. . à er = 274 ve pe Be ns. 22 Le topo mine te mes À ; + ue Naf à Ÿ Fe ee : ET a es & : CE cp. || un) SE Une) DRE, EMEA" : MEN RPC } ATEN 4 i ROYAUME DES PAYS-BAS. RU RR PRE _ - LR LR LL CL LAN CONGRÈS INTERNATIONAL < PATES BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE, LL LT LS LL OR LL LT DEL SL AT A - RÉUNI À AMSTERDAM #: DATE les 7, 8, 10 et 11 AVRIL 1865. 1 “4 (: D » # Ÿ Y } NS. 4 4 À Len! A AE \ “#4 M L NS RS LIL LAN A LOS M RES LIL LL RATS PAP HT ER ‘ = LS = 7. "| — = FA « = = Pen —{ Z > Ds Te 4 22 | Li D 7 = ! UL We. 1 l | D) r* . = ET D'HORTICULTURE, M ROYAUME DES PAYS-BAS. LL LS SSL LS BULLETIN DU CONGRÈÉS INTERNATIONAL NE BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE, RÉUNI À AMSTERDAM les 7, 8, 10 et 11 AVRIL 1865, EN COINCIDENCE AVEC L'EXPOSITION UNIVERSELLE D'HORTICULTURE, ORGANISÉE PAR UNE COMMISSION DES DÉLÉGUÉS DE LA PLUPART DES SOCIÈTÉS D'HORTICULTURE ET D'AGRICULTURE DES PAYS-BAS. ARY LIBRE + ( NEW yOoRK BOT ANKE 5 - GARDEN 1865. ROTTERDAM Imprimerie de STEFANUS MOSTERT & FILS. 1866. redaction et l'impression du Bulletin ont été dirigées par M. RAUWENHOF secrétaire-général du Congrès. CONGRES INTERNATIONAL DE BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE, CONV OQUE à AMSTERDAM le 7 du mois d'Avril 18655! var. K «/ Commission organisatrice du Congrès, MM. C. ‘A. J. A. OUDEMANS...... prof. de botanique à 1 Athénée Illustre d’Am- sterdam, président. N. W. P. RAUWENHOFF .. Dr. directeur du Jardin Botanique à Rotter- rs dam, secrétaire. F, A. W. MIQUEL .......... prof. de bot. à l’Université d’Utrecht. DRASS URINGAR 2 me ny n de Leide. J. C. GROENEWEGEN ..... jardinier en chef du Jardin Bot. à Amsterdam. J. H. KRELAGE ...........….. horticulteur à Harlem. H: WITTE .…......... ........... jardinier en chef du Jardin Bot. à Leide. Commission directrice du Congrès, nommée par l’assemblée le 7 Avril 1865. C. A. J. A. OUDEMANS..... prof. de botanique à l’Athénée Illustre d’Am- sterdam, président. N. J. ANDERSSON . .…. . .… prof. de botanique, délégué du gouv. suède, ticulture de Malines, à Malines TS RACASPAIR VS …. .….. prof. de botanique, directeur du Jardin Bot, à Künigsbery 7” + & a Wie de botanique au bn da ru SET OS DD ALTO Le UT NE AID AN is E. FENZL .. ................... prof. de botanique et directeur du Jardin, Botanique, à Vienne .......................... HR, GOPPERT prof. de botanique à l’université à Breslau… I AOLDIE SAR ESP EEE prof. de bot., déléaué de la soc. pour l’avan- cement de l’horticultureen Prusse, à Berlin. H. LECOCQ …...............…. prof. d'histoire naturelle, directeur du PE din des Plantes à Clermont-Ferrand ....… "SJUOPISQLT-001A BND UOC LOU entorse ae D ee sen NL DE CANNART D'HAMALE, sénateur, président de la soc. royale d’hor- | MM. MASTERS ces rene reste C. F. MEISSNER......…. F. A. W. MIQUEL . E. MORREN … 2 PORT à 121 DOOMMRRE EN SERE UE JAPASSEHRENT E. REGEL N. W. P. RAUWENHOFF W. F. R. SURINGAR … … J. C. GROENEWEGEN H. WITTE Je KRELAGE NS ..... Dr. délégué de la société royale d’horticul- ture, à South Kensington, Londres .… prof. de botanique, directeur du Jardin Botanique, à Bâle ............. . prof. de botanique à l'Hérerete a Utr che. . prof. de botanique à l'université, ak du Jardin Botanique, à Liège ........... . prof. de l’athénée royal, délégué du gouv. Belge, à Bruxelles . prof. de botanique et pu = Gras Botanique, à Parme ......… … Dr. direct. du Jardin Bot., à St. PER HE REICHENBACH fils FE prof. de botanique et directeur du Jardin Botanique, à Hambourg. …...... MMM Dr. terdam, secrétaire. directeur du Jardin Botanique de Ret- . prof. de botanique à l’université de Leide. jardinier en chef du Jardin Bot. d'Amsterdam. horticulteur à Harlein. jardinier en chef du Jardin Bot. de Leide. Section de botanique pure. FÉE PEN. sms MIQUEL .…..…… prof. de botanique à Utrecht. MORRIENIEP EMEA UE OUDEMANS EE re BUREAU: . prof. de botanique à Sérasbourg, Président. prof. de botanique à Vienne … } prof. de botanique à Liège prof. de botanique à Amsterdam . Secrétaires. Section de botanique appliquée et d’horticulture. BUREAU: K. KOCH ...…....….…....…..…. prof. de Botanique à Berlin, Président. DE CANNART D'HAMALE, sénateur, à Malines... ..… NISSON.........…......…. directeur du Jardin d’Accli- VAN HAE... KRELAGE BARRADEES Sin DE BEUCKER......… MULDER ........... . prof. de bot. à Groningue . . horticulteur à Harlem. . horticulteur à Anvers CELERELNTEN matation à Naples DRRECE EE . rédacteur de l? Revue Hor- ticole, à Paris .. Secrétaires. Dr.rédacteur du ,,Landbouw- Courant,” à Deventer..…..…, "SJUOPISDI-00LA Vice-Présidents. Vice-Présidents. MEMBRES DU CONGRES, MM. Pays-Bas. AMERSFOORDT (Mr. J. P.), au Haarlemmermeer. BACKER (Jhr. Mr. S.), secrétaire-adjoint de la commission directrice de Expos. Univers. d’'Horticulture, à Amsterdam. Ê BAHLMAN (B.), à Amsterdam. BACKER née DE WILDT (Madame), à Amsterdam. BARGE (ROBERT), à Amsterdam. BARNAART (Jhr. A. E.), à Vogeleusang (près d'Harlem). BARNAART VAN ZANDVOORT (Jhr. H. G.), à Harlem. BECKER (C.), à Amsterdam. BECKER (Madame J.), à Amsterdam. BEELAERTS VAN BLOKLAND (Jhr. Mr. H. A. A.), propriétare, à Utrecht. BEEN (N.), horticulteur, à Rotterdam. BEMMELEN (J. A. VAN), à Harlem. BEYMA (Jhr. O. S.), à Werdam (Frise). BLAAS (W.), jardinier de M. À. van Doorn, à Koudekerke (Zélande). BLOKHUIS (W.), à Noordwyk. BODDAERT (Jhr. Mr. J. PH.), propriétaire, à Domburg (Zélande). BOER (W. C.), arboriculteur, délégué de la Soc. de Pomologie de Boskoop, à Boskoop. BOM fils (PH. VAN DER), arboriculteur, à Oudenbosch. BOM (TH. VAN DER), arboriculteur, à Oudenbosch. BOOMKAMEP (W.), horticulteur, à Noordwyk-Binnen. BOS (J. S.), à Amsterdam. BRANTS (Mr. J. J.), propriétaire, à Vorden (près de Zutphen). BRAUVW (Jhr. Mr. W. M. DE), président de la Société Royal Néerl. pour l’encouragement de l'Hort., président de la comm. dir. de PExpos. Univ. d’'Hort., à la Haye. BRAUVW (Jhr. Mr. W. MAURITZ DE), à la Haye. BRAUVW (Jhr. E. N. DE), à la Haye. BRINKMAN née BULTERMAN (Madame A, M.), à Amsterdam. BRINK (G. VAN DEN), jardinier en chef du Jardin Botanique, à Utrecht. 1* MM. BRINK (K. R.), horticulteur, à Leeuwarden. BROOS (E.), à Harlem. BRUINSMA (J. J.), à Leeuwarden. BRUNET (L, DE), à Amsterdam. BRUYNSEELS (J. F.), horticulteur, à l'rmsenhage (Brabant). BURGERHOUDT (J. J.), propriétaire, à Utrecht. BYVOET (M. W.), horticulteur, à Overveen (près d’ Harlem). BYVOET (A. N.), vice-président de la Société ,de Bloem van Kennemerland ” à Overveen (près d’Harlem). CANKRIEN (B. E.), propriétaire, à Rotterdam. CITTERS (Jhr. Mr. C. VAN), bourgmestre, à Heinkenszand (Zélande). COMMELIN Jr. (Mr. J.), notaire, à Amsterdam. COSTER (Dr. D. J.), à Amsterdam, Keïzersgracht, U, 460. CRIELLAERT (S. B.), propriétaire, à Rotterdam, DEDEL (Jhr. Mr. C.), à Amsterdam. DOMELA NIEUWENŒHUIS (F. J.), professeur, à Amsterdam. DALMAN (RUDOLPHE HENRI), jardinier en chef de Monsieur Mr. J. Messchert van Vollenhoven, à Berkenrode. DUYMAER VAN TWIST (Mr. A. J.), à Diepenveen. DUYMAER VAN TWIST (Madame), à Diepenveen. EEDEN (E. W. VAN), à Harlem. EEGHEN (C. P. VAN), à Amsterdam. EEGHEN (H. VAN), à Amsterdam. EGGINK (R.), jardinier de S. A. R. le Prince Frédéric des Pays-Bas, à la Haye. EVERWYN (Dr. J.), propriétaire, à Noordwyk-Binnen. EVERWYN LANGE née RENTE LINSEN (Madame S. A. C.), à Amsterdam, EVERWYN LANGE (Mr. E. J.), avocat, à Amsterdam. FABRICIUS (JAC.), agent du chemin de fer Rhénan, à Amsterdam. FRANCO (EF. A.), à Amsterdam. FULD (E.), à Amsterdam. GEUNS (J. VAN), professeur de médecine à l’Athénée Lilustre d'Amsterdam, à Amsterdam. GEVERS DEYNOOT (Jhr. Mr. D. R.), secrétaire de la Société Hollandaise d'Agriculture, à Rotterdam. GLYM (C.), horticulteur, à Utrecht. GO£S (Mr. C. VAN DER), vice-président de la Société Royale Néerlandaise pour Fen- couragement de Horticulture, à la Haye. GRAAEFEF (A. DE), horticulteur à Lisse (près d'Harlem). GRANDPRÉ MOLIÈRE (A. C.), à Amsterdam. GROENEWEGEN Jr. (J. C.), horticulteur, à Amsterdam. GROENEWEGEN (IL.), horticulteur, à Amsterdam. GROENEWEGEN (J. C.), jardinier en chef du Jardin Botanique, à Amsterdam. GROENEWEGEN Jr. (J. B.), horticulteur, à Amsterdam. GUYE (ANT), docteur en médecine, à Amsterdam. GUYE (V. H.), l’un des pasteurs de l’église Wallonne, à Amsterdam. HACKE VAN MYNDEM (Dr. VAN), à Amsterdam. HALL (H. C. VAN), professeur de Botanique à l'Université de Groningue. HEEMSKERK Az. (Mr. J.), conseiller, à Amsterdam. HEYNSIUS (Dr. A.), professeur de médicine à l’Athénée Illnstre, à Amsterdam, ds. à - MM. HOEUFFT VAN VELSEN (Jhr. Mr. H.), vice-président de la comm. dir. de l’Expos. Univ. d'Hort., à Amsterdam. HOOFTMAN Pz. (J.), arboriculteur, président de la Société de Pomologie, à Boskoop. HOOG (W,), président de la Société: ,, Flora van Noordwijk,”? à Leide. HUBRECHT (Mr. C. W.), membre des États prov. de la Hollande Mérid., à Leïde. HUCHT (G. L. J. VAN DER), proprittaire, à Velsen. JACOMETTI (T. M. A.), professeur à l’école d'agriculture, à Groningue. JANSEN (M.), jardinier en chef de Madame la Veuve van der Oudermeulen, ’s Graveland. JONCHEERE VAN HARMELEN (A. DE), propriétaire, à Harmelen (Utrecht). JONGE VAN ELLEMEET (B. M. DE), étudiant, à Utrecht. JONGE VAN ELLEMEET (Mr. W. C. M. DE), membre du conseil d'Administration du Palais de l'Industrie, à Oostkapelle (près de Middelbourg). KALLENBERG VAN DEN BOSCH (R. J. A.), vice-président de la Société d’'Hort. de Arrondissement de Breda, à Teteringen (près de Breda). KEER Jr. (P.), à Amsterdam. KEMPENAER, Veuve HARINGMAN (E. M. F. DE), à Leiïde. KEMPENAER (C. C. A. DE), à Leide. KEMPER (J. R.), propriétaire, à Amsterdam. KEVERBERG D'ALDENGOOR (Baron DE), au château d’Aldengoor, près de Roermond. KISTEMAKER (J. S.), à Amsterdam. KLUPPEL (J. J.), à Amsterdam. KNEPPELHOUT (J.), à Arnhem. KNEPPELHOUT (Madame), à Arnhem. KNOBELSDORFF VAN DE GELDER (Mr. F. W. A. K. Baron VAN), propriétaire, à Wyhe (Overyssel). KNUTTEL (S.), à Amsterdam. KOEËENEN (Mr. H. J.), à Amsterdam. KOSTER Msn. (ARIE),arboriculteur,déléguédela Soc. de Pomologie de Boskoop, à Boskoop. KRAAYENBRINK (J. M.), jardinier de S. M. le Roi des Pays-Bas, au château du Loo. KRELAGE (J. H.), président de la Société générale pour la culture des plantes bulbeuses, premier secrétaire de la comm. dir. de Expos. Univ. d'Hort., à Harlem. KROOK (J. C.), horticulteur, à Amsterdam. KROOK (J. C.), horticulteur, à Amsterdam. KRUSEMAN Jr. (H. D.), propriétaire de la maison V. Schertzer et fils, à Harlem. KRUYFEF (H.), horticulteur, à Sassenheim. KRUYFF (1), fleuriste, à Sassenheim. KRUYFE (J. H. G.), fleuriste, à Sassenheim. KRUYFF (J. J.), fleuriste, à Sassenheim. LAAN (W. C. VAN DER), horticulteur, à la Haye. LAMPSINS VAN DEN VELDEN (Jhr.), à Utrecht. LANGERHUYZEN I. (P.), à Delft. LEEUWEN (D. VAN), horticulteur, à Rotterdam. LENNEP née VAN EEGHEN (Madame VAN), à Amsterdam. LENNEP née VAN LENNEP (Madame A. L. VAN), à Amsterdam. LENNEP (ARNAUD VAN), à Amsterdam, LENNEP (Mr. H. S. VAN), trésorier de la comm. dir. de l'Expos. Univ. d’Hort., à Amsterdam. LEY (B. VAN DER), à Hallum (Frise). MM. LOON VAN WINTER (Douairière VAN), à Amsterdam. LOOPUYT (J.), à Schiedam. LOOYMANS (JOSEPH), pépiniériste, à Oudenbosch. LOOYMANS (JOH.), pépiniériste, à Oudenbosch. LUDEN Az. (Mr. J.), à Amsterdam. LUDEWIG (C. A.), à Maestricht. LUNTEREN (H. VAN), à Utrecht. LUNTEREN (E. G. VAN), horticulteur, à Utrecht. LYCKLAMA À NYEHOLT (Jhr. W. H.), à Oldeborn (Frise). LYCKLAMA À NYEHOLT (Jhr. S.), à Bolsward. MAHL (J. W.), jardinier en chef de M. Willink, à Amsterdam. MARITZ VAN CRAYESTEYN (T. W. H.), secrétaire-trésorier et délégué de la Société: r Dordrechtsche Flora”, à Dordrecht. MARITZ VAN CRAYESTEYN (Mr. J. E. B. L.), président de la Société ,, Dordrechtsche Flora”, à Dordrecht. MARRÉE (Dr. L. J. DE), président de la Société d’horticulture de Zélande, à Middelbourg. MELVIL (F.), à Amsterdam. MENDES (J. A.), à Amsterdam, Keizersgracht, CC, 699. METELERKAMEP (Mr. A. H.), président de la Société d’Agric. et de Bot., à Utrecht. MEULEN Jr. (JEAN TER), à Amsterdam. MEULMAN (Js.), membre de la Comm. dir. de l'Expos. Univ. d’Hort., à Amsterdam. MEULMAN (A. W.), à Amsterdam. MEULMAN (JACS ), à Amsterdam. MIQUEL (EF. A. W.), professeur de Botanique à l’Université d'Utrecht. MONCHY (£. P. DE), à Amsterdam. MOOY (H. POLMAN), horticulteur, à Harlem. MOOY (J. POLMAN), horticulteur, à Harlem. NAAMEN VAN EEMNES (Mr. A. VAN), à Zwolle. NEUFVILLE (ABRAHAM DE), propriétaire, à Amsterdam. OTTOLANDER (K. J. W.), arboriculteur, délégué de la Société de Pomologie de Boskoop, à Boskoop. OTTOLANDER (J. W.),arboriculteur, délégué dela Soc. de Pomologiede Boskoop,à Boskoop. OUDEMANS (Dr. C. A. J. A.), professeur de botanique, directeur du Jardin Botanique, à Amsterdam. OUDERMEULEN née DEDEL (Madame la Veuve VAN DER), à Amsterdam OUTEREN (Mr... J. VAN), à Amsterdam. OVEREYNDER (C. G.),arboriculteur, délégué dela Soc. de Pomologie de Boskoop, à Boskoop. PAHUD (CH. F), ancien Ministre des Colonies, ancien Gouverneur-général des Indes Néerlandaises, membre d'honneur de la Société royale Néerlandaise pour l’encourage- ment de l’'Horticulture, à la Haye. PANHORST (G. P.), à Amsterdam. PUTMAN CRAMER (Mr. W. J. C.), Notaire, à Zutphen. POLAK (J. M.), à Amsterdam, Hoogstraat, C, 264. POPPEL (P. VAN), horticulteur, à Prinsenhage (Brabant). PYPER (E. C.), jardinier en chef de Mr. Metelerkamp, à Brummen. RAHUSEN (Mr. J. J.), à Utrecht. MM. RAM (Jhr. H. M.), membre de la comm. dir. de la Société d’Agric. et de Botanique d'Utrecht, à Utrecht. RAUWENHOFF (Dr. N. W. P.) secrétaire de la Société Royale Néerl. pour l’encourage- ment de l’'Hort., directeur du Jardin Botanique, à Rotterdam. RAVESTEYN (A.), à Amsterdam. REEPMAKER (A. A.) notaire, trésorier de la Société Royale Néerlandaise pour l’encou- ragement de l’Horticulture, à Rotterdam. REYNST (Jhr. J. C.), ancien vice-président du Conseil Suprême des Indes Néerlandaises, membre d'honneur de la Soc. Royale Néerl. pour l’encouragement de l’'Hort., à la Haye. RAHDER Hz. (J.), à Amsterdam. RIVIÈRE DE VERNINAS (J. G.), directeur de fabrique, à Oudenbosch. ROCHUSSEN (CH.), artiste-peintre, à Amsterdam. RODBARD (J. C.), horticulteur, à Leide. ROO (G. J. H. DE), membre du comité et délégué de la Société: Dordrechtsche Flora”, à Dordrecht. ROYEN (Mr. J. L. M.), propriétaire, à Vreeswyk (Utrecht). RYNBENDE (S. M. W.), à Amsterdam. SACHER (K.), horticulteur, à Amsterdam. SANBERG (J.), jardinier au château de Dieren, près d’Arnhem. SCHIFEFER VAN BLEISWUK (C.), à Wassenaar. SCHNEEVOOGT (C. G. VOORHELM), trésorier de la Société pour la culture des plantes bulbeuses, à Harlem. SCHOBER (Mr. J. H.), proprittaire, à Utrecht. SCHWARTZENBERG EN HOHENLANDSBERG (G.T.BaronT HOE), à Beetgum (Frise). SCHWARTZENBERG EN HOHENLANDSBERG (W. T. H. Baron THOE), à Beet- gum (Frise). SILLEM (J. G.), à Amsterdam. SIX (J. P.), à Amsterdam. STARING (W. C. A.), référendaire au Ministère de l’intérieur, à la Haye. STARING (Dr. W. C. H.), membre de la Direction du Palais de l'Industrie, à Boekhorst (près de Zutphen). « STIRUM (S. J. Comte DE LIMBURG), vice-président de la comm. dir. de l’Exposit. Univ. d'Hort., à Amsterdam STRAAL My. (C. L. VAN DER), à Rotterdam. SUERMONDT (E.), à Rotterdam. SURINGAR (Dr. W. F. R.), professeur de Botanique à l'Université de Leide. SYTSEMA (J. D. O. Baron VAN), à Rinsemastate près de Dockum (Frise). TAACK TRAKRANEN (F. VAN), à Amsterdam. TEDING VAN BERKHOUT (Jhr. Mr. A. V.), à Harlem. TEDING VAN BERKHOUT (Jhr. Mr. J. P ), à Harlem. TEDING VAN BERKHOUT née VAN HELMONT (Madame), à Harlem. TIEBOEL SIEGENBEEK (Mr. D.), bourgmestre, à Leide. TJEENK (H. F.), courtier, à Amsterdam. TUYLL VAN SEROOSKERKEN (W. R. Baron VAN), à la Haye. VAILLANT (Dr. C. J.), à Schiedam. VEEN (J. H.), horticulteur, à Harlem. VEGELIN VAN CLAERBERGEN (Jhr. P. B. J.), à Joure (Frise). VELSEN (A. J. VAN), horticulteur, à Overveen (près d'Harlem). MM. VERHEY (J.), directeur des travaux publics de la ville d'Amsterdam, à Amsterdam, VIRIEU (E. W. DE), directeur des Postes, à Zalt-Bommel (Gueldre). VISSER (Mr. D.), avocat, à Amsterdam. VLIET (Mr. W. VAN DER), avocat, à Amsterdam. VOLLENHOVEN (Mr. J. MESSCHERT VAN), bourgmestre d'Amsterdam, président de la com. dir. de Expos. Univ. d’Hort., à Amsterdam. VRIESE (F. A.), à Amsterdam. VROLIK (Dr. A.), ancien Ministre, président de la Société d’exploitation des chemins de fer de l’état, à la Haye. VRY (Dr. J. E. DE), à la Haye. WALDECK (P. F. L.), à Loosduinen. WALTER (A. H.), à Amsterdam. WATEREN (J. J. VAN DE), jardinier en chef de M. de Jonge van Ellemeet, à Oost- kapelle (près de Middelbourg). WAVEREN (G. VAN), à Hillegom. WAVEREN Pz, (J. VAN), à Hillegom. WAVEREN 1. (P. H. VAN), fleuriste à Hillegom (près d'Harlem). WICKEVOORT CROMMELIN (Mr. A. H. VAN), propriétaire, à Berkenrode (près d'Harlem). WICKEVOORT CROMMELIN (Mr. J. P. A.), propriétaire, à Amsterdam. WILKE (H. J.), horticulteur, à Arnhem. WILLINK Wz. (J. A.), membre de la comm. dir. de l’'Expos. Univ. d'Hort., à Amsterdam. WILLINK VAN COLLEN (D.), à Amsterdam. WIT (C. A. A. DUDOK DE), à Amsterdam. | WITTE (C.), jardinier en chef du Jardin Botanique, à Rotterdam. WITTE (H.), jardinier en chef du Jardin Botanique à Leiïde, secrétaire-adjoint de la comm. dir. de l'Expos. Univ. d'Hort., à Leïde. ZOEST (J. VAN), horticulteur, à Arnhem. France. ANDRÉ (ED.), jardinier, secrétaire de la Société Impér. et centr. d'Horticulture, 113, rue de la Cour, à Passy-les-Paris. ANOUILH DE SALIES (D’) officier en retraite, délégué de la Société Impériale d'Horticulture pratique du département de Rhône, à Fontannes-les-Lyon. BALTET (CH.), horticulteur-pépiniériste, à Troyes. BARILLET-DESCHAMES, jardinier en chef des promenades et des plantations de Paris, 24 enceinte de la Muette, à Passy-les-Paris. BARRAL (J. A.), rédacteur de la Revue horticole et du Journal d'agriculture pratique, 24, rue Jacob, à Paris. BAUMANN (A. N.), horticulteur, à Bollwiller (Haut-Rhin). BERGMAN (FERD.), chef des cultures de Monsieur le Baron J. de Rothschild, au Domaine de Ferrières, à Ferrières. BERNARDIN (CAMILLE), secrétaire-général des Sociétés d'Horticulture de Coulomniers, Melan et Fontainebleau à Brie Comte Robert (Seine et Marne), France. BOSSIN, grainier pépimiériste, 15, rue de Tivoli, à Paris. BOUCHARD-HUSARD, premier secrétaire-adjoint de la Société impériale et centrale d'Horticulture de Paris. MM. BROGNIART (AD.), membre de l'Institut de France, professeur au Muséum d'Histoire Naturelle, vice-président et délégué de la Société Impériale et centr. d'Horticulture, à Paris. CHATIN (A.), professeur de botanique et directeur du jardin botanique de l'école supérieure de Pharmacie, délégué de la Soc. Imp. d'Agric. et des Arts, à Paris. CROUSSE, horticulteur, 1, rue du champ d’Asile, à Nancy. DELAIRE, chef du jardin botanique d'Orléans, secrétaire et délégué de la Société d'Horti- culture d'Orléans, à Orléans. DEPOIR (RENÉ), banquier, délégué de la Société d'horticulture de Pontoise. DESVE, archiviste de la Société impériale et centrale d’horticulture du département de la Seine inférieure, à Rouen. DURAND, arboriculteur, Bourg-la-Reine, à Paris. ESTAINTET (Comte D’), à Rouen. FÉE, professeur de botanique au Jardin des plantes de la faculté des sciences, à Strasshourg. FORT (EDOUARD LE), représentant du Journal: ,la Patrie”, directeur propriétaire du Journal illustré, la Maison de campagne, 8, boulevard des Martyrs, à Paris. GOURIÉ (ALEX.), propriétaire, 22, boulevard poissonière, à Paris. GUENOT, Md. grainier et horticulteur, quai Napoléon, 35, à Paris. GUTZBERGER, 91, rue Boithord, à Paris. GUTZBERGER, (Madame), rue Boitbord, à Paris. HELYE (D), chef de culture, attaché au Muséum d'histoire naturelle, à Paris. HERINCQ (E:), rédacteur en chef de l’horticulteur français, rue Guy de la brosse, 11, à Paris. HOULLET (R.), chef des serres du jardin des plantes de Paris (Muséum d'histoire natu- relle), à Paris. JAMIN, arboriculteur, Bourg-la-Reine, à Paris. KETELEER, de la maison Thibaut & Keteleer, horticulteur, 146, rue de Charonne, à Paris. LAMBERTYE (Comte LÉONCE DE), propriétaire, à Chaltrait (Marne). LANDRY (JOSEPH), horticulteur, 26, rue de la Croix, à Passy-les-Paris. LAVRIL (ERN.), propriétaire, rue Hauteville, 23, à Paris. LE CONTE (CASIMIR), rue du Rivoli, 288, à Paris. LECOCQ (HENRI), professeur d'histoire naturelle à la faculté des sciences, correspondant de l'institut, directeur du jardin des plantes, à Clermont-Ferrand. LEFÈVRE-PONTALIS (Madame), à Paris. LEFÈVRE-PONTALIS, l’un des rédacteurs du Journal des Débats et de la Revue de Deux Mondes, président et délégué de la Société d'Agriculture et d’'Horticulture de l’arrondisse- ment de Pontoise, rue de Rivoli, 238, à Paris. LEMOINE (V.), horticulteur, à Nancy. LEROY, horticulteur, à Paris. LOUESSE, délégué de la Société Impériale et centr. d’horticulture de Paris, à la celle de St. Cloud par Bougival, à Bougival. LUDDEMAN (G.), horticulteur, 22, boulevard des Gobelins, à Paris. MARTINS (CH.), professeur de botanique et directeur du jardin des plantes, à Montpellier. MAZEL, propriétaire, délégué de la Société d’horticulture de Marseille, 74, cours Bona- parte, à Marseille. MORRIS (GABRIEL), 64, rue Amesat, à Paris. MURET (C.), architecte des jardins, 30, rue de Pontoise, à Paris 10 MM. PÉPIN, jardinier en chef au Muséum d'histoire naturelle, délégué du Gouvernement de France, à Paris. PINEL (E.), secrétaire de correspondance et délégué de la Société Impériale et centrale d'horticulture du departement de la Seine-Inférieure, à Rouen. ROSCIAUD, jardinier eu chef à Laveng (Seine et Oise), délégué de la Société d'hortieult. de l'arrondissement de Pontoise. ROUGIER CHAUVIÈRE, horticulteur, 152, rue de Roquette, à Paris. SIMON (LEON), horticulteur, pépimériste, maison Simon Louis frères, à Metz. THIERRY (G.), conservateur du jardin botanique de la ville de Caen, secrétaire archiviste et délégué de la société centrale d’horticulture de Caen et de Calvados, à Caen. THOUVENEL (A.), conservateur du jardin de la ville d'Orléans, 92, faubourg Bourgogne, à Orléans. TISSERAND (EUGÈNE), chef du département des institutions impériales de l’agriculture, délégué du gouvernement français, à Paris. TRIANA (J.), botaniste voyageur, rue du Cardinal Lemoine, No. 14, à Paris. TRUFFAUT fils, horticulteur, rue des Chantiers, No. 40, à Versailles. VERDIER fils (CHARLES), horticulteur, rue du Marché aux chevaux, No. 32, à Paris. VERLOT, délégué de la société impériale et centrale d’horticulture de Paris, à Paris. VILMORIN (HENRI), de la maison Vilmorin Andrieux & Co., marchand grainier, quai de la Megisserie, No. 30, à Paris. WEISS-SCHLUMBERGER, président de la société d’horticulture de Mülhouse, Mül- house (Haut-Rhin). Belgique. AUBAND (CH.), administrateur de la société des conférences horticoles et agricoles, lun des rédacteurs de l'Indépendance Belge, 7, Montagne du Parc, à Bruxelles. BAUMANN (J.), horticulteur, président de l'académie royale d’horticulture, nouvelle Promenade, No. 5 en 7, Gand. BAUWENS (L. H.), 19, rue des sables, à Bruxelles. BEAUCARNE, notaire, vice-président de la société d’horticulture d'Oudenaerde, à Eenaeme. BECKX (CONSTANT), propriétaire, délégué de la société royale d’agrie. et dhorticulture de Louvain, à Louvain. S à BEUCKER (J. J. DE), horticulteur, délégué du cercle professoral d'arboriculture de Belgique et du ,Antwerpsch Kruytkundig Genootschap,” à Anvers. BIVORT (ALEXANDRE), secrétaire-redacteur et délégué de la commission royale de Pomologie de Belgique, à Fleurus (Hainaut). BOMMER (E.), conservateur des collections des sociétés royales d'horticulture et de bota- nique de Belgique, à Bruxelles. BOUCQUEAU, membre du bureau de la fédération des sociétés d’'horticulture de Belgique, à Nivelles, près de Bruxelles. BRICHY (J. DE), directeur de l’école de l’état, à Vilvorde. CANNART D'HAMALE (F. DE), sénateur, président de la société royale d’horticulture de Malines et vice-président de la fédération des sociétés d’horticulture de Belgique, à Malines. CAROLUS (HENRI), négociant, délégué de la société royale d’agric. et d’horticulture de Louvain, à Louvain. CATERS (le Baron CONSTANT DE), président et délégué de la société royale d’horticul- ture et d'agriculture d'Anvers, à Anvers. DALLIÈRE (ALEX.), horticulteur, à Gand. 11 MM. DE GRAET BRAEQ, banquier, à Gand. DE ZANTIS, rentier, protecteur et délégué de la société horticole de Liège, Faubourg St. Gilles, à Liège. DESMOULIN (GASPARD), propriétaire, rue de Nimy, 46, à Mons. DONCKIER, délégué de la société royale de botanique de Belgique, à Bruxelles. EECKHAUTE (JACQUES VAN), horticulteur, à Ledeberg-les-Gand. FUCHS (L.), professeur à l’école de Vilvorde, à Ixelles-les-Bruxelles. FUNCK, directeur du jardin de la société royale de zoülogie et d’horticulture de Belgique, et délégué de la société royale de Flore de Bruxelles, à Bruxelles. GAILLY, jardinier en chef du jardin botanique, à Bruxelles. GASPARD DOZIN, horticulteur, rue du Paradis, à Liège. GEERT (AUG. VAN), horticulteur, à Gand. GEERT (CHARLES VAN), horticulteur pépiniériste, à Anvers. GROBBEN, jardinier chez le comte Mercy d’Argenteau, délégué de la société horticole de Liège, à Argenteau. GUILLEAUME, président honoraire de la société royale des conférences horticoles de Liège, Boulevard d'Avray, à Liège. HAESENDONCK (VAN), délégué de la société royale de bot. de Belgique, à Bruxelles. HECKE DE LEMBECKE (V. VAN DEN), président et délégué de la société d’agricul- ture et de botanique de Gand et du cercle professoral pour le progrès de l’arboriculture en Belgique, à Gand. HECKE (D. VAN DEN), rue d'Orléans, 10, à Gand. HEURCK (HENRI VAN), professeur de botanique, vice-président et délégué du Kruyt- kundig Genootschap, président de la société phytologique d'Anvers, à Berchem-Anvers. HONSEM-LUNDEN (C. J. VAN), rentier, membre du conseil d'administration de la société d’horticulture d'Anvers, rue Louise, No. 2, à Anvers. HOUTTE (LOUIS VAN), horticulteur, éditeur de la Flore des Serres et des Jardins, directeur de l’école d’'horticulture, à Gendbrugge-les-Gand. HOUZEAU DE LEHAIE (L), professeur au jardin bot. de Mons, à Hyou, près de Mons. HULLE (H. VAN), jardinier en chef du jardin botanique de lUmwversité de Gand, sous- secrétaire et délégué du cercle prof. d’arborie. de Belgique, à Gand. JANSSENS (E.), trésorier et délégué de la société royale Linnéenne de Bruxelles, rue de Terre Neuve, 117, à Bruxelles. KEGELJAN (FERD).), secrétaire de la société royale d’horticulture de Namur, à Namur. KERCHOVE DE LIMON (CH. DE), représentant, bourgmestre de Gand, président d'honneur de la société royale d’agricole et de botanique de Gand, à Gand. KICKZ (J. J.), directeur du jardin botanique de l'université, à Gand. LEMAIRE (CHSs.), professeur de botanique, rédacteur de l’Ilustration Horticole, à Gand LINDEN (J.), directeur du jardin royal de zoülogie, délégué du gouvernement Belge et de la société Toscane d’horticulture à Florence, à Bruxelles. LINDEN (H. VAN DER), négociant, trésorier de la société d'horticulture d'Anvers , rue Haute, 43, Anvers. MARTENS (ED.), professeur de botanique à l’université de Louvain, à Louvain. MAWET-PORTULA, horticulteur et délégué de la société horticole de Liège , rue Thier de la Fontaine, à Liège. MEYER (R.), horticulteur, de la maison Stelzner & Mayer, à Gand (faubourg de Bruxelles). MORREN (EDOUARD), professeur de botanique à luniversité, directeur du jardin botanique, délégué du gouvernement Belge, secrétaire et délégné de la fédération des sociétés d’horticulture de Belgique, à Liège. 12 MM. | MULLER (FELIX), président et délégué de la société royale Linnéenne de Bruxelles, à Bruxelles. MULLER (T.), conseiller et délégué de la société royale de bot. de Belgique, à Bruxelles. NECK (C. VAN), administrateur et délégué de la société royale Linnéenne de Bruxelles, Chaussée de Gand, 1, à Bruxelles. NONDONSAZ, secrétaire et délégué de la société horticole de Liège, rue Basse chevau- fosse, 9, à Liège. NUYTENS (JEAN), hortculieur, rue de la Caverne, 43, à Gand. : OSY (Baron ED.), conseiller provincial, vice-président de la société royale d’hortieulture et d'agriculture d'Anvers, à Anvers. PIRE (LOUIS), professeur de l’athénée royal, délégué du gouvernement Belge, sécrétaire . et délégué de la société royale de botanique de Belgique, rue d'Orléans, 15, à Bruxelles. PIRLOT (JULES), propriétaire, administrateur de la société royale d’horticulture de Liège, à Liège. PYNAERT (ED.), professeur à l’école d’horticulture de l’état à Gendbrugge, architecte des jardins, 26, quai d'Orton, délégué du cerele prof, darboric. de Belgique, à Gand. RIBAUCOURT (Comte DE), sénateur, vice-président de la société royale de Flore, ancien président de la comm. dir. de l’exposition universelle dhorticulture de Bruxelles, Avril 1864, à Bruxelles. RIGOUTS-VERBERT, professeur de botanique, directeur du jardin botanique, secrétaire de la société royale d'agriculture et d’horticulture, à Anvers. RODIGAS Père, docteur en médecine, vice-président et délégué du cercle professoral d’ar- boriculture de Belgique, à St. Troud. RODIGAS (EM), professeur à l’école d’horticulture de l’état à Gendbrugge-les-Gand, secrétaire-général du cercle professional d'arboriculture de Belgique, à Gendbrugge- les-Gand. ROMBERG, chef de division au département des affaires intérieures de Belgique , délégué du Gouvernement Belge, à Bruxelles. ROSSEELS ainé (E.), horticulteur, architecte des jardins, président de section de la société d'agriculture et d'horticulture, à Louvain. ROSSEELS (L. J.), géomètre, à Louvain. ROSSEELS fils (L.), horticulteur, délégué de la société royale d'agric. et d’horticulture de Louvain, à Louvain. RY (EMILE DU), propriétaire, à Gand. SEVEREYNS (G.), lithographe de lacad. royale, 49, rue de Liedekerke, à St, Josse- ten-noode-les-Bruxelles. SIGAUT-CAPOUILLET, président de la société d’horticulture et de zoülogie au Vaux- hall, à Mons. SMET (LOUIS DE), horticulteur, à Gendbrugge-les-Gand. SMITS (CONSTANT), architecte de jardins, à St. Gilles-les-Bruxelles. SOMERS (L.), à Anvers. SOMERS (FERD.), négociant, rue aux Laines, 29, à Anvers. STELZNER (A.), horticulteur, à Gand. STERCKMANS (CH.), jardinier en chef du jardin botanique, à Louvain. THIELENS (A.), botaniste, délégué de la société royale de bot. de Belgique, à Tirlemont. TILT (LOUIS VAN), propriétaire, délégué de la société royale d’agric. et d'horticulture de Louvain, à Louvain. VERSCHAFFELT (AMBROISE), horticulteur, éditeur de l’Ilustration horticole, à Gand. VERSCHAFFELT (JEAN), horticulteur, 43, rue de la Caverne, à Gand. MM. WERGIFOSSE, délégué de la société royale de botanique de Belgique, à Bruxelles. WESMAEL (ALFRED), directeur de la société anonyme d'agrément d’horticulture et de zoülogie, à Mons. WESTENDORP, vice-président et délégné de la société royale de botanique de Belgique, à Bruxelles. WIOT (F.), de la maison Jacob Mackoy & Co., horticulteur, à Liège. Suisse. MEISSNER (Dr. C. F.), professeur de botanique, directeur du jardin botanique de Puniversité de Bâle, à Bâle. Italie. NISSON (MAX.), directeur du jardin d’acclimatation, à Naples. PASSERINI (JEAN), professeur de botanique et directeur du jardin botanique, à Parme, Espagne. ROCCA (VICENTA), horticulteur, à Valencia. Prusse. BENARY (ERNEST), horticulteur, à Erfurt. BENDA (CARL), horticulteur, Magazinstrasse, 16, à Berlin. BOESE (E.), jardinier en chef du conseiller L. Reichenheim, ##, Grabenstrasse, à Berlin. BOUCHE (C.), inspecteur du jardin botanique royal, à Berlin. CASPARY (Dr. ROBERT), directeur du jardin botanique, professeur de botanique à l'université de Künigsberg, à Künigsberg. COHN (Dr. FERDIN.), professeur de botanique, délégué de la société silésienne d’horti- culture, à Breslau. ERBSCHLOE-MULLER (CHs.), à Elberfeld. ESSER (A.), jardinier en chef du jardin Schoeller, à Dieren, près de Cologne. GAERDT, jardinier en chef au jardin Borsie., à Moabit, près de Berlin. GOEPPERT (Dr. H. R.) professeur de botanique à l’université, délégué de la société silé- sienne d'horticulture, à Breslau. HAAGE (J. N.), horticulteur, à Erfurt. HÆNEL (ALB.), imprimeur de la cour, à Magdebourg. HASSKARL (Dr. J. K.), voyageur naturaliste, à Clève. HEYDER, conseiller secret, à Berlin. HILDEBRAND (Dr.'L.), professeur de botanique, à Bonn. HOFFMANN (JULIUS), horticulteur, Küpnicherstrasse, No. 131, à Berlin. JACOBI, général et inspecteur de l'artillerie, à Breslau. JÜHLKE (FERD), directeur des jardins royaux, président et délégué de la société d’horticulture d'Erfurt, à Erfurt. KARSTEN (Dr. HERM.), Constanstrasse, No. 4, à Berlin. KNERK, conseiller secret, président de la société pour l’encouragement de l’horticulture en Prusse, à Berlin. KOCH (Dr. KARL), professeur de botanique, secrétaire général et délégué de la société pour avancement de l’horticulture en Prusse, rédacteur du ,,Wochenschrift,” à Berlin. MÜNTER (Dr. S.), professeur de botanique et directeur du jardin botanique de Greifswald, à Greifswald. SACHS (Dr. JULIUS), professeur de botanique, à Bonn. 14 MM. SAUER, jardinier en chef du jardin botanique à l’université, à Berlin. SINNING (W.), jardinier en chef du jardin botanique de l'université, à Bonn. SONNTAG (W.), trésorier de la société pour l’encouragement de l’horticulture, Alexan- drinenstrasse, 51, à Berlin. : STRASBURGER (LEON), étudiant, à Bonn. WEYHE (J. C.), directeur du jardin botanique royal, Düsseldorf. Autriche. ABEL (LUDWIG), horticulteur, membre de l'administration de la sociétié de l’horticulture de Vienne, Landstrasse, à Vienne, ENTZ (VICTOR), botaniste à Bude (Hongrie). ENTZ-FERENEZ (Dr. FRANÇOIS), directeur de la pépinière nationale, à Bude (Hongrie). FENZL (Dr. E.), professeur de botanique et directeur du jardin botanique, à Vienne, HÜGÉL (Baron CHARLES DE), envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. Imp. et Royale l'Empereur d'Autriche, à Bruxelles. LAGLER (EDMOND), jardinier en chef du jardin du Comte François de Thun-Hohenstein, Chateau de Fetschen , près de Bodenbach (Bohème). WARSCEWICZ (JOSEPH), inspecteur du jardin botanique impérial et royal, à Cracovie. Bavière. EFFNER, jardinier en chef de la cour, premier secrétaire et délégué de la société d'horticulture de Bavière, à Munich. KOLB (M.), inspecteur du jardin botanique, à Munich. SCHNIZLEIN (Dr.), professeur de botanique à l’université d'Erlangen. Hanovre. GRISEBACH (Dr.), conseiller de la cour, professeur de botanique et directeur de jardin botanique, à Goettingue. TATTER (W.) jardinier en chef du jardin royal, à Linden, près de Hanovre. WENDLAND (HERM.), inspecteur du jardin royal de Berg Herrenhausen, près Hanovre. È Wurtembers. CALMBACH (W.), jardinier en chef de la cour, à Stuttgart. HOCHSTETTER (W.), jardinier en chef du jardin botanique, à Tübingen. NEUBERT (Dr. W.), rédacteur du Deutsches Magazin, à Stuttgart. Bade. MAYER Jr. (E.), jardimier en chef du Grand-Duc de Bade, à Carlsruhe. SEUBERT (Dr. M.), conseiller de la cour du Grand-Duc de Bade, professeur de botanique et directeur du jardin Botanique, à Carlsruhe. Luxembourg. SOUPERT, de la maison Soupert & Nothing, horticulteur, à Luxembourg. WILHELM (A.), horticulteur, à Clausen, près de Luxembourg. Weimar. PRINGSHEIM (Dr. N.), professeur de botanique, rédacteur des ,, Jahrbücher für wissensch. Botanik” à Jena. 15 MM. Saxe. GEITNER (G.), horticulteur à Planitz, près de Zwickau. WILLKOMM (Dr. MORITZ), professeur de botanique et de zoülogie à l'académie royale forestière et d'agriculture, directeur du jardin botanique, délégué du Gouvernement de Saxe, à Tharand. Hesse (Grand-Duché). BRAUN (J. J.), rentier, membre de l'administration et délégué de la société d'horticulture de Mayence, à Mayence. HOFFMANN (H.), professeur de botanique et directeur du jardin botanique, à Giessen. HUMANN (L. ANT.) président et délégué de la société dhorticulture de Mayence, à Mayence. KUNZE (GUSTAV), horticulteur, à Offenbach a/M. MARDNER (JOSEPH), de la maison Mardner frères, horticulteur, à Mayence. SCHNITTSPAHN (G.), directeur du jardin du Grand-Duc de Hesse, à Darmstadt. Elesse (Hlectorat.) DEINES (OTTO), horticulteur, à Hanau. Nassau. LADE (ED.) consul-général, à Geisenheim. THELEMANN, inspecteur des jardins du Duc de Nassau, à Biebrich (Rhin). Sleeswic. AHLMANN (Dr. W.), à Kiel. HHambourse. e. BOECKMANN (H.), rentier, secrétaire et délégué de la société d’horticulture et de floriculture de Hambourg, Altona et environs, à Hambourg. BOOTH (LOREN?Z), horticulteur-pépiniériste aux pépinières de Klottheck, près de Hambourg. CRAMER (F. B.), jardinier en chef du jardin de Mad. Jenisch, Flottbecker Park, près de Hambourg. ERNST (O. A.), de la maison Ernst & von Spreckelsen, horticulteurs-mds. Grainiers, à Hambourg. REICHENBACH FILS (H. J.), professeur de botanique et directeur du jardin botanique, à Hambourg. Francfort s/Main. GRUENEBERG FILS (FR.), horticulteur et architecte du jardin, à Francfort s/Main. Suède et Norvège. ANDERSSON (Dr. N. J.), professeur de botanique, membre de l’académie des sciences et d'agriculture Suède, délégué du gouvernement Suède, secrétaire et délégué de la société d’horticulture Suède, à Stockholm. Danemarc. LANGE (JOH.), professeur de botanique, directeur du jardin botanique, à Copenhague. TYGE ROTHE, chef des jardins de l'académie royale d'agriculture et d’horticulture, délégué de la société d’hort. du Danemare, à Copenhague. 16 MM. Russie. NEDZELSKY (A.), docteur en sciences, botaniste de l'université de Moscou (rue du trône, 26, au premier à Bruxelles), à Moscou. NORDMANN (Dr. A.), professeur de botanique et directeur du muséum d'hist#nat. à Helsingfürs. REGEL (Dr. E.), directeur du jardin botanique, vice-président de la société russe d’'horti- culture, rédacteur du ,,Garten-Flora”, à St. Petersbourg. TÉPLOUCHOFF (FÉDOR), botaniste et entomologiste, natif du Gouvernement de Perm, à Tharand en Saxe. Grande-Bretagne et Irlande. BERKELEY (Rev. M. J.), premier délégué de la société royale d’horticulture, à South- Kensington, Londres. BULL (WILLIAM), horticulteur, King's Road Chelsea, près de Londres, S W. CUTBUSH (JAMES), de la maison Wm. Cutbush & Son, horticulteurs, Highgate, près de Londres, N. HOGG (Doct. ROBERT), rédacteur du journal of horticulture, à Londres. JOHNSON (GEORGE W.), collaborateur du journal of hort., à Londres. LEE (CHARLES), de la maison John & Charles Lee, horticulteurs, Royal Vineyard Nursery, Hammersmith, près de Londres. MASTERS (Dr.), délégué de la société royale d’horticulture, à South Kensington, Londres. MOORE (THOMAS), directeur du jardin botanique de l'hôpital, à Chelsea, près de Londres. PAUL (WILLIAM), horticulteur, Waltham Cross, à Londres, N. STANDISH (INO), horticulteur, Royal Nursery, à Ascot. VEITCH (JAMES), horticulteur, royal exotic Nursery, King's road, à Chelsea, près de Londres. WARNER (ROBERT), 8, cressent Cripplegate, à Londres E. C. WILDING Esq. (THs. F.), 2, Chesterfeldstreet, King's Cross., à Londres, W. C. WILLIAMS (B.S.), horticulteur, Paradise & Victoria Nurseries, Holloway, à Londres, N. REVUE DES QUESTIONS soumises AUX DISCUSSIONS DU CONGRES. QUESTIONS DE BOTANIQUE PURE. I. M. Belhomme, directeur du jardin botanique de Metz, regrettant vivement de ne pouvoir assister au Congrès, propose les questions suivantes : 1. Est-il possible de supposer que la présence du Juniperus Sabina, sur lequel vient le Gymnosporangium fuseum , soit la cause de l'apparition de l’Aecidium cancel- latum sur les Poiriers ? Dans le cas où le fait aurait été véritablement con- staté, y aurait-il métamorphose, comme cela se voit dans certains animaux, du moins comme le supposent quelques botanistes, ou transformation du Gymnosporangium en Aecidium ? 2. Peut-on reconnaître à la forme extérieure des graines de plantes dioïques, du Cannabis par exemple, si la graine donnera un sexe mâle ou un sexe femelle, comme cela se voit chez certains oiseaux; dans le cas où le fait serait reconnu, quels en seraient les caractères? " À ce sujet, voici ce qu’une année m'a donné (sauf à répéter les expériences pour justifier la question). Dans une poignée de graines de Cannabis sativa j'ai remarqué deux formes, l’une allongée et elliptique, l’autre presque sphérique; ces dernières sont zébrées et la pellicule est plus pâle. Celles allongées et elliptiques sont maculées de a 18 points zébrés sur leur surface et sur les deux extrémités aicuëés, la pellicule est brune. Les ayant semées, celles elliptiques m’ont donné des pieds mâles, et les sphériques des pieds femelles: sur ces dernières, sur quinze pieds de chanvre, il est apparu un mâle; était-ce une graine restée dans le sol? Sur les pieds femelles de ce semis on remarque que les graines elliptiques sont en plus grand nombre. IT. M. Ch. Martins, prof. de botanique à Montpel- lier, propose au Congrès de mettre à l’ordre du jour la question suivante: L'influence de l’échauffement du sol par les rayons solaires sur la végétation et la distribution géographique des végétaux. III. M. Ch. Lemaire, à Gand, rédacteur de VII- lustration Horticole, annonce un discours contenant: Critiques raisonnées et réfutation sur la théorie des boyaux polliniques.” IV. M.Jean Passerini, prof. de botanique à Parme, se propose de discuter: 1. Sur l’émission de l’acide carbonique par les racines des plantes et sur la décomposition du même acide par les parties vertes. 2. Sur la fonction des stomates. V. M. le prof. Julius Sachs, de Bonn, traitera le sujet suivant: Ueber die Wichtigkeit photometrischer Bestimmungen fur die Physiologie, Geographie und Cultur der Pflanzen, und über die Principien der dabei zu befolgenden Methode. VI. M. le prof. F. Cohn, à Breslau, a indiqué comme questions convenables pour la discussion du Congrès: 1. L'influence que la lumière exerce sur les mouve- ments des plantes. 2. Les métamorphoses que les ravages de certains insectes produisent dans l’évolution des cellules des plantes attaquées. VII. M. Chatin, prof. de botan. à l’Ecole Impériale 19 de Pharmacie à Paris, a remis les questions suivantes comme élément de quelques discussions, qu’il ouvrira par un exposé sommaire de ses recherches sur ces sujets: 1. Des caractères anatomiques pour la classification des végétaux. 2. Structure et fonctions du tissu de l’anthère. 3. Du sucre dans les tissus des plantes. VIII. M. F. Muller, président de la Société Royale Linnéenne à Bruxelles, se propose de donner Lecture d’une notice sur le genre Cuscuta, et il annonce en même temps un travail sur les plantes de plein air sous le climat de la Hollande et de la Belgique. IX. M. le prof. Karl Koch, à Berlin, fait les pro- positions suivantes: 1. Jährlich werden grosse Mengen neuer Pflanzen eingeführt und mit beliebigen Namen versehn in den Handel gebracht. Bedient man sich dabeï eines schon in der systematischen Botanik gebräuchlichen Namens, um vielleicht damit zu sagen, dass die neu eingeführte Pflanze eine zwar bekannte, aber bisher in den Gärten noch nicht kultivirte interessante Art darstelle, so entsteht nothwen- diger Weise eine Confusion, die zu den bedauerlichsten Täuschungen führt. Heut’ zu Tage kann selbst der geüubteste Botaniker nicht alle Pflanzen mehr kennen und beschränkt sich in seinem Wissen an einige Familien, mit denen er sich bereits eine geraume Zeït beschäftist hat. Wie wäre es nun, wenn die in Amsterdam anwesenden Botaniker sich zu einer Theïlung der Arbeït in der Weise vereinioten, dass Jeder bekannt machte, welche Familien er forthin mit besonderer Vorliebe bearbeiten wollte? 2. Es wäre gewiss wünschenswerth, wenn in. Amster- dam Männer der Wissenschaft zusammentreten wollten, um eine Berichtigunge der Namen vorzunehmen und zu gleicher Zeit eine Einigung in der Nomenclatur herzustel- len. Es sind dieses z. B. die sogenannten baumartigen Lilien (Agaveen, Yucceen, Dracaeneen), wo die einzelnen 2* 20 Arten hinsichtlich der Benennung sich in der traurigsten Verwirring befinden. X. M. le prof. Reichenbach Fils, de Hambourg, traitera: Des Orchidées de la Nouvelle Calédonie. XI. M. le Dr. J. K. Hasskarl, à Olèves, annonce des communications : Over eenige nieuwe of min bekende geslachten der Commelynaceae.” XIT. M. C. À. J. A. Oudemans, prof. de bota- nique à l’Athénée Illustre d'Amsterdam, traitera : 1. De lorigine des stomates dans quelques espèces d’Anelmia. 5 2. De l’origime des spores dans certaines espèces de Mucor. XIII M. Fr. Entz, de Bude (Hongrie), se propose d'ouvrir la discussion sur la question suivante: Quelle est la destination véritable des plantes dans l’économie de la nature? XIV. M. Herinq, rédacteur en chef de l’Horticul- teur français, à Paris, nous propose de porter au pro- oramme la question : La Sève (mouvement et circulation), sur laquelle on ne sait à peu près rien, et qui néanmoins est devenue le pivôt, autour duquel tournent toutes les théories de la taille des arbres, etc. XV. M. Ed. Morren, prof. à lLaège, nous écrit encore qu'il compte faire deux communications: 1. Sur les fleurs doubles, et 2. Sur les fonctions des stomates. XVI M. le Dr. Schultz-Schultzenstein, à Ber- lin, vegrettant que l’état de sa santé ne lui permettra pas dassister au Congrès, nous invite à faire connaître les considérations suivantes : Durch die neuere Mineraldüngertheorie ist die Praxis der Zubereitung des B°dens und der Composte für Toptf- TRE sewächse alterirt worden, indem die Aufmerksamkeit von den für überflüssig gehaltenen humôüsen Theïlen der Bo- denmischungen abgelenkt worden, und zu viel Hofnung auf die Ernährunge der Pflanzen aus der Luft gesetzt wor- den ist, während die Praxis immer wieder auf die Boden- gûüte angewiesen ist. Da ich mich mit diesem Gegenstande theoretisch und practisch beschäftigt habe, so beehre ich mich dem Congress meine Schrift: ,,über Pflanzenernäh- rung, Bodenbereicherung und Bodenerschüpfung”? mitzu- theilen, worin durch neue Versuche die Irrthümer der Lufternährungestheorie gezeiot sind und nachgewiesen ist, dass die aus den humüsen Bodenbestandtheilen gebildeten organischen Sauren das Hauptnahrungsmaterial der Pfan- zen bilden, und dass insbesondere das von den Blëttern ausgehauchte Oxygen seine Quelle nicht in der Kohlen- saure der Luft, sondern in den genannten fixen Boden- sauren hat, indem durch Zusatz solcher Säuren zum Wasser, worin Pflanzenblatter vegetiren, die Ausschei- dung von Oxygen ungemein vermehrt wird in dem Masse als die Sauren verschwinden; so dass beispielsweise dreis- sis Weinblätter, die in reinem Wasser nur einen Kubik- zoll, in mit Weinsäure angesäuertem Wasser zehn Kubikzoll Oxygen liefern. Es scheint hiernach unzweifelhaft, dass bei der Pflanzenernährung in der Kultur und insbesondere bei den Bodenmischungen eine grüssere Aufmerksamkeït auf die humôüsen Bodenbestandtheïle zu richten ist. Meine Versuche haben gezeist, dass unter den humüsen Substan- zen, die zur Düngung verwendet werden, gewisse Sorten von Torf, wie der Torf überhaupt, einen bisher wenig ge- kannten Werth haben, und selbst der Heideerde vorzuzie- hen sind, weil der Torf ausser den humôüsen Säuren, die sich durch Vermoderung aus ihm bilden, einen bedeuten- den Gehalt an Stickstoff zeigt, wesshalb auch das bei der trocknen Distillation des Torfs sewonnene ammoniakhal- tige Wasser zur Salmiakfabrication verwendet wird. Ge- nauere Untersuchungen des Torfs haben mir gezeigt, dass 22 der Ursprung des Stickstoffs im Torf nicht bloss von einer Bindung von Stickstoff aus der Luft, sondern viel- mehr von den Leichen kleiner Thiere aus der Klasse der Evertebraten: der Mollusken, Crustaceen, Annulaten, Arachniden, Insecten (besonders Coleopteren, Dipteren, Hemipteren und deren Larven), Polypen, Foraminiferen und Infusorien herrühre, indem sich massenhafte Ueber- reste dieser Thiere im Torfe finden, die dem besten thieri- schen Kunstdünger an die Seite zu stellen sind. Die Naturdüngung des Torfs müchte sogar fur gewisse zarte Pflanzen vorzuziehen sein, weil die humüse Dungmasse darin vollig verrottet ist. In dem Stickstoffsehalt verschie- dener Torfsorten ist jedoch eine Vérschiedenheït, indem einige Sorten stickstoffärmer, andere stickstoffreicher, jenach dem Gehalt an Thierleichen sind. Die Stickstoff- reicheren sind besonders zur Compostbereitung für Land- und Topfpflanzen zu verwenden. XVII. M. le général Jacobi, à Breslau, nous écrit: Demnächst beabsichtige ich dem Kongress eine von mir verfaszte Arbeit über die Agaveen vorzulegen und über die systematische Eintheilung dieser Pflanzenfamilie zu sprechen. En même temps M. sacor nous fait part de son adhésion à la proposition de M. le prof. Kk. Kocx, (voir notre Programme, pag. 19,1IX, 2), en promettant son secours, quand cette question sera mise à l’ordre du jour. XVIII. M. le prof. M. Willkomm, de Tharand, en Saxe, a l’intention de traiter les questions suivantes : 1. Sur la distribution géographique et les formes du Pinus Montana Mill. et de quelques autres pins de l’Europe. 2. Sur le Chêne-lièce de l’occident (Quercus occiden- tahis Gay) et sa distribution géographique en Espagne et en Portugal. 3. Welches Verhältniss besteht zwischen der Zahl und Anordnung der Spaltôffnungen und der Ernäbrung der Pflanze aus der Atmosphäre, und welchen Einfluss 23 würde die Ermittelunge dieses Verhältnisses auf die Behand- lung und Erziehung bestimmter Culturpflanzen haben ? 4. Ueber den schädlichen Einfluss des Hütten- und Steinkohlenrauchs auf die Pflanzen, besonders auf die Laub- und Nadelhôlzer, und über die in dieser Beziehung im botanischen Garten zu Tharand angestellten Versuche. XIX. M. Meissner, prof. de botanique, à Bâle, an- noncera plus tard les communications qu’il pourra pré- senter au Congrès. XX. M. D. Clos, prof. à la faculté des sciences, direc- teur du Jardin Botanique, à Toulouse, regrettant vivement que d’impérieuses fonctions le privent du plaisir de parti- ciperau Congrès, nous adresse les communications suivantes: Il serait bien à désirer notamment, que l’on püt recon- naître dans les plantes dioïques, d’après les caractères extérieurs des graines, celles qui doivent donner naïssance à des individus mâles ou à des pieds femelles, si tant est que ces caractères existent. Les recherches D’AUTENRIETH et pe mauz devraient être reprises, et M. BELHOMME à été heureusement inspiré en portant cette question devant le Congrès. Il en est une autre qui touche de très-près à celle-là, et auquel il appartient aussi au Congrès de répondre défini- tivement; je veux parler de la parthénogénèse, au moins en ce qui concerne le Coelebogyne ilicifohia Sm. Entre M. xar- STEN qui à trouvé un cinquième des fleurs de cette espèce hermaphrodites, et MM. ALEx. BRAUN et METTENIUS qui sur plus de 100 fleurs n’ont pu en rencontrer une seule pos- sédant les deux sexes, quelle opinion doit se faire le physiologiste ? J’ai moi-même fait connaître en 1857 chez plusieurs espèces d’Atriplex l’existence de deux sortes de graines ver- ticales, les unes noires, les autres rouges, toutes renfer- mant un embryon bien conformé, maïs les dernières seules possédant la faculté de germer (Bullet. de la soc. botanique de France, tom. IV, pag. 441). Quelle est la cause de cette 24 différence? les graines noires ne pourraient-elles germer qu’à une époque plus ou moins éloignée du moment de leur complète formation? C’est ce que j'ignore et ce que peut- être quelque membre du Congrès sera en état d’élucider. QUESTIONS DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D’HORTICULTURE. I. M.Ferd.Jühlke, d'Erfurt, a l'intention de parler: 1. Ueber die Ergebnisse der Luft- Drainage, nach HOOIBRINK. 2. Ueber die Naturalisation und Localisation unserer Culturpflanzen. IT. M.J.C. Weyhe, directeur du jardin botanique de Düsseldorf, nous écrit: n Si au Congrès international il y à une section pour l'architecture des jardins, ma spécialité, je ne manquerai pas de prendre part aux délibérations.” IIT. M. Lecocq, de Clermont-Ferrand, prof. d’hist. nat. à la faculté des sciences, corresp. de l’Institut etc., se propose de prendre part à: | La question des fécondations artificielles. IV. M. Bommer, conservateur des collections de la Soc. Royale d’hortic. et de bot. de Belgique, à Bruæelles, prendra part au Congrès en lui communiquant: Quelques remarques sur la panachure et la coloration du feuillage au point de vue horticole, V. M. Chs. Baltet, rédacteur de la Revue Horticole à Troyes, propose la question suivante: Y-a-t-il dégénérescence chez les plantes bulbeuses herbacées ou ligneuses, les arbres fruitiers ou d’ornement? Dans le cas affirmatif, indiquer les causes de la dégénéres.- cence (détérioration) et les moyens de la combattre, FO Cr Il se propose de traiter cette question en ce qui con- cerne les arbres fruitiers et d’ornement. VI. M. Van Hulle, jardinier en chef du Jardin Bo- tanique de Gand, traitera les questions suivantes: 1. Les systèmes de taille d'arbres fruitiers. 2. La mission des jardins botaniques. Quant à la première question, M. vax HuLLE tâchera de faire mieux apprécier les tailles raisonnées, si générale- ment appliquées en France et adoptées avec tant d’enthou- siasme en Belgique, mais qui, à son avis, trouvent si peu d’adhérents dans les pays voisins. M. roprGas père ou M. PYNAERT répondront aux Allemands, M. DE BEUCKER aux Hollandais, et lui-même aux Anglais. VII. M. Alfred Wesmael, directeur de la Société anonyme d'agriculture, d’horticulture et de zoülogie à Mons, traitera de Quelques points sur les hybrides des cultures. VIII. M. A. Stelzner, horticulteur à Gand, com- muniquera au Congrès: Sesexpériences pratiquessur l’hybridation des Fougères. IX. M. Ed. Pynaert, architecte de jardins, à Gand, à l’intention de parler: »De la nécessité de recourir à la réproduction par voie de semis pour créer des plantations fruitières rustiques.” X. M. le prof. F. Cohn, de Breslau, se propose de discuter : Sur la culture des Algues marines. XI. M.R. Caspary, prof. de botanique à Künigsberg, annonce comme sujet sur lequel il propose la discussion: Des hybrides obtenus par la greffe, sur l’existence desquelles il a fait des observations décisives et presque inconnues.” XII. M. Chatin, prof. de botanique à l’école Impé- riale de pharmacie à Paris, a l'intention de parler: 1. Du cresson (Nasturtium officinale), sa culture et ses applications, 26 2. Du Bromus Schraderi pour la formation des prairies artificielles. XIII. M. TJ. M. Kraayenbrink, jardinier au châ- teau royal du Loo annonce les questions suivantes: 1. Welke zijn de oorzaken, waardoor de teelt der Oranjeboomen niet meer die goede resultaten oplevert als eertijds; welke middelen kunnen aangewend worden om dit verval te herstellen ? 2. Waaraan is het toe te schrijven, dat de liefhebberij voor Erica’s, die bij eene uitgebreide verzameling ons altijd bloeïjende toonen, zoo weinig algemneen is en hoe langer hoe meer verflaauwt? XIV. M. J. Münter, prof. de botanique à Greifs- wald, indique la question suivante : Les maladies des plantes cultivées, par exemple les sili- ques des prunes, la nielle des Graminées (du blé etc.), le nouveau parasite des feuilles acereuses du Pinus Sylvestris L. (Caloma pinitorquum R. Br.), la vraie nature du Scléro- tium etc. etc., sur lesquelles il se permettra d’expliquer plusieurs nouvelles études. XV. M. le Dr. H. Karsten, à Berlin, annonce un discours : | Ueber die Verbreitung und das Clima der Cinchonen, so wie über die daraufzu stüutzende Culturmethode derselben. XVI. M. le prof. Karl Koch, à Berlin, nous écrit: Eine der wichtigsten Fragen ist auf alle Fälle die Handhabung der Nomenclatur. Der Gebrauch hat sich schon lange geltend gemacht, dass echte Pflanzen-Arten einen lateinischen oder einen dem Namen eines verdienten Bota- nikers oder Pflanzenfreundes entlehnten Namen erhalten, Gartenformen hingegen mit anderen zufalligen Benennun- gen ohne lateinische Endungen belegt werden. Ich halte die Sache für ausserordentlich wichtig, dass sie bei einer solchen Gelegenheït als der Amsterdamer Kongress dar- bietet, zur Sprache kommt, um definitiv geregelt zu werden. 27 XVII. M. F. Rodigas, M. D. prof. à St. Troud, se propose de prendre part aux discussions sur: La variation de l’espèce. La panachure. XVIII. M. le prof. Reichenbach Fils, à Ham- bourg, nous écrit: Eine Frage, die wohl zünden würde, wäre die Nomen- claturfrage. Es liesse sich etwa ein allsemeiner Vortrag über die ganze Frage ausarbeiïten, vielleicht ein specieller Anhang über die von mir für die Wissenschaft proponirten Aenderungen bei Orchideen. Et encore: Eine hôchst wichtige Frage wäre Anregung, Unter- stützung fahiger Gehülfe der Gärtner: 1. durch Stipendium seitens der Gesellschaft; 2. durch Preise bei Ausstellungen. XIX. M. Em. Rodigas, prof. de l'Ecole d'Hortic. de PEtat à Gendbrugge-les-Gand, a l'intention de parler: 1. De l’influence de l'humidité sur les végétaux et de la nécessité de régler celle-ci dans les serres. _ 2. De l’enseignement de l’horticulture. XX. M. Ed. Morren, prof. à Liège, fera quelques communications concernant: La coloration des plantes, la panachure, l’acclimata- tion, l’hybridation. XXI. M. A. Nedzelsky, Dr. ès sciences, botaniste à l'université de Moscou, nous écrit: Je compte présenter un travail sur les progrès de larboriculture fruitière et de la pomologie théorique, ainsi que sur l’avantage que peut avoir pour la pomologie et pour la classification des fruits l’étude de la physiologie et de l’anatomie des plantes, en particulier de la famille des Rosacées.” XXII. M. H. Hoffmann, prof. de botanique à Ghiessen, propose les questions suivantes : 1. Entstehungsweise der Gartenvarietäten. 28 2. Rückschlagen und Permanenz der Racen (Pisum, Oenothera amoena, Brassica, Linum usitatissimum, Sola- num tuberosum, Triticum vulgare.) 3. Werth der Herbstaussaat im Gegensatze zur Früh- lHingsaussaat. 4, Woher stammt die cultivirte gelbe-Rribe (Daucus carota) ? 5. Woher stammt der Lathich (Lactuca sativa) und seine Formen ? 6. Woher stammt der Kohl (Brassica oleracea Napus und Rapa) und dessen Formen ? 7. Es ist dringend zu wünschen, dass die Gärtner und Botaniker durch mehxrjährige Beobachtungen der Zeit der allgemeinen Blithe, Blüthenkalender für ganz Europa feststellen. Hiedurch wird der relative Character des Som- mers einer Gegend ermittelt. Wenige Pflanzen, welche aber durch die ganze Vegetationszeit blühen und überall vorkommen, sind hiezu auszuwählen (1. Aesculus Hippo- castanum. 2. Castanea vulgaris. 3. Catalpa syringifolia. 4. Colchicum autumnale. 5. Crocus sativus. 6. Lilium candidum. 7. Persica vulgaris. 8. Prunus avium. 9. Pyrus communis. 10. Pyrus Malus. 11. Ribes grossularia. 12. Sambucus nigra. 13. Syringa vulgaris. 14. Vitis vinifera). 8. Es môügen die Gärtner aus ganz Europa aufcefor- dert werden, anzugeben, welche empfindlichern Cultur- pflanzen an ihrem Wohnorte im Freien unbedeckt #berwin- tern. Diess ergiebt die sichersten Rückschlüsse bezug des Winterklima’sder betreffendenGegenden,und erlaubtwich- tige Rückschlüsse bezüglich der Cultur fremder und neuer Pflanzen. Als ein solches Maassstab kônnen dienen: Pho- nix dactylifera, Opuntia vule., Agave americana, Cupres- sus sempervirens, Laurus nobilis, Cedrus Libani, Vibur- num Tinus, {lex aquifolium, Rhododendrum ponticum. XXIII. M. Rob. Warner, à Londres, nous écrit: T will propose for discussion a practical question, a es À ouh che" 29 question on which I desire information, viz: What has been the experience of continental horticulturists as to the merits and demerits of double glazing plant and fruit houses? XXIiV. M. Ed. André, à Passy-les-Paris, annonce un mémoire: Sur les jardins publics et les jardins paysagers. XXV. M.le Dr. E. Regel, directeur du Jardin Bo- tanique à St. Petersbourg, à l'intention de parler: 1. Sur l'espèce et les variétés des plantes. 2. Ueber die Betulaceen, deren Verbreiïtung:, Formen- bildung, u. s. w. XXVI. M. G. Geitner, horticulteur à Planitz, en Saxe, se propose de discuter, s’il y a lieu: Ueber die Consolidirung des Gärtnerstandes. XXVITI M. Chs. Erbschloe-Muller, à Ælberfeld, nous adresse: Quelques communications sur la culture des plantes de serre et sur le chauffage à eau chaude, dont il vante les avantages. XXVIII. M.T. L. de Puydt, à Mons, regrettant vivement de ne pouvoir assister au- Congrès, nous promet: Un petit travail sur une question d’horticulture. XXIX. M. J. H. Krelage, ler secr. de l’expos. univ. d'hort., à Harlem, se propose de discuter, s’il y a lieu: Sur les avantages d’une confédération des differentes sociétés d’horticulture d’un même pays, à l’instar de ce qui se trouve en Belgique. XXX. M. Bossin, Md. grainier-pépimiériste à Pa- ris, à l’intention de soumettre au Congrès: Une proposition sur la nécessité d’adapter des adjec- tifs latins aux variétés fixes des plantes potagères. XXXI. M. M. Kolb, jardinier en chef du Jardin Bot. à Munich, se propose de faire quelques communications: Sur le système de vigne de HOOIBRINK. XXXII M. Ch. Auband, de Bruxelles, compte traiter la question: 30 Des jardins botaniques, leur but, leur peu d’utilité jusqu'à ce jour; les avantages nombreux qui résulteraient pour la botanique d’un meilleur ordre de choses à leur égard. Ensuite, si le temps le permet, il donnera quelques extraits d’un ouvrage en voie de préparation: Sur les fécondations artificielles. XXXIII M. C. Glym, horticulteur à Utrecht, imdi- quera plus tard les questions qu’il désirerait voir discutées par le Congrès. XXXIV. M.J. H. Schober, propriétaire à Utreché, promet également des communications ultérieures. XXXV. M. T. d’'Anouith de Salies, à Fontaines- sur-Saône, désire proposer au Congrès les questions suivantes : 1. Des moyens d’arriver avec certitude, dans um délai le plus restreint possible, à la déstruction complète du puceron lanigère, ce fléau des pommiers dans beaucoup de contrées. 2. Des avantages que peut offrir dans bien des cas le creffage en fente, au coin du feu ou sur les genoux. 3. Des moyens de tirer partie, au point de vue de la production, des arbres fruitiers en général, et notamment de ceux à pépins, arbres plus ou moins âgés, arrivés à Pin- fertilité, même à une sorte de décrépitude, par l’effet de mauvais traitements ou par défaut de soins. 4, De l'habillage des racines dans la transplantation des arbres en général, et notamment dans ceux qui sont adultes et à feuilles caduques. XXXVI. M. le prof. Reichenbach, de Hambourg, propose la question suivante : | Ob die neuen Etiketten von Porcellan und Schiefer irgend wo und unter welchen climatischen Verhältnissen sich besser bewähren als die alten von verderblichem Eichenholz oder dito Blech und dito Eichenholz? PROJET DE RÉGLEMENT DU CONGRES. (adopté par les deux Sections, le 7 Avril 1865.) LL LL LL LL LS ARTICLE 1. Le Congrès s'occupe de questions de botanique et d’horticulture. ART. 2. Le Congrès se divisera en deux sections, l’une pour la botanique, l’autre pour l’horticulture. ART. 5. La première réunion générale aura lieu sous la prési- dence d’un des membres de la commission-directrice de Pexposition. Dans cette assemblée les membres déclarent dans quelle section ils désirent être inscrits. Il est permis aux membres d’une section de prendre part aux délibéra- tions de l’autre. ART. 4. Le bureau de chaque section, composé d’un président, d’un vice-président, de deux ou trois secrétaires et de quel- P ; ques membres, est nommé par l’assemblée. ne ART. Le choix dessujets à discuterdans les assemblées dépend de la libre décision de chaque section. ART. 6. Les membres, qui ont l’intention d'ouvrir les délibéra- 2 tions sur une question, sont priés de bien vouloir en infor- mer le président de la section avant ouverture de la séance. ART. 7. Le bureau décide sur l’ordre dans lequel les différentes questions annoncées seront traitées. ART. 8. Les orateurs ne peuvent parler sur une question que durant 15 minutes, à moins que l’assemblée n’en décide autrement. La parole ne pourra être accordée à la même personne plus de deux fois sur le même sujet. ART. 9. Les secrétaires (auxquels pourront étre ajoutés des bureaulistes de la part de la commission-directrice) se char- gent de la rédaction des délibérations et descommunications. Ils remettent au secrétaire-général le compte-rendu de leur section aussitôt que possible, au plus tard deux mois après la clôture du Congrès. ART. 10. La commission-directrice publie en langue française un compte-rendu du Congrès. Un exemplaire en sera offert à chacun des membres. ART. 11. Les membres, qui désirent que leurs communications soient insérées in extenso dans le compte-rendu du Con- grès, sont priés d’en déposer la notice sur le bureau de la section, où bien de la faire parvenir au secrétaire au plus tard un mois après la clôture du Congrès. CONGRES INTERNATIONAL DE BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE, CONVIÉ à AMSTERDAM le 7, 8, 10 et 11 Avril 1865. PREMIÈRE RÉUNION GÉNÉRALE. — SÉANCE D'OUVERTURE. Le 7 Avril 1865, à trois heures de relevée, environ trois cents membres du Congrès se trouvent réunis dans la Salle aux tableaux du Palais d'industrie à Amsterdam. La commission organisatrice occupe le bureau. M. C. A. J. À. Oudemans, président, prononce le discours suivant: ,, Messieurs! Avant d'entamer les questions de haut intérêt qui nous amènent en ce lieu, souffrez que je vous exprime ma vive satisfaction de vous voir assemblés en cette enceinte, où, prenant la science pour guide de nos explorations, nous allons tâcher d'étendre son domaine par nos entretiens. Non que je me dissimule toute l’importance de la tâche que je me suis imposée, en prenant l’initiative là où tant d’autres parmi vous, forts de leurs talents éminents, de leur renom et de leur éloquence , auraient pu réclamer à plus juste titre cet honneur; mais, membre de la direction de cette exposi- tion universelle, je n’ai pas osé me soustraire à un devoir, que la dignité dont je suis revêtu en cette ville, semblait me prescrire d’elle-même. Ne croyez cependant pas, messieurs, 3 34 que je ne considère pas comme une faveur insigne d’avoir été élu pour vous adresser le premier la parole dans le cercle plus restreint de nos travaux. Au contraire, je me félicite et je le regarde comme le plus grand hon- neur auquel puisse aspirer un homme de science. Mais les circonstances qui ont contribué à me le faire obtenir me justifieront, j'espère, à vos yeux, si je viens faire un appel à votre indulgence pour les quelques paroles que je vais vous adresser. Le plan d'organisation d’une exposition internationale d’horticulture, projeté, müûri et exécuté pour la première fois en Belgique, avait déjà rencontré les sympathies de toutes les nations et disposé plusieurs d’entreelles à l’imiter, comme cela se fait à présent chez nous; mais ce qui en rehausse l’éclat et en étend démesurément la tendance, c’est l’idée de lier à cette exposition un Congrès scientifique, idée spécialement patronnée par ceux qui avaient assisté au dernier Congrès belge; idée, digne de la nation qui montre par tous ses efforts, qu’elle attache un haut prix aux progrès des sciences et qu’elle ne recule devant aucun sacrifice pour en accélérer la marche. Nous aussi, nous autres Néerlandais, avons applaudi aux considérations qui ont réglé la tenue du Congrès belge, et nous n’avons pas cru pouvoir mieux lui té- moioner nos sympathies que de Pimiter et de joindre, comme à Bruxelles, la partie scientifique à la partie pratique, la botanique à l’horticulture. Entrer dans l’exposé des raisons, qui justifient cette alliance, serait oiseux devant vous, qui, par votre seule présence dans cette enceinte, donnez la preuve la plus convaincante que vous êtes pénétrés de ces motifs et que vous les approuvez. A Dieu ne plaise que j'abuse de votre patience par cette énumération; j'aime bien plutôt constater que les résultats obtenus par les Congrès botaniques en général et spécialement par celui de Bruxelles, non seule- 39 ment n’ont pas trompé l’attente qu’on en avait conçue, mais Pont réalisée en tous points, si non surpassée. Permettez moi, Messieurs, en citant Bruxelles, d’y ajouter une observation. De même que chez nos voisins méridionaux, on à dé- signé aussi chez nous la capitale duroyaumecommelendroït où devrait se tenir la seconde solennité consacrée à Flore et à Pomone, et qui, comme nous lespérons, ne le cèdera en rien à la première; elle aussi est destinée à voir déposer aux pieds de ces deux divinités tout ce que l’Europe possède de plus rare et de plus intéressant dans ses jardins; à voir Pélite de ceux qui ont acquis quelque gloire dans le domaine de la botanique et de l’horticulture, appelée à scruter avec Poeil de la science les trésors du monde végétal apportés de près et de loin; où tous ceux qui s’intéressent à l’horticul- ture seraient invités à être témoins des résultats surprenants que la sagacité, l’industrie, la constance des efforts ont su amener dans cette partie de la science. Mais pourquoi avoir choisi la capitale du royaume? Seraït-ce à cause de son Palais d'Industrie qui, possédant des salles plus spacieuses, plus élégantes que d’autres villes, dispose par là des moyens plus efficaces pour y tenir digne- ment des expositions internationales? Serait-ce à cause des établissements importants, des trésors et édifices artis- tiques, réunis ici en bien plus grand nombre qu’en aucune autre ville du royaume, et qui offriraient un attrait de plus à la curiosité des visiteurs étrangers? Ou bien parce que sa position géographique pouvait faire espérer un accès plus commode aux produits qu’on nous amènerait du dehors? On ne peut nier, Messieurs, que ces trois considérations ont été d’un grand poids dans nos délibérations pour nous faire choisir Amsterdam comme le point central de nos conférences, mais on ne peut oublier que ce qui contribua en grande mesure à déterminer notre choix, fut le droit. historique de la capitale de la Néerlande à l’honneur de vous recevoir dans ses murs, à celui de voir dresser sous 3% 36 ses auspices l’autel où nous sommes tous conviés à porter nos offrandes. Car, remarquez le bien, Messieurs, s’il est reconnu qu'une des périodes de la renaissance de la belle science que nous cultivons — et elle en à connu beaucoup — date de lPépoque, où l’on entreprit des voyages pour aller demander aux régions lointaines, aux climats inhospita- liers et incivilisés, le tribut de leur monde végétal, où lon inventa des moyens pour donner à ces produits du sol exotique une seconde patrie artificielle, Amsterdam, parmi toutes les villes de l'Europe, et spécialement parmi celles de la Néerlande, peut sous ce rapport porter la tête haute et réclamer à juste titre l'honneur d’y avoir le plus efhica- cement coopéré. I] ne faut pas s’en étonner; car cette renaissance coïn- cide avec l’époque, où Amsterdam occupait déjà une place éminente parmi les premières villes commerciales du monde, et où ses flottes marchandes et guerrières, couvrant toutes les mers, faisaient l’envie des autres nations, qui, bien qu’en possession d’un territoire infiniment plus étendu, durent le céder en puissance et en nombre de voiles à la petite république. Je le répète: il ne faut pas s’en étonner; mais consta- tons aussi à la gloire éternelle de la capitale, qu’en amassant ses trésors, elle n’a jamais perdu de vue l'intérêt de la science et qu'on pouvait bien appliquer à elle : nNulla etenim vel bellica vel oneraria navis ex portu educebatur, quin illius praefectis mandaretur atque prae- ciperetur, ut, quocunque appellerent, semina legenda, radices effodiendas, surculos depangendos, stirpes vasis imponendas curarent, eaque omnia incorrupta in hanc civi- tatem deferrent, quae sine morâ pro soli coelique nativi naturà colebantur tam diligenter, ut etiam hîc florerent et fructus ferrent.”? Ce que fit Amsterdam dans ces temps reculés et ce qu’elle pourrait faire encore plus tard comme reine des 37 villes commerçantes, était alors tout-à-fait impossible aux autres villes de notre royaume, et quoique nous ne puis- sions faire un reproche à ces dernières, de ne pas s’être montrées aussi actives là où il s’agissait de coopérer à la découverte de nouvelles formes végétales, il ressort de ce que je viens de dire, que la capitale de la Néerlande peut depuis plus d’un siècle et demi prétendre à juste titre aux hommages de tous ceux qui s’intéressent à la botanique. Le lieu, où, depuis l’année 1682, les plantes nouvelle- ment importées sont déposées et soignées, est ce même jardin botanique qui orne encore aujourd’hui notre capi- tale; établissement institué et entretenu non aux frais de l’état, mais à ceux de la ville elle-même, preuve de plus de lesprit d'indépendance qui a toujours pré- sidé dans Amsterdam , lorsqu'il s'agissait de la propaga- tion de notre belle science. L’on pourra se faire une idée de la richesse de cette collection en plantes exoti- ques dans les temps écoulés et par le célèbre recueil des COMMELIN, dont les dessins originaux se trouvent à la bibliothèque de la ville, et par les paroles de BREYNIUS qui, ayant visité en 1692 notre Hortus Botanicus, s’ex- prima ainsi: "Se per hunc hortum spatiantem, exquisitissimas plantas summa cum admiratione et jucunditate conspexisse, atque, utrum in Indiam an vero in Americam esset delatum plane nescire.” Cependant, Messieurs, notre science aurait peu profité, si l’on s’était borné à recueillir et cultiver seulement ces plantes exotiques. Pour rendre le travail vraiment fruc- tueux, il fallait commencer par coordonner et décrire les collections, ouvrir des cours publics, pratiquer des échan- ges, et comment ces pensées auraient-elles jamais pu être réalisées, si l’on n’attachait un homme de la science au jardin botanique? Convaincu de l’urgence et de la haute portée de cette mesure, la régence de la ville ne recula devant aucun sacrifice; elle vota les fonds nécessaires 38 pour une chaire de botanique; et grâce à cet excellent esprit, à ce vrai libéralisme, nous pouvons nous glorifier d’avoir vu des hommes tels que JEAN et GASPARD COMMELIN, BLASIUS, RUYSCH, HOTTON, les deux BURMANN, BONDT, VROLIK, DE VRIESE et MIQUEL, vouer ici leurs labeurs à la propa- gation de notre science. Si je ne craignais d’outre-passer le temps dont je puis disposer, je m’étendrais encore sur tout ce qu’Amsterdam a fait depuis un siècle et au dehors, en faveur de l’agricul- ture et de l’horticulture; mais je me bornerai seulement à constater que, parmi toutes les villes de notre pays, Amsterdam a vu naître la première société d'agriculture; que jadis on ne trouvait nulle part des villas et des cam- pagnes en aussi grand nombre et aussi somptueuses, et qui, reflets de la orande prospérité de la ville, créées et entretenues par les plus riches commerçants, exerçaient une influence marquée sur le développement de l’horticulture dans la Néerlande; que de nombreux ouvrages fort coûteux, sur la botanique, qu’on ne pouvait publier ailleurs, ont vu le jour dans cette ville; qu'Amsterdam enfin à dans les derniers jours, au moyen d’un subside généreux, puissam- ment concouru au succès de notre entreprise. Certes, Messieurs, on ne peut nier qu'Amsterdam a perdu beaucoup de son ancienne splendeur, que son com- merce n’a pas su se maintenir à sa hauteur primitive et que l'envie de s’occuper de choses auxquelles on n’était pas directement appelé, ne se soit affaibli avec la marche rétro- orade du commerce; que la Société d'agriculture, quelqu’in- dépendante que fût sa position, fut dissoute et ne forme maintenant qu’une branche d’une société générale, dont le cercle d'opérations embrasse tout le pays; que les amélio- rations dans les moyens de transport et la construction des voies ferrées, en facilitant et encourageant les voyages, entraina la décadence des maisons de plaisance. Mais tout ceei ne nous autorise nullement à oublier les services rendus. Au contraire, la reconnaissance exige qu’aujourd’hui encore : (e 39 nous rendions hommage à Amsterdam de ce qu’elle a fait dans les siècles écoulés pour la prospérité de la botanique et pour la réalisation de ses belles théories; comme en des temps, déjà fort loin de nous, elle a maintenu sous ce rapport l’honneur national. Ainsi, nous voilà réunis, Messieurs, non seulement dans la capitale de la Néerlande, mais aussi dans un lieu, qui, plus que tout autre endroit de ce pays, a toujours pris initiative là où la botanique et l’horticulture réclamaient du secours. Avec une vive satisfaction, je puis constater que la direction de l’exposition internationale à aussi fait valoir ce motif, quand elle vous convoqua dans cette ville pour nous aider dans l’exécution de nos vastes desseins. Nous souhaitons ardemment que ce choix obtienne aussi votre sanction, et que vous puissiez retourner dans vos foyers avec un agréable souvenir de la capitale de ce pays de liberté, en emportant la conviction que vous laissez ici des cœurs reconnaissants, qui sauront toujours se rappeler que vous avez bien voulu, pour les rendre plus fructueux, vous associer à leurs efforts. Et maintenant, Messieurs, à l’œuvre! Les questions soumises par un grand nombre d’entre vous à notre exa- men, et les communications promises sur plusieurs sujets intéressants nous prescrivent le devoir d'utiliser nos mo- ments. Eclairez nous du flambeau de vos connaissances, Communiquez vous réciproquement les riches trésors de vos expériences. Servez l’un à l’autre de guides et de soutiens dans le sentier à parcourir, et puisse du sein de nos études mutuelles croître la palme, dont la science aime à se tresser sa plus belle couronne!” (Applaudissements.) M. le Président annonce à l’assemblée que la commis- sion organisatrice du congrès, jugeant sa tâche remplie, s’est décidée à se retirer. Elle prie les membres de bien vou- loir désigner une autre commission, à laquelle sera confié le soin de diriger les conférences scientifiques. 40 M. d'Anouilh de Salies (France) fait la proposition suivante: Messieurs! »Frappé des magnificences si habilement groupées dans ce palais splendide et si élégamment déroulées sous nos yeux, nos facultés intellectuelles sont vivement excitées. Les sen- sations, les sentiments se succèdent avec la plus grande ra- pidité, et sont, jusques à un certain point, un obstacle à la formation complète de nos idées. Nous ne formulerons donc pas aussi bien que nous le désirerions, ce que nous voulons exprimer comme développement de notre proposition. Mais un sentiment de bien général nous réunit ici de toutes les parties de l’Europe dans un but commun: le développe- ment de l’horticulture. C’est là, Messieurs, de la véritable confraternité, qui peut, à juste titre, être appelée pacifique. Osant espérer que ce noble sentiment donnera accès à votre indulgence envers nous, nous rentrons immédiate- ment dans le vif de la question, sans plus de commentaires. Notre proposition est celle-ci: De la nécessité de com- poser le bureau de membres, pris dans la commission organisatrice du Congrès, ou tout au moins parmi les membres du Congrès appartenant au royaume des Pays- Bas, à l’exclusion des autres états. Cependant des con- seillers de ces derniers états pourront être adjoints au bureau, maïs sans voix délibérative.”? Cette motion étant complexe, divisons-là en deux parties pour en faciliter la discussion: 1. Prendre le bureau uniquement parmi les Hollandais. 2. Adjoindre au bureau des conseillers non-délibérants. Examinons la première partie: Bureau exclusivement Néer- landais. La grande habileté, la science incontestable qui a présidé à cette magnifique exposition universelle, les soins inimaginables, la bienveillante hospitalité, dont ont été Pobjet les hommes et les choses, nous sont un sûr garant que nous ne pouvons remettre le soin de recueillir, de + 4 co-ordonner nos délibérations, à des mains plus dignes à tous égards que celles des ordonnateurs de cette fête dhorticulture sans pareille au monde. D'ailleurs après la clôture du Congrès, un grand tra- vail restera à faire: rédiger, co-ordonner, imprimer. Dans ce but, Messieurs, les membres du bureau auront fréquem- ment à se réunir. Et comment se réuniraient-ils, s’ils étaient éparpillés dans toutes les parties de l'Europe? Vous voyez déjà, Messieurs, l’impossibilité de cette réunion. Mais objecterait-on peut-être: La correspondance n’est elle pas à? La correspondance? Mais c’est le tiraillement, la len- teur, quelquefois l’avortement, au lieu de l’enfantement. Donc, nous devons prier MM. de la commission organisa- trice d’ajouter encore à notre reconnaissance déjà acquise, à celle de leur patrie, en acceptant la difficile tâche de compo- ser seuls le bureau définitif du Congrès. J’arrive maintenant à la seconde partie de ma proposition: Conseillers adjoints. Il pourra advenir que le bureau ait accidentelle- ment à s’éclairer sur des points, sur des objets particuliers à telle ou telle nation. Aussi croyons-nous qu’il serait utile de nommer des conseillers parmi les étrangers au royaume Néerlandais. Ces conseillers, ainsi que je Pai dit plus haut, n’auraient que voix consultative. Après la clôture du Congrès, si le bureau avait à les consulter, ils devraient répondre dans un bref délai que vous préci- seriez. Faute par eux de le faire de suite, le bureau passerait outre. Les auteurs des questions proposées au Congrès pour- raient aussi être consultés, mais seulement sur les sujets relatifs à leurs propositions, et ils auraient dans ce cas, à répondre dans un bref delai. Tel est, Messieurs, le court exposé que nous tenions à soumettre à vos appréciations dès l’ouverture de nos délibérations. Je considère celles-ci comme le germe d’un avenir fécond en résultats des plus utiles. La ville d’Am- sterdam a ouvert là un champ immense, qui sera cultivé 42 par l’univers horticole, et dans lequel, la Providence aidant, d’immenses moissons seront récoltées.” M. T. Cannart d'Hamale, (président du Congrès intern. de botanique et d’hort. de 1864 à Bruæelles) propose le maintien du bureau actuel. Cette commission, qui à arrangé tous les préparatifs, sera le mieux à même de régler les travaux. Les acclamations unanimes constatent l’adhésion générale à cette proposition. M. le président. ,,Je crois agir dans le sens de tous les membres de notre commission, en vous remerciant de votre bienveillance, que nous apprécions hautement. Cédant à votre désir, nous nous déclarons prêts à remplir la tâche que volontiers nous aurions vu confiée à une commission nouvelle. Permettez-nous seulement de eomp- ter sur votre concours qui nous sera indispensable, En premier lieu, Messieurs! je vous prie de bien vouloir procéder à l’élection des vice-présidents qui devront compléter le bureau, à moins que, pour gagner du temps, vous nous autorisiez à vous présenter une liste de candidats.” Cette dernière proposition est adoptée par acclamation. M. le président. ,,Eh bien, Messieurs! conformément à ce vote de confiance, nous avons l’honneur de vous nom- mer: MM. ANDERSSON, CASPARY, FÉE, FENZL, GOPPERT, KOCH, LECOCQ, MASTERS, MEISSNER, MIQUEL, PIRÉ, PASSERINI, REGEL, REICHENBACH fils. (Applaudissements prolongés). Je prie ces Messieurs de bien vouloir prendre place à côté de nous au bureau.” Les acclamations sanctionnent le choix du bureau. M. Barral (de Paris) propose que MM. cannarT D’HAMALE et ED. MORREN, le président et le secrétaire du Congrès de Bruxelles, soient également élus vice-présidents et qu'ils prennent place au bureau, afin de relier ce Con- orès-ci à celui de l’année passée. (Applaudissements). 43 En conséquence M. le Président prie MM. cax- NART D’'HAMALE et MORREN de bien vouloir accepter la distinction, qui leur est offerte et qu'ils méritent à plusieurs titres. M. Piré (de Bruxelles) demande la parole et prononce le discours flamand, qui suit: Weledelgeleerde Heeren! Het zij eenen der gelastigden der Belgische regeering vergund, bij de opening dezer geleerde zittingen, zijnen Noordschen broederen eenenhartelijken groet toe te sturen. Ofschoon wij ten onzent de Fransche taal gedurig beoefenen, zoo wil ik nogtans eenige woorden uiten in uwe spraak, die tevens de spraak der meerderheid in België is. Wanneer wi] den voet op dezen alouden en alver- maarden grond der wetenschap plaatsten, ging ons het hart open bij de herinnering van al wat Holland voor tuinbouw en kruidkunde gedaan heeft. Holland heeft in Europa lust en smaak verspreid tot het kweken van vreemde gewassen. Holland heeft de eerste plantentuinen gesticht, en, in den beginne der 17% eeuw,werd de Leiden- sche tuin de stapelhof aller sewassen des aardbols. Zoo heeït Leiden stellig het meest bijsedragen tot de ontwik- keling van land- en tuinbouw, niet alleen door de menig- vuldigheid zijner gewassen, maar ook door de g'eleerden welke daar hun onderwijs gaven. Laat mij hier tusschenlasschen, dat onze poDONAEUS en CLUSIUS aan die vermaarde school leeraarden en dat onze LOBEL als arts aan den persoon des Zwijgers gehecht was. Inderdaad biedt ons dat groote tijdvak eene heerlijke reeks van beroemde kruidkundigen, van geleerde tuin- bouwers. Ik noem u enkel BONTIUS, PAEW, VORSTIUS, RHEEDE, RUMPHIUS, COMMELYN, PAUL HERMANN, WACHEN- DORF, BURMAN, MUNTING, de beide RUGEN, BRUGMANS, VAN ROYEN en den Europeeschen BOERHAvVE, den beschermer van A4 LINNAEUS, den grootsten aller natuurkundigen. Holland bezit den roem, dezen vorst der wetenschap gevormd te hebben; hier werd LINNAEUS onthaald, hier vond hij de middelen zich te verheffen. In 1735 ontving hij hier den doctoreraad in de medicijnen. BorrHAve die zijn genie erkende, beval hem aan CLIFFORD, en deze benoemde hem tot bestuurder van zijnen plantentuin te Hartecamp. Hier bevond zich LINNAEUS in eenen der schoonste hoven Europa’s, rijke herbaria en eene uitgebreide boekerij te zijuer beschikking hebbende, en kon zich uitsluitelijk met gewasstudién onledig houden. Ook verschenen zÿne eerste werken in Holland, zijn tweede vaderland. Eenen BOERHAVE tot zijnen zoon gewonnen, eenen LINNAEUS oroot gebracht te hebben, zijn die twee titels niet voldoende om een klein land tot den hoogsten adel- stand in de wetenschap te verheffen? Ware ik niet te midden eens volks dat zijne geschie- denis kent, dan zou ik u spreken van Nederlands ver- maarde tuinen in Amsterdam, Utrecht, Franeker, Har- derwijk, maar een eenvoudig verslag over die gewasver- zamelingen en over de mannen die er de natuurwetenschap onderwezen, vereischte een gansch boekdeel. Omtrent 1752 wilde Keïizer FRANS I in Duitsch- land den lust opwekken tot plantenkunde en hofbouw, en riep uit Holland den beroemden JacquiN met twee ver- dienstelijke bloemisten, ADRIAAN STECKHOVEN van Leiden en den Delftenaar vAN DER SCHoT. 200 groot was toen- maals Hollands faam op het gebied van Flora. Sedert dien verliepeene eeuw en Holland heeft nietsvan zijnen ouden roem verloren; deze werd gestaafd door eene reeks van kruidkundigen, die verdiende faam erlangden en heden nog een sieraad onzer schoone vereeniging zijn. En thans, nadien wij Amsterdams prachtige tentoon- stelling in haar geheel en in hare bijzonderheden bewon- derd hebben, thans moeten wij bekennen dat Holland ook op het praktisch gebied zijnen luister bewaarde,. 45 Dit bewijst ook de schitterende vergadering, die uit zoo vele gewesten Europa’s hier samenstroomde; dit be- wijst de bescherming waarmede Hunne Majesteiten de Koning en de Koningin der Nederlanden en hun edele zoon, de Prins van Oranje, de maatschappijen van kruid- kunde vereeren, hier waar de wetenschap nog haar vader- land erkent, waarin wij z00 als vroeger de groote LINNAEUS, zoo gulhartig onthaald worden. In tesgenwoordigheid van z00 vele tolken der weten- schap, kan ik met fierheid zewcen, dat er eene innige verwantschap bestaat tusschen Noord- en Zuid-Nederland; hebben wij vorig jaar in onze hoofdstad de schatten van Gent, Antwerpen en Brussel tentoongesteld, wi] vinden heden hier den bloei van Amsterdam, Haarlem, Leiden en vele andere steden. Die verwantschap bepaalt zich niet bij onze gelijke liefde voor dezelfde wetenschap; kunst en wetenschap met haar bekoorlijk schoon, vereeni- gen en verbinden ook de harten harer vereerderen met eenen heerlijken bloemenband. Hopen wij dat deze bloemige broederband door den hemel en door de vorsten beider landen beschermd en bij onze toekomende vergadering nog vaster toegehaald worde.” (Applaudissements.) Au nom de la commission M. le Président remercie M. pPrré de ses bienveillantes paroles et le prie d’assurer ses compatriotes de l’estime et des bons sentiments des Hollandais. M. le Président invite les membres à se diviser en deux sections, l’une pour la botanique pure l’autre pour lhorticulture, et à se rendre aux salles, qui leur sont réser- vées au premier. Chaque section est priée de procéder d’abord à l’élec- tion de son bureau, afin de pouvoir dès demain ouvrir les déliberations sur les questions posées. La séance est levée à 4 heures. SECTION DE BOTANIQUE PURE, SÉANCE du 7 Avril 1865, à 4 heures de relevée. La séance “est ouverte par M. le prof. SuriNéar de Leide, membre de la commission organisatrice du congrès. Après l'échange de quelques observations de la part de Messieurs CHarTiNn, Fée, Mrquez, Morrex etc. la section nomme: Président : M. FÉE, Vice-Présidents: MM. FENZL et MIQUEL, Secrétaires : MM. MORREN et OUDEMANS. La section adopte le projet de règlement qui lui est soumis par la commission organisatrice. Elle règle Pordre de ses séances. M. Morren fait hommage au Congrès de quelques opuscules de sa main, savoir: Détermination du nombre des stomates chez quelques végétaux indigènes ou cultivés en Belgique. Chorise du Gloxinia speciosa. Hérédité de la panachure. Remacze Fuscx, su vie et ses oeuvres. CHarLes MoRREx. Lacelimatation des plantes. La lumière et la végétation. Bulletin du Congrès international d'horticulture à Bruxelles, les 24, 25 et 26 Avril 1864. Bulletin de la fédération des sociétés d’horticulture de Belgique, Gand, 1864. La séance est levée et l’on ajourne la réunion au lende- main à 9 heures du matin. SECTION DE BOTANIQUE PURE. SÉANCE du 8 Avril 1865, à 9 heures du matin. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. FÉE, Président, FENZL et MIQUEL, Vice-Présidents, MORREN et OUDEMANS, Secrétaires. M. le Président ouvre la séance. Le procès-verbal de la séance précédente, lu par M. Morren secrétaire, est approuvé. M. Louis Bouchard (de Paris), fait hommage au Congrès d’un opuscule, intitulé: Habitations à l’usage des cultivateurs, Paris 1865, 8° Avant d’aborder les questions annoncées, M. le Pré- sident propose de donner la priorité aux questions pré- sentées par des membres présents et d'observer ensuite l’ordre chronologique. L'assemblée ratifie cette proposition. M. Lecoq (de Clermont-Ferrand), demande de ne pas suivre à la lettre l’article du règlement en vertu duquel chaque orateur ne peut avoir la parole que pendant un quart d’heure. I. M. le Président met à l’ordre du jour la ques- tion proposée par M. BeLnommE (No. 1 du Programme): Est-il possible de supposer que la présence du Juniperus Sabina, sur lequel vient le Gymnosporangium fuscum, soit la cause del’apparition del Aecidium cancellatum sur les poiriers? M. Lecoq, ayant obtenu la parole, fait connaître sur cette question les observations suivantes: 11 y à déjà longtemps que l’on a attribué la présence de ce cryptogame sur les feuilles du poirier au voisinage du Juniperus Sabina. Tous les faits que j'ai été à même d’ob- 48 server tendent à confirmer cette opinion. Il n’est pas pro- bable toutefois que l’apparition de lAecidium tienne à la présence du J'uniperus même, maïs à celle d’un champi- onon parasite, le Gymnosporangium fuscum qui vit sur le tronc et sur les branches de la sabine et qui s’y montre après les pluies sous la forme de papilles gélatineuses et tremblantes. Ayant eu occasion d'entrer dans un vaste jardin rem- pli de poiriers et les voyant attaqués par lAecidium, j'ai pu trouver directement le pied de sabine en me dirigeant vers les arbres qui étaient le plus chargés de ce champignon. L’inoculation tentée sur les feuilles de poirier par le Gymnosporangium adulte réussit toujours. Dans une autre circonstance, j’ai trouvé le Gymnos- porangium sur le genévrier commun et tout à côté J'ai rencontré des pieds d’aubépine, (Cratæqus oxyacantha) garnis d’Aecidium laceratum de sowerey, et je ne serais pas étonné que d’autres Aecidium de la même section , c’est- à-dire du Ceratites de LINK, ne puissent aussi provenir de la transformation du Gymnosporangium sur des sujets di- vers. Ce qui tend a me le faire supposer, c’est que lAeci- dium Berberidis peut aussi occasionner sur le blé une transformation nouvelle et se métamorphoser en Uredo Rubigo ou en Uredo linearis. J’ai cru devoir signaler ces faits pour appeler de nou- veau l’attention des naturalistes sur ces singulières méta- morphoses, qui ne sont pas sans rapports avec celles que subissent les vers intestinaux et qui certainement peuvent aussi servir à l’étude de la transformation des espèces selon les milieux dans lesquels elles vivent.” M. Hoffmann (de Giessen) fait observer qu’à mois d'expériences ultérieures on ne peut rejeter l’opinion de M. BELHOoMME, qu'il y ait cohérence entre le Rostelia can- cellata et le Gymnosporangium Juniperi. De même les relations, qu’on soupçonnait depuis longtemps entre lUredo 49 Rubigo vera et l’Aecidium Berberidis sont entièrement confirmées par les expériences de M. pe BaRY. Pour de plus amples détails l’orateur renvoie à ses notes mycolo- giques, qui se trouvent dans la Botan. Zeitung de VON MoHL et SCHLECHTENDAL. (1865 p. 100 et 122). M. Fée (de Strasbourg) croït qu’un mème germe d’or- ganisme peut donner lieu à des formes différentes suivant le milieu sur lequel il se développe. II. Sur la 2% question de M. BELHOMME: Peut-on reconnaître à la forme extérieure des graines de plantes dioiques, du Cannabis par exemple, si la graine don- nera un sexe mûle ou un sexe femelle comme cela se voit chez certains oiseaux; dans le cas où le fait serait reconnu, quels en seraient les caracteres ? M. Karsten (de Berlin) présente les observations suivantes : , Diese interessante Mittheilung des Herrn BELHOMME, dass das Geschlecht der entwickelten Hanfpflanze schon an dem im Samen eingeschlossenen Keim vorbereitet set, erregte in mir den Wunsch, die von Herrn BELHOMME zur Begrüundung dieser Ansicht angestellten Versuche zu wiederholen. Aber schon bei dem Beginn dieses Vornehmens stoukte dasselbe, denn es war mir nicht môglich die von Herrn BELHOMME angesebenen Merkzeichen der weiblichen und männlichen Cannabisfrüuchte zu erkennen. (Zum Beweise leot Herr KarsTEN der Sitzung einige Hanfsamen vor). Dennoch bin ich im Stande, zur Beantwortung der Frage, ob das Geschlecht der Pflanzen schon im Samen- zustande zu erkennen sei, etwas beizutragen, da ich diesem, für die Physiologie so wichtigen Gegenstande seit lingerer Zeit meine Aufmerksamkeit zuwendete, und aus diesem Grunde auch gern bereit gewesen wäre, die von Herrn BELHOMME vorgeschlagenen und angestellten Versuche zu wiederholen. 4 50 Vielleicht ist es von der Varietät von Cannabis abhän- gig, ob ihre Früchte schon die verschiedenen von BELHOMME erkannten männlichen und weiblichen Formen erkennen lassen oder nicht, und ich werde in der Untersuchung der- selben fortfahren. Wenn eine solche geschlechtliche Verschiedenheït in den Cannabisfrüchten, wie sie Herr BELHOMME angiebt, wirklich stattfindet, was ich für sehr wahrscheinlich halte, so ist ohne Zweifel durch die mehr oder minder kraftige Ernährung des sich entwickelnden Embryo die Anlage dazu vorbereitet, und man wird nicht allein, wie das bei den Vogeleiern auch statthaben soll, an der längeren oder kuglichern Form der Früchte die männlichen und weib- lichen Samen unterscheiden, sondern auch sicherer durch den mehr oder minder kräftig entwickelten Embryo im Samen, und durch die etwa vorhandenen mehr oder minder grossen Mengen von Eiweiss darin. Und da die Ernährung des sich entwickelnden Samens von der Stellung der Frucht an der Pflanzenachse abhangt, so werden, je nachdem die Entwicklung und Entfaltung der Blumen begrenzt oder unbegrenzt (der Blüthenstand eine cyma oder eine wmbella etc. ist,) die endständigen oder die untersten seitenständigen Früchte die bestgenährten, kräf- tigsten und somit, wie ich sogleich begründen werde, weiblichen Keime hervorbringen. Es sind also schon die Blüthen- und Fruchtstände im dieser Hinsicht zu berüucksichtigen, sowie auch andrer- seits die Greschlechtsverhältnisse der Blume augenschein- lich schon von der Ernährung während ihrer Entwicklung abhängen, wie ich dies schon in der Linnaea 1856, pag. 259 und 260 auseinandergesetzt habe, und ich dort, wie folgt, mich ausspreche: In der Natur der polygamen Palmenblumen liegt es jedoch, dass hierauf nicht zu viel Gewicht gelegt werden darf, da die klimatischen und Bodenverhältnisse einen gros- sen Einfluss darauf äussern, ob sich mehr männliche oder 51 weibliche oder Zwitterblumen bilden, das Eine oder das Andere der beiden Geschlechtsorgane fehlschlägt. Die in Süumpfen oder in feuchten Wäldern wachsenden Palmen haben ais Regel Zwitterblumen, und werden polygamisch durch Mangel an Zufluss des einen oder des andern Nahrungstoffes, der Kohlensäure durch die Wurzeln oder des Stickstoffes (in Form ammoniakalischer Verbindungen) durch die Blätter, je nachdem die Luft oder der Boden orosserer Trockenheit ausgesetzt ist. Die an trocknen Abhängen oder in wasserarmen Ebenen wachsenden Gat- tungen sind regelmässig (nicht gesetzmässig) getrennten Greschlechtes und zwar männliche und weibliche Rlumen in getrennten Aehren. Gegen das Ende der Regenzeit und im Anfange der trocknen Jahreszeit reifen die kohlen- stoffreichen, Glhältigen Früchte, und fast nur männliche Blumen entfalten und entwickeln sich, während gecen das Ende der trocknen Jahreszeit und im Anfange der allmählig eintretenden Regsenzeit, wo nur dürftige atmosphärische Niederschläge die Blätter, kaum aber den Boden nässen, vorherrschend die Anlage weiblicher Organe bescründetwird. Seitdem ich jene Beobachtungen in dem Tropen- klima abschloss, habe ich fortgefahren, mit Hülfe des Herrn ReINecke im hiesigen Decrer’schen Garten das Verhältniss der Samen der Palmenfrüchte zu den daraus entkeimenden männlichen oder weiblichen Pflanzen weiter zu verfolgen, und es hat sich ergeben, dass die weiblichen Pflanzen aus den besternahrten, mit vielem Eiweiss ver- sehenen grossen Samen entstehen, während die in dem kleïineren, nur wenig naährendes Albumen enthaltenden Samen eingeschlossenen Keime zu männlichen Pfanzen werden. Auch den jungst gekeimten Pflänzchen sieht man es schon an, ob sie männlichen oder weiblichen Geschlechtes sind, indem die den eiweissreichen Samen entkeïmten jungen Palmen viel dickere Stamm- und Blattstielbasen haben, als die schmächtiger bleibenden männlichen Pflan- 4X 92 zen, welche sich aus den an Eiweiss ärmeren Samen entwickelten. Auch die Grosse des in dem Sameneiweiss enthal- tenen Keimlings varïirt schon etwas in der Art, dass die kleineren Samen auch einen kleineren Keim als die grüs- seren Samen enthalten. Der Unterschied in der Menge des Eiweisses beider Samen ist jedoch viel bedeutender als der in der Grôsse des Keïmes.” M. Miquel (d'Utrecht) demande à M. Karsren, s’il a recueilli lui-même les semences présentées. M. Karsten répond, qu’il vient de les acheter ce matin-même à Amsterdam. M. Morren (de Liége) fait remarquer que, s’il faut en croire KNIGHT, les mêmes graines de plantes dioïques, telles que les Concombres et les Potirons produisent plus ou moins de pieds mâles suivant que la chaleur agit plus ou moins sur elles. Il rappelle, comme pouvant éclairer le débat, la théorie sur la production des sexes récemment produite par M. le professeur THury, de Genève, d’après laquelle le sexe chez les animaux serait déterminé par l’état plus ou moins avancé de développement dans lequel se trouve l’oeuf, au moment où il recoit l’action fécondante du sper- matozo'de. M. Lecog croit avoir vu, que dans le Bombyx les petits oeufs donnent des individus mâles, les grands des femelles. Les femelles sont aussi plus considérables, M. Chatin (de Paris) fait observer que l’opinion de M. KarsTEx est opposée à celle de M. Berxomme. Selon lui, la même différence se remarque chez les vers-à-soie, dont les cocons mâles sont petits et étranglés, les cocons femelles grands et ovales. M. Fée croit que les lois, qui dominent dans le règne animal, ne sont pas sous tous les rapports comparables à celles du règne végétal. D. 53 III. La 3 question du Programme est mise à l’ordre du jour. M. Lemaire (de Gand), qui avait posé la question, la développe en quelques mots, et dépose la note suivante, intitulée : . Critiques raisonnées et réfutations de la théorie des boyaux polluviques. Messieurs ! ,, Venir en présence de tant d’illustres représentants de la science non seulement critiquer, réfuter même une opi- nion si répandue parmi les botanistes, mais non générale- ment adoptée, souvent même contestée, est de ma part quelque peu téméraire; mais l’amour de la science et de la vérité m’oblige à vous soumettre mes objections contre la Théorie des boyaux polliniques : question grave, immense, digne, Messieurs, de toute votre attention, de votre plus sévère examen. Je vous prierai tout d’abord, MM., de faire pour un instant abstraction de toute idée préconçue pour ou contre cette théorie, et de m’accorder cette sage indulgence, qu'ont les vrais savants pour leurs adversaires, s’ils sont dans l’erreur, ou, s’il y a lieu, cette désirable approbation, avec laquelle ils accueillent des opinions rationnelles, des faits incontestables. Ilme faudrait, MM. écrire un bien gros volume, vous présenter d’excellentes figures, des dissections bien déli- cates, pour traiter convenablement la question, que je sou- lève pour en soumettre la solution à vos lumières; et cepen- dant ne pouvant abuser de vos précieux instants, force me sera de n’y consacrer que quelques mots, et c’est par là surtout que je dois réclamer votre indulgence, puisqu'il n’est interdit de développer in extenso un aussi vaste sujet. Des auteurs modernes d’un mérite incontestable, abandonnant l’ancien système qui faisait simplement gon- fler et crever le pollen à la surface du stigmate sur 54 laquelle coulaïit le fluide fécondateur, se sont assurés, disent-ils, à l’aide du microscope et de délicates dissec- tions que chaque granule pollinique, quelles que fussent sa forme et sa vestiture, est composé de deux membranes, dont l’interne, au moment du contact avec les papilles stismatiques, crève l’externe, et s’allonge en un boyau qui pénètre dans les méats intercellulaires entre celles-ci, pour aller de là rejoindre le canal stylique; que ces tubes, disent la plupart d’entre eux, descendent soit par le canal, soït latéralement à lui et en dehors à travers le tissu cellulaire jusque dans lovaire, pour s’aboucher chacun avec Porifice (micropyle) d’un ovule, afin d’y déposer le fluide générateur, par l’influence duquel se développera l'embryon ou foetus de l’être futur. Voilà en peu de mots la théorie moderne de la fécondation végétale: théorie résultant d’expériences et adoptée par le plus grand nombre des botanistes, souvent sans vérification personnelle. C’est cette végétation des boyaux polliniques (on a même avancé qu’ils se ramifiaient!), c’est cet allongement miraculeux qui s’étend jusqu'aux ovaires, dont je viens contester l’existence, à laquelle ma raison se refuse de croire, et voici les objections qu’elle me suggère: L’œuf végétal, comme l’œuf animal, comme l'œuf humain, adhère au placentaire par un funicule dont il se détache après la fécondation. Eh bien! dans ces trois catégories le mode d’imprégnation est le même. Natura non facit saltus, a dit le maître, et jamais peut-être, selon mot, cet axiome si vrai n’a été mieux appliqué qu’en cette occa- sion. Le fluide fécondant végétal, comme la liqueur sémi- nale des animaux détermine l’imprégnation, absolument comme cela à lieu chez les êtres animés de tous les ordres. Ceci est incontestable et incontesté jusqu'ici dans la science, qui toutefois ignore encore par quel moyen lem- bryon ou fœtus reçoit la vie. Nous avons rapporté comment le fluide fécondant, ce sperme végétal — permettez-moi cetteexpression — par- Cine: D venait jusqu'aux ovules. Cette végétation, cet alongement du boyau pollinique, je les nie très positivement. Les fleurs, vous le savez tous, MM., n’ont en général qu’une durée fort éphémère. Beaucoup même vivent à peine quelques heures. Et c’est dans un aussi court laps de temps, que l’on veut que les boyaux polliniques acquièrent une sorte de végé- tation assez puissante pour la faire parvenir jusqu'aux ovules! Mais vraiment, une telle végétation, instantanée pour ainsi dire, serait par trop merveilleuse. Voyez les fleurs des Datura, des Loranthus, des Nicotiana etc., d’une foule de Cinchonées, dont les styles atteignent dix, vingt et même trente centimètres de longueur, et se fanent en même temps que les fleurs; celles des dernières surtout durent à peine un jour. J’en ai devant les yeux divers spécimens (Posoqueria de la Guiane), dont le tube et le style dépassent trente centimètres de longueur. Or, on sait que chez ces plantes les fleurs durent à peine deux ou trois heures le matin; et l’on veut que, pendant ces deux ou trois heures, les boyaux polliniques puissent végéter assez vigou- reusement pour gagner les ovules? Nous ne saurions le croire. Comment un granule pollinique, dont le diamètre n’est guère que le 1/10, le 1/20 d’un millimètre, pourrait-il multiplier longitudinalement ce diamètre des centaines, des milliers de fois, pour parvenir en deux heures aux ovules? Dira-t-on que cet alongement procède encore après la fécondation de la fleur? Mais cette opinion n’est pas soute- nable. Chez la fleur qui se fane, tous les organes sexuels se fanent en même temps; l’ovaire seul subsiste et se développe. On a dit (car l’objection qui précède, les auteurs que je combats ont dû se la faire), que les dits boyaux polliniques, en cas de styles trop allongés, se rompaient plus ou moins près de leur point d’émission, s’alongeaient, descendaient quand même, en puisant dans les méats intercellulaires et dans le canal du style les sucs et la force nécessaires pour 56 aller aboutir aux ovules! Mais tout d’abord le premier cas est contre nature. En vertu de quelle force de végétation ces boyaux rompus, inertes dès lors, opéreraient-ils leur long voyage? Par la loi de la pesanteur? Non, sans doute. Par une force d’impulsion? Pas davantage, le fait même de la prétendue rupture leur enlevant toute puissance de progression. On a dit, qu’un seul granule pollinique peut émettre plusieurs boyaux, jouant le même rôle qu’un seul! Que la rupture du granule aït lieu par plusieurs déchirures, cela est possible; mais l’alongement de chacun d’eux n’est pas plus naturel que celui d’un seul. On a dit, que chaque ovule était fécondé par un boyau pollinique particulier. N’est-ce pas là quelque chose de tout à fait impossible? Voyez, par exemple, dans les genres Digitalis, Papaver, Nicotiana, etc., dans la plupart des Cactées, dont les ovaires contiennent quelques centaines, je dirai presque des milliers d’ovules, il y aurait donc des centaines, des milliers de boyaux polliniques, chacun d’eux allant féconder chaque ovule! Et tous ces boyaux seraient contenus dans le canal de cette grêle colonnette, qu’on appelle le style, qui souvent, nous lavons dit, atteint à peine le diamètre d’un fil à coudre? Prétendra-t-on aussi expliquer ainsi la fécondation chez les Orchidées, dont les ovaires contiennent des milliers d’ovules microscopiques, par autant de boyaux polliniques? Elles, dont le pollen est une masse compacte et céreuse? Enfin, pour terminer l’exposition de la théorie moderne de la fécondation chez les végétaux, on a dit, que chaque prolongement des boyaux, étant abouché avec le micropyle ovulaire, y pénétrait, s’y rompait, et... devenait l'embryon! Telles sont, MM., très sommairement rapportées, les idées généralement admises au sujet de la théorie, que je conteste parce que ma raison se refuse à l’admettre, à laquelle je ne puis ajouter foi, tant à mes yeux l’admirable harmonie de la nature, dont elle contrarie les lois, est une 57 et indivisible. J’ai assisté à des expériences microscopiques faites avec le plus grand soin par d’habiles micrographes, bien connus par leurs travaux en ce genre. Eh bien! les uns admettaient, les autres rejetaient la végétation des gra- nules, et aucun n’était d'accord avec les autres pour affirmer l’'alongement jusqu'aux ovules; moins encore croyaient-ils à la rupture des oranules et surtout à leur pénétration dans le sac ovulaire. Quelques-uns les apercevaient faufilés entre les papilles et les comparaient à des épingles enfoncés dans une pelote. Ce que plusieurs de ces observateurs (1) ont vu, ce que J'ai vu (et non cru voir), ce sont les granules lancés par une sorte d’explosion, au moment propice, sur le stigmate, s’y conflant, s’y rompant et éjaculant avec une certaine force le liquide spermatique, qui pénétrait alors, en vertu de Vimpulsion à lui imprimé, et entre les papilles du style, où il se perdait, et dans le canal stylique dilaté, d’où né- cessairement il descendait, toujours en vertu de l’impul- sion reçue, jusque dans l’ovaire. Nécessairement en péné- trant entre les méats intercellulaires, il se modelait sur la forme tubulaire des vaisseaux (de même à l’intérieur du style), dans lesquels le faisait aisément distinguer son coloris plus intense que celui des parois cellulaires. Jamais, jamais nous “’avons pu le suivre loin dans celles-ci, mais seulement à son entrée dans l’ovaire, où il baignait, imprégnait les ovules, ainsi que cela se passe chez tous les animaux. Nous comparerions volontiers ce mode de fécondation à celui des Poissons et des Batraciens. De plus, les plus délicates dissections nous ont montré, non des boyaux, mais le fluide, visqueux de sa nature, coagulé lui-même en petits cylindres plus ou moins allongés. Ceux-ci, projetés sur un charbon ardent, ont émis aussitôt Podeur spermatis humani d’une manière indubitable. (1) Nous nous sommes fait, dans cet article, une règle de ne citer aucun nom propre. 58 Nous avons conclu de ce qui précède, plusieurs de ces observateurs et moi, que l’alongement des boyaux polli- niques n’était qu’une simple aberration d’optique, causée, comme je vais l’expliquer, par le contenant et le contenu. J’ai également remarqué, mais très rarement, les solutions de continuité, signalées par quelques auteurs dans les boyaux polliniques. Je les ai attribuées à une cause analogue à celle qui, par exemple, distance dans un tube de thermomètre les parties de mercure ou d’esprit de vin, telle que celle qui résulte d’un choc subit. Mais je ne puis admettre, ainsi que je l’ai dit, que ces portions de boyaux puissent voyager jusqu'aux ovules; encore une fois, en vertu de quelle force? Mais maintenant, à quoi attribuer l’erreur physiolo- gique que je signale, dont vous admettrez l’existence, ou que vous rejetterez avec moi, MM. selon vos croyances spéciales? Trop heureux, si, au moins dans ce dernier cas, j'ai pu par les raisons allécuées faire naïtre des doutes dans votre esprit sur le mode de fécondation chez les végé- taux, préconisé de nos jours; si, dans l’un et l’autre cas, j'ai pu appeler l’attention des savants sur cette question et provoquer de nouvelles expériences contradictoires et définitives. Or, cette cause d’aberration physiologique est, selon moi, tout simplement une illusion d’optique. Il n’est pas un de vous, MM., qui ne connaisse plus ou moins le maniement du microscope; il n’en est pas un qui puisse nier les illusions d'optique, auxquelles donne lieu cet instrument, surtout en cas de forts grossissements, quelle que soit d’ailleurs lhabilité de l’opérateur. Ces illu- sions résultent nécessairement de la transparence extrême des tissus cellulaires, de leur irisation inévitable, le tout se confondant avec le fluide des granules polliniques plus ou moins engagé dans les canaux et présentant les mêmes phénomènes. De là tous les faits signalés ci-dessus, sur lesquels j'appelle, MM., votre plus sérieuse attention et de nouvelles et très rigoureuses expériences. 59 Contraint par le temps et l’espace, je conclus, Mes- sieurs, chers et honorés confrères, en vous soumettant ces critiques; réclamant, comme je l’ai dit, votre sévère éxa- men et en même temps votre indulgence si je me trompe, votre approbation dans le cas contraire.” MM. Hoïffmann, Miquel et autres déclarent, que ce que l’orateur propose, a été fait depuis longtemps. Du reste ce mémoire, dans lequel on combat une théorie basée sur des faits incontestables, n’a soulevé aucune discussion, en raison des points nombreux sur les- quels elle eût porté. IV. M. le Président propose de passer au No. 7 du Programme, vu que MM. PasseriNI, Sacs et Con sont absents. En conséquence la parole est accordée à M. Chatin, qui donne un exposé sommaire de ses recherches sur la structure et les fonctions du tissu de Panthère. (1) M. Reichenbach (de Hambourg) demande à M. CHa- TIN, s’il a fait des observations sur les genres des Ericacées d’affinité un peu douteuse, comme les Monotropées et les Pyrolacées. M. Chatin répond, qu'il n’a pas manqué de com- prendre les Monotropées dans ses recherches, et qu’elles lui ont démontré, que les Monotropées comme les Ericacées, ete., manquent de cellules fibreuses. Sur quoi M. Reichenbach fait remarquer, que ces observations ajoutent une nouvelle preuve à celles, sur les- quelles on se fondait pour rapprocher les Monotropées des Ericacées. (1) Nous regrettons vivement, que M. CHATIN n'ait pu jusqu'à présent nous faire parvenir le résumé de son intéressant discours. Dans le cas où il viendrait encore à temps pour être mis sous presse, nous le publierons sous forme de supplément. Rep. 60 V. M. le Président accorde la parole à M. Pas- sERINI de Parme, qui s’est proposé de discuter : Sur lémission de l’Acide Carbonique par les racines des plantes et sur la décomposition du même acide par les parties vertes. M. Passerini s'exprime ainsi: On connaît déjà les expériences au moyen desquelles M. Luszre et d’autres, tant en Italie qu'ailleurs, démon- trèrent que les plantes émettent de Pacide carbonique de leurs racines. Après avoir vérifié les expériences par rapport à cette émission de l’acide carbonique, mon collèoue M. le prof. GIoRGINI et moi, nous avons répété les mêmes observations sur la Lemna minor qui, étant une plante flottante, exelu- ait tout doute, les racines n’ayant pu être blessées, comme il arrive assez facilement aux plantes qu’on a enlevées du sol. Or, ayant mis à flot une couche de Lemna sur la tein- ture de tournesol, celle-ci rougissait d’autant plus vite et plus fortement qu’on exposait davantage l'appareil aux rayons solaires; mais elle reprenait bientôt sa couleur azurée par l’action de la simple ébullition. M. le prof. Berrint de Sienne (1) oppose à cette expé- rience, que la couleur rouge de la teinture était due à l'ozone, émis par les feuilles de Lemna, après l’action de la lumière solaire; mais il est évident, que dans ce cas là l’ébul- lition ne serait pas en état de rendre à la teinture la cou- leur bleue, ce qui nous fait croire que la couleur rouge est dûe à l’acide carbonique, émané des racines de Lemna et de la surface inférieure de ses feuilles. Ensuite nous avons plongé dans la teinture de tourne- sol l'extrémité inférieure de jeunes branches, détachées de plusieurs plantes ligneuses, et nous avons obtenu le rouge tant dans l’obseurité qu’à la lumière directe du soleil, (1) V. Atti della Società italiana di Scienze naturali, Vol. V, Milano 1863. 61 toutes les fois que ces branches avaient des feuilles. Des branches analogues, mais sans feuilles, laissaient toujours la teinture dans son état naturel. C’est de là que nous avons déduit: 1. Que l’acide carbonique descend de la partie supé- rieure de la plante à la partie inférieure. 2. Que les feuilles, ainsi que les autres parties vertes, peuvent donner de l’acide carbonique, même sous laction de la lumière solaire. 3. Que, supposé même que, sous l’action de la lumière du soleil, une partie de l’acide carbonique introduit dans les feuilles ne soit pas decomposée, la théorie sur la force décom- posante des feuilles est toutefois sensiblement ébranlée. M. Hoffmann (de Giessen) rappelle les nombreuses expériences de M. Kxor, publiées dans les journaux, dits: .Chemisches Centralblatt,” et ,,die landwirthschaftlichen Versuchsstationen.” (Voir de même les ,,Annalen der Chemie u. Pharmacie,” Tom. CXXIX, pag. 287, Mars 1864). A ces recherches se rattachent les expériences de M. Nosse (Landw. Versuchsstat. 1864, I, pag. 61) et celles de M. Sacus sur la corrosion du marbre par les secrétions des racines. (Bot. Zeit. 1860, pag. 117). M. Chatin fait observer que, vu que les résultats énoncés sont en opposition avec les idées généralement reçues, il faudrait en donner des preuves plus concluantes. Il pourrait rester quelques doutes sur la nature de Pacide, par l’action duquel la teinture de tournesol rougissait, parce que lozone produit le même effet sur cette teinture. C’est pourquoi M. CHATIN recommande de faire l’essai avec l’eau de baryte, qui pourrait mettre en toute évidence la nature de l’acide en question. M. Lecoq croit que les racines peuvent dégager de l’acide carbonique ou au moins fournir du carbone au sol, mais que la source de l’acide carbonique se trouve dans Vatmosphère. La luzerne en est la preuve. Malgré ses profondes racines, cette plante vit aux dépens de latmos- 4 62 phère. Ce qui le prouve, c’est qu’un champ qui, pendant dix ans, à donné chaque année 4 coupes de luzerne, en tout 40 coupes, se trouve encore amélioré. Il faut done, que la plante ait puisé dans l’air de quoi fournir les 40 coupes enlevées et de plus amélioration du champ. M. Chatin ne conteste pas, que les racines puissent exhaler de lacide carbonique, maïs il ne saurait voir là qu'un phénomène secondaire. Pour lui, de même que les feuilles, et en général les parties vertes des plantes, ont pour fonction essentielle de décomposer le gaz carbonique (pendant le jour), et pour fonction secondaire d’en produire ou d’en exhaler (durant la nuit), ainsi les racines absorbent en forte proportion, avec l’eau du sol, le gaz carbonique que M. BoussINGAULT à prouvé y exister, tandis qu’elles ne rejettent qu'une proportion relativement minime de ce gaz. M. Cxarix se plaît d’ailleurs à féliciter M. PASSERINI de la délicatesse de ses observations. M. Passerini déclare n’avoir voulu prouver qu’une chose, l’exhalation de l’acide carbonique par les racines des plantes. VI. MM. Con, Murrer et Kocx étant absents, M. le Président met à l’ordre du jour la 10° question du Programme, annoncée par M. le Prof. REICHENBACH FiLs de Hambourg. M. Reichenbach s’était proposé de traiter des Orchi- dées de la Nouvelle Calédonie, mais, faute de temps, il entretient la section de la différence entre Selenipediuwm caudatum et Uropedium Linden. Ce fut en 1846 que M. Linpzey avertit les botamistes de l’existence d’une Orchidée très étrange, découverte par M. Linpex sur les bords du lac de Maracaybo à une hauteur de 8500/, sur le sol de petites forêts qui se trouvent dans les Savannes, de l’Uropedium Lindenii. TI la décrit en ces termes: ,,0mnia Cypripedii, sed labellum planum et petala longissime caudata, anthera sterilis trilobo-hastata.”? æ n , : : 63 La plante ayant été récoltée par M. Fuxcx, arriva vivante dans l’établissement de M. Linpen, d’où un pied passa chez M. PEscarore à la Celle, près St. Cloud. Elle y fleurit en 1850, cultivée par M. Lunpemax. Heu- reusement une des fleurs fut mise à la disposition de M. BRoNGNIART, qui en révéla les caractères étranges dans un mémoire admirable, publié dans les Annales des sciences naturelles. Il se servit de cet exemplaire pouren déduire ie diagramme normal des Orchidées, que R. Brown avait déjà indiqué mais sans connaître les nouvelles bases, que M. BRoNGNTART a su mettre si bien à profit. M. BroncnrarT trouva l’Uropedium différant par son labelle, à peine distinct des deux autres pétales; par la présence de trois étamines fertiles, presqu’entièrement libres et distinctes, appartenant au rang intérieur et op- posées aux pétales, et d’une stérile opposée au sépale médian; par son style à peu près libre dès sa base, terminé par un stigmate bilobé; par son ovaire triloculaire. M. BroNGNrART saisit de même heureusement l’occasion pour faire sentir, que l’Uropedium avait au Cypripedium des affinités analogues à celles des Apostasiées aux Neot- tiées. Enfin, M. BronGnraRT avait fini par se demander, si lPUropedium forme un véritable type, ou s’il n’est qu’un monstre du Cypripedium caudatum. Loin de se décider pour la dernière opinion, comme on l’a souvent assuré, Pillustre savant paraissait hésiter à abaisser à l’état de monstre cette superbe plante. Ce qui, dit-il, le rend peu probable à mes yeux, c’est que l’Uropedium, dont M. LinDEx a mis en vente plusieurs pieds, ne formait pas un individu unique, comme cela à lieu ordinairement pour le cas de monstruosité; c’est en outre, que la transformation du périanthe et du système staminal n’aurait probablement pas déterminé les différences, que j'ai signalées dans la structure de lovaire. Quoiqu'il en puisse être: soit que PUropedium représente une forme constante et bien définie de la famille des Orchidées, soit qu’il ne constitue qu’une 64 modification accidentelle et monstrueuse d’un Cypripedium, son organisation n’en est pas moins propre à jeter beau- coup de jour sur la symmétrie florale de cette famille remarquable.” (L’orateur montre à l’assemblée une fleur desséchée de ce même pied, dont une fleur avait suffi à M. BRONGNIART pour écrire le mémoire dont il à été question. Il fait voir aussi des échantillons spontanés, recueillis par MM. Fuxex, ScHLIM et WAGENER, dont un en boutons lui donne locca- sion de rappeler à l’assemblée la vitesse, avec laquelle les sépales et le labelle s’alongent. Puis il montre des cap- sules bien müûries et des graines, recueillies dans la Nou- velle Grenade, ainsi que le dessin d’une monstruosité de l'Uropedium ayant trois lobesstigmatiquestrès-bien séparés). J'ai eu le plaisir de reconnaître, ajoute-t-il, que tous les Cypripedium de l'Amérique tropicale (excepté le seul ©, Irapaeanum Lex.) ont un ovaire tout aussi bien triloculaire que l’Uropedium, ce qui m’a fourni le caractère du genre Selenipedium, dans lequel j'ai fait rentrer grand nombre d’espèces.”” L’orateur montre divers échantillons tant spontanés que cultivés de Selenipedium caudatum (Cypripedium caudatum Lindl.), et continue: »Je n’ai jamais pensé, que l’Uropedium fut un état monstrueux du Selenipedium. L'Uropedium a été ramassé par centaines de spécimens, mais Jamais on n’a rencontré dans les mêmes lieux un seul Selenipedium. Jamais ni Warszewicz, ni LoBg, ni BrIDGEs n’ont rencontré un Uropedium entre les S. caudatum. Or, l'Uropedium se trouve toujours par terre, souvent entre des Gleichenia, tandis que le Selenipedium caudatum se trouve sur des chênes. Enfin cette dernière espèce (tant qu’on réunit les Warszewicaii et caudatum) n’a été rencontrée qu’au Pérou et en Costa Rica, jamais en Nouvelle Grenade. Les deux espèces portent toutes les deux des graines müres. Mais l’été passé un fait nouveau et étonnant vint se révéler. Je fus averti que, dans les riches serres de M. Scæizzer à Neumuühlen sur l’Elbe, au delà d’Altona, un épi monstre d’un vieux pied de Seleni- pedium caudatum montrait deux boutons très différents, dont l’un avait la taille de ceux de l’Uropedium. L’épi fut visité de jour en jour, mais lorsqu'il se fut développé, le 17 Juin, sa fleur anormale se trouva ne pas être celle d’un Uropediwm. Le labelle en effet avait pris peu à peu quelque chose de sépalique, car il était laminiforme et non sacciforme ; il était ondulé et retourné plusieurs fois, portant à sa pointe un petit endurcissement, comme il s’en trouve à l’orifice du labelle sacciforme. Si cette fleur avait mon- tré, comme l’Uropedium, une anthère devant le labelle, elle auraït prouvé l'identité des deux types et j'en aurais conclu, que le développement de cette anthère avait été la suite de la transformation du labelle en sépale (1). Mais cette fleur ayant, malgré la nature pétalique du labelle, montré un gynostème de Selenipedium, elle four- nit un argument de plus, pour regarder les deux genres comme différents. (La dite inflorescence est montrée par + e Le Q 2 M. RercHeNBaCcH riLs séchée et dessinée). VII. M. Caspary (de Künigsberg) obtient la parole, pour traiter la question qu’il avait annoncée, (Voir le programme , section d’horticulture No. 11): Sur les hybrides obtenus par la greffe.” L’orateur s'exprime en allemand en ces termes: ,, Ich erlaube mir die Aufmerksamkeit dieser Versamm- lung auf eine sehr dunkle Erscheinung des Pflanzenlebens (1) Il se trouve souvent, que le développement d'organes dormants est combiné avec la réduction d'organes d’un autre verticille. Ainsi la plupart des Orchidées à deux labelles possédent un sépale à l’endroit, où devrait être le labelle propre. Ce sépale, c’est le labelle pri- mitif réduit. Les deux labelles ne sont autre chose, que les deux anthères ordinairement réduites à des staminodes ou non développées, mais réduites en ce cas à l’état inférieur de labelles. Ici l'organe dormant, l’anthère impaire ne s'était pas développée, comme cela a lieu ordinairement dans l’Uropedium. Quelquefois, mais très rarement, trois labelles se développent; alors le labelle normal n’est pas réduit. ù 66 hinzulenken, die so beschaïffen ist, dass die Gregenstande durch deren Beobachtung Licht über sie verbreitet werden kônnte, häufiger dem praktischen Gärtner, der mit Verede- lung von Bäumen und Sträuchern im Grossen sich beschäf- tigt, als dem Botaniker vorkommen dürften. Es ist diess die Fähigkeit der Pflanzen, dass durch Pfropfen ähmliche, wenn auch nicht ganz ebenso siéh verhaltende Mischlinge von zwei Arten oder Spielarten gebildet werden künnen, wie durch geschlechtliche Befruchtung. Der Gegenstand ist bisher leider so beschaffen, dass sich über ihn gar nicht experimentiren lässt, sondern dass darüber Beobachtungen nur dann ge- macht werden kôünnen, wenn er uns gelegentlich auf- stôsst. Liesse er sich auf”s Experiment bringen, so würde ich mich für verpflichtet halten von ihm noch nicht zu reder, sondern erst vüllige Klarheït und Gewissheit über die Gesetze, denen er unterliegt, durch Versuche zu erlan- gen. So jedoch bin ich genôthigt von ihm fast mehr als einer Hypothese, die ich aus subjectiver Ueberzeugung hege, als einer für Alle beweisbaren Thatsache zu spre- chen, scheue mich aber nicht diess zu thun, weïl die Sache an sich sehr wichtig und es daher sehr wünschenswerth ist, dass sie durch vervielfältigte Beobachtungen entweder constatirt oder widerlegt werde. Wenn im Allgemeinen der Einfluss des Pfropfreises auf die Unterlage und der Unterlage auf das Pfropfreis em dunkles Capitel ist — es hat CARL FRIEDRICH VON GäRTNER in seinem ausgezeichneten Werk über Bastarderzeugung (Stuttgart 1849, Seite 606) die hierher gehôrigen Erscheï- nungen môglichst vollstaändis zusammengestellt — so ist das Extrem dieses Einflusses: die gänzliche Mischung der Unterlage mit dem Pfropfreise so äusserst selten bemerkt worden, dass die Gesetze, welche diese Erscheinung zeigt, nur erst in einigen Zügen sich andeuten lassen. Sichere Fülle solch hôüchst auffallender Mischuneg scheinen bei den Aurantiaceen, Leguminosen (zwischen Cytisus Laburnum L. und purpureus L.) und Rosaceen if 67 (Gattung Rosa) gefunden zu sein. Ich selbst habe nach mebrjähriger Bekanntschaft mit der Sache erst im Som- mer 1864 dadurch die Ueberzeugung von dem Vorkommen dieser äusserst merkwürdigen Erscheinung erlangt, dass ich einen Fall der Art zwischen einer weissen Moosrose und einer gärtnerisch werthlosen, nicht moosigen rothen Centitolie beobachten konnte. Was die Aurantiaceen anbetrifft, so ist der Erste, der über einen dieser Familie angehôrigen Pfropfmischling aus- fübrliche und für die Zeit genaue Beobachtungen giebt, der Professor der Pharmacognosie an der Universität zu Pisa, Prerro Narr, im Jabhr 1674 In diesem Jahr verôffent- lichte er ein jetzt aüsserst seltenes Buch zu Florenz unter dem Titel: ,, De malo limonia citrata-aurantia, Florentiae vulgo la Bizzarria.” Das Buch ist so selten, dass PrIrzEL (Thesaurus, 207) nur in der Bibliothek von Jussreu ein Exemplar sah, welches nach Jussrev”s Tode von der Kôünigl. Bibliothek zu Berlin angekauft wurde, wo ich es benutzte. Narr beschreibt in diesem Werk einen Orangenbaum, der etwa um das Jahr 1640 in dem Garten Torre degl’ Agli, der edlen Familie der PancrarTior gehôrig, bei Florenz, ent- standen war, welcher sowohl im Laube als in den Früchten 22 ohne Ordnung hie und da eine dreïfache Form zeigte: 1. Die bittere Pomeranze, Citrus Bigaradia Risso. Die Pflanze nennt Narr Aurantia, die Frucht Awrantium. 2. Die Cedrate, Citrus medica Risso. Die Pflanze wird von Narr Limonia citrata, die Frucht Limon citra- tus genannt. 3. Eine Mischung oder Mengung beider in allen môglichen Verhältnissen, als Pflanze Limonia citrata- aurantia Nati, als Frucht Limon citratus-aurantium Nati. Die Frucht beschreibt Narr so, dass man sieht, dass zwei Formen dabei vorkommen, namlich, dass es erstens Früchte giebt, die nach der Weiïse der Früchte geschlechtlich ge- bildeter Bastarde die Natur beider Arten so innigst ver- einigt zeigen, dass in keinem ihrer Theile eine Art rein 5% 68 da ist, sondern überall innigstes Gemisch beider, und dass aweitens der Baum Narrs Früchte brachte, die ein fast mechanisches Gemenge beider Aïrten, einige Karpelle oanz von der Beschaffenheit der Citrus Bigaradia, und andere ganz von der Beschaffenheit der Citrus medica Risso in derselben Frucht hatten. Die Misch- und Meng- . früchte bringen keine keimfahigen Samen. Die Bizzarria kann nur durch Pfropfen erhalten werden. Was die Entstehung dieser wunderbaren Pflanze an- betrifft, so hat der Gärtner, welcher sie zuerst beobach- tete, nach Narr angeseben, ,,dass er durch kein Auf- pfropfen anderer Arten, durch kein Kunststück der Aus- saat, durch keine geschickt angebrachte Kreuzung, . sondern als ganz freiwilliges Naturerzeugniss jenen Baum erhalten habe” (p. 17). Narr jedoch erklärt sich dafür, dass der Baum entstanden sei durch Pfropfung von der Cedrate (Citrus medica Risso) auf die bittere Pomeranze (Citrus Bigaradia Risso), wodurch eine Mischung der Natur beider in einem Spross entstanden sei, der entweder an der Stelle, wo ein gut angewachsenes Pfropfreis der Cedrate auf dem bittern Pomeranzenstock aufsass und sich die Säfte beider begegneten, aufsewachsen sei, oder, welcher da zum Vorschein gekommen wäre, wo ein aufgepfropftes Auge, das unterste von 2 oder 3, nicht getrieben, sondern eingezogen hätte, ohne jedoch gestorben zu sein. Narr weist zwei Ansichten über die Entstehung der Bizarria, ohne weitere Gründe anzugeben, ab, die spater noch üfters wie- derholt sind. Nach der ersten seien zwei Samen, einer von der Cedrate, der andere von der bittern Pomeranze, zu- gleich gesät und die Stämmchen der Keimlinge eng mit einander nach Weise der Pfropfung verbunden (,, tenerri- mis caudicibus arcte insitionis lege colligentis”); nach der zweiten seien zwei Aeste beider Arten von Orangen der Länge nach zerschnitten und so auf einander veredelt. Ueber die Entstehung der wunderbaren Pflanze konnte also historisch Gewisses nicht gegeben werden. 69 Die Kunde von der in Mittel-Italien zuerst bekannt sewordenen Bizarria zieht sich bis in die neueste Zeit hin. Tanara, VOLKAMMER, die philosophical Transactions, van STEERBECE, ZÂUCAGNI, GALLESIO, PorTeau und TURPIN, Mromez, Risso, Carvez und Andere erwaähnen ihrer und bilden sie in mannichfachen Formen ab. Aber in den letz- ten 30 Jahren scheint sie mehr und mehr unbekannt ge- worden zu sein und genau, unserem heutigen botanischen Bedürfniss entsprechend, ist sie nie beschrieben. Ich habe bisher keine Bizarria zu Gesicht bekommen, obgleich ich in Deutschland, Frankreich, England vielfach nach ihr fragte. Durch einige Englander ist 1841 die sehr dunkle Kunde von einer anders zusammengesetzten Bizarria zu uns gelanst, die im Orient aufsefunden wurde und jeden- falls verschiedenen Ursprungs von der mittel-italienischen ist, die den englischen Berichterstattern unbekannt blieb. Linpzey giebt (Gard. chron. 1841, 365, 379, 471, 613, vrel. auch Gard. chron. 1854, 583; 1855, 627. Linprey Theory and practice of horticulture, 2 edit. 1855, 357)Nach- richt von einer Bizarria, die Sr. Joxx in Alexandrien in dem Garten eines sewissen Boghos Bey fand, bei der in einer Frucht drei verschiedene Arten sein sollten, nämlich de saure Citrone (,,Lemon” engl., Citrus Limonum Risso), die süsse Apfelsine (,,sweet Orange” engl., Citrus aurantium Risso) und die Cedrate (,,Citron” engl., Citrus medica Risso) und G.C. RexouarD berichtet (Gard. chron. 