, parmi les coquilles marines, se rapprochent le plus des ancyles, vivent également quelquefois sur les rochers seulement mouillés par les vagues de la marée montante. N° 44. Acarmina acicuLA ; Muller. L’aiguilleite ; à la Glacière, près Paris. N. 8., Dupotet. N° 42. PLanoRBis IMBRICATUS. Drap. — N° 43. PLanorgis cOMPEANATUS. Drap. — N° 4/4. PranorBrs Hispipus. Drap. à Avesnes ( Nord ); M. Dupotet. N° 45. Herix arBusrorum. Belle variété toute brune dans la vallée du Mont-Dore ; M. Bouillet.— À Sucy, près Paris, N. B. Sous le pont d'écoulement des eaux de la plantation de peupliers de M. S.Bou- bée, dite le Maraïs. ET ZOOPHYTES. 9 N° 46. Hemx nemoraus. Linn. Gmel. Variété à six BANDES. — À Moissac ( Tarn-et-Garonne). N.-B. Je n’y en ai rencontré qu'un seul individu. L'on sait que c’est une variété si rare, que l'on a dit quei- quefois qu’il n’en existe pas. Cependant on se rap- pelle qu’un individu semblable a été trouvé il y a quinze ans dans le Jardin des plantes, à Paris. *N° 47. Pupa Transirus, nobis (1). Montagne d’Angoumer ( Ariége ) ; —sommet de Montpla, près Saint-Girons ( Âriège ) ; — montagne de Lapége (Ar. ) ; Mauléon, vallée de Bärousse ( H. Pyr. } ; — Saint-Béat ( Haute Gar.) ; pic de Lhyéris, près Bigorre ( H. Pyr. ); = Arudy, vallée d'Osseau { B. Pyr. ) — JV. B., Beliramt, Fontan, Plamajou, Marchant, Rigault, Jalon, de Lugo, Benj. B. Je n'ai encore rencontré le maillot passage que sur les calcaires grisâtres , dans les parties les plus arides, à peine enduites de quelques pezzizes ou de quelques autres petits lichens, exposées au soleil et dans des régions ordinairement élevées. Cette espèce est déjà décrite dans un mémoire lu à la Société d'histoire naturelle de Paris en 1831, sous le nom de cdausilia pyrenaica, et elle est même désignée sous ce nom dans la première édition de ce Bulletin, n° 17, p. 11. Je dus rapporter d’abord cette coquille au genre Clausilie, parce que sa bou- che entière est saillante hors la coquille; et en effet, (1) Gette espèce est indiquée, d’après un trés-petit échantillon, dans le supplément à Draparnaud, sous le nom de Fupa pyrenæaria, comme ayant été nommé ainsi par M. Bombey. M. Michaud, qui n’aurait pas dû estropier ainsi mon nom, n’aurait pas dû non plus s’attribuer par nn nobis une espèce dont il signale précisément le nomenclateur. 15 nov. 1593. 2 PA à 140 (3° scut.) MOLLUSQUES c'est le seul caractère extérieur un peu important qui distingue les clausilies des maillots, dont les bords sont presque toujours désunis ou au moins toujours appliquéssur le dernier tour. Si l’on écarte ce caractère, il faudra nécessairement réunir les maillots et les clausilies dans le même genre. Du reste, cette réunion a été déjà proposée , et notre espèce semble être l'anneau qui pouvait le mieux réunir les deux chaînons, puisqu'avec le caractére essentiel des clausilies, elle a tout le port d’un maillot. J’abandonne donc aujourd’hui ce premier nom de clausilia pyrenaica, parce que j'ai acquis la conviction qu'en histoire naturelle, il faut attri- buer au port général, au factes, une grande valeur, souvent même une sorte de prééminence sur les au- tres caractères, sans quoi la science se trouverait iñutilement hérissée de difficultés quelquefois in- snrmonta bles. Du reste, le nom nouveau que je propose, maillot passage, rappellera cette circon- stance et fera mieux remarquer le caractère parti- eulier qui rend cette coquille si intéressante sous le rapport scientifique. * N° AS. Pupa pyRENAICA , nobis (1). Petite co- (1) Gelte espèce est décrite depuis trois ans avec la précédente dans le même mémoire. Je la trouve sous le nom de Puypa ringens dans le supplément à Draparnaud. L’auteur l’a reçue sous ce nom, mais il ne sait qui le lui a donné. Provisoirement il l’enregistre sous son mnobis usurpateur, comme il est d’ailleurs trop d’usage. Toutefois, la priorité de description conservant encore ses droits, cette espèce reprendra, sans doute, dans les collections, son premier nom de Pupa pyrenaica. Je dois dire que M. Michaud a cru reconnaître en visitant ma collection que son Pupa ringens et mon Pupa pyrenaica ne sont pas la même espèce. Cependant, la description qu’il en donne convient parfaitement à mon espèce, et, si la figure qu’il en a publiée offre quelque différence ET ZOOPHYTEHES. 11 quille cylindrique, ventrue, cornée, dont la bouche semi-luuaire comprimée, à bords réunis et réfléchis, est chargée de 8 à 9 plis blancs, décurrens, tres- iDégaux. Cette espèce est beaucoup moins commune que la précédente dans les Pyrénées. Je ne l'ai encore rencontrée que dans quelques localités, et elle y est peu abondante. À Mauléon, vallée de Barousse (H. Pyr. ). N. B., Plamajou, Beltr., Fontan, Benj. B.— Au Puits et au Pic de Lhyéris, près Bagnères-de-Bigorre. N. B., Rigault, Jalon, de Lugo. — A la montagne d’Angoumer. N. B., Bel- tram. Je n’ai encore rencontré cette espèce que sur des roches calcaires, et toujours avec la elausilie des Pyrénées, mais beaucoup plus rare qu'elle. Il m'a paru qu’elle se tient de préférence au voisinage des touffes de Teucrium Pyrenaieum. Enfin, les Pupa frumentum , Drap., Cyclostoma obscurum , Drap., Helix rupestris, Drap. , et Phryganea ru- pestris, nob. ( #. 2e sect. , n°10), se sont con- stamment trouvés pêle-mêle avec ces deux espè- ces. | Ïl est à remarquer que, lorsqu'il fait chaud, tous les individus sont attachés au rocher, la bouche c'est sans doute à un défaut du dessin ou du grossissement qu’il faut lattribuer; carje dois dire en outre que les recherches soigneusés que j’ai faites à plusieurs époques avec mes compagnons de voyage dans tous environs de Bagnères-de-Bigorres, seule localité indiquée pour le Pupa ringens, ne m'ont fait découvrir autre chose que plusieurs stations nouvelles de mon Pupa pyrenaica et rien qui puisse en être séparé et justifier une espèce distincte sous le nom de Pupa ringens. 12 (3° sect.) MOLLUSQUES en haut, et de telle sorte, que la longueur de leur coquille est toute comprise dans le plan de leur zénith. De plus, on voit à la droite de l’ouverture de chacune de ces coquilles, ainsi rangées, un long filet contourné d’'excrémens gris, qui ne tombe que lorsque l’on détache la coquille. Gette observation convient également au Pupa frumentum, Drap., et au pupa transitus, Beub. N°49. NerrriNa THERMALIS , nobis (1). Dans les eaux minérales de Salut, à Bagnères-de-Bigorre. N.B., Beltr., Domnando, Hallowell, Rigault, Ben. B. Cette espèce paraît restreinte à cette seule loca- lité. Je n’ai pu la rencontrer encore dans aucune source thermale des Pyrénées, pas même dans les autres sources si nombreuses de Bagnères. L'eau chaude paraît essentielle à cette néritine ; elle pullule dans l'étang où naït l’eau thermale ; elle abonde encore dans le ruisseau qui en découle tant que l'eau y conserve la chaleur ; mais à me- sure que des eaux fontinales se jettent dans le ruis- seau, la néritine y devient plus rare, et bientôt on n'y en rencontre plus que quelques individus éga- rés ou entraînés par le courant. La température à l'étang est de 25°; elle est de (1) Getle espèce est également décrite depuis trois ans dans le mé- moire précité. Elle est très-voisine du N. bœtica Lam. et pourrait n’en être qu’une variété, ce qui entraînerait aussi le renversement de plu- sieurs autres espèces; mais je suis loin de l’admettre encore ainsi. Quoi qu’il en soit, la néritine de Bagnères est une espèce nouvelle pour la France,qui ne comptait encore au nombre de ses nymphes que la néri- tine fluviatile. ET ZOOPHYŸTES. 13 17° dans le point qui paraît être celui de limite pour cette espèce. N° 20. Unio MarGarrrIFERA , Drap. Dans la Ga- ronne, à Agen ; M. Debaux. — Dans le Tarn, à Montauban ; Mile. Benoît. — Cette unio est un peu moins grande dans le Tarn que dans le Rhin et dans le Rhône. N° 24. IsocarpraA cor. Lam. À Coilioure , dans le sable : les pêcheurs la ramènent dans leurs filets. Communiqué par M. Companio. L’isocarde, il y a quelques années, était recher- chée par les collecteurs, et avait quelque prix chez les marchands naturalistes; connue maintenant à Toulon et sur plusieurs autres points de la Médi- terrance, elle a beaucoup perdu de sa valeur. + N°22. Carenura Lemnæ (zooph.) ; Dugez. Dans les eaux stagnantes, sous la lentille d’eau. Ce genre nouveau, voisin des Botriocéphales , est établi par M. Dugèz pour un très-petit corps ar- ticulé , ordinairement long de deux lignes , qu'il a découvert sous les feuilles du Lemna minor, dans le midi de la France, notamment aux environs de Montpellier. (77. Ann. des scien. nat., juin 1832, p- 198.) N°25. Limax Gacates; Drap. Entre Pontgibaud et les mines de Chaiuset (Puy-de-D.). V. B., La- bat, Fournet. Elle y est d’une longueur peu murs. naire (13 centimètres). —Aux Palomières de Lhyé- ris, près de Bagnères. N. B., Rigault, Jalon, de Lugo. N° 2%. TESTACELLA HALIOTIDEA ; Drap. À St-Ber- trand-de-Comminges (Hte.-Garonne) ; — A la Di- 14 (8 sect.) MOLLUSQUES gne, pres de Limoux (Aude). N. B., Beltr.— À Toulouse et dans les environs; ÙV. B., Noulet, Mlle A. Milan.—Entre Montferrand et Clermont ; MM. Debert-Clerzac et Bourllet.—À St.-Martin-du- Canigou ; M. Compantio. Dans cette localité, la tes- tacelle prend un développement extraordinaire. L'échantillon que M. Companio a bien voulu me communiquer, et le seul qu'il ait pu rencontrer, à un test long de 17 millim. et large de 9 milllm., tandis que les dimensions ordinaires sont de 8 mil- lim. en longueur et de 5 millim. en largeur. N° 25. AcmaTiwA rozricurus; Michaud. À la Di- gne , près de Limoux (Aude). N. B., Beltr. On la trouve aussi très-bien conservée dans des dépôts terreux anciens de cetie localité, ce qui prouve qu'elle n’est point rare dans ces parages. N° 26. Caryenium minimum ; Drap. Mich. Au nord de la ville de Clermont. M. Bouillet. — À la Penne de Lhyéris, près de Bagnères , à côté de la source du Déjeûner, sous les pierres humides à r100 mètres d’élévation. N. B., Rigault, de Lugo, Jalon: —À Sucy, près de Paris, dans le parc de M. S. Boubée, sur le rocher de la Giacière. N. B., d’Abadie, d’Archiac, Labat, Mutel, Duchatelet. —AÀ Agen, sur les bords de la Garonne, au milieu des brins de paille déposés par les grandes eaux. ÎV. B., Debaux. Elle y est très-abondante ; elle l’est au contraire très-peu dans les trois autres localités. N° 27. Burrmus rapratus; Drap. Près de Cler- mont-Ferrand, au sud, terrain calcaire et marneux, M. Bouillet. On y trouve deux jolies variétés non encore décrites, mais annoncées dans le Catalogue ET ZOOPHYTES. 15 des coquilles d'Auvergne, distribué par M. Bouillet. L'une est de couleur uniforme brun-nanquin et translucide, l’autre d’un blanc opalin avec flammes brunes translucides. — À la Tuilerie, près de Ca- hors (Lot), terrain calcaire (5. d.). N. B., Fontan. —Entre Chaiabre et Limoux (Aude), terrain ter- tiaire et crétacé. — Entre Olette et Villefranche (Pyrén.-Orient.), surle calcaire detransition (4.c.). NN. B., Boilly. Ge bulime est commun dans presque tout le Roussillon. Si je signale ces deux dernières localités , c'est que ce sont des points de limite en deçà desquels on ne le trouve plus.—Sur la partie calcaire (4. c.) de la montagne de Lapége, vallée de Vic-de-Sos (Ariège); N. B., Beltr., Delile, Benj. B. Ce point isolé est le seul dans les montagnes proprement dites des Pyrénées où j'aie encore ren- contré cette espèce. On là trouve jusqu’au sommet de la montagne , à mille mètres au dessus du ni- veau de la mer, sur un caleaire très-fétide (4. c.). CrausiciA B1DENs. Dr. Dans les bois de sapins du Mont-Dore ; M. Bouillet.—A la cascade des Demoi- selles, près de Bagnères-de-Luchon, dans les mous- ses; M. ***, Cette espèce n’était point encore indi- quée dans les Pyrénées. N°29. Herix cespirum , Drap., bouche gauche. À Céret, près de Perpignan ; M. Michel. —On n'avait point encore annoncé ce genre de monstruosité dans cette espèce. N° 30. Hezix ALGIRA , Linn. À Castel-Roussillon, près de Perpignan , avec l’H. lactea. M. Fuarines. Quoique loin du sol qui lui semblait exclusive- 16 (3° sect.) MOLLUSQUES ment propre, l'hélice peson acquiert à Perpignan un très-grand développement. N° 81. Cycrosroma oBscurum, Drap. , bouche gauche. Aux environs de Baréges (Hautes-Pyr.); M. Michaud. On n'avait pas encore signalé d’indi- vidu sénestre dans le genre cyclostome. Celui qui a été reconnu pour tel par M. Michaud se trouvait fortuitement au milieu d’un grand nombre d’échan- tilons du Cycl. obscur. , qui lui étaient adressés par M. Grateloup. N° 32. NerinnaA rLuviatius , Drap., bouche gau- che. À Lyon; M. Laffont. On n'avait pas non plus remarqué que cette espèce fût jamais sénestre. N° 538. Herix PuLcHELLA, Drap., bouche gauche. Près de Lyon; M. Laffont. Cette monstruosité peut ne pas être extrêmement rare dans l’hélice mignonne ; mais il sera toujours difficile de la remarquer, à cause de la grande ténuité de cette espèce, qui égale à peine, en grosseur, une graine de moutarde. N° 5%. Hezix NEMOrauS , Drap. , bouche gauche. À Lyon; M. Michaud , qui la recueillit encore jeune et la conserva vivante pendant une année entière. Cet individu n’a terminé son accroissement que pendant la seconde année de sa domesticité. N° 35. Hezix POoMATIA, Drap., bouche gauche. Aux environs de Paris; M. Dupotet. — À Verdun (Meuse); M. Michaud. Ge genre de monstruosité est moins rare dans cette grosse hélice que dans les précédentes espèces, ou peut-être on a eu plus d'occasions de l'y remarquer, parce qu’elle a tou- jours été recherchée , soit pour les tables, soit pour les malades. Néanmoins c’est encore l’helix aspersa ET LOOPHYTES. 17 qui est le plus fréquemment sénestre, surtout dans la Bretagne, d’où proviennent la plupart des exem- laires qui sont répandus dans les collections. Quoi qu'il en soit, ces nombreux exemples de coquilles sénestres prouvent que ce n'est là qu’un accident anormal qui n’a peut-être pas une grande impor- tance. Cependant il y a des espèces, des genres même, dans lesquels il est à peu près constant; la plupartdes clausilies, par exemple, sont toujours sénestres. Il serait intéressant de découvrir dans ces espèces des individus dextres. Du reste, l'attention des conchyliologistes étant portée maintenant sur l'étude des diverses sortes de monstruosités dont les mollusques sont suscep- tibles, il est probable qu’on en découvrira un très- orand nombre, et dans toutes les espèces. Il im- portera de recueillir ces faits : lorsqu'’üis seront plus nombreux , ils amèneront certainement quelque considération nouvelle dars la science, Il importe aussi de prendre note des localités où l’on obser- vera ces monstruosités ; les circonstances locales pourront peut-être aider quelquefois à les expliquer. La variété sénestre de l’helix aspersa esi commune RECU de M. Michaud dix notes de nouveaux gisemens, et des échantillons de plusieurs espèces (de divers points).—De M. Farines, six notes et de beaux échantillons (Roussilon). — de M. Pouillet, huit notes, plusieurs échantillons, et son catalogue imprimé des mollusques d’Auvergne.— de M. Dupotct, quelques notes et une série d’échantil- lons des espèces rares du nord dela France.—De MM. Ch. Desmoulins, de Christot,Debaux, Barthe, Miles .Companio, {’ Evesque et de M, Benoît etA Milan, diverses notes ou fommunieations et plusieurs échantillons. 1° avr. 1833. 5 { La feuille précédente est du 15 fév. et non du 15 nov. C'est une erreur typographique. } 18 (3° sect.) MOLLUSQUES en Bretagne, elle est rare partout ailleurs. J’oyez dans le Bulletin, les n° 7, 16, 29, 31, 32, 33, 34, 35 , 56. N° 56. Hexix PomarIA, Drap. varielas scAraris. Parfaitement semblable à celle figurée dans Dra- parnaud. À Bar-sur-Aube ( Meuse ). M Mick. — A Valence (Drôme). Dans celle-ci, les tours-de spire ne se touchent plus du tout; on la comparerait au V’ermet d'Adanson:; M. Michaud. — À Paris. N. B. Cet individu, recueilli encore très-jeune, prenait un accroissement tres-rapide dans mon jardin, lorsqu'un pied trop ignorant est venu le détruire. J'ai plusieurs fois remarqué, avec mes compa- gnons de voyage, une tendance à cette sorte de monstruosité dans l’helix nemoralis des Pyrénées, mais c'est l’helixz pomatia et le limnea stagnalis qui l'offrent le plus fréquemment et de la manière la plus complète. Foy. n°7. N° 37. Opuiura racertosa Lam. (zooph.). À Biar- ritz, près de Bayonne. M. de la Pylaie. | N° 38. OpnitrA TEXTURATA, Lam. Sur la côte sa- blonneuse du Verdonet du Vieux-Soulac (Gironde). M. Ch. Desmoulins. : N° 39. Ornivra ricirormis, Linn., Gmel. Parmi les fucus, sur les rochers de Cordouan (Gironde); M. Monteaud. N° AO. Asrtrrtas ARANCIACA, Linn. (zocph.). Sur la plage sablonneuse de l'entrée du bassin d’Arca- chon. M. Ch. Desmoulins.—A Cordouan et sur la côte sablonneuse de Soulac (Gironde); M. Gachet. * N°. Asrertas miNuTISsIMA, Desmoulins. Sur les feuilles flottantes du Zostera marina dans le bas- \ ET ZOOPHYTES. 19 sin d'Arcachon (Gironde); MM. Desmoulins et La- porte. Cette nouvelle espèce paraît être fort rare. N° A2. AsTERIA RUBENS, Linn., Gmel. Deux và- riétés nouvelles sur les côtes sablonneuses de la Teste (Gironde). Elles sont décrites avec les cinq précédentes espèces de zoophites stellérides dans un mémoire spécial de M. Desmoulins. Foy. Ac- tes de la société linnéenne de Bordeaux, t. V, P. 183. * N° 43. UMBRELLA MEDITERRANEA; Linn. Aux Ca- banes, près de Montpellier; M. Michaud. La :co- quille de ce mollusque pélagien est encore très-re- _cherchée dans les collections. Lamark ne l'indique que dans le golfe de Tarente. * N° 4/4. ANATINA LONGIROSTRIS, Linn. Entre Cette et Agde ; M. Michaud. C’est encore une bonne co- quille. Lamark ne la connaissait pas sur nos côtes; il la soupçonnait seulement des mers australes. * N°45. Ünio prANENsis, Farines. Dans le ruis- seau de Pia, près de Perpignan; M. farines. Cet unio est très-voisin de l’unto littoralis. M. Deshayes, qui a bien voulu l’examiner avec moi, le considère comme n'étant qu’une belle variété de cette espèce. Il est plus grand, plus épais dans le test, moins épais dans la charnière , et coloré d’une teinte de chair de la plus grande fraîcheur. Sous ce rapport, il est le plus bel unio de France. Mais les détails de la charnière et des impressions musculaires se lient par plusieurs passages à ceux qui caractéri- sent diverses variétés de l’unio littoralis. M. Farines n'a retrouvé cet unio dans aucun autre ruisseau du Roussillon que celui de Pia. 20 (3° sect.) MOLLUSQUES * N° 6. Uxio cimanræ , Bouillet. Dans les ruis- seaux de la Limagne, à l'est de Clermont; M. Bouillet. *N 47. Parupina ruBIGINOSA, ÜVobis. Dans les eaux minérales d’Audinac, près de Saint-Girons (Ariège) ; N. B., Beltr. Cette espèce, plus grande que la P. viridis, a le sommet arrondi et le bord droit sensiblement dilaté. Son test est naturelle- ment corné ; mais presque toujours il est teint en rouille par l'eau minérale. Les eaux d’Audinac sont chargées de fer et d’acide carbonique ; leur tempé- rature, dans les points où se trouve la paludine ru- bigineuse, ne dépasse pas 21°. | * N°8. Limnra Tusrmazis, Wobis. Dans le plus grand nombre des eaux thermales des Pyrénées, à Ax, Ussat, Audinac (Ariège), Sost et Ferrère ( H.- Pyr.) pres de St.-Bertrand, Bagnères-de- Bigorre, Barèges. Cette limnée est la seule que j'aie rencon- trée dans les eaux minérales chaudes, et tous les ans je l’ai retrouvée avec mes divers compagnons de voyage dans quelque nouvelle localité; nous avons pu remarquer que la température des eaux qu'elle habite est très-variable. La plus chaude est celle de Barèges, dans le canal de fuite près du tor- rent. L'eau est à 27°; dans d’autres localités l’eau n’a que 24, 20 et 18°; il m'a paru qu’elle acquiert une plus grande taille dans les eaux moins chaudes. Enfin, nous en avons rencontré dans des eaux non thermales dont la température était réduite jusqu'à 15 et 12°, à Carbonata, sur la route de Mas- sat, près de Saint-Girons (Ariège); près de Génos dans la vallée de Louron; et près de Locrup en Bi- ET ZOCPHAYTES. 91 gorre (H.-Pvr.), etc. Néanmoins cette espèce n’ha- bite pas les eaux fraîches des fontaines élevées ni celles des mares croupissantes ; son gisement ordi- naire est dans les courans d'eaux thermales : ce qui justifie le’nom spécifique que je lui ai imposé de- puis deux ans. Cette limnée, de taille assez petite, est ovale; s spire est courte. son bord est tranchant, jamais re- bordé ni réfléchi; elle est de couleur brun corné plus ou moins clair. N° 49. SucarnrA ampmisrA, Drap. Sur les murs où coulent les eaux thermales de la Reine à Bagnères- de-Bigorre. JV. B. Hallowell. Domnando, Beltr., Jalon. Dans cet endroit l’ambrette est éntièérement mouillée par l’eau thermale qni descend tout le long du mur, et si bien que ie calcaire incrustant, que ces eaux déposent abondamment sur le mur contient de nombreux individus de cette coquille surpris et enveloppés, par la concrétion. On trouve aussi pêle-mêle sur le même mur, soit vivans, soit enveloppés dans le même calcaire, plusieurs indi- vidus de limnea thermalis (n°48) ; il y est même plus REÇU de M. Millet diverses communications, et sonhistoireimpri- mée des mollusques terrestres et fluviatiles de Maine-et-Loire ;—De MM Delise, de Férussac et de Villiers, quelques échantillons et indications de nouveaux gisemens; —De M. Jeannot, au moment de l’impression de ce Bulletin, un grand nombre de notes et d'échantillons des environs de Douai. Je ne pourrai signaler que dans les livraison prochaines divers gisemens remarquables quise trouvent compris dans cet envoi, notam- ment l’Æ, altenana, nouvelle pour la France. 