BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2« Série. — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 1. — Janvier 1952 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER ■ - PAHIS-V" - RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1 /2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteùrs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° i de 1950 J 25 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE La vignette qui orne la couverture du Bulletin représente Grèbe huppé {Podiceps cristatus L.) et ses poussins. un BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1952 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER P ARIS-V BULLETIN DÜ MUSÉUM NATIONAL D’HISTOTRE NATURELLE ANNÉE 1952. — 1. 388e Réunion des naturalistes du muséum 10 JANVIER 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR C. ARAMBOURG LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1951 ASSOCIÉS ‘Aubert de la Rüe (E.), présenté par MM. les Professeurs R. Abrard et Ch. Sannié. Le nom de M. E. Aubert de La Rüe est connu, non seulement de tous les naturalistes, mais aussi d’une grande partie du monde savant, en France et hors de nos frontières. Ingénieur-géologue de l’Université de Nancy, Docteur de l’Université de Paris, plus spécialement géologue pétrographe et géophysicien, mais s’intéressant à l’ensemble des sciences de la Nature, il est également un voyageur naturaliste dans le sens le plus élevé de ce terme. A ce titre, il a été nommé en 1934 Correspondant du Muséum. M. E. Aubert de La Rüe a parcouru toutes les parties du monde, et son éclectisme, son désir de servir la Science partout où cela lui était possible, l’ont conduit des régions chaudes telles que l’Océanie, la Côte française des Somalies, le Levant, le Maroc, l’Afrique équatoriale fran¬ çaise, la Guyane française, aux îles du Sud, Heard, Saint-Paul, Amster¬ dam, Kerguelen, et aux territoires nordiques, Saint-Pierre et Miquelon, Canada, Labrador. Lors d’un récent passage à Pari"., il avait voyagé. — 6 — exploré et récolté dans quatre-vingt-six pays et territoires différents. Il vient d’être nommé Correspondant de l’Académie des Sciences colo¬ niales. Ces voyages et missions ont été effectués sous l’égide d’organismes tels que le Ministère de la France d’Outre-Mer, l’Office de la Recherche Scien¬ tifique coloniale, le Ministère des Mines du Canada. Un séjour à Quito, en qualité de Professeur à l’École Polytechnique lui a permis d’apporter ure importante contribution à l’étude de la Cordillère des Andes. M. E. Aubert de La Rüe a été à plusieurs reprises chargé de mission par le Muséum. Au Laboratoire de Géologie où une place lui est toujours réservée, ainsi qu’à celui de Minéralogie, il a étudié lors de ses passages à Paris, ses matériaux pétrographiques et minéralogiques ; ainsi, a-t-il, en dehors de plusieurs volumes qui l’on fait connaître et apprécier du grand public, publié de très nombreux notes et mémoires de Géologie, Géographie physique. Vulcanologie, Minéralogie. M. E. Aubert de La Rüe a recueilli un nombre immense d’échantillons et d’individus d’une haute valeur scientifique se rapportant à toutes les disciplines et qui sont venus enrichir les collections et les matériaux d’étude de la plupart des laboratoires du Muséum. Il résulte de cette activité à laquelle il serait difficile de trouver un équi¬ valent, que M. Aubert de La Rüe a le rare privilège de pouvoir être proposé comme Associé par n’importe lequel d’entre nous. En lui conférant ce titre recherché, nous ferons honneur à notre Maison et nous reconnaî¬ trons les services qui lui ont été rendus par un voyageur et un explorateur de grande classe qui vient de repartir comme chef de mission dans les îles du Sud pour y affirmer et y maintenir la présence française. MM. les Professeurs H. Humbert et J. Orcel s’associent à cette proposition. (R. Abrard.) CORRESPONDANTS WiLHEM (Pierre), présenté par M. le Professeur Roger Hf.im. M. Pierre Vilhem appartient à cette floraison de natuialistes amateurs, jadis prospère, dont le violon d’Ingres et l’acuité d’observation s’éten¬ daient à un large secteur de la science naturelle, et dont les connaissances ont enrichi, toujours verbalement, souvent par manuscrits, la systéma¬ tique, fondement de la biologie. Botaniste herborisant, courant autrefois les bois d’Ile-de-France, dont il est l’un des meilleurs spécialistes de la flore phanérogamique, aujourd’hui installé sur la Côte d’Azur dont il poursuit inlassablement l’inventaire floristique, M. Pierre Vilhem est aussi un excellent connaisseur des Muscinées dont il a fixé par le dessin plus d’une rare espèce. Ses rapports fréquents avec les laboratoires de Cryptogamie et de Phanérogamie du Muséum, avec la Société des Natu¬ ralistes parisiens dont il fut le Secrétaire durant de longues années, les envois d’échantillons dont il nous a fait plus d’une fois profiter, sont des titres qui suffisent largement pour que nous lui manifestions, en le dési¬ gnant comme Correspondant, la sympathie et l’encouragement de notre Maison. (R. Heim.) 7 — Madame la Duchesse de Sutherland, présentée par M. le Profes¬ seur A. Guillaumin. Madame la Duchesse de Sutherland, amateur passionné de plantes de rocailles, s’intéresse tout particulièrement au Jardin alpin du Muséum et ne manque jamais une occasion d’enrichir nos collections. * fA. Guillaumin.) CopiGNEAux, présenté par M. le Professeur A. Guillaumin. M. CopiGNEAUx, Ingénieur en chef des canaux de la Seine, tout dévoué au Muséum, recherche sans cesse les moyens de venir en aide au Service de Culture, de la façon la plus désintéressée. C’est grâce à lui que d’im¬ portantes réalisations ont pu être menées à bien. Jardin alpin. Carré Brongniart, etc... (A. Guillaumin.) Rosset (L. F.), présenté par M. le Professeur R. Abrard. M. L. F. Rosset, Professeur de Sciences naturelles au Lycée Esteqlal à Kaboul, en Afghanistan, s’est intéressé à la géologie de ce pays. Chargé de mission par le Muséum depuis 1948, M. Rosset a recueilli d’importantes collections de végétaux jurassiques et de fossiles marins du Trias, qui ont été étudiées et publiées (Bulletin et Mémoires du Muséum, 1950 et 1951). (R. Ahrard.) Malhomme (J.-L.), présenté par M. le Professeur L. Face. M. Malhomme (Jean-Louis), Maître de Cours complémentaires, est chaigé de l’enseignement des Sciences naturelles au Collège musulman Sidi Mohammed de Marrakech. Son activité scientifique déborde le cadre de sa profession et, chargé de Mission par l’Institut des Hautes-Études marocaines, il poursuit des recherches préhistoriques dans le Haut-Atlas. Naturaliste fervent et enthousiaste, M. Malhomme depuis plusieurs années, profite de ses nombreux déplacements pour étudier et collecter la faune des régions qu’il prospecte. Il a pu ainsi augmenter considérable¬ ment les collections du Laboratoire de Zoologie du Muséum national, notamment en Scorpions. Par son travail accompli méthodiquement et très généreusement aussi, M. Malhomme apporte, pour la connaissance de la faune du Maroc, une contribution exceptionnelle. C’est pourquoi, en le nommant Correspondant de notre Musée, nous ne ferons que recon¬ naître les multiples services déjà rendus à notre Établissement et favoriser pour l’avenir la collaboration active et féconde d’un excellent et très dévoué naturaliste. (L. Page.) Aretas (R.), présenté par M. le Professeur J. Berlioz. Le Docteur Raymond Aretas, Médecin-Commandant, qui s’intéresse tout spéeialement à la faune marine et aux questions touchant la protection de la nature, a fait preuve, au cours de deux Missions officielles, l’une aux Iles Kerguelen, l’autre aux Iles Piibilof, d’éminentes qualités de natura¬ liste et d’un dévouement éclairé aux recherches scientifiques des divers laboratoires du Muséum. Il a réuni une vaste documentation, de toute nature, en particulier sur la biologie et l’utilisation pratique éventuelle des Pinnipèdes, et a aussi rapporté pour le Service de Mammalogie et d’Ornithologie d’excellentes collections d’Oiseaux naturalisés, qui ont enrichi notre établissement de documents précieux. • (J. Berlioz.) TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT l’année 1951 Anatomie comparée. J. Millot, Professeur. — Un Lézard d’eau de Madagascar (Scelotes Aslrolahi, Dum. et B. Nat. Malg., III, p. 87-91, 1 pl., 1951. — Les Todas de l’Inde méridionale. La Nature, p. 295-299, 8 fig., 1951, n» 3198. — Images de l’Inde. C. R. Acad. Sc. Coloniales, XI, p. 1^-167. — De l’amour des Livres. Proc. Roy. Soc. Arts Sc. Mauritius, I, p. 97-104, 1951. — et J. Guidé. Batraciens malgaches à biotope végétal. Mém. Inst. Sc. Madagascar, V, p. 197-212, 10 fig., et 2 pl., 1951. M. Friant, Sous-Directeur. ■ — Recherches anatomiques sur l’Homme fossile de Memer (Aveyron). Acta Anatomica, vol. XII, fasc. 1-2, 1951. — Le Ptérion des Oiseaux. C. R. Assoc. Anatomistes. Louvain, 3-5 avr. 1950. — Sur la molarisation des prémolaires chez les Mammifères. Revue Stomatol., n™ 11-12, 1950. — Sur le Vautour des Cavernes ( Gyps fulvus Gm. spelaeus nov. sp.). C. R. Acad. Sciences, 20 nov. 1950. — A propos du Gisement des Pics (Saint-Yvoine, Puy-de-Dôme). Ibid., 8 janv. 1951. — et J. Perry. Morphologie du cerveau d’un fœtus d’Eléphant (Loxodonta ajricana Blum.). Ibid., 5 févr. 1951. — Le gisement des Pics (Saint-Yvoine, Puy-de-Dôme). Cahiers Géolo¬ giques de Thoiry, n° 6, 1951. — La morphologie des molaires d’un Rongeur, le Spermophile ( Gitellus). C. R. Acqd. Sciences, 16 avr. 1951. — Sur la forme du cerveau, au cours de l’ontogénie, chez les Éléphants (Elephantidae). Ibid., 4 juin 1951. — La dentition temporaire, dite lactéale, de la Roussette, Chiroptère frugivore. Ibid., 15 oct. 1951. J. Anthony, Assistant. — Un corollaire important de la loi de Baillarger sur la gyrencéphalie. Bull. Mus. Hist. Nat., 1951, 2® sér., t. 23, n° 3, 239-46, 1 fig. — Existe-t-il un moyen anatomique satisfaisant d’exprimer le degré d’organisation cérébrale des Mammifères ? I : Les principales 10 — méthodes employées jusqu’à présent. Mammalid, 1951, t. 15, n° 3, 53-68. — L’influence des facteurs encéphaliques sur la brisure de la hase du crâne chez les Primates. Ann. Paléontol., 1951, t. 36, 8 p., 5 fig. — et le G. Picard-Leroy. Observations sur la rotation du lobe occi¬ pital du cerveau chez les Primates. Bull. Mém. Soc. Anthrop. Paris, 1950, 10® sér., t. 1, 255-60, 2 fig. — et R. Saban. Le point central de la rotation occipitale dans la série des Mammifères. C. R. Acad. Sci., 19 nov. 1951, t. 233, 1312-14, 1 fig. — et J. Guidé. Casarea, forme de passage entre les Boidés et les Serpents protéroglyphes. Ibid., 9 jui. 1951, t. 233, 203-4. — et G. Serra. Particularités anatomiques de l’appareil de la morsure chez Conslrictor constrictor L. et chez Epicrates crassus C. (Boidae). Revista Brasil. Biol., juin 1951, t. 11, n® 2, 203-10, 14 fig. J. L. Decerisy, Assistant. — Les artères du bulbe et de la protubérance chez certains Singes du Nouveau Monde. 2® partie. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2® sér., t. XXIII, n° 1, 1951, 62-65, 2 fig. P. Bourgin, Assistant. — L’Entomologiste peut se défendre contre les Moustiques. L’Entomologiste, 1951, t. VII, n°® 2-3, p. 49-53. Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de l’Homme). H. V. Vallois, Professeur. — Anthropologie et Ethnographie. Alman. Sc., Mouvement Scient., Paris, 1951, p. 62-67, 1 pl. — U.N.E.S.C.O. on Race. Man, t. 51, n° 28, janv. 1951. — Inventaire des collections ostéologiques du Département d’Anthro- pologie du Muséum National d’Histoire Naturelle. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® sér., t. 22, n° 5, p. 543-548. — Les Pygmées du Cameroun. Sciences (Revue de l’A.F.A.S.), t. 67, p. 271-279, 3 fig. • — Préface du livre de A. Delattre : Du crâne animal au crâne humain. 1 vol. Masson, Paris, 1951. — Les restes humains de la grotte de Dar-ès-Soltan, in ; A. Ruhlmann : La grotte de Dar-ès-Soltan. Inst. Hautes Études Maroc, coll. Hespéris. Paris, Larose, Mém. XI, 1951, p. 187-202, 6 fig., 2 pl. — La mandibule humaine fossile de la grotte du Porc-Epic, près Diré- Daoua (Abyssinie). L'Anthropologie, t. 55, 1951, p. 231-238, 2 fig. — Les races humaines. 3® édit. (23® mille). Presses Universitaires, Paris, 1951. P. Rivet, Professeur honoraire et G. de Chequi-Montfort. — Biblioe graphi des langues aymara et kicua. 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Institut Fr. d’Anthrop., Paris, 1951, séances de janv. à déc. 1950, 64-71, p. 8-12. D. ScHAEFFNER (Paulme, M“®), Assistante. — Fautes sexuelles et « premiers morts » dans une société africaine (Kissi de la Guinée française). Journ. Psychol. norm. pathol., oct.-déc. 1950 (1951), p. 507-524. — A propos des Kuduo ashanti. L’art nègre. Présence afric., Paris, 1951, p. 156-162, 2 pl. M. Bouteiller (M'i®), Assistante. — • L’héritage des pouvoirs guérisseurs. Mois Ethn. franç., Paris, déc. 1950, p. 106-109. — Quelques aspects du Jeu. Neuf, n° 3, mars 1951, p. 77-79. M. DE Lestrange (M"®). — Déléguée dans les fonctions d’Assistante. — La population de la région de Youkounkoun en Guinée française. Population, Paris, 5® ann., oct.-déc. 1950, n“ 4, p. 643-668, fig., tabl. et carte. — Les Sarankolé du Badyar, technique de teinturiers. Études Guinéennes, Conakry, 1950, n° 6, p. 16-30, 4 pl. h. t. ; I, carte. — Qu’est-ce que l’Anthropologie ? 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Mammalia, t. XV, n® 4, 1951. Chr. JouANiN, Assistant. — Considérations biogéographiques sur les Oiseaux de la famille des Phalacrocoracidés. C, R. somm. Soc. Bio- géogr., 1951, p. 25. — Étude d’une Collection d’Oiseaux des îles Kerguelen. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 1951, p. 347. — Des Cormorans à Paris. L’Oiseau et la R. F. Ornith., 1951, p. 71. — La Figuration des Oiseaux sur les Timbres-poste. La Terre ef la Vie, 1951, p. 202. - 16 — — et Francis Petter, Assistant. — Contribution à l’étude de l’Avifaune du Sud-Oranais. Bull. Mus. nul. Hist. nat., 1951, n“ 6. Fr. Petter, Assistant. — Contribution à l’étude du genre Psammomys Cretzschmar (Rongeurs, Muridés). Mammalia, 1951, n°® 1-2, p. 39. — Note sur quelques Rongeurs du Sahara occidental. Ibid., n® 3, p. 69. — Etude d’une Collection de Rongeurs du Sahara Nord-Occidental. Bull. Mus. Hist. nat., 1951, n® 6. L. Blancou, Correspondant. — Notes sur les Mammifères de l’Équateur africain français. L’Éléphant nain. Mammalia, t. XV, n° 3, 1951, p. 84-91. — Notes sur les Mammifères de l’Équateur africain français. Le Gorille. Ibid., n® 4, 1951. . — La Protection de la Faune sauvage en Afrique Équatoriale française. Ibid., n® 4, 1951. R. Bourret, Correspondant. — Une nouvelle Chauve-souris du Tonkin, Bhinome galophus paradoxolophus. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2® sér., t. XXIII, n® 6, 1951. P. Cantuel, Correspondant. — Myotis Nattereri (Kühl) dans le Cantal. Mammalia, t. XV, n® 4, 1951. J. Delacour, Associé. — La systématique des Gibbons indochinois. Ibid., t. XV, n® 4, 1951. — Commentaires, modifications et additions à la liste des Oiseaux de l’Indochine française (II) (Illustré). L’Ois, et B. F. Ornith., 1951, pp. 1 et 81. R. Didier (D®), Associé. — Étude systématique de l’os pénien des Mammi¬ fères (suite). Insectivores. Mammalia, t. XV, n®® 1-2, 1951, p. 11-23. A. R. Maclatchy, Correspondant et R. Malbrant, Associé. — Obser¬ vations écologiques et éthologiques sur les Antilopes et le Chevro- tain du Gabon. 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Deciiambre, Sous-Directeur et Geneviève Piette. — Septicémie due à Clostridium œdematiens type A, sur les Tortues de la Ménagerie des Reptiles du Muséum. Bull. Mus., 2® série, t. XXIII, n® 3, 1951, p. 247. J. Nouvel. — Note sur la reproduction du Cerf d’Eld (Rucervus eldi Gulhrie) au Parc Zoologique du Bois de Vincennes. Ibid., 2® sér., t. XXII, n» 6, 1951, p. 682. Ed. Dechambre. — Le Sahara centre primitif de domestication. C. R. Som. Séances Soc. Biogéogr., 1950, n® 238, p. 147. — Discussion de l’interprétation de figurations animales anciennes. La Terre et la Vie, 1951, n® 2, p. 105. — et Lomond. — Reptiles et Batraciens observés dans la réserve Zoolo¬ gique de Camargue. Ibid., 1950, n® 5, p. 253. P. L. Dekeyser, Assistant. — Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1950). Oiseaux. Études dahoméennes, V, 1951, p. 47-92. — et A. Villiers. — Mission J. Cadenat aux Iles du cap vert (1950). Reptiles Bull. Inst. Fr. Afr. 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Description d’un Anomalurops de la région de Bignona, Ibid., 1951, p. 57-62. - Contribution à l’étude de la faune de la Casamance. 8® note. Sur les Cercopithèques mones de la région de Bignona. Ibid., 1951, p. 67-72. - Contribution à l’étude de la faune de la Casamance. 9® note. Mammifères. Ibid., 1951, p. 73-91. P. L. Dekeyser. — Note sur les premiers états de la dentition jugale chez l’Éléphant d’Afrique, Loxodonta africana (Blumenbach). Ibid., 1951, p. 297-304. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. 2 - 18 — — Influences saisonnières sur le cycle sexuel des Oiseaux. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, XIII, n“ 2, 1951, .Notes et Documents, p. 535-542. — • et H. Bessac. — Les ruines du fort de Merinaghen. En marge de la mise en valeur du Sénégal de 1817 à 1854. Notes africaines, n° 49, janv. 1951, p. 18-21. — et B. Holas. — Sur les pistes ineertaines du Libéria oriental. France- illustration, mars 1951, n° 284. — — - Hommes et bêtes du Libéria. 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II : Sur un échantillon de Ficoxylon cretaceum Schenk du Djebel Cberichira (Tunisie)-. Ann. Mines et GeoL, Tunis, notes, t. I, p. 1-12, 1 pi. b. t., Tunis. — Id. III : Pterocarpoxylon Arambourgii n. gen., n. sp., bois silicifié de Leguminoseae-Papilioneae découvert dans les phosphates Ypresiens de Khouribga (Maroc). Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2® sér., t. XXIII, n® 5, 6 p., 1 pl. h. t., 1951. — Le xylème centripète foliaire et la représentation graphique de l’accé¬ lération de l’appareil conducteur. La Rev. Sc., n® 3308, 4, p. 202-208, II fig., Paris. — Contribution à l’étude paléoxylologique de l’Indo-Chine. III : Présence — 28 d’un T erminalioxylon annamense n. sp., Combretaceae des argiles néogènes du Sud de l’Annam central. Bull. Sen>. geol. Indochine, vol. XXIX, 4, p. 3-12, 1 pl. h. t., 1950, Saigon. — Id. IV : Présence du Sapindoxylon pleikuense n. sp., dans les argiles néogènes du Sud de l’Annam. Ibid., vol. XXIX, 4, p. 13-24, 1 pl. h. t., 1950, Saigon. — et A. F. DE Lapparent. — Découverte de structures de Weichselia reticulata Stokes et Webb. (= Paradoxopteris Stromeri Hirmer) dans le Jurassique moyen du Sud de la Tunisie. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., 1, p. 107-109, 1951. C. Ginieis, Assistant. — Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers. II : La plantule de Phoenix canariensis. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2® sér., t. XXIII, n® 4, p. 410-415, 5 fig., 1951. Phanérogamie. H. Humbert, Professeur. — Flore de Madagascar et des Comores. — Familles : 1, Marattiacées ; 2, Opbioglossacées ; 3, Hyménopbylla- cées ; 4, Cyathéacées ; 132, Dilléniacées ; 133, Ochnacées ; 134, Tbéa- cées ; 135, Hypéricacées ; 136, Guttifères ; 153, Mélastomacées ; éd. Firmin-Didot, 1951, 648 p. — Ces familles ont été élaborées par M™® Tardieu-Blot (1 à 4) et par M. H. Perrier de La Bathie (132 à 136, 153) : voir plus loin. — Supplément à la Notice sur les titres et travaux scientifiques de M. Henri Humbert. Firmin-Didot, 1951. — et J. Leandri. — Documents sur Auguste Pervillé, conservés à l’herbier du Muséum. Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 305-309. Tardieu-Blot (M“®), Sous-Directeur. — Quelques précisions sur les Siphonodontacées. Not. Syst., 1951, XIV, 101-104. — Trois Cyathéacées nouvelles de Madagascar. Le Naturaliste Malgache, III, 75-78. — Marattiacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores,. 1:7p.; Opbioglossacées, ibid., 2:9p.; Hyménophyllacées, ibid., 3 : 38 p. ; Cyathéacées, ibid., 4 : 45 p. — Sur les Anémia d’Afrique et de Madagascar. Not. Syst., 1951, XIV, p. 208-209. — Stenosemia, genre nouveau pour Madagascar. Ibid., 1951, XIV, p. 209- 210. — Précisions sur quelques Ctenitis africains. Ibid., 1951, XIV, p. 210-212. — Sur les Tectaria malgaches. Le Naturaliste Malgache, 1951, III, 113. — Fougères : Equisetacées in Flore Générale de l’Indochine, 1951, VII, 545. J. Leandri, Sous-Directeur. — Sur quelques traits de la végétation des plateaux calcaires dans l’Ouest de Madagascar. Webbia, VIII, 155-176, 1951. F. Gagnepain, Sous-Directeur honoraire. — Révision des Polyosma d’In¬ dochine. Bull. Soc. Bot. Fr., 1951, XCVIII, 120-122. 29 — — Deux collections précieuses d’Orchidées d’Indochine (Aquarelles). Not. Syst., 1951, XIV, 114-132. F. Pellegrin, Sous-directeur honoraire. — Sterculia et Cola du Gabon. Bull. Soc. Bot. Fr., 97, 1950 (paru en 1951), p. 187 et 201. — Deux plantes congolaises à affinités asiatiques (Neosloetiopsis et Ancis- trocladus). Ibid., 98, 1951, p. 17. — et A. Aubréville. — Les Sterculiacées du Gabon. Ibid., Mémoires, 1950-1951, p. 30 à 49. P. JovET, Assistant. — Plantes du Sud-Ouest (Landes et Pays basque français). Bull. Muséum, 1950, 2® sér., XXII, p. 603-610. — Antirrhinum maurandioides Gray à Hyères (Var). Monde des PL, 1950, n® 273, p. 91-92. — Rapport pour l’attribution du Prix Gandoger (Phanérogamie) pour 1950. Bull. Soc. Bot. Fr., 1950, 97, n°® 7-9. — Sur l’Achillea micrantha (M. B.) Boissier et le Lapsana intermedia Bieb. Importance des observations relatives aux plantes adven¬ tices. Ibid., 1950, 97, n»® 7-9, p. 218-219. — 7® Congrès Botanique International (Stockholm, 1950). Beo. Gle des Sc. Pures et appl., 1950, LVII, p. 249-251. — Tagetes minuta L., adventice nouvelle pour le Sud-Ouest de la France. Description et Distribution géographique. Monde des Plantes, 1951, n®® 11k-‘nh, p. 13-14. — Caractères distinctifs d’Achillea nobilis L., A. ligustica Ail. et A. micran¬ tha (M. B.) Boiss. (3 fig., 1 tabl.). Bull. Muséum, 1950, 2® sér., XXII, p. 774-784. — Les Landes. Principaux aspects de la végétation (6 fig.). Feuille des Naturalistes, 1951, p. 21-32' — Causalité en Biocénotique végétale. Comm. au Colloque int’ du C.N.R.S. sur l’Écologie. Paris, 20-25 fév. 1950. Année Biologique, 1951, 27, p. 281-286. — La Biogéographie au 7® Congrès Botanique International. Stockholm, 1950. C. R. somm. Séances Soc. Biogéogr., 1950, n® 236, p. 126-129. — La Biogéographie au Congrès de l’Ass. Fr. pour l’Avancement des Sciences. Toulouse, 1950. Ibid., n® 237, p. 142-145. — Végétation : Influences actuelles et passées. Ibid., n® 238, p. 152-154. — Douze aquarelles et lavis du recueil « Fleurs dessinées à Malmaison ». Identifications de M. Paul Jovet in Joseph Billiet, Malmaison. Les Appartements de Joséphine. Musées Nationaux, 1951, p. 8-9. — et R. Gombault. — Sur deux Astragales du Proche-Orient. Candollea, 1951, 13, p. 237-239. — Étude botanique de douze aquarelles et lavis de Malmaison. Bull. Muséum, 1951, XXIII, p. 416-425. — Examen d’une collection de cent « dessins » conservée au Musée de Malmaison. Ibid., 1951, XXIII, p. 426-434. — et Allorge (M™®) et Jovet-Ast (M™®). — Une Chênaie-Buxaie de la vallée de la Bidassoa. 