BULLETIN DU X MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE _ /, ; 2® Série. — Tome XII RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM . N“ 1. — Janvier 1940. j MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V RÉGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par Pétat des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retomner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages. 50 fr. 60 fr. 80 fr. 8 pages. 56 fr. 70 fr. 94 fr. 16 pages. 64 fr. 82 fr. 115 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Supplément pour couverture spéciale : 25 ex. 18 francs. par 25 ex. en sus. 12 francs. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL l France et Étranger : 65 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux ; 124-03 Paris. f BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISÏOIRE NATURELLE f BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome XII RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM N" 1. — Janvier 1940. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER P ARIS-V BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1940. — No 1. 315® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 25 JANVIER 1940 PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN DIRECTEUR DU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS Monsieur Bornais, gardien de galerie, est révoqué à dater du 11 no¬ vembre 1939 (arrêté du ministre de l’Education nationale en date du 17 janvier 1940). I LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MÜSÉÜM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1939 ASSOCIÉS DU MUSÉUM CuÉNOT (L.), présenté par M. le Professeur L, Germain. M. L. Ctiénot, Membre de rinslitut, Professtsiir honoraire à la Faculté des Sciences de l’Université de Nancy, est un de nos plus émi¬ nents zoologistes. Depuis plus de vingt ans il entretient, avec quelques- uns de nos Laboratoires, les relations scientifiques les plus étroites. Je n’insisterai pas sur les travaux de M. L. Cuénot : ils sont univer¬ sellement connus. Je rappellerai seulement ses ouvrages, devenus clas¬ siques, sur la Genèse des Espèces animales {3® Edition, 1932), l’Adaptation (1934), l'Espèce (1936). En contérani à M. L. Cuénot le titre envié d’Associé, le Muséum a voulu rendre hommage au chercheur qui fréquente nos Laboratoires et au savant éminent qui honore la Science française. (L. Germain). Fauvel (Pierre), présenti par M. le Professeur L. Fagf. M. T’ierre Fauvee, professeur à l'Université catholique de l’Ouest, à Angers, est le spécialiste universcllcraent réputé des Annélides Poly- chètes. C’est à lui qu'on doit l'étude des espèces de ce groupe provenant des grandes Expéditions françaises cl étrangères ; c’est é lui qu’on doit les deux magnifiques volumes de la Faune de France qui font autorité en la matière. Le Muséum a une dette particulière envers lui en raison de sa colla¬ boration incessante avec le Laboratoire de Malacologie d'abord, ensuite avec celui de Zoologie (Vers et Crustacés), depuis la création de ce der¬ nier. Au cours de sa longue carrière de spécialiste, M. P. Fauvel a constitué une collection et une bibliothèque hors de pair qu’il met libéralement à la disposition des chercheurs. Le Muséum l'a élu Correspondant le 16 janvier 1919. (L. Page). Merrill (E.-D.), présenté par M. le Professeur Humbert. M. le Professeur E.*D. Merrill, administrateur des collections botaniques de l’Université Harvard : Gray llerliarium, Arnold Arbo¬ retum, Botauical Gardon and Muséum (Cambridfîü, Mass.), etc..., est un des représentants les plus éminents do la Botanique aux Etats-Unis. De 1902 à 102.'{ il fut clrargé de la division de Botanique au Bureau of Science des Philippine» à Manille. Pendant toute la durée de ce long séjour, il envoya à l’herbier du Muséum des milliers de spécimens de plantes des Philipjiincs, d’Amboiue, de Bornéo et des lies Mariannes ; conniissant bien l'importance mondiale de notre etablissement national comme centre de recherches, il lui réserv’a toujours la première place dans scs envois. Actuellement, grâce au Professeur E.-D. Merrill, l’herliier du Muséum est le mieux pourvu, en Europe, pour cette partie du globe. En lO’i.'i, le Docteur E.-D. Merrill fut nommé Professeur à l’Uni¬ versité de Berkeley (Californie) ; quelques années pUi.s tard il était nommé directeur du Jardin Botarâque da New-York, et bientôt il obtenait le poste qu’il occupe actuellement à la tète des collections botaniques de rUnivcrsité Harvard, qui constituent pour cette discipline le centre le plus important des Etats-Unis. De 19211 à 1929 les collections de l’herbier du Muséum de Paris sc sont constamment enrichies d’apports nouveaux, en provenance de territoires explorés pour la première fois par les expéditions scientifiques améri¬ caines, surtout en Asie tropicale, Océanie et Amérique du Sud. Ces envois étalent loin d’être contrebalancés par voie d’échange. A signaler notam¬ ment une série complète de collections effectuées en Indochine par Spires et Mad, Clemens, dont l’étude était clïectuée parle Professeur P.-D. .Mer¬ rill ; celui-ci obtint le don gratuit c. Zool. Fr., LXlTt, 1938-39, p. 402, 6 fig. — Sur les caractère» et le comportement d’un Cléride argentin (Pelo- nium muliinotatum Pic.). Bull. Soc. ent. Fr., 1938, p. 241-244. — Sur le polymorphisme de certains Coléoptères Bostrychides. C. B. Ac. des Sc., séance du 20 mars 1939, p. 936-939. — 20 — Boâtrychides recueillis par la rnissior scientifique de l’Omo. Mém. du Muséum nat. d’JJist. nat., nuuv. sér., IX, p. 125-147. — Sur le genre Amintinus (Coléoptères Bostrychidæ). Buv. fr. d’Ent., VI, 1, p. SS-.*!», 1 fig. — Contribution à l’étude des Bostryebides de l’Amérique centrale. Re^. fr. d’Ent., VI, 3, p. 91-123. E. Seguv, Assistant. — Etude sur les Mouches domestiques de la Vallée du Loing. Le Piophilu casei Linné. Bull. Ass. Nat. de la Val. du Loing, XXII, p. 28-42. — Missione Biologica ael Paese dei Burana, Raccolti Zoologiche, Diptera, p. 123-148, Beale Acc. d’Italia, Borna. —- Etude sur quelques Mudaidæ du Chili. Biaista chilena de Hist. nat., XLII, p. 266-275, 4 tig. Guy Colas, Assistant. — Coléoptères ; Carabidæ, Voyage de MM. L. Cho- pard et A. Moquignon au.Y Aeores (1930). Annales Soc. ent. Fr., 1939, p. 41-48, 4'üg. — Notes sur Spkenoplera parvula F. (Col. Buprestidæ). Bull. Soc. ent. Fr., 1938, p. 250-251. Jean Lhosi'e, Aide-technique. — Notes sur quelques Scydmænidæ. Ann, Mag. Nat. Ifist,, 1939, 507-516, 13 fig. —• Etude de quelques Scydmænidæ d'Afrique et d’Insulinde, Arh. über niorph. und Tax. EtU., Berlin, 1939, p. 281-287, 11 fig. André Tiiery, correspondant du Muséum. — Questions de Nomencla¬ ture. Bull. Soc. LÂnn. Lyon, 1939, p. 79-81. René Catala, boursier de Recherches, C. N. R. S. — Accélération par des chocs ae la métamorphose des chenilles de Chrysiridia mada- gascariensis Cram. (Uraniidæ). C, R. Ac. Sciences, 1939, p. 1349- 1351, 2 fig. — Variations expérimentales de VUrania de Madagascar (Lépidop- Icres). VIB Inlern. Kongress fur Entomologie, Berlin, 1939, p. 667- 672, 21 fig. Renaud Paultan, boursier de recherches, C. N. R. S. — Contribution à l’étude des Canthonides américains (suite). Ann. Soc. ent. Fr., CVIII, p. 1-40, 28 fig., 1 carte. — Coprophaga americana, T. Jfet», Zool. Bot. afr., XXXII, I, p. 83-96. — Trois nouveaux Coprophages de Mauritanie. Bev. fr. Ent., VI, 1, p. 10-16, 16 fig. — Quelques nouvelles espèces de Coléoptères Lamellicornes Copro¬ phages. Bull. Soc. ent. Fr,, 1939, p. 68-74, C fig., 1 carte. — Un nouveau Culéoptèie Copro])hagc d’Argentine. Id., p. 20-21, 3 fig. — Un some new or little kuown Papuan Aphodiidæ (Col.). Ann. Mag. Nat. flist., II, 3, p. 174-177. —■ A new East African Didactylia (Col. Aphodiidæ). Id., IV, p. 314- 315. — Sur trois espèces paléarctiques d'Agolius (Col. Lamell.). Bull. Soc. ent. Fr,, 1939, p. 185-187, 3 fig. (avec A* Hoi-kmann). — Etude biologique et morphologique d’Enlornolrogus megatomoides Reitt. (Col. Demi.). Bull. Soc. Zool. Fr., LXIV, p. 159-168; 34 fig. (avec P. Lepesme). — et A. ViLLiERS. —■ Compte rendu sommaire d’une mission au Maroc. Bull. Muséum, 5, p. 421-422. — 21 — — Récoltes de R. Paulîan et A. Villiers dans le Haut Atlas Marocain, 1938. VI. Larves de Coléoptères. Hev, fr, Ent., VI, 2, p. 44-58, 65 fig. — Récoltes do R. PauUan et A. Villiers dans le Haut Allas Marocain, 1938. X. Coléoptères Cicindélides et Carabides. Ret^. fr. Ent,, VI, 3, p. 124-144, 56 fig, André Viliiers, aide-tecbnique au C. N. R. S. — Un nouveau Leuco- graphus de Madagascar (Col. Céramb.). Bull. Soc. ent. Fr., XLIV, p. 206-208, fig. — Cerambyeidæ malgaches, II. Deux nouvelles espèces du genre Ano- moderus Fairm. Bull. Soc. ent. Fr., XLIV, déc. 1939, 2 fîg. — Chez les Berbères du Haut Atlas. La JSaiute, n° 3142, p. 85-88, 5 phot. Ch. Bouksin, aide-tccbniquc au C. N. R. S. — Notes sur plusieurs espèces intéressantes à’Agroiidæ de la faune française. Repue Franç. de Lépidoptères, p. 137, — Beitragc zur Kenntnis der Agrotidæ-Trifinæ. XXII « Neue Elaphria- Artcn aus der 1937 - Expédition von Herrn Fred H. Brandt in Farsistan ». Eniom. Rundschau, 1939, n” 27, p. 289-293, pl. IV, et n« 29, p. 321-325. Section d’Entomologie appliquée et Labokatoire central DE Biologie Acridienne. P. Vayssière. — Au sujet de l’organisation de la lutte contre les Insectes nuisibles au Sénégal et au .Soudan, Assoc. Colonies Sc., avril. — Sur la nécessité de ré.glomcnier l’emploi des vajieurs cyanhydriques dans la destruction des parasites animaux des végétaux. Bull. Ofj. intern. Hyg., publ. XXXI, n^ 5. — Un nouveau genre de Cochenille à Panama. Bull. Soc. Ent. Fr., mai. — et P. Lepesmr. — Observations sur le Criquet pèlerin au laboratoire central de Biologie aciidienne. Bull. Soc, Ilist. Nat. de VAf. du N., XXX, p. 44 à 65. P. Lepesme. — Contribution à l’étude systématique et biologique des Dermestos nuisibles. VIF Intern, Kong. Entom. — Recherches sur la teneur en eau du Charançon du riz et la possi¬ bilité d’emploi de poudres déshydratantes. Id. R. Chauvin. — Le tégument du Criquet pèlerin. Bull. Ilistol. appliq., juin. •— Quelques différences pigmentaires entre le Criquet pèlerin solitaire et grégaire, C. R. Soc. Biologie, novembre. — Influence du régime alimentaire sur le Criquet pèlerin grégaire. C. R. Soc. Biol., mai. — Méthodes d’élevage du Criquet pèlerin dans la Métropole. Rep. Zool. Agric., décembre. Zoologie : Vers et Crustacés. L. Face, Professeur. — A propos d’un Mysidacé bathypélagique peu connu : Chalaraspis alata G. O. Sars. Arch. de Zool. exp., t. LXXX, N. et Rev., p. 68-76, 7 fig. — 22 — — Remarques préliminaires à l’étude de la mîcroîaime bcntliique en Méditerranée (en coll. avec R. Lux). 71® Congrès des Sociétés Savantes (Nice, 11138), p. 315-319, 1 fîg. — Sur une Phryne du Sud Marocain pourvue d’un appareil stridulant : Musicodamon atlanteus n. gen., nov, sp. Bull. Soc. Zool. France, t. LXIV, p, 100-114, 6 fig. — Les Pédipalpes africain» du genre Charinus, à propos d’une espèce nouvelle du Fouta-Djalon : Charinus Milloti n. sp. Bull. Soc. Entom. France, p, 153-160, 4 fig. M. André, Sous-Directeur du Laboratoire. — Halacariens récoltés dans le bassin d’Arcachon en septembre 1938. Bull. Muséum, 2® série, t. XI, p. 118-122, 1 fig. — Répartition des Halacariens sur les côtes de France. Id., p. 234- 241. — Sur trois espèces de Bhombognathus (Halacariens) des côtes fran¬ çaises. Id., p, 308-313, 3 fig. — Description du Colohoceras longiusculus Trouessart (Halacariens). Jd., p. 402-404, 1 fig. — Un Thrombidion cavernicole de Madagascar. Bull. Soc, Zool. France, t. LXllI, 1938, p. 378-383, 1 fig. — Sur l’apparition tardive des Aoûtats en 1938. Bull. Soc. Entom. France, t. XLIX, p. 16. M. Vaciion, Assistant. — Remarques sur la sous-famille des Gonio- chernetidæ Beier à propos de, la description d’un nouveau genie et d’une nouvelle espèce de Pseudoscorpions (Arachnides). Bull. Muséum-, 2® série, t. XI, p. 123-128, 9 fig. L. Paulian de Felice (M“®), Boursière. — Isopodes terrestres récoltés aux îles Madère par Ch. Ai.i.uArn. Bull. Muséum, 2® série, t. XI, p. 38S-393, 8 fig. F, Gbandjean. — Observations sur les Oribates (11® série). Bull. Muséum, 2® série, t. XI, p. 110-117, 3 fig. ■— Observations sur les Oribates (12® série). Id., p. 300-307, 1 fig. — Observations sur les Acariens (5® série). Id., p. 394-401, 3 fig. •— L’évolution des orgies cliev les Oribates. Id., p. 539-546. — La cha'totaxie des pattes chez les Acaiidiæ. Bull. Soc. Zool. France, t. LXIV, p. 5O-G0, 2 fig. — Les segments post-larvaire» de Vllysterosoma chez les Oribates (Aca¬ riens). Id., p. 273-284, 4 fig. — La répartition asymétrique des organes aléatoires. C. B. Ac. Sc., t. CCVIII, p. 861-874. — Au sujet de la prob.ab.ihté d'existence des organes et des caractères. Id., p. 1.456 à 1.460. — L’utilisation des écarts dans les problèmes d’horaologic que pose le développement discontinu des organes homéotypes. Id., l. CCIX, p. 814 à 818. — Quelques genres d'Acariens appartenant au groupe des Endeostig- mata. Annales des Sc. Nat. (Zool.). nouv. série, t. Il, p. 1 à 122. A. de B. Machado. — Trois nouvelles Araignées cavernicoles de l’Es¬ pagne. Bull. Soc. Zool. France, t. LXlV, p. 60-70, 4 fig. A. Tetry. — Description d’un Lombricien nouveau de la faune fran¬ çaise. (Eophila Dollfusi n. sp.). Bull. Muséum, t. XI, p. 254-257, 1 fig. — 23 — Malacologie. E. Fischer-Piette, Soiis-Direcleur du Laboratoire. — The concept of species and geographical isolation in the case of North-Atlantic Patellas. (Exposé fait au 150*^ anniversaire de la Linncan Soc. of London). Proceed. Linn, Soc. Londorif 1937-1938, p. 268-275. — Sur quelques espèces de Sunetta (Vencridie) et sur les divisions de ce genre. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® série, t. XI, p. 142-146. — et P. -if. FisciiEK. — Gastéropodes marins recueillis aux ]>(ouvelles- Hebrides par M, £, Aubert de la Rüe. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® série, t. XI, p. 263-266. -Les Coquilles d’Adanson. —Des exemplaires figurés dans P « His¬ toire naturelle du Sénégal » existent encore. Journ. de Conchy¬ liologie, vol. 83, p. 163-166, 1 pl. ■-Révision des espèces vivantes de .Sunetta du Muséum oat. d'Hist. Nat. .Journ. de Conchyliologie, vol. 8.3, p. 167-213. — et Ed. Lamv. — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Clausinella, de Salacia, de Protothnea et de Smarangia. Bull. Mus. nnt. Hist. Nat., 2® série, t. X ['1938.1. P' 611-614. -— Notes sur diverses espèces Lamarckiennes de Venus. Ibid., t. XI, p^ 140-141. — — Sur le « Sunet » d’Adanson. Bull. Soc. Zool. France, t. 64, p. 41-50, 1 fig. -Notes sur les espèces Lamarckiennes de Marcia et d’Hemitapes. Bull. Mm, rial. Hist. nat., 2® série, t. XI, p. 258-262. -Notes sur les espèces Lamarckiennes de Paralapes et de Tapes s. str. Ibid., p. 314-317. -Notes sur les espèces Lamarckiennes de Politapes. Ibid., p. 405- 408. -Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Amygdala et de Pullastra. Ibid., ]). 461-466. Gilbert Ranson, Sous-Directeur du Laboratoire. — Le provinculum de la prodissoconque de quelques Ostréidés. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® série, t. XI, n® 3, 1939. — Les huîtres et le calcaire. 1. Formation et structure des « chambres crayeuses ». Introduction à la révision du genre Pyenodonta F. de W. Id., n® 5, 1939. — L’huître et le cuivre, Bet'ue de Pathologie comparée, n® 508, 1939. — L’huître et l’ostréiculture. Sciences naturelles, t. 1, 1939. Ed. Lamy. — Révision des Plicatula vivants du Muséum national d’His- toire naturelle. Journ. de Conchyliologie, vol. 83, p. 5-26. — et Marc André. — Action des Pagures sur les coquilles qu’ils habitent. Journ. de Conchyliologie, vol. 83, p. 234-242. Delphy (J.). ■— Ltudes de morphologie et de physiologie sur la Faune d’Arcachon. Bull, de la -Station Biolog. Arcaôhon, XXXV, 1938. — Liste des Crustacés décapodes do la région girondine [en coHabor. avec André MagneJ, Ibid, — Phototropisme, phototactisme et locomotion de Bissoa paroa da Costa [en collabor. avec A. Magne]. P. V. Soc. Linn. Bordeaux, 1938. — 24 — — Grm’elina nov. geii. longissima n. sp. et quelques autres Protozoaires ciliés observés k Dinard. Bulletin du Laboratoire Maritime du Muséum, 1938. — Observations physiologiques préliminaires sur quelques Actinies. Ibid., XX, 1938. — Présence sur la côte française de la Manche de l’Actinie Bolocera Tuediæ (Johnston) ? et quelques remarques sur d’autres Actinies. Bulletin du Muséum, XI, u° 2 (19b9). — Vue d’ensemble sïir la classification des Actinies et remarques sur les critères de la classiftcatiou. Ibid., XT, n” 3. — Justification d'un projet de révision des Aetîniaires des Collections du Muséum. Ibid., XI, n'^ 4. — Sur quelques problèmes d'Actinologie. Ibid., XI, n° 5. — Le dogmatisme dans l’enseignement et la recherche scientifiques. Education et Culture, septembre 1939. — Notes diverses dans la Reoue générale des Sciences. Anatomie comparée des végétaux vivants et fossiles P. Bertrand, Professeur, — Nouvelles observations sur les Fougères primitives du genre Cladoxylon. C. B, Ac. Sc., t. 209, p, 839-841. — De rinfiuence du double phénomène de différenciation liAlîvc et de télescopage sur l’organisation des plantules do Pbanérogî-mes. Id., t. 210, p. 55. — Persistance de la Structure rhyniale dans les rameaux aériens des végétaux fossiles et dans les plantules des Végétaux vasculaires actuels. Bull. Soc. Bot. Fr., 8 déc. 1939. A. Lourièhe, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur un bois triasique de Madagascar. Bull. Muséum, 2® sér., t. X, n“ 6, p. 651. —~ Note sur mie collection de plantes silicîfices provenant de la for¬ mation permienne de l’Autunois. Ibid., p. G56. — Plantes oligocènes de Menât, d'après les matériaux conservés dans les collections du Muséum. Ibid., p. 657. P HAN É RO GA MIE. H. Humbert, Professeur. — Contributions à l’étude de la Flore de Madagascar et des Comores (fascicule I). Notul. System., t. VIII, p. 1-24. F. Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les Guarea (Mélia- cées) africains. Bull. Soc. but. France, t. 86, p. 146. — Encore un cas d’inconstance d’un caractère réputé constant. Bull. Soc, bot. France, t. 86, p. 314. — Méliacées in A. Chevalier, La Flore vivante de l’Afrique occiden¬ tale Française. R, Beînoist, Sous-Directeur du Laboratoire. — Acanthacées, in Catal. plantes de Madagascar, Académ. Malgache, Tananarive, 32 p. — Nouvelles Acanthacées malgaches. Notul. System., t. VIII, p. 135- 161. — 25 — F. Gagnepain, Sous-Dii'ecleiir honoraire, — Capparidacées, Violacées et Polvgalacées nouvelles. Bull. Soc. bot. France, t. 86, p. 597- 603. — Un genre nouveau do Butomacées et quelcjues espèces nouvelles d’Indochine. Ibid., t. 86, p. 300-303. — Magnoliaeées nouvelles ou litigieuses. JSotul. .sy.stem., t- VIII, p. 63-66. — Deux Bixaeées nouvelles ou peu connues. Ibid., t. VIII, p. 131-133. — Une esjièce nouvelle de Pittosporum. Ibid., t, VTII, p. 210-211, — Les Cralæoa d'Indochine. Ibid., t. VTII, p. 211-213. —■ Flore générale de l’ifulothîne. Supplément 2 ; Berhéridaoées (fin), p. 14.5-147- — Lardizahalacres, p. 147-149. — Nymphéacées, p. 150-151. — Papavéracées, p. 151. — Fumariacées, ji. 152. — Crucifères, j). 153-154. — Capparidacées, p. 155-173. — Violacées, p. 173-197. — Bixacces, p. 198-213.— Pittosporacces, p. 21.3-217. — Xanthophyllacées, p. 217-224. — Polygalacées, p. 224-236. J. Leandrt, Assistant. — Contribution à l'étude des Euphorbiacées de Madagascar. î. Phvllantées (suite). Notul. System., t. VII, p. 168- 197. ■—■ Les Croton de Madagascar et des îles voisines. Ann. Musée Colonial de Marseille, 5® série, 7® vol., p. 1-100. Mme Tardieu-Beot, Assistante. — Elude géobotanique de la Flore ptéi’idologique d’Indochine. Congrès Panpacifique, San Fran¬ cisco. — Nombreuses analyses bibliographiques in Bull. Soc. bot. France, 86. — et C. Christenskn. — Fougères d’Indochine : XV, Dipteroideæ. XVI, Polypodoideæ ; XVII. Elaphoglossoideæ. Notul. System., t. VIIT, p.' 175-210. — Flore générale de l’Indochine, t. VII (2® partie). Fougères, p. 1- 144, 17 pl. P. Jovet, Assistant. — h’Azolla fUiculoides aux allées de Boutaut (Bor¬ deaux) in : Calt.é (J.) et Walter (C.), PleridophyUi exsiccata : élude critique des Fougères d'Curope, 2® l'asc, — Sur la gaize oxfordienne. Chemin d’Omont (cimetière) à l’étang de Vivaubières. Excursion du 7 juin 1938. Bull. Soc. Hist. n.at. des Ardennes, t. XXXIII, n® 52, p- 57-59. — Enquête sur une Composée naturalisée en France : Bidens aurea (Ait.) Shorft' (= B. heterophylla Ort.). Sciences naturelles, Paris, n® 3, p. 73-74. — Bidens aurea (Ait.) Sherff = B. heterophylla Ort. Etude biologique, distribution, 1 pl. de fig. Sciences Naturelles, n® 4. — Priorité du binôme « Bidens aurea (Ait.) Sherff » sur Bidens hetero- phylla Ort. Monde des Plantes, 40® ann., n® 237, p. 17-18. Mil® \ Camus, Attachée au Muséum. — Fagacées d’Asie orientale. Bull. Soc. bot. France, t. 86, p. 155-156. — et R. 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Id. — 36 — Agronomie coloniale. Publication de la Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture tropicale, t. XIX, 928 p., XIX pl. Aug. CiiEVALiER, Professeur. — La Vie et l'IEuvre de René Desfon- TAiNES, loudatcur de l’Herbier du Muséum. La carrière d’un savant sous la Révolu! ion. Un vol. 26é p., VI pl. Publications du Muséum national d'Histoire naturelle, id' 4, 1939. — Les espèces, variétés et hybrides de Cotonniers, spécialement les Cotonniers d’origine asiatique cultivés en Afrique tropicale, C. R. Ac. 242-249. ■— A propos des Lemyrvu de Madagascar, t. XIX, j). 250. — L ne plante coloniale précieuse pour l’alimentation : le Haricot doré ou Boubüur, t. XIX, p. 313-322. — Deux plantes à parfum peu connues de l’Ouest-africain, t. XIX, p. 351-353. — 37 — Un arbustp fruitier intéressant pour les pays tropicaux arides : Lemu- ropisu/n cdule Perr,, t. XIX, p. 353. — Les exportations d’essence d’orange par la Guinée française, l. XIX, p. 354. — La ])roduclion des jus de fruits par les colonies françaises, t. XIX, p. 354-355. — Sur quelcjues Caféiers et faux Caféiers de l’Angola et du Mayombe porttigais, t. XIX, p. 396-407. — La erdture du Cotonnier en dry-farming, t. XIX, p. 408-410. — L’origine Ijulauique d’un Agrume hybride : le Clémentinier, t. XIX, p. 428-430. •— Le Tiém des Ri?: d’Indochine. ■— Le problème de la lutte contre cette grave maladie, t. XlX, p. 465-479. — Sur un arbre du Cameroun et du Gabon à bois utilisable : Afz^ia pachi/loba Ilarms, t. XlX, p. 484-488. — Sur quelques types de Gossypium de l'Herbier du Muséum de Paris, t. XIX, p. 537-551. — Fruits à saveur miraculeuse de l’Afrique tropicale, t. XIX, p. 582- 584. — Les origines et l’évolution de l’agriculture méditerranéenne, t. XIX, p. 613-662. — La Somalie Française. — Sa Flore et ses productions végétales, t. XlX, p. 663-687. —• Travaux du Congrès des Riz et des Maïs des Colonies françaises, t. XlX, J.. 790-801. — Les espèces de Solanum cultivées venues du Nouveau-Monde ; les origiires et les résultats de leur culture, t. XlX. — et H. .Jacques-Félix. — Les Podocarpus du Cameroun, t. XIX, p. 411-414. — et Jean I'hocuain. — Un nouvel arbre d’ombrage pour le Caféier t. XIX, p. 430-431. Jean Trochain, Assistant. — Thèse de Doctorat ès-sciences. — Une Convolvulacée ornementale introduite en A. O. F. R. B. A. et Agr. trop., t. XlX, 1939, p. 575-577. 38 — COMMUNICATIONS U Ethnologie en France, Par P. Rivet. A. — La Chaire du Muséum, le Musée d’Ethnograpiiie et l’Ecole d’Anthropologie. L’Ethnologie a derrière elle en France un long et glorieux passé*. C’est en 1855 que la première chaire d’anthropologie fut créée au Muséum d’IIistoire Naturelle de Paris et pendant près de trois quarts de siècle, cette chaire assuma à elle seule l’enseignement olViciel de la science de l’Homme, De Quatrefages, Ha.ma' et Verneau l’occupèrent successive¬ ment et l’enseignement de ces trois savants prouve que leur acti¬ vité s’est étendue, avec un rare bonheur, à l’étude des races et peuples de la terre, non seulement d’après leurs caractères phy¬ siques, mais aussi d’après leurs civilisations et leurs langues. C’est sous l’empire de cette idée féconde que Hamy, frappé du fait que les collections ostcologiques de la chaire d’anthropologie ne correspondaient qu’en partie au champ d’études qu’il s’était donné, pensa à y adjoindre des collections ethnographiques. Le 3 novembre 1877, il obtint la création du Musée d’Ethnographie, en 1879, l’attribution au nouvel établissement de la partie cen¬ trale du Palais du Trocadéro, et en 1880, la nomination du per¬ sonnel nécessainî. Ce nouvel établissement, uni depuis sa fonda¬ tion par un lien moral au Muséum d’Histoire Naturelle, puisque le Professeur d’Anthropologie était en même temps Conservateur du Musée d'Ethnographie, fut rattaché administrativement en 19118 au Muséum d’IIistoiro naturelle. Sitôt le décret de rattachement signé, une réorganisation com¬ plète du Musée fut entreprise et le Musée d’Ethnographie agrandi, chauffé, éclairé et pourvu de tous les perfectionnements modernes, devint digne de la puissance coloniale de la France. Parallèlement à l’organisation d’un laboratoire officiel d’anthro¬ pologie au Muséum, un organisme officieux d’enseignement et de recherches avait été créé en 1875, grâce à l’initiative de Paul Beoca : l’École d’Anthropologie de Paris. Il est inutile de rappeler l’œuvre admirable réalisée par l’École d’Anthropologie de Paris. Son rayonnement a été considérable, son action s’est vraiment exercée sur le monde entier et il n’est peut-être pas de spécialiste de l’étranger qui ne se réclame de son enseignement. 11 suffira de rappeler ici les noms des ptremiers titulaires de ses six chaires : Paul Beoca, Paul Topjnard, Eugène Daely, Gabriel de Mortillet, Abel Hovelacque, Adolphe Bertjllojs et de citer le nom d’un seul de leurs successeurs : Léonce Manouvrier. Pour si brillant qu’ait été l’enseignement officiel du Muséum et de l’École d’Anthropologie de Paris et qqellc qu’ait été la puis¬ sance de son double rayonnement en France et à l’étranger, il n’en demeurait pas moins que l’anthropologie restait en dehors du pro¬ gramme de rUniversité. Ni le Muséum, ni l’École d’Anthropologie n’avaient le droit d’octroyer à leurs élèves un diplôme officiel consacrant, à la suite d’un examen, les connaissances acquises, et apte à assurer aux meilleurs d’entre c\ix une carrière spécialisée. L’étranger, qui, pendant de longues années, était venu demander aux maîtres de Paris la formation théorique et pratique de futurs chercheurs, nous avait précédé dans cette voie. C’est à ce souci que correspond la création de l’Institut d’Ethno- logie de l’Université de Paris. B. -— L’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris. L’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris a été fondé en décembre 1925, par M. Daladier, alors Ministre des Colonies, grâce à des subventions des diverses colonies, dans les buts suivants : 1° Former des ethnologues professionnels et donner à tous ceux qui, vivant ou destinés à vivre aux colonies, ont le goût des études ethnologiques, les instruclioiis nécessaires pour les poursuivre utilement. 2° Mettre à la disposition des personnes susceptibles de faire des enquêtes, des questionnaires d’anthropologie, d’ethnographie, de sociologie, de linguistique, etc... 3® Publier les ouvrages d’ethnologie, qui, en raison de leur éten¬ due ou de l’abondance de leur illustration, ne peuvent trouver place dans lc.s périodiques. 4° Constituer un centre de documentation pour les travailleurs qui désirent étudier une population déterminée. — '40 — 5*^ Organiser des missions d’études ethnologiques ou subven¬ tionner les enquêteurs dans les pays où ils sont installés, La première partie de ce programme a etc réalisée par une série de cours dont voici la liste : 1. Ethnographie descriptive, par M. Marcel Mauss, Professeur au Collège de France. 2. Linguistique descriptive, par M. Marcel Cohen, Professeur à l’Ecole des Lang\ics Orientales Vivantes. 3. Anthropologie, par M. Paul Rivet, Professeur au Muséum National d’itistoire Naturelle. 4. Préhistoire exotique, par M. Paul Wernert, Directeur adjoint du Laboratoire d’Etlmologie à l’Ecole des Hautes Etudes. 5. Ethnogra|)liie de l’Afrique, par M. Henri Labouret, Professeur à l’École Coloniale et à PÉoole des Langues Orientales Vivantes. 6. Linguistique do l’Afrique, par M’^® Homburcer, Directeur d’Études à l'Ecole des Hautes Éludes. 7. Linguistique et ethnographie de l’Asie orientale et de l’Océanie, par M, Jean Przyluski, Professeur au Collège de France. 8. Anthropologie zoologiquc et biologique, par M. Étienne Rabaud, Professeur à la Faculté des Sciences. 9. Géologie des Temps Quaternaires et Paléontologie humaine, par M, Antouin Lanqutne, Professeur à la Faculté des Sciences. 10. Psycho-Physiologie de l’Homme et des Anthropoïdes, par M. Paul Guillaume, Professeur à la Faculté des Lettres. 11. Géographie humaine, par M. Albert Demangeon, Professeur à la Faculté des Lettres. 12. Physiologie comparée des races humaines, par M. Jacques Millot, Professeur à la Faculté des Sciences. 13. Bibliographie, par M*i® Yvonne Oddon, Bibliothécaire au Musée de l’Homme. Des travaux pratiques d’anthropologie, d’anthropologie zoolo¬ gique et biologique, de géologie quaternaire et de paléontologie humaine, d’ethnographie et de bibliographie, forment le complément de l’enseignement théorique. Primitivement, la consécration des études faites à l’Institut d’Ethnologie fut représentée uniquement par un Diplôme, mais dès 1927, la Faculté des Lettres a créé un Certifient d’études supé¬ rieures d’Ethnologie et son exemple a été suivi en 1928 par la Faculté des Sciences. Les élèves, qui ont désiré se consacrer définitivement aux recher¬ ches ethnologiques, ont trouvé des débouchés, soit au Laboratoire d’Anthropologie du Muséum, auquel est rattaché le Musée d’Ethno- graphie, soit dans les centres ethnologiques qui sont constitués ou en voie de se constituer, notamment à l’Institut des Hautes- 41 — Études marocaines, à l’École française d’Extrême-Orient et à rinstitut français d’Afrique Noire, soit enfin à rétrangcr. L’Institut d’Ethnologie peut mettre h la disposition des cher¬ cheurs des manuels spécialeTnent établis pour eux : 1° Instructions anthropométriques ; 2° Instructions sommaires pour les collecteurs d’objets ethno¬ graphiques ; 3® Instructions d’enquête linguistique et Questionnaires linguis¬ tiques, par Marcel Cohen. L’Institut d’Ethnologie a publié depuis sa fondation dans la Collection de ses Travaux et Mémoires, 36 volumes : r Tome I. Watehlot (Em.-G.), Chef de l'Imprimerie officielle de Madagas¬ car. Les Bas-Reliefs des Bâtiments royaux d’Abomey (Dahomey). Paris, 1926, vi-56 pages, 2 fig., 23 r>l. dont 18 en couleurs, cart. toile. Franco et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Tome II. Luquet (G.-H.), Professeur de philosophie au Lycée Rollin. L'Art Néo-Calédonien, documents recueillis par M. Maiius Abciiam- BAULT, Receveur des Postes à Houaïlou. Paris, 1926, i-160 p., 241 fig., 20 pl., cart. toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Tome III. Maunieh (René), Professeur à la Faculté de Droit de l'Unioer- sité de Paris, Ancien Directeur de l’Institut de Sociologie de l’Afrique du Nord, l^a conslruclion colleclive de la maison, en Kahyüe. Étude sur la coopération économique chez les Berbères du Djurjura. Paris, 1926, 81 p., 9 fig., 3 ]il. cart. toile, France et Colonies ! 37 i’r. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome IV. Trautmann (René), Médecin major de première classe des troupes coloniales. La littérature populaire à la Côte des Esclaves. Contes. Proverbes. Devinettes. Paris, 1927, vii-105 pages, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome V. Bauoin (l(ouis). Professeur à la Faculté de Droit de Dijon. L’empire socialiste des Inka. Paris, 1928, ix-294 p., 4 cartes, cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Tome VI. Homburger (L.), Docteur ès-letlres. Les préfixes nominaux dans les parlées penl, liaoussa et bantous. Paris, 1929, xi-167 p., cart. toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome VII. Laboiiket (H.), Professeur à l’École Coloniale et à l’École des Langues orientales vivantes, et Rivet (P.), Professeur au Muséum d’Ilistoire Naturelle. Le royaume d’Arda et son évangélisation au XAUi® siècle. Paris, 1929, 63 p., 20 pl,, cartonné toile. France et Colo¬ nies ; 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome VIII. Leenhardt (Maurice). Notes d'ethnologie néo-calédonienne. Paris, 1930, ix-205 p., 36 pL dont 4 en coul., 2 cartes, cart. toile. France et Colonies ; 125 fr. — Étranger : 150 fr. Tome IX. Leenhardt (Maurice). Documents néo-calédoniens. Paris, 42 — 1932, 514 p., cart. toile. France et Colonies : 100 fr. — Étranger : 125 fr. Tome X. Leeinhardt (Maurice). Vocabulaire et Grammaire de la langue Ilouaïlou. Paris, 1935, vi-414 p., cart. toile. France et Colonies ; 100 fr. — Étranger : 125 fr. Tome XI. Ai.renino (Nicolao de). Verdadera relacion delo sussedido cnlos Reynos e provincias de! Peru (Sevilla, 1,549). Reproduction fac- similc avec une préface de J. Toribio Mediaa. Paris, 1930, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 50 fr. 25. Tome XII. Grtaule (Marcel). Le livre de recettes d’un dabtara abyssin, Paris, 1930, 100 p., cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Tome XIII. Tisserant (Ch.), Missionnaire de la Congrégation des Pères du Sainl-Espril. Essai sur la grammaire Banda. Paris, 1930, 185 p., cart. toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome XIV. Tisserant (Ch.). Dictionnaire Banda-Français. Paris, 1931, 611 p., cartonné toile. France et Colonies : 112 fr. 50. -— Étranger : 137 fr. 50. Tome XV. Labouret (H.), Professeur à VÉcole Coloniale et à l’École des Langues Orientales oioantes. Les Tribus du rameau Lobi, Volta Noire- Moyenne, Afrique Occidentale. Paris, 1931, vr-510 p., 31 pl., 35 fig., cartonné toile. France et Colonies : 125 fr. — Étranger : 150 fr. Tome XVT. Gaden (Henri), Ancien Gouverneur des Colonies. Proverbes et Maximes Peuls et Toucouleurs traduits, expliqués et annotés. Paris, 1932, xxxiii-368 p-, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome XVII. Dorotleon (Mgr). Grammaire et Dictionnaire de la langue des Iles Marquises : Marquisicn-Frani;ais, Paris, 1931, vii-446 p., cartonné toile. Franco et Colonies ; 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Tome XVUI. Dohdillon (Mgr). Dictionnaire de la langue des Iles Mar¬ quises : Frani;:iis-Marquisien, Paris, 1932, 598 p., cartonné toile. France et Colonies : 02 fr. 50, — Étranger ; 87 fr. 50. Tome XIX. Monod (Théodore), Docteur ès-scienceSf Assistant au Muséum d’IIistoire Naturelle. L’Adrar Ahnet. Contribution à Tétude archéolo¬ gique d’un district saharien. Paris, 1932, 202 p., 103 fig., 3 pl., 3 cartes,, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr- 50. — Etranger ; 56 fr. 25, Tome XX. Ricard (Robert), Docteur ès-lettres. La conquête spirituelle du Mexique. Paris, 1933, xx-400 p., 4 fig., 22 pl., 1 carte en couleurs, cartonné toile. France et Colonies : 100 fr, — Étranger : 125 fr. Tome XXL Gaden (Henri), Ancien Gouverneur des Colonies. La vie d’EI Hadj Omar. Qacida en Poular, Paris, 1935, xxiv-288 p., cartonné toile, France et Colonies ; 37 fr. 50, — Étranger : 56 fr. 25. Tome. XXII. Cuisinier (Jeanne). Danses magiques de Kelantan. Paris, 1936, 209 p., 3 fig., 4 pl., cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome XXIIl. Guaman Poma de Avala (Felipe). Nueva Coronica y — 43 — Buen Gobierno (Codex péruvien illustré). Reproduction fac-similé. Paris, 1936, xxyiii- 1179 p., cartonné toile. France et Colonies ; 250 fr. — Étranger : 275 fr. Tome XXIV. Cotiex (Marcel), Directeur d'Études à l'Écols Pratique des Hautes Études, Professeur à VÉcole des Langues Orientales vivantes. Traité de langue amharique (Abyssinie). Paris, 1936, xv-444 p., XXXIIl tableaux, cartonné toile. France et Colonies : 125 fr. — Étranger ; 150 fr. Tome XXV. IIazoumé (Paul), Ancien élève de VÉcole normale de Saint- Louis du Sénégal, Instiluleur au Dahomey. Le Pacte de Sang au Daho¬ mey. Paris, 4937, viii-170 p., 2 fig., 7 pl., cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 5Û. — Étranger ; 56 fr. 25. Tome XXVI. Soustelcf. (Jacques), Docteur ès-lettres. La Famille Otomi- Pame du Mexique Central. Paris, 1937, xvi-571 p., 22 fig., 17 pl., 9 cartes, cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étranger : 125 fr. Tome XXVIL Dumézii. (Georges), Directeur d’Études à VÉcole des Hautes Études. Contes Lazes. Paris, 1937, xiii-l32 p,, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25. Tome XXVTIL Sachs (Curt), Ancien Professeur à l’Université de Berlin, Ancien Chargé de Alission au Al usée d’Lthnographie de Paris, Profes¬ seur à VUrdversité de New-York. Les Instruments de Musique de Mada¬ gascar. Paris, 1933, ïx-96 p., 21 fig., 17 pl., cartonné toile. France et Colonies : 37 fr, 50. — Étranger ; 56 fr. 25. Tome XXIX. GnÉBAur (Sylvain), Professeur de Langue et de Littérature éthiopiennes à l’Institut Catholique de Paris. Catalogue des Manuscrits éthiopiens de la Collection Griaule. Première Partie. Paris, 1938, ix-320 p., 8 pl., cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étran¬ ger : 125 fr. Tome XXX. Gréb-aut (Sylvain). Catalogue des Manuscrits éthiopiens de la Collection Griaule. Deuxième Partie. Sous presse. Tome XXXI. Féchaui (Mgr Michel), Professeur à la Faculté des Lettres de Bordeaiur.. Proverbes libanais. Paris, 1938, xviii-848 p., cartonné toile. France et Colonies ; 150 fr. — Étranger : 187 fr. 50. Tome XXXIL Griaule (Marcel), Directeur-adjoint du Laboratoire d’Ethnologie de VÉcole des Hautes Études. Jeux Dogons. Paris, 1938, vn-292 p., 132 fig., 12 pl., cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. —' Étranger : 87 fr. 50. Tome XXXIIL Griaule (Marcel). Masques Dogons. Paris, 1938, xi- 896 p., 261 fig., XXII pl., cartonné toile. France et Colonies : 250 fr. — Étranger : 275 fr. Tome XXXIV. Dubois (Henri), S. J. Monographie des Betsileo (Mada¬ gascar). Paris, 1938, xviii-1510 p., 191 fig., 10 pl., cartonné toile. France et Colonies ; 250 fr. — Étranger : 275 fr. Tome XXXV. Mus (Paul), Docteur ès-lettres, AJembre de VÉcole fran- {:aise d’Extrême-Orient. La Lumière sur les Six Voies. Paris, 1939, 44 — xxx-330 p., 6 pl., cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étran¬ ger : 125 fr. Tome XXXVI. S.\cletjx (Charles), C . S . Sp . Ancien Missionnaire apos - tolirpte à Zanzibar . Dictioniraire Swahili-Français, tome 1. Paris, 1939, 479 p., cartonné toile. France et Colonies ; 125 fr. ■— Étranger : 150 fr. Tome XXXVll. Sacleux (Charles). Dictionnaire Swahili-Français, tome II, Sous presse . Tome X-XXVÎTI. Lifchitz (Déhorah). Textes éthiopiens magico-reli- giftuXj vui-‘254 p,, cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50. Durant l’année scolaire 1938-1939, l’Institut d’Ethnologie a marqué une progression constante, puisque le nombre de ses étu¬ diants a été porté de 165 à 256. Malgré la guerre, 69 élèves se sont inscrits pour 1940. C. — L’œuvre de coordination. Une heureuse liaison existait entre les trois organismes olli- ciels : Laboratoire d’Antbropologie du Muséum, Musée d’Ethno- graphie du Trocadéro, Institut d’Etbnologie de l’Université, puisque le Musée d’Ethnographie avait été rattaché à la chaire d’Anthropologie du Muséum et que le titulaire de cette chaire était un des secrétaires généraux de l’Institut d’Ethnologie. Mais il était évident que cette liaison réalisée, grâce à un heu¬ reux concours de circonstances, ne pouvait que gagner à devenir durable. Ceci ne pointait être réalisé que ])ar le groupement de ces trois organismes dans un même local. En efl’et, ces trois élé¬ ments essentiels de l’organisation ethnologique se trouvaient éloi¬ gnés les uns des autres : l’Institut d’Etbnologie dans une dépen¬ dance de l’Université, les collections anthropologiques et le Laboratoire dans les locaux du Muséum d’IIIstoire Naturelle, les collections ethnographiques euples et les manifestations les plus caractéristiques de leur civilisation au cours des âges. L’anthropologie et l’ethnogra¬ phie restent étroitement unies, en même temps que sont supprimées les séparations factices cuire la préhistoire, la protohistoire, l’his¬ toire et la vie actuelle. A coté des salles dont l’ordre est essentielle¬ ment géographique, d’autres salles présentent tous les documents sur l’origine de l’espèce humaine et ses variétés, sur la croissance, les anomalies, sur les mutilations ethniques, sur les diverses mani¬ festations de l’activité humaine : le feu, la monnaie, les moyens de transport, les techniques diverses, l’art, la magie et la religion, A côté de l’exposition analytique, une large part est réservée à l’exposition synthétique. Doublant ses salles d’exposition, le Musée possède de vastes^ magasins, permettant le renouvellement des collections et la consti¬ tution de séri<^R destinées aux chercheurs. Chacun de ces magasins, avec sa salle de travail et le bureau du directeur de la section, constitue une des onze cellules de réta¬ blissement : Départements d’anthropologie, de préhistoire, d’ethnologie musi¬ cale, d’Europe, des peuples arctiques, de l’Afrique blanche, de l’Afrique Noire, de .Madagascar, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique, Enfin, venait d’être constitué un département de technologie comparée au moment de la déclaration de guerre. Une vaste bibliothèque avec fichier méthodique et alphabétique, pouvant contenir 300,000 volumes est à la disposition de tous. Le Musée comprend aussi un atelier de désinfection et de réj)a- ralion, des services annexes de serrurerie, de Tuenuisevie, de photo¬ graphie, deux salles de conférences, munies de l’équipement le plus moderne, permettant la projection de films de tous formats, une photothèque et une phonothèque. En juin 1038, le Laboratoire d’Anthropologie du Muséum, devenu, pour consacrer par un nouveau titre le nouvel état de choses, le Laboratoire d’Ethnologie des hommes actuels et des hommes fossiles, les laboratoires d’etbnologîe et de paléo-ethnologie de l’Ecole des 1 Tantes-Etudes furent transférés ou installés au Musée de rUomme; l’Institut d’bitlinologie les suivit en octobre 1938. Enfin, des Sociétés Savantes : Société des Américanistes, Société des Africanistes, Institut français d’Anthropologie, Société Pré¬ historique française, acceptèrent de confier à la Bibliothèque du ■— 46 — Musée, leurs précieuses collections de livres, trop souvent inuti¬ lisables jusqu’alors, faute d’un local approprié et d’un bibliothé¬ caire de métier. Ainsi se trouve constitué, dans une féconde collaboration, un centre ethnologique de recherche, d’enseignement, de documen¬ tation et d’éducation populaire, sans doute unique au monde. D. — Sociétés d’Ethnologie. Le but de la Société des Arnerwanistes, fondée en 1895 (Prési¬ dent ; Marquis G. de Créqui-Montfort ; secrétaire général : Pro¬ fesseur Paul Rivet), est l’étude scientifique de l’Amérique et de ses habitants, depuis les époques les plus anciennes jusqu’à nos jours. Le Journal de la Société des Américanistes groupe des mémoires originaux sur les questions d’anthropologie, archéo¬ logie, ethnographie, linguistique, histoire coloniale et géo¬ graphie humaine concernant les Amériques ; des notices sur le mouvement scientifique américaniste et la vie de la Société ; une Bibliographie américaniste. Cette publication est adressée, dans le monde entier, aux membres de la Société ; à des Bibliothèques et Sociétés savantes en échange de leurs publications respectives ; à des abonnés. Périodicité : 2 fascicules par an, totalisant de 400 à 600 pages, La série complète comprend actuellement 35 volumes. Les séances ont lieu le premier mardi de chaque mois, de novembre à juin, au Musée de l’Homme. Ainsi la Société des Américanistes encourage les chercheurs en leur olTrant un moyen de donner une large diffusion à leurs tra¬ vaux ; elle établit un lien, d’une part entre les spécialistes «les dilTérentes disciplines constituant la science ethnologique améri¬ caine, d'autre part entre ces mômes spécialistes et ceux qui, tout en s’intéressant à ces questions, n’ont pas le loisir de s’y consacrer personnellement ; enfin, grâce à son système d’échanges, elle met à la disposition du public une bibliothèque spécialisée exception¬ nelle ment riche. La Société des Africanistes, fondée en 1931 (Président : Général Gouraud; Secrétaire général : M. Paul Lester), a pour but l’étude scientifique de l’Afrique et de ses habitants depuis les époques les plus anciennes jusqu’à nos jours. Elle publie un Journal, qui paraît deux fois par an ; le Journal de. la Société des Africanistes contient des mémoires inédits, portant notamment sur l’ethnographie, l’anthropologie, la linguistique, l’archéologie, la préhistoire, etc... des sociétés africaines ; il contient aussi une bibliographie de tous les documents propres à faire connaître les progrès des sciences africaines. Les séances ont lieu le deuxième mercredi de chaque mois, au Musée de l'I[oinme, de novembre à juin. La série du Journal de la Société des Africanistes comporte actuelle¬ ment neuf volumes. U Institut français d’Anthropologie (Président, M. Jules Bloch ; Secrétaire général, M. Paul Lksteb) a été créé en 1911 pour per¬ mettre à tous les chercheurs de confronter leurs conclusions et de discuter leurs hypothèses, d’étudier la possibilité de leur généra¬ lisation au monde entier ou au moins à des régions dépassant les limites du cadre territorial dévolu à chacun de ces chercheurs, de déterminer les relations et les contacts qui ont pu exister entre les divers continents, d’aUirmer et de confirmer la solidarité de leurs recherches dans tous les domaines et sous toutes les latitudes. l'Institut français d'anthropologie, société de synthèse, se réunit le troisième mercredi de chaque mois, de novembre îi juin, au Musée de l’Homme. C’est une Société fermée, composée d’anthropologues, d’archéologues, de préhistoriens, d'ethnographes, de sociologues, de linguistes, de folkloristes et même de représentants autorisés de spécialités qui peuvent souvent apporter d’ulilés indications pour la solution des problèmes ethnologiques : zoologistes, bota¬ nistes, géographe.s, etc... Le résumé des communications et des discussions qui les suivent est publié dans L'Anthropologie. E. — Missions ethnologiques. La vitalité de la science ethnologique ne s’est pas seulement manifestée en France par le nombre toujours croissant des étudiants et des chercheurs qui ont fréquenté les cours, les laboratoires et qui ont prêté leur concours, souvent bénévole, toujours précieux, aux dilTérents départements du Musée de l’Homme, par le développement dos Sociétés d’ethnologie, mais aussi par le nombre des Missions organisées directement ou en partie par les organismes qui représentent officielloment cette science. Pour la plus grande commodité, nous avons groupé ces mis¬ sions par continent et par année, depuis 1926, date à laquelle l’ethnologie a pris vraiment place dans l’enseignement universi¬ taire. — 48 Eubope. 1928. G.-H. Rivière. Séjour au Musée d’ethnographie de Gôteborg pour en étudier l’organisation, 1929 et 1930. Henri-Martin. Fouilles en Charente, au Roc et à La Quina. 1933. Smoulak. Voyage d'études en Angleterre (Visites des Musées et recherches dans les Bibliothèques). 1937. ViLDK. Mission on Esthonie (Etude de rites et de fêtes saisonnières). 1938. M. et Lîenezech. Recherches ethnographiques en Albanie. M*i® Champart. Etudes de folklore hongrois. ViLDÉ. Mission en Esthonie et en Finlande (Préparation d’une thèse de doctorat sur la Religion des Paysans). 1939. Benezech. Mission en Yougoslavie, région du Vardar (traditions et folklore). M^^® Bouteiller. Mission en Turquie (interrompue par la guerre). Creston et Divra'. Mission aux îles Féroë (inachevée pour les mêmes raisons). Asie. 1930. Hackin. Récoltes ethnographiques en Afghanistan. Mission Centre-Asie. 1931 et 1932. Rivet. Mission etlmologique en Indochine. 1932. Weui.eksse. Enquête sur le Nomadisme en Syrie. M^i® Cuisinier. Recherches de documents concernant la Magie, les danses religieuses et les chants aux Etats Malais. 1934 et 1935. Devereux. Étude sur les Moi Sedang d’Indochine. Ci.AEYs. Mission permanente en Indochine, permettant de cen¬ traliser, de réunir et de coordonner les recherches ethnologiques en Indochine française. 1935 et 1936. R. P. Charles et Lieutenant de Boijciieman. Conditions et Conséi|uences de la sédentarisation chez les Nomades du Désert de Syrie. 1936. M^°^® Appell-Duclaux. Mission ethnographique en Chine. 1937. Fromaget. Fouilles archéologiques dans le Ilaut-Tonkin. 1937 et 1938. M^l® Cuisinier et M™® Delmas. Mission chez les Muong. 1938 et 1939. Lekoi-Gouruan. Séjour au Japon (L’homme et les animaux dans le Nord de l’Asie). 1938. Rat. Études des populations musulmanes en Syrie et dans l’Inde. R. P. Koppehr. Étude des Rihl et des Korkas dans l’Inde. Afrique. 1926. Gromand. Étude de l’habitation berbère au Maroc. 1927. Gouverneur Julien. Influence arabe dans les îles Mayotte et Nossi-Bé et à Madagascar, depuis Mananjary jusqu’à Farafangana. — 49 — Gouverneur Gaden. Étude sur les Peuhls du Sénégal (dialectes, proverbes, littérature et histoire). Mission renouvelée en 1928, 1930 et 1932. 1928 et 1929. Griaüle. Exploration de la partie septentrionale de l’Abyssinie. Étude ethnographique et linguistique du Godjam. 1929. Commandant Husson. Collecte d’objets ethnographiques dans le Ouadaï. Labouhet. Mission ethnugrapliique en A. G. F. (masques Ilabbé). CocHATN. Voyage d’études au Maroc chez les Ida ou Tauan (droit coutumicT). 1930. Wateulot. Collecte d’objets ethnographiques au Soudan. Marcy, Missions aux îles Canaries (Caractères linguistiques des anciens parlcrs guanches). Decary. Étude ethnographique à Madagascar. Lieutenant de la Crapelle. Informations sociologiques au Maroc (Po\iplcment de la Mauritanie du Nord). 1931. M^^® JouiN. Le costume féminin au Maroc. 1931 et 1932. Mission Dakar-Djibouti. 1933. Labouhet. Mission au Cameroun. 1934. Rivet. Mission ethnologique en Guinée française et à Madère. Monod, Mission archéologique dans le Sud-Algérien. Ml^® du PuiGAUDEAU ct Marioii Senones. Mission en Mauritanie. Griaui.e. Mission au Soudan. PauI.ME et Lifghttz. Mission chez les Dogon de Bandiagara. M^i® Armer. Mission au Cameroun dans la région de Bafia. 1935. Pépehty. Voyage d'études au Maroc. Monod. 2® Mission dans le Sud-Algérien (outillage préhistorique). Le Cœur. Mission au Tibesti. 1935 à 1930. M**®® Tilmon et Rivière. Mission dans l’.Aurès (Études sur la condition de la femme, sur le folklore et les techniques et sur la langue chaouïa). 1936. Wateri.ot. Mission archéologique en Mauritanie, au Soudan et en Guinée. Mission Sahara-Cameroun (photographies aériennes). Labouret. Mission en Côte d’Ivoire, Ilaute-Volta et Soudan occiçais anglais pour permettre une étude linguistiijue extensive, organisation de la recherche ethnogra[)hique, 19C9 et 1940. Van den Broek. Mission en Océanie. F. — Conclusion. En terminant cet exposé de l’efFort réalisé en France pour l’ethno¬ logie et des résultats obtenus, qu’il me soit permis d’insister sur le fait que cette œuvre n’a pu être menée à bien que grâce au rassem¬ blement de toutes les forces éparses qui se dépensaient en ordre dispersé, pour l’étude de l’homme. Leur rendement, leur elhca- cité ont été décuplés par leur association. J’ai la conviction que le même résultat pourrait être atteint pour toutes les sciences, si la mise en commun des ressources d’en¬ seignement, de documentation, de recherche était étendue à cha¬ cune d’elles, autrement dit, si les savants de chaque discipline acceptaient de se grouper en une série d’Instituts spécialisés où, tout en conservant leur pleine indépeiitlance, ils fusionneraient leurs bibliothèques, leurs collections, leurs fichiers, leur instru¬ mentation, et où, par la force même des choses, leur enseignement acquermit une plus large audience par l’attrait qu’exerceraient ces centres sur les étudiants et par une souple coordination des sujets traités. l’our l'ethnologie, la tâche a été certes facilitée par les liens occasionnels qui s’étaient créés entre les divers organismes qui se consacraient à cette science, et par le fait que le particularisme de chacun d’eux s’était atténué ou avait même complètement dis¬ paru. Il me semble cependant que, pour toutes les autres sciences, une œuvre analogue est réalisable ; les avantages qui en résulteraient pour le dévclopp(!mcnt et le x'ayonnement de la science française, les économies de foi'ce, de temps et d’argent qui en seraient la conséquence, sont si évidents qu’il est impossible que cette vaste réorganisation de toute la structure scientifique de notre pays ne soit pas entreprise et menée à bien. — 53 Sur la présence au Mozambique de Cheiridium museorum Leach (Pseudoscorpions) dans les galeries de Coléop¬ tères Bostriciiides. Par Max Vachon. M. F. Lesne, en 1928, au Mozambique, eut la bonne fortune de récolter plusieurs exemplaires de Cheiridium museorum dans les galeries de Coléoptères Bostrichides appartenant au genre Phuna- pate : P. fronkdis Fkhr [Cheroha, l Ç) ou au genre Smo;r^/on ( Inha- coro, I ex. et plus au Sud, près de la frontière de la Khodésie, à Villa Pery, 2 $), En Europe, en Afrique du Nord, les petites colonies de C. museo¬ rum ne sont pas rares. Mais toujours, on ne les trouve que près des habitations. C’est dans les endroits secs, sous les pierres, les vieilles planches que loge de préférence ce petit Pseudoscorpion rougeâtre d’à peine 1,4 ram. Je l'ai, maintes fois, observé dans des ruches abandonnées, des poulaillers inhabités et toujours dans les lieux bien secs et poussiéreux. J’en ai obtenu de nombreux exemplaires en tamisant le foin abandonné dans les greniers. Aux Indes, 1 $ fut ramassée au Mu.sée de Calcutta dans un nid d’oiseaux (Cypselus afflnis)^ 1 sur les murs d’une salle de bains dans le Collège de Dehra-Dun (Ellingsen, 1914) et, d’après cet auteur, l’apport de cette espece ne fait pas de doute. D’autres captures, toujours rapportées par Ellingskn, 1911, sont intéressantes. U s’agit de 2 Ç récoltées en foret sur des « yellow- wood )) 1, dans la colonie du Cap, c’est-à-dire dans des lieux sau¬ vages. Et ceci, dit Eli.ïngsen, est remarquable. Les trouvailles de M. Lesne confirment donc celles rapportées par Ellingsen’. Le Cheiridium museorum peut vivre loin des habi¬ tations, dans des lieux sauvages ; en Afrique du Sud, son habitat paraît naturel et normal. M. Beier, par suite de la rareté des Cheiridium. en Afrique du Sud, accepte que cette espèce y fut importée de nos régions euro¬ péennes. Je ne suis pas éloigné de penser qu’en ce pays, le Pseu- 1. D’après M. E. Pellkgrin, il s’agit vraisemblablement d’un Conifère répandu dans ces régions, le Podocarpus lalifolius. — 5 4 doscorpion en question est autochtone et que, si vraiment nous avons alTaire à la même espèce, la dispersion s’est faite de l’Afrique vers l’Europe et les Indes. Beier (Max), 1932, — Das Tierreich, Lief. 58, p. 8 et 9. Ellingsen (E.), 1911. — The Pseudoscoipions of South Africa bascd on the Collections of the South Africa Muséum, Cape Town. — Ann. of South Afr. Muséum, t. X, p. 86 et 104. — 1914. — On the Pseudoscorpions of the Indian Muséum. Bec Ind. Mus., t. X, n° 1, part. I, p. 11. (Laboratoire de Zoologie du Muséum). Contribution a l'étude des Oniscoîdes Africains, Il 1. ISOPODES TERRESTRES RÉCOLTÉS EN CÔTE D'IVOIRE PAR M. L. Chopard Par L. Paulian de Félice. Bien qu’ayant à l’étude un important matériel d’Oniscoïdes africains rapportés d’Afrique Orientale par M. le Professeur Jean- NEL, des massifs volcaniques du Cameroun par MM. Lrpesme, Paulian et Villiehs et récoltés au Séné}ial par M.. Tli. Monod, il m’a semblé utile de publier dès maintenant la description d’une espèce nouvelle que M. L. Chopard a rapportée de Côte d’ivoire et dont il a bien voulu me confier l’étude, Pehiscyphops Chopardi n. sp. (fig. 1-14), Longueur ; 12 mm. Type : un exemplaire Côte d’ivoire : Danané (coll. Muséum de Paris). Corps très convexe, brun foncé à taches blanches très distinctes. Segments thoraciques I, II, IV, Y, VI et segments pléonaux Il-IV avec deux taches blanches transversales. Kpimères péréionales III blanches sauf l’angle apical; épimères Ml marginé)es de blanc en avant et en dedans. Telson et segment pléonal V entièrement sombre. Basipodite des uropodes blancs sauf l’angle apical interne ; face sternale blanche sauf les coxopodites des péréiopodes plus ou moins tachés de gris clair. Tête très nettement plus large que longue, à lobes céphaliques latéraux très saillants, étroits, débordant les yeux, ceux-ci avec une vingtaine d’ocelles visibles d’au-dessus. Marge antérieure du front droite, non rebordée, continuant régulièrement l’épistome, .sculpture céphalique formée d’impressions longitudinales courtes et peu denses sur l’épîstome ; ponctuation effacée sur le front. Tout le reste du corps à assez fine granulation dense et très courte pubescence pâle. Antennes à article II du scape et moitié apicale du V blanc ; flagelle blanc ; le scape brun foncé. Premier péréionite de peu plus long que le suivant, angles anté- 1. Cf. L. Paulian de Félice, Bull. Soc. Sc. nat. Maroc, 1939 (sous presse). Bull. Muséum, 1940 (sous presse). — 56 ~ rîcurs très saillants et arrondis à l’apex ; bourrelet épiméral épaissi en avant, s’atténuant et se rétrécissant progressivement vers l’ar¬ rière sans atteindre l’angle postérieur qui est saillant en arrière, faiblement obtus et entier j marge latérale non sillonnée; coxo- podite formé par un lobe court, arrondi, peu saillant et très en retrait des marges ; base du péréionite en courbe régulière con¬ vexe. Péréionites II-VI à angles postérieurs progressivement moins saillants en arrière et plus aigus; péréionite VII à marge posté¬ rieure distinctement bisinuée en arrière ; coxopodite II formé par une court<‘- ride transverse obtuse. Tubercule latéral sétigère des péréionites 1-VII bien distinct et sitiié très près de la marge pos¬ térieure mais pas h son contact. Epinières pléonales III à bord externe presque rectiligne, angle apical droit; épinières IV et V à côté externe en courbe régulière, les V convergentes. Telson un peu plus long que large, longuement étiré en pointe étroite, un peu obtuse, au milieu. Uropodes à basipodites larges, fortement échancrés en courbe au bord apical ; angle apical interne étiré en pointe dépassée de peu par rcxtrcmil.é dp toison ; angle apical externe obus, dépas¬ sant de peu répimère V. Exopodita relativement long et assez, étroit, dépassant l’angle apical interne du hasipodite. Endopodite séligêre à l’apex et de peu plus court que lo telson. Péréiopodes VII ^ sans caractères secondaires, longs et grêles à épines simples. Periscyphops Chopardi n. sp. est voisin de P. silvanum B. L. du Cameroun, dont il partage la plupart des caractères. Il en dif¬ fère cependant par un système de coloration différent et par la forme des lobes latéraux de la tête et la forme des uropodes. Le caractère tiré de la forme des epirnères pléonalcs V et employé par Buddle-Lund ne paraît pas utilisable pratiquement. En dehors de cette espèce, M. Cbopard a rapporté de son voyage trois aiilres espèces d’Oniscoïdes. Ce sont : Periscyphops Alliiaudi (Dollf.). — Un exemplaire de Danané, chez lequel les péréionites et les pléonites sont irrégulièrement et peu distinctement tachés de roux de chaque côté de la ligne mé¬ diane ; espèce décrite de Côte d’ivoire. Mesarmadillo similis R'ich.. — Un exemplaire de Danané; décrit du Libéria. Porcellionides pruinosus Brdt. — Un exemplaire de Gangara de cette espèce cosmopolite. (Laboratoire de Zoologie, Vers et Crustacés, du Muséum). Récoltes entomologiques faites par L. Berland A ViLLA-CiSNEROS (RlO DE OrO) ISOPODES TERRESTRES RECUEILLIS AV RiO DE OrO Par L. Paulian de Félice. M. L. Berland nous a communiqué récemment une petite col¬ lection d’Oniscoïdes récoltés au Maroc et au Rio de Oro au cours d’un voyage qu’il fit dans ces régions pendant le printemps de 1939, en compagnie de M. Max Vachojv. En ce qui concerne les especes marocaines, les récoltes de MM. Vachon et Berland, sans nous apporter d’espèces nouvelles pour la faune régionale telle que nous l’avions établie précédem¬ ment [Bull. Snc, Sc. nnt. Maroc, 1939, sous presse), nous ont fourni quelques espèces intéressantes. Du Rio de Oro, où M. Berland a chassé à Villa-Cisneros, aucune capture d’Isopode terrestre n’avait encore été signalée. La récolte de M. Berland comporte quatre espèces dont une nouvelle. Ce sont : Porcellio lævis Latr. — Espèce cosmopolite, très répandue dans la région méditerranéenne et au Maroc. Porcellio alhinus B. L. — Caractéristique par sa dépigmentation, cette espèce est répandue dans toute la zone érémique d’Afrique du JNord. Sa capture à Villa-Cisneros n’est nullement surprenante. Monod l’avait signalée de Mauritanie ; Port Étienne {Bull. Soc. Sc. nai. Afr. Nord, XXI H, 1932, p. 244). Porcellionides sp. — Lui exemplaire blanc, unicolore malheu¬ reusement défectueux, mais semblant voisin de P. sahuleti B. L. Il paraît exister toute une série d’espèces non pigmentées de Por- cellinnides à la lisière Nord du Sahara et le long du littoral atlan¬ tique nord-africain. J’ai d’ailleurs décrit récemment une espèce nouvelle de ce groupe {P. Fagei n. sp.) provenant de Tiznit (extrême sud marocain). 1. Cf. L. Berland, Aspects de la flore et de la faune à Villa-Cisneros (Rio de Oro), et A. Chevalier, A propos de la végétation à Villa-Cisneros (C. R. somm. Soc. Bio¬ géographie, 1939, n“^ 138-139, p. 83-87). _ 59 — DIploexochus Berlandi, n, sp. (fig. 1*13); Long. : 4 mm. Types ; deux exemplaires $. Rio de Oro : Villa-Cisneros, 1-4 juin 1939, (coU. Muséum de Paris). Corps très convexe, court et large, brun foncé à bords roux, ou entièrement roux ; tubercules péréionaux clairs. Tête très trans¬ verse ; une dizaine d’ocelles de chaque côté. Tête assez densément et grossièrement tuberculée. Marge latérale prolongée sur l’épis- tome. Carène frontale entière, droite, en bourrelet relevé vers le bule. — 3, éjiimèros péréionalcs T-IJI vues de lace. — 4, uropode face terg;ale. 5, tête de face. — 6, apex du maxillipède. — 7, apex du lobe interne de lux 1. — 8, antenne. — 9, apex du lobe externe de mx 1. — 10, péréiopode YII. — 11, détail de sculpture du péréiopode VII Ç, méropodite. haut, angles latéraux de la carène aigus, la carène un peu abaissée en son milieu. Epistome plan. Tout le corps couvert de Unes et denses écailles arrondies peu saillantes. Peréion à premier segment d’un tiers plus long que le second ; les segments II-VII déprimés dans leur moitié antérieure, relevés dans la moitié postérieure, la ligne de démarcation bien marquée. Région postérieure de chaque peréionite avec une rangée trans¬ verse de tubercules ovalaires allongés et peu saillants ; dans la région antérieure de chaque segment les tubercules sont moins nombreux et plus irréguliers. Pércionite I avec deux gros tuber¬ cules au milieu de la marge antérieure et une callosité postérieure bien moins marquée située à égale distance des deux tubercules -- 60 — antérieurs. Epimère du premier péréionite en bourrelet mince ; angle post«;rieur largement arrondi ; coxopoditc débordant latéra¬ lement la marge externe de l’épi mère dont il est séparé par un profond sillon continu, entier jusqu’à l’angle antérieur ; angle postérieur du coxopodite saillant en arrière, arrondi, dépassant l’angle postérieur de l’épi mère dont il est séparé par une profonde fissure, Epimères du péréionite II courtes et arrondies, s’encas¬ trant entre l’épimèrc et le coxopodite du péréionite I. Coxopodite II bien en retrait de la marge latérale de l’épimère II, plus long que cette é])imère, en longue lamelle longitudinale dont l’angle posté¬ rieur est saillant en dent. Ce coxopodite vient s’appuyer contre la face interne, du coxopodite I. ' L’épimère péréionale 111 s’encastre entre l’épimère et le coxo- 12 13 Fig. 12-13, Diploexochus Berlandi, n. sp. — 12, tclson et uropodes. — 13, tête d’au- dessus. podite II. Marge postérieure des péréionites I-VII courbée au niveau des épinières, l’angle postérieur de celle-ci se trouvant par suite très légèrement saillant en arrière, mais toujours arrondi. Pléoti U’cs court. Epimères pléonales étirées légèrement en arrière en angle aigu ; surface du pléon légèrement inégale. Tclson. nettement plus large que long, fortement rétréci au milieu, très faiblement élargi dans la moitié postérieure, tronqué droit H l’apex. Uropodes à basipodites très développés ; endopodites bien plus courts que les basipodites et larges ; exopodites très petits, insérés en retrait de la marge interne des basipodites, très loin de la région apicale. Antennes courtes et épaisses ; article II du scape un peu sillonné sur la face externe pour y recevoir l’article III ; article V bien plus long que le flagelle, celui-ci de deux articles dont le premier est trois fois plus court que le second qui est terminé par une forte soie. Mandibules avec un seul pénicillé libre. Lobe externe des pre¬ mières maxilles avec neuf dents simples, les quatre externes plus fortes, Périopodes courts, assez grêles, à surface écailleuse ; les épines du méropodite et du carpopodite du pcréiopode VII sont étroite¬ ment bifides ou trifides dans leur région apicale. Je rattache cette nouvelle espèce au genre Diploexochus Brd. tel qu’il a été redéfini par AncArsGELi (Bull. Mus. Zool. Anat. Comp. R, Un., Torino, XLIV, 1934, (HT), 46). Il est regrettable qu’AaCANGELr ait cru utile de multiplier les genres et sous-genres dans la famille si embrouillée dos Annadillidæ, en se basant surtout sur les descriptions des auteurs et non sur des individus. Son étude, que n’accompagae aucune figure, est d’un emploi très malaisé et ne permet guère de se faire une idée claire de scs subdivisions. En tout cas, 1). Berlandi; n. sp. paraît très voisin de D. canariensis (Dollf,), des Canaries et de I). trifolium (Dollf.) des îles du Cap Vert, mais il est intéressant de constater que, dans sa nouvelle acception Diploexochus ne comprimd plus d’espèces africaines. Il est cependant possible que les caractères systématiques employés dans l’étude des Armadillidce ne soient que des caractères de con¬ vergence ; en elTet ce sont tous des caractères dérivant secondaire¬ ment de la tendance à l’enroulement et correspondant à des adap¬ tations à cet enroulement ; il semble donc difficile de leur accorder rimportancc taxonomique essentielles que leur ont accordée Ver- ncEKE et Akcangeei. En somme et d’après ce que l’on connaît à l’heure actuelle de la faune isopodologique du Hio de Oro, cette région comprend d’une part des éléments proprement sahariens, répandus largement à travers les régions désertiques de l’Afrique du Nord, du Nil à l’Atlantique, et d’autre part un éléînent atlantique. Il est probable que l'étude du produit des tamisages dans les stations à faune « coulractce » (Th. Monod), par e.'ccmjde au pied des plantes, amènera à trouver au Hio de Oro certains éléments africains typiques, déjà connus du Nord du Sénégal, comme par exemple les Niambia. Une telle remontée de la faune éthiopiennes le long du littoral atlantique est en effet bien connue pour de nom¬ breux groupes zoologiques. (Laboratoire de Zoologie, Vers et Crustacés, du Muséum). 62 - Observations sur les Oribates (is® série) Par F. Grandjkan. I. — La chaetotaxie des tibias I et II. Les verticilles de 6 poils, particuliers aux tibias I et II de cer¬ tains genres, comportent toujours un poil dorsal d, 3 poils anti¬ axiaux Is", U", st’' et 2 poils paraxiaux l', e' {fig. 1 D). Les vei'ti- cilles de 5 poils, beaucoup plus communs sur les tibias et les génuaux, sont formés des poils d, l", V, v', avec la disposition pseudosymétrique des ligures 1 A, 1 B, 1 C. C’est un problème important de savoir quels rapports existent entre les deux sortes de verticilles. Il y a certainement plusieurs solutions. Dans cette uote je parle surtout de celles qui sont sug¬ gérées par le développement de Camisia segnis (LIerm.). Les figures 1 C et 1 D donnent ce développement. A la patte 1 de la deutonymphe le génual vient d’acquérir ses deux derniers poils v' et Le tibia reste à 4 poils comme aux deux stases pré¬ cédentes. liR tritonymphe lui apportera les 2 poils manquants. A la patte II on aurait presque les mêmes figures et tout se passe comme à I, sauf l’apparition plus tardive, à la tritonymphe, de la paire o du génual. Les emplacements des poils ne varient guère et se comparent très bien d’une stase à l’autre, ainsi que leurs formes, comme on le voit sur les figures. Le poil unique antiaxial des tibias I et II, depuis la larve jusqu’à la deutonymphe, est donc li". Pour confirmer ce résultat, j’ai étudié les écarts. 15 deuto et 10 tritonymphes ont été examinées La figure 1 A représente l’écart le plus fréquent à la deutonymphe ; Is" existe (8 : 30). Plua rarement (1 :30) c’est st" qui existe (fig. IB). Ces deux poils ne manquent pas à la tritonympfie (0 ; 20). Quant à li", il est constant. Les chiftVes précédents s’appliquent à la patte 1. Les écarts de la patte 11, d'après les mêmes exemplaires, sont la présence de Is" à la deutonymphe (7:30) et la déficience de st" à la tritonymphe (3 : 20). 1. Ces exemplaires provenaient des environs de Dax où ils ont été récoltés directe¬ ment sur les feuilles d’un buisson, en janvier 1933. Les C. segnis se tenaient presque toujours contre les nervures de la surface inféiieure. — 63 — Ainsi, chez Camisia segnis, aux tibias l et II de l’adulte, le ver- ticille de 6 comprend 4 poils larvaires et 2 tardifs, nés ensemble à la tritonymphe, ces derniers étant Is" et st". Il en est de même chez Nanherrnannia nanus (Nie:.) (pour I et II) et chez Nothrus palustris Koen (pour I seidement), avec cette différence que Is" et st" peuvent naître plus tard (à l’adulte) ou plus tôt (à la deuto- nymphe). Chez N. silvestris Nie. (pour I seulement), ils ne naissent pas ensemble : Is" est protonymphal et st" deutonymphal. et B. Appliquons maintenant la loi de disparition des organes tardifs. Nous devons nous attendre à trouver, chez des Oribates adultes, des vertieilles de 4 formés des poils larvaires de C. segnis. Ce cas est réalisé par Mnlaconothrus (pour I et 11) et par Thryporhtho- niellus (pour I seulement). Oans ces genres, aux tibias I et II, aucun poil n’apparaît pendant le développement. Il faut aussi nous attendre à trouver des vertieilles de 5 formés des mêmes poils larvaires et de l’un des deux poils postlarvaires Is" ou st". Les vertieilles de 5 seraient donc au moins de deux sortes. Cette conclusion est à retenir parce qu’on est conduit directe¬ ment, dans l’étude ontogénique des vertieilles tibiaux de 5. à pen- — 64 — ■per que ces vcrticilles ne se sont pas tous formés de la même façon. Ils diffèrent par le développement des poils V et v" et l’on distingue sans peine les trois types suivants : Aa, Le poil v" est larvaire. Le poil l" apparaît au cours du déve¬ loppement, par exemple à la protonymphe (Eulohmannia Rihagai, I et II), ou à la tritonymphe (Thrypochthonius tectorum, I), ou encore il ne se forme plus (Pseiidotritia ardua, II). Ab. Le poil l" est larvaire. Le poil v" apparaît au cours du déve¬ loppement ,par exemple à la deutonymphe (Hermannia reticulata, I et II J PoroUodes farinosus, I), ou à la tritonymphe (Achipteria, I ; Edwardzetes, I). B. Les deux poils l" et v" sont postlarvaires. Les deux premiers types ont ceci de remarquable que l’on ima¬ gine dillicilernent un passage entre eux sinon par un verticille de 6 analogue à ceux dont je viens de parler. 