15 juin 1833. 4 22 (3° sect.) MOLLUSQUES abondant que l’ambreite amphibie. La température de l’eau qui coule sar ce mur est de 21°. N°50. Ancyzus Fiuoviatilis, Muller. Dans l’eau thermale de Salut, à Bagnères-de-Bigorre, avec la nertta thermalis et la limnea thermalis (V. n° 19 et 48.) N. B., Domnando, Hallowell, Belirami, Ri- gault, Benç. B. Cette ancyle est peu abondante dans cette eau chaude de 24°, tandis que la limnée et la néritine y foisonnent. Celle-ci se rapporte à la grande variété qu'on trouve ordinairement dans les rivières, et qu'il ne faut pas confondre avec celle que j’ai nommée rupicola, et qui n’habite au contraire que l’eau froide des cascades alpines. (77. n° 10. On s'était fort peu occupé des coquilles ther- males jusqu’à présent; voilà cependant, dans les seules eaux minérales des Pyrénées, cinq espèces toutes de différens genres, auxquelles j'ajouterai bientôt un planorbe de Luchon, et une nouvelle pa- ludive. (W. les n° 19, 47, 48, 49 et 50.) N° 54. (1). Heux rucioa. Drap. (Helix nitida Fe- russ). Dans les fossés de la ville de Douai (Nord), sous les briques éparses dans l’herbe humide. MM. Jeannot et Ladent. — Au Quesnay (Nord. M. Dupotet. Cette petite coquille de couleur brune © (1) Dans la première édition, ce numéro 51 était consacré à la mé- lanopside buccinoïde comme trouvée aux environs d’Aix en Provence. Quelques personnes m’ayant exprimé des doutes à cet égard, j'ai re- connu après nouvel examen qu’en effet il y a eu erreur. Ainsila Faune Française demeure encore privée de mélanopside vivante, quoique l'espèce appelée Buccinoïde soit connue sur tous les autres points qui bordent la Méditerranée. ET ZOOPHYTHES. 23 paraît être plus rare dans le nord de la France que dans le midi, du reste elle n'est jamais bien commune quoiqu’elle pullule assez abondamment dans les lieux qu’elle habite. J'ai vu plusieurs col- lections qui n’en possèdent que des individus in- complets ou non terminés. Lorsque cette coquille est parfaitement adulte, son ouverture qui n'est jamais ni bordée ni évasée, est néaumoins légère- ment blanchie. | * N° 52. AxoDONTA MINIMA,; Mallet. Dans les ruis- seaux qui se jettent dans l’Oudon (arrond. de Sé- gré, Maine-et-Loire). M. Millet. Cette espèce, remarquable par l'épaisseur de son têt, bien qu’elle soit moitié plus petite que l'anodonte des canards, est décrite et figurée dans le premier volume des Mémoires de la Société d'agriculture , sciences et arts d'Angers, p. 242. * N° 53. AnoDbonTA oBLONGA. Mullet. Dans la Mayenne, en Reculée ; etc. Décrite et figurée avec la précédente dans le même Mémoire. Sur ces deux anodontes, que M. Millet a bien voulu me laisser examiner dañs sa collection, la première ma paru être une bonne espèce; mais la seconde me semble n'être qu’une variété de l'anodonta cygnea. N° 5%. Unio ELonGaTA Lam. Dans les mares de la forêt de Saint-Séver, près de Vire ( Calvados). M. Delise. 1] y est très-beau. — À Bourg-Lastic, à l'extrémité ouest du département du Puy-de- Dôme. M. Pouillet. Il y est abondant. N° 55. Hegrix RançGrana. Michaud. Sur la terre humide, et sous les murs de pierres granitiques 24 (3° sect.) MOLLUSQUES qui bordent les vignes le long des ruisseaux qui descendent de l’ermitage Notre-Dame de Conso- lation, près de Collioure (Pyrénées-Orientales ). M. Poussing. — Au Boulon, à quatre lieues plus loin, à l’ouest. M, Endress. — Et généralement dans tous les endroits frais, sous les tas de pierres, tout le long des Albères (terrain primitif). M. Fa- rines. Cette singulière hélice reste profondément cachée pendant tout le jour et ne sort que pendant la nuit, ce qui en rend la recherche très-diffcile à ceux qui ne résident pas sur les lieux, et qui ne sont pas prévenus de cette circonstance. En outre, le gisement en était tenu mystérieusement caché; aussi plusieurs conchyliologistes sont-ils allés vai- nement sur les lieux pour la recueiilir, ils n’ont rien trouvé. C’est de nuit, et muni d’une lanterne qu'il faut aller à sa recherche. En me donnant sans réserve ces indications précises pour les publier, les naturalistes du pays ont prouvé que le seul motif pour lequel ils n'a- vaiént pas encore dévoilé leur secret est qu'ils at- tendaient l'occasion de le faire en leur propre nom, comme il est de toute justice. N° 56. Herex arBusronum. Lin. Gmel. Sur les plantes aquatiques, auprès de Nemours (Seine-et- Marne ). L'animal est souvent immergé; sa coquille seule est hors de l’eau. M. de Villiers. J'avais ob- servé la même chose à Sucy, près de Paris (F7. n° 15); mais je n'avais pas mentionné cette parti- cularité, parce que le fait me parut si extraordi- naire que je le regardai comme un accident fortuit. Mais après cette observation plus précise de M. de BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR À LA STATISTIQUE ET A LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRSE, PUBLIÉ E Da QU END. tirée EBonbée, Professeur à Paris. a ——— (4° Section.) BOTANTOULR, POUR SERVIR DE COMPLÉMENT PÉRIODIQUE, LE la FU Froucaise). Paris. AU BUREAU DU BULLETIN, RUE GUÉNÉGAUD , N. 17. AVERTISSEMENT. La Flore Française de Lamack et de Candolie, est l'ouvrage où l’on trouve le plus d'indications de localités. Néanmoins le Botanicon Gal- licum de Duby et Decandolle renfermant plusieurs additions, à celle-là, quoique plus concis sous le rapport des gisemens, et les Flores locales dont le nombre s’accroît tous les jours étant indispensables à consulter dans tout travail sur la botanique de France, j’ai dû prendre ces diverses flores pour point de départ, et n’admettre comme nouvelles ou comme devant être signalées dans ce Bulletin, que les indications quine sont pas consignées dans ces ouvrages, qu’elles soient ou non plus modernes. Car, je le répète, le but de chacune des sections de ce Bulletin, est essentiellement de rassembler tout ce qui doit compléter l’histoire na- turelle et surtout la statististique géographique des productions de notre sol, et de diminuer ainsi le plus possible, à ceux qui se livrent à cette attrayante étude, les difficultés quelle présente, lorsqu'il faut en recher- cher les élémens au milieu de ces masses d’écrits, dans lesquels ils sont presque perdus. Les naturalistes s’empresseront j'ose l’espérer de concourir au but important de ce Bulletin. Leurs observations simplement annoncées dans ce recueil ne pourront plus être ignorées, car ce recueil leur étant spécialement consacré, sera toujours et obligatoirement compulsé par tous les savans. Les espèces nouvelles , ou celles qui ne sont connues que dans quel- ques collections, doivent être accompagnées d’une description courte, à la manière des phrases de Linnée ; il n’en faut pas davantage pour consacrer une espèce, et en assurer la propriété à l’auteur; tandis qu’un nom nouveau qui n’est accompagné d’aucune phrase caractéristique , n’est rien, et ne peut assurer la priorité. I1 importe que les naturalistes indiquent les auteurs auxquels appar- tient le nom des espèces qu'ils signalent, et d’après lesquels ils ontfait leur détermination ; sans cela il est quelquefois impossible de savoir qu’elle est l'espèce indiquée, vu que le mêmenom est souvent donné par divers auteurs à des espèces très-différentes. Ils sont aussi très-instam- ment priés d'indiquer si la plante est rare ou commune, afin qu’on puisse présumer au besoin si l’espèce est indigène ou naturalisée , ou st sa présence sur un point où on n’aurait pas dù s'attendre à la rencon- trer , peut être attribuée à une cause accidentelle: au transport des vents, des engrais, à celui que les oiseaux opèrent continuellement, eux que M. Chaubard appelle avec raison les brouillons de la géogra- phie botanique. * Désigne les espèces nouvelles pour la France ou même entièrement inédites + Désigne les genres nouveaux, pour la France ou même pour la bo- tanique. On ne reçoit que les lettres et paquets affranchis. (Rue Guénégaud, rm PARIS. — IMPRIMERIE DE MGOQUET ET COMPAGNIE, RUE DE LA HARPE, N. 90. Quatrième Section. NOUVEAUX GISEMENS, EN FRANCE, DB BOTANIQUE, N° 4. CacazrA PETASITES, Lam. Au Puy-de-Dôme, à l’est et au nord; M. Lecoq, Cette espèce n'était connue dans le centre de la France qu'au Mont-Dore; elle est en outre signa- lée dans le Jura et dansles Alpes, et y est commune; M. CHAUBARD veut bien se charger de revoir cette section du Bulletin. L’érudition d’un botaniste aussi expérimenté ne permettra plus de craindre qu'il puisse s’y glisser des notes erronées ou dépour- vues d'intérêt, On trouvera dans ce Bulletin, soit l'indication des nouveaux gi- semens de plantes qui ont un véritable intérêt, et dont les botanistes seront charmés de connaître des localités où ils puissent se les procurer avec certitude, soit Les gisemens de plantes, même communes qui au- raient quelque chose de remarquable sous le rapport géographique, topo- graphique ou.géologique Ainsi, l'olivier , si commun.en Provence, se trouverait quelque part en Auvergne, ce serait un nouveau gisement 4 (4° sect.) BOTANIQUE. elle est même indiquée dans les Pyrénées par les auteurs de la Flore française. N° 2. Cisrus Monspecrensis, Lin. sur la montagne Noire, prèslssel(Aude), terrain granitique ; N. Bou- bée, Viala. | Cette espèce n'était connue que tans la région des oliviers. N° 3. ScRoPHULARIA SsCoPOLIT, Hop. À Limoges (Hte.-Vienne), près du pont, au bord de la Vienne. M. Ch. des Moulins. Cette scrophulaire est une bonne espèce qui n'é- tait encore indiquée que dans quelques localités pyrénéennes; il sera bien plus facile aux collecteurs de se la procurer à Limoges. N° 4. MENz1EZIA paBsoct Cand.,(Erica Dabæciu), à Gensac, près Libourne (Gironde), sur les calcai- res du ‘err. tert. MM. Barraud et Sudre.-—C'é- taient encore les Pyrénées de l’ouest qui seules étaient enréputation de posséder cette jolie bruyère. N°5. ANTiRRHINUM AZARINA, Lin. à la montagne de Lapège, près du village, vallée de Vicdesos (Ariège), sur des roches granitiques; ÙV. B., Beli. géographique très-remarquable; le rhododendron ferrugineum, qui abonde aux Pyrénées, sur toutes les montagnes d’une certaine élévation, serait surpris en fleur et spontané dans la plaine de Tarbes, au pied de ces mêmes montagnes, ce serait un gisement topographique non moins curieux ; le sedum sphæœricum, qui ‘jusqu'à présent n’est connu dans certaines localités que sur le granite , Serait vu sur une roché calcaire , dans le voisinage des lieux où il abonde le plus, il serait très-intéres- sant de le signaler. Par ces exemples exagérés, les botanistes se feront une idée plus exacte du but de cette publication, et comprendront mieux dans quel sens ils doivent principalement diriger les observations qu’ils voudront bien me communiquer. (4° sect.) BOTANIQUE. 5 Cette espèce, toujours trés visqueuse, estpeucorn- mune. Sen genre de gisement est remarquable. On la voit toujours pendante aux roches coupées en murailles ; elle est comme prise dans leurs fissures. Il m'a paru, dans les Pyrénéées, qu'elle choisit toujours des roches granitiques; ainsi, à Lapège, elle est sur un granite passant au gneiss. Je l'ai vue entre Ax et la forge du Castelet (Ariège), pendante aux fissures d’un gneiss schisteux; et à la cascade de Montauban (H.-Gar.), sur le micaschiste pas- sant au phyllade. En outre, elle est indiquée, dans la Flore des Pyrénées, à Mont-Louis et à Tabe, qui sont entièrement granitiques ; au pic de Gard, et à Joulquié de Saleix (Ariège), où les ro- ches granitiques occupent aussi une grande partie du sol. - N° 6. SAxIFRAGA HYPNOIDES, Lin. Au Puy-de-Dôme et près de Saint-Mart, sur le courant de lave de Grave-Noire, où, selon l'observation de M. Lecoy , cette espèce est descendue presqu'au niveau des plaines de la Limagne. Du reste, cette saxifrage n’habite jamais les gran- des hauteurs, et dans les Pyrénées, on ne la trouve que sur les roches peu élevées, aux deux extrémi- tés de la chaîne. On avait remarqué qu'elle s’atta- che de préférence aux montagnes calcaires. Dans les deux nouveaux gisemens découverts par M. Lecog, elle est sur des roches volcaniques. N° 7. ERICA ARBOREA Lin., assez commune sur les parties granitiques de la montagne Noire, entre Tssel et Saint-Féréol (Aude). N. 8., Fiala. N° 8. Campantra specrosA, Pourr. (C. longifolia 30 fév. 1833. 2 6 (4 sect.) BOTANIQUE. Lapey.), dans la vallée de Bédillac, près Tarascon (Ariège), sur le chiste argileux noir de transition (4. b.); N. Boubée. Voir une plante aussi magnifique et chargée d’un aussi grand nombre de fleurs de l’azur le plus beau, se développer avec autant deluxe et de pros- périté, sur une roche aussi infertile que l’est le schiste argileux, sans qu'il y eût de la terre végé- tale à son pied, m'a toujours paru un fait très-ex- traordinaire. N° 9. Crararus CANCELLATUS, Lin. Entre Bagne- res-de-Bigorre et Pouzac (H.-Pyr.), au pied de la colline de Montleau, sur un terrain de transport argileux ; IV. B., Jalon.—AÀ Saint-Girons (Ariège), dan; lejardin de M. Souech, même terrain ; M. Du- rand. Ce beau champignon se retrouve dans la Haute- Garonne, au pied des coteaux de Pibrac, encore sur le mème terrain de transport. N° 40. Penicucaris rorrosA, Lin., sur le plateau du sommet du Puy-de-Dôme, où elle acquiert un plus grand développement que dans les Alpes. M. Lecoq (Itinéraire de Clermont au dE PR à p. 59). N° AA. ImpaTIENS NOZI-TANGERE, Lin. À la cascade de Montauban, près Bagnéres- -de-Luchon (Haute- Garonne), entre Massat et l'étang de Lherz (Ariège). N. B., Benj. B.—A Fontenat, vallée de Royat, près Clermont; M. Lecogq. Cette agréable plante n’est point rare en France; mais son mode de gisement est en général mal in- diqué; d’après ceux que je connais, il me semble Li] (4° sect.) BOTANIQUE. 7 que c’est principalement dans les lieux humides des pays montagneux qu'elle aime à rester om- bragée. N° 42. SocoanezLzA Arpina. Lin., au bois de Ser- res près Boulogne (Hte. Gar.); M. der. Cette espèce qui est commune dans les menta- ones, est ici dans un pays de plaine. Cependant elle n’occupe dans cette localité que la crète de ces collines boisées, formées près de Boulogne de cou- ches de calcaire crétacé, dur, tres-relevées; tandis qu'on avait toujours signalé cette contrée au mi- lieu des landes comme toute de formation tertiaire et alluviale. Cette différence importante de cons- titution géologique doit faire présumer qu’on dé- couvrira aux environs de Boulogne beaucoup d’au- tres espèces dont on n'aurait pu y soupconner l'existence. N. B. N° 43. PANGRATIUM MARITIMUM , Lin. à Saint-Pa- lais, prés Royan (Char-Inf.); M. Monteaud (à). N° 4/4. CHEenoroDIUM MARITIMUM, Lin., à l’Ai- guille, td. td. id. N 45. Miosoris LüTEA, Pers., à Saint-Vivien(Bas- Médoc}; M. Gachet.—ÀA Rocroy ( Ardennes }; M. Monteaud. Toujours dans les prairies. N° 46. Dorycnivuu recrum, entre Blaye et Plassac (Gironde); M. Gachet. : N° A7. TRriFOLIUM LAPPAGEUM, Lin. à Libourne (Gironde); M. Hercule de Rabar. N° 48. Lunarta BIENNIS, Lin. À Saint-Vivien et à (1) Ces nouveaux gisemens, du no 15 au n° 24 inclus, sont accompa- gnés de notes pleines d'intérêt dans les Actes de la Société Linnéenne de Sordsçaux (T. V. 1852, p. 4 à 20.) 8 (4° sect.) BOTANIQUE, Cestas (Gironde). MM. Desmoulins, Raymont, Fi- gnes. N° 49. Ranuncurus oPxioGLossiroztus, Ÿ’éll.À Vil-: lenave-d'Ornon et à Bruges ; MM. Laterrade et Ch. Desmoulins. N° 20. PoriGALA MONSPELIACA. Lin À la Teste (Gironde), dans les Lètes (vallées sèches des du- nes); M. Ch, Desmoulins. M. Ch. Desmoulins a été sans doute induit en erreur par la fig. des zcon. rur. de Decand. qu’il indique dans sa note, En effet, cette figure ne sau- rait se rapporter qu'à une varièté du P. vulgaris et nullement au P. monspeliaca. D'ailleurs, ce der- nier appartient essentiellement à la région Médi- terranéenne, et n'existe certainement pas sur les sables des dunes d'Aquitaine. Ch. N° 24. Eruca saTiva, Lam. À Cauderan, près de Bordeaux. Jd. N°22. Brassica OLERACEA, Lin. vartetas À,(colza.) Bords de la Garonne, pres de Bordeaux. 7d. N° 23. Tuzaspi ALPESTRE, Lin. À Gradignan, près de Bordeaux. Id. N° 2/4. Ranuncuzus nEmorosus, Cand. À Saint-Ju- lien-de-Pauillac, dans les bois sablonneux du Mé- doc. Id. (1). (1) Parmi ces douze plantes des environs de Bordeaux, il en est que l’on sera peut-être surpris de voir signalées dans ce Bulletin, parce qu’elles se trouvent communément partout ; cependant ces espèces avaient toutes échappé à la Flore du département de la Gironde; il était donc utile d’annoncer leur découverte dans cette contrée. De même, que l’helix nemoralis, par exemple, fut annoncé aux environs de Montpellier, plus d’un conchyliogiste pourrait juger cette indication très-oiseuse, pénétré qu'il serait que l’helix nemoratis abonde dans (4° sect.) BOTANIQUE. 9 N° 25. ANEMONE coRoNARIA, Lin. Dans les vignes de la plaine de la Garonne, à Tournefeuille, près de Toulouse, où elle croît spontanément; M. Chau- bard. Cette belie anémone, l’ornement des jardins, est originaire du Levant, et n’était encore signalée en France que dans le sol provençal. On dit que Tour- nefort, à son passage à Toulouse, fit remarquer que la plaine de Tournefeuille serait très-favo- rable à la culture de cette espèce: elle est couverte par un terrain de transport moderne, sablonneux et caillouteux. N° 26. ANEuonE nemorosa, Lin. Dans es prairies du Touch, près de Toulouse ; M. Voulet. N° 27. Ranuncuzus GLaAcIALIS, Lin. À lamontagne de Carança, près de Toez (Pyr.-Orient); M. Coder. Cette charmante espèce n’était encore indiquée toute la France ; cependant il n’en est pas ainsi, cette hélice n'existe nullement aux environs de Montpellier ; et ce serait une véritable décou- verte que celle de l’heliæ nemoralis sur ce point, quelque vulgaire qu'il soit partout ailleurs. Par cette observation, je me suis simplement proposé de faire mieux sentir le but de ces bulletins, et les divers points de vue sous lesquels les naturalistes peuveñt diriger les notes qu’ils veulent bien me commu- niquer. EE RECU de M. Lecoq plusieurs nouveaux gisemens d’Auverge. — De M. Viala, une quarantaine de notes sur les plantes les plus remarqua- bles de la montagne Noire et des environs de Castelnaudary. — De M. Lenormant, plusieurs indications d’espèces du nord-ouest, nouvelles pour la France ou pour la Normandie. — De M. Jonquet, une quinzaine de plantes rares du Canigou et des environs de Corneilla. — De M. Chaubard, plusieurs espèces nouvelles pour la Flore de Toulouse. — De MM. Durand, Farines, Coder et Ch, Desmoutins, quelques nou- veaux gisemens de diverses localités, 19 décern. 1833. - n 10 (4° sect.) BOTANIQUE. dans les Pyrénées que sur les moraines des glaciers du centre de la chaîne. N° 28. Msricotus PARvVIFLORA, Desp. Aux Martres de Vayrs (Puy-de-Dôme), en plaine, sur des cal- caires travertins, autour des sources minérales ; M. Lecoq. N°29. CHRYSANTHEMUM maximum, Ram. Dans la vallée de Cody, au Canigou(Pyr.-Orient.) ; M. Jon- quet. Cette belle plante n’est encore connue que dans un petit nombre de localités pyrénéennes. N° 30. LysiMACHIA EPHEMEK UM, Lin. Âux environs de Corneilla, près de Villefranche du Canigou (Pyr.- Orient.) ; M. Jonquet. Cette espèce était déjà con- nue dans deux ou trois localités du même dépar- tement indiquées dans la Flore des Pyrénéés, mais pas ailleurs. N° 34. Corcarcum avrumnaLe, Lin. Près de Bélesta, dans les prairies qui bordent la route de Lavela- net (Ariège); NV. B. On s’en sert à Bélesta pour tuer les poux.—Avant d'arriver à la forge d'Orlu, après le village en venant d’Ax (Ariège), dans une prairie près de la rivière; IV. B., Bailly. Cette plante n’est répandue, là, que sur un point autour duquel on ne trouve plus, dans le reste des prairies, que le Crocus multifidus, avec lequel on peut la confondre au premier aspect, et qui semble, ici, lui avoir été furtivement substitué. Ce safran est d’ailleurs très commun dans les Pyrénées, tandis que le colchique l’est beaucoup moins. N° 32. CarDaAmiNE caATIFOLIA, V'ahl. À Toulouse, au bord des ruisseaux, M. Chaubard. Gette plante (4° sect.) BOTANIQUE. 44 n'avait encore été signalée que dans les Pyrénées orientales et centrales. N° 33. PHyscIA FURFURACEA, Cand. N° 8/1. Pn. razrAx (lich.). Se rencontrent com- munément en état de fructification sur les vieux sapins du Mont-Dore; M. Lecoq. On sait que ces deux lichens fructifient rarement en France, et que c’est au dessus de la Chartreuse, dans les hautes forêts des Alpes, qu'il fallait aller les cueillir. | N° 35. RxIZOCARPON GEOGRAPHICUM, Cand. (lich.). sur les balzates et les thrachytes du Mont-Dore ; M. Lecogq. | Ce lichen est connu des botanistes pour ne s’at- tacher que sur les roches granitiques, et M. De Can- dolle le signalait comme i’exemple le plus remar- quabie de gisement géologique constant, lorsque M. Lecoq fit observer au célèbre professeur plu- sieurs morceaux de thrachyte et de bazalte qui en élaient tout couverts !... Mais, à mon avis. il ne faudrait pas regarder pour cela, comme illuscires, les relations que l’on a remarquées entre certaines espèces végétales et les terrains de différente nature, qu'elles affectent de préférence. Ce gisement par- ticulier de Rizocarpe géographique ne prouve rien à cet égard, puisqu'il est bien reconnu que les tra- chytes et les basaltes ne différent pas extrême- ment du granite pour leur nature minéralogique, qui est essentieliement feldepatique dans les trois. Ce fait pourrait donc servir, plutôt, au géologue à démontrer que ces roches volcaniques et celles du terrain granitique dérivent d’une même source, 10 , (4° sect.) BOTANIQUE. comme le conclut directemeut la théorie géologi- que, qu'il ne prouverait que les gisemens géologi- ques des plantes n'ont rien de constant. * N° 56. Pnarcus vurrinus, Æ Legrand. Décou- vert auprès de Bordeaux, dans le vallon des Mous- ses, par la Société linnéenne de Bordeaux, au mi- lieu d'un humus composé de bois en putréfaction, en juillet. Ce joli champignon est décrit et figuré, avec beaucoup de soin et de détails microscopiques, dans le tome V des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, pag. 157. * N°37. RuizinA LÆVIGATA, Fr. Dans les sables de la lande d’Arlac, près de Bordeaux, auprès d'un tronc de pin coupé; en mai; M. 4. Gachet. Ce beau champignon, nouveau pour la France, est également décrit et habilement figuré dans le même volume que le précédent, pag. 283. N°38. Turrpa ocuzus-soris, $. Am. Dans les vi- gnes de Pujaudran, près de Toulouse, et à Gastel- nau-Barbezen (Gers); M. Noulet. Cette tulipe est peu connue; on la trouve également aux environs d’Agen. N° 39. Torrpa cLustANA, Cand. Au milieu des vi- gnes de Saint-Simon, dans la haute Ardenne, près de Toulouse, M. MNoulet. Cette espèce est très- belle ; elle fleurit au premier printemps. N° AO. ConvarrArrA MAïtALIS, Lin. Dans la forêt de Bouconne ; M. Noulet.