BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE PUBLICATION BIMESTRIELLE zoologie N° 268 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1974 190 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : Pr M. Vachon. Comité directeur : Prs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M*”® P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes l à 34 (1895-1928), constituant la l""® série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2® série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3® série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Écologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’ His¬ toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements pour l’année 1974 Abonnement général : France, 440 F ; Étranger, 484 F. Zoologie : France, 340 F ; Étranger, 374 F. Sciences de la Terre : France, 90 F ; Étranger, 99 F. Botanique : France, 70 F ; Étranger, 77 F. Écologie générale ; France, 60 F ; Étranger, 66 F. Sciences physico-chimiques : France, 20 F ; Étranger, 22 F. International Standard Serial Nurnber (ISSN) : 0027-4070. lA LLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 3® série, n“ 268, novembre-décembre 1974, Zoologie 190 Redescription de Lepidotrigla dieuzeidei. Comparaison avec les espèces méditerranéennes et est-atlantiques du genre Lepidotrigla par Fredj Kartas et Marie-Louise Bauchot * Résumé. — Les auteurs donnent une description détaillée de l’espèce méditerranéenne Lepi- dolrigla dieuzeidei, qu’ils comparent aux autres Lepidotrigla de Méditerranée et d’Atlantique oriental. L’étude des relations allométriques liant différentes mensurations, de certains rapports, et des caractères numériques montre que L. dieuzeidei se distingue aisément de l’espèce sympatrique L. caoillone et présente, par rapport aux espèces atlantiques L. carolae et L. cadmani, des affinités plus étroites avec la première. Abstract. — The authors give a detailed description of the Mediterranean species Lepido¬ trigla dieuzeidei, which they compare to the other Lepidotrigla of the Mediterranean and the Eas- tern-Atlantic. The study of allometric relationships between different measurements, of certain corrélations and of numerical characters shows that L. dieuzeidei is easily distinguishable from the sympatric L. cavillone and présents, with regard to the Atlantic species L. carolae and L. cadrnani, doser allinities with the former. Le genre Lepidotrigla Günther, 1860, est représenté en Méditerranée par deux espèces : L. caçillone (Lacepède, 1802) et L. dieuzeidei Audouin, 1973, in Blanc et Hureau. La première, considérée pendant longtemps comme exclusivement méditerranéenne, a été signalée plusieurs fois en Atlantique au large des côtes sud-ouest de l’Espagne et au large des côtes du Maroc (Steindachner, 1867 ; Vaillant, 1888 ; Pietschmann, 1906, et Mur¬ ray et H,TonT, 1912). La deuxième a été décrite sous le nom de Lepidotrigla sp. par Audouin (1965) d’après des exemplaires capturés sur les côtes occidentales de l’Algérie au cours des campagnes océanographiques du navire de recherches algérien « Tethys » en 1963 et 1964. Sa présence a été mentionnée par Duclerc (1967) dans le golfe du Lion et par Ben Othman (1973) dans le golfe de Gahès (Tunisie). L’un de nous l’a pêchée au cours de l’année 1970 sur le hord du plateau continental de la mer catalane. Aucun travail ne signale sa présence en Atlantique. Le nom de Lepidotrigla dieuzeidei paraît pour la première fois dans la Check- * F. Kahtas, Biologie animale, Faculté des Sciences mathématiques physiques et naturelles, Campus universitaire, El Menzah, Tunisie. M. L. Bauchot, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons), Muséum national d’Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. 