1841, 396), dass er schon 1812 bei Smyrna aus dem Dorf Hajilar eine Frucht gesehen habe, die nur 2 Arten in sich vereinigte, he saure Citrone (,,Lemon”” engl.) und die süsse Apfelsine (,,8weet Orange” engl.). Rexouarp ist der Ansicht, dass môglicher Weise die bei Alexandrien von $Sr.Jonx beobach- tete dreiartige Frucht von Smyrna aus dorthin gelangt und identisch mit der von ihm daselbst untersuchten, nach seiner Beschreibung jedoch bloss zweiartigen Frucht sei. Ueber die Entstehung der Alexandrinischen Bizarria 70 wird gläubig die Sage von Sr. Jon nacherzählt, dass man 3 Samen nehme von Citrone, Apfelsine und Cedrate, einen von zwei Seiten beschneide, die beiden andern bloss von einer Seite, den ersten in die Mitte lece, die beiden andern seitlich an den ersten, alle 3 mit dünnem Grase zusammenbinde und in die Erde senke. Diess Verfahren dreiartige Orangen zu bilden sollte Jussur Bey in Smyrna gelernt haben, wo es seit unvordenklicher Zeit geubt werde. Ich habe die Ueberzeugung, dass die Angabe Sr. Jonx’s, dass 3 Arten von Citrus in der Bizarria von Alex- andrien enthalten seien, unrichtig ist, sondern dass sie bloss aus 2 Arten besteht: der Cedrate und süssen Apfel- sine. Was Sr. Jon und ihm folgend Linprey für eine dritte Art, die saure Citrone, erklären, ist nach meinen Dafürhalten diess nicht, sondern nach Analogie klarerer Pfropfmischlinge nur eine Mischform von Cedrate und süsser Apfelsine. Weit bekannter als die Bizarria und uns Allen zu- gaänglich ist der Pfropfhbastard zweier Papilionaceen aus der Gattung Cytisus, der Cytisus Adami Poiteau (nicht Poiret), welcher durch Pfropfen von Cytisus purpureus auf Cytisus Laburnum entstanden ist. Die erste Nachricht von Cytbisus Adami gab Prévosr der Sohn, Handels- gärtner in Rouen 1830 (Annal. soc. d’hortic. de Paris VII, 1830, 93). Da die Pflanze sehr bekannt ist, scheint es überflüssig, sie genauer zu beschreiben. Sie steht durch ibr glattes, mässig tief-orünes Blatt, welches grüsser als das von Cytisus purpureus, aber kleiner als das von Cytisus Laburnum ist, und durch die lange, lockere, hängende, schmutzig karmoisinroth-celbliche Blüthen- traube so in der Mitte zwischen Cytisus purpureus und Laburnum, dass man einen geschlechtlich erzeugten Bas- tard beider vor sich zu haben glaubt. Aber die Angabe des Handelsgärtners Jean Louis Apam, zu Vitry bei Paris, über die Entstehung der merkwürdigen Pflanze —- denn in 71 seiner Gärtnerei hat sie sich gebildet — lautet ganz anders. Wir verdanken die Mittheïlung darüber PorTrau (Annal. soc. d’hort. de Paris IL. c.), der auch den Namen: Cytisus Adami gab. Apaw’s Bericht lautet: ,,1825 habe ich eine ge- wisse Zahl von Cytisus purpureus auf ebensoviel Stämme von Cytisus Laburnum als Unterlage mit dem Schilde (en écusson) gepfropft; eins der Schilde ruhte ein Jahr lang, wie das oft genug geschieht und das Auge vermebrte sich während dieser Zeit sehr, wie das ebenfalls oft genug vor- kommt. Im folsgenden Jahre trieben alle Augen von die- sem Schilde und ich bemerkte unter den Aesten, die sich daraus entwickelten, einen, der sich von den andern durch seine stärkere Entwicklung, durch senkrechte Rich- tune und durch viel grüssere Blätter unterschied, die denen des Cytisus Laburnum ziemlich ähnlich waren. Ich habe dann diesen Zweig verpfropft und vermehrt, indem ich hoffte, dass er eine interessante Spielart liefern würde; indem ich die Bäume aber immer sofort nach der Vermeh- rung durchs Pfropfreis verkaufte, habe ich niemals die Blüthe gesehen.” Der Bericht Apaw’s über die Entsteh- ung des Cytisus Adami enthielt so hôchst Abweichendes über das sonstige allgemein bekannte Verhalten von Pfropfreisern, durch welche gerade am Sichersten Spiel- arten fortgepflanzt und erhalten werden, dass Apam keï- nen Glauben fand. S$Selbst Porreau, der den Bericht Apaws bekannt machte, hielt ihn nicht für richtig und erklärt Cytisus Adami für ein zufälliges Erzeugniss (,,un développement accidentel”) des Cytisus Laburnum, gerade wie die Bizarria ein solches bei den Orangen sei und das, was den Cytisus Adami so hôchst merkwürdig machte, wäre ohne Zweifel bald vergessen worden, wenn die Pflanze nicht durch neue ausserordentliche Erscheinungen die Aufmerksamkeit sehr zahlreicher Beobachter auf sich gezogen hätte. Cytisus Adami zeigte nämlich überall, wo er angepflanzt war und gedieh, nach einigen Jahren Zweige auf sich, die theils nach Laub, Blüthen und Früch- 72 ten reinen Cytisus Laburnum, theïls reinen Cytisus purpu- reus darstellten. Diese unerhôrte Erschemung wurde be- merkt und mehr oder weniger umstandlich beschrieben von Rivers, Loupon, HÉNON, SERINGE, HERBERT, DILLWYN, SCHNITTSPAHN, NoaCKk, KIRSCHLEGER, REISSECK, A. BRAUN, SreeTz, LINDLEY, LE Jouis, SINNING, TREVIRANUS, KURR, mir und Anderen. Da die Angabe Anaws über die Entstehung der Pflanze von den meisten Beobachtern nicht geglaubt wurde, wurden andere Hypothesen über ihren Ursprung aufsestellt. Viele hielten die Pflanze für einen auf geschlechtlichem Wege entstandenen Bastard. Andere hatten andere Erklärungen, auf die ich, der Kürze der Zeit wegen, nicht näher eingehen kann. Ich hatte Gelegenheit früher die Pflanze genauer in der Rheinpro- vinz an verschiedenen Orten zu untersuchen, habe sie auch jetzt 5 Jahre unter dem ungünstigen Klima Kônigs- berg’s, obgleich hier ohne die Zweige des Cytisus purpu- reus und Laburnum auf ïhr zu erzielen, gezogen. Gleich der Bizarria bietet Cytisus Adumi eine vollständige Ver- schmelzung, eine mechanische Mengung und eine vüllige Trennung beider in ihm vereinigter Arten. Cytisus Adama zeigt nach Laub und Blüthe folsgende verschiedene Zweige: 1. solche, in denen die Natur des Cytisus Laburnum und purpureus, wie bei geschlechtlich gebildeten Bastarden in- nigst verschmolzen ist, so dass die Eigenschaften keiner Art rein hervortreten; solche Zweige und Blüthen stellen den reinen Cytisus Adami Poiteau dar. Die Blüthen sind an allen Orten unfruchtbar gewesen; sie verhalten sich also wie die der Mehrzahl eigentlicher, geschlechtlich erzeug- ter Bastarde. Ich erwartete daher, dass der Pollen bei ihnen nach Art der geschlechtlich gebildeten Bastarde mangelhaft entwickelt sein würde. Wie erstaunte ich aber, als ich die Kôrner nicht bloss reichlich an Zahl, sondern alle einzelnen sehr gut nach Form und Inhalt aus- cebildet fand. Sie trieben, sowohl auf der Narbe des Pis- tills, als auf Zuckerwasser gestreut, sehr leicht Schläuche. 73 Der Pollen verhielt sich mithin ganz abweïichend von dem der geschlechtlich gebildeten Bastarde. ÆEben diess war der Fall mit der grôüssern Zahl der Samenknospen. Bei œeschlechtlich gebildeten Bastarden ist der weïbliche Theil: das Pistill, namentlich die Samenknospen, meist gut ent- wickelt, bei Cytisus Adami nicht; die meisten Samenknos- pen sind ganz monstrôs, nur wenige zeigen normale Form; ich werde darüber ausführlicher anderwegen sprechen. 2. Es giebt zahlreiche Blüthen, die aus Cytisus Laburnum und Cytisus purpureus fast mechanisch semengterscheinen. A. Braun (Verjüngung 1851, S. 340) hat sie ausführlich beschrieben. Auch sie bringen keine Frucht. 3. Zweige und Blüthen, die vollkommen entwickelter Cytisus Labur- num und 4. solche, die vollkommener Cytisus purpureus sind; beide tragen Frucht, deren Samen keimen. Ich zog aus solchen, auf Cytisus Adami gewachsenen Samen von Cytisus Laburnum, junge Pflanzen (von Oytisus Laburnum), die leider bei Kôünigsberg”’s rauhem Klima nur wenige Jahre alt wurden und im harten Winter von 1863/1864 erlagen. Hofgärtner Scæmipt (Verhandlungen des Garten- bauvereins zu Dessau 1859 und 1860, $. 46) zog aus Samen der Blüthen von Cytisus purpureus, die auf Cytisus Adami erschienen waren, Cytisus purpureus. Es ist einleuchtend, dass es von hoher Wichtigkeit ware, geschlechtlich erzeugte Bastarde zwischen Cytisus Laburnum und purpureus zur Vergleichung mit Cytisus Adami zu gewinnen (1). Es ist diess eme Aufoabe, die (1) AuG. Nap. BAUMANN, Handelsgärtner in Bollwiller, (Haut-Rhin), zeigt in seinem Catalog von 1847 Cytisus purpureo-elongatus als ,,une nouvelle hybride superbe” an. Auf eine Anfrage von ALEx. BRAUN in Betreff der Entstehung und Beständigkeit dieser Pflanze gab Herr BAUMANN unter dem 24 Mai 1850 folgende Antwort: ,, Mein Cytisus purpureo- elongatus ist von meinen eignen Aussaaten, allein nicht durch künstliche Befruchtung. Die Mutter dieser Pflanze ist Cylisus elongatus,von welcher ich den Samen sammelte; neben dieser stand ein Cylisus purpureus und wahrscheinlich ist der Pollen durch Insekten von einer Pflanze zur andern übertragen worden und so wurde dieser Bastard erzeugt. Veränderung der Form dieser Pflanze habe ich noch niemals bemerkt und ich glaube bestimmt sagen zu künnen, dass dieses nicht so, wie bei Cylisus Adami, stattfindet.” Die letztere Angabe BAuMaANN's spricht nicht dafür, dass Cyfisus Ademi ein geschlechtlich erzeugter Bastard sei. Ich hatte nie Gelegenheit, Cyfisus purpureo-elongatus zu sehen. 74 ich den Anwesenden, deren Heimath sich eines milderen Klima’s als Künigsberg erfreut, besonders empfehle. Es scheint schwierig zu sein den geschlechtlichen Bastard zwi- schen beiden Pflanzen zu erzeugen. 12 Blüthen von Cytisus Laburnum, die ich mit dem Pollen von Cytisus purpureus im botanischen Garten zu Künigsberg bestäaubte, setzten keine Frucht an. Dr. Rerssecx in Wien hat auch 2 Jahre hintereinander vergeblich Cytisus Laburnum mit Cytisus purpureus und umgekehrt zu befruchten versucht, wie er mir brieflich mittheilte. Ich habe Beobachtungen an einer Rose, deren Ge- schichte sich klar ermitteln liess, gemacht, die der Art sind, dass sie mich bestimmen der Ansicht Narr’s über die Entstehung der Bizarria und dem Bericht Apaws über die des Cytisus Adami Glauben zu schenken und die mir die Frage zu entscheiden scheinen: giebt es Pfropfmischlinge oder nicht? Am 31 Juli 1864 brachte mir Herr Kaufmann A. E. Lorer, Haus- und Gartenbesitzer in Kônigsberg, Alte Gasse No. 23, einen abgeschnittenen Ast einer weissen Moosrose, der zwei Zweige besass; einer derselben trug eine weisse Moosrose (wahrscheinlich Quatre saisons) und der andere zwei gemeine, gärtnerisch werthlose, nicht moosige rothe Centifolien. An Aufsepfropftsein war nicht zu den- ken. Sofort fiel mir die Analogie mit der Bizarria und Cytisus Adami auf. Herr Lorex hatte den Stock, von dem jener Ast abgeschnitten war, vor 6 Jahren vom Handels- gartner C. L. KasemiIr in Künigsberg als weisse Moosrose gekauft und in seinen Garten ins Freie gepflanzt. Der Stock hatte bis dahin weisse Moosrosen getragen, hatte durch Frost viel gelitten und seine Triebe waren dann bis auf den Boden abgeschnitten worden, aber er hatte stets von unter der Erde her neue Triebe gemacht. Erst 1864 bemerkte Herr Lorex, dass auch rothe nicht moosige Centifolien auf den Zweigen, die weisse Moosrosen trugen, erschienen und glücklicher Weise war ihm diess so auffal- 75 lend, dass er mir einen solchen Zweig zustellte. Als ich den Stock selbst am folgenden Tage in Herrn Lorer’s Garten untersuchte, fand ich 6 aufrechte Triebe von 3 bis34 Fuss Hôhe aus der Erde kommend vor. Einer der- selben war g'anz und g'ar eine nicht bemooste rothe Centifo- lie mit Stacheln von 5bis54//! Länge; die andern 5, bemooste weisse Rosen. Der Trieb, welcher neben den weissen Moosrosen auch die rothen nicht moosigen Centifolien trug, von dem Herr Lorex die Spitze für mich abgeschnitten hatte, kam aus einem horizontalen in der Erde halb ver- borgenem Stammtheiïl hervor, der in 4 Zoll Entfernung den Trieb, der durchweg nicht moosige rothe Centifolien brachte, erzeugt hatte. Der die zweierlei Rosen führende Trieb schien nur zweijährig zu sein, war unten 6/// dick und besass auf dem alten Holze keine Stacheln, sondern bloss auf dem diessjährigen. Bei näherer Untersuchung der weissen Moosrosen der übrigen 4 Triebe des Stocks fand ich, dass 2 dieser Triebe wiederum eine neue Erschei- nung zeigten, nämlich weisse Moosrosen, in denen einzelne Petala mechanische Mengung von Roth und Weiss zeigten. Entweder war die Hälfte eines Blumenblatts roth, die andere weiss, oder der rothe Theïil war grüsser als der weisse, oder der weisse grüsser als der rothe und in den letzteren Fallen bildete oft der verschieden gefärbte Theïl einen Keil zwischen gleichartig gefarbten Seitenstücken. Der unterirdische Theïl des Stocks gestattete weiter keine Untersuchung. Es war sehr günstig dass die Geschichte des Stocks, seine Art der Veredelung, sich vüllig ermitteln liess. Herr Kasgmir theilte mir mit, dass der an Herrn LoREK verkaufte weisse Moosrosenstock, wie alle anderen, die er in jener Zeit veredelt habe, auf die ,, Wurzel” von nicht- moosiger rother Centifolie von ihm veredelt sei. Er habe zu dem Zweck, aus Augen oder Stecklingen, sich Stôcke von nicht moosigen rothen Centifolien angezogen und wenn diese gut und kräftis bewurzelt waren, dicht über der Wurzel unter der Erde den Haupttrieb und die unterirdi- 76 schen Nebentriebe abgeschnitten und dann das Edelreis der weissen Moosrose auf die Stelle des ausgeschnittenen Haupttriebes gepfropft. Er ziehe diess Verfahren der Ver- edelung auf die Wurzel der Veredelung auf den Stamm vor, denn bei letzterer seien ihm viele, bei ersterer kein Auge fehlgeschlagen. Die weisse von ihm zur Veredelung angewandte Moosrose habe die Eigenthümlichkeït gehabt, dass sie stets in der Knospe auf der Spitze blassroth gewesen sei, und erst nach dem Aufbrechen vüllig weiss geworden. Da es häufig vorkommt, dass auf demselben Stock Blüthen von verschiedener Färbung oder verschiedener Grôsse und Färbung auftreten, z. B. bei Viola tricolor, Viola lutea Sm. (V. calaminaria Lej.), wie ich diess beï Moresnet bei Aachen beobachtete, bei Georginen, Phlox, Rosa Eglanteria, Mirabilis Jalapa u. s. w., musste natür- lich neben der Vermuthung, dass der beschriebene Ro- senstock ein Pfropfblendling sei, auch die andere entste- hen, dass vielleicht nur ein jenen Fällen analoges Varti- ren auf demselben Stock vorliesce. Dass Letzteres statt- finde, ist hôüchst unwahrscheinlich, ja erschien mir bei näherer Betrachtung als unmôglich, da nicht bloss die Farbe der Rosen verändert war, sondern ihre Bedeckung im hôchsten Grade, denn die eine hatte jene vieldrüsigen dicht stehenden langen Anhänge, die Moos genannt wer- den und nichts von Stacheln, die andere hatte kein Moos, aber weitläufig stehende lange Stacheln. Da mir kein Beispiel eines so gewaltigen Umfangs des Varürens der morphologischen Erscheinung auf demselben Stock beieiner andern Pflanze bekannt ist, schien mir dieser Fall auch hier nicht eingetreten zu sein, und es blieb dann nichts übrig, als dass hier einer der seltenen Füälle vorliege, in welchem durch Pfropfen eine Mischung der Natur zweïer Pflanzen, diessmal zweier Spielarten, nicht Arten, wie bei der Bizarria und dem Cytisus Adami, erzeugt seï. An dem beschriebenen Pfropfblendling von Rosa cen- tifolia L. fl. roseo und Rosa centifolia 8. muscosa Lindl. "nds FT, flore albo bemerkte ich übrigens nicht die wirkliche, innige Mischung beider Varietäten, sondern entweder die schon vollendete Scheidung beider oder die anfangende Scheï- dung in den fast mechanisch aus beiden gemengten Blü- then. Eine Mischung nach Art geschlechtlich gebildeter Blendlinge würde hier vorhanden gewesen sein, wenn der Stock des Herrn Lorex, ausserdem noch nicht-moosige weisse Rosen und moosige rothe getragen hätte. Beides sah ich an ihm nicht. Jedoch kann meine Beobachtung auch durchaus nicht als vollständige gelten. Aber es berichtet mir ein zuverlässiger Gartenliebhaber, Herr Commerzienrath Burpacx, dass er in seinem Garten, Wei- dendamm No. 3, vor etwa 15 Jahren auf eine rothe, nicht- moosige Province-Rose hochstämmig 3 Augen einer weissen Moosrose aufpfropfen liess, die gut trieben und mehrere Jahre weisse Moosrosen brachten. Nach einigen Jahren hatte eines der 3 Edelreiser jedoch weisse Moosrosen, die auch rothe Blumenblätter besassen, so dass einige der weissen Moosrosen bis zur Hälfte ganz roth waren, und im folsenden Jahre kamen auf diesem selben Triebe vüllig rothe Moosrosen zum Vorschein. Auch das Laub dieser rothen Moosrosen-Zweige wurde dunkler grün, das der weissen Moosrosen war und blieb heller. Diese Beobach- tung der innigen Mischung beider Rosenspielarten ergänzt die meinige. In Gardn. Chron. (1860, p. 672) wird ein durchaus hier- her gehôriger Fall berichtet, dass im Garten eines Herrn Rosertr H. Poynter in Taunton auf einem Stock von der weissen Rosa Banksiue ein Auge von ,,Rosa Devoniensis ,” die mir nicht einmal dem Namen nach bekannt ist, ge- pfropft sei. Von der Veredelungsstelle sind dann neben reiner Rosa Devoniensis einige Zweige aufsesprosst, welche die Natur beider Pflanzen vereinigen. ,, Die Blüthen” (des Mischlings) ,,sind gleich, jedoch besser als ,, Lamar- que” und haben etwas vom Geruch der Theerose, während die Art des Wachsthums sehr ähnlich dem von Rosa Bank- 78 siae ist. Die kleinen Sprosse und die langen starken, nicht blühenden Zweige sind ganz die ihrigen, jedoch (nur mit Ausnahme der kleinen Zweige) mit Stacheln besetzt.” . In diesem Pfropfmischling der Rosa Banksiae und Devo- niensis, ist es, so weit der Bericht vorliegt, zwar zur Mischung, aber noch nicht zur Trennung beider Fak- toren gekommen. Wäre Jemand geneigt diese von Rosen berichteten Fälle, welche verschiedene Formen von Blüthen auf dem- selben Stamm zeigten, als blosses Variiren aufzufassen, so steht dem ein Bedenken entgegen, welches diese Auffas- suns: als unstatthaft erscheinen lässt, dass nämlich dann der Umfang des Variirens ganz und gar innerhalb der Eigen- schaften der Unterlage und des Pfropfreises fallt. Wie kommt es denn, dass die Variation nicht neue Merkmale zeigt, die beide nicht besitzen? Es ist geradezu ein Wun- der in allen diesen Fallen, dass die Variation bloss inner- halb der Eigenschaften der Unterlage und des Pfropfreises seblieben ist und, meine ich, es kann gar keine andere Erklärung für ein so auffallendes Faktum gegeben werden, als dass Unterlage und Edelreis sich gemischt haben. Die Pfropfmischlinge, die analog den geschlechtlich ge- bildeten Mischlingen, welche ich als Bastarde bezeichne, wenn sie aus Arten, als Blendlinge, wenn sie aus Spielarten entstanden sind, in Pfropfbastarde und Pfropfblendlinge sich theilen, haben nach dem Wenigen, was mir als zuver- lässig beobachtet erscheint, mit den geschlechtlich gebilde- ten Mischlingen das Gemeinsame, dass sie eine Form dar- stellen, die eine vôllige Verschmelzung der Natur beider Pflanzen, aus denen sie entstanden, zeigt. Diese Form ist, wie meist bei den geschlechtlich gebildeten Bastarden, bei den Pfropfhastarden auch unfruchtbar (Bizarria Narrs, Cytisus Adami), jedoch ist wenigstens bei Cytisus Adami die von der Weise der eigentlichen Bastarde sehr abwei- chende Eigenschaft da, dass der Pollen vollkommen ge- bildet, dagegen die Samenknospen unvolilkommen sind 79 und um ihretwillen die Unfruchtbarkeit einzutreten scheint. Dann zeichnen sich aber die Pfropfmischlinge sehr vor den geschlechtlich entstandenen Mischlingen durch eine Eigenschaft aus, die bei letzteren bisher nie beobachtet ist, dass auf demselben Stumm der Mischform zugleich eine Tren- nung in ihre Aeltern eintritt und zwar in verschiedenen Gra- den; einige Zweige bilden Laub, Blüthen und theïlweise Früchte, welche die Natur beider Aeltern mechanisch nebeneinander gestellt zeigen; ich nenne diese unvollen- dete Trennungserscheinung: Mengform; und neben diesen Mengformen zeigen andere Zweige die Extreme der Tren- nung, nämlich die vollkommene Entwicklung der beiden Aeltern in Laub, Blüthen und Früchten, die sogar keïm- fahige Samen enthalten. Ob einige Beobachtungen von zweïerlei Früchten auf demselben Stamm bei kultivirten Pflanzen anderer Arten als den von mir aufsezählten, z. B. von Nectarinen und Pfrsichen (Gard. Chron. 1865, p. 124°), wovon mir einst Decaisne brieflich Mittheilung machte, von rothen und gelben Stachelbeeren (Gard. Chron. 1855, p. 596 und 612), von verschiedenen Birnen (Dureau DE LA MALLE, in Compt. Rend. LI, 1855, p. 805), Aepfeln (GauprcHAuD, in Compt. Rend. XXXIV, 1852, p. 746., Trevrranus Sitzungsberichte der Niederrhein. Gesellschaft in Bonn 1858, p. CVIT) und von Andern, auch durch Mischung in Folge von Ver- edeluns: zu erklären sind, lasst sich nicht sicher sagen, da die Geschichte jener Stämme d. h. was bei ihnen Pfropfreis, was Unterlage war, nicht mitgetheilt ist. Jedoch ist es mir sehr wahrscheinlich, dass wenigstens der von GAuDICHAUD erwähnte Apfelbaum, der zweierlei Fruchtformen und eine dritte, aus beiden gemischte trug, hierher gehôre. Môge in Zukunft senauere Beobachtung ähnlicher Fälle stattfinden. Es wird dann auch vielleicht dahin kommen, dass die bis jetzt verborgenen Bedingungen erkannt werden, unter welchen sich, wenn eine Pfropfung vollzogen ist, ein Pfropfmischling bildet und diejenigen, unter welchen das 80 Pfropfreis seine Natur ohne Mischung mit der Unterlage beibehält.” (Pour illustrer les faits divers, cités dans son discours, lP'orateur fait circuler plusieurs planches et dessins.) M. Morren ne saurait se rallier à la théorie, qui vient d’être produite. Le fait du Cytisus Adami lui pa- rait fort simple et il ne comprend pas, comment cette plante aït pu occuper si longtemps les Congrès de Bruxelles et d'Amsterdam. On ne peut mettre en doute son origine hybride, dérivée des Cytisus purpureus et Laburnum. Son histoire est bien connue et à été souvent publiée. $’il fallait une explication de son hétéromorphie, on pourrait supposer qu’il doit son origine à la soudure de deux tubes pollini- ques, l’un de Cytisus purpureus, l’autre de Cytisus Laburnum, qui seraient venus féconder conjointement le même ovule, en donnant lieu ainsi à un embryon dans lequel Pimpul- sion de deux pères se serait réunie. Mais cette hypothèse n’est pas nécessaire. Le Cytisus Adami présente simple- ment un bel exemple de la loi générale, aujourd’hui bien établie, de la disjonction des types originaux chez les hybri- des; que cette disjonction se manifeste par les graines dans la progéniture, ou par les bourgeons dans les rameaux, il importe peu, le principe est le même. Les cultivateurs savent que, pour multiplier le Cytisus Adama, il faut gref- fer l’un ou l’autre de ses rameaux qui montre les caractères intermédiaires de l’hybride. Au bout d’une année ou plus, la disjonction se manifeste dans les ramifications de la nouvelle plante ainsi obtenue. M. Morrex cite les résul- tats des expériences de M. Naupix sur la disjonction des hybrides de Primula, Nicotiana, etc., et montre que la loi est la même dans le Cytisus Adami. Il relate un second fait analogue, manifesté par le Syringa Rothomagensis ou S. sinensis, en d’autres termes par le Lilas Varin (1) et (1) Voir /a Belgique horticole 1863, pag. 108. . 81 dit, qu’on l’observe encore assez communément dans le genre Datura. C’est aussi par la disjonction qu’il explique les jeux et les bizarreries, qui se montrent dans beaucoup de variétés horticoles, telles que les Rosiers, les Azalea etc., sur lesquels on voit des fleurs de couleur et, même, de forme toutes différentes. Après avoir rappelé encore le Renan- thera Lowi et d’autres Orchidées, M. Morrex dit en ter- minant, que, dans son opinion, les hybrides sont comme le résultat d’un mélange physique et non comme le pro- duit d’une combinaison chimique entre les deux ascendants. Il veut exprimer par cette comparaison, que, suivant lui, le sang paternel et le sang maternel sont toujours plus ou moins distincts dans l’hybride et susceptibles de se séparer. M. Meissner (de Bäle) dit que, pour parvenir à des conclusions sûres dans cette question, il lui semble néces- saire de faire en premier lieu des expériences nombreuses et variées sur différentes espèces de plantes, en greffant une espèce sur une autre du même genre (genus), et qu’il faut choisir des arbustes ou des arbres de culture facile, des espèces à la fois très-voisines les unes des autres (proæime affines)*et pourtant bien tranchées et faciles à distinguer soit par la couleur des fleurs, soit par d’autres caractères, comme p.e. les Ribes sanguineum et floridum ou flavum , les Aesculus blancs, rouges et jaunes, les Robinia Pseudacacia, glutinosa et hispida, les Spiraea salicifolix, tomentosa, Douglasu, etc., les Lonicera tatarica, sinensis, æylosteum. Il finit en conseillant de faire les mêmes expé- riences sur quelques uns de nos arbres fruitiers, p. e. sur les cerisiers à fruits aigres (les merisiers) ou doux (rouges et noirs), sur les pommiers, etc.” M. Regel (de St. Petersbourg), ayant obtenu la parole, fait en allemand les observations suivantes: »Die Beobachtungen des Herrn Prof. Caspary haben eimen hohen Werth für die Wissenschaft; ich kann aber die auf diese Beobachtungen gegründeten Schlüsse nicht 6 82 : theilen; dass der Wildling einen Einfluss auf die einge- pfropften Edelreiser ausüben künne. Dass hieraus sogar eine andere Form des aufsesetzten Edelreises hervor- sehen kônne, das ist eine Annahme, die durch Tau- sende von guten Beobachtungen widerlegt wird. Eins der auffallendsten Beispiele, dass der Wildling keinerlei Einfluss auf das Edelreis ausübt, geben die sogenannten Sortenbäume, oder diejenigen grossen Exemplare unserer Obstbäume, wo auf ein einziges Exemplar eine srôssere Zahl verschiedener Sorten aufgesetzt worden, um solche zu erproben. Auf dem gleichen Wildstamme erlangen alle die verschiedenen aufsesetzten Sorten ihre besondern Eigen- thümlchkeiten, in Bezug auf Form und Farbe der Frucht, in Bezug auf Reiïfezeit, in Bezug auf Geschmack; und so kann man beispielsweise vom gleichen Baume frühe und späte, orûne und rothe, sûsse und saure, grosse und kleine Aepfel erndten, je nach den Sorten welche aufsesetzt wur- den. Wenn nun aber der Wildstamm nicht einmal einen Einfluss auf solche Formen der Art besitzt, die, genau ge- nommen, nicht einmal Formen genannt werden kônnen, sondern, richtiger ausgedrückt, als auf ungeschlechtlichem Wece fortgepflanzte Individuen bezeichnet werden müssen, dann kann noch viel weniger von einem Einfluss desselben auf Umbildung eines viel grüssere Verschiedenheiïten zei- senden Edelreises, der in der Rückbildung des Bastardes zu einer der elterlichen Arten bestehen soll, die Rede sein. Wo Tausende von richtigen Beobachtungen ein Gresetz festéesteilt haben, kann ein vereinzelter Fall dieses Gresetz nicht umstossen, und es muss für solche einzelnen Füälle eine andere Erklärung geben, durch welche anerkannte Gresetze nicht umg'estossen werden.” M. Lecoq (de Clermont-Ferrand) signale un fait remarquable, qui se rattache aux observations de M. C1s- PARY. Un Lilas ou Syringa chinensis, qu’il a acheté, lui donne tous les ans une branche de Lilas de Perse, entière- ment conforme à cette dernière espèce et se continnant 83 . très bien avec la branche du Lilas de Chine, dont elle s'échappe. M. Regel fait encore les observations qui suivent : »ÆErlauben Sie mir noch einige Worte, um mein zuvor abgegebenes Votum zu ergänzen, und zugleich eine Er- klärung für die vom Herrn Prof. Caspary angeführten Fälle zu geben. Ein sehr bekanntes Gesetz ist der soge- nannte Dimorphismus, den Darwin in neuester Zeit bei einer grossen Menge von Pflanzenarten nachgewiesen hat. Als Dimorphismus bezeichne ich überhaupt die dimorphe Ausbildung bestimmter Organe an gleichen Individuen, oder auch an verschiedenen Individuen der gleichen Form, wahrend Darwin hierunter nur die dimorphe Ge- stalt der Geschlechtsorgane versteht. Der Dimorphismus tritt in sehr verschiedener Richtung auf. So sind die buntblättrigen Abarten unserer Kulturpflanzen grüssten- theils in der Weïise entstanden, dass einzelne Aeste der Ziweige sich anormal mit bunten Blittern ausbildeten. Diese wurden ungeschlechtlich fortgepflanzt, und so eine durch Dimorphismus entstandene Form festgehalten. Dass die buntblättrigen Abarten in ähnlicher Weise zur grüunblättrigen Stammform zurückkehren kônnen, ist eben so bekannt. Nicht bloss an den Blattorganen, sondern noch häufiger an den Blüthenorganen zeigt sich der Di- morphismus der Pflanzenart. Den Gärtnern bekannt ist zum Beispiel bei den Aurikeln die Form, mit aus der Blumenrühre hervorragendem und in der Blumenrühre eingeschlossenem Griffel. Die Linneischen Classen Monoecia, Dioecia und Poly- gamia sind nur auf den Dimorphismus der Pflanzenart g'e- erüundet. Die unregelmässigen, zur regelmässigen Blüthen- form zurückkehrenden Blumen (Pelorien der Calceolarien) sind bekannt senug. Die so verschiedene Form der sterilen oder eingeschlechtlichen Blumen in dem Umkreis der Blüthenstände der Compositen, der Hydrangeaceen, etc., ist eine so bekannte Erscheinung, dass solche nicht auf- 6* 84. . fallt, wahrend die in die gleiche Categorie gehôrende, aber seltener auftretende, auffallend verschiedene Form der sterilen und fruchtbaren Blumen mancher Orchideen (Cyenoches Egertonianum, etc.) Vielen jetzt noch als ein unbegreifliches Faktum erscheint. So wie nun aber die Pflanzenart dimorphe Gestaltun- sen ihrer einzelnen Organe zeigen kann, — so giebt es andererseits manche Formen, oder besser gesagt Indivi- duen der Pflanzenart, bei denen verschiedene Formen des gleichen Gebildes fast regelmässig neben einander auf- treten. Ich will hier nur an die sogenannten nicht bestän- . digen, panachirten Blumen erinnern, wo auf dem gleichen Individuum, z. B., roth und weiss panachirte Blumen, neben einfarbig roth oder einfarbig weiss gefärbten auftreten kônnen, so dass solche also eine trimorphe Gestaltung, nämlich die der beiden Grundtüne und die der gemischten Form zeigen. Der Bastard hält bekanntlich in der Ausbildung seiner Organe gemeiniglich die Mitte zwischen den beiden elter- lichen Pflanzen, und auch den auf ungeschlechtlichemWege fortéepflanzten Individuen bleibt diese Eigenthümlichkeït. Wenn aber von den Pflanzen mit panachirten Blättern einzelne Aeste zur Stammform zurückkehren kônnen, so scheint es auch Bastarde zu geben, deren auf ungeschlecht- lichem Wege erhaltene Nachkommen zu einer der Stamm- arten zurückkehren künnen, indem sie am gleichen Individuum einzelne Aeste bilden kônnen, die nach einer der beiden elterlichen Pflanzen zurückschlagen. Das Beï- spiel eines solchen Trimorphismus , wo am gleichen Indi- viduum, neben der normalen Form des Bastardes, auch zufallig noch die beiden Stammformen auftreten, würde nun Cytisus À dami, der Bastard zwischen Cytisus Laburnum und Cytisus purpureus, sem, an dem diese Erschemung schon vielfach beobachtet und beschrieben worden ist. Ein Einfluss des Wildlings kann hier aber ebensowenig wie in andern Fällen nachgewiesen werden, indem im letzteren x , fa s 8 Falle, nicht bloss einzelne Aeste des aufsesetzten Edelrei- ses, sondern das ganze Edelreis sich zurückbilden müsste, da ja der Wildling auf alle Theïle desselben einen jeden- falls gleichartigen Einfluss ausübt, Wer die dimorphen Blumen einer Orchidee beobachtet hat, wird nicht mebr über die dimorphe oder selbst trimorphe Gestalt (ahnlich den panachirten Blumen) eines Bastardes er- staunen, sondern solche in ein und dieselbe Reïihe von Erscheinungen setzen, ohne desshalb an den Einfluss des Wildlings zu glauben. Nur in einer einzigen Richtung existirt ein gewisser Einfluss des Wildlings auf das Edel- reis, nämlich in Bezug auf kräftigeres oder schwächli- cheres Wachsthum, je nach dem Verhältniss des Wildlings in dieser Beziehung.” VIII. La 12e question du Programme étant mise à Pordre du jour, M. Oudemans lit la notice suivante: Sur l’origine des Stomates de quelques espèces d’ Aneïmia. .. »Quandon examine Pépiderme des feuilles de certaines espèces d’Aneimia, p.e. de l’Aneimia fraæinifolia, on est frappé de deux particularités, dont cependant l’une me paraît beaucoup plus intéressante que Pautre. La dernière, moins étrange, consiste en ce que les cellules épider- miques contiennent des grains de chlorophylle; mais puisque ce phénomène a été rencontré aussi dans d’au- tres fougères et qu’il doit être rangé parmi les choses connues, il me semble superflu de m’y arrêter. L'autre particularité, qui n’a pas encore été décrite que je sache, et qui ne s’est jamais présentée à moi, lorsque je me suis occupé de l’examen de l’épiderme d'autres plantes, consiste en ceci. Les stomates ne sont pas répandus parmi les cellules épidermiques, de manière que celles-ci les entourent de tous côtés, mais ils oc- cupent le centre de ces cellules, de sorte que chaque cellule épidermique forme un anneau fermé de toutes parts, 86 au milieu duquel le stomate se laisse isoler au moyen de la solution de ScHurTz. Non content d’avoir observé ce faittout-à-fait singulier, je me suis demandé quels moyens la nature pourrait avoir employés pour assurer aux stomates de notre Aneimia cette place toute particulière entièrement en désaccord avec celle que ces organes occupent d’ordinaire. Quatre solutions se sont présentées à mon esprit. On peut les formuler en ces termes: 1. Les stomates sont originaires d’un nucléus, qui après avoir occupé le centre des cellules épidermiques annu- liformes, s’est transformé d’abord en cellule-mère, puis en deux cellules-filles, séparées par une fente. 2. Les stomates sont originaires d’une cellule paren- chymateuse sous-épidermique, qui, pénétrant par le milieu de certaines cellules épidermiques, les a transformées en cellules annuliformes et s’est divisée en deux autres semi- lunaires. 3. Les stomates doivent être considérés comme prove- nant d’un poil, composé primitivement de deux cellules, l'une basilaire et l’autre apicale, et dont la dernière, tout en grandissant dans sa moitié inférieure, aura fini par détruire la cellule basilaire, en perforant la cellule épider- mique du centre de laquelle le poil auraït pris naissance. 4. Les stomates ne sont que des cellules épidermiques, divisées comme de coutume en deux moïtiés semilunaires par une cloison longitudinale. Leur position extraordinaire au centre de cellules épidermiques doit être expliquée par lPabsorption des parois latérales qui, primitivement, divisaient les cellules annuliformes en plusieurs portions et maintenaient le rapport entre la circonférence externe et interne de l’anneau. Il va sans dire que le principal moyen, par lequel je pouvais être mis à même de décider, laquelle de ces solu- tions présentait le plus de probabilité, consistait dans étude microscopique des différentes périodes d’évolutions, que les Ldaf dl ; "28 EPS 87 cellules épidermiques de notre Aneiïmia parcourent avant d'atteindre leur forme ultérieure et invariable. Cette étude cependant présente les plus grandes difficultés, à eause de l’extrême délicatesse des différentes parties, dont les feuil- les se composent. Aussi suis-je seulement parvenu à établir que les cellules, qui plus tard formeront les stomates, font saillie en dehors longtemps déjà avant leur séparation en deux moitiés semilunaires et qu’elles se présententsous forme de ballons reposant sur l’épiderme lui-même. Cette obser- vation toutefois nous force à reconnaître tout de suite, que les deux premières suppositions, énoncées plus haut, doi- vent être abandonnées; de sorte qu’il ne nous reste qu’à discuter les deux autres. Quant à la 3° supposition, qui admet la probabilité que les stomates de notre Aneimia seraient les restes de poils, je dois avouer que je ne me souviens d'aucun fait, qui plaide en sa faveur; tandis que pour la 4; fondée sur l’absorption des parois cellulaires, on pourrait allécuer beaucoup d’observations analogues. Ajoutons, que nous avons eu la bonne fortune d’en constater presque la justesse, en observant un stomate, occupant le milieu d’une cellule, laquelle, au lieu d’être continue et parfaitement annuliforme, laissait voir une de ses cloisons primitives, vraisemblablement échappée à la déliquescence, par laquelle il est juste de dire que les autres ont été atteintes. Ce qui donne encore plus de vraisemblance à notre dernière explication, c’est que dans d’autres espèces d’Anei- mia et dans d’autres fougères en général, ces cloisons per- sistent toutes, de manière que les stomates, dans ces cas, sont entourés de toute une rangée de cellules épidermiques inaltérées. J’aime à croire, Messieurs, que les considérations que jai eu l'honneur de soumettre à votre attention, vous auront donné, comme à moi-même, la conviction que la 4% supposition est la seule, qui puisse donner une explica- tionsuffisante de l’étrang'e phénomèneque jeviens de décrire,” 88 IX. M. le Président accorde le parole à M. Pas- SERINI de Parme, qui, conformément à l’annonce du Programme (Q. IV, 2), se propose de discuter: Sur la fonction des Siomates. M. Passerini fait connaître une observation fort intéressante, qui démontre que l’exhalaison des gaz à lieu directement par l’intermédiaire des stomates, Même après les travaux très importants de M. Moxz, dit-il, de M. Ep. Morren et d’autres auteurs sur les stomates, on ne peut admettre que leur vraie fonction dans l’économie végétale soït bien connue. N’ignorant pas que certaines plantes arrosées avec une solution de sulfite de soude exhalent bientôt de leurs feuilles de l’acide sulfhydrique, qui noircit le papier imbibé d’acétate de plomb, j'ai étudié le moyen de découvrir par où s’exhalait cet acide. Après avoir arrosé un jeune individu de Pereskhia Bleo avec une solution de sulfite de soude (100 parties d’eau, 5 de sel) jai appliqué sur les deux faces des feuilles de minces bandelettes de papier très délié et transparent, imbibé d’acétate de plomb et conservées toujours humides. Ayant vérifié la tache noire des bandelettes quelques heures après, je les ai soumises à l’examen microscopique; et j'ai constaté que cette tache n’était ni continue ni uni- forme comme on aurait pu le croire à l’oeil nu; mais elle était formée, au contraire, de points circonscrits et dissé- minés, de façon à simuler à peu près une réproduction de la disposition et de la grandeur des stomates. Les inter- stices blancs du papier entre ces points n’étaient pas altérés le moins du monde. J'avoue que je n’ai pas eu le temps de répéter cette observation, qui suffirait pour nous prouver que Pacide sulfhydrique est sorti directement par les stomates. Une telle recherche, qui du reste me paraït neuve, pourrait bien nous conduire, selon moi, à d'importantes découvertes sur un point encore bien obscur de la physio- 89 logie végétale, et c’est précisément pour cette raison que j'en ai fait part à cette docte assemblée.” M. Morren à écouté la communication de M. Passe- RINI avec le plus vif intérêt et il admire l’expérimentation si ingénieuse, qui à permis à ce savant de déterminer d’une manière précise et directe que l’exhalaison des gaz s’opère par les stomates. M. Morrex s’est spécialement occupé de cet organe. Il en a déterminé le nombre dans un certain nombre de plantes (1) et il a communiqué à l’aca- démie royale de Belgique les résultats, auxquels il estarrivé. Il à conclu d’expériences qu’il a poursuivies pendant plu- sieurs années, relativement à l’influence de divers gaz sur la végétation, que l’absorption de ces g'az, spécialement ceux des acides carbonique et sulfureux s’opére par les stomates. L’acide sulfureux étant fort nuisible à la véc'étation, même en proportion minime, il a pu s’assurer que la sensibilité des plantes, variable suivant les espèces, est directement proportionnelle au nombre des stomates. En d’autres termes, que, toutes choses égales d’ailleurs, une plante absorbe d'autant plus d'acide sulfureux qu’elle présente plus de stomates. Lorsqu'il bouchaïit ces organes en endui- sant avec de la cire le tout ou une partie des feuilles, les parties ainsi protégées n’absorbaient plus ni Pacide sulfu- reux, ni l’acide carbonique. M. Wesmael confirme les conclusions de M. MoRREN. Il s’exprime en ces termes: Messieurs! ,» Les observations de notre savant confrère, M. Ep. More, sur le nombre des stomates des feuilles de Poirier et de Prunier, viennent rendre compte de lobservation d’un phénomène, dont j'ai été témoin au mois de Juillet de l’année dernière. Dans un verger, voisin d’une exploi- tation charbonnière, je remarquai que la presque totalité () Détermination du nombre des stomates. Bull. de l’Acad. roy. des Se. de Belgique 2e série, tome LVI, No. 12. 90 des arbres fruitiers était inalade; les feuilles étaient jaunes et certaines d’entre elles présentaient des taches, comme si un acide les avait touchées. Renseignements pris, on me dit qu’un tas de schiste houiller, très riche en pyrite (sulfure de fer) brülait depuis plusieurs mois dans les environs. Ce seul renseignement me suffit pour me rendre compte du singulier phénomène que j'avais observé sur les feuilles. En effet, par suite de la combustion des pyrites, une notable quantité de gaz sulfureux se répandaït dans l’atmosphère et était directement absorbé par les feuilles ou indirecte- ment par l’eau, donts’emparaient ces mêmesorganes. J'avais constaté, que les pruniers étaient beaucoup plus malades que les poiriers, et jusqu’à ce jour je ne me rendaïs pas bien compte de cette différence. Les observations de M. MoRREN sur le nombre des stomates viennent me donner une solu- tion du problème. Si le nombre de ces petits organes est beaucoup plus considérable chez le prunier que chez le poirier, il doit en résulter, que le premier de ces arbres doit absorber une plus grande quantité de vapeurs sulfureuses. X. M. Hasskarl (de Clèves), présente les commu- nications suivantes sur les Commelinacées. (Voir le Pro- oramme, quest. XI, p. 20). M ,, Die Familie der Commelinaceae, — meine Herren — über welche ich Thnen heute einige Mittheïilungen zu machen gedenke, ist eine von denen, welche noch am meisten der monographischen Bearbeitung bedarf; der Grund ïhrer Vernachlassioung ist wohl hauptsachlich darin zu suchen, dass die Blüthen der Commelinaceen mei- stentheils ungemein vergänglich sind, so dass man sie in den Herbarien nur selten in gehôrig entwickeltem Zustande vorfindet. Hierzu kommt noch, dass die Mitglieder dieser Familie vorzugsweise Kinder der Tropenlander und nur in verhältnissmässig geringer Zahl in unsern Gärten vorhanden sind, wodurch es denen, welche sich 91 mit deren Untersuchung befassen wollen, nur in wenig Fällen gelingt, zu diesem Behufe frische Blüthen- oder Frucht-Exemplare zu erlangen. Letztere, die Frucht- Exemplare, finden sich auch nur sparsam in den Herbarien, obgleich nicht so sparsam, als es auf den ersten Anblick den Anschein hat, da die Früchte meist nur bei sorgsamer Untersuchung der Blüthenstande gefunden werden und sich dem nur flüchtigen Blicke des oberflächlichen Be- schauers meist entziechen. Ohne Beachturg der Früchte aber ist eine gute und scharfe Characterisirung der Gat- tungen kaum zu ermüglichen. Wenden wir vorerst einen kurzen Ueberblick auf die Geschichte dieser Familie, die als solche allerdings erst läangere Zeit nach dem Bekanntwerden der ersten Repra- sentantin derselben in Europa zur Geltung und Anerken- nung gekommen ist. Es war im Jahre 1622, als der Baseler Arzt Grorc SPôRLIN eine Pflanze aus dem be- rühmten Garten von Jon. Rogin in Paris an den Schwei- zer Botaniker Caspar BAUHIN sandte, und zwar unter dem Namen Phalangium virginianum ; ©. Bavxin war grade mit der Herausgabe seines Iivaë beschaftigt und beschrieb diese ihm zugesandte Pflanze im Anhange zu diesem Werke,(p. 520) unter dem Namen Allium seu Moly virgi- mianuwm; — es ist dies die jetzige Tradescantia virginica L. Zwar hatte HERNANDEZ in seinem grossen Werke über die Pflanzen Mexico’s schon 1615 die Commelina tuberosa L. unter dem Namen Matlalytztice Tetzcoana s. Triorchis mexi- cana abgebildet und nach seiner Weise beschrieben; wie bekannt, blieb dieses Werk aber im Escurial verborgen , wo es gesgen Ende des siebenzehnten Jahrhunderts vom Feuer verzehrt wurde; nur ein von Reccar in Rom ver- anstalteter Auszug aus diesem Werke gab auf Tab. 253 eine Darstellung: der erwähnten Pflanze; da dieser Auszug aber erst 1651 erschien, so war es die virginische Pflanze, die der wissenschaftlichen Welt in Europa zuerst einen Repräsentanten der Commelinaceen vorführte. 92 Vergeblich sucht man in dem späteren (1650) grossen Werke Jon. Bauxiws, Historia plantarum, nach einer auf diese Familie bezüglichen Spur, wahrend doch Bonrrus (1642) schon einige Jahre früher, in seiner Historia naturalis (p. 154), unter dem Namen Gentianella indica die Abbil- dung einer Pflanze lieferte, die zwar, was Deutlichkeit betrifft, vieles zu wünschen übrig lässt, in welcher ich aber dennoch eine Commelina zu erkennen glaube. Erst ein halbes Jahrhundert später (1705) erscheinen unter dem Namen Æphemerum mehre Repräsentanten dieser Familie im dem Paradisus batavus (p. 140 sqq.) von HERMANN. Der Name Egmqueow war zwar schon längst bekannt ge- wesen; die Alten hatten darunter alle Gifte verstanden, welche — einmal ins Innere des menschlichen Kôrpers celangt — innerhalb eines Tages tôdtliche Wirkungen hervorriefen. Später hatte man diesen Namen jedoch auch unschädlichen Pflanzen gegeben, so dass bald Pflanzen der verschiedensten Verwandtschaften von den verschiedenen Pflanzenkennern unter diesem Namen aufseführt wurden. Hermann nun beschränkte diese Zahl auf einen engeren Kreis und beschrieb unter Ephemerum eine Zahl (17) von Pflanzen unserer Familie so deutlich und klar, dass die Commelinaceen darin nicht zu verkennen sind; dass er den erwähnten Namen dafür wahlte, hat wohl in der grossen Flüchtigkeit der Blüthen der damals bekannten Arten seinen Grund. Ihm folgte (1719) Tourexerorr, welcher in seinen Institubiones rei herbariae (p. 365) den Namen Æphe- merum für diese Pflanzen beibehielt, die Gattung näher characterisirte und 10 Arten davon aufzahlte, von denen jedoch die 8 ersten nur Varietäten der obenerwähnten virgi- nischen Pflanze waren, wie denn auch Hermann unterseinen Arten ebenfalls 5 Varietäten der genannten Art aufzählte. Inzwischen kam die Zeit des grossen LiNNÉ; am Schlusse (1771) seiner botanischen Laufbahn kannte er bereits 19 Arten; der Name Ephemerum aber, welcher gewissermassen die ganze Familie bezeichnete, findet 93 sich nicht mehr; Linné hatte dieselbe in 8 Gattungen vertheiïlt, von denen eine, Commelina, schon (1703) von Prumrer (Nov. plant. gener. 48) den beiden Brüdern Cow- MELYN Zu Ehren diesen Namen erhalten hatte, und von welchem sich bei Drcrenius (Herb. Elthamense p. 91) schon (1732) drei Arten abgebildet fanden. Linxé hatte diese Gattung adoptirt und 11 Arten davon aufgezahlt; Callisia trat mit einer Art und Tradescantia mit 7 Ar- ten auf; er zählte sie zu seinen Ænsatis. Auch BERNH. Jussieu brachte die Pflanzen dieser Familie (1759) mit vielen andern zu seinen Juncis und erst Barscx (1802) stellte dieselben in seinen Tabul. afinit. (p.125) zuerst als eigene Familie unter dem Namen Ephemereae auf, nach der von Müxcx (1784) noch festgehaltenen Gattung Ephe- merum, worunter dieser die Tradescantia verstand, wie denn auch LamarCxK in seiner Encyclopaedie (IT, 370) diese Gattung mit dem franzôsischen Namen: Ephemerine be- legte; zu dieser Familie rechnete Môxcx aber auch noch einige jetzt nicht mehr dazu gehôrigen Pflanzen. Mit raschen Schritten vergrüsserte sich bald die Anzah] der hiezu gerechneten Pflanzen; WizLpenow (1797) erwähnte in seinen Species plantaruwm bereits 81 Arten, noch in die drei Linné’schen Gattungen vertheiïlt, aber nur wenige Jahre später (1805) zähite Persoon in seiner Synopsis plantarum schon 46 Arten in 5 bis 6 Gattungen, wobei zu den bereits genannten Gattungen noch Poilia Thnb. und Flos-scopa Lour. kamen, während er die Pru- mir sche Gattung Zanonia zwar aufstellte, sie aber von Commelina noch nicht zu trennen wagte. 20 Jahre später kannte C. SPRENGEL (1825) in seinem Systema vegetabilium schon 109 Arten in 8 Gattungen, und in dem, theils einige Jahre früher, theils nur einige Jahre später erschienenen gleichnamigen Werke von Roemer und Scaurres (1817 und 1827) war die Zahl der Arten bereits auf 164, die der Gat- tungen auf 11 gestiegen, indem zu den früher genannten noch Aclisia E. Mey., Cyanotis Don., Campelia L. C. Rich., 94 Dichorisandra Mikn., Cartonema Lndl. und Lamprocar- pus BI. hinzugetreten waren, von denen die letztwenannte sich später freilich als mit Pollia Thnb. zusammenfallend erwies. S. Kunrx endlich lieferte (1848) in seimer Enu- meratio plantarum eine monographische Zusammenstellung dieser Familie, die einzige bis auf den heutigen Tag, welche daher gecenwäartig noch bei Bestimmung der Pflanzen der Commelinaceen als Richtschnur dienen muss, unerachtet seitdem schon fast ein Viertel Jahrhundert dar- über hingesangen ist, und in dieser Zeit sich die Zahl der _bekannt gewordenen Pfanzen dieser Familie in Vergleich mit der früher bekannt gewesenen zu einer ungemeïn grossen angesammelt hat. Schon Kuxrx hatte in kürze- rer Zeit über hundert Arten mehr gekannt (269), die er in 17 Gattungen vertheilte, von denen einige abermals mit bereits bestehenden, jedoch nicht genügend bekannt gewesenen, zusammenfallen. Vergeblich sucht man aber in dieser Monographie nach sorgfaltiger Verarbeitung des vorhandenen Materials; Kunrx begnügte sich damit, dies Material nur zusammenzutragen, und wenn er auch selbstständige Untersuchungen vornahm, so wurden die- selben doch nicht maasssebend für die Aufstellung neuer Gattungen, die er wohl ahnend hier und da andeutete, aber doch den bekannten feststehenden Gattungen unter- ordnete und sie hôchstens als Unterabtheïilungen hervor- treten liess. Ebenso benutzte KunrH auch die von ver- schiedenen Autoren oft nach sehr verschiedenen Gesichts- punkten aufcestellten Diagnosen der Arten, so dass die verschiedenen oft zu einer Art zusammengestellten Pflan- zen gar nicht zu den gegebenen Diagnosen passen. Allerdings ist nicht zu verkennen, dass manche Arten dieser Familie, welche R. Browx (1810), in seinem Pro- dromus, zuerst genauer characterisirte und Commelinaceue nannte, je nach der Verschiedenheït des Standortes und äusserer Verhältnisse einen grossen Formenreichthum zeigen, der sich schwer in die früher beliebten kurzen 95 Diagnosen zusammendrängen liess; wie aber kann eine Diagnose, die oft nur nach einer dieser Foxmen und häufig genug noch dazu in sehr unvollkommenem Zustande ange- fertiot ist, — wie kann eine solche Diagnose dazu dienen, die formenreiche Art in ihrer Mannichfaltigkeit zu erkennen ? Es müssen daher neue Diagnosen, den ganzen Formenkreis der Arten umfassend, gebildet werden, zugleich auch unter Berücksichtigung der vielen neuen inzwischen bekannt gewordenen oder neu aufzustellenden Arten. Wie sehr aber der Reichthum der Gattungen an Arten zugenommen hat, môge aus einigen Beispielen entnommen werden: (y- anotis Don. zählte bei Kunrx 11 Arten, bei meinen Unter- suchungen bin ich bereits auf ungefähr 50 Arten ge- kommen; Campelia, welche früher zum Theil mit Forrestia verwechselt wurde, von welcher nur eine Art bekannt war, zahlte bei Kuxrx 6 Arten, während mir jetzt davon 8 Arten bekannt sind und Forrestia 6 Arten erlangt hat. In nachstehender Tabelle habe ich die Zunahme an Arten bei den -einzelnen Gattungen nach den verschiedenen Zeïtepochen zusammengestellt: | ET RATS EX EME LAS ls =) le (818 -|£ alSIS| 22 |sSlslsl£): [els x; SlSIS| 2% este S|£ ANNO.| AUTOR. OPUS. S|=£ als) LÉ Dis sl SE < (ÉISIS| sa |wsls 2e 2 PISE] 22 ÉS<ÉER S l 18 LP 1771 |LINNÉ …….....|(Spec.plant.&Mant.Il) 3 19 |11[1| 71-|[-|-1-| — | —|-|-|-:- 1797/99| Wizzpenow {Species plantarum | 3! 31 [13|1/17|-|-|-|- — = |=|=|-l- 1805 |PERSOON .…. Synopsis plantarum | 5! 46 [22/3 119/-|-|-)- 1: | 1-|-1=1- 1825 |SPRENGEL .…….|Systema vegetabilium| 8109 |69|1 /31|-|1| 411) 1 NES 1817/27|Rô. et SCHULT ss % 11164 [80/3 42] 9/4 /21/1/1H141 1 |-|-|-)- 1843 |[KUNTH........... Enumeratio plantar…|17 269 81 ee 11,6 |29 1 [11411148 6011111 l'orrestia. CN TRUE In gleichem Maassstabe, wie sich hier die Zunahme der Arten herausstellt und solche bei Cyanotis, Campelia und Forrestia oben nachgewiesen wurde, in gleichem Maassstabe haben auch die anderen Gattungen an Artenreichthum zu- genommen, während andrerseits auch die Zahl der schon bis jetzt bekannten Gattungen nicht unbeträchtlich ge- wachsen ist und bei sorgfaltisger Untersuchung sich immer mehr vergrüssert, so dass wohl mit einiger Sicherheïit 96 deren Zahl auf 30 bis 40 angegeben werden darf. Von verschiedenen Seiten sind schon tüchtige Vorarbeiten zur näheren Erkenntniss der Commelinaceen-Gattungen ge- liefert worden; ich brauche nur an die Namen: Wicwr, EDGEworTH, SCHEIDWEILER, SCHNITZLEIN, V. SCHLECH- TENDAL, BeNrHAM, Lunpzey, C.Kocx zu erinnern. Wieder- holt wurde durch von SCHLECHTENDAL in seiner Linnaea einerseits darauf hingewiesen, dass die Unterabtheïlungen der Gattung Tradescantia bei Kuxrx wohl selbststandige Gattungen bilden, andrerseits dass die Untersuchung auch der Früchte wesentliche Unterscheidungskennzeichen zur Bildung neuer Gattungen zu liefern geeignet sein dürfte. Auch der unter uns anwesende Professor C. Kocx hat im 2ten Jahrgange seiner Wochenschrift wichtige Andeutungen in dieser Richtung geseben. Meine noch erst schwachen Anfänge der Untersuchung haben mir bei dieser Familie schon reiche Ausbeute geliefert und noch mehr in Aussicht gestellt. Ehe ich aber zur Untersuchung selbst überging, habe ich eine Sichtung des vorhandenen Materials vorgenom- men, wie solches in den verschiedenen Werken zerstreut vorkommt. In der hierbei folgenden Uebersicht habe ich die Resultate dieser Nachlese zugleich mit den bis dahin gemachten eigenen Untersuchungen in moglichst klarer Weise zusammengestellt; es war mir dabei besonders wichtig, alle angegebenen Unterschiede, die sich zu Gattungscharacteren verwerthen liessen, hervorzuheben, um bei der Untersuchung der betreffenden Pflanzen darauf hingewiesen zu werden, diese Kennzeichen genauer zu würdigen. Manche werden vielleicht als nicht stichhaltig erkannt werden; auch ein solch’ negatives Resultat hat seinen Werth. Ich habe diese Uebersicht in Duplo ange- fertigt, ohne dass beide vollkommen übereinstimmen ; denn während die eine dieser Uebersichten die Commeli- naceen in zwei grosse Gruppen theilt, je nachdem alle Staubgefasse fruchthbar, oder theilweise unfruchtbar und 97 umgebildet sind, enthält die andere eine neue Theï- lung der mit nur 3 fruchtbaren Staubgefissen versehenen Gruppe, nach dem Vorgange von Wicxr. Es kôünnen nämlich dieser Ansicht zufolge entweder die Staubge- fasse der einen Seite fehlschlagen, wie bei den Anerilemateen, oder die alternirenden Staubgefässe sind es, die unfrucht- bar werden, wie bei den Commelineen ; wahrend die Gruppe der Tradescantieen, bei welchen alle Staubgefässe frucht- bar sind, hierbei unberührt bleibt. Bis dahin haben meine Untersuchungen vorzüglich letztgenannte Gruppe umfasst und fehlt mir über die Beständigkeit des WicxT°- schen Eintheilungsprincips die Erfahrung; sollte es aber, wie sehr wahrscheinlich ist, von durchgreifender Bedeu- tung sein, so würde dadurch die Uebersichtlichkeït der Gattungen dieser Familie nur gewinnen künnen. Gestatten Sie mir, an einem Beispiele nachzuweisen, wie sehr selbststandige Untersuchung bei dieser Familie Noth thut, und wie wenig man sich mit blosser Zusam- menstellung des vorhandenen Materials begnügen kann. Die Gattung Forrestin wurde vor etwa 25 Jahren von À. Rrcxarp nach einer Pflanze von Neu-Guinea aufgestellt, seitdem aber von Niemandem wieder erkannt, und doch hatte man in den Tropenländern der ôstlichen Hemi- sphäre verschiedene zu dieser Gattung gehôrige Pflanzen gefunden; man brachte diese zu der Gattung Campelia, die freilich im unfruchtbaren Zustande ihrer Arten eine habituelle Uebereinstimmung mit denen der Forrestia zeigten, die aber im blühenden oder fruchttragenden Zustande damit gar nicht verwechselt werden künnen, auch wenn man absieht von den feineren Unterschieden, welche die Gattungscharaktere beider Gattung'en darbieten. Das einzige, welches beide gemein haben, ist, dass die Blüthenstände bei ihrer Entwicklung von dem Blatt- oder Scheidewinkel aus die Blattscheide selbst durchbrechen; während bei Campelia die Blüthenstiele aber lang sind und an der Spitze zwei Blätter tragen, welche die dolden- 7 98 kopfférmig gedrangten Blüthen unterstützen, bilden die- selben bei Forrestia einen Knäuel, der bei genauerer Unter- suchung meist eine sehr verkürzte Trugdolde oder Rispe ist, die sich ohne Blüthenstielverlängerung unmittelbar auf der Blattscheide seibst ausbreitet und dieselbe bedeckt, Supra vaginam exserta (inflorescentia)” wie A. RicHarD sich ausdrückt. | Bei Erwahnung der Gattung Campelia, tritt eime andere Frage in den Vordergrund. Schon 1703 hatte Prumrer (Nov. plant. amer. gener., 38) eine Pflanze dieser Gattung als Zanonia graminea perfoliata aufsestellt. Als nun später Linné dieselbe in seinem Systeme einreihen wollte, fand er deren Unterschied von der ebenfalls Pru- mier’schen Gattung Commelina, die er adoptirte, nicht so bedeutend, dass er sie glaubte bestehen lassen zu kônnen; er ordnete sie letztgenannter Gattung unter und nannte sie Commelina Zanonia. Um aber den Gattungsnamen Zanonia nicht untergehen zu lassen, gab er denselben emer dieser Familie gar nicht verwandten Pflanze (Cu- curbitacee). Als man später aber die PLumrer’sche Zanonia näher kennen lernte, fand man, dass sie doch nicht mit Commelina vereinigt bleiben kônne und ORAMER brachte (1803) die alte Gattung grade hundert Jahre nach ïhrer Aufstellung wieder zu Ehren. PERSOoN führte den Gattungscharakter unter Zanonia wohl auf, konnte sich aber nicht entschliessen, sie ganz von Com- melina zu trennen (Synops. I, 347, 19), so dass sich also bei ihm zwei Zanonmia’s vorfinden (Syn. II, 618). Wenige Jahre später (1808) stellte L. C. Ricaarp (Analys. d. fruct. 46) diese Gattung auch als selbstständige wieder auf und gab ihr den Namen Campelia. Wollte man bloss nach dem Rechte der Prioritat urtheilen, dann musste allerdings die PLumrer’sche Zanonia bestehen bleiben; wir müssten dann aber der Linné’schen Zanonia einen neuen Namen geben, was doch wohl manche Unzuträglichkeïten mit sich bringen dürfte. Dre r 99 Ganz anders scheint es sich mit dem Gattungsnamen Cyanotis zu verhalten. R. Brown hatte nämlich diese Gattung in seinem Prodromus (1, 269, ed. Nees, 125) sehr deutlich charakterisirt, aber nicht benannt; diess that nun D. Dox (1825) in seinem Prodr. F1. nepal., 45; allein schon 5 Jahre früher hatte Sazrspury (Horticult. Transact. [) eine andere Art dieser Gattung unter dem . Namen Zygomenes aæillaris aufgeführt. Mit einem Scheine von Recht bemerkte daher schon vor mehren Jahren Prof. Kocx (Wochenschr. IL, 536), dass dieser letztere Name Zygomenes aus Prioritäts-Rücksichten dem Dox’- schen Cyanotis vorzuziehen sei; allein SazrsBury hat nur einen Namen und keine Beschreibung dieser Gattung ge- geben, weshalb wohl der Dox’sche Gattungname beizu- behalten sein dürfte. Eine sorgfaltisce Untersuchung dieser Gattung lehrt, dass die beiden Haupteruppen, in welche KunrTx (Enum. IV, 102 u. 105) sie theiïlt, nicht so scharf die Arten von einander scheiden, dass man sie in besondere Gattungen trennen dürfte; Uebergäange sind gar nicht selten; da- gesen giebt die Fruchtbildung wohl Anleiïtung zu weite- ren Unterabtheilungen, wie Sie diess aus der folgenden -Uebersicht erkennen werden: É Lars in spicas bracteatas haud congesti ........................... 2. (EL ( " sane " NAS do 0 er ON id 4. " terminales solitarii (fruct. adhuc ee Re el Monenthaers: 2 À n " aut axillares congesti, 3— O0, bracteati, cap- sula 3-valvis De 3. | Capsulae valvae a Peer . margine one Fo 3, | ed pentes, f. 3 . LE sm... LL Disrumpentes. | n valvae one aient ue ee flores Oo . MA ARTE: . IT. Glomeratae. n valvæ a on HR nee Re ee 5. 4, À : n n centrali jaricons 3- TE ART TR CUS | FR . VI. Columniferae., Valvae ad medium tantum séuctae, una cum 2 spermoghor 5. À MEHERA sers Eee . IV. Hiantes. n dein ad basin inter se ner sun ire V. Dilabentes. Je nachdem die Blüthen namlich in einer mehr oder weniger langen, gestielten, zweizeilig mit Deckblättern 7* 100 versehenen und von einem Blatte unterstützten Aehre stehen oder nicht, zerfallen die Arten in zwei Gruppen, von denen die letztere wieder nach der Fruchtbildung in zwei Abtheilungen getheilt werden muss, je nachdem sich die Fruchtklappen vom Samenträger und ihren Nähten trennen oder damit verbunden bleiben, wonach die Abtheïlungen Disrumpentes und Glomeratae genannt wur- den, während die einzige Art mit einzelner endständigen Blüthe, deren Früchte bis dahin unbekannt geblieben sind, zur Abtheïilung Monanthae gerechnet wurde. Die zweïte grosse Gruppe zeigt Früchte, die nur bis zur Mitte sich theïlen und deren Scheidewände ebenfalls nur bis zur Mitte getrennt sind, übrigens aber der Mitte der Frucht- klappen aufsitzen: Hiantes; bei denjenigen Arten, deren Früchte sich bis auf den Grund in 3 Klappen theilen, unterscheiden sich einige dadurch, dass die darauf eimge- fügten Scheidewände sich von den zu einer oben dreitheï- ligen Saule verwachsenen Samenhaltern trennen, so dass diese Achse der Frucht stehen bleibt: Columniferae ; oder dass diese Scheidewäande auf ihrem inneren Rande von dem Samenträger eingefasst sind, so dass die Frucht hernach in 3 gleiche Theiïle zerfallt: Dilabentes. Ich konnte, besonders mit Rücksicht auf die Uebereinstim- mung der dazu gehôrigen Arten im Habitus, diese Ver- schiedenheiten nicht als so wesentliche anerkennen, um darauf Gattungscharaktere zu begründen. Ganz anders dagegen steht es mit der Cyanotis vivipara Dalz., welche sowohl durch Fruchtbildung als durch ïihren Habitus als etwas so Eigenthümliches erscheint, dass ich selbige als neue Gattung, die ich Dalzellia nannte, glaubte betrachten zu müssen. Achselständige Blüthenstiele entwickeln sich hier mitunter zu kleinen blättertragenden wenigblüthigen Traubchen, mitunter tragen sie nur eine einzelne Bluüthe; die Staubgefässe sind bartlos; die Kapsel theïlt sich bis auf den Grund in 3 Klappen, die auf der Mittellinie die mit dem Samenträger verbundenen Scheidewände tragen; 101 die beiden Hälften der Klappen legen sich zurück in eine Fläche mit der Scheidewand und drehen sich sodann wid- derhornähnlich zusammen, wobei sie zwischen den ausseren stehenbleibenden Blüthenhüllblättchen am Grunde in eigenthümlicher Gestaltung selbst stehen bleiben. Ich nannte diese Pflanze Dalzellia vivipara. Indem ich hiermit meine Mittheïlungen schliesse, hoffe ich über die oben auscesprochenen Zweifel von Ihnen eine Lôüsung erwarten zu dürfen. TABULA SYNOPTICA COMMELINACEARUM. Stamina (6), parti sterilia difformia aut deficientia 1—4.. omnia fertilia (rarius 1 sterile difforme aut te rad - nee loculo 0 abortivo . 1 MIE LS Le on 0, Fe 3. Mae n loeulis 2 abortivis, stipitem fingentibus, fructus indehis- cens 1- spermus, semen ovale, flores spatha tecti " ETECHEM n declinatum, din Per en 5e Ets me He pe- " " " 3. ï dunculus terminalis RE (scapus) Ale Gemmulae in loculis solitariae + LE O0 ARadute paniculata, perigonium marcescens, ee en RS 5. spatha turbinata tecta, perigonium caducum, pedicelli sohi- tarü (Commel. polyspatha Wght. Ic. 2066.) Re 3. Stamina sterilia 3, fructus stipitatus tomentosus, ne nc ones MO: : persistentes (Aneilema protensum WI]. & 4. vitiense Seem.) " sterilia 2, fructus sessilis laevis nitidus, bracteae apertae deciduae 2. Gemmulae in loeulis 2 (nunc 1—7)... D : 1 O0 Ru LATE Se : 8. À n indehiscens a. Haies -niger, Léa te Ne D tecti (Commel.? leiocarpa Bnth.) PR TON INA EUE 9. De Flores spatha tecti, stigma simplex Sete Fan dorsali saepe l-spermo) 4, " haud tecti ne Stigma simplex (?), gemmulae et semina in seule Fe 2 cn 1—7) 10. { uuiseriata (Aneilema autor.) Stigmata 3 penicillata (Cal/isia Schlchtd. + Le : 11. a Flores in racemis secundis, rhachis one Fu. DR AE n u Don dispositi, rhachis haud Res à 6. " en occulti (træAos —tenuis) de Me 12. À "in paniculam elongatam dispositi, aut in IE vaginarum fascicu- latim congesti (cf. No. 18) A M 8. 13. { Filamenta stricta, perigoni foliola Her EE ne te " spiraliter torta, n n n fimbriata, n anatropae… 14. 14. $ Gemmulae in loculis 1- seriatae, fructus indehiscens, dein coeruleo-plumbeus HN en tr 7 foliaLvix vaginantig Stigma capitatum, flores “ob perigonii foliola interna Ces fol DAEVR St Are " subpenicillatum, de trade, perigonii UE A vidlhoets folia lata congesta … ” + 18; Flores solitarii aut bini ad apicem Paoin En FU LE ( ce 16. + mel. pallida W1d.)… : ae . 10: n paniculati seu thyrsoidei (re C: a Mes Lamprorarps B1.). 11. Gemmulae in locuhs solitariae re Lys L " geminae ternae, capsula “ak DE nil ol WI. ) 19. [1 LITE CoMMELINEAE 2. TRADESCANTIEAE 20. 8. Le . 20. Heterocurpus Wght. 4. Murdania Royle. . 1. Piletocarpus Hsskl. Dictyospermum Wght. 8. 13. 9: Phaeosphaerion Hsskl. Commelina Plum. L. 10. 11. 12.. Prionostachys Hsskl. Aneilema RBr. Hapalanthus Xeq. Callisia Loefi. 14. Cochliostemma Lenoir. 15: 16. Dichoesperma Wght. Palisota Rchb. Athyrocarpus Schlchtd. Pollia Thnb. 18. 19. Sn tr … 105 Perigoniü foliola interna longissime unguiculata..….….................... 10. Polyspatha Bnth. À D n n breviter n on He obovato- clavata (Flor. 1864, p. 58) . 8 CAES . 17. Rhopalophora Hsskl. Stamina 3—1 fertilia, sterilia 0, FAR ul 0 marginem con- nf nexivi + perspicui, perigonii foliolainternacaduca(cf.No.12) 8. Cullisia Loeffl. Stamina 3 fertilia, sterilia 3, u u ” persistentia 19b. Antherarum loculi divaricati clavati, capsula lucida, rudimentum loculi 19b. Ste BpAtRA NUL LENS CAT AT ee el 18. Lamprodithyros Hsskl. c " loculi basi divergentes, capsula opaca, rudimentum loculi : sterilis umbiliforme, spatha complicata ..........….....….…... 18b. Omphalotheca Hsskl. a — — — Stamina diversiformia aut eorum antherae tantum ............................. f ”“ conformia….. Fe AR net à he in loculis en germen A lee \ t9 i9 9 2 REMOTE " 1" geminae, M 3 on" flores regulares.…… 0 0 1 (© PSE " recurvum, TAN TOME LILRE menta barbata .............................................. 29. Tinnantia SchÜw. Flores terminales umbellati O0 ............ 23. « axillares in spicam umbellatam seen ee No. 28) breite spicata Knowl. & Westse.) 23. Knowlesia Hsskl. " in spatha complicata 3—4-ni, be ent nt 4 “are disjuncti, A nu Tradesc.commelinoid.RS.) 24. n spatha haud tecti. Ge É . 21. Descantaria Schlchtd. À “ u duplici n te ete Hetans Foire Hort stigma ntm. herbae acaules (ut dicunt) .....:.............. 92. Rhoeo Hanc. Perigonü foliola interna linearia, herbae volubiles ….......................... 25. S/replolirion Kügew. 24. : " n il latiora obtusa, herbae haud ne, eee 25. Stylus longus, stigma minutum, fructus perigonii foliolis externis inclusus, ( herbae inferne repentes, filamenta breviora barbata (Tradesc. ue d'ÉoraD SON) dite RARES Et ne AA D En An EE A Re EE 26. Disgrega Hssk. MNMDTEVIS nues es os 26. “ u Fee Ba Me a Lacie HE Deere omnes J \ breviter glanduloso-pilosae, herbae erectae Ps Ztg. VIT, 1; WAR IT 058) 7.5.0. Fresnes 27. Heterachtia Knze. | ” brevissimus, stigma Hire fe à apicem ramorum um- bellati, herbae repentes…..............................…....….… 21. Descantaria Schlchtd. Gemmulae in loculis solitariae EE PRE MD On 28. { u mo nm PTE LT nn En D EE NU 29. " un 3—6, filamenta A Pt SR se 38. Panicula terminalis, stamina 3 paulo breviora, germen Ares pe bivalvis (Dithyrocarpus Kth.) . Es . . 28. Flos-scopue Lour. Spica glomerata axillaris, perigonii foliola . ne AT Fe 3plo majora (cf. No. 22) Tradesc. spicata Knowl. & West.) 93. Anowlesia Hsskl. Perigonium profunde 6- partitum.…........... Re 30. : " externum, aut el re AE _ Pau HE 35. Flores involucrati, gemmulae superpositae ............. ae 31. { " exinvolucrati, filamenta filiformia, antherae Rasa M SSAt ee 32. Perigonii foliola interna unguiculata persistentia, connectivum latum ...… 29. Tradescantia L. | " " + n sessilia, exteriora basi in pedicellum (brevem, cras- sum, Curvatum) vix connais, eoque potius suffulta (cf. No. 36) 30. Campelia L. C. Rich. Flores umbellati ..........….. es 38. À " Spicato-umbellati, s. PES s. one rat FRE capituliformem inflorescentiam sistentes ........................... 34. 104 r Umbella sessilis, herbae erectae ant run folia lanceolata aut |) linearia -:."0.4 . 29. Tradescantia Li. & e Umbella pedunculata, Me ne pen PAT nl FT ( (Tradescantia cordifolia Sw.) . 7 RES . 31. - Inflorescentia terminalis spicata, herbae PNA foin . Fo À 32. Cartonema R. Br. 34. " axillaris subsessilis, vaginae basin perforans eamque obtegens, paniculato-capitata, glomerata, folia lata ........................ 33. Forrestia Lesset À. Rich. Perigonii foliola externa, basi tantum paulo aut vix connafa… is 36. " u n in tubulum 3-dentatum, interna in hs L- 2plo 35. longiorem, apice 3fidum connata, capsula inversa, perigonium lateraliter perforans, stamina fauci perigonii interni inserta . 36. Zebrina Schnil. / u foliola externa basi nunquam in pedicellum connata, interna ca- duca, in tubum 3-lobum connata, stamina hypogyna .......…. 37. \ n foliola externa, basi sane (aut vix cf. No. 31) in pedicellum fo, crassum, curvatum, inflexum connata, internum 8- partitum, | inflorescentiae pedunculi vag. Te apice 2- phyll, caps. inversa, fol. lata..…........... . 80. Campelia L. C. Rich. Flores congesti sessiles aut RES raro ARE PR He barbata, capsulae valvae haud revolutae (Zygomenes Slsb.) …. 34 Cyanotis D. Don. “ solitarii axillares, pedicellati aut subracemosi, filamenta imberbia, capsulae valvae circinatim revolutae (Cyanot. vivipara Dalz).… 35. Dalzellia Hsskl. Perigonium haud tubulosum, inflorescentia terminalis ........................ 39. 1 “ utrumque n" longum, internum multo longius, germen erectum, gemmulae in loculis 6 (an huius ord.P) (Lampra Rchb.) 40. Weldenia Schlt. fil. Filamenta longa, spiraliter torta, antherae connectivo foliaceo.…..........…. 37. Spironema Lindl. er n stricta, imberbia u " angusto, loculi contigui 40. " alterna paulo longiora, n suborbiculares utrinque emargi- natae, loculi lunulati, perig. fol. int. obovat. undul.-lobu- lata, herb. ferrug.-hirsutae (Trad. fuscata Kth.) .............… 38. — u breviuscula, in phalanges 2 disposita (? Kch.), antherae elonga- tae, apice poro hiantes, herbae nunc scandentes.…..…............. 39. Dichorisandra Mchx. 4 TABULA SYNOPTICA COMMELINACEARUM ALTERA. Stamina (6), partim sterilia, difformia aut deficientia 14 ............... 2. omnia fertilia (rarius deficiens aut difforme 1) .................. (IL. TRADESCANTIFAE 22. 3 anteriora fertilia et 3 posteriora sterilia a 0), stamen anterius perigonü foliolo oppositum, fertile. ……….….… LL COMMELINEE 8. 3 alterna fertilia et 3 alterna sterilia (nunc 0) RE b ……... LL ANEILEMATFAE 17. Gas se loculare, Joeulo 0 abortivo. 5.1.1... 1... 40... 4. " loeulis 2 abortivis stipitem fingentibus, fructus indehis- cens l-spermus, semen ovale, flores spatha tecti.. .….... 14 Helerocarpus Weht. Gemmulae in loculis à fructus ue De bel Co EE 5: SRE marcescens, filamenta EU SRE ER LE 6. " internum caducum, flores spatha ns Fo ne solitarii (Commelina polyspatha Wght.) . Sera : .18: ——— Stamina sterilia 3, fructus stipitatus tomentosus, ne boue persistentes (Aueilema protensum WI. & riliense Seem.).….… l. Piletocarpus Hsskl. “ sterilia 2, fructus sessilis mtidus, bracteae apertae deciduae ...… 2. Dictyospermum Wght. Gemmulae in nu LOLETE PAR RE RE RAR ESA SRE AVE PMU TN 8. Fr RATES Fe . 9. "n indehiscens os à nigro- ne stigma ACER don, ui. tecti (Commel.? leiocarpa Bath.) … . Phacosphaerion Hsskl. Stigma simplex obtusum, flores spatha tecti .......…. . 4 Commelina Plum. L. 1e 4. 5. 6. — 8. —? 9. Stigmata 3 penicillata (villosula), flores ant spatha Fri (Calli- sia Schlehtd.)… Le 10. Flores in paniculam en ne ae in HET Re Et inninles congesti . AA : Be arbitre et 00: 0 isia tLoett "intra vaginam Te (Ga hés = tenus) RARE 3 . 6. Hapalanthus Xeq. Filamenta stricta, perigonii foliola interiora integra, pre de itaigne 12. u spiraliter contorta, perigomi foliola interiora fimbriata, gem- mulae anatropae..…......... … 11. Cochliostemma Lenoir. Gemmulae in loculis 1- seriatae, ns en SH emule niet 13. mm 2 nn , flores subirregulares, perigonii foliola interna paulo ue ir … 10. Palisota Rchb. Flores ad apicem pedunculi EE à Fe er HS ns (Commelina pallida WU.) SE $ 8. Athyrocarpus Schlchtd. u paniculati aut thyrsoidei PAT rs Meyer, Lamprocrpus BL) 9. Pollia Thnb. CAT AnPlIOCULS SOÏPATIAR).E.2.. 28002 «ete case cos nes re td LES DE 15. 1 gemindæ RATER 16. Poison foliola interiora sessilia, minora, semina adiato -TUSOSA ........ 16b. u u De unguiculata ............................…. 13. Polyspatha Bath. " subaequalia, flores spatha complicata NT RE com- planata, dorso loculo sterili discoideo notata .….................. 13b. Omphalotheca Hsskl. fohola interiora sessilia minora (ef. No. 10) ....................... 5. Callisia Loeffi. 10. 11. 12. 13. 14. 15, 106 Capsula sessilis 2—3-locularis, flores sparsi, nunc fasciculati, pedicelli 16b nunc gemini, herbae repentes debiles….…...................…. 5. Calhsia Loefl. : n stipitata, inaequaliter bivalvis, 2-locularis, l-sperma, clavato- obovata, flores paniculato-corymbosi (Flor. 1864, p. 58) ..… 12. Ropalophora Hsskl. 17. { Gemmulae et semina 1- seriata in loculis… 1 " # 2- " " 1 Térietas Q0- en Éues XD: que 2 (nunc 1—3—5—7) Lies Fes : À Germen et capsula 3- (nune 1- (?)) Ro semina in Le is leur “ et capsula 2-locularis u EreCbÜM À u declinatum (Rxb. É Wght. ve Ro one FR folis (ut dicunt) radicalia, pedunculus terminalis aphyllns (scapus). 17. Flores in racemis secundis, sa serraeformi-exsculpta ….................. 15. o À ” " "n haud secundis dispositi, rhachis haud serraeformi- exsculpta .......…. RS 116: 91. are loculi 3-spermi, AT made (ant, nn WIL). 18. "M HET IN DS x 2 bival visita re eee PRO 18. Dichoesperma Wght. 19. 21. 20. Murdania Royle. Prionostachys Hsskl. Aneilema KR. Br. Lamprodithyros Hsskl. 99 { Stamina diversiformia aut eorum antherae tantum..................,.......... “ conformia ra Gemmulae in loculis che germen Ve foot” SOA Ts PL < 93 " “ "n geminae, HE Eur , flores regulares LEA". Ére " “ ñ [e'e) “ recurvum, “ irregulares fila- \ menta Para Eu ee rene cran eee DR aie eu A PAU , Elores terminales umbellati GO nee " axillares, in spicam umbellatam net (ct. No. 30) M 94. spicata Knowles & Westse.) . 28. "in spatha complicata 3—4eni, none io AO Val disjuncti,connectivofiliformiareuato(Tradesc.commelinoid.RS.) 24. n spatha haud tecti ..........…. DEEE AE LA 25. n duplici » , fructus Pure eu sh Alors stigma obtusum, herbae acaules (ut dicunt)....................... 22. 26. Perigonii foliola interna linearia, herbae volubiles…........................... 95. j ” latiora, obtusa, herbae Hand bi Stylus ns stigma minutum, fructus perigonii foliolis ne HAS 97. herbae inferne repentes, filamenta breviora barbata (Zradesc. DR ON CUS PES O EOS a en rn e a nn io dou LE MANDIEVIS Mere U " , fructus basi ‘attenuatus acute. D Mons Partes omnes Lenes glanduloso-pilosae, herbae erectae HN Zig. VILT, 1; Wilps. Ann. III, 658) . PER LAN RAP LRO TE ” brevissimus, stigma subpelt: ane ee + apicem ramorum um- bellati, herbae repentes… A nn De OL ER EEE LL geminae er 1 n 3—6, filamenta imbesbia) SRE MALE Panieula nil) stamina 3 paulo breviora, germen biloculare) ne bivalvis (Dithyrocarpus Kth.) . ses .… 28. F dcr in loculis solitariae ». de » Spica glomerata axillaris, perigonii foliola are Er Sete 3plo majora (cf. No. 24) (Tradesc. spicata Know. K Westse.) RE 23. 28. 29. 24. 26. Tinnantia Schdw. 25. Knowlesia Hsskl. Descantaria Schlehtd. Rhoeo Hanc. Streptolirion Edgew. 27. Disgrega Hsskl. 28. Heterachtia Knze. Descantaria Schlchtd. 30. SL: 40. Flos-scopae Lour. Knowlesia Hsskl. 107 Perigonium profunde 6-partitum RAD Te # externum, aut a _. one a RO Flores involucrati, gemmulae superpositae …......... DANIEL TE ! D La fllamenta filiformia, bone do Ne aise - Perigonii foliola interiora unguiculata persistentia, connectivum latum… 83. " " " sessilia, exteriora basi vix in pedicellum (brevem, crassum, curvatum, inflexum) connata, eoque potius suffulta (cf. No. 38) { Flores umbellati… 31. ‘82. ul D obcllats, s. Sr D Forme -cymosi, ni crie capituliformem inflorescentiam sistentes …........... k Umbella sessilis, herbae erectae aut A ne folia nn Hi it ceolata w pedunculata, Fes Ére ne code HR Rp (Tradesc. cordifolia Sw.) . ps É Inflorescentia terminalis spicata, hecbiaé — ne en axillaris subsessilis, vaginae basin par eamque obte- gens, paniculato-capitata, glomerata, folia lata.… rc foliola externa basi tantum paulo aut vix connata in tubulum 3-dentatum, interna in PE 1% plo 35. É: 36. i [1 Li longiorem, apice 3fidum connata, capsula inversa, perigonium lateraliter perforans, stamina fauci perigonii interni inserta … “ foliola externa basi nunquam in pedicellum conuata, interna ca- duca, in tubum 3-lobum connata, stamina hypogyna ” foliola externa basi sane (aut vix cf. No. 33) in pedicellum con- nata brevem, crassum, curvatum, inflexum, internum 3-par- titum, pedunculi vag. as apice 2-phyll., caps. inversa, folia lata... sr Fe Flores congesti De ue SRE raro el re rente barbata, capsulae valvae haud revolutae (Zygomenes Slsb.).… … " solitarii axillares, pedicellati aut subracemosi, filamenta imberbia, capsulae valvae circinnatim revolutae persistentes (Cyanot. vivipara Dalz.) . : REads die haud tubulosum, Peut Pnna DL ET RNA EE IS internum multo ra AR 40. utrumque longum , erectum, gemmulae in loculis 6 (an huius ord.P) (Lampra Rchb.) 40. . 37. Filamenta longa spiraliter torta, antherae connectivo foliaceo.. à stricta imberbia n " angusto, on ns alterna paulo longiora, n suborbiculares utrinque emargi- patae, loeuli lunulati, perig. int. fol. obovata undul.-lobu- 41. lata, herb. ferrug.-hirsuae (Trad. fuscata Kth.) breviuscula, in phalanges 2 disposita (? Kch.), antherae elonga- tae, apice poro hiantes, herbae nunc scandentes .................. - z 29. . 90. . 33. 36. . 80. 34. . 35. . 38. 39. 32. 37. Se: 34. Tradescantia L. Campelia L. C. Rich. 35. 36. . Tradescantia 1. . Carlonema KR. Br. Forrestia À. Rich. 38. Zebrina Schnizl. 39. Campelia X. C. Rich. Cyanotis D. Don. Dalzellia Hsskl. 41. Weldenia Schlt. fl. Spironema Tindl. 42. Dichorisandra Mchx. 108 XI. Passant à la 17" question du Programme (Voir pag. 22) M. le Président accorde la parole à M. le général JAcoBr. M. le général Jacobi (de Breslau) fait connaître le principe de sa classification des Agavées, en fai- sant hommage de son ouvrage sur ce sujet, dont la première partie est imprimée, l’autre manuscrite. E’ora- teur dit qu'on à souvent fait l’essai d’une classifica- tion des Agavées. Il se borne à indiquer celle du prince SALM-REIFFERSCHEIDT-DYcK, ainsi que la monographie publiée par le prof. K. Kocx de Berlin. En appréciant d’ailleurs pleinement le mérite de leurs travaux, il n’a pu souscrire aux principes qui les ont guidés. Aussi la théorie qui leur à servi de base, fait elle défaut dans application, de sorte que leurs systèmes manquent de conséquence. Il a donc tâché de trouver quelque chose de plus satisfaisant, et se basant sur des observations et des études souvent réitérées et bien longtemps poursuivies, il à établi les caractères distinctifs de ces espèces sur la forme des épines et sur l’aspect général de la plante. Par con- séquent son système est celui du prince Sazm, complété par celui du professeur Kocx. D’après le dit principe il y a quatre groupes princi- paux, savoir: LL Agavae keratacanthae. Ce groupe contient toutes les Agavées, dont l’épine se termine en pointe cornée et piquante. IT. Agavae chondracamthae. Les feuilles de cette classe se terminent en une pointe molle. IIT. Agavae inermes. Sans épines ou, s’il y en à, elles sont à-peu-près imperceptibles. IV. Agavae herbaceue. Les feuilles des plantes, appartenant à ce groupe, tombent chaque année pour se former de nouveau. PR 7 ee. 109 Toute la famille des Agavées se divise donc en quatre classes; les subdivisions se font d’après l’aspect général et d’après la forme des feuilles. Les quelques espèces de Fourcroya ne different qu’en ce que les unes ne portent pas d’épines, tandis que les autres sont épineuses; les Beschorneria sont si peu nom- breux qu’il n’y aucun avantage à les séparer. Voici comment M. Jacogr a tâché de rapporter la plupart des espèces connues aux quatre classes susdites: AGAVEZÆ Salisb. Endl. Agaviformes Herb. Am. 57. 69. 126. Agavae Lin. Vent. Herb. Endl. Perianthium superum, basi tubulosum, sexpartitum. Stamina tubo corollæ affixa, æque ac stylus filiformia, ante anthesin inflexa (exserta). Zucc. I. Keratacanthae. Folia crassa vel subcoriacea, margine repando excavata aut recta, dentato aut filifero; dentibus corneis vel inter- dum spinescentibus validis aut minutis; spina terminali sæpe validissima omnino cornea aut spinescente, semper dura pungensque. $ 1. MARGINATÆ (I. Folia angustata, ensiformia aut lanceolata, rigidissima plerumque crassa, margine plus minusve distincte solubili cincta fibroso lignoso aut corneo; dentibus rigidis spinaque terminali valida, canaliculata. * MaArGiNe FiziFerz. Agave filifera Slm. (1.) "n filamentosa Slm. (2.) n Schidigera Lem. (3.) * * MarGINE DENTATZ&. Agave Funk C. Koch. (4.) m cœrulescens Slm. (5 "n lophantha Schiede. ( mr Poselgerii Slm. (7.) n univittata Haw. (8.) .) 6.) Folia basi semper percrassa carnosa, margine dentata, dentibus validis vel minutis, spina terminali omnino cornea, valida. Folia crassa plerumque rigida sublanceolata, basin versus sæpe atte- nuata, superne plus minusve longe acuminata, dentibus marginalibus validis aut minutis, spina terminali canaliculata. Folia plerumque longissime acuminata, in suprema parte margine integro discolore subcorneo sed non solubili. Dentes marginales validi basi perlati ibique interdum confluentes, vel sæpe minores in interstitiis profunde excavatis. Agave latissima Nob.—Syn. À. atrovirens ©. Koch(16.) Agave heteracantha Zuec. (9.) 110 n Grhiesbrechtii Lem. (10.) n Rohanïi Hort. Belg. (11.) n horrida Lem. (12.) »n xylonacantha Sim. (13.) n Amurensis Nob. (14.) n applanata Lem. (15.) $ 2. CARNOSZÆ. (IL. * LATIFOLIÆ. f SEMIMARGINATA. cinerascens Nob. (17.) | inæquidens ©. Koch. (18.) Schlechtendalii Nob. (19.) atrovirens Karw. (20.) ù Jacobiana Sim. — an Syn. À. Montezumæ et À. Fernand Cortez Hort. Belg. (21.) Salmiana Otto. (22.) n 8. recurvata Nob. (23.) tehuacanensis Karw. (24.) asperrima Nob. (25.) f f SUBSTANTIA TOTIUS MARGINIS FOLIIS ÆQUALIS. * FoLrIS LANCEOLATIS. Spinæ marginales minutiores ac spina terminalis brevior sed crassior. Agave Americana Lin. (26.) nm 6. intermedia C:: Koch. (27.) 7 7. foliis luteo-marginatis. n 9, foliis luteo-striatis. n s. foliis luteis viride-marginatis. ET Agave Milleri Haw. (28.) n picta Slim. (29.) n lætevirens marginata Hort. Belg. (30.) " Theometel Roem. (31.) n Xalapensis Roezl. (32.) n polyacantha C. Koch. (33.) * * FoLrIS SPATHULATIS (V.) Folia crassa rigidissima spathulata, plus minusve brevia apiculata, dentibus marginalibus æque ac spina terminali fexuosa plerumque validis- simis. Agave ferox C. Koch. (54.) m coccinea Roezl. (35.) m potatorum Zucc. (56.) " Scolymus Karw. (37.) n Schnittspahnii Nob. (38.) n amæna Lem. (39.) »n Verschaffeltii Lem. (40.) " scabra Slm. (41.) n Cucullata Lem. (42.) * * *# FoLris ANGUSTATIS APICULATIS (VI.) Folia plus minusve crassa recta, rigida angustato-apiculata, interdum cylindraceo- aut semitereti-compressa; inter dentes marginales pæne recta, spina terminali abreviata pervalida tereti-conica. Agave flavescens Hort. Monac. (43.) " n 8. macracantha Karw. (44.) n Besseriana Hort. Belg. (45.) nn Karwinskii Zucc. (46.) nr angustifolia Haw. — Syn. A. rigida Mull. (47.) mn. XIxtly Harw. (48.) - & 3. SUBCORIACEZÆ. (VII. Folia subcoriacea subrigida, margine recta vel minime sinuata plus minusve corneo aut subspinescente dentata, dentibus multo minutioribus pleramque triangularibus, spina terminali conoidea recta, valida aut tenui, omnino corneo aut spinescente, 112 * FOoLIIS ANGUSTATIS ELONGATIS SUBFLACCIDIS MOX A MEDIO DEPENDENTIBUS. Agave Fourcroydes Nob. — Syn. À. Ixtly C. Koch. (52.) n elongata Nob. (55.) 1" lurida Ait. (54.) nr Veræ Crucis Mill. (55.) n pallida Nob. (56.) * * FOLIIS LATIORIBUS ERECTIS. Agave Jacquiniana Gawl. (49.) » Mexicana Lamk.—Syn.A.polyphyllaC. Koch. (50.) n. uncinata Nob. — Syn. À. multiflora Hort. Kew. et À. polyacantha Hort. (51.) & 4 SUBCARINATÆ. (VIIL.) Folia plus minusve molliora carnosa crassa, plerumque pluricari- nata, sæpe nitida, margine minus aut minime dentata, dentibus cor- neis vel cartilagineis apice solum corneis, spina terminali spinescente subcanaliculata aut tereti-conica. * _ DENTIBUS CORNEIS. Agave Martiana ©. Koch. (57.) r Offoyana Hort. Belg. (58.) » _melanacantha Lem. (59.) nr Rudis Lem. — Syn. A. Malinezu ©. Koch. (60.) Wochenschr. 1862, p. 198. n Bouchéi Nob. Hort. Berol. (61.) * * DENTIBUS SPINESCENTIBUS. Agave sobolifera Herm. (62) » densiflora Hook. (65. n Noackn? Syn. A. aloina ©. Koch.? (64.) nr Keratto Mill. (65.) nr Jucida Nob. — Syn. A. viridis Hort. Belg. (66.) , pendula Schnittspahn. (67.) n vivipara Lin. (68.) n rupicola Regl. (69.) 115 Agave mitis Hort. Monac. (70.) n micracantha Slm. — Syn. A. glaucescens Hort. Berol. À. concinna Hort. Belg. an Lem.? (71.) " Ebhrenbergii Nob. (72.) n albicans Nob. (75.) Syn. À. micracantha 8. albidior Slm. $ 5. MARGINE INTEGERRIMÆ. Folia molliora carnosa lato-lanceolata in spinam corneam subva- lidam excurrentia, margine pergameneo integerrimo omnino inermi; scapo simplici, spica crassa densiflora demum copiose vivipara. Agave glaucescens Hook. (74.) $ 6. CANALICULATÆ. (X.) Folia angusta recurvata, interdum laxa, pergamenceo-coriacea, canaliculata, margine spinescente dentata vel serrulata, spina ter- minali tenui nonnunquam spinescenti. Agave pugioniformis Zucc. (75.) n serrulata Slim. (76.) , rubescens Slm. — Syn. A. punctata Slm. (77.) » Rumphit Hassk. (78.) »n laxa Karw. (79.) n Yuccæfolia Redout. (80.) & 7. LORIFORMES. (XL. Folia numerosissima lori- aut ensiformia, interdum apicem ver- sus tenua applanata et attenuata, magine serrata, in spinam tenuem longissime acuminata. Agave Dasylirioides Nob. et Bouché. Hort. Berol. (81.) n dealbata Lem. (82.) $ 8 JUNCINEÆ. (XIL) Folia lineari-lanceolata, subcylindraceo-, subrhombeo- aut semi- tereti-compressa, ancipitia, longitudinaliter asperule striata, ad mar- gines integras plus minusve serrata, seniora interdum filifera. Agave stricta Slm. (85.) n Striata Zucc. (84.) n recurva Zucc. (85.) n. geminiflora Brande. — Syn. Bonapartea juncea Wild. (86.) 114 IT. Chondracanthae. (XIII. $S9. Folia plus minusve lato lanceolata aut angustata, interdum canaliculata et maculis discoloribus instructa, margine spinescente aut membranaceo minute vel minutissime dentata aut serrulata, absque spina terminali. * Folia subcoriacea loriformia aut lineari lanceolata margine spine- scente dentata. Agave bulbifera Slm. (87.) n bromeliæfolia Sim. (88.) * * Folia crassa carnosa lanceolata, subspinescente aut membranaceo minutissime dentata vel serrulata, in mucronem mox marcescentem desi- nentia. Agave Celsiana Hook. (89.) n Chloracantha Sml. (90.) n Sartorii C. Koch. (91.) n pruinosa Lem. (92.) * * * Folia mollia canaliculata maculata, margine subinermia. Agave maculosa Hook. (93.) nr maculata Regl. (94.) mn. virginica Lin. (95.) III. Inermes. (XIV.) $ 10. Folia molliora fragiliaque, lato-lanceolata aut ensiformi- canaliculata in mucronem mollem excurrentia, margine integerrimo omnino inermi. Agave attenuata Hort. Berol. (96.) M " 8. compacta Hort. Belg. (97.) " Ællemetiana Hort. Paris. (98.) nr Saponaria Hook. (99.) nr variegataNob.— an Syn.A.saponaria Dietr.(100.) IV. Herbaceae. (XV.) Folia herbacea marcescentia e rhizomate perenni, ensiformi-canaliculata in mucronem mollem excurrentia; perangusto albo- vel rubescenti-marginata, margine minu- tissime serrata, asperula aut lævia. Agave brachystachis Cav. — Syn. A. polyanthoides Hort. nec Schlecht. (101.) nm Spicata Cav. (102.) | É 115 Agave undulata Xlotzsch. (108.) n revoluta Alotzsch. (104.) nn guttata Nob. et Bouché. Hort. Berol. (105.) Fourcroya. Vent. Zucc. (XVL.) Perianthium superum hexapetalum, tubo nullo. Sta- mina e fundo floris, à petalis libera, basi aeque ac stylus valde incrassata, ante anthesin erecta (inclusa) Zucc. Fourcroya longæva Zucc. (106.) m gigantea Vent. (107.) m atroviridis Nob. et Groeppert. (108.) " tuberosa Ait. (109.) m cubensis Haw. (110.) " Commelyni Kunth. — Syn. A. Commelyni Slm. (111.) 2 Selloa C. Koch. (112.) m Bedinghausii ©. Koch. (113.) Beschorneria. Æunth. (XVIL.) Perianthium sexfidum tubulosum. Stamina perigyna ante anthesin erecta semper inclusa, filamenta basi ven- tricosa apicem versus attenuata linearia. Stylus basi incrassatus. Beschorneria tubiflora Kunth. (114.) 2 Yuccoïdes Schlecht. (115.) n Tonelii Nob. (116.) n Parmentieri Nob. — Syn Yucca Par- mentieri Roezl. (117.) M. Entz-Ferenez (de Bude) demande si le nom de Chondracanthae est bien choisi, puisque ce même nom sert déjà à indiquer certains animaux. M. Jacobi ne croit pas nécessaire de se tenir à la règle de ne jamais adopter dans le règne végétal une déno- mination qui existe déjà dans le règne animal. S* 116 XII. M. Cohn (de Breslau), ayant obtenu la parole, présente les observations suivantes: (1) , Sur la culture des Alques marines.” (question annoncée par le Programme p. 25, N° 10). Während durch die glückliche Vereinigun2 der theo- retischen und practischen Botaniker die Cultur der Pha- nerogamen in neuster Zeit solche Fortschritte gemacht hat, dass kaum eine Pflanzenfamilie in unseren Gärten der Repräsentanten vollig enthehrt, so sind die Kryptogamen in dieser Beziehung bis jetzt minder begünstigt gewesen. Nur von den Farnen und den Lycopodiaceen beherbergen unsere Gäarten eine Anzahl der schünsten Arten; auffallend dagegen ist die Vernachlässisung der Equiseten, obwohl manche Species, wie Equisetum Telmateja und silvaticum, in hohem Grade decorativ sein würden. Die Rhizocarpeen eignen sich ausgezeichnet zur Ausschmückung von Süss- wasser-Aquarien. Ich selbst cultivire in emem gewôühnlichen Cylinderglase mit hôchstens 10 Kubikzoll Wasser, dessen Boden mit einer Sandschicht belegt ist, Pilularia pilulifera, Isoetes lacustris und Salvinia natans seit langer als einem Jahre, wobei das Wasser durch Auflegen eines Glasdeckels vor dem Verdunsten geschützt, aber nie gewechselt wird; nichtsdestoweniger bleibt dasselbe, je langer je mehr, krystallklar, Salvinia ging im Winter ein, erzeugte sich aber im Frühling von neuem durch Keïmung seiner auf der Oberfläche schwimmenden Macrosporen, doch blieben die Exemplare der zweiten Generation zwergartig und fructificirten nicht wieder; Jsoetes, der im selben Glase wächst, keimte ebenfalls reichlich und erneuerte seine Blätter im Frühling, doch blieben auch diese kleiner als das Jahr vorher. Offenbar reichen die in einer so kleiner Wassermenge enthaltenen Nahrungsstoffe (hauptsachlica (1) L'auteur a complété ces observations par le résultat de ses expériences prolongées pendant l'été et l’automne de cette année. Rep. er Media + à Et 117 wohl Salze) nicht aus, um die darin vegetirenden Pflanzen auf unbestimmte Zeit in normaler Weise zu ernähren. Dagesen haben sich in demselben Glase die prächtig spanerunen Bälle der Tolypothrix coactilis bedeutend ver- mehrt. Zeïitweise Erneuerung des Wassers würde wahr- scheinlich der Erschôpfung der darin gelôsten Nahrungs- stoffe vorbeugen. Von den übrigen kryptoyamischen Familien sind die Laub- und Lebermoose wohl nur zum Zweck wissenschaft- licher Studien, von den Pilzen nur der essbare Champignon der Cultur unterworfen worden; die Cultur der Flechten scheint bisher, trotz mehrfacher Versuche (vergleiche GogPPperT im Jahresbericht der Schlesischen Gesellschaft, 1859), missglüuckt. Die Srisswasseralgen lassen sich zwar — vielleicht mit Ausnahme von Lemania und Batrachosper- mum — leicht in kleinen Gläsern in allen ihren Entwick- lungszuständen erhalten; doch bieten dieselben bei ihren geringen, meisb mikroskopischen Dimensionen nur ein wissenschaftliches Interesse. Anders ist es mit den Algen des Meeres, deren eigenthümliche oft majestätische, noch häufiger aber überaus zierliche Formen auch dem Laiïen das lebendigste Interesse abgewinnen, ganz abgesehen von der Bedeutung, welche das Studium derselben dem eigent- lichen Forscher gewahrt. Dennoch ist meines Wissens noch in keinem ôffentlichen Institut der Versuch g'emacht worden, durch Cultur einer gewissen Zahl von Meeres- algen ein Bild der marinen Vegetation in ähnlicher Weise zu gewähren, wie dies in unseren Gärten für die Flora fast aller Länder der Erde in mehr oder minder vollstän- diger Weise môglich ist. Die Ursache dieser auffallenden Thatsache liegt offenbar in der Voraussetzung, dass die Alcen des Meeres im Binnenlande sich gar nicht oder doch nicht ohne grosse Umstände lebend erhalten lassen. Diese Voraussetzung ist jedoch grossentheils unrichtie. Die grossen See-aquarien in London, Paris und ins- besondere das in Hamburg haben gezeigt, mit welchem 118 Erfolge -und in welcher Reïchhaltigkeit die Fauna des Meeres in grossen Glasgefässen cultivirt und in ihrer Lebensweise und Entwicklung beobachtet werden kann. In allen diesen Aquarien kommen zwar Meeresalgen vor, aber sie finden sich darin nur zufällig, und werden meist als ein Uebelstand betrachtet, da in der That ihre Ver- mehrung der Thierwelt der Aquarien in gewissem Grade hinderlich ist. Gerade dieser Umstand regte mich an, die Cultur der Meeresalgen zur Hauptsache zu machen. Ich setzte mich zu diesem Zwecke mit dem Custos des Aqua- rium in Hamburg, Mr. W. AzrorD Lroyp in Verbindung, einem Manne, der nicht nur die ausgebreitetste Erfahrung in diesem (Gebiete besitzt, sondern der auch über die Theorie und die Principien gründlich nachgedacht hat. Durch Herrn Lroyp erhielt ich am 1 November 1864 etwa einen halben Centner Nordseewasser von der Insel Helgo- land, so wie später eine Anzahl Steine, die mit verschiede- nen Alcen bewachsen waren, und von den Südküsten Englands (Dorsetshire) stammten. Ausserdem verdanke ich Herrn Liroyp mebhrere ausfüuhrliche Briefe, in denen er seine Ansichten und Erfahrungen über die Bedingun- sen dieser Cultur auf das freundlichste mittheilt. Aus diesen Briefen glaube ich einige Stellen von allgemei- nerem Interesse hier in der Uebersetzung wieder geben zu dürfen, deren Reichthum an Beobachtungen für sich selbst spricht, wenn auch nicht ausser Acht ge- lassen werden darf, dass Herr Lzoyp nicht Botaniker vom Fach ist: »£ine systematische Cultur der Seealgen, so dass jegliche Art mit Sicherheit sich erhalten liesse, ist gegen- wärtig noch nicht môglich. Ich arbeite in diesem Theiïle meiner Aufsabe noch g'anz im Dunkel. Manchmal gedei- hen einige Arten vortrefilich; aber oft sind es gerade Species, die ich nicht wünsche, und diese erscheinen im Ueberfluss, während die verlangten Arten nicht fortkom- men; im Winter sind die Felsen meines Aquarium fast leer 119 von Alsenwuchs. Diese Beobachtungen gelten namentlich von den grünen Chlorospermeae und den rothen Ælorideae. Niemals kann ich mit Sicherheit auf die Entwicklung einer so nutzlichen Pflanze, wie Ulva latissima oder Ente- romorpha intestinalis rechnen; obwobhl ich oft zufällig bei beiden gutes Gedeihen antraf, so wusste ich doch nie, warum sie gerade damals fortkamen, noch konnte ich eme Wiederholung des Versuchs mit Absicht bewirken. Auch Zostera marina lässt sich nicht cultiviren; sie stirbt sofort ab und verdirbt das Wasser.” , Zu verschiedenen Zeiten erhielt ich nachstehende Alcen: Rytiphlaea, Laurencia, Chylocladia, Corallina, Ja- mia, Delesseria, Hyphea, Gelidium, Chondrus, Phyllophora Gymnogongrus, Polyides, Furcellaria und Tridaea. Bryopsis plumosa wachst sonderbarer Weise besser in künstlichem als in naturlichem Seewasser. Vaucheria (Derbesia) ma- rina entwickelt sich reichlich an Madreporen (Balano- phylha), wenn sie dem Licht im Aquarium ausgesetzt sind; wenn die Exemplare frisch aus der See kamen, habe ich diese Alce nie bemerkt. In Hamburg wuchs Ulva latissima üppig, jedoch in einer Zwergform, ebenso Laminaria saccharina während des letzten Sommers (1864) auf den Rôhren von Sabella Ventilabrum. In demselben Gefäss erhielt ich eine grosse Masse von Delesseria sanguinea in gutem Zustande, wenn ich sie in ein ganz finstres Loch im Felsen setzte; im Lichte bedeckt sich die Pflanze mit orangerothen Flecken und stirbt in 1—2 Stunden. Vor einigen Jahren hatte ich ein Glasgefäss, in welchem durch Aussetzen ans Licht die Sporen einiger grünen Algen sich in solcher Menge entwickelten, dass das Wasser ganz und gar rôthlichbraun wurde, fast wie Kaffee, so dass man durch eine zolldicke Schicht nicht hindurch sehen konnte. Ich uüberliess das Ganze bis zum Herbste sich selbst; da aber das Wasser nicht klar geworden war, so zog ich es ab und fand nun zu meiner grossen Ueberraschung und Freude, dass viele Arten schôner Florideen, von der Dun- 120 kelheit des trüben Wassers begünstigt, sich üppig ent- wickelt hatten, mit ihrer klaren rothen Farbe und dem metallischen Schimmer, den man in der See selbst fin- det (1). Um die Algen besser zu studiren , füllte ich das Gefäiss wieder mit reinem Seerwasser; aber in wenig Tagen machte das vermehrte Licht sie wieder verschwinden; sie wurden schnell überwuchert und entstellt durch Massen von Conferven und Oscillarien.” ROBERT WArRINGTON in London experimentirte und schrieb über das Wachsthum der Florideen im Aqua- rium; er benutzte farbiges Glas von purpurbläulicher Farbe, frei von Roth, um das richtige Licht zu erhalten. Auch P. H. Gosse hat sich mit der Cultur der Seealg'en be- schäftiot. Auf Muscheln und Felsstücken mit Serpula finden sich die besten Alsen; andere Arten leben auf Schnecken und wandern mit ihnen im Wasser umher. Rothe Alsen werden im Läicht stets von grünen Parasiten überzogen.” | | : | 1 Le Das bisherige, nur temporäre Erscheinen so vieler Alcen ist fur mich hôchst unbefriedigend. Ich wünsche Thiere wie Pflanzen durch längere Zeit im Aquarium zu erhalten, und wenn sie leben und sterben, will ich wissen, warum. Aber bei den Algen ist noch alles vom Zufall abhängig.” Ich komme nun zur Beschreibung meiner eigenen Erfahrungen. Das mir von Helgoland zugesendete See- wasser goss ich in ein rundes Glasgefäss (grosse Goldfisch- glocke) von 1 Fuss Hôühe, 12 Zoll Oeffnung und 20 Zoll grôüss- tem Durchmesser, das auf einem 14 Zoll hohen hôülzernen Fusse (2) in meinem nach Westen gelesgenen Arbeitszim- mer etwa 2 Fuss von einem Fenster aufsestellt wurde. Das Seewasser roch beim Eingiessen stark nach Schwe- felwasserstoff, doch verlor sich dieser Geruch in kurzer (1) Diese Bemerkung gilt nur von einigen Arten: Chondrus crispus, Cystosira abrotani- Jfolia, ete. (2) Vergleiche die speciellere Abbildung und Beschreibung in meinem Aufsatz über eeaquarien in Trewend’s Volkskalender für 1866. 121 Zeit; es bildete in der Glasglocke, deren Boden etwa 1 Zoll hoch mit grobem reingewaschenem Kiïes und einigen Tuffstücken beleot ward, eine Schicht von ca. 7!’ Hôhe, war ganz krysstallklar, jedoch in dickeren Schichten von deutlich topasgelber Farbe. Um die Verdunstung zu ver- rimgern, wurde die Oeffnung der Glasglocke mit einer Glasplatte lose zugedeckt, so dass nur sehr selten zum. Ersatz des Verlustes das Nachgiessen von etwas destillir- tem Wasser erforderlich ward. Vier Wochen sich selbst überlassen, vermehrten sich unsichtbare Keïne im $See- wasser dergestalt, dass die dem Fenster zugekehrte Glas- fliche wie alle zum Lichte gewendeten Steine sich mit dickerem goldbraunem Ueberzug farbten und im Sonnen- lichtreichlich Gasblasen entwickelten. Die Ursache waren zahllose Diatomeen und zwar vorzugsweise Amphiprora alata, die sich ins Unendliche, sowohl durch Theïlung als auch durch sehr kleine, aber der Mutterzelle gleich ge- staltete Keime vermehrte. An einzelnen Punkten bildete sich ein schwarzgrüner Anflug von Phormidium Julianum var. marinum; auch kleine Entomostraceen hatten sich massenhaft entwickelt. Ausserdem lebten und vermehrten sich durch Embryonen einige grôssere Actinia Mesembry- anthemum, die ich selbst am 12. September an den Klippen von Helszoland gesammelt und in einer Glasflasche, aber ohne Wasser, glüucklich nach Haus gebracht hatte. Am 18. December erhielt ich von Herrn Lroyp eine grosse Anzahl (ca. 100) Seethiere, welche meist aus Eng- land stammten, und theils frei, theils auf Steinen festsit- zend und in grübere Seealgen (namentlich Fucus canalicu- latus, Cladophora rupestris und Enteromorpha) eingepackt, ganz ohne Wasser, in einer Blechkiste versandt waren, auch fast sämmtlich (nur mit Ausnahme einiger Fische und Krebse) unversehrt hier ankamen. Es waren grôssten- theïls Actinien in zahlreichen Arten, aber auch Madreporen (Balanophyllia regia), Sabellen, Serpula, Balanus, Mytilus, mehrere Schnecken (insbesondere Massa reticulata, Purpura 122 Lapillus, Litorina litorea) so wie eine Unzahl kleinerer, zum Theil mikroskopischer Infusorien, Polythalamien, Schwamme, Würmer, Antho- und Bryozoen, und Entomo- straceen. Eine speciellere Darstellung der Geschichte dieser Thiere gehôrt nicht hierher, und ich erwahne nur, dass durch die Verwesung eines abgestorbenen Mytilus und Seeschwamms mehre Tage nach dem Einsetzen der Thiere das ganze Wasser in Fäulniss gerieth, durch Infu- sorienentwicklung sich trübte und einen widerlichen Geruch entwickelte, in Folge dessen auch ein grosser Theïl der übrigen Thiere abstarb; dass jedoch nach Ent- fernung der todten Kôrper der Faulnissprocess bald zum Stillstand kam, das Wasser wieder ganz klar und geruch- los wurde, und die zahlreichen Thiere, welche jener Ka- tastrophe glücklich entsangen waren, sich durch mehrere Monate in normalem Zustande lebend erhielten. Die Schnecken und Muscheln wurden eine nach-der andern durch Purpura Lapillus getôdtet, welche ihre Col- leginnen anbohrt und aufzehrt, worauf die Purpuren selbst aus Mangel an Nahrung zu Grunde gehen mussten; ‘ein Theïl der kleineren Thiere (namentlich Balanus und Ser- pula) wurden allmählich durch das Ueberwuchern der Algen erstickt; besonders verderblich wirkte die grosse Hitze dieses Sommers, indem das täglich durch mehrere Stunden der directen Sonne exponirte Aquarium sich bis zu 22 und mehr Graden erhitzte,;wobei namentlich diemordi- schen Arten bald abstarben, vielleicht ebensosehr weg'en der allzuhohen Temperatur, als weil das warme Wasser zu wenig Sauerstoff aufselôst enthält. Gleichwohl sind noch gesgenwärtig, nach länger als einem Jahre, mehrere Actinien, Balanophyllien, Austern, Nassa lebendig, und insbesondere ist das Wasser, welches vollständig klar und rein geblieben ist, obwobhl es nie erneuert, filtrirt, gelüftet oder gereinigt wurde, noch jetzt eine unerschôpfliche Fundgrube mikroskopischer Seethiere, namentlich Würmer und Infusorien. 123 Die in das Aquarium eingelegten Steine waren mit verschiedenen Seealgen bewachsen, welche ebenfalls fast sammtlich lebensfähig hier ankamen. Folgende Arten babe ich längere oder kürzere Zeit zum grôssten Theïil durch ein ganzes Jahr lebendig erhalten: (1) A. Von Phycochromeuae. . Beggiatoa mirabilis n.s. | 4 Phormidium Julianum, 2. Beggiatoa pellucida n.s. var. Mmarinum. 3. Beggiatoa alba var. ma- | 5. Spirulina versicolor n.s. rina. B. Von Jiatomeae. 6. Amphiprora alata. 10. Grammotophora marina. 7. Amphora salina. 11. Rhabdonema arcuatum. 8. Pinnularia peregrina. 12. Ceratoneis Arcus, 9. Navicula pygmaea. SO wie mehrere nicht bestimmte Arten von Schizonema und andern Gattungen. C. Von Chlorosporeae. . Confervae spec. tenuis. | 19. Enteromorpha spec. . Chaetomorpha Linum. | 20. Ulva latissima. . Cladophora rupestris. 21. Chlamydomonas ma- . Derbesia marina. rina n. $. . Bryopsis furcellata. 22. Protococcus crepidinum . Valonia pusilla. Thur. D. Von Melanosporeae. . Ectocarpi spec. plures. [*26. Laminaria saccharina. . Sphacelaria cirrhosa. 27. Aglaozonia repens. . Cladostephus spongiosus.! 28. Fucus vesiculosus. E. Von lorideue. . Hildenbrandtia rubra. 3. Corallina officinalis. . Spermothamnion Turneri) 36. Polyides rotundus. . Bornetia secundiflora. 37. Phyllotylus membrani- . Ptilota plumosa. folius. . Ceramium rubrum. *38. Delesseria alata. . Melobesia pustulata. *39. Delesseria sanguinea. (1) Nur die mit einem * versehenen Arten sind jetzt (December 1865) eingegangen. 124 Die hier gegebene Liste beweist: 1. Duss es müglich ist, Repräsentanten aus allen Abthei- lungen der Algen ohne besondere Vorbereitungen mehrere hundert Meilen von ihrer Heimath in lebensfähigem Zustande zu versenden , und 2. Dieselben ohne alle Schwierigkeiten mit einem geringen Seewasservorrath, der nie erneuert oder gereinigt zu werden braucht, eine für wissenschafthiche Untersuchungen wie für Demonstrationen durchaus ausreichende Zeit hindurch, ja viel- leicht Jahre lang, mitten im Binnenlande lebendig zu erhalten. Die Ursache dieser für Viele gewiss überraschenden Thatsache liegt offenbar darin, dass die Algen im Aqua- rium im Allgemeinen ein dem marinen analoges Klima _geniessen. Denn da eine grüssere Wassermenge sich nur langsam erwärmt und abkühlt, so ist das im Aquarium eingeschlossene Seewasser den Schwankungen der Luft- temperatur um so weniger ausgesetzt, als selbst die durch den Glasdeckel abgeschlossene Luft im Innern der Glas- glocke nur langsam den thermischen Bewegungen der Zimmerluft folget. Es besitzt daher das Wasser im Aqua- rium eine ziemlich constante Temperatur, welche der mittleren Temperatur jedes Tages ungefahr entspricht, und durch drei Viertel des Jahres, nämlich im Herbst, Winter und Frühling, von der des Meeres auch nicht sehr wesentlich abweichen mag. Ich habe durch längere Zeit die Temperatur des Aquarium mit der des Zimmers ver- glichen und lasse ein Paar Auszüge folgen: (Zt. Zimmer Temperatur. At. Aquarium Temperatur, in REeaumur’schen Graden): 4 Dec. 1864." 8 h. a. m. Zt. 8°, At. 7 DA DAT TO ne So D'y nr SR AA TRI, TOME, LL his no à TG Na Eh pra arf 2:h.spe mat 15/9210. 5 h. P: 1 D 4 ET 14 1 10,5 GS D: Mer Le UN EU Guc-é ÿ Shea ons 9 ee US, Be Während in sehr kalten Nächten die Zimmer-Tempe- ratur bis auf — 3° sank, und beïm Heïizen bis zu 20° stieg, schwankte die Temperatur des Aquarium den ganzen Winter durch nur zwischen 6° und 12. Sie war des Nachts wärmer, des Tages kälter als die der Luft. Daher war am Vormittag das Aquarium an seiner Aussenseite mit Was- serdünsten beschlagen, die gegen Mittag verschwanden, während gesen Abend der Glasdeckel und die Innenseite des Grefässes mit Wassertropfen sich bedeckten, die in kalten Nächten in einem fôrmlichen Regen wieder in den Seewasserspiegel zurückflossen, — im Kleinen ein Abbild der über dem grossen Ocean stattfindenden meteorolog1- schen Processe. Im Frühling und Herbst, wo auch die Lufttemperatur ziemlich constant ist, war dies im Aqua- rium noch weit mehr der Fall; doch stieg natürlich mit den warmeren Tag'en allmahlich auch die letztere; Mitte Mai betrug sie 15°. Erst als in den heissen Tagen des Juni und Juli die Wassertemperatur über 20° sich erhob, geriethen die Algen in ein Klima, für das sie offenbar nicht organi- sirt waren, und viele der hôheren Formen, namentlich Ptilota, Laminaria, Delcsseria, etc. gingen zu Grunde, auch Bornetia litt etwas; nur die Æctocarpen und Sphacelarien , die Oscillarien und Derbesien accommodirten sich dieser Temperatur und vermehrten sich um so reichlicher. Durch Placiren des Aquarium in einen temperirten Ort, etwa in emen Keller, wie dies Herr A. Meyer in Hamburg mit den seïnigen gethan, oder durch regelmässiges Einführen von Eiïis würde sich vielleicht einer allzuhohen Erwär- mung im Sommer vorbeugen lassen. Der verderbliche Einfluss des Lichtes auf die Seeal- ven ist offenbar überschätzt worden, da die Algen, na- mentlich die der Tiefe, sich allerdings mit geringerer Lichtintensitat begnügen, aber dasselbe sicher nicht ganz entbehren; zahlreiche Arten kommen ja auch nahe der Oberfläche vor, wo sie dem intensivsten Lichte ausgesetzt sind. Immerhin mag Anwendung von Blendungen oder 126 rothem Glase in manchen Fällen nützlich sein. Der Hauptübelstand des ungebrochenen Lichtes besteht jedoch nicht darin, dass es gewisse Arten zerstürt, sondern dass es die allzu üppige Entwicklung einzelner Species auf Kosten der übrigen übermässig begünstigt. Dies gilt namenttich von den als Chlamydomonas marina bezeichneten Schwärmzellen, die sich im Mai so unermesslich vermehr- ten, dass das ganze Wasser dadurch trübgrün wurde, und sich nach dem Zurruhekommen der Zellen mit einem orünen Häutchen bedeckte, welches die Durchsichtigkeiït des Wassers wesentlich beeinträchtigte (vergleiche meinen Aufsatz über Chlamydomonas marina, Hedwigia 1865, pag. 9 c.ic). Erst im October dieses Jahres sind die letzten Spuren dieser Volvocinee wieder verschwunden. Vielleicht noch lästiger ist die, von mir als Spirulina versicolor bezeich- nete, hôchst zierliche Oscillarie (siehe Rasenxorsr Flora Aloarum europaea IL, p. 292), welche alle Gegenstände, die Felsstücke wie die Glaswande, die grôsseren Algen und selbst Thiere mit dicken schwarzgrünen oder pur- purrothen Häuten überspinnt, die im Lichte massenhafte Gasblasen entwickeln, auch wohl von diesen emporgehoben, als schwarze Gallertklumpen an die Oberfläche kommen, oder aufdem Wasser in dünnerer Schicht schwimmend, eine Art Wasserblüthe bilden. Nur wo ihre Vermehrung, wie im grossen Hamburger Aquarium, sorgfältig in Schran- ken gehalten wird, dient sie mit ihren prachtvollen Far- ben demselben zur Zierde. In der Gesellschaft der Spi- rulina gedeiht nur die Derbesia, welche ebenfalls gern andere Algen mit lichtgrünem Buschwerk überzieht und verunstaltet. Verderblicher noch als die Spirulina sind die Beggia- toen, welche ich nur in den Wintermonaten als kreïide- weisse Schleimmassen über todte Thiere und andere Algen sich hinwegspinnen sah, die dann im Sommer verschwan- den und im Herbst sich aufs neue einfanden. Sie über- wuchern nicht bloss die feineren Formen, sondern da sie | 127 reichlich Schwefelwasserstoff aushauchen, tédten sie auch alles Orgamische in ihrer Umgebung (vergleiche meinen Aufsatz: Zwei neue Beggiatoen in Hedwigia 1865, p. 81, c. tab.) Nachtheilig ist dem Gedeihen der Algen auch die gleichzeitige Cultur von Seethieren; denn, abgesehen davon dass sich im diesem Falle die Sorgfalt der Pflege zu sehr zersplittert, so schaden die Thiere direct, durch ihre Aus- scheidungen (Schleimsecrete der Actinien, Excremente) wie durch ihre Bewegungen; viele Thieren nähren sich auch von den Algen, namentlich weidet die überaus ge- frassige Litorina die grôüsseren Arten ab und zerstürt sie vôllig. Ein Paar Litorinen hatten in wenig Stunden die innere Glaswand, die von Diatomeen ganz undurchsichtig braun geworden war, rein abgeputzt. Viele Algen sind einjährig und gehen im Winter ein, oder verschwinden umgekehrt im Sommer; es darf uns daher nicht verwundern, wenn sie auch im Aquarium nicht perennirend werden; dies gilt unter andern von den Delesserien, die sich nur kurze Zeit erhielten. Andere Arten sind so zart, dass sie nur schwer ohne Verletzung einen weiteren Transport aushalten; natürlich künnen solche, schon in Fäulniss begriffene, Exemplare auch in Aquarien nicht weiter wachsen. Manche Alge stirbt ab, weil ihre Basis von einem Schwamm oder einer Bryozoe überzogen ist, welche faulend auch die Pflanze ansteckt,. Obwohl im Alloemeinen die Algen nur mit ihrer natür- lichen Befestigung an Steinen ein weïiteres Fortkommen verheissen, so fand ich doch, dass losgerissene Bornetia und Ptilota noch Monate lang sich lebend erhielten; selbst schwimmende Bruchstücke von Polyides sprossten fort. Einige Arten dagegen erhielten sich Monate hindurch œanz unverändert, ohne zu verderben, aber auch ohne weiter zu wachsen. Dies beobachtete ich namentlich an einer kleinen Zaminaria saccharina, und an keimendem Fucus vesiculosus. Bei den meisten Arten scheint zwar die vegetative Zellbildung im Aquarium fortzugehen, aber die neuen Theïle bleiben kleiner als normal, und sie fructificiren nicht. Ersteres konnte ich insbesondere bei Bornetia wahrnehmen, wo die jungen Gliederzellen weit kürzer und anders geformt waren als die älteren, vom Ocean kommenden Aeste. Die Verkümmerung im Aqua- rium kann um so weniger Wunder nehmen, da ja selbst die Algen der Ostsee viel kleiner sind, als die gleichen Arten in der Nordsee. Die Ursache liegt wahrscheinlich in gewissen anorganischen Nahrungsstoffen, die nur in seringen Proportionen im Seewasser enthalten sind, und deren Vorrath sich daher 1m begrenztem Raume des Aqua- rium leicht erschôpft. Ist dies der Grund, so künnte nur häufiger Wechsel des Seewassers abhelfen. An den in meinem Aquarium lebenden Austern habe ich beobachtet, dass sie zwar neue Anwachsstreifen an ihren Schalen ab- sondern, aber diese nicht mit Kalk incrustiren kônnen, von dem wahrscheinlich nicht genügende Quantitäten sich in Lüsung befinden. Wirkliche normale Fortpflanzung habe ich direct nur bei den Derbesien und Ectocarpen (durch Zoosporen), den Sphacelarien (durch Brutknospen), den Ptiloten (durch Tetrasporen) beobachtet; alle andern Arten fard ich nur steril. Die Sporen von Ptilota, Ceramium, Spermothamnion, Fucus und Laminaria keimten zwar, entwickelten sich aber nicht zu vollkommenen Pflanzen. Vielleicht würde sich ein besserer Erfolg erzielen lassen, wenn nicht, wie es bei mir der Fall war, zahlreiche Arten in einer grossen Glasglocke, sondern jede Species isolirt in einem kleineren Gefässe, aber mit hinreichendem Seewasser versehen, cul- tivirt würde. Offenbar würden wir auch in unseren bota- nischen Gärten nicht so gute Resultate aufzuweisen haben, wenn wir die feineren Arten, statt jede Pflanze in einem besonderen Topf, alle durch einander in einem Beete aufzôgen. | Obige Bemerkungen werden genügen, um die Bedeu- bastide “6 AS Dé de sélmé à dés Tonle Cinint nets. D) dar: à ste DE ds de dos. D OS du MR LS Dh DS, Ds nl à 2 8, li à 129 tung darzulegen, welche den Seewasseraquarien unter den botanischen Unterrichtsmitteln meiner Ansicht nach zukommt. Nur wenige Institute werden ohne Zweifel im Stande sein, so vollkommene und grossartige Einrich- tungen zu treffen, wie sie z. B. in Paris und Hamburg für die Fauna des Meeres bestehen, und wie sie bei entspre- chender Einrichtung sicher auch im Stande wären, ein getreues Bild der Meeresvegetation darzubieten. Aber keine ôffentliche Sammlung wird sich vor der Anschaffung eines oder einiger flachen Schieferkasten zu scheuen haben, die oben offen und an der Vorderseite mit einer Glaswand versehen, in einer nur wenige Zoll tiefen See- wasserschicht zahlreichen Meeresalgen ein zuträgliches und dauerhaftes Gedeihen sichern. Für solche flache Kas- ten künnen die complicirten Apparate für Circulation des Wassers und Eintreiben von atmosphärischer Luft voll- standis entbehrt werden, da die grosse Oberfläche des Wassers die erforderlichen Gase (Sauerstoff, resp. Kohlen- saure) durch Diffusion aus der Atmosphäre aufnimmt. Der einzelne Gelehrte wird sich mit einem einfachen Zimmeraquarium begnügen, wie ich selbst es in diesem Aufsatz beschrieben habe. $Selbst wenn es nicht gelin- sen sollte, zahlreiche Arten durch mehrere Jahre im Leben zu erhalten, so wird doch die Erneuerung des Alsenvorraths, da sie hôchstens jährlich zu geschehen hat, n:rgends grosse Schwierigkeiten darbieten. Und wenn wirklich selbst die grüsseren Algen dem Phykologen vom Fach die normale Entwicklung ihrer Früchte hartnä- ckig verweigern sollten, so wird derselbe dafür durch die Beobachtung zahlreicher mikroskopischer Formen ent- schädigt werden, die auch im beschränkten Raume sich vollständis zu entfalten vermügen, und die zum grossen Theiïl noch ganz unbekannt sind, da ihre Beobachtung am Meereselbst oftan unüberwindlichen Schwierigkeiten leidet. M. Reichenbach (de Hambourg) craint que la lumière ne soit nuisible à la culture des Algues marines. 9 150 M. Cohn ne partage pas cette crainte. M. Münter demande si l’eau ne se putrifie pas bientôt. M. Cohn le rassure à cet égard. Avec quelques pré- cautions, on peut conserver l’eau assez longtemps fraiche. M. Regel demande quelle est la température de Peau la plus favorable aux aquaires. M. Cohn répond qu’un hectolitre d’eau est maintenu dans la salle à une température moyenne de 8 à 12° M. Reichenbach fait remarquer que M. Lrox», le conservateur du bel aquarium de Hambourg qu’on dit le plus beau du monde après la mer, n’avait réussi jusqu’à présent qu’à faire éclore le Delesseria sanguinea, les Rho- dospores lui ayant opposé des obstacles insurmontables. XII. M. Fée prend la parole et entretient la section sur les sécrétions des Fougères. L’orateur dépose un mé- moire sur ce sujet, intitulé: Quelques particularités relatives à la famille des Fougères. Les études microscopiques et les belles découvertes qui en sont résultées, ont singulièrement élevé en dignité les êtres des deux règnes que l’on qualifiait si mal à propos d’inférieurs. On les croyait doués d’une organisation simple et elle s’est trouvée compliquée, on ne leur accor- dait qu’une importance médiocre et elle est devenue immense, on les dédaignait et ils se sont rendus redou- tables. Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les naturalistes qui les suivent dans leur évolution, les médecins, les horticulteurs, les industriels veulent les connaître, afin d’en combattre les effets pernicieux. Ils s’attaquent à l’homme, aux animaux domestiques, aux plantes économiques et alimentaires. Ce sont des ennemis, et il a fallu chercher à les vaincre. Sous un autre rapport cette étude a soulevé de graves et importantes questions, par exemple celle de l’hétérogénie et cette autre non 131 moins grave qui concerne les règnes, dont les limites semblent de plus en plus vagues et indécises. Je n’ai point l'intention, dans ce petit écrit, d’aborder des sujets aussi élevés qui demandent de longs développements, sans qu’il soit toujours possible de conclure. Ma tâche sera plus modeste et plus en rapport avec ce qu’il m'est permis de faire; aussi sera-ce dans le règne végétal que je puiserai les matériaux de cette note et les Fougères, si fécondes en particularités curieuses, vont me les fournir. Depuis un quart de siècle environ, ces plantes ont été l’objet de nombreux travaux; elles se sont multipliées dans les jardins et les herbiers se sont enrichis d’espèces nombreuses, la plupart aujourd’hui décrites et figurées. Le fait le plus considérable de leur histoire est sans contredit la découverte de MM. Naëecezr et SUMINSKI, qui ont constaté l’existence de deux appareils regardés comme sexuels, tantôt réunis sur une même expansion et tantôt séparés, circonstance qui fait reconnaître des espèces monoïques et dioiïques. La spore, telle qu’elle se comporte pendant la germination, ne serait qu’un organe préparatoire, seulement destiné à produire une sorte d’ovule, sans qu’elle-même en remplisse le rôle, étant destinée à périr. C’est un développement en deux actes, une sorte de végétation alternante. Dans les Phanéro- games, la graine se complète; dans les Fougères, la spore ne serait qu'un simple agent de fécondation qui doit pro- duire des anthérozoïdes et des archégones; là se borne sa puissance qui ne saurait aller au-delà, c’est un organe de transmission, comme le boyau pollinique ou l'agent, quel qu’il soit, qui opère sur l’ovule. Plusieurs botanistes pensent que la présence des anthérozoïdes, constatée dans certaines Algues, dans les Mousses et les Équisétacées, se généralisera, de manière à se manifester aussi bien dans les Phanérogames que dans les Cryptogames; les spermato- zoïdes existent dans la liqueur séminale de tous les animaux sexués, pourquoi n’existerait-il pas des anthérozoïdes qui EN 132 sont leurs analogues, dans toutes les plantes? Maïs où les trouverait-on? La végétation qui n’est pour les plantes embryonnées que le développement de parties déjà exis- tantes, sauf la fleur, ne peut produire de spermatozoïdes qui n’auraient aucun rôle à remplir; il faudrait les chercher dans le pollen, et, si ces corps y existaient, on les y aurait depuis longtemps trouvés; les granules sont peut-être leurs analogues. Une particularité très curieuse de l’histoire des Fougères et d’une explication difficile est celle qui nous montre sur une fronde fructifère les sporothèces et les sporanges dans un même état de développement; cette évolution ne suit aucune des lois observées dans les phanérogames ou même dans les Equisétacées dont l’inflorescence est celle de Pépi. Les sporothèces du sommet, ceux du centre, ceux de la base, semblent résulter d’une fleuraison simultanée, et il s’en suit d’assez grandes difficultés dans la diagnose des espèces représentées dans les herbiers par un spécimen unique. On voudrait voir les sporothèces à tous les degrés de maturité, et on ne le peut pas. Si les indusiums sont. caduques, tous se détachent en même temps, et c’est à peine si l’on en trouve quelques-uns pour en déterminer la forme et en constater la présence. Dans les Lycopodiacées, les capsules sont attachées sur le tissu vasculaire; il n’en est pas toujours ainsi pour les Fougères. Les sporothèces sont très souvent cuticulaires, ex. les Acrostichées, parmi lesquelles il en est dont les deux lames sont fructifères. Ce sont donc des organes épi- dermoïdes, comme les poils, les glandes et les écailles; c’est là ce qui explique comment il arrive si souvent que dans les sporothèces les mieux circonscrits, les spores sont mêlées avec des poils, ordinairement intestiniformes, étran- glés d'espace en espace. Les poils pareïls à ceux des pha- nérogames n’existent guère sur les frondes des Fougères, et ils tirent presque toujours leur origine des écailles. De toutes les plantes connues, ce sont celles qui se shirts dit 133 trouvent le plus fréquemment à l’état vivipare ou radicant,. Certains groupes, et dans ceux-ci certains genres en four- nissent des exemples remarquables et nombreux. Ce déve- loppement anormal donne naissance à de petites plantes complètes, pourvues d’un rhizome; elles ne s’accroissent pas au point de fructifier. Un spécimen de Polypodium plantagineum (Drynaria plantaginea) est doublement proli- fère; la plantule étant à son tour prolifère, il y à trois générations: père, fils et petit-fils. Nous ne possédons en Europe aucune Fougère qui soit prolifère ou radicante; il en est de même pour les Fougères en arbre des tropiques. Les frondes des Fougères, dès la première période de leur développement, sont, comme on sait, roulées en crosse; dans les grandes espèces multipinnatifides toutes les par- ties étant roulées, l’ensemble présente l’apparence d’une élégante rosace. On pourrait sous ce rapport les diviser en Fougères à évolution indéfinie et en Fougères à évolution définie; dans les premières, la crosse ne se déroule jamais complètement, ainsi qu’on peut le voir dans les Jamesonia et dans une espèce de Polypodium que nous avons décrite sous le nom de P. jamesonoides; dans les autres, le con- traire arrive. Il va sans dire qu’il en serait de cette clas- sification comme de celle qui voulait partager les métaux, suivant qu’ils donnent ou qu’ils ne donnent pas, en brülant, l’odeur alliacée: l’arsenic était d’un côté, et tout le reste de l’autre. Plusieurs Fougères ont recu spécifiquement les noms de glandulifères et de visqueuses; maïs la plupart ne four- nissent pas de sécrétions. En général, elles sont très- rares et de nature peu variée, visqueuse, résineuse et cal- caire. La nature de la sécrétion qui à valu à un Acrostichum, à deux Cheilanthes et à un Aspidiwm les noms spécifiques de wiscosum et de wiscidulum, n’est pas visqueuse, mais rési- neuse. Le système adénique dans l’Hypolepis helenensis (Fée Gen. Filic. p. 147) est représenté par des glandes cour- tes, arrondies, succinoïdes, portées sur un pédicelle très- 154 large, articulé; le produit sécrété est insoluble dans Peau. Dans les Cheilanthes viscosa et glandulosa, les glandes sont pédicellées et visibles à l’oeil nu, la sécrétion est de nature résineuse. Nous croyons donc que ces Fougères ne justi- fient pas le nom spécifique qu’elles portent. Le genre Ceropteris de LINK a reçu ce nom dans la persuasion où se trouvait cet auteur, que la sécrétion jaune, dorée ou blanche, qui recouvre si abondamment les lames inférieures de ces plantes curieuses, était analogue à la cire. Un assez grand nombre de Fougères en présentent une semblable, tantôt d’une manière générale pour les genres Ceropteris, Trismeria, Cincinalis, Aleuritopteris, tantôt exceptionnellement: Adiantum sulfureum, Drynaria glauca, Pteris argyraea, craesus et Anogramma rosea. Dans toutes ces plantes, les glandes sont en massue, très- courtes et très-faiblement adhérentes à l’épiderme. La matière sécrétée présente sous le microscope l’aspect de petits filaments d’une extrêmeténuité (Ceropteris). L’alcool et l’éther la dissolvent avec la plus grande facilité, et se colorent légèrement en jaune. Cette dissolution, qui se trouble quand on l’étend d’eau, reprend sa limpidité par l’action des alcalis, ce qui a lieu pour les résines et non pour les cires. GauprcHaup, dont le nom et le souvenir sont chers aux amis de la botanique, est le fondateur d’un genre Adenophorus, ainsi qualifié parce qu’il est chargé de glandes. Si ce sont en effet des glandes, du moins est-il certain qu’elles ne produisent aucune sécrétion, du reste elles sont fort belles, de couleur dorée, pyriformes, tantôt sessiles, tantôt pédicellées. Mais de toutes les sécrétions connues la plus curieuse est, sans contredit, celle qui dépose du carbonate de chaux sur l’épiderme, fait unique dans le règne végétal, tel du moins qu’il se présente dans les Fougères , où il est localisé, et de forme déterminée. Wizzpenow a décrit (Filic. p. 242), d’après Bory, un 135 Aspidium albo-punctatum, ainsi nommé parce qu’il est marqué de points blancs, sur la nature desquels il ne s’explique pas. Cette même plante, ou peut-être une de ses formes, a été présentée comme nouvelle par Kuwnze (Linn. XXIII, p. 301) sous le nom de leucostichon; cet auteur constate qu’elle est ,,in apice venarum albo-squa- mosa,” ce qui veut dire qu’il regarde ces petits points comme des écailles. M. Hooker (Spec. filic. IV, p. 85) n’en dit pas d'avantage. Ayant soumis au microscope cette production épider- moiïde, qui se détache avec une très-grande facilité, il ne nous à pas été difficile de voir qu’elle était absolument inorganique; nous avons pu constater qu’elle faisait effervescence avec les acides, et nous l’avons reconnue comme étant un carbonate calcaire. Ces sortes de concrétions, exceptionnelles parmi les Aspidium, existent dans presque toutes les espèces des genres Chrysopteris, Nephrolepis et Campyloneuron. On les trouve sur les lames supérieures, au sommet des ner- villes prolifères. Ce sommet s’épaissit, devient elliptique et translucide. La présence de cette excrétion coïncide, mais non toujours, avec l’époque de la formation des sporothèces et leur situation est pareille, l’une en dessus, les autres en dessous. Aïnsi bordée de ces points d’un blanc de neige, la plante prend un aspect tout-à-fait curieux. Rien n’est plus ordinaire que de trouver la chaux dans les plantes, toutes en contiennent, mais la voir telle qu’elle se montre dans les Fougères est un fait vraiment singulier. L'apparition de ces points calcaires, coincidant, ainsi que nous l’avons dit, avec le développement des sporanges, dont ils ne sont séparés que par l’épaisseur de la fronde, permet de conclure que le sommet de la nerville renflée fait office de glande, et qu’il est donc de la propriété sin- gulière de séparer du liquide nourricier le carbonate de chaux qui s’y trouve à l’état de dissolution; le liquide salin traverse l’épiderme de la lame supérieure, dépose, après 136 son évaporation, une couche mince de calcaire, limitée dans son étendue aux dimensions de la nerville elle-même, organe de sécrétion. L’absence du calcaire sur la lame inférieure fournit un exemple de plus, qui permet de con- stater l’indépendance physiologique des deux lames. La nature glanduleuse du sommet des nervilles est justifiée, non seulement par la fonction, mais aussi par l’organisation anatomique, ainsi que l’a démontré la diagnose microscopique. L'histoire des Fougères présente encore d’autres sin- gularités; nous ne ferons que les indiquer. Rien n’est plus rare que la production de tubercules; il n’en existe à notre connaissance qu’un seul exemple, fourni par le Nephrolepis tuberosa; nous en avons donné ailleurs l’analyse. Parmi les frondes il en est de pendantes, qui ont des frondules organisées dans le sens de leur suspension, et qui seraient inverses, si elles étaient dressées. Les frondes dissimilaires ne sont pas rares; on connaît dans les Poly- botrya des frondes stériles pinnées-pinnatifides, tandis que les fertiles sont surdécomposées. Assez fréquemment dans les genres Lomaria, Olfersia, Chrysodium, Neuro- callis, Heteroneuron les frondes deviennent mixtes, sté- riles par le bas et fertiles dans le haut, quoiqu'il soit dans leur nature d’être complètement indépendantes. Le genre Photinopteris, qui présente à la base des pétioles des espèces d’écussons semblables à des stipules, à sur une même fronde des frondules stériles et ovales, fort grandes, et, sans aucune transition, des frondules linéaires fertiles. Certaines espèces du genre Lomariopsis ont des frondes hétérophylles à un degré que n’atteint aucune phanérogame; les L. ludens, variabilis, spinescens, sorbifolia se modifient si profondément, que si l’on voyait séparément leurs frondes, on les décrirait comme espèces distinctes. Les frondes de premier développement des Neuroplatyceros (Acrostichum alcicorne L.) sont persis- 137 tantes et deviennent scarieuses ; le même fait se reproduit dans le Drynaria quercifolia. La situation endophylle des sporanges dans quelques espèces de Vittaria est digne d’être remarquée, ainsi que les arrêts de développement des sporanges ou capsules, tantôt réduites à l’anneau, tantôt même au pédicelle, circonstance qui acquiert parfois l’importance d’un carac- tère générique. Quoique nous n’ayons pas encore épuisé notre sujet, nous n’irons pas plus loin; l’intéret qui s’attache à ces plantes est assez grand pour qu’il ne soit pas nécessaire de parler en leur faveur. Soit qu’on les étudie, soit qu’on se contente d'admirer leurs formes, elles plaisent égale- ment, et les botanistes aussi bien que les horticulteurs sont d’accord pour les placer au premier rang des familles les plus intéressantes du règne végétal. La seconde séance est fixée à 3} heures de l’après- midi. La séance est levée à 1 heure. SECTION DE BOTANIQUE PURE, SÉANCE du 8 Avril 1865, à 34 heures de relevée. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. FÉE, Président. FENZL et MIQUEL, Vice-Présidents. MORREN et OUDEMANS, Secrétaires. Le Séance est ouverte à 84 heures de l’après-midi, Le procès-verbal de la séance du matin, lu par M. Morren, est adopté. M. Wesmael (de Mons) fait hommage au Congrès de quelques-uns de ses opuscules, savoir: Catalogue raisonné des Arbres forestiers et d'ornement de pleine terre en Belgique. Monographie des Saules de la Flore Belge et des espèces les plus répandues dans les cultures. Annotations à la Flore de la purtie septentrionale du Brabant, par À. THIeLEns et À. WESMAEL. Synanthie chez le Symphytum officinale. Observations sur la nature de la cavité ovarienne chez les trifolium, Notes sur quelques Plantes rares, nouvelles ou critiques de la Flore de Belgique. Notice sur la nature de l'utricule des Carex. Observations sur la culture de plantes hybrides. Transformation des étamines en carpelles chez le salix caprea. De la Fécondation au point de vue des croisements et des hybridations en horticulture. Les Ormes forestiers et d'ornement, leur histoire et leur culture. Monographie des Groseilliers et de leurs variétés propres aux jardins fruitiers et d'agrément. 