—Dans celle de Bazus (H.-Gar.); MM. J. de Lapeyrouse et Ferricre. Le muguet de mai se rencontre presque partout dans le bassin de Paris; mais il est rare au contraire (4° sect.) BOTANIQUE. 15 dans le bassin de la Garonne; il n'était point si- spalé dans la Flore de Toulouse. N° AA. SAxIFRAGA LEUCANTHEMIFOLIA, Lapey. Près de Massat (Ariège), quartier de Lesboitets, dans le ravin où se trouve la mine de plomb, argent et zinc de M. C. Servat, sur les schistes mêmes (4. b.) qui servent de gangue au filon; V. Boubée. Elle y est assez abondante, et y fleurit au mois de septembre. N° /2. LATHREA CLANDESTINA, Lin. Aux environs de Riom et d’Aigue-Perse (Puy-de-D.), sur les ra- cines des saules et des peupliers ; M. Lecogq. N° 43. Cnicus rivuraris, Wild. Au bois de Meu- don, près de Paris, au bord d’un fossé nouvelle- ment creusé le long du sentier qui va du village à l'angle sud-est de l'étang, auprès de la fontaine; M. Chaubard. Le seul pied qui s’y trouvait alors fut recueilli par M. Chaubard, qui le conserve dans son herbier. Ce sera une bonne plante à ajouter à la Flore des environs de Paris. * N° 4%. Draroma BipuzPHiANUM, Ag. Aux îles Chozé (Manche), sur les rochers granitiques ; M. Le- normant. Cette algue n’avait pas encore été recon- nue sur le littoral de la France. | N° A5. CampanuLA urTictrozrA. Schm. Dans le bois de Montmorency , au mois d'août ; MM. Clarion, Desétang, N. B. Cette plante était donnée pour le C. irachelium dans les flores parisiennes ; elle est même réunie à cette espèce dans le Botanicon de Duby : cependant on ne saurait facilement sous- crire à cetle réunion, 14 (4° sect.) BOTANIQUE. * N°6. SorGHuM HALEPPENSE, Pers. Spontané surles graviers de la Garonne, à Toulouse ; M. Chau- bard. Ceite graminée, originaire d'Orient, a sans doute été cultivée près de Toulouse. N° 7. BryAsTRUM ELONGATUM. Dans la commune de Falvande, près de Vire, sur le granite décom- posé; M. Lenormant. Cette mousse n’était connue que dans les Alpes, dans les Vosges et dans les Py- rénées. | N° A8. Teucrium rravicans, Lam. Dans les mon- tagnes d’Ussat, de Niaux et de Lapège (Ariége), parmi les débris de roches calcaires ou sur le ter- rain de transport; V. B., Beltr., Benj. B. Sur la montagne de Lordat (vallée de l’Ariège), même ter- rain ; N.B., Astrié, Authié, Ben. B.—Sur les pe- tites montagnes formées de terrain diluvien, qui sont les contreforts du Canigou (Pyr.-Orient.) ; N. B., Boilly, Delisle. Je n'ai jamais vu cette es- pèce dans les Pyrénées, à l’ouest de la vallée de l’Ariéce. \ | N°9. ERYTHRONIUM DENS-CANIS, Lin. Cette élé- gante fleur se trouve, en avril, dans la montagne Noire, à la prise d’eau de la rigole qui alimente le canal des deux mers, près des forges de M. de Pu- zol. Elle y est abondante; M. Viala. On ne la con- naît pas ailleurs dans la montagne Noire. N° 50. Licium PyYRENAÏicuM, Gou. Indiquée seule- ment dans les Alpes et les Pyrénées, cette belle fleur se trouve très-abondamment à l’Abécède, pres de Castelnaudary (Aude), dans le lit du ruisseau, sur une roche schisteuse (4. b.);M. iula. * N° 54. Conrenva crRouANNII, Chauvin. Nouvelle (4° sect.) BOTANIQUE. TT espèce découverte dans la rade de Brest, par M. Chauvin, et présentée à la société linnéenne de Caen. N° 52. Ecaium vioraceum, Lin. Dans les lieux graveleux de la plainé des environs de Toulouse; M. Chaubard. C’est encore la seule station connue dans la vallée de la Garonne, et l'on ne la trouve plus au nord de ce point. On ne le connaissait même encore que dans les parties les plus avancées vers le sud: N°53. Hyoseris RHAGADIOLOÏDES, Lin. À Tou- louse, sur les bords du canal du Languedoc ; M. Chaubard. Cette semiflosculeuse, également plus méridionale , n’est connue sur aucun autre point du bassin de la Garonne. N° 54. Ranuncuzus Nonircorus, ‘Lin. Dans la plaine de la Gesse, près Boulogne ({Hte-Gar. ), M. Ader. C'est une très-bonne espèce fort rare en France, et qui n'est pas signalée dans la Flore des Pyrénées. N°55. AnrBuTus uNEDO, Lin. Cet arbre forme presque à lui seul un bois assez considérable, connu sous le nom de la Greousse, dans la com- mune d'Issel, près de Castelnaudary (Aude ); M. J’iala. Il y atteint fréquemment 4 mètres de hauteur, quoique M. Decandolle ne lui donne que 1 mètre 172. On l’appelle vulgairement narbroussié, etle fruit narbrouzos. N° 56. SPERGULA SUBULATA, Sw. Aux îles Chozé (Manche) ; MM. Lenormand et Brebisson. N° 57. CrAMBE maririMA, Lin. Id. Id. N° 98. GErANIUM sanquineuM, Lin. Id. Id, 16 (4° sect,) BOTANIQUE. N° 59. Erica murrircora. (DC. non Linn.). Zd. N° 60. PyrETHRUM MARITIMUM, Sm. Îd. Id. Ces cinq espèces n'étaient pas encore désignées dans le catalogue des plantes de Normandie. Elles ont été découvertes par MM. Lenormand et Brebis- son, dans un voyage récent aux îles Chozé. Les deux dernières de ces cinq espèces sont d’ailleurs assez peu communes; on ne les connaït, en France, que dans un petit nombre de localités. * N° GA. NicezrA mispanica. Après la moisson, dans les champs de Castelmorou et de Beaupuy, près de Toulouse, principalement sur les coteaux, en 1829, au mois d'octobre ; V. Boubée.—Aux en- virons de Portet (H.-Gar.), en 1829, au mois de décembre; NN. B., de Freyssinet, Benj. B. Dans plusieurs autres points des environs de Toulouse; M. ÎNVoulet. Cette espèce, décrite dans la Flore A genaïse, manque dans le Botanicon de Duby. N° 62. Ononis ARAGNOIDEA, Lapey. Aux environs de Corneilla, au pied nord du Canigou ; M. Jonquet. Cette espèce pyrénéenne n'était encore indiquée que dans une seule localité, à Saint-Laurent, der- rière le Canigou, au sud-est. N°63. Lycawis PyYRENAICA, Bergeret Près de Borce, vallée d’Aspe (dans le Béarn), sur le schiste argileux (4. b.).—Dans le vallon de Casten-Erreca, près de Saint-Etienne de Baygorri (pays basque), sur le même chiste argileux; N. B., Darrieux, Beltr.,Hallowell.—Dans la vallée de Laurhibarre, près de Saint-Jean-Pied-de-Port, sur le terrain de transition; MM. Darrieux et Endress. Cette jolie plante, recherchée des collecteurs, (4° sect.) BOTANIQUE. 17 n’est encore connue que dans quelques localités du Béarn et du basque; elle est toujours sur les schistes ou sur les calcaires de transition (4. ce. b.). Toutes les localités indiquées par Lapeyrouse sont aussi comprises dans ce terrain. Ses tiges sont po- sitivement couchées. Je signale ce fait parce qu'il est l’objet d’un doute dans la Flore des Pyrénées, et que je m'en suis assuré sur les lieux. N° GA. HeracreuM PYRENAIGUM, Lam. (amplifo- lium. Lapeyr.). Au point de départ de la première cascade à gauche, en arrivant au fond de la vallée du Lys, près de Bagnères-de-Luchon (H.-Gar.); N. B., Dispan, P. Boileau. Cette grande berce devient encore plus gigan- tesque dans ce lieu que dans les autres localités. ce qu'il faut attribuer sans doute à l'atmosphère de vapeur d’eau produite par la cascade, qui ne cesse de l’envelopper. L'une des feuilles radicales de l’é- chantillon que je parvins à enlever avec son pétiole long de douze décimètres; le disque de la feuille avait 14 décimètres en largeur et 7 décimètres en hauteur. N° 65. RiBes RUBRUM, /4n. À la montagne Noire, dans les fourrés des bois de la Loubatière, et prin- cipalement dans le voisinage du hameau de Co-de- Cal (Aude) ; M. J’rala. Cet arbrisseau n’était indi- qué que dans les vallées du Jura, des Pyrénées et des Basses-Alpes. RECU de M. Chaubard une vinglaine d’espèces nouvelles pour la Flore agenaise dont il prépare une seconde édition. — De MM. Lecoq, Marchant et Boileau, diverses notes et communications, 15 nov. 1833. t- CE 18 (4° sect.) BOTANIQUE. N° 66. Trirorrum RESUPINATUM. À Toulouse, parni les gazons de l’esplanade et du grand rond; M. Chaubard. Ce trèfle, très-voisin de celui qu’on connaît vulgairement sous le nom de T. fraisier, n'avait encore été désigné, en France, que dans les parties les plus méridionales de l’est. Du reste, la plaine de Toulouse est favorisée d’un très-grand nombre de plantes que les botanistes considéraient comme caractéristiques des régions lesplus australes de àotre sol; et l’on doit à M. Chaubard l’observa- tion que la plupart de ces plantes du sud qui se trouvent, comme par exception, sur le sol graveleux de Toulouse, ne se retrouvent plus du tout au nord de cette ville. 77. les n° 25, 52, 33, 46, 52, 53, 61, 66, 70, 71, 72. N° 67. APHYLLANTES MONSPELIENSIS. Lin. Sur Îles collines calcaires qui sont au midi de Castelnau- dary (Aude), et principalement sur leur revers mé- ridional. M. Wiala. Aurait-on pu présumer que cette joncée se fût autant éloignée du littoral de Montpellier, sa seule patrie ? N° 68. BurLEVRUM ARISTATUM Berth. Aux environs de Cahors (Lot). sur les lieux incultes. M. Chaubard. Cette ombellifère, encore mal connue et presque toujours confondue avec le B. odontites, n'a été mentionnée que par Duby : elle est très-rare dans le bassin de la Garonne. Cx. N° 69. Merrca cicrarA L. Sur divers points rocail- leux du départ. de Maine-et-Loire. M. Desvaux.— Dans ses Opuscules sur les sciences naturelles, p.63, M. Desvaux fait observer que cette melique indi- gène est véritablement l’espècede Linnée, tandis que (4° sect.) BOTANIQUE. 19 la plante qu'on désigne sous ce nom, dans la plu- part des jardins botaniques, est une espèce diffé- rente qu'il distingue sous le nom de M. pubescens. Ces graminées sont généralement rares en France. N° 70. Ennrarocon Desvauxir de Beauvais. Dans le département de Maine-et-Loire. M. Desvaux.— Cette graminée est décrite avec les précédentes dans le même recueil d'Opuscules, n° 08. N° 74. GrarioLA orricivazis Lin. Dans les lieux aquatiques des rives du Lot, au dessus de Villemur (Lot-et-Gar.) M. Chaubard. — Cette antirrhinée n’était nullement connue dans le bassin de la Ga- ronne. Elle y est très-rare. * N° 72. ErysiPxe RoBosis Gachet. Sur les feuilles du quercus robur, à Bègles, près de Bordeaux. M. Gachet.—Dans le Périgord. M. Durieu de Mai- sonneuve.—Cette lycoperdacée est remarquable par le volume de ses réceptacles. Elle est très nuisi- ble aux feuilles sur lesquelles elle se développe (1). * N° 78. Urepo carpini Gachet. Sur les feuilles tendres du charme, à Bouillac, près de Bordeaux. M. Gachet.—AÀ Merignac. M. Dargelas.—Lorsque cette urédinée est parvenue au dernier terme de son développement, son épiderme se déchire, et la feuille qui le supporte est bientôt couverte d’une poussière vivement orangée. N° 7%. Ureno TuminA Gachei. Sur la surface infé- rieure des feuilles du populus balsamifera, en Pé- (1) Ge champignon et les six qui le suivent sont décrits d’une ma- nière très circonstanciée dans les Actes de la Société linéenne de Bor- deauc, t, V,p. 227 et suiv. 20 (4° sect.) BOTANIQUE. rigord. M. Ch. Desmoulins.—Ce petit champignon se distingue de ses congénères par la couleur jaune orangée des pustules qu'il forme, et par l'immense quantité de sporidies que renferme chaque pus- tule. * N°75.UrEDO ROSÆ-CANINE Gachet. Sur la face in- férieure des feuilies de l’églantier, 4 Bouillac, près de Bordeaux.M. Gachet.—Ses sporidies sphériques, ses pustules orangées, auxquelies correspond une tache du côté opposé de la feuille, paraissent distin- guer assez bien cette espèce de l’U. pinguis et de « ses autres congénères. , * N° 76. Ureno convoïrvuzr Gachei.—Sur la face inférieure des feuilles, sur les pétioles et les RU à Conv. sepium, dans queiques landes des environs de Bordeaux, août. Sa poussière est d’un brun roux. et ses sporidies sphéroïdales. F * N° 77. Ureno rusirormis Gachet.—Sur la face intérieures du prunier domestique. M. Gachet. Il est rare.—Pustules, très-petites sporidies fusiformes, transparentes, avec un point brun dans ie centre. N° 78. UrEDO rABÆ, varietas annulaia. Dans un jardin de Barsac (Gir.) M. Gachet.—Pustules larges, écartées, placées dans le centre d’une tache blan- châtre et orbiculaire. Sur les feuilles du F’icia faba, aux environs de Bordeaux. N°79. Garium Pumizum Lam. Sur les pelouses sèches qui couvrent la coulée de lave à Font-Mort, près de Chamalières (Puy-de-Dôme). M. Lecoq.— Cette petite rubiacée des montagnes manquait à la Flore d'Auvergne. N° 80. Juncus Pyemæus. Sur les pouzzolanes mé- BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR A LA STATISTIQUE ET À LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRÉE, PUBLIÉ Sr Où. ar: Lérée Honbée, Professeur à Paris. (5° Section.) PALBONTOLOG!IE, ANIMAUX ET VÉGÉTAUX FOSSILES. Paris. AU BUREAU DU BULLETIN, RUE GUÉNÉGAUD, N. A7, AVERTISSEMENT. La Palæontologie est essentiellement une des sciences géologiques. L’indication des fossiles n’aurait que peu ou point d'intérêt, si l’on n’y joignait la détermination précise de la formation géognostique qui les renferme. Mais pour pouvoir indiquer les terrains dans un Bulletin dont le cadre exclue toute digression de synonymie, il fallait choisir une no- menclature géognostique, brève et intelligible pour tout le monde. Or, il n’en existe malheureusement pas encore une qui soit unanimement adoptée, ou qui présente un moyen facile de concordance entre les auteurs. Cependant, ayant cherché dans mon Tableau de létat du globe à ses différens âges, à remplir cette lacune , et ayant rattaché, par des chif- fres et des lettres correspondantes à cette représentation géologique de l’écorce de notre planète, tous les avantages et les détails géognostiques que présente le Tableau des terrains de M. Brongniart, il m’a paru que celui qui aura les deux en même temps sous les yeux, pourra se faire une idée nette et précise de la position que l’espèce indiquée occupe dans Ja série géognostique, sans qu’il ait besoin de parcourir plusieurs volumes d’un renvoi à l’autre, et sans que j’aie besoin d'employer dans ce bulletin autre chose que les chiffres et les lettres adoptés dans mon tableau. C’est donc, dans le but de rendre plus facile l’ind'cation et l’intelli- gence des gisemens géognostiques, que j'emploierai constamment les noms, les chiffres et les lettres de mon tableau , 2° et 3e édition. (Il s’est glissé dans la première une transposition typographique qui a inter- verti l’ordre de tous les chiffres; les personnes qui la possèdent la cor- rigeront facilement en retirant le n. 1 affecté aux bassins aquatiques, pour le donner aux produits plutoniques ; le n. 2, au terrain granitique massif, et ainsi de suite, jusqu’au éerrain post-diluvien, qui sera marqué 9 au lieu de 10). * Désigne les espèces nouvelles pour la science ou seulement pour la France. + Désigne les genres nouveaux , soit pour la France, soit pour la science. PABI8,— IMPBIMERIF DR MOQUET &T COMP, RUE DE LA HARPE, #. 90. Cinquième Section. NOUVEAUX GISEMENS PALAONTOLDETE N° 4. Ursus sPELÆus, dents molaires bien ca- ractérisées, trouvées avec d’autres ossemens, dans une caverne creusée dans Île terrain primitif , près d'Hellète, dans le pays Basque. Comm. par le doc- teur Ducasse de Bayonne. * N°2. LoPHIODON MULIERE-DENTATUS nObts. Avec d’autre ossemens près de l’Ile-en-Jourdain (H.-Gar.) N. Boubée. | M. Cuvier a bien voulu examiner quelques dents fossiles que j'avais rapportées des limites du bassin de Toulouse. Il en a reconnu plusieurs pour ap- partenir à des lophiodons , et l’une d'elles pour être d'une espèce non encore décrite. C'est une des molaires supérieures ; elle a deux tubercules disposés de telle sorte, et sillonnés par des excava- tions telles, qu'il en résulte littéralement le relief d'une figure de vieille femme. Toutes les parties du visage , le nez, les narines, la bouche, les lévres, semblent y avoir été sculptées avec soin. Enfin la % (5 sect.) PALÆONTOLOGIE. couronne de la dent. formant un bourrelet tout autour, représente, on ne peut mieux, la coiffure : peu prétentieuse d’une bonne vieille. N° 3. ANTILOPE non déterminé, des sables marins supérieurs (t. tert. 6 b.) de Montpellier. M. J. de Christol. L'on ne connaissait point encore d’antilope à l'état fossile. Le noyau osseux des cornes de cette espèce est long de plus d'un pied; il est en prisme triangulaire à arête vide , quoique la face externe des cornes soit arrondie. M. de Christol en possède un très-beau crâne bien complet. Il paraît se rapprocher un peu de quelques Capra. Cependant il est probable que ce sera une espèce nouvelle. M. de Christol en publiera bientôt la description. N°4. (1) Korrozites (excrémens fossiles) aux envi- rons d’Épinal {Vosges) dans le muschelkalc (5, 6.) M. Hogard. On y trouve aussi pêle et mêle des os- semens de sauriens, des débris de tortues, des dents de squale, et un fossile particulier que M. Gaillar- dot a nommé Bdellimophite, et qui n’est peut-être qu’un ossement particulier. Ÿ’oyez Bulletin de la Société d'émulation des Vosges , 1832, t. 1, 2° ca- hier. * N°5. NüummuLiTes MILLE-CAPUT, nobis. Cest la plus grande et la plus belle des nummulites con- nues. Elle offre dans sa structure organique une (1) Dans la première édition, ce numéro 4 était consacré à l’indica- tion d’une trilobite dans le lias des environs de Montpellier : depuis, on a reconnu qne le fossile trouvé n’appartient pas au genre trilobite : je supprime donc cet article, et je mets à sa place une note qui devait entrer dans la 4e livraison. (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. ÿ singularité bien remarquable. La spire, au lieu de rester simple, et de ne présenter qu'une seule série de loges enroulée plusieurs fois, se bifide à plu- sieurs reprises, et donne ainsi naissance à plusieurs séries nouvelles, qui se continuent et s'enroulent ensemble avec la première dans le même plan, au nombre de neuf à dix. Si les idées , quoique bien peu précises, que l’on a sur l’animal des nummulites, n'étaient entière- ment contraires à cette présomption, on pourrait croire que plusieurs animaux de nummulite se dé- veloppaient successivement, à la manière des po= lypiers, sur la même coquille ; que chacun d’eux formait sa série de loges, et l’alongeait dans le même sens, ce qui produisait l'enroulement simul- tané de plusieurs séries dans le même plan. Cette espèce présente souvent un ou deux lobes détachés et arrondis, un peu comparables à ceux des feuilles de l’Anémone hépatique. L'on pourrait croire que quelques-uns de ces animaux, se dirigeant un peu de côté, donnaient ainsi naissance à un nouveau lobe de la coquille dirigé dans un autre plan. S'il en était ainsi, les nummulites ne pourraient plus être maintenues dans la division des mollus- ques, elles rentreraient dans celle des zoophytes. M. de Blainville ét M. Cuvier, qui considèrent la nummulite comme une coquille intérieure, m'ont assuré que ces idées sont inadmissibles. C’est en montant à Bastènes, près de Dax(Lan- des), que]j'ai recueilli cette espèce, sur l'indication de M. Boué, dans un ealcaire grossier du terrain tertiaire (7. a.). Dans quelques échantillons, son 15 janv. 1833. 3 6 (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. diamètre dépasse 5a millimètres; épaisseur, 5 mil- limètres. * N° 6. NümMuciTEs LENTICULAR:S , nobts. Jolie pe- tite espèce très-régulière, et parfaitement sem- blable à une lentille. Diamètre, 5 millimètres; épaisseur, 3 millimètres. À Bastènes, avec la précédente. N. B. * N° 7. Nuwuzites crassa, nobis. On distinguera facilement cette espèce par son poids, résultant de son tissu extrêmement compacte, et par l’ensem- ble de ses dimensions. Diamètre, 22 mill.; épais- seur, 0 millim. À Bastenes, avec les précédentes. N. B. * N°8. NummuLiTEs PLANO-sPIRA , nobis. Espèce bien singulière et qui semblerait devoir être le type d’un genre nouveau. Elle est absolument toute plate. Les tours de spire sont marqués extérieure- ment par une arête saillante, tandis que leur ca- vité cellulaire demeure assez translucide pour que l'on puisse distinguer lespetites cloisons. Diamètre, 30 millimètres. | À Bastènes, avec les précédentes. N. B. * N°9. NüummuziTEs PAPYRACEA , nobis. Espèce en- core très-remarquable par sa largeur et son ex- trême aplatissement. Le tissu de la coquille est si compacte que l’on n’y distingue ni les tours de spire, ni les cloisons. Diamètre, 4o millim.; épais- seur, 2 millim. À Gensac, près Boulogne (H.