11 est donc naturel d’iden¬ tifier toujours à li" le poil autiaxial larvaire. Pour Aa on aurait : l" = Is" et e" = li” et pour Ab ; l" = U" et o" - St”. Cette hypothèse est confirmée, dans certains cas, par un dépla¬ cement du poil antiaxial larvaire. Chez Hermannia reticulata (Thorell), par exemple, ce poil occupe à la larve à peu près l’emplacement de li” sur la figure 1 C, c’est-à-dire qu’il est entre les alignements l” et a” d’un verticille de 5. Après la larve on voit le poil monter vers l’emplacement l”. Ensuite le poil tardif apparat'! en position a”. Jusqu’ici, pour les Orihates dont j’ai étudié le développement, tous les tibias I de 5 poils étaient des types Aa ou Ab. Le type B était Sjtécial à des tibias 11. Le pr.ncipal problème qui subsiste est de savoir comment s’est formé le type B, On peut l’avoir à partir de Aa ou de Ab par le retardement du poil autiaxial larvaii’e, mais il peut aussi s'être fait directement, à partir du venticille de 6, par suppression de li”. Je reviendrai plus tard sur cette difficulté. II. - Le « PORE » DU GÉNüAL. La région dorsale des génuaux I, II et III, chez Trkypochthonius tectorum (Berl.), montre à tous les états une petite tache arrondie, claire, à bord précis, très apparente {fig. 2 A et 2 B, en /). Je la désigne sous le nom de « pore ». Elle se déplace pendant le déve- — 65 — loppement. D’abord assez postérieure elle est finalement contre le poil dorsal, mais toujours derrière ce dernier. Si la patte est observée latéralement le pore se remarque beau¬ coup moins. Il faut l’amener sur le contour apparent pour bien le voir, sous la forme d’un canal qui traverse l’ectostracura. Son orifice est couvert par l’épiostracum. J’ai recberché cet organe chez d’autres Oribates mais sans en faire une étude complète. Jusqu’ici je ne l’ai jamais rencontré sur le 4® génual, ni sur aucun article qui ne soit pas un génual. Voici, pour le moment, la liste des espèces où le pore existe au moins sur le'l®^ génual de l’adulte : T. lectorum, Platynolhrus pel- tifer (Koch), Nanhermannia nanus, Pseudotritia ardua (Koch), Epilohmannia qflindrica Berl. Le pore du génual n’existe pas, d’après les espèces que j’ai vues, dans les genres Trhypochthoniellus, Malaconothrus, Nolhrus, Camisiu, Hertnannia, Eulohmannia, ni chez les Palæacariformes et les Oribates supérieurs. Le pore du génual est donc rare. C’est le vestige d’un organe qui a disparu ou qui disparaît. Quel pouvait être cet organe ? On manque tout à fait d’argument pour le dire. Je me borne à faire deux hypothèses qui conviendraient également à sa structure ebitineuse : Le pore serait le canal de base d’un ancien solénidion, car la région dorsoproximalc des génuaux, dans plusieurs genres à carac¬ tères primitifs (Acaronycfius, Palæacarus, Parhypochtkonius, Euloh¬ mannia), porte des solénidions. Le pore serait le vestige d’un organe hriformo qui aurait existé à la base du génual et qui correspondrait à celui du tarse. III. = Sur un changement dans la solénidiotaxie du tarse I CHEZ T RHYPOCHTHONIÜS TECTORUUM. S’il y a 3 solénidions au 1®^ tarse d’un Oribate, la règle est que l’un deux, col, soit larAmire et que les deux autres, 6 j 2 et co3, appa¬ raissent à la proto et à la ritonymphe, respectivement. Il est d’ailleurs peu probable que cette règle soit absolue, mais je ne lui connais pas encore d’exception. Les espèces à 3 solénidions dont j’ai étudié le développement sont les suivantes : Parhypochthonius aphidimis Berl, Eulohmannia Hihagai (Berl.), Pseudotritia ardua (Koen), Nothrus palustris Koch, Platynothrus peüifer (Koch), Natihermannia nanus (Nie.) 5 Trhypochthonius tectorum (Berl.) Trhypochthoniellus setosus Willm. et Trimcdaconothrus sp. jl. Eji 1935 (Bull. Soc. Zool. France, t. LX, p. 14) j'ai omis le solénidion tü2 de T. tectorum) ainsi que les solénidions (ii2 et wS de N. nanus. Ces solénidions sont dif¬ ficiles à voir sur certains exemplaires. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 1, 1940. 5 — 66 — Chez T. tectoriirn la figure 2 C, sur laquelle toul. le développe¬ ment est marqué ave«.‘ les conventions habituelles, non seulement pour les solénidions mais pour les poils, montre que le solénidion le plus tardif, 0)3, est le plus petit et qu’il est implanté sur une ligne qui joindrait le poil a'' au famulus e. Quelquefois il est un peu devant cette ligne, ou derrière elle, mais à peine, (.es carac¬ tères sont communs à la tritonyinphe et à l’adulte. Ils sont fondés sur les 50 adultes et l(;s 40 tritonymphcs d’.A.mélie'les*Bain8 dont j’ai étudié les écarts (C. R. y\c. Sc,, t. 208, p. 861, 1039). Des exem¬ plaires moins nombreux provenaiit du parc de Versailles, des envi¬ rons de Périgueux, de Banyuls, de la Galle (Algérie, Constantine) et de Pérouse (Italie) m’ont donné les mêmes résultats. Aux exem¬ plaires de Banyuls, cepe.idant, (.>3 est un peu plus antérieur que d'hal)itua dilïérence est niorphologiquejnent très appréciable. Avec une pipette, prélevons un centimètre cube du liquide blanc qui s’écoule par l’orifioe excréteur de la glande génitale à maturité, lorsqu’on fait sur celle-ci une légère pression. Déposons ce liejuide sur une lame et examinons au binoculaire. Pour l’huître des bancs naturels, 95 % des œufs sont parfaitement semblables, réguliers, en forme de petite niassue. Pour l’huître des parcs, au contraire, 5 % seulement des œufs ont cette forme, les autres sont irréguliers, différemment déformés, sans col. Ceux qui ont l’aspect d’une petite massue ne sont même pas comparables aux œufs de l’huître de banc naturel r ils sont moins gros, leur col est plus court, rarement rectiligne ; la partie renflée est plus ronde se distinguant nettement du col. Plaçons maintenant un centimètre cube d’œufs de chaque sorte d’huîtres, dans un cristallisoîr contenant de l’eau de mer de den¬ sité correspondant à celle où elles vivent respectivement (.1.018 et 1025) puis, également, 1 centimètre cube d’œufs de l’huître de parc dans une eau de densité 1018. Vingt-quatre heures après les œufs de l’huître de banc naturel ont donné 95 % du larves nageant énerg’qucment et morphologiquement normales. Elles atteignent le stade prodissoconque primitive et vivent plusieurs jours encore dans le cristallisoir où elles meurent faute de nourri¬ ture. Au contraire, les œufs de l’huître de parc ont donné à peine 5 % de larves dans l’eau à 1025 comme dans celle à 1018. De — 11 — plus, ces dernières larves ne nagent pas normalement ; elles tour¬ billonnent irrégulièrement. Un examen rapide démontre qu’un grand nombre d’entre elles sont morpbologiquement anormales. Trois jours après, elles sont presque toutes mortes ; quelques-unes seulement ont atteint le stade prodissoconque primitive. Cette expérience, très nette et concluante, nous a conduit <à utiliser uniquement des huîtres des bancs naturels pour nos essais d’élevage, en bassin clos, de la larve de Gryphæa angulata. Nous avons parfaitement réussi à obtenir dos millions de larves en excel¬ lent état morphologique et physiologique ; elles ont atteint le stade prodissoconque primitive. Nous n'avons pas pu les élever plus de 12 jours, le réservoir n’étant pas suÜisamment étanche. Une cir¬ culation d’eau indépendante de notre volonté, s’est établie avec l’extérieur, modifiant la salinité de l’eau dans laquelle les équi¬ libres physico-chimiques et biologiques sesout brutalement juodifiés. Ainsi, soldes peuvent se fixer sur les collecteurs déposés sur la cote ouest de l’Ile d’üléron, les larves de 20 jours importées de l’embouchure de la Charente par les courants de flot, et arrivées au terme de leur vie plauctoniqiie. Les jeunes larves de 12 jours qui y sont entraînées devraient vivre encore une huitaine de jours à l’état planctonique avant de parvenir à l’époque de fixation ; or elles s’y trouvent dans des eaux de salinité trop élevée et ne peuvent se dévelrqiper ; elles meurent très rapidement. L’apport de larves, prêtes à se fixer sur la côte ouest de l'ilc d’Oléron, dépend donc non seulement du régime de la Charente, mais aussi de celui des eaux atlantiques. Lorsque, au flot, les eaux du large se. mélangent trop complètement aux eaux saumâtres de l’cmboucbure de la Charente, les larves de 20 jours, elles-mêmes, soulîrent d’une manière très appréciable. Cela s’est produit par exemple en 1937. Si l’on compare les résultats de nos pêches jdanc- tonic{ues, on peut croire que la fixation a été plus abondante en 1937 qu’en 1938 et 1939. Il n’en est rien. C’est le contraire qui a eu lieu. En 1937, en effet, les larves adultes étaient transparentes, la couleur rouge rouille très faible, ou inexistante, le foie clair au lieu d’être brun funcé ; leur état physiologique était mauvais. Nous avons donc déconseillé aux ostréiculteurs la pose des collec¬ teurs. Nous avons pu constater sur ceux ayant été mis à l’eau, malgré tout, une fixation insigniliante (.b % à peine). Au contraire, en 1938 et 1939, malgré le petit nombre de larves de 0 mm. 300 dans le plancton, nous avons observé qu’elles étalent en parfait état physiologique, très vivaces, fortement rouge rouille, avec foie très sombre. Nous avons conseillé la mise à l’eau des collecteurs au moment projiicc. Trois jours après, nous pouvions enregistrer une forte fixation ; 95 % des larves du plancton s’étalent fixées. Par consf'quciit.. les eaux baignant les parcs à huîtres de la côte ouest de l’Ilo d’üléron sont, d’une manière générale, un mélange des eaux de haute salinité du large avec les eaux douces de la Cha¬ rente. Au cours de certaines périodes, pouvant s’étendre sur plu¬ sieurs années consécutives, les huîtres de cette région ne poussent pas et « n’engraissent » pas ; c’est le résultat d’un faible apport d’eau douce ; les eaux du large, de haute salinité, prédominent. A ces périodes, succèdent d’autres, au cours desquelles la sécrétion de la coquille et la formation de réserves sont actives ; les eaux saumâtres de l’embouchure de la Charente, avec leur plancton très riche en éléments nutritifs, y parviennent alors en abondance. Tous CCS faits démontrent bien l’importance du facteur salinité (la température de 17-18® étant donnée), dans la formation des produits génitaux et le développement de l’œuf et de la larve de Gryphæa angulata. La densité la plus favorable est 1015-1020- On comprend ainsi pourquoi scs bancs naturels sont dans l’em¬ bouchure des rivières à débit assez important, ou aux environs immédiats. Pour la formation et le développetnent de l’œuf la salinité importe surtout ; pour la larve la qualité et la quantité du plancton doivent s’y associer. La plus belle démonstration de l’exactitude de nos conclusions, c’est leur application à la piratiquc ostréicole. Nous sommes arrivés à reconnaître d’une manière certaine si les collecteurs peuvent être posés en mer avec intérêt et à quelle date précise ils doivent l’être. Les résultats des trois dernières années à l’Ile d’OIéron le confirment. d’insiste sur le fait que ces résultats concernent uniquement Gryphæa angulata et ne sont pas applicables à Ostrea edulis, dont le développement est régi par des conditions assez différentes. La fixation de la larve de Gryphæa angulata. Les conditions de la fixation de la larve d'huître sur un support a fait l’objet de nombreux travaux américains sur Ostrea airginica et Ostrea lurt.dn. l’ont récemment Cole et Jones ^ ont longuement étudié la question avec Ostrea edulis. Cole a réussi à élevci' lu larve de cette dernière espèce en bassin clos et à en obtenir sa fixation sur des collecteurs. Dans leur travail, Cole et Jones donnent une bibliographie de la question à laquelle je renvoie. C’est surtout • pRYTHERCH ^ qui a bien montré les phases de la fixation de la 1. Journ. comeil inlerti. pour l’expl. de la mer, vol. 14, ii° 1, 1939. 2. Ecol. Monogr., vol. 4, 1934. — 74 larve d’O. virginica sur son support. Cüle et Jorpelle ainsi les Rumi¬ nants aussi bien que les Périssodactyles. La nwlnrisatioH des prémolaires des Pécaris, découverte aussi par Turnkr^, écarte ces animaux des Suidés de l’ancien monde, des Hippopotames et des Rummants, et les rapproche, par contre, des Périssodactyles. Comme l’a montré Rütimever. la similitude des prémolaires et des arrière-molaires est plus grande chez le Dicotyles lahiatus que chez le Dicotyles torquatus ^ II. — Turner a mis en lumiènî les ressemblances qui existent entre la tête osseuse des Pécaris et celle des Hippopotames, et M. Dietkich dit que, parmi les Suidés actuels, les Pécaris « nous donnent une idée approximative de la physionomie qu'ont pu avoir les anciennes formes de passage des Suidés aux Hippopotamidés » Dans une note sur quelques variations paralléliques, observées dans l’ostéologie de la tête, chez les Suidés et les Hippopotamidés^, j’ai décrit et fait représenter deux variétés individuelles ; l’une de 1. Observations relating to some of the foramina at the base of the skull, Proc, of Uni Zool. Soc. of London, t. XVI, 1848. 2. Die Tynvpanalgegenil des Sâvigetierscbâdels, Morphol. Jahrh., l. XXXIV, 1905. 3. Evidoncas of adinitv in the L’ngulatc Mammalia, Ann. and Aïag. of Nat. Jtist., t. VI (2« sér.), 1850. 4. Lebende und fossile Schwcinc, Verhandl. der Naturf. Ges. in Basel., t. 1, 1857. 5. PIcislooâne doutach-OBtal'rikanische nippof)Otamus-Reste, in Reck, Wissen- schafiliche Ergehnisse der Oldoway-Expedition, Leipzig, 1928. 6. Bulletin du Munéum, 1939. — 79 — Dicotyles torquatus, l’autre de D. labiatus, rappelant plus particu¬ lièrement les Hippopotames. Alphonse Milne-Edwards a montré que des deux Hippopotames aujourd’hui existants, c’est VHippopo- tamus (Choeropsis) liberiensis qui ressemble le plus aux Pécaris h Fig. 1. — Dicoiyles labiatus, crâne préparé par M. Bourdelle, grr. nnt. V. K. fil métal¬ lique introduit dans le canal de Van Kampen ; la paroi externe de ce canal a été détruite, sauf dans le voisinage immédiat de ses orifices supérieur et inférieur; B. crin introduit dans le canal de Bourdelle ; c. condylc occipital ; pa. paroccipital ; h. bulle tympanique ; a. gl. apophyse posl glénoïde ; o. orifice auditif externe ; p. piariétal III. — Dans le Sus (Porcula) salvanius de l’Himalaya, la peti¬ tesse extrême de la queue fait penser, selon la juste comparaison de Hodgson, à la queue, phis rudimentaire encore, des Pécaris Chacun des lacrymaux du Sus salmtiius est percé d’uii orifice unique et excessivement petit : acheminement virtuel vers le lacry- 1. Sur l’Hippopotame de Libéria, in Henry et Alphonse Mh-xe-Edwards,H ec/iercfes pour servir à rhistoire naturelle des Mammifères, 2. A new genus of Suidac, Proc, of lhe Zool. Soc. of London, t. XV, 1S47. 80 — mal imperjoré des Pécaris. Comme l’a bien observé Blainville, les Irons lacrymaux sont aussi très étroits dans le Bahyrussa baby- riissa, mais il y en a deux de cha<[ue côLé, selon la disposition réa¬ lisée datis la plupart des Suidés de l’ancien monde Déjà, Filhol enseignait que les Choeromorus du miocène d’Eu¬ rope ont offert quelques rapports avec les Dicntylea Miss Peahs»»^ cite parmi leurs caractères cotnmuns : la présence d’une apophyse post-glénoïde; la forme à peu près semblable de leurs paroccipilaux^. IV. — Exposant l’ostéologie du genre Dicotylss, Cuvier écrit : « Sa facette glénoide est cernée en avant et en arrière comme dans certains Carnassiers » Cette ressemblance, signalée par le plus illustre des anatomistes comparateurs, est bien certaine ; elle n’est pourtant pas rigoureusement homologique : dans les Chats, la crête qui limite en avant la cavité articulaire est formée par le squamosal Fig. 2. — Dicolyles labiatus, inêine préparation, grandeur naturelle. B. crin introduit dan? le canal de Bourdcllc ; al. alisphénoïde ; s. corps du sphénoïde postérieur; a. p. apophyse ptéiygoïdc ; p. pariétal. 1. Osléographie, t. IV, Paris, 1839-1864. 2. Mammijères fossiles de Sansan, Paris, 1891. .3. Skulls of early terliary Suidae, Phil. Trans. Roy. Soc. of London, B, t. CCXV, 1927. 4. Osseinens fossiles, édit, posthume, t. lit, Paris, 1834. — 81 comme l’apophyse post-glénoïde elle-même ; dans les Pécaris, elle appartient au jugal. Conclusions. — Les ressemblances qui rapprochent les Pécaris, tantôt des Ruminants et des Périssodactyles, tantôt des Périsso- dactyles seulement, montrent que la classiftcation cuviérienne, où les Pachydermes artiodactyles et les Périssodactyles se trouvent réunis dans l’ordre des Pachydermes 1 est au moins aussi naturelle que celle d’OwcN, où les Pachydermes artiodactyles, sous le nom d’Artiodactyla non-rutninantia, sont places tnut à côté des Rumi¬ nants et, à mes yeux, trop écartés des Périssodactyles Albert Gaudry a tiiujours regretté l’ancienne classirication des Ongulés, celle dont Cuvier avait tracé les linéaracnls®. A l’intérieur du groupe des Pachydermes arliodactyles, les Péca¬ ris présentent des alhnités très nettes avec les Hippopotames, et, dans la faitdlle même à laquelle les Dicotyles apparlicnneut, plu¬ sieurs espèces de. l’ancien monde s’en rapprochent par des détails d’organisation Par leur articulation temporo-rnaxillaire, les Pécaris rappellent un peu les Chats parmi les CarniA'ores. Owen a montré qu’un Suidé éocène d’Europe occidentale, le Choeropotarnus, avait une apophyse angulaire' comparable à celle de la mandibule des Carnivores La réalisation de tels caractères chez des Pachydermes artiodac¬ tyles ne doit pas nous surprendre : les régimes alimentaires des êtres animés ne sont pas aussi diflerents qu’ils peuvent d’abord paraître ; par exemple, M. Zavattaki a observé que le Fennec, ce joli Renard saharien, habile clmsseur d’oiseaux, est aussi un man¬ geur de dattes Cuvier a dit î « La nature inépuisable dans sa fécondité, et toute puissante dans ses œuvres, si ce n’est pour ce qui implique contradiction, n’a été arrêtée dans les inno/nbrahles combi¬ naisons de formes d’organes et de fonctions qui composent le règne animal, que par les incompalibililés physiologiques; elle a réalisé toutes celles de ces combinaisons qui ne répugnent pas » Laboraloire de Zooloaie (Mainmi/ères ni Oiseaux) du Muséum. 1. Règne animal, Mammijéres, édit, posthume, Pîuis. 2. Description of tocth and porlions «f jaws of two extiiicl Anthracoterioid Qua- drupeds. Quart. Jauni, of lhe Geol. Soc. of London, 1, IV, 1848. 3. Enchaînements du monde animal, hfammifères tertiaires, Paris, 1878. 4. M. CoLBEK'f a observé ({uciques ressomblanecs entre les molaires de Pecarichœ- rus du Jniocène supérieur de l'Inde et celles de certains Dieotyiiués fossiles dos Etats- Unis. 11 me semble bien diJIieile de classer d'une manière précise le Pecarichœrus dont le crâne ne nous est pas connu. An upp(‘r tertiary Peccary from Tndia, Amer, Mus, Noo., 1933, 5. Dcserij'tion of sonie fossil romains of Choeropotarnus, Trans. of the Geol. Soc of London, l. XI (2“ série), 1841. 6. Un problema di hiologia sahariana : Vipertropa delle bulle timpaniche dei Mam- miferi, Catania, 1938. 7. Anatomie comparée, t. I, Paris, 1835. — 82 — Deux nouvelles espèces de Lygosoma du Caméroun Matériaux de la mission P. Lepesmë, R. Paulian et A. V ILLIERS (ire note) Par F. Angel. Parmi les échantillons herpétologiques récoltés au Cameroun, par MM. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers, dont l’étude détaillée fera l’objet d’un travail ultérieur, se trouvent deux Scin- cidés appartenant au genre Lygosoma (Liolepisrna) qui nous paraissent devoir être décrits comme nouveaux. Ils proviennent tous deux du versant Sud du Mont Bambouto (région de Bamenda) ; ils furent capturés aux altitudes de 2.200 et 2.300 mètres. Lygosoma (Liolepisrna) lepesmei^ nov. sp. Museau arrondi, sa longueur égalant 1 2/5 à 1 3/4 celle de l’ou¬ verture de l’ccil. Région loréale presque verticale. Paupière avec un disque transparent. Narine percée dans la nasale, en arrière de la suture entre la rostrale et la P'® labiale. Pas de supranasales. Une postnasale en contact avec la frontonasale, la 2® labiale et la préfrontale. Rostrale largement en contact avec la frontonasale ; celle-ci 11/3 fois plus large que longue. Préfrontales largement séparées sur la ligne médiane par la frontale qui forme une suture avec la frontonasale. Frontale, aussi large, en avant, que la région supra-oculaire, aussi longue que les frontopariétales et interparié¬ tale ensemble, en coniact avec les P® et 2® supra-oculaires. 4 supra- ocidaires, la 2® la plus grande. 7 supraciliaires, la l*"® un peu plus grande que les autres. Frontopariétales un peu plus longues que rinterjjariétale. Derrière celle-ci, les pariétales forment une suture, 3 paires successives de nuchales agrandies. 5 labiales supérieures, la 4® située sous l’ocil, la 5® la plus grande. 5 ou 6 labiales inférieures, la 1^® la plus petite. Ouverture de l’oreille petite, égale à peine au demi-diamètre du disque transparent de l’œil, à bord antérieur parfaitement lisse. 26 rangs d’écailles autour du milieu du corps, les dorsaux beaucoup plus larges que les autres et montrant sous un grossissement convenable des traces de carènes aplaties, peu distinctes. 2 rangées d’écailles préanales notablement agrandies. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 2, 1940. — 83 — Distance entre l’extrémité du museau et le membre antérieur con¬ tenue 3 1/6 fois dans la distance museau-anus, ou 1 4/5 fois entre l’aisselle et l’aine. Les membres rabattus le long du corps, à la ren¬ contre l’un de l’autre, laissent entre eux une distance de 10 milli¬ mètres environ. Le membre antérieur, rabattu en avant, atteint à peine le bord postérieur de l’ceil. La longueur du membre pos¬ térieur est contenue 3 fois dans la distance museau-anus. 14 lamelles sous le 4® doigt ; 19, sous le 4® orteil. Queue trapue dans sa pre¬ mière moitié, dépassant à peine en longueur, celle de la tête et du corps ensemble. Coloration. — Brun rougeâtre, uniforme sur la tête ; et, sur le dos, parsemé entièrement de petites taches foncées et aussi de taches claires moins nombreuses et moins marquées. De chaque côté, une ligne claire, dorso-latérale, part du dessus de l’ceil, s’étend jusqu’au dessus de l'insertion des membres postérieurs et se pour¬ suit sur la cpicue en passant graduellement dans la teinte brun rouge clair qui recouvre celle-ci. La teinte foncée dorsale, encadrée par les 2 lignes claires, se poursuit sur le 1 /4 antérieur de la queue sous la forme d’une bande médiane. Les 2 lignes claires sont for¬ mées de points jaunes et blancs alternant et formant « chaînette ». Flancs et côtés de la tête au-dessous de la ligne pâle, brun, comme le dos, avec des points blancs. Face inférieure blanc jaunâtre uni¬ forme passant dans la teinte foncée des côtés par l’intermédiaire de petites taches brunes et blanches. Labiales blanchâtres ponc¬ tuées de brun . Dessus des membres, brun parsemé de points blanc- jaunâtre. Face supérieure des doigts et orteils finement et régulière¬ ment annelée de noir et de blanc. 1 ex. Ç. Holotype. Provenance Mont Bambouto ; ait. 2.200 mètres. 1 ex Ç. Paratype, même provenance ; ait. 2.300 mètres, juillet 1939. Chez le paratype, les caractères d’écaillure et de coloration sont conformes à ceux de l’holotype, sauf l’interpariétale qui est anor¬ malement réduite ; de ce fait, la frontale est plus longue que les frontopariétales et l’interpariétale ensemble. La femelle (paratype) contient 2 gros œufs allongés, mesurant 12 X 6 millimètres. Mensurations (Holotype). Longueur totale. » de la queue. » de la tête... » du membre antérieur. » du membre postérieur 122 mm. 64 » ■ 9,8 » 13 » 18,5 » Distance du museau au membre antérieur.. Distance de l'aisselle à Paine.. Longueur du 4® doigt. » du 4® orteil. 18 mm. 33 » 4 » 6 » — 84 — Affinitks. — Cette jolie espèce, si caractéristique par sa bande dorso-latérale claire qui sépare la teinte foncée du dos de celle des flancs, s’apparente à L. gemmirentris Sjostedt et à L. rohdei L. Müll. De la première, elle diflerc par ses 26 rangs d’écailles, les propor¬ tions des membres et la coloration ; de la seconde, par la queue et les membres plus courts, le nombre moins élevé des lamelles sous les doigts et les orteils, et la coloration. Lygosoma (Liolepisma) paulîani, nov. sp. Museau arrondi, sa longueur égale la distance comprise entre la corne postérieure de l’œil et l’orifice auditif ou 1 2/3 fois celle de l’ouverture de l’œil. Paupière écailleuse, sans disque transparent. Narine percée dans la nasale, en arrière de la suture de la rostrale et de la labiale, l’as de su]>ranasale. Tue postnasale plutôt grande, en contact avec la fronionasale, la ])réfrontale, la loréale, la 2*^ labiale siqiérieurc et l’angle postero-supérieur de la 1*'*’ labiale. En arrière de la loréale, 2 peliles plaques préoculaires superposées, Rostrale largement en contact avec la frontonasale ; celle-ci pres¬ que 2 fois plus large que longue. Préfrontales largement séparées par la frontale qui forme une suture avec la frontonasale, aussi largo que celle qui sépare cette dernière plaque de la rostrale. b’ron- tale, un peu moins large, en avant, que la partie supra-oculaire, de même longueur que les frontopariétalcs. Tnterpariélale presque aussi grande que la frontale ; celle-ci en contact avec les 2 premières supra-oculairos. 4 supra-oculaires, la 2® la plus grande. 7 supra- ciliaires, la 1™ la plus grande. Frontopariélales un peu plus longues que rinterpariétalc. Pariétales formant une très courle suture derrière l’îutei'iiariétale. Une paire de grandes nuehales et une grande écaille tenqiorale supérieure, en contact avec les jiariétales, 5 labiales su]>érieurcs, la 4® sous l’œil, la 5® la plus grande. G labiales inferieures, la la plus petite. Ouverture de l’oreille très petite, punctiforme, à peine visible. 22 rangs d’écailles lisses autour du milieu du corps, les rangs dorsaux médians plus larges que les autres. Une rangée- d’écailles préanales, modérément agrandies. La longueur conqu'ise entre le museau et le membre antérieur est contenue 3 fois dans la distance museau-anus et 1 4/5 fois enli’e l’aisselle et l’aine. Diamètre du corps, au milieu, contenu 8 1/3 fois dans la distance musean-anus. Les membres placés, à la rencuntnr, le long du corps laissent entre eux une distance de 4 millimètres. Le membre antérieur, rabattu en avant, dépasse de peu l’oxiverture de l’oreille. Longueur du membre postérieur contenue 3 1/3 fois dans la distance museau- anus ; celle-ci contient 6 1/4 fois la distance séparant le bout du museau de l’ouverture de l’oreille. 10 lamelles sous le 4® doigt, — 85 14 sous le 4® orteil. Queue trapue à la base (l’extrémité est régé¬ nérée). Coloration. — Au-dessus, brun foncé, uniforme, cette teinte à la partie inférieure des flancs passant progressivement dans le blanc jaunâtre de la face ventrale. Les écailles blanches de la région gidaire portent, chacune en son milieu, une tache noire en forme de « croissant », dont la conve.xité, dirigée vers l'arrière, est paral¬ lèle à celle du bord postérieur de l’écaille. Cette coloration parti- culièi'e du dessous de la tète s’interrompt brusquement sur le cou qui est blanc uniforme comme le ventre. Côtés de la lête et du cou et labiales, tachetés irrégulièrement de sombre sur fond clair. 1 ex. Hülotype. Provenance ; Mont Bambouto, versant Sud ; ait. 2.300 mètres ; juillet 1939. Mensurations. Longueur du museau à Du museau au membre l’anus .... 43 mm. antérieur .. 14 mm » de la queue Du museau à l'oreille.. 7 » (régénérée) 36 » Del’aissollc à l’aine... . 26 î) » de 1 la tête.. . 7 » Diamètre du corps .... 5 )) » du membre Longueur du 4® doigt.. 2,2 9 antérieur . 9 » Longueur du 4® orteil. . 3,2 » T.ongueur du membre postérieur . . . .. 13 » Affinités. — Voisine de L. reichenovii Pet. et de L. vigintise- rierurn Sjôst, cette petite espèce en dillcn^ principalement par les proportions relatives de la tête, du corps et des membres, le nombre moins élevé de supraciliaircs et la coloration. C’est avec plaisir que nous dédions les formes nouvelles ci- dessus à MM. Lepesme et Paulian, Membres de la Mission. Laho'ciloire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. — 86 Les espèces et les sous-espèces atlantiques du genre AcHIRUS [ PlSCES Pleurinectoidea Achiridae ] Par Paul Chabanaud. Dans une première révision de la famille des Achiridae j’ai reconnu, parmi les espèces atlantiques du genre Achirus Lacépède 1802, — genre dénommé alors Baeostoma, — deux espèces : Achi~ rus achirus Linné (sous le nom de Baeostoma gronooii [Günther]) et Achirus maculipinnis [Agassiz] (sous le nom de Baeostoma rnacu- lipinne [Günther]). M’étant ensuite rendu compte de la non valeur des caractères morphologiques que j’avais alors invoqués, j’ai cru devoir, dans des travaux plus récents réunir ces deux espèces en une seule, sous le nom (VAchirus achirus, en même temps que je restituais au genre qui les concerne, le nom légal iVAchirus. L’examen subséquent d’un abondant matériel me persuade aujourd’hui de la disspécificité qui sépare Achirus achirus Achirus maculipinnis et cela, bien qu’aucune diiïérence essentiellement morphologique n’intervienne entre l’un et l’autre, si ce n’est un tout autre système de pigmentation. Que l’on s’adresse, en effet, aux proportions des diverses parties du corps, au nombre des rayons des nageoires, à celui des écailles ou encore à celui des ver¬ tèbres, les données arithmétiques se chevauchent réciproquement et seul diffère le sommet des courbes qu’il est possible de tracer à l’aide des fréciuences. Pareil état de choses ne s’oppose nullement à la disspécificité, car il en est ainsi pour Achirus scutum [Günther], qui ne se dis¬ tingue des espèces atlantiques, comme de ses compatriotes paci¬ fiques, Achirus klumingeri [Steindachneb], Achirus mazatlanus [Steindachner] et Achirus harnharti Jordan, cjue par son sys¬ tème tout particulier de pigmentation^. Sous le nom d’Achirus achirus, je groupe ici, à titre de sous- 1. Bull. Inst. Océan,, 523, 1928. 2. Bull, Inst. Océan.,661,1935,et763,1939. 3. Dans la famille des Soleidae, c'est aussi la pigmentation qui différencie Solea senegalenaia Kaup, par rapport à Solea solea [Linné], A cette catégorie de carac¬ tères s'ajoute, il est vrai, une différence, légère mais constante, dans la position des narines nadirales. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 2, 1940. — 87 - espèces, 3 formes qu’il me paraît aventureux, dans l’état actuel de nos connaissances, de considérer comme de véritables espèces : Achirus achirus achirus [Linné], Achirus achirus hrachialis [Bean] et Achirus achirus declwis, subspecies nova. L’avenir dira si ces 3 sous-espèces doivent être élevées au rang d’espèces distinctes ou si ce ne sont, en réalité, qu’autant de variétés locales, c’est-à- dire de nations d’une seule et même espèce. L Ainsi compris, Achirus achirus est un proies dont l’habitat s’étend des côtes de la Louisiane et de la Floride, jusqu’à Santos et même jusqu’à Buenos-Ayres. La forme typique ne semble pas se renconlrer au N des Guyanes, Achirus achirus hrachialis paraît confiné sur les côtes delà Louisiane et de la Floride ; quant à Achirus achirus decliois, qvii, jusqu’à preuve du contraire, fait totalemer.t défaut sous la latitude des Guyanes, on le rencontre depuis le S de la Floride jusqu’à Rio de Janeiro et probablement plus au sud. L’espèce tout entière semble manquer depuis le Texas jus¬ qu’au Venezuela. L’absence d'Achirus achirus dédiais entre environ 6®30’ N et environ 5° N (Guyanes Anglaise, Hollandaise et Française) ne s’accompagne, pour autant que je le sache, d’aucune différence morphologique entre les spécimens antillais et les spécimens bré¬ siliens. Or pareil phénomène se manifeste chez Achirus maculi- pinnis, espèce beaucoup moins variable qu’Achirus achirus et dont l’habitat comprend les côtes de la Louisiane, de la Floride, des Antilles, du Venezuela et du Brésil, jusqu’à Rio de Janeiro, à l’exception de celles des Guyanes. Sur la côte du Texas, Achirus muculipinuis est représenté par uite forme particulière, caractérisée par l’aplomb différent de l’œil migrateur, par rapport à l’œil fixe. L’importance de ce caractère m’incite à considérer cette forme inédite, que je nomme Achirus maculipinrds gimteri, comme une véritable sous-espèce, plutôt que comme une simple variété géogra¬ phique, c’est-à-dire une simple nation. Les 171 spécimens qui ont servi à la présente étude se trouvent répartis dans les établissements scientifiques suivants : British Muséum ((Londres), Musée Royal d’Histoire Naturelle de Bel¬ gique (Bruxelles), Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris). J’ai fait état, au surplus, de la radiographie de l’un des syntypes de Baeostoma brachiale Rean, radiographie que l’U. S. National Muséum (Wasliingtoii) m’a accordé la faveur de faire exécuter à mon intention. Que M. A, Wetmore, Assistant Secretary de ce grand musée américain, daigne trouver ici l’expression de ma très 1. A ces trois sous-espèces atlantiques s’ajoute Achirua achirus klunzingeri [Stein- dachnek] (Bull. Inst. Océan., 661, 1935, p. 7), que sa localisation sur la côte paci¬ fique permet cependant, tnais dans le seul but de simplifier la nomenclature, de classer comme espèce particulière. 88 — sincère gratiliidc pour toute la peine dont il a bien voulu se charger en celte circonslance. La clef dicholomicfue qui suit met en évidence les caractères discrimina tifs de ces deux espèces et de leurs sous-espèces 1 (6). Pigmentation uniforme ou dessinant, sut les nageoires im¬ paires et notamment la caudale, des traits sombres, paral¬ lèles aux rayons. Jamais de lacbes rondes, nettement déli¬ mitées. Œil migrateur évidemment prorse et dépassant d’au moins le tiers de son propre diamètre, l’aplomb du bord antérieur de l’œil fixe. Speeies achirus . 2 2 (5). Profil rostro-dorsal fortement arqué, dessinant presque un quart de cercle, à partir de la bouebe. 3 3 (4). Œil petit, de 5 à 11 (12) % ne la longuenr précialion de l’âge de notre fœtus, telle qu’elle résulte du pourcentage du poids somalicpie. On arrive à une détermination semblable si on prend en consi¬ dération un troisième critère, à savoir la morphologie générale du cerveau, et si on tient compte d’un quatrième, à savoir, du poids encéphalique. En effet, selon R. Anthony, la morphologie du cer- Bullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940. 7 — 94 veau des singes est, comme celui de l’homme, à la naissance sem¬ blable à celle d’un cerveau adulte. Or, j’ai pu idenlifier chez le fœtus de l’espèce examinée tous les sillons et toutes les circonvo¬ lutions propr(!S au néopallium de la famille des Cercopiihécidés. Suivant le même auteur, l’encéphale du Semnopilhecus tnaurus Selireb. atteiiil, à la naissance la moitié de son poids délinitif (il n’en atteint (pie le (juarl chez l’homme) : c’est également le cas dans notre tbservalion. Par conséquent, en se basant sur toutes ces données, on arrive à la conclusion que le fœtus examiné doit être considéré comme à terme. Myélixisatiox. Aux niveaux supérieurs de la moelle épinière on constate le début d’une myélinisation du fascicidus fundamenlalis funiculi anierioris d’une part, des faisceaux de Goll et de llurdach d’autre part. On note une différence de degré de myélinisation entre ces deux derniers, en faveur du faisceau de Burdach, did'crence qui a été constatée également par Mingazzixi dans la moëlle épinière du nouveau-né humain et qui est l’expression du fait que la myéli¬ nisation du faisceau de Goll commence après celle du faisceau de Burdach. Dans la moëlle allongée on constate une myélinisation très nette du faisceau longitudinal postérieur. En outre, le ruban de Heil (fibiM’s areiformes intérieures, libres inter-olivalres) ainsi que les systèmes spino-eérébrelleux sont déjà rnyélinisés. Est également pourvu de substance myélinique le faisceau solitaire. Les racines de tous les nerfs crâniens sont myélinisées, celles do la sixième et de la septième paire sont légèrement en avance par rap]»ort .aux autres. De la région du noyau veslibulaire, des libres myéliiusées très Unes, mais nombreuses se rendent aux parties médianes du cervelet ; les ]»arties latérales de la substance blanche des hémisphères du cei'velet sont encore conqdètement dépourvues de substance myélinique. Au niveau de la protubérance, on note la luyélinisation assez avancée du faisceau longitudinal dorsal et de la racine mésencéphalique du trijumau, du ruban de Reil ainsi que la myélinisation incîpiente des voies acoustiques secondaires. Par contre, les différents strata du pons et surtout les brachia pontis sont encore complètement dépourvus de substance myéli¬ nique. Le brachium, conjunctivum. est myélinisé. Au niveau du pas¬ sage au mésencéphale, on constate que la racine de la quatrième paire est déjà fortement inyélinisée ; le faisceau central de la calotte est lui aussi myélinisé, bien qu’encore faiblement. Au niveau niésen- céphalique s’ajoute aux structures déjà myélinisées la racine de la troisième paire, pourvue de fortes gaines de myéline. Seules les régions latérales et ventrales de la couche optique sont déjà myé¬ linisées, bien que faiblement. Toutefois, on distingue avec certi- 95 — tude des fibres myélinisces dans la lamina inedullaris externa tha- lami, ainsi que dans la région sous-lhalainique. Dans cette der¬ nière, on note des fibres myélinisces constituant la capsule dorsale du corps aous-tbalamique, le faisceau tlialamique et la région, de la fusion de ces deux derniers (nucléus campi Foreli). On voit de cette dernière région un faisceau njyélinisé assez compact se diri¬ ger vers des niveaux mésencépbaliques du système nerveux central. Aux niveaux frontaux du télencéphale, on peut noter l'absence de fibres inyéliriisées dans le chiasrna optique ainsi que dans le nerf olfactif. Les grandes commissures telencépbaliques (corps calleux, commissure antérieure) sont encore dépourvues de myéline. A l’ex¬ ception d’une myélinisation ineipiente de l’étage supérieur des segments postérieurs de la cap.sule itUerne, toute la substance blanche des hémisjthères est encore déjtourvue de myéline et on ne peut voir aucune libre myélinisée sc terminer à l’éeorce. Ni le noyau caudé ni le putamen ne sont encore myélinisés. Par contre, le paUidum possède déjà une myclinisalion très nette, bien que seulement, dans scs régions postérieuers. Les kiminae palliilî interna et accessoria sont composées de fibres myélinisées, l’auxa lenlicu- leris ventralis représente déjà un faisceau myélinisé très important. De toutes ces régions ainsi que de l’intérieur du paUidurn on voit un système pallido-fugal se diriger vers le pied du mésenccphale. Cytoarchitectonie. Regio poslcentralls : elle est construite suivant le ly^te tectogé- nétique fondamental de Brodinann ; il n’est pas possible de déli¬ miter des sous-aires. Regio praecentralis (area 4) : dans cette région, la variation régio¬ nale définitive est déjà très nette : c’est dire, qu’elle se distingue par l’apparition de cellules géantes dans la cinquième couche, ainsi que par la régression de la couche granuleuse interne. L’area 6 oecTipe une rainee zone agranuleuse mais dépourvue de cellules géantes, elle est silucc à l’avant de l’area 4. Regio insularis : nettement earacl érisce iiar l’apparition de l’avant- mur. En outre, la sixième couche semble moins dense que dans les régions adjacentes, surtout dans la région temporale. On ne peut pas encore délimiter avec certitude une partie aniétieure agranu¬ leuse d’une partie postérieure granuleuse ; cependant, dans les parties antéric'iircs et ventrales, la quatrième couche paraît un peu moins nette que dans les parties postérieures de la région insulaire. Regio ternporalis Dans cet te région le type teclogénétique fon¬ damental de Brodmann persiste toujours. Il n’est pas encore pos¬ sible de diviser cette région en sous-aires. Regio hippocampica : La formation d’Ammon, ainsi que la fascia dentata apparaissent dans leurs rapports définitifs. L’archicortex — 96 — est donc formé. En outre, l’area praesubicularis (aire 27 de Brod- mann) se distingue déjà par la fusion des couches Il-V, caractères définitifs de cette région. Regio cingularis et regio parietalis : Elles conservent le type tecto-gènétique fondamental. Aucune division en sous-aires n’est encore possible. Regio occipitalis : L’aire striée (aire 17) est formée définitive¬ ment, c’est-à-dire c[ue sa quatrième couche s’est déjà dédoublée. Regto frontalîs : Jj’aire 9 de Brodmann (area frontalis granu- laris) représente le type tectogénétique fondamental. Nous ajouterons quelques remarques sur la structure cellulaire des éléments constitutifs de l’écorce (area 4). A l’exception de la couche ganglionnaire, la structure des celliUes d(ïs différentes couches de cette aire est presque identique, seule la taille est diffe¬ rente. Les cellules ont une forme triangulaire ou pyramidale, leur pointe est dirigée vers la surface. Elles possèdent un très grand noyau vésiculaire et clair, pourvu d’un ou de plusieurs nucléoles foncés, un corps protoplasmique très mince qui se colore encore faiblement et d’une façon diffuse ; on ne voit pas de pr<>longcments. Les cellules géantes de la cinquième couche sont longues, étirées, plus foncées, pourvues d’un prolongement, assez important qui part de la pointe do la 7 > 5 T’amide pour se diriger vers la surface et qui, par conséquent, doit être désigné do dendrite. Dans les autres couches, on trouve ça et là des formes cellulaires se rappro¬ chant de celles de la couche ganglionnaire, sans toutefois posséder la graTidc taille de ses dernières. D’une façon généridc, les cellules corticales ainsi que les éléments constitutifs du striatum ne se colorent que très faiblement par la méthode de Nissl, expérience qu’on fait assez fréquemment sur du matériel très jeune et surtout embryonnaire. Par contre, les éléments constitutifs des structures sous-corticales se colorent en général bien, même quaird il s’agit de matériel embryonnaire. Or, il est remarquable que les plexus choroidcs diencéphaliques et rhombencéphaliques se colorent très bien, tandis que le plexus choroïde télencéjîhalique reste très pâle, résultat qui suggère Phy^iothèse de rapports histochirniques entre structures corticales et plexus télencéphalique, rapports qui viennent s’ajouter aux rapports déjà connus d’un genre, analogue entre ces deux formations : on sait que C. V. Monakow considère, en effet, le plexus choroïde comme une sorte de « matrice » du cerveau. Conclusions. Les quelques constatations d’AnroM sur la myélogénie de la moelle allongée et de la protubérance du Macaque nouvcau-né (Macacus rhésus) s’accordent très bien avec mes propres obser¬ vations sur la myélinisation des mêmes régions centrales du fœtus — 97 — de l’espèce examinée. Comme il s’agit dans l’observation d’ARTOM d’un nouveau-né à terme, le fœtus de notre espèce peut être consi¬ déré comme d’un âge égal, résrdtat qui confirme une fois de plus les conclusions qu’on est amené à tirer des données numériques, du poids encéphalique et de la morphologie de notre fœtus. Il est vrai qu’il n’existe aucun examen antérieur se rapportant à la rayé- linisalioit des régions mcsencéphaliques, diencéphaliques et télen- céphaliques et à la cytoarchitectonie de l’écorce du fœtus ou du nouveau-né d’un primate autre que l’homme. Cependant, si on compare la myélinisation du fœtus de l’espèce examinée avec celle du fœtus humain âgé de huit mois et du nouveau-né humain ; myé¬ linisation étudiée récemment par O. Langworthy, on arrive à la conclusion que le degré de myélinisation du cerveau du fœtus de notre espèce correspond en eiïet à celui d’un fœtus humain âgé de huit à neuf mois, sans qu’il soit possible d’arriver à une précision encore plus grande (notons que la durée de la gestation est de 813 jours pour le macacus rhésus). Les réstiltats des études cyloar- chitectoniques parlent dans le même sens. Jusqu’à présent, nous n’avons que quelques documentations très sommaires se rapportant à l’époque évolutive à laquelle la transformation du tjqie tecto- génétique fondamental de Brodmann des diiTérentes couches de l’écorce horaogénétique en variations régionales définitives a lieu. Brodmann a signalé que chez l’homme au début du huitième mois de la vie intra-utérine, la quatrième couche de l’aire striée s’est déjà dédoublée ; les débuts de la structure définitive de l’aire gigantopyramidale, c’est-à-dire une décomposition de la quatrième couche ainsi que l’apparition des cellules géantes sont visibles au huitième mois de la vie intiu-utérine. Notons que chez notre fœtus, l’aire striée ainsi que l’aire gigantopyramidale ont déjà acquis leur structure cytoarchitectonique définitive. Bref, toutes les méthodes d’investigation concourent au résul¬ tat d’attribuer au fœtus examiné un degré d’évolution cérébrale qui se distingue à peine du stade évolutif atteint par le Macaque nouveau-né. Mais si c’est exact, une conclusion physiologique importante en résulte, conclusion que je présente avec les réserves que la marge d’incertitude comprise dans l’appréciation de l’âge du fœtus examiné impose. D’après les observations récentes de M. A. Kenkabd, le Macaque nouveau-né, comparé à l’homme ou à l’anthropoïde, dispose d’une fonction motrice indépendante très développée. Tous les singes nouveaux-nés vont tout seuls s’accro¬ cher à leur mère et téter quelques minutes seulemeirt après leur naissance. Ils continuent à se comporter de la même façon pen¬ dant les premières semaines de la vie. Bien qu’il existe une différence considérable de l’habileté motrice — en général en corrélation avec le poids et la taille du nouveau-né — tous les nouveaux- — 98 ~ nés posés sur une surface plane se redressent, promptement et quel¬ ques-uns sont capables de rester debout en chancelant sur une base suffisamment large. — Si, d’une façon générale, la myélinisation était un critère absolu du fonctionnement, elle devrait être en avance chez le Macaque nouveau-né par rapport au nouveau-né humain, au moins relativement aux systèmes moteurs (pyramidaux et extra-pyramidaux). Or, ce n’est pas le cash On arrive donc à la conçla.sion qu’un même degré de myélinisation est compatible avec un degré dilTérent de fonctionnement, conclusion qui con¬ firme les résultats de l’étude du comportement moteur de certains fœtus de mammifères dont le système nerveux central est encore dépourvu de substance myélinique (Langwohthy), conclusion sur laquelle j'aurai à revenir bientôt. BIBLIOGRAPHIE Anthony (R.), Anatomie Comparée du Cerveau. G. Doin, Paris, 1928. Artom (G.), Unlersuchungen über die Mj^clogenese des Nervensystems der Allen. Arch. f. Psych. u. Nervenkrank., vol. 75, 1925, 169-234. Brodmann (K.), Verglcichende Lokalisationslelire der Grosshirnrinde. Leipzig, 1909. Kenncro (M.-A.), Reorganizalion of motremotor areas in infancy. Joiinifil of JSeurophfisiolo^ii, I, 1938, 477-496. Langworthy (O.-U.), Development of behavior patterns and myeli- nization of tracts in tfie nervous System. Arch. of Neur., 28, 1932, 1365-1382. 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Le fait est d'autant plus remarquable que, selon Abtom, la myélinisation du macaque et du papion, âgée de 3 semaines, sera plutôt en avance par rapport à celle de l’homme du même âge. — 99 — Sur les étroites affinités qui unissent les Pycnonotidés MALGACHES DU GENRE IXOCINCLA AUX MiCROSCELIS D'Asie Orientale Par V. Danis. Certains ornithologistes, ayant à la lin du siècle deiniicr constaté la présence à Madagascar et aux Mascareignes d’un petit nombre de types par ailleurs purement indiens par leurs alTinités, ont eu tendance à exagérer les rapports ornitbo-géographiqiies qui unissent au Dekkan la sous-région malgache. En réalité il est maintenant reconnu qu’en grande majorité le peuplement avien de Madagascar est surtout apparenté à celui du continent africain voisin, et les types à la fois éthiopiens et orien¬ taux, comme les quelques formes par ailleurs purement indiennes qui s’y rencontrent, doivent être seulement considérés comme les relictes d’une ancienne faune qui peupla jadis l’Afrique, Madagas¬ car et les archipels voisins, et l’Inde péninsulaire, lorsque, ces domaines, actuellement disjoints, étaient en plus étroite cotinec- tion k Parmi ces rares types aviens de la faune malgache qui ne pos¬ sèdent aucun homologue parmi la faune africaine et présentent par contre de nettes alïinités avec la faune orientale, les Hulbuls du genre Ixocincla sont des plus caractéristiques, étant étroitement apparentés aux Microscelis de l’Asie orientale. Ce petit groupe de Pycnonotidés se distingue de ses alliés par la forme lancéolée des plumes céphaliques au lustre métallique, par des vibrisscs rictalcs très osili()n avec les données géologiqtioa et géo¬ physiques léccntes, semble dès lors impossible, ou qu’eUo ait eu lieu de laçon directe lorsque les socles continentaux africain, malgache et indien étaient plus étroitement réunis, ainsi que les recherches de Wegenek et de son école sur les dérives continen¬ tales tendent à le prouver. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940. — 100 aethiopicarum), groupe l’ensemble des formes purement malgaches suivantes : ■— Ixocincla borbonica, avec la sous-espèce borbonica (Gmelin) de l’îlc de la Réunion, et la sous-espèce olimcea (Jardine et Selby) de l’île Maurice; — Ixocincla crassirosiris (Newton), des îles Sey¬ chelles ; — Ixocincla madagascanensis, avec ses quatre formes, madagascariensis (Müller) propre à Madagascar, parvirostris (Milne- Rdwards et Oustalet) des Comores, albiventris (Neumann) de l’île Anjouan, et rostrata Ridgw^ay de l'île Aldabra. Ayant eu l’occasion d’examiner, au Muséum de Paris, d’impor¬ tantes séih’s de spécnticns de Madagascar comparativement à leurs homologues asiatiques d’une part, et aux formes des Masca¬ reignes et des Seychelles d’autre pari , il m’a paru que les véritables afhnités de ces Oiseaux ne justifiaient pas complètement cette manière de voir* Entre autres la similitude presque absolue des Bulbuls de Madagascar (madagascariensis) avec leurs homologues de l’Inde et de CeyJan (Microscelis psaroides) paraît avoir échappé à tous les auteurs qui se sont occupés de ces formes et semblent n’avoir jamais étudié d’une manière critique et comparative les Oiseaux indiens et ceux de Madagascar. I*e genre Ixocincla fut créé et séparé des Microscelis en 1845 par Blyth (Journal uf the Asiatic Society of Bombay, vol. XIV, p. 575), qui, en examinant des Oiseaux provenant de l’île Maurice, leur constata un bec plus fort et plus turdiforrne et des pattes plus développées que chez les Oiseaux indiens, auxquels par ailleurs ce naturaliste les apparentait complètement. C’est Shahpe qui le jiremier (Catalogue of Birds in the British Muséum, t. VI, 1881) plaça, pour des raisons sans doute purement géographiques, dans le genre Ixocincla l’espèce madagascariensis, considérée pourtant jusque-là commi? Microscelis (— ilypsipeles) viai. Shakpe, sans se baser sur les caractères invoqués par Blyth, maintint séparés les Ixocincla des Micruscelis uniquement d’après ce caractère que les premiers auraient le devant du tarse scutellé, détail qui ne serait pas réalisé chez les seconds. Or ce caractère diiïérentiel s’avère mauvais et ne peut être invoqué pour séparer les formes malgaches des formes indiennes : en effet, chez les 1, madagascariensis et les /. borbonica, comme chez les Microscelis psaroides, leucocephalus et amaurotis asiatiques, on trouve des spécimens à larscs non, ou plus ou moins distinctement scutellés. n y a là un caractère qui est seulement plus ou moins précisé sui¬ vant l’ûge ou l’individu : il est simplement plus net chez certains borbonica et cerlains crassirosiris. Si nous revenons maintenant aux caractères invoqués par Blyth et qui résident essentiellement dans la force plus grande des tarses — 101 — et des doigts chez les Ixocincla, nous allons voir que ces caractères ne sont pas également valables pour toutes les formes de la sous- région malgache. En effet les I. madagascariensis ne se différencient en rien, ni par leurs dimensions, ni par la force ou la forme des tarses et du bec, des Bulbuls asiatiques du groupe psaroides'leucocephalus, et si l’on compare en partictilier les /. ttu madagascariensis aux Micros- celis psaroides ganeesa et M. p. llumei, de l’Inde péninsulaire et de Ceylan, on constate, aussitôt que ces Oiseaux présentent tous la meme structure et la meme pattern réalisée jusque dans les moindres détails, la forme cinghalaise ayant seulement un culmen légère¬ ment plus long de 3 ou 4 millimètres. Cette dilïéreuce permet du moins de séparer subspécifiquement la forme malgache, chez laquelle en outre le culmen présente en général une marque sombre longitudinale dans sa portion distale, même chez l’adulte, alors cjue chez les formes asiatiques le bec est uniformément clair. Par ailleurs il n’est pas sans intérêt de noter que les dimensions des Bulbuls de Madagascar et celles même des Bulbuls tonkinois méla¬ niques du groupe psaroides-lencocephalus sont identiques (aile : 110-115 mill. ; culmen : 19-20 mill. ; tarse, : 19-21 mill.). Les tarses des parairosiris ( = albiveniris, après comparaison) sont du même type ([ue ceux des madagascariensis topotypiques et il semble en être de même pour la sous-espèce ruslrata. Ces deux formes se distinguent avant tout des oiseaux de Madagascar par une livrée légèrement dépigmentée et brunie, et sont référabics directement e4 au même titre que les Jnadagascariensis à l’espèce Microscells j>saroides. Restent les formes brunes des îles septentrionales et orientales, horhonica et crassirostris, plus robustes (« stouter bill » écrit Blyth avec raison) et aux tarses proportionnellement plus forts. Ce sont les deux seules espèces qu’il conviendrait de conserver sous le terme subgénérique d'Ixocincla, types insulaires simplement plus singularisés que les autres, bien qu’issus, comme les formes de Madagascar, des Comores et d’Aldabra, de la même souche : Alicros- celis. Nous noterons au surplus que les Bulbuls de l’île Maurice (l, borbonlca olivacea) sont intermédiaires aux madagascariensis d’une part, Alicroscelis vrais, et aux I. crassirostris d’autre part, ces derniers constituant le type le plus différencié dans le sens d’un gigantisme comme les populations aviennes insulaires en offrent fréquemment des exemples. Il ressort donc de l’ensemble de cette étude qu’il paraît impos¬ sible de conserver la nomenclature de Sharpe, qui a été suivie depuis par tous les auteurs. Tout en reconnaissant les très étroites affinités qui unissent toutes les formes étudiées, il semble préfé- — 102 rable, pour mieux marquer leurs alTinités respectives, de faire ren¬ trer ]es trois races de l’ancienne espèce înadagascariensis dans le genre Microscelis, en leur donnant seulement une valeur subspé¬ cifique par rapport à leurs homologues asiatiques M, psaroides, gunee-sfiy Hurnei, etc., et de conserver l’appellation générique d’/æo- cincla (à titre de sous-genre de préférence) pour les formes des Mascareignes cl. des Seychelles. l’outefois si l’on réunit ainsi, comme il paraît rationnel de le faire, les races asiatiques et celles de Madagascar et des Comores dans le même groupe de formes, c’est-à-dire sous le même vocable spécifique, un changement de nomenclature devient malheureuse¬ ment nécessaire, le nom de madugascariensis Müm.er 1776 ayant de beaucoup la priorité sur celui d’aucune des races asiatiques, même psaroides Viooas liS.31. Le. nom spécifique, adopic actuelle- mei\t, de Microscelis psaroides doit donc faire place à celui de Microscelis niadagascariensis, les formes asiati(jues étant subspé- ciliqucment rattachées à ce nom : M. madag. psaroides, Al. madag. ganeesa, etc. Nous proposons donc en définitive la nomenclature suivante (voir la carte ci-dessous), dont l’intérêt le plus é vident est ànotre avis de traduire systématiquement les affinités génétiques pro¬ bables des diverses formes, en soulignant l’étroite parenté bio- « 103 géographique qui existe, au sein du groupe d’Oiseaux étudié, entre rinde péninsulaire et la sous-région malgache : I. Formes référables au genre Microscelis sensu stricto : M. mmlagascariensis ganeesa (et formes alliées) : Inde pénin¬ sulaire, etc. M. madagascariensis mmlagascariensis : Madagascar. M. madagascariensis parvirostris : Comores. M. madagascariensis rostrata : Aldabra. IL Formes référables au sous-genre Ixocincla : M. (Ixocincla) horhonica horbonica : La Réunion. M. (Ixocincla) horhonica olioacea : Maurice. M. (Ixocincla) crassirostris : Seychelles. Laboratoire de Zoologie (Mammifères el Oiseaux) du Muséum. , — 104 — Liste des oiseaux récoltés au Mont Cameroun (juin 1939 ; PAR MM. P. Lepesme, R. Pauli AN et A. Villiers Par le G. Bouet. Malgré le petit nombre de spécimens d’oiseaux récoltés sur le Mont Cameroun par nos naturalistes, la collection est intéressante parce que ce sont des espèces ou des sous-espèces confinées pour la plupart au mont Cameroun ou tout au moins aux plus hautes altitudes des monlagnes du Cameroun ou de Fernando Pô. Muscicapidés. Alseonax minimus obscurus Sjôst. 1892. a) Aile 60. Queue 47. Tarse 17. Bec 9. Sexe ? Décrit comme espèce par Sjostedt, ce gobe-mouche a été ratta¬ ché comme sous-espèce d’abord à A. rnurinus de l’est africain par D, Bannerman, puis plus tard considéré par le même auteur comme sous-espèce de A. minimus. La race de Fernando Pô lui est rattachée. Cet oiseau ne se trouve qu’au mont Cameroun et dans le massif montagneux du Manengouba où on le rencontre vers les hautes altitudes. L’exemplaire rapporté vient de la olairière de Musaké (1.800 m.). Boyd Alexander, le naturaliste anglais qui a beaucoup récolté sur le mont Cameroun, le signale de Bouéa. Pycnonotîdés. Pyenonotus barhatus gabonensis Sharpe 1871. a) Aile 89. Queue 83. Tarse 20. Bec 18, Sexe ? La sous-espèce P. b, inornatus (Fras.) est bien connue en Afrique occidentale où on la rencontre dans tous les jardins aux abords des habitations. L’exemplaire de P. b. gabonensis récolté vient de Bouéa (900 m.), mais on rencontre ce bulbul dans toutes les parties montagneuses du Cameroun. Turdidés. Turdus lihonyanus nigrilorum Reichw. 1892. a) Aile 44. Queue 79. Tarse 32,5. Bec 20. Sexe ? Bulletin du Muséum, 2® s., l. XII, n“ 3, 1940. — 105 — Cette grive n’est qu’une sous-espèce de montagne de T. lihonyanus, dont la sous-espèce T. lib. chiguancoides Seeb. est commune en Afrique occidentale. Décrit de Bouéa (Preuss) par Reiohenow, le spécimen rapporté au Muséum vient de la même localité, mais d’après nos voyageurs, l’espèce remonte jusqu’à 2.000 m. à la limite supérieure de la forêt qu’elle ne quitte pas. Un nid trouvé siir un arbre était du type des nids des Turdidés, de coupe régulière, en brindilles tressées et capitonné intérieurement de mousse, mais sans terre et à une hauteur de 4 mètres. Saxicola torquatus pallidigula (Reichw.) 1892. a) Aile 76. Queue 58. Tarse 24. Bec 11. Sexe ? b) Aile 75. Queue 56. Tarse 24. Bec 11. Sexe ? Décrit par Reiohenow d’après des exemplaires provenant d’une altitude de 2.700 m. (Preuss), puis retrouvé par Boyd Alexander qui a rapporté 8 spécimens de Musaké, ce tarier monte, d’après nos collecteurs, jusqu’à 3.800 m., plus haut qu’aucun autre oiseau en saison des pluies. Nos deux spécimens proviennent du versant sud- est à 2.500 m. Deux autres sous-espèces se rencontrent dans les massifs monta¬ gneux du Cameroun ; S. iorq. Adarnauae Grote, et de la haute Guinée : S. torq. nebularum Bâtes (Mont Nimba). Sylviidés. Cifiticolo dlscolor dlscolor Sjost. 1893. a) Aile 60. Queue 56. Bec 12. Tarse 25. Sexe ? h) Aile 54. Queue 57. Bec 12. Tarse 25. Sexe ? c) Aile 54. Queue détériorée. Bec 12. Tarse 25. Sexe ? Cet oiseau décrit par le naturaliste Sjôstcdt de Mann’s Spring à plus de 2.000 m, a été retrouvé en 1909 par B. Alexander qui en a récolté 7 exemplaires et antérieurement par Sir Ilarry Johnston en 1886. D’après B. Alexander, l’oiseau nichait en avril. Les 3 spécimens récoltés proviennent de la clairière de Musaké (1.800 m.) où l’on rencontre ces Cisticoles volant par groupes de cinq à six individus. Ces oiseaux sont familiers. Lanlidés. Laniarius atroflmnis alroflavas Shelley 1887. a) Aile 84. Qxieue 82. Tarse 30. Bec 18. Sexe ? h) Aile 80. Queue 82. Tarse 30. Bec 18. Sexe ? Décrite par Shelley d’après, des spécimens récoltés par Sir H. Johnston vers 2,400 m., cette pie-grièche se trouve surtout, selon — 106 B. Alexander (jui en a récolté G exemplaires, dans la haute forêt du Mont Cameroun. On a retrouvé l’oiseau sur les montagnes de la région à Bamenda. Les deux spécimens rapportés par nos voyageurs proviennent de la clairière de Musaké (1.800 m,) et se trouvaient par petits groupes ou individus isolés. Zosteropidés. Zosterops senegalensis stenocricota Reichw. 1892. a) Aile 55. Queue 37. Tarse 15,5. Bec 9. Sexe ? Décrit par Heichenow, d’après un seul exemplaire récolté par le Preuss à Bouéa, cet oiseau ne fut plus retrouvé jusqu’au voyage de Boyd Alexander, qui en obtint G spécimens en mai 1909 également à Bouéa. L’oiseau que nous avons en mains a été tué dans la clairière de Musaké où on le trouve isolé ou par petits groupes. Bannerman a séparé la sous-espèce de Fernando Pô, jusqu’alors confondue avec celle du mont Cameroun, sous le nom de Z. seneg. poensiÿ. W. L. Sciaier considère Z. s. stenocricota comme une sous- espèce de Z. i’ireris. Nectariniîdés. Cinnyris Reichenowi Preussi Reichw. 1892. fl) h) c) Aile 37. Queue 44. Tarse 15. Bec IG (moyenne) Sexe ? C’est encore à Reicheiiow que l’on doit la description de ce1 oiseau, classé par le naturaliste allemand comme espèce distincte sous le nom de C. Prmssiy d’après les exemplaires récoltés par le IP Preuss, Depuis on l’a rattaclié comme sous-espèce <à é’, Peichenon'i Sliarpe, du Mont Elgon et du Ruvenzori. Boyd Alexander en a capturé 7 exemplaires en avril et iriai 1909. Nos natuialistes en ont ra])porté 3 spécimens obtenus dans la clairière de Musaké et ont été assez heureux d’en découvrir le nid. D’après eux, ce necîaviniidé remonte jusqu’à 3.200 m. dans les ravins boisés. « Le nid en grosse boule d’herbes était accroché dans « une fourche d’arbre vers 3 m. L’ouverture, près du sommet, était recouverte par un rideau d’herbes pendant. » Ce nectariniidé a été trouvé également sur le mont Manengouba. Fringillidés, Linurgus olioacens (Fraser; 1842. a) Aile 75. Queue 50. Tarse 19. Bec 13. Sexe h) Aile 74. Queue 48. Tarte 19. Bec 12. Sexe Ç. — 107 — Cet oiseau, depuis longtemps connu d’après des spécimens de Fernando Pô, a été décrit par Fraser. Boyd Alexander avait d’abord séparé l’espèce trouvée par lui au mont Cameroun sous le nom de L. camerunfirisis, mais plus lard il l’a rapportée à L. olivacem. Les deux exemplaires que nous avons proviennent, l’un du versant sud- est du mont Cameroun (2.900 m,), l’autre de Musaké. Ces oiseaux se rencontrent par exemplaires isolés en bordure des bois. Ploceidés. Ploceus cucullatus cuciillalus (Müller) 1776. a) non mesuré. Sexe Bouéa 900 m. Un des ploceidés les plus eonnvis de l’Afrique occidentale. Répandti dans tous les abords des villages du Sériégal à l’équatéur. Euplectes capensis phoenicomem Gray 1862 a) Aile 73. Queue 50. Tarse 25. Beo 14. Sexe ? Trouvée au Cameroun d’où il a été décrit, cet oiseau a été réuni d’abord comme sous-espèce à P, xanthomelas, puis rattaché ensuite à l’espèce P. capensis, dont il est devenu une sous-espèce. Se rencontre au sommet du mont Cameroun par bandes au niveau des parties herbeuses qui avoisinent le pic lui-même, où il trouve des graines de graminées, base de sa nourriture. L’altitude à laquelle a été capturé le seul exemplaire de la collec¬ tion est de 2.800 m. sur le versant sud-est. Eslrilda nonnida nonnula Hartl. 1883. a) Aile 47. Queue 46. Tarse 13. Sexe ? C’est Hartlaub qui a décrit l’espèce du Bahr-el-Ghazal près de la frontière du Congo belge. C’est à Preuss que l’on doit sa découverte sur le mont Cameroun à Bouéa. L’e.vemplaire que nous avons sous les yeux provient de la clairière de Musaké, mais nos collecteurs l’ont vu en grandes bandes aux abords de Bouéa. Le mauv'ais état de conservation dii à une préparation défectueuse des spécimens recueillis, n’a pas permis de les faire entrer tous dans les collections du Muséum. Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux), du Muséum. 108 — Sur une espèce mal connue de Pseudoscorpions DES Açores : Microcreagris caeca E. Simon Par Max Vachon. Cette espèce a été décrite par E. Simon en 1883 (Arachnides de l’Océan Atlantique, Ann. Soc. eut. Fr. T. III, sér. 6, p. 279*280) sous le nom d’Ohisium caecum. L’étiquette écrite de la main même de l’a U leur porte : Roncus caecus. Ce pseudoscorpion fut ensuite rangé par Balzan (Voyage de M. E. Simon au Vénézuéla, Ann. Soc. ent. Fr., t. LX, p. 542, 1891) dans le genre Ideobisium (s. g. Ideoblothrus) Balzan. Puis M. Beiiîu [Das Tierreich, Lief. 57, p. 157, 1932) le plaça comme douteux dans le genre Microceagris Balzan. Nous avons examiné et étudié le type qui est un exemplaire ^ trouvé sous une pierre, dans un jardin, par M. de Ahhuda-I’’urtado à Ponta-llel- gada, île Saô Miguel (Açores). Comme on le verra par la diagnose suivanlc, l’espèce de Simon possède des caractères à la fois du genre Ideobisium (2 soies terminales à la maxille) et du genre Microcrea¬ gris (les trois tricholiothries du doigt mobile des ]iinces l, st et sb non groupées) C’est donc provisoirement <.[uc cette espèce est rangée dans le genre M icrocrengris. Nous espérons prochainement revenir sur la systémati(pie de la sous-famille des Ideobisiinae d.. C. Chamherliu à laquelle ions ces genre.s appartiennent. Quoi qu’il en soit, l’espèce de Si^rox se distingue très facilement de toutes les espèces des deux genres en question, grâce à la présence de deux trichobothries dans la moitié basale de la main. Microcreagris caeca E. Simon. Céphalothorax et pattes-mâchoires fauve rougeâtre vif, abdomen et pattes blanc testacé, Cépahlothorax 1,2 fois plus long que large, légèrement atténué en avant dans la première moitié, parallèle dans la seconde, en dessus plan, très brillant, non strié, en avant, près le bord antérieur, un peu couA^exc, .sans épislome. Pas d’yeux. Seg¬ ments abdominaux très liss(‘s ; de 8 à 12 poils par tergiles ; plaque génitale antérieure du avec 12 poils dont 4 sur la marge posté¬ rieure, Chélicère, fig. 1 : doigt fixe avec 5 soies, doigt mobile avec une soie distalc ; galéa longue et simple. Patte-mâchoire à hanche Bulletin du Muséum, 2® s., t. Xtl, n“ 3, 1940, — 109 — lisse et, distaleinent, munie de 2 soies, fig, 4 j iroolianter lisse, plus long que large, en aiTière et en avant presque droit ; fémur épais 2,8 fois pliis long que large presque parallèle, mais légèrement dilaté à sa base, en avant très finement granuleux et garni de quel- Microcreagris caeca E. Simon, type cT Fig. 1. : chélicère droite. — Fig. 2 ; patte-mâchoire gauche. — Fig. 3 : main de la patte mâchoire droite : les abréviations désignent les trichobothries. — Fie. 4 : extrémité distale de la maxille droite, vue ventrale- ment.— Fig. 5 : coxae (co) des deux pattes antérieures gauches. — Fig. 6 : fémur de la patte marcheuse 4. ques soies longues et fines ; tibia 1,9 fois plus long que large, à pédicule long, grêle et presque cylindrique ; pince 2,4 fois plus longue que large ; main épaisse 1,1 fois plus longue que large, très Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940. 8 — 110 — finement granulée à la base des doigts, ceux-ci plus longs que la main avec pédicule ; trichobothries fig. 3 : ib et eh réfugiées dans la moitié basale de la main ; palte 4 (fig. 6) à fémur 2,5 fois plus long que large, tibia aussi long que le fémur, tarse 1 deux fois plus long que le tarse 2 ; hanches de la première et de la deuxième paire de pattes marcheuses pourvues d’une pointe très courte à l’angle supéro-externe, fig. 5. Dimensions corps : 2,3 mm. Patte-mâchoire, fémur : 0,63 sur 0,22 mm., tibia : 0,57 sur 0,30 mm., main : 0,50 sur 0,43 mm., doigts ; 0,61 mm. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 111 — Contribution a la faune des serres du Muséum D’Histoire naturelle de Paris Par Paul Remy. Les serres constituent, dans les régions tempérées, un milieu relativement isolé, chaud et humide, riche en matières organiques, et offrant des conditions de vie qui sont sensiblement uniformes d’un pays à l’autre et au cours de l’année. Leur faune permanente comprend, d’une part des espèces indigènes plus ou moins thermo- philes et hygrophlles qui sont apportées avec le terreau, les fumures, les végétaux des environs, ou qui sont attirées par ce biotope parti¬ culier, d’autre part des espèces exotiques qui sont introduites avec les plantes des régions chaudes ; tous ces animaux s’acclimatent à ce milieu arlificlcl et y accomplissent leur cycle vital ; la plupart sont endogés ou parasites de végétaux ; leurs œufs, généralement pondus dans la terre, dans les plantes ou collés sur ccllcs-ci sont parfois capables de supporter une déshydratation prolongée j un ti’ès grand nombre de ces formes sont peu évoluées, robustes, relativement peu exigeantes, pourvues d’une grande faculté d’adaptation ; quel¬ quefois par ihenogénétiques ou aptes à se multiplier par voie asexuée. Tous cfjs caractères favorisent l’extension de ces êtres, aussi la plu¬ part des exotiques sont*ils très largement répartis dans leur pays d’origine et ont-ils pu coloniser des serres variées, disséminées dans toutes les régions tempérées. En plus de ce contingent installé à demeure, les serres hébergent une population flottante, constituée par des formes indigènes ou exotiques qui sont inaptes à la naturalisation et disparaissent plus ou moins rapidement après leur introduction. La faune des serres du Muséum d’Histolre naturelle de Paris est assez riche et variée. Elle comprend, entre autres plusieurs Vers (Nématodes, Oligochètes), quelques Mollusques Gastropodes, divers Crustacés (des Copépodes, une dizaine d’isopodes, l’Amphipode Talitroides Alluaudi Chevreux), des Myriapodes, une demi-douzaine de Fourmis, des Arachnides (le Tartaride Schizumus crassicaudatus 1. Voir notamment Bouvier et collaborateurs (1896), Dollfus et collaborateurs (1896), Hansen (1904), Beheand (1914 et 1932), Germain (1924). Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940. — 112 — Cambridge le Palpigrade Koenenia Buxtoni Berland, des Araignées, des Acariens). Les Myriapodes sont paiticulièreinent bien représentés : Brole- MANN (1895 a et b) y a rencontré 21 formes : 1 Symphyle [Scuti- gerella immaculata Newport), 8 Diplopodes et 12 Cliilopodes ; 6 de ces 21 formes sont exotiques ; ce sont : les Diplopodes Poratia digitata Porat et Orthornorpha gracilis C. Jj, Koch, Cylindroxulus (Anculo- hûiulus) parisiorum Brblemann et Verhoefï, C. (A.) Bouwieri Brolemann, et les Chilopodes, Mecistocephalus maxillaris Gervais et Lamyctes coecidus Brolemann ; la plupart de ces formes sont connues de nombreuses serres et parfois de jardins ou cimetières d’Europe, quelques-unes aussi de serres d’Amérique du Nord. A cette liste, il faut ajouter le Symphyle Hansenîeila caldaria Hansen, connu aussi des serres et du Jardin botanique de Copenhague, et peut-être originaire, de l’Amérique du Sud. Aucun Puuropode n’avait encore été signalé des serres du Muséum de Paris ; le 26 août 1938, j’en ai rencontré 4 spécimens dans celles qui sont les plus chaudes (y compris le Jardin d’hiver) sous les pots ou les pierres reposant sur l’humus frais Ces quatre individus se répartissent entre trois formes de la famille de Pauropodidés. Ce sont : 1. Stylopuuropus pedunculutus Lubbock, var. hrito Remy, un ^ adulte. H s’agit d’une forme indigène qxii n’était encore connue que de Bretagne : flanc droit du défilé de Poulanore, près de Saint-Gilles- du-Vieux-Marché (Côtes-du-Nord), où j’en ai récolté trois individus le 22 août 1937. 2. Allopaiiropus Decaryi Remy ; une Ç adulte, une larve à 6 paires de pattes locomotrices. De cette forme, on ne connaissait qu’un seul individu : une $ adulte que j’ai rencontrée dans un lot de Vers et de petits Arthropodes récoltés eu février 1936 par M. R. L>f.caby en faisant dessécher dans un entonnoir des détritus végétaux provenant de Tananarive (Madagascar). L’espèce semble donc exotique, et est sans doute d’origine malgache. Je note ici les dilïéreixccs qui existent entre l’adulte du Muséum et celui de Madagascar (le seul Pauropode que l’on connaisse de cette île), et je complète la diagnose de l’espèce en étudiant les caractères du premier. Chez l’adulte de Paris, le rameau antennaire tergal est quatre fois et demie plus long que large (au lieu de cinq fois et demie chez le spécimen de Tananarive) ; au rameau antennaire sternal, le flagelle antérieur est un peu plus court (environ 5/7) que le flagcdlc pos- t. Co potil Pèdipulpe, qui a été trouvé aussi dans le Jontin botanique de Perade- niya, Ceylan, n été signalé dans les serres du Muséum de Paris itar Simon (1896 a et b), mais il n'a pas dû s'y acclimater, car on ne le retrouve plus actuellement (Berland, 1932). 