268 , 1 1786 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT list of the fishes of north-eastern Atlantic and of the Mediterranean, aussi doit-il s’écrire, pour respecter les règles de nomenclature zoologique, Lepidotrigla dieuzeidei Audouin, 1973, in Blanc et Hureau. Grâce à une cinquantaine d’exemplaires capturés au chalut au large de Banyuls-sur- mer, nous avons pu faire une étude détaillée de l’espèce L. dieuzeidei, jusqu’alors décrite très succintement, et la comparer à L. cavillone dont nous possédions un abondant maté¬ riel (432 spécimens) provenant de la même région. Nous avons ensuite poursuivi la comparaison en étudiant les espèces est-atlantiques du genre Lepidotrigla afin de préciser leurs affinités avec les espèces méditerranéennes. Dans l’Est-Atlantique, en effet, le genre Lepidotrigla est également représenté, non seulement par L. cavillone, mais par deux autres espèces qui ont la même répartition, dans le golfe de Guinée, du Sénégal à l’Angola : L. cadmani Regan, 1915 (= L. laeçispinnis Blache et Ducroz, i960), et L. carolae Richards, 1968. L’étude de ces deux espèces a été faite par Richards en 1968, à partir d’un abondant matériel provenant de diverses expéditions (« Atlantide », « Geronimo », Guinean Trawling Survey I, et « Pillsbury »). Ce n’est qu’en addendum que Richards mentionne les travaux d’ Audouin (1965) et ceux de Duclerc (1968) sur Lepidotrigla sp. et, au vu des caractères indiqués par ces auteurs, pense que cette espèce est valide mais « probably closely related to L. cadmani ». Nous avons pu réexaminer une grande partie du matériel étudié par Richards grâce à l’amabilité de nos collègues de la Smithsonian Institution, Washington et de J. Nielsen de rUniversitetets Zoologiske Muséum de Copenhague. Nous y avons ajouté les exemplaires en collection au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, en particulier tous les types de L. laevispinnis. I. Redescription de Lepidotrigla dieuzeidei Audouin (Fig. 1 à 4) Corps allongé, assez élevé, légèrement comprimé latéralement, plus large du côté ventral que du côté dorsal avec une section trapézoïdale au niveau de la région antérieure. La hauteur est comprise de 4,50 à 5,25 fois dans la longueur totale et diminue d’une façon régulière et assez rapide. Le pédoncule caudal est très étroit. La tête est massive, trapue, entièrement cuirassée et aplatie sur sa face inférieure. Elle est comprise environ 3,5 fois dans la longueur totale et se termine en avant par un museau court. Une faible échancrure médiane, à l’extrémité du rostre, délimite deux lobes arrondis portant chacun une série de petites épines sensiblement de même taille. La bouche est infère. L’œil est grand et arrondi. Le diamètre horizontal de l’orbite est compris de 2,5 à 3 fois dans la longueur de la tête. L’espace interorbitaire est concave et les orbites sont dépourvues d’épines sur leur partie antérieure. Le sillon postorbitaire est peu profond mais distinct. L’épine operculaire est très courte, sa pointe dépasse la membrane operculaire. L’épine coracoïdienne, courte, pointue, présente une crête en dents de scie. De grandes écailles, plus larges que hautes et très faiblement cténoïdes, couvrent la sur¬ face du corps sauf au niveau de la gorge et du thorax. Les écailles des régions ventrales et latéro-ventrales sont cycloïdes. Les annuli sont fins et serrés, les radii convergent vers le LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1787 Fig. 1. — Lepidotrigla dieuzeidei. Vue latérale. Fig. 2. — Vue dorsale de la tète chez L. dieuzeidei (A) et L. cavillone (B). centre de l’écaille. Ces écailles se détachent très facilement et, sur un poisson fraîchement pêché, il ne persiste souvent que celles qui sont protégées par les nageoires pectorales et ventrales. La ligne latérale est rectiligne et suit le profil dorsal du corps. Elle est située au tiers supérieur du corps en son milieu. Elle comprend 56 à 61 écailles, d’une forme grossiè¬ rement triangulaire qui les différencie nettement des autres écailles. Elles sont traversées par 4 ou 5 tubules : 2 à 3 tubules sont dirigés vers l’arrière et un tubule plus grand que les autres occupe la région médiane de chaque aile latérale. Le canal central est large. Le nombre de tubules va en diminuant de la région antérieure à la région postérieure du corps où ne subsistent que 3 puis 2 tubules. Les écailles de la ligne latérale ne sont pas transformées en scutelles ^ et ne sont pas épineuses. 