BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 1. — Janvier 1948 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V' REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’IIistoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix peur les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1948) 25 ex. 50 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages... 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandés dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 500 fr. — Étranger : 700 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1948 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER ~ PARIS-V' — BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1948. — N° 1 364e réunion des naturalistes du muséum 29 janvier 1948 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR L. BERTIN ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur R. Jeannel est nommé Assesseur au Directeur du Muséum pour l’année 1948. (Arrêté ministériel du 30 décembre 1947). MM. les Professeurs P. Rivet et E. Bourdelle sont nommés Pro- fesseurs honoraires au Muséum (Arrêtés ministériels du 12 et 16 janvier 1948). Mlle G. Piette est nommée Assistant titulaire à la chaire d’Ethologie des Animaux sauvages. (Arrêté ministériel du 17 décembre 1947). Mlle M.-A. Pasquier est titularisée dans les fonctions d’Assistant à la chaire d’Ethologie des Animaux sauvages. (Arrêté ministériel du 31 décembre 1947). M. R. Hartweg est nommé Assistant titulaire au Musée de l’Homme. (Arrêté ministériel du 30 décembre 1947). M. Decerisy est titularisé dans les fonctions d’Assistant à la chaire d’Anatomie Comparée. (Arrêté ministériel du 30 décembre 1947), Sont nommés Assistants stagiaires ; MM. P. Viette (Entomologie), Matuis (Chimie), Rinjard (Ethologie des Animaux sauvages), P. Bourgin (Anatomie comparée), Lapeyronie (Entomologie coloniale) ; MMlles Dumaz le Grand (Phanérogamie), R. Estève (Zoologie : Reptiles et Poissons), O. Callamand (Physiologie générale) ; Mme Nicot (Cryptogamie). (Arrêté ministériel du 30 décembre 1947) ; MM. Barets et François (Muséologie). (A. m. du 31-xn-1947). M. J. Faublée est délégué dans les fonctions d’Assistant au Musée de l’Homme (A. m. du 30-xn-1947). M. Bourdier est nommé Chef de Service adjoint stagiaire à la Muséo- logie (A. m. du 30-xii-1947). Mile M. de Lestrange et M. Jorcin sont titularisés dans les fonctions ' d’Aide technique au Musée de l’Homme. (A. m. du 30-xii-1947). MMlles Faublée et Marquer (Musée de l’Homme) ; M. Michaud (Ménagerie) sont nommés Aides techniques stagiaires (A. m. du 30-xii- 1947). M. Ciiauvency est nommé Taxidermiste stagiaire (A. m. du 30-xii- 1947). Mme Laboureau est nommée Secrétaire administratif titulaire au Service de Muséologie (A- m. du 30-xii-1947). Mme Mimeur est nommée Employée aux écritures, stagiaire, au Service de Muséologie (A. m. du 30-XH-1947). MM. E. Poirier et H. Villaine sont nommés Agents d’ Administration (A. m. du lG-xi-1947). M. F. Gauthier est nommé Jardinier permanent (A. m. du 30-xii- 1947). M. Floviat est nommé Gardien de Ménagerie (A. m. du 30-xn-1947). MM. Chuzeville, Moulins, Bailly, Armand, Touzeaud, Barbier, sont titularisés dans les fonctions de Gardiens de galeries (A. m. du 30-xii- 1947). MM. Huysman et Barrat sont nommés Gardiens de galeries, sta- giaires (A. m. du 30-xn-1947). M. Rabet est nommé Garçon (Laboratoire maritime de Dinard) en remplacement de M. Daniel (A. m. du 30-xn-47). Trois congés de longue durée sont accordés à Mlle Rivière ; un congé de longue durée est accordé à M. Arnault, Secrétaire comptable, et un congé de 6 mois à M. Gravat, Garçon de Laboratoire (A. m. du 30-xii- 1947). M. Pretre est admis à faire valoir ses droits à la retraite (A. m. du 21-1-1948). La démission de M. Dautel, Aide technique au Service de Muséologie, est acceptée (A. m. du 30-xn-1947). DONS ET PRÉSENTATIONS D’OUVRAGES Furon (Raymond) et Soyer (Robert). Catalogue des fossiles ter- tiaires du Bassin de Paris, 1 vol., 240 p., 32 pl. hors-texte. Paris, 1947 (Lechevalier, éditeur). Cet ouvrage, illustré de 32 planches, est le premier Catalogue complet des animaux et des végétaux fossiles du Tertiaire de la région parisienne. Les listes sont établies par étage, depuis le Montien jusqu’au Chattien. Toutes les espèces portent un double numéro : le premier est celui 7 — du genre, le second celui de l’espèce. Ce , système inauguré par Deshayes et repris par Cossmann facilite le rangement des collections et les échanges entre collectionneurs. Beaucoup d’espèces passent d’un étage dans l’autre ; leur longévité a été précisée dans une colonne réservée à ce renseignement. En fin de volume, une table permet de retrouver les numéros de genre, donc facilement ceux des espèces. 250 espèces caractéristiques sont figurées sur les 32 planches. Richmond (W. Kenneth), Wild Animais of Britain, Oxford Univer- sity Press, 176 p., 15 pl., S. D. Courts récits populaires des animaux sauvages de Grande-Bretagne, accompagnés de belles photographies. Jackson (Ada). Seadhere, Swamp and Bush, 207 p., nombr. pl. et fig. Londres, 1946, John Gifford Ltd. Ce livre agréable à lire nous promène, un peu au hasard, dans des pays très divers ; la mer et surtout la faune littorale en occupent la plus large partie, mais nous voyons aussi défiler les marsupiaux, les termites et de curieux végétaux d’Australie ou d’ailleurs. Ce livre est surtout destiné à encourager le goût des choses de la nature. Il est certainement propre à atteindre son but. Lhoste (Jean). Ce qu’il faut savoir des plantes cultivées et de leurs ennemis (coll. Savoir en Histoire naturelle, vol. XIX et XX), 764 p., 8 pl. col., 41 fig. (Lechevalier, édit., Paris, 1947) Cet ouvrage a pour but de faire connaître les différentes méthodes de lutte contre les nombreux ennemis des plantes cultivées. Une première partie traite des mesures de protection relevant de l’Etat ou des collec- tivités et de celles qui peuvent être prises par les particuliers. Trois cha- pitres sont consacrés aux moyens de destruction des parasites : réductions chimiques et mécaniques, étude des produits et des appareils. L’auteur donne quelques formules de toxicologie pratique, utilisables par tous. La deuxième partie énumère les plantes, leurs maladies les plus répandues et leurs traitements appropriés. Les sujets traités (animaux, maladies, plantes) sont classés par ordre alphabétique. Porchet (F.). Çe qu’il faut savoir des plantes médicinales de France (coll. Savoir en Histoire naturelle, vol. XXI), 126 p., 32 pl. col. (Lechevalier, édit., Paris, 1947). Le but de cet ouvrage est de faire connaître au public les remèdes pré- cieux que le règne végétal met à notre portée. Une série de planches colo- riées permet au profane de reconnaître les principales plantes médicinales qui se rencontrent en France. Le texte énumère les propriétés thérapeu- tiques de chacune des espèces et indique l’emploi qui peut en être fait selon la maladie à traiter. 8 — Fournier (F.). Le livre des Plantes médicinales et vénéneuses de France, t. I (in Encyclopédie Biologique, vol. XXV), 447 p., 347 fig. (Lechevalier, édit., Paris, 1947). Ce livre, accessible à tout lecteur non spécialisé, permettra d’identifier facilement et aussi certainement que possible les plantes médicinales de notre pays. L’auteur donne également un aperçu sur leurs usages dans le passé et fait connaître leurs propriétés, leurs modes d’emploi et leurs doses. Il renseigne sur leur culture, lorsqu’il y a lieu, sur leur récolte et leur conservation et permet enfin de trouver les précisions nécessaires sur leurs composants chimiques, dans la mesure toutefois où ils sont actuellement connus. Tout en restant rigoureusement conforme à l’esprit scientifique, cet ouvrage constitue également un excellent traité de vulgarisation. Imms (A. D.). Insect natural History. London, Collins, 1947, xviii + 317 p., 106 pl. col., 104 photos, 8 cartes. Ce livre fait partie d’une série d’ouvrages consacrés à l’Histoire naturelle des îles britanniques, le cadre en est plus restreint ; c’est en somme une initiation à l’étude des Insectes de Grande-Bretagne. Mais il peut être utilisé avec profit dans tous les autres pays, car le sujet est traité d’une façon très large, et toujours avec la même clarté et la même précision. Par ailleurs il est tenu compte des notions les plus récentes, telles que le rôle des hormones dans la mue et dans la reproduction. La systématique n’y figure que sommairement. Seuls les ordres y sont mentionnés. Par contre tout ce qui touche les phénomènes de la vie chez les Insectes est exposé d’une manière parfaite. On peut citer par exemple les chapitres sur le vol, sur les organes des sens, sur le mode d’alimentation, sur la lutte biologique, sur la reproduction, sur la vie aquatique, sur le grégarisme et la vie sociale. Les moyens de protection, et en particulier le mimétisme, sont envisagés dans le sens de la sélection. Plus de 100 planches en couleurs représentent de nombreux types d’insectes, ou leurs produits, sans compter des figures en noir. L’auteur et l’éditeur ont renoncé au dessin, et presque toutes les figures sont des photographies directes des spécimens, même celles qui sont en couleurs ; la technique actuelle permet de cette manière une figuration parfaite. LISTE DES CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1947 M. Maclatchy (Alain), présenté par M. le Professeur A. Urbain. M. Alain Maclatchy, Administrateur des Colonies, résidant en France à Montpeyroux (Aveyron) et actuellement au Gabon (A. E. F.), où il a déjà accompli de longs séjours, a largement contribué à étendre les con- naissances Zoologiques de cette région de l’Afrique. Il a publié des études documentées dans Terre et Vie et dans L’Oiseau et la Revue Française d' Ornithologie et a envoyé au Muséum de Paris des collections fort impor- tantes de Mammifères et d’Oiseaux naturalisés, parmi lesquelles figuraient de grandes raretés reçues pour la première fois dans cet Etablissement. (A. Urbain). Vachf.rot (Maurice), présenté par M. le Professeur A. Guillaumin. M. Maurice Vacherot à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), est le plus grand cultivateur d’Orchidées de France, il en obtient la germination par des techniques scientifiques inspirées des méthodes pasteuriennes, il a été des premiers à mettre en application les découvertes de Noël Bernard. A maintes reprises il a enrichi les collections du Muséum, notamment en espèces nouvelles ou récemment introduites. (A. Guillaumin). Thiebaut (Emile), présenté par M. le Professeur A. Guillaumin. M. Emile Thiébaut, au Vésinet (Seine-et-Oise), cultive sur une grande échelle les plantes grasses, notamment les Cactées ; a participé largement à la récente exposition des Plantes désertiques et donné, à plusieurs reprises, des spécimens 'vivants pour nos collections. ' (A.. Guillaumin). Machebœuf (Michel), présenté par MM. les Professeurs R. Jeannel et Ch. Sannié. M. le Dr Michel Machebœuf, Professeur à la Faculté de Médecine de Bordeaux, Chef de service à l’Institut Pasteur, est un des meilleurs bio- chimistes français. Ses principales recherches ont été consacrées aux difficiles problèmes de la chimie des protides : combinaisons phosphorées des albumines, liaisons entre les protides et les lipides. Il ne s’est du reste pas limité à l’étude des constituants de l’organisme humain ou de ceux des animaux supérieurs, mais il a aussi entrepris des recherches de physico- chimie et de biochimie intéressant la microbiologie ou les animaux infé- rieurs. Ses expériences sur l’action des hautes pressions sur les microbes, les virus et les cellules cultivées in vitro sont particulièrement originales ; il a consacré d’importants travaux à la chimie du bacille tuberculeux. Enfin, il a isolé, d’ Ascaris megalocephala, une substance hautement toxique pour le cobaye qui n’a pas d’homologues chez les autres helminthes parasites. Les travaux du Dr Maciiebœuf forment donc un ensemble spécialement consacré à la chimie des êtres vivants, qui justifie pleinement sa nomi- nation comme Membre Correspondant du Muséum. (R. Jeannel). Radford (Ch. D.), présenté par M. le Professeur L. Fage. M. le Dr Charles D. Radford, Chef d’Escadrille, Acarologiste à la Royal Air Force de Grande-Bretagne, s’est spécialisé, depuis une quinzaine d’an- nées, dans l’étude des Acariens parasites. Attaché en 1944-45 au laboratoire d’Imphal, dans l’Etat de Manipur (Indes Anglaises), pour collaborer aux recherches sur le Scrub Typhus il réussit, à la suite d’expériences d’élevage délicates, à obtenir le cycle évolutif complet du Thrombicula deliensis dont la larve est considérée comme vectrice du typhus ou fièvre fluviale malaise. Au cours de séjours en Nouvelle-Guinée et en Asie, il récolta et décrivit de nombreuses formes larvaires de Thrombidions, parasites de. Vertébrés et susceptibles d’inoculer à l’Homme diverses maladies contagieuses. Ch. D. Radford a publié également de nombreux mémoires sur les Cheyletidae, Listrophoridae, Laelaptidae, etc... Nous ne pouvons que nous féliciter de l’activité de cet excellent aca- rologue, car il offre généreusement au Muséum les paratypes des espèces nouvelles qu’il fait connaître et, dans le courant de cette année encore, il nous a fait parvenir un lot important de préparations microscopiques renfermant des formes nouvelles pour nos collections. La désignation du Dr Charles D. Radford pour le titre de Correspon- dant du Muséum sera un juste hommage rendu à cet éminent naturaliste. (L. Fage). Ferris (G.-F.), présenté par M. le Professeur P. Vayssière. M. G. F. F’erris, Professeur d’ Entomologie, Stanford University, Californie, est un savant universellement connu qui a enrichi de remar- quables travaux les connaissances sur les Mallophages, les Aphaniptères et surtout les Coccides. Il reste en liaison permanente avec le Laboratoire par l’envoi de travaux, échantillons, déterminations, etc..., et apporte ainsi une aide précieuse à notre Etablissement. (P. Vayssière). — 11 — Mallamaire (Aristide), présenté par M. le Professeur P. Vayssière. M. Aristide Mallamaire, est Maître de Recherches de laboratoire des Services de l’Agriculture des Colonies. Depuis la création de la Chaire d’Entomologie agricole coloniale, il a été un de ses plus fidèles correspondants et a enrichi la documentation du service par ses observations personnelles sur les parasites des cultures africaines, Sauterelles en particulier, et par l’envoi d’échantillons de dégâts et de spécimens d’insectes. (P. Vayssière). Ursch, présenté par M. le Professeur R. Heim. M. Urscii, Institut Scientifique Tsimbazaza, Tananarive (Madagas- car). Attaché depuis vingt-cinq ans au service des Eaux et Forêts de Madagascar, naturaliste de vocation, M. Ursch a toujours été un précieux collaborateur pour tous ceux qui ont porté intérêt à la Faune et à la Flore de la Grande Ile. Compagnon de Perrier de la Bathie dans beau- coup de ses explorations, auxiliaire principal de Lavauden dans ses recherches ornithologiques, il a lui-même fait maintes fois des découvertes. Le Muséum lui doit de nombreux envois d’animaux vivants et d’échan- tillons botaniques et zoologiques de choix qui ont grandement enrichi ses collections. Aussi modeste que désintéressé, d’un dévouement pour les sciences naturelles auquel on ne fait jamais appel en vain, M. Ursch est digne à tous égards de compter parmi les Correspondants de notre illlustre Maison. (R. Heim). f TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1947 Anatomie comparée. J. Millot, Professeur. — Sens chimiques et sens visuel chez les Arai- gnées. Année Biol., XXII (1-3), p: 1-21, 5 fig., 1946. — Chenille malgache mimant un groupe de Belonogasler (Hyménoptères). Bull. Soc. Zool. Fr., LXXI, p. 197-198, 1 fig., 1946. — Les Scytodes d’Afrique Noire (Araneae). Rev. Fr. Ent., XIII (4), p. 156-168, 7 fig., 1947. — Une Araignée malgache énigmatique : Gallieniella Mygaloides n. g., n. sp. Bull. Mus. Paris (2), XIX, n° 2, 1947. M. Friant, Sous-Directeur. — Les caractéristiques fondamentales du cerveau des Suidae. Bull. Soc. Zool. France, t. LXXI, n08 4-5, 9 juill. 1946. — L’insula humaine au point de vue de l’Anatomie comparée. Congr. médecins aliénistes neurol. de France et des pays de langue française, XLIVe session. Genève-Lausanne, 22-27 juill. 1946. — Le cerveau de l’Hapalemur. Un stade de son évolution ontogénique. Bull. Soc. vaudoise Sci. nat., vol. 63, n° 267, 1946. — Le Quadratum des Ratites. C. R. Acad, des Sci., 20 janv. 1947. — La position systématique des Anhimae, groupe aviaire sud-américain. Ibid., 24 fév. 1947. — La structure de la corne du Kamichi ( Anhima cornuta L.) , au cours du développement. Ibid., 17 mars 1947. — Anatomie comparée du cerveau. Collection Orion. Ed. Prisma, Paris, 1947, 123 p., 58 pl. - — Le type archaïque des molaires chez un Lémurien d’Asie, le Nycti- cebus. C. R. Acad. Sci., 5 mai 1947. — Les formules dentaires, déciduale et permanente, d’un Insectivore de Madagascar, l’Ericule ( Ericulus setosus Schreb.). Rev. Zool. Botan. africaines, vol. XL, fasc. 1, 15 mai 1947. — Classification générique des Chirogalinae, groupe malgache des Lémuriens. Bull. Muséum, 2e sér., t. XIX, n° 3, 1947. — Recherches sur le Fémur des Phocidae. Bull. Mus. roy. Hist. nat. Belgique, t. XXIII, n° 2, mars 1947. — Interprétation de la dentition jugale des Marsupiaux. C. R. Acad. Sci., 5 déc. 1947. — 13 J. Anthony, Assistant. — Clef analytique pour la détermination géné- rique des Singes américains par les caractères de la tête osseuse. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e série, t. XIX, n° 1, janv. 1947. — Morphologie externe du cerveau des Singes Platyrhiniens. Ann. Sc. Nat. Zool., XIe sér., t. VIII, p. 1-150, 1946. — Soulèvements corticaux d’origine vasculaire sur le cerveau de l’Elé- phant. C. R. Acad. Sc., t. 224, p. 1179-1181, 21 avril 1947. — Aspectos da Anatomia Comparada. I. Generalidades ; II. Methodos e Perspectivas. O. Estado de Sao Paulo, 15 juin, p. 6 et 10 juill. , p. 4, 1947. ^ — Reflexôes obre a adaptaçâo ao meio. I. Teorias classicas ; II. Concep- çoes modernas. Ibid., 14 sept., p. 4, et 12 oet., p. 5, 1947. P. Bourgin, Assistant. — Une forme nouvelle d’ Archicarabus nemoralis Illig. (Col. Carabidae ), L’Entomologiste, V-VI, 1947. Ethnologie des hommes actuels et des hommes fossiles. (Musée de l’homme). P. Rivet, Professeur. - — Nouvelle contribution à l’étude de l’ethnologie pré-colombienne de Colombie. Journ. Soc. Améric., t. XXXV, 1943-1946 (1947), p. 25-39. P. Lester, Sous-Directeur. — Le peuplement humain des Canaries. Mém. Soc. Biogéogr., t. VIII, 1946, p. 67-86. — et J. Millot. — Grundriss der Anthropologie. Traduct. allemande de : Les Races humaines, par F. Falkenburger. Lahr, Moritz Schaunburg, 1947, 192 p. A. Leroi-Gourhan, Délégué dans les fonctions de Sous-Directeur. — Les Explorateurs célèbres. Les Editions contemporaines, Genève, 1947, 367 p., 68 pl., 10 cartes. — La grotte des Furlins (com. de Berzé-la-Ville, Saône-et-Loire). Bull. Soc. Préhistor. Franç., t. XL1V, n° 1-2 (janv.-fév. 1947), p. 43-55, 3 fig. — Calendrier des fêtes populaires au Japon. Rythmes du Monde, juin 1947, p. 38-43. P. Reichlen (Mme), Assistant. — Contribution à l’étude anthropologique des Indiens Jivaros (Equateur). Journ. Soc. Améric., t. XXXV, 1943-1946 (1947), p. 41-67. D. Paulme (Mme), Assistant. — La notion de sacrifice chez un peuple « fétichiste » : les Kissi de la Guinée française. Rev. Hist. des Reli- gions, 1946, 4e trim., p. 48-66. G. Soustelle (Mme), Assistant, R. d’Harcourt et H. Lehmann. — Catalogue de l’Exposition : Chefs-d’œuvre de l’Amérique pré- colombienne. Paris, 1947, 79 p., 16 pl. Lehmann (Henri), Délégué dans les fonctions d’Assistant. — Un confesio- nario en lengua Paez de Pitayo. ReV. Instit. Etnol. Nac. Bogota, vol. II, 1947, p. 1-13. — Statuette en or de type « agustinien » (Colombie). Journ. Soc. Améric., n. s., t. XXXV, 1943-1946 (1947), p. 89-90. — La civilisation Maya. France Illustration, n° 79, 5 avril 1947, p. 333-337. — Les civilisations du Centre du Mexique. Ibid., n° 81, 19 avril 1947, p. 383-389. J. Faublée, Aide-technique. — Récits Bara. Trav. et Mém. Inst. Ethnol., t. XLVIII, 1947, 537 p. — Les types et les Sociétés malgaches. Encyclopédie de l’Empire français. Madagascar, 1947, p. 63-74. R. Hartweg, Aide-technique. — Remarques sur la denture et statistique sur la carie dentaire en France aux époques préhistorique et proto- historique. Bull, et Mém. Soc. Anthropol., Paris, 9e sér., t. VI, 1945 (1947), p. 71-113. A. Schaeffner, Maître de recherches au C. N. R. S. — Halifax RG 587. Contrepoints, n° 5, 1946, p. 45-64. — Le Pré-théâtre. Polyphonie, n° 1, 1947-48, p. 7-14. — Lettera da Parigi, Rassegna musicale, n° 2, avril 1947, p. 151-155. R. d’Harcourt, Chargé de recherches au C. N. R. S. — Archéologie de la Province d’Esmeraldas, Equateur (Céramique-objets en pierre), in Journ. Soc. Améric., n. s., t. XXXIV, 1942 (1947), p. 61-200, 22 fig., 65 pl., 1 carte. — - Mélanges et Nouvelles américanistes. Ibid., p. 233, t. XXXV, p. 163- 165, 180-182. — Les chefs-d’œuvre de l’Amérique précolombienne au Musée de l’Homme. 'La Nature, n° 3142, 15 août 1947, p. 271-272. H. Reichlen, Chargé de recherches au C. N. R. S. et P. Reichlen (Mme). — Contribution à l’archéologie de la Guyane française. Journ. Soc. Amér., t. XXXV, 1943-1946 (1947), p. 1-24. S. Lussagnet, Attachée de recherches au C. N. R. S. — Bibliographie américaniste. Ibid., p. 185-322. H. Lhote, Chargé de recherches au C. N. R. S. — Comment campent les Touaregs. Paris, Susse, 1947, 162 p. — Dans les campements touaregs. Paris, Les Œuvres françaises, 1947, 412 p. R. Gessain (Dr). — Les Esquimaux du Groenland à l’Alaska. Paris, Edit. Bourrelier, 1947, 123 p. M. Leenhardt. — « Do Kamo, la personne et le mythe dans le monde mélanésien ». Paris, Gallimard, 1947. — Le TI en Nouvelle-Calédonie. Journ. Soc. Océanistes, t. II, n° 2, 1946. J. Cuisinier (Mlle). — « Une danse siamoise ». Ibid., t. II, n° 2, 1946. — 15 — Zoologie : Mammifères et Oiseaux. E. Bourdelle, Professeur, C. Bressou et P. Florentin. — Technique des dissections des Animaux domestiques. 1 vol. gr. in-8° de 248 p. et 69 fig. Baillière et fils, édit. Paris, lre édit., 1947. — Considérations sur la IIIe molaire des Simiens. C. R. 65e Congr. A. F. A. S. en 1947. — et Mme Doublet. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur la tête de l’Ours des Pyrénées dans le cadre de l’Ours brun (Ursus arctos L.) en général. Ibid. — et J. Giban. — Bulletin des Stations françaises de baguage, n° 3. (Opérations et travaux de 1939 à 1942). L’Oiseau et Rev. franç. Ornithol., suppl. au vol. XV, nouv. sér., 1945. J. Berlioz, Sous-Directeur. — Note sur une collection d’Oiseaux du Brésil central (1 pl. color.). L’Oiseau et Rev. franç. Ornithol., 1946, p. 1 (1947). — Une race nouvelle de Canard d’Afrique occidentale (illustré). Ibid., 1947, n° 1, p. 88. P. Rode, Assistant. — Les Chauves-souris de France, 1 vol. Atlas des Vertébrés, n° 6. Edit. Boubée e.t Cie, Paris, 1947, 70 p., 38 fig. — Les Ratels africains mélaniques (Mellivora capensis coltoni Lyd.). Bull. Mus., 2e sér., t. XIX, N° 1, 1947, p. 51-53. — Les Mammifères de l’Afrique du Nord (I. Primates, Insectivores, Chiroptères). Bull. Soc. Nat. Acclimatation, n° 3-4, juill.-déc. 1947, p. 120-142. - — et Ph. IIershkovitz. — A correction (Callithrix penicillatus). Journ. of Mammal., vol. 28, n° 1, fév. 1947, p. 68. J. Dorst, Assistant. — ■ Quel est le rôle des Oiseaux dans la vie des fleurs. L’Oiseau et Rev. frafiç. Ornithol., 1946, p. 113 (1947). — Les migrations des Chauves-souris. 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Paulian. — Cycle évolutif d’un peuplement nidicole en Basse Côte d’ivoire. Note préliminaire. Ibid., p. 456-458. C. Legros, Attaché. — Faune de l’Empire français. VIL Coléoptères des Antilles, vol. I. Fam. Dryopidae, Heclodidae, Ptilodactylidae, p. 85 à 98, fig. 120 à 141. (Office de la Recherche scientifique colo- niale). J. Jarrige, Attaché. — Les Coryphium de la Faune de France. Bull. Soc. ent. Fr., 1941, t. LU, n° 3, p. 45-56. < — Les Goërius de France et de Belgique, L’Entomologiste, t. III, n° 4, p. 149-156. H. de Lesse, Attaché. — Contribution à l’étude du genre Erebia. Revue fr. de Lépid., XI, 1947, p. 97-118. P. Lepesme, Attaché. — Croisière du « Bougainville » aux îles australes françaises. XIX. Laboulbéniacées parasites de Coléoptères. Mém. Mus., XX, 1, p. 111-119, 19 fig. — - Deux remarquables Cerambycides [Col. nouveaux d’Indochine. Bull. Soc. ent. Fr., LU, 2, p. 19-21, 2 fig. — Une Cicadelle nuisible aux Eucalyptus en Oubangui-Chari. Rev. Int. Bot. Appl. 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Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 74-75, 7 fig. — - L’envahissement du réseau hydrographique français par le Crabe chinois (Eriocheir sinensis H. M. Edw.). Rev. Scient. Paris, 85e an., 1947, p. 33-38, 8 fig. — - Une nouvelle espèce A’ Opilioacarus (Acarien : Notostigmata). Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 322-326, 9 fig. ■ — Propagation du Crabe chinois dans le Nord de la France. La Nature, n° 3141, 1947, p. 255-256, 2 fig. — Sur la présence du Camerothrombidium distinctum (Canestrini) [Aca- rien] en Afrique occidentale. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 390-391, 1 fig. — Une nouvelle espèce africaine de Microthrombidium (Acarien). Id., p. 392-394, 1 fig. — Une forme française nouvelle de Thrombidion (Acarien). Id., p. 444- 445, 5 fig. — Observations sur le Camerothrombidium bipectinatum Tràgârdh. Bull. Soc. Entom. France, t. LII, p. 113. — et M. Ancel. — Sur la présence d’un Oribatide (Notaspis coleoptratus L.) dans le tissu sous-cutané d’un Triton marbré. Ann. Parasitol. Paris, XXI, p. 376. M. Vachon, Assistant. — Nouvelles remarques sur la phorésie des Pseudo- scorpions. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 84-7. 22 — Remarques préliminaires sur la faune des Scorpions de Turquie. Ibid., p. 161-4. — Comment reconnaître l’âge chez les Pseudoscorpions (Arachnides). Ibid., p. 271-4. — A propos de quelques Pseudoscorpions (Arachnides) des cavernes de France, avec description d’une espèce nouvelle : Neobisium (Blothrus) Tuzeti. Ibid., p. 318-21, 9, fig. — Répartition et origine des Scorpions de Turquie. C. R. som. Soc. Biogéogr., t. 24, 1947, p. 26-9. — Remarques sur l’arthrogénèse des appendices, à propos d’un cas de symmélie partielle chez un Pseudoscorpion : Chelifer cancroïdes L. (Arachnide). Bull. Biol. Fr. 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Mus., XIX, 4, p. 346-348, 15 fig. — Un intéressant Collembole des nids de Spermestes récolté par A. Vil- liers en Côte d’ivoire. Id., p. 349-351, 6 fig. — Description de Mesachorutes Marlieri n. sp. Remarques sur les genres Mesacliorutes Abs. et Mesogastrura Bonet. Id., 5, p. 403-408, fig. 1-11. — Facteurs écologiques et éthologiques dans l’étude des Collemboles Termitophiles et Myrmécophiles (note préliminaire), p. 453-455. — et R. PaOlian. — Cycle évolutif d’un peuplement nidicole en Basse- Côte d’ivoire (note préliminaire), 6, p. 456-458. Ed. Dresco, Attaché. — Remarques sur la couleur des Cocons de Pardosa horlensis Thorell et Pardosa lugubris Walck (Araignées), L’Ento- mologiste, t. 3, n° 2, 1947. — - La Faune arachnologique d’un tas de pavés et ses rapports avec le peuplement des cavités souterraines de la région parisienne. Id., t. 3, n° 3, 1947. — Sur la capture de Meta Bourneti Sim. dans les environs de Paris (Arachn.). Bull. Soc. Ent. de France, t. 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Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 76-83. - — Au sujet des Erythroïdes. Id., p. 327-334, 2 fig. — Observations sur les Oribates (17e série). Id., p. 165-172, 1 fig. — Id. (18e série). Ibid., p. 395-402, 3 fig. — Sur la distinction de deux sortes de temps en biologie évolutive et sur l’attribution d’une phylogénèse particulière à chaque état sta- tique de l’ontogénèse. C. R. Acad. Sci., CCXXV, 1947, p. 612-615. E. Angelier. — Note sur deux Hydrachnelles (Acariens) des sables litto- raux. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 446-452 2 fig. R. Sehène. — Sur des Stomatopodes rares trouvés en Indochine et n’existant pas dans les collections du Muséum. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 381-389, 9 pl., 1 fig. R. Chardard. — Nouvelles stations de Symphyles, distinction et rapport numérique des sexes. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 2e sér., XIX, 1947, p. 177-184, 7 fig. R. F. Lawrence. — Opiliones from the Svory Coast of West Africa, collected by R. Paulian and C. Delamare Deboutteville. Rev. Fr. Ênt., XIV, 1, p. 34-46, 7 fig. Malacologie. E. Fisciier-Piette, Professeur. — Distribution des espèces du genre Tropidophora (Moll. Gast.) à Madagascar. C. R. somm. Soc. Bio- géog., t. 24, n° 205, p. 1. — La systématique des Mollusques, discours présidentiel. Bull. Soc. Zool. France, 1947, p. 8-12. — 24 — Louis Germain, notice nécrologique et liste des espèces décrites. Journ. de Conchyliol., vol. LXXXVIII, p. 85-95. J.-M. Pérès, Sous-Directeur. — Notes de biométrie cellulaire sur le sang, le conjonctif et la tunique d’une Ascidie Aplousobranche. Ann. Soc. Roy. Zool. Belgique , 77, 1946, p. 56-67, 1 fig., 5 diagrammes. — Remarques sur le polymorphisme des Ascidies. C. R. Soc. Riog., 21 juin 1946, p. 40-44. — A propos du complexe neuroglandulaire de Ciona intestinalis L., Experientia, III /8, 1947. — Note sur le genre Trididemnum dans la région de Dinard accompagnée de remarques sur les organes latéraux des Didemnidae. Bull. Inst. Oc. Monaco, 1947, n° 914, 16 pp., 8 fig. — Remarques sur le complexe neuroglandulaire de Ciona intestinalis et les propriétés de ses extraits. Bull. Labor. Marit. Dinard, XXIX, 1947, p. 29-34. — Recherches sur le sang et la tunique commune des Ascidies Aplouso- branches. Ann. Inst. Oc., XXIII, p. 345-473, 77 fig. G. Cherbonnier, Assistant. — Les Mollusques de France de la Collec- tion Locard. Mollusques terrestres (9° note). Famille Helicidae (suite). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., t. XIX, n° 2, 1947, p. 190-196. — Note sur Stichopus oariegatus Semper (Holothurie). Ibid., pp. 187-189, fig- — Etude de la couronne péripharyngienne, des différents organes et de la spiculation chez une Holothurie dendrochirote : Cucumaria Lefevrei. Barrois. Bull. Lab. Dinard, fasc. XXIX, sept. 1947, p. 13-23, figs. — Note sur une Holothurie abyssale : Abyssocucumis ingolfi (Deichmann). Bull. Mus. Nat. Ilist. Nat., 2e sér., t. XIX, n° 4, 1947. A. Chavan. — Nouvelles notes sur les Jagonia (Lamellibranches). Bull. Mus., 2« sér., t. XVIII, n» 4, p. 345-47. — Sur les Neritidae du calcaire pisolithique. C. R. somm. S. G. F., n° 3, 1947, p. 42-44. — L’évolution des faunes marines de Mollusques dans le -N.-W. de l’Europe, de la fin du Crétacé à celle de l’Eocène. B. S. G. F., 5e sér., t. XVI, n° 4, p. 193-212. — La faune campanienne du Mont des Oliviers, d’après les matériaux Vignal-Massé. Journ. Concbyl., vol. LXXXVI, fasc. IV, p. 125-197, pl. II, IV, 4 fig. A. Pruvot-Fol. — Les Opisthobranches de W. Harper Pease. Révision. Journ. Conchyl., vol. 87, p. 96-114. — Post-scriptum à la révision critique de la famille des Elysiadae. Ibid., p. 125. —t 25 — Anatomie comparée des végétaux vivants et fossiles. A. Loubière, Professeur. — Sur la découverte d’un type nouveau de Cyathéacée dans le terrain albien de la Meuse. C. R. Acad. Sc., t.224, p. 1519, 6 fig., 1947. • — Sur les Névroptéridées et sur la répartition stratigraphique de leurs principales espèces. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., t. XIX, n» 5, 1947. E. Bouheau, Sous-Directeur. — Sur la présence du Palmoxylon ascliersoni Schenk dans les couches tertiaires de la vallée du Chélif (Algérie). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., t. XIX, n° 2, 1947. — La flore fossile du bassin lacustre de l’Ankaratra (Madagascar). Publ. du Minist. des Colonies, 20 p., 10 fig., 4 pl., 1947. - — Etude anatomique et paléogéographique du Palmoxylon lacunosum (Unger) Félix. Sa présence dans les couches tertiaires de Gignac (Vaucluse). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., t. XIX, n° 5, 1947. - — Contribution à l’étude du peuplement de Madagascar et des îles voi- sines. Paléophytogéographie de Madagascar. Soc. biogéogr., Mém. n° IX, 1947, 20 p. — et F. Gagnepain. — Nouvelles considérations systématiques à propos du Sarcopus aberrans Gagnepain. Bull. Soc. bot. Fr., t. 94, 1947. Phanérogamie. H. Humbert, Professeur. — Flore de Madagascar et des Comores. Familles : 24, Scheuchzériacées ; 25, Alismatacées ; 26, Hydrocharitacées ; 27, Triuridacées ; 33, Flagellariacées ; 34, Restionacées ; 35, Xyri- dacées ; 38, Pontédériacées ; 39, Juncacées ; 45, Iridacées ; 46, Musa- cées ; 47, Zingibéracées ; 48, Burmanniacées ; 106, Burséracées ; 114, Anacardiacées ; 115, Aquifoliacées ; 116 Celastracées ; 117, Hippocratéacées ; 118, Salvadoracées ; 140, Flacourtiacées. Tananarive, 1946, 533 p. Ces familles ont été élaborées par M. H. Perrier de La Bathie (voir plus loin). — Supplément à la Flore générale de l' Indochine (collaborateur principal : F. Gagnepain), t. I, fasc. 5, 1946, 112 p. — Notulae Systematicae, t. XIII, fasc. 1-2, 1947, 162 p. — Sixième voyage botanique à. Madagascar, 1946-1947. C. R. Acad. Sc. Coloniales, VII, p. 393-402, 1947. — Contributions à l’étude de la flore de Madagascar et des Comores (4e fascicule). Notulae syst., XIII, fasc. 3-4, 1947. — Au sujet des récoltes de Scott Elliot à Madagascar. Ibid. — A propos de Ilumbertia mada gascariensis Lamk. Ibid. — Composées nouvelles ou peu connues de Madagascar, Bull. Soc. Bot. Fr., 94, fasc. 9, 1937. — 26 — J. Léandri, Sous-Directeur. — Nouvelles observations sur les Thymé- léacées de Madagascar. Notulae Syst., XIII, p. 38-55, 1947. — Une Euphorbe nouvelle curieuse de Madagascar. Ibid., p. 60-61. — Contribution à l’étude des Euphorbiacées de Madagascar, XI. Eu- phorbes de la section Anisophyllum, ibid., p. 110-118. Mme Tardieu-Blot, Sous-Directeur. — Fougères nouvelles d’Afrique. Notulae Systematicae, t. XIII, fasc. 3, p. 166. — — Fougères de Guinée récoltées par M. Jacques-Félix. Ibid., p. 168. — et P. Jaeger. — Sur la répartition de quelques Fougères des Monts Loma. Bull, de la Soc. Bot. de France, 1947, 84. — et P. Jovet. — Localités françaises des Azolla de l’Herbier du Muséum. Pteridophyta exsiccata. 1946 (paru en 1947). F. Gagnepain, Sous-Directeur honoraire. — Sapindacées nouvelles d’In- dochine. Not. Syst., XIII, 1947, p. 26. — Ailantopsis Gagnep. = Ileynea Roxb., ibid., p. 62. — * Sapindacées nouvelles ou litigieuses, ibid., p. 63. — Quelques espèces nouvelles des Olacacées (sensu lato), ibid., p. 131. — Deux Lasianthera nouveaux, ibid., p. 188. — Matpania, n. g. des Phytocrénacées, ibid., p. 189. — Un genre nouveau des Staphyléacées, ibid., p. 190. — Deux espèces nouvelles A'Euscapliis, ibid., p. 191. — Acer nouveaux d’Indochine, ibid., p. 192. — Cissus, Parlhenocissus et Vitis nouveaux, Bull. Soc. Bot. Fr., 1946, p. 231-234. — et E. Boureau. — Une nouvelle famille de Gymnospermes : les Sar- copodacces. Ibid., 1946, p. 313-320. F. Pellegrix, Sous-Directeur honoraire, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Plantae Letestuanae novae, XXIX (Cynometra et Vigna). Bull. Soc. Bot. de France, 93, 1946 (paru en 1947), 222. — Méliacée nouvelle d’Indochine. Ibid., 320. — Quelques synonymies de Légumineuses gabonaises. Ibid., 94, 1947, 101. — Légumineuses africaines nouvelles (Cassia et Indigofera), ibid., 94, 1947, 5. R. Benoist, Sous-Directeur honoraire, Maître de Recherches du C. N. R. S. — - Nouvelles Acanthacées de Madagascar. Notulae System., XIII, p. 3-13, juin 1947. — Contribution à la connaissance des Justicia de Madagascar. Ibid., XIII, p. 118-131, juin 1947. P. Jovet, Assistant. — Nuxia (famille du Loganiacées) malgaches. Not. Syst., 1947, t. 13, fasc. 1-2, p. 97-108. — Une promenade Botanique au hameau de Boulainvilliers (Paris, XVIe). Congrès Naturaliste de Paris, 1944 (publ. janv. 1947), p. 92-94. — Les jardinets des Gobelins en 1934 (notes botaniques). Ibid., p. 109-111. — Fougères et Prêles parisiennes. Ibid., p. 119-124. — Lagoseris sancla (L.) Maly subsp. nemausensis (Gouan) Thell. = Ptero- theca sancta L. = P. nemausensis Cass. La feuille des Naturalistes, paru 1947, t. 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' — A propos de Centaurea Behen L., Bull. Soc. Bot. Fr., 94, p. 156-158, 1947. -t- Essai sur le peuplement en Malpighiacées de l’île de Madagascar et des régions tropicales asiatiques et Océaniennes. C. R. Soc. Biogéogr., n° 197, p. 29-30, 1946. — Silene dichotoma Ehrh. en France, Monde des Plantes, 248, p. 46, 1947. - — A propos des akènes de Centaurea solstitialis L., Monde des Plantes, 248, p. 46-47, 1947. M. Pichon, Assistant. — $ur le centre de dispersion des Bignoniacées. Bull. Soc. Bot. Fr., XCIII, p. 121-123. — Tetradoa, genre nouveau d’Apocynacées du Gabon . Ibid., p. 251-254. — Classification des Apocynacées : II, genre Rauvolfia. Ibid., XCIV, p. 31-39. — Classification des Apocynacées : III, genre Ochrosia. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., XIX, p. 205-212. — Classification des Apocynacées : IV, genre Alstonia et genres voisins. Ibid., p. 294-301. - — Le genre Humbertia ; in Not. Syst., XIII, p. 13-25. Mme Le Genissel-IIomolle, Assistant. — Étude morphologique du Cofjea Boiviniana (II. Bn.) Drake. Bull. Soc. Bot. de France, 93, 1946, p. 224-227. H. Perrier de la Bathie, Directeur de Recherches du C. N. R. S., Correspondant de l’Institut. — ■ Desmostachys longipes H. Perr., — 28 — synonyme de Stephanodaphne cremostachya Baill. Notulae System., XIII, 1947, p. 62. — Un Memecylon nouveau de l’Est de Madagascar, ibid., p. 110. — - Révision des Œnothéracées de Madagascar et des Comores, ibid., p. 137-149. — Micronycliia Humberti spec. nov., ibid., p. 37-38. ■ — Scheuchzériacées in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores, 1946, 5 p. — Alismatacées, ibid., 12 p. ; Hydrocharitacées, ibid., 15 p. ; Triuri- dacées, ibid., 5 p. ; Flagellariacés, ibid., 5 p. ; Restionacées, ibid., 7 p. ; Xyridacées, ibid., 15 p. ; Pontédériacées, ibid., 7 p. ; Jun- cacées, ibid., 5 p. ; Iridacées, ibid., 23 p. ; Musacées, ibid., 9 p. ; Zingibéracées, ibid., 34 p. ; Burmanniacées, ibid.. 7 p. ; Bursé- racées, ibid., 50 p. ; Anacardiacées, ibid,, 85 p. ; Aquifoliacées, ibid., 5 p. ; Célastracées, ibid., 76 p. ; Hippocrotéacées, ibid., 28 p. ; Salvadoracées, ibid., 9 p. ; Flacourtiacées, ibid., 131 p. — Au sujet du rôle des urnes de Nepenthes. Rev. int. de Bot. Appl., 1946, p. 656-657. R. Decary, Associé du Muséum. — Quelques plantes malgaches rares ou en voie d’extinction. Bull. Mus., XVIII — 6, p. 495-499, 1947. A. Camus. — Decaryochloa, genre nouveau de Graminées malgaches. Bull. Soc. Bot., Fr. 93, p. 242 (1946). — Sur deux Festulolium récoltés dans le Sud-Ouest. Bull. Soc. Linn. 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Notulae System., XIII, 1947, p. 149-154. 29 — C. Mathon, Boursier du C. N. R. S. — De la distribution de quelques plantes méditerranéennes dans la montagne de Lure (Basses- Alpes). Bull, du Muséum, 2e série, t. XVIII, n° G, 1946, p. 500-506. — Quelques observations climatologiques et phénologiques relatives à la montagne de Lure (Basses-Alpes). Ibid., t. XIX, n° 1, 1947, p. 91-98. — Aperçu botanique sur la montagne de Lure (Basses-Alpes). Bull. Soc. Bot. de France, 1946, 93, n° 9, p. 388-393. M. Bournerias. — Aperçu sommaire sur la végétation du canton de Lauzès (Lot) et de ses environs. Bull. Muséum, XIX, 1947, p. 197- 204 et 286-293. II. Bouby. — Le Solanum triflorum à Paris. Feuille des Naturalistes, I, 1947, p. 7-8. — Plantes intéressantes trouvées à Paris. Ibid., II, p. 5-6. Aubreville. — Erosion et bovalisation en Afrique Noire Française. — Revue d’ Agronomie Tropicale, 1947. — Les brousses secondaires en Afrique Equatoriale. — Bois et Forêts des tropiques, 1947. — La mort des forêts de l’Afrique tropicale, Unisylva, 1947. Cryptogamie. Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Les Marasmes arbo- rescents du Cameroun. C. B. Ac. Sc., t. 224, p. 1318-1320, 1947. — Sur les caractères des Polypores en culture artificielle. Ibid., t. 225, p. 421-423, 1947. — Remarques sur la précédente Note (de M. Marcel Locquin). Ibid., p. 893-895, 1947. — Le Jubilé d’Auguste Chevalier. Encycl. de la France et d’ Outre-mer , II, 10, p. 5-7, 1947. — Notice sur la vie et les travaux d’Alexandre Guilliermond (1876-1945). Institut de France, 9, 24 p., 1 portrait, 1947. - — Discours prononcé aux funérailles de Pierre-Augustin Dangeard, le 15 novembre 1947. Ibid., 30, 10 p., 1947. — Sur quelques espèces nivales de Macromycètes des Alpes françaises. Rev. de Mycol., t. 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Le Walkeria nogo et son fruit déhiscent, p. 164, fîg. 4. Amélioration et extension de la culture des Arachides au Sénégal, p. 173-193. Le Sirychnos Icaja Bn. poison d’épreuve de l’Afrique équatoriale et du Congo belge, p. 206-214, pl. XI. L’enclos familial chez les agriculteurs africains sédentarisés, p. 226-229. Produits insecticides tirés de deux plantes tropicales Mammea et Melia azedarach, p. 235-236. Les produits insecticides DDT-Geigy, p. 240-241. Le rendement des rizières africaines, p. 242-243. Une Caesalpiniée citée comme guérissant la Lèpre en Afrique occi- tale. Rectification, p. 245. Récents progrès de la Citriculture en Guinée française, p. 257-264. Les Aurantiées de l’Afrique tropicale, p. 264-270. Graminées pour pelouses et terrains d’aviation dans les pays tropi- caux, p. 281-286. Deux Salicornia nouveaux du Sénégal, p. 291-294, pl. XII. L’arbre à Benjoin du Tonkin et son emploi en Afrique occidentale comme arbre de reboisement et pare-feu, p. 309-310. Une nouvelle mauvaise herbe de l’ Ouest-africain, p. 312-313. Deux plantes ornementales de bordures et rocailles pour les pays tropicaux, p. 313-315. Sur un Flamboyant à fleurs jaunes d’or, p. 318. Quelques Strychnos africains inoffensifs ou peu toxiques, p. 353-377, pl. XIII-XIX. Arbres à ail, Huacacées et Styrax à benjoin, p. 401-407, pl. XX-XXI. Nouvelles espèces de Theobroma (Cacaoyers), p. 421-422. Le genre Mansonia et l’utilisation des quatre espèces connues, p. 422- 424. Nouveaux travaux sur les Strychnos à curare, p. 424-425. La traite des produits agricoles en Afrique tropicale vue par un géo- graphe, p. 425-426. Dossier sur les Cactus (Opuntias). Espèces fruitières et fourragères. Espèces nuisibles, p. 444-454. Les Jujubiers ou Ziziphus de l’Ancien monde et l’utilisation de leurs fruits, p. 470-483, p. XXII. — 47 — — Mandariniers et Orangers. Le vrai Mandarinier doit être nommé Citrus reticulata Blanco et on doit réserver le nom de Citrus nobilis pour désigner les Oranges d’Indochine à peau lâche, p. 495-498. — Sur une Rubiacée voisine des Caféiers le Psilanthus Mannii Hook. f., p. 499-501, pl. XXIII. — Nouvelles remarques sur les Acacias africains du groupe A. Seyal, p. 505-510. — Quelques publications récentes sur l’Arachide, p. 510-511. — La lutte contre l’ensablement par l’établissement de haies en Salane ( Euphorbia balscimijera Ait.), p. 512-516. — Le Pyrèthre de France ou Matricaire officinale Chrysanthemum par- thenium (L.) Bernh., p. 518-520. — et Abbé A. Walker. — L’arbre aux esprits du Gabon, p. 502-504, pl. XXIV. J. -F. Leroy, Assistant. — Sur un complexe agamique des Manguiers et sur l’origine et la phylogénie des variétés cultivées. Rev. int. Bot. Appl. et Agr. trop., 1947, p. 304-309. — La Polyembryonie chez les Citrus. Son intérêt dans la culture et l’amé- lioration. Ibid., p. 483-495. — La conception synthétique de l’espèce : étude morphologique et bio- géographique sur un groupe de Celtis de la section Solenostigma (Ulmacées-Celtidoïdées). Bull. Inst. Français Afr. Noire. — Sur l’existence en Amérique centrale d’un genre d’Ulmacée indo- malais. C. B. Acad. Sc. — Trois arbres nouveaux : l’un du Mexique, les autres de Madagascar. Diagnoses ; notes biogéographiques. Bull. Soc. Bot. Fr. — De l’arbre anthropophage à la plante carnivore. Les Lettres Françaises (page scientifique), n° 152, 1947. P. Monnier, Assistant. — La lutte contre la dégradation des sols dans l’Inde Anglaise. Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., 1947, p. 223-226. — Le « Tie Ridging », nouveau mode de préparation des sols pour lutter contre l’érosion dans l’Est-africain. Ibid., p. 310-312. — Pollinisation contrôlée du Cacaoyer dans l’Etat de Bahia. Ibid., p. 315-317. — et Aug. Chevalier. — Le Cacao et la Vanille. Presses Universitaires de France. H. Jacques-Félix. — Les Ignames sauvages et cultivées du Cameroun. Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., 1947, p. 119-133, pl. VIII-IX. — L’Agriculture des Noirs au Cameroun. Une forme particulière de l’éco- buage. Agr. trop., 1947, p. 180-182, 3 fig. — Un cas de géophagie chez le bétail. Ibid., p. 187-188. — Une nouvelle relique de la flore sud-américaine en Afrique. C. R. Acad. Sc., t. 224, 1947, p. 211. — De la présence d’un Fagopyrum sur les montagnes de l’Ouest-africain. Ibid., p. 412. — 48 — — Description du Langevinia monosperma nouveau genre africain de Rapateaceae. Bull. Mus., 1947. * — Le genre Mesanthemum (Eriocaulaceae). Bull. Soc. Bot. Fr., 1947, p. 143-151, 4 Rg. Jean Dhouailly. — Conférence internationale sur le développement de l’Agriculture en Moyen-Orient («Le Caire, 1944). Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., 1947, p. 520-526. Bibliothèque centrale. 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N° 5, 7 Pr 1278 Botanical bulletin of academia sinica (Institute of botany). — Shanghai, 1947 ->. In-8°. 1 Pr 1967 A EomanuHecKuü Æypuaji CCCP ( AicadeMun HayK CCCP). — Jour- nal botanique de l'URSS (Académie des sciences de l’URSS). — Moscou, Léningrad. In-8°. 30. N° 5 (1945) —y Pr 2059 Britisli science news. — London, 1947 In-4°. 1 -> Pr 5110 B Bryn Mawr college monographs. Reprint sériés. — Bryn Mawr, 1901 -y. In-8°. 1 (1901) (incompl.), 5 (1905)-7 (1908), 9 (1910). Pr 2288 Bulletin agronomique (Ministère de la France d’Outre-mer. Direction de l’agriculture, de l’élevage et des forêts). — Nogent-sur-Marne, 1946 In-4°. N° 1 (1946) -> Pr 746 D Bulletin du service botanique et agronomique de Tunisie. — Tunis, 1945 -y. In-8°. Na 1 -> Pr 971 A Bulletin trimestriel d’informations [puis : Bulletin d’information et de bibliographie]. Publié par le centre culturel et économique (Asso- ciation France-URSS).' — Paris, 1946 In-4°. 1946 -y Prl538 Cahiers I. R. C. I. (Institut de recherches sur le caoutchouc en Indochine). — Paris, 1946 — >-. In-4°. 1 -»• Pr 2290 Caldasia. Boletim del Instituto de ciencias naturales de la Universidad nacional de Colombia. — Bogota, In-8°. 3 (1944-45). N° 14, 15 ->-. Pr 2287 Ciencia. Revista hispano-americana de ciencias puras y aplicadas (Publi- cacion mensual del Patronato de sciencia). — Mexico. In-4°. Vol. 6. N° 7 (1945) -4- Pr 1534 Comunicaciones zoologicas del Museo de historia natural de Montevideo. ■ — Montevideo, 1944 In-8°. Vol. 1 (1944) -»■ (incompl.). Pr 542 A Contributions de l’Institut d’Oka (Université de Montréal). — La Trappe, 1946 In-8°. 1946 -> Pr 2297 Cornell miscellaneous bulletin (Cornell university. New-York State college of agriculture). — Ithaca. In-4°. 2 (1946) Pr 992 D Coryndon memorial muséum occasional papers. — Nairobi (Kenya), 1945 In-8°. N° 1 -> Pr 754 B Current list of medical literature. — Washington. In-8°. Vol. 8 (1945), 12 (1947) (incompl.) Pr 1281 Cytologia. 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Travaux de l’Institut mathématique Stekloff. (Académie des sciences de l’URSS). — Moscou, Lenin- grad. In-8®. 11 (1940) Pr 362 F Unesco bulletin for librairies. Bulletin de l’Unesco à l’intention des biblio- thèques. — Paris, 1947 — >. In-8®. 1 — > Pr 1289 U. S. Department of agriculture. Forest service. Tropical forest experiment station. The Caribbean forester. — Rio Piedras, Puerto Rico, 1938 In-4°. 6 suppl. (1945) Pr 519 V U. S. Department of agriculture Library. Bibliography of agriculture. — Washington. In-4®. Vol 2. N® 4 (1947) Pr 519 W United States information library. (Centre de documentation américain). Recent acquisitions. — Paris. In-4°. 1 (1947) ->. .. Pr 5112 Universidad de Buenos Aires. Facultad de Agronomia y veterinaria. Insti- tuto de parasitologia y enfermedades parasitarias. Escuela de vete- rinaria. Publicacion. — Buenos Aires, 1946 Gr. in-8®. 1. Pr 1796 Q Universidad de Santo Domingo. Anales. - — Cuidad Trujillo, 1937 -*■. In-8®. 8 (1944). 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Pr 1276 Zeitschrift für Hygienische Zoologie und Schàdlingsbekampfung. Ber- lin, 1909 In-8°. 34 (1942), 35 (1943) (ineompl.). . . Pr 2421 Zeitschrift für induktive Abstammungs- und V ererbungslehre. — Berlin, puis Leipzig, 1908 ->. In-8°. 1 (1908-09) — 78 (1940) (ineompl.). Pr 2409 Zeitschrift für Rassenkunde und ihre Nachbargebiete. — Stuttgart, 1935 In-8°. 1 (1935) — 14 (1943) (ineompl.) Pr 2423 Suites nouvellement inscrites en 1947. British birds, by Wilfred Willett, ill. by Roland Green. — London, 1946 -k ‘ln-12, fig., pl. N'» 1 à 10 S 5875 Inventaire des périodiques scientifiques et techniques reçus depuis 1938 par les bibliothèques de Paris, dressé sous la direction de Mme Duprat (Centre national de la recherche scientifique). — Paris, 1947 In-4°, ronéo. Fasc. 1 : École des Mines, par E. George et A. Moat S 5877 Komarov (V. L.). Opéra selecta (Academia scientiarum URSS). — Komapov (B. JL) H nopai ni ne CouHiieiiHR (AKa^eimn HayK CCCP). — Moscou, Leningrad, 1945 — Tn-8°, portr. T. 1. S 5876 Skandinaviens flora, utgiven av Otto R. Holmberg. — Stockholm, 1922 -K In-8°, pl., carte. H. 1, 2 16 H. 1, lia S 5874 Villar (Emile H. del). Types.de sol de l’Afrique du nord (Les sols du globe. — The soils of the world). — Rabat, 1947 ->. In-8°. Fasc. 1. S 5014 — 54 — COMMUNICATIONS Théorie des faciès géographiques Par E.-G. Dehaut. Dans une série d’observations commencée en 1936 sous la direc- tion de M. le Pr Bourdelle, je me suis proposé de rechercher la signification du curieux phénomène biologique sur lequel Wallace a fixé le premier l’attention du monde savant, et qu’il désignait par ces mots : Variation as specially influenced by Locality. La localité, qui imprime dans les animaux qui l'habitent tel faciès, pouvant être simplement une île ou un archipel^ ou répondre à une région zoologique tqut entière, ou même empiéter sur plusieurs régions à la fois. Ici, c’est du faciès indo-africain, commun à quelques êtres des régions orientale et éthiopienne, que nous allons tout d’abord nous occuper. En 1921, Sir Arthur Smith Woodward retrouvait, sur le crâne humain de Broken Hill, cette crête longitudinale excessivement surbaissée, occupant l’emplacement de la suture métopique, et qui est un des traits les plus curieux du frontal de Pithecanthropus erèctus Eugène,Dubois de Java. Mais l’illustre paléontologiste insiste sur ce fait, qu’il s’agit là de manifestations archétypiques, et qu’à ce titre, la similitude par lui mise en lumière ne peut impliquer aucune affinité vraiment étroite, may not imply any close affinity. Chez une Boschimane, célèbre sous le nom de Vénus hottentotte, et dont l’ostécrlogie a été considérée pour la première fois, sous le rapport zoologique, par Cuvier, la mâchoire inférieure 1 a une incisura submentalis aussi marquée que chez Hylobates concolor leucogenys Ogilby des Indes Orientales 2. Or, à l’exception de ce Gibbon et d’un très petit nombre d’autres, aucun Singe ne montre d’échancrure sous-mentale, au lieu que cette curieuse particularité de configuration se retrouve, parmi les races humaines des terrains quaternaires : sur la mâchoire de Mauer et celles de la race de Néanderthal, — parmi les types ethniques encore 1. Figure 2 (planche I) de mes Etudes d’ anthropotomie et de zoologie générale (Paris, 1927). 2. Figure accompagnant ma note : Manifestations archétypiques (Bull. Mus., 1946). Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 55 aujourd'hui existants : chez les Australiens et, tout près des Boschi- mans, chez les vrais Hottentots. On l’aperçoit même en vestige chez des Indiens de l’Amérique du Sud, comme j’ai pu m’en convaincre en examinant, grâce à la confraternelle autorisation de M. Rivet, la magnifique série de squelettes rapportée de Patagonie par le comte de La Vaulx. L ’incissura submentalis se présente ainsi : comme une manifesta- tion arcchétypïque dans le groupe des Primates considéré dans son ensemble, et comme un trait tout à fait archaïque q l’intérieur même de l’espèce humaine. Mais ce n est pas un caractère ancestral simien, puisque la mâchoire de Pliopithecus antiquus Lartet du miocène de Sansan n’en a aucune indication. Quoi qu’il en soit, c’est un fait plein d’intérêt pour le naturaliste, que le cantonnement actuel, aux quatre régions éthiopienne, austra- lienne, néotropicale et nèarctique, de toutes les races humaines pré- sentant : soit une incisura submentalis, soit d’autres caractères iden- tiques avec ceux de la race néanderhalienne ou de l’anthropolithe de Mauer. Schoetensack a dit : « Les variations individuelles de Krapina représentent des voies évolutives ayant chacune sa direction particulière, voies que d’anciennes races ont peut-être suivies au cours de leur différenciation. » Ayant donc recherché, dans les collections anato- miques du laboratoire d’Ethnologie, toutes celles des races actuelles qui se relient insensiblement à ces variétés néanderthaliennes, j’ai constaté les ressemblances les plus frappantes chez les Boschimans, les Mélanéisens, les Australiens et les Eskimos. En ce qui concerne certains traits du menton, la similitude est presque absolue entre une mandibule eskimale du Labrador et la mâchoire H de Krapina, décrite par Gorjanovic-Kramberger. Ce fait ne saurait sur- prendre les zoologistes, puisque la région nèarctique est un milieu aussi conservateur que les continents du Sud : l’épanouissement de Lepidosteus, qui réalise dans ses fleuves et ses lacs l’idée de l’arché- type des Haematocrya d’OwEN, en est la preuve. Si la région éthiopienne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les deux Amériques nourrissent tant d’espèces (ou de races) d’un caractère archaïque, c’est sans doute que les conditions physiques de la vie y sont demeurées, à certains égards, identiques avec ce qu’elles étaient dans les temps géologiques antérieurs à l’établisse- ment du régime actuel. Or, entre le milieu extérieur et les êtres organisés s’effectuent des réactions multipliées, dont certaines sont au plus au point morphogènes. Mais tous les états fonctionnels n’agissant pas de la sorte, la théorie permettait de prévoir qu’en certains points du globe, des phénomènes de convergence physiologique pure, sans répercussion sur les formes, devaient être constatables. Et de fait, l’observation nous apprend que plusieurs Batraciens de la faune corso-sarde, appartenant à l’ordre des Anoures comme à celui des Urodèles, sécrètent des venins inodores et qui n’irritent pas les muqueuses : double caractère négatif d’une excessive rareté dans la classe amphibienne. Mais, de même que dans l’observation initiale de Wallace relative aux Papillons diurnes de Célèbes, la plupart des espèces du genre Papilio mais non pas toutes, et quelques espèces seulement de la famille des Piérides présentent ces ailes antérieures faleiformes qui ne se voient nulle part ailleurs dans l’archipel des Indes ni dans aucune autre région du globe, — de même tous les Batraciens des îles Tyrrhé- niennes ne se comportent pas comme Discoglossus pictus Otth, ce très curieux Anoure des montagnes et des plaines et même des eaux saumâtres de la Corse, comme Spelerpes fuscus (Bonaparte) des grottes d’Aritzo (en Sardaigne), ou comme Euproctus montanus (Savi) des torrents corses. L’illustre histologiste Leydig rapporte même que des Rainettes ( Hyla arborea Savignyi Audouin), qu’il avait reçues de Cagliari, exhalaient une odeur aussi pénétrante que Bombinator igneus, et que leur simple contact avec les mains déter- minait une sensation de brûlure. Dès mes premières recherches, j’ai cru devoir introduire ces sortes de raisonnements dans la géographie des êtres animés et, en 1920, mon maître Henri Roger, à la mémoire duquel je tiens à rendre ici un pieux hommage, voulait bien présenter à l’Académie de médecine mes ouvrages sur les Vertébrés des îles Tyrrhéniennes, parce que les descriptions qui les composent « sont complétées par des déductions physiologiques ». Mais la considération de l’in- fluence du milieu, tout importante qu’elle est, ne doit point détour- ner nos regards de celle que les tendances évolutives internes exercent de leur côté. Certains faits, relatifs à l’histoire du faciès africano-brésilien, sont très significatifs à cet égard. Ainsi, dans le genre néotropical des Pécaris ( Dicotyles torquatus et D. labiatus Cuvier) naissent quel- quefois des vairétés individuelles copiant, en quelque sorte, des parti- cularités de configuration osseuse qui, dans les Hippopotames afri- cains ( Choeropsis liberiensis (Morton) et Ilippopotamus amphibius Linné) sont normales. Or, ces manifestation archétypiques et de faciès géographique n’ont pu être produites, sous l’action des circumfusa, qu’en raison des affinités naturelles qui, à l’intérieur des Artiodactyla non-ruminantia d’OwEN, existent entre Dicotyles d’une part, Choe- ropsis et Ilippopotamus de l’autre : affinités mises en lumière, au siècle dernier, par les observations ostéologiques du Turner jeune. Laboratoires de Mammologie et d’ H erpétologie du Muséum. 57 Note sur un spécimen rare de Trochilidé Par J. Berlioz. Il se trouve dans les collections d’Oiseaux montés du Muséum de Paris un spécimen de Trochilidé particulièrement intéressant, car bien qu’il appartienne certainement à une espèce des plus rares, son existence paraît avoir passé inaperçue de tous les spécialistes, même les plus réputés, qui ont travaillé dans ces collections. Pour- tant cet Oiseau est entré au Muséum depuis 1864, ainsi qu’en témoi- gnent, les registres administratifs, « acquis par échange de Mr. Dre- von », en même temps que quelques autres spécimens disparates de Trochilidés. La localité originelle indiquée pour celui-là est «Brésil», et le spécimen a été enregistré et conservé depuis lors sous le nom d’ « Eucephala smaragdo-cœrulea Gould ». Or, même avec une identifi- cation aussi exceptionnelle, il n’est mentionné dans aucun des travaux récents des auteurs. Le nom de Mr. Drevon n’a malheureusement pas laissé de trace, semble-t-il, parmi les naturalistes voyageurs ou collectionneurs de l’époque et il est impossible de savoir avec précision d’où il avait pu tenir ce spécimen. Il est en tout cas remarquable qu’à ce moment, où déjà des amateurs fort connus et fort éclairés, tels Gould en Angleterre et Bourcier en France, se livraient passionnément à l’étude de ce groupe d’Oiseaux, ce spécimen ait pu leur échapper et soit venu par hasard, avec d’autres plus vulgaires, dans la collec- tion du Muséum de Paris. Toutefois, si l’on consulte la description originale de 1’ « Eucephala smaragdo-cœrulea » publiée par Gould dans sa belle Monographie des Trochilidés (vol. V, 1861, pl. 331), on constate d’une part que ce nom est donné par son auteur même pour remplacer seulement celui d’ « Augasma stnaragdineum » décrit par lui un an auparavant ( Pr . Zool. Soc., 1860, p. 305), et d’autre part que dans ces deux des- criptions (d’ailleurs transcrites l’une d’après l’autre) Gould déclare connaître seulement deux spécimens de cet Oiseau : « ... un dans ma propre collection, et un autre dans celle de M. Verreaux de Paris... » Il est donc vraisemblable, vu le nom et l’origine « Brésil » conservés sur l’Oiseau du Muséum de Paris, que celui-ci est le même que Gould signale dans la Collection Verreaux, car il semble peu probable qu’un troisième spécimen voisin, d’une espèce déjà réputée aussi rare, ait pu exister alors et ne pas être connu de ces naturalistes. Si pourtant cette, conclusion paraît logique, il faut bien constater Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 58 — que les détails donnés par Gould au sujet de l’exemplaire Verreaux ne s’appliquent que partiellement à celui du Muséum, et surtout que celui-ci est très certainement différent de la description et de la figuration d’ « Eucephala smaragdo-cœrulea » telles qu’elles ressor- tent de l’ouvrage de Gould, bien différent aussi des deux spécimens authentiques d’ « Augasma smaragdinea » (— Eue. smaragdo- cœrulea), que je connais dans l’ancienne collection E. Simon. Voici en effet une description de cet Oiseau (malgré sa vétusté relative et une longue exposition à la lumière, il est assez bien con- servé) : — Devant et dessus de la tête ornés d’une plaque de plumes lumineuses vert-doré à faibles reflets bleuâtres ; cette couleur passe sur le reste du dessus du corps au vert bronzé plus terne et au vert bleuâtre sur les plus longues supra-caudales. Dessous du corps entièrement vert doré métal- lique comme la tête, passant au grisâtre terne sur les sous-caudales, dont le disque seul est un peu métallisé. Ailes assez longues, gris-violacé comme chez les Trochilidés en général. Queue assez longue et échancrée, noir-bleu d’acier avec les rectrices des deux paires latérales très brièvement poin- tées de grisâtre, les médianes de vert bronzé. Bec noir avec la base de la mandibule inférieure claire. Aspect général et taille (très peu plus forte) de Chlorestes notatus. Bec : 18 mil]. ; aile (environ) : 64 mill. ; queue (environ) : rectr. méd. 32 mill., latér. 38 mill. A première vue, cet Oiseau, outre la couleur du dessous du corps et du vertex qui rappelle le vert lumineux du dessous du corps de Chlorestes notatus et nullement le vert émeraude glacé de bleu des Augasma smaragdinea, diffère encore de ceux-ei parles sous-caudales molles et grisâtres et par la queue moins profondément fourchue. Le nom de « smaragdo-cœrulea » donné ultérieurement par Gould dans sa Monographie, peut-être précisément pour rappeler la teinte très bleuâtre de son spécimen, ne saurait donc pas s’appliquer à notre oiseau, — même en tenant compte d’altérations éventuelles provoquées par l’exposition à la lumière, laquelle, on le sait, ‘même sur les dépouilles de Trochilidés, fait souvent virer le vert métal- lique au bleuâtre, mais nullement le bleu au vert. Par contre, notre spécimen offre plus de ressemblance avec l’Oi- seau représenté sur la planche suivante de la Monographie de Gould, c’est-à-dire 1’ « Eucephala chlorocephala (Bourc.) », autre espèce plus énigmatique encore, puisqu’elle n’est restée connue que par l’unique spécimen-type décrit par Bourcier en 1854 sous le nom d’ « Hylocharis chlorocephalus » [Ilev. et Mag. de Zool., p. 457), âcquis entre temps par Gould lui-même et actuellement encore au British Muséum de Londres. Or Gould, en décrivant en 1860 son « Augasma smaragdineum » parle comparativement du type de Bourcier, mais sans paraître encore le connaître personnellement. Bien plus, tandis que la description originale de Bourcier, comme — 59 celle donnée par Gould lui-même puis par tous les auteurs ulté- rieurs du « chlorocephalus », indique clairement que celui-ci est un immature (plaque céphalique incomplète, plumage du dessous du corps à base blanche des plumes apparente, sous-caudales en partie blanches), la planche de Gould reproduit un stade adulte, évidem- ment imaginaire, de l’espèce, puisque celle-ci est figurée avec des parures céphalique et pectorale entièrement d’un vert lumineux, mais avec les sous-caudales quand même blanches ! Cet anachro- nisme montre une fois de plus (la planche d’ « Aug. smaragdocœrulea » en est elle-même un autre exemple, puisqu’elle prétend représenter des adultes et un immature, alors que Gould ne connaissait' que son spécimen, immature, et celui de la Collection Verreaux... qui ne correspond pas non plus à l’adulte !) que les planches de Gould, quelle que soit leur incontestable valeur artistique, ne sont pas toujours des documents irréfutables et dignes de foi. Enfin, plus récemment, E. Simon a décrit un « Thalurania chloro- phana » (Cat. Troch., 1897, p. 20) d’après un spécimen provenant visiblement d’un lot commercial de Bahia (Brésil) et resté unique dans sa collection. Or ce spécimen, que Simon a fort justement considéré comme probablement Ç ou immature, allant même jusqu’à admettre qu’il puisse n’être que la Ç de T « Augasma smaragdinea » de ,Gould, présente de grandes analogies avec le spécimen du Muséum, bien plus en tout cas certainement qu’avec les « Augasma smaragdinea » de la collection Simon : mêmes proportions générales (avec le bec un peu plus long), même teinte du dessous du corps, mais avec la base blanche des plumes visible, et surtout queue tout à fait semblable par la disposition et la coloration des rectrices, avec seulement les pointes grises plus développées. Par ailleurs, le spécimen de Simon ne présente aucune trace de parure céphalique lumineuse et les sous-caudales sont, comme la région anale, en grande partie blanches. Maie tous ces caractères tant positifs que négatifs militent fort bien, par comparaison avec ce que l’on sait des types de Trochilidés les plus voisins, en faveur de la réunion conspécifique du spécimen de Simon, comme $ peut-être immature, et de celui du Muséuip, comme $ en plumage presque parfait (peut-être le plumage d’adulte complet comporte-t-il, comme chez Chlorestes notatus, des sous-caudales entièrement métallisées et les rectrices externes sans pointe grise). De toutes ces considérations un peu complexes, quelles conclusions tirer concernant le spécimen litigieux du Muséum ? Tout d’abord, il est certain que celui-ci appartient par tous ses caractères à cette série de spécimens ou « espèces » fort rares, décrits diversement par les auteurs sous les noms génériques de Timolia, Augasma, Thalurania, Eucephala, etc., et auxquels E. Simon et 60 C. Hellmayr ont consacré une excellente étude critique dans les « Novitates Zoologicæ », 1908, p. 6 (sous le nom d’Augasma). Toute- fois, depuis cette époque, des informations plus nombreuses et une conception plus libre des hypothèses d’hybridité ont permis de considérer comme très probable que la plupart de ces prétendues « espèces » ne sont que des cas exceptionnels d’hybridation naturelle (relativement fréquents et faciles à déceler chez les Trochilidés). Tel n’est pourtant pas le cas de notre Oiseau, qui paraît au con- traire posséder des caractères bien tranchés d’une espèce bien définie, et nullement ces caractères mixtes et ambigus, aux colorations imprécises ou à l’apparence immature, qui trahissent la plupart du temps ces hybrides probables. Or il ne peut être en aucun cas, pour les raisons énoncées ci-dessus, assimilé à '« Augasma smaragdinea Gld. », dont on connaît actuelle- ment trois adultes et deux immatures (sec. Simon et Hellmayr), tous d’une teinte vert-bleu très différente et apparemment pourvus d’une queue plus profondément fourchue. Par contre il peut être, sans offrir aucun caractère d’opposition, considéré comme un de 1’ « Augasma chlorophana (Simon) ». Mais, entre ces deux espèces présumées valables et distinctes, quelle place convient-il d’attribuer au litigieux « chlorocephala » de Bourcier ? Ce dernier type m’est malheureusement inconnu en nature et je ne puis faire à son sujet que des conjectures basées sur les descrip- tions des auteurs et sur la planche, un peu fantaisiste, de Gould. Or, à l’exception de la coloration différente des supra-caudales (caractère qui a induit Simon à le ranger dans le genre — d’ailleurs si mal défini — Timolia), il semble que tous les autres caractères con- cordent parfaitement pour faire de cet Oiseau un stade immature intermédiaire au type de chlorophana et au spécimen du Muséum. Les différences d’habitat données dans les descriptions primitives pour- raient paraître un obstacle à cette assimilation : Bourcier ayant en effet décrit son spécimen comme provenant de « l’Equateur, envi- rons de Guaranda », alors que les autres types voisins viennent tous du Brésil. Mais Gould avait déjà très judicieusement soupçonné l’erreur de Bourcier dans cette indication, et, si l’on ne peut encore' affirmer que le type de Bourcier vienne bien aussi du Brésil (bien que son mode de préparation soit, dit-on, celui de ce pays), il est pourtant certain qu’il ne vient pas de l’Equateur, pays dont la faune est bien connue maintenant et n’a précisément jamais révélé l’exis- tence d’un Oiseau semblable à ceux qui nous occupent ici. Actuelle- ment tous les auteurs sont d’accord pour admettre que Bourcier a fait erreur et que son type de « chlorocephala » venait sans doute des régions côtières du Brésil, dont la prospection est, on le sait, encore si imparfaite au point de vue ornithologique. Provisoirement, il me paraît donc encore rationnel de n’envisager — 61 — que l’assimilation du spécimen du Muséum à l’espèce de Simon, chlorophana ; mais en considérant comme très probable que, lorsque de nouveaux matériaux d’étude seront venus éclaircir la question, ces deux spécimens devront être à leur tour unis spécifiquement avec chlorocephala Bourc., ce nom d’espèce devant primer comme étant le plus ancien. Il resterait à discuter à laquelle des nombreuses coupes génériques qui ont été proposées pour les Trochilidés de ce groupe il convient de rattacher cette espèce, et cette question est sans doute moins encore susceptible de recevoir une solution satisfaisante que celle de l’iden- tité même de l’Oiseau du Muséum. En effet, si l’on n’envisage que les genres plus importants, le nom de Timolia, ayant été proposé par Mulsant en 1875 pour une pré- tendue « espèce », T. Lerchi (M. et Y.), qui n’est très probablement qu’un hybride, et ayant été maintenu ultérieurement comme un assemblage disparate, a toute raison d’être rejeté. Les genres bien connus Chlorestes Reichenbach 1854, caractérisé par la forme arrondie de la queue ; Hylocharis Boié 1831 et Eucephala Reichen- bach 1854, caractérisés l’un et l’autre par le bec dont les deux man- dibules sont spongieuses et rouges ; et Thalurania Gould 1848, carac- térisé par le bec entièrement noir et la nature du plumage un peu différente, ne peuvent convenir non plus à notre Oiseau. Il ne reste donc que le genre Augasma Gould 1860, lui-même d’une valeur discutable puisqu’il a pour type VA. smaragdinea Gld., dont la nature d’ « espèce » véritable ne paraît pas absolument prouvée (les cinq seuls spécimens signalés jusqu’à ce jour ne concordent pas entre eux pour certains détails). Néanmoins, si accentuée que soit la différence entre notre chlorophana et ce smaragdinea, c’est encore à ce voisinage qu’en l’absence de véritable caractère d’opposition on peut le plus naturellement placer cet Oiseau, ainsi d’ailleurs que l’a estimé E. Simon dans son « Histoire naturelles des Trochilidæ », 1921 : provisoirement, je propose donc .de. désigner le spécimen du Muséum comme Augasma chlorophana (Simon), $ adulte, celui-ci étant encore, à ma connaissance, le seul spécimen au monde connu en ce stade de plumage. Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) du Muséum. — 62 — A propos /vArthroleptis agadesi Angel (Batracien) Par F. Angel et J. Guibé. Ayant eu l’occasion d’examiner à nouveau les types d ’ Arthroleptis agadezi Angel (1) nous sommes arrivés à la conclusion que ceux-ci correspondaient à Pyxicephalus delalandii Tschudi bien qu’ils présentent un caractère qui à première vue permet de les différencier du type de Duméril et Bibron. En effet chez les échantillons en pro- venance d’Agadez, il n’y a pas de dents vomériennes distinctes, c’est /ce caractère négatif qui a été la cause de l’erreur initiale de déter- mination, car les espèces du genre Pyxicephalus ont normalement des dents vomériennes nettement distinctes. Toutefois celles-ci peuvent manquer, Scoktecci (2) signale ce fait chez P. cimmarutai et, après avoir examiné un certain nombre d’exemplaires de P. delalandii provenant de la Somalie italienne, il note (3) que les dents vomé- riennes sont « talvolta quasi invisibili ». L’absence de ces formations chez certains individus d’une espèce qui en présente normalement n’est malheureusement pas un fait isolé, il a déjà été signalé dans divers cas. C’est ainsi que Günther (4) et Boulenger (5) notent ce fait chez Rana crassipes Buch. et Ptrs. ; c’est cette absence qui avait motivé la création par Barbour et Loveridge du genre Pseudo- xenopus (6) pour P. alleni qui ultérieurement fut rapporté à Rana crassipes. Parker (7) signale trois espèces des hauts plateaux abyssins : Rana cooperi Parker, Leptopelis gramineus (Blgr.) et Rothschildia kounhiensis Mocq. (= Mocquardia obscura Blgr.) chez lesquelles la réduction ou l’absence des dents vomériennes est carac- téristique et dont le déterminisme pourrait être dû à la nature forte- ment alcaline des eaux de cette contrée. La découverte dans la même région de Rana griaulei Angel (8) chez lequel il n’existe pas dé dents vomériennes et l’existence en Erythrée de Rana beccarii Blgr. chez lequel les dents sont absentes ou très réduite viennent à l’appui de la suggestion de Parker. D’autre part on sait que chez les formes juvéniles ces formations font souvent défaut. La présence ou l’absence de dents vomériennes apparaît comme un caractère dont la variabilité est susceptible d’induire en erreur et auquel il ne faut donc pas attribuer une valeur absolue. L’existence dans l’Air de P. delalandii peut paraître surprenant car il s’agit là d’une forme connue avant tout de la région Sud- Africaine ; mais l’examen de sa répartition géographique montre qu’elle remonte assez haut vers le Nord où elle atteint la bordure de Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 63 — la région saharienne. L’espèce a été signalée en Rhodésie, dans l’Est Africain portugais, dans le Kényia, en Abyssinie, en Somalie ita- lienne et anglaise, dans l’Erythrée et le Soudan anglo-égyptien. Comme toutes les espèces du genre c’est une forme fouisseuse vivant dans les zones plus ou moins désertiques, sa présence dans la région saharienne s’explique donc aisément. J1 est intéressant de noter qu’au cours de l’étude de matériel pro- venant de l’Aïr, l’un de nous a reconnu l’existence dans ce massif de Bufo pentoni J. And. dont la répartition dans le nord-est de l’Afrique se superpose sensiblement à celle de P. delalandii. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. Angel (Fr). Bull. Soc. Zool. France, 1936 ; LXI, 275. 2. Scortecci (G.). Atti Soc. ital. Milano, 1932, LXXXI, 59. 3. Id., Ibid., 1933, LXXII, 21. 4. Güntiier (A.). Ann. Mag. Nat. Ilist., 1896 (6), XVII, 266. 5. Boulenger (G.-A.). Proc. Zool. Soc. London, 1900, 437.' 6. Barbour (T.) et Loveridge (A.), in Strong’s Afr. Répub]. Liberia and Belg. Congo, 1930, 779. 7. Parker (H. W.), Proc. Zool. Soc. London, 1930, (2), 1. 8. Angel (F.). Bull. Mus. Paris, 1934, VI, 344. - 64 Notules ichtiiyologiques (Suite). Par Paul Chabanaud. XXXIV. — Description d’un nouveau Bothidé du Pacifique asia- tique. Engyroprosopon Borneensis, nova species. Holotype <+ Collection ichthyologique du Muséum National d’ Histoire naturelle, n° 1947 — 20. Longueur totale 160 mm. Lon- gueur étalon 126 mm. Longueur de la tête 63 mm. (fig. 1 et 2). D 84. A 64. C 16 (3 + 11 + 2). P z 11. P r 11. V z 6. V n 6. S 46 ou 47. Branchicténies du 1er arc : zénithales 0 + 9 ; nadirales 0 + 10. \ Fig. 1. — Engyprosopon borneensis, n. spec. Holotype (J. Face zénithale. En centièmes de la longueur étalon : tête 26 ; hauteur 50. En centièmes de la longueur de la tête : œil 27 ; espace interorbitaire 51 ; complexe prémaxillo-maxillaire zénithal 36 ; omoptérygie zéni- thale 157 ; ompotérygie nadirale 60. Le profil de la tête est rectiligne et presque vertical entre les deux yeux ; ce profil s’incurve brusquement, au niveau de l’œil migrateur et ne s’élève que faiblement, en arrière de cet œil. Le bord antérieur de l’œil migrateur surplombe le centre de l’œil fixe. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 65 A leur extrémité antérieure, les 2 maxillaires sont munis, l’un et l’autre, d’un processus acuminé, saillant en avant des narines ; le processus du maxillaire zénithal est plus puissant que celui du Fig. 2. — Engyprosopon borneensis, n. spec. Holotype Face nadirale de la moitié antérieure du corps. maxillaire nadiral. Ces 2 processus s’orientent rostralement, mais quelque peu latéralement, s’écartant obliquement l’un de l’autre, l’animal étant examiné suivant la norma rostralis ou la norma i Graphique 1. dorsdlis. Les orbites sont inermes. L’extrémité postérieure du maxil- laire zénithal est placée au-dessous du quart antérieur de l’œil fixe. La commissure operculo-clithrale est placée au niveau de la ligne Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. 5 — 66 — latérale et sépare la partie abdomino-caudale de la partie céphalique de cet organe. Excepté les 11 rayons médians de l’uroptérygie, tous les rayons des nageoires son haplotèles. Le 1er rayon notopté- rygien s’insère au-dessus de la narine antérieure nadirale. L’apex de ce rayon atteint le quart distal du 2e rayon ; l’apex de celui-ci atteint le tiers distal du 3e rayon ; la membrane préradiaire est fortement lobée à sa base. Le rayon marginal des 2 omoptérygies est extrêmement court, spiniforme. Le 2e, le 3e et le 4e rayons de l’ompotérygie zénithale sont longuement prolongés en forme de filaments. L’anus est percé sur la face nadirale, immédiatement en avant du Graphique 2. 1er rayon proctoptérygien. La papille urinaire s’érige sur la face zénithale, symétriquement à l’anus. En eau formolée, la face zénithale est d’un fauve clair ; elle est parsemée de marques brunes, peu distinctes, dont on voit quelques- unes sur les nageoires impaires. Le holotype £ a été capturé au chalut, le 6 septembre 1926, par M. A. Kbempf, sur la côte nord de Bornéo, au N.-E. de la pointe Datoe, au cours d’une croisière du De Lanessan, navire du Service Océanographique de l’fndo-Chine. Chez ce spécimen, l’uroptérygie comporte 2 rayons épaxonaux haplotèles, mêlés aux rayons schizotèles ; ces 2 rayons exeption- nellement haplotèles se trouvent séparés des 3 rayons marginaux épaxonaux, normalement haplotèles, par 2 rayons schizotèles. Cet individu a donc pour formule uroptérygienne : 3 -j- 2 -f- 2 — 7 -f- 2 = 16. Simple anomalie, mais qu’il n’est pas sans intérêt de noter, 67 — du fait qu’elle se manifeste dans une famille où, seuls, les rayons médians de l’uroptérygie sont schizotèles. Cette nouvelle espèces est très voisine d 'Engyprosopon filimanus (Regan), qui n’est connu que des Maldives et peut-être de Mascate. En ce qui concerne les mâles adultes, Engyprosopon borneensis diffère d’E. filimanus par le dessin tout autre de son profil cépha- lique, par la largeur plus grande de son espace interorbitaire, par ses Graphique 3. orbites inermes 1, par le nombre plus élevé de ses rayons (D 84, au lieu de 78-80 ; A- 64, au lieu de 62), ainsi que de ses écailles (envi- ron 47, au lieu de 40) et surtout de ses branchicténies (9-10 au lieu de 7) 2. 1. Chez les Bothidae (s. str.), les excroissances osseuses qui ornent la partie antérieure des orbites des mâles de bon nombre d’espèces appartiennent, celles de l’orbite fixe, au parethmoïde zénithal et celles de l’orbite migratrice, au parethmoïde nadiral. 2. Fide Norman, Syst. Monograph. Flatfishes, 1, 1934, p. 215, eff. 163. — 68 XXXV. — Contribution à la morphologie et à l’anatomie compa- ratives des Psettodes. Cette notule contient le résultat d’observations dont quelques- unes sont récentes, mais dont celles qui ont trait aux formules acti- noptérygiennes et au nombre des écailles ont été effectuées à une date déjà ancienne. A mon grand regret, rien ne figure, dans ces dernières, qui se rapporte à la composition des nageoires impaires en rayons de nature diverse. Psettodes erumei (Bloch-Schneider). 27 spécimens examinés, dont 13 dextres et 14 sénestres, tous originaires de la côte d’Annam. Les Graphique 4. rayons uroptérygiens n’ont pas été comptés. D 45-56. A 37-45 1. P z 10-16. P n 12-15. V z I 5. V n I 5. S 68-74. Graphiques 1-4 2. Dans 18 spécimens, le nombre (13, 14 et 15) des rayons est le même pour les 2 omoptérygies. Dans 4 spécimens, dont 3 sont dex- tres et 1, sénestre, le nombre des rayons de l’omoptérygie zénithale est supérieur à celui de l’omoptérygie nadirale. Dans 2 spécimens, 1. A 34-43, Norman numerante ( op . cit ., p. 58). 2. L’étude d’un spécimen possédant D 54 et A 45 ayant été faite après la construction des graphiques, l’introduction dans les graphiques 1 et 2, des données résultant de cette étude entraîneraient les modifications savantes : nombre de spécimens 28 (au lieu de 27) ; sur le graphique 1, la fréquence du nombre 54 serait 3 (au lieu de 2) ; le gra- phique 2 devrait s’étendre jusqu’au nombre 45, dont la fréquence est 1. — 69 — dont l’un est dextre et l’autre sénestre, le nombre des rayons de l’omoptérygie nadirale est supérieur à celui de l’omoptérygie zéni- thale. Psettodes belcheri Bennet. 15 spécimens examinés, dont 7 dextres et 8 sénestres, tous originaires de la baie du Lévrier (Mauritanie). Graphique 5. D (40) 47-55 (62). A 34-40. C 18. P z 13-16. P n 12-16. Yz I 3-1 5. V n I 4-1 5. S 74-78 (83, 86). Graphiques 5-10. Dans 4 spécimens, le nombre (14 et 15) des rayons est le même pour les 2 omoptérygies. Dans 7 spécimens, dont 3 sont dextres et Graphique 6. 4 sénestres, le nombre des rayons de l’omoptérygie zénithale est supérieur à celui de l’omoptérygie nadirale ; chez l’un de ceux-ci, la différence numérique s’élève à 3 rayons (15-12). Dans 2 spécimens, le nombre des rayons de l’omoptérygie nadirale est supérieur, à celui de l’omoptérygie zénithale ; la différence n’est que de 1 rayon. — 70 — Dans 13 spécimens, la formule ischioptérygienne est la même pour les 2 nageoires. Chez un spécimen dextre, cette formule est V z I 3, V n I 4, tandis que, chez un spécimen sénestre, elle est V z I 4, V n I 5. Graphique 7. Bien que les observations s’avèrent en nombre trop limité pour suffire à la détermination de l’indice 6,5 : S. erythrophthalmus. Ainsi, le caractère concernant la dentition pharyngienne, dont l’étude mutile le sujet, peut n’être utilisé qu’à titre facultatif en tant que contrôle. Il est évident que ceci ne peut s’appliquer au cas d’une popula- tion comportant des hybrides ; la courbe de fluctuation des valeurs de I concernant les hybrides viendrait se placer dans une — 74 — position intermédiaire par rapport aux deux premières et présente- rait avec celles-ci des zones communes dans lesquelles il serait impossible de distinguer, par ce seul caractère, un individu pur d’un hybride. Dans ce cas, l’étude de la dentition pharyngienne reste indispensable et permet la dictinction (les os pharyngiens des hybrides présentent, en plus d’une première rangée de 5 dents, une deuxième comportant un nombre variable, mais inférieur à 3, de dents plus ou moins atrophiées, et sont toujours nettement distincts de ceux des espèces pures). Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum. 75 — Note sur une série de types de Mormyridae, de Ciiaracidae ET DE ClTHARINIDAE DU MUSÉUM DE PARIS Par M. Poll Dr. Sc. (Tervuren). J’ai eu le grand privilège, grâce à la bienveillance de M. le Pro- fesseur Bertin, que je remercie ici très sincèrement, d’examiner une série de types de poissons provenant des collections du Muséum. Leur examen me met en mesure de proposer quelques synonymies qui seront certainement bien accueillies car la faune ichthyologique africaine y gagnera quelque peu en clarté. Ces synonymies sont les suivantes. Gnathonemus morii longulus David et Poll 1937 = Gnathonemus lambouri Pellegrin 1904. Alestes poptae Pellegrin 1906 = Alestes grandisquamis Boulenger 1899. Petersius brumpti Pellegrin 1906 = Petersius caudalis Boulenger 1899. Hemigrammopetersius trilobatus Pellegrin 1930 = Hemigrammope- tersius aurantiacus Pellegrin 1930. Phenacogrammus heterodontus Poll 1945 = Hemigrammopetersius aurantiacus Pellegrin 1930. .Mesoborus pellegrini Boulenger 1909 = Mesoborus crocodilus Pelle- grin 1900. Phago fulica Pellegrin 1922 = Phago intermedius Boulenger 1899 Voici quelques remarques sur chacun des types examinés. Mormyridae. — Mormyrops zanclirostris Günther et Mormyrops boulengeri Pellegrin. — Type, Muséum Paris, 86-325 et autre exemplaire de même provenance, 21-335. — Ce sont assurément deux bonnes espèces caractérisées par un museau, allongé dans les deux cas, mais de proportions très différentes. Sa longueur est comprise 1 fois 3/4 dans la partie postoculaire de la tête chez l’exemplaire de Mormyrops zanclirostris soumis à notre examen; et égale cette mesure chez Mormyrops boulengeri. Les nombres relatifs aux nageoires et à l’écaillure ne semblent pas caractéristiques, bien que l’étude d’une série convenable de spécimens de ces deux espèces, très rares dans les collections jusqu’à présent, puisse peut- être révéler des nombres moyens plus caractéristiques. Petrocephalus ballayi Sauvage. — Type, Muséum de Paris, A 6297. — D. 24 (der. rayon bifurqué), A. 29, L. lat. 37, 19 écailles entre la 22 dorsale et l’anale, — dents. Œil mesurant les 2/3 de l’espace inter- orbitaire. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. 76 — Cette formule est assez caractéristique, il y a plus de dents et moins de rayons que chez Petrocephalus simus mais les proportions du corps ne sont pas nécessairement différentes . dans les deux cas. C’est ainsi que le vrai type de Petrocephalus ballayi n’est que 2 fois 4/5 aussi long que haut (caudale non comprise). Petrocephalus simus Sauvage. — Type, Muséum Paris, 892. — D. 25, A. 32, L. lat. 40 (les 4 dernières sans tubes), 22 à 23 écailles 14 entre la dorsale et l’anale, — dents (grand maximum, abîmées au- 2.A dessus). Œil à peine plus court que l’espace interorbitaire. Pas trace de tache sous la dorsale. A noter spécialement le nombre de / 14\ . . / 20-24 dents — , très différent du nombre signalé 22 30-36 dans le Cata- logue of the Fresh-Water Fishes of Africa, I, p. 53. Il est probable que Boulenger n’a pas tenu compte du véritable type de Sauvage. Si Ton tient compte des dimensions de l’œil, presque égal à la largeur de l’espace interorbitaire, on doit reconnaître que la position de Petrocephalus christyi Boulenger et celle de Petrocephalus grandoculis Boulenger ne sont plus très sûres à la lumière du réexamen du type de Petrocephalus simus. Les formules de l’écail- lure et des nageoires sont en outre très voisines chez ces trois espèces et les faibles différences dans la dimension de l’œil réduisent à peu de chose leurs caractères différentiels. Marcusenius sphecodes Sauvage. — Type, Muséum de Paris, 893. — Cette espèce paraît très caractéristique et bien distincte de Marcusenius kingsleyæ Günther, contrairement à certains doutes que je nourrissais à ce sujet. Gnathonemus lamhouri Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 86-319. — Espèce de forme et de proportions très semblables à celles de Gnathonemus moori longulus David et Poil 1937. Après Comparaison et vérification, cette forme tombe en synonymie avec l’espèce de Pellegrin, comme en témoignent les chiffres principaux résumés ci-après : G. lamhouri G. moorii longulus (description) G. moori longulus (type réexaminé) D. 23-24 19-21 19-21 A, 26-28 25 25-26 Ec. long. 44-45 45 . 