1 fig. Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 1951, 86, p. 36-44. — 30 — — - Un peuplement d’Alnus cordata (Lois.) Desf. sur la falaise basque, 1 flg. Ibid., p. 45-53. J. Arènes, Assistant. — Sur la répartition en Afrique des Centaurées de la section Calcitrapa. C. R. somm. Séances Soc. Biogéogr., 237, 1950, p. 137-141. — Le groupe spécifique du Centaurea paniculata L. sensu latissimo. Mém. Mus. Hist. nat. Paris. Nouv. sér., sér. B. Bot. 1, fasc. 2, 1951, p. 175-166. — Saint-Maur : le passé de sa végétation et l’origine de ses boqueteaux modernes. Le Vieux Saint-Maur, 9, 5® sér., 1951, p. 134-137. — A propos des connexions ibérico-marocaines et siculo-tunisiennes. C. R. somm. Séances Soc. Biogéogr., 241, 1951, p. 67-72. — Nouvelle contribution à l’étude des Composés. Not. Syst., XIV, 3, 1951, p. 188-198. M. PiCHON, Assistant. — Classification des Apocynacées : XIII, genre Wrightia et genres voisins. Not. Syst., 1951, XIV, 77-90. — Classification des Apocynacées, XXV, Echitoïdées. Mém. Mus., n. sér., sér. B, I, 1-143 et pl. I-X. — Classification des Apocynacées : XXVIII, Supplément aux Plumé- rio'idées, Ibid., 145-173 et pl. XL — Classification des Apocynacées : XXXII, Les espèces du genre Vinca. Bull. Mus., 2« sér., XXIII, 439-444. H. Perrier de La Bathie, Directeur honoraire de Recherches au C.N.R.S., Correspondant de l’Institut. — Distribution et écologie du Gossypioides brevilanatum (Hochr.) Ilutchinson de Mada¬ gascar. Rev. Bot. Appl., XXXI, 231-232. — Orchidées de Madagascar et des Comores. Nouvelles observations. Not. Syst., 1951, XIV, 138-165. — Notes biologiques sur les Oléacées de Madagascar et des Comores. Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, III, 175-186. — Notes biologiques sur les Ebénacées de Madagascar. Ibid., sér. B, III, 187-201. — Dilléniacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores, 132 : 17 p. ; Ochnacées, 133 : 44 p. ; Théacées, 134 : 13 p. ; Hypé- riacées, 135 ; 53 p. ; Guttifères, 136 : 96 p. ; Mélastomatacées, 153 : 326 p. — Un Ficus nouveau de Madagascar. Not. Syst., 1951, XIV, 3, p. 167. I. H. Burkill, Directeur honoraire des Botanic Gardens, Straits Settle- ments, et H. Perrier de La Bathie, — New units in the taxomony of the Madagasear. Dioscoreaceae. Not. Syst., 1951, XIV, 132-137. A. Camus, Attachée au Muséum, Chargée de Recherches. — Le genre Dichanthium à Madagascar et dans les îles Mascareignes. Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 310-312. — Les Arthraxon (Graminées) de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., XCVIII, 35-36. 31 — — Le genre Nothofagus, Hêtre de l’Hémisphère austral. Rev. Bot. Appl., XXXI, 71-84. — Sur les Graminées du massif de Marojejy et ses satellites (Nord-Est de Madagascar) récoltées par le Professeur H. Humbert en 1948-49. Le Naturaliste Malgache, III, 79-85. — Deux Lithocarpus nouveaux du Laos. Not. Syst., 1951, XIV, 3, p. 212-213. — Andropogon et Nastus nouveaux de Madagascar. Ibid., 3, p. 213-215. — Chrysopogon Humbertianus, espèce nouvelle de Madagascar, Bull. Soc. Bot. Fr. XCVIII, 252. — - Le genre Dichanthium à Madagascar et dans les îles Mascareignes, Bull. Mus., 2« sér., XXIII, 3, 310. — Chênes nouveaux du Toiikin. Ibid., 4, 435. A. Cavaco, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Remarques sur les genres Leptolaena et Xerochlamys (Chlaenacées). Un nouveau genre de Chlaenaceac. Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 133-139. — et D. Normand. — Moreldendron, genre nouveau de l’Ouest africain. Bull. Soc. Bot. Fr., XCVIII, 122-126. Cl. -Ch. Mathon. — La partie septentrionale du bassin tertiaire de For- calquier et sa bordure montagneuse secondaire. Etude pour la carte de la végétation. Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 313-319. — Contribution à l’étude phytogéographique de la Haute-Provence occi¬ dentale. Important aspect méconnu de la hêtraie du Lubéron. Bull. Soc. Bot. Fr., XCVIII, 97-98. — A propos d’une curieuse Triticinée ; sur les organismes de nature hybride. Ibid., 130-133. R. ViROT, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — L’évolution des marais dans la région parisienne. Feuille Naturalistes, fasc. 9-10, nov. -déc. 1950, p. 81-86. — Les plantes indigènes utiles de la Nouvelle-Calédonie. Bev. internat. Botanique Appl. et Agricult. Tropicale, n®® 339-340, janv.-févr. 1951, p. 120-131. , — A propos de la localité du Trifolium ornithopodioides en forêt de Fon¬ tainebleau. Feuille Naturalistes, fasc. 7-8, sept.-oct. 1951, p. 75-77. — Quelques remarques sur la présentation et l’utilité d’un herbier. Bull. Union Soc. franç. Histoire Naturelle, n® 8, oct. 1951, p. 109-110. t R. ViGuiER, Professeur à la Faculté des Sciences de Caen. — Leguminosae madagascarienses novae (2® suite). Not. Syst., 1951, XIV, 3, p. 168-187. A. Guillaumin, Professeur au Muséum. — Encore quelques « nomina nuda » de plantes de Nouvelle-Calédonie. Not, Syst., 1951, XIV, 3, p. 198-200. A. Aubhéville, Inspecteur général des Eaux et Forêts. — Le concept d’association dans la forêt dense équatoriale de la basse Côte d’ivoire. Bull. Soc. Bot. Fr., Mémoires, 1950-1951, 145-158. — et F. Pellegrin. — « Hororoke », Capparidacée nouvelle de Mada¬ gascar. Ibid., XCVIII, 95-96. 32 — J. F. Leroy, Sous-Directeur de Laboratoire au Muséum. — Pour la réhabilitation du genre Oreomunnea Aersted (Juglandaceae). Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 127. G. Mimeur, Assistant au Muséum. — Délimitation des Festuceae, afliiii- tés phylogéniques des Eragrosteae. Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 128-132. P. Senay. — Le groupe des Carex flava et G. Œderi (suite et fin). Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 146-152. R. Gombault. — Notules sur la flore de Syrie et du Liban. Not. Syst., 1951, XIV, 104-114. — - Sur quelques Sideritis (Labiatae) du « Proche-Orient ». Ibid., p. 201-207. H. Poisson. — Un jardinier, voyageur naturaliste, devenu colon à Mada¬ gascar : Pervillé (1840-1868 ?). Bull. Muséum, 2® sér., XXIII 302-304. R. Mouranche. — Note sur les bois de Fagus et de Nothofagus. Beu. Bot. Appl, XXXI, 84-90. R. Pichi-Sermolli et U. Martelli. — Les Pandanacées récoltées par Henri Perrier de La Bathie à Madagascar. Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, III, 1-174. A. H. G. 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Scient, et industr., Hermann édit., Paris, 1951), p. 3-5. ■ — Préface (au Traité de Lichénologie de Henry Des Abbayes, Paris, Lechevalier édit., 1951), p. v-vii. — Préface (au volume des Mémoires publié par la Société d’Émulation de Montbéliard, Montbéliard, 1951), 52, p. 11-13. — Avant-propos (aux Catalogues des Collections vivantes. Herbiers et Documents. III. La Mycothèque. Premier supplément : Micro- mycètes, Muséum, Paris, 1951), p. 3-5. — Revue de Mycologie et son Supplément Colonial, t. XVI, 1951. . — et Harro Buchli. — Un Champignon parasite du Termite de Sain- tonge. C. R. Ac. Sc , t 232, p. 277-280, 1951. Robert Lami, Sous-Directeur. — Contribution de Dumont d’Urville à l’algologie marine. Rev. de Bot. Appl., n°® 339-340, p. 113-117, 1 fig., 1951. — Sur la flore des Algues de l’étang de Vaccarès. C. R. Ac. Sc., t. 233, p. 1669-1670, 1951. Pierre Bourrelly, Assistant. — Deux Cyanophycées nouvelles du lac du Bourget : Phormidium Frànqueti nov. sp. et Aphanocapsa Farlowiana Drouet et Daily. Bull. Soc. Bot. France, 96, p. 231-232 4 fig., 1949. — Activités algologiques et limnologiques en F rance pendant l’année 1949. Hydrobiologia, III, 1, p. 101-109 1951. — Euglena Chadefaudii, une nouvelle espèce d’Euglène viridoïde. Bull. Soc. Bot. Fr., 98, p. 143-145, 9 fig., 1951. — Une nouvelle espèce de Chrysomonadine, Mallomonas Doignonii. Ibid., 98, p. 156-158, 4 fig., 1951. — Volvocales rares ou nouvelles. Hydrobiologia, III, 3, p. 251-281, 5 pl., 109 fig., 1951. — Note sur les Flagellés incolores. I : Le genre Bicoeca. Arch. Zool. Expér. et Gén., Notes et Revues, t. 88, n® 2, p. 73-84, 3 fig., 1951. — Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce. II : Les grands groupes d’Algues d’eau douce. Bull. Microscopie Appl., sér. 2, t. 1, n® 5, p. 123-126, 1951. — et M. Chadefaud. — Sur les caractères d’un Mallomonas et les affi¬ nités des Chrysophycées. C. R. Acad. Sc., t. 232, p. 434-435, 4 fig., 1951. — et G. Georges. — Un nouvel Euglénien incolore Gyropaigne Lefevrei. Bull. Muséum, Paris, 2® sér., t. XXIII, n® 4, p. 453-455, 27 fig., 1951. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. 3 — 34 — — et E. Mangoin. — Florulc algologique d’une rizière de Camargue. La Terre et la Vie,'n° 5, p. 286-298, 2 pl. de 21 fig., 1950. Suzanne Jotet-Ast (M™®), Assistante. — Quelques remarques sur Mar- chesinia Mackayi Gray.iiev. BryoL etLickénol., XIX, 3-4, p. 237-238, 1951. — Hépatiques des Nouvelles-Hébrides. Récoltes de E. Aubert de la Rüe, 1934. Ibid., XX, 1-2, p. 96-98, 1951. — Sur quelques Cehira d ’ Indo-Malaisie et d’Océanie. Ibid., p. 99-104, 4 fig. de 32 dessins, 1951. — Répartition géographique de Ceratolejeunea maritima (Spr.) St. Ibid., p. 219-220, 1951. et G. Vanden Berghen. — Cheilolejeimea Tisserantii sp. nov. 