1. Le terme de scutelle employé par Duclerc (1967) ne peut s’appliquer aux écailles de la ligne laté¬ rale des Lepidotrigla. Il est réservé, chez les Chondrichthyens, à la partie externe des denticules cutanés, et chez les Ostéichthyens à des écailles transformées, ossifiées ou formant carène. 1788 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT Fig. 3. — Écailles auxquels L1 Lt Ec 100 RI on a ajouté la projiortion —- J-it étudiée sur tous les individus chez les espèces atlanticjues, estimée à partir des moyennes chez les espèces méditerranéennes. Chacune de ces études figure d’une part en deux tableaux (1 et 11) qui fournissent les résultats numériques correspondants, d’autre part en 14 graphiques (fig. 9 à 12). Les onze premiers graphiques représentent, en coordonnées logarithmiques, la droite d’allométrie de chacune des 4 espèces étudiées, pour chaque relation, ainsi que la varia- hilité de l’ordonnée (ordonnée à l’origine i 2 dy). Ils permettent d’apprécier si ces relations sont aptes ou non à fournir un bon caractère distinctif. De |ilus, nous avons calculé, pour un individu de LT 120 mm, la valeur moyenne et les valeurs extrêmes probables (à 95 %) des diverses mensurations eifectuées, pour chacune des 4 espèces ; nous avons fait de même pour un individu de Lt 34 mm (tabl. III). Les trois derniers graphiques qui correspondent à des intervalles de variation per¬ mettent également de voir si les caractères choisis offrent ou non des recouvrements impor¬ tants (fig. 12). Analyse des résultats a — Relations allornétriques Par rapport à LT, la longueur de la tète, la distance prédorsale, la distance prépecto¬ rale et la longueur de la ventrale sont affectées, chez les 4 espèces, d’une allométrie minorante. La distance préanale subit au contraire une allométrie majorante, très faible chez L. cad- inani et L. dieuzeidei, plus accusée chez L. caoillone. Dans tous les autres cas (hauteur du corps, distance préventrale et longueur de la pectorale), l’allométrie est minorante chez toutes les espèces, sauf chez L. carolae qui semble ainsi se distinguer. Par rapport à Lt, l’allométrie est majorante pour le diamètre de l’orbite, sauf chez L. cadnwni ; c’est L. dieuzeidei qui possède la plus forte allométrie majorante. La distance inlerorhitaire croît avec l’âge chez les 4 espèces, mais cette croissance est surtout accusée chez L. carolae. Enfin la distance préorhitaire présente dans tous les cas une allométrie majorante, sauf chez L. dieuzeidei ; ce résultat est dû au faible développement des épines rostrales chez cette espèce et cette différence de coefficient d’allométrie ne peut être tenue pour importante. Les graphiques montrent, pour les 4 espèces, un tel chevauchement des différents intervalles de variation qu’on ne peut établir nulle distinction à partir de ces caractères 1796 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT métriques. Toutefois, si l’on s’en tient à la comparaison des espèces méditerranéennes, on constate que L. dieuzeidei a, en moyenne, une tête plus longue, une distance prépectorale et une longueur de la pelvienne plus grandes, un diamètre orbitaire supérieur, une distance interorbitaire plus grande et une distance préorbitaire plus faible, sans qu’aucun de ces caractères ne puisse cependant être utilisé comme critère de distinction entre L. dieuzeidei et L. cavillone. W. J. Richards a suggéré une parenté entre L. dieuzeidei et L. cadmani. En ce qui concerne les taux d’allométrie, on constate en effet un certain nombre de valeurs très proches (distances prédorsale, préanale, prépectorale), mais aussi quelques différences intéressant notamment le diamètre orbitaire (allométrie nettement majorante chez L. dieuzeidei, faiblement minorante chez L. cadmani), et la distance préorbitaire (allométrie fortement minorante chez L. dieuzeidei, légèrement majorante chez L. cadmani). De plus, la comparai¬ son de ces deux espèces montre (tabl. III) que par rapport à L1, toutes les mensurations, à l’exception de la longueur de la ventrale, sont nettement plus grandes chez L. cadmani ; par rapport à Lt, le diamètre orbitaire et la distance interorbitaire sont nettement plus faibles chez L. cadmani ; la distance interorbitaire peut même, à cet égard, servir