44-45 Ec. trans 10 7-8 1/2 9-10 12-14 8-9 1/2 14 7 entre D. et A. - 7 7 7 autour du p. caudal 8 8 8 77 Une variabilité de 19-24 du nombre de rayons de la nageoire dorsale, ainsi qu’une variabilité de 25-28 du nombre de rayons de l’anale, ne doit pas nous étonner comme en témoignent d’autres espèces du genre : Gnathonemus greshoffi Schiltiiuis et G. monteiri Günther. Gnathonemus friteli Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 86-320. - — Cette espèce me paraît indiscutable, même sans tenir compte de la forme des dents dont la valeur taxonomique pourrait motiver quel- ques réserves. C’est une espèce très typique, à corps très long, pédon- cule caudal bien dégagé et nageoire dorsale particulièrement courte. Gnathonemus brevicaudatus Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 19-1997. — Evidemment très voisin de Gnathonemus petersii Gün- ther, mais avec le caractère bien différent de présenter un pédoncule caudal nettement plus court. C’est un caractère dont il n’est pas permis de ne pas tenir compte dans l’état actuel de la systématique des Mormyridæ ; beaucoup d’espèces en démontrent la valeur taxonomique. Dans ces conditions, il faut maintenir actuellement cette forme décrite par Pellegrin, mais elle pourrait cependant être ramenée dans l’avenir au rang de sous-espèce. Mormyrus thomasi Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 38-29. — Cette espèce nous avait paru voisine de Mormyrus hasselquisti Cuv. et Val., mais, après vérification, il ne nous semble pas permis d’incorporer à cette espèce celle de Pellegrin, les différences mises en évidence par cet auteur méritant d’être prises1 en considération jusqu’à nouvel ordre. Des exemplaires plus nombreux (1 ex. connu) nous mettront sans doute en mesure de mieux préciser le statut de cette espèce. Characidæ. — Alestes poptæ Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 90-19. — La hauteur de cet exemplaire est, en réalité, comprise 3 fois 1/5 dans la longueur (sans la caudale) au lieu de 3 fois seule- ment suivant la description de Pellegrin, 1906. Pour le reste, cette description est en tous points conforme à celle de V Alestes grandisquamis Boulenger 1899 sauf en ce qui concerne la position de la dorsale, moins reculée que chez cette espèce où elle est placée entre le niveau des ventrales et celui de l’anale. Il y a tout lieu de croire que V Alestes poptæ est basé sur un spécimen anormal de Alestes grandisquamis , espèce avec laquelle nous le mettrons en synonymie. Ce point de vue est confirmé par l’absence de nageoire adipeuse, fait tout à fait exceptionnel chez les Alestes ce qui, pour une raison d’équilibre fonctionnel, a probablement causé le moindre recul de la dorsale rayonnée au cours du développement. Micralestes notospilus Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 22-234. — Cette espèce me paraît valable sur la base des caractères — 78 décrits et vérifiés sur le type soumis à notre examen. Quoi qu’en dise Pellegrin. Micralestes notospilus est plus voisin de Micralestes holargyreus Günther, décrit du Bas Congo, que du Micralestes stormsi du Haut Congo. Micralestes caudomaculatus Pellegrin. - — Type, Muséum de Paris, 25-128. — Ainsi que nous l’avons fait remarquer ailleurs (M. Poll, 1945), cette espèce vient se placer dans le genre Plienacogrammus qui groupe les Micralestes à ligne latérale incomplète. Les exemplaires types ont effectivement une ligne latérale incomplète ; il faut cepen- dant noter que les exemplaires du Congo présentent une certaine variabilité à cet égard. II n’y a que 8-11 écailles canaliculées anté- rieures sur 5 exemplaires de 25 à 46 mm., de Kunungu (Bolobo), mais on trouve 13 écailles canuliculées, plus 5 autres au-dessus de l’anale, sur un autre exemplaire de 38 mm. provenant de la même localité. Un autre spécimen, toujours de Kunungu et mesurant 43 mm., offre 9 écailles canaliculées antérieures, suivies de 3 au- dessus de l’anale. Enfin un exemplaire de 46 mm. a une ligne latérale complète, sauf une double interruption d’une écaille chaque fois sur les flancs et l’absence de tubulures sur les 3 dernières écailles du pédoncule caudal. Notons pour finir un spécimen de 48 mm. provenant d’Ibembo, partiellement frotté, mais pourvu d’une ligne latérale complète si l’on peut en juger par les écailles qui subsistent. Cette série d’exemplaires prouve l’extrême variabilité de la longueur de la ligne latérale, ce qui est très remarquable, mais n’est pas incompatible avec la définition du genre Plienacogrammus. En résumé, Plienacogrammus caudomaculatus est une très belle espèce, remarquable non seulement par la variabilité de sa ligne latérale interrompue, mais encore par la petitesse de ses écailles et sa colo- ration. A ce dernier sujet, je note que les marques noires latérales ne se remarquent pas sur l’exemplaire type examiné, alors que c’est presque toujours le cas sur les exemplaires du Congo belge. Petersius brumpti Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 03-294. — Cet exemplaire est en très mauvais état, sans caudale, en partie frotté, mais, selon toute apparence, et même après un examen soigné, il s’agit d’un vrai Petersius (absence de dents maxillaires internes). Ceci dit, il semble bien que l’espèce n’est pas valable. La hauteur du corps n’est pas comprise tout à fait 3 fois dans la longueur et la 5 1/2 A. III, 20 ; Ec. 28, - t )r|, 2 ; 15 branchiospines au formule D. II, 8 3 1/2’ moins (et non 14) est la formule exacte de Petersius caudalis Bou- lenger. A notre avis, les deux espèces sont synonymes et Petersius brumpti doit disparaître de la nomenclature. Hemigrammopetersius aurantiacus Pellegrin et Hemigrammo- petersius trilobatus Pellegrin. — Types, Muséum de Paris, 29-244 — 79 — et 30-249. — Ces espèces ont été examinées comparativement et ont été également confrontées avec le Phenacogrammus heterodontus décrit par moi il y a peu de temps (M. Poli.. 1945). De l’examen du type de Hemigrammopetersius trilobatus, il résulte que, contraire- ment à la description de Pellegrin. la tête n’est pas moins courte que chez Phenacogrammus heterodontus ; le museau n’est pas plus long non plus, il est plus court et non pas égal au diamètre de l’œil et plus court que la largeur de l’espace interorbitaire. La mâchoire inférieure n’est pas très proéminente, mais seulement faiblement (pas plus que chez Phenacogrammus heterodontus) ; toutefois, cette mâchoire est très abîmée, ce qui pourrait être la cause de l’absence, confirmée par notre examen, des deux petites dents internes (nous savons qu’elles peuvent manquer chez Phenacogrammus hetero- dontus, mais leur présence occasionnelle motivait l’attribution de notre espèce au genre Phenacogrammus ). Le pédoncule caudal n’est pas plus long que haut. Tous les autres caractères de Hemigrammo- petersius trilobatus sont identiques à ceux de l’espèce que j’avais cru pouvoir décrire sur la foi de divers caractères distinctifs qui se manifestaient à la comparaison des descriptions. Comme nous venon» de le voir, l’examen d’un des types de Hemigrammopetersius trilobatus ne laisse subsister aucun doute qu’il s’agit bien de l’espèce décrite par moi dans le genre Phenacogrammus et celle-ci doit donc tomber en synonymie. Cette première constatation résultait de la comparaison de Phenacogrammus heterodontus et de Hemigrammo- petersips trilobatus , dont la diagnose montrait d’autre part que l’espèce était basée sur des exemplaires mâles, le terme trilobatus faisant allusion au caractère spécial de la caudale que j’ai signalé comme étant particulier au sexe mâle. L’examen ultérieur d’un type de Hemigrammopetersius aurantiacus me convainquit que cette espèce représente le sexe femelle de Hemigrammopetersius trilo- batus, dépourvu naturellement du lobe caudal médian. Sur ce type aussi manquent les dents maxillaire internes. Etant donné que cet Hemigrammopetersius aurantiacus fut décrit avant Hemigrammope- tersius trilobatus c’est la première espèce qui jouit de la priorité et c’est elle qui prévaut, non seulement sur Hemigramopetersius tri- lobatus, mais sur Phenacogrammus heterodontus qui toutes deux tombent en synonymie. Naturellement, nous croyons toujours que le genre Phenacogrammus est plus indiqué pour une espèce qui perd accidentellement les dents médianes internes, c’est pourquoi nous lui attribuons Y Hemigrammopetersius aurantiacus de Pelle- grin. Comme il existe six exemplaires types de cette espèce il conviendrait de les examiner tous pour savoir s’ils sont réellement tous femelles ou juvéniles, condition nécessaire pour confirmer notre point de vue. — 80 — Citharinidæ. — Mesoborus crocodilus Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 86-377. — Après vérification du nombre de rayons de la nageoire dorsale, nous avons trouvé la formule D. III, 15 et non pas D. III 14, rectification qui supprime le seul caractère soutenant la validité de l’espèce voisine, Mesoborus pellegrini Boulenger, offrant la formule D. III. 15-16. Il est entendu que le nombre d’écailles entre la ligne latérale et la ventrale, 10, au lieu de 10-12 (nombre confirmé chez Mesoborus crocodilus) ne peut entrer en ligne de compte, pas plus que la coloration. Le type de Mesoborus crocodilus est un grand exemplaire de 25 cm. de longueur qui n’offre plus que des traces de taches latérales, évidemment effacées. Le fait que Mesoborus pellegrini est mieux marqué implique seulement que les exemplaires types avaient mieux conservé les marques colorées, en général plus apparentes chez le jeune. Mesoborus pellegrini Boulenger est évidemment synonyme de Mesoborus crocodilus Pellegrin. Phago fulica Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 21-374. — Par la présence de 6 écailles autour du pédoncule caudal et un museau nettement plus long (toujours inférieur à la région postor- bitaire de la tête chez Phago boulengeri, surtout chez les jeunes de taille analogue à celle de Phago fulica ) cette espèce diffère bien de Phago boulengeri Schilthuis. En revanche, je ne vois rien qui per- mette de séparer cette espèce de Phago intermedius Boulenger (type du Stanley-Pool examiné), le seul caractère invoqué par Pellegrin pour défendre son espèce (2 écailles 1/2 au-dessus de la ligne latérale au lieu de 1 1/2 chez Phago intermedius) n’était plus valable du fait que Phago intermedius offre lui aussi 2 écailles 1/2 au-dessus de la ligne latérale, comme on peut le lire dans la descrip- tion originale de l’espèce [Ann. Mus. Congo Zool., I, p. 77, pl. pl. XXXIV) mais non dans la transcription inexacte de celle-ci qui se trouve dans le Catalogue of Fresh Water Fishes of Africa, I, p. 247, fig. 189. Ainsi donc, nous sommes en droit de considérer Phago fulica comme le jeune de Phago intermedius. A l’appui et comme confirmation de ce point de vue nous dirons encore que Phago intermedius n’a en réalité que 45 écailles en ligne longitudi- nale, plus de petites écailles qui n’entrent, généralement pas en ligne de compte. Nannocharax parvus Pellegrin. — Type, Muséum de Paris, 06-194. — J’ai cru un moment pouvoir rapprocher cette espèce du genre Neolebias à cause d’une assez grande ressemblance avec certaines espèces, notamment Neolebias spilotænia Boulenger, du bassin du Chiloango. La ligne latérale est réduite à quelques écailles seulement dans le genre Neolebias, ce qui n’est pas le cas chez Nannocharax parvus mais ne suffit pas pour l’exclure nécessairement d’un genre — 81 à ligne latérale incomplète. Je sais bien que d’autres différences séparent les genres Nannocharax et Neolebias mais le caractère de la membrane branchiostège n’est pas reconnaissable sur les deux exemplaires types de Nannocharax parvus examinés par moi par suite de la déchirure de cette région de la gorge, déchirure qui empêche toute observation précise et arrête provisoirement toute discussion à ce sujet. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum et Musée du Congo Belge à Tervuren . Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948, 82 Note sur les Polypterus du Niger Moyen, NOTAMMENT CEUX DE L'ESPÈCE SENEGALUS, Par J. Daget. Trois espèces de Polyptères se rencontrent communément dans le Niger Moyen, et entre le barrage de Markala et le lac Debo (Delta Central du Niger, Soudan français), nous avons pu en récolter et en observer un assez grand nombre. Ils appartiennent aux espèces sui- vanets : P. bichir lapradei (Steindachneb, 1869) — P. endlicheri endlicheri (Heckel, 1849) et P. senegalus (Cuvier, 1829). Les Polyptères sont aperçus parfois dans la journée nageant lentement entre deux eaux, mais le plus souvent ils se tiennent immobiles sur le fond, prêts à fuir avec rapidité au moindre bruit. Exceptionnellement, nous les avons vu « sonder » et leur dos écailleux et luisant, apparaissant un instant hors de l’eau, nous a permis d’identifier à coup sûr un Polyptère. En ayant conservé quelque temps, et à plusieurs reprises, de vivants, dans des réci- pients pleins d’eau, jamais nous ne les avons observés venir à la surface respirer l’air, ce qui serait, comme chez tous les poissons, un signe de début d’asphvxie. Il est possible qu’à l’instar de beau- coup de poissons du Niger, les Polyptères manifestent une recru- descence d’activité nocturne. Ce sont des carnassiers, dans l’estomac desquels nous avons trouvé de petits poissons et aussi, une fois, une feuille entière de Graminée. Bien que nous n’ayons pu faire aucune observation directe sur la ponte, il est probable que celle-ci s’effectue, dans la région qui nous intéresse, aux mois de juillet et août, lorsque tombent les premières pluies et que les eaux du Niger commencent à envahir les terres. Pendant toute la durée de la crue, jeunes et adultes sont cachés dans les herbiers inondés et .c’est seulement au retrait des eaux qu’ils peuvent être capturés facilement, à l’aide de nasses disposées dans les rigoles ou fossés d’écoulement : ce moment de l’année est le seul favorable à la récolte des jeunes, mais les premiers stades du développement sont depuis longtemps dépassés, car la croissance est très rapide. Svensson (1933) pense que la taille adulte et la maturité sexuelle sont atteintes au bout d’un an, et cite à l’appui des chiffres parfaitement concluants. Voici la liste des exemplaires juvéniles que nous avons recueillis à Diafarabé, dans les rizières situées derrière le village, du 8 novem- Bulletin du Muséum , 2e série, t, XX, n° 1, 1948. — 83 bre au 3 décembre 1946. On remarquera que la variabilité des tailles, échelonnées pour P. senegalus, de 38 + 8 mm. à 206 + 21 mm. et pour P. bichir lapradei, de 150 mm. n 249 + 41 mm. laisse supposer que les pontes ne sont pas toutes simultanées. P. senegalus. Longueur totale Branchie dextre Operculaire senestre Longueur totale Branchie dextre Operculaire senestre 38+8 2 3 115 + 24 î 3 41 + 12 1,5 1 116 + 20 traces 45+9 0,5 3 120 + 25 )) 74 + 18 3 2,5 121 + 20 ) » 87 + 20 2 trace 121 + 21 , 3 » 94 + 19 traces 121 + 22 » 98 + 20 )) 122 + 25 )) 100 + 22 » 125 + 24 l 0,5 101 + 20 )) 126 + 23 trace 1 104 + 20 1 1 trace 132 + 26 traces 106 + 20 traces 170 pas de branchie 108 + 22 ») 175 + 23 )) 108 + 24 » 192 + 20 )) 112 + 26 » 195 + 20 > > 114 + 23 pas de branchie 195 + 20 » 115 + 20 traces 206 + 21 P. bichir lapradei 150 + — 10 4 209 + 44 34 20 155 + 39 17 7 215 + 33 23 11 180 + 31 32 28 249 + 41 38 40 180 + 42 17 12 P. endlicheri endlicheri 190 + ■ 21 27 P. senegalus possède l’aire de dispersion la plus étendue de tous les Polyptères, puisqu’on le trouve en Gambie, dans le Sénégal, la Yolta, le Niger, le lac Tchad et la riv. Chari, le lac Rudolf et la riv. Omo, le Nil, le lac Albert et le Katanga. Poll dans sa « Contribution à l’étude systématique des Polypteridæ » (1941), pense qu’il y a lieu 84 — de distinguer plusieurs sous-espèces géographiques, et il en définit une, P. senegalus meridionalis habitant les affluents supérieurs du fleuve Congo, dans la région du Katanga, le fleuve Lualaba et la riv. Lulua. Provisoirement, il réunit dans une deuxième sous- espèce, P. senegalus senegalus, tous les autres P. senegalus qu’il n’a pu étudier d’une façon aussi précise et sur lesquels les renseigne- ments donnés par les auteurs sont souvent fragmentaires ou impré- cis. Le P. senegalus senegalus se trouve encore habiter une aire de dispersion si vaste que Poll doute qu’il ne soit pas nécessaire de la subdiviser à son tour, la dénomination Polypterus senagalus senegalus, en vertu de la régie d’antériorité, revenant de droit aux P. senegalus de la Gambie et du Sénégal. Dans son Synopsis du genre Polypterus , Poli, donne la clef sui- vante : D VIII-X (IX-X) Œil 4 1/4 à 8 fois dans la longueur de la tête. Sous- operculaire égal ou un peu plus étroit que l’œil. Coloration presque uni- forme. a) Ecailles 53-61 — 34-40 — 15-21. Longueur maximum de la brancliie operculaire, supérieure à 10 mm. Taille maximum supérieure à 400 mm.. P. senegalus senegalus Cuvier. b) Ecailles 55-58 — 34-36 — 15-20. Longueur maximum de la branchie operculaire, inférieure à 10 mm. Taille maximum inférieure à 400 mm. P. senegalus meridionalis Poll. L’étude de nos P. senegalus du Niger Moyen va nous permettre d’aborder la discussion de la validité des caractères invoqués par Poll pour caractériser sa sous-espèce meridionalis et l’isoler de l’ensemble des P. senegalus, auquel appartiennent nos exemplaires. Pinnules et écaillure. Sur 45 exemplaires du Niger Moyen (entre Diafarabé et le lac Débo) nous avons relevé, en ce qui concerne les pinnules dorsales, les nombres suivants : IX sur 17 exemplaires soit 38 %, X sur 27 exemplaires soit 60 %, XI sur 1 exemplaire soit 2 %. Sur 28 exemplaires examinés, les écailles étaient au nombre de 55-58 en ligne longitudinale, 34-36 autour du corps, et 15-18 pré- dorsales. Ces nombres correspondent aux deux sous-espèces de Poll. Taille maximum. Le maximum que nous ayons mesuré était de 320 mm. sans la caudale, celle-ci étant très abîmée, comme il arrive fréquemment chez les Polyptères âgés. Or chez les P. senegalus, les tailles supérieures à 335 mm. sont exceptionnelles, peut-être même atteintes seulement dans des régions où régnent des conditions écologiques très favorables. En effet, au Katanga, pour P. senegalus rneridionalis , Poll indique comme maxima observé 335 m/m. (la Upemba, Nyango, 1933). Pour la Gambie, Bubgett (1899) n’a pas observé de taille supérieure à 317 mm. (12 1/2 pouces), ni Svf.ns- son (1933) de taille supérieure à 335 mm., malgré l’abondance du matériel que ces auteurs ont eu à leur disposition. La seule mention d’une longueur supérieure à 400 m/m. se trouve, à notre connais- sance, dans Boulenger (1907) qui signale 420 mm. pour un exemplaire du Nil. Il nous semble difficile, dans ces conditions, de faire intervenir la taille maximum « pouvant » être atteinte, pour discriminer les sous-espèces. Branchies operculaires. En réalité, la coupure établie par Poll porte sur le fait, incontestablement très net, que chez les exemplaires juvéniles du Katanga, la branchie operculaire devient moins grande et régresse sensiblement plus vite que chez les P. senegalus de la Gambie, sur lesquels Svensson (1933) a fait des mesures analogues. Nous avons groupé dans le tableau récapitulatif suivant, les observa- tions de Poll, de Svensson et les nôtres, portant sur trois populations isolées géographiquement. Longueur du jeune Katanga (Poll) Niger Moyen Gambie (Svensson) Nombre de spécimens long, moyenne de la branchie nombre de spécimens Long. moyenne de .la branchie Nombre de spécimens. Long. moyenne de la branchie 21- 30 15 4,46 31- 40 — — — — 60 5,75 41- 50 i 4,00 î 2,50 130 7,68 51- 60 2 6,00 2 1,50 126 8,97 61- 70 4 2,33 — — 45 9,71 71- 80 12 3,60 — 1 30 8,80 81- 90 21 2,30 — — 14 7,36 91-100 31 2,81 1 2,75 13 5,25 101-110 17 2,00 1 1,00 11 4,90 111-120 11 0 2 0 20 3,66 121-130 5 0 5 0,50 18 3,00 131-140 — — 6 2,00 9 2,60 141-150 — . 7 0,75 6 1,00 151-160 — — i 0 7 0 161-170 — — . — — 1 0 171-180 “ — — — 1 0 La série du Niger moyen est trop lacunaire et porte sur un trop petit nombre d’exemplaires pour permettre une comparaison détaillée, et se faire une idée de la taille maximum atteinte par la branchie operculaire. Cette dernière est très probablement moins élevée qu’en Gambie : en effet, nos trois exemplaires de 40 à 60 mm présentaient des branchies operculaires petites, de 0,5 à 3 mm., à l’extrémité atrophiée, c’est-à-dire déjà en régression ; alors que Svensson sur 256 exemplaires examinés, de tailles correspondantes, trouve une moyenne de 8,32 mm., avec un minimum de 3 mm. et un maximum de 15 mm. Les mesures de branchie operculaire concernant des P. senegalus d’autres régions sont rares. Boulenger (1902) signale deux exem- plaires de 60 et 69 mm. provenant du Nil Blanc et de l’embouchure du Lac No, dont les branchies mesuraient 5 mm. Sur plusieurs jeunes provenant d’Abo (Nigeria), le maximum observé était de 9 mm., mais une figure grandeur naturelle représente un P. sene- galus provenant d’Assay (S. Nigeria) avec une branchie d’environ 12 mm. pour une longueur totale de 67 mm. En ce qui concerne la préciosité de la disparition des branchies operculaires, les résultats semblent assez peu nets. En 1902, Bou- lenger écrivait que « les branchies externes semblent disparaître très tôt, car on ne les a encore rencontrées chez aucun spécimen de plus de 90 mm., bien qu’un grand nombre de jeunes aient été exa- minés par Steindachner, Budgett et moi-même ». Pôle (1941) n’en a pas observé de mesurables au-dessus de 108 mm. ; mais Svensson (1935) en signale encore à 141-150 mm., et nous-même à 149 mm. Là encore, les variations individuelles semblent impor- tantes. Conclusion. — Si l’on considère l’ensemble des observations recueillies par Budgett en Gambie, Werner et Boulenger pour le bassin du Nil et la Nigeria, Steindachner pour le Sénégal et nous-même pour le Niger Moyen, la coupure qui semblait si nette entre les P. senegalus observés par Svensson (1933) en Gambie et par Poll (1941) au Katanga devient quelque peu arbitraire. Nous pensons que la question des sous-espèces possibles de P. senegalus doit être reconsidérée en faisant porter les observations sur un nombre d’exemplaires aussi grand que possible et représentant les diverses régions et milieux où la présence de cette espèce a été reconnue. Laboratoire des Pêches et productions Coloniales d’origine animale du Muséum. OUVRAGES A CONSULTER Boulenger (G. A.). 1902. Proc. Zool. Soc. London. — 1907. Zoology of Egypt. The Fishes of the Nile. Budgett ( J.-S.) . 1899. Proc. Cambridge Philos. Soc. X. Poll (M.). 1941. Reo. Zool. Bot. Ajr. , XXXV, 2-3. Steindachner (F.). 1869. Sitzber. Akad. Wiss. Wien, 60. Abt I. Svensson (G.). 1933. Kungl. Svensk. Vetensk. Handl, Bd. 12. n° 2. Werner (F.). 1906. Sitzber. Akad. FFtss. Wien. 115. Abt. I. — 87 — Sur une collection d' Ascidies DE LA ZONE INTERCOTIDALE DE DAKAR. Par J.-M. Pérès. Bien que la petite collection d’Ascidies récoltée au voisinage immédiat de Dakar par M. Sourie, collection qui fait l’objet de la présente publication, ne compte que 12 espèces, elle n’en a pas moins un intérêt indéniable au point de vue faunistique, car la faune intercotidale de cette région nous est, du moins d’après les recher- ches que j’ai faites dans la littérature, presque complètement incon- nue. La faune ascidiologique du Maroc est connue dans ses grandes lignes par les travaux de Sluiter (12-13), celle de l’Afrique du Sud grâce aux publication de Sluiter (10) et de Michaelsen (7), celle du Sud-Ouest Africain par le beau travail de Michaelsen (6) qui renferme une mise au point des travaux antérieurs (6 p. 322) à laquelle je renvoie le lecteur. Mais en ce qui concerne l’Afrique occidentale proprement dite et en particulier l’Afrique Occidentale française nous en sommes réduits aux conjectures, si on excepte un travail de Sluiter (11) portant sur une petite collection d’Ascidies récoltées entre le Cap Blanc et le Cap Vert par un chalutier néer- landais et une liste de 9 espèces considérées comme formant la faune ascidiologique de la Province mauritanienne, liste fournie par Michaelsex (6, p. 335). Dix des douze espèces qui figurent dans ma liste sont nouvelles pour la faune de la province mauritanienne. Sur ces douze espèces deux sont nouvelles et doivent, au moins momentanément, être considérées comme caractéristiques de cette province : Eudistoma planum et Amaroucium dakarensis. Les dix autres espèces peuvent être ainsi réparties : 1 espèce cosmopolite : Ciona intesti.nalis L. ; 4 espèces répandues dans toutes les mers chaudes, ou à peu près : Cystodytes Belle Chiajei Délia Valle, Didemnum candidum Sav., Styela plicata Lesueur, Metrocarpa nigrum Herdman ; 3 espèces américaines : Pyura vittata (Stimpson), Symplegma uiride Herdman, Polysyncraton amethysteum (Van Name) ; 2 espèces connues de la Méditerranée et de la Manche : Polyclinum aurantium Milne-Ed- wards, Ascidia aspersa Müller. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. POLYCITORIDÆ Eudistoma planum nov. sp. (f i <_r . 1 a). — Un cormus conservé au formol. Récolté par M. Sourie le 10-2-1946 près de Dakar sous des blocs de Basalte dans un bassin d’eau calme en communication permanente avec la mer. Aspect extérieur peu modifié par la fixa- tion. Dimensions du cormus : Longueur 42 mm., largeur 31 mm., épaisseur moyenne 5-7 mm. Contours arrondis. Tunique incolore, aspect vitreux. Aire de fixation du cormus très large ; celle-ci seule incrustée de sable et de petits fragments coquilliers. Les zoïdes, assez nombreux, sont très visibles. Il n’y a pas de systèmes apparents. Sur matériel conservé les zoïdes ont de 5 à 7 mm. Le thorax ne dépasse pas le quart de la longueur totale. Toute la région thoracique, y compris les siphons, et à un moindre degré la partie antérieure de l’abdomen, sont obscurcis par une grande accumulation de cellules pigmentaires brunes. Les siphons sont tous deux 6-lobés, le siphon cloacal étant en général un peu plus long que le siphon buccal. La branchie a trois rangées de trémas à 10-12 trémas par demi-rangée. Ce dernier chiffre est donné sous toutes réserves, car, étant donnée la pigmentation du thorax, la numération des trémas est impossible autrement qu’en ouvrant le pharynx branchial ce qui est assez délicat. L’abdomen est long. Le tube digestif présente la torsion habituelle. L’estomac, à parois lisses, est très postérieur. L’ovaire est situé un peu en arrière de l’estomac dans, la boucle du tube digestif. Je n’ai pu faire l’étude précise du testicule, car les zoïdes de la colonie que j’ai étudiée en étaient tous dépourvus à l’exception d’un seul qui présentait 6 lobules testiculaires flétris et vidés. Le nombre de follicules testiculaires reste donc à déterminer. L’abdomen présente un prolongement postérieur. • l'ai longuement hésité avant de décrire cet Eudistoma comme espèce nouvelle, surtout à cause du fait que l’état de maturité du cormus que j’ai eu en ma possession ne me permettait pas de pré- ciser le nombre de lobules du testicule mûr et me privait ainsi d’un élément important de détermination. Je me suis cependant résolu à donner un nom à ce cormus parce que l’ensemble des autres carac- tères observés ne m’a permis de le rapprocher d’aucune espèce déjà décrite. Eudistoma planum nov. sp. ne paraît pouvoir être assimilé à aucune des espèces africaines décrites par Sluiter (10-12) ou Michaelsen (6) non plus qu’à aucune espèce de la Méditerranée. 11 ne peut pas davantage être rapporté à une des espèces américaines décrites par Van Name (14), bien qu’il présente, par certains points de son anatomie des affinités avec quelques-unes de ces dernières, malheureusement souvent connues d’une façon encore plus impar- faite que l’espèce de Dakar ci-dessus- décrite. — 89 Seule la récolte d’autres eormus présentant des zoïdes à testicules développés pourra permettre de préciser les affinités de Eudistoma planum et d’apprécier si, comme je le crois, l’espèce est bien non- Fig. 1. — a. Eudistoma planum nov. sp. — b. Amaroucium dakarensis nov. sp. — c. spiculés de Polysyncraton amethysteum (Van Name) X 425.* Cystodytes delle Chiajf.i Délia Valle. Deux eormus parfaite- ment typiques dont un porté par une Dromie. D’après M. Sourie l’espèce est très commune à Dakar dans la zone intercotidale. POLYCLINIDÆ Polyclinum aurantium Milne-Edwards. Un eormus assez aplati, un peu pédiculé très sableux dans toute sa masse. Les zoïdes sont absolument typiques de Polyclinum aurantium, à ceci près que le nombre de trémas atteint 20-21 par demi-rangée, alors que, d’après — 90 — les auteurs, il paraît ne pas dépasser 18 dans les échantillons des mers d’Europe. Les zoïdes sont à pédicule postabdominal très court, beaucoup plus court que dans le type de Milne-Edwards, mais j’ai déjà dit dans une autre publication (8) d’après l’étude de nombreux cormus de la Manche, ce qu’il faut penser de la valeur de ce caractère. Je noterai cependant que je n’ai pas revu chez les zoïdes de ce cormus de Dakar l’éperon intestinal signalé par Harant (3). Mais Lahille (5, fig. 114) ne le représente pas, ce qui me porte à croire que cet éperon intestinal n’a peut-être pas la valeur hautement spécifique que lui prête Harant. Amaroucium Dakarensis nov. sp. (fig. 1 b). — Deux cormus pro- venant de la même station que Eudistoma planum et récoltés à la même date. Le cormus type est d’un rose terne dans le formol, massif, reposant sur le substratum par toute sa surface. Dimensions de ce cormus : Longueur : 40 mm., largeur : 20 mm., épaisseur 10-12 mm. Les zoïdes sont très nombreux, très serrés, en systèmes peu appa- rents. La longueur moyenne des zoïdes de ce cormus conservé dans l’eau formolée est de 8 mm. environ, dont les deux tiers pour le postabdomen. Siphon buccal 6-lobé ; siphon cloacal surmonté d’une languette longue, toujours simple, un peu élargie dans sa partie proximale, affinée à son extrémité distale. La branchie montre 9-13 rangées de trémas paraissant compter 10-13 trémas par demi-rangée (pour autant que l’état de conser- vation du matériel permet de préciser ce détail). Le tube digestif présente l’habituelle torsion et montre un estomac volumineux pourvu d’aréoles grossièrement disposées suivant les méridiens de l’organe et parfois étirées dans le sens longitudinal à la partie antérieure et à la partie posté- rieure de l’organe. L’ovaire est à la partie antérieure du postabdomen. Les testicules sont nombreux et disposés en paires régulières au nombre de 15 à 21. J’ai placé cette espèce dans le genre Amaroucium pour trois raisons : a) présence d’une languette cloacale ; b) longueur du post- abdomen ; c) alignement des aréoles de l’estomac. Ce dernier carac- tère, joint au fait que le siphon cloacal n’est pas prolongé en un court tube, m’a fait préférer le genre Amaroucium au genre Synoicum. Le cormus autre que celui pris pour type était très jeune et renfer- mait des zoïdes identiques à ceux ci-dessus décrits à ceci près que le postabdomen était beaucoup plus court. A ma connaissance la seule espèce d ’ Amaroucium qui puisse être rapprochée de Amaroucium dakarensis est Amaroucium Bloch- manni Heiden. de Minorque, dont l’estomac est parfois d’aspect mûriforme sans atteindre à la nette aréolation de A. dakarensis, et qui possède 17-21 rangées de trémas et une languette cloacale tri- lobée, caractères qui l’éloignent nettement de l’espèce de Dakar. — 91 DIDEMNIDÆ Didemnum candidum Savigny. Plusieurs connus encroûtants sur des rochers et sur la tunique d ’ AscicLia aspersa. Il n’y a rien à dire de cette espèce, qui paraît principalement répandue dans les mers chaudes du monde entier, après l’étude magistrale qu’en a faite Van Name (14). Les cormus de Dakar sont très calcaires et les spi- culés sont à sommets assez aigus et relativement peu nombreux. Polysyncraton amethysteum (Van Name). Un cormus de couleur chair après conservation dans l’eau formolée. Epaisseur moyenne 2 mm. Les cloaques communs surélevés sont très visibles et les zoïdes, extrêmement nombreux, sont parfaitement typiques et conformes en tous points à la figure Van Name (14). La plupart de ces zoïdes sont en voie de bourgeonnement mais fort peu m’ont montré des gonades mûres, et, si j’ai pu trouver quelques rosettes testiculaires avec leur speriniducte caractéristique à 4 tours de spire, les ocovytes étaient en revanche très petits. La languette cloacale des individus de Dakar a l’aspect caractéristique élargi et échancré à l’extrémité distale. Il y a 4 rangs de trémas à 10-12 trémas par demi-rangée. J’ai pu, sur quelques rares ascidiozoïdes jeunes, observer les organes latéraux thoraciques, toujours absents chez les zoïdes adultes. Ils sont situés assez dorsalement au niveau de la troisième rangée de trémas et au voisinage du siphon cloacal. La durée de fonctionnement de ces organes en tant que zone de tunicisation intensive (Pérès, 9) doit être chez Polysyncraton amethysteum , par- ticulièrement brève. Quoiqu’il en soit cette constatation de l’exis- tence transitoire de ces organes chez les zoïdes jeunes, très nette pour cette espèce, confirme l’hypothèse émise dans mon travail antérieur (9) sur leur rôle. Ceux des spiculés du cormus de Dakar qui n’ont pas été altérés par la fixation au formol montrent de très nombreux sommets peu saillants (fig. 1 c). Je signalerai que les spiculés sont très irrégulière- ment distribués. Très peu nombreux ou même absents dans les parties centrales du cormus, ils sont un peu plus abondants quand on s’éloigne du centre ; on voit alors de petits amas de spiculés au niveau des 6 lobes buccaux de chaque zoïde. Sur la marge épaisse du cormus les spiculés sont beaucoup plus nombreux et existent même dans les intervalles des zoïdes. En tous cas ces spiculés sont toujours limités à la couche superficielle de la tunique commune. CIONIDÆ Ciona intestinalis L. Six exemplaires de 4 à 7 cm. de long. D’après M. Sourie l’espèce est commune dans la zone intercotidale de Dakar. — 92 — Il est normal de trouver à Dakar cette espèce car elle est connue de l’Afrique du Sud (Michaelsen, 7) et aussi du Maroc (Sluiter, 12). Ce dernier auteur fait remarquer qu’il n’a retrouvé que rare- ment Ciona intestinalis dans le matériel du Maroc dont l’étude lui avait été confiée et que les exemplaires qu’il a eu en mains étaient de petite taille. Etant donné que cette collection d’Ascidies du Maroc communiquée à Sluiter par M. R. Ph. Dollfus provenait des dragages effectués par le « Vanneau » au large des côtes de ce pays, je crois qu’il n’y a rien d’étonnant dans cette rareté des Ciona intestinalis car j’ai toujours constaté que cette espèce était beaucoup plus rare (et représentée par des spécimens beaucoup moins grands) dans les dragages que dans la zone intercotidale. ASCIDIIDÆ Ascidia aspersa O. F. Müller (fide Harant 1931, non Arnback 1933). La systématique du genre Ascidia est une des plus complexes qui se puisse trouver dans tout la çlase des Ascidiacea et de l’avis de Van Name dont pourtant l’érudition ascidiologique est grande... « that species détermination is not always easy » (14). Le chaos régnant parmi les espèces du genre Ascidia « sensu lato » et l’espoir d’arriver à dégager les caractères les plus propres à permettre une discrimination raisonnable des espèces ont amené, à peu près simultanément, deux ascidiologues à présenter des essais de classification portant sur un assez grand nombre d’espèces ou prétendues espèces. Harant d’abord a étudié les espèces des mers de l’Europe occidentale au sens large dans deux publications (2-3) qui présentent d’ailleurs l’une avec l’autre des différences non négligeables. Je ne tiendrai compte que de la plus récente de ces deux publications que je considère comme représentant l’opinion définitive de l’auteur. Plus récemment, Arnback-Ciiristie-Linde (1) a présenté d’après ses recherches sur les Ascidia de la mer du Nord et des mers arctiques une classification des genres et sous- genres de la famille des Ascidiinæ, extrêmement précise mais fondamentalement différente de celle proposée par Harant (3), tant pour les genres et sous-genres que pour les espèces, certains caractères considérés comme fondamentaux par l’un de ces auteurs étant passés sous silence par l’autre. Les spécimens récoltés à Dakar sont au nombre de cinq et d’après M. Sourie l’espèce est commune dans la zone intercotidale. La tunique est mince, cartilagineuse, translucide, blanchâtre, un peu irrégulière et villeuse. La distance intersiphonale pour la tunique est en général de l’ordre du tiers de la longueur totale, mais atteint parfois la moitié pour les animaux détuniqués. Le nombre des tentacules buccaux varie de 50 à 100. Le complexe neuroglan- — 93 — dulaire est très proche du pavillon vibratile qui est simple et en fer à cheval. L’anse intestinale dépasse à peine le niveau de l’anus. La branchie possède des papilles principales petites mais nettes, en revanche je n’y ai jamais vu trace de papilles intermédiaires. Le nombre des sinus longitudinaux de chaque côté est d’une cinquan- taine. Le raphé dorsal m’a paru à peu près lisse et dépasse légère- ment la bouche œsophagienne. La zone prébranchiale est lisse. Si l’on table sur les travaux de Harant (3) et en faisant la part du polymorphisme on ne peut attribuer ces spécimens (qui ne se rapprochent d’autre part d’aucune espèce américaine) que de Ascidia aspersa Müller. Si, au contraire, on se base sur les travaux de Arnback-Christie-Linde (1) on ne peut aboutir qu’au genre Phallusioides caractérisé entre autres par la proximité du complexe neuroglandulaire et du pavillon vibratile et par la présence sur la branchie de papilles principales à l’exclusion des papilles intermé- diaires. Mais pour Arnback-Christie-Linde, l’espèce aspersa appartient au genre Ascidiella dépourvu de papilles tandis qu’au contraire Harant range l’espèce aspersa Müller dans le genre Ascidia et ne laisse dans le genre Ascidiella que l’espèce pellucida Aider et Hancock. Je pense qu’un travail de synthèse portant sur l’ensemble des espèces envisagées par Harant et Arnback-Christie-Linde, et si possible sur d’autres espèces, serait nécessaire pour accorder les points de vue de ces deux auteurs, points de vue qui me paraissent s’exclure l’un l’autre. Je m’abstiendrai de prendre parti dans le débat, et si, dans la présente détermination, j’ai suivi les principes qui ont guidé Harant, c’est parce que ceux-ci m’ont paru, dans le cas particulier qui m’occupait, s’appliquer mieux à la nature du problème que j’avais à résoudre. J’ai eu l’occasion, à maintes reprises, en Manche, d’étudier des Ascidia aspersa tout à fait typiques d’après les diagnoses de Harant tels les spécimens qu’on trouve en dragages, ou dans la zone inter- cotidale sous les pierres, mais j’ai ai également trouvé, principale- ment sous les surplombs rocheux à basse mer de nombreux échan- tillons reliés aux précédents par tous les intermédiaires et qui sont rigoureusement identiques aux cinq échantillons récoltés à Dakar dans les mêmes conditions. C’est la raison pour laquelle les spécimens de Dakar figurent sous le nom à’ Ascidia aspersa Müller dans ma liste au sens que Harant accorde au genre Ascidia et à l’espèce aspersa Müller. PYURIDÆ Pyura vittata (Stimpson). Deux spécimens très défectueux, isolés, à tunique nue très tuberculeuse. Couleur rouge-orangé sur le vivant d’après M. Sourie. J’avais d’abord pensé être en présence — 94 — de Pyura stolonifera Heller, espèce signalée par Sluiter du Maroc (12) et d’Afrique du Sud (10) et par Michaf.lsen de l’Ouest Africain (6). Les caractères de la branchie d’ailleurs assez variables aussi bien, chez P. stolonifera Heller que chez P. vittata (Stimpson) ne permet- tent pas de faire la discrimination. En revanche la structure du tubercule vibratile, les gonades, la forme et la disposition des lobules du foie, l’aspect des tentacules buccaux, la forme générale du corps, la présence de petites épines tunicales au voisinage des siphons, sont, rigoureusement identiques à ceux indiqués par Van Name (14) pour P. viltata (Stimpson). Van Name (14) rapproche P. vittata de P. gangelion Savigny de la Mer Rouge. J’ai eu l’occasion d’avoir en mains des spécimens de cette espèce récoltés par M. R. Ph. Doll- fus dans le Canal de Suez. La disposition des gonades est en effet très comparable chez les deux espèces, mais les tentacules buccaux sont toujours moins riches en ramifications chez P. gangelion (surtout chez P. gangelion forma typica ) que chez les Pyura vittata, même si on s’adresse à des spécimens de cette dernière espèce à tentacules particulièrement simples comme celui représenté par Van Name (14) sur le dessin de gauche de sa figure 214. STYELIDÆ Symplegma viride Herdman. Un cormus. Tunique commune transparente, très mince, un peu gélatineuse, jaunâtre dans le formol. Les individus sont espacés, colorés en brun rougeâtre dans le formol faisant un peu saillir la tunique commune et longs de 1.5 mm. environ. La branchie est dépourvue de plis et présente 4 sinus longi- tudinaux de chaque côté. Il y a 12-13 rangées de stigmates séparés par des vaisseaux transverses tous identiques. Chaque champ bran- chial, délimité par deux vaisseaux longitudinaux successifs et deux vaisseaux transverses successifs, renferme, dans les régions laté- rales, en général 5 stigmates. L’estomac présente 10 ou 11 cannelures. En ce qui concerne les tentacules buccaux, j’en ai compté avec certi- tude 6 grands, mais il ne m’a pas été possible de dénombrer les plus petits. Aucun des individus que j’ai examinés ne présentait de gonades. La systématique générique des Styelidæ étant essentiellement basée sur la disposition de celles-ci, l’attribution de la colonie de Dakar à l’espèce de Herdman, bien que très probable, d’après les caractères que j’ai donnés plus haut reste cependant sujette à caution. Styela plicata Lesueur. Deux exemplaires typiques de cette espèce, qui- est très commune en Méditerranée, dans les eaux super- ficielles en particulier. — 95 — ROTRYLLIDÆ Metrocarpa nigrum Herdman. Un cormus aplati, en mauvais état, jaune pâle dans le formol. Cette couleur est anormale car, d’après Van Name (14), les zoïdes sont toujours très sombres. Cependant l’anatomie de ceux-ci cadre si parfaitement avec la diagnose précisée par l’auteur américain que je n’ai pas cru devoir m’arrêter à ce détail, surtout connaissant l’infinie variété de colo- ration de beaucoup d’espèces de Botrylles. Je noterai cependant que le cæcum pylorique est un peu plus fort dans les spécimens de Dakar que dans la figure 137 de Van Name (14) quoique moins long que dans la variété magnicæcum Hartmeyer (4). Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE ai Arnback-Christie-Linde (A.). Tunicata in Northern and Arctic invertebrates in the collection of the Swedish State Muséum. K. Svensk. Vetens. Akad. Handlingar. Ser. 3, vol. 12, pt. 4, n° 3, 1934. (2) Harant (H.). Introduction synoptique à une faune de France des Tuniciers. II et III Bull. Inst. Oc., 516, 517, 1928. (3) Harant (H.). Contribution à l’Histoire naturelle des Ascidies et de leurs parasites. Ann. Inst. Oc., VIII, 1931. (4) Hartmeyer (R.). Die Ascidien der Deutsche Tiefsee-Expedition. Wiss. Ergeb. d. Deutsche Tiefsee-Expedition, XVI, 1912. (5) Lahille (F.). Recherches sur les Tuniciers des côtes de France. Thèse, Paris, 1890. (6) Miciiaelsen (W.). Tunicata in Beitrcige zur Kenntnis der Meeres- fauna West-afrikas, I, 3, Hambourg, 1915. (7) Miciiaelsen (W.). The ascidians of the Cape Province of South Africa. Trans. Roy. Soc, South Afr., XXII, 1934. (8) Pérès (J.-M.). Remarques sur le polymorphisme des Ascidies. C.R . Soc. Biogéogr., XXI, 1946. (9) Pérès (J.-M.). Note sur le genre Trididemnum dans la région de Dinard, accompagnée de remarques sur les organes latéraux des Didemnidæ. Bull. Inst. Oc., n° 914, 1947. (10) Sluiteïi (C. P.). Beitrage zur Kenntnis der Fauna von Süd-Afrika. Zool. Jahrb. Abt. Syst., vol. 11, 1898. do Sluiter (C. P.). Einige neue Ascidien von der Westküste Afrika’s. Tijdschrift der Nederlandsche Dierkundige Vereenigung. XIV, 1915. (12) Sluiter (C. P.). Les Ascidies de la côte atlantique du Maroc. Bull. Soc. Sc. Nat. Maroc, VII, 1927. (13) Sluiter (C. P.). Première note complémentaire sur les Ascidies de la côte atlantique du Maroé. Ibid., VIII, 1928. (14) Van Name (W. G.). The North and South American Ascidians. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. 84, 1945. — 96 — COLLIGNON, JARDINIER DU VOYAGE DE La PÉROUSE Par A. Guillaumin. PROFESSEUR AU MUSÉUM Comme les expéditions de Cook et de Bougainville, comme plus tard celles de d’Entrecasteaux et du capitaine Baudin, celle de La Pérouse comprenait un état-major scientifique dans lequel figuraient, outre de Boissieu Lamartinière, docteur en médecine de Montpellier, désigné par de Jussieu comme botaniste, les deux Prévost, l’oncle et le neveu, dessinateurs de botanique 1, un jardi- nier choisi par Thoüin, jardinier en chef (on disait alors premier jardinier) au Jardin du Roi. C’était Jean-Nicolas Collignon, né à Metz le 19 avril 1762, de Pierre-Nicolas Collignon, jardinier, et de Barbe Simonin, veuve George, dont la mère et la sœur, Barbe, habitaient près de l’hôpital Saint-Nicolas, à Metz 2. C’était dit Thoüin « un jardinier 3 jeune, actif, intelligent, ayant des connaissances théoriques et pratiques de son art... Il écrit assez passablement pour tenir un journal d’observations... et a quelque teinture de la connaisance des plantes. » A l’intigation de Buffon et de La Pérouse, Thoüin avait rédigé « un mémoire détaillé qui présente un plan de travail sur les moyens d’enrichir les peuples qu’on va visiter de nos productions végétales ■les plus utiles en même temps qu’indiquer les moyens de rapporter en Europe les productions de ces pays qui peuvent servir à la nourri- ture des Hommes, aux Arts et aux Sciences ». « La première partie contient : 1° l’état des végétaux qu’il est indispensable d’emporter d’ici, soit en graines, soit en nature ; 2° les moyens qui paraissent les plus propres à leur conservation jusqu’aux lieux où on les destine ; 3° la manière de les distribuer relativement aux différents climats et le choix des différents sols dans lesquels on peut espérer leur multiplication. « La deuxième partie a pour objet de diriger le jardinier de l’expé- dition dans les récoltes qu’il doit faire pour l’Europe et sur les moyens de les conserver pendant la traversée ». Ce mémoire constitue un manuscrit de 24 feuillets condensé 1. Prévost l’aîné était avant tout le peintre de l’expédition, son neveu se refusa toujours à reproduire autre chose que des plantes, ce dont se plaint de Lamartinière dans une lettre du 9 janvier 1787 datée de Macao. 2. Renseignements fournis par M. Bellard, Conservateur des Musées de Metz. 3. Thoüin ne dit pas qu’il était jardinier au Jardin du Roi mais il est donné comme tel dans l’état nominatif du personnel de l’Expédition de La Pérouse (Milet-Mureau Voyage de La Pérouse, I, p. 4, 1797). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. 97 - ensuite en 8 feuillets écolier et a été publié par Milet-Mureau, l. c., p. 208-232. Le 29 juillet 1785, le chevalier de Hervieu, direc- teur des ports, écrit à Thoüin pour lui demander s’il n’a pas quelque complément à ajouter à ce mémoire. Avant le départ, une autre correspondance s’était déjà échangées entre Collignon et Thoüin : 19 juin 1785, lettre de Thoüin à Collignon ; 20 et 22 juin, lettres de Collignon Û-Thoüin qui les reçoit le 28 et y répond le jour même ; 27 juin, lettre de Collignon à Thoüin qui la reçoit le 6 juillet et y répond le même jour ; 29 juin, lettre de Collignon à Thoüin qui la reçoit le 7 juillet et y répond le 8 ; 6 juillet, lettre de Thoüin envoyant à Collignon une brochure de John Ellis ; 8 juillet, lettre de Thoüin faisant parvenir à Collignon une lettre de Mme L’Anglois ; 14 et 22 juillet, lettres de Collignon à Thoüin auxquelles celui-ci répond, le 9 août en lui recommandant de faire des envois de Madère. Thoüin reviendra sur la question dans une lettre du 5 août transmettant deux lettres de Mme L’Anglois en invitant Collignon à envoyer des graines d’oignon 1 et de plantes de Madère. Il insistera encore dans une lettre du 9 août. Mais entre temps, le 1er août 1785, l’expédition a quitté Brest. Collignon et Prévost jeune sont sur la Boussole commandée par La Pérouse tandis que La Martinière est embarqué sur l’Astro- labe, commandée par de Langi.f.. Ils emportent une pacotille de graines 2 et des arbres 3 renfermés dans une serre portative avec la 1. On sait que les oignons de Madère, à saveur douce, sucrée, peuvent atteindre jusqu’à 18 cm. de diamètre. 2. 6 boisseaux de pépins de pommes, 6 boisseaux de poires, 6 boisseaux de raisin, 8 litrons de groseilles, 2 boisseaux de noyaux de pêches, 1 boisseau d’abricols, 1 boisseau de prunes, un 1/2 boisseau de cerises, 2 boisseaux d’amandes, 2 boisseaux de noix, 6 litrons de graines de melon, 4 litrons de pastèques, 4 litrons d’artichaut, 1 litron de poivre de Guinée, un 1/2 boisseau de céleri, un 1/2 boisseau de cerfeuil, un boisseau de cresson alénois, 4 litrons de persil, 1 litron de pourprier, 1 litron d’oseille, un 1/2 boisseau de laitue pommée, 1)2 boisseau de laitue romaine, un boisseau de laitue à couper, un boisseau de chicorée sauvage, un boisseau d’oignons blancs et rouges, 2 boisseaux de navets, 6 litrons de raves diverses, 2 litrons de radis, 1 litron d’ail, 1 litron d'échalotte, 1 litron de pommes de terre, 2 boisseaux de carottes, 3 litrons de Chiroui (chervi ?), 1 boisseau de panais, 1 boisseau de salsifis d’Espagne, un 1/2 boisseau de Salsifis blanc, 3 boisseaux de betterave, 8 boisseaux de blé, 4 bois- seaux de maïs, 4 boisseaux de sarrazin, 4 boisseaux de riz, 4 boisseaux d’orge, 4 boisseaux de seigle, 6 boisseaux de pois, 6 boisseaux de haricots, 3 boisseaux de fèves, 2 boisseaux de lentilles, 1 boisseau de pois chiches, 2 litrons de lupin, 2 litrons de vesce, 1 litron de fénu-grec, 1 litron de moutarde blanche, un 1/2 litron d’auber- gine, 2 boisseaux de chou, 1 boisseau de citrouille et potiron, 1 litron de concombre, 1 litron de courge, 1 litron de calebasse, 1 boisseau d’arroche, un 1/2 boisseau de bette, 1/4 de litron de tabac, sans parler des pommes de terre prises à Brest et des patates et ignames à prendre en cours de route. 3. 6 pommiers, 7 poiriers, 10 vignes, 3 pêchers, 5 pruniers, 4 abricotiers, 7 figuiers Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948, 7 — 98 — terre où ils étaient plantés, celle-ci ne pesait pas moins de 250 livres et le tout 2.330 livres. Le 16 août 1785, Collignon écrivit à Thoüin de Madère où il était arrivé le 15, mais il ne dit rien des graines tant demandées. Le 30 août 1785, il écrit de Ténérifïe où il était arrivé le 19 et envoie à Thoüin les graines qu’il a récoltées du 16 au 30 août par conséquent à Madère et aux Canaries. Thoüin ne les reçoit que le 22 juin. 1786. Le 15 novembre 1785, Collignon écrit à Thoüin de l’île Sainte- Catherine, sur la côte du Brésil, disant qu’il voulait envoyer des graines renfermése dans une boîte de fer blanc 1 mais qu’il n’a pu le faire, la caisse de bois qui devait la contenir n’ayant pas été faite à temps. Le 7 février 1786, Thoüin, transmettant à Colligon une lettre de sa mère, lui prodigue tous ses encouragements. Le 14 mars 1786, Collignon alors^à la baie de la Conception, sur la côte du Chili, écrit à Thoüin en lui envoyant des graines dans une boite de fer blanc renfermée elle-même dans une caisse de bois. Le 24 novembre 1786, Thoüin envoie la réponse à l’île de France (Maurice) où il est prévu que l’expédition doit toucher en 1788. L’expédition arrive ensuite à l’île de Pâques où Collignon sème des choux, des carottes, betteraves, maïs, citrouilles (9 avril 1786), à Mowée (probablement Maui, l’une des îles Hawaï — on disait alors îles Sandwich) (mai 1786), à Port des Français, sur la côte de l’Alaska (juin 1786), puis à Monterey sur la côte de Cali- fornie (septembre 1786) où Collignon reconnaît la Grande Absinthe, l’Absinthe maritime, l’Aurone mâle, l’Armoise, le Thé du Mexique, la Verge d’or du Canada, l’Aster Œil-de-Christ, le Mille-feuilles, la Morelle à fruit noir, le Perce-pierre (Criste-marine) et la Menthe aquatique 2. Enfin les navires jettent l’encre à Macao le 2 janvier 1787. Le 28, Collignon écrivit à Thoüin en lui envoyant dans 3 boites de fer blanc renfermées dans une caisse de bois, les graines récol- tées « à la baie de la Conception, à l’île Mowée, au Port des Français, à Monterey 3 et à l’île de Pâques ». L’expédition fait ensuite escale à Manille (22 février-9 août 1787) puis en août 1787 à la baie de Castries sur la côte de Sibérie. C’est là qu’arrive à Collignon un grave accident : ayant voulu faire du feu, 6 cerisiers, 2 oliviers, 2 cognassiers, 1 mûrier, 2 châtaigniers, 1 amandier, 2 framboi- siers, et même des rosiers et des lilas. 1. Il en avait emporté 24 de différentes tailles depuis 10 X 8 X 6 pouces jusqu’à 20 X 16 X 12 pouces. 2. Milet-Mureau, /. c., II, p. 281. 3. Parmi les espèces que contenait cet envoi se trouvait le type d’un genre nouveau de Nyctaginacées que de Jussieu décrivit sous le nom d’Abronia (Généra plantarum , p. 448) et que Lamarck figura dans ses Jlluetationes Generum , p. 105. 99 — « il fit imprudemment usage de poudre pour l’allumer ; le feu se communiqua à sa poire à poudre qu’il tenait à la main ; l’explosion lui brisa l’os du pouce et il fut si grièvement blessé, qu’il n’a dû la conservation de son bras qu’à l’habileté de M. Rollin, le chirurgien- major 1. » Elle remonte ensuite au Kamtchatka d’où, le 26 sptembre Colligon écrit à Thoüin une lettre qui manque dans sa correspon- dance. Les navires s’arrêtent ensuite aux îles des Navigateurs (îles Samoa) où Collignon et La Martinière récoltent des plantes 2 (9 décembre), à l’île Maouna où une partie des équipages dont de Langle commandant V Astrolabe et 11 membres des équipages furent massacrés par les indigènes et Collignon blessé le 11 décembre. Les navires passent ensuite aux îles des Amis (îles Fidji) en décem- bre 1787, puis à l’île Norfolk (13 janvier 1788) et arrivent le 26 jan- vier à Botany bay, en Australie, un peu au sud de l’endroit où s’élève maintenant Melbourne. Le 15 février 1788, Collignon écrit à Thoüin pour lui raconter le massacre de Maouna et lui dire qu’il a reçu plusieurs blessures, qu’il est maintenant guéri mais qu’il lui reste « une grande difformité et une incommodité de la main droite ». Il mentionne qu’il continue à rédiger son journal de voyage mais que, conformément aux ordres de La Pérouse, il ne l’envoie pas en Europe 3. Et c’est déjà le mystère qui commence à planer sur l’expédition dont on n’aura plus de nouvelles. Suivant les instructions, elle devait aller de Botany Bay aux îles des Amis (îles Fidji), à la Nouvelle-Calédonie, aux Santa Cruz, aux îles de Mandana ou d’Egmont, de Carteret,, Arsacides (îles Salo- mon), de la Louisiade, chercher un nouveau détroit entre la Nou- velle-Guinée et la Nouvelle-Hollande (Australie), visiter le Golfe de Carpentarie, longer la côte occidentale, enfin remonter au nord pour être à l’île de France en décembre 1788. C’est seulement en 1827 que Dillon puis Dumont d’URViLLE eurent la preuve que l 'Astrolabe et la Boussole s’étaient brisées sur 1. Journal de La Pérouse publié par Milet-Mureau, l. c., III, p. 78. 2. L. c., p. 235. 3. Les instructions donnée par le Roi à La Pérouse le 26 juin 1785 spécifiaient en effet : « 4° avant de rentrer au port de Brest au terme du voyage ou avant d’arriver au Cap de Bonne Espérance s’il est dans le cas d’y faire relâche, le sieur de La Pérouse se fera remettre tous les journaux qui auraient été tenus... Il enjoindra de garder le silence absolu... sur les découvertes qui auraient été faites et exigera [des membres des équi- pages] leur parole. Mais il les assurera, au surplus, que leurs journaux et papiers leur seront rendus. » 100 — les récifs de Vanikoro, l’une des Santa Cruz et avaient ainsi suivi depuis Botany Bay la route qui leur avait été tracée. Mais que devinrent les équipages ? Une partie ne disparut-elle pas dans le naufrage ? Furent-ils massacrés par les indigènes ? Après avoir construit une embarcation avec les débris des frégates, partirent-ils, ainsi qu’on l’a dit, pour gagner le continent ou tout au moins l’Australie et disparurent-ils en mer ? Nul ne le saura jamais. Et pendant ce temps la mère et la sœur de Collignon tombaient dans la misère et étaient obligées de s’adresser à la générosité de Thoüin. Néanmoins Pirolle, dans son Horticulteur français, dit que C. de Tschudy donna le nom de Collignon à une greffe spéciale que ce célèbre messin avait imaginé. Sources : Bibliothèque générale du Muséum, fonds mss., dossier du voyage de La Pérouse. Archives nationales, fonds Muséum AJ15, liasse Voyages et Missions Milet-Mureau (L. A.) : Voyage de La Pérouse, 4 vol. in-4° et 1 album in-folio, 1797. Une édition en 4 vol., in-8° et 1 carte a parue en 1798. Classification des Apocynacées ■. X, genre >< Mandevilla » Par M. Pichon. Le travail de base sur lequel doit actuellement s’appuyer toute étude sur le genre Mandevilla est la monographie de Woodson : « The American Généra of Echitoideae » (2), à laquelle se rapportent presque toutes les références données dans cette note. Woodson (2, p. 624, clef) distingue les genres Mandevilla et Macrosiphonia par les caractères suivants : « Mandevilla : Flowers hemeranthous ; stigma umhraculiform ; lianas, or infrequently suffrutescent herbs ; Macrosiphonia : Flowers nyctanthous or ves- pertine ; stigma subglochidiate ; suffrutescent herbs ». Plus loin, cependant, il remarque (2, p. 778) : « The existing distinctions bet- ween Macrosiphonia and Mandevilla are extremely tenuous ». En fait, ces différences sont plus que faibles : ('lies sont inexis- tantes. On connaît un Macrosiphonia frutescent (M. Hesperia I. M. Johnston) ; d’autre part, il n’y a pas moins de 25 espèces de Mande- villa suffrutescentes. L’appareil stigmatique des Macrosiphonia est, dans les moindres détails, le même que celui des Mandevilla. Enfin, si Woodson indique l’heure d’ouverture des fleurs dans les diagnoses spécifiques des Macrosiphonia de l’Amérique du Nord et du Mexique (sous-genre T elosiphonia Woodson), il ne donne aucune indication dans celles des Macrosiphonia de l’Amérique du Sud (sous- genre Eumacrosiphonia Woodson) ; en réalité, les observations in vivo semblent faire défaut pour ce dernier groupe. Comme aucune autre différence n’apparaît entre les deux prétendus genres, il est clair que les Macrosiphonia sont des Mandevilla. Pris isolément, les deux sous-genres de Macrosiphonia se distin- guent cependant des Mandevilla tels que les comprend Woodson, le premier [T elosiphonia) par la brièveté des poils infrastaminaux, le second ( Eumacrosiphonia ) par l’allongement démesuré du tube de la corolle et par le pollen énorme. Les caractères de l’indument sous- staminal et du pollen n’ont jamais été notés jusqu’ici et paraissent avoir une valeur systématique de premier ordre. Les différences qui viennent d’être énoncées permettent de conserver -ces deux sous- genres comme sous-groupes du genre Mandevilla élargi, sous- groupes qui seront pour nous des sections, car le concept de sous- genre dans les travaux de Woodson correspond à celui de section dans la hiérarchie que nous avons adoptée dans toute la série « Clas- sification des Apocynacées ». Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948. 102 — Quant au sous-genre Exothostemon du genre Mandevilla, il s’éloigne autant des Eumandevilla que les Macrosiphonia eux-mêmes. Ici également, le pollen est de taille géante, caractère déjà signalé par Markgraf (1, p. 85). Au total, le genre Mandevilla peut se subdiviser en 4 sections correspondant aux sous-genres de Woodson, et dont les noms sont d’ailleurs partiellement à modifier en conformité avec les règles de la nomenclature : 1. Tube de la corolle actinomorphe. Calice à écailles presque toujours alternisépales (isolées ou en groupes) ou réparties sur toute la largeur des sépales (isolées et épisépales chez M. juniformis). Glandes foliaires presque toujours reléguées à la base de la nervure médiane (rarement absentes ; disséminées le long de la nervure médiane chez M. congesta et M. callista). 2. Pédicelles 1 bien développés. Filets peu proéminents. Pollen de 26-93 p. 3. Fleurs s’ouvrant le jour. Indûment infrastaminal formé de poils très longs. (Tube de la corolle de 4-62 mm. de long, dont 2-30 mm. pour la portion inférieure) 1. Orthocaulon. 3’. Fleurs s’ouvrant le soir ou la nuit. Indûment infrastaminal formé de poils très courts. (Tube de la corolle de 20-115 mm. de long, dont 10-90 mm. pour la portion inférieure) . . 2. Telosiphonia. 2’. Pédicelles nuis ou subnuis (toujours moins de 2 fois plus longs que larges). Filets fortement saillants à l’intérieur du tube. Pollen de 116-173 p. (Tube de la corolle de 63-165 mm. de long, dont 45-140 mm. pour la portion inférieure) 3. Megasiphon. T. Tube de la corolle zygomorphe, légèrement arqué-gibbeux dans la portion inférieure. Calice à écailles isolées et épisépales. Glandes foliaires disséminées le long de la nervure médiane 4. Exothostemon. Sect. 1. Orthocaulon (A. DC.) nov. Gen. Mandevilla Lindl., Bot. Reg., n. s., III (1840), pl. 7. — - Echites sect. Orthocaulon A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 468. — Gen. Laseguea A. DC., ibid., p. 481. — Gen. Dipladenia A. DC., ibid., p. 481. — - Dipladenia sect. Eudipladenia A. DC., ibid., p. 481. — Dipladenia sect. Micradenia A. DC., ibid., p. 485. — Gen. Heterothrix M. Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 133. — Gen. Prestoniopsis M. Arg., in Bot. Zeit., XVIII (1860), p. 22. — Dipladenia sect. Erythrechites Benth. et Hook. f., Gen. Pl., II, ii (1876), p. 726. — Dipladenia sect. Leucechites Benth. et Hook. f., ibid. — Dipladenia sect. Prestoniopsis (M. Arg.) Benth. et Hook. f. 2, ibid. — Gen. Micradenia (A. DC.) Miers 3, Apoc. S. Am. 1. La longueur des pédicelles s’entend pour la distance qui sépare la bractée du calice ; cette remarque est utile dans le cas des fleurs solitaires qui, même sans pédicelle (bractéées au voisinage immédiat du calice), peuvent être longuement pédonculées. 2. Section signée, par inadvertance, « K. Sch. », in Engler et Prantl, Nat. Pflanzen- fam., IV, ii (1895), p. 169. 3. Genre attribué par Miers à A. de Candolle, qui, en réalité, n’en faisait qu’une . section de Dipladenia. — 103 — (1878), p. 158. — Gen. Homaladenia Miers, ibid., p. 164. — Echites sect. Heterothrix (M. Arg.) H. Bn., Ilist. PI., X (1891), p. 215. — Echites sect. Mandevilla (Lindl.) H. Bn., ibid., p. 215. — Dipladenia sect. Homaladenia (Miers) II. Bn., ibid., p. 217. — Mandevilla sect. 1 nfundibulif ormes K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 171. — Gen. Mandevillea O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 349. — • Mande- villa subg. Eumandevilla Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 647. — Mandevilla subg. Eumandevilla sect. Tubifloræ Woodson, ibid., p. 647. — Mandevida subg. Eumandevilla sect. Torosæ Woodson, ibid., p. 655. — Mandevilla subg. Eumandevilla sect. Montanæ Woodson, ibid., p. 661. — Mandevilla subg. Eumandevilla sect. Tenuifoliæ Woodson, ibid., p. 679. — Mandevilla subg. Eumandevilla sect. Laxæ Woodson, ibid., p. 682. Glandes foliaires presque toujours reléguées à la base de la nervure médiane, rarement absentes ou (chez M. congesta et M. callista) dissé- minées le long de la nervure médiane. Pédicelles bien développés. Fleurs s’ouvrant le jour. Calice à écailles presque toujours alternisépales (isolées ou en groupes) ou réparties sur toute la largeur des sépales (isolées et épisépales chez M. funiformis , manquant parfois chez Al. crassinoda). Tube de la corolle de 4-62 mm. de long (dont 2-30 mm. pour la portion inférieure), actinomorphe ; villosité infrastaminale formée de poils très longs, Filets peu proéminents. Pollen de 26-67 p., à 3-4 pores. 82 esp., de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale continen- tale et de la Jamaïque. — Etudiées : M. Syrinx Woodson, M. torosa (Jacq.) Woodson, M. Karwinskii (M. Arg.) Hemsl., M. foliosa (M. Arg.) Hemsl., M. montana (H. B. K.) Mgf., M. riparia (H. B. K.) Woodson, M. pycnantha (Steud.) Woodson, M. Pentlandiana (A. DC.) Woodson, M. erecta (Vell.) Woodson, M. congesta (H. B. K.) Woodson, M. tenuifolia (Mikan) Woodson, M. Myriophyllum (Taub.) Woodson, M. oaxacana (A. DC.) Hemsl., M. Andrieuxii (M. Arg.) Hemsl., M. Bridgesii (M. Arg.) Woodson, M. laxa (R. et P.) Woodson, M. funiformis (Vell.) K. Sch., Al. Martiana (Stadelm.) Woodson, Al. crassinoda (Gardn.) W7oodson, M. fragrans (Stadelm.) Woodson, AI. lucida Woodson, M. Sellowii (M. Arg.) Woodson, M. urophylla (Hook. f.) Woodson, M. venulosa (M. Arg.) Woodson, M. atroviolacea (Stadelm.) Woodson, Al. pendula (Ule) Woodson, M. illustris (Vell.) Woodson, M. velutina (Mart.) Woodson, M. linea- ris (M. Arg.) Woodson, M. coccinea (Hook. et Arn.) Woodson, M. spigeliaeflora (Stadelm.) Woodson. — Vues mais non étudiées : M. hogotensis (H. B. K.) W7oodson, M. angustifolia (Malme) Woodson, M. permixta Woodson. — — Non vues : M. tubiflora (Mart. et Gai.) Woodson, M. acutiloha (A. DC.) Woodson, M. Donnell- Smithii Woodson, M. platydactyla Woodson, M. Rosana (Donn.-Sm.) Woodson, M. subscorpioidea Woodson, M. sertuligera Woodson, M. mexicana (M. Arg.) Woodson, M. apocynifolia (A. Gray) Woodson, M. scutifolia W oodson, M. callacatensis.Mgl., M. Jamcsonii Woodson, — 104 — AI. subsessilis (A. DC.) Woodson, M. fragilis Woodson, M. cerco- phylla Woodson, M. brackyloba (M. Arg.) Woodson, Al. Achres- togijne (Woodson), AI. subpaniculata Woodson, M. Berretoi Mgf., M. convolvulacea (A. DC.) Hcmsl., AI. cquatoriaUs Woodson, Al. albo- viridis (Rusbv) Woodson, M. veraguascnsis (Seem.) Hemsl., M. glah- dulosa (R. et P.) Woodson, M. subcordata Rusby, M. grata Woodson, M. Luetzelburgii (Ross .et Mgf.) Woodson, M. callista Woodson, AI. surinamensis (Pulle) Woodson, AI. Aloricandiana (A. DC.), Woodson, M. eximia (Hemsl.) Woodson, M. splendens (Hook. f.) Woodson, AI. oblongifolia (Woodson) Woodson, AI. . collium Woodson, M. pulchra Woodson, Al. superba Herzog, Al. minor Woodson, Al. cereola Woodson, M. Pittieri Woodson, M. boliviensis (Hook. f.) Woodson, Al. bella (Pittier) Woodson, M. Aluelleri Woodson, Al. Sanderi (Hemsl.) Woodson, Al. immaculata Wood- son, M. urceolata Mgf. M. sancta (Stadelm.) Woodson, Al. cuspi- data (Rusby) Woodson, Al. Bradei Mgf. Soulignons l’immense progrès qu’a apporté la monographie de Woodson, en mettant de l’ordre dans un groupe aussi complexe que celui des Echitoïdées d’Amérique. Il est acquis notamment, depuis la publication de cette monographie, que les prétendus genres Dipladenia, Eriadenia et Lciseguea, admis jusqu’alors par tous les systématiciens, se confondent avec le genre Mandevilla. Rien n’est à modifier dans la teneur des grandes subdivisions des genres Alan- devilla et Macros iphonia telles que les a établies Woodson. On ne saurait donc trop insister sur les mérites de l’ouvrage en question, disons-le une fois pour toutes ; les inexactitudes que nous allons relever, car c’est là l’objet principal du présent travail, ne doivent en rien les éclipser. Woodson (2, p. 647) répartit les espèces de son sous-genre Euman- devilla en 5 sections : Tubifloræ, Torosæ, Tenuifoliæ, Montanæ et Laxæ. Nous ne pouvons conserver ces subdivisions, même comme séries. Tout d’abord, il est illogique de séparer les trois premières par le port (lianoïde ou sufîrutescent) et le nombre de pièces du disque (2 ou 5), alors que dans la quatrième coexistent des espèces qui se distinguent entre elles par ces mêmes caractères. Les trois premières sections ont des anthères auriculées à la base et la quatrième, des anthères simplement tronquées ou émarginées à la base ; mais dans la cinquième, on trouve, en mélange, des espèces à anthères tron- quées et des espèces à anthères auriculées, espèces d’ailleurs variées par le port et le nombre des pièces du disque. Si certains caractères sont considérés comme caractères de sections, ne doivent-ils pas le rester dans le groupe entier tant qu’ils présentent une constance bien établie, ce qui, d’après le monographe, est le cas ici ? Mais ce dernier point est contestable. En effet, si les observations — 105 - de Woodson sont exactes, il faut bien admettre que plusieurs carac- tères réputés fixes ne le sont pas, car nos propres observations contredisent sur certains points les descriptions données par le mono- graphe. Ces contradictions peuvent porter sur des caractères pure- ment spécifiques ; c’est ainsi que nous trouvons l’ovaire pubescent chez M. Syrinx ( Pringle 6329) où il est décrit comme glabre. Mais, chose plus grave, elles portent quelquefois sur les caractères mêmes qui définissent les sections de Woodson : nous trouvons la corolle hypocratérimorphe chez les- AI. ( Laxæ ) lucida ( Glaziou 12955) et coccinea ( Glaziou 15216) ; les anthères subtronquées à la base chez les M. ( Tubifloræ ) Syrinx ( Pringle 6329) et M. ( Torosæ ) Karwinskii ( Purpus 4613), profondément échancrées-biauriculées au contraire chez M. ( Montanae ) pycnantha ( A . St.-llilaire B' 917) ; enfin le disque aussi haut que l’ovaire chez les M. ( Torosæ ) foliosa ( Debeaux s. n.) et M. {Montanae) erecta ( Riedel s. n.). On ne saurait nous .^bjecter des erreurs de détermination, car, à l’exception de Glaziou 15216 et d’M. St.-IJilaire B’ 917, les numéros en question sont cités par Woodson dans ses listes d’exsiccata ou portent une étiquette écrite de sa main. Quand on saura enfin qu’il existe tous les intermédiaires imagi- nables entre anthères tronquées et anthères profondément échancrées- biauriculées à la base, intermédiaires qui rendent toute coupure arbitraire et forcément imprécise, on comprendra pourquoi les « sections » du monographe ne peuvent être maintenues. Peut-être pourrait-on utiliser avec avantage trois caractères qui n’ont pas été notés jusqu’ici : la présence ou l’absence d’un indûment suprastaminal, la présence ou l’absence (ou l’extrême réduction) d’un indûment sur les filets et la base des connectifs, et le nombre de rangées d’ovules dans chaque carpelle. Ces trois caractères paraissent présenter une certaine fixité dans les groupes restreints d’espèces voisines. Autre caractère intéressant, mais à une échelle plus réduite, le nombre de pores du pollen (soit 3, soit 4, soit 3 et 4 en mélange) permettrait peut-être de séparer, dans certains groupes, les espèces affines. Nous n’avons malheureusement ni le temps, ni le matériel suffisant pour reprendre dans le détail la mise en ordre des espèces de la section Orthocaulon. Nous laissons donc à un monographe ultérieur le soin de refondre le système de cet ensemble confus et de bien mettre en lumière quels sont les caractères vraiment constants et sur lesquels on peut fonder, en toute sécurité, les espèces et les groupes d’espèces. Sect. 2. Telosiphonia (Woodson) nov. — Macrosiphonia subg. Telosiphonia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 778. Glandes foliaires reléguées à la base de la nervure médiane. Pédicelles — 106 — bien développés. Fleurs s’ouvrant le soir ou la nuit. Calice à écailles dis- posées en groupés alternisépales ou réparties spr toute la largeur des sépales. Tube de la corolle de 20-115 mm. de long (dont 10-90 mm. pour la portion inférieure), actinomorphe ; pubescence infrastaminale formée de poils très courts. Filets peu proéminents. Pollen de 46-93 p, à 4-5 pores. 6 esp., du S. des Etats-Unis et du Mexique. — - Etudiées : M. Brachysiphon (Torr.) comb. nov. [Echites Brachysiphon Torr. ; Macrosiplionia Brachysiphon (Torr.) A. Gray], M. hypoleuca (Benth.) comb. nov. [ Echites hypoleuca Benth. ; Macrosiphonia hypoleuca (Benth.) M. Arg. ; etc.], M. Macrosiphon (Torr.) comb. nov. [Echites Macrosiphon Torr. ; Macrosiphonia Macrosiphon (Torr.) A. A. Heller ; etc.]. — Vue mais non étudiée : M. lanuginosa (Mart. et Gai.) comb. nov. \Echites lanuginosa Mart. et Gai. ; Macrosiphonia lanuginosa (Mart. et Gai.) Hemsl. ; etc.]. ■ — Non vues : Macrosi- phoniaWoodsoniana<ütax\à\., Macrosiphonia Hesperia I. M. Johnston. Pollen à 5 pores chez M. hypoleuca et M. Macrosiphon, à 4 pores chez M. Brachysiphon. Woodson (2, p. 778) mettait en doute l’homogénéité du genre Macrosiphonia et l’affinité directe des Telosiphonia pour les Eumacro- siphonia (nos Megasiphon). La tendance du pollen à acquérir 5 pores, commune à ces deux groupes, permet d’affirmer que cette affinité est réelle, malgré une curieuse discontinuité dans la répar- tition géographique. Les Telosiphonia diffèrent néanmoins profondément des Mega- siphon, non seulement par le développement des pédicelles, seul caractère constant mentionné par Woodson, mais également par la réduction de findument infrastaminal, l’effacement des filets et la taille plus réduite du pollen. Par la longueur moyenne du tube de la corolle, ils font la transition des Orthocaulon aux Megasiphon. Sect. 3. Megasiphon (A. DC.) nov. — - Echites sect. Megasiphon A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 471. — Gen. Macrosiphonia M. Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 137 ; non Duby (1844; Primulac.): — Echites sect. Macrosiphonia M. Arg. l, ibid. — Macrosiphonia subg. Eumacrosiphonia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 784. Glandes foliaires reléguées à la base de la nervure médiane. Pédicelles nuis ou subnuis. Fleurs s’ouvrant le soir ou la nuit (?). Calice à écailles réparties sur toute la largeur des sépales. Tube de la corolle de 63-165 mm. de long (dont 45-140 mm. pour la portion inférieure), actinomorphe; villosité infrastaminale formée de poils très longs. Filets fortement sail- lants à l’intérieur du tube. Pollen de 116-173 p., à 4-5 pores. 1. Nom attribué par Müller Argoviensis à A. de Candolle, qui, en réalité, écri- vait Megasiphon et non Macrosiphonia. 107 5 esp., du Brésil central et méridional, du Paraguay, de l’Uruguay et dë l’Argentine septentrionale. — Etudiées : M. Martii (M. Arg.) comb. nov. (Macrosiphonia Martii M. Arg.), M. petraea (A. St. Iiil.) comb. nov. [Echites petraea A. St.-Hil. ; Macrosiphonia petraea (A. St.-Hil.) K. Sch. ; etc.], M. Velame (A. St.-Hil.) comb. nov. [Echites Velame A. St.-Hil. ; Macrosiphonia Velame (A. St.-Hil.) M. Arg.], M. longiflora (Desf.) comb. nov. [ Echites longiflora Desf. ; Macrosiphonia longiflora (Desf.) M. Arg. ; etc.]. — - Vue mais non étudiée : M. virescens (A. St.-Hil.) comb. nov. [. Echites virescens A. St.-Hil. ; Macrosiphonia virescens (A. St.-Hil.) M. Arg.]. Le pollen observé était à 5 pores chez M. Martii et M. Velame, à 4-5 pores en mélange chez M. petraea et M. longiflora. Woodson admet, chez M. petraea, deux variétés : Macrosiphonia petraea var. typica Woodson et Macrosiphonia petraea var. minor (Hook.) Woodson [= var. pinifolia (A. St.-Hil.) Woodson], Le matériel de l’herbier du Muséum de Paris, plus abondant (33 numéros) que celui du monographe, montre tous les degrés de transition entre ces deux prétendues variétés, qu’il faut par con- séquent abandonner. Sect. 4. Exothostemon (G. Don) nov. — Gen. Exothostemon G. Don, Gen. Hist. Dichlam. PI., IV (1838), p. 82. — Gen. Amblyanthera M. Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 141 ; non Bl. (1849 : Melastom.). — Gen. Eriadenia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 117. — Echites sect. Amblyanthera (M. Arg.) H. Bn., Hist. PI., X (1891), p. 215. — Echites sect. Exothostemon (G. Don) H. Bn., ibid., p. 216. — Mandevilla sect. Tubulosæ K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 170. — Mandevillea sect. Amblyanthera (M. Arg.) O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 349. — Mandevillea sect. Tubomandevillea O. K., ibid. — Mandevillea sect. Eriadenia (Miers) Mgf., in Notizbl. Bot. Gart. Berlin, IX (1924), p. 85. — Mandevilla subg. Exo- thostemon (G. Don) Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 737. Glandes foliaires disséminées le long de la nervure médiane. Pédicelles bien développés ou nuis. Fleurs s’ouvrant le jour (?). Calice à écailles isolées et épisépales. Tube de la corolle de 15-70 mm. de long (dont 9-35 mm. pour la portion inférieure), zygomorphe, à portion inférieure légèrement arquée vers l’avant et renflée-gibbeuse vers l’arrière ; villosité infrastami- nale formée de poils très longs. Filets peu ou fortement saillants à l’inté- rieur du tube. Pollen de 76-133 p., à 4 pores. 33 esp., de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale continen- tale, de Tobago et de la Trinité. — Etudiées : M. suhspicata (Vahl) Mgf., M. suhsagittata (R. et P.) Woodson, M. scabra (R. et Sch.) K. Sch., M. hirsuta (A. Rich.) K. Sch. — t Vues mais non étudiées : M. villosa (Miers) Woodson, M. Fendleri (M. Arg.) Woodson, M. hracteata (H. B. K.) O. K., M. lancifolia Woodson, M. anceps — 108 — Woodson, M. Spruceana (M. Arg.) K. Sch. - — Non vues : M. anlen- nacea (A. DC.) K. Sch., M. bracteosa (Rusby) Woodson, M. Pavonii (A. DC.), Woodson, M. lasiocarpa (A. DC.), Malme, M. Krukovii Woodson, M. mollissima (H. B. K.) K. Sch., M. rugosa (Benth.) Woodson, M. symphitocarpa (G. F. W. Mey.) Woodson, M. lepto- phylla (A. DC.) K. Sch., M. rutila Woodson, M. Schlimi (M. Arg.) Woodson, M. Trianæ Woodson, M. scaberula N. E. Br., M. Sagittarii Woodson, M. Sandtvithii Woodson, M. Moritziana (M. Arg.) Donn.-Sm., M. polyantha K. Sch., M. caurensis Mgf., M. Vanheurcltii (M. Arg.) Mgf., M. Ulei Mgf., M. subcarnosa (Benth.), Woodson, M. Benthamii (A. DC.) K. Sch., M. javitensis (H. B. K.) K. Sch. Chez les M. subspicata et subsagittata, la corolle est hypocraté- rimorphe et les filets sont peu proéminents ; chez les M. scabra et hirsuta, la corolle est infondibuliforme et les filets font saillie dans la lumière du tube. Il serait intéressant de rechercher, dans un matériel plus riche que celui de l’herbier du Muséum de Paris, si ces deux caractères sont liés chez les autres espèces. En tout cas, pour qui admet dans la section Orthocaulon des sous-groupes tels que les « sections » de Woodson, fondés en premier lieu sur la forme de la corolle, il serait logique d’introduire une subdivision analogue dans la section Exothostemon. Par les fleurs parfois sessiles, les filets parfois saillants et le très gros pollen, cette section témoigne d’une certaine affinité pour la section Megasiphon. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. — F. Markgraf : Neue Apocynaceen aus Südamerika ; in Notizblatt des Botanischen Gartens und Muséums zu Berlin-Dahlem, IX (1924), pp. 77-90. 2. — R. E. Woodson : Studies in the Apocynaceæ. IV. The American Généra of Echitoideæ (1 st. part) ; in Annals of the Missouri Botanical Garden, XX (1933), pp. 605-790. 109 Note préliminaire sur quelques Ostracodes du Pliocène du Cap Bon. Par Y. Lucquiaud. Le matériel étudié a été récolté par M. Arnould dans le gise- ment d’Oum Douil (Cap Bon) : lambeau classique du Pliocène Tunisien. A une macrofaune abondante se trouve associée une micro- faune comprenant principalement des Foraminifères, des Bryozoaires, des Ostracodes. Dans cette note quelques espèces particulièrement abondantes ou intéressantes d’Ostracodes seront seules signalées. 1° Cythere sepeyeri Brady 1868. Ann. and Mag. Nat. Hist., 4e sér., t. 2, 1868, p. 222, pl. XV, fig. 8-11. Deux espèces voisines C. speyeri Brady et C. convexa Baird ne diffèrent guère que par l’épaisseur plus grande de la première. De plus le profil vu dorsalement présente une différence : le maximum de convexité de ce profil se trouve au milieu chez convexa et un peu en arrière du milieu chez speyeri ; or, bien que chez mes échantillons les valves soient séparées, j’ai tout de même pu observer que le maximum de convexité du profil vu dorsalement était situé un peu en arrière du milieu. En outre la présence d’une petite épine sur le bord postéro-ventral signalée par Brady chez C. speyeri de l’île de Tenedos existe chez mes échantillons. Pour ces raisons, j’ai appelé cette forme du Cap Bon : Cythere speyeri. Nous pouvons ajouter quelques compléments à la description donnée par Brady : Cette espèce est formée de deux valves de forme et de taille différentes. La valve gauche est plus grande et de forme plus régulièrement ovale. L’extrémité antérieure de la valve droite est légèrement déversée vers le bas, ce qui accentue la sinuosité de la moitié antérieure du bord ventral, qui est à peine marquée sur la valve gauche. Le bec postérieur est peu proéminent sur la valve gauche où il est large à la base, ne formant pas de discontinuité très marquée avec les bords de la coquille et légèrement dirigé vers le bas. Au contraire, sur la valve droite, ce bec est plus accentué ; sa forme est franchement dissymétrique, sa partie inférieure continuant la convexité du bord ventral et sa partie supérieure étant droite. La surface des valves est ornée de petites cavités qui, sur la partie cen- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XX, n° f, 1948. — 110 — traie, sont grossièrement hexagonales, disposées en quiconce les unes par rapport aux autres et dans des sillons concentriques. Sur le pourtour des valves ces cavités s’allongent parallèlement aux bords et sur la face ven- Irale, ces logettes sont situées dans des sillons parallèles à la bordure. Le sillon le plus externe forme d’une part, le rebord de l’extrémité antérieure, d’autre part le bec postérieur. Sur le bec le sillon devient particulière- ment large et les logettes terminales sont séparées par des cloisons épaisses, aussi ce bec paraît-il pourvu de côtes transversales. >' Cette espèce est représentée par une trentaine de valves dans le matériel du Cap Bon. A côté de cette forme il en existe une autre représentée seulement par 3 individus aux deux valves réunies. Le contour de la coquille, aussi bien vu de profil que de la face dorsale ou ventrale, est le même que celui de l’espèce précédemment étudiée. La seule différence provient des dimensions. En effet cette variété est moins allongée, elle ne mesure que 0,7 mm au lieu de 0,8 mm., et sa hauteur étant la même : 05, mm., sa forme est beaucoup plus arrondie, plus trapue, son bord dorsal présente une plus grande convexité. Cette forme est-elle une variété de l’espèce ou simplement le résul- tat d’un dimorphisme sexuel ? d’après Brady les femelles seraient de plus petite taille et de contour arrondi, mais le très petit nombre d’individus récoltés ne permet pas de conclure. Cythere sepeyeri a été signalée : 1° dans toute la partie orientale du bassin méditerranéen jusqu’à Messine ; 2° dans tout l’Atlantique depuis le nord-ouest de l’Europe jusqu’à l’île de l’Ascension en passant par le golfe de Gascogne. Au Cap Vert elle vit à une pro- fondeur de 2.100 à 2.300 m. et à l’île de l’Ascension à 840 m. A l’état fossile, elle a été trouvée dans le quaternaire de Messine. 2° Cythere lumbricularis Terqucm 1878. — Foraminifères et ento- inostracés ostracodes du Pliocène supérieur de l’île de Rhodes par Terquem. Mém. Soc. Géol. France, 3e sér., t. I, 1878, p. 105, pl. XII, fig. 6. Par leur forme les spécimens étudiés présentent quelques diffé- rences par rapport à l’exemplaire type de Terquem. Réniforme à test épais. Longueur : 0,9 à 1 mm. ; hauteur : 0,5 mm. Le contour vu de côté ne correspond pas tout à fait à celui de l’espèce de Terquem. Son bord antérieur est arrondi et pourvu de petites dents très fines, son bord dorsal est arqué sans sinuosité et se rattache par une pente assez rapide aux deux extrémités. Le bord ventral n’est pas droit, mais légèrement sinueux en son milieu. Les valves sont ornées de tout un réseau très serré de côtes allongées et réticulées. Ces côtes ont une section carrée et sont séparées par des sillons étroits et profonds. — 111 — La disposition de ces côtes diffère suivant la coquille considérée, toute- fois dans tous les cas, le bord antérieur est constitué par un bord dentelé suivi parallèlement par une côte lisse dont il est séparé par un léger sillon. Cette, côte qui est tournée vers l’avant de la valve est suivie en arrière par un deuxième sillon large et profond. Ce sillon est limité en arrière par une deuxième côte parallèle à la première également dirigée vers l’avant et suivie elle aussi par un sillon large et profond et c’est en arrière de ce sillon que commence l’ornementation. Nous avons donc un ensemble qui forme trois terrasses superposées et en retrait les unes par rapport aux autres. Le premier sillon se continue le long du bord ventral. Cette espèce comprend environ 25 individus dans Je dépôt étudié. Parmi ces Cythere un seul individu réduit du reste à une seule valve a une ornementation différente. Il possède bien le rebord antérieur dentelé et les deux côtes successives parallèles, mais le reste de sa surface est couvert de petites cavités polygonales plus grandes et plus irrégulières aux extrémités. Ces cavités sont séparées par des cloisons à section carrée. Cette valve est-elle à un stade d’usure diffé- rent de celui des autres coquilles ou bien à un stade d’évolution de l’ornementation plus ou moins avancé ? L’examen d’un seul spéci- men ne permet pas de tirer de telles conclusions. Il doit être signalé que cette variété présente de grandes ressem- blances tant dans sa taille, sa forme, et son ornementation avec Cythere favosa Bosquet (Acad. roy. Belg., 1852, p.. 70, pl. III, fig. 6.) Cette espèce n’a été signalée que dans le Pliocène de Rhodes. 3° Cythere jonesii (Baird) var. ceratoptera Bosquet 1850. 1850- Baird. Nat. Hist. British Entomostraca, p. 175, pl. XX, fig. 1 ; 1852 — Bosquet — Description des Entomostracés fossiles des terrains tertiaires de la France et de la Belgique — Acad. Roy. de Belg., p. 114, pl. VI, fig. 2. Test assez fragile, mais non transparent, d’une blancheur un peu lai- teuse. Longueur : 0,9 mm. ; haut. : 0,5 mm. Les épines situées sur la crête ne sont pas bifides au sommet, mais arrondies. Il y a quelques épines de tailles différentes placées sur la pente abrupte qui relie le sommet de la surface de la valve à son extrémité postérieure. 4 spécimens seulement ont été trouvés. Cythere jonesii var. ceratoptera semble avoir une vaste répartition géographique aussi bien actuellement qu’à l’état fossile. Actuel : signalé en Irlande, dans le golfe de Gascogne et la partie orientale de la Méditerranée (île de Crête, Hellespont, Smyrne, Port-Saïd). Fossile : Oligocène de France et de Belgique ; Quaternaire d’Ir- lande ; Pliocène d’Angleterre (Suffolk) ; pliocène de Rhodes. — 112 — 4° Cythere ferox Bradv. — 1867-71 : Les fonds de la mer de de Folin et Périer, tome I, p. 93, pl. X, fig. 22-24. Longueur : 0,8 mm. ; hauteur : 0,5 mm. Trois individus seulement ont été trouvés, ils correspondent exactement aux échantillons de Bradv. Cette espèce a été pêchée dans la Méditerranée orientale (Messine, Smyrne, Pord-Saïd). 5° Cythere plicata Münster 1830. 1852 — Bosquet. Mém. Cour. Acad. Belg. p. 60, pl. II, fig. 3 ; 1856 — A monograph of the tertiary entomostraca of England de R. Jones p. 32, pl. IV, fig. 16 ; pl. V, fig. 8 ; pl. VI, fig. 17. Deux individus seulement dont la détermination n’est pas dou- teuse. Long. : 0,77 mm. et 0,8 mm. ; hauteur : 0,4 mm. ; épaisseur : 0,3 mm. C. plicata n’a été trouvée que dans le Tertiaire : tertiaire anglais ; tertiaire du nord-ouest de l’Allemagne ; Oligocène de Belgique et d’Etampes en France ; Miocène de Daxe, de Bohême, de Nussdorf près de Vienne, et de Moravie ; tertiaire supérieur prés de Rome. Aucune C. plicata actuelle n’a été signalée. 6° Cythere truncata Bosquet 1852. — 1852 : Bosquet, Acad. Roy. de Belg., p. 101, pl. V, fig. 5. Longueur : 0,7 mm. ; hauteur : 0,4 mm. ; épaisseur : 0,4 mm. Les échantillons étudiés se différencient du type de Bosquet du fait que le rebord antérieur est caréné profondément. Ce rebord n’est pas lisse mais dentelé d’une façon irrégulière et peu marquée. Les points creux signalés par Bosquet sont visibles sur un seul spécimen. Le lobe postérieur a un contour irrégulier et dentelé. Dans ses grandes lignes l’ornementation est la même que celle de l’espèce de Bosquet, mais les rides transversales sont aussi développées que les rides longitudinales, ce qui forme un réseau réticulé de rides isolanl des cavités larges et profondes. A la partie antérieure les rides transver- sales sont à peine développées. 7 spécimens ont été trouvés. C. truncata a été citée dans le Miocène de Moravie et des environs de Vienne en Autriche : dans le Pliocène ancien de Perpignan (France). 7° Cythere aff. scabra Münster 1830. — 1852 : Bosquet, Acad. Roy. de Belg., p. 103, pl. V, fig. 7. Long. : 1,05 mm ; hauteur : 0,6 mm. ; épaisseur : 0,6 mm. Les déux valves sont sensiblement différentes : Valve droite. — Le bord antérieur bien arrondi et dentelé est légère- ment déversé vers le bas, ce qui a pour résultat de creuser un sinus sur — 113 — la moitié antérieure du bord ventral et une très légère dénivellation entre le bord dorsal et le bord antérieur. Le bord dorsal est droit. Valve gauche. — Bord antérieur obliquement arrondi et comme étiré vers le haut. Aussi le bord ventral est-il régulièrement convexe, passant sans interruption au bord antérieur et le bord dorsal est concave. La partie postérieure est formée dans sa moitié inférieure d’un léger rebord finement dentelé. La coquille est entièrement recouverte de petites bosses. Cette espèce ressemble par la forme générale de son contour à C. favoides de Brady [Ann. Mag. Nat. Hist., 4e sér., t. 2, 1868, p. 222, pl. XV, fig. 5-7, mais l’ornementation est tout à fait différente car cette cythere est ornée d’un réseau hexagonalement réticulé de rides. Environ 25 échantillons dont 1 bivalve. C. scabra a été rencontrée dans le tertiaire du nord-ouest de l’Alle- magne ; dans le Miocène de Dax ; le Pliocène ancien de Perpignan. Son extension actuelle est vaste car on la signale dans l’Atlantique et dans l’île de Crête. 8e Loxoconcha tamarindus (R. Jones) 1856. — R. Jones, A mono- graph of the tertiary Entomostraca of England, p. 49, pl. III, fig. 4. Longueur : 0 ,77mm. ; hauteur : 0,4 mm. Coquille très plate ornée sur toute sa surface d’un réseau hexago- nal très fin de petites rides. Une seule valve. Cette espèce a été décrite dans le Crag de Suffolk en Angleterre, dans le Pliocène et Quaternaire d’Angleterre, de Calabre et de Sicile. Actuellement L. tamarindus semble avoir une très vaste expansion géographique puisqu’on l’a rencontrée en Norvège, en Irlande, sur les côtes anglaises où elle vit à de faibles profondeurs de 10 à 120 m., dans le golfe de Gascogne, à Messine et au Pirée. 9° Cytheridea mulleri (Münster) 1830. — 1852 : Bosquet, Acad. Roy. Belg., p. 39, pl. II, fig. 4 ; 1856 : A monograph of the tertiary Entomostraca of England, p. 41, pl. V,-fig. 4 et 5, pl. VI, fig. 10-13. Longueur : 0,7 mm. ; hauteur : 0,4 mm. 2 valves gauches seulement ont été récoltées. Le bord antérieur arrondi est muni de dents. La surface est couverte de points creux qui dans la région antérieure et la région ventrale sont situés dans des sillons parallèles aux bords. On compte environ 4 à 5 sillons. Sur le reste de la valve les points sont dis- posés sans ordre. Nous avons affaire non à l’espèce proprement dite, mais à la variété dont parle Bosquet et que Jones appelle intermedia. En Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n" 1, 1948. 8 — 114 — effet, d’une part le sillon transversal n’existe pas et la surface ne présente pas d’étranglement médian. D’autre part la taille est inférieure à celle de l’espèce type. Cette espèce a eu et a encore une très vaste répartition géogra- phique. Elle a été trouvée dans les dépôts tertiaires et quaternaires de toute l’Europe occidentale : Angleterre, France, Belgique, Hesse, Westphalie, Autriche, Bohème. Pliocène de Bhodes. Il semble que son extension actuelle se soit réduite en Europe, car seul Bosquet en a signalé dans le Zuiderzee en Hollande. Mais elle a été récoltée dans l’Atlantique, le Pacifique, en Australie et dans toute la région orientale de la Méditerranée. Conclusion. — Les quelques espèces étudiées ici ne permettent sans doute pas de tirer des conclusions stratigraphiques catégo- riques. Cependant nous pouvons signaler la présence, dans ce gise- ment pliocène de trois espèces qui paraissent éteintes actuellement : Cythere plicata, C. truncata et C. lumbricularis. Nous pouvons noter également certaines variations dans l’aire de répartition, par exemple Cytheridea mulleri présente actuellement une aire disjointe. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. 115 Révision du genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) CANU 1919 (Bryozoa, Cyclostomataj. i. Caractères généraux ET DISCUSSION Par E. Buge. I. Historique. F. Canu, en 1919 (3 1, p. 203) crée le genre Idmidronea en indi- quant comme auteurs Canu et Bassler ms. Il donne une diagnose, très sommaire d’ailleurs, diagnose reprise par les deux auteurs ci- dessus en 1920 (4, p. 784). Dès lors ce genre fut considéré comme défini par Canu et Bassler alors que Canu, un an auparavant, en avait donné les caractères essentiels. Les régies de priorité doivent donc lui en attribuer la paternité. Ce genre a été depuis repris par plusieurs auteurs (Canu et Bass- ler, Dartevelle, Canu et Lecointre...), mais ignoré par d’autres. Il faut en voir la raison dans le fait que ses limites spécifiques furent longtemps imprécises, une espèce très répandue dans les couches géologiques et dans les mers actuelles, I. atlantica (Forbes) Johns- ton 1847, espèce dont la synonymie est très confuse, comme nous le verrons ultérieurement, a longtemps été incluse dans le genre Idmonea Lamouroux. Toutefois M. F. Borg, en 1944 (1, p. 77) admet Idmidronea et y place cinq espèces nouvelles antarctiques. La question du génotype doit être également résolue : si I. corono- pus Defrance 1822 a été considérée comme telle depuis Canu et Bassler 1920 par tous les auteurs et encore par Bassler dans son Fossilium catalogus en 1934, il ne faut pas oublier que Canu, en 1919, avait désigné Idmonea maxillaris Lonsdale 1845. Cette dernière espèce présentant d’une manière particulièrement typique l’un des principaux caractères du genre, la présence de firmato- pores, il n’y a aucune raison valable pour que ce dernier soit basé sur l’espèce de Defrance. 1. Les chiffres en caractères gras correspondent à la Bibliographie placée à la fin de cet article. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948., 8, — 116 — II. Caractères généraux. La diagnose originale de Canu est : « Le zoarium est idmonei- forme, la dorsale porte des firmatopores ou canaux de renforce- ment ». Celle de Canu et Bassler en 1920 en est la traduction litté- rale. Elle est très sommaire comme le fait remarquer M. F. Borg (1, p. 77). Aussi allons-nous passer en revue les principaux caractères du genre. A. La forme zoariale. — Le zoarium est idmoneiforme : les tubes zoéciaux ne s’ouvrent que sur une seule face de la colonie, la face frontale. Ils sont répartis en deux séries de faisceaux, faisceaux groupait un nombre variable d’individus (2 à 10 et plus selon les espèces), nombre généralement constant et caractéristique d’une espèce. Les faisceaux peuvent être opposés de part et d’autre de la région moyenne de la frontale, ou, au contraire, alterner. Cette partie moyenne peut se présenter sous différents aspects : plane, excavée ou en relief. B. Caractères zoéciaux. — La gemmation est dorsale et s’appuie sur une lamelle basale quelquefois très nette, mais le plus souvent difficile à discerner. Les tubes sont cylindriques ou de section carrée ou rectangulaire. Chez certaines espèces actuelles (/. pseudocrisina Borg 1944), les tubes présentent une apertura à expansions de forme variable. Ce caractère n’est jamais observable' chez les fossiles, la partie libre des tubes étant arasée, ou, s’il elle est encorp conservée, leur apertura, très fragile, étant détruite. C. L’ovicelle. — Bien que Canu et Bassler, en 1920 (4), affirment méconnaître l’ovicelle du genre, ce qui rendait sa position systéma- tique douteuse, Canu avait décrit dès 1909 (2) l’ovicelle de I. coro- nopus Defrance. De même celle de 7. atlantica (Forbes) Johnston est connue depuis longtemps. Enfin M. F. Borg (1944, 1) a décrit l’ovicelle de 4 espèces nouvelles de l’Antarctique (/. antarctica, I. hula, I. obtecta, I. euro ata). L’ovicelle est un sac placé sur la partie médiane de la frontale, entre les faisceaux sur lesquels elle s’appuie. Elle se développe généra- lement à la base d’une ramification, parfois elle se bifurque avec cette dernière. Sa paroi externe calcifiée est lisse ou ponctuée. Sa taille est variable : selon les espèces elle occupe la longueur de 4 à 10 fais- ceaux, exceptionnellement 12 chez I. atlantica. D’après Harmer 1915 (9) sa taille varie en fonction de la puissance de la colonie. L’oeciopore, submédian, inconnu dans les fossiles L est circulaire ou ovale, très semblable aux orifices des tubes. Son diamètre est en 1. M. E. Dartevelle (7, p. 89) signale un oeciopore chez une I. coronopiis Defrance du Lédien de Forest (Belgique). Il est médian, juste dans l’axe de division des rameaux. — 117 — moyenne supérieur d’un tiers à celui des orifices zoéciaux. Toutefois celui d ’/. atlantica peut être, dans certains cas, d’une taille égale ou même inférieure à celui des individus végétatifs. L’ovicelle n’est pas connue chez toutes les espèces. D. Les firmatopores. — Le genre Idmidronea est basé sur l’exis- tence de firmatopores ou canaux de renforcement de Pergens. Pergens, en 1889 (10, p. 311) décrit les canaux de renforcement comme « servant à la formation de tubes calcareux pour donner plus de solidité aux colonies » et en découvre dans de nombreuses espèces crétacées, espèces aujourd’hui classées dans divers genres. Gregory (8, p. 187) les considère comme un des caractères du genre Retecava d’Orbigny 1854. En réalité il semble bien qu’il ait confondu ce dernier genre avec Crisina d’Orb., confusion due à la mauvaise définition de Pergens. Cet auteur comprenait en effet sous le nom de canaux de renfoncement toutes les formation tubu- leuses de la dorsale. C’est Canu d’abord (3, p. 203), puis Canu et Bassler (4, p. 643 et 784) qui donnent une définition plus restreinte, la généralisa- tion qu’en avait fait Pergens n’étant pas susceptible de fournir un bon critère générique. Canu (3) en a donné une excellente définition : « Les firmatopores sont de petits canaux très minces et très nombreux se développant sur la dorsale du zoarium et sur une grande épaisseur. Ils sont des- cendants. Ils ont pour objet de grossir et de renforcer les rameaux de base et le pied de la colonie. Ils apparaissent extérieurement comme de petites stries longitudinales très rapprochées. La moindre usure permet de distinguer très facilement leur nature par leur direction de haut en bas ». Cette interprétation exclut du genre Idmidronea les espèces à dorsale composée de nématopores (Canu et Bassler) ou canaux de renforcement ascendants, simples ramifications inférieures et oppo- sées des tubes orientés. La section d ’ Idmonea carinata Roemer que figure Pergens (10, p. 312, fig. 5), très confuse, paraît ne présenter que des nématopores. J’ai pu me convaincre par des sections que cette espèce porte des firmatopores. Pergens ne faisant pas la dis- tinction de ces deux formations voisines, n’y voyait que des « canaux de renforcement » sans orientation bien définie. Dans le genre Idmonea (avec l’èxtension que lui donnaient les anciens auteurs), les stries de la dorsale correspondent aux limites des tubes eux-mêmes. Il faut toutefois noter que la taille des firma- topores est variable suivant les espèces tout en restant en général inférieure à celle des tubes eux-mêmes. Leur orifice, après usure de la dorsale, présente une forme soit elliptique, soit polygonale (/. rosacea Canu et Bassler 1920). — 118 Dans les bases accessoires d ’ I. coronopus Defrance du Laekénien de Saint-Gilles et de Dieghem (Belgique), les firmatopores ne sont pas longitudinaux, mais plus ou moins transverses et radiaux (Canu et Bassler, 6, p. 61). M. F. Borg (1, p. 80 et suiv.) étudie en détail les firmatopores de cinq espèces antarctiques qu’il décrit. Chez I. obtecta Borg 1944, il leur attribue trois origines différentes : a) Ceux formés sur la partie basale du bourgeon, à la terminaison distale des tiges et des branches. b) La couche ou les couches formées sur la partie proximale du zoarium et croissant vers la partie distale. c) Des individus isolés croissant ultérieurement. Cette découverte explique en partie les différents aspects observés à l’intérieur d’une même espèce (voir ci-dessus). Dans certaines espèces comme I. maxillaris Lonsdale, le génotype, la production des firmatopores s’exagère à tel point que la partie zoéciale du zoarium semble ramper sur une colonie cylindrique d’un diamètre beaucoup plus grand, colonie composée uniquement de canaux de renforcement. Il n’est pas douteux que, le processus se développant, les tubes zoéciaux peuvent se détacher du « subs- tratum » qu’ils ont sécrété, reprenant l’aspect de colonies non ren- forcées. Ce phénomène explique partiellement certaines divergences entre les auteurs au sujet de l’attribution d’une espèce à ce genre, un des caractères génériques les plus importants pouvant dispa- raître. Il doit d’ailleurs être extrêmement rare. Le rôle des firmatopores est de soutenir les colonies et, d’après Canu et Bassler, ils seraient d’autant plus développés que le zoarium serait plus étalé, les branches étant horizontales. Un magni- fique exemple est fourni par Idmidronea rosacea Canu et Bassler 1920 du Jacksonien de l’Amérique du Nord. III. Valeur du genre. Le genre Idmidronea, avec les critères que nous venons de passer en revue, doit-il être admis dans la nomenclature ? Le seul caractère des firmatopores peut-il suffire à définir la position générique des espèces qui le présentent ? Il est déjà difficile de découvrir la vraie nature des firmatopores dans une section si la colonie n’en possède pas une épaisseur assez grande. De plus, ils sont très voisins d’aspect, comme nous l’avons vu, des nématopores et, malgré l’assertion de Canu, la distinction est assez ardue, sinon subtile. Mais un autre caractère est fourni par l’ovicelle : il est du type Idmonée ou Tubulipore : placé -entre les faisceaux, sur la frontale, — 119 — avec oeciostome central ou subcentral, de petite taille, quoique généralement un peu plus grande que les péristomes des autozoides. C’est ainsi, à titre d’exemple, que cette formation permet de distin- guer immédiatement Idmidronea du genre Diplodesmopora Canu et Bassler 1920 (5, p. 59) dont la dorsale est constituée de néma- topores, mais dont l’ovicelle est du type Cytisidæ. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. Borg (F.). 1944. The Stenolaematous Bryozoa. Furth. Zool. Res. Swedish antard. Exp. 1901-1903, III, n° 5, p. 1-276, 26 fig., 16 pl. 2. Canu (F.). 1907-1910. Bryozoaires des terrains tertiaires du bassin de Paris. Ann. Paléont., II-V, p. 1-164, 16 fig., 18 pl. 3. Canu (F.). 1919. Bryozoaires crétacés des Pyrénées. Bull. Soc. Géol. Fr. (4), XIX, p. 186-211, 3 pl. 4. Canu (F.) et R. S. Bassler. 1920. North american early tertiary Bryozoa. U. S. nation. Mus., Bull. 106, p. 1-879, 279 fig., 162 pl. 5 Canu (F.) et R. S. Bassler. 1922. Studies on the Cyclostomatous Bryozoa. Proc. U. S. nation. Mus., LXI, n° 22, p. 1-160, 40 fig., 28 pl. 6. Canu (F.) et R. S. Bassler. 1929. Bryozoaires éocènes de la Belgique, conservés au Musée royal d’ Histoire naturelle de Belgique. Mém. Mus. r. Hist. nat. Belgique, n° 39, p. 1-69, 2 fig., 5 pl. 7. Dartevelle (E.) , 1932. Contribution à l’étude des Bryozoaires fos- siles de l’Eocène de la Belgique. Ann. Soc. r. Zool. Belgique, LXIII, p. 55-116, 3 pl. 8. Gregory (J. W.). 1899. Catalogue of the fossil Bryozoa in the Department of geology, British Muséum (Nat. Hist.). The ereta- ceous Bryozoa. Vol. I, London, p. 1-457, 64 fig., 1,7 pl. 9. Harmer (S. F.). 1915. The Polyzoa of the Siboga expédition. Part. I : Entoprocta, Ctenostomata and Cyclostomata. Res. Expi. Siboga, XXVIII a, p. 1-180, 12 pl. 10. Pergens (E.) . 1889. Révision des Bryozoaires du Crétacé figurés par d’Orbigny. lre part. : Cyclostomata. Bull. Soc. belge Géol. Paléont. Hydrol., III, p. 305-400, 16 fig., 3 pl. (A suivre.) — 120 — Sur quelques fossiles du Campanile de Jérusalem Par A. Chavan. La faune campanienne de Palestine est classique et comprend des espèces connues de longue date, avec plusieurs de celles étudiées par Conrad, dès 1852. Le niveau rubéfié dit « banc à Leda » fournit notamment beaucoup de fossiles, Mollusques surtout, dont le bon état retient aussitôt l’attention. Dans une étude récente 1, complétée par une courte note 2, j’ai fait connaître en détail la faune de ce niveau recueillie dans l’enceinte du Monastère bénédictin du Mont des Oliviers par M. le Chanoine Massé et Dom Maur Massé. Or, il vient d’être retrouvé au Laboratoire de Géologie du Muséum un ensemble de coquilles portant l’indication générale « collection Lartet, fossiles de la Palestine ». Toutes proviennent visiblement du banc à Leda des environs de Jérusalem, sinon aussi du Mont des Oliviers. Réparties par espèce en des tubes, ces coquilles n’y sont pas déterminées sauf six d’entre elles qui portent référence aux figura- tions de leurs espèces dans le premier ouvrage descriptif de Lartet 3. 11 y a donc lieu de vérifier s’il ne s’agit pas de ses échantillons figurés, non retrouvés jusqu’ici pour les espèces en cause. Le nombre de celles-ci, l’intérêt de l’ensemble, justifient d’autre part un inven- taire. Quelques errata typographiques de mon travail précité seront rectifiés à la suite. Je précise d’abord que la collection de Luynes-Lartet, léguée au Laboratoire de Géologie en août 1873 (référence 13 X) s’y trouve naturellement encore, à l’exception de plusieurs spécimens qui sem- blent avoir été perdus depuis longtemps. Parmi ces derniers, seuls pourraient correspondre aux coquilles faisant l’objet de cette note les numéros 81 à 88 du catalogue, fos- siles de la craie de Nebi Musa, à l’ouest de Jérusalem. Mais l’assimila- tion ne serait possible que pour deux espèces : « Area » parallela (n° 81) et « Leda » perdita (n° 86), sur six étiquetées ; la gangue est d’ailleurs pour toutes identique à celle des coquilles du Monastère bénédictin. Il doit donc s’agir d’une série distincte du legs, ou non détaillée au catalogue. Son origine peut être le Mont des Oliviers lui- même plutôt que Nebi Musa. 1. Journ. Conchyl., LXXXVII, fasc. IV, 1947, pp. 125-197, pis. II-IV. 2. C. R. somm. S. G. F ., 1948, n° 2, pp. 11-13. 3. Ann. Sciences Geol. , t. III, 1872, pp. 1-96, pis. IX-XII. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 121 — Elle comprend en tout cas les espèces suivantes (trouvées sans détermination, sauf indication contraire) : Un fragment de tour d ’ Hoplitoplacenticeros Vari (Schlüter). Comme indiqué dans mon travail, cette espèce est caractéristique de la troisième zone campanienne, fixant donc un âge à l’ensemble ; cinq Ellipsoscapha Blanckenhorni Chav. ; un débris de Ringicula ( Ringiculopsis ) Larteti Chav.; sous le nom de « Ringicula sp. Lartet », six jeunes de Tornatellaea gracilis (Blanck.). Ils ne peuvent comprendre le type de « Ringicula sp. » Lartet, fondé sur une empreinte des silex de Schihan. Celle-ci n’était-elle aussi qu’une T. gracilis ? la question reste posée, puisque le type est disparu. Son identité avec Ringicula Larteti Chav. m’a paru plus probable ( op . cit.). Une septième T. gracilis, non dénommée, se trouve sur un débris de fossile ; une jeune Exilia (Rreviexilia) judaica Chav. ; une jeune Drillutopsis marginata Chav., espèce et genre fondés sur une seule, mais très particulière coquille, que celle-ci vient heureusement compléter (fig. texte). Ses caractères sont bien ceux donnés pour le type : Côtes axiales fortes, espacées, obliques ; fine sculpture spirale renforcée à la périphérie basale en trois carènes dont deux plus fortes ; rampe suturale ; columelle lisse et tordue ; labre flexueux, d’abord légèrement convexe dans sa partie anté- rieure, puis largement rétrocurrent, fortement antécurrent, pour finir, sur le bref parcours de la rampe. — On notera l’ampleur de la sinuosité du labre, d’où la nécessité de revoir l’attribution aux Turridés. Drillutopsis marginata Chav., jeune, X 4. En rapportant (op. cit., p. 140) Drillutopsis à cette famille, j’ai précédemment signalé ses affinités les plus marquantes. Il en est encore une que je dois évoquer à propos de cette nouvelle décou- verte. On pourrait en effet suggérer, d’après ce jeune à labre flexueux plutôt que pourvu d’un vrai sinus, qu’il s’agit de l’.Aporrhaidé Dre- panochilus ; certaines espèces, comme D. triliratus Steph., du Crétacé supérieur du Texas, paraissant, labre brisé, remarquablement simi- laires, du fait des trois carènes circumbasales. On peut se demander — 122 — si Drillutopsis ne serait pas un Drepanochilus incomplet, ses carènes étant les génératrices de digitations du labre intact. Mais elles se présentent moins écartées que sur Drepanochilus ; et les côtes, au lieu de s’arrondir en arc régulier, restent ici subrecti- lignes, obliques, puis deviennent antécurrentes en s’estompant sur une rampe postérieure ; la columelle est très tordue, le cou marqué d’un vague bourrelet. Drillutopsis serait au moins un type spécial d’Aporrhaidés, mais l’allure de son canal paraît tout à fait l’éloigner de cette famille. Chez elle, la columelle enroule plus ou moins le labre en s’effilant, de sorte qu’il s’attache derrière la ter- minaison axiale : il ne subsiste alors en fait de canal qu’une rainure étroite. Ici, la torsion moins accentuée laisse ouvert un vrai canal, de Fusidé ou Turridé. L’attribution à cette dernière famille reste douteuse : il peut s’agir d’une forme à sinus vague, comme chez Borsonia, mais aussi bien d’un Fusidé tel qu’ Aquilofusus ou le « Buccinofusus » regularis (Sow.) éocène, dont le contour du labre et la sculpture paraissent affinés ; un Anomalofusus turritus Chav., et deux fragments ; trois Gyrodes farafrensis (Wanner) dont un jeune ; trois jeune Dicroloma ( Vignalia ) serotina Chav. ; un débris de Clathroscala ( Undiscalà ) vicina Chav., non adulte ; déterminée et dans la même gangue brun-rouge, une Turritella ( Zaria ) M aussi Lartet. Cette espèce n’était connue sans conteste que du Maestrichtien, dans la craie : localisation confirmée par les indications verbales de M. le Chanoine Massé, à propos de mon étude ( op . cit.)\ Elle existe donc aussi sans doute dans la couche à Leda campanienne, l’ensemble examiné ici paraissant typique de ce niveau. L’échantillon en cause n’est pas le type de l’espèce. Un lapsus m’a fait omettre pour celle-ci et T. Beyi voisine (op. cit., pp. 167, 168) la référence de 1872, ces espèces ayant été décrites dès cette date, comme je l’ai d’ailleurs signalé ( ibid ., p. 126) pour la première. Maussi se fonde ainsi sur un seul type, celui représenté par la fig. 11, pl. IX, de 1872, devenue en 1877 la fîg. 13 a, pl. XII. La fig. 13 b alors ajoutée doit être prise comme paratype. J’ai retrouvé (op. cit., p. 167,) les deux échantillons correspondants (n° 73 de la coll. Lartet), effectivement représentés en grandeur naturelle. La coquille en cause ici, plus longue, n’est ainsi qu’un métatype ; un début de spire de T urritella {Zaria) Reyi Lartet et, déterminé, un spécimen adulte. Là encore, il ne peut s’agir de l’un des types : fig. 13, pl. IX, 1872, devenue en 1877 la fig. 17, pl. XII, et repro- duite alors sur gangue, ou fig. 14, pl. IX, 1872, devenue fig. 21, pl. XII, 1877. Ceux-ci proviennent en effet des silex de Schihan : de cette localité subsiste (coll. Lartet, n° 323) un spécimen identi- fiable à la fig. 14, pl. IX, 1872 = 21, pl. XII, 1877, tandis qu’un autre 123 — (même n°, mais autre bloc) correspond mal à la fig. 13, pl. IX 1872-17, pl. XII 1877. Le premier doit être considéré comme le type 1. Le second, douteux, s’accompagne d’un début de spire d 'Helicaulax affinis Chav., voisin sur le bloc ; deux Dentalium ( Antalis ) cretaceum Conr. ; deux Dentalium ( Antalis ) vixlineatum Chav., et cinq jeunes ; une Coestocorbula ( Flexicqrbula ) Vokesi Chav., bivalve, cinq V. D. et six V. G. de la même ; de jeunes Callistina judaica (Picard) : une bivalve, deux V. D., quatre Y. G. ; plus un fragment de V. D. adulte avec référence à la figuration par Lartet de « Cardium hillanum ? Sow. » (= Proto- cardia moabitica (Lartet), non comparable) ; des débris de deux V. D. et cinq V. G. de Nanovavis ( Indogramma - todon) parallelus (Conrad). Il ne paraît toujours pas s’agir des spéci- mens du catalogue (n° 81 de la collection Lartet) parmi lesquels devait se trouver celui figuré, car il en est mentionné seulement quatre, de Nebi Musa ; sept Mesosaccella Grovei (Lartet) 2 bivalves, entières ou frag- mentées, plus 4 V. D., 4 V. G., isolées ; deux Mesosaccella Larteti, Chav., bivalves, plus une V. G. frag- mentée ; deux Mesosaccella perdita (Conr.) bivalves, plus trois V. D. dont deux très jeunes. Toutes les Mesocaccella se trouvaient ensemble avec l’étiquette « Leda perdita Conr. », référence aux figures de Lartet, 1872, interprétées par moi ( op . cit.) comme représentant une espèce distincte tant de Grovei que de perdita : la Larteti. Il est possible que les individus rapportés plus haut à cette dernière soient ceux figurés par Lartet : la valve gauche fragmentée présen- tant les dimensions de sa fig. 2, pl. XII, 1872 et le spécimen bivalve adulte pouvant s’identifier à la fig. 1, ibid., celle-ci d’ailleurs moins typique que l’autre. Mais comme il n’est pas sûr que lesdits spécimens proviennent bien de Nebi Musa, je constaterai seulement qu’ils confirment l’exis- tence de l’espèce dans des matériaux marqués Lartet, confondue, comme il était vraisemblable, avec les deux autres ; Une Nuclua crebilineata Conr., bivalve et fortement disloquée. La série comprend donc 21 espèces des 40 que j’ai signalées du Mont des Oliviers. Ces 21, à l’exception d’une seule rare : Drillu- topsis marginata, sont des formes communes du « banc à Leda » ; il n’y manque gère qu’ Helicaulax affinis, Vanikoro asiatica. Clathro- scala Goryi var. kerakensis. Ainsi la découverte de nouveaux maté- 1. Lire dans mon travail, au Journ. Conchyl. précité, p. 168, 36e ligne : fig. 14 (au lieu de fig. 147), de 1872. 2. Noter dans les matériaux Vignal du Muséum l’accolement (non cité), de cette espèce à Varicorbula Vokesi, confirmant leur contemporanéité. — 124 — riaux confirme la constance remarquable de la faune : mêmes espèces et même fréquence desdites. Quelques autres coquilles du Monastère bénédictin non invento- riées dans mon étude (doubles Vignal retrouvés et collection de M. le Chanoine Massé) n’apportent aucun changement à ces remar- ques. Il y a lieu, maintenant, de rectifier quelques omissions ou fautes typographiques relevées dans mon travail principal. On voudra donc bien, dans celui-ci : Journ. Conchyl., LXXXVII, 1947, pp. 125-197, pl. II-IV, lire : P. 125, dern. ligne, 8 (espèces), au lieu de : 7 ; p. 132, 13e ligne et p. 194, 20e ligne, Ellipsoscapha, au lieu de : Ellipsocapha ; p. 136, 22-23e lignes, Pl. II au lieu de : Pl. I ; p. 142, 4e ligne, tricincta, au lieu de : bicincta ; p. 143, 33e ligne, n° 4938, au lieu de : n° 4941 ; p. 145, 41e ligne, mais c’est une forme, au lieu de : mais une forme... ; p. 152, 19e ligne, (signalés) visibles, au lieu de : signalés ni visibles ; p. 165, dern. ligne, lallierianus , au lieu de : lallieriamus ; p. 165, en renvoi, ajouter référence du type de Paratuba : Trochus sucyclostomus Matheron, Cat. corps organ. Bouches- du-Rhône, 1842, p. 235, pl. 39, fig. 8-9 ; p. 167, avant 7e ligne, ajouter : 1872. Turritella Maussi Lartet (25) p. 43, Pl. IX, fi. g 11-12 ; p. 168, avant 6e ligne, ajouter : 1872 Turritella Reyi Lartet (25), p. 43, Pl. IX, fig. 13-14 ; p. 168, 36e ligne, lire : fig. 14, au lieu de : 147 ; p. 170, 14e ligne, côtés, au lieu de: côtes; p. 173, 18-19e lignes, crassiplica, au lieu de sub- striatula ; p. 173, 33e ligne, fig. 26-29, au lieu de fig. 26, 29; p. 184, 5e ligne, fig. 4, au lieu de : fig. 7 ; p. 184, dern. ligne, parallela, au lieu de : paralella ; lég. pl. III, 6e ligne, holotype X 3, au lieu de : holotype X I 1/2. Laboratoire de Géologie du Muséum. — 125 — Les PÉC0PTER1DÉES DE L’ÉPOQUE AnTHRACOLITHIQUE Par A. Loubièhe PROFESSEUR AU MUSÉUM Le groupe des Pécoptéridées comprend essentiellement les frondes filicoïdes chez lesquelles les folioles, au lieu d’être étranglées dans leur partie inférieure, comme chez les Archæoptéridées et les Sphé- noptéridées, sont insérées au pétiole suivant toute leur base. Les feuillages appartenant au genre Pecopteris Brongniart, large- ment représenté dans les étages stéphanien et permien, étaient d’ordinaire de grande taille, régulièrement pennés. Ils possédaient des pinnules de consistance coriace, assez petites, libres ou con- fluentes, ovales ou allongées, arrondies ou accuminées au sommet, à bords parallèles ou faiblement convergents. Ces pinnules étaient le plus souvent entières, parfois crénelées, rarement dentées et munies d’une nervure médiane bien accusée, émettant, sous des angles assez ouverts, des nervures latérales simples, une ou deux fois bifurquées, moins nombreuses que chez les Neoropteris. Au point de vue du mode de découpure des frondes, les Pecopteris de l’époque anthracolithique peuvent être groupés en sections assez naturelles ; on distingue notamment : Les Pecopteris cyathoïdes, ayant pour type le Pec. cyatliea Schlo- theim, à pinnules nettement distinctes les unes des autres, non contractées à leur base, entières ou lobées, à nervures secondaires peu divisées. Les Pecopteris névropteroïdes, à pinnules légèrement contractées à leur base, entières ou lobées, à nervures secondaires plusieurs fois bifurquées. Le type de cette section serait le Pecopteris polymorpha Bgt., à côté duquel viendraient se placer d’une part le P. integra Andrae, d’autre part le P. densifolia Goepp. ; certaines espèces, comme les P. oreopteridia Schloth., P. Platoni Grand’Eury, sont du reste intermédiaires entre ce groupe et le précédent, et les relient assez étroitement l’un à l’autre. Les Pecopteris unitæ, à pinnules soudées les unes aux autres, dans leur partie inférieure, formant par leur réunion de longues folioles crénelées ou dentées, à nervures secondaires simples. Cette seciton a pour type le Pecopteris unita Bgt. (= P. longifolia Bgt.), à côté duquel viennent se ranger les Pecopteris feminæformis Schloth. (= P. arguta Sternb.), P. elaverica Zeil., etc. Il n’est guère douteux que les grandes expansions foliacées et Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 126 plusieurs fois laciniées, réunies sous le nom générique d ' Aphlebia Presl représentent des pennes anormales, fixées sur le rachis de certains Pecopteris ou Sphenopteris. Cependant, on n’a pas à cet égard d’observations assez positives pour qu’il soit possible de rien affirmer, et l’on ne saurait dire si ces feuilles accessoires ont appar- tenu à des Fougères véritables, ou si une partie d’entre elles ne se rattachent pas à des Ptéridospermes. Un assez grand nombre de Pecopteris de la formation houillère ont été rencontrés à l’état fructifié, presque toujours avec des pennes fertiles à limbe bien développé et semblables aux pennes stériles, et l’on a pu établir parmi eux plusieurs genres distincts fondés sur le mode de fructification. La plupart ont montré des sporanges coriaces, dépourvus d’anneau, et sont venus, par ce caractère, se placer dans la famille des Marattiacées. Ces sporanges sont tantôt isolés, tantôt réunis en groupe ou synanges dans chacun desquels ils sont plus ou moins soudés. D’après les divers modes de disposition de ces fructifications, on a établi un certain nombre de genres dont les quatre principaux sont les suivants : Le genre Asterotheca Presl, qui a subsisté jusqu’à la fin du Trias, est caractérisé par des sporanges ovoïdes, assez courts, amincis au sommet, réunis en étoile par groupe de trois à six, et dressés autour d’un réceptacle commun. Ces sores sont ordonnés sous chaque pinnule sur une ou plusieurs rangées parallèles à la nervure médiane, de part et d’autre de cette nervure. Le genre Dactylotheca Zeiller comprend des sporanges rencon- trés, depuis le Culm jusqu’au Permien inférieur, sur divers feuillages péçoptéroïdes. Ces sporanges indépendants ont une forme ovoïde et sont fixés isolément dans le sens de leur grand axe, le long des ramifications des nervures secondaires. Chacun d’entre eux est terminé en pointe à son extrémité distale, et sa paroi montre une bande longitudinale de cellules plus petites que les autres, suivant laquelle devait s’effectuer la déhiscence. Leur disposition les uns par rapport aux autres, dans chaque lobe des pinnules, rappelle celle des doigts de la main, ce qui leur a valu leur nom générique, le nombre des sporanges ainsi décrits variait dans chaque pinnule de vingt à trente suivant les régions considérées. A leur base les pennes fertiles en étaient abondamment pourvues dans toute leur étendue, puis elles l’étaient de moins en moins vers le sommet des pennes en question, où elles devenaient tout à fait stériles. Dans le genre Scolecopteris Zenker, les sporanges, réunis en groupe au nombre de quatre, différent des précédents par leurs extrémités distales longuement effilées, et aussi par les longs pédi- celles des synangia constitués par leurs groupements. Dans le genre Ptychocarpus Weiss, les sporanges, presque cylin- driques, sont réunis en groupes au nombre de cinq à huit, dressés 127 — autour d’un réceptacle très saillant et soudés les uns aux autres dans chaque groupe, suivant toute leur longueur. Quelques autres types de sporanges n’ont été observés que sur des échantillons silicifiés, et bien qu’il semble certain que, par la forme des pinnules, ils appartiennent aux Pecopteris, il ne paraît pas utile d’en indiquer ici les caractères. Les fructifications en Asterotheca s’observent souvent chez bon nombre d’espèces de Pecopteris cyathoïdes, notamment chez les Pecopteris arborescens Schloth., P. cyathea Schloth., P. Candollei Bgt. (= P. afpnis Bgt.), ,P. abbreviata Bgt. (= P. Miltoni Artis), P. lepidorachis Bgt., P. hemitelioides Bgt., etc. Le genre Dactylotheca comprend divers Pecopteris, tels que le P. dentata Bgt., du Westphalien, le P. Gruneri Zeill., du Stéphanien. Quant aux deux autres types de fructifications, ils ne sont connus, du moins en empreintes, chacun que pour une espèce, à savoir le P. polymorpha Bgt., pour le genre Scolecopteris, et le P. unita Bgt., pour le genre Ptychocarpus. Sur d’autres espèces on a observé des sporanges annelés, qui prouvent que tous les Pecopteris houillers n’appartiennent pas à la famille des Marattiaeées. En effet, chez le genre Oligocarpia Goepp., qui a été rapporté aux Gleichéniées, on a reconnu des sporanges groupés par trois à cinq et munis d’un anneau à un seul rang de cellules, disposé comme celui de certaines Fougères vivantes. Chez le genre Senftenbergia Corda, qui se rapproche beaucoup des Schi- zéacées, les sporanges ovoïdes et indépendants, se sont montrés coiffé^ à leur sommet d’une calotte conique formée de plusieurs rangs de cellules à parois épaisses. On voit par là que le genre Pecopteris, sans être aussi hétérogène que le genre Sphenopteris, est cependant loin d’être parfaitement homogène. On peut dire toutefois que la majeure partie des Pecop- teris de l’époque houillère paraît appartenir aux Marattiaeées, et qu’un bon nombre d’entre eux rentrant dans le genre Asterotheca forment ainsi un groupe vraiment naturel. En dehors des trois groupes établis sur le mode de découpure des frondes ( Pecopteris cyathoïdes, P. nevropteroïdes et P. unitæ ), les Pecopteris de la flore anthracolithique comprennent encore, comme formes très intéressantes à citer, le Pecopteris Pluckeneti Schlo- theim, du Stéphanien, à grandes pinnules lobées assez profondément, à fronde divisée par ramification dichotome, avec bourgeon suscep- tible de développement ultérieur dans chaque bifurcation, disposi- tion semblable à celle d’un grand nombre de Gleichéniées. Cette espèce, assez aberrante, qui persiste jusqu’à la base du terrain permien, où elle s’éteint sous sa forme stérile, le P. Sterzeli, a été rapportée avec certitude aux Ptéridospermes. On connaît, en effet, la remarquable découverte faite par Grand’Eury qui a eu la bonne — 128 fortune de trouver à Saint-Etienne une série d’échantillons fructifiés de P. Pluckeneti Schlotheim 1 portant de très nombreuses petites graines platyspermiques du type Leplotesta, fixées au bout de fortes nervures et pendant sous la face inférieure de la pinnule. Par l’étude de sa structure interne, j’ai montré que le genre Leptotesta 2, malgré sa symétrie binaire, n’a rien de commun avec les Cordaï- spermes. Il est jusqu’ici le seul représentant d’un nouveau groupe de Ptéridospermes : la classe des Acrocaryales 3 4. Dans les types de Pécoptéridées de la flore paléozoïque qui viennent d’être énumérés, le rachis reste nu entre les pennes de divers ordres ; dans les trois genres qui vont suivre, il est au contraire feuillé sur toute son étendue. Le genre Callipteridium Weiss, propre à la flore stéphanienne et permienne, offre habituellement des frondes tripennées. II se dis- tingue du genre Pecopteris, d’une part par la présence sur le rachis d’une à trois pinnules entre les bases de deux pennes secondaires consécutives, ainsi que de petites pennes simplement pinnées dans l’intervalle des pennes primaires bipennées, d’autre part par ses pinnules généralement élargies à la base, à nervures latérales nom- breuses obliques dichotomes, dont les plus inférieures naissent directement du rachis. L’espèce la plus fréquente est le Callipteri- dium pteridium Schloth. (= Pecopteris pteroides Bgt. = Alethop- teris ouata Goepp.) Grand’Eury 4 a rapporté aux Callipteridium des graines à symé- trie radiaire du type Tripterospermum Bgt., qu’il a trouvées asso- ciées à leurs frondes, lorsque celles-ci étaient peu dispersées, c’est- à-dire dans des circonstances permettant de croire à la dépen- dance mutuelle. Ce n’est là toutefois qu’une présomption, mais on doit tout au moins regarder l’attribution des Callipteridium aux Ptéri- dospermes comme extrêmement vraisemblable 5. Le genre Callipteris Brongniart, propre à la flore permienne, comprend des frondes généralement bipennées, à pinnules entières, comme chez les vrais Pecopteris, ou bien plus ou moins sphénopte- roïdes, contractées en avant, décurrentes sur les rachis, du côté inférieur, à nervures secondaires obliques bifurquées, les plus basses 1. Grand’Eury, Sur les graines trouvées attachées au Pecopteris Pluckeneti Schlo- theim. C. R. de VAc. des sc., t. 140, 1905, p. 920-923. 2. A. Loubière, Etude anatomique et comparée du Leptotesta Grand’Euryi n. gen. n. sp. (graine silici fiée du Pecopteris Pluckeneti Schlotheim. Rev. gén. de Bota- nique, t. 41, 1929. 3. A Loubière, Recherches sur l’Anatomie comparée des graines de Ptérido- spermes. Arch. du Muséum nat. d’Hist. nat ., 6e série, t. XV, 1938. 5. Grand’Eury, Sur les graines des Névroptéridées. C. R. Acad. Sc., 14 novembre 1904. 4. A. Loubière, Sur la structure d’une nouvelle Colospermée le genre Sphaero- spermum Brongniartw(graine probable d’un Callipteridium) Ann. des Sc. Nat., Bot., 10e série, t. XV, 1932. naissant directement du rachis. En outre, entre les diverses pennes, les rachis étaient garnis de pennes isolées dont la taille diminuait graduellement de haut fen bas. L’espèce typique de ce genre est le Callipteris conferta Sternberg, à pinnules pécoptéroïdes tout à fait entières. On n’a observé jusqu’ici dans ce genre aucun spécimen fertile. Le genre Mariopteris Zeiller est caractérisé par ce fait que chacun de ses rachis secondaires se bifurque en deux autres assez courts, et terminés l’un et l’autre par deux pennes feuillées. Dans chacune de ses dernières, la pinnule basilaire située du côté inférieur est souvent bilobée et plus développée que les autres, comme c’est actuellement le cas chez Y Aspidium bulgare, par exemple, pour la pinnule basilaire supérieure de chaque penne. Le Mar. muricata peut être considéré comme le type de ce genre, répandu surtout dans le Westphalien. En outre, chez les Mariopteris, les rachis des pennes feuillées étaient susceptibles de se prolonger au-delà du limbe, ce qui permettait sans doute aux frondes de s’appuyer sur les végétaux environnants, comme le font actuellement celles des Lygodium. Les principales espèces de Pécoptéridées de la formation anthraco- lithique se répartissent de la manière suivante : Culm. Pecopteris aspera, P. Silesiaca, P. stricta, P. subcrenulata, P. elongata, P. Erdmengeri, P. Jcegeri, P. microcarpa, P. ophiodermatica, P. nodosa, P. arborescens, P. cyathea, etc. Westphalien. Pecopteris Wolkmanni, P. abbreviata , P. plumosa, P. oreopteridia, P. pennæformis , P. integra, P. arborescens, P. crenulata, P. cyathea, P. aspera, P. dentata, P. oxyphylla, P. Silesiaca, P. sinuata, P. Glockeri, P. erosa, P. obliqua, P. ophiodermatica, P. undulata, P. Defranci, P. Bohe- mica, P. Radnicensis, P. villosa, P. Cisti, P. Bucklandi, P. Loshi, P. micro- pliylla, etc. Mariopteris nervosa, M. muricata, M. latijolia, M. acuta, M. Soubeirani, M. carnosa, M. hirsuta, M. Dernoncourti, M. Loshii, 'M. Jacquoti, etc. Stéphanien. Pecopteris arborescens, P. cyathea, P. Candollei, P. lepidorachis, P. eu- neura, P. rigida, P. nodosa, P. hemitelioïdes, P. oreopteridia, P. Plaioni, P. alethopteroïdes , P. truncata, P. densifolia, P. Gruneri, P. polymorpha, P. unita, P. dentata, P. Bioti, P. Pluckeneti, P. Slerzéli, P. integra, P. Lau- nayi, P. elaverica, P. Monyi, P. Bucklandi, P. feminæformis, P. pseudo- Bucklandi, P. grandifolia, P. pennæformis, P. Bredovii, P. erosa, P. aspi- dioïdes, P. rigida, P. Lamuriana, P. Cisti, P. villosa, P. pulchra, P. ovalis, P. distans, P. Nestleriana, etc. Mariopteris Zeilleri, Callipteridium pteridium, C. gigas, C. nevropteroïdes, C. Rochei, etc. Permien. Pecopleris Candollei, P. hemitelioïdes , P. Cisti, P. Platoni, P. oreopte- ridia, P. densifolia, P. polymorpha, P. unita, P. Bioti, P. feminæformis, P. pseudo-Bucklandi, P. Beyrichi, P. leptophylla, P. pinnatifida, P. Bre- dovii , P. Sterzeli, P. arborescens , P. cyathea, etc. Callipteridium pleridium, C. Rochei, C. gigas , etc. Callipteris conferta, C. Martinsi, C. Naumanni, C. subauriculata, C. Jutieri, C. Pellati, C. diabolica, C. lodevensis , C. Ray- mondi, C. Bergeroni, C. Curretiensis, C. Nîcklesi, etc. 13 L Les Grès Stampiens du bois de Richebourg, a Montmagny (Seine-et-Oise) Par R. Soyer. La Butte Pinson est un témoin nummulitique plaqué sur le flanc septentrional de la fosse synclinale de Saint-Denis, qui constitue un jalon entre la chaîne des collines de Montmorency et le plateau de Belleville-Montreuil. Comme eux, elle est couronnée par des sables stampiens dont la présence est connue à cet endroit depuis long- temps 1 (p. 150). Située sur 3 communes : Villetaneuse, Montmagny et Pierrefitte, la Butte Pinson présente son point culminant à Montmagny à l’em- placement de la redoute militaire. La partie méridionale du sommet, boisée, est occupée par le Bois de Richebourg. C’est en bordure de celui-ci, et à l’intersection des trois communes, mais sur le terri- toire de Montmagny, que j’ai pu, au cours d’une tournée d’établisse- ment de la Carte Géologique au 20.000e du département de la Seine, constater la présence de grès' fossilifères dans l’enclos des réservoirs de la Compagnie Générale des Eaux 2. Ces grès ont été mis à découvert lors de la construction des réser- voirs, en 1927-28 ; ils ne forment pas un entablement continu, mais des blocs isolés de volume important dont certains sont encore en place, tandis que d’autres ont dû être basculés pour permettre les fouilles. Des grès identiques existeraient dans une propriété privée, dans le Bois de Richebourg. Ils reposent sur 3 m. 50 de sables de Fontainebleau blanchâtres, parfois rubéfiés localement ; ils atteignent 80 cm. d’épaisseur et leur sommet s’élève à 87 m. d’altitude. Ce sont des quartzite-grès gris-clair et jaunâtres, compacts, très durs et très serrés au milieu, passant parfois à un grès blanc vers la base et à des grès rubéfiés au sommet. Ils renferment de nombreuses tubulures, souvent de grandes dimensions et de direction quelconque, mais les tubulures horizontales sont plus fréquentes à la base : les plus grandes sont vides, et les petites sont remplies par une pâte gréseuse bien cimentée. 1. G. Cuvier et A. Brongniart. Essai sur la Géographie minéralogique des environs de Paris, 1811, 278 p., 3 pl. 2. Je prie M. Molinié, Chef de Service à la C. G. E., de vouloir bien trouver ici mes vifs remerciements pour les facilité d’étude qu’il m’a procurées. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 1, 1948. — 132 On y rencontre quelques galets de silex opalescent, amygdaloïdes géodiques, toujours de petites dimensions (4 à 5 cm.), qui possèdent un cortex blanchâtre et up noyau de silice amorphe, plus tendre et de couleur foncée. Les fossiles abondent à deux niveaux : 1° à la partie centrale qui renferme de nombreux Cerithides et des petits Lamellibranches, 2° au sommet où l’on trouve des empreintes de grandes dimensions. De plus, des moulages de fossiles isolés apparaissent dans toute la masse. J’ai pu reconnaître la faune suivante : Lamellibranches : Panopaea Heberti Bosq. R. Corbula subpisum d’Orb. A. R. Corbula Henckeliusiana Nyst. AR. Tellina Nysti Desh. A. R. Arcopagia Heberti Desh. AC. Arcopagia rnixta Desh. AR. Meretrix splendida Mér. C. Meretrix incrassata Sow. AC. Lucina Heberti Desh. C. Pectunculus angusticostatus Lmlc. AR. Pectunculus obovatus Lmk. R. Area Sandbergeri Desh. R. Ostrea cyathula Lmk. C. Gastropodes : Natica sp. Natica crassatina Desh. AC. Calyptraea striatella Nyst. R. Bayania semidecussata Lmk. C. Cerithium intradentatum Lmk. C. Benoistia Boblayei Desh. AR. Potamides conjunctum Desh. CC. Potamides conjunctum Desh. CC. Potamides plicatum Brug. CC. V olutilithes Rathieri Heb. AR. Il s’agit là d’une faune assez banale, caractéristique du niveau de Jeurre que l’on retrouve dans la plupart des grès stampiens fossi- lifères des environs immédiats de Paris. Il faut signaler toutefois la fréquence relative de Natica crassa- tina, la rareté et la petite taille des Pectunculus si nombreux dans certains grès (Dampmard), et surtout le taille exceptionnelle qu’at- teignent certains exemplaires de Meretrix splendida. D’après Des- hayes 1 les plus grands individus de cette espèce ont 43 mm. de long et 30 mm. de haut dans le Bassin de Paris. Deux échantillons de Montmagny atteignent 65 et 60 cm. de longueur, 45 et 43 mm. de hauteur. Il s’agit là d’une variété major, dont les dimensions excep- tionnelles sont liées sans doute aux conditions locales du fond marin. Le lambeau gréseux de Montmagny est intéressant à plusieurs titres : il constitue en effet un jalon important, car il établit la liai son entre les grès stampiens fossilifères déjà connus dans la chaîne 1. G. P. Deshayes. Description des animaux sans vertèbres du Bassin de Paris. Texte, t. I, p. 440. — 133 — de collines de Cormeilles-en-Parisis, Montmartre, Romainville, et avec le gisement de Margency, plus septentrional 1. Par sa texture et sa faune, il s’apparente beaucoup aux grès de Montmartre et de Romainville, bien qu’il renferme moins de galets. On ne peut cependant affirmer qu’ils faisaient tous trois partie d’un même entablement, car la hauteur des sables gisant sous ces grès varie dans chaque localité. Localité Cote du sommet des Grès Epaisseur des grès Hauteur des sables sous jacents. Montmartre 127 1 m. 8 à 10 m. Montmagny 87 0.80 5 à 4 m. Romainville 124 0.40 5 à 6 m. Dampmard 120 0.80 8 à 10 m. Cormeilles 130 1.35 6 m. 50 Franconville 105/110 ? 8 à 10 m. Margency 110 0.80 ? Ces variations dans la position relative des grès sont difficilement imputables à des écarts de subsidence, et il paraît plus plausible d’admettre que la grésification s’est exercée à différents niveaux des sables stampiens inférieurs, correspondant aux horizons de Jeurre- Morigny. La grésification ne s’est pas bornée aux régions anticli- nales, car elle s’est exercée également dans le Synclinal de la Seine dont le maximum de dépression est situé aux environs de Saint-Denis, * et où la base des Sables de Fontainebleau ne dépasse pas la cote 83. Laboratoire de Géologie du Muséum. 1. R. Abrahd. Niveau gréseux fossilifère à faune de Jeurre à Margency. — C. R. soin. S. G. F., 1924, p. 75. Le Gérant : Marc André. SOMMAIRE Pages Actes administratifs 5 Liste des correspondants nommés en 1947 * 9 Travaux faits dans les Laboratoires pendant l'année 1947 12 Communications : E. G. Dehaut. Théorie des faciès géographiques 54 J. Berlioz. Note sur un spécimen rare de Trochilidé 57 F. Angel et J. Guibé. A propos d ' Arthroleplis agadesi Angel (Batracien) 62 P. Chabanaud. Notules ichthyologiques (suite) 64 A. Barets. Sur un indice numérique utile à la détermination de Gardonus rutilus (L.) et Scardinius erythrophthalmus (L.) 72 M. Poll. Note sur une série de types de Mormyridae, de Characidae et de Citha- rinidae du Muséum de Paris 75 J. Daget. Note sur les Polypterus du Niger Moyen, notamment ceux de l'espèce Senegalus ' 82 J.-M. Pérès. Sur une collection d’Ascidies de la zone intercotidale de Dakar. . 87 A. Guillaumin. Collignon, jardinier du voyage de La Pérouse 96 M. Pichon. Classification des Apocynacées : X genre « Mandevilla « 101 Y. Lucquiaud. Notre préliminaire sur quelques Ostracodes du Pliocène du Cap Horn 109 E. Buge. Révision du genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) Canu 1919 (. Bryozoay Cyclostomala), 1. Caractères généraux et discussion 115 A. Chavan. Sur quelques fossiles du Campanien de Jérusalem 120 A. Loubière. Les Pécoptéridées de l’époque Anthracolithique 125 R. Soyer. Les Grès Stampiens du bois de Richebourg.à Montmagny (S.-et-O.).. 131 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’IIISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFRO Y-SAINT-HIUAIRE, PARIS Ve Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 300 fr.j. Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 500 fr., Étranger, 700 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com- mencée en 1936. (Sans périodicité fixe; un vol. 230 fr.). Publications du Muséum national d’ Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933). Index Seminum Horli pariensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Nolulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboràtoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 90 fr. ; Étranger, 150 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 90 fr., Étranger, 150 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national. d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’ Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto- gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 260 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 300 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique)- (Directeur M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 225 fr., Étranger, 375 et 450 fr.). Mamrnalia, Morphologie, Riologie, Systématique des Mammifères, (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 50 fr. ; Étranger, 55 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. 20-5-1948 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 2. — Février 1948 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER : PARIS-V* ~ REGLEMENT Le Bulletin du Muséum, est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’ Histoire naturelle. Le nombre_des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1948 ) 25 ex. 50 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 500 fr. — 1 Étranger : 700 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1948. — N° 2 365e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 26 FÉVRIER 1948 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR L. RERTIN ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur A. Urbain, Directeur du Muséum, est nommé Ins- pecteur général des Musées d’ Histoire naturelle de Province (Arrêté minis- tériel du 30 décembre 1947). M. P. Rode est nommé Inspecteur-adjoint des Musées d’Histoire naturelle de Province (Arrêté ministériel du 30 décembre 1947). M. le Président fait connaître qu’un décret ministériel du 15 janvier 1948 (J. O., n° 16 du 18-1-1948, p. 573) est relatif à la Réorganisation du Muséum et se rapporte à l’admission aux séances de l’Assemblée, des Professeurs honoraires, à titre consultatif. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948, 9 — 136 COMMUNICATIONS Contribution a la connaissance du nerf glossopharyngien chez les Primates. Par F. Bôlônyi. Nous avons étudié le trajet et les rapports du glosso-pharyngien chez plusieurs espèces de Primates caractéristiques, représentant les grands groupes de l’ordre. I. LÉMURIENS. Nous avons choisi comme type de ce groupe le Lemur catta (Fig. 1). 1. Trajet et aspect du nerf. La longueur du nerf est d’environ 6 cm. — Sa partie rétropharyngienne est à peu près égale à la partie buccale. — Situé en avant du ganglion jugulaire du pneumo- gastrique dans le trou déchiré postérieur, le nerf est fortement attaché à celui-ci par du tissu conjonctif. Nous n’avons observé aucun élargissement prononcé du nerf à ce niveau. Dans la région rétro-pharyngienne le nerf chemine sur l’aponé- vrose du muscle stylo-glosse et gagne la paroi pharyngienne au niveau du pôle inférieur de l’amygdale. Dans la cavité buccale — toujours très important — il se ramifie après avoir dépassé l’amygdale, et ses branches terminales se perdent dans le tiers postérieur de la langue. 2. Rapports. Dans la région rétro-pharyngienne, immédiatement au-dessous du trou déchiré postérieur, le nerf émet une branche anastomotique au pneumogastrique et donne du même point un rameau intercarotidien long à la bifurcation de la carotide. Le plexus pharyngien. Le nerf envoie ensuite trois ou quatre grosses branches à la paroi pharyngienne, situées au-dessus du rameau pharyngien du pneumogastrique. Un rameau pharyngien est plus long et chemine au dessous du tronc nerveux. Le territoire de l’innervation pharyngienne du nerf s’étend jusqu’à la partie supérieure de l’épiglotte. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. V — 137 Région sous-amy gdalienne. Le nerf donne d’abord 2 ou 3 filets à l’amygdale, puis envoie deux fortes branches, l’une au muscle palatoglosse, l’autre au dos de la langue. — Enfin il donne un rameau inférieur qui gagne la partie inférieure de la racine de la langue. Les rameaux linguaux sont particulièrement forts. 7. Fig. 1. — Lemur coïta 1. gang], jugulaire du X; 2. R. anastomotique ; 3. R. pharyngien du X ; 4. R. intercarotidien ; 5. Rx. pharyngiens du IX ; 6. Rx. pharyngiens du IX ; 7. Rx. tonsillaires ; 8. Rx. terminaux. II. SIMIENS 1. Plathyriniens. Nous avons étudié le Cebus apella et le Ilapale J acchus. a. Cebus apella. (Fig. II). 1. Trajet et aspect du nerf. Le nerf est d’une longueur d’à peu près 5 cm. Deux tiers se placent dans la région rétro-pharyngienne et un tiers dans la cavité buccale. Au niveau du trou déchiré postérieur le nerf présente un élar- gissement prononcé que nous considérons comme un ganglion. mm Dans la région rétro-pharyngienne le nerf chemine accolé au muscle stylo-pharyngien, un peu au-dessus du muscle stylo-glosse. Il atteint le pharynx au niveau du pôle inférieur de l’amygdale et chemine dans la cavité buccale immédiatement au-dessous de l’amygdale. Au niveau du bord antérieur de l’amygdale, le nerf donne ses rameaux terminaux : un supérieur faible et deux plus forts, moyen et inférieur. Fig. 2. — Cebus apella. — 1. Gangl. jugulaire du IX ;2. Gangl. jugulaire du X ; 3. R. pharyngien du IX ; 4. R. intercarotidien ; 5. R. anastomotique ; 6. R. Pharyngien du X ; 7. Parotide ; 8. R. pharyngien du IX ; 9. R. tonsillaire ; 10. R. du m. palato- glosse ; 11. Rx. terminaux. 2. Rapports. Environ un cm. au-dessous du trou déchiré posté- rieur, le nerf émet une branche relativement très forte qui comme rameau intercarotidien se rend à la bifurcation de l’artère carotide où elle se termine autour du corpuscule intercarotidien bien visible. La branche intercarotidienne envoie en outre un fdet anastomo- tique au rameau pharyngien supérieur du pneumogastrique qui est très fort et richement ramifié. A peu près à la naissance du rameau intercarotidien, le nerf envoie une branche à la face interne de la parotide qui se trouve chez ce sujet pénétrée dans la région pharyngienne. Cette branche paro- — 139 — tidienne émet un filet au muscle palato-pharyngien. Dans cette région le nerf donne encore naissance à un rameau mince et long qui se termine dans la musculature du pharynx et dans le muscle palato-pharyngien. Après avoir perforé le pharynx, le nerf envoie une branche bien visible à l’amygdale, puis il se ramifie en trois branches : supérieure, moyenne et inférieure. La supérieure, assez faible, se rend au muscle palato-glosse, la moyenne et l’inférieure vont au tiers postérieur de la langue. b. Hapale Jacchus. Chez cet autre singe américain les dispo- sitions sont seulement un peu différentes du précédent : le nerf inter- carotidien est plus faible, le nerf parotidien ne peut pas être observé et nous n’avons pas pu voir non plus d’anastomoses avec le rameau pharyngien du pneumogastrique. Il existe en outre un rameau pharyngien du nerf qui atteint la paroi du pharynx au-dessus du tronc nerveux. Le segment buccal est court, il aboutit dans la partie la plus postérieure de la langue. 2. Catarrhinif.ns. a ) Macaque rhésus. (Fig. III). 1. Trajet et aspect du nerf. Sa longueur est environ de 5 1 /2 cm. — La partie buccale est presque aussi longue que la partie rétropha- ryngienne. Au trou déchiré postérieur nous n’avons observé aucune formation ganglionnaire. Dans la région rétropharyngienne le nerf est situé exactement entre les muscles stylo-pharyngien et stylo-glosse. Perforant la paroi pharyngienne à 1/4 cm. environ du pôle inférieur de l’amygdale, il donne des branches terminales qui vont jusqu’à la région moyenne de la langue. 2. Rapports. Dans le trou déchiré postérieur il donne le rameau tympanique de Jacobson, toujours assez fort. Dans la région rétro-pharyngienne le nerf émet la branche inter- carotidienne qui est très forte et se termine dans la région de la bifur- cation, surtout au corpuscule intercarotidien et au plexus périvas- culaire. Immédiatement au-dessous de cette branche il émet une branche anastomotique au rameau pharyngien supérieur du pneumo- gastrique. Les rameaux pharyngiens. Le nerf donne un ou deux rameaux pharyngiens provenant du tronc un peu avant la perforation de la musculature pharyngienne, situés au-dessous du glossopharyngien. Immédiatement au-dessous de cette branche se place le rameau pharyngien du pneumogastrique dont la taille atteint celle du tronc — 140 du glossopharyngien et qui fournit l’innervation pharyngienne à partir du niveau de l’épiglotte. Dans la région sous-amygdalienne le nerf situé un peu au-dessous de l’amygdale, couvert seulement par la muqueuse, est très allongé comparé à celui des autres Primates. Il donne une branche amygda- lienne, et cheminant en avant, se divise en ses branches terminales au niveau moyen du pôle inférieur de l’amygdale. Les branches terminales se composent plutôt d’une branche bien forte qui émet pendant son trajet de petits filets supérieurs. Ces filets innervent en partie le muscle palato-glosse, en partie le dos de la langue, tandis que la branche principale parvient jusqu’au niveau moyen de la langue. b) Cynocéphale ( Papio papio). Fig. IV. 1. Trajet et aspect. La longueur du nerf est d’environ 6 cm. Le rapport de la partie rétropharyngienne à celle de la cavité buccale est 3/5:2 /5. Au niveau du trou déchiré postérieur le nerf n’a aucun élargisse- ment ganglionnaire. Dans la région rétro-pharyngienne il chemine au-dessous des muscles stylo-glosse et stylo-pharyngien — qui sont bien attachés l’un à l’autre — puis atteint la paroi pharyngienne à environ un cm. au-dessous du pôle inférieur de l’amygdale. 141 — Perforant la musculature du pharynx, le nerf apparaît dans la région sous-amygdalienne où il dessine une courbe dirigée en haut et en avant. Après avoir émis une ou deux petites branches pour le muscle palato-pharyngien et pour l’amygdale, il se divise en branches terminales qui arrivent jusqu’au tiers moyen de la langue. 2. Rapports. A un cm. au-dessous du trou déchiré postérieur, le nerf émet un rameau assez fort pour la branche pharyngienne supé- rieure du pneumogastrique. Cette branche envoie un filet plus court à la bifurcation de l’artère carotide. Dans la région rétro-pharyn- gienne le nerf n’a qu’un ou deux rameaux pharyngiens directs très faibles. On remarque par contre la richesse de la branche pharyn- gienne supérieure du pneumogastrique située immédiatement au- dessous du glossopharyngien. Dans la région sous-amygdalienne le nerf ne donne que très peu de branches collatérales bien faibles, surtout une pour l’amygdale et en se dirigeant en haut et en avant, se divise en deux branches termi- nales au niveau du bord antérieur de l’amygdale. La branche supé- rieure gagne le dos de la langue en émettant quelques filets pour le muscle palato-glosse. L’inférieure se termine un peu plus bas dans le tiers postérieur de la musculature de la langue. — 142 III. ANTHROPOÏDES Nous avons étudié dans ce groupe le Chimpanzé ( Pan Troglodytes ). (Fig. V). 1. Trajet et aspect du nerf. Sa longueur est d’environ 8 cm. Il possède une partie plus longue rétro-pharyngienne et une plus courte buccale ou péri-amygdalienrie. Dans la partie rétro-pharyngienne le nerf se place constamment au muscle stylo-pharyngien. Il est isolé du muscle stylo-glosse par une aponévrose très forte qui va de l’apophyse styloïde au pharynx. Fig. 5. — Chimpanzé. 1. Gangl. jugulaire du X ; 2. Gangl. jugulaire du IX ; 3. R. pha- ryngien du X ; 4. R. intercarotidien ; 5. Carotide ; 6. R. stylo-pharyngien ; 7. R. pharyngien du IX ; 8. Rx. palato-pharyngiens ; 9. R. palato-glosse et branche termi- nale supérieure ; 10. R ; pharyngien du IX ; 11. R. tonsillaire ; 12. Rx. terminaux. Ayant atteint la paroi du pharynx au niveau du pôle inférieur de l’amydgale, le nerf traverse le muscle constricteur supérieur et le muscle palato-pharyngien, puis continue sa route dans la région buccale. 2. Rapports. Au niveau du trou déchiré postérieur, le nerf se place entre l’artère carotide interne et la partie supérieure du nerf pneu- mogastrique. Nous avons pu observer à ce niveau un élargissement du tronc nerveux que nous pouvons considérer comme un ganglion. Cet élargissement est en rapport intime avec le ganglion du pneumo- gastrique. — 143 De la partie inféro-externe du ganglion sort le puissant nerf tympanique de Jacobson qui après un trajet de 1 /2 cm. entre dans un trou de la fosse jugulaire. Nous n’avons pas pu observer dans le trou déchiré postérieur d’anastomoses avec les nerfs régionaux. Dans l’espace rétro-pharyngien à un cm. environ au-dessous du trou déchiré postérieur, le nerf émet une branche très forte pour la face interne de la bifurcation de la carotide. Cette branche qui correspond au nerf intercarotidien chez l’homme est longue d’à peu près 11/2 cm. et se termine d’une part au corpuscule intercarotidien et s’anastomose d’autre part avec le plexus périvasculaire sympa- thique de la carotide. Fait intéressant, nous n’avons pu observer aucune autre branche nerveuse qui se rendît à la bifurcation. Cheminant le long du muscle stylo-pharyngien, le tronc donne un rameau à celui-ci à peu près à son niveau moyen. Le rôle du nerf dans V innervation du pharynx. Le glossopharyngien n’innerve chez ce sujet que la partie la plus supérieure du pharynx, c’est à dire, jusqu’au niveau du pôle inférieur de l’amygdale. — Tout d’abord le nerf émet une branche pharyngienne supérieure au muscle ptérygo-pharyngien, puis au point de la perforation de la paroi pharyngienne il donne de petites branches pour le muscle glosso-pharyngien et — plus profondément — pour le muscle palato- pharyngien. Dans la région sous-amygdalienne le nerf donne à mi-trajet une branche à l’amygdale. Dépassant le pôle inférieur de l’amygdale, il se divise en branches terminales. Il émet d’abord deux branches parallèles pour le muscle palato- glosse, il donne ensuite une branche terminale supérieure et une inférieure. La branche terminale supérieure chemine sous la muqueuse dorsale de la langue jusqu’au niveau du foramen cæcum ; l’infé- rieure se termine dans la partie inféro-postérieure de la langue. Conclusions. Nous avons pu remarquer tout d’abord que les caractères anato- miques généraux du glossopharyngien sont assez semblables chez tous les Primates : c’est-à-dire que le trajet et la topographie du nerf ne montrent pas de grandes différences chez les diverses espèces. En ce qui concerne les rapports, il existe des variations plus importantes, surtout quant aux branches intercarotidiennes, aux rameaux pharyngiens et aux branches terminales. En partant des Lémuriens qui sont les plus éloignés de l’Homme, nous pouvons mentionner les différences et les variations suivantes : 1. Le ganglion jugulaire n’existe pas chez le Lemur catta que nous avons disséqué parmi les Lémuriens. — 144 — Chez le Cebus qui appartient au groupe des Platyrhiniens, le ganglion est bien développé. Nous en avons observé également un chez le Hapale. Chez le Macaque et le Cynocéphale il n’y a point de ganglion. Chez le Chimpanzé nous l’avons pu bien démontrer. Ainsi, excepté les singes américains, le ganglion n’existe que chez les Anthropoïdes. 2. Le rameau intercarotidien est très fort chez toutes les espèces de Primates, excepté le Lemur catta et le Cynocéphale, mais chez le premier le rameau est bien long. Le rameau est remarquablement grand chez le Macaque et le Chimpanzé. La branche se termine au corpuscule intercarotidien et elle s’anastomose d’autre part avec le plexus périvasculaire du sympathique. 3. Le rôle du nerf dans la formation du plexus pharyngien est très variable. Nous pouvons y observer une évolution assez nette. — Chez le Lemur catta le glossopharyngien donne encore de nom- breuses et fortes branches au pharynx. En même temps la branche pharyngienne supérieure est moins développée. — Chez le Cebus il existe un rameau pharyngien moins fort, mais il y a en même temps un rameau parotidien bien développé qui donne un fdet pharyngien. — Chez le Macaque et le Cynocéphale les branches pharyngiennes sont faibles, toujours brèves elles naissent au point de la perforation de la paroi pharyngienne. — Le Chimpanzé possède un rameau pharyngien supérieur assez fort. 4. Quant aux anastomoses du nerf, il existe une anastomose directe avec le ganglion du pneumogastrique chez le Lemur. — Chez les autres espèces le nerf donne une anastomose indirecte au pneumogastrique par le rameau pharyngien supérieur de celui-ci. — Chez le Chimpanzé cette anastomose n’a pas été observée. 5. Les branches buccales et terminales montrent aussi une tendance vers la diminution. — Chez le Lemur elles sont très fortes, innervant richement l’amygdale et le muscle palato-glosse. — Chez le Cebus elles sont encore fortes, mais avec moins de branches collatérales. — Chez le Macaque elles sont très allongées, mais plus grêles et moins riches. — Chez le Chimpanzé les dispositions sont semblables à celles de l’Homme : ramification au bord antérieur de l’amygdale, bran- ches moins volumineuses. En résumé, nous pouvons constater que le glosso-pharyngien — 145 — est un nerf très important au moins du point de vue morphologique chez les Primates les plus éloignés de l’Homme et que cette impor- tance diminue peu à peu à mesure que l’on se rapproche de l’HÔmme. Résumé. I. Lémuriens. Lemur catta. (Fig. I). Ganglion jugulaire n’existe pas. Forte anastomose avec le gan- glion du pneumogastrique. Rameau intercarotidien très long (1 cm.), de grosseur moyenne. Plexus pharyngien très riche, 2-3 branches fortes à l’amygdale. Rameaux terminaux : Deux supérieurs forts, un inférieur faible. Le supérieur postérieur innerve le muscle palato-glosse. II. Simiens. 1. Platyrhiniens. a ) Cebus apella. Le ganglion jugulaire est assez développé. Anas" tomose avec le rameau pharyngien supérieur du pneumogastrique provenant de la branche intercarotidienne. Branche intercaroti- dienne très forte se rendant à un corpuscule intercarotidien bien visible. Il existe un rameau parotidien très fort qui donne des filets au muscle stylo-pharyngien et au pharynx. Le rameau pharyngien atteint la paroi du pharynx au dessous du tronc de glossopharyngien. Il a une grosseur moyenne. Dans la bouche l’amygdale reçoit un filet bien visible. Les branches terminales se divisent au tiers posté- rieur de la langue, la branche supérieure donne des filets au muscle palato-glosse. b) Hapale Jacchus. Chez ce sujet le nerf intercarotidien est plus faible, le rameau parotidien n’existe pas, il n’y a pas d’anastomoses apparentes avec le pneumogastrique. Le nerf pharyngien atteint la paroi du pharynx au-dessus du tronc. Par ailleurs les dispositions sont les mêmes que chez le sujet précédent. 2. Catarrhiniens. a) Macaque rhésus (Fig. III). Le, ganglion jugulaire n’existe pas. Anastomose assez forte avec la branche pharyngienne supé- rieure du nerf pneumogastrique. Le rameau intercarotidien est extrêmement fort et long. Il atteint le corpuscule intercarotidien et s’anastomose d’autre part avec le plexus périvasculaire de la caro- tide. Il existe un ou deux rameaux pharyngiens situés au-dessous du tronc. L’amygdale reçoit un filet. Les branches terminales sont longues et très fortes. Le tronc émet des branches supérieures ÿ parallèles dont la postérieure innerve le muscle palato-glosse. Les branches terminales parviennent jusqu’à la moitié de la langue. b) Cynocéphale. Le ganglion jugulaire né peut pas être retrouvé. Il existe une anastomose longue avec la branche supérieure du 146 — pneumogastrique. Le rameau intercarotidien court naît de la branche précédante. Les rameaux pharyngiens sont petits, il y en a un ou deux. Les rameaux palato-pharyngiens et tonsillaires sont faibles. Les branches terminales sont fortes, une des supérieures se rend au muscle palato-glosse. Le nerf est situé à peu près à un cm. au-dessous de l’amygdale. 3. Anthropoïdes. Chimpanzé (Fig. V). Le ganglion jugulaire est bien développé. Il ne paraît pas exister d’anastomoses avec le pneumogastrique. Le rameau intercarotidien est très fort, il parvient au corpuscule et au plexus périvasculaire. Il existe une branche pharyngienne forte, située au-dessus du tronc nerveux. Il y a plusieurs filets des- tinés au muscle palato-pharyngien. L’amygdale est innervée par une ou deux branches bien visibles. Les branches terminales sont représentées par trois rameaux : le supérieur gagne le muscle palato- glosse, le moyen le tiers postérieur de la langue, l’inférieur la région de l’épiglotte. Avant l’émission de ces branches terminales le muscle palato-glosse reçoit encore un filet direct du tronc nerveux. En conclusion, le glossopharyngien est plus développé chez les groupes inférieurs de Primates que chez l’Homme et il joue Un rôle plus important dans l’innervation des organes régionaux. Travail effectué au Laboratoire cT Anatomie comparée du Muséum de Paris. (Directeur : Prof. Jacques Millot) et Laboratoire du Prof. Kiss, à Buda- pest. 147 — Sur les affinités du Plotus et ltnterprétation du groupe AVI EN DES StÉGANOPODES. Par M. Friant. SOUS-DIRECTEUR DU LABORATOIRE D’ANATOMIE COMPARÉE AU MUSÉUM Le Plotus, qui frequente les lacs, les rivières, les fleuves et les estuaires des régions chaudes du globe, « nous offre », dit Buffon, « l’image d’un Reptile enté sur le corps d’un Oiseau ; son cou, long et grêle à l’excès, sa petite tête cylindrique, roulée en fuseau, de même venue que le cou et effilée en un long bec aigu ressemblant à la figure et même au mouvement d’une couleuvre ». Depuis long- Partie supérieure, vue par sa face externe, du Quadratum gauche des Stéganopodes du groupe du Plotus, d’après des exemplaires du Muséum. I. Plotus melanogaster Penn. (Chine, Inde, Malaisie). II. Phalacrocorax magellanica Gm. (Terre de Feu, détroit de Magellan, Nouvelle Zélande). -III. Sula bassana L. (Nord-ouest de l’Europe, Atlantique oriental). op. facette opisthotique. — sq. facette squamosale. — i. face supérieure de la saillie présquamosale. — o. apophyse orbitaire. G. N. x 1,5 temps déjà, on le classe parmi les Stéganopodes, Oiseaux aquatiques, au vol puissant, dont les pattes comportent une région tarso-méta- tarsienne fort courte et une membrane palmaire unissant tous les doigts (y compris l’hallux), allongés et dirigés vers l’avant. Mais les genres composant ce groupe : Plotus (Anhinga), Phalacrocorax (Cormoran), Sula (Fou), Phaeton (Paille-en-queue), Fregata (Fré- gate) et Pelecanus (Pélican), sont si différents les uns des autres, par leur aspect extérieur, qu’on a pu se demander si cet ordre Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. n’était pas uniquement basé sur les caractères d’adaptation d’un certain nombre d’Oiseaux à la vie aquatique. En vue de préciser les affinités du Plotus, j’ai étudié son Quadra- tum, partie du squelette viscéral dont l’importance est considérable, en systématique (P. R. Lowe, 1926). Le Quadratum du Plotus, au niveau de son articulation basale, présente une facette opisthotique (op.) largemènt ovale, qu’un mince sillon sépare de la facette sqamo- sale (sq.), plus étroite ; les plans de ces deux facettes forment un angle de 140° environ. Par suite de l’étroitesse du crâne, la facette squamosale est, ici, antérieure (et non antéro-externe, comme habituellement), la facette opisthotique, postérieure (et non postéro- interne). Par leur rapprochement et aussi leur angle d’inclinaison l’une par rapport à l’autre, ces deux surfaces articulaires ressemblent à celles du Quadratum des Anseridae. En avant et au-dessous de la tête squamosale, existe une saillie, dont la face supérieure (fig. 1, i.) rappelle même « la surface concave devenant, inférieurement, une petite tête accessoire chez Y Anser (M. L. Walker, 1888) et aussi la facette ligamentaire, plus horizontale et plus développée, il est vrai, des Anhimae (M. Friant, 1947)^ Oiseaux archaïques assez proches des Anseridae. L’apophyse orbitaire (o.) est très particulière : grêle, courte, aiguë, légèrement incurvée vers le haut et presque à angle droit avec le corps de l’os. Le Quadratum du Phalacrocorax, plus élancé, dans l’ensemble, que celui du Plotus, possède une apophyse orbitaire du même type et une saillie présquamosale comparable, mais plus accusée (fig. II). Par contre, l’articulation basale, de direction normale, en rapport avec la largeur normale du crâne, présente des facettes qui, séparées par un profond sillon, sont très spéciales : ovales, incurvées vers le bas, l’opisthotique (postéro-interne), plus petite, forme, vers l’arrière, un angle aigu avec la squamosale (antéro-externe). Le Quadratum de la Sula est robuste, avec une apophyse orbitaire du même type que celle du Plotus et du Phalacrocorax, mais plus élargie à sa base, affectant ainsi un aspect triangulaire ; la saillie présquamosale, nette encore, est réduite ; quant à l’articulation basale, de direction normale, ses facettes, quoique largement sépa- rées l’une de l’autre (fig. III), ressemblent à ce qui existe chez le Phalacrocorax. En résumé, le Quadratum du Plotus, mise à part la direction anté- ro-postérieure de son articulation basale (elle-même en rapport avec l’étroitesse du crâne de cet Oiseau), est assez voisin de celui des Ameridae, groupe archaïque à beaucoup d’égards. Le Quadratum du Phalacrocorax et celui de la Sula, plus spécialisés, demeurent, cepen- dant, du même type que lui, par la présence de la saillie présqua- mosale et la forme de l’apophyse orbitaire. — 149 — Outre la morphologie particulière de l’Os carré, ces trois genres ont encore en commun tout une série de caractères anatomiques : la forme des palatins, l’absence des maxillo-palatins, les connexions de la clavicule avec le scapulum, la formule musculaire du membre inférieur, notamment, qui les rapprochent les uns des autres, d’une manière incontestable. Le Phaeton, la Fregata et le Pelecanus, par contre, Stéganopodes dont le Quadratum est très différent, sans trace de saillie présqua- mosale, avec une apophyse orbitaire plus ou moins tronquée et une articulation basale d’aspect assez varié, constituent un phylum divergent de celui que je viens d’étudier ; ces Oiseaux se rapprochent surtout des Tubinares, comme l’avaient déjà pensé F. E. Beddaud (1898) et P. R. Lowe (1926), en se basant sur d’autres caractères que ceux de l’Os carré. La morphologie du Quadratum semble donc résoudre, au moins en partie, le problème de la classification des Stéganopodes, qui a déjà fait l’objet de controverses aussi nombreuses que documentées. Les Stéganopodes comprennent deux groupes distincts : le groupe du Plotus, le plus primitif, sans doute, ayant des affinités avec les Anseridae, et le groupe du Pelecanus, relativement proche des T ubinares. — 150 — Notules Ichthyologiques [suite). Par Paul Chabanaud. XXXVI. — - A propos de la famille des Citharidcie : question de nomenclature. Lors de la création de la famille des Citharidae 1, Hubbs a jugé opportun de désigner sous le nom de Citharus macrolepidotus (Bloch) l’espèce devenue le type de cette nouvelle famille. Prise sans que les motifs en soient exposés, cette décision implique, en même temps que la validation du genre Citharus Rose 1793, l’abandon du nom d’espèce Pleuronectes linguatula Linné 1758 au profit de Pleuro- nectes macrolepidotus Bloch 1787 2. Bien que, sous prétexte de la déficience de définition explicite, les genres créés par Rose soient rejetés par nombre d’auteurs, ces genres n’en sont pas moins valables en principe, du fait qu’ils sont accompagnés du nom de leur génotype. A cet égard, je souscris sans réserve à l’opinion de Jordan 3, implicitement adoptée par Hubbs. Or Rose assigne comme type à son genre Citharus : Pleuronectes linguatula Linné 4. Sans contredit, la diagnose originale de Pleuronectes linguatula 5, est entachée d’erreurs manifestes (« ... oculis dextris, ano sinistro... A 55 ... ») ; il n’en demeure pas moins évident que, jointe aux mots « dentihus acutis » et rectification faite de « A 55 », apparemment lapsus calami pour A 45, les formules actinoptérygiennes contenues dans cette diagnose s’appliquent à l’espèce envisagée par Hubbs et ne convient à aucune autre forme connue, si ce n’est Citharoides macrolepidotus Hubbs, du Japon, et Paracitharus macrolepis (Gil- ciirist), de l’Afrique Australe. Quant à Pleuronectes macrolepidotus Bloch, le texte original qui s’y rapporte n’offre guère plus de sécurité. En effet, Bloch affirme 6, que « Ce poisson habite la mer du Brésil », ajoutant un 1. Hubbs (C. L.) : Phylogenetic position of the Citharidae, à family of Flatfishes (Mise. Publ. Mus. Zool., Univ. Michigan, 63, 1945). 2. Pour la synonymie et ia. bibliographie du genre et de l’espèce, cfr Norman, A Systematic Monograph of the Flatfishes, pars 1, 1934, p. 168 et 169. 3. Jordan (D. S.) : The Généra of Fishes, 1, 1917, p. 51 (Leland Stanford Junior Univ. Publ., Univ. ser.). 4. Errore, Pleuronectus. Fide Jordan, op. cit ., p. 52. 5. Systema Naturae, ed. 10, p. 270. 6. Bloch : Ichthyologie, 6, 1788, p. 25, tab. 190. Selon Dean (Bibliogr. Fishes, 1, 1916, p. 139), cet ouvrage n’est autre que la traduction française de l’œuvre alle- mande de Bloch, citée par Norman. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. — 151 — peu plus loin qu’il estime fort douteuse la présence de cette espèce en Méditerranée, présence affirmée par Gesner. En revanche, la formule « P 14. V 6. A 45. C 17. D 69 » ne s’applique qu’à l’espèce médi- terranéenne décrite par Linné, sous le nom de Pleuronectes lin - guatula. Encore qu’assez grossière, l’image qui illustre la diagnose biochienne venant à l’appui, cela suffit à légitimer l’homologation. En tout état de cause, la position de Hubbs demeure indéfen- dable, car l’invalidation de Pleuronectes linguatula entraînerait fatalement celle du genre Citharus Rose. L’espèce qui nous occupe doit donc figurer dans la nomenclature sous le nom de Citharus linguatula (Linné), unique solution rationnelle, adoptée par Gün- ther 1, et à laquelle il aurait été préférable de s’en tenir. XXXVII. — Sur certains muscles inférieurs des arcs branchiaux des Heterosomata. Pour excellentes qu’elles soient dans leur ensemble, les recherches de Dietz sur la musculature des mâchoires et des arcs viscéraux des Téléostéens 2, ne laissent pas que de souffrir d’une excessive parci- monie de l’illustration afférente à la musculature des arcs branchiaux, musculature compliquée entre toutes. En partie à cause de cela, ce travail laisse planer une certaine obscurité sur l’identité de plusieurs muscles inférieurs, que Dietz, s’inspirant de Vetter, nomme suc- cessivement interarcualis III-V 3, pharyngo-arcualis 4 et pharyngo- hyoideus 6, muscles dont on ne saurait dire s’ils sont réciproquement homologues ou non. Les rares données générales, actuellement acquises sur l’innervation de la musculature des arcs viscéraux, ne suffisent pas à lever cette incertitude, car cette innervation ne peut être précisée que grâce à une longue série d’observations précises. Le pharyngo-arcualis et le pharyngo-hyoideus de Dietz ont ceci de commun entre, eux que leur extrémité postérieure s’insère sur l’hypopharyngien ; ils ne diffèrent l’un de l’autre que par le lieu d’insertion de leur extrémité antérieure, le premier s’attachant à l’hypobranchial du 3e arc et le second, au clidoste (urohyal), c’est-à- dire au plus ventral des 2 éléments impairs et médians de l’arc hyoïde. Le terme interarcualis III-V ne me paraît s’appliquer qu’à une modification du pharyngo-arcualis. Dans l’hypothèse d’une simple diversité des états d’un même muscle, il est nécessaire de pourvoir celui-ci d’un nom qui le désigne en toute indépendance de son polymorphisme. Du fait que le muscle en question s’insère invariablement sur l’hypopharyngien, ce muscle 1. Cat. Fishes, 4, 1862, p. 418. 2. Dietz (P. A.) : Vergelijkende anatomie van de kaak- en kiew-boogspieren der Teleostei. Leiden, 1912. — Id. 1914, Mitth. Zool. Stat. Neapel, p. 99-162, 3. Dietz 1912, p. 19 et fîg. 13 (p. 63). 4. Dietz 1912 et 1914, passim. 5. Dietz 1912, eff. 22, et 4914, efï. 44. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 10 152 — se trouve être, de tous les interarcuaux de la série ventrale, celui qui occupe la situation la plus reculée vers l’arrière ; en conséquence, je propose de le nommer m. interarcualis posterior 1. Dans l’ensemble des Heterosomata, le tendon qui prolonge l’ex- trémité antérieure de Y interarcualis posterior s’insère, tantôt sur l’hypobranchial du 3e arc, tantôt sur le clidoste. Dans le premier cas, Y interarcualis posterior sera dit pharyngobranchialis ; dans le second cas, pharyngohyoideus. Pour autant que je le sache, Y interarcualis posterior se présente à l’état pharyngobranchialis dans les groupes suivants : Citharidae Brachypleurinae ( Brachypleura novaezeelandiae Günther), Scophthal- midae, Paralichtliyidae ( Paralichthyinae Norman), Bothidae ( Bothi - nae Norman), Pleuronectidae ( Pleuronectinae et Paralichthodinae Norman), Rhombosoleidae, Samaridae. 3 2. 1 CO Fig. 1. — Citharus linguatula. Schème de la musculature (pro parte) hypopharyn- gienne. CO, clidoste ; H P, hypopharyngien ; l v, ligament vertical ; p h h, muscle pharyngo-liyoïdien ; 1, 2, 3 , 1er, 2me et 3me basibranchiaux. Excepté le clidoste, les os sont en noir plein. \J inter cualis posterior se présente à l’état pharyngohyoideus chez les Psettodidae , les Soleidae et les Cynoglossidae. Chez Citharus liguatula (Linné), type des Citharidae , chez les Pœcilopsettidae 2 et chez tous les Achiridae, le muscle en question affecte une disposition particulière : son tendon antérieur ne s’at- tache ni aux arcs branchiaux, ni au clidoste, mais à la face interne du ligament vertical qui relie cet os hyoïdien au complexe branchial. Ce ligament se situe d’ordinaire à l’aplomb du 3e basibranchial ; il est mal délimité et ne consiste qu’en un renforcement de l’une 1. Cette dénomination me semble préférable à celle de protractor hypopharyngei , que j’avais précédemment proposée (C. R. Acad. Sci., 207, 1938, p. 545 et 873), mais qui présente le double inconvénient de préjuger d’une constance absolue de l’insertion de ce muscle sur l’hypopharyngien, ainsi que d’une fonction affirmée par Vetter, apparemment sans aucun contrôle expérimental, 2. Poecilopsetta zanzibarensis Norman. 153 des membranes constitutives du septum interbranchial. Pareille disposition de V interarcualis posterior me semble devoir être consi- dérée comme une simple modification de l’état pharyngo-hyoïdien, car le muscle, indirectement relié au clidoste, demeure privé de tout rapport avec le 3e arc branchial ; il n’en résulte pas moins un état en quelque sorte intermédiaire entre l’état pharyngo-hyoïdien et l’état pharyngo-branchien (fig. 1.) Chez Pœcilopsetta zanzibarensis, l’insertion de Y interarcualis pharyngohyoideus au ligament vertical est plus rapprochée de l’appareil branchial que chez Citharus linguatula ; le muscle longe les éléments médians du complexe, mais il s’insère au ligament vertical, en avant de l’hypobranchial du 3e arc Les 2 figures différentes que j’ai précédemment publiées 1, mon- trant la disposition de V interarcualis posterior chez les Achiridae, ne sont inexactes qu’en ce qui concerne l’insertion de ce muscle au ligament vertical. D’une détection difficile, tant que son existence restait à découvrir, cette insertion m’avait alors échappé. Il y a lieu, enfin, de formuler une critique à l’adresse de l’un des tableaux comparatifs de Dietz 2. Ce tableau affirme la présence simultanée, chez Psetta maxima (Linné) et chez Pleuronectes pla- tessa Linné, du pharyngohyoideus et du pharyngo-arcualis. C’est inexact, car seul existe, dans ces deux espèces, Y interarcualis pharyn- gobranchialis, autrement dit le pharyngo-arcualis de Dietz. XXXVIII. — Addition à la faune de la mer Rouge. Au cours de sa fructueuse prospection de la mer Rouge, en 1928- 1929, M. R. Ph. Dollfus a capturé, dans le golfe de Suez, 10 spéci- mens de Asterorhombus intermedius (Blf.eker) 3 4. L’espèce, rangée par Norman dans le genre Arnoglossus, n’avait encore jamais été citée de cette mer intérieure, bien qu’elle soit largement répandue dans l’océan Indien, où on la rencontre des Maldives aux Seychelles, son habitat s’étendant, par delà l’archipel Indo-Australien, jus- qu’au Japon i, d’une part, et, d’autre part, jusqu’aux îles Salomon, ainsi que sur la côte du Queensland. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d'origine animale du Muséum. 1. C. R. Acad. Sci., loc. cit. 2. Op. cit. 1912, tableau 2, p. 172. 3. Hubbs, op. cit., p. 8. 4. Tanaka, fide Hubbs. — 154 Les Isopodes terrestres des environs de Paris, ii. Liste des espèces récoltées. Remarques écologiques. Par J.-J. Legrand. I. — Introduction. Cette note représente le résultat de chasses effectuées de 1941 à 1947 dans la région parisienne (départements de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, de l’Oise et les confins de l’Eure et de la Seine- Inférieure). Ces départements ne constituent pas une région faunis- tique homogène. Cependant l’étude de leur faune isopodique venant après celle de Vandel sur les environs de Wimereux, de Maury sur la Normandie et de Letacq sur les environs d’Alençon complète nos connaissances sur la faune isopodique de la France septentrionale. L’étude actuellement en cours de la faune bretonne apportera égale- ment des éléments nouveaux dans ce même ordre d’idées. Déjà Dollfus (1886) a publié une liste des Cloportides des envi- rons de Paris, liste comprenant 19 espèces. Assez complète en ce qui concerne les grandes espèces, cette liste s’est montrée très insuffisante en ce qui concerne les Trichoniscidae, famille qui pré- sente précisément du point de vue biogéographique un grand intérêt. Les récoltes trop fragmentaires de Dollfus ont d’autre part donné une idée inexacte des conditions de vie de la plupart des espèces. IL — Liste des espèces connues depuis le travail de Dollfus. 1. Ligidium hyprtorum ; 2. Trichoniscus pusillus ; 3. Andronicus denti- ger ; 4. Haplophihalmus mengei ; 5. Oniscus murçrius ; 6. Philoscia mus- corum ; 7. Metoponorthus pruinosus ; 8. Porcellio dilatatus ; 9. P. loevis ; 10. P. lugubris ; 11. P. politus ; 12. P. pictus ; 13. P. scaber ; 14. Tracheo- riscus rathkei ; 15. Cylisticus convexus ; 16. Platyarthrus hoffmannseggii ; 17. Armadillidium vulgare ; 18. Armadillidium opacum ; 19 A. nasatum. III. — Liste des espèces récoltées. Ligiidae. 1. Ligidium hypnorum Cuvier. Seine-et-Oise : Corbeil, Evry-Petit-Bourg, le Coudray, Breux, Sousy. — Oise : Forêt de Compiègne, forêt de Carnelle, — Eure : Lyons-la-Forêt. — Seine-Inférieure : Neufmarché. Variété récoltée : L. h. croculeum Lereboullet. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. - 155 — Tri cho>is cidae. 2. TrichoniscoïcLes helveticus martini Legrand. Seine-et-Oise : Mor'sang-sur-Seine, Corbeil. — Seine-et-Marne : Fontenay Trésigny. — Eure : Vilaine (forêt de Lyons). 3. T richoniscoïdes albidus Budde-Lund. Oise : Pierrefont, forêt de Carnelle, Villeneuve-sur-Laverberie (près Senlis). 4. Hyloniscus riparius Koch. Paris (Jardin des Plantes). 5. Trichoniscus elisabethae Herold. race coelebs Verhoefï. Très commun dans les 5 départements. 6. Trichoniscus provisorius Racovitza. Seine-et-Oise : Corbeil, Morsang-sur-Seine, bois de Meudon, Breux, Souzy. — Oise : Pierrefont, forêt de Carnelle. — Eure : Vilaine. — Seine- Inférieure : Neufmarché. 7. Trichoniscus pygmeus Sars. Seine-et-Oise : Corbeil, Morsang-sur-Seine. — Oise : Pierrefont ; forêt de Carnelle. — Eure : Vilaine. — Paris (Jardin des Plantes). 8. Androniscus dentiger Verhoefï. Seine-et-Oise : Corbeil, Courcelles, Breux, Souzy. — Seine-et-Marne : Fontenay-Trésigny. — • Paris (Jardin des Plantes). 9. Haplophthalmus danicus Budde-Lund. Seine-et-Oise : Courcelles. — Seine-Inférieure : Neufmarché. — Paris (Jardin des Plantes). 10. Haplophthalmus men'gei Zaddach. Seine-et-Oise : Corbeil. — Paris (Jardin des Plantes). 11. Haplophthalmus perezi Legrand. Seine-et-Oise : Corbeil. — - Oise : Pierrefont. Oniscidae. 12. Philoscia müscorum Scopoli. Très commun dans les 5 départements. Variété rencontrée : P. m. rufa Legrand. 13. Oniscus asellus Linné. Très commun dans les 5 départements. Variétés rencontrées : Salmon coloured Kinahan (certains individus aux yeux noirs, d’autres aux yeux salmon) ; albinos aux yeux carmin (rf et Q) ; albinos aux yeux violets, avec des bandes jaunes sur les péreionites ; albinos aux yeux violacés ; individus irisés. — 156 - PoRCELLIONIDEA. 14. Metoponorthus pruinosus Brandt. Très commun dans les 5 départemnts. 1 5. Porcellio dilatatus Brandt. Très commun dans les 5 départements. 16. Porcellio gallicus Dollfus. (= P. politus Koch). Oise : Forêt de Compiègne. — Eure : Perrier-sur-Andelle. 17. Pocellio loevis Latreille. Commun dans les 5 departements. 18. Porcellio lugubris Koch. Seine-et-Oise : Vigneux-sur-Seine. — Oise : Forêt de Senlis, forêt de Compiègne, forêt de Carnelle. — Eure : Forêt de Lyons. Paris (Bois de Vincennes). 19. Porcellio monticola Lereboullet. Seine-et-Marne : Forêt de Fontainebleau. 20. Porcellio scaber Latreille. Très commun dans les 5 départements. Variétés rencontrées : marginatus Brandt ; rufomarmoratus Lereboullet ; salmon coloured (individus aux yeux noirs, d’autres aux yeux carmin) (o^ et Ç) ; albinos aux yeux noirs. 22. Porcellio pictus Brandt. Très commun dans les 5 départements. 23. T racheoniscus rathkei Brandt. Seine-et-Oise : Corbeil, Evry-Petit-Bourg, Vigneux-sur-Seine. — Paris (Bois de Vincennes). — Eure : Lyons-la-Forêt. — ■ Oise : Forêt de Carnelle. 24. Cylisticus convexus Budde-Lund. Commun dans les 5 départements. 25. Platyarthus hoffmannseggii Brandt. Commun dans les 5 départements. Armadillidiidae. 25. Armadillidium oui g are Latreille. Commun dans les 5 départements. 26. Armadillidim opacum Koch. Oise : Forêt de Compiègne, forêt de Carnelle. 27. Armadillidium nasatum Budde-Lund. Commun dans les 5 départements. — 157 — IV. — Position systématique de Trichoniscoïdes helveticus martini. La description que j’ai donnée (1942) de l’endopodite de la 2e paire de pléopodes du mâle (p. 154) : « L’extrémité distale de l’endopodite est mince de forme triangulaire à pointe faiblement arrôndie. A la base de ce triangle s’insère un éperon mince et rectiligne », s’est révélée innexacte. En réalité à la base de la partie triangulaire dis- tale s’insère de chaque côté une sorte d ’ aileron semi circulaire dont le bord proximal est souligné par une forte nervure chitineuse allant en s’amincissant vers le sommet de l’aileron (fig. 1). L’article étant serré entre lame et lamelle et placé dans un liquide réfringeant, la nervure est seule visible et apparaît comme un éperon isolé. Fig. 1. — Extrémité de l’endopodite 2 d’un $ de Trichoniscoïdes helveticus Carlus subsp. martini Legrand. Corbeil (Seine-et-Oise). Fig. 2. — Extrémité du même appendice d’un $ de Trichoniscoïdes helveticus ? Nancy. Fig. 3. — Extrémité du même appendice d’un $ de Trichoniscoïdes helveticus topiarius d’après Graeve. A la suite de cette description Vandel (1946) avait rapproché cette forme de Trichoniscoïdes Icydigi. Cette rectification la replace dans la position systématique que je lui avait donnée, c’est-à-dire au voisinage de T. helveticus Cari. Par la suite M. le professeur Vandel et moi-même avons échangé des exemplaires de formes recueillies à Corbeil (subsp. martini) et à Nancy (T. helveticus s. str. ?) dans le but de juger de la validité de la sous espèce de Corbeil. En fait l’unique exemplaire nancéen que j’ai examiné diffère légère-, ment par la forme de l’aileron subterminal de l’endopodite 2 (fig. 2) Cet aileron', au lieu d’être semi-circulaire, comme chez la forme de Corbeil, est nettement rectangulaire, à angle distal arrondi. Enfin la figure qu’a donné Graeve (1914) de T. helveticus topiarus, assi- milé par Vandel à T. helveticus s. str., offre une différence frap- pante du point de vue de l’aileron, qui apparaît recourbé en forme 158 de bec d’aigle (fig. 3). Il serait donc nécessaire de comparer de visu des populations allemandes et suisses avec des populations nan- céennes et corbeilloises. Il se peut que la forme suisse et allemande, qui est adaptée à un climat de montagne puisqu’on la trouve jusqu’à 1025 m. (Carl 1911) constitue une race ou sous-espèce géographique, différant des formes de plaine de la France moyenne. La forme de Corbeil ne peut d’ail- leurs pas être considérée comme une forme accidentellement impor- tée comme l’a suggéré Vandel (1946) à la suite de l’indication de provenance « jardin » de la capture initiale. Je l’ai en effet récoltée depuis en pleine nature, loin des habitations, dans des terrains argileux bordant la Seine (Corbeil) et dans les mêmes conditions en Seine-et-Marne (Fontenay-Trésigny) et dans la forêt de Lyons (Eure). Cette station marque jusqu’ici la limite occidentale de l’aire d’extension d’une forme qui a colonisé secondairement la région montagneuse alpine. On peut cependant remarquer que cette station de la forêt de Lyons rejoint les stations de Trichoniscoïdes qui s’étendent d’une façon continue tout le long du littoral de la Manche si on en juge par la présence de ce genre à Wimereux (Van- del 1925) et en Bretagne (Legrand). La forme très particulière de l’endopodite du 2e pléopode du $ chez T. helveticus rend difficile l’appréciation des liens phylogéniques reliant cette -espèce aifx espèces actuellement connues. Cependant l’exopodite I est très voisin de celui du groupe albidus-machadoi (Vandel), groupe aussi bien représenté au Sud de l’Europe (Portugal) qu’au Nord (Bre- tagne, Wimereux, Suède, Hollande, Angleterre, Irlande). (à suivre). 