139 I MM. Herincq, Schultz-Schultzenstein et Clos étant absents, et M. Meissner renonçant à la parole, M. Oudemans traite la seconde question annoncée par ‘lui (voir le Programme p. 20, No. 12, 2) en donnant lecture d’une notice: Sur l’origine des spores dans certaines espèces de Mucor. M. Oupemaxs n’ayant pu apercevoir dans plusieurs espèces de Mucor la formation d’une cloison entre le pédicelle et la vésicule sporifère se croit autorisé à émettre Phypothèse, qu’il y aurait dans les Mucors une formation de spores entre la membrane primitive d’une cellule, qui formerait la paroi de la vésicule et une production ulté- rieure, qui jouerait le rôle de membrane secondaire. Il convient que cette hypothèse est quelque peu téméraire tant parce que de cette manière ni la membrane primitive, ni la membrane secondaire ne forment une vésicule fermée de toutes parts, que parce qu’il n’a rencontré nulle part un fait analogue à celui qu’il vient de décrire. Aussi l’ora- teur ne veut-il pas trop insister sur son explication; maïs il exprime l’espoir qu’un temps viendra où l’on découvrira une cloison entre le pédicelle et la vésicule sporifère, ce qui jettera une grande lumière sur plusieurs points encore obscurs de l’histoire des Mucorinées. M. Schnizlein (d’Ærlangen) demande la parole et dit: Voyant que mon collègue M. Horrmanx de Giessen, qui est un maître en mycologie, n’est point présent’, je crois cependant devoir dire quelques mots sur le sujet intéres- sant que M. Ounemaxs nous a communiqué. Si j’ai bien compris, cette exposition contiendrait un fait inout jus- qu'ici et contre toute analogie en anatomie végétale, qu'une membrane cellulaire pourrait se fendre et former entre ses lames quelque chose de nouveau. Je dois expri- mer mes doutes au sujet de cette explication, mon silence pourrait faire croire que je voudrais l’accepter. M. Suringar (de Leide) demande de même, si le fait 140 sionalé ne pourrait pas s'expliquer d’une manière plus plausible. Selon l’explication de M. Ounemaxs le contenu liquide dans l’intérieur de la cellule aurait été résorbé, et entre les couches secondaires de la membrane un autre liquide se serait formé. Cette supposition est tellement contraire à tout ce qu’on sait des fonctions physiolo- giques de la cellule végétale, que l’orateur désire des preuves plus concluantes pour oser l’admettre. Selon lui, le fait s'explique beaucoup mieux, en supposant la for- mation d’un dissépiment qui se forme en vésicule, comme la partie supérieure de la cellule primaire. II. M. ie Président accorde la parole à M. Surin- gar, de Leide. : M. Suringar présente le résumé suivant d’un travail qu’il vient de publier sur la Sarcina ventriculi. Messieurs! J'ai demandé la parole pour quelques moments, afin de présenter à votre savante assemblée un ouvrage publié récemment sur la Sarcine de l’estomac (1). Il contient des recherches sur la nature végétale, la structure anatomique et les lois qui président au développement de cet organisme. Je tâcherai d'indiquer en peu de mots le but que je m'étais proposé dans ce travail et quelques-unsdesrésultats obtenus. On sait que la sarcine a été découverte en 1842 par M. Goopsir à Edimbourg. En examinant au microscope les matières rejetées par un malade souffrant de vomisse- ments périodiques, il y trouva des corpuscules d’une nature particulière, qu’il a décrits comme constituant une nouvelle espèce parmi les plantes inférieures. Les corpuscules, à faces rectangulaires, et divisées très-régulièrement en com- () DE SARCINE (Sarcina l'entriculi Goopsir). Onderzoek naar de plantaardige vatuur, den ligchaamsbouw en de ontwikkelingswetten van dit organisme, door Dr. W. F. R. SuRINGAR, Hoogleeraar te Leiden. Leeuwarden, G. T. N. SURINGAR, 1865. 141 partiments plus petits, mais de même forme, ressemblaient assez bien à des ballots, serrés par des cordes dans deux directions perpendiculaires entre elles. De là le nom de Sarcina ventriculli (ballot de l’estomac) qu’il assigna à ce parasite microscopique. Quand cette découverte fut connue sur le continent de l’Europe, on douta d’abord de la nature végétale de cette production. Quoiqu’on soit bien d’accord aujourdhui sur ce point, en raison de sa ressemblance intime avec quelques Algues d’un ordre inférieur, notam- ment avec les espèces du genre Merismopoedia, une cause de doute, soulevée par le célèbre Vrrcaow et déduite de VPabsence de la réaction de l’iode sur la cellulose, avait persisté,. En traitant la sarcine avec l’iode et l’acide sulfurique, on n'avait obtenu qu’une coloration jaunâtre, et non pas cette coloration bleue, propre à la cellulose. En répétant cette expérience, j’ai trouvé en effet que la sarcine, traitée avec ces mêmes réactifs sans préparation antérieure, ne présente qu’une très-faible coloration bleue au contour interne de la paroi des cellules. Il parut nécessaire, comme en beaucoup d’autres cas où la réaction de la cellulose est empêchée par la présence de matières étrangères, de traiter d’avance le tissu avec Pacide nitrique ou la potasse causti- que. Un traitement avec cette dernière, poursuivi pendant quelques heures, suffit pour rendre la sarcine accessible à la réaction sur la cellulose, et les figures 26—35 de la planche IT en rendent témoignage. Les auteurs, dont on trouve les mémoires au nombre de 50 environ cités à la fin de l’ouvrage, ne sont pas du tout d'accord entre eux sur la structure anatomique de la sarcine, sur la nature des parties élémentaires du tissu, sur l’absence, la précence ou le nombre des cytoblastes etc. Leurs opinions sont discutées plus spécialement de la page 110 à la page 117 de ce mémoire. Cette discussion était nécessaire; des parties très-différentes étant souvent désignées par le même nom chez les différents auteurs, il 142 en était résulté une confusion de langage, impossible à dissiper sans se rendre compte de la terminologie de cha- cun d’eux en particulier. En expliquant mes propres vues, et afin d’éviter tout équivoque, j’ai pris pour point de départ la description de la sarcine donnée dans l’ouvrage classique de M. RogBin sur les parasites qui croissent sur le corps de l’homme et des animaux vivants, description accompagnée de figures, dont quelques unes ont été repro- duites (Planche IT), pour servir de moyen de comparaison. À l’aide d’un objectif très-fort et très-clair (le 1 inch de SMITH & BECK) et avec le secours de la réaction chimique sur la cellulose, il me fut démontré, que les parties, décri- tes généralement comme cellules simples, étaient des groupes composés de 4 (dans l’espace 8) cellules. On avait assigné à ces cellules une forme très-particulière, leur attribuant des faces quadrilobées, chacune d’elles étant parcourue par deux sillons perpendiculaires entre eux et sortant des sinus entre les lobes de cette même face, tan- dis qu’au centre ils se rencontraïent dans une petite cavité. Généralement on considérait ces sillons comme signe d’une division à venir, d’une multiplication des cellules, que la plupart des auteurs se représentaient comme ayant lieu au moyen des cytoblastes, par formation libre et simultanée de 4 (8) cellules-filles dans la cellule-mère. Or, les quatre lobes de la cellule ainsi construite correspondant à quatre cellules dejà toutes formées et séparées l’une de Pautre par de vraies cloisons, il parut nécessaire de chercher dès origine la multiplication des cellules dans chacun de ces compartiments. C’est là en effet que peut s’observer la multiplication des cellules, ayant lieu de la manière la plus simple et la plus générale, ce. à. d. par division et au moyen d’une cloison nouvelle au milieu de chaque cellule. Cette division s’opère alterna- tivement dans les trois directions de l’espace et par là il en résulte la forme cubique ou plutôt prismatique qui est propre aux individus de la sarcine. 145 Quand ces corps ont atteint un certain degré de com- position et, relativement à cette composition, une certaine grandeur, ils se divisent en deux moitiés qui par cela _ même deviennent deux corps distincts. Cette segmenta- tion, qui donne lieu à une multiplication par progression géométrique, se fait constamment selon le plan correspon- dant à la cloison cellulaire la plus ancienne du corps. J’en trouve la cause dans une dissolution successive de la paroi des cellules-mères vieillies, qui, emboitant les générations de cellules qui leur succèdent, sont forcées par là de s'étendre sur une surface toujours plus grande. L'influence de cette destruction des membranes-mères au fur et à mesure qu’elles vieillissent se retrouve de même en ce qui concerne la grandeur relative des méats intercellulaires, dont l’histoire détaillée est donnée aussi complètement que la petitesse des objets l’a permis, de la page 89 à la p. 110. Quant aux cytoblastes, il était évident, qu’il fallait les chercher à intérieur des parties, appelées noyaux dans la description de M. Rog1x et qui ne sont autre chose que le contenu entier de chacune des cellules constituant le groupe regardé généralement comme cellule simple, Jai trouvé dans chacune de ces cellules un cytoblaste central, entouré à chaque face par quatre petits points opaques, dont la nature ne pouvait être déterminée avec certitude, vu leur extrème petitesse. En général il faut un éclairage très-favorable pour voir bien distinctement ces parties. On les distingue plus nettement après le traitement de la sarcine par une solution de carmine dans de la potasse diluée. Lors de la division des cellules, ces cytoblastes s’allongent d’abord, pour se diviser ensuite en formant, de cette manière, un nouveau cytoblaste pour chacune des cellules nouvelles. (Voir pour les cytoblastes les fig. 34—45 de la planche IT). La forme et le développement si réguliers, pour ainsi dire mathématiques, de la sarcine m’ont engagé à faire Pépreuve d’une détermination exacte des lois-mêmes de ce 144 développement. Une série de mesures (pag. 26) accom- pagnée des observations nécessaires sur le degré de com- position, sur l’état des cellules quant à la division, surda direction de celle-ci etc., sert de base à cette recherche, dont la voie a été retracée pas à pas dans le mémoire, afin de permettre de porter un jugement complet sur la méthode suivie et sur les résultats obtenus. Il n’est guère possible de rendre compte de cette partie du travail sans le repro- duire textuellement. Il faut se contenter de relever un seul point. L’accroissement du corps de la sareine a lieu simultanément dans les trois directions perpendiculaires entre elles, et suit, dans chacune de ces trois directions, la même loi. Malgré cela les dimensions dans ces trois directions ne sont jamais égales entre elles. La forme cubique, qui peut être considérée comme le type, n’est jamais atteinte en réalité. Voici quelle en est la cause. Il existe entre le développement qui s’opère dans ces trois directions une différence non de loi, maïs de phase, cor- respondant à la durée d’une période de division des cel- lules. Ces lois, et leur identité pour les trois directions, étaient déduites de la considération d’une seule surface des corps de la sarcine, c. à. d. de la plus grande, sur laquelle ces corps viennent reposer naturellement, lorsque le liquide qui les contient, d’abord agité, rentre lentement à l’état de repos. Après avoir déduit l’histoire des autres surfaces de l’histoire de cette première, un certain nombre de sar- cines fut une à une renversée sous le microscope, au moyen d’une legère pression sur le couvre-objet. De cette manière une des surfaces qui se trouvaient d’abord perpendicu- laires au champ de vue, vint se présenter à l’observateur. Une série de mesures prises sur ces surfaces (pag. 44) fut trouvée parfaitement conforme à celle qui avait été déduite antérieurement du calcul. Les cellules, tout comme le corps entier de la sarcine, présentent dans les trois directions des dimensions inéga- les, inégalité qui s'explique absolument par la même Ù 1 1 l x 145 cause. Mais pour les cellules il y à un autre genre d’iné- galités qu'on trouve en considérant de plus près la forme spéciale de ces parties élémentaires. En général, les six faces qu'on peut distinguer à chaque cellule, se trouvent être toutes différentes l’une de l’autre. Les douze côtes, les huit angles s’arrondissent à divers degrés, ce que la erandeur différente des méats intercellulaires, traversant le tissu dans les trois directions, rend évident. Encore doit-on dire que ces parties présentent une forme qui varie selon la place que les cellules occupent, au com, ou au bord d’un groupe de cellules plus ou moins composé. Ces différences sont discutées de la page 99 à la page 110. Qu'il suffise ici de dire, qu’il a été possible de réduire toute cette diversité de phénomènes à quatre phénomènes fondamentaux : 1. à une division des cellules qui se succède alter- nativement dans trois directions perpendiculaires entre elles. 2. à un accroissement continu et simultané dans ces trois directions , selon la loi exprimée pour l’une d’elles par là formule n° 3 S|+ A;—2 .As , dans laquelle A; — 4.25 mmm. (T étant l’espace de temps entre deux divisions successives des cellules dans le corps de la sarcine, donc la durée . moyenne d’une génération de cellules) et identique pour les deux autres directions, hors une différence de phase correspondant à ce même espace de temps T; ainsi: A,—2 $ 4.25 mmm. 10 146 3. à un défaut d’accroissement à l’équateur de la cellule-mère pendant la période qui suit sa division. 4, à une dissolution successive des membranes-mères avec leur âge. Partout identité de loi, et différence seule de phase rendant compte de la diversité des phénomènes. Sans doute on trouverait des résultats semblables pour d’autres tissus végétaux, si, par une méthode analogue, on réussis- sait à déterminer d’une manière rigoureuse les lois qui président à leur développement et si l’on pouvait réduire ainsi les phénomènes immédiatement observés aux phéno- mènes fondamentaux qui leur servent de base. Sous ce rapport le mémoire présente un essai, fait sur un tissu très-simple et très-régulier, mais par lequel il me semble qu’il faudra toujours commencer, pour passer ensuite à ceux qui paraissent plus compliqués.” En terminant M. SurinGar signale deux cas de mon- struosités, observés par lui, l’un sur la Digitalis purpureu, Pautre sur la Matricaria Chamomilla. M. Miquel fait observer que la monstruosité de la Digitale est héréditaire. III. M. Van Hulle (de Gand), ayant obtenu la parole, fait hommage de quelques-uns de ses opuscules, savoir: 1. Druif kweek onder glas voor Jan en Alleman, Gent 1863. 2. De Moeshoventerderij, 2% druk, 229 bl. met platen, Gent 1863. 3. De Boomteelt, 8° witgauf, 200 bl. 88 fig., Gent 1864. L’orateur développe la question annoncée par lui (voir Progr. pag. 25, No. 6, 2.) dans la note suivante, qu’il dépose sur le bureau : La mission des jardins botaniques. ,, Tout homme professant un état, tout fonctionnaire public surtout, à non seulement le droit, mais le devoir de rechercher constamment tout ce qui peut tourner à ET 147 Pavantage des affaires qui lui sont confiées. C’est pour- quoi j'ai cru devoir profiter de l’occasion que m’offre ce congrès, pour appeler votre attention sur la mission des jardins botaniques. Cette question me semble intéressante à plus d’un titre. Aussi l’avais-je signalée depuis longtemps à la commission directrice, dans l’espoir que l’un ou l’autre directeur-professeur de botanique, plus compétent que moi, jardinier en chef, se seraït fait inscrire pour la traiter. Puisqu’il n’en à point été ainsi, ces Messieurs préférant peut-être répondre à mon discours, qu’il me soit permis de vous dire quelles sont mes vues à ce sujet. L'histoire horticole nous laisse deviner combien lori- cine de l’horticulture a dû être modeste, son application restreinte et son développement peu rapide. L’horticul- ture primitive était culinaire et officinale, et s’adaptait aux besoins peu considérables de l’époque. Elle n’a pro- gressé un peu, n’est devenue florale et ornementale que plus tard, quand la civilisation a fait naître le luxe et a rendu les échanges possibles. C’étaient d’abord les princes et les rois, les grands seigneurs et les riches commerçants seuls, qui recueillaient, le plus souvent au prix d’énormes sacrifices, tout ce que leurs priviléges ou leurs relations leur permettaient de se procurer de plantes. Ils en agis- saient ainsi par pure fantaisie, si non par ambition. Les gouvernements envisagèrent la question sous un tout autre point de vue et comprirent aussitôt l’immense utilité de l’étude et de la connaissance intime des plantes. Ils fondèrent auprès de leurs établissements d'instruction publique — guidés en cela par les hommes de science qui y furent attachés, — ce qu’on nommait dès lors et qu’on nomme encore de nos jours les jardins botaniques. Ce n’est que depuis que l’horticulture à commencé à se développer rapidement, à s’enrichir de nombreuses intro- ductions nouvelles et à entrer dans la véritable voie du progrès. En effet ces jardins, qui ne venaient que de naître, 10* 148 jouissaient alors de toute la sollicitude des gouvernements; ceux-ci, ayant pour ainsi dire seuls les moyens de faire venir des pays lointains des plantes et des graines incon- nues jusqu'alors, pour être essayées et cultivées dans les jardins botaniques, avaient non seulement le monopole des introductions, mais les moyens de posséder des collec- tions plus riches que les particuliers. Ensuite, ayant pour directeurs des hommes distingués qui classaient les plantes d’après leurs caractères, leurs propriétés et leurs vertus, et des jardiniers-chefs non moins habiles, qui pouvaient d’autant mieux rechercher la vraie culture d’une plante, que le nombre de celles-ci était encore relativement res- treint, les jardins botaniques jouissaient à juste titre d’une grande réputation à cette époque. Aussi amateurs et jardiniers venaient s’y approvisionner et s’y instruire, jusqu'à ce que, excités par les résultats obtenus, et pro- fitant des voies de communication rendues de plus en plus faciles, ils purent faire explorer à leur tour les pays lointains. A partir de ce moment, les gouvernements — diminuant leur action dans la même mesure, comme s’il leur suffisait d’avoir donné l’élan — sont devenus tribu- taires de ceux dont ils ont été si longtemps les fournisseurs. D’après cet exposé on serait porté à dire que les jardins botaniques ont fait leur temps; et en effet bien souvent leur mission se borne à conserver les vieilles reli- ques végétales dans des collections méthodiquement clas- sées! Cependant que de services pourraient-ils rendre encore | D'abord ils doivent posséder et conserver à l’état vivant, non pas toujours ce qui est vieux, mais aussi ce que les récentes introductions offrent d’intéressant ou de curieux, et toujours de façon à avoir des représentants du plus grand nombre possible de familles végétales; celles-ci doivent se suivre d’après leurs affinités naturelles. Tous les directeurs de jardins botaniques tâchent d’atteindre ce but, qui est bien plus important qu’on ne le croit géné- 149 ralement; car, n'est-ce pas par l’étude des affinités que lon apprend à trouver le nom d’une plante, sa culture, le choix du sujet pour la greffe, les parents pour les hybri- dations, etc.? Si les jardins botaniques ne remplissaient pas plus ou moins cette utile mission, quel est le particu- lier qui pourrait ou voudrait le faire? Une autre mission des jardins botaniques est de cul- tiver séparément et par séries, les plantes qui sont spé- cialement économiques, médicinales, industrielles, ma- raîchères, fruitières, ornementales, vénéneuses et nuisi- bles même. Cette culture aurait pour objet de faire con- naître ces plantes et de rendre les comparaisons et le choix plus faciles quand il s’agit d’en faire. Quel est le particulier qui consacrera son jardin à ce but, et ne sont-ce pas encore une fois les jardins botaniques qui doivent avoir cette mission ? Pour ce qui concerne l’arrang'ement des plantes d’or- nement, une partie d'agrément d’une bonne étendue est indispensable aux jardins botaniques, afin de pouvoir y planter les arbres et les arbrisseaux les plus variés possi- bles, à une distance qui leur permette de prendre quelque développement. Le plan en devrait être conçu d’après les règles de l’art, et la plantation faite, si non géogra- phiquement, du moins harmonieusement et ne jurant pas avec la nature. Les corbeilles fleuries, sans abonder, devraient cependant avoir aussi leur place et être com- posées de façon à pouvoir servir de modèle aux parti- culiers, qui fréquenteraient alors ces jardins avec plaisir. Les parcs privés seuls peuvent offrir tous ces avantages; mais comme ils sont fermés pour le public, ne sont-ce pas les jardins botaniques qui doivent remplir cette mission ? I] va sans dire, que les plantes doivent-être non seule- ment bien étiquetées, mais surtout exactement dénom- mées. Il va encore de soi, que dans les villes universitaires les jardins botaniques doivent servir principalement et avant tout à instruction des étudiants; mais cela n’empé- 150 cherait nullement qu’ils fussent en même temps des champs d'expérience, d'exercice et de démonstrations à une toute autre catégorie d'élèves. Et en effet, quel est aujourd’hui l’homme qui ne s'intéresse pas à l’horticulture et ne veut pas s’y instruire! Où donc un cours public de taille d'arbres p. e., ou tout autre cours cultural, qui tous exercent une si heureuse influence, pourraient-ils être mieux organisés? Où donc la rusticité d’une plante, les résultats d’un essai horticole quelconque, pourraient-ils être mieux constatés, mieux suivis par chacun, que dans les jardins botaniques ? N’est ce pas à eux encore, qu’ap- partiennent spécialement ces différentes missions ? Nous venons de toucher à l’enseignement horticole. Puisqu'il ne suffit plus d’être routinier, de n’être capable qu'à un âge avancé, lorsqu’après bien des échecs on ne sait encore que ce que l’expérience nous a appris à nos dépens, il faut aujourd’hui faire marcher la pratique avec la théorie, pour être de son temps et arriver plus vite à un résultat; puisque, en un mot, l’utilité des écoles d’horticulture est reconnue, où les établirait-on plus convenablement que dans les jardins botaniques, puis- qu’on ne trouve pas, d'ordinaire, des horticulteurs assez capables, assez riches et surtout assez dévoués pour prendre cette charge? Je ne finirais pas si je voulais examiner tout ce dont les jardins botaniques sont susceptibles de faire; je dois cepen- dant émettre encore un vœu, c’est de voir annexer aux jardins des espèces de musées, où les produits bruts et fabriqués de toutes les plantes utiles seraient constamment visibles pour le public. Une telle institution existe déjà au jardin de Kew et dans quelques autres, et personne n’en contestera l’utilité. Eh bien, ici encore, qui pourrait mieux imiter cet heureux exemple, que les jardins botaniques? Il suit de ce qui précède que les jardins botaniques sont encore loin d’avoir payé tout leur tribut. Il est vrai que les temps ont bien changé depuis un siècle; les jardins qui jadis préchaient d'exemple, sont aujourd’hui dépassés par des particuliers, parce que ces derniers, afin de pouvoir soutenir la concurrence, ont du élargir le cercle de leurs opérations, modifier et perfectionner leurs systèmes; plus libres dans leur allure, ils se sont main- tenus à la hauteur du progrès, tandis que les jardins bota- niques, dont les ressources sont restées les mêmes ou sont diminuées, n’ont pu suivre cette marche progressive et sont par conséquent restés stationnaires ou ont même rétrogradé. C’est d’une part, parce que je suis si intimement con- vaincu de cette vérité, et d’autre part en considérant les missions élevées dont les jardins botaniques sont suscep- tibles, que j’ai cru devoir remuer cette question. Je n’examinerai pas jusqu'à quel point les jardins botaniques sont à même de progresser d’après ces bases, mais je dirai seulement, que celui de l’université de Gand, qui n’est certes pas un des moins bien partagés, est cepen- dant loin de pouvoir répondre aux exigences que j’ai énu- mérées tout à l’heure. Quelle doit être alors la position de tant d’autres jardins, qui n’ont ni locaux convenables pour loger leurs plantes, ni assez de combustibles pour chauffer leurs serres, ni les moyens de prendre les ouvriers nécessaires etc. ? La question que je viens de traiter sommairement, est donc des plus importantes, et, pour finir, je demande à tous les hommes éminents qui s’intéressent à l’horticulture, aux directeurs-professeurs de botanique surtout, si le temps n’est pas venu d'appeler la sérieuse attention des souvernements — dont la plupart des jardins botaniques dépendent — sur des établissements qui pourraient devenir si éminemment utiles. Si à leur égard on prenait d’autres mesures, si, à l’aide d’encouragements et des res- sources nécessaires, on les mettait à même de progresser, leur développement ne se ferait pas attendre. En effet, les gouvernements encouragent bien les ar- 152 tistes et dépensent de très-grosses sommes pour les fêtes et les réjouissances publiques, pourquoi ne montrent-ils pas plus de sollicitude pour les jardins botaniques? L’on ne peut admettre qu’ils le font par indifférence, mais c’est uniquement, faute d’être suffisamment et constamment renseignés. A vous donc, directeurs-professeurs de botanique, à vous mettre à l’œuvre, à nous, jardiniers-en-chef, de vous seconder de toutes nos forces.” M. Fée applaudit aux bonnes intentions du préopi- nant. Il ajoute que les directeurs des jardins botaniques partagent les mêmes sentiments et täâchent autant que possible d'améliorer les jardins, afin de les faire marcher d’un pas égal avec les progrès du siècle. Les gouvernements ne manquent pas de documents qui les éclairent, car les directeurs cherchent partout à démontrer la nécessité d'augmenter les subsides, mais les gouvernements ont beaucoup à faire et les budjets n’y peuvent toujours suffire. M. Morren attire l’attention sur la transformation des jardins des simples en jardins horticoles, et sur la né- cessité de s’appliquer de préférence à quelques spécialités. M. Lecoq appuie cette dernière observation, et cite comme exemple les Cycadées du jardin botanique d’Amster- dam, cultivées là depuis longtemps et célèbres à juste titre. M. Miquel fait remarquer que ces Cycadées ne sont pas des reliques, mais pour la plupart des introductions nouvelles, faites à grands frais. M. Regel fait les observations suivantes: Ich hatte nicht im Sinne, mich an der Discussion über den vom Herrn van Huzze angeregten Punkt zu be- theiligen. Da die Discussion aber so lange schon ange- dauert hat, so erlaube ich auch mir noch einige Worte in dieser Beziehung. Herr van Huzze verlangt von bo- tanischen Gärten Cultur der in früherer Zeit, wie der in neuerer Zeit eingeführten Pflanzen, ferner aller Nutz- pflanzen, Obstkulturen und alle damit in Verbindung | - | | 153 stehenden Manipulationen etc., kurz ein botanischer Gar- ten sollte nicht bloss ein Herbarium vivum, nein, auch ein Versuchsgarten und eine pomologische Anstalt sein. Ich will nun durchaus nicht läugnen, dass es gut wäre, wenn botanische Gürten nach allen Richtungen in wis- senschaftlicher, wie praktischer Beziehung, Musteranstal- ten sein kônnten, die gleichmässig für wissenschaftliche, wie praktische Zwecke Belehrung bieten würden. Dazu würde aber Geld und immer wieder Geld gehüren, das den botanischen Gaärten meist sehr kärglich zugemessen ist. Da es mir nun aber sehr unwahrscheinlich ist, dass die verschiedenen Gouvernements in Folge unserer heuti- sen Discussion die Mittel dieser Institute in einer so bedeutenden Weise vermehren sollten, so wird nichts an- deres ubrig: bleiben, als dass jeder botanische Garten seine Leistungen den vorhandenen Mitteln anzupassen sucht. Die erste und wichtigste Aufgabe eines botanischen Gartens ist nach meiner Ansicht die wissenschaftliche, die praktische kann dans erst berücksichtigt werden, wenn jener genügt ist. Denn fiir die Wissenschaft nur allein sind die botanischen Gürten gegriindet, und es ist eigentlich kein gutes Zeichen unserer Zeit, dass man so oft bemüht ist, einem rein wissenschaftlichen Institute durch unter- weschobene praktische Zwecke auf die Beine zu helfen. Wie im praktischen Gebiet durch immer weiter g'ehende Theiïlung der Arbeit so Grosses bewirkt worden ist, so kann auch der kleinste botanische Garten in seiner Weise fur die Wissenschaft arbeiten. Man strebe nicht darnach, erossere und reichere Sammlungen zu erwerben, als nach den gegebenen Mitteln auch gut unterhalten wer- den kônnen, und betrete im Uebrigen den schon vom Herrn Professor Morrex bezeichneten Weg, zu dessen Durchführunge die Mittel eines jeden Institutes noch aus- reichen werden. Durch derartisges vorzugsweises Sammeln einzelner Familien oder Pflanzengruppen und deren wis- senschaftliche Bearbeitung, oder durch Unterstützung 154 anatomischer und physiologischer Arbeïten ete., hat so mancher kleinere botanische Garten sich bleibende Verdienste um die Wissenschaft erworben und wird auch in der Zukunft sich solche noch reichlich erwerben kôn- nen! Den wenigen bevorzugten, gut dotirten, derartigen Central-Instituten grüsserer Reiche überlasse man gerne die dornenvolle Aufsabe, môglichst vollständige Sammlun- gen in allen Richtungen anzubahnen, alle Bestrebungen für wissenschaftliche Zwecke durch die vorhandenen voll- ständigen Sammlungen kräftigst zu unterstützen, und endlich auch für die Praxis wichtige Versuche zu machen, soweit letztere auch gut controlirt und durchgeführt werden künnen, damit auch wirklich ein Nutzen aus solchen Versuchen entstehe. Aber auch der grüsste und am. reichsten dotirte botanische Garten wird in vollkom- mener Weise nicht allen den von Herrn van Huzze gestell- ten Anforderungen nachkommen kônnen. Besser einzelne Specialitäten musterhaft, ferner lieber weniger zahlreiche Sammlungen lebender Pfanzen, aber was vorhanden unter richtiger Benennung, als vieles mangelhaft. Ich schliesse mich daher dem von Herrn Professor MorREn gegebenen Votum mit voller Ueberzeugung an.” M. Hoffmann fait observer que le jardin botanique doit être aussi un Institut physiologique et qu’il doit pos- séder les moyens pour servir à l’étude du professeur. Il se félicite de ce que le jardin botanique, auquel il est at- taché, lui fournit ces moyens. IV. M. le Président accorde la parole à M. Bommer (de Bruxelles), qui fait les remarques suivantes sur La co- loration des plantes, qu’il accompagne d'expériences pour montrer diverses réactions chimiques. La plupart d’entre vous, Messieurs, connaissent les recherches de M. Fremy sur la matière colorante verte des feuilles. Selon ce savant, cette matière colorante aurait | | | 155 pour éléments constitutifs deux principes colorants: l’un bleu, phyllocyanine, l’autre jaune, phylloxanthine. Ayant répété consciencieusement les expériences de M. FREMY, je suis convaincu que la substance verte des feuilles ren- ferme parfois d’autres matières colorantes que celles qui viennent d’être citées. Malcré la minutie que j’ai mise dans mes opérations, pour obtenir des résultats parfaitement identiques à ceux de M. Frey, jamais il ne m’a été possible d’obtenir ce qu’il annonce comme étant immanquable. Comme M. FrEmY n’a pas indiqué l’espèce végétale sur laquelle il à opéré, j'ai été amené à conclure que le choix n’est pas indifférent pour réussir de prime abord. L'Ile aquifolium a été en grande partie le sujet de mes expériences parce que son feuillage, d’un vert foncé, semblait devoir contenir une assez forte proportion de phyllocyanine. Beaucoup de végétaux contiennent , outre la matière verte, une matière colorante brune soluble dans l’eau. Lorsque l’on a fait une dissolution alcoolique de chlorophylle, du houx (lex aquifolium) par exemple, elle offre: 1. une forte fluorescence d’une couleur rouge sang; 2. une teinte brunâtre à la lumière solaire transmise; 3. une teinte rouge vive à la lumière artificielle. L’intensité de cette teinte est en proportion avec la matière colorante brune mêlée à la chlorophyile. Je désignerai cette matière colorante sous le nom de matière extractive, parce que c’est à sa présence que l’on doit attribuer la coloration de la plupart des extraits que l’on emploie en pharmacie. La matière eætractive peut être facilement séparée de la matière colorante verte par une addition d’ammoniaque, qui immé- diatement s’empare de la première et isole la seconde. Voilà le procédé qui m’a toujours bien réussi pour la chlorophylle provenant du houx (1lex aquifolium). Après avoir neutralisé l’ammoniaque contenu dans la solution verte, on la soumet seule au réactif indiqué par M. Freuy, c’est-à-dire, à l’action de 1 partie d’acide 156 chlorhydrique étendue d’une petite quantité d’eau et de 2 parties d’éther sulfurique, qu’on agite fortement dans un flacon de manière à saturer l’acide chlorhydrique d’éther. Dès que l’on a ajouté la substance verte, et après avoir agité de nouveau le liquide pendant quelques instants, il se produit une réaction qui donne lieu à deux colorations bien distinctes. La première, d’un beau jaune (phylloxanthine) dissous par l’éther; la seconde, d’un vert bleuâtre pâle, qui, lorsqu'on laisse reposer le liquide, produit à sa partie supérieure une zône d’un bleu brillant (phyllocyanine). La matière extractive traitée par l’acide chlorhydrique ne donne lieu à aucune réaction. De toutes mes expériences, c’est celle que je viens de citer qui à le plus de rapport avec les faits énoncés par le savant chimiste français. Mais il en est une autre, dont le résultat, sans le qualifier de négatif, est cependant tout à fait contraire à la règle établie par M. Fremy. Il a été produit par une solution éthéro-alcoolique de feuilles du Coleus Verschaffelti, traitée par le procédé de M. Fremy pour dédoubler la chlorophylle. Dans ce cas, lacide chlorhydrique à isolé une matière colorante d’un rouge vif au lieu de la matière colorante bleue qu’indique M. Fremy. Pour ne laisser aucun doute à cet égard, je reproduirai devant vous, Messieurs, cette expérience qui me semble de nature à vous intéresser. (Démonstration). Avant de terminer, je me permettrai, Messieurs, de signaler encore à votre attention le sulfate de zinc, comme réactif qui m’a fort bien réussi pour la chlorophylle, lors- qu’elle contenait une matière colorante rouge qui dérivait de la série cyanique. Pour obtenir ce résultat, il suffit de faire une addition d’éther sulfurique à une solution de chlorophylle, et d’y ajouter ensuite une solution concen- trée de sulfate de zinc pur. Si la matière colorante verte ne contient aucune matière colorante rouge, la solution de sulfate de zinc reste incolore, et dans le cas contraire, elle prend une teinte bleuâtre plus où moins foncée, selon 157 la quantité de matière colorante rouge contenue dans la chlorophylle, qui alors se masse en une couche très-dense à la partie supérieure du liquide. Voilà en résumé, Messieurs, les faits que je tenais à vous communiquer et auxquels je donnerai de plus amples développements dans un travail destiné aux Bulletins du Congrès (1). M. Chatin fait à ce sujet les remarques suivantes: La matière, d’abord incolore, et qui, en s’altérant chimiquement et se colorant, donne la teinte brune (les teintes jaune et rouge sont d’origine différente) aux feuilles d'automne, a été nommée provisoirement matière À dans mon mémoire présenté à l’Académie des sciences (2). De- puis, je lui ai donné le nom de protextrine qui rappelle à la fois ses rapports avec l’extractif qui en dérive et sa trans- formation rapide, quand il n’est plus protégé par la vie des organes. Relativement à la matière verte des feuilles, ma re- marque n’a d'autre objet que d’amener Pénoncé des recher- ches qui me sont communes avec mon ami le profes- seur Frrxoz, de Toulouse, sur la matière colorante des feuilles (3), et les recherches encore inédites de Frzxor seul, recherches qui l’ont amené à établir, que la chlo- rophylle (dissolution alcoolique) se dédouble soit par les acides végétaux, soit par une trace d’acide minéral, en une matière noträtre, azotée et insoluble (qu’on sépare par la filtration) et une matiere jaune non azotée, qui n’est autre que la xanthine. Le dédoublement de la chlorophylle s’opère fort bien aussi par la simple agita- tion de la solution alcoolique avec le charbon animal, lequel retient la matière noire. La xanthine des feuilles, comme celle des fleurs, (1) Voir ce mémoire, publié sous forme de supplément après le compte rendu des séances de la section de botanique pure. (2) Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Tome 51, pag. 810, année 1860. (3) Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Tome 57, pag. 39, année 1863. 158 donne par Pacide chorhydrique du vert, qui agité avec l’éther se dédouble en jaune (solution éthérée) et en bleu (solution acide sousjacente).”? M. Rauwenhoff fait quelques observations au sujet des expériences de M. Fremy, qui, en traitant par un mé- lange d’acide chlorhydrique et d’éther le résidu de la solution alcoolique où éthérique, a séparé la chlorophylle en deux matières, l’une bleue, l’autre jaune. L’orateur a répété ces expériences et a trouvé qu’elles exigent un temps assez long avant d’obtenir la séparation des deux parties et encore la partie jaune a-t-elle été souvent lége- ment brunâtre. [Il a soumis ensuite les deux solutions à l'analyse spectrale (qui donne dans la solution de la chlo- rophylle ces remarquables raies d'absorption que chacun connaît), et il a vu dans la solution bleue de phyllocyanine à peu près les mêmes raies que dans la chlorophylle , mais dans la solution jaune de phylloxanthine il à remarqué plusieurs autres raies, qui manquent dans la chlorophylle. Quoique ces phénomènes demandent encore des études ultérieures, M. Rauwenxorr se croit autorisé à déduire de ses expériences que la phylloxanthine n’est pas identique à la matière jaune qui se forme dans les parties étiolées, comme le veut M. Sacns, car la solution de cette dernière ne présente aucune raie dans l’analyse spectrale, ; V. M. le Président annonce que M. Narpy aîné à Lyon a présenté un mémoire intitulé: La lune et le règne végétal (1). La séance est levée et remise à lundi 10 Avril, à 10 heures du matin. (1) Voir le supplément aux comptes rendus des séances de la section. PUS OR SECTION DE BOTANIQUE PURE. SÉANCE du 10 Avril 1865, à 10 heures du matin. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. FÉE, Président, FENZL et MIQUEL, Vice-Présidents. MORREN et OUDEMANS, Secrétaires. La Séance est ouverte à 10 heures. Le procès-verbal de la seconde séance de Samedi est lu et adopté. Des dames honorent la séance de leur présence. I. M. le Président accorde la parole à M. Regel (de St. Pétersbourg), qui prononce en ces termes un dis- cours allemand : Sur la valeur de l’espèce. (Ueber die Idee der Art). Einleitung. » Der Bescriff der Art im Pflanzenreiche hat im Laufe der Zeit mancherlei Deutung erhalten, indem die einen die Granzen der Pflanzenart weiter, die andern dieselben immer enger und enger steckten. Eine Folge dieser ver- schiedenen Begränzung der Art ist die Masse der ver- schiedenen Namen, welche eine und dieselbe zu Variation geneigte Art im Laufe der Zeit erhalten hat. Ferner ist in der neuesten Zeit, seitdem Darwin sein berühmtes Werk ,,Die Entstehung der Arten im Thier- und Pflansenreiche” verüffentlicht hat, die Frage: was ist Art? und wie ist solche entstanden? gleichsam in eine neue Phase getreten. Bei der Behandlung dieses Themas von hohem In- teresse fur die Wissenschaft wird der Referent nur die 160 Pflanzenwelt berücksichtigen, um so mehr als in der Pflanzenwelt Verhältnisse vorhanden surd (z. B. die un- geschlechtliche Fortpflanzung), die in der Thierwelt nicht in analoger Weise vorkommen. Um ferner den Standpunkt zu bezeichnen, von dem aus der Referent sich seine Ansicht über die Pflanzenart gebildet hat, erlaubt sich derselbe anzudeuten, dass der Artbeoriff ein um so engerer und becränzterer sein wird, in je engeren Gränzen die Pfanzenart studirt wurde; dass solcher aber um so mehr sich erweitern wird, je reicher das Material, das zur Beobachtung vorlag, und in je weiterer Verbreitung die Pflanzenart beobachtet werden konnte. Der Referent geht ferner von der Ansicht aus, dass bei der Feststellung derartiger Begriffe, sei es nun der Becriff der Pflanzenart im Allgemeinen oder im Speciel- len, nur direkte Beobachtungen entscheiden kônnen, dass ferner dieser Begriff für den speziellen Fall ein um so richtigerer sein wird, auf je zahlreichere Beobachtungen solcher basirt ist, und dass endlich der allgemeine Begriff für die Pflanzenart nur als Resultat aus vielen gut be- obachteten speziellen Fallen gezogen werden kann. Wenn wir nun mit Darwin einen noch allgemeineren Standpunkt annehmen wollen, indem wir uns nicht damit begnügen, nur den Begriff der Art festzustellen, sondern aus der Gesammtheit aller bekannten Füälle auch noch auf die Entstehung der Art zurückschliessen wollen, so kann ein solcher Schluss nur da mit Sicherheït gemacht werden, wo er sich auf keine einzelnen Bruchstücke, sondern auf ganze Reïhen gut beobachteter und im ge- nauen Zusammenhange stehender Thatsachen in der Le- bensgeschichte vieler Arten basirt. Mit andern Worten: der Referent kann nur denjenigen Schlüssen oder The- orien in dieser Beziehung sich anschliessen, die sich im- mer und immer wieder auf zahlreiche Beobachtungen innerhalb des Begriffes der speziellen Art basiren, muss 161 aber allen denen seine Anerkennung versagen, die, wenn sie sich auch aûf Thatsachen stützen, doch diese gerade im einer Art und Weise benutzen, welche die auf solche ge- stützten Schlüsse nichts weniger als rechtfertigen. Dass dieses für alle die Folgerung'en des Darwin und dessen Ver- treter, zum Beweise ihrer Ansicht,, ,dass einerseits die voll- kommensten Organismen unserer Jetztwelt, im Laufe der Zeit, sich allmäühlig aus den einfachsten Organismen hervor- gebildet hütten, und andrerseits auch unsere jetzt lebenden Pflanzen in einem beständigen, wenn gleich sehr langsamen Fortbildungs- oder Umbildungsprozess zu andern Typen be- griffen sein,” wirklich der Fall ist, das sei der Zweck meines heutigen Vortrags. Darwin und dessen Vertreter entnahmen die Beweise für ihre Ansicht theils der Geschichte der Pflanzenwelt in der Vorwelt, theils der Formbildung der Art in der Jetztwelt, wesshalb wir in beide Vorgange zunächst ein- treten mussen. Die Entwicklungs-Geschichte der Pflanzen der Vorwelt. In den Zeiten, als sich die Anfänge des Pfanzenge- -schlechtes auf unserer Erde ansiedelten, in der Silurischen, Devonischen und Uebergangsperiode, da entwickelten sich nur blüthelose Pflanzen, die theils im Wasser lebten und zur Familie der jetzt noch existirenden Tange gehôrten, theils als Kräuter und Bäume das Land bedeckten. Von den letztern ist nur die Familie der Farne auf unsere Zeï- ten übergegangen, während von allen andern selbst die Familien (Calamites, Cladoæylon, Sigillaria) ganz unterge- gangen sind. Auf die ältesten Zeiten folet jene lange Periode eines überaus üppigen Pflanzenwuchses, die wir als Steinkohlen- periode bezeichnen, weil wir die Pflanzenreste jener Zeit noch jetzt als Steinkohlen aus dem Schoosse der Erde her- vorholen. Noch finden sich einzelne Pflanzenformen der frühern Perioden, neben ihnen treten aber als die Baumriesen der Waldungen, die Lepidodendren, gabelig 11 162 verästelte Bäume mit emem Schopf langer linearer Blätter auf den Spitzen der Zweige, die gleichsam als Bindeglied zwischen den Selaginellen und Cycadeen stehen; dann gegen das Ende der Periode, auch die noch in unserer Jetztwelt vertretene Familie der Cycadeen, auf. Jahrtausende und Jahrtausende sind wieder vergan- gen, die Pfanzen der Kohlenperiode simd grossentheils in den Schooss der Erde eingebettet, und in den folgenden Perioden des Bunten Sandsteins und Muschelkalkes treten, neben einzelnen aus den früheren Perioden übergetretenen Typen (Calamiten, Farnen, Cycadeen) die Coniferen als Herrn der Waldungen auf, während an die Monocotyle- donen erinnernde schilfartice Pflanzen die Oberfläche des Bodens decken. Erst in den folgenden Perioden des Keupersandsteins, der Oolith- und Wealden-Periode treten, gemischt mit den Bäumen der vergangenen Perioden, wirkliche Monocotyledonen und zwar in Formen, die un- sern Pandanus-Arten verwandt sind (Podocarpa), auf. Es folot die Kreideperiode, und mit ihr verschwinden die letzten der untergegangenen Baumformen der frühern Perioden, die Calamiten. Farne und Cycadeen herrschen nicht mehr. Eine Fächerpalme vom Aussehen unserer Chamaerops tritt auf und auch schon einige Laubbaume aus der Gruppe der Apetalen (Salicites). Bis jetzt, und auch noch zu Anfang der folgenden, unserer Jetztwelt vorausgéhenden Periode der Tertiärzeit, herrschte auf der ganzen Erde ein tropisches Klima. Ein reicher Pflanzenwuchs, dessen Reste als Braun- kohlen genugsam bekannt, deckte in der Tertiärzeit wiederum die Erde. Die Vegetation ist aber schon der unserer Jetztwelt sehr ähnlich, indem unter den Pflanzen- formen jener Zeit fast alle die Familien der Jetztwelt vertreten sind. Das am Anfang tropische Klima ward in unsern Breiten gesgen Ende der Tertiärzeit zu einem sub- tropischen. Nun erheben sich die Kalkalgen, weite Gebiete sinken | Li of à 165 zurück ins Meer, mächtise Binnenseen bilden sich, und so beginnt die in unsere Jetztwelt reichende Diluvialzeit. Diluvialperiode. Die Diluvialzeit ist zum Verständniss der Verbreitung der Pflanzen in der Jetztwelt von hoher Wichtigkeit. Wir müssen uns desshalb etwas einlässlicher sowohl die Diluvialzeit, sowie die Verbreitung der Pflanzen von der Diluvialzeit auf unsere Zeit betrachten. - Wasser hatte während der Diluvialzeit wieder einen grossen Theil unserer Erde gedeckt. Damit trat in unsern Breiten ein noch kälteres Klima als das unserer Jetztzeit ein, unter dessen Einfluss in Europa die subtropischen Pflanzen der Tertiarzeit grossentheils ausstarben, und in unsern Breiten nur die kleine Zahl solcher erhalten blieb, die auch jetzt noch im warmen, wie in kaltern Klimaten heimisch sind. Als ein frappantes Beispiel der Art môüge unser Adlerfarn (Pteris Aquilina) senannt werden. Dagegen wurden in den mildern Klimaten Japans, ferner der südlichen Staaten Nordamerika’s und selbst Neuhollands viele zur Tertiarzeit häufigen Bäume auch der Jetztwelt erhalten. Nur ein auffallendes Beispiel der Art, das Taxodiwm distichum, wollen wir anführen. Dasselbe war bis zu Ende der Tertiärzeit einer der gemeinsten Wald- bäume Europa’s, starb aber in der Diluvialzeit in Europa ganz aus, während es in den südlichen Staaten Nordame- rika’s erhalten blieb. Dass aber in unsern jetzigen klima- tischen Verhältnissen dieser schon im mittleren Europa wieder existiren kann, zeigen die mächtiscen Exemplaré dieser Pflanze in den Gärten des westlichen Deutschlands, ja selbst noch in Berlin. Nur durch bedeutende Wärme- abnahme lässt sich daher das Aussterben dieses Baumes selbst für Südeuropa erklären. Die tropischen Pflanzen waren in Europa schon zu Ende der Tertiärzeit ausgestorben, wesshalb die grosse Mehrzahl der der Jetztwelt erhaltenen Pflanzenformen aus den der Tertiärzeit vorausgehenden Epochen jetzt auf 10 164 die tropische und subtropische Zone beschränktist. So die Baumfarne, die Cycadeen, die Araucarien, die Palmen etc. Jetztwelt. Es beginnt die Jetztzeit; die Wasser der machtigen Binnenseen brechen ihre Dämme und thürmen mächtige Schuttwälle auf. Die Sahara steigt aus dem Meeresboden auf, und so bilden sich die Zonengürtel Europa”’s aus, unter deren Einfluss nach der Diluvialzeit die über einen gros- sen Theil Europa’s verbreiteten Gletscher zurückweichen. Im ôstlichen Asien scheinen diese Vorgänge andrer Art gewesen zu sein, als in Europa. Wohl versank dort zur Zeit der Diluvialperiode ein Continent, der Japan und die Ostküste Asiens nôrdlich von Japan mit Nordamerika ver- band (1), das Klima blieb aber noch verhältnissmässig mild, wie dies das noch sehr späte Vorkommen des Mammuth in Sibirien beweist. Erst mit der wohl in unsere Jetzt- welt fallenden Durchbrechung der Landverbindung zwi- schen dem nôrdlichsten Asien und Amerika (Behringstrasse) môügen die Meeresstromungen aus dem Becken des Eis- meeres, die längs Ostasien herabziehen, das Klima jener Gegenden so plôtzlich verändert haben, dass hierdurch der merkwürdige Fall des Auffindens der in Eis einge- betteten noch frischen Kôrper des Mammuth in Sibirien sich erklären mag. Verbreitung der Pflanzen in der Jetztwelt. Mit: Berücksichtigung dessen was wir über die Pflanzenwelt früherer Epochen, sowie über die frühere Gestaltung der Erdoberfläche wissen, hätten wir uns die Verbreitung der Pflanzen in der Jetztwelt ungefahr in der folgenden Weise vorzustellen. Zu Anfang unserer Jetztwelt hatten sich die Reste der Pflanzenwelt der Tertiarzeit nur auf den über die (1) In meiner Flora des Ussurigebiets habe ich gezeigt, dass die Verbreitung der Pflanzen von Ostasien nach Nordamerika eine solche Vérbindung voraussetzen lässt. Seit- dem hat Scamipr an der Ostküste Asiens die tertiären Schichten mit Pflanzen- und Thier- abdrücken auf dem Boden des Meeres von der Küste aus übergehen sehen. 165 weite Wasserfläche emporgehobenen Parthien des Fest- landes erhalten künnen. Zu diesen hier angesiedelten Typen früherer Epochen scheinen sich aber auch noch eine grosse Anzahl anderer Pflanzenarten gesellt zu haben, die in der Tertiarzeit noch nicht vorhanden waren, und deren Entstehung daher in den Anfang unserer Jetztwelt cesetzt werden müsste. Wir erinnern daran, dass die in frühern Perioden auf dem ganzen Erdball ziemlich gleichmässige Flora, schon zu Ende der Tertiarzeit, in unsern Breïtengraden den Charakter der warmen gemässigten Zone erhalten hatte, und bei dem Uebergang zur Diluvialzeit in unsern Breitengraden, mit der steigenden Erkaltung des Klimas, auch noch die grosse Mehrzahl der Tertiärpflanzen ausstarb und theils durch neu auftretende Formen ersetzt ward. Von den über die Wasserflichen empor gehobenen Parthien traten nun, wahrend und nach der Diluvialzeit, die Pflanzen ihre Wanderung über den Erdball an, soweit klimatische Verhältnisse und Weltmeere dieser Wande- runs keine unübersteiglichen Gränzen entgegenstellten. Es ist dies nicht bloss eine Annahme, sondern es wird das noch jetzt beim Studium grôsserer Florengebiete tausendfach bewiesen. Noch jetzt bilden die hôher ge- hobenen Parthien gleichsam die Centren der Flora; noch jetzt sind solche am reichsten an eigenthümlichen und mannigfachen Pflanzenarten, und darum das Eldorado für ‘den Botaniker, denn sie haben so manche Pflanzenart in ihrem Bereich gebannt erhalten, die in dem Gebiete der angranzenden Ebenen nicht die Bedingungen für ihr Ge- deiïhen finden. Die Art wie die scheinbar auf ihre beschränkte Wohnstätte angewiesenen Pflanzen wandern, ist schon oft und hinlänglich klar besprochen worden. Als Leiter der Verbreitung sind Luft, Wasser, Thiere und Menschen zu nennen. 166 Die Luftstromungen tragen die leichten Samen der Pflanzen oft auf weite Strecken fort. Wer hätte nicht schon die mit Haarkronen versehenen Samen unserer Hieracien, des Lüwenzahns und anderer Compositen einem Ballon gleich durch die Luft schweben sehen; Sturmwinde tragen aber auch andere leichte Samen auf weite Strecken fort. Ausschliesslich auf Verbreitung mittelst der Luft | sind die Sporen vieler kleiner Schmarotzerpilze angewie- sen, und es ist eine bekannte Thatsache, dass die die Kar- . toffel- und Weinkrankheit erzeugenden Pilze binnen | wenigen Jahren ihre Wanderung durch ganz Europa ge- | macht haben. | Die Stromungen des Wassers sind ein anderes Mittel zur Verbreitung der Pflanzen. Die Flora bestimmter Fluss- sebiete ist daher meist auch eine ziemlich gleichformige, so weit klimatische Verhältnisse nicht Unterschiede bedin- sen. Wer aus der Ebene längs eines Gebirgsbaches in das Gebirge aufsteigt, findet an den Ufern desselben schon lang vorher einzelne Bergpflanzen, bevor deren eigentliche Zone beginnt, denn die Strômungen des Wassers bringen Samen und auch ausgespülte lebende Exemplare mit, die sich dann tiefer unten langs der Ufer festsetzen. Thiere, und namentlich die gefiederten Bewohner der Luft, sind Verbreiter, indem theils mit Haaren, Borsten oder Wiederhaken versehene Früchte im Fell und den Federn derselben hängen bleiben und verschleppt werden, oder indem solche die Früchte fressen, und die Samen mit den Excrementen der Thiere verstreut werden. . Wie schnell und leicht derartige Verbreitung statt findet, dazu wollen wir nur ein Beispiel geben, das uns einer unserer Freunde aus dem Innern Russlands, Herr June, kürzlich mittheilte. Auf einem grossen Gute des Fürsten Bärrarinsky, zu Ivanowskoe, im Gouverne- ment Kursk, ward ein grosser See gegraben; dieser hatte | ursprünglich ganz klares reines Wasser. Jetzt aber ist derselbe theïls ganz von üppigen Wasserpflanzen aller ‘1 167 Art dicht erfüllt, die nur von Wasservügeln aus entfernten Sumpfen dorthin verschleppt worden sein kônnen. Der Mensch verandert nicht nur durch seine Kulturen den Karakter der Flora ganzer Gegenden, sondern es folsen ihm auch gleichsam, ohne sein Zuthun, eine Masse von Pflanzen, unter welchen vor allen die lings der Wege und Schutthaufen wachsenden Unkräuter zu nennen sind. Ueberall wohin die Kultur gedrungen, sind diese Unkräu- ter mitgewandert, indem sie ganz zufällig eingeschleppt wurden, und stellenweis die einheimischen Pflanzen ver- drängten. So ist es z. B. von Neuseeland bekannt, dass manche der aus Europa wegceschleppten Pflanzen sich dort so eingebürgert haben, dass sie dominiren und die einheimischen Pflanzen verdrangen. Lassen wir aber den Menschen ganz bei Seite, so ist doch durch Luft, Wasser und Thiere der scheinbar auf ihre Lokalität gebannten Pflanzenart hinlanglich die Gelesenheit geboten, im Laufe der Zeit von einzelnen Lokalitäten aussgehend, soweit zu wandern, als dies die Statur der Pflanzenart oder Terrainverhältnisse erlauben. Diesem Wanderungsgesetz widerspricht scheinbar eine Thatsache, die wir schon erwähnten, nämlich die auf- fallende Verschiedenheïit der Flora der Gebirge und der Hügel von der der angränzenden Ebenen. Hierzu kommt noch die andere Thatsache, dass so manche Pflanze der Gebirge Mitteleuropa’s in den Ebenen des hôhern Nor- dens wieder vorkommt, deren klimatische Verhältnisse un- gefähr ihrem Standorte im Gebirg'e entsprechen, während auf den weiten zwischenliesgenden Gebieten die gleiche Pflanzenart keine Verbreitung besitzt. Es sind das für Europa so bekannte Thatsachen, dass wir dafür keine Beispiele anzuführen brauchen. In Asien wiederholt sich dasselbe, ja es sind selbst in den hühern Gebirgen des südlichen Japans noch manche Bewohner des entfernten Sibiriens heïmisch, 168 Dieser scheinbare Wiederspruch wird aber wieder durch die folgenden Betrachtungen gehoben: Die Pflanzenarten waren in ihrer grossen Mehrzahl, zu Anfance unserer Jetzwelt, sehr wahrscheinlich nicht bloss auf einzelne Lokalitäten beschrankt, sondern hatten sich auch schon in jener Zeiït auf verschiedenen Punkten der über das Wasser emporragenden Parthien angesiedelt. Thre Verbreitung in die Ebenen fand daher von den zu- nächst gelecenen Gebirgen aus Statt. Als aber immer mebr Land über die Oberflache des Meeres allmählig hervortrat, als die grossen, das mittlere Europa deckenden Eismas- sen unterm Einfluss hüherer Wärmegrade zu weichen be- sannen, ward das Klima der angränzenden Ebenen milder als das der Gebirge. Die Folge davon musste die sein, dass in den Ebenen alle für solche nicht geeigneten Pflanzen- arten bis zu den Breitegraden ausstarben, wo das Klima ihnen wieder die Bedingungen zum normalen Wachsthum gestattete. Ferner nahmen hohe Waldungen und üppige Prairien Besitz von den Ebenen und erstickten so manchen hier angesiedelten Bewohner freier Lokalitäten der Gebirge, und nur in den weiten Moorbrüchen, wo eine armliche Vegetation herrschte, da erhielt sich noch bis auf unsere Zeiten, in derartigen Lokalitäten der Ébenen, mancher ursprüngliche Bewohner hôüherer Gebirge. Endlich nahm auch der Mensch mit seinen Kulturen so ausschliesslichen Besitz von den fruchtbaren Niede- rungen, dass er den ursprünglichen Charakter der Flora vanzlich veränderte, so dass wir, zum Beispiel, das ur- sprüngliche Heimathland vieler unserer wichtigsten Kul- turpflanzen gar nicht mehr mit Sicherheit nachzuweisen vermôogen. In unserm übervülkerten Europa bewahrten daher nur der Kultur unzugängliche Steppen, Moräste und Ge- birge noch einigermassen den ursprünglichen Charakter der Flora, wahrend in andern Erdtheilen noch weite 169 Gebiete derartigen Forschungen ein günstigeres Feld darbieten. | Verbreitung ein und derselben Pflanzenart von ver- schiedenen Centren, Erwarmung des Klimas der Ebenen nach dem Weichen der Gletschermassen, Erstickung der Pflanzen des Hochgebirges in den dichten Waldungen der Niederungen, und Einfluss des Menschen waren mithin Ursachen jener bedeutenden Lücken im Verbreitungs- gebiet vieler Pflanzenarten. Grünzen der Verbreitung der Pflanzenart. Der Wanderung der Pflanzenart in unserer Jetzt- welt waren aber in zwei Richtungen unübersteigliche Gränzen gesetzt. Es sind dies einestheils weite Welt- meere, und anderntheiïls unsere Zonengürtel. Wo weite Weltmeere jetzt Continente trennen, da zeigt denn auch die Flora, ungeachtet ganz ähnlicher Tem- peraturverhältnisse, in den gleichen Breitengraden mei- stentheils einen ganz andern Charakter. Wo aber dies nicht der Fall ist, wie z. B. in Bezug auf das ôstliche Gebiet Mittel- und Nordasiens einerseits, und des nord- westlichen Amerika’s andrerseits, da kônnen wir mit ziem- licher Sicherheïit auf das Versinken von Landverbindungen erst zu Anfang unserer Jetztwelt zurückschliessen. So viel uns ferner die Erfahrung gelehrt hat, giebt es unter den zahlreichen Pfianzenarten nur wenige, die zugleich in warmen wie in kalten Klimaten gedeihen. Die unendlich grosse Mehrzahl derselben ist g'egentheils so organisirt, dass eine bestimmte Pflanzenart, sich selbst überlassen, nur in bestimmten Zonengürteln leben und sich selbstandio fortpflanzen kann. $So verbreitete sich denn auch die Pflanzenart von bestimmten Vegetations- centren nur soweit nach Süd und Nord, als dies je nach der speziellen Natur der Pflanzenart môglich war. Was unsere von Akklimatisation träumenden San- guiniker in wenigen Jahren und wenigen Generationen umzuändern hoffen, indem sie eine Pflanze wärmerer 170 Klimate allmählig an ein bedeutend kälteres anzugewôhnen hoffen, das hat Mutter Natur schon seit Jahrtausenden in gleicher Weise gethan, indem solche ganz allmählie Schritt für Schritt die Pflanzenart bis an ihre aussersten Gränzen nach Süd und Nord, und in zahllosen neuen Generationen, vorschob. So hat denn die Pflanzenart, schon lange ehe der Mensch mit solcher manipulirte, ihre natürlichen Verbreitungsgeränzen in Bezug auf klima- tische Verhältnisse erhalten, und der Mensch, mit aller seiner Kunst, wird in dieser Beziehung nie mehr erreichen kônnen, als dass er der Pflanzenart über den natürlichen Verbreitungsbezirk hinaus nur noch einen schwachen weï- ter ausoreifenden Verbreitungsbezirk, den künstlichen Verbreitungsbezirk, anweisen kann, wo die Pflanzenart sich selbst uberlassen wieder aussterben würde, aber künstlich vermehrt und gepfleot, doch noch gedeihen kann. Für die Pflanzen der gemässigeten und der kalten Zone der Jetztwelt ist der Aequator eine unübersteigliche Schranke der natürlichen Verbreitung gewesen, und in Folge dessen der grelle Unterschied der gleichen Zonen- œuürtel jenseit und diesseit der Wendekreise. Wo aber dennoch einige Pflanzenarten der gemässig- ten und kalten Zone in unserer Jetztwelt auf der südli- chen und nôrdlichen Halbkugel gleichzeitig vorkommen, da kônnen wir mit Sicherheit den Schluss machen, dass solche entweder aus frühern Epochen, wo noch eine gleich- mässice Temperatur die Wanderung der Pflanzenart über den ganzen Erdball und in alle Breitegrade desselben ermôglichte, auf unsere Jetztwelt herabsekommen, oder dass solche erst in den letzten Jahrtausenden durch den Menschen auf beide Halbkugeln verpflanzt wurden. Pflanzenarten von beschrünkter und weiter Verbreitung. Ueberblicken wir nun noch einmal alles das, was über die Art der Pflanzenwanderung, seit dem Beginn der Jetztwelt, gestützt auf Erscheinungen und Thatsachen, die wir jetzt noch beobachten, gesagt wurde, so liegt es se nt tnt nl, be déni ts Le à: : A auf der Hand, dass Pflanzen, die Früchte oder Samen besitzen, welche von der Luft leicht fortgetragen werden kônnen, oder solche, deren Samen und Früchte von den Thieren vorzugsweise aufoesucht werden, auch viel leichter befähigt waren kleinere Hindernisse, als die Wasserschei- den der Flussgebiete, ferner Wasserflächen von nicht zu grosser Ausdehnung etc. zu überspringen, welche für andere Arten, die mehr nur auf zufällige Verbreitung durch Wasserstrémungen, oder vielleicht gar nur auf ibr eigenthümliches langsames Fortschreiten mittelst der Sprosshildung angewiesen waren, schon eine unüber- steigliche Gränze bildeten. Dies bedingt es, dass wir Pflanzenarten von sehr be- schrankter Verbreitung besitzen, und wieder andere, die allmählis in ihrem Zonengebiet alle Hindernisse bewälti- œend, ihre Wanderung durch Europa, Asien und Nord- amerika schon beendet hatten, bevor noch der Mensch durch seine Eingriffe bedeutende Umgestaltungen in den natürlichen Florengebieten bedingte. Formbildung der Pflanzenart in Folge der Wanderung. Es lieot nun auf der Hand, dass die Pflanzenart, je weiter sie von ihren ursprünglichen beschrankten Standorten vordrang, auch unter um so verschiedenern aussern Einflüssen, welche durch Licht, Lage, Boden und Feuchtigkeit bedingt werden, zu leben gezwungen war. Die mannigfach verschiedene Combination dieser Verhältnisse wird für die spezielle Pfanzenart noch um so verschiedenartiger, je mehr solche, je nach ihrer Orga- nisation, auch unter verschiedenen klimatischen Einflüs- sen oder, mit andern Worten, in einem mehr oder weniger breiten Breitegürtel, sedeihen kann. Die Pflanzenart von weiterm Verbreitungsbezirk erlitt, in Folge dessen, unter den verschiedenartigen äus- sern Einflüssen in ihrer äussern Gestaltung mancherlei Abänderungen. Derartige durch Klima, Standort und Boden bedingte 172 Abänderungen kônnen oft sehr bedeutend sein, indem z. B. der hohe Baum zum Zwerge, der Strauch zur kriechenden Pflanze, die kahle Pflanze zur mehr oder weniger stark behaarten Pflanze werden kann, und indem auch noch andere untergeordnete Differenzen in Bezug auf Grôüsse und Farbe der Blumen, Theiïlung der Blätter u. s. wW., sich ausbilden kôünnen. Diese Unterschiede zwischen den extremen Formen der Art bedingen zuweilen so auffallende Differenzen, dass dem Monographen einer Gattung von weitem Ver- breitungsbezirk es häufig leichter wird, die extremen Formen der Art durch scharfe Diagnosen auseinander zu halten , als andrerseits scharfe Charaktere zur Unterschei- dung der einzelnen Arten und zwar mit Inbeoriff aller ihrer Formen aufzustellen. Hieraus sind zweïerlei Uebelstände für die Wissen- schaft entstanden. Erstens sind fast alle extremen Formen der Art ursprünglich als eigene Arten aufgestellt worden, und erst nachdem die Flora eines Landes genauer bekannt ward, und damit auch die Uebergänge von einer Form zur andern zur Beobachtung vorlagen, konnten derartige sehr natürliche Irrthümer aufoedeckt werden. Sehr natürliche Irrthümer nenne ich aber nur dann das Aufstellen solcher Endformen als Arten, wenn dem betreffenden Botaniker bei seinen Untersuchungen die Uebergänge noch nicht vorlagen. Zu geisseln ist dagegen das so unnütze, den Begriff der Art so gänzlich verwirrende Aufstellen neuer Arten, nach Formen, deren Uebergange so leicht gefunden werden konnten oder sogar absichtlich bei Seite geschoben wurden. Ist es doch noch nicht lange her, dass manche Systema- tiker in die Herbarien gar keine im Garten gewachsene Pflanzen aufnehmen wollten, weil diese nicht genugsam characteristisch seien, d. h. mit andern Worten, nicht die speziellen Charaktere einer Lokalität zeigten. Verhalten der Formen der Pflanzenart in Kultur. Die obige Ansicht über die in den Kulturzustand über- gegansenen Pflanzen hat sich jetzt glücklicher Weise ceändert, ja von jedem nach Wahrheït forschenden Syste- matiker muss sogar fortgesetzte Kultur so mancher zwei- felhaften Arten einen der wichtigsten Prüfsteine für 1br Verhalten als Form oder Art abgeben. Die verschiedenen Formen der Art müssen nämlich in Anbetracht ihrer Entstehung, schon vom theoretischen Standpunkte aus betrachtet, in Folge fortgesetzter Kultur unter gleichartigen Verhältnissen und mehreren auf ein- ander folgenden Generationen, allmählig wieder zu einem einzigen Typus übergehen. Wie sich in Wirklichkeït die Formen der Art bei der Kultur in dieser Beziehung verhalten, will ich, auf 30jährige Erfahrung gestützt, mit kurzen Worten zu schildern versuchen. Bei solchen Kulturversuchen werden leichtere, ledig- lich durch den Standort veranlasste Formen, meist schon als Individuum, immer aber in der folgenden Generation zur normalen Form zurückkehren. So z. B. kümmerliche Formen von Sand und sterilem Boden, Formen des schat- tigen Standortes etc. Viel fester mit ihren besondern Eigenthümlichkeiten verbunden sind schon die Formen, die durch lange Ange- wühnung an ein besonderes Klima entstanden sind. Diese behalten gemeiniglich als Individuen ïihre besonderen Eigenthümlichkeiten oder Angewôhnungen, und werden erst durch die folsenden, auf geschlechtlichem Wege er- haltenen Generationen zu dem Normaltypus zurückgeführt. Nehmen wir hier, um ganz verstanden zu werden, ein Beispiel von Formen des wärmeren Klimas und ein anderes von Formen des kältern Klimas. Der Apfelbaum (Pyrus Malus) gehôrt noch im Pe- tersburger Klima zu den ohne jede Deckung im freien Lande ausdauernden Pflanzenarten. 174 Verpflanzen wir aber, z. B., eine der in süudlichern Breitegraden entstandenen Formen desselben, wie z. B. ein Exemplar einer edlen Reinette aus dem wärmern Klima nach Petersburg, so wird dieses schon im ersten Winter oder doch in einigen Jahren gänzlich erfrieren. Dies ist nicht bloss der Fall, wenn eine edle Reïinette als Pflanze aus einem mildern Klima bezogen wird, sondern auch dann noch, wenn wir nur die Pfropfreiser beziehen und solche auf einen hiesigen Apfelbaum aufsetzen. Saen wir dagegen die Samen einer kReinette in Pe- tersbure aus, so erhalten wir daraus junge Pflanzen, die unser Klima ertragen, freilich aber auch beï eintretender Fruchtbarkeit verschiedene Früchte liefern. In diesem Falle ist also die Angewôühnung eines In- dividuums von einer Form des wärmern Klimas an das letztere so gross, dass es, ins kältere Klima verpflanzt, als Individuum nicht fortbestehen kann; oder mit andern Worten, es kann dasselbe nur unter Einwirkung eines lingern, wärmern Sommers seine Vegetation so weit been- den (reifes Holz bilden), um der Winterkälte Widerstand leisten zu künnen. Der Referent wahlt dieses Beispiel, weil ihm gerade in dieser Beziehung hunderte von überemstimmenden Erfahrungen, die er in den letzten Jahren zu machen Gelegenheit hatte, vorliewen. Was die Veränderungen betrifft, die eine Reinette als Individuum, sofern es wirk- lich gelingen sollte solche in einem kältern Klima anzu- gewôühnen, in diesem erleiden dürfte, darüber liegen uns keine direkten Beobachtungen vor. Schliessen wir aber aus analosen Füällen von andern Aepfeln zurück, so wür- den die Früchte wohl ihre Form behalten, ohne jedoch die ihnen eigene Güte zu bekommen. Als Beispiele von Formen, die, aus kälterm Klima in ein wärmeres übergeführt, ihre Kigenschaften erst in den folgenden Generationen verändern, dient ein grosser Theïl der Pflanzen unserer Gebirge. | Greifen wir aus diesem als einzelnes Beispiel den Al- penmohn (Papaver alpinum L.) heraus. In den hôhern Alpen Europa’s kommt derselbe als kleine Pflanze, mit kleinen 1-2fach fiederschnittigen Blättern mit schmalen Lappen und mit kaum spannenhohen, weisse oder hell- gelbe Blumen tragenden Blüthenschäften, vor. In Sibirien . wächst die gleiche Pflanzenart, die 1-2fach fiederschnit- tigen Blätter sind aber grosser, die Lappen derselben breiter, die Schäfte bis 14 Fuss hoch, und die Blumen celb oder weiss. Die erstere Form ward von Linxé als P. alpinum, die andere ebenfalls von Linxé als P. nudicaule beschrieben. Die zahlreichen Uebergänge zwischen den beiden Formen stellte der Referent auf pag. 180-133 seiner Flora Ostsibiriens zusammen. Nehmen wir nun ein Individuum der Alpenform Europa’s von der Hôühe des Gebirg'es und verpflanzen solches in den Garten, so behalt das Exemplar seine Charaktere, die Pflanze bleibt aber kümmerlich, und zeigt kein rech- tes Gedeihen. So wenigstens verhielten sich Exemplare, die wir früher in den Alpen der Schweiz sammelten. Saet man aber Samen, welche von Exemplaren der Alpen der Schweiz entnommen sind, im Garten aus, so erhält man Pflanzen, die im ersten und zweiten Jahre in Blatt und Blüthe noch der Stammform ziemlich ähnlich sind; aber schon in den folsenden Jahren werden die gleichen Pflan- zen allmälis üppiger und üppiger, die Blätter bekommen fast die Form und Grüsse der Form Sibiriens und die Blüthenschäfte werden über einen Fuss lang. So wenigstens verhielten sich Exemplare, die im hie- sigen Garten aus von den Alpen der Schweiz stammenden Exemplaren erzogen wurden und nun in der, der Kultur der Alpenpflanzen gewidmeten Parthie unseres Gartens üppig vegetiren. Damit will der Referent keineswegs die Behauptung aufstellen, dass nicht auch das Individuum der- artiger Formen, in Folge lang fortgesetzter aufmerksamer Kultur und bei allmühligem Vorriücken nach külterm oder 176 wärmerm Klima zur Form eines andern Klimas übergehen künnte. Im Allwemeinen nur wird das schon desshalb selten der Fall sein kônnen, weil es Erfahrungssache ist, dass aus wärmern Klimaten in kältere versetzte Individuen dem Erfrieren so ausgesetzt sind, dass sie, selbst unter günsti- gen Umständen, doch schon in den ersten Jahren durch den Frost geschädigt werden. In Folge dessen werden sie von Jahr zu Jabr schwächlicher wachsen und so wird die Hoffnung auf normalen, dem Klima angemessenen Wuchs immer ge- ringer. Dass aber in Wahrheit solche Formen des Klimas, bei ganz allmähligem Vorrücken nach anderm Klima,, auch ihre Angewôhnungen und die aus klimatischen Verhältnis- sen entspringenden Eigenschaften, in den folgenden durch ungeschlechtliche Vermehrung erzielten Generationen, ver- lieren kônnen, das wird durch eine Masse von Beispielen beleot, wie z. B. durch die vom Süden bis zum 61° N. Breite verbreiteten Aepfel Russlands (Belui Nalio, Aport, Boro- winka,ete.) so wie ferner durch unsere nordischen Klaräpfel, die in mildern Klimaten niemals die Eigenschaft des Gla- sigwerdens behalten, etc. Andrerseits zeigen aus dem Hochgebirge in die Ebene versetzte Individuen selten eine längere Dauer, sondern siechen meistens bald dahin, wenn nicht durch Entziehung von Nahrung gleichsam die zu lang andauernde Sommerwarme paralisirt wird. Es liecen mir aber einzelne Erfahrungen vor, dass selbst sehr auffallend verschiedene Alpenformen schon als Individuen zur Form der tiefern Regionen sich umbil- den kônnen. So sah ich vor nun 15 Jahren die aus den Alpen in den botanischen Garten zu Zürich verpflanzte Mühringia polygonoides allmählig zur M. muscosa werden. Einzelformen und deren Verhalten in Kultur. Wie die Formen, die durch anderes Klima erzeugt sind, so gehen auch die Formen mit anders gefärbten Blumen und Blättern, mit anders gestalteten Blättern, 177 mit gefüllten Blumen etc., selten als Individuum zurück zur Stammart. Beruhen doch auf dieser Eigenschaft der Beharrlichkeit des Individuums die so verschiedenartigen in den Gärten ausgeführten Arten der ungeschlechtlichen Vermehrung , um solche Formen unverändert zu erhalten. Erinnern wir in dieser Beziehung als Beispiel nur an eine leichte Form eines unserer Waldbäume, an die Blutbuche. Hunderttausende derselben sind, auf unge- schlechtlichem Wege vermehrt, in die Gärten des mittlern Europa’s übergegangen, und alle haben, so viel mir be- kannt, ihre Eigenthümlichkeit, namlich die tief rothen Blätter behalten. Mache man aber den Versuch, säe man die von einer Blutbuche stammenden Samen aus, und unter Hunderten von jungen Samenpflanzen sah der Referent, wenigstens bei einem derartigen Versuche, alle vollkommen zur Stammform zurückgehen. Freilich haben wir es hier in der Mehrzahl der Füälle nicht mit Formen zu thun, wie solche in Folge der Wanderung der Pflanzenart entstehen, sondern vielmehr nur mit auf geschlechtlichem Wege er- zeugten einzelnen Individuen der Art, welche, ohne von dem Arttypus abzuweichen, in einzelnen Richtungen eine anormale Ausbildung zeigen, wesshalb wir derartige Formen als Hinzelformen bezeichnen. Wo derartige For- men nicht durch Kultur erzeugt sind, da kommen sie in der freien Natur als einzelnes anormales Individuum zwischen Tausenden von normal gebildeten Individuen vor. Der Mensch nur hat solchen in seinen Kulturen eine srôssere Bedeutung gegeben, indem er gerade die anor- male Form durch ungeschlechtliche Vermehrung fort- pflanzte. Derartigen Ursprungs ist z. B. auch die als Beispiel gebrauchte Blutbuche, von der ein eimzelnes Exem- plar vom Forstmeister Winter im Thüringer Walde auf- gefunden und, durch Veredlung vermehrt, der Kultur übergeben wurde. Schlitzblättrige Erlen, Birken, Ahorne und andere unserer beliebtesten Laubbäume haben eine ähnliche Entstehung und lassen sich, wenn man deren 12 178 Geschichte verfolgt, auf ein einzelnes Individuum zurück- führen, das zwischen den andern normalen, sei es in der freien Natur, sei es in unsern Kulturen, zufällig entstan- den ist, dessen Eigenthümlichkeit uns aber nur durch Anwendung der nngeschlechtlichen Vermehrung erhalten wurde. Aehnlich verhalten sich Formen mit gefüllten und verschiedenartig gefärbten Blumen, mit grôssern Blumen und Früchten, mit monstrôs gebildeten Stengeln, Blattern und Blumen. Wir müssen hier noch einmal des Beispiels der Aepfel gedenken. Wir sprachen oben von den Formen derselben, die solche unterm Einfluss des wäarmern und kältern Kl- mas bilden und zeigten, wie der Geschmack der Frucht und die Eigenschaft in Bezug auf Bedarf an Wärme eine Eigenschaft der Form sei. Wir haben es aber bei den Aepfeln unserer Gärten nicht bloss mit den Eigenschaften der Form, sondern zugleich auch mit den Eigenschaften der Æinzelform zu thun. Denn während Geschmack der Frucht und Angewôühnung ans Klima Eigenschaften der Form sind, so sind all die andern zahlreichen Unter- schiede, die unsere Apfelsorten unter einander zeigen, Eigenschaften der Einzelform. Während nun die Eigen- schaften der Form, schon bei den folsenden aus unge- schlechtlicher Vermehrung gewonnenen (Generationen, bei ganz allmähliger Ueberführung in ein anderes Klima, zurückschlagen kônnen, bleiben dagegen alle die Charak- tere der Einzelform, auch bei allen folgenden auf unge- schlechtlichem Wege erzielten Generationen, unverändert, so die vom Bau der Frucht, vom Wuchs des Baumes, von Färbung, Behaarung etc., genommenen Kennzeichen. Während nun also bei der Fortpflanzung auf unge- schlechtlichem Wege die Einzelform viel constanter als die Form sich verhält, ist umgekehrt bei geschlechtlicher Fortpflanzung durch Samen die Einzelform, in Bezug auf die solcher zufallenden Charaktere, stets unbestandig, während die Form unter gleichbleibenden äussern Verhält- Tee 179 nissen auch bei geschlechtlicher Fortpflanzung eine gewisse Beständigkeit zeigt. Hieraus resultirt, dass in der freien Natur, sich selbst üuberlassen, nur die Form eine Bedeutung erhält, während die Einzelform, bei ihrem sporadischen vereinzelten Vorkommen, fast ganz ver- schwindet. : In Kultur dagegen spielt auch die Einzelform, durch ihre Eigenschaft bei ungeschlechtlicher Fortpflanzung ihre speziellen Charaktere zu behalten , eine wichtige Rolle. Racebildung durch Binfluss der Kultur. In der freien Natur bildete sich die Form unter Einfluss bestimmter äusserer Verhältnisse und zeigte, auch bei der geschlechtlichen Fortpflanzung und gleichmässiger Andauer gleichartiger Verhältnisse, eine gewisse Bestän- digkeit. In der Kultur dagegen entsteht, unter Andauer gleichartiger Verhältnisse und Auswahl, die Race aus der Einzelform. Nehmen wir als Beispiel die Reïhe der Formen mit gefullten Blumen, mit monstrôsen Blättern oder Stengeln, mit verschiedenartig gefärbten Blumen. Alle diese sind ursprünglich nur Einzelformen. Es werden daher in der Kultur bei mehrjährigen Pflanzen derartige Formen auch nur auf ungeschlechtlichem Wege fortgepflanzt und erhalten. Dagegen besitzen wir eine grosse Zahl einjähriger Kulturpflanzen, wo derartige Eigenschaften auch auf die geschlechtlich erzeugten folgenden Grenerationen vererbt werden künnen. Unsere einjährigen Florblumen, Gemüse, Getreide sind da genugsam bekannte Belege. Hier haben wir es aber schon nicht mehr mit der Pflanzenart in ihrem natürlichen Zustande, sondern mit der Pflanzen- art in ihrem cultivirten Zustande zu thun, wo der Mensch, durch den Einfluss seiner Kulturen und sorgfältige Aus- wahl des zur Aussaat bestimmten Samens, mehr oder weniger konstante Formen gebildet hat, die am besten durch Racen bezeichnet werden. 12* 180 Sie verhalten sich aber in einer Beziehung ganz ähn- lich, wie die bei der Wanderung der Pflanzenart entstan- denen Formen der Art, indem auch sie nur unter den gleichen Kulturbedingungen, unter denen sie entstanden, und unter fortdauernder Auswahl der zum Tragen des Samens bestimmten Individuen, ihre speziellen Eigen- schaften, wegen deren man sie schätzt, behalten, wahrend sie, unter veranderten Kulturbedingungen oder sich selbst überlassen, schon in wenigen Generationen wieder aus- arten, d. h. nach dem Normaltypus allmählig zurückfallen. Sprossformen. | Schliesslich haben wir noch der Formen mit bunten Blättern zu gedenken. Wir haben schon an andern Or- ten darauf hingewiesen, dass diese nur zufällige Entste- hung haben, ja dass sie sogar am einzelnen Individuum in Folge einer dimorphen Ausbildung einzelner Zweige oder Sprossen entstehen, und nur durch ungeschlechtliche Vermehrung festgehalten werden. Wie sie sich zufallig an einzelnen Individuen ausbildet, ebenso kann auch ein buntblättriges Individuum häufig, in einzelnen Aesten oder auch als ganze Pflanze, wieder zum normalen Typus zurückkehren. Aus Samen pflanzer derartige buntblättrige Formen in der Regel sich nicht fort. Aber hier giebt es eimzelne auffallende Ausnahmen von dieser Regel, wie z. B. die buntblättrigen Abarten mancher Farne (von Pteris cretica und quadriaurita), und ferner die buntblättrige Abart der Barbarea vulgaris, die sich ziemlich konstant aus Samen fortpflanzen, was man also als Racenbildung von buntblat- trigen Pflanzen zu bezeichnen hätte. Bastarde im Pflanzenreiche, deren Kigenschaften und Einfluss auf die Art. Ausser der Variation, die die Pflanzenart in Folge der äussern Einflüsse und in Folge anderer mehr zufäalliger Umstände erleidet, giebt es aber noch ein anderes Moment, durch welches manche Pflanzenarten , und zwar vorzüglich “itéritte id ‘min "ns, 181 solche, die mit einander in vielen ihrer Charaktere über- einstimmen, abgeändert oder scheinbar in einander über- geführt werden. Es ist das die Bastardbildung. Auch in Bezug auf Bastardbildung liegen dem Referenten ganze Reïhen eigner Versuche und Beobachtungen vor. Er erinnert daran, dass er der erste war, der der Annahme, Aegylops ovata sei die Mutterpflanze unseres Weizens, entgegen trat, und die Ueberführung des Aegy- lops ovata in den Weïzen durch Bastardbildung nicht nur erklärte, sondern auch zum Beleg später den Bastard erzog. Ebenso war er es, der es mit Beiïspielen belegte, dass es auch durchaus fruchtbare Bastarde gebe und die Resul- tate seiner Versuche in zahlreichen Artikeln mittheïlte (1). Der Referent kann sich um so mehr jetzt auf diese frühern Versuche berufen, als auch spätere genaue Beobachter alle von ihm gefundenen Resultate in dieser Beziehung be- statiot haben. Für die Diskussion der wichtigen Frage, die wir heute besprochen, resultirt aus diesen Beobachtung'en das fol- gende : a. Es giebt zwei unter einander verwandte Arten der gleichen Gattung, oder auch unter einander noch ver- wandter Gattungen, die durch gecenseitige Befruchtung einen Bastard erzeugen künnen. b. Dieser Bastard hält in seinen Charakteren die Mitte zwischen den beiden elterlichen Arten. c. Der Bastard besitzt meistentheils vollkommen aus- gebildete und befruchtungsfähisge weibliche Geschlechts- organe. Der Pollen der Bastarde ist aber in der Mehrzahl der Fälle verkümmert und zur Befruchtung unfähig, in (1) Vergleiche Gartenflora, Jahrg. 1853, pag. 269—273, 280; Gartenflora, Jahrg. 1854, pag. 61, 116—126, 240, 247—250, 303; Bonplandia, Jahrg. 1854, pag. 286—293; Gartenflora, Jahrg. 1855, pag. 278—281; Bonplandia, Jahrg. 1855, pag. 53, 163—171; Bofanische Zeitung, Jahrg. 1855, pag. 269; Gartenflora, Jahrg. 1856, pag 153, 191—192; Bonplandia, Jahrg. 1856, pag. 298, 243; Gartenflora, Jahrg. 1857, pag. 163—168, tab. 97; Gartenflora, Jahrg. 1860, pag. 60—62. 182 der Minderheït der Fälle aber theïlweis oder selten durch- gangio vollkommen und befruchtungsfähie. d. Der von einer der elterlichen Pflanzen befruchtete Bastard kehrt schon gänzlich oder gleich einer leichten Form in der folgenden Generation zu dieser zurück. e. Der von andern (nicht den elterlichen Arten) be- fruchtete Bastard bildet in der folgenden Generation eine Form mit jenen, die jedoch nicht in der Mitte stehet, sondern mehr zu den eigentlichen Arten als zum Bastard hinneiot. f. Die folsgenden Generationen des im Pollen und den weiïblichen Organen fruchtbaren Bastardes kehren in der Mehrheït der Individuen zu einer der elterlichen Arten zurück. Einzelne der Nachkommen des fruchtbaren Bastardes zeigen dageg'en in unwesentlichen Charakteren zuweilen Variationen, die von keiner der elterlichen Arten hergeleitet werden kônnen. $So ist in der Kultur der fruchtbare Bastard der Erzeuger einer grossen Mannig- faltigkeit von Einzelformen zwischen je zwei Arten ge- worden, so in Bezug auf Färbung und Form der Blumen (Gesneriaceen, Rosen, Verbenen, Geranien, Petunien, ete.), Grôsse der Frucht (Erdbeeren), ete. Diese Mannigfaltigkeit ist durch fernere Befruchtung der erzielten Formen mit andern Arten oder Bastarden noch vermehrt worden; immer sind es aber nur Formen geblieben, die sich zwischen bestimmten Arten bewegen, die niemals eine Fortbildung zu einem hühern Typus gezeigt haben, und, sich selbst überlassen, bald wieder aussterben oder zu einer der elterlichen Arten zurückkehren würden. g. In der freien Natur spielt der Bastard nur eine sebr untergeordnete Rolle, indem er hier überhaupt nur ver- einzelt und verhältnissmässig nur in wenigen Gattungen vorkommt, und indem er ferner selten Samen bildet, und, wo dies geschieht, meist nur durch Befruchtung mit einer der elterlichen Arten, zu der er dann in den folgenden Generationen zurückkehrt. So ist der Bastard in der 183 Natur gleichsam nur eine vereinzelte und zwar vorüber- cehende Erscheinung, durch den nur in wenigen Gattun- œen dem treuen Beobachter die Erkennung der Arten, so wie der Bastardformen, erschwert wird. Einen schein- bar wichtigern Platz nimmt der Bastard schon in dem Herbarium ein, da namentlich von den vereinzelten Exemplaren von Bastarden unserer Holzpflanzen mancher Florengebiete jährlich Massen von Exemplaren gesammelt und oft mehr als die gemeine Stammart verbreitet werden. Wo endlich der Bastard, im Gebiete mancher Flora, auch noch mit andern als den elterlichen Arten sich mischt und Formen bildet, wie z. B. bei den Weiden (Salix), ist dieses doch nur eine Folge der Einmischung des Menschen, durch künstliche massenhafte ungeschlecht- liche Fortpflanzung mancher Arten, wodurch häufig das eine Geschlecht dieser zweïhäusigen Pflanzen eine vorwal- tende unnatürliche Verbreitung erhält. h. Der Bastard verhält sich, ungeschlechtlich fortge- pflanzt, ungefähr so wie die Einzelform, d. h. er behält alle seine Eisenthümlichkeiten, ohne eine allmählige Um- bildung nach einer der elterlichen Arten eimzugehen. Es giebt aber Fälle, wo der Bastard neben seiner normalen Form einzelne Zweige bildet, die vollständig der einen oder andern der elterlichen Pflanzen gleichen. Das frappante Beispiel eines solchen Dimorphismus, bietet Cytisus Adami, der Bastard zwischen Exteuss à Labur- num und purpureus. i. Die vom Bastarde gefallenen Einzelformen ver- balten sich bei ungeschlechtlicher Vermehrung ganz wie die Einzelform der Form. Nachdem wir im Obigen in der Bastardbildung einen andern Vorgang kennen gelernt, durch welchen einzelne Arten scheinbar zu andern übergeführt und zu fernerer Formbildung veranlasst werden, wiederholen wir jedoch, 184 dass der Bastard in der freien Natur durch sein sporadi- sches Auftreten und schnelles Zurückgehen zu den Stamm- eltern nichts weniger als eine wichtige Rolle bei der Formbildung der Art spielt. Wo dagegen durch die Ein- griffe des Menschen die natürlichen Verhältnisse verändert worden sind, d. h. die männlichen und weïblichen Exem- plare dioïker Pflanzen ganz unnatürlich gemengt wor- den sind, da kommt wohl auch scheïinbar in der freien Natur Bastardirung in mehreren Generationen nach ein- ander vor, und erzeugt ein buntes Gemisch von Einzelfor- men, die die Gränzen zwischen manchen Arten gänzlich verwischen. Der Bastard und dessen Nachkommen im Kulturzustande. Wichtig ist die Rolle, welche der Bastard in unsern Kulturen spielt. Wie durch Vermischung und fortgesetzte Bastardbildung in mehreren auf einander folgenden Glie- dern eine Masse von Formen entstehen, die, bald wieder mittelst ungeschlechtlicher Vermehrung fortgepflanzt, eine sehr wichtige Rolle in unsern Blumen- und Gemüse- särten spielen, das zeigen die erst in neuerer Zeït vor- œenommenen Experimente in den Gattungen Verbena, Fuchsia ete. einerseits und der Erdbeeren anderseits. Dem Referenten ist es aber sehr wahrscheinlich, dass auch bei vielen derjenigen unserer Kulturpflanzen, wo wegen der Lange der Zeit sich dies nicht mehr mit Sicherheït nach- weisen lässt, dennoch die Masse der Formen derselben durch geschlechtliche Vermischung zweïer oder selbst mehrerer, ursprünglich gut geschiedener Arten entstan- den ist, so, z. B., bei den Weinreben, den Pflaumen, den Bohnen, etc. Dass aber auch bei in den Geschlechtsorganen voll- kommen ausgebildeten Bastarden, durch fortgesetzte Kultur und Auswahl, eine Racebildung ermôglicht werden kann, das zeigen z. B. die Herbst-Levkoien, die Pensées, und vielleicht haben auch die Formen vieler unserer Ge- treide, ferner die der Bohnen, eine ähnliche Entstehung. 185 Darwin’s Theorie über Entstehung der Arten und deren Beleuchtung. Nachdem wir nun im Vorhergehenden zuerst die allmälige Entstehung und Vervollkommnung der Pflanzen- welt auf unserm Erdball, dann Formbildung der Art in Folge der Wanderung und zufalliger (d. h. bis jetzt nicht erklärter) Einwirkungen, und endlich in Folge von Kultur und Bastardbildung, kennen gelernt haben, wollen wir es nun versuchen, Darwin’s Ansichten auf die im Vorher- gehenden geschilderten Thatsachen zu prüfen, um dann schliesslich unsere Ansicht über die Pflanzenart und deren Formen zu geben. Darwix stelt in seinem berühmten Werke, ,, Die Ent- stekung der Arten,”’ keine neue Idee auf, sondern er ist nur der geistreiche Vertreter einer schon von Lamarcx und Andern ausgesprochenen Ansicht, dass die Arten im Thier- reich und Pflanzenreich nicht als geschaffene Typen zu betrachten seien , sondern dass sie durch allmählige Verän- derung eines oder einiger Urtypen entstanden seien. Dar- win stützt sich dabei auf allzemeine Gründe, d. h. aus Zusammenstellung aller bekannten Erscheinungen und Thatsachen gewonnene Schlüsse, und auf spezielle Gründe. Als allsemeine Gründe für die Annahme, dass die Arten im Thier- und Pflanzenreiche sich, von der niedrig- sten Stufe anfangend, durch divergirende und allmählio erblich werdende Fortentwicklung zu anderm Typus, zu hôherer Form, im Laufe der Zeit aus einem oder wenigen sehr einfachen Urtypen gebildet haben, werden von Dar- win und dessen Vertretern die folgenden angeführt: 1. Die Thatsache, dass in den frühesten Perioden der Schôüpfung nur niedrige Pflanzen- und Thierformen auftra- ten, und dass die Pflanzen- und Thierwelt im Laufe der Jahrhunderttausende, die seit den ersten Anfängen pflanz- lichen und thierischen Lebens bis zur Jetztzeit über unsern Erdball dahingezogen, immer vollkommnere und vollkommnere Orsanismen aufzuweisen hat. 186 2. Die Neigung der Arten beider Reiche zur Varie- tätenbildung und die hieraus resultirende Schwierigkeit der Unterscheidung der Arten, Gattungen, Familien u. s#f. Als spezielle Beweise führt Darwin ganz besonders seine Beobachtungen über die in Kulturzustand überge- cangenen Pflanzen und Thiere, so wie über Bildung von erblichen Racen durch den Einfluss der Kultur auf. Ferner bespricht er die Bastardbildung und die in Folge derselben eintretende Formbildung und kommt dabeï zu dem $Schluss dass ein Theïl der massenhaften Formen mancher im Kulturzustande befindlichen Arten von Pflan- zen und Thieren durch die Vermischung mehrerer ur- sprünglich verschiedener Typen entsprungen sein dürften, währerd andere nur durch die Formbildung der Art zu erklären seien. Diese theils unter unsern Augen in der Kultur sich ausbildenden neuen Formen, durch Tausende von Grenera- tionen hindurch potenzirt gedacht, liefern nach Darwiv’s Ansicht den Beweis für die allmählige Ausbildung ganz neuer Arten oder Typen. Die Sprünge oder das Fehlen der Mittelformen erklärt Darwin durch das, was er als Kampf um das Dasein bezeichnet. Stets namlich werden viel mehr Embryonen cebildet, als zur Entwicklung kommen kôünnen. DARwWIN nimmt nun an, dass die für gewisse Verhältnisse geeig- netsten Organismen bei diesem Kampfum die Entwicklung stets obsiegen mussten, und damit gingen die Mittelformen verloren, und nur die für die speziellen Verhältnisse am zweckmässissten gebildeten, einen neuen Typus darstellen- den, Organismen erhielten sich. Es würde zu weit führen, noch näher auf Darwrw’s ceistreiche Entwicklungen einzugehen; nur das sei noch erwähnt, dass er selbst sich der Schwäachen seiner Darstel- lung sehr wohl bewusst ist, und wiederholt zugiebt, dass aus den von ihm selbst aufseführten Thatsachen oft auch serade der entgegenstehende Schluss gezogen werden kann. 187 Der Referent hat den Standpunkt, den er bei der Beurtheilung derartiger Fragen schon immer eingenommen hat, schon Eingangs bezeichnet, d. h. für ihn gilt nur das als Beweis, wo Thatsachen eben nur einen einzigen Schluss, wie zweimal zwei ist vier, zulassen. Wie und auf welche Weiïse die Pflanzen in der Vor- welt entstanden sind, dazu werden wir in unserer Jetztwelt nie und nimmermehr derartise Beweise finden künnen. Wir kôünnen für die Vorwelt nur als Thatsachen constati- ren, dass einmal eine Urerzeugung, also ein Schaffen, wenn auch nur der einfachsten Organismen stattgefunden haben muss, während in unserer Jetztwelt die Urerzeugung auch für die einfachsten Organismen erloschen ist. Wir haben ferner die allmählise Weiterentwicklung der Pflan- zenwelt von den ältesten Zeïten bis auf unsere Jetztwelt constatirt. Daraus aber Schlüsse auf die allmälige Umbildung und Weiterentwicklung der einfachsten Organismen zu den vollkommensten der Jetztwelt zu ziehen, dazu Befern uns am allerwenigsten die Bruchstücke, die wir von den Organismen der Vorwelt besitzen, das Material. Constatirt ist es, dass die grosse Mehrzahl gerade der Pflanzen, die vor und während der Kohlenperiode unsere Erde bevülkerten, jetzt ganz ausgestorben ist. Gerade die ausgestorbenen Pflanzentypen jener Zeit (Calamaten, Lepidodendren) stehen in der Schôpfungsgeschichte der Pflanzenwelt so vereinzelt und barock da, dass noch keinerlei Uebergange nach vollkommern Pflanzen weder unter den jetzt lebenden, noch unter denen früherer Peri- oden bekannt sind. Ferner ist es eine Thatsache, dass unserer Jetztwelt gerade die einfachsten Pflanzenarten neben den vollkom- mensten erhalten blieben. Müssten sich nicht, wenn Darwiv’s Theorie die richtige wäre, von den einfachsten Stufen aussgehend, auch all die unserer Jetztwelt verlore- nen Mittelstufen wieder von Neuem nachgebildet haben? 188 Darwin giebt selbst wiederholt zu, dass einmal unter- gesgangene Pflanzenformen sich niemals von Neuem erzeugen kôünnen. Wenn wir daher in Bezug auf unter- gegangene Pflanzenarten einen Schluss machen wollen, sind wir nicht viel eher zu dem berechtigt, dass mit einer untergegangenen Art auch zugleich ein Princip verloren ging, welches in das erste Glied der Kette, das zur ganzen Bewegung den Anstoss gab, geleot war, nämlich die Idee der Art verloren ging? Werfen wir nun aber gar von der Pflanzenart, wie uns solche die Beobachtung in der Jetztwelt kennen lehrte, einen Blick auf die Bruchstücke die wir von den Pflanzenarten der Vorwelt kennen. Aus der Beobachtung unserer noch lebenden Pflanzen wissen wir, dass wir uns den Begriff der Art nicht nach einzelnen undeutlichen Blumen und Früchten oder vereinzelten Zweigfragmenten etc. bilden kônnen, sondern dass dazu die Kenntniss der ganzen Entwicklungsgeschichte, ihre Formbildung in früherer Jugend und späterm Alter, ihre Formbildung je nach Boden und Lokalität und Klima gehôürt. Wie oft und häufig ist die gleiche Pflanzenart der Jetztwelt, nach Exemplaren vom gleichen Individuum in verschiedenen Entwicklungsperioden, so wie bei unvoll- kommenen Pflanzen, unter ganz verschiedenen Benennun- gen beschrieben worden, und wie noch viel häufiger giebt die Formbildung der Art zu ähnlichem Versehen Anlass. Wie und mit welchem Recht künnen wir also auf die uns gebliebenen Bruchstücke von Pflanzenresten der Vorwelt Theorien für die viel schwierigere, und nach meiner An- sicht überhaupt nicht zu lôsende, Frage über Entstehung der Pflanzenart aufstellen ? Auch wir sind durchaus nicht der Ansicht, wenn wir die Schôpfungsgeschichte der Pflanzenwelt von ihrem ersten Entstehen an üuberblicken, dass unsere vollkommnere Arten plôtzlich als fertige Organismen in die Welt g'esetzt worden seien. Die Erzeugung derselben hat sich viel mehr 189 sehr wahrscheinlich an andere vorhandene Organismen angelehnt. Auf welche Weise das aber geschehen, dafür giebt uns weder das, was wir von der Vorwelt, noch das was wir von der Jetztwelt wissen, einen Aufschluss. Uns muss es genügen zu wissen, dass es Zeiten gegeben haben muss, wo wenigstens die einfachsten Organismen durch Urer- zeugung auf unserer Erde geschaffen wurden. Ob nun aber die vollkommneren Organismen aus diesen hervorgingen, indem solche sich in frühern Peri- oden (in der Jetztwelt ist das sicher nicht der Fall), wie Darwix annimmnt, allmählie hôher und hôher entwickelten, oder ob es Zeiten gab, wo das in der Jetztwelt herrschende Gesetz der Erhaltung der Art nicht gültig war, sondern die vorhandenen Organismen Embryonen ausstreuten, aus denen ganz differente Pflanzenarten hervorgingen, oder ob durch Dimorphismus aus einzelnen Knospen vorhan- dener Organismen neue Arten gebildet wurden, oder ob endlich vielleicht noch ein ganz anderes Verhältniss die Bildung oder Erschaffung neuer Pflanzen in der Vorwelt und zu Anfang der Jetztwelt bedingte: das wissen wir nicht, und werden es auch schwerlich mit allem unserm Scharfsinn unzweifelhaft sicher ergriünden künnen. Gehen wir zur Jetztwelt über, so sind die Beweise, welche Darwin für seine Ansicht aus dieser nimmt, nur für den verfuhrerisch, der nicht selbst derartige Beobach- tungen, in der freien Natur, wie bei unsern Kulturpflan- zen, zu machen Gelegenheit hatte. Wir haben oben ebenfalls die Racebildung der Pflan- zenart durch den Einfluss der Auswahl und Kultur be- sprochen. Wir haben oben gesehen, dass die Racebildung nicht die Folge der Formbildung der Pflanze, im gewühn- lichen Sinne, ist, sondern dass nachweïslich einzelne Individuen, welche an irgend einem ihrer Organe eine abweichende Bildung zeigen, den ersten Anstoss zu solcher geben. Von solch einem Individuum wird nun der Same 190 ausgesäet. Finden sich in der folgenden Generation ein- zelne Pflanzen, die die gleiche Eigenthümlichkeiït zeigen, so werden diese isolirt gestellt, von ihnen wieder Samen gesammelt, und von den hieraus hervorgehenden Pflanzen wieder die Exemplare gewäahlt, welche jene Eigenthüm- lichkeït am stärksten ausgebildet besitzen. In dieser Weise fortgefahren, gelingt es, gewisse Eigenthümlichkeiten so festzuhalten , dass sich solche auch bei den meisten Individuen der folgenden Generation zeigen. Durch sorgfaltise Auswahl wird diese Eigen- thümlichkeit nun immer fester und fester geleot, ungefähr ähnhich wie in manchen Familien Krankheiten erblich werden. Aufdiese Weise, entweder in Folge der Neigung der Pflanzenart zur Formbildung, oder durch fortgesetzte Vermischung zweier oder selbst mehrerer typischer Ar- ten, sind alle unsere Racen von Kulturpflanzen entstan- den, und werden deren auch für die Zukunft in Folge einsichtiger Kultur immer mehr und mehr entstehen. Darwin denkt sich nun durch naturliche Züchtung einen derartigen Racenprozess durch Tausende von Gene- rationen hierdurchfortgesetzt, denkt sich durch den Kampf ums Dasein die Rolle des Menschen in Bezug auf Auswahl ersetzt, und erhält auf diese Weise, in irgend einer Eigen- thümlichkeit, von Generation zu Generation mehr diver- girende neue Generationen, bis zuletzt eine ganz neue Art daraus hervorgeht. Dieses Bild, das Darwin, g'estützt auf die Racebildung, über Entstehung der Arten giebt, ist recht g'eschickt ge- wählt, aber der Natur nicht entnommen, sondern nur : der Kultur entlehnt und daher nach unserer Ansicht um so weniger von Beweiskraft, als DArwIN’s ganzer Beweis nur auf einer Annahme basirt, dass nämlich die Varietä- tenbildung sich auch in der freien Natur, von Generation zu Generation, in Folse natürlicher Züchtung in gewis- sen Richtungen mehr potenziren müsse, während doch gegentheils in der freien Natur dieser Neigung zur Form- 197 bildung schon eben so bald der Grenzpfahl gesetzt ist, sobald sich die Pflanzenart an veränderte aussere Einflüsse, denen sie aussesetzt ward, vollständig angeschlossen hat. Die äussern Einflüsse sind aber das einzige Moment, welches wir zur Herstellung der natürlichen Züchtung, wie sich Darwin ausdrückt, an die Stelle des Menschen setzen kônnen. Alle zufällisgen Verschiedenheiten, welche bei der Pflanzenart vom Menschen zur Festhaltung von Formen, mittelst ungeschlechtlicher Vermehrung, oder mittelst Bildung: von Racen, in der oben besprochenen Weise be- nutzt werden, künnen dagegen in der freien Natur niemals festwehalten werden, sondern treten da nur sporadisch gleich dem Bastard auf, um später wieder in den Arttypus zurückzufallen. Dass dies so ist, das zeigt gerade die von Darwin als Beweis fur seine Ansicht benutzte künstliche Züchtung von Racen. Allerdings erhalten viele der künstlich ge- bildeten Racen auch in den folgenden Generationen ihre Charaktere, so lange die zu ihrer Hervorbildung nothwen- digen Verhältnisse der Kulturbedingungen und Auswahl andauern. Schon wenn noch Auswahl durch den Menschen stattfindet, aber die Kulturbedingungen durch Wechsel der Lokalitäten etc. geandert wurden, arten viele unserer künstlichen Racen von Kulturpflanzen in den folgenden Generationen wieder aus, d. h, sie fallen wieder mehr nach dem Arttypus zurück. Ueberlassen wir solche aber der freien Natur, so wer- den sie, als künstliche Produkte der Kultur, gar keine Lebensfähigkeiït zeigen und bald ganz aussterben oder zur Stammart zurückfallen, oder wie DarwiN sagen würde, beim Kampf um’s Dasein untergehen. Es haben mithin für die Natur im Grossen die zufäl- lig gebildeten Variationen an einzelnen Individuen, die wir künstlich zur Racebildung benutzen , gar keinen Werth 192 und keine Dauer, sondern alles was hier durch natürliche Züchtung, ohne Zuthun des Menschen, in Bezug auf Form- bildung von der Pflanzenart erlangt werden kann, das sind jene Formen, die wir als Formen des wärmern oder kältern Klima’s, als Formen des Gebirges und der Ebene, des Sumpfs, des Sands, des Schattens etc. bezeichnen, welche bei der Verbreitung der Pflanzenart über den Erd- boden entstanden sind. Wir zeigten oben, wie auch diese Formen in den folgenden Generationen, oder auch schon als Individuen unter gleichartigem Einfluss, in einen Normaltypus zurück- gefüuhrt werden kôünnen. ÆEbenso wenig kann, wie wir oben zeigten, in der freien Natur, durch den Einfluss der Bastardbefruchtung von der Bildung neuer Arten die Rede sein. Angenommen endlich, es künnten in der freien Natur durch lange Angewôühnung aus der Pflanzenart einige Formen hervorgehen , die sich auch bei unsern Experimen- ten in den folgenden Grenerationen als vollständige kon- stant erweisen würden, was, fragen wir, wäre damit für die Erklärung der Entstehung der Arten cewonnen? Nichts, gar nichts; denn solche Formen bewegen sich noch inner- halb eines sehr engen Kreises, und wenn sie auch in ein- zelnen Beziehungen eine veränderte Gestaltung der Organe angenommen, so sind damit doch solche in keïner Bezie- hung einer hôhern Entwicklung entgegen gegangen, son- dern in dieser Beziehung vollständig geblieben was sie waren. In Tausenden von Generationen werden in schon geschichtlicher Zeit unsere Getreide kultivirt. Wohl haben solche in dieser Zeit manche ziemlich konstante Racen gebildet, aber sie haben sich doch in dieser Zeit nicht weiter von ihrem Artbegriff entfernt, als dass es vielleicht nur bei einzelnen Racen zweifelhaft bleibt, ob solche von nur einer Art, oder durch zwei mit einander vermischte Arten entstanden sind. Sie weisen also trotz 193 der Kultur in Tausenden von Generationen keine Um- bildung, sondern sogar umgekehrt ein Verharren der Art im bestimmten Formenkreis nach. Die Pflanzenart soll aber, nach den auf die Vorgänge der Vorwelt aufsebauten Schlüssen, von den einfachsten Formen durch allmählige Weiterbildung zu den hôchst entwickelten Formen sich umgebildet haben. Wohl rech- _ nen wir da nicht mehr nach Tausenden von Generationen, sondern nach Millionen von Generationen. Wenn ich aber mit © potenzire, so erhalte ich auch in Milliarden von Generationen kein Resultat, denn unsere Jetztwelt, unsere bis auf sechs Jahrtausende hinaufreichende Kulturgeschichte einzelner Pflanzenarten, und alles, was ferner vorurtheilsfreie Beobachtung an den Pflanzen der Jetztwelt zusammenstellen kann, enthält nur Belege für die Formbildung der Pflan- zenart, aber keinen einzigen Beleg dafir, dass irgend eine Pflanzenart, auch nur in einem kleinen Bruchtherl, einer voll- kommeren Stufe der Ausbildung entgegengeführt worden set, ja wir vermügen es uns nicht einmal zu denken, wie es müglich sa, dass die blüthenlosen Pflanzen durch eine Uebergangs- stufe zu den Phanerogamen übergeführt worden seen. So in der vollen nur auf Thatsachen ruhenden Ueber- zeugung, dass weder die Vorwelt noch die Jetztwelt uns sichere Anhaltspunkte giebt, wie die Pflanzenart entstan- den ist, beonügen wir uns damit, schliesslich für dieselbe und deren Formen die folgenden Begriffsbestimmungen zu geben. Die Pflanzenart und die aus solcher hervorgehenden Formen. Als PFLANZENART (species) unserer Jetztwelt bezeich- nen wir einen Gesammtbeoriff von Individuen, die unter allen Verhältnissen auch in allen folgenden Generationen von diesem Gresammtbegriff nicht abweichen und nur in- nerhalb desselben variiren kônnen. Die Pflanzenart, in dieser Weise definirt, stammt von einem oder auch vielen mit diesem Artbegriff ausgerüsteten Individuen, die auf unsere Jetztwelt herübergekommen 15 194 sind. Dieser Artbeoriff umfasst nicht nur den ganzen Entwicklungsgang, den jedes einzelné Individuum vom ausgestreuten Keiïm bis zu seinem Absterben zu durchlau- fen hat, sondern auch seinen innern und äussern Bau, ferner seine Formbildung unter veranderten äussern Ein- flüssen, und dieser Artbeoriff wirkt auch in gleicher steti- ger Kraft von der ersten Mutterpflanze, als dem ersten Glied der Kette, bis in die entferntesten Generationen hin. Wenn alle Individuen der Pflanzenart aussterben sollten, ohne neue Generationen zu hinterlassen, so muss mit ihnen auch der Artbeoriff einer bestimmten Pflanzenart verloren gehen. Weder die Wanderung der Pflanzenart über einen Theil des Erdballs und die mit solcher verän- derten aussern Einflüsse, noch die Kultur der Menschen vermag diesen Artbegriff abzuändern, denn die Form- bildung der Pflanzenart innerhalb bestimmter Gränzen gehôrt ebenso wesentlich zum Begriff der Art, wie andrer- seits auch deren Abhängigkeit von klimatischen Ver- hältnissen. Auch in letzterer Beziehung ist vom Artbegriff der Pflanze eine so feste Gränze gezogen, dass während der Erkaitung Europa’s zur Diluvialzeit die Pflanzenarten der gemässisgt warmen Zonengürtel srossentheils ausstarben, und auch der Mensch mit aller seiner Kunst und allem seinem Scharfsinn diese natürlichen Granzen für die Ver- breitung der Pflanzenart nur um ein weniges durch künst- liche Nachhülfe hinausrücken kann. Die Pflanzenart, in diesem Sinne aufcefasst, ist der Inbegriff aller jener Formen, die solche bei ihrer Wande- rung über einen Theïl des Erdballs bildete. Dass solche Formen meist als besondere Arten in unsern botanischen Werken beschrieben worden sind, ward schon erwähnt. Die beschreibende Botanik hat daher, fur die grôsste Zahl der Fälle, erst noch in der Zukunft die Aufgabe zu lôsen, die Pflanzenart aus diesem Gesichtspunkt zu studiren, und alles Zusammengehôrige, ohne Furcht vor 195 Autoritäten, zusammenzufassen. Den für die Wissen- schaft gegründeten Gärten wird in zweiïfelhaften Fällen die ehrenvolle Aufsabe zufallen, zweifelhafte Arten durch Grenerationen hindurch zu prüfen. Unterarten (subspecies) werden am geeignetsten jene Endformen einer sehr vielcestaltisen Pflanzenart genannt, die sehr wahrscheinlich ursprünglich verschiedene typische Arten bildeten, jetzt aber in Folge der fortgesetzten Ba- stardbildung durch zahllose Mittelformen so vollständig zu einander übergeführt sind, dass solche nur eine vielge- staltise Art zu bilden scheinen. Solche Unterarten sind z. B. von unserer Betula alba, die B. alba typica, B. gluti- nosa (pubescens), B. papyracea und B. populifolia. Als Varietäten (varietas) würden alle jene Formen innerhalb des Begriffs einer Pflanzenart gelten, welche bei der Wanderung derselben über einen Theiïl des Erd- balls in Folge veranderter äusserer Einflüsse entstanden sind. Wir haben oben zu solchen das Beispiel von Papaver alpinum aufseführt, und gezeiot, dass solche Varietäten unter veranderten Einflüssen, oft schon als Individuum, immer aber in den folsgenden Generationen, zu einer be- kannten Normalform zurückgehen. Einzelform (lusus) nennen wir alle jene zufallig, ohne nachweisbare besondere Einwirkungen, aus Samen fal- lenden Einzelpflanzen, die in irgend einer unwesentlichen Richtung, aber doch auffallend von den gewühnlichen Formen abweichen. Wir nannten oben als Beispiel die Blutbuche; hierher gehôren aber auch die Formen mit hängenden Zweigen, mit geschlitzten Blättern, gefüllten und anders gefärbten Blumen, verschiedengestaltigen Früchten und Knollen etc. Die so entstehende Einzel- form besitzt die Eigenschaft als Individuum und ebenso in allen durch ungeschlechtliche Fortpflanzung gewonnenen folgenden Generationen, ihren abweïchenden Charakter beizubehalten in den aus Samen erzogenen Nachkommen, 13* 196 solchen aber bei der grüssten Masse zu verlieren. Die Eix- zelform tritt daher in der freien Natur nur sporadisch auf, und bekommt erst in der Kultur, wie bei unsern Obst- sorten, Kartoffeln etc., eine grüssere Bedeutung durch zahlreiche Nachkommen. Racen (stirpes) nennen wir mit Darwin alle jene Einzelformen, die durch fortgesetzte Kultur unter unver- äanderten Verhältnissen, mit der sorgfaltigen Auswabhl verbunden, zu einer begräanzten Erblichkeit gebracht wurden, d. h. einer Erblichkeit auf die folsgenden aus Samen erzeugten Generationen, in der grossen Mehrzahl der Individuen, so lange ähnliche Verhältnisse andauern; aber Zurückgehen der besondern Charaktere der Race, sobald veränderte Verhältnisse eintreten. Die Race ist also mit anderen Worten die künstliche Varietät der Kultur. Unsere Gemüse, Getreide, viele unserer Sommerblumen des Gartens gaben Beispiele für solche. Die Charaktere der Race sind ähnlch erblich, wie zuweilen Krankheïten in Familien. Sprossformen (cymatoplasma). Als solche bezeichnen wir die Reïhe jener Formen, die, wie die Mehrzahl der Formen mit bunten Blättern, durch dimorphe Ausbildung eines einzelnen Astes oder Sprosses, an einem sonst nor- malen Individuum entstanden sind. Sie spielen nur in der Kultur eme Rolle, wo sie durch ungeschlechtliche Ver- mehrung und Ausbildung festeehalten werden, aber auch in ahnlicher Weise, wie sie entstanden, in einzelnen Aesten und Sprossen zurückschlagen künnen. Formen mit bunten Blattern, die sich durch Samen fortpfianzen (Farne, Bar- barea) gehôren zu der Racenbildung. Formen der Entwicklung (varietates vegetationis). Als solche wäre die Reïhe jener Formen zu bezeichnen, die durch den verschiedenartigen Gestaltungsprozess der gleichen Pflanzenart in den verschiedenen Stadien ihrer Entwicklung entstehen. Bei den niedrigen Pflanzenfamilien kommt dieses Ver- | hi 197 hältniss häufig vor und ist dort zum Theïl mit dem Namen ,, Grenerationswechsel”” beleot worden, eine Bezeichnung die zu vielfachen Missverständnissen geführt hat, und auch von den Anhängern Darwix’s als einer der Beweiïse für Darwin’s Erklärune der Entstehung der Pflanzenart ge- braucht worden. Darwix selbst ist aber viel zu umsichtig, um die Entwicklungsformen der Pflanzenart mit unter den Beweisen für seine Ansicht aufzuführen; denn der sosgenannte Generationswechsel der niedern Pflanzenarten cehôrt eben so sehr zu dem Artbegriff, wie die verschiede- nen Entwicklungsperioden des monocotyledonen oder di- kotyledonen Baumes, oder wie Larve, Puppe und das vollkommene Insekt nur Entwicklungsstadien der glei- chen Art bezeichnen. Nicht bloss bei den niedern Pflanzen, sondern selbst auch bei den hôüher entwickelten Pflanzenarten sind die Entwicklungsstadien der Art zuweilen als besondere Arten beschrieben worden. So z. B. sind Betula pubescens und glandulosa, im Sinne der meisten Autoren, nur die Ent- wicklungsformen von B. alba glutinosa und B. alba typica. In einzelnen wenigen Füällen spielen die Entwicklungsfor- men auch in unsern Gärten eine Rolle. So z. B. sind die Formen unseres Epheus mit nicht gelappten Blättern, zum Theïl wenigstens, aus der ungeschlechtlichen Fortpflan- zung der obersten fruchtbaren Aeste aller zur Frucht- barkeit gelangten Epheupflanzen entstanden. Bastard (planta hybrida) ist das Mischlingsprodukt zweier Arten. Wir haben uns oben über das Wesen des Bastardes und seine Eigenschaften schon genügend aus- gesprochen. Mischlinge (miscellus) sind die aus Vermischung des fruchtharen Bastards mit den elterlichen oder andern Ar- ten, oder endlich aus Selbstbefruchtung des fruchtbaren Bastards entstehenden fernern Formen. Als Mischlingsracen (stirpes miscellaneae) wären end- lich alle jene Mischformen zu bezeichnen, die durch Aus- 198 wahl und fortgesetzte Kultur die bedingte Erblichkeït der Racen erhalten haben.” M. Fée, président, dit qu’il lui semble que l’espèce oscille, que les formes de l’espèce se modifient, mais, sans que les formes essentielles varient, jamais une espèce n’envahit une autre. L'espèce elle-même est immuable, mais il existe des modifications qui ont été décrites comme espèces; de là les différentes opinions sur la valeur de l'espèce. IT. M. de Nordmann (de Helsingfürs en Finlande) ayant obtenu la parole, discute en allemand sur les mérites du professeur CHRISTIAN STEVEN, le Nestor des botanistes. Il dépose le livre qu’il a écrit sur ce sujet. III. M. Coster (d'Amsterdam) adresse à la section la communication suivante: Sur la métamorphose des plantes. Messieurs! Nous respectons tous les idées d’un Linné, d’un GogTxe, d’un DE CANDOLLE, etc. sur la métamorphose. Ce- pendant il peut sembler utile d’examiner, si de nos jours, tant de scrutateurs ayant étudié le développement des or- sanes , il y a encore lieu d’admettre cette théorie. D’après les résultats de la science moderne, il y a lieu de diviser les organes de presque toutes les plantes vasculaires en axiles et en foliacés. Nous savons tous pourquoi: le mode de développement indique la nature axile ou foliacée d’un organe. Pour nous borner aux organes foliacés (les mêmes ob- servations s’appliquent aux organes axiles), la théorie veut par exemple que les bractées, les périanthes, les étami- nes, les feuilles carpellaires soient, dans l’ordre où je viens de les nommer, des organes supérieurs les uns aux autres 199 et des transformations de feuilles caulinaires. Or, je le demande MM., quel est done le type de la feuille caulinaire? On pourrait me répondre: chaque espèce de plante a le sien propre. Mais seraient-ce donc les feuilles cotylé- donaires, radicales ou caulinaires stricto sensu, qu’on choï- sira pour type? On pourrait s’entendre là-dessus en se figurant un type moyen de ces trois diversités. Soit! mais j’ai deux objections à faire: D'abord beaucoup de plantes dont les feuilles cauli- naires ont des dimensions très étendues, produisent des fleurs dont le périgone ou le périanthe, ou plutôt chaque feuille de ce verticille, est relativement très-petit, très simplement organisé, si on le compare aux vastes feuilles caulinaires. Cependant la théorie y voit un organe foliacé d’un ordre supérieur à celui de la feuille caulinaire, dont il serait une transformation. Combien d'exemples ne pour- rais-je pas vous citer de calices à peine visibles chez des plantes, dont les feuilles caulinaires ont d’énormes dimen- sions ouune structure beaucoup plus compliquée. Néanmoins on continue à décrire les calices comme des verticilles de feuilles caulinaires transformées et d’un rang beaucoup supérieur au rang de celles-ci. Mais, MM. y a-t-il des raisons suffisantes pour adhérer encore à cette théorie? Pour cela, il nous faudrait un critérium afin de distinguer les or- dres ; — mais, où le trouver? Quant à moi, c’est en vain que je le cherche, soit dans la diversité des formes, soit dans la structure, soit même dans les fonctions physiologiques. Le seul fait que je vois, c’est que, par exemple, les calices, comme les autres parties de la fleur, s’épanouis- sent ordinairement plus tard que les feuilles caulinai- res. Mais est-ce-là une raison pour y voir des organes d’un ordre supérieur? Je n’hésite nullement à répondre négativement. __ Laissons de côté la question, si nous avons le droit ou non d’adopter une métamorphose progressive, quand nous avons affaire à des parties florales; posons toutsimplement, 200 que les parties de la fleur sont des feuilles caulinaires trans- formées, soit même en ordre rétrograde. Eh bien, MM. et voici ma seconde objection , qui de vous a observé et pu con- stater la métamorphose, c’est-à-dire le changement d’une forme en une autre chez les organes d’une plante? Très souvent, dans les premières périodes du développement des organes, leur forme se prononce clairement et reste la même, sauf l’accroissement des dimensions à un âge plus avancé des mêmes organes. Mais, me direz vous, où sont donc les monstruosités, les fleurs doubles ou pleines, les corolles caliciées, les étamines entièrement ou partielle- ment transformées en pétales, les carpelles foliacés , etc.? Mais ces mêmes étamines avaient-elles donc, à leur origine, une autre forme que celle qu’elles ont eu plus tard? Ces carpelles ne montraient-ils pas de bonne heure ce qu’ils deviendraient, ou plutôt ce qu’ils seraient un jour? Je sens que l’admission d’une métamorphose rétrograde est alors un moyen très simple pour expliquer ces mon- struosités. Mais jose avancer que, tant que lon n’aura pas observé la transformation même, on ne sera pas auto- risé à l’admettre. Regardons donc les faits en face. De temps à autre (et chez quelques plantes même très-fréquemment) nous voyons à l’endroit où l’on aurait attendu, selon la règle commune, un organe quelconque, se montrer un organe sous une forme, ressemblant absolument ou en partie à celle d’un autre organe. Et voilà tout! Vous comprenez bien qu’il y a là une différence très-marquée: un organe, dont la forme est semblable à celle d’un autre, est autre chose qu’un organe transformé, c’est-à-dire, qui aurait parcouru (selon la théorie de la métamorphose) les for- mes de divers organes. N’allez pas croire cependant, que je n’admets la trans- formation sous aucun rapport. Il y a des cas où le fait est prouvé par l’observation. Comparez, par exemple, entre elles les feuilles caulinaires, qui finiront par être 201 des feuilles pinnées ou palmées. Dans la première période de leur existence, le bourgeon étant très jeune, elles se ressemblent tout-à-fait. La forme pinnée ou pal- mée est donc une vraie métamorphose de la forme primi- tive du même organe. Souvent les très-jeunes pétales et les étamines du même âge se ressemblent; la forme que ces parties auront plus tard, est une métamorphose de cette forme primitive dans l’alabastre. Mais dans nos fleurs _ doubles ou pleines, où l’on trouve des pétales à Pendroït ordinairement réservé aux étamines, il n’y a jamais eu d’étamine; dès le commencement il sy développait des pétales et rien que des pétales. Pourquoi donc les nommer étamines pétalisées? Ce sont (qu’on me permette cette expression) des pétales pétalisées dans le verticille, où l’on aurait attendu des étamines. Je veux même passer sous silence les fleurs, pourvues d’un nombre multiple de péta- les, quoique le nombre d’étamines ne soit pas diminué. Les adhérents à la théorie de la métamorphose sauront trouver, même dans ces cas, des argumens spécieux à l’ap- pui de leur opinion; quant à moi, je n’aime pas à avoir recours, pour expliquer les phénomènes de la vie végétale, à une théorie facile, il est vrai, mais non constatée par l'observation. Résumons, MM.! 1. On n’est pas fondé à donner aux verticilles flo- raux le nom de feuilles caulinaires transformées. 2. L'apparition ultérieure d’un organe ne justifie pas le titre d’organe supérieur. 3. Un organe, se présentant sous une forme inat- tendue, n’est pas pour cela transformé. 4. Pour admettre une métamorphose, il faut l’avoir vu se développer successivement.” Après la lecture de cette note, l’orateur rappelle la théorie analogue, qui prétend que beaucoup des organes des animaux supérieurs seraient des vertébres métamor- phosés. Le bon sens a déjà jugé, ou plutôt condamné cette théorie.” 202 M. Fée ne trouve pas sérieuses les objections présen- tées par M. Coster contre la théorie de la métamorphose des plantes de GorTx£g. Entrevue par Wozrr de Saint Pétersbourg, trouvée simultanément à Genève et à Gotha, elle s’est fortifiée par les travaux d’AUBERT-DU PETIT Txouars, de GraupicxauD et de Turpiw; il semble qu’elle est dans ses principales bâses tout-à-fait inébranlable. M. Cosrer cherche le point de départ; il est dans l’embryon et les feuilles cotylédonnaires. Tout commence par la feuille et tout y revient. La même force d’évolution qui, dans des circonstances données, produit une feuille, peut dans d’autres circonstances produire un sépale, un pétale, une étamine, un carpelle et enfin une graine. En suivant de près toutes les phases de développement de la plante, il devient facile de se convaincre que tous les organes axiles dérivent les uns des autres. M. Fée, en terminant, exprime le regret de voir juger en si peu de mots et d’une manière si absolue les travaux de GEOFFROY ST. HILAIRE sur l’identité des parties osseuses du squelette des vertébrés, aperçus ingénieux qui ont valu à l’illustre auteur une célé- brité si bien justifiée. M. Morren dit que c'était tout naturellement au vénérable et savant président de l’assemblée qu’il apparte- nait de dégager le génie de GogrTxe des langes dont on semblait vouloir l’entourer. M. Marrixs a publié, en France, une belle édition des oeuvres scientifiques du poète de Weimar, dont il a ainsi popularisé les grandes con- ceptions. Cependant M. Moren ne peut s’empêcher de joindre sa faible voix à l'autorité de M. Fée, pour faire remarquer que la théorie de Gorae peut être mal com- prise, mais ne saurait être ébranlée. Il ne s’agit pas de savoir si les organes floraux ont été feuilles dans leur enfance, mais bien de ramener tous les organes des vé- gétaux phanérogames à deux types: l’axe et le phylle (guiio), et de reconnaître l’existence de deux types seu- lement, la tige et la feuille, dans cette prodigieuse di- | | | | | | 205 versité apparente des organes végétaux; de proclamer ce principe, que la forme et même la fonction ont peu ou point d’importance morphologique, que linsertion déter- mine seule la nature d’un organe. Les organes axiles présentent un ensemble de caractères, tels que leur situa- tion terminale ou axile, leur formation au moyen de faisceaux fibro-vasculaires indépendants, leur développe- ment centrifuge, leur accroissement et leur durée, leur faculté de donner naissance aux organes appendiculaires, etc. Les organes appendiculaires, au contraire, sont infra- axillaires, se forment par de simples embranchements des faisceaux préexistants, se développent en général suivant un mode centripète, ont un accroissement défini et une durée limitée, n’émettent jamais d’autres organes etc. Mais suivant leur insertion et leurs rapports ces organes sont nommés cotylédons, feuilles, bractées, sépales , pé- tales, étamines ou carpelles. La métamorphose est dans la pensée, elle n’est pas dans la matière. M. Masters (de Londres) fait observer qu’en Anpgle- terre on se sert généralement du mot substitution au lieu de métamorphose. On admet que l’organe théorique, le type n’existe pas. IV. M. Willkomm (de Tharand) traite la question annoncée par lui (voir Progr. pag. 22, No. 18, 2), en prononçant le discours suivant: Sur le Chéne-liége de l’occident (Quercus occidentalis Gay) et sa distribution géographique en Espagne. »C’était en 1857 que feu M. Gay attira le premier les regards des botanistes français sur un fait bien remar- quable, en découvrant qu’on avait confondu jusqu’alors sous le nom du Quercus Suber deux espèces différentes du senre Quercus. Dans l’une de ces deux espèces la matu- ration des glands est annuelle, dans l’autre au contraire 204 bisannuelle. La première espèce est le vrai Quercus Suber L., elle est répandue sur une grande partie du bassm de la Méditerranée; la seconde reçut de M. Gay le nom de Quereus occidentalis, pour la raison qu’elle r’avait été ob- servée que dans l’occident de l’Europe, savoir dans les landes de Bayonne et près de Cintra en Portugal. Dans la notice, que M. Gay donne sur cette curieuse espèce dans le bulletin de la Société botanique de France (IV, 1857, p. 449), il dit qu’on Ja retrouverait probablement sur toute la côte intermédiaire de l'Espagne et du Portugal. Cette supposition de feu M. Gay a été confirmée d’une manière positive par un naturaliste allemand, qui m’a com muniqué des rameaux en fleurs de cet arbre, provenant de la province de Santander. (C’est M. Scæauruss de Dresde qui, en 1860, fit un voyage au nord de l’Espagne, pour y collecter des insectes et autres animaux. Il existe dans les montagnes de Ja province de Santander un canton, appelé la Liébana. Sur les pentes inférieures des hautes montagnes, dites Picos de Europa, est située la vallée de Potes, chef-lieu du canton, où M. Scæauruss observa des forêts entières d’un chêne-liéce, qu’exploitait à cette épo- que un Français établi à Potes. Celui-ci avait assuré à M. ScHauruss que le chêne de Potes était identique avec celui des Landes. En effet les rameaux fleuris, que j'ai reçus de M. Scxavuruss, diffèrent notablement par la forme des feuilles, par la disposition des châtons et surtout par la structure des fleurs mâles du chêne-liége du midi et sont parfaitement conformes à la description du Quercus occidentalis, que M. Marxrev donne dans sa Flore forestière de la France. Je regrette vivement de n'avoir pas recu des rameaux fructifères, mais déjà les feuilles et surtout les fleurs mâles offrent assez de diffé- rences, comparées avec celles du Quercus Suber. M. Gay n’ayant pu étudier les châtons mâles, il me paraît assez important de donner ici une description exacte de ces organes. 205 Quercus Suber L. Folioles du périgone or- dinairement 5, orbiculaires, très concaves, presque cucul- liformes, tomenteuses sur le dos et sur les bords. Etamines ordinairement >, à filets à peine une fois plus longs que le périgone, à anthères globuleuses, en coeur à la base, émarginées au sommet. Quercus occidentalis Gray. Folioles du périgone or- dinairement 7, de la même forme, mais entièrement gla- bres. Etamines ordinairement 7, à filets longs que le périgone, à an- i—2 fois plus thères ellipsoides, en coeur ou bipartites à la base, apicu- lées au sommet. A ces notions sur les fleurs du Quercus occidentalis, je crois devoir joindre l’indication des principaux caractères qui distinguent cette espèce du Quercus Suber. Les plus remarquables sont 1°. la disposition des fruits mürs, et 2°, la structure de la cupule. Dans le Quercus Suber les glands se trouvent à l’extrémité des rameaux feuillés, dans le Quercus occidentalis on les trouve sur les rameaux défeuillés de l’année précédente, surmontés par les pousses feuillées, provenant des bourgeons de ces mêmes rameaux qui portent les fruits. Le Quereus Suber à la cupule allon- gée, conique inférieurement, à écailles toutes appliquées ; dans le Quercus occidentalis la cupule est hémisphérique, à écailles supérieures dressées et appliquées, tandis que les écailles inférieures sont coniques et réfléchies. De plus la durée des feuilles du Quercus occidentalis est à peine annuelle, tandis que celles du Quercus Suber persistent 2—3 ans. Quant à la forme des feuilles, elles varient autant dans le Quercus occidentalis, que dans le vrai Chêne-liése. On en rencontre sur les deux espèces à bords entiers et dentés, inermes et épineux. Je ne sais pas, s’il y a des différences quant à la croissance et à la qualité du liége. Seulement je puis constater, que les couches du liége ne sont jamais aussi épaisses dans le Quercus occidentalis, que sur des vieux troncs du Quercus 206 Suber. Enfin le Quercus occidentalis, au moins larbre des Landes, à la cime pyramidale-conique; c’est un arbre de taille moyenne, tandis que le Quercus Suber est un arbre souvent majestueux, au moins en Espagne, à cime très- ample et très-irrégulière. Revenons maintenant à la distribution géographique du-Quercus occidentalis en Espagne. Déjà en 1850, au mois de mai, j’ai vu moi-même, en allant en diligence de St. Se- bastien à Bilbao, dans le voisinage de la ville de Du- rango, des pieds d’un chêne-liége entremêlés aux chênes (Quercus pubescens W.) qui forment les forêts de cette contrée. Ces arbres avaient tout-à-fait le port des chênes- liéce que j'avais observés quinze jours auparavant dans les Landes. Je ne doute donc pas que l’arbre de Duran- sone ne soit identique avec celui de la Liébana. M. Pasror, ingénieur de forêts espagnol, indique aussi le chêne- liége dans un mémoire qu’il a publié sur les Asturies, et M. Pranezras, auteur d’une Flore de la Galicie (Ensayo de une Flora fanerogama gallega) dit, que lalcornoque, c’est le chêne-liéce, est très-fréquent dans les bois de cette partie de l'Espagne. Le Quercus occidentalis croissant encore près de Cintra en Portugal, je suis bien persuadé que le chêne-liége de la Galicie et des Asturies appar- tient aussi à l’espèce décrite par M. Gay. Par conséquent noté cette curieuse espèce occupe un assez grand espace, car elle s’étend depuis les landes situées entre la Gironde et lAdour, le long du Golfe de Gascogne et de la côte septentrionale de l'Espagne jusqu’à l'embouchure du Tage sur la côte occidentale de la péninsule ibérique, c’est-à-dire depuis le | 44 jusqu’au de à du 39° L. N., formant dans la direction du NE. au SO. une zône arquée de plus de 9° de longitude. Contemplons encore le climat des contrées, où croit le . Quercus occidentalis. Suivant M. Pasror la température moyenne de l’année est 13% C., dans la pleine d’Oviédo, c’est-à-dire dans la zône centrale des Asturies à environ 100 mètres d’élévation au-dessus du niveau de l'Océan At- 207 lantique. La température moyenne de l’hiver est de 7 à &, celle du printemps 12 à 13°, celle de l’été 18 à 20°, celle de Pautomne 11 à 14. En hiver le mercure descend quelquefois jusqu’à 4° au dessous de zéro; en été il s’élève rarement jusqu'à 31°. En 1859 la température moyenne de Pannée était 12°,7, la plus haute 32,9, la plus basse 5°, 2. Dans la même année, il y avait à Bilbao une tempé- rature moyenne de 13,9, un maximum de 35°,5, un mini- mum de 3°,9; à Santiago de Compostella une température moyenne de 15°,1, un maximum de 39°,0, un minimum de 2°,0. La température moyenne de lhiver était à Bilbao 7°,7, à Santiago 7°,9, celle du printemps à Bilbao 13°,7, à Santiago 11°,7, celle de lété à Bilbao 21.,8, à San- tiago 18°,6, celle de l'automne à Bilbao 15°,8, à Santiago 14,35. Dans la même année la quantité totale de la pluie importait à Oviédo 2614 millim., à Bilbao 1195,7 millim., à Santiago 143,7 millim. Dans la capitale des Asturies il y avait 151 jours pluvieux, dans celle de la Biscaye 134, dans celle de la Galicie 175. Ces données méteorolo- giques du Nord de l’Espagne sont bien d’accord avec celles du climat de Dax en France (températ. moyenne de Pannée 13,66°C., de lhiver 6,70, du printemps 15,58, de l’été 20,34, de l’automne 13,89; seulement la quan- tité de l’eau annuelle est bien inférieure, 625 millim.). Mais le Quercus occidentalis prospère encore dans un climat beaucoup moins doux. Suivant M. Gay cet arbre fleurit et fructitie à Trianon, où l’on en voit en pleine terre un pied agé qui mesure 14,5 mèêt. de hauteur, sur 1,45 de circonférence du tronc à la base. Le chêène-liége du midi ne peut pas végéter en pleine terre sous le climat de Ver- sailles; le Quercus occidentalis est donc beaucoup plus rustique que le Quercus Suber. Or, je crois que dans le canton de la Liébana, sur les pentes des Pics de l’Europe couronnés de neige presque toute l’année, à une hauteur d'environ 700 mèt., le climat doit être moins doux qu’au Trianon. Par conséquent il me paraït assez probable qu’il 208 soit possible d’acclimater cet arbre utile dans le nord de la France, en Belgique et peut-être aussi dans le midi des Pays-Bas. Il serait du plus haut intérêt pour la botanique comme pour le monde forestier que messieurs les directeurs des jardins botaniques belges et néerlandais fissent des semis et des plantations du Quercus occidentalis. Mais je crois qu’il serait plus sûr encore de faire venir les glands du canton de la Liébana; car assurément l’arbre des mon- tagnes de cette contrée est plus rustique que celui des landes de Bayonne.” V. M. Münter (de Greifswald) ayant obtenu la parole, communique à la section des observations sur les maladies des plantes (1). Cette communication, appuyée de faits propres à l’éclairer, intéresse vivement la réunion. Elle est suivie de développements donnés par MM. Müxrer, Fée, Miquez, MorrEN, etc. VI. M. Morren (de Zrège) communique ses remar- ques sur la Panachure et la Duplicature, question annoncée par lui (voir Progr. pag. 27, No. 20). | M. Morrex rappelle que dans une note qu’il a récem- ment communiquée à l’académie royale des sciences de Belgique (2), sur l’Hérédité de la panachure, 11 à fait con- naître que dans son opinion la panachure du feuillage (variegatio) et la duplicature des fleurs constituaient deux phénomènes respectivement exclusifs l’un de l’autre. En d’autres termes, qu’il n’existe pas de plantes à feuilles (1) Nous regrettons vivement, que M, MünrTer u’ait pu jusqu'à présent nous faire parvenir le résumé de son intéressant discours. Dans le cas où il viendrait encore à temps pour être mis sous presse, nous le publierons sous forme de supplément. Ren. (2) Voyez Bullet. de l Acad. roy. des sciences de Bely., 34e année, ?e série, tome 19 (1862) p. 224. 209 parachées portant des fleurs doubles. Dans cette note il a cité les quelques exceptions qu’il croyait exister à cette loi de physiologie végétale. La plus importante était celle du Kerria Japonica qui, dans nos jardins, donne toujours des fleurs doubles, et dont M. von SIEBOLD à récemment im- porté une variété à feuilles panachées (var. foliis argenteis variegatis). MM. Lemaire et AmB. VERSCHAFFELT en décrivant et en figurant cette nouvelle race dans l’Illu- stration Horticole (1) lui attribuent des fleurs doubles. Mais M. Morrex montre à la section, d’après des spéci- mens vivants et fleuris qui viennent de lui être transmis avec la plus grande obligeance par M. KrELAGE d’Harlem, que les redacteurs de l’Illustration Horticole ont été mduit en erreur et qu’en realité le Kerria Japonica à feuilles panachées à des fleurs simples. Une autre variété caulibus aureo-striatis, dont les tiges seules sont striées de pana- chure, est dans le même cas. Cette plante, loin d’être une exception au principe avancé par M. Morrex, en devient donc une des plus remarquables confirmations. Il ajoute que l’examen judicieux des autres exceptions qu’il avait cru devoir consigner dans sa première notice, conduit à un même résultat. Ainsi lAmaryllis Kwanso à fleurs ordinairement doubles ne montre qu’une panachure fort instable et rentre souvent, comme disent les jardiniers. Quant aux Camellias et aux tulipes doubles, c’est plutôt une chlorose accidentelle qui peut atteindre leur feuillage qu’une véritable panachure. On pourrait encore lui opposer l’Aesculus Hippocastanum, dont on dit qu’il existeune variété à fleurs pleines et à feuillage panaché, mais M. Morrex ne croit pas que cette panachure soit fixée. En terminant il dit qu’il ne croit pas devoir, devant un auditoire aussi compétent, s’arrêter à la distinction fondamentale qui existe entre les feuillages panachés et les feuillages colorés (folia variegata et folia colorata). (1) Voir l{Zustration Horticole, 1862, tome IX, tab, 336. 