2. Je remercie vivement M. le Prof. A. Guillaumin et M. E. Manguin de l’accueil qu’ils m'ont réservé dans leurs établissements. — 113 — térieur F^. Les 2 poils qui sont, près du bord postérieur dutergite VI sont égaux à leur écartement. Le tergum pygidial (fig. 1 yl) porte les trois paires de soies normales et les soies submédianes sont égales à une fois et demie leur écartement ; en outre, un peu en avant et à droite de la soie a} droite, il y a une soie surnuméraire égale à une soie normale, l’intervalle a}- étant le 1/5 environ de l’écartement des soies aL Cette anomalie est semblable à celle que j’ai rencontrée chez un adulte à'Allopauropus furcula Silvestri de Transylvanie (Remy, 1939). Au sternum pygidial, les soies laté- Fig. 1. — A. Allopauropus Decaryi Remy, ÿ ad. Région postérieure du pygidium. face sternale (serres du Muséum de Paris). — B. Allopauropus Caldarius, n. sp, Ç ad. Rameaux antennaires, face sternale (même provenance). raies sont égales à la 1/2 environ des soies intermédiaires du tergum pygidial ; le corps de la plaque anale est presque circu¬ laire (il est ovalaire chez le spécimen de Tananarive). Allopauropus Decaryi a vraisemblablement été introduit dans les serres parisiennes avec des végétaux de Madagascar. Un autre endogé originaire des terres indopacilîques, l’Amphipode Talitroides Alluaudi Chevreux (de Madagascar, des Seychelles, des Gambier et de Touamotou) a déjà été importé dans ces serres, où il est connu depuis 1896, et où j’en ai trouvé plusieurs exemplaires en compagnie des Pauropodes ; ce Crustacé a d’ailleurs été transporté dans beau¬ coup d’autres serres, notamment en Angleterre (Glasgow, Manches¬ ter). au Danemark (Copeuliague), aux Pays-Bas (La Haye), en Belgique (Gand), en France (Neuville-Saint-Remy prés Cambrai, Boulogne-sur-Seine, Grenoble), à Monaco, en Suisse (Bâle), en Allemagne (Bonn, Godesberg, Dahlem,) en Pologne (Poznan), en Hongxne (Budapest), en Amérique du Nord : Ohio (Colombus). 3° Allopauropus caldarius n. sp, ; une $ adulte, longue de 0,70 mm. Antenne (fig. 1 B) Rameau tergal t 2 fois plus long que large. — 114 — sa longueur égale au 1/5 de celle de son flagelle F^. Rameau sternal s presque égal au rameau tergal, sa longueur un peu inférieure au double (5/3) de sa largeur, sa région rostro-distale fortement tron¬ quée ; son flagelle antérieur égal au 1/3 environ de son flagelle tergal ; le pédoncule de son globule est plus court que la largeur maximum de l’organe, celle-ci étant à peu près égale à celle du rameau tergal. Tbonc. Au tarse des neuvièmes pattes locomotrices, le poil proximal est égal au 1/6 environ de la longueur de la Face tergale de l’article (organe apical non compris). Trichobothries III non vues. Pygiüium (Tig. 2). Tergum à bord postérieur pourvu d’un large lobe médian arrondi. Soies submédianes égales à leur écartement, Fig. 2. — Allopauropus Caldarius n. sp,, Ç ad. Région postérieure du pygidium, face sternale (serres du Muséum de Paris). un peu plus longues (5/4) que les soies intermédiaires et un peu plus courtes (10/13) que les soies latérales a®. Styles st un peu dilatés distalement, très faiblement arqués l’un vers l’autre, égaux à la 1/2 de leur écartement qui est légèrement plus grand que celui des soies a^. Sternum. Soies postérieures F- subcylindriques, égales à environ une fois et demie leur écartement ; soies latérales un peu plus longues que les soies submédianes tergales a^. Plaque anale à bords latéraux légèrement concaves, à région postérieure formée par deux lobes arrondis, en arrière de chacun desquels s’étend une tige grêle, faiblement arquée vers le plan sagittal, et à peu près aussi longue que le corps de l’organe. Affinités. Les caractères de l’antenne et du pygidium, en parti¬ culier de la plaque anale, rappellent ceux qu’on observe chez Alln- pauropus sceptrifer Reniy, des Pyrénées-Orientales, mais chez celui-ci les bords latéraux de la plaque anale sont convexes, tandis qu’ils sont concaves chez l’espèce des serres. Sous le pot qui abritait ce Pauropode, j’ai capturé un Koenenia, — 115 sans doute K. Buxtoni ; sous un pot voisin se trouvait un Protoure, Dans du terreau très hunride du Jardin d’hiver, j’ai récolté de très nombreux spécimens de petite taille de la Planaire terrestre Dolichoplana feildeni Graft’ (détermination faite par M. le Prof. P. DE Beauchamp) ; ce Rhynchodémide est d’origine indomalaise et est devenu pantropical ; il a été introduit dans des serres des régions tempérées, notamment en Iilandc (Southern, 1911 et 1936), Par contre, j’ai cherché en vain dans les serres du Muséum la petite Némerte terrestre Geonemertes challchopora Gralî dont j’ai trouvé quelques exemplaires dans celles du Jardin botanique de Stras¬ bourg en 1936 et 1937 (détermination par M. de Beauchamp) ; ce Ver, dont la patrie est inconnue, a été signalé de serres d’Alle¬ magne (Frankfurt a. M., Gôttingen), d’Autriche (Graz) et de Tchéco¬ slovaquie (Prague, Chotebor). Laboratoire de Zoologie générale, Faculté des Sciences de Nancy et Laboratoire de Zoologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1914, Berland (L.). Bull. Soc. ent. Fr., pp. 375-377. — 1932. Ibid. Les Arachnides. Encycl. ent., Paris, 485 p. — 1896. Bouvier (E.-L.) et collaborateurs. Bull. Mus. Hist. Nat., II, pp. 23-29. — 1896 a. Brôle- MANN (H.-W.). Ibid., pp. 25-27. — 1896 b. Ibid., Feuille j. Nat., XXVI, pp. 214-218. — 1896. Dollfus (A.). Ibid., pp. 90-94 et 112-114, — 1924. Germain (L.). La de des animaux à la surface des continents, Paris, 258 p. — 1904. Hansen (II.-J.). Quart. Journ. micr. Sc., XLVII, pp. 1-101. — 1939. Remy (P.). Bull. Mus. roy. Hist. nat. Belgique, XV, 67, 43 p. — 1896 a. Simon (E.). Bull. Mus. nation. Hist. nat., II, p. 25. — 1896 b. Ibid., Feuille j. NaL, XXVI, pp. 92-93. — 1911. Southern (R.). Irish Nat., XX, pp. 5-9. — Ibid., P. R. Soc. Itish Ac., B, XLIII, pp. 43-72. 116 Identification DU « C édite » d’Ad an son Par E. Fischer-Piette et P.-H. Fischer. En 1757, dans son « Histoire naturelle du Sénégal » (p. 82 ; p. 152), Adanson a employé le nom Cerithium, qui se trouve déjà dans Fabius Columna, et que Bruguièke à son tour a utilisé en 1789. Sous ce vocable générique, Adanson a groupé b espèces numérotées de 1 à G : le Popel, br Cérite, le Goumier, le Dégon, le Figar, le Mésal. Le Cérite (p. 155 ; pl. 10) est resté jusqu’à ce jour une coquille énigmatique, qui a posé des problèmes non résolus, d’une part au point de vue générique, d’autre part au point de vue de la faune du Sénégal où on i\’a jamais rien retrouvé qui lui ressemble. Pour Bucquov, Pautzenberg et Pollfus (Mol), tnar. Roussillon, I, p. 198), l’espèce que Bruguière a nommée Cerithium Adansoni est bien le « Cérite » d’Adanson. CossMANN (Essai de Paléoconchologie comparée, 7® livraison, 1906, p. 65 à 67) est d’un autre avis. Il traite longuement du genre « Cerithium, Bruguière, 1789, non Cérite, Adanson 1757, quod est jorsan Putamùles », « Si l’on se reporte à l’ouvrage d’Adanson,.. on constate que le « Cérite )) est une coquille pyraziforme, provenant de «la vase de la Gambie » et qui ne ressemble à aucune forme marine connue. Tl est dune inadmissible d’eu faire le type d’un genre marin, tel que Cerithium, et, surtout de l’identifier avec le groupe de Cerl- thium vulgatum. La plupart des échantillons étiquetés Cer. Ad-ansoni dans les collections... ne ressemblent aucunement à la Ggure du Cérite d’Adanson... », Pour permettre d’en juger, Cossmatsn reiiro- duit (pl. I, fig. .3-4) la ligure d’AoANsoN ; et il ajoute : « Si l’on tenait à ressusciter le Cérite, il faudrait alors appliquer le vocable Ceri¬ thium... aux Pyrazus... et créer un nouveau nom générique pour Cerith. nodulosum Brug. ». Il rejette évidemment cette solution, le « Cérite » étant une coquille « mal figurée, non retrouvée ». Pourtant, depuis lors, L. Vignal (Notes sur la section Cerithium sensu stricto, Journ. de Conchyliologie, LXVIII, 1923, p. 15-16) admettait, comme les auteurs des « Mollusques du Roussillon », que le Cérite d’Adanson devait être identifié au Cerithium Adansoni Brug. Or la vérité diffère de l’une et de l’autre de ces opinions. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3,1940. — 117 Dans la collection des coquilles d’AnANSON, que M H. de Roc- qüigny-Adanson a bien voidu remettre entre nos mains pour être donnée au Muséum, nous avons eu la satisfaction de trouver un échantillon qui constitue sans doute aucun le type du « Cérite ». La coquille dont nous parlons (dont on trouvera la figuration dans l’ouvrage que nous préparons sur l’ensemble de cette collection) mesure 56 mm. X 30 mm., ce qui correspond aux dimensions indi¬ quées par l’auleur (p. 155), « Deux ponces de longueur et une fois moins de largtuir », ce qui ferait 54 mm. X 27 mm. Lorsqu’on la place sur la ligure (pi. 10, Cérite 2), les contours sc superposent à peu près. Quant aux détails do l’ornementatioii., ils sont fort mal dessines mais se reconnaissent cependant sans difliculté. La coquille porte, sur l’ouverture et sur la dernière spire, l’ins¬ cription suivante de la main d’ADAXSON : 2492 Cérite 2 Sénégal. Or on sait que le Cérite 2 d’AnANSOx est précisément le Cerithium Cerite. De plus, c’est sous ce même nombre 2492 qu’AnANsox a enregistré de sa main le Cérite du Sénégal dans le catalogue manuscrit de son cabinet, que M. le Professeur Chevalier a bien voulu nous prêter. A vrai dire, sur la coquille on croit d’abord lire ; 2493 ; mais en fait l’inscription a reçu la surcharge suivante : 16^—■ (Adanson a visiblement remanié ses collections), et le tiret suivant le 16 est venu barrer le 2 et lui donner l’apparence d’un 3. La dilïérence d’intensité des encres ne laisse aucun doute. Dans le manuscrit d’ADAxsoiv, le nombre 2493 correspond d’ail¬ leurs à une espèciî bien dilîcrenle et beaucoup plus petite, donnée de la Martinique et non du Sénégal. Le « Cérite » n’est nullement un Pyrazus. C’est un Cerithium sensu stricto au sens de Vigwal. Mais ce n’est pas le Cerithium Adansoni Brug. Nous avons tenu à examiner les C. Adansoni de la collection de M. ViGiVAL, Tous correctement déterminés, ils n’ont rien de commun avec la coquille qui nous occupe. Le Cérite « du Sénégal » est un Cerithium eryihraeonense Lamk. Nous laissons de côté la question de savoir si le C. erythraeo- nense n’est qu’une variété du C. nudnlosum Brug. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une forme de l’Océan Indien (Mer Rouge à Madagascar). En dehors d’AnAxsox elle n’a jamais été citée de l’Afrique occi¬ dentale. Comment expliquer qu’elle figure dans 1’ « Histoire natu¬ relle du Sénégal » ? Le texte d’AnANsoN (p. 156) précise son gise- — 118 — ment de telle façon qu’il semblerait normal de croire qu’il l’y a effectivement trouvée. Pourtant nous nous permettons d’en douter. Le problème à notre avis n’est pas diff érent de celui du « Sunet », que nous avons traité antérieurement (Journ. de Conchyliologie, vol. 83, 1939, p. 163). Le cas du Cérite nous confirme dans l’idée que, lorsqu’AoAN- soN a écrit son Histoire Naturelle du Sénégal, il s’était produit des mélanges, dans ses collections, entre les récoltes rapportées par lui du Sénégal, et les nombreux exemplaires qu’il avait reçus d’autres contrées. Laboratoire de Malacologie du Muséum. 1. « Cette espèce vit aussi dans la vase ; mais on ne la voit qu’en petite quantité dans la vase du fleuve Gambie, vis-à-vis le comptoir d’Albreda. » — 119 La charnière de la Dissoconque de l Huitre Par Gilbert Ranson. La ligne cardinale palléale chez l’huître. Dans une note préccdenlc \ j’ai décrit la charnière de la pro- dissoconque de Gryphsea angulata Lmk et à’Ostrm edulis L. Je vais examiner maintenant la charnière de la dissoconque, ou coquille definitive, de ces deux espèces d’huîtres. Chez les Lamellibranches, le manteau enveloppe complètement le corps de l’animal. Dans la région branchiale et buccale, il est libre et forme deux lobes dont chacun possède un épithélium externe et un épithélium iiiteroe. Seul, le premier sécrète les élé¬ ments de la coquille, conchyoline et calcaire. Dans la région viscé¬ rale, les deux lobes palléaux sont soudés à la masse et sont réduits à l’épithélium externe reposant sur le tissu conjonctif. Les deux lobes palléaux se rejoignent à la limite de la masse viscérale ou au-dessus de la bouche et des palpes labiaux. Deux cas se pré¬ sentent alors. Dans le premier, reposant sur une fine lame commune, de tissu conjonctif, les épithéliums externes (droit et gauche) des deux lobes, s’étalent au-delà de la masse viscérale en un mince processus (crête palléale cardinale) dont les deux faces, comme tout le reste du manteau, sont sécrétrices de conchyoline et de calcaire, et dont la tranche extrême est constituée par un épi¬ thélium difTérencié, sous-ligamentaire, faisant la jonction des deux précédents. Dans le second cas, ils ne se prolongent pas ; leur jonction est immédiatement réalisée par l’épithélium sous-lîga- mentaire. Dans la première alternative, il y a formation d’une charnière complète (plateau cardinal et ligament), avec toutes ses variantes. Dans la seconde, la charnière est réduite au ligament ; il n’y a pas de plateau cardinal. La larve d’huître possède une crête palléale cardinale et sa coquille, la puodissoconque, est pourvue d’un plateau cardinal, le provinculum. Lorsqu’elle se fixe, elle subit des métamorphoses importantes, maintes fois décrites, aboutissant rapidement à 1. Bull. Alus. Nat. Hist. Nat., 2* série, t. XI, n“ 3, 1939, p. 398. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940. — 120 — l’organisai ion, de radnltc. 48 heures après sa fixation, la jeune huître sécrète sa nouvelle coquille ; son manteau possède donc, dès ce moment, sa forme définitive. Il n’a pas de orêle cardinale. La nouvelle coquille n’a donc pas de plateau cardinal ; la char¬ nière est réduite au ligament^. Les deux lobes palléaux libérés delà masse viscérale se rejoignent au-dessus de la bouche et des palpes labiaux. Leurs épithéliums internes se poursuivent sans dlfléren- ciation, tandis que la jonction des épithéliums externes a lieu par l’intermédiaire d’un épithélium diflcrcncié, l’épi thelium sous- ligamentaire, suivant une lîgnei transversale antérieure, dorso- ventrale, la ligne cardinale. Dès son apparition, cette dernière a son organisation déhnitive ; seule sa longueur variera par la suite. Elle est formée,, au premier examen, de trois parties, une cen¬ trale longue et épaisse et deux latérales symétriques, courtes, très minces. Des coupes histologiques perpendiculaires, montrent qu’elle est constituée par des cellules caractéristiques, très hautes, efhlées, parfaitement décrites par Leenhardt en 1926^. Ces cel¬ lules présentent une disposition très particulière. Elles sont grou¬ pées en plusieurs bandes transversales, dorso-ventrales, « faisant plus ou moins saillies à la surface et séparées par des petits sillons très peu profonds, maïs sullisants pour donner à l’organe un aspect festonné » (IL Leenhardt, 1926). En coupe, ces bandes ont la forme de papilles, indépendantes sur une grande partie de leur hauteur, séparées par des espaces ovalaires où se poursuit le tissu conjonctif lacunaire sous-jacent (fig. 1 A). D’après Leenhardt, la disposition ne varie guère sur toute la longueur de l’épithélium sous-liga¬ mentaire ; « tout au plus peut-on dire qu’aux extrémités les gi'ou- pements cellulaires sont moins hauts et moins serrés qu’au centre ». Ce n’est pas tout à fait ce que j’ai observé. Sur une huître, j’ai trouvé la disposition en bandes papilliformes sur toute la longueur de l’épithélium sous-ligamentaire ; les trois portions, centrale et latérales, de ce dernier, sont doue fondamentalement semblables. Mais au-x extrémités (fig. 1 G) j’ai distingué un nombre beaucoup plus faible de bandes, 4 seulement, un peu moins hautes que les centrales. Chez une autre huître, les extrémités étaient formées de hautes cellules typiques, disposées normalement et non plus en bandes (fig. 1 B). Les coupes reproduites ici (fig. 1) permettent de se rendre compte de la structure de l'épithélium sous-ligamentaire aux différents niveaux de la ligne cardinale. Elles montrent également les rap¬ ports entre l’épithélium sous-ligameutaire (E. S.) et l’épithélium 1. Cepenilant, chez le» huîtres, il y a Iréquemmcnt rtos éléments accessuiros ; crène- lures diverses situées à l’intérieur delà bordure des valves, sur uno étendue variable suivant les genres. Ces formations ne sont pas produites par la ligne cardinale pal- léale, mais par les bords libres des lobes palléaux. J’y reviendrai ultérieurement. 2. Annales Inst. Océan., l. III, 1926, — 121 — Fig. 1. — Coupe saggitalo dans la région palléale sous-ligamcnlairc chez G. anguîata. — A. Zone centrale ; JS. cl C. Zones marginales ; E. D. Ejiithélium palléal droit ; E. G, Epithélium palléal gauche ; E. S. Epithélium sous-ligamentuire ; T. C. Tissu conjonctif; A. Aorte ; Z. L. Zone lacunaire. (Les lettres n’ont pas été portées sur chaque dessin, pour éviter une surcharge). cubique des lobes palléaux droit (E. D.) et gauche (E. G.), sécré¬ teur des éléments de la coquille. D’autre part, elles font ressortir la relation entre l’épithélium sous-ligatnentaire et le tissu con¬ jonctif sous-jacent. Toute la ligne cardinale repose sur une zone (Z. L.) de tissu conjonctif serré, très riche en lacunes sanguines, semblable à celui qui enveloppe l’aorte et dont il n’est qu’un pro¬ longement en éventail. Cette zone, bien délimitée, nettement dis¬ tincte du tissu conjonctif environnant plus lâche, a, en coupe, approximativement la forme d’un triangle. Dans cette zone lacu¬ naire on trouve des petits vaisseaux sanguins, mais surtout un très grand nombre de lacunes. L’irrigation de la base de l’épithé¬ lium sous-ligamentaire est donc particulièrement importante. La zone lacunaire (Z. L.) est comme un énorme vaisseau où les cel¬ lules épidermiques spécialisées puisent les éléments de leur sécré¬ tion. C’est en effet cet épithélium qui sécrète le ligament, suivant un processus parfaitement décrit par Leenhardt (loc. cit.). Charnière, plateau antérieur, aires ligamentaires de la COQUILLE d’huître ADULTE. D’une manière générale, on confond, chez l’huître, l’aire liga¬ mentaire avec la charnière. Pour bien comprendre la différence, il nous faut examiner comment sont disposés l’un par rapport à l’autre les épithéliums sécréteurs sous-jacents, chez l’animal vivant. Considérons d’abord la valve gauche, inférieure. L’épithélium palléal secrète la coquille par toute sa surface, c’est-à-dire, égale¬ ment, transversalement, suivant toute la longueur de la ligne cardinale qui a toujours une longueur appréciable, n’étant jamais réduite à un point, même lors de son apparition. Comme l’épi¬ thélium sous-ligaraenlaire qui est immédiatement au-dessus, ver¬ ticalement, est plus épais au centre qu’aux deux extrémités, la bordure antérieure dorso-ventrale du manteau n’est pas recti¬ ligne ; les deux extrémités débordent extérieurement la portion centrale. Lorsque la ligne cardinale se déplace (dans des condi¬ tions sur lesquelles je reviendrai) dans le sens antéro-postérieur, s’éloignant du sommet de la coquille, l’épithélium palléal trans¬ versal antérieur sécrète la portion de la coquille qui fait pont entre les 2 bordures, dorsale et ventrale, de la valve inférieure. Mais en se déplaçant la ligne cardinale s’allonge dorso-ventralement, en principe symétriquement. Ainsi le plateau sécrété progressive¬ ment a une forme trapézoïdale. C’est le plateau antérieur hori¬ zontal de la valve gauche. Comme la sécrétion est plus haute aux extrémités qu’au centre, il en résulte que ce plateau présente deux portions latérales symétriques plus épaisses (bourrelets) que la portion centrale (fossette). A chaque instant, le ligament sécrété repose sur la sécrétion conchylio-calcaire sous-jacente ; les deux extrémités minces sont appuyées sur les bourrelets et la partie centrale épaisse sur la por¬ tion amincie du plateau, dans la fossette. Le ligament est détruit au fur et à mesure que la ligne cardinale avance ; sa trace épouse — 123 — exactement la face supérieure du plateau antérieur de la valve gauche dont je viens de parler. L’aire ligamentaire n’est autre que cette surface trapézoïdale. Chez certains individus d’huître portugaise, l’épithélium palléal do la valve gauche se poursuit horizonlalement dans le sens anté¬ rieur, vers le sommet de la valve gauche, avant de se diriger pos¬ térieurement après une forte courbure ; tout le capuchon cépha¬ lique s’étale alors sous le plateau. J^a coquille privée de l’animal présente, dans ce cas, une cavité plus ou moins profonde que sur¬ plombe le plateau. Chez d’autres individus, l’épithélium palléal de la valve gauche se dirige postéiûcurement, avec ou sans cour¬ bure, dès son point de dépai't ; dans ce cas il n’y a pas de cavité sous le plateau ; celui-ci repose alors sur un épaississement anté¬ rieur de la coquille, constitué presque essentiellement de « matière crayeuse ». Les conditions de cette variation seront examinées dans un autre travail. Chez O, edulis, dont la valve gauche est peu concave, ou ne trouve jamais de cavité sous le plateau. Le ligament bordant postérieurement le plateau et constituant le seul élément de la charnière, suiplombc donc chez G. angulata une cavité ou une masse calcaire, suivant les conditions extérieures dans lesquelles croît l’animal. La présence ou l’absence de cavité n’est donc pas un caractère spécifique. Pour la valve supérieure, les phénomènes sont très différents. La progression airtéro-postérieure de la ligne cardinale se fait par épaississement vertical de la valve, plus prononcé à cet endroit. La pointe de la valve droite s’élève ainsi progressivement au- dessus du plateau de la valve gauche. La bordure transversale antérieure de l’épithélium palléal droit, en se déplaçant, dans le sens antéro-postérieur, laisse une trace également trapézoïdale qu’épouse l’aire ligamentaire. Mais il n’y a pas formation d’un plateau indépendant parce que le lobe palléal droit est parfaite¬ ment horizontal, sans courbure au-dessus de ce plan. Le plateau et l’aire ligamentaire ne sont pas distincts du sommet de la valve. Ils ne sont en somme que l’empreinte de ce que serait un plateau droit correspondant au gauche. Le processus de progression antéro-postérieure du ligament par épaississement vertical de la bordure cardinale de la valve droite aboutit à un épaississement conchylio-calcaire plus grand au centre qu’aux extrémités. Ainsi contrairement à la surface du plateau gauche, l’aire ligamentaire de la valve droite présente un gros bourrelet central correspondant à la portion (îcntrale épaisse du ligament et deux zones latérales plus minces correspondant aux portions latérales minces du ligament. Chez certains vieux échan¬ tillons, ce processus aboutit à la formation d’une valve droite, supé¬ rieure, dont la zone cardinale est 5 ou 6 fois plus épaisse que le reste de la valve. 124 Rapports cardinaux entre la prodissoconque et la DISSOCONQUE CHEZ l’hUÎTRE. Nous pouvons maintenant examiner la charnière de la disso- conque à sa naissance sur la prodissoconque. Considérons Gryphæa angulata, et en premier lieu sa valve inférieure ou gauche (Tig, 2 A et B). ()uarante-huil heures après la fixation de la larve, l’huître pos¬ sède son organisation interne définitive. La ligne cardinale a envi¬ ron 0 mm. 04 de longueur. Le lobe pallcal gauche épouse la surface interne de la valve inférieure de la prodissoconque ; la ligne car¬ dinale ne se trouve plus placée sur le plateau cardinal de la prodis¬ soconque, mais sur le ligament de celle-ci qui, je l’ai montré, (loc. cit.), ^est immédiatement à droite du plateau cardinal. La coquille nouvelle est sécrétée suivant toute la bordure de la prodisso¬ conque (fig. 2 A, jeune huîlrc de 2 jours, X 250), même sous le ligament nouveau, ce dernier se déplaçant, au fur et à mesure, dans le sens antéro-postérieur et n’occupant toujours que la bor¬ dure ou ligue cardinale de la cocpiille. La nouvelle sécrétion con- chylienne recouvre le plateau cardinal de la prodissoconque dont on aperçoit en A, par transparence, les crénelures de droite. A ce stade, il n’y a pas de distinction ne.te entre le plateau antérieur et le reste de la valve. Mais bientôt (B, 5 jours, X 150) le plateau antérieur trapézoïdal de la valve nouvelle s’indi\Tdualis<î, les 2 parois, dorsale et ventrale, de la valve devenant obliques puis presque verticales ; le plateau demeure horizontal ou très légère¬ ment oblique vers l’intérieur. Dès le début les trois zones du pla¬ teau, fossette centrale et bourrelets latéraux, sont apparentes, portant les traces du ligament secrété successivement et détruit assez rapidement. La surface extérieure do ce plateau est Taire ligamentaire (A. L.), Les rapports ne sont pas les mêmes entre la valve supérieure, droite, nouvelle (E) et celle de la prodissoconque. Le lobe palléal droit épouse la face intérieure de la prodissoconcjue et la sécrétion de la nouvelle coquille dans la région cardinale apparaît intérieure¬ ment à la bordure de la prodissoconque. De ce fait, le plateau car¬ dinal de cette dernière avec ses crénelures, n’est pas recouvert et il reste apparent. L’extrémité trapézoïdale de la valve droite, avec son aire ligamentaire, se développe à l’intérieur de la valve de la prodissoconque. Elle surplombe bien la cavité de cette valve, mais elle n’a pas la valeur du plateau de la valve inférieure. Sa bordure ventrale est plus large, au début, que la dorsale. La régu¬ larisation se fait vers le sixième jour, lorsque la ligne cardinale se trouve hors de la valve de la prodissoconque. En G, nous voyons comment se présente l’extrémité antérieure - -^^SB Fio. 2, — Naiasarico de la eliarniêri-- iléfuiJliw chi-z (i. anffulafa et O. editlis. — A. Vulve guuclic lie angn/ntu du Ti juurs (x 250) ; /i. Valve ^uuehe de (>. nngulata tlü5j(»urs(x 150) ; C. Valve j^auelie il’O. «/i(0’«de 3 jours (x 250) ; />. Valve gauche d’O. eiltiUÿ de 5 jours (X 260) ; h'. V'^alve droite de 0~ angiilata «le 5 jours (x 250) ; F, Valve droit d'O^tmi i‘didin de 5 jours ( x 250) ; G. (ï. anguhila de 8 jours, -sue ]>ar la région eavdiuale (X 125) •; /'. Froloslraeuru ; -l. L . Aire ligametitairc ; h . C . Ligne cardinale ; C’. d. Coquille déliuitivc ; Pr. l'rodissoncoquo ; T. 5. Valve supé* rieure ; V’. 1. Valve infetieure. (Les lettres n’ont pas été portées sur chaque dessin, pour éviter une surcharge). Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 3, 1940. 9 — 126 — d’une jeune huître portugaise de 8 jours. Le plateau antérieur de la valve inférieure (V. I.) s’élève légèrement, obliquement. L’ex¬ trémité de la valve inférieure (V. S.) et la ligne cardinale de jonc¬ tion des deux valves, sont, à l’intérieur de la valve supérieure de la prodissoconque (Pr.). Considérons maintenant Ostrea edulis. Pour la valve inférieure gauche (lig. 2 C et D), nous constatons une seule différence, mais essentielle. Elle réside dans la position de départ de la ligne car¬ dinale ligamentaire. Elle a lieu non plus à droite, mais soijs les crénelures de droite du plateau cardinal de la prodissoconque. Ceci démontre bien l’inexistence d’un ligament postérieur dans la charnière de la prodissoconque d'Ostrea edulis, comme je l’ai déjà signalé (loc. cil.). En C et en D on voit la coquille nouvelle chez des échantillons de 3 et 5 jours (X 250). L’extrémité trapézoïdale de la valve supérieure gauche (F) prend naissance en dedans du plateau cardinal dont les crénelures restent à découvert ; elle déborde très rapidement par ses bords, dorsal et ventral, la prodissoconque ; mais elle ne surplorahe pas ici la concavité libre de la valve prodissoconque, car l’épithélium palléal l’obture, dès le début, par une sécrétion rapide et abondante de « matière crayeuse » figurée en F par un pointillé différent. Conditions de la progression antéro-postérieure DE LA LIGNE CARDINALE, Il me reste maintenant à exposer les conditions de la progression de la ligne cardinale dans le sens antéro-postérieur, dont j’ai fréquemment parlé au cours de cet exposé. On pourrait croire qu’elle est le résultat unique de la sécrétion conchylienne par le bord antérieur, transversal, de répithélium palléal, au fur et à mesure de la croissance, au cours de laque'le la ligne cardinale s’allonge progressivement. 11 n’en est rien. Nous allons porter notre attention sur le plateau antérieur de la valve inférieure gauche qui est l’expression de celle progression. Nous Irouvons dans la nature des huîtres portugaises de 4 et 5 ans dont le plateau est beaucoup plus long que celui d’huîtres de 10 ans. On pourrait penser (pi’il existe un rapport entre la longueur du plateau et la longueur totale de riiuître. Or dans la nature on trouve des huîtres portugaises de mêmes longueurs totales et dont cependant les dimensions des jdateaux diffèrent considérablement. .Mes observations m’ont permis d’établir (pie la longueur du plateau est eu relation avec la nature du sol sur lequel a vécu l’huître observée. D’une manière générale, les huîtres vivant sur des fonds rocheux ou sablonneux ont un plateau court, quel que soit leur — 127 âge et leur longueur. Si le fond argileux est dur, il en est de même si l’huître n’y est pas enfouie par sa zone cardinale. Mais partout où l’huître est enfouie plus ou moins profondément dans l’argile, on se trouve en présence de coquilles dont le plateau antérieur est très long, ainsi que l’aire ligamentaire de l’extrémité de la valve supérieure. Ceci se présente en particulier dans les bancs naturels envasés de Mérignac (au large de Brouage, près de Marennes) dont les vieilles huîtres, poussant verticalement, n’ont que quehiues centimètres hors de l’argile. Les aires ligamentaires des deux valves sont très longues. C’est ainsi qu’une huître de 27 centimètres de longueur a un plateau de 4 centimètres de long. A Brouage, la salinilé des eaux est basse et la croissance de l’huître est rapide. Dans certains parcs, à fonds argileux, de la côte oléronnaîsc où les eaux sont plus salées et la croissance plus lente, j’ai récolté de vieilles huîtres non cultivées, en grande partie envasées. La longueur du plateau est encore relativement plus longue. Une coquille de 20 centimètres possède un plateau anté¬ rieur de 5 cm. 5 de long. De plus, il faut signaler que ces plateaux, extraordinairement longs, présentent une configuration très par¬ ticulière ; les bourrelets latéraux sont très proéminents et la fos¬ sette centrale très profonde. L’élargissement n’étant pas propor¬ tionnel à l’allongement, ces plateaux ont la forme approximative de longs demi-tubes. L’aire ligamentaire de la valve supérieure présente, au contraire, un fort bourrelet central avec deux sillons latéraux étroits et profonds. Des huîtres portugaises de même longueur et de même âge, ayant poussé sur des fonds rocheux, ont un plateau de 1 centi¬ mètre, environ, seulement, pour une largeur basale de 25 mm. (Rapport 2/5. Ces dimensions sont celles d’un plateau de coquille de portugaise dont l’animal a présenté une croissance normale. Quel est le mécanisme de ce phénomène ? Nous savons que le ligament joignant les 2 valves est extérieur par sa face antérieure. C’est une substance organique du groupe des scléroprotéines ; il ne contient que des traces de calcaire ; il est donc essentiellement organique. Si nous examinons des huîtres enfouies dans l’argile, nous voyons que le ligament abandonné sur l’aire ligamentaire (et toute la surface extérieure, elle-même, du ligament en fonction) est noir, attacpié par des Bactéries. C’est donc une substance fer¬ mentescible, attaquable par certaines Bactéries du milieu marin, plus rapidement à l’abri de l’oxygène, lorsque l’huître est enfouie dans l’argile. De nombreux Lamellibranches vivent profondément enfouis dans l’argile ; ils ont un ligament dont une face est extérieure. Cependant on ne constate pas chez eux le même phénomène. La — 128 — constitution, chimique de leur ligament doit être différente et le rendre inattaquable aux Bactéries. C’est donc ce processus biologique de destruction du ligament par sa face extérieure, qui entraîne chez l’huître la progression antéro¬ postérieure exagérée de la ligne cardinale. S’il s’agissait d’ime simple nécrose de la face extérieure du ligament, l’allongement du pla¬ teau serait le même chez toutes les huîtres, quel que soit le milieu environnant, à moins d’admettre que la nécrose du ligament de l’huître est plus rapiile lorsqu’il est enfoui dans l’argile. Par ailleurs, l’élargissement du plateau n’est pas proportionnel à son allongement. Chez une huîtrtî de 2 ou 3 ans, sa largeur marginale est de 15 millimètres. Chez les longues huîtres ci-dessus, elle atteint 25-.30 millimètres. Mais exceptionnellement chez riiuître portu¬ gaise, les échantillons fixés isolément sur des tiges de bois cylin¬ driques de faible diamètre (collecteurs-piquetages) peuvent pré¬ senter un plateau plus large à sa base inférieure. J’ai des échanlillons de deux ans chez lesquels cette dernière mesure 18, 20, 22 mm. Oslrea edulis vit d’une manière générale sur des fonds sablon¬ neux ou coquilliers. Sa coquille n’est pour ainsi dire jamais pro¬ fondément envasée. Le plateau antérieur de la valve inférieure est donc toujours court par rapport à la longueur totale de la coquille. Dans une huître de 5 ans de 70 mm, de longueur le pla¬ teau a 9 mm. de longueur sur 18 mm. de largeur basale. Ce rapport de 1 à 2, des dimensions du plateau, est général. Je possède un bel échantillon de 170 mm. de long dont le plateau a 25 mm. de long et 50 mm, de large. Très exceptionnellement, dans certaines zones côtières la coquille peut être envasée. C’est le cas des huîtres plates d’un banc naturel des côtes rouges de Peucadénic dont je possède «pielques échan¬ tillons. Les A'alvcs ne sont pas rondes niais un peu plus longues que larges, fait assez rare chez cette es])èce. Un échantillon de 92 mm. sur 60 mm. possède un plateau antérieur de 23 rnni. de longueur pour 20 mm. de largeur basale. D’autres, moins irrégu¬ lières possèdent tout de même dss platcau.x de 20 mm. de long pour 20 mm, de largeur basale, puis 16 mm. pour 19 mm. Ce fait, exceplionmd cliez Oslrea edulis, démontre une fois de plus, il me semble, le bien-fondé de l’explication que j’ai donnée plus haut de la progression antéro-postérieure exagérée de la ligue cardinale, chez l’huître. On doit conclure de ces observations, que les variations du plateau antérieur de la valve inférieure (on l’ajipelle souvent, talon) et de l’extrémité anlérienre de la valve supérieure, chez les huîlres, ne peuvent pas être considérées comme des caractères spécifiques. Laboratoire de Malacologie du Muséum, 129 La nymphose et u éclosion chez Eubria palustris L. (Col. Dascillidae; Par Henri Bertrand. J’ai eu l’occasion ici même d’étudier les curieuses larves de VEuhria palustris h. (cf. Les premiers états des Eubria Latr. Bull. Mus,^ 2® sér., t. XI, n®® 1, 2 et 3, 1939). Cos larves, pourvues k la fois de gros stigmates, situés à l’cxtréinilé de prolongements laté¬ raux du huitième segment abdominal et de branchies rétractiles, du type de celles des Helminae, ont, on le sait, des mœurs amphi¬ bies. Et dans la nature, comme je l’ai indiqué, elles m’ont paru non pas tant lucifuges qu’hygrophiles. Le dernier élevage efl'ectué (larves recueillies en octobre 1938), achevé l’été dernier, m’a apporté la confirmation de ces faits, et aussi permis d’observer, de façon plus précise, le mécanisme de la dernière mue, le comportement de la nymphe et l’éclosion de l’imago. Les larves, transportées en mai 1939 au Laboratoire Maritime de Dinard, y furent placées dans une petite cuve rectangrüaire en verre fermée, sur deux petits galets des stations d’origine. Les galets ne baignaient que par leur base, dans une mince couche d’eau d’environ 2 centimètres), le couvercle, s’opposant d’autre part à l’évaporation. Dans ces conditions les larves, demeurèrent, presque toutes, sur les parties émergées ; il faut ajouter c[ue la cuve elle-même avait été déposée sur une tablette, assez à l’écart de la baie vitrée éclairant la pièce pour éviter l’insolation directe ou la trop vive lumière. Les larves vécurent très bien, s’alimentant normalement, comme en témoignaient les nombreux excréments épars à la surface des galets ou tombant sur le fond de la cuve. — Plusieurs se grou¬ pèrent sur une face inclinée, à contre jour, du plus grand des galets et c’est là que débutèrent les nymphoses. Une première nymphe fut trouvée le matin du 26 (j’avais obtenu, en 1938, la première nymphe le 24 mai), puis les nymphoses se succédèrent jusc[u’au 19 juillet. Des imagos, au nombre de six, éclorent les 8, 9, 12 et 13 juin ; par ailleurs cinq nymphes furent sacrifiées. Bulletin du Muséum, 2® st. XII, n° 3, 1940. — 130 La nymphose. — Le plus souvent, chez les Coléoptères, la der¬ nière mue s’elTectue, la larve en prénymphose reposant sur le sol (ou la paroi de la logenymphale) sans adhérence particulière. Fré¬ quemment même, notamment chez les Coléoptères aquatiques, la nymphe est isolée, et soutenue par des poils ou prolongements spéciaux. Ici, au contraire, la larve, fortement déprimée, adhère au support par sa face ventrale et ses e.xpansions latérales, générale¬ ment enveloppée d’une pellicule liquide. Comme, partout, la nymphe con1 racle d’abord son abdomen, tout en dégageant de l’exuvie les diverses ébauches, mais tandis qu’habi- tuellemeivl, l’exuvie, fendue, glisse le long du corps, et, refoulée par des contractions successives, vient s’échapper, plissée, vers l’arrière, ici, la nym]>he avance è l’intérieur de l’exuvie qui reste en com¬ plète cxlcnsion. Elle fait « hernie » dans la région antérieure de celle- ci ; il en résulte une déchirure le long de la ligne de moindre résis¬ tance, correspondant à la suture sagitto-dorsale, cette fente ne se prolonge, en arrière, guère au delà du rnétathorax ; ce n’est d’ailleurs pas là que s’ell'eclue la sortie, mais à travers une seconde ligne de riipttire, suivant le point d’union des deux fractions dorsale et ventrale du bouclier pronotal. Une boTine preuve en est l’examen même de la première exuvie ohtenm;, sur laquelle la fente de rupture sagittale n’atteignait même pas le bord antérieur du pronotum ; bien entendu il peut arriver que la déchirure s’étende jusque-là, de même, la membrane intersegmentairc du pronotum peut arriver plus ou moins à se rompre ; mais il apparaît que ce ne sont là que des accidents. En elTet, le résultat de cette double déchirure, ne peut être que d’isoler des fragments de la paroi pronotale qui restent alors adhérents au dos de la nymphe : comme constaté d’ailleurs sur une nymphe du 18 mai. La nymphe s’échappe donc par la vaste fente, en arc de cercle, constituée par la marge pronotale, mais là ne se borne pas son déplacement : elle continue à progresser au delà, jusqu’à une dis¬ tance de l’exuvie, atteignant au moins un demi-centimètre environ. La mobimté de la nymphe. — J’ai observé, eu les plaçant notam¬ ment sur des lames, tant les larves que les nymphes ou larves en prénymphose. Ainsi chez la nymphe on voit, débuter la contraction au niveau de l’avant-dernier segment abdominal, entraînant en avant l’extrémité abdoniinale, puis, tour à tour, les divers segments entrent en contraction, puis en extension. La poussée, exercée ainsi d'arrière en avant, prend appui en partie sur les expansions latérales des segments, et tout particulièrement aussi sur la face ventrale déprimée et large du dernier segment abdominal. On voit bientôt l’avant de l’abdomen se soulever, puis à son tour le thorax qui se aourbe, le bord du pronotum venant affronter le support, la région — 131 — moyenne et postérieure entraînée se détache, et vient se reposer à plat en avant, souvent un peu latéralement. Patles et têtes restant inertes, le mouvement de la prénymphe est très semhlable à celui de la nymphe — pour autant qu’il en soit distinct ■— au contraire chez la larve, le déplacement alternatif des trois paires de membres à grille robuste, diminue l’elfort demandé aux muscles du corps et la progression qui en résulte est à la fois plus rapide et plus régulière. Cette mobilité de la nymphe — tout comme, pour la larve — doit avoir pour objet de la maintenir éventuellement dans une situation favorable au point de vue hygrométrique — l’entraînant au besoin au voisinage sinon au contact de l’eau. L’éct.osion. — L’éclosion a lieu au bout d’un laps de temps variable. C’est ainsi qu’eu 1938, j’observais l’éclosion, le 25 juin, d’une nymphe obtenue le 11, une nymphe du 24 mai n’ayant pas encore donné son imago... En 1939 — dans des conditions d’élevage peut-être meilleures —• les éclosions eurent lieu toutes assez rapidement, au bout de 11 à 14 jours. L’éclosion s’effectue à l’intérieur et à l’abri de l’exuvie nym- phale dans laquelle l’imago immature peut demeurer de 24 à 48 heures, La sortie de l'imago a lieu par la face ventrale ; l’insecte en se dégageant soulève l’exuvie, la région antérieure : thorax et premiers segments abdominaux se trouvant ainsi en extension — ventralement la tête, les antennes et les podotbèques antérieures et moyennes restent accolées, le t égument étant seulement largement rompu entre les ptérothèques et la base de l’abdomen. Laboratoire Maritime du Muséum, à Dinard. — 132 — Étude DE la Mitose et dénombrement chromosomique CHEZ Atropa baetica Willk. Par A. Fardy. Sous la bienveillante direction de M. le Professeur A. Guillaumin, nous avons étudié du point de vue caryologique Atropa baetica Willk., espèce cultivée au Muséum de Paris, dont les graines prove¬ naient du Jardin Botanique de Barcelone. Pour l’étude de la mitose somatique, nous avons prélevé de jeunes racines à l’époque du repiquage et les avons fixées dans le liquide de Helly, Nawasiiin ou La Cour 2be. Les coupes de 5 à G ont été colorées à l’hématoxyline ou au violet de méthyle. I.o traitement FKULUEN-vert lumière fut appliqué seulement après le fixateur Helly, Les seids travaux, è notre connaissance, ayant porté .sur l’étude caryologique d’iîspèccs voisines sont ceux de Mahcral l‘i. (1927), et Vilmorin B. et Simonet M. (1927, 192H) sur Atropa Belladona L. Ces auteurs nous donnent le nombre chromosomique n = 3G trouvé dans les cellules-mères des grains de pollen, sans faire allusion à la structure nucléaire des cellules somatiipies. Les nombres 2 n = 72 et n — 3G trouvés par nous-même successivement dans les cellules somatiques et rédiictionnelles chez Atropa baetica montrent que cette espèce présente le même nombre chromosomique qn'Atropa Belladona et qu’elle peut être considérée par conséquent comme licxaploïde, le nombre de base chez les Solanacées étant généralement 12. Le noyau des cclhdes du méristème radiculaire est caractérisé, aussi bien à l’état quiescent qu’à l’état interphasique, par la présence de granulations chromatiques distinctes situées tout le long de la membrane nucléaire. Ces granules périphériques baignent dans une masse caryoplasmique plus dense que le cytoplasme environnant, teintée légèreimuil en gris ]>ar riiématoxyline et nettement délimitée de la partie })lus claire constituant l’auréole périnucléolaire ; le traitement pEULGEN-vert lumière la colore en rose jiâle, tandis que les granulations sont colorées en rouge-violacé et le nucléole en vert. L’entrée du noyau en prophase, montre ces granulaticms chroma¬ tiques se rapprochant du centre du noyau tout en augmentant de taille. L’étude de leur mode d’évolution nous mène à les considérer comme étant des « euchromocentres ». Ce terme, établi par Grégoire Bulletin du Muséum, 2® s., l. XII, n® 3, 1940. 133 (1932) a été précisé plus récemment par Eichhorn A. (1938) à propos d’une étude des Acacias. D’après cet auteur les euchromocentres seraient « des granulations isolées et périphériques présentes dans certains noyaux dépourvus d’autres constituants chromatiques en plus du nucléole, destinées à fournir les chromosomes définitifs grâce à l’adjonction, de part et d’autre, de bandes primitivement achi'O- rnatiques et n’acquiérant leur chromaticité qu’au cours de la pro¬ phase ». En effet, au cours de la prophase, nous voyons ces grains chroma¬ tiques s’allonger en même temps qu’apparaissent des bandes achromatiques ou pluttogame vasculaire telle que Selagmella caulescenft, n’in¬ diquent, entre les deux sortes de spores de polarit é distincte, aucune différence sensible en ce qui concerne la teneur en Carbone et Hydro¬ gène. La teneur en azote total des deux sottes d’organes varie suivant les groupes, mais souvent, on trouve une quantité d’azote supérieure dans les sacs polliniques à celle trouvée dans les ovules d’une même Heur. Cependant, chez certaines espèces, les ovules sont plus riches en azote que les sacs polliniques correspondants. Quant aux macrospores et microspores de Cryptogames, chez la Sélaginelle, la teneur en azote total est à peu près semblable pour les deux sortes de 8])orc8, alors que chez Isoetes llystrix les macrospores sont notablement plus pauvres en azote que les microspores Il ne semble donc pas y avoir de règle pour la teneur en azote, en rapport avec la sexualité, c’est-à-dire que la différenciation des deux sortes d’organes se manifeste de façon particulière pour chaque groupe en ce qui concerne le caractère étudié. 1. C. Sosa-Boxjrdouii., c. R. Ac. des Sc., mars 1937, p. 997. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, ii® 3, 1940. — 138 Examinant la proporlion d’azote protidique par rapport à la quantité d’azote total chez les niaorospores et les microspores de Sélaginclle et d’Isoètes, nous avions trouvé des différences très nettes et de même sens entre les deux sortes de spores h Je rappelle ces différences : Azote protédîque Azote total Macrospores Microspores Selaginella spinulosa. 0,2 0,65 Isoetes Hystrix. 0,46 0,88 On pouvait se demander si des différences semblables se retrou¬ vaient pour d’autres groupes et dans d’autres organes de même polarité sexuelle. Pour résoudre celte question nous avons analysé les ovules et les sacs polliniques de quelques fleurs. Nous aurions voulu, pour une comparaison plus ])récise, donner des résultats relatifs non seulement au pollen, mais aux sacs embryonnaires ; mais, pratiquement, on ne peut pas séparer ces derniers de l’ensemble de cellules qui cons¬ tituent l’ovule. Les rapports entre azote protidique et azote total, pour les ovules et les sacs polliniques mûrs, sont les suivants : .4io/e protédique Sacs Azole total Ovules polliniques Narcissus Tazetta. . 0,82 0,62 Helleborus odorus. . 0,84 0,73 Frecsia . . 0,76 0,76 Tulipa . . 0’8 0,15 Les chiffres trouvés pour les ovules sont plus élevés ou égaux à ceux trouvés pour les sacs polliniques. C’est-à-dire que nous obtenons dans certains cas des résultats de sens inverse à ceux trouvés pour les Sélaginelles et les Isoètes en ce qui concerne la comparaison entre les orç;anes de sexe différent. Donc, nous voyons que, si les organes étudiés, présentent, en général, une différence dans les proportions d’azote protidique par rapport à l’azote total, suivant le sexe, le sens de la différence dépend du groupe auquel appartient le végétal examiné. Laboratoire de Chimie afipliquée aux corps organiques [Section Ue Physique oégétuh] du Muséum. 1. A. SosA et C. Sosa-Bourdouil, C. R. Ac. Sc., 1940, 210, 59. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1940. — N^ 4 318e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 23 MAI 1940 PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN DIRECTEUR DU MUSÉUM OUVRAGES OFFERTS M. J. Berlioz offre à la Bibliothèque du Muséum un ouvrage de M. L. Delapciiier intitulé Petit Atlas des Oiseaux (fasc. I) et dont il a écrit la préface. 1. N. Boubée et C*®, édit. — 140 — COMMUNICATIONS Étude histo-pathologique nu Cerveau d’un manchot Papou (Pygoscelis papua Forster) MORT PENDANT LES GRANDES CHALEURS DE L'ÉTÉ 1938 Par Ach. Urbain, W. Riese et J. Nouvel. Un manchot Pa|)(>u mâle (P(/gosce/(’s papua Forster) ori^ônaire de la zone antarctique, en captivité depuis le mois de juinlî)37, paraît malade le 15 août 1938. Immobile près de l’eau, les tarses plus fléchis qu’à l’ordinaire, il tient la tête moins droite, lorsqu’on approche, il va ce]tendanl à l’eau, mais au lieu de fuir e.n nageant en profondeur, il reste à quelque distance du bord floltant inerte, les ailerons étalés à la surface, la têt(’ et la queue hors de l’eau. Dès que l’on s’éloigti,e, il revient à la rive et reprend sa position première. Il refuse toute nourriture et assiste, indilïérent, au repas de ses semblables. Le lendemain matin il est trouvé mort. Le cadavre un peu maigre, pèse 6.(517 gr. Extérieurement on ne remarque aucune lésion. A l’autopsie, on note une congestion généralisée des organes internes et des séreuses : couleur générale rouge noirâtre, vaisseaux et capillaires gorgés de sang. Le poumon, le foie et l’intestin sont particulièrement atteints ])ar le processus congestif. Le cerveau sorti du crâne iimnédiatement après la mort pèse à l’état frais 23,9 gr, ; il accuse une forte dilatation vasculaire compa¬ rable à celle observée sur les organes cavitaires. Le cerveau est li.xé dans de l’eau formolée à 10 % indu dans delà paraline puis coupé et coloré par la méthode de Nissl. A l’examen microscopique, on remarque tout d’abord une altéra¬ tion du système circulatoire : les vaisseaux sont dilatés, ils appa¬ raissent gorgés de nombreuses hématies et tle quelques leucocytes. Les images de diapi'dèse et d’infiltration sanguine pcri-vasculaires sont très évidentes. On observe même quelques hématies isolées dans la substance nerveuse et semblant n’avoir plus aucun rapport Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, u“ 4, 1940. — 141 immédiat avec les vaisseaux. Par place, enfin, apparaissent des hémorragies massives. Ces aspects anatomo-pathologiques, se retrouvent à tous les niveaux de l’encéphale, mais les hémorragies massives sont surtout nombreuses au niveau do l’écorce du cer^^elet, dans cette région elles affectent une disposition particulière semblant correspondre aux courants d’irrigation sanguine de cet organe. On les voit, eii effet, sous forme de rayons (fig. 1) partant des méninges et pénétrant dans la couche plexiforme de l’écorce du cervelet, perpendicidairement à la surface de cet organe. .et couche mole 'Hi^emorrii lacrieb Fig. 1. Nous avons observé, d’autre part, de nombreux petits grains pig¬ mentaires, autour des vaisseaux méningés et dans le tissu propre des méninges. Outre ces aspects particuliers du système circulatoire qui dominent l’image histologique de ces cou])es, nous devons signaler deux autres types d’altérations : les uns intercellulaires, les autres 23ortant sur le tissu nerveux lui-mème. Les jiremières consistent en un as 2 :>ect frangé du réseau inter- ccdlulaire souligné 2 >ar la dilatation des espaces péri-vascolaires et jnu’i-cellulaires. C’est l’image de l’état « Œdémateux » du cerveau, décrit tout récemment par Alajovanine et Hohnkt Les secondes atteignent les cellules nerveuses de toutes les régions de l’ancéphale. Nous les observons sur les cellules de Purldnje dp l’écorce céré¬ belleuse qui, en raison, de leur taille, se i>rêtent mieux à l’examen microscopique. Il est vraisemblable que certaines cellules de Purkinje de l’écorce cérébelleuse ont disparu. En effet, de nombreuses images peuvent être considérées comme jircmier stade de désorganisation cellulaire. 1. Annales d’.4/ia<. Pathol., t. 16, 1939, p. 133. Bulletin du Muséum, 2® s‘, t. XII, n° 4, 1940. 10 142 — Ce sont, en premier lieu, des cellules où le protoplasme éclairci rend le contour cellulaire imprécis et parfois difficile à déterminer et où la substance chromatophile réduite à quelques grains ou même eoinplètemeiit absente laisse au noyau l’aspect d’une spbère incolore. D’autres images montrent le noyau eiUouré d’une zone riche en substance obroraatopbile ; une autre zone de condensation, analogue, ]teut être distinguée à la pcrqdiérie du corps protoplasmique. Un second type d'image semble opposé au premier : ce sont lè1ement disparu. Ces espaces sont entfuircs de nombreuses cellules de la névroglie témoins du processus fie nefiruno])hagie. Les cellules de la névroglie sont particulièrement grandes et gonflées ; leur corps protoplasmique est parfois visible, ce qui semble indiquer une modification active de ce tiss\i ; les noyaux de ces celhdes montrent un ou plusieurs nucléoles foncés au milieu d’un fin réseau de substance chromatophile. Parmi ces trois types d’images (cellules décolorées, cellules sur- colorées et traces de cellules disparues) il subsiste des éléments tout à fait normaux. Ce tableau histopathologique est à rapprocher de celui décrit par K. Stern ^ dans l’étude du cerveau d’hommes morts de « coups de chaleur » En résumé : Nous avons pu observer sur un Manchot Papou (Pygoscelis papua Forster), originaire de la zone antarctique, et mort à Paris en août 1938, une image histopathologique de l’encé¬ phale, identique aux deux seules observations de cas d’insolation, faites en nenropathologie humaine. Laboraloire d’Etliologie des animaux sauvages du Muséum, 1. Zeiis. Ncur., t. 148, 1933, p. .45. 2. Cet. auteur u’a pu retrouver que deux relations détaillées de semblables lésions, aucune étude de ce genre n’a été laite à notre connaissance, chez les animaux. — 143 Note critique sur une espèce éteinte de Psittacidé DE L’iLE Maurice : Lophopsittacus mauritianus (Owen) Par J. Berlioz. Le Muséum de Paris possède quelques fragments ostéologiques référables au grand PeiToqiiet éteint de l’île Maurice, décrit en 1866 par Owen sous le nom de Psittacus mauritianus. Ces fragments, déterminés probablement au siècle dernier par A. Milne-Edwards, sont les suivants : une mandibule inférieure intacte et en bon état de conservation, une autre également en bon état, mais amputée de l’extrémité d’une brandie, des morceaux de deux autres, et enfin deux palatins presque entiers, altérés seulement dans leur portion médiane. Que connaît-on à l’heure acHielle de cette espèce de Psittacidé, éteinte apparemment dès la fin du dix-septième siècle et considérée par Newton (1875) comme devant représenter un type, générique particulier: Lophopsiltacus ? D’une part d’assez nombreux vestiges ostéologiques, en général réfcrables à des mandibules inférieures, des palatins, des tibias et des fémurs, et d’autre part les notes du voyageur hollandais Wolphart Harmanszoon, accompagnées d’un bon dessin pris sur le vif vers 1601-1602 (notes et dessin retrouvés par ScHLEGEL vers 1875 ; voir à ce sujet : Lord Rotiisciuld, « Kx- tinct Birds », 1907). Sans qu’on puisse avoir de certitude absolue à ce sujet, il n’y a aucune raison certes pour ne pas ai tribuer les restes ostélogiques découverts dans l’île à la même espèce de Psitta¬ cidé que celle qui a été mentionnée et figurée par le voyageur en question. Ces quelques données précaires ont été en tout cas l’objet de sérieuses études et de nombreuses notes, de la part entre autres d’OwEN, de Milne-Edwards, de Newton et de Lord Rothschild, pour tenter de reconstituer ce.1 oiseau. Mais il faut bien convenir que les conclusions de ces auteurs tendant à attribuer au grand Perroquet mauritien une place parmi les Kakatoéinés, groupe de Psittacidés par ailleurs exclu-sivement austro-papou, paraissent quelque peu aventureuses. Salvadori, qui en 1891 (Cat. Birds Br. Mus., vol. XX) a donné une excellente classification des Psittacidés, n’a accepté déjà ces conclusions qu’avec beaucoup de réserve. Un nouvel examen des débris mentionnés ci-dessus, comparés à de nombreuses pièces Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, ro 4, 1940. — 144 — crâniennes de Perroquets actuels, me confirme entièrement la sus- jjicion exprimée par Salvador! et m’incline bien plutôt à rejeter la manière de voir adoptée par les auteurs précédents. 1® Mandibule inférieure. Tout d’abord il faut rappeler qu’en réalité c’est de la mandibule du seul Microglosse (Prohosciger aterrimus) que peut être rapprochée celle du Lophopsittacus, mais nulh'ment de celle des autres Cacatoès, Or, parmi la tribu des Kakatoeinés, le Microglosse occupe une posi¬ tion aberrante : par la constitution de la mandibule inférieure et des palatins il sc rapproche en effet bien plus des Aras et autres Perro¬ quets américains du même tvqje que des vrais Cacatoès du genre Kakatoe, dont par contre il possède les autres caractères du crâne et de la mandibule supérieure, ■— ce qui a valu au Microglosse le nom explicite de « Cacatoès-Ara «. Au même titre, la mandibule du Lophopsittacus reste aussi différente que possible de celle des vrais Cacatoès. Bien plus, les analogies existant entre la mandibule inférieure et les os palatins du Lophopsittacus et les mêmes os du Microglosse ne me paraissent pas traduire entre ces deux types des affinités aussi étroites que l’ont admis Owen, puis Milne-Edwards. Le premier de ces illustres savants n’avait eu d’ailleurs à sa disposition pour la description du Perroquet mauritien que des mandibules incomplètes, à branches mutilées, ainsi qu’il ressort bien des figures qu’il en a données (The Ibis, 1860, p. 108). Or c’est précisément dans ces extrémités proximales des brandies mandibulaires qu’apparaissent le plus do différences entre les deux tvqies comparés, le Lophopsittacus se rapprochant davantage à ce point de vue du type Ara. Ces trois t^qies de Perroquets : Ara (et genres voisins : Aratinga, etc.), Prohosciger ou Microglosse (seul de tous les Kakatoeinés), et Lophopsittacus, possèdent ce caractère commun, qui les dilTérenoie des autres Psittacidés, d’avoir la surface symphisiale préraandibu- laire particulièrement longue et vaste relalivement au.\ branches libres de la mandibule, et le cadre sublingual se trouve de ce fait plus abrégé et proportionnellement ydus large que chez les autres tvqics de Psitlacidés, ces caractères étant particulièrement accentués chez le Microglosse. Cette disposition est aussi en connection directe avec la constitution des palatins, ainsi qu’il sera rappelé tout à l’heure. Owen, dans sa description originale du Psitt, mauritianus (1. c.), écrit au sujet de cette mandibule inférieure : « ... La surface externe (ou inférieure) du gonys offre transversale¬ ment une convexité moins arrondie et plus anguleuse qrie chez l’Ara ; les côtés forment avec la surface médiane à peu près les mêmes — 145 — angles que dans la mandibule inférieure des grands Cacatoès austra¬ liens (Microglosses).,. » Or, en fait, la mandibule du Lophopsittacus n’est en dessous ni aussi arrondi transversalement que chez les Aras, ni aussi anguleuse que chez le Microglosse, bien que certainement plus proche, il est vrai, de ce qui existe chez ce dernier. Par contre l’extrémité proximale des branches mandibulaires est bien ditt‘érente de ce qu’exhibe le Microglosse. Chez celui-ci, en effet, ces branches, particulièrement abrégées, sont un peu renflées latéralement en dehors, plus élevées à la base que chez aucun autre Perroquet et pourvues à leur face interne, un peu en dessous et en arrière de la facette articulaire, d’une forte saillie anguleuse ; les facettes articulaires elles-mêmes, destinées à emboîter les os carrés correspondants, sont assez larges, mais peu concaves comme chez tous les Cacatoès en général. Chez le Lophopsittacus, au contraire, les branches mandibulaires sont proportionnellement à leur longueur moins élevées à la base, (plus conformes au type habituel des Perro¬ quets), non renflées extérieurement, dépourvues de saillie anguleuse à leur face interne, avec des facettes articulaires plus oblongues et plus concaves, tous ces caractères rappelairt davantage la constitu¬ tion de la mandibule chez le type Ara. Un détail de constitution me paraît aussi devoir retenir l’atten¬ tion : les branches mandibulaires du Lophopsittacus sont aensibie- ment plus parallèles et moins convergentes vers l’avant que celles et du Microglosse et de la plupart des Aras (les div'erses espèces de ce groupe sont assez variées à ce sujelj. Les 1 races allongées qui mar¬ quent le frottement des lames palatines correspondantes, pour si faiblement indiquées qu’elles soient, comme d’ailleurs chez tous les Perroquets, se montrent quand même plus écartées l’une de l’autre qu’on ne l’observe chez aucun Kakatoeiné, même le Microglosse. Or c’est un cai-actère imi^ortant, car il est en rapport avec la défini¬ tion même du bec des Kakatoeinés, dont la maxillc (mandibule supérieure) est toujours fortcmcnl, comprimée latéralement dès la base et articulée par conséquent avec des branches palatines peu distantes l’une de rautre au moins en avant, cette disposition de la maxille et des palatins correspondant à des branches mandibulaires naturellement assez convergentes elles aussi. Au contraire chez le Lophopsittacus, l’écartement des branches mandibulaires en avant correspond de toute évidence à un écartement plus cousldérable des branches palatines antérieures (comme on l’observe chez certaines espèces d’Aras, telle que VAra nohilis) et par conséquent à une maxille que l’on peut conjecturer comme ayant dû être bien moins comprimée latéralement a série hypaxonale apochordale n’existe pas en avant de l’héma- canthe c 1 (initiale caudale), processus auquel s’attache le premier métamyoste de cette série paire. En revanche, la série paire hypa¬ xonale parachordale se développe dans toute l’étendue de la région — 156 abdominale. A tontes les vertèbres abdominales (ordinairement les 5 postérieures) qui présentent une paire d’hémapophyses, que celles- ci forment ou non un arc hémal fermé, le métamyosie de chaque hémisome s’attache à l’hémapophyse concomitante, au sommet même (dernière vertèbre abdominale, généralement privée de côtes) ou près du sommet de ce processus, mais toujours dorsalement, par rapport à la côte véritable. De même que celui des côtes, le point d’inseiiion des métamyostes au rhacbis abdominal se situe à un niveau d’autant plus élevé que la vertèbre intéressée se rapproche davantage du crâne ; si bien que, en avant de la série des vertèbres abdominales pourvues d’hémapophyses, les métamyostes para- chordaiix en question s’attachent au centrum lui-même, le point d’insertioji se déplaçant, d’arrière en avant, de la façon suivante : d’abord hypaxonal, ensuite isaxonal, enfin épaxonah A la vertè¬ bre a 1 (généralement privée de côtes) et parfois a 2, le mctamyoste s’insère, non plus sur h; centrum, mais bien sur l’arc neural. A cause de cette disposition particulière, la série abdominale qui vient d’être décrite peut, dans son ensemble, être qualifiée d’épi- pleurale. Les métamyostes des 4 séries s’orientent rostro-caudalement j ceux des 2 séries parachordales s’inclinent en outre de telle sorte que leur extrémité distalc s’éloigne de la cbaine des centra ; ceux des deux séries apoohordales s’inclinent en sens contraire, leur extrémité distale se rapprochant de Taxe rhaohidicn. Chez un certain nombre de Pleuronecliformes fossiles, appartenant à divers ét.âges du Cœnozoïque, j’ai constaté l’existence d’un sque¬ lette intermusculaire dont la disposition s’est révélée constamment identique à celle qui vient d’être décrite. Dans le sous-ordre dt^s Sohiformes, la présence des métamyostes n’est certaine que chez un petit nomlm; d’espèces, qui toutes appar¬ tiennent à la famille des Soleidae ; à savoir : Microchirus azevia [Capello], Soha solea [Linisk], Solea senegalensis Kaup. Divers Cynoglossidae s’en moulrent également pourvus. Des recherches dirigées dans ce sens auront sans doute pour résultat d’allonger la liste des Soleiformcs en possession d’un sque¬ lette interrnusculaire. Quoi qu’il en soit, le squelette intermus¬ culaire des Soleiformes actuels n’est représenté que par la fi'action abdominale de la série hypaxonale paracliordale, autrement dit par les métamyostes épipleuraux, nom qu’il convient de leur con¬ server, nonobstant la déficience des côtes splanchniques. Tous les métamyostes des Pleuronectiformes sont longs et grêles ; au contraire, ceux des Soleiformes sont courts et relativement robustes. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale. 157 Remarques sur quelques Pseudoscorpions du Safiara Central .4 propos des Récoltes du Professeur L. G. Seurat, AU Hoggar (Mars-Avril 1928; Par Max Vachon. Le matériel, malheureusement réduit à 4 exemplaires, a été récolté dans le massif de TAtakor : en basse et moyenne altitude a été trouvée Minniza Hirsti J. G. Chamberlin (1 $ à Ideles, 1.450 m. ; 1 $ et 1 (^, à Tazerouk, 1.850 m.) ; dans la zone supérieure, à Tn Ameri, 2.320 m. 1 de Rhacochelifer maculatus L. K, a été ramassé dans une touffe à’Arlemisia camjteslris. Les exemplaires de Minniza concordent en tous les poûits avec la diagnose de AI. Hirsti par contre, le ^ du genre Rhacochelifer diffère légèrement de ceux de R. maculatuSf mais si peu que nous proposons d’en faire seulement le type d’une sous-esjièce dont voici la diagnose ; Rhacochelifer maculatus L. Koch ssp. nov. hoggarensis. Céphalothorax aussi long que large, fortement granulé ; deux sil¬ lons transverses bien formés ; deux yeux bien distincts ; poils (ainsi que ceux du corps) non spatulés, dentelés, 5 à 7 poils marginaux par demi-tergite, deux poils plus longs sur le tergite (I, tergites (y com¬ pris le dernier) divisés et sans prolongements latéraux ; sternites (y compris le dernier) divisés, de 4 à 6 poils simples par demi-sternite, deux poils plus longs sur chacun des deux derniers stornites ; plaque gérûtale postérieure, parsemée de 13 poils, à échancrure médiane assez profonde et ornée de deux groupes symétriques de 2 ou 3 poils courts et liifides ; plaque génitale antérieure avec, en son milieu et sur sa marge, de nombreux poils simples dont quelques-uns ont une petite dent sub-terminale. Epaississements génitaux, lig. 1 ; épais¬ sissement médian distalement fermé et légèrement invaginé, sans baguette sagittale, opodème dorsal à branches dorsales (bdagd) longues et fines, diverticules dorsaux (dd) en forme de bonnet pointu ; coxa des pattes IV à bord médial incurvé, à angle antéro¬ latéral arrondi ; sac coxal avec atrium bien différencié ; maxilles trapues avec deux soies distales dont la médiale courte. Bulletin du Muséum, 2* s., t. XII, n° 4, 1940. 11 — 158 Doigt fixe de la chélicère avec 5 soies ; B et SB courtes, ES un peu plus longue et courbe ; galéa munie de 4 branches terminales très réduites ; 16 oti 17 lamelles à la serrula externe. Patte-mâchoire, fig. .3, granulées ; fémur et tibia ornés, sur leur face médiale, de gros tubercules coniques; de semldables tuber¬ cules, mais plus réduits, sur le bord externe ; fémur près de 4 fois plus long que large, moins large que le tibia, celui-ci 2,7 fois plus long que large, et à bord externe presque droit ; main 2,1 fois, pince Rhacocfwlijer macitlafiis L. Koch cT hoggarensis s?p. nov. Fig. 1 : épaississements génitaux, vus dorsalement, hdagd, branches dorsales de l’apo- dème génital dorsal ; dd : diverticules dorsaux ; oc : organes cylindriques. — Fig. 2 : tarse de la patte marcheuse antérieure (fig. 1 et 2 au même grandissement). — Fig. 3 ; patte-mâchoire droite, vue dorsalement ; les abréviations usuelles désignent les Irichobothries. 3,2 fois plus longues que larges, main plus longue que les doigts, ceux-ci environ les 3/5 de la longueur de la main (avec pédicule), les doigts nettement plus longs que la largeur de la main (1,3 fois environ) ; triebobothries, fig. 3 : it, ist, est. presijue à la même hauteur ; canal de la glande venimeuse n’atteignant pas tout à fait i dans le doigt mobile mais dépassant nettement et dans le doigt fixe ; 36 dents au doigt fixe, 40 dents au doigt mobile. — 159 — Patte marcheuse I modifiée chez le tibia et tarse trapus, tarse (fig. 2) trois fois plus long que large, sans éperon tarsal, à grilles minces et asymétriques, sans dents accessoires ; pattes IV sans poil tactile, soie subterminale dentelée, grilles simples, Dimensions, <5^, corps : 3 mm, ; pattes-mâchoires, fémur : 1 mm. sur 0,26 mm,, tibia : 0,81 sur 0,30 mm., main ; 0,88 sur 0,42 rnm.,. doigts : 0,54 mm. Les des deux sous-espèces peuvent ainsi se distinguer : Fémur de la patte-mâchoire (0,8 mm.) 3,2 fois plus long que large ; tibia â bord externe con¬ vexe 2,3 fois plus long que large ; pmce 2,8 fois plus long que large ; tarse de la patte I du 0 ^ 2,3 fois plus long que large (Afrique du Nord, Europe méditerranéenne. maculatus rnaculaius L. K. Fémur de la patte-mâchoire (1 mm.) au moins 3,6 fois plus long que large ; tibia à bord externe presque droit, au moins 3,1 fois plus long qxxe large ; pince 3,2 fois plus longue que large ; tarse de la patte I du 3 fois plus large (Sahara)..... maculatus lioggat ensis ssp, nov Remarques biogéographiques. Le genre Minniza E. Simon est bien répandu en Afrique du Nord, quelques-uns de scs représentants arrivent même jusqu’en Crête et en Sardaigne ; vers le sud, il atteint le Soudan égyptien et l’Adrar des Iforhas La trouvaille au Iloggar de M. Hlrsii pose un jalon de plus dans la répartition de ce genre qui, remarquous-lc, n’a aucun de ses représentants au Nord de la Méditerranée. Il n’est donc pas impos¬ sible de penser que ce genre, surtout sieppicole, soit d’origine saha¬ rienne el cpi’il se soit progressivement étendu vers le Nord, l’Arabie (Aden : M. rubi.dn E. S.) et la Mésopotamie (M. babxjLunica Beier) P. dû Peyerimhofî ^ dans ses remarques sur la faune des Coléoptères du Iloggar, fait mention d’éléments sahariens à vaste dispersion ayant gagné l’Egypte et l’Orient. Si le genre Minniza est, au contraire, d’origine méditerranéenne, il faut constater qu’il a pu s’étendre vers le sud jusqu’au 16° de latitude nord (Karthoum). Une telle poussée méditerranéenne est fort possible puisque nous retrouvons le genre Rhacochelifer, indu¬ bitablement méditerranéen, dans l’Adrar des Iforhas la présence 1. Voyages en A. O. F. de L. Berland et J. Millot. IV. Pseudoscorpions, 2° note. Bull. Soc. Zool. de France, t. LX\', 1940 (M. Vachon), p. 62-72. 2. Mission scientifique au Iloggar. Coléoptères. Métn. Soc. Afr. Nord, n° 2, 1931_ (avec indications bibliographiques des autres ordres d'insectes étudiés en cette région)^ — 160 — au Hoggar de R. maculatus, de R. similis Beier ^ dans le sud de la Cyrénaïque jalonnant cette extension. D’ailleurs, l’étude des autres faunes du Sahara central (Insectes et Arachnides en particulier) a nettement mis en relief un important apport méditerranéen. Les quelques remarques que nous ont permis les Pseudoscorpions ne font donc que confirmer ce que l’on savait déjà sur cette région fort inté¬ ressante. Laboratoire de Zoologie du Muséum. 1. Spedizione Scientifica all’Oasi di Cufra. Pseudoscorpionidea. Ann. Mus. Cio. St. Nat. di Genooa. Vol. LV, 1932 (Beier Max). — 161 — Observations sur les Oribates (14® série) Par F. Grandjean. I. — La larve de Nellacarus petrocoriensis Grandj. Dans ma description de N. petrocoriensis (2, p. 84 à 93), je n’ai guère parle de la larve, faute d’avoir pu vérifier d’anciennes observa¬ tions, faites en 1932 sur un exemplaire unique et perdu. Aujour¬ d’hui un 2® exemplaire permet de combler oette lacune. Il a été trouvé au même endroit que le précédent, c’est-à-dire au même endroit que les adultes de mon travail de 1936. Ce 2® exemplaire de la larve confirme les caractères indiqués déjà (2, p. 91 à 93). Tl confirme aussi le caractère qui m’avait paru sur¬ prenant, celui du sensillus. Celui-ci est rudimentaire et il faut mettre Nellacarus parmi les genres aflectés parla régression du type Camisia (4,p. 304). Donc le sensillus, dans ce genre, a trois formes successives et très différentes : à la larve, un poil minuscule, assez difficile à voir (fig. 1, 2 B, 2 C) ) aux nymphes, une sorte de ballon porté par une tige courte et grêle (2, p. 86, fig. 9 B et p. 91, fig. 12 A) ; à l’adulte, un grand poil pectine (2, p. 86, fig. 9 A et p. 90, fig. 11). Ces transfor¬ mations radicales ne paraissent correspondre à aucun changement des conditions d’existence. J’ai trouvé les 5 stases ensemble, dans le biotope ordinaire des Oribates, qui est l’humus et les débris végé¬ taux de la surface du sol, avec ou sans mousse. Les figures 1 et 2 montrent combien cette petite larve est éloignée par son fades des autres larves d’Oribates à très grands poils, celles à^Orihatelln et de Tectorihates en particulier. Malgré les grandes lamelles Orihatella, n’est pas voisin des Microzetidae. La trichobothrio, quoique minuscule, est constituée normalement. Elle est placée entre le poil exobothridique, qtii est extrêmement petit, et le poil interlamcllaire. La bothridie est simple, mais assez profonde. Dans l’orientation latérale de l’acarien on voit qu’elle est courbée vers le haut et que le sensillus, d’abord courbé aussi vers le haut quand il est dans la bothridie, est ensuite courbé vers le bas, c’est-à-dire en S {fig. 2 C). Le poil interlamellaire est remarquable par sa régression dans Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 4,1940. 