159 Une nouvelle espèce sTIolcotiirombidium [Acarien, Thromb.). Par Marc André. En 1945 H. Womersley ( Rec . South. Austr. Mus., VIII, p. 337) a créé le genre Holcothrombidium pour les espèces de Microthromhidii- nae chez lesquelles les soies ou papilles dorsales sont uniformes ou bien, si elles sont de tailles et de formes différentes, les plus grandes, décombantes et quelque peu squamiformes, ont leurs bords latéraux plus ou moins courbés en dessous jusqu’à former une sorte de canal ventral ou donnant à la papille un aspect galéiforme. Par la structure de ses papilles, l’échantillon dont nous donnons la description ci-dessous se classe incontestablement parmi les Holcothrombidium et nous dédions cette espèce à l’éminent acarolo- giste H. Womersley, créateur de ce genre. Holcothrombidium Womersleyi nov. sp. Le type de cette nouvelle espèce mesure 715 p. de longueur sur 380 p de largeur. L’hysterosoma présente des saillies humérales bien arrondies et porte, sur sa face dorsale, des aréoles ovales déprimées, au nombre de 10 (5 de chaque côté de la ligne médiane) ; elles ne possèdent pas de pore en leur milieu et chacune d’elles est recouverte de papilles semblables à celles que l’on trouve sur le reste du corps. Les papilles recouvrant la face dorsale de l’idiosoma sont toutes de même structure et de même taille (20 p). Chacune d’elles prend naissance au centre d’un petit écusson circulaire dont le diamètre est d’environ 20 p. Ces papilles présentent un aspect tout à fait caractéristique très voisin de la forme figurée (p. 338, fig. 28 D-E) par Womersley pour H. cygnus. Elles diffèrent cependant de l’espèce néo-guinéenne par leur forme plus aplatie, le développement plus accusé de la pointe proximale et la position presque horizon- tale des bords latéraux qui donnent ainsi à l’organe un aspect qua- drilobé si on l’examine dorsalement. Toute la surface de la papille (sauf à sa pointe distale) est recouverte de petites aspérités dis- posées en lignes plus ou moins régulières. La face ventrale du corps est entièrement couverte de papilles semblables aux dorsales. On observe un œil sessile ; bien développé, de chaque côté du Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. — 160 — propodosoma. La crête métopique est composée d’une aréa sensil- ligère fortement chitinisée et portant sur ses bords latéraux les Holcothrombidium Womersleyi M. André. Fig. 1, face dorsale, X 170 ; fig. 2, crête métopique ; fig. 3, papille recouvrant l’idiosoma, vue dorsale X 1500 ; fig. 4, id., vue de profil. fossettes sensilligères qui donnent chacune naissance à une soie sensorielle simple ; cette aréa se prolonge antérieurement par une courte bandelette médiane un peu plus longue que la bandelette — 161 — postérieure, tout à fait réduite. La crête s’étend jusqu’au vertex par une bande longitudinale médiane peu chitinisée. Les pattes mesurent respectivement : I, 510 p.; II, 350 p ; III, 330 p ; IV, 550 p. Chez celles de la première paire le tarse a une longueur (150 p) dépassant légèrement le double (2, 14) de sa largeur ; il est de forme assez régulièrement ovale. Le tibia est long de 78 p. Les palpes maxillaires sont peu développés mais présentent de Holcothrombidium Womersleyi M. André. Fig. 5, palpe maxillaire ; fig. 6, tibia et tarse de la lre paire de pattes X 365. bons caractères spécifiques. Le quatrième article porte, sur sa face dorso-interne, deux peignes : l’antérieur est composé de 6 épines, dont la première, plus robuste, constitue un ongle accessoire ; le postérieur est formé de 5 épines. Cette espèce est représentée par un seul individu, adulte, recueilli le 17 août 1945 dans un gîte temporaire d’Ecureuil volant ( Anoma - lurus ), dans la réserve forestière du Banco (Côte-d’Ivoire), par M. Delamare Deboutteville. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 162 Quelques remarques sur le « nettoyage des pattes MACHOIRES » ET LES GLANDES SALIVAIRES, CHEZ LES Pseudoscorpions (Arachnides). Par Max Vachon. Les Pseudoscorpions possèdent une paire de longues pattes- mâchoires munies de pinces et, tout à l’avant du corps, une paire de petites chélicères dont les deux articles, eux-aussi, forment une pince. Or très souvent — et cela est bien connu depuis long- temps — le Pseudoscorpion replie une de ses pattes-mâchoires, et, délicatement, écarte les doigts de la pince pour les glisser entre les deux branches de la chélière située du côté opposé ; le doigt de la patte-mâchoire est alors poussé jusqu’à sa base et l’autre doigt est ramené, frottant toujours, de sa base au sommet, contre la chélicère. Cet ensemble de mouvements est répété un certain nombre de fois pour les deux pattes-mâchoires, utilisées à tour de rôle ainsi que les deux chélicères. Parfois, comme le signale E. L. Bouvier, les doigts des pinces glissent entre les chélicères et non entre leurs branches. Tous les observateurs qui ont décrit ces mouvements sont d’ac- cord pour affirmer que les chélicères nettoient les pinces des pattes- mâchoires. Les chélicères, en effet, ont une morphologie complexe et sont ornées de très nombreux accessoires : galéa pour le filage de la soie, flagelles pour l’éjection des masses de rebut triées lors des repas, expansions chitineuses en forme de vélum ou de denticules aidant à la perforation des téguments de la proie... etc ; le bord interne des doigts (toujours celui du doigt mobile, souvent aussi celui du doigt fixe) possède une frange de soies aplaties et con- tiguës, les serrulae, véritables petits balais : ce sont là, dit-on, les instruments nettoyant les pattes-mâchoires. Les heures nombreuses que nous avons passées à regarder vivre des Pseudoscorpions d’espèces diverses, nous font admettre le contraire : les doigts des pattes-mâchoires nettoient les chélicères et comme chez les Insectes (si F oh compare chélicères et antennes) c’est la patte qui nettoie l’antenne. L’état de malpropreté des doigts des pinces ne déclanche pas nécessairement les mouvements de nettoyage. Très souvent, nous avons trouvé des Pseudoscorpions dont les pinces étaient maculées sans que, pour cela, l’animal manifestât le « désir » de les rendre Bulletin du Muséum, , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. — 163 — propres ! Pour tenter des expériences, nous avons nous mêmes sali les doigts de plusieurs Chernètes sans, pour cela, les voir aussitôt se libérer de ce qui, apparemment, aurait dû les gêner. Par contre, dès qu’un Pseudoscorpion perçoit une proie, les « mouvements de nettoyage » se déclanchent. Aussi, bien des auteurs affirment que, pour ne pas manquer son attaque ou sa prise, l’animal nettoie ses pinces c’est-à-dire l’arme dont il dispose. Ce sont là des arguments mais non des preuves ! Lorsqu’un Pseudoscorpion a terminé son repas, les « mouvements de nettoyage » se répètent sans arrêt. Et pourtant, nulle proie n’est en vue, aucune attaque n’est à envisager : l’animal est repu. Certes, les mouvements dont nous parlons, sont de toute évidence stimulés par l’arrivée d’une proie, ils le sont aussi par la consommation de la victime : ils sont donc liés à l’acte de nutrition. Or cet acte est compliqué et, en 1934, nous avons lon- guement décrit la capture des proies, le ponctionnement, la succion, le mécanisme précis du triage buccal, le rejet des particules non absorbables et l’existence d’une digestion externe. Tout cela nous fait considérer les chélicères et le rostre comme un ensemble d’organes merveilleusement coaptés et dont la propreté est indispensable pour un fonctionnement normal. Le rostre et ses sillons latéraux et dorsaux par où coule le fluide aspiré ne sauraient être malpropres, et nous l’avons souvent constaté, sont effectivement nettoyés par les chélicères elles-mêmes et leurs serrulœ. Mais les chélicères, elles aussi, participent par leurs parois internes à la formation des conduits aspirateurs et comme nous l’avons dit tout à l’heure jouent le principal rôle dans la contention et le ponctionnement de la proie. Elles cLoivent, de toute nécessité, être propres ! C’est pourquoi après avoir nettoyé les pièces rostrales et s’être frottées les unes contre les autres, les chélicères, à leur tour, sont « nettoyées » par les doigts des pattes-mâchoires, longs cure-dents, ornés de petites soies et de denticules. Et l’on comprend alors qu’à l’approche d’une proie c’est-à-dire à l’annonce d’un repas immédiat, comme après un dîner copieux, le Pseudoscorpion afin de tenir ses pièces buccales et ses chélicères, en excellent état, manifeste tant d’activité et manœuvre si souvent et si méticuleusement ses longues pattes-mâchoires. Les serrulœ des chélicères, le rostre et l’atrium buccal sont tou- jours humides et enduites d’un liquide facilitant leur nettoyage réciproque et si l’on peut dire leur entretien. Nous ne savons rien de précis sur l’origine de cet enduit. Mais il est vraisemblable d’ad- mettre qu’il provient de glandes situées dans les hanches des pattes- mâchoires. Les glandes ont un long canal évacuateur pair venant déboucher à l’intérieur même du vestibule buccal, près de l’extré- mité distale des processus maxillaires, à la hauteur des doigts des chélicères lorsque celles-ci sont rétractées. Nous avons, dès - 164 — 1938, signalé l’existence de ces glandes ; nous en avons figuré les contours et les canaux évacuateurs dans notre article du Traité de Zoologie. Ces glandes — dont l’histologie est encore à établir et que A. Kastner (1927, p. 40) a, chez les $ de Neobisium muscorum confondues avec les glandes séricigènes — ont une activité certaine, leurs conduits étant toujours remplis de secrétion. On sait que les Pseudoscorpions avant de sucer leur proie, y injecte une secrétion qui, rapidement en dissout le contenu interne ; la bouillie qui en résulte est alors aspirée et triée buccalement. Tous les auteurs sont d’accord pour penser que le liquide dissolvant est fourni par cer- taines cellules de l’intestin moyen et, par le jeu d’un pharynx riche- ment musclé, expulsé dans la victime. Nous l’admettons aussi. Rien ne nous permet de prouver qu’il n’en est pas ainsi et d’affirmer que les glandes dont nous venons de parler le fournissent. De toute manière, les glandes, fonctionnelles, situées dans les hanches des pattes-mâchoires et que l’on peut qualifier de glandes coxales, de glandes maxillaires, par suite du rôle probable qu’elles jouent peu- vent être appelées aussi glandes salivaires. Laboratoire de Zoologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Bouvier (E.-L.). — Sur la ponte et le développement d’un Pseudos- corpionide, le Garypus saxicola Waterhouse (Arachn.). Bull. Soc. entom. France, n° 13, p. 304-7, 1896. Kastner (A.). — Pseudoscorpiones, in : Biol. Tiere Deutschlands, t. 18, 1927. Vachon (M.) . — Sur la nutrition des Pseudoscorpions. Bull, scient. Bour- gogne, t. 4, p. 38-55, 16 fig., 1934. — Recherches anatomiques et biologiques sur la reproduction et le développement des Pseudoscorpions. Ann. Sc. nat. Zool., série 11, p. 1-207, 85 fig., 1938. — Ordre des Pseudoscorpions, in : Traité de Zoologie (P. P. Grasse), t. 6, Arthropodes, Chélicerates. Masson édit. Paris (en impression) . 165 — Notes sur la mue, vautotomie et la régénération chez une S cuti gère [Myriapodes-Chilopodes). Par Jean-Marie Démangé. M. le Professeur K. Lundberg, de Bombay, a envoyé au labora- toire de Zoologie du Muséum de Paris de nombreux Myriapodes à déterminer. Au cours de la détermination de ces Myriapodes nous avons trouvé une Scutigère $ capturée à la période de la mue, à Kurduvadi (Inde) pendant les étés 1944-1945. La cuticule de l’animal est soulevée sur toute la longueur du corps et autour des pattes. Les tergites et les sternites sont déjà déportés vers l’arrière, ce qui prouve que l’animal était sur le point de se débarasser de son éxuvie et une cavité assez importante est ainsi laissée libre dans la région posté- rieure. La capsule céphalique est entièrement dégagée sauf la partie antérieure, les champs ocellaires et les antennes. Les zones préla- biale et labiale, les forcipules, les mâchoires ne sont pas encore découverts. Le corps reste recouvert lui aussi par l’éxuvie et on reconnaît facilement les différents segments. D’après K. L. Henriksen la fente exuviale se situe, chez la Scutigera coleoptrata, derrière la tête, or il semble que pour le cas qui nous occupe il n’en est rien 1. La ligne de rupture se fait à partir de la tête suivant le sillon frontal, se continue par les sillons de l’an- gle interne des champs ocellaires et se perd dans les pleures cépha- liques, forcipulaires et des segments pédifères (fîg. 1). Nous retrou- vons ici exactement ce que nous avons signalé chez Lithobius forfi- catus L. c’est-à-dire que la fente exuviale suit les sillons frontaux et les pleures, lignes de moindre résistance, laissant ainsi une partie ventrale comprenant la portion antérieure de la capsule céphalique, les forcipules, les mâchoires, les premiers sternites et les premières paires de pattes et une partie dorsale comprenant la capsule cépha- lique et les premiers tergites. Il n’est pas impossible que chez les Scutigères il en soit de même que chez les Lithobies ; il peut y avoir ici aussi deux sortes de fente exuviale, une sur la tête, l’autre en arrière de celle-ci. 1. La cuticule complète de la capsule céphalique manque, seul un fragment de la partie postérieure est rattaché au premier tergite. Cela est certainement dû à un acci- dent, les Myriapodes ayant été envoyés dans des linges imbibés d’alcool. La brisure est en dents de scie et non régulière comme les bords d’une fente exuviale normale. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 166 — Fig. 1. Tête et premiers segments du corps. La partie de ) 'animal déjà sortie est en pointillés. — Fig. 2. Partie postérieure du corps face dorsale. L’exuvie est repré- sentée en traits forts et le corps de l’animal, avec ses nouvelles pattes, en pointillés. — Fig. 3. Partie postérieure du corps face ventrale. — Fig. 4. Patte terminale gauche développée et partie postérieure du corps sortis de l’exuvie. Abréviation bc bouchon cicatriciel. L’animal que nous avons étudié nous offre une autre particularité extrêmement intéressante, c’est la présence de pattes régénérées à l’intérieur de certaines hanches de l’exuvie. Les pattes de la Scutigère sont longues et grêles, particulièrement les postérieures, et s’autotomisent au moindre choc. Cette rupture — 167 s’effectue entre le trochanter et le préfémur. Quelques-unes des pattes manquaient avant la mue, chez notre individu, comme en témoignent les cicatrices sans aucun doute peu récentes, de sorte qu’à cet endroit l’exuvie ne présentait à l’emplacement de la patte que la hanche et le trochanter surmonté d’une sorte de bouchon cica- triciel de couleur brun foncé sans trace de régénération quelconque. Or toutes les pattes manquantes sont présentes à l’intérieur de la première cuticule, c’est-à-dire entre l’exuvie et le corps lui-même. Elles sont recroquevillées et nettement constituées. Nous étudierons plus particulièrement le cas des pattes postérieures. Nous avons dit plus haut qu’une assez grande portion de cuti- cule avait glissé et laissé un vide à la partie postérieure. On remar- que dans cette cavité un amas confu de ruban cylindrique ramassé en pelote lâche se logeant plus particulièrement dans la partie restée vide des hanches de l’exuvie, qui sont les deux pattes posté- rieures régénérées (fig. 2-3). Les extrémités suivent les bords externes des hanches et se heurtent à la paroi interne des bouchons cica- triciels où elles s’accrochent assez fortement par les griffes termi- nales. Quand on développe ces pattes on remarque qu’elles ont une longueur importante, sont couvertes de soies, plantées d’épines et pourvues de griffe, en un mot sont parfaitement identiques aux pattes primitives, mais elles sont malgré tout de plus petite taille et de coloration faible (fig. 4). Les autres pattes présentent le même phénomène que les pattes postérieures. Les régénérats se logent dans les anciennes hanches et sont repliés sur eux-mêmes mais un peu différemment des posté- rieurs de par leur longueur plus faible. Toutes ces pattes régénérées sont disposées de la même façon et toutes sont normalement cons- tituées, mais de taille plus faible, que les pattes primitives, et pos- sèdent des griffes adhérant au bourgeon cicatriciel. La présence des griffes et leur accrochage est indispensable au déroulement des pattes sinon celles-ci sortiraient tel quel repliées sur elles-mêmes. En disséquant la Scutigère que nous avions à notre dis- position, pour enlever l’exuvie et dégager les régénérats, les griffes étant accrochées au fond de la cavité, les pattes se sont dépliées facilement grâce aux mouvements que nous imprimions à la cuticule. Comment expliquer la présence de pattes régénérées à l’intérieur des hanches de l’exuvie ? La Scutigère perd ses pattes par autotomie, un certain temps avant la mue, le sang envahit la plaie formant un bouchon cicatriciel. Les éléments de la hanche subissent un retrait et en partant de ces éléments un bourgeon de régénération apparaît, à l’intérieur de la hanche primitive, allant en proliférant et reconstituant la patte perdue qui se replie sur elle-même, au fur et à mesure de son déve- loppement, et se loge taBt bien que mal dans la cavité repoussant la Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948, 11 — 168 — hanche nouvelle reconstituée elle aussi en même temps et de taille plus faible que la précédente. C’est seulement à la mue suivante que la patte apparaît. Il est évident qu’un membre régénéré de cette manière est plus petit que le primitif et paraît atrophié, étant gêné dans son développement par l’espace restreint qui lui est laissé, mais il se complète petit à petit grâce aux mues suivantes. Le processus de régénération que nous venons de décrire n’est pas spécial aux Myriapodes. P. Bonnet dans sa thèse traitant de la mué, de l’autotomie et de la régénération chez les Araignées, étudie le même phénomène. Il y a cependant enroulement de la patte regé- nérée à l’intérieur de la hanche. Chez les Araignées P. Bonnet remarque également la présence de la griffe à l’extrémité des pattes régénérées et leur accrochage au fond de la hanche. Il déclare d’ail- leurs que « c’est parce que ces griffes existent à ce moment et qu’elles sont accrochées au fond de la cavité de l’ancienne hanche que l’Araignée peut en muant dérouler sa patte, sinon elle sortirait d’un seul coup, tirebouchonnée en vrille telle qu’elle se trouve dans le lieu où elle s’est formée. » Conclusions. 1° La fente exuviale, chez la Scutigère, se situe en avant de la tête, à partir du sillon frontal, suivant les lignes de moindre résistance, séparant la portion antérieure du corps en deux parties, une dor- sale comprenant la capsule céphalique et une ventrale compre- nant les forcipules et les mâchoires. Il n’est pas impossible qu’il existe deux sortes de lignes de rupture, une sur la tête, comme nous l’avons trouvé, et une en arrière telle que le signale K. L. Hen- RIKSEN. 2° Les pattes perdues par autotomie sont, comme chez les Arai- gnées, régénérées à l’intérieur des hanches et libérées à la mue suivante. Etant repliées sur elles-mêmes, l’accrochage de la griffe terminale, au fond de la cavité dans laquelle les pattes sont enfer- mées, est la condition essentielle de leur déroulement. Laboratoire de Zoologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1930. Bonnet P. — La Mue, l’Autotomie et la Régénération chez les Araignées avec une étude des Dolomèdes d’Europe. Bull. soc. Ilist. Nat. Toulouse , t. LX, fasc. 2, pp. 237-700. 1944. Démangé J. M. — Quelques mots sur la mue de Lithobius forfica- tus L. (Myriapodes-Chilopodes). Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., t. XVI, n® 4. 1932. Henriksen K. L. — The manner of moulting in Arthropoda. Notul. entom., Helsingfors, vol, II, n08 3-4. 169 — Recherches sur la morphologie des sternites ET DES FLEURITES DES MANTES. 1 Par J.-P. Adam et J. Lepointe. La conception du Superordre des Blattopteroïdes est issue des recherches du paléontologiste russe Martynov. Ce savant y range trois ordres : les Dictyoptères ( Blattidae et Mantidae ), les Protoblat- toptères fossiles et les Isoptères (Termites). Selon les recherches récentes de Delamare Deboutteville il faut y adjoindre les Zoraptères, petit Ordre tropical actuel, encore fort mal connu. Ceci correspond également aux vues de Jeannel. La morphologie alaire ayant été le principal critère utilisé par Martynov qui étudie essentiellement les fossiles, il n’est pas sans intérêt de vérifier si d’autres particularités morphologiques ne plaident pas également en faveur d’un rapprochement des Mantides, des Isoptères et des Zoraptères. Ce travail étant destiné à confirmer la place des Mantidae dans le cadre purement paléontologique, il nous a semblé particulière- ment intéressant de nous appesantir plus spécialement sur les caractères morphologiques externes sans avoir à tenir compte des caractères internes de la musculature et de l’innervation qui, précisément, n’ont pas pu être pris en considération par les paléon- tologistes. Laissant de côté le prothorax et ses appendices, manifestement très évolués et dont la structure se retrouve par convergence chez d’autres Insectes très éloignés au point de vue systématique (cf. Ploiaria domestica , sous-famille des Emesitae, Ordre des Heteroptera), nous nous sommes attachés à l’étude détaillée du méso — et du métathorax. Les Tergites. — Ils n’offrent rien de particulier et comportent un prescutum, un scutum, un scutellum, fortement chitinisés. Cette structure se retrouve chez les Termites, les Zoraptères, les Blattides ailés ainsi que chez les autres Pterygotes. La base des ailes et les sclérites basalaire et subalaire sont normaux. Le subalaire est étiré en haltère. Les Sternites. — Les sternites, par contre, retiendront plus long- 1. Ce travail est extrait d’un Diplôme de stage de l’Office de la Recherche Scienti- fique Coloniale. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. ' ’.D X temps notre attention car ils présentent un certain nombre de parti- cularités intéressantes. Leur structure est peu variable à l’intérieur de l’Ordre et se retrouve identique chez la Mante (fîg. 3) et chez l’Empuse (figs. 1 et 2). La plus grande partie du sternum est occupée par un vaste basisternitè (Bast.) allant de l’arrière à l’avant du segment et directe- ÜHKTE PL IKTKRS CRÊTE PL BALT FURCA Figs. 1 et 2. — Endosquelette sternal et vue externe des sternum d’Empusa Egena L... Lat. pl, lateropleurile. — Lat. st., Iatérosternite. — eps., episterne. — crête pl., crête pleurale. — epm., epimère. — tr., trochantin. — Bast., basisternite. — interst., interstemellum. — ex., cavité coxale. ment accolé aux pleurites sur les côtés. Sur la ligne médiane s’ob- serve une zone allongée séparée du basistermite par de faibles crêtes, cette zone correspond incontestablement à Y interstemellum des Termites (nomenclature de Fuller) et des Zoraptères. Les rebords des deux lobes basisternaux séparés par cet interstemellum corres- pondent donc aux juxtasternella de Fuller. En effet juste en arrière du basisternite et de cette zone médiane se trouve le sternellum qui porte l’invagination de la furca. La disposition du basisternite, 171 EPM. EPS. APO .PL. APO .FURC FURCA LAT SPINA APO .FURC . BAST. LAT. ST. APO .MUSC BAST. CRÊTE PL APO .PL. FURCA Fig. 3. Endosquelette thoracique de la Mante, même abréviations que sur les figs. précédentes. Apo. pl., apophyse pleurale. — apo. furc., apophyse furcale. — apo. musc., apodème musculaire. de l’intersternellum et du sternellum est sensiblement la même au mésothorax et au métathorax mais le sternellum est mieux indivi- dualisé au mésothorax. — 172 — Les intersegments thoraciques sont encore visibles et portent une spina courte en hameçon ou en tubercule (figs. 1 et 3). L’invagination de la spina est visible à l’extérieur au mésotho- rax (fig. 2). L’endosquelettë sternal ne présente aucune particularité notable et comprend, pour chaque segment, la furca et la spina. La zone d’insertion furcale est étirée d’avant en arrière et se prolonge jus- qu’à l’arrière de Y intersternellum où elle entre en continuité avec les crêtes internes qui bordent celui-ci (fig. 3, o ). La disposition générale des sternites est donc essentiellement la même que chez les Blattes, les Termites et les Zoraptères. Le sternite est divisé en basisternite et sternellum. Le basis- ternite est lui-même divisé en deux lobes basisternaux entre lesquels STiO.III AILE III STitJ. Il AiLE II sps.ii LAT. PL. III E A. III CRETE PL. III LAT. ST. II LAT. PL. II STIG.I TR. II EFM.II CRETE /L. II III LATST.III BAST .III COXA II Fig. 4. — Pleurites de la Mante, mêmes abréviations que sur les figs. précédentes. stig., stigmate. s’insinue le sternellum, structure que des recherches récentes 1 ont montré être communs à tous les Blattoptéroïdes (figs. 1 et 3). La sclérification étant plus poussée chez les Mantes que chez les d'ermites et Zoraptères (cf. travail cité), la jonction entre Yinters- ternellum et les lobes basisternaux ( juxtasternella de Fuller) est cependant chitinisée de telle sorte que l’ourlet de jonction est lui- même très sclérifié (figs. 1 et 3). Les Pleurites. — • Séparés par une crête pleurale très oblique on trouve un épimère (epm.) et un épisterne (eps.). Il existe un latéro- plcurite (Iat. pl.) séparé de l’épisterne par une assez large zone membraneuse comme chez les Termites ailés. Les autres pièces, latérosternite (lat. st.) et trochantin (tr.), sont présentes et n’offrent 1. Delamare Df.boutteville (Cl.) 1947. Sur la morphologie des adultes aptères et ailés de Zoraptères. Ann. Sc. Nat. Zoologie , 1947, IX. 173 de particulier que leur coalescence avec l’épisterne plus étroite que chez les Termites et les Zoraptères. En particulier le trochantin est assez étroitement lié aux pièces voisines. On peut admettre qu’il s’agit de l’adaptation consécutive à un simple fait mécanique : l’allongement énorme des coxae. Ainsi un léger déplacement angu- laire de ce long coxa suffît à déterminer un mouvement important de tout le membre. Il n’est pas besoin d’une très grande souplesse de l’articulation supplémentaire qu’apporte normalement le tro- chantin (chez les Termites par exemple). En outre on ne retrouve pas la distinction entre katépimère et katépisterne amorcée chez les 'Zoraptères et achevée chez les Termites. Cette disposition semble à l’intérieur des Blattoptéroïdes, un caractère propre au rameau Isoptérien. Conclusion. Ainsi comme Delamare Deboutteviixe l’a montré pour les Zoraptères, l’Ordre des Blattoptéroïdes apparaît comme parfaite- ment naturel. Les Mantes, déjà voisines des Blattes par leurs ailes, leurs génitalia, leurs oothèques, se présentent comme des Blattes allongées dont la tête et le prothorax ont subi nombre de spéciali- sations en relation avec un régime carnassier et prédateur : tête mobile, yeux développés, pattes ravisseuses, prothorax allongé, spécialisations que l’on retrouve d’ailleurs, au moins en partie, par convergence, chez d’autres Insectes de mœurs identiques. En un mot les Mantes sont aux Blattes ce que les Emesites sont aux autres Redviides, leur architecture thoracique est identique à celle des Blattes, des Termites et des Zoraptères. Laboratoire d* Entomologie du Muséum. 174 — Morphologie thoracique des Dermaptères. 1 Par J. Hamon et Max Ovazza. Le paléontologiste Martynov a fait des Dermaptéroïdes un super-ordre voisin mais nettement différencié à la fois des Blattopté- roïdes et des Orthoptéroïdes. Il peut être intéressant de voir ce que la comparaison des mor- phologies thoraciques peut apporter à cette classification. Nous avons pris comme points de comparaison d’une part, pour les Orthop- téroïdes, le thorax de Metrioptera et, d’autre part, pour les Blattop- téroïdes, les recherches de Dei.amare Deboutteville 2 sur les Termites et les Zoraptères et celles d’ADAM et Lepointe sur les Mantes 3. Nous avons choisi comme matériel d’études les espèces Forficula auricularici L. et Labidura riparia (Pall.). I. Description du thorax des Dermaptères. — Les tergites et les ailes des Ptérygotes sont, dans l’état actuel de nos connaissances, à la fois trop étroitement adaptés à la fonction du vol et de structure trop uniformes pour être aisément utilisables. Nous envisagerons donc tout particulièrement les pleures et les sternites. A. Les pleures. — Fortement chitinisées, les pleures sont d’appa- rence assez simple. De plus en plus allongées dans le sens horizontal du prothorax au métathorax elles ne présentent que trois pièces sur chacun des segments : épimère, épisterne et trochantin. La suture pleurale, toujours très nette, est d’autant plus inclinée sur l’horizontale que l’on va vers l’arrière. En effet elle est pratiquement à 45° au prothorax et presque antéro-postérieure au métathorax. Les segments augmentant en outre de longueur du prothorax au métathorax, la suture pleurale du dernier segment est environ deux fois plus longue que celle du premier. Le trochantin, très grand, entièrement chitinisé, a la forme d’un triangle rectangle de même grandeur que l’épisterne au premier segment, plus petit que lui aux deux autres ; ceci est dû principalement au grand allongement des 1. Ce travail est extrait d’un Diplôme de stage de l’Office de la Recherche Scienti- fique Coloniale. 2. Delamare Deboutteville. Sur la Morphologie des adultes aptères et ailés de Zoraptères. Ann. Sc. Nat. Zoologie , 1947, IX. 3. Adam (J. P.) et Lepointe (J.). Recherches sur la morphologie des sternites et des pleurites des Mantes. Bull. Mus., 1948, 2, p. 169. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 175 — pleures. Du fait de cet allongement des pleures et du développement du trochantin les insertions coxales sont largement séparées. Ajou- tons enfin que le bord postérieur du premier pleurite est vertical alors qu’il est fortement incliné dans les deux segments du ptero- Fig. 1. — Vue sternale du thorax de Forficula. T. I, tergite du prothorax. — ÇV., sclérites cervicaux. — EPS, épisterne. — EPM, épimère.' — TR., trochantin. — CX., cavité coxale. — INV. FUR., invagination furcale. — ST., sternite. thorax. La métapleure chevauche largement la mésopleure par dessus. Il n’y a pas de latéropleurite. B. Les sternites. — - Ce sont certainement eux qui présentent les aspects les plus instructifs. Au premier abord ils sont assez simples. — 176 — (fig. 1). Ils se présentent comme trois pièces .chitinisées d’un seul tenant. Aux 2/3 de la longueur du métathorax on aperçoit deux fossettes paramédianes en forme de demi-lune (fig. 1, Inv. fur. III) à concavité externe. Le sternite prothoracique est étranglé transver- salement dans la moitié postérieure. Au niveau du plus étroit dia- mètre on aperçoit deux fossettes latérales (fig. 1, Inv. fur. I). Le sternite métathoracique, enfin, est hexagonal et sa surface est unie, sauf parfois chez les jeunes où deux taches sombres, légèrement renfoncées, postérieures et paramédianes, peuvent être visibles. Fig. 2. — Schéma expliquant les rapports des sternites, de l’inter-sternite de la spina, de la furca et de la cavité coxale entre le mésothorax et le métathorax. Fig. 3. — Sternites de Forficula très schématisés, montrant les formations endos-» quelettiques. Enfin les segments se chevauchent d’avant en arrière (fig. 1). Cette structure se comprend mieux par l’étude de la morphologie interne. Au prothorax les invaginations furcales sont situées latéra- lement au niveau de l’étranglement (fig. 3, inv. fur. 1). Au méta- thorax elles correspondent aux fossettes paramédianes visibles de l’extérieur et sont reportées dans le corps du sternite par suite de l’existence d’expansions latérales (fig. 3, inv. fur. III). Entre le prothorax et le mésothorax d’une part et le mésothorax et le métathorax d’autre part, se trouvent des formations spinales (fig. 2 et 3, spina I et II) dont les invaginations sont invisibles de — 177 l’extérieur. Les invaginations furcales du mésothorax, très proches de la spina, ne sont pas, non plus, aperçues en vue externe. Ces faits s’expliquent (fig. 2) par le fait que le mésosternum déborde posté- rieurement et latéralement étant ainsi doublé par des bandes mem- braneuses sur tout son pourtour. L’intersternite émigre ainsi en profondeur (fig. 2, interst. II) entre les sternites méso- et métatho- raciques. Il en résulte qu’au mésothorax furca et spina, très rappro- chées, forment presque un complexe (fig. 2, furca II, interst. II et spina II). L’aspect du squelette interne semble justifier comme interpré- tation une union complète des basisternum et sternellum à chaque sternite avec réduction du spinasternite à une zone invaginée. II. Comparaison avec les autres Ordres. — On peut noter immé- diatement la profonde différence des pleures et du sternum de ce thorax avec celui des Blattoptéroïdes. Il est, en effet, fortement chitinisé, sans latéropleurite ni latérosternite et ne se décompose qu’en un petit nombre de sclérites. Par contre on aperçoit quelques ressemblances avec les Orthoptéroïdes, surtout du point de vue des sternites. On retrouve en effet la fusion des sternellum et basis- ternite ainsi que la tendance à la formation d’un complexe spino- furcal. Il faut souligner que ce dernier phénomène est beaucoup moins accusé que chez les Orthoptères. Par contre la fusion des deux pièces sternales est ici complète et le sternellum, d’un seul tenant, n’est pas rejeté latéralement comme chez les Orthoptères chez lesquels il est constitué principalement de deux lobes séparés sur la ligne médiane par le segment suivant. Enfin les spinasternites, entièrement membraneux, sont complète- ment rejetés à l’intérieur par le chevauchement accusé des segments. Conclusion. Pour conclure on peut affirmer que, si les Dermaptères sont plus proches des Orthoptéroïdes que des Blattoptéroïdes, ils ne présentent pas moins un type morphologique très spécial, haute- ment évolué. S’ils ont quelque analogie avec les Orthoptères leur évolution s’est effectuée cependant dans un sens bien différent. Laboratoires d' Entomologie du Muséum. — 178 — Lepidocyrtus longithorax a1, sp. {Ins. Collembole) RÉCOLTÉ EN CÔTE D'IVOIRE PAR M. H. ALIBERT. Par C. Delamare Deboutteville. Lepidocyrtus longithorax n. sp. 1, Aspect de l’animal en vue latérale. — 2, mucron et région non annelée des dentes. — Griffe de la troisième paire de pattes, vue posté- rieure. — 4, griffe de la troisième paire de pattes. — 5, écailles de diverses partie du corps. (2 et 4 sont au même grossissement). naires cf. fig. 1. Des écailles sur les trois premiers articles antennaires. Quatrième article non annelé et sans papille apicale. Pigmentation violette dans la portion distale des articles antennaires. Pigment bleu foncé, presque noir, sur la totalité du métathorax et des trois Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. Les Collemboles étudiés ici m’ont été communiqués par M. Ali- bert par l’intermédiaire du Centre de Faunistique de l’O. R. S. C. Ils proviennent d’Abengourou en Basse Côte-d’Ivoire et ont été récoltés le 15-VI-1946 sur les plantes basses. Les 20 exemplaires étudiés sont tous identiques. Type : Mus. Paris. Lepidocyrtus longithorax, n. sp. Allure habituelle au genre Lepidocyrtus mais avec mésothorax débor- dant très largement au-dessus de la tête. Antennes plus de trois fois plus longues que la diagonale céphalique. Rapport des divers articles anten- — 179 premiers segments abdominaux ainsi que sur les hanches, les trochanters et les fémurs des deux paires de pattes postérieures. Les pattes antérieures ainsi que la furca sont totalement dépourvues de pigment. Le quatrième segment abdominal porte du pigment bleu sur toute sa moitié antérieure. Les deux derniers segments sont totalement pâles. 8 omma de chaque côté de la tête situés sur des tâches oculaires très obscures. Des poils lins et lisses sur les côtés du mésothorax qui surplombent la tête Ecailles du type Lepidocyrtus à apex arrondi ou tronqué (fig. 5). Furca ne présentant aucune particularité notable. Dentes dépourvus d’épines et de lobes dentaux. Région non annelée des dentes à peu près de la même longueur que le mucron. Celui-ci porte deux dents, et une épine basale très nette (fig. 2). Certains exemplaires tératologiques présentent un mucron falciforme d’un côté de la furca. Parfois également l’épine basale est très réduite à l’un des muerons. Ergot très nettement capité, aussi long que la grille. Aux trois paires de pattes l’empodium est aigu et atteint presque l’apex de la griffe. Il porte des dents sur presque toute la longueur de son aile postero-interne (fig. 4). La griffe est longue et porte deux dents internes paires et une seule dent impaire. Les dents latérales sont très développées et l’on aperçoit sous certaines incidences une très petite dent externe, (fig. 3). Rapports des divers segments et appendices comme sur la fig. 1, taille : 3 mm. Affinités. L’espèce la plus proche est incontestablement L. impe- rialis Carp. des Seychelles dont il diffère très nettement par la pigmentation. Les deux espèces présentent néanmoins des caractères morphologiques voisins, elles sont caractérisées toutes deux par la grande taille du mucron par rapport aux griffes, par l’empodium aigu, par la longueur des antennes et par l’absence de dent distale impaire à la crête interne de la griffe. Laboratoire de Zoologie du Muséum . BIBLIOGRAPHIE 1916. Carpenter G. H. — The Apterygota of the Seychelles. Proc. Roy. Irisli. Acad. 1916. — 180 — Sur quelques Mollusques fluviatiles du Sahara {Air, Itchouma, Fezzan). Par E. Fischer-Piette. PROFESSEUR AU MUSÉUM. De petits lots de Mollusques fluviatiles sahariens, qui m’ont été soumis récemment, se trouvent provenir de localités groupées sur un même axe : MM. Chopard et Villiers ont récolté dans l’Aïr, M. Dalloni à Itchouma (entre l’oasis de Kaouar et le Fezzan) et à Tejerhi (Fezzan), M. Bellair également à Tejerhi. Seuls les Mollus- ques reçus de l’Aïr sont actuels ; les autres sont fossiles, mais appar- tiennent à des espèces qui vivent encore. L’examen de ces lots donne les résultats suivants. 1° Aïr. Bulinus strigosus Martens (1897, Deutsch. Ost Afr., IV, Beschalte Weichth., p. 139, pl. VI, fig. 11). Provenance : Irabellaben (Monts Baguezans), Aïr, 1200-1300 m., MM. Villiers et Chopard. Même espèce, Monts Tarraouaji (Aïr), 900 m. MM. Villiers et Chopard. Bulinus Forskalii Ehrenberg (1831, Symbolae Physicae, Ever- tebr., I, Moll., p. 20). Monts Tarraouaji (Aïr), 900 m., MM. Villiers et Chopard. Planorbis bridouxianus Bourguignat (1888, Iconogr. malacol. Tanganika, pl. I, fig. 9-12 ; 1890, Ann. Sc. Nat., Zool., (7) 2, p. 20, pl. I, fig. 9-12). Avec l’espèce précédente. MM. Villiers et Chopard. 2° Itchouma. Bulinus strigosus Martens. M. Dalloni. Lymnaea Caillaudi Bourguignat (1883, Ann. Sc. Nât., Zool, (6) XV, p. 89, pl. X, fig. 100, 101 ; = L. africana Bgt.). M. Dalloni. Planorbis bridouxianus Bourguignat. M. Dalloni. 3° Tejerhi (Fezzan). Viviparus unicolor Olivier (1804, Voy. Empire ottom., II, p. 39, atlas II, pl. XXXI, fig. 9a, 9b). Fragments, M. Dalloni. L. Ger- main, dans son travail sur les Mollusques du Tibesti récoltés par M. Dalloni (Mém. Ac. Sc., 62, 1935, p. 2) notait comme surprenante l’absence des Viviparus au Tibesti, et particulièrement de V. uni- Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 181 — color qui abonde au lac Tchad. Puisque voici cette espèce connue du Fezzan, et que d’autre part elle abonde, on le sait, dans le district nilotique, son absence au Tibesti (situé entre le Fezzan et le Nil) devient encore plus significative, et il faut sans doute retenir la suggestion de L. Germain ( loc . cit., p. 2) qui pensait que l’altitude élevée du Tibesti pouvait constituer la raison de l’absence des genres Ampullaria, Vivipara, Cleopatra, Caelatura, Corbicula. D’ailleurs nous allons voir que Cleopatra et Corbicula sont également présents au Fezzan. Valvata Tilhoi Germain (1909, Bull. Mus., p. 376 ; 1911, Docum. Se. Miss. Tilho, II, p. 207, pl. II, fig. 26-31). M. Bellair, M. Dal- loni. Nombreux spécimens. Espèce décrite du lac Tchad. Paludestrina Peraudieri Bourguignat (1862, Paléont. Alg., p. 94, pl. V, fig. 12-15). M. Bellair, M. Dalloni. Cette espèce, connue de l’Algérie et du Nord du Sahara (voir E. Fischer-Piette, in J. Letourneur, Faunes Gastérop. terrasses oueds sahariens. C. R. S. Soc. Géol., n° 8, 1944, p. 85) n’est par contre pas citée dans les tra- vaux de L. Germain sur le lac Tchad et sur le Tibesti. Les échan- tillons d’Algérie, actuels et fossiles, qu’il m’a été donné d’examiner, ont l’ouverture nettement élargie vers le bas (piriforme) ; chez ceux du Fezzan, les côtés interne et externe de l’ouverture tendent vers le parallélisme, de sorte que l’angle du grand axe de l’ouverture et de l’axe d’enroulement est plus ouvert. Je pense néanmoins qu’il s’agit de la même espèce, car j’ai trouvé des intermédiaires dans des lots du Sahara occidental que m’a soumis M. Th. Monod. Cleopatra Poutrini Germain (1909, Bull. Mus., p. 376 ; 1913, Bull. Mus., p. 287, fig. 66). M. Bellair, M. Dalloni. Nous n’avons que des fragments et des jeunes de cette espèce qui a été décrite de l’Egueï (entre le Tchad et le Tibesti). Voir les remarques faites plus haut à propos de Viviparus unicolor ). Melania tuberculata Muller (1774, Verm. terr. fluv. Hist. II, p. 191). M. Bellair, M. Dalloni. Bulinus strigosus Martens. Les échantillons récoltés dans le Fezzan par MM. Bellair et Dalloni, de même que ceux d’Itchouma et de l’Aïr, ont été nommés d’après les échantillons déterminés par L. Germain (Tchad, Tibesti). Cet auteur écrit (1911, Mission Tilho, p. 182) que nous sommes loins d’être fixés sur la valeur de toutes les espèces du groupe de Physa contorta Michaud et sur les relations qu’elles ont entre elles. Bulinus Dautzenbergi. Germain (1905, Bull. Mus., p. 486 ; 1908, in A. Chevalier, l’Afrique centrale française, p. 501, pl. V, fig. 7. M. Dalloni. Cette espèce a été décrite du lac Tchad. La sculpture de ces échantillons est très nette. Elle consiste en un filet carénai situé sur l’épaulement du tour, et croisé par des filets longitudinaux (une trentaine par tour), très fins et bien espacés. — 182 — Lymnaea sp. cf. Caillaudi Bourguignat. M. Dalloni. Fragments et jeunes. Planorbis bridouxianus Bourguignat. M. Bellair, M. Dalloni. Planorbis fouladougàuensis Germain (1917, Bull. Mus., p. 523, pl. VII, fig. 6, 8). M. Bellair, M. Dalloni. Ce planorbe, encore peu connu, décrit du bassin du Sénégal, retrouvé dans le lac Edouard (Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Mus. N.-Y., LIII, 1927, p. 126) avait été ensuite récolté par M. Dalloni au Tibesti (L. Germain, 1935, loc. cit., p. 7). C’est donc, comme le souligne Germain, une espèce à large répartition géographique ; il est curieux qu’elle n’ait pas été rapportée du lac Tchad. On aurait pu la croire rare (un seul exemplaire récolté au Tibesti), mais au Fezzan MM. Bellair et Dalloni en ont récolté un grand nombre d’exemplaires. Segmentina angusta Jickeli (1874, Nova Acta Nat. Cur. Dresden, XXXVII, I, p. 220, pl. VII, fig! 24). M. Dalloni. Corbicula fluminalis Müller (1774, Verm. terr. Fluv. hist., II, p. 205). On sait que cette espèce est abondante dans le Nil ; L. Ger- main (1911, Mission Tilho, p. 57) l’a citée de Am Raya, Bahr et Ghazal, et Devillers et Peres (1939, J3ull. Mus., p. 477) l’ont citée dans des récoltes faites au Tassili des Ajjers, donc à l’Ouest du Fezzan. Je pense pouvoir rapporter à cette espèce les petits spéci- mens, fragmentés pour la plupart, que m’a soumis M. Dalloni. Voir les remarques faites plus hautes à propos de Viviparus unicolor. Byssanodonta (= Eupera) parasitica Deshayes (1854, Catal. Conchil. Brit. Mus.,. II, p. 280). M. Dalloni. Presque toutes les espèces qui composent ce lot du Fezzan habitent normalement l’Afrique soudanaise (Lac Tchad etc.). Seule fait exception Paludestrina Peraudieri Bgt., qui est plutôt moghré- bienne. — 183 — Révision du genre Idmidronea [Canu et Bassler mss.) Canu 1919 ( Bryozoa , Cyclostomata). ii. Systématique ET CONCLUSIONS. Par E. Buge. Le genre Idmidronea, tel que je l’ai défini dans une note précé- dente 1 comprend 15 espèces. Voici un tableau dichotomique de détermination de ces espèces établi uniquement dans" un but pratique, ne tenant aucun compte des affinités des espèces entre elles. Il en ressort néanmoins une certaine homogénéité, avec formation de groupes naturels comme nous le verrons ultérieure- ment 2. Genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) Canu 1919. Zoarium idmoneiforme. Présence d_e firmatopores. Ovicelle d’Idmonée. 1° Branches zoariales comprimées latéralement. Faisceaux opposés. 7 tubes et plus par faisceau : I. ramosa (d’Orbigny). Branches zoariales triangulaires ou arrondies. Faisceaux alternes. Moins de 7 tubes par faisceaux 2° 2° Section du zoarium formant un triangle à base plane ou peu incur- vée 3° Section du zoarium formant un triangle à base semicirculaire .... 4° 3° Distance interfasciculaire supérieure à 40 5° Distance interfasciculaire inférieure à 40 6° 4° Péristome rectangulaire. Trajet des tubes bien visible. I. carinata (Roemer). Péristome orbiculaire ou ovale. Trajet des tubes peu visible. ... 7° 5° Péristome rectangulaire. 2 à 3 tubes par faisceau. . I. bassleri n. sp. Péristome orbiculaire. 5 tubes par faisceau. ... I. antarctica Borg. 6° Péristome rectangulaire. 3 tubes par faisceau. Diamètre de ces tubes égal à 14 I. réussi n. sp. Péristome rectangulaire ou circulaire. 2 à 7 tubes par faisceau. Dia- mètre de ces tubes inférieur à 12 8° 7° Distance interfasciculaire inférieure à 40 9° Distance interfasciculaire supérieure à 40 10° 8° De 4 à 7 tubes par faisceau. Distance interfasciculaire comprise entre 18 et 25 1. coronopus (Defrance) 1. Bull. Mus. nation. Hist. nat., 1948, fasc. 1. 2. Toutes les mesures sont données en centièmes de mm.. J’appelle nombre fasci- culaire le nombre de tubes formant un même faisceau et distance interfasciculaire la distance comprise entre deux faisceaux, non compris les péristomes. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 12 184 — De 3 à 5 tubes par faisceau. Distance interfasciculaire comprise entre 25 et 40 I. allantica (Forbes) Johnston) 2 tubes par faisceau. Distance interfasciculaire égale à 35 7. allantica var. lenuis (Busk) 9° Distance interfasciculaire inférieure à 20 . . I. culler Canu et Bassler Distance interfasciculaire supérieure à 20 11° 10° Distance interfasciculaire égale à 60. Péristome > 20 : 7. obtecta Borg. Distance interfasciculaire égale à 60. Péristome <20:7. curvata Borg. Distance interfasciculaire comprise entre 35 et 55. Péristome compris entre 8 et 9 7. hula Borg 11° Zoarium horizontal dans un plan. Distance interfasciculaire voisine de 30 7. rosacea Canu et Bassler. Zoarium rameux vertical. Firmatopores extrêmement développés. 3 tubes par faisceau 7. maxillaris (Lonsdale). Zoarium rameux vertical. Firmatopores peu développés. 2 à 3 tubes par faisceau 7. pseudocrisina Borg. Nous allons rapidement passer en revue ces différentes espèces. Je n’insisterai pas sur celles dont je ne puis fournir aucun renseigne- ment nouveau, notamment celles de Borg 1944 dont je ne possède aucun spécimen. I. Espèces Crétacées. 1° I. ramosa (d’Orbigny) 1850. 1899. — Retecava ramosa Gregory (11), p. 192 (Bibliographie). 1900. — Crisina ramosa Neviani (15), p. 38. 1901. — Crisina ramosa Neviani (16), p. 70. 1907. — Retecava ramosa Lang (13), p. 132. 1919. — Idmidronea ramosa Canu (5), p. 203. Affinités : Cette espèce se distingue immédiatement des autres représentants du genre par son zoarium très comprimé latéralement ainsi que par ses faisceaux opposés et formés d’un grand nombre de tubes. Répartition : Coniacien à Maestrichtien de France, Belgique, Hollande. 2° I. carinata (Roemer) 1840. 1899. — Retecava carinata Gregory (11), p. 197, fig. 17 (Bibliographie). 1900. — Idmonea carinata Neviani (15), p. 9 (pars). 1907. — Retecava carinata Lang (13), p. 132 (Bibliographie). 1925. — Idmonea carinata Voigt (19), p. 27 pi. 1, fig. 5. Affinités : Pergens donne une coupe de cette espèce qui ne corres- pond pas à la réalité. Ses tubes sont sans orientation définie alors qu’une section que j’ai effectuée sur des spécimens de Maestricht 185 montre nettement la direction descendante des « canaux de renforce- ment ». Il s’agit donc bien de firmatopores. Reuss a cru découvrir, dans le Tortonien d’Autriche, l’espèce de Roemer. Sa détermination est fausse. I. carinata n’est connue avec certitude que du Crétacé supérieur. Répartition : Sénonien d’Europe. II. Espèces du Tertiaire d’Amérique du Nord. 1° I. maxillaris (Lonsdale) 1845. 1920. — Idmidronea maxillaris Canu et Bassler (6), p. 785, pl. 131, fig. 1-7 (Bibliographie). 2° I. rosacea Canu et Bassler 1920 (6), p. 784, pl. 132, fig. 11-15. 3° I. culter Canu et Bassler 1920 (6), p. 785, pl. 132, fig. 1-10. 4° I. bassleri n. sp. 1920 — Idmonea allantica Canu et Bassler (6), p. 778, pl. 140, fig. 1-13 (non ((Forbes) Johnston)). 1929. — Idmonea allantica Hucke f.t Yoigt (12), p. 161. Zoarim libre, rameux. Section transverse triangulaire à base faible- ment arrondie. Faisceaux saillants, très écartés de la région médiane, alternes. Ils sont formés de 2 à 3 tubes, exceptionnellement 4. Dor- sale striée longitudinalement par les firmatopores et parfois trans- versalement par des rides convexes. Ovicelle du type Idmonea. Diamètre des branches : 60. Distance interfasciculaire : 40-60. Diamètre des péristomes : 6-8. Diamètre des tubes dans un faisceau : 8. Nombre fasciculaire : 2-3. Affinités : Canu et Bassler ont assimilé leurs spécimens à I. atlan- tica ((Forbes) Johnston). Il n’en est rien. Les spécimens d’Amé- rique du Nord se distinguent en effet de ceux de cette dernière espèce par : — la distance interfasciculaire beaucoup plus grande (40-60 au lieu de 25-40). — Un nombre fasciculaire inférieur (2-3 au lieu de 3-5). — Les orifices des tubes plus petits (6-8 au lieu de 9-13). IIucke et Yoigt en 1929 ont assimilé leurs spécimens de Kôthen à I. atlantica en donnant comme référence Canu et Bassler 1920. Leur détermination est très exacte puisque la distance interfascicu- laire qu’ils donnent est de 60-70. Toutefois il faut noter que leurs échantillons ont un nombre fasciculaire plus élevé que I. bassleri (3 à 5). Répartition : Eocène sup. (Jacksonien) à Oligocène, U. S. A., Allemagne. — 186 — III. Le Groupe d' Idmidronea coronopus Defrance. Ce groupe est composé de trois espèces : I. coronopus (Defrance), I. atlantica ((Forbes) Johnston) et I. atlantica var. tenuis (Busk). Sa synonymie fut longtemps confuse. Certains auteurs considéraient I. atlantica et I. coronopus comme synonymes, mais n’étaient pas Fig. 1 (à gauche) : I. atlantica ((Forbes) Johnston). Spécimen ovicellé, vue frontale. Pliocène d’Oum Douil (Tunisie), x 24. Fig. 2 (à droite) : id., vue latérale. d’accord sur le vocable à conserver. D’autres ne voyaient entre elles que des rapports lointains. Enfin certaines espèces oligocènes de Reuss étaient rapportées à I. coronopus. Je ne suis pas certain que ces dernières puissent être placées en synonymie avec celle de Defrance, car leurs caractères ne sont pas nets et leur position générique est même douteuse. En tout état de cause les trois espèces que je citais plus haut doivent être conservées. I. atlantica diffère de I. coronopus par sa distance interfasciculaire plus grande (25 à 40 au lieu de 18 à 25) et un nombre fasciculaire inférieur (3 à 5 au lieu de 4 à 7). Quant à la variété tenuis, elle se distingue d ’/. atlantica par un nombre fasciculaire encore plus faible (2 au lieu de 3 à 5). / I — 187 — 1° I. coronopus (Defrance) 1822. 1909. — Idmonea coronopus Canu (4), p. 127 pl. XV, fig. 15-21 (Ovicelle, Bibliographie). 1929. — Idmidronea coronopus Canu etBASSLER (8), p. 60, pl. 5, fig. 9-10. 1933. — - Idmidronea coronopus Dartevelle (10), p. 89, pl. 4, fig. 2 (Ovicelle avec oeciopore). ? 1869. — Idmonea concava Reuss (18), p. 282, pl. 35, fig. 3-4. ? 1869. - — - Idmonea gracillima Reuss (18), p. 282, pl. 35, fig. 1-2. Répartition : Eocène d’Europe (Oligocène ?). 2° I. atlantica ((Forbes) Johnston) 1847. 1900. — • Idmonea atlantica Neviani (15), p. 6 (Bibliographie). 1931. — Idmonea atlantica Calvet (3), p. 27 (Bibliographie). 1934. — - Idmidronea atlantica Canu et Lecointre (9), p. 177, pl. 36, fig. 15-18. 1947. — - Idmidronea atlantica Buge (2), p. 347 (Ovicelle). L’ovicelle de cette belle espèce est connue depuis longtemps. J’en ai découvert récemment deux dans le Pliocène du Cap Bon (Tunisie) (fig. 1-2). Elle est typique. L’oeciopore n’est pas visible, règle géné- rale dans les spécimens fossiles. Répartition : Miocène à Actuel. Cosmopolite. 3° I. atlantica var. tenuis (Bush) 1859. 1931. — I. atlantica var. tenuis Calvet (3), p. 27, pl. 1, fig. 6 (Ovicelle et bibliographie). Le nom de tenuis doit prévaloir sur celui de flexuosa donné par Pourtalès en 1867. Répartition : Actuel. Atlantique Nord, Australie, Pacifique. IV. Idmidronea réussi n. sp. 1847. — Idmonea carinata Reuss (17), p. 44, pl. 6, fig. 27 (non Roemer 1840). 1900. — Idmonea carinata Neviani (14), p. 12. 1900. — Idmonea carinata Neviani (15), p. 9 (pars). 1924. — Idmidronea carinata Canu et Bassler (7), p. 687. non 1840. — Idmonea carinata Roemer. Affinités : Cette espèce n’est pas celle de Roemer. Ses mesures micrométriques (Voir Canu et Bassler) sont supérieures. Sa dor- sale montre des formations qui sont certainement des firmatopores. Ses alfinités sont imprécises. Répartition : Tortonien à Pliocène. Bassin méditerranéen. V. Les espèces Antarctiques. Elles ont été décrites par M. F. Borg en 1944 (1). N’en possédant aucun échantillon, je me contenterai de les citer. 188 — I. obtecta Borg 1944, p. 77, texte-fig. 6-8. I. pseudocrisina Borg 1944, p. 81, pl. 5, fig. 3-4, texte-fig. 9. I. antarctica Borg 1944, p. 84, pl. 6, fig. 4, pl. 7, fig. 1-2. I. hida Borg 1944, p. 87, pl. 6, fig. 1-3. I. curvata Borg 1944, p. 88, pl. 5, fig. 5-6. Conclusions. Le genre Idmidronea apparaît au Crétacé supérieur (Sénonien) par formation sur la dorsale de colonies d 'Idmonea de tubes spéciaux ou firmatopores ayant pour effet un renforcement du zoarium. Ce renforcement, quelle qu’en soit la cause, est un fait indéniable qui se traduit mécaniquement par un accroissement de la résistance des colonies aux actions marines. Deux espèces le présentent simultané- ment au Sénonien inf. : 7. carinata (Roemer) et I. ramosa (d’Orbi- gny), bien que n’ayant entre elles que peu de rapports. Au Tertiaire inf., le genre prend une grande extension et apparaît dans les mers américaines. Deux groupes très nets se forment : le groupe américain caractérisé par le développement considérable des firmatopores, la zone zoéciale ne représentant qu’une faible partie du zoarium (7. maxillaris (Lonsdale), 7. culter Canu et Bassl., 7. rosacea Canu et Bassl.) et le groupe d’7. coronopus (Defrance) européen au Tertiaire inf., puis cosmopolite, et qui, par 7. atlantica ((Forbes) Johnston), persiste encore actuellement. Deux espèces tertiaires sont au contraire aberrantes : 7. bassleri n. sp. et 7. réussi n. sp. A l’époque actuelle enfin, outre 7. atlantica, cinq espèces sont décrites de l’Antaretique. Ce dernier fait me semble une précieuse indication : le genre Idmidronea a été jusqu’ici trop ignoré des zoologistes et des paléontologistes. Il n’y a aucune raison valable pour qu’il ne soit bien représenté que dans les mers australes puisque 7. atlantica est cosmopolite et, au Néogène, pullule dans les dépôts de mers tempé- rées d’Europe. Il doit être au contraire très répandu actuellement et d’autres espèces, notamment du genre Idmonea, y seront certaine- ment rattachées par la suite. Cet essor s’explique par le perfection- nement que représente l’acquisition des firmatopores. Laboratoire de Paléontologie, du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Pour les références 1, 4-6, 8, 10-11, voir la note précédente (respective- ment n° 1-2, 3-4, 6-8). 2 Buge (E.). 1947. Note préliminaire sur les Bryozoaires du Pliocène du Cap Bon (Tunisie). C. R. somm. Soc. g éol. Fr. (1947). 3 Calvet (L.) . 1931. Bryozoaires provenant des campagnes scientifiques du Prince Albert Ier de Moanco. Res. camp. Sci. Monaco, 83. — 189 — 7 Canu (F.) et R. S. Bassler. 1924. Contribution à l’étude des Bryo- zoaires d’Autriche et de Hongrie. Bull. S. G. F. (4), 24. 9 Canu (F.) et G. Lecointre. 1934. Les Bryozoaires cyclostomes des faluns de Touraine et d’Anjou. Mèm. S. G. F., n. s., n° 4. 12 Hucke (K.) et Voigt (E.) . 1929. Beitrâge zùr Kenntniss des Nord- deùtschen Septarientones. Z. dtsch. geol. Gesell., 81, n° 3-4. 13 Lang (W. D.). 1907. A tabular view of the cretaceous Polyzoa of the family Idmoniidae. Geol. Mag. (5), 4. 14 Neviani (A.). 1900. Revizione generale dei Briozoi lossili italiani. I. Idmonea. Boll. Soc. geol. ital. 30, n° 1. 15 Neviani (A.). 1900. Monografia del genere Idmonea (Briozoo eyclos- tomato). I. Bibliografia generale. Roma. 16 Neviani (A.). 1901. Monografia del genere Idmonea (Briozoo cyclos- tomato). IL 2. Storia delle specie. Roma. 17 Reuss (A. E.). 1847. Die fossilen Polyparien des Wiener Tertiârbeckens Naturwiss. Abh., 2, n° 1. 18 Reuss (A. E.). 1869. Palaeontologische Stùdien ueber die âlteren Tertiarschichten der Alpen. IL Die fossilen Anthozoen ùnd Bryo- zoen der Schichtengrùppe von Crosaro. Denks. k. Akad. Wtss. Wien, I. 19 Voigt (E.). 1925. Ueber das Vorkommen von Bryozoen in Dilùvial- geschieben und die Grùndzùge ihrer Systematik. Z. Geschiebe, I. Classification des Apocynacées ■. XV, GENRES TrACHELOSPERMUM, BAISSEA ET ONCINOTIS. Par M. Pichon. 1° TRACHELOSPERMUM. Il existe, deux révisions du genre Trachelospermum, l’une de Schneider (2, pp. 336-342, 1916), l’autre de Woodson (3, 1936). Schneider considère l’espèce américaine T. difforme comme étran- gère au genre ; dans le genre Trachelospermum réduit aux espèces asiatiques et océaniennes, il distingue 4 sous-genres, Eutrachelos- permum, Axillanthus, Pseudaxillanthus et Lachnocarpus. Pour Woodson, T. difforme reste un Trachelospermum et le sous-genre Pseudaxillanthus est réuni au sous-genre Eutrachelospermum. Notre étude nous a montré : 1° que T. difforme est bien distinct des Trachelospermum asiatiques et doit former un genre nouveau ; 2° que les Lachnocarpus n’ont aucune affinité pour les vrais Trache- lospermum, mais appartiennent au genre Epigynum ; 3° qu’enfin le sous-genre Pseudaxillanthus, supprimé par Woodson, est ample- ment distinct du sous-genre Eutrachelospermum et doit être rétabli. Il reste donc, dans le genre Trachelospermum, trois sous-groupes, que l’on peut reconnaître aux caractères suivants, dont plusieurs soitt nouveaux : Sect. 1. Eutrachelospermum K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 173. — Gen. Rliynchospermum Lindl., in Journ. Hort. Soc. London, I (1846). p. 74 ; non Reinw. (1828 : Compos.), nec A. DC. (1844 = Rhynchodia, Apocyn.). — Gen. Trachelospermum Lem., in Jard. Fleur., I (1851), pl. 61. — Gen. Parechites Miq., in Versl. Med. Akad. Amsterdam, VI (1857), p. 193. — Gen. Microchonea Pierre, in Rull. Soc. Linn. Paris, nlle. scr. (1898), p. 31. — Gen. Rynchospermum O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 493. - — Trachelospermum subg. Eutrachelospermum (K. Sch.) Schneider, in Sargent, Pl. Wils., III (1916), p. 337. — Gen. Trachylospermum Chun, in Sunyatsenia, I (1934), p. 298, lapsu. — Gen. Trachelospemum Masamune, in Trans. Nat. Hist. Soc. Formosa, XXVIII (1938), p. 287, lapsu. Limbes en coin à la base. Inflorescences terminales développées. Fleurs glabres ou très brièvement pubérulentes en dehors (compte non tenu des cils marginaux des sépales, souvent abondants). Tube de la corolle orné de crêtes post-staminales verticales, à indûment post-staminal Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° , .1948. — 191 — relégué sur ces crêtes ou beaucoup plus développé sur ces crêtes que dans les interstices ; lobes simplement involutés dans la préfloraison (le sommet des lobes formant le sommet du bouton). Anthères distinc- tement adnées (sur une hauteur de 0,15-0,4 mm.), glabres dorsalement. Ovaire glabre. Follicules glabres, non comprimés. 20 espèces. - — Les espèces étudiées peuvent se classer de la façon suivante : 1° Corolle à gorge glabre, ou poilue seulement entre les lobes dans le prolongement des bandes poilues du tube ; tube stami- nifère : A) dans le tiers inférieur, T. Vanooerberghii Merrill ; B) entre le milieu et les 2 /3, T. crocostomum Stapf, T. siamense Craib ; C) dans le quart supérieur, T. asiaticum (Sieb. et Zucc.) Nakai, T. gracilipes Hook. f., T. Bessonii Pierre ex Pitard ; 2° Corolle à gorge poilue sur tout le pourtour ; tube staminifère : A) dans le tiers inférieur, T. brevistylum Hand.-Mazz. ; B) à mi-hauteur ou entre le milieu et les 2/3, T. jasminoide (Lindl.) Lem. (« jasminoides »), T. Bodinieri (Lévl.) Woodson, T. assamense Woodson, T. lucidum (D. Don) K. Sch., T. fætidum (Matsum. et Nakai) Nakai, T. inflatum (Bl.) Pierre (in sched.) comb. nov. [ Echites inflata Bl., Bijdr. (1825), p. 1039 ; Chonemorpha inflata (Bl.) G. Don, Gen. Syst., IV (1838), p. 76 ; Ecdysanthera inflata (Bl.) K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 163] 1. Espèces non vues : T. tetanocarpum Schneider, T. cuneatum Tsiang, T. kuraruense Masamune, T. longipedicellatum (Lingelsh.) Woodson, T. borneanum (Miq.) Boerl., T. obtusifolium RidL, T. Sloo- tenii Tsiang. Il est à remarquer que nos analyses contredisent sur quelques points la clef donnée par Woodson (3, pp. 69-71) : présence (T. foetidum ) ou absence (T. crocostomum ) d’un indûment continu à la gorge de la corolle, et niveau atteint par le sommet des anthères (trouvées exsertes de 0,5 mm. chez T. Bodinieri, incluses au con- traire de 0,9 mm. chez T. crocostomum). Ce dernier caractère paraît être de peu de valeur et semble influencé par les facteurs d’allonge- ment plus ou moins grand du tube de la corolle, en rapport sans doute avec les conditions hygrométriques du milieu au moment de la floraison ; en tout état de cause, le niveau d’insertion des étamines 2 paraît être beaucoup plus fixe et fournir un meilleur critère systé- matique. 1. Espèce confondue jusqu’ici avec Ecdysanthera scandens Hassk., Cat. Hort. ffogor. ait. (1844), p. 309 = Anodendron inflatum Hassk., in Flora , XXVIII (1845), xix, p. 269 = Dendrocharis inflata (Hassk.) Miq., in Versl. en Med. Akad. IV et., VI (1857), p. 194 = Anodendra inflata (Hassk.) Boerl., Fl. Ned. Ind., II, ii (1899), p. 398, lapsu, qui est un Anodendron, A. scandens (Hassk.) comb. nov. 2. Par convention, ce niveau est ramené au niveau de l’extrémité inférieure des queues anthériennes. — 192 Sect. 2. Pseudaxillanthus (Schneider) Tsiang, In Sunyatsenia, II (1934), p. 149, emend. — Subg. Pseudaxillanthus Schneider, in Sahgent, PI. Wils., III (1916), p. 340. Limbes arrondis ou subcordés à la base. Inflorescences terminales développées. Fleurs longuement velues en dehors sur le calice et le tube de la corolle. Crêtes et indûment post-staminaux d ’ Eutrachelospermum ; préfloraison non vue. Anthères à peine adnées, glabres dorsalement. Ovaire poilu vers le sommet. Follicules (non vus) pubescents, ± comprimés latéralement. 2 espèces. — Etudiée : T. Dunnii (Lévl.) Lévl. — Non vue : T. tenax Tsiang. Sect. 3. Pyenanthes Benth. et Hook. f., Gen. PL, II (1876), p. 720. — Sect. Axillanthus K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 173. — Subg. Axillanthus (K. Sch.) Schnêider, in Sargent, PI. Wils., III (1916), p. 340. Limbes en coin à la base. Inflorescences axillaires seules développées. Fleurs glabres en dehors. Tube de la corolle à crêtes post-staminales indis- tinctes, à indûment post-staminal uniformément réparti ; lobes involutés et infléchis dans la préfloraison (présentant une partie descendante, à sommet caché à l’intérieur du bouton). Anthères distinctement adnées (sur une hauteur de ^ 0,25 mm.), poilues dorsalement sur une petite aire triangulaire au-dessus de la cicatrice d’insertion. Ovaire glabre. Follicules (non vus) glabres, i comprimés latéralement. 2 espèces. — - Etudiée : T. axillare Hook. f. — • Non vue : T. sua- veolens Chun. Parmi les espèces exclues, les T. Curtisii King et Gamble et T. auri- tum. Schneider sont des Epigynum 1 ; la première, seule étudiée, devient Epigynum Lachnocarpum nom. nov. (non E. Curtisii King et Gamble). Quant au T. difforme (Walt.) A. Gray, il doit constituer un genre nouveau : THYRSANTHELLA (H. Bn.) gen. nov. — Forsteronia sect. Thyrsanthella H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 200, nota 2. Calycis squamellae glandulosae geminatim cum sepalis alternantes. Corollae tubus ad fauces leviter dilatatus, subinfundibularis ; lobi symme- trici, in alabastro non involuti. Antherae dorso prope apicem pilosulae (pilis brevissimis ) , caudis. subtruncatis. Stylus ab ovario articulatus, Clavuncula strophio ornata. Cetera omnia Trachelospermi 2. 1 espèce, étudiée : T. difformis (Walt.) comb. nov. ( Echites difformis Walt., etc.), de l’Est et du Sud-Est des Etats-Unis. 1. Au même genre, décidément méconnu, appartient Chonemorpha graciliflora Pitard, qui devient Epigynum graciliflorum (Pitard) comb. nov. 2. Une diagnose française plus détaillée sera donnée prochainement dans un mémoire d’ensemble sur la classification des Echitoïdées. — 193 — L’espèce est rangée tantôt dans les Trachelospermum , tantôt dans les Secondatia, tantôt dans les Forsteronia. Elle est assez voisine des Trachelospermum, mais s’en distingue ainsi : Thyrsanthella. — Calice à écailles glanduleuses disposées en grou- pes alternisépales. Tube de la corolle évasé vers la gorge ; lobes symétriques, non involutés dans le bouton. Anthères pubérulentes vers le sommet du dos, à queues subtronquées. Style articulé sur Tovaire. Clavoncule ornée d’une collerette. Trachelospermum. — 1 Calice à écailles glanduleuses uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle rétréci vers la gorge ; lobes fortement dissymétriques, involutés dans le bouton. Anthères glabres vers le sommet du dos, à queues arrondies ou atténuées. Ovaire passant au style. Clavoncule sans collerette. Le genre se reconnaît des Secondatia aux particularités suivantes : Thyrsanthella. — Ecailles alternisépales géminées. Tube de la corolle staminifère à 2., 2-2, 8 mm. de la base, évasé vers la gorge ; indûment suprastaminal nul. Anthères sessiles, adnées par la base du dos, à queues subtronquées ; connectif abondamment velu en avant au-dessous du rétinacle 1 ; rétinacle réduit à un auvent, sans crête. Disque dialyphylle. Ovules 6-sériés dans chaque carpelle. Stigmate de 0,2-0, 4 mm. de long. Secondatia. — Ecailles alternisépales isolées (anormalement absentes). Tube de la corolle staminifère à 0,7-1, 5 mm. de la base, rétréci vers la gorge ; indûment suprastaminal très abondant. Filets développés ; anthères basifixes, non adnées, à queues atténuées ou presque arrondies ; connectif glabre ou faiblement pubescent en avant au-dessous du rétinacle ; rétinacle formé d’un auvent sur- monté d’une crête. Disque gamophylle. Ovules 12-14-sériés dans chaque carpelle. Stigmate de 0,45-0,85 mm. de long. Il diffère enfin des Forsteronia par les caractères que voici : Thyrsanthella. — Feuilles sans domaties. Tube de la corolle de 5, 5-6, 6 mm. de long, staminifère à 2, 2-2, 8 mm. de la base. Anthères sessiles, adnées par la base du dos, longues de 3, 2-4, 5 mm. ; rétinacle formé d’un auvent poilu. Ovaire glabre. Clavoncule de section cir- culaire. Forsteronia. — Feuilles ornées, au moins par places, de fossettes domatiales. Tube de la corolle de 0,4-3 mm. de long, staminifère à 0, 1-0,5 mm. de la base. Filets développés ; anthères basifixes, non adnées, longues de 0,6-3 mm. ; rétinacle formé d’une aire d’adhérence glabre. Ovaire pubescent ou papilleux. Clavoncule à 5 côtes. 1. Los termes rétinacle, auvent et crête seront définis dans une prochaine note. 194 — 2° Baissea. Tous deux spéciaux à l’Afrique tropicale, les genres Baissea et Zygodia ont toujours été jusqu’ici considérés comme distincts. Un simple coup d’œil sur la clef donnée par Stapf (1, p. 29) montre cependant que les caractères distinctifs invoqués généralement sont inconstants. Bien qu’il existe deux autres caractères différentiels ' (indûment interne de la corolle et disposition des ovules), ceux-là bien constants et négligés par tous les botanistes, le maintien des deux genres ne paraît pas justifié, car la section Microbaissea est exactement intermédiaire. Pour nous, les Zygodia sont des Baissea. Les espèces du genre Baissea peuvent se classer en quatre sections de la manière suivante : Sect. 1. Afrobaissea K. Sch., x in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 172. — Gen. Baissea A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 424. — Gen. Zygodia Benth., in Benth. et Hook. f., Gen. PL, II (1876), p. 716. — Gen. Péri-, nerion H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 758. — Gen. Guerkea K. Sch., loc. cit., p. 180. — Gen. Codonura K. Sch., in Engler, Bot. Jahrb., XXIII (1896), p. 229. — Baissea sect. Autobaissea Hua, in Bull. Soc. Linn. Paris, nlle sér. (1898), p. 9. — Baissea sect. Adenobaissea Hua, ibid., p. 10. — Baissea sect. Eu-Baissea Stapf, in Dyer, Fl. Trop. Afr., IV, i (1902), p. 204 ; non sect. Eubaissea K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 172. Tube de la corolle de 2-7 mm. de long ; lobes de 1,9-20 mm. de long. Indûment suprastaminal nul, ou très lâche et n’intéressant que le tube. Callosités post-staminales situées immédiatement àu-dessus de l’insertion des filets. Ovules 6-12-sériés dans chaque carpelle. 30 espèces, pouvant se répartir en quatre séries : § Glandulosae nov. ' — Gen. Zygodia Benth. — Gen. Perinerion H. Bn. — Gen. Guerkea K. Sch. — Gen. Codonura K. Sch. — Baissea sect. Adenobaissea Hua. Nervi secundarii laxi ; tertiarii autem transversi, secundarios quasi inter sécantes. Calyx squamulis glandulosis praeditus. Pili inter staminales saepius tenues (in B. Bailloni tantum robusti) ; indumentum suprasta- minale nullum. Corpores callosi post-staminales parum promihuli. Ovarium pilosum. 22 espèces. - — Etudiées : B. erythrosticta K. Sch. ex Stapf, B. ochrantha K. Sch. ex Stapf, B. aframensis Hutch. et Dalz., B. axilla- ris (Benth.) Hua, B. Bailloni Hua, B. Welwitschii (H. Bn.) Stapf ex Hiern, B. odorata K. Sch. ex Stapf, B. ogowensis Hua, B. leonen- sis Benth., B. brachyantha Stapf, B. tenuiloba Stapf, B. dichotoma Stapf. — Non vues : B. likimiensis De Wild., B. calophylla (K. Sch.) — 195 — Stapf, B. major (Stapf) Hiern, B. zygodioides (K. Sch.) Stapf, B. Lane-Poolei Stapf, B. concinna Stapf ex Hutch. et Dalz., B. subsessilis (K. Sch.) Stapf 1, B. breviloba Stapf, B. elliptica Stapf, B. Giorgii De Wild. § Typicae nov. — Gen. Baissea A. DC. — Baissea sect. Afrobaissea K. Sch. — Baissea sect. Autobaissea Hua. ■ — Baissea sect. Eu-Baissea Stapf, non sect. JEubaissea K. Sch. Nervatura Glandulosarum. Calyx squamulis glandulosis saepius desti- tutus (in B. Malchairi tantum praeditus). Pili interstaminales robusti ; indumentum suprastaminale evolutum. Corpores callosi post-staminales valde prominuli, squamiformes. Ovarium pilosum. 5 espèces. — Etudiées : B. laxiflora Stapft, B. angolensis Stapf, B. multiflora, A. DC., B. Malchairi De Wild. — Non vue : B. Goos- sensi De Wild. § Calvae nov. Calyx squamulis glandulosis semper carens. Indumentum suprastaminale nullum. Ovarium glaberrimum. Cetera omnia Typicarum. 2 espèces. — Etudiée : B. Thollonii Hua. — Non vue : B. Lau- rentii De Wild. § Microphyllae nov. Nervi secundarii densi ; tertiarii autem parum distincti, obliqui, secun- dariis paralleli. Calyx squamulis glandulosis destitutus. Pili insterstaminales tenues ; indumentum suprastaminale nullum. Corpores callosi post-stami- nales mediocriter prominuli. Ovarium pilosum. 1 espèce, étudiée : B. Wulfhorstii Schinz. Sect. 2. Mierobaissea nom. nov. — Sect. Guerkea Stapf, in Dyer, Fl. Trop. Afr., IV, i (1902), p. 205 ; non gen. Guerkea K. Sch. Tube de la corolle de 1,5-1 ,6 mm. de long ; lobes de 1,4-1 ,5 mm. de long. Indûment suprastaminal nul. Callosités post-staminales nulles. Ovules 6-sériés dans chaque carpelle. 2 espèces, étudiées : B. gracillima (K. Sch.) Hua et B. Mortehani De Wild. Le type du genre Guerkea est Baissea ( Afrobaissea ) dichotoma Stapf. Il est donc préférable de ne pas appliquer le nom de Guerkea à la présente section. / Sect. 3. Zygodiopsis nom. nov. — Zygodia sect. Euzygodia Stapf, in Dyer, Fl. Trop. Afr., IV, i (1902), p. 217, nomen ineptum ; non gen. Zygodia Bentli. Tube de la corolle de 1,6-2 mm. de long ; lobes de 0,8-1 mm. de long. 1. In Kew Bull., 1912, p. 278, référence omise dans l’Index Kewensis. — 196 Indûment suprastaminal assez dense (surtout vers le haut) et s’étendant à la moitié inférieure des lobes. Callosités post-staminales nulles. Ovules 4-sériés dans chaque carpelle. 2 espèces, étudiées : B. minuliflora nom. nov. [Zygodia subsessilis Benth., non Baissea subsessilis (K. Sch.) Stapf] et B. urceolata (Stapf) comb. nov. ( Zygodia urceolata Stapf). Le type du genre Zygodia est Baissea ( Afrobaissea ) axillaris (Benth.) Hua. Il faut donc rejeter le nom d’ Euzygodia pour la pré- sente section, et le nom de Zygodia pour l’ensemble conservé comme genre par Stapf. Sect. 4. Hualla (Stapf) nov. — Zygodia sect. Hualla Stapf, in Dyer, Fl. Trop. Afr., IV, i (1902 ) » p. 217. Tube de la corolle de 1,8-2 mm. de long ; lobes de 1,7-2, 4 mm. de long. Indûment suprastaminal assez dense et s’étendant sur la base (le quart au maximum) des lobes. Callosités post-staminales situées à 0,4-0, 5 mm. plus haut que l’insertion des filets, fortement saillantes, squamiformes. Ovules 4-sériés dans chaque carpelle. 3 ou 4 espèces. — Etudiées : B. myrtifolia (Benth.) comb. nov. (Zygodia myrtifolia Benth.), B. kindengensis (K. Sch.) comb. nov. ( Zygodia kindengensis K. Sch.). — Non vues : Zygodia melano- cephala (K. Sch.) Stapf et peut-être Zygodia congensis Good. Le tube de la corolle est, paraît-il, plus long (4-5 mm.) chez Zygo- dia congensis que chez les autres espèces. Si donc cette espèce est bien un Hualla, la diagnose de la section devra être modifiée en con- séquence. Espèces non classées (diagnoses non vues) : B. albo-rosea Gilg et Stapf, B. subrufa Stapf, B. haemantha Mildbr. 3° Oncinotis. Le genre Oncinotis, répandu en Afrique et à Madagascar, est extrêmement homogène et de structure florale très uniforme. L’es- pèce malgache diffère cependant des espèces africaines par un détail de pilosité interne de la corolle, passé inaperçu jusqu’ici. Les deux groupes ainsi délimités peuvent être considérés comme sections géographiques : Sect. 1. Afrotis nov. — Gen. Oncinotis Benth., in Hooker, Niger Fl. (1849), p. 451. Indumentum suprastaminale a staminum insertione ad fauces uniforme ac densissimum. 16 espèces, d’Afrique tropicale et du Natal. — Etudiées : O. cam- panulata K. Sch., O. nitida Benth., O. Batesii Stapf, O. glabrata 197 — (H. Bn.) Stapf ex Hiern, 0. hirta Oliv., O. gracilis Stapf. — Vues mais non étudiées : O. thyrsiflora K. Sch. ex Stapf, O. Pontyi Dub. — Non vues : O. axillaris K. Sch., O. inandensis J. M. Wood et Evans, 0. tenuiloba Stapf, O. chirindica Sp. Moore, O. mitis Stapf, O. Mal- chairi De Wild., O. obooata De Wild., O. paniculosa Mildbr. Le nombre de 16 espèces est probablement exagéré, et une révi- sion générale s’impose. Sect. 2. Malgotis nov. Indumentum suprastaminale, præter peniculos 5 densissimos cum antheris alternantes , laxissimum. 1 espèce, de Madagascar, étudiée : O. tomentella Radlk. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. O. Stapf : Apocynaceae ; in W. T. Thiselton-Dyer, Flora of Tropical Africa, IV, i (1902), pp. 24-231. 2. C. Schneider : Apocynaceae ; in C. S. Sargent, Plantae Wilsonianae, III (1916), pp. 331-342. 3. R. E. Woodson : Studies in Apocynaceae : V, A Révision of the Asiatic Species of Trachelospermum Lem. ; in Sunyatsenia , III (1936), pp. 65-105. 198 — Notes préliminaires a une étude caryologique des Saxifragacées. /, Les chromosomes de Peltiphyllum PELTATUM ( TORR .) ENGLER ET DE BOYKINIA TELLIMOIDES [Maxim.) Engler. ' Par Jean-Louis Hamel. L’étude caryologique d’une famille aussi importante que celle des Saxifragacées demande beaucoup de temps : il s’agit en effet d’examiner, dans de nombreux genres et souvent pour plusieurs de leurs espèces, la structure du noyau, la manière dont se forment et évoluent les chromosomes, puis d’apprécier la valeur taxonomique de ces données en les comparant à celles tirées de la morphologie et de l’anatomie. C’est la durée d’une telle entreprise qui m’amène à présenter ici dès maintenant des résultats encore partiels mais caractéristiques pour quelques espèces déterminées, comme le sont le nombre et la forme des chromosomes. Ce sera l’objet de quelques notes, dont voici la première. Les deux plantes étudiées ont été décrites pour la première fois sous les noms de Saxifraga peltata Torr. et de S. tellimoides Maxim. La première est américaine, la seconde japonaise. Dès 1891, dans la première édition des Pflanzenfamilien, Engler retirait S. peltata de ce genre et la plaçait dans un nouveau qu’il créait à son intention : Peltiphyllum. Il faisait alors remarquer que S. tellimoides pourrait sans doute y entrer également. En 1919, à la fin de sa monographie des Saxifraga, publiée dans le Pflanzenreich, il indiquait que S. tellimoides devait être considérée comme une Boykinia. Lors de la seconde édition des Pflanzenfamilien, en 1928, il constituait pour elle une section spéciale à l’intérieur de ce genre : Peltoboykinia. Ainsi ces deux espèces se trouvent définitivement séparées pour des raisons purement morphologiques. Les données caryologiques confir- ment tout à fait cette séparation : le nombre, la forme, et la taille des chromosomes sont très différents pour chacune d’elles. Lors de la réduction chromatique, chez Peltiphyllum peltatum (Torr.) Engler, 17 bivalents de forme arrondie se comptent facile- ment à la métaphase I (fig. 1, fixation au liquide de Flemming sans acide acétique, coloration au violet de méthyle) : l’un d’eux se fait remarquer par son importance, un second parce qu’il est plus petit que les autres, et parmi ceux-ci neuf sont à peu près équiva- Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. — 199 — lents et les moins gros. Les métaphases II montrent 17 chromo- somes qui ont gardé le même aspect mais ont normalement un volume réduit de moitié. Les plaques équatoriales des méristèmes radiculaires présentent 34 chromosomes ; les plus claires d’entre elles (fig. 2, fixateur de Navashin, coloration au violet) permettent de les distinguer par paires. Deux sont plus longs que les autres avec deux bras inégaux ; après le fixateur de Navashin, ils mesurent un peu moins de 2,5 p. Quatre ont sensiblement même longueur mais sont différents par la position du centromère, qui est médiane ou non. Il en est ainsi pour quatre autres légèrement moins grands. Un couple de bâtonnets à peine incurvés, dont le centromère paraît terminal, se reconnaît aisément. Deux chromosomes plus courts sont coudés en V. L’on en retrquve dix-huit apparamment égaux, plus ou moins rectilignes et de faible taille, et deux derniers qui n’ont pas tout à fait un p. A ma connaissance, ce nombre chromo- somique de 34 n’avait pas encore été signalé chez les Saxifragacées. Skovsted (Cytological studios in the tribc Saxifrageac. — Dansk Bot. Ark., 8, n° 5, p. 4, 1934) écrit au sujet de Boykinia tellimoides (Maxim.) Engler : « The metaphase of the first meiotic division shows 11 big chromosomes. » J’ai obtenu pour ce stade des images analogues à celle qu’il représente, moins nettes cependant. Il con- vient de noter que les bivalents sont, dans cette espèce, beaucoup plus volumineux que ceux de Peltiphyllum. Cette différence est encore plus accusée quand on examine les chromosomes somatiques. II est facile d’en compter 22. Une plaque équatoriale particulière- ment favorable (fig. 3, même fixation et même coloration que pour la fig. 2) a permis de discerner la forme de chacun et de les apparier. Il est chaque fois possible d’en reconnaître avec certitude quelques- uns dans les autres métaphases. Les deux plus importants, caracté- risés par deux bras d’inégale longueur, ont un peu plus de 4,5 p. Ils sont souvent légèrement moins colorés que les autres. Deux, à peine moins grands, possèdent trois segments : le premier est Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 13 200 — sensiblement équivalent au plus long des chromosomes précédents, le second est bien plus petit et le troisième, toujours clivé, semble formé de deux « Kôpfchen » accolés. Cette particularité de structure est facilement observable au cours de la prophase, car elle apparaît très tôt. Trois paires de chromosomes, différentes par la taille, sont caractérisées par une forte inégalité des bras chez l’une d’elles même, le centromère est presque subterminal. Il paraît terminal pour une quatrième qui serait également moins large, et pour deux autres, dont l’une est constituée par les chromosomes les plus courts (1,5 jx). Les deux dernières enfin possèdent vraisemblablement deux bras égaux. La diversité des volumes de ces chromosomes se retrouve clairement marquée dans le dessin que Skovsted donne des biva- lents ; on peut ainsi les identifier. Pour terminer, je signalerai que le matériel d’étude a été prélevé sur des plantes cultivées au Jardin Alpin du Muséum, que les fixa- teurs utilisés ont été, pour les racines comme pour les fleurs, — mais, dans ce cas, après un passage rapide dans le liquide de Carnoy — ceux de Navashin, de La Cour (2 BE), de Flemming sans acide acétique, et que les colorations ont été faites' au violet de méthyle, à l’hématoxyline ferrique et par la méthode de Feulgen. Laboratoire de Culture du Muséum. — 201 — Position générique de Spirifer canaliferus Lamarck (BRACHIOPODE) ET DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE VARIÉTÉ Par G. Gatinaud. Dans la note précédente, j’ai réglé une question de nomenclature spécifique. Dans la présente note j’entreprends de régler une ques- tion de nomenclature générique. En effet, sous son faux nom de Spirifer aperturatus, notre espèce a été en 1913 prise par Schuchert (1) comme génotype du sous- genre Trigonotreta, puis en 1930 classée par Nalivkin (2) dans le sous-genre Cyrtospirifer. D’autre part en 1911 Frech (3) a décrit sous le nom de Spirifer aperturatus var. latistriatus une forme^que Grabau en 1931 a considérée comme une espèce distincte et prise comme génotype de son sous-genre Schizospirifer (4). Dans le même ouvrage Grabau a clqssé dans son sous-genre Sinospirifer (5) des formes appartenant ou apparentées à des espèces rapportées par l’école russe à Cyrtospirifer, sous-genrë non reconnu par Grabau. Etant donné que cet auteur, sans classer Spirifer ver- neuili Murchison, génotype du sous-genre Cyrtospirifer, dans le sous-genre Sinospirifer, classe cette espèce dans ce qu’il appelle le groupe morphologique de Sinospirifer sinensis, on peut affir- mer que le genre Cyrtospirifer tel qu’il est entendu par Nalivkin, Fredericks (6) et Vasilievsky (7) s’identifie pratiquement avec le groupe morphologique de Sinospirifer sinensis. Donc sachant que Paeckelmann (8) reproche vivement et avec juste raison à Schuchert d’avoir désigné comme génotype d’un sous-genre caractérisé par des côtes simples une espèce que Schlo- theim a caractérisé par des côtes dichotomes, approuve Buckman d’avoir pris comme génotype de ce sous-genre Spirifer stockesii Koenig et finalement considère que ce sous-genre tombe en syno- nymie avec Spirifer s. s., il s’agit de savoir si Spirifer canaliferus doit être rapporté : 1° soit à Spirifer s. s. ou à un genre ou sous-genre voisin, 2° soit au groupe de Sinospirifer sinensis ; 3° soit à Schizo- spirifer ou à un genre ou sous-genre voisin. Fredericks, Paeckelmann et d’autres auteurs distinguent Cyrtospirifer et genres ou sous-genres voisins de Spirifer s. s. et genres ou sous-genres voisins par la présence d’une lamelle delthyriale chez les premiers. Or en regardant dans le foramen de notre échan- tillon nous voyons effectivement de chaque côté un vestige de lamelle Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 2, 1948, — 202 — delthyriale. Malheureusement ce caractère n’a pas la valeur systéma- tique absolue qu’on lui attribuait jusqu’à ces dernières années. En effet en 1941 Sokolskaïa (9) montre l’existence d’une lamelle del- thyriale chez un jeune Spirifer tornacensis de Koninck et en 1943 Stainbrook (10) signale que Davidson (11) a figuré en en 1853 sous le nom de Spirifer striatus Martin, génotype du genre Spirifer, un individu porteur d’une lamelle delthyriale. Heureusement le bon état de notre échantillon nous permet d’utiliser une méthode de diagnose créée par Grabau (12) en 1931 et dont 2 + 1+1+ IX +1+1 + 1 Fig. 1. — Diagrammes et formules sinaux. A, — Schizospirifer lalislriatus. — Type uniplissé (d’après Grabau (12), p. 1, fig. 1) ; B, — Sinoxpirifer subestensus. — Type triplissé (d’après Grabau (12), p. 1, fig. 6) ; C, — Choristites bisulcatus. — Type dupliplissé (d’après Grabau (12), p. 11, fig. 13) ; — X = Bifurcation. il a donné de nombreuses applications dans l’ouvrage cité ci-des- sus : la méthode des diagrammes et des formules sinaux : cet au- teur distingue ainsi parmi les Spiriferidæ à sinus plissée 3 types de plication caractérisés par l’ordre d’apparition des côtes (fig. 1). 1° le type uniplissé (uniplicate), présentant une seule côte primaire médiane et auquel se rapportent Schizospirifer et les genres ou sous- genres voisins ; 2° le type triplissé (triplicate), présentant 2 côtes primaires divergentes et auquel se rapporte le groupe de Sino- spirifer sinensis ; 3° le type dupliplissé (dupliplicate), présentant 2 côtes primaires parallèles ou subparallèles et submédianes et auquel se rapportent Spirifer s. s. et les genres et sous-genres voisins. — 203 Or, notre échantillon, nous fournit le diagramme et la formule sinaux donnés fig. 2 et nous voyons tout de suite que Spirifer canali- ferus est du type triplissé.et appartient par conséquent au groupe de Sinospirifer sinensis. Mais par cela, la position générique de Spirifer canaliferus ne se trouve pas encore déterminée. En effet nous avons vu que Grabau a constitué son sous-genre Sinospirifer aux dépens du sous-genre Cyrtospirifer et en 1938 Tien (13) a restreint l’acceptation du sous- genre Sinospirifer et créé 2 nouveaux sous-genres : Tenticospirifer Fig. 2. - — Spirifer canaliferus (Echantillons de Lamarck). et Hunanospirifer. Spirifer vrneuili n’entrant dans aucun de ces 3 sous-genres, le groupe de Sinospirifer sinensis comprend au total 4 genres ou sous-genres ainsi définis : 1° Cyrtospirifer Nalivkin 1918, nov. emend. Génotype : Spirifer verneuili Murchison 1840. Sinus triplissé, plaques dentales divergentes, aréa basse et plus ou moins arquée ; pas de. septum médian ventral. 2° Sinospirifer Grabau 1931, emend. Tien 1938. Génotype : Spirifer chinensis mut. Grabau 1923 (= Spirifer- ( Sinospirifer } sinensis Grabau 1931). Sinus triplissé, plaques dentales divergentes, aréa basse et plus bu moins arquée ; septum médian ventral. 3° Tenticospirifer Tien 1938. Génotype : Spirifer tenticulum de Verneuil 1845. — 204 — Sinus triplissé, plaques dentales divergentes, aréa haute et droite ou peu arquée ; plaque cardinale soudée au septum médian dorsal. 4° Hunanospirifer Tien 1938. Génotype : Spirifer ( Hunanospirifer ) wangi Tien 1938. Sinus triplissé, plaques dentales divergentes ; aréa haute et droite ou peu arquée ; plaque cardinale bien individualisée et présentant sur sa face externe une dépression médiane semi-cylindrique. Notre échantillon, ayant une aréa haute et peu arquée, ne peut être rapporté ni à Cyrtospirifer ni à Sinospirifer. Un examen radio- graphique n’a pas permis de déterminer l’espèce comme Tentico- Fig. 3. — Diagrammes et formules sinaux. — A, — T. canaliferus (Echantillons de d’Orbigny) ; B, — T. c. var. pseudolatistriatus (Echantillon de d’Orbigny). — Y = Intercalation. spirifer ou comme Hunanospirifer. Toutefois j’incline à la rapporter à Tenticospirifer parce que Hunanospirifer semble localisé à la Chine et surtout en raison des affinités de Spirifer canaliferus avec 2 espèces du Dévonien de Chine que Tien (14) classe dans son sous- genre Tenticospirifer, la 2e avec doute,: Spirifer ( Sinospirifer ) hayasakai Grabau (15) 1931 et Spirifer ( Sinospirifer ) subhayasakai Grabau (16) 1931. Ces deux espèces ont comme Spirifer canaliferus de grosses côtes séparées par de larges sillons. Tenticospirifer hayasakai se distingue de notre espèce par l’absence de côte médiane dans le sinus, Tenti- cospirifer suhhayaskai par le bourrelet rond et non pas déprimé en son milieu et la présence sur la valve dorsale de 2 dépressions bor- dant le bourrelet. — 205 — La collection cI’Orbigny comprend parmi les pièces exposées dans la galerie 2 échantillons dénommés par d’Orbigny Spirifer aperturatus et qui rappellent effectivement l’échantillon de Lamarck. Cette détermination spécifique est confirmée par les diagrammes et formules sinaux donnés fig. 3, Le plus petit de ces échantillons présente des caractères particuliers qui permettent d’en faire une Fig. 4. — Schémas montrant les rapports entre la longueur de la ligne cardinale et la largeur maxima de la coquille chez Tenticospirijer canalijerus et sa variété pseudo- latistriatus. — A. T. canalijerus (Echantillon de Lamarck) ; B. T. c. var. pseudo- latistriatus. variété et qui sont montrés par les figures 4 et 5 : il rappelle Schizo- spirifer latistriatus par sa ligne cardinale courte et ses côtes latérales dont plusieurs se dichotomisent 2 fois, mais s’en distingue par son aréa haute, même plus haute que chez le type de Lamarck, par le nombre plus grand de ses côtes latérales (10 environ au lieu de 5 envi- ron), par son bourrelet plus élevé et déprimé au milieu et par son Fig. 5. — Représentation schématique des côtes latérales du côté droit chez Tenticos- spirijer canalijerus. var. pseudolatistriatus (Côtes en blanc, sillons en noir). A. — Valve dorsale ; B. — Valve ventrale. sinus plus profond et paraissant triplissé plutôt qu’uniplissé. Je • propose le nom de pseudolatistriatus pour cette variété qui se distingue encore de la variété type par une légère dépression de la valve dorsale de chaque côté du bourrelet. En résumé je rapporte l’espèce de Lamarck et sa variété pseudo- latistriatus au genre ou sous-genre Tenticospirijer dans lequel elles forment avec T. hayasakai Grabau et T. subhayasakai Grabau un groupe caractérisé par des côtes grosses, séparées par de larges sillons, et dont je donne ci-dessous un tableau. Groupe de Tenticospirifer canaliferus. 1° T. canaliferus Lamarck. 1819. Côtes latérales en partie dichotomes ; bourrelet déprimé au milieu ; sinus présentant 1 côte médiane. 2° T. canaliferus var. pseudolatistriatus var. nov. Côtes latérales en partie dichotomes 1 ou 2 fois. Bourerlet déprimé au milieu ; sinus présentant 1 côte médiane, ligne cardinale courte ; valve dorsale légèrement déprimée aux bords du bourrelet. 3° T. hayasakai Grabau 1931. Côtes latérales toujours simples ; bourrelet déprimé au milieu ; sinus sans côte médiane. 