de critère de distinction. Si l’on compare maintenant L. dieuzeidei à L. carolae, on constate que les coelllcients d’allométrie sont le plus souvent très différents (opposition minorante — majorante pour la hauteur du corps, la longueur de la pectorale, les distances préventrale et préorbitaire), et que d’une façon générale les différences déjà signalées chez L. dieuzeidei et L. cadmani entre les diverses mensurations rapportées à LT sont encore plus accusées ; la longueur de la ventrale est, elle aussi, plus grande chez L. carolae ; par rapport à Lt, le diamètre orbitaire et la distance interorbitaire sont très voisins. 100 HLl lOOEc RI 100 RI I, -fiapporl, - - Ces rapports ont été étudiés chez L. caoillone et L. dieuzeidei sur un nombre restreint d’individus (tabl. II) de LT comprise entre 125 et 155 mm. Nous les avons effectués chez les exemplaires de L. carolae et L. cadmani en supprimant dans chacun des deux cas l’exem¬ plaire le plus petit. Ces relations auraient pu faire l’olijet d’une étude allométrique semblable aux précédentes ; la perte de documents originaux nous a contraints à limiter cette étude à un mode de raisonnement qui suppose a priori que la relation est isométrique. La figure 12 est l’illustration du tableau IL On a porté 2 ctx de part et d’autre de la valeur moyenne de chacun des rapports. De plus, on a utilisé le test de Student pour la comparaison des espèces prises 2 à 2. Nous considérons que toute valeur du test de Student inférieure à 2,05 traduit le fait que la différence de moyenne observée n’est pas significa¬ tive et que toute valeur supérieure à 2,75 traduit au contraire une différence de moyenne hautement significative. 100 HLl ...... , . , , J . 1. - — ■ L. dieuzeidei se distingue des trois autres espèces par une hauteur des écaillés Li 1 de la ligne latérale beaucoup plus forte ; elle diffère de façon hautement significative des trois autres espèces qu’on ne peut distinguer les unes des autres (fig. 3). LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1797 l.car. l.catl. J .cav. l.dieu 2 3 5 lOoHLh LT l. car. 1. cad. -1. cav. l.diea. 15 20 25 30 35 40 4 5 lOOEc Lt l.car. I.cad. Icav. _ l.dieu. 1.5 3,5 4,5 Bi Ec T. T ... • • . lOO HLl 100 Ec RI lie. 12. — Intervalles de variation des rapports ..p—> —f- et — chez les quatre especes étudiées. J 4 J J-jt E C 100 Ec 2- —J—■ Le test de Student traduit des différences hautement significatives entre toutes fes espèces. L. cavillone est f’espèce qui a t’épine coracoïdienne fa plus grande ; L. dieuzeidei se rapproche par ce caractère beaucoup plus de L. cadinarii que des autres espèces. RI , , 3- Ce rapport n’est qu’une autre façon de mesurer l’importance de l’épine coracoïdienne IjC • . J • .J ^<^0 I *00 Ec ^ , puisqu il est le produit du rapport —^-par 1 inverse du rapport ^ —• Or la figure RI montre bien une corrélation inverse très nette entre ces deux rapports, et — oppose, Ec comme précédemment, L. cavillone chez lequel l’épine est la plus longue, aux trois autres espèces. , 100 RI • . , , , , . 1- —• JNous avons juge bon de rechercher la valeur de ce rapport de façon à comparer les quatre espèces en ce qui concerne la longueur du rayon libre supérieur (doigt) de la pectorale par rapport à la longueur de la tête. Pour les espèces méditerranéennes dont nous n’avons plus les valeurs individuelles, les valeurs fournies sont des ordres de grandeur. Chez L. cavillone, le rapport est le plus faible ; nous savons que chez cette espèce le doigt supérieur n’atteint pas le niveau de l’anus. Chez les trois autres espèces le doigt supé- 1798 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT rieur est plus long ; il peut atteindre l’anus chez L. dieuzeidei, il le dépasse légèrement chez L. carolae, très nettement chez L. cadmani. A cet égard, donc, L. dieuzeidei semble plus proche de L. carolae que de L. cadmani (fig. 1, 5, 6 et 7). III. Caractères numériques Chez les quatre espèces, nous avons dénombré les rayons de la première dorsale (Dj^), ceux de la seconde dorsale (D 2 ), les rayons de l’anale (A), le nombre d’écussons à la base des dorsales, le nombre d’écailles de la ligne latérale, enfin