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I, fasc. 3, 6-2-1951, p. 284-286, fig. 1. — 42 — — Présence de Triiaphros Retzii Einar Lônnberg 1889 (Cestoda Tetra- phyllidea) en Méditerranée. Ibid., p. 287-288, fig. 1. — Cysticercoïdes d’un Hymenolepis chez un Orthoptère cavernicole. Ibid., p. 289-296, üg. 1-3. — Sur « Distomum polyyoon » O. von Linstow, parasite mal connu du Rallitorme Gallinula cMoropus (L.). Ann. Parasitologie, t. XXVI, n08 1-2, 1951, p. 128-131, fig. 1. — Miscellanea Ilelminthologica Maroccana. I : Quelques Trématodes, Cestodes et Acanthocéphales, p. 104-229, fig. 1-62. — II en col¬ laboration avec Alain G. Chabaud ; Cystique polycéphale chez un Meriones Shawi (G. L. Duvernoy in C. A. Rozet 1833), p. 230-235, fig. 63-65. Arch. Inst. Pasteur Maroc, t. IV, cahier 3, 25-6-1951. — Sur un Crabe de la famille des Xantbidae, non signalé, jusqu’à pré¬ sent, sur la côte atlantique du Maroc. Bull. Soc. Sc. Nat. Maroc, an. 1949, t. XXIX, 11-7-1951, p. 233-237, fig. 1-4. — Un hôte accidentel A Hymenolepis diminuta (Rudolphi 1819) : l’écureuil (Sciurus vulgaris L.) en captivité. Ann. Parasitol. hum. et compar., t. XXVI, n» 3, 11-7-1951, p. 263. — Métacercaire de Trématode (Gasterostomata) enkystée chez des Sparisoma, Rupiscartes et Blennius de Gorée (Sénégal). Bidl. Inst. Français Afrique Noire, t. XIII, n° 3, sept. 1951, p. 762-770, fig. texte 1-2. — Cystique polycéphale de Taenia chez une Gerbille. Ann. Parasitol. hum. et compar., t. XXVI, n° 4, 31-7-1951, p. 274-278, fig. 1-4. — Le Copépode Mytilicola intestinalis A. Steuer peut-il être la cause d’une maladie épidémique des moules ? Revue des Travaux de l’Office Scientifique et Technique de« Pêches maritimes, t. XVII, fasc. 2, 27-12-1951, p. 81-85. — Le genre Acanthocephaloides Anton Meyer 1931 n’est pas seulement méditerranéen et pontique. Ibid., n° 5, p. 440-445, fig. 1-4. — Parasites du Germo alalunga (J. F. Gmelin 1788). Journ. Conseil Internat. Exploration Mer. Copenhague, vol. XVIII, n® 1. — La larve métacercaire d’Aphallus tubarium (Rudlolphi 1819) enkystée chez Gobius ( Zostericola) ophiocephalus P. S. Pallas. Vie et Milieu t. II (1951), n» 3, fig. 1-2. Alain G. Chabaud, Directeur-adjoint à l’École Pratique des Hautes- Études, G. Blanc et J. Bruneau. — Présence de « Rickettsia (Coxiella) burneti » chez des tiques de l’espèce « Amblyomma variegatum » recueillies en Afrique équatoriale française. C. R. Acad. Sc., 1950, p. 474-475. — et Y. Campana. — Note sur le genre Hadjelia Seurat 1916 (Nematoda, Spiruridae). Ann. parasit., XXV, n®® 5-6, p. 435-440, fig. 1 A-G. — L’infestation par des Ixodinés provoque-t-elle une immunité chez l’hôte ? 2e note. Ibid., XXV, 1950, p. 474-479. ■ — et E. Biocca. — Description de Metathelazi-a servalis n. sp. et obser¬ vations sur le genre Metathelazia. Bull. Soc. Zool. France, LXXV, n°» 5-6, p. 260-267, fig. 1-6 B. — 43 — — Cycle évolutif, chez des coléoptères Ténéhrionides, de deux espèces de Nématodes Habronematinae (genre Sicarius et genre Hadjelia) parasites de Upupa epops L. à Banyuls. C. R. Acad. Sc., CCXXXII, 1951, p. 564^565. — et J. Gaud. — Présence du Nématode Gongylonema pulchrum chez l’homme, au Maroc. Bull. Soc. Path. Exot., XLIV, 1951, p. 62-65. — et E. Biocca. — Redescription de Seuratum mucronatum (Rudolphi 1809). Ann. Parasit., XXVI, n° 1-2, p. 85-92, fig. 1-4 C. — Observation sur Aprocta noctuae Spaul 1927 (Nematoda, Aproctinae) . Arch. Inst. Pasteur du Maroc, IV, p. 236-243, fig. 1-4 B. — Description d’un Nématode parasite de mésange, Geopetitia pari n. g., n. sp. intermédiaire entre T etrameridae et Crassicaudidae et hypo¬ thèses sur l’interprétation phylogénétique des helminthes de ce groupe. Ann. Parasit., XXVI, 1951, p. 190-200, fig. 1-4 B. — et E. Biocca. — Description d’une filaire cardiaque et remarques sur le genre Paronchocerca Peters 1936. Ibid., p. 338-345, fig. 1-3. — et G. Blanc. — Sur les différentes variétés de Y Ornithodorus erraticus. I : Note préliminaire : Etude delà Souche « Bah er Rhab ». Ann. Parasit., XXVI, 1951, p. 261-265. — et P. Lanz. — Pseudo-parasitisme de l’homme par Agamornermis sp. (Notes et informations). Ann. Parasit., XXVI, 1951, p. 376-378, fig. 1 A-B. — Remarque sur le Cycle évolutif des Synhimantus (Nematoda) parasite de rapaces. (Documents faunistiques et écologiques). Vie et Milieu, 1951, II, fasc. 2, p. 278. Claude Dupuis, Chef de Travaux à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. — Allochromie liée aux modifications du métabolisme chez des Hémiptères des genres Dolycoris et Carpocoris. C. R. Ac. Sc., t. 232, n» 3 (15 janv. 1951), p. 262-264. — Les espèces françaises du genre Eurydema Laporte (Hemiptera Penla- toinoidea, suhfam. Penlatominae). ■ — Révision systématique avec une introduction à l’étude morphologique des organes génitaux externes des Pentatcmoidea. Ann. Soc. Entomol. France, CXVIIl (1949), 1951, p. 1-28, 21 fig. — Les insectes parasites entomophages. Feuille Naturalistes, nouv. sér., 6, 1951, fasc. 5-6, p. 45-54. — Note préliminaire sur Strawinskiomyia (n. g.) costata (Panzer 1801). — XII® Contribution à Tétude des Phasiinae cimicophages (Dip¬ tères Larvaevoridae). Bull. Soc. Zool. Fr., 76 (1951), n® 3, p. 129-137, 1 fig. — Les genitalia mâles des Hémiptères-Hétéroptères. Leur utilisation en systématique. IXth Int. Congr. Entom., Abstr. of papers. Amster¬ dam, 1951 : 1.3-1. 4. — Données sur la morphogênèse des genitalia mâles des insectes. Leur importance pour une nomenclature rationnelle de ces structures. Ibid., I. 4-1. 5. — Sur une larve d’Hymenoptère braconide parasite de Pentatomides (Hem. Heteroptera). Ibid., VL2-VI. 3. Géologie. René Abrahd, Professeur. — Les Orbitolites fossiles et actuels et leurs développements anormaux. Bull. Mus. nat. Hist. nat., p. 634-638, 1 fig., 1950. — A propos de la répartition du genre Astarte Sowerby. C. R. sorti. S.G.F., p. 269-272, 1950. — Réponse à une observation de M. A. Chavan sur la répartition du genre Astarte. Ibid., p. 272, 1950. — ■ Lambeau de sables de Fontainebleau remaniés à Othis (Seine-et- Marne). Ibid., p. 28-29, 1951. — Développements tératologiques chez des Orbitoïdes crétacés. C. R. Ac. Sc., t. 232, p. 1369-1370, 1 fig., 1951. — Individus tératologiques de Nummulites d’Aquitaine. C. R. sorti. S.G.F., p. 94-95, 1 fig., 1951. — Observations sur les relations entre les Iles de la Méditerranée et les continents voisins. C. R. sorti. Soc. Riogéogr., p. 66, 1951. Raymond Furon, Sous-Directeur. — Manuel de Préhistoire générale. 1 vol. in-fi”, 535 pages, 180 fig., 8 pl., Paris (Payot, édit.). — L’Iran : Perse et Afghanistan. 1 vol. in-8°, 336 pages, 18 fig., 8 pl., Paris (Payot, édit.). — A propos du Cuivre dans la région d’Azelick (Niger). Noies africaines, Dakar, n° 48, p. 127, 1950. — La Paléontologie (2® édit.). 1 vol. in-8®, 287 pages, 70 fig., 8 pl., Paris (Payot, édit.). — Les pétroles du Moyen-Orient. Sciences et Avenir, n® 49, p. 120-125, 1951. — Les ressources minières de l’Afrique française. Rev. gén. Sc., t. 58, p. 42-50, 1951. — Les grandes lignes de la Paléogéographie de la Berbérie et du Sahara, leur sens biogéographique. C. R. som. Soc. Riogéogr., p. 46-48, 1 fig., 1951. — Les données générales apportées par le colloque sur les origines du peuplement de l’Afrique du Nord. Ibid., p. 118-123, 1951. — L’érosion du sol, conséquence de l’activité humaine. Application à la région du vignoble de Banyuls-sur-Mer. Vie et Milieu, t. I, p. 466- 473, 1950. — Quelques problematica du Cambrien de l’A.O.F. Notes africaines, n° 49, p. 14-16, 3 phot., 1951. — Sur l’origine et l’évolution de l’atmosphère terrestre. Rev. gén. Sc., t. 57, p. 251-252, 1950. — Chronologie, archéologie préhistorique et Radiocarbone 14. Rev. gén. Sc., t. 58, p. 129-130, 1951. — Notes sur la protection du sol, des eaux et des groupements minéraux (France métropolitaine et territoires d’Outre-Mer), in Etat de la protection de la Nature dans le monde en 1950. Publ. Union Intern. Protection de la Nature, p. 73-75, Bruxelles, 1951. — 45 — Les grandes lignes de la Paléogéographie de la Méditerranée (Ter¬ tiaire et Quaternaire). Vie et Milieu, t. I, faso. 2, p. 131-162, 1950. — Les fondements de la Biogéographie historique. C. R. sorti. Soc. Bio- géogr., p. 125-126, 1951. Robert Soyer, Assistant. — Hydrogéologie du Lutétien, sur l’anticlinical de la Seine et de Meudon (4® note). Bull. Mus. nat. Hist. nat., (2), t. XXII, no 5, p. 643-650, 1950. — Le C.E.D.P. et les Géologues et Paléontologistes amateurs. Bull. C.E.D.P., 3® ann., n° 10, p. 4-10, 1951. ■ — Le Néogène de la zone internationale de Tanger (Maroc). C. R. Ac. Sc., t. 233, p. 76-77, 1951. — Hydrogéologie du Lutétien. — Synclinal de l’Eure. Bull. Mus. nat. Hist. nat. (2), t. XXIII, n® 4, p. 470-480, 1951. — Observations sur la faune mammalogique de l’Afrique du Nord. C. R. sont. Soc. Biogéogr., p. 66, 1951. Pierre Balavoine, Collaborateur technique du Centre National de la Recherche Scientifique, et E. Buge. — Sur un nouveau genre de Bryozoaires du Lutétien du Bassin de Paris. Bull. Soc. Géol. Fr. (6), I, p. 101-104, pl. III, 1951. Edgar Aubert de La Rüe, Correspondant du Muséum. — Quelques obser¬ vations sur les Oyampi de l’Oyapock (Guyane française). Journ. Soc. Améric., nouv. sér., t. XXXIX, p. 85-96, 1951. — Les volcans. La Documentation photographique, sér. n® 54, 1954. — Les caractères géologiques du Haut-Maroni (Guyane française). 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Ann. Agro., n° 3, p. 296-316. — et F. Kraut. — Sur un fragment de fossile provenant des assises ferrifères de Moulaine. C. R. Acad. Sci., t. 232, 1951, p. 1128-1130. — L’aide que la minéralogie peut apporter aux constructeurs de bar¬ rages. Génie Civil, t. 128, n° 18, 1951, p. 345-347. — Quelques remarques sur la genèse du minerai de fer de Chazé Henry (Maine-et-Loire) déduite de l'étude minéralogique. Bull. Techn. Mines de fer, nov. 1950, p. 1-3. — et Perrin-Bonnet (M**®). — Étude minéralogique des schistes de la Mine Amélie II (bassin de Mulhouse). Memorial Labor. Serv. Chim. de l’Etat, fasc. 2, t. 35, 1950, p. 77-86. J. Prouvost, Assistant. — Contribution à l’étude de la fornacite. Bull. Soc. fr. Min. et Crist., t. 74, 1951, p. xxxviii. E. Jeremine (M™®), Maître de recherches au C.N.R.S. — Étude pétro- graphique des roches éruptives et métamorphiques du massif de Bou-Agrao. 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Geffroy. — Présentation d’échantillons de bomite cristallisée de Charrier en-la-Prugne (Allier) et de blende sphérolitique (Monis- trols-s.-Allier) et de blende. B.S.F.M., 1951, t. LXXXIV, p. xxxvi. — et C. Herbinger. — Un gisement de wolfram peu connu dans le Morvan : Bousegrès-en-Empury (Nièvre). L’Echo des Mines, mars 1951, p. 147. Physique appliquée. Y. Le Grand, Professeur. — La XII® Session de la Commission Interna¬ tionale de l’Éclairage. Reo. d’Opt., t. 30, p. 405, 1951. — Sur les notions de Remotum et d’accommodation négative. Année Psych., t. 50, p. 179, 1951. — A propos des bases physiologiques de la télévision en couleurs. L’Onde ElecL, t. 31, p. 173, 1951. — Les progrès récents en France de la Physiologie visuelle concernant l’éclairage. Lux, t. 19, p. 87, 1951. — L’éclairage et l’œil humain. Bull. Inf. Prat. Appl. Electr., n“ 152, p. 1, 1950. — La photographie en plongée. Neptunia, n“ 20, p. 35, 1950. — L’œil et la vision. 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IvANOFF, Sous-Directeur. — Au sujet d’une bonnette pour photogra¬ phie sous-marine. C. R. Ac. Sc., t. 232, p. 1193, 1951. — On Underwater Photography. J. Opt. Soc. Amer., t. 41, p. 645, 1951. Paul Becquerel, Correspondant de l’Institut. — La suspension de la — 48 -- vie des algues, lichens et mousses aux confins du zéro absolu et le rôle de la synérèse réversible pour leur survie au dégel, expli¬ quant l’existence de la flore polaire et des hautes altitudes. C. if. Acad. Sc., t. 132, p. 22, 1951. — La suspension de la vie aux confins du zéro absolu. Mémoires Soc. Bot. France, 10 juillet 1951. — La suspension de la vie dans certains organismes animaux et végétaux aux confins du zéro absolu. Rapp. S® Cong. Int. Froid, 20 sept. 1951, London. — La suspension de la vie aux confins du zéro absolu. Rev. Gén. Sci., t. 58, p. 146, 1951. J. Chanu, E. Guillemot, J. Lenoble et G. Tendron. — Filtres isolant les raies 3125 et 2537 du mercure pour l’étude photographique des documents. C. R. A. C. 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SosA. — Note sur l’acide agauriolique. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 33, nos 11-12, 1951, — et J. Dussy. — Sur quelques constituants nouveaux d’une Ericacée africaine, l’Agauria salicifolia Hook.f.ex Oliv. C. R. Ac. Sc., t. 232, p. 2249, 1951. ■ - Sur la composition chimique d’une Ericacée toxique, l’Angavodiana de Madagascar. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 33, n°® 11-12, 1951. F. Mathis. — Sur la structure des acides hydroxamiques. C. R. Acad. Sc., t. 232, p. 505-507, 1951. — Hormones cortico-surrénales. Revue Questions scientifiques, 20 juil. 1951. V. Plouvier. — Sur la composition chimique des fruits de Clerodendron trichotomum Thunb. et Callicarpa japonica Thunb. (Verbénacées). C. R. Acad. Sc., t. 231, p. 1546-1548, 1950. — 49 — — Sur l’étude biochimique comparée de quelques Caprifoliacées. Ibid., t. 232, p. 1013-1015, 1951. — Sur la présence de québrachitol chez les Elaeagnacées. Sa recherche dans quelques autres Myrtiflorae. Ibid., p. 1239-1241, 1951. P. Lecat. — Le quotient d’oxydation réversible ascorbique chez certains végétaux aquatiques et terrestres. Ann. Sc. nat. Bot., XI® sér., XI, p. 165-184, 1950. — Répartition et variations du système ascorbique chez les végétaux. Plant ^ Soit, n» 3, p. 267-308, 1951. R. Duperon. — Intervention au « Débat sur la vernalisation » présenté par Pierre Chouard. Bull. Soc. Bot. Fr., Mémoires, p. 67-81, 1950-51. — A propos de la réversibilité des processus de vernalisation. C. R. Acad. Sc., t. 233, p. 1053, 1951. — Influence de la vernalisation sur le métabolisme. Thèse Doct. es Sc., Paris, 1951. .1. J. Panouse. — Synthèse d’une combinaison glucosidique de la nicotine. C. R. Acad.''Sc., t. 231, p. 1506-1508, 1950. — Réduction des sels de pyridinium quaternaires par le borohydrure de potassium. Ibid., t. 233, p. 260-262, 1951. — Combinaisons de l’acétaldéhyde avec les o-dihydropyridines N-substi- tuées. Ibid., p. 316-318, 1951. — Sur les combnaisons glucosidiques de la nicotine. Ibid., p. 800-802, 1951. — Réduction des sels de pyridinium quaternaires par le borohydrure de potassium. Application à la préparation de l’arécoline et à la déter¬ mination de la structure des dihydrocodéhydrases. Ibid., p. 1200- 1202, 1951. Physiologie générale. .M. Fontaine, Professeur. — Facteurs externes et internes régissant les migrations des Poissons. Colloque international d’écologie. Ann. Biol., 1951, t. 27, fasc. 7, p. 570. — Physiologie du Saumon. Première partie (suite). Ann. Station Centr. Hydrobiol. appl., 1950, t. III, p. 1. — La vie aérienne des Poissons. Revue scientifique, 1950, p. 46. — Remarques sur certains comportements du Saumon. Bull. fr. Pisci¬ culture, 1951, p. 85. — - Sur la diminution de la teneur en chlore du muscle des jeunes Sau¬ mons (Smolts) lors de la migration d’avalaison. C. R. Acad. Sc., 1951, t. 232, p. 2477. — La découverte de l’anaphylaxie. Bull. Inst. Océan. Monaco, 1951, n® 997. — et F. Bourlière. — Physiologie comparée du métabolisme de l’eau chez les Vertébrés. III® Congrès international d’Evian 1951. L’eau en biologie et en thérapeutique. Ed. Expansion scientifique fran¬ çaise. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. — 50 — O. Callamand, Sous - Directeur, M. Fontaine, M. Olivereau et A. Raffy. — Hypophyse et osmorégulation chez les Poissons. Bull. Inst. Océan., 1951, n° 984. J. Hatfy. — La fonction glycogénique du foie de l’Anguille (Anguilla anguilla L.) après hypophysectomie. C. R. Soc. Biol., 1951, t. 145, p. 315. — Influence de l’hypophysectomie sur la teneur en glycogène du foie de l’Anguille [Anguilla anguilla L.). Ibid., p. 172. J. Lfloup, Assistant. — Fixation du radioiode dans la thyroïde de deux Sélaciens. C. R. Acad. Sc., 1951, t. 233, p. 635. J. Lfloup et M. Olivfreau. — Données hiométriques comparatives sur la Roussette (Scyllium canicula L.) de la Manche et de la Médi¬ terranée. Vie et Milieu, Bull, du Lah. Arago, 1951, t. 2, p. 182. J. Leschi. — Test d’hypokaliémie provoquée par l’injection d’acétate de désoxycosticostérone chez des sujets de race noire et des sujets de race blanche. C. R. Acad. Sc., 1950, t. 231, p. 1558. — Races mélanodermes et leucodermes. Pigmentation et fonctionnement surrénalien. Thèse Fac. des Sc.ences, Paris, 1951. — Fonctionnement cortico-surrénalien des races mélanodermes et leuco¬ dermes. Variations corrélatives des ions Cl~ Na+ K+ du plasma. C. R. Acad. Sc., 1951, t. 232, p. 555. M. Olivereau. — La glande thyroïde des Sélaciens répond-elle, comme celle des Vertébrés supérieurs, à l’administration des antithyroï¬ diens. Annales Endocrinol., 1951, t. 12, p. 98. — et J. Leloup. — Variations du rapport hépato-somatique chez la Roussette (Scyllium canicula L.) au cours du développement et de la reproduction. Vie et Milieu, 1950, t. 1, p. 377. Entomologie Agricole Coloniale. P. Vayssière, Professeur. — Quelques remarques sur la protection des cultures contre les Insectes. C. R. Acad. Agr., XXXVII, p. 456, 1951. J. Carayon, Sous-Directeur, et J. Gomez-Menor. — Phorticus minu- tulus Reut. en Espana y distribucion geographica de la subfamilia « Prostemminae ». Boletin Real Soc. espan. Hist. nat., 1950, XLVIII, p. 15-20. — Les organes génitaux mâles des Hémiptères Nabidae ; absence de Symbiontes dans ces organes. Proc. R. Ent. Soc. London, 1951, 26, p. 1-10. — Observations sur l’accouplement, la ponte et l’éclosion chez les Hémip¬ tères Hénicocéphalidés de l’Afrique tropicale. Bull. Muséum, XXII, 6, p. 739-745, 1951. — Ecologie et régime alimentaire d’Hémiptères Hénicocéphalidés afri¬ cains. Bull. Soc. Entom. France, LVI, 3, p. 39-44, 1951. J. -R. Steffan, Assistant. — Les Haltichellinae du groupe Neochalcis — 51 — Kirby (Hym. Chalcicidae] . Bull. Muséum, 2® sér., XXII, 6, 1950, pp. 746-752. — Note sur la classification des Brachymeriinae (Hym. Chalcididae). Bull. Soc. Eut. Fr., LV, 10, 1950, p. 146-150. — Contribution à l’étude des Haltichellinae, groupe Euehalcidia, (Hym. Chalcididae] conservés au Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris. Mém. Mus. nat. Hist. nat., nouv. sér., sér. A Zoologie, t. IV, fasc. 2, 1951, p. 51-86. — Les espèces françaises d’ Haltichellinae (Hym. Chalcididae) (1’'® partie). Feuille Naturalistes, VI, 1-2, 1951, p. 1-7. — Remarques sur quelques genres d' H altichellinae (Hym. Chalcididae). Bull. Muséum, 2® sér., XXIII, 4, 1951, p. 375-380. — Note sur les genres Xyphorachidia ao\ . et Rhynchochalcis Cam. (Hym. Chalcididae). Bull. Soc. Ent. Fr., LVI, 3, 1951, p. 34-39. H. Alibert et Guillemain. — Nouveau procédé de lutte contre les Fourmis arboricoles. C. R. Acad. Agr. Fr., XXXVI, p. 580, 1950. — et Martin. — Observations sur Ceratitis capitata Wied. en Algérie et résultats obtenus sur Agrumes dans la lutte contre cet insecte. C. R. Acad. Agr. Fr., XXXVII, p. 129, 1951. J. Appert. — Essai préliminaire d’insecticide systémique effectué sur le Puceron de la rosette de l’Arachide au Centre de Recherches agronomiques de Bambey (Sénégal). C. R. Acad. Agr., XXXVII, p. 428, 1951. R. Delattre. — Les insectes nuisibles au Kapokier. Coton et Fibres tro¬ picales, V, 1, 1950, p. 41-44. — A propos des Dysdercus du Cotonnier. Ibid., 2, 1950, p. 93-94. — Description d’un Bryoconinae nouveau. Bull. Muséum, 2® sér., XXII, 1950, p. 263. — Description de nouveaux Miridae africains. Bull. Soc. Ent. Fr., LV, 10, 1950, p. 151. — Rapport de mission au Maroc. Coton et Fibres tropicales, V, 4, 1950,. C. Frappa. — Sur la présence de Gonopterus scutellatus Gyll. dans les peuplements d’ Eucalyptus de Madagascar et acclimatement d'Ana- phoidea nitens Gir. insecte auxiliaire parasite. Rev. Pathol, vég. et Ent. Agr. Fr., XXIX, 4, 1950. .1. Giiesquièbe. — Un Cryptochaetum nouveau de Malaisie (Diptera Mus- coidea Cryptochaetidae). Bull. Muséum, 2® sér., XXII, 1950, p. 587. M. Roblot. — Les Acridiens migrateurs au Soudan. C. R. Acad. Agr. Fr., XXXVI, 1950, p. 102-107. — Sur la présence de Schistocerca gregaria Forsk. dans l’aire grégarigène du Criquet migrateur africain de juillet à octobre 1950. C. R. Acad. Agr. Fr., XXXVII, 1951, p. 239. — 52 — Laboratoire Maritime de Dinard. a) Recherches faites, au moins en partie, au Laboratoire de Dinard. E. Fischer-Piette, Directeur du laboratoire. — La situation de l’Algue Himanthalia lorea dans le golfe de Biscaye et dans le golfe normano- breton. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXIV, p. 1-7. — Stations de l’Annélide tubicole Mercierella enigmatica Fauvel sur la côte Nord d’Espagne. Ibid., fasc. XXXIV, 1951, p. 7-9. A. Franc, Directeur-adjoint. — Le zooplancton de la région de Dinard- Saint-Malo. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, faso. XXXIV, p. 25-40. — Ovogénèse et évolution nucléolaire chez les Gastéropodes Proso- branches. Ann. des Sci. nat. Zool., 1951, 2® sér., XIII, p. 135-142, pl. 1 et 2. — Nouvelles considérations sur le plancton de la région de Dinard-Saint- Malo. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 33-35. Arvy (M*'® L.) et M. Gare. — Données morphologiques sur le sang du Dentale. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 15-22. Arvy (M^'® L.). — Contribution à l’étude de Cercaria dollfusi, cercaire cystophore, parasite de Philine aperta L., Opisthobranche cepha- laspide. Bull. Soc. Zool. France, 1951, t. LXXVI, p. 339-348. — Sur la castration parasitaire chez Philine aperta L., C.R.A.S., 1951, t. 233, p. 1065-1067. Brouardel J. — Recherches sur la biologie d’un Infusoire péiitricbe commensal des Patelles, Urceolaria patellae (Cuénot). Thèse. Ann. Inst. Océanogr., 1951, XXVI, fasc. 2, p. 115-254, pl. 1-8. Chauchard (M®® b. et M. P.). — Action de l’insuline sur le système ner¬ veux des Crustacés. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXIV, p. 17-18. — Les effets de la parathormone, des hormones corticosurrénales et de la corticostimuline hypophysaire sur l’excitabilité nerveuse des Crustacés. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 27-29. R. D. Etchécopar. — Observations ornithologiques faites dans la région de Dinard. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 22-26. M. Gare. — Données histologiques sur les organes du complexe palléal chez la Fissurelle. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 1-14, 1 pl. P. Ihm. — Infestation par des Métacercaires et variation de la coquille chez Littorina neritoides L. «Fie et Milieu », 1951, t. 1, fasc. 3, p. 279-283. P. Phlipponneau. — Remarques préliminaires sur la géographie de Tombelaine. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXV, p. 29-33. P. Rancurel. — A propos de la larve de Teredo pedicellata Quatrefage?. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXIV, p. 18-25. — 53 — b) Travaux effectués avec du matériel récolté à Dinard et expédié à la Sorbonne. M. Gabe. — Données histologiques sur l’ovogénèse chez Oncidiella celtica Cuvier. Bull. Labor. marit., Dinard, 1951, fasc. XXXIV, p. 10-17. — et Prenant M. — Particularités histochimiques de la gaine radulaire chez quelques Prosobranches diotocardes. Bull. Soc. Zool. France, 1951, t. LXXVI, p. 305. Agronomie Coloniale. Roland Portères, Professeur. — Enquête sur l’origine des cendres végé¬ tales utilisées en Guinée française forestière. Première Conférence internationale Africanistes de l’Ouest en 1947, t. II, 1951, p. 60-70. — Pousses et feuilles alimentaires employées par les peuplades de la zone montagneuse forestière de l’Ouest-africain (des Monts de Loma au Massif des Dans). Ibid., p. 71-80. — Notes pour servir à une introduction de l’histoire de l’alimentation végétale dans les régions montagneuses forestières de l’Ouest- africain (des Monts de Loma au Massif des Dans). Ibid., p. 81-92. — Le problème des migrations végétales transpacifiques d’Asie en Amé¬ rique à l’époque tertiaire et la ditribution des espèces de Vanilliers. Rev. Int. Bot. Appl. Agr. trop., XXXI, mai-juin 1951, p. 290-294. — Eleusine Coracana Gaertner, Céréale des humanités pauvres des pays tropicaux. Bull. Inst. Franc. Afrique Noire, XIII, janv.-mars 1951, p. 1-78. — La végétation hydrophyte et gramineo-halophyte des rives lagunaires de la Côte-d’Ivoire. Ibid., oct. 1951, p. 1011-1028. — Nouvelles espèces de Vanilliers. Observations sur le Vanillier de Tahiti. Bull. Soc. Bot. Fr., 98, n°® 4-6, 1951, p. 92-95, 126-128. — Géographie alimentaire. Berceaux agricoles et migrations des plantes cultivées en Afrique intertropicale. C. R. Soc. Biogéographie, 1951, ro 239, p. 16-21. — Sur l’extension ancienne des prairies paléotropicales à Themeda triandra en Afrique. Ibid., 1951, n“ 243, p. 109-113. — Un Institut de recherches consacré au Café et au Cacao est indispen¬ sable. Marchés Coloniaux, n® 1269, 6 janv. 1951, et Bull. Mens. Fédér. Nat. Commerce des Cafés verts, 1951. — Vers un Institut de Recherches sur le Café et le Cacao. Les Cahiers coloniaux, Marseille, juil. 1951, p. 313-316. — La Recherche agronomique dans les Pays Chauds. Bull. Chambre d’Agric. Côte d’ivoire, 1951. Jean-F. Leroy, Sous- Directeur. — Le Pacanier [Carya Illinoensis (Wang) K. Koch). Morpho-biologie florale. Fructification : I : Bourgeons et inflorescences. Biologie du développement. Fruits, vol. 6, n° 1, p. 6-14. — Le Pacanier (Carya illinoensis (Wang) K. Koch). Morpho-biologie florale. Fructification : II : Développement floral et post-floral. Ses rapports avec les conditions culturales. Ibid., n® 7, i>. 267-279. — 54 — — Contre la théorie généralisée des carpelles sporophylles : I ; Une struc¬ ture singulière d’axe invaginé et de placentation caulinaire chez Annamocarya A. Chev. (Juglandaceae). C. R. Acad. Sc., t. 232, p. 432. — Contre la théorie généralisée des carpelles-sporophylles : II ; Phylo¬ génie structurale de la placentation dans le groupe J uglans-Carya (Juglandaceae). Ibid., p. 1007. — La théorie généralisée des carpelles-sporophylles et la fleur des Juglan- dales ; III : Discussion et conclusions. Ibid., t. 233, p. 1214. — Les divisions ethno- et biogéographiques du Pacifique. J?ev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., XXXI, janv.-fév. 1951, p. 90-94. — Sur un cas de polyembryonie chez Zizyphus œnoplia Mill. (Rhamna- ceae). Ibid., n. 328. — Pour la réhabilitation du genre Oreomunnea Oerst. (Juglandaceae). Bull. Mus., 2® sér., XXIII, p. 126. — et A. Haudricourt. — Sur les Cycas d’Indochine. Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., p. 550. Geneviève Mimeur, Assistante. — Systématique spécifique du genre Coïx et systématique variétale de Coix lacryma Jobi. Morphologie de cette petite céréale et étude de sa plantule. Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., XXXI, mars-avril 1951, p. 197-211. — Un genre nouveau de Graminée (Andropogoneae) africaine. Ibid., p. 211-213. — Délimitation des Festuceae, affinités phylogéniques des Eragrosteae. Bull. Mus., 2® sér., XXIII, 1951, p. 128-132. Roger SiLLANs, Stagiaire du C.N.R.S. — Sur quelques plantes médicinales de l’Afrique Centrale. Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., XXXI, 1951, juillet-août, p. 407-427. — Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut- Oubangui. Note préliminaire sur la composition floristique de quelques « kagas » (rocbers). Bidl. Mus., 2® sér., t. XXIII, n® 5, 1951, p. 542-547. — Sur trois Strychnos de savane d’Afrique centrale. Bull. Soc. Bot. Fr., 98, 1951, p. 225-228. — Helichrysum Humberti (Composées) espèce nouvelle de l’Oubangui- Chari. Ibid., p. 253-255. — Tisserantodendron (Bignoniacées), genre nouveau du Centre africain. Ibid., p. 270-272. Aug. Chevalier, Professeur honoraire. — Sur l’existence ancienne en Afrique Equatoriale, au Sud de la cuvette centrale du Congo, d’un désert intégral dont il subsiste des reliques appartenant au règne végétal. C. R. Acad. Sc., t. 232, 1®“^ sem. 1951, p. 1980-1982, et Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., XXXI, mai-juin 1951, p. 258-260. — Les essais de cultures nouvelles et de mécanisation de l’agriculture au Moyen-Congo français. C. R. Acad. Agric. Fr., n® 10, 1951, p. 342-345, et Rev. Int. Bot. Appl. et Agr. trop., XXXI, sept.- oct. 1951, p. 506-512. — 55 - — Le Professeur Emile Perrot (Notice nécrologique). C. R. Acad. Sc. col., fasc. 9, 1951, p. 420-425. Travaux de M. Aug. Chevai.ier publiés dans la Revue Internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture tropicale en 1951, t. XXXI. — Dumont d’Urville et la Botanique de l’Hémisphère austral. L’œuvre scientifique de Dumont d’Urville, p. 7-37. — Les Flores et spécialement les plantes utiles de l’Hémisphère austral et notamment de TOcéanie, p. 38-50. — L’origine et la dispersion de la Patate douce, p. 50-52. — Existe-t-il des Cotonniers sauvages en Océanie ?, p. 53-54. — Affinités du genre Nothofagus, p. 70-71. — Découvertes récentes de plantes intéressantes dans le Haut-Oubangüi, p. 131. — Sur la prodigieuse rapidité de croissance du Baobab en Afrique centrale, p. 132. — Sur l’existence d’une forêt vierge sèche sur de grandes étendues aux confins des bassins de TOubangui, du Haut-Chari et du Nil (Bahr- el-Ghazal). p. 135. — Le Kudzu (Pueraria hirsuta) et quelques autres Légumineuses anti- érosives à cultiver dans les pays tropicaux, p. 159-172. — l,’ Afraurantium Chev. du Sénégal est un Bergamotier, p. 233-234. — A propos de V Eucalyptus coccifera Hook. f. var. favieri Chev., p. 234-235. — Les plantes-poisons de l’Oubangui et du Moyen Congo, p. 249-257. — Observations récentes sur la Flore et l’Agriculture faites au Moyen Congo français, p. 258-265. — Plantes remarquables observées en Afrique équatoriale à l’état vivant au cours d’un voyage en 1950-1951, p. 265-270. — Travaux récents sur la paléoclimatologie des régions kalahariennes de l’Afrique centrale et sur les survivances d’une flore désertique dans ces régions, p. 270-271. — Plantes de couverture pour pays tropicaux, p. 272-275. — La culture du Cotonnier au Congo belge et en A.E.F., p. 275-279. — Le Cotonnier en terrain non irrigué et irrigué en A. O. F., p. 319-320. — Le Riz a-t-il un grand avenir en Afrique occidentale ?, p. 321-322. — Le voyage du ProP Aug. Chevalier dans TOubangui-Chari et au Moyen Congo, p. 340-342. — Les Caféiers de l’Oubangui-Chari et du Congo français et l’amélio¬ ration de leur culture, p. 353-367. — Euphorbes cactiformes de TOubangui-Chari et du Moyen Congo, p. 368-378. — Une nouvelle espèce d’Oryza sauvage de l’Afrique tropicale, p. 378-382. — Un Aloès ornemental des environs de Brazzaville, p. 382-384. — Plantes remarquables observées en Afrique équatoriale à l’état vivant au cours d’un voyage en 1950-1951, p. 384-390. — Mauvaises herbes envahissantes, fléaux redoutables pour l’agriculture en Afrique tropicale, p. 390-399. — Fleurs aériennes et fruits souterrains de l’Arachide cultivée, p. 399-407. — 56 - — Plantes à fibres exploitées au Congo belge et dans le bassin du Niari (A.E.F.), p. 441-444. — Pour l’amélioration de l’Agriculture congolaise. L’INEAC et l’Institut de Yangambi au Congo belge, p. 444-449. — Sur quelques Caesalpiniées d’Amérique centrale acclimatées en Afrique tropicale (Ouest et Centre Afrique), p. 449-450. — Sur un sous-arbrisseau à fruits oléagineux des hauts plateaux du Kwango, p. 455-456. — Un autre vieux centre de recherches agronomiques au Congo belge. Le Jardin de Kisantu du Frère Gillet, p. 456-457. — Charles Pobeguin, 1856-1951. (Notice nécrologique), p. 461-463. — Catalogue des arbres vivant dans la forêt dense et les galeries en Afrique centrale (Bassin de l’Oubangui, de la Haute-Sangha et du Haut-Chari, p. 485-504 et 605-622. — Un Sarcocephalus peu connu de l’Afrique centrale, p. 505-506. — Les Cotonniers de l’Oubangui, du Chari et du Tcbad en 1902-1903, p. 535-537. — La production du caoutchouc d’Hévéa en Amérique du Sud, p. 537-538. — Mission Chopard L. et Villiers dans l’Aïr, p. 539-540. — Le Koko {Gnetum africanum Welw.) (1869) répandu par les Bantou à travers la forêt dense et dans les galeries forestières sur les lisières N. et S., p. 540-541. — Sur une Composée du genre Epaltes vivant près des lagunes i natro- nées sur les confins S.-E. du Sahara méridional, p. 541. — Une plante du Mexique remplacerait les Strophanthus pour fournir la cortisone, p. 559. — Victor Jacquemont (1801-1832), explorateur de l’Inde. Ses obser¬ vations sur la Biogéograpbie et sur les plantes cultivées, p. 623-631. — L’évolution biologique et l’amélioration de l’agriculture, p. 631-639. Muséologie. G. Bresse, Chef du Service. — Rôle des Moules d’eau douce dans la repro¬ duction des Bouvières. Bull. Franç. Piscicult., n° 159, oct.-déc. 1950, p. 47-52. — Qu’est-ce que le Punctum remotum ? Quelle est l’utilité de cette notion ? Bull. Union Natural., 1950, n® 4, p. 33-35. — Le Centre d’Études et de Documentation Paléontologiques du Muséum. Ibid., 1951, n» 1, p. 31-32. — Le C.D.E.P. et l’Enseignement. Bull. Centre Études et Document. PaléontoL, 3® an., mai 1951, n° 11. — Qu’est-ce que l’axone ? Bull. Union Natural., 1951, 2, p. 49-52. — La Bouvière, son élevage et sa reproduction. L'Aquarium et les Pois¬ sons, ire nO 9_ nov. 1951, p. 15-19 et n» 10, p. 19-22. — A propos du « Punctum remotum ». Bull. Union Natural., 1951, n° 4, p. 62. — 57 — — Le soi-disant redressement cérébral des images rétiniennes. Ibid., 38® an., nov. 1951, n® 4, p. 58. Franck Bourdier, Chef adjoint. — [Découvertes et recherches dans la] VIII® Circonscription des Antiquités préhistoriques. Gallia, t. 6, 1948, p. 401-404, 2 fig., Paris, 1950. — et Bourgon. — Les terrasses alluviales dans la vallée de la Dordogne entre Lalinde et Bergerac. Sédimentation et Quaternaire, France, 1949. C. R. du Congrès, p. 183-190, 2 fig., Bordeaux, 1951. — Excursions dans les Charentes et le Périgord : Mainxe et la vallée du Né. Ibid., p. 301-304. — Quelques types de visages dans la population [rurale] de l’arrondisse¬ ment d’Annecy d’après les fiches d’identité. Reo. Morpho-Physiol. humaine, 3® an., n® 6, p. 29-36, 2 fig. — et M. J. Graindor. — Les limons quaternaires de la région de Rouen et leurs corrélations possibles avec ceux du Bassin du Rhône. C. R. som. Soc. Géol. de Fr., 1950, n° 7, séance du 17 avr., p. 107-109. — Préhistoire et protohistoire. Rull. Soc. Préhist. fr., t. 47, n®® 11-12, p. 551-552. — Essai sur l’évolution climatique du Bassin du Rhône pendant le Qua¬ ternaire. C. R. somm. Soc. Riogéogr., n® 237, séance du 16 nov. 1950, p. 130-136, 3 fig. J. Faublée, Assistant. — La statuaire religieuse à Madagascar. L’Art océanien. N® spécial du Musée vivant, p. 110-112. — L’équilibre d’une société malgache tradit'onnelle : les Bara. Mada¬ gascar. Éd't. des Cahiers Charles de Foucauld, p. 165-175. — La cohésion des sociétés bara. Les esprits helu et leur rôle dans les religions malgaches. Les esprits de la vie à Madagascar. Résumés de thèses dans Ann. Université Paris, 1951, p. 425-427. — et M. Faublée. — Pirogues et navigation chez les Vezo du Sud-Ouest de Madagascar. L’Anthropologie, t. 54, 1950, p. 432-454. Y. François, Assistant. — Notes pour l’Histoire du Jardin des Plantes. Sur quelques projets d’aménagement du Jardin du Roi au temps de Bufïon. Bull. Mus. Paris., 2® sér., t. XXII, p. 675-681, 1950. — - Note sur la microfaune aquatique de la région de Carlitte (Pyr.