-Gar.), dans une craie argileuse (terr. second. sup. 6, c.), avee divers polypiers. Benjamin Boubée. Depuis, je suis allé moi-même sur cette localité (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. (MR avec MM. Ader, Delile et C. Boubée ; j'y ai recueilli des individus dont le diamètre atteint 55 milli- mètres. Cette espèce est donc plus grande que Île \. mille-caput (n. 5), quoiqu'elle soit beaucoup plus mince. Elle est très-cassante. N° AO. PECTEN QUINQUE-GOSTATUS, Sow. à Gensac avec la précédente. Benjamin-Boubée. Cette espèce est facile à reconnaître : l’une de ses valves est très-convexe, l’autre est tout-à-fait plane, et toutes deux sont chargées de cinq côtes extrêmement saillantes. On la trouve également dans la craie supérieure (6. c. }et dans la craie in- férieure (6. b.). 11 me parait que le terrain de Gen- sac appartient à la craie supérieure. — Je m'en suis convaincu depuis par l'examen des lieux. N°. 44. Ossemens Humains , breche osseuse. Dans un calcaire primitif, au nord-ouest de Vic-de-Sos (Ariége). MM. J’ergnes, J'olieu, Reverchon. Ge beau gisement , découvert l'an dernier, fut rapporté à une époque géologique bien reculée, maïs, sur les lieux, j'ai cru pouvoir démontrer qu'il est contem- porain de l’époque post- diluvienne. Ces ossemens humains sont très-bien conservés; ils sont compris entre une argile verdâtre et une terre peu sablonneuse grisâtre qui les enveloppe pour la plupart. On trouve pêle - mêle des frag- wens anguleux de calcaire saccaroïde , et peu ou point de cailloux roulés. On y remarque aussi des lames et des traînées stalagmitiques de chaux car- bonatée qui s’y sont déposées par infiltration, et qui recouvrent ou enveloppent quelquefois les as- semens. Mais le plus souvent ces concrétions cal- 8 (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. caires et l’argile verte sont au-dessous des débris humains. Le iout ensemble est engagé dans un massif de marbre statuaire primordial, et y forme comme un filon très-compacte, incliné d'environ 60°. L'argile, les ossemens et la terre végétale pa- raissent se poursuivre dans toute la profondeur du filon, et toujours dans la même disposition relati- ve, qui est telle, qu’en térmes de mines, l’argile est le mur, la terre est le toit, et les ossemens sont le minerai. Il est certain que ce gisement offre les caracte- res les plus spécieux d’une grande ancienneté. Mais si l’on observe que le calcaire primitif est fré- quemment percé de grottes ou de conduits, on concevra sans peine qu un tel enfouisement a pu s’opérer dans les temps les plus modernes. Et pour ce cas particulier, le mélange de terre végétale, l'absence de sables et de cailloux roulés, s’accor- dent avec plusieurs circonstances de la localité pour démontrer qu'it appartient à la période ac- tuelle post- diluvienne. Toutefois ce filon de brè- che osseuse, étant si parfaitement rempli et ne re- cevant plus d'infiltration, doit être déjà bien vieux dans cette période. Il sera important d'étudier les formes , comme se le proposent MM. Bergasse et Jolieu médecins , qui possèdent un grand nombre de pièces, notammentun crâne à peu près entier. Il y à dans le voisinage trois énormes pierres-levées (autels druidiques) qui sont des blocs erratiques de granit. (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. 9 *N° 42. Duconc. Espece non déterminée (1). Dans les sables marins supérieurs (7. b.) de Montpellier. M. de Christol. | Au moyen d’une mâchoire inférieure bien con- servée et munie de ses dents, M. de Christol à re- connu que les deux plus petites espèces d’hippopo-: tames fossiles, décrites par M. Cuvier, sont de ve- _ritables mammifères marins du genre Dugong. * N°43. Fisrurana asparaGus, nobis. Dans l’oolite ferrugineuse (5. c.) de Caen (Calvados). On ne cou- naissait encore de fistulane fossile que dans les terrains tertiaires. (1) Je m’empresse de publier cette note de M. de Christol, parce qu’elle présente un intérêt réel peur la palæontologie; mais je saisis cette occasion pour exprimer aux naturalistes qui m'ont adressé des gisemens de fossiles, sans me donner le nom des espèces, le regret que j'ai de n’avoir pu les signaler. Il ue m’est pas permis d'admettre dans ces bulletins des indications trop incomplètes. Jl est vrai que divers géologues s’en tiennent habituellement au nom des genres dans leurs études; mais, sans doute, ils reconuaîtront bientôt là nullité de ces prétendus caracières palæontologiques qu’ils croient avoir dans une liste de quelques genres de plantes ou d’animaux fossiles, Je sais qu’il est difficile dans les départemens de déterminer avec cer- üitude les noms spécifiques des fossiles, parce que lon est privé géné- ralement ou des objets de comparaison, ou même des ouvrages néces- saires; mais c’est pour écarter autant qu'il m'est possible ce grave inconvénient que j’ai publiquement offert d'accepter ce travail pour tous les objets qui me seraient adressés, et de renvoyer les échantillons dans leur intégrité, aussitôt que j'aurai pu les reconnaître ou les faire déterminer par MM. les professeurs de Paris, ou par les naturalistes du Muséum, qui tous honorent ces bulletins d’une bienveillante coopé- ration. EL RECU de M. Tournal plusieurs notes et échantillons des corbiéres.— De M. Farines, diverses notes et un grand nombre d'échantillons des terrains tertiaires et secondaires du Roussillon. — De MM. Fouë, de Christol, Deshayes, Dupuy, Gely, Verqnes et Viala, quelques commu- nications et «chantillons de diverses localités. * 1°" avril 1833. 3 10 | (B*sect.) PALÆONTOLOGIE. La fistulane asperge, dont le nom rappellera quel- que peu la forme, se trouve dans l'épaisseur d’une valve de plagiostome qu'elle a percée. La massue de la fistulane , ainsi que les cavités de la grande coquille , sont remplies de grains oolitiques ferru- gineux agglutinés par le même ciment argilo-cal- caire. C’est de M. Launoy, marchand naturaliste, que je tiens ce bel échantillon. Il y à quatre indi- vidus logés dans le même test. *N° 4/4. Scapuires Yvantr. Puzos. Très-beau fossile trouvé par M. Melchior Yvan, près de Sénez (Bas- ses- Aipes),décrit par M. Puzos, et figuré dans le deuxième volume du Bulletin de la société géolo- gique de France, p. 355. N° 45. Fossices DE PErPi@NAN. Sous ce nom on comprend un grand nombre de fossiles qui se trou- vent dispersés aux environs de Perpignan, dans des localités généralement peu connues et fortéloi- gnées. Le but de-ces bulletins me fait donc un de- voir de les indiquer avec précision. 1° Au Poulou, sur la route de Barcelone, à 4 lieues de Perpignan, dans les escarpemens de la vallée du Tech, sur la rive gauche, et principale- ment sous la chapelle de Saint-Estève et sous Nido- lères. Ces lieux sont compris dans la commune de Banyuls ; c’est pourquoi on les indique aussi sous ce nom. 2° À Truillas, près de Thuir, à 2 lieues et demie au sud-ouest de Perpignan, Île long du ruissseau de Canterane. C’est principalement des huîtres de ‘diverses espèces que l’on trouve à Truillas; elles y forment un banc remarquable. (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. 14 3° À Millas, à 5 lieues à l’ouest de Perpignan, sur la rive gauche de la Tet, dans les escarpe- mens , particulièrement au-dessous de l'Hermi- tage. 4° À Nasiach, un peu plus haut, sur la même rive de la Tet, sous la métairie de Las Dimouselles, où règnent les mêmes escarpemens. Pierre Béfara, à Millas, conduit les amateurs dans ces deux dernières localités. C'est lui qui les a découvertes, et qui les a fait connaître aux naturalistes de Perpignan, depuis 5 ou 6 ans en- viron. 5°A Espira, près Rivezaltes, sur la rive gauche de la Gly, en face le village, et principalement auprès d’une propriété de M. Farines, dans les es- carpemens de la rivière. Ces diverses localités sont décrites avec beaucoup de détails dans la Géognosie des terrains tertiaires de M. Marcel de Serres , p. 78 à 83. On rapporte ces fossiles et les sables marneux qui les renferment, aux terrains tertiaires, Je me suis assuré, en parcourant la vallée de la Tet , de- puis Mont-Louis jusqu'à la mer, que les couches qui contiennent ces fossiles marins, à Perpignan, sont la continuation des sables caillouteux de la formation lacustre qui, à Prades et à Serdinya, ren- ferment des lignites et des impressions végétales (F7:7° sect, n° 8), et qui me semblent appartenir au terrain diluvien, ou plutôt même à des dépôts post-diluviens.Jeles classe maintenant dans le Post- diluvium stcilien institué dans ma Géologie élémen- tutre, pag. 167. | 12 (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. * N°4G. THAMNASTERIA GIGANTEA , TH. STELLULATA, Ta. MacnaviciA, Tu. piciraTa. (Polypiers stellifé- res, voisins des Asirées.) Des terrains second. du Calvados. | Ce genre établi depuis long-temps par M. Le Sauvage , pour la première de ces quatre espèces, vient d’être modifié dans ces caractères et enrichi par lui des trois autres espèces nouvellement dé- couvertes. V. Ann. des sci. nat. juillet 1832, p. 328. * N°47. Cyciostroma rormosum. nobis. Dans le cal- caire lacustre de Castelnaudary (Aude). N.B. Très- belle espèce de laquelle on ne saurait rapprocher aucune des espèces vivantes en Europe. Long. 52 millim., larg. 25 millim. Au conchyliometre, elle offre les caractères suivans : angle de la spire 37°, angle d'ouverture 78°, angle latéro- dorsal 115°, angie de direction 75°, angle desstries aux sutures 99°. Le test de cette espèceest fortépais ; sa bouche, anguleuse supérieurement, est fortement rebordée ; elle est presque dans le même plan que l’axe de la coquille; ce qui, joint à l’alongement de la spire, lui donne le port d’une paludine. * N° AS. CycrostToma ELEGANTIEITES, nobis. Dans le calcaire d’eau douce (7.c.) de Villeneuve, près de Castelnaudary (Aude). N. B. Il est assez rare. Ce cyclosiome se distingue de toutes les espèces voisines du C. elegans , par ses tours de spire élar- sis, très-peu convexes, et parses sutures très-peu profondes. * N°49. Hezrx NEMORALITES, 20b. Mêmegisement. (5° sect.) PALÆONTOLOGIE. "5 M. V'iala , N. B. Elle y est assez fréquente. Cette hélice se distingue de l’H. nemoralis, par une for- me faiblement carénée et par l'absence de l'a- platisement du bord droit. * N° 20. Heuix Lapicipites, nobis. Même zise- ment. Elle y est rare. IN. B. Ce fossile ressemble à plusieurs hélices (Carocolles Lam. ) voisines de l'A. lapicida; muis il est plus grand, sa spire est plus élevée ; point de carène saillante à la suture qui semble ne pas exister, tant les tours sont fondus l’un dans l’autre; les stries sont transverses, très- obliques extrêmement fines. *N° 24. Hezix SERPENTINITES (1), xobis. Même (1) Ces terminaisons en ites , que j'ajoute à des noms déjà consacrés à des espèces vivantes, suffisent pour éviter Le double emploi, et permettent de rattacher au même mot deux idées de plus. Elles indi- quent que l’espèce n’est connue qu’à l’état fossile, et que néanmoins ses formes la rapprochent de l’espèce vivante désignée ; ce qui résume et rappelle la connaissance de deux choses dans un seul mot, avantage très-grand pour la mémoire, aujourd’hui que les faits et les mots sont devenus presque innombrables. À ce propos, ne pourrait-on pas sup- plier les naturalistes qui imposent des noms aux différentes espèces, soit organiques, soit inorganiques, de renoncer enfin à l’usage funeste d'attribuer des noms d’hommes aux espèces nouvellement découvertes. Rien n’est en effet plus pénible pour les yeux, pour l'oreille et pour la mémoire, que ces noms de toutes les nations qu’on ne peut ni lire, m prononcer, ni sane rappeler au besoin. Les dénominations linnéennes, celles qui signalent un des caractères de l'espèce seraient certainement préférables : les dénominations locales, lorsqu'on n’a pas de mot pour rendre le caractère de l’objet , vaudraient encore bien mieux que le nom de tel ou tel personnage; elles rappelleraient au naturaliste la RECU diverses notes et communications de MM. Zertrand-Geslin, Dumarallach, E. Dumas, Duperrey, Gabalda, Grateloup, Hogard, Jeannot, Jolieu, Jouannet, Philippe et Viriet. — Divers échantillons de MM. de Castellane, Duperrey, Grateloup, Jeannot, Jouannet ct Phi- lippe. 19 nOv. 1833. ñ # (5e sect.) PALÆONTOLOGIE. gisement. Elle y est aussi très-rare. NV. B. Elle est plus globuleuse et FR mo que l'H. serpen- tina. N°22. LuciNA menarDi. Deshaies. Dans le cal- caire grossier des carrières qui bordent la route entre Pontoise et Pierrelaie (Seine-et-Oise). N. LB. Banfill, Olivier, Cartier, Domnando, Perrève, Chevallay. Ceite lucine, l’une des plus grandes espèces que présente le bassin de Paris, n’était encore signalée que dans une seule localité, à Maulette. près de Houdan. Elle n'existait que dans la collection de M. Ménart et dans celle de M. Des- haies. Nous la trouvâmes assez abondante dans les carrières de Pierrelaie. Les ouvriers en avaient même réuni quelques échantillons avec d’autres fossiles dans un petit coin. Mais le dimanche on ne trouve personne dans les carrières, et nous décidâmes, qu'en pareil cas, les naturalistes peuvent prendre les espèces fossiles en laïssant à leur place des espèces sonnantes, : Si cétie lucine eût été instituée sous le nom de pentagonalis, qui se présentait si naturellement, son nom lui eût servi de description, et il suffirait au géclogue de savoir qu'il existe dans les terrains tertiaires parisiens une grande lucine de forme pentagonale , pour qu'il la reconnût et la désignât moitié de ce qu'il doit savoir. En effet, dans la pratique de l’histoire naturelle , il suffit de savoir, pour chaque espèce, le caractère distinctif au moyen duqrel on la reconnaît au premier abord, et sa distribution géographique. Par exemple, pour le Fuseau d’Islande, il suffit de se rappeler qu’il est renflé, nu , ondulé dans le bord , et qu’il n’habite que les mers du Nord; son nom spécifique rappelle donc la moitié de son histoire. (5° sect ) PALÆONTOLOGIE. en 15 au premier coup-d’œil , même avant de l'avoir vue dans les collections. N° 23. Hawites iNTERMEDIUS. Sow. À Tuchan (Aude)près Saint-Paul-de-Fénouiliet, dans le ter - rain de Lias (5.b.) M. Furines. Cette localité de Tuchan est très-riche. Elle présente des fossiles peu communs, et tel on peut citer l’hamitesinter- : medius. J’ai recu de MM. Farines et Tournal un grand nombre de fossiles provenant de cette loca- lité , ils seront signalées dans les prochaines livrai- sons. | * N°2/%4. MELanrA SULGATULATA,nobis. Coquille assez mince,turriculée, pointue, lisse, ornée de légers sil- lons transverses, parallèles, obliquement et réguliè- rement courbés, très-rapprochés, accompagnés su- périeurement, à la suture, de saillies peu élevées qui rendent les tours légèrement crénelés à la partie supérieure, comme on le voit dans plusieurs espèces du genre vis. Les tours sont si parfaitement applatis et continus que les sutures ne se sentent pas au toucher. Le bord droit est dilaté, comme dans les pyrènes; longueur, 65 millim., largeur, 55 millim.; angle de la spire, 25°; angle ca- pitulaire., 95°; angle latéro-dorsal, 125°; angle la- tero-buccal 120°; angle des sillons aux sutures, 82°. Cette gracieuse coquille a été découverte dans la craie compacte de Soulatge (Aude) par M. Tour- nal, quime l'adresse et m'invite à la décrire, si elle est nouvelle. C’est la plus jolie des mélanies fos- siles connues, si toutefois c’est une mélanie; car cette coquille , l'espèce suivante, le M. lineata 16 (5e sect.) PALÆONTOLOGIE. de Sowerby et plusieurs autres encore des terrains secondaires me paraissent dessiner ensemble un groupe qui formera sans doute plus tard un genre distinct, mais que les conchyliologistes rattachent encore tous aux mélanies de nos eaux lacustres. Pour moi, je suis d'autant plus convaincu de la né- cessité de les en séparer que leur facies, leur asso- ciation constante avec les coquilles marines de ces terrains, et le fait qu'on ne les trouve pas seules dans des dépôts que l’on puisse regarder comme lacus- tres , et qui ne contiennent aussi des espèces dont l’origine marine est inconsentable, me paraissent prouver que ces prétendues mélanies ont toutes vé- cu dans les mers, et non dans l’eau douce, comme on le suppose sans la moindre preuve. D'un autre côié , leurs tours, au lieu d’être convexes comme dans les mélanies actuelles, sont presque excavés et plus ou moins bifides comme dans les vis. Enfin leur système de coloratio n linéolée, dont plusieurs conservent encore les traces, et l'absence de sillons longitudinaux , de mamelons ou de piquans, me paraissent éiablir une distinction très-marquée entre ces espèces antiques et les mélanies actuelles, qui toutes sont épidermées , privées de coloration, et dont les tours sont essentiellement convexes, rarement applatis, jamais excavés ni bifides, et le ples souvent armés, comme les cérites, de ma- melons, de piquans, et surtout de sillons longi- tudinaux. Aussi pourrait-on presque dire, pour caractériser et mnémoniser le Facies général de ces deux groupes , qu’il y a les mêmes difiérences , en- tre les mélanies actuelles et ces espèces antiques, un LETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR À LA STATISTIQUE ET LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRÉE, PUBLIÉ ar Où S certe ÉSonbée, Professeur à Paris. ar (6° Section. ) NERO ES Paris, AU BUREAU DU BULLETIN, BUE GUÉNÉGAUD, N. 7. AVERTISSEMENT. C’est la nomenclature d'Haüy que j'ai cru devoir employer dans ce Bulletin, comme étant celle qui est le plus généralement adoptée dans les collections des départemens. D'ailleurs, il est très-facile d’en éta- blir la synonymic avec celles des auteurs plus modernes , qui toujours ont eu le soin de signaler les noms d’Haüy, à côté de ceux qu’ils ont proposés. L'indication des diverses synonymies occuperait beaucoup trop de place dans ces Bulletins, et ce ne pourrait être qu'aux dépens du but spécial et d'utilité positive de cette publication. C’est cette considé- ration qui me fait préférer pour chacun d’eux la nomenclature la plus simple et la plus généralement connue. L’indication du gisement géologique des minéraux est d’un grand intérêt ; je crois même que les caractères minéralogiques des terrains auront un jour, en géologie, au moins autant d'importance que les caractères géognostiques, et autant que les caractères palæontologiques. C’est donc une obligation de signaler, en annonçant une espèce 'miné- raie, la formation qui la recèle. Pour cela j’emploirai, les noms, les chiffres et les lettres de mon Tableau de l’état du lobe, correspondant avec le Tableau des terrains de M. Brongniart. MCE l’avertissement de la 5e section, Palæontologie.) * Désigne les espèces nouvelles pour la France ou les variétés nou- velles pour la science. + Désigne les substances nouvelles, pour la ntiAcralopie. PARIS.«—<+1IMPRIMERIE DB MOQUET ET COMP., RUE DM LA HARPE, Ne 90. qq, rt mr Sixième Section. NOUVEAUX GISEMENS, EN FRANCE, DB MINBRALOGIB * N°4. Waverzrre. À côté du château d’Encour- tiech , près de Saint-Girons (Ariège). Elle est glo- buleuse et concrétionnée, radiée, fibreuse , d’un blanc grisâtre ; elle remplit les fissures d’un schiste argileux commun du terrain secondaire inférieur (5. a.); N. B., Beltrami, Ben. B. FN a Diane ROSÉ, passant au rouge de brique, concrétionné et cristallisé, dans les fissures d’une diorite décomposée (ophite de Palassou), terr. plu- tonique; au Puy de Dax (Landes); MM. de Pou- denxs, Dufrénoy, Élie de Beaumont. Ce quarz singulier avait été pris pour une va- riété d’analcyme. Il est indiqué sous ce nom dans la première édition de ce Bulletin. * N°8. PyRoxÈNE coccoTe formant des amas 4 (6° sect.) MINÉRALOGIE. puissans dans le terrain granitique de Saint-Yrieix, près Limoges (Hte.-Vienne); M. Cordier. Cette va- riété de pyroxène, rare dans la nature, très-recher- chée dans les collections, n’était pas signalée en France. N° 4 DisTuène bleu en cristaux très-aplatis dans un micaschiste en décomposition (3. a.), Prés d’U- zerche (Corrèze), sur la route de Tulle, en face la borne 61. N. B. * N°5. TITANE OXIDÉ en prismes aciculaires, dis- séminé dans un quarz hyalin sub-laiteux du ter- rain primitif.—Près de Toulouse, sur la route de Saint-Orens, parmi les cailloux roulés du terrain de transport post-diluvien; M. le vicomte de Frey- sinet, N. B., Benç. B. Ce titane offre absolument les mêmes circon- stances minéralogiques que celui de Madagascar, : mais le quarz qui le renferme est un peu moins limpide. Tout le terrain de transport, au milieu duquel il se trouve, provenant de la montagne Noire, il n’est pas douteux que l’on découvrirait dans le massif granitique de cette petite chaîne le filon quarzeux qui recèle cette espèce intéressan- te, et probablement aussi, plusieurs autres espèces qui n’y sont pas soupçonnées. Le titane est un de ces minéraux dont la présence annonce toujours quelque chose de plus. Du reste on rencontre de beaux cristaux de tourmaline, d’amphibole et d’épidote, dans les galets quarzeux du même terrain de transport, et j'en ai retrouvé le gisement tout autour du bas- sin de Saint-Féréo] (Aude), où ces minéraux sont (6° sect.) MINÉRALOGIE. 3 abondamment disséminés dans des filons de quarz qui coupent la masse granitique dans toute sorte de directions. Enfin M. Launoy croit avoir aperçu des traces de chaux phosphatée et d’urane oxidé dans le granite exploité, non loin de là, pour l’entre- tien des routes. Il serait intéressant de faire des recherches minéralogiques dans la montagne Noire, elles seraient certainement fécondes. On n'avait pas signalé en France le titane en prisme, dans le quarz hyalin. N° 6. (1) Érore verte aciculaire, hyaline, avec amphibole verte fibreuse passant à l’asbeste, occu- pant les fissures de l'ophite (diorite plutonique) de Sainte-Marie-de-Gosse PEéS Dax (Landes); M. Gra- teloup. < N° 7. Pinire verte et translucide, SONRETA dans les blocs de granite qui forment le chaos de Gavarnie (Htes.