14 210 Il croit à peine nécessaire de faire voir que le prinerpe qu’il vient d'établir d’après les faits, est en tous points conforme aux lois générales de la physiologie végétale, d’après lesquelles la panachure doit être considérée comme une affection pathologique du système de nutrition, tandis que la duplicature des fleurs est un phénomène de plé- thore, et qu’ainsi il est tout naturel que ces deux phéno- mènes soient exclusifs l’un de Pautre. Enfin ïil attire l’attention sur l’utilité qu’il y aurait à dresser le catalogue des fleurs doubles connues en horti- culture. M. le Dr. Seemax à pris l’initiative en ce travail dans son Journal of Botany, et lui-même s’y est associé dans sa Belgique horticole. VII. M. le Président donne lecture d’une lettre de M. pe CannarT D'Hamae, Vice-président de la 2° sec- tion, transmettant le voeu, exprimé par M. le Prof. Kocx en ces mots: »In der Gartenbau-Section ist der Beschluss gefasst worden, die Herren Botaniker zu bitten, sich zu erklären, welche Familien sie besonders bearbeiten und desshalb in diesen am meisten vertraut sind, damit Gärtner, welche neue Pflanzen eingeführt haben, sich mit ihnen in Verbin- dung setzen künnen, um dieVerzeichnisserichtiger zu haben. MM. Fexzz, Miquez et autres font remarquer que les personnes qui s'occupent spécialement de certaines familles, sont bien connues. VIII. M. Fée, président, remercie les membres de la section des témoignages de confiance qu’il a reçus d’eux, ainsi que de la facilité avec laquelle ils Jui ont permis de remplir sa tâche, agréable et nullement difficile. Il se félicite d’avoir présidé des séances toujours bien remplies, aussi remarquables par l’importance des communications | | Bésit Êce mots il A 211 | ont été faites que par la manière cordiale dont elles _ ont été accueillies et discutées. M. Miquel adresse au nom des membres de la sec- tion des remerciments à M. Le Présrnexr, qui à si bien réglé les discussions et dirigé les débats. Le procès-verbal, lu séance tenante par M. MoRrREN, est adopté. La séance est levée à midi. 14* RESUME DU COMPTE-RENDU DES SÉANCES DE LA SECTION DE BOTANIQUE PURE, | SÉANCE du 7 Avril 1865, à 4 heures de Ur La séance est ouverte par M. le professeur SURINGAR (de Leide) Constitution du Bureau sites le PUR a neue Len TRUSTE ER La Section adopte le projet de règlement qui lui est soumis par la com- mission organisatrice et règle l'ordre de ses séances .....:.............. M. Morren (de Zéége) fait hommage au Congrès de quelques opuscules de sa composition ............ La séance est levée et remise au lendemain à 9 heures du matin..........…… SÉANCE du 8 Avril 1865, à 9 heures du matin. Présidence de M. FÉE. Ouverture de la séance Le procès-verbal de la séance précedente, lu par M. Morrenx secrétaire, est APPTOUVÉ nee de nn see debut en en ee nn D Nan e inner SL none ee TERRES M. L. BoucirARD (de Paris) fait hommage au Congrès d’unde ses opuscules. M. le Président fait une proposition relative à l’ordre des questions à traiter. L'assemblée la ratifie …. M. Lxcoq (de Clermont-Ferrand) désire que l’article du règlement, n’accor- dant qu'un quart d'heure à chaque orateur, ne soit pas suivi à la lettre... La question, proposée par M BeLuomME (No. I du Programme), est mise 1 » prop P 8 ) à l'ordre dUNjONDE ere teen snscre tee nement et RE EE TRS 46. 47. 47. 47. 47. 47. 215 Pag. M. Læcoa fait connaître ses idées sur ce sujet.................................. 47. M. Horrmanx (de Giessen) et M. Fée (de Sérasbourg) y ajoutent quelques TS OO Re ee RU en ener ace danse unes (AD EU Le M. Karsrex (de Berlin) présente des observations sur la 2de question de DEP MOMARE "5 200 A en ie 49. MM. Mrquez, Morren, LæcoQ, CHarin et Fée discutent sur l'opinion LEE Ge GR RER REA AE A ET RESORTS 52. La 3e question du Programme est mise à l’ordre: M. LEeMAIRE (de Gand) qui l'a annoncée, la développe en déposant une notice, intitulée: Critiques raison- nées et réfutations de la théorie des boyaux polliniques” ............................. 53. MM. Horrmann, Miquez, Fée et autres déclarent que ce que l’orateur propose. meleur paraît pas admassihle 2.1.1. .#f. 0..." 59. M. CHarin (de Paris) donne un exposé de ses recherches sur ,,la structure et les fonctions du tissu de l’anthère.” (Voir Supplément) 59: a M. Rercmensacn (de Hambourg) adresse une question à ce sujet à Fe, Cr, ESSAIS EEE AS PRIS ART PRISE RESTE ECS SENS AIRE CCR 59. M. PasseriNt (de Parme) discute ,,sur l’émission de lacide carbonique par les racines des plantes et sur la décomposition du même acide par les parties FE ER LE AAC CASA PTS AR OT AUS TAETORS A RER RUSSE CRETE 60. MM. Horrmanw, CrarTIN et LECOQ y ajoutent quelques observations. 61 et62. M. ReroxenBacu, entretient la section Sur la différence entre ,,le Seleni- pehumieaudatum'et l’Uropedium Lindenii” 44.47. 62. M. Caspary (de Aünigsherg) traite la question qu’il avait posée, Muniles hybrides obtenusiparila greffe. ons Liane itertihessten de 65. M. MoRReN ne saurait se rallier à la théorie, développée par lorateur. M. Merssner (de Bé/e) voudrait des expériences plus nombreuses et plus variées. M. Recez fait plusieurs observations se rattachant au discours de M. CASPARY; M. Lxcoa signale un fait concernant la question ........:........................... 80—83, M. Oupemans lit sa notice ,,sur l’origine des stomates dans quelques espèces RE La PE Ce PRET PEER SEP En MOUE à 85. La parole est accordée à M. PasseRINT qui discute ,, sur la fonction des SES TE Re din dd Vin nca as ve LOU M. MOoRREN communique ses expériences sur ce sujet M. WESMAEL (de Mons) confirme les conclusions de M. MORREN ............................. S9et90. M. Hasskarz (de (Cèves) vrésente ses observations ,,sur les Com- a. poaenn menait gene a been cond das nue oo ue 90. M. le Président accorde la parole à M. le général JACOB, qui fait connaître le principe de sa ,, classification des Agavées.............................................. 108. -M. Enrz-FEerEeNez (de Bude) fait une observation sur le nom de ,, chon- RE AN Die 2 16S PlANLES en: umnmee Lente de rase at cie cte 115. M. Con (de Breslau) présente ses observations sur ,la culture des D fs de tt nat 116. MM. RzeicuenBacH, Münrer et ReGEL font quelques réflexions, ammelles l'orateux répond, 444128. ur ati nn el A at at fet 130, 214 Pag. M. Fée entretient la section de faits relatifs aux secrétions des Fougères et dépose un mémoire sur ce sujet, intitulé: , Quelques particularités relatives à la famille dés Houpères 5: M RM Rene see CO ES 130. La séance est levée à 1 heure. La seconde séance est fixée à 31 heures dedlaprés-mi ren en tee EN rt ES 137. SEANCE du 8 Avril 1865, à 3} heures de relevée. Présidence de M. FÉE. Ouverture de la séance ns ME NN 138. Le procès-verbal de la séance du matin, lu par M. MoRREN, est adopté. 138. M. WesmaAEL (de Mons) fait hommage au Congrès de quelques-uns de ses OpUSCULES 2 us ne ne eee ee ne see CES ET RER RES 138. M. OupEMaNs traite la seconde question annoncée par lui, et donne lecture d’une notice: , Sur l’origine des spores dans certaines espèces de Mucor.” 139. MM. ScanizLeix et SURINGAR combattent l’opinion émise par l’orateur. 139 et 140. La parole est accordée à M. SURINGAR, qui présente le resumé d’un travail sur,;la Sarcinaiventriculi 4. .5 0000 III SRE 140. M. MrQuEz fait une observation sur la monstruosité de la digitale ….… 146. M. Van Huzze (de Gand) fait hommage de quelques-uns de ses opus- cules et développe la seconde question annoncée par lui; il dépose sur le bureau sa notice sur ce sujet, intitulée: ,, La mission des jardins botaniques”... 146. MM. Fée, Morrew, LecoQ, MiqueL, REGEL et HOFFMANN discutent sur les idées émises par M. VAN HULLE ....................,..........................0 159154. M. Bommer (de Bruxelles) présente ses remarques sur ,,la coloration des” plantes ns NT Are ne te eee ee EE 154. MM. Cain et RAUWENHOFF y ajoutent quelques observations... 157 et 158. M. le Président annonce que M. Narpy aîné, à Lyon, a présenté un mémoire intitulé: ,,la lune et le règne végétal” (Voir Supplément) ..........…. 158. La séance est levée et remise à lundi 10 Avril, à 10 heures du matin … 158, SÉANCE du 10 Avril 1865, à 10 heures du matin. Présidence de M. FÉE. - Ouvertureide la séance 5.2. MOI liste ER 159. Le procès-verbal de læ seconde séance de Samedi est lu et adopté... 159. DRIVE GRR TU QU CE, MER 215 M. R&GEL prononce un discours allemand sur ,,la valeur de espèce.” … M. FÉE émet son opinion à l’égard de l'espèce ..…..........,.....,.......... M. pE NorpMANNx (de Æelsinqgfürs) discute sur les mérites du professeur Cu. Sreven. Il dépose le livre qu’il a écrit sur ce sujet ....................... M. Cosrer (d'Amsterdam) adresse à la section une communication sur MmEtmorphose des) plantes. 21 7%... ei... MM. Fée et Morkren combattent les idées produites par l’orateur. M. Masrers (de Londres) fait une observation sur ce sujet ........................ M. Wrzrxomm (de Tharand) lit sa notice sur ,,le Chêne-liége de l'Occi- dent et sa distribution géographique en Espagne.”................................. M. Münrer (de Greifswald) fait des observations sur ,,les maladies des PRE A en dde cesse et et u ne ac cout suce coco s ‘ Une conversation s'engage à ce sujet entre MM. Münrer, Fée, Re NOR RENE CC ART RUE PANNE ARTE RENE TS M. MoRREN communique ses remarques sur ,la panachure et la dupli- ONE 0 M TS D En M. le Président donne lecture d’une proposition de la part de M. le professeur Kocx concernant la classification de plantes nouvelles .............. M. Fée, président, remercie l’assemblée de la confiance dont elle ne ein ur douuep de dirane bas anugre M. MiQuEL adresse des remerciments à M. le Président au nom des RTE PI ASC CLIQ SE SM Eee een naar ess de sente oran ee teen ere Le procès-verbal, lu par M. MoRREN, est adopté .......................... MAR ÉAICP ES te ÉMIS M arme Las uemeeu esse ue Miemanedsies Pag. 159. 198. 198. 198. 201 et 202. 203. 208. 208. SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUER ET D'HORTICULTURE. | l SÉANCE du 7 Avril 1865. à 4 heures de relevée. . La séance est ouverte par M. le docteur RAUWENHOFF, Secrétaire général de la commission directrice. Après l’échange de quelques observations de la part de MM. pe CannarT D'HAMALE, TISSERAND, vAN HuLLE, RAUWENHOFF et autres, sont nommés par acelamation : Président: M. KOCH (de Berlin). MM. DE CANNART D'HAMALE (de Malines), e 34 MAX NISSON (de Naples), De En VAN HIDE (de Orne) KRELAGE (d'Harlem). MM. BARRAL (de Paris), Secrétaires : | DE BEUCKER (d'Anvers), MULDER (de Deventer). Après quelques objections de la part de MM. vax Harx et DE BEUCKER, ces messieurs acceptent la nomination. M. Kocu étant absent, M. de Cannart d’'Hamale, ler Vice-président, occupe le fauteuil de la Présidence. M. de Beucker fait observer qu’il serait désirabie que le procès-verbal fût rédigé en hollandais et en français (1). Il est résolu que M. G. FRANCKEN, d'Amsterdam, fera partie du bureau en qualité de secrétaire-adjoint. M. de Cannart d'Hamale prend la parole pour remercier l’assemblée du vote qu’elle a émis en sa faveur. (1) Nous n'avons pu, à notre regret, nous conformer au voeu exprimé par M. pe BEUCKER, le congrès ayant résolu que la rédaction du procès-verbal se ferait en français. (Voir l’art. 10 du règlement, adopté par les deux sections.) 217 Il espère que M. Kocx acceptera la présidence. M. Kocx a rendu les plus grands services à la botanique appliquée et à l’horticulture. (Applaudissements). La section règle l’ordre de ses séances. Après quel- ques discussions auxquelles prennent part, outre M. le Président, MM. vax Hazz, van Hurre, OVEREYNDER, TisseranD, DE Beucker, KRELAGE etc., elle arrête que la question annoncée par M. van Huzre, ,,sur la taille des arbres fruitiers,” sera abordée la première, afin que le sujet puisse se traiter à fond, et que la théorie soit suivie immédiatement de la démonstration pratique. A cet effet on aura soin de faire apporter à Ja section quelques exem- plaires d'arbres fruitiers. M. Nedzelsky désire que la question, qu’il a posée sur les progrès de l’arboriculture fruitière et de la pomo- logie théorique, soit traitée après celle qui à été pré- sentée par M. van Huzze. M. le Président fait observer que l’ordre du jour pourra être arrêté demain. La séance est close à 5 heures pour être reprise le lendemain à 9 heures du matin. SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D'HORTICULTURE. SÉANCE du 8 Avril, à 9 heures du matin. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. KOCH, Président. DE CANNART D'HAMALE, : sd: VAN HALLet KRELAGE, | Vice-Présidents. BARRAL, DE BEUCKER et MULDER, Secrétaires. FRANCKEN, Secrétaire-adjoint. M. de Cannart d'Hamale ouvre la séance. Le procès-verbal de la séance précédente, Iu par M. FRANCKEN, secrétaire-adjoint, est approuvé. M. pe Cannarr D'Hamaze cède le fauteuil à M. Koch qui déclare accepter la Présidence. Il est donné lecture d’une lettre concernant la no- mination des Vice-présidents du Congrès. M. de Cannart d'Hamale, Vice-président, donne lecture d’une lettre de M. C. BrIDEz, propriétaire à Gaimont (Genève), écrite dans le but de provoquer une discussion sur la question suivante: L’Igname de la Chine (Dioscorea Batatas) est-elle une plante dont la culture doive étre recommandée? I. D’après l’ordre du jour la première question à traiter est celle posée par M. van Hulle (de Gand) con- cernant les systèmes de taille d'arbres fruitiers. L’orateur s’exprime de la manière suivante : Messieurs , Vous connaissez la question sur laquelle j’ai demandé à appeler votre attention. Elle est relative à l’arboricul- ture fruitière et notamment à la taille. 219 Si ce ne sont pas les Français qui ont inventé le système de la éaille raisonnée, ce sont eux du moins qui ont porté le plus loin ses perfectionnements; c’est à eux - que les Belges ont pris l’exemple qu’ils mettent en pra- tique depuis quelques années. Ils le font avec tant de succès que celui qui vous parle et qui, après feu M. DE Bavay fils, a été le premier chargé d’enseigner publiquement, en Belgique, les meilleurs systèmes de taille, a cru de son devoir de saisir l’occasion que lui offre ce Congrès, pour exposer aux nations ici représentées, ce qu’on entend par taille raisonnée. Je ne la prétends pas exclusivement supérieure aux autres, mais je me demande pourquoi ce qui est bon en France et en Belgique, ne vaudrait rien en Angleterre, en Allemagne et chez les Hollandais, nos voisins immédiats. Dans ces pays, en effet, la taille raisonnée n’est pas en vigueur. Elle n’y paraît être même que très peu connue. Comme je ne désire pas parler maintenant pour les Français ni pour les Belges qui comprennent la langue française — auxquels du reste je n’ai rien à apprendre — mais principalement pour les autres étrangers ici présents, je ferai un effort pour m’entretenir avec quelques-uns d’entre eux dans leur langue maternelle. De cette façon je serai mieux Compris de ceux que la question intéresse spécialement. S’1l n’y à pas d’inconvénient à agir ainsi, je m'adresse d’abord à Messieurs les Anglais. On pruning fruit-trees. Gentlemen, You most likely know already that, convinced as I am of the general superiority of what we call the rational system of pruning fruit-trees, my intention is to explain in a few words what is meant by it, and further to submit the question to your consideration, if it could not be as successfully practised in your own country, as in ours. 220 In England you have generally small, though much fruit; you obtain it however often more by accident than by art. If the soil is stony, as in most places, permeable or made so by draining, you get, if not perfectly formed trees, - at least beautiful ones and loaded with fruit. But if the soil is damp, rich and consequently the growth vigorous, scarcely any fine fruit can be vot, if trees are not treated according to their requirements. To be enabled to do this, it is necessary in every case to consider: Firstly, he form to be given to the tree; secondly, the different parts of which the tree is composed ; and thirdly, the functions which each of these parts have to fulfil. It is by means of the leading- or parent-branches, that the form of the tree is given. These forms may vary more or less, but should nevertheless not be too much complica- ted, but as simple as possible. The leading-branches ought to be very straight, and instead of spreading all out from the same point on the mofher-stem, or nearly so, a sufficient space should be left between each of them, and so on sue- cessively, each space, being greater or smaller, according to the nature of the tree. In all cases, the spaces between each leading-branch should be as equal as possible. If, in order to fill up the space, some of them are required to ramify or be forked, it is with the lowest leading-branches that the bifurcation should be formed, and these must also be the strongest. Symmetry ought to exist everywhere. Now, as I have observed, the leading-branches give the form of the tree; but they bear another kind of wood, namely the bearing-branches, which give the fruit- twigs, and often also the reserve fruittwigs for the fol- lowing year; so that in every tree, to be pruned, only three or four sorts of branches exist. This being admit- ted, the task of the pruner is much simplified. Indeed, knowing that each of these four parts has its own func- tions to perform, and may not, but by exception, be charged with that of another part, it will be much easier she Pbbhe nd &. : 221 to operate than if no proper distinction at all were made, as in most old systems of fruit-tree pruning. It now remains to be seen what the function of each of the above mentioned branches is, and how the desired result can be obtained: that is the essential point which the pruner ought to know and to observe. Firstly, the leading-bran- ches must not give any fruit, but after having been duly established by former short prunings, they must become longer every year (more or less so, according to the vigour of growth); they must bifurcate where necessary, as has already been explained, and give at the same time, on their last years wood, the beginning of the beuring- branches of the following years, which, in order to be of good shape, should rather be too weak than too strong. If then the leading-branches are left too long, the lowest eyes do not break open, but remain dormant, and the fol- lowing year leave empty places. If, on the contrary, they are cut too short, the bearing-branches shoot out so vigour- ously, that even by pinching them in summer and by leaving the leading shoot (the leader) free, as is generally done, the growth cannot be stopped. Such are the most important considerations with respect to the leading-branches. Along these, the bearing- branches ought to be placed at regular distances, and be as short as possible, in order to prevent confusion and to admit the free action of the sun and air, not to require too much space, and also to produce and bear the fruit better. All that remains to be done, in order to have them so, is to cut them the first year down to the length of two or three eyes only, whether they have buds or not. This capital point is too often neglected, and empty spaces are sooner or later the consequences. Now, on the bearing-branches the fruittwigs exist single and isolated, and last several years, as in almost all kernelfruit-trees. They should also be kept (by pinching, breaking off, etc.) as short as possible, [In all cases, these 222 operations ought to be done according to the strength of the tree. But if the fruit-twigs fructify only one year, as in almost all stonefruit-trees, and if, of course, it is ne- cessary to renovate them every year, care should be taken that the fruiting or fruitgiving twig itself, or still better another (a reserve fruittwig) left on the same bearing branch, be destined (by short pruning) to replace the former fruiting twig, which is cut off. Such are a few interesting points of the rational system of fruit-tree pruning with us in Belgium.. For as far as I have seen, as well from your authors as in some of your gardens, this system is not much in practice in England, except in the horticultural gardens at Chis- wick etc., where, on my last visit, Mr. THompson began to form some trees, after the so-called new models. I should be most happy, Gentlemen, to have, on this occa- sion, your appreciation on the subject. In the mean time, permit me to say also a few words to our German friends. Baumschnitt. In keinem Lande vielleicht ist die Baumzucht auf dem Felde so ausgebreitet, so allgemein, wie bei Ihnen. Die Spalierbäume findet man aber weniger, und obschon Sie auf beiden vieles Obst haben, wenn die Gegend günstig ist, môchten Sie wohl besseres haben, wenn Sie den Schnitt anders verständen. Denn ich kann nicht begreifen warum das, was ihre Nachbarn, die Belgier, gut finden, bei Ihnen schlecht sein sollte. Da es müglich sein künnte, dass Sie den sogenannten raisonnirten Baumschnitt nicht annehmen, weil Sie ihn nicht kennen oder für zu complicirt halten, wie es bei uns früher auch der Fall war, so erlauben Sie mir zu versuchen, Thnen in wenigen Worten zu sagen, wie einfach und ra- tionnell er dagegen ist. Ich werde auf Kron-Obstbäume weniser zurücksehen. Wenn ein gewühnlicher Baum nur eme schône Krone d bé hat, so ist es genug. Man bekümumert sich wenig, woher sie kommt und wie sie zusammengesetzt ist. Ein Obst- baum aber muss bestehen aus ganz genau bestimmten Theïlen; es giebt namlich 1° die Hauprzweige, welche die Baumform ausmachen, gleich kräftig sein müssen und nie Früchte geben dürfea; 2° die rraGzweige, die regelmässig und nicht zu nah auf den ersteren stehen und kurz sein müssen, selten Früchte, sondern meistens nur einen, zwei oder hôchstens drei kleine Zweige tragen sollen, welche 3° EIGENTLICHE Fruchtzweige, oft zam Theïl nur 4° zuKüNr- TIGE Fruchtzweige sind. Im Ganzen also vier Sorten Holz. So verstehen Sie es wahrscheinlich auch; aber was Sie nicht scheinen zu beobachten, ist, dass jeder Theïl eine gewisse Bestimmung hat und diese immer behalten muss, sodass in keinem Faille die Hauptzweige für Friüchte benutzt werden dürfen. Ebenfalls müssen die Fruchtzweige in dem- selben Zustand bleiben und nie (oder sehr selten) in Hauptaweige verandert werden. Die Hauptzweige und ïhre Verlängerung sind daher immer von weitem zu unterscheiden vom Fruchtholz, und viel stärker als dieses, das kurz, mager und mehr oder weniger knorrig ist. Es ist weiter nôthig, dass die Zweige weit genug von einander stehen, damit Luft, Wind und Sonne zwischendurch künnen. Der Zweigen-Unterschied, den wir beobachten, ist das besondere Keunzeichen unserer Bäume, und es erleichtert ungläublich den Schnitt, weil jeder Zweig immer dasselbe zu thun hat. Die Hauptsache ist demnach den Unterschied fest zu halten; damit dies gelinge, lässt man während des Sommers die Verlüngerung und ôfters Vergabelung der Hauptziveige frei wachsen, solange sie gleich kraftig bleiben, sonst müssen die stärksten ein wenig gebogen werden. Alle die anderen Zweige aber, die Fruchtholz werden müssen, sollen früher oder später ein oder mehrere Male _eimgekneift werden. 224 Bei dem Winterschnitt jedoch muss man zusehen: einerseits, dass das Fruchtholz sich fortwährend erneuere, und andrerseïts, dass zwischen den verschiedenen Haupt- aweigen das Gleichgewicht bestehen bleibe. Beim ersten Punkt ist zu beobachten, dass mittlerweil diese Zweige Früchte geben, andere, in ihrer Näbe, neue Zweige far das nächste Jahr bilden, was nur durch ihren kurzen Schnitt zu erreichen ist. Weun jetzt das Gleichgewicht zwischen den verschiedenen Hauptzweigen nicht vollkommen besteht, muss man die schwächeren länger schneiden, die stürkeren viel kiirzer. Sie thun gerade das Gegentheil. Hier noch einmal ist ein Unterschied zu machen: wirklich zu schwache Fruchtzweige sollen besser kurz als lang ge- schnitten werden; aber wenn es Hauptzweige gilt, welche immer Holzzweige sind, je langer man sie schneidet (wenn sie zwischen stürkeren stehen, die man Æwrz schneïdet) je mehr Triebe sie geben, und natürlich um so mehr Blätter. Und sind es nicht diese, welche den $aft nach sich ziehen und ihre allgemeine Mutter, auf welcher sie stehen, kräftig machen ? Die Zeit fehlt mir, jetzt mehr über Baumschnitt zu sagen. Es ist aber schon viel, wenn man weiss: 1°. wie ein Obstbaum gebildet sein soll; 2°. wie einfach und unverän- derlich seine Theïle sind; 3°. wie man sie im Sommer kneïft und im Winter schneidet. Natürlich ist es mir unmüglich hier das in einigen Minuten zu sagen, wozu ich mehrere Wochen brauche um wmeine Gehülfen zu belehren. Ich hotfe wenigstens die Aufmerksamkeiït der Liebhaber ange- regt zu haben und bin bereit Ihnen, wenn Sie es verlangen, weitere Erklärungen zu geben, hier oder bei den Bäumen, welche wir auf der Ausstellung antreffen. Over het snoeijen der Boomen. En nu, Mijne Heeren Nederlanders, vergunt mi] dubbel verschooning dat ik mij het laatst tot u wend (hetgeen ik overigens doe, om dat ik u minder dan ; 1 1 l | | | 225 anderen als vreemdelingen aanzie) en omdat ik mi] ver- oorloof ook eenige aanmerkingen over uwe wijze van boomsnoei te maken. Ik haast mij te verklaren dat ik wwe handelwijze niet wil bedillen, maar gij zult mi toch wel toelaten van ze niet goed te keuren, zoolang ik van hare voortreffelijkheid niet overtuigd ben en u tevens te vragen, of ons boomsnoeistelsel, het z00 genoemd be- redeneerd stelsel, niet met voordeel bij u eene algemeene toepassing zoude kunnen vinden. Drie punten, welke voornamelijk den beredeneerden boomsnoei kenschetsen, worden bij u anders verstaan dan bij ons; namelijk 1° de zamenstelling uwer boomen ; 2° hunne wüinter-snoeÿing; 3° hunne zomer-snoeijing. Voor u is een fruithoom goed, als hij maar een regelmatige kruin of waaïjer heeft en verder gezond en vruchtdragend :s, terwijl gi u weinig bekommert op welke twijgen of tak- ken de vruchten komen. Voor u bestaat de wintersnoei in het om zoo te zegcen willekeurig uitdunnen en af- korten van alle takken en twijgen, zoodat zelden drie hoveniers denzelfden boom op dezelfde wijze zouden snoeï- jen. Voor u is de zomer-snoeijing niet anders dan, hetzi] wegsnijden wat men niet inbinden kan, hetzi] eenvoudig alle krachtige scheuten innijpen. Voor ons is dit geheel anders: Voor ons zijn de boomen zamengesteld 1° uit mogper- of GesreLtakken ; 20 hierop de praactakken of hun beginsel; 3° op deze, hetzij enkel vruchthout, of 4° vervangings-twijgen. De eerste, de gesteltakken, nemen wij niet weg, waar zij zich z00 maar vertoonen, maar op bestemde en, ingevolse den vorm, onveranderlijke plaatsen, op geregelde en regelmatige af- standen. De tweede, de draagtakken, staan 00k op hunne geschikte plaats, niet te digt bij elkander, zij zijn midden- krachtig en voortdurend kort. De derde, de vruchitwijgen, worden behouden zoo lang zij kort genoeg blijven; z0o niet, dan worden zij, des noods ieder jaar, vervangen door nieuwe, die men in hunne onmiddellijke nabijheid doet 15 226 ontstaan. De vierde eindelijk, de vervangingstwijgen, zijn in sommige boomen van het grootste belang; men benut- tigt ze niet, naarmate men ze vindt, maar men doet ze daar ontstaan, wWaar men het begeert, dat is te zeggen aan den voet van den te lang geworden vruchttwijg. Mogelijk zult gij mij opmerken, mijne heeren, dat al die deelen in uwe boomen ook bestaan. Dit kan eenigermate waar zijn, maar terwijl cij meermalen uwe gesteltakken voor vruchthout neemt, of ze deels voor vervan- gingshout gebruikt, of ook van uwe vruchttwijgen gestelhout maakt, heeft bij ons ieder deel zijne afzonderlijke en voort- durend dezelfde rol te vervullen, zoodat zelden of nooit het eene deel van den boom met de verrigtingen van het andere belast wordt. Ziedaar een gewigtig verschil. Het spreekt nu van zelf, dat, daar gij zoo weinig acht geeft op het onderscheid dat wij in onze verschillende takken en twijgen maken, uwe manier van snoeïjen even- eens moet verschillen, niet alleen van den eenen boom tot den anderen, maar op denzelfden boom, van den eenen boomsnoeier tot den anderen, z00 als ik straks zeide. Dit komt omdat de een voor vruchthout zal nemen, hetgeen de ander voor gestelhout zou verkiezen. Maar al hadt gij ook te doen met zoo gezegde nieuw- modische boomen, dan nog zoudt gij waarschijnlijk anders dan wij te werk gaan, omdat gij over het kort en lang snoeïjen anders schijnt te denken dan wij. Gij snijdt uwe flaauwe twijgen, onverschillig welke, kort, uwe sterkere lang; wij doen het tegenovergestelde, en wij beweren gelijk te hebben, wanneer het flaauwe en sterke Louftwij- gen geldt, die op denzelfden boom staan; maar wanneer het vruchthout of ander kreupelhout is, dan doen wij als gi}, en snijden al wat flaauw is het kortst, en wat sterker is het langst. Verder snijden wij sterkgroeïjende boomen langer in al hunne deelen, ofschoon wij nogtans het ook voor zeker houden dat kortgesnoeide boomen sterker door- schieten dan langgesnoeide. Dit in het geheugen hou- 227 dende, snijden wij onveranderlijk deze twijgen altijd lang, gene altijd kort; wij weten waarom wij zoo moeten en niet anders mogen te werk gaan. De zomersnoeïijing eindelijk houdt gi] voor eene afdoende, volledige bewerking; wi] integendeel houden ze voor eene voorbereidende, noodige en zoo zeer gewich- tige behandeling, dat zij den wintersnoei des noods kan onnoodig maken, of ten minste dien uitermate vereen- voudigen. Gij behoudt uwe boomen z00 wel als wi] in evenwicht, maar doet het meest bij inknijping; wij, die onze boomen verdeelen in moeder- of gesteltakken en in klein hout, laten de eerste, de gesteltakken, sterk door- schieten zonder knijpen (dit zou valsche scheuten doen ontstaan), en wanneer de eene veel sterker dan de andere dreigt te worden, nemen wi] liever onze toevlucht tot de nederbuiging. Het tweede, het Ælein hout, integendeel wordt, voor zooveel het niet te zwak is, achtereenvol- gens een of verscheidene malen geknepen (wezentijk snoeijen doet men ?s zomers niet), ten einde het zoo niet mager en tenger, dan toch merkelijk dunner dan de moedertak-verlengsels te hebben, om het alzoo beter tot draaghout geschikt te maken. Wat onze wijze van boomsnoei nog kenmerkt, is dat wi} van onze jonge boomen niet alleen geene vruchten vragen, maar er geene van willen. Eerst vormen wi] onze boomen, om later meer en duurzamer opbrengst te bekomen, want wanneer boomen z00 ras dragen, is dit een slecht voorteeken; zij leven gemeenlijk niet lang. Ziedaar, mijne heeren, waarin, zoo ik mij niet bedrieg, onze ziens- en handelwijze voornamelijk van de uwe ver- schillen. Ik zou gelukkig zijn hierover uwe gedachte te mogen vernemen. Het voorgaande bad ik reeds opgesteld, toen mij het werk over boomsnoei in handen kwam, vervaardigd door den heer baron van Hoëvezz NYENHUuIS vAN WiJHEZIGT, bij Deventer, die het bekende geschrift van den heer 15* 228 Harpyx heeft overgezet. Ziedaar alzoo een uwer land- genooten die den beredeneerden boomsnoei voor aanbe- velenswaardig moet houden in Nederland. Ik moet dit zoo veel te meer gelooven, daar die heer er eigen aan- teekeningen, Nederland betreffende, heeft bijgevoegd welke niets weerleggwen noch afkeuren. Ik weet echter niet, in hoeverre de heer van Hoëverz Nyenauis beoefe- naar is, Of een man van praktijk heeft seraadpleesd, en daarom vraag ik thans ook wwe denkwijze. Ik ook, mijne heeren, heb een werk over beredeneerden boomsnoei uitgegeven, ’t welk reeds zijne 3% uitgaaf beleeft en hier ter uwer inzage ligt. Daar ik het in de Nederduit- sche taal geschreven had, heb ik het indertijd aan ver- scheidenen uwer gezonden. Tot heden heb ik nog van geene tegenspraak gehoord, doch ook nog weinig van toepassing der snoeistelsels (de beredeneerde) daarin ont- wikkeld. Wat mag toch de reden daarvan zijn? dat mogt ik gaarne weten.” M. d’Anouilh de Salies se déclare contre la taille des arbres en éventail et démontre que les branches hori- zontales dépérissent beaucoup plus tôt que les branches verticales. Les premières font plus de bois et de feuilles au détriment du fruit; il recommande la forme, dite pal- mette. La forme pyramidale telle qu’elle est représentée par un sujet qui se trouve dans la salle de la section, n’est pas selon lui une pyramide, mais ce que l’on nomme communément une quenouille. Il en démontre les défauts: l'arbre est privé d’air, donne peu de fruits et dépérit. Il expose brièvement quel est le système français et en con- state les avantages. M. Pynaert (de (and) prétend que la forme de l'arbre dépend nécessairement du sujet sur lequel il est greffé. M. d’Anouilh de Salies réplique. M. de Beucker (d'Anvers) demande alors la parole et dit: 229 Mine Heeren! » Wij hebben over de verbeterde behandeling en vor- ming der vruchtboomen te spreken. Dit is eene stof van het hoogste belang, doch eer ik het woord daarover voer, moet ik aan mine vrienden en beroepsgenooten van Noord-Nederland verklaren, dat ik niet gekomen ben om tot hen uit de hoogte te spreken ; ik wil mij in hun mid- den begeven, en onder den kunstbroederlijken handdruk wil ik met hen over die nuttige wetenschap handelen. Laat mij toe aan mij zelven te vragen: waarom moet de vruchtboom gesnoeid worden? En hierop moet ik antwoor- den: om de natuur te helpen en door de tusschenkomst van ons verstand de sappen en groeikrachten 200 te leiden, dat op alle plaatsen eene zekere maat van hoeveelheid ten nutte verbruikt worde, om den boom z00 spoedig moge- Bjk groot en vruchtbaar te maken en zijne vruchtbaar- heid en levenskrachten z00 lang mogelijk te behouden. De tuinier is in dien zin de bestierder van de sappen en levens-verrigtingen, zoodanig dat de stam van den boom den bestierder moet gehoorzamen en deze de levenssappen aan alle zijne takken recelmatig en zuinig zal verdeelen. De stam moet dus niets doen dan onder toeziot van den bestierder de sappen vervoeren en ver- deelen (de stam moet geene vruchten dragen); de takken moeten in de rigting van hun oorspronkelijk vertrek- punt regt uitsestrekt blijven loopen en over geheel hunne lengte moeten zij van afstand tot afstand regelmatig met vruchthout bekleed zijn : dit is alles wat men bij het snoeïjen der vruchtboomen in acht moet nemen. Maar, zal men zeggen, dit wordt overal gedaan; neen, mijne heeren, het spijt mij dat ik het zeggen moet, maar ik bid u uit liefde voor de wetenschap, laat mij toe de waarheid uit te spreken. De wetenschappelijke waar- heid zal u misschien wel wat hard vallen, o1j zult ze echter welligt aannemen en er voordeel voor u uit trek- ken. Ziet hier de zaak: 230 Bij de behandeling van vruchtboomen moet men de natuurlijke ontwikkelinge, den natuurlijken groei in het oog houden; nooït mag een tuinier de natuur door zine handelwijze verhinderen of belemmeren, hij moet door zijne verstandige tusschenkomst den boom op den weg van de natuur trachten te helpen; de boom, die geene willekeurige beweging of gevoel bezit, moet door den bewerker beschermd en ondersteund worden. Niemand mag den boom snoeijen zonder de reden te weten waarom men snoeit; alvorens men snoeit, moet men weten wat er van het af te snijden deel zou geworden zijn, indien het op den boom bleef, en in de tweede plaats moet men kunnen zeggen, welke verbetering men door die snede heeft voortgebragt, en welke gevolgen daarvan men in al de deelen te wachten heeft. In al die opzig- ten is de boom, welken wij hier voor ons hebben, en welke in Nederland, zelfs te Boskoop, behandeld is, toch zeer gebrekkig bewerkt. Daarover moet gij, mijne heeren, u niet verwonderen. Het is in Nederland niet alleen dat men de vrucht- boomen slecht snoeit; neen, in België, Frankrijk, Enge- land, Duitschland en elders snoeit men op vele plaatsen, in vele tuinen de boomen zoo slecht en onkundig, als hier. Er is hier geene kwestie van Fransch of Belgisch stelsel tegenover dat van Nederland, neen, wij kunnen maar ééne zaak bepleiten, en dat is, wat men het beste, het verkieslijkste vindt. Den boom te snoeïjen met reden van alle oorzaken en gevolgen, of wel werktuiglijk zonder gedachte of reden? Ik meen dat alles, wat de mensch te behandelen en te bewerken heeft, met oordeel en verstand moet geschieden; en nogtans moet men bekennen dat deze pyramide-peereboom tot op zijn zevenjarigen leeftijd nog seen enkele maal goed gesnoeïd is geweest; al de takken zijn van hun oorspronkelijken weg afgeleid, en door eene onkundige hand tot eene andere rigting gedwongen. Daar vind ik een tak, welke door vergaffeling'en ver- NS Bo. 231 scheidene andere takken dragen moet, terwijl hij niets dan vruchthout zou moeten voortbrengen; hier heeft een tak gepoogd zich te ontwikkelen, en door de ver- keerde leiding der toppen is hij verzwakt en verdroogd; men ziet, elke tak is gebrekkig, elke snede is slecht g'e- daan, en zelfs zoo dat de gemaakte wonden niet genezen kunnen. Dat is een ongelukkige handelwijze! Doch ik moet het bekennen, ook ik heb de boomen 700 gesneden, 00k ik heb die fruitopbrengende voortbrengselen van den milddadigen Schepper in mijne jeugd helpen verminken en vermoorden. Het kan dan geen verwijt voor u zijn, geachte Nederlanders, als ik zec, dat het eene slechte behandeling is, gelijk ik ze zelf vroeger uitoefende. Ik weet het, oi] wordt voor den meerderen arbeid tot nu toe door de koopers niet beter betaald ; gij werkt om den boom zoo spoedig mogelijk groot te hebben, zonder na te denken of de boom in later leven het niet moet bezuren; gi] maakt voor den verkoop een zwak ge- stel, dat groot en krachtig schijnt te zijn; gij denkt voor eenen goeden boom niet genoeg betaald te worden, en daarom maakt g1j hem slecht. Dat mag z00 niet blij- ven voortduren; ik spreek hier niet tot mijn voordeel, ik ben gekomen in de hoop om nuttig aan het nijvere en werkzame Nederland te wezen, en ik verklaar aan de boomkweekers van Boskoop en andere plaatsen, dat het tijd wordt, om op den waren weg van wetenschap te komen. Nederland heeft vele boomkweekerijen, zij be- zitten goede gronden: is het dan niet te betreuren, dat men met die groote opoffering van arbeid, met dat voor- regt van een goeden grond te bezitten, nog zulke ver- minkte natuurtelsen vormt? Op de eene plaats kan er g'een lucht of licht tusschen de takken komen, om de vruchten smakelijk en aange- naam te maken, en op de andere plaats is eene groote en naakte ruimte. Dat de Hollanders de handen ineen- slaan en met eene welgemeende wilskracht zeggen: wij 282 zullen ons beroep veredelen, wij zuilen van al ons werk, van al ons doen, ons rekenschap trachten te geven, waarom wi} zoo en niet anders handelen. Van dat oogen- blik, mijne heeren, zijt gij geene eenvoudige tuiniers meer, gi] wordt tuinbouwkundigen, en, zijt er zeker van, geheel de maatschappij van de geringe tot de hoogste standen zal u dankbaar zijn, en uw eigen belang zal er bij winnen. Gij zult boomen vormen, die gij, in plaats dat gij er één gulden voor bekomt, verkoopen zult aan ware liefhebbers voor 3, 4, 5, ja zelfs voor 20 gulden en nog meer; ik kan u verzekeren dat ik verscheiden boomen van 30, 40 en 50 francs te Antwerpen verkocht heb; want naarmate de liefhebberij in de wetenschap aan- oroeit, wordt ook uwe zaak bevorderd. Ik moet hier eindigen omdat ik van uw geduld misbruik zou maken, maar ik wensch Maandag nog eenige oogenblikken over dit belangrijk onderwerp te mogen spreken.” M. Hooftman (de Boskoop) remercie l’orateur. Il est persuadé que les arboriculteurs néerlandais profiteront des observations, que M. pe Beucxer leur a communiquées. I1 prétend toutefois que la taille hollandaise des péchers et des abricotiers est bonne. Il ajoute encore ce qui suit: Het snoeijen en vormen der pyramiden, ofschoon ook bij de meesten onzer reeds aanvankelijk naar de betere methode in beoefening gebragt, is helaas nog niet van zulk een gevole als wenschelijk en noodig is, daar dit werk bijna uitsluitend door onze arbeiders geschiedt en daar het verkrijgen van geregeld onderwijs, zoo wel voor de meeste patronen als voor hunne onderhoorigen, een zaak is die dringend voorziening behoeft. Wij hopen dat ook bij ons te lande de hooge Regering de nuttigheid daarvan zal erkennen, zoodat door haar doeltreffende scholen in het leven zullen worden geroepen.” M. Van Hulle ne doute nullement que la discussion n’ait déjà porté des fruits. Il s’adresse ensuite spéciale- ment aux pépiniéristes de Boskoop et dit en hollandais: 4 24 233 »Gij schijnt niet te kunnen aannemen dat het met uwe perzikboomen ook zoo gelegen is als met de andere vruchtboomen. Staat mi toe u zulks te bewijzen, niet door ijdele woorden, waaraan gij overigens weinig waarde hecht, maar door de bewerking uit te voeren op dezen per- zkboom, dien gij hier zekerlijk hebt doen aanbrengen als type van volkomenheid. Wat wij in uwe boomen meest be- strijden, is niet alleen het uitg-angspunt en de rigting uwer voorname takken, uw gebrek van onderscheid tusschen gestel- en vruchthout, maar voornamelijk moeten wij af- keurén, en in uwe perzikboomen vooral, de groote hoeveel- heid hout die gij hun laat. Indien gij zeidet zulks te doen, om den boom een fraaijer aanzien te geven en dien aan de onkundige koopers beter te doen bevallen, dat zou waarheid wezen, maar gi] houdt integendeel staande dat de perzikboom in Nederland zoo digt van hout zijn moet, omdat h1j bij u te lande zooveel aan houtverdorring onder- hevig is. Maar hebt oij wel eens nagedacht, dat zijn hout verdort, juist omdat het in Nederland nog minder dan in België volledig kan rijp worden; dat het nietirijp kan wor- den, juist omdat de invloed onzer zomerlucht en warmte zoo flaauw is, en dat gij dien weldoenden invloed dan nog meer vermindert, juist door het te digt laten bestaan uwer verschillende twijgjes, waar noch wind, noch lucht, noch zon tusschen door kan? Zulke twijgen, gelijk overigens alle ander hout, dat bij gebrek aan warmte en lucht v66r den winter niet behoorlijk heeft kunnen rijp worden , moet spoedig bevriezen of verdorren. Wij hebben daarvan een bewijs gehad na den winter van 1861. De schade, welke hij in de tuinen heeft aangerigt, is niet alleen toe te schrij- ven geweest aan zijne eigenlijke g'estrengheid, maar veel- eer daaraan, dat hij volgde op een kouden regenachtigen en aan Zonneschijn karigen zomer, die de scheuten belet had volkomen te sluiten, volkomen rijp te worden. Nu, mijne heeren, zelfs nog veronderstellende dat al het hout van dezen perzikboom zich eenigzins heeft kunnen sluiten, 234 dan nog zou het, noch om zijne vruchten noch om andere redenen, behoorlijk kunnen behouden worden; niet omdat er op den muur plaatsgebrek is, maar omdat er plaats dient behouden te worden, om de scheuten in te binden, die welhaast voor het volæende jaar gaan uitschieten. Om die redenen voornamelijk en om andere, te lang om alle te vermelden, geloof ik te mogen zegcen dat in dezen perzikboom een fie zoo niet de helft te veel hout is, + welk ik, indien oij mij zulks veroorlooft, zal uitsnijden. (Op toestemmend teeken gaat de heer van Huzxx tot de daad over). Dans le cours de la discussion, l’orateur soumet à l’assemblée la proposition suivante, sur laquelle on n’a cependant pris aucune décision: ,, Daar de fruitkundige Hate van Boskoop den beredeneerden boomsnoei voor Nederland ontoepasse- lijk, zoo niet onmogelijk houdt (zonder haar te verden- ken van in hare proeven met vooringenomenheid te zijn te werk gegaan), ware het niet wenschelijk dat, hetzij de Boskoopers, hetzij een bijzonder liefhebber in Nederland, een door ons voor te stellen gediplomeerd Belgisch boomsnoeïjer in dienst namen, aan wien zij een hoekje eronds en eenige boomen zouden afstaan, welke h1j volko- men meester zoude zijn, buiten zijn diensttijd te verzorgen en te leiden volgens het zoogenaamd nieuwe stelsel (1)? M. Hooftman réplique encore de la manière sui- vante: ,,Ik neem de vrijheid te doen opmerken dat de groote prachtige perzik-leiboom, die zich buiten het tentoonstel- lingssebouw bevindt en schier door allen bewonderd wordt, onze vertesgenwoordiger is van het idee bij de be- handeling der leiboomen, en dat zulk een boom aan de vereischten voldoet, die wij meenen dat men bij de vor- (@) MM. van Huzze et pe BEUCKER avaient en outre proposé de donner une leçon pratique de taille; cette lecon, fixée à lundi 10 Avril, avant l'ouverture de la séance, a eu lieu plus tard, 235 ming in het oo houden moet, namelijk bij fraaïjen vorm voldoende vruchtbaarheid. Dat dit nu zoo is, hiertoe kan ik mij beroepen op bewijzen, die voldingend onzen vorm tesenover den Franschen en Belgischen ver- dedigen, en wel voornamelijk däär waar men een koud en dus minder voordeelig klimaat voor steenvruchten heeft dan in België of Frankrijk, en waar dus vooral op dien vorm het meest behoort gelet te worden, die bewijzen levert van goede of voldoende vruchtbaarheïid, bij geschiktheid van vorm. Ik beroep mij dan op tweeërlei vormen: die à la Montreuil vond ik voor een paar jaren op het Ro- senborg-Slot te Kopenhagen, waarvan men eenige groote willige 10 à 12jarige exemplaren slechts matig met vruch- ten bezet had staan. Op een andere plaats en wel bij den Heer Handelsoärtner Hansen, in den zoogenaamden Schloss-Garten bij Kopenhagen, werd ik getroffen door eenige uitmuntend groote en schoone willige 10—12jarige exemplaren met heerlijke en vele vruchten als overla- den. Deze boomen naar de zuiver Hollandsche manier geleid, zoo als wij die thans ook nog op vele onzer buitens vinden, waren bij regelmatigen vorm goed met fin en vruchthaarhout, zoowel van onder als overal elders belegd. Op mijne vraag, hoe het mogelijk was hier zulke schoone naar Hollandsch model gevormde boomen te vinden, daar men alsemeen geen begrip schijnt te hebben om leiboomen, en vooral die der steenvruchten, naar het oorspronkelijke te bewaren en voort te bewerken, werd mij door den Heer Hansen gezegd, dat hij in zijn Jeugd vif jaren in Haarlem bij een bloemist was werk- zaam geweest, waar hij de snoeijing en vorming der Hollandsche leiboomen had geleerd en ze thans nog wel meende in praktijk te hebben gehouden; hij liet mij hier- over oordeelen en ik moest bekennen dat de vorm niets te wenschen overliet, en de vruchtbaarheïid niet alleen, maar ook de vruchten zelve zeer schoon waren en beide tesgenover die, welke ik bij den Heer Perersen op het 236 Rosenborg-Slot had gezien (die naar de Fransche methode waren gekweekt), zeer œunstis afstaken (1).” M. d'Anouilh de Salies présente encore quelques observations contre le système hollandais, lequel a le grand inconvénient pour les arbres fruitiers de trop les dégarnir en bas. M. de Cannart d'Hamale fait observer que M. pe Bgeucker à parlé dans le même sens, mais qu’au lieu de donner à son système le nom de système français, “il le nomme système rationnel. Ensuite il présente encore quelques observations critiques sur le système de taille adopté en Hollande. M. Overeynder (de Boskoop) prend la défense du système de taille hollandais pour les abricotiers et les pêchers, surtout en vue du climat. La forme en éventail est selon lui la meilleure; la forme, dite palmette, est moins favorable. M. Ch. Baltet (de Troyes) fait observer qu'il faut prendre en considération la diversité du climat et les bons terrains de la France, qui ont beaucoup favorisé l’arboriculture. Jadis en France on avait aussi adopté la forme en éventail, mais on l’a quittée plus tard, parce qu’on a reconnu qu'une autre forme était plus avantageuse. Il fait brièvement l’historique des changements opérés dans la taille en France. Pour la Hollande M. Bazrer ap- prouve les formes aplaties ou évasées des arboriculteurs néerlandais, lesquelles favorisent l’influence de l’air et de la lumière; il admet aussi la forme en éventail, parce (1) Ik kau hier nog bijvoegen, schrijft de heer HooërMaAN, dat, toen ik van Amsterdam huiswaarts ben gegaan, mij de eer te beurt viel, b1j mijn aankomst aldaar eenige Duitsche heeren en ook den heer TYGE RoTRE, chef van den akademischen tuin te Kopenhagen, te ontmoeten. Sprekende over het verhandelde omtrent het snoeïjen en vormen der leiboomen, inzonderheïid over hetgeen ik ter bevestiging van het blijvende en onveranderlijk goede, dat onzen leivorm boven dien van Montreuil kenmerkt, had ge- zegd, vernam ik van den heer ROTHE, dat het hem leed deed deze zitting niet te hebben bijgewoond, daar ZijnEd. de waarheid van mijn beweren, omtrent hetgeen ik te Ko penhagen had opgemerkt, ten volle had kunnen en willen bevestigen. 237 qu'une branche mourante peut être facilement remplacée. Maïs le traitement de la branche à fruit pourrait être assi- milé aux méthodes française et belge. M. van Hail (de Groningue) remercie les orateurs précédents qui ont exposé les systèmes de taille en usage en France et en Belgique. Cette démonstration a confirmé en pratique ce que les livres nous ont appris en théorie. Il espère que les Hollandais prendront en considération la question, qui vient d’être développée et qu’ils consulteront surtout la nature. Après quelques paroles échangées entre MM. vax Hvuzrze et Overeynper la discussion sur cette question est close pour être continuée lundi. M. de Zantis (de Liège) fait observer que l’on à négligé de traiter la question principale. Il demande, si le pêcher sur lequel les démonstrations ont eu lieu, est creffé et sur quel sujet, ou s’il est gagné de noyau. M. de Cannart d'Hamale fait observer au préopi- nant que la discussion sur cette question est close. II. M. de Cannart d'Hamale communique aux membres de la section, que M. N. J. Axpersson, de Stock- holm, met à la disposition des membres qui les désirent des greffes de bonnes sortes d'arbres fruitiers de Suède. Plusieurs membres s’inscrivent. III. M. Triana (de Puris) traite des Mélastomacées et dépose son travail, qui est renvoyé à la première section (1). (1) Nous supposons que ce travail n’est pas parvenu à la première section; le procès-verbal des séances n’en fait point mention. 238 IV. M. Koch (de Berlin) développe la question qu’il a posée (No. XVI du Programme) concernant la nomen- clature des plantes. L’orateur s’exprime de la sorte: Ich erlaube mir einen Gregenstand zur Sprache zu bringen, der für Gärtnerei nicht weniger als für die Bota- mk von der grôüssten Wichtigkeit ist; ich meine die Sy- nonymie der Pflanzen. Es werden alljährlich eine Menge Pflanzen aus fremden Erdtheilen eingeführt, es werden aber auch in vielen Gärtnereien Ab- und Spielarten neu gezüchtet und ebenfalls in den Handel gebracht. Der eine Liebhaber und Gartenbesitzer ist aber mehr für reime Arten, wie sie fremde Länder uns bringen, eingenommen, während der andere vorherrschend den Blumen seine Aufmerksamkeit zuwendet. Beide haben also gleich An- fangs verschiedene Interessen und sehen sich deshalb oft beim Ankaufe neuer Pflanzen getäuscht. Sollte es hier nicht môglich sein, in den Verzeichnissen der Pflanzen durch den Namen selbst schon darauf hinzuweisen, ob er eine neue Art, oder nur eine Form bedeute? Im Allsemeinen findet man schon den Gebrauch dass, wie LINNÉ es angegeben, reine Arten einen Creschlechts- namen besitzen, dem ein lateinisches Adjectivum beï- gegeben wird, welches die bestimmte Art anzeigt, wäh- rend die Gartenform durch irgend einen Beisatz nicht in lateinischer Sprache ausgedeutet wird. Dieser Gebrauch ist g'anz geeionet, wenn er allsemein durchgeführt würde, jede Täuschung zu ersparen; ich erlaube mir deshalb die Herren Gärtner ganz speciell darauf aufmerksam zu machen und sie zu ersuchen, ihn bei Ausgabe ihrer Ver- zeichnisse festzuhalten. Fuchsia globosa, coccinea bedeuten demnach Arten, Fuchsia Mad. Cornelissen, Crinoline u. s. w. hingegen Gartenformen. Namen von Männern, die sich um die Wissenschaft oder Gärtnerei verdient gemacht haben, oder denen man gärtnerischer $Seiïts eine Ehre anthun will, werden heut’ zu Tage viel angewendet, nicht allein um Arten, auch um nur Formen anzuzeigen; 239 in diesem Falle müsste man dem Namen aber eine lateini- sche Endung geben, wenn er eine Art anzeigen soll, hin- gegen muüsste er unverändert bleiben, sobald er zur Be- nennung einer Gartenform gebraucht würde. Agave Verschaffeltir zeigte demnach eine Art an und Camellia Ambr. Verschafeltware die Benennung für eine Gartenform.”? M. Nedzelsky (de Moscou) obtient la parole et s'exprime en ces termes: ,,Ce que M. le professeur Kocx a dit concernant la nomenclature des fleurs, doit également avoir lieu pour la pomologie. Il faut cependant qu'ici la délimitation soit plus prononcée encore, et c’est à quoi on a fait trop peu d’attention jusqu’à présent. Il faut adopter certaines règles pour les dénominations des espèces des fruits; il est nécessaire d’étudier à cet effet l’histoire des espèces nouvelles et de celles qui sont depuis longtemps dans le commerce. Ces descriptions historiques, qui exis- tent déjà dans plusieurs ouvrages pomologiques, nous font connaître les véritables noms des espèces et peuvent nous servir à rectifier les noms falsifiés par la transcription. Il n’est pas toujours facile d'obtenir l’une ou l’autre forme sous son vrai nom, ©’est pourquoi on ne peut accepter l’une ou l’autre dénomination comme la vraie. Ces falsifications de noms ne sont pas seulement la conséquence de la culture de quelques sortes dans les pays étrangers, mais elles ont lieu dans les pays mêmes d’où l’es- pèce est originaire. Ce changement dans la nomenclature est souvent la conséquence d’une orthographe fautive, ainsi au lieu de Grafenstein, quelques-uns écrivent Gra- venstein; l’histoire seule de l’espèce nous apprend quel est le nom véritable. Les noms des espèces que nous voyons exposées ici, nous prouvent comment on falsifie ces noms. Cette manière d'agir est cause qu’il est très-difficile de trouver le vrai nom de certaines espèces. Il y à beaucoup d'espèces qui ont plusieurs noms; il y en à qui ont même jusqu'à 15 synonymes. En premier lieu l’influence du climat joue un rôle important; ensuite c’est lintérêt com- 240 mercial qui est en jeu. Tout ceci est cependant très- incommode pour parvenir à faire un certain choix dans les véritables dénominations. M. van Hall demande si l’intention de M. Kocx est, que l’on doive donner une dénomination latine aux es- pèces, et non aux variétés. M. Koch répond affirmativement et ajoute encore ce qui suit: Ein grosser Uebelstand wird ferner dadurch hervor- gerufen, dass Gärtner Pflanzen, welche sie aus fremden Ländern erhalten haben und in den Handel bringen woilen, willkürlich neue Namen geben. Eine benennte Pfanze verkäuft sich bekanntlich besser als eine ohne Namen. In diesem Falle wird gewühnlich ein Name irgend eines bereits bestehenden Geschlechts benützt und ihm ein beliebiges Adjectivum in lateinischer Sprache zu- cefüot. Die Frage, ob es wirklich eine neue Pflanze ist oder nicht, wird gar nicht weiter erürtert. Noch schlim- mer ist es, wenn zufällig der lateinische Artname schon vorhanden ist und der Käufer nun glaubt, eine be- stimmte Pflanze zu erhalten, sich also bald getäuscht fühlt. So entstehen sogenannte Garten-Namen, die, wenn schliesslich die Pflanze erkannt wird und ihren richtigen Namen erhält, man nur mit Mühe wiederum der Verges- senheit übergeben kann. Die Gewüôhnung ist manchmal so gross, dass es schlechterdings gar nicht môüglich ist, den richtigen Namen einzuführen. Leider wird aber oft eine in den Handel gebrachte Pflarze gar nicht aus fremden Ländern eingefübrt. Man sieht irgendwo eine längst bekannte Art, die sich zufällig im Habitus etwas verschieden zeigt, oder wirk- lich auch eine mehr abweichende Form darstellt, sucht die zu acqueriren und bringt sie, um die Verkäufer anzu- locken, als eine aus fremden Ländern eingeführte Pflanze in den Handel. Ich bin fern davon, durch diese absicht- liche Täuschung dem ganzen Gärtnerstande einen Vorwurf Là + Véimtont.s st 241 zu machen; dergleichen Unredlichkeiten kommen, weun auch in anderer Gestalt, in allen Geschäften mehr oder minder vor; es sind stets nur einzelne Personen, für die unmôüglich ein ehrenwerther Stand verantwortlich sein kann. In dem Handel befinden sich mehre Formen der Juniperus virginiana, welche zufallig entstanden, von denen aber der betreffende Gärtner behauptete, dass er sie direct aus dem Vaterlande erst bezogen habe. Es kann aber auch zufälliz geschehen, dass in dem einem Lande eine Pflanze schon längst kultivirt wird, während man sie in einem andern erst zu verbreiten anfängt. In der Ausstel- lung des Industrie-Gebäudes habe ich auf diese Weise mehre Pflanzen gefunden, die mit neuen Namen versehen auch für neu ausgegeben wurden, in Deutschland aber schon längst bekannt sind. An diesem Uebelstande der falschen Benennungen ist aber der Gärtner nur zum Theïl Schuld; diese trifft auch den Botaniker, der leider sich gerade dem Stande, von dem aus ihm für seine Wissenschaft sehr viel geboten wird, gesgenüber abschliesst. Würden Botaniker und Gärtner mehr Hand in Hand gehen, und sich gegenseitig unter- stützen, so kônnten beide Theïle nur um grüsseren Nutzen davon haben. Allerdings ist die Zahl der Botaniker welche Lust dazu haben, jetzt, wo der grüsste Theil sich mehr der anatomischen und physiologischen Seite zugewendet hat, sehr gering, aber doch gibt es deren immer noch, um gemeinschaftlich zu jener wichtigen Arbeit sich zu ver- einigen. Das Material ist in den letzten Tagen so ungemein herangewachsen, dass selbst der befahigste und kenntniss- reichste Botaniker nicht alle Pflanzen kennen kann. Man hat sich von Seiten der Botaniker schon lingst daran ge- wôühnt, sich bei der Bearbeitung zu theïilen und mit Vorliebe mit der einen oder anderen Familie sich zu beschäftisen. Das Schwierige ist, dass die eingeführten Pflanzen anfangs auch nicht gleich in einem Zustande 16 242 sind, wo man sie leicht erkennen kann; es fehlen die Blü- then und Früchte, welche schliesslich doch am sichersten leiten. Hat man sich aber mit bestimmten Pflanzenfami- lien lingere Zeit beschäftigt, dann wird es schliesslich oft doch môglich, wenigstens annähernd der neu eingefuhrten Pflanze in einer Familie einen Platz anzuweisen. Es ist deshalb vor Allem wünschenswerth, dass sich die Gärtner, was ich nicht genug hervorheben kann, mit Botanikern in Verbindung setzen. Dazu ist es nothwen- dig, dass die Gärtner aber wissen, mit welchen Familien sich der eine oder andere Botaniker beschäftigt, um ge- rade bei diesem die gewünschte Auskunft über eme Palme, Orchidee, Melastomacee, Pomacee, u. s. w. zu er- halten. Ich mache deshalb folgenden Vorschlag: Que la seconde section adresse à la première cette question, que MM. les botanistes déclarent la famille ou les familles qu’ils veulent traiter, qu’ils fassent con- naître ensuite la nomenclature qu’ils auront arrêtée aux horticulteurs qui pourront les consulter en cas de doute, afin d'arriver ainsi à une bonne nomenclature et prévenir les fraudes et les mauvaises pratiques.”? La proposition est adoptée et la question renvoyée à la première section. M. de Beucker applaudit à cette proposition. Il y a beaucoup de charlatans parmi les horticulteurs; ils vien- nent surtout de Grenoble. Ils font voyager des personnes qui offrent en vente des plantes d’une seule espèce, sous différents noms. Cette manière d’agir est cause que les horticulteurs honnêtes perdent la confiance du publie. Ces derniers jours encore il y avait à Anvers un de ces voya- geurs, qui se disait représentant de la maison GrRAuD. M. pe Beucxer a écrit à cette honorable maison et la réponse qu’il reçut, confirma ses soupçons: ce marchand qui avait déballé à Anvers, n’appartenait pas à la maison Gieaur. M. pe Beucxer à fait publier par les Journaux la lettre de M. Grraup, afin d’avertir le public. 4 q 245 M. Nedzelsky fait remarquer en réponse à M. Kocx que les falsifications sont plus nombreuses encore pour les arbres fruitiers, surtout pour les pommiers et les poiriers. M. Baltet fait observer qu’il y a aussi des horticul- teurs belges qui se rendent coupables des mêmes fraudes en France. M. Overeynder remercie MM. Kocx et DE BEUCKER d’avoir traité cette question, qui sera de grande utilité pour le public Hollandais. Il fait observer que la Société de Boskoop pour l’amélioration des arbres fruitiers a déjà tâché d’obvenir à cet inconvénient par l’édition d’un ouvrage avec planches. Il ajoute que les notices de M. Nepzezsky, insérées dans le Wochenschrift de M. Kocx, ont été l’objet de l’attention de la Société, et qu’elle en a tiré grand profit. Il invite M. Nepzezsky à venir voir les ver- gers de Boskoop et l’institution pomologique de la Société. M. Nedzelsky fait remarquer que la pomolog'ie a fait de grands progrès dans les derniers temps, mais que l’on a besoin d’autre chose encore que d’ouvrages avec des planches; il faut qu’un système soit adopté pour ces ouvrages. En Allemagne on a de bons ouvrages, maïs les planches ne sont pas coloriées. La Société de Boskoop y a apporté une excellente amélioration en donnant des planches coloriées. Il désirerait que l’on donnât aussi des planches représentant les fruits coupés trans- versalement. L’orateur adresse ensuite aux délégués de la Société de Boskoop les paroles suivantes: Je vous remercie infiniment, MM., de l'attention que vous avez daigné prêter à mes notices pomologiques insérées dans le Wochenschrift. Cet ouvrage n’est que le premier résultat de mes études de la pomologie. Ce travail m’a déjà conduit à de nouvelles découvertes, et m’a appris comment on peut par exemple distinguer les espèces des variétés en coupant les fruits transversalement. Votre attention, qui prouve que mes études sur la pomologie 16% 244 n’ont pas été infructueuses, m’encourage à persévérer dans l’étude de cette branche de l’horticulture fruitière, à la- quelle je me suis voué avec zèle. Je vous remercie éga- lement de l’aimable invitation que vous me faites de visiter vos vergers et votre institution. J’espère pouvoir y répondre et je ne doute nullement que je n’y trouve bien des choses intéressantes et instructives, dont je pour- rai profiter pour la pomologie et l’horticulture fruitière. Je me flatte que plus tard je pourrai obtenir de votre part des espèces fruitières qui pourront être utilisées dans mon pays. Après quelques paroles de M. D’ANOUILH DE SALIES sur cette question, la séance est close pour être reprise à 2 heures de relevée. SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUEE ET D'HORTICULTURE. SÉANCE du 8 Avril 1865, à 2 heures de relevée. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. KOCH, Président. DE CANNART D'HAMALE, VAN HALL et KRELAGE, BARRAL, DE BEUCKER et MULDER, Secrétaires. FRANCKEN, Secrétaire-adjoint. Vaice-Présidents. M. le Président ouvre la séance et propose de renvoyer la lecture du compte-rendu de la séance précé- dente à celle de Lundi. Cette proposition est acceptée par acclamation. I. La première question à l’ordre du jour est la cinquième du programme; elle est posée en ces termes par M. Cx. Barrer (de Troyes) : »Y a-t-il dégénérescence chez les plantes bulbeuses, her- bacées ou ligneuses, les arbres fruitiers ou d'ornement? Dans le cas affirmatif, indiquer les causes de la dégénérescence (détérioration) et les moyens de la combattre.” M. Baltet obtient la parole pour développer sa thèse. Il s'exprime en ces termes: Nous entendons souvent dire: Les végétaux dégénè- rent; moi, je ne pense pas que la dégénérescence existe. On confond la dégénérescence générale avec une sorte de décadence individuelle, provoquée par l’absence des milieux qui favorisent la vie et la reproduction de la plante dans des conditions normales. D'abord l’espèce dégénère-t-elle? Non, car s’il en était 246 ainsi, combien déjà auraient disparu du globe! Si des essais de naturalisation ont été infructueux, c’est que l’homme n’a pas su donner aux sujets expérimentés le sol, le climat, etc. propres à leur existence. Maintenant est-ce la variété qui dégénère? Du premier abord, il semblerait qu’elle y est plutôt disposée; mais en y réfléchissant bien, on reconnait encore que par le fait d’une culture défectueuse, d’une multiplication mal rai- sonnée, il peut en résulter une sorte de détérioration appa- rente, chronique même, mais non générique, nous voulons dire inconnue chez les sujets de la même variété, qui ne sont pas nés de l’individu altéré. Prenons pour exemple les panachures, les maculatu- res, les écorces dorées, les feuillages pourprés, ete., ce sont des écarts de végétation que nous attribuons au hasard. L’horticulteur les propage par voie de multiplication arti- ficielle, marcottage, bouturage, greffage, et recherche alors les variations plus ou moins accentuées, afin de reproduire une nouveauté plus ou moins distincte du type. Les collections se trouvent ainsi augmentées d’une sous- variété qui vivra aussi longtemps que les multiplicateurs sauront reproduire anomalie. Mais cette déviation dans l’organisme naturel de la plante est visible; on la juge, on la constate facilement. Maintenant supposons qu’au lieu d’être pour ainsi dire externe, elle soit interne, ou pour être plus exact, suppo- sons que cette déviation ne soit pas visible, qu’arrivera- t-il? Si vous prenez comme élément de multiplication un fragment de végétal vicié de cette sorte, vous repro- duisez la détérioration sans vous en apercevoir. En con- séquence , votre arbre sera susceptible de donner une végé- tation rabougrie, une floraison irrégulière, une fructifica- tion défectueuse, suivant la nature du vice inhérent au fragment multiplié. Par le fait d’une multiplication considérable, comme cela se passe dans les grands établissements, un pareil 247 végétal infirme, sans que l’on s’en doute, deviendra à son tour le point de départ d’une série de plants avariés, parce que, je le répète, la défection est invisible et ses effets n’ont point encore paru. C’est alors qu’à la suite de plu- sieurs générations, où l’écart s’est transmis de mal en pis, on s’écrie: La plante a dégénéré. On ne sauraït invoquer ici la régénération par le semis, puisqu'il est reconnu que non seulement les panachures ne se perpétuent pas au moyen de la graine, maïs la majorité des variétés et sous-variétés jardinières exigent la multipli- cation artificielle pour être bien fixées. Le malaise n’est donc ni héréditaire par le semis, ni contagieux par la greffe. Le mot dégénérescence est surtout prononcé en ce qui concerne les arbres fruitiers; déjà parce que l’on con- sulte les moindres nuances dans la robusticité du sujet, ou dans la saveur du fruit, et que l’on ne tient pas assez compte des modifications entrainées par la nature du terrain et l’état de température sur les arbres de la même sorte. D'ailleurs, les fruits ne varient-ils pas dans la même récolte, ou d’une année à l’autre, sans que pour cela il y ait une dégradation radicale? D’après certains auteurs, les anciennes sortes de poires ne seraient plus ce qu’elles étaient jadis. Sur quels principes, sur quels faits base-t-on une pareille erreur? Le poirier n'est-il pas un arbre de notre région? Il ne saurait donc y dépérir. Est-on bien sûr par exemple que le Beuwrré gris, le Doyenné, la Crasanne ne soient plus ce qu'ils étaient à une époque antérieure? Je soutiens qu’ils sont les mêmes. En labsence de toute confrontation, figurez-vous qu'un auteur décrive la Royale d'hiver à Marseille, le Bon-Chrétien à Auch, le Saint-Germain à Beaune, ilne manquera pas de leur décerner un brevet de fruit de première qualité en plein vent. Cultivez-les ailleurs, avec des conditions moins favorables, vous serez entrainé à découvrir une dégénérescence. 248 Autrefois, les rapports entre les producteurs man- quaient; le monde horticole ne jouissait ni de sociétés, ni d’expositions, ni de publications périodiques, et encore moins de congrès; les observateurs ne se communiquaient guère le résultat de leurs recherches, de sorte que, les auteurs écrivant sous leur inspiration personnelle, la postérité sur plus d’un point doit infailliblement se trou- ver trompée. Ajoutons encore: 1° les carpographes ont souvent le tort de poser leur description au point de vue le plus avantageux; 2° chez nos ancêtres, la majeure partie des arbres fruitiers étaient plantés en espalier, dans les cou- vents et manoirs; ils produisaient davantage et des fruits plus beaux; 3° en recourant au type de la variété, toutes les fois qu’il n’est pas décrépit, on lui reconnait les mêmes qualités viriles de son origine, témoin le dessin des poires Bézy de Chaumontel, produites par Parbre-mère à Luzarches et figurées par DuxameLz en 1765, cent ans après la naissance de l’égrin. En examinant le genre Rosier, on reconnaitrait éga- lement que les praticiens minutieux savent choisir leurs greffons et boutures sur les parties vigoureuses des sortes délicates, et au sommet des branches remontantes chez les variétés peu florifères à l’arrière-saison, etc. Donc s’il y à dépravation, l’homme doit s’en prendre à lui seulement. Je suis heureux de voir ici de célèbres fleuristes affirmer d’un signe de tête mon opinion sur cette ques- tion importante; et je suis certain que les fameux cul- tivateurs néerlandais nous diront que le climat et surtout le sol des Pays-Bas, aidés de bons soins de culture, sont les causes de la réputation universelle des oignons et bulbes à fleur de la Hollande qui, dit-on, ne s’y dénatu- rent jamais.” M. de Cannart d'Hamale justifie ce qu’a avancé M. Bazrer concernant les poires, surtout la Beurrée royale. di A 249 Il en à vu de très belles chez M. le Baron DE STEENHAULT; il en à envoyé des greffons à M. DEQUESNE, à Paris, qui les à multipliées, mais elles ont dégénéré. L’arbre-mère avait été trouvé près d’un vieux château et il n’avait pas dégénéré. M. DE CaANNART D'HAMALE croit que la dégéné- rescence n’est pas fortuite et que la faute en doit être le plus souvent imputée aux arboriculteurs. M. van Hall (de Groningue) mentionne quelques cas de dégénérescence; il cite entr’autres des feuilles d’if, sur un arbre qui avait été imprégné de la préparation ferrugi1- neuse du Dr. Boucxerte, et qui étaient panachées. Selon Porateur la panachure est un état maladif des plantes. Quant aux arbres fruitiers, il y en a plusieurs qui ne se soutiennent pas regulièrement par le semis; il vaut par conséquent mieux les multiplier par le greffage, la mar- cotte ou le bouturage. Il est vrai cependant que lon a vu de bonnes sortes, obtenues de cette manière, donner un produit inférieur; il croit néanmoins devoir en attri- buer la cause à ce que l’on avait pris les greffons sur de vieux sujets. II. M. le Vice-président de Cannart d'Hamale donne lecture d’une lettre, transmise par le Président de la première section de la part de MM. Harpy frères, qui proposent la question suivante: Si la fécondation artificielle joue souvent un rôle inpor- tant dans la création des races et des variétés, le rôle le plus important n'est-il pas celui, demandé à la sélection des porte- graines, à leur culture, au traitement auquel on les soumet? III. M. Pynaert (de Gand) ayant posé la neuvième question du programme, ainsi conçue: De la nécessité de recowrir à la yeproduction par voie de semis, pour créer des plantations rustiques, demande la parole afin de traiter cette question si intimement liée à celle posée par M. Bazrer. 250 La section ne voyant aucun inconvénient à ce que les deux questions soient traitées simultanément, M. le Prési- dent donne la parole à M. PywarT, qui s'exprime ainsi: Messieurs! J'ai demandé maintenant la parole pour développer ma thèse, parce que celle-ci se lie intimement à l’impor- tante question que vient de soulever mon honorable ami, M. CHares BALTET, à savoir ,,s’il y à dégénérescence chez les plantes bulbeuses herbacées ou ligneuses, les arbres fruitiers ou d’ornement.”” Pour ce qui concerne spécialement les plantes bulbeuses, je pense qu’on désigne sous le nom de dégénérescence un phénomène très naturel et qui n’a aucun rapport avec la dégénérescence pro- prement dite. Les oignons de Jacinthes, provenant d’'Harlem, cultivés en France et dans d’autres pays, n’y conservent pas longtemps, nous dit-on, les éminentes qualités qui les font rechercher. A la deuxième année les fleurs se montrent déjà plus petites, et le plus souvent l’oignon se divise en donnant naissance à plusieurs ham- pes maigres et rabougries. Ce sont là des faits très-na- turels et très-faciles à expliquer, même en admettant que les Jacinthes soient partout cultivées avec les soins, avec la perfection qu’on y apporte aux environs d’Harlem, ce qui n’est que rarement le cas. Il n’existe en Belgique qu’un seul établissement où cette culture soit pratiquée avec succès, c’est l’établissement de M. L. van Houwrre à Gendbrugge-lez-Gand. Il y a à peine dix ans que la spécialité de ce qu’on appelle articles d’'Harlem y à été introduite; elle y réussit aujourd’hui tellement bien que chaque année on y consacre une plus grande étendue de terrain. L’étude, que nous y avons faite du mode de croissance des Jacinthes, me permet aujourd’hui d’expli- quer la prétendue dégénérescence de ce#plantes et de celles qui se cultivent et se propagent d’une façon analogue. Comme chacun sait, les Jacinthes sont reproduites 251 par semis et par cayeux; dans le premier cas, on a en vue la création de variétés nouvelles, dans le second il s’agit tout bonnement de multiplier une variété connue. Dans l’un et dans l’autre cas, la jeune génération doit traverser une assez longue période avant d’avoir formé des oignons adultes. Cette période est de 3 ou 4 années au moins pour les cayeux et de cinq ou six pour les semis. Elle n’est pourtant pas irvariable, on le conçoit, elle varie selon les variétés et surtout selon la richesse du sol, le mode de culture, etc. Ce n’est que lorsque les bulbes sont arrivés à leur complet développement qu’on les livre au commerce. Jls fournissent alors les plus belles fleurs. On ne doit pas croire que les oignons continuent à se perfec- tionner et à croître avec l’âge; une fois qu’ils ont dépassé le terme de leur accroissement, ils arrivent tôt ou tard à la décadence. La plante, obéissant à une loi de la nature, cherche à se multiplier; elle n’a pas pu former de graines, chaque année les fleurs ayant été enlevées après la flo- raison, eh bien, l’oignon se divise en donnant naissance à plusieurs bulbes. On peut séparer ceux-ci, mais ils ne produisent jamais, quoi que l’on fasse, des fleurs aussi par- faites que les oignons provenant de cayeux. Une autre cause qui tend à faire décliner encore plus rapidement que la nature la floraison des Jacinthes, réside dans une culture inintelligente. On se figure générale- ment que le repos de ces plantes commence dès que les fleurs se passent; c’est justement le contraire. Les arro- sements sont alors le plus nécessaires; c’est après la flo- raison que la Jacinthe a besoin de la plus grande somme de nourriture, car dès cette époque elle forme le rudiment, le germe de ses fleurs qui ne viendront au jour que l’année suivante. Si l’humidité manque à cette période, et c’est le cas ordinaire, le germe est mal nourri, l’oignon lui-même perd de sa grosseur et il n’y a rien d’étonnant à ce que la floraison s’éloigne de plus en plus de la perfection qu’elle avait montrée la première année. 252 J'arrive maintenant aux arbres fruitiers. Dans le développement de ma proposition je vais nécessairement aborder plusieurs des faits qui viennent de vous être si- gnalés par l’habile pépiniériste de Troyes; je tâcherai d’en expliquer les causes et de vous montrer par quels moyens on peut combattre, au moins en partie, les inconvé- nients qui en résultent. De cette démonstration découlera, MM., la nécessité de recourir au semis pour établir des plantations fruitières rustiques. À ne considérer que superficiellement le nombre con- sidérable de variétés fruitières, répandues dans les jardins et dans les vergers (1), on peut se demander s’il y a utilité réelle à créer encore des variétés nouvelles; on peut se demander surtout s’il ne serait pas beaucoup plus simple de rechercher, parmi ces nombreuses variétés, celles qui conviennent le plus particulièrement au terrain, au climat, à la localité où l’on veut établir une plantation. Et dans le fait cette manière de procéder paraît d’autant plus raï- sonnable que, à de très rares exceptions près, les moyens généralement suivis jusqu’à ce jour pour obtenir de bonnes variétés par voie du semis n’ont fourni de résultats satis- faisants que par l’effet du hasard, et sans que l’on puisse les regarder comme le produit d’une combinaison ou d’une méthode bien déterminée. | Je suis loin de contester la possibilité de créer aujourd’hui, par un choix judicieux des variétés, un jardin (1) Dans un ouvrage publié, il y a peu d'années par un pomologue allemand très connul, M. Docawaz, (Der sichere Führer in der Obstlunde) on trouve la description de: 1263 variétés de pommes. 108 variétés de noisettes. 10532 ou " poires. PO châtaignes. 258 "cerises | 49 on " figues. 343 à 1" prunes. (ME “ framboises. 45 on d'abricots. | 540 " groscilles à maquereau. 137 . " de pêches et brugnons. | 71 u 0 1 grappes etcâssis. 32 nn d'amandes. PARUS Ge n raisins. Il y en a certainement, dans le nombre, quelques-unes qui font double emploi, mais d’un autre côté beaucoup de variétés locales ne sont pas mentionnées et ne sont pas cependant dépourvues de mérite. 255 fruitier, un verger dans n’importe quelles circonstances (en ne sortant pas toutefois de nos régions tempérées); j'admettrai même, à la rigueur, que le domaine pomolo- sique est assez riche, qu’il y a suffisamment de bons fruits de toutes sortes aux différentes saisons où il est possible de les obtenir en état de maturité parfaite, et que nous avons seulement le tort de ne pas les connaitre, ou d'ignorer les conditions dans lesquelles leur réussite offre les meilleures chances. Eh bien, malgré cela, je crois à Pimpérieuse nécessité de provoquer par la voie du semis la formation de variétés nouvelles, destinées à remplacer les anciennes, attendu que celles-ci, renouvelées exclusivement par reproduction artificielle, c’est-à-dire par greffes, par bou- tures, ou par marcottes, et surtout en raison même du mode de culture de plus en plus artificiel auquel nous les soumet- tons, subissent, au bout d’une période plus ou moins longue, une certaine altération dans quelques-uns ou dans lPensemble de leurs caractères, altération que la plupart des écrivains, qui se sont occupés de cette question, ont désigné sous le nom de dégénérescence où de dégénération. De emploi de ces expressions, qui ne sont pas tout-à-fait exactes, est provenu, sans aucun doute, la divergence d'opinion entre quelques savants et les pomologues arbo- . riculteurs; les premiers niant la possibilité de la dégénéres- cence des arbres fruitiers, les seconds constatant par une foule de faits le dépérissement progressif , l'état de lan- gueur, de souffrance que manifestent les meilleures varié- tés anciennes. Dans une discussion de ce genre, il con- vient avant tout de s’entendre surdes mots. C’est ce que M. pg Bourrevizze, président de la Société d’horticulture de la Seine Inférieure, à Rouen, expose clairement dans un mémoire très-remarquable, inséré dans le Bulletin de cette Société (1). ,,La dégénération, dit-il, doit s’entendre (1) De Pexistence limilée et l'extinction des végétaux propagés par division. Ce travail témoigne d’une grande érudition et d’une connaissance approfondie des nombreux écrits qui traitent de cette partie si difficile de la science pomologique. 254 spécialement d’une détérioration du produit d’une généra- tion comparé aux parents. L’étymologie répugne à ad- mettre une dégénération sans génération. Dans le cas où une semblable détérioration, consé- quence d’un acte générateur, provient d’un croisement vicieux, il y a abâtardissement. Si le changement de bien en mal, de mal en pis arrive dans le cours de l’existence d’un être vivant par effet de circonstances éventuelles, il y a détérioration, dégradation, dépravation etc. Mais si ce chäingement arrive par le seul effet du pro- grès des ans, c’est de la vieillesse, de la caducité, c’est, si lon veut, de l’affaiblissement, du dépérissement sémil, rien autre chose.” Pour nous en tenir à la lettre, ne disons donc plus que les variétés sont sujettes à la dégénérescence; elles se détériorent, se dégradent, s’affaiblissent, suivant les cir- constances, car les causes qui déterminent leur décadence, sont très variées. Et c’est parce que ces causes sont si variées que les effets produits le sont aussi. Cette doctrine est contraire à celle de van Moxs, qui attribue exclusivement à l’âge les changements observés chez les variétés soumises à une longue culture. Voici comment il s’exprime à cet égard dans son Traité des arbres fruitiers (1). »On se plaint généralement et avec raison de la déca- dence des espèces fruitières anciennes; tout le monde remarque les vices des anciens fruits, tout le monde les avoue, s’en plaint et s’en désole, je ne connais rien d’aussi déplorable, en fait de culture, que d’élever un arbre dans lPespoir de jouir de son fruit et de le voir tomber en ruine au moment où cet espoir devrait se réaliser. Est-il rien de plus décourageant que de perdre ses peines, dans l’édu- (1) Arbres fruitiers. Leur culture en Belgique. et leur propagation par la graine ow Pomonomie belge, expérimentale et raisonnée, ? vol, 1835—36, Louvain, Dusarr et VAN DEN BROECXK. NTFS 255 cation des arbres greffés, sans espoir d’être récompensé de ses soins par leur beauté future? Ils sont assaillis dès leur berceau par toutes les souffrances de la vieillesse; on aceuse le sol, on en veut au temps, le sujet reçoit sa part des reproches ; enfin, ce qui est seul répréhensible, Pâge de la variété reste à l’abri du soupçon. Quand la cause provient de l’âge, aucun remède ne peut le guérir; le mal est persistant. Quand des causes étrangères , et qu’il dépend de nous d'éviter, rendent le mal passager, l'effet cesse dès que la cause discontinue d’agir, car l’art peut faire disparaître ce qu’il à contribué à faire naître. Une forme vicieuse qu'on s’obstine à faire prendre et garder à arbre; une taille intempestive, trop longue ou trop courte; un sol infécond ou trop humide; une exposition où le jour et l’air ne peuvent circuler librement, sont autant de causes de la souffrance artificielle que l’arbre et son fruit peuvent éprouver. L’âge d’une variété date du moment où elle a pris naissance de graine; son premier pas vers la vieillesse ou la décadence date de l’époque où elle rapporte son premier fruit; la qualité bonne ou mauvaise de ce fruit, la fertilité plus ou moins grande de l’arbre qui le porte, font seules une différence dans la loggueur de la vie d’un arbre frui- tier. Celui qui produit abondamment et chaque année des fruits excellents, s’épuise bien plus tôt que celui qui ne produirait que de mauvais fruits et en petite quantité.” MM. Royer et Bivorr partagent entièrement l’opi- nion de van Moxs. M. pe BouTTEVILLE aussi considère comme une loi de la nature la fin des variétés propagées par greffes, boutures ou marcottes. ,, Tous les individus, dit-il, issus du pied-mère, souche primitive de la variété, et reproduits par séparation, constituent une collection d'êtres également éloignés de l'acte générateur qui à présidé à la naissance du tronc commun, dont ils ont été séparés. Il se trouve, il est vrai, parmi les êtres multi- 256 pliés de la sorte des petits et des grands, mais non des jeunes et des vieux, puisque l’acte de naissance de tous porte la même date ou mieux est unique; M. DE BouTTe- VILLE en conclut que tous s’avanceront à-peu-près paral- lèlement vers la vieillesse, bien que des circonstances diverses en hâtent les approches pour les uns et l’éloignent pour les autres. . Pour cette variété il arrivera une époque fatale, inévitable où l’ensemble des êtres qui la constituent ressentira les effets de laffaiblissement sénil et mourra tout entier de décrépitude.” Il n’entre pas dans mon intention de discuter à fond au point de vue physiologique, ni au point de vue philo- sophique, la manière de voir des savants pomologues que j'ai cités plus haut. La question ne me semble pas encore assez avancée pour que l’on puisse émettre sur ce point autre chose que des hypothèses. Quant à moi, les nom- breuses observations que j'ai recueillies, tendent à me faire admettre en principe que Ja détérioration des varié- tés trouve son origine dans les procédés artificiels de culture, lesquels éloignent de jour en jour davantage les arbres fruitiers de leurs conditions naturelles de prospérité. Cette opinion concorde avec celle de DE CANDOLLE sur limmuabilité de la variété. Selon lillustre botaniste, les variétés sont permanentesget ont une durée illimitée aussi longtemps que l’homme en prend soin d’une manière convenable. Avant de poursuivre ma démonstration, il convient de spécifier les caractères de la détérioration des variétés fruitières. Ceux-ci se montrent tantôt sur les fruits seuls, tantôt sur le boiïs seul, tantôt enfin sur l’ensemble de la végétation. Certains fruits ne mürissent plus que diffici- lement; ils se gercent, crevassent et deviennent pierreux, tandis que le bois paraît encore sain et vigoureux. A mesure qu’ils avancent en âge, ils exigent plus impérieu- sement l’abri de lespalier pour acquérir leurs qualités. Dans un climat plus chaud, ils semblent se retremper. 257 Aïnsi certaines variétés anciennes, qui ne sont plus d’aucun rapport en Belgique quand elles ne sont pas cultivées en espalier, sont visgoureuses et productives en haut vent et en pyramide dans certaines parties de la France (Brvorr, Annales de Pomologie). D’autres fois la décadence se manifeste par une dimi- nution de vigueur et une prédisposition à contracter des maladies. Dans cet état, l’arbre peut encore produire quel- quefois de bons fruits. Il n’en est plus ainsi, lorsque la dégra- dation devient générale et se fait sentir dans l’ensemble du sujet; alors le bois devient chancreux, il est attaqué de gangrène sénile, les branches se dessèchent par leurs extrémités, les fleurs elles-mêmes, s’il s’en montre encore, deviennent stériles ou ne donnent que quelques rares fruits sans aucune valeur. On voit évidemment que la décadence des variétés fruitières peut affecter des caractères très variés, et cela me confirme encore dans l’opinion qu’il faut l’attribuer, en général, à des causes purement artificielles et variées. Examinons rapidement les plus importantes d’entre elles, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour en arrêter les funestes effets. Tout le monde connaît l’influence que le climat exerce non seulement sur la saveur des fruits, mais aussi sur la croissance des arbres, sur leur santé et leur fertilité. Personne n’ignore, par exemple, que la Poire Figue d’ Alen- çon, fine et savoureuse en France, peut n’être que fade et insipide dans certaines parties de la Belgique, où cependant beaucoup d’autres sortes développent parfaitement leurs excellentes qualités. Malgré l'étendue de la région tem- pérée propre à la culture du poirier, il s’en faut de beaucoup que ses nombreuses variétés puissent vivre dans les mêmes circonstances. Je dirai plus, dans une seule variété il y a des individus qui contractent par habitude ou par suite de l’éducation reçue, certains besoins, cer- taines prédilections, on pourrait presque dire des caprices, 17 258 qui se perpétuent par la voie de la greffe et constituent ainsi de véritables sous-variétés. Placez-les ensuite dans des conditions qui ne leurconviennentplus, vous n’en obtiendrez que des résultats négatifs ou peu satisfaisants. Il n’est pas de jardinier qui s’avisera de planter un Doyenné d'hiver contre un mur exposé au nord. Il est de règle aujourd’hui que les bonnes poires d’hiver ne peuvent réussir contre un mur privé de soleil, et que lexposition du nord convient tout au plus à quelques variétés hâtives ou de demi-saison. Pourtant, je connais un vieux B'€ Diel dans ce cas; il s’y montre d’une rare fertilité et les fruits ne laissent rien à désirer. On m'a parlé d’un Glou-morceaw où B' d’Hardempont offrant le même exemple, maïs je ne Vai pas vu. Je ne veux pas conclure de ces faits isolés que Von puisse toujours cultiver ces variétés dans des condi- tions analogues, mais je veux seulement arriver à ne pas faire considérer mme une faute d’impression le conseil d’un auteur qui recommandait , tout au commencement de ce siècle, de planter au nord le Passe Colmar et le B'é d’Har- dempont. L'auteur que nous citons, est un de ceux dont on ne récusera pas la compétence, c’est van Mons lui-même qui parlait ainsi dans une note adressée au redacteur du Fruitkundig Woordenboek. Au reste la plupart des variétés qui réclament le plus impérieusement aujourd’hui Pabri protecteur d’un mur favorisé du soleil, réussissaient fort bien, du temps de LA QuinTinte, sous la forme en buisson, forme. qui tenait lieu, à cette époque, de celles en que- nouille, en fuseau et en pyramide, lesquelles n’ont été inventées que plus tard. Les partisans de la Cégénérescence, telle que lenten- dait van Mows, ont déduit de cette observation un argu- ment en faveur de leur théorie. Je n’y vois, pour ma part, autre chose qu’un affaiblissement, une sorte d’éner- vement. Ainsi, presque toutes nos variétés anciennes de fruits se sont tellement affaiblies par une longue culture en espalier, elles s’y sont tellement habituées au surcroît 259 de chaleur, produit par la réverbération des rayons solaires contre la muraille, qu’elles ne peuvent plus s’en passer. Dès qu’on les prive de celle-ci, elles ne résistent que diffi- cilement aux intempéries, leurs fleurs ne nouent plus, et leurs fruits, si exceptionnellement elles en portent, n’at- teignent qu’une maturité imparfaite. On peut avec raison les comparer, avec certain auteur français, à ces chevaux anglais pur sang, qui, à force d’habiter l’écurie depuis un grand nombre de générations, ne peuvent supporter le plein air. Tel est du moins l’effet que la longue culture en espalier a produit sur nos meilleures variétés de fruits à pépins. Chez les espèces à noyau, l’effet apparent n’est peut-être pas toujours le même, mais il n’y a pas moins affaiblisse- ment réel. Un seul exemple suffira pour le démontrer. Nous possédons en Belgique quelques variétés de pêches dont la culture en plein vent est possible, — bien entendu dans une situation privilégiée; — mais pour cela il faut que larbre soit franc de pied, c’est-à-dire issu de noyau, ou bien qu’il ait été obtenu de greffe prise sur un pied cultivé lui-même en plein vent. Si la greffe provenait d’un individu soumis depuis quelque temps à l’espalier, Parbre qui en résulterait, ne conviendrait pas à la culture en plein vent, quoique appartenant à une variété propre à ce genre de culture. Voilà évidemment une preuve concluante d’affaiblissement causé par la culture en espalier. Cet énervement graduel progressif de nos meilleures variétés (j’insiste là-dessus parce que ce sont précisément celles-là qui sont le plus communément soumises à une culture raffinée, à une haute culture, comme disent les Anglais) explique facilement leur extrême sensibilité aux intempéries de Pair, sans devoir recourir à un abaissement supposé de la température du globe, comme le font quel- ques auteurs. Cette détérioration est déplorable, mais il serait difficile de s’y soustraire complètement. C’est ici le lieu de dire qu’il n’y à pas de médaille sans revers; l’éner- vement de la race ou de la variété (ou plutôt des individus 17* 260 soumis à une culture intensive), voilà le revers de la mé- daille en fait d’arboriculture fruitière perfectionnée. Je viens d'employer à dessein lexpression de €œul- ture intensive; j'entends .par là un ensemble de procédés ayant pour but d'augmenter au maximum la dimension et la qualité des fruits, la précocité et la fertilité des arbres, tels qu’une exposition chaude et abritée, un terrain fécond, une forme naine, contenue. Croit-on que toutes ces circonstances réunies n’influent pas sur un individu, et que cette influence continuée pendant plusieurs géné- rations successives de sujets propagés par la greffe ne doive pas finir par s’inoculer pour ainsi dire à leur existence? Voilà pourquoi les variétés anciennement les plus estimées comme fruits à couteau, le B'é gris, le Saint-Germain, le Doyenné, la Virgouleuse, la Bergamotte crassane, le Pépin d’or, la Reinette grise, le Calville blanc, etc., sont celles qui paraissent aujourdhui les plus sensibles aux diverses causes d’affaiblissement. On m’objectera peut-être ici que ce n’est pas seulement aux arbres à fruits soumis à la culture intensive que lon peus reprocher la détérioration, qui finira inévitablement par les faire exclure de nos jardins. Dans les vergers, dans les champs les variétés à fruits à cidre comme celles à fruits de table, cultivées depuis longtemps, dépérissent ou deviennent improductives, et les jeunes pieds qu’on greffe pour les remplacer, vieillissent avant d’avoir atteint le quart des dimensions ou de l’âge de leurs devanciers (1). Je répondrai à cela d’abord, que si l’on doit admettre que les arbres dans les vergers et dans les champs ne sont pas exempts de l’affaiblissement qui s’observe chez les arbres de nos jardins, du moins l’effet se produit chez eux d’une manière bien plus lente. Je connais dans plusieurs localités en Belgique des Bézy de Chaumontel en plein vent ayant acquis un très-fort développement et produisant régulièrement une abondante récolte de beaux et de bons (1) De BouTTEVILLE, mémoire cité. Sa. 261 fruits. Je puis citer des B'é d’Hardempont dans les mêmes conditions, ainsi qu’un B' rance qui existe a Etichove au haut d’une colline dans la propriété de M. THïENPoNT, qui, chaque année, semblent protester par leur produit considérable contre cette aveugle habitude de couvrir les murs de poiriers, alors que cette place serait souvent occupée plus utilement par d’autres espèces qui ne peu- vent s’en passer. M. Rover lui-même, un des défenseurs de la théorie van Mows, dit qu’il possède dans son jardin un poirier de Virgouleuse en haut vent, énorme, séculaire, se chargeant régulièrement de magnifiques récoltes. Je cite sa phrase: ,,ses fruits sont exempts de gerçures, parfaitement sains, lisses et sans taches, tandis que nos poiriers de Virgouleuse en espalier, au midi ou au levant, nous donnent si rarement un fruit remarquable, que nous sommes obligés de le réformer.” Tous ces faits ne corroborent-ils pas mon appréciation, quant à l’action affaiblissante d’une longue culture en espalier ? Il est peu probable que d’ici à un demi-siècle on trouve encore, comme aujourd’hui, en Belgique des Bergamotte Esperen et des F'ortunée d Enghien en haut vent. On dira alors, comme on le dit actuellement de tant d’autres variétés, qu’elles ne réussissent qu’en espalier et que leur culture en plein vent est impossible. On peut me demander pourquoi. Parce qu’à l’espalier le fruit devient plus gros, plus beau, plus fondant parfois et que naturel- lement tout le monde finira par consacrer à ces variétés les murs les mieux exposés. C’est en peu de mots l’his- toire de la plupart de nos bons fruits anciens. Je n’opposerai pas aux faits cités plus haut par M. pe Bourrevizzr, concernant le dépérissement des fruits de verger et à cidre, l’exemple de quelques variétés loca- les, cultivées de temps immémorial, et dont la vigueur, la fertilité et la rusticité ne laissent rien à désirer jusqu’à ce jour. Je le répète, il y a plus d’une cause qui puisse déterminer la décadence, et de ce qu’une plante a long- 262 temps prospéré dans une localité, dans un terrain donné, il ne s’ensuit pas qu’elle y doive prospérer toujours. Je ne trouve rien d’étonnant à ce que dans ces ver- gers, auxquels fait allusion cet auteur, les jeunes pieds, destinés à remplacer les vieux, acquièrent à peine le quart des dimensions et de l’âge de ces derniers. Par cela seul que les anciens sont morts de vétusté, il paraît probable qu’ils avaient dépouillé le sol de la plus grande partie des principes nutritifs, qui leur convenaient, et cela suffit pour expliquer la langueur des jeunes. Il est incontestable qu’en général on n’apprécie pas assez, pour les plantes ligneuses, qui occupent parfois le terrain une longue suite d'années, l’importance des assolements, si bien comprise cependant dans la culture des plantes annuelles. Lorsqu'un jardinier soigneux doit remplacer, dans un jardin, une pyramide ou un espalier qui a atteint un certain âge, il prendra, dans le milieu des carrés, de la terre neuve, pour renouveler totalement celle qui avait été occupée par les racines de larbre à remplacer. Des engrais, même en quantité, mais sans renouvellement de la terre, ne suffiraient point et ne fourniraient qu’une végétation chétive. Je comprends parfaitement que dans un verger, où les racines de chaque arbre s’étendent dans un espace de 20 à 30 mètres cubes et même davantage, il est impossible de procéder comme dans un jardin; aussi lorsqu'un verger devient trop vieux et doit être renouvelé la seule chose à faire c’est de le rétablir dans un sol Mig qui n’a pas encore porté d’arbres. Voilà déjà une première preuve de l’influence du ter- rain sur la prétendue dégénérescence des arbres fruitiers. En ce qui concerne la composition chimique du sol, cette influence est plus considérable qu’on n’est généralement porté à l’admettre. L’auteur d’un excellent livre sur Les fruits et les arbres fruitiers de l’ Amérique, M. Dowxine (1), (1) The fruits and fruit-trees of America, by A. J. DowninG, revised by Cas. DowninG, New Fork, 1862. 263 attribue la non-réussite de certaines variétés à l’absence ou à la présence en trop faible quantité, dans le sol, des éléments inorganiques, tels que la chaux, la potasse et les phosphates, éléments absolument indispensables, dit-il, à la formation des poires fines. C’est ainsi que partout sur le littoral, où le sol est léger et où ces éléments ont été épuisés par une culture antérieure, beaucoup de variétés, qui avaient prospéré dans le principe, sont arrivées promp- tement à un dépérissement prématuré. Et il ajoute: ,,le complet rétablissement d’arbres malades (dégénérés) dans des sols lécers et appauvris, à la suite d’un emploi abon- dant de cendres de bois, d’os pulvérisés, de chaux ainsi que d’engrais ordinaires, prouve incontestablement, que ce n'est pas l’âge de ces variétés qui est cause de leur déca- dence apparente, mais tout simplement l’absence de diver- ses substances indispensables à la production du bon fruit.” L'observation suivante du même écrivain fortifie encore cette opinion, que je partage entièrement. ,, Des vergers entiers de Doyenné donnent actuellement les pro- duits les plus beaux et les plus abondants, dans l’intérieur de l’état de New-York et dans quelques états de l'Ouest, et chacun peut voir, en Septembre, près de la ville de Hudson, sur le North-River, et cela dans un sol en apparence froid et argileux, des spécimens de ce fruit pesant trois quarts de livre, d’un blond doré, d’une beauté d'aspect et d’une suavité d’arôme dignes du jardin des Hespérides et qui, nous en sommes certain, n’ont jamais été surpassés en France, à l’époque de la plus luxuriante Jeunesse de cette variété.” Jele demande maintenant, est-il déraisonnable, d’après cet exemple, de supposer que, dans certains cas, la dété- rioration des fruits soit purement accidentelle et qu’ils puissent se restaurer en fournissant au sol, sous la forme d’'amendements , les principes qui y font défaut? C’est dans les sols légers, on peut s’en convaincre aisément, que les effets de la décadence se font sentir le 264 plus rapidement, sans doute parce que les éléments solubles y sont plus vite assimilés par les végétaux. Ils se produisent, au contraire, d’une manière beau- coup plus lente dans les terres un peu argileuses, soit que d'ordinaire ces éléments s’y trouvent naturellement en plus grande abondance, soit que la ténacité du sol les retienne plus facilement. A Gand, où le terrain est sablon- neux, rien n’est plus rare que de rencontrer un Doyenné d'hiver donnant de beaux fruits; presque toujours ils sont crevassés, restent petits et se remplissent de concrétions pierreuses. Mais dans les sols argileux, notamment dans le Hainaut, où il est très répandu, le Doyenné d'hiver est encore dans tous les jardins le roi des poiriers. Ce qu’il y a de plus remarquable dans tout ceci, c’est de voir à Gand, à côté de ces Doyenné qui ne donnent que du désappointement, de superbes espaliers et pyramides de B'é Clairgeau, de Louise bonne d’ Avranches, de Poire Durondeau et de beaucoup d’autres se charger, tous les ans, de nombreux fruits que ne le cèdent en rien, sous le rapport de la beauté et de la qualité, aux meilleures sortes connues. Il y a aussi certaines variétés qui dans nos terrains légers viennent mieux que dans les terres plus fortes. Cela ne prouve-t-il pas Putilité qu’il y aurait à étudier plus sérieusement qu’on ne la fait jusqu'ici les aptitudes et les goûts particuliers à chaque sorte, afin de pouvoir donner, du moins à celles qui se distinguent ainsi, le terrain, la situation et l’exposition qui leur conviennent spécialement ? L'effet produit dans un terrain humide sur la végé- tation des pommiers est connu de tous les arboriculteurs et l’on s'accorde pour lui attribuer, en grande partie, les chancres et la carie qui attaquent prématurément ces arbres. Les arboriculteurs reconnaissent, disent-ils, deux espèces de chancres. Le premier est accidentel, qu’il pro- vienne d’une lésion ou d’un terrain défavorable, et on peut le guérir d’abord en supprimant les causes qui l’ont déter- 265 miné, puis à l’aide de quelques soins et d’un peu d’onguent de St. Fiacre. Quant au second, le chancre originel, il est héréditaire et on prétend qu’on ne peut pas le guérir. Il y à du vrai dans cette distinction, qui est pourtant plus apparente que réelle. Les maladies, chez les végétaux, peuvent devenir chroniques tout aussi bien que chez les animaux; il suffit pour cela de maintenir assez longtemps ces végétaux sous l’influence des agents qui ont provoqué les maladies. Une fois que celles-ci sont devenues chro- niques, elles sont naturellement plus difficiles à combattre que peu de temps après leur apparition, et bien souvent elles deviennent incurables. D'autre part, les maladies peuvent se transmettre aux descendants par la greffe et se perpétuer ainsi tout aussi facilement que les anomalies et les panachures qui du reste, aux yeux de beaucoup de savants, ne sont elles-mêmes que des maladies. Cette transmission de certaines altérations maladives par la voie de la greffe ne justifie que trop les grandes précautions dont il faut s’entourer dans le choix des scions à greffer. Et pourtant beaucoup de jardiniers se montrent encore à cet égard d’une négligence impardonnable, C’est un point de la plus haute importance pour Pave- nir d’une plantation. Ne sait-on pas que le jeune arbre issu d’une greffe peut hériter, jusqu’à un certain degré, des moindres particularités individuelles du pied-mère. Je lai déjà démontré en citant l’exemple de pêchers réus- sissant en plein vent en Belgique et dont la culture sous cette forme n’est possible que pour autant que les arbres soient issus de noyaux ou de greffes prises elles-mêmes sur des pieds cultivés en plein vent. Qui ne connaît ces no- tables différences entre individus de la même variété, ce qui fait dire à quelques jardiniers qu’il y à plusieurs sortes de Beurré rance, de B'é Diel, de B'égris etc., différences qui sont dues uniquement au traitement cultural subi par ces arbres, et qui se fixent plus ou moins à la longue et de- viennent presque héréditaires ? ,,1l y a,” dit un praticien 266 bien accrédité, M. Norserte, ,,des Reinette franche moins grosses, plus allongées, dénuées de côtes, plus ou moins marquées de taches rousses; d’autres sont aplaties, jaunà- tres, tirant sur le oris, piquetées de brun, marquées de taches rousses; enfin cette Reinette a autant de variétés que la Reine Claude, et il faut choisir avec autant de soin Parbre sur lequel on prend des greffes pour ne pas s’exposer à greffer une qualité inférieure.” Il est bien possible que quelques-unes de ces sous-variétés soient issues de semis, mais il n’en est pas moins vrai que beaucoup d’entr’elles sont dues à l'influence de la culture. Voilà pourquoi il n’est pas indifférent de prendre pour porte-creffe un jeune ou un vieux pied; les rameaux de celui-ci ne fourniront pas d’arbres aussi vigoureux et d’une durée aussi longue que ceux provenant d’un jeune arbre. En revanche, ces derniers ne se mettront pas aussi vite à fruit qui ceux issus de greffes , prises sur des arbres ayant atteint l’âge de puberté et déjà entrés dans la période de production régulière. Même d’un seul porte- greffe on peut obtenir des résultats tout différents, selon que les greffes sont détachées d’une branche à direction droite et verticale ou de l’extrémité horizontale des rami- fications épuisées par de grandes récoltes, comme cela se rencontre fréquemment sur les arbres des vergers. Dans le premier cas, on obtiendra des arbres vigou- reux et sains; dans le second, les jeunes sujets hériteront de la faiblesse végétative de la branche sur laquelle les oreffons ont été cueillis. Il y à certainement des excep- tions à cette règle, mais elles ne la détruisent pas. Le palissage contre un mur bien exposé étant une cause d’énervement, il en résulte clairement aussi la néces- sité de ne jamais prendre de greffes sur des arbres élevés dans ces conditions, encore qu’ils se présentent avec tous les caractères désirables de santé et de vigueur et que les jeunes pieds qui en proviendront, soient destinés eux-mé- mes à la culture en espalier. 267 Vax Mons n’admet pas que la détérioration des arbres fruitiers puisse être attribuée à la multiplication répétée par la greffe. Je suis également d’avis que l’opération de la greffe elle-même n’a pas cette conséquence; maïs on ne peut raisonnablement nier qu’un choix inintelligent des scions à greffer ne doive contribuer à cette dété- rioration dans un grand nombre de cas. Je dirai plus. Pour moi l'influence réciproque du sujet et de la greffe ne fait pas de doute, en ce sens que la détérioration sera d'autant plus rapide que la différence entre le sujet et la oreffe sera plus grande sous le rapport de la végétation, comme sous celui de l’analogie botanique. Je m’explique. En règle générale, les variétés de poires cultivées sans inter- ruption sur sujet de coignassier, lequel appartient à une espèce différente du poirier, arrivent beaucoup plus vite à la décadence que celles qui ne se multiplient que sur franc ou sur sauvag'eon. Si l’on trouve aujourd’hui une variété du siècle der- nier, ou du moins un individu de cette variété n’offrant pas les caractères de la décadence, on peut être certain que c’est un arbre sur franc ou sur sauvageon. On peut ob- server, dans nos jardins, un grand nombre de variétés de création relativement récente, parmi les sains de vax Mons entre autres, portant tous les signes de dépérissement. Etudiez les faits, remontez à leur origine, vous verrez presque chaque fois qu’il s’agit de variétés greffées trop exclusivement sur coignassier. D’un autre côté, l'emploi continuel de sujets de con- stitution plus faible que la greffe, doit finir également par exercer une action affaiblissante sur la constitution des individus. Il n’y à rien d’étonnant à ce qu’une variété de pommier cultivée sur paradis pendant une série de géné- rations ne fournisse plus dans la suite qu’une croissance langoureuse, rachitique, si on la porte sur haute tige de pied franc. Il est vrai qu’il y à ici une double cause d’af- faiblissement; car les arbres naïns, élevés dans nos jardins 268 sur paradis, doucin et coignassier, se trouvent évidemment plus favorisés par rapport à l’action des agents météoriques que les arbres de haut vent et l’on a vu que les végétaux s’habituent à ces conditions privilégiées. Le fait qui précède à été également reconnu par van Mons; mais Porreau l’explique autrement dans sa Notice historique sur la théorie du pomologue belge. Voici comment il s’exprime: ,, Une greffe prise sur un pom- mier greffé sur paradis, sur un poirier greffé sur coignas- sier, réussit mal placée sur un arbre franc. TL’examen démontre en effet que si le paradis et le coignassier ren- dent les greffes plus précoces, et donnent souvent un plus gros volume au fruit, ils altèrent la vigueur de l’arbre et abrégent sa vie en ne lui fournissant pas assez de nourriture, et il est aisé d’en conclure qu’une greffe prise sur un tel arbre est déjà altérée.” Quelle que soit d’ailleurs lexplication que l’on ad- mette, la conséquence pratique à tirer de l’observation précédente est qu’il faut, autant que possible, prendre des greffes sur des arbres greffés sur francs ou sur sauvageons, de préférence à ceux greffés sur sujet différent. Les faits d’altération que je viens d’énumérer ne sont pas exclusifs aux variétés qui sont propagées par la voie de la greffe; ils se font également sentir chez celles qui se reproduisent habituellement par les autres procédés de multiplication artificielle. Je n’étonnerai personne en disant que, parmi les sortes de vignes de table les plus répandues, on peut aussi bien que chez certaines poires distinguer des sous-variétés, ou si on l’aime mieux, des formes à fruits plus ou moins gros, plus ou moins savou- reux et d’une fertilité plus ou moins grande. Il est vrai que ce sont bien là des particularités indi- viduelles produites sous l’influence de la culture, maïs il n’en est pas moins certain qu’elles se sont pour ainsi dire fixées à l’aide du bouturage et par un traitement favorable \ longtemps continué et analogue à celui qui a développé dc dre tatit 269 ces particularités. L’impression qu’un mode de culture peut exercer sur la constitution des végétaux est très-pro- fonde, Oserait-on mettre en doute, par exemple, qu’une vigne de Frankenthal, obtenue de bouture d’un pied cul- tivé pendant un grand nombre d'années dans une serre à châssis fixes, mürira plus dificilement ses fruits, si on la plante à l’air libre, même à bonne exposition, qu’un autre individu de la même variété provenant de bouture d’un arbre n’ayant jamais joui de labri artificiel d’un vitrage? Tous les auteurs qui ont traité de la culture des arbres fruitiers déconseillent lPemploi, comme sujets, des dra- seons qui poussent au pied des pruniers, parce qu’ils pré- sentent toujours eux-mêmes dans la suite l’inconvénient de drageonner constamment. Ne serait-ce pas encore un effet de lPhabitude? Voyez à la souche des anciennes variétés de framboisiers, les nombreux rejets qui affament chaque année le sol et les branches à fruits. Chez les variétés nouvelles ce drageonnement est beaucoup moins considé- rable, ce qui met souvent un obstacle à leur multiplication rapide; mais précisément le mode adopté pour celle-ci tend à développer de plus en plus l’inconvénient qui vient d’être signalé. Il résulte donc de là que le choix des pieds-mères pour les arbres propagés par bouturage et par marcot- tage, n’est pas moins important que celui des porte-greffes pour ceux que l’on multiplie par greffage. De lPensemble des faits que je viens de passer rapide- ment en revue, on ne peut, il est vrai, tirer la conclusion que toutes les variétés sont inévitablement destinées à s’éteindre un jour et à disparaître de nos jardins, acca- blées sous le poids des infirmités qu’elles auront contrac- tées à la longue dans nos cultures artificielles; car une variété comprend d'ordinaire un certain nombre d’indivi- dus, et il faudrait que tous ces individus, tous indistincte- ment, fussent soumis à la fois aux causes qui peuvent 270 provoquer leur décadence. Or, c’est précisément parceque ces causes agissent, suivant les circonstances et le mode de culture, d’une manière plus intime et plus rapidetsur les uns que sur les autres, que nous voyons dans la même variété, ainsi que cela à été constaté, des individus res- sentir tous les effets d’un décrépitude avancée, tandis que d’autres, plus rapprochés des véritables conditions natu- relles, semblent être soustraits aux mêmes effets. Voilà pourquoi il est de toute impossiblité, quelle que soit d’ail- leurs l’opinion de van Moxs, de déterminer la durée d’une variété, fût-ce même d’une manière approximative. Mais d'autre part, comme les procédés horticoles tendent de plus en plus à nous éloigner de la nature et augmentent ainsi dans la même proportion les causes d’affaiblissement auxquelles les arbres fruitiers sont sujets, je suis arrivé à cette conviction qu’il est de toute nécessité de renou- veler continuellement les variétés au moyen du semis, qui est la seule voie de reproduction naturelle. Les procédés artificiels de propagation produisent les, végétaux avec leurs qualités, mais aussi avec tous leurs défauts; le semis seul possède la faculté de donner des sujets de nouvelle formation, exempts de ces infirmités prématurées, causées par une culture intensive et par cela même affaiblissante. On doit encore considérer la question sous un autre point de vue. Fil y a des variétés qui se comportent très bien dans des conditions tout opposées, il y en à beau- coup plus qui se localisent, c’est-à-dire, qui ne s’adaptent qu’à certaines localités et qui ne réussissent qu’incomplète- ment dans des contrées voisines, quoique placées dans des conditions non moins favorables. L’excellente pomme de court-pendu, si renommée en Belgique, n’est pour ainsi dire pas connue en France, où d’ailleurs on l’apprécie bien moins que chez nous; la Ribston Pippin, la pomme de prédilec- tion des Anglais n’a pas non plus en France les hautes qualités qui la distinguent de l’autre côté de la Manche. Et pour citer un dernier exemple dans le même genre de 271 fruits, nous sommes loin de nous enticher comme les Alle- mands de leur pomme de Borsdorf, dont ils font tant de cas. Eh bien, c’est parce que le déplacement, on pourrait presque dire l’acclimatation d’une excellente variété, d’un climat, d’une localité, d’un terrain, dans un autre climat, dans une autre localité, dans un autre terrain offre tant de mécomptes, qu’il y aurait, suivant nous, tout au moins utilité à créer des variétés plus en rapport avec les condi- tions de chaque climat, de chaque localité, de chaque terrain, en d’autres termes, des variétés essentiellement rustiques, puisque ce seraient des variétés locales. Il n’y a qu'un seul moyen d'arriver à ce résultat, c’est toujours le semis. Je pose en fait qu’un arbre issu de pépin, élevé en verger ou en plein champ et non dans une situation pri- vilégiée, et qui réunirait par supposition toutes les quali- tés du Passe Colmar seraït infiniment préférable à un indi- vidu quelconque de cette variété, obtenu de greffe. Ceux qui admettent à quelque titre que ce soit la décadence des variétés fruitières, doivent évidemment admettre ce prin- cipe. Mais on dira: tout ceci est de la théorie, comment appliquer ce principe en pratique? C’est ce qui me reste à démontrer. Et d’abord, ne doit-on pas convenir qu’il est vraiment ficheux de voir recourir si rarement au semis pour pro- pager les pêchers, les abricotiers, les pruniers et les ceri- siers, dont plusieurs variétés se reproduisent plus ou moins identiquement de noyau. Dans certaines parties des Etats- Unis de l'Amérique, où le mode de propagation par semis est pour ainsi dire suivi exclusivement, la culture du pêcher à pris une extension considérable et certains cul- tivateurs y possèdent des vergers plantés de 10,000 à 20,000 pieds. Il est vrai que la plantation n’exige pas de grands frais. On se contente tout bonnement de confier au sol des noyaux de sortes connues, cultivées elles-mêmes en francs de pied. On a obtenu ainsi des races de pêchers 272 d’une vigueur et d’une fertilité extraordinaires, parmi les- quels on voit fréquemment fleurir et fructifier de jeunes sujets de semis âgés de deux ans à peine. Pour ce qui concerne les arbres à fruits à pépins, ne pourrait-on obtenir de même, à l’aide de certains procédés, des variétés se reproduisant exactement de graines, ou à peu près? Je pense que cela n’est nullement impossible. Cette manière de voir est cependant loin d’être partagée par les arboriculteurs et par les pomologues; ils sont au contraire pour la plupart du même avis que certain professeur dont parle M. pe Lrron D’ArroLLES dans un des volumes de ses Notices pomologiques, lequel étant con- sulté par un amateur sur la question de savoir s’il n’était par possible que deux ou plusieurs arbres fruitiers venus de semis, — des poiriers ou des pommiers en particulier, — pussent donner identiquement le même fruit que Parbre mère des pépins semés, ou de tel autre fruit dont le pollen étranger aurait fécondé le fruit-mère, avait répondu: Non, cela ne se trouve pas.” Et pourquoi, je le demande, la reproduction identique serait-elle impossible chez les fruits à pépins, tandis qu’elle serait possible chez les fruits à noyau? Peut-on supposer que la nature se mette ainsi en contradiction avec elle- même? Cela n’est pas admissible. Si donc il y a contradic- tion apparente, elle doit avoir évidemment sa source, ou bien dans une observation inexacte des faits, ou bien dans une fausse appréciation des faits observés. Pour mieux faire comprendre ce point, il est néces- saire de rechercher quelles peuvent être, chez certaines espèces de plantes cultivées, les causes de la dissemblance que l’on observe entre les produits d’un semis et la plante- mère, et même entre tous les individus provenant de ce semis. La reproduction identique constitue la règle chez les êtres à l’état de nature. Végétaux et animaux sont dans le même cas. En règle générale tous les individus issus du semis d’une plante sauvage sont semblables entre eux. Il en est de même chez les animaux que l’homme n’a pas soumis à la domestication. Lei également tous les individus de la même espèce et du même âge se ressemblent au point de ne pouvoir être distingués les uns des autres. Voyez les renards, les lièvres, les perdreaux, les caïlles etc. Tous ont le même pelage, le même plumage. Les excep- tions sont excessivement rares. Dans l’état domestique, c’est tout le contraire qui se présente. Chez le lapin, le chien, le chat tous les petits de la même portée sont dissemblables, quoique provenant des mêmes parents et il en est ainsi chez tous nos animaux domestiques. Si chez certains individus quelque caractère, quelque forme ou couleur se montre avec constance, c’est que les deux pa- rents possédaient aussi ce même caractère. Au surplus, c’est l’hérédité qui constitue les races chez les animaux, mais pour la maintenir il faut l’intervention de l’homme, ou bien il faut que les races soient isolées dans une région de façon à rendre le croisement impossible. Les causes, qui font varier les animaux domestiques, peuvent être assimilées à celles qui établissent la variation chez les végétaux. Ceux-ci toutefois sont beaucoup plus faciles à soumettre à la culture, j'allais dire à la domesti- cation, ce qui est en définitive une seule et même chose. Quand on commence à cultiver une plante nouvelle, on n’observe que peu ou pas de changements dans les pre- miers semis, mais dès que la culture s’élargit, dès que la plante vient à être placée dans des sols de nature diffé- rente et sous des climats différents, on verra se produire peu à peu des variations, par suite de la tendance du végé- tal à se mettre en harmonie avec le milieu nouveau où il se trouve transporté. Les variations, très lécères d’abord, s’accentueront de jour en jour davantage, à mesure que les conditions culturales s’éloignent des conditions natu- relles, qui provoquent la végétation spontanée. On voit que la variation est un premier résultat de l’intervention 18 274 humaine. Si plus tard plusieurs de ces variétés sont réunies dans un même lieu, ou se trouvent rapprochées de telle manière qu'à l’époque de la floraison les abeilles, les insectes, puissent opérer entre elles toutes sortes de croisements, en transportant d’une fleur à l’autre le pollen qui s'attache à leurs corps, la tendance de la nouvelle génération à produire des formes variées sera considérable- ment augmentée. De plus cette tendance, cette variabr- lité — c’est ainsi qu’on la désigne — ne fera que s’accroïître, au point de continuer à se produire même après que la fécondation croisée aura été interrompue. C’est ce qui a dû se passer et se passe encore chez nos arbres fruitiers. Ici malheureusement, comme chez toutes les plantes ligneuses où les semis mettent un grand nombre d’années à fructifier, les observations de cette nature sont extrême- ment difficiles à suivre; mais les résultats obtenus avec les plantes ne peuvent laisser aucun doute à cet égard. J’insiste surtout sur ce point, que la variabilité excitée à un certain degré par plusieurs croisements consécutifs peut continuer ses effets, alors même que les individus sur lesquels on opère ont été isolés, rappelant ainsi l’étrange fécondité des femelles de pucerons, qui peuvent donner naissance à dix générations successives par une seule fécon- dation. Qui ne connait les Calcéolaires herbacées mises en vogue par l'établissement van HouTtTe depuis une vingtaine d'années? En semant des graines de la collec- tion van Hourre, on obtient dans le même semis toutes les panachures de couleur, tous les tons possibles du jaune le plus vif au rouge le plus sombre. On trouverait difiici- lement deux plantes identiques. Cette immense diversité est la conséquence de la fécondation croisée, opérée avec soin chaque année sur des centaines de porte-graines choi- sis parmi les types les plus opposés. Eh bien, si l’on isole un individu quelconque d’un semis pareil, afin de le soustraire au croisement par un pollen voisin, et qu’on en sème les graines, on obtiendra encore l’année suivante une 275 génération très-variée. Ce qui prouve incontestablement que l'influence de la fécondation croisée ne se manifeste pas uniquement sur une seule génération. On conçoit néanmoins que plus on s’en éloigne, plus cette influence va s’affaiblissant, et voilà pourquoi les plus belles collec- tions de fleurs, propagées par graines, dégénèrent lorsque les porte-graines ne sont pas soumis à une sélection Judi- cieuse et fécondés les uns par les autres. _ Par ce qui précède on peut s’expliquer l’extrême variabilité de nos arbres fruitiers, dont on réunit habituel- lement plusieurs variétés dans le même enclos. Il n’est pas difficile non plus de comprendre comment les graines d’un arbre isolé peuvent fournir: par le semis toute une sénération de sujets aussi différents d’aspect entr’eux que du pied-mère, en admettant même que ses fleurs n’aient pu recevoir le contact d’un pollen étranger apporté par le vent ou par les insectes. Les effets de la variabilité sont réellement surprenants, et van Mons a pu croire que la descendance d’une variété produite de graine ne ressemble jamais à la mère; seule- ment il à eu tort d’ériger cette opinion en principe. Il est vrai que dans le semis de pépins d’une poire d’hiver on rencontre des individus arrivant à maturité en été èt en automne aussi bien qu’en hiver. M. le comte Oparr (1) cite le fait d’un plant issu par semis d’un cepage à grains noirs, qui a donné des raisins blancs. La variabilité a produit des métamorphoses plus curieuses encore. Ainsi des observations positives faites en Angle- terre et aux Etats-Unis ont fourni la preuve que toutes les races de pêches sont de simples variétés d’une même espèce; les brugnons et les violettes ou pêches lisses ne sont donc nullement des hybrides comme certains auteurs Pont supposé. La pêche lisse de Boston, la plus grosse et la plus belle des pêches lisses, provient d’un noyau de (1) Ampélographie universelle, Introduction, pag. 25. 18% 276 pêche ordinaire. La contre-épreuve a été faite. M. Rivers, lhabile pépiniériste anglais, qui se livre à des semis nombreux dans les serres-vergers, a pu constater que"des noyaux du Brugnon blanc et de la Pavie de Pomponne ont donné naissance de part et d’autre à des pêches propre- ment dites (1). Je pense qu’il existe pour nos arbres fruitiers encore une autre cause de variabilité dont la tendance serait de les éloigner de Pamélioration, et cette cause n’est autre que le greffage répété sur sujets de nature différente. Voici une observation qui me le fait supposer. Nous possédons en Belgique quelques variétés de pêches qui se reproduisent de noyau, entre autres la péche d’Oignies et le Brugnon de Féligny. Toutefois la reproduction ne serait identique que lorsque les noyaux proviennent d’arbres francs de pied et Von observerait au contraire une certaine variation chez les individus issus de noyaux récoltés sur pieds greffés. Bien plus, cette variation aurait le plus souvent pour effet d’éloigner le fruit de la voie de perfectionnement. On sait qu’en Belgique les pêchers sont généralement greffés sur prunier. Ce serait donc à l'influence de celui-ci qu'il faudrait attribuer l’espèce de dégénérescence qui s’imprime au fruit, ou plutôt à la graine. Si le fait que je viens de relater est positif et, en tous cas, il mérite d’être confirmé par de nouvelles expériences, il nous donnerait le mot de ces assertions si contradictoires de la part de nos praticiens les plus consciencieux, dont l’un assure qu’une telle variété se reproduit exactement de graines ou de noyaux, tandis qu’un autre prétend tout le contraire. | Quoiqu'il en soit des causes de la variabilité, il en résulte toujours que les conditions ordinaires de la culture ont nécessairement pour conséquence d’exciter sans cesse (1) Pendant que je corrige les épreuves de ce travail, les faits que je viens de citer reçoivent une confirmation tonte nouvelle de la part de M. CARRIÈRE, l’habile chef des pépinières du Museum de Paris, dans un artiele publié dans le No. du 10 Février du Journal de la ferme el des maisons de campagne. 277 cette variabilité et que, si l’on tient à ce que les plantes d’un semis conservent quelque chose des qualités du pied- mère, il faut avant tout empêcher celui-ci d’être fécondé _par le pollen d’autres variétés; en second lieu, qu'il faut récolter la graine sur un arbre franc de pied ou bien gretfé sur une essence de même nature, ainsi poirier sur poirier, abricotier sur abricotier, etc. Quant à l’influence de croi- sements antérieurs , 11 n’y à naturellement rien à y faire, mais cette influence diminue à chaque génération, et sur certains individus il se peut même qu’elle soit à peu près nulle. Il faut qu’il en soit ainsi, par exemple, chez les variétés d’arbres à fruits à noyau qui se reproduisent identiquement par semis. Chez les arbres à fruits à pépins cette influence ne reste pas non plus toujours prépondé- rante. Ainsi certaines variétés de poires montrent de la tendance à conserver dans leur génération les qualités qui les caractérisent. Des semis de l’Orpheline d’ Enghien, opérés dans l'établissement de M. Rivers cité plus haut, ont donné des sujets différant du pied-mère à peine par l’époque de la maturité des fruits. Une remarque analo- gue à été faite pour le Passe-Colmar, dont les descendants ont présenté pareillement les excellents caractères. Je sais très bien que l’on révoquera en doute la possibilité des faits avancés par M. Rivers. La production de fruits identiques sur arbres de semis différents, chez les arbres à fruits à pépins, est contestée encore aujourd’hui par la majorité des pomiculteurs. Mais cela ne signifie rien, on a longtemps nié le mouvement de la terre. On finira aussi par s’incliner devant les preuves, et celles-ci ne manquent pas. L'identité remarquable (1) entre la Médaille d’or et le Frédéric de Wurtemberg ne prouve-t-elle pas, ainsi que le (1) Je dois faire observer ici qu'en parlant d'identité je n’entends nullement une identité absolue, rigoureuse, mais simplement une ressemblance dans l’ensemble des caractères. On sait parfaitement que lidentité complète est impossible; on ne trouverait pas sur le même arbre deux feuilles identiques dans le sens absolu du mot. 278 constate M. Rover, que la nature se répète quelquefois malgré ses ressources infinies pour varier ses productions. M. pe Lrron D’ArroLLES dit qu’un de ses amis de la Vendée a obtenu un Bézy Quessoy d'hiver identique d’un semis de pépins de cette poire. Comment d’ailleurs expliquer Panalogie frappante du Beurré comice de Toulon, obtenu de semis par M. Frory de Nantes, avec la Poire de Curé, et celle de la poire Ida Muller, gagnée en Allemagne, avec notre Fondante des Bois trouvée sauvage aux environs de Grammont? Celle-ci avait déjà une doublure dans le gain que van Moxs dédia au savant chimiste anglais Davy. Elle vient d’en trouver une autre dans une nouveauté, récemment mise dans le commerce par un horticulteur de Stuttgart sous le nom de Neue Stuttgarter Butterbirne et qui ne diffère de notre Fondante des Bois que par une ma- turité plus précoce de quelques jours. Contestera-t-on à van Moxs le gain de la Calebasse Bosc, parce qu’il se trouve qu’elle reproduit entièrement le B'* d’Apremont, dont l’'arbre-mère plus que séculaire existe encore à ce qu’on dit dans la localité de ce nom. Il me semble que si lon doit admettre que le même fruit puisse provenir du semis de variétés différentes, ainsi qu’il résulte des expériences du savant professeur du muséum de Paris, M. DEcAISNE, relatées dans son beau mémoire ,,swr la Variabilité du 2 Poirier,” à plus forte raison les graines de la même va- riété pourront-elles donner naissance à des individus -offrant plusieurs caractères analogues. On n’a même nul- lement besoin de supposer l’intervention du pollen d’une variété d'hiver pour expliquer l’analog'ie de la Louise bonne de printemps de M. Borspuwez avec la Louise bonne d’ Avram- ches, dont elle à exactement les feuilles, la couleur du bois, la vigueur, la fertilité et le fruit (à part quelques légères différences). Ces cas de reproduction identique ou à-peu-près iden- tique chez les poiriers sont peut-être beaucoup moins rares qu’on ne pense, mais par malheur, jusqu’à présent, on n’en 279 a pas tenu note avec assez de soin. C’est ainsi que la poire Président Payen, nouvellement gagnée en France, a pour type le B' Capiaumont, qui jouit depuis si longtemps d’un grande estime dans notre province du Hainaut et que la Gloire de Binche n’est pas autre chose qu’un B'* d’Har- denpont renouvelé, mais beaucoup moins délicat que ce dernier. On doit le dire, il est regrettable que les observations à ce sujet n’aient pas toujours été consignées. Souvent même lorsqu'un semis reproduit une variété déjà connue, on le supprime pour éviter le double emploi. M. Bors- BUNEL, qui est un des plus heureux semeurs français, à obtenu dans ses semis une poire qui présente les plus grands rapports avec le Bézy d’été où Milan de la Beuvière. Il n’a pas voulu la nommer, dit-il, parce qu’il est persuadé que mise en culture on la confondrait facilement avec Pancienne variété. A ce point de vue, il a parfaitement raison; c’est embrouiller la nomenclature, qui est déjà un vrai labyrinthe, que de donner un nom nouveau à une variété offrant une analogie complète avec un fruit déjà connu, mais, d’un autre coté, il est à remarquer que si la décädence des anciennes variétés est un fait dont il faille tenir compte, il y aurait évidemment avantage à conserver ces nouveaux gains, sauf à les désigner sous une dénomination rappelant leur parenté, par exemple Bézy d’été de Boisbunel ou bien Bézy d'été nouveau. Je trouve dans les Notices pomologiques de M. DE LIRoN D’AIROLLES un autre fait de reproduction identique, que je considère comme un argument de grande valeur. ,,Un jardinier de Nantes à obtenu, dit cet auteur, du même semis de pépins variés de poires deux sujets qui ont donné identiquement le même produit, à deux années de distance; l’un à commencé à fructifier en 1859, l’autre en 1861. Les fruits de ces deux arbres ont été tellement semblables qu’on a décidé qu’un des sujets serait sacrifié et que celui qui resterait, conserverait la dénomination de 280 Poire Chaigneau qui avait été donnée au moment du premier rapport en 1859, par la Société d’horticulture de Nantes (1).? Je le répète, il est plus que probable que de paréïls exemples de reproduction identique se sont présentés à différentes reprises, mais que la remarque en aura été négligée. Il serait beaucoup plus difficile encore de trouver quelques faits semblables chez le pommier, espèce frui- tière dont on s’est moins occupé que du poirier au point de vue scientifique. Faut-il en tirer la conséquence que dans cette espèce la reproduction identique est impossible et que l’observation relative à la Pomme Reinette de Cuzy, se reproduisant par le semis avec toutes ses précieuses qualités sur le domaine des Chapuis (commune de Cuzy dans le département de la Nièvre), ne peut être que le résultat d’une erreur? Pour moi les circonstances cultu- rales expliqueraient au contraire parfaitement la particu- larité remarquable qui distingue les pommiers de cette localité. Le domaine des Chapuis est situé dans la commune de Cuzy sur un petit plateau rocailleux, au fond d’une vallée étroite, fermée de trois côtés par des montagnes et ouverte seulement au sud. Selon la tradition la Reinette de Cuzy y aurait pris naissance. C’est une pomme de haute qualité, paraît-il, pouvant se conserver d’une année à l’autre; sa réputation s’étend au loin. Aux Chapuis elle trouve les conditions qui lui conviennent le mieux, ce qui se comprend en quelque sorte vu qu’elle y est née. A Cuzy même on reconnaît que les meilleures pommes viennent du domaine des Chapuis. De tout temps il y eut là beaucoup de pommiers et selon toute probabilité tous de la même variété. (1) C’ést là, à mon avis, une précaution pour le moins superflue; car si les deux arbres se ressemblaient tellement dans toutes leurs parties, pouvait-on craindre que les produits de leur multiplication eussent différé? Et pourquoi supprimer un des deux arbres? A la rigueur on pouvait se contenter de ne prendre des greffes que sur l’un où sur l’autre. 