-Or.) ; Rotifères, Cladocères, Copépodes. V ie et Milieu, I, p. 207-213 — 1950. G. Tendron, Assistant. — L’Ethnographie. Regards neufs sur la Photo¬ graphie, Coll. Peuple et Culture, Édit, du Seuil, Paris, 1951, p. 82-91. — et J. M. Baufle. — La photographie sous-marine. Ibid., p. 94-99. — La photographie des plantes aquatiques, in François Desseaux. Décors exotiques et plantes d’aquarium. Colombes, 1951, p. 204-207, 64 pl., h. t. de G. Tendron et J. M. Baufle. — J. Chanu, E. Guillemot et J. Lenoble. — Filtres isolants les raies 3 125 et 2 537 A du mercure pour l’étude photographique des documents. C. R. Acad. Sciences, t. 233, p. 35-37, 2 juil. 1951. — Déribéhé et PoRCHEz. — La Photographie Scientifique. Paul Montel, édit., Paris, 1951, 126 p., 131 illustr. 58 — Bibliothèque centrale. — Communication en 1951 de 6.100 ouvrages, non compris les ouvrages de référence. — Prêt de 6.507 ouvrages aux Laboratoires du Muséum, à LUniversité, au G. N. R. S., etc. — Inscription de 1.982 ouvrages ouvrages et brochures. — Inscription de 104 nouveaux périodiques dont liste suit : A.B.C.D. (Archives ,bibliothèques, collections, documentation). — Paris, 1951 In-40. 1 (1951) ^ . Pr 5410 Acta anatomica. — Basel, 1945— >•. In-8°. 1 (1945-46) — >■. ... Pr 2393 Acta biologica belgica (Societas biologica belgica)- — Bruxelles, 1941 — In-80. 1 (1941), — 3 (1943) . , . Pr 3254 Anales del Instituto nacional de antropologia e bistoria. — Mexico, 1939-^. In-40. 1, 1939-1940 (1945)^ . Pr 2432 Anatomische N achrichten (Amtliches Organ der Anatomischen Gesellschaft) Stuttgart, 1949^. In-8°. 1 (1949) -> . Pr 2377 Annales de l’Institut expérimental du tabac de Bergerac. — Bergerac, 1950-^. In-S». 1 (1950)^ . Pr 2383 Aquarien (die) und terrarien Zeitschrift. — Stuttgart, 1948—^. In-8°. 4 (1951) ^ . Pr 5220 Archiv fur Fischerei Wissenschaft. — Hamburg, 1948—^. 1^8“. 1 (1948) Pr 5223 Archives de l’Institut prophylactique. — Paris, 1929—1-. In-8°. 9 (1937), — 12 (1940) (lacunes) . Pr 3264 Archives de neurologie. — Bucarest, 1937-^. In-8°. 2 (1938). — 6 (1942) (lacunes) . Pr 3263 Archives de Ronce-les-Bains, de la presqu’île d’Arvert et des isles de Marennes (Organe de la Société « Anchoina »). — Ronce-les-Bains, 1951 —>. In-4». 1 (1951)^ . Pr 5280 Beaufortia (Sériés of miscellaneous pnblications. Zoological muséum. Amsterdam). — Amsterdam, 1951 ->. In-8“. 1 (1951). — Pr 2362 A Beitràge zur Naturkunde Niedersachsens. — Hannover, 1948— In-8‘>. 1(1948)-^ . ^ . Pr 2379 Berichte der Bayerischen botanischen Gesellschaft zur Erforschung der heimischen Flora. — München, puis Nünrberg, 1891 —>. In-8“, 28 (1950) . Pr 5225 Berichte über die wissenschaftliche Biologie. — Berlin, 1926—^. In-8®. 70 (1950) -> . Pr 2391 Bioehemical society symposia. — Cambridge, 1947 In-8o. 1 (1947) Pr 2392 Boletim do Instituto de ecologia e experimentacao agricolas (Ministerio da agricultura. Centre nacional de ensino e pesquisas agronomicas) . — Rio-de-Janeiro. In-8°. 7 (1945), 8 (1948) . Pr 892 Pi Bonner zoologische Beitràge. — Bonn, 1950— In-8°. 1 (1950) -5-. Pr 2371 59 — Bolanical leaflels (Published by the author : Earl Edward Sherff). — Chicago, 1950 In-8«. 1 (1950)-^ . Pr 5221 Botanical society of America. Publication. — Ithaca, 1893 In-8°. 1929-1939 (lacunes) . Pr 5988 Bulletin analytique de bibliographie hellénique (Institut f-ançais d’Athènes). — Athènes, 1939-^. In-So. 8 (1947)^.. Pr 3259 Bulletin bibliographique (Ministère de la France d’outre-mer. Service des statistiques). — Paris. 10-4°. 25-26 (1950) —>■ . Pr 1502 B Bulletin de l’Institut botanique de Caen. — Caen, 1936— >. In'8“. 1 (1936), 3 (1938) . . Pr 3268 Bulletin of the British Muséum (natural history). Botany. — London, 1951^. In-S». 1 (1951) -> . Pr 5059 D Bulletin of the Geological Survey of India. Sériés A : Economie geology. — Calcutta, 1 (1950) In-8«. 1 (1950)^ . Pr 126 C Cesalpinia. — Bologna, 1950— >. In-4“. 1950— 5>- . Pr 5227 Colonial geology and minerai resources (The quarterly bulletin of the colonial geological Gurveys). — London. In-8“. 2 (1951) Pr 2395 Colonial plant and animal products (The quarterly journal of the colonial Products advisory Bureau : plant and animal). — London. In-8°. 2 (1951) ^ . Pr 2396 Comité central d’océanographie et d’études des côtes (C.O.E.C.). Bulletin d’information (Ministère de la défense nationale. Secrétariat d’État à la marine. Service central hydrographique). — Paris, 1949 In-40. 3 (1951) -> . Pr 1733 Congrès nliernational d'étude sur le rôle du poisson dans l’alimentation. Paris. 1950 . Pr 5339 Congrès international d’hygiène méditerranéenne. Comptes rendus. 1. Mar¬ seille. 1932 . Pr 5336 Congrès international de pathologie comparée. 1912^. 3. Athènes. 1936. Pr 5353 Congrès international du maïs. 1930-^. 2 (1949). Pau . Pr 5340 Congreso nacional de pesquerias maritimas e industrias derivadas. 1. Mar del Plata. 1949 . Pr 5335 Deutsche (dos) Buch. (Neuerscheinungen der deutschen Verlage). — Frankfurt-M. 1950->. In-8». 1 (1950) -> . Pr 5372 Doriana. Suppl, agli Annali del Museo civico di storia naturale G. Doria, — Genova, 1949 In-S». 1 (1949) -> . Pr 250 B Economie botany. — Lancaster, 1947 10^8°. 1, n° 3 (1947)-^. Pr 2382 Encyclopédie coloniale et maritime mensuelle. — Paris, 1950 — In-49. 1 (1950) . Pr 2810 Erde (die) (Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin). — Berlin, 1949 — >. In-8o. 2 (1950-51) . Pr 407 B Erdôl und Kohle (Organ der Deutschen Gesellschaft für Mineralôlwissen- schaft und Kohlechemie). — Hamburg, 1948 — In-4°. 4 (1951) — Pr 5231 « — 60 — Études dahoméennes (I.F.A.N. Centre du Dahomey). — Porto-Novo, 1948^. In-80. 1 (1948) -> . Pr 966 P Facultad de ciencias naturales y Museo de La Plata. Sérié tecnica y didac- tica. — La Plata, 1949-^. In-8». 1 (1949) -> . Pr 532 C Fischereiwelt. — Bremerhaven, 1949—»-. In-4°. 1 (1949) -> (lacunes). Pr 5279 Fisheries research Board of Canada. Bulletin. — Ottawa, 1939— In-8°. 87 (1950), 88 (1951) . Pr 2219 B Freiburger Universitàtsreden. — Freiburg i. Br., 1927 — In-8°. N. F. 1.^ . Pr 2390 Geologica. — Berlin, 1949 ln-8“. 1 (1949) . Pr 5219 rJTACHHK ... [Bulletin du Muséum d’histoire naturelle du Pays Serbe. Série B. Sciences biologiques.]. — Beograd, 1949— >. In-8“. 1/2 (1949) . Pr 1389 B Heidelberger Beitràge zur Minéralogie und Pétrographie. — Berlin, Hei¬ delberg, 1947 In-8°. 1 (1947-49)^ . Pr 2386 Hessischer Landesamt fur Bodenforschung. — Wiesbaden. In-8° : — Notizblatt. 6 Folge H. 2 (1951) . Pr 5224 — Abhandlungen. 1 (1950) . Pr 5224 A Holz (Fachzeitschrift für die technische Verwertung des Holzes). — Mün¬ chen, 1947^. In-fol. 5 (1951) . Pr 1583 Indo-Pacific fisheries council. Meetings. 1949 — >. 1 (1949) Pr 5334 Institut français d’Afrique noire. Dakar. — Bapport annuel. 1950 . Pr 966 I — Protection de la nature. 1 (1949) — >■ . Pr 966 J Institut scientifique chinois. Peking. — [Revue des sciences]. 1950^. In-8°. 1 (1950) ^. . Pr 5222 — [Science chinoise]. 1950— > In-8°. 1 (1950) ->.... Pr 5222 A Institut za oceanografiju i ribarstvo u Splitu. Posebna izdanja. — Split, 1950->. In-8<>. 1 (1950)^ . Pr 2223 B Irish (the) naturalists’ journal (A magazine of natural hislory, antiqui- ties and ethnology). — Belfast, 1925— >. In-8“. 10, n° 3 (1950) — Pr 2372 IIBEKCTHH ... [Bulletin de l’Institut biologique. Académie bulgare des sciences]. — Sofia, 1950— >. In-8“. 1 (1950) —>■ . Pr 3258 Journal of applied physiology (American physiological society). — Washington, 1948^. In-8“. 1 (1948-49) -> . Pr 742 B Journées scientifiques du Centre national de coordination des études et recherches sur la nutrition et l’alimentation (C.N.R.S.). — Paris. In-8°. 3 (1950) (La production du lait) . Pr 2250 H Kosmos (Gesellschaft der Naturfreunde). — Stuttgart, 1905— >. In-8'’. 1951 -> . Pr 3253 Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire (Centre du Cameroun) . Séries Sciences naturelles. — [Douala], 1951 — >. In-4°. 1 (1951) — >. Pr 2201 Al Memorias del Museo de hisloria natural « Javier Prado ». — Lima, 1951 In-8<>. 1 (1951) . Pr 2252 B* 61 Memorias do Museu Dr Alvaro de Castro. — Lourenço Marquès, 1950— >. I11-40. 1 (1950)^ . Pr 1649 Memorie del Museo scivico di toria naturale di Verona. — Verona, 1947 — In-8°. 1 (1947-1948)-^ . . . Pr 2388 Memorie di biogeografia adriatica (Istituto di stucii adriatici). — Venezia, 1950-^. In-8<>. 1 (1950) . Pr 3261 MHKPOBHOJlOrHMECKHll [Journal de microbiologie (Institut Pas¬ teur de Leningrad)]. — Leningrad, 1925-1931. In-8°. 9 (1929). Pr 5285 Ministerio de induslria u comercio de la Nacion. Direccion general de indus- tria minera. Anales. — Buenos-Aires. In-4®. 2 (1949) — Pr 1735 Mitleilungen der Thüringischen bolanischen Geseïlschajt. — Weimar, 1949-^. In-80. 1 (1949) . Pr 2373 Musée d’histoire naturelle [du Grand-Duché de Luxembourg^. Service de la carte des groupements végétaux. — Luxembourg, 1949— >■. In-8°. 1 (1949)^ . Pr 2394 Mycopathologia. — Den Haag, 1938->. In-4°. 1 n“ 1 et 2 (1938). Pr 5282 National research Council of the Philippines. Bulletin. — Manila, 1934— In-S». 28 (1941)^ . Pr 3257 Novedades cientificas (Contribuciones ocasionales del Museo de historia natural La Salle). — Caracas, 1950 In-8°. — Sérié zoologica. 2 (1950) —> . Pr 2425 — Sérié botanica. 1 (1950)— > . Pr 2425 Office international pour la protection de la nature. Rapport d’activité. — Bruxelles. In-8«. 1949-1950 . Pr 2169 A Oryx (Journal of the fauna préservation Society). — Hertford, 1950— In-80. 1 (1950)-^ . " . Pr 2380 Physiologia plantarum (Societas physiologiae plantarum scandinavica). — Copenhagen, 1948^. In-80. 1 (1948)^ . Pr 2375 Polar Forschung (Kiel). — Holzminden. In-8°. 2 (1949)^. . Pr 3255 Publications [hors série] de l’Institut de recherche scientifique. Tananarive- Tsimbazaza. — Tananarive-Tsimbazaza, 1950— >. In-8°. [1] 1950— Pr 1634 Publications du Laboratoire d’histologie de l’Université de Montpellier. — Montpellier. In-8o. 2 (1931-2), — 6 (1938) . Pr 3262 Revista de biologia marina (Estacion de biologia marina de la Universidad de Chile). — Valparaiso, 1948—^. In-8°. 1 (1948-49) — Pr 5208 Revista mexicana de biologia (Sociedad mexicana de biologia). — Mexico, 1920. In-80. 1 (1920-21) — 9 (1929) (lacunes) . Pr 3267 Revue horticole de l’Algérie (Société d’horticulture d’Algérie). — Alger, 1897. In-8<>. 1949-^ . Pr 3252 Sciences et avenir. — Paris, 1947 — >•. In-fol., in-4°. 1 (1947) — Pr 2809 Semaine internationale du châtaignier. 1950 . Pr 5344 Société des sciences naturelles du Maroc. Travaux de la Section de pédo¬ logie. — Rabat, 1950^. In-S». 