-Pyr.); M. Cordier. Cette variété offre le plus grand intérêt au mi- néralogiste, à cause des particularités importantes qui la distinguent. Toutesles descriptions assignent à la pinite; comme caractères spécifiques, une structure terreuse, une opacité complète et des couleurs grisâtres. Celle de Gavarnie est parfaite- ment translucide dans les parties minces: elle est d'un vert bien prononcé tirant un peu sur le jaune; et dans sa texture lamelleuse , elle est douée d’un éclat presque métallique. N° 8. Sourre narir laminaire et cristallisé, d’ un (1) Dans la première édition ce n° 6 était consacré au gisement d’amphibole épidote et tourmaline, signalé maintenant dans le n° 5. 30 fév. 1833. 2 6 (6° sect.) MINÉRALOGIE. jaune pur, implanté sur les parois des fissures du calcaire saccaroïde, marbre statuaire (3.d.) de Saint- Béat (Hte.-Gar.); MM. Marchant, Beltr., N. B., Beny. B. L'on sait que le soufre ne se trouve ordinaire- ment que dans les terrains secondaires et dans les terrains tertiaires, ce qui, joint à beaucoup de faits analogues , appuie et démontre même la théo- rie que j ai proposée pour l'explication des phéno- mèênes qui ont dû accompagner la formation des terrains stratifiés (1). Du soufre libre disséminé dans des roches anciennes serait un argument con- tre cette théories mais, à Saint-Béat, il fut bien con- staté que le soufre n’est quedans les fissures; il peut donc être attribué au même mode de formation que celui que l’on à signalé dans les fissures de gneïs d'où se dégagent des vapeurs brülantes, et où le soufre continue toujours à se déposer. Toute- fois, il paraît appartenir à une sublimation plus ancienne et date probablement de l'époque des diorites (ophites de Palassou) dont cette localité présente précisément deux dépôts. De même, on pourra trouver du soufre dans tous les terrains; l'important sera donc de bien observer le mode de gisement. * N°9. Sourre suBzimé. On peut voir, dans les environs de Lacour(Ariège), sur la route de Saint- Girons à Massat, un fait analogue. Du soufre se dépose continuellement, par sublimation, dans les fissures d’un calcaire de transition. Les bergers (1) Tableau de l’état du Globe à ses différens âges. (6° sect.) MINÉRALOGIE. 7 mettent parfois le feu dans ces fissures, et se don- nent également le grand spectacle d'une monta- gne vomissant des flammes ; M. Pagès. Mémoires de l'académie de Toulouse, t. 1, 1" part. 1627. N° 40. CarBonaTe DE MANGaNèsE en dissolution dans quelques eaux de Toulouse. Ce fait reconnu par M. Dispan, professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Toulouse, est d’un grand intérêt pour la minéralogie géognostique. Les calcaires d’eau douce du terrain tertiaire supérieur sont fré- quemment, et inégalement teints de rose; cette coloration est due au carbonate de manganèse. La plupart des manganèses carbonatés siliceux qui décorent les collections minéralogiques appartien- nent encore à ces formations tertiaires lacustes les plus récentes. Il est donc intéressant de retrouver ce même principe minéralogique se conserver en- core dans notre. époque, et dans les mêmes cir- constances géognostiques. Il y est beaucoup plus rare, il est vrai; mais c'est ainsi, que dans les ter- rains stratifñés, les différens minéraux se montrent d’abord en petite quantité à un degré de l'échelle géologique, deviennent plus abondans dans les formations suivantes , puis diminuent et dispa- raissent insensiblement dans ies terrains supé- rieurs. N° 44. ÉmerAuDr, Aigue-marine limpide, dans un filon de cuivre pyriteux à gangue quarzeuse, près de Saint-Lary, dans la Vallonge (Ariège), N.B. Je ne crois pas que l’on ait encore signalé l’associa- tion de l'émeraude avec le cuivre pyriteux. ; N° 42. CoriNpon yazin bleu. Dans les roches 8 (6° sect.) MINÉRALOGIE. basaltiques de la côte d’Anchald, près de Pongi- baud (Puy-de-Dôme). M. Baltet. Le basalte repose sur le granite; il est en pris- mes, et n’a que très-peu de puissance. Le corindon y est disséminé intérieurement en cristaux bien formés et limpides, analogues à ceux du Puy-en- Veiai. Comm. par M. Launoy. * N° 45. CoRINDON HARMOPHANE. À Montpla, près de Saint-Girons (Ariège); NV. B., Belir., Benj. B. I] est comparable en tout point à celui du Piémont. Sa couleur gris d’ardoise et sa gangue blanchâtre sont les mêmes; mais c'est au milieu d'un terrain de transport aurifère (8), qu’il se trouve à Montpla: je n'ai pas encore découvert son gisement origi- paire. * N° 4%. Carcévoins guttulaire et concrétionnée, en forme de fleur, près de Saint-Gaudens (Haute- Garonne). M. Cd Rien n'est plus joli que ces petits boutons et ces petites fleurs d’agathe que l’on croirait être artiste- ment façonnés , plutôt que l'effet fortuit d’une sta- lagmitation capricieuse. Je ne crois pas que les collections présentent encore rien qui puisse em- pêcher de faire considérer cette variété comme nouvelle. N° 45. Ivocraze cristallisé dans le trachite du ravin de Pissy, au Mont Dore, et en fragmens rou- lés dans la vallée; M. Garrigues. * N° 46. Arorayzzre blanc (Albin W.), dans le calcaire-à-phryganes, mêlé de mésotype, et tra- versé par les filons basaltiques. Au Puy de la Pi- (6° sect.) MINÉRALOGIE. 9 quête, près de Saint-Amant-Tallende (Puy-de- Dôme). M. Launoy. * N° A7. Anruorayzuire en lames disséminées dans la lherzolite de Vic-de-Sos (Ariège). M. Cor- dier. Cette espèce, peu connue des minéralogistes à cause de sa rareté dans les collections, n'était cer- tainement pas soupçonnée en France; cependant elle est si abondamment répartie dans certaines variétés de lherzolite de Vic-de-Sos, qu'elle paraît en être un des principes constituans. Cette roche avait été bien des fois visitée par les naturalistes, qui tous avaient pu remarquer les lames brun-jau- nâtres, alongées, submétalloïdes, qui luisent çà et là dans toute la masse; mais il ne fallait rien moins que l'œil exercé d’un habile minéralogiste pour y reconnaître l’anthophyllite. | M. E. Vergnes en a rencontré de beaux échan- üllons , et depuis, M. Reverchon et moi l’avons re- trouvée sur plusieurs points des environs de Vic- de-50s. RECU diverses notes et communications de MM. Adam, Bonafous, A, Brongniart, Bru, Cordier, Dispan, Dupuy, Farines, Forest, Jonquet, Marchant , Reverchon , Riubanis , Servat et Vergnes, sur le midi de la France.--De MM. Bouillet, Cordier, Ferluc, Fournet, Garrigues, Jour- dan et Launoy, sur le centre.—De MM. Adam, N. d’Argy, Bertrand- Geslin, Despréaux, Desvaux, Larralde, Laurieul, de Poudenæs et Toul. mouch, sur le nord et sur l’Ouest.—Divers échantillons de MM. Adam, Farines, Ferluc, Forest, Jonquet, Jourdan, Larralde, Marchant, de Poudenxs, Reverchon, Riubanis et Toulmouch.—De M, Fournet, ses deux Notices, l’une sur le plomb vert des environs de Pont-Gibaud, l’autre sur les minerais de plomb carbouaté ; — De M. Boxillet, sa Topographie minéralogique du département du Puy-de-Dôme. 1 juin 1834. 3 LCA 410 (6° sect.) MINÉRALOGIE. * N°48. FerpspaATH APyRE (andalousite). Au Ca- nigou, sur le chemin de Vinça au Pie. M. Bona- fous.—Au moulin de Saut, à côté de la forge du Castelet, près d'Ax (Ariège. N.B., Astrié, Authier, Delile, Benj. B. Ce dernier gisement est remarqua- ble à plusieurs titres. L’andalousite n'y est rosâitre que dans quelques cristaux ; le plus souvent elle est brun-noirâtre, et constitue ainsi une variété nouvelle dans cette espèce. Elle y est toujours en cristaux engagés au milieu d'un filon de quarz blanc et noir-bleuâtre, qui traverse un micaschiste maclifère, très-joli (3. a.). Il est probable que les cristaux indéterminables répandus dans le mica- schiste sont de même nature que ceux du filon, c’est-à-dire que c’est un schiste andalousifère. D'un autre côté, les cristaux d’andalousite abondam- ment répandus dans le filon sont en prismes sen- siblement rhomboïdaux, et nullement rectangu- laires. Ces deux circonstances viendraient à l'appui du rapprochement de la maclie et de landalousite en une seule et même espèce. Ou trouve, dans ce filon, des cristaux très-longs et très-volumineux. M. Authier en conserve un qui a près d’un pouce de côté, et 2 ou 3 pouces de long. Ces cristaux sont quelquefois courbés en arc, même lorsqu'ils sont très-gros. Le plus bel exemple fut recueilli et conservé par M. Astrié. Enfin, on y trouve des cristaux de cette même substance ex- trêémement élargis et comparables aux cristaux tabulaires de baryte sulfatée de Saxe. Cette variété est entièrement nouvelle. J'ai encore rencontré de l'andalousite, avec (6* sect.) MINERALOGIE. at MM. Dispan et Fontan , entre Bosost et les bains de Lez {1}, dans la vallée d’Aran. L’andalousite de cette localité est en beaux cristaux rosés, égale- ment engagés dans un filon de quarz, au milieu d'un micaschiste passant au gneiss. * N° 49. Tarc ÉPIGÉNIQUE remplaçant le dipyre. À Libarens, près de Mauléon , pays Basque NV. £., Belir., Hallowelf. On n'avait point encore signalé le dipyre parmi les espèces qui se laissent changer en tale. Ce fait, bien remarquable , est cependant ostensible par de beaux échantillons, dont un est déposé dans la collection du Muséum de Paris. N° 290. AMPHIBOLE BLANC, trémolite, radiée, très- belle , à grands faisceaux engagés dans un calcaire saccaroïde (3. d.), à l’extrémité de la forêt et com- mune de Nyer (Pyr.-Orient.); M. Farines.— A Ar- nave, près de Tarascon (Ariège), dans un calcaire rose; N. B., Beltr. Ici l’amphibole est en faisceaux tantôt blancs, tantôt veris, qui forment, avec le. calcaire saccaroïde rose, la roche (hémithrène) la plus agréable à l'œil. N° 24. MÉsoryre BLANCHE, fibreuse, radiée et compacte, dans une roche volcanique altérée pas- sant à l'ophite. À Oleron (Bass.-Pyr.), parmi des cailloux roulés par le Gave; M. Forest. (1) Gette partie de la vallée appartient à l'Espagne ; mais selon les règles de topographie physique, elle doit être considérée comme'‘fran- çaise, et, sans doute, elle le sera plus tard. Par une raison semblable, la Corse ne pouvant pas être considérée par les naturalistes comme faisant partie du sol français, ses produits ne devront pas être enregis- trés dans ces bulletins. 49 (6° sect.) MINÉRALOGIE. Il est à regretter pour l’histoire de l’ophite des Pyrénées que le gisement de cette roche à méso- type ne soit pas encore connu; il est probable qu'on y pourrait puiser quelque document essen- tiel, et quelque moyen de comparaison plus rigou- reux, entre l’ophite des Pyrénées et les roches plu- toniques généralement répandues. Du reste, une exploration plus complète de la vallée d’Osseau et de la vallée d’Aspe devra nécessairement amener cette découverte. N° 22. Quarz uyazin rIBREUx. À Massat {Arièce), dans des filons de quarz qui traversent des schistes argileux et graphiteux (4. b.), au nord de la ville: M. C. Servat, N. B. Ce gisement est er en ce que dé quarz y est en fibres déliées, légèrement ondu- lées, sensiblement écartées l’une de l’autre, tou- jours parallèles et flexibles. Ïl est rare que l’on puisse essayer le quarz sous le rapport de sa flexi- bilité. Ici l’on peut se convaincre qu'il est flexible avec élasticité; mais qu'il l’est très-peu. Il l’est beaucoup moins, par exemple, que le verre filé de même diamètre. N° 23. ARRAGONITE apotome, dans les cavités d’un calcaire dolomitique et talqueux (3. d.). Au Pont-de-Pierre à Bagnères-de-Bigorre. N. B., Domnando , Hallowel, Beltrami, Rigault, Jalon, de Lugo , Ben. B. Cette belle variété est rare dans les collections; j'ignore si on l'avait encore trouvée en France. Celle que nous découvrimes, à Bagnères, est bien caractérisée; mais nows ne pümes rencontrer que (6° sect.) MINÉRALOGIE. 15 très-peu d'échantillons. Le plus beau fut réservé pour ie Muséum de Paris. * N° 2%. Bournonire, triple sulfure de dar de cuivre et d’antimoine, en très-beaux cristaux dans les mines de plomb de Barbecot, prés de Pont-Gibaut (Puy-de-D.); M. Fournet. Les cris- taux parfaits sont rares, mais on continue de trouver cette espèce à l’état amorphe ; elle n'était pas connue en France. M. Fournet à publié à ce sujet un mémoire trés- développé, dans les Annales scientifiques de l’Au- vergne , août 1026. N°25. Prows suzruré, en cristaux cubo-octaèdres, nettement formés. Dans le granite à petits grains de Nantes, dans la carrière du ma Missery , au bas du port. M. Bertrand-Geslin. Il est assez rare de trouver le plomb sulfuré dans le granite ; cependant M. d’Aubusson avait déjà reconnu ce petit filon de Nantes , il y a quel- ques années ; mais il n'y avait pas découvert de cristaux. N° 26. PLOMB SULFURÉ ANTIMONIFÈRE , fibro-lamni- naire; Dans les mines de Filols , au pied du Cani- gou; M. Jonquet.—A la mine de Sanxai, près de Lusignan (Vienne).—À Tortebesse, près d'Her- ment (Puy-de-Dôme), M. Fournet. Sa structure évidemment fibreuse et néanmoins laminaire , sa couleur gris de galène, mais un peu obscurcie , son éclat plus vif, rendent cette espèce également intéressante pour le coliecteur et pour le minéralogiste. Le premier ne se lasse pas d’ad- mirer son échantillon en ie faisant jouer à la lu- 14 (6° sert.) MINÉRALOGIE. mière; le second y voit toujours, avec un nouveau plaisir, la réunion des attributs et la fasion des ca- ractères extérieurs du plomb sulfuré et de lPanti- moine sulfuré. N° 27. PLomB cARBONATÉ, en cristaux hyalins, dans le filon de plomb sulfuré des mines de Fil- lols, près de Prades (Pyr.-Orient.); M. Jonquet.— Dans les mines de Pranal et de Barbecot, près de Pont-Gibaud (Puy-de-Dôme); M. Fournet. Il y est assez abondant. On y trouve les deux variétés noires et blanches : elles sont devenues pour M. Fournet le sujet d’un travail docimasique important, inséré dans les Annales scientifiques de l'Auvergne. | 28. FER SULFURÉ MAGNÉTIQUE, en filon avec quarz opalin, aux sources du ruisseau d’Arcé, vallée d’Aulus (Ariège); M. fteverchon.—Disséminé dans le calciphyre couzéranien nob. (F. 5° sect., n° 3) de Seix et d'Erce.—Dans le calcaire saccaroïde de Mercus, près de Tarascon (Ariège); IV. B., Beltr. —Dans une diorite granuleuse des environs d’Uzer- che , sur la route de Brives (Corrèze); IV. B., F'on- tan, Dupuy.—Tous ces gisemens appartiennent aux terrains primordiaux stratifiés (3. b. c. d.). N° 29. Fer oxIDULÉ, cristaliisé, laminaire et compacte, au Canigou, dans les roches granitiques de Balach. M. Jonquet.—En grains roulés dans ie terrain aurifère de l’Ariège; N. B. Nc 30. Quarz HyYALIN cristallisé. Aux environs d'Entraygues (Aveyron); M. Fer/uc. 11 y est extré- mement abondant et y présente de belles variétés. —ÂAu Canigou, où il est également trés-répandu; M. Rtubants. On y trouve, entre autres, une va- (6° sect.) MINÉRALOGIE. 15 riété intéressante pour les cristallographes. Ses angles sont parfaitement terminés, tandis que l’intérieur des faces n’a pas été complètement rem- pli et laisse voir ie mode et le travail de la cristai- lisation. N° 34. Mica parmé. À Montgaillard , entre Tar- bes et Bagnères-de-Bigorre, dans le granite qui se montre au barrage de la vallée, M. 4. Brongniart. —AÀ Vic-de-Sos (Ariège), dans un énorme bloc erratique de granite, à moitié côte en montant à Sem ; quelques parties de ce bloc sont mélées de pegmatite graphique; N. B. Reverchon.—Auprès d’Ax (Ariège), au débouché de la vallée d’Ascou et de celle d'Orlu, dans un beau granite à gros grains, avec une jolie pegmatite graphique (granit hébraïque), à caractères extrêmement déliés; N. B, Ben. B., Autlhié. Cette Jolie variété de mica fibreux radié et fasci- culé n'était encore connue aux Pyrénées qu’à Ba- snères-de-Luchon , où elle est également associée à une pegmatite hébraïque à petits caractères, par- faitement semblable à ceile d’Ax. On y trouve des échantillons bien plus beaux que ceux que l’on pourrait choisir à Montgaillard et à Vic-de-Sos ; mais ceux que l’on peut prendre à Ax seraient en- core supérieurs à ceux de Luchon, soit pour la beauté des groupes de gerbes de mica, soit pour la délicatesse des caractères de la pegmatie graphique. Il est remarquable que cette variété de pegmatie, qui est rare dans les Pyrénées, se rencontre préci- sément partout où se trouve le mica palmé, qui est lui-même encore plus rare. Je puis ajouter égale. 16 (6° sect.) MINÉRALOGIE. ment, que dans toutes ces localités, il y a des tour- malines noires disséminées dans le granite qui renferme les gerbes de mica. Ce mica et cette pegmattie sont très-heureuse- ment figurés et coloriés dans la promenade de Ba- gnères au lac d’Oo, qui fait partie du premier vo- lume de mon Recueil d’itinéraires en France. N°32. CHAux cARBONATÉE dodécaëdre. en cristaux parfaits et très-volumineux; entre Ayrolle et Labro, près d’Espalion, sur la grande route (Aveyron); IN. B.; Labat. C'est dans les fissures du calcaire lias et jurasique (5. b. et c.) que l'on trouve ces beaux cristaux avec plusieurs autres variétés de chaux carbonatée, cristallisées et concrétionnées. N° 33. CHAUX CARBONATÉE QUARZIFÈRE GLOBULI- FORME. À Étampes (Seine-et-Oise), dans les sables des coteaux qui bordent la grande route, du côté de Paris, près de la barrière; NV. B2., Fontan, Z. de la Peyrouse. Ces globules, un peu plus gros que des pois, sont ordinairement libres; mais on en trouve qui sont accolés et qui forment une tige en forme de cha- pelet. Ce n’est là qu’une variété du grès cristallisé de Fontainebleau, dont les cristaux sont, de même, tantôt isolés, tantôt diversement groupés ou acco- lés. Du reste, c’est toujours à l’infiitration lente et peu abondante d'une eau calcarifère dans le sa- ble pur, anciennement déposé, qu'il faut attribuer la formation de ces variétés minérales. Si le phé- nomène des stalactites se produisait maintenant dans ces sables et grès des terrains parisiens , on verrait se former tous les jours une variété infinie (6° sect.) MINÉRALOGIE: 17 de chaux carbonatées quarzifères, ou grès cristal- lisés et concrétionnés, comme on les nomme, mais qui ne seraient jamais que des aggloméra- tions, de sable, sous diverses formes extérieures, variables selon que les circonstances locales au- raient favorisé ou contrarié la cristallisation du carbonate de chaux. | N° 3/4. Caux SUuLFATÉE, en prismes très-longs , en groupes fasciculés, et en prismes courts déri- vant tous de la forme trapézoïdale. Dans une ar- gile noire du terrain de transport de Turiaya, au pied du Canigou, le long du ruisseau, à la moitié de la pente de la montagne. M. Farines. Il est sans doute bien remarquable de voir de si beaux cristaux dans un terrain de transport. Du reste, ce terrain est le même qui à Serdinya ren- ferme un tres-beau lignite. (#7. 7° sect., n° 8.) * N° 85. CHAUX ANHYDRO-SULFATÉE. À Arnave et à Bédillac, près de Tarascon (Ariège); N. B., Beltramu. Cette belle espèce minérale, qui n’était pas en- core signalée en France , se présente aux Pyrénées sous les variétés les plus brillantes. On la trouve à grandes lames presque cristallisées , remarquables par leur éclat et par leurs teintes légères de rose, da bleu, de lilas, ou par une blancheur de la plus grande pureté ; elle renferme quelquefois des cris- taux disséminés de fer sulfuré. Elle constitue des blocs ou rognons énormes qui passent insensiblement au‘gvpse épigène, dans le- quel ils sont engagés , et qui me paraît appartenir 15 décem. 1833. 4 18 (6° sect.) MINÉRALOGIE. au terrain primitif supérieur (3. c.).—#. Prome- nades dans les Pyrénées. N° 36. Cnaux FLUATÉE, en cristaux cubiques , blanc-verdâtres. Dans les phyllades qui accompa- gnent un filon de fer oxidé, à Brassac, près de Cas- tres (Tarn) ; M. Bru. N° 37. BARYTE suLrATÉE, très-blanche et à tres- grandes lames. Dans la mine de plomb argentifére, autrefois exploitée à Maison, près Tuchan et Es- tagel (Aude); M. Füurines. N° 38. STRONTIANE SULFATÉE. Dans la commune de Mons et dans celle de Vezenobres, arrondisse- ment d’Âlais (Gard); MM. D.F., et Renaux (F. l’In- dicateur des Pyrénées , Toulouse,”° 1 liv. page 21.) N° 39. CHaux PHoSPHATÉE verte. Disséminée en cristaux irréguliers et volumineux dans un granite à gros grains Gu plateau du bois Saint-Laurent à Nantes ; M. Larralde. Gette chaux, dont Je dois de beaux échantillons à M. Larralde et à M. Dubuis- son, est singulière par sa cassure très-raboteuse et par l’irrégularité de ses formes. N° MO. ALuMINE SULFATÉE fibreuse(alun deplume). Danslesgaleries du Huelgoat(Finistère); MM. Yum- ker et Pisore. N° 8. BaryTE surrarée, fibreuse. Près de Cham- pagne-Mouton, arrondissement de Confolens (Charente); M. Noël Dargy. Cette variété est très- remarquable par sa translucidité nébuleuse, par sa nuance gris-blanc-verdâtre, et par sa structure sub-Jamello-fibreuse ; ‘elle ressemble si parfaite- iment à la baryte carbonaiée d'Angleterre, qu'il est très-facile de s’y laisser prendre au premier aspect. (6° sect.) MINÉRALOGIE. 