281 Les fruits ne se vendant pas, faute de débouchés, on en faisait autrefois du cidre, et le marc mélangé au fumier et répandu sur les terres a donné naissance à une quantité de jeunes sujets, dont la plupart étaient détruits par la culture, mais dont quelques-uns ménagés par la charrue, préservés par une roche ou défendus par une haie, existent encore. Un examen minutieux a montré en effet que ces arbres n’offrent aucune trace de greffe, tandis que ceux du reste de la commune de Cuzy sont tous greffés. Eh bien! voilà une situation pour ainsi dire isolée, où n’existe qu’une variété unique, où par conséquent la floraison se passe à Pabri de toute influence étrangère, circonstance excessi- vement rare dans nos jardins et dans nos vergers. Qu’y aurait-il d'étonnant à ce que les semis aient pu y montrer une forte tendance à perpétuer les caractères du pied-mère et même à les perfectionner? Toutefois ce serait une erreur de s’imaginer, comme le fait M. Dozrrvar, l’auteur de la notice sur la Reinette de Cuzy, dont je viens d’emprunter les détails qui précèdent, qu’on obtiendrait partout le même résultat. Il me semble que la reproduction iden- tique offrira beaucoup plus de chances avec les pépins provenant du domaine des Chapuis qu'avec: ceux de toute autre origine. On comprend quelle serait l’importance qu’offrirait pour la culture la fixation des variétés, ou du moins de certaines d’entr’elles, chez les arbres fruitiers. La reproduction par semis, le seul procédé vraiment naturel, car tous les autres sont artificiels, deviendrait générale et les meilleures sortes pourraient être cultivées dans les localités les plus opposées. La création de fruits nou- veaux ne serait plus pour ainsi dire abandonnée au hasard; on pourrait déterminer d’avance la forme, la saveur, l’époque de la maturité des produits auxquels ten- dent les recherches des semeurs. Alors seulement la fécondation croisée aurait un résultat certain, tandis qu'aujourd'hui elle n’offre pas plus de chances favorables 282 que le simple semis, du moins chez les fruits à pépins. Comment admettre en effet que le produit d’un croisement puisse avoir de lanalogie avec ses parents, alors que le produit direct d’un semis présente les caractères de la plus grande variation. KNIGHT, qui a préconisé le premier le croisement pour l’amélioration des variétés frui- tières, a mis en principe que ce procédé avait en général pour conséquence de mieux fixer, dans la génération issue de ce croisement, les caractères des deux parents, en con- statant néanmoins qu’elle offre toujours plus de ressem- blance avec l’un des ascendants qu'avec l’autre. La manière de voir de KwreuT s'explique en ce sens qu’il a pratiqué ses expériences en grande partie sur les diverses espèces de fruits à noyau, lesquelles présentent fréquemment, comme nous l’avons dit, une certaine tendance à la repro- duction identique. Cela expliquerait aussi pourquoi, ainsi que cela paraît avoir été constaté aux Etats-Unis, les pro- duits d’un croisement ont plus d’analogie avec le parent dont les caractères sont les plus permanents. Je le répète, la fécondation croisée ne peut être ap- pelée à jouer un rôle sérieux pour l'amélioration des variétés fruitières, que pour autant que l’on travaille sur des variétés dont les caractères montrent une certaine fixité dans le semis. Alors, mais alors seulement on peut espérer un résultat certain, qui ne soit pas l’œuvre du hasard. Aïnsi je suppose un fruit à saveur particulièrement agréable, mais de dimension trop petite; si nous désirons retrouver cette saveur dans un fruit plus gros, il faudra féconder les fleurs de cette variété avec le pollen d’une autre à fruits plus gros et vice versa. De même, si l’on désire obtenir un fruit tardif ayant quelque chose des qualités d’un excellent fruit d’été, on pourra croiser ce dernier, avec quelque chance de succès, au moyen d’un fruit à matu- rité tardive. Et comme les semences, qui résultent d’un croisement, ne donnent pas précisément des arbres iden- tiques entre eux, quoique participant des caractères de l’un bal > DSÉEIN We re 283 et de l’autre des parents, il s’ensuit que ce procédé offre encore une assez large marge à la variété des produits. Il me reste à dire deux mots de la manière d’élever les sujets de semis, parce que le genre d’éducation adopté par quelques semeurs peut avoir une action défavorable sur la constitution des variétés qu’ils obtiennent. Vax Mons, se basant sur sa propre expérience, a pré- tendu qu’une greffe ne fleurit pas plus tôt que le jeune pied-mère sur lequel on l’a prise. La plupart des semeurs belges, qui ont continué l’œuvre du célèbre pomologue, partagent la même opinion. Les arboriculteurs et les pépiniéristes sont au contraire presque tous d'avis que la sreffe avance de plusieurs années la fructification des arbres. Je crois avoir trouvé l’explication de ce désaccord. Un arbre de semis, un poirier par exemple, abandonné à lui-même, atteindra l’âge de 15 à 20 ans avant de fructifier, plus qu’il n’en faut pour lasser la patience du plus enthou- siaste semeur. On emploie donc toutes sortes de moyens pour hâter la mise à fruit, et on y arrive le plus ordinairement en soumettant le jeune semis à une déplantation fréquente au moins tous les deux ans, en raccourcissant ses grosses racines, en supprimant même toutes celles qui montrent de la tendance à pivoter. Les semis ainsi traités peuvent fructifier au bout de 6 à 8 ans. Eh bien, ce traitement exerce sur les jeunes arbres à peu près le même effet que la greffe d’un rameau sur un vieux pied; car si, au lieu de leur faire subir une déplantation fréquente, on les laissait tranquillement en place, nul doute que tout le monde ne fut d’accord sur l’influence exercée par la greffe sur la fructification. Cette mutilation du système radical des pieds-mères de semis devrait être déconseillée. Pratiquée sur plusieurs gé- nérations successives, elle doit avoir évidemment pour con- séquence d’affaiblir de plus en plus la taille et la constitution des individus. J’y vois la seule et unique cause d’un fait déjà remarqué par vax Moxs que ses ,,nouvelles variétés 284 de poiriers ne possèdent pas la rusticité, la longévité des anciennes variétés.” Il dit aussi: ,,Je remarque que les plus jeunes variétés, les plus fines surtout, résistent moins aux ravages de la vieillesse, sont plus tôt vieilles que les variétés dont la naissance a précédé la leur; elles ne peuvent atteindre au-delà d’un demi siècle, sans que des symptômes de décrépitude se manifestent.” En effet telle doit être la conséquence inévitable du mode d’éducation essentielle- ment affaiblissant adopté par lui et par ses imitateurs. Ces caractères de décadence prématurée ne s’observent pas chez les variétés qui ont été trouvées à l’état spontané dans une haie ou au coin d’un bois. Il ne faut donc pas ériger en système la déplantation, la mutilation des racines. Si l’on veut avancer la première fructification des arbres de semis, on en portera des greffes sur un arbre adulte qui est entré dans la voie de la production régulière. Je me résume: 1° Les variétés fruitières ne conservent pas indéfini- ment les qualités qu’elles possédaient dans le jeune âge. A mesure qu’elles vieillissent, elles s’énervent, se détério- rent, s’affaiblissent, se présentent enfin avec tous les carac- tères d’une véritable décadence. 2° La décadence est d'autant plus rapide que les pro- cédés de culture sont plus artificiels, et comme ils le sont tous plus ou moins et d'autant plus que la culture est plus perfectionnée et plus productive, il est de toute impossi- bilité d’assigner des limites à la durée des variétés. 3° La restauration des anciennes variétés ne paraît pas impossible en certains cas; mais en général il est plus simple et plus facile de créer par le semis des variétés de qualité au moins égale. 4 Le semis offre aussi le seul et unique moyen d'obtenir des variétés rustiques, d’un tempérament en harmonie complète avec les conditions spéciales de chaque localité. 5° Pour rendre praticable la création de plantations dc HS hi É “dt. 285 rustiques, il faudrait commencer par fixer la variation chez les fruits à pépins, comme cela existe déjà chez plusieurs variétés de fruits à noyau, c’est-à-dire, créer des races se reproduisant par la graine, identiquement ou à peu près. 6° Les procédés généralement usités pour hâter la mise à fruit des arbres de semis ont aussi pour résultat de hâter la décrépitude des variétés qui en proviennent. M. d’Anouilh de Salies fait observer que les arbres fruitiers, transplantés des autres parties de la France dans les environs de Paris, dégénèrent. Selon lui le meilleur moyen de prévenir la dégénérescence est le greffage. Il fait remarquer à M. vax Hazz qu’il a eu de bons greffons pris de vieux sujets. Chaque partie d’un végétal à une vie qui lui est propre, et par conséquent on peut avoir de bons greffons pris de vieux sujets, fus- sent-ils même dans un certain état de décrépitude. M. Koch (de Berlin) fait de même quelques remarques. L’orateur s'exprime en allemand à peu près en ces termes : »Ich glaube, dass vor Allem der Becriff des Dege- nerirens festzustellen sei; nach dem, was ich annehme, ist man über die Deutung keineswegs einig und verwech- selt ganz verschiedene Zustaände. Herr Pynaerr hat zwar gelesentlich eine Definition gegeben, schliesslich sich aber doch nicht daran gehalten; die Etymologie kann hier keine Richtschnur geben, da mit der Zeit bekanntlich die Worte im Munde des Volkes ihre Bedeu- tung ändern. Es wäre demnach die Frage, was versteht man jetzt unter Degeneration? und was hat vor Allem der Fragesteller darunter verstanden? Nach meiner Meinung ist unter Degeneration ein allmähliges Abweichen in der Form, verbunden mit einer Abnahme der regelrechten Funktionen, welche schliesslich zum Untergange führen, zu verstehen. Im Verlauf der Debatte hat man aber auch die Fälle bei unseren Obstbäumen als Degenera- tionen betrachtet, wenn em Zurückgehen auf die ursprüng- liche Form, wo diese dem wilden Zustande der Pflanze 286 sich nähert, vorhanden ist. Im naturhistorischen Sinne findet hier aber gerade das Gegentheil statt, die Pflanze kehrt aus ïhrem abnormen Kulturzustande zu ihrer natürlichen Beschaffenheit zurück. Anders wird freilich der Obstzüchter denken, dem gerade diese mehr oder weniger abweichende Form seiner Kulturpflanze Norm ist. In so fern kann er freilich auch das Zurückgehen in die Normal-Form in seinem Sinne eine Degeneration nennen. Eine Degeneration der wahren Species, wobei diese schliesslich zu Grunde geht, gibt es nicht, ist wenigstens noch nirgends nachgewiesen; dagegen kônnen vermeint- liche Species, also Abarten mit wesentlichen und hart- näckig anhaltenden Abweichungen, mit dem Augenblicke wo ihnen die Bedingungen zu der Abweichung fehlen, aufhôren zu sein und sich verlieren. Alle unsere Kultur- pflanzen haben ihren Normaltypus mehr oder weniger ver- ändert, kônnen demnach auch im $Sinne des Cultivateurs degeneriren, d. h. diesem sich nähern, resp. zu 1hm zurück- kehren, sobald die Bedingungen ihrer Existenz aufhôren. Die Species bewegen sich mit ihren einzelnen Exemplaren in einem bestimmten Formenkreise, der durch die Kultur selbst noch grôüsser werden kann. Die specielle Frage, ob unsere Obstbäume, in so fern sie bestimmte Sorten darstellen, degeneriren, resp. ausster- ben künnen, beantworte ich ebenfalls mit neiïn, in so fern man ihnen nur die Bedingungen, unter denen sie als solche existiren, gibt; ich stimme in dieser Hinsicht vollständig mit Herrn Bazrer überein. Wenn ich nicht irre, hat KnieurT zuerst die Behauptung aufgestellt, dass eine Obstsorte nicht länger dauere, als der ursprüngliche Stamm , von dem die ersten Pfropfreiser genommen sind, existire, und nicht durch Altersschwäche zu Grunde gehe. Wenn demnach der ursprüngliche Stamm einer Sorte eine Exi- stenz von vielleicht 150 Jahren habe, so sei damit auch nach dieser Zeit die Sorte zu Grunde gegangen. Es 287 würden, um ein Beispiel zu geben, alle Gravensteiner Apfelbäume nach 150 Jahren mit einem Male absterben, weil anzunehmen ist, dass der erste Baum, von dem die Gravensteiner stammen, in Folge von Altersschwäche nach dieser Zeit nicht mehr zu existiren vermag. Die Erfahrung hat gelehrt, dass dieses ein ganz un- richtiger Grundsatz ist. Obwohl der Borsdorfer Apfel bereits mehre Jahrhunderte existirt, vegetiren unsere diese tra- genden Bäume noch auf gleich kraftige Weise und werden sicherlich nach mehreren hundert Jahren noch existiren, wenn man sie nur auf gleiche Weise pflegt. Dabei liäugne ich nicht, dass gewiss mehre unserer älteren Obstsorten verloren gegangen sind, aber nicht aus Altersschwäche, sondern weil man sich, wo die Neuzeit bessere Sorten her- vorgebracht hatte, nicht mehr die Mühe gab wie früher, und sie ihrem Schicksale überliess. Man sieht allerdings auch oft, dass Sorten nicht mehr gedeihen wollen. Unter- sucht man aber die Gründe, so finden sich allerhand Ursa- chen, nur die nicht, dass sie sich überlebt haben, Klimaund Boden haben mächtigen Einfluss auf die Entwickelung unserer sämmtlichen Kulturpflanzen. Noch auffälliger ist dieses beim Gemüse , wo gewisse Sorten sogar an bestimmte Lokalitäten gebunden sind. Die Teltower Rüber erhalten nur in der Umgegend von Berlin ihre vorzüglichen Eigen- schaften und degeneriren, (d. h. weichen von der Norm ab) in Paris und London, wo man sich grosse Mühe gegeben hat, um sie zu kultiviren. Wir wissen ebenfalls, dass einige Obstsorten in einer Gegend vorzügliche Früchte liefern, während man in einer anderen behauptet, sie seien degenerirt. Auch dieses Lokalisiren, worüber ich mich schon früher an anderer Stelle ausgesprochen habe, ist ausserordentlich wichtig und verdient unsere ganze Aufmerksamkeit. Hat man doch behauptet, dass auch unsere Kartotfel degenerirt sei und allmählig ganz und gar zu Grunde gehe. Unsere Sorten hätten sich überlebt und man müsste sich neue aus Samen der wilden Pflanze 288 erziehen. Die Erfahrung hat aber gelehrt, dass die auf diese Weise erhaltenen Sorten eben so der Krankheiït unterliegen, als die anderen, während man neuerdmgs“n Schottland gerade aus solchen sich selbst überlebten Sorten so vorzügliche neue erzogen hat, wie es aus Samen- Kartoffeln aus dem ursprünglichen Vaterlande der Fall sein würde. M. Nedzelsky (de Moscou) a la parole. Il fait ob server que depuis longtemps il est admis dans la science que lon peut multiplier les espèces par le semis et les variétés par le greffage, la marcotte, le bouturage, etc. I] faut cependant se demander encore ce qui, parmi les Po- macées et les Amygdalinées, doit être considéré comme espèce, comme sorte, comme variété. Il n’est pas encore certain que les espèces, considérées jusqu’à présent comme telles, ne soient pas dégénérées, et que nos variétés aient été depuis leur origine toujours des variétés , ce qui sem- ble impossible d’après les lois de la reproduction. D’après des indices qu’il a découverts dans la structure inté- rieure des fruits, l’orateur est parvenu à distinguer les espèces des Pomacées des variétés. D’après ces indices, certaines sortes doivent être considérées comme des va- riétés: ainsi la pomme d’étoile (Sternapfel) est une sorte, (et nous n’avons presque pas d’autres sortes qui aient quelque affinité avec elle) mais lorsqu'on en obtient de beaux et gros fruits, on les considère comme variétés. Par contre plusieurs espèces ne sont que des sortes, par exemple le Pyrus astracanica, dont on a beaucoup de varié- tés. M. Kocx vient de dire qu’il a vu en Pologne des fruits de Pyrus prunifolia, qui étaient aussi gros que ceux de la Calville, mais cette comparaison n’est que superfi- cielle, apparente; elle est fondée sur la grosseur exté- rieure, mais non d’après la véritable distinction des carac- tères des espèces et des variétés. L’orateur lui-même a vu en Allemagne beaucoup de gros fruits, qu’on lui a présentés sous le nom d’espèces, mais qui n’étaient que pis ÉTE 289 des sauvageons, produits de pépins de variétés. Il est connu que, parmi les espèces, il y en a dont sont issus le plus grand nombre de variétés, par exemple: Pyrus Malus tomentosa Kocx, Pyrus Malus glabra; d’autres espèces comme Pyrus cerasifera, Pyrus prunifolia, Pyrus praecoæ re donnent qu’un petit nombre de variétés, et Pyrus coronaria n’en donne aucune. M. BazTer a dit que, pour conserver de bonnes nou- velles espèces par le semis, on doit prendre des pépins de fruits bien formés de bonnes espèces. Il est cependant très-difficile de dire quel fruit on doit considérer comme normalement formé, puisque presque tous les caractères, qui peuvent nous guider pour distinguer les espèces l’une de Pautre, diffèrent beaucoup d’après l’influence du cli- mat, du terrain etc. Le meilleur indice est le nombre normal des pépins dans chaque loge du fruit. Ce nombre est de deux. Cet indice est considéré comme le meilleur par tous les pomologues qui s’attachent à obtenir de nou- velles variétés. Revenant à la question qui est à l’ordre: la dégéné- rescence des arbres fruitiers, l’orateur se permet de faire observer qu’il a trouvé dans le discours du préopinant deux principes contradictoires, Le premier que, par une longue continuité de leur multiplication, surtout par le greffage sur des sauvageons qui n’ont pas grande affinité avec eux, les arbres fruitiers perdent leurs qualités caractéristiques pour les sortes, et en continuant encore cette multiplication, ces sortes nous donnent des variétés, qui sont fort souvent de beaucoup plus mauvaises que le pied-mère dont on a pris les greffons. Le second, quand il dit que l’état maladif de l’arbre-mère se propage par le greffage. Nous voyons donc d’abord, que le sujet sur lequel on a greffé, a une grande influence sur la dégénérescence des sortes, mais que cette dégénérescence ne serait possible que si la sève du sujet pouvait transmettre ses propriétés 19 290 aux fruits des sortes greffées. Ceci n’a pas lieu dans la nature. Il est notoire jusqu’à présent que les poires gref- fées sur Pyrus Cydonia (le coïgnassier), et les pommes sur Pyrus praecox, nous donnent des arbres rabougris, parce que les sujets sur lesquels ils sont greffés, ne peu- vent d’après leur nature former assez de racines pour tirer de la terre les sucs nécessaires à la nourriture des plantes. Il est reconnu que, quand on veut améhorer une espèce à bois noir ou brunätre sur sauvageon ou sur bois blanc, la greffe reste toujours la limite entre les deux espèces de bois; mais si nous voulons améliorer des sortes qui ont été cultivées depuis longtemps comme arbres nains sur Cydonia ou douçain, par greffage sur poirier sauvageon, nous revenons pour certaines sortes à l’état naturel. On a dit que l’état maladif des arbres fruitiers se propage par le ereffage; ceci n’a lieu que lorsqu'on cul- tive les plantes dans des conditions qui ne conviennent pas à leur nature. Les plantes panachées peuvent sous ce rapport nous servir d'exemple. Si la maladie pouvait toujours se propager, si nous ne connaissions aucun moyen pour arrêter cette propagation, si elle était inhérente à la nature des plantes, nous aurions vu disparaître déjà bien des sortes. Et cependant nous avons encore en culture les mêmes espèces qui le sont déjà depuis bien des siè- cles; nous avons encore des sortes qui sont toujours mala- dives par nature et très sensibles à l’action d’un climat qui ne leur convient pas. Nous voyons donc que la propaga- tion de la maladie a ses limites, à savoir l'amélioration des conditions sous lesquelles la plante subit telle ou telle maladie. Ces conditions sont le climat, le terrain, le sujet sur lequel on greffe etc. M. de Beucker dit que la dégénérescence est souvent la conséquence du transplantement des plantes dans un autre terrain, quoique dans leur propre pays. Par le semis ndlr ic Rte la ER 291 on obtient des variétés, car la vie du végétal est affaiblie non pas extérieurement, mais intérieurement. M. Pynaert répond brièvement aux observations pré- sentées par M. Nepzezsxy sur l'influence du sujet sur le greffon et du greffon sur le sujet. Il soutient que le semis est le meilleur moyen de conserver les espèces intactes. Après une courte réplique de M. Nenzezsxy, M. Baltet dit que la discussion, qui vient d’avoir lieu, confirme son opinion. Il présente encore quelques observations pour réfuter les orateurs précédents. Il dit entre autres que c’est une faute de greffer pêcher sur mirobolant; abricotier sur prunier réussit très bien. Le pêcher de Syrie ne se soutient pas lorsqu'il est produit de noyau. Il réfute brièvement M. Pynagrr. Il admet que l’on peut obtenir de bonnes reproductions de pruniers par le semis, mais il croit que la reproduction par le greffage vaut mieux. M. d’Anouilh de Salies fait observer qu'il est rare que les arbres reproduits par le semis donnent des fruits identiques. M. Pynaert répond que la règle générale est que seulement les espèces se reproduisent exactement par des moyens artificiels. M. Baltet mentionne un fait bizarre; il a vu un pêcher dont les fruits étaient demi prune demi pêche. M. Koch certifie le cas; il a vu également des arbres dont les fruits étaient demi prune demi pêche. M. Kolb rappelle que M. Kocx, au commencement de la discussion, a parlé de la maladie des pommes de terre. Il mentionne que, dans les années citées par le préopinant, les plantes nutritives en Suisse étaient maladives, tandis que les autres étaient saines. Il en conclut que la maladie ne doit être imputée qu’au terrain. M. Nedzelsky fait encore observer que ce ne sont pas seulement les fruits à pépins, maïs aussi les fruits à noyaux qui varient. 19* [2 Ke) [Re IV. M. Stelzner (de Gand), dépose un travail sur ,l'Hybridation des fougères”? (1). V. M. Karsten (de Berlin) donne un aperçu de ses travaux sur ,,/« méthode de culture des Cinchona” et dé- pose le mémoire suivant: Die Cinchonen, diese Gruppe reich und schôn blühen- der Pflanzen, welche sich durch ihren ausgebreiteten Blüthenstand, so wie durch Frucht und Saamenbau cha- racterisiren, haben schon seit lingerer Zeit die Aufmerk- samkeit der Blumenfreunde und Pflanzencultivatoren auf sich gezogen und sind schon mit Erfolg aus ihrem Vaterlande, sowohl wecen ihrer duftenden Blumen in unsere Pflanzenhäuser, als auch wegen ihrer heïlkraftigen Rinden selbst, im Grossen unter entsprechenden climati- schen Verhältnissen nach Asien übergesiedelt und ange- baut worden. Meistens bewohnen die Cinchonen die tropischen Ge- genden und zwar vorzugsweise diejenigen Südamerikaæ’s, so auch ganz besonders die wichtigste von allen, die artenreiche Gattung Cinchona, welche, wie ich dies schon an anderen Orten nachwies (2), und wie dies auch Marrius bestätigte (3), in mehrere nahe verwandte, von alteren Systematikern als Gattungen betrachtete Unter- gattungen gruppirt werden kann. Diese, durch die Aehnlichkeït ihrer morphologischen Charactere in die eine grosse Gattung Cinchona vereirig- ten, Untergattungen sind von einander durch 1hre physio- logischen Charactere und durch ïihre Lebensbedingungen in so weit verschieden, dass einer jeden dieser Untergat- tungen ein bestimmter, wenn auch nicht scharf abge- (1) Voir le Supplément. (2) Kocærs Wochenschrift, 1859. (3) Bucaners Æeperlorium, Band XII. orenzter, durch Wärme und Feuchtigkeit bedingter Ver- breitungsbezirk ang'ewiesen ist. Die interessanteste, schon von LINNÉé benannte und als Gattung bezeichnete Untergattunge Cinchona (Quina- quina Expr.) sucht die Nähe der beeisten Gebirgsgipfel, von deren äussersten, unter dem Aequator etwa 10,500 Fuss hoch belesenen Baumgrenze sie bis 6000 Fuss (unter dem 8 N. Br. und 14° $S. Br.) herabsteigt, in einer etwa 12° C. betragenden mittleren Temperatur. Die wärmste Gegend nehmen von den Pflanzen dieser Gattung die von pe CanpozLe Remijia genannten Arten ein, welche, indem sie die heiïssesten und trockensten Gregenden verschmähen, in einer von etwa 600 bis zu 3000 Fuss Hôhe über dem Meeresspiesel belegenen Zone vorkommen, die die Nebelregion liebende Cinchonen in einem Abstande von etwa 3000 Fuss umgürtet. Die mittlere Temperatur dieses breiten Gürtels, in welchem warme Regengüsse und heiïsser Sonnenschein in längeren Perioden wechseln, dürfte durch 18° C. bezeichnet werden. Zwischen diesen beiden verschwisterten Cinchonen- Tribus wohnen die mit grossen, prächtigen, duftenden, meist weissen Blumen geschmückten Arten von Cascarilla Enpz., Buena Pour und Muzonia Wepp., welche die benachbarten Grenzen beider, je nach den Localitäten, mehr oder minder überschreitend einen etwa 2500—6500 Fuss hoch über dem Wasserspiegel belecenen Gürtel von 4000 Fuss Breïte zwischen beiden einnehmen. Die mitt- lere Temperatur dieser Zone betragt gesgen 15° C. Eben so wenig wie die Angabe der mittlern Tempera- tur dieser aussedehnten, vielen verschiedenen Arten ange- hôrenden Zonen ein auch nur einigermassen anschauli- ches Bild von dem eigentlichen Clima desselben giebt, eben so wenig kann sie dem Cultivateur als brauchbares Maass für die Behandlung seiner Pfleglinge dienen; denn nicht das mittlere Maass der Wärme, sondern die Art der Vertheilung derselben, bei direct oder zerstreut wir- 294 kendem Lichte, und die gleichzeitig herrschende Feuch- tigkeit der Luft und des Bodens sind die Factoren, welche in der lebensthätigen Pflanze das wechselreiche Spiel der chemischen Combinationen ihrer sie zusammensetzenden Grundstoffe leiten und regeln. Die für die menschliche Gesellschaft interessantesten der genannten Cinchonen-Tribus sind die Linneischen Cin- chonen, welche sich durch die specifische Wirksamkeit ihrer Rindenbestandtheile gegen alle intermittirenden Nervenleiden unseres Organismus als die grôssten Wohl- thäter des von Krankheïten heimgesuchten Menschen- geschlechtes erwiesen und bewährt haben, und die sich wegen eben dieser unschätzbaren Eigenschaften des beson- deren Schutzes der hohen Regierung erfreuen, deren Sinn fur Kunst und Wissenschaft uns hier vereinigt. Die letzt bezeichnetén Pflanzenarten, welche von Reisenden und Botanikern in neuerer Zeit mit besonderer Vorliebe beobachtet und studirt wurden, lassen sich in zwei, durch morphologische und physiologische Charaktere kenntliche Gruppen sondern, deren natürliche Standorte ich schon früher einmal zu schildern unternahm. Die an organischen Basen reicheren Cinchonen, welche meist schon an ihren harten, mit Grübchen in den Aderachseln versehenen Blättern kenntlich sind, als deren Typus die ©. Calisaya und C. lancifolia be- trachtet werden kann, bewohnen die eigentliche Nebel- region der Andenkette, unter den bezeichneten geographi- schen Breiten, wo wahrend der neun Monate anhaltenden Regenzeit beständiger Regen mit mehr oder minder dichtem Nebel wechselt, der nur bei Tage durch vorüber- eilende Sonnenblicke unterbrochen wird; waährend in der dem Winter entsprechenden Jahreszeit kalte sternklare Nächte, in denen die Lufttemperatur unter den Gefrier- punkt herabsinkt, mit Tagen wechseln, in denen die bis auf 25° die Atmosphäre erwärmenden Sonnenstrahlen dichte Nebel hin und wieder durchdringen, welche fast 295 beständie auf dem mit Thau benetzten Laube des Waldes lagern. Untersuchen wir nun, welche Mittel uns zu Gebote stehen, diesen Wechsel feuchter Niederschläge und erwär- menden Lichtes bei einer Lufttemperatur, die sich zwi- schen 0—20° bewegt, welche Extreme aber nur von kur- zer Dauer sind, hervorzubringen, so mag es erlaubt sein, zuerst die fur die g'esammte menschliche Gesellschaft so wichtige Cultur im Grossen, dann die von Kunst und Wis- senschaft seforderte in den Pflanzenhäusern zu betrachten. Hinsichts der ersten Aufoabe, welche den Zweck hat, die kostbaren, in ihrem Vaterlande der Verwüstung preis- cegebenen, medicinisch-wirksamen Cinchonen zu erhalten und zu vervielfaltigen, ist es, wie ich früher gezeigt habe, für die Erzielung einer an organischen Basen reichen Rinde von der grüssten Wichtigkeit, den Pflanzen den bezeichneten Wechsel von Nebel und Sonnenschein bei einer môglichst kühlen Lufttemperatur zu geben. Es wird dies am einfachsten erreicht, wenn die Pflanzungen am Abhange eines hohen, wo môüglich auf dem Gipfel be- eisten, von constanten, heftigen Luftstromungen môüg- lichst freien Berges, oder einer Gebirgskette angelegt werden. Hier tritt der oben bezeichnete fortwahrende Wechsel aufsteigender warmer, feuchter und herabfallen- der kalter Luft ein, durch deren Mischung die Nebel erzeugt werden, welche die ganze Pflanze allseitig benet- zen, um bald darauf wieder, sobald die eine oder die an- dere der Luftstromungen die Oberhand gewann, von neuem durch die Sonnenstrahlen wieder erwärmt und getrocknet zu werden. Je näher der beeisten Gebirgskuppe, desto häufiger wird der bezeichnete Wechsel eintreten, und desto grôsser wird die Differenz der Erwärmung durch die Sonnen- strahlen und der darauf folsenden Abkühlung durch Nebel und Reiïf. Unter diesen Bedingung'en werden den Pflanzen mit den Thautropfen die luftf‘rmigen Nahrungsmittel 296 aus der Atmosphäre stets von neuem hinzugeführt, und wird alsbald durch Luft und Wärme der Sonne die Assi- milation derselben ermôglicht und beschleunigt; dies sind die günstigsten Bedingungen, unter denen die Pflanze aus dem durch die warmen Luftstromungen zugeführten Gasen (Ammoniak und Kohlensäure) die stickstoffreichen, organischen, krystallisirbaren Materien zu bilden vermag, welche sie für die Zeiten des Mangels aufspeichert, um dann dieselben fur die Vermehrung ihrer organisirten Theile zu verwenden. | Wollte man die Pflanzungen nicht am Abhange, son- dern auf dem Gipfel eines die Schneegrenze nicht errei- chenden Berges anlegen, so würde hier gleichfalls ein Wechsel von Nebel, Wolken und Sonnenlicht die Pflanze treffen. Aber in der Regel würde dieser Wechsel nur ein einmaliger während des Tages sein; denn die nach dem Erwärmen der Gebirgskuppe mit dem aufsteisgenden Luft- strome aufwärts geführte Feuchtigkeit wird bald auf dem Gipfel selbst erst verdichtet und als Wolke so lange auf oder über demselben lagern, bis je nach der Hôhe des Berges, unter verschiedener geographischer Breiïte, ent- weder die Kraft des aufsteigenden Luftstromes sich ver- ringert und die Sonnenstrahlen, welche die Wolke treffen, diese auflosen und zerstreuen, oder bis dieselbe mit sin- kender Sonne als Regen herabfallt, um noch am Abend oder erst am folgenden Morgen den bildsam thätigen Son- nenstrahlen Zutritt zu den hungernden Blättern der Cinchona zu gewähren. Die Cultur der Cinchonen in den Häusern, welche nicht in erster Linie das Aufspeichern von Nahrungsstoffen in der Pflanze bezweckt, sondern nur schôngeformte Blät- ter und Blumen zu erzielen beabsichtigt, verlangt wegen des lange verschleierten Himmels unseres nordischen Win- . ters, gleichfalls das Erstere nicht ganz unberücksichtigt zu lassen. Es môchte scheinen, dass diese Cultur fur Blumen und Blatter nicht so enercisch den oben beschriebenen Wechsel der atmosphärischen Verhältnisse erfordere, und allerdings entwickeln sich Cinchonen auch ohne die voll- ständige Erfüllung der von der Natur gelôsten Aufoabe zur Blüthe; dennoch muss der Cultivateur die natürlichen Lebensbedingungen, so viel es die Kunst vermag, seiner Pflanze zuführen, wenn er eine vollkommene und voll- ständige Entwickelung derselben erzielen will. Die eine der Bedingungen, die Wärme in der be- zeichneten Menge zuzuführen, ist bei der jetzigen Ein- richtung unserer Häuser ohne Schwierigkeit zu erfullen ; anders ist es mit dem Sonnenlichte, welches unsere Cin- chonen mit ihren Genossen, wahrend des lang'en schauri- gen Winters, in der Regel nur zu lange entbehren muüssen. Spendet aber die Sonne ihre wirksamen Strahlen auch unsern Pflanzen von neuem, wie vermitteln wir dann den- selben die übrigen natürlichen Bedürfnisse? Vielleicht erinnert sich bei dieser Frage mancher meiner Herren Zuhôrer seiner vortrefflichen Patentsprit- ze, mittelst welcher er seine Pfanzen gleichfalls mit den zartesten Thautrôpfchen zu bedecken vermag, und glaubt auf diese Weise mit Paüsus Hülfe der Pflanzennatur Genüge leisten zu künnen. Dass aber dieser Glaube im Irrthume rubt, zeigt uns die Analyse des natürlichen Vorganges im Vergleiche mit der künstlichen Operation. Denn sind wohl die aufge- spritzten Wassertropfen so vüllig mit der Kohlensäure und deren Ammoniakverbindung gesättigt, wie die durch natürliche Abkühlung in der Luft verdichteten Nebel- tropfchen? Dies ist nicht zu vermuthen, vielmehr das Gegentheil vorauszusetzen, auch wenn die Luft der Pflan- zenhäuser durch den stickstoffreichen Düng'er ihrer Treib- beete mit jenen gasfürmigen Nahrungsstoffen des Pflan- zenreiches geschwangert wäre, und zweitens, was mehr noch in Betracht zu ziehen, wirken die während des Son- 2958 nenscheines auf die Pflanzenblätter gespritzten Wasser- tropfen, auch abgesehen von ihrer chemischen Constitu- tion, physikalisch ebenso wohlthätig wie jene nach und nach im Schatten der Nebelwolken auf die erkaltenden Blätter sich senkenden Thautropfen, die ebensowenig plôtzlich von den durch die Nebelmassen wieder hindurch- dringenden und sie endlich wieder zerstreuenden Son- nenstrahlen setroffen und verflüchtigt werden ? Beides, ganz besonders aber Letzteres, ist sicher nicht der Fall! Das auf die Pflanzen gespritzte Wasser kann auch, wenn es in noch so kleinen Trüpfchen durch die Brause cespritzt wird, und besonders wenn es, wie es doch für die Pflanzen wünschenswerth ist, annähernd dieselbe Wärme hat wie die von der Sonne beschienenen Blatter, nicht die Quantitat œasfôrmiger Stoffe, wahrend sie die Luft durcheilen, aufnehmen, wie die sich langsam aus der Luft, in der sie gasfôrmis verbreitet waren, conden- sirenden Nebeltrüpfchen. Die Wassertropfchen ferner, welche auf die von der Sonne beschienenen Blätter gelangen, üben auf dieselben, wie dies durch die Praxis längst erkannt wurde, statt eines wohlthätigen, nur einen nachtheiligen Einfluss; sie führen sehr häufig die sehr treffend als, ,, Verbrennen” be- zeichnete Erscheinung herbeï. Wir sehen uns demnach genôthigt, Mittel aufzu- suchen, durch die wir die im Freien stattfindende Nebel- bildung nachahmen künnen; und in der That ist dies ohne grosse Schwierigkeït zu erreichen, da, wie bekannt, die Auf- nahmefähigkeit der Luft für Wassergas bei zunehmender Erwärmung derselben zunimmt, und daher ein Theil des celüsten Wassergases ausgeschieden wird, wenn zwei mit demselben gesättiste Luftstrôme von verschiedener Temperatur mit einander sich mengen. Je grüsser die Temperaturdifferenz der beiden mit Wassergas gesättioten Luftstromungen ist, desto grôsser Été as 0 299 wird die Quantität des sich tropfenfürmig verdichtenden Wassers sein. Durch das Oeffnen der Thüre und Fenster in den Pflanzenhäusern und Hineintretenlassen der äussern Luft wird im Winter daher sehr wenig, im Sommer noch we- niveer von der bezweckten Wirkung erreicht werden. Schattendecken, angefertigt aus breiten, in bestimm- ten Abständen von einander entfernten Leisten, — welche wo môolich zu zweien, durch einen geringen Zwischen- raum getrennt, übereinander liesen —, sind von grossem Nutzen um die anhaltende überreizende Wirkung unserer Sommersonne zu mässigen; sie werden jedoch nicht hin- reichen, Nebel in der Luft des Pflanzenhauses hervorzu- rufen, vielmehr die Glasscheiben und Fensterstäbe in ihrer nächsten Nähe mit Thau beschlagen machen, wel- cher auf die Pflanzen herabtropft und zu der ,, Verbrennen” genannten Erkrankune derselben Veranlassung geben kann. Wir werden uns eines anderen, ein wenig umstardli- cheren aber doch sehr einfachen Mittels bedienen müssen. Dieses Mittel wird darin bestehen, dass wir den Pflan- zen, ebenso wie wir ihnen Wasser zutragen oder zupumpen, ihnen auch Luft zuführen, und zwar durch Pumpen, deren Rôhren mit doppelten Wandungen an der Nordseite des Hauses unter genüsendem Schutze zweckmässig an- gebracht sind, und in dem obern Raum des Pflanzenhauses, oberhalb der Pfianzen, ihre brausenfürmigen Mündungen haben. Diese Luft muss môglichst kalt und mit Wassergas gesättiot sein; man wird sie aus dem Eiskeller des Hauses mittelst eines Rohres heraufziehen, an welchem noch durch zweckentsprechende Krümmungen und Erweite- rungen Vorrichtungen angebracht sind, die Luft mit Wasser zu waschen, um hr den grüsstmôüglichen Wasser- gehalt zu verschaffen. Die in neuester Zeit construirten sogenannten Eis- 300 maschinen, durch welche mit Hülfe verdunstenden Am- moniak- oder Aethergases Kälte erzeugt wird, kônnen diese Vorrichtung sehr vereinfachen und die Operatiôn abkürzen, nur ist dann noch mehr darauf zu achten, dass die kalte Luft nicht unmittelbar die Pflanzen trifft. Bevor man die kalte Luft aus den Brausen hervor- treten lässt, aus denen sie mit Schnelligkeit hervorstromen muss, sind bis zu ihnen die Rôhren mittelst der hinein- cepressten Luft vüllig abzukühlen. Es werden diese Luftpumpen in Bewegung gesetzt, nachdem durch Heïzen und durch Spritzen von Wasser an Wänden und Fussboden und durch die Hülfe der Sonne die Luft des Hauses dem Sättisgungspunkte mit Wassergas sich môüpglichst senähert. Hierdurch werden sich je nach der Temperaturdiffe- renz beider Luftmassen mehr oder minder dichte Nebel bilden, welche sich auf die Blätter der benachbarten Pflanzen niedersenken. ; Wird z. B. ein Cubikmeter Luft von + 20e, in wel- chem 17,6 Gran Wassergas gelôst sind, mit einem Cubik- meter Luft von 0°, welches fast 5 Gran Wassergas enthalt, gemischt, so werden fast 2 Cub. met. Luft von 10 Grad entstehen, welche gegen 19 Gran Wassergas enthalten; es werden also 34 Gran Wassergas als ziemlich dichter Nebel tropfbarflüssig niedergeschlagen. Das gleichzeitige Ausbreiten der oben beschriebenen Schattendecken wird die Wirkung dieser Operation unter- stützen, welche nicht allein diesen heïlkräftigen Cinchonen ein nothwendiges Lebensbedürfniss befriedigt, sondern auch allen übrigen mit ihnen gemeinschafthch die Nebel- region der Hochgebirge bewohnenden Gewächsen, von denen hier nur die Baumfarne und Hymenophyllaceen, die Andromedeen und Vaccineen, die Laplaceen, Escallonien, Canellaceen, die Pleurothallideen und viele der schônsten Melastomaceen, (Meriania, Schwerinia, Chastenaea) genannt sein mügen. 301 Die den oben besprochenen medicinisch werthvollsten physiologisch wie morphologisch ganz nahe stehenden, gross- und weichblättrisen grübchenlosen Cinchonen, die C. cordifolia, ovata, Tucujensis, und deren Verwandte, wel- che die wärmeren Gegenden der oben bezeichneten Region inne haben, und zum Theïl schon mit den Arten der Cinchonen-Tribus: Cascarilla ExDr., Buena Poux und Mu- zomia Wepp. zusammenleben, — denen sich hinsichts der climatologischen Verhältnisse ihrer Standorte die Gattun- gen Cosmibuena Rurz et Pav., Manettia Mur., Hillia JAcQ., Lasionema Dox anschliessen, — verlangen schon für län- gere Zeit wärmere und durchsichtigere Luft. Diese trocknere, wärmere Atmosphäre fordern aber noch dringender die zum Tribus Remijia D. C. gehôürenden Cinchonen, welche mit vielen Arten der Gattungen Cou- tarea AuBr., Exostemma Li. ©. Ricx., Alseis Scxorr, Bou- rardia Saziss., Pinkneya Ricx., Calycophyllum D. C. etc. ihr Territorium theilen. Diese Pfanzen bewohnen meistens die heissesten Gegenden der Tropen, in denen heftige Regengüsse wäh- rend des Sommers den im Winter aussgedôrrten Boden tranken und die Pfianzendecke zu neuer Thätigkeit anre- gen; sie vegetiren im Sommer bei einer mittleren Tempera- tur im warmen Hause ohne Schwierigkeit; im Winter dagegen ist es oft nicht môglich, ihnen die erforderliche Menge Sonnenlichtes zu verschaffen; und da sie in geschlossenem Hause, bei der ihnen nothwendig zu gebenden Wärme, die trockene Luft entbehren, die ihnen für die volkommene Entwickelung ihrer Blumen ein nothwendis zu erfüllendes Bedürfniss ist, unterlie- sen sie leicht der Einwirkung der feuchten Nieder- schlâge, die sie für ihren Organismus nicht zu verwer- then im Stande sind. In Hinsicht des Letzteren nahern sie sich den die trockensten Küstengegenden bewohnenden Capparideen, Amvyrideen, Burseraceen, den meiïisten Bromeliaceen, Bi- 302 gnoniaceen und Malpighiaceen, den Cacteen, Lequminosen und vielen andern, deren erfolgreiche Cultur noch immer ein pium Desiderium ist. Bei dieser grossen Verschiedenheit der Lebensbedin- gungen der Pflanzen dieser climatologisch so verschie- den zu behandelnden Gruppen, künnen sie in demselben Hause nicht cultivirt werden, wesshalb in grôüsseren Gär- ten schon längst für jede dieser Pfianzengruppen beson- dere Abtheïlungen eingerichtet sind. Aber auch dort, wo diese Sonderung wirklich ausge- führt ist, stellen sich, bei den bestehenden Einrichtungen der Häuser, der vollkommenen Entwickelung zur Blüthe und Frucht Schwierigkeiten entgegen, die man bis jetzt noch nicht zu überwinden gelernt hat. Ganz besonders ist es freilich das zur Fruchtentwicklung unentbehrliche Sonnenlicht, welches den Pflanzen fehlt, aber auch die Feuchtigkeitsverhaltnisse sind bei den bestehenden Ein- richtungen nicht der Art, wie es diese Pflanzen verlangen. Bei der Wasserheizung kann die nôthige Trockenheït der Luft nicht erzielt werden. Einigermaassen annähernd schon bei der Dampf- und noch mehr bei der Kanalheiïzung; doch bleibt es auch bei diesem Verfahren noch immer schwer, den Pflanzen einen erquickenden, von epiphyti- schen und parasitischen Schimmeln nicht gestôrten Winterschlaf zu verschaffen. Ein einfaches, freilich aber etwas kostspieliges Mittel wäre es das Haus, welches für diese Bewohner der heiïssen, trocknen Tropengegenden bestimmt ist, durch eine ver- schiebbare Wand in zwei Abtheïlungen zu trennen, von denen die Pflanzen auf leicht transportirbaren Gestellen zur Zeit nur die eine bewohnen, und sobald die Atmosphäre dieser mit Feuchtigkeit, mehr als 1hnen zuträglich, ge- schwängert ist, in die zweite inzwischen gewärmte und getrocknete transportirt zu werden. Um die Cultur der Cinchonen vollständig zu be- sprechen, ist noch die Behandlung der ersten Entwick- 305 lungszustände, diejenige nämlich der Samen und deren Keimung , zu berühren. Im Allsemeinen ist die Aufbewahrung der Samen, je nach ihrer Natur, sehr verschiedenartig. Während die Samen der Wasserpflanzen nur unter Wasser ihre Keimfähigkeit bewahren, ist allen Landpflanzen Luft- wechsel ein unnmgängliches Bedürfniss. In zu feuchter, nasser Erde verpackte Samen dieser letzteren Pflanzen gehen, ebenso wie die in luftdicht ver- lütheten Blechgefässen trocken verpackten, während län- gerer Reisen unfehlbar zu Grunde. Aber ebensowenig wie die Pflanzen verschiedener Zonen auf gleiche Weise zu cultiviren sind, ebensowenig kônnen die Samen der Landpflanzen alle nach ein und derselben Methode verpackt und verschickt werden. Im Allsemeinen gilt hier als Regel, dass diejenigen Samen, deren ÆEmbryo von einem austrocknenden, hornigen Eiweisse umgeben, oder gar im Umkreise eines solchen eingebettet ist, wie die Rubiaceen, Palmen, Pipera- ceen, ebenso die eiweisslosen von zarthäutiger oder auch von fester, aber lockerer Schale umgebenen, mit fleischig- oligen Samenlappen versehenen Embryonen, wie dieje- nigen von Theobroma, Quercus, die der Artocarpeen, Cappa- rideen, Tropaeolen, Ternstroemiaceen, Magnolien, leicht ihre Keimkraft verlieren, wenn sie nicht in feuchter und zu- gleich dem Wechsel zugänglicher Luft aufbewahrt werden. (Am besten in Gremeinschaft mit Orchideen oder andern Knollen- oder Zwiebel-Gewächsen verpackt.) Die meisten, wie es scheint alle kleinen Samen in- dess, wie z. B. die der Cinchonen, verlangen eine vüllig trockne Aufbewahrung. Wahrscheinlich ist diese merk- würdige Erscheinung darin begründet, dass die Em- bryonen dieser, wie es auch in vielen Fällen ersichtlich ist, durch ein schleimig-fleischiges Eiweiss oder durch eine ähnliche Hülle, wie z. B. die Datteln, oder durch dichte Samen- oder Fruchtschalen, wie die Leguminosen, Dru- 304 paceen etc. vor dem Vertrocknen geschützt sind. (Die mit dichter, fester Umhüllung versehenen Samen der Pal- men haben bekanntlich eine kleine Oeffnung, mit einem lockern Deckelchen in der harten Schale.) Solche Samen schickte ich in vorzüglichster Erhaltung, indem ich sie, in Papierbeuteln locker in ein Netz beisammengepackt und durch lockere Umhüllung von Wachsleinwandvor Regenetc. geschützt, in den Mastkorb hing, also in die luftigste Po- sition brachte, die ich ihnen am $Schiffe geben konnte. Von den so transportirten und im Frühlinge in Europa angelangten Samen schlugen keine fehl; alle keimten. Auch die in Briefen geschickten Samen erreichten alle stets keimfähig ihren Bestimmungsort. Als Beiïispiel nenne ich hiefür nur die Samen der Cinchona lancifolia Mur. , die ich auf diese Weiïse aus dem oberen Magdelenenthale (bei Neiva) der Küniglich Hollän- dischen Regierung, über Bogota, durch die gütige Un- terstützans ihres General-Consuls in Caracas, Herrn VAN LANSBERGE, zu vermitteln die Ehre hatte, und die von hier wahrscheïinlich auf gleiche Weise nach Java geschickt, dort keimfähis ankamen. Das Keïmen der Cinchonen geht am leichtesten auf feuchten Holzsagespanen vor sich, die sich in geschlos- sener feuchter Luft befinden und von der Morgen- und Mittagssonne beschienen werden. Bei ähnlicher Behandlung vermehren sich auch die Cinchonen durch Stecklinge mit Leichtigkeit. In dichten Walde trifft man zuweilen die kleinen Bäumchen umgeworfen auf dem feuchten Boden liesgend und mit Luftwurzeln an diesem befestiot. Die Tausende von Samen, welche auf einem Cin- chonenbaume reifen, keimen aber nicht, oder nur sebr sparsam und ausnahmsweise, in dem Schatten des im Walde stehenden Baumes, sondern nur an Orten, wo sie von den Sonnenstrahlen mehr oder weniger direkt ge- troffen werden, z. B. nach dem Fallen desselben. La : Cf bus : #0 à ti à 305 Mügen diese wenigen, gewiss schon in der Praxis berührten, aber noch nicht zur allgemeinen Erürterung . gebrachten Andeutungen genügen, die Fortschritte der Physik und Technik für die Pflanzencultur nutzbar zu machen, denn nur bei naturgemässer Behandlung werden sich die Pflanzen unserer Gärten vollkommen entwickeln kôünnen. VI. M. Muller (de Bruxelles) dépose une ,, Notice sur les plantes de pleine terre”? (1). VII. M. Westmael (de Mons) dépose ,, quelques con- - sidérations sur les Hybrides des cultures”? (2). VIII. M. le Président appelle attention des mem- bres sur. quelques opuscules de M. GLocer traitant des insectes nuisibles, dont des exemplaires ont été déposés au bureau. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est close à Ai heures. (1) Voir le Supplément. (2) Voir le Supplément. 20 SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUEE ET D'HORTICULTURE. SÉANCE du 10 Avril 1865, à dix heures du matin. LE BUREAU SE COMPOSE DE: MM. KOCH, Président. NISSON, Vice-Président. DE BEUCKER, Secrétaire. FRANCKEN, Secrétaire-adjoint. M. le Président communique à la section que M. DE CanNarT D'HAMALE, vice-président, a dû partir pour Bruxelles, par suite de la convocation du Sénat. Il lit des lettres de la part de MM. Barraz et Muzper, secrétaires, annonçant qu’à leur regret leur présence est exigée ailleurs. La question à l’ordre est la continuation de la discus- sion sur la taille raisonnée des arbres fruitiers. La parole est à M. pe Beucker. M. de Beucker (d'Anvers) s’exprime en ces termes: Mijne Heeren! Wij hebben reeds over de behandeling en regelmatig- heid der vruchtboomen gesproken. Elkeen verlangt dat zijn vruchtbhoom fraai en naar alle zijden gelijkvormig zÿ, en dat hij een gelijk krachtig takkengestel bekome; hoe dikwijls echter en bij hoevele boomen wordt men bij eene resgelmatige bewerking der takken niet bedrogen; hoevele boomen zijn er niet die gedurende hun eerste leven eene ongelijke groeikracht toonen, en bijgevolg niet dan bezwaarlijk een regelmatige boom zullen ES Li Cat Pi 20 DA 307 worden! Van waar komt dit? Dit komt door niets anders dan door het onregelmatig gestel der wortels. Aan de eene zijde is de boom soms voorzien van menigvuldige gezonde en wijduitgespreide wortelen, terwijl er aan de andere zijde geene of slechts eenige kleine vezelwortelen bestaan; door zulk een ongelijk onderaardsch gestel, wordt het bovenaardsch gestel o0k gedwongen tot on- gelijkheid op te groeijen. De wortels, die de voedings- stoffen uit den bodem moeten opzuigen, doen aan de eene zijde van den stam meer sappen naar de hoogte stroomen dan aan den anderen kant; de takken worden aan die saprijke zijde ook meer verlengd, maken een grooter getal bladeren, en door dit grooter getal bladeren kunnen deze ook wederom meer genot hebben van de werking der lichtstralen, even als zij ook meer stoffen uit den dampkring zullen opnemen, en verwerkt terug- zenden langs dienzelfden gunstigen en meer uitgegroei- den weg, waardoor de stam dan ook onregelmatig zich moet verdikken en bijgroeïjen; eindelijk worden de aan die zijde bestaande sterke wortelen nog meer versterkt en verlengd, waardoor het evenwigt van jaar tot jaar meer en meer verloren gaat. Nu kan men dit ongelijkmatig leven door groote zorg en gedurige waakzaamheïid soms wel hersteld krijgen, met aan de sterke zijde herhaalde malen kort te snoeïjen en aan de zwakke de takken z00 lang mogelijk te laten, om deze laatste door een grooter tal bladeren in sterkte te doen aanwinnen en de wortelen aan die zijde te doen ontwikkelen. Men kan ook aan de zwakke zijde, eenige duimen onder de aarde, eene diepe insnede maken in den vorm eener openstaande V. Gelijk men met eene insnede tot door de buitenste houtlaag, in den vorm eener omgekeerde À, juist boven een bestaand oog, dit tot scheut, later tot twijg en tak, kan doen ontwikkelen, zoo verkrijgt men ook onder de aarde, door de insnede eener V, een of meer wortelen. Maar vermits die bewerking niet altijd gemakkelijk te verrigten is, en 20% + ETES 308 veel geduld en verlies van tijd vordert, zoo heb ik een ander middel bedacht, dat dan ook de schoonste en zigt- baarste uitkomsten opgeleverd heeft. Ik neem in den herfst of winter van een gezonden boom eenige wortelen, die men altijd genoeg in den grond vindt, waar een boom verplant is; deze zet ik, door de schors in het voorjaar wat op te ligten, onder de aarde in den wortelkraag; deze bewerking doet men, wanneer de schors gemakke- lijk pelt, met één woord, wanneer de vormsappen (cam- bium) in werking zijn; die wortelen groeïjen van hunne, en de boom van zijne zijde spoedig en dikwijls binnen 8 dagen tijdsverloop goed in elkander, en het evenwigt van den boom wordt dan door de behandeling boven den grond spoedig en gemakkelijk hersteld. Ziet hier, Mijne Heeren, een stuk stam, met zulk een ingezetten wortel. Het is nu reeds vijf jaren, dat ik die bewerking toepas, maar tot hier toe heb ik nog geen boek gevonden, hetwelk daarover handelt, of zelfs door niemand over die gelukkige behandeling hooren spreken, en indien het ge- schreven staat dan is dit buiten mijn weten. Nu dient men in aanmerking te houden, dat men den wortel van denzelfden boom of plantensoort kiezen moet, zoo als peerwortel op peer, appelwortel op appel, pruim op pruim enz. Door die wortel-inenting heb ik dan ook een ander gelukkig werk kunnen verrigten, namelijk om verouderde of te weinig groeïjende boomen in levenskracht te herstellen. Ik had een boom, welke slechts scheutjes maakte van vijf tot zes duim; dit scheen mi} te weinig toe om nog lang te kunnen leven, en 1k nam 8 sterke worte- len en zette deze onder den grond in den kraag van den boom, en de boom bragt dat jaar scheuten voort van 14 tot 2 ellen lengte. Door deze bewerking, Mijne Heeren, ben ik nog op andere gedachten gekomen, en wel, wan- neer men onvruchtbare en toch nog al welgroeïjende perenboomen heeft, kan men ze tot eene spoedige vrucht- baarheid helpen, door aan de einden der afgesneden | ‘ X | 309 leiwortels, op minstens eene el afstands van den stam, worteltrosjes van de kwee in te enten. Na 4 of 5 jaren sterven die kweewortels soms af; de ingetoomde peer- wortel maakt nieuwe vergaffelingen en intusschen is de boom zeer vruchtbaar geworden; evenwel op sommige gronden blijft de ingeënte kweewortel voortgroeïjen; alle wortels, die eenigzins in familieverwantschap met de pe- renboomen zijn, kunnen in deze geënt worden, z00 als de wortels van peren zelf, van kwee, witten doorn, haveresch (lijsterbezieboom of Sorbus), mispel, enz., maar de wortel van peer op peer blijft het best voor eene schoone groeikracht. Bij boompjes evenwel die men uit de pitten wil op- kweeken, heeft men die wortel-enting niet noodig; men kan hieraan eene andere regelmatige wortelvorming geven, met de schors vier of zes duim diep onder de aarde ringvormig uit te snijden op de breedte van eenen halven duim; daar blijven de dalende vormsappen (cambium) stil staan, en maken er eenen ringvormigen aanwas of boord; dit in ’t voorjaar gedaan zijnde, zal die in Julij of Augus- tus al tamelijk verdikt zijn. Dan steekt men met eene naald rondom in den boord en hetzelfde jaar komen er nog, of anders in de volgende lente, rondom gelijkwigtige worte- len te voorschijn; het jaar daarna haalt men dit boompje uit den grond, men snijdt den ouderen spilwortel weg en legt de menigvuldige nieuwe wortelen evenwijdig en straalvormig uit elkander. Ziet, Mijne Heeren, hier is zulk een boompje, dat ik heb mede gebragt om het u te too- nen (1). Welnu, zijn de vruchtboomen aan hun wortelge- stel gelijkkrachtig ontwikkeld, dan kan en moet men ook de boomen in hun takkengestel gelijkkrachtig en gelijk- vormige bewerken. Wanneer men de natuur in haren oor- spronkelijken staat waarneemt, dan ziet men in de peren- (1) M. Kocx a obtenu de M. DE BEUCKER la permission d’emporter à Berlin ces remarquables documents, afin de les montrer à ses disciples et à ses amis. 310 en appelboompjes een regelmatigen vijfhoek, uit takken zamengesteld die regelmatig en evenwijdig van elkander staan. De mensch slaat geen acht op die schoone bouworde der schepping; hij vestigt er zijne aandacht niet op, en onkundig bederft hij alles, waaraan hij zijne handen steekt. Nooït mag men die aan den Schepper gehoorzame natuurwet willen verbreken of belemmeren; men moet die wet bestuderen, en door verstandige tusschenkomst moet men ze op haren weg helpen en ondersteunen, dan verkrijgt men overvloed van vruchten en wordt men voor zijn werk ruimschoots en aangenaam beloond.”? Plusieurs membres en ayant exprimé le désir, M. van Hulle résume en français ce qu'a dit M. DE Bsucxer. A cet exposé l’orateur ajoute les considérations suivantes : Nous nous expliquons facilement la possibilité de la greffe des racines, dont vient de nous entretenir M. pE Beucxer; nous n’en avions Cependant pas encore fait ni vu faire l’expérience qu’il nous a été donné de constater aujourd’hui. Mais je crois devoir faire remarquer, que je ne vois pas dans la greffe des racines tous les avantages que M. ne Beucxer semble vouloir lui attribuer. D’abord l’opération ne s'exécute pas aussi facilement qu’on peut l'expliquer, et quand même il en seraït ainsi, pour don- ner par la greffe à un arbre les racines qui lui manquent, il faut être en possession de ces racines. Or, pour se les procurer, il faut commencer par les prendre à un arbre sain qui en à de trop. pour les greffer ensuite sur un arbre qui en à trop peu. Eh bien, ceci encore, l’enlèvement des racines ne se fait pas très lestement, et supposant même que cela se pourrait, ne s’exposera-t-on pas bien souvent, au lieu de faire d’un mauvais arbre un bon, d’en avoir deux mauvais pour un seul? Mais, passons encore là- dessus; du moment qu’un arbre a besoin qu’on lui greffe des racines, c’est une preuve qué déjà il ne se trouve pas dans les meilleures conditions, ce qui est bien souvent 311 notre propre faute. Si, en élevant nos jeunes arbres, nous avions fait un bon choix l’année après le lever ou len- racinement, jetant au feu tout ce qui était rabougri (la perte ne serait certes pas considérable) et ne conservant que ceux qui dès lors étaient de bonne venue; si à ceux-ci on avait bien taillé les racines et bien étendu celles-ci lors du repiquage, puis continué à bien les soigner pendant les premières années de leur existence, rarement, ou jamais, ils n’auraient eu besoin de la greffe des racines. Enfin, il est incontestable qu’un arbre qui a de plus fortes pousses d’un côté, à aussi de ce même côté de plus fortes racines qui y correspondent, et que par conséquent l'équilibre est menacé si non détruit. Mais pour réparer ce défaut, au lieu de recourir à la greffe des racines, n’est- il pas beaucoup plus simple de tailler plus court les ra- meaux forts, ou de les incliner plus ou moins, et de tailler plus long les rameaux faibles et de les relever au contraire? En agissant ainsi, les parties inclinées et défavorisées pousseront peu, et attendu qu’elles correspondent aux racines relativement trop fortes, elles les fortifieront peu, tandis que les parties redressées et favorisées donneront beaucoup de bourgeons, lesquels, correspondant aux raci- nes trop faibles ou trop rares, rétabliront celles-ci dans la même mesure, et par suite rétabliront aussi l’équilibre dans tout le système radiculaire. Voilà Messieurs, ce que j'avais à dire concernant la communication de M. pe BEvcKER, qui du reste m’a paru être sinon nouvelle du moins très-intéressante, et j'ose croire qu’il en sera ainsi pour vous tous. Appliquée dans quelques cas et conjointement avec d’autres moyens, cette méthode pourrait être utile, mais que l’on en fasse jamais grand usage dans les pépinières, je ne le pense ni ne le souhaite. 312 IT. M. le Président communique à la section que M. Robert Warner (de Dublin) a déposé une notice intitulée: ÆExtract from communications of the experiences of Tomas Bowzeyx Esq. from Dublin with double glass- houses, compiled by RoBertr WARNER (1). III. M. Nedzeisky (de Moscou) obtient la parole pour traiter la question qu’il à annoncée au Programme (No. XXI, pag. 27) sous ce titre: Sur les progrès de l’arboriculture fruitière et de la pomologie théorique, ainsi que sur l’avantage que l’on peut retirer pour la pomologie et la classification des fruits par l’étude de la physiologie et de l’anatomie des plantes, en particulier de la famille des Rosacées. L’orateur s'exprime en ces termes: ,Alles was wir vorg'estern und heute über Erziehung, Beschneidung, Pfropfen durch Zweige und Wurzeln, Oculiren der Obstbäume gehôrt haben, beweist, welche bedeutenden Fortschritte die Obstbaumzucht in letzter Zeit gemacht hat. Die Regeln, welche sich auf Physiologie und Morphologie begründen, gaben den Aufschluss, wie in verschiedenen Climaten und Lagen gesunde Bäume und geeignete Formen zu erziehen, ihr Leben und ïhre Fruchtbarkeit zu verlängern und zu vermehren, und durch zweckmässige Behandlung, anstatt nutzloser Holztriebe, nützliche Fruchtzweige, statt kleiner, saftloser, unvoll- ständig entwickelter Früchte, grôssere und wohlschmeck- endere zu erhalten. Denken wir an das mühsame und doch gelungene Streben, passende Obstsorten für Anpflanzungen der Felder und Strassen zu finden, sowie geeignete Sorten für längere Aufbewahrung und dergleichen gut zu transportiren, ihre Anwendung zur Zubereitung des Apfelweines, als Futter der Hausthiere u. s. w., so kônnen wir mit Befrie- (1) Voir le Supplément. L 313 digung sagen, dass die Obstbaumzucht auf bestem Wege fortgeschritten ist und den Wohlstand der Haus- und Landwirthschaft, ja selbst der Landesôconomie, bedeutend gehoben hat. Dieses ist bloss im Allgemeinen gesagt. Welche praktischen Fortschritte aber hat die Obstbaum- zucht in den letzten zwei oder drei Decennien gemacht! Um die Herren Mitglieder nicht zu ermüden, erlaube ich mir nur kurz an die praktischen Vortheïle zu erinnern, bei welchen die Physiologie und Morphologie unsere besten Führer waren: a. Die verbesserte Methode der Beschneidung, wozu uns die Morphologie den Aufschluss gab, wie viel Zweige zur Bildung der Krone gelassen, und welche Entfernung derselben für Hochstämme, Pyramiden und Spaliere vor- handen sein muss. b. Welche Wildlinge für gewisse Sorten des Kern- und Steinobstes zur Oculation, Pfropfen u. s. w. gewäahlt werden müssen, um gewisse Formen zu erhalten und den Wachsthum zu befordern oder zu verhindern, was für die Obstbaumzucht in verschiedenen Climaten, auch für die Fruchtbarkeit, Einfluss hat. c. Die passende Zeit der Beschneïidung, Oculation, des Pfropfens u. s. w. für gewisse Arten und Sorten in verschie- denen Climaten, um angemessene Formen, gesunde Bäume und frühere oder spätere Fruchtbarkeit zu erzwecken. d. Die Wahl der Sorten für verschiedene Formen der Bäume u. s. w. Alles dieses muss uns veranlassen, den Herren, die durch ihre Studien uns Winke und Aufschlüsse für die Obstbaumzucht gaben, und Allen, die sich immer darum noch bemühen, den herzlichsten Dank darzubringen. Unter den Herren, welche sich dem Obstbau und der Obstbaumkunde widmen, finden wir Bürger, Gart- ner, Pastoren, Doktoren, Barone, Grafen und Fürsten. Von Jahr zu Jahr wird die Zahl der Obstgärten ver- mehrt, werden pomologische Vereine gebildet oder in 314 landwirthschaftlichen Vereinen Sectionen dazu bestimmt. In allen Ländern werden pomologische Institute von der Regierung und von Privat-Gesellschaften gegründet. Frankreich, Belgien, England, Holland, Deutschland, Schweden und Norwegen besitzen Musterbaumschulen und Fachmänner, die nicht nur einheimische, sondern auch ausländische Obstsorten, in den verschiedenartigen Cli- maten dieser Länder zu acclimatisiren suchen. In Ländern, wo noch Fachmänner fehlen, werden solche aus dem Auslande herbeigerufen; z. B. in Preussen wurde unlängst vom Ministerium ein Circular an alle inlän- dischen Behürden erlassen, der Obsthaumzucht alle môg- liche Sorgfalt zu widmen; und Herr Arexts LEPÈèRE dirigirt in Preussen nicht nur von ihm gemachte Anlagen in Privatgärten, sondern hat auch in den kôniglichen Gärten in Sans-Souci bei Potsdam und auf dem Babels- berg Anpflanzungen hergestellt, wo feinere Obstsorten nach seiner Methode herangezogen werden. Bei uns in Russland besteht, schon seit den à Decen- nien dieses Jahrhunderts, in Jekaterinoslaff in Sud-Russ- land ein pomologisches Comité mit einer Obstbaumschule und einem Obstgarten von 50 Morgen Landes. Dieses Comité, welches jetzt nach Uman übergesiedelt ist, be- müht sich, nicht nur einheimische, sondern auch fremde Obstsorten zu acclimatisiren. Ausserdem giebt es Baumschulen und Obstgärten mit Instituten in Kischeneff, Odessa, Nikita, Astrachan, Pensa, Woronesch, Konstantinograd, Orel, und seit drei Jahren wurde auch ein Centralgarten-[nstitut in Uman angelegt, unter Aufsicht des Generals ANENKOFF. Ausserdem beschäftisen sich landwirthschaftliche und Gartenvereine in Nord-, Sud- und Ost-Russland mit diesem nützlichen Theile der Landwirthschaft. Nebenbei beschäftigen sich viele Privatpersonen mit Obstbau, nicht nur im Süden, sondern auch im Norden, z. B. in Moskau, ja selbst in Petersburg, in Nischni, in Riga u. s w. 315 Im Auslande sind nur 5 bis 6 unserer heimathlichen * Obstsorten (Aepfel) bekannt 7. B. Borowit:ky (Boro- winka), Charlamowsky, Nalivia (Noliff). Hiernach durfte die Meinung im Auslande die sein, dass wir nur diese wenigen Sorten besitzen, und nach dem Bühmischen Correspondenten im Lucas- und Oberdieck’schen Journal, (Pomologische Monatschrift für 1865) künnte man glau- ben, wir wissen gar nicht, wie der Calville cultivirt sein muss; aber zur Beruhigung dieses Herrn muss ich sagen, dass der Calwille bei uns in Süd-Russland in grosser Masse cultivirt wird. :Nicht bloss der Gärtner, sondern sogar der Russische Bürger würde lachen, wenn er hôrte dass der Calville in Glashäusern gehalten oder wie Ananas ge- trieben werden müsste. In Moskau, wo das Clima nicht erlaubt, selbst unsere heimischen Sorten aus den verschiedenen Theilen unseres Landes zu cultiviren, besitzen Handelsbaumschulen und Privatliebhaber eine grosse Anzahl verschiedener Obstgat- tungen und hauptsachlich Aepfel. Desshalb erlaube ich mir auf die Obstbaumschule des Herrn KRrasNoGLASorr in Moskau aufmerksam zu machen. Diese Baumschule besteht schon seit dem 12ten Jahre dieses Jahrhunderts; auch in neuester Zeit legte Herr Grezz in Moskau, der sich viel mit Nomenclatur und Prüfung unserer Obstsor- ten beschäftist, und ein pomologisches Werk mit von mir gemachten Abbildungen herausgiebt, eine grosse Baumschule nicht allein von heiïmischen, sondern auch von fremden Obstsorten in grossem Massstabe an. Der Kampf mit unserm kalten Clima war das beste Mittel, durch welches unsere Gärtner auf mannigfaltige Weise gute, zweckmässige Methoden erfanden, um auch durch Treiben frühzeitisce Früchte zu erhalten. In diesem letzten Theile der Obsthaumzucht kônnen auch wir mit dem Auslande concurriren. Unsere Regierung bestrebt sich, auch ausländische, für unser verschiedenes Clima geeignete Obstsorten, 316 durch Baume und Reiser einzuführen. Zu diesem Zwecke werden gewisse Herren bestimmt, Studien darüber im Auslande über Auswahl der Sorten und ihre Behand- lung zu machen. Herr Basiner aus Kieff, von der Re- gierung abgeschickt, trat vor einigen Jahren solch eine wissenschaftliche Reise an, wurde aber leider nach einem Jahre der Wissenschaft durch den Tod entrissen. Und mir, dem das Glück zu Theïil ward, Mitglied des Con- gresses zu sein, wurde der Auftrag, die mit bestem Erfolge angefangenen Studien des Herrn BASsINER fortzu- setzen. ; Doch ist es nicht allein unsere Regierung, die in diesem Fache nützliche und praktische Kenntnisse aus dem Auslande einzuführen trachtet, sondern es richten die Behôrden aller Länder ihre Aufmerksamkeiïit auf die Obstbaumzucht, um sie auf alle môgliche Weise selbst zu heben. In vielen landwirthschaftlichen Academien Deutschlands, Frankreichs und anderer Länder giebt es specielle Professoren für Pomologie, oder Pomologie und Gärtnerei zugleich. Pomologische Congresse bilden sich, um nicht allein wegen besserer Wahlen der Sorten und ihrer Bestim- mung wechselseitisge Mittheilungen zu machen, sondern auch um die Cultur zu befôrdern. Nach allen den Fortschritten, welche der Obstbau in letzter Zeit gemacht, wollen wir doch die Frage stellen: Sind wir mit diesem, was wir Fortschritt nennen, so weit gekommen, um ausrufen zu künnen: Dies ist die richtisge Methode des Obstbaues, wodurch wir der Lan- desüconomie erspriessliche Einnahme zuführen? Wirk- lich, wie wir bemerkten, hat die Spalierzucht und der- gleichen die weiteste Verbreitung gefunden, worauf wir auch den Schluss ziehen kônnen, da diese Methode von den Herren Congress-Mitgliedern vielseitig besprochen wurde. Trotz der vielen Anwendungen von Spalierzucht aber sind die Obstpreise immer noch enorm, was darauf 317 hindeuten muss, dass diese Methode zur Hebung der Landesüconomie nicht die zweckmässigste ist. Weiter noch diesen Punkt ins Auge gefasst, giebt uns diese Methode hinlängliche Sicherheit, die Lebens- dauer der Bäume zu erhalten, vor Ausartung und Krank- heit zu schützen, welches bei Anwendung dieser Methode eine grosse Rolle spielt. Davon abgesehen muss ich sagen, dass die Cultur der Hochstämme noch mehr Fort- schritte machen muss, und wir noch mit allem Fleisse und Eifer zu studiren haben, sie praktisch zu verbessern und zu heben. Ausser dem praktischen Theile der Obstzucht giebt es noch die specielle Obstkunde oder Pomologie. Wir wollen nun sehen, welche Fortschritte dieser Theil machte. Eine Antwort hierauf zu geben, dürfte sehr schwierig sein. Es ist noch nicht erklart, und nicht alle jene Herren, welche sich mit Pomologie befassen, kônnen uns sagen, auf welchen Grundsätzen die Studien über Pomologie be- ruhen. Wollen wir aber die vielen Meinungen, die hier- über herrschen, mit was sich die Obstkunde befassen muss, prüfen, so dürften wir kaum im Stande sein, einen richtigen Schluss zu ziehen, da wir vielen Satzen begegnen werden, welche einander widersprechen. Und doch erscheinen jedes Jahr sogenannte rein pomologische Werke. Ich will mich bemühen, im Kurzen geschichtlich darzustellen, was man über specielle Pomo- logie in den verschiedenen Werken findet. In ältester und neuester Zeit war, wie in allen Thei- len der Naturwissenschaft, so auch in der Pomologie, das Bestreben vorherrschend, eine Systematik der Obstsorten aufzustellen. In den ältesten Werken der Obstkunde finden wir Aufzählung der Obstsorten, Beschreibung der Form, des Geschmacks, auch anderer äusserer Merkmale der Früchte und ôfters Synonymen der Sorten. Nach dieser Beschreibung ist es unmôglich, die Früchte fest und sicher zu bestimmen. Und diese Aufstellung der Obstsorten 318 findet man in botanischen und dendrologischen Werken. Tournerorr (1) macht in seinem bot. Werke die Aufzah- lung der Sorten, welche damals cultivirt wurden, zugleich mit der Beschreibung der wild wachsenden, von welchen er gewisse Arten und Unterarten aufgestellt. Dasselbe findet man bei Caspar BauxiN, Jomnsron und in mehr rein pomologischen Werken, wie das des DumAHEL pu Monceau, und bei Knopr, Jon. Her“M, wo schon die Reïfezeit angegeben wird, um die Früchte in gewisse Klassen zu gruppiren. Die Herausgeber pomologischer Werke in der Mitte und gegen das Ende des 18. Jahrhunderts bestrebten sich, ein pomologisches System aufzustellen, hauptsäch- lich des Kernobstes, um die früher schon beschriebenen und in Cultur gewesenen Sorten mit vielerlei Benen- nungen in Ordnung zu bringen. Um ein System zu gründen, wurde hauptsächlich die äussere Form der Früchte in Betracht gezogen, und um die Sache wirklich musterhaft darzustellen, wurden auch noch Zirkel und Geometrie angewendet. Alle Formen der Kernobstsorten waren mit Namen geometrischer Figuren bezeichnet. Nach der Form rund, platt, hyperbolisch, parabolisch u. s. w., wurde die Eintheïlung der Klassen gemacht. Die Verschiedenheit des Baues des Kerngehäuses, Kelchs und S$Stiels, dann Kelch- und Stielwôülbung, Be- schaffenheit des Fleisches u. s w. wurde nicht berücksich- tigt. Demnach war es aber Zeit, dass Pomologen sich bemühten, einigermassen Licht und Ordnung in diese Sache zu bringen. Dass diese auf geometrische Formen geeründete Systeme nicht genügend und vollständig waren, versteht sich. Jeder Obstzüchter weiss jetzt, dass die Früchte varüren, dass Boden, Clima, Alter und Wachsthum und selbst Cultur verschiedene Einflüsse auf (1) Znstitutiones rei herbariae. Parisiis 1719. 319 die Ausbildune der Früchte hervorbringen und dass nicht selten Früchte von sehr ähnlichen Formen grossen Unter- schied äin ihren Eigenschaften haben. Bei allem dem sind wir diesen Pomologen schon zu Dank verpflichtet, denn durch die Ungewissheiït der Namen der vielen Abarten der Aepfel war ein solches Dunkel und solche arge Verwirrung eingerissen, dass man sich nicht mehr herausfinden konnte. Das, was jene Pomo- logen in Darstellung der äussern Formen der Früchte geleistet, das konnte noch Anhaltspunkt zur Schaffung eines künstlichen Systems geben. In derselben Zeit sind noch manche pomologische Werke erschienen , in welchen die Früchte ohne Classifica- tion beschrieben waren. Doch andere mehr scharfsinnige Pomologen haben die schon aufgestellten und im Druck erschienenen Werke über Classification nicht ohne Auf- merksamkeit behandelt. Dies nun war der Anfang der vielseitigen Beschrei- bungen der Früchte, und gab demnach den Pomologen Anlass, auf diese Studien eine bessere Classification auf- zustellen. - Ende des 18. und Anfang des 19. Jahrhunderts hat die Beschäftigung mit Pomologie, Beschreibung des Kern- und Steinobstes, um eine systematische Ordnung aufzustellen, die hüchste Stufe erreicht. Beinahe in jedem Werke, gross und klein, war zur Vorrede die Er- klärung der Merkmale angegeben, nach welchen der Verfasser seine beschriebenen Sorten classificirte, und durch Tabellen die Erklärung des aufgestellten Systemes dargestellt. Manche Pomolocen beschrieben die Sorten nach dem Linneischen System, noch mehre nach ihrer Reifezeit. In solchen Werken wurden nicht selten auch Geschmack, Farbe der Früchte und des Fleisches, Länge des Frucht- stieles als Merkmale zur Beschreibung angenommen. Geo- metrische Form jedoch war immer der Hauptanhaltspunkt. 320 Zur leichtern Erkennung der Sorten wurden verkleinerte Zeichnungen der Früchte, und auch in natürlicher Grôsse, schwarz und colorirt, den pomologischen Werken. ange- hängt. Manche dieser Abbildungen dienen noch jetzt zur Vergleichung bei Bestimmung der Sorten. Nun, was aber diese Aufstellung anbelangt, kônnen wir sie heutzutage bloss als kritisches System betrachten. ; Doch im Anfange des 19. Jahrhunderts erschien in Deutschland eine Classification der Kernobstsorten, die weit verständlicher war als Alles vorhergehende, und dieses war die Mutter aller später erschienenen Systeme; welche zur Beschreibung der Früchte in verschiede- nen pomologischen Werken in Deutschland angewendet wurden. Was ist aber dieses System jetzt? Ist es jetzt noch anwendbar? Ist es auf Merkmale begründet, welche bei allen Einflussen unverändert bleiben, und kônnen diese Merkmale, physiologisch untersucht, auch als natürliche für ein System dienen? Die Antwort wird ,, Nein” sein. Die Meinung vieler um die Obstkunde verdienter Pomo- logen ist: dass das Dielische System weder logisch, noch naturgemass sel. Man bemerkt, dass, so ausführlich und weitlaufig auch die Beschreibung'en sind, die angegebenen Kennzeï- chen doch nicht genügen, und dass die Einreïhung der Sorten dem aufgestellten System nicht entsprecht; dass ferner das angebliche Charakteristische der Sorten häufig auf sehr unwesentlichen und zufälligen Eigenschaften be- rubt, und dadurch viele Sorten zwei-, drei- bis viermal in verschiedenen Zuständen beschrieben sind. So sagen auch andere Kritiker, das Dielische System sei nach dem jetzigen Standpunkte der Pomologie nicht mehr anwend- bar. Und sie haben auch Recht. Es ist wirklich unmôüglich, alle jetzt in Kultur be- findlichen Sorten, sei es Kern-oder Steinobst, in Classen gewisser Systeme einzureihen und bloss nach Beschrei- bung der Frucht selbst zu erkennen. 921 Die Fehler dieser Systeme sind angezeigt, Jedoch das Gute davon wurde nicht unbeachtet gelassen. In neuester Zeit bestreben sich die Pomologen eines gründlichern Studiums nicht bloss äusserer und innerer Kennzeichen der Früchte, sondern selbst der Kennzeichen der Fruchthäume, ihrer Vegetation, Form der Zweige und Blätter u. s. w. Ausserdem wurde beachtet, was die Frucht selbst sei, und was man un- ter vollkommenen und unvollko:menen Früchten ver- stehe; welche Merkmale der Früchte constant und welche von diesen Kennzeichen zur Gründung einer Classification gebrauchlich seien; welche Einflüsse auf die normale äusserliche und innerliche Entwicklung der Früchte Clima, Boden und Behandlung der Bäume selbst ausüben. Solche Studien sind von manchen Pomologen sehr ausführlich dargestellt, und andere gehen in rein bota- nisch-pomologische Aufstellungen über, so dass diese letztern Studien weit entsprechender als die ersteren sind, und fur den wissenschaftlichen Theïl der Pomologie ein reiches Material darbieten. Einige Pomologen haben, bei der Beschreibung der Früchte, als charakteristische Merkmale nicht bloss die Grôsse der Früchte, ihre Form, Charakter der Färbung, Eigenschaft der Schale, Grüsse des Kelches und Stiel- wôlbunge, Länge des Stieles gebraucht, sondern auch die Verschiedenheit des Kelches, ob offen, halb oder ganz geschlossen, auch Grüsse des Kerngehäuses, Ausbildung, Zahl und Farbe der Kerne, Eigenschaften des Fleisches; noch weiter bemühte man sich, Bäume, Zweige, Blatt und Frucht, Knospen, Blatter und Nebenblätter, Triebe und Blüthen u. s. w. auf das genaueste zu beschreiben. Andere bemühten sich darzustellen, welche Formen der Bäume und Früchte sich zur Beschreibung am besten eignen. Die Meinung Einiger ist auch die, dass nur die grüss- ten Früchte die vollkommensten sind und für die Sorten 21° 322 charakteristisch g'ehalten werden müssen. Ebenfalls wurde auf Gleich- oder Ungleichheïit der beïiden Hälften der Frucht im Durchschnitte, auf die Grôsse der Kammern, des Kerngehäuses, selbst auf die Grüsse der Rippen und des Bauches grosser Werth geleot. Den Pomologen, welche Botaniker sind, war es ein mühsames Studium, über Entwicklung der Kern- und Steinobstfrüchte, über innere und äussere Struktur der Pomaceen überhaupt, Normalform der Früchte, ihre we- sentlichen inneren und äusseren Eigenschaften, über die verschiedene Form des Kerngehäuses, u. s. w. Aufschluss zu geben. Die pomologische Terminologie ist durch solche Studien vollständiger und reicher geworden, so dass andere Pomologen ïihre Systeme darnach aufstellten; doch auch solche Systeme künnen nicht ganz befriedigen, sie bleiben für die Pomologie dasselbe, wie das Linneische System fur die Botanik. Sie kônnen bloss als Leitfaden zur Bestimmung der Sorten und auch zu Anpflanzungen nach Classen und Ordnungen dienen. Diese Classification ist bloss eine künstliche zu nennen. Nun aber, wollen wir eim natürliches oder noch mehr ein botanisch-pomologisches System gründen, so wird es eine ganz andere Sache; dann müssen wir nicht bloss die oben genannten, für ein künst- liches System aufgestellten Merkmale studiren, sondern auch die Entstehung der Varietäten der Früchte von ge- wissen Species ermitteln, eine Verwandtschaft durch an- dere Kennzeichen aufsuchen, um die Classification nach verwandten Aehnlichkeïiten zu gründen. Der Hauptgrund solcher Studien ist das Studiren der Obstarten selbst, ihrer Ausartung und der Kennzeichen, welche bei solcher Aus- artung von längster Dauer sind, der Einflüsse, die bei der Ausartung die grôsste Rolle spielen, und noch mehr des Unterschieds zwischen Früchten verschiedener Arten. Die Botanik selbst künnte für solche pomologische Arbeït die beste Führerin sein. 323 Was die Arten des Steinobstes anbelangt, diese sind in botanischen Werken gründlicher bearbeitet, und daher die Classification derselben in der Pomologie besser als jene des Kernobstes, da für letzteres bei der Be- schreibung der Arten in botanischen Werken sehr wenige Merkmale angegeben sind, und überhaupt eme Beschrei- bung der Früchte nicht aufzufinden ist. Für Botaniker schien es unnôthig, den Unterschied zwischen Früchten der Arten genau zu studiren; für Pomologens aber ist es zur Classification der Früchte nothwendig. Wie kann man z. B. ein gutes System für Kernobst gründen, wo man unzureichende Kenntnisse über Frucht-Apparate derselben besitzt ? Bei Durchlesung botanischer, sowie pomologischer Werke findet man verschiedene Theorien angegeben und wird auf vielerlei Meinungen darüber stossen. Einige sagen, dass der Kelch bei Ausbildung der Frucht des Kernobstes die Hauptrolle spiele; andere, der Kelch, die Achse der Frucht, und der Fruchtknoten. Professor Karz Kocn gründet seine Theorie der Ent- wicklung der Früchte der Pomaceen hauptsächlich auf die Wôlbung der Spitzen der Blüthenstiele. Es kommt mir nicht zu, über die Theorie des Prof. K. Kocx ein Urtheil zu fällen, ich empfehle aber Allen, die sich dafur interessiren, die Notizen des Pomologen von Frorow, in der pomologischen Monatschrift von OBERDIECK und Luxas, zu lesen. Wie kônnen wir aber sagen, was die Frucht der Pomaceen ist, da sich noch in jetziger Zeit manche Botaniker bemühen zu erklären, ob die Frucht der Po- maceen ober- oder unterständig ist. Es giebt auch Theorien uüuber Entwicklung der Frucht; aber leider waren die Früchte der Varietäten hauptsächlich das Material, auf welches die meisten Theorien becründet sind. In der Botanik ist schon lange bekannt, dass alle 21* 324 Früchte eine Umwandlung der Blätter sind und zwar der Fruchtblaätter, welche die Samen einschliessen. Bei einigen Pflanzenfamilien sind die Früchte aus einem Fruchtblatte gebildet, bei Anderen aus mehreren. Die Zahl der Blätter hat Einfluss auf die Zahl der Lagen, und die Zahl der Lagen stimmt meistens überein mit der Zahl der Blätter, aus welchen der Blätterwirbel der Zweige besteht. Bei Kernobst ist die Zahl der Blätter, aus welchen der Wirbel bestehet, mit geringer Ausnahme, #ünf. Diese Zahl fünf wiederholt sich in allen Bestandtheilen der Blüthe und der Frucht selbst. Dasselbe wiederholt sich bei Früchten der Species und auch bei Varietäten. Eine Ausnahme giebt es noch dann, wenn die Blüthe von der Natur monstrôs ist und ihren Charakter darnach ausbil- det. So z. B. werden die Blüthen von Pyrus spectabilis als gefüllte gehalten; es hat aber die Frucht immer 6—7 und 12 (Fig. 1, a, b) Kammern, so dass man bei einer grossen Zahl von Früchten nur wenige Ausnahmen findet, wobeï keine Normalzahl der Kammern vorhanden ist. Bei an- dern, wie Pyrus coronaria, ist die Zahl der Kammern mie vollständis, und man findet selten Früchte mit 5, meistens mit 4—3, oder auch bloss mit einer Kammer (Fig. 2, &, b). Bei normal entwickelten Früchten kommen nach der ab- wechselnden Stellung aller Theïle der Blume und Frucht selbst die Kelchblätter mit den Kammern überein. Nach dieser Stellung der Blumen und Fruchttheile ist es sehr leicht, einen Durchschnitt der Frucht zu machen, um jedes der fünf Fächer in zwei gleiche Theïle im Längsdurchschnitt zu bring'en. Zu diesem Längsdurchschnitte, welcher zur Bestim- mung der Sorten in Betracht gezogen werden muss, kôn- nen bloss die äusseren Merkmale dienen , z. B. Kelchblatter und Kanten; das heisst, um den Durchschnitt des Kern- obstes richtig und schnell zu machen, richtig im pomolo- gischen Sinne, muss man bei Aepfeln und Birnen eins LR RÉ St à 2 à ne 329 von den fünf Kelchblättern oder eine von den fünf grôssten Kanten (Fig. 3, «) gerade durch die Mitte schneiden, und den Schnitt fortsetzen bis zum Fruchtstiel, welcher eben- falls genau durch die Mitte geschnitten werden muss. Durch diesen wird eins von den fünf Fächern des Kerngehäuses, welches (Fis:. 3, b) dem geschnittenen Kelch- blatte gesgenüber steht, auch in zwei gleiche Theile ge- theïlt. Bei manchen Aepfeln, wie bei Calvillen und Ram- bour-Reinetten, bei welchen in der Nähe des Kelches die Erhôühungen oder Kanten sehr bemerkbar sind, braucht man bloss die letztern als Richtschnur zu nehmen, um den Längsdurchschnitt zu machen. Es sind desshalb die orôssten Kanten zum Durchschnitt zu nehmen, da sie mit der Fächerzahl übereinstimmen. Dieses von mir aufcestellte Gresetz, welches ich in Berlin, in einer Sitzung des Vereins zur Beforderung des Gartenbaues in Preussen zum ersten Male vorgetragen und der Kritik der versammelten Mitglieder anheimgestellt, und später in Dresden in der Vereins-Sitzung der Isis, unter Präsidium des Herrn Professor REICHENBACH, wie- derholte, hat überall Sympathie erregt und, wie wir vorge- stern hôrten, ist es von den Deputirten des Boskoop’schen pomologischen Vereines in Holland in dankender Weise anerkannt und zugleich den anderen Pomologen zur er- leichterten Bestimmung der Sorten empfohlen. Auf diese oben angegebene Weise hat man auch den Vortheiïl, den Naturabdruck solcher Präparate zu erhalten. Nach dieser Methode wird der Schnitt sehr glatt sein, und tragt man auf die erhaltene Hälfte bloss eine Aquarell- Farbe (z. B. Zinnober) auf, so kann man den gefärbten Theïl auf Papier abdrucken. Auf diese Weïse erhält man den richtigsten Natur-Abdruck von allen innern und äussern Theiïlen der Frucht, wie z. B. Stellung der Kelch- blätter, Form der Kelchwôlbung, Länge der Kelchvertie- fung, Form der Achse, Länge-Form des Fruchtstieles; und wenn man die Fächer, welche das Kerngehäuse 326 umgeben, mit einer Bleifeder oder einem stumpfen Messer etwas vertieft, so wird man zugleich den Abdruck ihrer Form mit erhalten. Ich muss aber bemerken, dass dieses von mir ange- führte Gresetz seine Ausnahme hat. Diese Ausnahme erstreckt sich nicht bloss auf Species der Pomaceen, son- dern es findet diese Methode auch bei andern Sorten, welche als Varietäten aufgestellt sind, z. B. bei Stern- apfeln die, wie bekannt, von keinem Botaniker als Art beschrieben, sondern von Pomologen als Varietät sehalten werden, keine Anwenduneg. Wollen wir einen Durchschuitt eines Sternapfels machen, um die Facher in gleichmässige Theile zu theïlen, so schneidet man nicht die Mitte des Kelchblattes oder der Kanten, sondern macht den Durchschnitt zwischen zwei Kelchblättern oder zwischen zwei Kanten (Fig. 4). Diese letztere für Sternapfel angeführte Methode bleibt auch bei anderen Arten: Pyrus prumifolia Waxzp. (Fig. 5), Pyrus microcarpa D. C., Pyrus Malus paradi- siaca L. (Fig. 6) und anderen, aber merkwürdiger Weise nicht bei Arten der Birnen, sondern bloss bei Varietäten derselben, Nach diesem (Gesetz für Arten muss der Sternapfel als Art der Aepfel betrachtet werden. Dies erklärt zu- gleich, dass die Wirbelstellung der Blumenbestandtheïle, bauptsächlich das Innere der Frucht, verschieden ist bei Species und Varietaten der Aepfel. Diese beiden oben angeführten Gesetze, welche von Botanikern und Pomologen bis jetzt unbeachtet geblie- ben, geben uns die besten Kennzeichen, Arten von Va- rietäten der Aepfel zu unterscheiden, und zugleich eini- germassen die Verwandtschaft zwischen Arten und Varie- taten zu ermitteln, welches für eine naturliche Classification der Früchte sehr nothwendig ist, wozu wir aber noch viel Mühe und Fleiss anwenden müssen, und nicht einzeln, sondern in Gesammtheit. Ich sage in Gesammtheit; denn 327 es ist kein Pomolog im Stande, die verschiedenen Arten und Varietäten aller climatischen Lagen zu studiren. Sehr häufig kommt es vor, dass Pomologen sich nur mit der Praxis beschäftigen und weniger Zeit haben, sich mit botanischen Studien zu befassen. Hieraus sehen wir, dass zur Hebung des botanischen Theiïles der Pomologie die Botaniker ihren Antheil beitragen müssen, und haupt- sachlich Direktoren der botanischen Gärten, in welchen die Bestimmung der Familien doch die sicherste ist. Doch findet sich da noch mancher Mangel vor, besonders bei Pomaceen und Amyedaleen in Benennung der Species. Dass diese beiden Familien nicht vollstandig studirt sind kommt daher, dass für diese noch «nicht so viele Mono- graphien erschienen sind, wie fur andere Familien der Pflanzen. Es haben einige Botaniker Studien darüber gemacht in rein botanischem Sinne, wodurch die Entwicklung der Frucht der Pomaceen und Amygdaleen klarer geworden ist, sich die Nomenclatur aber noch beträchtlich vermehrte. Diese Studien jedoch haben das Verdienst, dass sie ver- schiedene Merkmale für pomologische Studien darbieten. Die Botaniker bemühen sich die Entwicklung der Frucht zu beobachten, um die Erklärung zu geben, an welchen Theiïlen der Pflanze sich die Früchte entwickeln ; aber durch diese Studien sind wir nicht aufgeklärt, wie dieses Entstehen bei Arten und Varietäten geschieht, dass in ihrer innern Struktur ein oben angegebener Unter- schied entsteht, und warum man den Unterschied bei Arten der Birnen nicht findet, obgleich Birnen eben so gut Kernobst sind, wie Aepfel. Das zeugt auch, dass bei der Ausbildung der Birn- frucht noch andere Theile als Blätter Einfluss haben müssen. Bei Monstrositaäten der Birnen kommt vor, dass aus einer Blüthe nochmals ein Zweig herauswächst, der mit Blättern versehen oder anstatt Blätter Blumen bringt, und nach Abblühen sich wieder Früchte bilden, 328 (Fig. 7, a—b), so dass die obere wie aus dem Kelch der untern aussewachsen ist, der Fruchtstiel der obern durch die Mitte der untern Frucht geht und mit dem unteren Stiel verschmolzen ist. So auch Monstrositäten, wo eine Birne zwei- bis dreifrüchtig wird, oder sich drei Etagen bilden aber ohne Stiele (Fig. 8, a—b) und jede Etage auf der Spitze 5 Blatter, oder 2- und 3-mal 5 stiel- lose Blätter hat. Noch mehr: bei manchen Monstrositaten sind auf den äussersten Theilen der Frucht wirkliche Blätter nach dem Wirbelgesetz gestellt (Fig. 9). Bei manchen Birnen findet man zwei Etagen des Kerngehäuses (Fig. 10.) Als Beweis erläube ich mir, in Zeichnungen die Bir- nenfrüchte darzustellen, welche ich in Spiritus aufbewahre. Diese Monstrositäten waren von manchen Botanikern und Pomologen bemerkt und bilden sich ebenfalls auch bei Rosen sehr häufig aus, welches im Allgemeinen Proli- ficatio genannt wird (Fig 11). Bei Apfelfrüchten kommen solche Monstrositäten nicht vor, doch kommt die Ver- wachsung von zwei Früchten vor mit einem Stiele (Fig: 12). Prolificatio der Birnen bringt uns auf die Meinung, dass die Früchte der Birnen sich hauptsächlich durch den Zweig ausbilden und das, was bei der Frucht Fleisch genannt wird, nichts ist als die verdickte saftig gewordene Cambium-Schicht der Zweige. Diese Entstehung und Ausbildung der Früchte verlangt natürlich noch viele anatomische und morphologische Studien, wozu nicht jeder Pomolog die nôthigen Vorkenntnisse besitzt. Das von mir aufcestellte Gesetz zur Unterscheidung der Arten und Varietäten bei Aepfeln kann ausser dem Nutzen, welchen er für den theoretischen Theil der Pomo- logie darbietet, auch nützlich sein für die Wahl der. Unterlagen für Obstsorten, welche bei Acclimatisation und Cultur der Obstbäume grossen Einfluss hat. Zum Schluss führe ich noch an, dass die geographi- sche Verbreitung der Arten und ihrer verwandten Varie- 329 täten in der Pomologie, ja selbst in der Botanik, noch sehr wenis Anklang gefunden hat, und ich versichere, dass, wäre dies geschehen, die Obstzucht nicht bloss in landwirthschaftlicher Beziehung grôsseren Aufschwung hätte erzielt, sondern auch die Wissenschaft von der Pomo- logie manchen grossen Nutzen hätte ziehen künnen, um die Entstehung der Arten und Varietäten im Pflanzenreiche zu erklären. Darüber giebt uns selbst Darwix in seiner Theorie über Entstehung der Arten und Varietäten für die Fami- lien der Pomaceen und Amygdaleen keine besonderen Auf- klärungen. Doch ist es nicht seine Schuld; es war ihm nicht genug Material geboten von Pomologen und Bota- nikern, welche sich mit wissenschaftlicher Pomologie und mit landwirthschaftlicher Botanik beschäftigen, weil die Obstbaumzucht ein Haupttheïil der Landwirthschaft ist. M. Koch reconnait que l’orateur précédent a rendu de grands services à la pomologie; il s’est surtout appliqué avec zèle à la classification qu'il veut baser sur la physi- ologie et l’anatomie des plantes. Ce système n’est cepen- dant pas nouveau. M. Kocx l’explique et le démontre par des dessins sur la planche. Il à été, dit-il, le premier, qui, il y à plusieurs années, a traité cette question et le célèbre pomologue von FLorow, se ralliant à ses idées, les à encore développées. Il démontre que la marche du développement des pommes et des roses est la même. Une classification systématique ne peut être obtenue, que si l’on fait attention à la manière dont les fruits se développent. C’est ici que les pomologues sont ‘ombés en erreur; ils se sont trop attachés à la forme extérieure. Il faut d’abord examiner la fleur et ce n’est qu’alors que l’on obtiendra des résultats satisfaisants. M. DrcAISsNE, de Paris, a beau- coup examiné, recherché et expérimenté sans obtenir le résultat désiré; depuis il à cessé ses recherches. M. Kocx expérimente et recherche depuis 20 ans, et quoiqu'il ne soit pas encore parvenu à obtenir une bonne classification, il ne veut pas cependant cesser ses recherches. 330 M. Nedzelsky répond à M. Kocx, que le système de ce dernier n’est pas celui de M. vox Frorow, lequel se rap- proche davantage de celui de M. Nepzezsxy. Il explique encore en quelques mots ce qu’il a développé précédemment et réfute brièvement les observations de M. Kocx. M. Regel (de St. Pétersbourg) fait les remarques sui- vantes: Obgleich ich während des Vortrags des Herrn Nep- ZELSKY nicht die ganze Zeit anwesend war, so erlaube ich mir doch auf die von Herrn Prof. Kocx gemachten Bemerkungen einige Entgegnungen, Wenn wir von systematischen Eintheilungen der Aepfel, der Birnen, etc, sprechen, so liest es, wie es mur scheint, in der Natur der Sache, dass keine der zur Ein- theilung in Classen und Ordnungen angewendeten Merk- male, mügen diese nun von innern oder von äussern Charak- teren stammen, eine so scharfe Aberänzung dieser Grup- pen geben kôünnen, dass es nicht immer eine Zahl von Formen geben wird, die mit gleichem Rechte zur einen oder andern Klasse oder Ordnung gestellt werden kônn- ten. In der Natur der Sache, sagte ich, liegt das, weil wir es ja hier nur mit den mannigfachsten Formen der oleichen Art zu thun haben, die wir classificiren wollten. Diese Formen sind aber nicht etwa durch lang fortgesetzte äussere Einflüsse entstandene Racen, sondern, genau ge- nommen, ist jede einzelne mit Namen beleote Form nur ein durch Aussaat gewonnenes Individuum, dessen individuelle Eigenheiten durch ungeschlechtliche Fort- pflanzung festgehalten worden sind. Die natürlichen Folgen dieser Entstehung unserer Obstsorten sind einerseits, dass Merkmale, die bei man- chen Formen sehr ausgesprochen vorhanden sind, durch andere Formen allmählig zu den gerade entgegengesetzten - Merkmalen übergeführt werden müssen. Dieses muss der Fall sein, weil alle Merkmale, die wir zur Unterscheidung z. B. der Aepfelsorten benutzen kôünnen, ja nur solche 331 sind, in denen der Apfelbaum als Art eben durchaus unbe- ständie und darum den mannigfachsten Abänderungen bei den aus Samen gezogenen Individuen unterworfen ist. Aber nicht bloss diese Theorie, sondern auch die Erfah- runs lehrt, dass es nicht ein einziges Merkmal giebt, wo- durch die Classen oder Ordnungen der Aepfel von einan- der unterschieden werden, welches nicht von manchen gleichsam in der Mitte stehenden Sorten übergeführt wird. Andrerseits sind aber die dem Individuum, sowie dem durch ungeschlechtliche Fortpflanzung von dem er- sten Mutter-Individuum erhaltenen Nachkommen eigenen speciellen Charaktere, auch, je nach den äusseren Einflüs- sen, unter denen solche leben, veranderlich. So z. B. bleibt der rothbackige oder selbst rothe Apfel in tiefem Schatten orüun. Ferner ist es bekannt, dass wir vom verwilderten oder schlecht gehaltenen oder nicht gehôrig ernährten Hochstamme Früchte erhalten, die mit gut ausgebilde- ten von Spalier oder Niederstamm, oder selbst vom gut œehaltenen Hochstamme, car keine Aehnlichkeit besit- zen. Wenn nun ferner gar Obstsorten aus dem nôrdli- chen rauhen Clima in ein milderes, oder auch umgekehrt, aus milderem in rauheres übergeführt werden, so ver- schwinden viele Eigenschaften oft ganz. Keïiner von Thnen würde den Belu Naliv (Belui Nalivia) der Petersburger Gärten unter die feinen und guten Calwille rechnen, zu denen die in Deutschland gezogenen Früchte von den deutschen Pomologen mit Recht gestellt werden, während unsere in Petersburg am Hochstamme cezogenen Früchte eher zu den Schlotteräpfeln zu rechnen sein würden, da der edle Geschmack solchen meist ganz fehlt. Unsere nordischen Glasäpfel verlieren die Eigenschaft, bei der voll- kommenen Baumreife ein durchsichtiges , saftiges, zucker- susses Fleisch zu bilden, in den milden Climaten ganz. Ueberhaupt zeisgen alle vom Süden Russlands bis zum 60? und 61° N. Br. reichenden Aepfel, wie z. B. der Aport (Kaiser Alexander des Auslandes), der Borowinka, ete. 332 so bedeutende Unterschiede im Süden und Norden, dass man solche kaum als identisch nachweisen kann. Aus allem diesem schliesse ich, — wovon ich mich auch bei meinen Arbeiten über die Pomologie Russlands vielfach überzeugt habe — dass es überhaupt keine durch- aus unwandelbaren Charaktere für pomologische Sy- steme der gleichen Pflanzenart giebt, oder dass überhaupt je solche aufsefunden werden künnen. Ich halte desshalb diejenigen Merkmale zur Aufstellung der pomologischen Systeme für am besten gewäahlt, die am leichtesten in die Augen fallen, und doch eine grüssere Menge von Formen zusammenfassen. Solche Merkmale sind schon von ältern Pomologen und in neuerer Zeit auch von Lucas ganz vor- trefflich benutzt worden, sodass ich die Nothwendigkeït der Aufstellung von Systemen nach andern Grundsätzen um so weniger einsehe, als damit nichts weniger als eine wissenschaftliche Aufoabe vollendet, sondern einfach eigentlich nur ein Schema gegeben wird, nach dem es môglich ist, einzelne Obstsorten mit annähernder Gewiss- heit zu bestimmen. M. Koch avoue qu’il y aura toujours des difficul- tés, mais il est d'avis, qu’il faut tâcher de parvenir à composer un système aussi complet que possible. M. Nedzelsky fait observer, que les dénominations que l’on trouve dans les catalooues sont incomplètes et en général peu justes. M. de Beucker dit, que les praticiens doivent venir en aide aux théoriciens, puisqu'ils sont leurs meilleurs soutiens. La forme des arbres en fait reconnaître l’espèce, parce que la forme de l’arbre est celle du fruit, même les feuilles et les pédoncules en rendent la forme. Tout cela est dans l’économie de la nature. Il démontre sa théorie par des dessins sur la planche. 333 IV. M. le Président annonce, que M. »’AnouILH DE SALIES désire soumettre au congrès la question qui suit: St l’on veut avoir de beaux fruits en général, et spécialement sur des poiriers soumis à la taille, il y a un avantage incontestable à ne conserver que trois ou quatre fleurs dans chaque bouton; et de supprimer, en pinçant ou autrement, toutes les autres au moment où le bouton s’épanouit. V. M. Entz-Ferenez (de Bude en Hongrie) traite la question suivante: Quelle est la destination véritable des plantes dans l’économie de la nature ? IL s’exprime en allemand en ces termes: Nicht nur der Aufschwung der Dichtersprache nennt die Natur die schaffende, sondern auch die besonnene des Naturphysiologen darf derselben dieses Pradicat nicht vorenthalten; denn gleichwie einst das schaffende ,, Werde?” des Schôüpfers das wachsende und bewegte Leben aus seinem starren Nichts hervorrief, so ruft alljahrlich auch heute noch durch ihren Herold, den milden Früh- lingshauch, die Natur ihre bunten Kinder der Vegetation aus dem 6den Chaos des Winters zu neuem Schaïffen, Wachsen und Leben hervor, und fristet und sichert in dem schaffenden Wirken dieses ihres Erstgeborenen, d. ï der Vegetation, den Bestand und die Wohlfahrt ihres letzten Schosskindes: die Existenz der Thierwelt. Dass mithin die Natur schaffe und dies auch heute noch thue ist uns wohl Allen klar, und sollte selbst die Ge- wohnheit der täglichen Anschauung den Nimbus des Wunderbaren von dieser ewig neuen Schôüpfung und von der bereits gewohnten Anschauung derselben für uns abgestrichen haben. Wenn nun aber auch erst ein grosser Naturforscher in einer Anwandlung trübseliger Begeisterung den Aus- spruch gethan: ,,/ns Inn’re der Natur dringt kein erschaff- ner Gleist,” so sei es uns dennoch erlaubt, in aller Bescheidenheit wenigstens den Versuch zu wagen, den Schleier der keuschen Jungfrau Natur, unter dessen Hülle sie ihre Schôüpfungen vollbringt, wenn gleich auch nur um einen kleinen Theil zu lüften. Seitdem uns das praktische Genie der FRAUENHOFER die Sinne geschärft, und die Neugierde und Ausdauer der Forschung lohnender geworden ist, taucht manches Räth- sel und Geheimniss der Natur in einem von HAzLER noch ungeahnten Lichte vor dem erstaunten Blicke auf; und wenn gleich auch heute noch die Erfolge der Forschung keineswegs befriedigend erscheinen, so rechtfertigen sie doch wenigstens die Ahnung kommender, grüsserer Er- folge, und schärfen den Sporn für dieses Ringen nach Klarheït und Wissenschaft. Ist doch der Tanz des Jüng- lings auch nicht anders als ermüdendes, meist unbelohn- tes Ringen nach dem süssen Lohn der Braut, und dennoch tanzen und tanzten wir alle so gerne. Des reifen Mannes Braut ist die Natur; ihr gelte sein Ringen; und glaubt er der scheuen züchtigen Jungfrau auch nur ein flüchtiges Lächeln abgerungen zu haben, so fand er, wenn auch nicht im Erfolge, doch selbst schon im Ringen des Forschens seinen Lohn. | Wenn wir den Zweck der Pflanzenwelt vom Stand- punkte der heute bereits sämmtlich in einander greifenden Naturwissenschaften betrachten, so kann es wohl kaum mehr ein Räthsel bleiben, dass der Zweck der Pflanzenwelt, im Allgemeinen, die Fixirung der Elementarstoffe sei, um selbe in Raum und Zeit deutlicher und materieller in die Brscheinung treten zu lassen, und fr jene hüheren Stof- umwandlungen vorzubereiten, welche weiterhin die Thierwelt zu besorgen hat. Sauerstoff, Kohlen-, Wasser- und Stickstoff, als primäre Elementar-Bestandtheiïile der Luft und des Wassers, treten in ihren manniqfach combinirten Vereiniqungen in den ersten Bildungen der Pflanze zuerst in die deutlichen Grenzen der 339 Form, und in die des wirkenden und bildenden organischen Daseins. Da aber die bereits in die deutliche Erschemung ge- tretene Organisation der Pflanze, im Bereiche der obigen vier Bildungs-Elemente sich nicht genügend erhalten kônnte, so muss die Pflanze mit einem Theïle ihrer bereits beg'onnenen, wenn gleich noch dürftigen Organisation, den sonnigen Luftraum verlassen. Sie senkt sich in das Innere des Erdkôrpers ein, um in den Bereich der übrigen Elemente ihres Planeten zu gelangen, welche in ihren einfachen binären Verbindungen der einmal erwachten organischen Thätigkeit bereits die Bedingnisse einer hôhe- ren Organisation und den Grundstoff zu deren weiteren Entwicklung bieten; — und siehe da: die reiche Vorraths- kammer der fossilen Elemente aller Art steht der Wur- zel der Pflanze in all ihren Saugorganen von nun an offen. Die Pflanzenzelle, der Erstlings-Beginn organischer Form, und das erste Resultat günstig combinirter ternärer und quaternärer Verbindungen elementarer Urstoffe, tritt nun einmal entstanden alsbald ïhre organische Thätigkeit an, und bedient sich nun — im Verhältniss ihres speciellen Organisations-Charakters — der ïhr zur Verfügung stehenden binären Combinationen zur selbst- ständisen Erzeugung hüherer Verbindungen, in Gestalt von ternärer, quaternärer, ja quinternärer Formen; d. h. sie wird im Verhältniss zu ihrem specifischen organischen Charakter zur Werkstätte hôherer und vollkommener Stoffverbindungen, deren einige wir, ihrer ferneren Auf- gabe wegen, näher betrachten müssen. Wir sehen nämlich, dass, z. B. eine ganze Reihe pflanz- licher Organismen, die ternären oder auch noch compli- cirteren Verbindungen von Stärkemehl, Zucker, Gummi, Oel, Kleber und Eiweiss unter dem Einfiusse von Lauft und Wärme aus den einfachen Elementar-Verbindung'en der Luft und des Wassers fxktisch erzeugt. Diese Reïhe der Pflanzen erzeugt und liefert mithin das pflanzliche 336 Ernährungsmaterial für die Thierwelt; oder ich müchte sagen: diese Pflanzen fabriziren die Nahrstoffe für die Thierwelt, bilden die schaffende Vorrathskammer sämmt- licher pflanzlicher Nahrungsstotfe, und begründen die Müg- lichkeit der Existenz einer hôheren und vollkommneren organischen Welt. Ja, analogwer Weise liefern oder fabri- ziren verschiedene unserer mannigfach construirten Fa- briken aus einfachen Rohstoffen die verschiedenartigsten Fabrikate complicirterer Art, und liefern mithin das Ma- terial fur die hüheren Zwecke unseres Daseins, z. B. er- zeugen je aus Weizen oder Maïs, Stärkemehl, Zucker, Weingeist, Essig u. s. w. Eine zweite gleichfalls sehr ausgebreitete Reihe der Pflanzenwelt umfasst jene Pflanzen, welche ihre schaffende Umbildung: der primären Elemente vorzüglich auf die Er- zeugung der Pflanzenfaser ausdehnen; sie werden mithin in Verholzung der Pflanzenfaser nicht nur zur Ersatzquelle von Wärme und Luft, sondern fabriziren auch dem Men- schen das Material zu einer sich noch hôher aufzuschwin- genden Existenz. Der Mensch kann sich mit den Erzeug- nissen dieser Pflanzenreïhe bereits ein behagliches Leben sichern, indem sie seinen Gewerbfleiss wecken und näbhren; er kann sich mit den Produkten der feineren Faserpflan- zen bekleiden, sich aus den festeren Holzarten sichere Wohnungen und Schiffe bauen, kann sich durch iïhre Hülfe sein Anrecht auf die Herrschaft und den Vollgenuss der sämmtlichen Naturschätze seines Planeten begründen und sichern. Eine dritte Reihe der Pflanzenwelt umfasst jene Orga- nismen, welche die einfachen oder binären Elementar- Combinationen zur Erzeugung solcher Alkaloïde verarbeï- ten, welche die heutige Wissenschaft wohl in ihren Erfol- gen bereits kennt, deren nähere Elementar-Combinati- onen aber ihr noch gegenwärtig als unaufgelüstes Problem vorliegen. Wir sehen in diesem Bereiche jene pflanzlichen Organisationen, welche Arzneiï- oder Farbenstoffe liefern; j 337 oder solche, welche bereits wohl bei verschiedenen tech- nischen oder industriellen Aufsaben in Verwendung kom- men, jedoch über das wie ihrer Wirkung noch als unent- räthselt anzusehen sind. Dies dürfte um so natürlicher erscheinen, da selbst die Erkenntniss ihres Daseins erst der jüngsten Entwicklungs-Periode der Wissenschaft an- heïm fallt, und die Ergründung ihrer dem Anscheïine nach complicirteren Natur eine die heutige bei Weïtem über- ragende Reife der Gesammtsumme der Naturwissenschaf- ten vorauszusetzen scheint. Der Erfahrung nach sehen wir jedenfalls in der Pflanzenwelt dieser Reïhe jene freund- lichen Gaben der Natur, weléhe in den Händen kundiger Schüler Aesculaps den Segen gesunden organischen Daseins sichern und erhalten, so wie auch Krankheïten zu heïlen im Stande sind. Andrerseits erzeugen und ver- vielfältigen sie, als Färberpflanzen, die Wunder der Sin- nénreize, und scheinen mitunter ihren Aufoaben auch jene zu erfüllen: das Nützliche mit dem Schünen zu paaren, und den Sinn für dasselbe in den Wesen hôherer Organi- sation zu wecken und weiter fort zu bilden. In einer wierten Reihe der Pflanzenwelt stossen wir auf jene, in welchen die Stoffumwandlung sich nicht mit der Erzeugunge von Nährfaser, Arzneistoff, oder, mit emem Worte, mit der Bildung von, dem Gehalte nach, werth- vollerer Materie befasst, sondern wo die Grazie und der Adel der Form, gehüllt in das Kleid wundervollen Farben- schmelzes, die Aufsabe oder die Mission bezeichnen. In den Blumen gab uns die Natur, nachdem sie uns mit Nahrung, Kleid und Wohnung, kurz mit allen materiel- leren Bedürfnissen bereits versehen hatte, auch die Mu- sterkarte des Schônen, um den an ihrem Busen bereits gross gewachsenen, rohen Thier-Menschen zum Wesen hôheren Sinnes zu veredeln. In der Blumenwelt entfaltet sie fur uns einen Band ihres grossen Buches ästhetischer Urformen; entrollt auf jedem Blatte desselben vor unseren Blicken ein neues 22 338 gelungenes Urbild dieser Formen; predigt in jedem ein- zelnen Worte dieses unendlichen Buches den Sinn für das Schôüne und für die Kunst ein; und zieht den Rohen, mit Banden aus Blumen geschnürt, aus dem Schlamme seiner Rohheiït in die olympischen Hôhen des Schünen und der Kunst empor. In den Blumen schuf sie uns eine der frucht- barsten Miïtter, aber auch eine der freundlichsten Tüchter der Civilisation. Wenn wir in dem Ueberblick der Zwecke und Auf- gaben der Pflanzenwelt weiter schreiten, so sehen wir wieder eine grosse Masse derselben vor uns, welche den Aufbrauch der primären Elemente zur Erzeugung solcher Stoffe verwenden, welche für den Menschen, als kurz- sichtiscen Nutzzieher der gesammten Schôpfung, bisher nur von mittelbarem Nutzen und Interesse sind, ja 1hrem Nutzen nach selbst noch rathselhaft oder zweifelhaft er- scheinen. Wir zahlen in diese Reïhe all jene Pflanzen- Organisationen, welche die unmittelbare kleine Welt unzähliger pygmäenartiger Thierorganismen bilden, deren ganze Lebensaufsabe darin zu bestehen scheint, dass sie Mittelstufen in der Stoffumbildung darstellen, welche die ihnen in den Pflanzen ihrer Welt gebotenen, etwa binären und spezielleren Stoffverbindungen zu weiteren dem all- gemeinen Zwecke der Fortbildung entsprechenderen empor zu potenziren oder heran zu reifen, bestimmt sind. Noch stehen wir ferner vor einer grossen Reïhe von Pflanzen-Organisationen, welche uns in Hinsicht ihres Zweckes als noch undurchdringliches Räthsel erscheinen ; doch darf uns dieses, bei der Jugend der Blüthe, deren sich die Naturwissenschaften erst seit Kurzem erfreuen, nicht befremden; jedenfalls lässt sich aber in Hinsicht dieser Reïhe im Wege der Analogie und Induction im Allgemeinen das sagen: dass sie gleichfalls als Werkstätte dienen, mittelst welcher die Natur die einfacheren Ele- mente zu greifbarem Stoff umgestaltet, und in bestimmte Formen reiht, wenn auch deren spezielle und unmittel- A! 339 bare Verwendung im Haushalte der Natur noch einige Zeit ein ungelôstes Problem verbleiben sollte. Wenigstens berechtigen uns die genügenden Erfolge der jüngsten For- schungen, welche die Wissenschaft seit der kurzen Zeit ihrer Entstehung vor sich gebracht, auch hier zu den besten Hoffnungen; um so vielmehr da wir uns gerade gegen- wärtig in einem Lande zu befinden die Ehre haben, wo die Pflanzenkunde in der Person des unsterblichen CAL von Linné ihre ersten Triumphe gelungener Forschungen gefeiert, und zwar sowohl in der Herausgabe seines »Hortus Cliffortianus ,”” als überhaupt in der Begründung seines Seæualsystems. Wenn wir dann ferner bedenken, dass selbst dieser entscheidende Schritt vor kaum mehr als einem kurzen Jahrhunderte erst gethan wurde, so darf uns wohl kaum die Trostlosigkeit darüber entmuthi- gen, dass wir auf diesem Felde noch einiges Räthselhafte vor uns finden. Und wenn es mir nun nach obigen Prämissen einiger- massen gelungen ware, meine Ansicht über die eigentliche Aufoabe der Pflanzenwelt im Haushalte der Natur zu ver- deutlichen, und wenn es daher vielleicht klar geworden wäre, dass die Pflanzen, die in Luft, Wasser und Erde enthaltenen Grundelemente, welche zwar zugleich auch das Grundmaterial für die Môglichkeit- des organischen Daseins in sich schliessen, — welche Grundmateriale jedoch in den einfachen Binär-Verbindungen für das hôher orga- nisirte Thierleben unzugänglich sind; — wenn, sage ich, die Pflanzen diese einfachen, bloss auf den Gesetzen der chemischen Wahlverwandtschaft beruhenden Verbindun- gen, kraft ihrer spezifischen Organisation zu ternären oder noch complicirteren Verbindungen, als Stärkemehl, Zucker, Eiweiss u. s. w. zu verarbeiten und zu potenziren berufen sind: so nehmen sie, wie bereits gesagt, um mich noch- mals bildlich auszudrücken , im Haushalte der Natur eben iene Stelle ein, welche im menschlichen Haushalte dieje- nigen unserer Werkstätten einnehmen, deren Aufgabe es 22* 340 ist, unsere Rohstoffe, wie etwa Wolle, Haute oder Kürner- früchte u. s. w. zu hôüherem Zwecken zu verarbeiten. Ich habe übrigens in der Beleuchtung obiger Ansich- ten zwar nichts Neues gesagt, aber jedenfalls durch das Detail derselben den Weg zu jenem Standpunkte herange- bahnt, von welchem aus der Mensch von nun an die Pflan- zenwelt zu betrachten und zu würdigen hat, wenn er sich all jene Vortheiïle durch sie sichern will, welche sich 1hm, bei Berücksichtigung ihrer physiologischen Verhältnisse, sowohl im Haushalte der Natur als auch in seinem eige- nen, zu gewähren im Stande sind. Dass der Mensch die bei weitem deutlicher ausge- prägten physiologischen Verhältnisse der ihm verwand- teren Thierwelt eher als die der Pflanzenwelt aufsefasst und in seinen Forscherkreis gezogen hat, darf wohl kaum befremden, müsse aber auch seine natürliche consequenten Erfolge in der Praxis eher als in jener der Pflanzenwelt zu äussern und zu verwerthen im Stande sein, d. h. musste deren Ausbeute in der Praxis schon lange her sichern. Da nun der Mensch die nähere Bekanntschaft der ihm näher liegenden Thierwelt in Bezug auf ihre Aufgabe früher machte und die Bedingnisse ihres hôheren Gedei- hens auch früher und leichter erkannte, so brachte er dieselben auch, vom eigenen augenfalligen Vortheïle angetrieben, früher in selbsthbewusste praktische Anwen- dung; und siehe da sein consequentes Streben: die mit Selbsthewusstsein verfolgte Cultur oder Veredlung der ihm nützlichsten Thiere, des Pferdes, des Schafes, der Rinder, gelang ihm auch bereits in einem nicht zu verachtenden Grade. Kurz, er erzeugt bereïts heute mit selbsthbewusster Consequenz Ausgezeichnetes an Adel oder Masse, an all jenen Thieren, welche er in den Bereich seiner Cultur auf- genommen hat; und er veredelt sie effectiv, je nach der Richtung seines Bedarfes. Jedoch wie stand und steht es in dieser Beziehung mit den Pflanzen ? 341 Mit diesen steht es, wie wir zu gestehen gezwungen sind, bei weitem nicht so erquicklich, trotzdem dass die Pflanze eigentlich die Basis des besseren Gedeihens der Thierwelt ausmacht. Zwar hat der Mensch vom Beginne seiner Existenz den unendlichen Werth der Pflanzen anerkannt und auch anerkennen müssen. Er musste dies, seit der hungrige Magen des rohen Wilden in ihren mannigfaltigen Erzeug- nissen und Früchten Nahrung, und seine natürliche Nackt- heit Material zu Bekleidung und Wohnung in ihnen gefunden; seitdem er mit ihren Erzeugnissen die Grauen des Winters und der Finsterniss mit Erfole bekämpft; seitdem er ihre Blüthen zum Braut- und Todtenkranze seiner Laieben verwendet; und seit er sich in frommer Anerkennung ihres Werthes in der Pflanzenwelt sofort die Läieblinge seiner Gôütter, oder die milden Gaben ihrer Huld eérschaut. Der Mensch, später grôsser geworden an Geist und Bedürfnissen, nachdem sich der Nomade eine statige Heimath geschaffen hatte, sammelte diese Gaben der Gôtter um sein Haus, und beschützte sie, gleich jener Erde, die sie ihm erzeugt; und diese Erde ward ihm sein theures Vaterland. Spater, wieder grôsser geworden an Greist und Bedürf- nissen und im Genusse der Gaben seiner Gôütter, nach deren Besitze auch noch lüsterner geworden, befriedigten ihn die Naturschätze seines Heimathslandes nicht mehr, und er zog mit dem Wanderstabe oder dem Säbel in der Faust in die Ferne, um neue und wieder neue aufzu- suchen, erbaute sich Schiffe, um diese reichen Naturgaben in der fernsten Ferne aufzufinden; jedoch standen sei- nem nimmer satten Durste nach Genüssen lang nur die ausseren Saume der ihm damals bekannten und benach- barten Welttheile für seine Durchforschungen offen. Endlich drückten die Entdeckungen des grossen Cozumeus und später die von MAGELHAENS, Co0K, u. 8. w. 342 dem Menschen den Schlüssel zur Erkenntniss der säimmt- lichen Pflanzenwelt in die Hand, und mit seimem Besitze war die Kindheit der Pflanzenkunde beendet; der be- schränkte Kräuterkenner wurde von nun an zum Botaniker; der Weg zu einer sich hôher aufzuschwingenden Natur- kunde und jener einer hôheren Civilisation war gebabnt. Jetzt entrollte sich erst die ganze Fülle der Pflanzenwelt vor seinen erstaunten Blicken, ohne das Bruchstüuckliche, und die daraus entstandenen bisherigen Lücken und Räth- sel, an deren Klippen die Forschungen eines THEOPHRAST und Droscoripes in den Tagen älterer Culturs-Epoche scheiterten, und überliess der vollen Erkenntniss ihres reichhaltisen Materials den Raum, und erschloss vor dem Blicke glucklicherer Forscher das weïte Thor umfassender Erkenntniss des Pflanzenreiches in allen seinen Organi- sations-Modificationen. Carz von LINNÉ war nun, wie gesaot, der erste, welcher die glücklichen Errungen- schaften seiner Zeit cœehôrig auszunützen wusste, und nun von Holland aus die befriedigende Ausbeute seiner Forschungen in der Aufstellung seines Sexualsystems niederleste, um in demselben den Forschern kommender Geschlechter die Basis glüucklicheren Strebens anzubahnen, im Bereiche der Botanik, welche nun durch ibn zum Range einer systematischen Wissenschaft erhoben ward. Die Botanik hatte mit Linné, und durch ihn, ihr hoffnung- volles Jünglingsalter erreicht. Die Bahn war gebrochen; geniale Heroen weïhten sich von nun an ihrem Dienste und bewarben sich um die Gunst der jugendlichen Wissenschaft. Jussieu, DEcaAn- DOLLE, ENDLICHER und viele Andere, unterstützt durch die mächtigen Hülfsmittel der gleichzeitig jugendlichen Schwestern, der Chemie und Microscopie, liessen sie unter unseren Augen zu einer erfreulichen Reife gedeïhen, die, wenngleich noch nicht vollendet, dennoch die Mor- genrôthe der Mannesreife der Pflanzenkunde vor unseren Blicken aufdimmern lässt und uns ihre Segnungen , wenn- 343 gleich noch nicht im Vollgenusse schenkt, jedoch bereits mit Gewissheit ahnen lässt. Wissen ist immer schôn, doch hat nicht jedes Wissen seinen praktischen Werth. Der praktische Werth unseres Wissens setzt immer vollkommene Kenntniss des Sub- strates unserer Wissenschaft voraus. Die allseitige Erkenntniss des Substrates der Pflanzenwelt wird uns taglich klarer. Wir kennen die Organisation der Pflanzen; und nach obiger Detaillirung kennen wir ihre eigentliche Aufoabe im Haushalte der Natur vielleicht auch deut- licher. Es bleibt uns mithin nur noch eine Frage weïter zu erôrtern übrig, und diese lautet: Welchen praktischen Nutzen darf sich nun der Mensch von der zur Mannesreife herangewachsenen Pflanzenkunde versprechen ? Ich oglaube, der praktische Nutzen, den die Pflanzen- kunde dem Menschen zu gewähren im Stande ist, dürfte kaum unter jenen zu setzen sein, welche die Praxis in Bezug auf das Thierreich bereits in selbsthbewusster wissenschaftlicher Consequenz sich errungen hat. Was England in Pferden, Holland in Rindern, Schlesien und Ungarn in der Veredlung der Schafe durch selbstbewusste consequente Kreuzung, Ernährung, War- tung und Pflege geleistet, bedarf keiner weitern Erôrterung. Was der günstige Zufall im Wege der Kreuzung und der übrigen Beihülfe der Cultur bei unseren edlen Obst- sorten bereits erzielt, — er machte nämlich aus dem Holz- apfel und der Holzbirne die Wunder an Grüsse und Güte unserer heutigen edlen Obstsorten, — was selbst das Schwanken der Empirie, und theils der Zufall, und endlich eine bis jetzt noch nicht im Allsæemeinen genügend ver- breitete rationelle Cultur aus der Melone, dem Spargel oder der Mohrrübe, dem Kohl und den Karfñolarten, und mit einem Worte, aus den übrigen sogenannten Küchen- gewächsen gemacht hat, ist gleichfalls bekannt und braucht keiner weiteren Registratur. 344 Was aber endlich als wahrhaft wissenschaftliches und praktisches Resultat die Neuzeit in dieser Beziehung ge- leistet, d. h. im Wege der mit Selbstbewusstsein geleiteten Kreuzung verwandter Pflanzenarten, und durch die Beigabe rationell geleiteter und consequenter Cultur z. B. in Beerenfrüchten, wie etwa Erdbeeren, Stachelbeeren und anderen; ferner in Blumen, z. B. Georginen, Lev- koien, Nelken, Rosen der verschiedensten Art, hervor- brachte, kurz bei beharrlich systematischem Cultur- Verfahren in all jenen Vegetabilien bereits errungen habe, welche sie mit wissenschaftlich gärtnerischem Fleisse ihrer Beachtung und Cultur unterzogen hat; auf diese Erfolge, sage ich, erlaube ich mir die Aufmerksamkeiït der geehr- ten Versammlung zu leiten, und glaube, dass sie gleich mir zufrieden sei mit den Erstlings-Versuchen und Re- sultaten, deren Gelingen man auf diesem Felde rein nur den Fortschritten der Wissenschaft zu danken hat. Es sei mir endlich im Verfolge des obigen zum Schlusse vergônnt, nur noch eine Frage zu thun, welche ich in der Vorahnung befriedigender und günstiger Er- folge nicht zu unterdrücken vermag, nämlich: Was wird und muss aus unseren vorzüglichsten Nutz- pflanzen noch werden, wenn auch der Oeconom einst, gleich dem Gürtner, deren Cultur nach dem Standpunkte und Fin- gerzeige der Wissenschaft betreiben wird ? Es wäre allerdings voreilig, diese Frage schon jetzt beantworten zu wollen; denn man muüsste sich hierbei in den Bereich der Fantasie versteigen, und vielleicht heute schon Weïzenkôrner saen, etwa so gross wie Kornelkir- schen u.s. w. Ich sehe aber mein Thema für zu ernst und wichtig an, als dass ich darüber zu scherzen mich getraute, Jedenfalls haben wir aber Anhaltspunkte für die Statthaftiskeit und Ausführbarkeït dieser Idee, und dür- fen in derselben durchaus nichts chimärenhaftes er- blicken, wenn wir für jene Erfolge keine Kurzsichtigkeit affectiren wollen, welche unsere meisten Nutzgewächse 345 auch bisher schon, unter dem Einfluss einer äusserst be- schränkten Cultur-Anwendung, aufzuweisen vermôügen. Wer will den schlagenden Unterschied zwischen wil- dem und wohl cultivirtem Reps verkennen? Wer den Unterschied läugnen, der bei der Vergleichung in die Augen springt, wenn wir wild wachsende, oder schlecht cultivirte Cerealien mit jenen vergleichen, welche besser, oder nach den verschiedenen Culturs-Ansichten und Postulaten der heutigen Oeconomie gut cultivirt sind, u. s. w.? Was bei einem beschrämkten Grade von Cultur bereits Handgreiftiches leistet, muss bei deren Potenzirung oder Verdoppelung auch doppelte Erfolge liefern. So war meine bescheidene Ansicht, als ich mein Vater- land verliess; jetzt da ich die Bodenculturs-Verhältnisse Hollands nur einigermassen zu überblicken Gelegenheit hatte, ist aus derbescheidenen Ansicht bereits ein Glaubens- bekenntniss geworden; und selbst ohne Sehergabe wird es mir klar und klarer, dass eben Holland im Kreise der civilisirten Lander zu einem der ersten berufen sei, wel- ches meine ausgesprochene Idee ins Leben übertragen wird. Denn was müsste aus unserem Geschlechte wer- den, wenn einst die Bevülkerung im Allsemeinen zu jener Dichtigkeit heranwüchse, oder bestimmter gesagt, heranwachsen wird, deren sich Holland oder Belgien bereits heute zu erfreuen Ursache hat. Meiner Ueberzeugung nach müsste sich ungezweifelt, ohne praktische Durchführung oft besagter Ideen, der einst mythologisch berühmt gewordene Appetit SaTurNs an unseren Kindern wiederholen; und da dies, meiner Ansicht nach, nur durch die grüsstmôüglichste Ausbreitung der Horticultur auch auf die Nutzgewächse aller Art zu verhindern sein dürfte, so sei es mir vergünnt, auf das Gedeihen derselben und auf das ihrer J ünger und Verehrer ein kräftiges Lebehoch! auszubringen. Denn nur die erhôhte Boden-Culturistundbleibtunsereunversiegbare Vollquelle des Wohlstands und Reichthums, aus welcher 346 jeder zu schüpfen berechtigt ist, ohne irgend Jemanden an Grut oder sonstigem Interesse zu beemträchtigen.” M. Kolb (de Munich) dit, que dans la Bavière Palatine on a déjà fait des expériences pour cultiver le tabac de manière à ce qu’il contienne moins de nicotine; dans ce pays on est donc déjà entré dans la voie que le préopinant indique. M. Regel demande la parole; il dit: In Bezug. auf die vom Herrn Entz-FERENEZ ge- ausserten Ansichten môchte ich einige Bedenken gegen die Môüglichkeit derartiger Erfolge erheben. Derselbe glaubt, dass der Gartenbau der Landwirth- schaft und dem ganzen Menschengeschlecht grosse Dienste leisten kônne, wenn derselbe sich der Cultur unserer Getreide-Pflanzen annehmen, und darnach streben würde von unsern gewühnlichen Getreidearten, in ähnlicher Weise, wie dies z. B. bei den Erdbeeren gelungen sei, neue Formen zu erziehen mit bedeutend grôüssern Früchten, wodurch der Ertrag unserer Erndten verdoppelt und ver- dreifacht werden kônne. Dagegen erlaube ich mir emzu- wenden, dass dies in zwei Richtungen wohl kaum gelingen | dürfte. In einer Richtung nämlich dürfte der Gartenbau solch einen Dienst der Landwirthschaft schondesshalb nicht leisten kônnen, weil, wenn es ihm durch den Einfluss der Gartencultur, durch fortgesetzte Auswahl der grôssten Kôrner zur Aussaat, auch gelingen würde, Racen mit nur etwas grüssern Kôrnern von unseren Gretreiden zu erzeu- sen, diese Racen sich hüchst wahrscheinlich auch nur bei fortgesetzter, gleich sorgfältiger Gartencultur als be- ständig erweisen würden, während solche, aufs Feld ge- bracht, auch bald wieder zurückkehren dürften. Es ist schon von unsern unter besondern Verhältnissen gezogenen Gemüseracen bekannt genug, dass solche schon unter andern Verhältnissen bei sonst guter Cultur schnell wieder ausarten, wenn die Samen nicht immer von Neuem von den Orten bezogen werden, wo solche entstanden 347 sind. Ueberhaupt ist das Resultat, das beim Getreideanbau im Garten gewonnen wird, für keinen tüchtigen Landwirth masssebend. Wenn für den Feldbau constante neue Racen sezogen werden sollen, so muss das auf dem Felde ge- schehen, und der Landwirth hat ja mit den Maschinen, welche die grôssten Kôrner des Getreides von den kleinen sondern, das Mittel in der Hand, durch sorgfältige Aus- wahl des Samens eine etwelche Einwirkung zu üben. In anderer Richtung kônnen die Erdbeeren gar nicht als Beïispiel zur Vergleichung mit dem Getreide dienen. Die grossfrüchtigen Erdbeeren sind nämlich nicht bloss durch den Einfluss der Cultur entstanden, sondern dadurch, dass von Natur grossfrüchtige Arten eingeführt und nun durch Bastardirung neue Sorten gezogen wur- den. Diese Sorten sind aber, ganz wie die Obstsorten, nur Individuen, die ungeschlechtlich fortgepflanzt werden, nicht Racen, die durch Samen fortgepflanzt werden kônnen. Endlich ist es bekannt, dass selbst die grossfrüchtigsten Erdbeersorten nur durch den fortéesetzten Einfluss der sorgfaltiosten Cultur erhalten werden kônnen. Schon im Garten verlieren solche bei nachlässiscer Cultur ihre grossen Früchte, und auf das Feld verpflanzt würden solche gar nicht mehr sich selbst ähnlich sehen. Endlich ist es bei der Erdbeere nicht etwa ein Theil der eigentlichen Frucht, der jene verhältnissmässige bedeutende Zunahme an Grôsse zeiot, sondern vielmehr ein Theïl des Blüthen- theils (der Fruchtboden), in welchem die Früchte einge- bettet sind. Ein Fall, dass es durch Einfluss der Cultur gelungen sei, die innern Theiïle des Samens (Eiweisskôrper oder Cotyledonen) irgend einer Pflanzenart bedeutend zu vergrôssern, ist mir überhaupt nicht bekannt. Es scheint mir daher, dass ein derartiger Einfluss des Gartenbaues auf die Landwirthschaft, so sehr er zu wünschen wäre, dennoch ins Reich der Unmôglichkeit gehôrt. M. Entz-Ferenez fait observer, que plusieurs plantes en culture se trouvent également à l’état sauvage, et que 348 l’on obtient de meilleurs résultats et par conséquent de meilleures espèces par une culture plus raisonnée. Plus la culture est perfectionnée, plus les résultats seront satisfaisants. VI. M. d'Anouïilh de Salies traite la question sui- vante : Des moyens d’arriver avec certitude dans un délai le plus restreint possible, à la destruction complète du Puceron lanigère, ce fléau des pommiers dans beaucoup de contrées. (Voir le Programme XXXV, 1, pag. 30). Il dit que d’après des naturalistes, entre autres d’après d’Orgreny, le Puceron lanigère (Aphis lanigera) est vivi- pare pendant une partie de l’année et ovipare pendant l’autre. De là la nécessité de faire la chasse aux oeufs, aussi bien qu'aux individus; il n’a jamais vu les oeufs, quant aux individus, ils sont faciles à voir, à cause du duvet blanc et soyeux qui les recouvre. Chacun peut voir, sans être entomologiste, qu’à Pap- proche des froids de l’hiver, la plupart des pucerons lani- oères descendent des parties aériennes du pommier, et vont chercher un refuge au sein de la terre, sur les racines les plus voisines de la surface du sol et à côté de ces raci- nes. Quelques-uns cependant n’abandonnent pas la partie aérienne, mais se réfugient alors, soit entre des crevasses des écorces, soit dans l’anfractuosité des plaies. Sous ces divers abris, les pucerons passent l’hiver. Ils en sortent successivement au printemps dans un laps de temps, que M. p’AnouILH DE SALIES croit impossible de déterminer. Ainsi, dit-il, il ne suffit pas de les pourchasser sur les bran- ches, il faut encore le faire sous le sol, et c’est ce qu’on ne fait point; au moins ne l’a-t-il vu pratiquer nulle part. Les publications horticoles foisonnent de recettes indiquées comme propres à détruire les pucerons lanigères. Le bulletin de la Société d’horticulture de Lyon, de Juin 1864, en fait connaître 15. Malgré cela, les pucerons n’en 349 continuent pas moins à exercer leurs effets pernicieux sur le pommier. Pourquoi cela? C’est parce que l’on opère mal en appliquant les recettes employées, où qu’on se contente d’en faire usage une ou deux fois seulement, ce qui est insuffisant. M. p’AnouiLH DE SALIES affirme avoir fait disparaître entièrement, sur une collection de 40 pommiers, le puce- ron lanigère qui les avait envahis. Ces arbres ne pous- saient plus de bois, et ils étaient devenus improductifs. Voici la série d'opérations qu’il a, dit-il, successivement effectuées dans ce but: 1° Pendant l’hiver: il a enlevé les vieilles écorces mortes ainsi que le bois chancreux et inerte des plaies, qu’il a ensuite recouvertes de cire à greffer; quelques jours après, il a fortement mouillé la surface des écorces, restées sur l’arbre, au moyen d’une éponge imbibée d’un mélange corrompu d’urine et d’eau de savon noir, liquides aux- quels il avait ajouté un peu de terre argileuse pour leur donner du corps; il a ensuite frotté fortement les écorces mouillées avec un linge de laine quand elles étaient lisses et vivantes, avec une brosse rude, lorsqu'elles étaient ru- cueuses eb mortes. Puis, avant les premiers mouvements de la végétation et dans un diamètre de 380 à 40 centimètres autour du collet de Parbre, sur une profondeur de 0" 10 à O® 15, il a fait enlever sous ses yeux toute la terre, qui a été remplacée par une terre neuve; enfin il a rapproché les productions fruitières ruinées ou trop allongées, et a enlevé sur la tige les branches décrépites. 2 Pendant l'été: il a saisi le moment où les jeunes pousses latérales passaient de l’état herbacé à l’état ligneux, pour les casser au-dessus de deux bons yeux, et à ainsi supprimé beaucoup de pucerons qui avaient paru, malgré les soins des précédentes opérations; il a écrasé avec un morceau de drap les pucerons qui pouvaient encore paraître sur les bourgeons réduits ou sur les branches charpentières. Cette série d’opérations longues et laborieuses a détruit 300 entièrement les pucerons sur environ les trois quarts des pommiers atteints. TL’autre quart, sur lequel des pucerons ont apparu dans le courant de l’été de l’année suivante;a été traité comme les autres l’avaient été l’année précédente et les pucerons ont totalement disparu. Dès la 1"° année de l’opération les pommiers ont passa- blement donné de beaux fruits et un peu de bois; les 2e et 3e il y a eu abondance de fruits et de pousse de boïs. VII. M. le Président communique à la section qu’il vient de recevoir de M. Bossin (de Paris), la notice suivante : Sur la nécessité d'adapter des adjectifs latins aux va- riétés fixes des plantes potagères. (Voir le Programme XXX, pag. 29). M. Trezens en fait la lecture: Depuis longtemps les amateurs d’horticulture de tous les pays sont privés de faire venir directement une partie de leurs plantes potagères, faute d’une nomenclature suffisamment explicative pour les désigner. Les types et les premières variétés furent cependant décrits et dénommés avec soin par les savants qui nous précédèrent dans la science horticole, et nous regrettons vivement que lon n’aît pas continué cette grande œuvre, si laborieusement commencée dans le siècle dernier. Les noms génériques ne suffisent plus maintenant pour distinguer entre elles les nombreuses variétés fixes et les sous-variétés légumières, conquises depuis un demi-siècle environ par les semeurs de tous les points du globe. Ces espèces ou variétés jar- dinières, étant rarement accompagnées de leur adjectif qualificatif latin, il en résulte une confusion permanente et mutuelle entre les vendeurs et les acheteurs, à laquelle, croyons nous, il est temps de remédier. Ces qualifications distinctives, que nous prenons la respectueuse liberté de soumettre à la savante appréciation des membres du Con - 301 grès, seraient très-utiles dans les transactions commer- _ ciale et horticole surtout. Car il ne suffit pas de parler la langue d’un pays; il faut encore, dans l’état actuel des choses, connaître les noms vulgaires des plantes potagères. Exemple: comment un Français demandera-t-il à un _ marchand ou à un jardinier de Londres, de St. Péters- bourg, de Madrid, de Philadelphie, etc. de la graine de chou de Bruxelles, de chicorée fine d'Italie, de poireau de Rouen, de céleri de Tours, de haricot beurre ou d'Alger, de haricot flageolet, de haricot de Soissons, de l’oignon d'Egypte, de Poignon sous terre, etc. etc. sans crainte d’être trompé, et évidemment s’il l’était, il ne pourrait pas en rendre res- ponsable le marchand ou le jardinier auquel il se serait adressé; puisque ni l’un ni l’autre ne se seraient compris. Il serait donc temps, pensons-nous, d'apporter un remède à ce mauvais état de choses, et de mettre un terme à ce dédale, dans lequel vendeur et consommateur se débattent depuis trop longtemps. Non seulement les pois, les haricots, les salades, mais beaucoup d’autres genres ne peuvent être demandés en France par les correspondants étrangers et vice versa, qu'avec des peines inouïes, et bien souvent, pour lever les obstacles, les marchands sont forcés d’envoyer ou de demander des spécimens en nature pour échantillon, afin de ne pas être trompés. Comme on le voit, ce genre de transaction n’est ni prompt ni commode, et il faut avoir été, comme nous, 85 ans dans le commerce de graines, pour en bien com- prendre et en bien apprécier tous les inconvénients que nous venons signaler au Congrès. Pour un amateur, les difficultés sont encore plus fortes, car il arrive très-souvent, qu’il ne connaît que de nom ou de réputation le légume, qu’il veut cultiver et déguster. Si la demande à lieu par correspondance, il est encore bien plus exposé à recevoir une plante pour une autre. C’est au Congrès international d'Amsterdam qu’il appartient d’aplanir les nombreux inconvénients que J'ai 302 l’honneur de lui signaler. Son comité des plantes pota- gères est composé d'hommes compétens, venus de tous les pays pour y discuter toutes ces questions; ils possèdent toutes les connaissances nécessaires, pour les traiter à fond et pour les mener à bonne fin. Il faut donc du bon vouloir et se mettre à l’œuvre, et d’avance nous sommes convaincus que personne ne nous fera défaut. Voici un essai de nomenclature sur quelques plan- tes; j'ai l'honneur de les soumettre au Congrès, en le priant de ne voir rien d’absolu dans ce travail rudimen- taire, susceptible d’être modifié et remplacé par des ad- jectifs latins mieux appropriés que les miens aux variétés fixes des plantes potagères. Ce travail est basé sur les noms français pour la plu- part, et nous croyons qu’il serait nécessaire de bien s’en- tendre sur l’origine des plantes potagères, avant d’en- treprendre et de perfectionner les dénominations nouvelles. Il conviendrait, il nous semble, de bien se mettre d’accord sur les adjectifs de la chicorée de Meaux, du poireau de Rouen, du céleri de Tours, du pois Clamart, du haricot de Soissons, ete. etc. que nous ne revendiquons en aucune manière comme plantes essentiellement françaises. Ceci est loin de notre pensée. Essai sur la nomenclature des variétés fixes des plantes potagères. Arroche rouge ........................