le nombre de vertèbres, à partir de radiographies Les résultats sont consignés dans les tableaux IV à IX. Pour chaque caractère numérique le tableau donne la répartition en nombre d’indivi¬ dus et en pourcentage des différentes valeurs, la moyenne, l’écart-type, puis la valeur du test de Student. Première dorsale épineuse ; les différences ne sont jamais hautement significatives ; elles sont significatives entre L. dieuzeidei et L. caoillone et entre L. dieuzeidei et L. cadmani. Deuxième dorsale molle : les différences sont non significatives entre L. dieuzeidei et L. carolae ; elles sont hautement significatives dans tous les autres cas. Anale : les différences sont non significatives entre L. caoillone et L. dieuzeidei ; elles sont hautement significatives dans tous les autres cas ; toutefois L. dieuzeidei se rapproche davantage de L. carolae que de L. cadmani. Nombre d’écussons dorsaux : les différences sont non significatives entre L. carolae et L. dieuzeidei, hautement significatives entre L. cadmani et les autres espèces. Ecailles de la ligne latérale : les différences sont non significatives entre L. cavillone et L. dieuzeidei, mais hautement significatives dans tous les autres cas. Nondire de Acrtèbres : les résultats sont non significatifs entre L. carolae et L. dieuzeidei, hautement significatifs dans tous les autres cas ; toutefois, L. dieuzeidei se rapproche davantage de L. carolae que de L. cadmani. IV. Discussion 1. Comparaison des espèces méditerranéennes L’examen des divers résultats quantitatifs (relations allométriques et caractères numé¬ riques) montre que L. caoillone et L. dieuzeidei diffèrent par plusieurs caractères et que par conséquent L. dieuzeidei est une espèce parfaitement définie. — La longueur de la tête, la distance prépectorale, la longueur des pelviennes, le diamètre orbitaire, la distanee interorbitaire sont tous plus grands chez L. dieuzeidei ; la distance préorbitaire est au contraire plus faible. Les écailles de la ligne latérale sont plus hautes chez L. dieuzeidei et le rayon libre supérieur de la pectorale peut atteindre l’anus alors qu’il est toujours beaucoup plus court chez L. caoillone. 1. Nous remercions M"® Abel qui a efl'ectué toutes les radiographies nécessaires à cette étude, et Mme PouLLAOUEC à qui nous devons une partie de l’illustration. LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1799 — Du point de vue des caractères numériques, seuls le nombre des rayons des deux dorsales et le nombre des écussons fournissent des moyennes significativement différentes. Aux plus marquants de ces caractères quantitatifs viennent s’ajouter un certain nombre de caractères non quantifiables ; l’ensemble nous a permis de dresser le tableau suivant à partir duquel la distinction des deux espèces peut être faite aisément. Corps Arc supra-orbitaire (partie an¬ térieure) Sillon postorbitaire Rostre Epine coracoïdienne Rayons libres de la pectorale Écailles Écailles de la ligne latérale Dents vomériennes Otolithe Lepidotrigla cavillone profil dorsal s’abaissant len¬ tement en arrière de la nuque pédoncule caudal étroit 2 épines bien marquées très marqué épines présentes 2 lobes à angle droit une épine forte longue longueur modérée le supérieur n’atteint pas l’anus plus hautes que larges fortement cténoïdes très adhérentes assez hautes, portant parfois des épines 3 ou 4 tubules par écaille 1 ou rarement 2 tubules diri¬ gés vers le lobe postérieur absentes petit Lepidotrigla dieuzeidei profil dorsal s’abaissant rapi¬ dement en arrière de la nuque pédoncule caudal très étroit pas d’épines peu marqué pas d’épines 2 lobes arrondis épines petites sensiblement de même importance courte longs et grêles le supérieur peut atteindre l’anus plus larges que hautes faiblement cténoïdes peu adhérentes très hautes, dépourvues d’épi¬ nes 4 ou 5 tubules par écaille 2 ou 3 tubules dirigés vers le lobe postérieur présentes moyen 2. Affinités de L. dieuzeidei avec les espèces atlantiques li’ensemble de nos résultats nous permet maintenant de confirmer ou d’infirmer l’opi¬ nion de Richards (1968) sur les affinités de L. dieuzeidei avec L. cadmani. L’examen des divers caractères numériques nous a montré que dans certains cas L. dieuzeidei était plus proche de L. cadmani, et dans d’autres cas de L. carolae. — Les caractères suivants rapprochent L. dieuzeidei de L. cadmani : longueur de la ventrale, longueur de l’épine coracoïdienne. 