4° T. subhayasakai Grabau 1931. Côtes latérales en partie dichotomes ; bourrelet rond ; sinus présentant 1 côte médiane ; valve dorsale déprimée aux bords du bourrelet Laboratoire de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE (1) Zittel-Eastman — Text-Book of Paleontology, p 410 (2) Mém Com Géol , livr 180, p. 128, pl. X, fig. 4. (3) Riehtofen China, vol. V, p. 20, pl. 5, fig. 4. (4) Paleont. Sinica., Sie B, vol. 3, fasc. 3, p. 353, pl. XXXVII, fig. la. (5) Id„ p. 231-343, pl. XXVIII-XXXVI. (6) Bull. Acad. Sci. U. R. S. S., 6e Sie, t. 20, 1926, p. 410. (7) Ann. Soc. Paléont. Russie, t. 5, n° 2, 1925, p. 95, pl. VI. L’acceptation de Vasilievsky est plus extensive que celle de Frederiks puisque son Cyrtospirifer tarbagataieus se distingue des Cyrtospirifer typiques par la présence d’un septum médian ventral. D’après ce qu’il est dit dans la présente note, cette espèce doit être rapportée à Sinospirifer. (8) Neues Jahrb. Geol. Paleont., t. 67 B, 1932, p. 36. (9) Acad. Sc. U. R. S. S., Trav. Inst. Paléont., t 12, liv. 2, p. 125. (10) J. Paleont., vol. 17, n° 5, p 421. (11) Brit. Foss. Brach, vol. 1, Introd., pl. VI, fig. 49. (12) Bull. geol. Soc. China, vol. 11, n° 1, p. 93. (13) Paleont. Sin., Nell. Sér. B., n° 4, p. 110-113. (14) Paleont. Sin., Nell. Sér. B, n° 4, p. 113. (15) Paleont. Sin., Sér. B, vol. 3, fasc. 3, p. 305, pl. XXXIII, fig. 7-8. ; pl. XXXIV, fig. 1-2, text. fig. 33-34. (16) Id., p. 311, pl. XXXIV, fig. 3-5, text. fig. 34-35. — 207 — Sur la géologie de la butte Fremecourt a Cormeilles- en-Vexin ( S.-ET-O .). Par L. Feugueur. Cette butte située au N.-O. de Pontoise, est orientée NO-SE sur 5 km. Elle est reliée aux buttes de Marines et de Rosnes, à la base, parles Sables de Cresnes. Elle se termine au Sud par le canyon de la vallée de la Viosnes, rivière tributaire de l’Oise qui entaille le cal- caire grossier (Lutétien) sur toute son épaisseur et montre à la base le sommet des sables de Cuise. Le détail géologique de cette butte est mal connu, il en est d’ail- leurs de même pour les autres buttes témoins de cette région O de Paris. Ce fait est dû à l’absence de coupes sur les flancs toujours boisés ou cultivés. Deux forages situés à Cormeille-en-Vexin, l’un au château, l’autre à l’extrémité NO du village, nous ont donné quelques indications utiles 'sur l’épaisseur et l’altitude des couches, concor- dantes entre elles, sauf pour les termes supérieurs. D’autre part nous savons que le gypse était exploité à l’extrémité NO de la butte, à Artimont. Un puits de 1 m. 30 de diamètre, creusé à Fremecourt par la Société Parisienne pour l’Industrie et déclaré au B. R. G. G. en vertu de la loi du 22 mai 1944 m’a permis de faire quelques observations intéressantes sur la stratigraphie et la nature des couches traver- sées. Les déblais étaient encore sur les lieux et les profondeurs et épaisseurs m’ont été indiquées par le chef-sondeur sur la foi de son journal de sondage. Le puits est situé sur la Feuille Paris n° 48 NO près de la route Nie ]NJo 15 au N du clocher de Fremecourt : Cood Lambert 1 X = 575, 55 ; y = 158, 25 Altitude + 166 selon le Plan directeur au 10.000e. *■» COUPE DU PUITS N° Prof. Cote Epais. Nature de la couche. 41 0 m. 90 165 m. 10 0 m. 90 Terre végétale sableuse avec débris de Meulière à Chara medicaginula et Limnées. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. 208 Stampien (Sables de Fontainebleau) 21 m. 75 (de 165,10 à 143,35). 40 8 m. 60 157 m. 40 7 m. 70 Sable jaune. 39 12 m. 00 154 m. 00 3 m. 40 Sable argileux jaune. 38 15 m. 00 151 m. 00 3 m. 00 Sable jaune avec cailloux. 37 22 m. 45 143 m. 55 7 m. 45 Sable jaune. 36 22 m. 65 143 m. 35 On. 20 Argile sableuse jaune. Sannoisien 10 m. 95 (de 143,35 à 132,40) 35 22 m. 85 143 m. 15 0 m. 20 Marne verte. 34 24 m. 80 141 m. 20 1 m. 95 Marne gris-vert. 33 25 m. 00 141 m. 00 0 m. 20 Marne grise. 32 26 m. 60 139 m. 40 1 m. 60 Marne verte. 31 27 m. 80 138 m. 20 1 m. 20 Calcaire gypseux vert et argile verte. 30 31 m. 30 134 m. 70 3 m. 50 Marne bleue ou verte. 29 32 m. 70 133 m. 30 1 m. 40 Marne blanche. 28 33 m. 10 132 m. 90 0 m. 40 Argile bleue. 27 33 m. 60 132 m. 40 0 m. 50 Marne blanche. Ludien 15 m. 60 (de 132,40 à 116,80). 26 45 m. 30 120 m. 70 11 m. 70 Marne bleue, blanche ou verte avec passage de calcaire mar- neux assez dur en bancs ou en rognons à cassures conchoï- dales, écailleuses et ondulées. 25 47 m. 70 118 m. 30 2 m. 40 Calcaire gypseux vert ou roux par altération, ferrugineux, plus ou moins sableux. 24 48 m. 75 117 m. 25 1 m. 05 Marne grise et argile verte. 23 49 m. 20 116 m. 80 0 m. 45 Argile bleue ou jaune sableuse. Bartonien (Sables de Cresnes) 13 m. 10 (de 116,80 à 103,70). 22 50 m. 55 115 m. 45 1 m. 35 Sable jaune ferrugineux avec grès blanc dur et calcaire blanc. 21 56 m. 50 109 m. 50 5 m. 95 Sable jaunâtre. 20 56 m. 90 109 m. 10 0 m. 40 Sable jaunâtre, quartzeux, mi- cacé, avec calcaire formant par place un conglomérat fria- ble de silex peu roulés souvent complètement altérés, blancs, d’autres au contraire ont con- servé leur fraîcheur et ne sont recouverts que d’une légère patine (aspect du sable de rivière) avec N. lœvigatus très roulées. 19 62 m. 30 103 m. 70 5 m. 40 Sable jaune. — 209 Bartonien (Calcaire de Saint-Ouen, Ducy etc.) 5 m. 20 (de 103,70 à 98,50). 18 62 m. 80 103 m. 20 0 m. 50 Calcaire jaunâtre. 17 63 m. 30 102 m. 70 0 m. 50 Sable quartzeux jaunâtre. 16 63 m. 60 102 m. 40 0 m. 30 Calcaire tendre blanc. 15 64 m. 90 101 m. 10 1 m. 30 Calcaire blanc plus dur. 14 66 m. 00 100 m. 00 1 m. 10 Calcaire marneux blanc. 13 67 m. 50 98 m. 50 1 m. 50 Calcaire rosâtre dur. Bartonien inférieur (Sables d’Auvers) 6 m. 2Q (de 98,50 à 92,30). 12 67 m. 90 98 m. 10 0 m. 40 Sable et grès blanc très dur (quartzite). 11 68 m. 70 97 m. 30 0 m. 80 Sable vert. 10 68 m. 90 97 m. 10 0 m. 20 Grès blanc très dur. 9 69 m. 70 96 m. 30 0 m. 80 Sable vert. 8 71 m. 00 95 m. 00 1 m. 30 Sable noirâtre très fluide, bou- lant. 7 73 m. 60 92 m. 40 2 m. 60 Sable blanc avec nombreuses co- quilles et grès de 0 m. 30. 6 73 m. 70 92 m. 30 0 m. 10 Grès siliceux très dur. Lutetien supérieur (Caillasses et Banc Vert) 15 m. 60 (de 92,30 à 77,70) 5 78 m. 90 87 m. 10 5 m. 20 Calcaire dur en plaquettes et filets de sable jaune au sommet. 4 83 m. 00 83 m. 00 4 m. 10 Calcaire dur rosâtre, siliceux avec filets d’argile verte. 3 85 m. 00 81 m. 00 2 m. 00 Calcaire avec poches de sable jaunâtre. 2 89 m. 30 77 m. 70 4 m. 30 Calcaire dur siliceux en bancs avec argile verte ou brune en lits continus. (empreintes de plantes dans les calcaires). Lutetien supérieur (Calcaire grossier moyen) (de 77,70 à 76,20). 1 90 m. 80 76 m. 20 1 m. 50 Calcaire dur en bancs au sommet et tendre à la base, trous avec venues d’eau abondante (cir- culation). Observations Stratigraphiques : A. Meulières de Beauce : On ne. retrouve pas de meulière en place sur la butte de Cormcilles-en-Vexin-Frémécourt, mais celle- ci se retrouve sur les pentes depuis le sommet de la butte vers -)- — 210 — 166-164 jusque sur les sables du Bartonien route de Marines, bois de Marines vers la cote 105 et dans les champs autour du Bois de la Grande Brosse à Us cote 95, elle peut être comprise dans les éboulis. Mais à Puiseux près de Pontoise et à Osny (SE de Cormeilles-en- Vexin) où elle est recouverte par un manteau de Limon des Plateaux et pénétrée d’argile sableuse sur 1 mètre environ d’épaisseur ; elle peut être considérée comme remaniée dans un dépôt alluvial ancien (PI)? B. Sables de Fontainebleau : Les sables jaunes avec cailloux de silex peu roulés sont visibles en affleurement dans le chemin creux qui relie le cimetière à l’ extrémité O du village, et plus bas les sables jaunâtres avec lits de sables ferrugineux roux. On observe la base des sables à la Glaisière, située entre Arti- mont et le Bois de Marines. Je n’ai pas retrouvé de niveau fossilifère. La base semble constituée ici de sable argileux jaunâtre ou verdâtre. Ces sables argileux épais de plus d’un mètre en affleurement à là Glaisière ne sont signalés que sur 0 m. 20 dans le puits, mais il faut certainement leur rapporter une partie de la couche n° 37 1. C. Calcaire de Brie : Les calcaires de Brie ou de Sannois ne s’observent plus dans le Vexin, ils sont remplacés par des alternances de marne blanche, argile verte ou gris-vert. Cet horizon est visible au sommet de la glaisière d’Artimont (exploitation actuelle) où l’on peut voir sous les sables argileux de la base du Stampien : une couche de marne calcaire très blanche sur 0 m. 30, marne blanche et verte 0 m. 10, et enfin 0 m. 70 d’argile verte passant latéralement à une marne blanche. D. Marnes Vertes : Ces marnes bien développées dans le centre du Bassin de Paris (5 m.) ne sont représentées ici que par 1 m. d’ar- gile gris-vert très pâle sans gypse ni fossile. (Glaisière). E. Glaises a Cyrènes : L’horizon est bien développé à la Glai- sière où abondent Cyrena convexa Brgnt et des empreintes de Modiola dans une argile très verte avec gypse poudreux donnant un aspect neigeux à cette masse, visible sur 1 m. Ces argiles sont active- ment exploitées pour colmater les berges de la Viosnes. F. Marnes supra Gypseuses : Les marnes bleues et blanches qui surmontent la première masse du gypse des environs de Paris sont représentées par une série de marnes bleues, blanches et vertes, dans lesquelles on trouve encore quelques cristaux de gypse. G. Ludien : Les couches de marne blanche, bleue ou verte cor- respondent aux bancs marneux et gypseux des environs de Paris. Les différents niveaux calcaires sont plus ou moins gypseux et la 1. Je n’ai pu examiner les échantillons qu’à partir du n° 26 (reprise des travaux interrompus pendant l’occupation) sans voir les couches en place pendant le travail. 211 teneur en gypse de l’un d’eux a été vraisemblablement assez forte pour que celui-ci soit l’objet d’exploitation à Artimont, exploitation d’ailleurs abandonnée (n° 26 et 25). H. Marnes a Pholadomyes : Près de Marines une assise argilo- sableuse jaunâtre surmonte les Sables de Marines à Corbula costata. Sow. et à l’entrée de Grisy-les-Plâtres j’ai retrouvé les mêmes cou- ches. Ces couches sont considérées comme équivalentes aux Marnes à Pholadomyes. I. Sables de Marines : Visibles à Marines (I)-(II) à Grisy-les- Plâtres, route de Cormeilles. A Grisy, j'ai observé de haut en bas : 5) Argile sableuse grise ou verte. ) = Marnes à Pholadomyes 4) Marne sableuse blanchâtre. ) 0 m. 30. 3) Sable quartzeux micacé verdâtre avec bancs de grès tendre à ciment calcaire et calcaire tendre en bancs interrompus et rognons gréseux concrétionnés. 2) Sable quartzeux verdâtre très fossilifère pétri de Corbula costata Sow. 1) Sable blanc gris avec lentilles de sable vert et rares ) Sables de fossiles... Lucina gigantea Desh... sur 2 m. ) Cresnes. Le n° 22 du puits correspond aux couches 2 et 3. J. Sables de Cresnes : à l’extrémité N-NO de la butte, on peut observer l’ensemble des sables dits de Cresnes dans deux sablières. à) Sablière de Marines (près de la ligne de chemin de fer). 4) Marnes argilo-sableuses = Marnes à Pholadomyes. 3) Sables de Marines à Corbula costata Sow, 0 m. 50. 2) Sables sans fossiles (faciès tranquille) 5 à 6 m. b) Sablière route de Bréançon. 1) Sables à stratification entrecroisés (faciès charrié) 1 plus de 4 m. Nous avons remarqué l’existence, au n° 20 de la coupe du puits, d’un lit de silex peu roulés et plus ou moins altérés dans un sable partiellement calcifié, épais de 0 m. 40. Il se situe donc stratigra- phiquement entre les « Sables de Cresnes » supérieurs à dépôts calmes et les « Sables de Cresnes » inférieurs à dépôts charriés. Ce lit serait le témoin d’une rupture d’équilibre entre les deux dépôts, avec ravinement. K. Calcaire de Saint-Ouen : L’ensemble des calcaires rencon- trés dans cette région et en particulier aux forages de Cormeilles-en- Vexin a été rapporté aux calcaires de Saint-Ouen sur 9 m. 20 au château et 5 m. 50 à la commune. En réalité, l’ensemble appartient Sables de Marines. 1. Ce mot est employé ici pour indiquer des dépôts d’eau agitée. — 212 — aux calcaires de Ducy, aux sables de Mortefontaine et au véritable calcaire de Saint-Ouen. ... Le calcaire de Saint-Ouen a été observé sur 0 m. 30 au Quoniam et les sables de Mortefontaine sur 0 m. 50. Le calcaire de Ducy n’a que 0 m. 50 d’épaisseur. J’ai retrouvé celui-ci à Osny et Puiseux où il a 1 m. 50 et plus de puissance. Notons que l’épaisseur inconstante des calcaires de Saint-Ouen, vient du fait que celui-ci a été raviné par la mer des sables de Cresnes (II). L’érosion maxima semble être loca- lisé sur l’axe Marines-Quoniam et diminue dans les autres direc- tions. Je divise les couches 13 et 18 du puits en trois horizons : K3 Calcaire Saint-Ouen 0 m. 50 K2 Sable de Mortefontaine 0 m. 50 Kx Calcaire de Ducy 4 m. 20 L. Sables d’Auvers : L’épaisseur des sables d’Auvers, 6 m. 20 dans le puits est plus faible qu’à Cormeilles où ils ont été traversés sur 9 m. 50 et 10 m. 95. Une partie de ces sables, plus ou moins calcifiée (grès à ciment calcaire) a peut-être été comprise dans les calcaires de Ducy. L’ensemble de ces sables peut-être subdivisé dans les affleure- ments : Bois de Marines — Bois de la Brosse — Osny — etc. (III). Bien que ces sables soient très fossilifères dans le puits toute subdi- vision déjà si délicate à suivre sur le terrain est à peu près impossible ici par l’étude des déblais qui sont quelque peu mélangés. M. Calcaire grossier Supérieur : Les Caillasses, Banc Vert, et Calcaire Grossier Supérieur se retrouvent tout au long de la vallée de la Viosne plus ou moins argileux (argile verte du Banc Vert) avec des empreintes de plantes. Le puits a été arrêté sous les dernières couches d’argiles, vraisemblablement dans les premiers bancs du calcaire grossier moyen à Orbitolites complanatus. Conclusion. — Cette note bien que sommaire nous donne quel- ques précisions sur cette butte peu connue, 1° L’équivalent marneux des calcaires de Brie ou de Sànnois est reconnu sous les sables argileux de la base du Stampien. 2° La présence des marnes à Cyrènes et faible épaisseur des marnes vertes. 3° Les sables de Mortefontaine, séparent les calcaires de Saint- Ouen très réduits, des couches de Ducy relativement bien dévelop- pées. Notons enfin que le puits a été arrêté dans le calcaire grossier moyen en captant une circulation d’eau, alors que les forages voi- sins de Cormeilles ont été conduits, l’un jusqu’aux argiles de Laon, l’autre dans le Cuisien. 213 — Le premier alimente la commune en eau, mais s’ensable rapide- ment, et le second ayant pénétré dans les sables, après avoir traversé la couche d’argile n’a pas trouvé d’eau. Laboratoire de Géologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE I. Lemoine P. — L’Ile-de-France, Fasc. II, le Vexin Français, mém. M. H. N. Paris 1939. I. Morellet L. et J. — ■ Note préliminaire sur le Bartonien de la région de Marines C. R. Somm. S. G. F. n° 14, p. 171, 1922. III. Feugueur L. — Etude préliminaire sur le Bartonien de la Vallée de la Viosne. C. R. Somm. S. G. F. n° 12, p. 94, 1941. 214 — Contribution a la connaissance géologique du socle CRISTALLIN DES ANDES DE L'ÉQUATEUR. Par E. Aubert de la Rüe. Au cours d’une récente mission dans la République de l’Equateur (1946-47), j’ai eu l’occasion de faire quelques observations de détail intéressant plus spécialement le socle cristallin des Cordillères andines. Bien qu’épars et très fragmentaires, les faits rapportés ici peu- vent être d’un certain intérêt, si l’on songe combien la géologie des formations anciennes, c’est-à-dire antérieures au Tertiaire, sont encore peu connues dans ce secteur des Andes. En effet, l’attention des géologues a été plus spécialement retenue, jusqu’à présent, parles grands volcans récents dont les épanchements et les produits de pro- jection, d’une ampleur considérable, rendent précisément très déli- cates, dans une grande partie du territoire envisagé, les investi- gations du socle sur lequel ils s’appuient. Province d’ Imbabura. — H y a lieu d’indiquer, dans le Nord du pays, la présence d’une zone de schistes satinés gris (séricito-schistes), assez faiblement métamorphiques mais extrêmement plissotés par places. Ils ne m’ont livré aucun fossile et leur âge demeure indéter- miné. Ces schistes satinés apparaissent tout à proximité de l’ha- cienda Pimân (ait. 2.250 m.), au km. 15( de la route d’Ibarra à Tulcân. On les retrouve, avec un développement plus considérable, à quelque distance au Nord, entre San Alfonso (1.610 m.) et Juncal (1.670 m.) dans la vallée du Chota, à la base des pentes dominant la rive du sud de ce cours d’eau. Ces schistes, parfois accompagnés d’intercalations quartzitiques, sont surmontés par des formations volcaniques. Ils sont, en outre, plus ou moins cachés par des pla- cages de dépôts torrentiels récents. Le fait que les torrents descen- dant des vallées latérales roulent, en même temps que des blocs de lave, de nombreux galets de schistes, montrent que ceux-ci doivent avoir une assez large extension dans la région. Ces schistes gris, d’un aspect banal, sont très comparables à ceux que j’ai signalés autrefois sur le versant pacifique de la Cordillère occidentale de Colombie, notamment dans la vallée du Yuruman- gui, et que j’attribuais de façon hypothétique au Crétacé 1. 1. Observations géologiques sur les vallées du Yurumangui et du Naya (Cordillère occidentale des Andes de Colombie). Rev. Géogr. Phys, et de Géol. Dynam. 1933, vol. VI, fasc. 3, pp. 193-200. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 2, 1948. — 215 — Province du Pichincha. — Les laves andésitiques du massif du Pichincha (4.780 m.) qui domine Quito à l’Ouest, sont localement très riches en enclaves étrangères, irrégulières, anguleuses et géné- ralement petites, inférieures à la taille du poing. Des blocs plus volu- mineux s’observent cependant occasionnellement. Toutes ces enclaves ont une coloration verdâtre caractéristique et se détachent nettement sur le fond gris clair ou mauve de l’andésite encaissante. Elles proviennent du socle supportant le Pichincha. J’en ai examiné un très grand nombre, recueillies les unes un peu à l’Est de Lloa, mais les plus nombreuses au lieudit La Cantera, gigantesque exploi- tation de lave située à l’altitude de 3.000 m., aux portes de Quito. Les enclaves les plus nombreuses se rapportent à des laves, andésitiques également, mais appartenant à une série beaucoup plus ancienne. Elles sont porphyriques et correspondent aux porphy- rites du Crétacé, si développées sur le flanc ouest de la Cordillère occidentale. D’autres enclaves représentent un microgabbro à hypers- thène et une pyroxénite feldspathique, cette dernière entièrement recristallisée et écrasée, roches du socle crétacé. Le socle sur lequel se sont édifiés les grands volcans de la Cor- dillère occidentale est visible au Sud-Ouest de Quito, à l’altitude de 3.000 m. environ et plus bas. La route, allant de la capitale à Santo Domingo de los Colorados, recoupe pendant plusieurs kilo- mètres, sur le flanc nord de la haute vallée du rio Saloya, ouverte dans les contreforts occidentaux de l’Atacazo, un ensemble de roches basiques qui représentent ici l’ossature de la Cordillère. Des serpentines ont été signalées là par Jorge A. Ribadeneira 1. J’ai retrouvé ces serpentines, notamment entre les kms. 28 et 32 (de Quito), entre les cotes 3.050 et 2.800, où la structure des péridotites dont elles dérivent est encore reconnaissable par places. La chro- mite, en grains disséminés, assez abondants parfois, est presque toujours présente. Je dois signaler l’existence, en étroite relation avec ces serpentines, notamment entre les kms. 28, 5 et 29, 5 envi- ron, de gabbros ultra-leucocrates qui sont, en fait, de véritables pla- gioclasites. Ces dernières, habituellement à grain moyen, deviennent localement pegmatitiques. On doit considérer ces plagioclasites comme un faciès de différenciation des péridotites serpentinisées. Province de El Oro. — Immédiatement à l’Ouest du district auri- fère de Zaruma-Portovelo, qui a été bien étudié par divers auteurs, en particulier par Billingsley 2 et apparaît formé principalement de dacites, d’andésites et de microdiorites, fortement propylitisées au voisinage des fractures fdoniennes, affleure un complexe plus 1. Recursos minérales y petroleros de la Republica del Ecuador, in La Mineria y el Petroleo en el Ecuador. Annuario 1942, 128 p., Quito. 2. Geology of the Zaruma Gold District of Ecuador. Trans. Amer. Instit. Min. and Métal. Engineers. T. 7 4, p. 255-275, 1926. 216 — ancien de roches métamorphiques et granitiques qui ne semble pas avoir été décrit. Il offre, du moins dans le secteur restreint où j’ai eu l’occasion de l’examiner, cette particularité de ne montrer aucun phénomène de latéritisation, alors que les formations aurifères voisines sont très profondément latéritisées. Mes observations inté- ressent la région à l’Ouest et au Sud de Portovelo, notamment les abords de la route de Piedras à Loja, entre les kms. 66 et 80. A moins d’un kilomètre à l’WSW de l’agglomération minière de Portovelo (cote 650 environ) apparaissent, sur le versant nord de la vallée du rio Amarillo, des amphibolites feldspathiques qui limitent dans cette direction la série volcanique (Crétacé). Ces amphibolites, d’origine certainement sédimentaires, sont bien rubanées et tra- versées, par endroits, par de petites veines de quartz et de pegma- tite. On les suit pendant quelques kilomètres, jusqu’au point où le rio Amarillo s’unit au rio Calera pour former le rio Pindo, l’un des bras du rio Tumbez dont le cours inférieur est en territoire péruvien. En suivant, à partir de ce confluent, la route de Piedras à Loja, on rencontre au km. 66 (cote 590), sur la rive gauche du Pindo, un massif de granité à muscovite, accompagnée d’un peu de biotite. Ce granité, très arénisé en surface, renferme à l’état de puissantes enclaves, des bancs de.quartzite feldspathique gris contenant un peu de biotite et également des bancs d’un paragneiss à grain fin. Le granité contient aussi, çà et là, de petits nids de quartz blanc. Au point où la route de Loja, laissant à droite le rio Pindo pour traverser le rio Ambocas, rivière se jetant dans la précédente non loin en aval, affleurent des quartzites métamorphiques gris, à grain fin, montrant quelques intercalations de paragneiss. Les deux types de roches, qui passent d’ailleurs toujours insensiblement de l’une à l’autre, sont identiques à celles mentionnées plus haut sous forme d’enclaves dans le granité, qui réapparaît d’ailleurs ici, sous forme de petits filons recoupant les formations métamorphiques. En continuant à remonter le rio Ambocas, par sa rive gauche, on voit se succéder les affleurements de quartzite, alternant souvent avec des paragneiss, ceux-ci moins développés, bien rubanés et fortement plissotés par endroits. Des veines lenticulaires de quartz blanc, avec quelques paillettes de muscovite, sont assez souvent visibles dans les gneiss que traversent également, en particulier au km. 76 (cote 620), quelques petits filons de pegmatite à muscovite et à tourmaline, La roche la plus intéressante de cette région est un puissant dyke de microgabbro quartzifère à hypersthène, biotite et amphi- bole, recoupant les roches métamorphiques au km. 73 de la route de Loja. ' Laboratoire de Géologie du Muséum. Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. — 25-5-1948 SOMMAIRE Pages Actes administratifs 135 Communications : F. Bôlônyi. Contribution à la connaissance du nerf glossopharygien chez les Primates . . v 136 M. Friant. Sur les affinités du Plotus et l’interprétation du groupe avien des Stéganopodes 147 P. Chabanaud. Notules Ichthyologiques (suite) 150 J. J. Legrand. Les Isopodes terrestres des environs de Paris. II. Liste des espèce récoltées. Remarques écologiques 154 M. André. Une nouvelle espèce d’ Holcothrombidium (Acarien, Thromb.) 159 M. Vachon. Quelques remarques sur le « nettoyage des pattes mâchoires » et les glandes salivaires, chez les Pseudoscorpions (Arachnides) 162 J.-M. Démangé. Notes sur la mue, l’autotomie et la régénération chez une Scuti- gère (Myriapodes-Chilopodes) 165 J.-P. Adam et J. Lepointe. Recherches sur la morphologie des sternites et des pleurites des Mantes 169 J. Hamon et M. Ovazza. Morphologie thoracique des Dermaptères 174 C. Delamarre Deboutteville. Lepidocyrtus longithorax n. sp. (Ins. Collembole) récolté en Côte d’ivoire par M. H. Alibert. . 178 E. Fischer-Piette. Sur quelques Mollusques fluviatiles du Sahara (Aïr, Itchou- ma, Fezzan) 180 E. Buge. Révision du genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) Canu 1919 (Bryo- zoa, Cyclostomata). II, Systématique et conclusions 183 M. Pichon. Classification des Apocynacées : XV, genres Trachelospermumt Baissea et Oncinotis 190 J.-L. Hamel. Notes préliminaires à une étude cacyologique des Saxifragacées. I, Les chromosomes de Peltiphyllum peltatum (Terr.) Engler et de Beykinia tellimoides (Maxim.) Engler 198 G. Gatinaud. Position générique de Spirifer canaliferus Lamarck (Brachiopode) et description d’une nouvelle variété 201 L. Feugueur. Sur la géologie de la butte Fremecourt à Cormeilles-en-Vexin (S.-et-O.) 207 E. Aubert de la Rüe. Contribution à la connaissance géologique du socle cris- tallin des Andes de l’Equateur 214 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, HUE GEOFFROY" SAINT-HILAIRE, PARIS Ve Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 300 fr.). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 500 fr., Étranger, 700 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com- mencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. 230 fr.). Publications du Muséum national d'Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933). Index Seminum Horti pariensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Nolulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 90 fr. ; Étranger, 150 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 90 fr., Étranger, 150 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto- gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 260 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 300 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 225 fr., Étranger, 375 et 450 fr.). Mammalia, Morphologie, Eiologie, Systématique des Mammifères, (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 50 fr. ; Étranger, 55 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. 25-5-1948 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XX BÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM No 3. — Avril 1948 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V' •" REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Le3 clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les Irais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : ( Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1948 ) 25 ex. 50 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France : 500 fr. — Étranger : 700 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1948. - N» 3 366e réunion des naturalistes du muséum 29 avril 1948 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR L. BERTIN DON D’OUVRAGE René Abrard. Géologie de la France. 1 vol. in-8°, 608 p., 131 fig., Paris, 1948, Payot, édit. Ce livre est une mise au point des données concernant la constitution et la structure du sous-sol de notre pays. Il est non seulement une description mais aussi une histoire géologique dans laquelle une large place est notam- ment réservée à la formation des chaînes de montagnes et aux relations entre les différents bassins sédimentaires. Il est présenté sous la forme régionale en douze chapitres : I, le Massif armoricain : II, le Massif Central ; III, les Vosges et la plaine alsacienne ; IV, l’Ardenne et le bassin houiller du Nord de la France ; V, le Boulonnais ; VI, le Bassin de Paris ; VII, le Bassin aquitanien ; VIII, la Vallée du Rhône et les régions voisines ; IX, les Pyrénées ; X, le Jura ; XI, les Alpes ; XII, la Corse. L’auteur s’est efforcé de maintenir la part égale entre la Stratigraphie, la Tectonique, la Pétrographie et la Paléogéographie. Le volume com- porte une abondante Bibliographie. Bulletin (lu Muséum, 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 14 218 — COMMUNICATIONS Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes PENDANT L'ANNÉE 1947 Par Ach. Urbain, J. Nouvel et P. Bullier. A. — MORTALITÉ I. — • Mammifères. L’effectif du Parc Zoologique qui était de 452 têtes le 1er jan- vier 1947, est remonté à 529 au 31 décembre. Le nombre total des morts, pendant l’année est de 131 dont 85 adultes, 46 morts-nés, nouveaux nés, jeunes de moins de 6 mois ou animaux récemment importés. La répartition de la mortalité dans le temps est donnée par le tableau ci-dessous : Janv. Ké«r. Bars Avril liai Juin Jud. Août S Sep'. : Oct. Non i Adultes acclimatés...] 5 8 22 5 4 8 5 3 9 ! 4 1 Autres catégories . . . j 3 15 2 5 5 3 1 1 | 3 5 1 Totaux 8 23 24 10 9 11 6 Gï Millot, 1904). Institut français d'Afrique noire. M icrolepidoptera f rom Indo-Ciiina and J AP an. By A. Diakonoff. Zoological Muséum, Buitenzorg, Java. lst Note During a short visit to the Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, the author was kindly given permission by the authorities of that Muséum to select from unnamed material some Microlepi- doptera, chiefly Tortricidae from Indo-China and Japan for study. The material from Indo-Çhina, from the collection of Abbé de Joannis, was of especial interest, as very little is known about the fauna of Microlepidoptera from that country. The results came up to our expectations : among the latter material most werc typically Malayan species, some vere Indian and one species was previously described from the Papuan région. Altogether 6 new species are described below, viz. 3 from Indo- China and 3 from Japan. We had the opportunity of comparing this material with some types in the collection of the British Muséum, London. The types are preserved in the Paris Muséum, certain paratypes are in the author’s collection. The author wishes to express his sincere gratitude to Mr. J. Bour- gogne, Keeper of Lepidoptera at the Paris Muséum, for his kind help and suggestions. MATERIAL FROM JAPAN Phaloniidae. Phalonia hygrodes Meyb., 1936. Exot. Micr., v. 5, p. 22 (Japan). — Tokyo, p. 7, 1909 (Edme Gallois). 1 Ç. Tortricidae. Epagoge stenochorda nov. spec. areoç = narrow, = a sinew. Ç 18 mm. Head, palpi, antennae and thorax pale ochreous, collar a little brighter. Abdomen pale ochreous-greyish. Legs pale ochreous. Fore wing with Costa gradually curved throughout, apex little rounded, termen moderately convex, little oblique. Glossy whitish-ochreous, transverse Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 268 fascia moderately broad, curved inwardly below Costa, abruptly dilated posteriorly along base, fawny-brown, tinged yellowish and mixed with Fig. 1. — Genitalia de Epagoge slenochorda nov. spec. ? . dark brown on costa and very faintly along the edges ; costal patch ■of the same colour, at 4/5, small, rectangular, outwardly oblique, its — 269 — edges continued by narrow brownish-yellow fasciae : anterior running to tornus, posterior less distinct, inteïrupted ; short, sinuate strigulae on Costa and in apex, dark-brownish ; discal stigma on lower angle of discal cell rather small. blackish, with yellowish sulïusion posteriorly. Cilia pale ochreous. Hind wing pale ochreous-greyish, cilia somewhat paler. Genitalia (fig. 1) : Ovipositor lobes moderate ; ostium wide, simple, limen a narrow curved rod ; no colliculum, ductus bursae simple ; bursa copulatrix moderate, egg-sbaped, signum a short book, capitulum pro- jecting. (Spermatophore with a eoiled collumn, in figure broken in two parts). Gen. N°-. 538. Japan, Chûzenji, 10-8-1909 (Edmonde. Gallois) 1 specimen. Cacoecie semistructa Meyrick, 1937. Exot. Micr., v. 5, p. 129. (China). — Environment of Tokio, 1906 (J. Harmand). 1 £ . Cacoecia contemptric Meyrick, 1925. Acad. Romana Mem. Sect. Stiint, ser. 3, v. 3, p. 7. Exot. Micr., v. 4, p. 526, 1934. (China). — Tokyo, 8-6-1909 (Edme Gallois). 3 $. Cacoecia piceana Linné, 1758. Syst. Nat., ed. X, p. 531 (Europe, N. Asia, Japan). — Environment of Tokyo, 1906 (J. Harmand). 1 $. Cacoecia similis Butler, 1879. 111. Ilet. Brit. Mus., v. 3, p. 79, t. 60, f. 4. Walsingham, Ann. Mag. Nat. Hisl. (7), v. 5 , p. 379, 1900 (Corea, Japan). — Yose, line of Kofu, 4-7-1909 (Edm. Gal- lois). 1 $. Cacoecia ingentana Chrétien, 1881. Bull. Soc. Nat. Moscou, 1881, p. 64 (India, China, E. Siberia, Japan). — Environment of Tokyo, 1906 (J. Harmand). 2 2 Ç. Cacoecia longicéllana Walsingham, 1900. Ann. Mag. Nat. Hist. (7), v. 5, p. 378 (China, Japan ). — Environment of Tokyo, 1906 (J. Har- mand). 1 $. Homona magnanima nov. spec. $ 22-30 mm. Head, antennae, thorax, patagia and tegulae even light ochreous-grey. Palpi ferrugineous, moderately long. Abdomen brownish- grey, anal tuft ochreous. Legs ochreous, suffused with fuscous. ï'ore wing broad, elongate-truneate, Costa with a large, almost semicircular fold to 1/3, considérable arched along this, subconcave (almost straight) beyond this, apex very slightly produced, almost rectangular, termen straight, vertical, tornus broadly rounded. Glossy ochreous-fuscous tinged ferrugineous, base broadly sulfused with ferrugineous almost as far as 1/3 ; projecting patch of scales at base of dorsum (when the wings are folded this basal patches of scales form a small erect crest), and costal fold, except its apical 1/3, dark orange-fuscous ; transverse fascia divided in two parts : 1) a sharply defined oblique elongate-ovate patch on Costa before middle, dark brown, its anterior and lower edge black ; 2) a broad ferrugineous suffusion lilac-grey along posterior half, running from below the abovementioned patch obliquely to dorsum before tornus, its anterior margin from 1/3 of wing-breadth at middle to 3/5 of dorsum, well defined, very narrowly liglit-edged, sinuate : eonvex in middle of dise, concave above dorsum ; its posterior edge sufîused, very oblique outwardly, almost horizontal, to 2/3 of dise before tornus, from there sharper ed'ged by a minute brownish strigula, vertical, slightly concave, to dorsum before tornus ; costal patch often with the edges suffused, narrowly elongate-semiovate, extended along Costa from beyond middle to before apex, light brown ; a sériés of vertical interrupted brownish- ferrugineous strigulae scattered over the wing, especially distinct before termen. Cilia light ochreous with ferrugineous tips along upper half of termen. Hind wing ochreous-greyish, pale ochreous along costal 1/3, cilia light ochreous. Fig. 2. — - Genitalia de Ilomona magnanima nov. epec. o . Genitalia (fig. 2) : Tegumen erect, rather uarrow ; uncus with dilated top ; socii moderate, elongate, drooping ; gnathos strong, with a large curved top ; valva semiovate, cucullus very short, slightly pointed, sacculus very strong, darkly ehitinised, with short serra tions under the top, ending in a large thorn ; transtilla strong, narrowed in middle, with ehitinised extremities ; aedoeagus long, little curved, pointed ; cornuti a sheaf of very long spines (Gen. N°. 529). Japan, Tokyo, 11-5-30-6-1909 (Edmonde Gallois). 11 <$ Closely allied to coffearia Nietn., but much larger, more greyish tingred, with costal patch sufîused not dilated posteriorly and covering the whole apex, 'as in coffearia-, also dinstinct by ehitinised sacculus. Probably this species also occurs in New Guinea. 271 Pandemis chlorograpta Meyb. 1931. Exot. Micr., v. 4, p. 150 (China). — Chusenji, 10-8. — 13-9-1909 (Edme Gallois). Environ- ment of Tokyo, 1906 (J. I Iabmand). 1 3 Ç. Syndemis sinapina (Butler), 1879, 111. Het. Brit. Ins., v. 3, p. 78, t. 60, f. 3 (E. Sibiria, Japan). Syndemis imitator Wals., 1900, A. M. N. H. (7), v. 5, p. 384, Chu- senji, 10-8 — 8-9-1909 (Edme Gallois). 4 Ç. Peronea placata Meyr., 1912. — Exot. Micr., v. 1, p. 17 (India). — Environment of Tokyo, 1906 (J. Harmand). 1 Ç. Eucosmidae. Spilonata prognathana Snell, 1883. Tidj. v. Entom., v. 26, p. 227, pi. 13, f. 8 (Japan, E. Siberia, India, China). Spilonota calceata Meyr., 1907, s y \ . nov., Journ. Bomb. Nat. Ilist. Soc., v. 18, p. 141. Tokyo, 8-7-1909 (Edme Gallois). 1 $. Ancylis mitterbacheriana Schiff., 1776. Syst. V erz. Schmett Wien, p. 129. (Europe). — Tokyo, 12-5-1910 (Edm. Gallois). 1 $. Argyroploce ptarmicopa Meyr., 1936. Exot. Micr., v. 4, p. 612. (China, Formosa). — Tokyo, 3-9-7-1909 (Edme Gallois). 2 Notocelia suffusana Zell., 1846. Isis, p. 211 (Europe, Persia). — / Chusenji, 28-7-211 (Edme Gallois). 1 Eucosma foenella Linn., 1758. Syst. Nat., ed. X, p. 536 (Japan, India, China, Corea, E. Siberia, Central Asia, Europe, Armenia). — Environment of Tokyo, 1906 (J. Harmand). 2 $. Eucoçma luctuosana Dup., 1838. Hist. Nat. Lépid., v. 9, p. 252, f. 4 (Europe). — Environment of Tokoy, 1906 (J. Harmand). 1 Ç-. Schreckensteiniidae. Snellenia ignispergens nov. spec. ? 31 ram. Ilead dark brownish-black (palpi missing). Antennae with shaft dark brownish-black, ciliations beginning at about 1/4, very long, dull vermillion. Thorax and patagia dull crimson, thorax at the underside dark brown. Abdomen black, a white transverse patch on second tergit, a narrow whitish band along posterior edge of i'ourth tergiie. Legs dark brownish-black, tarsal joint with apical white rings. Fore wing narrowly elongate, Costa very slightly concave, almost straight to 4/5, from there gently curved, apex and termen rounded, dull crimson, dènsely sufïused with black along dorsum bcfore fold and everywhere between veins, except a narrow space along Costa and termen. Cilia lighter red, mixed with black along basal hall'. Hind wing dark blackish-brown, greyish at base, sulfused with jet-black along dorsum. Cilia black. Japan (Drouart de Losey). 1 specimen. Near tarsella Wals. from Darjeeling, but quite distinct, especially by long red fringe of antennae. — 272 — MATERIAL FROM OTHER PARTS OF ASIA AND AUSTRALIA Tortricidae. Zacorisca taminia (Feld.), 1875. Reise Novara, pl. 139, lîg. 29 (Bornéo, Java, Timor). — Java, 8-1894 (Fruhstorfer). 2 $. Syndemis serpentinana (Walk.), 1863. Cat. Lep. Het. Mus., v. 28, p. 317 (India, Ceylon, Malay Archipelago, New Guinea). — Ceylon. 1 $• Syndemis tasmaniana (Walk.), 1863. Cat. Lep. Het. Brit. Mus., v. 28, p. 365. Meyr. Proc. L. Soc. N. S. W., 1881, p. 524. (S. E. et W. Australia, Tasmania). — Australia, 3 3 $. Argyrotoza joannisi Wals., 1900. Ann. Mag. Nat. Hist. (7), v. 5, p. 455 (China). — China, To-Chi, Shang-Hai, Kiang-Nan. 1 2 Ç. Eucosmidae. Lobesia aeolopa Meyr., 1907. Journ. Bomb. Nat. Hist. Soc., v. 17, p. 976 (India, Ceylon, Formosa). — - La Réunion, on vanilla plant. One specimen labelled in handwriting of Abbé de Joannis : « Con- chylis vanillana, J. de Joannis, type ». Apparently this name never has been published. 4 2 Ç. Argyroploce acharis (Butl.), 1879. Illustr. Heteroc. Brit. Mus., v. 3, p. 80, pl. 60, f. 9 (E. Siberia, Corea, Japan, China). — - Corea, Mai Hou Vong, 1 1 Ç. Argyroploce capreolana (FIerr.-Schaff.), 1843-56. Schmett. Eur., v. 4, p. 209 (C. et S. Europe). — China, Environments of Shang Hai, 1 c?‘ Eucosma metzneriana (Treit.), 1830. Schmett. Eur., v. 8, p. 277 (Japan, China, Corea, S. Africa, Central Europe). — China, Zi Ka Wy, Chung liai, 1 172. Jussiaea suffruticosa L. — - Arbrisseau de ± 1 ni., fleurs jaunes, Saint-Louis : vallée de la Thy, ± 50 m., n° 178. Apiopetalum velutinum Bail). — - Montagne des Sources, 750 m., n° 52. Schefflera Nono Baill. — Saint-Louis : vallée de la Thy, 250 m., n° 83. S. sp. — Arbre de ± 15 m., à fût droit, diamètre 1 m., plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, ± 150 m., vulgo « Ralia », n° 239. S. ? — Arbre de 10-15 m., Plaine des Lacs : forêt Lucien et Péri- gnon, ± 150 m., n° 238. Cfr. Thieghemopanax Schlechteri R. Vig. — 2 m. au maximum Montagne des Sources, n° 000. Dikkia campanulata Schltr. — Arbuste de 1-2 m., fleurs rouge pourpre, Montagne des Sources, n° 38. ‘Bikkia pachyphylla Guillaum. sp. nov. Frutex non ultra 1 m. altus, ramis rugosis, valde cicalricijeris, joliis obovatO-sapthulato-panduriformibus (6 cm. X 2,8 cm.), crassisimis, apice rotundalis vel bressime obtuseque acuminatis, basi attenuatis, marginibus revolutis, supra valde nilidis, nervis immersis, Costa subtus tantum conspi- cua, petiolo indistincto ; stipulis valde abbreviatio (ï mm. longis), truncatis, Flores axillares, singuli, primum Intel, deinde julvi, pedunculo 0,5-1 cm. longo, apice stipulis 2, linearibus, 2 mm. longis munito, pedicello usque ad 1,5 cm. longo, in ovarium 1 cm. longueur, obpyramidatum, 5-costatum desinente, calycis lobis 5,7-13 mm. longis, lineari-lanceolatis, apice acutis, corolla laïc campanulata, 5,5 cm. longa, lobis 5,5 mm. longis, laie triangula- ribus, apice acutis, basin versus tantum villosa, staminibus 4,5 cm. longis, filamentis basin versus hirsutis ima basi glabris, antheris 1,3 cm. longis, stigmate cylindrico vix incrassato antheras leviter superante. Capsula fere 2 cm. longa, obpyramidala, 5 costala, lobis 5, erectis. Montagne des Sources, ± 1.000 m., n° 120. La pleine floraison paraît antérieure au mois de juillet. Voisin du B. campanulata Schltr. mais feuilles bien plus coriaces et de forme différente. Lindenia vitiensis Seem. — - Arbuste de 2 m. au maximum, Nakéty : berge de la rivière, ± 100 m., n° 103. Gardénia Aubryi Vieill. — Vallée des Bruyères, 400 m., n° 35. Scyphiphorct hydrohyllacea Gaertn. ?-Saint-Louis : vallée de la Thy. Aspect de jeune Kaori (Agathis), n° 000. Guettarda eximia Baill. — Plaine des Lacs : forêt Walker, i 150 m., n° 213. G. glabrescens Schltr. — 4-5 m., Montagne des Sources, n° 23. G. splendens Bail!. — Arbre de 4-5 m., Plaine des Lacs : scierie Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 171. Cfr. Guettarda wagapensis Guillaum. — Arbre de 4-5-m., Plaine des Lacs : scierie Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 176. — 285 Cyclophyllum sagittatum Baill. — Liane, Durnbéa nord : Route Werquin, ± 150 m., n° 181. Psychotria oleoides Schltr. — Arbrisseau rabougri, 50 cm. au maximum, Montagne dns Sources, 75 cm., n° 27 et ; arbuste de 2-3 m., Plaine des Lacs : Forêt Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 175. P. subuniflora Schltr. — Arbuste de ± 4 m., Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, n° 218. Ce numéro s’applique aussi à Dysoxylum macranthum C. DC. ? Normcindia neo-caledonica Hook. f. — Arbrisseau de 1 m. au maxi- mum, fleurs blanches, Saint-Louis : vallée de la Thy, ± 50 m., n° 187. Se rencontre également à la Durnbéa et à la Coulée. Agératum conyzoides L. — Herbe à fleurs mauves, Route de Saint- Denis : le Robinson, zone maritime, dans toutes les terres bonnes à cultiver, n° 192. Scaevola coccinea Dânik. — • Arbuste de 2-3 m., Ilaute-Tontouta, ± 200 m., n° 116. Leucopogon dammari/olium Brong. et Gris. — Arbuste de 2 m. au maximum, feuilles jeunes d’un beau rouge brique, Saint-Louis : vallée de la Thy, 300 in., n° 78. L. enerais Guillaum. — Arbuste de 2-3 m., Haute-Tontouta, ± 200 m., n° 114. L. macrocarpum Schltr. — Arbuste de 1 m., Montagne des Sources, 750 m., n° 26 ; arbuste de 2-3 in., Montagne des Sources de 800 à 900 m., n° 126 ; arbuste de 1 m., Montagne des Sources, ± 900 m., n° 127. L. Pancheri Brong. et Gris. — Arbuste de 2 m., Montagne des Sources, 750 m., n° 42. L. Pancheri Brong. et Gris ? • — Arbre de 4-5 m., Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 161. L. Vieillardii Brong. et Gris. — Arbuste de 1-2 m., Montagne des Sources, 750 m., n° 41 . Dracophijllum ramosum Panch. ex Brong. et Gris. — Arborescent, atteignant 2-2 m. 50, Montagne des Sources, 750 m., n° 47. Tapeinosperma clethroides Mez. — Arbre de 10-12 in., Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 230. Chrysophyllum leptocladum Baill. — Arbuste de 2-3 m., Haute- Tontouta, ± 200 m., n° 115. Planchonella Sehertii Dub. — Arbre de 4-5 m., Plaine des Lacs : scierie Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 150. Maha yahouensis Schltr. — Arbre de 4-5 in., route de Saint-Louis ; Butte au Crâne, zone maritime, n° 191. Symplocos arhorea Brong. et Gris. — Arbre de 5-6 m., nombreuses inflorescences de fleurs roses fréquentées par les abeilles , ravin d’un creek, n° .... — 286 — Melodinus Balansae Baill. ? — Arbre de 4-5 in. (?), Plaine des Lacs : forêt Walker , ± 150 nr., ne 228. Cerbera Odoilam Gaertn. — Etiquette détruite. Alstonia VieiUardii v. Heurck et Müll. - Arg. — Arbuste de 2-3 m., à latex, Dumbéa nord : Route Werquin, ± 100, n° 182. Hoya neo-caledonica Schltr. — Etiquette détruite. Geniostoma densiflora Baill. — Arbuste de 3-4 m., Saint-Louis r vallée de la Thy, dr 100 m., n° 186. Diplanthera Deplanchei F. Muell. — - Arbre de 5m., Dumbéa r berges de la Coulée, ± 100 m., n° 36. Acanthus ilicifolius L. - — Arbuste de 2 m. au maximum, fleurs mauve pâle en épis, Nakéty : berges de la rivière à Saint-Paul, zone maritime, n° 105. Premna integr i folia L. — Arbre branchu de 5-6 m. ..., n° 65. Oxera Morierei Yieill. — - Liane, Col d’Amieu, ± 800 m., n° 100. O. neriifolia Beauvis., subsp. cordifolia Dub. — Buisson atteignant 1 m. 50 ou liane, Dumbéa : route Werquin, n° 7. O. robusta Vieill. — Liane, fleurs d’un beau jaune d’or, Saint- Louis : vallée de la Thy, ± 50 m., n° 185. Nepenthes VieiUardii Hook. f. — Ascidie d’un beau rouge, Mon- tagne des Sources, n° 49. Var. Montrouzieri Dub. — ? N. humilis S. Moore. — Montagne des Sources, 750 m. dans la petite forêt de Callitropsis, n° 48. Piper sp., probablement P. austro-caledonicum C. DC. — Liane..., orientale bords de la mer, 100 m., employé dans la pharmacopée indigène contre la blennorhagie. Cryptocarya lanceolata Guillaum. — Arbre de 8-10 m., Plaine des Lacs : forêt du mois de Mai, ± 150 m., n° 222. Hernandia cardigera Vieill. — - Forme de jeunesse connue sous le nom d ’Herrania palmata Hort. — Tige arborescente de 50 cm., Saint-Louis : vallée de la Thy, récolté sous forêt, n° 77. Grevillea Comptonii S. Moore . — Arbre de 4-5 m., Dumbéa : berges de la Couvélée, 100 m., n° 70. Beauprea filipes Schltr. ? — Arbre de 10-12 m., de 50-60 cm. de diamètre, Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, vulgo « Hêtre blanc », n° 217. Grevillea Gillivrayi Hook. — Arbre de 4-5 m., peu branchu. Plaine des Lacs : km. 22, ± 150 m., n° 223. G. rubiginosa Brong. et Gris ? — Arbuste de 2-3 m., Montagne des Sources, 750 m., n° 62, Stenocarpus Milnei Meissn. — Arbuste de 2-3 m., Saint-Louis : vallée de la Thy, ± 50 m., n° 180. 5. umbellatus Schltr. var. Billardieri (Brong. et Gris). — Arbuste de 1 m. 50 au maximum, SaintLouis : vallée de la Thy, 300 m., n° 82. / ' — 287 — Exocarpus neo-mledonicus Schltr. et Pilger. — Arbuste de 1 m. 50. Montagne des Sources, 750 in., n° 37 ; arbuste de 2-3 m. ; Plaine des Lare, ± 150 m., berges des cours d’eau en général, n° 159. E. phyllanthoides Endl. — • Arbustes de 1 m. 50 au maximum, Mon- tagne des Sources, 750 m., n° 43. E. pseudo-C asuarina Guillaum. 3-4 m., Montagne des Sources, 750 m., n° 16. Codiaeum Deplanchei Baill. — Arbrisseau peu branchu, tourmenté, 1 m. au maximum. Route de la Rivière des Pirogues, ± 450 m., n° 140. Phyllanthus baladensis Baill. — Arbuste de 2-3 m.. Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 157. Balanops \ ieillardü Baill. - — Arbre ou liane {?), ± 5, m. Plaine des Lacs : forêt Walker. ± 150 m., n° 237. Ficus austro-caledonica Bur. — Saint-Louis : vallée de la Thy, n° détruit et un autre échantillon dont l’étiquette est détruite. *F. pumila L. =F. stipulata Thunb. — Etiquette détruite. C’est la forme adulte et fructifère du F. repens Willd., plante asiatique cer- tainement cultivée mais qui n’avait pas encore été signalée en Nou- velle-Calédonie. Casuarina Chamaecyparis J. Poiss. — ±1 m., Ilaute-Tontouta, ± 200 m., n° 240 ; 1 m., Plaine des Lacs : confluent des rivières de l’Anna-Madeleine et Pernod, plateaux ferrugineux, ± 150 m. Espèce rabougrie mais d’un très bel aspect par son feuillage et sa forme, n° 241.' ^ C. Deplancheana Miq. — 3-4 m., Montagne des Sources, 750 m., ii° 17 ; 3-4 m. ; Montagne des Sources, 700 m., n° 19 ; 5-6 m., Dum- béa : route Werquin, 300 m., n° 76 ; arbuste de ± 2 m. ; Plaine des Lacs : bords du creek de la scierie Lucien et Pérignon, ± 150 m., n° 236. Forme jeune et rameaux florifères et fructifères. Arbre de ±3m.,à cime tabulaire. Plaine des Lacs : Plaine du Bidon rouge, ± 150 m., n° 235. Espèce paraissant particulière à l’ensemble de la Plaine des Lacs L Var. crassidens J. Poiss. — Arbre peu branchu, diamètre 15 cm., hauteur du plus grand rameau ; 2 m. 50, quelques rares branches étalées à partir du sol, feuillage vert jaunâtre où le jaune domine ; seul représentant de eette variété visible dans la région de Saint- Louis : massif des Grosses Gouttes, ± 150 m., n° 119. Var. debilis J. Pois. = C. Poissoniana Schltr. — - Ecorce rayée de vert, ± 4 m., Saint-Louis : berges de la Thy, zone maritime, n° 242. Forme jeune ? — Arbre de 8-10 m., peu branchu, Plaine des Lacs : 1. Cette localisation paraît exagérée bien que le C. Deplancheana n’ait été récolté que dans la partie sud de la Nouvelle-Calédonie. — 288 — forêt Lucien et Pérignon, dz 150 m., vulgo « Tamarin » des fores- tiers, n° 224. C. nodiflora Forst. — 5-6 m., Saint-Louis, la Coulée, zone mari- time, n° 223. C. potamophila Sehltr. — Rivière de la Coulée, zone maritime, n° 18. Liparis disticha Lindl. — Col. d’Amieu, dz 600 m., sous un peu- plement d’ Araucaria montana Brong. et Gris, n° 102. Earina Deplanchei Reichb. f. — Montagne des Sources, en association avec Greslanià circinnata Bal., n° 5. Liperanthus gigas Reichb. f. — Plaine des Lacs : km. 22, dz 150 m., dans un marais mais existe dans toute la vallée et en outre a été rencontrée à la Coulée, à la Dumbéa et à la Tontouta ; ne semble pas dépasser 500 m. d’altitude, n° 135. Geitonoplesium cymosum A. Cunn., form. angustifolia (C. Koch). Etiquette détruite. Xerotes Banksii R. Br. for. neo-caledonica Guillaum. — Montagne des Sources, 750 m., en association avec Xeronema Moorei Brong. et Gris, n° 40. Dianella ! intermedia Endl. ? — Herbe de 50 cm. au maximum, Plaine des Lacs : plaine du Bidon rouge, dz 150 m., n° 174. D. ! revoluta R. Br. ? — 50 cm. au maximum, Montagne des Sources, 750 m., en association avec Xeronema Moorei Brong et Gris, n° détruit. Najas graminea Del. — Plante aquatique : Nakéty : rivière de la tribu de Marianne, n° 106. Potamogeton fluitans Roth. — Feuilles s’étalant à la surface de l’eau ; Nakéty : rivière de la tribu de Marianne, paraît affectionner les courants, en peuplement avec Najas graminea Del., n° 107. Cladium Deplanchei C. B. Clarke. — - 2-3 m., Saint-Louis : vallée de la Thy, 250 m. en forêt sur terrain très humide, n° 80. Lophoschoenus fragilis Dânik. = Costularia fragilis Kükent. — 1 m. 25 au maximum. Montagne des Sources, 750 m., n° 28. L. neo-caledonicus Guillaum. — 15-20 cm., Montagne des Sources, 750 m., n° 29. Schoenus juvensis C. B. Clarke. — Jonc haut de 40 cm. au maxi- mum, Montagne des sources : station de repos, dz 750, n° 189. Cynodon Dactylon Pers. — Petite herbe recherchée par les indi- gènes pour les pelouses des tribus ; selon le chef Didvme de Nakéty, ne donne pas d’épis à épines, Nakéty : village indigène, zone mari- time, n° 104. Greslania circinnata Bal. — 1 m. 50 au maximum, Montagne des Sources, n° disparu. G. rivularis Bal. — Plaine des Lacs : forêt Lucien et Pérignon, dz 150 m., n° 227. 289 — Dracrydium araucarioides Brong. et Gris. — - 2-4 m., Montagne des Sources, 750 m., nos 4, 5, 6. Podocarpus longefoliatus Pilger. — Arbre de 15-18 m. de hauteur et 1 m. 50 de diamètre, Plaine des Lacs : forêt du Mois de Mai, ± 150 m., vulgo « Faux Buis », n° 219 ; arbuste de 2-3 m., Plaine des Lacs : km. 22, ± 150 m., n° 158. P. minor Parlât. — Forme de jeunesse, rameau stérile et rameau fructifère, arbre de ± 15 m. de hauteur et 70 cm. de diamètre, Plaine des Lacs : forêt du Mois de mai, ± 150 m., n° 203 ; forme de jeunesse à feuilles presque 2 fois plus longues, lancéolées-aiguës et ± 4 m., tronc conique, rameaux rares, bois léger, imitant le liège, Plaine des Lacs : Km. 22, ± 150 m., n° 204. Affectionne les berges des cours d’eau. P. Vieillardii Parlât. - — Sous sa forme de jeunesse P. tenuifolia Parlât. ± 4 m., Dumbéa : route Werquin et Plaine des Lacs : rives de la Rivière blanche ± 100 ou 150 m., n° 204 ; 5-6 m. de hauteur, 70 cm. de diamètre ; Plaine des Lacs : rives de la Rivière blanche, ± 150 m., n° 206 ; 7 m. ; Dumbéa, 300 m., n° 69. Araucaria Bidwillii Hook., n° 15. A. Cookii R. Br. L — Très jeune plante, Montagne des Sources, 750 m., n° 7 ; plante un peu plus âgée..., 500 m., n° 9 ; plante plus âgée, , zone maritime, n° 2, 3 ; 30-40 m., Port Despointes, zone maritime, n° 14 ; un échantillon dont l’étiquette es détruite ; 40 m. étiquette détruite ; plante adulte 15-20 m., Plaine des Lacs : forêt du Mois de mai, ± 150 m., n° 199 ; jeune et très jeune, n° 200. A. montana Brong. et Gris. — ± 140 m. et m. de diamètre, Nou- méa : jardin du Gouvernement, zone maritime, n° 202. Il en existe un très beau peuplement dans la Haute Négropo, visible à partir du Gol d’Amieu. A. Rulei F. Muell. — Arbre de 8-10 m., branchu, ramules fournies au bout des rameaux, Montagne des Sources : Pic du Rocher, ± 900 m., dans un peuplement bien isolé de part et d’autre de la ligne de partage des eaux des bassins de la rivière du Rocher, affluent de la Dumbéa et de la Rivière bleue, affluent de la Yaté noire même Haute-Yaté proprement dite. Bien différent de VA. Muelleri Brong. et ' Gris qui peuple les autres pentes de la Montagne des Sources sur 3 km., n° 000. Agathis lanceolata Warb. — Saint-Louis : mission catholique, 100 m., « Kaori de forêt », n° détruit. A. ouata Warb. — 10 m , 100 m., n° 44 ; 7-8 m., Dumbéa : Mine Werquin, 2e trémitte, 500 in., « Kaori de montagne », n° 74. Libocedrus austro-caledonicus Brong. et Gris. — Forme jeune en train de se caractériser, Montagne des Sources, 1.000 m., n° 11. 1. Il est probable qu’on confond 2 espèces : le vrai A. Cookii, essentiellement littoral et une autre espèce montagnarde ; c’est, du moins, l’avis de Yirot. — 290 Çallitris neo-caiedonica Dümmer. — Forme de jeunesse et forme adulte Ç, Dumbéa nord : Route Werquin, n° 198 ; forme de jeunesse et rameaux adultes, Montagne des Sources, ± 900 m., n° 196 ; forme de jeunesse, Montagne des Sources, 750 m., n° 8 ; Haute Ton- touta, berges de la rivière, ± 200 m,, n° 118 ; différents stades : $ Montagne des Sources, ± 900 m., n° 193, Ç, Montagne des Sources, ± 900 m., n° 194 ; ±3m, ; Montagne des Sources, 1.000 m., résine fortement santalisée, n° 1 ; arbre de 7-8 m. de hauteur et ± 70 cm. de diamètre à écorce tournée, fort peuplement dans la vallée de la Tontouta, de part et d’autre de ses rives, ± 200 m., n° 119. C. sulcata Schltr. = C. Balansae Schltr. — Forme de jeunesse. Haute Tontouta, berges de la rivière, ± 200 m., nos 117, 197. Callitropsis araucarioides Compton. — Montagne des Sources, 750 m., n° 10. 291 Genres nouveaux, espèces nouvelles d'Indochine. Par F. Gagnepain. Pilogyne, n. g. Myrsinaeearum. P. Kerrii Gagnep., n. sp. Frutex glabcrrimus, ramulis gracilibus, minute verrucosis, atro-griseis. Folia alterna, lanceolato-acuminata, basi obtusa vel rolunda, apice subcau- data, membranacea, firma, punctis prominentibus numerosis conspersa, 4-7 cm. longa, 15-25 mm. lata, margine denlibus appressis mucronatis serra- iula ; nervi secundarii 10-15 utrinque, tenues, intra marginem arcuati confluentesque venulæ tenuissimæ , sub lente densiler retieulatæ ; peliohis 4-5 mm. longus, supra canaliculatus. I nflorescentiæ sessiles, axillares, ad nodos ortæ, umbellatæ, plurifloræ, pedicellis 4-7, filiformibus, ad apicem gradatim incrassatis, bracteis perbrevibus, ad basin comitatis, floribus post anthesin 3-4 mm. longis. — Calycis cupulati lobi 4, ovato-deltoidei 0,6 mm. longi, infra coaliti, extus punclati. Corollæ tubulosæ lobi 4, ovati, 1,5 mm. longi, granulati. Stamina 4, oblonga, 1,2 mm. longa, lobo subæquilonga, eo inserta, introrsa, sessilia, rimis longitudinalibus dehiscentia. Ovarium ovoideum granulatum cum, stylo valido brevique 2,5 mm. longum, 1 -ocu- lare, multiovulatum, placentario ovato vel globoso, centrali, ovulis multi- seriatis ; stigma capitatum, 1.2 mm. latum, lobulalum, morchellam simu- lons, ovario in latitudine subæquale, corollam superans. Fructus ignotus. Laos : Pu-bia, circiter 2.700 m., april 14 th 1932, shrub in ever- green, n° 21.050 ( Kerr ). Ce genre appartient aux Myrsinacées, tribu des Ardisiæ. Il paraît, d’après la monographie de Mez in Pflanzenreich, se placer auprès des Ardisia. Il s’en distingue : 1° par l’inflorescence en ombellules sessiles ; 2° par les fleurs sur le type 4 ; 3° par la corolle longuement (à moitié) gamopétale ; 4° par les anthères naissant à la base des lobes et attei- gnant presque leur sommet ; 5° par le stigmate morchelliforme ou en chou-fleur, large autant qqe l’ovaire. Aucun de ces caractères n’existe dans le genre Ardisia. Le stigmate se rapproche de celui des Suttonia Hook. f. par sa taille et sa forme ; de plus la fleur est 4-mère comme dans le sous-genre Fusuttonia Mez, mais ce genre Suttonia ne compte que 2-4 ovules, et ses feuilles sont toujours très entières. Ce genre étant très probablement inédit .(les circonstances qui se sont succédé de 1939 à ce jour ne permettent pas une affirmation Bulletin du Muséum, 2e série, t: XX, n° 3, 1948. — 292 — plus ferme) je propose de lui donner un nom nouveau tiré de la forme du stigmate Pilogxjne de n'.Àoç, chapeau et vuvï ], femme, le nom spécifique Kerrii rappelant le grand récolteur de la région siamoise. Genre Eberhardtia H. Lee. Au Bulletin du Muséum. Paris, 1920, p. 345, Lecomte a créé, dé- crit et figuré son genre Eberhardtia, famille des Sapotacées. Aux localités citées par l’auteur, nous pouvons en ajouter deux nouvelles pour l’espèce E. tonkinensis, ce qui étend son aire de dispersion. L’espèce était connue au Tam-Dao, elle y a été retrouvée vers 1.400 m. par Pételot, qui détermine son échantillon E. aurata H. Lee., par suite d’une confusion sans doute. En outre le Dr Kerr, qui fut un grand récolteur au Siam, l’a trouvée non loin de Xieng-Khouang, à Pu-muten, n° 21.148. Ce collecteur par son étiquette donne ces précisions : arbre d’environ 25 m. ; fleurs blanches et odorantes. Lecomte, Flore générale de V Indo -Chine, III, p. 882, avait déjà ajouté, comme localité : Laos à Sam-neua ( Poilane ). Ajoutons cette autre : Tonkin, au massif de Nui-bien, près Cho- bo, n° 13.125 (Poilane) 1. Les échantillons originaires de cette localité, portant des fruits, ont permis à Lecomte de donner la description des fruits et graines dans la Flore de V Indo-Chine, III, p. 882. Ces additions ne vont pas sans quelques corrections utiles. Lecomte décrit, Bull. Muséum, Paris, l. c. et Flore gén. Indo-Ch., I. c., les pétales de E. tonkinensis avec 3 lobes, savoir : pars media linearis, partes latérales membranaceæ. La planche dans le texte, fig. 3, 3, 5, est encore plus explicite que le texte, car la partie médiane est en forme de long mucron et les 2 latérales sont obovales et arrondies au sommet. Il y a là une erreur dont voici l’explication. A l’herbier figure un croquis exécuté hâtivement qui n’est ni de la main de Lecomte, ni de celle de notre dessinateur. C’est ce croquis, non contrôlé, qui a sans doute dicté à Lecomte le caractère tripartite des pétales. Je n’ai rien vu de ce tripartisme dans les fleurs du spécimen de Kerr, et j’attribue l’erreur au mauvais état des fleurs souvent habitées par une larve dévorante. D’après mon observation et mon dessin qui en résulte, les pétales sont entiers, arrondis, concaves-cucullés sur leur face interne. Ajoutons que les anthères sont introses et non extorses comme figurées au Bulletin du Muséum et dans la Flore gén. d’ Indo-Chine, ce qui serait une exception dans la famille. 1. Fl. gén. Indo-Ch., III, p. 884, cette localité est attribuée à Euf.rhardt, par erreur évidente. — 293 — Je pense qu’il était utile d’apporter ces corrections au sujet d’un genre dûment créé, à mon avis, par H. Lecomte. Sarcosperma nouveaux. La Flore générale de l’Indo-Chine ne compte qu’une seule espèce de Sarcosperma (Sapotacées) signée Lecomte, encore est-elle fort douteuse, car l’échantillon ne comporte ni fleurs, ni fruit mûr. Aujourd’hui c’est 5 espèces que comporte la Flore : une seule étant connue. Voici la classification de ces 4 espèces. A. Ovaire glabre. a) Feuilles adultes velues en desous, étroites, coriaces ; staminodes linéaires ; stipules présentes S. angustifolium. b) Feuilles adultes glabres, membraneuses. a) Inflorescences axillaires longues, solitaires ou groupées ; ovaire jeune non sillonné; stipules petites, au sommet du pétiole.... 5. Simondii. p) Inflor. courtes, solitaires ; ovaire adulte sillonné ; stipules basilaires, ou apicales du pétiole S. kachinense Exc. B. Ovaire soyeux sous le stigmate ; inflor. axillaires et terminales ; ovaire non sillonné ; feuilles ovales, glabres, sans stipules persistantes. 5. ovatijol iuin . Sarcosperma affinis Gagnep., n. sp. Arbor 6-7 m. alta, glaberrima, trunco 12 cm. circiter diam. Ramuli virgati, sat validi 3-3,5 mm. crassi, læves, glaberrimi, ad apicem J; compressi. Folia elongata, haud obovala, basi cuneata, apice acuminata, acuta, usque 15 cm. longa, 3 cm. lata, viridia nitida, firma, sæpissime alterna, rarius subopposita ; nervi secundarii circiter 10 -jugi, utrinque tenues, arcuati ; venulæ transver- sales, tenuissimæ ; petiolus gracilis, 15-25 mm. longus, supra canaliculatus . I nflorescentiæ axillares, haud ramosæ, spiciformes, plurifloræ, 25-50 mm. longa i, glaberrimæ, floribus Iaxis, pedicellis alabastro globoso longioribus, ad apicem haud incrassalis, 2-3 mm. longis. — Sepala 5, ad terliam coalita, ovata, vel orbicularia, intima majuscula 1,6 mm. diam., margine scariosa erosaque. Corolla 5-loba, lobis imbricaiis, obtusis. Stamina 5, ovato-oblonga, 0,8 mm. longa, subsessilia, lobis corollæ opposita, ad medium tubi inserta, latere dehiscentia, fdamenlo triangulo subnullo. Staminodia 5, lobis corollæ alterna, antheris æquilonga, subulata. Ovarium conoideum, ecostatum, cum stylo indistincto 1,5 mm. Ion go ; stigma capitatum obscure umbilicalum ; loculi 2 vel 3,1-ovulati. Fructus ignotus. Annam : près du village moi Go-oi, S. O. et confins de Quang-nam, n° 31.432 (Poii.ane). Cette espèce est évidemment proche de Sarcosperma laurina Ilook. f. Elle en diffère : 1° par ses feuilles oblongues-allongées, nullement obovales, acuminées graduellement, à point aiguë, de texture presque coriace, d’un vert un peu foncé, luisantes ; 2° par l’inflorescence plus lâche ; 3° par les pédicelles plus longs que le — 294 bouton floral et non épaissis graduellement vers le sommet ; 4 0 par l’ovaire non côtelé même légèrement. Les étamines et staminodes sont très semblables dans les deux espèces. Sarcosperma angustifolium Gagnep., n. sp. Arbor 10 m. alta, trunco 30 cm. diam., succo albido copioso. Ramuli oppositi vel suboppositi, -teretes, griseo-sordidi, primum breviter pilosi inox glabri. Folia opposita , auguste lanceolata, basi ad petiolum decurrentia , apice gradatim acuminata subcaudata, 12-16 cm. longa, 3-4 cm. lata, rigida vel coriacea, supra glabra, infra parce breviterque pilosula ; nervi secundarii 10-12 -jugi obliqui, parallelli, ad margimem arcuaii, utrinque conspicui ; venulæ inconspicuæ ; petiolus 15-20 mm. longus, supra canaliculatus, dense breviterque pilosus. Inflorescentiæ axillares, spiciformes, dense castaneo- pilosæ, 3-7 cm. longæ, floribus sulverticillalis, castaneo-pilosis, breviter pedicellatis. — Calyx 5-partitus, sepalis subliberis imbriccctis, dorso dense pilosis, ovatis, 3 mm. longis, intimis 2, emarginatis, minoribus. Corollæ tubus 5 mm. longus, utrinque glaber ; lobi semi-orbiculares, subcucuttati, imbricati, glabri, 1 mm. et ultra longi. Stamina 5, lobis opposita, ad faucem inserta, anthera ovata vel oblonga, circiter 1 mm. longa, filamento perbrevi. Staminodia 5, linearia, cum lobis alterna, ad faucem inserta, stamina æquan- tia, apice leviter inflexo. Pistillum elongatum conoideum, glaberrimum, 2,5 mm. longum, stigmate capitata vel pulvinato, ovario 2,2 mm. longo, ovulis more generis. Tonkin,: massif de Nui-bienr près Chobo, 800-900 m., ait., n° 13.172 (Poilane). Sarcosperma Simondii Gagnep., n. sp. Ramuli oppositi, graciles, breviter denseque pilosi mox glabri, 2-4 mm. crassi. Folia opposita, oblonga, basi obtusa, apice acuminata, subcaudata, usque 16 cm. longa 5 lata, tenuia, supra glabra viridiaque, infra pallida ad Costa m pilosula ; nervi secundarii graciles, subtus prominenles, obliqui, recte paratleli, ad marginem arcuaii ; venulæ sub lente utrinque conspicuæ, parallelae transversales ; petiolus dense pilosus, brevis, 6-S mm. longus, setulas 2, stipulas référantes ad apicem gerens. Inflorescentiæ axillares, solitariæ vel 3-4 fasciculat'æ, racemosæ, ferrugineo-pilosæ, usque 12 cm. longæ, floribus ad nodos, conglomeratis, in alabastro globosis 3 mm. diam., pedicello 2-3 mm. longo. Calycis lobi ovati, 1,2-1, 2 longi, exlus pilosi, imbricati, intimi breviores. Corolla tubus 3 mm. et ultra longus, glaber, 5-lobus ; lobi semi-orbiculares, imbricati, statu juvenili 1.5 mm. diam. Sta- mina 5, ovata, lobis corollæ opposita, ad faucem inserta, anthera 0,8 mm. longa, filamento perbrevi. Staminodia 5, subulata, antheras æquantia, apice leviter inflexa. Pistillum elongalo-conoideum, 2,3 mm. longum, glaberri- mum ; stigma capitatum, obscure lobulatum ; ovarium conoideum, 2 mm. longum. Tonkin septentr. : direction de Long-tcheou (Dr Simond). Sarcosperma ovatifolium Gagnep., n. sp. Ramuli graciles, 4-3 mm. crassi, modice angulati deinde teretes, primum pulverulento-pilosi,. glabri. Folia opposita vel subalterna, laie ovata, basi 295 rotunda subcordata, apice breviter acuminaia, acumine obtuso, 8-10 cm. longa, 4, 5-5, 5 lata, coriacea, ulrinque gla berrima et opaca, injra albido-punctulata ; nervi secundarii 6-7-jugi, patentes, ad marginern arcuati, tenuissimi, ulrinque subineonspicui; venulæ etiam sub lente nullæ ; petiolus circiter 10 mm. longue, glaber, supra auguste canaliculalus . I hflorescentiæ axillares, brèves, vel terminales, usque 10 cm. longæ, basi foliatæ, dense fulvo-sericeæ, multifloræ, alabaslris ovatis, 7 mm. longis, 5 mm. crassis, fulvo-sericeis, bracteolis 4 mm. ■ longis. — Calycis lobi subliberi, ovali, imbricati, extimi 5 mm. longi, 4 lati, intus glaberrimi . Corollx tubus in alabastro brevissimus ; lobi 5, intus gla- berrimi. Stamina 5, anthera elliptico-elongata 3 mm. longa, filamento tubnullo. Staminobia 5, in alabastro brévia, subulata, staminibus alternantia, 0,8 mm. longa. Pistillum columnare infra apicem anguslalum conspicue sericeum ; stigma capitatum pentagonurn veresimililer staminibus impres- -stim; ovarium infra medium glabrum, biloculare, loculis bi-ovulatis, ovulis basalibus, ascendentibus . Tonkin : service agricole (Lemarié, n° 155). Linociera Mô Gagnep., n. sp. Arbor 10 m. alla, trunco 25-28 cm. diam. Ramuli sut validi 4-2 mm. crassi, rufo-velutini, dein glabrescentes . Folia opposita, subsessilia, lanceolata, basi rotunda, subemarginata, ad apicem longe gradatimque acuminata, 11-18 cm. longa, 4-5,5 cm. lata, sat crassa, opaca, firmaque, ad nervos fulvo-pilosula, margine eroso-denticulata, dentibus appressis ; nervi secundarii usque 17 -jugi, sat patentes, intra marginern arcuatim confluentes supra impressi, infra prominentes ; venulæ utrinque incons - pieuæ; petiolus 6-8 mm. longus, validas, fulvo-hirtellus. Inflorescentiæ axillares, solitariæ, paniculalæ, 15-25 mm. longæ,. fulvo-pilosæ, multifloræ, jloribus hirtellis, demis, 3 mm. longis, pedicello hirtello 3 mm. longo suffultis. Calyx hirlus, b-lobus, lobis ovatis, 1,5 mm. longis, intus glabris. Corolla e tertia parte infima i-lobata, lobis glaberrimis, auguste iriangulis, acutis, 1,8 mm. longis. Stamina 2, lobis alterna, anthera orbiculari, subdidyma, •0,6 mm. lata, filamento hrevi. Ovarium ovoideum, 2-rimosum, glabrum, biloculare, loculis biovulatis, ovulis dependentibus, stylo subnullo, stigmate obscure bilobo. Bacca ignola. Annam : Mai lânh, prov. Quang-tri, n° 1.165 (Poilane). Espèce facile à distinguer : 1° par ses ramules velus ; 2° par ses feuilles longuement acuminées, velues sur les nervures ; 3° par ses inflorescences villeuses ; 4° par ses calices hérissés de poils fauves. En langue annamite, la plante est dite Cây mô, d’où le nom proposé de Linociera Mô. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. 296 Classification des Apocynacées ■. xvi. Clef des genres d'Ecdysantiiérées. Par M. Pichon. Dans une note qui sera présentée d’ici peu, nous montrerons l’im- portance capitale du rétinacle dansla classification des genres d’Echi- toïdées. Cet organe, qui assure la soudure des anthères à la clavon- cule, a été jusqu’ici complètement négligé ; il se présente sous diverses formes qui permettent d’établir des tribus très naturelles et très nettement circonscrites dans cette sous-famille réputée inextricable. D’autre part, un mémoire détaillé sur la classification des Echitoïdées est aujourd’hui à peu près terminé. Mais la publication des mémoires demandant plusieurs années, nous croyons bon de décrire dès main- tenant quatre genres nouveaux que nous avons été amené à créer au cours de cette étude. Tous quatre appartiennent à la tribu des Ecdysanthérées, caractérisée par le rétinacle formé d’une crête verticale, généralement aussi d’un auvent de poils qui disparaît cependant chez deux des genres établis ici. Nous saisissons l’occa- sion pour donner une clef d’ensemble des genres de la tribu, clef qui abrégera les commentaires sur les affinités des quatre nouveaux genres. Quatre genres nouveaux sur vingt ,1a proportion peut paraître assez élevée ; cependant, elle ne surpréridra pas ceux qui savent combien la sous-famille des Echitoïdées a toujours été négligée par les systématiciens. 1. Lianes ligneuses. Tube de la corolle sans callosités en V renversé. Grains de pollen isolés. Graines de 8,8-20,5 mm. de long. 2. Graines sans rostre. Tube de la corolle sans crêtes épipétales ni callo- sités alternipétales, ou à callosités alternipétales situées au niveau des loges anthériennes et derrière elles ; indûment interne nul, ou formé de poils fdiformes ; lobes non obliques, mais à côté recouvert souvent appendiculé. Couronne indistincte (sans parties libres). Anthères à queues étroites. 3. Anthères 0,75-3,2 mm. Ovaire 0,25-0,75 mm. ; carpelles à 4-34 ovules en 2-6 séries. Clavoncule 0,15-0,45 mm. (Australasie). 4. Feuilles à nervation secondaire oblique. Anthères glabres ou faiblement pubérulentes sur le dos. Ovaire tronqué ou arrondi au sommet, pubescent sur le dessus. Testa pubescent au moins par places, grossièrement alvéolé. — Subtrib. A. Urceoi.inae. 5. Inflorescences non allongées. Tübe de la corolle 0,75-2,7 mm. Anthères 0,75-1,65 mm. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 3, 1948. — 297 — G. Lobes de la corolle tordus à droite, quinconciaux ou val- vaires. Follicules non ou à peine toruleux. Graines planes ou faiblement concaves. 7. Lobes de la corolle 0,4-1 ,3 mm. Anthères à dos glabre. 8. Lobes de la corolie tordus à droite, à côté recouvert dilaté en appendice involuté. Follicules sessiles. 1. Parabarium. 8’. Lobes de la corolle subsymétriques, non dilatés, non involutés. 9. Lobes 'de la corolle tordus à droite. Follicules sti- pités 2. Xylinabaria. 9’. Lobes de la corolle valvaires ou quiconciaux. Folli- cules sessiies. 10. Sépales 0,85-1,5 mm. 1. Callosités post-staminales nulles. Ovules 4-sériés dans chaque carpelle. 3. Chavannesia. 10’. Sépales 3-4,5 mm. 1. Callosités post-staminales développées. Ovules G-séries dans chaque carpelle. 4. Urceola. 7’. Lobes de la corolle 1,5-2, 2 mm., tordus à droite, subsymé- triques, non dilatés, non involutés. Anthères à dos pubé- rulent. Follicules sessiles 5. Ecdysanthera. 6’. Lobes de la corolle tordus à gauche. Follicules formés d'ar- ticles renflés, courts, séparés par de longs stipes grêles. Graines à excavation ventrale profonde. G. Parameriopsis. 5’. In llorescences en partie allongées, racémiformes. Tube de la corolle 3-5,3 mm. Anthères 2, 5-3, 2 mm. .. . 7. Aganonerion. 4’. Feuilles à nervation secondaire substransversale. Anthères abondamment velues à la partie supérieure du dos. Ovaire dz atténué au sommet, glabre. Testa glabre, finement alvéolé. — Subtrib. B. Cleguornitnae. 11. Corolle à indûment suprastaminal long; lobes 0,8-0, 9 mm., pubescents en dedans, à côté recouvert dilaté en appendice involuté. Ovides 4-sériés dans chaque carpelle. 8. Cleghornia. 11*. Corolle à indûment suprastaminal très court ; lobes 2,25-5 mm., glabres, subsymétriques, non dilatés, non invo- lutés. Ovules 6-sériés dans chaque carpelle. . 9. Giadotrum. 3*. Anthères 3,3-13 mm. Ovaire 0,9-2 mm. ; carpelles à 40-470 ovules en 8-30 séries. Clavoncule 0,6-1, 9 mm. (Amérique centrale et du Sud, Antilles). — Subtrib. C. Secondatiinae. 12. Tube de la corolle 4, 8-8, 2 mm. Indûment suprastaminal abon- dant 10. Secondatia. 12’. Tube de la corolle 10-50 mm. Indûment suprastaminal nul. 13. Stipules interpétiolaires courtes ou nulles. Tube de la corolle 1. Il est possible que cette différence de longueur des sépales ne puisse être maintenue après l’examen de plusieurs espèces que nous n’avons pu nous procurer. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 19 staminifère à 3,5-11 mm. de la base. Disque glabre. Clavoncule 0,6-1, 4 mm., dilatée à la base. 14. Tube de la corolle 15-50 mm. Queues anthériennes aussi longues ou jusqu’à 2 fois plus courtes que les lf>ges ; rétinacle à auvent développé, au moins sur les côtés. Clavoncule à limite inférieure nette, marquée par un élargissement brus- que 11. Odontadenia. 14’. Tube de la corolle 10-14 mm. Queues anthériennes 3 foi- plus courte ; que les loges ; rétinacle sans auvent. Clavoncule passant insensiblement à la partie renflée du style. 12. Haplophandra. 13’. Stipules interpétiolaires très longues, filiformes. Tube de la corolle staminifère à 1,6 mm. de la base. Disque pubérulent au sommet. Clavoncule 1,9 mm., sans dilatation. 13. Perlctenia. 2’. Graines rostrées. (Australasie.) 15. Tube de la corolle sans crêtes épipétales ni callosités alternipétales, à indûment interne formé de poils longs et plats, subspatulés ; lobes 2,2-19,5 mm., poilus en dedans au moins le long du bord recou- vert, étroits, fortement obliques, sans appendice, non involutés. Couronne indistincte (sans parties libres). Anthères à queues étroites. Ovaire glabre ; carpelles à 6-25 ovules én 4-8 séries de 2-4. — Subtrib. D. Amodendrinae. 16. Sépales 0,4-2, 5 mm. Tube de la corolle 0,8-5 mm., à indûment suprastaminal ± continu au moins à la gorge ; lobes 2,2-7 mm. Anthères 0,65-2 mm. ; queues presque aussi longues ou jusqu’à 2 fois plus courtes que les loges ; filets plus courts que la partie libre des queues ; rétinacle à crête longue et étroite, à auvent développé. Style très brièvement renflé au sommet. 14. Anodendron. 16’. Sépales 3-6,5 mm. Tube de la corolle 11-15 mm., à indûment suprastaminal relégué sur 5 bandes alternipétales ; lobes 14- 19,5 mir.. Anthères 4,25 mm. ; queues 4 fois plus courtes que les loges ; filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues ; rétinacle à crête courte et large, empâtée, sans auvent. Style longuement renflé 15. Formosia. 15’. Tube de la corolle orné de crêtes verticales épipétales (intersta- minales) et de callosités alternipétales situées au niveau des filets et derrière eux ; indûment interne formé de poils filiformes ; lobes 1,25-2 mm., glabres en dedans, larges, non obliques, mais à côté recouvert dilaté en grand appendice involuté dans le bouton. Cou- ronne développée en rebord libre, continu. Anthères à queues fortement dilatées. Ovaire pubeseent sur le dessus ; carpelles à 170-300 ovules en 10-30 séries de 12-18. — Subtrib. E. Papue- CHITINAE. 17. Tube de la corolle à nervures staminales non proéminentes et à callosités post-staminales situées au niveau du sommet des filets ; indûment post-staminal nul ; indûment suprastaminal développé. Couronne entière. Filets beaucoup plus longs que la partie libre — 299 des queues anthériennes, genouillés à la base. Ovules en 10 séries dans chaque carpelle. (Annam) 16. Ixodonerium. 17’. Tube de la corolle à nervures staminales saillantes et à callo- sités post-staminales situées immédiatement derrière l’insertion des filets ; indûment post-slaminal développé; indûment supras- taminal nul. Couronne lobée. Filets à peine plus longs que la partie libre des queues anthériennes, non genouillés. Ovules en 30 séries dans chaque carpelle. (Nouvelle-Guinée et Bis- marck) 17. Papuechites. 1’. Herbes dressées, rhizomateuses. Tube de la corolle orné de callosités épipétales (interstaminales) en forme de V renversé. Grains de pollen groupés en tétrades (souvent accompagnées de triades, de dyades et de grains isolés). Graines de 1-5 mm. de long. — Subtrib. F. Apocïm.nae. 18. Feuilles normalement toutes opposées ; limbes entiers. Inflorescences dichasiales. Corolle glabre en dehors ou à peine papilleuse, glabre en dedans. Ovaire glabre. (Amérique du Nord) 18. Apocynum. 18’. Feuilles normalement toutes ou en partie décalées (subopposées) ou franchement alternes ; limbes denticulés-glanduleux. Inflorescences monochasiales. Corolle densément pubérulente en dehors (en entier) et en dedans (à partir d’un niveau un peu supérieur à celui des callo- sités). Ovaire pubescent. (Europe méridionale, Asie occidentale, centrale et orientale). 19. Feuilles opposées et subopposées. Cymes unipares (à pédicelles tous isolés). Tube de la corolle peu évasé ; callosités interstaminales peu proéminentes. Anthères sans renflement dorsal. Disque Jè dialyphvlle. Carpelles à 230-250 ovules en 16 séries de 15-16. 19. Trachomitum. 19’. Feuilles toutes ou pour la plupart alternes. Cymes bostrichoïdes (à pédicelles tous ou pour la plupart géminés). Tube de la corolle fortement évasé ; callosités interstaminales terminées en corne fortement saillante. Anthères ornées d’un renflement dorsal. Disque gamophylle. Carpelles à 550-570 ovules en 24-28 séries de 20-24. 20. Poacynum. Parameriopsis gen. nov. (Ecdysanthereae-U rceolinae). Folia domatiis prædita. Sepala 0,7-1, 5 mm. longa, squamuli s glandulosis inslructa. Corolla extus Iota pubescens ; tubo 1,3-2, 7 mm. Ion go, 0,3-0,55 mm. ab imo staminifero ; indumento post-staminali ad peniculos 5 epipetalos reducto, suprastaminali unijormi vel nullo ; corporibus callosis posl-stamina- libus evoluiis, transversis, ad libram cum antherarum loculis sitis ; lobis 1, 4-2,1 mm. longis, intus glabris, pro rata latis, sinistrorsum tortis, valde dissymmetricis , latere obtecto in appendicem magnum involutum dilatatis. Antherae Ecdysantherearum, 1,3-1,35 mm. longae, dorso glabrae, fdamentis caudarum parte libéra aequilongis vel manifeste longioribus. ■ Pollen globosum vel partim elongatum, 18-28 p. Disais ovario aequialtus. Ovarium 0,4-0, 5 mm. altum, eylindricum, vertice truncatum et puberulum, ovulis pro carpello 22-2.4-ms 4 -seriatis. Clavuncula 0,2 mm. alla. Folliculi seminaque ( non visa) Parameriae. — 300 — Au moins 1 espèce, d’Australasie (Ténassérim, Siam, Malaisie, Sumatra, Bornéo), P. polyneura (Hook. f.) comb. nov. ( Parameria polyneura Hook. f., P. Grifjithii Pierre). D’autre part, si l’on en croit la description, Parameria pedunculosa Benth. (non vue) appar- tient également à ce genre, qui diffère des Parameria par les carac- tères que voici : Parameriopsis. — Tube de la corolle orné de callosités post-stami- nales transversales ; indûment post-staminal formé de 5 brosses épipétales ; lobes pubescents en dehors. Rétinacle formé d’une crête et d’un auvent. Disque gamophylle, aussi haut que l’ovaire. Ovaire tronqué au sommet ; 6-7 ovules par série. Parameria. — Tube de la corolle orné de crêtes post-staminales verticales ; indûment post-staminal nul ou formé de 5 bandes alter- nipétales ; lobes glabres en dehors. Rétinacle en forme de facette. Disque dialyphylle, plus court que l’ovaire. Ovaire rétréci au som- met ; 4 ovules par série. En réalité, par son rétinacle en facette glabre, le genre Parameria appartient à la tribu des Ichnocarpées où il forme, avec le genre Xylinabariopsis, une petite sous-tribu bien particulière. Giadotrum gen. nov.1 ( Ecdysanthereae-Cleghorniinae). Folia domatiis destituta, nervatura secundaria subtransversa. Sepala 0,8-1, 6 mm. longa, squamulis glandulosis praedita. Corolla exlus glabra; tubo 2,25-5 mm. longo, 035,0-4 mm. a b imo staminijero ; indumenlo post- staminali ad peniculos 5 epipetalos reducto, suprastàminali uniformi bre- vissimo ; lobis 2,25-5 mm. longis, intus glabris, pro rata angustis, subsym- metricis, appendiculo involuto nùllo. Antherae Ecdysantherearum, 1,8- 2,5 mm. longae, dorso copiose villosae, filamentis caudarum parte libéra brevioribus. Pollen pro majore parte elongatum , 12-26 g.. Discus ovario multo brevius. Ovarium 0,6-0, 7 mm. altum, + hemisphaericum, ad apicem subattenuatum, glabrum, ovulis pro carpello 28-34 -nia 6-seriatis. Clavuncula 0,2-0,25 mm. longa. Semina (non visa ) Cleghorniae. Au moins 2 espèces, de Cochinchine et de Malaisie : G. malaccense (Hook. f.) comb. nov. [Baissea malaccensis Hook. f., Cleghornia malaccensis (Hook. f.) King et Gamble] et G. dongnaiense (Pierre ex L. Planch.) comb. nov. [Aganonerion dongnaiense Pierre ex L. Planch^ Cleghornia dongnaiensis (Pierre ex L. Planch.) Pierre ex Pitard], Il est possible, en outre, que Clerghornia borneensis King et Gamble soit également un Giadotrum, mais la description ne permet pas de trancher la question. Formosia gen. nov. ( Ecdysanthereae-Anodendrinae). Folia domatiis destituta. Sepala 3-6,5 mm. longa, squamulis glandulosis instructa. Corolla extus glabra; tubo 11-15 mm. longo, ± 1,4 mm. ah imo 1. Cia do trom, nom annamite de G. dongnaiense. 301 — staminifero ; indumento post-staminali et suprastaminali ad Iractus 5 longi- tudinales alternipetalos distinctos reducto, pilis late complanatis quasi spa- thulalis ; lobis 14-19,5 mm. longis, intus secus latus obtectum pilosis, pro rata angustis, valde obliquis, dissymmetricis neque tamen appendiculatis nec involutis. Antherae Ecdysantherearum, 4,25 mm. longue, dorso glabrae, caudis loculis quudruplo brevioribus, retinaculo ad cristam brevem latamque reducto; filamentis caudarum parte libéra multo longioribus. Pollen elon- gatum, 23-32 [i. Disais ovario fere aequialtus. O varia m 0,45 mm. allum, cylindricum, vertice truncatum, glabrum, ovulis pro carpello di 20 -nis 8-seriatis. Stylus longe oblageniformiter incrassatus. Clavuncula i 0,5 mm. alta. Fructus seminaque ignota. 1 espèce, de Formose : F. Benthamiana (Hemsl.) comb. nov. ( Ano - dendron Benthamianum Hemsl.). Haplophandra gen. nov. 1 . (Ecdysanthereae-Secondatiinae). Folia domatis destituta. Sepala 4,7-8 mm. longa, squamulis glandulosis praedita. Corolla extus glabra ; tubo 10-14 mm. longo, 4.7 mm. ab imo stami- nifero, indumentis internis nullis ; lobis 5,4-8 mm. longis, intus glabris, latis, valde dissymetricis, latere obtecto late dilatatis et involutis. Antherae Ecdysantherearum, 4-4,2 mm. longae, dorso prope apicem minute puberulae, caudis loculis triplo brevioribus, retinaculo ad cristam reducto; filamentis caudarum parte libéra multo brevioribus imo vix ullis. Pollen subglobosum, 33-50 p.. Discus ovario fere aequialtum. Ovarium 1,2-1, 5 mm. altum, J; hemisphaericum, vertice rotundatum, glabrum, ovulis pro carpello d; 40 -nis ü-seriatis. Clavuncula vix distincta, ad summum stylum inflatum et ad stigma gradatim transiens. Fructus seminaque ignota. 1 espèce, du Brésil (Minas, Rio, Sao Paulo) : H. gracilipes (Sta- delm.) comb. nov. [Echites gracilipes Stadelm., Odontadenia graci- lipes (Stadelm.) Woodson, etc.] . Ce genre et le précédent présentent une analogie remarquable dans la structure de l’androcée (raccourcissement des queues et dis- parition de l’auvent), bien qu’il n’y ait là évidemment qu’une con- vergence. Contrairement aux indications de Woodson (in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII, 1935, p. 294), il n’y a pas de stipules interpétiolaires comparables à celles des Anisolobus, mais de simples glandes qui, elles, sont internes par rapport à la gaîne stipulaire. De même, les anthères n’ont, pas été trouvées glabres, mais pubérulentes dorsale- ment. L’aire de l’espèce est à étendre aux états de Rio (Alto Macahé, Claziou 20.416) et de Sao Paulo (A. Saint-Hilaire D 739). Outre celles qui résultent de l’établissement de ces genres nou- veaux, plusieurs combinaisons nouvelles sont à faire dans les genres préexistants. 1. Télescopage de ait), oo:, A ; et àofo : anthères à simple crête, allusion à la réduction du rétinacle. — 302 — Dans le genre Parabarium , le P. linocarpum Pierre ex Spire (1905) doit s’appeler Parabarium linearicarpum (Pierre) comb. nov. ( Ecdy - santhera linearicarpa Pierre, 1902), et le P. Verneti Pierre ex Spire (1905), P. Langbiani (Vernet) comb. nov. ( Ecdysanthera Langbiani Vernet, 1904). D’autre part, il y a lieu de rétablir deux genres abandonnés par tous les auteurs récents, Chavannesia et Perictenia, avec les combi- naisons suivantes, portant sur les espèces étudiées : Chavannesia brachysepala (Hook. f.) comb. nov. ( Urceola brachysepala Hook. f.), Ch. torulosa (Hook. f.) comb. nov. (U. torulosa Hook. f.), Ch. mon- tana (Henderson) comb. nov. (U. montana Henderson), Ch. phi- lippinensis (Merrill) comb. nov. (U. philippinensis Merrill), Ch. imberbis (Elm.) comb. nov. [Carruthersia imberbis Elm., Urceola imberbis (Elm.) Merrill] et Perictenia anomala (Heurck et M.-Arg.) comb. nov. [ Anisolobus anomalus Heurck et M.-Arg., Perictenia stipellaris Miers, Odontadenia anomala (Heurck et M.-Arg.) Macbr., etc.]. Quant au genre Codonechites, réuni par Woodsox ( loc . cit., p. 305) au genre Odontadenia, il en diffère profondément par le rétinacle en auvent sans crête, les fdets plus longs que la partie libre des queues anthériennes, le pollen plus gros (54-67 p.) et les ovules 6-sériés A En fait, il appartient à une autre tribu (Parsonsiées) et doit être restauré, avec la combinaison Codonechites laxiflora (Rusby) comb. nov. [Laubertia (?) laxiflora Rusby, Codonechites paniculata Mgf., Odontadenia laxiflora (Rusby) Woodson]. Pour terminer, quelques mots sur les genres Apocynum, Tracho- mitum et Poacynurn. Woodson (in Ann. Mo. Bot. Gard., XVII, 1930, pp. 1-212) en fait une sous-famille des Apocynoideae, qu’il oppose aux autres sous-familles d’Apocynacées par le pollen en tétrades. Cette sous-famille ne peut être maintenue. On connaît aujourd’hui des tétrades tant chez les Plumérioïdées {Melodinus p. p., Condylo- carpon, Rhipidia, Craspidospermum ) que chez les Tabernémonta- noïdées (Pagiantha macrocarpa, Callichilia). D’autre part, les anthères des Apocynoideae sont exactement celles des Ecdysanthérées, et les affinités du groupe pour les Urceolinae notamment est manifeste. Pour nous, il ne s’agit guère que d’une sous-tribu d’Ecdysanthérées. Woodson distingue les trois genres A' Apocynoideae par divers caractères dont il dresse deux tableaux [loc. cit., pp. 40 et 162-163). Seuls sont à conserver, pour séparer les espèces américaines des espèces. eurasial iques, les caractères de la clef donnée plus haut. Les autres sont inconstants ; en particulier, nous trouvons les callosités post-staminales séparées chez les trois Poacynurn et chez certaines fleurs de Trachomitum, et, tandis que les queues anthériennes sont i. Chez les Odontadenia , le pollen mesure 30-53 *Jt et les ovules sont en 8-30 séries. — 303 — parfois fortement convergentes chez Apocynum androsaemifolium L., au point de se toucher par l’extrémité, elles restent largement écar- tées sur une partie des anthères de Poacynum grandiflorum P. Dan- guy '• Il faut enfin remarquer que les Trachomitum, décrits comme ayant les feuilles opposées, présentent presque toujours quelques feuilles décalées. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. 1. Sur d’autres anthères de la meme fleur, elles se touchent ou meme se recouvrent. Ce polymorphisme apparent provient de la compression des flewrs en herbier, qui s’exerce sur les anthères tantôt latéralement, tantôt dorsiventralement. / — 304 — Quelques observations piiénologiques et climatologiques RELATIVES .4 LA MONTAGNE DE LUIŒ [BASSES- ALPES) 2 • note. Par Cl. Mathon. Il a été procédé, dans une précédente note au bref examen des- connaissances relatives au climat de la Montagne de Lure. La pré- sente communication a pour objet de compléter la première en attendant de posséder une documentation plus abondante qui per- mettra une synthèse. Les observations citées sont le résultat de recherches personnelles sauf indication contraire. Température. — Voici un tableau comparatif des résultats obtenus à la limite inférieure du hêtre, au Contadour et à Valaurie de Barret (altitude sensiblement égale) et sur la Crête, au Pas de Redortiers pour le mois d’août 1947. Les maxima et minima pour le même mois en 1945 et 1946 sont portés sur le même tableau aux fins de comparaison. Les résultats obtenus pour ces différentes localités semblent indi- quer un refroidissement nocturne plus grand dans le couloir de Valaurie qu’au Contadour 2 ou au Pas de Redortiers, ce qui s’expli- querait par la conformation du relief à Valaurie de Barret. Il est encore difficile de se prononcer sur la signification des chiffres de maxima. - — par exemple, le 23-7-47 on avait : 30° à Valaurie, 29° 5 au Contadour, 31° 4 à l’adret du Pas de Redortiers et 26° 2 à l’hubac ; — par ailleurs des inversions peuvent se produire entre les tempéra- tures enregistrées au Pas de Redortiers 3 à l’hubac et à l’adret, en effet, pour la période du 14 au 19-7-47, max. hubac 27°, max. adret 25° 5, du 2 au 13-7-47, max. hubac 31°, max. adret 27° 5, du 25-6 au 1-7-47, max. hubac 34°, max. adret 30° 5, mais le 23-7-47, max. hubac 26° 2, max. adret 31° 4, de même en août 1947 le max. absolu de l’adret a été supérieur de 2° 6 au maxima absolu de l’hubac (voir tableau) ; de mars 1947 à juin (25) 1947, max. hubac 28°, max. adret 29°. (A titre de comparaison on peut noter que le maxima à Paris-Montsouris pour le 26 juin 1947 a été 1. Voir C. Mathon, Bulletin Muséum , 2e sér., t. XIX, n° 1, 1947, p. 91. 2. A titre d’exemple on peut citer, au hasard : le 22-7-47, min. : 8° 5 à Valaurie et 12° 9 au Contadour; le 23-7-47, min. : 13° 5 à Valaurie et 15° 2 au Contadour, etc... 3. Les postes du Pas de Redortiers sont à 100 m. l’un de l’autre, sous la crête, l’un à l’adret, l’autre à l’hubac. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 305 37°6 (la plus forte température enregistrée à Paris en fuin depuis 1873) et 38° à Bordeaux, 36° à Strasbourg, 33° à Lille). 1947 1946 1945 max. min. max. min. max. min. absolu absolu absolu absolu absolu absolu Valaurie de Barrel 1 . . . . 35° 5 6° p ? p ? ait. 1.180 m. env. sous abri à 2 m. du sol. (le 1er) (le 25) Contadour ait. 1.175 m. env. sous abri à 2 m. du sol. Contadour 35° 9» 32® 5 4° 5 33° 8 5® 8 ait. 1.175 m. env. à 10 cm. dans le sol (La- 31° 10» 8 ? ? ? . ? vandaie naturelle). Pas de Redortiers ait. 1.230 m. env. à 2 m. du sol adret (dans le feuillage de 35° 6 8» 5 ? 