162 — l’ontogénie. Sur la larve on peut dire qu’il est petit relativement au lamellaire (fig. 1 et 2 B), mais c’est un poil normal. De la proto à la Fig. 1. — Nellacarus petrocoriensis Ghandj. — Larve, de dessus ( X 570). — Les poils pédieux ne sont pas tous représentés. tritonymplie, au contraire, ce n’est plus qu’un vestige de poil, au sommet d’un gros mamelon (2, p. 86, lig. 9 B, en p. int.). A l’adulte le poil interlamellaire est petit chez N. petrocoriensis, mais il devient très grand chez Microzetes auxiliaris (3, p. 140, — 163 — flg. 1 et 2), bien qu’il soit également réduit, sur les nymphes de ceett dernière espèce, à des vestiges (3, p. 144, fig. 4). Ce rapprochement autorise à croire qu’il s’agit, pour l’ensemble des Microzelidae, d’une régression spéciale aux nymphes, donc temporaire dans l’ontogénie. Peut-être est-elle en rapport avec le développement des poils et des exuvies gastronotiques. Celles-ci surplombent et contri- Fig. 2. -— Nellacarus peirocoriensis Grandj, — Larve. — A ( X 455), de dessous. — B (x 455), de côté. — G (x 2400), trichobothrie dans l’orientation latérale. — Les poils du palpe ne sont pas tous représentés. huent à protéger, par leurs grands poils de bordure, la région posté¬ rieure du prodorsum. J’ai reproduit, sur les figures 1 et 2, les notations de mon travail de 1936, mais en tenant compte, pour les poils gastronoitiques postérieurs, des modifications que j’ai proposées récemment (5, p. 283 et 284). Le segment pseudanal est glabre. Le poil FP (= OP 2) n’apparaîtra qu’à la protonyrnphe. Les poils et correspondent, — 164 respeciivenient aux anciennes désignations OP^ (ou K^) et K^. L’exuvie larvaire obéit à la règle, c’est-à-dire qu’elle ne porte pas ni IP. Les poils da, dm et dp n’existent plus chez les nymphes, ni chez l’adulte. Aux pattes, chaque solériidion ros de sa paroi. Ces belhîS trachées existent, sauf de faibles différences, chez toutes les espèces de Scutoverlet. Elles ont un grand intérêt parce, qu’elles achèvent de prouver que des aires poreuses placées très diversement à la surface du corps (1, p. 138) peuvent évoluer en trachées par¬ faites et no U pas seulement en organes imparfaits comme sont les brachylrachées et les sacciiles. Je les représente (fig. 3) aux pattes I et nt de rcspècc commune. S, minulus (Koch). La patte II se comporte comme 1 et la patte IV comme III. Aux fémurs I et II le stigmate est paradorsal, sous une forte carène qui le protège. Cette carène dorsale se termine en avant par le tubercule de base du poil paralat érodorsal. Elle est un peu déversée du côté para. Pour la bien voir il faut regarder le fémur de dessus (fig. 3 C), Le stigmate donne accès à un vestibule a])lati très court d’où partent les deux trachées, à l’o])posé l’une de l’autre. Aux fémurs III et IV le stigmat<; est également paradorsal, mais très postérieur, sur la pente qui est vis-à-vis du trochanter. Il est protégé par le trochanter et aussi par deux carènes longitudinales entre lesquelles il se trouve. Du côté anti c’est la grande carène péri¬ phérique du fémur. Elle est assez basse en face du stigmate et non déversée. Du côté para c’est une petite carène qui n’est longitudinale qu’en face d\i stigmate et qui se prolonge ensuite obliquement vers le bas, sur une partie de la hauteur du fémur, comme le montre la figure 3 B. Aux trochanters III et IV on découvre le stigmate à la surface concave et lisse de ce que j’appelle la coquille (fig. 3BD, en cq). Cette surface est cachée car elle s’applique au coxa. Son bord est presque circulaire. La coquille est un tectum dont le rôle évident est de protéger l’articulation. Du centre de la surface concave part à angle 167 droit le pédicelle do trochanter qui s’enfonce dans l’acetabulum du coxa. On voit bien le pédicelle sur la figure 3 D, J’ai essayé de montrer, sur la même ligure, la concavité de la coquille et l’em¬ placement du stigmate. Dans l’orientation de la figure 3 B le stigmate est beaucoup plus apparent, mais on ne voit pas la concavité de la coquille et le pédicelle, qui se présente verticalement, gêne beau¬ coup, J’ai dû le couper à son col pour faire cett e ligure. Le dessin en forme d’oreille qui est au centre de la coquille représente donc seiilerncnt le reste distal du pédicelle. Aux états immatures les trachées n’existent pas mais il y a des aires poreuses fémorales. La figure 3 E montre celle du fémur III de la Iritonymphe. Elle est située sur la face paraxiale et occupe une dépression qui ne se voit pas ou guère dans rorienlation latérale, mais est très visible au contraire, par transparence, dans l’orientation dorsale (fig. 3 F, en a. p. ou ventrale. J’ai déj.à signalé le caractère concave de certaines aires poreuses à propos de Scapherernaeus (1, p. 117), C’est un premier indice d’invagination. Le changement est considérable, chez Scutoçertex, entre les aires poreuses de la tritonymphe et. les longues trachées de l’adulte. Il ne doit pas surprendre puisque c’est toujours à la dernière rniic que se place, pour les Oriljates supérieurs, la grande épimorphose, mais c’est un cas extrême et je n’en ai pas trouvé jusqu’ici d’autre exemple. ni. — Le développement des organes pédieux respiratoires. Je donne ici, en attendant un travail plus complet, un résumé de mes observations actuelles. Les organes pédieux respiratoires sont ijarticuliers aux Oribates. Chez ces Acariens les trachées du corps ne pénètrent jamais dans les pattes, On sait qu’elles le font, au contraire, chez des Prostigmata. Les organes pédieux respiratoires sont toujours d’origine secon¬ daire, on pourrait dire même récente, relativement. Beaucoup d’Oribates en sont dépourvus, surtout parmi ceux qui ont des pattes à caractères primitifs. Ils consistent en aires poreuses, invaginations, saccules, brachylrachées et trachées. Tous les passages existent entre ces formes. ITévolution est progressive dans l’ontogenèse comme dans la phylogenèse. Les organes spécialisés, quand ils existent à la stase adulte, sont précédés, aux états immatures, par des aires poreuses. Le groupe des genres Plalyltodes, Liodes, TeleioUodes fait exception et possède, dès la larve, des saccules et des hrachytrachées. La plupart des Orihales n’oni jamais, même à l’adulte, que des aires poreuses. Celles-ci peuvent exister, selon les espèces, à tous les articles de toutes les pattes, mais elles sont exceptionnelles aux tro- — 168 chanters I et II et aux génuaux {llermannia gibbus K.). Aux tibias et aux tarses elles manquent assez fréquemment. Les 4 fémurs et les 2 trochanters postérieurs sont donc les articles habituels d’aération. Ce sont aussi les plus gros, ceux qui contiennent la plus grande masse musculaire. Les aires poi'euses, le plus souvent, sont difficiles à voir sur les larves, en admettant qu’elles ne soient pas tout à fait nulles. Elles se précisent nu apparaissent au cours du développement. Ce dernier est tardif. Aux trochanters III et tV, par exemple, on ne discerne souvent rien avant l’adulte. Les fémurs sont toujours les articles les plus précoces à l’égard des organe.s respiratoires. Certains Oribates ont déjà une aire poreuse bien définie aux fémurs des larves. Les aires poreuses de la 4® patte ne sont pas affectées par l’inhibi¬ tion spéciale à la prolonymphe. Les saccules et les brachytrachées de la protonymphe, dans les genres Platyliodes, Liodes, Teleioliodes, ne sont pas affectés non plus. Aux tibias et aux tarses je n’ai jamais constaté, au cours du développement, un déplacement notable des aires poreuses. 11 n’en est pas ainsi pour les fémurs. Le déplacement de l’aire poreuse fémorale est un phénomène habituel, .sinon même constant, chez les Oribates supérieurs. L’aire poreuse apparaît en position ventrale, ou jjaralatéro-ventrale, ou paralatérale, tandis qu’elle est plus haute à l’adulte et souvent aussi plus postérieure, en position paralatérodorsale ou dorsale. Chez Belba et Gymnodamaeiis, par exemple, l’aire poreuse adulte occupe la région dorsopostérieure du bulbe, tandis qu’elle est ventrale antérieure à la trilonymphe. Plus généralement il est rare qu’une région dorsale, derrière le poil dF, ne soit pas occupée par l’aire poreuse à l’adulte, tandis qu’elle ne l’est pas à la tritonymphe. Je ne puis entrer ici dans le détail des observations, les(|uclles com- porieirl beaucoup de cas intéressants, comme celui des aires poreuses anti des fémurs III et IV {Achipteriu, Fuscozeles, etc.) mais j’y reviendrai. C’est à cause de Scutofertex que je signale, dans cette Noie, le déplacement onlogénique des aires poreuses. Comparant les figures 3 E et 3 B, par exemple, on pourrait s’étonner de voir la trachée s’ouvrir très loin de Faire poreuse tritonympbale. Il est naturel, au contraire, qu’elle s’ouvre à un endroit qui est occupé, chez pres¬ que tous les Oribates supérieurs adultes, par Faire poreuse fémorale, et qui l’était aussi, probablement, chez les ancêtres de Scutovertex, quand Faire poreuse n’était pas encore une trachée. TRAVAUX CITÉS 1. Grandjean (F.). Les organes respirati.ires secondaires des Oribates [Ann. Soc. Ent. France, t. GUI, pp. 109 à 146, 1934). — 169 2. Id. Les Microzetidae n. fam. [Bull. Soc. Zool. France, t. LXI, pp. 60 à 93, 1936). 3. Id. Microzetes auxiliaris r. sp. (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2® série, t. VIII, PP 138 à 145, 1936). 4. Id. Observations sur les Oribates (12® série) (id., t. XI, pp. 300 à 307, 1939). 5. Id. Les segments postlarvaires de Lbystertsoma chez les Oribates (Bull. Soc. 7uool. Fr ance, t. LXIV, pp. 273 à 284, 1939). Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 170 — Supplément au (i Catalogue des Coléoptères de la région M ALGACHE DÉCRITS OU MENTIONNÉS PAR L.F AIRMAIRE (1849-1906) » Par le Docteur René Marie et Pierre Lesme. A part deux exceptions, les indications que comporte ce supplé¬ ment ont trait à des types d’espèces entrées dans les collections du Muséum postérieurement à rirnpression du « Catalogue des Coléop¬ tères de la région malgache décrits ou mentionnés par L. Faiumaire ( 1849-11)00) (Paris, Imprimerie nationale, 1917). Ces additions ont été fournies surtout parla coilection de M. Ed. Fleuti.4ux, Nous y avons adjoint celles provenant de la collection A. Grou- VELLE entrée au Muséum en 1917 et déjà publiées à la p. iv du Catalogue, mais hors du corps de l’ouvrage. *ACoretars. Fiamt à peine déprimé entre les tubercules antennaires. Verlex courternent sillonné en arrière. Scape des antennes dépassant en arrière le tiers antérieur du pronolum. Lobe inférieur des yeux aussi haut (pie les joues. Pronotum un peu plus long ([ue large, brusquement rétréci en arrière peu après le milieu, avec une faible strie transversale au cinquième basilaire. Toute la surface linernent poncluée avec de nombreux pores setigères. Bords latiiraux convergents en avant. Ely très fortement acumim'.s et arrondis séparément à Tapex, toute la surface portant de gros pores setigères régulièrement et densément répartis. M. (N.) Âlluaudi; nov. sp. Type, une femelle provenant du Kilimandjaro, Kibosho, 'zone des forêts, 1.700 m. (Ch. Alluaud). Collection du M uséum de Paris. Long. 0.5 rom. Très voisin de M. puncticollin m. plus grand, jiro- noturn moins rétréci en arrière. Brun rougeâtre, densément cl régu¬ lièrement couvert de pubescence claire couchée. Tête robuste, faiblement déprimée entre les tubercules antennaires, finement poncluée et portant quelques gros pores setigères épars, plus denses sur le Iront. Vertex portant une strie nette depuis la base jusqu’au milieu des tubercules antennaires. Scape des antennes atteignant en arrière le tiers antérieur du pronotum ; troisième article à peiue ]dus long ipic b; scape et suhégal au quatrième, fjobe inférieur des yeux une fois et demi ]>liJS long (pie l(!S joues. Pronotum subcarré, finement '])onclut': avec quelques gros points pilifères très épars. Bisque régulièrement convexe avec jn-ès de la base une légère impression transverse, sinueuse, ell'acée sur les ciîtés. Bords latéraux convergents en courbe régulière en avant et en arrière, avec une bosse peu marquée au tiers postérieur. Elytres courts, leur plus grande largeur au tiers ajucal, obtusé- ment tronqués à Tapex. Toute la surface avec des pores setigères subsériés, peu denses, et dans la moitié apicale l’indication de stries parallèles très elîacées. M. (N.) sublineata nov. sp. Type unique provenant de Kijabé, Kikuyu escarpement, 2.100 m Long. 10 mm. Ti’ès xmisin de M. Alluaudl m. et M. puncliœllis m mais pronotum moins rétréci en avant et en arrière, stries élytrales plus marquées. Allongé, convexe. Brun rougeâtre couvert de pubes- ■cence claire couchée. Tête aussi large que le pronotum dans la plus grande largeur. — 176 — Fi’ont plan. Vertex avec une strie nette depuis la base jusqu’au milieu des tubercules antennaires. Vertex et front linement ponctués avec des points pilifèrcs épars. Troisième article des antennes à peine plus long que le scape, celui-ci atteignanl en arrière le tiers antérieur du pronotum. Lobe inférieur des yeux une fois et demie plus haut que les joues. Pronotum subcarré, finement ponctué avec quelques gros points pilifères épars et une strie transversale sinueuse près de la base. Bords latéraux faiblement convergents en avant, droits depuis la strie transverse jus<(u’iî la base. Elytres anguleusement tronqués à l’apex avec des pores pilifères enfoncés épars sur b; disque, plus denses près de la base. Elytres striés dans les 2/3 postérieurs. Interstries I, IIl, V, VII plus saillants, denséraents couverts de pubescence claire couchée. M. (N.) flavoscutellata Breun. Espèce récoltée sur le Mont Kenya, versant Ouest, sur des Podocarpus dans la zone des forêts inférieures, à 2.400 m. d’altitude. Mecynome (Trichoparmena Breun) minima Breun. Espèce récoltée en grand nombre sur le Mont Kénya, versant Ouest, en battant des Lohelia dans la zone des forêts moyennes (Bambous supérieurs) et les prairies alpines de 2.800 à 3.200 m. d’altitude. M. (T.) flavostictica, nov. sp. Un type et un cotype provenant du Mont Kénya, versant ouest, dans la zone des forêts inférieures k Podocarpus, 2.400. m. d’altitude. Long. 5-7 mm. Proche de M. minima Breun., mais les antennes presqiie aussi longues que le corps, le troisième article un peu plus long que le qualriènu'. Brun rouge, toute la surface eoii\'(>rle de pubescei’.ce claire pi‘u dense et hérissée de longues soies dressées. Tête fortement et densément ponctuée. Front plan. Scape des antennes fusiforme, dépassant faiblement en arrière le bord antérieur du pronotum. Toute la surface des antennes couverte de pubescence couchée et hérissée de longues soies claires très denses. Lobe inférieur des¬ yeux un peu plus haut que les joues. Priuiotuin un peu plus long que large, régulièrement ponctué, moins conve-ve que chez M, minima Bi'eun. Écusson entièrement couvert de pxibesceuce claire couchée. Élytres convexes, leur plus grande largeur après le milieu, plus grossièrement et densément ponctués que le ])ronotum, arrondis à l’apex, la pubescence couchée formant de petites taches éparses. Laboratoire d'Entomologie du Muséum. — 177 Sur un bois silicifié de Monocotylédone DU Tertiaire des Antilles Par A. Loubière. Les tiges fossiles des Monocotylédones à l’état de structure con¬ servée n’ont laissé dans les couches de l’écorce terrestre que des vestiges relativement peu abondants de leur présence. On s'explique que leiir nombre soil inférieur à celui des Dicolylédones ou des Gym¬ nospermes, parce que d’abord bis types arborescents appaiienant ce groupement sont rares, et qu'ensuitc ces troncs yiossèdeut moins d’éléments mécaniques. De plus, le parenchyme fondamental, tissu peu consistant, dans lequel sont plongés les axes fdirovasculaires, forme la masse, principale du bois proprement dit : de telle sorte que celui-ci, en raison même de sa constitution, offre moins de résistance aux conditions de la minéralisation. A première vue, les tiges des Monocotylédon.es se distinguent facilement des troncs jtlus solides des Gymnospermes et des Dico¬ tylédones par l’absence d’arc générateur et par leurs faisceaux con¬ ducteurs isolés. Le manque de formations libéroligneuses secondaires issues d’une assise génératrice intercalée au bois et au liber de chaque faisceau est précisément une conséquence de cette ordonnance des axes caulinaires séparés. Il n’y a pas de moelle engendrée par des cellules spéciales. Le tissu parenchymateu.x ne se différencie pas non plus en écorce au sens où l’on emploie généralement ce terme chez les autres Phanérogames. A peu près tous les bols des Monocotylédones fossiles, observés jusqu’à présent, se rattachent étroitement par leur striiclure à la famille des Palmiers actuels. Dans les bols de ces végétaux les fais¬ ceaux plus ou moins filiformes sont disséminés, sur la section trans¬ versale, suivant des cercles concentriques et dont le nombre augmente à mesure qu’ils se rapprochent de la périphérie de la t ige. l’-n coujoe longitudinale, ces faisceaiux ne sont pas disposés parallèlement, mais chacun, suit une course sinueuse. Les bois des Palmiers fossiles, que l’on réunit dans le genre Palmoxylon, commencent à se montrer pour la première fois d’une manière certaine dans les formations supérieures du terrain Crétacé, pour devenir ensuite assez communs dans le système Eugène, c’est- à-dire dans les séries de l’Eocène et de l’Oligocène. Les uns ont de Bulletin du Muséum, 2'^ s., t. Xll, n° 4, 1940. petits cordons sclérencliymaieiix s’élevant dans le iiarenchyme fondamental, en dehors des larges faisceaux de meme tissu accolés aux axes conducteurs ; les autres en sont dé])ourvus. lies cordons sclérifiés, par leur présitucc ou par leur absence dans h' jiarenchyme fotulatnental, permettent de distinguer deux grou])es ])rincipaux, mais il n’y a pas lieu à leur égard d’entrer dans d’autres détails. Notons au passage (pie ce sclérencl) 5 nie est plus fréquent chez les espèces de l’hémisphère oijcidental ipie chez ludles de l’hémisphère oriental. Comme pour les bois des Conifères, il ne saurait être question Palrnoxylon Schœlcheri Loub., — Sections transversale (25). 1 d’une différence spécifique rigoureuse, ni d’une identification géné¬ rique avec les formes du monde vivant. Les Palrnoxylon constituent un genre, collectif comme les Araucarioxylon, les Ceilroxylon, etc. On les trouve tantôt siliciliés, tantôt opalisés, tantôt enfin réduits en charbon et ne montrant plus alors que les faisceaux libéroligneux. Le liois de Palmier silicifié, dont nous nous prtqiosons de faire l’analyse anatomique, provient d’une formation tertiaire des Antilles, vraisemblablement d’Antigua. Tl fut offert jadis au Muséum par M. Scumi.ciiKR . Ije Palnioxylon Schœlcheri présente une structure assez bien con¬ servée. Dans cette espèce, le tissu parenchymateux est constitué par de grandes cellules irrégulières et assez fortement lignifiées. C’est — 179 — dans ce parenchyme fondamental (appareil conjonctif) que sont répartis les axes fibrovasculaires, d’autant plus clairsemés et d’au¬ tant plus larges qu’on se rapproche davanlage de la région centrale du membre de la plante. La disposition rayonminte que montre certains éléments de paren¬ chyme autour de chaque faisceau est caractéristifpie. J^es axes fibrovasculaires sont grêles, courbés de divers côtés, et assez uniformément distribués dans le tissu parenchymateux. Chaque faisceau oITre à considérer deux parties inégalement déve¬ loppées : une partie externe très dilatée et um; partie interne rétrécie. La portion élargie, à secti(m plus ou moiiis ovale ou réniforme, se compose de libres sclérifiées <à parois é])aisses. lai l'ôle de cette masse selércnchymateusc était, pour le Palmier vivant, essentielle¬ ment mécanique. Fdle co/istitliait un puissant siéréome pu soutenait les cléments de l’organe de la plante. Ce tissu sclérenchymateux forme une sorte de gaine autour de chaque faisceau (ibrovasciilaire. La portion amincie ou conductrice, à section, semi-circulaire, com¬ prend deux ou plusieurs grands vaisseaux, situés vers l’extérieur à gauche et à droite du plan de symétrie du faisceau, et réunis entre eux par des vaisseaux beaucoup plus petits. A l’extérieur du bois, on remarque une grande lacune ipii était occupée dans le faisceau jeune par le liber, c’est-à-dire par des tubes criblés mêlés à des cellules parenchymateuses plus petites qui ont disparu. Le groupe ligrieux (xylème de Niigeli) est juxtaposé à la face interne du groupe libérien (phloème de Niigeli). C’est là un caractère que nous retrouvons chez tous les faisceaux conducteurs, qui sont collatéraux. La coupe transversale du Palmoxijlon Schælcheri laisse voir encore, outre les axes fibrovasculaires que nous venons de décrire, des fais- ceau.x plus petits de diamètres très dill'érents, irrégulièrement répartis dans le parenchyme fondamental. Ils sont nombreux et composés d’éléments sclériüés à membranes assez épaisses, sans bois ni liber. Palnioxjilon Schælcheri Loub., jasciculis vasinun- lenuibvs, mhdislan- tihu^, in seciione tcdnsvcrsali renijortnihus çel ovalo-rolundis, eu ni jasciculis fihrosi.s copiosis inæipiahililer distrihiitis ; corpore lignoso duobus vel pUnibus casis nuijorihus prouLtu . pnrenchymatc lato. Formation, tertiaire des Antilles. Laboratoire d’Anatomie comparée des Végétaux vioanls et fossiles du Muséum. Le Gérant. Marc AxnuÉ. ABBEVILLE. I3IPIiIMERIE F. PAILLART. - 31 - 12-40 SOMMAIRE Séance du 22 Février. Communications : Pages E. -G. Dehaut. Ostéologie de la tête et affinités zoologiques des Pécaris. 77 F. Angel. Deux nouvelles espèces de Lygosoma du Caméroun. Matériaux de la Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers (1’'® note). 82 P. Chabanaud. Les espèces et les sous-espèces atlantiques du genre Achirus (Pisces PUuronecloidea Achiridae) . 86 Séance du 28 Mars. Actes administratifs .;. 91 Communications : W. Riese. Structure et fonction du cerveau du macaque nouveau-né (Macaca cynomolgus L. 92 V. Danis. Sur les étroites affinités qui unissent les Pycnonotidés malgaches du genre Ixocincla aux Microscelis d’Asie orientale.,. 99 G. Bouet. Liste des oiseaux récoltés au Mont Cameroun (juin 19391 par MM. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers. 104 M. Vachon. Sur une espèce mal connue de Pseudosccrpions des Açores : Micro- creagris coeca E. Simon. 108 P. Remy. Contribution à la faune des serres du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 111 E. Fischer-Piette et P.-H. Fischer. Identification du t Cérite » d’Adanson. 116 G. Ranson. La charnière de la dissoconque de l’huître. 119 H. Bertrand. La nymphose et l’éclosion chez Eubria palustris L. (Col. Das- cillidae) . 129 A. Fardy. Etude de la mitose et dénombrement chromosomique chez Atropa Baetica Willk. 132 C. Sosa-Bourdouil. Sur les substances azotées des ovules et des sacs polli- niques de quelques fleurs. - 137 Séance du 23 Mai. Actes administratifs . 139 Communications : Ach. Urbain, W. Riese et J. Nouvel. Etude histo-pathologique du cerveau d’un Manchot Papou (Pygoscelis papua Forster) mort pendant les grandes chaleurs de l’été 1938. 14o J. Berlioz. Note critique sur une espèce éteinte de Psittacidé de l’île Maurice (Lophopsitlacus mauritianus (Owen). 143 P. Chabanaud. Notules ichthyologiques. 149 M. Vachon. Remarques sur quelques Pseudoscorpions du Sahara central à propos des récoltes du Professeur L. G. Seurat, au Hoggar (mars-avril 1928). 157 F. Gbandjean. Observations sur les Oribates (14® série). 161 R. Marie et P. Lesne. Supplément au catalogue des Coléoptères de la région •• malgache décrits ou mentionnés pai L. Fainnaire (1849-1906). 170 A. Villiers. Voyage de Ch. Alluaud et R. Jeannel en Afrique Orientale (1911- 1912). Coléoptères Cerambycidae, genre Mecynome Bâtes. 172 A. Loubière. Sur un bois silicifié de Monocotylédone du Tertiaire des Antilles.. 177 N ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V® Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle], (Un vol. par an, 260 fr.) Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895). Un vol. par an, 65 fr.) ' Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. 195 fr.) Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; paraît depuis 1822 ; échange.) Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 60 fr.) Revue française d'Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire d’EntomoIogie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France. 50 fr., Etranger, 60 fr.) Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule.) Bulletin du Musée de l’Homme. (Directeur M. le D*" P. Rivet, Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.) Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.) Travaux du Laboratoire d'Entomologie. (Laboratoire d’EntomoIogie ; paraît depuis 1934 ; échange.) Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abonnement pour la France, 130 fr. ; Étranger, 145 et 160 fr.) Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 50 fr., Étranger, 100 fr.) Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 150 fr.. Étranger, 200 fr.) Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 60 fr.. Étranger, 80“^ et 100 fr.) La Terre et lu Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’Acclimatation. (Rédacteur en chef : M. Dodinet, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement : 30 fr. ; Étranger, 40 et 45 fr.) ‘ Mammalia, Morphologie, Biologie. Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Rourdelle ; paraît depuis 1936) ; 50 fr. ; Étranger, 55 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XII RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM N°® 5, 6 et 7. — Juin-Novembre-Décembre 1940. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE GÜVIER ~ PARIS-V* .. / RÉGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fomnir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par rétat des manuscrits seront à la charge des auteurs. •1 Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PARI Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : '' 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages. 50 fr. 60 fr. 80 fr. 8 pages. 56 fr. 70 fr. 94 fr. 16 pages. 64 fr. 82 fr. 115 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Supplément pour couverture spéciale ; 25 ex. 18 francs. par 25 ex. en sus.. 12 francs. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l'abonnement ANNUEL ; France et Étranger : 65 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1940. — N® 5. 319e réunion des naturalistes DU MUSÉUM 27 JUIN 1940 PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN DIBECTEUR DU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS Le Directeur déclare que, d’une façon générale, les organisations du Muséum continuent leur fonctionnement. Seule la visite des galeries demeure suspendue, La Ménagerie est ouverte au public, tous les jours, de 11 heures à 18 heures. Le Musée de l’Homme est également ouvert au public, de 10 heures à 18 heures, sauf le lundi. Le Parc Zoologique de Vincennes a dû être ferme durant quatre jours, par suite du manque de personnel et de la nécessité de procéder à «les soins de propreté. Il est d’ores et déjà ouvert au public, tous les jours, de 10 heures à 1 7 h. 30. La Uibliothiupic, momentanément fermée pour cause de manque de personnel, sera de nouveau ouverte, à dater «lu 1®*' juillet 1940, tous les jours non fériés, provisoirement de 14 heures à 17 heures. La consultation des ouvrages, notamment celle dt-s |>ériodi«iues, et le jirêt aux laboratoires seront assurés dans toute la mesure oii le p«^rmcttra la mise en sécurité des livres anciens. M. P. Chabanaud est chargé de la direction intérimaire. M. le Professeur P. Rivet, Directeur du Musée de l'Homme, annonce l’inauguration qui aura lieu le 30 juin, de deux nouvelles salles : celle de l’Afrique et celle de l’Océanie. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 5, 1940. 13 — 182 COMMUNICATIONS CONTRIBUTIOy .1 LA MORPHOLOGIE DES CyNOGLOSSIDÆ [Teleostei Pleuronkctoidea Soleiformes] Par Paul Chabanaud. A. - Le NEUROCRANE. Le ncurocrâne de Cynoglossus senegalensis Kaup a été schéina- liquement figuré par nioi-même [5, ic. 55, 70, 83, 111 et 112], en même temps que mention a été faite de ses caractères essentiels. Celui de Symphurus nigrescens Raeinesque a été parlieüenient figuré et succinctement décrit par K YLE [3, ic. 19 et 20]. Il importe de revenir sur cette dernière description. Ainsi que je l'ai indiqué [5!, le neurocrâne des Cynoglossidae est essentiellement caractérisé parla déPicience des pti’rosphénoïdes, en même temps que par l’extrême réduction de la région orbito- temyiorale, le foramen trigéminal (foramen v-vii) confluant, de part et d’autre du crâne, avec la fenêtre ethmo-sphénoïdienne conco¬ mitante (orbite fixe, du côté zénillial ; fausse orbite, du côté nadiral). Le foramen magnum est quadrangulaire. Le recessus medullae est intra-crânien. Le dermetlimoïde, dorsalement concave, ne s’étend pas rostralemeirt, au-delà de l’aplomb de la protubérance inter- palatine du vorner. De même que le paretbmoïde nadiral, le pareth- moïde zénithal, lorsqu’il existe, est latéral, par rapport au dermetli- moïde. Dansle type Cynoglossus, la voûte du cavum cerebri est complète, tandis que, dans le type Symphurus, cette j^artie du crâne est pratiquement inexistante, seule, la dura mater protégeant dorsale¬ ment l’encéphale. Les observations consignées dans les lignes qui suivent ont été faites sur une espèce de l’Atlantique américain, Symphurus plagusia [Bloch-Scuneiuer] f (Fig. 1, 2 et 3.) 1. Le spécimen étudié iippartiont à ta colletUion du Muséum National d’IIistoirc Naturelle (n® 3583). Orig'itie inconnue. Longueur totale 139 millimètres. Longueur étalon 128 millimètres. S ca, 88. D 96. A 81. C 12. V n 4. Le ueurocrâne mesure 14,3 millimètres de longueur. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 5, 1940. — 183 — Les capsules otiques sont énormes et ventralement contiguës. Le parasphcnoïde, nullement dévié latéralement et pourvu d’une crête hcmale, basse, émet un prolongement caudal, très étroit, qui s’in¬ sinue entre les deux parties capsidaires du basinioste (« basi-occî- pilal «), mois qui s’arrête à la naissance de la partie périchordale de cet os. Le foramen magnum esl (juadrangulaire ; mais son bord dorsal présente une concavité anguleuse, qui confère à cel orifice un contour vaguement pentagonal. Le basinioste est exclu du foramen magnum par les plcuriniostes (« occipitaux latéraux »), lc3uur le rondyle de Fus li\ii-maiidibulaire ; hm 2, facette articulaire pour le [irocessus otique de l'os liyo-mandibulairc ; ffO.V, opisthotiqiie nadiral ; I, para&filiénoïde ; PliXi, branche inférieure du paretbnioVde nadiral ; Pt'Xiit, brandie moyenne du paretlmioïdn nadiral ! /-'ii’A'.v, branche snpé.rienre du |)arelbmoïfle nadiral; PIN, (ileuriuioste nadiral: PON prootique nadiral; PRN, pariétal nadiral ; P'fW, plcroiique nadiral ; SO, acriiiiosle. ; SPN, spliénofiijue nadiral ; V, vomor. — 184 — caroticae arteriae est percé un peu caudalement, sous l’aplomb du foramen-mandibulaire (foramen vu). Le foramen ix s’ouvre dans la suture entre l’opisthotique, le ptérotique et le prootique. Fio. 2. — Symphurus plagusia. Neurocrâne en vue dorsale. Schème X 5. La branche supérieure du parcthmoïde nadiral est supprimée ; le trait du sjTnbole PENs marque aoil point d’origine. Mêmes lettres que pour la fig, 1. En plus : app, apo¬ physe du jiaretlimoïde nadiral ; EOZ, épiotii[ue zénithal ; FZ, frontal zénthal ; om, orbite migratrice ; PRZ, pariétal zénithal ; SPZ, sphénotique zénithal (seid est visible le processus du sjihénotique zénithal, comme celui du sphénotique nadiral S P N], La vaste fontanelle du cavum se prolonge jusqu’au milieu de la longueur du crâne rbinophlhalmiquc. Elle est délimilée : caudale¬ ment, par l’acrinioste ; latéralement, par les pariétaux très allongés Fig. 3. — Symphurus plngusia. Neurocràne : face occipitale. Schème X 5. apt, apophyse de l’épiotique, pour la brandie épioliquc du jiost-temporal ; BI, basinioste ; au, crista media ; co, condyle de l'un des pleuriniosic» ; r.q, crista suprn temporalis (partie inhériitilo à l’épiotique) ; EOX, épîotiquo nadiral ; F.O/., épiolique zénithal ; fut, foramen niagnuin ; fu x, foramen pour le vagus j fo y.!, luramell pour le 1®'' nci'f spinal ; OON, npistholiquc nadiral, duiil on ne distingue que Fapo]ihyse piour la braiicbe ojiisliiotiquo du post-tenqioral, cette apojdij'se surplombant le sinus jugulaire otiqiiç (pour la veine jugulaîir externe) ; pc, pcrichonle du basinioste ; PIN, pleuriiiiostc nadiral; 1*IZ, plcuriniostc zénithal; SO, «crlnioste. et par les frontaux ; roslralernent, par une apophyse transverse du paretlirnoïde nadiral, apophyse naissant contre l’extrémité rostrale du frontal nadiral et formant une courte suture avec le frontal — 185 — zénithal. Cette apophyse parelhmoïdienne s’interpose entre la fontanelle neurocranicnne et l’orhite migratrice. Au milieu du bord caudal de la fontanelle, la crista media acri- niostique, cpii est courte et basse, se prolonge en une apophyse aouminée, orientée rosi râlement. Les crêtes supra-temporales sont peu saillantes ; de même la crête des ptéroliques, le processus de l’opisthoticfue (pour la branche oplslholique du post-temporal) et le processus des sphénoticjues. Le frontal zénithal, rostralement soudé au dermethrnoïde, cons¬ titue, à lui seul, le septum intcrorhitaire. Le parethmoïde zénithal n’existe pas, en tant qu’os, Le pareth- moïde nadiral, soudé rosiralement au vomcr et au dermelhmoïde, se divise caudalement en 3 branches : une branche inférieure, une branche moyenne et uite branche supérieure. La branche inférîetire s'étend contre le parasphénoïde, bordant ventralement la partie antérieure de la fausse orbite. La branche moyenne, dont l’extrémité distale se soude au frontal nadiral, constitue la moitié antérieure du septum pseudomésal. Quant à la branche supérieure, qui est forte¬ ment compi'imée bilatéralement, elle s’étend librement au-dessus du septum pseudomésal, se prolongeant vers l’arrière, au-dessus de la fontanelle du cavum, presque juscpi’à la limite postérieure de celle-ci b B. — Les axonostes épicraniens. Chez les Cynoglossus et chez les Paraplagusia, il existe un nombre variable, mais élevé, d’axonostes épicraniens A l’exception du plus rostral d’entre eux, tous ces axonostes sont dits acriniustiqiies, comme s’insérant, directement ou non, sur l’acri- niüste ; leur extrémité distale demeure fréquemment, sur une cer¬ taine longueur, à l’état cartilagineux. L’axonoste acriniostique antérieur s’incurve anguleusement vers le milieu de sa longueur ; proximalement, par rapport à cet angle, cet axonosle s’oriente caudo- rostralement ; sa partie distalc s’oriente dorso-ventralement. Cet axonoste constitue un érîsrne, sur lequel s’insèrent un certain nombre île ceux des axonostes épicraniens qui lui sont morpho- logiquemcnt postérieurs, lesquels, pour ce motif, sont dits épéris- rniques, les autres étant npisthérismiques ^. Le plus antérieur des 1. Celte branche supérieiu-e du parettinioïde nadiral a été prise par Kyi.e pour un processu» du frontal nadiral [3, ic. 19 / *]. 2. Au total : 0, elle/. Cyno^loÿnus kopsi •, 11, chez C. ne/ie^uînnnÎM ; 13, chez Para- plaiinsia bilineata. 3. Cette morphologie a été décrite et llijuréo )>ar Wu [4, p. 21, ic. fi AJ, d'après ('ifi}ogli,»ifmn dinicim VVu. üang mes tr.ivaux précédents, dont l'un est sans doute sous presse, é l'heure où j’écris ce» li^'nes, j’ai contredit les conclusions de VVu, en consi¬ dérant à tort l’érisine des Cynoglossus comme antérieur à la série des axoïiostea aeri- — 186 — axonostes épérismiques s’insère ordinairement sur l’angle de l’crisme, c’est-à-dire à l’origine de la portion distale de cet os. En avant des axonosles é])crismiques, l’crisme en question supporte une lame cartilagineuse qui foi me, jusqu'à l’apex du processus préoral, le canthus céphalique rosirai et sur laquelle ne s’insère aucun rayon derrnal. Un axonoste supplémentaire, profondément modifié, se développe en avant de l’érisme. Inséré sur les frontaux, cet axonoste est dit métopique. Orienté caudo-rostralcment et fortement comprimé, l’axonoste métopique se présente comme une lame verticale, trian¬ gulaire ou lotigiludinah'mcul trapézoïdale, dont rextrcmilé distale vient huiler contre le côté interne {morphogénétiquement ventral) de la portion distale de l’érisme acriuiostique E Dans le type Sympliums (lig. 1), le nombre des axonostes épicra¬ niens se réduit à 2 ; ils s’orientent eaudo-rostralement et aucun d’eux ne su])porl<' de rayon dermol. L’axonoste postérieur s’insère sur le sommet de l'apophyse d<‘ l'aerinioste ; c’est donc un axonoste acri- niosli(pie. L’antérieur s’iiilcrcale proximalement entre l’axonosle acriniostique et la branche récurrente supérieure du parelhmoïde nadiral, sa partie proximale s’attachant longuement à cette branche ; cet axonoste est donc pareihmoïdlen Tous les rayons dermaux épicéphaliques des Symphurus sont supportés jiar le premier axonoste épirhachidicn, lequel fait fonction d’érisme. Chez Symphurus svoodmasoni [Alcock], les deux axonostes épi¬ craniens en question s’attacheraient, d’après Wi [4, ic. 6 B), directe¬ ment au crâne [l a m) et il en serait de même pour l’érisme [e r i). Il se peut qu’à cet égard certains Symphurus indo-pacifiques dif¬ fèrent des espèces atlantiques. Toutefois, ootnTiie, dans le tTa\ail de Wu, aucune description du neurocrâne (grosso modo figuré en noir) ne cottq-dèle l’étiule morphologique de Symphurus woodmasoni — non plus que celle de Cynoglossus sinicus, — les conjectures for¬ mulées ici demandent confirmation. niostiques. Celle erreur s’explique pur le fait que l’extrémité proximale de l’érisme en question demeure imjiarfaitemeiiI ossifiée et s’attaehe, p;ir t’enlremise d’un long ligamenf, à l'exli'émité rostrale de la erista media aerinictstique. I.a ilisaeclion d’un CynoglunstiH M’ni'gttleu.'iia do gi'anr les cndcdhéliums vasculaires, pour déterminer au niveau des capillaires viscéraux et cutanés ces hémorragies multiples, et sous la peau ce» lacJics livide», qui tatouent le sujet mordu. L'ordre, suivant lequel se déroulent les symplômes précédents dépend liiî-mômc de conditions diverse», à savoir : la composition du venin, ([u'on sait être variable suivant la saison et l'habitat du serpent ; la dose inoculée, qu’on no peut coDUaltrc approxiraa- — 194 — livement que par scs eflets, le lieu de la morsure, duquel dépend l’arrivée j3lus ou moins rapide du venin sur les cellules les plus sensibles ; et aussi la sensibilité des diverses espèces animales, très diflérente, pour tel ou tel des composants du venin. Il résulte de là que le mécanisme par lequel surviejit la mort peut lurKemeul différer, chacun des composanis du veviin étant cajtablo ;) lui seul de la j'mduirc, quelquefois subitement, en moins d’une heure, d'autres l'ois avec quelque délai, mais loujours dans un temps assez court, dont la moyenne no déliasse guère 48 heures ; les morts plus lartiives août, attribuable.s A une infection surajouLce et venant du dtdiurs. Chez l’homme, le. risque le plus immédiat, auquel on doit parer, est la syncope, consécutive à la chute rapide de la pression sanguine et à raetion piaralysante des doses fortes surfe cœur. Dans les cas où la dose est moyenne, cette aclion se traduit par une sensalioa do défaillance, par la diminution d’amjilitudc des jndsations et par de rarytlnnie. Il survient un peu de- oerlige, d’éblouissements : puis de Vhyposêcrélion salivaire, rénale et intesliiude. Les nausées, qu’on observe très souvent, aboutissent ou non au vomissement. Puis, dans l'heure qui suit la morsuiv, on observe uti rejroidtssemenl très marqué, surtout aux extrémités, et qui >'a dangereu.sement en s'accentuant. Quand aucune médication n’inlervient, la tnorl survient dans le coma et Vobgidité, la respiration s’arri'tani quelques instants avant le cœur. L'action locale se traduit par un gonflement hémorragique, parfois si étendu qu’il en impose ]iour un pbleginun, et ipn peut à lui seul, si lu morsure a eu lieu au voisinage des voies respiratoires supérieures, au cou jmr exemple, obstiner ecs voies, et détenniiiei' une asyibyxie d’ordre luécaiiique, qu’on ne peut résoudre n Soenié: A.). Tiisposition f^énérale dn système nerveux in Poi¬ rier P., Charpv a. et Nicolas A. Traité d’Anatomîc humaine, t. III. Paris, Masson, 1921. Testüt L. et Latarjet A. Traité d'Anatomie humaine, t. II, 2® fasc. Système nerveux central. Paris, Doin, 1929. — 197 — nïoyenne (gyrus médius) et postérieure (gyrus tertius ou posterior). Ces circonvolutions se fusionnent, en bas, en un sommet commun qui est le pôle de Vinsula (Eberstaixer). Le lobule postérieur, à son tour, est divisé en deux circonvolutions, l’une antérieure (gyrus (te Itcil tsHii. Schs. Ilolantlit l'its lemp Iransv. l’ôle de l'insuln union rentvnl PU falcif. Pli iransv. ant. Fig. 1. — Lobe de Vinsida. Les circonvolutions do l’insula sont en grisé. — PUs tempo¬ raux transvei-sc». D’après O. Ebcrstaller, reproduit par A. Charpy in P. Poirier, A. Charpy et A. Ni(‘f)las. Traité d’.\natoraie liumaine, t. III. Paris, .Masson, 1921, p. 26'i. longus OU. cent rails posterior), l’autre postérieure (gyrus posterior secundus).Ces deux circonvolutions s’unissent, en bas, en un sommet distinct du pôle de Vinsula, situé en arrière et au-dessus de lui. pris TEMPORO-PARIETAUX OU TEMPORAUX TRAXSVERSES En arrière de Vinsida et séparés d’elle par le circulaire postérieur de Reil, on voit, sur la face supérieure du lobe temporal, les plis temporaux transverses que les classiques distinguent en antérietirs et postérieurs. Les antérieurs consistent en « deux ou trois bourrelets courts, faiblement saillants, qui vont du lobule postérieur del’insu/a au pôle temporal » ^. Les postérieurs sont plus développés; l’un 1. CiiAnpy A. (révision Soulié A.), in Poirieh P., Charpy A. et Nicolas A., loc. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940, 14 198 — d’eux, le plus antérieur, remarquable par sa constance, son appari¬ tion précoce et son grand développement, constitue la circonvolu¬ tion transverse de Heschl, alors que les autres sont inconstants et faiblement développés. Cette description de la région operculisée du cerveau humain, pour exacte et précise qu’elle soit, n’en est, cependant, en aucune manière, une Interprétation. Celle-ci a été recherchée successivement par M. Tlotr, G. Elctot Smtth, G. Anthony et A. S, de Santa Maria, ces derniers s’ôtant d'abord occupés (ce qui était, en effet, la première chose â faire) d’en fixer les limites ; seul, R. Anthony dans un tra¬ vail récent, a pu, grâce à un cas exceptionnel observé chez l’Homme, homologuer un des sillons les plus importants du territoire opercullsé humain à un sillon des Non-Primates. Quoicpi’il en soit , une inter¬ prétation complète de la morjihologie du territoire operculisé du cerveau humain restait encore à donner. C’est cette lacune que nous avons voulu combler par ce travail auquel nous avons, naturelle¬ ment, été amenés par les recherches que nous poursuivons, depuis 1936, sur la moriihologle comparée du neopalUum mainmalien 1. Anthony R. Etude du cerveau d’un savant biologiste et médecin.' Arch. suisses de Neurol, et de Psych., Zurich, 1935. 2. Anthony R. et FniANT M. Le territoire central du néopallium des Pinnipèdes (Otaries et Phoques). Développement et interprétation. — /F® Congrès internat. d'Anat, Milan, 3-è sept. 1930. Fiuant m. Ea losse sylvienne du Macrorhinus leoninus L. Bull. Inst, océanogr. Monaco,. n° 709, 21 octobre 1936. Fui.a.nt m. Les premiers stades du développement superficiel tlu neopallhnn et du rhinencéphale cher, les Pinnipèdes. Bull. Muséum, 2® sér., t. VII, n° 5, 1936. A.nthonv R. et Friant M. Recherohes sur la tojiographie du néopallium de l’Otarie. Analoni. /In;. Rd. 85, n® 7-8, 1*’'' nov. 1937. Friant M. Interpréta lion du cerveau de l’Hippopotamo par l’étude d’un stade embryonnaire. C, B. Acad. Sc., 13 déc. 1937. % Fri.int m. Le téleneéphale des Hippojiolnmidés. Arch. Muséum, 6® série, t. XVI, 1940. Anthony U. et Friant \L RecliercheK sur le téleneéphale des Ruminants primitifs. I. Le Caenotherium. Arch. Muséum, G® série, t. XV, 1938. Fiuant M. T^n si.^di’ embrj'onnairc du cerveau du Lithocranius (Aniilopinae). Anatom, /Inz. Rd. 86, N'’ 22-24, 28 juilh-t 1938. Friant M. Morjihologie, déiulopjiement et évolution du cerveau dos Ongulés artiodaetylcs sélénodontes (Exposé des recherches originales du Laboratoire d'Anatomie comparée). Leçons faites au Mu.séutn iiiition.al crilistoire naturelle en 1938. Mém. Muséum. Nouv'. sér., t. X, Fasc. 3, 12 mars 1939. 72 p., 51 fig., 5. pl. Fiuant M. Recherches sur le cerveau des Indrisidés. Bev. anthropol. oet.-déc. 1940. Friant M. Nouvelle interprétation de la morphologie de Vinsula humaine. C. R. Acad. Sc. 28 oct. 1940 (note préliminaire au présent mémoire). 199 — I. LE TERRITOIRE CENTRAL DU NEOPALLIUM DES NON-PRIMATES ET, PRINCIPALEMENT, DES CARNAS¬ SIERS Chez un grand nombre de Mammifères, une partie plus ou moins étendue du manteau néopalléal externe est operoulisée. Il en est ainsi, par exemple, chez les Carnassiers arctoïdes (Ursidés — Mus- télidcs — • Procyonidcs), les lhnni]tèdes, à peu près tous les Ongulés, les Eléphants, les Cétacés. C’est chez les Primates rpie cette opercidi- sation est la plus étendue. Nous allons d’abord indicpier, dans scs grandes lignes, sur un cerveau mammalien typique (ou aucune operculisation n’existe), celui d’un Canidé, la morphologie de la région néopalléale qui nous intéresse. A. Néopallium d’un Canidé [Canis lupus L. Loup). Si l’on considère un cerveau de Canidé par sa face externe (fig. 2), on voit la scissure rhinale avec ses deux parties, rhinale antérieure et rhinale postérieure, qui font entre elles un angle ouvert inférieure¬ ment et séparent le rhinencéphale du néopallium. Fig. 2. — Face externe gaucho d’un lélenoéphaJe mamin,alien typique [Carnassiers Canidés, Loup {Canis lupus L.) n°192G-319 q, pour montrer la disposition du terri¬ toire central (en hachures) par rapport au territoire périphérique (en blanc). Le gyrus reuniens (G. II.) est indiqué par une flèche courbe. La rhinale antérieure (r. a.) et la rhinale postérieure (r. p.) séparent le rliinencéphale du néopallium. — G. N. 1. Ce numéro et les numéros semblables renvoient au registre d’entrée des Collec¬ tions du Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum. — 200 — Le néopallium, situé au-dessus de la scissure rhinale, possède un système de 3 sillons en fer à cheval emboîtés les uns dans les autres et qui s’étendent d’avant en arrière. Le 2*^ de ces sillons arcpiés (en partant de la base, c’est-à-dire de la rhinale), qui coïncide avec la limite supérieure du corps strié (ou SC trouve situé plus ou moins au-dessus d’elle), est la supms/y/e/a, dont la partie postérieure est par fois distinguée sous le nom de postsyU’ia. Ce sillon est le plus important de la face externe du néo¬ pallium ; au cours de l’ontogénie, c’est lui qui apparaît le premier sur cette face et, d’une façon générale, chez les Manunifères de petite taille, lorsc^ue le néopallium est presque lisse, ne comportant qu’un seul sillon à sa face externe, ce sillon est la suprasyhia (R. Axthoxy). Il existe un autre sillon, très précoce au cours de l’ontogénie, dirigé de l»as en haut et d’arrière en avant qui se branche sur la rhinale antérieure, c’est la presylvia ; elle coïncide toujours avec la limite antérieure du cluusirum (avant-mur), et c’est cela qui la défiitit. En effet, sur une coupe horizontale du néopallium passant tni peu au-dessus des rhinales, le daustrurn forme, à son extréniité antérieure, une sorte de crochet ; la scissure que contourne ce crochet est la presylvia (R. Axtiioxy). Ces deux sillons, suprasyk’ia et presyWia délimitent, à la surface du néopallium, deux territoires naturels : en dedans d’eux, le terri¬ toire central qui coïncide, au moins dans la région basale, avec les noyaux gris centraux (corps striés) et, en dehors d’eux, le territoire périphérique qui correspond à la cavité du ventriciile latéral. Le territoire central. Il possède deux sillons fomlamentaux seulement ; Vectosyloia, concentrirfuc, intérieurement, à la suprasylvia et la pseudosylvia qui, partant un peu en avant de l’angle que forment les rhinales, peut être regardée comme le sillon axial de Vectosyhda. Du fait de la présence de ces sillons, le teiritoire central comporle 3 circonvolu¬ tions : le gyruH arcuntus J, développé autour de la paeudosylvia et ayant Vectosyl^ia comme limite supérieure, le gyrus arcuaüis 2, situé entre i’ectosyUna et la suprasykna ; le gyrus reuniens, faisant, communiquer, en avant, non seulement le gyrus arcuatus 1 avec le gyrus arcuatus 2, mais aussi le territoire central avec le terri¬ toire périphérique. 2® Le territoire périphérique. 11 s’étend sur la face externe et sur la face interne de l’hémisphère. La face externe du territoire périphérique pouvant seid être intéressée par l’operculisation, il ne sera question que d’elle, ici. Au-dessus de la suprasyloia, existe un sillon arqué: c’est le coron J-latéral, souvent — 201 divisé en deux parties, le coronal en avant, le latéral en arrière. Entre la suprasyhia et le corono-latéral s’étend le gyrus arcuatus 3. Le reste de la face externe ne nous intéresse pas. B. Territoire central d’un Ursidé. (Thalassarctos marilimus Desm., Ours blanc) (Carnassiers arctoïdes). L’Ours est, en raison du grand volume de son cerveau, celui des Carnassiers arctoïdes dont le territoire operculisé est le plus aisé à comprendre, c’est pourquoi nous le prendrons, ici, comme type de description. Notons, d’abord, que, chez les Carnassiers arctoïdes, Toperculisa- tion porte uniquement sur le territoire central. Quand on considère, par sa face externe, un cerveau d’Ours (fig. 3), on voit, à partir des rhinalcs, un grand et profond sillon, oblique de bas en haut et d’avant en arrière, qui donne accès dans Fig. 3. -— Face externe gauche d’un téJcncéphale d’Ours blanc [Thalassarctos maritimus Desm.), n° 1912-103. G. N. Extrait de R. Anthony. une cavité où existe une surface néopalléale garnie d’autres sillons : ce sillon n’en est donc pas un, à vrai dire, c’est un complexe que R. Anthony et A. S. de Santa Maria ont appelé complexe sylvien (scissure de SyUnus des auteurs, chez les Primates). Autour de lui est un sillon en fer à cheval qui est entouré lui-même d’un autre silltm également en fer à cheval. — 202 — La région néopalléale sil.uce à l’intérieur du complexe sylvien est aussi limitée par un sillon en fer à cheval dans l’axe duquel est un sillon oblique de même direction que le complexe sylvien lui-même et qui se conlimie, un peu en avant de l’angle des rhinales, parla rhinale antéïûeui'e. La branche antérieure de ce sillon en fer à cheval, qui limite la siu’facc néopalléale operculisée, se continue par un sillon oblique de bas en haut et d’arrière en avant, se pour¬ suivant très loin sur la face externe et décrivant ime courbe à conca¬ vité postérieure, c’est la presylvia (P) (voir fig. 4) que définissent ses rapports avec le cîaustrujn. Fig. 4. — Face externe gauche dhin télencéphale d’Ours {Euarclos americanus Pallas), n° 1913-421. Dissection du territoire central, pour montrer le gynis arcuatus n° 1 operculisé. G. N. Extrait de R. Anthony. W. TuiiNE», puis M. Holl, G. Elliot S-mitu et R. Anthony ont montré que, chez les Ours, la région operculisée est constituée par le gtjrus arcuatus n° 1, d’où il s’en suit que. son sillon limite est Vecto- syluia et que les lèvres du complexe sylvien sont constituées aux dépens de la 2® circonvolution arquée (gyrus arcuatus n® 2), le premier sillon arqué qui entoure le complexe sylvien étant la suprasyluia, et, le deuxième, le corono-latéral. Cette description de la région operculisée du néopallium des Ursidés s’applique, dans l’ensemble, à celle des Procyonidés ^ et 1. Anthony R. et Botar J. Le néopallium des Procyonidés. Puhlicalions du Muséum, n° 3, Commémoration du voyage d’Aleide d’Orbigny en Amérique du Sud. 1933, — 203 — des Mustélidés ^ où la même portion du territoire central [gyrus arcuatus se trouve operculisée. L’operculisation tend, parfois, à s’étendre au-delà des limites du gyrus arcuaius 1. G. Elliot Smith ^ a signalé le cas d’un Ours des Indes, probablement Melursus labiatus Blainv,, chez lequel, non seulement le gyrus arcuatus 1 était oper- culisé, mais, en outre, le bras anterieur du gyrus arcuatus 2. Et, sur un hémisphère d’un cerveau de Loutre {Luira luira L.), G. U. Ariens Kappkrs ® a observé ropercidisation, non seulement de la circonvolution 1, mais aussi de la circonvolution 2 en entier. Chez les Ihnnipèdes (Otaries et Phoques) qui sont des Carnassiers arctoïdes adaptés à la vie dans les eaux, outre le gyrus arcuatus 1, le gyrus arcuatus 2 est partiellement operculisé aussi, mais d’une façon diftei'ente chez les Otariidés, où l’operculisation du bras antérieur du gyrus arcuatus 2 par le gyrus arcuatus 3 est régulière¬ ment partielle sur toute sa longueur, et chez les Phocidés ofi cette operculisation, totale en bas, n’existe pas en haut (R. Anthony et M. Friant). La région operculisée du néopallium des Ruminants ® ne com¬ porte aussi que le gyrus arcuatus 1. Chez les Cétacés, l’operculisation serait très spéciale et seule¬ ment rhincncéphalique, d’après les observations de R. Anthony sur un fœtus de Mégaptère 1. Voir nolammeot, à ce sujet ; Urbain Ach, et Friant M. Recherches sur VArclo- ny:c dictator Thom. Arch. Musduin, 6« série, t. XVI, 1940 (description du cerveau do VArclonyx et du Mp.les). 2. Elliot S^n rn G. Descriptive and illustratcd catalogue of the physioliigical sériés of Coniparaliv-e Analomy. Royal College of Surgeons, vol. II, seconde édition, 1902, p. 283. 3. Ariens Kappers C. U. Central localisation and iho signillcanco oE sulci. XVII Ih Intern-nt. (Jongr. of Medecine (.Analomy and Erahryology). London, 1913. 4. Voir à ce sujet : Anthony R. oi Fiuant M. Le territoire central du néopallium des Pinnipèdes (Otaries et Phoques). Dévclopperacnt et interprétation. JF® Congr. internai. d’Anat., 81® réunion. Milan, 3-8 septembre 1936. 5. Pour plus do détails, consulter ; Friant M. Morphologie, développement et évolution du Cerveau des Ongulés artiodactyles sélénodontes. Mémoires Muséum. Nouv. sér., t. X, fasc- 3, 1939. 6. Anthony R. Sur un cerveau de fœtus de Megaptère. C. R. Ac. Sciences, 1925, p. 681. — 204 — II. LE TERRITOIRE CENTRAL DU NEOPALLIUM DES PRIMATES. L’INSULA ET LES PLIS TEMPORO-PARIÉTAUX. 1. Territoire central des Lémuriens. Le Chiromys (Madagascar) est le seul Lémurien dont le territoire central du néopallium soit entièrement superficiel, comme chez les Canidés et les Carnassiers aeluroïdes ; il ne présente aucune trace d’opcicnlisation. C’est donc de son cerveau qu’il convient de partir pour interpréter celui de tons les autres Primates et essayer de les ramener à celui des Carnassiers ; ses sillons présentent, il est vrai, de grandes variations individuelles, d’où la dilficullé d’en préciser les caractères fonda mentaux ) A. Territoire central du Chiromys. Si nous examinons le territoire central d’un Chiromys représenté par R. Anthony, Leçons sur le cerveau, p. 233, fig. 125 [Chiromys A, fig. 5), nous voyons, sur la face externe, un profond sillon arqué, dont la partie antérieure s’affirme comme étant la suprasylvia pro¬ prement dite et la partie postérieure, la postsylvia. Vers l’avant, atteignant presque la rhinale antérieure, existe un court sillon, obli(|iic de haut en bas et d’nA'ant eu arrière, qui est identifiable à la presylvia des mm-Primates. Nous avons donc là un territoire central typique limité par la suprasylvia, la presylvia et les rhinales. Notons seulement la grande largeur du gyrus reuniens. A l’intérieur de ce 1. Outre les deux cerveaux de Chiromys que nous reproduisons de R. Anthony et A. S. DE Santa Makia et celui que nous étudions, ici, pour la première fois, d’assez nombreux exemplaires ont été représentés, notamment par : OuoEMAN J. Th Reitrag ztir Kentniss de» Chiromys madagascariensis. Kon. Akad. Van Wetmsch. Amslsnlani, 188S. CeunziNSKt Th. Sur Je* plis cérébraux île» Lémuriens en général et du Loris grêle en particulier. Bull. Soc. Anltirop. Paris, 1890. Ém.iot S.mitit g. Ilescriplive and illiislraled catalogne of the physiological sériés of comjiaralivo Anatomy contained in lhe ^luseum of the/fovy. Colt, oj Surgeons of Englnnd, vol. 11 (sci'Ondc édition] — In. (tn the morphology of the Rraîn in Mam- malia t\ilh spécial referenco to that of ihe Lemurs récent and extinct. Trnns. Lin. Soc. London, 2® série, vol. VIII, Zool., 1902. Anthony R. et de Santa Mahja A. S. Le territoire central du néopallium chez les Primate». IL Le circulaire supérieur de Reil et la supra.syli'ia chez les Lémuriens, les Singes et rtlonuuc. Bev. anlhropol., 1912. — 205 territoire central, et partant de l’angle des rhinales, existe un sillon axial qui ne peut être que la pseudosylvia. Quant au sillon a, il semble représenter, ici, la partie postérieure de Vectosylvia dont la partie antérieure serait absente. Fig. 5. Face externe gauclie du télencéphale d’un Chiromys madagascariensis E. Geofîr. (Collection M. de RotLscliild) (Chiromys A). — G. N. X 2, environ. D'après R. Anthony et A. S. de Santa Maria. Chez un autre Chiromys [Ckyromys B (R. Axthony)], dont le cerveau est représenté figure C, la disposition des sillons est un peu différent . Il faut surtout rxoter que la postsyloia est divisée en deux Fig. 6. — Face externe gauche du télencéphale de Chiromys madagascariensis E. Geofîr., 11 ° A. 13.590 (Chiromys B). — G. N. X 2, environ. D’après R. Anthony et A. S- de Santa Maria. — 206 parties dont la supérieure, très courte (x), est en continuation avec la suprasyhna proprement dite. Chez un 3® Chiromys [CJiironiys C), la suprasylvia est séparée de la postsylvia par un large pli de passage (fig. 7). Fig. 7. — Face externe gauche du télencéphale de Chiromys madagascariensis E. Geofîr., n” 1907-326 [Chiromys C). — G. N. X 2, environ. B. Territoire central du Leniiir çarius Et. Geoff. Chez le Lemur mrius, où existe une operculisalion comme chez tous les Primates, à l’exception du Chiromys, on observe, comme chez les Ours aussi, l’existence d’un complexe sylvien (C. S.). Un peu en avant de son extrémité postérieure, il présente une légère bifurcation inférieure dirigée en arrière et vers le bas qui semble tendre à rejoindre le parallèle (p. s.). Cette disposition est très comparable à celle que nous avons observée chez le Chiromys B où la partie supérieure de la postsylvia était séparée du reste de la postsyloia. D’autre part, quand on examine la lèvre supérieure du complexe sylvien (opercule fronto-pariétal) chez le Lemur, on voit qu’elle est limitée, en avant (fig, 9), par une courte incisure dirigée d’arrière en avant et légèrement de haut en bas ; une telle incisure s’observe chez tous hîs Primates jusqu’à et inclus l’ilominc, n’ayant pourtant pas exactement, chez ce dernier, la même signiticalîon que chez les Singes, Elle est désignée sous le nom à'incisura opercularis dans les travaux qui ont été faits, jusqu’ici, sur le cerveau des Singes, La lèvre su])érieure de cette incisure est une partie de l’opercule fronto-pariétal, sa lèvre inférieure représente, au contraire, une partie du gyrus reuniens située en dehors de l’operculisation — 207 — (R. Anthony et A. S. de Santa Maria, voir aussi le travail ci-dessous cité de F. Marchand). — En avant de l’ouverture du complexe sylvien est un sillon oblique de bas en haut et d’arrière Fig. 8. —Télencéphnic ilii Lemur i>arius Is, (Ii'onroy, ii'' IfOl-ri.*]!). A. [face supérieure. — B. face exlerue do J'hémisphère droit .iprès la première dissection [sèctiou et ablation de la lèvre supérieure du comple.ve sylvien (opercule fronto-pariétal)]. — C. face externe de l'héinisphèrc droit représentée ijn B après la deuxième dissection (section et ablation de la portion supéro-antérieurc du lobe temporal). La presylvia (P.) a été omise en B : elle est située comme en C. — G. N. en avant qui répond exactement à la presylvia du Chiromys et des Carnassiers, aussi bien par sa direction que par ses rapports avec le claustrum (diagonal de G. Elliot Smith). L’extrémité de Vincisura opercii(.aris marque la fin du sillon qui limite, en haut, la région operculisée à l’intérieur du complexe sylvien ; on l’appelle, chez les Primates, circulaire supérieur de Reil. R. Anthony et A. S. dr Santa Maria ont pu assimiler, sans qu’aucune discussion soit possible, ce sillon limite de la région operculisée à la suprasylvia (branche antérieure). Les circonvolu¬ tions arquées 1 et 2 seraient donc operculisées en totalité, vers l’avant, alors que le gyrus reuniens resterait à l’extérieur. Pour étudier l’intérieur du complexe sylvien, deux dissections successives sont nécessaires : section et ablation de la lèvre supérieure du complexe (oper¬ cule fronto-pariétal). — 208 2° section et ablation de la lèvre inférieure du complexe (portion supéro-antérieure du lobe temporal). U. Fig. 9.— Face externe gauche du télencéphale du Lemur fulvus R. Geofïr. G. N. D’après G. Elliot Smith. Première dissection (fig. 8, B). Après section et ablation de la lèvre supérieure du complexe sylvien (opercule fronto-pariétal), on volt le territoire operctdisé qui comprend deux parties séparées par un sillon extrêmement profond dirigé de bas en haut et d’avant en arrière. L’antérieure est ce qu’on appelle Vinsula dans le cerveau des Singes et do l’Homme. La postérieure, répond à la face supérieure du lobe temporal : plis tempfiro-parictaux ou plis temporaux transverses, gyri de Heschl de l’Anatomie humaine. Tout à fait en arrière de ces derniers s’aper¬ çoit un territoire que R. Axthoxy et A. S. de Santa Maria ont distingué, chex les Primates, d’une manière générale, sous le nom de territoire teniporo-pariétal. L’insula. Uinsula (i) n’est pas séparée, en avant, de la partie exposée du gyrus reuniens dont nous avons parlé plus haut. Elle est limitée, en baul, par le circulaire supérieur de Reil {suprasyhia antérieure) et, en arrière, par le sillon extrêmement profond, dont nous avons aussi parlé plus haut, qui est le circulaire, postérieur de Reil de l’Homme et des Singes. Ce que l’on A'oit de Vinsula, dans cette première dissec¬ tion, n'est que sa partie antérieure ; sa partie postérieure n’est visible qu’après la seconde dissection et nous en parlerons plus loin. Cette partie antérieure est dépourvue de sillons. Les g^Ti de Heschl. Les gyri de Heschl (II), qui occupent la face supérieure du lobe temporal, sont assez nettement séparés l’un de l’autre par an sillon relativement bien marqué, le sillon temporo-pariétal 2 de l’anatomie humaine (tp. 2). En avant, ils sont partiellement limités par le — 209 circulaire postérieur de Reil et, en haut, par une partie du sillon d’operculisation qui est la continuation du circulaire supérieur de Reil, par conséquent de la suprasyh'ia (R. Anthony et A. S. ns '* S/VNTA Mahia). En arrière, ils sont limités par le sillon temporo- pariétal 1 de l’anatomie humaine qui les sépare du territoire temporo- pariétal (voir le dessin, fig. 8, B) et dans lequel R. Anthony et A. S. DE Santa Maeia ont reconnu une partie de la suprasylvîa ou, plus exactement, la partie antérieure de sa branche postérieure, c’est-à-dire de la postsylvia. Chez le Lemur mrius, ce sillon est le ])ro- longernent, dans la région operculisée, d’une courte bifurcation posté¬ rieure du complexe sylvien qui tend à rejoindre, vers l’arrière, le Fig. 10. — Schéma d’uno coupe perpendiculaire au circulaire postérieur de Reil des¬ tinée à montrer les dispositions de la région operculisée chez les Lémuriens. parallèle et parait bien représenter la portion de la postsylvia (x) reliée à la suprasylvîa chez le Chiromys B. Les trois sillons sus-indi¬ qués du Lemur : circulaire supérieur de Reil et sa continuation au- dessus des gyri de Ileschl, 2® sillon de la face supérieure du lobe temporal et parallèle sont donc les parties constituantes de la suprasylvîa (R. Anthony et A. S. de Santa Maria), laquelle pré¬ sente, ici, une double courbure, en raison de l’exagération de la flexion télencéphalique chez les Primates. Les gyrl de Heschl font donc, comme Yirtsula, partie du territoire central (2® circonvolution arquée. R. Anthony et A. S. de Santa Maria). La partie opereu' Usée qui est en arrière des gyri de Heschl (territoire temporo-pariétal de R. Anthony et A. S. de Santa Maria) représente donc, néces¬ sairement, une partie du territoire périphérique operculisée (R. An¬ thony et A. S. DE Santa Maria). 210 2° Deuxième disssrtion (fig. 8, C). Après l’ablation de la portion supéro-antéricure du lobe temporal le long du circulaire postérieur de Reil, on voit une partie de Vinsula qui n’était point visible, auparavant, et sur laquelle existe un sillon peu marqué mais allongé qui, partant un peu en avant de l’angle des rhinales, se dirige obliquement, de bas en haut et d’avant en arrière, sans atteindre le sommet de Vinsula. Nous avons, mainte¬ nant, sous les yeux, la totalité de Vinsula limitée, en ari’ière, par le fond du circulaire postérieur de Reil ; considérée dans son ensemble, elle présente une forme d’amande suivant son grand axe qui est marque par le sillon oblique que nous venons de signaler ; ce sillon, par son origine et sa direction, est nettement l’homologue de la pseudosi/Una des Non-Primates. Nous avons, en somme, chez le Lemur, très nettement représentée, la suprasylvia avec sa région postérieure, la postsyh'ia (la partie inférieure de cette dernière, le parallèle, étant seule superficielle). \Jectosylvia (dont la branche postérieure semble,parfois, être indiquée chez le Chiromys) n’existe pas ; la pseuâosyhia, enfin, est nettement marquée. Quant au circulaire postérieur de Reil, c’est un sillon sans signification anatomique générale, en rapport seulement avec la constitution du lobe temporal chez les Primates. Fig. il — Complexe sylvien (côt« {rauehe) du I*ropi(fiecus Verreauxi coronaUts A. Grand. S, a" 1932-461, rapporté par M. G. Petit d'imc mission à Madagascar(1932), après: 1°sa<;liiin et ablation . R.). — A droite, ajirès écartement des lèvres du circulaire postérieur de Reil. Extrait de R. Anihony. de Heschl, déjà un peu indiqués à ce moment, on voit la totalité de Vinsula. Elle est, morphologiquement, tout à fait semblable à celle du Papio hamadri/as adulte. Ici encore, la pseudosylvia (longitudinal), bien marquée, en forme, en quelque sorte, l’axe (fig. U)). Si les rap¬ ports de ce sillon avec les rhinalcs ne peuvent se distinguer, dans ce cas parliculicr, jiar suite de reiïacement de ces dernières, par contre, — 219 — sur un cerveau fœtal un peu plus jeune représenté par Cunnin¬ gham on voit bien le longitudinal partir d’en avant de l’angle des rhinales (non encore effacées), connme chez les Lémuriens. D’apres toutes les représentations de jeunes cerveaux fœtaux humains données par Cunningham, il semble bien rpie le sillon cpii apparaît le premier sur Vinsida soit toujours le longitudinal, comme sur le spécimen que nous avons étudié, mais Cunningham le nomme sillon central, le confondant ainsi avec le central de l’adulte, ce qui est certainement une erreur, comme le montre l’observation du fœtus humain n° 1911-213, Pour Retzius ^ également, ce serait le central arallèle, p. s. Sillon temporo-pariétal 2, t. p. 2. — tp. 2. Territoire temporo-pariétal, g. t. p. — t. p. Eciosylvia, E. EctoayU’ia antérieure, E. a. Ei'tosyU'la postérieure, E. p. PaendosyU’in = longitudinal, Ps. Brévia anterior, b. a. Brevis poslerior, b. p. Central de Vinsula, C. — Ce. Coronol = sulcus reclus, C. Latéral = i titra pariétal, L. Postlatéral = 2® sillon temporal, p. 1. Central = sillon de Rolando, C. — c. —^ R. Préccntral, Pc. Sillon e, e. Luruilus, lu. Gyrus arcuatus 1, 1. Gyrus arcuatus 2, 2. Gyrus arcuatus 3, 3. Rhiualc anterieure, r. a. Rliinale postérieure, r. p. Endorhinalc, er. Tubercules olfactifs, T. o — t. o. Lobe piriforme, L. p. Tractus olfactorius lateralis, t. o. 1. Gyrus olfactorius lateralis, g. o. 1. Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum. — 224 Le CRANE DE Rhinolophus maclaudi Pousargues Par le Laurent. Le Rhinoloplic de Maclaud, Rhinolophus maclaudi Pousaugues, décrit dans ce Bulletin il y a quelque quarante-ti'ois ans n’est connu que parle seul exemplaire original, rapporté de l’ilo do Conakry et qui figure actuellement, en bon état de conservation (alcool n^ 1897-981) dans les collections du Muséum. En effet, l’hypo¬ thèse, émise par l’auteur, d’une distribution plus vaste ne s’est pas vérifiée ; non seulement aucun spécimen de Chauve-Souris, provenant des l'égions côtières de la Guinée française ou poi’tugaise n’est connu qui ])uis8C être ra])]iorté à cette es])èce, mais encore ces mêmes régions ne nous ont pas livré un seul llhinoh>pbe ^ : il semble bien <|in' malgré leur accès facile et la présen<‘e de centres européens importants, elles n’aient guère intéressé les mainmaloglstcs. Or ce raiissime Cheiroptère avait retenu l’altcntion d’ Andersen, qui crût pouvoir, d’après la simple lecture de sa desciiption, en faire « an Ethiopian olfshoot of the p/tifippûie-type » A L'S Chauves-Souris du groupe Rh, philippinensis Waterhousc étant par ailleurs toutes confinées à la région extrême-orientale ; tout au plus l’auteur anglais demanda-t-il à Ménégaux quelques éclaircissements sur la denture du Rhinolophe de Conakry et il ne crut pas même nécessaire d’en examiner le crâne, se contentant dans son texte de ces simples mots : « The sktdl is unknown » Etant donnes la nécessité d’apporter une classification et une clarification dans le genre si vaste et si confus des Rhinolophes, l’importance des publications d’AxDERSEN sur ce sujet, et l’intérêt 1. De PousAKuiiiîs, Üc.scriiitioa d'ua Rbinoloptio. d’une espèce nouvelle (Rh. ma¬ claudi), recueilli pur M. le D' M.iCLAori surl’île de Conakry, Guinée française, BuUelin du Muséum, lit, 8, 2t décembre 1897, pp. 358-363. 2. Ihid,, roéininente8, lisses, mais perforées, à bord bien défini tout autour, comrnençaul au niveau du milieu du lympan ; leur largeur est contenue 2 1 /4 à 2 1 /3 fois dans la longueur, leur écartement au milieu é((uivaut à la distance du cenlre de l’œil au bout du museau. Coloration (en alcocl). — Brun jaunâtre ou rougeâtre avec de grandes et sombres taches plus ou moins symétriques et parfois mal définies. Entre les yeux, une tache un peu plus claire, triangulaire, intercalée entre des liandes transversales dont la postérieure a la forme d’un V très ouvert Une ligne vertébrale claire, étroite, du bout du museau à l’amis, interrompue ou non (chez les paratypes) et une yietite barre verlicale, blanche, constante, tranchant sur le fond sombre, de l’œil au bord de la bouche. Face inférieure, blanc jaunâtre uniforme. IIoroTYPE. — Ex, $ adulte provenant de Djuttitsa (Monts Bam- boutos) ; ait. 2.000 mètres (N® Coll. Mus. 1939-130). Mensurations : Du museau à l’anus. 70 mm. Espace interorbi taire. 7 » Diamètre de l’œil. 7 » Diamètre tiorizoutal dti tympan. 4 » Longueur du 3° doigt. 12 » Longueur tlu tibia. 29 » Longueur du 4® orteil. 15 » Longueur du pied, sans le tarse. 