1800 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT —- Les caractères suivants rapprochent L. dieuzeidei de L. carolae ; les distances pré¬ pectorale et préventrale, le diamètre orbitaire, la distance interorbitaire, la longueur du rayon libre de la pectorale, le nombre de rayons des deux dorsales, le nombre d’écussons, et le nombre de vertèbres. Sans qu’on puisse tirer de ces énumérations des conclusions définitives, on peut dire que les caractères quantitatifs rapprochent beaucoup plus L. dieuzeidei de L. carolae que de L. cadmani. Cela est confirmé par un certain nombre de caractères qualitatifs. — L. dieuzeidei et L. cadmani n’ont en commun que des caractères que partage éga¬ lement L. carolae : épine coracoïdienne courte, écailles faiblement cténoïdes. — L. dieuzeidei et L. carolae ont en commun un certain nombre de caractères que ne possède pas L. cadmani : les deux premiers rayons épineux de la dorsale sont dentelés sur leur bord antérieur (lisses chez L. cadmani) ; la gorge est dépourvue d’écailles (écail¬ leuse chez L. cadmani seule) ; l’arc supraorbitaire antérieur est dépourvu d’épines (deux épines bien marquées chez L. cadmani et L. caoillone) ; le sillon postorbitaire ne présente pas d’épines (il est bordé de fortes épines chez L. cavillone et L. cadmani) ; il existe des dents fines sur le vomer (L. caoillone et L. cadmani n’en ont pas). Conclusion L. dieuzeidei, dont nous avons redonné une description détaillée, se distingue aisément de l’espèce sympatrique L. caoillone. Par rapport aux espèces atlantiques, ses affinités sont plus étroites avec L. carolae qu’avec L. cadmani. Répartition batiiymétrique de L. dieuzeidei et L. cavillone L. dieuzeidei a été capturée par Duclerc (1967) entre 150-250 m, dans la zone de contact entre le plateau continental et le talus, sur des sédiments de sable vaseux coquiller à Terehratula oitraea et Cidaris cidaris. Dans le golfe de Gabès (Tnnisie), elle se trouve sur des fonds à Spongiaires et Ascidies, entre 80 et 200 m (Ben Otiiman, 1973). Nons l’avons pêchée à l’extrême limite du plateau continental de la mer catalane à une profondeur de 160 m. Bini (1969) cite L. caoillone à toutes les profondeurs ; de quelques dizaines de mètres jusqu’à 500 m. Maurin (1968) la signale sur le plateau continental entre 70 et 200 m et principalement dans la zone de contact entre la plate-forme et le talus, sur des fonds vaseux à Alcyonium, de sables vaseux à Leptometra et Stichopus, des fonds détritiques plus ou moins envasés et sur des sédiments formés de sable et de graviers grossiers. Le même auteur men¬ tionne sa présence sur le talus par 250-450 m de profondeur, sur des fonds de vases profondes légèrement sableuses à Funiculines et sur des fonds de vases jaunes. Au large de Banyuls, elle est présente depuis 30 m jusqu’à la limite du plateau. Mais elle est surtout répandue sur le détritique du large où la fraction grossière du sédiment est prédominante et parti¬ culièrement sur le bord du plateau continental où elle constitue avec Trigla lyra, Aspi- trigla cuculus, Capros aper, Peristedion cataphractum et Macroramphosus scolopax, les formes caractéristiques de ce biotope. Il semble, comme l’a observé Duclerc, que L. cavillone et L. dieuzeidei ont « une répar¬ tition différente tant du point de vue de la profondeur que de la nature du fond ». LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1801 Les exemplaires de L. carolae étudiés par Richards et par nous-mêmes ont été pris sur le plateau continental entre 49 m et 200 m sur fonds vaseux, vasocalcaires et même sur fond de sable fin. Les exemplaires de L. cadmani étudiés par Richards (1968), Blache (1960) et nous- mêmes ont été captnrés au chalut sur le plateau continental entre 30 et 400 m sur fond vaseux et sur fond de calcaire coralligène. Tableau L — Relations d’allométrie. L. cavillone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Lt 2 dy 0,382 LTo.sw 0,0303 0,376 LT».93« 0,0350 0,331 LT®.9” 0,0355 0,479 LT®.»»