3° 5 ? ? Pinus silvestris). hubac (dans le feuillage de 33° 8» 5 p ? ? ? Fagus silvatica). Comme il est démontré depuis longtemps l’amplitude des varia- tions de température à 10 cm. dans le sol est plus faible qu’à 2 m. au-dessus du sol (voir tableau). On peut également citer, au hasard : pour la période du 18 au 21-7-47,, au Contadour, dans la lavandaie : à 10 cm. dans le sol : max. 24 °5, min. 14° 6. à 2 m. du sol, sous abri : max. 25° 8, min. 10°. L’année 1947 a été bien plus chaude que les précédentes, les réper- cussions sur le développement des végétaux ont été très nettes, voici par exemple les dates de la moisson aux Graves (Contadour) montrant clairement l’influence de la température sur la maturation du blé : 26-7-44, 19-7-45, 30-7-46, 15-7-47. 1. Les résultats obtenus à Valaurie de Barret sont dus à l’obligeance de MM. Jasses avec lesquels j’ai établi un poste météorologique rudimentaire. La station en question se trouve à environ 8 km. N.-VV. du Contadour, dans le thalweg menant au col de Valaurie (ait. 1.250 m. env.) c’est-à-dire dans l’échancrure de la crête, entre le Négron. (ait. 1.401 m.) et le Tay (ait. 1.416 m.). Ce « couloir » dirigé approximativement N.N.W.-S.S.E. est largement balayé par les vents dominants. Pluviométrie 1. — La pluviosité sur le pourtour de la Montagne de Lure est à « tendance méditerranéenne » et « sublittorale » (types de Bénévent) — voir graphiques. Fig. 1. — Répartition saisonnière des précipitations « à tendance méditerranéenne». 1° régime de pluies à tendances méditerranéennes (Banon, Sisteron) avec le 1er maxima en Automne, le 2e au Printemps, le 1er minima en Hiver, le 2e en Eté. ( 2° régime de pluies sublittoral (Noyers, Saint-Etienne) avec le 1er maxima en Automne, le 2e au Printemps, comme dans le régime précédent, mais le 1er minima a lieu ici en Eté et le 2e en Hiver. 1. Voir L. Emberger, Un projet de classification des climats au point de vue phyto- géographique. Bull. Soc. Hisl. Nat. Toulouse, t. 77, 1942, pp. 97-124. Les limites de Faire de végétation méditerranéenne en France. Idem , t. 78, 1943, pp. 159-180. 307 — Il est à remarquer que ces quatre stations sont situées à peu près à la limite de l’Olivier ; mais, du fait de l’abaissement de tempé- rature dû à l’altitude, étant données les pluies estivales, on ne peut considérer comme' méditerranéen le climat des crêtes de Lure (Il en est de même pour le Yentoux) quoique la pluviosité y soit très probablement du groupe méditerranéen. La présence d’espèces végétales alpines et subalpines démontre amplement la rigueur de ce point de vue. 40o S oo ICO ■ioo H P e a Fig. 2. — Répartition saisonnière des précipitations du « type sublittoral». Poste météorologique du Contadour. Il est tombé pour l’automne 1947 et le mois d’hiver suivant près de 700 mm. d’eau au Contadour, \ pendant ce temps la tempé- rature minima, sous abri, n’a pas été inférieure à — 6°. Au début de cette année en raison des chutes de pluies exceptionnellement / — 308 — abondantes l’eau a coulé dans des ravins ordinairement secs à ■ toute époque de l’am>ée. Les premières neiges ont fait leur appari- tion le 27 novembre 1947 au Contadour. Observations phénologiques. La lavande. L’époque de la coupe de la Lavande ( Lavandula vera D. C.) est un indicateur phénologique indirect (de même que l’époque des moissons, des vendanges, etc.). Le graphique ci-joint résume les observations faites à ce sujet dans l’W. de la Montagne de Lure, où les lavandaies couvrent de vastes surfaces ; il a été exécuté en prenant les moyennes des années 1944, 1945, 1946, 1947, la date du début de la coupe au Contadoür a été prise comme jour zéro (En 1944 : le 3-8 ; en 1945 : le 21-7 : en 1946 : le 2-8 ; en 1947 : le 23-7 *). Ao% Trtchdx AêoTlooJtoo LtConUdo vr | X.XW*] iti Tfovltoonottl AaMwo iod t ' A* Cio s • il 1 1 ; T • • n • IaMotvo -S*A*dri -lê %l«l • Mot MorCint • « L'QtHMuf î J,o Pilon • A A Ajouta (AfonCoA/icr) Mot Niourts 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r — • -iS -10 -î o *5 *10 *1S +i0 -olS *$o du. dtiuC de tu oottftc do £u £»wun3Ây yofyiÆX t et c *JA,iu OonCaâruA. -fvuAt Sudo (nj'fu** u o~,/« • -ÿ TH--g*s-iy*e-f/*r ) Fig. 4. Dans la vallée du Jabron, à Saint-Vincent (ait. 650 m. env.) la coupe a lieu une quinzaine de jours avant celle du Contadour; dans la Montagne Pelegrine (Chaîne parallèle au N. de la crête principale de Lure et entre cette dernière et le Jabron), elle s’effectue seulement avec quelques jours de retard sur celle du Contadour. 1. On notera une différence avec la date des moissons relativement à la précocité des récoltes d’une part : elle est partiellement due à l’arrivée plus ou moins tardive des coupeurs de Lavande (la lavande exige dans la Montagne de Lure un personnel de beaucoup plus nombreux que pour les moissons) ; d’autre part on remarquera que la coupe de la lavande a lieu immédiatement après la moisson. — 309 — La moisson. Il y a plus de 25 jours d’écart entre Saint-Etienne (ait. 687 m.j et Yalaurie de Barret (ait. 1.180 m. env.) pour la moisson du blé. Voici quelques dates concernant le début de la moisson du blé en 1947 : Saint-Etienne (ait. 680 m. env.) expos. S., 3 juillet. Montlaux (ait. 600 m. env.) vallon frais, 6 juillet. Les Omergues (ait. 820 m. env.) vallée du Jabron 1 , 10 juillet. Le Contadour (ait. 1.100 m. env.) expos. S., 15 juillet. Ceci donne une idée des différences climatiques régnant dans la Montagne de Lüre. Le « Temps des Cerises » ( Cerasus avium s. lat.). Alors que la saison des cerises a commencé aux environs du lpr juillet 1947 au Contadour, il y a plus de 15 jours qu’elle avait débuté à Montlaux ; les cerises n’ont été mangeables qu’à partir du 10 juillet à la Péouilloue (4 km. N. du Contadour), il n’y en avait déjà plus à Valbelle le 20 juin. En 1946, les cerises étaient mûres début juin à Paresoux (défdé du Jabron vers son confluent avec la Durance) et leur cueillette était terminée fin juillet au Grand Collet (Commune de Redortiers, ait. 1.230-1.250 m.). Le Temps des Crises dure donc près de deux mois dans la montagne de Eure. Phonologie de quelques plantes sauvages. Spartium junceum L., a ses toutes premièresfleurs à Peipin (ait. 500 m. env., au voisinage d’un fragment de Quercetum llicis) le 7 mai 1947, et ses dernières fleurs se fanent à Curel (ait. 750 m. env., vallée du Jabron) le 24 juillet 1947. Aphyllantes Monspeliensis L., commencé à fleurir aux envi- rons de Montpellier (Hérault) fin avril 1947, il est en fleurs le 8 mai 1947 à Peipin. Il est encore en pleine floraison au Jas de Touches 2 le 20 juin 1947, alors qu’il est déjà défleuri à Valbelle et à Saint- Etienne. Genista hispanica L., fleurit fin avril 1947 à Peipin ; il est encore en fleur au Jas de Touches jusqu’à fin juin. Genista cinerea (Vill.) D. C., fleurit fin avril 1947 à Peipin, il est encore en fleur jusqu’à fin juin à la Peouilloue. 1. Tl y a 13 km. en ligne droite N. -S. de la Vallée du Jabron à Saint-Etienne. 2. Le jas de Touches (ait. 1.165 m. env.), à 4 km. au N. de Saint-Eticnne-les-Orgues, est la localité la plus élevée dans la partie centrale de la Montagne de Eure pour Aphyl- lanthes (voir C. Mathon, Bulletin Muséum, 2e sér., t. XVIII, n° 6, 1946, pp. 500-506) 310 — /• Conclusions. — Comme il a été dit dans la note précédente et au début de celle-ci, il serait hasardeux de vouloir conclure trop rapide- ment sur ce sujet. A défaut de mesures météorologiques directes, peu nombreuses et malaisées dans ce pays isolé, les observations phénologiques sont d’un grand secours, mais il est nécessaire qu’elles soient complétées par l’étude approfondie des groupements végétaux indicateurs excellents du complexe biocénose-biotope, dans lequel le climat est condition et aussi, dans une certaine mesure, circons- tance. La répartition des espèces prises séparément est également d’une aide précieuse mais dépend encore plus des conditions histo- riques que n’en dépend celle des groupement végétaux. Comme on voit les matériaux ne manquent guère à une telle étude indirecte du climat, l’important sera d’en dégager l’essentiel et de tirer, du fatras des petites observations isolées, les grandes lignes, la vue d’ensemble. L’auteur s’y emploiera dans la mesure de ses possi- bilités 1 . Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. 1. Les gravures illustrant cette note sont publiées grâce au concours du C. N. R. S. Note ajoutée en cours d'impression. Températures. — Minima absolu pour l’hiver 1947-1948 au Contadour : à 2 m. du sol sous abri — 15°, à 10 cm. dans le sol — 0°,6 ; au Pas de Redortiers — 15° (à l’adret, dans le feuillage de P inus silvestvis, à 2 m. du sol). Maxima absolu au Contadour pour septembre 1947 : à 2 m. du Sol sous abri 31°, à 10 cm. dans le sol 24°. 1 — 311 — Sur la présence anormale de Diatomées marines dans LES CUVETTES D’EAU DOUCE DE L’ALPIN U M DU MUSÉUM. Par E. Manguin et R. Leboime. L’un de nous, désirant se procurer des Diatomées vivantes afin de poursuivre des recherches entreprises sur la culture de ces Algues, se rendait régulièrement au Jardin alpin dans le but de se procurer les souches indispensables à ses travaux. L’une de ces pêches fut faite dans le petit ruisseau se trouvant dans la partie nord de ce jardin, ruisseau qui étant donné l’époque (février 1948) s’était en partie desséché, la cuvette cimentée ne contenait que quelques litres d’eau et était envahie par une quan- tité importante de Cladophora. Examiné au laboratoire, ce prélèvement révéla la présence, à notre grande stupéfaction, de diatomées purement marines et parfaitement endochromées. Le fait ayant été confirmé par un examen plus minutieux, la question se posait de déterminer les causes de cette anomalie. Tous les ans, lors des froids hivernaux ou des grandes tempêtes, les mouettes de nos côtes remontent le cours de la Seine et séjournent en grand nombre sur le territoire de la Ménagerie du Muséum. Dans ce lieu de refuge, elles fréquentent plus particulièrement, probable- ment attirées parleurs sœurs captives, la grande volière qui se trouve être très voisine des cuvettes rocheuses du Jardin alpin. Ainsi, la présence temporaire d'oiseaux marins en ces lieux explique bien l’origine de cette petite floride à Diatomées marines. La conservation de ces algues unicellulaires pendant leur trans- port plus ou moins lointain de la zone marine à l’intérieur des terres s’effectue aisément par les migrateurs aériens. Leur retour à l’activité vitale est également assuré, grâce à leur extraordinaire pouvoir de réviviscence. Il est beaucoup plus difficile de déceler les conditions écologiques favorables, qui ont permis en milieu normalement aquadulcicole le développement et la reproduction de ces Diatomées marines. Leur retour, après une période indéterminée de quiescence, à un métabolisme normal et aux fonctions duplicative et reproductive que nous avons pu observer chez un grand nombre d’individus indique qu’elles avaient trouvé dans ces cuvettes cimentées un biotope convenant parfaitement à leur évolution. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 312 Malheureusement, le lendemain de la découverte de cette inté- ressante station, le Service de l’Alpinum avait fait renouveler abon- damment en eau de Seine les cuvettes en question et cette pertur- bation imprévue nous a empêché, ainsi que nous en avions l’inten- tion, d’effectuer une analyse de l’eau primitive. Du fait de cet apport, la florule avait complètement disparue, et était remplacée par des formes banales d’eau douce appartenant au plancton fluvial. Dans l’espoir de retrouver une station comparable, nous avons effectué plusieurs récoltes planctoniques et benthiques dans le bassin de la grande volière. L’analyse de ce matériel ne nous a pas Tévélé ce que nous recherchions mais uniquement des Diatomées d’eau douce. La pauvreté ou l’absence de Chlorophycées ou d’autres représentants de groupes d’algues recherchant les eaux non poluées, la présence de nombreuses bactéries, indique que ce milieu est très riche en matières organiques, ce qui est confirmé par l’abondance des Eugléniens, organismes essentiellement saprobiens. Ne pouvant, faute de données contrôlables, définir la composition chimique de ce biotope à Diatomées marines, nous nous permettons, par interprétation du spectre halobionte des espèces observées, d’en fixer approximativement la teneur en NaC/. Le total des formes énumérées dans la liste systématique et écologique que nous donnons plus loin s’élève à 35. Dans ce nombre sont comprises 3 formes oligohalobes et une forme halophile propre aux eaux douces, ces dernières très rares. Il reste donc trente et une formes marines caractéristiques dont la répartition en halobiontes est la suivante : 19 mésohalobes, soit 61 % ; 12 euhalobes, soit 38 %. Vingt de ces trente et une formes marines, c’est-à-dire 64 % sont considérées comme euryhalines, capables de se développer dans des milieux dont la teneur de Chlorure de sodium peut varier entre 5 °/00 (mésohalobes) et 40 °/co (euhalobes). Si, pour établir une estimation approximative de la salinité du milieu, nous nous servons comme indicateur biologique des formes qui y étaient abondantes, nous trouvons Rhabdonema minutum, Grammatophora marina, Amphipleura rutilans et Navicula ramosis- sinia. Les deux premières sont euhalobes euryhalines, les deux der- nières sont mésohalobes très euryhalines. Nous pouvons en déduire que la teneur en chlorure de sodium de cette station était compris entre 20 et 30 %0. Il reste à définir comment un tel milieu a pu prendre naissance en dehors de toutes conditions stationnelles normales. Evidemment, nous ne pouvons donner qu’une explication toute hypothétique : 313 A la faveur d’une longue stagnation hivernale de l’eau des cuvettes, le milieu s’est progressivement enrichi par de fréquentes visites des mouettes en apports minéraux et organiques marins ; et, malgré le renouvellement dû aux précipitations pluviales, une concentration s’est produite, grâce au réchauffement solaire apporté par le premier printemps. A ce moment, les facteurs physico- chimiques favorables ont atteint leur degré optimum, permettant le développement des Diatomées marines. Il est à remarquer qu’une végétation abondante de Cladophores tapissait les parois de cimente Ces Algues, capables de localiser par leur processus chlorophylien certains éléments minéraux et particulièrement des carbonates alcalins ont pu favo- riser un tel développement. Liste des formes observées et leur écologie. 1. Melosira nummuloides (Dilw.) Ag. — Mésohalobe, C. Cette espèce présentait des auxospores à différents stades de développement. 2. Hyalodicus scoticus (Kütz.) Grun. - — Euhalobe et euryhaline, R. 3. Thalassiosira decipiens (Grun.) Joerg. • — Euhalobe, T. R. 4. Coscinodiscus excentricus Ehr. - — Euhalobe, T, R. 5. Triceratium antediluvianum (Ehr.) Grun., fo : pantagona. — Euhalobe, T. R. 6. Biddulphia aurita (Lyng.) Rréb. et God. — Euhalobe et Euryhaline, R. 7. Rhabdonema minutum Kütz. — Euhalobe et euryhaline, Dominante !, présentait de nombreux frustules en cours de division. 8. Grammatophora marina (Lyngb.) Kutz. — Euhalobe et euryhéline, abondante. 9. Grammatophora oceanica (Ehr.) Grun. — Euhalobe et euryhaline, T. R. 10. Licmophora Juergensii Agardh, var. elongata Peragallo. — Euhalobe et euryhaline, T. R. 11. Meridion circulare (Grev.) Agar. — Oligohalobe, T, R. 12. Rhaphoneis surirella (Ehr.) Grun., var. australis Petit. — Euhalobe et euryhaline, T. R. 13. Synedra tabulata (Agar.) Kütz. (S. afjînis Kütz.) — Mésohalobe et euryhaline, Dominante ! 14. Synedra tabulata var. parva (Kütz.) Grun. — Mésohalobe et eury- haline, également Dominante ! 15. Synedra investiens W. Sm. — Euhalobe et euryhaline, C. 16. Cocconeis scutellum Ehr. — Mésohalobe et euryhaline, très eury- haline, R. 17. Cocconeis scutellum, var. parva Grun. — Mésohalobe et- euryha- line, R. 18. Cocconeis scutellum, var. stauroneiformis W. Sm. — Mésohalobe et euryhaline R. 19. Achnantes brevipes Ag., var. parvula (Kütz.) Cleve. — Mésohalobe et euryhaline, T. R. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 3, 1948. 20 — 314 20. Amphipleura rutilans (Trent.) Cl. — Mésohalobe à euhalobe, eury- haline, Dominante ! 21. Navicula ramosissima (Ag.) Cl. — Mésohalobe à euhalobe, eury- haline, Abd. 22. Navicula crucigera. Kütz. — Mésohalobe et euryhaline, R. 23. Navicula Grevillei (Ag.) Cl. — Mésohalobe à euhalobe, euryhaline, C. 24. Navicula gracilis Ehr. — Oligohalobe, halophile, T. R. 25. Caloneis Schumanniana (Grun.) CL, var. biconstricta Grun. — Oligo- halobe, T. R. 26. Tropidoneis lepidoptera (Greg.) Cl. — Euhalobe, T. R. 27. Amphora proteus (Greg.) Cl. — Mésohalobe, R. 28. Amphora proteus , var. oculata Perag. — Mésohalobe, R. 29. Amphora veneta Kütz. — Mésohalobe, R. 30. Amphora exigua Greg. — Mésohalobe, R. 31. Nitzschia hybrida Grun. — Mésohalobe à euhalobe, euryhaline, R. 32. Nitzschia amphibia Grun. — Oligohalobe, eurytope, T. R. 33. Nitzschia media Hantz. — Mésohalobe, C. 34. Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm. — Mesobalobe et euryhaline, T. R. 35. Surirella striatula Turp. — Mésohalobe et sténohaline, T. R. Les 35 formes énumérées dans cette liste se répartissent en valeurs systématiques suivantes : 26 espèces, 8 variétés, 1 forme. A l’exception des quatre formes oligohalobes, toutes les autres appartiennent au domaine littoral des mers européennes et de l’Atlantique. Bon nombre de celles-ci se retrouvent également dans les eaux saumâtres ou à salinité variable des estuaires et des salines inté- rieures. Le peuplement qui nous intéresse ici a été vraisemblablement introduit de la zone marine la plus proche de Paris et dans le trajet normal emprunté par les mouettes, c’est-à-dire l’estuaire de la Seine et ses abords côtiers. Malgré le double caractère de temporanéité et de sporadicité de cet accidentel petit peuplement marin, nous espérons bien que le hasard de trouvailles heureuses, si fréquent dans la prospection saisonnière des petites collections d’eau douce, nous apportera un indice de plus grande fréquence sur ce genre de formations extra- marines. Laboratoire de Cryptogamie du Muséum. — 315 Notes pour servir a L'étude géologique du Gabon. Par Raymond Furon. En 1931, j’ai publié les observations faites au cours d’une mission de recherches géologiques et minières dans la zone alors géologique- ment inconnue qui s’étendait entre la Nyanga, la N’Gounié et l’Ogooué. L’essentiel des résultats concernait l’extension des terrains cris- tallins et cristallophylliens d’âge précambrien, l’existence d’une tillite surmontée par les séries Schisto-calcaire et Schisto-gréseuse en un long synclinal sité à l’Ouest de la N’Gounié, l’extension du Crétacé de la région côtière vers l’intériéur b Quelques-uns des matériaux recueillis, conservés au Laboratoire de Géologie du Muséum, n’avaient pu être valablement utilisés parce qu’ils paraissaient aberrants. Les progrès réalisés depuis près de 20 ans tant au Congo belge qu’en A. E. F., me permettent d’at- tirer l’attention sur deux points de géologie locale. 1. La série schisto-gréseuse du plateau des Bapounou-Bavoungou. Le plateau des Bapounou, couvert par la forêt et disséqué par les affluents de la Nyanga et de la N’Gounié, est constitué à sa partie supérieure par les schistes argileux rouges, les schistes, les grès et les conglomérats du Système schisto-gréseux. Un certain nombre de failles NW.-SE. ont été reconnues dans la zone orientale. En 1946, M. Korableff a publié une Note indiquant l’existence de grès et de conglomérats légèrement métamorphiques dans la région de la Moukalaba, à l’Ouest de N’Dendé 2. J’ai comparé les échantillons de M. Korableff avec ceux rap- portés de la même région en 1930. J’en ai retrouvé de semblables provenant de la région de Moabi, sur un affluent de la Moukalaba. D’autre part, des galets de quartz filonien se trouvent dans la rivière et des fonds de battée montrent une abondance exception- nelle de tourmaline. Je ne crois pas à un affleurement imprévu du socle précambrien à cette altitude. D’ailleurs, les conglomérats légèrement métamorphisés 1. R. Furon, Contribution à l’étude géologique du Gabon. Carte géologique de reconnaissance en collab. avec V. Pérébaskine et B. Brajnikov, Revue de Géogr. phys. et Géol. dynam., 1930, pp. 363-372. 2. Korableff. Bull. Mu. Hisi. Nat., t. XIX. 1946, pp. 456-459. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XX, n° 3, 1948. — 316 — du Plateau des Bapounou ne sont ni plissés, ni écrasés. Il s’agirait plutôt d’accidents tectoniques contemporains des mouvements her- cyniens qui ont plissé ensemble le Schisto-gréseux (Dévonien-Carbo- nifère inf. ?) et le Schisto-calcaire (= Kundelungu inf. et séries du Katanga). Des recherches locales seraient à faire dans cette zone particulière. 2. Extension des grès du Kalahari. J’ai observé des blocs de grès entre Nanga et M’Badi, sur la piste M’Dendé-Mouila (vallée de la Dollé). Situés sur le Schisto-calcaire qui affleure dans la plaine, ils n’ont aucun rapport avec les grès du Schisto-gréseux du Plateau Bapounou. Ils m’ont paru aberrants en 1930. Depuis cette époque l’extension des séries du Kalahari a été démontrée au Congo belge et au Congo français. Je considère les grès de Nanga-M’Badi comme des « Grès poly- morphes ». Ils sont blancs, à grain fin, tantôt durs, tantôt tendres. Les zones tendres permettent d’isoler quelques grains d’origine éolienne. Les parties dures montrent une silicification secondaire et de petites géodes tapissées de minuscules cristaux de quartz. Ce serait actuellement le gisement le plus septentrional de « grès polymorphes » entre le Massif du Chaillu et le Mayombe. Laboratoire de Géologie du Muséum. — 317 — Nouvelles recherches sur le déterminisme physiolo- gique DE L’A VAL AI SON DES POISSONS MIGRATEURS AMPHI- BIOTIQUES. Par M. Fontaine et 0. Callamand. On désigne par avalaison la descente au courant des poissons migrateurs tels que l’Anguille argentée, le jeune Saumon ou smolt, le Saumon bécart, l’Aloson de descente, etc. Pour expliquer cette avalaison, des hypothèses très variées ont été émises sans qu’aucune se soit encore définitivement imposée. Rappelons notamment certaines d’entre elles successivement émises par Roule et concernant l’Anguille argentée : thermotro- pisme positif, phototropisme négatif, diminution du poids spéci- fique entraînant une modification du comportement. Les deux pre- mières font appel aux conditions que l’Anguille trouvera en eau marine et elles ne sauraient expliquer l’avalaison que si l’on accorde à l’Anguille une si remarquable prescience qu’elle ait parfaitement conscience que son voyage vers les eaux marines lui fera trouver, après des fortunes très diverses, des eaux obscures et plus chaudes. Il n’en est pas de même de la dernière hypothèse, plus récemment émise par ce même auteur, selon laquelle le diminution du poids spécifique de l’animal, consécutive à l’infiltration graisseuse des tissus serait à l’origine du comportement spécial de l’Anguille d’avalaison, celle-ci quittant le fond parce que, chargée de lipides, elle est devenue plus légère. Toutefois, les mesures de l’un de nous 1 sur la densité comparée d’Ànguilles jaunes et d’ Anguilles argentées ne semblent pas déceler de différences notables susceptibles d’inter- venir efficacement dans le déterminisme de ce comportement. De plus, cette explicaiton, qui avait été proposée par Roule pour l’Anguille argentée (en raison de sa richesse en lipides) ne semble guère pouvoir s’appliquer au Saumon, le smolt apparaissant au contraire moins riche en graisses que le parr 2 et le Saumon bécart ayant consommé la presque totalité de ses réserves en lipides. A la suite de ces quelques réflexions critiques, nous nous sommes demandés si l’avalaison de l’Anguille argentée ne proviendrait pas 1. 0. Callamand, L’Anguille eurpoéenne ( Anguilla anguilla L.). Les bases physio- logiques de sa migration, Ann. Inst, océan., 1943, t. 21, pp. 361-440. 2. Voir M. Fontaine, La physiologie du Saumon (lre partie). Ann. Stat. centr. Hydrolbiol. appl., 1948, t. II. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 3, 1948. — 318 — d’une déminéralisation de son milieu intérieur, déminéralisation due notamment au fait que l’Anguille argentée jeûne et que, contraire- ment à ce qu’il observa chez les autres espèces de poissons, Krogh n’a pu mettre en évidence chez l’Anguille de fonction d’absorption d’ions à partir de solutions très diluées. On pouvait donc supposer que, lors du jeûne qui accompagne la transformation d’Anguille jaune en Anguille argentée, celle-ci subit une perte de chlorures puisqu’elle dépend de l’alimentation pour compenser les pertes inéluctables de ces ions qu’impose la vie en eau douce et puis- qu’elle ne semble pas posséder de fonction indépendante d’absorp- tion d’ions. Diverses séries de mesures effectuées sur des Anguilles pêchées en Loire, l’hiver, au dideau (ou ankerkuil) nous ont effectivement montré chez ces Anguilles argentées une chlorémie nettement plus basse que celle présentée par les Anguilles jaunes, chlorémie d’au- tant plus basse que le rapport gonosomatique était plus élevé L Et nous avons pensé que cette hypochlorémie pouvait intervenir dans l’état d’asthénie qui caractérise de façon plus ou moins marquée l’avalaison de l’Anguille. Toutefois l’intensité de la déminéralisation du milieu intérieur nous était apparue, sur ces séries, en liaison directe avec le développement pondéral des ovaires. Ce n’est cepen- dant pas là une règle générale. En effet, au cours de l’hiver 1947- 1948, nous avons reçu du lac de Grand Lieu des Anguilles d’état génital très varié comportant notamment des Anguilles jaunes et des Anguilles argentées sans qu’apparaissent des différences signifi- catives entre les unes et les autres. Les chlorémies étaient assez variables, comprises entre 4 et 7 grammes %0 1 2, mais les valeurs obtenues sur les Anguilles jaunes et les Anguilles argentées étaient étroitement mêlées. Ainsi, l’hypochlorémie n’est pas une caractéris- tique biochimique obligatoirement liée à l’argenture de l’Anguille et à sa transformation en Anguille argentée. Reste à savoir si elle est une caractéristique d’un comportement, c’est-à-dire d’une avalaison particulièrement passive et nous pensons reprendre au cours des avalaisons prochaines d’Anguille, des mesures pour répondre à cette question. Ce qui résulte toutefois de nos recherches, c’est que l’hvpochlo- rémic n’est certainement pas un facteur primaire de l’avalaison des poissons migrateurs en général. En effet, à la suite des premières observations sur l’Anguille relatées plus haut, nous avons décidé d’étudier de ce même point de vue l’avalaison du Saumon. Nous avons déterminé de nombreuses chlorémies de parrs (jeunes Saumons sédentaires) et de smolts (jeunes Saumons en cours de descente). 1. M. Fontaine et O. Callamand, La chlorémie de l’Anguille femelle au cours de son développement. C. R. Ac. Sc., 1940, t. 211, pp. 298-300. 2. Toutes les valeurs sont exprimées en Cl Na %0. — 319 Quand les prélèvements de sang étaient effectués après retour au laboratoire des eaux et forêts d’Oloron (une cinquantaine de kms en bidons) nous trouvions, même après repos des smolts plusieurs heures ou quelques jours, une chlorémie plus basse que celle des parrs. Mais si le prélèvement de sang est fait au moment même de la pêche, alors, il n’y a plus de différence notable entre la chlorémie des smolts et celle des parrs. Le premier résultat prouve donc une sensibilité des smolts plus grande que celle des parrs vis-à-vis de certains facteurs pouvant perturber les mécanismes de régulation osmotique ou plus généralement d’homéostasie. Il est possible que le fait que les smolts perdent très facilement les belles écailles argen- tées qui caractérisent ce stade et les font nommer «sardines du gave» soit l’une des causes de leur plus grande fragilité osmotique. Mais il semble bien que dans le gave lui-même, leur chlorémie ne présente pas de différence sensible avec celle des parrs 1. Il faut d’ailleurs remarquer que les conditions physiologiques du smolt en descente sont bien différentes de celles de l’Anguille d’avalaison. Le smolt donne bien l’impression à l’observateur d’être entraîné par le cou- rant, mais il s’alimente, il moucheronne, apparaît beaucoup plus actif que l’Anguille au même stade. Quoi qu’il en soit ce fait prouve que l’hypochlorémie ne peut être invoquée comme un mécanisme fondamental de l’avalaison de tous les poissons migrateurs, mais comme un épiphénomène qui sans doute confère à certaines avali- sons un caractère asthénique plus marqué. D’ailleurs nous avons eu la chance de pouvoir saigner deux Sau- mons bécart Ç capturés devant nous, dont l’un à Bayonne en mars 1947. Sa chlorémie était de 6 gr. 22 %0, valeur peu éloignée de celles trouvées sur les Saumons capturés en décembre sur les frayères. Cependant nous ne pouvions tenir compte de ce chiffre obtenu sur le sang d’un animal pêché en un point de l’Adour où l’eau commence à devenir saumâtre 2 et alors que nous ignorions totalement depuis combien de temps (quelques minutes, heures ou jours) ce Saumon bécart descendant au courant était parvenu dans ces eaux. Mais en mars 1948, nous assistions à la pêche, près de Peyrehorade, c’est-à- dir à 40 km. de la mer et en eaux complètement douce d’un autre Saumon bécart. Nous eûmes la surprise de trouver une chlorémie relativement élevée de 8 gr. 54. Ces diverses observations tendent bien à montrer que chez le Saumon l’avalaison ne s’accompagne d’aucune déminéralisation notable. Krogh avait d’ailleurs démontré chez un Salmonidé (Salmo irideus) le pouvoir d’absorption des ions Cl à partir de solutions très diluées. Il est donc probable que cette 1. Toutes les valeurs sur lesquelles sont basées ces conclusions paraîtront dans la Physiologie du Saumon (2e partie). Ann. Stat. Centr. Hydrobiol. appl., 1949. 2. Nous avons trouvé en ce point la salinité de 0 gr. 12 °/00 de Cl Na à Basse Mer et de 10 gr. 13 %0 à Haute Mer. — 320 — fonction persiste chez le Saumon à toutes les étapes du développe- ment et même alors que l’homéostasie des protéines plasmatiques n’est plus assurée (Nous avons, en effet, trouvé chez ce Saumon bécart une protéinémie de 18 gr. %0 alors que les chiffres des Saumons francs de montée Ç oscillaient à la même époque entre 62 et 74 gram- mes %0). Tandis que la teneur en protéines plasmatiques s’effondre au cours du jeûne qui caractérise la vie du Saumon adulte migra- teur en eau douce (sur les frayères nous trouvons déjà pour ces mêmes Saumons $ des protéinémies comprises entre 26 et 33 gram- mes), les mécanismes assurant la régulation de la chlorémie per- sistent toujours avec une efficacité remarquable. En résumé, l’hypochlorémie que nous avons signalée chez l’An- guille au cours de son avalaison n’est pas obligatoirement liée au développement des gonades exprimé par le rapport gonosomatique et elle nous apparaîtrait plutôt en rapport avec un caractère parti- culièrement passif de l’avalaison. Cette hypochlorémie ne peut certainement pas être considérée comme un facteur essentiel de l’avalaison des poissons migrateurs en général car elle n’existe ni chez le Saumon « smolt », ni chez le Saumon dit bécart, capturés en cours d’avalaison. Laboratoire de Physiologie générale du Muséum. Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. 22-9-1948 S ' SOMMAIRE Pages Communications : Ach. Urbajn, J. Nouvel et P. Bullier. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant l’année 1947) . 218 Ach. Urbain et M. A. Pasquier. Teneur en magnésium du sérum et du plasma de quelques Mammifères •. 232 J. Guibé. Etude comparée des espèces lugubris, femoralis et cowani appartenant au genre Mantidactylus (Batraciens) 235 J. Daget. Les Synodontis ( Siluridae ) à polarité pigmentaire inversée 239 P. Ch ab an aud. Notules Ichthyologiques (suite) 244 J. Legrand. Les Isopodes terrestres des environs de Paris. II. Liste des espèces. récoltés. Remarques écologiques (suite et fin) 247 B. Condé. Sur le mâle de Koenenia mirabilis Grassi (Arachnides Palpigrades). 252 P. Rem y. Sur la répartition du Palpigrade Koenenia mirabilis Grassi en France et en Algérie 254 A. Villiers. Types d’insectes déposés en 1948 au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris par l’Institut Français d’Afrique Noire de Dakar 260 A. Villiers. Les Reduviidae de Madagascar. II, Stenopoditae : Gen. Oncoce- phalus Klug 263 A. Diakonoff. Microlepidoptera from Indo China and Japan 267 A. Pruvot-Fol. Deux notes concernant la nomenclature de quelques Opistho- branches. I, Quatre Aeolidiens méditerranéens. II, Un Thécosome... sans nom. 273 A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. LXXXVII. Plantes récoltées par M. J. Bernier , 279 F. Gagnepain. Genres nouveaux, espèces nouvelles d’Indochine 291 M. Pichon. Classification des Apocynacées : XVI, Clef des genres d’Ecdy- santhérées 296 C. Mathon. Quelques observations phénologiques et climatologiques relatives à la montagne de Lure (Basses- Alpes) 2e note 304 E. Manguin et R. Leboime. Sur la présence anormale de Diatomées marines dans les cuvettes d’eau douce de l’Alpinum du Muséum 311 R. Furon. Notes pour servir à l’étude géologique du Gabon 315 M. Fontaine et O. Callamand. Nouvelles recherches sur le déterminisme physiologique de l’avalaison des poissons migrateurs amphibiotiques 317 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE CEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS Ve Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle ). (Un vol. par an, 300 fr.). Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en 1 895) • (Un vol. par an, abonnement annuel France, 500 fr., Étranger, 700 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com- mencée en 1936. (Sans périodicité fixe; un vol. 230 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933). Index Seminum Horti pariensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulæ Systematicte. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gainie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 90 fr. ; Étranger, 150 l'r.) . Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire d’F,ntomoIogie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 90 fr., Étranger, 150 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’ Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fiseher-Piello, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saini-Servcn ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de V Homme. (Place du'Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agror.omie coloniale ; paraît depuis 1921. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto- gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 260 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 200 fr., Étranger, 300 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnemenl France, 225 fr., Étranger, 375 et 450 fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 50 fr. ; Étranger, 55 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PA I LL A Kl’. 22 ‘>-1948 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome XX BÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 4. — Juin 1948 ' MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V* REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’ Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publicatien sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1948 ) 25 ex. 50 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 500 fr. — Étranger : 700 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1948. — N° 4. 367e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 24 juin 1948 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR L. BERTIN ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur R. Heim, Membre de l’Institut, est nommé Membre associé de l’Académie Royale de Belgique à dater du 5 juin 1948. DONS D’OUVRAGES W. Willet, British Birds, 1947 (Foy Publications Ltd. édit. Seven- kings, Essex). N° 11, Marsh Birds, 20 p., 4 pis. col., 1 pl.'n., 9 figs. ; N° 12, Small Wading Birds, 20 p., 4 pis. col., 10 figs. La série d’opuscules éditée sous le titre de « British Birds » est une nou- velle tentative de vulgarisation destinée à faire connaître brièvement, en quelques pages, l’essentiel do la vie des Oiseaux rencontrés en Grande- Bretagne. Evitant l’écueil de la systématique, le texte, clair et facile, s’adresse résolument à l’amateur de vie dans la nature et à tous ceux qui, en ce domaine, préfèrent le pittoresque anecdotique à la précision plus austère d’un traité d’Ornithologie. L’abondante illustration est l’œuvre, quant aux dessins et aux planches coloriées, d’un artiste (Roi. Green) au talent connu et éprouvé : mais, est-ce une « manière » nouvelle de l’artiste, est-ce une négligence dans la reproduction ? ces planches colo- riées sont loin de procurer le plaisir que donnaient tant de ses œuvres antérieures. Quant aux photographies, celles qui s’inspirent d’animaux vivants pris dans la nature sont bonnes et instructives : elles accusent d’autant plus la médiocrité des deux photographies du n° 12 représentant trop visiblement des « empaillés ». (J. Berlioz). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. 21 — 322 — COMMUNICATIONS Une nouvelle espèce de Ligie de la côte occidentale d'Afrique : Ligia curvata n. sP. Par A. Yandel. CORRESPONDANT DU MUSÉUM. J’ai décrit, dans un travail précédent (Vandel, 1948), les carac- tères distinctifs d’une Ligie encore mal connue, Ligia gracilipes B.-L. Cette Ligie se rencontre sur les côtes occidentales de l’Afrique, depuis le Sénégal jusqu’au Congo. J’avais cru devoir rapporter à la même espèce un lot de Ligies provenant de Lobito, le principal port de l’Angola, qui m’avait été communiqué par M. A. de Barros Machado, Directeur du Musée de Dundo (Angola). Mais, comme cet envoi ne comprenait que des femelles, la détermination restait incertaine ; car, seul, l’examen des caractères sexuels mâles est susceptible d’apporter les éléments d’une détermination exempte de toute incertitude. Un second envoi de M. A. de Barros Machado, beaucoup plus considérable que le premier, et comprenant de nombreux mâles, m’a permis de rectifier cette détermination, et d’établir que la Ligie de Lobito appartient à une espèce inédite, encore que très voisine de L. gracilipes. Ligia curvata n. sp. Stations. — 1) Lobito (Angola) ; au bord de la mer, du côté du port, près du « Radio-Club », entre les pierres, à la limite supérieure des marées. — 11. IX. 1947. A. de Barros Machado leg. (Collections du Musée de Dundo, n° 168.1) : 12 Ç dont 2 ovigères (désignées sous le nom de L. gracilipes, in Vandel, 1948). 2)' Lobito (Angola) ; au bord de la mer, à la limite des hautes marées. II. 1948. J. Redinha leg. (Collections du Musée de Dundo, n° 382) : 30 59 Ç dont 9 ovigères. Taille. — Les plus grandes femelles observées mesurent 13,5 mm. ; les plus grands mâles, 10 mm. (sans compter les uropodes). Coloration. — Tous les individus examinés sont d’une coloration très pâle. L’animal apparaît, à l’œil nu, de couleur blanc grisâtre Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. 323 — ou blanc jaunâtre. Au binoculaire, le corps se montre parsemé de chromatophores nombreux, mais petits et largement séparés les uns des autres. Tous les appendices portent également des chroma- tophores. Caractères somatiques. — Aucun caractère (en dehors de la colora- tion qui n’est peut-être pas constante) ne permet de distinguer la nouvelle espèce de L. gracilipes. J’ai indiqué, dans le travail précité (Vandel, 1948), la valeur que présente l’examen des rapports dimen- sionnels pour distinguer les espèces et les sous-espèces de Ligies. Les plus importants sont les rapports entre la longueur du corps d’une part, et la longueur des antennes, des uropodes et des perei- opodes VII, d’autre part. Chez L. gracilipes, ces trois rapports sont respectivement égaux à 1-0,72-0,64. Ils sont égaux, chez L. cur- vata (mesures portant sur 10 individus) à 1,08-0,75-0,58. Les diffé- rences que Ton relève entre ces chiffres sont trop faibles pour que Ton puisse leur attribuer une signification d’ordre systématique. Fig. 1. — Ligia curvata n. sp. Endopodite de la seconde paire de pléopodes'mâles. A, vue d’ensemble; B, extrémité, face externe ; C, extrémité, face interne. Caractères sexuels mâles. — Les caractères sexuels mâles permettent seuls de distinguer ces deux espèces. Encore, la forme de la première paire de pléopodes est-elle à peu près identique dans les deux espèces. Par contre, l’endopodite du second pléopode mâle de la Ligie de Lobito est très différent de celui de L. gracilipes, et c’est ce qui me conduit à la considérer comme une forme spécifiquement distincte. 324 — L’endopodite de la seconde paire de pléopodes mâles des Ligies de Lobito présente une forme très caractéristique (Fig. 1). Il se recourbe, à son extrémité (d’où le nom de curvata donné à la nouvelle espèce), et se termine par une pointe en forme de bec d’oiseau. Une sorte de talon saillant se détache du côté interne de la partie terminale. La forme de cet appendice n’est pas sans rappeler celle de l’endopodite de la première paire de pléopodes d ' Halophiloscia tyrrhena Verh. Il est bien entendu qu’il ne s’agit là que d’une similitude due à la convergence. Conclusions. — La nouvelle espèce, décrite dans cette Note, sous le nom de L. curvata est fort voisine de L. gracilipes. Ces deux Ligies qui peuplent les côtes occidentales de l’Afrique rentrent dans le cercle d’espèces dont fait partie L. italica. Ainsi que je l’ai démontré dans le travail déjà plusieurs fois cité (Vandel, 1948), L. italica est une forme d’origine atlantique qui n’a que secondairement colonisé les côtes de la Méditerranée. Laboratoire de Zoologie du Muséum et de la Faculté des Sciences de Toulouse. BIBLIOGRAPHIE Vandel (A.). — L’origine de la Ligie italique (Rapports de Ligia italica F. et de L. gracilipes B.-L. — Crustacés ; Isopodes ; Oniscoïdes). — Bull. Inst. Océanogr. Monaco. XXX, 1948. — 325 — La structure DE LA 5» PAIRE de pattes chez Diaptomus [COPÊPODE CALANOIDE). Par Yves François. Les Copépodes du genre Diaptomus présentent un dimorphisme sexuel qui porte sur plusieurs organes ou régions du corps et, en particulier, sur la 5e paire de pattes thoraciques. Les figures 1 et 2 montrent la structure de ces appendices dans l’un et l’autre sexe chez Diaptomus gracilis, Sars. Fig. 1. — Diaptomus gracilis $ normale. — 5e patte thoracique gauche. Fig. 2. — D. gracilis $ normal. — 5e paire de pattes thoraciques. Fig. 3. — D. gracilis intersexué. — 5e paire de pattes thoraciques. Structure femelle presque normale. Dissymétrie à peine marquée : la patte droite est légèrement plus forte que la gauche. Chez la Ç, la 5e paire de pattes est symétrique ; l’exopodite est formé de 3 articles : le 2e se termine par un fort prolongement en poignard et porte sur son bord externe, une courte épine, juste à la base du 3e article qui est court et garni de 2 épines inégales. Chez le (J, la 5e paire est fortement dissymétrique. Les exopo- dites droit et gauche sont nettement différents tant par la taille et la forme que par l’ornementation. Mais ils semblent l’un et l’autre, ne comporter que deux articles. Malgré ces différences sexuelles, il est intéressant de rechercher Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 326 — les concordances et les homologies entre les appendices des deux sexes. Un premier examen comparatif des appendices suggère d’idem tifier la griffe terminale et l’épine externe du dernier article de l’exopodite droit du respectivement au poignard terminal de l’exopodite 2 et à l’épine latérale du même article de l’appendice de la $. L’étude des jeunes stades (Copépodites) a conduit Gurney (1931) à penser que la robuste épine latérale de l’exopodite 2 droit 3) était Fig. 4. — D. gracilis intersexué. — 5e paire de pattes thoraciques. Dissymétrie nette- ment marquée. Coexistence de dispositions $ et $. A gauche, l’exopodite 2 porte les pelotes de poils caractéristiques du L’exopodite 3 est réduit. A droite, la patte est plus forte et l’épine latérale de l’exopodite 3 qui est hypertrophié. Le poignard de l’exopodite 2 est légèrement réduit. Fig. 5. — D. gracilis intersexué. — 5e paire de pattes thoraciques. — A droite, le poignard de l’ exopodite 2 a disparu. L’exopodite 3 persiste avec 2 fortes épines dont l’externe rappelle nettement la griffe terminale de l’appendice $ normal. Fig. 6. — D. gracilis intersexué. — A droite : la forte épine interne de l’exopodite 2 représente le poignard — très réduit — de l’appendice $ normal. — A gauche : exopodite 3 très réduit. — L’épine médiane de l’exopodite 2, qui occupe la position de l’épine plumeuse chez le $ normal, représente l’épine externe de l’exopodite 2 de la ?. homologue de la petite épine externe du même article de la patte Ç. Pour lui cette forte épine marquerait alors l’emplacement d’une articulation effacée dans la patte La portion terminale du 2e article de l’exopodite de la patte $ représenterait donc le 3e article de cette rame. En outre, bien que Gurney ne le précise pas, la griffe terminale serait homologue de l’une des deux épines du 3e exopodite <$. En se basant sur quelques cas de structures anormales, Smirnov (1931) aboutit à une conclusion analogue. L’étude de nombreux exemplaires (une trentaine) de D. gracilis — 327 — intersexués 1, dont les appendices de la 5e paire montrent des dis- positions nettement intermédiaires entre les structures <$ et $ typiques nous ont permis de rectifier et de préciser les homologies. Les figures 3 à 6, représentant la 5e paire de pattes thoraciques de 4 individus intersexués, permettent d’aboutir aux conclusions suivantes sur la signification des diverses parties des exopodites du $ normal. Exopodite droit. — L’épine latérale externe du 2e article est homo- logue à la petite épine latérale du 2e exopodite Ç. Mais son insertion ne marque pas, comme le pensent Gurney et Smirnov, l’articulation effacée du 3e article. Celui-ci est représenté en réalité par la forte griffe terminale. Une des 2 épines du 3e exopodite de la $ a disparu (V. fig. 4 et 5). Exopodite gauche. — Il n’y a pas trace du 3e article. L’épine plumeuse semble représenter l’épine latérale du 2e exopodite Ç. BIBLIOGRAPHIE Gurney (R.). 1931, British fresh water Copepoda, Vol. 1. — Ray Society — Londres. Smirnov (S. S.) — 1931, Uber einige Abnormittâten bei den Süssvvasser — — Copepoden — Zool. Anz. XCII, P- 321-326, 5 Fig. Laboratoire de Zoologie du Muséum et Station Centrale d’IIydrobiologie Appliquée des Eaux et Forêts. 1. Récoltés au cours de l’été 1947 dans les bassins d’expérience de la Station d’IIydro- biologie du Paraclet (Somme). Une étude plus détaillée paraîtra ultérieurement. Sur les Hydrozetes ( Acariens ) de l’Europe occidentale. Par F. Grandjean. Bien que le genre Hydrozetes Berlese 1902 ait donné lieu à de nombreux travaux la définition de ses espèces est restée très impré- cise. Les auteurs ont négligé des caractères de grande importance qui auraient pu les aider, la parthénogenèse par exemple, et ils ont com- mis des erreurs nombreuses de détermination et de nomenclature. Hydrozetes lacustris désigne tantôt une espèce et tantôt une autre et il est généralement impossible de savoir laquelle, car les des- criptions sont insuffisantes. Le Notaspis lemnae de Coggi, qui est une bonne espèce A' Hydrozetes, a été oublié. Si un auteur le cite, par extraordinaire, c’est pour le confondre avec H. confervae. h’ Hydrozetes terrestris de Berlese, inversement, figure dans tous les tableaux dichotomiques du genre, et ses différences avec con- fervae sont indiquées et utilisées, alors que son type, que j’ai vu, est un H. confervae 1. Pour sortir de cette situation confuse j’ai employé la méthode directe, qui est de se débarrasser, momentanément, de tout souci de désigner les espèces, mais d’étudier à fond les animaux eux-mêmes, dans une grande région géographique. J’ai donc examiné complète- ment mes récoltes à’ Hydrozetes en France, en Suisse et en Espagne. Par examen complet j’entends celui de chaque individu, adulte ou immature, et la détermination de son sexe quand il est adulte. Le résultat obtenu est qu’en Europe occidentale il y a au moins 5 espèces bien définies. Revenant alors aux descriptions des auteurs on reconnaît 3 d’entre elles et 3 seulement, qui sont lacustris Michael 1882, confervae Oudemans 1896 et lemnae Coggi 1899. La place me manquant ici je remets à plus tard le soin de justifier ces déterminations. Les 2 autres espèces, quoique très communes aux environs de Paris, n’ont jamais été décrites. Je les nomme parisiensis et incisus. Les difficultés que l’on rencontre principalement, dans ce travail 1. Le Professeur A. Melis, Directeur de la Station d’entomologie agraire de Flo- rence, m’a obligeamment envoyé la préparation type d ’//. terrestris. L’étiquette, écrite de la main de Berlese, est libellée ainsi : « Hydrozetes terrestris Berlese, tipico. Palermo. Foglie marce ». Le mot « tipico » est souligné. Dans cette préparation il n’y a qu’un exemplaire et c’est un mâle à’ Hydrozetes confervae absolument normal. J’ai vérifié tous ses caractères. Le poil hypertrophié du premier tarse, en particulier, est exactement comme sur la figqre 2C du présent travail. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 329 de taxinomie, viennent du mélange des espèces et de la variabilité de chacune d’elles. Jusqu’à preuve du contraire on doit supposer qu’une récolte quelconque, même petite et faite en un seul point, renferme plusieurs espèces, et il en est souvent ainsi. Quant à la variabilité, elle est considérable et pose des problèmes qui exigent l’examen de matériaux abondants. Voici les caractères distinctifs les plus sûrs d’après mon étude : Adultes. 1. Proportion numérique entre les sexes. • — Certaines espèces ont des mâles aussi communs, en moyenne, que leurs femelles et par conséquent possèdent une sexualité normale, tandis que d’autres ont des mâles rares, en proportion par exemple de 2 pour 100 femelles, ou en proportion plus faible encore, et par conséquent se reproduisent parthénogénétiquement 1. Sexualité ordinaire : confervae, incisus. Forte spanandrie (parthénogenèse) : lacustris, parisiensis, lemnae. 2. Trichobothrie prodorsale. — La bothridie peut être nor- male (fig. IB) ou d’une taille fortement réduite (fig. IA). Dans le 1er cas le sensillus est normal aussi, toujours claviforme. Dans le 2e il manque, ou est brisé, ou est minuscule, pâle, manifestement régres- sif. Trichobothrie normale : confervae, lemnae, incisus. » réduite : lacustris, parisiensis. 3. Extrémité du rostre. — Le bord rostral, devant les poils rostraux ro, peut être entier (fig. 1D) ou fortement incisé de chaque côté (fig. 1E). Rostre incisé : incisus. » entier : les 4 autres espèces. 4. Pilosité gastronotique. — Les poils c1 et c3 de la figure IC non comptés (ce sont des poils aléatoires) le notogaster est ortho- triche tridéficient c’est-à-dire à 26 poils comme sur la figure IB ou bien néotriche, à 32 poils comme sur la figure IA (avec varia- bilité de 30 à 34) à cause de poils secondaires formés apparemment dans la région des poils h. Néotrichie gastronotique : parisiensis. Orthotrichie gastronotique : les 4 autres espèces. 1. J’ai signalé ce fait important en 1941 ( Comptes Rendus Ac. Sciences, t. 212, p. 465) et comme je n’avais pas encore étudié, à cette époque, la taxinomie du genre Hydrozetes, il m’a fallu accepter, pour les noms d’espèces, les significations admises par un auteur précédent. Dans le travail qui m’a paru le meilleur, celui de C. Will- mann (Moosmilben, in Dahl, Tierw. Deutsch., 22. V, p. 138 et 139, 1931), les H. lacus- tris et confervae sont correctement déterminés, mais l’espèce appelée terrestris est probablement lemnae. En tous cas les exemplaires que j’ai désignés par terrestris en 1941 sont des lemnae. Ceux désignés par Hydrozetes n. sp. sont des incisus. — 330 5. Pilosité génitale. — Il y a 6 poils génitaux de chaque côté, ou 7, toujours en une seule ligne. 6 paires de poils génitaux : confervae, lemnae, incisus. 7 paires de poils génitaux’: lacustris, parisiensis. Fig, 1. — A (X 170), Hydrozetes parisiensis n. sp., dorsal. — B (X 156), H. incisus n. sp., id. — C ( X 233), région humérale du notogaster de H. incisus, plus grossie, portant les poils aléatoires cx et cz ; le notogaster est séparé, vu à plat. — D ( X 320), H. parisiensis, rostre vu de l’avant après enlèvement du gnathosoma. — E (x 320), H. incisus, id. Chez lacustris et parisiensis on trouve aussi, assez souvent, 7 poils d’un côté et 6 de l’autre. 6. Pilosité du 4e fémur. — Le fémur IY a 3 ou 2 poils selon que le poil V existe ou manque. 3 poils fémoraux IV : incisus. 2 poils fémoraux IV : les 4 autres espèces. 331 — 7. Arête tup des figures IA et IB. — Cette arête, qui est probablement homologue de la partie postérieure du tectopedium I, peut avoir, dans V orientation dorsale de l’Acarien, l’aspect de la figure IA, c’est-à-dire être accentuée, mais s’effacer en arrière bien Fig. 2. — Pattes vues latéralement. A (X 445), Hydrozetes lacustris (Mich.), extrémité I gauche du mâle atavique (côté paraxial). — B (X 445), H. lemnae (Coggi), id., mâle atavique. — C (X 445), H. confervae (Oud.), id., mâle à fréquence normale. — D ( X 445), H. incisus n. sp., id., mâle à fréquence normale. — • E ( X 320), H. incisus, extrémité IV droite (côté paraxial). — F (X 920), H. parisiensis n. sp., poils (it) et (p) du tarse II droit (côté antiaxial). — G (X 700), H. lemnae, région distale du tibia IV gauche et proximale du tarse (côté antiaxial). avant d’atteindre le niveau de la trichobothrie ( lacustris , parisiensis, lemnae ), ou celui de la figure IB, c’est-à-dire se prolonger jusqu’à ce niveau (incisus), ou être à peu près nulle ( confervae ). 8. Griffe du 4e ambulacre. — Elle est monodactyle comme les 332 — autres, ou bien bidactyle (fig. 2E) par persistance d’un ongle latéral très long et grêle qui est toujours du côté paraxial. Griffe IV bidactyle : incisus, lemnae, quelquefois confervae. Griffe IV monodactyle : lacustris, parisiensis, le plus souvent confervae. 9. Forme des poils unguinaüx (u) et proraux ( p ) des pattes II, III, IV. — Us peuvent avoir l’aspect mamelonné de la figure 2F, ou être des poils ordinaires barbelés, généralement gros à leur base et brusquement effilés. Dans le deuxième cas leur pointe est souvent cassée. S’il en est ainsi et que les barbules soient courtes et épaisses, on risque de croire, quand on observe mal, ou à trop faible grossisse- ment, que l’on est dans le premier cas. Ce caractère, quoique bon, exige donc des soins. J’élimine la patte I pour simplifier parce que le comportement des poils (p) ( u ) n’est pas le même à I qu’à II, III, IV. Des différenciations interviennent. Poils (p) (u) mamelonnés : lacustris, parisiensis. » ordinaires : les 3 autres espèces. 10. Pointe distodorsale des tibias. — La forme et la position de cette pointe, signalée par Willmann dans sa description de terres- tris ( l . c., p. 139, fig. 170) sont indiquées ici par les figures 2G et 2B. Il vaut mieux observer ce caractère aux pattes II, III, IV qu’à I, à cause de l’implantation devant la pointe, à cette dernière patte, du solénidion assez compact et bien arrondi, Grand Lac du Sud, 300 m., 1773 ; arbre de 8-10 m., cime arrondie, largement étalée, ensemble très dense et très fourni, écorce gris noirâtre, bois blanc, assez dur, fleurs blanches, à odeur de sureau, Scierie Bilbao, zone maritime, 1487 ; arbre de 8-10 m., assez droit, cime arrondie, très fournie, écorce noirâtre, bois blanc assez dur, fleurs à odeur de sureau, Scierie Bilbao, zone maritime, 1422. Podonephelium Homei Radlk. — Arbre de 7-8 m., droit, élancé, écorce rougeâtre, bois blanc, assez dur, fleurs jaunes, Port boisé, littoral, 1398 ; arbre de 4-5 m., droit, cime plate, largement arrondie et étalée simulant un champignon, écorce grise, bois rougeâtre, fleurs jaunes, Pointe aux Puces, zone maritime, 1530. Guioa glauca Radlk. — Arbre de 6 m., droit, élancé, cime arrondie v en fuseau simulant un peuplier de France, écorce grise, bois rou- geâtre, fleurs blanches, Lac de Yaté, 350 m., 1433 ; arbuste de 3-4 m., cime maigre, d’aspect colonnaire, rameaux et ramules écourtés, fleurs blanches, Camp Sebert, 100 m., 1747. G. villosa Radlk. — Arbuste en forme de fuseau ou colonnaire, 2-3 m. en moyenne, cime arrondie, dense, bois rougeâtre, très cas- sant, fleurs blanches, Baie Nord, 250 m., 1770 ; arbrisseau buisson- nant de 3-4 m., fleurs blanches, Bonne Anse, 100 m., 1759 ; arbrisseau buissonnant très dense, cime dressée en fuseau, écorce noirâtre, bois blanc rosé, Bergerie, zone maritime, 1488. — var. — Arbuste de 5-6 m. au plus, droit, élancé, cime dense, arrondie, rameaux presque verticaux, écorce grise, bois rougeâtre, fleurs blanches, Baie Oué, zone maritime, 1447. Cupaniopsis fruticosa Radlk. — Arbuste de 4-5 m., droit, cime en fuseau, assez rameuse, écorce grise, bois rougeâtre, fleurs blanches, Prony, zone maritime, 1441. Storthocalyx Pancheri Radlk. - — Droit, élancé, branches très courtes, ramules anguleuses très denses simulant à peu près le port d’un Araucaria, Plateau du Klemsé, 250 m., 1541. Elattostchys apetala Radlk. — Arbre de 12-15 m., cime très dense, arrondie assez étalée, écorce noire, bois blanc rosé, feuillage courbe, fleurs rouge vif, Ksé-steinbo (Dumbéa), 100 m., 1655. Dodonaea viscosa Jacq. — Arbuste de 5 m., cime arrondie, rameaux — 361 des branches tourmentés jusqu’à la base, fleurs vertes, Port boisé, 150 m., 1678 ; arbre de 6-8 m., port droit, élancé, cime régulièrement arrondie, rameaux et ramules anguleux, fleurs blanc-verdâtre, Goro, 150 m., 1699 ; arbuste de 3-4 m., assez droit, cime rameuse, bien arrondie, écorce roussâtre, bois blanc à ton grisâtre, nerveux, fleurs très petites, blanc-verdâtre, Plateau du Cap, 100 m., 1410. Se tient sur le littoral h Euroschinus obtusifolius Engl. — Arbre de 6-8 m., droit avec cime étalée et bien arrondie, écorce grise, bois rose, assez dur, fleurs blan- châtres, Sebertville, zone maritime, 1484. E. verrucosus Engl. — Arbre de 8 m., élancé, cime arrondie, fleurs rouge vif, Port boisé, zone maritime, 1639 et Forêt Nord, 300 m. en mélange avec le Casearia Melistaurum Spreng. sous le n° 1709. Semecarpus atra Vieill. — Arbre de 12-15 m., droit, élancé, cime globuleuse, très compacte, écorce gris cendré, bois blanc, nerveux, exsude un suc noircissant à l’air, dangereux pour l’épiderme, fleurs blanches, calice velouté, fruit rouge vif, charnu à la base, Bonne- Anse, zone maritime, 1509 « Goudronnier ». S. neo-caledonica Engl. — Arbre de 6-8 m., rarement droit, cime très étalée, branches principales au nombre de 3, écorce blanchâtre, lisse, bois blanc, à gros grain, cassant, exsude une sève noircis- sant à l’air, fleurs noires en dessous, lilas intérieurement ; fruit en rognon piriforme à villosité chocolat, Bergerie, zone maritime, 1498. Santaloides Balanseana Schellenb. — Arbrisseau-liane, ensemble arrondi, très touffu de 1-2 m. d’où s’échappent 3 ou 4 jets de 3-4 m. Bonne-Anse, zone maritime, 1472. Baeckea ericoides Brong. et Gris. — Arbuste de 3-4 m., tronc tordu, cime arrondie en fuseau, assez rameux, écorce rougeâtre, bois rou- geâtre, fleurs blanches, Forêt Nord, 300 m., 1392, « Bruyère » ; arbrisseau de 2 m. au plus, buissonnant, fleurs blanches, fruits rouges, granuleux, Plateau ouest, 100 m., 1547 ; arbrisseau de 1-1 m. 50, buissonnant, tantôt touffu, tantôt avec un petit tronc noueux, fleurs blanches. Plateau Nord, 300 m., 1531, « Bruyère à balais ». Callistemon Pancheri Brong. et Gris. — Arbre de 6-8 m. en moyenne, droit, cime arrondie, rameaux et feuillage dressés, écorce et bois identiques à ceux du Niaouli ( Melaleuca Leucadendron L.), 1. Virot a noté : « le D. viscosa n’est pas uniquement une espèce littorale des terrains sédimentaires, on l’a rencontré également sur les terrains serpentineux et très loin parfois des côtes comme, par exemple, dans la Haute Tontouta, à plus de 20 km. de son embouchure. » — 362 — fleurs jaunes pâle, Champ de bataille, 150 m., 1416 « Faux Niaouli » ; Arbre de 6-8 m., cime arrondie, irrégulièrement rameuse, écorce et bois identiques à ceux du Niaouli, fleurs jaune pâle, Bonne- Anse, 150 m., 1708, « Faux Niaouli ». C. suberosum Panch. ex Brong. et Gris. — Droit, cime arrondie, largement étalée, rameaux se terminant en candélabres, écorce blan- châtre, bois rosé, fleurs à étamines brun clair, Scierie Bilbao, zone maritime, 1580. v Melaleuca Brongniartii Dânik. — Arbuste excessivement rameux, très compact, arrondi en forme d’éventail, écorce blanche, bois rou- geâtre, fleurs jaune très pâle parfois blanches, Baie des Pirogues, 150 m., 1397. M. gnidioides Brong. et Gris. — Arbuste buissonnant de 2-3 m., ensemble compact, touffu, rameux, tronc court, rameaux et ramules anguleux, Plateau Ouest, 100 m., 1524. M . Leucadendron L. — Arbre de 8-10 m., rarement droit à la Baie des Pirogues où il croît dans les dépressions marécageuses, fleurs blanc-verdâtre, Bonne-Anse, zone maritime « Niaouli ». Cleistocalyx Brongnartii Merrill et Perry = Acicalyptus nitida Brong. et Gris — Arbre de 8-10 m., droit, cime sphérique, très rameuse • et compacte, environ 3 m. sans branches, écorce grise, bois blanc-rosé, fleurs blanches, Bonne- Anse, zone maritime, 1604. Tristania Callobuxus Ndzu. — Arbuste de 3-4 m., excessivement rameux et compact, tronc de 1-1 m. 50, cime arrondie, globuleuse, écorce brunâtre, bois rouge foncé, fleurs jaune orangé, Bonne-Anse, zone maritime, 1543. Bois préféré par les indigènes pour la confection de leurs casse-têtes. T. capitulata Panch. ex Brong. et Gris. - — - Arbre de 8-10 m., assez droit, cime arrondie et largement étalée, feuillage excessivement dense, écorce grise, bois blanc rosé, dur, fleurs jaune pâle, Bergerie, zone maritime, 1442. T. capitulata Panch. ex Brong. et Gris ?. — Arbuste de 3-4 m., droit, élancé, très rameux, cime arrondie, dressée, écorce brunâtre, bois blanc rosé, nerveux, fleurs orangées, Baie Nord, 200 m., 1473. Déjà récolté à Prony (Le Bat, n° 390, 680). T. glauca Panch. ex. Bong. et Gris. — Arbrisseau buissonnant de 2-3 m., cime rameuse bien arrondie, écorce brune, bois rouge violacé, fleurs jaune orangé, fruit capsulaire, de la grosseur d’un pois, Plateau Nord, 300 m., 1510 ; arbrisseau buissonnant, très rameux, excessivement dense, ensemble arrondi globuleux, fleurs jaunes, fruits capsulaires, Plaine des Lacs, 300 m., 1757. T. Vieillardii Ndzu. — Arbre de 6-8 m., assez droit, cime lâche et — 363 — diffuse, très étalée et rameuse, ensemble arrondi, fleurs rouge pâle, Cap N’doua, 1544. T. Guillainii Heck. — Arbre de 8-10 m., droit, cime arrondie et étalée, écorce grise, bois blanc, dur et nerveux ; fleurs orange, Plateau Ouest, 150 m., 1768. Moorea buxifolia Guillaum. — Arbuste de 3 m. en moyenne, buis- sonnant, très rameux, fleurs blanc rosé 1, Carénage, zone maritime, 1399 ; arbuste droit, élancé excessivement rameux et compact, ensemble buissonnant largement arrondi, le sommet couronné par une flèche simulant un Pin colonnaire ( Araucaria Cookii R. Br.), fleurs blanc rosé ; fruit en petite baie noire, de la grosseur d’un pois, couronné de son calice, Bergerie, zone maritime, 1764. M. floribunda Guillaum. — Arbre de 5-6 m., assez droit, cime largement étalée ; écorce blanchâtre, bois blanc, nerveux, fleurs jaunes, à odeur de miel, Crêtes de Yaté, 400 m., 177 ; arbrisseau buissonnant, déjeté en tous sens, souvent rampant, fleurs jaunes, à odeur de miel, Bergerie, zone maritime, 1449 ; arbuste de 6 m., cime arrondie, largement étalée, rameaux grêles, fleurs jaunes, à odeur de miel, Case aux citrons, 250 m., 1672 ; arbuste de 5-6 m., cime dense, arrondie, très rameuse, fleurs blanches, Karicouyé, 150 m., 1664. M. streptophylla Guillaum. — Arbrisseau de 2-3 m., très touffu; tronc court, ensemble très rameux, compact, fleurs blanches à stries roses, Eaux Thermales, zone maritime, 1528. Spermolepis gummifera Brong. et Gris. — Arbre pouvant atteindre 20 ou 25 m., cime largement étalée, compacte et bien arrondie, écorce rougeâtre s’effritant en lamelles résineuses, bois rougeâtre, très dur, fleurs blanches, à nombreuses étamines par 3 ; fruits en cap- sule de la grosseur d’une noisette, Prony, zone maritime, 1777. La floraison a lieu tous les 2 ans en mars, « Chêne gomme ». Calycorectes rubiginosus Guillaum. — Arbre de 5-6 m., buisson- nant, cime arrondie et compacte, écorce brunâtre, bois rougeâtre, assez dur et lourd, fleurs à calice brun et étamines blanc grisâtre, Bergerie, zone maritime, 1464. Metrosideros operculata Labill. forma Francii Guillaum. — Droit, élancé, 4-6 m. au plus, consistant en jets partant d’un tronc court et noueux, rameaux denses, fleurs rouges, Bonne-Anse, zone mari- time, bordant les rives des cours d’eau, 1383. Rhodamnia andromedoides Guillaum. — Arbuste de 4-5 m., droit, élancé, rameux jusqu’à la base, cime arrondie, très compacte, fleurs blanc-jaunâtre, Scierie Bilbao, zone maritime, 1455. 1. Virot a émis des doutes sur cette couleur, la teinte étant normalement jaune d’or. — 364 — Xanthostemon aurantiacum Heck. — Arbrisseau buissonnant, 4 m. en moyenne, ordinairement en jets élancés, bois cassant, fleurs jaunes, Carénage, zone maritime, 1394. X. intermedium Gugerli. — Arbrisseau de 4 m. au plus, plus sou- vent à l’état buissonnant de 1 m., port large et diffus, fleurs jaune pâle, Champ de bataille, 200 m., 1674. X. myrtifolium Pampan. — Arbuste de 3-4 m., droit, élancé, cime diffuse, 3 branches-mères, Carénage, zone maritime, 1605. X. rubrum Ndzu. — Arbre de 8-10 m., cime arrondie, assez fournie, fleurs rouge vif, Pouété, zone maritime, 1553. Ne se rencontre exclu- sivement que du Boulari à la Tontouta du coté ouest. Pleur ocalyptus Deplanchei Brong. et Gris. — Arbre de 15-20 m., très droit, élancé, cime globuleuse, bien arrondie et assez dense, écorce panachée de gris et de roux, bois superbe, blanc rosé maillé de rouge, à cœur brunâtre, fleurs globuleuses, jaunes, Forêt Nord, 300 m., 1432. Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. — Arbrisseau buissonnant, ensemble très rameux et compact, fleurs jaunes, Plateau Nord, 300 m., 1767. Très commun, bord des routes sous forme de haies naturelles. M. rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste de 4 m. au plus, aspect buissonnant, très rameux, compact et largement arrondi, fleurs blanc rosé, fruit en petite baie noire surmontée de son calice, Scierie Bilbao, zone maritime, 1769 ; hauteur moyenne 2-3 m., buis- sonnant, ramules et feuillage très denses ; fleurs blanc rosé, Bergerie, zone maritime, 1428, propre aux cours d’eau. M. supra-axillaris Guillaum. — Arbuste généralement buisson- nant consistant en un tronc tourmenté d’où partent des jets assez denses ; fleurs jaune pâle, Forêt Nord, 300 m., 1560. M. türbinatus Schltr. — Arbrisseau de 2-3 m. au plus, buissonnant, ensemble assez compact, tronc tourmenté et noueux ; fleurs blanc rosé, fruit en petite baie de la grosseur d’un gros pois, Plateau Ouest, 100 m., 1556. Eugenia bullata Panch. ex Guillaum. — Arbuste de 8 m., rarement droit, tronc et branches tourmentées et difformes, cime lâche et diffuse, fleurs sur les nodosités du tronc, des branches et des rameaux, à calice brunâtre, pubescent, corolle et étamines blanches, Cap N’doua, zone maritime, 1704. * E. calycorectoides Guillaum. sp. nov. Arbor 5-6 m. alta, erecta, vertice rotundo, ramis erectis, primum lanuginose canescentibus citissime glabris, cortice brunneo-griseo, ligno rubescente foliis obovatis, usque ad 15 X 5 cm., apice basique acutis, primum, lanuginosis sub-canescentibus, cito glaberrimis, 365 — nervis immersis, petiolo 1,5-2 cm. longo. Flores subalbide vel albide sub-flavi, lanuginose canescentes, apice bracteis 2, circa 7 mm. longis, lanuginose canescentibus, linearibus, basi leviter dilatatis intusque glabris, sepalis 4, liberis, triangularibus, crassis, circa 1 cm. longis, extra longius, intus brevius, canescente lanuginosis, petalis 4, rhomboideo ovatis, 1 cm. longis, crassis, glaberrimis, disco glabro, staminibus oo, ovario 2-loculari, ovulis oo, stylo 5 m. longo, stamina aequante. Sebertville, zone maritime, 1496. Déjà trouvé à Prony (Le Rat, 331, 1724) et au Pic Malaoui ( Gode- froy 528). L’aspect général fait penser à un Calycorectes mais les sépales ne sont nullement soudés dans le bouton, c’est donc un Eugenia. Sa place dans la clef que j’ai donnée (Bull. Soc. bot. France, 35, p. 640, 1938), au voisinage d ’E. kanalensis Hochr. dont il se dis- tingue ainsi : Feuilles ne dépassant pas 5 cm. X 2,5 cm. toujours glabres, ainsi que les jeunes rameaux ; ovaire et sépales en dehors peu velus. . E. kanalensis. Feuilles jusqu’à 15 cm. X 5 cm., d’abord laineuses blanchâtres ainsi que les rameaux jeunes, ovaire et sépales sur les 2 faces abondamment laineux blanc E. calycorectoides. E. Gacognei Montr. — - Arbre de 5 m. au plus ou arbuste de 3 m., buissonnant, ordinairement très tourmenté, ensemble arrondi, très dense, tronc couvert de nodosités sur lesquelles sont les fleurs blanches, fruit en baie ronde de la grosseur d’un gros pois, Cap N’doua, zone maritime, 1717. E. Pancheri Brong. et Gris. — Arbre de 7-8 m., droit élancé, cime en flèche, branches presque verticales, compactes, l’ensemble simu- lant un Peuplier [d’Italie], écorce gris roux, bois rouge, assez dur, fin, Grand Lac du Sud, 300 m., 1468. E. V ieillardii Brong. et Gris. — Arbuste de 4-5 m., très élancé et grêle, cime variable, étalée en tous sens, écorce grise, bois blanc, Plateau Ouest, 150 m., 1465. Syzygium austro-caledonicum Guillaum. — Arbuste de 5-6 m. en moyenne, droit, élancé, rameaux et ramules dressés, assez fournis, écorce granuleuse, brune, bois rougeâtre, très nerveux, fleurs blan- ches, fruits rouges à maturité, Bonne-Anse, zone maritime, 1425. S. macranthum Brong. et Gris. — Arbre de 8-10 m., droit, cime très dense, globuleuse, bien arrondie, écorce noirâtre, bois rose, dur, fleurs blanches, Bivière bleue, zone maritime, 1521 ; arbre de 7-8 m., droit, cime globuleuse, assez dense, écorce brune ou noirâtre, bois rougeâtre, dur et lourd, fleurs blanches, Plateau Est, 100 m., 1577. S. patens Panch ex Brong. et Gris. = S. ngoyensis Schltr. — ■ Arbrisseau de 1 ou 2 m. au plus, buissonnant, rameaux grêles, très — 366 étalés, fleurs blanches, Scierie Bilbao, 300 m., 1367 ; arbrisseau de 1-2 m. en moyenne, buissonnant, tourmenté, fleurs blanches, Mine Sifflet, 300 m., 1661. S. wagapense Brong. et Gris. — - Arbre de 12-15 m., droit, élancé, cime très dense et compacte, arrondie, écorce noirâtre, bois blanc rosé, à cœur rouge, fleurs blanches, Port boisé : Rivière bleue, zone maritime, 1387. Caryophyllus multipetalus Guillaum. — Arbre de 8-10 m., cime sphérique, très compacte, écorce noirâtre, bois blanc rosé, fleurs à calice roux et étamines blanches, Prony, zone maritime, 1372. Pemphis acidula Forst. — Arbrisseau très tourmenté, presque rampant, ramules sur un même plan, fleurs blanches, Goro, littoral, 1550. Casearia Melistaurum Spreng. — Arbre de 4-5 m., droit, élancé, cime arrondie, fleurs rouge orange, Forêt Nord, 300 m., 1709 ; arbuste de 8 m. consistant en une tige surmontée d’un panache de 40-50 feuilles, de 1 m. au maximum, [rameaux ?] portant 7-8 paires [?] de feuilles, fleurs roses agglomérées sur les nodosités des ramules, Forêt Nord, 350 m., 1686. Homalium kanalense Briq; — - Arbuste droit, élancé, de 3-4 m., souvent à l’état buissonnant, d’où sort un jet garni d’un feuillage maigre et coriace, fleurs grises, Plateau Ouest, 150 m., 1733. Myodocarpus fraxinifolius Brong. et Gris — adulte et forme jeune. — Arbre de 6-10 m., droit, élancé, terminé par un panache de feuilles, très élégant, bois blanc, mou, fleurs blanc verdâtre à l’extrémité des rameaux, Champ de bataille, 100-600 m., 1476. M. involucratus Dub. et R. Vig. — Arbre droit de 5-7 m. en moyenne, cime arrondie, très dense, écorce gris cendré, bois blanc, mou, fleurs vert pâle, Bonne-Anse, 0-100 m., 1494. Les bœufs mangent les feuilles. Meryta coriacea Baill. — Arbre de 7-8 m., droit, élancé, consistant en une tige terminée par un bouquet très dense de feuilles en ombelle, fleurs jaune paille en inflorescence de 6-8 grappes de 10-15. Rivière bleue, zone maritime, 1362, « Chou ». Mélange de feuilles de Meryta pachycarpa Baill. et de Strohilopanax macrocarpa R. Vig. — Arbùste de 7-8 m., consistant en un tronc droit surmonté d’un panache de 30-40 feuilles, fleurs jaunes, Goro, zone maritime, 1558, « Chou ». Eremopanax angustata Baill. — Arbuste-liane de 3 m. au plus, largement étalé, tige de la grosseur du pouce, Forêt Nord : mare Pallu, 300 m., 1439. Tieghemopanax austro-caledonicus R. Vig. forma dissecta R. Vig. qui est la forme de jeunesse = Aralia Gemma Linden. — Hauteur moyenne :8m.; cime arrondie, Karicouyé, 150 m., 1660. — 367 — T. dioicus R. Vig. — Arbre de 10-12 m., droit élancé, cime dense et verticale, arrondie, écorce noirâtre, bois blanc, léger, assez nerveux, fleurs jaune paille, Bonne- Anse, zone maritime, 1503. T. Harmsii R. Vig. — Arbuste grêle, hauteur moyenne, 4 m., consiste en une tige terminée par un panache de feuilles vert foncé, fleurs jaunes à calice noir, Plateau Est, 250 m., 1574. Dyzygothecà Reginae Hemsl. — Arbuste de 5-6 m., consistant en une tige surmontée d’un panache de 20-30 feuilles, fleurs blanches, Bonne-Anse, zone maritime, 1675. Marlea Bussyana Harms. — Arbre de 8-10 m., droit, cime arrondie, assez dense, bois rougeâtre, feuillage vert sombre, fleurs orange, Cap N’doua, zone maritime, 1461. Bikkia tubiflora Schltr. — Arbuste buissonnant, de 1-2 m. au plus, assez dense, cime rameuse, tronc court, quelquefois presque nul, fleurs jaunes, Plateau de Prony, 100 m., 1538 ; arbuste buissonnant de 2-3 m. en moyenne assez dense, cime largement arrondie et étalée, fleurs jaunes, Plateau Nord, 300 m., 1750. Chomelia leioloba Guillaum. — Arbrisseau de 2-3 m. au plus, droit mais avec l’apparence buissonnante, fleurs blanches, Forêt Nord : Plateau Muriel, 250 m., très commun dans les forêts des mas- sifs, 1572. C. rhypalostigma Guillaum. — Arbuste de 4 m. au plus, droit, élancé, rameaux presque verticaux, ensemble d’une quenouille, fleurs blanches, striées de lignes roses et violettes, Carénage, zone maritime, 1715 ; arbuste de 3-4 m. en moyenne, droit à rameaux réguliers, fleurs lilas à stries blanches, Mine Fosset, 250 m., 1453. Ixora Francii Schltr. et Krause. — Arbuste de 3 m. au plus, droit) élancé, branches presque verticales, verticillées, ensemble arrondi, fleurs blanches, Camp Sébert, zone maritime, 1731. Randia ngoyensis Hutch. ex S. Moore. — Arbrisseau de 3 m. au plus, très variable de forme, tantôt élancé, tantôt buissonnant, ensemble diffus et très étalé, fleurs blanches, Forêt Nord, 300 m., 1486. Atractocarpus heterophyllus Guillaum. et Beauvis. — Irrégulier, tantôt arbuste, tantôt buissonnant, quelquefois liane se perdant dans les branches des arbres, fleurs blanches, fruit en fuseau de 8-20 cm., Port boisé, zone maritime, 1363. Guettarda eximia Baill. — Droit, cime arrondie, quelquefois déjeté, écorce sécrétant une gomme-résine blanchâtre, analogue au styrax, bois jaune pâle, Port boisé, zone maritime, 1459. G. glabrescens Guillaum. — Petit arbre de 6-8 m., cime arrondie, largement étalée, feuillage peu abondant, Cap N’doua, zone mari- time, 1676. — 368 G. hypolasia Baill. — Arbre de 6-8 m., droit, élancé, rameux jusqu’à la base, cime arrondie, parfois assez étalée, écorce grise, bois blanc, cassant, fleur blanc jaunâtre, Eaux Thermales, zone maritime, généralement le long des cours d’eau, odeur de pomme de reinette, 1525 ; arbre de 6-8 m., variable suivant l’âge, droit, élancé, à l’as- pect pyramidal, rameaux et ramules presque verticaux, fleurs blanc crème, Eaux Thermales, zone maritime, le long des cours d’eau, 1719. G. platycarpa Guillaum. — - Arbrisseau de 2 m. au plus, variable, déjeté et très tourmenté, fleurs brunâtres, Bergerie, zone maritime, 1562. G. rhamnoides Baill. — Arbre de 6-8 m., tronc droit, cime large- ment étalée et arrondie, écorce crevassée longitudinalement, bois blanc rosé, lourd, dur, à grain très serré, fleurs orange, Cap N’doua, zone maritime, 1722. Gardénia Aubryi Vieill. — Arbrisseau de 2-3 m., assez dense, cime arrondie, écorce grise, bois jaunâtre, fleurs blanches, Plateau Nord, 200 m., 1451. Morinda Candollei Beauvis. — Liane traçante, ordinairement sur des terrains dénudés où elle n’a aucun appui pour grimper, lon- gueur : 2 m. au maximum, fleurs blanches, Carénage, 100 m., 1762. M. kanalensis Baill. — - Arbuste de 5 m. au plus, tronc générale- ment tourmenté, cime ‘étalée, diffuse, feuillage sombre, bois mou, fdandreux, Bergerie, 100 m., 1755. Psychotria cardiochlamys Schltr. — Arbuste de 2-3 m., buisson- nant, cime arrondie, largement étalée, fleurs blanches, Forêt Nord, 300 m., 1497. P. collina Labill. — • Arbuste de 3-4 m., au plus, cime arrondie, assez diffuse, feuillage mou, fleurs très petites, blanches, Port boisé : Pointe aux Puces, zone maritime, 1760. P. Deplanchei Guillaum. — Arbuste de 3 m. au plus, grêle, irrégu- lièrement arrondi, tantôt élancé, tantôt étalé et buissonnant, fleurs blanches, striées de lilas, Port boisé : Pointe aux Puces, littoral, 1771. P. Le-Ratii Guillaum. — Arbrisseau dépassant rarement 3 m., lâche et diffus, fleurs violacées, Forêt Nord, 300 m., 1636. P. rupicola Schltr. — Arbrisseau de 2 m. au plus, rameaux et ramules anguleux, tronc court et noueux, feuillage sombre, fleurs et inflorescences blanches, Plaine des Lacs, 350 m., 1693 ; arbuste ornemental de 2-3 m., droit, élancé, régulièrement rameux, arrondi, écorce grise, bois blanc jaunâtre, fleurs blanches, Lac de Yaté, 300 m., 1516. P. speciosa Guillaum. — Buissonnant, 1-2 m. 50, fleurs rouge vif, fruit globuleux de la taille d’une petite cerise, blanche, parfois mauve, 369 — Bonne-Anse, zone maritime, très commun dans les forêts et les rives boisées, 1540. Normandia neo-caledonica Hook. — Hauteur maxima 1 m. 20, droit, élancé, fleurs blanches, parfois roses, passant au lilas, Eaux Thermales, du littoral jusqu’aux plus hauts sommets, 1603. Erigeron Naudinii Bonnier. — Tige ligneuse de 3-4 m., droite, fleurs blanches, Bonne- Anse, zone maritime, 1646, « Herbe à sagaies ». Wedelia-biflora DC. — Variable suivant les terrains : dans les terres riches elle est traçante, dans les sols arides, elle est droite, élancée jusqu’à 3 m. 50-4 m., se plaît surtout dans les sables du littoral, fleurs jaunes, Cap N’doua, littoral, 1420, « Herbe à cochons » cepen- dant mangée par les indigènes. Scaevola Beckii Zahltr. — Petit arbrisseau consistant en une tige de 1-2 m. au plus, surmonté de 1 ou 2 bouquets de feuilles, fleurs blanc sale, Plateau ouest de Prony, 150 m., 1729. S. frutescens Krause. — Arbrisseau de 2-3 m. en moyenne, buis- sonnant, très tourmenté, ensemble globuleux, très dense, feuillage très épais, cassant, tronc et bois insignifiants, fleurs blanches, fruit en baie oblongue de la grosseur d’un haricot, Cap N’doua, littoral immédiat, 1763. S. montana Labill. — Arbuste de 3-4 m., ensemble largement arrondi, très rameux, dense jusqu’à la base, tronc court, fleurs blanches, fruit en baie noire, de la grosseur d’un pois, Cap N’doua, littoral, 1368. Leucopogon albicans Brong. et Gris. — - Arbrisseau de 1 m. au plus, très compact, ensemble arrondi simulant un énorme chou, rameaux et ramules très anguleux, tronc presque nul, fleur couleur chair, Bonne- Anse, plateau sous l’influence maritime, 100 m., 1418. L. Cymbulae Labill. — Arbuste de 3-4 m., droit, cime dense, rameuse, écorce grise, bois blanc rosé, veiné de rose, fleurs blanches, fruits ovoïdes, rouge cerise, Carénage, zone maritime, 1537. L. dammarifolium Brong. et Gris. — Arbuste de 5-6 m., très rameux, cime dense et arrondie, fleurs roses, Cap N’doua, 100 m., 1652 ; arbuste de 5-6 m., très rameux, cime régulièrement arrondie, fleurs roses, Vallée N’go, 150 m., 1673 ; arbuste de 5-6 m. au plus, cime très rameuse et dense, régulièrement arrondi, fleurs roses, Touaourou, 150 m., 1668 ; arbuste de 3-4 m., très rameux, cime arrondie régulièrement, fleurs roses, fruit rouge, Baie Oué, zone mari- time, 1680. L. longistylis Brong. et Gris. — Arbrisseau de 1-2 m. au plus, très variable comme port, assez compact, fleurs roses, Grand Lac du Sud, 300 m., 1396. Dracophyllum ramosum Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste de Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. 24 — 370 3 n)., cime arrondie, rameaux et ramules verticillés, écorce rouge, tronc zoné de lignes blanches transversales, fleurs blanches striées de rouge, Bonne-Anse, zone maritime, 1569 ; arbuste de 4-5 m., droit, élancé, 1 ou 2 verticilles de 3-5 ramules, fleurs blanches tâchées de rose, Plateau Est, 100 m., 1437. Rapanea asymmetrica Mez. — Arbre de 6-8 m., droit, cime sphé- rique, assez dense et compacte, écorce grise, bois rouge pâle à mailles moirées, fleurs blanc jaunâtre, Bonne-Anse, zone maritime, 1548. R. Vieillardii Mez. — Arbre de 5-6 m., droit, cime arrondie, très rameuse, rameaux très longs, le tronc n’atteignant que le 1 / 4, écorce couleur mastic, bois rougeâtre veiné de rouge, Camp Sébert, zone maritime, 1527. Tapeinosperma Lecardii Mez. — Arbuste droit, élancé, consistant en une tige de 5 cm. [?] au maximum surmontée d’un panache de 30-40 feuilles, fleurs rouge cerise, Plaine des Lacs, 300 m., 1758. T. robustum Mez. — Arbuste de 3-4 m., droit, cime pyramidale, assez dense, bois blanc, médiocre, fleurs blanches, Grand Lac, 300 m., 1454. Planchonella Daillonii Dub. — Arbre de 5-6 m., très rameux, élancé, consistant en un tronc variable d’où partent de nombreux jets, fleurs rouge vif, Eaux Thermales, zone maritime, propre aux rives des cours d’eau, 1457. P. Baueri Dub. — Petit arbre de 5-6 m., assez droit, cime dense, arrondie et assez étalée, écorce gris foncé, bois rougeâtre veiné de noir vers le cœur, fleurs orange, Port boisé, zone maritime, 1730. P. crebrifolia Pierre. — - Arbuste de 3-4 m., droit, élancé, cime dressée, très rameuse, dense, Plateau Est, 100 m., 1478. P. Endlicheri Guillaum. — Arbre de 12-15 m., sans branches, cime globuleuse, arrondie, très dense, fleurs blanches, Bonne- Anse, zone maritime, 1688. P. lasiantha Dub. — Arbuste de 3 m., très rameux, tronc générale- ment droit et garni jusqu’à la base, bois blanc à reflets gris, rouge au cœur, fleurs jaune pâle, de la Baie à la Forêt Nord, 150 m., 1450 ; arbre de 5-6 m., cime très dense et arrondie, fleurs jaune pâle à calice roux, Port boisé, zone maritime, 1424. P. Pancheri Pierre. — Arbuste de 2-3 m., buissonnant, cime très dense et rameuse, îlot Freycinet, littoral, 1697. P. Sebertii Pierre. — Arbre de 6-8 m., cime arrondie, largement étalée, fleurs jaune pâle, Forêt Nord (côté est du Plateau) 250 m., 1542. L’incision de toutes les parties donne un latex très abondant, très élastique et très persistant. — 371 — P. Wakere Pierre. — Arbre de 20-25 m., droit, cime globuleuse, assez dense, écorce grise, bois jaune buis, fleurs blanc jaunâtre, Forêt Nord, 300 m., 1575, « Azou ». Manilkara Pancheri Pierre ex Guillaum. — Arbre de 15-20 m. et 90 cm. de diamètre, cime très dense, arrondie, l’ensemble simulant exactement le Cèdre du Liban, écorce grise, bois rougeâtre, Bonne- Anse, littoral, 384, « Bugny ». Maba foliosa Rieh. — Arbuste de 4-5 m., droit, élancé, cime en fuseau allongé, rameaux verticaux, écorce gris foncé, bois blanc infiltré de taches grises seulement par places, Lac en huit, 300, 1434. M. parviflora Schltr. — Arbre de 6-8 m., élancé, cime arrondie et compacte, fleurs lilas clair à calice roux, Sébertville, zone maritime, 1388. Diospyros Lecardii Guillaum. — Arbre de 5-6 m. très droit et élancé, simulant le Peuplier [d’Italie ?], feuillage abondant, fleurs petites, charnues, blanc rosé, Scierie Bilbao, zone maritime, 1444. D. Sebertii Guillaum. — Petit arbre, 6 m. en moyenne, cime arrondie, très compacte, fleurs blanc jaunâtre, Bonne-Anse, zone maritime, 1500. Symplocos flavescens Brand. — Arbre de 8-10 m., cime assez dense, écorce noire, bois blanc, noirâtre par places vers le cœur, assez dur, Prony, zone maritime, 1529. Jasminum neo-caledonicum Schltr. — Liane buissonnante, port droit, très régulier donnant l’aspect d’un bouquet de bambous, Cap N’doua, zone maritime, assez rare, 1378. J. promuntorianum Dânik ? — Liane, fleurs blanches, odorantes, commune dans les sous-bois et les lisières de forêts, Forêt Nord, 350 m., 1682. Osmanthus Badula Hutch. — Arbre de 5-6 m., droit, cime sphé- rique, assez dense, écorce blanchâtre, bois rougeâtre, dur et lourd, feuillage maigre durant la floraison, fleurs jaunes à forte odeur de miel, Port boisé, 100 m., 1515 ; un autre échantillon se trouve sous le n° 1511, récolté à Port boisé mais les renseignements s’appliqueraient à l’ Albizzia granulosa Forst., « Acacia ». * Melodinus Balansae Baill. — Liane élancée mais plus souvent buisson rampant de 1 m. au plus, fleurs blanches, très odorantes ; fruits de la grosseur d’une mandarine, Carénage, zone maritime, assez commune sur le littoral, 1483. Rauwolfia semperflorens Schltr. — Arbuste de 3-4 m., rameaux et ramules dressés, fleurs blanches, odorantes, fruit noir à maturité, de la grosseur d’un petit pois, Forêt nord, 250 m., 1371, « Fausse Belladonne ». — 372 — R. linearisepala Guillaum. ou Podochrusia Balansae Baill ?— Arbre de 6-8 m., droit, élancé, cime régulièrement arrondie, très rameuse, fleurs blanches, fruits violacés à maturité, de la forme et de la gros- seur d’une olive, Bergerie, zone maritime, 1705. Podochrosia Balansae Baill. — Arbuste de 5-6 m., droit, très rameux, cime arrondie en fuseau, très dense, écorce de 3 m. d’épais- seur, profondément crevassée, bois jaunâtre à grain fin, fleurs blanches, odorantes, fruits violacés de la grosseur d’une mirabelle allongée, Bergerie, zone maritime, 1746. Alyxia affinis v. Heurck et Müll.-Arg. — Arbrisseau grêle, en- semble très diffus, souvent une véritable liane, fleurs blanches, Prony, 100 m., 1753. A. clusiophylla Guillaum. — Arbuste de 3-4 m., consistant en un tronc court d’où partent de nombreux rameaux, et, successivement, de nombreuses ramules, fleurs blanc rosé et d’autres blanc jaunâtre, Scierie Bilbao, zone maritime, 156,7. A. glaucophylla v. Heurck et Müll.-Arg. — Arbrisseau-liane, de 1-2 m. avec jets cintrés d’environ 2 m. de portée, très diffus, fleurs blanches, Plateau Ouest, 100 m., 1602 ; arbuste de 3 m. au plus ou plutôt liane, ensemble très variable, grêle et très étalé, fleurs blanches, Carénage, zone maritime, 1385. A. leucogyne v. Heurck. et Müll.-Arg. — Arbuste-liane consis- tant en un tronc difforme de 10 cm. de diamètre d’où partent de nombreux jets d’environ 3 m., garnis de ramules, fleurs blanc crème, Prony, zone maritime, 1772 ; arbuste-liane, tronc tortueux, garni de jets de 3-4 m., fleurs blanches, Prony, zone maritime, 1772 ; arbuste-liane, tronc tortueux, garni de jets de 3-4 m., fleurs blan- ches, Prony, zone maritime, formant des buissons sarmenteux le long des embouchures, 1406. Cerberiopsis Candelabrum Yieill. ex Panch. et Seb. — - Arbre de 8-10 m. et 35 cm. de diamètre, ramules en candélabre surmontées d’un panache de feuilles, le tout exsudant abondamment un latex blanc noircissant à l’air, écorce grise presque blanche, inflorescence droite au sommet des ramules, à nombreuses fleurs blanches à calice vert, Eaux TherrAales, zone maritime, jusqu’à 50 m. au plus, 1512. Alstonia coriacea Panch. ex Guillaum. — Arbuste de 4-5 m., droit, cime arrondie, écorce grise, bois jaunâtre, fleurs blanches, Forêt Nord, 350 m., 1471. A. filipes Schltr. ex Guillaum. — Arbuste de 5 m., droit, cime assez dense, arrondie et globuleuse, fleurs jaune pâle, Plateau Est des Lacs, 300 m., 1716. A. plumosa Labill. — Arbre de 8-10 m. très rameux, cime arrondie, — 373 — largement étalée, feuillage abondant, fleurs blanches, très petites, Forêt Nord, 250 m., 1635. Pour les indigènes du centre, c’est un tabou vivant. A. Vieillardii v. Heurck et Müll.-Arg. — Arbre de 6-8 m., cime pyramidale, bien arrondie, assez dense, écorce grise, bois jaune jon- quille assez dur, ramules et feuilles exsudant un latex blanc laiteux, noircissant à l’air, excellent comme gutta-percha, fleurs petites, jaunes, fruits analogues à ceux de VA. plumosa Labill., Eaux Ther- males, zone maritime, surtout sur les rives des cours d’eau, 1373. Pagiantha cerifera Mgf. — Arbre de 5-6 m., droit et régulier, cime assez dense et arrondie, écorce noire, finement crevassée, bois blanc jaunâtre, assez dur, exsude une cire blanche laiteuse, fleurs blanches, très odorantes, Sébertville, zone maritime, 1400. Parsonsia carnea Ranch, ex Baill. — Petite liane, grimpante et rampante, longueur maxima 1 m. 50, fleurs blanches striées de rose, ie nord, 200 m., 1608. Geniostoma oleifolium S. Moore. — Arbre de 6-8 m., excessivement rameux jusqu’à la base, cime arrondie en fuseau, ensemble simulant un Peuplier, feuilles très denses, fleurs vertes, très petites, Rivière salée, zone maritime, 1734 ; arbre de 10 m., droit, cime pyramidale, très dense et sombre, écorce noire, bois rouge assez dur, fleurs vertes, très petites, fruits ovoïdes de la grosseur d’un haricot s’ouvrant longitudinalement en 2 valves, Bonne-Anse, zone maritime, 1677. G. Pancheri Baill. — Arbuste de 5 m., droit, dressé dans toutes ses parties, cime en fuseau, arrondie, compacte, fleurs vertes, fruits ovoïdes, de la grosseur d’un petit haricot, Goro, 150 m., 1369 ; arbre de 5-6 m., droit, élancé, rameaux et ramules verticaux, cime compacte, bien arrondie, fleurs vertes, fruits ovoïdes, de la grosseur d’un petit haricot, Bonne-Anse, zone maritime, 1535. G. thymeleaceus Baill. — Arbrisseau de 1-2 m. au plus, rameaux grêles, largement étalés, fleurs blanc verdâtre, Plaine des Lacs, 300 m., peu commun, 1485. Fagraea Schlechteri Gilg et Ben. — Arbre de 8-10 m., cime arrondie, largement étalée, écorce blanchâtre, bois blanc rosé, assez dur, fleurs jaunes, fruit de la grosseur d’une petite poire, orange à maturité, Prony, zone maritime, 1573 « Poirier ». Tournefortia argentea L. — Arbre de 5-6 m., assez droit et régulier, cime arrondie, largement étalée au point que les branches touchent le sol, écorce blanchâtre, bois blanc, littoral immédiat, 1440. Polymeria pusilla R. Br. — Traçante, fleurs blanc rosé, Nouméa, zone maritime, 1698. Evolvulus alsinoides L. — Rampante, fleurs jaunes, Nouméa, zone maritime, 1659. — 374 — Solarium tetrandrum R. Br. — Arbrisseau de 1-2 m. en moyenne, buissonnant, très tourmenté, ensemble lâche et diffus, fleurs blanches Goro, 150 m., 1714. Duboisia myoporoides R. Br. — • Arbre pouvant atteindre 6-8 m. mais en général de 5 m., droit, cime arrondie en fuseau, assez dense, rameaux presque verticaux, écorce jaune mastic, bois blanc, fleurs blanches, fruits en petites baies rondes de la grosseur d’un pois, noires à maturité, Bonne-Anse, zone maritime, 1415. Coronanthera pulchra C. B. Clarke. — Arbrisseau de 1-2 m., buis" sonnant, rameaux et ramules grêles, largement étalés en tous sens, fleurs jaune brun, Plaine des Lacs, 300 m., 1711. Deplanchea speciosa Vieill. — Arbre de 5-6 m., rarement bien droit, cime arrondie en parasol assez dense, écorce jaune mastic, bois jaune, maillé de veines brunes, calice rouge vif gonflé .d’un liquide incolore, corolle jaune bouton d’or, Plateau du Cap, 100 m., 1402. Myoporum crassijolium Forst. — Arbuste de 5 m., cime très dense, régulièrement arrondie en fuseau, feuillage sombre, fleurs blanches, Bonne-Anse, littoral, 1687. M. tenuifolium Forst. — Arbuste de 3-4 m., droit, élancé, ensemble arrondi en fuseau, très droit, rameaux presque verticaux, feuillage sombre, fleurs blanches, Bonne- Anse, littoral, 1726. Gmelina neo-caledonica S. Moore. — Arbrisseau de 4 m. au plus, consistant en général en une tige droite ayant 2-5 bouquets de feuilles et fleurs, fleurs blanches à calice et bractées rougeâtres. Carénage, zone maritime, 1766. Clerodendron inerme L. — Arbrisseau buissonnant consistant en de nombreux jets, fleurs blanches, Bonne-Anse, zone maritime, bords des cours d’eau, 1700. Chenopodium ambrosioides L. — Herbe assez commune sur les centres miniers, croît généralement sous forme d’épais buissons de 50 cm.