29 » Pahatypes (No® Coll. Mus. : 1939-131 à 133). : $ adulte. Monts Bamboutos, 2.500 mètres. Ç adulte. Monts Djuttitsa, 2.000 mètres. Jeune, Monts Djuttitsa, 2.000 mètres. Dédié à M. Villiers, un des membres de la Mission. Affinités. — Cette espèce, que nous avons comparée à nos ex. de Bufo latifrons et de Bufo camerunensis, est voisine de Bufo regularis qui, comme elle, se rencontre sur les Monts Bamboutos ainsi cpi’eii témoignent 2 ex. de cette provenance que nous avons entre les mains. A première vue, ces deux formes peuvent se confondre et seul un examen minutieux permet de les différencier. Le tableau donné par H. W. Parker nous a grandement facilité l’élude des Bujo rap¬ portés au Muséum par la Mission Lepesme, Paulian et Villiers, dont nous publierons une analyse ultérieurement. Pour l’instant, la 1. The amphibians <>f the Maide Division, Cameroun. Proc. Zool. Soc., 1936, p. 153. — 240 comparaison des 3 ex. adultes de la nouvelle espèce décrite ci-dessus avec les 2 ex. adultes de Bufo regularis provenant de la même région peut se résumer dans le tableau ci-dessous ; Bufo regularis — Taille maxima : 82 mm. — Narine à égale distance de la corne antérieure de l’œil et du bout du museau. — lispace interorbitaire égal à la largeur de la paupière supérieure et aussi à la distance comprise entre la narine et l’angle anté¬ rieur de l’œil. — Tympan faisant les 2 /3 du diamètre de Tœil. — Tympan délimité par un bourre¬ let, au moins dans sa partie infé¬ rieure. — 1®'' doigt plus long que le se¬ cond. — Espace interorbi taire concave, les paupières saillantes. ■— Parotoïdes à contour peu précis, sé])arées on leur milieu par une dis lance plus ]>etite que celle qui existe entre le bout du museau et le centre de l’œil. — Pas de ]ietite barre verticale blanche sous l’œil. Bufo oilliersi. — Taille maxima : 70 mm. — Narine plus près du bout du museau que de l’œil. — Espace interorbi taire beaucoup plus grand que la largeur de la paupière supérieure et aussi plus long que la distance comprise entre la narine et l'angie anté¬ rieur de l’œil. — Tympan représentant les 4/7® du diamètre de l’œil, — Tympan, non délimité par un bourrelet. — 1®^ doigt de même longuerœ cjuc le second. — Espace interorbitaire plat, les paupières non saillantes. — Paratoïdes à contour précis, bien dessinées, séparées en leur milieu par une distance égalant celle qui existe entre le bout du museau et le centre de l’œil, — Une petite barre verticale lilaii- che, constante, sous l’œil. Megalîxalus decoratus nov. sp. Tête plus large que longue, à museau arrondi, un peu plus long que le diamètre de l’œil et surplombant Icgèremcnl la bouche. Narine à égale distance de la corne antéi'ieiive de l’œil et du bout du museau. Canthus rostralis arrondi ; région loréale légèrement concave. Espace entre les deux narines égal à la largeur de la paupière supérieure ; celle-ci est contenue 1 1 /2 fois dans la largeur interorbi taire. Tympan légèrement distinct, verticalement ovalaire, bordé en arrière par un léger pli de la peau, sou diatuèlre transversal représentant le tiers du diamètre de l’œil. Doigts libres, à disques bien dilatés à l’extrémité, le l®’’ plus court que le 2® qui est notablement plus court que le 4®. Tubercules sons- articulaires, gros, bien marqués. Orteils avec un simple rudiment de palmure à la base, à disques terminaux aussi développés que — 241 — ceux des doigts, le 3® beaucoup plus court que le 5®. Métatarsiens fortement unis, et tubercules sous-articulaires saillants. Tubercule métatarsien interne largement arrondi mais aplati, ne faisant pas saillie. Pas de tubercule métatarsien externe ni de tubercule ou de pli au tarse. L’articulation tarso-métatarsienne atteint le tympan quand on rabat le membre postérieur en avant, le long du corps. Fémur plus court que le tibia ; celui-ci, 4 fois plus long rpic large, sa longueur conten\ie 3 fois dans la distance du museau à l’anus, La longueur du pied (sans le tarse) est contenue 2 1/2 fois dans la longueur du corps. Peau lisse (finement chagrinée sous la loupe) au-dessus et sur les parties inférieures sauf sur les côtés, la portion postérieure de l’ab- dornen et le dessous des cuisses qui sont grossièrement granuleux. Coloration (en alcool).— Face supérieure gris-bleuté, élégamment ornée de granrles taches noires bien délinies, isolées, chacune d’elles sertie d’un fin liseré blanc. La disposition de ces marques est la sui¬ vante : sur chaque canlliuft rostralift, entre la narine et l’œil, une tache triangidaire séparée de celle du côté opposé par la teinte du fond. Une marque allongée, vertébrale, s’élargissant un peu vers l’arrière, commence au niveau de la corne antérieure des yeux et se termine au milieu de la région dorsale. De chaque côté, 3 taches arrondies ou ovalaires (la première située sur la paupière supérieure) sont suivies, sur la partie postérieure du dos, de 4 ou 5 autres, se répondant presque systématiquement à droite et à gauche de la ligne vertébrale. Les flancs portent aussi des macules semblables. Dans l’aine, 3 marques blanc pur, l’antérieure petite, les 2 postérieures envoyant une ramification sur la face antérieure du fémur, l’une au-dessus de l’autre. De chaque côté de la tête, sur la lèvre supérieure, 3 taches entre le bout du museau et le tympan. Membres barrés ou tachés de noir, la face inférieure des membres postérieurs marbrée de blanc pur. Gorge et région pectorale gris-jaunâtre avec taches brun foncé. Ventre gris-bleuté. IIoLOTYPE : $ mesurant 29 mm. du museau à l’anus. N® Coll. Mus. : 1939-124. Provenance : Cameroun. Cratère de l’Eboga, Monts Manengouba ; ait. 2.000 m. ; juillet 1939. Affinités. — Cette espèce nous paraît voisine de M. maculifer Ahl. ' Elle en diffère par la situation des narines, la grandeur du tympan et la coloration. 1. Mill. Zool. Mus. Berl., II, 1 H, 1923, p. 7. — 242 Arthroleptis manengoubensîs nov. sp. Langue portant une papille médiane conique. Tête aussi longue que large. Museau passablement pointu, plus long que le diamètre de Tœil, débordant notablement la mâchoire inférieure. Narine à égale dislance de l’œil et du bout du museau. Espace interorbitaii-e 1 1/2 fois plus large que la paupière supérieure. Tympan légèrement distinct, faisant la moitié du diamètre c'e Tœil. Doigts terminés par de petits disques bien distincts, le 1*'“'' doigt plus court que le 2® ; celui-ci n’alteignant pas le niveau de Texlrémitc du 4®. Un tubercule carpien, allongé, à la base du pouce. Orteils plutôt longs, avec un simple rudiment de peau à leur base et une légère frange dermique les bordant jusqu’à leur extrémité qui porte de petits disques bien développés. Tubercules sous-articulaires petits, mais saillants. Deux tubercules mélatarsietts et un tubercule tarsien, celui-ci plus éloigné du tubercule métatarsien interne que ce dernier ne Test du tubercule externe. La longueur du tubercule métatarsien interne est égale à celle de Torteil interne moins son disque. 3® orteil plus long que le 5®. L’articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de Tœil quand on rabat le membre postérieur en avant ; les talons se reeoii- vrent légèrement quand on place les membres postérieurs à angle droit sur le corps. Tibia 31/2 fois plus long que large ; sa longueur contenue 2 1 /4 fois dans la distance rauseau-anus est égale à celle du pied sans le tarse. Peau lisse sur toutes les parties du corps et des membres. Un fort jîli de la peau, sous la gorge, longe chaque branche de la rnâchoire inférieure et s’étend jusqu’à l’insertion du membre antérieur. CoLOBATioN. — Gris uoitâlrc au-dessus, un peu plus jaunâtre sur les membres, avec une bande dorsale blanche (de la largeur de la paupière supérieure) du museau à Tanus. Une autre bande, claire, va de Tanglo postérieur de Tœil jusqu’à Tinsertion du membre antérieur t!t sc poursuit sur le bras. Traces de barres transversales sur les membres postérieurs et, en plus, une line ligne claire longe le dessus du fémur et du tibia. Une seconde ligne, parallèle à la pre¬ mière, sur la face postérieure des cuisses. Flancs légèrement marbrés de petites taches foncées. Au-dessous, gorge et poitrine noires ; le ventre en avant est aussi foncé mais légèrement marbré de clair. Partie postérieure du ventre et dessuus des mcTubres postérieurs blanc jaunâtre uniforme, ou avec quelques fines ponctuations brun rougeâtre. 2 ex. — Holotype, ^ ; n® Coll. 19.39-113, mesurant Ih mm, du museau à Tanus ; paratype n® Coll. 1939-114. Les deux, cap- — 243 — turés par la Mission Lepesme, Paulian et Vieliers, dans le cratère de l’Eboga, Monts Manengouba ; ait. 2.000 m. ; juillet 1939. La coloration ebe/ le paratype est un peu diflérente. Sur la teinte foncée du corps, la bande médiane longitudinale n’est pas blanche, mais gris ardoisé et elle couvre tout le dessus de la tête, paupières comprises cl ne diminue que très peu de largeur, vers l’arrière, jusqu’à l’anus. La bande claire cpii, chez l’holotype, va du bord postérieur de l’œil au membre antérieur, fait défaut ainsi que la fine ligne claire qui longe le d<^ssus du fémur et du tibia. Par contre, on retrouve, au- dessous, la coloration typique mentionnée ci-dessus chez l’holotype. A/fînilês. — Cette es])èce est voisine de VArthroleplis taeniatus Sternfeld provenant de Fort Crampel. Elle en diffère par la situa¬ tion des narines, la longueur du doigt, la palmure des orteils, la longueur des membres et la peau complètement lisse. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. Ergebn. Zweit. Deutsch. Zentr. Afr. Exp., 1910-1911, B. I, Zool., Lief 11, 1917, p. 499. 244 — Catalogue des types de Poissons DU Muséum National d’Histoire Naturelle 2® PARTIE DIPNEUSTES, CHONDROSTÉENS, HOLOSTÉENS, ISOSPONDYLES ^ Par Léon Bertin Sous-Directeur du Service trichthyologie et d’IIerpélologie. Introduction. La deuxièmf) partir de ce Catalogue coinpi’end les types de Dip- neustes, de Ganoïdes (Chondrostéens, Ilolostéens) et de Téléos^éens inférieurs (Isospoiidyles) conservés au Muséum de Paris. La plupart sont des types de Auguste Duméril, des Geoffroy Saint-IIilaire et de Cuvier et Vai.enctenn£s. C’est dire leur importance. Afin d’en limiter le nombre, je me suis astreint à la règle suivante : ne citer que les véritables types d^espèce/s naiwelles et non ceux d’espèces déjà décrites. Exemple : Cuvier et Valenciennes décrivent une Corégone sous le nom de Coregonus fera Jurine ; le spécimen utilise pour la description, quelle que soit sa valeur documentaire, n’est pas un véritable type et n’est pas mentionné au Catalogue. Inversement, les mômes auteurs décrivent une Corégone sous le nom de Coregonus palea nohis ; l’exemplaire utilisé est un véritable type d’espèce nouvelle et figure au Catalogue. .le rappelle que les indications données pour chaque type sont les suivantes : En caractères gras, le (ou les) nom spécifique imposé par l’auteur de l’espèce ; 2*^ La (ou les) référence bibliographique qui s’y rapporte ; 3'^ Le nom qui est attribué à l’espèce dans les ouvrages de systé¬ matique les plus récents. Cette indication n’est fournie que dans le cas où l’espèce est tombée en synonymie ; 4° Le numéro matricule (en caractères gras) et la nature de chacun des types de l’espèce considérée. Un holotype est un spécimen unique 1 VoirBuH. Mus. Nai. Hist. Nat., t939, (2) XI, p. 51-98, Bulletin du Muséum, 2® s,, t. XII, n® 6, 1940. — 245 ou spécialement désigné par l’auteur. Un paratype est un spécimen de la même localité cjue l’holotype ou décrit avec d’autres sans désignation d’holotype. Un paralopotype est un spécimen n’ayant pas la même provenance cpie l’bolotype ou que les paratypes de l’espèce. Un cotype est \m spécimen capturé poslérieurement à la description de l’espèce mais déterminé par l’auteur même de cette dernière. Un génotype est iin type spécifique C(ui est en même temps type de. genre ; 5® La provenance, le nom du donateur et, si possible, la date d’entrée au Muséum ; (i° Le nombre, le sexe si possible, la longueur totale, le mode et l’état de conservation des exemplaires. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. 17 — 246 - CLASSE DES POISSONS SOUS-CLASSE DES DI PNEU ST ES FAMILLE DES CÉRATODIDÉS Genre NEOCERATODUS Castelnau (1876). 120. — Neoceratodus blanchardi Castelnau, 1876, Joiirn. Zool. Gerçais, V, p. 133 et 342. = Neoceratodus forsteri (Krefft) (1870). A. 419. — Holotypc et génotype. Riv. Fitzroy, Queensland (Australie).— Castelnau (1876) 610 mm., alcool, bon état. Oxr a mis en doute la réalité du genre et de rcspèco de Castelnau : 1° parce qtte la rivière Fitzroy d’où provient l’exemplaire ne contiendrait pas de Ceralodus ; 2*^ parce que le nom vulgaire, barramundi, attribué au poisson par Cas¬ telnau est eu réalité celui d’un Osteoglossvrn. Mais on peut, remarquer (jue KveITt donne lui-même le nom de liaramoonda ou barramunda à son Ceratodiis forsteri. C’est le nom verna¬ culaire do plusieurs espèces australiennes. Dans tous les cas, rexamen du type conservé au Muséum de Paris nionlro qu'il s’agit indubitablement d’un Ceralodus forsteri. Si l'on réserve le nom de Ceralodus Agassiz (1838) pour les formes fossiles, Neoceratodus Castelnau (1876) est le nom géné¬ rique à employer pour les formes actuelles. SOUS-CLASSE DES BRACIIYOPTÉRYGIENS ^ FAMILLE DES POLYPTÉRIDÉS Genre POLYPTERUS Et. Geoffroy Saint-IIilairc (1802). 121. — Polypterus bichir Et. Geoffroy Saint-Hilaire, 1802, Ann. Mus. Nat. Hist. nat., I, p. 57, pl. 5, et 1809, Descr. Egypte, Hist., nat,, I, p. 4, pl. 3, f. 1-2. 1. Poissons autrefois rattachés aux Crossopterygiens mais considérés aujourd’hui, à la suite de Goodneh (1909) et de Stensiô (1931), comme une sous-classe autonome. Le nom de Br.achyoptérygicns leur a été impo.sé par Stensici. — 247 — a) 5761. — Iloiotype et génotype. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 670 mm., alcool, bon état. b) 5806.— Paratype. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 560 mm., monté par Delalandc fils en 1810, mauvais état 122. — Polypterus senegalus Cuvier, 1829, Règne animai, éd. 2, 11, p. 330, e1 1836, Règne animal illualré, p. 288, pl. 105, f. 2. — Redécrit plus oomplclement par Gnichenol, 1836, Mag. Zool. Guérin-MénéaiUe, Poiss., p. 11, ])l. 1. 5765. — Holotype figuré. Sénégal. — .Jubelin. 180 mm., alcool, bon étal. 123. -— Polypterus retropinnis Vaillant, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., V, p. 219. 86-295 et 297. — Holotype et paratype. Riv. Alirna (Congo français).—J. deBrazza (Mission de l’Ouest afi’icain) (1886). 2 exempl., 200-220 mm., alcool, bon état. 124. — Polypterus schoutedeni Pellcgrin, 1923, Rea. Zool. Afr., XI, p. 296, et Ann. Mus. Congo belge, Zool. (1) 111, (1), p. 11, f. 1. 23-102. — Holotype figuré. Fl. Congo, à Mongendo (Congo belge). — Schouteden (Musée de Tervucren). 150 mm., alcool, bon état. Genre CALAMOICHTHYS J. A. Smith (1866). 125. — Calamoichthys calabaricus .1. A. Smith, 1866, Proc. Roy. Soc. Edinburgh, V, p. 654, et Trans. Roy. Soc. Edinburgh, p. 457, pl. 31-32. — Redccrit par A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 397, pl. 24, f. 1-2. 4599. — Para types. Riv. Old Calabar (Nigéria). — J. A. Smith (1867). 290-220 mm., alcool, bon état. 248 — SOUS-CLASSE DES ACTINOPTÊRYGIENS SECTION DES CHONDROSTÉENS FAMILLE DES POLYODONIDÉS Genre POLYODON Lacépède (1797). 126. — Spatule Mauduit, 1774, Journ. Phys. Rozier, IV, p. 384, pl. 2, f. lA-B. — Exemplaire D de A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 285. = Polyodon spathula (Walbaum) (1792). 4917. — riolotype. Fl. Mississipi, Louisiane (Etats-Unis). — Envoyé par Lebeau à Mauduit qui l’a donné au Cabinet du Roi. 145 mm., alcool, mauvais état. 127. — Polyodon feuille Lacépède, 1797, Bull. Soc. Philom. Paris, p. 49, et 1798, Hist, nat. Poiss., I, p. 402, pl. 12, f. 3. = Polyodon spathula (Walbaum) (1792). 5177. — Holotype et génotype. Ancienne collection. 360 mm., alcool, maxivais état. C’est le spécimen dont Lacépède parle en ces termes : « Le plus grand des polyodons feuilles que j’ai vus n’avait guère que dix ou onze pouces de longueur. » C’est aussi l’exemplaire E de A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 285. FAMILLE DES ACIPENSÉRIDÉS Genre ACIPENSER Linné (1758). 128. — Acipenser (Aeipenser) cayennensis A. Duméril, 1867, Noua. Arch. Mus. Nat, Hist. nat., III, p. 161 ; et 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 189. 3493. — Holotype. Riv. Oyapok (Guyane française). — Frère (1830). 740 mm., monté, bon état. L’existence d’un Esturgeon en Amérique du Sud est tout à fait surprenante. Pourtant ; 1° La provenance du spécimen ne fait à peu près aucun doute. Duméril note l'indication suivante : « De la rivière Oyapock di te la Cayenne », tracée à l’encre, sur le corps même de l'animal, par M, Frère. Or ce voyageur n’a envoyé au — 249 — Muséum que des animaux de la Guyane. L’inscription, presque eflacée, est encore lisible sur le côté gauche de la queue. 2° 11 existe en Amérique du Nord, d’après Jordan et Evermann, cinq espèces d’Acipenser dont A. sturio Linné et A, brei'irosirum Lesueur. Cette dernière, disent-ils, s'étend du cap Cod à la Floride et va beaucoup plus loin vers le Sud que les autres espèces. 3° Ituraéril place soit Acipenser cayennensis au voisinage immédiat de Acipenser sturio dont il a notamment le rostre allongé. Je lui troxivo aussi beaxicoup de caractères communs avec Aripemer bervirosiriuu : espace entre les scutelles dor¬ sales et latérales occupé par de minimes spinules en nom¬ breuses rangées ; mêmes nombres de rayons aux nageoires dorsales et anale, etc. Peut-être s’agit-il d’un hybride des Acipenser sturio et breviroslrum qui aurait atteint fortuitement la côte de Guyane. 129. — Acipenser (Antaceus) yarrellii A. Duméril, 1867, Nouo. Arch. Mus. Nat. Hisl. nat., Ill, p. 164 ; et 1870, Hist, nat. Poiss., II p. 215. = Acipenser sturio Linné (1758). 3108. — Ilolotype. Estuaire de la Seine.— Valenciennes (1851). 1.550 mm., monté, bon état. 130. — Acipenser (Antaceus) hallowellii A. Duméril, 1867, Nouv. Arch. Mus. Nat. Hist. nat., III, p. 172, ; et 1870, Hist. nat. Poiss. II, p. 228. = Acipenser sturio Linné (1758). 3574. — Ilolotype, Côte Est des Etats-Unis.— (?) 2.450 mm., monté, bon état. 131. — Acipenser (Antaceus) lecontei A. Duméril, 1867, Nouo. Arch- Mus. Nat. Hist. Nat., III, p. 177, pl. 16, f. 1-2 ; et 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p, 232. = Acipenser sturio Linné (1758). 3110.— Ilolotype figuré. New-York (Etats-Unis). — Milbert. 1.910 mm., monté, bon état. 132. — Acipenser (Acipenser) dabryanus A Duméril, 1868, Nouv. Arch. Mus. Nat. Hist. nat., IV, p. 98, pl. 22, f. 1 ; et 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 193. = Acipen.ser sinetisis Gray (1834). 5105. — Ilolotype figuré. — 250 ~ Chine. — Dabry de Thiersant. 350 mm., alcool, bon état. 133. — Acipenser (Huso) litzingerii Valenciennes (Ms.), A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 97, pl. 20, f. 4 (ossature céphalique). = Acipenser huso Linné (1758). 4638. — Ilolotype figuré. Russie.— Grande Duchesse Hélène. 430 mm., alcool, bon état. 134. — Acipenser (Huso) ducissae A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 98, pl. 20, f. 5 (ossature céphalique). = Acipenser hmo Linné (1758). 4634. — Ilolotype figuré. Russie. — Grande Duchesse Hélène. 430 mm., alcool, bon état. 135. — Acipenser (Huso) nehelae A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 100, pl, 20, f. 6 (ossature céphalique). = Acipenser huso Linné (1758). 4637. — Ilolotype figuré. Russie. — Grande Duchesse Hélène. 480 mm., alcool, bon élat. 136. — Acipenser (Huso) podapos A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 102. = Acipenser huso Linné (1758). 4636.— Paratypes. Probablement d’Europe.— (?). 2 exernpl., 390 mm., alcool, bon état. 137. — Acipenser (Huso) mitchilliî A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., H, p. 116. = Acipenser sturio Linné (1758). 4578. — Holotype, New-York (Etats-Unis). — Milbert. 460 mm., alcool, bon état. 138. — Acipenser (Huso) richardsonii A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p, 120. — Acipenser rubicundus Lesueur (1818). 9113. — Holotype. Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865). 570 mm., sec, en bocal, bon état. — 251 — 139. -— Acipenser (Huso) anthracinus A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 126. = Acipenser rubicundus Losuevir (1818). 9096 et 9112. — Paratypes. Lac Erié (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865). 2 exompl., 440-510 mm., secs, en bocaux, bon état. 140. — Acipenser (Huso) macrorhinus A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 133. = Acipenser sturio Linné (1758). 9114. — Holotype. New-A'ork (Etats-Unis), — Milbert (1822). 540 mm., sec, en bocal, bon état. 141. — Acipenser (Huso) milberti A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 137. = Acipenser sturio Linné (1758). 3113 et 3494. — Paratypes. New-Aork (Etats-Unis). — Milbert (1822). 2 exempL, 930-1710 mm., montés, bon état. 142. — Acipenser (Huso) lamarii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 139. = Acipenser rubicundus Lesueur (1818). 9115. — Holotype. Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot (1865). 600 mm., sec, en bocal, bon état. 143. — Acipenser (Huso) rosarium A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 152, pl. 17, f, 2 (ossature céphalique), = Acipenser rubicundus Lesueur (1818), 5009 — Holotype figuré. Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot (1865). 1.470 mm., monlé, bon état, sauf la caudale. 144. — Acipenser (Huso) platyrhinus A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p, 154. = Acipenser rubicundus Lesueur (1818). 5007.— Holotype, Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot (1865). 1360 mm., monté, bon état. — 252 — 145. — Acipenser (Huso) kirtlandii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 161. = Acipenser rubicundus Lesueur (1818). 3109. — Holotype. Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot (1865). 1150 mm., monté, bon état, sauf la caudale. 146. — Acipenser (Huso) lesueurii Valenciennes (Ms.), A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss., II, p. 166, pl. 16, f. 1 (ossature céphalique). = Acipenser hreoirostrum Lesueur (1818). 3489. — Holotype figuré. New-York (Etats-Unis). — Lesueur. 790 mm., monté, bon état. 147. — Acipenser (Huso) rostellum A. Duméril, 1870,ifl’st. nat. Poiss., II, p. 173, pl. 16, f. 3 (ossature céphalique). = Acipenser brevirostrum Lesueur (1818). 3490. — Ilolot^qjc figuré. New-York (?) (Etats-Linis). — Milbert. 680 mm., monté, bon état. 148. — Acipenser (Huso) simus Valenciennes (Ms.), A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 175, pl. 16, f. 2 (ossature cépha¬ lique). = Acipenser brevirostrum Lesueur (1818). 3491. -— Holotype figuré. New-York (?) (Etats-Unis).— Lesueur (1818). 590 mm., monté, bon état, sauf la caudale. 149. — Acipenser (Huso) honneymani A Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 177. = Acipenser rubicundus Lesueur (1818). 4843. — Holotype. Nouvelle-Ecosse (Canada). — Honneyman. 950 mm., alcool, bon état. 150. — Acipenser (Huso) valenciennii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 180. = Acipenser sturio Linné (1758). a) 3115.— Paratype. Estuaire de la Seine (?). — Acheté aux Halles de Paris par Valenciennes (1829). 1570 mm., monté, bon état. — 253 — b) 3573. — Paratype. Sables d’Olonne (Vendée).— Hospice de la Salpêtrière. 3000 mm., monte, bon état. 151. — Acipenser (Acipenser) laevissimus Valenciennes (Ms.), A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 188. = Acipenser sturio Linné (1758). a) 5158. — Paratype. Fl. Elbe (Allemagne).— Nitzsch. 120 mm., alcool, bon état. b) 5159. ■— Paratopotype. Fl. Gironde, à Bordeaux (Gironde). — Magin. 180 mm., alcool, bon état. 152. — Acipenser (Sterletus) lovetzkyi A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 254. = Acipenser ruthenus Linné (1758). 5171.— Paratypes. Russie. — Grande Duchesse Hélène. 2 exempl., 510 mm., alcool, bon état, sauf la caudale. 153. — Acipenser (Sterletus) kankreni Valenciennes (Ms.), A. Dumé¬ ril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 256. = Acipenser ruthenus Linné (1758). 5173. — Holotype. Russie (?).— Valenciennes. 540 mm., alcool, bon état. 154. — Acipenser (Sterletus) helenae Valenciennes (Ms.), A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.^ II, p. 258. = Acipenser ruthenus Linné (1758). 5176.— Holotype. Russie. — Grande Duchesse Hélène. 2 exempl., 520-570 mm., alcool, bon état. SECTION DES HOLOSTÉENS FAMILLE DES AMIIDÉS Genre AMIA Linné (1766). 155. — Amia marmorata Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 412, pl. 577. — Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat, Poiss., H, p. 418. = Amia calva Linné (1766). — 254 — 1305.— Holotype figuré. Nouvelle-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Barabino. .300 mm,, alcool, bon état. 156. — Amîa ornata Lesueur (Ms.), Cuv. Val., 1846, ilist. nat. Poiss., XIX, p. 420.— Redéciit par A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 420. = Amia calva Linné (1766). 1568. — Holotype. FL Mississipi, à ChibauU (Etats-Unis).— Lesueur (1831)- 60 mm.j alcool, bon état. 157. — Amia subcoerulea Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 427. — Redécrit par A. Duinéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 424. = Amia calva Linné (1766). a) 5769. — Holotype. New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Espainville (1828). 460 mm., alcool, bon état. h) 5768, — Paratopotype. Caroline du Sud (Etats-Linis).— Bosc. 380 mm., alcool, bon état. 158. — Amia cinerea Cuv. Val., 1846, Hisl. nat. Poiss., XIX, p. 430. — Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 424. = Amia calva Linné (1766). 5770.— Holotype. Charleston, Caroline du Sud (Etats-Unis). — Ravenel (1829). 370 mm., alcool, bon état. 159. — Amia reticulata Lesueur (Ms.), Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 431.— Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 423, pl. 25, f. 1-2 (tête de profil et de dessus). = Amia calva Linné (1766). 5808. — Holotype figuré par Duméril. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1829). 640 mm., monté, bon état. 160. — Amia thompsonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II. p. 419. = Amia calva Linné (1766). 5766. — Paratypes. 255 — Lac Champlain, Vermont (Etats-Unis). — Zadock- Thompson (1851). 2 exempl., 2G0-500 mm., alcool, bon état. 161. — Amia piquotil A. Duméril, 1870, llist. nat. Poiss., II, p. 423. = Amia calva Linné (1766). A. 5813 et 5814. — Paratypes. Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis). — Lamare- Piquot (1865). 2 exempl., 590-610 mm., montés, bon état. Le A. 5814 porte une étiquette manuscrite ainsi libellée : « Dog Fisb or Bcavei Fish ». FAMILLE DES LEPISOSTÉIDÊS Genre LEPISOSTEUS^ Lacépède (1803). 162. — Lepîsosteus spatula Lacépède. 1803, Ilist. nat. Poiss., V, p. 337, pl. 6, f. 2. = Lepisostens tristoechus (Bl. Schn.) (1801). 5804. — Holotype et génotype figuré. Ancienne collection. 1230 mm., monté, sans anale ni caudale ; cette dernière refaite en bois. « Le Muséum... renferme depuis longtemps un bel individu de cette espèce » (Lacépède). — « La figure jointe au texte de Lacépède est, à la vérité, très mal exécutée ; la tête y est beaucoup trop longue, cl, cependant, on a bien la preuve que l’artiste avait sous les yeux un individu sans anale et sans caudale, caria dernière, telle ciu’clle est dessinée, ne ressemble nullement à la nageoire de la queue des Lépidowléidcs, et banale u’occupo pas sa vraie position. Enfin, Lacépède ayant donné les nombres des rayons des pectorales et des ventrales seulement, je trouve dans cette numération incomplète un motif de plus de considérer le sujet dont il s’agit comme étant son Lepisostens spatula » (A. Duméril). 163. — Lepidosteus treculii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 327. = Lepisostens osseus (Linné) (1758). 5759.— Holotype. Fl. Mississipi (Etats-Unis), — Trécul (1849). 620 mm., alcool, bon état. 1. Changé inutilement par Agassiz (1843) en Lepidosteus. — 256 — 164. — Lepidosteus milberti A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 328. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5757. — Holotype. New-York (Etats-Unis). -— Milbert. 650 mni., alcool, bon état. 165. — Lepidosteus harlanl A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 329, pl. 21, f. 1 (tête de dessus et de profil). = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). A. 1048. — Holotype figuré. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1827). 760 mm., monté, bon état, sauf la caudale. Le plateau porte nue étiquette manuscrite ainsi libellée : « Esox osseus 131., Wabash river, indian tcrritory, par Lesueur, mars 1827 » et, d'une autre écriture : « dessiné par M. Huet ». 166. — Lepidosteus smithii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 330. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5790. — Holotype. Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865). 710 mm., monté, bon état, sauf la caudale. 167. — Lepidosteus ayresii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 331. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5782. — Holotype. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1828). 750 mm., monté, bon état. Etiquette collée sous le plateau : « Wabash river, indian territory, par M. Lesueur, mars 1828 ». 168. — Lepidosteus copei A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 332. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5786. — Holotype. Nord de l’Amérique septentrionale. •— Lamare-Piquot (1865). 690 mm., monté, bon état. 169. — Lepidosteus iesueurii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 335. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). — 257 — 5780. — Ilololype. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1828). 890 nim., monté, bon état. Etiquelle collée sous le plateau : Lepisosteus osscus, Wabash river, indian terrilory, par M. Lesueur, mars 1828 ». 170. — Lepîdosteus lamarii A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss., II, p. 337. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5789. — Holotype. Nord de l’Amérique septentrionale. — Lamare-Piquot (1865). 760 mm., monté, bon état, sauf la caudale. 171. — Lepîdosteus clintonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 338. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5793. — Holotype. Ancienne collection, 1060 mrn., sans la caudale qui manque, monté, mauvais état. 172. — Lepîdosteus troostîî A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 339. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5783. — Holotype, New-York (?) (Etats-Unis). — Lesueur (1822). 670 mm., monté, mauvais état; queue mutilée, pelviennes et une pectorale dans un sachet fixé à l’animal. Etiquette collée sous le plateau : « Esox osseus Bl. de New- Yorck par M. Lesueur, en mars 1822. » 173. — Lepîdosteus pîquotianus A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss., II, p. 340. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). a) 5788. — Paratype. Lac Erié (Etats-LInis). — Lamare-Piquot (1865). 900 mm., monté, bon état, sauf la caudale. b) 5787. -— Paratype. Amérique du Nord. —■ Lamare-Piquot (1865). 590 mm., monté, ben état, sauf la caudale. 174. — Lepîdosteus horatîi A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 341. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). — 258 — 5791. — Holotype. Nord de T Amérique septentrionale. — Lamare-Piquot (1805). 740 mm., monté, bon état, sauf la caudale. 175. — Lepidosteus thompsonii A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss., II, p. 342. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5785. — Holotype. Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865). 1100 mm., monté, bon état. 176. ■ — Lepidosteus louisianensis A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 343, pi. 22, f. 3. = Lepisosteus osseus (Linné) (1758). 5755. — Holotype figuré. New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Lesueur. 1250 rnm., monté, bon état. 177. — Cylindrosteus rafinesquii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., I II, p. 352. = Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820). 5796. — Holotype. Etats-Unis. — Lesueur (1828). 530 mm., sec., en bocal, bon état. 178. — Cylindrosteus zadockii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 353. = Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820). 5799 et 5800. — Paratypes. Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865). 2 exempl., 580-650 mm., montés, bon état. 179. — Cylindrosteus castelnaudii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 355, pl. 21, f. 2. = Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820). 5798.— Holotype figuré. Lac Lafayette, Floride (Etats-Unis). — Castelnau (1838). 630 mm., sec, en bocal, bon état. 180. — Cylindrosteus bartonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 356. = Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820). — 259 5797. — Holotype. New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis).— Tournoi (1860). 670 inm., monté, bon état. 181. — Atractosteus lucius A. Duméril, 1870, Hist. nat, Poiss., II, p. 364. = Lepisosteus tristoechus (Bl. Schn.) (1801). 1501. — Holotype. Tampico (Mexique).— Espic (1863). 1410 mrn., monté, bon état, sauf la caudale. SECTION DES TELÉOSTÉENS ORDRE DES ISOSPONDYLES^ SOUS-ORDRE DES ALBULIFORMES FAMILLE DES ELOPIDÉS Genre ELOPS Linné (1766). 182. — Elops lacerta Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 381, p. 575. a) 6505. — Paratypes. Eaux douces du Sénégal. — Jubelin. 3 exempl., 245-290 mm,, alcool, bon état. b) A. 9390. — Paratypes. Sénégal. — Leprieur, 2 exempl., 230-300 mm., alcool, mauvais état. Genre MEGALOPS (Commerson) Lacépède (1803). 183. — Megalops indicus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 388, pl. 576. = Megalops cyprinoides (Broussonet) (1782), 1. IsospoNDYLES Cope = Maeacoptérygie-ns Boulenger = Clupéiformes Goo¬ drich. Poissons lassemLIanl Je plus grand nojuhre de c.Tractèrc-s arcliaîques et se ratta¬ chant plus on moins dircctcntcril à certaines formes, comme. Piirnlnjti.i, Saurodort, etc., datant du Jurassique Ou du Grétacique. Principau.v caractères d'aneiennclé: vertèbres antérieures scmbJaltles au.x suivantes (d'où le nom d'Isospondyics) et ne formant (las d’appareil do VVcbcr ; nageoires tou jours dépourvues do véritables épines -, ceinturo scapulaire rottacJice aux jiosiicmporauv et renforcée par des mcsocoracoïdes omo¬ plates à foramen ; pelviennes abdominales et h rayons souvent nombreux ; caudale à nombreux liyfoiranx ; vessii' natatoire communiquant avec l’œsophage par un conduit pneumatique (l’Iiysostomcs). Au.x tyjies vraiment généralisés d’Isospondyics (Ai.nuEtFOu.MES, Clupéiformes, Sai.momformes), s'opposent d'ailleurs des types plus ou moins spécialisés (Mor- MYHI FORMES, OSTÉÜG1.0S8lFonMF..S, StoMI ATU-OR.MES). — 260 — a) 3594. — Paratype. Bourou ou Boreoe (Moluques). — Quoy et Gaimard [Astrolabe] (1829). 345 mm., alcool, mauvais état. b) 3595, 3596, 3602 et 4596.— Paratjqpes. Eaux douces d’Alipey, côte de Malabar (Inde).— Dussu- mier (1830). 5 exemp]., 140-410 mm., alcool, bon état. c) 3597 à 3601, 3603, 4597.— Paratypes. Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1830). 7 excmpl., 200-335 mm., alcool, bon état. d) 3604 à 3606.— Paratypes. Côte de Coromandel (Inde). — Bélanger. 3 exempl., 117-220 mm., alcool, mauvais état. L’ancienne étiquette du bocal porte ; « Côte de Malabar ». 184. — Megalops atlanticus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 398. à) A. 8839.— Paratype, Guadeloupe (Antilles). — [L’Herminier. 1160 mm., sec, assez bon état. b) 'A. [8840.— Paratype. Martinique (Antilles). — Plée. 980 mm., monté, bon état. c) 3177. — Paratyqje. Saint-Domingue (Antilles). — Ricord. 280 mm., alcool, mauvais état. FAMILLE DES ALBULIDÉS Genre ALBULA (Gronow) Scopoli (1777). 185. — Albula macrocephala (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 324. = Albula oulpes (Linné) (1758), a) 3584.— Holotypc de Cuv. Val. Saint-Domingue (Antilles). — Ricord. 385 mm., alcool, bon étal. b) 3585.— Paratopotype de Cuv. Val. Saint-Barthélemy (Antilles). — Plée (1826). 325 mm., alcool, bon état. 186. — Albula parrae Cviv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 339. = Alhula vulpes (Linné) (1758). A.823 et 9740.— Paratypes ^ et Ç. Martinique (Antilles). — Plée (1826). 2 cxenipl., 560-710 mm., montés, bon état. 187. — Albula goreensis Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 342. = Alhula oulpes (Linné) (1758). 3586 et 3587.— Paraiypes. Rade de Gorée (Sénégal). — Rang (1830). 2 exempl., 540 mm., alcool, bon état. 188. — Albula bananus (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 345. = Albula pulpes (Linné) (1758). a) 3072 et 3589.— Paratypes de Cuv. Val. Maurice. — Desjardins. 2 exempl., 245 mm., alcool, bon état. b) 3588. — Paralype de Cuv. Val. Maurice. — Dussumier (1830). 320 mm., alcool, bon état. 189. — Albula neoguinaica Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 350. = Albula pulpes (Linné) (1758). 3591. — Holotjqje. Nouvelle-Guinée.— Quoy et Gaimard [Astrolabe) (1829). 355 mm., alcool, mauvais état. 190. — Albula seminuda Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 351. = Alhula pulpes (Linné) (1758). 3592. — Holotype, Nouvelle-Guinée,— Qaoy et Gaimard [Astrolabe) (1829). 305 mm,, alcool, bon état. 191. — Albula erythrocheilos Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 352, pl. 574. = Albula pulpes (Linné) (1758). 3593. — Holotype. Tongatabou (Amis). — Qnoy et Gaimard [Astrolabe) (1829). 630 mm., alcool, bon état ; coupé en deux pour le trans¬ port et actuellement recousu. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, 6, 1940. 18 — 262 — 192. — Esunculus costai Kaup, 1856, Cat. Apodal Fish, p. 143, pl. 16, f. 3. = Larve cVAlhula pulpes (Linné) (1758). 3580.— Paratypos et génotypes. Provenance inconnue. 6 cxempL, 48-60 mm., alcool, mauvais état. Genre PTEROTHRISSUS Hilgendorf (1877). 193. — Pterothrissus belloci Cadenat, 1937, Rep. Trop. Pèches marit. Paris, X, p. 443, f. 8, et 1938, Bull. Mus. Nat, llist. nat, (2), X, p. 365. fi g. 38-2.— Parai ype. Large des côtes du Sénégal. — Cadenat {Président Théo- dore-Tissier) (1936). 280 mm., alcool, bon état. SOUS-ORDRE DES MORMYRJFORMES FAMILLE DES MORMYRIDÉS i Genre MORMYROPS J. Müller (1843). 194. — Mormyrops vaillanti Pellcgrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., p. 363. = Alormyrops nigricans Boulenger (1899). 86-310 et 311. — Paratypes. Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza (Mission de l’Ouest africain) (1886). 2 exempl., 110-180 mm., alcool, bon état. 195. — Mormyrops boulengerl Pellegrin, 1900, Bull, AIus. Nat. Hist. nat., p. 349. 86-325 à 327. — Paratypes. Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza (Mission de l’Ctuest africain) (1886). 3 exempL, 200-250 mm., alcool, bon état. 196. — Mormyrops furcidens Pellegrin, 1900, Bull. Mus. Nat. Hist. nat, p. 350. 86-337 et 338. — Paratypes. 1. Un catalogue des Mormyridcs du Muséum a déjà été publié par Jacques Pellegrin, dans le Bulletin du Miiséurn (1905). Il est intéressant de constater que, depuis cette date, la collection s’est enrichie de 17 types spécifiques dont un est en même temps type de genre. 263 Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza (Mission de l’Ouest africain) (1886). 2 exempl., 255-315 mm., alcool, bon état. 197. ^— Mormyrops caballus Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool. France LU, p. 296. 27-157 et 158.— Raratypes. Riv. Sanaga, à Nanga-Eboko, et Riv. Nyong, à Dehane (Cameroun). — Th. Monod (1927). 2 exernpl., 355-365 mm., alcool, bon état. Genre PETROCEPHALUS Marcusen (1854). 198. - — Mormyrus cyprinoides [nec Linné) Is. Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Descr. Egi/pte, Ilist. nat.f I, p. 277, pl. 8, f. 3-4.— Redécrit, sous le nom de Mormyrus bane (Lac.), par Cuv. Val., 1846, Hist. na,t. Poiss., XIX, p. 276. — Petrocephalus hane (Lacépède) (1803). A. 908. — Hololype figuré. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 240 mm., alcool, assez bon état (caudale mutilée). 199. — Mormyrus dequesne Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 281. = Petrocephalus hane (Lacépède) (1803). a) A. 9622. — Ilolotype. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). Eg;^^te. — Joannis (1828). 190 mm., alcool, bon état. b) A. 909. — Paratyjie. Nil (Egypte). -—■ Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 180 mm., alcool, assez bon état. 200. — Mormyrus joannisü Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 282. = Petrocephalus bane (Lacépède) (1803). A. 910. — Holotype. Egypte. — Joannis (1834). 190 mm., alcool, assez bon état. 201. — Mormyrus ehrenbergii Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 283. = Petrocephalus bane (Lacépède) (1803). — 264 a) A. 9623. — Holotype. Nil (Egypte). — Ehrenberg. 145 mm., alcool, bon état. h) A. 9890. — Paratype. Nil blanc, — Darnaud. 160 mm., sec, mauvais état. 202. — Mormyrus bovei Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 283. = Petrocephalus bovei (Cuv. Val.) (1846). a) A. 906.— Paratypes. Nil (Egj’pte). — Bové (1833). 2 exempl., 120-130 mrn., alcool, bon état. h) 1967 et 4404, — Paratypes. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-IIilairc (1799). 13 exempl., 110-120 mm., alcool, assez bon état, 203. — Petrocephalus simus Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., (7) III, p. 100. Mormyrus (Petrocephalus) simus Sauvage, 1880, Nouv. Arch. Mus. Nat. Ilist. nat., (2) III, p. 51, pl. 2, f. 3. = Petrocephalus simus Sauvage (1878). A.892. — Paratypes. Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche (Mission P. de Brazza) (1878). 2 exempl., 115 mm., alcool, bon état. 204. — Petrocephalus balayl Sauvage, 1883, Bull. Soc. Philom., (7) VII, p. 159. = Petrocephalus hallayi (Sauvage) (1883). A. 6297. — Holotype. Riv. Ogôoué (Congo français). — Ballay (Mission P. de Brazza) (1882). 110 mm., alcool, bon état. 205. — Petrocephalus microphthalmus Pellegrin, 1908, Bull. Mus. Nat. Hist. nat.. XIV, p. 348. 08-211. — Holotype. Hiv. Ogôoué (Congo français).— E. Haug. 95 mm., alcool, bon état. Genre GNATHONEMUS Gill (1862). 206. — Mormyrus labiatus Is. Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Descr. Egypte, Hist. nat., I, p. 275, pl. 7, f. 1.— Redécrit par Cuv. Val., — 265 — 1846. Hist. nat. Poiss., XIX, p. 265, et rapporté à Mormyrus cyprinoides Linné. = Gnalhonemus cyprinoides (Tjlnné) (1764). A. 9616 et A. 9617. — Hololype et paratype. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 270 et 90 inm., alcool, assez bon état. 207. — Mormyrus abbreviatus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 270. = Gnathonemus cyprinoides (Linné) (1764). A. 9392. ■— Holotj^e. Egypte. — Joannis (1834). 220 mm., alcool, bon état. 208.— Gnathonemus luscus Pellegrin, 1901, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., VII, p. 328. 90-8 et 9. — Paratypes. Congo français. — Thollon. 215-225 mm., alcool, bon état. 209. — Gnathonemus lambouri Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., X, p.. 439. 86-319 et 324.— Paratypes. Hiv. Alima, à Diélé et Lékéti (Congo français).— J. de Brazza (Mission de l’Ouest africain) (1886). 130-150 mm., alcool, bon état. 210.— Gnathonemus friteli Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., X, p. 440. 86-320. — llolotype. Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza (.Mission de l’Ouest africain) (1886). 135 mm., alcool, bon état. 211.-— Gnathonemus bruyerei Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., X, p. 441. 94-396.— Holotype. Côte d’ivoire.— Pobéguin. 110 mm., alcool, bon état. 212. — Gnathonemus brevicaudatus Pellegrin, 1919, Bull. Soc. Zool. France, XLIV, p. 206. 19-96 à 101.— Paratypes. Riv. Griblngui (Congo français). — Baudon. 22 exempl., 40-190 mm., alcool, bon état. — 266 — 213. — Gnathonemus baudoni Pellegrin, 1919, Bull. Soc. Zool. France, XLIV, p. 207. 19-102. — Holotypc. Riv, Gribingui (Congo français). — Baudon. 113 mm., alcool, bon état. 214. — Gnathonemus furcidens Pellegrin, 1920. Bull. Soc. Zool. France, XLV, p. 117. 20-30 à 32. — Paratypes. Lag. Comoé et Riv. Agnéby (Côte d’ivoire). — Bret (1914). 3 exempl., 215-340 mm., alcool, bon état. 215. — Gnathonemus gracilis Pellegrin, 1922, Bull. Soc. Zool. France, XLV II, p. 221. 22- 23. — Holotypc. Riv. Gribingui (Congo français). — Baudon. 112 mm., alcool, bon état. 216. — Gnathonemus echidnorhynchus Pellegrin, 1924, Rev. Zool. Afr., XII (1), p. 5, et Ann. Mus. Congo belge, Zool., (1) (III, (1), p. 15, f. 6. 23- 171. — Paratype. Riv, Kassai, à Kamaiembi (Congo belge).— Schouteden (M usée de Tervueren). 100 mm., alcool, bon état. 217. — Gnathonemus ntemensis Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool. France, LH, p. 298. 27-162. — Holotypc. Riv. Ntem, à Nyabessan (Cameroun). — Th. Monod. 290 mm., alcool, bon état. 218. — Gnathonemus phantasticus Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool. France, LII, p. 299. 27-166. — Holotype. Riv. Sanaga, à Nanga Eboko (Cameroun). — Th. Monod. 490 mm., alcool, bon état. Le spécimen, coupé en deux pour le transport, est actuellement recousu. 219. — Gnathonemus cyprinoides Linné, variété elongata Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool. France, LII, p. 299. 27-163 à 165.— Paratypes. Lac Tchad (Cameroun). — Th. Monod. 3 exempl., 115-135 mm,, alcool, bon état. — 267 — Genre PARAMYOMYRUS Pellegrin (1927). 220. — Paramyomyrus aequipinnls Pellegrin, 1927. Bull. Soc. Zool. France., LU, p. 297. 27-159 à 161. — Paratypes et génotypes. Riv. Sanaga, à Nanga Eboko (Cameroun).— Th. Monod. 3 excmpl., 220-305 mm., alcool, bon état. Genre STOMATORHINUS Boulenger (1898). 221. — Petrocephalus affinis Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom. Paris, (7) III, p. 101. Mormyrus (Petrocephalus) affinis Sauvage, 1880, Now. Arch. Mus. Not. Hist. nat., (2) III, p. 52, pl. 2, f. 2. = Stomatorhinus walkeri (Günther) (1867). A. 894. — Ilolotypc. Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche (Mission P. de Brazza) (1878). 100 mm., alcool, bon état. 222. — Stomatorhinus ater Pellegrin, 1924, Rev, Zool. Afr., XII (1), p. 4, et Ann. Mus. Congo belge, Zool., (1) III, (1), p. 14, f. 5. 23-154 à 156. — Paratypes. Kidada (Congo belge). — Schouteden (Musée de Tervue- ren). 3 exempl., 78-90 mm., alcool, bon état. Genre MARCUSENIUS Gill (1862). 223. — Mormyrus isidori Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 285. = Marcusenius isidori (Cuv. Val.) (1846). A. 4209. — ■ Holotjqje. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 110 mm., alcool, bon état. 224. — Petrocephalus marche! Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., (7) III, p. 100. Mormyrus (Petrocephalus) marché! Sauvage, 1880, Nouv. Arch. Mus. Nat. Hist. nat., (2) III, p. 50, pl. 2, f. 5. = Marcusenius marchei (Sauvage) (1878). A. 891. — Holotype. Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche (Mission P. de Brazza) (1878). 165 mm., alcool, bon état. — 268 — 225. — Mormyrops sphekodes Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., (7) III, p. 101, et 1880, Nom’. Arch. Mus. Nat. Hist nat., (2) ni, p. 55, pl. 2, f. 4. = Marcusenius sphekodes (Sauvage) (1878). A. 893. — Holotype. Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche (Mission P. de Brazza) (1878). 140 mm., alcool, bon état. 220. — Marcusenius gaillard! Pellcgrin, 1909, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., XV, p. 242. 09-395 à 398. — Paratypes, Lac Tchad. — Mission Tilho-Gaillard (1908). 14 exempl., 68-83 mm., alcool, bon état. 227. — Marcusenius cubangoensis Pellegrin, 1936, Arq. Mus. Bocage, Lisbonne, VII, p. 48. 36-62 à 65. — Paratypes. Riv. Cubango (Angola). — Monard. 4 exempl., 63-106 mm., alcool, bon état. Genre MORMYRUS Linné (1758). 228. — Mormyrus oxyrhynchus Is. Geoffroy Saint-IIilaire, 1809, Descr. Egypte, Hist. nat., I, p. 270, pl. 0, f. 1. — Redécrit par Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 242. = Mormyrus kannume Forskâl (1775). a) A. 9627. — Holotype figuré. Nil (Egyjjte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 295 mm., alcool, bon état. b) A. 826.^ — Paratype seul cité par Cuv. Val. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 395 mm., monté, bon état. 229. — Mormyrus caschive [nec Hasselquist) Is. Geoffroy Saint- Hilaire, 1809, Descr, Egypte, Hist. nat., I, p. 273, pl. 6, f. 2. Mormyrus hasselquistil Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 253. = Mormyrus ha^selquisti (Cuv. Val.) (1846). a) A. 9619. — Holotype figuré. Nil (Egypte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 360 mm., alcool, bon état. 269 — b) 4387. — Paratypes. Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 3 exempl., 245-365 mm., alcool, bon état. 230. — Mormyrus geolfroyi Ciiv. Val., 1846, Hiat. nat. Poiss., XIX, p. 240. = Mormyrus niloticus (Bl. Schn.) (1801). A. 9625.— Holotype. Nil (Eg^'pte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 320 mm., alcool, bon état. 231. — Mormyrus rume Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 249, pl. 569. A. 9626.-— Holotype. Riv. Sénégal. — Jubelin (1828). 550 mm., alcool, bon état. 232. — Mormyrus jubelini Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 252. A. 936. — Holotype. Riv. Sénégal. — .lubelin (1828). 210 mm., alcool, bon état. 233. — Mormyrus bozasi Pellegrin, 1903, Bull. Mus. Nat. Hist. • nat., IX, p. 327. 03-308. — Holotype. Riv. Ouellé (Congo français). — Mission du Bourg de Rozas. 360 mm., alcool, bon [état, 234. — Mormyrus curvifrons Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., X, p. 438. = Mormyrus caballus Boidenger (1898). 86-335 et 336. — Paratypes. Makaka (Congo fi-ançais). — J. de Brazza (Mission de l’Ouest africain) (1886). 2 exempl., 180-220 mm., alcool, bon état. 235. — Mormyrus ellenbergeri Pellegrin, 1914, Bull. Soc. Zool, France, XXXIX, p. 24. 13-299 et 300. — Paratypes. Riv. Zambèze, à Lialui (Rhodésie).— Ellenberger. 2 exempl., 142-153 mm., alcool, bon état. — 270 236. — Mormyrus bernhardi Pellegrin, 1926, Bull. Soc. Zool. France, LI,p. 384. j 26-278. — Holotype. Nairobi (Kénia) (Afr. orient, anglaise). — Bernhard. 220 mm., alcool, bon état. 237. — Mormyrus thomasi Pellegrin, 1938, Bull. Soc. Zool. France^ LXIII, p. 370. I 38-29.— riolotypc. jCongo français.— Thomas. 305 mm., alcool, bon état, i 238. — Mormyrus felixi jPellegrin, jl939. Bull. 'Mus. Nat. Hist. nat., (2) XI, p. 534. |39-150. —[Holotype. Cameroun. — Félix. 160 mm., alcool, bon état. l [Genre HYPEROPISUS Gill (1862). 239. — Mormyrus dorsalis Is. Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Descr. Egypte, Hist. nat., I, p. 276, pl. 8, f. 1-2. — Redccrit par Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 271. = Hyperopisus bebe (Lacépède) (1803). 1959, 1960 et A. 9629. — Paratypes. Nil (Egypte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799). 7 exempl., 170-320 mm., alcool, bon état. 240. — Hyperopisus tenuicauda Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist. nat., X, p. 312. = Hyperopisus bebe (Lacépède) (1803). 04-111 et 112. — Paratypes. Riv. Chari, à Fort-Archambault (Congo français). — Chevalier-Decorse (Mission Chari-Lac Tchad). 2 exempl., 160-290 mm., alcool, bon état. FAMILLE DES HIODONIDÉS Genre HIODON Lesueur (1818.) 241. — Hiodon tergisus Lesueur, 1818, J. Ac. Nat. Sc., Philad., I, p. 366, pl. 14. — Redécrit par Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 309, pl. 572. — 271 — 3607. — Paratopotype. Riv. Ohio, à Cincinnati (Etats-Unis).— Lesueur (1828). 335 mm., sec, sur planchette, assez bon état. SOUS-ORDRE DES OSTÉOGLOSSIFORMES FAMILLE DES OSTÉOGLOSSIDÉS Genre OSTEOGLOSSUM (Vandelli) (1797). 242. — Osteoglossum vandellii Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, p. 328, et Cuv. Val., 1846, Ilist. nat. Poiss., XIX, p. 294, pl. 571. = Osteoglossum hicirrhosum Vandelli (1797). A. 9632. — llolotype figuré. Affluent de l’Amazone (Brésil). — Castelnau. 650 mm., monté, bon état. Genre ARAPAIMA .J. Muller (1843). 243. — Sudîs gîgas Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 328. Vastres cuvieri Cuv. Val., 1846, Jlist. nat. Poiss., XIX, p. 441, pl. 579-580. Figuré une première fois, sous le nom de Vastrès géant, dans le Règne animal, 1817, IV, pl. 10, f. 4. = Arapaima gigas (Cuvier) (1829). A. 8837. — Holotype et génotype de Sudis Cuv. (1817) et de Vastres Cuv. Val. (1846). Riv. Amazone ? — Cabinet de Lisbonne. 2007 mm., monté, bon état. 244. — Vastres mapae Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 449, pl. 581-582. = Arapaima gigas (Cuvier) (1829). A. 8836. — Holotype figuré. Lac Mapa (Guyane française). — Pradier. 2007 mm., monté, bon état. « Il a été pêché dans lo lac Mapa, sur les confins des nou¬ velles frontières de la Guyane française. Les Indiens l’ont apporté à Cayenne sous le nom de Piraracou, et M. César Pradier, enseigne de vaisseau de la Marine royale, en a fait l’acquisition et l’a donné au Cabinet du Roi » (Valenciennes). — 272 — Genre HETEROTIS J. Müller (1843). 245. — Sudis adansonil Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 328. Heterotis adansonl Cuv. Val., 1846, Hist. nai, Poiss., XIX, p. 478. — Heterotis niloticus (Cuvier) (1829). 3608. — Hololype. Riv. Sénégal. — Adaiison (1753). 320 mm., peau séchée, sur planchette, assez bon état. « Nous no connaissona VHeterotis du Sénégal que par une peau coî'sei'vée en herbier et rappoiiée par Adansou : mais, telle qu’elle est, nous pouvons apprécier sur cot exemplaire les caractères distinclil's de l’esi)èce. La peau est longue d'un pied. Elle porte cette note, sous le n° 2038 (du eatalogue d‘Adansou) : Vastrès des Oualof ; poisson d’un nouveau genre appelé Yaslrès par les nègres du Niger ». (Cuv. Val.). — Sous la planchette, en plus de cette note d’Adanson, se trouve écrit et signé par Valenciennes : « Adansou donnait alors le nom de Niger au Sénégal ». FAMILLE DES NOTOPTÉRIDÉS Genre NOTOPTERUS Lacépède (1800). 246. — Notopterus lopis Bleeker, 1845, Nat. Gen. Arch. Ned. Ind., II, p. 510, et 1872, Atlas, VI, p. 148, pi. 275, f. 2. = Notopterus chitala (Ilamilton) (1822). 3609. — Cotype Bornéo. — Bleeker (1857). 330 mm., alcool, bon état. 247. — Notopterus pallasü Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 130. = Notopterus notopterus (Pallas) (1769). a) 3610 et 3611. — Paratypes. Etangs salés de Calcutta (Inde).— Dussumier. 3 exenipl., 150-240 mm., alcool, bon état. b) 3612. — Paratypes. Bengale (Inde).— Jacquemont. 2 exempl., 195-225 mm., alcool, mauvais état ; un en partie disséqué. 1. Pour les cotypes do Bleeker, je limite la bibliographie au premier ouvrage où l’espèce est signalée et à VAtlas ichlhyologique des Indes néerlandaises, 1872, VI, où elle est décrite et figurée définitivement. — 273 — c) 4976. — Paratype. Bengale (Inde). — Dussumier. 270 mni., alcool, bon état. 248. — Notopterus bontianus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 147, pl. 613. = Notopterus notopterus (Pallas) (1769). a) 3613 à 3615. — Paratypes. Fl. IraAvadi, Birmanie (Inde). — Reynaud [Chevrette) (1829). 3 exempl., 320-365 mm., alcool, bon état. h) 3616. — Paratype. Java.— Kuhl et van Hasselt (Musée de Leyde). 310 mm., alcool, bon état. SOUS-ORDRE DES CLUPÉIFORMES FAILLE DES CONORRHYNCHIDÉS Genre GONORRHYNCHUS Gromnv (1763). 249. — Gonorhynchus gronovii Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 207, pl. 568. = Gonorrhynchus gonorhijnchus [lAnnC) (1766). a) 3617. — Paratype. Cap de Bonne-Espérance. — Delalande. 210 mm., alcool, bon état.. h) 3618.— Paratype. Cap de Bonne-Espérance ? — Acheté en Hollande par Cuvier. 115 mm., alcool, mauvais état, c) 3619. — Paratype, Cap de Bonne-Espérance ? — Nivoy (1839). 185 mm., alcool, bon état. FAMILLE DES ALÉPOCÉPHALIDÉS Genre ALEPOCEPHALUS Risso (1820). 250. — Alepocephalus macropterus Vaillant, 1888, Trav. Tal. Poiss., p. 150, pl. 11, f. 2. = Alepocephalus [Conocara) macropterus (Vaillant) (1888). — 274 — a) 85-163. — Ilolotj'pe. Banc d’Ar^nin (Sénégal), — Talisman (St. G) (1883). 310 mm., alcool, assez bon état. b) 85-164.— Paratopotype. Côtes du Maroc.— Talisman (St. XCI) (1883). 150 mm., alcool, bon état. c) 85-159 et 160. — Paratopotypes. Côtes du Soudan. — Talisman (St. LXXII) (1883). 2 exempl., 50 mm., alcool, bon état. d) 85-162. — Paratopotype. Côtes du Soudati.— Talisman (St. LXXVIII) (1883). 280 mm., alcool, tête séparée du corps. e) 85-161. — Paratopotype. Canaries. — Talisman (St. XLIX) (1883). 80 mm., alcool, très mauvais état. Genre BATHYTROCTES Günther (1878). 251. — Bathytroctes homopterus Vaillant, 1888, Trav, Toi. Poiss., pp. 153 et 386, pl. 12, f. 1. = Bathytroctes [Talismania) homopterus (Vaillant) (1888). 86-4. — Holotype. Banc d’Arguin (Sénégal). — Talisman (St. LXXXVIT) (1883). 161 mm,, alcool, assez bon état. 252. — Bathytroctes melanocephalus Vaillant, 1888, Trac. T al. Poiss.f p. 155, pl. 11, f. 3. = Bathytroctes {Bathytroctes) melanocephalus (Vaillant) (1888). a) 85-167. — Paralopolype Banc d’Arguin ?— Talisman (St. XCIX ?) (1883), 225 mm., alcool, mauvais état. h) 86-3. ■— Paratopotj'pe Côtes du Maroc. — Talisman (St. XXVIII) (1883). 140 ram., alcool, mauvais état. 1. Aucun de ces deux spécimens ne peiit élrc Vhololype mesuré par Vaillant et qui n’avait que 108 mm. do longueur. Vaillant adû fixer par erreur l’étiquette en parchemin portant le n° 85-167 à un des deux autres exemplaires qu’il cite dans son ouvrage et qui, en fait, n’ont pu être retrouvés dans les Collections du Muséum. — 275 — 253. — Bathytroctes attritus Vaillant, 1888, Trai^, Tal. Poiss., p. 158, pl. 12, f. 2. = ? Baihutroctes (Baihutroctes) melanocephalus (Vail¬ lant) (1888). a) 85-166. — Holotype. Açores. — Talisman (St. CXXI) (1883). 250 nnn., alcool, très mauvais état. h) 85-169. — Paratopotype. Cap Vert. — Talisman (St. Cil) (1883). 230 mm. sans la caudale qui manque, alcool, très mau¬ vais état. « Nos individus, fort détériorés dans le chalut, se sont de plus décomposés dans l'alcool, en sorte qu’aucun n’a la tête entière ni les nageoires intactes, et l’on ne trouve que des lambeaux de tégument privé d’écaillos. » [Vaillant). Genre XENODERMICHTHYS Günther (1878). 254. — Xenodermichthys socialls Vaillant, 1888, l'ai. Poiss., p. 162, pl. 13, f. 1.— Spécimens redécrits par Roule, 1915, Bull. Mus, Nat. Ilis. na.t., XXI, p. 42. • a) 85-172, 174 à 179, 181, 205 à 217. Paratypes. Banc d’Arguin.— Talisman. (St. XCIV et XCV) (1883). 18 excmpl., 100-150 mm., alcool, bon état. b) 85-170, 171, 218. — Paratopotypes, Côtes du Maroc. — Talisman {?>t. XXXIII, XXXIV et XXXVII) (1883). 3 exempl., 125-165 mm., alcool, bon état. c) 85-173. — Paratopotype. Côtes du Soudan.— Talisman (St. LXXXVI) (1883). 150 mm., alcool, bon état. Genre LEPTODERMA Vaillant (1886). 255. — Leptoderma macrops Vaillant, 1886, C. R. Ac. Sc. Paris, cm, p. 1239, et 1888, Traa. Tal. Poiss., p. 166, pl. 13, f. 2. a) 85-225. — Holotype et génot;^q3e. Côtes du Maroc.— Talisman (St. XLVII) (1883). 164 mm., alcool, mauvais état. b) 85-219 à 222. — Paratopotypes. Côtes du Soudan. — Talisman (St. LXXXI) (1883). 4 exempl., 100-110 mm., alcool, mauvais état. 276 — c) 85-226 à 228, 233 à 235.— Paratopotypes. Banc d’Arguin (Sénégal).— Talisman {?)t. XGIII) (1883). 6 cxempl., 130-160 mm., alcool, mauvais état. Genre ANOMALOPTERUS Vaillant (1886). 256. — Anomalopterus pinguis Vaillant, 1886, C. R. Ac. Sc. Paris, cm, p. 1239, et 1888, Tra{>. Tal. Poiss., pp. 160 et 386, pl, 11, f. 4. 85-168. — Holotype et génot^^e. Cotes du Maroc. — Talisman (St. XXVI) (1883). 61 mm., alcool, assez bon état. FAMILLE DES CHANIDÉS Genre CHANOS Lacépède (1803). 257. — Chanos cyprinella Eydoux et Souleyet, 1841, Voy. Bonite, Zoologie, I, p. 196. Chanos orientalis Eydoux et Souleyet, 1841, Voy. Bonite, Atlas, Zoologie, pl. 7, f. 1. = Chanos chanos (Forskâl) (1775). 3624. — Holotype. Honoloulou (Hawaï). — Eydoux et Souleyet( Bonite) (1837). 335 mm., alcool, assez bon état. 258. — Chanos arabicus (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 187. = Chanos chanos (Forskâl) (1775). a) A. 9742 et 9743. — Paratypes. Mer Rouge. — Botta (1839). 2 exempL, 440 mm., montés, bon état. h) 3622 et 3623. — Paratypes. Mer Rouge. — Botta (18.39). 2 exernpl., 275-365 mm., alcool, très bon état, 259. — Chanos mento Cuv. Val., 1846, HLst. nat. Poiss., XIX, p. 194. = Chanos chanos (Forskâl) (1775). 3627 à 3629.— Paratypes. Maurice.— Desjardins (1839). 5 exernpl., 145-170 mm., alcool, assez bon état. — 277 — 260. — Chanos lubina Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 199, pl. 567. = Chanos chanos (Forskâl) (1775). a) A. 9827. — Ilololype figuré. Bourou ou Boeroe (Moluques). — Quoy et Gaimard {Astrolabe) (1829), 400 mm., alcool, assez hon état. b) A. 9828. — Paratopotype, Maurice. — Dussumicr (1830). 225 mm., alcool, bon état. c) A. 9829. — Paratopotype. Seychelles. — Dussumier (1830). 3 exempl., 300-340 mm., alcool, bon état. FAMILLE DES CLVPÉIDÉS i Genre CLUPANODON Lacépède (1803). 261. — Chatoessus osbeckil Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 106. = Clupanodon thrissa (Linné) (1758). 3675. — Paratypes. Côtes de Chine. — Callery (1846). 2 exempl., 90 mm., alcool, bon état. Genre DOROSOMA Rafinesque (1820). 262. — Megalops cepediana Lesueur, 1818, J. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 361.— Redécrit par Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 99, sous le nom de Chatoessus cepedianus. = Dorosoma cepedianum (Lesueur) (1818). a) 4. — Para type. Philadelphie (Etats-Unis). ■— Lesueur. 310 mm., alcool, assez bon état. h) 3630. Paratype. Philadelphie (Etats-Unis). — Lesueur. 325 min., sec, sur planchette, bon état. ’l. La olassilication et les synonymies adoptées pour cette famille sont tirées en majeure yjartic ries excellentes mises au point de C. T. Regau, de L. S. Berg (Clupéidés de la Mer Caspienne) et de J. R. Norman (Clupéidés à longue anale), publiées en 1913, 1916, 1917, 1922 et 1923 dans Annah and Magazine of Nntnral Uislory. Voir aussi la note à propos du genre Sardinella, Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 6, 1940. 19 — 278 — c) 3631. — Paratopolypc. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis).— Lesueur. ' 360 rnrn., sec, sur planchette, bon état. c) 3632.— Paralopotypes. Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lesueur. 3 exempl., 120-200 mm., secs, sur planchette, mauvais état. Etiquette de Lesueur collée sous la planchette : « Clupa- nodon pris dans l’estomac d’un cormoran voisin du pellecanus carbo L 11 venait de le prendre quand je l’ai tué à Chita- loupa (?) sur le Mississipi (1828). » d) 3633. — Paratopotypes. Lac Pontchartrain, IjOuisiane (Etats-Unis). — Lesueur. 2 exempl., 140-225 mm., secs, sur planchette, mauvais état. Etiquette de Lesueur collée sous la planchette : « Megalops himaculata Les. Sardine ici. Je l’ai reneontTée dans le fleuve et dans l’estomac d’un large pimélodc ® pris dans le ^Yabash. Vient du lac Pontchartrain, près de la Nouvelle-Orléans. » Genre POMOLOBUS Rafinesque (1820). 263. — Meletta venosa Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,.p. 374. = Pomolohus pseudoharengus (Wilson) (1811). A. 7641.— Paratypes. New-York (Etats-Unis).— Milbert. 3 exempl., 130-150 mm., alcool, bon état. 264. — Meletta suoerii Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 375. = Pomolobus chrysochloris (Rafinesque) (1820). 3695. — Paratypes. Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis),— Lesueur (1830). 2 exempl., 80-85 mm., alcool, assez bon état. Genre ALOSA Linck (1790). 265. — Clupea fallax Lacépède, 1803, Hist. nat. Poiss., V, p. 452. = Alosa fallax (Lacépède) (1803). 3188.— Type probable. Spécimen envoyé à Lacépède, mais non cité par celui-ci. 1. Actuellement Phalacror.orar carbo (Linné). 2. Poisson de la famille des Siluridés. — 279 Fl. Seine, à Rouen (Seine-Inférieure).— Ficeali (?) 480 mm., alcool, bon état. 266.— Alausa vulgarls Cuv. Val., 1847, liist. nat. Poiss., XX, ]). 391, Valenciennes rétinlt sous ce nom les espèces y\lüfiu alosu (Linné} et Alosa lallnx (Lacépède) (= Alausa finta Cuvier). Les types que j’ai examinés se répartissent de la manière sui¬ vante entre ces deux espèces. 1® Types SC rapportant à Alosa alosa (Linné) (1758). a) 3676. — Paratype. Halles de Paris,— Valenciennes. 380 mm., alcool, bon état. h) 5434. — Paratype. Fl. Seine. — Valenciennes. 520 mm., alcool, bon état. « Je signalerai un individu que j’ai pris dans la Seine au mois de juillet après le frai ; il est considérablement amaigri. Sa hauteur a sensiblement diminué, et il offre plus de dilTé- rence avec une alose pleine, que les harengs pleins et vides n’en ont en Ire eux » (Valenciennes). c) 3133.— Paratype. Rade. d’Alger (Algérie). — Guichenot (Exp. scient. Algérie) (1840). 200 mrn., alcool, bon état. 2® Types se rapportant à Alosa jallax (Lacépède) (1803). a) 3677 à 3680.-— Paratypes. Halles de Paris.— Valenciennes. 4 exempL, 300 mm., alcool, assez bon état. b) 3395. — Paratypes. Fl. Seine, à Quillebœuf (Seine-Inférienre).— Pouebet. 7 exempL, 100-135 mm., alcool, très mauvais état, « D’autres ont été pris à Quillebœuf. Je les dois à l’extrême obligeance de M. Pouchot, do Rouen, qui les avait reçus des pèeliOurs sous le nom d’œillets. J'en ai examiné plusieurs centaines d’individus » (Valenciennes). c) 3398. — Paratype. Fl. Seine. — Valenciennes. 90 mm., alcool, bon état. '< J’en ai des individus qui n’ont que trois pouces, et qui sont le produit du frai de ce poisson dans la Seine. J’en ai pêché quelques-uns entre l'îlc Saint-Denis et Argenteuil » (Valen¬ ciennes). 280 — d) 3163. — Paratype. Le Havre (Seine-Inférieure). — Valenciennes. 160 mm., alcool, assez bon état. e) 3396. — Paratype. Dieppe (Seine-Inférieure). — Valenciennes. 160 mm., alcool, bon état. /) 3397. — Paratypes. La Rochelle (Charente-Maritime). — D’Orbigny. 3 exempl., 90-120 mm., alcool, bon état. g) 3752. — Paratj^pe. Golfe de Gênes (Italie).— Hollard. 260 mm., alcool, assez bon état. h) 6263.— Paratopotype, Eaux douces du Bosphore (Turquie). — Virlet (Exp. Morée) (1824). 290 mm., alcool, mauvais état. i) 3134. — Paratopotypes. • Rade d’Alger (Algérie). — Guichenot (Exp. scient. Algérie) (1840). 2 exempl., 175-180 mm., alcool, bon état. 3® Types se rapportant à Alosa fallax, var. lacustris Fatio (1890). a) 3682. — Paratypes. Lac de Corne (Italie).— Ricketts et Pentland. 3 exempl., 200-260 mm., alcool, assez bon état. b) 3683. — Paratypes. Lac de Garde (Italie).— Bosc. 2 exempl., 180-190 mm., alcool, mauvais état. c) 3750. — Paratype. Lac Majeur (Italie).— May or. 410 mm., alcool, bon état. Genre ETHMIDIUM Thompson (1916). 267.— Alausa maculata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 430. = Elhmidium macuîatum (Cuv. Val.) (1847). 1890.— Tlololvqjc. Valparaiso (Chili). — d’Orbigny. 310 mm., alcool, très mauvais état. • 281 — Genre ETHMALOSA Regan (1917). 268.— Alausa dorsalis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 418. = Ethmalosa dorsalis (Cuv. Val.) (1847). 3175. — Paratypes. Corée (Sénégal). — Rang (1830). 2 exempl., 130-210 mm., alcool, bon état. Genre HILSA Regan (1917). 269. — Alausa palasah Cuv. Val.. 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 432. = misa ilisha (Hamilton) (1822). a) 3684. — Paratype. Bombay (Inde). — Dussumier (1830). 420 ram., alcool, bon état. h) 3685 et 3686. — Paratypes. Fl. Gange (Inde).— Dussumier. 2 cxcmpl., 390-420 mm., alcool, assez bon état. c) 4976.- —Paratype. Côte de Malabar (Inde).— Dussumier. 245 mm,, alcool, bon état. d) 3687.— Paratype. Pondichéry (Inde). — Bélanger. 280 mm., alcool, assez bon état. 270. — Alausa argyrochloris Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 440. = misa toli (Cuv. Val.) (1847). a) 2738. — Holotype. Bombay (Inde). — Dussumier. 165 mm., alcool, bon état. h) 3753. — Paratopotype. Maurice. — Quoy et Gaimard. 2 exempl., 155 mm., alcool, assez bon état. 271. — Alausa kanagurta Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., I, p. 160. Alosa kanagiirta Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 114, p. 265, f. 5. = Hilsa kanagurta (Bleeker) (1851). — 282 3693. — Cotype. Batavia (Java). — Bleeker (1857). 170 mm., alcool, bon état. 272. — Alausa macrurus Bleeker, 1852, Verh. Bat. Gen., XXIV, p. 31, Alosa macrurus Bleeker, 1872, Atlas, VI, j). 113, pl. 264, f. 4. = H Usa macrura (Bleeker) (1852). 2039.— Cotype. Indes néerlandaises. — Bleeker (1864). 250 mm., alcool, bon état. Genre GUDUSIA Fowler (1911). 273. — Alausa microlepis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 439. = Gudusia chapra (Ilamilton) (1822). 3696. — Paratypes. Bengale (Inde). — Duvaucel. 2 exeinpk, 90-180 mm., alcool, assez bon état. Genre KOWALA Cuvier et Valenciennes (1847). 274. — Kowala thoracata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 363. 3172. — Paratypes. Pondichéry (Inde). — Bélanger (1829). 3 exempl., 110-115 mm., alcool, mauvais étal. 275. — Meletta lile Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 378. = Kowala thoracata Cuv. Val. (1847). a) 3173. — Paratypes. Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818). 2 exempl., 95 mm., alcool, bon état. b) 3229. — Paratypes. Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier. 10 exempl., 105-110 mm., alcool, bon état. Genre CLUPEA Linné (1758). 276. — Clupea cultriventris Nordmann 1840 Faune pontique, III, p. 522. — 283 — 3681. — Cotypes, Odessa (Mer Noire). — Nordmann. 3 exernpl., 70-80 mm., alcool, bon état. 277. — Rogenia alba Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 341, pl. 601. = .leunes Clupea harengus Linné (1758). a) 3713. — Paratypes et génotypes. Fl. Tamise, à Londres. — A. Milne-Edwards (1847). 3 exernpl., 53-95 mm., alcool, bon état. b) 3714. — Paratypes et génotypes. Fl. Tamise, à Londres. — Owen (1847). 9 exernpl., 55-100 mm., alcool, bon état. 278. — Meletta vulgarls Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 366, pl. 603. = Clupea sprattus Linné (1758). 3717.— Paratypes et génotypes. La Rochelle (Charente-Maritime).— D’ürbigny. 2 exernpl., 100-120 mm., alcool, bon état. 279. — Meletta novae hollandiae ^ Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 376. = Clupea hassensis McCulloch (1911). A. 9312. — Holotypc. Port Jackson, à Sydney, N. S. Wales (Australie). — Quoy et Gaimard {Uranie et Physicienne) (1820). 118 mm., alcool, mauvais état. Genre SARDINIA Poey (1860). 280. — Alausa melanosticta Cuv. Val., 1847, Hist. mit. Poiss., XX, p. 444. = Sardinia melanosticta (Cuv. Val.) (1847). 898.— Ilolotype. Nouvelle-Zélande.— Lesson et Garnot {Coquille) (1825). 130 mm., alcool, assez bon état. 1. Voir L. Berlin, 1940, BuU. Soc. Zool. France, LXV. — 284 Genre HYPERLOPHUS i Ogilby (1892). 281. — Clupea vittata (Castelnau) Macleay, 1880, Proc. Linn, Soc. N. S. Wales, IV, p. 379. — Décrit d’abord, sous le nom de Meletta nome-hollandiae Cuv. Val., par Castelnau, 1872, Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, I, p. 189. = Hyperlophus yittatiis (Castelnau) (1880). 3755. — Paratypes. Baie d’ITobson, à Melbourne, Victoria (Australie). — Castelnau (1875). 5 exempl., 100-110 mm., alcool, bon état. 282. — Clupea (Hyperlophus) sprattellides Ogilby, 1892, Rec. Austr. Mus., II, p. 24. Hyperlophus sprattellides Ogilby, 1896, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, (2) XXI, p. 504. Hyperlophus (Hyperlophus) spratellides Ogilby, 1897, idem, (2) XXII, p. 71. = Hyperlophus oittatus (Castelnau) (1880). 95-391. — Cotype. Botanv Bav, à Sydney, New South Wales (Australie).— Ogilby (1897). 85 mm., alcool, bon état. Genre POTAMALOSA Ogilby (1896). 283. — Potamalosa antiqua Ogilby, 1897, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, (2) XXII, p. 70. 97-389. — Cotype, Riv. Nepean, Victoria (Australie). — Ogilby (1897). 145 mm., alcool, bon état. Genre SARDINELLA ^ Cuv. Val. (1847). 284. — Sardinella aurita Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 263, pl. 594. 663 et A. 9824. — Paratypes et génotypes. Messine, Sicile (Italie). — Bibron (1824-1829). 4 exempl., 190-280 mm., alcool, assez bon état. 1. Sur ce genre et le suivant, voir L. Berlin, 1040, Buîl. Soc. Zool. France, LXV. 2. Sur ce genre et les deux suivants, voir P. Chabanaud, 1026, Bull. Soc. Zool. France, LI, pp. 156-163, et 1934, idem, LIX, pp. 129-132. Voir aussi L. Berlin, 1940, ibidem, LXV. — 285 — 285. — Sardinella anchovla Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 269. = Sardinella aurita Cuv. Val. (1847). a) 3380. — Paratype. Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1832). 180 mm., alcool, assez bon état. b) 3746.— Paratype. Rio de Janeiro (Brésil).— Delalande. 140 mm., alcool, mauvais état. c) 5484. — Paratypes. Rio de Janeiro (Brésil).— d’Orbigny. 2 exempl., 130-135 mm., alcool, assez bon état. d) 3747.— Paratopotype. Martinique (Antilles). — Plée. 110 mm., alcool, racorni. 286. — Sardinella longiceps Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 273. 3743. -— Paratypes. Pondichéry (Inde).— Bélanger (1829). 6 exempl., 135-150 mm., alcool, mauvais état. 287. — Sardinella neohowii Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 274. = Sardinella longiceps Cuv. Val. (1847). 3744. — Paratypes. Cannanore ou Mahé, côte de Malabar (Inde). — Dussu- mier (1830). 2 exempl., 145-150 mm., alcool, bon état. 288. — Meletta mediterranea Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 369. = Sardinella aurita Cuv. Val. (1847). 3745. — Pai'atxqies. Toidon (Var). — Banon (1827). 2 exempl., 75-80 mm., alcool, mauvais état. 289. — Alausa scombrina Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 442. = Sardinella longiceps Cuv. Val. (1847). 286 — 3748. — Paratypes. Canixanore, côte de Malabar (Inde).— Dussumier. 7 exempl., 130-185 mm., alcool, bon état. 290. — Sardinella lemuru Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind., IV, p. 500. Clupea (Harengula) lemuru Bleeker, 1872, Atla'S,\l, p. 108, pl. 2G7, f. 1. = Sardinella aurita Cuv. Val. (1847). 3226. — Cütype. Java, — Bleeker (1857). 