19 No 424 MANGANÊSE HYDROXIDÉ en slalaclites. A Nantes, près de l’église Saint-Similien, dans une ancienne galerie creusée dans le micaschiste (3. a.); M. B. des Essartz. Ces stalactites sont volumineu- ses et de formation trés-récente, comme atteste leur gisement sur les parois d'une galerie creusée par la main des hommes. Ge fait très- remarquable s'ajoute à celui que j'ai sigoalé au n° 10 de ce Bul- letin, pour appuyer la même observation (#7. n° 10.) N° A3. Fer Hyprox1DÉ en stalactites. À Bagneres- de-Bigorre, dans les fissures de la roche schisteuse (4. b.) d’où sort l’eau de la fontaine ferrugineuse. N. B., Belir. Domn., Hallowell, Jalon, de Lugo. Ces stalactites continuent à se former; on suit de l'œil leur accroissement d’une année à l’autre. * N° 4%. Fer ox1oÉ RÉSINITE en stalactites. À Mas- sat (Ariège). Dans les galeries anciennes de la mine de fer de M. GC. Servat; N. B., Beltr. Ces stalactites sont également toutes modernes, et d'autant plus remarquables, qu'elles appartiennent à une espèce minéralogique rare, qui n’a même pas encore été signalée en france. Je dois faire observer que ces trois sortes de sta- lactites qui précèdent sont toutes trés-foliacées, et composées de pellicules minces, ondulées irrégu- lièrement, qui n’adhèrent pas entre elles ,. mais qui se recouvrent concentriquement. Ces circon- siances méritent d'être notées, puisqu'elles se re- trouvrent ics mêmes dans ces trois espèces. On n'avait pas encore annoncé que ces trois substan- 20 (G* sect.) MINÉRALOGIE. ces minérales fussent déposées, de nos jours, par les eaux, sous forme de stalactite. Il est important de rechercher quelles sont les substances minérales qui se forment, sur divers points, pendant notre époque; car ce sont là ,!les minéraux qui caractériseront, par la suite , les ter- rains post-diluviens. Ilimporte aussi beaucoup d’ob- server la manière dont se forment ou se déposent ces subtances minérales, pour en déduire, en tenant compte de l'influence des circonstances modifiées, la manière dont se sont formées ou déposées les substances minérales qui caractérisent les précé- dentes époques de la vie du globe, et se débarras- ser enfin de ces idées totalement hypothétiques, quelquefois même entièrement creuses et antilo- giques qu'on s'est faites, tant de fois, sur les an- ciennes opérations de la nature. Les lois qui régis- sent le globe sont trop étroitement unies l'une à l’autre pour qu'aucune d'elles puisse jamais avoir été changée. Toute explication de phénomène an- cien, qui n'est pas basée sur un phénomène ana- logue de l’époque actuelle, est inadmissible, à moins qu’elle ne s’appuie sur des faits évidens ct irrécusables. Dans l’une de mes douze Promenades aux environs de Paris, qui seront publiées dans ce Bulletin, je cherche à prouver, à l’occasion des silex de la craie de Meudon, que les phénomènes d'infiltration et de concrétion, qui contribuent pour la plus grande part aux productions minérales de l’époque ac- tuelle. n’ont jamais cessé de jouer un rôle égale- ment important dans les précédentes époques; et BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR À LA STATISTIQUE ET A LA GÉOGRAPHIE NATURELLE DE CETTE CONTRÉE, PUBLIÉ ur et. GP SE érée SBonbée, Professeur à Paris. (7° Section. ) BADENOSIE ET GÉOLOGIE Paris, AU BUREAU DU BULLETIN, BUE GUÉNÉGAUD, N: A7e AVERTISSEMENT. Ce bulletin sera consacré à signaler : 1° les exemples de phénomènes géologiques dont l’examen pourra servir à l’étude théorique de la science; 2° Les gisemens et découvertes de roches spéciales, et tous les faits pouvant servir aux progrès de la géognosie, ou à l’histoire plus par- faite de chaque terrain en particulier ; 3° Les formations géognostiques reconnues dans des lieux où on ne les avait pas signalées, afin de per- fectionner de plus en plus la carte géoiogique de France. Les discussions de synonymie seront toujours écartées de ce bulletin, . dont le but est de répandre la connaissance des faits plutôt que celie des mots... C’est donc pour les mêmes raisons que celles exposées dans l’avertissement de la section de Palæontologie, qu’il y sera simple- ment fait usage des noms, chiffres et lettres de mon Tableau de l'état du globe (2° et 3° éditions), correspondant avec le Tableau des terrains de M. Brongniart. Lorsque l’on ne pourra point reconnaître les objets que l’on aura découverts, il suffira d’en adresser (franc de port) des échantillons au bureau du Builetin, rue Guénégaud n° 17, avec quelques détails sur leur manière d’être dans la nature. Toutes les communications seront promptement signalées. * Désigne les espèces nouvelles pour la science ou seulement pour ia France. + Désigne les genres nouveaux, soit pour la France, soit pour la science. oo É ——_————— “mm PARIS.— IMPRIMERIE DE MOQUET ET COMP,, RUE DE LA HARPE, Ne 90. Be Septième Section. NOUVEAUX GISEMENS, EN FRANCE, DE GÉOGNOSIB AT DE CAOLDOGIR N° 4. GRaANITE piNITIFÈRE dans lequel la pinite entre souvent pour un dixième. Il occupe plu- sieurs lieues carrées de terrain dans le départe- ment de l'Ardèche, principalement aux environs de Le Chailard, M. Cordier. N° 2. CONTACT DU GRANITE ET DU CALCAIRE, adhé- rens ensemble dans les mêmes échantillons ; au pic de Newielle (Hautes-Pyrénées). MM. Cordier et Ducasse. Il n'est pas rare de trouver le calcaire avec le granite , mais cest leur adhérence qui est extré- mement rare, et dont peu de collections possèdent des exemples. En découvrant ce gisement, M. Cor- dier a eu soin de choisir pour le Muséum un très- gros échantillon, un véritable bloc, qui sera bien- tôt exposé dans les galeries. A (9° sect.) GÉOGNOSIE * N° 8. CALCIPHYRE COUZÉRANIEN, nobis. C’est un calcaire plus ou moins grenu, tout pénétré de cris- taux de Couzéranite, ou de Macle, ou de Dipyre, ou de Parentine. Ces quatre substances minérales sont certainement trés-voisines; elles se présentent presque toujours en prismes à peu près carrés, ou plus moins rhomboïdaux, et souvent octogones par l’absence des arêtes. Selon toute apparence, elles ne sont que quatre sous-espèces d’un même type; du reste elles jouent dans la roche que j’in- dique le même rôle que jouent dans les minéraux les principes isomorphes reconnus par M. Mister- litsch. Elles se remplacent indifféremment dans les mêmes calcaires, ou même s’y trouvent quelque- fois plusieurs ensemble réunies. Le calciphyre couzéranien que j'ai retrouvé sur presque toute la longueur de la chaîne des Pyré- nées, y occupe partout la même position géologi- que. Il est toujours à la partie supérieure du ter- rain primitif, et précède immédiatement les roches du terrain de transition ; en sorte qu'étant entre le terrain primitif bien caractérisé et le terrain de transition, il a été classé tantôt dans le premier , tantôt dans le second , non seulement par des géo- logues d'opinions diverses, mais quelquefois par le même explorateur. Pour moi, qui crois devoir attacher une grande valeur aux caractères minéralogiques des terrains , parce qu’ils me semblent être la mesure des phé- nomènes et l'expression de l’état physique du globe à leur époque, je classe toujours le caïciphyre cou- zéranien avec tous les calciphyres de M. Brongniart PA ET GÉOLOGIE. 5 signalés dans les Pyrénées, dans le terrain pri- mitif stratifié (n°3 du T'ableau de l’état du globe à ses différens âges). Dans les Pyrénées, ce calciphyre est presque toujours accompagné de roches ialqueuses, de tale en masse, d’hémithrênes (ou calcaires pénétrés d'amphibole), et fréquemment aussi de diorites. Le fer sulfuré en petits cristaux, le fer hydroxidé épigène , le fer suifuré magnétique, le mica et le graphite, se trouvent aussi fréquemment dissé- minés dans le calciphyre couzéranien ou dans les roches qui l’ accompagnent: Voici les localités où j'ai reconnu le calciphyre couzéranien dans divers voyages avec MM. Bel- trami, Domnando, Hallowell, Rigault, Fontan, . Jalon , de Lugo, Ben. B. (Ariège) : Mercus, près Foix ;—Arnave, près Tarascon ;—Bédillac, &d.;— Vallée de Vicdesos;—Montagnes de l'étang de Lhers ;— Vallée d'Erce;—Seix, dans la vallée du Salat;— Sentenac, 1d.;—Angoumer, près Saint- Girons ;—Pique d’Angoumer;—Lottringen, près Castillon ; —Saint-Lary ; — Portet. — (Haute-Ga- ronne) : Couledoux;—Château de Lés;—Vallon d'Eup; —Marbrière de Saint-Béat.—(Hautes-P yré- nées) : Sost, vallée de Barousse;—Pouzac, près Bagnères-de-Bigorre. — (Bass.-Pyrén.) : Libarens, près Mauléon. * N° 4. Inocrase compacte avec grenat compacte et calcaire grenu sub-compacte, alternant ensemble en couches minces, et constituant ainsi quelques assises très-puissantes dans le terrain primitif stra- 19 fév. 1833. 2 6 (7° sect.) GÉOGNOSIE tifié du pic d’Arbison et du pic d’'Espade (Hautes- Pyrénées). M. Cordier. (5. d.) L’idocrase n’était connue que des minéralogistes et seulement à l'état cristallisé. L'on était si loin de penser qu'elle püt jamais se présenter en cou- ches et constituer des roches étendues, que les mas- ses qu’elle forme dans les Pyrénées étaient restées indéterminables pour tous les géologues qui ont étudié ces montagnes, et classées par eux parmi les trapp, nom commode sous lequel les géolo- gisies ont désigné long-temps toutes les roches si- _licatées compactes qu’ils ne savaient point déter- miner. C’est donc une acquisition nouvelle pour la géognosie que l’idocrase en roche bien reconnue. * N° 9. Posr-piLuviun rourousain, nobis (9 b.). Remplissant en partie la Limagne d'Auvergne et la vallée de Massiac, tbid. ; les bassins d’Aïby, de Revel, de Luchon, de Bagnères-de-Bigorre, de Tarbes, d'Argelez, de Lourdes , d'Oleron , de Bé- dous, d’AÂrrête, de Menditte, de Saint-Jean-Pied- de-Port , le vaste bassin de Toulouse , et un grand nombre d’autres que je signalerai par la suite avec quelques détails. Absence de roches dures, de pierres à chaux, à plâtre ou à bâtir ; horizontalité parfaite à la surface du sol; fertilité extrême ; lits des rivières sans pro- fondeur, et quelquefois à peine marqués; vallées larges, arrondies, et très-peu profondes : tels sont les caractères extérieurs les plus saillans qui se re- trouvent toujours dans les bassins de Post-diluvium toulousain. | N° G. TERRAIN GRANITIQUE prés de Bagnéres-de- ET GÉOLOGIE. 7 Bigorre. I est important de signaler ce fait, car on indique toujours les eaux thermales de Bagnères comme surgissant au milieu d'un pays de terrain de transition, et non dans le point de séparation du terrain primitif et secondaire, comme il est à peu près général. Or, il suffit de suivre la prome- nade un peu-au-delà de la Fontaine-Ferrugineuse, et l’on voit suceéder aux schistes de transition, les micaschistes, gneiss, et granite du terrain primitif. Îl est singulier que des lieux aussi fréquentés que le sont les environs de Bagnères aient été si peu observés , et qu'avec mes compagnons de voyage en 1831, nous ayons pu être les premiers à recon- naître un fait (et plusieurs autres encore) aussi largement exposé aux yéux des promeneurs. Comme le plus grand nombre des eaux ther- males connues, celles de Bagnères-de-Bigorre pro- viennent donc des terrains primitifs; seulement, elles traversent quelques couches peu nombreuses de terrains intermédiaires avant de paraître à la surface du scl, d'où résulte sans doute que leur chaleur est moindre que celle des sources qui sortent immédiatement du granite. Ce sont princi- palement des couches de calcaire qui les séparent du terrain primitif; on les voit profondément cor- rodées sur plusieurs points, ce qui explique en- core la grande quantité de carbonate de chaux que contiennent ces eaux de Bagnères, et qu’elles déposent en incrustation , comme le font celles de Saint-AHire à Clermont-Ferrand. * No 7. GYPSE STRIÉ DANS LE GRANITE. À Lersdi- guière, sur la Gly, près Saint-Paul-de-Fenoaillet 9 (7° sect.) GÉOGNOSIE (Pyrénées-Orientales). MM. Reboul et Tournal. « Ce gypse est fibreux , mêlé d'argile ; il est tout- à-fait semblable au gypse des ophites des Pyrénées, et se trouve enclavé, en masse peu importante, mais cependant exploitée, dans un granite por- phyroïde à feldspath rose. Les cristaux de fetdspath sont très-gros. » \ Ce fait paraît d'autant plus extraordinaire que les gypses striés et argileux étaient toujours regar- dés comme les plus modernes, et propres seule- ment aux terrains secondaires et tertiaires. Mais on ne saurait le révoquer en doute après l'obser- vation de MM. Reboul et Tournal. Tout au plus se- rait-il possible que quelque circonstance locale pût rendre raison de cet exemple encore unique de gypse strié dans le granite. Du reste , le même fait a été observé par ces deux géologues un peu plus loin , à la plâtrière de Mauri, et ils ont vu, dans le voisinage , des calcaires secondaires non sacca- roides reposant immédiatement sur le même granite. N° 8. LicnitEe compaAcTe suBJAyÉTOÏDE. À Catlla, prés Prades.—A Serdinya, près Olette, au lieu dit Coume de Saint-Innès (Pyrénées-Orientales). Communiqué par M. Coder. Ce dernier gisement ayant excité un projet d'exploitation, M. Farines en a donné, dans le Publicateur de Perpignan (4 août 1832), une courte description, dont le but était d'éviter au département les pertes d’une en- treprise aussi mal fondée. | En visitant les lieux, j'ai cru reconpaîtire que ce jignite est renfermé dans le terrain alluvien qui ET GÉOLOGIE. 9 remplit la vallée de la Tet , qui, près de Perpignan, renferme de beaux fossiles marins (#7. 5° section, n° 15}, et qui a toujours été regardé comme ap- PARERAN au x terrains tertiaires. Pour moi, je me crois autorisé à conclure qu'il serait plutôt postdi- luvien que tertiaire. (Voyez ma Géologie populaire, page 167). N° 9. CRATÈRE DE SOULÈVEMENT. À la jonction du terrain tertiaire et du terrain crétacé de Beine, près Neauphle-le-Vieux (Seine-et-Oise). MM. Elie de Beaumont, de Verneuil. Le sol offre sur ce point des caractères topogra- phiques assez remarquables , et l’on y observe des roches calcaires doiomitiques qui semblent prou- ver une grande action plutonique. RECÇU diverses notes et communications de MM. 4rago, Poué, Cor- dier, Coder, Ducasse, Dufresnoy, Farines, Narbonne et Tournal, sur le midi de la France.—De MM. iogard, Froment et de Saint-Léger, sur l'est de la France.—De MM. de Caumont ct Élie deBeaumont, sur le nord.—De MM. Bertrand-Geslin, Boblaye, Desvaux, Dupperr ey, Lau- rieul, Toulmouch et Virlet, sur l’ouest.—De MM. Bouillet. Ferluc et Fournet, sur le centre.— Quelques échantillons de MM. Tournal , Fari- nes, Fournet, Ferluc, Narbonne et Bouillet.—De M, de Gaumont, son Essai sur la topographie géosnostique du Calvados, avec une carte géolo- gique et un atlas.—De M. Lecoq, son Itinéraire de Clermont au Puy-d e Dôme, sa Description du Puy-de-Pariou, et la 5° année de ses Annales de l’Auvergne.—De MM. Lecoq et Bouillet, leur ftinéraire du départe- ment du Puy-de-Dôme, avec une carte-géologique, et leur Coup-d’œi! sur le Mont-Dore.—De M. Desvaux, ses Opuscules sur les sciences naturelles, —De M. Jouannet, ses Considérations générales sur des terrains tertiaires de la Gironde.—De M. Billaudel, son Essaë sur le gisement et l’origine des cailloux roulés, employés sur les routes du departement de la Gironde. —De M. Chaubard, sa Notice géologique sur le département de Lot-et Garonne.—De M. Bouillet, son Itinéraire de Clermont à Aurillac. . Je ne mentionne dans ces Reçus que les communications ét les ou- vrages relatifs à l’histoire naturelle du sol français. 1°" juin 1833. 5 10 (9° sect.) GÉOGNOSIE À yant visité une partie de cette localité avec MM. Pennock, d’Archiac, Labat, d’Abadie, Coupery, il nous parut que ma théorie du creusement des vallées à plusieurs étages pouvait Li res ex- pliquer tous les traits topographiques qui s’y pré- sentent, sans qu'il füt besoin de recourir à un cra- tre de soulèvement. | Néanmoins l'examen plus complet qu'en a fait M. Élie de Beaumont, et les raisons fortes par les- quelles il a bien voulu répondre aux difficultés que je lui ai soumises, me font suspendre mon juge- ment, jusqu'à un examen ultérieur plus approfondi. N°40. Dorowir. À Dax, sous la promenade, dans le lit de l’Adour (Landes) M. Boué. C'est une varièté compacte, rose, très-belle. M. Boué y a reconnu des traces conservées de fossiles, ce qui est extrêmement rare dans la dolomie.—Entre Rebenac et Arudy, au moulin de Besca, dans la vallée d’Aspe (Basses-Pyrénées). N. Boubée. —En- tre les deux ruisseaux qui se réunissent au sud de Beine, près Neauphle (Seine-et-Oise). MM. £. de Beaumont , de Verreuil.—AÀ Caudiez, près Saint- Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales). Com- muniqué par M. Arazo. Ce gisement est plein d'intérêt, à cause de diverses circonstances géo- gnostiques dont il est accompagné. * N° AA. Grès passacr , nobis. Ce nom fut gai- ment improvisé et adopté dans les démonstrations, au milieu d’une course géologique dirigée par M. Élie de Beaumont avec MM. d'Homalius, Cartier, Perrève, de Montalembert, Domnando, Dias, Gar- nier, de Verneuil, N. B., et plusieurs élèves des ET GÉOGNOSIE. LA mines, pour désigner une couche de grès à ciment argileux et calcaire que nous retrouvâmes constamment dans le pays de Fontainebleau, entre la formation des sables ou grès marins et celle du calcaire d'eau douce qui la recouvre. Cette roche est évidemment un sable ou gres du terrain marin dans lequel a dû pénétrer, par infil- tration et après coup, la matière argileuse et cal- caire de l’eau douce qui a déposé par-dessus la formation lacustre. Elle est donc, sous tous les rapports ; le passage de la formation marine ‘à la formation d’eau douce ; elle appartient aux deux âges , aux deux formations. Cette assertion paraît d’abord très-extraordinaire; cependant rien n'est plus simple; et il en est de même de tous les grès, de tous les poudingues , et l'on peut dire aussi de presque toutes les roches de sédiment. La matière première qui les constitue est le résultat d’un dépôt plus ou moins rapide, qui désigne véritablement une époque, une for- mation géologique; mais la solidification de Îa roche , qui résulie le plus souvent d’une longue et lente infiltration , appartient à une époque beau- coup plus reculée et bien moins précise. Le Grés passage de Fontainebleau, malgré sa singularité, ne devra donc pas acquérir une bien grande importance ; mais il suffit que ce soit une variété de roche non encore signalée dans la série des terrains parisiens si bien connus, si scrupu- leusement étudiés , pour qu’il soit important de la proclamer et de lui consacrer un nom. N° 42. CaïcarRe rerrurrir, près de Thuez, sur 19 (ge sect.) GÉOLOGIE la route de Munt-Louis (vallée de la Tet) : trois ou quatre couches de Cale. blanc saccaroïde y sont intercalées dans le micaschiste passant au gneiss. —Au passage en zig-zag entre Thuez et Olette (même vallée) : les couches de gneiss en contact avec le calcaire sont à l’état de kaolin.—Sous le village de Canavellas, plus près d'Olette (même vallée) : le calcaire saccaroïde y forme uñ plus grand nombre de couches, les unes sont blanches, d’autres sont grises; il en est de rubanées à bandes parallèles et largement anguleuses. Toutes ces couches sont renfermées dans un gneiss porphy- roïde passant au micaschiste noduleux; elies affec- tent les mêmes contournemens, lä même direc- tion et la même inclinaison.—Au Canigou, dans le granite. IN. B., Boilly, Delile.—En sortant de la Pège, sur le chemin de Vic-de-Sos (Ariège) : le calcaire saccaroïde est en couches minces qui al- ternent plusieurs fois avec des leptinites , des hé- mithrènes et des micaschistes : tout cela repose sur un beau granite à grosses tourmalines.—Dans laigorge d’Arnave, prés Tarascon (Ariège) : le cal- caire, est en couches plusieurs fois intercalées dans ‘un granite ancien qui passe fréquemment à la peg- matite; ce calc. est saccaroïde, et présente les teintes les plus belles de rose, de bleu et de lilas ; il contient beaucoup de rer sulfuré en cristaux dis- séminés, et de l’amphibole verte rayonnante, qui quelquefois y est si abondamment disséminée, qu'il en résulte diverses variétés d’hémithrène. NW. B. , Belir., Delile, Ben. B. On rencontre souvent des naturalistes qui regar- ET GÉOGNOSIE. 15 -dent comme bien arriérés ceux qui en s6nt encore au calcaire primitif. Pour moi, j'en suis encore là, et je suis convaincu que, hors de là, je serais dans l’erreur, erreur qui est au niveau de la science aujourd’hui, mais qui n’en est pas moins très-gros- sière ; il suffira d’ailleurs, pour s’en convaincre, de visiter les localités que je viens d'indiquer, et d’autres encore que j'indiquerai plus tard. * N° 43. GRAWACKE DANS LA PROTOGYNE. Entre Péchedoire et Barbecot, auprès du pont, avant d'y arriver. M. Fournet. Il n’y a là, pour ainsi dire, qu’un échantillon de grawacke, mais très-bien caractérisé, et il paraît être cependant je seul dans tout ce quartier de ro- ches granitiques : il serait difficile de le considérer comme un grand bloc détaché d’ailleurs et enve- loppé par la protogyne que l’on supposerait de for- mation plus moderne. Il m’a paru que l’on pour- rait plutôt comparer cet accident aux brèches si communes dans les fissures et dans les cavernes des calcaires secondaires, en le rapportant à une épo- que plus ancienne, celle de transition, par exem- ple, puisque cette brèche offre taus les caractères de celles de cette époque, que l’on est convenu de distinguer sous le nom de grawackes. N. B. N° 4%. CALCAIRE LACUSTRE sALIFÈRE. A Montou- Bez (Hérault). M. L. Narbonne.— Ce calcaire repose sur le terrain crétacé. Les efflorescences de chlo- rure de sodium dont il est tout couvert l'ont fait remarquer comme pouvant devenir peut-être l’ob- jet d’une exploitation avantageuse. 14 (5e sect.) GÉOLOGIE * N° 45. VaLLéEs À PLUSIEURS ÉTAGES, nobis. (1) Celles de la Garonne, de l’Adour, du Gave d'Os- seaux, du Gave de Pau. N. B. Beliranu, Domnando, Hallowell, Rigault.—Celles de la Loire, de l'Allier, de la Dordogne, N. B. Bouillet, Ramond, Labat. — Celles de l’Ariège, de ja Tet, du Tech. N. B. Boilly, Delile.