! 0,0392 H 2 dy 0,200 LT«.9’’« 0,0465 0,200 LT».»98 0,0900 0,187 LTI.036 0,0335 0,263 LT®.9«® 0,0418 PD 2 dy 0,315 LT®.»” 0,0374 0,407 LT».»2’ 0,0362 0,348 LT».9” 0,446 LT«.922 0,0401 PA 2 dy 0,336 LTL04» 0,0374 0,412 LTi.oo» 0,0358 0,394 LTI.032 0,0337 0,442 LTi.»®4 0,0437 PP 2 dy 0,380 LT».»«« 0,0443 0,372 LT».8»9 0,0379 0,304 LT0.»®2 0,0361 0,418 LT».»®* 0,0394 PV 2 dy 0,300 LT».9” 0,0424 0,323 LT».»22 0,0358 0,211 LT1.030 0,0337 0,298 LT».»6* 0,0420 LP 2 dy 0,521 LT».«6i 0,0443 0,272 LT».»9i 0,0502 0,219 LTi.«5® 0,0330 0,318 LT®.»«8 0,0422 LV 2 dy 0,363 LT®.8»9 0,0498 0,436 LT».8®2 0,1430 0,356 LT».9»i 0,0377 0,342 LT».9i2 0,0397 O 2 dy 0,287 Lti.o” 0,0548 0,193 Lti.i™ 0,0620 0,306 Lti.032 0,0336 0,324 Lt®.»»5 0,0387 10 2 dy 0,138 Lti.151 0,0648 0,138 Lti.i” 0,0443 0,053 LtL424 0,0239 0,166 Lti.®6’ 0,0419 PO 2 dy 0,299 Ltl.®»® 0,0429 0,524 Lt».8»2 0,0613 0,285 LR.iis 0,0305 0,365 Lti.®*« 0,0410 1802 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT Tableau II. — Étude de certains rapports numériques. L, ca<^illone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani 100 HLl LT Nb. d’individus 40 40 37 45 Moyenne 2,,V1 4,58 3,48 3,46 Ecart-tvpe 0,2783 0,3415 0,3428 0,3749 s L. cavillone ) L. dieuzeidei ^ i L. carolae L. cadmam 15,94 HS 0,10 NS 14,13 HS 0,18 NS 14,45 HS 0,25 NS 100 Ec Ï7t^ Nb. d’individus 36 31 37 45 Moyenne 38,94 26,73 19,80 24,28 Ecart-type 3,036 2,1603 1,5424 2,7424 g / L. caviïlone ■g ) L. dieuzeidei \ L. carolae 19,15 HS 33,82 HS 14,95 HS ( L . cadmani 22,54 HS 4,35 HS 9,31 HS RL Ëc Nb. d’individus 35 30 37 45 Moyenne 1,84 3,02 3,95 3,66 Écart-type 0,1657 0,2410 0,3911 0,4493 g / L. cavillone ■§ 1 L. dieuzeidei M \ L. carolae 22,62 HS 30,09 HS 11,94 HS [ L. cadmani 25,15 HS 8,06 HS 3,06 HS 100 RI Lt Nb. d’individus Moyenne env. 71,10 env. 80,20 37 77,69 45 87,68 Écart-type t. de Student 3.79 9,45 5,73 HS LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1803 Tableau III. — Variabilité comparée des mensurations calculées à partir des relations allométriques. Chez un exemplaire de LT ; 120 mm. L. cavillone L. dieuzeidei L. carolae Lt —■ moy. 30,22 32,90 35,92 — max. 32,41 35,66 38,98 — min. 28,19 30,35 33,10 H — moy. 21,39 23,77 26,66 — max. 23,81 29,25 28,80 — min. 19,22 19,32 24,68 PD — moy. 33,22 34,43 37,05 — max. 36,20 37,43 40,21 — min. 30,48 31,68 34,13 PA — moy. 50,98 51,62 55,11 — max. 55,56 56,05 59,55 — min. 46,77 47,53 50,99 PP — moy. 24,01 26,24 30,41 — max. 26,59 28,63 33,05 — min. 21,68 24,05 27,99 PV — moy. 24,90 26,68 29,23 — max. 27,45 28,97 31,59 — min. 22,58 24,57 27,05 LP — moy. 32,14 31,26 33,87 — max. 35,59 35,09 36,54 — min. 29,02 27,85 31,39 LV — moy. 26,86 27,02 29,27 — max. 30,12 37,56 31,92 — min. 23,95 19,44 26,83 ; un exemplaire de Lt : 34 mm. 0 — moy. 10,22 11,95 11,65 — max. 11,59 13,78 12,58 — min. 9,00 10,36 10,78 10 — moy. 7,99 8,73 8,04 — max. 9,28 9,66 8,49 — min. 6,88 7,88 7,61 PO — moy. 13,96 12,17 14,59 — max. 15,41 14,02 15,65 — min. 12,65 10,57 13.60 cadmani 35.78 39,16 32.69 26,06 28.69 23.67 36,84 40,41 33,59 54,07 59.79 48,89 31.68 34.69 28.93 30,10 33,15 27,32 32,74 36,08 29,71 26.93 29,51 24,58 10,45 11,42 9,56 7,15 7,87 6,49 14,60 16,04 13,28 1804 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT Tableau IV. L. cavillone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Nombre rayons Nombre 0 / Nombre 0 / Nombre q Nombre 0 / Di d'individus d’individus d'individus ^ d’individus 8 21 4,86 7 12,96 2 5,41 1 2,27 9 401 92,82 47 87,04 34 91,89 41 93,18 10 10 2,32 - - 1 2,70 2 4,55 Moyenne 8,975 8,870 8,973 9.023 Ecart-type 0,2667 0,3359 0,2835 0,2601 g , L. cavillone 3 ) L. dieuzeidei S 2,21 \ L. carolae NS 0,04 NS 1,58 ^ [ L. cadmani NS 1,16 S 2,54 NS 0,82 Tableau V. L. caoillone L. dieuzeidei L . carolae L. cadmani Nombre rayons Nombre Nombre 0 / Nombre Nombre q/ D 2 d’individus d’individus ® d’individus d’individus 13 3 6,82 14 20 6,48 20 37,04 15 40,54 40 90,91 15 369 83,56 34 62,94 20 54,05 1 2,27 16 43 9,95 - --- 2 5,41 - - Moyenne 15,053 14,630 14,649 13,955 Écart-type 0,3782 0,4829 0,5797 