130 mm., alcool, bon état. Genre CLUPEONIA ^ Cuv. Val. (1847). 291. — Sardinella granigera Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 267. — Type redécrit par Chabanaud, 1926. Bull. Soc. Zool. France, LI, p. 159. = Clupeonia maderen^is (Lowe) (1839). 3225. — Ilolotype. Egypte. — Lefèvre (1830). 135 rnm., sans la caudale endommagée, alcool, assez bon étal. 292. — Clupeonia jussieul (Lacépède) Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss. ,XX, p. 346, pl. 599. A. 2208.— Holotype de Cuv. Val. Maurice.— Dussumier. 185 mm., alcool, assez bon état. 293. — Clupeonia fasciata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 349. — Type redécrit par Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool. France, LI, p, 158. 895. — Holotype. Saint-Denis de la Réunion. — Leschenault (1818). 150 mm., sans la caudale mutilée, alcool, assez bon état. 294. — Clupeonia commersoni Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 350. = Clupeonia melanura (Cuvier) (1829). 1. Au sens restreint attribué à ce genre par Chabanaud : Sardinclles à glossohyal caréné et à entoptérygoïdes inerines. 287 — 2206 et 2958.— Paratypes. Rade de Bombay (Inde). — Polyodore Roux. 3 exempl., 125-130 rnm., alcool, mauvais état, surtout la tête. 295. — Spratella fimbriata Cuv. Val., 1847, Hisl. nai. Poiss., XX, p. 359, pl. 600. — Un des types redécrit par Chabanaud, 1926, Bull, Soc, Zool. France, LI, p. 160. = Clupeonia jussleui (Lac.) Cuv. Val. (1847). 3227. — Paratypes. Côte de Malabar (Inde) — Dussurnier (1837). 5 exeinpl., 135-158 mm., alcool, bon état. 296. — Kowala albella Cuv. Val., 1847, Hist. n/it. Poiss., XX, p. 362. = Clupeonia hrachysonia Blecker (1852). a) 3231. — Paratype et génotype. Pondichéry (Inde).— Lcschenault (1818). 95 mm., alcool, très bon état. b) 665. — Paratype et génotype. Pondichéry (Inde). — Reynaud (1825). 90 mm., alcool, bon éta t. 297. — Alausa eba Cuv, Val., 1847, Hist, nat. Poiss., XX, p. 417.— Emendit Chabanaud, 1926, Bull, Soc, Zool. France, LI, p. 159. = Clupeonia eba (Cuv. Val.) (1847). 3. — Paratypes. Corée (Sénégal). — Rang (1830). 2 exempL, 230-280 mm., alcool, bon état. 298. — Clupea gibbosa Bleeker, 1849, Journ. Ind. Arch., III, p. 72. Spratella tembang Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., II, p. 214. Clupea (Harengula) gibbosa Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 106, pl. 266, f. 6. Cotype redécrit par Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool. France, LI, p. 160. = Clupeonia gibbosa (Bleeker) (1849). 2040. — Cotype. Indes néerlandaises. — Bleeker (1864). 135 mm., alcool, bon état. 299. — Harengula melanurus Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind., V, p. 245.— Emendit Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool. France, LI, p. 159. = Clupeonia melanura (Cuvier) (1829). — 288 a) A. 7660. — Gotype. Batavia (Java).— Bleeker (1856). 128 mm., alcool, bon état. b) 3737. — Cotype. Amboine (Moluques). — Bleeker (1856, 1857). 4 cxempl., 95-135 mm., alcool, bon état. c) 3738. — Cotypes. Nine (Tonga). — Bleeker (1857). 2 exempl., 95-105 mm., alcool, bon état. Genre AMBLYGASTER Bleeker (1849). 300. — Sardinella leiogaster Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 270. = Amblygaster leiogaster (Cuv. Val.) (1847). 3742. — Holotype. Océan Indien. — Hombron et Jacquinot [Astrolabe et Zélée) (1840). 230 mm., alcool, bon état.’ Genre OPISTHONEMA Gill (1861). 301. — Meletta thrlssa Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 380. = Opisthonema oglinum (Lesueur) (1817). a) 3690. — Para types. New-York (Etats-Unis). — Milbert. 2 exempl., 190-210 mm., alcool, bon état. b) 3691. — Paratype. Brésil. — Delalande. 125 mm., alcool, assez bon état. c) 3688. — Paratype. Martinique (Antilles). — Achard. 220 mm., alcool, bon état. d) 3692. — Paratypes. Martinique (Antilles). — Plée (1822). 3 exempl., 160-180 mm., alcool, bon état. e) A. 3817. — Paratype. Guadeloupe (Antilles). — l’Herminier. 150 mm., alcool, bon état. — 289 - /) 3689. — Paratypes. Saint-Domingue (Antilles). ■— Ricord. 6 exenipl., 135-200 mm., alcool, assez bon état. 302. — Alausa striata Cuv, Val., 1847, Hisl. nat. Poiss., XX, p. 429. = Opisthonenia oglinum (Lesueur) (1817). 3735. — Paratypes. Bahia (Brésil). — Musée de Genève. 2 exempl., 190-220 mm., alcool, bon état. Genre HARENGULA Cuv. Val. (1847). 303. — Sardinella lineolata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 272. = Harengula punctata (Rüppell) (1840). a) 666. — Paratypes. Rade de Trinquemalé (Ceylan). — Régnault {Chevrette) (1829). 2 exempl,, 95-105 mm,, alcool, bon état, h) 3106. — Parai opotypc. Bouroii ou Boeroe (Moluques). — Lesson et Garnot {Coquille) (1825). 125 mm., alcool, bon état. 304. — Harengula latulus Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 280, pl. 595. = Harengula macrophthalma (Ranzani) (1842). a) 931. — Paratype. Caen (Calvados). — Lamouroux (1824). 80 mm., alcool, bon état. h) 3236. — Paratypes. Dieppe (Seine-Inférieure). — Valenciennes (1827). 5 exempl., 80-95 mm., alcool, bon état. 305. — Harengula clupeola Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 289. = Harengula macrophthalma (Ranzani) (1842). a) 3379. — Paratypes. Martinique (Antilles).— Plée (1820). 2 exempl., 135-145 mm., alcool, bon état. — 290 — b) 3237. — Paratj^es. Martinique (Antilles). — Bélanger (1829). 9 exeinpl., 105-125 mm., alcool, bon état. c) 928. — Paratopotypes. Guadeloupe (Antilles). — l’Herminier. 3 exernpl., 80-90 mm., alcool, bon état. 306. — Harengula humeralis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Potss., XX, p. 293. = Harengula maerophthalma (Ranzani) (1842). a) 3381. — Paratypes. Bahia (Brésil). — Labadie. 4 exemj)!., 125-135 mm., alcool, assez bon état. b) 911. —' Paratypes. Brésil. — Dclalande. 4 exernpl., 105-110 mm., alcool, assez bon état. c) 3239.— Paratopotypes. Saint-Domingue (Antilles).— Ricord. 3 exernpl., 105-120 mm., alcool, bon état. 307. — Meletta obtusirostris Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 375. = Harengula punctata (Rüppell) (1840). 990. — Paratypes. Seychelles. — Dussurnier (1830). 11 exempl., 110-150 mm., alcool, assez bon état. 308. — Alausa melanura Cuv. Val., 1847, Hist, nat. Poiss., XX, p. 441 = Harengula vittata (Cuv. Val.) (1847). a) A. 2207. — Pai’atypcs. Nouvelle-Guinée. — Quoy et Gaimard. 6 exernpl., 100-120 mm., alcool, bon état. b) 3736.— Paratopotypes. Amboinc (Moluques). — Quoy et Gaimard. 2 exernpl., 120-130 mm., alcool, assez bon état. c) 3233. — Paratopotypes. Vanikoro (Santa-Cruz). — Quoy et Gaimard. 3 exenqd, 115-120 mm., alcool, assez bon état. 309. — Harengula moluccensis Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind., IV, p. 609, et 1872, Atlas, VI, p. 107, pl. 263, f. 2. 291 — a) 3739. — Gotype. Amboine (Moliiques). — Bleeker (1856). 110 mm., alcool, assez bon état. h) 3740. — Cotype. Batavia (.lava).— Bleeker (1856). 130 rnm,, alcool, bon état. c) 3741. — Cotypes. Bourou ou Boeroe (Moluques). — Bleeker (1856). 2 exempl., 110 mm., alcool, assez bon état. 310. — Harengula spilura Guichenot, 1865, in Maillard, lie de la Réunion, Poiss,, p. 16. — Redécrit par Sauvage, 1891, in Gran- dldier, Ilist, Madagascar, Poiss., p. 493, pl. 48, f. 3. = Harenguki, punctaia (Büppell) (1840). 1324. — Paiatypcs. Réunion. — Maillard (1855). 2 exempl., 95-105 mm., alcool, mauvais état. 311. — Meletta schlegelii Castelnau, 1873, Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, II, p. 93. = Harengula schlegeli (Castelnau) (1873). 3716.— Cotvpe. Port Darwin (Australie du Nord).— Castelnau (1877). 70 mm., alcool, très bon état. Genre LILE Jord. Eveim. (1896). 312. — Clupea stolifera Jord. Evcrm., 1881, Proc. U. S. Nat. Mus., IV, p. 339. Sardinella (Lile) stolifera Jord. Everm.. 1896, Bull. U. S, Nat. Mus., XLVII, p. 431, et 1900, pl. 73, f,'l94. = Lile stolifera (Jord. Everm.) (1881). 87-380. — Cotypcs. Mazatlan (Mexique). — Jordan (1887). 4 exempl., 35-40 mm., alcool, bon état. Genre ILISHA (Gray) Richardson (1845) A 313. — Pellona leschenaulti Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 311. = llisha leschenaulti (Cuv. Val.) (1847). 1. = Pellona Cuv. Val. (1847). — 292 — 3435. — Holotype, Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818). 440 mm., alcool, assez bon état. 314. — Pellona dussumieri Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 316, pl. 596. = Ilisha megaloptera (Swainson) (1839). a) 3707. — Paratype. Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1827). 205 mm., alcool, assez bon état. h) 3708. — Paratype. Côte de Coromandel (Inde). — Dnssumier (1830). 315 mm., alcool, assez bon état. c) 3709. — Paratype. Bombay (Inde). — Dussumier (1830). 260 mm., alcool, assez bon état. 315. — Pellona vlmbella Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 317. = Ilisha elongata (Bennett) (1830). 5148. — Holotype. Macao, Kuanton, (Chine), — Eydoux [Bonite) (1839). 290 mm., alcool, assez bon état. 316. — Pellona novacula Cuv. Val., 1847, Hist., nat. Poiss., XX, p. 319. = Ilisha novacula (Cuv. Val.) (1847). 3704. — Holotype. Rangoon (Birmanie). — Régnault [Chevrette) (1829). 155 mm,, alcool, assez bon état. 317. -— Pellona micropus Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 320. = Ilisha megaloptera (Swainson) (1839), a) 3711. — Holotype. Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier (1830). 90 mm., alcool, assez bon état. h) 3712. — Paratype. Pondichéry (Inde). — Bélanger (1829). 80 mm., alcool, bon état. 293 318. ■— Pellona filigera, Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 322. = Ilislm megaloptera (Swainson) (1839). 3710.— Paraty]ies. Bombay (Inde). — Dussumier (1830). 2 exempl., 85-95 mm., alcool, mauvais état. 319. — Pellona gabooica A. Dumcrll, 1858, Arch. Mus. Nat. Hist. nat., X, p. 259, pl. 23, f. 3. = llisha africana (Bloch) (1793). 3203. — ITololype figure. Gabon.— Aubry-Lecomte (1854). 70 mm., sans la caudale mutilée, alcool, assez bon état. 320. — Pristigaster (Prlstigaster) sinensis Sauvage, 1881, Bull. Soc. Philom., (7) V, p. 107. — llisha elongata (Bennett) (1830), A. 2948.— Holotype. Swatovv, Kuanton (Chine). — A. Fauvel (1881). 145 mm., alcool, bon état. 321. ■— llisha melanota Derscheid, 1924. Rea. ZooL Afr., XII, p. 278. = llisha africana {Bloch) (1793). 23-69 et 70. — Paratypes XI et XII de Derscheid. Emhouchure du Congo, en face de Banana (Congo belge). — Derscheid. 2 exempl., 157-158 mm., alcool, très bon état. Genre NEOSTEUS Norman (1923). 322. — Pellona castelnoeana Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 306. = Neosteus flavipinnis (Valenciennes) (1839). 3705 et 3706. — Paratypes. Embouchure de l’Amazone (Brésil).— Castelnau (1847). 2 exempl., 315-450 mm., alcool, bon état. Genre PRISTIGASTER Cuvier (1817). 323. — Pristigaster cayanus Cuv. Val., 1847, Hist. mit. Poiss., XX, p. 334, pl. 597, — Figuré aussi par Cuvier, 1817, Règne animal, IV, pl. 10, f. 3. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. 20 294 — 3699. — Ilolotype, figuré. Cayenne (Guyane française). — Leblond. 115 min., alcool, bon état. 324. -— Pristigaster phaeton Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 338. — Holotype figuré par Castelnau, 1855, Anim. Am. Sud, Poiss., pl. 28, f, 3. = Pristigaster cayanus Cuv. Val. (1847). 3700. — Holotype. Fl. Amazone (Brésil). — Castelnau. 120 mm., alcool, assez bon état. Genre OPISTHOPTERUS Gill (1861). 325. — Pristigaster tartoor Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 328. = Opisthopterus indiens (Swainson) (1839). a) 1688. — Paratype. Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818). 165 mm., alcool, assez bon état. b) 3698. — Paratypes. Pondichéry (Inde).— Dussumier (1830). 2 exeinpl, 180-205 rnm., alcool, bon état. Un des spéci¬ mens disséqué pour montrer la bifurcation de la vessie natatoire. c) 3701. — Paratypes. Côte de Malabar (Inde).— Dussumier. 8 exempl., 75-190 mm,, alcool, très bon état. d) 3702, — Paratypes. Mahé, côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1832). 2 exempl., 135-140 mm., alcool, bon état. Genre ODONTOGNATHUS Lacépède (1800). 326. — Odontognathui mucronatus Lacépède, 1800, Hist. nat. Poiss., II, P. 221, pl. 7, f. 2. Gnathoiobus mucronatus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 91, pl. 611. = Odontognatlius mucronatus Lacépède (1800). 3621. — Holotype figuré. Cayenne (Guyane française). — Leblond. 140 mm., alcool, très mauvais état. « Nous conservons encore dans le Cabinet du Roi l’exem¬ plaire qui a servi à M. de Lacépède. 11 est maintenant fort mal conservé, et il me paraît probable, autant qu’on peut en juger par le dessin de Desène (dessinateur de Lacépède), que le poisson était déjà un peu altéré lorsque M. de Lacépède l’a rcçti » (Valenciennes). FAMILLE DES ENGRAULIDÉS i Genre COILIA Gray (1831). 327. — Coilia reynaidi Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 81. = Coilia rarnearati (Hamilton) (1822). 3733. — Paratypes. Fl. Irawadi, à Rangoon, Birmanie (Inde). — Reynaud (182P). 3 exempL, 72-108 mm., alcool, assez bon élat. 328. — Coiiia dussumieri Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 81, pl. 610. a) 3749. — Paratypes. Bombay (Inde). — Dussumier (1830). 4 exempl., 125-175 mm., alcool, bon état. b) 3718. — Paratypes. GannanOre ou Mahé (Inde).— Dussumier. 3 exempl,, 155-175 mm., alcool, bon état. 329. — Coilia macrognathus Bleeker. sous-espèce aequidentatus Cha- banaud, 1924, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., XXX, p. 59. 23-20^ a 205. — Paraty'pes. Embouchure du fleuve de Saïgon (Cochinchine). — Krempf. 3 exempl., 180-250 mm., alcool, bon état. Genre DEMICOILIA Jordan et Seale (1925). 330. — Coilia quadragesimalis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 83. = Demicoilia quadragesimalis (Ctiv. Val.) (1848). 3734. — Ilolotype. Delta du Gange (Inde).— Dussumier (1830). 175 mm., alcool, bon état. 1. Pour la systcmalique de, cette famille, voir Jordan et Seale, 1926, Bull. Mus. Comp. ZooL, LXVII, p. 355-418. — 296 Genre SETIPINNA Swainson (1839). 331. — Engraulis brevifilis Cuv. Yal., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI. p. 54. = Setipinna telara (TIamilton) (1822). 3719 .— Ilolotype. Bengale (Inde). — Duvaucel (1826). 310 tnm,, alcool, assez bon étaf. 332. — Engraulis taty Cuv. Val., 1848, Jlisl. nat. Poiss., XXI, p. 60, = Setipinna tattj (Cuv. Val.) (1848). a) 3729.— Paratype. Pondichéry (Inde). — Dussuniier (1830). 140 mm., alcool, mauvais état. b) 3730.— Paratypes. Pondichéry (Inde). — Leschenaidt (1818). 2 exempl., 155-170 mm., alcool, mauvais état. 333. — Engraulis tenuifilis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 62. = Setipinna taty (Cuv. Val.) (1848). 3731. — Paratypes. Fl. Irawadi. à Rangoon, Birmanie (Inde). — Reynaud (1829). 2 exempl., 125-130 mm., alcool, assez bon état. 334. — Engraulis melanochir Bleeker, 1849, Verh. Bat. Gen., XXII, p. 13. Setipinna meianochir Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 136, pl. 267, f. 3. = Setipinna melanochir Bleeker (1849). 3756. — Colype. Sumatra. — Bleeker (1857). 175 mm., alcool, bon état. Genre LYCOTHRISSA Günther (1868). . 335. — Engraulis crocodiius Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., I, p. 15. Lycothrissa crocodiius Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 125, p. 268, f. 1. = Lycothrissa crocodiius Bleeker (1851). — 297 — 3726. — Cotype. Sumatra. — Bleekcr (1857). 220 mm., alcool, bon état. Genre SCUTENGRAULIS Jordan et Seale (1925). 336. — Engraulis kammalensis Bleeker, 1849, Verh. Bat. Gen., XXII, p. 13, et 1872, Atlas, VI, p. 131. Engraulis rhinorhynchos Bleeker, 1852, Nat. Tijd. Ned. Ind., III, p. 434. = Scutengraulis kammalensis (Bleeker) (1849). 1232. — Gotype. Bangka (Célèbes). — Bleeker (1856). 87 mm., alcool, bon état. Genre THRISSINA Jordan et Seale (1925). 337. — Engraulis encrasicholoides Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., II, p. 214, et 1872, Atlas, VI, p. 130, pl. 262, î. 4, = Thrissina hoelamct, (Forskâl) (1775). 3721. — Cotypes. Amboine (Moluques). — Bleeker (1856). 2 exempk, 125-130 mm., alcool, assez bon état. Genre STOLEPHORUS Lacépède (1803). 338. — Engraulis russeilii Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., II, p. 472. Stolephorus russelli Bleeker, 1863, Ned. Tijd. Dierk., I, p. 236. = Stolephorus indiens (van Hasselt) (1823). a) 3727. — Cotype. Amboine (Moluques). — Bleeker (1856). 120 mm., alcool, bon état. b) 3728.— Cotype. Batavia (Java). — Bleeker (1857). 160 mm., alcool, bon état. Genre LYCENGRAULIS Güntber (1868). 339. — Engraulis dentex Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 28. = Lycengraulis grossidens (Agassîz) (1828). а) 1102.— Paratypes. Rio de Janeiro (Brésil). — Delalande (1819). 2 exenipl., 170-195 mm., alcool, assez bon état. б) 3720.— Paralype. Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1833). 205 mm., alcool, bon état. Genre CETENGRAULIS Günther (18G8). 340. — Engraulis edentulus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 51. — Signalé d’abord et dénommé, mais non décrit, par Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 323. = Cetengraulis edentulus (Cuvier) (1829). a) 899. — Paratype. Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1837). 150 mm., alcool, bon état. b) 3724. — Paratype. Cuba (Antilles). -— Desmarets (1826). 145 rnm., alcool, bon état. c) A. 8175. — Paratype. Guadeloupe (Antilles). — Ricord. 105 mm., sec, en bocal, mauvais état. d) 3725. — Paratype. Montevideo (Uruguay). — D’Orbigny (1827). 110 mm., alcool, mauvais état. Genre ENGRAULIS Cuvier (1817). 341. — Engraulis antarcticus Castelnau, 1872, Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, 1, p. 186. = Engrakilis antipodum Günther (1868). 3732. — Paratypes. Melbourne, Victoria (Australie). — Castelnau (1875). 8 exempl., 90-125 rnm., alcool, bon état. Genre ANCHIOVELLA Fowler (1911). 342. — Engraulis spinifer Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 39. = Anchooiella spinifer (Cuv. Val.) (1848). 3754.— Paratypes. — 299 — Cayenne (Guyane française). — Poiteau. 6 exempl., 105-165 min., alcool, assez bon état. 343. — Engraulis mitchilli Cuv. Val., 1848, Ilist. nat. Poiss., XXI, p. 50. = Anchoviella mitchilli (Cuv. Val.) (1848), a) 3722. — Paratypes. New-York (Etats-Unis). — Milbert (1822). 6 exempl., 75-90 mm., alcool, bon état. h) A. 7930. — Paratypes. New-York (Etats-Unis).— Leconte (1827). 2 exempl., 70-75 mm., alcool, bon état. c) 3723. — l’ara lypes. Lac Pontchartrain, Louisiane (Etats-Unis). — Lesueur (1830). 2 exempl., 45 mm., alcool, bon état. FAMILLE DES DUSSUMIÉRIDÉS Genre DUSSUMIERIA Cuv. Val. (1847). 344. ■— Dussumieria acuta Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 407, pl. 606. Les spécimens se rapportent, les uns à Dussumieria acuta Cuv. Val., les autres à Dussumieria hasselti )i\eekev (1851). n) 3217. — Paratypes. Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1827). 9 exempl., 8.5-155 mm., alcool, bon état, b) 3694. — Paratypes. Cote de Malabar (Inde). — Dussumier (1830). 4 exempl., 145-165 mm., alcool, bon état. c) 3697.— Paratypes. Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier (1830). 5 exempl., 115-140 mm., alcool, assez bon état. Genre SPRATELLOIDES Bleeker (1851). 345. — Clupea argyrotaeniata Bleeker, 1849, Jauni. Ind. Arch., III, p. 72. Spratelloides argyrotaenia Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., II, p. 214. = Spratelloides gracilis (Schlegel) (1846). — 300 — 3703. — Cotype. Banda (Moluques). — Bleeker (1856). 80 mm., alcool, bon clat, 346. — Clupea macassariensis Bleeker, 1849, Journ. Ind. Arch., III, p. 72. Clupeoides macassariensis Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind,, II, p. 214. = Spratelloides delicatulus (Bennett) (1831). 3715. — Cotypes. Ternate (Moluques). — Bleeker (1856). 2 exempl., 53-73 mm., alcool, bon état. Nouveau genre SAUVAGELLA. 347. — Spratelloides madagascariensis Sauvage, 1883, Bull. Soc. Philom., (7) Vil, p. 160, et 1891, in Grancliclier, Hist. Madagascar, Poiss., p. 496, pl. 48, f. 2. = Sauoagella madagascariensis (Sauvage) (1883). L’insertion ialus (Mormyrus) . . .. 265 Acipenser anthracinus . 251 Acipenser cnyp.nnemis . 248 Acipeimer dabryunus .249 Acipemer dun'ssae . 250 Acipenser fKzingerii . 250 Acipenser hnllowellii ........ 249 Acipenser hclcnae . 253 Acipenser Itonneymani . 252 Acipenser l.nnkreni . 253 Acipenser kirllandii . 252 Acipenser hievissimus . 253 Acipenser Inninrii . 251 Acipenser leconlei . 249 Acipenser lesueurii . 252 Acipenser bwetzkyi . 253 Acipenser ntacrorhiniis . 251 Acipenser inilberti . 251 Acipenser iiiUchillii . 250 Acipenser nehelae . 250 Acipenser pi a tyrhinus . 2 51 Acipepstr podnpos . 250 Acipenser riehnrdsonii . 250 Acipenser rasnrium . 251 Acipenser rnslellum . 252 Acipenser si mus . 252 Acipenser efilenciennii . 252 Acipenser yiirrellii . 249 aculeatus f Argyropelecus) ... 314 acuta f]hissnrnieria) . 299 adansoni (Heterotis) . 272 adnnsonii (Sudis) . 272 aeqnipinnis (Pararnyomyrus). 267 affinis (Mormyrus )......... 267 affinis f Pilroeephalus) . 267 Alausa argyrochloris . 281 Alausa dorsalis . 281 Alausa eha . 287 Alausa kanagurla . 281 A kl usa niaeulala . 280 Alausa macrurus . 282 Alausa rnclanosticta. .. 283 A lausa melanura . 290 Alausa micrulepis . 282 Alausa palasah . 281 Alausa scutnbrina . 285 A kl usa striata . 289 Alausa aalgaris . 279 alba (Rogenia) . 283 alheUn (Kowala) .. 287 ALbula bananus . 261 jMbula erylhrocheilos . 261 Albnlo goreensis . 261 Albula inacrocephala . 260 Albula neoguinaica . 261 Albula purrae . 261 Albula seinmuda . 261 Alepocejdtnlus macropterus. . . 273 Alüsa kanagurla . 281 Alasn. macrurus . 282 Amia einerea . 254 Amin mnrmorata . 253 Amiaornata . 254 Amia piquotii . 255 Amia nticnlala . 254 Amia subcoerulca . 254 A in in Iroinpsonii . 254 anchovia (Sardinella) . 285 AnomalapUrus jiinguis . 276 Antaeeus hallowcUii . 249 Antaeeus leconlei . 249 Anlaceus yurreUii . 249 ankircticus (Engraulis) . 298 anthracinus (Acipenser) .... 251 316 — anthracinus (Huso) . 251 antiqua (Potarnalosa) . 284 arahicus (Chanos) . 276 argenteum (Microstoniu ).... 308 Argenlina ciivieri . 307 Argentinn leioglossa . 307 Argentina i/arvellii .. 307 argyrochloris (Alausa) . 281 Argyropelecus aculealus . 314 Argyropelcciis d'luvillei . 314 Argyropehcus olfcrsii . 313 argyrotacnhi (Spratelloidfi^).. 299 argyrolaeniata (Clupea). . . .. 299 ArlMnstomias xenostoma . 310 Asironeslhen jUifer . 311 ater (Stntnnlorhinus) . 267 atktnlicus (Megalops) . 260 Atractostem lucius . 259 attriluft ( llutliytroctes) . 275 aurila (Surdinella) . 284 ausonii (Saltno) . 303 ayresii (Lepidosleus) . 256 B bailloni (Siüar) . 305 balayi (Peirocephalus) . 264 bananus (Albida) . 261 baudoni ( Gnaihonemus) . 266 bar bat us (Stomias) . 309 bartonli fCytiadrosteus) . 258 batliyphiUiin (Neoslotna ).... 312 Bathytrocles attritus . 275 Bathytroctes homopterus . 274 Bathytrocles uielanocephalus.. 274 belhci (Ptcrothrissus) . 262 bernhardi (Mormyrus) . 270 bichir (Polypterus) . 246 blamhardi (Neoeeratodus) . . . 246 boa (Esox) .. 309 boa (Stomias) . 309 bontianus (I^otopterus) . 273 boulengeri (Mormyrops) . 262 booei (Mormyrus) . 264 bozasi (Moroiyrus) . 269 breoicaudatus (Gnathone.mus) 265 breaifilis (Engraulis) . 296 bruyerei ( Gnathonemus) . 265 G caballus (Mormyrops) . 263 calabaricus (Calamoichthys) . 247 Calamoochthys calabaricus .. .. 247 caschioe (Mormyrus) . 268 caslelnmuUi (Cylindrostcus) , , 258 castdnoeann (PeUotia) . 293 cayanus (Pristigasler) . 293 cayenncusi.s (Acipetistr)...., 248 cepediana (Megalops) . 277 Chanos arabicas . 276 Chonos cyprinella.. . 276 Chanos ht bina . 277 Chanos vtmdo.. . 276 Chanos oricntalis . 276 Chalocssus osbeckii . 277 Chauliodus danae, . 311 Chauliodus fieldii . 311 chorisiodaciylus (Malacosteus) 310 cincvea (Anda) . 254 clintonii (Lcpidostrus) . 257 Clupea urgyrolaenialu . 299 Cluprn cultrù’enlris . 282 Clupea fallax . . 278 Clupea gibhosa . 287 Clupea lemuru . 286 Clupea macassariensis . 300 Clupea .sprattellides . 284 Clupea stolifcra . 291 Clupea oitUUn . 284 Clupeoldes macassariensis.... 300 clupccla (Jlarengula) . 289 Clupeonia conimersoni .. 294 Clupeonia jasciala . 286 Clupeonia jussieui. . 286 Coilia dussurnieri . 295 Coüia quadragesimalis . 295 Coilia macro g lUit Jais . 295 Coilia reynaldi ... 295 cornmersoni (Clupeonia) . 286 conorhynchus (Coregonus).,,. 306 copei (fjepiàosteus) . 256 Coregonus rurwrhynchus . 306 Coregonus nüssoni . 307 Coregonus palea . 306 Coregonus pallasii . 306 Coregonus sikus . 307 317 costai (Esunculus) . 262 crocodilus (Engraulis) . 296 crocodilus (Lycolhritisa) . 296 cubangoemis (Marcuscnius). 268 cultriventYls (Clupea) . 282 cun'lfrons (Mormyrus) . 269 cm'ieri (Argeidina) .. 307 cwieri (Salatix) .. 308 cui.'ieri (V'astres) . 271 Cylindrostcus barlonii . 258 Cylindrosteus castelnaudii. . . . 258 Cylindrustem ra finesquii . 258 Cylindrostms zadockii . 258 cyprLmlla (Chanos) . 276 cyprinoides elongata ( Gna- thonemus) . 266 cyprinoides (Mormyrus) . 263 D dahryanus (Acipenser )...... 249 danae ( Chauliodus) . 311 dentex (Engraulis) . 297 dequesne (Mormyrus) . 263 dorsolis (Alnu-sa) . 281 dorsalis (Mormyrus) . 270 ducissae (Acipenser) . 250 ducissae (Huso) . 250 d’urvillei (Argyropelecus).. .. 314 dussuTiHeri (Coilia) . 295 dussumieri (Pellona).. . 292 Dussumieria acuta . 299 Engraulis encrasicholoides. .. 297 Engraulis kammalensis . 297 Engraulis melanochir . 296 Engraulis mitchilli . 299 Engraulis rhinorhynchos . 297 Engraulis russellii . 297 Engraulis spinifcr . 298 Engraulis taly . 296 Engraulis lenuifilis . 296 erylhrocheilos (Alhula) . 261 Esox boa . 309 Esunculus costai . 262 Eustomias obscurus . 310 F jallax (Clupea) . 278 Eario lemanus . 302 jasciata (Clupeonia) . 286 felLri (Mormyrus) . 270 fleldii (Chauliodus) . 311 fteldii (Slomias) . 311 plifei' (Astronesthes) . 311 jiligera (Pellona) . 293 fimhrinta (Spratella) . 287 (Uzingerii (Acipenser) . 250 Jitzingerli (Il iàso) . 250 Iriteli ( Gruithonemus) . 265 furcidens ( Gtmlhonemus) .... 266 [urcldens (Mormyrops) . . . . 262 fuscus ( Gnathonemus) . 265 E eba (Alausa) . 287 echidnorhynchus ( Gnathone¬ mus) .. 266 edentulus (Engraulis) . 298 ehrenbergii (Mormyrus) . 263 ellenbergeri (Mormyrus) . 269 Elops lacerta ... 259 encrasicholoides (Engraulis). 297 Engraulis antArcticus . 298 Engraulis hrevifdis . 296 Engraulis crocodilus . 296 Engt'aulis denlex . 297 Engraulis edentulus . 298 G gabonica (Pellona) . 293 gaillardl (Afarcusenius) . 268 gaimardi (Salar) . 304 Gasteropelecus inicrostoma.. . . 308 geojlroyi (Mormyrus) . 269 gibbosa (Clupea) .. 287 gibbosa (Jlarengulu) . 287 gigas (Sudis) . 271 Gnatholohus mucronatus . 294 Gnathonemus baudoni . 266 Gnathonemus brevicaiulatus. . 265 Gnathonemus bruyerei . 265 Gnallwuemus cyprinoides elon¬ gata . 266 — 318 Gnathonemus echidnorhyn- chus . 266 Gnalhonernus friteli . 265 Gnalhonetnm furcidens. ..... 266 Gnalhunetnus fuscus . 265 Gnalhonernus gracüis . 266 Gnathoriemus farnbouri . 265 Grmllionetnus ntemensis . 266 Gnathonemus phantaslicus. . . 266 Goniv'hynrhiis gronooii . 273 Gonoatomn mtciodoa . 312 goreetisis (AJhula) . 261 gractlis (Gnathonemus) . 266 gracih's fSalmo)... . 302 granigera (Snrdinelln) . 286 gronooii ( Gonorhynchus) .... 273 gymnogaster (Thymalus) .... 305 II halloivellii (Acipenser) . 249 hallowellii (Antaceus) . 249 hamatus (Salnio) .. 301 Harengula clupeola . 289 Ilarengula gitihosa . 287 Harengula humeralis ... 290 HarcnguUi latulus . 289 Harengula lernuru .. 286 Harengula inelanurus . 287 Harengula moluccensis . 290 Harengula spiliira . 291 harluni (LepUhsteus) . 256 hassekjuistii (MorrnyrusJ.. . . 268 helenae (Aciftenser) . 253 helenae ( SierUtus) . 253 Helerotis adansoni . 272 Hiodontergisiis, . 270 homoplerus (Bathylroetes)., . . 21 h honneymani (Acipenser).... 252 honneyman i (Huso), . 252 horalii (Lepidostem) . 257 humeralis (Harengula) . 290 H uso anthracinus . 251 H uso duc issue . 250 Huso ftzingerii . 250 Huso honneymani . 252 Huso hirtlandii . 252 Huso lamariï. . 251 Huso lesucurii . 252 Huso macrorhinus . 251 Huso rnilberti . 251 Huso mitchillii . 250 Huso nehelne . 250 Huso platyrhinus . 251 Huso podapos . 250 Huso richnrdsonii . 250 Huso rosarium . 251 ffust rosicllurn . 252 Huso sirnus . 252 Huso mleneiennii . 252 Hyperlophiis spraitellides . 284 Hyperopisus tenuicauda . 270 I Idiaeanthus panamensis . 310 Ilisha mclanota . 293 indiens (.Megalops) . 259 isidori (Mormyrus) . 267 J joannisii (Mormyrus), . 263 jubelini (Mormyrus) . 269 jussieui (Clupeonia) . 286 K kammalensis (Engraulis) . . . kankreni (Acipenser) . kan kren i ( Sterlet us) . kanagurla (Alnusa) . kunugurta (Alosa) . kirüandii (Acipenser) . kirtloridii fIJuso) . Kawala ulbella . Koioula Iho) acuta . L labiatus (Mormyrus) . 264 lacertn (Elops) . 259 lacvissitnus (Acipenser) . 253 lomarli (Acipenser) . 251 lamnrii (Huso) . 251 297 253 253 281 281 252 252 287 282 — 319 — lamarii (Lepidosteus) . 257 lambouri ( Gnathonemm) .... 265 latuhis (llnrfngulaj . 289 leconlei (Acipenser) . 249 lecontei (Antaceus) . . . 249 leioiiaster (Sardinella) . 288 leioglossa (Argentina) . 307 lemunus (Fario) . 302 lemanus (Snlnio) . 302 lemtitii (Clupea) . 286 lemuru (Huretigula) . 286 lemuni (Sardinella) . 286 Lepidosteus ayresii . 256 Lepidosteus clintonii . 257 Lejiidosteas copei . 256 Lepidosteus harlani . 256 Lepidosteus horatii . 257 Lepidosteus lamarii . 257 Lepidosteus lesueurii . 256 Lepidosteus touisianensis. . .. 258 LepidifSteus milbeiti . 256 Lepidosteus piquotianus . 257 Lepidosteus sniithii . 256 Lepidosteus thompsonii . 258 Lepidosteus ireculii . 255 Lepidosteus troosiii .. 257 Lepisostcus spatula . 255 Leptodermu macrops . 275 leschenaulli (Pellona) . 291 lesueurii (Acipenser) . 252 les tieui i i ( Huso) . 252 lesueurii (Lepidosteus) . 256 Leucosoina reeiesii . 308 lile (MeleLla) . 282 Lile stchjera, . 291 lineolain (Sardinella) . 289 longiceps (Sardinella) . 285 lopis (JSoioplcrus) . 272 louisian-cnsis (Lepidosteus) , . 258 loeetzkyi (Acipenser) . 253 loeelzkii. ( Sterletus) .. 253 luhina (Chanos) . 277 luciiis (Atraclosleus) . 259 Lycothrissa a ocodilus. ...... 296 M macassariensis (Clupea) .... 300 macassariensis (Clupeoides) . . 300 macrocephala (Albula) . macrognathus (Coilia) . macrops (Leptoderma). . mncropterus (Alepocephalus ). rnacrorbiniis (Acipenseï) .... jiiacrorhinus (lluso) . mncrostigma (Salar) .. niacrurus (Alaiisa) . macrurus (Alosa) . maruluta (Alausa) . madagascariensis (Spratellvi- d.es) .. Malacosteus choristodactylus. . ma pu e ( Vasires ) . mnrchei (Mormyrus)., ...... marcliei (Pelrocephalus) . Murcuserdus cubangocnsis. . . M arcusenius ga illard i . rnarinorota (AruiaJ . M aiirolicus paroipinnis . mediterranca (Mcleita) . Megnlops atlaniicus . Megalops cepediana.. .. Megalops indiens . inclanoceplialus ( Bathytroc- les) . meUmochir (Engraulis )..... melanochir (Setipinna) . melanoslieta (Alousa) . Alelnnostmnias spihrhynchus. melnnoln (llisha), . inelanura (Alausa) . melanurus (llnrengula) . Meletta lile . Meletta mediterranca . Meletta nooae-hollandiae . Meleita obtusirnstris . Meletta schlegelii . Meletta suûerü . Meleita Ifirissa . Meletta oennsa . AlelcUa oidgaris . tnenio (Chanos) . microdon (Conostonia). . tnicrolepis (Alausa) . micro phthalrnus (Petrocepha- lus) . micTupus ( Pellona) . Microstoma nrgenteum . microstoina ( Gasteropelecus ). 283 276 312 282 264 292 308 308 — 320 — rnilberti (Acipenser) . 251 milberti (Huso) . 251 milherti (Lepidoisteus). . 256 mitihilli (Engrnulis) . 299 milrhîHii (Acipenser) . 250 mitchillii (Hiiso) . 250 moluccensis (Harengulu ).... 290 Mormyrops boulengeri . 262 Mormyrnps cn-bnllus . 263 Mormyrops fnrcidens . 262 Alormyrops sphekodes . 268 Morrnyrops vnillanti . 262 Mormyrus ahbreviatus . 265 Mormyrus oflinis . 267 Alormynts bernhardi . 270 Mormyrus booei . 264 Monnyrns hozasi. . 269 Mormyrus caschioe . 268 Mormyrus curoifrons . 269 Mormyrus cyprinoidës .. . 263 Mormyrus dequesne . 263 Mormyrus dorsalis . 270 Mormyrus ebrenhergii . 263 Alormyrtis ellenbergeri . 269 Mormyrus felixi . 270 Mormyrus geoffrayi . 269 Mormyrus hasselquistii . 268 Alormyrus isidori . 267 Mormyrus joannisii ......... 263 Mormyrus juhelini . 269 Mormyrus Uibiotus . 264 Mormyrus mnrcbei . 267 Mormyrus osyrliynchus . 268 Mormyrus runie . 269 Mormyrus sinius . 264 Alormyras Ihomasi . 270 mucronatus (Gnatholobus). .. 294 mucronatus (Odontognathus). 294 N nehelae (Acipenser) . 250 nehelae (Huso) . 250 Neoceratodus blanchardi . 246 neoguinnica (Albuin) . 261 neolioivii (Sardirudla) . 285 Neoslorna bathyphilurn . 312 Neostornn quadriocuUtlum .... 312 nilssoni (Coregonus) . 307 Noiopterus hontianus . 272 Notopterus lopis . 272 Notopterus pallasii . 272 nooacula (Peïlona) . 292 nooae-hoUandiae (Aleletta) .. 283 ntemensis ( Gnathonemus).. . . 266 O obscurus (Eustomias) . 310 obtusiroslris (Meletta) . 290 Odontognathus mucronatus. . . 294 olfersii (Argyropelecus) . 313 olfersii (Stcrnoptyj:) . 313 onlariensis (Thymahis) . 306 Opisthoproctus soleutus . 309 orient-alis (Chanos) . 276 ornata(Amiu) . 254 osheckü (Chatoessus) . 277 Osteoglossum oandellii . 271 ovibarba (Photonectes) . 310 oxyrhynchus (Alormyrus) .... 268 P palasah (Alausa) . 281 palea (Coregonus) . . 306 pallaryi ( Snlmo) . 305 pallasii (Coregonus) . 306 pallasii (A’otopterus) . 272 pallasii (Thymalus) . 305 pnnnm-ensis (Idiacunlhus) . ■. 310 Parumyomyrus aequipinnis. . 267 parrae (Albula) . 261 paroipinnis (Alaurolicus)... 313 Pellona raslelnoeana . 293 Pellona dussumieri . 292 Pellona filigera . 293 Pellona gabonica . 293 Pellona Icschenaulti . 291 Pellona micropus . 292 Pellona nooacula . 292 Pellona oim bella.. . 292 Petrucephnlus affinis . 267 Petrorephalus balayi . 264 Petrocephalus marchei . 267 Petrocepholus microphthalmus. 264 Petrocephalus simus ... .. 264 — 321 — phaeton (Pristigaster).. . . . 294 phantasticm (Gnathonemus) . 266 Pholenecles ovibarba . 310 Phractolacmus ftpinosu^ . 301 pinguU (Anomuloplerus ).... 276 piquolianus (Lepidosteus) . .. 257 piquolii (Amml . 255 platyrhitius (Acipenser) . 251 platyrtiinus (Unso) . 251 podapos (Acipenser) . 250 podapos (lJuso) . 250 Polyodon Icuille . 248 Polyplerm bichir . 246 Polyptcrus retropinnis, . 247 Polypterus schoutedeni . 247 Polypierus senegalus . 247 Pctanuilosn nntiqua . 284 Pristigaster cayanus.. . 293 Pristigaster phaeton . 294 Pristigaster sinensis . 293 Pristigaster tailoor . 294 Pterothrissus belloci . 262 Q quadragesimalis (Coilia ).... 295 quadrioculatum (Neostoma).. 312 R rafinesquii (Cylindrosteus)... 258 reevesii (Leucosoma) . 308 reticulata (Amia) . 254 retropinnis ( Polypteriis) . 247 reynaldi (Coilia) . 295 rhinorhynchos (Engraulis) 297 richardsonii (Acipenser) . 250 richardsonii (JIiiso) . 250 Rogenia alba . 283 rosariuin (Acipenser) . 251 rosarium (Huso) . 251 rostellurn (Acipenser) . 252 rostelluin (Iluso) . 252 rume (Mormyrus) . 269 russellii (Engraulis) . 297 russelli (Stolephorus) . 297 S Salanx cuvieri . 308 Salar bailloni . 305 Salar gaimardi .. 304 Salar macrostigrna . 305 Salar spectahilis . 304 Salrno ausoini . 303 Salrno gracilis . 302 Saltno hamatus . 301 Salrno lemanus . 302 Salnw paltaryi .. . 305 Salrno salrno . 301 salino (Salrno) . 301 Sardinêlla nnrhovia . 285 Sardinellu aurita . 284 Sardinêlla granigera . 286 Sardinêlla leiogaster . 288 Sardinêlla lemuru . 286 Sardinêlla lineolata . 289 Sardinêlla longiceps . 285 Sardinêlla nmhowii . 285 Sardinêlla stolifera . 291 schlegelii (Meleita)., . 291 schoutedeni (Polypterus) . 247 scombrirui (Alausa) . 285 seniinuda (Albula) .. 261 seneg'ilus (Polypterus )...... 247 Setipinna tnelanorhir . 296 sikus (Coregonus) . 307 sinms (Acipenser) . 252 sinim (H uso) . 252 simus (jMormyrus) . 264 sinnts (Pclrocephalus) ...... 264 sinensis (Pristigaster) . 293 smithii (Lepidosteus )....... 256 socmlis (Xenodermichthys) . . 275 soleatus (Opisthoproctus ).... 309 spaiula (Lepisosteus) . 255 Spatule . 248 spectabilis (Salar) .. 304 sphekodes (Mormyrops )..... 268 spilorhynchus (Melanosioinias) 310 spilura (Harengula) . 291 spinifer (Engraulis )........ 298 spinosus (Phiactolaernus) . . . 301 Spratdla fiiubriata . 287 Sprntelln teiubang . 287 — 322 — spraitellides (Clupea) . 284 sprattellides (Hyperlophus) . . 284 SpratcUoideft argyrotaenia. . .. 299 Spralelloides madagacascaricn- sis . 300 Sterletiiü lielenae . 253 Sterletua kankreni. .. 253 Sterk'tus Invetzkii . 253 Sternupiyx olfersii . 313 Stolephoras russelli.. . . 297 stoUfera (( 'lu pea), . 291 stolijera (Lile.) . 291 stüll.fera (Sardinella) ....... 291 Stomatorhi/ius ater . 267 Stomias harbatus . 309 Stopiias boa . 309 Stondas fiehlii . 311 striata (Alausa) . 289 subccerulea (Anna) . 254 Sudis adnnsonii . 272 Sudis gigas . 271 suoerii (Meletta) . 278 T tarloor (Pristigasler) . 294 taty (Engraulis) . 296 tembang (Spratelhi) . 287 teiniimuda- (Ilyperopisus) . . . 270 terMifilis (Engraulis) . 296 tergisus (Jliodon) . 270 thotnasi (Mormyrus) . 270 thoinpsnnii (Aniia) .. 254 thnmpsonii (Lepidosteus) .... 258 thoracala (Kovi’ala) . 282 thrissa (iMeleUa) . 288 Thyninlus gymnogasler . 305 Thymalus ontariensis . 306 Thymalus pallasii . 305 treculii (Lepidosteus) . 255 troostii (Lepidosteus) . 257 U uroillei (Argyropelecus) . . 314 V vaillanii (Mormyrops) . 262 oalenciennii (Acipenser).. . . 253 oaleiiciennii (IIuso) . 253 vnndelUi (Osteoglossurn),. . . 271 Vastres cuoieri ... 271 Vastres juapae . 271 oenosa (Meletta) . 278 oitubella (Pellona) . 292 oittata (Clupea) . 284 oulgaris (Alausa) .. 279 t ulgaris (Meletta) . . 283 X Xenodermichthys socialis. . . . . 275 xenostoma (Aristostomias). . . 310 Y yarrelia (Acipenser) . . 249 yarrelli (Antaceus) . . 249 yarrellii (Argcntina) . . 307 Z zadockii (Cylindrosteus) .. . . . 258 Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. 323 Diagnoses préliminaires de quelques Espèces nouvelles DU GENRE LoPHOGASTER (CrUST. MySIDACÉS) Par Louis Face, Professeur au Muséum. ^Grâce au riche matériel recueilli par l’expédition du Dana et à l’amabilité de mes collègues, les D^'® Isabella Gordon et Waldo L. Schmidt, j’ai pu entreprendre la révision du genre Lophogaster. A la suile de ce l.ravail, aux espèces déjà connues doivent s’ajouter cin([ espèces nouvelles dont la présente note a seulement pour but de donner les diagnoses préliminaires. Lophogaster challengeri, nov. sp. Lophogaster typicus G. O. Sars 1885, Stebbino 1902, Illig 1930, nec M. Saks 1856. Les Lophogaster recueillis par l’Expcdilion du Challenger (2 $ et 1 <^) an S. du Cap de Bonne-Espérance ont été identifiés par G. Sars au L. iyplcus. Ils en diffèrent cependant très nettement en particulier par l’absence de l’épine postorbitaire, absence que Miss Isabella Gordon a bien vordu me confirmer après examen des spécimens conservés au Biitish Muséum. Les ailes de la carapace ont, en outre, leur profil supérieur beaucoup plus concave jusqu’à rextrémité; il en résulte que la pointe qui les prolonge, et qui est ici plus marquée, est obliquement relevée. On .sait que le profil supérieur des ailes du L. lypicus demeure, au contraire, horizontal à l’extrémilc comme la courte épine qui les prolonge. Le rostre atteint chez la femelle l’extrémité du pédoncule antcnnulaire ; il est un peu plus court chez le mâle; l’écaille antennaire, à peine plus allongée que celle du L. typicus, porte 3 (cj) ou 5 (9) dents, non compris la dent termi¬ nale. fi’armature de telson correspond à la formule 3-3 + 1-1 + 1-1 et la plaque apicale compte 7 denticulations. .le propose pour cette espèce, facile à distinguer, le nom de L. chal¬ lengeri. C’est certainement à ce L. challengeri qu’appartient l’individu de 25 mm. signalé par Stebbing (1902) comme capturé au large du Cap Saint-Blaize, sur un fond de 40 brasses, de même que la femelle Rullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. — 324 de 24 mm. remontée d’un fond de 100 m. par le chalut de la Valdivia, dans la baie de Plettemberg, partie N. du banc des Aiguilles. Toules ces localilcs sc trouveni donc groupées dans les parages du Cap. Mais celle môme espèce doil encore peupler la région côlière du S.-W. Africain. En eiïet, je dois à mon excellent collègue, et ami K. Stephen.se.n d’avoir pu examiner cinq exemplaires, dont quatre femelles ovigères, d’un Lophogaster rapporté en 1912 par K. Skoog, de Port-Alexandre, localité située au S. de l’Angola, où ils furent capturés par 110 m. de profondeur. Or cos exemplaires, que G. O. Saks avait étiqueté L, tijpicus, n’ont pas d’épine ]»osloibitalre et correspondent à la description, donnée par l’auteur, des individus du Challenger, avec cette seule dllîérence qu’ils n’ont que deux paii-es d’épines latérales au telson. Ainsi, la répartition du L. challengeri s’étend non seulement à l’Afrique australe, mais aussi à la côte Atlantique, au moins jusqu’au S. de l’Angola. Lophogaster pacificus, nov. sp. I Lophogaster itjpicus Obtmann 1905 et 1906, pr. parle. ■ Le Dana a rappoi-té deux exemplaires de celte espèce. Ce sont deux femelles de 21 et 22 mm. de longueur, dont la poche incubatrice est entièrement formée, mais encore vide d’œufs. Elles ont été prises dans le S. de la Mer de Chine au N. de Formose, à l’aide du filet péla¬ gique de 3 m. de diamètre muni de 300 m. de eâble, pêchant au-dessus d’un fond de 110 m. Elles ont donc, pu être capturées tout près du fond. Ces deux individus se rapprochent du L. typicus par l’abondance et le grand développement des aspérités qui ornent la carapace ; par la présence d’une de ces aspérités isolée, mais terminée en pointe mousse, à l’endroit occupé chez L. Ii/picus par l’épine postorbitaire ; par l’étroitesse de la plaque frontale dont la largeur en son milieu ne fait que la moitié de celle atteinte en arrière des globes oculaires, par l’absence ou la brièvelé des épines angulaires du dernier tergite. Ils s’en distinguent par leur écaille antennaire presque deux fois plus longue que large, très dilatée du côté interne mais à la base seulement, dessinant ainsi un triangle dont le sommet csl prolongé en une forte épine apicale, droite ; par leur écaille anicnnulaire largement déprimée au bord antérieur, et très longuement dépassée par le rostre qui atteint presque le sommet de l’écaille, aulennaire ; par l’armure du telson qui porte seulement deux paires d’épines atéralcs et dont la plaque apicale est ornée d’un grand nombre de spinulcs, 7 en moyenne. J’ajouterai que la concavité du bord supé¬ rieur de l’aile est encore plus accentuée que chez le L. challengeri et que la pointe qui la prolonge est mieux développée. 325 — Ces caractères semblent s’appliquer parfaitement à ceux des indi¬ vidus provenant du Japon qu’ORTMAXN (1905 et 1906) a rattachés au L. typicus. Ortmann a eu du Japon 9 et 6 Ç. Comme chez nos exemplaires, le rostre est ici très allonge : sauf chez 3 individus, il est toujours plus long que le pédoncule antennulaire et dans quel¬ ques cas il dépasse même en longueur l’écaille antennaire. Si celle-ci n’a que 3 dents au lieu de 5-0 chez les exemplaires de Chine, le telson ne possède jamais plus de 2-2 épines lalérales. Il est seulement curieux que Ortmann, qui se home à comparer les individus japonais au L. typicus, dans lequel, comme tous les autres auteurs, il englobait le L, challenger!, n’ait pas signalé, si elles existent, les rugosités très prononeées de la carapace. Lophogaster hawaiensis, nov. sp. ÎMphogasfcr typicus Ortmann 1905, pr. parte. Au cours de ses recherches dans le l^acifique, VAlbatross a capturé en 1902, dans les parages des îles ITawaï, de nombreux exemplaires, en grande majorité mfiles, d’un Lophogaster que Obtmann a identifié à son L. typicus. J’ai pu examiner un de ces exemplaires, 1 de 19 mm. de lon¬ gueur, provenant du « Pailolo Channel » et capturé par 250 m. de profondeur. Sa carapace est finement chagrinée ; le rostre, plus étroit que la plaque frontale chez le mâle et atteignant juste le sommet de l’écaille antennulaire, est plus allongé chez la femelle adulte et dépasse nettement, au dire de Ortmann, le pédoncule antennulaire ; l’écaille antennaire, à profil interne largement arrondi, a sa largeur, à la hase, comprise 1 fois 2 /3 dans sa longueur, son bord externe porte quatre dents dans sa moitié distale et se termine par une dent plus forte, assez courte et infléchie en dedans ; l’écaille antennulaire a le bord antérieur concave, limité, de chaque côté, par une déni angu¬ laire ; le profil supérieur de l’aile est terminé par une pointe horizon¬ tale peu saillante chez le mâle examiné, mais, d’après Ortmann, mieux développée chez la femelle ; le dernier tergite n’est nullement prolongé aux angles postérieiirs et le telson, presque 3 fois aussi long que large à la hase, ne porte, le plus souvent, qu’une paire d’épines latérales, bien que chez une femelle adulte Ortmann en signale la présence de trois paires. Ouoique bien, diflérents du L. typicus de l’E. .4tlantique, il n’est pas suqircnant que Ortmann ait rattaché les individus des Ilawaï à ceu.v de l’W. Atlantique qui sont en réalité des L. longirostris. De même que le L. pacificus que nous venons de décriie, c’est en effet à cette espèce qu’ils doivent être comparés. Ils s’en distinguent avant tout par la forme de l’écaille antennaire, par la brièveté du rostre, l’absence de pointes angulaires au dernier tergite, et, quoique Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. 22 — 326 — à un moindre degré, par Téoaille antennulaire moins longue, à bord antérieur limité par deux dents angulaires, Lophogaster multispinosus, nov. sp. Cette forme se caractérise principalement par un rostre ne dépas¬ sant pas et souvent n’atteignant pas l’extrémité du pt'doneide antennulaire ; une écaille aniennaire fortement dilatée du coin interne, xine fois et demie aussi longue que large, portant 5 dents aé bord externe et une dent apicale, courte, robuste, infléchie en dedans ; une écaille antennulaire du même type que celle du L. hawaiensis, c’est-à-dire largement tronquée au sommet, qui est limitée de chaque côté par une dent angulaire, l’apophyse qui lui est contiguë a le bord interne linement serrulé ; l’aile prolongée par une épine horizontale bien détachée ; les pointes angulaires postérieunts du dernier tergite très longues, plus longues que la paire d’épines apicales du tclson ; celui-ci armé de 5-5 épines latérales et d’une paire suba¬ picale ; 8 à 10 spimdes entre les deux épines qui composent cette dernière. Le plus grand exemplaire est un mâle qui mesure 19,5 mm. de longueur ; la plus grande femelle ne dépasse pas 17 mm. Deux caractères importants rapprochent ces individus de ceux des îles Hawaï : la forme quasi identique de leur écaille antennulaire et la direction horizontale de l’épine alaire. On observera, en outre, que chez les uns et les autres le bord externe de l’écaille antennaire n’est denticulée que dans sa moitié supérieure et qu’en outre la dent apicale, déjà infléchie aux lïawaï, est ici plus courte, mais franchement recourbée du coté interne. Cette espèce est surtout remarquable par son telson. Celui-ci est au moins 3 fois aussi long que large à la base qui est encadrée par les longs processus épineux du dernier tergite. Les épines laté¬ rales sont excessivement covirtes, parfois à peine saillantes hors de l’encoche où elles s’insèrent. Leur nombre est peu variable : sur 16 individus, 12 en ont 5 paires, 4 en ont 4 paires. La paire subapicale est également courte et largement distante de la paire apicale. De cette espèce le Dana a captué 18 exemplaires (^, $ et juv. dans la région des îles Fidji et Samoa. Tous les individus ont été pris au fdet pélagique pêchant à 200 m. de profondeur environ. Lophogaster Schmidti, nov. sp. Opérant dans la même région où le Sihoga avait pris le L. inter- medius, ou, plus exactement, au S. d’Amboine et au N. de la Nou¬ velle-Guinée, le Dana, a capturé entre deux eaux 18 exemplaires d’un Lophogaster appartenant à une espèce bien difl'érente. 327 — Cette forme se distingue par un rostre allongé, atteignant ou dépassant l’extrémité de l’écaille antennaire ; par une écaille anten- nulaire parfaitement arrondie cl lisse au sontmct ; par la brièveté des épines latérales du telson, au nombre de 3 paires, celles des deux paires proximales n’étant parfois indiquées que par les échancrures correspondantes des bords laléraux dn telson ; par la longueur de l’épine alaire droite et de même dimension que le rostre ; par la longueur des épines angulaires du dernier tergite, plus longues et plus robustes que les épines de la paire apicale du telson ; par le nombre élevé [9 à 10 (^) et 10 à 11 (Ç)] des spiculés de la plaque apicale du telson. Les alHnilés de cette espèce avec le L, miiltispinosus sont très nettes : tous les deux ont la carapace lisse, les épines alaires très développées et horizontales ; l’écaille antennaire large à la base, seulement denticulée dans sa moitié supérieure avec la dent apicale robuste et recourbée en dedans ; les épines du dernier tergite très longues ; le telson allongé et pourvu d’épines latérales très courtes. Ces deux espèces ne dilîèrent réellement que par les épines alaires et le rostre sensiblement plus longs chez le L. Schmidtî, par le nombre plus faible des épines latérales du telson et, surtout, par la forme arrondie et lisse du bord libre de l’écaille antennulaire. On se rappelle, en effet, que cette écaille chez le L. multispinosus, est largement tronquée au sommet avec, de chaque côté, une dent angulaire Irès prononcée. L’écaille antennulaire du L. Schmidti s’apparente au contraire à celle du L. pacificus. Mais, tous les caractères que ces deux espèces ont en commun, et, en particulier, la forme très spéciale île leur écaille antennaire et le grand développement pris par les processus épineux du dernier tergite les distinguent du L. intermedius. A ces courtes diagnoses, je voudrais ajouter quelques remarques sur le L. longiroslris Faxon 1896 dont, grâce à M. Fenner A. Chace, conservateur au Muséum of comparative Zoology de Harvard, j’ai pu examiner un co-type et le comparer aux Lophogaster de la côte américaine étudiés par Obtmann (1906) sous le nom de L. typicus. Ce sont ces derniers qui me furent envoyés par le ]F' Wai.do L. Schmidt. Il résulte de cet examen et de cette comparaison que les individus appelés ]>ar Obtmatsis L. typicus sont des L. longiroslris. Ils en ont l’écaille antennaiie et la pointe alaire et, aussi, la carapace lisse ou très linement chagrinée, dépourvue d’épine postorbitaire ; l’écaille antennulaire ornée d’une dent angulaire interne, tandis que l’angle externe esl arrondi et serrulc ; et les processus épineux du dernier tergite nettement saillants. Quant au rostre, (Irtmaxn lui-même le dit, chez les femelles, plus long que l’écaillc antennulaire. C’est aussi au L. longiroslris qu’appartient très vraisemblable- — 328 — ment un jeune individu de 7 mm. de longueur, capturé par le Bâche au N. des Bahamas et rapporté par Tattersall (1926) au L. typicus. L’auteur constate que cet exemplaire a le rostre plus long que le pédoncule antennulaire et que les épines angulaires du dernier tergite sont nettement distinctes. Il faut donc admettre que le L. typicus est absent des côtes de rW. Atlantique. 329 Description du Copidognathus (s. str.) crassirostris Trouessart (Halacarien) Par Marc André. Le E.-L. Trouessart (1901, Bull. Soc. Zool. France, XXVI, p. 153) a décrit, le Copidognathus ^ crassirostris brièvement et sans aucune figure, d’après une seule deutonymphe trouvée dans le Finistère (Saint-Guénolé, à 2 km., 5 de Penmarch), sur le byssus d’une Morde Gxée à un rocher dans la zone des marées. L’exemplaire a une longueur de 425 u et une largeur de 250 p.. Le capitiilum est court, presque deux fois aussi large que long : étranglé à sa base, il est dilaté latéralement en forme de pomme. Son tégument est simplement rugueux sur la face dorsale, tairdis que sur la vcnirale il montre sur chaque côté une aréolation d’alvéoles poly- goj»aux. L’bypostome, très court, est triangulaire, par conséquent à bords non parallèles, et il n’est pas tronqué en avant ; il porte trois paires de poils. Les cbélicères sont très fortes : le doigt mobile est en forme d’ongle droit, large et denté en scie, le doigt immobile est assez développé. Les palpes maxillaires sont composés de quatre articles, dont le 3® n’oiîre, du côté interne, aucun organe appendiculaire (épine ou soie) ; le 4® a sa portion distale beaucoup plus longue que la proximale et terminée par une partie mince et grêle. Trouessart pensait que l’adulte doit être fortement cuirassé comme chez le C. glijptoderma Trt. ; mais, l’unique individu type étant 1. hTIalacarus ^Ujpiodcnna, pris par TnouF.ssAnT (t888, C. R. Acad. Sc., CVII, p. 755), pour typa dostigma comme type du genre llalocarua Gosse, 1855, et il fait, (tar suilr, loiuLer Trouessart, 1888, en synonymie d’Halacariis ; d'autre part il remplace, ce dprnicj tunne dans le sens où l’ont eiuployé Trouessart, Loh.aiann, Viets (lyjie IJ. etenopus Gosse), par Thaîussaraclina IGckard (1871, Ainei ic. Joiirn. Sc. a. Ails, 3“ s., I, p. Iü7), nom créé pour une espèce (T. Verrilli Pack.) , dont le type n'a pas encore été retrouvé et qui reste donc incertaine. 2. G. JloTAs et M'i® J. .SoAiiEc (1940, Halac. Mer Noire, Ann. scient. Univ. Jassy, XXVT, p. 143) ont mentionné un Copidognathus hreaiioslris « Trouf-ssart »; celte espèce de Rergen est, en réalité, de K. Vtr.TS (1927, Halac. Nordsea, Zeitschr. f. wiss. Zool,, Ild. 1.30, p. 142), Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. — 330 — une deutonyraphe, les plaques y sont peu développées et restent séparées par de larges espaces de tégument linement strié. CopidognaÜius (s. sir.) crassirostris Trt. — D, face dorsale, X IGO ; V, face ventrale ; Pi, patte I ; Pm, palpe maxillaire ; Ch, chélicère. A la face dorsale la plaque antérieure, de contour quadrangulaire (sans pointe frontale), porte trois impressions (une antérieure et deux latéro-postérieures) formées d’alvéoles polygonaux. La meme ornementation s’observe sur les plaques oculaires qui ont une forme rhomboïdale à angles arrondis et portent chacune en avant une cornée. La placpie notogastrique, clliplique, mon1 re trois zones : une zone médiane est oi-néc d'un réseau de rosaces perlées polygonales ; deux zones latérales sont ponctuées et une mise au point en profon¬ deur permet de s’apercevoir qu’au-dessous de cette fine ponctuation — 331 — superficielle il existe de petites foveoles arrondies sous-cuticulaires. A la face ventrale la plaque épimérale antérieure ou sternale, vaguement hexagonale, et portant trois paires de poils, présente une sculpture réticulée constituée d’alvéoles polygonaux. La même sculpture s’observe sur les deux plaques épimérales postérieures, qui débordent sur la face doisale où elles portent un poil, taudis que. sur la ventrale il en existe deux. Une plaque génito-anale fait défaut. Le cadre génital, placé au niveau des insertions des pâlies IV, ne montre pas de poils. L’uro- pore constitue une saillie terminale. Les pattes sont à peine plus longues que le corps et à la première paire elles sont un peu plus fortes qu’à la deuxième. A toutes les pattes il existe au pénultième article (5®), sur la face de flexion, c’est-à-dire ventralement, une grosso épine pennée mimic, à sa base d’insertion, d’un tubercule en forme d’écaille trian¬ gulaire, comme chez le C. Fabricimi figuré par Lohmann (1893, Halac. Planlcton-Exped., p. 78, pl. VIII, üg. 1). Le tarse présente dorsalerncnt une gouttière unguéale (portant une paire de soies), dans laquelle peuvent se rétracter deux griffes qui lui sont reliées au moyen d’une seule pièce médiane : celle-ci se pro¬ longe en un court ongle bifide. Les grilTes sont grandes, très recourbées, pourvues, au bord con¬ vexe, d’une dent accessoire et, au bord concave, d’un peigne. Cette espèce ressemble au C. ghjpLodo.rma par sa forme générale et par celle du rostre. Elle se distingue surtout par l’existence, sur le 5® article des pattes, d’une puissante épine pennatilide, avec tuber¬ cule basal triangulaire, comme chez C, Fahriciusi. Elle doit donc s’intercaler entre C. glyptuderma Trt. et C. Fahri¬ ciusi Lohm. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 332 - Observations sur les Oribates série) Par F. Grandjean. I. Au SUJET DES PRÉLARVES. Prélarves de Phthiracaridae . — Nicolet a décrit le premier, en 181)5, une calyptoslase d’acarien ( 1 , p. 393, pl. XXV, fig. le à le). Il a désigné par embryon oette calyptoslase, qui est la prélarve de Steganacurus niugna, mais il a , au corps ridé et glabre, prenne la forme larvaire, qui est dilïérente, en particulier par l’absence de rides et lu présence de poils, Claparède, dans son travail de 1868, après avoir défini le deu- tovum (c’est-à-dire la prélarve) d’AtoÆ Bonzi, décrit une autre pré¬ larve très inhibée, celle de son Hoplophora contractilis. Il ne la reconnaît cependant pas pour un deulovum et il la désigne par œuf ( 2 , p. 514, j)l. XXXIV, 11g. 1 et 2). Michael, un peu plus tard, bien qu’il ait retrouvé le deutovum de Claparède chez Damaeus, ne le reconnaît pas non plus chez Hoplophora. Il l’appelle œuf et embryon (3, p, 553, pl. LI, fig. 'Id à 2g). Les trois études que je viens de citer sont relatives à des Ftyctima que nous rangeons aujourd’hui dans les genres voisins Steganacarus (Hoplophora, Hoploderma) et Phthiracarus. .l’ai étudié plusieurs espèces de ces genres et constaté que leur développement est le même. Leurs prélarves se ressemblent toutes. Elles se distinguent surtout par l’elîaeement plus ou moins grand des mamelons de leur surface. Dans ces conditions, une question importante se pose. Y a-t-il ou non une paroi chitineuse de l’œuf, distincte de celle de la prélarve ? Claparède répond par la négative. S’il avait vu la paroi de l’œuf il n’aurait pas appelé œuf la prélarve. Four Michael c’est la paroi « externe » de l’œuf qui se modifie et devient l’ectosquelette pré¬ larvaire. Du moins est-ce ainsi que je comprends son texte et ses figures. Le texte n’est d’ailleurs pas clair, Michael attribuant aussi l’ectosquelette prélarvaire à un « embryon » qui « semble » contenu Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. dans l’œuf. Quant à Nicolict il dessine une paroi de l’œuf, autour de la prélarve, de la manière la pins nette. On peut aisément se convaincre, en examinant le contenu de l’organe femelle chez de nombreux Phthiracaridae, qu’une prclarve mûre est toujours enveloppée d’une membrane mince et incolore, assez molle. Celle-ci doit être qualilice de chitineuse car elle résiste à l’acide lactique bouillant. Son apparence dépend de sa perméa¬ bilité, laquelle varie selon les traitements subis et les milieux d’ob¬ servation, La membrane est souvent informe et alTaissée sur la pré¬ larve. D’autres fois, quand la prélarve est distendue, elle semble manquei'. C’est parce, qu’elle s’applique alors étroitement à la sur¬ face de cette dernière ; ou la reconnaît dans les troupes. La condition la plus favorable est celle où la prélarve, inversement, est contractée, et la membrane dilalée. On Amit alors que la membrane est partout lisse et arrondie, sans détails supcrrieicls et (pi’elle entoure com¬ plètement la prélarve, comme dans les figures de Nicoi.et. A un stade moins avancé, a\i1our de ce que l’on doit appeler l’œuf, une membrane de même apparence existe, qu’il y ait ou non, dans cet œuf, un embryon reconnaissable de prélarve. Les Phthiracaridae ont donc des œufs dans lesquels se déve¬ loppent, a^ ant la ponte, des prélarves. La membrane dont je viens de parler ne peut être que la paroi de l’œuf, à moins qu’elle ne soit l’epiostracum détaché de la prélarve ; mais cette dernière hypothèse est bien peu vraisemblable Au moment de la ponte la prélarve est achevée, au moins pour ce qui concerne son ectosquclette. La paroi de l’œuf est collée à la surface de la prélarve e1 passe inaperçue. L’objet pondu a donc la forme et le.s caractères de la prélarve. Dans ce sens on peut dire que les Phthiracaridae pondent des prélarves. Ces dernières, d’après les espèces que j’ai étudiées, ne contiennent pas encore un embryon reconnaissable de larve. Après la ponte la paroi de l’œuf est encore plus dillicile à voir. Je crois qu’elle existe toujours, plus ou moins divisée en lambeaux qui 1. Le délachcment ou décollemcut de l’epioslracum, à une stase quelconque, se produit, dans certains milieux, daii-s l’acide lactique par exemple. L’cpiostracum, a certains endroits, perd son adhérence à l’cctosiracum. Il est. poussé vers l’extérieur. Une sorte de hernie, remplie par le liquide, en résulte. Ces gonllc.ments sont rares ou comniuns sehin les groujtes d’Acariens cl leurs états. Ils sont communs, j>ar exemple, chez les larves et les nymphes d'Orihates, aux endroits mous de. l’eclostjucletle, en particulier sur le dos do riiystcrosoma. Mémo alors ils sont inconstants et locaux. Si l’on imaginait, cependant, qu’il.s puissent occuper toute la surface d'une prélarvc, l’epiostracum détaché eniourerail hien le. reste de. la jirélarve à la manière d’une paroi d’œuf. Je crois que l’hypûthése est à rejeter, car Ce préU'iidu epiostraeum devrait reproduire au moins ,'ijiproxituafivcraent, les détail.s d(^ la sculpture prclarvaire. < )r ceux-ci, surtout chez les grandes esjièces de Sle^anacams, son( très accusés. La jirélarve a des plis pro¬ fonds, des mamelons anguleux à la place des mandibules, des pointes en chitine épaisse et un organe larvairo où repioslracurn s’invagine profundement. Rien tie tout cela n’esl visible à la surface de la membrane dont j’ai parlé plus haut. 334 — conservent leur adhérence à la prélarve, mais je ne suis pas fixé sur ces points car je n’ai pu examiner qu’un très petit nombre de pré¬ larves pondues et seulement chez une espèce {Ph. anonymum). Ces prélarves étaient en mauvais état. Œuf et deutovum. — Il faut admettre en général qu’une stase unique oviforme, à paroi cbitineuse, suivie de la larve, est un œuf véritable, la stase prélarvaire ayant disparu ; mais n’y a-t-il pas des exceptions ? La paroi oviforme pourrait appart<‘nir à un deutovum, celle de l’œuf vérilabbi étant supprimée. Cette deuxième hypothèse n’est pas exclue puisque nous ne savons encore presque rien sur le développement antélarvaire. Pour améliorer nos connaissances nous avons plusieurs manières de diriger les observations. L’une d’elles consiste à se demander si la paroi de l’œuf, quand il y a une prélarve incontestable et très inhibée, peut subir une régression. Il sendde bien que les Phthii'acaridae, d'après l’étude précédente, donnent une réponse aiïirmative, mais cette réponse n’est pas bien nette et il faudrait étudier d’autres cas. Une seconde méthode consiste à mieux rechercher sur la stase oviforme, sans trop se fier aux descriptions antérieures, lesquelles sont presque toutes anciennes, des caractères de prélarve. Peut-être n’y a-t-il pas un seul deutovum qui soit parfait, c’est-à-dire qui soit totalement dépouillé de ces caractères. En voici un exemple . Michaet. a décrit, chez Damaeus, tout le développement anté¬ larvaire et l’éclosion de la larA'e. Il parle, en particulier, de la peau du deutovum, qu'il appelle aussi la membrane vitelline, et il ne signale rien à sa surface (3, p. 74). Or, d’après les observations c{uc j’ai faites sur des œufs non encore pondus, le deutovum de Damaeus a des caractères prélarvaires très évidents. 11 possède, de chaque côté, dans sa région antérieure, une pointe chitineuse, un sillon sinusoïdal très ajtparent, à parois précises, et un organe larvaire. On ne risque pas de le confondre avec un œuf, même si l’on ignore tout le reste du développement. Remarques terminologiques. — Les calyptostases d’Oribates sont toujours des prélarves. Elles sont désignées, selon les auteurs (y com¬ pris moi-même avant 1938), par œufs, deutovums, embryons, scha- donophans, apodermes embryonnaires et schadonodermes. .le passe en revue ces diverses expressions dont plusieurs sont inexactes, imprécises . austro-caledonica. P) scabres, sépales à 5 nervures, pétales à 3 nervures D. caenilea. b) Feuilles raides, non scabres, sépales et pétales à 5 nervures D. ensifolia. B) Plante acaulc, feuilles équitantes. a) Feuilles scabres, sépales à 5-7 nervures, pétales à 3-5 nervures avec large bordure hyaline. D. intermedia. 5) Feuilles non scabres, sépales et pétales à 5 nervures avec bordure hyaline. D. revoluta. Basselina gracilis Vieill.— Mont Koghi (Pancher). B. Pancheri Vieill.— Boulari, baie du Sud (Pancher). 359 — Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie Lxxii. Plantes recueillies par I. Franc de 1905 a 1930 (13® supplément) Par A. Guillaumin, Professf.ub au Muséum. Melia Azedarach L. — Sans localité (1990). Leucœna glauca Beuth.— Sans localité (1632). Pancheria ohomta Brong. et Gris.— iVony (1776, 1777,1 790). P. Sebertii Guillanm. — Mont Koghi (312). Cudia incrassata f’ampan. var. major Bak. f. — Prony : pied du Mont Oungoné (1930). Cunonia Balansæ Brong. et Gris.— Prony (1860. Syzygium macranthum Brong. et Gris. — Sans localité (1681). Ixora kuakemis S. Moore. C’est à cette espèce et non à /. cauli- fora qu’appartient l’échamillon ; Prony (1699 série A.). Morinda, Candollei Beauvis. var. suh-viilosa Guillanm, — Prony (1853). Psychotria Le Ratii Guillanm. — Prony (1808). P. ru picola, Scliltr. — Prony (1805 série A, 1898). P, speciusa S. Moore. — Prony (1503 série A). Ochrosia Thiollierei Montr. — Tonghoué (735). Alyxia hrevipes Schltr. ? — Prony (1857). A ceUistrinca Schltr. ? — Yahoué (826). C’est peut-être aussi à cette espèce, et non à A. breoipes qu’il faudrait rapporter l’échan¬ tillon : Dumbea (826 série A), A. glaucophylla Ileurck et Müll. — Arg.— Prony (1607 série A). Alstonia coriacea Panch. ex. Gulllaum. — Prony (1809). Al filipes Schltr. ex Gulllaum.— Prony (235 série A). A. lanceolifera S. Moore. — Val Suzon (2473) Prony (224), ce dernier rapporté antérieurement à A. Lenormandii. A, Lenormandii Heurck et Müll. — Arg.— Dumbéa (1999), Mont Koghi (2317), Prony (1690 série A, 1809 série A). Parsonsia fcmc/iiofa Baill. ex Guillanm.— Nouméa (574). P. carnea Panch. ex Baill. — Sans localité (422 série A); Prony (1642 série A). Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6. 1940. 360 — P. Francii Guillaumin, sp. nov. Scandens, ramis gracilibus, glahris, foliis ovatis (8-11 cm. X 4-6 cm.), apice rolundatis, busi ÿuh roiundalis, rigidis, nenns 6-7 jugis, procul a margine arcuatis, pctiolu mlido, 3-4 cm. longo. hiflores- ceniUe peduncido brevissimo, densæ, 2-2,5 cm. lojigœ ; alabastris ovoideis, 6 mm. loiigis, pedicello '1-plo breoiure, tenulter puberulo, calycis lobi's laie ovatis, 3 mm. longis, margine ciliolulat.{.s, intus basi squamali.'t, (ubo breoissirno, corollæ tubo brevissimo, ad fnucum parce barbato, lobis calycinis 3-plo brevioribus, tortis, nvatis, anthcris 3 mm. lo72gis, glarululis (ubo membranaceo ovarium vestienie coalitis, ovario globoso, glabro, 1 mm. longo. Prony (1934). P. glaucescens Baill. ex Guillaum. — Prony (1661 série A). P. Longîflora Guillaumin, sp. nov. Scandens, ramis sat validis, dense rufo velutinis, foliis opposiiis late ovatis (10-14 cm. X 8-11 cm..), apice acule acurninatis, basi truij- catis, coriaceis, supra costa excepta, glabris, subtus brevissime puberulis, nervis 6-7 jugis ut costa. veniique supra profunde impressis subtus prominentihus, petiolo valida, 3-5 cm. longo, rufo veluiino. Inflores- centiæ fere 10 cm. longse, rufo velutinæ ] alaba.stris cylindricis ; floribus usque 2,5 cm. longis, pedicello 5 mm. longo, calycis lob:s tubo æquilongis, ovatis, 2 mm longis, intus basi minute squamalis, extra dense velutinis, corellæ tubo 12 jnm. longo, extra velutino, intus glabro, lobis linearibus, tubo fere æquilongis, extra velutinis, intus basi péni¬ cillé barbatis, antheris 7 mm. longis, filamentis ad apicem lanuginosis, glandidis in tubo ^-dentato connaiis, ovario æquilango, ovario turbinato piloso, 1,5 mm. longo, Prony (1730 série A) étiqueté à tort P. esculenta. Gymnema sylvestre R. Br. var. lanceolato Guillaum — Nouméa (1343). Secamone insularis Schltr. — Nouméa (1330 pro parte, 1546 série A). — var. angustifolia Schltr. — Nouméa (1330 pro parte). Masdenia nigriflora Guillaum. — Prony : Toiiaourou (1936), Geniostoma floribunda Baill. — Prony (1532 série A), Mont Koghi (546). Ce dernier échantillon est comparable à {Vieillard 703 bis) qui n’est qu’une forme ou une variété de G. floribunda. G. oleifolium S. Moore.— Prony (546 série A). G. vestitum var. dumheense Guillaum. — Dumbéa (498 série A). Smilax neo-caledonica Schltr.— Prony (1698). Paspalum dilatatum Poir. — Prony (2190). Eragroslis atrovirens Trin. form. Bromiii Hack. — Nouméa. (2142, 2192, 2199). E. pilosa Beauv.— Nouméa (2198), Prony (2189). — 361 — Note sur trois Amarantes de Paris et de sa banlieue Par P. JovET. Cette note a pour but de donner quelques indications sur trois plantes vivant dans Paris même et sa banlieue et ne figurant ni dans les flores de France de Rouy, de Costk, ni dans la flore parisienne de .Teanpert Tl faut déliciter M. l’abbé Fournier d’introduire dans les tableaux dichotomiques de sa flore ( 4 ) ^ la majorité des espèces adventices de notre pays : la première et la troisième des espèces citées dans cette note y sont mentionnées. Nitratophiles comme les Chénopodes et les Atriplex. les Amarantes vivent dans les cultures sarclées, mais hantent surtout les lieux vagues, décombres, gadoues, endroits où, d’ordinaire, on évite de circuler... Elles ont, en outre, beaucoup de motifs pour déplaire aux botanistes. Ajictales, leurs fleurs, mesurant au plus un ou deux milli¬ mètres, sont peu visibles ; les pièces du périanthe ® se distinguent souvent des bractées. Pour une même espèce, la forme et la dimen¬ sion des feuilles varient lieaucoup ainsi que la taille des individus (de 1 à 10). Les ressemblances entre espèces conduisent certains auteurs à créer des espèces collectives que d’autres démembrent. Aussi des pages entières sont-elles remplies de noms de formes et variétés, de synonymes (un binôme ayant souvent servi à nommer plusieurs espèces très différentes)... Dans ces conditions, si l’on veut être clair et, en même temps, obéir aux prescriptions impératives de la loi de priorité, l’entreprise s’avère diflicile, et dans certains cas, impossible. Ajoutons que les caractères de détermination décisifs sont ceux des fleurs femelles : bractées, sépales, fruit. Les trois Amarantus que nous étudierons sont : A. hypochondrlncus L., A. Bouchoni Thell., A. Uitoides Watson ; les deux premières appartenant à la section des Amarantotypus Thell., la dernière à celle des Blitopsis Thell. Dans cette note, les caractères spécifiques sont 1. Rouy, Flore de France, XII, nov. 1910, Paris. — Coste, Fl. ill. et descr. de la France, ITI, fasc. 2, 1904, Paris. — Jeanpert, Vade-mccum du bot. dans la rég. par., 1911, Paris, 2. Les chitîrcs en caraclères gras renvoient à l’index bibliograjihique placé à la fin do cct article. 3. Les pièces du périanthe sont appelées tépales ; on conservera ici le mot sépales. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 5, 1940. — 362 — seuls mentionnés : on trouvera beaucoup de détails sur les variétés, sous-variétés, formes, dans le travail de Thellvng (12) Amabanthus hypochondriacus L. Thellung (12) et FouRNtER (4) considèrent seulement VA. hypo¬ chondriacus L. comme une sous-espèce de l’/l. hyhridus (L.) Thell. ^ ; ils distinguent, d’après leurs couleurs, deux variétés dVl./«^pocAon- driacus : var. chlorostachys (Willd.) Thell. et var, crythrostachys (Moq.) Thell. Nous < inployous le binôme : vl. hypochondriacus L. Comparons VA. hypochondriacus avec Fyl. relroflexus L. Tous deux portent une infloresceirce terminale di'fssée ® en longue panicule rameuse, dépourvue de feuilles dans la partie supérieure et hérissée par les nombreuses bractées terminées par un arête, mais le faux épi termiiral d’A. hypochondriacus est plus allongé, plus grêle, plus rameux, à ramifications plus grêles, plus cylindriques, le tout paraissant moins hérissé tpie l’inllorosconce d’A. rcirnflc.rus, plus compacte, et, comme ses ramifications, plus rajildemcnt atténirée. Parfois presque glabre, la tige de VA. hypochondriacus est moins densément pubescente que celle d’A. rétroflexus. Semblables darrs les deux espèces, les feuilles d’A. hypochondriacus peuvent, comme toute la plante, être enlièreiticnt rouges elles sont susceptibles d’atteindre de grandes dimensioirs ®. Vivant côte à côte, les deux espèces se difl'érencient bien sur le terrain. Sous le climat parisien, A. rctroflexus est jdus précoce de deux semaines environ, il est déjà adulte quand ks inflorescences d’A. hypochondriacus, courtes, serrées, étroitement cylindriques, jaillissent à peine au milieu d’une fausse rosette de feuilles portée au sommet des tiges feuillées ; la var. chlorostachys, dont il est question ici, est d’un vert franc tandis qu’A. retroflexus est, inflorescences comprises, d’un vert blanchâtre. Ces plantes sont polygames ; toutes les fleurs ont 5 sépales, les fl. mâles 5 étamines. Examinons les fleurs femelles : les bractées se terminent par une longue arête; celles d’/l. rétro fieras sont plus piquantes, plus raides, un peu moins longues que celles d’A. hypo¬ chondriacus qui atteignent deux fois la longueur des sépales (fig. H 1, H 2) ; les sépales des Heurs femelles diffèrent nettement : 1. Pour les nulres plantes citées dans cette note, les noms adoptés sont ceux de la flore de CosTE (l. c.). 