—Celles de l'Aude, de la Cesse. NN. B. Tournal, Boilly.—Celles de la Seine, de la Marne. ÜV. 5. Bouëé, Banfill, Frick, d’Abadie, Mu- tel, d’Archiac, Jourdan, Pennock, Olivier, P. Du- chatelet. La théorie des vallées à plusieurs étages est l’une des pius importantes de la géologie moderne ; parce que toutes les questions relatives à l’époque actuelle s’y rattachent ou en dépendent essentielle- ment. Elle sera traitée d’une manière spéciale dans ma première Promenade aux environs de Paris. N° AG. CazcAIRE À GRIFFÉE ARQUÉE (5. b.). À Saint-Antonin, près de Caussade ( Tarn-et-Ga- ronne). Communiqué par M. Ferluc. Les griffées y sont abondantes et très-belles. N° 47. Oparre Palassou (diorite plutonique). Au village de Lordat (vallée de l'Ariège), avec de beaux filons d’épitode de chaux carbonatée de quarz et de chlorite. NV. B., Astrié, Authié, Benj. B.—Près de Biderray, au S.-E. du village, vallée de la Nive{Bass.-Pyr.). N. B., Hallowell, Beltranu. Ce depôt est tout en décomposition ; l’un et l’autre (1) On avait signalé des vallées à étages ou plateaux latéraux, bien avant que je me sois occup de cette question. Mais on n’avait pas re- marqué qu’il en existe sur tout le globe, et qu’elles dépendent d’un phénomène général, susceptible d’une théorie particulière. ET GÉOLOGIE. 15 avaient échappé aux recherches de Palasson, de Charpentier, etc., sur les dépôts ophiteux des Py- rénées. N° 4S. SUPERPOSITION DU TERRAIN JURASSIQUE SUR LE GRÉS BIGARRÉ. Près de Rhodez (Aveyron). N.B., Labat. C’est de Murat, sur la route de’ Villefranche, en quittant Rhodez, que l’on voit très-bien, et sur une grande étendue, cette belle superposition. On remarque en même temps que la surface ancienne du grès bigarré était creusée en vailée. Ce terrain règne sans interruption dans tout le pays; il est presque toujours d’un rouge vif; il ne contient que quelques couches calcarifères: c’est le même que l’on voit reposer directement et se terminer sur le terrain granitique, près d'Espalion. Il serait facile de retracer l’ancienne forme de tout ce vaste bas- sin à l’époque du grès bigarré. N° 49. BaryTine compacte. 4. Br. Au Canigou en montant le ruisseau de Casteil, à une heure au- dessus du village, dans un escarpement. La même roche de baryte se rencontre entre Sept-Cazes et Lapreste-les-Bains, dans ia même direction , près de Praiz-de-Mollo, sur le sentier. Enfin elle se re- trouve en Espagne, paraissant toujours appartenir à la même couche subordonnée dans le terrain primitif. M. Farines. On connaît peu de gisemens de baryte en roche dans des terrains aussi an- ciens. | N° 20. Porpuyre D'ÉruPTion. Dans le terrain houiller de Ségur, près Tuchan (Aude).MM. Reboul et T'ournal.—CGes porphyres sont en général très- 16 (7° sect.) GÉOGNOSIE compactes, et, présentent plusieurs belles variétés. N° 24. SourivemenT. On peut voir un bel exem- ple de soulèvement à Espalion (Aveyron), sur la route de Saint-Flour, au premier coude, au bas de la côte en montant. ÆV. B., Labai. Les roches oolitiques (5, c.) sont toutes cour- bées en arc, et sur les flancs de la montagne, les couches, encore plus redressées, convergent de chaque côté vers la crète. C’est donc là très-évi- demment le résultat d’un soulèvement local qui n’a relevé qu'une montagne peu considérable, di- rigée de l'est à l’ouest; ou peut-être n'est-ce qu'une ramification latérale due au même effort plutonique auquel doit être r rapporté le redresse- ment de la chaine granitique qui sépare la Guiolle ” de Chirac, et quiest principalement dirigée du sud- sud-ouest au nord-nord-est. Quoi qu'il en soit, cet exemple est d’un grand intérêt, ence qu'il montre des couches très-épaisses de calcaire compacte, courbées en demi-cercle et sous des angles de 4o et 45 degrés, qui n’ont été nullement brisées ni crevassées pour produire quel- que chose d’analogue aux cratères ou aux vallées de soulèvement, mais qui ont été pliées sur une grande échelle, comme des feuilles de carton, N° 22. TERRAIN DE MICACHISTE (3. a.). Entre Es- tiés et l’Arcat, dans les montagnes qui séparent la vallée de Vic-de-Sos de celle de l'Ariège. N. B., Benj. B., Delile. Cette formation est trés-développée, ne le soit ordinairement bien peu dans les Pyrénées, où le micachiste proprement dit est très-peu ré- ET GÉOLOGIE. f 47 pandu. Les cartes géologiques couvrent ces lieux de terrain de transition. Ce micachiste est généralement teint de rouge ; mais il présente plusieurs variétés, notamment du micachiste maclifère. Il est fréquemment talqueux, passe au stéachiste , et renferme des couches su- bordonnées de talc schisteux très-pur. Ces mica- chistes passent au gneiss et au granite qui forment la masse centrale et l’arête de ces montagnes. * N° 23. PosTt-piLuviuM TOULOUSAIN, nobis. Les bassins d'Orgeix et celui d’Orlu, au-dessus d’Ax (Âr.); celui de Savignae au-dessous d’Ax ÎV. B. Astrié, Authé, Delile, Bens. B.—Celui d'Ausat et celui de Vic-de-Sos (Ariège), dont on reconnaît très-bien le barrage à Cabre. N. Z., Reverchon, E. Vergnes. —Celui de Péchedoire, près Pont-Gibaud (Puy-de-Dôme). N. B., Fournet, Labat.—Celui de Chambon, à l’est du Mont-d'Or. N. B., Labat. Ce dernier est ün des plus beaux et des mieux caractérisés que Je connaisse. On le voit en quelque sorte se former et se continuer sous nos yeux. La moitié du bassin est occupée par les eaux du lac Chambon, et l’autre moitié, sur laquelle le village est bâti, semble tout récemment sortie de dessous les eaux. Cependant le village est d’une grande vé- tusté, et le soi de post-diluvium qui l’entoure est très-vaste. Je dois signaler encore comme de beaux exem- pies de post-diluvium toulousain, le grand bassin d'Angers , entre la vilie et l'embouchure de la Mayenne; et celui de Nort (Loire-Inférieure), qui est encore plus vaste que le précédent NV. B., Re- 15 nov. 1833. 4 18 (9° sect.) GÉOGNOSIE venaz, Dupays, de Kergorlay, du Marhallach. Ces deux bassins sont dans le même cas que celui de Chambon; ils sont encore en partie occupés par les eaux, et leur remplissage, qui se continue tous les jours, ne s'opère qu'avec une très-grande lenteur. (Voyez un grand nombre d’autres exemples de post-diluvium toulousain dans ce Bulletin, n°5.) J'ai donné dans ma Géologie élémentaire (page 169 et suiv.) les caractères de cette formation im- portante que les géologues avaient négligé jusqu'à présent de distinguer, soit des terrains tertiaires, soit du terrain d’alluvion , soit de leurs alluvions anciennes, qui sont trois choses bien différentes. N° 24. SourèvemEns.—AÀ Vambé, près Songeons (Oise). Les couches arénacées du terrain crétacé inférieur (6. b.) plongent du côté du N.-E., sous des angles de 20, 25, et même de 31°. M. Elie de Beaumont | * N° 25. SIDÉROCHRISTE, Prong. ( Ttakolumite , Eschw.)—Près du moulin de Pernic, commune de Saint-Gildas-des-Bois, près de la forêt de la Bretèche, sur la route de Vannes à Nantes. M. Bes- quent.—Le sidérochriste est un micaschiste dont le mica est remplacé par le fer oligiste. [Il forme à Saint-Gildas une couche de 15 pieds d'épaisseur, à peu près verticale et comprise dans la direction générale de E.-S.-E., O.-N.-0.—Commun. par M. Laurieul. On ne connaissait de sidérochriste qu’au Brésil. N° 26. Grès À cARREAUXx (quaderd sandstein).— Près d’Espalion (Aveiron), sur la route de Saint- Flour. A. B., Labat. Il fait partie des terrains ju- ET GÉOLOGIE. 19 rassiques (5. c.); les carreaux sont assez petits et rhomboïdaux.—Entre Lavelanet et Bélesta (Ariège) N. B., Beltrami. Fait partie du terrain crétacé (6. a.); les carreaux sont grands et carrés.—Aux fours à chaux de Montahut, près de Pamiers (Ariége). N. B. Les carreaux sont plus petits et moins réguliers. La roche qui les forme est un grès vert bien caractérisé (6 a.)—Près de Bize (Aude), non loin des cavernes. Tournal, N. B., L. Nur- bonne, Boilly. (6. b.) Ces exemples de grès divisés par carreaux , ob- servés dans des formations très-différentes , prou- vent que ce n’est qu’un accident de retrait favorisé par la cassure droîte, qui est propre à tous les grès. J'ai remarqué dans toutes ces localités que les couches de grès à carreaux sont assez fortement inclinées. Je ne connais pas d'exemple de cette di- vision du grès dans des couches horizontales. N° 25. GRÈS ROUGE ANGIEN.—Au château de Lau- devenech, près de Châteaudun (Finistère). M. Du- perrey. Ge grès est grisâtre, ferrugineux dans les fissures, et tres-solide. On y trouve une magnifique espèce d’orthocère qui paraît entièrement nouvelle. Ses cloisons sont inégalement éloignées, et son siphon est marqué par des étranglemens si nombreux, qu'il est par- faitement moniliforme. Je ne me permettrai pas de donner un nom à cette espèce, parce que MM. Des- haies et de Roissy se proposent de l’examiner. Mais je fais des vœux pour que le nom de monilifera, qui me paraît résumer sa phrase caractéristique, 20 (7° sect.) GÉOGNOSIE soit préféré à un nom insignifiant, et surtout à un nom propre. N° 28. Grès BIGARRÉ.—A Épinal, à Fontenay et à Domptail ( Vosges). M. Hogard.—A Épinal, le grès est blanc, solide ; on y taille des colonnes de 30 pieds. On y trouve beaucoup de fougères (F7. 5° section, n° 29), des calamites et des coquilles. —À Fontenay il y a moins de plantes et plus de. coquilles ; elles y sont bien conservées ; les téré- bratules et les peignes y prédominent.—À Domp- tail, le grès est rougeâtre, les coquilles sont mal conservées. Cette localité était déjà connue ; les deux autres sont entièrement nouvelles pour la science, quoidu’elles soient depuis long-temps en et en N° 29° CALCAIRE A ENCRINES (4. c.).—Au-dessous d’Unac, près d'Ax(Ariége). N. B., Astrié, Authier, Ben. B. Ce calcaire est sublamellaire et grisâtre ; on y reconnaît les lames rondes spathiques des en- crines disséminées.… Il repose sur des schistes alumineux {ampélites), qui le séparent du massif granitique des montagnes de Tabe... Le calcaire à encrines est rare dans les Pyrénées, et les terrains intermédiaires y sont généralement dépourvus de fossiles. N° 30. TRACHYTE EN PRISMES.—AÀ l'entrée du val- lon de la Cour, au Mont Dore; les prismes sont disposés en éventail, et constituent un large filon trachytique.—A l’arrivée du plateau de Cacado- gne, en venant du Mont Dore; c'est une masse de prisme divisée en plusieurs groupes qui chacun in- ciinent dans des sens différens; ils appartiennent BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, POUR SERVIR A LA STATISTIQUE ET LA GÉOGRAPHIE NATURELLE, DE CETTE CONTRÉE; PUBLIÉ = C- 1 A ‘3 3 3 Sr @$E. GSLirée ESonbée, Professeur à Paris. (8° Section.) STATISTIQUE CÉOTACENIQUE, ANIMAUX , VÉGÉTAUX, MINÉRAUX ET ROCHES SUSCEPTIBLES D'EXPLOITATION. Parts, AU BUREAU DU BULLETIN, EUR GUÉNÉGAUD, N. 17. AVERTISSEMENT. Signaler les exploitations nouvellement entreprises sur le sol français, les objets d'exploitation nouvellement découverts sur divers points, et les objets qui sembleront mériter de fixer l’attention des hommes in- dustriels, tel est le but de cette section, qui devra concourir ainsi à com- pléter les connaissances statistiques. encore très-imparfaites, que pré- sentent nos ouvrages généraux. Il est du ressort et du devoir d’un naturaliste de signaler à l’industrie de sa nation les objets utiles que ses recherches le mettent à même de reconnaître sur le sol qu’il parcourt. Or, il est peu de points sur l’é- corce du globe qui n’aient été dotés par la nature de quelque partie de ses trésors, et l’on voit d’ordinaire dans les contrées dont le sol est sté- rile, des sources naturelles d’une brillante prospérité. Maïs combien de ces trésors naturels restent inconnus à leurs posesseurs ignorans! com- bien de communes pauvres, en France, foulent aux pieds ce qui seul pourrait leur procurer l’aisance dont jouissent les contrées fertiles ! Espérons qu'arrivera le temps où l’on atta-ñera à l'exploration indus- trielle du sol français, au moins la même imprtance que l’on attribue à l'exploration scientifique des contrées lointaines, et pour laquelle on ne cesse de faire les plus grands sacrifices | Les voyageurs ou les propriétaires qui soupçonnent quelque nouveau gîte susceptible d’être utilement fouillé , sont invités à communiquer leurs observations à M. Boubée, ou à lui adresser des échantillons avec une note précise des localités. Il se fera toujours un plaisir de leur donner les renseignemens qui pourraient les intéresser, et leurs décou- vertes seront promptement annoncées. On ne recoit que les lettres et paquets affranchis. ( Rue Guénégaud, n° 17.) * Désigne les matières nouvelles pour He ou seulement nou- velles pour la France PARIS.—IMPRIMERIS DE MOQUET ET COMP., RUE DE LA HARPE, N. 90. * Huitième Section. NOUVEAUX GISEMENS , EN FRANCE, DE STATISTIQUE CÉDIEGHNIQUE (1) N° 1. AzcBaTRe eyrsEux, du blanc le plus pur et le plus éclatant, à Bédillac près Tarascon (Ariège). .N. B., Beltr. Cet albâtre esten blocs disséminés dans un mas- sif de gypse exploité pour la fabrication du plâtre. I résulte de l’altération épigénique de gros ro- gnons de chaux anhydrosulfatée laminaire dont on retrouve encore des parties intactes ; aussi, dans quelques blocs, cet albâtre conserve une structure lamelleuse et nacrée qui lui donnerait sans doute de la supériorité sur celui d'Italie, auquel il ne le (2) Dans la première édition , cette section portait le titre d’Écono- mie industrielle, maïs ce mot n’exprime pas clairement l’objet de ce bulletin, il a dû être changé. Voyez plus bas, page 21, une note ‘elative au titre maintenant adopté de Statistique géotechnique. 4 (8e sect.) STATISTIQUE cède aucunemeñt pour la blancheur. Ce dépôt pa- rait appartenir aux terrains primordiaux (5. d.). Ces masses d’albâtre ne sont point encore uti- lisées. À mesure qu'ils les rencontrent, les ouvriers les lancent dans le ruisseau, comme impropres à fournir du plâtre par la cuisson; elles y sont len- tement corrodées et dissoutes par l’eau. M. F’er- gnies de Bouicheres, propriétaire de forges à Vic- des-Sos, me promit qu'il en ferait faire deux urnes pour essai. N° 2. SourRE NATIF en roche ; il est brun et com- pacte; il occupe à la surface du sol une assez grande étendue de terrain dans le pays Basque, près la frontière d'Espagne, non loin de Saint-Jean - Pied-de-Port. M. Figarot. Ce soufre appartient au terrain crétacé (6. a.) ; il est rendu brun et compacte par un mélange in- time de bitume et d’argile. Ainsi masqué, il était resté entièrement inaperçu, quoiqu il se trouve sur la route que suivent tous les jours les contreban- diers. C’est le feu d’un bout de cigarre qui l’a fait reconnaître. N° 3. SEL GEMME (sel en roche). Il forme une couche ou un amas de plusieurs pieds d'épaisseur dans le terrain crétacé (6. b.) de Salies, près Or- thès {Bass.-Pyr.). M. Thore. Ce précieux gisement de sel gemme a été décou- vert au moyen d’un sondage entrepris dans ce but par M. Thore de Dax. L’abondance des sources salées de Salies y faisait présumer l'existence d'une masse de sel en roche. GÉOTECHNIQUE. 5 N° 4. Hour à Réalmont près de Castres (Tarn), comm. par M. Chassinet. On n'avait point signalé de terrain houiller dans les environs de Réalmont. On n'y indiquait que la formation de calc. d'eau douce qui règne sur une si grande étendue dans cette contrée; les re- cherches et les sondages auxquels se sont concur- remment livrées la compagnie Soult et la compa- gnie de Solage, ont fait découvrir plusieurs nou- veaux gisemens d’un grand intérêt. Les sondages ne sont pas encore terminés à Réalmont; on a at- teint la houille, mais on ne peut présumer encore si elle pourra fournir à une exploitation. N° 5. Kaouin, terre à porcelaine, d'une très-belle qualité, pres d’Aspet (H.-Gar.). M. 4rnoux. Déjà possesseurs à Toulouse d'un établissement célébre, MM. Fouques et Arnoux élèvent mainte- nant une grande manufacture de porcelaine à Va- lentine, dans le voisinage de cette masse de kaolin. Depuis long-temps MM. Fouques et Arnoux font faire dans les Pyrénées des recherches suivies qui RECU diverses notes et communications de MM. Fournet, Féré, du Marhallach, Vène, de Fandègre, Reverchon, Mis d’Orgeix, L. Nar- $onne, Ædam, Lévesque, Arnoux, Rigal, Chassinet, Thore et Bouillet. AVES. Le peu de temps que me laissent à Paris mes cours et mes voyages, ne me permettant de répondre quelquefois, qu'après de longs retards , aux lettres, envois et notes qui me sont adressés, je prie les personnes qui veulent bien m’honorer de leurs relations d’accepter cette note, qui désormais accompagnera chaque livraison , comme un accusé provisoire de la réception de leurs envois. 15 mars 1833. a 6 (8° sect.) STATISTIQUE leur ont procuré les plus belles matières pour tous les genres de poteries. N° 6. Cuivre (Mine de), au-dessus d'Urdos, vallée d’Aspe, dans le Béarn (Bass.-Pyr.). M. d’Abel. Cette mine se présente au milieu d’un calcaire compacte, blanc-grisâtre, qui paraît appartenir au terrain de transition (4. c.). Elle offre plusieurs fi- lons et veinules métalilifères qui se composent, dans l’ordre de leur plus grande fréquence, de cui- vre pyriteux, de cuivre carbonalé vert fibreux, de cuivre sulfuré noir grisâtre lamelleux belle variété . de cuivre hépatique irisé, de cuivre gris, et de cuivre carbonaté bleu en petits cristaux. Ces filons sem- blent n'avoir ni gangue, ni salbande; cependant on y trouve quelques cristaux de quartz et de fer sulfuré. Le cuivre pyriteux est même ordinairement enveloppé de chaux carbonaiée magnésifere et man- ganésifére ; mais le cuivre sulfuré et le cuivre car- bonaté sont immédiatement adhérens au calcaire dont ils semblent avoir simplement rempli les fis- sures. : Après avoir fait dans ce gîte cuprifère des fouil- les long-temps prolongées, M. d’Abel s’est décidé à en entreprendre l'exploitation, quoique l’on n'en puisse attendie qu'un succès incertain. N° 7. PIERRE LITHOGRAPHIQUE (calcaire compacte fin), près Saint-Henri (Lot). sur la grande route, dans le terrain second. inf. (5. d.). V. B., Fontan. Entre plusieurs variétés de couleur et de struc- ture que présentent les calcaires de Saint-Henri, on en remarque deux ou trois qui réunissent par- faitement toutes les conditions d’une bonne pierre GÉOTECHNIQUE. 7 lithographique. L'exploitation n’en a pas encore été tentée, cependant on sait qu'il s'écoule annuelle- ment de France des sommes énormes pour l’ap- provisionnement de notre lithographie. N° 8. Fer (mine de), dans la commune de Cour- genoux, près de Saint-Pons (Hérault), dans le ter- rain de transition (4. b.), près du terrain primitif. M. Fau. Le minerai en est très-beau : l’exploita- tion est déjà en plein succès. N° 9. Brruux à goudron (nouvelle mine de}, près de Seyssel (Ain), au bord du Rhône. Communiqué par M. Féré. L'ancienne mine exploitée pendant sept ans, avait été abandonnée ; il vient d'en être découvert une nouvelle dans les mêmes collines ; on l'ex- ploite avec avantage. Le gisement de ce bitume paraît fort singulier on dirait un boyau rempli de matières bitumi- neuses, caché à une petite profondeur dans l'inté- rieur de la colline dont il suit les pentes, et des- cendant ainsi vers le Rhône Rae ne à sa direction. Ce boyau bitumineux est comme un cylindre fortement comprimé. Son diamètre horizontal va- rie de 50 à 35 pieds, tandis que le diamètre verti- cal n’a que 20 pieds environ. Ce bitume appartient aux produits plutoniques. N° 40. AsPnarrr pour mastic minéral à couvrir les terrasses, etc. À Pyrimont-le- Parc, entre la Vesronce et le ruisseau des Lades, près de Seyssel fAïn). Comm. par M. Féreé. Cet asphalte est un bitume solide mêlé de beau- 8 (8- sect.) STATISTIQUE coup de sable ; il forme des couches très-puissan- tes qui alternent avec des grès argileux ; néanmoins il doit appartenir à la même formation géologique que le précédent et dater du même phénomène. Ce gîte paraît inépuisable : son exploitation va de pair avec celle du bitume à goudron; mais il y aurait des perfectionnemens importans à intro- duire dans chacune d'elles. Du reste, j'en pour- rais dire autant de toutes les exploitations de sem- blables matièresque j'ai vues, notamment de celles du département des Landes. “N° AA. Srcice GÉLATINEUSE. À Ceissat, près de Pont-Gibaud (Puy-de-D.), et à Randane, dans les prairies de M. le C® de Montlosier. M. Fournet. D'après les heureuses recherches de M. Fournet, la silice gélatineuse ou pulvérulente aura des usages très-importans. Elle devra servir à fabriquer : des briques très-légères, nageant sur l’eau, et parfaite- ment infusibles sans addition; des filtres pour di- verses opérations chimiques et officinales ; des sor- tes d’alcarazas pour faire rafraîchir les boissons; des moules en relief de toutes dimensions pour les fondeurs , les orfèvres, etc.; enfin, elle sera propre à la fabrication du verre et au polissage des métaux, à tel degré de ténuité désirable. __ N°42. AuranTue, Asbeste soyeuse, en filon dans le terrain granitique. À la base du Bac-de-Moura du Canigow, dans la gorge de Saint-Martin (Pyr.- Orient.). M. Jonquet. Cette amianthe a environ 4 pouces de longueur, mais dans quelques parties du filon elle passe à un asbeste fibreux qui serait rejeté de l'exploita- tion GÉOTECHNIQUE. 9 Les usages de l'amianthe se multiplient et s'aug- mentent chaque iour. Il importe d’en rechercher en France les moindres filons. N° 43. Tarc ocrAIRE, pierre à pots. Au bois de Cailleau, dans la rivière de Mosset, près de Ville- franche {Pyr.