- 1 m., fleurs verdâtres, Touaourou, 150 m., 1710, « Herbe aux puces ». Nepenthes V ieillardii Hook. — Liane grimpante, atteignant sou- vent le sommet des arbres de 10-15 m., ascidies volumineuses, fleurs atro-pourpres, Forêt nord, 300 m., 1564 ; Case aux Citrons, 300 m., 1707. Liane grimpante, longueur maximum 2-3 m., ascidies ventrues, d’abord vertes, puis passant au rouge, fleurs atro-pourpres, Forêt Nord, 300 m., 1505 « Liane-pipe ». var. Montrouzieri Dub. — Rampe ordinairement sur le sol, Forêt Nord, 250 m., terrain ferrigineux, aride, à découvert, 1706. Piper austro-caledonicum C. DC. — Liane grimpante, fleur jaune- verdâtre, Port boisé, zone maritime, 1612. — 375 — Ascarina rubicaulis Solms. — Arbre de 4-5 m., droit, cime étalée, variable, ramules longues et grêles, généralement cintrées, écorce rougeâtre, bois rouge sombre, fleurs rouge foncé, Plateau Ouest, 150 m., 1536. Hedycaria Baudouinii Baill. — Consiste en une tige de 4-5 m., ordinairement grêle, Cap N’doua, zone maritime, 1413. Cryptocarya lanceolata Guillaum. — Arbre de 6-8 m., droit, élancé, cime étalée et arrondie, assez dense, écorce grise, bois blanc à reflets verdâtres, fleurs blanc jaunâtre, Prony, zone maritime, 1435 ; arbre de 8-10 m., cime largement étalée, ramules grêles, Karicouyé (Païta) 150 m., 1654 ; arbre de 6-8 m., droit, cime large- ment arrondie et étalée, écorce grise, bois blanc à odeur faible de thérébentine, fleurs blanches, fruit noir, osseux, de la grosseur d’une prune, Eaux Thermales, zone maritime, 1749. C. odorata Guillaum. — Arbre de 12-15 m., tronc droit, cime arrondie, assez dense, écorce grise, bois blanc très léger mais ner- veux, à odeur de citronelle très prononcé, Cap N’doua, zone mari- time, 1571. Litsea triflora Guillaum. — Arbuste de 4-5 m., droit, élancé, à rameaux dressés, fleurs blanc jaunâtre, Baie Nord, 100 m., 1429 ; arbuste de 5-6 m., rameaux presque verticaux simulant assez bien un Peuplier ; fleurs blanc-verdâtre, fruit ovoide, long de 12 mm., Baie Nord, zone maritime, 1692 ; arbre de 7-8 m., cime sphérique très compacte, largement arrondie et étalie, fleurs rouge orangé, Cap N’doua, zone maritime, 1491 C Garnieria spathulaefolia Brong. et Gris. — Arbre de 5-6 m., branches abondantes et largement étalées simulant alors un énorme buisson, écorce rougeâtre, bois blanc, Carénage, zone maritime, 1532. Grçvillea Gillivrayi Hook. — Arbre de 5-6 m., droit, élancé, écorce noirâtre, bois rose, fleurs rouge cerise, fruit noir aplati, Bonne- Anse, zone maritime, 1421. G. rubiginosa Brong. et Gris. — Arbuste de 4-5 m. au plus, d’as- pect buissonnant, rameux et dense,, fleurs blanches, Cap N’doua, zone maritime, 1430. Stenocarpus Comptonii S. Moore. — Arbrisseau de 1-2 m., en moyenne, buissonnant, très tourmenté, anguleux, fleurs blanches, Plaine de Port boisé, 100 m., 1761. S. trinervis Guillaum. — Arbre de 7-8 m., droit, cime arrondie, rameux presque jusqu’à la base, écorce gris foncé, bois blanc maillé de jaune pâle, fleurs blanches, Forêt Nord, 300 m., 1458 ; arbre de 1. Bien que les renseignements accompagnant cet échantillon contredisent ceux accompagnant les deux autres, la détermination n’est pas douteuse. — 376 — 8-10 m., droit, élancé, branches presque jusqu’à la base, cime très dense, fleurs blanches, Baie Nord, zone maritime, 1702. S. umbellatum Schltr. var. Billardieri. — Arbuste de 2-3 m., buissonnant, cime en flèche, arrondie, peu rameuse, écorce grise, bois jaunâtre, maillé, Bonne- Anse, zone maritime, 1557. Amyema scandens Danser. — Liane parasite, spéciale au Spermo- lepis gummifera, Brong. et Gris, très commune sur certains espaces, fleurs rouge vif, fruits rouges à maturité, ovoïdes, de la grosseur d’une olive, Eaux Thermales, zone maritime, 1740. Exocarpus neo-caledonicus Schltr. et Pilger. — Arbuste de 4 m. au plus, assez fourni, rameaux et ramules presque verticaux, très denses, fleurs rouges, fruits globuleux de la grosseur de ceux du Lentisque, Plateau de la mine Fosset, 250 m., 1570. E. phyllanthoides Endl. var. artensis Pilger. — Arbuste de 4-6 m., droit, rameaux presque verticaux, assez denses, écorce rougeâtre, bois blanc, nerveux assez dur, feuillage [ce sont des cladodes] assez abondant, fleurs rose pâle, fruits globuleux-ovoïdes, gros comme un petit pois, Hauteur des Eaux Thermales, 100 m., 1445. Cleistanthus stipitatus Müll.-Arg. form. laurina Müll.-Arg. — Arbre de 5-6 mi, assez droit, cime arrondie, largement étalée, fleurs orange, Cap N’doua, zone maritime, 1739. Glochidion kanalense Baill. — Arbre de 5-6 m., droit, cime arrondie, largement étalée, ramules grêles et longues, pendantes, écorce grise, bois blanc, nerveux, fleurs orangées, Concession de Port boisé, zone maritime, 1462 ; arbre de 4-5 m., cime largement étalée, rameaux et ramules grêles, écorce grise, bois blanc, très nerveux, fleurs orangées, Prony, zone maritime, 1443. Phyllanthus Pancherianus Baill., var. castus Guillaum. — Arbre de 3-4 m., cime variable, aspect buissonnant, fleurs orange, Forêt Nord, 300 m., 1691 ; arbrisseau de 2 m. au plus, décroît suivant l’altitude, n’a plus que 50 cm. sur le littoral, assez répandu dans les forêts, fleurs jaune orange et rouge, Forêt Nord, 250 m., 1379. Breynia disticha Müll.-Arg. var. neo-caledonica Müll.-Arg. — Arbuste de 3-4 m., assez commun sur les terrains en friche et près des rares cultures, fleurs vertes, Bonne Anse, zone maritime, 1411. Longetia depauperata Baill. — Arbre de 5-6 m., droit, cime large- ment arrondie, écorce brune, bois rosé veiné de blanc, à cœur rou- geâtre, fleurs jaune pâle à calice rouge, Port boisé, zone maritime, 1735. Bureavia carunculata Baill. — Arbre de 6-8 m., très droit, cime globuleuse, régulièrement arrondie, écorce grise, bois blanc maillé de rose, à cœur brunâtre, Plateau Nord, 300 m., 1748. B. clusiacea Baill. — Petit arbre de 5 m. au plus, droit, cime régu- — 377 lièrement arrondie, compacte, ramules incassables, écorce grise, bois blanc, assez nerveux, Plateau de la Case aux Citrons, 300 m., 1721. Baloghia alternifolia Baill. — Arbuste de 3-4 m., d’aspect buis- sonnant, droit, cime assez rameuse, arrondie, écorce rougeâtre, bois rougeâtre, à cœur gris foncé, irrégulier de ton, fleurs jaune orangé, Port boisé, zone maritime, 1460. Cleidion Vieillardii Baill. — Arbrisseau très variable, tantôt droit, tantôt buissonnant et tourmenté, en général tronc presque nul, fleurs $ vertes, $ rouges, Carénage, zone maritime, 1742 ; arbuste buissonnant de 2-3 m. consistant en quelques jets assez touffus, fleurs (J et Ç sur le même pied, Carénage, zone maritime, 1359 ; arbrisseau droit, élancé, peu rameux, de 3 m. au plus, fleurs [<£] blanc verdâtre. Macdranga alchorneoides Pax et Liegelsh. — - Arbre de 10-12 m., cime arrondie, largement étalée, écorce couleur mastic, assez lisse, bois blanc, mou et très cassant, feuillage abondant, fleurs très petites, verdâtres, Touaourou, 200 m., 1391. M. Vedeliana Baill. — Arbuste de 4-5 m., droit, élancé, cime arrondie, assez dense, écorce verte, textile, se détachant facilement du tronc, bois blanc léger et mou, fleurs verdâtres, Port boisé : Pointe aux Puces, zone maritime, 1446. M. Vieillardii Baill. — Arbuste de 3-4 m., très rameux, ramules compactes, cime arrondie en fuseau, feuillage pyramidal, grêle, fleurs vertes, microscopiques, Port boisé : Rivière bleue, zone mari- time, 1695 ; arbuste de 4-5 m., droit, élancé, cime compacte, très rameuse, arrondie en fuseau, écorce lisse, rosâtre, bois blanc, fleurs microscopiques, vertes, Port boisé, zone maritime, 1403. Balanops Vieillardii Baill. — Arbuste très variable, généralement à 3-4 jets de 2-3 m., avec 3-4 verticilles de feuilles, Plateau Nord, 300, 1578. Tréma VieiUdrdii Schltr. — Arbre de 6-8 m., droit, élancé, inser- tion des branches analogue à celle des Araucaria, cime arrondie, largement étalée, aspect de l’ensemble pyramidal, feuillage recherché par les bestiaux ; fleurs verdâtres, Bonne-Anse, zone maritime, 1725 ; arbre de 7-8 m., droit, élancé, cime pyramidale, branches horizontales, largement étalées, feuilles recherchées par l’espèce bovine, écorce jaunâtre, bois blanc, filandreux, très léger ; fleurs blanc verdâtre, Bonne-Anse, zone maritime, 1466. Casuarina Deplancheana Miq. — Arbre de 5 m. au plus, extra- ordinairement tourmenté, ensemble globuleux, très compact, large- ment arrondi, branches jusqu’à la base, fleurs rouge brique, entre Bonne-Anse et Port boisé, influence de la zone maritime, 1417 ; 378 — arbre de 6 m. au plus, tronc, branches et rameaux excessivement tourmentés, ramules verticales, fleurs rougeâtres, Plateau de Bonne- Anse, 100 m., 1701. C. equisetifolia Forst. var. incana Benth. — Arbre de 6-8 m., rarement bien droit, cime largement étalée, écorce gris blanchâtre, bois blanc rosé, dur et lourd, Bonne- Anse, littoral, 1518. Dendrobium steatoglossum Reichb. f. — Hauteur moyenne 3 m., tige recouverte d’un épiderme gris, noir à la base, jaune brun au sommet, feuilles sur un même plan, fleurs jaunes en petites grappes de 2-5 fleurs, Grand Lac du Sud, 300 m., 1756. D. oerruciferum Reichb. f. — Hauteur moyenne 1 m., fleurs atro- pourpre pâle, Forêt Nord, 300 m., 1645. Appendicula Vieillardii Reichb. f. — Hauteur : 40 cm., assez commune sur les roche^ et les troncs d’arbres vivants et morts, Cap N’doua, zone maritime, 1389. Eriaxis rigida Reichb. f. — Hauteur moyenne : 1 m. 50, fleurs blanches avec une tache rouge vif au fond, très commune dans les sols marécageux, arides et à découvert, Plateau Nord, 300 m., 1743. Liperanthus gigas Reichb. f. — Hauteur moyenne : 1 m., fleurs blanches, assez commune sur les terrains dénudés et arides, Plateau Nord, 300 m., 1738. L. glandulosus Schltr. — Hauteur moyenne :1m., fleurs couleur chair, Eaux Thermales, zone maritime, propre aux sous-bois, 1745. Smilax purpurata Forst. — Liane assez commune ayant une tige droite de 1-2 m., se prolongeant par une partie courbée à ramifi- cations nombreuses, fleurs jaunes, Port boisé : Pointe aux puces, zone maritime, 1506, « Fausse Salsepareille ». S. purpurata Forst. var. concolor A. DC. — S. neo- calédonien Schltr., fiche de renseignement portant le n° 1517 et s’appliquant à une autre plante. Xerotes Banksii Forst. form. neo-caledonica Guillaum. — Arbuste droit, de 2 m. au plus, tige grêle terminée par un panache de feuilles hozizontales, fleurs blanches, fruit capsulaire à 3 loges, renfermant 3 graines orange, Plaine des Lacs, 300 m., 1609. Cordyline neo-caledonica Linden. — Arbuste de 2-3 m., droit, élancé, consistant en une tige surmontée d’un panache de feuilles, fleurs blanches, Plateau Ouest, 150 m., 1514. Dianella revoluta R. Br. — Eaux Thermales, 100 m., 1651. Joinvillea elegans Brong. et Gris. — Ordinairement droite, allongée, de 2-4 m. de longueur, tige creuse, fleurs blanches striées de rose, fruits noirs à maturité, de 3-4 mm. de diamètre, Plateau Est, 250 m., 1502, assez répandue sur les lisières des terrains boisés. — 379 Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Hauteur maxima 20 cm., fleurs blanches, Grand Lac du Sud, 300 m., 1613, propre aux dépres- sions marécageuses des hauts plateaux. Pycreus polystachyus C. B". Clarke. — Bonne-Anse, zone maritime, 1641. Lepironia mucronata L. C. Rich. — Haute de 2-3 m., racines tra- çantes en ligne droite, fleurs jaunes, Plateau de Goro, 150 m., 1501, peu commune. Schoenus brevifolius R. Br. — Goro, 150 m., 1642. Lepidosperma perplanum Guillaum. — Eaux Thermales, 100 m., 1643. Gahnia aspera Spreng. — En groupe de 20-30 souches dans les sous-bois, fleurs rouges, graines rouges, Port boisé, zone maritime, 1407. Scleria neo-caledonica Rendle. — Camp Sébert, zone maritime, 1637. Imperata arundinacea Cyrilli. — Camp Sébert, zone maritime, 1640. Cenchrus anomoplexis Labill. — Bonne-Anse, zone maritime, 1648. Dactyloctenium aegyptiacum Willd. — Nouméa, zone maritime, 1658. Greslania rivularis Bal. — Hauteur moyenne 4 m., Carénage, 150 m., 1650 ; en épais buissons sur les lisières des forêts. Agathis macrophylla auct. non Lindl. = ? forme de jeunesse à’ A. lanceolata Panch. - — Arbre de 25-30 m., sans branches, ordi- nairement droit, branches très étalées, cime arrondie, assez applatie, écorce rouge brun, assez lisse mais s’écaillant, Plaine des Lacs du Sud, 300 m., 1627. A. ovata Warb. — • Arbre de 10-15 m., droit, tronc noueux simulant exactement le Peuplier, petites branches courtes de la base au som- met, Forêt sud, 250 m., peu commun, 1628. Podocarpus longefoliolatus Pilger ? ou Austrotaxus spicata Compton ? — Arbre de 6-8 m., droit, élancé, rameaux jusqu’à 2 m. de la base, courts, cime arrondie, ensemble cylindrique, très com- pact, écorce lisse, noirâtre, épaisse de 1 cm., bois rouge, dur, lourd, à grain fin, sans aubier, sommet de la Forêt Sud, 350 m., 1718. P. minor Parlât. — Arbre de 6-8 m., tronc droit, formant comme un bulbe à la base, cime très dense, bien arrondie, écorce gris de fer, bois rouge, dur et lourd, Touaourou, 350 m., 1752 ; arbrisseau de 2-3 m. en moyenne, buissonnant, très compact, fruits de la taille d’une forte olive, baie de Kué, zone maritime, 1493, bordant les rives des cours d’eau. 380 — P. Novae-Caledoniae Vieill. — 2-3 m. en moyenne, buissonnant, excessivement rameux, chatons jaune citron, Carénage, zone mari- time, spécialement le long des cours d’eau, 1390 ; arbrisseau de 2-3 m., buissonnant, très rameux, ensemble très compact, Eaux Thermales, zone maritime, 1703, tout particulièrement le long des cours d’eau. Dacrydium araucarioides Brong. et Gris. — Arbre de 7-8 m., droit, élancé, cime arrondie, assez compacte, rameaux presque verticaux, écorce et bois rougeâtre, fleurs rouges, Plateau nord est, 350 m., 1581. A. Bidwillii Hook. Forme de jeunesse. — Arbre de 6 m., pyramidal, branches horizontales jusqu’à la base du tronc, 6 pieds à la Baie Nord, zone maritime, 1520, et 6 au Camp Sébert, probablement introduits. 381 Classification des Apocynacées ■. xx. Deux genres NOUVEAUX VOISINS DE VâLLARIS ET DE BEAUMONTIA. Par M. Pichon. Parmi les Nériées (ou Echitoïdées à rétinacle en brosse) existe un petit groupe naturel caractérisé par la corolle pubescente en dehors, le connectif renflé ventralement entre le rétinacle et les loges anthé- riennes, le disque presque toujours pubérulent au sommet, les car- pelles et méricarpes concrescents et les graines atténuées en bec au sommet. Dans ce groupe entrent deux genres, Vallaris Burm. f. et Beaumontia Wall., placés par les systématiciens classiques dans deux tribus différentes, et pourtant si voisins qu’une même espèce a pu être décrite dans les deux genres à la fois sans que cette synonymie ait été aperçue jusqu’ici ( Vallaris grandiflora Hemsl. et Wils. = Beaumontia indecora H. Bn.). L’objet de cette note est surtout de montrer qu’il existe dans ce groupe non pas deux, mais quatre 1 entités génériques, bien distinctes par les caractères suivants : 1. Tube de la corolle largement cupulaire au-dessus de l’insertion des filets ; indûment infrastaminal formé de poils longs et s’arrêtant loin de la base du tube. Filets de 1-3,6 mm. de long, entièrement velus en avant. Anthères ornées d’une callosité à la base du dos. 2. Sépales de 1,8-5, 5 mm. de long. Filets sans renflement ; anthères de 3,2 mm. de long, à dos pubescent, à queues récurvées. Ovules 12-sériés dans chaque carpelle Vallaris. 2’. Sépales de 8-14 mm. de long. Filets renflés-gibbeux en avant ; anthères de 6, 7-7, 4 mm. de long, à dos glabre, à queues droites. Ovules 8-sériés dans chaque carpelle Parabeaumontia. 1’. Tube de la corolle infondibuliforme ou campanulé au-dessus de l’in- sertion des filets ; indûment infrastaminal tantôt nul, tantôt formé de poils très courts et descendant presque jusqu’à la base du tube. Filets de 7-47 mm. de long, glabres, ou velus seulement à l’extrême base. Anthères sans callosité dorsale. 3. Calice à 5 écailles alternisépales. Tube de la corolle de 16-18 mm. de long, pubescent en dedans vers la base et à la gorge ; lobes de 8,5-10 x 4-8,5 mm. Couronne développée en 10 lobes alternipétales géminés, velus. Filets de 7 mm. de long, velus à la base. Anthères de 7,7 mm. de long, à dos poilu. Style longuement velu .... Muantum. 3’. Calice à oo écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle de 22-110 mm. de long, entièrement glabre en dedans ; lobes de 15-50 X 12-45 mm. Couronne indistincte (sans 1. Peut-êlre même cinq, si le genre Vallariopsis Woodson, que nous n’avons pas vu, appartient bien à ce groupe. Bulletin du Muséum, 2‘ série,, t. XX, n° 4, 1948. 382 parties libres). Filets de 20-47 mm. de long, entièrement glabres. Anthères de 12-16 mm. de long, à dos glabre. Style glabre ou briève- ment pubescent Beaumontla. Paraheaumontia (H. Bn.) gen. nov. Beaumontia sect. Paraheaumontia H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 759. Frutices scandentes. Sepala 8-14 mm. alla, squamulis alternantibus- Corollae extus pubescentis tubus 7,5-16,5 mm. longus, medio staminifer, dimidio superiore late cupulatus, intus non nisi infra stamina at procul ab imo densiuscule villosus, faucibus glabris ; lobi 7-11 X 12-14 mm., intus pubescentes, partibus involutis nullis. Corona inconspicua. Nervi staminales prominuli, more tubi villosi ; filamenta caudarum partes libéras longitudine (2, 5-3, 6 mm.) superantia, antice praeter apicem puberulum et valde inflatum densiuscule villosa ; antherae 6, 7-7, 4 mm. longae, partim exserlae, dorso imo calloso glaberrimae, acumine terminali glabro, caudis loculis longioribus neque récurais, connectivo antice inter loculos et retinaculum incrassato, retinaculo Neriearum. Pollen 43-60 p. diametro. Discus gamophyllus, vertice pubescens. Ovarium villosum, carpellis tota longitudine late connatis, ovulis 8-seriatis, seriebus 8-9 ovulatis. Stylus longe villosus. Mericarpia (non visa) connata. Semina ( non visa ) ut videtur Vallaridis. 1 espèce, du Yunnan et du Sé-tchouen : P. indecora (H. Bn.) comb. nov. ( Beaumontia indecora H. Bn., Vallaris grandiflora Hemsl. et Wils.). Muantum 1 gen. nov. Beaumontia sect. Amalocalyx C. E. C. Fischer, in Kew Bull., 1929, p. 316 ; non gen. Amalocalyx Pierre ex L. Planch. Frutices scandentes. Sepala 7,5-9 mm. alta, squamulis alternantibus. Corollae extus pubescentis tubus 16-18 mm. longus, alte supra medium staminifer, parle suprema campanulatus, intus infra stamina fere ab imo puberulus, post stamina glaber, ad apicem faucesque laxe pubescens ; lobi 8,5-10 X 4-8,7 mm., intus pubescentes, partibus involutis nullis. Corona conspicua, fere Strophanthi, lobulis 10 alternipetalis geminatis villosis. Nervi staminales parum prominuli, more tubi pubescentes, prope apicem etiam more imorum filamentorum villosi ; filamenta antheris tolis fere aequilonga (7 mm.), non inflata, praeter basin antice dense villosam glaber- rima ; antherae 1,1 mm. longae, totae inclusae, dorso non calloso pilosae, acumine terminali glabro, caudis loculis parum longioribus neque recurvis, connectivo antice inter loculos etretinaculum incrassato, retinaculo Neriearum. Pollen 42-47 p diametro. Discus gamophyllus, vertice pubescens. Ovarium villosum, carpellis tota longitudine late connatis, ovulis ± 20 -seriatis, seriebus 15 -ovulatis. Stylus longe villosus. Fructus seminaque ignota. 1 espèce, de l’isthme de Kra (Ténassérim et Puket) : M. roseum (C. E. C. Fischer) comb. nov. ( Beaumontia rosea C. E. C. Fischer). Laboratoire de Phanérogarnie du Muséum. 1. « Muan-tum », nom vernaculaire de la plante dans la province de Puket (Siam). — 383 — Les Monimiacées, famille hétérogène. Par M. Pichon. Dans les systèmes classiques, celui de Perkins et Gilg (1) par exemple, on subdivise la famille des Monimiacées en deux sous- familles : 1° Monimioideae, caractérisées par les anthères à fentes, l’ovule apical et pendant à micropyle supère donnant une graine à embryon apical, et la tige à rayons médullaires pour la plupart larges ; 2° Atherospermoideae (dont le nom correct serait Atheros- permatoideae ), caractérisées par les anthères à valves, l’ovule basi- laire et dressé à micropyle infère donnant une graine à embryon basilaire, et la tige à rayons médullaires pour la plupart étroits. Le genre Daphnandra semble faire exception dans les Atherospermoideae par son ovule apical et pendant ; mais l’ovule est ici orthotrope, et non anatrope comme partout ailleurs, de sorte que le micropyle reste infère et l’embryon basilaire ; tout se passe, en somme, comme si le funicule était adné non à l’ovule lui-même pour former le raphé, mais à la paroi ovarienne ; l’exception n’est donc qu’apparente, et Daph- nandra peut être laissé dans les Atherospermoideae. Les différences entre Monimioideae et Atherospermoideae sont donc au nombre de trois, concomitantes. Ajoutons que le caractère de déhiscence des anthères est un caractère de famille dans tout le groupe des Ranales ligneuses à cellules sécrétrices ( Magnoliineae d’ENGLER), en dehors des Monimiacées : les anthères à valves, en effet, sont caractéristiques des Lauracées, Hernandiacées et Gomor- tégacées, les anthères à fentes étant le propre des autres familles. Sans aucun doute, les botanistes n’auraient pas hésité à admettre, comme l’a fait Lindley, deux familles distinctes dans les Moni- miacées, s’ils n’avaient été gênés par un genre en apparence inter- médiaire, Amhorella. Comme les Monimioideae, ce genre a des anthères à fentes et un ovule apical et pendant ; comme les Atheros- permoideae, il a un micropyle infère, un embryon basilaire et des rayons médullaires étroits. En fait, il ne s’agit nullement d’un intermédiaire, mais d’un genre aberrant complètement isolé. Apical et pendant, l’ovule d 'Amhorella est orthotrope, caractère qui ne se retrouve dans les Monimiacées sensu lato que chez Daphnandra. Les feuilles A’ Amhorella sont alternes, tandis que celles des Monimiacées sensu lato sont toujours opposées ou verticillées, même dans le genre Glossocalyx où les Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 384 — feuilles, souvent décrites comme alternes, sont en réalité opposées et fortement anisophylles (cf. Perkins et Gi-lg, 1, fig. 28 A, p. 116, et Hutchinson, 2). Enfin et surtout, Bailey et Swamy viennent de montrer (3) que la structure du bois d 'Amborella est homoxylée, caractère de famille qui n’était connu jusqu’ici parmi les Angios- permes que chez les Wintéracées, les Tétracentracées et les Trocho- dendracées. Il est maintenant hors de doute que le genre Amborella ne doive être regardé comme le représentant d’une famille monotypique spéciale, endémique de la Nouvelle-Calédonie qui compte tant de genres aberrants1. Et, par suite, rien ne s’oppose plus à la séparation des Monimioideae et des Atherospermoideae comme familles. Voici, tenant lieu de diagnoses, les définitions latines des familles envisagées ici : Monimiaceae sensu stricto. . — Lignum heteroxyleum, radiis medullaribus plerisque latis. Folia opposita vel verticillata. Antherae rimosae. Ovulum anatropum, micropylo supéro. Embryo in semine apicalis. Atherospermataceae. — Lignum heteroxyleum, radiis medulla- ribus plerisque anghstis. Folia opposita vel verticillata. Antherae valvatae. Ovulum anatropum rarius orthotropum, micropylo infero. Embryo in semine basalis. A nborellaceae fam. nov. — Lignum homoxyleum, radiis medulla- ribus angustis. Folia alterna. Antherae rimosae. Ovulum ortho- tropum, micropylo infero. Embryo in semine basalis. Laboratoire de Phanèrogamie du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. — J. Perkins et E. Gilü : Monimiaceae ; in A. Engler, Das Pflan- zenreich, IV, 101 (1901). 2. — J. Hutchinson : Anisophylly in Monimiaceae ; in Journal of Botany, LXXX (1942), pp. 19-20. 3. — I. .W, Bailey and B. G. L. Swamy : Amborella trichopoda Baill., a new type of vesselless dicotyledon ; in Journal of the Arnold Arboretum, XXIX (1948), p. 215. 1. Certains de ces genres, notamment Océanopapaoer, Solmsia, Microsemma et Canacomyrica, mériteraient probablement d'acquérir le rang de familles autonomes. — 385 — Sur L'APPARITION DE LA PANACHURE DANS LES FLEURS DE MâTTHIOLA. Par C. Sosa-Bourdouil. Au cours de croisements entre une variété horticole de Matthiola (Cocardeau blanc mat double) avec d’une part Matthiola fenestralis type et d’autre part Matthiola incana type (fournis par l’école de Botanique du Muséum) nous avons fait un certain nombre d’obser- vations notamment en ce qui concerne la coloration des fleurs. Les types dont nous sommes partis ont des pétales d’un rouge violacé uniforme, tirant plus sur le violet pour M. fenestralis. Les fleurs sont simples et fertiles. Le Matthiola var. Cocardeau, a des fleurs entièrement blanches. La proportion de plantes à fleurs doubles plus ou moins prolifères, stériles varie de 25 à 30 p. 100, comme nous avons pu le constater et comme l’indiquent les chiffres donnés par la maison Vilmorin qui suit cette lignée depuis longtemps. En première génération, toutes les plantes (une cinquantaine) sont à fleurs simples fertiles, et présentent toutes de la panachure blanc- rouge violacée, aussi bien en ce qui concerne le croisement Matthiola var. Cocardeau X Matthiola incana type, que Matthiola var. Cocar- deau X Matthiola fenestralis type. Par ailleurs, il est difficile de reconnaître dans cette première génération les hybrides de l’un ou de l’autre type. Les caractères morphologiques en sont extrêmement voisins. En deuxième génération : on observe la disjonction. A cause d’une gelée tardive nous avons perdu la plus grande partie des plantes repiquées dans le jardin du laboratoire. Une partie de la descen- dance conservée à Orly nous a donné les chiffres suivants : X incana X fenestralis Total panachée simple (fertile) 5 4 9 panachée double (stérile) 2 1 3 blanc simple (fertile) 1 2 3 blanc double (stérile) 1 1 Quant au type à coloration rouge violacé homogène il n’est pas apparu dans nos cultures. Etant donné le petit nombre de plantes dont nous disposions nous ne pouvons pas affirmer qu’il ait disparu, mais on note la dominance du type panaché (12 plantes panachées sur 16). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. 25 — 386 L’origine de la panachure est une des questions les plus difficiles à expliquer par les règles connues de la génétique. Ici la panachure est apparue à l’occasion d’un croisement entre une forme hautement cultivée non pigmentée (suivie pendant de longues années bien que d’origine assez obscure) et un type à colo- ration homogène. On peut remarquer qu’elle apparaît dans des pro- portions correspondant à la dominance comme dans d’autres croise- ments les types à fleurs uniformément colorées dominent les typés à fleurs blanches. Dans ces croisements, il convient de faire une remarque d’un autre ordre : C’est que d’une façon générale les hybrides de Matthiola var. Cocardeau avec Matthiola incana d’une part, et avec Matthiola fenestralis d’autre part n’offrent pas des différences morphologiques suffisantes pour permettre de les distinguer à coup sûr. Ceci pose le problème de la véritable origine de la variété Cocar- deau, forme horticole, considérée jusqu’à présent comme une variété de Matthiola fenestralis. Laboratoire de Chimie appliquée au corps organiques et Physique végétale du Muséum. — 387 — Pollen morphology and Plant taxonomy. viii. Didiereaceae. By G. Erdtman. Abstract. Didiereaceae has several features in common with certain centros- permous plants [floral details, dioecism included ; arboreal or semiarboreal habit, presenc.e of spines, absence of stipules, etc. ; cf. particularly Nyctaginiaceae ( Phaeoptilum etc.)]. The evidence of pollen morphology, particularly that derived from the study of sporoderm stratification, favours the idea of referring Didiereaceae to Centrospermae. Terminology. The term « sporoderm » (sporodermis), as suggested by Leitgeb (1883) and others, means the wall, ail layers included, of pollen grains and spores. In cormophyte sporoderms the different layers, from the inside outwards, may be classified as follows : A. Soft (malacodermic) layers (as a rule not preserved in fossil pollen grains or spores) : Intine (endosporium). B. Entirely or chiefly hard (sclérodermie) layers (Sclerine), as a rule preserved in fossil pollen grains and spores. I. Exine (exosporium). a. Nonsculptured exine : Nexine. 1. Endonexine : the innermost, strongly refractive, usuallÿ very thin nexine layer. (2. Mesonexine : of local occurrence, forming thickenings at apertures, etc.). 3. Ectonexine : the outer, thicker, less refractive nexine layer. b. The sculptured part of the exine : Sexine. Among planerogams the basic structure of the sexine seems to be small drumstick- shaped rods (pila), projecting at right angles from the outer surface of the nexine. A pilum consists of a head (caput) and a rodlike pars collaris, or baculum. In baculate exines the heads of the pila coalesce laterally. II. Perine (perisporium). A perine is formed when a medium with perigeneous properties is présent at the formation of the spore wall. It is sometimes difficult to décidé whether a certain stratum or sculptural element is perinous or exinous. In such cases « Sculptine » may be used as a provisional, neutral term, embra- cing any strata,. or fragments of strata, belonging to the exine (n. h., the sexine), the perine, or to both. Bulletin du Muséum , 2e^série, t. XX, n° 4, 1948. — 388 — For explanation of terms relating to apertures, size, and shape of the pollen grains, see Erdtman 1943 and 1944-46. KeY TO THE SPECIES. The pollen grains in Didiereaceae are 4 — 7 -colpate, large (length of longest diameter usually between 50 and 100 jx), spherical to suboblate, less frequently subprolate. The exine consists of a well developed sexine and a less prominent nexine. The sexine is more or less distinctly baculate and provided with small perforations (cf. fig. : 1, 4-5) leading from the outside to the interstices between the bacula. The contour line of the pollen grains is slightly rough owing to the presence of minute spinules. Two colpae are occasionally seen to unité near one of the pôles. As to the size of the colpae and other details not mentioned in the text, reference is made to the illustrations. A. Colpae clearly delimited, with rounded ends ; sexine baculate, although not very distinctly. I. Spinules not vestigial ; nexine thickness 2.25 fx or less . . Alluaudia. a. Maximum diameter < 70 (X. 1. Spinules about 0.5 jx A. procera. 2. Spinules about 1.00 — 1.25 (x. a. Exine thickness about 4.5 [x A. comosa. p. Exine thickness about 5.75 jx A. Humberti. b. Maximum diameter > 70 (X. 1. Nexine thickness about 1.25 [x A. ascendens. 2. Nexine thickness about 1.75 — 2.25 jx. a. Spinules 1.25 (x ; grains 5 — 7- colpate A. Humberti. p. Spinules 1.75 [x ; grains 7-colpate A. dumosa. II. Spinules vestigial (or sometimes even absent ?) ; nexine thickness about 2.75 fx Alluaudiopsis. B. Colpae not sharply defined ; sexine distinctly baculate. I. Maximum diameter (57 — ) 65 ( — 72) (x ; exine thickness about 3.5 ;x Decaryia. II. Maximum diameter (65 — ) 70 (— 78) fx ; exine thickness about 3.25 (x Didierea. Diagnoses. Alluaudia ascendens Drake (Humbert n. 5701). Pollen grains (5-) 6 — 7 -colpate, large (71 — 85 — 99 jx ; 71 is the minimum, 85 the average, and 99 the maximum length of the longest diameter, spinules not included, of ten acetolyzed pollen grains from herbarium specimens ; when expressing the average size of large pollen grains, such as in this and the following species, approximations may be made according to the following examples : 78 — 82 (x to be quoted as 80 jx, and 83 — 87 as 85 [x, etc.). Exine — 389 — thickness at the equator (halfway between two colpae of grains subjected to acetolysis and chlorination) about 6.5 p (nexine 1.25, sexine 5.25). Length of spinales about 1.5 p. (The thickness of the sporoderm layers and the length of the spinules were measured on caméra lucida drawings, X 1600). In addition to the colpae one or two poroid areas hâve occasionally been observed in the pollen grains of this species. Alluaudia comosa Drake (Alluaud n. 114). Pollen grains 6 — 7 -colpate, large (48 — 55 — 61 p) ; exine thickness about 4.5 p (nexine 1.5, sexine 3.0). Spinules densely spaced, about 1.00 — 1.25 p in length. Alluaudia dumosa Drake (Humbert n. 20313). Pollen grains 7 -colpate, large (75 — 80 — 100 p), usually oblate spheroidal [polar axis : équatorial diameter = (0.85 — ) 0.90 ( — 1.06)]. Exine thickness about 8.75 p [nexine 2.25 (endonexine 0.75, ectonexine 1.50), sexine 6.50] ; spinules about 1.5 p. In addition to the colpae one or two poroid areas hâve occa- sionally been observed in the pollen grains of this species. Alluauadia Humberti Choux (Humbert n. 11593). Pollen grains 5 — 6 ( — 7) -colpate, large (55 — 65 — 75 p). Exine thickness about 5.75 p (nexine 1.75, sexine 4.00) ; spinules about 1.25 p. Alluaudia procera Drake (Decary n. 9255 ; Perrier de la BÂthie n. 17644). Pollen grains (5 — ) 6 -colpate, generally large (45 — 55 — 65 p). Exine thickness about 3.5 p (nexine 1.0, sexine 2.5) ; spinules about 0.3 — 0.5 p. Alluaudiopsis fiherenensis Humb. et Choux (Humbert n. 11588). Pollen grains 4 — 5 -colpate, large, exceptionally very large (78 — 85 — - 108 p). Exine thickness about 8.5 p (nexine 2.75, sexine 5.75) ; spinules 0.0 — 0.6 p. Decaryia madagascariensis Choux (Humbert n. 20318). Pollen grains 5 — 6 -colpate, large (57 — 65 — 72 p), suboblate (0.85) to subprolate (1.30). Exine thickness about 3.5 p [nexine 1.25, sexine 2.25 (bacula 1.50)] ; spinules about 1.00 — 1.25 p. DidierecC madagascariensis H. Bn (Decary n. 3352). Pollen grains 6-colpate, large (65 — 70 — 78 p). Exine thickness about 3.25 p [nexine 1.00 (endonexine one third, extonexine two 390 thirds), sexine 2.25 (bacula 1.50)] ; spinules about 1.0 — 1.5 p.. As shown by the above key most species of the family can be separated by sclerine characteristics only. Close agreement, however, exists between the pollen grains of Decaryia and those of Didierea. Figures from the diagnoses are collocated in tab. 1, p. 372. 12 3 4 5 6 Pl. 1. — Pollen grain of Alluaudia Humberti Choux. Polar view, X 625 {1 cm. repre- sents 16 p). Upper detail figure ( X 1250) : sporoderm stratification in optical section, exhibiting conical spinules, a line of refraction (the broken thin line), sexine perfo- rations, bacula, etc. Lower detail figure : details of sporoderm stratification in surface view at different adjustments of the microscope from high (1) to low (6). I : two spines, gradually disappearing in 2-4.4 : sexine perforations (disappearing in 5). 6 : lower part of bacula (irregular-polygonal, in optical section). Palynotaxonomy. f Particularly after the impetus given by Wodehouse (1935) pollen morphology is being used to a greater extent as an aid in plant taxonomy. Usually only the gross features of the pollen grains — the apertures, and the size and shape of the grains — are consi- dered. Even the sum of their evidence may however, and this seems to be the case in Didiereaceae, fail to affect the needle of the taxono- mical compass. In such cases it should be supplemented by a study of sporoderm stratigraphy and sculpture. In dealing with Didiereaceae we may e.g. ask whether pollen — 391 — grains with the combination spinules — sexine perforations — baeula occur also in other families. A definite answer to this question cannot yet be given, but pollen grains with the above combination do occur in a few sympetalous families, viz. Convolvulaceae ( Calys - tegia ) and Polemoniaceae ( Loeselia ). Furthermore they are often l. II. — Pollen grains in Didier eaceae X 625 (1 cm. represents 16 p.). Upper detail, left : Alluaudia ascendens Drake (polar view). — Upper detail, right : A. comosa Drake (polar view). — Lower detail, left : A. procera Drake (polar view). — Lower detail, right : A. dumosa Drake (oblique view). — 392 found in plants belonging to the Centrospermae ( Aizoaceae : Mesem- bryanthemum conspicuum-, Amaranthaceae : Trichinium ; Basellaceae : Boussingaultia, Ullucus ; Caryophyllaceae : Agrostemma, Saponaria, Pl. III. — Pollen grains in Didiereaceae X 625 (1 cm. represents 16 (x) Upper detail, left: Alluaudiopsis fiherenensis Humb. et Choux (polar view). — Lower detail, left : A. fiherenensis (équatorial view). — Upper detail, right : Didierea madagascariensis H. Bn. (polar view). — Lower detail, right : Decaryia madagascariensis Choux (polar — 393 — Scleranthus ; Nyctaginiaceae : Allionia, Boerhavia, Mirabilis, Phaeop- tilum, Rockia ; Portulacaceae : Calandrinia, Claytonia, Lewisia, Mon- tia, Portulaca, Spraguea ) and Opuntiales ( Cereus , Echinopsis, Peires- kia, Phyllocactus, Rebutia, Selenicereus, Trichocereus, etc.). Tab. 1. Apertuees, size, and sporoderm stratification in tue pollen grains of Didiereaceae. AFERTURES SIZE (p) SPORODERM STRATIFICATION (SCLERINE ONLY) (number of colpae) max. diameter exine thickness (|x) , length of spinules (9) min. appr. average max. nexine sexine total Alluaudia ascendens (5) 6-7 71 85 99 1.25 5.25 6.50 1.5 A. comosa 6-7 48 55 61 1.50 3.00 4.50 1.00-1.25 A. dumosa 7 75 80 100 2.25 6.50 8.75 1.5 A. Humberti. . . . 5-6 (7) 55 65 75 1.75 4.00 5.75 1.25 A. procera (5-) 6 45 55 65 1.00 2.50 3.50 0.3-0. 5 Alluaudiopsis . . . 4-5 78 85 108 2.75 5.75 8.50 0.0-0. 6 Decaryia 5-6 57 65 72 1.25 2.25 3.50 1.00-1.25 Didierea 6 65 70 78 1.00 2.25 3.25 1.00-1.50 Perforate baculate exines without spinules (as found in a part of the pollen grains of Alluaudiopsis) hâve likewise been encountered in some members of the Centrospermae (e. g. Phytolacca and Pteran- thus) and Opuntiales (Echino cactus, Mamillaria, Nopalea). They also occur in Simmondsia californica Nutt., a shrub usually regarded as a member of Buxaceae but referred by van Tieghem (1898) to a family of its own near Aizoaceae. Thë evidence of sporoderm stratigraphy thus seems to support the idea of Radlkofer (1896), who referred Didierea to a family of its own, which was tentatively placed in the Centrospermae. Among these particularly Nyctaginiaceae (cf. e.g. Phaeoptilum) exhibits several features in common with Didiereaceae [cf. e.g. floral morphology (including dioecism), arboreal or semi-arboreal habit, presence of spines, absence of stipules, etc.]. The reasons of referring Didiereaceae to Sapindales, as suggested by Choux (1934), Drake del Castillo (1903), Engler and Diels (1936), Hutchinson (1926), and Perrot and Guérin (1903), are admittedly vague and not supported by the evidence of pollen morphology although rods and spinules, more or less similar to those in Didiereaceae, do occur in certain members of Buxaceae and 394 Icacinaceae as well as in Xanthoceras sorbifolia ( Sapindaceae ). The combination spinules — sexine perforations — bacula has not, however, been found in Sapindales sensu Engler and Diels. Acknowledgements. Rich material of ail species : of Didiereaceae was selected and placed at the author’s disposai by Prof. H. Humbert, Paris. His great readiness to further an investigation which had otherwise been impossible is most gratefully acknowledged. Dr. Isabel Cookson, Melbourne, kindly revised the text. The investigation has been carried out under the auspices of the Scientific Council of Sweden. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. LITERATURE Choux, P., 1934 : Les Didiéréacées, Xérophytes de Madagascar. — Mém. Acad. Malgache , Fasc. 18. Tananarive. Drake del Castillo, E., 1903 : Note sur les plantes recueillies par M. Guillaume Grandidier dans le sud de Madagascar en 1898 et 1901. Bull. Mus. Hist. nat., IX, Paris. Engler, A. und Diels, L., 1936: Syllabus der Pflanzenfamilien. 11. Aufl., Berlin. Erdtman, G., 1943 : An Introduction to Pollen Analysis. — New Sériés of Plant Sci. Books, ed. by F. Verdoohn, vol. XII. Waltham, Mass. Erdtman, 1944-46 : Pollen Morphology and Plant Taxonomy. II-VII. — Svensk Botan. Tidskr., vol. 38-40. Uppsala. Humbert, H. et Choux, P., 1934 : Alluaudiopsis fiherenensis, Didiéréacée nouvelle de Madagascar. — C. B. Acad. Sc. Paris, t. 199. Humbert, H. et Choux, P., 1935 : une nouvelle Didiéréacée. — Bull. Soc. Bot. Fr., LXXXII, Paris. Hutchinson, J., 1926 : The Families of Flowering Plants. I. — London. Leitgeb, H., 1883 : Ueber Bau und Entwickelung einiger Sporen. — Ber. Deutsch. Bot. Ges., I. Berlin. Perrot, E. et Guérin, P., 1903 : Les Didierea de Madagascar. Histo- rique, morphologie externe et interne, développement. — Journ. de Bot., 17. Paris. Radlkofer, L., 1896 : Sapindaceae (Nachtrâge). — Engler und Prantl, Die natürl. Pflanzenfam., 3(5). Leipzig. van Tieghem, Ph., 1898 : Sur le genre Simmondsia considéré comme type d’une famille distincte, les Simmondsiacées. — Journ. de Bot., 12. Paris. Wodehouse, R., 1935 : Pollen Grains. — New-York. 395 — Répartition géographique des Eryngium. /. Ancien Monde. Par J.-M. Turmel. Généralités. Une étude rapide montre que le genre Eryngium (Ombellifères) est répandu sur tout le globe, dans les deux hémisphères et sur tous les continents. Mais cependant, bon nombre de pays ne possèdent pas à’ Eryn- gium ainsi que l’indique la carte n? 1 1. Tout d’abord le genre Eryngium est exclu des régions trop froides, Nord de l’Europe, de la Sibérie, du Canada et de l’Alaska ; c’est pour des raisons analogues que l’on ne le rencontre pas au-dessous de l’état de Chiloë (Chili, 41° lat. Sud) alors que plusieurs espèces sont encore présentes au 45° et 47° degré de latitude Sud en Tas- manie et en Nouvelle-Zélande. . Un deuxième domaine également interdit aux Eryngium est celui des déserts ou des zones subdésertiques de l’Ancien Monde : toute l’Afrique septentrionale au Sud de la Berbérie, l’Arabie, la 1. L’aire de répartition de chacune de ces espèces a été établie principalement grâce aux documents réunis par Wolff, dans le Pflanzenreich et complétés avec les indications des grandes flores publiées postérieurement, grâce enfin aux documents d’herbier du Muséum de Paris intercalés depuis 1913. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 396 Mésopotamie, ainsi que les déserts centraux de l’Asie orientale et de l’Australie centrale. Enfin l’Afrique tropicale et australe constituent un dernier territoire particulier d’où les Eryngium sont exclus, mais qui pos- sède cependant à l’état endémique un genre spécial Alepidea, exces- sivement proche des Eryngium et que certains auteurs (Bâillon), ont rangé avec les Eryngium. Mais, dans toutes les régions où poussent des Eryngium, leur densité est bien variable ainsi qu’il est résumé dans le tableau ci- dessous. ANCIEN MONDE Europe Région méditerranéenne Asie Occidentale Centrale Occidentale Centrale Orientale Occidentale Centrale Nombre d’espèces. i 4 22 4 8 9 (+ 1) i NOUVEAU MONDE Amérique Pacifique du Nord Centrale du Sud Occidentale Centrale Orientale Nord Brésil Chili Nombre- d’espèces. 14 9 12 61 5 59 10 + 3 4 Le très grand nombre de flores et de documents de toutes sortes dont on dispose permet 'à l’heure actuelle de dresser avec sûreté les. cartes des espèces qui vivent dans les diverses régions de l’Ancien Monde. Les territoires compris dans cette étude correspondent non seule- ment aux pays d’Europe, mais à toute l’Afrique du Nord et au Maroc (domaine méditerranéen occidental), à l’Asie Mineure et à la Syrie méditerranéenne (Liban et Antiliban) (Méditerranée Orien- tale), c’est-à-dire à une grande partie de la Région holarctique de l’Ancien Monde et à la totalité de la Région méditerranéenne, et enfin à l’Asie occidentale et centrale. — 397 — En dehors des régions de l’Asie occidentale et centrale, l’aire ainsi envisagée donne au total 39 espèces à quelques unités près suivant qu’on élève ou non au rang d’espèces certaines variétés ou formes. Avant de passer en revue les espèces localisées seulement sur une fraction des territoires de l’Ancien Monde, il faut citer trois espèces très largement répandues, ce sont les E. campestre, maritimum et planum. Quoique toutes trois soient très communes en Europe, elles possèdent des aires très différentes ainsi que l’indique la carte n° 2. L ’E. campestre vit en Europe depuis le Maroc jusqu’au Sud de l’Angleterre et au Jutland et de l’Espagne aux provinces de l’Afgha- nistan. Pour VE. maritimum, uniquement localisé sur les côtes sableuses, il borde toute l’Europe depuis les Feroë et la mer Baltique jusqu’à la Palestine en passant par la Mer Noire et toute l’Afrique du Nord. Ces deux premières espèces vivent à la fois dans les Régions holarc- tique et méditerranéenne. Quant à VE. planum, beaucoup plus répandu dans les territoires asiatiques, il est cependant fréquent dans l’Est de l’Europe à partir de l’Oder, principalement dans la Russie au Sud de Moscou et en Asie occidentale et centrale, c’est-à-dire dans les domaines médio- européen, médio-russien, des hautes montagnes d’Europe, caucasien et arabo-caspien. — 398 — A. Europe. a) Europe occidentale. On trouve uniquement dans la partie occidentale de l’Europe, YE. viviparum (carte n° 4), espèce à aire disjointe appartenant à la Galice et au Morbihan, étant ainsi du domaine atlantico-européen de la Région holarctique (secteurs ibero-atlantiqué et armoricain). b) Europe centrale. Les quatre espèces que l’on trouve en cette région sont les Eryngium vivant uniquement dans les Alpes et en Dalmatie et dont l’aire de répartition s’arrête au Nord de l’Albanie. Ce sont YE. spinalba des Alpes dauphinoises françaises, les E. palmatum et serbicum de la chaîne de Bosnie, enfin YE. alpinum présent dans toutes les Alpes et qui descend jusqu’en Albanie. La carte n° 3 résume cette distri- bution : elle correspond au domaine des hautes montagnes d’Europe de la Région holarctique. a) Zone méditerranée occidentale. Une quinzaine d’espèces sont localisées dans ces territoires. Les unes (carte n° 4) ayant une aire assez restreinte, les E. aquifolium, 399 Duriaeanum, galioides, glaciale, Huteri, pusillum, sont uniquement localisées sur des portions plus ou moins vastes de la péninsule ibérique (domaine ibérique) ; d’autres (carte n° 5) se retrouvant également en Afrique du Nord, les E. Bourgatii, dilatatum, ilicifo- 400 — lium, tenue, forment ainsi le domaine tellien-bétiqne ; certaines espèces s’étendent plus largement (carte n° 2) ce sont les E. corni- culatum, dichotomum, tricuspidatum et triquetrum (Sicile et Sar- daigne) ainsi principalement localisées dans le domaine ibero- franco-italien. UE. Barrelieri vit dans des pays autour de la Sardaigne (Tunisie, Algérie, Sicile, Italie méridionale) et se ren- contre encore isolément en Syrie. D’autres Eryngium enfin ne se trouvent qu’en Afrique du Nord tels les E. argyreum, atlanticum, maroccanum, Mohamedani et varii- folium, espèces du Maroc, et les E. Bovei et mauritanicum plus large- ment répandus. b) Zone méditerranée centrale. Quatre autres espèces vivent également dans ces parages, mais seulement dans la région méditerranéenne et en particulier dans le domaine Balkano-égénjue ; ce sont VE. Wiegandii (Albanie et Nord de la Grèce), l’E. ternatum, endémique de Crète, l’E. creticum (côte dalmate, Pouilles, Grèce, partie occidentale de l’Asie mineure, Syrie, Palestine, Egypte, Iles de Crête et du Dodécanèse) et YE. amethys- tinum (Italie, Sicile, côte dalmate, Grèce, Iles du Dodécanèse et Crête) (carte n° 3) ; elles ont donc une aire beaucoup plus étendue. c) Zone méditerranée orientale. Six espèces vivent dans les territoires de l’Asie Mineure et de la Syrie (Région méditerranéenne, domaines syro-palestinien et turc), ce sont YE. bithynicum localisé dans les territoires du N. W. et du Centre, YE. glomeratum dans les provinces Sud en Syrie et au — 401 — Kurdistan, YE. thorifolium en Syrie, les E. falcatum et Heldreichii dans les provinces Sud et en Syrie, enfin YE. palmito en Anatolie (carte n° 6). Enfin les E. BillarcLieri et Kotschyi présents sur les territoires Sud et centraux de l’Asie mineure, en Syrie et en Perse occidentale se localisent ainsi dans le domaine iranien (carte n° 2). L’on retrouve, ainsi que Wolfï l’annonçait déjà, le balancement des flores entre la partie occidentale et la partie orientale du bassin méditerranéen. C. Asie. A côté des domaines méditerranéens que l’on vient d’examiner, l’Asie offre un petit noyau d’espèces (11) réparties sur des territoires assez vastes compris encore dans la Région méditerranéenne en grande majorité. a) Asie occidentale. On trouve tout d’abord YE. giganteum du Caucase, de la Paph- lagonie et des environs de Trébizonde, espèce ayant ainsi une aire affine avec celles du groupe de Méditerranée orientale ; puis les espèces E. coeruleum et Billardieri qui ont une aire très vaste : YE. coeruleum se rencontrant non seulement dans le Caucase et dans le Ghilan mais aussi dans les états de Khiva, Boukhara et au Cache- mir ; YE. Barrelieri en dehors des territoires de Méditerranée orien- tale déjà signalés se retrouve en Perse occidentale dans le Nord du Khorossan et au Cachemir. Un second groupe comprend les espèces E. pyramidale, thyrsoï- deum, carlinoides, Bungei, Kermanense et Noëanum, localisées diversement en Perse, Afghanistan et Beloutchistan (carte 2). b) Asie centrale. Une seule espèce endémique correspond à ces territoires, c’est YE. macrocalyx (carte n° 2) vivant au Thibet et en Dzoungarie (Domaine de l’ Himalaya occidental). UE. planum enfin, présent comme on l’a vu en Europe orientale et dans le Sud de la Russie, se retrouve dans les territoires trans- caspiens, le Turkestan russe, le Pamir et la Dzoungarie (carte n° 2). Laboratoire de Culture du Muséum. Bulletin du Muséum, 2* série, t. XX, n° 4, 1948. 26 — 402 De la distribution de quelques plantes méditerranéennes dans la Montagne de Lure < Basses-Alpes j. 2° note. 1 Par Claude Mathon. Il a été étudié dans une précédente note la distribution de quel- ques plantes eu-méditerranéennes et méditerranéo-montagnardes d’après les espèces données par Lenoble 2 et par Guyot 3 comme appartenant à ces subdivisions de l’élément méditerranéen. Il y aurait matière à ample discussion sur la conception que chacun se fait des subdivisions de l’élément méditerranéen et de l’élément méditerranéen lui-même, mais l’objet de cette note, pas plus que celui de la précédente n’est là. La présente communication com- prendra deux parties : l’une destinée à compléter la première note, la seconde ébauchera une comparaison entre la flore et la végétation à affinités méditerranéennes de Lure, des Baronnies et du Lubéron. Complément a la précédente note. — quelques espèces méditerranéennes non encore citées : Eu-méditerranéennes 4. Avena bromoides Gouan, Les Bons Enfants et S. E. de la Montagne de Lure. Euphorbia sulcata de Lens, Buxaie-Thymaie à l’W du Graba \ (Commune d’Aubignosc). Psoralea bituminosa L., Valbelle, Peipin. 1. C. Mathon. Bull. Muséum , 2e série, t. XVIII, 1946, pp. 500-506. 2. F. Lenoble. Sur la définition de la région méditerranéenne en Géographie botanique et ses limites dans le S. E. de la France. Bull. Soc. Bot. Fr., LXXXI, 1934, pp. 88-96. 3. A. L. Guyot. Observations sur le secteur alpin du domaine méditerranéo-mon- tagnard (Dauphiné méridional et Alpes de Provence). C. R. somm. séances Soc. Biogéogr. p. 7, 1942. 4. Globularia eu-cordifolia Hayet, considérée par Guyot comme eu-mediterranéenne est surtout une espèce de l’W et du Centre des Alpes s’échelonnant entre 450 et 2.400 m. (P. Fournier). Elle existe dans la Montagne de Lure depuis 2 km. au N. de Cruis jusqu’à la crête (1.800 m.) et à la montagne de Villevieille, et de l’W. à l’E. depuis le Coutras jusqu’au Russel. Br achy podium distachyum (L) R. et S. considérée par Fournier comme une Paléo- subtropicale est rare à Lure : Thymaie post-culturale au SE d’Ongles (détermination due à Mademoiselle Camus que je remercie bien respectueusement). Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. ' — 403 — Méditerranéo-montagnardes. Globularia nana Link., entre le Tréboux et le col St-Vincent (1300-1400 m.), et à la cote 1661 (3 km. à l’W du point culminant). Genista radiata Scop., flanc N de la combe de la Sapée de Cruis, ait. moy. 1600-1700 m., une des rares localités françaises. Hypericum hyssopifolium Vill., dans le peuplement à Genista radiata et dans la pelouse à Brachypodium pinnatum P. B. voisine (naissance de la Combe de l’Ours). Genista Villarsi Clem. 1, W. du Graba (Cne d’Aubignosc), localité nouvelle. localités nouvelles intéressantes pour des espèces déjà citées : L’Olivier existe jusqu’à Banon même (un groupe d’une dizaine d’arbres), la route de Sisteron à Banon, par Ongles, peut donc être considérée comme la limite approximative de l’Olivier au Sud de la Montagne de Lure. Le Chêne vert ( Quercus Ilex L.) a été planté aux Chabannes (une vingtaine d’Yeuses, au N. de la route, semés il y aurait 3 /4 de siècle) et à La Roche Giron (deux petits bois très clairs, coordonnées Lambert : 866,7-8 X 202,1-2 ; 866,2 X 201,2), cette dernière plan- tation avait en vue la production truffière. Il semble que l’Yeuse soit spontané près de la Gare de Peipin où il forme l’avant dernier peuplement remontant la vallée de la Durance 2. (Peut-on ici rat- tacher ce petit bois au Quercetum mediterraneo-montanum ? Le- relevé phytosociologique n’y révèle aucune caractéristique de l’asso- ciation sinon Rubia peregrina et Quercus Ilex. Il faut dire que le lieu est fortement pâturé et dégradé, bordé d’une part par la voie ferrée, de l’autre par la grand’route). Il existe en mélange avec le Chêne blanc ( Quercus pubescens Willd) sur les flancs S. et E. de la colline du Château de Peipin. On le retrouve, spontané semble-t-il dans le défilé du Jabron (entre Paresoux et les Bons Enfants) et entre Simiane et Banon, à 1 km. de Simiane, à l’W de la route, dans la thymaie et en mélange avec le Chêne pubescent. Lavandula Catifolia L., peu commun dans le défilé du Jabron, se retrouve sur les premiers contreforts E de Lure entre Peipin et Chabannes et de là jusqu’au Charon. Spartium junceum L., Cruis, Mallefougasse, Montlaux. Staehelina dubia L. 3, Valbelle. Catanianche caerulea L., Valbelle. 1. C. Mathon. A propos d’une localité nouvelle pour Genista Villarsi Clementi. Bull. Soc. Bot. Fr., févr. 1948. 2. Voir la carte manuscrite au 1 /200.000 dressée par Ch. Flahault. 3. Voir aussi M. Breistroffer, p. 54, in Supplément au catalogue des plantes vasculaires des Basses-Alpes. Bull. soc. Lim. Lyon, 1946. 404 — Convolvulus Canlabricus L., Saint Etienne-les-Orgues. Saxifraga lingulata Bell., Pas des Portes (entre la Montagne Pelegrine et la Montagne du Cerveau), parois du chemin entre la cote 795 et le bois de la Coste (Valbelle). Lavandula vera D. C. jusqu’à 1600 m. Plantes à fleurs blanches dans le ravin du Brusquet (Contadour), à fleurs roses au Coup du Bouire (Lardiers). Ononis Cenisia L. mutation albiflora Mathon x, Pas de Redortiers. Linum salsoloides Lmk., assez fréquent sur le flanc Sud (Lavan- daies, Brachypodietum, Marnes, junipéraies, Buxaies, Genistaies à Genista cinerea (Vill.) D. C., Thymaies), son proche parent Linum tenuifolium L. semble rare : Lavandaie à l’Hospitalet. Onobrychis supina (Chaix) D. C., au N de la cote 1258 (Peipin) dans la lavandaie ; gisement fossilifère de Valaurie de Villesèche. Sedum altissimum Poir., Le Grand Collet (Contadour), Banon, Les Bons Enfants, Plateau W. du Jonquet (La Roche Giron). La Flore et la Végétation Méditerranéennes de Lure. Dans ses «Considérations phytogéographiques sur les Baronnies 1 2 », Breistroffer cite 76 espèces eu-méditerranéennes appartenant aux Baronnies, je n’en ai retrouvé que 20 dans la Montagne de Lure, ce sont 3 : Cercis siliquastrum L. (Peipin), Ficus Carica L. (encore convien- drait-il de discuter la spontanéité de ces deux arbres), Astragalus incanus L. (Le Graba ; Les Omergues), Vicia nigricans Coss. et Germ. (Les Plantades : entre Banon et Redortiers), Lathyrus seti- folius L. (W de l’Ermitage à Valbelle), Linum campanulatum L. (Les Paulons ; Peipin ; défilé du Jabron entre les Bons Enfants et Paresoux ; Valbelle.), Euphorbia sulcata de Lens (R. R.), Rhamnus Alaternus (R. R.), Coris Monspeliensis L., Cynoglossum cheiri- folium L. (Les Aubères), Satureia montana L., Sideritis hirsuta L. (Cruis), Lonicera implexa Ait. (Peipin-in Laurent 4), Poterium Magnolii Spach. (Sisteron et Peipin-in Laurent), Knautia inte- grifolia Bert. (Valbelle -in Laurent), Santolina en-chamaecyparissus P. F. (depuis Saint-Etienne jusqu’au défilé du Jabron par Cruis, Chabannes, les Bons-Enfants), Achillea Agératum L. (in Laurent), 1. Ne semble différer du type que par la couleur de ses fleurs. 2. M. Breistroffer. Considérations phytogéographiques sur les Baronnies. (Pré- alpes du Sud). C. R. somm. séances Soc. Biogéog ., t. 24, n° 204, pp. 8-12, 1947. 3. Ajouter d’après Legré : Euphorbia taurinensis Ail., E. nicaensis Ail., Linaria rubrijolia D. C. (soit 23 espèces, au total). 4. Je n’ai pas rencontré ces espèces, je cite d’après L. Laurent, catalogue raisonné des plantes vasculaires des B. A., 1. 1 (1934-1937, t. 2 (1939-1940) ; inachevé. — Toutes les localités données pour les autres espèces le sont d’après mes propres herborisations. — 405 — Carduus spinigerus (Jord.) Nym. 1 (Les Coustons ; Montagne du Cerveau, 1300-1350 m. ; Le Trait ; La Grange de la Roche), Cirsium Acarna Moench (Chateau-Arnoux-in Laurent), Cnicus benedictus L. (Aùbignosc ? — in Laurent). Parmi les 44 espèces propéméditerranéennes citées par Breis- troffer dans les Baronnies, 24 seulement appartiendraient à Lure 2 : Juniperus Oxycedrus L. (Défilé du Jabron ; Peipin ; Le Graba ; Jas du Tyran ; St-Etienne-les-Orgues ; — rare et isolé dans toutes ces localités), Avena bromoides Gouan, Brachypodium phœnicoides Lmk. (Chateauneuf-Miravail ; Valbelle ; Défilé du Jabron ; Les Bons Enfants ; Cruis ; Mallefougasse), Ægylops triuncialis L. (Banon ; les Capellans ; Saumane), Aristolochia Pistolochia L. (Les Bons Enfants), Silene paradoxa L. (Les Bons Enfants), Dianthus Virgineus L. (Jas des Agneaux — 1250 m. — RR-), Iiesperis laci- niata Ail. (Sisteron, in Laurent), Trifolium stellatum L. (Sisteron, in Laurent), Linum Narboneuse L. (Le Coï ; Le Pilon de Redortiers ; Contadour — ravin du Brusquet — ; hubac du Jambard ; Montagne Pélegrine ; Peipin ; Chabannes ; Montagne du Cerveau ; Valbelle ; L’Hospitalet) Ruta Chalepensis L. (Peipin ; Le Graba), Rhamnus saxatilis Jacq. (Chateau d’Ongles), Teucrium Polium L. (un peu partout ; ait. max. : Long-Terme 1350 m.), Lavandula latifolia (L.) Villars, Thymus vulgaris L., Cephalaria leucantha (L.) Schrad. (Moulin des Brioux et éboulis de la Falaise E et ENE du Cirque de Valbelle), Knautia Timeroyi Jord, Scabiosa gramuntia L, Achillea odorata L. (crête principale de Lure à 1600 m. ; Carlet ; Long- Terme ; Le Jonquet ; Jas des Agneaux.), Leucanthemum pallens D. C., Staehelina dubia L., Onopordon illyricum L. (?), Centaurea collina L. (in Laurent), Leontodon Villarsi Lois (Les Omergues ; La Merve ; Les Bons-Enfants ; Jas de Touches ; Saint-Etienne-les- Orgues ; Valaurie de Villesèche ; L’Ouvary). Et enfin, sur les 39 espèces méditerranéo-montagnardes données par Breistroffer, des Baronnies, 24 se trouveraient également à Lure 3 : Crocus oersicolor Iver. (Ilôt de Quercus pubescens Willd de la Hêtraie de Gavarie et Chênaie des Terres du Roux — Contadour, ait. moy. 1200 m. — ; Lavandaie à Lavandula latifolia L. au N du Malaga — Cne d’ Aùbignosc, ait. 600 m. env. — ), Dianthus subacaulis Vill. var. acaulis in Ry (Coutras, ait. 1600 m. env., Pas de Redortiers, ait. 1240 m.), Paeonia ofpcinalis (L.) Gouan, Saxifraga lingulata Bell., Genista cinerea (Vill) D. C., Genista hispanica L., Genista 1. Déterminations dues à Monsieur Arènes. Assistant de Phanérogamie au Muséum, que je remercie vivement. 2. Ajouter d’après Legré : Phlomis Herba-venli L., Satureia hortensis L., Oro- hanche major L. (soit 27 espèces, au total). 3. Ajouter d’après Legré : Planta go argentea Chaix. (soit 25 espèces, au total). — 406 — Villarsi Clementi, Astragalus vesicarius L. (Montagne du Cerveau), Aquilegia Reuteri Boiss. (in Laurent), Delphinium fissum Waldst et Kit (in Laurent), Lepidium hirtum D. C. (in Laurent), Cotoneaster tomentosa Lind. (in Laurent), Onobrychis saxatilis Lmk. (in Laurent), Polygala nicænsis Risso — ■ ? - — (in Laurent), llypericum hyssopi- folium Vill., Armeria bupleuroides GG (?), Centranthus angustifolius (Ali.) D. C. (Grand-Travers ; Ravin de Font-Brune ; La Redoune ; Les Fontêtes ; Ravin des Quatre-Combes.), Anthémis Triumfetti L. (Ail.) (in Laurent), Senecio Gerardi G. G., Carduncellus Monspe- liensium Ail. (Ravin du Brusquet ; Pas de Redortiers ; Les Omergues ; L’Ouvary ; Les Tinettes ; Valaurie de Villesèche ; cote 1158 — entre Peipin et Valbelle — ; W du Graba), Centaurea variegata Lamk. (Montagne Pelegrine), Cirsium ferox D. C. (Long. Terme ; N du Graba ; crête de la Charance ; Pas de Redortiers ; Contadour.), Dianthus hirtus Vill., Globularia nana Lmk. Il semblerait donc, d’après les comparaisons ci-dessus que les Baronnies présentent un caractère plus méditerranéen que la Mon- tagne de Lure sensu stricto (Vallée du Jabron, route du Revest du Bion à Peipin, La Durance — altitude 550 à 1827 m.). Mais la Montagne de Lure n’a pas encore livré toutes ses richesses 2, aussi doit-on attendre de nouvelles recherches pour conclure définitive- ment, à son sujet. Par ailleurs la Montagne de Lure héberge d’autres espèces d’obédience méditerranéenne qui peuvent manquer dans les Baronnies. « L’adret des Baronnies (Saint-Vincent-sur-Jabron, Ribiers, et même Pomet) offre une flore en somme plus méditerranéenne que l’adret de Lure, avec Thymelæa Sanamunda, Asplénium glandu- losum, Mantisalca salmantica, Scandicium stellatum, etc... com- pensant largement l’absence de Santolina chamæcyparissus, Ruta montana, Buffonia tenuifolia 3, Sideritis hirsuta, etc... » 4, présents à l’adret de Lure, ce qui paraît devoir s’expliquer par le fait que les falaises calcaires de Marc 8 forment abri contre le Mistral, réflecteur pour la lumière et accumulateur pour la chaleur, alors que l’adret de 1. Il en est de même en ce qui concerne les groupements végétaux : « Le Quercetum llicis Gallo provinciale passant au Quercetum mediterraneo-montanum jusqu’à 900 m. », le Rosmarinetum garigense des Baronnies n’ont pas été retrouvé à Lure sensu stricto. Ceci est intéressant, car, pour des raisons historiques par exemple, telle ou telle espèce peut manquer dans certaines localités et cependant le biotope qui lui correspond peut y exister ; aussi la présence, l’absence, l’appauvrissement, de certains groupements végétaux est un meilleur indicateur que la présence ou l’absence de certaines espèces. 2. Le botaniste qui connaissait le mieux la Montagne de Lure était Ludovic Legré, ses « herborisations dans les Basses-Alpes » (Bulletin trimestriel de la Société Scienti- fique et Littéraire des Basses-Alpes, années 1913, 1914) ont été mises à profit par Laurent L, dans son catalogue. 3. En ce qui concerne Buffonia tenuifolia L. signalé par Legré «sur le versant Sud de Lure », ni M. Breistroffer, ni moi, ne l’avons retrouvé. 4. M. Breistroffer, lettre à l’auteur, 30 sept. 1947. 5. M. Breistoffer. Sur une nouvelle station de plantes relictuelles dans les Baronnies (B. A.). C. R. séances Acad. Sc., t. 222, pp. 239-240, 1946. — 407 — Lure est en pente relativement douce et moins abritée. « Les meil- leures colonies d’espèces méditerranéennes prospèrent sur les adrets des falaises tithoniques dont les calcaires sont encore plus favorables que ceux du Barrémo-Aptien ou de l’Urgonien » 1. Dans le Lubéron 2 la végétation présente un caractère évidem- ment plus méditerranéen que celle de la Montagne de Lure, l’alti- tude plus faible, la latitude plus méridionale, en sont les principales raisons : le versant Sud du Lubéron est couvert par le Quercetum Ilicis. Genista Villarsi et l’association à laquelle il a prêté son nom est abondant sur les Crêtes alors que Lure n’en possède qu’un très faible écho au Graba ( Genista Lobeli déjà rare au Lubéron n’a pas été retrouvé à Lure). Les espèces méditerranéo-montagnardes qui sont communes au Lubéron et à Lure, mais plus rares ou qui man- quent dans les chaînes plus méridionales : Anthyllis montana L., Valeriana tuberosa L., Centranthus angustifolius D. C., Genista cinerea D. C., Trifolium alpestre L., etc... deviennent en général plus abondantes à Lure. Le Rosmarineto-Lithospermetum ne semble pas exister à Lure sensu stricto pas plus que le Quercetum cocciferae ou le Brachypodietum ramosi qui sont encore au Lubéron. L’examen de la végétation à affinités méditerranéennes de la Montagne de Lure sensu stricto, comparativement à celle de la chaîne du Lubéron — au Sud et sensiblement parallèle, — à celle des Monts des Baronnies — au Nord, — fait apparaître pour la chaîne de Lure une certaine carence en espèces à tendance méditerra- néenne. Sans se hâter de conclure on peut indiquer l’altitude plus élevée et l’adret en pente douce en relations avec la masse importante de la Montagne de Lure, comme conditions immédiatement saisis- sables de ce fait apparemment paradoxal. Il restera à faire dans une prochaine note la liste aussi complète que possible des éléments proméditerrannéens — ; dits méridionaux, thermophiles et xérophiles, afin de ne pas engager une discussion qui risquerait fort d’être stérile dans l’état actuel de nos connais- sances concernant l’écologie de chaque espèce... sans parler de la distinction entre écotypes appartenant à une même espèce linnéenne. Il restera aussi à examiner l’intérêt qu’on peut attacher à pareille étude, tant au point de vue scientifique — - dit pur, — • que du point de vue pratique. Laboratoire de Phanèrogamie du Muséum.. 1. M. Breistroffer, lettre à l’auteur, 16 oct. 1947. Les calcaires de l’adret de Lure datent du Barrémien et de l’Aptien et présentent souvent le faciès Urgonien. 2. P. Le Brun et R. Molinier, contribution à l’étude de la flore, du Sud-Est de la France. Observations sur la flore du Lubéron (Vaucluse) Bull. Soc. Bot. Fr. pp. 569- 574, t. 85, 1938. — 408 — Sur L'ACTION ANTAGONISTE des substances oestrogènes DANS LA MÉTAMORPHOSE EXPÉRIMENTALE DES AMPHIBIENS (3e NOTE). Par Paul Roth. D’assez nombreux auteurs ont enregistré des succès dans la thérapeutique des thyréotoxicoses en utilisant des substances androgènes et oestrogènes. Parmi eux on peut citer Simpson (25) qui, en 1937 employa l’oestrone, Loeser (19) qui, en 1938 essaya la testostérone et, tout récemment Lederer (18) qui obtint des résultats remarquables en prescrivant des injections de folliculine à des Basedowiennes. J’avais déjà enregistré, en 1941, 1942 et 1943 (20-21-22) des résultats encourageants en utilisant le Propionate de testostérone comme substance antagoniste de la thyroxine dans la métamorphose expérimentale des Batraciens anoures, mais je n’avais obtenu, à ces différentes époques aucun succès avec la Di-hydro-folliculine (Benzoate d’oestradiol) et la Progestérone (Lutogyl). Je repris la question en 1946 et en 1947 en utilisant, cette fois, des Axolotls albinos immatures provenant d’un élevage connu des environs de Paris. Dans mes premiers essais en 1946 (23) je constatai que, chez les Axolotls sexuellement mûrs, le sexe jouait un rôle important, les individus mâles supportant mal les hormones femelles et vice-versa. Au contraire, les animaux immatures supportaient mieux le traite- ment anti-thyroxinien et se montraient plus sensibles à l’action de la thyroxine. Par exemple, la métamorphose de l’un de ces derniers, qui avait reçu 325 gammas, (20 gammas par gramme d’animal) de thyroxine et 35 milligrammes de Propionate de testostérone (Stéran- dryl) s’arrêta à la suite de l’injection supplémentaire de 10 milli- grammes de cette substance, tandis qu’à un animal sexuellement mûr, qui avait reçu 650 gammas de thyroxine (10 gammas par gramme), une dose égale de testostérone (35 milligrammes) ne pût empêcher la métamorphose de s’accomplir. En conséquence, mes essais de 1947 (24) furent effectués avec des Axolotls immatures et je constatai alors que, ainsi que je l’avais observé l’année précédente, l’influence du sexe ne se faisait plus sentir chez de tels animaux, mais je constatai également que, les substances oestrogènes délivrées, comme les androgènes, après le Bulletin du Muséum, 2e série, t, XX, n° 4, 1948. — 409 traitement thyroxinien, n’avaient toujours aucune action empê- chante sur la métamorphose expérimentale. Au cours de ces seconds essais, je constatai aussi que les subs- tances androgènes s’opposaient mieux à l’action de la thyroxine quand une injection d’hormone thyréotrope (thyrhormone Byla) l’avait précédée. Je poursuivis ces recherches en collaboration avec Sluc- zewski (26) toujours avec des Axolotls albinos immatures, mais nous résolûmes alors de délivrer les substances oestrogènes avant et non après le traitement thyroxinien. Cette nouvelle méthode donna des résultats très remarquables. Des substances comme la Di-hydro-folliculine et la Progestérone qui, délivrées après le traitement thyroxinien n’avaient eu, comme je l’ai relaté plus haut, aucun effet antagoniste vis-à-vis de ce traitement, purent alors freiner et arrêter le cours des processus de la méta- morphose expérimentale et beaucoup plus nettement que les subs- tances androgènes, mais que celles-ci possédaient ce pouvoir empê- chant quelque fût leur mode d’administration. Sept substances furent essayées et, en prenant comme critères de leur action antagoniste les quatre phrases de la métamorphose expérimentale de l’Axolotl décrites par Zavadowski et Zavadowsky (34) on pût les classer dans l’ordre suivant : 1 - — - Acide bisdéhydro-Doisynolique à 1 gamma . . Blocage rapide. 2 - — Oestrone à 10 gammas Arrêt avant ou à la lre phase. 3 — Désoxycorticostérone à 5 milligr arrêt à la lre phase. 4 — Prégnéninolone à 10 gammas arrêt à la lre phase. 5 — Folliculine à 2 milligr arrêt à la 2e phase. 6 — Testostérone à 35 milligr arrêt à la 3e phase. 7 — Progestérone à 15 milligr arrêt à la 3e phase. On voit que deux des substances féminisantes possèdent un pou- voir antagoniste remarquable, surtout la première qui est un oestro- gène artificiel. Deux des substances masculinisantes la Prégné- ninolone (artificielle) et la Testostérone (naturelle) possèdent un pouvoir antagoniste plus faible, surtout la dernière, mais elles le possèdent administrées avant ou après l’injection de thyroxine, tandis que la Désoxycorticostérone n’agit que délivrée avant ce traitement, comme les substances oestrogènes. Parallèlement à ces expériences, je fis personnellement d’autres essais avec des têtards d ’Alytes obstétricans Laur. et de Rana T èmporaria L. Dans une première série j’utilisai des têtards d’Alytes parvenus au stade C de Kollmann (17), ce qui veut dire que leurs pattes posté- rieures étaient visibles mais très petites. Ils mesuraient, en moyenne, 17 millimètres de longueur de corps et 45 millimètres de longueur — 410 — totale. Chaque animal était immergé dans 200 c. c. d’eau du robinet (pH 7.5) et répartis selon le dispositif suivant. A) = 1 gamma d’oestrone %, puis 0,65 gammas de thyroxine % B) = 10 — — 0,65 — — % C) = 1 — — 3,25 — — % D) = 10 — — 3,25 — — % E) = 1 — — 0,65 — — % F) = 0,65 — - de thyroxine pour %, puis un gamma d’oestrone %. L’oestrone en solution hydro-acétonique fut mélangée au milieu et parfaitement supportée par les animaux. La thyroxine fut délivrée pendant 7 jours, quelle que fut la moda- lité de traitement choisie. Les résultats de cette expérience furent des plus nets : il ne sur- vint aucune métamorphose parmi les animaux qui avaient été sou- mis au traitement thyroxinien après avoir subi l’action de l’oestro- gène, alors que, celui qui avait été soumis à l’action simultanée de l’oestrone et de la thyroxine, ainsi que celui qui avait été traité par l’oestrone après avoir reçu de la thyroxine se métamorphosèrent rapidement, le premier en 16 jours avec un coefficient anormal de 1,65 et le second en 20 jours avec un coefficient également anormal de 2,3. Pendant ce même laps de temps, le têtard témoin était resté tel quel et les autres avaient gagné de 1 à 3 stades. Dans une seconde série, j’utilisai comme matériel expérimental des têtards de Rana temporaria provenant d’une même ponte pris, comme les animaux de la première série au stade C de Kollmann (17) et mesurant en moyenne 25 millimètres de longueur totale. Ces têtards furent répartis en 10 lots de 4 individus plus un lot de contrôle, chaque lot était immergé dans 200 c. c. d’eau du robinet. Les 10 lots recevant de l’oestrone et de la thyroxine étaient ainsi disposés. a ) Oestrone à 1 gamma %, puis 0,65 gamma % de thyroxine 6 jours après b) — 2 — 0,65 — 6 — c) — 3 — 0,65 — 6 d) — 4 — 0,65 — 6 e) 5 — 0,65 — 6 — /) — 6 — 0,65 — 6 ' — g) — 7 — 0,65 — 6 h) — 8 — 0,65 — 6 — i) — 9 — 0,65 — 6 — j) — 10 — 0,65 — 6 — L’oestrone fut d’abord mélangée au milieu pendant 6 jours, puis ce traitement fût arrêté et la thyroxine fût, à son tour, mélangée au milieu de manière à donner une dilution de 1 pour cent millions, soit 0,65 gammas pour 100 c. c. — 411 — Il se produisit des métamorphoses et des pré-métamorphoses dans les lots qui avaient reçu 1-2 et 3 gammas d’oestrone pour 100 c. c. ; une métamorphose dans chacun des lots ayant reçu 7,9 et 10 gammas d’oestrone. Dans les lots (4, 5, 6, 8 gammas) où il ne s’était produit aucune métamorphose et dans les trois lots où il ne s’en était produit qu’une seule, les têtards ne dépassèrent pas le stade E (grandes pattes allongées le long de la queue), c’est-à-dire qu’ils avaient, comme les animaux de contrôle, gagné deux stades. Les coefficients furent, dans l’ensemble, assez faiblement anor- maux : 1,20 — 1,11 — 1,00 — 1,25 et 1,11 les chiffres normaux étant de 0,90 à 0,85 pour les petites grenouilles de cette espèce. On peut dire que, dans cette expérience, l’action antagoniste de l’oestrone commence à 4 gammas pour cent. Autrement dit, il faut au moins 4 gammas d’oestrone pour neutraliser l’action de 0,65 gammas de thyroxine. C’est à peu près ce qui s’est passé dans l’expé- rience déjà relatée. Dans les expériences faites avec les Axolotls, je rappelle que 10 gammas d’oestrone ont empêché l’action de 32 gammas de thy- roxine mais il faut se souvenir que, chez l’Axolotl, ces deux subs- tances furent délivrées en injection et que ces animaux mon- trèrent un début de métamorphose. Discussion. — S’il ne s’agissait que d’interpréter l’action anta- giniste de l’oestrone dans la métamorphose expérimentale des têtards, on pourrait dire que le traitement préalable par cet oestro- gène provoque une décharge de l’hormone thyréotrope de l’anté- hypophyse qui stimule la thyroïde dont la sécrétion neutralise alors l’hormone importée, comme cela se voit quand on installe un traite- ment thyroxinien chez des têtards dont le développement est trop avancé (Etkin (10) et dont les processus de la métamorphose se trouvent dépendre alors exclusivement de l’activité du corps thy- roïde de ces animaux, mais, pour pouvoir interpréter l’action des oestrogènes produite dans les mêmes conditions expérimentales chez les Axolotls, il faut tenir compte de certaines particularités de la physiologie de ces animaux. Tout d’abord leur néoténie facultative dont la cause est encore inconnue. Bien que Jensen (15, 16), après avoir fait une étude histologique de la thyroïde de l’Axolotl, conclût à une certaine activité de cette glande chez les jeunes et à une torpeur fonction- nelle chez les animaux plus âgés, Swingle (29, 30, 31), a pu, un an après le travail de Jensen (15, 16), provoquer la métamorphose rapide des têtards de Rana temporaria au moyen de la greffe de fragments de corps thyroïde de l’ Axolotls du Colorado égaux au 1 /6e environ du volume de la glande. Le même auteur a réussi, après plusieurs essais infructueux, à provoquer la métamorphose — 412 des Axolotls du Colorado, en leur injectant, dans le péritoine, outre leur propre corps thyroïde, ceux de deux autres sujets de la même espèce. La glande thyroïde de l’Axolotl, tout au moins de l’Axolotl du Colorado, paraît donc être plus ou moins fonctionnelle. Cette fonction diminuée a-t-elle pour cause la carence ou l’insuf- fisance de la sécrétion de l’hormone thyréotrope de l’hypophyse antérieure ? La présence de colloïde dans la thyroïde du jeune Axolotl semble- rait prouver, à un certain moment de son développement, l’activité de l’anté-hypophyse. D’autre part, Smith [27), en injectant, dans le péritoine de l’Axolotl du Colorado, de l’extrait frais d’anté- hypophyse de bovidés, produisit un retard par rapport aux animaux qui avaient reçu seulement des extraits de thyroïde. Les expériences de Hogben et Crew [13), de Spaul [28), de Clement et Howes [8), n’ont pas rapportés de résultats signifi- catifs. Uhlenhuth et Schwartzbach [33), pensent que le traite- ment hypophysaire n’agit qu’en présence d’un corps thyroïde actif, ce qui excluerait, en se référant aux conclusions de Jensen, toute efficacité d’un traitement chez des Axolotls trop âgés. Un autre fait est à considérer, c’est que l’Axolotl sexuellement mûr perd la faculté de se métamorphoser spontanément, c’est-à-dire que de facultative, la néoténie devient presque obligatoire. Huxley et Hogben [14) ont montré que, chez les Axolotls près de la maturité ou sexuellement mûrs, le traitement thyroxinien agit beaucoup plus lentement et difficilement que chez les animaux immatures, le temps nécessaire à la métamorphose est augmenté de 50 pour cent, ce que j’ai moi-même constaté [20), et Jensen a observé que le traitement thyroxinien instauré chez deux femelles d’ Axolotls pendant la ponte l’avait suspendue. On sait, d’autre part que, chez les Batraciens, les gonades ne suivent pas le développement accéléré imposé au soma par l’agent métamorphotique et Bounhiol [1) écrit que « tout se passe comme si la maturité sexuelle inhibait, dans ce cas, les der- nières étapes du développement somatique. Des hormones sexuelles ou autres s’opposent-elles à celles provoquant la métamorphose ? — C’est là toute la question. J’ai toujours tenu compte de ces particularités de la physiologie de l’Axolotl dans la préparation des expériences. Quant à leur inci- dence sur l’interprétation de l’action antagoniste des substances oestrogènes dans les conditions expérimentales que je viens de rap- porter, elle ne peuvent permettre l’élimination de la participation du relai anté-hypophysaire à cette action. Eh effet Gessler [11) avait trouvé une activité anti-thyroïdienne à la folliculine et montré le rôle joué par l’hypophyse dans cet antagonisme, Tutajew et Phili- powna [32) de leur coté, avaient montré que les ovaires transplantés avaient une action antagoniste sur la métamorphose de l’Axolotl 413 provoquée par l’ingestion d’un extrait thyroïdien mais, dans ce cas, les auteurs invoquaient l’augmentation du tonus para-sympathique. Quoi qu’il en soit, je pense que si, comme on le croit, les substances oestrogènes excitent la sécrétion de l’anté-hypophyse, cette action pourrait expliquer les résultats positifs que Sluczewski et moi- même avons obtenu en délivrant ces substances avant le traitement thyroxinien et les résultats négatifs que j’enregistrai quand elles étaient injectées après ce même traitement. Dans le premier cas elles auraient stimulé indirectement la sécrétion thyroïdienne des sujets qui se serait alors opposée à l’action de l’hormone exogène administrée et, dans le second cas, cette stimulation n’aurait pu se faire par suite de la prédominance de l’action de la thyroxine préala- blement importée. Quant à l’action antagoniste des substances androgènes beaucoup plus faible qui s’exerce indifféremment avant ou après le traitement thyroxinien, le déterminisme de cette action n’est certainement pas le même, bien que Elmer et ses collaborateurs ( 9 ) aient émis l’opinion contraire. Caridroit et ses collaborateurs ( 2-3-4-5-6-7- ) ont montré que l’hormone thyroïdienne et la thyroxine avaient une action favori- sante dans la masculinisation du Chapon par l’hormone mâle, mesurée par le test de la réponse de la crête à cette hormone. La réceptivité de ce tissu vis-à-vis de cette hormone est accrue par le traitement thyroxinien et le seuil de la réponse diminuée. De même, le développement des vésicules séminales des Souris mâles castrés est favorisé par l’hormone thyroïdienne. Caridroit pense que, dans ce cas, c’est l’élévation du méta- bolisme basal, un des effets de la thyroxine, qui serait responsable de la réceptivité accrue de la crête du Chapon à l’hormone mâle. En effet, le Chapon privé de son corps thyroïde, réagit beaucoup plus faiblement à l’injection de cette hormone que le Chapon dont le corps thyroïde est en place. Chez le Chapon thyréoprivé, la thyroxine supplée à la thyroïde absente. Dans le cadre des expériences rapportées ici, les gonades des animaux, têtards et Axolotls sont en place mais non encore fonction- nelles, de ce fait, je ne sais s’il est possible de faire un parallèle entre ces expériences et celles de Caridroit. Tout ce que l’on peut dire, c’est que, comme je l’ai rappelé plus haut, l’action antagoniste de la testostérone est renforcée quand on a fait préalablement une injection d’hormone thyréotrope qui remplacerait la sécrétion hypophysaire insuffisante. Des expériences actuellement en cours et comportant l’hypo- physectomie préalable des Axolotls placés dans des conditions expé- rimentales semblables à celles que j’ai décrites permettront, je l’espère, de préciser le rôle joué par l’hypophyse antérieure. — 414 — Conclusions. — 1° Les substances Oestrogènes délivrées avant le traitement thyroxinien à des têtards de Batraciens Anoures et à des Axolotls albinos immatures, s’opposent à la métamorphose expéri- mentale en fonction de leur efficacité. Délivrées après le traitement thyroxinien ou simultanément avec lui elles sont de nul effet. 2° On peut dire que, chez les Batraciens anoures en particulier, l’oestrone, délivrée préalablement au traitement thyroxinien (0,65 gammas pour cent) en inhibe l’action à partir de 4 gammas pour cent. 3° L’action anti-thyroïdienne des substances Oestrogènes se produirait par l’intervention de l’hypophyse antérieure. Ce déter- minisme serait le même pour les têtards des Batraciens Anoures et pour les Axolotls immatures ; malgré les différences existant dans leur physiologie. Laboratoire d’Ethologie des Animaux sauvages du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. Bounhiol (J.-J.). — Le déterminisme des métamorphoses chez les Amphibiens — Hermann et Cie — Paris, 1942, p. 48. 2. Caridroit (F.). — C. R. Soc. Biol., 1941, 135 (1570). 3. Caridroit (F.) et Régnier V.). — Rev. SCI. Paris 1941, 79, (309-15). 4. Caridroit (F.) et ARvy (L.). — C. R. Soc. Biol. 1942, 136, (3-6). 5. Caridroit (F.). — C. R. Soc. 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V.). — Endocrinologie 1926, 10, (550-9). — 416 Aperçu général sur lès tiges arborescentes DES MARATTIACÉES PALÉOZOÏQUES. Par A. Loubière. PROFESSEUR AU MUSÉUM. Les troncs de ces Fougères remarquables, qui pouvaient atteindre suivant toute vraisemblance une vingtaine de mètres de hauteur, portaient à leur sommet les frondes longuement pétiolées des Pecopteris, auxquels étaient insérés, à l’extérieur et à la face infé- rieure du limbe, des sporanges abondants, qui les rattachent aux Marattiacées. Dans leur portion supérieure, ils étaient ornés de cicatrices foliaires très nettes, et, dans leur partie inférieure, ils étaient entourés par un manchon de racines adventives, lequel devenait de plus en plus épais vers le bas, de telle sorte que l’ensemble d’une tige adulte avait la forme d’un cône très allongé. L’étude de ces organes végétatifs a donné lieu à l’établissement de plusieurs genres, selon qu’on avait affaire à des échantillons à structure conservée ne laissant rien voir de leur surface ( Psaro - nius ), ou bien à l’empreinte soit de l’écorce externe ( Caulopteris , Megaphyton), soit du cylindre ligneux central, dénudé de sa gaine radiculaire et de son écorce ( Ptychopteris ). On a reconnu plus tard que ces appellations distinctes se rappor- taient à des parties différentes ou à des états divers de conservation d’un seul et même type de tiges. Il importe d’abord de signaler les caractères génériques essentiels des axes caulinaires en question, qui ont été rencontrés dans la formation permocarbonifère. Les Caulopteris, qui représentent les empreintes des régions supérieure et moyenne des tiges, montrent de grandes cicatrices ovales, généralement plus hautes que larges, ordonnées suivant plusieurs files longitudinales équidistantes, disposées en quinconce, et séparées les unes des autres par des intervalles tantôt lisses, tantôt chagrinés, parfois creusés de petites fossettes rondes ou elliptiques, semblables aux fossettes aérifères qu’on observe sur les troncs des Fougères arborescentes actuelles. Les cicatrices présentent à leur intérieur une trace, correspondant au passage du faisceau libéroligneux, concentrique à leur contour, habituelle- ment fermée, et, accompagnée, au-dessous de l’extrémité supérieure du grand axe, d’une seconde trace affectant la forme d’un arc trans- versal. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 417 — Ces troncs sont fréquents dans le Houiller, surtout à sa partie supérieure. Les spécimens ( C . Loochwoodi et antiqua) trouvés dans le Dévonien, bien que classés dans le genre Caulopteris par Dawson, proviennent d’un autre type de Fougère et paraissent appartenir aux Palaeoptéridées. Les Ptychopteris sont des spécimens décortiqués des troncs pré- cédents, réduits à leur cylindre ligneux. Ils présentent des cicatrices Correspondant à la sortie des bandes foliaires, entourées extérieu- rement d’une trace elliptique légèrement excentrique, ouverte d’ordi- naire vers le bas, et en rapport avec une gaine sclérenchymateuse qui entourait en partie la lame libéroligneuse. Les cicatrices pétio- laires et l’intervalle qui les sépare sont marqués de sillons flexueux, irréguliers, produits par l’impression des racines adventives. Les types Caulopteris et Ptychopteris sont susceptibles de coexis- ter dans le même échantillon. C’est ainsi que, dans un spécimen de Caulopteis endorhiza, Zeiller a observé en une région le moule externe du contour de la tige, et en une autre région la surface du cylindre ligneux. Les tiges connues sous le nom de Megaphyton possédaient seule- ment deux séries longitudinales de cicatrices pétiolaires diamétrale- ment opposées. La disposition distique des frondes, dont les pétioles étaient compris de part et d’autre, dans un même plan vertical, constitue le caractère du genre considéré et le distingue des genres précédents, chez lesquels les cicatrices sont ordonnées en quin- conce. Elle ne s’observe plus sur aucune des Fougères arborescentes vivantes, qui, toutes, portent de nombreuses frondes, disposées autour de la tige sur plusieurs génératrices assez rapprochées. Chez certaines formes, telles que le Megaphyton Mac'Layi, chaque cicatrice foliaire laisse voir une profonde dépression supérieure du contour vasculaire. Chez le M. insigne, cette dépression devient extrêmement prononcée et tend à subdiviser ce contour en deux autres. Une semblable subdivision se trouve réalisée chez le M. didymogramma. Dans ce dernier cas, chaque cicatrice présente un appareil conducteur équivalent à deux traces foliaires de Cau- lopteris. Une telle disposition correspondait sans doute à une dicho- tomie précoce des pétioles. Les tiges à structure conservée désignées sous le nom de Psaro- nius montrent dans leur région centrale un cylindre ligneux formé de lames vasculaires arquées ou sinueuses, sur les coupes transver- sales, et réparties dans une masse de tissu conjonctif parenchymateux suivant une série de surfaces cylindriques concentriques, s’anas- tomosant mutuellement. Le cylindre ligneux est souvent limité à l’extérieur par une gaine sclérenchymateuse plus ou moins continue, interrompue pour le passage des cordons foliaireè ; en tout cas, il est entouré par un Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. 