2. Nous laisserons de côté dans cette note, l’autre sous-espèce retenue par Fournier (4) : A r.ruenlus (L.) Thell. 3. Avec parfois quelques rameaux un jieii ou à peine anjnes. 4. C’est lu var. nrylhroslachys (Moq,), l'iinc des Amarantes cultivées comme orne¬ mentales (Queues de Renard des jardiniers), les autres sont ; A. criientus var. panicu- latus II. et, à panicule entièrement pendante ; A. caudaOa L. 5. Dimeusinus maxima, d’après Standley (10) ; 15 cm. X 7 cm. ; longueur du pétiole 9 cm. Ciénéralemciit, clics son! plus modestes... — 363 — — légèrement élargis supérieurement, non fran¬ chement spathulés, tronqués, émarginés irré- gulièremen.1, membraneux, à nervure verte s'arrêtant généralement au-dessous du sommet, avec un court aciculc blanchâtre, sc touchant par leurs bords intérieurs, et atteignant ou dé¬ passant le sommet des styles. A. retroflexus L. — étroits, à bords subparallèles, écartés les uns des autres, à sommet n'atteignant ]»as la base des styles, ordinairement aigus, le plus interne obtus, à nervure excurrente (fig. II1, H 3). A. hypochondriacus L. Les fruits sont déhiscents transversalement ; celui d^A. hypocon- driacus est toujours, quand il est mûr, profondément sillonné sur toute sa surface, ' Voici la liste des localités dont nous avons examiné, ma femme et moi, les échantillons d’^. hypochondriacus ^ (récoltes personnelles, sauf indication) : — 1° A. hyhridus L. subsp. hypochondriacus (L.) Thell., var. chloros- îaehys (Willd) Thell — Rond-point des Bergères. Puteaux (Seine). Herborisations de la Société de Champagne, 1871 (Exsiccata nommé : Florula obsidionalis) in lierb. Mus. Paris. (Voir plus loin : Gaudefuoy et Mouillefabine). — Les Mureaux (S.-ct-O.), 14-VIII-33. En plusieurs endroits^ grand dépôt de gadoues et, aux environs de la ferme de La Haye, dans un champ de betteraves et dans un champ de maïs. — Vitry (Seine), 3-VI1I-34. Dans de grands terrains vagues raccordés à la C*® du P. O. Remblais récents en voie de peuplement. Certains individus étaient anormaux : inflorescences fasciées et crêtées. — Gentilly (Seine), 1()-VIlI-40. Récolté et communiqué par G. Bimont. ■— Paris (18® arr.), 11-VIII-4Ô, impasse Traînée, sommet de la Butte Mont¬ martre. Petit terrain vague très éclairé. — « Zone » de Paris, 23'VIII-40, à la porto dTvry. Derrière une palissade. — Sud-ouest et sud-est de la France. Cihoure (B.-Pyr.), ll-IX-33. Tbar- ron (B,-Pyr.), 18-1X-33, au pied d’une haie, chemin dans le hameau, avec d’autres plantes rudéralcs. Antibes (Var), ll-lX-35, bord herbeux de l’avonuo de la Salis (venelle desservant villas et jardins). — 2® La var. erytrostachys (Moq.), parfois cultivée, se renconlre de temps à autre. Lieux vagues, décombres : Saint-Denis, Auhcrvilliers, La Courneuve, 1924-20. Jachère faisant suite à une culture de pommes de terre, entre Bue et Versailles, 14-VII-38 (coll. Bides de Isderski). Buse de mur, sol sablonneux avec gravats, ruelle, Léon (Landes), 14-VI-38. 1. Sans distinguer les var. a) genuiniis, b) aciculatus, c) psetidorelroflexus, ni les sous- var. de Thellung, sur lesquelles nous nous proposons de revenir ultérieurement, en mémo temps que nous étudierons d’autres Amarantes trouvés en France. 364 — Répartition actuelle de VAmaranlus hyhridus L. subsp. hypochon- driacus (L.) Thell. var. chlorostachys (Willd.) Thell. Venant d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale ^ a été trouvé dans les pays suivants : Portugal, Es]iagMe France Italie (Vintimille, Sicile), Sud du Tyrol, Frioid, Croatie, Dalmatie, Bosnie, Herzégovine, Grèce, sud et contre de la Russie, Chypre, et, d'ap. Boissieu, Sy^rie ; d’ap, Fbnzl : Caucase ; Madère, Maroc, Algérie, Transvaal, Angleterre (19Ü5). Allemagne ; près Je Hanovre (1889) ; près do Blankenesc (1891) ; Hambourg (1894) ; Rheinprovinz i Neuss (1908), Uerdingen (1911) ; Anhalt ; Rodlebcu (1909) ^ Suisse : jirès de Solothurn (1907), de Basel (1903), dans Zurich (1913) et son canton (1917), Fribourg : Pérolles (1917), dans le canton de Berne (1917) Pour la France, la première mention de VA. chlorostachys semble bien duc à Gaudefroy et Moi’illefarine (6) qui l’observent en 1871 à la suite du siège de Paris, mais ne la retrouvent plus en 1872 ; ils indiquent deux localités : bois de Meudon, notamment la plaine des Rruyères de Sèvres et le rond-point des Bergères, au N.-N.-O. du Monl-Valérien. En 1912, Thelluxg (11) publiait la récolte faite par Touchy en 1840, à Port-Juvénal, près de Montpjellier : est-ce la première observation de cette plante en France ? Indications plus récentes : Strasbourg (1902, Ludwig in Theleuxg (12) e ; près de Colomars (Alp.-Mar.) (1907, Burnat et Gavillier, in Thellung (12) ’ ; Loiret (1913, J, Benoist, tnTuEULUNG (12) ®; Marseille, Parc Borely, 1918 (Fr. Poste 2) ® ; p!ordeaux, allée de Boutant, sept. 1928, terrain vague remblayé avec les balayures du port au pont de Laroqiie, A. Bouchon coll., exs. DulTour, n'’ 5756, Soc, Fr. 1928 Indications relatives à cpielques stations d’A. hypochondriacus. Aux Mm eaux (S.-et-O.), le substratum du grand terrain où se faisaient les apports de toutes sortes est tout à fait artificiel : scories, cendres, ferrailles, bris de verre... Dans un ensemble où VArtemisia 1. Mexico, Ncw-Mcxico, Arizona, Californie, Wyoming, Guatemala (Thellitng ( 12 ). __ . 2. Sennes (9) .commentant les plantes d'Espagne qu’il a distribuées, écrit : « n" 1369, A. chlorostachys Willd. noua parait la var. de aciculata Thell. » et publie une note de Theleüxu qui indique que les plantes distribuées « n° 363. A. patulus Bertol.» sont des A. chlorostachys Willd. 3. Pour les localités françaises, voir plus loin. 4. Toutes les indications précédentes d’ap. Tueliüng (12). La Flore d’HEGi (7) donne : près de Manniieim, Lmlwigsbafen, sud du Tyrol, près de Strasbourg (1903), Suisse (Derendingeii, 1907). Zimmermann (16) précise : ports do Mannheim et Lud- wigsfbaen (1889, 1903). 5. Les localités de Suisae, d’ap. Thellung (13), Quand plusieurs dates sont men¬ tionnées p,ar Thellung, la plus ancienne seule a été retenue ici. 6. Var. pseiido-relroflexus. 7. Var. acicutuhis. 8. Var. pscuclo-rrtroflexus s.-var. arislulatus, 9. Indiqué par Fr. Coste ; var. aristatus Thell. ; c’est probablement : sous-var. arislulatus Thell. 10. Var. pseuUo-retroflexus (Thell. det.). vulgaris L. couvrait, sous difTérentes variétés ou formes, les 2 /3 de la surface, ses buissons al teignant ou dépassant 1 m. 40 de haut, prospéraient une trentaine d’espèces^, parmi lesquelles plusieurs Amarantus : A. retroflexus L., A. deflexus L. couvrant plusieurs mètres carrés, A. aihus L. dont certains échantillons atteignaient 1 m. de hauteur et A. hypochofidriacus (Willd.). Cette dernière se maiulient encore abondante dans le stade évolutif ultérieur à Grami¬ nées dominantes, où les Armoises, quoique occupant encore des espaces importants, diminuent de taille. Dans le champ de Bette¬ raves et celui de Maïs, sol meuble et fun\é ; plusieurs Chenopodium : C. ficifolium Sm., C. viride L, C. alhuvx L., Bidens tripartitus L., accomjoagnent A, hypochondriacus (L.) var. chloroatachijs (Willd.). A Montmartre (imp. Trainée) le sol est très différenf ; compact, formé de gravats anciens avec quelques débris de jardins et ferrailles ; la végétation était mêlée : mauvaises herbes des jardins, quelques espèces cultivées, mais stirtout des rudérales : Ortie dioïque, Armoise vulgaire, Bardanc, Tussilage, Ballote fétide... L’A. hypochondriacus (L.) var. chlorostachys (Willd) est donc bien peu exigeante relativement au substrat, et prospère sous des climats assez variés : très certainement elle étendra encore son aire de répartition déjà très vaste. Amarantus Bouchoni Thcllung. « La plante ressemble à s^y méprendre kVA. chhroslachys W'iWà. [A. hy~ hridus L. subsp. hypochondriacus (L.) var. chlorostachys (Willd.) Tliell. FI. adv. Montpellier (11)12, 205), et, j'avoue que si elle 7n’avait été présentée sans fruits mûrs, je l’aurais rattachée sans hésitation ni scrupule à l'espèce de Willdenow. » Ainsi s’exprime Thellung en présentant cette plante qu’il élève, avec doute, au rang d’espèce, et dont il donne, cependant, une diagnose latine complète (l^). Elle diffère surtout de l’espèce précédente par le fruit qui est complètement indéhiscent ainsi que le remarque A. Bouchon, qui récolta la plante à Bordeaux, allée de Boutaut, 23-IX-25 et l’envoya à Thellung. Thellung cite le cas d’A. spinosus L., espèce bien caractérisée, dont le fruit s’ouvre circulairement, à la base, au milieu, ou ne s’ouvre pas du tout, mais comme aucune forme à fruit indéhiscent n’a été signalée à l’intérieur de l’espèce collective A. hyhridus (L), « Je n’ose pas, écrit-il, rattacher définitivement l’Amarante de M. Bou¬ chon comme simple forme de l’A. chlorostachys. » 1. Kochia scopnria Schrad., ta, lac. dt ; Solarium sp. ; Ariemisia annua L. ; Portulaca oleracea L, ; Brornua cf. rigidaa Roth.; Dalnra Slramoniurn L.; plusieurs Alripîex, etc. On trouvera une liste de la végétation de cet endroit dans « les Asssociations végétales du Vexin français », thèse, P. Alloage, Paris, 1922. ')P/ D S-*P JavtC = Amarantushypnchondriaais (L.) var. chlorostachys (Willd.), les Mureaux (S.-et-O.), 14-VIII-33. Longueur des plus grands sép. : 1,5-2 mm. H 1, H 2, deux « faces » de la même fl., la X indique l’emplacement, à l’intérieur des br., d’un groupe de jeunes fl. ; H 3, uLilcule mûr. I = A, Bouchonl Thell., Moutataire (Oise), 't4-X-28. Long, de l’utricule env. 1,5 mm. ; 1, l'rag-m. d'une iufl. dont on n’a laissé qu’une. 11, | 3,4, fl. plus ou moins inclinée vue do deux façons. = .1. blitoült‘3 Wats. B 1, éch. Riomet, Chézy-Moulins (Aisne), oct. 33 ; feuille vue en-di'ssous et. sommet de la face sup. ; B1 2, 11. mâle, à 5 étamines, Paris, Iloul. Xey, nuv. 3,2 ; B1 3, fl. mâle à 4 ét., cuit. .Tar(j. Mus. Paris, 23-V’lll-.33; Bl 4, débiscenoe de la caps., pl. Riomet, L c. ; Bl 5-6, jeune fl. femelle montrant la transition entre bractées et sép., pl. Riomet, l. c. ; Bl 7, caps., Boul. Ney, Paris, 12-1X-32. 367 — Ajoutons que les fruits que noxis avons examinés, ma femme et moi, sont lisses (fig. Bo), présentant parfois quelques légers plis et rarement le soupçon d’un pli transversal, cependant, ils sont parlaiIc- menl indéhiscents ^ : ce qui peut s’observer tout de suite en ouvrant les feuilles doubles contenant les plantes sèches garnies de fruits mûrs: jamais on ne trouve de petits « chapeaux » (partie supérieure de l’enveloppe du fruit qui tombe à maturité et libère la graine) comme cela se produit pour les espèces à fruits déhiscents. Les plantes sont prescjue glabres, à peine pubescentes supérieurement. Qu’on nomme cette plante A. Houchoni Thell. ou A. hylmdus L, subsp. hypochondrlacus (Ij.) var. chlorostachi/s (Willd). subvar. gemiinuft Thell. f. Bouchoni Thell. siiivant le choix laissé par Thel- LUNG, c’est à cette espèce (?) que se rattachent les échantillons 25 ro- venant des localités suivantes : —■ Bonleaux (Gir,), 15 sept. 1920, cultivé de graines iiriscs sur un pied récolté aux allées de Boutaul dans un terrain remblayé avec des balayures, A. Bouchon, coll. [in Ilerb. Mus. Paris). -— Bassons (Gir.), 11 sept. 1927, apponlemonls, terrains vagues entre les voies ferrées, vide Thei.hjng, A. Boucitox, coll. [in Ilerb. ]Mus. Paris). — Bordeaux (Gir.), Allée de Boutant, 9 sept. 1928. Soc. l'r., 1928. Exsicc. Ch. Dulïour ; n*’ 5757. Terrain vague remblayé avec des balayures du port, au pont de Laroepie. Loc. elass. (rive gauche de la Garonne). Dit. TiiEELUxc ; A. Bouchon [in Herb. Mus. Paris). — Bassons (Gir.), 18 sept. 1928, Soc. cénomanienne d’exsicc., n° 2072. Appontements, terrains vagues entre les voies ferrées, 2*? station, rive droite de la Garo-nne. Dét. Tiiellung ; A. Bouchon [in Ilerb. Mus. Paris). Récoltes personnelles, sauf indication : j — Villeneuvc-la-Garcnne (Seine), 27-X-2G, près du pont, sur la berge de la Seine, en compagnie de Xarilhiiirn strurnariurn L., Bidens tripartitus L., Erysimum cheiranthoides L., Lycopus europæus L., Se?iebi€ra Coro- nopiis Poir. J’ai indiqué cette jtlante en 1920, Bull. Soc. hot. Fr., p. 1003, comme « grand Amarantus non déterminé » et, en 1929, Bull. Soc. bot. Fr., pp. 39-40, je l’ai nommé ,4. hypochondriacus, de même que les jîlantes de la localité suivante ^ : -— Montataire (Oise), 14-X-28, talus bordant le Thérain, aux environs de Pécluse do Saint-Lcu-d’Esserent (ou Crcil) : grandes plantes dans une place dénudée de la pelouse à Lolium perenne L. et Trifolium repens L. 1. La paroi peut, so déchirer d’une façon tout à fuit irrégulière : « ... fructu sublævi indéhiscente, irregularitor tantum dirumpcnie », écrit Tuni-LL-NC. 2. Indications corrigées au procès-verltal de la séance arl de la crête sagiltale qui est relativement peu saillanN;. Il faut également signaler le très grand développement des apophyses post-gléïioidiennes. Les caractères dentaires sont ceux des Crocidura et les jiroportions relatives des dents sont rigoureusement les mêmes que celles de Crocidura russula par exemple. On pourrait signaler tout au plus que la légère lobation de l’incisive inférieure qui existe chez les petites espèces a disparu chez C. giffardi. Les cinq spécimrns canmis et cités par Hayman provenaient du, Gold Coast. L’cx( luplaire trouvé à Fada n’Gourma, à 700 km. au nord de celle du tyî>e, élargit la répartition géographique de l’espèce. Elle enrichit nos collections d’un spécimen rare et très intéressant. Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux du Muséum). 382 — Une Musaraigne nouvelle de Tunisie Par H. Heim de Balsac. Le Laboratoire d’Analomic Comparée dii Muséum possède quatre spécimens d’un Soricidé resté indéterminé. M, le l^rofesseur Anthony a bien voulu nous communiquer pour étude ces spécimens. Il se trouve que ces Musaraignes constituent un type spécifique parfaitement défini que nous dédions à M. le Pro¬ fesseur .\NTnONY, 2 adultes et $, n° 1909-116 et 2 jeunes n° 1909-116, récoltés à Gafsa (Tunisie) en 1908. Espèce caractérisée par sa teinte Isabelle, la brièveté de sa e{ueue et le développement du paracone. Il s’agit d’une Musaraigne, comparable par la taille à C. russula du pourtour méditerranéen, mais très dilfércnte par ses proportions, sa pploration et sa denture. C. anthonyi présente un corps plus long que celui de C. russula, une tète et un museau plus courts, ainsi que la queue. Les parties supérieures (élu nez à la queue) sont d’une coloration générale de sable rebausséo de fauve-rougeâtre dans la poition médiane de la région dorso-lombaire. Les parties inférieures (de la lèvre à la queue) sont blanches ou blanchâtres. La couleur isabelle des flancs passe insensiblement au blanc de la face inférieure sans qu’il y ait du ligne de démarcation nette entre les deux teintes. Ijcs pieds et les mains sont blancs. La queue est plus renflée que celle de russula et de leucodon ; elle est bicolore, fauve sur sa face supérieure, blanche sur la face inférieure. La pilosité est dense, ne laissant pas voir la peau, et la queue se termine par un petit pinceau de poils blanchâtres. (Les spécimens ayant été conservés en solution formulée, les teintes naturelles ne semblent pus altérées.) Nous avons pu examiner un crâne, incomplet quant à sa partie postérieure mais dont le massif facial, et la denture sont intacts. Les dimensions et proportions sont sensiblement celles de C. russula. Toutefois les rangées dentaires sont plus courtes. La grosse, prémo¬ laire est caractérisée par un paracone très développé, se projetant en avant et en dehors et surtout descendant très bas. De ce fait il Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n'’ 7, 1940. 383 — dépasse en hauteur, et cela, en dépit de l’usure, la troisième et la seeonde unicuspides, à l’inverse de ce qui se produit chez C. russula. La deuxième et la troisième unieuspides sont sensiblement suh- 1 3 Denture supérieure des quatre espèces de Crocidura connues de l’Afrique du Nord, X7: 1 C. bolwari (d’après Agacino), 2 C. russula agilis, 3 C. withakeri (d’après Cabheba), 4 C. anthonyi noif. sp. égales^, comme chez C. russula. Jja mandibule n’ofl're pas de carac¬ tères particidiers ; l’incîsivc inférieur est orientée comme C. russula et de même foi'mc. La première unicuspide présente un diamètre antéro-postérieur plus court que celui de russula. Dimensions externes : corps 75 mm., pied 13 mm., queue 30 mm. $ corps 75 mm., pied 12,5 mm., queue 28 mm. 1. L’usure ne permet pas d’apprécier exactement les proportions des unicuspides. — 384 Crâne : largeur interorbitaire 4,1 mm., larg. zygomatique 6 mm., longueur palatine 7.6 mm., mandibule 9 mm., rangée maxillaire 8,5 mm., rangée rnandibulaire 7,0 mm, C. anihomji ne présente aucune affinité avec C. russula dont plu¬ sieurs races existent en Afrique du Nord, (agilis, yebalensis) ; C. leucüdon d’Europe, en dépit de. la morphologie de sa grosse pré¬ molaire, n’olfre pas non plus de liens de parenté avec anüionyi. Les autres formes européennes ou insulaires méditerranéennes ne sau¬ raient en aucun cas lui être comparées ; C. whitakeri, espèce parti¬ culière à la Berbérie, constitue un type t out à fait différent d’anthonyL D’après la colt^ration on pourrait penser au premier abord que l’espèce que nou.'^ décrivons ici constitue une race géographique de C. bolimri, espèce récemment décrite du Rio de üro. En fait les dimensions de la queue, ainsi que la morphologie de la grosse j^ré- molaire de celte dernière, coirstituent des caractères exactement inverses de ceux d'anthonyL Les Crocidura d’Egypte (religiosa, olwieri) et celles de Palestine (rusmla, portail) sont également très différentes. On ne connaîl pas actuellement de Musaraigne du Sahara propre¬ ment dit. Celles qui ont été signalées du Darfour subdésertique (darfurea, hindei rnarrensis, aridula. marita) n’ont aucune affinité avec C. onthonyl, C. anthonyi apparaît donc comme une forme endémique de l’Afrique du Nord, sans liens de parenté avec les espèces européennes ou paléarct iques. Si on lui découvrait quelque affinité avec une forme des régions tropicales situées au Sud du Sahara, elle n’en resterait pas moins un Mammifère essentiellement africain, venant s’ajouter à la majorité des types non européens qui peuplent l’Afrieiue Mineure, telle cpie nous l'avons définie antérieurement C. anthonyi, forme à coloration « désertique connue de Gafsa seulement, doil vivre dans les régions montagneuses et présaha¬ riennes de la Berbérie. Elle serait à rechercher en Algérie, voire au Maroc, de même qu’en Lybie et peut-être en Egypte ; En effet il a existé au Musée de Stuttgart une Musaraigne d’origine égyptienne et de couleur isahelle c[ui n’a pas été exactement déterminée et qui est aujourd’hui perdue ^ Laboratoire d'Anatomie Comparée du Muséum. 1. Biogeograpliie des Mammifères et des Oiseaux de l’Afrique du Nord, Paris, 1936. 2. Andersen et de Winton, Zoology of Egypt. Mammalia, p. 169. — 385 - Opérations du Service Central de Recherches sur la Migration des Oiseaux du Muséum National d’Histoire Naturelle de 1930 a 1939 . Par E. Bourdelle, Professeur au Muséum. En 1931 nous avons fait état dans ce Bulletin^ de VOrganisation d’un Service Central de Recherches sur la Migration des Oiseaux au Muséum National d’Ilistoire Naturelle et, depuis, nous avons relaie dans diverses publicatious les prejniers rcsullals de son activité^. La présente note a pour but de résumer les opérations réalisées par ce service depuis sa création jusqu’au 1®^ janvier 1940, et de men¬ tionner les principaux résultats obtenus. L’activité du Service central de Recherches sur la migration des oiseaux de 1930 à 1939 se résume par les chilïres généraux suivants : Bagues distrihuées : 52.525 ; — bagues posées : 28.458 ; — reprises d’oiseaux bagués au nom du service : 515. Le tableau ci-joint résume dans les années successives, de 1930 à 1939 inclus, et pour les huit séries de bagues employées, A, B, G.... H ou J, de calibre progressivement décroissant, le matériel mis à la disposition des bagueurs, animateurs de nos stations ou sous-stations de baguage en France et dans nos colonies. 1. E. Bourdelle. L’organisation d’un Service central de Recherches sur la migra¬ tion des Oiscau.K à la Ménagerie du Muséum National d’Ilistoire Naturelle {Bull, du Mus. d’Hist. Nat, 1931, p. 220). 2, E. lloitRDEtLB. Le Service central de Recherche» sur la migration des oiseaux de la Station ornithologiiiUe du Miiséurn Nalional d’Histoire Naturelle (Coot/des rendus du Vil H Con/irès hUernaliomil d'Ornifhologie. d'Orford, 1934, p. fifi4. E. Bouhdei.lEi Les Recherches sur la migration des oiseaux par le baguage et leur organisation en France. {L'Oiseau et la. Revue française d'Ornithologie, n° 2, 1938, p. 350).. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 386 — Années A B C D E F G H ou J Totaux par années 1930 200 200 400 525 300 275 350 325 1931 175 375 500 625 675 950 1.075 1.225 ■alaflii 1932 225 300 625 600 650 800 900 700 4.800 1933 200 650 1.825 975 975 1.775 1.425 2.525 10.350 1934 100 100 350 175 350 225 500 1.125 2.925 1935 » 825 400 150 425 350 750 1.475 4.375 1936 >> 1.750 375 75 375 425 1.250 1.225 5.475 1937 » 1.000 75 75 375 675 875 1.625 4.700 1938 50 1.425 » 275 475 1.625 2.300 6.800 1939 » 625 375 25 1.325 75 1.025 1.475 4.925 Totaux, 950 7.250 5.575 3.225 5.725 6.025 52.525 Le tableau suivant indique par années et par séries, les bagues réellement utilisées, c’est-à-dire dont la pose sur des oiseaux déter¬ minés a été enregistrée au service central. Années A B G D E F G H ou J Totaux 5ar années 1930 » 14 226 12 19 37 208 516 1931 » 3 67 63 76 139 267 593 1.208 ■SS » 349 47 52 296 180 501 1.582 ■m » 105 476 39 114 478 368 583 2.163 1934 » 997 445 769 676 561 823 4.566 1935 » 686 220 181 394 385 801 1.550 4.217 25 880 291 193 71 108 849 1.687 4.104 » 1.560 652 185 223 179 829 1.178 4.806 1938 P 880 7 54 352 97 534 1.336 3.260 1939 » 270 86 5 455 146 194 880 2.036 or. .4.0 4.826 3.159 1.448 2.518 2,523 4.620 9.339 28.458 Ce tableau montre que, de beaucoup, ce sont les bagues H ou J, les plus petites, qui sont les plus employées. — En revanche les bagues A, les plus grandes, ne sont que très peu utilisées et après les bagues H ou J ce sont les bagues B qui sont les plus recherchées. On remarquera aussi que les bagues D, de dimension moyenne, sont peu demandées et, peut-être, serons-nous amenés à supprimer cette série, ce qui simplifiera notre fabrication et réduira ses frais. ★ ♦ ♦ La moyenne annuelle des baguages effectués est de 3.000. Après la mise en train de notre service, cette moyenne avait dépassé 4.000 — 387 pendant les années 1934-36-35 et 37 et s’était même élevée au maxi¬ mum de 4 806 baguages en 1937. Les événements survenus en 1938 et, surtout, en 1939, ont pesé lourdement sur les travaux de baguage mais n’ont pas cependant totalement compromis nos opérations. La répartition par groupes zoologiques des bagues posées s^établit par années d’après le tableau suivant : Pygopodes. 10 Procellari formes. 1 Steganopodes. 25 Ardéiformes. 6.507 Phœtiieopteri formes. » Ansériformi’S. 177 Alciformes. 125 Lariformes. 5.934 Charadriïformes. 981 Ralliformes. 133 Gruiformes. » Galliïormes. 2.446 Columbiformes. 61 Falconiformes. 181 Strigiformes. 123 Cucullf ormes. 2 Piciformes. 92 Coraciïf ormes. 161 Passériformes. 11.073 Ce tableau montre que certains groupes, les Passeriformes en parti¬ culier, avec 11.073 baguages, les Ardeijormes avec 6.507 baguages et les Lariformes avec 5.934 baguages, sont manifestement plus atteints que les autres par les bagueurs. L’importance des opéra¬ tions enregistrées en ce qui concerne les l’assériformes est en rapport avec le grand nombre d’espèces de ces oiseaux vivant dans notre pays et la facilité relative de leur capture, — Le nombre assez élevé d’Ardéiformes bagués tient à l’activité de la Station ornithologique de la Société Nationale d’Acclimatal ion dans sa réserve de Camargue, où une importante population d’Aigrettes garzettes, de Hérons cendrés, de Hérons pourprés, de Bihoreaux, permet de très fruc¬ tueuses opérations. D’autre part, les baguages massifs de Cigognes blanches pratiqués en Afrique du Nord, en Algérie et au Maroc, par le Bolet, au Maroc, cîxclusivement, par l’Institut Scientifique Chérifien, baguages qui représentent 3.949 opérations constituent un contingent très important. Parmi les 2.446 galliformes bagués il n’est pas fait état des baguages de Cailles de repeuplement entrepris sous le contrôle de notre centre, de recherches par le Comité National de la Chasse, opérations dont le Dechambre a déjà fait état dans le Bulletin du Muséum^. Il faut remarquer que les Proeellariformes elles Cucidiformes n’ont donné lieu qu’à un nombre très restreint de baguages et qu’aucune opérai ion n’a été enregistrée en ce qui a trait aux Phænicoptériformes et aux Gruiformes. 1. Ed, Dechambre. Observations sur J.i migration des caiUes {Bull. Mus. Hist. Nai., 2 e série, t. VIII, 1936, 0 ° G, p. 483 et t. IX, 1937, n° 1, p. 47). — 388 ★ * * Les reprises des oiseaux bagués au nom du Muséum pour la période qui s’étend de 1&30 à 1939, soit dix ans, sont au nombre de 513. Ce chilîre représente 1,809 % des 28.458 oiseaux bagués par nos soins, c’est-à-dire qu’il y a eu, en fait, un oiseau repris sur 55 oiseaux bagués environ. Cette j)roporlion est relativement très élevée et des plus encourageante pour la poursuite de nos opérations. La répartition des reprises dans les divers groupes s’établit de la façon suivante : Pygopodes . 1 Steganopodes. 1 Ardcif ormes. 136 Ans éri formes. 11 Alciformes. 5 Lariformes. 50 Charadriïformes . 13 Rallif ormes. 9 Galliformes. 28 Columbiformos. 2 Falconiformes. 13 Strigiformes. 8 Coraciïformes. 1 Passéri formes. 237 Gel étal montre que quant au nombre absolu des reprises, le chilîre est très variable, selon les groupes, et qu’il n’est jias en rapport direct avec le nombre des oiseaux bagués. C’est ainsi que les Passeri- formes avec 237 reprises pour 11.073 oiseaux bagués, n’ont une pro- Ijortion de reprises que de 2.14 %, alors que chez les Falconiformes 181 baguages ont donné lieu à 13 reprises soit une proportion de 7,18 %. Nous ne voulons pas entrer ici dans le detail des reprises. Le n° 1 du Bulletin des Stations françaises de baguage, paru en 1938, fait état de ee détail pour les opérations de 1930 à 1936 Inclus. Le n^ 2 de ce Bulletin, au titre de l’année 1939, énumère de son côté les reprises des années 1937 et 1938. Celles de 1939 seront publiées dans le n° 3 du Bulletin au titre de 1940. Nous marquerons seulement ici le grand nombie de reprises d’Ar- déïdés : Hérons pourprés (Ardea purpurea L.) 32, Aigrettes garzettes {Egretta garzetta) (L.) 38, Hérons bihoreaux(iV^cttcom;r nyctieorax) (L.) 23, Hérons cendrés {Ardea Cinerra L.) 13, bagués dans la réserve de la Société d’Acclimatation en Camargue et qui ont, toutes, le plus grand intérêt. En ce qui concerne les Hérons nichant en Camar¬ gue, on peut constater que ces oiseaux se dispersent api'ès leur migration d’automne, principalement dans les étangs du Languedoc Méditerranéen. Quelquefois cependant la migration va très loin en France et dans les pays voisins et jusqu’en Afnhpic. En ce (|ui concerne les Aigrettes {Egretta garzetta) nombre de sujets nés en Camargue restent en France sur le lit toral méditerranéen, mais certaines preiment la route de l’Italie ou de l’Espagne méridio- 389 — nale et certaines, ainsi Cju’en témoigne une de nos reprises, vont hiverner jusque sur le Niger. Nos reprises d’Ardeïdés de Camargue permettent en outre de constater que l’on voit revenir à leur pays d’origine, en Camargue, un nombre appréciable d’Ardeïdés bagués depuis deux à e[uatre ans. Le baguage des Cigognes dans l’Afrique du Nord, Algérie et Maroc, a donné lieu déjà à quelques reprises C|ui permettent au D’' Bouet d’élayer sérieusement ses hypothèses sur la migration de cette importante popidation avienne, restée jusqu’à présent assez obscure. En ce qui a trait aux Galliformcs, les baguages de Cailles (Coturnix coturnix L.), elTectués en Tunisie par M. Lescuyer, ont permis d’enregistrer des reprises qui s’échelonnent à travers l’Italie en mar¬ quant nettement la voie de migration de ces oiseaux vers l’Europe Centrale. Quant aux Passeriformes, parmi lesquels de nombreux baguages ont été faits en France, les principales reprises ont eu lieu dans la banlieue Ouest de Paris et elles ont permis à M. Mountfort d’inté¬ ressantes observations biologiques. Les reprises dont nous faisons mention ici à titre général ont donné lieu à des publications auxquelles nous renvoyons pour le détail Telles sont, très succinctement résumées, les opérations du service Central des Recherches sur la migration des oiseaux du Muséum d’Hisloire Naturelle et les principaux résultats obtenus depuis la création de ce service en 1930. A ces travaux il faut, ajouter ceux qui se rapportent à l'enregistrement des reprises en France et aux Colonies des bagues ]»rovenant de stations étrangères, reprises qui sont devenues de plus en pbis nombreuses ces dernières années, et qui se chiffrent par centaines. Grâce au service central de Recherches sur la migration des oiseaux du Muséum, une documentation parti¬ culièrement précieuse n’aura pas été perdue et une liaison des plus heureuses aura été ainsi établie, entre le Muséum d’Histoire Naturelle et les Stations ornithologiques étrangères. 1. D' Bouet, Nouvelles recherches sur la migration des Cigognes blanches de l’Afrique du Nord {L’Oismit el taRw^frnnç, d'Ornilh,, ji“ 1, 1938, p, 20). — Baguage de Cigognes blanches dans l'Afrique du Nord (Bull. Mus. Hist. Nat., 2 ® série, t. X, 1938, p. 159). — Le problème de la migration des Cigognes blanches de l’Afrique du Nord (C. R. Soc, de Biottéof^raphie, séance du 14 mars 1940, p. 17). E. BoUBDEtf.E. Activité du service central de Recherches sur la migration des oiseaux et principaux résultats obtenus (Bull. Soc. Nat. d’Acclim., n“® 11-12, 1938, p. 440). Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 26 — 390 Reptiles et Amphibiens recueillis au Cameroun PAR LA Mission P. Lepesme, R. Pauli an et A. Villiers (3® Note) Par F. Angel. La collcclion hcrpélologique rapportée par la Missionaété recueillie principalement dans la région montagneuse allant de l’extrême-Sud du Mont Caméroun jusqu’aux Monts Bambouto, au Nord. Quelques échaniliions de Madère, de la Bote d’Ivoire et de la Guinée française fonf aussi partie des inalériau.x remis au service des Heptiles du Muséum, dont rensend)le représente 40 Lézards, 1 Serpent et 02 Am- phibicus. Outre un certain nombre de spécimens rares que le Muséum ne possédait pas encore, nous avons signalé récemment (^) 2 Lézards Scincidés et 3 Batraciens nouveaux. Voici, d’après les renscignemenfs qui nous ont été aimablement fournis par .M. R. Paulian, quelques indications sur les régions ou localités visitées par la Mission, et mentionnées dans cette note. Régions montagneuses : Mont Caméroun et Mont Etinde, Mont Manengotiba, Mont N’ionaka, Monts Bambouto. Localités de plaine : N’Kongsarnba, Bafang, Makak, Mundek (sur le fleuve Moungo), Edea, Bibundi (près du .Mont Caméroun). Le Mont Cameroun présente 3 zones pouvant se résumer ainsi : de 900 à 1.000 m. — prairies herbeuses et lisière de la forêt supé¬ rieure. De 1.000 à 2.000 m.— Forêts de montagne. Au-dessus de 2.000 m.— Prairies alpines. Le Mont MANENOonnA possède, à l’altitude de 2.000 mètres, le cratère, de l’Kboga, mesurant 5 kilomètres de diamètre, couvert de prairies, avec 3 lacs de cratère, distincts. Les berges de deux de cts lacs sont à peu jjrès dépourvues de végétation et, couvertes de galets de basalte sur lesquels furent trouvés : Megalixalus decoratus et Arthroleptis manengoubensis. Les bords du troisième lac sont boisés. Entre la prairie de cratère et celle de N’Kongsamba il y a (Mmlinuité, sans ceinture de forets. Le Mont N’lonako est couvert, à 1.500 m., de forêts à cours 1. Bull. Mus. Paris, Xil, n® 2, février 1940, p. 82 et n° 7, nov. 40. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940. 391 — d’eaux de courant rapide. C’est à ce point que fut rencontré Astylos- ternus platycephalus. Les Monts Bambouto sont couverts, sur la totalité du massif (versant fi-ançais) de prairies denses parconrue.s par de très i^etils ruisseaux, à cours rapide ; la forêt y est rcduile à de petits massifs discontinus. Un des paratypes du Bufo Villiersi y a été capturé, à 2.500 rn. d’altitude, pendant le jour, en train d’absorber des Ter¬ mites. jS’Kongsamba, région de culture et de prairies; les captures y furent faites autour de la ville. Rafang, pays de prairies et de plantations tle bananiers ; les Batraciens de cette localité furent pris dans une grande mare à peu près stagnante. Mundek et Edea, situés dans la zone des grandes forêts de plaine. Les Batraciens d’Edea j^roviennent d’un petit trou d’eau vaseuse, situé dans la forêt, au bord de la route. Makak, sur le chemin de fer, près de Yaoumlé, dans la grande- forêt ouverte et moins dense que celle d’Edea ou de Mundek. Bibundi, sur la côte, dans une zone où se trouvent des planta¬ tions. Buéa, sud-est du Mont Caméroun ; ait. 1.000 m. Sur les 5 formes nom'clles rapportées par la Mission, 3 (2 Lygosoma et 1 Biifo) proviennent des Monts Bambouto et 2 (Arthroleptis et Megalixalus) du Mont Manengouba. Reptiles. Gekkonidae. Hemidactylus nuibouia (Mor. de Jon.) Ç.— Douala ; juillet 1939. L’échantillon ne présente pas de bandes transversales sur le dos, ni sur la queue ; la face supérieure est couverte de petites taches sombres dont quelques-unes alTedent la forme de petits tirets longi¬ tudinaux. Le dessous du corps est blanc uniforme. Agamidae. Agama agama agama (L.;. — $. — Buéa (S.-E. du Mont Caméroun), ait. 1.000 m.— Ecailles dorsales fortement carénées ; tjueue arrondie, non aplatie au-dessus de sa base ; écailles sous-caudales carénées immédiatement après l’anus. — 2 (^.— Mont Caméroun ; 1.300 m.— Dorsales fortement caré¬ nées et mucronées : (pieue arrondie, non aplatie au-dessus île sa base, montrant une crête médiane sur toute sa longueur ; écailles sous- caudales carénées immédiatement après l’anus. — 392 — — $. — Même provenance. — Caractères semblables à ceux des deux mâles, mais la cpieue sans crête médiane au-dessus. — 3 — Djullitsa ; Monts Bambouto : ail. 2.000 m. ; juillet 1939. Les trois sujets présentent la base de la queue arrondie au-dessus, les écailles dorsales faiblement carénées, non mucronées, les écailles sous-caudales lisses immédiatement après l’anus. —— Côte d’ivoire ; Port Bouet ; juin 1939.— Ecailles dorsales peu carénées et peu nuicronées ; ejueue aplatie au-dessus dans son cinquième antérieur ; écailles sous-caudales peu ou pas carénées en arrière de l’anus. — $. — .Jeune ; même provenance. — 9- — Jeune. — Djuttitsa ; Monts Barnbouto ; 2.000 m. ; juillet 1939. — et $, jeunes.— N’Kongsamba. — <^i jeune. — Bibundî ; zone littorale. — $, jeune. — Mundek ; grande forêt ; juillet 1939. — Œufs.— Deux œufs recueillis sur le Mont Barnbouto, ait. l.SOO- 2.000 m. en juillet 1939, montrent chez l’un, l’embryon parfaitement développé, partielltmeiit libéré de son enveloppe. L’autre moins avancé est encore dans l’œuf qui mesure 21 X 15 mm. La comparaison des exemplaires adultes du Mont Caméroun avec ceux du Mont Barnbouto montre : Chez les premiers, ks écailles dorsales fortemeni carénées et mucronées, une queue comprimée, non aplatie au-dessus de la base, avec une crête médiane sur toute sa longueur, les écailles sous-caxi- dalcs ïnédianes, carénées en arrière de l’anus. Chez le.s seconds, les écailles dorsales sont faiblement carénées, non mucronées, la queue non comprimée mais aplatie au-dessus de la base, les écailles sous- caudaks médianes lisses en arrière de l’anus. L’examen d’une grande série d’échantillons pourrait vraisemblable¬ ment motiver la création d’une race distincte pour les exemplaires du Mont Barnbouto. L’altitude à laquelle ils furent capturés est digne de remarque. Jusqu’à présent, Agama agama agama était signalé jusqu’à un millier de mètres d’altitude sur le Mont Caméroun. J^es individus présents ont. été capturés jus(pi’à 1.300 m. sur h* Mont Caméroun et à 2.000 m. sur le Mont Barnbouto (localité Djuttitsa) située à 230 kms au N.-N.-E. J.-a répartition verticale connue de cette espèce, dans ces réglons, s’en trouve donc fortement accrue. Lacertidae. Lacerta dugesii Milne-Edwards.— 5 ex. (2 Ç et 3 jeunes) de Funchal ; Madère ; juin 1939. Une des femelles contient 2 grands œufs mesurant 9x7 mm.— - 393 La coloration ventrale diffère de celle qui est donnée par Boulen- GER Le ventre est bleu ainsi C[ue la gorge, la teinte rouge n’existant que dans la région cfui précède l’anus ainsi c(ue sous la queue. Le rang externe des plaques ventrales est d’un très joli bleu. Le dessous de la tête et la gorge sont bleus piquetés de noir. SciXCIDAE. Mabuya raddoni (Gray). — 1 ex. jeune. Bibundi, juin 1939. Mahuya maculilabris (Gray). — 1 ex, Djuttitsa, Mont Bambouto, 2.000 m. et 2 ex. de Makak, 500 m. L’échantillon de Djuttitsa présente 34 écailles autour du milieu du corps, les dorsales portant 7 à 9 carènes. Supraciliaires : 5. La bande latérale sombre est très pe\i visible. Labiales et côtés du cou tachés de blanc, les côtés du corps montrant de rares et petites taches blanches. Les 2 sujets de Djuttitsa ont respectivement 34 et 36 écailles autour du corps et 3 (chez le plus petit) à 7 carènes. Les taches blanches sont limitées aux lèvres et aux côtés du cou ; les flancs n’en portent pas. Lygosoma pauliani Angel — Versant S. du Mont Bambouto, 2..300 m. Lygosoma (Liolepisma) lepesmei Angel — Mont Bambouto, 2.200 et 2.300 m. Lygosoma breoiceps (Peters). — Makak, 500 m., juillet 1939. 36 écailles autour du corps ; 7 supraciliaires. Les taches blanches dorsales (précédées d’une marque sombre) forment dans leur en¬ semble, le tracé de 4 l)andes longitudinales interrompues s’étendant de l’arrière des plaques pariétales jusqu’au début de la queue. Celle-ci manque. Les labiales sont de couleur claire avec leurs sutures noires. Nous partageons l'opinion de L. Mueler ^ qui a placé Mabiiia batesi Boulgr. dans la synonymie de cette espèce. Chamaeleonidae. Chamaeleon wiedersheimi Nieden. — 3 (^, 1 Ç, Djuttitsa (Monts Bambouto) ; ait, 2,000 m. ; juillet 1939. Aux caraelèrc.s essentiels qui concordent avec ceux de la descrip¬ tion originale, nous ajouterons quelques particularités relatives à l’écaillure, à la coloration et aux mensurations. Les échantillons mâles montrent, sur le dessus du museau, au point de réunion des 1. Monogr. of tlie Lacertidae, I, p. 329. 2. Bull. Mus. nisl. Nat., Ihxris, t. XII, 1940, p. 82. 3. Beitrâge ziir Herput:. Kameruns ; München, 1910, p. 588. 394 deux canthi-rostrales. tantôt iinp, tantôt deux écailles conirjues légèrement agrandies c{ue nous ne trouvons pas chez l’exemplaire La ci-ête dorsale de celle-ci, prescpie rectiligne est fort diiïérente de celle du mâle, où les fortes denticulalions f(ui occupent tes 3/4 de la longueur du dos sont aussi longues ou plus longues tpie l’intervalle qui sé])are chacune d’elles. La coloration fondamentale de deux mâles est brun rougeâtre foncé av^ec des ])onrtnations orangées sur les flancs et des traces de cette même couleur tout autour du casque et sur la région vertébrale. Le troisième mâle est gris-olivâtre sur la tête et le corps, la (pieue et les membres sont jaune citron. La femelle est brune, à i-cflets rouge.âtrrs sur le corps, la queue gris-jaunâtre clair. La bande medio-vcntralc et sous-caudale est jaune clair, cette teinte passant au ble u clair sur la crête guluire. La e]uoue, chez cette espèce, est tantôt plus longue, tantôt plus courte que la tête et le corps ensemble. La femelle, gravitle, renferme 10 œufs mesurant 8x7 mm. Mensurations : longueur totale : 1.50 mm. ; (jueue 90. longueur totale ; 154 mm. ; queue 73. 0 ^ longueur totale : 140 mm. ; queue 67. 0 ^ longueur totale : 138 mm. ; queue GO. Les types de l’espèce proviennent du district du Mont Bambouto (rég. elle la disposition montrée par la sous-espèce grafi. Le dimorphisme sexuel chez cette espèce est un des plus remar¬ quables jiarmi le groupe des Chamaeleons. 1. Ifcrp. Ergcbn. eirier Ileisc nach Karueroun (Abhandl. Senck. Xat. Ges. Abh. 442, 1938. — 395 Rharnpholeon spectrum (Bvichh.), (J.— Werné (en forêt, ait. 1.000 m.; juillet 1939. L’échantillon mesure 72 mm. de longueur totale. Un des hemipenis qui fait saillie a une longueur de 8 mm., représentant le 9® de la longueur totale. CoLUBRIDAE. Dendraspis jamesoni (Traill.), — Bafang. Amphîbîens, Ranidés. Petropedetes cameronensis Reich.— 1 ex. Ç.— Ruéa, jeiin 1939. Longueur du museau à l’anus : 40 mm. Les dise[ues des 3® et 4® doigts ont une largeur égalant le diamètre longitudinal du tympan. Le elessus de la tête, le dos et les côtés du corps sont brun très foncé ; sur les flancs des ponctuations blanc pur. Tympan mesurant le demi-tliamèlrc de l’œil. De la même provenance, 3 ex. jeunes et 1 Têtard.— Un de ces jeunes a acipiis la forme parfaite ; il mesure 13 mm. du museau à l’anus : les disc[U€s digitaux sont déjà bien développés sur leur face dorsale. Un autre inrlividu de même longueur présente un rudiment de queue de 7 mm, de long: La coloration de ces deux suje'ts est sombre sur la face dorsale et sur les membres, mais les postérieurs sont barrés de taches ou de bandes claires. Chez le troisième, qui mesure II mm. du museau à l’anus, les membres antérieurs ne sont pas encore apparus, les postérieurs, bien développés, ont les disques de leurs doigts présentant la division de la face supérieure. La bouche montre un bec corné et les 3 séries de dents labiales au-dessus et au-dessous comme cela existe chez le Têtard dont nous donnons la descri])lion ci-dessous. La queue, en voie de régnission, mesure 12 millimèires. Le Têtard a une longueur de 26 mm. dont 20 pour la ejueue. Celle- ci, un peu plus haute que large, se termine en pointe obtuse ; elle ne préseule qu’un rudiment de crête transparente dans la seconde moitié de sa face inférieure alors qu’un léger sillon existe, au-dessus et au-dessous de sa partie antérieure. Le corps est globuleux, un peu allongé, son diamètre transversal dépassant de peu la moitié do sa longueur totale. La bouche porte un bec corné, étroit, noirâtre, affectaut à la mAeboire inférieure la forme d’un V'^ à branches courtes et à la supérieure celle d’un \ très ouvert à longues branches s’em¬ boîtant sur l’autre quand la bouche se referme. La lèvre supérieure porte trois séries de dents labiales, simples, et l’inférieure 3 également; celle-ci est bordée de petites papilles en « festons ». Yeux supères, — 396 — très gros, leur diamètre un peu moins grand que la distance qui les sépare du bout du museau. Espace interorbitaire représentant les 2/3 du diamètre longitudinal de l’œil. Spîraculum indiscernable. Membres postérieurs faisant le cinquième de la longueur totale, les 5 doigts peu développés à extrémité largement arrondie. Dos et dessus de la queue, giis noirâtre, celle-ci avec quelques menues taches blanches assez régulièrement distantes donnant l’impression d’une division annelée. Dessus des membres postérieurs, finement ponctué de brun. Face inférieure blanc grisâtre, légèrement bleuté sur la région intestinale ; le dessous de la queue et des membres, plus jaunâtre. Astyloslernus platycephnîus (Boulgr.). — Mont N’ionako, 1.500 m. ; juillet 1939 ; 1 ex. Sauf en ce qui concerne la longueur des membres postérieurs, les caractères de cet échantillon concordent avec la description de Dilohates ( — Astylosternus) ptalycephalus. L’articulation tibio- tarsienne dépasse le bout du museau au lieu d’arriver au bord anté¬ rieur de l’œil. Cette dilî'érence est peut-être d’ordre sexuel, car Bout .ENGER n’indique pas le sexe du type recueilli par C. L. Bâtes et dont la taille est d’ailleurs beaucoup plus petite que celle de notre individu : celui-ci mesure 44 mm. du museau à l’anus, au Heu de 26. De plus la largeur de la tête est contenue près de. 3 fois dans la distance du museau à l'anus au lieu de 2 fois (sur la figure donnée par Boulengkr) Arihrolepfis cornutus Blgr. — 2 ÇÇ— Edéa, 1939. La coloration dorsale est différente chez les deux spécimens : chez l’un, la face supérieure est grise avec des taches sombres sur les paupières supérieures ; une bande interorbitaire existe ; quatre taches sur une ligue transversale en arrière des épaules, les deux externes envahissant la portion des côtés au-dessus du bras et se prolongent sur les flancs jusqu’à l’aine sous forme d'une bande étroite qui se poursuit à son tour sur la face antérieure des cuisses. De chaque côté de l’anus une bande claire descend sur la face postérieure de la cuisse où elle est encadrée par la teinte sombre. Chez l’autre échantillon, la région des épaules est marquée par une ceinture blanchâtre, élargie entre l’œil et l’aisselle. Cette teinte claire s’étend sur le bras jusqu’au coude. Les deux sujets présentent les macules brunes de la région pectorale ; les lèvres supérieure et inférieure montrent 3 taches brunes de chaque côté. Arthroleplîs calcaraius (Beters), — 1 ex. jeune.— Edéa, août 1939. L’échantillon mesure 14 mm. du museau à l’anus. Une étroite I. Proc. Zool. Soc. London, 1900, pl. XXVII, lig. 3. bande longitudinale jaune orangé longe le milieu du dos depuis les épaules jusqu’à l’anus. Face inférieure sans pigmentation sombre,, sauf la région gulaire qui est uniformément grisâtre. Arthroleptis variabilis Matschie.— Ç, Etinde,(1.500 m.); Ç, Bibundi; Ç, Buéa. Cette espèce a été signalée, par Mertens de l’altitude 1.150 m. L’échantillon présent montre qu’elle monte notablement plus haut. Arthroleptis houlengeri De Witte — local. ? ; ait. 1.300 à 1.500 m. Un exemplaire mesurant 17 mm. du museau à l’anus. Ses carac¬ tères concordent avec ceux de la description de l’auteur, sauf le tympan qui ne mesure que la moitié du diamètre de l’œil et la colora¬ tion qui est plus foncée : brun sombre au-dessus et au-dessous, région ventrale et dessous des cuisses un peu plus clairs. Arhtroleptis poecilonotus (Peters). — Makak (500 m.), juillet 1939. Arthroleptis stenodactylus. — 1 ex. de Makak (ait. 500 m.) et 1 ex. de Freetown, Sierra Leone, juillet 1939. Arthroleptis manengouhensis Angel — 2 ex. Cratère de l’Eboga, Mont Manengouba, 2.000 m. ; juillet 1939. Phrynobatrachus sleindaehneri Nied. — 1 ex. $ et 1 jeune ; Monts Bamboulo, ait. 2.300 m., juillet 1939. La longueur du museau à l’anus, chez la femelle est de 27 mm. Le tympan est peu distinct, mesurant la moitié du diamètre de l’œil : l’articulation tibio-tarsienne dépasse un peu l’extrémité du museau. Biiacopuoridés. Hyperolius ademetzi Abl.— 1 ex. N’Kongsamba (ait. 880 m.). Sauf sur quelques points de détails, l’exemplaire est conforme à la description donnée par Aiil, d’après 8 individus provenant de Bamenda. Hyperolius bocagii Steind. — 1 ex. de Makak (500 m.) et 12 ex* (9 3* et 3 Ç) de Musaké (Mont Cameroun) ; ait. 1.800 m. Nous rapportons, avec quelque doute, ces échantillons à l’espèce de Steindachner. Les individus mâles, capturés en juin, portent de fines rugosités noires, sous forme de ponctuations, à la face infé¬ rieure des flancs et des cuisses et sur le dessus des orteils. Chez la majorité des échantillons, une tache noire, fortement marquée sur la 1. Abhandl. Scnck. JVaE Gesc. — Abli. 442, 1938, p. 15. 2. Revue zool. afric., vol. IX, fasc. I, 1921, p. 12, pl. VI, fig. 2. 3. Bull. Mus. Paris, nov. 1940, n° 7. - 398 — teinte claire du fond est visible, au travers de la peau, vers le milieu du ventre. Chez les autres et particulièrement chez les femelles, cette tache n’est pas visible. Teinte générale jaunâtre clair avec de fines ponctuations sur la face supérieure. Chiromantis rufescens Günth.— 1 ex., Edea ; août 1939. Megalhalus decoratus Angel — 1 ex. Ç. — Cratère de l’Egoba ; Monts Manengouba ; 2.000 m., juillet 1939. Bufonidés. Nectophyrne fumdpahnala Worner. — 5 ex. : Musaké (3.-E. du Mont Cameroun ; 1.800 à 2.000 rn., juillet 1939. Cette intéressante espèce a été mentionnée et discutée par T. Bar- BOUR, dans sa mise au point sur Nectophryne Cet auteur émet l’opinion e[ue N. paUnpalmata représente probablement un Cardio- glos.m, li’étude de tios échantillons ne permet pas de partager cette manière de voir ; ils présentent, en effet, les caractères suivants c[ui les écartent du genre Cardinglussit : Langue allongée, elliptique, entière, libre en arrière. Omoslcriiuai absent. Doigts et orteils palmés. Conformes à la description de Werner, ils représentent donc une espèce bien caractérisée, dont l’habitat jusqu’à présent connu est le Cameroun. On peut ajouter que l’absence d’ornosternum écarte cette espèce du genre Nuctophrynoldes d’Afrique orientale. Bufo camernnensis camerunensis Parker.— 1 ex., Ç ; Alakak (500 m.) ; juillet 1939 et 1 ex. Ç ; Buéa (1.000 m.), juin 1939. L’échantillon provenant de Makak est conforme sur la presque totalité de ses caractères à la description de Parker®; seulr, en diffère la longutur du pied qui n’esl comprise que 2 1 /2 fois dans la distance imisc.au-anos. Pour les autres p.articidarités : largeur de l’espace inicrorbilaire, dimension du tympan, longueur du premier doigt, grandeur des verrues coniques latérales, tout concorde pour affirmer la validité de cette forme bien caractérisée. Le second spécimen provenant de Buéa (jue nous classons sous le même nom montre des caractères un peu moins affirmés en ce qui concerne la dimension des venues latérale.s ; de ])lus, les paroi oïdes sont moins distinctes et la longueur du pied n’est contenue, comme chez le précédent, que 2 1/2 fois dans la distance museau-anus. Chez les deux sujets, une très fine ligne claire parcourt la région \ ertébrale entre le museau et l’anus. La longueur entre ceux-ci est de 02 milli¬ mètres. 1. Bull. Mus. Paris, n“ 7, nov. 1940. 2. Proc. Biol. Soc. Washington, vol. 51, 1938, pp. 191-19G. 3. Tlio Ampli, of tlie Mante Division, Cameroun. Proc. Zool. Soc., 1936, p. 154. Bufo preussi Matschie. -— 1 ex. mesurant 29 mm. du museau à ranus.— Monts Bambouto ; ait. 2.000 m., juin 1939. Bufo regularis Reuss. — 2 ex. et Ç. — Monts Bambouto : Djuttilsa, 2.000 m., juillet 1939. — 1 ex. Bafang, juillet 1939. — 1 ex., jeune, Buéa, 1.000 m., juin 1939.— 1 ex. Mundeck.— 1 ex. jeune de la Gxiinée française (Archipel de Los, lie Kassa), juin 1939. Bufo latifrons Boulenger.— 2 et 4 $ et 1 jeune de N’Kongsamba et 1 Ç de Mundek. Bufo püliersi Angel L— 1 ex. Ç, Djullitsa, 2.000 m. (holotype). — 1 ex. Ç, même provenance (paratype) ; 1 ex. $, Monts Bambouto. 2.500 m, (paratype). Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. 1. Bull. Mus. Paris, n° 7, nov. 1940. — 400 — Quelques observations biologiques sur les Reptiles Batraciens et Poissons de la Ménagerie du Muséum Par le Jacques Pellegrin , Professeur au Muséum. Malgré les vicissitudes causées par la guerre et ses suites et les diflicultés concernant le cbaulTage et la nourriture, la Ménagerie des Reptiles du Muséum a pu conserver un elïectif assez important et jusqu’ici, sauf pour les Serpents, les pertes n’ont pas été très sensibles. Quelques Animaux présentent un certain intérêt et ont iiermis diverses observations qui méritent d’être signalées en cette fin d’année 1940. En ce qui concerne le jeûne, à diverses reprises, il m’a été donné de mentionner des cas plus ou moins prolongés cbez les Ophidiens C’est . 119) un Crustacé dont le corps était parsemé dorsaleimmt de taches noires arborescentes, analogues aux dessins dentritiques de certaines agates, et qu’il appela pour cette raison « agaat pissebed », en le rapportant au genre Oniscus, Cet animal n’avait plus été mentionné par piersonne, quand vers 1860 P.-J. VAN Beneden (1861, p. 88) le retrouva assez abondam¬ ment, en été, nageant avec une incroyable célérité dans les flaques d’eau du port d’Ostendc, pendant la marée basse, et en fit le type d’un genre Slabherina, sous le nom de S. agata, en le plaçant parmi les Idothéidés. Cet Isopode paraît assimilable à l’espèce de Dicque- MABE, nutaniment par son ornementation, ainsi que par ses antennes très longues. D’autre part, en 1862 (p. 8138), Thom. Edward reconnut que cette espèce de van Beneden est identique à VEurydice pulchra W.-E. Eeach (1815, p. 370 ; 1818, p. 347), forme commune dans la Manche. Rulletin du Muséum, 2® s., t, XII, n° 7, 1940. — 404 A ce S. agata ont été également identifiés par G.-O. Saks (1899, p. 73) son Slahh. agilis et le S. gracilifi Bovallius. Chez cet animal, long de 7 mm., le corps, large et aplati, est orné de taches pigmentaires dentritiques, dont la régularité donne à l’animal un aspect particidier qui le distingue de tout autre Crustacé. Les yeux noirs, à facettes, sont très grands et placés sur les côtés ; ils s’étendent autant ventralement que dorsalernent, de telle façon que ranimai peut voir en dessus, en dessous et latéralement. Les anlenimles, courtes, ont leur article terminal garni d’un pin¬ ceau de soies. Les antennes, très longues, égalent les trois quarts de la longueur du corps. IjOS pièces buccales (mandibules, premières mâchoires, deuxièmes mâchoires, gnathopodes ou maxillipèdes), très solides, sont conformées pour la mastication et destinées à triturer des matières résistantes. Il y a sept soniites thoraciques libres, avec sept paires de pattes (péréiopodes), toutes terminées par un ongle crochu et disposées pour la marche, trois paires étant dirigées en avant et quatre en arrière. L’abdomen est garni, en dessous, de cinq paires de pattes (pléo- podes), transformées on lamelles foliacées biramées, fonctionnant comme branchies, sans qu’il y ait de lames faisant fonction d’oper¬ cules. Les appendices abdominaux de la 6® paire (uropodes) et le telson, arrondi en arrière et concrescent avec le dernier (6®) somite abdo¬ minal, forment une nageoire caudale. Cet Eurydice pulchra Leach = Slaherrina agata v. Ben. est un Isopode appartenant à la famille des Cymothoidæ, dans le sous-ordre des Flahellifera, et il est caractérisé tant par la régularité des dessins arboreseexits, qui ornent sa face doi'sale, que par la possession d’an¬ tennes très longues dépassant la moitié de la longueur du corps. Il pourrai! donc bien être l'Actif de Dicquu.viahe. E. Hesse (18G6, p. 242) a fait une intéressante étude de la biologie du Slahh. agata. Il avait rencontré des individus de cette espèce d’abord en 1842, sur le rivage du petit port de Fondras, près de Rocheforf, à l’embouchure de la Charente ; puis, en septembre 1865, il en a observé à l’entrée du goulet de la rade de Brest, nageant avec vivacité dans des flaques d’eau qui existent au milieu d’un sable formé de débris de coquilles : sur les bords de ces mares ces animaïux vivent enfoncés légèrement dans le sahle où ils trouvent probable¬ ment leur nourriture ; le terrain calcaire paraît exclusivement leur convenir et ils semblent rechercher la lumière et la chaleur du soleil ; le moment le plus favorable pour les découvrir est celui où la mer commence à monter et fait irruption dans les flaques, où, surpris dans leurs retraites, ils se mettent à nager. Ces animaux ne nagent pas tout à fait à la surface de l’eau, mais aussi près que possible de sa superficie entre deux eaux. — 405 — Cette espèce, indiquée jtar Leach (1818, p. 347) comme fréquente sur les plages du Devonshire, est extrêmement répandue sur les rivages sablonneux de la Grande-Bretagne. A.-ü. Waeker (1886, p, 219) signale qu’elle pullule à l’embou¬ chure de la rivière de Dee dans la baie de Liverpool, où elle mord les baigneurs. Tliom. Edward (1862, jj, 8138) la déclarait très commune à Banlï sur la cùle N.-E. d’Ecosse. A.-M. Norman (1904, p. 439) la mentionne des côtes du Durham et du Northumberland, du golfe de la Clyde, ainsi que des Shetland. D’après W.-M. Tattkrsaee (1905, p. 44), elle paraît moins com¬ mune sur la côte occidentale de l’Irlande que dans le reste des îles Britanniques. Sur le coutinent, le même auteur (1908, p. 205) la signale de Nor¬ vège, Suède, Danemark et du littoral de la Baltique. Découverte en Hollande par Seabber (1778, p. 149), elle a été retrouvée par van Beneden (1861, p. 88) assez abondamment le long de la plage d’Ostende et A. Lameere (1895, p. 572) confirme sa fréquence en Belgique. En France, A. Giard (1899, p. 66) dit qu’elle est très commune sur les plages de sable des côtes du Boulonnais et qu’on la voit surtout au moment où le Ilot remonte. Dicqetemare (1783, p. 386) en avait observé beaucoup d’individus aux environs du Havre Sur la côte Atlantique elle a été trouvée à Concarneau par J. Bon¬ nier (1887. p. 871) : il a constaté que souvent les spécimens de cette espèce très A'Orace recouvrent par milliers les débris organiques qui se trouvent sur la grève, et Hesse (1866, p. 242) l’avait recueillie à Brest cl aux environs de Rochefort Sa présence sur le littoral du Maroc a été signalée par Th. Monod (1930, p. 173). A.-M. Norman (1904, p. 439) l’indique comme une forme nageuse très active, qui se rencontre non seulement près du rivage dans les baies sablonneuses, mais aussi très loin des côtes, en pleine mer, nageant toujours à Heur d’eau. Les collections du Muséum national de Paris renferment elTectivt- ment un spécimen qui, déterminé par Harriet Richardson, a été dragué pendant l’expédition du « Talisman », en juin 1883, au large du Cap Blanc (à l'ouest du Sahara), par 120 mètres de profondeur. Mais, lorsque ce Crustacé est ainsi ramené par une drague, c’est que 1. A l’E .piiîchra Th. Monod (1926, p. 19) avait rapporté des exemplaires de Cofur- seulles-sur-Mer (Calvados), mais il a reconnu ultérieurement qu'il semblait, en réalité, s’aj^ir d’individus A'E. a/finis H.-J. Hansen, espèce qui- vit en Méditerranée, mais aussi dans l'Atlantique. 2, Ed. CuEVKEUx (1884, p. 519) a mentionné un Eurydice ? trouvé dans les trous d’une pierre drnguce par 60 mètres aux environs du Croisic. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 27 — 406 — celle-ci l’a capturé quand elle remontait du fond (J. Bonnier, 1887. p. 371). Cette espèce a été signalée de la Méditerranée (golfe de Marseille) par I*. Gourret (1891, p. 13). Cependant, Béatrice Torelli (1932, p. 75) a émis l’opinion que l'on devrait tenir pour erronées les indi¬ cations qui ont allirmé l’existence de VE. pulchra Leach (= agata V. Ben.) dans cette mer. Or, le Prof. Jj. Face (1933, p. 184) a capturé cette espèce, dans des pêches planctoniques à la lumière, non seidement à Concarneau, mais surtout dans la région de Banyuls-sur-Mer et là souvent en nombre très considérable : il regarde VE. pulchra comme une forme qui est normalement pélagique durant sa vie entière, et qui ne se trouve attirée sur la grève qu’exceptionnellement et temporairement par la présence de débris organiques dont elle fait sa nourriture. 1861. Beneden (P.-J, van). Rccherchi’s sur la faune littorale de Belgique. Mém. Acad. R. Relgüiue, t. XXXIII, p. 88, 1887. Bonnier (J.). Catalogue des Crustacés Malacostracés recueillis clans la baie de Concarneau. Rutl. sriettf. départ. Nord., t. XYIIT, p. 370, 1884. Chevkevx (Ed.). Cruslacés Aniphipodes et Isopodes des environs du Croisic, C. R. 12^* sess. -4. F. A. S. [Rouen, 1883], p. 519. 1783. Dicquemahf (Abbé .I.-E,), L' « Actif ». Ohserv. sur la physique [abbé Rozier), t. XXII, p. 386, pl. I. 1933. Page (L.). Pêches planctouiqucs à la lumière elïecluées à Banyuls- sur-Mer et à Concarneau : III. Crustacés. Arch. Zool, ecep. et gén., 1 . 76,p. 184. 1862. Edward (Thom.). Eurydice pulchra al BanK. The-Zoologist, vol. XII, p. 8138. 1899, Giard (A.). Coup d’œil sur la faune du Boulonnais [Ouvrage pour le 28® congrès de PA.. F. A. S. (Bouloguc-sur-Mcr, 1899)], p. 46. 1891. Gourret (P,). Les Lemodipodes et les Isopodes du Glolfc de Mar¬ seille. .4u?i. AIus. llisi. liai. Alarsellle, Zoo?., t. IV, n° 1, p. 13. 1866. Hesse (E.). Observations biologiques sur quelques Crustacés des côtes de France : Etude sur le. genre Sluberrina. Anu. Sc. Nat., Zool., 5® s., t. V, p. 242. 1895, Lameere (A.). Manuel de la faune de Belgique, t. I, p. 572. 1816. Latreille (P.-A.). « Actif », in Noua. Dict. Hist. Nat. [Déterville], t. I, p. 160. 1817. — V Entomologie », Id,, t. X, p. 277. 1815. Leach (W.-E.). AiTangcment of tbe Crustacea. Trans. Linn. Soc. London, vol. XI, p. 370. 1818. — « Cymothoadées », in Dict, Sc, Nat. [Levrault], t. XII, p. 347. 1926. Monod (Th.). La région de la basse Serdle. Traç. Station biol. Roscoff, fasc. 4, p. 19. 1930. — Contribution à l’étude des Cirolanidae. Ann. Sc. Nat., Zool., 10® s., t. XIII, p. 173. 1904, Norman (A.-M.). British Isopoda. Ann. Mag. Nat. Hist., s. 7, vol. XIV, p. 439. — 407 — 1899. Sars (G.-O.). An account of the Crustacea of Norway, vol. II, Isopoda, p. 73, pl. XXX, fig. 2. 1778 Slabber (Mart.). Natnurkundige Verlustigingen behelzende micros¬ copie waarnemingen van in-en iiitlandsche waler-en land-diercn [Haarlem, 1778], XVIP part., p. 149, pl. XVII, fig. 1-2. 1905. Tattersall (W. II,). Marine Fauna of lhe coast of Ireland. Fisheries Ireland Scient. Invest. [1904], n®' II, p. 44. 1908. — Die nordischen Isopoden. Journ. Mar. Biolog. Assoc., t. VIII, 11 ° 2, p. 205, fig. 42-48. 1933. Torelli (B.). Le specie mediterranee del gen. Eurydice. Bail. Soc. Natiir. Napoli, XLIV, [1932], p. 75. 1886. Walker (A.-O.). Isopoda, in Herdmann (W.-A.), 1®* Report upon the fauna of Liverpool Bay, p. 219. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 408 Sur un prétendu Acarus de Fougeroux de Bondaroy Par Marc André. Jusqu’au xviii® siècle les pêcheurs des côtes de l’Océan et les personnes peu instruites habitant le bord de la mer admettaient que, parmi les Poissons^ les Soles ^ devaient leur naissance, aux C.ruslacés que l’on nommait Chevrettes, Crevettes, Salicoques ou Barbots [Leander serralus Penn.). En 1722, Desv.andks ^ av-ait juiblié sur ce sujet une note insérée dans VUiMoire de l'Académie des Sciences (p. 19) et intitulée : « Observation sur la «génération des Soles et des Crevettes ». D’après ses recherches, il crut pouvoir allirmer que les Crevettes n’en¬ gendraient pas les Soles, mais que les œufs de ces Poissons ont besoin, pour éclore, de s’attacher à un de ces Crustacés qui, au lieu d’être la mèi'e des Soles, en aurait été seulement la nourrice pendant les premiers temps de leur vie. VoidanI détruire ce conte presqu’aussi absurde que l’opinion populaire, Eouckroux nn Bondaroy, au mois de mai 1771, lors d’un de ses voyages en Normandie demanda à des jiêcheurs de lui apporter des Crevettes que l’on croyait sur le point de donner nais¬ sance à de prétendues jeunes Soles. 11 constata que ces Crustacés présentaient un renflement très apparent sur un des côtés de la carapace céphalothoracique, tantôt à droite, tantôt à gauche, et, en soulcYant celle-ci, il reconnut qu’il s’agissait d’un petit animal qui incommodait la Crevette en la suçant. 1. D'après Lacépède (1803, llist. nat. Poissons, t. XI, p. 45), il s’agit non des Soles [Pleuronectes solea L.), mais des Plies {PI. plalessa L.). 2. A.-F. Rocbeau-Deslandes (1690-1757), Commissaire général de la Marine à Brest et à Rocheforfc, avait été nommé à l'Académie des Sciences Elève-Géomètre en 1712 et Adjoint-Surnuméraire en 1716. 3. Le clûmiste et naturaliste A.-D. Fougeroux, Seigneur de Bondabov (1732-1789), Pensionnaire de l’Académie des Sciences, était le neveu du savant agronome Duhamee DE Monceau (1700-1782) ; il fit, do 1771 à 1774, plusieurs voyages en Normandie pour chercher les moyens do perfectionner la fahneation des soudes de varech. Dans VEncyclopédie de Diderot et de d'Alembert, il rédigea la partie agricole, en collahoration avec André Tdouin et l’abbé H.-A. Tessier : c’est ce dernier qui, s’étant réfugié pendant la Révolution en Normandie, à Fécamp, y fit en 1794 la con¬ naissance de Cuvier, alors précepteur chez le comte d’Hericy, et appela sur le jeune savant l’atteDtion de ses amis du Muséum : Daubenton, Jussieu et surtout Geoffroy Saint-Hiuaihe. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. — 409 — Il le d écrivit et le figura en 1772 dans un travail publié sous ce titre : « Sur un Insecte qui s’attache à la Chevrette » {Mémoires de rAcadémie des Sciences, j). 29, pl. I). Grâce à l’. 306) a fait de cet ennemi des Leander son Monocidus crangorum. Latreit.ue (1802, Hist, nat. gén, el part. Crust. et Ins., VII, p. 50, pl. LIX, fig. 2-4), ayant acheté, chez les marchands de comestibles du Palais-Royal, des Crevettes ainsi infestées, reconnut que le parasite était un Crustacé du groupe des Asellotes et lui donna le nom de Bopyrus squillarum. Les auteurs ont conf(»ndu, sous cette appellation de Bopyrus squillarum Latr. = Monocidus crangorum ICvbr,, plusieurs espèces de Bopyres se rencontrant chez les Palæmonides d’Europe. Bien que cela soit contraire au.v règles actuelles de la nomen¬ clature, A. Giard et J. Bonnier (1890, Bull, scient. France et Belgique, XII, p. 369) ont rejeté ces deux noms spécifiques sous prétexte d’impropriété et ont créé celui de Bopyrus Fougerouxi pour l’espèce vivant sur le Leander serra,tus Pennant, car ils affirment que la figure d’ensemble, dans laquelle Fougeroux a représente le para¬ site et l’hôte, montre nettement que ce dernier est bien cette Crevette, commune sur les côtes Océaniques de France A Chez beaucoup d’individus de ce Leander on voit ainsi, sur la carapace, une grosse tumeur latérale qui produit une bosse dans la région thoracique et qui est donc le fait d’un B, Fougerouxi. H. Rathke, en 1837 {De Bopyro et Nereide, p, 18), avait cru que seules les femelles de Crevettes étaient parasitées par les Bopyres. Or, en réalité, les males le sont aussi souvent, mais, sous l’influence du parasite, ils prennent les caractères sexuels secondaires femelles, ce qui avait trompé cet auteur (1922, M. Caullery, Parasitisme et symbiose, p. 262). Ce parasite appartient, parmi les Crustacés, à l’ordre des Isopodes, qui sont caractérisés par l’aplatissement dorso-ventral de leur corps : au thorax ils ont sept segments libres qui portent chacun une paire de pattes, et sous l’abdomen les pattes sont adaptées à la respiration, s’étant transformées en larges lamelles branchiales. La famille des Bopyridæ appartient au sous-ordre des Fplcaridea, I. Ils ont attribué le nom de Bopyrus I/elleri au Bopyricn parasitant le Leander squilla Linné, qui se rencontre surtout dans la Méditerranée. Même en l’absence de caractères morphologiques discernables, Giard et Bonnif.r donnaient des noms spéci¬ fiques dillérents à deux Bopyriens, uniquement parce qu'ils les avaient trouvés localisés sur des bêtes distincts, Car ils regardaient comme absolue la spécificité du parasitisme de ces Isopodes. 411 constitué par des parasites internes dont l’hôte définitif est toujours un Crustacé, et elle se compose d’espèces localisées sur les Décapodes. Les Bopyriens se tiennent sur leur hôte dans la chambre branchiale dont ils percent la paroi à l’aide de leurs mandibules pour sucer le sang. Il existe chez ces animaux un dimorphisme sexuel très prononcé. Dans la femelle, dont la taille varie de 5 à 11 mm, et qui est à peu près ronde, on retrouve aisément l’Isopode. Le corps est élai'gi, mais tous les segments sont restés reconnais¬ sables et ont conservé leurs appendices i les péréiopodes sont crochus et c’est au moyen des pinces préhensiles qui les terminent que le Bopyrc se maintient dans une position déterminée par le sens général du courant qui traverse la chambre branchiale de l’hôte ; les pléo- podes sont lamelleux et servent à la respiration. On constate une dissymétrie tTès marquée, qui, chez chaque individu, est corrélative de la fixation par la face ventrale et dont le sens résulte du côté, droit ou gauche, où le parasite est fixé sur son hôte. La face qui est située sous le repli transparent de la carapace thoracique de la Crevette et qui, exposée à la lumière, se pigmente forlement, est la face ventrale sur laquelle se trouve le rostre buccal. La face dorsale est régulièrement plane. Si, chez cette femelle, on cherche parmi les appendices lamelleux qui représentent les pattes abdominales (pléopodes), on trouve tou¬ jours un petit animal grêle, mesurant 1 mm., 5 à 2 mm, qui a l’air d’un parasite. C’est le mâle, qui, en effet, vit accroché sur la femelle et qui ne lui ressemble guère. Ce mâle nain est symétrique et tous ses segments sont bien distincts : il a gardé ses pattes thoraciques (péréiopodes) courtes et crochues, mais les pléopodes ont disparu. Les sexes vivent donc associés en permanence : de là ont résrdté le dimorphisme sexuel intense et le nanisme du mâle. Laboratoire de Zoologie du Muséum. 412 Remarques sur Macrochelifer, nouveau genre DE Pseudoscorpions Par Max Vachon. Hysterochelifer tihelanus Redikorzev a été décrit en 1918 sous le nom de Chelifer tihelanus et ce n’est qu’en 1932 que Max Beier l’a incorqtoré dans le genre Hysterochelifer Chambcrlin K Nous ne savons si l’auteur autrichien a, pour cette opération, consulté les t^qres de l’espèce ou reçu de M. PiEdikorzev les précisions nécessaires. Rien dans la diagnose de 1918 ne se rapporte aux organes génitaux cfui, seuls, permettent acHiellement de classer les Pseudoscorpions de la sous-famille elcs Clielifeririæ. Le genre Ilyslerochelifer fait partie de la tribu des Cheliferini Chamberlin dont les caractéristiques essentielles sont d’avoir, chez la Ç, une plaque criblée médiane paire et chez le un épaississement génital médian invaginé antérieurement et muni sagittalernent d’une baguette de chitine. Mon collègue V. Redikorzev de Leningrad m’a confié quelques préparations de Pseudoscoipions .asiatiques dont l’une contient 1 Ç et J et porte comme mention ; Ilyslerochelifer tibetanus Rfdikorzev— Tibet.— Lac Tosso-nor, YI, 1901 H. Kar- NAKow, (ks exemplaires peuvent être considérés comme les types, M. Redikorzev m’ayant écrit (jue cette pré]>aralion représentait des « spécimens uniques ». L’étude de ces spécimens me permet d’avoir quelques doutes sur la position générique de cette espèce. La plaque criblée de la Ç est, en effet, impaire : elle a la forme d’une crosse recourbée dans le plan sagital, l’urie de scs extrémités est ciiculaire, l’autre, l’antérieure, a la forme d’un cœur. Chez le l’épaississement médian est distalement invaginé mais, sagittalernent, ne possède pas de baguette chitineuse. Ainsi, la Ç ne peut être rangée dans la tribu des Cheliferini et par suite dans le genre Hysterochelifer, puisciu’elle ne possède qu’une seule placjue criblée médiane. Quant au 1. V. Reijmoit/.Kv. Pseiidoscnrpions nouveaux. I. Ann. Mus. St-Petersbourg, t. XXII, p. 93, 191'8. — Max RuiEn, Dus Tierrevh. Lii'f. 58, ji. 234, t932. — V. Rf.di- KonzEV on 1934 publie, dans Arkiv fôr Zoologi, Rd. XXVIl n° 2U, p. 2, la liste des Pseudoscorpions de la faune chinoise cl note ta présence iVJli/slerochernes tibetanus Redikorzev. Xous pensons, en lisant ce nom de genre nouveau, à une erreur typogra¬ phique. I Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 7, 1940. — 413 — il est. à cheval sur les deux tribus et peut être incorporé aussi bien dans la tribu des Cheliferini (invagination distale de l’épaissis¬ sement médian) que dans celle des DacUjlrnheUjerini (absence de baguette sagittale).