…. Atriplez rubicunda, ou rubra. Betterave rouge longue ..,............ Beta rubra longior. Betterave blanche ....................... Beta albida. Betterave jaune longue ..............,... Beta longior flavens ou lutea. Capucine d'Alger à fleurs brunes ....… Tropælum africanum. Dardonide PONTS eee mrric eee Cynara Cardunculus Turonensis. Car don d'HBPASTE 0... een Cynara Cardumceulus hispanicus. Carotte rouge iongue DRAC EE EN Daucus ruber longus. Carotte rouge demi-longue ............... Daucus ruber semi-tongus. Carotte jaune longue ..................... Danucus flavens longus. Céleri plein blanc........................... Apiuwm solidum album. Célert Tarte asset eane Apium turcicum. Céieri plein rouge de Tours ............ Apium solidum rubrum Turonense. 353 DÉTAILLE Apium Rapum. DETTES COMENT ER ER ENS Seandix crispa. ; Chicorée frisée de Meaux ............... Cichorium crispum Meldense, | Chicorée fine d’été ou d'Italie... .......…. Cichorium crispum italicum. : Chicorée Scarole 1.1: :1.2.00nu 0 Cichorium Seariola. | Chou pommé blanc de St. Denis .... Brassica capitata alba. Chou cavalier, à vache ................. Brassica vaccina, B. procera. K DE CREER ARRET RES Brassiea gonglioides, B. Rapa. 24 RH D nn red serein Se ou ase cogmae PUS Brassica Napus. . (OLLGNG ED) IRC RE SE REENN SSSR EEE Brassica centumpondii. Chou rouge pommé ................,....... Brassica capitata rubra. Chou vert non pommé .................. Brassica viridis. Chou de Milan frisé ................. RL Brassica Sabellica crispa. Chou frisé de Savoie ............... SE Brassica fimbriata. Chou à jets de Bruxelles .…............... Brassica multicapitata, ou polycephala. | Concombre blanc long..................... Cucumis longus albus. Concombre jaune long..................... C'ucuinis auwreus longus. Concombre à cornichon ............, Cucumis condimentarius. DORE DOUTAG UE Mer ccacuase Cucurbita Lagenaria. Héron MR EN TRE Le Faba rubra. HÉVERVOTEO NME Ur, MN us, Faba viridis. Fève large de Windsor -.............. … Faba macrocarpa. ë Fève julienne (petite) ..…................... Faba parva. TEE OS MO EE RP e Faba nana. HÉVÉIPORTDrE reine Ta Faba purpurea. Haricot de Soissons à rames ..........…. Phaseolus Suessionensis scandens. Haricot de Soissons nain .......,....... Phaseolus Suessionensis nanus. Hariconilagenlets#". 1... Phaseolus fistulatus. Haricot rouge de Chartres ............….. Phaseolus ruber Carnutensis. Haricot noir de Belgique .............., Phaseolus niger belgicus. ERA ODA M 2... orne) AE Phaseolus Oryza. Haricot beurre ou d'Alger .............., Phaseolus silico-pallidus. Haricot Suisse gris de Bagnolet ...... Phaseolus helveticus. ILÉNOTEM UE RE EE AE EEE Lactuca parva. Laitue d'hiver .............................. Lactuca hyemalis. Laitue de Versailles........................ Lactuca Versaliensis. aibnenPalatine 42 ns Lactuca Palatina. HEMDUONPASBIONN. HALL Lactuca Passio. Laitue Batavia blonde ..................... Lactuca batava flavida. Laitue Batavia brune ............... ..... Lactuca batava, rufula, fusca. MADHBIdOrMAalte 125 A nb et Lactuca Melitensis. Laitue Chicorée .................... ..…. Lactuca undulata. Leatue sanguine. 2.4... Lactuca sanguine. Laitue Romaine verte ..............,.,.... Lactuca longa viridis. 23 Laiïtue Romaine panachée ......… se, Laitue Romaine rouge d’hiver ......… Navet long Navet de Clairfontaine ...,.,............ 354 Lactuca longa variegata. Lactuca longa rubicunda hyemalis. Brassica Napus longa alba. Brassica Napus Clarofontensis. Navet de Meaux MAS An Brassica Napus Meldensis. Navet d'Hanneucourt Brassica Napus Hanneucourtii. Navet petit de Berlin ...................…. Brassica Napus Berolinensis parva. Navet noir long d’Alsace...............…, Brassica Napus nigra Alsatica. Naveb jaune longe Brassica Napus flava longa. Navet jaune rond... RARE ee PTE Brassica Napus flava rotunda. Oignon rouge pâle Allium Cepa rubrum palliduwm. Oignon blond ou jaune Alliwm Cepa flavidum. Oignon rouge foncé .…...............… Alium Cepa rubicundum, où violaceum. OiSnON DOME Tec se AN de Allium Cepa pyriforme. Alliwm Cepa album praecow. Allium Cepa album serotinum. Allium Cepa Maderense. Oignon: blanc: hâtif 44 ia ul Oignon blanc tardif Oignon très-gros de Madère Oignon d'Egypte ou bulbifère .......… Allium Cepa bulbiferum. Oignon sous terre ............. ....… Allium Cepa subterraneum. Panais rond .....… ee Pastinaca rotundu. PÉTRHMTISOS ELA MT TE MP A Apium Petroselinum undulatum ou cris- Apium Petroselinum Napus. (pum. Persil à grosses racines, ............... ÉoMCATIOnETe AS SR RENE Alliuwm Porrum commune. Poireau de Rouen... .......... Alliwm Rothomagense. Pois Prince Albert... Fe emo Pisum Princeps Albertus. Piswm praecox. Pois de Marly Pisum Marlyacum. Pois de Clamart Pisum Clamartianum. Pois de Knight à rames .. ............. Pisum Knightii elatuwm. Pois de Knighh- nait. +1 Aa Pisum Knightii nanum. Pois A bouquet... 122... Late L'LMEntEr Pisum wmbellatum. Pois vert Normande san ete Pisum viride elatum. Pois vert nain ............ Pisuwm viride nanum. Pois sans parchemin Pisum ewcorticatum. Pois carré blanc Pisum quadratum. Radisirose ronde A NN MIRE Raphanus roseus rotundus. Radis rose demi-long .............. Raphanus roseus semi-longus. Radis blanc rond .........,............ Raphanus albus rotundus. Radisvicletondi "ANR Raphanus violaceus rotundus. Radis Janine des ccenénde ann! Raphanus flavus. Ras noi Re ere OURS Raphanus niger. Rave rose longue. are eat Raphanus roseus longus. Rave violette longue Rave blanche longue Raphanus violaceus longus. Raphanus albus longus. COST TT PONT TT 399 Depuis un an, notre proposition a fait son chemin, elle a rencontré des opposants, mais beaucoup plus d’adhé- rents. Parmi les botanistes, qui ont applaudi à notre pro- jet, nous citerons M. pes Mouzins, président de la Société Linnéenne de Bordeaux et M. l'Abbé Brouw, dont le nom est connu en botanique. M. pes Mouzins nous écrivait de Bordeaux le 17 Février dernier: ... ,, Mais il n’en est pas moins vrai qu’en dehors de cette nomenclature générique, qui doit rester telle qu’elle est dans la science, vous deman- dez, Monsieur, une chose très-raisonnable et très-utile, lorsque vous désirez voir distinguées, à l’aide d’une nomen- clature uniforme et qui soit comprise également de tout le monde, les variétés, races et formes, que les horticulteurs sont dans l’usage vicieux d’appeler espèces. Il est infiniment à désirer que vos vœux soient exaucés, dans l’intérêt de la science horticole et même botanique, et dans l’intérêt de Pindustrie horticole et agriculturale. Mais aussi il est infi- niment difficile d'atteindre ce but, parce qu’il n’y a pas de nomenclature officielle, légale, commandée par une autorité appuyée sur une loi pénale. Les particuliers n’y peuvent rien, les sociétés savantes de province n’y peuvent rien non plus, et pourtant tout le monde sent la gravité des incon- vénients que vous avez signalés, les avantages qu’on re- cueillerait, si on réussissait à y porter remède enfin, la justesse du choix que vous avez fait en demandant une nomenclature latine et uniforme. Mes collèoues m’ont donc autorisé, Monsieur, à vous faire part d’une réflexion que je leur ai soumise et de laquelle vous pourrez tirer peut-être quelque consé- quence utile pour la direction à donner à vos efforts. C’est sous le patronage des plus grands noms de la science botanique et horticulturale à la fois que se poursuit au jardin des plantes de Paris une splendide et classique publication, nommée le jardin fruitier du Muséum. Cette pu- blication est en dehors de la science, puisqu'il ne s’agit pour elle que de fixer les noms distinctifs et les caractères des 23% 306 diverses variétés ou races de pommes, de poires, de prunes, de pêches, de fraises etc., et n’est-il pas bien évident que tous les horticulteurs seront heureux, dans leur propre intérêt, de se conformer à cette nomenclature qui finira ainsi, non par sa force mais à l’aide de la persuasion et de l’intérêt individuel, à faire loi dans le monde horticole. »Tel est, Monsieur, le sommaire des réflexions que votre bonne lettre m’a inspirées et que mes collègues m'ont permis de vous exposer, en faisant mention de leur sympathique adhésion.” M. l'Abbé Brou nous écrit du 26 courant d’Oulins, Eure et Loir: ,,J”applaudis de tout cœur, sans flatterie aucune, à votre projet persistant de classification adjec- tive pour les plantes potagères. Sans être rigoureuse- ment scientifique comme l’est ceile des plantes spon- tanées, elle ne serait pas moins d’une grande utilité au commerce des différentes nations. Ce serait un lien de confiance entre acheteur et marchand. L’horticulture, si progressive de nos jours, se trouve grandement en re- tard dans sa partie la plus importante; il y a donc là une immense lacune à remplir, et avec la persévérance et la ténacité qui ne vous manquent pas, vous atteindrez, j'espère, votre but. Déjà par des noms très-heureusement trouvés, comme Prassica multicapitata, Phaseolus silico-pallidus, vous avez très-bien caractérisé ces plantes, et 1l n’y à pas à s’y tromper. S’il vous est possible d’en former toujours d'aussi bons pour toutes les variétés, vous convaincrez vos con- tradicteurs, et il viendra un jour, j’aime à me le persuader, où le jardin potager aura sa nomenclature, comme Pa depuis longtemps le jardin fleuriste, ainsi qu’on peut levoir dans le bon jardinier et sur les catalogues de votre mai- son, où les noms latins jouent le premier rôle et sont aussi bien compris en Angleterre, en Allemagne, que dans notre France. Je sais, mon cher M. Bossin, que vous ne vous faites pas illusion. Vous ne prétendez pas, par votre méthode, arriver à la précision des caractères de la bota- D - 357 nique proprement dite, ce qui serait impossible quand il s’agit de nommer tant de variétés si peu différenciées, mais ce que vous pourrez faire, ce sera d'établir cette méthode assez clairement pour mettre le commerce à labri de malentendus nombreux et journaliers. Vous aurez ainsi bien mérité de l’horticulture.” Nous avons reçu du président de la Société Royale d'horticulture de Londres les lignes suivantes en réponse à notre communication du 15 Mai 1864. ,J’ai reçu longtemps avant la séance votre proposition pour une uniformité de noms latins pour des légumes de cuisine. Nous voyons des difficultés considérables dans cette question, mais soyez persuadé que pourtant le résultat répondra à votre attente.” Londres 22 Juin 1864, South-Kensington. Les adjectifs latins, que seuls nous avons adapté aux variétés fixes des plantes potagères, ne sont pas exempts de reproches; pour bien les appliquer à chacune des variétés, il faudrait connaître l’origine de chaque plante, mais hélas, nous ne la connaissons pas chez toutes. Cette pré- mière liste si imparfaite qu’elle soit, sera suivie d’une autre, si MM. les botanistes et les latinistes veulent bien nous venir en aide pour celle-ci, et nous seconder dans nos premiers efforts. Le congrès d’Amsterdam pourrait commencer à étu- dier cette question sur 40 ou 50 plantes potagères; l'année prochaine, un nouveau congrès s’occuperait de latiniser le reste. De la sorte, on arriverait facilement à adapter des adjectifs latins à toutes les variétés de lécumes, dans un laps de temps qui ne serait pas encore très-long. Seulement je supplie MM. les membres du Congrès d'Amsterdam, de voir dans ma proposition un travail difficile sans doute, mais qui n’est pas impos- sible, Si le grand LiNNÉ n’avait pas surmonté de plus orands obstacles, où en serait donc la botanique aujourd’hui? 358 M. van Hulle fait les remarques suivantes: Dans ma manière de voir, il faut conserver la langue du pays où elles ont été données, aux dénominations des variétés de plantes potagères, lesquelles, soit dit en passant, sont rarement fixes. Mais pour ce qui concerne les noms d'espèces -et surtout les noms de genres, je crois qu’il serait utile et même nécessaire, que tout maraîcher sache le nom latin ou scientifique des plantes qu’il cultive. Il appren- drait à connaître par là, que souvent deux plantes qu’il avait considérées comme très-différentes, par ex. Andijuie (la Scarole, Endives, Cichorium Endivia L.) et Suikeriÿ (chicorée sauvage, barbe de capucin, Cichorium Intybus L.) sont au contraire frère et soeur, comme on dit vulgaire- ment, et peuvent par conséquent soit dégénérer comme portegraine, soit avoir à peu près les mêmes propriétés, soit exiger à peu près la même culture. Pour ces motifs aussi j'ai mis partout le nom latin à côté du nom vulgaire, dans la 2° édition en langue flamande de mon ouvrage sur la culture des plantes potagères; pour ces motifs aussi je dois remercier M. Bossix d’avoir attiré l’attention sur ce sujet. VIII. M. Geitner (de Planitz en Saxe) s’était pro- posé de discuter la question de la consolidation de la pro- fession du jardinier. L’heure étant trop avancée, il dépose un réglement d’un fonds de pension pour les jardiniers, basé sur le principe des associations mutuelles. Le projet en question contient des détaïls sur le but de l'association et sur les conditions d’entrée, sur les devoirs et les droits des membres, l’administration des fonds, les assemblées générales, etc. IX. M. Kolb (de Munich) dit, que, conformément à l’annonce du Programme (XXXI, pag. 29), il déposera 359 une notice sur le système de vigne de HooïBriNx, prin- cipalement en vue des espèces d’engrais à employer (1). X. M. le Président annonce que la parole serait à M. KraarseNBrinx, di Zoo, sur les questions qu’il a proposées (voir le Programme pag. 26, XIII, 1, 2). M. KRAAISENBRINK n’assistant pas à la séance (2), M. le président donne la parole à M. D’ANOUILH DE SALIES, qui développe les questions qu’il a annoncées au Programme (pag. 30, XXXV, 2,3 et 4), savoir: a. Des avantages que peut offrir dans bien des cas le greffage en fente, au coin du feu ou sur les genoux. b. Des moyens de tirer partie, au point de vue de la production, des arbres fruitiers en général, et notamment de ceux à pépins, arbres plus ow moins âgés, arrivés à l’in- fertilité, même à une sorte de décrépitude, par l’effet de mauvais traitements ou par défaut de soins. ©. De l'habillage des racines dans la transplantation des arbres en général, et notamment dans ceux qui sont adultes et à feuilles caduques. Sur la question du greffage au coin du feu, M. d'Anouilh de Salies s’exprime à peu près en ces termes : Le greffage au coin du feu ou sur les genoux est une application commode de la greffe en fente ordinaire. Le très-petit nombre d’auteurs qui en parlent, ne font que Pindiquer. Je ne sache pas, dit-il, qu’il se pratique ailleurs qu’en France, notamment dans le Lyonriais. Je voudrais le vulgariser, afin d’inspirer le coût de l’horticul- ture à la jeunesse et réduire ainsi la masse de temps qu’elle emploie souvent dans l’oisiveté. Le greffage au coin du feu (1) Nous regrettons vivement que, malgré notre demande réitérée, M. Korg n’aît pu jusqu’à présent nous faire parvenir la notice annoncée. (2) M. KRAAIJENBRINK a déposé une notice, que nous publierons sous forme de supplément. 360 ayant lieu dans une chambre, on pourrait s’y livrer en famille comme diversion agréable. M. D’ANOUILH DE SALIES a opéré dans sa chambre, pendant les premiers jours d'avril 1864, 38 poiriers sur lesquels il à obtenu 28 soudures; 4 coignassiers, sur lesquels ont repris les quatre greffons du genre poirier; 15 cerisiers, Ste Lucie, pruniers ou abricotiers, qui n’ont donné que deux soudures. Pourquoi ce mécompte sur ces derniers sujets? M. D’ANOUILH DE SALIES n’en sait rien. Il croit que le greffage au coin du feu offre plus de chances de réussite quand il a lieu au printemps, lorsque la sève se remet en mouvement, que pendant l’hiver. Cependant, il n’a pas fait assez d’expé- riences pour oser se permettre à cet égard une affir- mation absolue. M. p’ANouILH DE SALIES en décrivant les moyens employés par lui pour coopérer au succès de la soudure de la greffe au sujet, à rapporté deux précautions, qu’il importe de relater ici. 1° Il avait entouré la portion fendue du sujet et la . totalité de la creffe de deux tours au moins d’une feuille de papier, affectant après le placement, la forme cylin- drique; il avait attaché ce papier au sujet par sa partie inférieure et l’avait fermé à sa partie supérieure par deux simples plis du papier, agissant comme préservatif de l’ac- tion désorganisatrice des hâles du printemps. On sait, a-t-il ajouté, que toute partie d’un végétal renferme en elle un principe vital propre, même après qu’elle à été détachée du pied-mère, et que dans cet état d'isolement elle ne peut recevoir aucun suc des racines. Mais ce principe s’éteint dans la partie détachée, lorsque la sève qui lui est propre et qui entretient sa vie, s’est évaporée. On peut dire, quand la soudure d’une greffe a eu lieu, que la sève, ou une partie de la sève qui lui est propre, s’y est maintenue jusqu’au moment où la sève du sujet y a pénétré en plus ou moins grande quantité. Il faut donc, jusqu’à la soudure, s’étudier à empêcher le plus 361 possible l’évaporation de la sève propre à la greffe. Le morceau de papier enroulé est un moyen aussi simple que sûr de remplir ce but. 2° Les rameaux employés par lui pour greffer avaient été détachés en novembre 1863; il les a utilisés comme scions dans les premiers jours du mois d'avril suivant, c’est-à-dire, > mois après. Mais il les avait constamment tenus à l’ombre d’un mur. Malgré un hiver long et rigou- reux, les rameaux n’avaient point été désorganisés, bien qu'ils eussent été gelés. Dans ce dernier état, ces ra- meaux auraient eu certainement perdu leur principe vital, si les rayons solaires étaient venus les frapper et produire par là en eux un brusque et très-sensible changement de température. Ayant toujours été tenus à l’ombre, ils se sont dégelés lentement, voilà pourquoi la désorgani- sation n’a pas eu lieu. Sur la deuxième question M. D’ANOUILH DE SALIES fait observer que, si les arbres, objet de la question, fleu- rissent, les fruits nouent rarement, et que s’ils nouent, ils n'arrivent pas à maturité, mais tombent avant terme. Voici comment à agi M. D’ANOUILH DE SALIES sur près de 700 arbres, la plupart pommiers ou poiriers: 1° Il a enlevé les vieilles écorces desséchées, pour per- mettre aux canaux séveux de se dilater et afin de détruire les insectes qui pouvaient s’y trouver. 2° Il a fait travail- ler les pieds des arbres avec une fourche ou une bêche à trident, pour ne pas endommager les racines; en même temps, le terrain travaillé à reçu un paillis et à été arrosé avec un engrais liquide, mais pas trop puissant, pour que les radicelles ne soient pas exposées à être brülées par lui. 3 Il a beaucoup rapproché la plupart des productions fruitières qui étaient épuisées, ridées et trop allongées. 4° Il a rapproché sur leur empâtement, du 5° au quart des branches charpentières, en choisissant les plus ruinées, et il a eu soin de mettre des emplâtres sur les plaies. 5° Enfin, il a badigeonné avec un lait de chaux délayée 362 avec de l’urine et de l’eau de savon noïr, sinon toutes les branches, tout au moins la tige et les parties les plus âgées des plus fortes branches. Pendant la première année de l’opération, les arbres ainsi soignés ont déjà donné assez de fruit et ont poussé un peu de bois; l’année suivante, il y a eu plus de fruits et de bois; enfin, la troisième année, ces arbres sont ren- trés dans l’état normal de fruit et de bois, et ils sont maintenant, dit M. »’AnouILHx DE SALIES, non pas beaux, mais productifs et en santé. M. p’ANouILH DE SALIES assure que dans les trois ans qui ont suivi le traitement, il lui est mort une douzaine d'arbres sur les 700 qui ont été soignés. Il présume que la mortalité en aurait atteint plus d’une centaine, s’il avait laissé les arbres dans l’état pitoyable où ils étaient. Passant à la troisième question, l’orateur fait les remarques suivantes: Jusqu'à présent, quand il s’est agi de planter un arbre de tout âge, surtout adulte, on s’est efforcé de le mettre en terre avec toutes ses racines, ou avec le plus de racines possible. Maintenant, un habile praticien, M. Ver- RIER, jardinier en chef de l’Ecole Impériale de la Saulsay, en France, avance que ce principe est, sinon vicieux, tout au moins bien inférieur à celui qu’il préconise et qu’il a expérimenté, affirme-t-il, depuis 20 ans. Ce prin- cipe préconisé consiste à réduire, entre le tiers et le quart, la longueur totale des racines que l'arbre avait avant d’être déplanté. Il serait bon, dit M. p’AnouILH DE SALIES, d’avertir le monde horticole de cette découverte, pour que des expériences comparatives puissent être faites sous divers climats et dans diverses natures de terrain, afin de savoir si le fait avancé par M. VERRIER et consigné dans le bulletin de la Société pratique d’horticulture du Rhône, se reproduit partout de même. À la fin de lanalyse de la dernière question, M. D’ANOUILH DE SALIES à dit en faveur du système suivi 363 par M. Vesrier: Théoriquement, il est généralement ad- mis que la sève, absorbée par les spongioles des extrémités radiculaires, chemine par les canaux les plus jeunes de Paubier pour parvenir jusqu'aux feuilles, où elle s’élabore et subit diverses modifications qui la rendent propre à produire de nouvelles couches d’aubier et de liber, ainsi que des spongioles; après cette élaboration dans les feuil- les, la sève redescend jusqu’à l’extrêmité des racines, en formant chaque année une nouvelle couche d’aubier, une nouvelle couche de liber et de nouvelles spongioles. Ceci posé et admis, il adviendra, poursuit M. »’Anourzx DE Sazres, que la sève, parvenue à l’empâtement de chaque racine, aura moins de chemin à parcourir pour arriver aux points extrêmes , où M. VERRIER dit de couper les racines, qu'aux extrémités sans sections des racines laissées intactes d’après le système suivi jusqu'ici. D’ail- leurs, par la méthode VERRIER le cheminement est direct, par l’autre méthode il est toujours sinueux, par consé- quent moins propre à la facile circulation de la sève. Donc, les nouvelles spongioles se formeront plutôt par le système VERRIER que par l’autre méthode. Contre le système VERRIER, M. D’ANOUILH DE SALIES dit que les arbres plantés avec la totalité des racines sont moins sujets à être renversés par le vent que ceux aux racines desquelles on à fait des suppressions. Ceci est évi- dent et est, dans une certaine mesure, contre les idées de M. Verrier. Mais il faut dire aussi qu’il est facile, au moyen de tuteurs, d’obvier à cet inconvénient. XI. L'ordre du jour étant épuisé et aucun orateur ne demandant la parole à cause de l’heure avancée, M. le Président passe en revue les questions pratiques qui ont été traitées dans cette section. Il déclare qu’il est heu- reux d’avoir assisté à ce congrès et d’avoir eu l’honneur 364 de présider cette section. Il a beaucoup profité des dis- cussions qui ont eu lieu sur les questions d’arboriculture et surtout sur la nouvelle invention du greffage des raci- nes, invention due à M. pe Beucxer; il le prie de lui céder en souvenir les magnifiques spécimens de ce greffage, qu’il a apportés à la séance, afin de les montrer à ses élèves à Berlin pour tâcher d'introduire cette méthode en Allemagne. M. pe Beucxer accède à ce désir. M. le président déclare la séance close et les travaux de cette section du congrès terminés. RESUME DU COMPTE-RENDU DES SÉANCES DE LA SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D'HORTICULTURE, SÉANCE du 7 Avril 1865, à 4 heures de relevée. | Pag. | La séance est ouverte par M. RAUWENHOFF (de Rotterdam) 216, Constitution du Bureau 216. M. Kocu étant absent, M. DE Gi ART D Fret occupe Te Len de la Présidence. AU Re M nent et ee Ra ee Re PA A 216. La section Mode ordre de ses séances, nl est arrêté que la question: Sur la taille des arbres fruitiers” sera abordée la première ....................... 217. La séance est close à 5 heures pour être reprise le lendemain à 9 Le ECE TPE ÉETE nnnee snren dur ent en ee ent dns ae Donne rentes a 217. SÉANCE du 8 Avril 1865, à 9 heures du matin. Présidence de M. KOCH. MN PERTE AO IlAISÉANCE rue, sense eecaene see dre ner ete lent eee ee te 218. Le procès-verbal de h séance Sécédentes Se par M. FRANCKEN, secrétaire-adjoint, est approuvé ........... An De e Re 218. 11 est donné lecture d’une lettre concernant Die nomination at vice- présidents du Congrès ...:...................... ARE LE RER ARE 218. M. DE CANNART ire fait communication Rae destin pro- posée par M. BRIDEL (de Gaimont)… Pepe %e 218. M. van Huzze (de Gand)traite, Fe systèmes FA taille date fruitiers.” 218. MM. D'ANOUILH DE SALIES et PYNAERT font quelques observations à ce sujet . de NU ee Tee Des PA ETTE 228. M. DE Be UCKER PS an expose ses PE sur ri taille. Res 229. M. Hoorruan prend la défense de la taille hollandaise ‘7 péchés et des abricotiers .......... À 2 Es 232. M. van Huzres Hlidese à spé Éaeents aux x pÉph és d Et ne 233. INÉRÉLOOP TAN TÉDIIQUE ee 22 0 eee ra drcc ee en pan nee Plata gere see 234. 366 MM. D’ANOUILH DE SALIES, DE CANNART D'HAMALE, OVEREYNDER, BaLreT, VAN HALL et DE ZanrTis discutent sur la question. Ta discussion est close pour être continuée lundi ” CRPAAUTRE Die M. pE CANNART D'HAMALE communique à nn section que M. FR” son (de Sfockholm) met à la disposition des membres des greffes d'arbres fruitiers de Suède. Satis ren nTe M. niuhns de Paris) tx traite h ds Mélashäntacéos et +de son rhyan M. Kocx développe la question qu’il a posée sur ,la nomenclature ñés plantes.” . HR es ! e ! RE M. Ne brerser Ce Hscoë) $ veut que A idées & énoncées par : To soient appliquées aussi à la pomologie … ! rates M. van HAL: fait une ion à Dane \. Lock épond ea s'étend encore sur le sujet en question et finit en faisant une proposition MM. DE BEUCKER, BALTET, OVEREYNDER et NEDZELSKY discutent sur l'avantage que présente la proposition susdite. Le dernier s’adresse aussi anx délégués dela Société de BOsKOQp 200.040. eee. ee. ee- nee La séance est close pour être reprise à 2 heures de relevée .............. Pag. 2386, 237. 237. 237. 238. 239. 249, 248. SÉANCE du 8 Avril 1865, à 2 heures de relevée. Présidence de M. KOCH. Ouverture de la séance. La lecture du DR A de la séance pré- cédente est renvoyée à celle de lundi ................. M. Bazter (de Troyes) traite la FLE posée par Te sur se Fa rescence des plantes bulbeuses .…........................................ MATE M. DE CANNART D'HAMALE approuve ce qu'a avancé i loinene con- cernant les poires .......... # M. van HALL mentionne Ts cas den Éreemn et à M. De Cannart D'HAMALE donne lecture dune lettre ds la me dé MM. Harpy, frères, contenant une question qu’ils proposent au Congrès …… M. PyNAERT (de Gand) développe sa question sur ,,la nécessité de recourir à la reproduction par voie de semis, pour créer des plantations rus- tiques.” : Los : . A “a M. RAR DE PEL ee île araffage re comme Wa nelle moyen de prévenir la dégénérescence ..................... ARE M. Kocu fait de même quelques remarques sur 1e nature ne la dégé- nérescence . : M. None. FE sur a différence Fe cubes, de ie rie ne FF la variété. Il s'étend encore sur le discours de M. PYNAERT Autres observations faites par divers membres .............................. M. STELZNER (de Gand) dépose un travail sur ,l’hybridation des Haupères (Won le Snpplément.) NE Rte Pen 245. 249. 285. 285. 288. 290, 291. 292. F | ‘ - 4 . 367 M. KarsTEN (de Berlin) donne un aperçu de ses travaux sur ,,la mé- thode de culture des Cinchona.” e s 3 M. Muzzer (de Bruxelles) de une eee sur A ait Fr ane (Voir le Supplément.)… Dis ss M. WesMAEL (de Mons) de malus PORTE sur 21e Hy- brides des cultures.” (Voir le Supplément.) . SHÉRDER à M. le Président appelle l'attention dés méhihtes sur lqnes Us de M. GLOGER ..…......... La séance est es à 44 Mens » terre. SÉANCE du 10 Avril 1865, à 10 heures du matin. Présidence de M. KOCHI. Ouverture de la séance . ! : : Continuation de la Henn sur + la taille x raisonnée side des Srnitfess, M. ne BEUCKER discute cette question ........…. RAR CE ; M. van HULLE résume en français ce qu'a dit orne ee ajoute quelques observations ; ges , ! M. le Président communique à jafe section que e M. Mae (de Dublin) a déposé une notice ........... ë Bee M. Nepzezsky (de Da) E traite a ton XXI Fe D ne CRE M. Kocu fait à ce sujet quelques observations …......................... M. NEDZELsKkY répond a ET M. REGEL combat l'utilité de Li Ancienne d'après ep principes de MAKOCRH EE... RE MM. Kocu, Nr et DE Pa ese fonte encore FN RS remarques. Question annoncée de la part de M. D'ANOUILH DE SALIES.. ! M. Exrz-Ferenez (de Bude) traite de ,,la destination AT de plantes dans l’économie de la nature.” A Rent ee Ne M ee M. Kozg indique un fait en so avec se idées émises par Ste orateur. M. ReGEz combat la thèse développée par M. ENTz-FERENEzZ, qui réplique brièvement . id M. 11 DE net traite ss A estion XXXV, de in Prcdrnmne M. THteLens fait lecture d’une notice de M. Bossin de Paris... M. van Huze fait quelques remarques à ce sujet RAS M. Gerrner (de Planit:) dépose un projet d’association sabot se M. Kozg annonce qu’il déposera une notice ..…........… Ein eric M. D'ANOUILH DE SALIES traite les autres ae bien qu vil à a annoncées. L'ordre du jour étant épuisé, M. LE PRESIDENT passe en revue les questions traitées dans la section. La séance est close ............,..,.............. 346, Pag. 292. 305. 305. 305. 305. 306. 306. 306. 310. 312. 312. 329. 330, 330. 392. 3933. 333. 346. 347. 348. 350, 308. 358. 358. 309. 363. CONGRES INTERNATIONAL DE BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE. SECONDE RÉUNION GÉNÉRALE. — SÉANCE DE CLÔTURE. Le 11 Avril 1865, à dix heures du matin, les mem- bres du Congrès se réunissent dans la Salle des tableaux du Palais de l’industrie. M. le prof. Oudemans, président, ouvre la séance. M. Rauwenhoff, secrétaire-général, fait lecture du procès-verbal de la séance d’ouverture. Aucun des membres n’ayant d’objection à faire, le procès-verbal est adopté. M. le Président invite MM. les présidents des sec- tions à faire leurs rapports; il s’adresse en premier lieu à M. le prof. Fée, président de la première section. M. Fée dit que la section de botanique pure a tenu trois séances, avec un auditoire très-assidu. On y a traité une foule de questions dont plusieurs même hors du pro- gramme. La section à parfaitement compris sa mission et s’est acquittée de sa tâche avec succès. Des mémoires d’un intérêt sérieux ont été présentés; la dernière séance surtout a été très-intéressante, et un public nombreux y assistait. Les discussions du reste se sont toujours distinguées par une bienveillance et une cordialité parfaites. Ensuite M. le prof. Koch, président de la seconde section, a la parole. Il dit que dans la section de botanique appliquée et d’horticulture plusieurs questions très-intéres- santes ont été traitées et discutées; il est persuadé que cette discussion portera de bons résultats. Le temps est trop 369 court pour relater tout ce qui à été traité dans cette section. Il ne relèvera donc que les questions les plus importantes, et en premier lieu celle de la taille raisonnée des arbres fruitiers introduite par M. van Huzze, de Gand; cette ques- tion a été vivement débattue par les horticulteurs français, belges et néerlandais; est venue ensuite la question, traitée par M. pe Beucxer, sur le greffage des racines, pour raviver un arbre dépérissant et en rétablir la force; puis celle de la dégénérescence des plantes bulbeuses, herbacées ou ligneuses, des arbres fruitiers ou d’ornement, présentée par M. Barrer; et la question de la nécessité de recourir à la reproduction par la voie de semis pour créer des plan- tations rustiques, traitée par M. Pynazrtr. M. KARSTEN à traité des Cinchona et son expérience en cette matière a rendu sa communication très-importante; M. NEeDzELSKY a présenté un travail intéressant sur les progrès de l’arbo- riculture et de la pomologie théorique; M. Kocx lui-même s’est occupé de la nécessité de maintenir une nomenclature exacte pour les familles et les espèces des plantes. En général, les travaux de la section ont été très-importants et auront sans doute d’excellents résultats; les trois séances ont été bien remplies, et la discussion s’est toujours distinguée par un ton de la plus parfaite courtoisie. M. Oudemans remercie au nom de l’assemblée MM. Fée et Kocx des rapports qu’ils ont faits, et pro- nonce ensuite le discours suivant : Messieurs! Les questions qui ont été traitées dans les deux sec- tions de notre Congrès, et dont 1l me semble supertiu de vous rappeler la tendance, ont été bien nombreuses et bien importantes; elles ont beaucoup contribué à étendre nos connaissances, ou à nous montrer le sentier qui seul peut nous conduire à la vérité. Je crois exprimer la con- viction de tous ceux qui ont assisté à nos réunions, en déclarant que notre Congrès à été utile à la science; qu’il 24 a resserré les liens d’amitié qui nous unissent; qu’il à fait accroître l’estime que nous nous portons mutuellement. Certes, Messieurs, ces résultats ne sont pas à dédaigners qu’il nous soit permis d’espérer que le but, que nous nous proposions dans nos conférences scientifiques, à été com- plètement atteint. J’espère que, dans le courant de l’année, notre secré- taire, M. RauwenHorr, pourra vous faire parvenir le Bulletin, qui vous présentera un résumé fidèle des heures consacrées ici à lPétude, et que vous voudrez bien lui faci- liter sa tâche en lui donnant des renseignements, toutes les fois qu’il s’adressera à vous. Avant de nous séparer, Messieurs, 1l me reste à rem- plir un devoir bien agréable, celui de vous exprimer, au nom de la Commission Directrice de notre Exposition et de notre Congrès, la plus vive gratitude, tant du dévouement avec lequel vous avez voulu accepter le mandat de membres du jury, que de la part que vous avez bien voulu prendre à nos délibérations scientifiques. Le secours puissant de tant d’hommes éminents, que ce palais à vu se réunir dans son enceinte, nous était nécessaire pour réaliser le projet d’une fête, digne des efforts infatigables de tous ceux qui, de près et de loin, sont venus nous offrir les résultats magnifiques de leur culture, témoins vivants de l’habileté avec laquelle ils savent forcer la nature à multiplier les moyens, dont elle peut disposer pour s’orner de sa plus belle parure. Vous avez répondu avec empressement à notre appel et nous avons applaudi à votre bienveillance et au désintéressement, qui vous fit quitter vos demeures pour venir à notre aide. Encore une fois, Messieurs, soyez convaincus de notre profonde reconnaissance, et veuillez croire que rien ne nous sera plus agréable que de vous témoigner de notre côté le grand prix que nous avons attaché à votre présence en ce lieu. Souvenez-vous longtemps de nos personnes, noûùs ne vous oublierons jamais! M. le prof. Meissner (de Büle) demande la parole. Il dit: En écoutant le discours d’adieu du président, je voyais repasser devant mon esprit toutes les belles images que l'exposition m’a présentées et auxquelles se rattachent de si belles, de si douces impressions. Jamais je n’oublierai Paccueil cordial, qu’on m'a fait, ainsi qu’à tous les mem- bres étrangers du jury; jamais je n’oublierai ces jours heureux, où j’ai pu faire à Amsterdam la connaissance per- sonnelle de tant d’hommes distingués. Aussi me semble-t-il un vrai devoir d’exprimer à la commission directrice la pleine satisfaction et l’admira- tion que l’organisation et l’exécution du projet conçu ont inspirées à tous les membres étrangers du jury, ainsi que notre reconnaissance profonde et unanime de toutes les Jouissances qu’on nous a procurées. Je ne saurais passer sous silence Pintérêt et la part que la famille Royale, et spécialement $. M. la Reine et $. A. R. le Prince d'Orange ont daigné prendre à cette belle entreprise, et je désire vivement qu’au nom de tous les membres étrangers du jury grâce soit rendue à leurs augustes personnes de lappui et de la protection par lesquels Elles ont moralement et maté- riellement contribué à la réussite de l’exposition. Nous regrettons vivement qu'un deuil récent dans la famille Royale les ait empêchées de jouir Elles-mèêmes du coup d’œil magnifique qu'offre l’exposition et nous ait privés de l'honneur de leur présence. Enfin, comment ne pas faire mention du grand intérêt que l’exposition et le congrès nous ont offert sous le rapport scientifique ? En terminant, j'ose assurer que nous garderons tous le meilleur souvenir du bon accueil que nous avons reçu et qui à si vivement touché nos cœurs. (Applaudissements.) M. Oudemans remercie l’orateur des paroles bien- veillantes et gracieuses qu’il vient de prononcer et déclare close la session du Congrès. La séance est levée à 11 heures. 24% SUPPLÉMENT. MÉMOIRES DÉPOSÉS AU BUREAU ET NOTICES PARVENUES AU SECRÉTARIAT APRÈS L'IMPRESSION DU COMPTE RENDU DES SÉANCES. MÉMOIRES PRÉSENTÉS À LA SECTION DE BOTANIQUE PURE. RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT, LA STRUCTURE ET LES FONCTIONS DES TISSUS DE L'ANTHÈRE, PAR M. A. CHATIN. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 59). I. État de la question. Les cellules des anthères, nommées par le docteur PURKINIE cellules fibreuses (cellulae fibrosae), sont l’objet essentiel de ce travail, dans lequel je comprends cependant aussi des observations se rappor- tant à quelques autres points de l'anatomie des étamines. L'histoire du sujet sur lequel je ramène l’attention des botanistes, est presque toute moderne. En effet, les connaissances sur les cellules fibreuses, qu’on désigne aussi par les mots cellules à filets (A. De CanDoze), cellules spira- lées, cellules élastiques, sont généralement reportées à la date de 1830, époque qui vit paraître le grand travail: De cellulis antherarum fibrosis, nec non de granorum pollinarium formis, du professeur Pur- KINJE, de Breslau. Dans ce travail, digne d’être cité pour lenombre et l'exactitude générale des observations, le savant naturaliste allemand expose, en l’accompagnant de dessins nombreux, le résultat de ses recherches sur environ 300 espèces végétales réparties dans un grand nombre de familles. La structure propre de l’anthère, dans laquelle il distingue deux membranes , l’une épidermoïdale qu’il nomme exothèque (exothecium), l’autre intérieure, constituée par les cellules fibreuses, et qu'il désigne sous le nom d’endothèque (endothecium); les formes qu’affectent les cellules fibreuses ; les fonctions de ces cellules (liées, assure-t-on, à la déhiscence des loges, qu’elles détermineraient par leur élasticité et leur hygroscopicité mises en jeu par les alternatives d'humidité et de sécheresse); enfin, les rapports qui existent entre la forme des cellules fibreu- 376 ses des anthères et les groupes naturels, sont considérés par le savant PurKINJE dans des chapitres spéciaux. Déjà cependant le sujet traité par PURKINYE dans un travail resté classique, avait fixé l'attention de deux botanistes célèbres, MIRBEL et MEYEN. PuRrKkINIE fit honneur à MeEyxEx des premières observations (1). Mais les observations de MEYEx ne dataient que de deux ans (1828), “et c’est précisément à cette époque que remontait l’entreprise du tra- vail de Purkinse, travail terminé et publié en 1830. L’honneur concédé par PURKINIE à son devancier ne diminuait ainsi que bien peu sa propre gloire. à M. Mir8ez se plaignit d’avoir été oublié. Il rétablit ses titres en publiant, à l’occasion de son premier travail sur le Marchantia, une note concise, mais concluante (2). M. Mie y rappelle que, dès 1806 et en 1815, dans ses Observa- tions sur un système d'anatomie comparée des végétaux fondé sur l’orga- nisation de la fleur (travail imprimé dans les Mémoires de l’Institut pour 1808), il signala dans les anthères l'existence d’une lame de cellules découpées par des fentes horizontales ou verticales et se con- tractant par la sécheresse, se dilatant par l'humidité. Il lui paraît en particulier que la phrase suivante, empruntée à la première de ces publications, est le point de départ du travail de PURkINIE: ,, Il n’est pas facile d’apercevoir les ressorts délicats qui font mouvoir et ouvrir les anthères; mais ces organes sont d’une si grande importance et leurs formes si variées, qu'on ne saurait les examiner avec trop de soin. La nature du tissu qui compose les lames contractiles latérales et dorsales, mérite d’être connue: les premières font ouvrir les valves, les secondes recourbent les anthères en arrière” {Mém. de l’'Inst., 1808, p. 347). Au tome I, p. 246, de ses Eléments de physiologie végétale, M. MirBEz s'exprime comme il suit: ,,J’ai remarqué que les valves des loges sont composées de deux lames cellulaires continues entre elles, mais distinctes par leur nature; que l’une, située a l'extérieur, a ses parois dilatées, entières et renflées en petits mamelons à sa superficie; que l’autre, située sous la première, a ses parois découpées verticalement, et qu’elle. jouit, à un degré considérable, de la pro- priété de se dilater à l'humidité, de se contracter à la sécheresse. C’est (1) J. E. PUuRKkINIE, De cellulis antherarum fibrosis, præfatio, p. 1. MeyxEn, Anat. Physiol. Unlersuchungen über den Inhalt der Pflanzen, Berlin, 1828. (2) Mirgxz, Recherches anatom. et physiol. sur le Marchantia, dans les Nouvelles Annales du Muséum d'histoire naturelle, p. 116. LA Li L "4 377 encore par le moyen de l’anatomie que j'ai reconnu que le nombre ordinaire des loges des anthères est de quatre au lieu de deux, selon l'opinion commune.” Je ne veux rien dire qui puisse amoindrir l’intéressant travail de PuRKINJE, mais il serait injuste, d’après les citations précédentes, de ne pas reconnaître que non seulement M. MIRBEL a reconnu l’exis- tence et le siége des cellules fibreuses, et qu’il leur a attribué le rôle physiologique admis jusqu’à ce jour, mais aussi qu’il a distingué net- tement les deux membranes auxquelles PURKINIE a imposé les noms d’exotheciuin et d’endothecium. Plus tard, les recherches de M. MiIRBEL sur le développement des anthères du £ucuwrbita Pepo, etc. (1), le portèrent à admettre que la transformation des cellules à parois simples en cellules découpées ou cellules fibreuses se produit brusquement vers le moment de la matu- ration de l'organe. Il n’est pas superflu, afin de bien préciser l’état de nos connais- sances sur les cellules dites fibreuses, d'emprunter quelques citations aux auteurs classiques. Ces citations ne sont d’ailleurs qu’un dévelop- pement utile du travail de PURKINIE. M. Azrx. DE CANDOLLE s'exprime ainsi (2): ,, La structure intime des anthères à été étudiée avec beaucoup de soin, dans ces derniers temps, par M. PurkINIE. Quoiqu'il ne le dise pas explicitement, on voit qu'il regarde chaque loge comme formée par l’un des côtés du limbe d’une feuille, en sorte que la fente ou le sillon longitudinal répondrait au bord de la feuille, et tout le contenu de la loge au méso- phylle. Il distingue un épiderme, qu’il nomme exothecium, au-dessous un tissu cellulaire d’une nature très spéciale, qu’il nomme endothe- cium, eb au centre le pollen.” L’endothecium se compose de cellules, que l’auteur nomme fibreu- ses (fibrosæ), parce qu’elles sont entourées de filets (3) extrêmement () MrrBEz, Complément des observations sur le Marchantia, suivi de recherches sur la métamorphose des utricules et sur l’origine, les développements et la structure de lanthère el du pollen dans les végétaux phanérogames. — Mémoires de l’Académie royale des sciences, t. XIIT, 1835. (2) ALPHONSE DE CANDOLLE, Jnfroduction à l'étude de la Botanique, 1835, t. 1, p. 143—144. (3) Le mot jet (filum) doit être substitué, ce me semble, à celui de Jibre, car ce dernier s'applique depuis longtemps aux faisceaux de vaisseaux et de cellules allongées, ce qui est tout à fait différent (ALPH. De CANDOLLE, loc. cit., en note). — On peut ajouter que le mot fibre est souvent, comme le dit plus loin An. be Jussteu, employé pour désigner les cellules allongées elles-mêmes (surtout les cellules du bois). Nous nous servirons sou- vent du mot proposé par M. ALPH. DE CANDOLLE. 378 petits, cylindriques et disposés en réseau. M. PurkiNyE dit que l’on trouve quelquefois des cellules sans filets et des filets sans cellules, quoique d'ordinaire les deux choses soient réunies. L’endothecium contient un ou plusieurs rangs de ces cellules singulières dont la forme, naturellement arrondie, devient ellipsoïde, cylindrique ou po- lyédrique, suivant la pression qu’elles subissent. ACHILLE RICHARD dit en substance (1): ;, Il résulte de l’intéres-- sant travail de PurkiNse que chaque loge de l’anthère se compose d’un épiderme ou exothèque, et d’une membrane interne fendothèque) que composent des cellules à fibres internes élastiques. Ces cellules, de formes très-variées, sont semblables ou du moins fort analogues dans une même famille naturelle. Dans les Graminées, par exemple, ces cellules ont une forme rectangulaire, et offrent des fibres courtes, droites, implantées sur leurs côtés à la manière de clous; tandis que dans les Cypéracées elles sont cylindriques et à fibres annulaires transversales. Les cellules de l’endothèque sont d’abord simples, ce n’est que plus tard que les fibres s’y manifestent ? AD. DE JUSSIEU (2) rappelle ,,que les anthères se composent d’une membrane épidermique souvent parsemée de stomates, plus d’une couche profonde d’un tissu particulier dont on conçoit facilement la nature et la forme, en considérant qu’il a commencé par une réunion de cellules spiralées ou annulées, ou plus souvent encore réticulées (Ex. Cobæa). Mais ordinairement la membrane de ces cellules à complètement disparu aux approches de la maturité de l’anthère. On a nommé cellules fibreuses ces cellules à claire-voie, ainsi réduites aux lames qui les doublaient, à leurs fibres, en attachant à ce mot, non l'idée d’une utricule allongée, mais celle d’un ruban plein. Cette couche fibreuse va en diminuant d'épaisseur à mesure qu’elle se rap- proche de la ligne de déhiscence, point où elle s’interrompt complè- tement. Ces petites lames, très élastiques et hygrométriques, doivent se tendre, se détendre, s’allonger, se recourber, suivant que l’an- thère est plus sèche ou plus humide, et ces variations doivent suivre,. d’une part, le développement de l’anthère, d'autre part, l’état de l’at- mosphère, et c’est ainsi que la loge se rompt sur les points où la couche fibreuse est interrompue.” Quelques observations, éparses dans des travaux ayant un tout autre objet que l’étude particulière des anthères, sont venues confirmer les données de PurkiNyE et de MirBez, plutôt qu'y ajouter. Cepen- (1) Ac. RICHARD, Nouveaux éléments de botanique, Te édition, p. 366, et Précis de botanique, 1852. (2) An. DE Jussieu, Bolanique élémentaire, 1re édition, p. 342. 379 dant le fait de la localisation des cellules à filets le long de la ligne de déhiscence, constaté par M. DucHARTRE dans l’anthère du Lathræa elandestina , doit être spécialement mentionné (1). Quant à nos connaissances sur l’anatomie du filet et du connectif, c’est encore à MrrBez qu’elles remontent: ,,J’ai remarqué, dit cet il- lustre botaniste (2), que souvent les trachées du filet pénètrent dans le connectif._ Ce qui est parfaitement vrai, contrairement à cette asser- tion deux fois inexacte, comme je l’établirai dans le cours de ce tra- vail, D’ ACHILLE RicHarp: ,, Lefilet est parcouru par un faisceau central fibro-vasculaire qui s'étend de la base au sommet, sans pénétrer dans le connectif (3).” Les propositions suivantes peuvent être déduites des recherches de Mregez, de MEyen et de PURKINJE: 1. La jeune anthère est d’abord à 4 logettes, puis à 2 loges. 2. Les anthères sont formées de deux membranes (signalées par Mre8ez, dénommées exothèque et endothèque par PURKINIE), jamais plus, jamais moins. 3. L’exothèque, épidermoïdale par son siége et de texture géné- ralement délicate, ne manquerait jamais. Il n’est pas dit qu’il supplée ou aide, en aucun cas, l’endothèque pour la déhiscence des loges de l’anthère. 4. L’endothèque est formée généralement de cellules dites fibreu- ? ses par PURKINYE, cellules découpées par M. Mirgez, cellules à filets par M. AzPHonse DE CanpoLue; les cellules à filets sont plus rares vers la ligne de déhiscence. 5. L’élasticité et l’hygroscopicité des cellules à filets formant la seconde membrane sont la cause de la déhiscence des loges. J’allais omettre de citer le savant SCHLEIDEN qui a figuré la troi- sième membrane, sur laquelle je croyais être le premier à appeler l'attention, jusqu’au jour où M. DucxaRTRE, compulsant les livres allémands à l’occasion d’un traité élémentaire de botanique, m’a fait perdre mes illusions. Toutefois SCHLEIDEN n’attacha pas d’impor- tance à son observation. 6. La forme des cellules dites fibreuses est généralement la même dans les mêmes groupes naturels (4). (1) P. DucHARTRE, Observations anatomiques et physiologiques sur la Clandestine d'Europe, pl. VI, fig. 86—89. Paris 1847. (2) Brisseau-MrrBEz, 1808 et 1815, /oc. cr. (3) Acx. RICHARD, Précis de Botanique. Paris, 1852. (4) Cette remarque de PURKINJE, généralement juste, peut être opposée à l'opinion des botanistes qui nient encore aujourd’hui l'existence de corrélations entre la structure anatomique des végétaux et leurs caractères morphologiques. 380 7. La métamorphose des utricules simples de la seconde mem- brane en cellules dites fibreuses est si rapide, qu’elle ne peut être saisie par l'observation; elle n’a lieu que vers l’époque de la déhiscence (MIRBEL). 8. Les trachées ou vaisseaux spiraux du filet pénètrent souvent dans le connectif (MirBer). Il n’est pas signalé queles trachées puis- sent ne pas exister sur toute la longueur du filet (Acx. RicHaRpaffñirme même que les trachées s'étendent toujours de la base au sommet du filet.) Cette analyse, que je me suis efforcé de rendre complète et fidèle, des travaux de Mirsez, de MeYex et de PURKINJE sur la structure de l’anthère, montre déjà avec les questions qu'on regarde comme fixées par ces savants botanistes, quelques-unes de celles qu’ils n'ont pas éclairées, quelques autres qu’ils ont méconnues. Rien n’est dit touchant, non plus la forme, mais la disposition et les connexions des cellules à filets, soit au point d'attache des loges de l’anthère au connectif, soit dans l’épaisseur du connectif lui-même, soit par rapport aux groupes naturels des végétaux. IL. Premiers développements des tissus de l’anthère; des logettes. Les recherches de Mirgez sur le développement de l’anthère peuvent être ainsi résumées : 1. Le tissu de l’anthère est d’abord une masse utriculaire homogène. 2. Plus tard, les utricules situées vers le milieu de chacune des moitiés des deux lobes de l’anthère grandissent et changent de forme: ce sont les wtricules polliniques (ou utricules mères du pollen) desti- nées à être résorbées après qu’elles auront donné naissance dans leur cavité à des grains de pollen, généralement au nombre de quatre pour chaque utricule mère. 3. Vers la maturation de l’anthère, la portion de la masse utricu- laire primitive qui avait persisté, séparant en deux logettes chacune des deux demi-anthères, disparaît, et chacune des demi-anthères n'offre alors qu’une seule loge. 4. Tout le tissu sous-épidermique se transforme, vers l’époque de la déhiscence, en cellules à filets. 5. La transformation des utricules simples en utricules ou cel- lules à filets est tellement brusque qu’elle ne peut être surprise au moment de son évolution. Les propositions 1 et 2, confirmées par divers observateurs, notamment par M. DucHarrre (1), paraissent être hors de toute con- testation; j'ai eu très-souvent l’occasion d’en vérifier l'exactitude. (1) Observations anatomiques et physiologiques sur la Clandestine d'Europe, pl. VI, fig. 81 à 85. 381 La proposition 3 est encore généralement vraie. Cependant j'ai constaté un assez grand nombre de cas dans lesquels la cloison de séparation persiste complète au milieu de chaque demi-anthère; celle-ci restant ainsi, jusqu’à sa déhiscence, coupée en deux logettes. Alors le plus ordinairement (Lycopersicon, Tradescantia, des Asclé- piadées, Orchidées, etc.) la déhiscence à lieu, comme dans les cas où l’anthère est à deux loges ou deux demi-valves. La seule diffé- rence esb que celles-ci reposent par leur bord, jusqu’à l’instant de la déhiscence, sur la cloison des logettes. Ce sont les deux vantaux d’une porte qui, au lieu de répondre tous deux dans une chambre unique, donnent entrée à deux chambrettes contigues l’une à l’autre. Habituellement, l'extrémité de la cloison devenue libre à la déhiscence par le décollement des valves, qui jusque-là reposaient sur elle, se déjette, se contracte ou se détruit diversement, et à ce moment l’on pourrait croire que la destruction de la cloison a précédé la déhiscence elle-même au lieu de la suivre. Dans les Passiflora, Scabiosa, etc., ce sont les valves réfléchies et adossées de la loge qui, plus que la cloison proprement dite, forment les logettes. Le nombre des plantes dans lesquelles la cloison de séparation des logettes ne persiste pas jusqu’au moment même de la déhiscence, mais ne se détruit qu'aux approches de ce moment, est considérable. J’un des meilleurs exemples est celui observé par M. DucHaRTRE dans la Clandestine, qui présente une cloison encore épaisse après la production des cellules fibreuses (1). M. Mirgegz avait d’abord professé que le nombre ordinaire des loges des anthères est de quatre et non de deux selon l'opinion commune (2). Plus tard, il crut pouvoir conclure de ses études organogéniques, limitées à un trop petit nombre d'espèces, que le nombre 4 des logettes, constant dans le jeune âge, faisait toujours place à deux loges. C’est entre les deux opinions successivement adoptées par le savant anato- miste qu'est la vérité. On vient de voir que les proportions 1 et 2, déduites du mémoire de M. Mrr8ez, sont absolument admises, mais que la proposition 3 n’est pas sans d'assez nombreuses exceptions. Mes observations établissent que les propositions 4 et 5 doivent être presque complè- tement modifiées. Et d’abord tout le tissu sous-épidermique se change-t-ùl en cellules à filets (3)? On est conduit à l’affirmation en se reportant, non au texte (1) DucnarTRe, oc cit., pl. VI, fig. 86. (2) BrisseAU-MiRBEL, Eléments de Physiologie régétale, T, p. 247, et pl. XXX, fig. 6 D (c’est par erreur que l’auteur renvoie à la pl. XXXI, fig. 9). (3) MYRBEL, loc. cit. 382 muet à cet égard, mais aux figures de MirBez et de MExex (1), représentant l’anthère dans son jeune âge, et plus tard lorsque ses celluies à filets se sont produites. Le contraire sera toutefois établi plus loin. On verra aussi que la transformation des cellules simples en cellules fibreuses, quoique rapide, peut être suivie. III. De la première membrane ou de la membrane externe des amthères. Développement. La membrane épidermique est dénommée exothe- ctum par PurkINIE. Elle est figurée par Meyex et Mirgez. Ce der- nier ajoute qu'elle se présente sous la forme d’utricules relevées sur la face externe en petits mamelons. Voilà tout ce qu’on sait de cette membrane. Mais son développement, sa disparition complète, les variations profondes de structure qu’elle peut offrir, le rôle qu'elle semble appelée à remplir dans certains cas de structure spéciale et surtout quand les cellules à filets viennent à manquer, n’ont aucune- ment préoccupé ces savants anatomistes. x Aux premiers âges de l’anthère, lorsque les utricules polliniques ne se dessinent point encore au sein des masses cellulaires, et souvent longtemps encore après la formation de ces utricules, la première membrane n’est pas distincte du tissu qu’elle recouvre. Mais peu à peu, les utricules qui forment son assise (2), prennent une forme spéciale, grandissent en des directions variables, et le plus fréquem- ment, comme l’a cit Mirger, se relèvent en petites ampoules, ce que j'ai vu être aussi le caractère habituel des utricules épidermiques dans les pétales; chez quelques plantes, le relief des cellules épider- miques de l’anthère est même assez grand pour que celles-ci consti- tuent de véritables poils (Lycopersicon, ete.) C’est aux approches de la déhiscence que les cellules de la pre- mière membrane éprouvent les changements les plus remarquables, soit dans toute l’étendue de l’anthère, soit en particulier à certaines places nettement circonscrites vers la ligne de déhiscence et le point d'attache des valves au connectif. On les voit alors tantôt prendre sur toute la surface de l’organe (Pedicularis, Chironia, Cassia, Octomeris, etc.) une épaisseur notable, tantôt former, par un développement localisé excessif, une saillie dont la section verticale représente une sorte de crête de coq, soit des deux côtés de la ligne de déhiscence (Passifloræ spec., Aponogeton, Bignonia, Lycopersicon, etc), soit à la base des valves (Aechmea), soit sur le connectif lui-même (Calen- () E.J.F. Meyen, loc. cit, et Pflanzen-Physiologie, 1887 , t. LIL, fig. 1 et 7. (2) Dans tous les cas où l’épiderme des anthères se distingue bien des autres tissus, je ne l'ai vu formé que d’une seule couche d’utricules. 383 dula); quelquefois enfin (et ce cas doit d'autant plus fixer l’attention qu’alors l’anthère est réduite à une seule membrane) les utricules épidermiques disparaissent complètement. Au point de vue des balancements organiques, on ne manquera pas de remarquer que dans le Canna cette destruction de la membrane épidermique sur les valves de l’anthère correspond à un excès de développement de cette même membrane sur le connectif. Mais c’est principalement chez les espèces dont l’anthère manque de cellules fibreuses, que la membrane épidermique prend des dévelop- pements inusités, ainsi qu'on le voit dans le Zycopersicon, le Pyrola, le Melastoma et Octomeris. Du rapprochement de ces deux faits en coïncidence, manque de cellules à filets, développement considérable de la membrane épidermique, sort naturellement cette hypothèse: la première membrane ne supplée-t-elle pas, dans le phénomène de la déhiscence, la seconde membrane, quand celle-ci ne se transforme pas en cellules dites fibreuses? On se confirme en quelque sorte dans cette hypothèse, en considérant que le développement spécial de la membrane épidermique s'opère, comme celui des cellules à filets, vers le moment de la déhiscence et est parfois localisé comme lui sur les points, où le rôle des tissus présumés actifs dans la déhiscence peut s’exercer avec le plus d'efficacité. Je reviendrai plus tard sur les fonctions de la première membrane. “Généralité d'existence. La première membrane existe toujours (1); elle se distingue le plus ordinairement très-bien des tissus sous-jacents par la forme de ses utricules; parfois cependant, surtout dans les pre- miers âges de l’anthère, elle ne peut être reconnue, quoique son existence ne puisse être révoquée en doute. Celle-ci est démontrée dans plusieurs des cas obscurs, soit par la transformation en cellules à filets de tout ou partié (Clandestina) du tissu sous-jacent, soit par la coloration de ce dernier, ou par celle des utricules épidermiques elles-mêmes. Mais l'existence constante de la membrane externe n’est vraie que pour la jeune anthère, car il peut arriver que cette membrane dispa- raisse à peu près tout entière vers l’époque de la maturation (Calen- dula, Laurus nobilis, Mahonia, etc.); parfois sa destruction n’a lieu que sur la ligne de déhiscence (Schaueria, ete.). Formes. La forme la plus habituelle des utricules est celle dans laquelle elles se relèvent eu petits mamelons (Meyenia, Aspidistra, ete.) ou en papilles, rappelant celles qui forment le velouté des pétales. Plus de longueur aux mamelons ou aux papilles constitue les poils (1) Je ferai toutefois quelques réserves touchant l’existence constante d’une mem- brane épidermique superposée , dans le jeune âge, à la membrane fibreuse. 384 généralement simples (Lycopersicon) qui se montrent surtout aux extrémités des anthères et sur le connectif. Le cas inverse du pré- cédent, caractérisé par l’aplatissement des utricules, se présente dans le Balsamina, le Canna, surtout dans les Synanthérées (Cosmos, Dahlia, etc.). Le plus souvent, quoique à peu près la même sur toute la surface de l’anthère, la forme des utricules de la première membrane peut différer beaucoup (autrement que par leur allongement en poils) par places. (C’est ainsi que les utricules se relèvent considérablement, tout en restant soudées entre elles: dans le voisinage de la ligne de déhiscence (1) dans le Lycopersicon, V Aponogeton, Y Aeckinea, le Peri- strophe, l'Eranthemum, plusieurs Passiflora, etc.; sur le milieu même des valves dans le Solanum laciniatum et le long du connectif dans le Calendula (2). Coloration. La membrane externe se distingue souvent du tissu placé au-dessous d'elle par une coloration propre ou par le manque de toute couleur. Assez souvent de couleur verte ou incolore, elle est d’un jaune vert dans l’Octomeris, plusieurs Cassia, jaune dans les Tradescantia, les Solanum, Ranunculus, ete., plus ou moins brune dans les Erica, Rhododendron, quelques Cassia, ete., d’un rouge violet dans le Cyrtanthera magnifica, les Anemone, Pa- paver, ete. Parfois, dans le Tradescantia par exemple, la coloration de la membrane épidermique est semblable à celle de la troisième membrane. Structure. Les utricules composant la membrane épidermique des anthères sont généralement d’une texture délicate. Cependant elles peuvent prendre une épaisseur considérable. Déjà résistantes dans le Pedicularis, V Epimedium, beaucoup d’Acanthacées, etc., les utricules de la première membrane prennent une notable épaisseur dans les Erica, Rhododendron, Pyrola, plus encore dans le Chironia, le Cassia, surtout dans le Zamia et quelques Lobéliacées dont les utricules épidermiques rappellent assez bien les cellules scléreuses qui forment les granulations pierreuses des poires. La cuticule peut elle-même former sur l’'utricule une croûte épaisse; sa surface peut être comme chagrinée (Oassia , ete.). La membrane épidermique est ordinairement constituée par une (1) Jamais sur la ligne même de déhiscence, où la membrane s’amincit et peut même disparaître. (2) J'ai déjà fait remarquer que, par une sorte de balancement organique, le grand développement de la membrane épidermique du connectif coïncide avec la destruction ou l’'amincissement extrème de celle-ci sur les valves du Culendula. | e 385 seule assise d’utricules. Je n’ai vu d'exception à cette règle que dans un Cassia (rapporté de Bahia par SALTZMANN et conservé dans l’her- bier DELESSERT), qui présente de deux à trois assises d’utricules très- épaissies et colorées dans les côtes ou crêtes qui bordent la suture. Ces utricules de la première membrane ne peuvent ici être confondues avec celles, aussi disposées en assises multiples, de la deuxième mem- brane, ces dernières étant incolores etponctuées. Peut-être observera- t-on quelques cas d’anthères à membrane épidermique formée sur toute son étendue de plusieurs couches d’utricules, ainsi que cela est connu dans un certain nombre de feuilles. IV. De la seconde membrane des anthères. La seconde membrane des anthères, improprement dénommée endothecium par PURKINIE qui pensait, avec Mrr8eL et MEYEN, qu’elle représentait le tissu le plus interne, celui qui tapisse immédiatement et à tous les âges la cavité des valves, est la partie la moins incom- plétement connue, on pourrait presque dire la seule un peu connue, des tissus qui composent ces organes. C’est elle seule que PURKINIE à eue en vue dans son grand travail, elle seule dont M. Mrr8ez s’est attaché à suivre l’évolution. Comme la première membrane, la seconde membrane des anthères peut être considérée dans: la généralité de son existence, la coloration, la forme, la structure, la direction, et le nombre d'assises de ses utricules. Mais la formation des cellules fibreuses doit par-dessus tout être étudiée. Transformation des utricules simples en cellules fibreuses. On à vu comment MIRBEL, pour s’être trop attaché à l’idée que l’étude organo- génique faite sur une seule espèce doit éclairer tous les faits du même ordre, ne vit pas que l’on peut suivre la transformation des utricules simples de la seconde membrane en cellules à filets sur un certain nombre d’anthères, tout aussi bien qu'on peut suivre une transfor- mation analogue qui a lieu habituellement dans le tissu des feuilles des Orchidées épiphytes. C’est à tort aussi qu’il pensa que cette transformation des utricules se produisait toujours à un moment très-rapproché de la déhiscence. En réalité, le passage des utricules simples en cellules à filets peut être suivi avec assez de facilité dans un très-grand nombre de cas, et l’on voit alors que la transformation des tissus commence géné- Où 25 386 ralement ou par l’attache des valves au connectif, ou par un point rapproché de la ligne de déhiscence, ou par ces deux points à la fois. Que, dans tous les cas, c’est le tissu bordant immédiatement la ligne de déhiscence qui se transforme le dernier, et que, même dans un très-grand nombre de plantes (Peristrophe, Schaueria, Cyrtanthera, Brillantesia, Helleborus, ete.), un arrêt d'évolution aidant, les utricules marginales de cette ligne de déhiscence ne subissent pas la transfor- mation. Relativement à ce point: que la transformation des utricules sim- ples en cellules à filets s’effectuerait toujours à un moment très- rapproché de la déhiscence de l’anthère, je ferai observer qu’en général cette transformation commence eb souvent se complète à une époque encore éloignée de la déhiscence (Helleborus, Belleperone, Bignonia, Lamium, Canna, Leculia, etc.). Mais je dois, sur ce sujet qui a tant préoccupé le savant MIR8Et, citer ses propres paroles et ajouter quelques détails de mes obser- vations. , Ce fut alors (aux approches de la déhiscence) qu’un changement extraordinaire se manifesta dans une ou plusieurs couches d’utricules, placées immédiatement au-dessous de la membrane utriculaire super- ficielle. Les utricules s’agrandirent dans tous les sens et leurs parois se divisèrent en lanières ou en filets dont la position rappelait très- bien la forme première de l’utricule. La métamorphose ne se faisait pas comme dans le Marchantia, par transitions appréciables; elle était si brusque, que je ne pus jamais surprendre la nature à l’œuvre (1). Ces paroles de MirBez devaient inspirer le désir de rechercher si, peut-être en suivant le développement de l’anthère sur des espèces, autres que celles en très-petit nombre examinées par ce savant, on ne saisirait pas le moment de la transformation qui lui avait échappé. L’Aechmea fulgens, le Chironia frutescens, le Pedicularis syluatica, ete., se prêtèrent mal à mes recherches. Cependant il me parut qu'en plusieurs circonstances j'avais entrevu dans la seconde membrane de leurs anthères quelques états de transformation. Ces premières obser- vations prirent plus de consistance dans le Canna nepalensis et V Apo- nogeton distachyuin, où je vis apparaître les premiers linéaments des filets dans les utricules d’abord simples de la seconde membrane; mes expériences devinrent concluantes dans le Tradescantia virginiana, plante dans les anthères de laquelle la transformation commença par deux points de l’anthère: la ligne de déhiscence et le talon ou attache (1) Mie, Mémoires de l Académie des sciences, t. XIIT, p. 394. tr d 387 des valves au connectif, pour de là envahir, rapidement sans doute, mais toutefois successivement, le reste des parois. Fort de ces données, je m'adressai aux plantes à très-grosses anthères que MIRBEL avait soumises à son observation. Le Cucurbita Pepo et le Passiflora brasiliensis, base du travail de M. Mirgez, se prêtent en effet difficilement à l’étude du phénomène de transformation, mais celui-ci est plus aisément saisissable sur d’autres espèces de Cucuwrbita et de Passiflora. C’est même dans ces plantes que j'ai pu suivre le moins difficilement et la transformation des cellules et les points premiers de cette transformation, qui sont bien ordinairement le voisinage du connectif et de la ligne de déhiscence. La transformation des utricules de l’anthère rayonnant alors de ces deux points en quelques plantes, rappelle ce qui se passe chez les animaux dans les os produits par divers centres d’ossification apparus sur des points opposés, puis marchant à l'encontre l’un de l’autre. Concluons donc en disant: 1. La transformation des utricules simples en cellules à filets, quoique rapide, peut être constatée dans son évolution; 2. La transformation commence sur des points divers, généra- lement vers la ligne de déhiscence et l’attache des loges, pour de là envahir successivement le reste des valves. Généralité d'existence. TL’existence de la deuxième membrane peut être admise comme à peu près constante. Je dirais comme absolument constante, d’après mes observations, si je n'avais été conduit à douter de la présence de cette membrane dans le T'hun- bergia alata. Cette plante n’ayant, en effet, les valves de ses anthères formées que de deux assises d’utricules dont l’interne ne se trans- forme pas en cellules fibreuses, on est porte à penser que cette assise interne représente non la seconde, mais la troisième membrane, et l’on se confirme dans cette opinion par cette considération que, dans les autres genres d'Acanthacées, où les trois membranes existent, la seconde se change en cellules à filets. Je ne tairai pas toutefois cette objection que, dans les Acantha- cées, la troisième membrane se détruit après la production des cel- lules fibreuses, tandis qu’elle persisterait chez le T'hunbergia. Mais je ferai aussi remarquer que l’objection perd beaucoup de sa valeur par ce fait, que la troisième membrane persiste habituellement dans les anthères privées de cellules à filets comme celles du T'hunbergia. Coloration. Excepté dans les jeunes tissus, où elle est parfois teintée de vert, la deuxième membrane est généralement incolore. Mais à côté de la règle se placent des exceptions diverses pouvant être catégorisées sous deux chefs, comme suit: 25% 388 a. La seconde membrane offre la même couleur que lépiderme; ainsi elle est jaunâtre dans le Ligusticum, jaune dans le Lycopersicon, verte puis jaune dans le Solanum Sisymbrium, rose dans le Butomus, bleue dans l'Zrythronium Dens Canis et le Tulipa Gessneriana. b. La seconde membrane partage la coloration de la troisième membrane; coloration qui est verdâtre dans le Rhamnus Alaternus (avant la complète maturation), jaunâtre dans le Salvia splendens (à première membrane d’un beau rouge), lAponogeton, le Gonolobus ; c. Les trois membranes sont uniformément colorées, exemple: plusieurs Anemone, dont les anthères ont toutes leurs cellules colorées en violet noir. Je ne me souviens pas d’avoir observé des anthères ayant la seconde membrane colorée (autrement qu’en vert dans le jeune âge, comme dans le Solanum Sisymbrium), les deux autres étant incolores. Forme des cellules. Les cellules de la seconde membrane sont fréquemment arrondies-elliptiques ; parfois, polyédriques (tabulaires , cuboïdes, etc.), dans un assez grand nombre de plantes (Solanées, Scrofularinées, Primulacées, Papilionacées, Rosacées, Polygonées, etc.), elles ont la forme générale d’une demi-sphère ou d’une demi- ellipse à section appuyée contre la membrane épidermique, la con- vexité étant par conséquent tournée vers la troisième membrane ou l’intérieur de la loge. Nous reviendrons sur la forme des cellules en recherchant les rapports de cette forme avec les groupes naturels. Structure. Les cellules de la deuxième membrane offrent généra- lement, il n’est pas besoin de le dire, cette structure spéciale, dite fibreuse, avec filets développés dans les paroïs de façon d’ailleurs fort diverses, comme dans le velamen des racines, dans les feuilles, ete., de beaucoup d’Orchidées épidendres. On a même admis jusqu’à présent que les cellules de la seconde membrane sont toujours fibreu- ses, opinion que les présentes recherches démontrent être mal fondée pour un assez grand nombre de végétaux, même pour d’im- portantes familles tout entières (Ericacées, Mélastomées , etc.). Cette absence de cellules fibreuses chez des plantes variées, ab- sence que j'établirai plus loin avec détails, est bien de nature à sur- prendre les botanistes, habitués à admettre, sur l’autorité de MIRBEL et de PURKINJE, que la membrane dénommée par celui-ci endotheciwm est toujours fibreuse. Quant aux cellules fibreuses elles-mêmes, elles diffèrent beaucoup entr’elles par la disposition de leurs découpures, tantôt en arceaux, puis en spirales simples ou croisées, ou en lanières isolées ou grou- pées, etc. Une disposition remarquable et assez commune, bien PP RE 7 389 qu'elle paraisse ne pas avoir encore fixé l’attention des botanistes, est celle que j'appellerai disposition en griffe, et qu'on observe dans les cellules en forme de calotte dans les Polygala, Pyrus, Cerasus, Cornus, Seabiosa, Grevillea, Foeniculum, etc. La structure des cellules fibreuses sera considérée plus loin avec tout le soin que le sujet comporte. Nous venons d'indiquer que dans une catégorie de végétaux la seconde membrane est formée de cellules sans filets ou non fibreuses; que dans une autre catégorie, la plus nombreuse (et qu’on avait cru être la seule) les cellules de cette membrane sont au contraire fibreuses. Or, il existe une troisième sorte de membrane moyenne, caractérisée par ceci que les cellules n’y sont ni toutes fibreuses, ni toutes sans filets, mais participent des deux autres types. Dans cette troisième classe les cellules à filets ne forment qu’une portion des valves, l’autre portion restant constituée par des cellules à parois simples (Solanum, Rhinanthus, etc); nous y reviendrons plus loin à l’article cellules fibreuses localisées. Il est encore une catégorie spéciale de cellules, ni fibreuses ni à parois unies et semblables à elles-mêmes dans toute leur étendue, mais très-épaisses du côté de la membrane externe, extrêmement amincies ou manquant même de parois vers la membrane interne sur laquelle une coupe de dehors en dedans les montre s’appuyant comme le ferait un fer à cheval par l'extrémité de ses branches, le corps ou convexité étant adossé à la membrane épidermique. Géné- ralement ponctuées dans les parties les plus épaisses ou les plus rapprochées de la membrane interne, ces cellules semblent être une forme de transition entre les vraies cellules fibreuses ou à filets et les cellules ordinaires. Les considérations suivantes viennent, du moins, à l’appui de cette hypothèse : Ces cellules manquent, avons-nous dit, de parois du côté de la membrane interne vers laquelle elles vont en s’amincissant à partir de leur face adossée à la membrane externe (Cassiæ species); nous avons observé une structure et une disposition tout-à-fait semblables dans l’épiderme des racines de plusieurs Orchidées épidendres. Dans les anthères de Cassia comme dans les racines d'Orchidées, ces cellules spéciales tiennent la place de cellules fibreuses ou spira- lées existant chez des espèces voisines. Dans les anthères, les cellules fibreuses dites en griffe, marquent de parois ou n’en ont que de très-minces, du côté où elles s’appuient a la membrane externe, comme les cellules ponctuées spéciales de quelques Cassia, là où elles reposent sur la membrane interne. Les cellules fibreuses en griffe, comme les cellules spéciales du 390 Cassia, vont en s’attenuant, de leur région dorsale qui est le point le plus épais, vers leurs extrémités appuyées à la membrane contiguë. Il n’est pas douteux que dans les Orchidées les cellules épaissies du côté extérieur n’occupent la place des cellules spiralées des genres voisins; il paraît évident aussi que, dans quelques Cassia, ces cellules épaissies tiennent la place des cellules spiralées du Cassia Fistula. Direction. Donnée par celle de leur plus grand diamètre, la direc- tion des cellules de la seconde membrane est importante à considérer pour les cellules fibreuses, parce qu’elle est généralement constante dans un même groupe naturel et qu’elle paraît avoir un rôle dans la déhiscence des anthères. Il importe de distinguer deux cas principaux dans la direction de cellules, savoir: a. La direction ou le grand diamètre des cellules de la seconde membrane est parallèle aux valves (Erodium, Plamtago, Silene, Cen- tropogon, Brugmansia, Commelina, Encyclia, Limodoruwm. b. La direction des cellules est perpendiculaire aux valves (Gera- nium, Mirbelia, Kennedya, Pyrus, Tiarella, Lychnis, Malawis). Lorsque les diamètres d’une cellule sont à peu près égaux, il n’y a plus lieu de considérer la direction générale de la cellule, maïs bien celle des filets que portent les cellules fibreuses, et ici encore on distingue ces deux cas : a. La direction des filets est parallèle aux valves (Salvia); b. La direction des filets est perpendiculaire aux valves, c’est le cas ordinaire (Tropæolum, Chelone, Ombrophytum). Nombre d'assises. Il importe de considérer séparément la mem- brane moyenne, au point de vue du nombre d'assises des cellules qui . la forment, en membrane fibreuse et en membrane non fibreuse. Si la seconde membrane est formée de cellules sans filets, ces cellules se présentent le plus souvent sur une seule assise. Toute- fois quelques plantes ont des assises de cellules multiples (2 à 3 assises dans le Pyrola, 4 dans le Solanuwm macrocarpum (portion des valves à cellules simples), 3 à 6 et même 7 dans certaines Cassia, jus- qu'à 10 dans le Solanum Sisymbrium (portion des valves lacuneuse et à cellules simples). Si au contraire la deuxième membrane est constituée de cel- lules fibreuses, le cas le plus ordinaire est bien encore que cette membrane soit composée, au moins dans la plus grande partie de son étendue, d’une seule rangée de cellules, mais ici les exceptions sont de beaucoup plus fréquentes que lorsque les valves de l’anthère ne renferment pas de cellules fibreuses. C’est ainsi qu’on compte deux assises de cellules dans plusieurs Passiflora, Hyoscyamus, Tropæolum, 3 391 Aspidistra, Atropa, Plantago, Crassula, Syringa, Chelone, Cinchona, Campanula, 3 à 4, et même davantage, chez les Cosmibuena, Sipho- campylos, Brugmansia, Encyclia, Uncidium, Limodorum, de 6 à 10 dans l’Agave, l’Iris, le Rhodea. Dans les anthères à cellules fibreuses localisées ou n’occupant qu'une portion des valves, le nombre des assises peut être le même partout. C’est ce qu’on observe dans le Cassia Fistula, Halesia et le Chironia, dont les valves ne présentent qu'une seule assise de cel- lules, tant sur les points occupés par des cellules fibreuses que sur ceux formés de cellules sans filets. Mais il est d’autres cas où le nom- bre d'assises des cellules varie; nous donnerons comme exemple le Solanum Sisymbrium, qui, pour une rangée de cellules fibreuses vers le point de déhiscence, présente jusqu’à 8 assises de cellules simples dans les autres parties de l’anthère. On peut prévoir que dans les anthères à cellules fibreuses locali- sées, les unes vers la ligne suturale, les autres près du connectif, c’est la forme de cellules la plus rapprochée du connectif qui comptera le plus grand nombre d'assises. C’est ce qui résulte de la proposition suivante : Dans une même valve, le nombre des assises cellulaires (que la deuxième membrane soit fibreuse ou non), est toujours le plus grand vers le connectif et le plus petit dans la région suturale; ici leur nombre est à-peu-près constamment réduit à l'unité (1). C’est ainsi que parmi les valves à cellules simples le Solanum Sisymbrium n’a qu'une seule assise vers la suture, et en présente huit ou neuf auprès du connectif; que dans le Zycopersicon la deuxième membrane n’a qu'une assise ou même qu’elle manque sur la ligne de déhiscence, tandis qu’elle compte jusqu’à huit assises de cellules vers l’attache des valves inférieures (les valves supérieures ont moins d'épaisseur). Nous citerons, parmi les plantes à valves formées de cellules fibreuses : le Muscari et le Billbergia, qui ont une assise vers la suture, et trois assises près du connectif; l’Agave et la plupart des Iris, qui pour une ou deux assises à la suture en présentent de six à huit dans la région moyenne, et jusqu'à dix ou douze vers la base des valves. Lacunes. Je consigne ici, comme un fait auquel d’autres viendront se rattacher sans doute, l'observation que j'ai faite de lacunes dans l'épaisseur de la deuxième membrane du Solanum Sisymbrium. Ces lacunes, disposées avec régularité comme dans le parenchyme des feuilles des plantes aquatiques, se forment, ainsi que dans celles-ci, (1) La deuxième membrane peut même manquer vers la suture, que forment alors seules la première et la seconde membranes, quelquefois même une seule d’entre elles. C9 © 19 dès le jeune âge de l'organe, et ne tiennent aucunement la place de tissus détruits; une assise des cellules de la seconde membrane les isole de la membrane épidermique et de la troisième membrane (1). V. Localisation des cellules fibreuses. MIRBEL, PURKINGE, MEYEN et les anatomistes venus après eux ont admis, non seulement que les valves des anthères sont toujours pourvues de cellules fibreuses, mais aussi que ces cellules consti- tuent une membrane recouvrant toute l’étendue des valves. L'examen critique du premier de ces points (l'existence constante de cellules fibreuses) m’occupera dans l’article suivant; je vais établir dans celui-ci que les cellules fibreuses, quand elles existent, n’occu- pent pas toujours l’étendue entière des valves. Deux plantes voisines, peut-être congénères, la Squamaire et la Clandestine, ne présentent en effet de cellules fibreuses que sur la portion des valves voisine de la ligne de déhiscence (2). C’est aussi vers la ligne de déhiscence des anthères que sont exclusivement placées les cellules fibreuses de l’Orobanche (3) et du Phelipæa, genres du même ordre que les Lathræa. Au même type d'organisation appartient le Rhinanthus. Un mode de localisation des cellules, inverse de celui dont il vient d’être cité des exemples, c’est-à-dire avec localisation des cel- lules fibreuses, non plus vers l’extrêmité suturale des valves, mais du côté de l’attache au connectif, existe dans l’Halesia, les Chlora perfoliata et Chironia Centaurium. Telle est aussi la structure des valves du Cassia fistula. Les Solanum ouvrent leurs anthères, non par une fente occupant toute la longueur de la loge, mais par une courte ouverture (sorte de pore) apicilaire. Or, si l’on fait de ces anthères des coupes trans- verses diversement étagées, on constate que c’est uniquement à la hauteur du point de déhiscence qu’existent des cellules à filets, toute la région inférieure de l’anthère en étant dépourvue. Si PURKINE a figuré les Solanum comme privés de cellules fibreuses, c’est sans doute parce que ses études avaient été limitées aux portions infé- rieure et moyenne de l'organe. Le Wätheringia, genre peu homogène de Solanées, présente dans (1) J’ai figuré ailleurs ces lacunes à divers âges (PI. V, fig. 3, 3a et 3b). (2) On peut voir là un arrêt de développement, indiquant que la transformation des cellules procède (dans l’espèce) de la ligne de déhiscence vers le point opposé. (3) J’ai vu les cellules fibreuses manquer complétement dans l'Orobanche Eryngii dont les valves se trouvaient réduites à la membrane épidermique à l’époque de la matura- tion des anthères, sur quelques points même elle était représentée seulement par la paroi extérieure de ses utricules! 393 l'anthère de ses diverses espèces, des différences anatomiques qui pourraient être l'indice d'états morphologiques correspondants. Le W.rubra est d’un intérêt spécial, au point de vue de cet article, par le type qu’il représente: il porte des cellules fibreuses sur toute l’étendue de la valve interne ou supérieure, tandis qu’il est tout-à-fait privé de ces cellules à la valve externe de la loge. Le W. crassifolia a des cel- lules fibreuses sur les deux valves et un W. de Minas-Gerues, recueilli par CLAUSEN, en est partout dépourvu. Les Laurus ont cette organisation particulière de n’offrir des cellules fibreuses que sur les châssis qui, on le sait, se relèvent pour donner issue au pollen. Les Berberis, Mahonia, Epimedium diffèrent en ce que leurs anthères portent aussi des cellules à filets sur la por- tion des valves qui ne se soulève pas. Enfin, dans les Ophrys et Gymmadenia la production des filets est éparse et fort incomplète. En résumé, on voit que les cellules fibreuses peuvent n’exister que sur une portion des valves des anthères et que leur localisation se rattache aux types suivants: 1° Les cellules fibreuses sont disposées vers la ligne de déhis- cence sur toute la longueur de l’anthère (Phelipaea). 2° Elles occupent encore la longueur de l’anthère, mais seule- ment vers l’attache des valves au connectif {Chlora). 3. Elles n'occupent que le sommet des loges, au pourtour du point de déhiscence (Solanum). 42 Elles n'existent que sur l’une des deux valves (Witheringia rubra). > Elles sont localisées sur les châssis ou valvules de soulève- ment (Laurinées). 6® Elles s'étendent au-delà des valvules de soulèvement ‘(Ber- béridées). 7° La production de filets sur les parois des cellules est in- complète, etles cellules fibreuses sont dispersées (Ophrys, Orchis mas- cula, etc.). VI. Absence de cellules fibreuses. Les livres dans lesquels j'ai appris la botanique m’avaient enseigné que dans la paroi des anthères entre toujours une membrane com- posée de cellules fibreuses; mais les observations auxquelles je dus me livrer pour le présent travail, m’apprirent bientôt que dans bon nombre de plantes ces cellules fibreuses font au contraire complète- ment défaut. L'absence de cellules fibreuses peut quelquefois tenir à des cir- constances accidentelles. C’est ainsi qu'à Paris j'ai remarqué, depuis plusieurs années, que les anthères de l’Hypowis erecta et du Pitto- 394 sporum Tobira manquent de cellules à filets, en même temps qu’elles ne contiennent pas de pollen parfait; ces anthères stériles ont sans: doute été frappées d’un double arrêt de développement. Mais dans les cas qui méritent plus de nous occuper parce qu'ils répondent à une constitution normale, les anthères, quoique conte- nant un pollen fertile, ont leurs valves complètement dépourvues de cellules fibreuses. Les Ericacées furent les premières plantes dans lesquelles je constatai l'absence de cellules fibreuses. Conjecturant alors que les autres groupes de végétaux à anthères s’ouvrant aussi par un pore pourraient offrir la même organisation, j'établis, à ce point de vue, une série de recherches dont les résultats répondirent à mes prévisions. Les Vacciniées, les Rhododendrées, les Pyrolacées, les Monotropées, les Epacridées, les Mélastomées n'offrirent pas de trace de ces cellules fibreuses qu’on avait cru ne faire jamais défaut. Ces observations semblaient établir une relation constante entre le manque de cellules fibreuses et la déhiscence apicilaire. Les Cassia (non le ©. Fistula), qui ouvrent leurs anthères par une courte fente apicilaire, et le Tetratheca confirmèrent ce rapport; mais une excep- tion inattendue fut offerte par le Solanum, genre de plantes pourvu de cellules fibreuses à la hauteur du pore terminal des anthères. Ainsi la règle qui veut que les anthères à déhiscence terminale soient privées de cellules fibreuses souffre une très-curieuse exception dans le Solamum. Par opposition à ce qui précède, on pouvait s'attendre à ce que les anthères à déhiscence longitudinale fussent toujours munies de cellules fibreuses. C’est en effet la règle, mais une règle où les excep- tions ne sont pas extrêmement rares. C’est ainsi que le Lycopersicon, genre bien voisin du Solanum, a ses anthères privées de cellules fibreuses, quoique s’ouvrant longi- tudinalement, et l’on ne peut s'empêcher de faire la remarque que deux genres, assez voisins pour avoir été longtemps réunis en un seul, forment respectivement une curieuse exception aux rapports généraux qui lient la structure des valves aux modes de déhiscence. Les plantes qui, comme le Zycopersicon, manquent de cellules fibreuses, quoique offrant la déhiscence longitudinale, ne sont d’ail- leurs pas tout-à-fait rares. Déjà mes observations permettent d'y comprendre les suivantes, appartenant à des familles fort diverses : Badula, Diospyros, Gonolobus, T'hunbergia, Balanophora, Cycas, Zamia, Loroglossum, Orchis maseula, O. sambucina, O. fusea et plu- sieurs Orobanche. Une circonstance à noter, c’est que dans les anthères à‘déhis- cence longitudinale, quoique privées de cellules fibreuses, les bords des valves, loin de s'écarter et de finir par se renverser au dehors, restent toujours rapprochés sur la ligne de déhiscence. À ce caractère on peut souvent reconnaître la structure de l’anthère. Il est établi par ce qui précède : 1° Que les cellules fibreuses manquent, en général, dans les anthères à déhiscence poricide. 22 Que les cellules fibreuses font défaut dans un certain nom- bre d’anthères à déhiscence longitudinale. 32 Que dans quelques plantes dont les étamines paraissent avoir subi un arrêt de développement, sinon morphologique du moins histologique, l'absence de cellules fibreuses coïncide avec la mauvaise conformation du pollen. VII. Troisième membrane. À peu près inconnue jusqu'à ce jour, quoiqu'aperçue par MEYEN et par SCHLEIDEN, la troisième membrane existe toujours dans le jeune âge des anthères. Plus tard (vers l’époque de la maturation du pollen) elle disparaît généralement, ne laissant que peu ou point de traces. C’est à la troisième membrane, sorte d’épiderme (quant au siége, non pour les fonctions) interne des valves de l’anthère, que s’appliquerait avec juste raison le nom d’endothecium, que l’on donne depuis PURKINIE à la membrane moyenne, et qui devrait aujourd'hui être dénommée mesothecium. On peut croire que si la troisième membrane n’a pas fixé l'attention des anatomistes, c’est parce qu’elle n'existe généralement plus vers l’époque de la déhis- cence des anthères. Cependant le tissu qui la forme, plus interne que l’endothecium de PuRKINJE ou membrane à filets de MIRBEL, persiste dans quelques plantes. J'ai observé au développement de la troisième membrane dans plusieurs centaines de plantes , et dans toutes j'ai vu les faits histolo- giques se suivre avec une grande uniformité. J’en donnerai une idée en disant ce qui se passe dans le Passiflora, genre à grosses anthères d’une étude facile et qui se trouvent figurées aux diverses phases de leur évolution dans les deux premières planches de l’atlas (de 36 planches) consacré aux présentes recherches. .« Formé dans le, Pussiflora d’une assise d’utricules papilliformes généralement teintées de jaune et dirigées des parois des valves vers la cavité des loges de l’anthère, le tissu de la troisième membrane est déjà distinct des tissus voisins peu après l’apparition des utricules polliniques ; il s’allonge à mesure que ces utricules , avançant elles- 396 mêmes dans leur évolution, produisent le pollen, puis disparaissent; son plus grand développement répond en général au moment où le pollen, débarrassé de l'enveloppe que lui formaient les cellules-mères, est parvenu à ce degré avancé de son organisation qui précède immé- diatement la production des filets dans les cellules fibreuses. Maïs à mesure que ces dernières cellules complètent leur organisation et que le moment de la déhiscence des anthères approche, le tissu de la membrane interne se flétrit, se lacère, et à la fin disparaît, complè- tement résorbé ou ne laissant pour témoin qu'une matière désorga- nisée et granuleuse appliquée sur les parois de la loge. Production transitoire dont les fonctions, sans doute nourricières, paraissent être liées à la fois à la nutrition du pollen et au développement si rapide des filets dans les cellules fibreuses ou sous-épidermiques, la mem- brane interne a ainsi, suivant nous, une grande importance biologique. Sa structure presque toujours délicate et souvent papilleuse (Passi- florae species, Colchicum, ete.) est en rapport évident avec cet ordre de fonctions. Le caractère de la troisième membrane d’être résorbée lorsqu’ap- proche l’époque de la déhiscence des anthères, n’est pas sans quelques exceptions. C’est ainsi que j'ai vu cette membrane persister à des degrés divers dans les Pedicularis, Hyoscyamus, Erythronium, ete., et l’on peut dire la destruction en est rare dans les anthères privées de cellules fibreuses. Coloration. Il faut compter la coloration parmi les caractères de la troisième membrane: elle est de beaucoup plus commune que celle de la membrane contigue; elle en est généralement indépen- dante; elle a au contraire des rapports intimes avec la coloration du pollen dont elle entoure la masse. La deuxième membrane est généralement sans coloration, tan- dis que la troisième membrane est le plus souvent colorée. Si, en effet, celle-ci est d’un blanc satiné dans le Zycopersicon, presque inco- lore dans l’'Echeveria, le Choetophora, l'Heterocentrum, elle est de couleur fauve dans l’Asclepias, verdàätre dans le Chimonanthus et V'Ulez, d'un vert jaune dans plusieurs Salvia, l'Epimedium, jaunâtre dans les Begonia, Thea, jaune chez les Daphne, Jasminum, Spar- mannia, Aesculus, Vitis, Citrus, Fragaria, Canna, Aloe, orangée dans le Tropæolum et le Zygophyllum Fabago, parfois rouge, bleue ou d’un violet bleu (Phyteuma), etc. La coloration de la troisième membrane est généralement indé- pendante de celle de la membrane épidermique. C’est ainsi que dans le Plumbago scamdens, l'Heterocentrum roseuwm, le Megazea alba et le Sylphium, tous à membrane interne jaunâtre ou presque incolore, on 397 trouve que la membrane épidermique est bleue pour le premier, rose pour le second et le troisième, d’un bleu noir dans le Sylphiwm. - Quelquefois la seconde membrane partage la coloration de la troisième, comme on l’observe dans l’Aponogeton, le Gonolobus, le Salvia splendens. Il ressort de ce qui précède que si de la troisième et de la seconde membrane une seule est colorée, c’est ordinairement la troisième; mais le cas contraire peut se présenter, comme si la nature diverse des deux membranes sous-épidermiques devait être établie par tous les genres de preuve. C’est ainsi que le LZycopersicon et le Cassix, chez lesquels la troisième membrane est incolore, ont la deuxième membrane, celui-là verte, celui-ci d’un jaune fauve. Mais si la coloration de la troisième membrane n'offre que de rares analogies avec celle des deux autres membranes, cette colora- tion est au contraire directement liée, comme la cause à l’effet, à la coloration du pollen. Telle est même la généralité de ce rapport qu'on peut, soit remonter à peu près avec certitude de la couleur du pollen à celle de la membrane détruite, soit prévoir, par la coloration de la troisième membrane, quelle sera celle du pollen. Ces rapports constatés sont d'autant plus susceptibles d'applications que la forma- tion et la coloration de la troisième membrane précèdent celles du pollen, et que le pollen reste après la destruction de la membrane elle-même. Structure. Qu'’elles s’avancent en papilles dans la cavité des loges ou que, plus ou moins aplaties, elles ne forment qu'une membrane étroite, sorte d'épiderme intérieur, les cellules de la troisième mem- brane sont généralement à parois minces, fort délicates, non ponctuées par conséquent. Quelques exceptions se présentent dans les Pyrol«, Vaccinium, Rhododendron et Cassia, plantes à anthères sans cellules à filets, mais qui, par une sorte de compensation, ont la membrane interne notablement épaissie. Une seule assise d’utricules constitue ordinairement la troisième membrane. Cependant celle-ci est composée de deux assises dans le Sparmannix, de deux à quatre assises dans le Violu, le Crassula orbi- cularis, dans plusieurs Cassia et Canne, et jusqu'à sept dans le Cassia marylandica. Comme pour la deuxième membrane, c’est vers l’at- tache des valves au connectif que les assises existent en plus grand nombre. La membrane interne ne s'étend pas seulement sur les valves de l’anthère; elle tapisse toute la cavité des loges, aussi bien la portion des parois des loges, formée par la cloison, le connectif et les placen- toïdes, que la portion qui répond aux valves elles-mêmes. 398 Contenu. Les substances que contiennent principalement les utricules de la troisième membrane sont, avec des matières colo- rantes variées, des corps gras souvent réunis en gouttelettes et char- gés de principes colorants, des substances azotées, du mucilage, du sucre et de l’alerone. Fonctions. Les différentes phases du développement de la troi- sième membrane, son existence transitoire, son siége sur toute la paroi interne des loges polliniques, sa production précédant celle du pollen qu’elle isole de tous les autres tissus, sa destruction lorsque le pollen arrive à son développement complet, et lorsque les filets se forment ‘sur les cellules de la seconde membrane, les rapports de coloration qu’elle a de commun avec le pollen, les matières alimentaires qui y sont contenues; tout indique, qu'elle est la nourrice du pollen et sans doute aussi le réservoir où les cellules de la seconde membrane pui- sent les éléments de leur rapide transformation. Les détails dans lesquels je viens d’entrer mettent, on l’ac- cordera, hors de doute l’existence, dans l’anthère, d’une troisième membrane, et assignent à celle-ci un rôle important. On ne saurait plus dès lors conserver à la deuxième membrane, par son siége vrai mesotheciumn, le nom d’endotheciuin que lui imposa PURKINIE, dans la croyance qu'il représentait le tissu le plus intérieur de la paroi des loges. Ou ce dernier nom doit être abandonné, ou il faut l'appliquer à la troisième membrane. Je ferai encore cette remarque que, si dans un certain nombre de plantes (Melaustoma, Octomeris) la troisième membrane se dis- tingue mal de la deuxième membrane, ce n’est pas une raison suff- sante pour nier son existence dans ces plantes elles-mêmes. On com- prend en effet que, comme la première membrane (l’épiderme) dont on ne contestera pas cependant l'existence, elle puisse se confondre en apparence avec la seconde membrane par une texture commune. Je citerai comme exemple le Chœtophora et le Clandestina, plantes où sont confondues en un tissu homogène les utricules de l’épiderme avec celles du tissu placé au dessous de lui. Les faits de cet ordre ne sont pas rares dans le règne végétal. VIII. Cloison des logettes. Les deux loges qui forment habituellement l’anthère sont sépa- rées par le connectif, dont la structure sera exposée plus loin. C’est uniquement de la cloison qui, à une certaine époque de leur dévelop- pement, divise en deux logettes chacune des loges, que nous nous occuperons ici. | | L | 1 L | | | | l’anthère. 399 Observée, mais dans sa première formation seulement, et com- plètement négligée quant à sa structure et à ses destinations par M. pe Mirser, la cloison des logettes prend forme au milieu des tissus de l’anthère à peu près en même temps que les utricules mères du pollen; puis elle achève ses développements, et enfin elle disparaît dans la plupart des plantes vers le moment de la maturation du pollen. Je vais considérer la cloison des logettes: æ Dans son organographie ou sa morphologie. b. Dans son histologie. ce. Dans sa biologie ou ses fonctions. A. Organographie. Ordinairement il existe une cloison dans chaque loge, cette cloison est verticale, et par conséquent les deux logettes qu’elle sépare sont collatérales. Parfois cependant la cloison, au lieu d’être verticale, s'est déve- loppée au travers de la loge, horizontalement, et dans ce cas les logettes sont superposées. (Laurus Cinnamomum L., Sassafras). Très-rarement (Nuphar luteum, Luurus nobilis, Berberidées), la cloison manque, et alors la loge est nécessairement indivise à toutes les phases de l’évolution de l’anthère. Enfin une disposition, moins rare que la précédente, est celle où, par suite du développement inégal des valves (les postérieures étant généralement plus allongées que les antérieures), les cloisons (verticales) n’atteignent pas jusqu'aux extrémités de l’anthère, où les loges restent indivises. Dans ce cas, dont le Paratropia offre un bon exemple, des sections transverses menées par les diverses parties de l’anthère indiquent parfaitement les limites du développement des cloisons (1). Quand on suit avec attention, jusqu'à ses dernières phases, le développement de la cloison des logettes, on est amené à lui recon- naître deux origines, lesquelles peuvent, ou présider respectivement seules à la formation de la cloison, ou contribuer à cette formation en des proportions diverses, ce dernier cas étant le plus ordinaire. Dans ce qui va suivre, nous prenons pour base cette définition incontestablement juste au point de vue du fait: la cloison des loget- tes est le tissu (quelconque) qui divise en deux chacune des loges de Loranthus europeus ete., et figurés dans le Vol. XXITT, tab. 44, des Transact. Linn. Soc., montrent combien peut varier, dans ces cas anormaux, le développement relatif des valves. M. D. OLIVER représente aussi des anthères privées des cloisons dans l’une des loges. 400 La définition posée, nous sommes conduit à reconnaître les trois Cas suivants : a. La cloison des logettes est constituée uniquement pag un tissu qui est la continuation du connectif; b. La cloison est formée complètement par les valves réfléchies sur le connectif; c. La cloison, de nature mixte, est composée en partie par la prolongation du connectif, en partie par la rentrée des valves. ne ces trois points. Quand la cloison est formée tout entière par les tissus du con- ae ceux-ci se prolongent en une lame ayant toute la profon- deur de la loge, et c’est sur l'extrémité de cette lame que viennent poser par leurs bords les valves à peine infléchies. On trouve des cloisons de cette origine dans l’anthère du Cucurbita Pepo, del’ Ardisia, de l’Hippuris, du Linuin, du Jasminum nudiflorum, du Tradescantiæ, de l’Octomeris, du Melastoma, du Choetophora, de l'Heterocentrum, du Monochoetum. Peut-être la cloison exclusivement connectivale est elle plus commune parmi les plantes à anthères privées de cellules fibreuses que parmi celles d’une organisation différente. b. Lorsque la cloison est formée par les valves seules, celles-ci s’infléchissent profondément pour venir, plus ou moins adossées l’une à l’autre, s'appuyer au connectif, constituant ainsi la séparation de chaque loge en deux logettes. Il n’est pas hors de propos d'ajouter que c’est au figuré que je m'exprime quand je dis: les valves s’in- fléchissent. Le fait est que les valves se forment sur place, comme les cloisons vraies ou connectivales se taiïllent en quelque sorte dans la masse parenchymateuse de la jeune anthère, dont une por- tion devient membrane des valves, d’autres portions utricules-mères du pollen, cloisons vraies, placentoïdes et connectif proprement dit. Les cloisons d’origine exclusivement valvaire sont de toutes les plus rares, on peut les observer dans le Tellima, Habrothamnus, le Buxus, plusieurs Passiflora et Saxifraga. c. Les cloisons dans la constitution desquelles les valves entrent pour une part et un appendice du connectif pour le reste, sont de beaucoup les plus communes. Elles offrent d’ailleurs toutes les combinaisons possibles quant à la longueur respective des parties fournies par les valves d’un côté et par le connectif de l’autre (1). C’est ainsi que les valves entrent à peu près dans la formation des cloisons: (1) Peut-être même, en procédant avec rigueur, trouverait-on que toutes les cloisons ont une origine mixte, ce qui ferait disparaître les catégories & et #. C’est que à propos du tout on peut dire avec LINNÉ: Natura non facit saltus. Et cependant nous devons établir des catégories. ONE L L 401 Pour 75/100 dans le Chironia frutescens, le Tulipa sylvestris et plusieurs Passiflor«. Pour 50/100 dans plusieurs Cinchonu, Seabiosa, Campanula, Phyteuma, Mimosa, Tropæolum, Aechmea, Tritoma. Pour 25/100 dans les Chelone, Lathræa, Centropogon, Lopezix, Cheiranthus, Corylus. Pour 12/100 dans les Mioporum et Stylidiwin. Pour 10/100 ou même moins dans l’Afropa, le Beloperone, le Foeniculuwm. Pour 5/100 dans l’Althaea et le Malva, qui passent, le dernier surtout, aux plantes ayant les cloisons des anthères formées par le connectif seul. Les divisions que nous venons d'indiquer sont purement orga- nographiques, à savoir que nous attribuons aux valves les tissus qui se relèvent avec elles et en sont la continuation évidente, et au con- nectif la portion des cloisons qui lui reste adhérente, ou est résorbée vers l’époque de la déhiscence. Cette réserve est d'autant plus néces- saire que souvent la portion de cloison qui reste soudée au connectif se rattache par l’histologie (ou la nature intime des tissus) plus aux valves qu’au connectif. C’est ainsi que le bord des cloisons est recou- vert de cellules fibreuses qui se continuent avec celles des valves (par Pattache de celles-ci) dans les Phyteuma, Centropogon, Lopezix, Seabiosa et Knautia, Cheiranthus, Tropæolum, dont la masse du con- nectif est privée de cette sorte de cellules. Et cependant il me paraît qu'on ne saurait attribuer aux valves ces cloisons plus où moins fibreuses. B. Histologie. La cloison des logettes étant le plus souvent, avons-nous dit, composée en partie par les bords infléchis des valves, l'histologie des cloisons de cette origine se confond avec celle des valves elles-mêmes; y revenir serait répéter ce qui a été dit des membranes constitutives des valves. Mais nous devons entrer en quelques développements sur la na- ture histologique de la cloison que constitue une lame avancée du connectif, de celle qu’on pourrait nommer la vraie cloison. Nous distinguerons dans cette vraie cloison: «. ses parois; b. sa masse. a. Parcis des cloisons. La paroi ou surface interne des cloisons est constituée par un repli de la membrane interne ou troisième membrane des valves, laquelle se prolonge sur les tissus en conti- nuité avec le connectif. Lorsqu'approche le moment de la matu- 26 402 ration du pollen ou de la déhiscence des anthères, la portion de la troisième membrane appliquée sur la cloison suit le sort de celle qui tapisse les valves, c’est-à-dire qu'elle est le plus souvent résorbée, laissant à nu la cloison proprement dite, dont la nature histolo- gique, très-variable, peut toutefois être rattachée comme il suit, à quelques cas généraux: 1. Les tissus de la cloison ne sont jamais formés de cellules fibreuses. Ce cas très-commun peut être observé dans les Justiciæ, Mirbelia, Kennedya, Cydonia, Pyrus, Fragaria, Staphylea, Ribes, Saxifraga, Rhewm, Daphne, Grevillea, Cytisus, etc. 2. Les tissus de la cloison les plus rapprochés de la cavité des logettes sont formés seuls de cellules fibreuses; on observe cette structure, dans laquelle les cellules fibreuses de la cloison semblent être une prolongation (toutefois avec une forme généralement diffé- rente) de celles de la deuxième membrane des valves, chez les Lo- peaia, Cheiranthus, ete. Deux cas se présentent ici quant au nombre d’assises des cel- lules fibreuses. Tantôt celles-ci sont disposées sur un seul rang, comme dans les ÆZpilobiwn, Oenothera, Fuchsia, Knuutia, Seabiose, Pterocephalus, Hippuris; tantôt elles le sont sur plusieurs rangs, comme dans les Tropaeolum, Diclytra, etc. Quelquefois il y a accord de nombre entre les assises fibreuses de la cloison et celles des valves. C’est ainsi que dans les Lopezia et Epilobium 11 existe un seul rang de cellules fibreuses dans la cloi- son comme dans les valves, que dans l'Epidendruin ces assises sont au contraire au nombre de deux. En d'autre plantes le désaccord est manifeste. Ainsi dans les Cinchona, Cheiranthus, Diclytra, les valves de l’anthère ont seulement une assise de cellules fibreuses, tandis que la cloison en offre deux dans le Cinchona et Diclytra, et trois dans le Cheiranthus. Un autre cas est celui dans lequel la masse entière ou à peu près entière de la cloison est fibreuse, les cellules à filets ne s'étendant pas sur le connectif proprement dit: nous citerons comme exem- ples les Aponogeton, Colchicum, Lobelix, Forsythia. Enfin, le tissu fibreux peut s'étendre des valves et des cloisons au connectif; alors la masse entière de l’anthère est fibreuse, à l’excep- tion de l'axe que suivent les cellules conductrices ou nourricières entourant le plus souvent quelques trachées. Une structure qu’on observe dans beaucoup d’1ris est celle où la masse des tissus étant, de nature fibreuse comme il vient d'être dit, la cloison des logettes est seule formée de cellules simples. Une autre disposition spéciale existe dans le Pontederia, chez néons > Le-n De NT 0 L | ) ’ < 403 lequel les cellules fibreuses des valves se prolongent, non sur les bords, mais sous la base même de la cloison, qu’elles coupent ainsi de ses communications avec le corps du connectif. C. Fonctions de la cloison. L'histoire physiologique ou biologique de la cloison peut être rattachée à l'architecture de la loge, à la nutrition du pollen, à la déhiscence des valves. a. Architecture de la cloison. La cloison des logettes a une utilité architecturale qui ne saurait être niée. En effet, elle s'élève du connectif, sur lequel elle s’appuie solidement par une base évasée vers le point où viennent aboutir, et reposer sur elle, les extrémités ou bords suturaux des deux valves de la loge. Elle représente donc, dans la loge où elle porte les bords libres des valves, le mur de refend d’une maison sur lequel viennent porter les bouts de solives d’un plancher dont les bases sont engagées dans le mur d'enceinte. Parfois, nous l’avons dit, la cloison vraie manque ou est rudi- mentaire, la séparation des logettes étant alors produite par les valves elles-mêmes, recourbées en arc pour venir appuyer leurs bords sur le connectif. On comprend très-bien que la cloison, soutenant les valves et les empêchant de s’affaisser dans la cavité des loges, conserve à celles-ci leur capacité et favorise par là-même et la production d’une quantité de pollen plus considérable que si la capacité de la loge était réduite, et un développement plus régulier des grains de pollen, qui n’ont pas à souffrir de la compression qu’exerceraient sur eux les valves non soutenues. b. Nutrition du pollen. Les cloisons des logettes concourent indi- rectement au développement du pollen en empêchant la compression qui résulterait pour lui de la chute des valves. Elles favorisent direc- tement sa nutrition en multipliant la surface de la membrane nour- ricière, ou troisième membrane. Nous avons dit, en effet, que celle-ci tapisse non seulement l'intérieur des valves, mais aussi la cloison. Que celle-ci soit supprimée, et du même coup disparaîtra cette mem- brane nourricière, qui par les deux faces de la cloison porte l’ali- ment au milieu de la masse pollinique. Les cloisons de nature parenchymateuses (et c’est le plus grand nombre) peuvent aussi fournir des aliments au pollen (et à la transformation des cellules simples en cellules fibreuses), en propor- tion d'autant plus considérable qu’elles ont, comme dans quelques Iris, Anemone, Rumex, Tradescantia, une plus grande épaisseur. 26* 404 c. Rapports avec lu déhiscence. La déhiscence des loges se ratta- che, non à une cause unique (les cellules fibreuses), comme on l’a admis longtemps, mais à des causes multiples que nous aurons plus loin à apprécier dans leur ensemble; mais nous devons noter ie1 celle de ces causes qui nous parait tenir aux cloisons. On à vu que la solidité de’ l'édifice des loges ou chambres à pollen tient à la cloison même. Que celle-ci disparaisse, comme il arrive vers l’époque de la maturation du pollen dans la plupart des plantes, et les valves se désuniront, par suite du porte-à-faux sur la ligne suturale, comme il arriverait aux deux moitiés d’un plancher dont les extrémités seraient suspendues dans le vide après l’enlève- ment du mur de refend qui auparavant portait ces extrémités et les retenait ainsi en contiguité. Le rôle ici attribué à la destruction des cloisons dans le phéno- mène complexe de la déhiscence s'appuie d’ailleurs sur cette obser- vation, que dans les plantes à déhiscence poricide, (Cussiæ, Erica- cées, etc.) la cloison persiste généralement sur toute la longueur de la suture, le point de déhiscence excepté (1). IX. Plucentoïides (2). L'organe que nous allons faire connaître n’avait pas encore été signalé. Le nom de placentoïdes, par lequel nous proposons de le désigner, rappelle les analogies de forme, et jusqu’à un certain point, de fonctions, qu’il à avec les placentas des ovaires. Nous la consi- dérerons aux points de vue: &. morphologique ou organographique; b. histologique; c. biologique; d. taxonomique; e. philosophique. a. Morphologie des placentoides. Les placentoïdes rappellent tout-à-fait, par leur place dans les logettes et la forme générale qu’ils affectent, les placentas axiles des ovaires biloculaires. Que l’on fasse la coupe transversale de l'ovaire d’un Solanum et celle de l'une de ses anthères, ou trouvera dans chacune des logettes de celles-ci, comme dans chaque cavité ovarienne, un corps charnu qui s’avance vers le milieu des loges de l’ovaire, des logettes de l’anthère. Par la place considérable qu’il occupe dans les logettes, le pla- centoïde réduit souvent beaucoup l’espace réservé au pollen, à peu près comme, dans beaucoup de Solanées et de Scrofularinées, on voit (1) Il sera établi qu'aucune des cäuses de déhiscence n’est absolument générale. Aussi les anthères manquant de toute cloison ({Mwphar) ou de cloison vraie (Zellima) ne laisseront-elles pas que de s'ouvrir, les autres causes faisant alors compensation. (2) Les Planches XXV, XXVI, XXVIL, et la PL V (fig. 2—3) de notre Atlas sont consacrées aux placentoïdes. | 405 les graines resserrées entre de volumineux trophospermes et les val- _ves du péricarpe (1). Quelquefois le placentoïde s'avance assez vers la valve qui lui est opposée pour venir la toucher par son extrémité, subdivisant alors chaque logette de l’anthère en deux sous-logettes. La coupe d'une jeune anthère ainsi conformée présente celle-ci divisée en 8 logettes si l’anthère est complète (Hemitonus), en 4 logettes si, comme dans le Salvia, l'anthère doit être réduite à une seule loge. J'ai observé quelques plantes dans lesquelles les placentoïdes, au lien d'exister dans chacune des deux logettes, ne s'étaient dévelop- pés que sur l’une des faces de la cloison, manquant par conséquent sur la face opposée et dans la logette correspondante: tel est le cas du Justicia flavicoma et du Brillantaisia. La production du placentoïde à lieu généralement comme celle de la cloison, c’est-à-dire que les tissus se taillent en quelque sorte en plein drap. dans la masse parenchymateuse de la jeune anthère ; parfois cependant on les voit s'accroître par une sorte de végétation utriculaire appliquée sur la portion tenant à la cloison. La durée des placentoïdes est limitée, comme celle de la cloison dont ils peuvent être en quelque sorte considérés comme une dilata- tion; c’est-à-dire que, comme celle-ci, ils sont résorbés et disparaissent plus où moins complètement vers l’époque de maturation du pollen, ne laissant tantôt aucune trace, se manifestant quelquefois encore par deux petites cornes ou appendices que la rétraction de la cloison a rapprochés du connectif. En somme, l'existence des placentoïdes est, comme celle de la cloison des logettes et plus qu’elle encore, liée au développement du pollen; ils apparaissent avec celui-ci, disparaissent vers sa matura- tion, sans jamais persister; la cloison persiste au contraire dans un certain nombre de plantes. La résorption des placentoïdes commence d’ailleurs généralement un peu avant celle de la cloison. b. Histologie des placentoïdes. J'ai toujours vu les placentoïdes formés par un tissu parenchymateux très-semblable à celui qui forme la cloison. Comme celle-ci, ils ne sont jamais traversés ni par des fibres, ni par des vaisseaux (et sous ce rapport leur parallèle avec les placentas des ovaires ne saurait être soutenu, de même qu’on ne peut comparer le pollen, libre dans la cavité des logettes, aux graines attachées sur les placentas);, mais de plus ils paraissent ne jamais (1) On peut comparer le pollen, resserré dans la logette entre le placentoïde et les valves, aux spores des Mousses pressées entre la columelle et les parois de l’urne. L’analogie physiologique quant au mode de nutrition est d’ailleurs complète, comme leur formation 4 par 4 dans les cellules-mères, entre le pollen et les spores. 406 compter parmi leurs éléments histologiques les cellules fibreuses ou à filets qui revêtent assez souvent la surface des cloisons, et parfois les forment tout entières. Ce dernier point me paraît important à noter au point de vue du rôle biologique des placentoïdes. Je dois d’ailleurs faire cette remarque que je n’ai pas observé de placentoïdes dans les anthères à cloisons formées même partiellement de cellules fibreuses; toujours la présence des placentoïdes ayant coïncidé avec l’existence de cloisons simplement parenchymateuses. Les placentoïdes sont ordinairement, comme les cloisons, re- couverts par un repli de la troisième membrane; toutefois j'ai vu quel- quefois cette membrane manquer ou être peu distincte (Squamaria), la surface des placentoïdes étant alors en rapport immédiat avec le pollen. ce. Biologie des placentoïdes. Les placentoïdes me paraissent avoir pour fonction de concourir à la nutrition du pollen. Ils naïssent vers la même époque que lui, le suivent dans ses développements, disparaissent quand, sa maturation approchant, ils lui sont inutiles, leur persistance pouvant même être un obstacle à sa facile et complète dissémination. La structure essentiellement parenchymateuse des placentoïdes, la troisième membrane où membrane nourricière, qui les revêt ordi- nairement et dont ils augmentent la surface et multiplient les points de contact avec le pollen, dont la masse, déjà divisée par la cloison, est subdivisée par les placentoïdes qui la réduisent ainsi en tranches minces presque partout resserrées entre deux surfaces nourricières dont les produits ne peuvent lui arriver que par imbibition, voilà évidemment des conditions appropriées au rôle que nous attribuons aux placentoïdes. On est d’ailleurs d'autant plus frappé de l'utilité d’une organisa- tion ayant pour effet de mettre partout l’aliment à la portée du corps à nourrir, que celui-ci (le pollen) ne reçoit pas directement sa nourri- ture par continuité, comme les ovules la reçoivent des placentas, mais indirectement, par simple contiquité. d. Des placentoïdes dans leurs rapports avec la taxonomie. Étant donnée, comme c’est le cas pour les placentoïdes, l’observation d’un organe nouveau dans les plantes, il est nécessaire à l’histoire de cet organe de rechercher quels rapports d'existence ou de développement il peut avoir avec les divisions naturelles, plus ou moins générales, du règne végétal. Ce premier point déterminé, il deviendra possible d’ap- précier la signification de l’existence des placentoïdes dans ses rapports avec les degrés variés d’élévation organique des espèces végétales. Il est digne de remarque que je n’ai constaté la présence des placentoïdes dans aucune espèce appartenant à l’embranchement des plantes monocotylédones. Or, comme mes études ont porté sur 407 presque toutes les familles de cet embranchement, on peut, je pense, tenir pour certain que les placentoïdes y font complètement défaut. Les plantes dicotylédones ont été divisées par l’illustre DE Cax- DOLLE en quatre classes, dont deux, les Monochlamydées ou Apétales, les Thalamiflores où Polypétales hypogynes, n’ont présenté, comme les monocotylédones, aucun vestige de placentoïdes. J’en dirais autant des Calyciflores, si je n’avais observé des placentoïdes dans le Cassia Marylandica. La division des plantes calyciflores du célèbre botaniste de Genève, fondée uniquement sur l'insertion, réunit deux séries dis- tinctes, celle des polypétales et celle des gamopétales, et il est bien digne de remarque (en raison de ce qui va suivre) que ce soient préci- sément les Calyciflores gamopétales qui manquent absolument de placentoïdes. Je pense du reste qu’il ne faut accorder qu’une mé- diocre valeur au fait exceptionnellement offert par un Cassia, bien que ce genre soit l’un des plus parfaits d’une famille regardée comme des plus élevées de sa classe. Reste la quatrième classe de dicotylédones, les Corolliflores ou Gamopétales hypogynes. Or, c'est aux familles qui en font partie qu'appartiennent les espèces dont les anthères sont pourvues de pla- centoïdes. J’ai observé ces organes: chez les Crentianées, dans le Cllora perfoliata, les Clironia frutescens et C. Centaurinm ; chez les Solanées, dans les Solanum, Lycopersicon, Atropa, Datura, Habrothannus, Hyoscyamus, Witheringia, Ulloa ; chez les Scrofularinées, dans les Verbascum, Hemitomus, Pedi- cularis, non dans les Veronica mi les Chelone ; chez les Labiées, dans les Salvia, Rosmarinus et Westringia, à anthères uniloculaires; dans les Lamiuwm, Leonurus et Marrubiuwm ; chez les Acanthacées, dans les Acantlrus, Beloperone, Brillan- taisia, Cyrtanthera, Peristrophe, Justicia ; chez les Orobanchées, dans les Clandestina et Squamaria, non dans les Orobanche ni les Phelipaea ; chez les Bignoniacées, dans les Tecoma. Les familles qui suivent, rapprochées des précédentes à des degrés divers, ont au contraire paru être privées de placentoïdes: les Gesnériacées (Glowinia, Achimenes); les Polémoniacées (Polemonium, Phlox, Cobaea) ; les Apocynées (Asclepias, Allamanda, Nerium, Vinea) (1); les Convolvulacées (Convoluulus, Cuseuta) ; (1) Je prends ici les familles dans leurs anciennes et grandes circonscriptions. 408 les Primulacées (Primula, Cyclamen, Androsace). Enfin, les Plumbaginées (Plumbago, Statice) et les Plantaginées (Plantago, Littorella), familles qui forment le passage aux Monochla- mydées, et devaient à ce titre, on pouvait le prévoir, être privées de placentoïdes. On sera frappé de ce fait, que parmi les Corolliflores portant des placentoïdes, ce sont les ordres Labiatiflores qui dominent (Labiées, Acanthacées, Orobanchées, Scrofularinées), les Solanées étant elles- mêmes inséparables des Scrofularinées. Quelques groupes fort complexes, comme les Scrofularinées, présentent à cet égard des différences en rapport avec les coupes qui semblent être les plus naturelles. De ces faits on peut conclure que la présence ou l’absence des placentoïdes est en rapport avec les ca- ractères morphologiques et pourra, à ce titre, être invoquée comme caractère complémentaire dans la recherche des affinités naturelles. e. Philosophie des placentoïdes. Sous ce titre on pourrait con- sidérer les placentoïdes sous plusieurs côtés, revenir à leur rôle biologique, etc. Mais je circonscris la question à ce seul point, l’ap- préciation de l'existence des placentoïdes par rapport à la mesure de la gradation organique des espèces végétales. On peut dire, en se reportant aux faits ayant déjà cours dans la science, que poser la question c’est la résoudre. En effet, il est depuis longtemps admis, et les preuves surabon- dent, que les monocotylédones sont moins élevées en organisation que les dicotylédones. Or, les monocotylédones n’ont pas de placentoïdes. Pour les dicotylédones, la question, plus controversée, paraît être enfin arrêtée à cette solution (vers laquelle j'ai poussé, dans la mesure de mes forces, par mes écrits sur la mesure de la gradation organique des espèces végétales), que les plantes gamopétales sont plus élevées en organisation que les plantes dialypétales (polypétales) et apétales et que, parmi les gamopétales, les familles à ovaire soudé au calice doivent prendre rang au-dessous de celles à ovaire libre, c’est-à-dire, au-dessous des Corolliflores de DE CANDOLLE. Or, nous n'avons observé les placentoïdes que dans les Corolli- flores. Donc ces organes sont un aftribut des plantes les plus éle- vées en organisation; seule conclusion que nous nous soyons pro- posé d'établir ici. Pressé par le temps, je termine par quelques mots sur les points suivants : Structure du connectif et du filet; Causes de la déhiscence; 409 Rapports entre la constitution anatomique des anthères et les groupes naturels. 1° Connectif. Le connectif contient-il des trachées? Ordinai- rement oui, vers sa base du moins. Exceptionnellement non (Calen- dula, Cosmos, Helianthus et beaucoup d’autres Synanthérées). En dehors de la ligne axile occupée par les trachées et les fibres minces ou cellules allongées, le connectif est ordinairement formé de cellules parenchymateuses. Mais il n’est pas rare que cel- les-ci soient remplacées, en partie ou même en totalité (Zris, Brey- mia, Linum, Doryanthes, Tulipa, Aspidistra, ete.) par des cellules à filets. Ces cellules peuvent ne former qu’une ceinture sur les faces du connectif, comme si elles se continuaient des valves d’une loge à celles de la loge opposée en passant sur les faces dorsale et antérieure du connectif (T'ellima, Saxifraga). Le Viola ne diffère que par l’'inter- ruption des cellules fibreuses sur la face postérieure du connectif. Les cellules fibreuses n’ont pas été observées sur le connectif quand elles manquaient aux valves (Ericacées, Mélastomées); l'inverse est commun. à 20 Filets. Ont-ils toujours des trachées jusqu’à leur sommet? A. Ricxar» l’affirme , mais à tort, comme on le voit dans le Cosmos, l’'Helianthus, etc. Inutile d'ajouter que si les trachées ne vont pas jusqu’au sommet du filet, elles manquent tout à fait au connectif. C’est un caractère de ces organes que les cellules fibreuses ne s'étendent pas du connectif, quand elles y existent, dans les filets (Dorianthes). 30 Causes de la déhiscence. Loin d'admettre que la déhiscence soit due seulement au jeu des cellules fibreuses, nous lui attribuons six causes dont aucune n’est absolument générale , savoir: a. La destruction des cloisons des logettes, parce qu’elle déter- mine le porte-à-faux des valves; b. le décollement des bords suturaux des valves; e. la destruction des tissus occupant la suture des valves; d. l’action des cellules épidermiques ; e. l’action des cellules à filets ou fibreuses; f. la combinaison des effets de la première et de la seconde membranes; peut-être aussi l’action des connectifs formés de cellules à filets. 40 Rapports avec les groupes naturels. PuRKkINIE a dit que la même forme de cellules fibreuses des valves se retrouve dans un même groupe naturel. C’est généralement vrai. Mais ce que PURKINIE disait des valves seulement, il faut l’étendre à toutes les parties de l’anthère, aux cloisons, aux placentoïdes, au connectif, quant à leur composition histologique générale. DES MATIÈRES COLORANTES DES FEUILLES, PAR M. J. E. BOMMER. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 157). La matière verte des feuilles désignée sous le nom de chloro- phylle, terme le plus généralement admis, a déjà été l’objet de nom- breux travaux scientifiques. M. Huco Mouz à traité la partie anato- mique de cet élément important de l’organisme végétal. PELLETIER et CavenTou, CLAMoR MARQUART, BERZELIUS, MULDER, SCHLEIDEN, Moror, Marrexs, FREMY, etc. en ont fait l’objet d’études sérieuses qui cependant n’ont pas encore élucidé complètement la question. Le dernier mot n’a pas été dit sur ce sujet, car plusieurs botanistes et nous-même sommes convaincus que les matières colorantes nom- mées par M. FREMY phyllocyanine et phylloanthine ne constituent pas à elles seules la coloration des feuilles. Nous avons répété très-consciencieusement les expériences de M. FrRemy, et jamais il ne nous à été possible d'obtenir ce qu'il annonce comme étant immanquable. En parlant de la sorte, nous ne voulons pas dire que le résultat obtenu par le savant chimiste français soit inexact; nous avons pleine foi en sa véracité, mais nous nous permettons de croire, que M. FREMY s’est limité à une ou plu- sieurs espèces végétales dont il ne cite pas le nom. Pour arriver exactement aux mêmes résultats que M. FRremy, il eût été important de savoir sur quelle espèce de feuilles ce savant avait opéré, car nous sommes convaincus que le choix d’un végétal n’est pas indifférent pour réussir de prime abord. Nos expériences se sont portées principalement sur l’Ilex aqui- folium qui, par son feuillage d’un vert forcé, semblait devoir contenir une assez forte proportion de phyllocyanine. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, outre la matière verte, beaucoup de végétaux contiennent d’autres matières colorantes. Il en est une, non apparente dans beaucoup de cas, qui se rencontre << 411 souvent. Elle consiste en une matière colorante brune soluble dans l’eau; nous la désignerons sous le nom de matière extractive, ou mieux encore sous celui de phyllophaioine (gnuos, brun), parce que c’est à cette substance que nous devons la coloration de la plupart des extraits employés en pharmacie. Dans certains cas, lorsque l’on à fait une dissolution de matière verte, elle offre souvent: 1° une vive fluorescence d’une couleur rouge de sang; 2° une teinte brunâtre à la lumière solaire transmise; 30 une teinte rouge à la lumière artificielle. L’intensité de cette teinte est en proportion de la quantité de matière extractive contenue dans la matière verte. On peut la séparer facilement en la précipitant par l’ammoniaque; c’est du moins le procédé qui nous a fort bien réussi pour la matière verte des feuilles de l’lex aguifolium: traitée par une partie d’ammoniaque et deux parties d’éther sulfurique, elle s’est séparée en deux matières colorantes, l’une verte dissoute par l’éther et l’autre d’un beau brun en dissolution dans l’ammoniaque. Cette matière verte ainsi obtenue n'offre plus de fluorescence. En la sou- mettant ‘à l’action de 1 partie d'acide chlorhydrique étendue d’une petite quantité d’eau et de 2 parties d’éther sulfurique, on obtient deux colorations bien distinctes : la première d’un beau jaune dissoute par l’éther; la seconde d’un vert bleuâtre pâle qui, lorsqu'on laisse reposer le liquide, produit à sa partie supérieure une zône d’un bleu brillant. La phyllophaioine traitée par l’éther et l’acide chlorhydrique ne donne lieu à aucune réaction. Ce qui précède, indique suffisamment que, pour obtenir de la matière colorante verte pure, il est nécessaire de s'assurer avant tout, si les feuilles que l’on veut soumettre aux expériences, ne contiennent aucune matière colorante soluble dans l’eau et qui puisse être dissoute sans attaquer la matière verte. En poussant nos investigations sur les plantes à feuillage coloré, nous sommes arrivés à des résultats complètement différents. Le Coleus Verschaffeltii offre, comme on lesait, un feuillage maculé de rouge foncé plus ou moins bleuätre par places, et les parties non colorées sont d’un vert päle jaunâtre. Ayant fait macérer dans un mélange d'alcool et d’éther (parties égales) des feuilles de cette plante, les parties colorées en rouge se décolorèrent complètement en peu de temps, et la dissolution prit une teinte verte beaucoup plus foncée que celle que possédaient les feuilles à l’état frais. Il y avait ici évidemment une transformation de la matière colorante rouge qui, devenue bleue, avait renforcé la teinte première de la matière verte. Ce qui semble nous le prouver, c’est que nous avons remarqué à plusieurs reprises que par l’évaporation spontanée la 412 solution prenait en partie-une teinte bleue violacée. Cette dissolution de Coleus Verschaffeltii, soumise à l’action du réactif indiqué par M. FRemy pour décomposer la chlorophylle (1), a subi les modifica- tions suivantes : 1° l’éther a pris une teinte d’un jaune clair; 2° l’acide chlorhydrique, au lieu de prendre une coloration totalement bleue, indiquée par le chimiste français, s’est coloré en un beau rouge groseille. Après plusieurs essais, nous avons reconnu qu’au moyen d'une dissolution de sulfate de zine on pouvait séparer les matières colo- rantes de la matière verte, surtout si elles appartiennent à la série cyanique. Nous avons done ajouté à la dissolution type du Coleus une solution concentrée de ce sel; elle s’est emparée d'une matière colorante bleue tirant sur l’'indigo; la matière verte, par suite de cette réaction, a légèrement jauni et a pris une teinte ana- logue à celle de la couleur verte normale de la plante. En ajoutant à la solution précédente une très-faible quantité d'acide chlorhy- drique (2 ou 3 gouttes) la matière colorante bleue est passée à un rouge brillant; tandis que la matière verte a pris une teinte d'un jaune vif. Il nous semble que M. Fremy à eu tort de généraliser l’action de l’acide chlorhydrique comme réactif de la phyllocyanine; nous venons d’avoir une preuve du contraire en l’employant avec la plus rigoureuse exactitude pour la chlorophylle du Coleus Verschaffeltii. En variant la dose de cet acide depuis les plus fortes quantités jusqu'aux plus mimines, nous avons toujours eu le même résultat, si ce n’est une coloration plus pâle ou plus foncée. Des expériences récentes ont été faites par M. G. G. Srokes sur le moyen de distinguer les substances organiques par leurs propriétés optiques (2). Voici ce que ce savant dit au sujet des expériences de M. FREMY: Des solutions de chlorophylle dans des dissolvants neutres, tels que l'alcool, l’éther etc., présentent une vive fluorescence d’une cou- leur rouge de sang; et quand la solution est examinée à la lumière du spectre, la fluorescence rouge, très-abondante dans les parties rouges du spectre, est comparativement faible dans la plus grande partie du vert, et se retrouve de nouveau très-vive dans le bleu et le violet. Or, une substance d’une simple couleur jaune, qui par conséquent exercerait une absorption sur les rayons plus réfrangibles, (1) Perouze et FReMY, Trailé de Chimie générale, analytique, industrielle et agricole, Paris, 1860, T. IV, p. 807. (2) Journal de Pharmacie et de Chimie, Paris 1865, T. ler, p. 297. 413 ne montrerait pas une simple fluorescence rouge. Ou bien elle ne serait pas fluorescente, ou bien la fluorescence de sa solution contien- drait, comme l’expérience le prouve, des rayons de réfrangibilité appartenant à la partie du spectre où commence la fluorescence, et par conséquent l'absorption; la lumière fluorescente ne serait donc pas simplement rouge comme celle de la chlorophylle, qui se montre même dans le bleu et le violet. La substance jaune séparée par M. Frey, à l’aide de réactifs neutres, est en réalité non fluores- cente. Il suit de là que la forte fluorescence rouge dans le bleu et le violet ne peut être attribuée qu'à la substance qui exerce une puis- sante absorption dans le rouge et qui absorbe fortement aussi le bleu et le violet. Nous pouvons donc affirmer «& priori que si cette sub- stance était isolée, elle ne serait pas bleue, mais seulement d’un vert un peu bleuätre. La solution bieue obtenue par M. FREMY doit en réalité sa couleur à un produit de décomposition qui n’est pas du tout bleu quand il est dissous dans des réactifs neutres, mais d’une teinte à-peu-près neutre, qui montre dans son spectre des raies d'absorption extrêmement prononcées.” La citation du passage ci-dessus nous à semblé utile, vu son opportunité pour la question qui nous occupe. Sans vouloir le com- menter, nous devons cependant faire remarquer que M. STokes à opéré sur de la chlorophylle qui contenait beaucoup de matière ex- tractive ou phyllophaioine, laquelle n'aurait peut-être pas été sans influence sur le résultat obtenu. Il serait à désirer que ce savant opérât de nouveau sur une solution de matière colorante verte, pure de tout mélange. La seule appréciation que nous nous permettrons sur la conclu- sion de M. Srokes, c’est. qu'elle tendrait à prouver la non-existence de la phyllocyanine de M. Freury. Nier l'existence de deux éléments constitutifs de la matière colo- rante verte nous semble impossible. Sans avoir pu le prouver, nous sommes convaincus qu'une matière colorante jaune et une autre bleue doivent former la matière verte des feuilles; mais pour arriver à décomposer celle-ci, nous croyons qu'il faudrait trouver un agent moins énergique que l'acide chlorhydrique, qui doit nécessaire- ment modifier profondément la substance organique avec laquelle on le met en contact. Ensuite, nous ferons encore remarquer la grande altérabilité des solutions de chlorophylle exposées à la lumière solaire où elles deviennent jaunâtres; ce qui indique la disparition d'un principe colorant qui nécessairement doit appar- tenir à la série cyanique, puisque des deux couleurs qui forment le vert il ne reste que le jaune, c’est-à-dire la couleur la moins alté- 414 rable dans tous les végétaux. Par conséquent la phyllocyanine existe. Puisque nous admettons que la matière verte des feuilles est due au mélange de deux matières colorantes la phylloxanthine et la phyl-: locyanine, il faut nécessairement que cette matière complexe reçoive un nom qui la définisse mieux; nous croyons que le terme zanthocyane sera le plus convenable. Certains gaz réducteurs tels que l'hydrogène ne font subir qu'une faible altération aux solutions de wanthocyane exposées aux rayons solaires; tandis que celles soumises à l'influence d’une atmosphère d'oxygène, et placées dans les mêmes conditions subissent rapidement une altération complète. Pour arriver à obtenir de la phyllocyanine pure, il est, croyons nous, nécessaire d'opérer dans des conditions où la lumière ne puisse en aucune manière produire la décomposition de ce principe colorant qui est d’une altérabilité très-grande. Au moyen des dissolvants neutres tels que le chloroforme, le sulfure de carbone, la benzine, le naphte, nous ne sommes parvenus qu'à extraire une matière colorante jaune; l’huile de pétrole ne dissout qu'une très-faible quantité de matière verte. De tous les dissolvants, l’éther sulfurique et l'alcool nous ont semblé les préfé- rables. Dans la plupart des cas, nous avons employé ces deux liqui- des en parties égales, leur action simultanée étant plus énergique. Pour certaines espèces, l’alcool rend les dissolutions de zanthocyane très-foncées, mais il ne la dissout pas complètement; il semble porter principalement son action sur la phyllocyanine, tandis que les dissolutions dans l’éther sulfurique sont alors très-pâles, et ce der- nier paraît agir surtout sur la phylloxanthine. Nous avons omis de mentionner la phyllovanthéine, matière colorante jaune soluble dans l’eau, dans l'alcool et dans l’éther, jaunissant fortement par l’action des alcalis et se décolorant par l'acide chlorhydrique. On peut séparer facilement la phyllozan- théine de la æanthocyane en traitant cette dernière par un excès d’eau distillée. Il nous reste encore à signaler une coloration due à une altération de la phyllophaioine. Ce fait ne nous est pas personnel, nous le devons à un savant français, M. CHATIN qui, lui aussi, à constaté dans les feuilles jaunies du Maronnier (Aesculus Hippocastanum), la présence d’une matière colorante brune mêlée à la anthocyane et dont l’altération lui semble produire la coloration rouge qui pare les feuilles jaunies de certaines plantes en automne. Cela est parfaite- ment exact; nous avons pu le vérifier sur des feuilles autumno-hiver- 415 nales du Ligustrum vulqare. Ces feuilles étaient fortement colorées en rouge vineux souvent sur les deux faces, mais toujours d’une manière plus prononcée sur la partie supérieure du limbe. La lumière a dû intervenir dans la production de cette coloration, car bon nombre de feuilles recouvertes partiellement par des feuilles entière- ment colorées, étaient rougies sur les places exposées au jour et vertes aux endroits soustraits à la lumière. Une certaine quantité de ces feuilles ont été soumises à une macération dans un mélange en parties égales d'alcool et d’ether, qui nous a donné une belle solu- tion de æanthocyane, offrant une fluorescence d’un rouge de sang qui, comme nous l’avons dit plus haut, indique la présence de la phyl- lophaioine. Après une assez longue macération, les feuilles, quoique decolorées en grande partie, offraient encore une teinte rougeâtre très-prononcée. Voulant nous assurer de quelle nature était cette coloration, nous broyämes une partié de ces feuilles avec de l’eau distillée qui se colora en un brun rougeätre foncé. Cette matière colo- rante fut presque insensible à l’action de l’ammoniaque et de l’acide chlorhydrique, c’est ce que nous avons déjà constaté pour la phyllo- phaioine provenant de lIlex aqguifolium. La coloration rouge prin- tanière qui se produit sur les jeunes pousses de plusieurs genres de plantes tels que Rosa, Rhus, Quercus, etc., nous semble avoir la mème origine. Du moins, les solutions que nous avons faites de ces parties colorées nous ont donné un résultat analogue à celui obtenu avec le Ligustrum vulgare. C’est aussi à une forte pro- portion de phyllophaioine qu'est due en partie la coloration du Fugus Jferrugiiec. Certaines feuilles totalement rouges paraissent au premier aspect dépourvues de anthocyane. Parmi les plantes qui offrent une colo- ration semblable nous citerons quelques Amaranthus, V Achyrantes Verschagfeltit, le Perilla nankinensis, le Dracaena ferrea ete. Si Yon fait une solution alcoolique ou éthérée de l’une de ces espèces, de l'Achyranthes Verschafeltit par exemple, l’on obtient une matière colorante verte très-foncée et une substance colorante rouge, soluble dans l’eau, très-sensible à l’action des alcalis et à celle des acides. Cette matière colorante rouge est répandue dans beaucoup de végétaux chez lesquels elle accompagne la teinte verte des feuilles, comme cela se voit pour les Begonia. Dans les feuilles les plus intérieures du chou rouge (Brassica oleracea rubra) elle constitue à elle seule la coloration de ces parties. On avait primitivement désigné la coloration rouge des feuilles comme étant produite par une seule matière colorante à laquelle on 416 s avait donné le nom d’érythrophylle. Aïnsi que l’a déjà fait remarquer M. Marrexs (1) c’est à tort qu’on a confondu les deux espèces de rouge qui existent dans les feuilles ou dans les fleurs. La matière colorante rouge des feuilles est due à deux substan- ces colorantes de nature bien différente: 1. à la phyllozanthéine et à la phyllophaioine qui se colorent en rouge par l’action de la lumière et de l'oxygène. A cette matière colorante rouge d’origine xanthique nous donnons le nom de xanthérythrine. Elle se produit surtout dans les jeunes pousses des végétaux au printemps et dans les vieilles feuilles à l'automne. 2. La phyllocyanine, altérée par la présence d’un acide, donne lieu à une coloration rouge qui se ren- contre dans les feuilles normales de beaucoup de végétaux. Nous désignons cette seconde matière colorante rouge sous le nom de cyanérythrine; son origine cyanique indiquant suffisamment le terme qui lui convient. De l’ensemble des faits qui précèdent nous concluons: 1. Que le terme de chlorophylle, trop général, est devenu im- propre pour désigner les matières colorantes contenues dans les feuilles. 2. Que toutes les colorations des feuilles ont pour origine deux matières colorantes types dont elles dérivent; ce sont la phyllowan- thine et la phyllocyanine qui, par leur mélange, forment la matière verte ou æanthocyane. k 3. Qu'à la wanthocyane sont souvent mêlées d’autres matières colorantes, et que pour être pure, elle ne peut contenir que les deux principes colorants qui la constituent. L 4. Que les matières colorantes mêlées à la æanthocyane sont de deux sortes : l’une jaune ou phylloxanthéine, soluble dans l’eau, dans l’alcool et légèrement soluble dans l’éther, jaunissant fortement par les alcalis et se décolorant par l'acide chlorhydrique; l’autre brune ou phyllophaioine, soluble dans l’eau, légèrement soluble dans l'alcool et insoluble dans l’éther, brunissant par l’action des alcalis et se décolorant légèrement sous l'influence de l'acide chlorhydrique. 5. Que la matière colorante rouge désignée autrefois sous le nom d'érythrophylle dérive: 1. de la décomposition de la phyllozan- théine et aussi de celle de la phyllophaioine, ce qui donne lieu à la formation du rouge xanthique ou æanthérythrine; 2. de l’altération de la phyllocyanine, ce qui produit le rouge cyanique ou cyanérythrine. Que si l’on voulait donner une désignation générale à la coloration (1) MARTENS, Recherches sur les couleurs des végétaux. Bulletin de l'Académie royale de Belgique, T. XX, lre partie, 1853. 417 rouge des feuilles, on devrait confondre sous celle de phylloérythrine le rouge xanthique et le rouge cyanique. 6. Que si l’on admet que la fleur soit le résultat de modifica- tions de la feuille, on doit admettre aussi que les matières colo- rantes des feuilles sont, à part quelques modifications, les mêmes que celles qui concourent à la formation des couleurs des fleurs. ERRATUM. Nous avions annoncé que la phyllophaioïne ne se modifiait pas sensiblement par l’action des alcalis et de l’acide chlorhydrique. De nouvelles expériences entreprises sur l’Jlex aquifolium, le Ligustrum vulgare, le Thea viridis, le Thé noir du commerce, le C'amellia japo- nica, le Coffea arabica, le Rhododendron pontieum, ete. nous ont prouvé, que la phyllophaioïne extraite de ces plantes brunissait plus ou moins par l’action de l’ammoniaque et se décolorait sensiblement par l’acide chlorhydrique. LA LUNE ET LE RÈGNE VÉGÉTAL, PAR M. NARDY. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 158). Les phases de notre satellite exercent-elles ou non une influence quelconque sur le règne végétal? Telle est, Messieurs, la question que je me suis bien souvent faite. Bien d’autres que moi ont dû se la faire, et, comme je l’ai fait souvent, la poser à diverses personnes supposées capables de résoudre cette question difficile, ou du moms de jeter quelque jour sur l'obscurité dont elle est environnée. Je doute toutefois que, plus heureux que moi, quelqu'un ait jusqu’à ce jour recueilli sur elle des données claires et sûres. Il serait pour- tant très-utile pour la culture en général d'acquérir ces données, qui bien établies, donneraient le seul moyen d'apprécier à leur valeur deux opinions très-contradictoires. Suivant l’une, que soutient quelque peu la science, les phases de la lune n’exercent aucune influence sur le règne végétal, ou du moins n’en exercent que 27 « 418 très-peu. L'autre est soutenue par la plupart des cultivateurs, mais ils ne peuvent peut-être l’asseoir que sur une routine lon- guement enracinée. Les phases de notre satellite, prétendentals, exercent une influence très-importante sur les végétaux, cette influence consisterait surtout à donner ou à retirer aux plantes, aux arbres, certaines propriétés, certaines facultés, selon les quar- tiers de la lune où s’opèrent le semis, la plantation, la coupe, ete. de ces végétaux. Quia raison? J’aime et je respecte trop la science, sans laquelle la pratique ne serait qu’une aveugle routinière, pour lui adresser des reproches, quand elle repousserait même pour le moment du moins l’idée de toute influence lunaire sur le règne végé- tal. Mais sur quelles preuves cette opinion serait-elle fondée? Le savant ARAGO, parlant de la lune rousse, a défini et expliqué le rous- sissage qui souvent au printemps atteint les jeunes pousses des végé- taux; ses définitions et explications à la portée de toutes les intelli- gences nous prouvent que le roussissage, dont on accuse la lune innocente, est dû au rayonnement nocturne de la chaleur du sol vers les régions élevées de l'atmosphère; rayonnement qui, comme on sait, n’a pas lieu si le ciel est couvert, mais est d’autant plus à crain- dre que le ciel est plus serein. La lune n’est point cause du roussis- sage, dit ARAGO, puisque, fût-elle à son plein, le roussissage, les gelées blanches désastreuses d’avril-mai, n’ont point lieu si le temps est couvert, mais seulement si le ciel est serein, et que la lune pa- raisse ou non au firmament. l’explication d'ARAGO est admise par la science; je voudrais qu’elle le fût également par les praticiens. Mais si la science a fait dans ce cas reconnaître l'innocence de la lune, s’est-elle jusqu'à ce jour sérieusement occupée d'étudier Îa valeur des assertions des cultivateurs sur l'influence des phäses du satellite sur les végétaux? S'en füt-elle même bien occupée, la nature peut-être a pu lui refuser ses secrets, qu’elle ne dispense que peu à peu, et souvent, pour certains cas surtout, alors seulement que la science et la pratique agissent ensemble et de concert. Dans le camp des cultivateurs, l'opinion de l'influence est-elle assise sur des preuves que la pratique aït données? C’est possible. Mais où sont consignées ces preuves, et qui peut les citer? Et sans elles pourtant, comment établir sûrement, comment faire adopter l'opinion ? Au risque de passer pour un lunatique, je me permets bien d'entrevoir peut-être un appüi à la véracité de l'opinion dans la con- cordance avec laquelle on la rencontre professée partout dans la classe des cultivateurs. Tous aussi prétendent tenir cette opinion de leurs aïeux. Ne pourrait-on pas penser que cette croyance générale ait dû avoir une raison de se produire? Si aussi nous nous reportions | : 419 au règne animal, ne trouverions-nous pas que la science et la pra- tique paraissent reconnaitre quelques cas d'influence exercée par les phases de notre satellite? La vue du cheval lunatique est plus fatiguée au retour d'une des phases de la lune. Et certaines maladies, certai- nues affections de notre humanité, les affections vermineuses de l’en- fance par exemple, ne sont-elles point, selon le sentiment commun et de l’aveu même de quelques médecins, ainsi que j'ai pu m’en assurer, plus accentuées souvent au retour de certaines phases de la lune? Si l'influence lunaire sur le règne animal est reconnue ou soupçonnée dans certains cas, pourquoi n’existerait-elle point aussi sur le règne végétal, sur lequel même elle paraïtrait devoir être plus puissante, les êtres de ce règne vivant toujours en plein air. Mais ce ne sont là que des inductions sans valeur peut-être, en faveur de l'opinion de l'influence lunaire sur le règne végétal. Je le repète, il faut des preuves, il faut des faits. Ne pourrait-on, Mes- sieurs, y avoir recours? Que ceux qui prétendent par exemple, que les haricots plantés en lune ascendante, ou du moins mis en terre en lune ascendante, assez tôt pour pouvoir entrer bien en ger- mination avant le plein de la lune, que ceux qui prétendent, dis-je, que ces haricots donneront une production successive plus prolongée pour la récolte en vert que ceux au contraire plantés en lune déclinante, veuillent bien faire des essais comparatifs suivis pendant plusieurs années avec soin. Que ceux pour l'influence, et ceux contre l'influence fassent sérieusement, sans idée préconçue, et dans le but utile de découvrir la vérité, de pareils essais compara- tifs, chacuns dans leurs cultures diverses, sur les semis, les planta- tions, etc. Ces essais peuvent seuls éclairer là question. Seulement, soyons patients, observons exactement, consignons de même; unis- sons aussi dans nos recherches, dans nos observations, la science à la pratique, et, Dieu aidant, nous atteindrons le but que je voudrais voir poursuivre. Si le résultat des recherches était négatif pour l’influence, on pourrait alors faire en connaissance de cause une guerre fructueuse et fondée à une opinion reconnue n'avoir d'autre base que la routine. Si, au contraire, le résultat était affirmatif, ne fût-ce que dans certains cas, profitant de ce point de départ, science et pratique poursui- vraient de concert leurs recherches dont la culture en général pourrait avoir à profiter. C’est là, Messieurs, le double but vers lequel je me suis proposé d'attirer votre attention en écrivant ces lignes. Je serai heureux, si elles réussissent à provoquer des essais comparatifs utiles et inté- ressants. 27% UEBER GICHT ODER DAS SOGENANNTE GICHTIG- ODER RADIGWERDEN (NIELLE) DES WEIZENS UND ANDERER GRASFRÜCHTE, VON Dr. JULIUS MÜNTER. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 10 Avril 1865, pag. 208). Nach einer in der Zeitschrift ,, Die Mühle” (1) enthaltenen, aus der Leipziger illustrirten Zeitung entnommenen Notiz, hat man im Sommer 1864 im preuss. Osterlande Weizenkürner gefunden, welche nur + mal so gross waren, als gesunde Kürner, bei denen die Längs- furche verschwunden und deren Oberfläche schwarzbraun gefärbt erschien, während das Innere derselben aus kaum erkennbaren kleinen Wiürmern bestand, (d. h. also Anguillulae enthielten) und folglich, wie man sagt, von der ,, Gicht” befallen waren. Einer im ,, Wochenblatte (2) der Annalen der Landwirthschaft im den kôünigl. preuss. Staaten” befindlichen Mittheïlung zufolge. sah Dr. ANTON SCHNEIDER in Berlin die ,, Gichtkrankheit” in Salsitz (Kreis Zeitz), wo man zuvor niemals dergleichen bemerkt hatte. Auf einem Magdeb. Morgen zeigten sich ? gesunde und + von der Gicht befallene Aehren des Kolbenweizens; seltner kam die Krankheït beim Bartweizen vor. Der Beobachter, welcher die von ihm nicht näher benannte ,, Nematode ” als das veranlassende Moment zur Erzeu- eung der Gichtkrankheit ansieht, ist, nach dem von ihm am 18 Octo- ber 1864 in der Gesellschaft naturforschender Freunde in Berlin gehaltenen Vortrage, der Ansicht, dass jene Würmer während der Blüthezeit in die jungen Aehren eingedrungen sein dürften, und er glaubt nicht, dass das Beizen der gichtkranken Kôrner das Uebel zu beseitigen im Stande sei. Aus einem kurzen Berichte, welcher sich im landwirthschaftli- chen Centralblatte (3) findet, geht hervor, dass der rühmlichst be- kannte Entomolog, Dir. Dr. Lôw in Meseritz, dieselbe Krankheït schon seit Jahren in der preuss. Provinz Posen beobachtet hat, () Die Mühle, 1864. No. 42, p. 176. (2) Wochenblatt, 1864. No. 50, p. 447. (3). Ap. Wizpa und ANTON KROCKER, Landwirthschaftl. Centralblatt für Deutsch and. Berlin 1865, Januarheft, p. 54 und Märzheft No. 3, p. 227. 421 während Prof. Dr. Küux (1) in Halle a./S. berichtet, dass unter dem Namen ,, Kaulbrand” die angegebenen Krankheiïtserscheinungen in der Umgegend von Mühlberg an der Elbe seit Menschengedenken bekannt sind, so dass bei der Stadt Strehla (Künigr. Sachsen) bis nach Wittenberg (Prov. Sachsen) hin, namentlich zwischen Dom- mitzsch und Pretsch, der Kaulbrand so intensiv auftritt, dass nach Aussage dortiger Getreidehändler oft + des geernteten Weizens raden- oder kaulkrank” sein soll. Insbesondere will man nach der von Dr. TASCHENBERG (2) be- kannt gemachten Mittheilung bemerkt haben, dass auf einem Land- gute (Kôttlitz bei Mühlberg, Prov. Sachsen) sich so lange keine Spur der Krankheïit zeigte, als man den gewühnlichen braunen Weizen baute, dass aber sofort nach Einführung des sogenannten ,,weissen Weizens” schon bei dessen erster und zweiter Ernte die Krankheït erschien, während der braune Weizen bis dahin noch immer ver- schont blieb. Erst nach gänzlicher Abschaffung des braunen Wei- zens zeigte sich der nun allein angebaute weisse Weïzen überall krank. Man sah sich genüthigt, den weissen Weizen nunmehr gänzlich abzuschaffen und zum braunen Weizen zurückzukehren, weil dieser im Beginne der Krankheït verschont geblieben war; allein indem dieser nun auf Schläge kam, wo zuvor kranker Weizen ge- standen hatte, wurde auch dieser afficirt. Indem Dr. TASCHENBERG (1. c.) dieses bisher nicht bekannte Auf- treten der ., Gicht” oder Radenkrankheïit verôffentlicht, erdrtert er pag. 215 die durch Anguillula Dipsaci Küax herbeigeführte Krank- heit der Weberkarde (Dipsacus Fullonum L.), auf welche Künx (3) zuerst aufmerksam machte; ferner auf pag. 217 die von Davaine (4) und später von Künx (1 c.) ausführlicher beschriebene Anguillula Tritici (Vibrio Tritiei RoFFREDI) (5) und endlich die von Scxacur (6) zuerst aufgefundene und ausführlicher beschriebene Rüben-Nematode, oder Rüben-Trichine genannt, welche sowohl in der Provinz Sachsen bei (1) Zeitschrift des Central-Vereins der Provin: Sachsen 1865, No. 1, und Seklesische landhoirthschaftl. Zeitung, Jahrgang VI, 1865, No. 3 und 4 (19 und 26 Januar). (2) Naturgeschichte der wirbellosen Thiere, die in Deutschland etc. den Feld-, Wiesen- und Weide-Culturpflanzen schädlich werden. Leïpzig, 1865, So, Gekrünte Preisschrift. (3) Küan, Die Krankheiten der Culturgewächse. Berlin, 1858, p. 178, und v. SIEBOLD und KüLLIKER, Zeitschrift für wissenschaftliche Zoologie. Bd. IX. Tab. VII, C. (4) Comptes rendus de l’acad. des sciences, 1855, p. 435—438 und 1856, 21 Juli. (5) RozIeR, Observations sur la physique, Tab. IT, fig. 1, 2. (6) Zeitschrift des Vereins für Rübenzucker-Industrie, 1859, IX, p. 177—178 und 240. Taf. IT, fig. 5—16. Le Stassfurth, als auch in der Provinz Brandenburg im Oderbruche und in der Provinz Schlesien an den feinen Wurzelfasern der Zuckerrübe lebt. Auch einer Anguillula Phalaridis bei Phleum Bülineri gedenkt TASCHENBERG É. c. pag. 282, und vindicirt deren Auffindung dem Prof. Künx, während dieser selbst und mit vollem Rechte (1 c. pag. 183) deren Entdeckung SrenBucx (1) zuschreïbt, welcher ausserdem an einem ,, Agrostis syluatica” genannten Grase (Agrostis stolonifera diffusa Nirr.) eine Anguillula (Vibrio) Agrostidis auffand. Eine Reiïhe von Jahren vor diesen neueren Beobachtungen kam der berühmte Wiener Helmintholog DIesiNG in seinem Systema Helminthum (2) nach sorgfäaltiger Prüfung der vox GLEICHEN (3), Ducès (4), Durarpix (5), HEexsLow (6), BAUER (7), so wie von NEep- HAM (8), beschriebenen und abgebildeten Anguillulue zu der Ueber- zeugung, dass dieselben auf eine einzige Species zurückzuführen seien, welche er mit dem Namen: Anguillula graminearum Dies. belegte. Gleichzeitig freilich läugnet DIesiNG die von BAKER ent- deckte und in dessen Beiträgen zum nützlichen und vergnügenden Gebrauche und zur Verbesserung des Mikroskopes (2 Voll. 8 , Augs- burg 1754, Vol. II, Cap. 4, p. 327) beschriebene Reviviscenz mehrere Jahre lang trocken aufbewahrter, anscheinend todter Thiere, welche doch durch LEDERMüLLER (9) unzweifelhaft bestätigt worden war, indem er jene angeblichen activen Bewegungen für blosse Molecular- bewegungen ansah. ÆEndlich bemerkt DIEsiNG, dass der primitive Wohnort jener Anguillulae unbekannt sei; man wisse nur, dass sie sich fänden ,,in seminibus Tritici Uredine depravatis,” wo sie NEep- HAM, BAUER und HExsLow gefunden hätten, ausserdem fänden sie sich auch ,,in semine depravato Agrostidis sylvaticae” wo sie STEIN- BuCH zuerst erkannt habe. Sind, wie weiter unten bewiesen werden soll, DIesiNée’s Zweifel in Betreff des Wiederbelebungsvermôügens parasitisch-lebender An- quillulae, schon nicht begründet und mithin unberechtigt, so be- stätigt sich dessen Annahme jedenfalls nicht, wonach die Anguillulae, in seminibus Tritici Uredine depravatis” vorkommen sollen. Das () Der Naturforscher. Berlin, Stück XX VIII, p. 241 und 257, tab. V, fig. 17: (2) Systema Helminthum. Nindeb. 1851, 80., Vol. IT, p. 132. (3) Micrographie, p. 61, Tab. XXVIIT, 6. (4) Annal. d. sc. nat., Sér. T, Tom. IX, p. 225. (5) Histoire naturelle des Helminthes, 242. (6) Microscopical Journal, 1841, p. 36. (7) Phil. Transact. 1823, Tom. I, p. 1—12, Tab. I, II und Awnales des scienc. nat. Sér. I, Tom. II, p. 154—167. (8) Nouvelles découvertes faites avec le Microscope, \T47, Chap. VIIL, p. 99. (9) Amusement microscopique, Nürnberg, 1764, 4o., pag. 41 et suiv. 423 von NEerDHAM, LEDERMüLLER und in der neueren Zeit von DAVAINE zur Bezeichnung der von deutschen Gelehrten ,,Gicht” oder ,,Raden- krankheiït” benannten Krankheït ,, Nielle” hat allerdings im Deutschen die Bedeutung: , Flugbrand” und würde, wôrtlich genommen, durch Ustilago segetum FR. zu übersetzen sein; allein es beruht auf einer irrigen Voraussetzung, wenn DIesiNG behauptet, dass Weizen- früchte oder überhaupt Grasfrüchte, welche von Anguillulis para- sitisch bewohnt werden, zuvor durch Ustilago, oder Tilletia caries Tuz., mit welcher sie noch grôüssere Aehnlichkeït besitzen, zerstôrt oder krank gemacht worden seien. NEEDHAM gebraucht in der franz. Uebersetzung LEpERMüLLERS das Wort ,,Gangraine” synonym mit .Nielle” und äussert sich dahin, dass man darunter eine Krank- heit des Weizens fzu verstehen habe, bei welcher das Stärkemehl durch eine von Aussen eingedrungene Substanz verdrängt und ersetzt werde. Diese Substanz erscheine entweder: in Form eines schwarzen Pulvers, oder: in Form eines aus langen Fasern zusam- mengesetzten weissen Kôürpers (substance blanche), der, mit Wasser angefeuchtet, sich belebt zeige. Demnach ist ,,Nielle” nicht, wie es DresiNG that, mit ,, Uredo” zu übersetzen, denn NEEDHAM selbst unterscheidet, wenn ich mich des Ausdrucks bedienen darf, weissen und schwarzen Brand; versteht unter dem weissen Brande den Zustand der Weizenfrucht, in welchem sie von parasitischen Angüillulis bewohnt wird und unter schwarzem Brande den Zustand, wo das Früchtchen Brandpilz-Sporen enthält. LeDERMüLLER theilt offenbar diese NespHaM'sche wohl begründete Ansicht; denn auch ihm war das Vorkommen von Anguillulis aus Autopsie bekannt und weiss er auch, dass diese beim Mahlprocesse nicht zerstôrt werden, sondern in das Mehl übergingen und folgerecht sich dann im Sauerteige und im Kleister (Cole, wie er schreibt, oder Colle, wie man jetzt schreibt) fänden: eine Ansicht, die von neuern Zoologen freilich nicht getheilt wird. Aus dem Vorstehenden erhellt nun aber unwiderleglich, dass seit der Mitte des vorigen Jahrhunderts, sowohl in England, als auch in Frankreich und Deutschland mikroskopisch kleine Thiere aus der Klasse der Nematelminthes GEGENB. und zwar aus dem Genus: An- quillula Hemprr. und EHRexg8. (Vibrio O. F. Müzz., Rhabditis Du.) in Weizenfrüchten vorkommen und sich nicht allzuselten sogar über ganze Ackerflächen verbreitet finden; dass ebenfalls Anguillulae in den Früchten von Phleum Bülmeri Wis. und Agrostis stolonifera dif- fusa Nerzr., ferner in den Blüthenständen von Dipsacus Fullonum L. und endlich eine verwandte Nematode an den feinern Wurzeln der cultivirten Zuckerrübe leben, 424 An diese Thatsachen anknüpfend, glaubte ich es für zeitgemäss halten zu müssen, hier einige eignen ,,Beobachtungen über das Vor- kommen von Anguillulis in Grasfrüchtchen” mitzutheilen, um ma- mentlich einige streitige Punkte zu erledigen, die bisher noch immer nicht ihre vôllige Lüsung gefunden haben. Bei Gelegenheit einiger mykologischen Excursionen nach Mônchgut auf der Insel Rügen, so wie in den Demminer Kreis an der Mecklenburger Grenze in Neu- und Vorpommern im Anfange Juli fand ich Aehren von Phleum Bühmeri Wis. und Koeleria glauca DC., welche durch eine beträchtliche schnabelformige Verlän- gerung einzelner Aehrchen (spiculae) sich schon von Weitem be- merkbar machten. In der Voraussetzung die gefundene Difformität als durch parasitische Fungi herbeigeführt, deuten zu künnen, erôffnete ich die um das dreifache verlängerten Paleae vorsichtig, fand aber weder Lodiculae, noch Stamina, noch Stigmata plumosa an dem wesentlich vergrüsserten Ovarium, welches sich mit einem wenig verlängerten Stylodium versehen und dunkel-violett gefärbt zeigte. Nach Entfernung der Paleae und vülliger Isolirung des Ovariums mittelst Nadeln unter einer Stativ-Präparirloupe, wurde die Oberhaut des Ovariums der Länge nach aufgespalten und der Inhalt durch einen sanften Druck herausgepresst. Mit Wasser be- feuchtet und unter dem Mikroskope bei 350-maliger Vergrüsserung untersucht, zeigten sich zahlreiche Kôrper so eigenthümlich nach Gestalt und Inhalt, dass es unmôglich war, dieselben auf Sporen- ähnliche Bildungen zurückzuführen. Alle Kôrperchen waren véllig isolirt, von länglich-viereckiger Gestalt, jedoch mit abgerundeten Ecken, scharf umschrieben, glashell durchsichtig und mit einem das Innere der Hülle unvollkommen ausfüllenden granulôsen Inhalte erfullt. Andere Kôrperchen zeigten ihren Inhalt wurstformig ge- staltet, theilweise mit etwas verwaschenen Grenzlinien, theilweise aber auch schärfer contourirt. Bei noch andern Kôürperchen war die länglich-viereckige glashelle Hüllhaut von dem sich heraus-winden- den Inhalte weniger oder mehr entleert, und ein aalfôrmig-gestalteter sehr durchsichtiger Thierleib, welcher sich als eine ,,Anguillula” documentirte, bewegte sich in der bekannten peitschenfôormigen Weise, bald mit Kopf und Schwanz-Ende nach links, bald nach rechts schlagend, oder schlängelnd sich auf und ab bewegend. Bei den in der Entwickelung etwas vorgeschritteneren Indivi- duen dieser lebhaft agitirenden Thierchen erkannte man unschwer die Anlage des Mundes, eine den Oesophagus andeutende helle Linie von der Mundanlage zum schwach angedeuteten Muskelmagen hin sich erstreckend, während in dem übrigen langgestreckten Leibe 6 be ne. te TR + ? 425 nur feine Granula, noch unverwendete Dotterzellen (?P) zu erkennen waren. Vom Munde ab bis nahe zum Schwanz-Ende hin, war der Querdurchmesser der Thierchen wenig verschieden; allein nach dem entgegengesetzten Kôrperende hin verjüngte sich der aal- oder schlangenartige Leib; allmählig zwar, doch so, dass der Schwanz sich in ungemein fein-zugespitzter Weise endete. Berechtigten diese Befunde zu dem Schlusse, dass die vorlie- genden Kôrper theils aus Eiern mit unentwickelten oder entwickelten Embryonen, theils aus jüngern, der Gattung ,, Anguillula” Hemrr. und EHRENS. angehôrenden Thieren beständen, so entstand natürlich auch der Wunsch, zu ermitteln, von wo diese zahllosen Gebilde aus- gegangen und in die auf entschieden embryonaler Entwicklungsstufe stehen-gebliebenen Grasovarien eingedrungen sein kônnten. Wiederholtes Oeffnen und Durchsuchen anderer violettgefärbter Ovarien ergab die Ausgangsquelle der Eier und Thierchen zur Ge- nüge; bald fand sich nur ein, bald ein doppeltes Elternpaar mit grô- ssester Evidenz; niemals fehlten die gepaarten Erzeuger, niemals fanden sich aber auch drei Pärchen. Das Münnchen, vielmal grüsser und dicker als die grüssesten jungen Thiere, gab sich durch das in der Nähe der Schwanzspitze, ohngefäbhr + der Kürperlänge vor derselben befindliche stiftfürmige Copulationsorgan deutlich genug zu erkennen. Das Weibehen aber übertraf das Männchen um das Doppelte, wenigstens in Betreff der Dicke, während es auch in Betreff der Länge das Männcheu nicht unerheblich überragte. Das weibliche Zeugungsorgan üffnete sich so wie beïim Männchen in der Nähe des zugespitzten Kôrper-En- des, ohngefähr vor dem letzten Neuntel der Gesammtkürperlänge. Beim Männchen und Weibchen liess sich die Mundôffnung, der Oesophagus und der Darm neben den innern keimbereitenden Orga- nen vollkommen klar erkennen. Die Männchen waren sehr lebhaft in ihren Bewegungen, die Weibchen viel träger, auch ihre Haut sehr weich und offenbar in Folge der sehr bedeutenden Ausdehnung, welche die zahllos entwickelten Eier herbeigeführt hatten, schlaffer als beim Männchen. Konnten etwa Angesichts der geschlechtslosen Thiere noch Zwei- fel über die Stellung derselben im System bestehen, so wiesen die geschlechtsreifen Thiere unzweifelhaft darauf hin, 1. dass es sich sowohl bei Phleum Bühmeri Wis. als auch bei Koeleria glauca DC. um das Genus Anguillula Hempr. und Eu8c. handle, welches offen- bar von STEINBUCH (1. c.) bei Phleum Bühmeri DC. wenigstens, eben- falls gekannt und gefunden worden war; 2., dass DIESING, welchem die STEINBUCH'sche Art bereits bekannt war, die betreffende Species nicht 426 mit STEINBUCH Vibrio (oder Anguillula) Phalaridis benannte, sondern dieselbe zu seiner Anguillula graminearum Des. zog. Inwiefern jedoch diese À. graminearum mit der Anguillula tritici RoFFREDI (BAUER) oder der Anguillula glutinis EHRBG., respective der Anguillula des Sauerteigs, identisch sei, konnte aus mangelnden Vergleichungsmaterialien nicht festgestellt werden. Nach BAKER (1.c.) sollen die im Sauerteige enthaltenen Anguillulae langsamer in ihren Bewegungen sein, nicht unaufhôrlich sich mit Kopf und Schwanz gedrebt, auch gern sich zusammengerollt haben, durchscheinender, an beiden Enden auch etwas länger gewesen sein und in der Kôrper- mitte einen sehr hellen Theïl besessen haben, welcher ,,dreieckig für das Auge” erschien. Von Bedeutung bei der Beurtheïlung der betreffenden Arten dürfte jedenfalls die Bemerkung des Prof. GRuBE in Breslau sein, dass alle nicht parasitischen Anguillulae die Oeffnung des weiblichen Zeugungsorgans in der Mitte des Kôrpers besitzen und lebendige Junge erzeugen, während alle parasitischen Anguillulae Hier legen und die Geschlechtsüffnung des Weïbchens sich im hintern Kôrper- theile, vor der Schwanzspitze findet. Hienach môchten die Anguil- lulae des Kleisters (glutinis Exgc.) mit der Anguillula graminearum Dress. nicht identisch sein, denn LEperMüLLER (1. c. pag. 42) giebt in seinem Resumé ausdrücklich sub No. 1 von seinen Kleisterälchen an ,,qu'elles sont vivipares; c’est-à-dire, qu'elles portent leurs petits vivants dans le ventre, et qu’elles ne les mettent pas.” Da nun Küxn auf Grund einer Beobachtung, zu welcher derselbe das Material vom Prof. Dr. Conx in Breslau erhielt, (pag. 184 seiner Krankheïten der Culturgewächse) rücksichtlich der Anguillula tritiei Rorrr. sich dahin äussert, dass das Mutterthier zahlreiche Eier lege und dann stürbe, so môüchte wenigstens die LEDERMüLLER’SCHE Vermuthung, dass die Weizenälchen, durch den Mahlprocess nicht getôdtet, in den Kleister und Sauerteig übergingen, nicht ihre Bestätigung finden; allein ungeachtet Künx sich sehr ausführlich über Anguillula tritbici äussert, ist es mir noch nicht môglich, die Behauptung aufzustellen, dass À. tritiei Rorrr. und gramineurwm Dress. vüllig identisch sind, obschon mancherlei für die Annahme der Identität spricht. Hienach bleiben noch zwei Fragen zur Erledigung übrig; die eine betrifft die Wiederbelebungsfühigkeit der anscheinend todten Thiere und die zweite: die etwaige Verwandtschaft der Gras-An- quillulae mit den Trichinen. In Betreff des ersten Punktes, die Wiederbelebungsfähigkeit anscheinend todter Anguillulae anlangend, so ist dieselbe von N£ep- HAM,- BAKER und LEDERMüLLER im vorigen Jahrhundert zwar be- 427 hauptet, aber von DiesinG 1. c. neuerdings auf Molekularbewegungen zurückgeführt worden. Zur Erledigung dieser Frage unterzog ich die am 6 Juli gesammelten und seitdem im Herbarium des bot. Mu- seums der Universität Greifswald trocken conservirten Phleum- und Koeleria-Aehrchen, welche ihrer äussern Beschaffenheit wegen An- quillulae vermuthen liessen, am 6 December desselben Jahres einer erneuten Untersuchung. Dieselben wurden in Wasser von + 15° R. gelegt und zuerst nach à Stundën, dann nach 12 Stunden und endlich nach 36 Stunden mikroskopisch untersucht. Schon nach 5-stündigem Aufenthalt im Wasser, nachdem die getrockneten Anguillulae Wasser aufgenommen hatten, liessen sich unverkenn- bare Zeichen wiedererwachenden Lebens bemerken, welches sich jedoch nach 12 Stunden so unzweiïfelhaft aussprach, dass zufällig anwesende Freunde der Botanik die lebhaften activen Bewegungen der geschlechtslosen Anguillulae unbedingt als solche mit mir anerkannten und kaum zu überreden waren, dass dies Thiere seien, welche unter gleichen Verhältnissen mit den ihnen vorgelegten trocknen Thieren so lange Zeit existirt hätten. Die Untersuchung der in das Leben zurückgeführten Thierchen, nach 36 stündigem Auf- enthalt in Wasser, bestätigte das 24 Stunden zuvor Gesehene voll- kommen. Auf Grund dieser sicher gestellten Thatsache ist es aber nicht môglich, die Behauptung DIEsiN6’s zu unterstützen, wonach die von Baker, NEEDHAM und LEDERMULLER constatirte Wicderle- bungsfahigkeit auf Molecularbewegungen zurückzuführen sein soll. Es steht vielmehr, durch diese Beobachtung sicher gestellt, fest, dass ein volliges Trockenliegen und Eintrocknen der geschlechtslosen Aw- gquillulae diese selbst nicht sofort tôdtet, und erklärt sich durch dieses Vermôgen, welches ja auch bei Macrobiotus Hufelandi S. ScnuLrrzx, Echiniseus Creplini S. Scxurrze und andern Tardigraden nachge- wiesen ist, das plôtzliche und zahlreiche Erscheinen der parasiti- schen Thiere auf Feldflächen, wo man sie zuvor nicht gesehen hat. In Betreff der zweiten Frage: die Verwandtschaft der Anguil- lulae graminearum Dres. mit Trichina spiralis OWEx anlangend, so lässt sich heute auf das Bestimmteste behaupten, dass eine solche nicht besteht. Allerdings musste man sich die Frage vorlegen, was die Natur mit den parasitischen Anguillulis far Zwecke verbinden môge. In Grasfrüchtchen erzeugt, kann man von ihnen unmôglich läugnen, dass sie mit den Grasährchen in den Darmkanal der Gras- fresser übergehen müssen. Auch ist es nicht unwahrscheinlich, dass diese Wanderung nothwendig ist, um die geschlechtslosen Thiere geschlechtsreif zu machen. Aus meinen Untersuchungen des Pferde- und Kuhdüngers, denen jedoch directe Fütterungs-Ver- 428 suche nicht zur Seite stehen, geht hervor, dass sich darin oft zahl- reiche Anguillulae vorfinden. Dass aber eine Auswanderung dersel- ben durch den Darm der Grasfresser in deren Leib nachgewiesen werden kônnte, habe ich experimentell festzustellen nicht vermocht, weil ich seiner Zeit «genügendes Versuchsmaterial nicht besass. Ebenso ist es meines Wissens aber auch noch nicht experimentell geprüft, ob die Rüben-Nematode, nachdem sie in den Darm der Schweine, Kühe, etc. gelangt ist, von dort in den Thierleib aus- wandere. Aber in Betreff der Rüben-Nematode ergeben die Beobach- tungen VircHow’s (1), Künw’s (2) und Sreiv’s (3), dass dieselbe, weit entfernt, mit der übel berüchtigten Trichine identisch zu-sein, weder generisch, noch auch in Betreff der Familie mit derselben verwandt ist. Indessen blieb durch die letztoenannten Untersuchungen die Frage rücksichtlich der Anguillulae graminearum Dres. noch offen, und daher benutzte ich die sich mir darbietende Gelegenheit sehr sorgfältig, um diese Frage ihrer endgültigen Lüsung zuzufithren. Aus Gartz a/0. erhielt ich frisches Schweinefleisch mit einge- kapselten Trichinen, verfütterte ein halbes Loth desselben etwa an eine von einem hiesigen Schlächter eingefangene Maus (Mus mus- culus L.), tüdtete dieselbe am 15 Tage nach geschehener Fütterung und fand nun im Darm derselben : geschlechtsreife Trichinen. Dieselben stimmten in allen wesentlichen Punkten mit den von PAGENSTECHER (4) gegebenen Abbildungen vollkommen überein und gestatteten eine durchgreifende Vergieichung mit den Anguillulae graminearum Dres. Geschlechtsreife weibliche Trichinen führen nur einige Zeit kleine ovale Eier; denn noch im Mutterleibe selbst verlassen die Embryonen die Eischale und werden mithin lebendig geboren. Die Eier der Ang. gram. werden vom lebenden Mutterthiere abgelegt, und das Junge entwickelt sich ausserhalb des mütterlichen Kôür- pers. Die neugeborne Trichina ist an beiden Enden ziemlich gleichgestaltet, die junge Anguillula dagegen gleich von Hause aus am hintern Kôrper-Ende zugespitzt. Die junge Trichine durchbohrt den Darm und gelangt ins Blut (wo sie überall von mir erkannt worden ist, auch im Herzblute), und von da in die Muskeln. Von den parasitischen Anguillulis ist eine derartige Einwanderung in thieri- sche Muskeln noch nicht nachweisbar; wohl aber weiss man, dass (1) VIRcHOW, Archiv für pathologische Anatomie, Bd. XXXII, p. 350. (2) Mittheilungen des landwirthschaftl. Instituts der Univ. Halle. Berlin 1865, p. 24. (3) VircuoW’s s{enographischer Bericht der Verhandlungen über die Trichinenfrage. Berlin, 1865, p. 6. (4) Die Trichinen, Leipzig, 1865, So. Taf. II, fig. 1, 2. sie im geschlechtsunreifen Zustande sich zwischen den Blättern und Halmen der Gramineen fanden (cf. TAscHENBERG 1. c. Tab. VII, fig. 12) und paarweise in die noch offenen Ovarien einwanderten, um sich zu befruchten und die Eier abzulegen. Das männliche Thier von Tri- china spiralis besitzt am hintern Kôrper-Ende die Austrittsstelle des Penis, umgeben von zwei hôrnchen-fôrmigen Fortsätzen, welche der Anguillula ohnehin ganzlich fehlen. Die Geschlechtsôffnung der weiblichen Trichine liegt nahezu im ersten Sechstheile der Ge- sammtkôrperlänge; die der Anguillulae im letzten Neuntel des hin- tern Kôürpertheiles. Geht hieraus zur Evidenz hervor, dass die Trichinen zur Gruppe der Acrophalli Dres. gehôren, so ist auch hiemit be- wiesen, dass die Anguillulae gram. nur zu den Hypophalli Dies. zu rechnen sind und mithin beide Genera ganz verschiedenen Familien, ja sogar verschiedenen Abtheilungen der Nematoden angehôüren. Ergiebt sich aus Vorstehendem noch keineswegs ein Nachtheïil für Thiere und den Menschen, wenn Anguillulae mit Cerealien oder Grasfrüchten in deren Darm gelangen, so ist doch die Beeinträch- tigung der Ernten bedeutend genng, um Maassregeln zuzulassen, welche auf môglichste Beseitigung der Anguillulue selbst gerichtet sind. Es empfehlen sich daher TascHENBERGS und Küunx's Vor- schläge, welche darauf hinauslaufen : 1. Gichtige Weizenkôrner (blé niellé) mit verdüunnter Schwefelsäure (1 Th. auf 150 Wasser) zu beizen, ehe sie auf den Acker gebracht werden und 2. dergleichen Früchte nicht auf den Dunghaufen zu werfen, sondern zu verbren- nen, oder doch wenigstens zuvor einer Temperatur von — 700 RK,. auszusetzen, ehe sie dem Dunghaufen übergeben werden. Die in Grasähren vorkommenden Anquillulae dürften, wenn sie in Menge vorkommen, dem letzten Verfahren zu unterziehen sein. - MÉMOIRES PRÉSENTÉS À LA SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D'HORTICULTURE, L'HYBRIDATION DES FOUGÈRES, r PAR M. A. STELZNER. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 292). Parmi nos occupations de jardinage une des plus intéressantes, sinon la plus intéressante de toutes est sans contredit celle de fécon- der les plantes, dans le but de changer les espèces, d'obtenir de nou- velles formes ou des hybrides. | ; Pendant que nous observons avec un vif intérêt le progrès des plantes mutuellement fécondées, dont le procédé nous est parfaite- ment clair chez les phanérogames par leurs organes plus ou moins grands, mais toujours distinctement visibles, nous sommes encore dans l’obscurité concernant la fécondation et son procédé chez les cryptogames, resp. fougères. Les études aussi profondes qu’intéressantes des savants Müx- TER, LECHINSKY, WiGaND, SCHACHT ct autres ont établi qu'il existe chez les fougères des organes reproducteurs des deux sexes (anthéri- dies et archégones) qui sont portés à la face inférieure du prothallion, c’est-à-dire, sur la lame foliacée qui résulte de la germination des spores. Conformément à ces études qui prêtent aux prothallions pour ainsi dire le caractère des fleurs, la plupart des physiologistes sont de l'opinion qu’une fécondation chez les fougères n’aurait lieu que par le rapprochement intime des prothallions de deux espèces différentes. L'opinion qu’une fécondation pourrait avoir lieu à la fronde même au moment où les spores se forment (ce qui serait analogue à celle des phanérogames et me semblerait plus conforme aux lois de la nature), n’a jusqu’à ce moment guère trouvé d’adhé- rents, quoique, d’après ce que j'ai entendu, SCHACHT aussi se soit déclaré pour cette théorie dans le dernier temps. Cette opinion a été exprimée, je crois, dans la Bonplandia, il y a une dixaine d'années, par mon ami M. F. SraxGE, horticulteur à Ham- bourg; l’article en question ne m’est pas connu dans ses détails. Les 481 expériences que j'ai faites dans ma pratique sur lhybridation des fougères, rapprochent peut-être ces deux opinions sans admettre ni l’une ni l’autre dans toute son étendue. Je suis tenté de croire qu’une sorte de fécondation a lieu au moment même que les spores commen- cent à germer, et quand la masse gélatineuse de différentes spores se touche et se transforme mutuellement longtemps avant que le pro- thallion soit formé. Ce qui me fait douter principalement d’une fécondation des prothallions, c’est le fait qu'il s’est trouvé souvent un grand nombre d'hybrides ensemble, l’une à côté de l’autre. Un rapprochement des prothallions ne pouvait donc pas avoir eu lieu, et il me semble qu'on ne peut non plus admettre que toutes ces quantités auraient pu ètre fécondées par le saut mutuel des organes reproducteurs, qui s'ouvrent comme on sait en sautant. Ce qui me fait douter d'une fécondation sur les frondes , c’est que j'ai gagné des hybrides d’espèces qui n’ont pas été en contact avec d’autres de leur genre, comme je vais vous le montrer tout à l'heure. Il y a quelques années j'ai rapporté dans le Wochenschrift de Berlin (an 1859, pag. 182) que j'avais obtenu une nouvelle et intéres- sante hybride de Gymnogramme; elle provenait d’une fécondation de G. chrysophylla et G. lanatu. Nos savants amis ici présents, MM. les proff. Koc de Berlin et RercuexBacu fils, de Leïipsig, ont bien voulu me le dédier en le nommant G. Stelzneriana (Wochenschrift 1859). Tous les sujets que J'en ai élévés, avaient la particularité de ne donner de spores nulle part, quoiqu'ils soient passés dans les mains des praticiens les plus expérimentés en Angleterre et en Alle- magne; j'en avais cultivé moi-même des exemplaires avec des frondes de trois pieds de longueur qui n’ont pas donné de spores non plus, et je crois que les plantes que jai élévées à cette époque sont dispa- rues partout aujourd'hui. Il y a trois ans je réussis de nouveau à gagner cette hybride en semant les G. chrysophylla et G. lanata de la manière suivante. Je réunis sur un morceau de papier blanc les spores des deux Gymnogrammes, je les mêlai le plus possible, puis je les semai ensemble, J’obtins de cette manière une bonne partie de G. Stel:meriana qui avaient pourtant deux caractères différents; les uns entièrement semblables à ceux gagnés en 1859, couverts à la face inférieure des frondes d’un enduit farineux doré dont les pre- mières développées étaient légèrement crûtées à leurs extrémités; les frondes de l’autre partie étaient plus étroites, plus velues et moins couvertes de cet enduit farineux et n’atteignaient pas la grandeur de celles de la première partie. Le phénomène le plus intéressant était, que toutes les plantes des deux catégories donnaient, en moins 452 d’une année de culture, des spores parfaites qui reproduisaient en les semant les mêmes variétés; leurs frondes sont trois fois plus grandes que celles de leurs parents. Je fis encore d’autres essais avec les Gymmogramme gracilis, G. pulverulenta, argyrophylla, G. l'Herminieri et G. Laucheanx, semés pêle-mêle ensemble. Les spores de G. gracilis provenaient d’une plante que j'avais élévée il y a une dixaine d’années, alors que cette fougère était toute nouvelle, éloignée non seulement de tout autre Gymnogramme, mais même de toute autre fougère, parce qu’elle était la seule qui se trou- vât dans la serre; les autres espèces provenaient par contre des exemplaires qui n'avaient été en aucun contact avec G. gracilis ni avec G. tartarea. Les résultats obtenus étaient les suivants : G. pulverulenta sulphurea; les frondes étaient couvertes sur les deux faces d’un enduit farineux d’un jaune pâle; je n’avais gagné que trois exemplaires que je dus malheureusement perdre en hiver. G. gracilis hybrida, qui tient le milieu de G. grucilis et de G. lanatæ, ressemblant à G. farturea; il y en a dans le nombre qui sont cou- verts d’un enduit farineux épais d’une couleur d'argent brillant, d’autres d’un enduit blanc-jaunâtre et d’autres enfin auxquels cet enduit manque totalement. Tous sont couverts à la base des frondes d’un fort duvet plus ou moins brun foncé. G. gracilis elegantissima, aux frondes très finement découpées et couvertes sur les deux faces d’un épais enduit blanc jaunâtre. G. gracilis superbu, la plus ornamentale et la plus précieuse de toutes; les frondes très-élégamment courbées sont bien moins fine- ment decoupées, mais larges, d’un vert clair luisant, d’un lustre métallique à la face supérieure et couvertes d’un enduit luisant blanc jaunâtre très-épais à la face inférieure; c’est un des plus rustiques de tous les Gymnogrammes. G. hybrida davalliaefolia, sortant d’une fécondation opérée sur le G. l'Herminieri; elle se distingue avantageusement par la multitude et la finesse de ses pinnules qui rappellent extrêmement certaines Davallia gracieuses; sa fructification aussi est des plus ornamentales, Les Gymnogrammes se prêtent plus facilement à ces sortes de croisements. Les autres genres ne m'ont pas encore donné d’hybri- des jusqu’à ce jour. J'ai bien obtenu quelques formes différentes, comme Dawallia tenuifolia stricta, variété touffue de la Davalhia tenuwifolia; Pteris aspericaulis des graines de Pteris tricolor, ce qui prouverait peut-être que Pteris tricolor ne serait qu’une hybride ou variété du Pteris aspericaulis, d'autant plus qu'il à absolu- ment la même croissance que celui-ci. Ces formes rappellent celles des fougères de pleine terre dont la plupart sont si intéressantes et Hits a ba] )r) ES si ornementales, et dont les spores reproduisent toujours les mêmes formes, comme je l’ai expérimenté, il y a quelques années, sur l’in- téressant Athyriwm Fil. foemina Frizelliie, et maintenant de nou- veau sur l’Osmundu regalis cristatu. Ces formes provenaient-elles aussi d’une fécondation? Je ne le crois pas, puisqu'il y à des exemplaires, quoique comparativement en très-petit nombre, qui retournent au type après avoir eu pendant toute une année l’aspect de cette forme particulière. L'expérience m'a enseigné, comme elle l’a déjà fait à d’autres praticiens, que les prothallions peuvent se conserver aussi longtemps que les plantes mêmes, qu'ils peuvent être divisés et servir ainsi à la multiplication là où on n’a gagné que peu de sujets. On n’a qu'à détacher les plantes avec un couteau bien tranchant et à con- server toujours les prothallions. Ce sont particulièrement les pro- thallions des fougères en arbres et d’autres qui deviennent très-larges, qui sont propres à cette expérience. Mes expériences m'ont également enseigné qu’une chaleur excessive hâte et favorise la germination des spores ainsi que leur hybridation; je leur accorde toujours un degré de chaleur qui tuerait les graines de toute autre plante appartenant aux Phanérogames. Comme horticulteur mes essais ont été naturellement restreints, ne s'étendant que sur les espèces très-décoratives recherchées par le commerce; il me manquait par la même raison le temps et les instruments nécessaires pour pouvoir chercher un résultat positif, s’il avait été possible. C’est à nous praticiens, de faire nos travaux horticoles avec intelligence, d’en observer les faits et les phénomènes extérieurs qui puissent ensuite guider les hommes de la science dans leurs examens minutieux et profonds. 28 NOTICE SUR LES PLANTES DE PLEINE TERRE, PAR M. F. MULLER. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 305). En venant vous entretenir des plantes de pleine terre, je sens mon cœur plein de joie, et je me reporte, avec bonheur, vers le temps où elles étaient recherchées et comprises, et où l’on était fier de les montrer, comme on exhibe aujourd’hui un beau spécimen d’Orchidée exotique. Combien de fois suis-je revenu portant avec précaution un exemplaire d’une de ces petites merveilles, aujourd’hui délaissées. Cependant, à ces souvenirs des joies d'autrefois se mêlent aussi des regrets amers, quand je pense à ceux qui, à cette époque, ont bien voulu guider mes premiers pas dans le domaine de Flore. La mort nous à enlevé, en peu de temps, le Dr. D’AVoInE, de Malines, SMOUT, son compagnon eb son ami, THEMISTER de Liége, DONCKELAER et D. Sraz, de Gand. Qu'il me soit permis, dans cette assemblée des illustrations de la science botanique et horticole, de jeter quelques fleurs sur la tombe de ces savants modestes, qui semblent avoir emporté avec eux le goût de la culture des plantes de pleine terre. En effet, il n’y a plus guère en Belgique d'amateurs qui cultivent en savants ce genre de plantes. Ceux dont je viens de vous rappeler le souvenir ne cherchaient mi la belle forme de la fleur, mi la richesse du coloris; leur jardin était un herbier vivant , et, comme le botaniste, ils sacrifiaient à la rareté plutôt qu’à l'éclat. La perte de ces hommes distingués est certes bien grande pour cette branche de l’horticulture et pour la botanique elle-même, mais nous ne pouvons attribuer à leur mort seule l'abandon dans lequel ce genre de culture est tombé depuis quelque temps; d’autres causes ont produit cet état que les amis de la botanique et de l'horti- culture déploreront avec moi. Ne devons-nous pas, nous que le temps à épargnés, chercher à rendre à ces pauvres délaissées la place qui leur appartient, et permettre à celui qui doit borner ses dépenses à un chiffre minime, de briller aussi, par ses connaissan- ces, dans la phalange éclatante des amis de l’horticulture. Il n’est pas donné à chacun de réunir en des serres opulentes les merveilles 435 de toutes les parties du monde et de posséder un personnel nom- breux de jardiniers. Encourageons donc le modeste amateur de plantes de pleine terre; celui-là, du moins, cultive le produit de ses efforts, et les espèces, moins splendides, il est vrai, qu’il entoure de ses soins, il ne les confiera jamais à des mains étrangères. Et d'abord, d’où vient l’abandon que je vous signale; pourquoi tant de charmantes espèces n’ornent-elles plus nos parterres? Les motifs de ce fait sont nombreux; voici comment j'ai cru pouvoir, en partie, résoudre cette question. Ceux qui cultivent les plantes qui nous occupent, possèdent ordinairement leur jardin à proximité des maisons; en quelques années ils ont vu l’espace où ils les renferment entouré de construc- tions; les usines ont surtout porté un préjudice considérable à leurs cultures. Les rosées bienfaisantes, qui venaient désaltérer les plan- tes pendant la nuit, ne pénètrent plus jusqu’à elles, et tandis que le soleil du matin les a privées de ses rayons, il ne parvient plus à elles qu'à une heure assez avancée, alors que pour beaucoup il est devenu nuisible. A côté nous trouvons une autre cause, l'épuisement du sol. Je vais tâächer de développer ces différents points, vous parler du milieu que les plantes de pleine terre exigent, des premières bases de leur culture. Comment espérer, en effet, que des végétaux qui ont été in- troduits dans nos tristes jardins, encaissés dans des murs élevés, entourés de maisons ou de fabriques, dont les cheminées et les ven- tilateurs laissent échapper toute la journée des gaz délétères, puissent vivre dans une atmosphère si viciée, eux qui nous arrivent des prai- ries ou des montagnes, où ils ont toujours respiré l’air le plus pur. Ce milieu convenable qui fait défaut est un des grands obstacles que rencontre le cultivateur, dans les jardins des villes; il nous explique peut-être la disparition de tant d’espèces remarquables. J’ai connu, autrefois, dans les prairies des environs de Bruxel- les, différentes plantes qui n’y existent plus aujourd’hui, entre autres l’'Orchis latifolia et le Parnussia palustris, etce., et je n’at- tribue leur disparition qu’au voisinage de la ville, et non aux petits jardiniers qui en arrachent tous les ans un grand nombre, pour les vendre aux marchés, ni aux enfants qui se bornent à en couper les tiges. Les rosées si nécessaires et si rafraichissantes pour les plantes courbées sous les rayons ardents des canicules, remplacent la pluie, comme sous la zône torride: elle ne descend dans les villes qu’à la fin d’Août et de Septembre. 28* 436 Le soleil qui vient dès l'aurore réchauffer, par gradation, la terre et les végétaux, ne pénètre dans les jardins des villes que brü- lant et lorsqu'il a déjà parcouru une partie de sa carrière. J’ai souvent observé que des serres qui avaient devant elles un horizon assez vaste pour permettre aux premiers rayons du soleil levant de pénétrer jusqu'aux plantes, pouvaient pour un grand nombre d'espèces se passer d’abri contre les plus fortes chaleurs. Quant à la nature du sol, il est à remarquer que dans les villes ou les faubourgs il est presque toujours composé d’une couche épaisse de détritus de fumier, dont l’humus est déjà absorbé, ainsi que d’un mélange de boue, provenant des rues; c’est ce qui forme, dans la plupart des jardins maraîchers, cette couche de terre noire qui convient à cette culture, mais qui comprend, généralement, des plantes annuelles ou bisannuelles. Je crois pouvoir faire remarquer que ces dernières croissent la plupart spontanément dans les lieux cultivés par la main de l’homme, ou bien dans les bois et les prairies, là où la couche supérieure du sol est formée par un détritus d’autres végétaux, tandis que les espèces vivaces croissent pour le plus grand nombre dans les plaines incultes, sur les talus et les montagnes; la terre qu’elles trouvent dans ces conditions est plutôt amendée qu’engraissée. Telles sont les plantes des terrains calcaires, schisteux, calaminaires, etc. Dès-lors il est facile de comprendre que les plantes alpines, par exemple, ne peuvent ni vivre, ni prospérer dans les jardins offrant une exposition eb un terrain si défavorables. Voilà, en grande par- tie, les difficultés que rencontrent les amateurs, dans les jardins des- tinés à leur culture. Les plantes vivaces de pleine terre, c’est-à-dire celles qui passent l'hiver à l'air libre dans le Nord de l’Europe, et que l’on nomme aussi plantes de plein air, sont indigènes du midi de la France, des Pyré- nées, des Alpes, de l'Amérique, etc.; malgré leur rapprochement de l'équateur, il en est qui peuvent s’acclimater chez nous; cela dépend entièrement du degré d'altitude d’où elles sont originaires. Cependant quelques-unes offrent certaines difficultés et récla- ment des soins dans la mauvaise saison; ainsi les plantes des hautes montagnes qui, pendant tout l'hiver, sont couvertes d’une couche de neige, jusqu'au moment où le soleil vient leur enlever cet abri, sont très-sensibles aux variations atmosphériques de nos pays. Ces vari- ations brusques occasionnent la perte de beaucoup d'espèces. J'ai parfaitement bien reussi en abritant les plantes alpines par une cou- che de huit à dix centimètres de feuilles sèches, sans toutefois cacher la plante, puis en les recouvrant d’un pot à fleurs ébréché … mia 437 du côté où le vent et la pluie ont le moins d'accès, je laissais cet abri jusqu’ au milieu du mois d'Avril. Il est aussi beaucoup de plantes qui craignent, pendant le moment du repos, l'humidité autant que le froid. Un grand nombre de personnes cultivent les plantes alpines et des montagnes en terre de bruyère et les placent à l'ombre. Ce système est tout-à-fait contraire à la position qu'occupent ces végé- taux dans leur pays. Par leur position, ils sont exposés au soleil et à un air très-vif; ensuite, le sol dans lequel ils croissent est une terre compacte. Je leur ai donc toujours donné une terre forte que je recouvrais de trois où quatre centimètres de terre de bruyère, pour empêcher le sol de se durcir par les arrosements ou par la pluie. Quand à l'exposition au soleil, elle me semble nécessaire; mais ici il faut user de quelques précautions, en considérant que les espèces délicates sont abritées par les sinuosités des rochers. Pour suppléer à cet abri naturel, j’ai enfoncé des pierres dans le sol, à vingt ou trente centimètres, en les tournant vers le midi et le couchant, de manière à permettre à mes plantes de recevoir les rayons du soleil du matin. Beaucoup de plantes exigent un abri pendant les fortes chaleurs du jour: celui qui a l’esprit observateur s'aperçoit que certaines plantes rampent sur le sol, non pour émettre des racines propres à leur croissance, mais pour se soustraire sous d’autres à l’action trop forte du soleil. Quelques espèces que j'avais rapportées des prairies avaient sans cesse les feuilles brülées; en les plaçant avec d’autres, je suis parvenu à les faire prospérer au-delà de toute attente. Les espèces croissant spontanément dans les bois réussissent dans les pares d’Azalées, de Rhododendrum; quelques Lilium, entre autres le L. superbum, exigent cette culture. Il est fort difficile d'indiquer la station exacte de toutes les plantes dans un rapport aussi peu étendu; l’expérience doit guider le cultivateur; des notions de géographie botanique, ainsi que la connaissance de l’origine, de la patrie des plantes, science que l’on nomme climatologie, sont nécessaires à tout amateur consciencieux. Les difficultés que j'ai énumérées plus haut, ne se présentent pas pour toutes les espèces; notons en passant qu'il en est de très- volontaires. Pour la facilité du cultivateur on peut diviser les différentes plantes en quelques groupes, comme suit: 1. plantes croissant à toute exposition; 2. plantes des plaines et des prairies; 3. plantes alpines, des montagnes, des côteaux ; 4. plantes des bois. 438 L'amateur éclairé cherchera toujours l’origine des espèces et leur donnera une place convenable, semblable, autant que possible, à leur habitat. d Il n’est pas aisé de collectionner une même famille dans un parterre, à moins de donner à chaque individu la place qu’il occupe dans sa station d’origine. Citons pour exemple les fougères: Cysto- pteris germamica ne croît que dans les bois épais, et craint par con- séquent les ardeurs du soleil, tandis que le Ceterach officinarum croît sur les rochers exposés au midi Comme la première de ces plantes est assez grande, il est difficile de lui donner un abri conve- nable. Mais qu'importe la place qu’occupe la plante, pourvu qu’elle soit dans un milieu qui lui est propre. Il est un moyen de réunir les familles: c’est de les disposer autour de massifs d'arbres, ce qui permet de les ranger de manière que les unes soient ombragées et les autres exposées au soleil. M. von SIEBOLD m'a permis d'extraire de son Catalogue raisonné des plantes du Japon un moyen très-facile et très-savant de réunir les végétaux, eb qui consiste en groupes physiognomiques. Voici ce qu'écrit ce savant introducteur à ce sujet: » ALEXANDRE DE HUMBOLDT, ce savant et ingénieux naturaliste, a avancé le premier, dans son ouvrage connu au monde littéraire sous le titre de Cosmos, l’heureuse idée de faciliter et d'encourager l’étude de la nature végétale, en groupant soit dans des parterres en pleine terre, soit dans des serres chaudes ou froides, différentes plantes exotiques, propres à rendre un tableau caractéristique de la Flore des pays étrangers, et de récompenser ainsi de leur zèle et de leur dévouement pour l’horticulture les amateurs et les cultivateurs de plantes , attachés au foyer paternel, par l’aspect de groupes de plantes représentant la végétation des pays les plus éloignés de leur patrie.” On pourrait donc former différents groupes comme suit: Plantes indigènes. "du midi de l’Europe. " alpines. ” américaines. ” japonaises, etc. En tenant compte de la station d’origine, du mode de croissance, on parviendrait au moyen de cette classification générale à donner à chaque plante le mode de culture qu’elle réclame. Malgré tous les soins et toutes les précautions , il arrive souvent, après un hiver rigoureux, que nous ayons à remplacer quelques sujets. [Il est donc indispensable d’avoir des bâches dans lesquelles nous conserverons quelques doubles, : cat. ns nm 439 En parcourant le catalogue de certaines collections on rencontre plusieurs plantes qui sont, à la vérité, fort remarquables par leur fleur ou leur feuillage , et qui figurent comme plantes de pleine terre, mais qui ne sont, en réalité, que des espèces de serre froide; l’ama- teur les excluera de ses collections. Je dois me borner ici à ces quelques indications générales, l’es- pace me manque pour donner le mode de culture des nombreuses espèces qui sont dignes de figurer dans nos jardins. On voit, en résumé, que celui qui forme l’intéressante collection dont j'ai voulu vous entretenir quelques instants, pourra y trouver un vaste champ à ses observations, et que ses soins ne seront bien payés que pour autant qu'ils auront été conduits d’une manière in- telligente et raisonnée. CONSIDÉRATIONS SUR LES HYBRIDES, PAR M. ALFRED WESMAEL. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 305). Parmi les différentes questions soumises au Congrès interna- tional d’horticulture, il en est une sur laquelle je crois devoir attirer votre attention. L'hybridation, les croisements, les fécondations artificielles en général occupent une place de premier ordre dans les différents problèmes sur lesquels l'horticulture demande des solutions positives. La fédération des sociétés d’horticulture de Belgique avait déjà reconnu l'utilité de cette importante question, puisque au nombre de celles mises au concours en 1860 figurait la suivante: Exposer le phénomène de l’hybridation et en général celui des croisements natu- rels et artificiels entre les végétaux; les procédés à suivre dans ces opérations, les principaux résultats que l'hybridation a produits et l'influence qu’elle exerce en horticulture. Un mémoire fut adressé; la commission chargée d’en apprécier la valeur conclut qu’il n’y avait pas de récompense à accorder. La question fut maintenue au nombre de celles du concours de l'année suivante. En 1863 j’adressais un mémoire qui fut couronné. L'académie des sciences de Paris proposa en 1860 une question analogue pour le grand prix des sciences physiques. L'institut partageait la question principale en quatre questions secondaires: " 1. Étudier les hybrides végétaux au point de vue de leur fécon- dité et de la perpétuité ou nôn perpétuité de leurs caractères. 2. Dans quels cas ces hybrides sont-ils féconds par eux-mêmes; cette fécondité des hybrides est-elle en rapport avec les ressemblances extérieures des espèces dont ils proviennent, ou signale-t-elle une affinité spéciale au point de vue de la génération, comme on l'a remarqué pour la facilité de la reproduction de ces hybrides eux- mêmes ? | 3. Les hybrides stériles par eux-mêmes doivent-ils toujours leur stérilité à l’imperfection du pollen ? 441 le pistil et les ovules sont-ils toujours susceptibles d’être fécon- dés par un pollen étranger convenablement choisi P observe-t-on quelquefois un état d’imperfection appréciable dans le pistil et les ovules ? 4. Les hybrides se reproduisant par leur propre fécondation conservent-ils quelquefois des caractères invariables pendant plu- sieurs générations, et peuvent ils devenir le type de races constantes, ou reviennent-ils toujours, au contraire, aux formes d’un de leurs ascendants, au bout de quelques générations, comme semblent l’indi- quer des observations récentes. Deux mémoires furent adressés: le premier avait pour auteur M. Naünix, le second M. le docteur Goprox; le premier de ces tra- vaux fut couronné. Le travail de M. NauDIN ne nous est connu qu’en partie; l’au- teur nous à communiqué un tiré-à-part de la deuxième partie qui à paru dans les annales des sciences naturelles. M. GoproN nous a adressé son travail qui à été imprimé dans les mémoires de l’acadé- mie de Stanislas. Qu'il me soit permis, Messieurs, de faire une analyse très-sommaire de ces travaux importants. Cette analyse est d'autant plus importante, que les auteurs sont en désaccord sur un des points principaux de la question des hybri- des; je veux parler de leur fertilité ou de leur stérilité. M. NaupiN reconnait que chez les hybrides stériles cette stérilité provient de l’imperfection du pollen et de la mauvaise constitution des ovules. La façon dont l’auteur pose ces faits doit nécessairement faire supposer qu’il y a des hybrides fertiles. Dois-je vous dire, Messieurs, qu’en vous parlant ici d’hybrides fertiles, j'entends parler des hybri- des fertiles par eux-mêmes ? M. NauniN reconnaît que certains ovaires hybrides renferment à la fois de bons et de mauvais ovules. L'action stérilisante de l’hybridité agit avec bien plus de force sur le pollen que sur les ovules. ‘Ainsi donc, si, comme le dit Mon- sieur NauniN, l'organe femelle est plus souvent fertile que l'organe mâle, l’horticulture est à même de se procurer bon nombre de plan- tes nouvelles en apportant à la surface de l'organe femelle hybride du pollen spécifique, chaque fois que le pollen hybride est mal constitué. Les différentes observations de M. NaupiN l'ont conduit à formuler cette règle: que les hybrides sont fertiles par eux- mêmes toutes les fois que leurs anthères contiennent du pollen bien organisé. . Cette observation de l’auteur est singulièrement différente de celle de M. GoproN qui dit que, lorsque deux espèces incontestable- 442 ment distinctes sont fécondées l’une par l’autre, elles donnent des produits constamment stériles, si ces produits sont séparés des parents au moment de la floraison. Voilà, Messieurs, deux faits singulièrement contradictoires, sur lesquels je désire attirer toute votre attention. D'abord dois-je vous faire entrevoir que l’éternelle question de l’espèce est ici en jeu? Combien de travaux ont vu le jour sur la valeur de l'espèce, combien de théories différentes, combien de manières de voir autres ont été émises, et tous ces nombreux travaux ont-ils eu pour effet de mettre les naturalistes d'accord? Nullement. Ne croyez pas que je veuille venir ici vous faire une profes- sion de foi sur la valeur du mot espèce. À quoi serviraient ces phrases? A vous convertir, à vous faire partager ma manière de voir? Bien au contraire; chaque botaniste, tout naturaliste raisonne à sa façon; convertir une opinion basée sur la philosophie est chose impossible. Si les produits de deux espèces bien distinctes sont toujours stériles par eux-mêmes, ils sont ordinairement fertiles quand ils reçoivent du pollen de l’un des ascendants. Ceci est la théorie de M. Goprox. Toutefois, certains produits hybrides resteront toujours stériles puisque plusieurs hybrides sont frappés de stérilité par l’organe femelle. Au point de vue de l’horticulture, il importe peu , au moins pour certains hybrides, qu’ils soient fertiles ou stériles; du moment qu’une forme intermédiaire est produite et qu’elle offre un intérêt horticole, ne possédons-nous pas assez de moyens de multiplication pour la conserver et la propager dans les cultures? Et puis, si la fertilité existe, quels sont les résultats que nous avons à attendre? Le retour probable à l’un des deux types spécifiques. Cependant les différentes expériences consignées dans les travaux de MM. GoproN, GRENIER, NAUDIN et LECOQ nous montrent que, par suite du semis de graines d’hybrides de première génération, tous les descendants ne retournent pas d'emblée à l’un des types spécifiques; certaines plantes se montrent avec des caractères inter- médiaires. Les individus de cette seconde génération sont fertiles et très souvent à l’uniformité plus ou moins parfaite des premiers descendants ou hybrides de première génération succède une extrême bigarrure de formes. Caractérisons les hybrides de deuxième génération. Or, d’après l'opinion de M. Naunix, cette seconde génération aurait pour origine l’hybride lui-même, tandis que, d’après la théorie de M. Gopron, cette descendance proviendrait de l’organe femelle hybride, fécondé par le pollen de l’une des deux espèces ascendantes. des. ie. usés UE, ds td a bd 443 Ne discutons pas les faits. Pour arriver à des conclusions posi- tives, l'expérience est le seul moyen à employer. Or, comme ces expériences n’ont pas été faites d’une manière tout-à-fait irréprochable de la part des différents auteurs, recherchons pour le moment dans un sens comme dans l’autre les ressources que l’horticulture peut attendre en se basant sur l’une ou l’autre théorie. La création de variétés nouvelles, recherche constante de la part des horticulteurs, n'est pas chose difficile. Produisons des hybrides, fécondons ces hybrides par le pollen des parents, formons des quarterons, ces derniers sont fertiles et leur descendance retour- nera en partie à l’un des ascendants, tandis que d’autres se montre- ront avec des caractères autres; il y aura naissance de variétés hybrides. Ce moyen de procéder est celui de M. Goprox. Quant à la méthode de M. Naupin, il s’agit de procéder un peu différemment. Mariez entre-elles deux bonnes espèces, semez les graines, elles vous produiront des hybrides de première génération dont le pollen sera peut-être bien constitué; dans ce cas, il en sera de même de l’organe femelle. Abandonnez vos hybrides à eux-mêmes et vous obtiendrez des graines. Dans l’un cas comme dans l’autre, j’obtiens des graines d’hybri- des, avec cette différence toutefois, que, dans la premiére expérience, l'organe femelle de l’hybride a reçu une fécondation spécifique, tandis que dans l’autre cas la fécondation a été hybridique. Comme je vous le disais tout-à-l’heure, Messieurs, ces hybrides de seconde généra- tion varient beaucoup. Or, ce sont ces variations que la culture recherche et qu’elle peut perpétuer à l’aide des nombreux moyens de multiplication dont elle dispose. En poursuivant l'analyse des deux mémoires, nous arrivons à la solution de la deuxième question posée: L’aptitude des espèces à se croiser eb la fertilité des hybrides qui en résultent, sont-elles proportionnelles à l’affinité apparente de ces espèces? La réponse à cette question est nécessairement double, parcequ’il y à à considérer d’abord l’affinité entre les espèces qui s’hybrident, puis la fertilité des descendants. Les deux auteurs répondent également oui à la première partie de la question posée, bien que cependant l’un et l’autre consignent des exceptions. Les différents hybrides que j'ai rencontrés dans la campagne provenaient tous d'espèces voisines, à une exception près le Cirsium lanceolato-arvense. Les différentes recherches que j'ai faites sur les hybrides des cultures, m'ont fourni la certitude que presque tous provenaient de .444 parents ayant entre eux énormément de rapprochement, et toujours entre espèces d’un même genre naturel. L’horticulteur doit donc, dans la recherche des produits hybri- des, faire usage d’ascendants chez lesquels les affinités sont les plus apparentes. Quant à la solution de la seconde partie de la question, les deux auteurs marchent dans deux voies toutes différentes. J’ai déjà dit que pour M. Goprox les hybrides de première génération sont tou- jours stériles; manière de voir que je partage en tous points, du moins d’après les observations que j'ai faites sur les hybrides de Cirsium que J'ai décrits. Quant à l’opinion émise par M. Nauni, elle est autre. Sa ré- ponse est owi dans le même sens que pour la première partie de la question. Voici en quels termes l’auteur résume ses conclusions : »L’aptitude des espèces à se féconder réciproquement et le degré de fertilité des hybrides qui en naissent sont done véritable- ment le signe de leur affinité spéciale au point de vue de la généra- tion, et, dans la grande majorité des cas, cette affinité est accusée par l’organisation extérieure, en un mot par la physionomie des espèces. Que pouvons nous conclure, Messieurs, de deux manières de voir aussi différentes, la fertilité ou la stérilité des hybrides de premier croisement? La seule chose à faire à mon avis, c’est, comme je vous le disais, de recommencer de nouvelles séries d’experiences dont les résultats permettront d'arriver à une solution décisive. Cette question est plutôt du domaine de la physiologie végé- tale que de l’horticulture; néanmoins comme cette dernière est arrivée à l’état de vraie science, les horticulteurs pourront commu- niquer leurs observations aux botanistes. La question de la fertilité où de la stérilité des hybrides est résolue affirmativement dans d’autres mémoires où notices; je vais, Messieurs, vous en faire un court résumé. M. ReGEL rapporte le résultat d'expériences qu'il a faites sur plusieurs espèces de Begonia. Te B. rubrovenin fécondé par le B. vanthina à donné naissance à un hybride ayant beaucoup de rapport avec le B. “anthina marmorea et qui, comme celui-ci, était fertile par le pollen et par le pistil. Il résulte donc de la première expérience qu’il y a des hybrides à pollen bien organisé. M. SraNGE obtint des graines bien constituées de la féconda- tion du B. æanthina marmorea par son propre pollen. Une seconde preuve donnée par le même auteur est celle dans laquelle le B.'splen- dida est fécondé par l’hybride B. #anthina argentea. cc ds de id D à 445 M. STANGE a reconnu que certains hybrides, d’inféconds qu'ils étaient dans les premiers mois de développement, pouvaient devenir féconds par la suite. M. LecoQ a observé la même chose chez les hybrides de Mirabilis. M. STANGE a démontré que certains hybrides sont féconds à la condition que certains types soient pris comme mère et d’autres comme père, et cessent de l’être quand l'opération est renversée. Comme vous le voyez, Messieurs, cette question de stérilité ou de fécondité revient à chaque instant. Ai-je eu raison à deux reprises différentes d'attirer votre atten- tion sur la nécessité qu’il y avait de faire de nouvelles expériences ? Encore une fois, je renouvellerai mes conclusions dans l’espoir de rencontrer parmi vous quelques zélés observateurs qui auront à coeur d'arriver à obtenir des données certaines sur cette question importante. La physionomie des hybrides est une autre question sur laquelle je dois m’arrêter un moment. Dans la majeure partie des cas, les hybrides d’un même croise- ment se ressemblent beaucoup entre eux; néanmoins on constate quelques infractions à cette règle générale. Malgré cette ressem- blance assez apparente, M. GRENIER reconnait que deux espèces en s’hybridant réciproquement peuvent donner naissance à six formes, se partageant en deux sections, suivant que l’une des deux espèces a servi de porte-graines. Cette manière de voir est partagée par M. Krorscu. M. NauniN ne nie pas le fait d’une manière absolue, mais ce qu'il affirme cest que tous les hybrides réciproques, qu'il à obtenus, tant entre espèces voisines qu'entre espèces éloignées , ont été aussi semblables les uns aux autres que s'ils fassent provenus du même croisement. Un point sur lequel ces hybridologistes sont d'accord, c’est que les hybrides sont des formes mixtes, intermédiaires entre celles des deux ascendants. Il arrive cependant que les hybrides ne se comportent pas toujours exactement comme je viens de le dire. Ainsi on observe souvent que les descendants ont plus de carac- tères de l'espèce paternelle que de l'espèce maternelle et vice versa. M. LecoQ dit qu’en général le produit tient des deux, mais qu'il a remarqué dans un très-grand nombre de croisements que les hybrides tiennent plus des porte-graines ou de la mère que du père. M. GRENIER attribue ce singulier jeu de la nature à l’inégalité d'action du pollen qui, dans certains cas, opère une influence beaucoup plus grande que dans d’autres. Il résulte de ce fait que les descendants d’une espèce fécondée par une autre, et 446 dont le pollen aura réagi avec force, se rapprocheront d'avantage au point de vue des caractères de l'espèce qui a fourni le pollen Le de celle qui a servi de porte-graines. Au contraire, si le pollen à réagi avec moins d'intensité, l’hy- bride se rapprochera davantagè de sa mère que de son père. M. Naunix croit que ces inégalités de ressemblance, quelque- fois très-grandes entre l’hybride et ses parents, tiennent avant tout à la prépondérance marquée qu’exercent beaucoup d'espèces dans leurs croisements, quel que soit le rôle de père ou de mère qu’elles y jouent. D’après les observations que j'ai faites sur les hybrides spontanés, j'ai remarqué que le port, l'aspect, la physionomie se rapprochaient plus de la plante qui avait servi de porte-graine que de celle qui avait fourni le pollen. Cependant une très-singulière exception s’est présentée sur un hybride de deux espèces de Cirsiuin. Les Cirsium oleraceum et acaule ont donné naissance à un hybride que j'ai décrit dans les bulletins de l'académie de Belgique, 2e Série, T. XI, No. 1. J’ai considéré le Cirsium acaule comme ayant été l’espèce qui avait servi de porte-graine. En effet l’hybride croissait au milieu d’autres Cirsium acaule type. La tige de la plante adultérine n'était pas plus haute que celle des individus types. D'après tous les caractères l’hybride se rapprochait beaucoup plus de sa mère que de son père; aussi son nom, en adoptant la théorie de M. GRENIER, devait-il être ©. suboleraceo-acaule. Tige de quinze centimètres environ, dressée, ferme, sillonnée, un peu aranéeuse, rameuse au sommet. Calathides au nombre de trois, grandes, solitaires au sommet des rameaux, entourées à la base de deux ou trois bractées inégales, linéaires, vertes, denticulées-épi- neuses, égalant les fleurs ou plus courtes. Péricline ovoïde-globu- leux, non déprimé à la base, un peu concave à son point d'insertion sur le pédoncule; écailles étalées au sommet, subciliées, munies sur la moitié supérieure d’une faible nervure dorsale: les extérieures lancéolées, terminées par une courte épine; les intérieures linéaires, acuminées, terminées par une pointe molle au-dessous de laquelle elles sont un peu noirâtres, scarieuses sur les bords. Corolle jaunâtre à limbe plus long que le tube. Feuilles moins épaisses que dans le C. acaule , se rapprochant pour la consistance de celles du OC. olera- ceum, glauques à la face inférieure, à nervures couvertes de quelques poils, sinuées-pennatipartites à segments étalés bi-trilobés, inégale- ment ciliées-spinuleuses; les caulinaires supérieures sessiles, arron- dies à la base sans être embrassantes, les caulinaires inférieures et les radicales atténuées en pétiole cilié-spinuleux. La plante fut 447 transportée dans mon jardin, et l’année suivante elle se montrait ayant un port singulièrement différent de celui qu'elle avait la pre- mière année. Au lieu d’avoir une tige haute de quinze centimètres, comme à l'époque ou elle avait été recueillie, elle s’est montrée haute d’un mètre cinquante centimètres, chargée de nombreuses ramifi- cations et d’un très-grand nombre de calathides. Ces dernières étaient beaucoup plus grosses que celles qui s'étaient montrées la première année. Malgré des différences d'une année à l’autre, l’hybride se montrait néanmoins avec plus de caractères du ©. acaule que du C. oleraceum; ainsi forme et couleur des feuilles, vestiture de la tige, etc. - Mais si j'avais observé cet hybride à sa seconde année de végé- tation, alors qu'il avait acquis cette grande élévation, j'eusse bien certainement cru à une action modificatrice du pollen très-forte, puis- que l’hybride avait acquis la taille de son père; et dans cette hypothèse j'eusse baptisé ma plante du nom de C. superoleraceo-acaule, vu qu’elle rentrait dans le groupe voisin du père. L’hybride à la seconde année présente les caractères suivants: tige de 1" 50 de hauteur, dressée, ferme, fortement sillonnée, cou- verte de quelques poils mous, crépus. Calathides nombreuses, dispo- sées en une espèce de corymbe simple, irrégulier, entourées à la base de quelques feuilles florales beaucoup plus développées que dans la plante âgée d’une année. Péricline ovoïde-globuleux, plus gros. Feuilles radicales aussi grandes que celles du C. oleraceum, de même consistance, mais d’un vert beaucoup plus foncé, pennati-partites, à segments pennatitides, bords fortement spinescents; les caulinaires pennatifides , à segments bi-trilobés. La comparaison des deux plantes nous montre une singulière différence au point de vue des caractères qu’elle avait la première année et ceux qu'elle a actuellement. Voilà donc une observation qui n’est nullement en faveur de la théorie de M. GRENIER, puisque l'hybride, à l’époque de sa naissance, se rapprochait beaucoup plus de l’espèce mère que de l'espèce père, et, la seconde année, s’éloignait singulièrement du porte-graine pour conquérir plusieurs des caractères de son père. En supposant qu'au lieu d'observer l’hybride l’année de sa naissance, je ne l’eusse récoltée que la seconde année, il va de soi, comme je le disais tout-à-l’heure, qu’il fallait supposer une action modificatrice très-forte du pollen, puisque l'hybride se rapprochait davantage de son père que de sa mère; cependant les choses ne s'étaient nullement passées ainsi au moment de la naissance de l'hybride. Dans mon mémoire sur l'hybridation, j'ai recherché sur les hy- 448 brides des cultures quelle part de caractères avait été léguée par l'espèce prise comme porte-graine et par celle prise comme père. Mes différentes analyses m'ont conduit à formuler une règlesà peu près générale: que les plantes hybrides et métis des jardins se rapprochaient du type paternel quant aux organes de la reproduction, et du type maternel quant à ceux de la nutrition; la part léguée par la mère est donc plus grande. Puisque, dans la majeure partie des cas, l’hybride ressemble à son père quant aux fleurs, et à sa mère par rapport aux organes nutritifs, nous savons sur quelles données doit se baser le choix des ascendants ou parents. Je crois que la même règle est applicable pour le mariage entre deux variétés d’un même type spécifique. En supposant que deux espèces s’hybrident, ou que l’on prenne deux variétés de même espèce, celle des deux qui présente la fleur la plus remarquable doit être prise pour père , l’autre pour mère. Cette règle n’est applicable que dans le cas où l’on veut recher- cher des corolles plus grandes et présentant des couleurs intermé- diaires entre celles des parents. Si, au contraire, on recherche une modification dans le feuillage, c’est sur l'espèce ou la variété qui a servi de mère que l’on doit baser ses espérances; aussi, ne doit-on prendre pour porte-graine que les plantes à feuillage parfait, présentant toutes les conditions que l'esthétique exige. Ces différents préceptes sont rarement possibles pour la production des hybrides, maïs entre variétés d’un même type ils sont communément réalisables. Si, dans l'éducation des animaux domestiques, on est si difficile sur le choix des reproducteurs, c’est que l'expérience a appris qu'avec des parents ne présentant pas tous les caractères d'animaux parfaits, on n’ob- tient, dans le plus grand nombre des cas, que des descendants ayant une conformation qui laisse à désirer. Dans la pratique horticole, les choses se passent absolument de même, alors qu'on recherche des variétés nouvelles. Il s’agit 1ei de croisements et non pas d’hybridations. Ni les porte-graines sont parfaits, si, en un mot, ces plantes portent le cachet du beau, il est à présumer que les produits seront également beaux. Ainsi, lorsqu'on se propose d'obtenir de nouveaux métis, il faut rejeter, sans miséricorde, toutes les plantes qui ne sont point parfaites et ne prendre pour parents que celles qui sont aussi belles que possible, et surtout ne choisir que les variétés les dernières obtenues. Si je recommande, Messieurs, de prendre pour ascendants les dernières variétés obtenues, c'est que celles-ci sont plus sujettes à varier que celles déjà anciennes ; ces dernières ont acquis une espèce * OR SR LS LS CS mé de bc ne aéénène dd Chééhe los, do dé. à de À ot ES se 449 de stabilité de caractères qu'il est plus difficile d’ébranler que chez les variétés nouvelles. Les plantes, comme tous les êtres vivants, sont soumises à l’ha- bitude. Une variété que l’on vient d'obtenir donnera des graines qui produiront plus facilement des variétés nouvelles que les graines des anciens types. Cette variété n’aura pas encore acquis cette stabilité que donne l'habitude. Ainsi nos jardins nous offrent des variétés que nous n'avons conservées qu'à force de soins, en les maintenant tou- jours dans des circonstances favorables à leur stabilité, et nous leur avons enfin donné l’habitude. Tout ce qui est de création nouvelle ne l’a pas encore acquise et varie avec la plus grande facilité. Les caractères de beauté et d'élégance, qui font rechercher tant de fleurs de collection, doivent éprouver bien des améliorations par des croisements bien entendus, mais, dans tous les cas, il faut se gar- der d'employer des types inférieurs, c'est-à-dire, des plantes qui ont déjà été dépassées de beaucoup par des gains nouveaux; on peut par- venir à en obtenir d'aussi beaux que ces gains nouveaux, mais on perd du temps pour y arriver; tandis que, si on les prend pour point de départ, on a la chance de les perfectionner encore. La couleur chez les variétés est un point sur lequel je dois m'arrêter un moment. Toutes les parties pétaloïdes sont colorées par deux couleurs fondamentales, le bleu et le jaune. Aïnsi le bleu passe au rouge par l’action des acides, et du mélange de ce bleu avec le rouge, en proportion variable, résulte toute une série de nuances ou de couleurs que les chimistes ont désignée sous le nom de série cyanique. Cette série de teintes peut se reproduire artificiel- lement ainsi, en ajoutant à la matière colorante bleue ordinaire des fleurs un acide faible, en quantité d’abord minime, puis en augmen- tant progressivement la proportion de l'acide jusqu’à ce que toute la matière bleue soit passée au rouge. La série ayant le jaune pour base, ou série xanthique, peut également s’imiter en ajoutant pro- gressivement au jaune une matière colorante rouge. Ainsi toutes les corolles rouges peuvent provenir de deux couleurs types différentes, du bleu rougi par un acide ou bien du jaune par l’oxygénation du rouge de la série xanthique. La chimie nous procure les moyens de déterminer auquel des deux rouges nous avons à faire dans telle ou telle corolle. Le rouge de la série jaune ne passe pas au bleu lorsqu'il est mis en présence d’un alcali, la potasse par exemple, mais bien au jaune. D’après les observations de feu le professeur MARTENS, les neuf-dixièmes des corolles appartiennent à la série xanthique. Chaque fois qu’une espèce a des fleurs rouges dérivant du jaune, il ne faut jamais espérer 29 450 arriver à obtenir des variétés à fleurs bleues; le contraire aura lieu, si la corolle est rouge dérivant de la série cyanique. Quelles sont les conséquences que nous pouvonstirer, Messieurs, de ces données dans la production des variétés et peut-être de quel- ques hybrides? Si deux espèces voisines capables de s’hybrider renferment du rouge appartenant à la série xanthique, il ne faut pas espérer de voir se développer la couleur bleue;-tandis que, si l’un des ascendants possède du rouge de la série cyanique, il sera très-possible: que les hybrides auront des fleurs dans lesquelles le bleu dominera. Sil s’agit du croisement de variétés d’une même espèce ayant des fleurs rouges dérivant des deux séries, il ne sera pas impossible que les descendants se montreront avec des fleurs tirant plus ou moins sur le bleu. Les fleurs du Camellia japonica renferment du rouge xanthique et du rouge cyanique. Aussi devons-nous espérer voir un jour ap- paraître au monde horticole un camellia bleu; les mêmes rouges existent également dans les fleurs du rosier de Bengale. Avis aux rosomanes | D’après les observations de M. ViLMorix, il résulte que la pana- chure consiste uniquement dans un retour partiel d’une variété de nuance claire à la couleur fondamentale de la plante, de laquelle elle tire son origine, et que les lignes qui la constituent se montrent tou- jours faibles à la première génération, plus prononcées, plus larges et de ton plus foncé à la génération suivante. Cette manière de voir de M. Vicmorix n’est pas à l’abri de toute critique, car, comme je l’ai démontré ailleurs, les choses ne se pas- sent pas toujours ainsi. En effet, le Gloxinia candidissima fécondé par le G. caulescens coerulea donne des plantes toutes à corolles bleues, bien que la mère soit à fleurs du blanc le plus pur. La même variété de Gloxinia fécondée par le G. grandiflora rubra donne naissance à des variétés toutes à fleurs bleues. 2 Dans les expériences de croisement entre les variétés de Mirabilis faites par M. LECoQ, nous voyons que sur six cents semis provenant de six pieds, dont trois unicolores et trois panachées, trois ou quatre seulement sont à fleurs blanches. Les faits acquis à la suite d’expé- riences tendent à prouver que la plupart des variétés à fleurs pana- chées, dès qu’elles se montrent entièrement constantes pendant un temps assez long, étant multipliées par graines, donnent à leur tour naissance à d’autres variétés panachées, maïs il y en à beaucoup qui résistent à tous les efforts qu’on fait pour les fixer et les rendre sus- ceptibles de se reproduire. Aiïnsi, au total, Messieurs, nous voyons qu’il règne encore 451 beaucoup d’obscurité relativement à la couleur des fleurs et nous ne saurions trop recommander aux horticulteurs de chercher à soulever le voile dont la nature a couvert le phénomène de ces remarquables variations de couleur. Il est inutile, je crois, Messieurs, de vous dire tout ce que l’horticulture a encore à attendre des hybridations et de croisements faits judicieusement. Ce n’est pas uniquement la floriculture seule qui doit mettre en pratique ces moyens modifica- teurs; la culture maraîchère, la pomologie et la sylviculture ont beaucoup à faire en fait de croisements. La culture fruitière surtout est loin d’avoir dit son dernier mot, quant à la production des variétés nouvelles. Si les fécondations artificielles n’ont pas été pratiquées jusqu’à ce jour sur une grande échelle, par la main de l’homme, elles l’ont été par l'intermédiaire des insectes, qui, à l’époque où les fleurs de nos poiriers, pommiers et autres arbres fruitiers sont épanouies, voltigent de fleur en fleur pour y récolter les matériaux nécessaires à la confection du miel et de la cire. Tous ces hyménoptères au corps velu sont les messagers du pollen; ce dernier est transporté de variété à variété, et j'ose avancer, que cette énorme variation dans nos fruits résulte de fécondations croisées. Faisons comme les insectes, mais avec discernement ; choisissons les porte-graines et les variétés pour récolter le pollen, et de sem- blables mariages nous produiront de nouvelles variétés sur lesquelles nous serons en droit de formuler les plus belles espérances. La production des variétés de garde dans les poires et les pommes doit être le point de mire après lequel nous devons viser. Choiïisissons nos ascendants parmi les variétés les plus tardives, et il est à supposer que les descendants à attendre auront au moins une époque de maturité analogue à celle des parents, peut-être sera-t-elle retardée. En admettant que les variétés obtenues mürissent à une époque analogue à celle des parents, on aura toujours gagné quelque chose de bon, nous posséderons une variété tardive de plus. Or, comme ces dernières sont en nombre très-limité, les résultats acquis auront bien leur mérite. J’ai captivé assez longuement votre attention, Messieurs, sur ce sujet, pour que les amateurs et les horticulteurs se persuadent bien qu’il y à encore énormément à faire en fait de croisements, tant entre espèces qu'entre variétés de même espèce. Ces opérations constituent une source féconde de plantes inté- ressantes à la fois au point de vue de la science et de l’horticulture. 29% EXTRACTS FROM COMMUNICATIONS OF THE EXPERIENCE OF Tomas Bowzey ESQ. OF DUBLIN WITH DOUBLE GLASS HOUSES, COMPILED BY Mr. ROBERT WARNER. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 10 Avril 1865, pag. 312). The advantages of double glazing are at least fourfold. Before we proceed to describe them we will state in what the principle of double glazing consists. 15, There must be à double glass roof, and double sides will carry out the principle more completely. 2nd, It is absolutely necessary that the space between the two glass roofs should be perfectly air tight, as this encloses à body of air which becomes à non-conductor of heat or cold. The roof is constructed with ordinary wooden rafters 4 feet apart, with 3 light iron sashes between. The inner glass is commonly 21 inches per foot; it is put in about one inch on the underside of the rafter, so that the rafter being about 6 inches depth, 5 inches of rafter is outside the inner glass. On these projecting rafters the outer roof rests. The outer roof consists of simple framed sashes 4 feet wide, and for the convenience of moving are made in two lenghts. They are glazed with the same glass as the sides, viz. fine ribbed glass called Hartley’s rough plate. These simple sashes are fixed on the rafters by screw bolts, so as to be easy to move. Thus we have the inner and outer glass 5 to 6 inches apart. The distance is not impor- tant either 4 to 6 inches will do, but it is of the utmost importance . that they fit close so that there should be no circulation of air be- tween. The glass is carried up to within 1 foot of the top of the ridge, which foot of space is fitted with-wooden shutters for ventilation. The Fernhouse is 48 feet long and 60 feet wide and 21 feet high, 2 rows of 4 inches pipe is sufficient to heat all this large body of air. Advantages. 15t. Prevents any excess of heat by day. 2n4,_ Affords a great protection from cold by night. 453 34, Prevents aridity consequent upon radiation and condensation in bright cold weather either day or night. 4th, Almost total cessation of annoyance by insects. Examples of advantages. 1st, In hot summers the heat has never gone up higher than 70° with a single roof, only one hot morning would have run it up to 85°. 204, The cubic contents of the house is 46,000 feet. The heating power 1s only 450 feet of 4 inches pipe or about, 1 foot of pipe to every 100 cubic feet of air. This quantity of pipe in a single roofed house . would only just keep out frost, but with the double roof it rarely goes down below 48°. The estimate is a gain of 14° of heat. The loss of heat is very slow in cold weather. It would take 3 nights of severe frost to bring the heat down from 52° to 48° and probably 36 hours to cause the same reduction if the fires were to go out entirely. With a single roof this reduction would take place in 6 hours. It is a great comfort to know that if the fire was neglected or an accident happened to the boïler in winter for a whole night that the plants would receive no damage. 3, Non radiation of heat through the roof. In ordinary houses where moisture forms a requisite of good plant growing, no matter how freely we use the syringe in the evening, we find the house dry in the morning, arising from the great condensation of moisture on the roof and running off when thus condensed. With double roof there is very little condensation on the roof, the blanket of non- conducting air between the two roofs of glass preventing it; and con- sequently as the air cools down à little in the might, the condensation takes place on the plants themselves, exactly according to nature. The plants in the orchid house which has a double roof and sides are in the morning beautifully covered with dew like a plot of cabbages in a May morning. Is not this the perfection of plant growing? There is another fact connected with non radiation of great importance in plant growing. It is the curious fact, that there is a steady uniform increase of temperature in the house according as we ascend from the floor to the roof, day and night. Thus in the Fernhouse hardy ferns and temperate plants grow below, while tropical ferns, plants and palms grow near the roof. In ordinary houses we remove tender plants from near the glass in severe weather; but in this double roofed Fernhouse the nearer they are placed to the glass the warmer they are. The saving of fuel is 20 percent per annum, so that the extra cost of the double roof is soon paid for in fuel alone, but this a trifle com- pared to the enhanced value of the plants grown in a double roofed house. The effect is astonishing and would surprise plant growers in general. | Caution is needful not to give so much water as is done in single roofed houses. 4th, Almost total cessation of insects. Formerly these pests abounded with me; now they rarely appear, and when they do, they are few in number and are easily got rid of. From this fact it may be inferred that when plants are grown in a condition of atmosphere favourable to perfect health, they are but little liable to attacks by insects which often spoil their beauty. À remarkable instance of the value of double roofs to stove and orchid houses occurred in January 1864 We had 4 days and nights of hard frosts, the thermometer not rising to 320 by day and falling to 18° at night. Just as the frost began an accident happened to the heating apparatus and all the water ran out of the pipes and the acci- dent could not be repaired until after the 3rd night of frost. The temperature was 56° in the morning when the fire was discontinued; 24 hours after this, the reduction of heat was only 3°. The following morning or after 48 hours, only 3° more, and in the 3rd night 2° more were lost: thus making a reduction of only 8°, viz. from 56° to 48 , in 72 hours. Nothing was injured, which is a striking proof of the value of double glazing in winter, for without it, every plant would have been frozen and the loss would have been immense. With double glazing, gardeners and employers may in severe weather sleep in peace. Another year’s experience has fully confirmed all the advantages before narrated. A market-gardener at Colney Hatch in England has for some 3 years tried the system, for growing early cucumbers for Covent Garden-market, with great saving of fuel. In Russia the system has long been used for planthouses. I will conclude by enquiring whether in othercontinental countries the system has had a fair trial and with what results? OVER DE ORANJEBOOMEN EN ERICA'S, DOOR J. M. KRAAUENBRINK. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 10 Avril 1865, pag. 359). 1. De Oranjeboomen. De oorzaken op te sporen van de ongunstige resultaten, die wij bij de kweeking der Oranjeboomen waarnemen, zal wel niet tot het onmogelijke behooren, aangezien onze vroegere tuinlieden en bloemisten hunne zorgen ten opzigte derkweeking van genoemde boo- men altijd met den besten uitslag bekroond zagen. Daar dit thans het geval niet meer z00 is, rees deze vraag bij mij op, en ik achtte ze gewigtig genoes, om ze op dit Congres behandeld te zien. Ziet hier, Mijne Heeren, de oorzaken die, naar het mij voorkomt, de teelt der Oranjeboomen geheel en al tegenwerken. In de laatste 30 jaren zijn er een aantal planten in ons land ingevoerd, waaraan om haar vreemden, nieuweñ en zeker ook schoonen vorm, dubbele zorgen zijn gewijd, terwijl aan de Oranjeboomen niet die zorgen kon- den besteed worden, waarop zij zoo billijk aanspraak hadden; en wan- neer het najaar aankwam, zagen zij de plaats, die vroeger alleen voor hen bestemd was, grootelijks ingenomen door die planten, welke, om hare nieuwheid, meer de aandacht trokken en meer zorg wekten, ter- wijl tevens de atmospheer, waarin zij behoorden te leven, geheel en al gewijzigd werd naar de planten die hen verdrongen. Als middel om dien toestand te verbeteren, komt het mij dienstig voor, den Oranjeboom van stek te kweeken, dewijl de ondervinding leert, dat zulke boomen gezonder blijven dan die waarbij men tot onderstam een citroen gebruikt. Als voorbeeld zou ik u kunnen wijzen, Mijne Heeren, op de Oranjeboomen van Z. M. den Koning op het Loo, waarvan een groot aantal van stek gekweekt zijn. Geloofwaardige getuigen, die sinds ruim veertig jaren deze boomen behandeld hebben, kunnen bevesti- gen, dat de gezondheiïdstoestand dezer boomen niets te wenschen overlaat. Uit dien hoofde ook heb ik er vijfentwintig te Amsterdam ten toon gesteld, om het geëerde publiek te overtuigen wat er van een stek kan groeïjen. 456 2 De Ericws. Voornamelijk moeten wij weder, naar ons inzien, de aandacht vestigen op de min gunstige resultaten die de kweeking van deze plant oplevert, en evenwel is het bij ondervinding gebleken, dat bi eene goede behandeling de resultaten gunstig te noemen zijn. Niemand zal willen tegenspreken dat de Erica’s, bij eene goede behandeling, de meeste gewassen overtreffen in het genot dat zij aan- bieden, daar zij bij eene ruime sortering ons het geheele jaar door bloemen toonen; doch het is te betreuren, dat voor dit gewas zoo weinig liefhebbers worden gevonden. Dat de Erica’s niet geschikt zijn, om vele dagen met hare bloemenpracht in de salons te prijken, zal ook wel een van de oorzaken zijn. Eene zaak die, naar het ons voorkomt, de kweeking der Erica’s grootelijks in den weg staat, is deze, dat wanneer het geval zich op- doet dat sommige soorten wegsterven, zoo als menigmaal gebeurt, men ze met of zeldzaam kan terug bekomen. Alle soorten van planten vindt men bij handeldrijvenden of kwee- kers, maar te vergeefs zoekt men die soorten van Erica’s, welke een liefhebber z00 gaarne zou willen aankoopen, en wilde hij aan zijn lust voldoen om deze soort te bezitten, hij zoude zich gedrongen zien ze uit Engeland te ontbieden. De weinige prijzen op tentoonstellingen uitgeloofd voor dit -gewas schijnen ons ook daartoe bij te dragen. DISPOSITIO MELASTOMACEARUM, AUCTORE J. TRIANA. faxillaris TRIBUUM CONSPECTUS. capsularis, exceptis in Melastomate et Otanthera, in quibus fructus est baccatus. {[fmutica, v.rariusapicelaciniatav.setosa,exangulata. [recta v. subrecta; — ovoidea, ovoideo- angulata v. subpyramidata. Connectivum inconspicuum aut saepius infra loculos productum, et ultra insertionem filamenti axfice in ap- pendicem simplicem v. lobatum porrectum .......... Shore curvata; — cochleata v. He minus mani- feste reniformi-cochleata (in Âkeria glabella subpyramidata). Connectivum ut plurimum infra locu- los plus minus productum, cum fila- mento articulatum, ad articulatio- nem saepissime alice varie appen- diculatum 47570 : Connectivum postice in MP por- rectum OP R GES ; recta v. subrecta: — oblongo-pyramidata, pyramidata, scobiformia, linearia v. mar- ginato-alata. Jonnectivum postice basi in calcar saepius acutum v. in caudam filifor- mem deorsum terminatum, inter- dumque appendicem dorsalem sur- sum expectantem gerens Li Neogea. Neogea. Paleogea. CAPSULA. CRC SIEMIN A. Neogea. FRUCTUS. Neogea. Paleogea. œ © apice lobis latis, obtusis, nb hare coro- nata, saepius triquetra, angulata, v. angulata. (È Semina recta v. subrecta, non cochleata … baccatus. Semina nunquam cochleata, recta. Connectivum parum v. non productum, rarius appendiculatum. Anthe- rae apice 1-2, rarius 4-porosae, rarissime 1-2 rimosae. Flores saepissime paniculati, non Ha je anthe- rae liberae : Flores dsllasee, Done es 4 ROLE été loideis, decussatis involucrati. Antherae connatae. Neogea. 11 (Eructus 2-4 locularis, drupaceo-baccatus, cotyledonibus magnis plano-convexis. Antherae rimulis duplicibus lateralibus v. poris apica- PLACEHNTATIO. 4 : dé dt in à Ti rare tint Eds dÉe LS D ds de NE E TR LRT Le nt RIE AN pie 1e D PUY LE EP Te PU sub- eogea. 8. Neogea. oligospermus, basilaris ER libus dehiscentes a … Neogea. 12. ralis. | Fructus plurilocularis, subbaccatus, ten SE. polyspermus. Semina parva, recta. L Antherae longitudinaliter 2-rimosae EU centralis. Fructus baccatus, l-spermus. Embryonis PHONE folia- ceae contortuplicato-convolutae, Antherae longitudinaliter 2-rimosae.… L Paleogea. 1. Paleogea. 9. 10. Paleogea. 13. Paleogea. 14. (Voir le Compte Rendu de la Séance du 8 Avril 1865, pag. 237). . MICROLICIEAE. PLEROMEAE. . OSBECKIEAE, . RHEXIFAE. . MERIANIEAE. . OXYSPOREAE. SONERILEAE. BERTOLONICEAE. DIsSOCIHAETEAE. MICONIEAE. . PYXIDANTEAE. MOURIRIEAE. ASTRONIEAE. MEMECYLEAE. 58 MELASTOMACEAE. . GENERA ET SYNONYMA. 1. MICROLICIEAE. Flores—meri : 4 Castratella. Eriocnema. Pyramia. Cambessedia. Chaetostoma. Svitramia. Bucquetia. Stenodon. Hs O BR OÙ OÙ Où Où Meisneria. Syphanther«. Microlicia. Lavoisiera. Rhynchanthera. Trembleya. æ OÙ OÙ OU Où Centradenia. Plagiophyllum. 5 Poteranthera. Onoctonia. 4 Tulasnea. 4 ?Lithobium ? 2. PLEROMEAE. 4—5 Acisanthera. Dicranantheræ. Uranthera. Notherophila. 4 Ernestia. Dichaetamdra. 4 Nepsera. 5 Desmocellis. 5 Ancistrodesmus. 4 Appendicularia. 4 Heteronoma. Arthrostemma R. et Pav. 4 Heterocentrum. 4 Heria. Schizocentrum. 4 Pterogastra. 4 Mecairia. 4 Arthrostemma DC. non R. et P. Flores—meri : 4 Comolia. Hostmannic. Leiostegia. Pachyloma. Tetrameris. 5 Purpurella. 5 Pleroma. ref. Lasiandra. C'haetog. sp. Nnd. Hephestionia. Oreocosmus. Micranthella. 4—5 Chaetogastra. refor. 4 Chaetolepis. Happlodesmium. Trimeramthus. 4 Marcetia. 4 Fritzchia. 4 Aciotis. Spennera. 3. OSBECKIEAE. 4 Noterophylla. 4 Antherotoma. H.f.-e.n. 4—5 Osbeckia. | 5 Otanthera. Lacnopodium. Tristemma. Melastomastrum. Dinophora H.f. -g.n. Guyonia. Melastoma. OÙ OÙ OÙ OU A Dissotis. Osbeckiastrum. Heterotis. Lepidanthemum. Argyrella. 4 Dichaetandra. ERP ENS PORN IT ARE A NS Cs + 459 4. RHEXIEAE. Flores—meri : 4 Rhexia. 4 Monochaetum, Grischowia. Lœvigia. 4 Urodesmium. 5. MERIANIEAE. gen. n. 4 Acanthella Hook. f. g. n. 6 Behuria. 4 Huberia. 5 Centronia. Brachycentrum. Calyptraria. Stephanogastra. 5 Axinaea. Chastenaea. 5 Meriania. Schwerinia. Pachymeria. Davya. Adelbertias Notocentrum. 5 Adelobotrys. A—5 Graffenrieda. Cycnopodium. 5 Calyptrella. 4 Opistocentra H. f. - g. n. 6. OXYSPOREAE. 4 Oxyspora. Homocentria. Hylocharis. Allozygia. 4 Barthea H. f. - g. n. 4 Allomorphia. 4 Roussauxia. 4 Blastus. 5 Orthocharis. 5 Veprecella. 4 Dionychia. Flores—meri : 5 Anerincleistus. 4 Bredia. 4 Driessenia. 7. SONERILEAE. 4 Phyllagatis. 4 Sarcopyramis. 5 Gravesia. 5 Amphiblema, 5 Calvoa Hook. f. - g.n. 3 Sonerila. 8. BERTOLONIEAE. 5/3 Bertolonia. 5/3 Salpinga. 5/3 Triolema. 5/3 Diolema. 5/3 Macrocentrum H. f.-g.n. 5/3 Diplarpea Tr. — g. n. 9. DISSOCHAETEAE. 4 Dalenia. 4 Dissochaeta. Aplectrum. 4 Marumia. Macrolenes. Ptelandra. 5 Sakersia H. f. - &. n. 5 Dikellandra H. f. — g. n. 4 Creochiton. 4 Omphalopus. 5 Dactyliota. 4—5 Medinilla. Erpetina. Diplogenea. Hypenanthe. Triplectrum. Pogonamthera. 4 Pachycentria. 6 Carionia. PEH'L'ALA ACUTA. À _ 18 Infiorescentia lateralis. RARE RUE Inflorescentia terminalis. A Inflorescentia lateralis. Fr 460 10. MICONIEAE. Calyx. Antherae, Flores—meri. tubo. limbo. Octopleuria. 4—5, paniculati. costato. extus denticulato, Ossaea. 4, solit. v. panicul denticul. v, truncato. Diclemia. Henriettella. 5, paniculati. Aphanodon. 4—5, fasciculati. Q dentatov.subtruncato. breves. Henrietta. ou Phyllopus. 5, sol.v.aggregati. £ lobato. lob. persistentib. linear. rostratae. Myriaspora. = Leandra. 5, axillares. =, lobato, lob. deciduis. breves. ( Platycentrum. 6—7 & 2 dorso calcaratae Oxymeris. nue = EF Clidemia Nan. DANE FE Tchudia. = = Clidemiastrum ref. F = Calycogonium. 4, Z4-gon0, lob. Cy Tetrazygia ref. + prod. subul. oblongo, lobis saep. productis Naudinia Rich. subulatis. Miconiastrum. Chilonia. RARE RE TEE 6 capitati. lobato. lob. deciduis. Conostegia. Eh f) calyptriform. circumscisso. Charianthus. 4 £ Pterocladon Hookf.-g.n. 5 alato. É, st. exserta. Miconia. 4—5—00 # Diplochyta. CI À Cyanophyllum. = Sarcomeris. É Pachyanthus. s. > Chalybaea. à. ES Glossocentrum. 5 = À, Hartigia. _ 5 3. Chœnopleura. A & Z Eurychania. Ë œ Pleurochaenia. = F Catachaenia. æ Schizanthera. Ë Tococa. b lob. ext. plerumque subulatis. Sphaerogine. g Pleiochiton. b 2 Heterotrichum. 6—8 æ Octomeris 5. [ Capitellaria. 4 capitati, involucrati. S Clidemia Don. 5 5 É Staphidium Nan. Ë É Sagraea. 4 sq 2 Staphidiastrum. S S + J Calophysa. AE oblongo. Æ Microphysa. 4 solit, v. 3. alato. E Maieta. 5 sol. v. 3. involucrati. &° Mirmidone. 6 solit. v. 3. & duplici, lob. alternantib. Loreya. 5 cymoso-paniculat. + subtruncatus. breves. Bellucia. 6 n "n S calyptriform. v. irregul. breves. | Azinanthera. B lobato. _antherae breves, " subulatae. | - inflorescentia terminalis. " axillaris. terminalis. axillaris. calyce extus muricato. terminalis. calyce calyptriform. … Genera dubia, non satis nota. Leucymmaena, Cymenolema, Aupetalum, Diplodonta. MÉMOIRES PRÉSENTÉS AU SECRÉTARIAT. DU JARDIN BOTANIQUE DE BRESLAU ET DE SON ORGANISATION INTÉRIEURE, PAR M. le Prof. GOEPPERT, , DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE, A BRESLAU. 1. Coup d'oeil général. En jetant un coup d’ceil sur les jardins botaniques de l'Europe, on n’en trouve qu’un petit nombre qui remplissent véritablement leur but. Celui-ci est de contribuer, par la facilité d'observation sur une vaste échelle, à l'avancement de toute la botanique, d'offrir aux étu- diants en médecine et en pharmacie des matériaux suffisants pour leurs études dans cette belle science et de répandre en même temps l'instruction sur ce sujet parmi le public instruit et éclairé. Les jardins botaniques de notre époque laissent encore beaucoup à désirer sous ces rapports. C’est ainsi qu'on n’y trouve souvent pas d’arrangements pour mettre en vue les plantes médicinales et im- portantes dans l’industrie. Que l’on n’objecte point que quelques- unes d’entre elles soient difficiles à acquérir. Aujourd’hui les rapports et les communications entre les diverses parties du globe sont trop bien établies, pour offrir sous ce rapport des difficultés sérieuses. Il n’existe, en outre, point d'ouvrage à l’usage des étudiants pour les instruire sur les plantes que renferme un jardin botanique, inco- vénient sérieux qui, à la vérité, trouve sa cause dans les progrès rapides de notre science. Il est donc essentiel d'améliorer les jardins botaniques, de façon que les études puissent être non seulement facilitées, mais encore adaptées aux besoins et à la hauteur scientifique de notre époque. C’est ce que nous avons essayé à réaliser dans le jardin botanique de Breslau, comme le démontreront les détails qui vont suivre. Le jardin botanique de Breslau renferme, sur une étendue de 26 arpents de Prusse (6 hectares 65 ares), environ 12,000 espèces de plantes classées d’après les familles naturelles, avec égard au facies, ue dé te avtott 2 nie after 463 à l’habitus des plantes. Nous ne pouvons point, en effet, approuver la méthode de ranger les plantes d’un jardin botanique d’une manière trop absolue d’après le système seulement, et de placer par exemple, ensemble et à côté les unes des autres, les Légumineuses et les Ro- sacées herbacées avec celles qui forment des arbres et des buissons. Nous nous sommes contentés de n’y planter que des représentants des divers types et de les grouper d’après leur port. Pour obtenir cependant un coup d'oeil général sur la végétation de la surface de la terre, nous avons essayé, depuis neuf ans, de grouper ensemble en pleine terre des plantes qui présentent tout un ensemble de végétation, en réalisant ainsi une des idées de notre immortel Vox HuMBoLDT, qui attachaït une si grande importance à la physionomie de la végétation. Nous arrangeons actuellement chaque été 84 groupes de ce genre, et un tableau synoptique, placé à l'entrée du jardin, en renferme les détails essentiels. Auprès de chaque groupe se trouve, en outre, un tableau plus petit qui renferme ses genres principaux; 6 de ces groupes se’rapportent aux principales formes des plantes de toute la terre, et 26 à l’ensemble des plantes d’un pays ou d’une zône. Parmi les premiers se trouvent des groupes de Mousses, de Lichens, de Fougères dés zônes froide, tempérée et chaude, d’Aroïdées, d’Orchidées, de plantes grimpantes de toute espèce de famille, de Liliacées arborescentes, de Graminées des diverses zônes, y compris celles en forme d’arbre, de Bananes, de Zingibéracées, de Cannacées, diverses espèces et formes d’Ana- nas, d'Agave, de Begonia, de Casuarinées, de Palmiers, d’Eri- cées des diverses zones, de Conifères de l’hémisphère boréal et de l'hémisphère austral (les Abietinées, Cupressinées, Podocarpées, Taxinées), de Cycadées, de Protéacées, de Myrtacées, de Cactées, de plantes grasses (Crassulacées, Aïzoïdées, Mesembryanthemées, Aloïnées, Agavées, Stapéliées, etc.), d'arbres verts des diverses espèces et contrées, comme les arbres verts à feuilles qui tombent en automne, de la zône tempérée de l’Europe, de l'Asie et de l'Amérique, de la zône temperée plus chaude de l’Europe et de l'Amérique, à feuilles simples ou composées; ensuite, d'arbres verts qui gardent leurs feuilles toute l’année, de la zône tempérée d'Europe, d'Amérique, d'Asie, surtout de la Chine et du Japon, des Alpes, de l’Asie sub- tropicale, de l'Himalaya, de la zône torride. Puis viennent des groupes d’Acacia, de Mimosa et de plantes de leur tribu, d'Ombelli- féres, de Malvacées , de Solanées , etc. Pour donner un aperçu général des formes des plantes des divers pays et des diverses zônes dans leur ensemble, il y a des groupes de plantes de la zône arctique, subarctique, de plantes des 464 Alpes, dont nous cultivons environ 400 espèces; puis des groupes de plantes de l'Europe méridionale, de l'Amérique du Nord, du Mexique, des tropiques, du Chili, des iles Canaries, du cap de Bonne-Espérance, de la Chine, du Japon, de l'Australie, ete. Tous ces groupes et ces aspects de la végétation d'un pays pourront être beaucoup plus com- plets ailleurs, selon la richesse des matériaux et selon les localités. Dans notre jardin, l'étiquette de chaque plante porte non-seule- ment son nom systématique, mais aussi celui de la famille, du pays, de son emploi médicinal ou technique, ainsi: Rhoeades, Cruciferae: Cochlearia officinalis L. Offic.: Hb. Cochleariae. Europ. septentrion. litore. En outre, pour les plantes cultivées en plein air, chaque famille possède un tableau spécial et synoptique, ce qui aide considé- rablement l’enseignement et l'instruction, et mérite, sans contredit, d’être appliqué dans d’autres jardins botaniques. Bien que, comme nous l’avons dit, le système naturel ait servi de base et de norme à tous les arrangements, il a cependant paru désirable de trouver un moyen de donner un coup d'oeil d'ensemble, rendu plus difficile par la grande étendue de quelques familles. Pour atteindre ce but, 400 plantes dans des pots ont été placées sur les plates-bandes du jardin, représentant toutes les familles importantes; cet arrangement s’est montré très-instructif. Une disposition toute semblable à été appliquée aux serres du jardin; dans chaque division un tableau synoptique en rend compte. Des arbres officinaux toxiques, des plantes importantes pour l’industrie, ainsi que des plantes de tout climat et de toute famille sont groupées, autant que possible, de façon que pendant l’hiver aussi on puisse étudier, grâce à leur concentration et à leur réunion, ce qui en été se trouve disséminé dans tout le jardin. | Les caractères anatomiques et physiologiques des plantes ne méritent pas moins une attention toute particulière. Dans ce but nous avons réuni toute une section physiologique, entourée de buis- sons protecteurs, destinée à montrer les détails de l'accroissement normal et de l'accroissement pathologique des arbres. Sur les lieux mêmes, des tableaux accompagnés de dessins rendent compte de chaque arbre, au nombre total de 60. Un coup d'oeil général en don- nera l’idée. L’accroissement normal est représenté en partie par des tables, en partie par des coupes verticales de chênes qui ont de 164 à 500 ans (Quercus pedunculata) et de sapins rouges (Rothtanne) Pinus Abies et P. Picea L. Parmi ces derniers, il y a une coupe d’un trone provenant du Bôühmerwald à 3500 pieds au-dessus du niveau de la mer, d’un sapin qui avait eu 175 pieds de hauteur avec 507 anneaux annuels, pris à 23 pieds au-dessus du sol et de 14 pieds de circon- 465 férence. Un autre tronc, provenant de la même localité, offre 448 anneaux annuels de bois; ce tronc avait eu 186 pieds de longueur; un troisième, de la Heuscheuer en Silésie, offre 395 anneaux. L'accroissement anormal est représenté par des soudures liné- aires, tordues en forme d’anse, de rameaux de hêtres rouges et blancs, de troncs de chêne, de sapins, de tilleuls, par des soudures de racines de troncs de 100 ans. Vient ensuite l'accroissement à la manière des pandanes et des palmiers, des sapins rouges et blancs, dont les troncs, supportés par des piliers de 4 à 5 pieds de haut, sortent de terre et ont poussé partout des racines aériennes; on y voit la formation des veines et des noeuds du bois sur une vaste échelle, à droite et à gauche des troncs tordus, des lésions produites par les insectes, des formations remarquables de champignons, etc. Au milieu de cette partie se trouve debout, comme il a été trouvé, un tronc fossile de Pinites protolari» Gorpr. de 36 pieds de circon- férence, provenant de la couche de lignite (Braunkohle) de Saurau en Silésie; l’intérieur est creux, mais d'après ce qui existe encore, il doit avoir eu de 4 à 5000 anneaux. Autour de ce tronc, unique dans son genre ainsi que dans son intérieur creux, se trouve une plantation des fougères de nos jardins et de celles qui vivent en plein air dans les contrées septentrionales des deux hémisphères, et qui ornent tout ce groupe d’une manière fort agréable à la vue. Dans le voisinage de ce tronc s’en trouvent deux semblables de 8 pieds de hauteur sur 2 d'épaisseur, trouvés dans la même localité; ils sont encore pourvus de nombreux rameaux et conformes au tronc plus volumineux sous le rapport anatomique; on peut les regarder comme les rameaux de cet arbre gigantesque. Tout près se trouvent encore deux autres troncs aplatis de 6 pieds de haut, contenus par des anneaux de fer appartenant au genre Cupressinoæylon ponderosum GoEpr. A côté se trouvent sur des piédestaux un tronc pétrifié par du pyrite de fer et un autre par de la calcédoine, ainsi que des masses terreuses de houille brune. Tout ce groupe donne une idée des diverses manières d'être et des divers degés de conservation des végétaux de la formation de la lignite (Braunkohlenformation). Comme le tronc principal ne renferme point de sulfure de fer, sa conservation, malgré l’injure du temps, paraît d'autant plus assurée que neuf hivers en partie très-rigoureux et autant d’étés pluvieux n’ont pu l’endommager en aucune façon. Nous avons représenté avec tout autant de soin dans le jardin botanique l’époque houillère ancienne, si importante en Silésie à cause de sa grande richesse en houille du commerce. Dans ce but nous avons fait dresser un profil de toute cette formation dans une 30 466 roche de porphyre soulevée par du granit. La roche porphyrique est traversée par deux couches de houille de 1 à 15 pied d'épaisseur renfermant dans leurs rapports naturels les plantes qui ont composé la houille, comme les Conifères, les Sigillariaæ, les Lépidodendrées, et cela dans des exemplaires comme aucun musée paléontologique n’en possède. La longueur de ce profil, représenté par un mur solide, disposé en forme de terrasses, fait avec 22,100 pierres de construc- tion, est de 9 à 12 pieds sur 60 pieds de hauteur; la hauteur du cône de porphyre, à partir de la base de toute cette partie, est de 25 pieds. La surface de toute cette représentation du terrain houillier ancien, plantée d'Abiétinées, de Cupressinées, de Fougères et d’Équisétums, parsemée de grands troncs de ces plantes fossiles ayant jusqu’à 10 pieds de haut, est de 3/4 d’arpent de Prusse (de 19 à 20 ares). Le poids de toutes ces masses de pierre est de 4000 quintaux. 2. Arrangements spéciaux. Nous venons de passer en revue tout ce qui se rapporte en fait d’arrangements à l’enseignement théorique dans son ensemble. Il nous reste à parler de ceux qui se rapportent plus particulièrement à la médecine et à la pharmacie. Il nous importait de réunir, non seulement les plantes actuelle- ment contenues dans nos pharmacopées d'Europe, mais aussi d’autres plantes intéressantes sous Îe rapport physiologique, chi- mique, industriel, historique ou sous quelque autre rapport important. Nos efforts ont été couronnés de succès en ce sens que de 900 plantes officinales, encore actuellement prescrites par les méde- cins, 780 se trouvent dans notre jardin, et les 120 qui manquent, aucun jardin botanique de l’Europe ne les possède. Nous cultivons en outre 1800 espèces de la seconde catégorie, de façon que le nombre des plantes intéressantes sous l’un des divers rapports mentionnés, est de 2500 dans le jardin botanique de Breslau. Comme nous l'avons déjà dit plus haut, toutes sont étiquettées d’une manière complète avec noms de famille, genre, espèce, localité, patrie, avec indication même de leur emploi et des termes officinaux et techniques sous lesquels on les connait plus généralement, par exemple: Discanthae. Araliaceue Aralia papyrifera Taxpz. Mark das chines. Sammtpapier, China. Bien qu'aucun jardin n’offre une pareille collection, elle me paraît cependant encore insuffisante pour son but pratique, si l’on ne joint pas à l’aspect de la plante celui de son produit. C’est pour cela que nous avons fait placer à côté des plantes en plein air leurs produits 467 dans des exemplaires bien caractérisés, renfermés dans des verres fermés et étiquettés, soit sur des étagères de fil de fer, soit sur d'autres piédestaux, Nous avons étendu cette même méthode d’arrangement aux produits techniques; tels que matières pour la teinture, les tissus, etc. ainsi qu'aux fleurs et aux fruits de plantes tropicales rares (Myristica, Caryophyllus, Theobroma, Cinchona, ete.) et enfin aussi aux représentants des familles et des genres, tous ren- fermés dans des bocaux. Nous avons ainsi établi un musée botanique de près de mille exemplaires, comme on n’en a placé nulle part, dans le proche voisinage des plantes correspondantes. Parmi ce nombre il y à des objects d’une grande rareté qui seraient l’ornement de tout musée. Nous avons eu le bonheur de ne pas en avoir perdu jusqu’à présent un seul exemplaire, tellement leur conservation à été faite avec soin. La population de Breslau à su apprécier l’abondante matière d'instruction qui est ainsi offerte à chacun, et pendant la bonne saison le jardin est constamment fréquenté par un public très-nombreux. | Nous savons bien que des jardins botaniques munis de dotations financières plus considérables pourraient fournir quelque chose de plus parfait, mais nous nous estimerions bien heureux déjà, si notre exemple était suivi et si nous pouvions avoir donné lieu à généraliser ce genre d’arrangement si favorable à une instruction toute pratique. Nous ajouterons la liste de quelques plantes officinales rares : Haemantlhus toricurius dont, d'après Livingston, les Boschjes- manns se servent pour empoisonner leurs flèches en mélangeant le suc de l'oignon de cette plante avec le suc de lÆuphorbia arborescens qui ressemble à un Cactus; Vanilla planifolia ANDR. et V. guyanensis SPLrG., qui fournit aussi bien la vanille du commerce que la Vanilla aromatica.; Copernicia cerifera Ht. Amstel., qui fournit la cire du commerce, connue sous le nom de Carnauba.; Borassus flabelliformis, le principal palmier usuel dans les Indes orientales ; Calamus verus Lour., une des plantes principales qui fournissent le sang-dragon. Chamacrops excelsa THuns. du Japon qui, en Angleterre, peut rester en plein air; les Palmiers-choux du Brésil, le Cocos oleracea Mar. et l'Æuterpe oleracea Marr.; le vrai Sabal Palinetto Lopn., plante rarement véritable; le Pandanus reflezus, encore peu répandu (Dor- nia reflewa De VRIEsE); le Pandanus furcatus, qui à actuellement dans le jardin des feuilles de 25 pieds de longueur. Araucaria Bidiwillit, Dummara Brownii, alba, orientalis et œustralis, plantes-mères des diverses espèces de résine de Daminaru.; Liquidambar imberbe Arr. de l'Asie Mineure, plante-mère du Styrav liquida; Artemisia Moxa DC. plante médecinale japonaise; Cinchona condaminea La., ainsi 20% 468 que six autres espèces: C. ovata, succirubra, pubescens, Calisayæ Wepp. etc. Puis, la belle Araliacée, Oldfieldix africana BEnTrn. et Hoox., qui donne le bois de teak africain; les arbres brésiliens contre la fièvre intermittente, Cratreva Tapia L. et C. tapioides DC.; le coton- nier des tropiques américains, Bombax Ceiba; Hebradendron cambogi- oides GRAHAM, la plante-mère de la gomme-eutte de Ceylan; Calophyl- lun Madrunno, la plante-mère Takamahakas du Brésil; le canellier blanc, Canella alba Murr., Xanthochymus pictorius Roxs8., l'arbre de gomme-gutte de Mysore. Les arbres fruitiers des Indes déjà connus, mais peu répandus, de la famille des Clusiacées, comme le Garcinia mangostana, dont le fruit est le plus savoureux de toute PAsie. Rheedia lateriflorx Li. et Mammea americana des Indes occidentales, arbres des fruits du Mamméi. Carapa quyanensis AUBL., la plante-mère de l'huile anthelminthique de Carapa. L'arbre contre les fièvres des Caracas, Cedrela montana Karst. Croton Eleuteria Sw., le buisson qui fournit l’écorce de cascarille. Bursera gummifera JAcQ., l'arbre de la résine de Caranna, Guajacum arbo- reum D. C., l'arbre du bois d’acajou. Terminalia belleriex Roxs., Parbre de Mysobalanes; Æucalyptus globulus, le blue gum-tree du van Diemensland, l'arbre à violettes qui atteint la hauteur énorme de 250 à 450 pieds, et qui est le rival de la Sequoia Wel- lingtonia. Melulenca Leucadendron, Yarbre qui fournit l’huile de cajeput, à feuilles de l'odeur la plus fine de cette huile. ZLecythis olluria, arbre fruitier en pot du Brésil; Bertholletia excelsa, l'arbre des noix de Para; Hymenaea courbaril et H. stilbocarpa HAYXE, arbres mexicains et brésiliens, qui fournissent le copal; Copaifera officinalis, l'arbre du baume de Copahu; Cussia Fistula et brasi- liensis, les casses officinales en tube et celles du Brésil; Myrtus Pimenta, Haematowylon cainpechianum etc. (1). (1) Conf. GozPPErT, der botanische Garten der Universität Breslau, nebst einem Plan und einer Lithographie, Gürlitz bei Remer; Gogrrerr, die ofizinellen und tech- nisch-wichtigen Pflanzen unserer Güärten insbesondere des botanischen Gartens der Universität Bréslau, eine gedrängte Uebersicht derselben, unter Angabe ihrer systema- tischen Stellung, ihres Gebrauches und Vaterlandes, Gürlitz bei Remer, p. 106. HANDELSPFLANZEN, WELCHE FÜR OSTINDISCHE COLONISTEN WICHTIG UND VON GROSSEM WERTHE SEIN KÔNNEN, VON Herrn J. VON WARSZEWICZ, INSPECTOR DES KAIS. KÜN. BOTANISCHEN GARTENS IN KKAKAU. 