0,2981 g [ L. cavUlone 3 ) L. dieuzeidei HS 6,20 L. carolae HS 4,16 "2 [ L. cadmani HS 22,65 NS 0,16 HS 8,48 HS 6,59 LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1805 Tableau VI. L. cai^illone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Nombre rayons Nombre q. Nombre q/ Nombre q/ Nombre q/ Anale d’individus d’individus d’individus ® d’individus 13 2 4,55 14 15 3,47 2 3,70 7 18,92 40 90,91 15 362 83,80 46 85,19 29 78,38 2 4,55 Ifi 55 12,73 6 11,11 1 2,70 Moyenne 15,093 15,074 14,838 14,000 Ecart-type 0,3917 0,3777 0,4358 0,3015 c l L. cavillone 3 j L. dieuzeidei NS 0,35 \ L. carolae HS 3,44 HS 2.68 ( L. cadmani HS 22,21 HS 15,65 HS 9,88 Tableau VIL L. cavillone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Nombre d’écussons Nombre q' d’individus Nombre □/ d’individus Nombre q/ d’individus Nombre q, d’individus 21 3 6,82 22 66 15,28 12 25,53 9 24,32 37 84,09 23 334 77,31 34 72,34 27 72,97 4 9,09 24 32 7,41 1 2,13 1 2,70 Moyenne 22,921 22,766 22,784 22,023 Écart-type 0,4697 0,4710 0,4728 0,3928 O L. caviUone 3 ) jL. dieuzeidei S 2,14 \ L. carolae NS 1,09 NS 0,17 ^ ^ L. cadmani HS 14,000 HS 8,14 HS 7,75 1806 FREDJ KARTAS ET MARIE-LOUISE BAUCHOT Tableau VIII. L. cavillone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Nb. d’écailles de Nombre q/ Nombre q/ Nombre Nombre la ligne latérale d’individus ™ d’individus ^ d’individus /o d’individus 54 5 11,63 55 1 2,70 12 33,33 11 25,58 56 1 2,70 1 4,00 5 13,89 16 37,21 57 4 10,81 2 8,00 3 8,33 9 20,93 58 15 40,54 4 16,00 8 22,22 2 4,65 59 11 29,73 11 44,00 7 19,44 60 5 13,52 6 24,00 1 2,78 61 — 1 4,00 Moyenne 58,324 58,880 56,889 55,814 Ecart-type 1,0918 1,1071 1,6423 1,0400 1 ( L. caviïlone ’V ' S ) L. dieuzeidei NS 1,95 c/3 ‘ j L. carolae HS 4,38 HS 5,66 3 ( L. cadmani HS 10,48 HS 11,26 HS 3,40 Tableau IX. L. ca^illone L. dieuzeidei L. carolae L. cadmani Nombre de Nombre o/ Nombre q . Nombre q/ Nombre g/ vertèbres d’individus d’individus d’individus d’individus ™ 29 1 2,22 30 18 4,17 4 10,81 5 13,51 41 91,11 31 294 68,05 25 67,57 30 81,08 3 6,67 32 120 22,78 8 21,62 2 5,41 Moyenne 31,236 31,108 30,919 30,044 Ecart-type 0,5135 0,5591 0,43323 0,2948 g / L. cavillone ’B 1 L. dieuzeidei NS 1,34 ^ \ L. carolae HS 4,21 NS 1,63 B [ L. cadmani HS 23,64 HS 10,44 HS 10,46 LEPIDOTRIGLA DIEUZEIDEI 1807 ki"fi':rences hirijoguaphiques Audouin, J., 1965. — Contribution à l’étude des poissons du genre Lepidotrigla des côtes occiden¬ tales de l’Algérie. Rapp. P.-v. Réun. Coninin int. Explor. scient. Mer Méditerr., 18 (2) : 265- 266. Ben Othman, S., 1973. — Le Sud tunisien (golfe de Gabès) : hydrologie, sédimentologie, flore et faune. Thèse de 3® Cycle Fac. Sci. Tunis, ronéo, 166 p. Bini, g., 1969. — .Vtlante dei pesci delle coste italiane. Mondo souiinerso éd., VU, 200 p. Blache, .1., J. C vDENAT et A. 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Le texte doit être dactylographié à double interligne, avec une marge suffisante, recto seulement. Pas de mots en majuscules, pas de soulignages (à l’exception des noms de genres et d’espèces soulignés d’un trait). Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titre ; les tableaux compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des « auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2® sér., 42 (2) : 301-304. Tinbergen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. Les dessins et cartes doivent être faits sur bristol blanc ou calque, à l’encre de chine. Envoyer les originaux. Les photographies seront le plus nettes possible, sur papier brillant, et normalement contrastées. L’emplacement des figures sera indiqué dans la marge et les légendes seront regroupées à la fin du texte, sur un feuillet séparé. Un auteur ne pourra publier plus de 100 pages imprimées par an dans le Bulletin, en une ou plusieurs fois. Une seule épreuve sera envoyée à l’auteur qui devra la retourner dans les quatre jours au Secrétariat, avec son manuscrit. Les « corrections d’auteurs » (modifications ou addi¬ tions de texte) trop nombreuses, et non justifiées par une information de dernière heure, pourront être facturées aux auteurs. Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.