— Il ne peut être question actuellement de justi¬ fier ou de nier l’existence des deux tribus de la sous-famille des CheUferinæ : un seul cas douteux ne sulîit pas. Nous accepterons donc provisoireinent que l’espèce tihetanus Kedikorzev fait partie de la tribu des Dactylochdijenni grâce à la présence d’une plaque criblée médiane impaire chez la $ et grâce aussi à un détail moiqjho- logique qui, semble-t-il, sera appelé à jouer un grand rôle systéma¬ tique : l’absence ou la présence de tubercules piligères sur le céphalo¬ thorax (obez la $ comme chez le ^). Itn elTct, chez bien des Cheli- ferinæ, il existe sur le céphalothorax, parfois même sur les pattes- mâchoires, enplus'des granulations chitincusts normales et régulières, de gros tubercules dentiformes ou siiiniforrnes isolés ou groupés et surmontés d’un poil. Or, tous les Cheliferini possèdent ces tubercules céphalothoraciqucs. Seuls, quelques Dactylocheliferini en montrent alors que la très grande majorité des genres de cette tribu en sont privés. Or, le céphalothorax chez tibetanm est privé de tubercules piligères. Nous voyons encore, dans cette absence, une raison de plus d’éliminer cette espèce de la tribu des Cheliferini où toujours existent de tels tubercules. Enfin, il est. un caractère important ignoré des descripteurs : l’abscnco de .sac coxal chez le La valeur taxonomique de cc sac coxal ne peut être dédaignée. En résumé, nous proposons de retirer et du genre Hysterochelifer et de la tribu des Cheliferini l’espèce tihetanus de Redikobzev. Genre et tribu y gagnent en homogénéité puisque toutes les espèces qui les constituent possèdent alors de grosses granulations céphalo¬ thoraciques, la seule espèce qui faisait exception étant éliminée. Il importe donc maintenant de fi.xer la position générique de l’espèce asiaticpic, dans la tribu des Dactylocheliferini. Aucun des genres existants ne peut convenir et nous en avons clé réduits à demander la création d’un nouveau genre : Macrochelifer. Cette révision des genres de la tribu en question nous a d’ailleurs permis d’utiles remarques systématiques. Dans une prochaine note, nous exposerons alors les modifications qui doivent être apportées à toute cette tribu pour lui donner, systématiquement, une homogénéité qu’elle est loin do posséder actuellement. Nous réservons donc pour plus tard les remarques sy.stémaliqucs Inspirées par-le nouA^eau genre Macrochelifer dont voici la diagmosc. Macrochelifer n. g.— Céphalothorax aussi long que large, régu¬ lièrement granulé, sans tubercules piligères ; deux sillons transA-er- saux ; deux yeux. Tergites divisés, chez le ^ sans carènes latérales. Flagcllum av'ec 3 soies. Pattes-mâchoires longues, régulièrement — 414 — granulées, sans tubercules piligères. Trichobothrie it plus près de ib que de la pointe du doigt fixe. Les deux doigts avec appareil et dent venimeux, sans dents accessoires. Plaque criblée, médiane, impaire chez la Ç ; épaississement génital médian, chez le (^, distale- ment invaginé mais sans baguette sagittale ; sacs coxaux absents chez le ^ ; patte marcheuse antérieure peu modifiée chez le tarse sans éperon tarsal, à griffes asymétriques dont l’une possède une dent accessoire. Griffes simples aux autres pattes chez le comme chez la Ç ; pas de poil tactile ni au tarse, ni au tibia des pattes posté¬ rieures ; soie subterminale simple et normale. Génotype : Chelifer tihetanus Redikorzev 1918. Asie centrale : Tibet. Ce nouveau genre se distingue facilement de tous les Dactylocheli- ferini privé de tubercules piligères céphalothoraciques par l’absence de sac coxal chez le Laboratoire de Zoologie du Muséum. 415 — Coléoptères Cetonidæ du Cameroun Par Renaud Paulian Au cours de la mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers au Cameroun Occidental (1939), nous avons récolté trente-trois espèces de Coléoptères Cétonides. Sur ces espèces, quatre, apparte¬ nant au groupe des Pseudinca, n’ont pu être déterminées. Parmi les autres, j’ai trouvé deux espèces qui me paraissent nouvelles et que je vais décrire ici. L’ensemble des espèces rapportées appartient à la faune d’Afrique Équatoriale et ne présente pas d’intérêt biogéographique parti¬ culier, ■* Pachnoda rattorum, n. sp. Type ; 1 Ç au Muséum de Paris, Cameroun : Monts Bambouto, 2.000 m. Sur une fleur d’Echinops. Long. 23 mm. — Fig. 1. Dessus vert luisant, les côtés du thorax et sa marge antérieure largement limbés de jaune ; les marges latérales et apicales des élytres jaunes ; dessous jaune, luisant, avec un léger reflet rouge sur le disque du métasternum et le milieu de l’abdomen, les articulations noires ; pygidium vert ; pattes jaunes. Marge antérieure du clypéus un peu épaissie, échancrure en courbe plate en avant, les angles antérieurs obtus. Clypéus avec une vague impression longitudinale de chaque côté, limitant un léger bourrelet médian. Ponctuation line, très éparse, un peu plus dense et un peu plus forte dans les impressions clypéales. Fond des téguments très finement chagrinés. Suture clypéo-frontale indiquée sur les côtés par un très faible trait transverse. Yeux séparés du vertex par une faible ligne longitudinale enfoncée. Thorax à fond très finement chagriné, imperceptiblement et très éparsement pointillé. Base fortement trislnuée. Côtés très faiblement bisinués. Écusson à côtés rectilignes, pointe arrondie ; fond très, finement chagriné, imponctué. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 416 — Élytres à très fine cliagrinalion et à ponctuation analogue à celle du thorax. Calus apicaux bien marqués. Pygidium couri, à ponctuation peu dense, formée de points trans¬ verses, effacée an milieu. La dent inférieure (3®) des tibias antérieurs est obtuse. Ponctua- lion du prosternum, des épimères, des épisternes, des flancs du métasternum et des fémurs formée de points confluents en rides Fig. 1. -— Organes génitaux Ç de Pachnoda raUorum, n. sp. — 2, organe copulateur de Smaragdesihes Delislei n. sp., profil. — 3, id. un des styles en vue dorsale. transverses. Disque du métasternum avec un sillon longitudinal étroit, élargi en fossette longitudinale à Papex ; disque du métas- lernum, mésosternum, segments abdominaux, sauf étroitement à la base, et les deux derniers segments en entier, lisses. Base des seg¬ ments abdominaux étroitement rugueuse. Dernier segment densé¬ ment ponctué, avant dernier segment à fine ponctuation éjiarse. 417 Smaragdesthes Delisleî n. sp. Type et deux colypes au Muséum de Paris, Cameroun : Batouri. Long. 17-19 mm.— Fig. 2-3, Entièrement noir dessus et dessous sauf, sur chaque élytre une bande longitudinale jaurie allant d’au-dessous du calus huméral jusqu’au calus apical et n’occupant que le tiers de la largeur de chaque élytre, laissant étroitement le bord marginal noir. Marge antérieure du clypéus fortement relevée et faiblement trilobée, les lobes arrondis. Vert ex bombé, lisse. Le reste de la surface à grosse ponctuation plus ou moins confluente, particulièrement dense dans les deux dépressions longitudinales qui vont du front à la marge antérieure du clypéus. Thorax à base presque droite ; côtés faiblement trisinués ; ponc¬ tuation moyenne, en anneaux incomplets, peu dense sur les côtés, nulle sur le disque. Fond des téguments finement chagriné. Écusson avec de gros points peu denses, limités aux côtés. Élytres à fond très finement chagriné ; points des stries gros ; points des interstries peu nombreux et un peu moins gros, la surface élytrale irrégulièrement ondulée en travers. La région apicale très densément ridée. Pygidixim entièrement couvert de très denses rides fines et plus ou moins confluentes. Dent proximale (2®) des tibias antérieurs très obtuse. Disque du raétasternura et de l’abdomen presque lisse. Milieu de l’abdomen avec une large impression longitudinale médiane. Disque du métasternurn et partie basilaire de l’apophyse; méso¬ sternale avec un lin sillon longitudinal médian. Dédiée à M. de Lisle, Ingénieur en Chef des Travaux Publics à Douala, en compagnie de qui nous avons eu le plaisir de faire une chasse entomologique en forêt d’Édéa. Laboratoire d'Enlomologie du Muséum. — 418 — Coléoptères Histeridæ du Cameroun Par Renaud Paulian Au cours de la mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers au Cameroun Occidental (1939), nous avons récolté un certain nombre de Coléoptères Uisleridae. Grâce au .écent travail de Burgeon sur les Histérides du Congo [Ann. Musée Congo, C. III (Ilj, 5, 1939, p. 49-120) et surtout grâce à la très riche collection d’Histérides de Desbordes, collection qui fait actuellement partie des collections du Laboratoire d’Entomologie, j’ai pu étudier nos récoltes et y noter la présence d’une espèce nouvelle que je vais décrire ci-dcssoiis. Nos récoltes ayant surtout été faites en haute montagne, nous avons rapporté relativement peu d’Histérides. Au point de vue biogéogra¬ phique cette liste ne fait qu’enrichir la faune du Cameroun sans y apporter d’élément très nouveau. Epiechinus costipennis Fâhr. — N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous l’écorce d’un Fromager abattu. Édéa. Espèce répandue en Afrique intertropicale ; les exemplaires rap¬ portés ont les côtes du pronotum relativement très effacées. Diplostîx togoensia Lewis ? — Mont Cameroun, versant Sud-Est, 1.800 m., sous l’écorce des Lianes mortes. Espèce nouvelle pour les collections du Muséum, identifiée d’après la description originale, assez précise, de Lewis. Paromalus digitaius Woll. — N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous l’écorce d’un Fromager abattu ; Monts Manengouba, cratère de l’Eboga, 2.000 m. Tribalus agrestis Mars.— N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous l’écorce d’un Fromager abattu. Placodisier mundus Lewis. — Mont Cameroun, versant Sud-Est, 1.800m. ; Mont Étinde, 1,000-1.500 m. Une petite série de spécimens différant de la forme type par la ponctuation élylralo très effacée. Apobictes foliaceus Payk.^— N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous l’écorce d’un Fromager abattu. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. — 419 Placodes intermedius Schm. — Lolodorf ; Makak. Hister alticola Desbordes.— Monts Bambouto, 2.300-2.500 m. ; Monts Manengouba, cratère de l’Eboga, 2.000 in. Espèce qui paraît localisée aux Hauts Plateaux du Nord Came¬ roun. Pachycraerus Ëtcheberi n. sp. Type et deux cotypes au Muséum de Paris. Mont Cameroun, versant Sud-Est, 1.800-2.000 m. Sous P écorce des Lianes mortes. Long. 2 mm. Enlièremcnt vert métallique bronzé obscur, luisant. Corps court, cylindrique. Tète à assez fine ponctuai ion homogène. Front concave, sa marge postérieui-e formant deux petits bourrelets tuberculiformes ; suture clypéofrontale marquée sm* les côtés par une ligne enfoncée, nulle au milieu ; strie marginale présente. Thorax presque aussi long que les élytres, à fine ponctuation peu dense, neltement plus forte sur une étroite bande basilaire. Côtés échancrés courtement avant les angles antérieurs qui sont aigus, subdroits ensuite ; rebord marginal distinct. Élytres arrondis à l’angle suturai, finement et peu densément ponctués, la ponctuatioti plus forte vers l’arrière, strie suturale pres¬ que entière, eiïacée vers l’arrière, un peu recourbée en dedans à la base ; stries TI-VI marquées à la base seulement, progressivement plus longues et un peu obliques ; une strie subhuraérale dans la région apicale, Propygidium densément et assez fortement ponctué ; pygidium densément et finement ponctué. Sternites abdominaux à fine ponc¬ tuation éparse sur le 1, formant une ligne transverse assez serrée sur les suivants. Métasternum avec un sillon longitudinal médian subentier, étroit ; la ponctuation fine et très éparse sur le disque, plus forte et plus dense en avant et en arrière ; stries laIcraies pres¬ que droites, n’aI teignant guère que le milieu du segment ; suture méso-métasternale à peine marquée, en V très ouvert en avant. Mésosternum à forte ponctuation peu dense, sa marge antérieure saillante en angle au milieu, simiée sur les côtés, rebordée. Proster¬ num avec deux carinules longitudinales médianes en ( ). Menton¬ nière finement et peu densément ponctuée. Fémurs à très fine ponctuation éparso. Je dédie cette espèce à M.Etcheber, Chef delà Région de N’Kong- samba, en témoignage de reconnaissance pour l’aide qu’il a apportée à notre mission et tout spécialement pour l’appui que nous avons trouvé près de lui pour atteindre la zone culminale du Mont N’Lonako. Laboratoire d’Entomologie du Muséum. — 420 — Un nouveau Trechodes du Cameroun'^ (COLÉOPT. CaRABIDÆ) Par A. ViLLiERs. Trechodes Lepesmei, n. sp. — Type, un mâle et une soixantaine de cotypes récoltés au Mont Cameroun, versant Sud-Est, à 1.000 mètres d’altitude, dans les graviers et les mousses, au bord d’un ruisseau. Long. 3,5 mm.— Noir de poix avec la tête, le pronotum et la face Fig. 1-3. — Trechodes Lepesmei, n. sp. — Fig. 1. Avant-corps. — Fig. 2. Organe copulateur. — Fig. 3. Pointe peniale. sternale rougeâtres, les antennes brunes, leur premier article et les pattes tcstacées. Téguments alutacés, peu luisants. Tête assez étroite et convexe, les yeux cinq fols plus longs que les teiripes qui sont convexes et obliques. Épistome avec deux petits tubercules saillants sur le bord antérieur. t. Cette note fait partie d’une série consacrée à l'étude des matériaux récoltés par la mission B. Gèze, P. Lepesme, R. PAui.rA.N et A. Villiers dans les massifs monta¬ gneux du Cameroun Occidental, du 15 juin à la fin août 1939. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. — 421 — Pronotum transverse, étroit, les côtés arrondis en avant, la base un peu plus étroite que le sommet, les angles postérieurs très effacés. La partie du pronotum qui se trouve en arrière de la ligne unissant les deux angles postérieurs représente cnvironle quart de la longueur du pronotum. Gouttière marginale étroite et régulière. Disque convexe. Impression basale et fossettes peu profondes. Elytres oblongs, convexes, les épaules bien saillantes comme chez T. kilimanus Jeann. la base transverse, le sommet obtusément arrondi. Gouttière marginale très étroite, régulière, atténuée vers l’apex ; bord marginal finement crénelé après les épaules. Stries et chétotaxie caractéristiques du genre. Organe copulateur allongé, terminé à l’apex par une expansion arrondie. Ligule assez long, arrondi à l’extrémité. Styles longs. Cette espèce est très voisine de T. kilimanus Jeannel du Kilimand¬ jaro et des Monts Taïta par son organe copulateur et son tjqDe de coloration. Elle s’en distingue par son pronotum rougeâtre comme la tête et par la plus grande longueur des yeux (cinq fois plus longs que les tempes chez T. Lepesmei, trois fois seulement chez T. kili¬ manus). Le genre Trechodes Blackburn, com]>rcnait jusqu’ici douze espèces répandues en Afrique orientale et australe, en Abyssinie, à Mada¬ gascar, en Birmanie, aux Philippines et en Australie. En Afrique le genre se rencontre à basse altitude dans les régions montagneuses. La capture d’un Trechodes au MonlCarnerounétend sensiblement vers l’Ouest l’aire du genre, l’espèce la plus proche géographiquement étant le T. BabauUi .Jeannel du Kenya et du versant ouest du Ruwenzori. La distribution du genre est donc parallèle à celle des Perileptus (s. st.) de la section de P. africanas Jeannel ^ d’Afrique orientale (Tana Hiver, Unyoro) qui comporte, entre autres, une espèce, P. hesperidum Jeannel, dans les îles du Cap Vert. Seul Tréohide récolté au Mont Cameroun, le T. Lepesmei marque la forte analogie des faunes des montagnes du Cameroun et des région chîvées d’Afrique Orientale, analogie déjà constatée pour de nombreux genres d’Oiseaux, les Coléoptères Curculionidae des genres Systates et Periimetus, Scarabaeidæ des genres Craterocyphus et Diaslellopalpus et pour nu grand nombre de plantes. Laboratoire d’Entomologie dit Muséum. 1. R. Jeannel, Monographie des Trecliinae, (Abeille, XXXII, 1926, p. 498). 2. Jeannel, hc. cit., p. 421. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940. 28 — 422 — SUR LE Cardium lineatum Lamarck (Moll. Lamellibr.) Par Ed. Lamy. Lamarck (1819, Anim. s. vert., Yï, 1^® p., p. 17) a attribué le nom de Cardium lineatum Gmelin à une forme soi-disant Américaine, faisant partie du Cabinet de Defrance, à qui elle avait été donnée par Richard lors de son retour de la Guyane. 4 4 Il s’agit de Richard (Louis-Claude-Marie) [1754-1821] qui appartenait à toute une dynastie de botanistes. Son bisaïeul, Claude l, d’origine irlandaise, était passé en France avec le roi Jacques II et fut, sous Louis XIV, garde-en-chef de la Ménagerie de Versailles. Il eut un fils, Claude II (1705-1784), qui, après avoir dirigé à Saint- Germain le jardin d’un lord anglais émigré, se vit confier par Louis XV, en 1751, les fonctions de directeur (sous les ordres de Bernard de Jussieu) du Jardin botanique de Trianon. Il avait deux fils : 1® Le plus jeune, Antoine (1735-1807), fut, à partir de 1700, chargé par Louis XV d’explorer le Midi de la France, les Pyrénées, l’Espagne, les Baléares, le Xord de l’Afrique, l’Asie Mineure, et il fit également des voyages en Angleterre, Ecosse, Hollande, Allemagne, Suisse. En 1770 il fut associé aux travaux de son père à Trianon puis, lors de la Révolution, il fut mis en 1797 à la tête du Jardin botanique de l’Ecole Centrale et du Potager de Ver.sallles et resta en fonctions jusqu’à la suppression de cet établissement en 1805. Il mourut en 1807, laissant un fils, Antoine-Philippe, également jardinier, qui succomba en 1808 à l’âge de 23 ans. 2® L’aîné, Claude 111, fut placé par Louis XV à la tête d’un jardin que ce roi avait acquis à Auteuil : il eut de nombreux enfants, dont l’aîné fut Louis-Claude-Marie. 1. Lorsqu’en 1776 le Petit Trianon fut rais par Louis XVI à la disposition de Marie- Antoinette, sa transformation amena la suppression du Jardin botanique, mais un grand nombre de plantes rares et notamment d’espèces forestières furent utilisées par les Richard dans la décoration du nouvel agencement. , i | | | Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. — 423 — Celui-ci (1754-1821) fut en 1781, sur la proposition faite à Louis XVI par l’Académie des Sciences, désigné pour effectuer à la Guyane française et aux Antilles un voyage dont il ne revint cpi’au bout de huit ans au printemps de 1789. Il rapportait d’immenses collections de tous genres, notamment un herbier de trois mille plantes, la plupart nouvelles, et une quantité considérable de mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, insectes, coquilles, ainsi qu’une suite précieuse de minéraux et de roches. Pendant sa mission, il s’était particulièrement intéressé aux Mol¬ lusques, dont il ne s’était pas borné à recueillir les coquilles, mais dont il avait observé, avec beaucoup de soin, les animaux à l’état vivant. Il possédait une riche collection conchyliologique exactement déterminée et bien classée suivant une méthode qui, communiquée au cours de conversations, n’aurait pas été sans influence sur les idées de certains auteurs célèbres dans cette branche de l’histoire naturelle : cette collection fut mise en vente en 1819 ^ et une partie fut acquise pour le Cabinet du Roi. II avait été nommé, en 1795, Professeur de botanique à la Faculté de Médecine, de Paris et, la même année, Membre de l’Institut dans la section d’Anatomie et de Zoologie. Son fils, Achille (1794-1852), botaniste également éminent, fut aussi Professeur à la môme Faculté. ♦ ♦ ♦ D’après la description donnée par Lamarck, son Cardium linea- tum est une coquille cordiforme, carénée et tronquée obliquement en arrière, ornée de stries concentriques ondulées, et radiée de blanc et de fauve, ces rayons correspondant à des côtes nettement apparentes vers le bord interne des valves Sous ce nom de Cardium lineatum Lk. Sowerby (1841, Conchol. Illiistr. « Cardium », sp. 78, fig. 43) ^ a représenté, comme originaire d’Amérique, une coquille que Reeve (1844, Conclu Icon., ({Ca,rdium y\ pl. V, fig. 2C a-b) a reconnue identique au Cardium trigonoides Pallas (1771, Reise verschied. Prouinz. Russ. Reicidsi vol. I, App., P- 26). Cette dernière espèce, qui vit sur tout le pourtour de la Caspienne, |1. Cf. Ed. Lamy, Note sur une collection conchyliologique du commencement du XIX® siècle, Bull. Mus. Hisl. nat., XXI, 1915, p. 101. 2. D'après des renscigne.rnonts dus à l'obligcancc do M. le Prof. A. Bioot, il no se trouve actuellement dans la coUection Defrance, entrée en 1871 à la Faculté des Sciences de Caen, ni carton portant le nom de Cardium lineatum, ni échantillon répon¬ dant à la description de cette espèce. 3. Cette ligure a été reproduite par Iîanley (1843-56, Cat. Rec. Biv, Sliells, pp. 14.1 et 364,'pl. 10, fig. 53). — 424 — s’écarte des Cardium par sa coquille triangulaire, avec côté antérieur plus long que le postérieur qui est tronqué et caréné, ainsi que par la réduction des dents latérales devenues rudimentaires dans la valve droite et totalement disparues dans la gauche. Elle a été prise par Eichwald (1838, BuU. Soc. Natur. Moscou, vol. XI, p. 166) pour type d’un genre Didacna, dont la charnière présente, dans chaque valve, deux dents cardinales rapprochées qui comprennent entre elles une profonde fossette. Rf.eve nous apprend que le spécimen correspondant à sa figure 26 b, et appartenant à Miss Saul, provenait, lui aussi, des collec¬ tions conchyliologiques de Ricbahd et qu’il avait été, avec la majeure partie de celles-ci, possédé d’abord par le D*’ Goodall, prévôt d’Eton, puis par le Rev. SxAiNFonTH. Il semble donc bien que l’interprétation donnée par Sowerby et par Reeve au Cardium linenluni Lk. est justifiée. Quant à l’identification faite par Lamauck avec le C. lineatum Gmeh, elle reste sujette à caution. Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIIT, p. 3246) a, en ciTet, établi son espèce sur une figure de Kæmmerek (1786, Conch. Cah. Rudolstadt, p. 210, pl. XII, fig. 4) : or « die glatlc, liniirte Herzmuschel» de cet auteur est une coquille (d’habitat inconnu) lisse en dehors comme en dedans, caractérisée par l’exislenoc, sur la face externe, de lignes concentriques couleur d’or, un peu distantes les unes des autres et manquant de fermeté comme si elles avalent été tracées à main levée. Il paraît diflicile d’admettre que celle forme, chezlaquelle il n’est fait aucune mention d’une 01 ne ment al ion ladiale, soit assimilable à un Didacna. Elle clive me ni Dillwyn (1817, Dcscr. Cat, Hec. Sh., I, p. 123) a inteipiété tout autiement le C. lineatuTn Gmcl. et d’une façon qui semble plus plausible : il en a fait synonyme le C. Ixoigatum Chem- Nnz [non L.) (1782, Conch. Cah., VI, p. 191, p). 18, fig. 185-186), nommé C. hiradiatuni par Rbuguièbe (1789, Cncycl. Méthod., Vers, I, p. 231), espèce ele l’Océan Indo-Pacifique (Mer Rouge, Ceylan, Nicobar, Philippines, Moluques) h Dillwyn a, de plus, assimilé à ce C. biradiaium Brug. le C. macu- losunr Wood Or il ne faut pas confondre ejuatre espèces : 1^ Le A'érhable C. maculusuni Woon (1815, Gener. Conchol., p. 218, pl. 52, fig. 3) est une espèce de la côte Pacifique Américaine, depuis le golfe de Panama jusqu’à Guayaquil (1909, Dall, Shells Peru, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVII, p. 264), à laquelle est iden- 1. Cptle môme espèce n été figurée égalcriicnt sous le nom do C. Iweatum dans W'ODAHCH (1831, Inlrod. Siitdrj Conchol., 4® éd., p. 20, pl. VI. fig. 8). Il existe un autre C. lineatum Kmins (non Gmeî.) (1684, H'est Jndies Cat. Sh., p. 115), qui est une forme des Antilles identique au C, serratum !.. (1900, Dall, Tert. Fauna Florida,, p. 1110). 2. Dillavyn cite encore pour autre synonyme le C, lllitutn Soi.anüek inss.| — 425 tique le C. multistriaium Sowerby (1833, P. Z. S. L., p. 85), de Santa- Elena (CoIomLie occidentale). 2° Le C. maculosutn Soweubv [non Wood] (1834, Conchol. Illuslr., sp. 48, üg, 63) est une espèce de. la Mer Rouge, de Ceylan, des Phi¬ lippines et du Japon (1909, Lynge, Danish Exp. Siam, Mar. Lamel- libr., Mém, Acad. B. Sc. et Lettr. Danemark, 7® s., V, p. 257), qui a été nonnnée C, arenicola par Reeve (1845, Conch. îcon., « Cardium », pl. XVI, lig. 78) 1. 3® Le C. maculosum Sowerby (1833, P. Z. S. L., p. 85) est une, espèce de la côte Pacifique Américaine (îles Très Marias, à l’entrée du Golfe de Californie), dont le nom a été changé en maculatum par Sowerby lui-même (1834, Conchol. Illustr., sp. 56, fig. 18) et qui a été appelée C. pristipleura par Dall (1901, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIII, p. 389). 4® Le C. maculatum Gmelin (1791, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3255) est le C. magnum Borx [non L.] (1780, Test. Mus. Cæs. Vindob., p, 46, pl. III, fig. 5), de la Mer des Antilles (baie de Campêche). 1, Môhcu (1870), Mnlk. Blâll., XVII, p. 120) indique, avec doute, comme synonyme de ce C. maculosum Sow. {non Wd.) le C. simplex Spengler (1796, Sleriot. Naturh. Selsk., V, p. 31). Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 426 — Les Huîtres et le Calcaire I. Formation et structure des « chambres crayee’ses ». Introduction A |la révision du genre PYCNODONTA F. de W. (suite) Par Gilbert Ranson, 2° Les concluions de la formation des couches Manches, crayeuses (suite). Observations personnelles. J’ai examiné des huîtres (Oslrea edulis et G. angulata) provenant de la Méditerranée, du Bassin d’Arcachon, de la Gironde, de la Région de Marennes, du Morbihan, d’Angleterre et de Hollande. Mes investigations ont porté surtout sur des portugaises de la région de Marennes. J’en ai observé des quantités considérables depuis une dizaine d’années, dans les conditions de milieu les plus variées. Je rapporterai rapidement le résultat de celles concernant Osirea edulis. Ostrea edulis de Pencadénic (Bretagne). La couche suh-nacrée est très épaisse et très dure. Beaucoup n’ont pas de couches crayeuses. Les autres en ont, de faible épaisseur, dans la région de la ehcinhre inhalente. Ostrea edulis de Pentès-Siirzur et de Carnac (Bictagi\.e). La couche suh- nacrée est d’épaisseur moyenne, l.cs cnuches crayeuses sent atsentes ou de faible épaisseur dans la région de la chambre inhalente. Ostrea edulis de Hollande. Coquilles légères ; couche suh-nacrée de faible épaisseur, presque translucide. Peu de dépôts crayeux, localisés comme précédcrameiii, Ostrea edulis de Fulmouth-Truro, Couche-naciée éjiaisse. Dépôts crayeu.v loujoure piésents, d’épaisseur moyenne; même localisation. Ostrea edulis des « claires » de Marennes. Couche suh-nacrée de moyenne épaisseur. Déjiôts crayeux toujours présents, épais ; même localisaticn. Ostrea edulis du Bassin d'Arcachon (Cap Ferret). Comme celles de Marennes. Ostrea edulis du Bassin d'Arcachon (Tthéous). Couche suh-nacrée de très faillie épaisseur, a Pousses » courtes. Très peu de coquilles avec couches crayeuses. Par contre, nombreuses coquilles avec couches cornées brunes. Ces observations confirment celles de J. H. Orton et G. Amir- THALiNGAN, quaiit à la localisation des couches crayeuses : le plus important dépôt crayeux se trouve au niveau de la chambre exha- jl. |Voir Bull. Mias. Kal. IlUt. Nai., 2® s., t. XI, ii°,5, p. 467, 1969. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 427 — lente près du muscle adducteur; quelcjues autres, plus réduites, se trouvent dans la zone marginale. Mais il est un fait méritant d’attirer notre attention : dans certaines régions des cotes de Bre¬ tagne et du bassin d’Arcachon, il existe de nombreuses coc|uilles absolument dépourvues de couches crayeuses, bien que les mêmes nécessités se présentent pour toutes. Ce «‘araclèrc est particulier à toute une région. La pauvreté en calcaire des fonds où croissent ces huîtres semble être ici le facteur dcLerminant de l’absence de couches crayeuses et de la faible épaisseur de la couche sub-nacrée. Cepen¬ dant sur les fonds riches en calcaire, mais ne découvrant que i-are- ment et où par conséquent la croissance tst rapide et surtout cons¬ tante, les coquilles préscnient peu de dépôts crayeux; on en trouve seulement de très faibles au niveau de la chambre cxhalente. Sur les fonds riches en calcaire, mais découvrant fréquemment, où la crois¬ sance est lente et inlermil tente, les dépôts crayeux sont beaucoup plus nombreu.x et épais. Chez Gryphæa angulata, je n’al constaté, comme les auteurs cités, aucune localisation spéciale des couches crayeuses. On ne remarque aucune région privilégiée. J’ai eu l’occasion (1928) d’examiner longuement les variations de la forme de la coquille de cette espèce en fonction du fond sur lequel elle croît. G. angulata est beaucoup plus polymorphe que O. eduUs ; sa coquille varie de forme suivant les moindres variations des condi¬ tions physiques du fond sur lequel elle se développe ; on la trouve aussi dans une zone relativement plus large que la seconde qui réclame des conditions exléricurcs assez constantes. Depuis les petits exemplaires d’huîtres portugaises larges comme l’ongle, bien qu’âgées de plusieurs années, échimilés, lamelleux,. fixes sur les rochers du bord de la côte, jusqu’aux coquilles très longues (25 cms) et étroites, des fonds argileux ou des bancs naturels, on troine une gamme très riche de formes. En principe, quelle que soit la nature du fond, les huîtres portu¬ gaises, vivant dans des eaux de basse salinité et sur des fonds décou¬ vrant rarement, aux grandes marées seulement, ont une croissance rapide 1 1 constante ; elles présentent peu ou pas de couches crayeuses. C’est aussi le cas de celles qui sont élevées dans les « claires » où ces mêmes conditions sont réalisées. Toute huître portugaise posée sur le sol de telle sorte que la bor¬ dure entière de son manteau n’est pas gênée dans son extension, par nn obstacle (argile ou corps étranger), croît régulièrement en largeur, longueur et profondeur ; ses deux valves sont presque tou¬ jours totalement dépourvues de couches crayeuses. On en trouve tout au plus quelques petites, rares, chez quelques-unes d’entre elles, dans le fond de la valve inférieure, lorsque cette dernière est très profonde. (Fig. 1, en bas, à gauche). — 428 — Dans ce cas, la cavité de l’umbo sous l’aire ligamentaire, est tou¬ jours assez profonde et le capuchon céphalique s’y poursuit. On trouve cette forme de coqviille sans couches crayeuses, avec cavité umbonaie, n’importe où, si les conditions ci-dessus sont réalisées (fonds sablonneux, argilo-calcaires, rochexix). Je l'ai observée en par¬ ticulier chez des portugaises provenant du Bassin d’Arcachon et élevées près de Toulon, lors d’un essai d’ostréiculture dans cette région. C’est le cas des portugaises vivant dans le Bassin d’Arcachon sur des fonds sablonno-vaseux assez résistants pour éviter l’en¬ vasement, et de celles élevées dans les « claires » de la x'égion de Marennes. Si elles croissent sur des pierres ou des supports divers, isolées les unes des autres, elles sont en somme dans les mêmes conditions et pré.senteixt b s mêmes caractères ; la fixation sur un support peut entraiiicr une tléformatioxx générale plus ou moins prononcée, mais les couches crayeuses sont absentes, ou très rares dans le fond de la valve inférieure, et la cavité umbonaie prononcée. Axi contraire, les huîtres portugaises vivant sur les fonds argilo- calcaires du boni de la cote (où la salinité est plus élevée et où, sur¬ tout, la croissance est plus lente et intermittente) sont abondam¬ ment pourvxxes de couches craycxises et dépourvues de cavité umbonaie qui se ti’ouve remplie de substance crayeuse. Cependant, même dans les premières conditions, dès qxx’un obs¬ tacle quelconque (corps étranger, huître voisine, argile, etc.) gêne l’extension d’une partie de la bordure du manteau, l’animal modifie la direction de sa croissance. La coquille présente alors de nombreuses et épaisses ceniches crayexxses ; la cavité umbonaie est remplie de substanc-e crayeuse. L’exemple le plus simple est donné dans la fig. 1 (en bas à droite). On peut remarquer <[ue tout le côté dorsal de la coquille a présenté un arrêt de croissance en largeur, par suite de la présence, à ce niveau, d’un obstacle ; les pousses y sont courtes et verticales, serrées les unes contre les autres. La nouvelle direction essentielle de la croissance fait un angle d’environ 45° avec l’ancienne. Le corps entier de l’animal se déplace obligatoirement, plus ou moins rapide¬ ment, vers le bord ventral ; il en l’ésulte nécessairement un décolle¬ ment de la portion dorso-médiane dxi manteau, d’où formation d’une couche crayeuse assez épaisse et assez large ; le pointillé du dessin en représente la face externe. On voit sur le bord postérieur, à droite, quelques petites couches crayeuses de peu d’iiTqxortance ; elles rem¬ plissent des sillons tlu bord tle la coquille. Dans la fig. I, en haut, j’ai représenté un cas plus complexe du même phénonxène. La coquille a été sécrétée primitivemerrt dans un sens donné (bas en haut sur la ligure), puis elle a trouvé un obstacle à son accroissement antéro-postérieur ; l’animal n’abandonnant pas — 429 — sa charnière, a changé sa direction à l’intérieur de sa coquille de telle sorte que cette dernière a été sécrétée dans une direction faisant Fig. 1. — Couches crayeuses chez,G. angulala Lmk. un angle de 90° avec la précédente. En même temps, le bord ventral du manteau secrétait des pousses étroites et presque verticales pen¬ dant que d’épaisses couches crayeuses se superposaient à l’intérieur. L’ensemble forme un épaississement extraordinaire de la coquille sous les portions céphali<[ue et génitale du corps de l’animal. On comprend facilement le processus du phénomène : le déplacement de l’animal dans sa coquille, pour orienter sa bordure postérieure dans une direction où l’extension de cette dernière ne soit pas gênée, a provoqué un décollement relativement rapide de toute la portion antérieure, ventrale, dorsale et céphalique du manteau ; une sécré¬ tion abondante de matière crayeuse a eu lieu simultanément à ce Fig. 2. — Couclies crayeuses chez G. angulata Lmk, — 431 — niveau. De plus, dans sa nouvelle direction l’huître a trouvé, sur le bord dorsal, un nouvel obstacle (bord inférieur sur la figure) ; la croissance s’est faite alors vers le liord central ; en conséquence, sur le bord dorsal et sous le muscle adducteur nous constatons encore un dépôt abondant de matière crayeuse où le même processus de décollement du manteau a eu lieu. Le pointillé, de la ligure recouvre toute la face extérieure de ces couches crayeuses. Enfin il est un exemple encore plus explicite peut-être des condi¬ tions dans lesquelles sc forment les couches crayeuses. C’est celui des longues huîtres des bancs naturels ou des fonds argileux où elles s’envasent progressivement par toute leur portion antérietrre. Mais même sans envasement, les huîtres trop denses sur un même support, s’accolent bienlôt les unes aux autres, se gênent mutuellement dans leur croissance en largeur. Il n’y a plus alors qu’une direction libre, c’est la direction peipendiculaire au support. Les coquilles ne sont plus sécrétées que par la bordure postérieure libre, sur une largeur assez étroite ; elles poussent en longueur, perpendiculairement au • support et sont souvent absolument verticales. Ellespeuvcnt atteindre alors 25 à 30 cms de longueur. La figure 2 représente, à gauche, la coupe longitudinale d’une valve inférieure de G. angulata assez longue et, à droite, la coupe longitudinale d’une autre huître allongée, les deux valves étant conservées en place. On peut se rendre compte que la croissance en longueur n’est pas seulement le fait d’un allonge¬ ment, extraordinaire du manteau dans le sens antéro-postérieur, mais qu’il résulte également d’un déplacement de tout le corps de l’animal dans ce même sens. Il en résMte un décollenn-nl de tout le capuchon céphalique et de la masse viscérale elle-même, et une. sécrétion correspondante de couches crayeuses superposées (en pointillé sur la figure), nombreuses et épaisses dans toute la zone antérieure des valves. De telles coquilles n’ont jamais de cavité umbonale. Le dessin de droite montre que les dépôts crayeux sont sécrétés abon¬ damment aussi bien à la valve droite qu’à la valve gauche. La zone de jonction des deux lames palléales, sécrétant le ligament, n’avance pas aussi rai^idement que le reste du corps de l’animal, bien que chez ces huîtres le plateau ligamentaire, soit rflativement très long pour des raisons exposées dans le dernier n*^ de ce Bulletin. Le capuchon céphalique se réduit en épaisseur, s’étale, et dépasse fortement la bouche et les palpes buccaux. Il se trouve (comme on le voit sur la figure 2, à droite) renfermé dans un espace de plus en plus étroit, la bouche, les palpes et la masse viscérale étant placés en avant de cet étroit canal, dans la cavité plus large. Nous avons ici une démonstra¬ tion très nette du déplacement antéro-postérieur du corps de l’animal, obligé néanmoins de conserver le contact avec le ligament qui croît plus lentement que la coquille. Ce déplacement s’exprime bien par la trace viole tte laissée par l’impression musculaire pouvant atteindre — 432 — 5,6 cms et plus de longueur chez certaines huîtres très longues. Il est évident que chez une huître portugaise croissant horizontale¬ ment et régulièrement par toute sa bordure, de tels déplacements du corps de l’animal à rinléricur de la coquille ne se produisent pas ; le muscle adducteur ne sc déplace guère, sa trace sur la face interne de la coqidlle est très courte ; c’est pourquoi la cavité umbonale est toujours plus ou moins profonde. Mais dès que, pour xme raison quel¬ conque, l’huître est déterminée à croître principalement en longueur, cette cavité umbonale est comblée par des couches crayeuses. Il sufTit d’un envasement léger de la portion antérieure de la coquille ou le voisinage immédiat d’obstacles sur les deux côtés. Ainsi .sur xiiic même surfa«!e de fond, très étroite, un mètre carré par exemple, la disposition des couches crayeuses dans la coquille des huîtres, peut varier d’une co([uille à l’autre suivant la position précise de chacune d’elles sur le sol. C’est pourquoi la répartition des couches crayeuses dans les valves inférieures de jeunes huîtres Axées sur un collecteur (tuile, ardoise, etc.) est si déconcertante à première vue. Mais elle est réglée par le processus que je viens d’indiquer et l’on s’en rend bien compte si on examine la position de ohacune d’entre elles par rapport à son voisinage immethat. On comprend peut-être mieux maintenant le cas de VO. edxdis pour laquelle nous avons vu des coquilles sans couches crayeuses au niveau de la chambre exhalentc. Certes, chez celles qui en possèdent, ces couches sont bien aussi le fait d’un décollement du manteau, mais on doit admettre que ce processus se ju’oduit seulement dans cer- 1 aines conditions Ires précises de croissance de la coquille et pro¬ bablement suivant sa position sur le fond. Les petils dépôts crayeux existant souvent sur le bord de la coquille ne peuvent s’cxplicpier sans doute de la même façon ; il s’agit tout simplement de décollements locaux du manteau résultant de la présence de sillons ou autres cavités variées que le manteau ne peut poursuivre par suite d’une modification des conditions de sécrétion de la bordure de la coquille. Chez (J. angidata on trouve des dépôts crayeux même sous la masse viscérale. Chez 0, edidis il n’y en a pas en cet endroit ; on n’y trouve que des chambres remi3lies d’eau. Ainsi, d’une manière generale, les dépôts crayeux se présentent en un. endroit quelconque de la coquille de Gryphæa angulala lorsque des obstacles à l’extension du bord du manteau en un point donné obligent l’animal à déplacer dans sa coquille jxour changer la direction de sa croissance. C’est à rtmdroit précis du décollement du manteau que sont sécrétées les couches crayeuses, ce qui con¬ firme les hypothèses de J. H. Orton à cet égard. J’ai expliqué ici dans quelles conditions se produit le phénomène du décollement du manteau. (A suivre.) 433 — Sur L’HABITAT DE LaSÆA RUERA MtG. Par P.-H. Fischer. Le genre Lasæa est représenté par un très petit nombre d’espèces, en dépit d’une nomenclalure prolixe, et on peut considéi'er qoe l’espèce la plus répandue, L. rubra Mtg,, est cosmopolite Cet le espèce est intéressante par son habitat : dans nos régions elle est, avec Mytilus edulis L, le seul Lamellibranohc vraiment capable de supporter l’exondalion, mais au contraire de Mytilus edulis elle ne semble pas supporter l’immersion continuelle. La présence de Lasæa rubra dans les toull'es de Lichina est bien connue, et on peut considérer cette espèce comme l'élément principal de la faurmle des Lichiria py^rnæa Agh, ® et des Lichina confinis Agh. pelits Lichens ïrisés et noirs qui forment sur les roches de la zone intcrcotidale des bandes caractéristiques, La limite supérieure de Lichina, pygmæa n’atteint pas tout à fait la lirnite supérieure des pleines mers de morte-eau® et sa limite inférieure, plus variable, descend parfois jusqu’à la mi-marée ® ; Lichina con finis est réparti entre la limite supérieure des pleines mers de morte-eau ® et le niveau moyen ® ou supérieur ® des pleines mers de vive-eau. Si ces touffes de Lichens sont l’habitat le plus courant de Lasæa rubra sur les côtes européennes de l’Atlantique, cct habitat n’est 1. Voir Ed. Lamy, Note sur te Cyclas australis Lk. Bull. Muséum Paris, t. 19, 1913, p. 466. 2. JVaprès E. Piscnr.n-PiETTE (Recherches de bionomie et d'océanographie litto¬ rales sur In Rance et le littoral de la Manche, Ann. Insl. Océanogr., t. 5, l’asc. 3, p. 351, fig. 16), la limiio supérieure de Mi/iilus edulis L-, var. ÿolXuproiùnciaJis Lie. eji eau calme se trouve un peu en dessous du niveau intérieur des jileiups mers do moiic-eau. La limite supéneuro de cette espèce Ml à peu près la luonic en Australie (où ou la noiiime. M. planulalus l^k,) : elle ne dépasse guère le niveau de ml-maréc en eau calrnc à Sydney, mais atteint ou dépasse le niveau des pleines mers de morto-eau dans des lieux moins abrités, par excniplR en Au.sirfilie du Sud et en Tasmanie, La limite inférieure de l’espèce, en Europe, se Irouve eii zone toujours immergée ; nombreuses sont les mou- lières C|ui ne dceouvrent jamais. 3. V oir Pi(. Dautzenueuc, Une excursion malacologiquc à Sainl-T.unaire (llle-et Vilaine). Bull. Soc-, d'études scieutif. de Paris, 1887, 2® semestre, p. 7; •— Dollfus, Les plages de Croisic, Récoltes z.oologirjues, F, jeunes nalur., t. 18, 1887, p. 15, etc. 4. AJjdiouse Labbé, La faunule des Lichina sur la côte du Croisio, Bull. Soc. zool. Fr., Aol. 50, 1925, p, 340. 5. E. FlSCIlER-PlETTE, loC. cil. 6. Ad. I)avy de VtnviLLE, Conlributiou à l’étude des zoucs de végétation sur le littoral atlantique, C. R. Séances Soc. de Biogéogr., 16, n® 134, 1939, pjt. 30-31. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 434 — cependant pas exclusif. A Saint-Malo et à RoscolT, les Lasaea ont été trouvés « sous les pierres « ou « entre les Balanes » (ce qui revient à dire : sur des roches) ^ et dans le hyssiis des Moules Elles auraient été Irouvées aussi dans la zone des Fucus (Lubbé, loc. cit., p, 341) et même dans des Corallina o/flcùiulis L., Algues calcaires qui vivent à un niveau beaucoup plus bas Les Lasæa trouvées au-dessous du niveau des Lichina seraient de couleur plus pâle que les autres, qui sont rosfs ou brunes (Labbé, loc. cil., p. 341). Il ne semble pas, toulefois, que Lasæa ruhra ait jamais été recueillie vivante ailleurs que dans la zone intercolidale, et pratiquement son habitat le plus fréquent se trouve, en Europe, vers le niveau des pleines mers de morte-eau. La répartition de ce Lamellibranche, si localisée au point de vue bathyraélrique, est plus large dans l’espace. On la trouve, en Bre¬ tagne, dans des lieux battus comm:; les Glénans ou Locquirec, dans des lieux protégés comme Sanlec ou Penpoid, dans des tstua res ou des vallées submei'gées comme la Rance (E, Fischer-Piette, loc. cit,, p. 275) ou la Penzé (Ph. Dautzenberg et P.-H. Fischer, loc. cit.). On s’explique, devant le peu d’exigences de cette réparti¬ tion, que l’espèce ait pu se répandre sur des points très divers et jusqu’aux Antipodes. En Australie, les Lasæa désignés sous le nom de L, australis Lk. doivent, au moins en partie, être identifiés à L. rubra Mtg. (Voir Ed. Lamy, loc. cit., p. 4(ifi) ; je les ai trouvées en abondance à Adélaïde (Australie du Sud) et à Burnie (Tasmanie) ; elles existent également à Sydney, où Iledley, constatant leur présence sur les récifs formés par le Serpulien G'alcolaria cœspilosa Lk., admettait qu’elles étaient caractéristiques de ces récifs et disparaissaient avec eux*, ce qui leur assigne un niveau situé entre les hautes et les basses mers de morte-eau. En réalité, on peut les trouver ailleurs que sur les Galeo- laria et même à un niveau dilîéreni ; ainsi, d’après Cottox et God¬ er e y elles peuvent adhérer par leur byssus aux fentes rocheuses, coquilles, Balanes, etc., en Australie du Sud; d’autre part, je les ai rencontrées à Adélaïde dans les touffes d’une petite Algue formant une étroite bande de végétation à 90 cm. au-dessus de la limite supé- 1. Voir Ph, D.kutzknberg ot P. Dürouchoux. Les Mollusques marins de la baie de Saint-Malo, F. des jeunes naliir., 1013, p. 54; Ph. Dautzb.nberg et P.-H. Fischer, Les Mollusques luaTÎns du Finistère et en particulier de la région de Roscoff, Trav. Stat, btol. Buscoff, fasc. 3, ltr25, p. 128. 2. Ph. Dactzeisbero, 1887 (loc. cil., p. 1). J'ai fait la même observation à Dinard. O. Frédéric. Cajiliaiid, Catalogne des Radiaires, des Annélides, des Cirrtiipéde.s et des Mollusques... recueillis dans le département do la Loire-Inférieure, Nantes, 1865, p. 96. 4. Ch. Heoley. An Ecolngical Skctcli of tlie Sydney Beaches, Journ. and Proc, of ihe Roy. Soc, af N. S. TF., vol. 49, 1915, p. 66. 5. Bernard C. Cotto:^ and Frank K. Godfrey, The Molluscs of South AusLralia, Part I, Pelecypoda, Adelaide, 1938, p. 214. — 435 rieurc des Galeolaria, c’est-à-dirc au moins au niveau supérieur des pleines mers de morte-eau. L’Algiie en question, Gelidium caulacan- theum J. Ag., ressemble comme aspect général au Lichina pygmæa et abrite une fauinde (Annélides, jeunes Mytilus planulutus Lk.. etc.) ^ qui rappelle celle des Lichina Ce.lte convergence d’aspect, de niveau, de faune d’association, entre un Lichen européen et une Algue exotique, est très remarquable. Au point de vue niveaux, on peut dire que les Lasæa se rencon¬ trent, en Australie, entre le niveau des basses mers de morte-eau et celui de hautes mers de vive-eau, mais surtout aux environs du niveau des hautes mers de morte-eau ; c’est surtout dans les lieux battus qu’elle dépasse ce dernier niveau. En résumé, Lassea rubra Mtg, qui présente une vaste répartition horizontale, se localise verticalement dans la zone intercotidale, et le plus souvent vers le niveau des pleines mers de morte-eau, qu’elle dépasse parfois. Les végétations un peu sèches de ces niveaux [Lichina en Europe, Gelidium en Australie) lui conviennent par¬ faitement comme habitat. Laboratoire de Malacologie du Muséum. 1. Il doit en être de même en Nouvelle-Zélande : M. Robert Lami m’a montré des échantillons néo-zélandais de Gelidium caulacantheum conservés dans l’herbier du Muséum de Paris, et j’y ai vu de jeunes Mytilidés fixés dans les mêmes conditions que ceux d’Australie. 2. Pour comparaison, voir A. Dollfus (hc. cil.), Robert Dollfus (Bull. Mus. hist. nat. Paris, 1914, p. 259), A. Prenant (Bull. Soc. zool. Fr., 1925, p. 251), A. Labbé (loc. cil.), etc. — 436 — Sur la présence de Rissoina angusta Hedley dans les SABLES LITTORAUX DE U ILE StEWART (NOUVELLE-ZÉLANDE) Par Max Desjardin, Le résultat des dragages eiïtctués par Filhol en 1876 aux abords de l’île Stewart a autrefois été trié en partie par F. Bernard, puis par Bavat, qui, d’après des notes manuscrites retrouvées au Labora¬ toire de Malacologie, aurait même eu l’intention d’en entreprendre une étude spéciale. Depuis cette époque, la faune conchyliologiqiie de la Nouvelle-Zélande a été l’objet de nombreux travaux et est, de ce fait, trop connue pour que la publication d’une nouvelle liste d’espèces puisse présenter quelque intérêt. Je me bornerai à indiquer que j’ai eu la surprise de trouver dans ce matériel, un exemplaire de Rissoina angiista Hedley (1898, Proc, Lin, Soc, N. S, Wales, vol. XXIII, p. 104, lig. 12). Cet unique échan¬ tillon n’est pas en très bon élat : les jiremiers toui'S de spire man¬ quent. Toutefois, cette mutilation n’empêche en rien de le rapporter à l’espèce de Hedley, dont l’ornementation et la coloration typique sont bien reconnaissables. Ce qu’il y a de curieux dans cette découverte, c’est qu’il s’agit là d’une espèce largement distribuée dans la grande province mala- cologique Indo-Pacifique : décrite d’après un échantillon provenant de la Nouvelh-Calédonie, j’ai retrouvé cette forme dans les sables littoraux des îles Wallis d’une part, do Tîle Maurice et de la Réunion d’autre part. Or, on sait que les espèces de la région Indo-Pacifique vivant en Nouvelle-Zélande, sont peu nombreuses et presque toutes cantonnées sur les côtes de File du Nord, une véritable faune de transition existant aux îles Kermadec. Ayant vainement cherché d'autres exemplaires de R. angusla Hedl. dans les sables recueillis aux environs d’Auckland par M. P. Sehbe, je pense devoir insister sur le caractère exceptionnel de ce nouvel habitat. En elTet, la présence d’une espèce tropicale sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Zélande, est un fait trop surpre¬ nant au double point de vue du climat et de la direction des courants — facteur si important de la distribution des mollusques marins —, 1. Voir Rec. Pass. Venus, 1882, t. Ht, .3® part., p. 547 et suiv. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 0 — 437 pour écarter l’hypothèse d’un apport accidentel dû, par exemple, a la navigation, qui s’est déjà révélé un agent de propagation de pre¬ mier ordre, surtout en ce qui concerne les espèces de pelite dimen¬ sion. Je crois, toutefois, bon de signaler ce cas, qui prendrait un grand intérêt si d’autres trouvailles analogues venaient à être faites dans l’avenir. Laboratoire de Malacologie du Muséum. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 7, 1940. 29 — 438 Note sur Actinocucumis difficilis Bell Par Gustave Cherbonnier. Le genre Actinocucumis, créé par IT. Ludwig en 1875, diffère du genre voisin Pseudocucumis, surtout parla présence de papilles dans les radius et Interradius dorsaux. Le nombre des tentacules— 18 à 20, de dimensions inégales— est le même dans les deux genres ; mais, tanelis que chez Pseudocucumis, les plus petits alternent avec les plus grands on sont disposés sur un cercle, près de la bouche, chez Actinocucumis. h s tentacides sont disposés sur un seul cercle, sans alternance régulière. Cependant, les deux ten'acules placés dans la position vonlrale médiane, sont plus petits. Ludwig a été amené à créer ce genre à la suite de l’examen de trois éehanlillons d’holothuries récoltés à Bowen (Australie). Ludwig donne de ces trois individus (Aclinocucumis typica), qui sont de tailles sensiblement égales, une description assez elétaillée. Chaque radius comjirend (juafre à six rangées de pieds. Le biviurn se dilTé- rencie neUemcnl du trivium parla présence de nombreuses et très petites papilles dans les interradius (lorsaux, et de quelques papilli's entre 1rs rangées de pieds dans chaque radius dorsal. Les pieds vont de la base des tentacules à l’orillce de l’anus. Les tentacules, noirâtres ou brun clair suivant les éehanlillons, son! de dimensions tllfférenles, mais placés sans règle bien définie ; ils sont au nombre de 18 chez un échanlillon, 19 et 20 chez le s autres. L ne vésicule de Poli de 13 mm.de longueur. Le canal hydrophore a 5 mm. et est terminé par de petites nodosités. Les muscles rétracteurs s’attachent à environ 22 njin. de l’extrémité antérieure de l’animal. Les organes sexueds, de 2 à 2 cm. 1 l'I de long, sont terminés par deux gros.ses touffes déployées, l’une nettement plus petite que l’autre. La cou t onne calcaire se com¬ pose de dix pièces sans prolongement terminal. Malheureusement., les spiculés sont décrits et dessinés par Ludwig el’une façon rudi¬ mentaire. Théel a donné, dans le « Challenger », un excrdlent dessin d’Actinocucumis typica, où apparaissent nettement, sur la face dor¬ sale, les papilles décrites par Ludwig. L’A. typica a été trouvé à Bowen, Amoy, Ceylan et dans le détroit de Torrès. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. F. J. Bell, étudiant, en 1884, une holothurie récoltée dans le détroit de Torrès, créa une nouvelle espèce : VActinocucurnis chfficilis. Légende des figures. A, B ot C, 8[iiculosi des pie.ds (gmss. x C40) — K, F, G, H, 1, K, ovules du tégument superficiel et du lèguiuent. profond (gross. X I.lOO) — L et O, petits corpuscules calcaires des pieds (gross. X C40) — M et N, grandes plaques des pieds (gross. X fi40) ■—M et N, grandes plaques des pieds (gross. X 640) ■— D et P, morceaux des plaques terminales des pieds (gross, X 640). — (Toutes les fig. sont des réductions au 1/2). — 440 — Bell avoue avoir eu les plus grandes dilTicultés à s’assurer des différences existant entre A. typica et ^4. difjicilis. En particulier, il y a peu de papilles dans cctle dernière espèce. C’est surtout en comparant les dessins donnés par Ludwig, des spiculés d'A, typica avec ceux faits par lui pour A. di/Jicüis que Bell a été amené à créer cette nouvelle espèce. Or, les spiculés d’.i4. difficilis ont été dessinés par Bell d’une fagon si schématique, qu’il semble nécessaire d’en donner une description exacte et comjilèle, si l’on veut pouvoir distinguer ces deux espèces, pour autant qu’elles diffèrent l’une de l’autre. C’est le but que je me propose dans cette note, les collections du Muséum renfermant un A. difjicilis déterminé par Clément Vamey. Cet échantillon, récolté au Cap Saint-Jacques par le capitaine Modest, est brun clair dans l’alcool et a environ 100 mm. de long sur 27 mm, dans la plus grande largeur. Le corps s’amincit aux envi¬ rons de la bouche et surtout à l’anus. Les tentacules oraux, noirâtres, répartis sans ordre sur un cercle unique, sont au nombre de vingt, les plus grands ayant 7 mm., les plus petits 5 mm. de long. Je n’ai pas reconnu la présence des deux petits tentacules signalés par Ludwig dans la position médiane ventrale. Les pieds, très rétrac¬ tiles, dont les plus grands ont 1,5 mm., sont répartis sur toute la surface du corps, les radius devenant de ce fait dilhcilement discer¬ nables, sauf dans les régions buccale et anale où les cinq ra\ ons sont nettement marqués. Je n’ai pas constaté la présence do papilles dans les radius et les inlerradius dorsaux, mais cela tient peut-être à l’état de contraction de l’animal. Le bivium ne se distingue du trivium que par le jilus grand nombre de pieds, qui sont aussi plus développés, à la face ventrale. La couronne calcaire est formée de dix pièces iden¬ tiques à celles décrites par Ludwig pour yl. typica. Les spiculés sont tout à fait caractéristiipics. Des coupes faites dans les régions ventrale et dorsale, la bouche, l’anus, laissent appa¬ raître de très nombreu.x petits ovules (fig. bi, E. G, II, I, K), tous dérivés de la forme représentée llg. E. Ds sont formés, les plus simples de deux X fortement incurvés, très épais et symétriques par rapport à deu.x pièces en forme de croissant sur lesquelles reposent leurs bases ; les autres, de trois X et plus, jusqu’à huit X entrelacés. La lig. l'i montre le plus simple de oes ovules, les deux croissants vus au premier plan, un des X étant seul visible ; la ffg. F, ce même spiculé vu de profil et la lig. G, l’organisation interne de l’ovule, avec les deux trous latéraux, en forme d’entonnoir, dont les bases sont réunies et consolidées par un manchon cylindrique. La lig. II représente un ovule à trois X et trois croissants, et la fig, I, le même vu de prolil. La fig. K montre un spiculé à six X et six croissants lui donnant un aspect globuleux, ce qui, suivant qu’on le voit plus ou moins incliné, l’a fait interpréter comme terminé par — 441 des bourgeons plus ou moins nombreux. Ces difïérents spiculés sont vus comme il a été dit pour celui de la fig. E. Dans les pieds, on tiouve de grandes pièces fortement incurvées, percées de nombreux trous (fig. M et N) ; de petits corpuscules plats (fig. L et O) ; enfin, des spiculés (fig. A, B et C), formés d’une sorte de chapeau effilé à cjuatre branches, reposant sur un cercle épais soutenu par deux bras incurvés, percés à leur extrémité d’un ou plusieurs trous. La fig. C fait voir l’organisation de ces spiculés et la fig. B, une variété portant un « téton » sur le cercle de base. Le spiculé figuré en A se voit souvent décapité, ce qui lui donne, vu en plan, l’aspect figuré par Ludwig, à savoir un X assez grand posé sur un cercle j)ortant deux bras. Ces spiculés sont disposés dans les pieds, leur poizite dirigée vers rextéricur et passant dans les trous centraux des plaque M et N, leurs bras s’encastrant dans les autres trous de ces mêmes plaques. Les spiculés 1. et O semblent placés comme organes de liaison entre les grandes plaques. L’Actùiocucumis diffîcilis a été trouvé à Elle Albany, dans le détroit de Torrès, à Karrachi et au Cap Saint-Jacques. BIBLIOGRAPHIE Bell (F. Jeffrey). Report on the Zoological collections made in the Indo- Pacific Océan during the voyage of H. M. S. « Alert », 1881-1882. London, 1884, p. 148, pl. IX, fig. C. Clark (H.-L.). The Eohinoderm fauna of Torros Strait. Carnegie Institu¬ tion of Washington, vol. X. Washington, 1921, p. 170. LunwuG (Hubert). Bcitràgo zur Kcnntniss der Holothuricn. Arbeiten ans dem Zoologisch-Zootomischen Institut in Würzburg, vol. IL Würz- burg 1875, p. 91, pl. VU, fig. 24. Théel (Hjalmar). Report on the scientific resuit of the exploring voyage of H. M. S. « Challenger » during the Years 1873-1876. Part. II, 1885, p. 125, pl. XII, fig. 4 et 5. Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 442 — Note sur Chironephthya retractilis Harrison ET L’AXE DES SPWULES DES AlCYONAIRES Pai Andrée Tixier-Durivault. Parmi les représentants de la famille des Siphonogorgiidæ se trouve le genre Chironephthya Whrigt et Studer, dont la collection du Muséum National d’ilistoire Naturelle possède un bel exemplaire rouge provenant du Golfe de Siam (M. Pavie, n“ 23, 1897). La colonie, de forme arborescente (fig. 1), est malheureusement dépourvue de sa base d’attache. Le tronc, de 19 mm. de haut et de 21 mm. de diamètre, donne naissance à 4 branches ramifiées dont les plus grosses ont 8 ram. de diamètre à la base, 3 mm. à l’extrémité et 42 mm. de long. Les polypes prennent directement naissance sur toute la colonie et, sur les branches, sont plus ou moins disposés en spirale. Chacjue branche présente, à sa base, des polypes espacés de 3 à 4 mm. et se termine par un seul poly pe autour duquel trois autres se pressent à 1 mm. crnnron les uns des autres (fig. 11). L’en¬ semble de la colonie est rigide, caries spiculés sont fort nombreux et très grands (2 à 3 mm.). Ces derniers sont disposés longitudinalement sur le trcnc et les branches ; leur localisation et leur nombre dilïèrent suivant la portion considérée. Au niveau du tronc, on trouve des éléments squelettiques dans les parois des cavités gastrovasculaires et des canaux endodermitjues. Au niveau de l’extrémité des branches (fig. ITI), les selérites, moins nombreux, se ccnfinent dans la mésoglte périphérique sous-cctodermique. Les poly pes, de 1 mm, de diamètre, présentent de grandes varia¬ tions dans leur spiculation suivant la position qu’ils occupent dans la colonie. A l’état de rétraction, ils sont enfouis dans un calice de 3 mm. de diamètre (fig. 11), fortement armé de spiculés résistants, verruqueux, qui convergent en un meme point et dissimulent entière¬ ment la portion e.xsertile du polype ou anthocodia. L’extrémité orale du polype est particulièrement riche en selérites. Sa base est recouverte d’une couronne spiculairc continue formée d’éléments squeletti([ues rouges, droits ou courbes, disposés en rangées trans¬ versales. Chez les polypes des extrémités branchiales le nombre de ces rangées varie de (î à 10 (fig. 1) tandis que dans ceux du tronc il est de 5 ou G (fig. fV). Au-dessus de cette zone circulaire, on dis- Bullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. /K Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. — Chironejjhthya retraclilis Harrisoii. — Exlrémilé branchiale raontranl 4 calices — (loupe transversale d’une branche. — Polype du tronc. — 444 lingue nettement 8 chevrons formés par 4 spiculés droits ou courbes, de taille différente (fig. B). Les tentacules eux-mêmes (fig. 2) pré¬ sentent une trentaine de petits spiculés jaunâtres disposés le long de Fig. 1. — Détail de la spiculation d’une poition de polype d’une extrémité branchiale. Fig. 2. — Tentacule avec spiçnles tentaculaires. Fig. 3. — Gros spieule tentaculaire X 340. Fig. 4. — Petit spiculé tentaculaire X 340. 445 — la ligne médiane externe ; parmi ces sclérites on remarque 3 ou 4 spi¬ culés forts (fig. 3) et une rangée de plus petits éléments scjuelettiques serrés les uns contre les autres (fig. 4). La description générale de la colonie rappelle celle de Cliiro- nephthya crasm Wright et Studer, dont le dessin d’ensemble corres¬ pond sensiblement à notre exemplaire. Ruth Harrison, ayant pu étudier l’écbantillon type de Wright et Studkr, a donne le dessin d’un polype sans en indiijuer la position. Les polypes de l’espèce que nous avons examinée ne sont pas tout à fait conformes à ceux de C. crassa. Malgré les grandes variations qui peuvent exister entre les différents polypes d’une même colonie, nous avons rapporté l’exem- plaire. de la collection du MuséuTu à l’espèce voisine : Chironephthya retractllis Harrison. Le dessin d’un polype de cet exemplaire tyjie donné par l’auteur correspond en tous points à celui que nous avons établi dans le détail pour un pol;S]ie d’une extréinité branchiale (fig. 1). L’un et l’auti’e de ces dessins montrent nettement la conver¬ gence des extrémités des éléments squeletticfucs de deux chevrons voisins. Malheureusement R. Harrisox ne fait qu’une description sommaire de l’ensemble de la colonie et ne mentionne ni l’absence ni la présence de spiculés tentaculaires dans cette espèce. De plus, l’échantillon Uqie a un tronc et dos branches de l.eirite crème et des polypes jiourpres, tandis que notre exemplaire est uniformément rouge sang. Cependant nous ne devons pas attacher d’importance à cette variation de couleur, car Wright et Stuuer ont noté deux échantillons de Chironephthya crassa de pigmentation très différente. En déterminant cette espèce, j’ai été particulièrement frappée par l’aspect des spiculés de la colonie, Ces sclérites (fig. A) présentent de nombreuses verrues déchiquetées (fig. a, h, c) qui sont presc[ue parfaitement disposées en rangées transversales. Dans ces spiculés, comme dans ceux de beaucoup de Ncphlhyidæ, on observe, au bino¬ culaire, iine très large portion centrale de couleur sombre. L’examen microscopique montre (|ue cette portion axiale donne de larges rami¬ fications qui constituent les axes des verrues. Cette observation m’a paru très importante car j’avais découvert, antérieurement, un axe ténu et ramifié chez VAlcyonium palmatuni Pallas. Mais tandis que chez Chironephthya retractilis cet axe est visible sans faire subir au spiculé aucun traitement spécial, chez VAlcyonium il est nécessaire d’employer un procédé particulier de décalcification pour mettre en évidence le réseau axial. Comme je l’ai inonlré dans ma thèse (1940), les spiculés sont essen¬ tiellement les produits d’une cellule, le sclércblaste, à évolution et fonctions particulières. Comme chez les Spongiaires il y a une relation entre l’axe et la cellule-mère. La pot lion centrale du spiculé est occupée par un canal rempli d’un filament protoplasmique axial. Ce canal, ouvert à ses extrémités, permet ainsi la pénétration, son intérieur, du protoplasme de la cellule scléroblastique. Spiculé (10 la colouie avec .sua axe X /U. ■ DéUiil tic IVxlléaiité aalériout'c du spiculé précédent • \>rnio du luéine spiculé vue de faco X l.UOO. VeiTuft vue do prolU X l.OOl). Grand spirale des polypes X î’dO, - L'axe protoplasmique et ses ramifications. 447 — Aucune des théories émises sur la formation des spiculés des Spongiaires n’est valable pour les Alcyonaires. Seule l’étude du développement de VAlcyonium palmatum m’a permis d’expliquer, en me basant sur les connaissances actuelles de la constitution cyto- plasmi([ue, le rôle que joue le protoplasme dans la formation, en son sein, d’un élément squelettique. Le calcium contenu dans l’eau do mer est en contact permanent . avec toutes les cellules du jeune Alcyon. Après avoir pénétre dans le milieu aqueux cellulaii’c de certaines cellules ectodermiqiies, les cel¬ lules interstitielles, le calcium {>récipite sous forme de granulations organo-calcaires disséminées, plus ou moins sphériques. C’est par ségrégation des phases protoplasmiques — mutica Roxb. [Gagnepain det,] 1. De janvier à août 1939 ot d’août à décembre 1940. 2. Voir pour les listes préccdontcs le Bulletin du Muséum à partir de 1920. 3. Voir note sur cette floraison dans le Bulletin de la Société nationale d’Horticulture de France, 1939, p. 250. 4. Bull. Mus., 1939, p. 417. 5. IhuL, 1940, p. 000. 6. Plante bien t;ypique alors (pie celle signalée en 1931 (Perrier de la Bâthie, f. 204, 1926) paraît correspondre .4 ec que cet auteur considère (Fl. Madagascar, Liliacées, p. 93) comme une variété ou peut-être comme un hybride parallelifolia X ibytiensis P et qui a les Icuilli's renuies en rosette au sommet de la tige, plus longues, atténuées, planes au-dessus dans la partie inlérieure, arrondies à l’extrémité, aiguës au obtuses au sommet, la hampe à 6bractées stériles acariouses, à bractées fertiles plurinerviées, les pédiccJlcs ne dépassant pa.s les bractées et le périanlhe non stipité à la base. (A. G.). 7. Est très probablement fa jilante signalée en 1934 (Bull. Mus,, 2“ scr., 6, p. 520) sous le nom d'.d. papuana Scbofîer. Diffère de l’A. mutica typique par l'intlorpscence glabre; rappelle la planche 6908 du Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. — speciosa Schum. Apicra pentagona Willd, var. spirella Bak. Aponogeium ulmceiis Bak. Arisenia ringens Sckott. Bilhergia nohilis Hort. Brassia Lewisii Rolfc. Bulhophyllum. Baileyl F. Muell. Carludo^nca alrovirens Wcmll. vax'. purpurascens. Burbidgeu schizochüa G. II. Wright. Catlleya X Diana. Massall {Dumana X Sihyi). — X Harold Cookson ( Gasktdliana X Warscewiczü). — X Madame Jeanne Payet Schwartz (Trianæ X granulosa) *. Cereiis argentinerms Britt. et Rose [Guillaumin det.]. Cocas schizophylla Mart. (donné par Noelzlin, f. 148, 1937) [Guillaumin del.] Cælogyne Lnwrenceana Rolfe.— Annarn : Darlac (Petit). Crinum Voyronii .Jumelle. — Madagascar : Marovoay [Gilbert, f, 233, 1937). [Guillaumin det.] Curcuma Boscoana Wall. [Guillauraiir det.]. Dendrabium braianense Gagnep. sp. nov. ■— Annam : près de Djiring [Poilane 24023). Diffenhachia costata Klotzsch. [Guillaumin det.]. Dolichothele uheriformis Britt. et Rose. Eulophia hoinensis Schltr. — Madagascar : Vohémar [Gilbert, f. 233, 1937) [Guillaumin det.] Galtonia candicansDcwC :—Afrîxfue du Sud; Drakensberg : Mont aux sources [Humbert, f. 248,1933) [Guillaumin det.]. Gongora quinquenerois Ruiz et Pav Haworthia Chcdwinii Marloth et Berger. — icQsiphylla Bak. — truncata Schônl. Botanicul Alagazin^ mais en tUrfère par le bouton cylindriquo el. non ovoïde, non coloré de rose h l’extrémité, do rose à la base et au sommet et dont la teinte rappelle \‘A. maUtccemis, en outre l’étamine ii’esl nullement pubérulente. A noter tpie Schumann {PJanzenrefch IV, 46, p. 335) pense . 000. 4. Sans origine mais une plante identique a Henri à la même époque (juillet-août 1939) chez MM. Vacherot-Lecouüe, provenant de l’Annam : Lhirlac (Petit). 5. La monographie de Mcz (Pflanzenreich, IV, 32, 1934-1935) ne mentionne pas cette — 459 — Dicotylédones. Acacia rupicola F. Muell. Alhizzia lophantha Benth. Aristolochia caudaia Booth. Bégonia, alha Merrill. — heracleifolia Chain, et Schlecht. var. nigricans lîook. — X interessanta\‘}\erts (hydrocotylæfoliaX imperialis macu- lata) (Jard. bot. Riga, f. 163, 1937). — X leoipila Vilerts ( Schmidtiana X ul mi folia ou suboillosa) (même provenance). — rhizocaulis Hort. Bcrol. ex A. DC. — venosa Skan. — X Ilort. Lemoine (décora X Bowringiana). Calvoa orientalis Tau b. — sessiliflora Cogn, Carica spinosa Aubl. Cedronella canariensis Webb et Berth. Cotylédon transaaal.erms Guillaiim. — Transvaal {Humbert, f. 353, no 118, 1933) L Crassula argentea Thunb. [Guillaumin det.] ^ Crossandra nüotica Oliv. Datura arborea L. X Echephytum paradoxum Gossot (Echeveria setosa X Pachy- phytum ooiferurn). Echinocaclus chrysacanthium Sclium. Echiiiopsis aurea Britt. et Rose. — oxygona Zucc. — polyancistra Bckbg. Eucalyptus calophyUa R. Br. Euphorbia Hislopii N. E. Br. Faucuria Jamesii L. Bolus ex Tisch. — iigrina Scbwant. GloUiphyllum uncatum N. E. Br. Hemigraphis reptans. 3’. Anders. Hereroa dolabriformis L. Bolus. plante qui e&t pourtant indiquée, sans description, par van Houtte (Caial. 1929, p. 19 ; 1930 (?), p. 15 ; 1932, p. 2J). D'après llciitcr, directeur de cette maison (in litl. 27 mars 1939), ce serait un hybride mis au cummerco vers 1910'1912 mais dont les parents ne sont pas précisés. 1. Il est évident que, si on admet le genre Adronischus, c’est à ce genre que l’espèce doit être latlachée au voisinage d’A. Marianne Berger [Cotylédon Marianne Marlolth). (A. G.). 2. C'est la plante citée en 1921 [Bull. Mus., XXVII, p. 556) sous le nom de Cotylédon tuberculalu. 3. A déjà fleuri en octobre 1936. — 460 flymenorehulobwia melanea Kreuzinger. — purpurea spathulata Kreuzinger. Impatiens jirmula Bak. Kalanchoe Humbertiî Guillaum sp. nov. ^ —Angola : hauts pla¬ teaux de Humpala (serra de Chella) vers 2.000 m. [Humbert, f. 2, 1938). — miniata Hils. et Boj. var. subpeltata Perr. de la Bât.— Mada¬ gascar (François, f. 320, 1935) [Guillaumin det.]. — Murlagei ITainet. Kitckingia carnpanulata Bak. Lithops bella N. E. Br. [Guillaumin del.]. Lobwia Schieldlii Blossf. — uiolacea Bckhg. Mainillaria Celsinna Lem. — meiacantha Engelm. Neoporieria jusca Brilt. et Rose. Notonia Welwilschii Jliern. — Angola : Libongo [Humbert, f. 2, 193S) [Guillaumin det.] ^ Payena Leeri Kurz. Pélargonium Cotyledonis L’Hérit. — cuculhitum Ait. Peperomia rubella Ilook. Physosiphon carinalus Benth. X Pragochanueeercus Kantor Martinek (Chamæcereus Syhestrii X Selenicereus grandiflorus) [Fuchs, f. 159, 1938). Psychotria Bonii Pilard. — Cochinchine : arboretum de Trang Bom, près Bien Noa [Poilane, f. 379, 1933. Rubiacée utilisée pour grelTer les Galéiors, grell'e n® 117, herbier u° 148). [Guillaumin det.] 3. Rebutia œanihocarpa Bckbg. — Argentine [Blossfeld, Rebutia n® 44, donné par la maison Vilmorin-Andrieux et C*®, f. 284, 1935) [Guillaumin det.]. Rechsteineria macropoda Sprague. Ruschia Peersii L. Bol us. Securinega cuncinnu INichols. Selinicereus grandiflorus Britt. et Rose. Stapelia parvipunctata N. E. Br. Streptocarpus tubiflos G. B. Clarke. Strofnbocacius disciformis Britt. et Rose. Swainsonia atrococcinca Car. Vernonia appendiculata Less. 1. Bull. Mus,, ly;», p. 337. 2. Cf. Bull. Mus., 1939, p. 154. 3. Floraison très pauvre ; il a été impossible de trouver l’échantillon d’herbier, en sorte qu’il subsiste quelque doute sur la détermination (A. G.). TABLE DES MATIÈRES DU Tome XII. — 2® Série. ACTES ADMINISTIUVTIFS. 5, 91, 139, 181 Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1939. 7 Travaux faits dans les Laboratoires pendant L’année 1939. 12 COMMENICATIONS : Abrard (R.) et SovKR (R.), Un nouveau gisement de I.tiletien supérieur lagu- iiaire .^ Breiiy (Aisne)....... 373 Anüré (M.). Description du Copidognathus (s. sir.) crassiroslris Trouessart (Halaearien). 329 — Sur un Crustacé Isopode de l'abbé Dicquomare... 403 — .Sur un pircleiidu Acarus de Fuugoroux de Bondaroy. 408 Angel (F.). Deux nouvelles espèces de Lygosomu du Cameroun. Matériaux de la Mission P. I.cpesme, R. Paulian et A. Villîers (U® note). 82 — Deseriptioi) de 3 Aniphibicns nouveaux du (Cameroun. Matériaux de la Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villicrs (2® note). 238 — Reptiles et Aniphibicns recueillis au Cameroun par la Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiera. (3® noie)... 390 Anthony (R.) et Friant (AT.). Remarques sur le Mastodan Borsoni et les autres Alaslodonles! «.ygolophodonlcs de l'Europe. 449 Berlioz (J.). IS’ote critique sur Uue espece éteinte de Psittacidé de Plie Maurice {LophopsiUiicus mauritinnus Owen). 143 Bertin (L.) Catalogue des Types de Poissons du Muséum national d’Histoire naturelle ('2® partie) [fJipneusles, Chondrostéens, llolostéens, Isospondijles]. 244 Bertrand (K.), La nymphose ot l'éclosion chez Euhria palustris L. (Col. Dascillidæ) .. 129 Bouet (G.). Li.ste des Oiseaux récoltés .au Mont Cameroun (juin 1939) par Mm. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers. 104 Bourdelle (E,). Opérations du Service Central de Recherches sur la Migration des Oiseaux du Muséum national J’iTistoirc Naturelle, do 1930 à 1939. 385 ChAbanavu (P.). Les espèces et les sous-ospèces atlanti