1. Smila» offcinalis. Auf meiner langen Reise von zwôlf Jahren habe ich mich über- zeugt, dass das hoch geschätzte Sinilux officinalis nur eigentlich sein Vaterland in Neu-Granada hat, besonders in den Landes- strichen, welche grenzen an den Magdalenen-Fluss, und die auch von Herrn ALEXANDER Vox HumBozpt beschrieben sind. Es exi- stiren noch gegen zehn Species in der Republik Neu- Granada, aber von geringerem Werth. Am Magdalenen-Fluss habe ich viel ge- sucht, und man findet Stellen, wo es beinahe ausgerottet ist, und nach wenigen Jahren verschwindet vielleicht die richtige Species ganz und gar. Daher ist es wohl an uns, darüber nach zu denken, ob es nicht môglich sei, Smilax off. nach Ostindien überzusiedeln und dort in Cultur zu bringen. Die Kôniglich-Niederländische Compagnie hat schon viele wich- tige und nützliche Pflanzen dorthin befôrdert und in Cultur ge- bracht. So viel ist gewiss, dass es mit Silax off. nicht so kostspie- lig sein wird, als mit Cinchona ; auch muss man bei Cinchona lange auf den Ertrag warten, welches bei Sinilax off. nicht der Fall ist, wo man im dritten Jahre 4—5 pro Cent Ertrag hat. Das echte Si- lax off. ist nie unter 20 —30 Dollar per Centner zu bekommen am Cartagen. Port. Smilax off. nach Ostindien überzusiedeln ist weit leichter als Cinchona. Man muss in der trocknen Zeit die Strungwurzeln sam- meln und in lehmiger Lauberde in eine Kiste verpacken. Haupt- sache ist, dass den Strungwurzeln ein gewisser Grad von Feuchtig- keit erhalten wird, da selbige eine harte und trockne Substanz besitzen, und, wenn sie einmal ganz ausgetrocknet sind, schon nicht mehr treiben. Sollte übers Jahr Smilaa off. in Ostindien in Cultur gebracht werden, so muss es an warme Stellen ausgepflanzt, regelmässig feucht gehalten und durch Schatten gegen Sonnen- brand geschützt werden. Wenn die Pflanzen anfangen zu treiben (bekanntlich bringt Similar» off. viele Triebe), so nimmt man die 470 Kôpfe, zertheilt sie in so viel Stücke als Treibungen sind, und pflanzt diese in den zur Cultur bestimmten Platz, das heisst: in emen gut locker zubereiteten Boden, damit sich die Wurzeln gehô- rig bilden kônnen. Es versteht sich von selbst, dass diese Operation nur in der Regenzeit vorgenommen werden kann. So kann man im dritten Jahre von jeder Pflanze im Durchschnitt 2—3 Pfund trockne Laufwurzeln haben. Zum Abnehmen der Wurzeln bediene man sich eines scharfen Messers, und schneide selbige nahe an der Mut- terpflanze weg, welche dadurch durchaus nicht gestôrt wird, und ziehe alsdann die abgeschnittene Wurzel, so weit sie reicht, langsam und vorsichtig hervor. Ich habe mich selbst oft überzeugt, dass diese Laufwurzeln 20—40 Fuss lang sind, und nur %—4 Zoll tief unter der Erdoberfläche laufen. Das zweite, Smilar Hanbury, wächst in der Provinz Chiriqui und Boca de Torro, und wird von dort nach Jamaica versandt, woselbst das berühmte Extract Sassaparilla daraus präparirt wird, welches dann nach Europa und Nord-America an grôssere Labo- ratorien befôrdert wird. Der Centner hiervon kostet an Ort und Stelle in Boca de Toro 30 viel davon gesammelt, und es ist daher auch an manchen Stellen »0 spanische Dollar. Es wird alle Jahre schon ganz ausgerottet. Es kommt viel von den Central-Americani- schen Provinzen unter dem Namen Boca de Toro, hat aber gerin- geren Werth; ‘das Sassaparillu von Chiriqui und Boca de Torro hat seinen besondern Character. Es enthält in seinen Laufwurzeln keinen Mehlthau, sondern, wenn man frische Wurzeln untersucht, so findet sich zwischen Haut und Holz der Wurzeln ein rôthlicher Saft; die Wurzel selbst nimmt eine rôthliche Farbe an, wenn sie trocken ge- worden ist. Ich habe selbst von einem Provisor aus dem Laborato- rium des Herrn TayLoR ganz genau erfahren, dass dieses Sassapa- rilla, welches aus Boca de Toro kommt, das meiste und beste Extract liefert. Es wird extra alle Jahre ein Schiff vor Jamaica nach Boca de Toro geschickt, um dieses Sassaparilla zu kaufen. Es wäre auch sehr wünschenswerth, dass diese Species in Cultur genommen würde, da selbige auch schon in zwei bis drei Jahren Ertrag liefert. Ich lege hier beide Original-Exemplare bei, vom Fluss Magda- lena und von der Provinz Chiriqui, von wo ich früher 1 Centner Sassaparilla zur Untersuchung an Herrn Dr. DantEez HANBURY nach London gesandt habe, welcher auch seinen volkommenen Werth anerkannt hat. Auf meiner ganzen Reise in Central und Süd-America habe ich nur dieses Sassaparilla in der Provinz Chiriqui angetroffen. | 471 2. Cinchona condaminea Hums. ET BoNPx. Ich habe in verschiedenen Blättern gelesen, dass die Kôüniglich- Niederländische Regierung Cinchona Calysaya Wap. (Cinchona flori- bunda PAvON) nach Ostindien gebracht hat, und dort grosse Anpflan- zungen davon gemacht sind. Da ich nicht bestimmt weiss, ob die Species Cinchona condaminea auch dorthin gebracht ist, so bemerke ich hier, dass letztgenannte den Vorzug verdient, da sie mehr Ertrag des Sulphates liefert als vorige. Bei der Cultur dieser OC. condaminea ist es ganz zweckmässig, wenn man junge 2—3jährige Pflanzen bis auf 4—5 Zoll über der Erde zurückschneïdet, so treiben sie von Neuemn recht stark aus und bringen in der Regel 6—8 junge Triebe. Diese lässt man 2 Jahre wach$en; im dritten Jahre kann man die starken Triebe schneiden und die Rinde abschälen; die gekrôpften Stämme treiben wieder von Neuem, so im Vergleich wie unsere Weiden. C. cond. wachst im kühlen Klima, an Bergabhängen, in feuchten torfigen schwarzen Büden, gleich wie unser gewôhnlicher Eïlerbaum, welcher bekanntlich auch am liebsten in solchem Boden wächst; erstere wächst das ganze Jahr hindurch, sie findet so zu sagen keine Ruhe und Rast. Ich fand sie nur in der Gegend von Loxa (Loha), Nord Peru und Chuarabomba. Die Indios nennen von jungen Trieben gesammelte Rinde Cascarilla fina, und von starken Stämmen gesammelte Rinde Cascarilla regia. Wenn in Belgien der Winter wenigstens 2—40 Wärme Reaumur hat, so müssen sich jedenfalls diese Species Cinchona condaminea dort auch im Freien cultiviren lassen; denn wo ich selbige ange- troffen habe, hat es mich manchmal gefroren im Sommerrock, be- sonders im Monat Juli, wenn der Wind aus Süden kommt, der oft Schneeschauer mit sich bringt. Der Schnee verschwindet jedoch gleich, so wie er auf die Erde fällt. Die Cinchona Calysaya verlangt einen wärmern Temperatur- grad und lehmigen Boden. Auf meiner Reise durch Bolivia habe ich diese Species am wenigsten in der Provinz Jungos vorgefunden. Es scheint mir dass Dr. WeppeLL diese Pflanze nicht genau unter- sucht hat, welche Pavox beschrieben hat als Cinchona floribunda. Ich habe selbst das Manuscript in Lapas bei dem alten Dr. ZAwWALL gelesen und auch ganz richtig so gefunden, dass diese Pflanze das ganze Jahr hindurch Blüthen und Früchte hat. Der Stamm ist selten dicker als 3 Zoll im Durchmesser, wenn er auch 15—20 Jabren alt ist. Die Pflanzen haben das Besondere, dass sie, wenn sie 2 Fuss hoch sind, schon Blumen bringen von schôüner Rosenfarbe, doch nur an den Seitenzweigen; an den 472 Spitzen kommen niemals Blumen. Sobald die Blume verblüht und der Same reif geworden ist, sterben sie Seitenzweige ab, oder wachsen spärlich noch ein Jabhr, wo sie denn doch bis an den Stamm absterben. Die Spitze dagegen wächst ungestôrt in grader Richtung aufwärts, an ihr bilden sich wieder neue Spitzenzweige welche wieder Blumen und Früchte bringen. Das in früherer Zeit unter dem Namen Cascarilla Calysaya (Cinchona glabra Bexrx.) von Bolivia kommende wächst beim Tipurni Fluss, ist aber wenig und selten zu finden. Ich habe 8 Tage in den Wäldern herumgesucht, und fand endlich zu meinem Erstaunen einen Baum von 50—60 Fuss hoch, gegen 2 Fuss Stamm-Durch- messer; die Rinde war ganz glatt und nicht dicker als 2-3 Linien. Wenn die Rinde getrocknet und in Stücke gebrochen wird, sieht sie aus wie gebrochene Glasstücke; das Holz des Baumes ist sehr hart und fest. Ich erfuhr nachher in Lapas beim alten 80jährigen Jose KARNERO, dass er selbst früher alles nach England geschickt und einen hohen Preis dafür gezahlt erhalten habe. Die Rinden sind von ver- Schiedenen Species gesammelt worden. Ich habe selbst von der Chilischen Grenze bis nach Quito 75 Species von Cinchona und Eostemma gesammelt. Ich hatte es mir zur Aufoabe gemacht, diese Familie zusammen zu bringen, nach der Eintheilung des Herrn Dr. Kiorscn. Ich sammelte Zweige mit Blüthen und Früchten, dazu ein Stückchen Holz, 1 Fuss lang, 3 Zoll dick, von jeder Species. Hauptsächlich sammelte ich solche Zweige, welche gut mit Flechten bewachsen waren. Die ganze Sammlung bestand aus 2 grossen Kisten, worin sich gegen 1000 Exemplare befanden , welche ich an ein englisches Haus G1Bs & Cox abgegeben habe, in Tacna Port, von wo sie auch richtig mit Segelschiff durch Cap Horn in Liverpool, in 1852, angekommen ist. Von Liverpool nach London ist sie abhanden gekommen, vielleicht durch Nachlässigkeit der Expediteure, oder ob sie absichtlich entwendet ist, weiss ich nicht. Für mich war es ein empfindlicher Verlust; denn wenn ich die ganze Sammlung glücklich nach Deutschland bekommen, so hätte man von Jeden einzelnen Species von Holz und Rinde chemische Untersuchungen vornehmen kônnen, und daraus ersehen, welche von allen diesen für die Cultur von Werth sein kôünnten. 473 3. Myrospermum punctatum KNTx Er KL. Obgleich dieser Baum sehr geschätzt wird, so ist es bis jetzt doch noch nicht in Anregung gekommen, Plantagen davon anzu- legen, und wirklich weissen Balsam zu erziehen. Myrospernum punctatum habe ich auf meiner Reise im südlichen Peru vorgefunden bei dem Dorfe Puyaga, 2—3 Leguas (1 Meile) von den Niederungen des Flusses Maranhon, wo man schône prächtige Bäume vorfindet, mit dunkelgrün glänzenden Blättern, von fünfzig bis hundert Fuss Hôühe, und gegen zwei Fuss Stamm-Durchmes- ser. Die Rinde ist hübsch glatt und von weisser Farbe, und wenn man in selbige Einschnitte macht, so quillt daraus ein weisses glänzendes Harz hervor. Myrospermum Pereira K1o7TsCH, emheimisch in Central-America, Provinz Sonsonate, hat eine grau grünliche Rinde, und der darin enthaltene Saft ist von grüner ins braune schimmernder Farbe. Mit dem Sammeln dieses Harzes beschäftigen sich Indios, und bringen dieses nach Sonsonate zum Verkauf. Die Kaufleute, welche hiermit Handel treiben, müssen dieses Harz noch erst abkochen lassen, damit es von Schmutz gereinigt werde. Dass dieser Balsam mitunter ebwas bräunliche Farbe hat, ist wohl die Ursache des zu langen Kochens. Auf meiner ganzen Reise sah ich nirgends dieses flüssige Harz sammeln, als nur in Sonsonate. In früherer Zeit liess Spanien Balsam sammeln, welches jedoch nach und nach verblieben ist; sie hatten viel Mühe und Arbeit damit und fanden vielleicht keinen genügenden Preis dafür gezahlt. Der rein weisse Balsam kann nur aus Myrospermum punctatum gewonnen werden, und ich bin über- zeugt, dass er in den Parfumerie-Fabriken reichlich verbraucht würde, da er einen weit feineren Geruch hat, als der von der andern Species. Ich glaube auch gewiss, das wenn Myrospermum punctatum in den Ostindischen Ländern angebaut würde, es dort auch sehr gut gedeihen würde, denn es wächst in einer Temperatur von 20-—30° R. in einem feuchten Boden. Die Vermehrung geschieht am schnell- sten durch Samen, welchen man nach der Reiïife noch 2—3 Mo- nate ruhen lässt in ganz trockner Lauberde, wo man denselben nach- her aussät in ein Beet, mit gut locker zubereiteter Lauberde ausgefüllt. Die Samen gehen in einem feuchten warmen Boden schnell auf, ähnlich wie unser gewôühnlicher Ahornbaum. Nach meiner Ansicht kann Myrospermum punctatum in Ostindien eben so wichtig und nützlich werden, wie Vanilla aromatica aus Mexico. Dabei werden 474 diese Pflanzungen noch nicht so viel Pflege und Arbeiït beanspru- chen wie Vanilla aromatica. Nur in den ersten und zweïiten Jahren nach der Verpflanzung; denn nachher, wenn die Bäume erst Wurzeln gefasst haben, thut die Natur das Nôthige. Den Herren Besitzern bleibt nur Sorge zu tragen, das Harz einzusammeln. Von diesem Baume Myrospermum punctatum hatte ich dem Herrn Dantez HaxBury in London Originale von getrockneten Zweigen und Rinden zugesandt; auch hatte ich ein kleines Fläschchen voll von diesem flüssigen Harz-Balsam gesammelt; aber selbiges ist auf meinen Reiseplackereien zu meinem grôssten Verdruss zerschla- gen worden, da ich sonst hätte den Beweis liefern kônnen von der Vortrefflichkeit des echten weissen Balsams, welcher den von den anderen Species an Klarheiït und feinem Geruch bei weitem übertrifft. | nf ns sf À OBSERVATIONS DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE SUR LES JACINTHES (HYACINTHUS ORIENTALIS) CULTIVÉES EN CARAFES (1), PAR M. EUG. VAVIN. La culture des Jacinthes occupe en Hollande un rang distingué depuis près de trois siècles; aussi la passion pour cette belle fleur s’est-elle répandue avec raison dans le reste de l’Europe. Aussitôt que la saison le permet, chacun s’empresse à Paris de placer ces beaux oignons dans des vases remplis d’eau, afin de jouir pendant l'hiver du coloris et de l’odeur de cette magnifique plante. Un fait de physiologie végétale que je crois nouveau, a appelé mon attention sur elles; car, malgré toutes mes recherches, je n’ai rien trouvé dans les ouvrages que j'ai consultés concernant le sujet de cette note. Il y à trois ans, j'eus l’idée pour un de mes oignons de Jacinthe placé dans une carafe remplie d’eau, de couper environ 0,03 c. sur les racines qui en avaient à peu près 0,08 c. Je remis cet oignon dans l’eau et je fus agréablement surpris de le voir, quelques jours plus tard, prendre une nouvelle végétation et la hampe se montrer un mois plus tôt que celles des autres oignons. Depuis, j'ai renouvelé cette expérience toujours avec le même succès. Au mois de février de cette année, j'ai déposé sur le bureau de la Société impériale d’horticulture de Paris des Jacinthes cultivées par la même méthode; cette fois, afin de répondre à une objection qui m'avait été faite l’année dernière, j'ai voulu expérimenter sur des variétés de même espèce; le résultat a toujours été aussi satisfaisant. Quelquefois même il m'est arrivé que, les racines ne se déve- loppant pas assez vite et l’oignon paraissant fatigué, j'en coupais l'extrémité, sans attendre leur entier développement. Les oignons, dont le bout des racines est retranché, ont géné- ralement des fleurons plus forts, la hampe s'élève au dessus des feuilles qui restent plus stationnaires que dans leur état normal, et la florai- son surtout a lieu près d’un mois plus tôt. A la simple vue, il est facile de reconnaître, par la beauté des fleurons, la force de la hampe et de la végétation, les plantes sur lesquelles l'opération du retranchement d’une partie des racines a été effectuée. | (1) Cette communication a été présentée au bureau par M. LEFÈVRE-PONTALIS, de Paris. BEITRAG ZUR FERNEREN BEGRÜNDUNG DER LEHRE VOM GENERATIONSWECHSEL FÜR DIE GRUPPE DER PILZE, VON Prof. Dr. JULIUS MÜNTER, DIRECTOR DES BOTANISCHEN GARTENS DER KÜN. UNIVERSITAT GREIFSWALD. Indem man, die aus dem Studium der Phanerogamen resulti- rende Anschauungsweise der Pflanzenart (Species) verallgemeinernd, den Grundsatz aufstellte: ,,die Species findet ihre zeitliche Grerze und ihren Gesammtausdruck in den mit der Embryobildung anhe- benden und mit der Ablôsung entwickelungsfähiger Embryone von der Mutterpflanze endenden Lebenserscheinungen ,” wurde für lange Zeit eine naturgemässe Auslegung und ein volles Verständniss der Cryptogamen geradezu unmôglich gemacht. Nicht minder aber trug zu einer mangelhaften Erkenntniss derselben die auf unbewiesene Homologieen sich stützende Deutung der Organe bei und führte in nothwendiger Consequenz zu Widersprüchen der erheblichsten Art. Kein Wunder daher, wenn die auf zu eng gefasstem Princip errich- teten sogenannten Arten der Cryptogamen durch ihre wahrhaft endlose und anscheinend unerschôpfliche Massenansammlung zu einem Material für Sisyphus-Arbeiten späterer Systematiker her- anwuchsen. Es war daher in der eiïlften Stunde, als die von A. vox CHamisso zuerst erkannte, durch Sars und STEENSTRUP aber erst in die wissenschaftliche Zoologie factisch eingeführte Lehre vom Generationswechsel (digénèse?, génération alternante VAN BENEDENP) auch in der Botanik Platz griff, leider aber gar bald nach ihrer Ein- führung in dieselbe, eine Ablenkung von ihrem allein richtigen Wege erfuhr, die nicht zu den Resultaten führte, welche aus einer, der ursprünglichen adäquatern Anwendung dieser Forschungsme- thode hervorgehen konnten. Allerdings zwar nicht ganz vergebens sprach ich es am 21 De- cember 1847 (1) zuerst aus, dass Pferis serrulata Li, der zufällig gewählte Repräsentant der Farn, in zwei verschiedenen Lebensfor- men aufträte, indem wenigstens der später von mir als Sewwal- form aufgestellte und zusammen begriffene Organencomplex durch vox MärCcKLIN und danach von vielen Andern eine glänzende Bestäti- (1) Botanische Zeitung von H. v. Moz & D. T. L. v. ScHLECHTENDAL, 1848. Jahrg. VI, No. 3, pag. 45 und KüRBER, Grundriss der Cryplogamenkunde. Breslau 1848, pag. 163. Lun. 477 gung erhielt, wahrend jener, der Sporenbildung dienende, Organen- complex ja schon längst zur (Genüge bekannt war und wenigstens durch mich keiner nähern morphologischen Erläuterung bedurfte; auch das darf hinzugefügt werden, dass meine spätern, leider nur unvollständig zum Abdruck gelangten Beobachtungen über Hepaticue, Musci, Selaginellen, Rhiz:ocarpeen und Equiseten (1) in vollster Ueber-- einstimmung mit den gleichzeitig, aber vüllig unabhängig von eim- ander publicirten Entdeckungen HorrmeistTER’s, MiLpe's u. A. standen und das Gesetz begründen halfen, dass die Individuen der Arten jener Reiïihen in zwei fortpflanzungsfähigen Gestaltungen, einer seæuellen und einer sporigenen Lebensform (wie ich sie nannte) mit Nothwendigkeit auftreten müssen. Allein ausser einer Erwäh- nung dieser sichergestellten Thatsache bei GRISEBACH (2), hat die Physiographie jener (ehemals sogenannten) Cryptogamen bis jetzt, ja selbst bis zu diesem Tage, noch nicht davon Act genommen; die- selbe fährt vielmehr nach wie vor fort, nur der sporigenen Formen zu gedenken und diese zu beschreiben, wie exact sonst auch immer diese einseitige Beschreibung sein mag. Anders verfahren dagegen die neueren Zoologen, welche es vielmehr für eine wesentliche Auf- gabe ihrer systematischen Forschungen halten, mit Consequenz und wissenschaftlicher Schärfe alle nachweisbaren Lebenszustände, gleich- viel ob dieselben in den verschiedenen Gestaltungen zeugungs- oder fortpflanzungsfähig sind oder nicht, festzustellen und bei der Be- schreibung gesondert zu beachten. Indessen, um nicht ungerecht zu sein, auch in der ,,scientia amabilis ”” hat bereits dieses verbes- serte Verfahren Platz gegriffen und wird durch das Prachtwerk der Gebrüder Turasxe (3) jedenfalls auf das Glänzendste bekundet. Sind es doch deren Arbeiten, von welchen seit 1851 eine erleuchte- tere Anschauung und Aufassung der wunderbaren Pilze über- haupt datirt! Allein wie vergebens deren Bemühen zu sein scheint, beweisen die Angriffe, welche in den letzten beiden Jahren von BoxORDEN (4), Sreru. Scnuizer (35), C. H. ScHULTZ-SCHULZENSTEIN (6) und BarkLaY (7) ausgingen. Waren nun freilich die letztgenannten (1) Comptes rendus hebdom. de l Académie des sciences. Yom. XXXIII, 1851, p. 701. (2) Bericht über die Leistungen in der geograpischen und systematischen Botanik während des Jahres 1851, Berlin 1854, 80. p. 108 u. fi. (3) Selecta fungorum Carpotogia, Tom. I, IT. Paris, 1862. (4) Abhandlungen der naturforschenden Gesellschaft zu Halle. Halle 1864, 4o., Tom. VIII, pag. 16 u. ff. (5) Oesterreichische botanische Zeitschrift, 1865. Jahrg. XV, Wien, 80. No. 8 und 9. (6) Verhandlungen des Gartenbau-Vereins in Kocws Wochenschrift \865. (7) Archir. der Pharmacie, Bd. XC, der ganzen Folge 156 Bd. Hannov. 1861, p. 31. 478 Autoren nicht im Stande, die mit so grossen Opfern an Zeït und mühevoller Arbeit errungene Erkenntniss des Polymorphismus, oder vielleicht richtiger gesagt, des Generationswechsels umzustossen und die ältere Forschungsmethode, wie sie uns in vollendetster Gestalt in den nichtsdestoweniger hochachtbaren Werken des unermüdlichen und geistvollen ELras FRIES entgegentritt, wieder- herzustellen, so beweisen doch eben deren neuesten Kundgebungen, wie nothwendig es selbst heute noch immer ist, den Widersachern emer geläuterteren und naturgemässern Umgrenzung der Pil:-spe- cies mit Thatsachen entgegenzutreten, welche einer auf dem gleichen Wege gewonnenen bessern Erkenntniss, nicht aber einem unbegrün- deten Raisonnement weichen. Als Paradigma zur Unterstützung der Lehre vom Generations- wechsel mügen einige Sclerotiaceen mit den ïhnen vorangehenden Hyphonyceten- und den ihnen rachfolgenden Pyrenonyceten-, Disco- myceten- und Hymenomuyceten-Zustünden dienen : Pflanzenformen, bei welchen zwar noch keine seschlechtlichen Zeugungen sich nachweisen liessen, bei denen aber eine Succession sporigener Generationen in unverkennbarer Weise ausgesprochen ist. Bekanntlich gründete der verdienstvolle Tope (1) sem Genus Selerotium aut eine länglich-kugelige, derbe, nicht aufsprmgende, berindete Piizmasse, deren ,,fructificatio interna” ihm annoch unbe- kannt war, spätern Beobachtern es überlassend, dieselbe aufzufinden. Die von ihm zu dieser Gattung gebrachten Formei: purpurewr, invmersuwm, subterraneum, Semen, Mucor, radicatuin, complanatun , und willoswin beschrieb er mit môglichster Schärfe und bildete sie ab, so gut als es eben in jener Zeit (1790) geschehen konnte.. Von besonderem Interesse ist es uns aber heute, dass er in der ,, Observ.” zu seinem Sel. subterraneum die Notiz nicht unterdrückt, dass dieses Sclerotium einem Aguricus aus der Familie der Moucerons (Agari- eus esculentus MuRR.) zum Ausgangspunkte diene und von demsel- ben so gierig verzehrt werde, dass nur die Cutis des Selerotiwm zu- letzt noch übrig blieb. Für Tops also, den Begründer der nunmehr seit 76 Jahren im System erhalten gebliebenen Gattung Selerotium, war der Mouceron eine Art von Parasit: eine Ansicht, welcher sich auch PERSOON (2) anschloss, indem er sich auf BurzrARD (Champ. tab. 256) stützend sagt: ,,radicem saepe Agarico tuberoso suppe- ditans.” Bereits in der PErsooN’schen Synopsis erhebt sich übrigens die (A) Fungi Mecklenburgenses selecti. Luneburgi 1790, 4o., pag. 2. (2) Synopsis methodica fungorum, V. TI, Gottingae 1801, pag. 120, | | 479 Zahl der von Tope ursprünglich beschriebenen 8 Arten auf 16, indem hinzukommen: Sel. crocorum BuLL., lacunosuim PERs., durum Pers., Brassicae PERS., variwm PERS, pubescens PERs., Erysiphe Pers., quercinum PERS., populneuin PERS., sphaeroides PErs., während die Topg’sche Species subterraneum in: Selerot. fungorum und Sel. muscorwm gespalten wird und die Tope’sche Species iminersum, Mucor und villosum stillschweigend ignorirt werden. SCHUMACHER (1), welchem die gleichzeitig publicirte PERSOON’sche Synopsis zwar noch nicht bekannt sein konnte, der aber doch mit den vor Erscheinen der Synopsis publicirten PErsooN’schen Species sehr wohl vertraut war, fügte L c. Sel. ovatum Scnum., Hypnorum SCHUM., Fagi SCHUM., album SCHUM., pezizaeforme ScHUM. (mit P), granulatum SCHUM., flavuiv SCHUM., hirsutum ScHu., fasciculatun ScHuM. und Circeae ScHUM. hinzu, jedoch ohne eine der ihm unzwei- felhaft sebr wohl bekannten Topr’schen Arten zu nennen, von denen doch sicherlich mehrere in Seeland vorkommen mussten, zumal er die Persoon’sche Species durum und ÆZrysiphe als in Seeland heimisch namhaft macht. ALBERTINI und SCHweiniz (2) bereicher- ten einige Jahre später das Genus Sélerotium durch die Species: vaporarium ALB. und Scaw., und scutellatum AB. und Scxw. und beschrieben dieselben neben 6 bereits von PERsoON aufgefundenen Arten. Pyr. DE CANDoLLE (3) auf vorgenannte und andere Beobach- ter sich stützend, machte schon i. J. 1816 neun- und dreissig Arten nambhaft, und nachdem ein Mouéxor und NESTLER, ein N£ges, LINK, SCHMIDT, HOYFMANN, SOWERBY und ÊHRENBERG mit anerkennenswer- them Eïier Sclerotien aufsgesucht und beschrieben hatten, wurde es Exras FRigs 1. J. 1823 môglich, in seinem berühmten Fundamen- talwerke (4) bereits 54 Sclerotium-Arten aufzuführen und zu be- schreiben, obschon er die PERsooN’sche Species crocorum ausschied und mit pe Canporzx dem Genus Æhizoctonia DC, subsumirte; ob- gleich er die Tope’schen Arten purpureum und Mucor nicht aufnahm, vielmehr einer weitern Untersuchung empfahl und die Scxumacuer- schen Arten granulutiwm und persicolor der Gattung Aegerita zuwies, (1. c. pag. 264) obschon sie dort, wie aus Tom. III. p, 220 hervorgeht, (1) Ænumeratio plantarum in partibus Saellandiae septentrionalis et orientalis. Hafn. 1801. P. I, pag. 185. (2) Conspectus fungorum in Lusatiae superioris agro Niskiensi crescentium. Lip- siae 1805. (3) Mémoires du Muséum d'histoire naturelle. Paris 1815, Tom. IT, p. 401, pl. XV, fig. 8. (4) Systema mycologicum etc. Nol. Il. Gryphiswaldiae 1823, 80., pag. 246—264. 480 keine Aufnahme fanden, sondern (1 c. 259) beim Illosporium cocci- - neum gelegentlich erwähnt wurden. Die bedeutende Anzahl neuer Formen gab E. FRies gentüigende Veranlassung zur Aufstellungæon vier Sectionen, und zwar: Sel. libera, eruwmpentia, adnata, Xyloma ; unter welche die ältern und die von ihm selbst zuerst aufgestellten Formen entsprechend vertheilt wurden. Vom Scl. fungorum Pers. behauptet FRiEs ebenfalls, dass derselbe den Aguricus tuberosus ernäbre, nicht aber den Agaricus racemosus, folglich aber zu dem- selben sich verhielte, wie der Apfelbaum zur Mistel. Fortgesetztes Suchen nach Sclerotien durch DesmaziÈres, KLorzscu, Fräulein LIBERT und Andere mehrte indessen die Zahi der Arten so sehr, dass LÉVEILLÉ in seiner trefflichen Monographie (1), ohne sich einer Ueber- treibung schuldig zu machen, die Zahl der Arten auf hundert schätzen konnte und auch in der That die grôsseste Artenzahl namentlich aufzuführen im Stande war. Neben diesem mächtig aufblühenden Geschlechte der Sclerotien, fristete das gleichaltrige ursprünglich mit 4 Arten ausgestattete Genus Acrospernum bis heute nur ein kümmerliches Dasein. Tope errichtete dasselbe 1790 (2) und zwar auf Grund der an der Aussen- fläche der Spitze eines aufrechten einfachen Pilzkôrpers auftretenden Fruchtbildung (apice extus fructificante), welche, wie aus der Be- schreibung der dazu gezählten Arten compressum und pyramidale hervorgeht, in Form eines ,, pollen candidum” auftreten soll, wäh- rend (1. c.) für die beiden andern Arten unguinosum und lichenoides die Fructificationsform nicht ausdrücklich angegeben wird. Scxu- MACHER (1. c. pag. 441, Tom. I) erwähnt nur einer in der Flora danica Tab. 1076, fig. 4, beschriebenen Species Acrospermum cylindricum , die derselbe jedoch zu seiner Tremella zieht. PERSOoN gedenkt in der Synopsis meth. der Gattung Acrospermum überhaupt gar nicht; eben so wenig findet dieselbe in der Mycologia europaea Erwähnung. Indessen citirt E. FRies im Syst. mycol. (Tom. IT, p. 244—245) eine Persoow’sche Schrift (3), in welcher Acrospermum compressum als Clavaria fabarum vorkommen soll. In der Mycol. europ. (Sect. I, p- 160 und fed.) aber findet sich eine solche Clavwria nicht mehr be- schrieben. Er. FRies (1 €. p. 244) erhält das Tope’sche Genus Acrospermum mit den Species compressum und pyramidale aufrecht, (1) Mémoire sur le genre Sclerotium. Annales des scrences natur. 1843. Tom. XX, Bot. p. 218 et suiv. (2) Fungi mecklenburgenses selecti. Xuneb. 1790, 4o., Fasc. I, pag. 9. Tab. IT, fig. 13, 14. (3) Commentationes de fungis clavaeformibus, pag. 68, Taf. III, fig. 4. RS afin Glen te à def 481 bringt jedoch die Topr’sche Species unguinosuwm zu seiner Coryne als sarcoïides, das Tope’sche lichenoïdes nach Ausweis des Syst. mycol. (IL, 246) für eine monstrôüse Lichenenform ansehend. Ausserdem vermehrt FRies die Gattung Acrospermum um: sclerotioides, welche nicht mit Püistillaria sclerotioides DC. verwechselt werden soll, ferner A. conicum Vers. (Myc. europ. tab. XI, fig. 5, 6), und endlich mit A. cornutum Buzz, welche Buzciarp für die Wurzel von Agaricus tuberosus hielt; eine Ansicht, die, wie aus Obigem hervorgeht, Persoow jedoch nicht theilte, mdem er vielmehr sein Sclerotium fun- gorum als das Substrat des Agar. tub. ansah, und wogegen FRIEs (1 c. IT, p. 252) am Ende auch nichts einzuwenden hatte, indem er vom Sel. fungorum sagt: ,, Inter lamellas Agwr. putrescentes, Ag. tuber. alens”, während er doch gleichzeitig bei Acrospermum cornu- tum dieselbe Buzzrarp’sche Tafel citirt, welche PErRsooN bei Sie. fun- gorum (1. c. p. 120) allegirt und hinzufügt ,,saepius Ag. tuberosum enitens.” Und doch hatte er bereits anderswo (1) sich dahin geäussert dass ,,in hac specie (nämlich Sclerotium cornutum, welches er spâter als Acrosp. cornutum beschreibt) et in nonnullis aliis Sclerotiis parasitat Ag. tuberosus PERs., ab omnibus tamen auctoribus pro basi stipitis hujus fungi habetur, at perperam.” Im Elenchus fungorum (2) erwäbnt endlich Friss, dass Sclero- bium stercorarium DC. nach Angaben in den Acta Societatis Linneanae Paris., der Jugendzustand des Pilobolus crystallinus und Sphaeria complanata Tone nach DESMAZIÈRES die Ausgangsform des Agaricus Hudsonii Pers. liefern sollte, was jedoch nicht wahrscheinlich er- scheine. Der Vollstandigkeit wegen muss schliesslich zu dem Vorstehen- den hinzugefügt werden, dass Ezras Friss (der eigentliche Begründer einer wissenschaftlicheren Auffassungsweise der Pilze überhaupt), zu der von ihm in J. 1823 aufgestellten Familie der Sclerotiaceae, aus- ser Acrospermum und Sclerotium, 1. das Genus Pachyma PERS. mit den Species P. Cocos Scaw.und P. T'uber regium zahlt, welche letztere dem Agaricus Tuberis regii als matrix dient; 2. das Genus Pyrenium Tong mit der Spec. terrestre; 3. Rhizoctonia DC. mit den Species : Crocorum Dun., Medicaginis DC. und Muscorum FR; 4. Periola FRIES mit den Species: hispida Scaum., pubescens Fr. (= Scler. album Scaum.) und tomentosa FRIES; à. Acinula FRIES mit caudicans FR. (= Scler. vestitum NEzes) und Anhangsweise; 6. Spermoedia Fr. (Sphacelia Lév.) mit Sp. Paspali Scuw. und Clavus (Lonie.) DC. (1) FR1Es, Observationes mycologicae. Havniae 1815, Tom. I, pag. 206. (2) Fries, Elenchus fungorum, Gryphiswaldiae 1828, pag. V. 482 : Dieser mithin aus 8 Gattungen bestehende Ordo (Fam.) der Sclerotiaceen soll nach FRres (Syst. mycol. II, p. 269) den Coniomy- ceten oder epiphytischen Pilzen am nächsten verwandit sein, in Betreff der Vegetation der Tubercularien sich nähern; allein mit N£es gegen DE CANDOLLE vereinigte er sie doch mit den Hymenomyceten. Im Character der Familie sagt FRIEs (1. c. p. 239), das Receptaculum sei verschieden gestaltet, fleischig, ringsum oder an der Spitze fructifi- cirend; die Sporidien seien mit einander verbunden und bildeten fast das ganze Gewebe der Rindenschicht; bei einigen seien sie auch frei, an die Oberfläche tretend. Pag. 242 fügt er hinzu: , Uebrigens dienen die Sclerotien oft vollkommeneren Pilzen zur Anheftung (gleichsam wie eine Wurzel) so der Peziza tuberosa den T'yphulis, Agaricinen” und er bekräftigt diese Aussage abermals (1. c. p.273) indem er sagt: ,,Sed aliae species, quae tum fructificationem explicare nequeunt, ob nisum hymenium formandi, massam sporaceam in luce protrudunt, ubi, libe- rata, in Hymenomycetes rite evolutos (Pezizas, Clavarias, Agaricos) abit. Hinc multis speciebus ex citatis generibus Sclerotia matricem suppeditant; sed hae tantum secundum perfectissimam suam fructifi- cationem in systemate citandae, Haec est causa, quare omittimus tubercula Typhularum, Pezizae tuberosae etc.; alias vero fructificatione etiam propria gaudentes (Acrospermum cornutum, etc.) inter Scleroti- aceas citamus, fungos innascentes parasiticos judicantes. Sed in his plurima observanda restant.” Bei einem so unklaren Stande des Wissens über die Natur der Sclerotiaceen war es überaus erfreulich, eine Kraft, wie die eines LÉvEILLÉ, der Lôsung dieser Frage zuge- wandt zu sehen. In dem oben citirten Mémoire theïlt LÉVEILLé (1. c. p. 219) den Gesammtbestand des vorgefundenen Materials : 1. In solche Gebilde, die ausschliesslich pathologischer Natur sind, dahin zählend 2. B.: Sclerotium ferruyineum ScauLrz; desgl. Spermaedia Clavus, Paspali et Maydis, welche nur Monstrositäten des Gramineen-Ovariums seien: eine Ansicht, welcher auch E. Fries(1) im Jahre 1849 beitritt, nachdem dieselbe in PHôBUS (2) eine so kraf- tige Unterstützung gefunden hatte. 2. In solche, die nur als Anfänge oder als Hemmungsbildungen anderer Pilze anzusehen sind, z. B. Scler. fagi Scuux., welches nichts als das Mycelium eines Gastromyceten sei; ferner Acrospermuwm eor- (1) Summa vegetabilium Scandinaviae. Holm & Laps. 1849, pag. 519. ,Omni fructificatione apud nos caret, at in eadem saepe parasitantur Mucedines, Fusaria, Spha- celia LEv. etc.” (2) Cryplogamische Giflgewachse, Tom. II, 1838, 4o., pag. 97—110, déni initte à dt sent en. fn 0 f db, NÉ dé. dde, Sd 483 nutum FR. ein unentwickelter Agaricus (Nyctalis) parasiticus ; sowie Acrospermum pyramidale Tone, welches den noch hutlosen Stipes des Agar. (Nyctalis) parasiticus darstelle. 3. In solche, welche anderen Gattungen einzureïhen seien, wie 2. B. Acrospermum sclerotioides FR., das eben nur Phacorrhiza sclero- tioides Pers. darstelle, oder Sel. laetum EureNr. = Pistillaria micans FRies, und viele andere. 4. In solche, welche nur Varietäten anderer Sclerotien sind. So sei z. B. Scler. ovatum ScHuM. nichts als eme Form des Scl. durum Pers., Sclerot. lacunosum Pers. sei nichts als Scl. fungorum var 8. FR. ; desgl. Sclerot. minutum Dirrm. gleich Sel. varium Pers. Ueberhaupt aber ist LÉVEILLÉ mit Corpa (1) der Meinung, dass die Sclerotien ganz und gar nicht ächte Pilze, sondern nur unvollständige Gebilde fungôser Natur seien, die, so wie die Genera: Hypha, Himantia, Rhizomorpha, stcrile verdichtete Mycelienformen ohne allen Samen darstellten oder eben nur Hemmungsbildungen wären. LÉVEILLÉ sah das Sclerotium Semen, vulgatum, complanatum, compactum , Pus- tula, stercorarium, muscorum, pyrinum aus einem filamentôsen Mycelium hervorgehen, welches aus haarfeinen ramificirten Lang- zellen bestand, in deren Mitte das zum verschieden-gefärbten Sclero- tium werdende anfängliche Knôtchen auftrat. Mit einem solchen fadenfôrmigen Mycelium versehen, wird Rhizoctonia muscorum namhaft gemacht, welches ohne ein solches Mycelium im fertigen Zustande das Sclerotium muscorum darstelle, wie dies bereits FRIES (1 c. p. 252 und 266) anzudeuten scheint. Diesen Anschauungen entsprechend, ist somit LÉVEILLÉ schon 1842 der Meinung, dass die Sclerotien dienen ,, pour la conservation des espèces, mais qui, déve- loppée dans les circonstances peu favorables, en attend de meilleures pour arriver à son état parfait.” Die Nôthigung zu einer solchen Auffassung derselben fand er in folgenden Beobachtungen : 1. Aus dem ruhenden Acrospermuim cornutum sah er beim Ein- tritt feuchter Witterung den Agaricus parasiticus Buzz. hervorgehen, auch schien ihm das Acrospermum pyramidale Tong nichts anders, als der jugendliche Zustand des Acrospermum cornutum zu sein. 2. Sclerotium mycelospora Ta. F. L. Nges giebt dem Agaricus volvaceus seinen Ursprung, wie das: 3. Sclerotium fungorum Pers. dem Agaricus tuberosus Buzz, der sich auch wieder ohne Sclerotium erzeugen kann, um als Agaricus ocellatus FR. zu figuriren. 4. Aus Sclerotiwm lacunosum Pers. erwächst nach PERrsooN, (1) Icones fungorum. 31* 484 SowerBy und LÉVEILLÉ (1) Agaricus racemosus, den FRIES für eine Varietät des Agar. tuberosus hielt. Mit der Zunahme des Agaricus schwindet das gelbliche, bis erbsengrosse, mit Depressionen ver- sehene Sclerotiwm. 5. Das Selerotiwm stercorariunv DC. (dem Scl. Seinen sehr ähn- hch) erzeugt aus kleinen Anschwellungen bei feuchtem Wetter 5—6 einzelne Agaricus stercorarius BuLL., erweicht und zersetzt sich endlich. Indessen besitzen einzelne Agarici gar kein Sclerotium, sondern entstehen sofort aus dem Mycelium. 6. Den Agaricus fusipes Buzz. findet man auch nicht immer mit einem Sclerotium; zuweilen aber kann man ein solches erkennen, und dann bringt dasselbe mehrere Jahre hindurch den Agaricus fusipes. 7. Dem Agaricus grossus hängen weisse byssoide Fäden an, die aus einem haselnussgrossen schwarzen trüffelähnlichen Sclerotiwm kommen. 8. Clavaria juncea Pers. entsteht wahrscheinlich aus Selerotiwm complanatun Tops. 9. Clavaria ininor LÉVEILLÉ (sp. n.) aus kleinen gelben Gebilden, die an Sel. fungorum od. muscorum erinnern. 10. Pistillaria inicans FR., (Sclerotiwin laetuim EHREN3.) zeigte sich ebenfalls als aus einem hypophloeodischen Sclerotialgebilde her- vorgegangen, welches auch fehlen kann. 11. Pistillaria sclerotioides FR. od. Clavaria sclerotioides DC. verdankt einem Sclerotium seinen Ursprung, welches dem Selero- tium Seineram nächsten steht (2). In Typhula gyrans FR. hätte LÉvEILLÉ ebenfalls in der Fries’schen Beobachtung (Elench. I, p. 236) eine Stütze dafür finden kônnen, dass das Sclerotium-artige tuberculum bald fehlen, bald da sein kann, ohne dadurch das Wesen der Art zu alteriren. Nach (1) Nach Baiz in Nova Acta Acad. Cues. Leopold. Carol. germ. naturae curio- sorum. Tom. XXVIITL, Jenae 1861, Abhding VI. ,,Die wichtigsten Sätse der neuern Mycologie ete” pag. 10, soll dieser Agaricus racemosus PERS. einen Dimorphismus der Fortpflanzungsorgane besitzen. Die traubig vereinten Knüpfchen, welche sich lateral fmden, sollen divergirende Astyphen und auf diesen länglich ovale weisse Keïmzellen erzeugen, die sich später trennen. (2) Nach FRIEs Æenchus fungorum, 1, p. 238 und BAIL in dem von ihm bearbeite- ten Nægs’schen System der Pilze, Tom. IT, p. 76, so wie in der Hedwigia, 1856 No. 14, ist es Phacorrhiza sclerotioides Pers. od. Pistillaria Phacorrhiza FR. welche ein dem Se. Semen ähnliches tuberculum radicale (Scerot. Pustula DC.) besitzt and nach BAIL einen keuligen Pilz producirt, welcher seiner Structur nach für eine Zyphula anzusprechen ist. Dagegen geht nach FRtEs (1. c. p. 237) Pistillaria sclerotioides Pers. zwar aus einem ähnlichen Tuberculum hervor ; aber die Keuleïst nicht weiss, sondern braun. slt pi matt an nd dns té étend 4 d'os À miss, TS ES PSE DS OP DE SSP SES) : WU | | | | | | | | | | Barz (1 c. pag. 76) ist es Sclerotium complanatum Tops, welches der Typhula gyrams FR. zum Ausgangspunkte dient. 12. Pezisa Candolleana Læev. (fascescens subfasciculata, tenuis, cupula integerrima, planiuscula nuda; stipite gracili filiformi nudo passim basi villoso, tuberculo innato, 1. c. pag. 233) der Peziza subu- lipes Buzz. am nächsten stehend, entstand aus Selerotiwm Pustula DC. der Hainbuche, Kastanie, ete. Barr (Syst. d. Pilze IT, p. 76) leitet von demselben Sel. Pustula DC. die Typhula sclerotioides ab. Nach RaBennorsr (Deutschl. Crpt. Flora I, 354) findet sich Peziza subularis Buzz. od. subulipes Pers. in den Fruchtbüden von Heli- anthus annuus, wo ich selbst zwar sehr häufig Sélerotiuin Pustula DC. jedoch ohne Peziza sah. 13. Pilobolus crystallinus Tope soll ebenfalls aus einem dem Seler. fungorum ähnlichen Sclerotialgebilde hervorgehen, während Durteu px MalsoNNeuve (1. c. p. 234) im Gegentheil den Deckel des Pilobolus erystallinus zum Selerotiwm stercorariwm werden lässt. 14. In einer pulpa Tamarindorum entstand Penicillium glaucum, das am Grunde des Gefässes unregelmässig gelappte, rothe Kôr- perchen erzeugte, welche ungeachtet alles Abwaschens und Zer- schneidens Penicillium glaucum an die Aussenfläche heraufbrachten. 15. Hatte Persoon (Mycol. europ. 1, 33) Botrytis cinerea PERS. ausser auf verschiedenen Pflanzenstengeln auch ,,passim parasitica supra Selerotium durum” gefunden, so sah LÉVEILLÉ denselben Hy- phomyceten theils ohne Selerotiwm, z. B. auf Umbelliferenstengeln, theils auf Selerotiwin durum in mehr oder weniger innigem Zusam- menhange. Mit der Entwickelung des Botrytis schwindet das Sele- rotimm, und es ist dies einer der Wege, deren die Natur sich bedient, um Botrytis cinerea zu erhalten und unter dem Einflusse bestimmter Umstände wieder zu erzeugen. 16. Botrytis erythropus Lev. (L ce. 235 fasciculatus, floccis” erectis, ramosis tuberculo rubro innatis; ramulis subdichotomis acutis; sporis solitariis globosis, albis pellucidis). In todten Blät- tern von Caryota wrens erzeugte sich ein Selerotiwm (sous forme d'un tubercule aplati, de consistance presque cornée et.d’une belle couleur rouge). Auf dem der Feuchtigkeit ausgesetzten Selerotium entstand Botrytis erythropus. (Hätte LÉVEILLÉ das Sachverhältniss umgekehrt beschrieben, so wären die unten folgende Mittheilungen nunmehr überflüssig geworden). 17. Ausser den bereits oben angeführten Fällen citirt LÉVEILLÉ unter andern noch die Entwickelung des Agarieus arvalis FR. auf Selerotium vaporarium DC., welches von Demoiselle Ligert zu Mal- médy in deren Cryptogames des Ardennes sub No. 220 gegeben:ward. 486 Allein dieser Agaricus entsteht nicht immer und ausschliesslich aus einem Selerotium, sondern auch aus dem einfachen fädigen Mycelium ! 18. Nach Corpa (1) entsteht Sfachylidium characeum Lx. auf Sclerotium Hippocastant. 19. Peziza tuberosa Hepw. und Burz., welcher nach HEeDwrG (2) von einer Anemonenwurzel, nach LÉVEILLÉ jedoch von einem Sclero-. tium seinen Ausgang nimmt, erweicht nach BurzrARD mit fortschrei- tender Entwickelung der Peziza. (Aus mehr als 30 directen Beobach- tungen kann ich diese allmälige Erweichung und Aussaugung des schwarzen Knollens nur bestätigen; auch ich halte mit LÉVEILLÉ dieses basale tuberculum für ein Selerotiwm, welches vielleicht in Heracleum Sphondylium oder ähnlichen Umbelliferenstengeln ent- standen, in die Tiefe von 3—4/! gelangt. Dies Sclerotialgebilde ohne Peziza tuberosa zu finden, ist mir noch nicht gelungen. 20. Pezisa Tuba Barscu (Fungoides) fand schon Micuezt (Nova plant. genera. Florent. 1729, pag. 205, Tab. 86, fig. 10) auf einer radix perennis, quae tribus plerumque tuberculis constat, quorum quidem, quod medio loco consistit, fungoidea (i. e. Pezi:a tuba Barsca) profert atque alit. Aus diesen Thatsachen geht somit hervor (1. c. pag. 241), dass: les Sclérotés sont des accidens de végétation, puisque les mêmes es- pèces en présentent quelquefois, et que dans d’autres circonstances elles n’en offrent point.” Demnach spielen die Sclerotien: ,,le rôle de caïeux ou de rhizomes;” sie sind: ,, formes du tissu fongique, qui ont été décrites comme genres et comme espèces.” Dieses Mycelium tritt in folgenden Formen auf: 1. als mycélium filamenteux ou néma- toïde; 2. als mycélium membraneux ou hyménoïide; 3. als mycélium scléroïde und 4. als mycélium pulpeux où malacoïde. Zu dem mycélium nmématoide gehôren demnach die Pseudoge- nera: fibrillaria, Ozonium, Himantia, Racodium, Xylostroma, Phlebomorpha, Hypha, Mesentericæ, ete. Nur dem mycélium tu- berculeux ou scléroïde (dem Sclerotium und Acrospermum nämlich), welches niemals primitiv ist, geht ein nématoïdes Mycélium voraus, (welches aber selbst aus Sporen entstand. Mr.) Wäre LéveizLé nicht von der irrthümlichen Voraussetzung aus- gegangen, dass Spermoedia Clavus DC. eine Monstrosität des Gra- mineenfrüchtchens sei, so hätte er auch für dieses unzweifelhafte Sclerotialgebilde die richtigere Auslegung finden müssen. Es ist (1) Zones fungorum, X, p. 21, tab. VL fig. 278 (nicht mie irrthümlich bei LÉVEILLÉ steht, p. 378). (2) Musci frondosi, IX, p. 31, Taf. 10, fig. 2. sans D à de DD set ste “t die à ace ds cit” lu étend, Défis. dé 487 dies um so auffallender, als er selbst in seinem frühern ,, Mémoire sur l'ergot” (1) die von ihm Sphacelia segetuwm genannte Schmarotzer- pilzform entdeckt und beschrieben hatte, und nun später dieselbe Arbeit so weit ignorirte, dass er es unterliess, die Spermoedia Clavus Fr. damit in organischen Zusammenhang zu bringen. Auch hätte Léverzzé 1842 wohl wissen kônnen, dass bereits in 1841 MEYen) in seiner Pflanzenpathologie pag. 191—204) sich dahin ausgespro- chen hatte, dass die gehirnartig erscheinende Sphacelia segetum im Innern der Gramineenfrucht sich ansiedelnd, dieselbe zerstôrt und dass das Mutterkorn die vollständigste Analogie mit der Bil- dung der festen Kôürpers der Sclerotiumpilze habe, welche ebenfalls aus einer Verfilzung der Myceliumfäden hervorgingen. Indessen Meyex ward nicht bloss von LÉVEILLÉ, sondern auch von seinen eignen Landsleuten ignorirt und theilte insofern ein gleiches Geschick mit Queckerr (2), welcher bereits im Jahre 1839 auf dem Ovarium der Gräser vor Eintritt der Spermoedia-Bildung und vor der Entfal- tung der Grasblüthe eine Schimmelart gesehen und — zugleich nachgewiesen hatte, dass ,unzählige kleine Fäden und winzige Kôrperchen das Grasfrüchtchen mit einem Ueberzuge vollständig umkleideten, der Ærgotaetia abortans nämlich; doch scheint er selbst kaum geneigt gewesen zu sein, einen Causalnexus zwischen seiner Ergotaetia und dem Mutterkorne anzunehmen. Als Beweis, dass das Mutterkorn nicht übertragbar sei, galt der seit 1831 bekannte Versuch von WicGers (3), welcher Mutterkorn unter Roggenpflanzen gesäet hatte, um in denselben Mutterkorn zu erzeugen; ein Versuch, der, wie wir jetzt wissen, begreiflicherweise niemals ein derartiges Resultat herbeiführen konnte. Indessen die FonrTana’sche Ansicht der Fortpflanzungsfähigkeit des Mutterkorns veranlasste doch Meyex (4) ,, die Sporen der Sphacelia zwischen die Blüthen der Weizen-Aehren zu streuen, und schon nach einigen Tager sah derselbe ein zartes Pilzgewebe daraus hervorgehen.” Hätte sich MEYyEx nicht von dem Vorurtheile leiten lassen, dass das (1) Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, V, pag. 365, 1827. (2) Annals of natural history, 1839, March p. 54. (3) Preisschrift über Secale cornutum, 1831, 40. (4) Pflansenpathologie. Berlin, 1841. Nach d. Tode d. Verf. zum Druck besorgt von Car. Gorrrr. N£es v. ESENBECK, pag. 203. (Obschon NEEs auf dem Titel genannt ist und er auch einige Anmerkungen dazu geschrieben hat, so kann ich doch nicht die Bemerkung unterdrücken, dass éck das Manuscript zur Pflanzenpathologie bei Anordnung des Meyew’schen Nachlass gefunden und die Herausgabe besorgt habe; indessen, weil ich seiner Zeit von Botanikern noch wenig gekannt war, bat NEES, seinen Namen der Schrift vorsetzen zu dürfen). 488 Eindringen von Pilzfäden in geschlossene Pflanzenzellen unmôglich sei, so müsste er die Entstehung des Mutterkorns aus jenen flocki- gen Fäden der gekeimten Sphacelia-Sporen schon 1840 gefunden ha- ben: eine Entdeckung, die erst TuLASNE zu machen so glücklich war. Im Anschluss an Rhizomorpha, Depazea, u. s. w. bezeichnet Corpa (1) i.J. 1842 die Familie der Sclerotiaceen desshalb als dubiôs, weil an deren namentlich aufgeführten Gattungen ,,noch keine Fruchtorgane aufgefunden werden konnten und sie demnach aus der Reïhe kritisch besser bestimmter und untersuchter Gattungen aus- zuschliessen seien.” Corpa erwartet, dass, bei genauerer Untersu- chung und nach glücklichem Auffinden der Früchte, viele der Scle- rotiaceenfamilie eingereihten Formen, ganz andern Familien anheim fallen dürften. Folgerecht fordert er auch für Spermoedia (1. c. p.186) einen grossen Sarg.”’ Da nun Corpa vor dem 1 August 1842, an welchem Tage er die Vorrede zu jener ,, Anleitung” schrieb, füglich nicht wissen konnte, was LÉVEILLÉ am 21 März 1842 der franzôsi- schen Akademie vorgetragen und erst 1843 in den Annales des sciences (Tom. XX) publicirt hatte, so geht wenigstens daraus her- vor, dass der deutsche Mycolog auf dem Wege eigner Forschung ganz zu demselben Resultate gelangt war, wie der unabhängig von ihm forschende franzôüsische Mycolog. Nichtsdestoweniger aber nahm RABENHORST in seiner Flora der Cryptogamen Deutschlands (Lpz. 1844. Bd. TI, p. 238 fgd.) die Sclero- tiaceen als zweite Section der Familie der Lycoperdacei in das System wieder auf, ertheilt denselben ,, Sporen, die bisweilen unkenntlich, verwachsen, endlich aber frei werden und hervortreten,” und spaltet sie in die Gattungen: Selerotiuwm Tone und Aerospermum Tone, denen sich als Rhizoctonei Ricur. die Gattungen Anivia Friss, Mylitta Fries und Rhizoctonia DC. anschliessen, während WALLROTH in sei- ner Flora cryptogamica (Tom. IV des Compend. flor. germ. v. BLurr und FinceraurH 1833, p. 137 und fgd.) die Gattungen Sclerotium Tope und Acrospermum Tonx seiner ersten Ordnung Aspromyceten einreiht und ,,ad genesin paradoxa” erklärt hatte. Den ersten von glücklichem Erfolge begleiteten Versuch, dies ,Poradowon,” d. h. die Natur der Sclerotien auf dem Wege des Ex- periments zu lüsen, machte Turasxe (2). Aber derselbe pflanzte nicht Sclerotium Clavus DC.unter Roggen, wie es WiGGers gethan, sondern so in einen Topf ein, dass die Producte beobachtungsfähig wurden. (1) Corpa, Anleitung zur Mylkologie, Prag 1842, pag. 137. (2) Annales des sciences naturelles, 3me. serie, Tom. XX, ‘pag. 1—56. Zuvor in Comptes rendus hebd. des séances de l’acad. des sciences, Tom. XXXIII, pag. 645. 439 Das auf dem Mutterkorn unter den gegebenen Bedingungen entstan- dene Gebilde, von ihm Claviceps purpurea genannt, war nun zwar an sich nicht neu, denn schon Scnumacuer hatte es (L c. p. 174) unter dem Namen Sphaeria entomorhiza beschrieben, und Fries (Syst. myc. II, p. 325) dasselbe als Sphaeria purpurea (und zwar verschieden von der Dicxsow'schen Sph. entomorhiza) in das System aufgenommen, auch Warzrrorx bereits dasselbe Gebilde als Kentrosporium purpu- reum ausführlicher behandelt; allein die Zusammengehôrigkeit, den nothwendigen Zusammenhang des Scler. Olavus mit der Sphaeria (Kentrosporium) purpurea hatte zuvor Niemand erkannt und nach- gewiesen. Ferner ermittelte TuLAsNE, dass die LéveizLé’sche ,,Spha- celia,” welche dieser (1. c. p. 18) folgender Art beschrieben batte: » Ce champignon n'est d’abord qu'un corps mou, liquide, visqueux, fetide, sans forme determinée,” von dem parasitischen Schimmel ‘QueckerT’s, der Ærgotaetia abortifaciens, zu sondern sei und ebenfalls im innigen Zusammenhange mit dem Sclerotiuin und der Sphaeria purpurea FR. stehe, so dass man , trois termes,” unterscheiden müsse, , dont chacun de nos Claviceps se compose,” nämlich die ,, sphacélie, l’éërgot und la sphérie,” welche aber dennoch nur ein eimbheitliches Ganzes darstellten. Die Léveizré’sche sphacélie ist ihm eine Sper- mogonie, d. i. ein Organ, ,, dont le rôle doit correspondre à celui que les Cytispora et leurs analogues jouent chez d’autres Hypoxylées.” Das ergot selbst ist ihm ein Selerotium und homolog dem Sel. com- plamatum Tops, seutellatum Ars. und Scaw., Pustula DC. u.s. w. (,, qui naissent implantés sur les filaments à peine visibles, ou même entièrement cachés dans l'épaisseur des tissus végétaux, dont ils se nourrissent”) Endlich sagt er im Betreff der ,, sphérie,” ,, où l’appa- reil reproducteur par excellence en procédant de l’ergot confirme sa nature et complète l’être végétal dont il sert à unir les deux termes essentiels.” Von eben so grosser Bedeutung als der durch vorstehende kurze Darstellung erzielte Fortschritt in der Erkentniss der Natur der Sclerotien war es, dass TuLasxE nicht nur Clawiceps purpurea'aus Sperm. Clavus DC. erzielte, sondern dass es ihm auch glückte, die schon zuvor von mehreren Mycologen vermuthete Differenz der Gra- mineen-Sclerotien thatsächlich nachzuweisen. Das Mutterkorn von Molinia, Calamagrostis und Phragmites lieferte bei der eingeleiteten Cultur, Clawiceps microcephala; das von Andropogon Ischaemum lieferte Claviceps pusilla und Mutterkorn von Scirpus-Arten lie- ferte Claviceps nigricans, von denen die beiden letzten jedenfalls ganz neue Formen der Keulen-Sphärie darstellten, während ausser purpurea (KentrosporiwmImitratum W ALL.) auch OL. inicrocephala séhon 490 von WazLLrorn als Kentrosporium microcephalum W ALL. und von FRIES als Cordyceps purpurea beschrieben waren. Das grosse Aufsehen, welches TuLasnE’s schône Entdeckung hervorrief, veranlasste gar bald A. Braux (1), Küxx (2) und Baie (5) die Aussaat von Selerotium Clavus, ete. zu miederholen. Alle erzielten gleiche Resultate. Biz (1 c.) stellte auch fest, dass Phacorrhiz:a sclerotioides Pers. (von welcher schon oben die Rede war) aus einem wahren Stengel-Sclerotium der Adenostyles hervor- gehe; ermittelte, dass Sclerotium Semen Tops, selbst nach 2jähriger Ruhe, einen keulenartigen Pilz, Typhula variabilis Rress erzeugte, den Rress (Hedwigia No. 5) zuerst beschrieben hatte; auch fand Barr (L ©. p. 200) 1855 im Riesengebirge ,, kastanienbraune, innen weisse sclerotien-artige 4!/! lange Kôrper in alten kohlschwarzen Hyme- nomycetenresten, die etwa die Gestalt länglicher Brutzwiebelchen hatten und aus der Spitze hie und da einen weissen, ihm noch unbe- kannten Agaricus von 1!! Länge, mit fädlichem Stiel und kleinem Hute hervorgetrieben hatten. Im Resumé (wo BAIL eine längere von Abbil- dungen begleitete Abhandlung in Aussicht stellt, welche aber nicht publicirt zu sein scheint) spricht sich der Verf. dahin aus: 1, dass alle Sclerotien nur unentwickelte Stadien anderer Pilze seien; 2, dass ein grosser Theiïl der bisher noch räthselhaft gebliebenen Sclerotien der Gattung Typhula angehôre; 3, dass endlich auch einzelne Species anderer Gattungen eine Sclerotien-Form besitzen und deren Vor- kommen nur von der Individualität der Art abhänge und nicht auf den Character der Gattung influire. In der von BAIL besorgten Fort- setzung des Systems der Pilze von Tn. Fr. Lunw. Neës voN ESENBECK und Henry, Bonn 1858, nennt derselbe die Sclerotien Dauer niyCeUEre und unterschied damals drei Gruppen derselben: a. die Gruppe Sclerotium Clavus ohne gesonderte Haut, deren zarte Fäden gegen die Spitze hin Spermatien abschnüren. Hiezu gehôren Formen von Clawiceps. b. die Gruppe Acrospermum (Sel. cornutum FR.) mit structurloser Hüllhaut und ohne Spermatien. Hiezu gehôre Agaricus tuberosus Buzz. c. die Gruppe der Blatt- und Stengel-Sclerotien, im Innern aus unregelmässigen, durch einander gewundenen Fäden bestehend; die Dauermycelien von Typhula-Arten. So gehôre Scler. crustuliforme Ros. zu T'yphula erythropus FR., Selerotium Pustula DC. zu Typhula (1) Botanische Zeitung von H. v. Moxz und v. SCHLECHTENDAL, 1854, p. 565. (2) Küan,in Dr. HamWS Agron. Zeitung, Jahrg. X, No. 39, p. 612. (3) Hedwigia, 1856, No. 14, und 34er Jahresbericht d. Schles. Ges. f. vat. Cultur, 1856, 40, p. 48. 491 sclerotioides; ein früher nicht benannt gewesenes Sclerotium zu Phacorrhiza sclerotioides Pers. (welche ebenfalls eine Typhula sei); Selerot. Semen nebst 8, Brassicae FR. zu Typhula variabilis Rress, und endlich Séelerot. compactum Tops wahrscheïnlich zu Typhula gyrans. d, ,, vielleicht wird diese Eintheïlung noch durch neu hinzutre- tende Gruppen bezeichnet. Als Repräsentant einer solchen wird wohl das Sclerotium stercorarium DC. (aut lacunosum Pers. ?) anzusehen sein, welches zu Peziza tuberosa Buiz. gehôrt ” Barz schliesst mit der Bemerkung: ,, Soviel steht fest: Die Scle- rotien sind keine vollkommnen Pilze, sondern nur Dauermycelien von solchen und künnen daher von jetzt ab im System nicht mehr für sich behandelt, sondern nur bei den einzelnen Pilzspecies erwähnt werden, denen sie als Grundlage dienen.” War nun somit durch Barr in Rücksicht auf andere Sclerotial- gebilde ein unverkennbarer Fortschritt geseben, so geht doch un- zweifelhaft aus dessen Arbeiten hervor, das es sich bei ihm nur um Metamorphose handelt, keineswegs um Generationswechsel, wie der- selbe durch TULASNE angebahntund durch Künx (1) und BoNoRDEN (2) für Selerotium Clavus DC. dem Abschluss näher gebracht ward, freilich ohne das erzielte Resultat mit diesem Namen zu belegen und unter diese Categorie zu bringen. Küax fand das Mutterkorn sehr häufig im Waiïizen, auch in Priticum durum, turgidum und Spelta bei der Gerste, dem Roggen, Festuca arundinacea, Molinia coerulea und Phragmites communs. Die in dem süssen Schleime suspendirten Sporen sind für ihn nicht Spermatien, sondern Stylosporen (1. c. p. 130) weil sie ,, einen und selbst mehrere Keiïmschläuche zu entwickeln” vermôügen, was bisher von Spermatien nicht behauptet werden konnte. Aus dem durch Keimung der Sphäriensporen des Claviceps hervorgehendem Myce- lium entsteht zunächst ein Gewebe, welches die Oberfläche junger Gramineenfrüchte bedeckt, (cf. Tab. V, fig. 4) und von dessen freien Endästen die Stylosporen sich nebst einer schleimigen Substanz ablôsen. Diese auch durch gute Abbildungen erläuterte Thatsache drückt offenbar einen vollständigen Generationswechsel aus; denn nicht nur in der Lebensform des Claviceps, sondern auch in der Lebensform der Ærgotaetin (C.) d. h. des Stylosporen erzeugenden Mycelium (1) Küxn, Xranlheilen der Gewächse, 1858, 80, p. 113—132. Taf. V, Fig. 1—30. (2) Botanische Zeitung von H. von Monr und voN SCHLECHTENDAL, 1858, 9 April, No. 15, Tab. IV, Fig. B. 492 auf der Oberfläche der Grasfrüchtchen, ist das Gewächs zur Ver- mehrung durch keimfähige Sporen befähigt. Zwischen beiden Gene- rationsformen liegt der ruhende Zustand der Sclerotialform mitten inne. (Ein unlängst in den ,, Annales des sciences naturelles” von WAGNER und zuvor von PAGENSTECHER beschriebener Entwickelungs- vorgang bei einer Cecidomyia (Diptere) giebt eine ganz analoge Reihe von Lebenszuständen. Während Dipteren sonst nur die Formen vollkommener Veriwandlung (Metamorphose) durchlaufen, ist für diese Dipterenform nachgewiesen, dass auch ihre Maden (Larven) einer ungeschlechtlichen Vermehrung fähig sind, was bisher von keiner Insectenlarve behauptet werden konnte. Diesem vermehrungs- fähigen Larvenleben folgt der Zustand der ruhenden Puppe und dieser der Zustand der zeugungsfähigen Imago. Entständen ‘die Claviceps-Sporen nachweiïslich auf dem Wege geschlechtlicher Zeu- gung, so würde jene merkwürdige Diptere den ganzen Lebensgang des Claviceps in der Gestalt eines Thieres wiederholen!) Dem Selerotium Clavus DC. gleichwerthig erachtet Küex (L c. p. 128) Sclerotium Semen var. Brassicae in Rapsblättern, sowie Sclerotium Brassicue in Rapsstengeln, faulenden Kartoffeln und Mohrrüben. Aus beiden sollen sich ,,keulenformige kleine Pilze ent- wickeln, die als Arten der Gattung Typhula angehôren, eine An- sicht, die heute wohl nur zur Hälfte sich als zutreffend ervweisen lässt, indem wenigstens das Sclerotiwm Brassicae der Rapsstengel Peziza Selerotiorum erzeugt, wie ich es vor Jahren gefunden und anderswo (s. unten) angegeben habe. Den von den Herrn TuLasxe, KüHx und BoxoRpex für Sclero- tium Clavus DC. mit so glänzendem Erfolge betretenen Pfad weiter zu verfolgen, d. h. zu den übrigen Sclerotien mit ihren durch Cul- tur herbeiführbaren Hymenomyceten-Zuständen (Agaricus tuberosus Buzz, Typhula variabilis Riess, etc.) die betreffenden Sfylosporenfor- men nachzuweisen, versuchten jedoch weder TuLasne, KüxN und BoxorDex selbst, noch auch Prof. Conx (1), obschon dieselben sämmtlich auf dem besten Wege dazu sich befanden. KüEx und Cox hatten an Rapsstengeln, da wo Sclerotium Brassicae 1m Innern sich bildete, an der Aussenfläche nach unten zu ,, vergelbte” Stellen gesehen, ohne deren Entstehen zu verfolgen und deren ver- anlassendes Moment zu ergründen. Auch BERKELEY (2), welcher die Sclerotien für ,,compact masses of cellular tissue, which have arisen (1) Sitsungsberichte der Schlesischen Gesellschaft für vaterländische-Cultur, 1856, 40., p. 50. (2) Zntroduction to cryptogamic botany. London 1857, pag. 267. + CRE DR SE Sd ES ES non à ie s j 493 from the metamorphosis of an originally floccose mycelium” ansah, welches zuweiïlen wie bei Birnen und Aepfeln die Form eines Sporo- trichum annimmt, oder auch an den freien Spitzen fructificirend, Coremiwm, statt eines Sclerotium bildet, war weit enfernt, den Nachweis von Hyphomyceten geführt zu haben, welche in Sclerotien sich umwandelnd, zu Hymenomyceten-oder Discomyceten-formen wurden. Erst EuGèxe Cogmaxs (1) näherte sich der Lôsung dieser Frage in seinem der Académie royale de Bruxelles überreichten Mémoire, betitelt: ,, Recherches sur la genèse et les métamorphoses de la Pezisa Sclerotiorum Las.” Herr CoEmaxs unterscheidet (1 c. pag. 66) drei Phasen der Entwickelung: ,, L'état primitif ou xématoide représente, en effet, assez bien la larve des insectes; l’état sclérotien, état de la vie latente, rappelle leur second âge, leur vie à l’état de nymphe; et l’état pézizoïide, celui d’insecte parfait, ayant, comme celui-ci, toute la supériorité d'organisation, de forme et de couleur qui caractérise en zoologie les formes adultes.” Durch Aussaat der Sporen von Peziza Sclerotiorum Lis. erzielte angeblich der Verfasser das Prothallilum oder das ,, mycélium byssoide,” aus welchem das mycélium sclérotique hervorging (ein Versuch, der mir nicht gelang, Mre.) Unläugbar vermittelt diese Auffassung der Sclerotien einen weitern Fortschrittin deren Erkenntniss; allein schon der Titel der Abhandlung, so wie deren Inhalt weisen mit grosser Bestimmtheit darauf hin, dass es sich bei CoEMaxs um Erledigung einer Frage der Metamorphose, nicht des Generationswechsels handeln soll. Und doch finden sich Andeutungen, dass der geistvolle Herr Verfasser auch auf die Erscheinungen des wahren Generationswechsels auf- merksam geworden ist, wie schon aus den Mittheilungen des Bericht- erstatters Kickx hervorgeht. Derselbe sagt nämlich in seinem Rapport im Betreff der Stylosporen des Scelerotium Clavus DC. ,; Mr. Cormaxs les à aussi retrouvées chez le Sclerotium variuim. 11 y a observé, en outre, d’autres corps reproducteurs qu’il hésite, peut-être à tort, à regarder comme des spermogonies, puisqu'ils paraissent en avoir tous les caractères.” Auch Herr Kicxx ist der Meinung, dass mit der Coemaxs’schen trefilichen Arbeit die Frage noch keineswegs erledigt ist. Wie, z. B., fragt derselbe, verhält sich eine Art, die zwar regelmässig ein Sclerotial-Mycelium bildet, wenn sie ausnahmsweise diesen Zwischenzustand nicht entwickeltr Wird die Abwesenheit des Mycels durch eine ungewôhnliche Entwickelung (1) Bulletin de l'académie royale de Bruxelles, 29 année, 2de série, 1860, Tom. IX, pag. 62—97. 494 von Pycniden oder Spermogonien compensirt? Herr Coemaxs be- obachtete im März 1859 in den Kellern des Civilhospitals in Gent auf dortselbst conservirten Mohrrüben, Rüben, Runkeln und Cicho- rienwurzeln eine grosse Menge von Sclerotium varium, die ihn be- stimmten, die Metamorphosen dieses polymorphen Pilzes näher zu untersuchen und ermittelte, wie bereits oben erwähnt ward, drei Perioden oder Lebensformen. Die Periode nématoide oder sphacé- lienne sprach sich in drei fructificirenden d. h. Stylosporen oder Sporen-erzeugenden Formen aus: 1. in Form einer feuchten Warze (mamelon), von tremelloïdischer Consistenz und durchscheinend weiss: diese geht in Sclerotium varium über; 2. in Form unregel- mässig-verlängerter Lappen: diese giebt das Sclerotiwm compactum DC.; 3. in Form eines feuchten weissen Häutchens, welches zur Entstehung des Selerotium bullatum DC. Veranlassung bietet. Aus- serdem kam aber auch ein trocknes nematoïdisches Mycelium vor, das nicht fructificirte, demungeachtet aber in Sclerotiun überging. Die erste Form bestand aus farblosen, langgestreckten, dünnwandigen Zellen, welche die Hypha, die Basidien und sphorophoren Fäden der Pflanze darstellen; 2. aus grünen (?), runden, undurchsichtigen Zellen mit dickerer Wandung; an den Radicellen fanden sich die Horrmanw'schen Schnallenzellen. Das aufsteigende System der Hyphen bestand aus Stylosporen, die denen der Sphacelie des Cla- vus ähnlich waren und Fäden, welche dem Fusisporium ähnliche » spores fusiformes ou cylindriques ordinairement bi-triseptées” tru- gen; 3. aus unregelmässigen Fäden, die dem Horniscium äbhnlich waren und ,,se départiculent facilement en spores rondes ou arron- dies, mais de diamètre fort variable.” 4. aus stets sterilen Fäden mit knotigen Zellen, die eine natürliche Tendenz zur Sclerotiumbildung an sich trugen. Der Beobachter spricht nun zwar selbst die Be- sorgniss aus, dass ihm vielleicht verschiedenartige Gewächse vorliegen môchten, indessen weil ja auch Caspary und ScHacuT verschiedene Sporen an ein und derselben Pflanze gefunden haben, so kônnten auch wohl in diesem Falle die beschriebenen Sporenformen als einer und derselben Grundlage entsprossen angesehen werden. Aechte Spermatien fand er nirgends und tritt daher der Selbstverbesserung Tuzasne’s bei, der in seinen Spermatien (1. c. 8, note 2) spater Sty- losporen sah. Allein TuLAsxE, sowohl als Cogmaxs, sehen in ihrer »Sphacélie” keineswegs eine den Hyphomyceten homologe Lebensform. Das erweist sich mit ziemlicher Bestimmtheit aus dem Capitel, welches überschrieben ist: ,, Parasites” die sich neben der Sphacélie fanden, nämlich Mucor rufnus PERS. Ascophora Mucedo Tone, Fusa- rium roseum Link, u.s.w. Acrostalagmus cinnabarinus Cora, Oidium J 495 virescens FR. und endlich ein kräftiger Polyactis vulgaris Lanx, der jedoch nicht fructificirte, (,,jamais cependant je ne les ai vus fructi- fier 1. c. p. 80.”) Bei dem von ihm gesehenen reinern Räschen von Polyactis auf Cichorienwurzeln und Rüben, wo sich im Innern Scle- rotien gebildet hatten, konnte er nicht entscheiden, ob die scleroti- feren Filamente zu Polyactis oder zu der von ihm beschriebenen sphacélie gehôrten. Somit ist Polyactis für Cogmaxs auch ein blosser »Parasit,” der neben der Sphacélie auftritt, aus welcher Sclerotien hervorgehen. Während die Mucedineen in ihrer Fructification ihr natürliches Lebensende finden, geht bei seiner Sphacélie (1. c. p. 81) nur der, der Fructification dienende, Theil zu Grunde; der andlere Theiïl aber wandelt sich in ein Sclerotium um. Der radicelläre Theil des Myceliums bildet anfangs die Sphacelie, die nach beendeter Fruc- tification abstirbt, ,,c’est le rhizome central de la sphacélie qui donne naissance aux Scelerotium.”" Ohne TuLasxe würde CoEmaxs sicher das Rechte erkannt haben; aber indem er seinem Vorgänger nur allzustrict folgte, kam er von der richtigen Erkenntniss des Sachverhaltes ab. Hätte er den Polyactis nicht für einer zufalligen Schmarotzer gehalten, sondern dessen radicelläre Fäden verfolgt, so würde er deren Uebergang in Sclerotium bereits nachgewiesen ha- ben; aber die période lacrymante, die der période laineuse folgte, und die zu der süssschleimigen Exsudation des Clavus eine verführeri- sche Parallele lieferte, bestärkte ihn um so mehr in seiner vorge- fassten Meinung. Glücklicher war Cogmaxs in der Nachweisung der Entstehung der schwarzen Rindenschicht der Sclerotien (1. c. p. 85), auch der Vergleich mit Korkzellen ist vollkommen naturgemäss, es sind dies dieselben Zellen, welche FRIEs einst für vereinigte Sporen hielt. Im Betreff der ,, Période sclérotienne” welche CoEmaxs aus- führlich schildert, bleibt hervorzuheben, dass der Verfasser aus der Sphacelie der Peziza Sclerotiorum Las. Sclerotienformen der man- nigfachsten Form hervorgehen sah: kugelige, gelappte, abgeplattete, convexe, cylindrische, so dass dieselben sich zurückführen liessen auf Sclerotium varium Pers. und dessen varietas: elongatum CHEv. (bei Mohrrüben); ferner auf Sel. compactum DC. und tectum FRIES (auf Rüben und Cichorienwurzeln); sodann auf Sel. bullatum DC. (auf Rüben und Runkeln); endlich sogar auf Sclerot. sphaeriaeforme Las., kleinen Warzen ähnlich von 2 millim. bis 3—4 centim. Länge. Die Sclerotien sind nach Cogmaxs der Wurzel einer biennen Pflanze homolog (1) und metamorphosiren sich gleich den Chrysaliden der () Eine gleiche Ansicht sprach BaiL aus in seiner Arbeit über Sphaeria typhina Pers. Acla acad. Caes. 1862, p. 13. 496 Insecten nach einer Ruheperiode in eine neue Art von vegetabilischen Nymphen. Wurden Sclerotien in Wasser gesäet, so entwickelten sie sich selbst nach 7 Monaten nicht; allein die am 16. März in Blu- mentôpfe gesäeten zeigten schon im Mai, also nach 2 Monaten, braune Knôtchen, welche jungen Typhulis glichen. Im Juni aber wurden deutliche caneel-farbige Pesizen erkannt, die er für Peziza Selerotiorum Li8. halten musste. Das Sclerotialgewebe erweichte sich allmäbhlig, ward kleiner und diente offenbar der Peziza zur Nahrung. Den Uebergang der Sclerotialgewebsfäden in das Gewebe des Pezizen- stipes konnte er deutlich erkennen. ,, Ici donc la métamorphose est certaine, et on ne peut soupçonner une espèce de parasitisme, comme chez l’Agaricus tuberosus et l'Aguriens stercorarius, où les Sclerotium producteurs se couvrent d'un mycélum blanc, qui se transforme ensuite en stipe.” In dieser Behauptung folgt CoEmaxs offenbar LéveiLré, ohne die Thatsache durch eigne Beobachtung constatirt zu haben. In Rücksicht der ,, période pezizéenne” bemerkt nun Herr CoEmaxs, dass die von ihm durch Cultur erzielte Pezize zur Peziza Selerotiorum Lis. ward, welche bereits durch Fraäulein LIBERT in deren Plantae crypt. Arduennae sub No. 326 publicirt und vertheilt worden ist, ohne dass es sich dort freilich um ein Culturproduct handelte. Dieselbe stehe der Peziza Candolleana Léverzré (Annales des Sc. nat. XX, p. 233, 1843), nahe, welche sich auf Sclerotium Pustula DC. findet. Allein die Peziza Sclerot. varïirt sehr und stellt sich dar als: var. clavariformis, infundibuliformis, subturbinata und hypocrateriformis. Der Durchmesser der Cupula varürt von 1 Millim. bis 1 Centimeter; sie entwickelt sich in 8—10 Tagen, während sie 20—30 Tage ausdauert. Spermatien fanden sich nicht; auch ist die Entwickelung der Pezizensporen zu Sphacelien nicht beobachtet worden, obschon im Resumé und auch an einer andern Stelle die Behauptung aufgestellt wurde, dass aus den Pezizasporen das nema- toïide Gewebe der Sphacelie hervorgehe, was doch wohl noch erst durch den Versuch zu erweisen bleibt. Da ich selbst bereits im October 1857 (1) im Innern absterbender Stengel von Martynia fragrans zahlreiche Individuen von Selerotium varium Pers. gefunden hatte und deren weïtere Entwickelung ken- nen zu lernen begierig war, so pflanzte ich im Monat December des- selben Jahres eine kleine Quantität in einen Blumentopf, etwa 15 Zoll tief, erzielte aber erst im Jul 1859 die ersten Pezizen, die ich, weil ich die Lugerr'sche Art nicht kannte, für neu hielt und dieselbe zum Andenken an meinen vieljahrigen mycologischen Freund, Bataïllons- () Bulletin de l'académie royale de Belgique, 2e. série, Tom. XI, No. 2, p. 6, 497 arzt Dr. ANTz: Pezizsa Antrii nannte und (L c. pag. 8) abbildete. Offenbar ist dieselbe mit der von Corwaxs erzogenen Peziza Sclero- tiorum Lire. identisch und kann daher nur als eine der Formen ange- sehen werden, wie sie Herr CoEmaxs ebenfalls erzielte und beschrieb. In jener Mittheilung wies ich bereits auf den Generationswechsel der Sclerotiaceen überhaupt ‘hin und musste damals nur mein Bedauern darüber aussprechen (1. c. pag. 6), dass es mir bis dahin nicht môüglich gewesen war, die betreffende Hyÿphomycetenform angeben zu kôn- nen, welche den Pezizen-Sclerotien der Martynia fragrans zu Grunde lag. Auch bei einer spätern Veranlassung hatte ich noch einmal Ge- legenheit (1) auf die Sclerotiaceen zurückzukommen und in Bezug auf Peziza Sclerotiorum Lis. und andere zu bemerken ,, dass eine grosse Menge von Schmarotzerpilzen die Eigenthümlichkeit besitzt, eine gewisse mehr oder weniger länger dauernde Periode ihres Le- bens in einem ruhenden, durch schwarze Korkzellen nach aussen abgeschlossenen Zustande zu verharren, um dann bei geeigneter Zeit und geeigneten Umständen neues Leben um sich zu verbreiten, indem sie in irgend welcher, aber stets gesetzlich bestimmten Ge- stalt keimfähige Sporen, d. h. Aequivalente der Samen erzeugen, um ihres Gleichen unmittelbar oder durch andere Zwischenformen, die selbst wieder zeugungsfähig sein kônnen, hervorzurufen.” Alle diese vorstehend und môglichst mit den Worten der betreffenden Mycologen selbst aufgeführten Beobachtungeñ werden nun, wie Eingangs bemerkt ward, in einer neuesten Arbeit eines namhaften Forschers, des Herrn BoNoRDEx (2), in den wesentlichsten Punkten nicht nur angegriffen, sondern als auf Irrthum beruhend widerlegt. Die Widerlegung selbst aber fand bereits eine noch neuere Unterstützung in der ,, Einige Worte über die Abhandlungen aus dem Gebiete der Mykologie des H. F, Boxorpex” betitelten Abhandlung von STEPHAN SCHUIZER von Müggenburg (3), so dass es wohl gesenwärtig gerechtfertigt erscheinen dürfte, dergleichen subversiven Bestrebungen, die den historisch nachgewiesenen Ent- wickelungsgang unseres Wissens von den Selerotien nicht nur zum Stillstande bringen, sondern ihn auf den Standpunkt von 1822 zurückzuschrauben trachten, mit Thatsachen entgegen zu treten, (1) Landwirthschaftliche Wochensehrift des baltischen Centratvereins, herauseese- ben von Prof. TRoMMER und Oekonomie-Rath Dr. Rorpr, 1863, 80. Greifswald n No. 8 und 9, pag. 112—119. (@) Abhandlungen der naturforschenden Gesellschaft zu Halle. Malle 1864, '40., Tom. VIII, p. 1—168. (3) Oesterreichische botanische Zeitschrift. Wien. Jahrg, XV, 1865, No 8, p. 241 und fed. 32 498 welche geeignet sein môchten, die ganzliche Unhaltbarkeit der jüngsten beiden Arbeiten über Sclerotien nachzuweisen. In seinem 1851 publicirten Handbuche der Mykologie erklärt Herr BoxORDEN Sclerotien (1. c. p. 281.) für Pilzdegenerationen, »Träthselhafte Bildungen”, die man verschieden gestaltet zwischen moderndem Stroh und andern Kräutern fände. Dieselben beständen aus einer festen hornigen Masse, welche in feinen Schnitten unter dem Mikroskop nicht zellig erschienen, sondern mit kleinen, länglichen, gekrümmten Hôhlungen versehen seien. Zerriebe man aber die Sub- stanz, so träte doch eine zellige Bildung hervor; man fände alsdann auf der Glasplatte längliche gekrümmte Zellen, welche aber so innig verbunden wären, dass sie in Durchschnitten ein Continuum aus- zumachen schienen. Séelerotiwm Semen und fulowm hätten den Geruch des Seleroderma, weshalb er glaube, dass es denes te junge Sclerodermen sein môchten.” Musste eine solche Zeugenaussage von einem in der Mykologie seit Jahren heimisch gewordenen Forscher mindestens auffällig er- scheinen, nachdem ein Meyen und Lévgizé sich schon längst über Structur und Bedeutung der Sclerotien so lichtvoll und verständlich ausgesprochen hatten, so erscheinen nicht minder auffällig die in den Hallischen Abhandlungen (p. 8—14) niedergelegten jängsten Aeusserungen desselben Autors über Natur und Bedeutung der Scle- rotien, nach allen jenen zahlreichen und tief eindringenden Arbeïten eines TuLasne, Barz, Cogmaxs u. A. Herr BONORDEN ist zunächst nicht mit Herrn Baïs in der Bezeichnung ,, Dauermycelien” d. h. Knollen der Pilze für die Sclerotialgebilde einverstanden, indessen hat derselbe doch seit 1851 endlich im Jahre 1861 Gelegenheit gefunden, die ihm sehr merkwürdige Bildung der Sclerotien d. h. Selerotium compactum an den faulenden Spitzen des Cheiramthus amnuus und des Sclerot. Brassicae an einem monstrôüsen, faulenden Kohlrabikopfe zu beobachten. Aus Büscheln von ästigen Hyphen erwuchsen lockere, aussen mit freien Fäden bedeckte Polster von weicher zarter Beschaffenheit, die sich allmählig verdichteten und in deren Innerem bräunliche convexe Linien erschienen, welche in der Form der künftigen Sclerotien, nach der Matrix hin, abgeplattet und undeutlicher wurden. Die Hyphenstämme und deren Aeste enthielten eine grosse Menge feiner runder Moleküle, die im Wasser moleculare Bewegungen zeigten. ,, Die Ausschwitzung dieser Substanz zwischen die Hyphen bewirkt ohne Zweifel die künftige Verschmelzung dersel- ben zu Sclerotien.” Nach Bildung der dünnen gefärbten Rindenschicht fallen die ausserhalb der Rinde befindlichen Hyphen zusammen, verwittern und werden durch den Regen abgespült. Die Rindenschicht 1 tt tot à tétons 499 besteht aus ziemlich grossen eckigen braunen Zellen, welche paren- chymatôüs verbunden sind; die Substanz des Selerotium: aus einer soliden Masse mit innern kleinen Loculamenten. ,,Sie sind also gleich- sam Ansammlungen, Reservoire von Pilzplasma, somit auch ein geeigneter Boden für viele Pilze.” ,, Die aus dem Mutterboden hervor- kommenden Polster kann man nicht Mycelium nennen, es sind viel- mehr stromatische (thalloïdische) Zellen; denn dass Mycelium derselben ist in der Matrix verbreitet und bestehtaus wurzelférmig gekrümmten und kurz verästelten nicht septirten Fäden.” ,, Das Sclerotium ist also kein Product des Myceliums, sondern des Hyphasina, eine stroma- tische Pilzbildung, welche in Stellvertretung der gewohnlichen Ent- wickelung und Fructification erfolgt, gleichsam ein Conidium com- positum.” Die Rindenschicht veranlasst Herrn BoNoRDEN zu dem jetzt, an Stelle der frühern Ansicht, getretenen Ausspruch, dass die Selerotien normale Bildungen” seien. Unter dergleichen vielfach wahren, aber nicht eben neuen Angaben, welche verbesserungsfähigen Anschauungen das Wort reden, ist es nun doch mindestens sehr befremdend, noch heute die Behauptung ausgesprochen zu finden, dass , die Pilze, welche man ‘bisher auf Sclerotien fand, nur Gäste sein sollen,” während wieder sanz richtig vermuthet wird, ,,dass die Hyphenpolster, woraus die Selerotien hervorgehen, aœugenscheinlich den Hyphomyceten angehô- ren.” Dass Herrn Boxorpex die Cozmans’sche Arbeit, sowie meine Mittheilungen, unbekannt geblieben sein müssen, geht genugsam aus der Aufzählung der ,, Gäste” hervor, welche auf Sclerotien bisher sefunden worden sind. Wohl aber kennt er Künn’s und TULASNE’s Arbeiten über Sclerotium Clavus DC. und hat sich gleichzeitig mit Küux, nicht vor Künxx, bereits 1858 (1), über Kentrosporium purpu- reum WaLLR. ausgesprochen. Ungeachtet nun aber ,, kaum ein Myko- log existirt, der nicht bestätigende Versuche aufzuweisen,” und Boxorpen selbst das Kentrosporium erzogen hat, hegt derselbe den- cn einen bescheidenen Zweifel dagegen, weil — (!) — ,, Kentrospo- vum capitatum und ophioglossoides ebenso constant aus der Hirsch- trüffel (Zlaphomyces) hervorgehen, die man doch nicht für eine Spermoedia erklären kann!” In der That, vom BoxorpeN’schen Standpunkte aus lässt sich die Frage kaum anders ansehen; jedoch wer nicht von dessen vorgefasster Meinung ausgeht, dass jede vor- s (1) Botanische Zeitung, 9 April 1858, No. 15, Tab. VI, fig. B. (Im März 1858 schrieb Küxn indessen seine Vorrede zu den Arankheilen der Culturgewächse, nachdem derselbe bereits 1855 in HamwsS agronomischer Zeitung Mitthcilungen über seine Beobachtungen niedergelegt hatte, die Herrn BONORDEN wohl entgangen sind.) 32* 500 kommende Pilzform durchaus den Werth einer Species irgend einer Gattung besitzen muss, kann auch eine andere Ansicht über die Homologien einer Spermoedia, eines Sclerotium oder eines Elapho- myces haben. Aber wie auch nun Herr BoxoRpen die weitere Be- gründung seiner Meinung anstrebt, so wird es ihm doch nicht glücken, uns von seinem längst überwundenen Standpunkte zu über- zeugen. Weil die Sphacelia-Sporen, wie es Herr TuLAsNE berichtet, keimen und es Herrn BoNoRDEN, so wie MEyex, geglückt ist, aus den gekeimten Stylosporen Mutterkorn hervorzurufen, was mit . Kentrosporium-Sporen nicht der Fall sein soll (bekanntlich ist dies Künx doch geglückt!), so kann das Kentrosporiwm keinen Zusam- menhang haben mit den Sclerotium Clavus, — denn — ,,nach bis- heriger Erfahrung erzeugen die Sporen eines Pilzes immer nur den Pilz, durch welchen sie entstanden sind.” Das aber ist gerade der Kernpunkt der ganzen Frage, zu deren Hôhe sich Herr BONORDEN noch nicht zu erheben geneigt ist. Von dieser seiner einseitigen Anschauung aus erkennt Herr BonoRDEN (1. c. p. 15) ,,in der sys- tematischen ÆEntwickelung der Mykologie eher Rück- als Fort- schritte”, sodass die ,, Mykologie beginnt sich in ein wabres Chaos zu verwandeln.” Kann man, — wie Herr BONORDEN in der III Abhandlung, betitelt: ,, Ueber die Forthildung des mykologi- schen Systems” genugsam schon durch die angefthrten Worte, und wie es ausserdem fast jede Seite des langen Mémoirs darthut, — seiner Zeit nicht mehr folgen und den Fortschritten der Wissen- schaft gerecht werden, so dürfte es doch wohl angemessener sein, nicht über dergleichen Dinge also abzusprechen. Wollte heute der sel. Rupozrxr, der Begründer der wissen- schaftlichen Systematik der Entozoologie, mit Boxorpew’scher Hart- näckigkeit seine Ordnung der Cystica vertheidigen, die nur deshalb aus dem System verschwand, weil die dazu gerechneten Cysticer- cen, Coenuren etc. als zeugungsfähige Formen gewisser Bandwürmer erkannt wurden, welcher letzterer Zeugungsfähigkeit Niemand be- streitet, so würde man allenfalls diesem verdienten Forscher einen solchen Anachronismus verzeïihen, weil die Lehre vom Generations- wechsel erst lange nach seinem Tode aufgestellt werden konnte ; allein wenn ein wissenschaftlich-forschender M ycolog die Begründung derselben Lehre vom Anfange bis zur Gegenwart durchgelebt und mit den Phasen der Fortbildung derselben vertraut zu werden Gele- genheit gehabt hat, so muss man, wenn man wie Herr BONORDEN streiten will, dergleichen Lehren nicht verstehen wollen. Herr Boxor- pex môge nicht glauben, dass, weil er in Herrn Srepx. SCHULZER (1) (1) Oesterreichische botanische Zeitschrift, No. 8, 1865. nb la ee Se Le FITE = ‘ 501 und C. H. Scaurtz-ScHuLTZENSTEINN Unterstützung fand, er nun die Wissenschaft zur Umkehr nôthigen kann. Worauf aber stützt sich denn Herr Sr. Scau1zer? ,, Wäre das Sclerotiwm , so sagt derselbe (1. c. p. 242), ein Mycelium, d. i. ein inte- grirender Theïl des Pilzes, so kônnte dieser nie ohne dasselbe erschei- nen; dem widerspricht aber die Erfahrung. Wer sah je ein Knollen- gewächs bald mit, bald ohne Knollen vegetiren?” Auf diese hôchst naive Frage erwidere ich dem Herrn Fragesteller ganz einfach mit der in den Schriften des Gartenbau-Vereins in Preussen von mir vor vielen Jahren niedergelegten Thatsache, dass ich und der Obergärt- ner REeINECKE bei Herrn vox Decker in Berlin an der sogenannten türkischen Bohne (Phaseolus multiflorus Wizzp.) und zwar an deren unterirdischem Stocke grosse Knollen beobachtet und durch Cultur erzielt haben, die wir dem Gartenbau-Vereine im Originale vorlegen konnten, während vielerfahrene Cultivateure Berlins desgleichen noch niemals gesehen hatten, und sicher auch Herr SCHULZER nicht. Ferner dass ich 1865/1866 im bot. Universitätsgarten eine Form : der Begonia rex cultivire, welche gegen alle sonstige Erfahrung auf der Verbindungsstelle des Blattstiels mit der Lamina an jedem Blatte dicke Knollen erzeugt, die sich als ächte den Gesnerien-Blatt- knollen gleichwerthe und zur Fortpflanzung taugliche Fortpflan- zungsorgane ausgewiesen haben. Die Einrede des Herrn STErH. SCHULZER aus Mügoenburg hat demnach gar keinen soliden Grund und Boden. Es giebt in der That Pflanzen, die bald mit, bald ohne Knollen vegetiren; dess môge Herr SCHULZER nur immer versi- chert sein! Führt Herr ScHu1zer ferner gegen die herrschende Lehre an, dass er selbst beim Agaricus (bei welchen?), BONORDEN aber beim Kentrosporiwm die Beobachtung gemacht hätten, ,,dass der Pilz (d. h. der Parasit) das Sclerotium bis zur vülligen Verkümmerung parasitisch aussauge,” so ist dies einestheils nur eben die Wiederho- lung einer bereits längsb bekannten Thatsache, anderentheïls nur ein bestätigendes Moment mehr für die Behauptung eines bestehenden organischen Zusammenhanges zwischen Sclerotium und dem ver- meintlichen Parasiten, so wie zwischen Kartoffelknollen und deren oberirdischer Axe, Wenn Derselbe ferner im Augustmonate 1865 noch sagt, dass es ,, Niemandem gelungen sei, aus Kentrosporiwm- Sporen Sclerotien hervorzubringen, so müssen ihm die von glück- lichem Erfolge begleiteten Impfversuche Kün»’s ganz unbekannt geblieben sein, denen zufolge nach Aussaat von Stückchen der Kôpf- chen eines Kentrosporium auf Roggen Selerotiwm Clavus DC. ent- standen sind. Dass ein Gleiches für Agaricus nicht erfolgen kann, 902 werde ich unten selbst zu erweisen Gelegenheit finden; wenigstens werde ich versuchen, den Beweis zu führen, dass Agaricus bubero- sus Buzz. nicht direct Acrospermum erzeugt, sondern zunächst einen Hyphomyceten, die Herr BoNoRDEN (1. c. pag. 11), wie eben bereits angeführt wurde, als Veranlasser der Hyphenpolster ansieht. Sind demnach alle in der neuesten Zeit vorgebrachten Gegen- gründe ohne jeden wissenschaftlichen Halt, so steht nichts entgegen, dass wir mutatis mutandis mit Herrn SCHuIZER aus Müggenburg diesen Vorbericht mit dessen nur abgeänderten Worten schliessen: »Kurz, der auf einem Scelerotiwm erscheinende Pilz ist kein unwill- kommener Gast desselben, vielmehr Ersteres sein naturgemässer Standort; denn er gelangt darauf zur vollständigen Ausbildung durch Hervorbringung keimfähigen Samens.” Wie ich selbst zur Frage stehe, geht nicht nur aus den von mir früher publicirten Mittheilungen im Bulletin der Kôniglich Belgi- schen Academie der Wissenschaften und in der landwirthschaft- lhichen Wochenschrift des baltischen Vereins, sondern auch aus ver- schiedenen obigen Bemerkungen bereits zur Genüge hervor. Ich bin mit KüHx und DE BARY einverstanden, dass eine Puccinie oder ein Uromyces nicht die einzig und allein vorhandene Lebensform ge- wisser Pilze ausmacht, sondern dass dieselben Sporidien auf soge- nannten Promycelien erzeugen und aus den Sporidien Aecidien und deren Spermogonien hervorgehen kônnen, um endlich wieder in die Form der Teleuthosporen der Puccinien zurückzukehren; d. h. dass verschieden geformte fortpflanzungsfülige Lebenszustünde einander fol- gen müssen, ohne dass dadurch etwas Anderes, als unser auffalschen Voraussetzungen basirtes und errichtetes mykologisches System leidet. Ich bin mit Barr (1) darin einverstanden, dass der Erzeugung einer Sphaeria typhina Pers. (Polystigma typhinum DC.) ein Conidien- bildendes, fädiges Lager vorausgehen muss, dass die Conidien kei- men müssen, um ein Stroma zu bilden, welches, zum Sphaerien- gehäuse umgewandelt, in demselben Sporenschläuche und Sporen producirt, d.h. also, dass eine mehrfache Sporenzeugung in verschie- denen Lebensformen desselben Pilzes nothwendig wird, um dessen cyclisches Dasein vollständig abzuwandeln. Ich bin auch mit TULASNE und Baïz einverstanden, welche Zswria farinosa FR. als Conidienform zu Cordyceps militaris FR. (Kentrosporium militure) ziehen und ich be- grüsse mit Freuden jede neue derartige Errungenschaft, welche hin- (1) Acta acad. Oues, Leopold.-Curol. germ. nat. curios. Tom. XXIX, 1862, 4o, Ab: hülg No. IV, ns. te. À blé a 503 reichend sicher gestellt, nur zum wahren Frommen der forschenden Wissenschaft führen kann. Auch Herrn Boxorpe“’s Vermuthung, welche er 1. c. pag. 11 aussprach, ,, dass die Hyphenpolster, woraus die Sclerotien hervorgehen, augenscheimlich den Hyphomyceten ange- hôren,” rechne ich dahin und acceptire dieselbe bestens; denn sie trifft nach meinen 8-jährigen Erfahrungen das Rechte und soll daher auch zum Ausgangspunkte der nachfolgenden Mittheilungen über eigne Beobachtungen dienen. Im Anfange des Herbstes, im September und Anfang October, sieht - man, wie es bereits Cox (Schles. Ges. f. vat. Cultur 1856, p. 50) ange- geben, auf verschiedenen Pflanzen, Tabacksstengeln, Georginen, be- sonders Sonnenrosen (Helianthus annuus L.) und dergleichen, nament- lich nach feuchten, nebelreichen T'agen, zuweilen an deren unteren, zuweilen auch an hüheren Stengeltheilen, ja auch auf der Aussen- fläche des fleischigen Receptaculums der Sonnenrose selbst, mehr oder weniger ausgedehnte vergelbte Flecken. Das Chlorophyll der Oberflächenzellen ist nicht mehr freudig grün, sondern vielmehr ent- färbt und deutet auf eine Erkrankung des betreffenden Stengeltheils. Sind die erkrankten Stellen bereits weit ausgebreitet, so findet man im Centrum des Heerdes der vergelbten oder wohl gar schon ver- trockneten Stelle nichts mehr, was einen sichern Schluss auf einen vorhanden gewesenen Parasiten zuliesse: eine Erscheiming, die bei der sogenannten Kartoffelkrankheiït seit mehr als 20 Jahren an jedem erkrankten Kartoffelblatte längst ebenfalls beobachtet und sattsam beschrieben worden ist. Will man die Peronospora trifurcata UNGER (Botrytis devastatrix Las.) sicher finden, so muss man bekanntlich an der Grenze der freudig-grünen und der bereits gebräunt erschei- nenden Blattfläche seine Untersuchungen anstellen, widrigenfalls eben nichts mehr von diesem Parasiten gefunden werden kann. Ganz ebenso muss man aber verfahren, wenn man für dergleichen grüssere vergelbte Stellen das veranlassende Moment finden will An der äussersten und verwaschensten Gränze, ja oft darüber hinaus, ge- wôbhnlich sogar auf den noch grün erscheinenden Stellen wuchert freudig irgend ein zierlicher Hyphomycet und stäubt seine massen- haft erzeugten Sporen in dicken Wolken dem allzu lebhaft agitiren- den Beobachter entgegen. Erfreut über den gemachten Fund, eilt man gewôhnlich schleunigst zum Mikroskope, um die Form des Gesammt-Gebildes und die seiner Sporen zu ermitteln und mit Hülfe der Corps schen Icones, oder der Boxorpex'schen Abbildungen und dem sonstigen literarischen Apparate Gattung und Art festzustellen, 504. um dann den neuen schätzbaren Beitrag für das ,, mycologische Herbar” vorzubereiten. Nach mehr oder weniger langer Zeit kommt man vielleicht wiederum an die ergiebig gewesene Fundstätte, findet aber Alles wesentlich verändert. Die Herbstregen und Stürme, auch wohl eimige Nachtfrôste haben ihren zerstorenden Einfluss auf die Vegetation geltend gemacht, und kaum findet man von dem Frühern irgend noch eine Spur. Hie und da aber tritt uns ein schwarzes Sclerotiuin duruin PersooN oder compactum DC. und dergleichen entgegen, das, sofern es der Sammlung noch etwa fehlt, in glei- cher Weise behandelt und alsbald etiquettirt wird. Damit ist die nothwendige Arbeit gethan, um als Studium der Mycologie zu gelten. Die Gattungen und Arten häufen sich dabei ohne Ende und geben freilich gar Vielen, die daran Freude finden, Gelegenheit ihr ,,mihi ” an den Mann zu bringen. Allein in der Mycologie ist es seit Tu- LASNE’S Dazwischentreten hüchst undankbar geworden, neue ,,mihis” aufzustellen; denn drei oder vier, oder wohl gar noch mehr derglei- chen schmelzen zusammen, sobald das Studium der Art genetisch und auf dem Wege absichtlicher Cultur, d. h. auf dem Wege der Experiments und namentlich in Rücksicht auf den bedeutungsvollen Generationswechsel betrieben wird. Verfolgt man, um auf die vergelbten Stengelflächen zurück- zukommen, den weitern Gang der Entwickelung, so sieht man gar bald auf den innern Oberflächen der rührigen Internodien ein Gre- bilde, das dem unbewaffneten Auge, ja selbst noch unter der Loupe, baumwoilenartig erscheint. Unter dem Mikroskop aber erkennt man ein mehr oder weniger dichtes Geflecht aus zarten, septirten und vielverzweigten Fasern gebildet und in deren Innerem ein sehr fein- kôrniges Plasma, zahlreiche Vacuolen bildend. Hie und da in diesen dichtgewobenen Filzen erhebt sich ein kugel- oder kissenfürmiges Polster, dessen Fasern im Innern noch dichter verfilzt erscheinen, indem sie, fort und fort neue dickwandigere Ramificationen bildend, sich in einander schieben und dicht und immer dichter, an einander legen; selten in parallelen Strängen, meist ein vielfach sich durch- kreuzendes, fast lückenfreies, vielfach gewundenes Geäst darstellend. Der dichter gewordene, noch immer weisse Kern vergrôssert sich, oder hat wenigstens das Streben, nach allen Seiten hin zuzunehmen; allein nicht alle Kôrper erreichen das gleiche Ziel; denn nach mehr oder weniger längerm Bestehen dieser dichtern Mark- oder Kernmasse, die noch in weisses lockeres Filgewebe eingehüllt ist und Tropfen einer Flüssigkeit absondert, schnüren sich kurze scharf umschriebene polyedrische Zellen an der Grenze des Kern- und Fasergewebes ab, nchmen allmäblig bräunliche, endlich duukelere bis schwarze Farbeu 905 an und bilden eine dem Kork wohl analogenere Rindenschicht für das Kerngewebe, welches weder auf Längen- noch auf Querschnitten spä- terhin regelmässige Zellformen erkennen lässt. Der Anfangs noch in weisses Fasergewebe eingebettete dunkele Kôrper wird allmählig mehr und mehr frei, indem seine weisse, faserige Hülle zusammen- schrumpft, vertrocknet, oder durch Wasser und Luft zerstôrt wird. Das also entstandene Sclerotiumn bleibt aber bis zum endlichen Zer- fallen des Mutterbodens, auf welchem es sich entwickelte, mehr oder weniger lange Zeit fest angeheftet, bis es mit dem verrotteten Mut- terboden selbst zu Boden gelangt. Zahlreiche derartige ,, Dauermycelien”, wie sie BAIL nannte, oder stromatische (thalloïdische) Pilzbildungen, wie sie BoxoRDEx bezeichnet zu sehen wünschte, gehen, ohne eine weitere Entwickelung erfahren zu haben, unter, oder gerathen beïm Umgraben des Gartens oder Umpflügen des Ackers in so grosse Tiefen, dass ihre weitere Fortbil- dung vorläufig unmôglich wird. Nimmt man dieselben aber in ihrer vollen Entwickelung von ihrer Erzeugungsstätte ab, bringt sie in einen mit Erde gefüllten Blumentopf und verliert auch 18 Monate lang nicht die Geduld, so hat man doch endlich die Freude, selbst nach so langer Zeit von seiner Aussaat weitere Erfolge zu erzielen. Saet man das braune runde Selerotium Semen Tone, (welches ich aus Tabacksstengeln gewann, die den Herbst hindurch bis in den Winter hinein auf dem Felde (bei Eldena) stehen geblieben waren), so erhält man einen zartgestielten, hôchstens 1// langen keulenfür- migen Hymenomyceten, die Typhula variabilis Rress, dessen zarte Stielbasis auf dem Sélerotium nicht wie ein Schmarotzer aufsitzt, sondern aus einer durch Aufbruch der Sclerotialhüllzellen entstande- nen offenen Ausgangsstelle des Markgewebes selbst hervorgeht; so wie man den Stiel von Claviceps purpurea Tux. aus dem Selerotiuim Clavus DC. aussprossen sieht, als eine Fortsetzung der Sclerotial- gewebe, deren Zellen nach allen Dimensionen, insbesondere auch der Länge nach, zugenommen haben. Säeft man aber jene vielgestaltisen und an Grôsse so ausseror- dentlich variirenden Selerotien, welche unter dem Namen Stcler, varium Pers. bekannt sind, (die ich Anfangs nur in den Stengeln von Martynia fragrans, später in Georginenstengeln, u. s. w. fand) so entwickelt sich nicht ein 'Hymenomycet während der Cultur, son- dern ein Discomycet, nämlich Peziza Sclerotioruwm Las. (P. Antri Mr.) (1). Auffallend verschieden aber ist die Zahl der Pezizen-[Indivi- (1) Abbildung im Bull. de V’'Acad. royale de Belgique, 2me, Série, Tom. XI, No. 2, pag. 8, 506 duen, die sich auf einem einzigen Sclerotiuwi bilden kônnen. Ich zählte bis 16 Fruchtträger der kurzgestielten Form, während die langge- stielte Form meist in geringerer Anzahl auf dem Selerotiwum sich fand. Die Basis dieser Sclerotien, gleichviel ob der Stiel lang oder kurz, war immer fast so dunkel gefärbt, wie die Sclerotial-Oberfläche selbst. Dem Becher näher, war der Stiel mehr lichtbräunlich, schmutzig gelblich. Während die jüngeren Fruchtträger sich im Betreff der (estalt einer kleinen Keule näherten, zeigten weiter entwickelte Individuen sich in der Form eines Bechers mit einer nach längere Zeit noch erkenn- baren centralen tiefern Depression, welche sich in einen Canal verlän- gerte, jedoch sich bei ganz ausgebreiteter wellig-geränderter Scheibe vollständig ausgeglichen und verwischt fand. Der Rand jüngerer, be- cherférmiger Pezizen zeigte sich meist gleichmässig gerundet, und der freie Becherrand war wie mit einem recht scharfen Messer umschnit- ten. Eine lebhafte Handbewegung über die frei über die Erde her- vorragenden Pezizenbecherchen bewirkte lebhaftes Ausstäuben der Sporen aus den ascis, in welchen sie entstanden waren. Der Zusam- menhang der Stielzellen mit dem Markgewebe des Sclerotiums war leicht und sicher nachweisbar , und nicht der geringste Grund vorhan- den, in dem gestielten Fruchbtträger der Peziza einen Schmarotzer des Selerotium anzunehmen. Der von mir erzogenen Pezizen zähle ich Hunderte, und alle, welche ich untersuchte, wiesen den gleichen organischen Zusammenhang mit dem Kerngewebe des Sclerotiums nach, während die dunkele zellige Rindenschicht keinen Zusammen- hang mit der peripherischen Schicht des Stiels nachwies. Säete ich endlich bereits in ihrer Ausbildung vollendete Acro- spermum corwutum FR. mit lichthraun gefärbter Oberhaut und von länglich-rundlich beiderseits zugespitzter Gestalt, (wie sie sich so vielfach auf moosreichen Flächen benachbarter Kieferwälder fan- den, da wo Agaricus deliciosus und Russula-Arten faulten), so erhält man weder Typhula- noch Cordyceps- noch Pezi:a-Arten, sondern einen Agaricus, den ich Anfangs für Agaricus Amanitae Barox. (Tab. XVIII, fig. 93 a—d), allein, nachdem ich die Buzzrarn’schen Tafeln einzusehen Gelegenheit hatte, für Agaricus tuberosus Buzz. halten musste. FRies (1 c. I, p. 133) identificirt zwar beide, allein ich fand doch stets die länglich zugespitzten Knôllchen an der Basis der Buzzrarp'schen Form und suchte sie vergebens bei einer dem Agar. amanitae Barscu ähnlicheren Form. Sind Acrospermum- Knôllchen vorhanden, so findet sich auf denselben, wie gross sie auch sein mügen, nur immer ein mehr oder weniger langgestielter Haut; der Stiel zeigt sich, aus der geüffneten Rindenschicht hervor- tretend, stets an der Spitze des Acrospernum da, wo Tope den | 1 4 | ; l | L ’ 907 vermeintlichen Samen zu finden meinte. Eine weisse flockige Hülle begleitet die Stielbasis zuweilen bis zur halben Länge des hohlen Stipes, in andern Füällen fehlt diese Hyphen-artige Hülle. Der Hut, -zuletzt horizontal ausgebreïtet, hat 1—3//’ im Durchmesser, ist gena- belt, "mit zahlreichen der weisslichen Hutoberfläche gleichfarbigen Lamellen. Fehlten die Acrospermum-Knôüllchen, so fand sich ein dichterer Haufen der weissen Agarici, deren Hüte sich nicht so horizontal-schirmartige ausbreiteten, sondern mehr balbkugelformig sich geformt zeigten, mit einem untern zusammengezogenen Hut- rande, auch war der Durchmesser des Hutes erheblich kleiner, näm- Bch nur 5—1'//; der Stipes, nicht von gleichmässiger Dicke, ver- jüngte sich nach dem kleineren Hütchen hin, so dass das ganze Gebilde verkümmerter erschien, als die mit kräftigen Acrospermum- knollen versehenen Individuen. Nachdem es mir gelungen war, die Entstehung des Selerotium varium PERS. in einem grossen Glashafen, dessen Glasdeckel ich luftdicht aufgekittet hatte, im Arbeitszimmer täglich zu verfolgen und ab und zu genauer mikroskopisch zu untersuchen, so war es mir angenehm, auch die Bildung des Acrospermum cornutum FR. zu ver- folgen. Es gelang mir in demselben Kiefernwalde, der im September so ausgiebige Mengen von entwickelten Agaricis tuberosis gehefert hatte, eimige theilweise schon ziemlich verbrôckelte, aber doch noch mit Stipes und mit mehr als dem halben Hute versehene, Individuen von Agaricus (Galorrheus) deliciosus L. zu finden, auf welchen sich ein sehr blendend weisser kleiner Hyphomycet befand, ohne jedoch irgend eine Spur von Acrospermum-Knollen zu besitzen. Mit Vorsicht brachte ich die mit derartigen Hyphomyceten versehenen Agaricus-Stücke, nebst Kiefernadeln, worauf sie lagen, nach dem botanischen Garten und cultivirte den kleinen Schimmelpilz mit grosser Sorgfalt. Unter einer Glasglocke auf feuchtem Sandboden verbreitete sich der Hyphomycet sehr rasch über die gesammte Kiefernadelmasse, ohne jedoch auf diesem Boden irgend welche weiteren Entwickelungen herbeizuführen. Dagegen die ihm zur weitern Nahrung vorgelegten Agarieus-reste zeigten nach einiger Zeit die Entwickelung von Acrospermum-Knollen, welche, von gelb- lich-weisslicher Farbe und länglich-walzlich-zugespitzter Form, sich auf emer Länge von 3’/’entwickelten; grüsser, als ich sie am Original- Standorte gesehen hatte. Da nun diese Acrospermum-Kmnollen zwischen den Lamellen des Agaricus deliciosus L. hervorbrachen, so wurden dieselben mit Vorsicht auseinander gelegt, um die Anhef- tungsstelle des Acrospermum-Knollchens zu ermitteln. Allein die- selben sassen nur locker auf und hingen mit den Hyphen des 908 Hyphomyceten nicht mit den Lamellen des Agur. deliciosus zusam- men. Nach vielfacher Vergleichung mit den Corpa’schen Icones und den Boxorpex’schen Abbildungen wies sich derselbe als eine dem Diplocudiumn major Box. angehôrige Hyphomycetenform aus. Das aus dem Mycelium desselben hervorgegangene Acrospermun besass ein sehr grosszelliges lockeres Markgewebe, dessen vorwie- gend in die Länge gestreckteren Parenchymzellen sich ohne sonder- liche Mühe rücksichtlich ihrer Form erkennen liessen. Zwischen den Zellen befanden sich Luftlücken und hie und da waren luft- erfüllte Hôhlungen bemerkbar. Nach der Rindenschicht zu wurden die Durchmesser der Zellen immer kleiner, zeigten aber doch im Sinne der Längenaxe des Acrospernum sich immer noch vorwiegend gestreckt; auch waren diese Rindenzellen nicht so farblos, wie das Markgewebe, sondern licht bräunlich gefärbt und der Uebergang aus der farblosen grosszelligen Mark- in die gelblich-bräunliche klein- zelligere Rindenschicht war ein so allmähliger, dass eine scharfe Grenze sich nirgends ausgesprochen zeigte. Obschon der Bau des Acrospermum-Kmnôllchens von dem Bau des Sclerotium Semen od. vartwm so bestimmt verschieden ist, so sind diese Gebilde doch einander morphologisch so gleichwerthig, dass die Präsumtion Be- rechtigung findet, derartige Gebilde müchten auch wohl auf gleichem Wege entstanden sein. Stellt man sich nun die Frage, ob auch für Sclerotiuimn variwm, Semen und andere Sclerotialformen Hyphomyceten existiren, deren Mycelien sich zu derartigen ,, Dauermycelien” umzubilden vermügen, so wird die Antwort nicht eben schwer. Bereits im Jahre 1861 sprach ich mich bei Gelegenheït der am 20 September in Speier tagenden Section für Botanik dahin aus, dass mehrere Sclerotien gewissen Botrytis-Formen ihren Ursprung verdankten, die ich jedoch nicht vollständig mit der von LÉVEILLÉ in den Annales d. Sc. (XX, pl. 7, fig. ot) abgebildeten: Botrytis erythropus identificiren konnte, die vielmehr der Form Botrytis cinerea näher kamen, welche Léveizré auf Sclerotium durum Pers. wachsend gefunden habe, indem er von ïhr sagt ,, il n’y a pas le moindre doute que le Sclerotium durum ne soit une partie consti- tuante du Botrytis cinerea.” Allein, da es sich zunächst um Sclero- tiun varium handelte, so konnte natuürlich Botrytis cinerea, welche einen constituirenden Bestandtheil des Selerotium durum ausmachen sollte, nicht wohl füglich zu varium gezogen werden. Mit dem Laxk’schen Genus Polyactis, wie es BoNORDEN (Hdb. d. Myc. p. 115) beschreibt, waren die Erzeuger des Scler. varium nicht zusammen- gubringen; denn die Hyphen waren nur spärlich septirt und endigten « ñ tdi matt dl ébtésss tt tf fn à étend de à Hit smit.hién un à dés ant LAS és dd, 2" CRT VOST PET 509 sich am obern Ende auch nicht doldenfürmig. Die Endäste waren auch nicht zweitheilig, sondern vielmehr rundlich angeschwollen und trugen ringsum eiformige, fast farblose Sporen, während die am obern Hyphenende näher zusammengedrängten Aeste nach Art eimes Ra- cemus an der Hauptaxe sassen und keine eigentliche Cyma bildeten, wie BOoNORDEN (1. c. p. 101) anzunehmen geneigt ist, auch keinen Corymbus nachahmten, wie es FRIES (1) zu wollen scheint, welcher die unserer Pflanze im Habitus am nächsten kommenden Botrytis- Form, (elegans Lx. nämlich), zu den corymbosen bringt. Die von FRESE- NIUS (2) fig. 16 abgebildete Botrytis acinorum Pers. welche derselbe neben den bereits bekannten Arten, welche FRies (1. c. p. 393—406) beschrieben hatte, aufstellt, würde für sich allein die Erzeugerin des Selerotium varium PERs. am besten darstellen, allein FRIESs (1. c. p.400) führt dieselbe unter den ,, Umbellatae ” und FRESENIUS und FRIES lassen dieselbe nur auf faulenden Weinbeeren vorkommen. Mit Ausnahme dieses beschränkten Vorkommens und der Angabe bei FResexius, dass die verdickten Endzellen der Aeste die Sporen auf kurzen Spitzchen tragen sollen, die nach dem Abfallen stehen blie- ben, (was ich seiner Zeit nicht mit abgebildet habe), stimmt alles Uebrige so vollkommen mit der Botrytis-Form überein, aus deren basalen Hyphen ich 1860 Sclerotium varium Pers. erzog, dass ich dieselbe lieber mit dem Namen Botrytis acinorum Pers. belegt sehen, als ihr einen neuen Namen geben müchte, wie wenig ein solcher auch an und für sich noch heute Bedeutung hat. Die auf Tabacksstengeln von mir beobachtete Botrytis-Form , deren Mycelium Sclerotium Semen Tone erzeugte, das bei fortge- setzter Cultur Typhula variabilis Rress lieferte, gehôrt wegen der am Ende der septirten Hyphenhauptaxe zusammengedrängten Aeste erster Ordnung mehr den doldenfôrmigen Botrytideen an. Die Hyphen waren grau weisslich, die untern Hyphenäste erster Ordnung horizontal oder bogig aufsteigend verzweigt, die Endzellen dersel- ben mehr oder weniger gestielt, kugelig angeschwollen und ringsum mit kugelig-eifürmigen weiss-graulichen Sporen dicht besetzt, so dass dieser Botrytis der Species wmbellata FRIES am nächsten kom- men dürfte, dem nach FRies ebenfalls ein dichtes reichliches Myce- lum zugeschrieben wird. Wie auch nun immer die sogenannte Botrytis-Species genannt werden mag, jedenfalls vermochte ich zu constatiren, dass die Mycelien von Botrytis-Formen durch die Sten- gel phanerogamer Pflanzen von aussen hindurchwachsen, auf der (1) Syst. mycol., Vol. III, pag. 405. (2) Beiträge zur Mytologie, Heft I, II. Frkft. a/M. 1852, 4o., tab. IT, fig. 16. 510 innern Stengeloberfläche verschiedener phanerogamen Pflanzen, dichte, weisse, filzige Mycelien erzeugen, aus denen Sclerotien her- vorgehen und dass diese Sclerotien, welche verschiedenen Botrytis- Formen ihren Ursprung verdankten, auch verschiedene Endformer produciren, entweder Pezizen (2. B. Selerotiorum Lxs. von Selerotium varium Pers.) oder Typhulae (2. B. variabilis R1ess von Sclerotium Semen); während Agaricus tuberosus PERs. dem Acrospernum cor- nutum FR. ihren Ursprung verdankt, welches durch das Mycelium eines Diplocladium major BoxorD. erzeugt worden war, während zweifellos andere ,, Dauermycelien,” wiederum durch andere Hypho- myceten entstehen und andere Gattungen und Arten im Sinne der ältern Systematik hervorrufen. Obschon ich leider nicht die ganze Entwickelungsreihe, wie vor- hin anzugeben im Stande bin, so kann ich doch nicht unerwähnt lassen, dass ich zum Beweise dessen z. B. eine eigenthümliche Form von Phygmatotrichum Boxorp., welche dem gemellum BoNorp. nahe steht, auf Symphytum asperrimum fand, deren Mycelium auf der Stengeloberfläche des Symphytum Sclerotien erzeugte, die dem Selerotium compactuin nahe verwandt sein dürften. Die weitere Entwickelung dieses länglich-polsterformigen Sclerotiums konnte ich leider nicht verfolgen. Unzweifelhaft würde die zum endlichen Ab- schlusse gelangte Cultur wieder eine andere Endform hervorgeru- fen haben, so wie auch eine eigne Botrytis-Form auf Rhewm australe Dox ein dem Sclerotium durum verwandtes Sclerotialgebilde her- vorbrachte, dessen endliche Form durch Cultur zu gewinnen, bis jetzt mir noch nicht glückte. Aus diesen mehrere Jahre lang fortgesetzten Beobachtungen scheint sich zu ergeben, das die bisher in den Systemen der Mykolo- gie geführte Ordnung der Hyphomyceten, grôsserentheiïls wenigstens, die conidientragenden Formen anderer Ordnungen sind und somit das Geschick der Ruporrnrschen Cystica theilen dürften, welche aus einem wissenschaftlich-exacterem ,, Systema helminthum” ver- schwinden mussten. Theilweise sind die Hyphomyceten sicherlich nur eine besondere Lebensform anderer typischer Pilze, zwar in hohem Grade begabt mit dem Vermügen Sporen zu erzeugen und durch deren Keimung und Entwickelung ihres Gleichen hervorzurufen, jedoch um endlich in Formen überzugehen, durch welche sie in den Stand ge- setzt werden, den rauhen Winter mit allen seinen Unbilden zu über- dauern und in milderer Jahreszeit schliesslich in eine neue fortpflan- 511 zungsfahige Form sich umzugestalten. In derselben Weise erzeugen die Daphniae unter den Cladoceren Crustaceen, nach neueren For- schungen, Winter- und Sommereier (die letzteren sogar unbefruchtet), um ihre Arten in allem Betracht zu vermehren und zu erhalten. Das Verhalten dieser besprochenen Hyphomyceten beweist, dass sie sich zeitweilig erhalten und aus sich selbst regeneriren kônnen, so wie die aus unbefruchteten Sommer-Eiern hervorgegangenen Daph- nien; dass sie jedoch, um sich dauernd erhalten zu kônnen, in zahl- reichen Fällen eine neue Lebensform annehmen, wenigstens zunächst eine wahre Metamorphose eingehen müssen, um aus dieser veränderten Gestalt (Sclerotium, etc.) neue multiplicationsfähige Lebensformen zu erzeugen, deren Producte (Sporen) dann die ursprüngliche Hypho- mycetenform wieder hervorrufen. Ob nicht inzwischen noch aber- malige neue Formen eingehend, bleibt weiterer Forschung vorläufig anheimgestellt. | Dass aber die Sclerotialform bei meinen Versuchen und Beob- achtungen nicht direct aus dem Mycelium keimender Agarieus- oder Peziza-Sporen hervorging, davon habe ich mich durch oftmalige vergebliche Aussaaten zur Genüge überzeugt. Endlich sei es mir gestattet, darauf hinzuweisen, dass ich aus den Beobachtungen über die Entstehung des Acrospermum cornutum FRres zu der Ansicht gekommen bin, dass zur Erzeugung eines Acro- spermum das Mycelium einer Diplocladium-Spore nicht zureichendes Material liefert, sondern dass es dazu der Mycelien zahlreicher, ge- keimter Sporen bedarf. Da nun aber aus jedem Acrospermum ein Agaricus hervorgeht, so kann man sich der Ansicht nicht verschlie- ssen, das es zum Aufbau, selbst eines so kleinen Agarieus tuberosus Buzz., der Mycelien zahlreicher Hyphomycetensporen bedarf. Indem aber auch die Untersuchungen der Entwickelungsgeschichte der Peziza Selerotiorum Lis. aus dem Selerotium variwm Pers. und der dasselbe erzeugenden Botrytis-Form eine gleiche Schlussfolge zulassen, so dürfte sich als ein wichtiges fernerweites Resultat vorstehender Mittheilun- gen der Satz ergeben, dass Hymenomyceten sowohl, als Discomyceten, Pilzformen darstellen, welche aus der Keimung und Entwickelung ZAHLREICHER Sporen hervorgehen und nicht das Product einer einzigen Spore sind: ein Satz, der jedoch noch aus nicht Sclerotien erzeugen- den Mycelien seine fernerweite Begründung erfahren muss. MEMBRES DU CONGRÉS. LISTE SUPPLÉMENTAIRE (1). Pays-Bas. MM. ALBARDA (Mr. W.), à Groningue. BAKKENES (L. VAN), à Amsterdam. BEELAERTS VAN BLOKLAND (M. A. A.), à Utrecht. BERG (VAN DEN), maison van den Berg frères, horticulteurs, à Amsterdam. BERG Jr. (J. F. VAN DEN), horticulteur, à Jutphaas (près d'Utrecht). BOEKWEG (J. IL.), jardinier à Veelzigt, Zeyst (près d'Utrecht). BOER (D.), propriétaire du Bazar royal, à la Haye. BONT (M. J. DE), fabricant, à Amsterdam. BOS (A J.), horticulteur, à Harlem. BOS, maison Bos frères, marchand-grainier, à Amsterdam. BROEKMAN (J. H.), horticulteur, à Amsterdam. BUNGE (J. W.), à Rotterdam. BUYS Gz. (E.). jardinier, à Harlem. COPLN (J.), pépiniériste à Groenekan (près d'Utrecht). DAGEVOS (P. J.), à Rynsburg. DIJKMAN (H. T.), horticulteur à Bloemenhoven (près d'Harlem). ENKLAAR (E. C.), rèdacteur du ,,Vriend van den landman,” à Zwolle. EYK (Mr. J. A. VAN), secrétaire-directeur du Palais de l'Industrie, à Amsterdam. EYKEN SLUYTERS (J.), à Amsterdam FRANCKEN (G.), à Amsterdam. (1) Cette liste a été communiquée au secrétaire-général du Congrès après l’impression de la première partie du bulletin. Elle contient pour la plupart les noms des personnes, qui ont remporté des prix à l'exposition universelle d’horticulture, et qui, d’après l’article 33 du règlement, sont considérées comme membres du Congrès. D’autre part il s’y trouve répétés les noms et les titres de quelques personnes, dont auparavant les fonctions et les charges ne nous étaient qu’imparfaite- ment connues. On y a »jouté les noms de trois personnes, qui par erreur ne se trouvaient pas mentionnées dans la première liste. Quelques personnes nommées dans les listes n’ont pas assisté au Congrès. Nous avons cru néanmoins devoir laisser leurs noms parmi ceux des membres, par la raison qu’ils ont contribué au succès de l’entreprise, soit par l’envoi de leurs produits, soit par leur adhésion au Congrès. \ 13 MM. GRAAFF (DE), maison de Graaff frères, horticulteurs, à Leyde. GRAMPEL (J. VAN DE), jardinier au château Sandwyck (près du Bildt). GRAMPEL (J. VAN DE), jardinier de Mad. Roëll, à Bloemendaal (près d'Harlem). GROBBE (A.), jardinier de S. A. R. la Princesse Marianne des Pays-Bas, à Voorburg. GROENEWEGEN, horticulteur, de la maison A. C. van Heden & Co., à Harlem. GROOT Wz. (J. W. DE), horticulteur, à Utrecht. HARENCARSPEL (A. VAN), à Maestricht. HOEFF (D. M. VAN DER), à Oegstgeest. HOFFMAN (M. A. FE. H), membre des Etats-généraux, à Voorburg. HOOGEVEEN (G. W. F.), à Harlem. HOOGEVEEN (K.), à Utrecht. . HULSTER (A.), à Amsterdam. HUNCK (Mad. la veuve J. F.), à Amsterdam. JANSEN (W.), jardinier chez M. le Baron van Heeckeren van Brandsenburg, à Nieuweroord. JONGELING (J. G.), jardinier de S. M. le Roi, au Loo. JURRISSEN (J.), pépimériste, à Naarden. KERSTEN (J. H.), horticulteur, à Harlem. KIPP (P. J.), à Delft. KLEINSTARING (H. J.), horticulteur, à Utrecht. KLEYKAMP (P. J.), à Rotterdam. KOOY (J.), Berckenhoven au Bildt. KOSTER (P.), maison P. Koster et tils, pépimiéristes, à Boskoop. KRAAYENBRINK (J. H.), jardinier au château de Beerschoten (près du Bildt). KRAMER (N.), horticulteur, à Harlem. MAAS GEESTERANUS, née Baronne van Dedem (Madame S. L.), à Delft. MAURITZ (H.), à Dordrecht. MEULEN (Madame la Veuve J. H. VAN DER), à Zeyst. MEYER (F. W.), horticulteur, à Voorburg. MULDER (Dr. L.), redacteur du ,,Landbouw-courant”, à Deventer. MUNSTER (D. H. VAN), à Amsterdam. OROBIO DE CASTRO (S. H.), trésorier-directeur du Palais de l'Industrie, à Amsterdam. OUDERMEULEN (Madame la Douairière VAN DER), à la Haye. PREYDE (J.), de la maison Joh. Rosenkrantz et fils, horticulteurs, près d’' Harlem. RAVESTEYN (W. L.), à Amsterdam. REELINK (J. H.), horticulteur, à Amsterdam. REELINK Jr. (J. H.), horticulteur, à Amsterdam. ROOZEN (A.), horticulteur, à Overveen (prés d’Harlem). RIN VAN ALKEMADE (J. VAN), professeur à l’école militaire de médecine du Gou- vernement, à Utrecht. SARPHATI (Dr. S.), président-directeur du Palais de l’Industrie, à Amsterdam. SASSEN (A.), à Maestricht. SCHOLTE (J. F.), à Amsterdam. SIX (P. H.), à Hilverbeek. SIXMA VAN HEEMSTRA (Madame la Baronne A.), au Veenklooster (près de Leeuwarden). SMIT (A. L.), jardinier chez Mademoiselle M. S. A. Borski, à Overveen (près d’Harlem). SPEET (J. D.), horticulteur, près de Leyde. SWARTBOL (H. C.), à Harlem. d14 È On. MM. SYTHOFF (A. W.), libraire-éditeur, à Leyde. TAK (Mr. S.), à Soeterwoude (près de Leyde). ® TEEUWEN (T.), horticulteur, à Schoten (près d'Harlem). TUBERGEN (C. G. VAN), élève-jardinier, à Harlem. VEERSSEN (P. VAN), à Amsterdam. VELSEN Jr. (E. VAN), horticulteur, à Overveen (près d'Harlem). VELSEN F7. (P. VAN), horticulteur, à Schoten (près d’Harlem). VÔGE (H.), horticulteur, à Amsterdam. VISSER (K. C.), jardinier, à Hoorn. VOORHELM SCHNEEVOOGT (G. E.), professeur de médecine, à Amsterdam. VREDENBURCH (Jhr. J. F. VAN), à Ryswyk. WAVEREN (VAN), maison M. van Waveren et fils, horticulteurs, à Hillegom. WAVEREN (VAN), maison L. van Waveren & Co., horticulteurs, à Hillegom. WERFF (G. VAN DER), jardinier de M. D. Borski, à Bloemendaal (près d'Harlem). ZALME (W. A.), horticulteur, à la Haye. ZIEGELER (J.), horticulteur, à Oegstgeest. France. BERNARD (A.), fleuriste, à Paris. BRETON (2. L. LE), à Paris. BUCHETET (TH.), peintre mouleur de fruits, rue d’Enfer, No. 54, à Paris. MARGOTTIN (J. J.), horticulteur, à Bourg-la-Reine. PAUWELS (TH.), à Paris. UTZSCHNEIDER, à Paris. Belgique. BEUKELAER (F. DE), horticulteur, à St. Josse-ten-Noode. BISEAU D'HAUTEVILLE (A. DE), propriétaire, à Binche. BODDAERT (L.), pépiniériste, à Deynze (près de Gand). BOSSCHE (C. VAN DEN), à Gand. DOUCHET (L.), à Malines. DOUCET (H.), délégué de la Société royale de Flore et de ja Société royale d’horticulture belges, à Bruxelles. EEKHAUTE (J. VAN), horticulteur, à Ledeberg-lez-Gand. HOUTTE (VAN), horticulteur, à Gand. LEBRUN (A. F.), à Schaerbeek-lez-Bruxelles. LEGRELLE D'HANIS (Mad.), à Berchem. LEYS (Mademoiselle M.), fleuriste, à Gand. MAENHOUT (L.), horticulteur, à Gand. MOENS (Mademoiselle), à Anvers. PALMANS (L.), à Lokeren. ROELENS (D.), constructeur de chauffages de serre, à Gand. SMET (L. DE), horticulteur, à Gand. VERVAENE (J.), horticulteur, à Gand. VERVAENE père (D.), horticulteur, à Ledeberg-lez-Gand. VERVAENE fils (J.), horticulteur, à Gand. Suisse. MM. FROBEL fils, horticulteur, à Zurich. HEITZ (G.), jardinier-marchand, délégué de la société d’horticulture, à Bâle. KRÜGER (L.), jardinier en chef du jardin botanique de Bâle et délégué de la société dhorticulture, à Bâle. MEISSNER (Dr. C. E.), professeur de botanique, directeur du jardin botanique de Puni- versité de Bâle, délégué du conseil fédéral de la Confédération suisse, à Bâle. Prusse. KAISER., à Berlin. PÜTZ (W.), à Cologne. SCHMIDT (J. C.), horticulteur, à Erfurt. Autriche. FENZL (Dr. E.), professeur de botanique, directeur du jardin botanique et du musée T. et R., vice-président et délégué de la société I. et R. d’horticulture de Vienne, délégué de laca- démie impériale des sciences de Vienne, à Vienne. Würtembers. HOCHSTETTER (W.), jardinier en chef du jardin botanique, délégué du gouvernement, à Tübingen. NESTEL (H.), jardinier, à Stuttgart. SCHNEIDER junior (FRIEDRICH), jardinier, à Stuttgart. SCHÜLE, jardinier, délégué du gouvernement et de l’Institut de Hohenheïm , à Hohenheim. WEISS (VINCENZ), jardinier, à Neuenburg. WOLFF (ADOLPHE), jardinier, à Tübingen. Weimar. HAAGE (FERDINAND), jardinier de la Cour, à Weimar. HARDWIG, jardinier de la Cour, à Weimar. SKEELL,, jardinier de la Cour, à Weimar. WEBER, jardinier de la Cour, à Weimar. Russie. NORDMANN (Dr. A.), conseiller d'état, membre de l’Institut, professeur de botanique et directeur du musée d'histoire naturelle, à Helsingfors. REGEL (Dr. E.), directeur du jardin botanique imp., vice-président et délégué de la société russe d’horticulture, redacteur du ,,Garten-Flora,” à St. Petersbourg. Grande-Bretagne et Irlande. BERKELEY (Rev. M. J), délégué du gouvernement, premier délégué de la société royale d'horticulture, à South-Kensington, à Londres. LEE (CH.), de la maison John & Charles Lee, horticulteurs, délégué du gouvernement et de la société d’horticulture, à South-Kensington, royal Vineyard Nursery, Hanmersmith, près Londres. MOORE (TH.), directeur du jardin botanique de hôpital, à Chelsea, délégué du gouverne- ment et de la société d’horticulture, à South-Kensington. PAUL (W.), horticulteur, Waltham C#ess, à Londres, délégué du gouvernement et de la société d’horticulture, à South-Kensington. 33% TABLE DES MATIÈRES, Pag.- Liste des membres de la Commission organisatrice du Congrès. Id. de la Commission directrice du Congrès, nommée par l’assemblée le 7 Avril 1865... 1. Bureau de la section de botanique pure. 1d. de la section de botanique apphiquéetet d'hortioulture eur de cecesr nes es ONE LU RE 2. Diste des-membres du Congrès RSA ee ES Revue des questions soumises aux discussions Fe Congrès 1... 017930}; Questions de botanique pure. 4H Re ME EN RITES Questions de botanique appliquée et d hate A OR ce il Projet de règlement du Congrès, adopté par les deux sections le PREMIÈRE RÉUNION GÉNÉRALE. SÉANCE D'OUVERTURE. Discours de M. OuDEMANS, président ! se 04897 Constitution de la Commission directrice. Propotition de M. D’ANOUILH DE SALIES. Le bureau actuel est maintenu et complété ............ 39-43. Discours de M. PIRÉ ERA ME aa DE Re RE CPE Clôture de Inséanoe nat eee ie ee 45. \ SECTION DE BOTANIQUE PURE, SEANCE du 7 Avril 1865, à 4 heures de relevée. Ouverture dela Séance fer. Aa dar mener ce RER 46. Constitution du Bureau. Approbation du projet de règlement... +6. Clôture dela séance MR CT MN LEE RE LUN ER EREER 46. SEANCE du 8 Avril 1865, à 9 heures du matin. Lecture du procès-verbal. Proposition de la part du président relative à ordre des questions à traiter. M. LecoQ … He LPO 47. I. M. Lxcoa traite la Le question proposée par M. FRE, res 0 EL MM SEORRATANN ES ete darts de messe TONER 48. IL. M. KARSTEN discute la Me. dt proposée par le même ........... 49—52. MM. Mrquez, Kanrsrex, MorrEen, LecoQ, CHaTIN et FÉE... EPA »17 IT. M. Lemaire développe la ITTe question du Programme ........... MMA ORENAN NE MIQUEL Eee Re ndsn es cn ma sugte ns IV. M. Cain parle sur la structure et les fonctions du tissu de HARRIS SNS LEE MM. REICHENBACH GRAN RS TUE ne me EU A M Stern each ele SA R£ICHENBACH V. M. Passerini discute la IVe question du Programme, le partie. MM. HorrMaNx CA DENNE ne Re RAR Le Ne een nn. ECOO MAR Me CAIN ET RER RASE EI RRQ ee PASSERINI VI. M. ReICHENBACH entretient la section de la différence entre nSelenipedium caudatum et Uropedium Lindenii. NII. M. Caspary traite la XIe question du Programme, section dhor- ficulture EPP UP MTS RE ME AU Eu 2 sem en d à MOTO RUN SR Rte Pres if et et M, MEL SN RP NRA nan x ne SR LR ne NVILL M. Oupemans lit une notice ,,sur lorigine des stomates de quel- ques espèces d'Aneimia” .......... IX. M. PassEeRINI discute ,,sur la fonction des stomates.” NAMUR EN ES A OUR RAR MOI FLN OR ERA NE Res ne LE WESMAEL X. M. HaAssKkaRL présente des communications ,,sur les Commelina- D nn Edo EL MER D NU a Se AS ANRT D Le XI. M. le général JAcoBt fait connaître le principe de sa classification DRE ACTOR Re MM. EnTz-FERENEZ, JACOBI XII. M. Con présente ses observations ,,sur la culture des Algues marines.” .....….. 2 MIMORISICRENBA CRU ER Ce : Cox MNT Marne acute ae us Me Con CORNE ST PE AR CEE AR Re PT TA REICHENBACH XIIL M. Fée entretient la section sur les. sécrétions des Fougères ….… Pag. 53—59. 59. ho} 59. 59. 59. 60, 61. 61. GL. 61. 62. 62. 62—65. 65—80. 80. 81. 81. 82. 83—85. 85—87. 88, 89. 89. 89. 90—107. 108—115. 115. 116—129. 129. 130. 150. 130. 130. 130. 130. 130—137. 518 SÉANCE du 8 Avril 1865, à 31 heures de relevée. Lecture du procès-verbal... Ù M. WESMAEL présente tués RES L M. Oupemans donne lecture d’une notice ,,sur l’origine des spores dans certaines espèces de Mucor” MM. SCHNIZLEIN et SURINGAR IT. M. SuriNGar présente le résumé de son travail ,,sur la Sarcina DONÉTICUE à D RES rn QD ee SN AE D TA se See OS SE LE ETES 146. ILT. M. van Hurze développe la question annoncée par lui ,,sur la MISSION es Jardins IDOTANIQUES? 4.20, 2e nesuenes semer eee DST 152. 152. 152. 152. 152. 154. IV. M. Bommer traite de ,,la coloration des plantes” ................. 154157, 157. 158. MIORREN tee tement ee Mere tee En ÉROOG RON MRE eur ea ee ne MARE ad ee Le REGLES Rare Sas MMEICHATIN 2 RL ee due enr SE RAUWENHOFF SÉANCE du 10 Avril 1865, à 10 heures du matin. Lecture dusprocès-yerpale nn tee II. M. pe NorpMann discute sur les mérites du prof. CHRISTIAN III. M. CosTer adresse à la section une communication ,,sur la méta- morphose des plantes”... Re... cbr CSS 202. 202. 208. MM. Fée MoORREN MASTERS IV, M. WizzkoMM prononce un discours ,sur le chêne-liége de Phecident es Nes RE care de RS V. M. MünTER communique à la section des observations ,,sur les maladies des plantes”. "nie cubes recette VI. M. MorREN communique ses remarques sur la panachure et la AURA ORER -. et send drertt ere RDS? 0 Lecture de la en de A part on M. Rouet Clôture sectes ce NUBILOPRPIS Résumé du compte rendu des Séances de la section ........................ Pag. 188. 138. 139. 139. 159. I. M. R&Gez prononce un discours ,,sur la valeur de l'espèce” ….…… 159—198. 198. 198. 208. > 519 SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D'HORTICULTURE, SEANCE du 7 Avril 1865, à 4 heures de relevée. Pag. EU RERO NIATS ENORME A Re ni riercce sé 216. Constitution du Bureau. Règlement de l’ordre des questions Le 217. SÉANCE du 8 Avril 1865, à 9 heures du matin. Lecture du procès-verbal. Question proposée par M. BRIDEL 218. LE M. van Huzce traite ,,des systèmes de taille d'arbres fruitiers” .. 218—9298. NRNPBD ANOULEES DEC NARIES ed es ramener ntm ee 298. NA RTE SPA MT LENOIR ARR A UE RCE RAA 298. DÉANOULLHS DE LD ALIEN Cr di DT 298. DOP DE UCRER ee Men Li ae 2299—2 HOOFTMAN . 2 VANTAUNLEN. RE MD A AR EE M 33—234. HOOFTMAN ............ LINE AR ETES … 234936. D'ANOUILH DE SALIES RAS Pen ee 236 DE CANNART D'HAMALE 2 OVEREYNDER … brest DENIS A D En 2 NAN EL RE TE en to Mie SLR OR A en met 231. DE ZANTIS 3. AR ne NE nette et à de 231. DES ANINA RIDER AT BR ER nee Pirate mme ac 237. II. Communication de la part de M. ANDERSSON ..................... 231. IIL M. TRrANA traite ,,des Mélastomacées” DRE A ER EE 237. IV. M. Kocu développe ses idées sur ,,la nomenclature des plantes.” 238, 239. NN TD ZE LS OT On Ce a ane dutrue cesse nes 239. MARNE EL A TN MR OR RARE ARRET TR Pere ST 240. KO CR SR M An en ea ae Que 2 nu AENaNS Ne 240. DD UCIRE RS TE PT ee eee den Unie Led 249. NID ZE US EST RNCS RTE RENTE CT RUMAUr Me ee ee 248. BATTEND 1e Pc E ct Seb PE MERE 243. OVÉRRENDER OR Ar MEME DUT RER PME Mec rEne Ar ee 243. NE DAS EN PNR Men EU ER ARTE PTE tee 243. D'ANOULPH DE SALIES: turc. D ETS AE T-HÉS 244. SÉANCE du 8 Avril 1865. à 2 heures de relevée. I. M. Barre traite ,,de la dégénérescence chez les plantes bul- F — EC LE demarre Puge, a vu HT 245—948. MIMMDE CANNAR DID ETAMEANE Ne ELISA renonce 248. ESA NO pe ge CR SE ER RS A RE EN LE 249, 520 I. M. pe Cannarr D’HamaLs donne lecture d’une lettre de la part CE MMA RDI AT TES 2 TE AA PUR a a le EN ANS EE IL M. PyNarrt traite la IXe question du programme ... ........... MM ANDOTLELDE LS ADIES de PSE ee ete KOCH FARMER AC AD SARL PP RRRE ER UN RL SES NEDZELSKY DEDEUCRER,. rte Men 20e dns nee per = eee ere IS RSS PYNAERT D'ANOUILI DE SALIES PYNAERT BALTET Kocu KOLB NEDZELSKY IV. M. SrEczzNER dépose un travail sur l’hybridation des Fougères. V. M. KaRsTEN donne un aperçu de ses travaux ,,sur la méthode de cultute)des 1022040mR MER ET RE UT RE ne EE EEE VI M. Muzser dépose ,,une notice sur les plantes de pleine terre”. VII M. WEsMAEL dépose ses considérations sur les hybrides des COLOATES Re A pe D dec meee ees tete recu eme te ENS Os ce ESS ETES E RES VIII. M. le Président appelle l'attention des membres sur quelques opuscules de M. GLOGER 0] Pag. 249. 249—285. 285. 285. 288. 290. 291. 291. 291. SÉANCE du 10 Avril 1865, à 10 heures du matin. I. Continuation de la discussion sur la taille raisonnée, par MODE BEUCRER IR eee n es neenne msi M. van HuziE Re PR ARR II. Notice déposée de la part de M. ROBERT WARNER ............... II. M. Nenzezsky traite la XXIe question du programme .......… MM OC A2 Re vince name re raser e 2 CT TE NEDZELSKY REGEL ROCHE EN Ne RE nn en D ete RE NEDZELSKY DE DEDCKRERN EE Se da Use IV. Question soumise au congrès par M. D'ANOUILH DE SALIES … V. M. Enrz-Ferenez traite , de la destination véritable des plan- tes dans l’économie de la nature” Le En io ce MMEUROLB *4, 5. MN RP TE LC ARE ETES REGEL HER SRes NTZ-RERENEZ LORS A A OP VI. M. D'ANOUILH DE SALIES traite la question XXXV, 1 du DIDBTAMEME nt een ee nant MR Het Ne detre en VII. Notice de M. Bosstx, lue par M. THIELENS ..................... M. van Huzre 306—310. 310, 311. 312. 312—3929. 329. 330. 330. 332. 332. 332. 353. 333—346. 346. 346. 347. 348—350. 350—357. 358. 921 Pag. VIIL M. Gerrner dépose un règlement d’un fonds de pension pour LE OR A PRES PAR LPO A ERA ARE AC PLU PAPE 358. IX. M. a annonce une notice sur ne système re vigne de HOOIBRINK …........ : ; 358. X, M. Are DE DRE Elbppe, TEA Re qu Ent a annoncées . Sr ; re en lene mren tee : Laser, 009-008. XI, M le rent p passe en revue É tons traitées dans la sec- ER ET CE CRT CLOSE 225 6 creme rep iietnrcasasu ne serv Ghenssestendeeiste 363. Résumé du compte rendu des Séances de la section .….................... 365—367. SECONDE RÉUNION GÉNÉRALE. SÉANCE DE CLÔTURE. M. RAUWENHOFF, secrétaire-général, fait lecture du procès-verbal Le 4 LPS ENG AMEC E R E 368. Rapport de M. FÉE sur 1: section à dé NE pure M ee 368. Rapport de M. Kocn sur la section de botanique base et : 'hor- (KE ANT (REA 3 FR re nes à serres nn topo etrate tes 000 000: Discours de \. a cans. étant RER AE PORC PT De HS ED EC NET Déioune GE NU RS RCE Er 371. DITES CANCER ES Re e eee ie Re 371. SUPPLEMENT. MÉMOIRES PRÉSENTÉS À LA SECTION DE BOTANIQUE PURE. M. A. CuariIN. Recherches sur le développement, la structure et les fonctions des tissus de l’anthère ....................,... rss rites D 210 N M. J. E. BomMEr. Des matières ne Fe feuilles shot hesera se SLOEARIS M. Narpy. La lune et le règne végétal …........….…. sente cee,ke 417419. M. J. Münrer. Ueber Gicht oder das sogenannte tte Ne nr werden (nielle) des Weïzens und auderer Grasfrüchte ….… Mn sssscsve rover 490—429. 922 MÉMOIRES PRÉSENTÉS À LA SECTION DE BOTANIQUE APPLIQUÉE ET D'HORTICULTURE. M. À. STEzzNER. L’hybridation des fougères ...........,....,..,..... M. F, Muzzer. Notice sur les plantes de pleine terre. M. A. WesmAEL. Considérations sur les hybrides . M. Rog. WarNer. On double glass houses .. # Re NE M. J. M. KRAANENBRINK. Over de Ces en | Eric? Sera M.J. TriANa. Dispositio Melastomacearum ..................,........ MÉMOIRES PRÉSENTÉS AU SECRÉTARIAT. M. GogrPerr. Du Rd botanique de Breslau et de son organisation intérieure . Pie Sato re DS te NN no ete à PAIN RE CEE M. je VON Sr ide, welche für Ostindische Colonisten wichtig und von grossem Werthe sein künnen RARE are M. E. Vavin. Observations sur les Jacinthes cultivées en UE se M. J. Münrer. Beitrag zur ferneren Begründung der Lehre vom Generations-Wechsel füridie Gruppe der Pilze.-.°".7,..0........ Membres du Congrès. Liste supplémentaire... Table des matières Pag. 480-433. 434—439. 440—451. 459—454, 455—456. 457—461. 4692—468,. 469—474. 475. 476—511. 512—515. 516—522. LL AR, —. NOMS DES MEMBRES JI ONT PRIS PART AUX DISCUSSIONS. ; Pag. 1 Dos Sares. 40,008 096 985, 901, 948, 359. of D … 236, 243, 245, 291. A D inde dt Ma A NO OT NS DA 916 998-249 090: 808, 399: NCA: 4 M:1300: AR Re SMART … 49, 216, 218, 236, 237, 248, 249. A a ne AM set me nt. D 60 61.69 167 I | RO DE PAR LE NE SRE TL ETES :2146;190; Le DT RARES RS Re RP AT LME | Zanni Le EN PE Tr A RO FM TN .: 287. 2-Ferenez (Dr. PF). ON ÉÉPRR EAU Re (5, 333, 347. 47. 49, 52, 130, 152, 158. 198, 202, 210, 368. CORRE CS) Re crc cu 20) LOSC AS +0 Eijs TRURRS PE Re RS AE . 48, 1, 152. NH A a nt ue 146, 218, 289, 310, 358. a NN RER ENRNRR ER PUR 108, 115. STEN (Dr. H) UE es 40) 68,008. : D oo 238, 240,245, 1285, 291, 305, 306, 312, 329, 352, 333,350, 359, 363,368. Ne … 291, 346, 358. |. 47, 59, 61, 89, 152. a MT 82, 371. x. 59, 146, 152, 911. 46, 47, 59, 80, 88, 138, 159, 209, 208, 211. A RENTE L. 130, 208. NEDZELSKY (Dr. A.) .. A PP NE EN sl NORDMANN (Prof. PAT DER MP RP, OuDExANS (Prof. C. A.J. À.) . LEP NOURE - 33, 39, 4, 45, 5, | OVEREYNDER (GG) e: EE ON Re ne PassemNi (Prof. J.) nn ue À É Pré (Prof. L) | _ PyNAERT (Prof. HS ue : RAUWENHOFF (Dr. N. w. PR) ae | REGEL (Dr. E.) . RER ARE RE 1 _ REICHENBACH Frs (Prof. TS Sn CE RE CON AE et 129,1 Scmnizzæin (Prof.).… + HR À # STELZNER (A.) … ARE EN RE ACER ALES à LRU A. SURINGAR (Prof. W. F. R) RAR RE A RCA PAR EE LT 2 THIELENS CAN As nn ER D ne LA ARR A EAU de SN Se RAA LT OR ae Le dit SLA Te LL FE RARE WARNER (R.) Lu EAN mi RP a SR DEL ELA AA à NUE ROM PDA) MAN net ds meta ar autare de Mince M RSR I L cad Done de 3 CE | mn. ï International Botan/Bulletin du 85 00098