27 418 — anneau de racines adventives, incluses dans un tissu parenchymateux et isolées vers la base de la tige. Comme l’a proposé Zeiller, les Psaronius peuvent être classés d’après le nombre des files verticales de frondes qu’ils ont portées, lequel est en rapport avec le mode de disposition de leurs cordons libéroligneux. Ils se divisent ainsi en trois sections. Les Psaronius à plusieurs séries longitudinales de feuilles, ou polystiques. Cette section, la plus nombreuse, correspond aux Caulopteris et Ptychopteris du type habituel. Les Psaronius à quatre séries de feuilles, ou tétrastiques, dont on ne connaît qu’un analogue à l’état d’empreintes, le Caulopteris aliéna, observé dans le Stéphanien. Les Psaronius à deux séries de feuilles, ou distiques, qui corres- pondent aux Megaphyton. Dans le genre Psaronius, c’est d’après la structure et l’arran- gement des faisceaux qui constituent le système ligneux central, d’après l’organisation générale de ce cylindre et des racines adven- tives qui l’enveloppent, que se fait la différenciation spécifique ; tandis que dans les genres Caulopteris, Ptychopteris et Megaphyton, fondés sur les caractères extérieurs observés en empreintes, les espèces se distinguent les unes des autres d’après la forme, la dimen- sion des cicatrices pétiolaires et des traces vasculaires dont celles-ci sont pourvues à leur intérieur. Le tableau ci-dessous est destiné à mettre en évidence la répar- tition verticale des diverses formes comprises dans les cadres géné- riques spéciaux qui ont été cités plus haut. Westphalien. Megaphyton Souichi, M. majus, M. distans , M. approximatum, M. fron- dosum, M. giganteum ; Caulopteris Pliilipsi, C. primoeva ; Psaronius Renaulli, Ps. viconiensis, etc... Stéphanien. Megaphyton Mac’Layi, M. insigne, M. didymogramma , M. anomalum, M. provinciale ; Caulopteris peltigera, C. Baylei, C. patria, C. endorhiza, C. protopteroides, C. varions, C. Fayoli, C. aliéna, C. grandis, C. Saportae, C. Cisti, C. Morrisi, C. obliqua, C. pulchra ; Ptychopteris macrodiscus, Ptych. Grand’ Euryi, Ptych. Douvillei, Ptych. spectabilis, Ptych. Chaussati, Ptych. Benoiti ; Psaronius musoeformis, Ps. Freieslebeni, Ps. arenaceus, Ps. augus- todunensis, Ps. alesiensis, etc... Permien. Ptychopteris gigantea, Ptych. Grand’ Euryi ; Psaronius infarctus, Ps. bibractensis , Ps. radiatus, Ps. Bureaui, Ps, Landrioti, Ps. Favrei, Ps. — 419 — rhomboïdalis, Ps. coalescens, Ps. Demolei, Ps. espargeollensis,' Ps. Putoni, Ps. helmintholithus, Ps. tenais, Ps. Ungeri, Ps. musocjormis, Ps. scole- colithus, Ps. conjugatus, Ps. chemnitzensis, Ps. plicatus, Ps. Gutbieri, Ps. Cottae, Ps. Goepperti, Ps. Zeidleri, Ps. bohémiens, Ps. Iiaidingeri, Ps. Klugei, Ps. pictus, Ps. pusillus, Ps. Weberi, Ps. alsophiloides, Ps. asterolithus, Ps. Brongniarti, Ps. Levyi, etc... Les Psaronius, abondants dans le Permien, avaient été dès 1845 rapportées par Corda 1 aux Marattiacées, en raison de leurs ana- logies de structure avec les tiges des Angiopteris. Cette attribution a été confirmée ultérieurement par les décou- vertes faites à Saint-Etienne par Grand’Eury 1 2, en établissant que les Psaronius avaient dû porter des frondes de Pecopteris à fructifi- cations d’ Asterotheca ou de Scolecopteris, et qu’il fallait par consé- quent les classer dans la famille des Marattiacées. Ils se distin- guent, toutefois, des espèces actuelles de ce groupe, comme l’a fait observer Renault, par l’organisation de leur système libéroligneux, formé d’une bande continue et non de faisceaux indépendants. Il faut certainement considérer ces tiges arborescentes comme consti- tuant, dans la famille des Marattiacées, une tribu spéciale, aujour- d’hui disparue. 1, Beitràge zur Flora der Vorwelt, p. 68, 69. 2. Flore carbonifère du département de la Loire et du Centre de la France ( Mém . sav. étrangers Acad, sc., XXIV, n° 1. p. 79, 98), 1877. Étude paléoxylologique du Sahara ■. Présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) Dallonii n. sp. Par Edouard Boureau. SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM. M. le Professeur Dalloni a rapporté de sa mission au Fezzan un certain nombre de bois minéralisés provenant de divers gisements. Ces bois nous ont été confiés, nous l’en remercions. Nous nous pro- posons d’en étudier l’anatomie, les affinités et, le cas échéant, la répartition paléo-géographique. Dadoxylon (Araucarioxylon) Dallonii nov. sp. I. — Echantillon n° 1 ( Type ). (planche I). Origine : Grès à végétaux au Sud de Toummo (Sud du Fezzan). Le bois dont il s’agit se présente sous l’aspect d’un bloc silicifié presque cubique, couleur chamois, d’environ 6 cm. d’arête. La structure est conservée. L’échantillon provient de la partie exté- rieure d’un tronc volumineux si on en juge par la courbure des couches annuelles. Il est dépourvu de la moelle et des tissus exté- rieurs au xylème. Etude Anatomique. A. Coupe transversale : (fig. 1). Une lame mince exécutée en coupe transversale indique un bois homoxylé. Les trachéides sont disposées en files radiales. On constate également l’existence d’étroits rayons médullaires au contenu sombre, parallèles aux files vascu- laires. Les trachéides, arrondies à l’intérieur ont un contour externe polygonal et sont étroitement serrées les unes contre les autres. Elles sont disposées soit côte à côte, soit en alternance avec celles des files voisines. Elles sont isodiamétriques et de diamètre allant de 40 à 60 p et très rarement 70 p, sauf dans certaines régions con- centriques où 3 cellules sériées sont aplaties jusqu’à atteindre une épaisseur de 25 p chacune dans le sens radial figurant ainsi des zones d’accroissement annuelles faiblement marquées. Il n’y a pas de parenchyme ligneux. Il n’y a aucune trace de canal secréteur, normal ou traumatique. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 4, 1948. — 421 B. Coupe radiale : (ftg. 2, 3 et 5). Les rayons médullaires appa- raissent sous la forme de cellules plus ou moins allongées radialement de hauteur allant de 20 à 40 p et de longueur allant jusqu’à 300 p. La paroi horizontale des cellules des rayons est mince et n’apparaît pas ponctuée. L’extrémité verticale est fréquemment plus ou moins rétrécie par rapport à la partie médiane, plus haute, de sorte que les parois horizontales ne sont pas rigoureusement parallèles. La paroi tangentielle des cellules des rayons est épaissie. Son épaisseur atteint plusieurs fois ( 3 ?) celle de la paroi horizontale. Les champs de croisement montrent de 1 à 4 ponctuations assez grandes, étirées obliquement, sans aréole ; elles en occupent une grande partie et sont placées sur un seul rang. Les ponctuations des trachéides sont, dans le cas le plus fréquent, en contact les unes avec les autres et disposées en files unisériées. Pour une trachéide de largeur égale à 60 p, les ponctuations ont une largeur de 20 p en moyenne. La hauteur de ces ponctuations atteint seulement 16 et 17 p. Elles ne sont donc pas circulaires mais aplaties et de telle façon qu’elle ont quelquefois une forme rectangulaire. Elles ont un lumen circulaire de 5 p de diamètre ; il peut être quel- quefois elliptique. Le degré d’aplatissement des ponctuations aréolées est inégal. Plus rarement, on trouve, çà et là, des ponctuations aréolées disposées sur les parois radiales des trachéides en files bisériées. On a pu observer, à la suite, jusqu’à 6 trachéides avec des ponctua- tions bisériées sur toute leur longueur, mais cela est exceptionnel. Les files de ponctuations ne sont souvent bisériées que sur une por- tion seulement de la trachéide, étant continuées au-dessus et au- dessous par des files unisériées. Les ponctuations des files bisériées sont aplaties et alternées. Elles gardent néanmoins leur forme arrondie. Elles ont rarement la disposition hexagonale déformée des ponctuations très compressées de certaines espèces. Une tra- chéide particulièrement large de 70 p de largeur, possédant deux files de ponctuations de largeur totale égale à 30 p (2 X 15 p) pos- sède de chaque côté deux marges larges de 20 p. Plus rarement encore, les ponctuations aréolées unisériées sont espacées au lieu d’être étroitement resserrées. En général elles gardent leur forme aplatie, mais quand elles sont très espacées, elles peuvent être régulièrement circulaires. Dans ce cas on peut même voir des Crassules dans leur intervalle (Bars of Sanio), mais aucune indication précise de couronnes de Sanio (Rims of Sanio). Les angles des cellules des rayons sont arrondis. Il n’y a pas d’anglets (Indentures de Peirce L) 1. Peirce, 1936. — Anatomical interrelationships of the Taxodiaceae. Trop. Woods, XLYI, pp. 1-15. 422 — C. Coupe tangentielle (fig. 4). — Les rayons médullaires sont homogènes et constitués par des fdes de 2 à 20 cellules avec le plus souvent de 3 à 8. On peut compter environ 20 rayons au mm1 2, tangentiel. Les cellules des rayons sont disposées en files unisériées mais il arrive assez rarement qu’une cellule se trouve divisée hori- zontalement en deux. Ce cloisonnement a lieu le plus souvent dans la partie médiane de la hauteur du rayon et quelquefois à une extrémité. Mais il s’agit là d’un cas exceptionnel, les rayons étant dans leur grande majorité unisériés. Les parois tangentielles des trachéides ne montrent aucune ponctuation. On aperçoit, par contre, dans les lames minces tangen- tielles les nombreuses ponctuations de la paroi radiale. Signalons cependant, sur la paroi tangentielle d’une trachéide, trois ponctua- tions faisant directement suite à une file de ponctuations de même grandeur que celles qui sont disposées sur la paroi radiale qu’elle semble avoir quittée par une véritable torsion, passant ainsi d’un plan à un autre qui lui est perpendiculaire. Les trachéides présentent de minces cloisons horizontales. Elles sont résinifères et septées comme l’a observé S. Williams 1 dans son Dadoxylon de T’in Wana. Mais il ne semble pas, comme l’affirme cet auteur pour son échantillon, que ce cloisonnement ait ici une origine exclusivement résinifère (resin-plates). Il s’agit dans notre échan- tillon de véritables trachéides cloisonnées (Septate wood libers). Affinités. — L’échantillon en question est donc caractérisé par des ponctuations unisériées aréolées contiguës aplaties, parfois bisériées légèrement compressées alternées ou plus rarement encore unisériées espacées avec des crassules. Un tel type structural que l’on rencontïe assez fréquemment dans les terrains mésozoïques entraîne des difficultés lorsqu’on veut l’attribuer avec précision à l’un des groupes actuels de Conifères. On a longtemps considéré que ce type devait être rapporté aux Araucariacées en raison de la forme aplatie des ponctuations et bien qu’il ne soit pas essentiellement caractérisé par des ponctuations plurisériées alternées. Beaucoup d’auteurs pensaient en effet que les Abiétinées étaient caractérisés par des ponctuations unisériées circulaires espacées ou plurisériées opposées (Abietineen-Tup- felung) 2 alors que les Araucariaceae étaient surtout caractérisées par des ponctuations unisériées contiguës aplaties ou bien pluri- sériées compressées alternées plus ou moins hexagonales. A part 1. Williams (S.). — 1930. — Report on the fossil wood. - — 3e partie de The geolo- gical collection from the South Central Sahara, par F. R. Rodd. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXXVI, pl. XLI, pp. 408-9. 2. Gothan W. — Zur Anatomie lebender und fossiler Gymnospermen-Hôlzer, 1905. 423 — quelques exceptions 1, ces deux types fondamentaux devaient per- mettre de retrouver la véritable affinité des espèces. En 1912, Jeffrey indique que ce plan structural que nous avons retrouvé dans notre échantillon est primitif et se rencontre dans Y Araucarioxylon noveboracense du Crétacé du Raritan de Kreis- cherville 2 (Staten Island, N. Y.) à la condition d’observer le 1er anneau ligneux annuel. Après des observations plus nombreuses il conclut que les ponctuations plurisériées qui caractériseraient les bois d ’Agathis, d’ Araucaria et le type Araucarioxylon ne sont pas d’origine ancestrale, mais d’acquisition récente et ceci se retrou- verait confirmé par l’étude de structures primitives que l’on trouve également dans les premières formations ligneuses des plantules, celles de l’axe du cône ( Araucaria bidwillii, Agathis australis) et celles qui sont dues aux traumatismes dans la racine et dans la tige. En 1929, Pool 3 4 étudiant le bois des Araucariaceae actuelles attache plus d’importance au contact des ponctuations qu’il consi- dère comme étant vraiment le caractère araucarien qu’à la seule forme aplatie des ponctuations que l’on trouve également dans certaines Pinacées ( Pinus sylvestris ) et qu’à l’aspect alterné des ponctuations bisériées puisque des ponctuations opposées peuvent exister dans les Araucariacées actuelles ( Araucaria Araucaria). En 1933, Bailey 4 montre que le genre actuel Cedrus se révèle comme étant très plastique présentant dans le bois des variations structurales considérables. On retrouve dans ce genre les ponctua- tions unisériées circulaires et plurisériées opposées plus ou moins espacées que l’on avait coutume de considérer comme exclusivement propres aux Abiétinées ainsi que les ponctuations unisériées aplaties contiguës, bi- ou trisériées alternées plus ou moins compressées que l’on considérait comme caractéristiques des Araucariacées. L’attribution de notre échantillon à l’un des groupes actuels d’ Abiétinées ou d’ Araucariacées devient donc difficile en fonction de ce seul caractère et il ne semble pas qu’on doive pour cette seule raison considérer ces formes mésozoïques comme des types généra- lisés. Cette structure se retrouve à la fois chez les Cedroxylon (comme le Cedroxylon transiens Gothan du Jurassique supérieur du Spitz- 1. Seward A. G. — 1919. — Fossil plants, t. IV, p. 133. 2. Hollick A. et Jeffrey E. C._ — 1919. — Studies of cretaceous coniferous remains from Kreischerville. New-York. Mem. N. -Y. Bot. Garden, n° III, pp. 138, pis 1-29. Jeffrey E. C. — The history, comparative anatomy and évolution of the Arauca- rioxylon type. Proc-. Am. Acad. Arts and Sc., vol. XLVIII, n° 13, nov. 1912, pp. 531-71, 8 pl. h.-t. 3. Pool (D. J. W.). On the anatomy of Araucarian wood. Rec. Trav. Bot. Néerlandais , XXV, pp. 485-620. 4. Bailey (I. W.). — 193^. — The Cambium aud its dérivative tissues. VII. Pro- blems in identifying the wood of Mesozoic Conifers. Ann. Bot., vol. XLVII, n° CLXXXV janvier 1933, p. 145. 424 berg 1 et du Crétacé inférieur de la Terre du Roi Charles 2) et sur- tout chez de nombreux Dadoxylon ( Arancarioxylon ). Dans la description d’un bois présentant des variations aussi grandes que les bois mésozoïques, il importe avant tout de donner une idée quantitative aussi exacte que possible du type structural moyen le plus fréquemment représenté. L’énorme difficulté à laquelle on se heurte pour une comparaison rigoureuse des espèces réside évidemment dans le fait que, pour une même espèce botanique, ce type moyen lui-même varie suivant le numéro d’ordre de la couche annuelle et suivante le niveau examiné dans le végétal, autant d’éléments qu’il est le plus souvent impossible de préciser d’après les échantillons fossiles dont on dispose. Il convient de se rappeler que dans une étude paléobotanique de cet ordre, nous devons nous limiter à la description d’échantillons, sans penser définir une espèce au sens linnéen du mot. Nous rapprochons notre espèce fossile du Dadoxylon sp décrit par S. Williams 3 en 1930, et provenant de T’in Wana dans une région de l’Air méridional attribuée au Crétacé pré-Turonien. Il peut s’agir de la même espèce, en raison du grand nombre de caractères communs. Cependant l’état de conservation de l’échan- tillon de T’in Wana ne permet pas de donner des indications sur les ponctuations radiales des rayons médullaires, ce qui a une grande importance systématique et cela justifie la désignation donnée par S. Williams. Par la forme et la dispositions des ponctuations unisériées notre 1. Gothan. — 1910. — Die Fossile Holzreste von Spitzberg, K. Svensk Vetenskapsa- kad Hand., Bd. XLV, n° VIII, p. 38, pl. VI, fig. 11-13. 2. Gothan. — 1907. — Du Fossile Holzreste von Konig Karl Land. K. Svensk. V etenskapsakad Hand. Bd. XLII, n° 10, p. 1, p. 26, fig. 14, 15, pl. I, fig. 1. 3. Williams (S.). — 1930. — loc. cit. Planche I. Dadoxylon ( Araucarioxylon) Dallonii Boureau. Fig. 1. — Portion de lame mince exécutée en coupe transversale montrant un bois homoxylé avec une zone annuelle faiblement marquée. Fig. 2. — Portion de lame mince exécutée en coupe radiale montrant la ponctuation unisériée typique de l’espèce et les cellules couchées des rayons médullaires. Fig. 3. — Comme précédemment. Les rayons médullaires montrent quelques champs de croisement pourvus de leurs ponctuations simples. Fig. 4. — Portion de lame mince exécutée en coupe tangentielle. Les ponctuations de la face radiale des trachéides sont visibles en coupe sur certaines d’entre elles. Fig. 5. — Portion de lame mince exécutée en direction radiale, montrant les divers types de ponctuations radiales des trachéides de l’espèce. De droite à gaiiche : a et b (trachéide partiellement représentée sur le cliché et tracliéide suivante) : type unisérié, contigu, aplati ; c : trachéide biseriée, alternée (plus rare) ; d et e (trachéides suivantes) ponctuations unisériées, aplaties, espacées avec crassules (encore plus rare). Bulletin du Muséum PI. 1 Phototypie Mémin, Antoine /s 3 7 4 3 2 Vs 3 2 7s cass. 2 7s 3 2 2 7* 2 2 3 Barbill. mand + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + Museau œil i 1 7, "V 4 1 i 7s 1 i 7, ii 11 1 7s 1 1 7s 1 7» i 7. 1 7s i 7s 1 vJ 1 7s i i 7s i 7. i 7, i ‘/J 1 7s i 7s i 7, Dents voméro. . . i Pi. lpl. 1 pl. 1 pl. 1 pl. 1 pl. 1 Pi. i pi. 1 pl. 1 pl. 1 pl. 1 pl. 1 pl. 2 pl. 1 pl. 1 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. 2 pl. Pectorale tête i 1 1 7. i V. i 7. i 7 io i 1 1 7s 1 1 i 7» i 1 1 l 7s 17s i 7s 1 i 7s 1 7. 1 7s 1 7s cass. i Tête corps 4 7, 5 5 ’U 5 V, 5 V, 5 3/‘ 5 7, 5 7s 5 7s 6 5 Vi 6 7s 5 7s 5 7s 5 7. 5 7s 5 7s 5 7s 6 5 7, 5 7s |5 7s 5 7s 5 V « 5 7s 5 — 504 — emballés de graisse, qui, par oxydation a pris une couleur orangé. Parmi les spécimens provenant de l’Aquarium il n’y a aucun animal gras. Cette différence s’explique de la façon suivante. Les poissons des eaux douces tropicales et équatoriales ont leur biologie régie pai la ou les saisons des pluies. A ce moment les cours d’eau s’enflent énormément et débordent, inondant les terres riveraines souvent boisées et comportant alors d’épais fourrés et des taillis ; les eaux s’enrichissent énormément en limon, débris végétaux, insectes, larves, etc., qui, par voie directe ou indirecte fournissent une nourriture surabondante aux poissons. C’est alors la période de croissance accélérée pour ces poissons qui en plus accumulent des réserves abondantes. En second lieu c’est la période de reproduction -car la nourriture est abondante et variée, il existe tout une gamme de températures selon l’épaisseur des couches d’eau et la zone inondée constitue une immense frayère. Les rives submergées avec leur végétation forestière, arbustive ou de graminées constituent d’excellents abris pour les œufs et les alevins. En aquarium, les poissons sont soustraits à ce rythme, la tem- pérature de l’eau reste constante d’un bout de l’année à l’autre, la lumière est fournie par des lampes électriques et ne varie ni en ■qualité ni en quantité, enfin la nourriture est toujours dosée de la même façon. Les conditions de vie en aquarium tout en se rappro- chant le plus possible de celles existant dans la nature en restent cependant fort éloignées. L’absence de rythme saisonnier doit être la cause principale de cette différence d’adiposité. Pendant la période de deux ans et demi pendant laquelle ces poissons ont vécu à l’aquarium il n’a jamais été constaté de ponte, dans ce lot nous avons constaté qu’il y avait cinq femelles dont les oviductes distendus étaient bourrés d’œufs, rien ne permet d’affirmer qu’il y aurait eu ponte. En effet, il existe des facteurs nécessaires à la ponte mais les analyses les plus poussées ne permettent pas de les reconnaître avec certitude. Il est fréquent chez les Siluridés vivant en aquarium d’observer des femelles pleines d’œufs dont les œufs se résorbent ou même qui meurent sans qu’il y ait ponte. Les mensurations effectuées sur les 26 individus de ce lot montrent une grande variabilité de certains caractères, caractères utilisés par certains auteurs pour séparer les espèces (Tableau I) : — - nageoire dorsale 1 à 2 rayons ; — nageoire anale 47 à 60 rayons ; — nageoires ventrales 5 à 6 rayons ; — nageoires pectorales 1.9 à 1.11, l’épine pouvant présenter de petites denticulations sur la face interne ; — rayons branchiostèges 8 à 10, le nombre 9 étant le plus fréquent (73 %). — 505 Description de Cryptopterus bicirrhis (C. V.). Ordre : CYPRINIFORMES (Ostariophysi, Plectospondyli Division : SILURI. Sous-ordre : Siluroidei (Nematognathi). Famille : Siluridae. D. 1-2 ; A. 47-60 ; Y. 5-6 ; P. 1.9-1.11 ; Br. 8-10 (9). Corps allongé et aplati latéralement, dos rectiligne ou légèrement' convexe s’abaissant vers la tête. Tête s’aplatissant et s’élargissant vers l’extrémité, 4 % à 6 dans le corps, largeur 1 % à 2 dans sa longueur. Bouche fendue obliquement vers le bas. Dents en bandes étroites aux mâchoires, dents vomériennes en une bande étroite en croissant ou selon deux petites plaques plus longues que larges et séparées par un très petit espace. Museau large et aplati, 3/4 à 4/3 le diamètre de l’œil. Œil en arrière de la commissure labiale qui est située au niveau du bord inférieur. Narines bien séparées,, narines antérieures tubulaires peu proéminentes situées entre les racines des barbillons maxillaires, narines postérieures tubuk ires proéminentes situées à la hauteur du bord antérieur de l’œil. Bar- billons maxillaires pouvant atteindre le milieu de l’anale. Bai- billons mandibulaires réduits à un tubercule peu visible ou pouvant atteindre une longueur égale à la moitié du diamètre de la pupille. Dorsale légèrement en avant ou au-dessus des ventrales, formée d’un ou deux rayons libres, le second quand il existe très mince et court. Anale longue 47 à 60 rayons, se terminant très près de la caudale sans être reliée à elle ; articles basiliaires des rayons longs et cachés sous la peau, la partie libre des rayons les plus longs pouvant atteindre deux fois le diamètre de l’œil. Caudale profondément fourchue. Pectorales 1 à 1 % dans la longueur de la tête, épine munie de denticulations dirigées vers la base sur la face interne et sensiblement égale à la moitié de la longueur de la pectorale. Ventrales petites, égales ou supérieures au diamètre de l’œil. Vessie natatoire en contact avec l’épiderme transparent à cet endroit, au-dessus des pectorales. Coloration après conservation dans l’eau formolée à 10 % dos brun foncé marbré, dessus de la tête et lèvres gris violacé ardoise. Reste du corps blanc avec une bande brune entre la ligne latérale et le dos diminuant de largeur vers l’arrière. Au-dessous une bande gris bleuâtre s’étend de l’opercule à la caudale en tra- versant la région dans laquelle la vessie natatoire est visible. Deux lignes de points noirs le long de l’anale. Nageoires translucides. — 506 — Certains auteurs parlent d’une tache violette au-dessus des pec- torales, nous n’avons pu constater son existence sur les individus vivants. Sur les spécimens fixés la région dans laquelle la vessie natatoire s’accole à l’épiderme paraît violette par suite de l’exis- tence de la bande dont nous signalons la présence plus haut. Synonymie : Silurus bicirrhis Cuvier et Valenciennes, Ilist. Nat. Poiss., XIV, 1839, p. 367 ; Silurus palembangensis Bleeker, Nat. Tijdschr. Ned. Indië, III, 1852, p. 584 ; Kryptopterichthys palembangensis Bleeker, Ichth. Arch. Ind. Prodr., I, Siluri, 1858, p. 290. — Atl. Ichth., II, 1862, p. 88 ; Kryptopterichthys bicirrhis Bleeker, Ichth. Arch. Ind. Prodr., I, Siluri, 1858, p. 292. — Atl. Ichth., II, 1862, p. 89 ; Cryptopterus amboinensis Günther, Cat. Brit. Mus., V, 1864, p. -40; Cryptopterus palembangensis Günther, Cat. Brit. Mus., V, 1864 p. 40,; Cryptopterus bicirrhis Günther, Cat. Brit. Mus., V, 1864, p. 41 ; Cryptopterus bicirris Vinciguerra, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 1880, p. 168 ; Kryptopterus palembangensis Fowler, Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. (2), LVIII, 1905, p. 468 ; Cryptopterus bicirrhis Weber et De Beaufort, Fish. Indo-Austral. Archip., II, 1913, p. 217. Cryptopterus bicirrhis Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., 188, 1945, p. 339. Dans sa diagnose de Cryptopterus bicirrhis (C. V.) Smith ( op . cit.) indique que le nombre des rayons de l’anale peut atteindre 70 rayons, ce qui élargit encore les limites de variabilité que nous avons pu établir sur 26 exemplaires. La possession de spécimens nombreux provenant d’un grand nombre de localités différentes permettrait de préciser les limites de la variabilité de l’espèce suivant les régions géographiques. La mesure de la longueur des barbillons maxillaires en prenant la longueur de la tête comme unité montre que celle-ci y est contenue de 2 à 3 fois 1/4. Une telle variation portant sur un lot de 26 indi- vidus montre la précarité de ce caractère numérique qui a été pourtant employé par certains pour établir des coupures spécifiques et même génériques chez les Siluroidei. C’est ce qu’a indiqué Miss E. Trewavas (Proc. zool. Soc. London, ser. B, 113, 1943, pp. 164-171), pour qui la longueur des barbillons n’est pas le carac- tère dichotomique clé mais intervient comme caractère secondaire s’intégrant dans un tout. En considérant ce qui précède et les diagnoses de Cryptopterus lais Bleeker, 1851, données par différents auteurs, nous nous aper- cevons qu’elles entrent dans les limites établies pour Cryptopterus — 507 — ticirrhis, sauf en ce qui concerne les rayons de la dorsale pour lesquels la variation va de 1 à 4 au lieu de 1 à 2. Bleeker : C. lais. D 1-3, A 58-66, P 1/10.11, V 1/5 (?), Barb. maxill. atteignant V ou début de A, Br. 8-9. — C. bicirrhis. D 1-2, A 53-62, P 1/11-12, V 1/5-6, Barb. max. atteignant le milieu de A, Br. 8. Gunther : C. lais. D 1-4, A 58-66, P. 1/10-11, V 1/5-6, Barb. max. attei- gnant le milieu de A, Br. 8-9. - — C. bicirrhis. D 1, A 53-56, P 1/12, V 7, Barb. max. atteignant l’origine de A, Br. II. Weber de Beaufort : C. lais. Barb. max. atteignant le milieu de A, Br. 8-9. — C. bicirrhis. D 1, A 53-70, P 1/11-12, V 6-7, Barb. max. atteignant l’origine de A, Br. 8-9. Smith : C. bicirrhis. D 1-2, A 52-70, Br. 8-9. L’hypothèse selon laquelle M. Weber et De Beaufort consi- dèrent que C. lais pourrait être rapporté à C. hicirrliis ( op . cit., p. 218) semble reposer sur des bases sérieuses. Toutefois, la question ne pourra recevoir une solution définitive qu’après l’examen de plusieurs lots de différentes origines de Cryptopterus luis. Laboratoire des Pêches et Productions Coloniale d'origine animale du Muséum. 508 — Description de quatre espèces inédites DU GENRE SYMPHURUS. Par Paul Chabanaud. Les quatre espèces décrites dans ce travail appartiennent au British Muséum (Natural History), où je les ai étudiées récemment, grâce à une mission du Centre National de la Recherche Scien- tifique. Symphurus frewavasae, n. sp. D 89-94. A 72-79. C 10. D -f- A + C 172-183. V 4. S 72-80. En centièmes de la longueur étalon : tête 18-20 (21) ; hauteur (26) 28-31. En centièmes de la longueur de la tête : œil 12-14 ; intero- culaire 0 ; oculo-dorsal 14-16 ; museau 19-25 ; uroptérygie 50-66. La hauteur du corps atteint son maximum vers le tiers antérieur de la longueur étalon. L’œil migrateur est à l’aplomb de l’œil fixe ou ne dépasse que très légèrement le bord antérieur de celui-ci. L’extrémité caudale du maxillaire se trouve au-dessous de la moitié antérieure ou du centre de l’œil fixe. Les 2 lobes opercu- laires sont égaux entre eux ; sinon, le lobe dorsal est un peu plus court que le lobe ventral. En alcool, la face zénithale est d’un jaune rougeâtre très clair ; les bandes transversales sont étroites, brun foncé et, par conséquent, très apparentes ; mais la plupart d’entre elles ne sont représentées que par 2 taches dont l’une est placée près de la base des rayons notoptérygiens et l’autre près de celle des rayons proctoptérygiens, si bien que, d’ordinaire, l’on ne compte pas plus de 3 bandes entières, dont la plus antérieure se trouve à quelque distance en arrière de l’opercule. Les nageoires sont incolores ; la notoptérygie et la proctoptérygie portent, de distance en distance, des marques brunes, plus ou moins distinctes ; l’uro- ptérygie est parfois légèrement enfumée, à sa base. Dimensions maximales observées : longueur totale 130 mm. ; longueur étalon 116 mm. Ilolotype Ç et 15 paratypes Ç : British Muséum, 1913. 12.4.264-273 g. Brésil, Cabo Frio, 40 fms (73 m.). « Terra-Nova ». Symphurus trewavasae se distingue de S. plagiusa (Linné), comme de S. plagusia (Bloch-Schneider), par la dimension légèrement mais évidemment plus grande de ses yeux. Sa pigmentation permet de Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. — 509 — le reconnaître à première vue, mais cette pigmentation a ceci de particulier que, sans rapport avec celle de S. plagusia, elle évoque singulièrement celle de S. plagiusa ; toutefois, la teinte foncière est d’un ton différent, beaucoup plus clair, et les bandes transver- sales sont plus étroites, plus rares et beaucoup plus apparentes. Or S. plagusia abonde dans la région où vit S. trewavasae et notam- ment dans la baie de Rio-de- Janeiro, située à proximité du cap Frio, tandis que l’habitat de S. plagusia ne s’étend guère au sud des côtes de l’Amérique du Nord. Cette remarquable espèce est nommée en l’honneur de Miss Dr Ethelwynn Trewavas, Assistant Keeper of Zoology, British Muséum (Natural History). Symphurus sumptuosus, n. sp. D 93. A 75. C. 10. D + A + C 178. V 4. S 93. En centièmes de la longueur étalon : tête 18 ; hauteur 32. En centièmes de la longueur de la tête : œil 10 ; interoculaire 0 ; oculo-dorsal 16 ; suboculaire 0 ; museau 21 ; uroptérygie 60. La hauteur du corps atteint son maximum vers le tiers antérieur de la longueur étalon. L’œil migrateur ne dépasse qu’à peine le bord antérieur de l’œil fixe. L’extrémité caudale du maxillaire se trouve au-dessous de la moitié postérieure de l’œil fixe. Les 2 lobes de l’opercule sont également développés. En alcool, la face zénithale est ornée, sur un fond assez clair, de marbrures d’un brun rougeâtre, dessinant confusément des bandes transversales, dont le dénombrement est impraticable. Les 3 nageoires impaires sont d’un gris bleuâtre clair, la notoptérygie et la proctoptérygie sont ornées, dans la moitié antérieure du corps, de marques noirâtres, occupant 1 ou 2 rayons et séparées les unes des autres par des intervalles de 2 à 4 rayons ; plus en arrière, ces marques sombres se transforment progressive- ment en taches arrondies, d’un beau noir brunâtre, tranchant sur le gris bleuâtre du fond. L’uroptérygie est tout entière du même gris bleuâtre, mais légèrement plus foncé. Sumptuosus, magnifique. Holotype : British Muséum, 1923. 7. 30. 345. Rio-de- Janeiro, sacco Sao Francisco. Semetz. Longueur totale 122 mm. Longueur étalon 111 mm. Très voisin et peut-être simple variation individuelle de Symphurus plagusia (Bloch-Schneider), Symphurus sumptuosus diffère de cette espèce vulgaire, non seulement par l’ornementation très spéciale de ses nageoires impaires, mais encore par le nombre plus faible de ses rayons uroptérygiens : 10, au lieu de 12. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. 33 — 510 — Symphurus gorgonae, n. sp. D 87. A 70-73. C 12. D + A + C 169-172. V 4. S 75. En cen- tièmes de la longueur étalon : tête 24-25 ; hauteur 29-30. En cen- tièmes de la longueur de la tête : œil 11 ; interoculaire 0 ; subocu- laire 0-1 ; oculo-dorsal 13-15 ; museau 22-23 ; uroptérygie 50-61. La hauteur du corps atteint son maximum entre le 1er tiers et le milieu de la longueur étalon. Les 2 yeux sont à l’aplomb l’un de l’autre. L’extrémité caudale du maxillaire se trouve au-dessous de la moitié postérieure de l’œil fixe. Le lobe dorsal de l’opercule dépasse légèrement l’aplomb du bord libre du lobe ventral. En alcool, la face zénithale est d’un brun rougeâtre, assez clair, varié de mar- brures plus foncées et dessinant une dizaine de bandes transversales. Chez les 3 spécimens étudiés, toutes ces bandes transversales s’in- terrompent au niveau de l’axe rhachidien, chaque demi-bande epaxonale correspondant à un intervalle clair, hypaxonal, et chaque demi-bande hypaxonale correspondant à un intervalle clair, epaxo- nal. Les nageoires sont incolores ; la notoptérygie et la proctotérygie ne portent que de légères marques noirâtres, devenant contiguës vers l’arrière ; l’uroptérygie est légèrement enfumée à sa base. Dimensions maximales observées : longueur totale 62,5 mm. ; lon- gueur étalon 54 mm. Holotype $ et 2 paratypes $ : British Muséum, 1926. 7. 12. 81-83. Côte pacifique de la Colombie, île Gorgona, 30 fms (55 m.). Scientific Expédition Researche Association, S. Y. « St George ». Symphurus gorgonae, dont le nom est tiré de celui de l’île Gorgona, est très voisin de S. leei Jordan et Bollman, dont les rayons et les écailles sont en nombre notablement plus élevé (D 95-100 ; A 80-85 ; C 12 ; S 80-90) et qui n’est connu que du golfe de Panama. Symphurus holothuriae, n. sp. D 84. A 70. C 11. D -f- A -f- C 165. V 4. S ca 80. En centièmes de la longueur étalon : tête 24 ; hauteur 26. En centièmes dë la longueur de la tête : œil 12 ; interoculaire 0 ; oculo-dorsal 15 ; subocu- laire 0 ; museau 25 ; uroptérygie 56. La hauteur du corps atteint son maximum approximativement au tiers antérieur de la lon- gueur étalon. L’œil migrateur dépasse de près de la moitié de son propre diamètre le bord antérieur de l’œil fixe. Le maxillaire dépasse quelque peu l’aplomb du bord postérieur de l’œil fixe. Le lobe dorsal de l’opercule n’atteint qu’à peine l’aplomb du bord libre du lobe ventral. En alcool, la face zénithale est d’un jaune rougeâtre clair, uniforme ; les nageoires sont plus pâles. Holotype (J : British Muséum, 1892. 1. 14. 34. Australie N W, Holothuria Bank. Walker. — 511 — Symphurus holothuriae, nommé d’après le lieu de capture du holotype, se rapproche de S. trifasciatus (Alcook), qui n’est connu que du golfe du Bengale. Dans les 2 espèces, le nombre typique des rayons uroptérygiens est probablement identique, car, établie d’après 5 spécimens, y compris le holotype, la formule uroptérygienne de S. trifasciatus est (11) 12. Or, les 11 rayons que possède le holotype de S. holothuriae constituent, en tant que nombre impair, une ano- malie d’exemple fréquent et qui, ainsi qu’on vient de le voir, se retrouve chez S. trifasciatus. Les écailles paraissent être en nombre ^similaire dans les 2 espèces : environ 80, chez S. holothuriae ; de 72 à 84, chez S. trifasciatus. En revanche, les rayons notoptérygiens et proctoptérygiens de S. trifasciatus sont sensiblement plus nom- breux : D 85-91 ; A 71-78. Au surplus, S. trifasciatus diffère de S. holothuriae par 2 autres caractères : le moindre allongement du maxillaire et la forme de l’opercule. En effet, dans cette espèce indienne, l’extrémité caudale du maxillaire se situe au-dessous de l’œil fixe, sans toutefois atteindre l’aplomb du bord postérieur de •cet œil ; quant à l’opercule, son lobe dorsal est beaucoup plus développé et plus saillant que son lobe ventral. L’énorme distance rjui sépare l’habitat respectif de ces 2 formes accroît l’importance •de leurs différences morphologiques. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum. — 512 Description d'une nouvelle espèce de Soléidés, originaire DE LA COTE OCCIDENTALE DE L'AFRIQUE. Par Paul Chabanaud. Synaptura cader.ati, n. sp. Holotype ?) : Muséum National d’Histoire naturelle, n° 1949-1. Lomé (Togo), profondeur 4 à 5 m., 28.11.1947. J. Cade- nat legit. Longueur totale 285 mm. Longueur étalon 252 mm. Longueur de la tête 36 mm. D 79. A 62. C 16. P z 7. P n 7. V z 4. V n 3. S 118. En centièmes de la longueur étalon : tête 14 ; hauteur 24. En centièmes de la lon- gueur de la tête : œil 16 ; interoculaire 8 ; oculo-dorsal 19 ; postocu- laire 55 ; omoptérygie zénithale ? ; omoptérygie nadirale 31 ; uro- ptérygie 91. Les 2 yeux sont largement séparés l’un de l’autre ; le bord posté- rieur de l’œil migrateur est à l’aplomb du bord antérieur de l’œil fixe. Couché en arrière, le tube narial inhalant zénithal atteint faci- lement la narine exhalante ; celle-ci est tubulée et s’ouvre en direc- tion ventrale. Un cirre s’érige sur le côté postérieur de la base du tube inhalant zénithal et quelques cils d’inégale longueur garnissent la moitié dorsale de la base de ce tube. La morphologie de l’aire nasale nadirale est semblable à celle du Synaptura lusitanica Capello mais il existe 2 cirres nasaux ciliés, insérés l’un au-dessus de l’autre, immédiatement en arrière de l’aplomb de la narine exhalante et près de la limite postérieure du sillon glabre. La lèvre mandibulaire est garnie de 11 cils haplotèles. Le rayon initial de la notoptérygie s’insère sur le canthus céphalique rostral, au niveau du bord inférieur de l’œil migrateur. Le dernier rayon des 2 périssoptérygies préter- minales est étroitement attaché à l’uroptérygie, dont l’extrémité est subanguleusement arrondie ; ces deux rayons terminaux laissent l’uroptérygie libre, sur près des deux tiers de sa longueur. L’omo- ptérygie zénithale est détériorée. La nadirale est anguleusement et subsymétriquement arrondie ; son rayon marginal est presque aussi long que le submarginal et beaucoup plus long que le 7e (terminal). Sur les 2 faces du corps, la membrane branchiostège s’attache à 1. Cfr Chabanaud, Contribution à la morphologie et à la systématique des Téléos- téens dyssymétriques, tab. 10, eff. 11 et 12. Arch. Mus. Nat. Hist. nat., (6), 15, 1938r p. 59-139, tab. 1-8. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. 513 — la base de l’omoptérygie, approximativement au niveau du 2e rayon de cette nageoire. Toutes les écailles sont cténoïdes, mais le champ de spinules des nadirales est très réduit ; les écailles qui garnissent la partie supérieure de la tête sont un peu plus petites que celles de la région abdomino-caudale ; la dimension de ces dernières augmente légèrement, de l’avant vers l’arrière. En eau formolée, la face zénithale est d’un brun grisâtre, avec de nombreuses taches de grandeur inégale et disposées sans ordre. La plupart de ces taches sont d’un brun noirâtre ; les autres sont d’un blanc pur et bordées de brun foncé ; beaucoup de ces der- nières sont arrondies ; quelques autres, transversalement allongées ou même vermiculées. Sur la tête, toutes les taches blanches sont arrondies, mais plus petites et moins apparentes que celles de la région abdomino-caudale. Tous les pores de la ligne latérale sont blancs et cette ponctuation blanche permet de suivre le tracé de la ligne péricranienne, qui, sans cela, serait indistincte. La région anale et les deux ischioptérygies Sont entièrement blanches. Le peu qui subsiste de l’omoptérygie zénithale est brun foncé. La noto- ptérygie et la proctoptérygie sont d’un noir profond ; dans la moitié antérieure du corps, la teinte noire s’éclaircit, passant au brun et même, par places, au blanc plus ou moins pur. L’uroptérygie est brune, dans sa moitié proximale, et d’un noir profond, dans sa moitié distale ; la teinte brune est séparée de la plage noire par une bande transversale, blaachâtre. Les 3 nageoires impaires sont bordées de blanc pur. La face nadirale est d’un blanc pur, excepté les 3 périssoptérygies, où réapparaît le noir profond de la face zénithale. Parmi les 4 espèces dont se composait jusqu’ici le genre Synaptura Cantor 1850 meo sensu1, c’est de S. albomaculata Kaup que se rapproche le plus S. cadenati. Cette nouvelle espèce diffère de S. albo- maculata par sa tête plus petite (14 % de la longueur étalon, au lieu de 18) et par sa hauteur plus faible (24 %, au lieu de 27 à 34). La présence de taches blanches zénithales résulte d’une remarquable convergence entre ces 2 espèces ; mais, chez l’espèce atlantique, la forme et surtout la disposition de ces taches sont tout autres que chez l’espèce indienne. Je me fais un agréable devoir de dédier cette belle espèce à M. Jean Cadenat, Chef de la Section d’Océanographie et de Biologie marine de l’Institut Français d’Afrique Noire, à qui la Science est redevable de cette découverte. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum. 1. Bull. Inst. Océanogr., 555, 1930, p. 8 et 14. Arch. Mus. Nat. Hist. Nat. (6), 15, 1938, op. cit., p. 61. Une erreur s’est glissée dans le tableau 2, qui figure à la p. 107 4, 1934) et moi-même (non publié) avons observé chez les Saxi- frages. Les trois espèces examinées ici, Bergenia ligulata (Wall.) Engl., B. ciliata (Royle) A. Br., B. cordifolia (Haw.) A. Br., possèdent 34 chromosomes somatiques. Ce nombre n’a encore été signalé pour aucune Saxifrage vraie. Généralement l’on distingue deux groupes de Bergenia. Les espèces que renferme le premier ont leurs feuilles abondamment ciliées sur les bords, telle B. ligulata, qui a son limbe et sa gaine foliaires bordés de poils nombreux, ou B. ciliata. Celles qui consti- Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. I — 559 — tuent le deuxième sont remarquables par l’absence ou la rareté de cette pilosité. C’est à lui qu’appartient B. cordifolia. Les trente-quatre chromosomes de Bergenia ligulata sont de taille différente, bien qu’ils aient tous la forme de bâtonnets dont l’épais- seur est d’environ 0,45 p. S’il est difficile de préciser la position du centromère, qui semble être, dans la majorité des cas, médiane ou submédiane, il est possible de reconnaître les diverses paires chromosiques par leur longueur. Quelques-unes sont plus grandes que la moyenne d’entre elles : ainsi les chromosomes de la plus longue ont sensiblement 2,15 p, ceux d’une seconde 1,80 p. quatre autres 1,50 p alors que la plupart mesurent à peu près 1,20 p. Deux couples enfin se font remarquer par l’exiguité de leur taille et, plus particulièrement, l’un d’eux dont chacun des éléments n’a pas tout à fait 0,60 p de long. On peut de cette façon établir l’idio- gramme sur un grand nombre de plaques équatoriales, notamment sur celle représentée par la figure 1 (fixation au liquide 2BE de La Cour, coloration au violet de méthyle). Le stock chromosomique de Bergenia ciliata ressemble tout à fait à celui de B. ligulata. On y. retrouve une diversité des longueurs analogue à celle décrite dans l’espèce précédente (figure 2, fixation au liquide de Navashin, coloration au violet cristal). Cette simi- litude ne peut surprendre ; elle renforce l’opinion des auteurs qui, comme Engler, pensent que ces deux plantes sont très voisines, B. ciliata n’étant peut-être qu’une variété de B. ligulata, dont elle ne différerait que par la pilosité fournie des deux façes du limbe foliaire. |ltv N Iv1,' u? y r ,y*' y o \ 3 2 'W Chez Bergenia cordifolia, presque tous les chromosomes pré- sentent une sorte d’étranglement médian ou submédian qui indique vraisemblablement la place du centromère. Mais c’est leur aspect trapu, tout à fait différent de celui caractéristique des deux autres espèces, qui retient l’attention. Ils sont, en effet, à la fois plus épais et de tailles moins variées : ils ont une largeur moyenne de 0,70 p ; les plus grands mesurent environ 1,60 p pour la paire la plus longue, 1,40 p pour une autre, et les plus courts sensiblement 0,90 p (figure 3, fixateur de Navashin, coloration au violet de méthyle). I 560 — Ainsi, si l’on en juge par l’aspect des chromosomes, il paraît exister une réelle différence entre les deux groupes de Bergenia. Il conviendra de vérifier la valeur de cette distinction par l’examen des autres espèces dont les feuilles sont dépourvues de cils à leur périphérie comme B. crassifolia (L.) Fritsch (B. bifolia Moench), B. pacifica Komarov ou B. purpurascens (Hook. f. et Thoms.) Ëngl. D’autre part, les Bergenia n’ont sans doute aucune parenté avec Peltiphyllum peltatum (Torr.) Engl., bien qu’il possède lui aussi 34 chromosomes, mais dissemblables des leurs par leurs dimensions surtout. (Bull. Mus., Paris, 2e sér., t. XX, p. 198, 1948). Le matériel d’étude (méristèmes radiculaires) a été prélevé sur un pied de B. ligulata cultivé dans le Pavillon Froid du Muséum et, pour les deux autres espèces, sur des boutures faites sur des plantes du Jardin Alpin. Les techniques utilisées sont celles citées dans la note précédente. Laboratoire de Culture du Muséum. Deux genres inutiles de Cossmann : Eocrassina (Pélécy- PODE) ET DuMASELLA ( GaSTROPODE). Par J. Morellet. I. Eocrassina. — : Ce genre a été créé par Cossmann 1 pour une espèce ( veneriformis ) qu’il avait primitivement rapportée à Pari - siella Cossm. 2. Il décrit en détail et figure la charnière de son nou- veau genre (fig. 142) ; elle comprendrait, d’après lui, « 1 et 36, 2a et 26, PII mince et longue, reçue dans une rainure du bord opposé où l’on ne distingue pas PI ». Les échantillons types de E. veneriformis (Cossm.) (Ludien de Chavençon (Oise), coll. Houdas) sont conservés à l’Ecole des Mines. Bien que leurs charnières, surtout celle de la VD, soient encore encombrées de gangue marneuse et, de ce fait, difficilement étu- diables, il est néanmoins manifeste qu’elles ne correspondent nulle- ment à celles que Cossmann a publiées (fig. 142). Après examen d’une trentaine d’échantillons de tous âges de la localité type, où l’espèce, quoi qu’en dise Cossmann, est abondante, j’ai pu constater que les charnières, VD et VG, sont exactement celles de Lutetia ; les dents sont les mêmes et occupent rigoureusement la même place que chez L. parisiensis Desh. (génotype), dont Deshayes a donné d’excellentes figures 3. Le genre Eocrassina Cossm. tombe donc en synonymie de Lutetia Desh. Quant à E. veneriformis (Cossm.), il est extrêmement voisin de L. decipiens Cossm. (localité type : Le Guépelle) et n’en diffère que par de piètres caractères : test plus épais, charnière plus forte et taille un peu plus grande. Comme on trouve dans les Sables de Cresnes dès formes intermédiaires, je ne pense pas que la coquille ludienne puisse être séparée spécifiquement. Rappelons que L. decipiens a été signalé depuis longtemps dans le Ludien 4. IL Dumasella. — Cossmann, auteur de ce genre, en donne la diagnose suivante 5 : 1. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris, App. n° 5. Ann. Soc. royale de Zool. et Malac. Belgique, t. XLIX, Bruxelles, 1913, p. 94 (108). 2. Ibid., App. n° 4, t. XLI, Bruxelles, 1907, p. 20 (201). 3. Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris, t. I, Paris, 1860, pl. XVI bis, fig. 35. 4. J. Boussac, Sur la faune marine de l’étage Ludien. Feuille des jeunes naturalistes, IVe sér., 37e année, Paris, 1907, p. 158. 5. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure (Extr. du Bull, de la Soc. des Sc. nat. de Vouçst de la France), t. II, 2e fasc., 1901, p. 146 [196]. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 6, 1948. — 562 — Taille petite ; forme ovoïdo-conique ; spire peu allongée ; protoconque obtuse, à nucléus peu saillant ; surface très finement striée. Ouverture ovale, munie d’un bec antérieur auquel aboutit un gros bourrelet basal dont se détache en avant la lame du bord columellaire, séparé de lui par un faux ombilic ; labre mince, oblique ; columelle obliquement plissée en arrière par l’enroulement du bourrelet basal sous le bord columellaire. Cette diagnose originale a été légèrement modifiée par Cossmann lui-même 1 qui déclare que « le renflement columellaire n’est pas produit par l’enroulement d’un limbe ombilical ». Génotype : Dumaseüa pretiosa Cossm. (Bois-Gouët, coll. Dumas) ; autre espèce : D. gymna (Cossm.), décrite primitivement comme Littorina (Bois-Gouët, coll. Dumas et Cossmann), et qui se diffé- rencie surtout de la précédente par la périphérie anguleuse de sa base. Il n’y a rien à dire de la diagnose de Cossmann, sinon qu’elle demande à être complétée sur un point : elle est muette sur une large crête spirale interne visible à la partie antérieure du labre, Ce caractère se retrouve chez les deux espèces précitées. J’ai toujours eu des doutes sur la valeur du genre Dumaseüa et même sur celle des deux espèces décrites que je soupçonnais créées pour des échantillons non adultes. Ayant eu à ma disposition de nombreux Lacuna Geslini Vasseur, forme de Bois-Gouët la plus voisine des Dumaseüa , mais de taille plus grande, j’ai eu la curiosité d’en mutiler quelques-uns en brisant petit à petit le labre et voici ce que j’ai observé successivement. J’ai de suite reproduit le bec antérieur de l’ouverture qui, d’après Cossmann, caractériserait pretiosa, bec qui du reste fait à peu près défaut sur la deuxième figure que Cossmann a donnée de cette espèce 2, puis la base est devenue progressivement anguleuse et j’ai obtenu exactement D. gymna. De plus, j’ai constaté que le labre de Lacuna Geslini, caractère qui avait échappé à Cossmann, est muni de la même crête spirale interne que les deux espèces de Dumaseüa. Dumaseüa pretiosa et D. gymna ne sont que de jeunes Lacuna (Cirsope) Geslini Vasseur. Le genre Dumasella n’a par suite aucune valeur et doit être supprimé purement et simplement. Laboratoire de Géologie du Muséum. 1. Ibid. y Suppl., p. 108 [56]. '2. Ibid., Suppl., pl. IV, fig. 3. — 563 — Les Diatomées fossiles des sources thermales de Ranomafana (Antsirabe. Madagascar). Par A. Lenoble et E. Manguin. Les Diatomées fossiles qui font l’objet -de cette note proviennent -en majeure partie des carottes de sédiments fournies par le son- dage Ranofamana II, foré en 1941 dans la cour de l’Etablissement Thermal d’Antsirabe. Ce sondage est situé à 15 mètres à l’E.-S.-E. de celui de Perrier de la Bathie qui avait été effectué en 1913 avec une sonde à main ne permettant pas d’opérer des prélèvements bien conservés des terrains traversés ; toutefois, une étude des boues de ce sondage avait mis en évidence l’existence de quelques espèces de diatomées, sans pouvoir en préciser le gisement exact. La coupe succincte du sondage de Ranomafana II est à peu près comparable à celle du sondage Ranomafana I donnée par Perrier de la Bathie. 1. De 0 à 11 m. — Travertins avec intercalations de tourbes, sables et argiles récentes. 2. De 11 m. à 18 m. — - Sous un niveau sableux peu puissant, série complexe argileuse formée d’argiles de toutes teintes qui ne contiennent aucun reste organisé. 3. De 18 m. à 22 m. 50. — Bancs de diatomites avec intercalations argileuses. 4. De 22 m. 50 à 26 m. — Lignites terreux avec sables et argiles blanches. 5. De 26 m. à 41 m. — Arènes granitiques et gneissiques plus ou moins lâchement cimentées par de l’argile. 6. A 41 m. — Socle cristallin granite-gneissique. Ces sédiments se situent dans la succession géologique, établie pour les formations sédimentaires lacustres de l’Ankaratra, dans -celles considérées comme pleistocènes, sans qu’il soit possible de donner plus de précisions, la faune comme la flore étant composées d’espèces dont la répartition va du Tertiaire jusqu’à nos jours. Toutefois, les sédiments du niveau I, constitués de travertins déposés par les sources au milieu de tourbes et sables, sont datés du qua- ternaire actuel par la présence de Planorbis trivialis. C’est le niveau à ossements subfossiles d’aepyornis, hippopotames, crocodiliens, etc... Les diatomites du niveau 3 sont des roches peu cohérentes, fra- giles, de faible densité, de teinte allant du gris foncé au gris clair, Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. — 564 — toujours fortement argileuses et contenant une proportion variable mais toujours notable de matières organiques, de débris végétaux et d’acides humiques ; au milieu d’elles s’intercalent des bancs d’argiles auxquelles les diatomites passent insensiblement. Ces diatomites forment le toit de la nappe hydrothermale et du niveau de lignites terreux duquel M. Boureau a déterminé quelques débris de plantes remontés par les jaillissements d’eau : gaines foliaires de Cyperus, à structure conservée, et une tige de Scirpus. La description de cette flore doit paraître incessamment, elle fait partie d’un mémoire sur les sédiments lacustres de l’ Anka- ra tra qui comprend aussi une étude détaillée de nombreuses espèces de diatomées récoltées dans différents niveaux du bassin lacustre. Il a paru justifié de consacrer une étude particulière aux espèces décrites plus loin à cause de la présence de formes alcalinophiles dont l’existence est due au milieu tout spécial créé par les sources thermales ; ces espèces n’apportent d’ailleurs aucun élément nouveau sur l’âge des sédiments, cependant elles semblent indiquer par la forte proportion de formes contemporaines que les sédiments ren- contrés dans le sondage de Ranomafana soient plus jeunes que ceux identiques déjà étudiés (Vinaninkarena en particulier) et consi- dérés jusqu’ici comme étant de même âge. Il n’est pas douteux que c’est en multipliant les études sur la flore et la microflore de la succession stratigraphique de ces sédi- ments, qu’on parviendra à définir d’une façon assez précise la chro- nologie de ces dépôts, à défaut d’âge bien déterminé. Après délitation à chaud par l’hyposulfite de soude et traite- ment réducteur par H202, ce schiste nous a donné un sédiment riche en divers microorganismes siliceux. Parmi les plus abondants, figurent en premier des spiculés et amphidisques de Spongiaires, appartenant vraisemblablement à Ephydatia lacustris auct. ; puis en moindre abondance, des valves de Diatomées plus ou moins conservées dans leur forme première. Enfin quelques rares kystes de Chrysostomatacées. A signaler, dans une de nos préparations, un unique grain de pollen que nous rattachons par sa structure au genre Podocarpus. Il est probable que cet élément de végétation supérieure devait provenir d’une formation arborescente riveraine des lagunes thermales. La presque totalité des Diatomées que nous avons pu identifier avec une certitude suffisante, sont des espèces contemporaines. Beaucoup de ces dernières sont signalées dans des dépôts lacustres d’appartenance Tertiaire. Dans la liste systématique qui suit, nous — 565 avons tiré des travaux de A. Loby (2) et M. Peragallo (3), la plu- part des références sur l’ancienneté de ces Diatomées. Conséquemment à leur relative stabilité dans le temps, comme également à leur dispersion géographique quasi universelle depuis les premiers vestiges de leur apparition sur le Globe, la pérennité de ces microphytes ne permet pas de les utiliser comme témoins stratigraphiques. Pour atteindre une solution satisfaisante de ce problème, il nous faudrait établir une appréciation exacte entre les modifications temporelles évolutives, ou génotypiques, et celles somatiques, consécutives à l’influence des facteurs écologiques sur les variations morphologiques, comme c’est le cas pour celles actuelles, très nombreuses chez ces Algues. Par contre, ces mêmes microphytes se révèlent de précieux indi- cateurs biologiques en ce qui concerne la nature des facteurs physico- chimiques du milieu. Leur maximum d’évolution quantitative, ainsi que les diverses associations qu’ils forment entre eux dans l’élection d’un même milieu, sont autant de données précises pour la connaissance des éléments édaphiques de celui-ci. Les Diatomées de ce dépôt ancien sont toutes : à l’exception de 3 espèces acidophiles très rares et que nous considérons comme alloch- tones ( Stauroneis alabamae, Pinnularia polyonca, P. dactylus), des formes nettement alcalinophiles. Nous signalerons parmi les plus représentatives de ce groupe écologique : Cocconeis placentula. Navicula Perrotetti. N. dicephala. N. anglica. Cymbella microcephala. C. turgida. Amphora ovalis. Gomphonema intricatum, var. pumila . Epithemia turgida. Hantzschia amphioxys. Au caractère d’alcalinophilie, commun à toutes ces Diatomées, s’ajoute à celles qui suivent, celui d’êtres crénophiles : Eunotia Tschirchiana. E. exigua. Achnanthes exigua. A. in/lata, var. elata. A. lanceolata. Diploneis ovalis. Navicula bacilliformis. Pinnularia gibba fo. subundulata. Gomphonema longiceps, var. subcla- vata. G. parvulum. Epithemia zébra, var. saxonica. Rhopalodia gibba. Nitzscliia frustulum, var. perminuta. Parmi ces dernières : Eunotia Tschirchiana, Achnanthes lanceolata et Epithemia gebra, var. saxonica, acquièrent leur maximum d’évo- lution dans les sources thermales actuelles. Nous signalerons avec le même intérêt que la majeure partie des Diatomées reconnues dans ce banc, sont également des formes — 566 — indifférentes quant à leur tolérance pour une faible salinité des eaux qu’elles peuplent. Quatre autres espèces trouvées ici appar- tiennent à l’halobionte. Voici énuméré dans l’ordre croissant de leur électivité pour NaCl, les espèces et genres que nous avons pu identifier avec certitude malgré l’état de fragmentation Indifférentes (0-5 °/oo Na Cl). Fragilaria construens, var. venter. F. pinnata. Achnanthes exigua. A. lanceolata. Mastogloia Smithii, var. lacustris. Amphipleura pellucida. Diploneis ovalis. Stauroneis anceps, fo. gracilis. S. phoenicenteron. de leurs valves . Navicula cryptocephala, var. inter- media. N. pupula. N. radiosa. Epilhemia turgida. E. zébra, var. saxonica. Rhopalodia gibba. Niizchia frustulum, var. perminiUa. Mésohalobes (5-20 °/00 Na Cl). Achnanthes delicatula. Mastogloia elliptica, var. dansei. Euhaiobes (30-40 °/oo Na Cl). Nous avons trouvé seulement que trois représentants pour ce groupe : deux Coscinodiscus et un Campyloodiscus, tous trois en fragments ne permettant pas une identification spécifique. Pour ces dernières formes d’eaux saumâtres ou marines, il nous paraît possible d’interpréter leur présence ici, comme résultant d’apports accidentels, originaires des régions de haute concentration saline des lagunes thermales. Ainsi la coexistence de ces formes halo- biontes et aquadulcicoles dans ce prélèvement, trouve son origine dans les effets accidentels du brassage des eaux en divers points de déversement des sources. En ce qui concerne les processus d’adaptation morphologique en rapport avec les conditions biologiques du milieu originel, nous remarquerons que sur les 60 esp., var. ou fo. systématiques obser- vées, 11 espèces seulement sont des formes planctoniques : Melosira granulata, fo. M. italica, var. tenuissima. Coscinodiscus sp., 2 esp. Cyclotella Iris, var. ovalis. Stephanodiscus Hantzschii. Fragilaria construens, var. venter. Fragilaria pinnata. Synedra ulna. Nitzschia frustulum, var. perminuta. Surirella sp. S. tenera, var. fossilis. Melosira granulata, fo., est la forme euplanctonique la plus abondante et la plus caractéristique de ce niveau de prélèvement. La prédominance des formes littorales et benthiques de ce relevé — 567 — floristique, paraît indiquer l’existence d’un limnobionte qui devait être riche en Algues de tous groupes. A ce sujet nous nous proposons Je monter de nouvelles préparations en coupe mince, afin de déceler la présence des autres Algues, infailliblement détruites par le trai- tement réducteur utilisé pour le montage des Diatomées. Toute interprétation pour expliquer l’état de grande fragmen- tation des frustules contenus dans ce banc de diatomites, serait hasardeuse. Cette fragmentation pouvant être autant l’effet d’un remaniement ultérieur de ce dépôt thermal ancien, que la consé- quence de phénomènes éruptifs ayant exercé une pression sur ce -dernier. Pour terminer ce bref aperçu de paléophytologie, il nous reste ù dire un mot sur le faciès biogéographique actuel de ce peuple- ment diatomique fossile, dont la presque totalité est représentée par des espèces essentiellement cosmopolites. Seules les Diatomées suivantes ne sont connues jusqu’à ce jour que de certaines régions du Globe : Achnathes inflata, var. elata, a été signalée à Ceylan, Java, et par nous-mêmes aux Nouvelles-Hébrides ; Navicula Perrotetti appartient aux régions tropicales, et probablement tem- pérées-chaudes ; Pinnularia stomatophora, var. triundulata, trouvée seulement qu’en Suède et à Java ; P. luculenta en Afrique et Asie tropicales, ainsi qu’à Java. (à suivre). — 568 Étude paléoxylologique du Sahara (ï* note) 1 : Présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense n. sp. Par Ed. Boureau. SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense, n. sp. Ce bois, minéralisé, a été récolté par M. le Professeur Dalloni dans la région de Lugri, au Sud du Fezzan. L’échantillon se présente sous l’aspect d’un bloc silicifié presque cubique d’environ 5 cm. d’arête, extérieurement brun-jaunâtre et, sur une face transversale polie, de couleur chamois. Il est partielle- ment cristallisé, ne montrant de structure suffisamment conservée pour une étude anatomique que dans une partie seulement, assez réduite. I. — Etude anatomique. A. Coupe transversale (fig. IA). Dans une lame mince exécutée en coupe transversale, on constate l’existence d’un bois homoxylé, constitué par des éléments vascu- laires polygonaux aux angles arrondis isodiamétriques, disposés en files radiales et séparés par des méats intercellulaires. Le calibre de ces éléments est sensiblement comparable pour une même file. Les membranes mitoyennes sont nettement visibles. Mensurations : 1°) diamètre total de la trachéide : D = 83 p. (diamètre de son ouverture : d = 51 ,u, épaisseur de la paroi jusqu’à la membrane mitoyenne : e = 16 jx) ; 2°) D = 66 p (d = 40 p., e = 13 p) ; 3°) I) = 60 p. (d = 34 p., e = 13 (i) ; 4°) D = 53 p. (d — 33 |x, e = 10 (i), type moyen ; 5°) D = 50 p. (d = 30 q, e — 10 (i.) ; 6°) D = 33 (x (d = 13 p., e = 10 [x). Parallèlement à ces files radiales s’intercalent les files plus ou moins larges des rayons médullaires. Dans les régions les mieux conservées, les zones d’accroissement annuel ne sont pas nettement marquées. Tout au plus voit-on sur une faible étendue un arc de plusieurs cellules, allongées tangen- tiellement et formées d’éléments petits et très aplatis (épaisseur de 1. Ed. Boureau, Étude paléoxylologique du Sahara : "Présence du Dadoxylon Dallonii n. sp., Bull. Mus. Nat. Hisl. Nat., 1948. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. — 569 — la paroi appartenant à la trachéide : 6 jx, longueur de l’ouverture : 40 (x, largeur de l’ouverture : 6 jx, mais l’état de conservation de l’échantillon ne permet pas de donner des indications très précises. On voit quelquefois, dans les parties les mieux conservées, les ouvertures qui font communiquer les cellules des rayons avec les trachéides adjacentes (fîg. IA). Fig. 1. — Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense Boureau. A. — Portion de lame mince exécutée en coupe transversale montrant un bois homoxylé. Remarquer les pores qui établissent une communication entre les cellules des rayons médullaires et les trachéides adjacentes. B. — Portion de lame mince exécutée en coupe radiale, montrant l'ornemen- tation des champs de croisements. Remarquer la disposition régulière et le nombre élevé des ponctuations. C. — Type répandu des ponctuations de la paroi radiale des trachéides. D. — Comme précédemment. Presque aussi répandu. E. — Ponctuations radiales des trachéides du type opposé (rare). F. — Ponctuation également du type opposé mais plus espacé dans une tra- chéide au trajet sinueux (cas encore plus rare). G. — Portion de lame mince exécutée en coupe tangentielle montrant un rayon médullaire avec les ouvertures faisant communiquer les cellules des rayons avec les trachéides. Les ponctuations de la paroi radiale ne sont pas figurées. B. Coupe radiale (fïg. IB à F). Dans la majorité des cas, les trachéides sont munies de ponctua- tions aréolées disposées en file unisériée, contiguës et aplaties au point de contact. Ces ponctuations sont pourvues d’un lumen cir- culaire lorsqu’elles sont intactes, mais dans certains cas d’altération avancée, l’ouverture est largement fendue et disposée obliquement ; — 570 — elle occupe alors le diamètre entier de l’aréole et le dépasse souvent. Dans d’autres cas, presque aussi fréquents, les ponctuations sont disposées en files bisériées, alternées, plus arrondies et moins écrasées les unes contre les autres. Cette disposition bisériée se perd au voisinage des rayons médullaires et fait souvent place à la dis- position unisériée. Les trachéides ne sont pas toujours rectilignes. Elles ont quel- quefois un trajet sinueux et aux renflements correspond une aug- mentation du nombre des ponctuations qui peuvent être alors opposées. Deux ponctuations aréolées, rigoureusement circulaires, ainsi placées côte à côte, sont soit tangentes, soit séparées par un intervalle perdant ainsi la disposition alternée typique qu’on a longtemps considérée comme exclusivement caractéristique du type araucarien 1. Cette disposition opposée a récemment été observée chez les Araucariaceae actuelles (Pool) 2. Mensurations : I. — Trachéides rectilignes : A. Largeur de la trachéide : 36 p (fig. 1 C). Ponctuations : unisériées, largeur : 16 p, hauteur : 13 p, marges latérales (entre les ponctuations et la paroi verticale des trachéides) : 10 p. B. Largeur de la trachéide : 50 p (fig. 1 D). Ponctuations : bisériées alternées ; largeur d’une ponctuation : 16 p ; hauteur : 10 p ; largeur de la double série : 30 p ; marges latérales : 10 p ; pore des ponctuations (circulaire) : 3 p (diamètre). IL — Trachéides à trajet sinueux : A. Renflement. Largeur de la trachéide : 45 p (fig. 1 F). Deux ponctuations opposées espacées : hauteur : 15 p ; largeur des ponctuations : 16 p ; marges latérales : 4 p ; intervalle : 5 p. B. Étranglement. Largeur de la trachéide : 32 p. Une ponctuation de largeur : 16 p, hauteur : 15 p, avec deux marges latérales de largeur 8 p. Rayons médullaires (fig. IB). Les rayons médullaires apparaissent sous l’aspect de cellules rectangulaires couchées, perpendiculaires aux trachéides ; la hauteur verticale de ces cellules atteint de 25 à 30 p en moyenne. Les ponctuations des champs de croisement qui unissent les 1. Boureau (Ed.), 1948. Loc. cit., p. 420-426. 2. Pool (D. J. W.).1929. On the anatomy of Araucarian wood. Recueil des trav» Bot. ISéerl ., 25, pp. 484-620, 81 fig. — 571 fibres trachéides et les cellules des rayons n’apparaissent pas aréolées en coupe radiale. Les pores, seuls observables, sont fendus obliquement parallèle- ment les uns par rapport aux autres. Ils sont petits, au nombre de 16 environ et régulièrement disposés sur quatre lignes parallèles à la paroi horizontale des rayons et sur quatre lignes obliques par rapport aux parois verticales des trachéides. Certains champs montrent des ponctuations moins nombreuses, pouvant avoir seu- lement trois lignes horizontales de ponctuation. C. Coupe tangentielle (fig. IG). Les rayons médullaires sont homogènes, unisériés et constitués par un nombre très variable de cellules allant de 1 à 17. Le plus souvent, on compte environ 25 rayons au mm2. Ils sont princi- palement disposés sur de mêmes files verticales et peuvent être très rapprochés, faisant croire alors à un rayon unique très élevé. Observées en coupe tangentielle, les cellules des rayons apparaissent ellipsoïdes, allongées dans le plan du rayon. Elles n’ont qu’une petite surface de contact, de sorte que la surface radiale des rayons n’est pas plane, mais assez fortement ondulée. La membrane des trachéides placée au contact des rayons est pareillement ondulée. On mesure à l’intérieur de la trachéide, sur les cellules des rayons des dépressions de profondeur égale à 3 jx. Les cellules des rayons obser- vées dans un rayon particulier de taille moyenne en coupe tan- gentielle ont un grand axe de 25 à 28 p en moyenne et une largeur de 20 p. Les doubles membranes qui séparent les ouvertures de deux trachéides voisines ont une épaisseur de 2.0 p (2 X 10 p), de sorte que la largeur des cellules des rayons en coupe tangentielle ajoutée aux deux épaisseurs des membranes qui se placent de part et d’autre,, atteint 40 p. Les trachéides ont une ouverture étroite, en moyenne de 30 p, qui peut se réduire à 20 p devant un rayon. On n’observe pas de rayons placés latéralement immédiatement côte à côte. Les membranes des trachées placées au contact des rayons mon- trent les ouvertures des champs de croisement qui font commu- niquer les cellules couchées des rayons et les trachéides, ce qui confirme l’observation faite dans les lames minces radiales. Les ouvertures (diamètre moyen : 3 p) peuvent apparaître uniques ou groupées par quatre ou même cinq. Dans les lames minces,, elles ont une teinte grise due à la résine qu’elles contiennent. Il est probable qu’à la limite de la paroi cellulaire du rayon et de la trachéide la ponctuation soit aréolée, Mais ce détail qu’on ne peut constater par l’examen de la coupe radiale est difficile à confirmer par la coupe tangentielle-, en raison des dimensions de cet élément situé très profondément, et très petit par rapport à l’épaisseur de la membrane des trachéides. — 572 II. — Affinités. Par la forme de ses ponctuations unisériées, aplaties, contiguës et bisériées alternées très rarement opposées, cet échantillon se rapproche de bois mésozoïques décrits sous les termes génériques de Cedroxylon ainsi que de Dadoxylon Endl. (incl. Araucarioxylon Kraus). Comme le Dadoxylon (Araucarioxylon) dallonii Ed. Boureau des grès à végétaux du Sud de Toummo x, il rappelle par les ponc- tuations radiales des trachéides, le Dadoxylon sp. de T’in Wana décrit par Williams 2 dans des couches sahariennes de l’Aïr méri- dional attribuées au Crétacé pré-Turonien, mais il diffère du D. dallonii par la nature des ponctuations de son champ de croi- sement qui, assez bien conservées, ont pu, ici, être également obser- vées en détail. Il se rapproche par ce dernier caractère d’espèces variées décrites par Lignier 1 dans le mésozoïque de Normandie, comme le Cedro- xylon blevillense de l’Albien (Gault) de Bléville, La Hève (Seine- Inférieure). Lignier figure des cellules couchées des rayons (pl. XXI, fig. 66) 1 2 3 pourvues de ponctuations nombreuses (parfois jusqu’à 12), petites (diamètres: 5 p.) serrées et distribuées sans ordre apparent. Cependant, selon cet auteur, ces ponctuations ne sont rangées horizontalement que très rarement ; elles sont aréolées avec pore en fente étroite et oblique. Il signale également dans les cas d’alté- ration avancée ces ponctuations formées par l’écartement local des stries de la paroi trachéidienne et il figure, pl. XVIII, fig. 17, des ponctuations très ressemblantes à celles que nous avons observées dans notre échantillon. La différence qui sépare les deux échan- tillons réside dans la disposition très régulière des ponctuations des champs de croisement de l’échantillon saharien. En outre, l’appella- tion générique de Cedroxylon se justifie davantage pour l’échantillon normand par la présence sur les parois radiales des trachéides de ponctuations unisériées plus ou moins espacées, très rarement bisériées, alternées ou opposées, ce que nous n’avons pas observé avec la même fréquence dans l’échantillon saharien. Il s’apparente également au Cormaraucarioxylon crasseradiatum j du Bajocien inférieur (?) de Moutiers-en-Cinglais (Calvados) décrit par Lignier 3, 1. Boureau (Ed.). 1948. Loc. cit. 2. Williams (S.). 1930. Report on the fossil wood, 3e partie de “ The geological collection from the South Central Sahara ”, par F. R. Rodd, Quarterly Journ. Geol. Soc., vol. LXXXVI, pl. XLI, pp. 408-9. 3. Lignier (O.). 1907. Les végétaux fossiles de Normandie. IV. Bois divers (lre sér.). Mérti. Soc. Linn. Normandie, vol. XXII, pp. 239-332, pl. XVII-XXIII. — 573 — mais il en diffère par un certain nombre de caractères. Dans cette autre espèce normande, les champs de croisement portent pareille- ment de petites ponctuations que Lignier décrit comme étant aréo- lées, avec pore en fente droite ou oblique, en général au nombre de 4 à 6. De plus, ces ponctuations sont, selon cet auteur, nettement ordonnées en files verticales et horizontales. Par leur nombre, celles de notre échantillon rappellent davantage V Araucariocaulon breveradiatum Lignier du Cénomanien des falaises de Dives (Cal- vados) qui possède dans ses champs de 8 à 15 ponctuations aréolées, très petites avec pores en fente oblique, disposées vaguement (selon Lignier) en files horizontales et verticales. Dans le Dadoxylon lugriense Ed. B., elles sont régulièrement disposées en files hori- zontales et obliques, avec pores obliques et parallèles. Cette espèce rappelle enfin, dans une certaine mesure, le Dadoxylon Dantzii 1 décrit par Potonié dans des sables correspondant proba- blement aux couches de Makonde de Bornhardts, au Sud de Lindi, dans l’Est-Africain, qui étaient considérées comme appartenant au Crétacé supérieur, et que des travaux plus récents 2 attribuent, avec plus de précision, à l’Aptien. Elle s’en rapproche davantage que le Dadoxylon Dallonii Boureau pourvu de 1 à 4 grandes ponctuations étirées, placées sur un seul rang, dans les champs de croisement. Le Dadoxylon Dantzii Potonié possède dans les champs de croisement plusieurs rangées horizon- tales de ponctuations de même forme mais plus petites, alors que dans le Dadoxylon lugriense Boureau ce nombre augmente encore. Par l’ornementation de la paroi radiale de leurs trachéides, les trois espèces Dadoxylon Dallonii Boureau, D. Dantzii Potonié, D. lugriense Boureau, s’apparentent nettement : prédominance des ponctuations aplaties unisériées et contiguës. Par l’ornemen- tation des champs de croisement, le D. Dantzii Potonié se place de façon intermédiaire entre les deux autres espèces que nous avons décrites et qui constituent dans l’état actuel de nos connais- sances des Dadoxylon africains, deux types extrêmes. III. — Diagnose : Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense n. sp. — • — Bois homoxylë. ■ — Ponctuations radiales des trachéides presque tou- jours unisériées, contiguës, aplaties ou bisériées, alternées, resserrées, exceptionnellement bisériées, opposées... Rayons médullaires de 1 à 17 cel- lules couchées et ovoïdes en coupe transversale, communiquant avec les trachéides par des canaux, figurant sur les champs de croisement des ponctuations le plus souvent au nombre de 16, régulièrement disposées obliquement sur quatre lignes de quatre ponctuations. 1. Potonié (H.}. 1902. Fossile Hôlzer aus der oberen Kreide Deutsck-Ostafrika Mittheilungen von Forschungsreisenden und Gelehrten aus den Deutschen Schutz- gebieten. Berlin, 1902, p. 227. 2. Krenkel (E.). 1925. Géologie Afrikas, t. I, p. 307. Buletlin du Muséum, 2e série, t. XX, n° 6, 1948. 37 — 574 Compte-rendu sommaire d'un voyage au Groenland. Juillet-Septembre ms Par Jacques Daget. Le Danemark entretenant deux bases scientifiques permanentes, à Ella 0 et Eskimonaes, sur la côte nord-est du Grônland. chaque été un bateau est armé qui ravitaille le personnel hivernant et en assure la relève. Des équipes de spécialistes profitent de ce voyage pour effectuer à terre diverses missions, durant la courte période où l’état de la banquise autorise l’accès des côtes. Grâce à l’appui de M. le Professeur Piveteau, à qui j’exprime ici ma vive gratitude, j’obtins d’accompagner cette année le Dr. Jar- vi k (de Stockholm) et le Dr. Wangsiô (d’Upsal) qui, assistés de trois autres collaborateurs, se proposaient de récolter des fossiles dans le Dévonien supérieur du fjord François-Joseph (73° lat. N.). L’expédition, organisée et dirigée par le Dr. Lauge Koch, compre- nait, outre l’équipe des paléontologistes, des géologues danois, suédois, suisses et anglais. J’étais le seul Français. Nous partîmes de Copenhague par avion le 10 juillet, à destination de l’Islande. Le 13, nous nous embarquâmes sur lé s/s Gustav Holtn, accosté dans le port d’Akureyri. L’appareillage eut lieu le lendemain. Au terme d’une navigation facile, bien que les 160 derniers milles eussent été parcourus au milieu des floes, le bateau ne put franchir la bordure de la banquise qui fermait l’entrée du fjord François- Joseph. Ce fut l’hydravion du bord qui nous transporta, ainsi que notre matériel, au pied du Mont Celsius à la pointe orientale de l’île Ymer. Le 10 août, le s/s Gustav Holm pénétra dans le fjord, et nous transborda sur la rive nord, au pied du Mont Nathorst, dans la péninsule de Gauss. Nous y restâmes jusqu’au 2 septembre. La durée de notre travail effectif sur le terrain se monta donc à 40 jours, pendant lesquels nous campâmes sur l’une ou l’autre rive du fjord François-Joseph. Le retour s’effectua par l’île Ella, le fjord Kong Oskar et Fleming land. Nous débarquâmes à Akureyri le 8 sep- tembre, et rejoignîmes Copenhague par avion le 10. Ce voyage me permit : 1°) D’examiner les conditions écologiques caractérisant le milieu terrestre côtier, durant la période d’été, où le soleil ne se couche pas et où neige et glace ont pratiquement disparu. La flore et la faune, l’une et l’autre très pauvres et localisées dans lek régions basses. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XX, n° 6, 1948. — 575 — sont faciles à inventorier. Au point de vue biologique, il faut noter la disparition totale de l’Homme et du Renne qui avaient réussi à se maintenir pendant longtemps sous ces climats. Nous avons la preuve que cet événement s’est produit durant la seconde moitié du xixe siècle, mais les causes et les modalités en sont inconnues. Parmi les nombreux vestiges de la civilisation esquimau qui sub- sistent sur les rives du fjord François-Joseph, beaucoup n’ont pas encore été fouillés systématiquement. 2°) D’étudier le Dévonien supérieur sous le faciès « Old Red ». Dans la péninsule de Gauss, la stratigraphie de ces dépôts qui atteignent une puissance considérable, apparaît particulièrement nette. Mais ces séries sédimentaires intéressent encore plus les paléontologistes que les géologues, car elles recèlent au sommet (série du cap Graah et série du Mont Celsius) une faune très parti- culière. Nous y avons récolté des restes d’ Antiarches ( Remigolepis) très nombreux, d’Arthrodires (Phyllolepis), de Crossoptérygiens, de Dipneustes, de Rhynchoptéridés et de Stégocéphales. Les fossiles, souvent en excellent état de conservation, se trouvent principalement dans les blocs de grès qui forment des cônes de débris et des talus d’éboulis le long des pentes des Monts Celsius, Nathorst, Wimann, Stensiô et Smith Woodward. Les espèces représentées sont peu nombreuses et appartiennent uniquement aux Vertébrés. Toutefois, les horizons les plus récents livrent quel- ques empreintes de tiges végétales. Le Dévonien supérieur du Grônland s’est probablement déposé dans un bassin de subsidence lacustre, au pied d’une région montagneuse. Tout le matériel que nous avons ramassé, était destiné à enri- chir les collections des laboratoires et musées suédois ou danois. J’ai seulement rapporté à titre de collection personnelle, quelques échantillons géologiques et zoologiques. En terminant, je tiens à remercier le Dr. Lauge Koch et ses col- laborateurs, qui m’ont accueilli avec la plus grande cordialité, ainsi que le Dr. Jarvik et le Dr. Wangsiô, avec lesquels j’ai cons- tamment travaillé sur le terrain, et qui m’ont fait bénéficier de leur expérience des expéditions au Grônland et de leur connaissance du Dévonien. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum. 576 — TABLE DES MATIÈRES du Tome XX. — • 2' Série. Pages ACTES ADMINISTRATIFS 5, 135, 321, 493 Liste des Correspondants nommés en 1947 9 Travaux faits dans les Laboratoires pendant Vannée 1947 12 COMMUNICATIONS : Adam (J. -P.), et Lepointe (J.) Recherches sur la morphologie des sternites et des pleurites des Mantes 169 André (M.). Une nouvelle espèce d ’Holcothrombidium (Acarien, Thromb.) . . . . 159 Angel (F.) et Guibé (J.). A propos d ' Arthroleptis agadesi Angel (Batracien). . 62 — Étude comparative des formes oxyrhynchus et gribinguiensis de Rana oxyrhynchus 441 Aubert de la Rüe (E.). Contribution à la connaissance géologique du socle cristallin des Andes de l’Equateur 214 Barets (A.). Sur un indice numérique utile à la détermination de Gardonus rutilus (L.) et Scardinius erythrophthalmus (L.) 72 Berlioz (J.). Note sur un spécimen rare de Trochilidé 57 Bôlônyi (F.). Contribution à la connaissance du nerf glosso-pharyngien chez les Primates . . 136 Boureau (Ed.). Étude paléoxylologique du Sahara : Présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) Dallonii n. sp 420 — Morphologie et affinités de deux eônes fossiles de la flore albienne de la Perte-du-Rhône 481 — Étude Paléoxylologique du Sahara (2e note) : présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense n. sp 568 Buge (E.). Révision du genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) Canu 1919 (Bryozoa, Cyclostomata) . I. Caractères généraux et discussion 115 — Révision du genre Idmidronea (Canu et Bassler mss.) Canu 1919 ( Bryozoa , Cyclostomata). II. Systématique et conclusions 183 Caillère (S.) et Kraut (F.). Quelques remarques sur le minerai de fer ooli- thique de la Sauvage (bassin de Longwy) 435 Chabanaud (P.). Notules ichthyologiques (suite) 64, 150 et 244 — Description de quatre espèces inédites du genre Symphurus 508 — Description d’une nouvelle espèce de Soleidés, originaire de la côte occidentale de l’Afrique 512 Chaux (J.). 'Note sur Cryptopterus bicirrhis (C. V.). (Siluridé) 502 Chavan (A.). Sur quelques fossiles du Campanien de Jérusalem 120 Chevalier (A.). Espèces nouvelles de Sporobolus et d’Eragrostis (Graminées) de l’Ouest et du Centre africain 468 Condé (B.). Sur le mâle de Koenenia mirabilis Grassi (Arachnides Palpigrades) . 252 — 577 — Daget (J.). Note sur les Polypterus du Niger Moyen, notamment ceux de l’espèce Senegalus 82 — Les Synodontis (Siluridae) à polarité pigmentaire inversée 239 — Compte-rendu sommaire d’un voyage au Gronland — juillet-sep- tembre 1948 574 Dehaut (E.-G.). Théorie des faciès géographiques 54 Delamare Deboutteville (C.). Lepidocyrtus longitliorax n. sp. (Ins. Collem- bole) récolté en Côte d’ivoire par M. H. Alibert 178 — Présence de Pontonia pinnophylax (Otto) (Crustacea) sur les côtes du Gabon 444 — Sur quelques Copépodes parasites du Squale Pelerin [ Cetorhinus maxi- mus (Günner)] 446 — Sur un Conchoderma auritum (Crust. Cirripède) parasite branchial du Squale Pèlerin ( Cetorhinus maximus Gün.) à Banylus 448 Démangé (J.-M.). Notes sur la mue, l’autotomie et la régénération chez une Scutigère (Myriapodes-Chilopodes) 165 Diakonoff (A.). Microlepidoptera from Indochina and Japan 267 — Microlepidoptera from Indochina and Japan (2e note) 343 Dillemann (G.). Remarques sur l’hybridation spontanée des Linaires dans les jardins botaniques 546 Dresco (E.). Remarques sur le genre Dicranopalpus Dol. et description de deux espèces nouvelles (Opiliones) 336 Erdtman (G.). Pollen morphology and Plant taxonomy. VIII. Didiereaceae .. . . 387 Feugueur (L.). Sur la géologie de la butte Fremecour à Cormeilles-en-Vexin (S.-et-O.) 207 — Observations sur le Bartonien de la région d’Osny et Puiseux (Feuille Paris n° 48 N O) 430 Fischer-Piette (E.). Sur quelques Mollusques fluviatiles du Sahara (Air, Itchouma, Fezzan) 180 Fontaine (M.) et Callamand (O.). Nouvelles recherches sur le déterminisme physiologique de l’avalaison des poissons migrateurs amphibiotiques. . 317 François (Y.). La structure de la 5e paire de pattes chez Diaptomus (Copépode Cal^noïde) 325 Friant (M.). Sur les affinités du Plotus et l’interprétation du groupe des Stéga- nopodés 147 Fridman (D.). Similitudes de convergence entre certains Catarrhiniens (Anthro- pomorphes ou Cynomorphes) des Indes-Orientales et la race Boschimane. 495 Furon (R.). Notes pour servir à l’étude géologique du Gabon 315 Gagnepain (F.). Genres nouveaux, espèces nouvelles d’Indochine 291 Gatinaud (G.). Position générique de Spirifer canaliferus Lamarck (Brachio- pode) et description d’une nouvelle variété 201 Gombault (FL)- Notules sur la flore française de l’Ouest 478 Grand jean (F.). Sur les Hydrozetes (Acariens) de l’Europe occidentale . 328 — Sur l’élevage de certains Oribates en vue d’obtenir des clones 450 — Quelques caractères des Tétranyques 517 Guibé (J.). Étude comparée des espèces lugubris . femoralis et cowani appar- tenant au genre M antidactylus (Batraciens) 235 — Contribution à l’étude ostéologique de Megalixalus seychellensis (Tschudi) (Batracien) 500 Guillaumin (A.). Collignon, jardinier du voyage de La Pérouse 96 — Contribution ô la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — LXXXVII. Plantes récoltées par M. Bernier 279 — Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — LXXXVIII. Flore des rivages et îlots de la région de Nouméa. Plantes récoltées par M. J. Barrau. — LXXXIX. Plantes récoltées par Cribs (Flore de Prony) . 352 — Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — XC. Plantes récol- tées par M. Catala 544 — 578 Hamel (J.-L.). Notes préliminaires à une étude caryologique des Saxifragacées. I. Les chromosomes de Peltiphyllum peltatum (Terr.). Engler et de Beykinia tellimoides (Maxim. Engler) 198 — ’ Notes préliminaires à l’étude caryologique des Saxifragacées. II. Les chromosomes somatiques de trois représentants du genre Bergenia Mcench 558 Hamon (J.) et Ovazza (M.). Morphologie thoracique des Dermaptères 174 Hochreutiner (B. P. G.). Humbertianthus, genre nouveau de Malvacées de Madagascar 474 Legrand (J. J.). Les Isopodes terrestres des environs de Paris. II. Liste des espèces récoltées. Remarques écologiques 154 et 247 Lenoble (A.) et Manguin (E.). Les Diatomées fossiles des sources thermales de Ranomafana (Antsirabe, Madagascar) 568 Leroy (J .-F.). Note brève sur les Micocouliers cultivés au Jardin des Plantes de Paris 548 Loubière (A.). Les Pécoptéridés de l’époque Anthracolithique 125 — Aperçu général sur les tiges arborescentes des Marattiacées paléozoïques. 416 Lucquiaud (Y.). Note préliminaire sur quelques Ostracodes du Pliocène du Cap Horn 108 Manguin (E.) et Leboime (R.). Sur la présence anormale de Diatomées marines dans les cuvettes d’eau douce de l’Alpinum du Muséum 311 Mathon (C.). Quelques observations phénologiques et climatologiques rela- tives à la montagne de Lure (Basses-Alpes), 2e note 304 — De la distribution de quelques plantes méditerranéennes dans la mon- tagne de Lure (Basses-Alpes), 2e note 402 — Suite au catalogue de la Flore des Basses-Alpes, particulièrement sur la rive droite de la Durance (Ire partie) (Campanulacées Labiées) 533 Morellet (J.). Deux genres inutiles de Cossmann : Eocrassina (Pélécypode) et Dumasella (Gastropode) 561 Pérès (J.-M.). Sur une collection d’Ascidiep de la zone intcrcotidalc de Dakar. . 87 Pichon (M.). Classification des Apocynacées : X genre « Mandevilla » 101 — Classification des Apocynacées i XV, genres Trachelospermum, Baissea et Oncinotis . . 191 — Classification des Apocynacées : XVI, clef des genres d’Ecdysanthérées. 293 — Les Monimiacées, famille hétérogène 383 — Classification des Apocynacées : XX. Deux genres nouveaux voisins de V allaris et de Beauniontia 381 — Classification des Apocynacées : XXII, supplément aux « Landolphiinae. 548 Poll (M.). Note sur une série de types de Mormyridae , de Characidae et de Cilharinidae du Muséum de Paris 75 Pruvot-Fol (A.j. Deux notes concernant la nomenclature de quelques Opis- tobranches. I. Quatre Aeolidiens méditerranéens. IL Un Thécosome... . sans nom 273 Radford (Ch. D.). A révision of the fur mites Myobiidae (Acarina) 458, 525 Ranson (G.). Gryphaea angulata Lmk. est l’espèce « type » du genre Gryphaea Lmk 514 Raymond-Hamet (M.). Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum 465 Rem y (P.). Sur la répartition du Palpigrade Koenenia mirabilis Grassi en France et en Algérie 254 — Une station corse du Serpulide euryhalin Mercierella enigmatica Fauvel 532 Roth (P.). Sur l’action antagoniste des substances oestrogènes dans la méta- morphose expérimentale des Amphibiens (3e note) 408 Sosa-Bourdouil (C.). Sur l’absorption de l’eau par les rameaux de Ginkgo biloba L 427 — Sur l’apparition de la panachure dans les fleurs de Matthiola 385 — 579 Soyer (R.)* Les Grès Stampiens du bois de Richebourg, à Montmagny (S.-et-O.). 131 Teodoro. Note préliminaire sur les Baccharidinae de l’Herbier de Glaziou au Muséum national d’Histoire naturelle (Paris) 554 Turmel (J.-M.). Répartition géographique des Eryngium. I. Ancien monde. . 395 Urbain (Ach.) , Nouvel (J.) et Bullier (P.). Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pen- dant l’année 1947 218 Urbain (Ach.) et Pasquier (M.-A.). Teneur en magnésium du sérum et du plasma de quelques Mammifères 232 Vachon (M.). Quelques remarques sur le « nettoyage des pattes-mâchoires » et les glandes salivaires, chez les Pseudoscorpions (Arachnides).... 162 Vandel (A.). Une nouvelle espèce de Ligie de la côte occidentale d’Afrique : Ligia curvata n. sp 322 Villiers (A.). Les Reduviidae de Madagascar. II, Stenopoditae : Gen. Onco- cephalus Klug 263 — Types d’insectes déposés en 1948 au Muséum national d’Histoire natu- relle de Paris par l’Institut Français d’Afrique Noire de Dakar 260 — Note sur divers Hémiptères Henicocéphalides de l’Ouest Africain.... 319 Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. 15-2-1949 SOMMAIRE Pages Actes administratifs 493 Communications : D. Fridman. Similitudes de convergence entre certains catarrhiniens (Anthro- pomorphes ou Cynomorphes) des Indes Orientales et la race Boschimane. . 495 J. Guibé. Contribution à l’étude ostéologique de Magalixaius scychellensis (Tschudi) (Batracien) 500 J. Chaux. Note sur Cryptopterus bicirrhis (C. V.) (Siluridé) 502 P. Chabanaud. Description de quatre espèces inédites du genre Symphurus . . 508 — Description d’une nouvelle espèce de Soléidés, originaire de la côte occidentale de l’Afrique 512 G. Ranson. Gryphaea angulata Lmk. est l’espèce « type » du genre Gryphaea Lmk 514 F. Grandjean. Quelques caractères des Tétranyques. . 517 Ch. D. Radford. A révision of the fur mites Myobiidae (Acarina) 525 P. Remy. Une station corse du Serpulide euryhalin Mercierella enigmatica Fauvel 532 Cl. Ch. Mathon. Suite au catalogue de la Flore des Basses-Alpes, particulière- ment sur la rive droite de la Durance (lre partie) [Campanulacées-Labiées (Calamintha)] / 536 • A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — XC. Plan- tes récoltées par M. Catala 544 G. Dillemann. Remarques sur l’hybridation spontanée des Linaires dans les jardins botaniques 546 J. F. Leroy. Note brève sur les Micocouliers cultivés au Jardin des Plantes de Paris 548 M. Pichon. Classification des Apocynacées : XXII, supplément aux « Landol- phiinae » v. 549 Teodoro. Note préliminaire sur les Baccharidinae de l’Herbier de Glaziou au Muséum national d’Histoire naturelle (Paris) 554 J.-L. Hamel. Notes préliminaires à l’étude caryologique des Saxifragacées. — II. Les chromosomes somatiques de trois représentants du genre Bergenia Moencli 558 J. Morellet. Deux genres inutiles de Cossmann : Eocrassina (Pélécypode) et Dumasella (Gastropode) 561 A. Lenoble et E. Manguin. Les Diatomées fossiles des sources thermales de Ranomaïana (Antsirabe. Madagascar) 563 Ed. Boureau. Etude paléoxylologique du Sahara (2e note) : présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense n. sp 568 J. Daget. Compte-rendu sommaire d’un voyage au Grônlajid. Juillet-sep- tembre 1948 *. 574 Table des matières du tome XX 576 EDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS Ve Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 300 fr.) . Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895)* (Un vol. par an, abonnement annuel France, 500 fr., Étranger, 700 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com- mencée en 1936, (Sans périodicité fixe ; un vol. 230 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933). Index Seminum Horti pariensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 90 fr. ; Étranger, 150 fr.). Revue française d' Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 90 fr., Étranger, 150 fr.). ' Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, . Laboratoire d’ Agronomie coloniale; paraît depuis 1921. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto- gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 200 fr., Étranger, 260 fr.). / Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874; abonnement France, 200 fr., Étranger, 300 fr.). ■ \ Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 225 fr., Étranger, 375 et 450 fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 50 fr. ; Étranger, 55 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. 15-2-1948