-Orient.) Les bergers l'utilisent pour en faire grossière- ment, avec le couteau, toute leur vaisselle. Comm. par M. Riubanis. Il serait facile, avec un peu plus d'industrie, d'en faire, au tour, des pots, des plats, des marmites, en un mot, de le travailler comme en Piémont, en Savoie, etc. N° 4/4. Trurres : les mêmes que celles du Quer- cy. À Dalou, près de Varilles (Ariège), sur quelques coteaux peu boisés. Communiqué par M. Papi. Ces truffes y sont abondantes, mais on les en- lève bien avant leur maturité, tandis que leur ex- ploitation, sagement réglée par l'autorité locale, pourrait devenir très-importante pour la commu- ne, assez pauvre d’ailleurs. Les truffes, à Toulou- se, valent ordinairement de 2 à 3 francs le demi- kilogramme. N° 45. Eaux süLFUREUSES chaudes très-abondan- tes à Mérens (Ariège), près de la frontière d’'Espa- gne. Il y a plusieurs sources; leur température RECU diverses notes, communications et échantillons de MM. d’4- bel, Coder, Dumas, Durand , Figarot, Fontan, Jonquet, Jourdan, Papi, Pugens, Riubanis, Servat, Subra, Tournal et Vergnes, sur le midi de la Frarce.—De MM. Dupouget, Froment et Hogard, sur l’est. —De MM. Laurieul, Toulmouch et Virlet, sur l’ouest. 1° juin 1833. 3 10 (8° sect.) STATISTIQUE varie entre 28 et {0° : elles sortent du granite, au milieu des attérissemens qui remplissent le fond de la vallée. Il y a, dans le voisinage, des couches de Calc. primitif, subordonnées dans des roches granitiques. Depuis deux ans, les paysans y ont installé un mauvais pétrin en plein air, sans J’abriter seule- ment d'une muraille eu pierre sèche. Les malades enveloppés dans une couverture de laine, s’y éten- dent et y demeurent couchés dans une position très-pénible, pendant qu'un de leurs parens ou amis verse continuellement de l’eau minérale dans le pétrin pour remplacer celle qui s'échappe par toutes les jointures. On m'a signalé dans le village un grand nom- bre de guérisons opérées par ces eaux ainsi admi- nistrées. Leur saveur, quoique notablement sulfureuse , n'est pas désagréable à la boisson. L'état misérable du viliage, son éloignement, l'aspect triste et monotone de ce pays granitique, enfin le voisinage des eaux justement célèbres de la ville d’Ax, où sont réunies toute espèce de res- sources, s’opposeront toujours à ce que les eaux de Mérens, malgré leurs précieuses vertus, puis- sent être utilisées pour des établissemens publics. Mais ces circonstances, qui en éloigneront toujours les étrangers , devraient précisément faire choisir ce lieu pour un hôpital d’indigence. N.B. _ No 46. MarBRE STATUAIRE, calcaire saccaroïde (3. d.). Aux bains de la Preste, près de Prats-de- GÉOTECHNIQUE. 11 Mollo {Pyrén.-Orient.) Communiqué par M. Lé- vesque. Ce marbre est très-abondant et présente deux variétés : l’une à petits grains , qui serait propre à la sculpture; l’autre est lamelleuse, et servirait comme marbre de décoration : l’une et l’autre pue raient s’exploiter à grands blocs. N° 47. PLromBaGine (graphite). En veines et en couches interrompues dans le schiste argileux (4. b.) de Massat (Ariège). MM. C. Servat, N. B., Ben. B., Beltr. Ce n’est pas seulement pour la fabrication des crayons que l’on exploite le graphite; on en con- somme de grandes quantités pour enduire les en- grenages des machines, au lieu de suif et de cam- bouis. Cet usage important du graphite est à peine connu dans le midi, où l’on pourrait l'avoir à vil prix; les Pyrénées en offrent plusieurs gisemens ; aucun n'est exploité. N° 48. Or (mine d'). À la Gardette (Isère). Cette mine, la seule de France dont l’exploita- tion ait eu de l’importance, était néanmoins aban- donnée depuis plusieurs années ; les travaux vien- nent d’être repris depuis quelques mois. Commun. par M. Adam. N° 4G. ANTIMOINE (mine d’). À Nades, près de Montaigut (Alier). Dans le terrain primitif. Com- muniqué par M. de Fandegre. MM. La Chapelle et Chenarrié s'occupent d’en utiliser les produits. M. Herviez est chargé de la di- rection des travaux. N° 20. Cuivre (mine de). À la Roque-des-Albé- 19 (8e sect.) STATISTIQUE res, pres de Sparreguéri, non loin de Collioure (Pyr.-Orient.). Commun. par M. Rigal. Cette mine se compose principalement de cuivre pyriteux , accompagné de cuivre sulfuré hépatique et de cuivre carbonaté fibreux. On y trouve de beaux cristaux de cuivre pyriteux et de quartz hyalin : la gangue est quartzeuse ; elle est dans le gneiss (5. a.). Cette mine fut autrefois exploitée. Abandonnée dans le temps des désordres politiques, elle vient d'être l’objet de quelques recherches nou- velles qui tendent à la faire considérer comme mé- ritant une exploitation. N° 24. Mancanëse (mine de). À Bouiss, près de Limoux (Aude). Commun. par M. J’ène. C’est principalement di: manganèse hydroxidé , compacte et terreux, mêlé de manganèse oxide radié et de fer hydroxidé. Il est en couches inter- rompues dans un calcaire à encrines (4. c.) incli- nant au nord d'environ 40°. On n'attend que l’au- torisation du gouvernement pour ouvrir Îles tra- vaux. Le manganèse est employé dans la fabrication du verre, des poteries, des couleurs, et de divers produits chimiques. N° 22. Proms (mine de). Formant un filon dans le quartz à Beaud, près de Hennebon (Morbihan). Cormmun. par M. Adam. Cette mine est tout nouvellement ouverte; la concession est accordée; les travaux sont à peine encore organisés.—On vient aussi de découvrir dans la petite vallée de Montferrier , près de Bé- lesta (Ariège), sur les terres de M. le marquis de GÉOTECHNIQUE. 15 Luvi, des masses de plomb sulfuré en roguons, qui paraissent susceptibles d'exploitation. Comm. par M. le marquis d’Orgeix. N° 25. Fer (mine de). Près d'Arfeuil, non loin de Nery (Allier). Commun. par M. de Vandegre. —A Arguzan , au-dessus de la Conette (Aude). M. L. Narbonne.C'est un fer hydroxidé compacte et argi- leux, qui devra être exploité par le haut fourneau. — Dans la vallée de Siguer (Ariège). C’est la con- tinuation de l'énorme amas de fer hématite et carbonaté de Sem, près de Vic-de-Sos, qui occupe aussi le versant oriental de la montagne de Rancié. Cette partie de la montagne n'est pas comprise dans la concession de Vic-de-Sos, ce qui permet à M. d'Orgeix d'ouvrir une exploitation sur le même massif dans le vallon de Siguer.—Près de Sauzet, canton d’Épinac (Saône-et-Loire). M. Reverchon. C'est un filon très-puissant de fer oxidé rouge, mêlé de fer oligiste et de beaucoup de pyrites, dans une gangue quartzeuse, entre le terrain primitif et le terrain houiller. L’abondance des pyrites fait craindre que l’on ne puisse utiliser facilement ce filon, dont l'allure est cependant irès-brillante. N° 2/4. Birume pisaspnarre. Répandu avec assez d’abondance dans les environs de Clermont-Fer- rand (au Puy de la Poix, à l’écourchade de Cha- malières, etc.), et exploité avec avantage. Comm. par M. Boullet. On s’en sert pour couverture et pour carrelage ; déjà beaucoup de sols de granges, de terrasses, d'aquéducs et de conduits d’eau sont faits avec le grès bitumineux qui est préparé par une société concessionnaire des sources de bitume. 14 (8e sect.) STATISTIQUE Ce genre d'industrie n'est introduit à Clermont que depuis peu de temps, quoique les sources de bi- tume coulant y soient connues de temps immé- morial. N° 25. Sourre. Près de Narbonne. M. Tournal. On trouve à certaines profondeurs, dans la plâtrière de Malvesi, des rognons de souffre marneux très- gros et abondans. Nul doute que ce gîte pût être mis à profit. N°26. FoRAGE ARTÉSIEN. À Chartres (Eure). La sonde a déjà percé plus de six cents pieds; on n'a point rencontré d’eau jaillissanie; on est tou- jours dans le terrain de craie (6. b.). Au lieu de renoncer à ce forage, on élargit le trou de sonde pour le continuer plus profondément. J'ignore si: l’on .a quelque raison particulière d'espérer un succès; pour moi, ayant visité la contrée avec MM. Ravenaz et de Kergorlay, et ayant reconnu qu’elle est entièrement formée de couches horizon- tales appartenant au même terrain crayeux , qui ne s'élève nulle part au-dessus du niveau général du pays, je crains beaucoup qu'on n'obtienne pas d’eau jaillissante de ce puits, quelle que soit la pro- fondeur à laquelle on le continue; je crois même qu’en général, lorsqu'un terrain secondaire infé- rieur ou supérieur, dans des circonstances topo- graphiques et géologiques analogues à celles que présente la contrée de Chartres, ne donne point d’eau jaillissante à une profondeur moindre de trois cents pieds, on doit l’abandonner et le tenter sur un autre point. Je regrette que les bornes de ce GÉOTECHNIQUE. 15 bulletin m'obligent à exclure une dissertation qui serait trop étendue. Je tâcherai de donner ailleurs la démonstration de cette proposition . Lu peut paraître contradic- toire avec ce que j'ai dit des chances favorables que présentent les terrains secondaires pour la rencon- tre d'eaux jaillissantes. (Géologie populaire, p.117 et 125.) N° 27. Kaoun, terre à porcelaine. À Échassières (Aïlier). Comm. par M. de V'andègre.—Au Ganigou (Pyr.-Orient.). N. B., Boilly.—A Louhossoa, près de Hellète (pays Basque). N. B., Beltr., Hallowell. +. n°5 N° 28. Howrzze. À Quimper (Finistère). L’exploi- tation sera bientôt régularisée ; les grès contien- nent beaucoup d'empreintes végétales. Commun. par M. du Marhallach.—À Cordes (Tarn.) Les son- dages ont donné la certitude de la présence du terrain houiller; mais il n’y a pas encore d'exploi- tation organisée. Commun. par M. Chassinet. —AÀ Argenton (Corrèze). L'exploitation Se poursuit avec avantage. M. le duc de Noailles.—A Saint-Georges- sur-Loire, vis-à-vis Mont-Jean (Maine-et-Loire). Les fouilles ne sont pas encore terminées ; cepen- dant la concession est accordée.—A Minières, dans la commune de Soulangé, entre Doué et Saint- Georges-Chatelaison. (Maine-et-Loire). Ces deux bassins houillers ont paru à M. Wüirlet ne pas dé- pendre du même système que le T. H. ancien de Montrelais, mais être plus modernes. (77. n° sect., n°33.) — À l'Hérisserie, près de Laval (Mayenne). On en retire une houille sèche, con- 16 (8° sect.) STATISTIQUE tournée et bouillardeuse; les couches sont très-irré- gulières.—A Saint-Pierre-Sacourc, à 5 lieues de Laval. Il y a deux petits bassins, dont l’un, presque circulaire, offre une belle veine de charbon de 4 à 5 pieds ; l’autre est elliptique et plus vaste.—A la Bacouniere, près d'Ernée (Mayenne). On y a re- connu plus de 60 veines de charbon, mais toutes fort minces. Ces quatre derniers bassins parais- sent, comme les deux précédens, d’une époque plus moderne (4. d.) que le T. H. de Montrelais, qui fait partie de la grande bande anthraciteuse (4. b.) qui les sépare, et qui règne depuis Saint- Georges-Chatelaison (Maine-et-Loire), jusqu’à Nort (Loir-Infé.). Je dois l'indication de ces six houillières nou- velles à M. Jirlet, qui en a même fait l’objet d’un mémoire dont les conclusions sont insérées dans le t. 3. du bulletin de la société géologique de France, p. 96. +. n°4 (à). N° 29. Cuivre (mine de). À Thuez, près d’Olette (Pyr.-Orient.).—Elle se compose principalement de cuivre hydrosiliceux; sa gangue est quartzeuse ; elle est dans un gneiss parfois talqueux, presque vertical, inclinant un peu vers le nord. Ce cuivre forme plusieurs filons à peu près verticaux. Comm. par M. Vene.—À Romazi, 8 lieues au nord de Ren- nes (Ille-et-Vilaine). Comm. par M. Toulmouch. On poursuit les recherches par un puits qui a déjà 30 pieds de profondeur. C'est du cuivre pyriteux, (1) Par ce signe + suivi de numéros, j’indique les articles de la même section du Bulletin où se trouvent des indications relatives au même objet. GÉOTECHNIQUE. 17 mêlé de carbonate bleu et vert, disséminé en pe- tites veines dans le grès et la grawake (4. a.). On ne peut encore espérer grand’chose de ce gisement, —À Couas, près de Bédarieux (Hérault). Comm. par M. L. Narbonne. Cette mine se compose de cuivre carbonaté avec fer oxidé et baryte sulfatiée. Elle est dans le terrain de transition (4. e.). La concession est accordée; l'exploitation n’est pas encore organisée. L F7. n* 6, 20. Je dois ajouter, au sujet de la mine de Thuez, que les premiers essais, en grand, ont donné plu- sieurs lingots d’un cuivre de qualité supérieure. Le traitement de ce minerai est peu coûteux, à cause de l'absence des pyrites. Aussi quelles que soient les difficultés dont on ait entravé cette exploitation jusqu'à ce jour, il me paraît que, sans ouvrir en- core de galerie dans le pied de la montagne, il y aurait assez d'avantage à l’exploiter par le haut. N° 30. Proms (mine de). À Crossac, à deux lieues au sud de Pont-Château {Loir-Infér.). Dans le granite. Comm. par M. Laurieul. La concession est accordée, et les recherches commencées don- nent l'espoir que ce gîte sera avantageusement ex- ploitable. + F7, no 20, N° 81. Fer ox1puré (mine de). En filons étroits dans les roches granitiques de Balaix au Canigou, gorge de Taurignia (Pyr.-Orient.).—Après avoir été exploitée pendant deux années, cette mine vient d'être abandonnée parce qu’elle est trop forte, comme on dit dans le pays, c’est-à-dire trop riche; on la mélait avec le fer hydroxidé et carbonaté des mines de Fillols. Communiqué par M. Jonquet. 19 décem. 1833. 4 18 (8e sect.) STATISTIQUE Ce fait prouve d’abord linsuffisance de la mé- thode catalane, usitée dans ce pays, et il fait voir avec un grand nombre d’autres, combien dans cha- que contrée la routine a d’empire pour écraser les efforts de l’industrie. Ce minerai semblable à ce- lui de Suède, qui devrait donner, comme lui, des fers de qualité supérieure , est abandonné parce qu'’ilest trop bon, trop riche en métal ; et personne dans tout le pays, ne songe à traiter convenable- ment ce précieux mineérai.—Dans la vallée de Galbe, près de Fromiguères en Caspir (Pyrénées- Orientales. Cette mine, non exploitée, paraît abon- dante ; elle forme également un filon magnétique, non moins précieux, dans le granite. NV. £., Bolly. N° 32. PIERRE LITHOGRAPHIQUE. Aux environs de Regniart, près de Montaigut (Puy-de-D.). M Du- pouget. Cette pierre est un calcaire d'eau douce (These Ce n’est pas le seul exemple de calcaire utilisé pour la lithographie, sans être du calcaire lithogra- phique proprement dit (5 d.). On voit dans le ca- binet d'histoire naturelle de Caen (Calvados) divers calcaires plus anciens (5. b. c.), sur lesquels M. de Magneville à fait faire des essais de lithographie qui ont fourni de bonnes épreuves. + . n° 7. * N° 33. Marre nanquIN. À Mouriscou (Tarn- et-Garonne). Ce marbre est d’un jaune pur très- uni. llest déià très-recherché; on ne l’exploite que depuis peu d'années. On trouve dans ce même lieu plusieurs autres variétés qui l’accompagnent, no- tamment un marbre rouge et blanc d’un bel eftet. Ils appartiennent tous au terrain secondaire NV. B. GÉOTECHANIQUE. 19 N° 3/4. Marre noir. Entre Prades et Villefran- che (Pyr.-Orient.). Va être incessamment exploité. Communiqué par M. Coder. Ce marbre ne forme qu’un massif peu étendu au milieu du marbre rou- geûtre que l’on emploie à Villefranche comme pierre de taille. Quelques nodules qu'il contient, dit-on, et qui pourraient en rendre le travail diffi- cile, n’empêcheront pas les premiers essais. N° 35. Mansre vent. À Bayeux (Calvados); au bout de la rue de la Canibette. M. Le Bouteillé. Ce marbre, tout récemment découvert, a été mis aussitôt en exploitation. * N° 36. Marpre PETIT GRANITE. À la grotte de Bédeillac (Ariège). N. B. Dufrénoy. Il est absolu- ment le même que celui de Bélesta qui reçut une médaille d’argent à une des expositions de Paris. Les petites taches blanches dont il est tout par- semé, et qui le caractérisent sont dues à des débris de coraux et non à des encrines, comme on l’a- vait cru d'abord ; le fond est gris-noirâtre. Ce mar- bre me paraît appartenir au terrain Jurassique. (5. d.); mais M. Dufrénoy le classe dans le terrain crétacé. Ce marbre d’un effet charmant, est tout- à-fait nouveau ; il n'existait dans aucune collection. C'est à Bélesta (Ariège) qu’on l’a découvertpour la première fois, il n'y a que quelques années. I} y est exploité. Celui que j'ai découvert à Bédaillac est si exactement ie même qu'il n’est pas possible de re- connaître les échantillons, lorsqu'ils sont mélés ensemble. N° 87. MARBñE cAmPAN, Calcaire amygdalin (4.c.) Sous le château de Lordat près d’Ax (Ariège). NW. 20 (8 sect.) STATISTIQUE Boubée, Astrié, Authier frères, Benj. Boubée. Le marbre de Lordat est très-abondant, le châ- teau , l’église et le village en sont presque entière- ment bâtis. Il est en couches minces, solides , qui se délitent naturellement en larges piéces. L’exploi- tation en serait très-facile. Îl est d'autant plus sur- prenant que ce marbre n'ait pas encore été reconnu dans le pays, que les établissemens thermaux de la ville d’Ax, sont dépourvues de marbre, qu'ils en ont tous le plus grand besoin, et qu'ils ne peuvent s’en procurer qu’à grands frais, à cause del’éloigne- ment des exploitations. Mais c’est ainsi que partout raille choses/précieuses pour les arts ou pour l’indus- trie, demeurent inconnues à des populations en- tières, jusqu’au passage fortuit de quelque voyageur. Cependant le gouvernement qui dirige à grands frais, des recherches, dans les parties du globe les plus éloignées, devrait-il abandonner aux caprices du sort le soin de faire connaître, aux contrées indigentes, les richesses que l’on y foule aux pieds, et celui de livrer à l’industrie nationale, les ma- tières utiles que notre sol peut fournir au même titre que celui de nos voisins? Aucun des états de l'Europe ne présente des variations plus nombreu- ses et des alternances plus fréquentes que la Fran- ce, dans la nature géognostique des terrains qui se montrent à la surface du sol; nulle part ilnya donc plus de chances, à surface égale, pour qu'on rencontre un plus grand nombre de ces matières utilisables, qui sont réparties dans les diverses for- mations géologiques. N° 38. CAMPAN GRIOTTE, (Campan rouge-rouge)s SOUSCRIPTION. . COURS COMPLET D’ÉTUDES GÉOLOGIQUES PAR DES LECONSI ET PAR DES VOYAGES, par M. Nérée Boubée. Huit yolumes Al dont six in-8° et deux in-18, avec un Atlas de 9 tableau | grand in-folio, et quatre séries d’itinéraires in-18, pour|| les voyages. —Chaque volume et chaque tableau de l'Atlas] constituent autant d'ouvrages spéciaux et peuvent étre achetés isolément. Il Les personnes qui souscrivent à la fois au Bulletin d’his- | toire naturelle de France, et au Cours Comerer D’Érupes [| | GÉOLOGIQUES PAR DES LECONS ET PAR DES vVoyaGes, doivent || observer que les itinéraires publiés dans le Bulletin sont | précisément ceux qui, distribués et classés selon qu’ils se. rapportent à des terrains primitifs, secondaires, tertiaires, . ou volcaniques, formeront les quatre séries d’ilinéraires du cours complet d’études géologiques. C’est pour éviter tout double emploi qu’a été adopté le mode de souscrip. suivant. Les souscripteurs au Cours complet et au Bulletin ver- sent une première somme de 30 fr. pour papier ordinaire ||] et figures noires , ou de 4o fr. pour figures coloriées , ou || de 60 fr. pour papier vélin et doubles figures noires et co- ||! loriées, Sur cette somme ils recoivent lesparties du ‘Cours ||] complet déjà parues, celles qui s’impriment, dans le cou- ||] rant de l’année, et le Bulletin à mesure que les livraisons || paraissent, ou seulement les itinéraires s’ils ne veulent pas || les autres sections.— Le prix de chaque partie de l'ouvrage ||] est diminué pour eux de 10 p. 100, et ils les reçoivent franc || de port immédiatement. — Au renouvellement de l’année, | si le montant des ouvrages qu'ils ont reçus nes’élèvent pas ||] à la somme versée, il ne leur est réclamé que le complé- || ment de cette somme pour la continuation de leur sous- ||} cription pendant la deuxième année, et de même pendant {|| la troisième. L'ouvrage entier sera publié en 3 ou 4 ans. Les parties parues jusqu’à ce jour, Go mars 1834), et qui sont livrées ||] immédiatement aux souscripleurs. sont: la Géologie élémentaire; le! Tableau de l’état du gtobe à ses différens äges ; le Tableau ninémonigue ||] des terruins primitifs; le 1° vol. d’tinéraires, et un volume de nouveaux gisemens faisant partie du Butletin d’histoire naturelle de ||] France (1'° année).— Le Cours ABRéGé DE GéoLocik , destiné aux gens du monde , est sous presse; les premières livraisons seront adressées au premier jour. + ASE AT NET Un Prospectus détaillé, se distribue au bureau du Bulletin , et est adressé "franc de port, à [||] toutes les “personnes qui en font la demande par lettres affranchies.: Désormais Les ouvrages de M. Boubée , pris au bureau du Eulletin. rue Guëénégaud,n 17, Seront vendus au public avec La remise de pee {ll in (ÿ ve PET » Ne LES 4 ACL DE et | CAP MAN EN re AZ Date Due ( æ : LD . “ a - L2 SA * p -_.. Et ; ose à Are hr CAR Ld z _… . et "E 0. < e à . 7 L : OP PTAR - LL im chi ne e rs Ji-s# - Je. urnes » : : ES a sers U La L - : no ant “: as : RCE = nai .— * de _ Lu PER oi nie Re L : on des 7 pue ns Ron " Lea de e ee = . 2" - > . en Rae ee en de en os spmtit TS CR ET ECRE 2 j'aatoset 250 PR PR TE ILE hp + Q Er. 44 L ris L y « RTS PRES nn te +. + L DT TE vues Ten nee PRE AE | tn mes en + s. AC ve rome muse = * - : | Pense, ins. aie FU lostaf rd# ID eng ns er PL = Lu - _ 2 VLC men US L s1à SÉRIE . - n # _ Res Es Ras meme Pr PILE PRE nd Rai L L | SE A 2 h 2 - ar TT dorer nn esse ERA pres « £ dd 4 se 2 er LE pe Le D : pe C2 . - mis D se D ra en ed F = ps umnss CLS h F DE - = … .. _. PPT ets er : Fr PPS ann de 6 MB TT Este ei ot Et …_ = . nest en-dy re sms mere ri xD L CES : on mr en mme * yo net he 0 _æ . . 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