1 (1950) ^ . Pr 1060 D Stazione di entomologia agraria. Firenze. Nota pratica. — Firenze, 1938 — In-80. 1 (1938)^ . Pr 3260 62 — Symposia of the Society for experimental biology. — 1946 2 (1947) — Pr 5341 Transactions of the Suffolk naturalists’ Society. — Norwick, 1930 — In-8°. 1 (1930) — 4 (1938), n® 2 (lacunes) . Pr 2376 Travaux du Laboratoire d’anatomie et d'histologie comparées de la Sor¬ bonne. — [Paris], 1923-26 In-4o. 2 (1927-28).... Pr 5286 Union internationale pour la protection de la Nature. Procès-verbaux et comptes rendus de l’Assemblée générale. — Bruxelles. In-8“. 2. Bruxelles. 1950 . Pr 5146 A United States department of Agriculture. Bibliographical bulletin. — Washington. In-4®. 12 (1950)—^ . Pr 519 W® Universidad de Oviedo. Laboratorio de geologia. — Speleon. 1 (1950) —>■ . Pr 5255 — Trabajos y Memorias. 2 (1951)— >- . Pr 5255 A Universidade de Sào Paulo. Biologia gérai. — Sào Paulo, 1937 In-8°. 1 (1937) . Pr 2082 A Université de Montréal. Institut de biologie. — Contributions. 1 (1937) —> . Pr 2389 — Travaux. 2 (1939)—^ . Pr 2389 A V erôffentlichungen der Zoologischen Staatssammlung München. — München, 1950^. In-8<>. 1 (1950) -> . Pr 2385 3AIIITI1TA BHJIA... [Plant Protection (Fédéral Institut for plant pro¬ tection)]. — Beograd. In-8°. 3 (1951)— . Pr 2381 Zeitschrift für Naturforschung. — Tübingen. In-4“. 6 (1951) — ^. Pr 5360 Zedschrift für Pflanzenernàhrung, Düngung, Bodenkunde. — Berlin, 1922-^. In-8°. 52 (1951) ^ . Pr 5206 Zeitschrift für Weltforstwirtschaft. — Berlin, 1933— In-4“. 14 (1951), Pr 1594 — 63 — COMMUNICATÎONS Notice sue iris spécimens 'naturalisés DE Mammifères é:tei.\ts EXISTANT DANS LES COLLECTIONS DU MuSÉUM Par Jean Dorst. Parmi les spécimens précieux que peut conserver un Musée figurent en tout premier lieu ceux qui représentent des espèces éteintes. Or un établissement tel que le Muséum de Paris possède du fait même de l’ancienneté de ses collections un nombre élevé de pièces relatives aux animaux récemment disparus. C’est ainsi que l’on y trouve, parmi les collections de Mammifères, des pièces sans doute uniques au monde, comme le Cerf de Schomburgk, la Chauve-souris Stenoderma rufum et le Plagiodontia de Saint- Domingue, tandis que d’autres, tels certains Marsupiaux [Bettongia Gaimardi, Potoroops plaij/ops par exemple), le Rongeur Megalomys Luciae et l’flippotrague bleu, ne sont connus que par un très petit nombre de spécimens. Ces documents irremplaçables sont pour la plupart inconnus des naturalistes étrangers qui ne les ont men¬ tionnés que très rarement, sauf pour quelques-uns des spécimens sur lesquels des études générales ont été publiées, comme c’est le cas du Quagga et du Cerf de Schomburgk. Parallflcment au recensement que M. le Professeur Berlioz a fait pour les oiseaux disparus, il y a une quinzaine d’années {Archives du Muséum, 6® série, XII, 1935), nous avons inventorié les Mammi¬ fères éteints et en voie d’extinction avancée des collections du Labo¬ ratoire des Mammifères et des Oiseaux du Muséum, en ajoutant quelques notes succinctes sur l’origine des pièces conservées, ainsi que sur l’historique de l’extinction des espèces citées ; nous ren¬ voyons par ailleurs aux ouvrages récents de Fr. Harper et G. M. Allen ^ qui donnent des renseignements détaillés et précis sur l’extermination des espèces éteintes et la raréfaction actuelle de nombreuses autres. 1. G. M. Allen. Extinct and vanishing Mammals of the Western Hemisphere, 1942. — Fr. Harper. Extinct and vanishing Mammals of the Old World, 1945. Les denx ouvrages sent publiés par V American Committee for JnternationaL Wild Life Protectior, Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. — 64 — Les causes de la disparition des espèces éteintes sont variées : réduction et destruction de leur habitat, mais aussi chasse intensive. Ces espèces appartiennent à des groupes variés, allant des Chirop¬ tères aux grands Ongulés. Ce sont surtout les Antilles, l’Afrique du Sud et l’Australie qui ont été les théâtres des disparitions les plus spectaculaires, en raison des ruptures d’équilibre biologique et des destructions entraînées par l’arrivée de l’homme blanc. Ajoutons qu’il est toujours difficile d’affirmer qu’une espèce est entièrement éteinte ; pour certaines, c’est une certitude, pour d’autres ce n'est qu’une forte présomption. Souhaitons que quelques-unes des espèces mentionnées dans cette liste ne soient pas complète¬ ment éteintes et qu’elles donnent lieu à des re-découvertes, comme ce fut le cas de quelques oiseaux réputés depuis longtemps éteints, mais dont on retrouva récemment des spécimens vivants. Marsupiaux. Antechinus apicalis (J. E. Gray). Trois spécimens montés ; t (J, acquis à J. Verreaux et provenant du King George Sound ; 1 Ç, acquise à J. Verreaux (C. G. 1854 — 15 c) ; 1 (J sans localité, acquis par échange du British Muséum (O. Thomas), Australie ouest (C. G. 1892 — 659). Ce petit Marsupial, qui ressemble à une souris dont il a la taille, habitait le S. -O. de l’Australie ; il vivait dans les arbres, dans les¬ quels il faisait un nid, comme Gould l’a noté d’après les obser¬ vations de John Gilbert à qui l’on doit les seuls renseignements biologiques concernant cette intéressante espèce. Son habitat était étroitement limité aux districts boisés du S.-O. du continent austra¬ lien et ne fut jamais aussi vaste que le pensait Gould qui lui assignait toute la partie occidentale de l’Australie. D’après les documents les plus récents, cette espèce n’a pas été collectée depuis trente ans ; on peut la considérer comme éteinte, ou tout au moins comme extrê¬ mement raréfiée, sans que l’on puisse indiquer de causes particu¬ lières à cette extinction, sinon celles qui ont causé la raiéfaction de nombre de Marsupiaux australiens. Perameles fasciata (J. E. Gray). Un spécimen monté : adulte, acquis à J. Verreaux et provenant de la collection Gould (C. G. 1854 — 100). Cette espèce de Bandicoot, qui habitait la partie occidentale de la Nouvelle-Galles du Sud et le Victoria, se distingue de ses congé¬ nères par la pattern de son arrière-train caractérisé par un système très particulier de raies foncées tranchant sur un fond intensément brun roux. Elle semble avoir été abondante jusqu’aux environs 65 - de 1865 et les régions sauvages et rocheuses proches des rivières Murray, Darling et Namoi paraissent avoir été son habitat d’élec¬ tion. On ne possède aucun renseignement récent sur ces animaux qui n’ont pas été retrouvés depuis longtemps et qu’on peut consi¬ dérer comme éteints à l’heure actuelle. Bettongia Gaimardi (Desmarest). Deux spécimens montés : 1 cj ad., donné par Gaimard en décembre 1820, collecté au cours du voyage de 1’ « Uranie » à Port-Jackson, Australie, et dit provenir des Montagnes bleues de la Nouvelle-Hollande. La tête osseuse et une partie du squelette sont conservés au Laboratoire d’Ana- tomie comparée. C’est ce spécimen qui a servi de type à Desmarest, ainsi qu’à Quoy et Gaimard (Bell. Whitei). D’après ces derniers auteurs, cet animal a vécu quelques jours à bord de 1’ « Uranie », où un chien du navire le tua. C’est lui qui servit de modèle pour la planche n® 10 de l’Atlas du Voyage autour du monde de V « Uranie yi et de « la Physicienne », 1824. — 1 (î juv., acquis en 1839, sans provenance précise. Cette espèce, qui semble apparentée à Bell, penicillàta espèce plus généralement répandue en Australie, mais elle aussi raréfiée en Australie orientale, a apparemment entièrement disparu, pro¬ bablement victime du Renard acclimaté dans la partie orientale de la Nouvelle-Galles du Sud qu’elle habitait exclusivement. Cette espèce n’est représentée dans les Musées que par un nombre très restreint de spécimens. Potoroops platyops (Gould). Un spécimen monté : 1 Ç ad., donnée par J. Verreaux en 1841 et dont la tête osseuse est retirée de la peau et conservée dans les collections du Laboratoire d’Anatomie comparée. Ce Marsupial à allure murine, qui se distingue de ses proches par la brièveté et la largeur de la face, habitait la partie sud-ouest de l’Australie, et représente un type particulièrement primitif, tant au point de vue crânien que dentaire, du plus grand intérêt pour la systématique des Marsupiaux. Considéré de tout temps comme très rare, même à l’époque de sa découverte, il y a une centaine d’années, on le croyait définitivement éteint quand un spécimen parvint en 1908 à la Société zoologique de Londres. On ne l’a jamais retrouvé depuis, et on admet qu’il est définitivement éteint à l’heure actuelle. Son extermination semble due aux espèces carni¬ vores acclimatées (chats, renards), ainsi qu’aux feux de brousse. Un très petit nombre de dépouilles sont conservées dans les Musées : en plus du spécimen du Muséum ne sont connus en effet que deux spécimens au British Muséum. 1. Voir Tate (G. II. H.). Studies or the Analomy and Phylogeny of the Macropo- didae (Marsupiala). Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., 91 2, p. 268, 1948. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 1, 1952. 5 66 — Protemnodon parma (Walerhouse) (= Macropus, Hcdmalmus et Thylogale parma Auct.). Deux- spécimens montés : 2 ad;, provenant de J. Verheaux, Ilia- wara, Nouvelle-Galles du Sud (C. G. 1847 — 226). Cette très jolie espèce de petit Kangourou appartenant au groupe Prot. Eugenii (Desmarest), à la gorge blanche tranchant sur le reste du pelage brun rougeâtre, habitait les régions montagneuses de Cambewara et Illawara (d’où J. Verreaux a rapporté les deux spécimens du Muséum). Les derniers spécimens collectés scientifi¬ quement datent de 1889. Cette espèce, pourtant abondante, diminua avec une extrême rapidité sans qu’on connaisse' les raisons précises- de cette extermination ; les deux spécimens du Muséum mis à part, on ne connaît que 10 spécimens dont 3 sont conservés en Angle¬ terre, 2 à l’Australian Muséum de Sydney (sec. Troughton) et 5 aux États-Unis (sec. Taxe). Comme l’espère Troughton, il est possible que quelques individus subsistent encore dans certaines régions peu fréquentées du S.-E. de l’Australie, mais les chances de survie de cette espèce semblent cependant extrêmement problé¬ matiques. Protemnodon Greyi (Waterhouse) (= Macropus Greyi Water- house). Un spécimen monté : 1 ad. acquis à J. Verreaux et provenant de la collection Gould (C. G. 1854 — 106). Cette magnifique espèce de Kangourou, une des plus élégantes parmi ses congénères, caractérisée par l’extrémité des pattes noi¬ râtre et les raies transversales du dos, est vraisemblablement éteinte à l’heure actuelle. En 1937, selon A. S. Le Souef {in Harper), un ou deux individus seulement vivaient encore au Jardin zoologique d’ Adélaïde et ceux-ci semblent avoir maintenant disparu. L’habitat de ce Kangourou, probablement assez restreint en Australie méri¬ dionale, même avant l’occupation par les blancs, se réduisit encore dès le début du peuplement européen à une étroite zone au S.-E. d’Adélaïde et dans la région de la rivière Murray, où il était pour¬ tant abondant jusque vers 1910. D’après H. H. Fineayson qui a donné en 1927 un exposé détaillé de la disparition de cette espèce É ces Kangourous vivaient dans des régions très dégagées sans végéta¬ tion arborescente importante, où ils furent victimes de l’introduction des renards, qui tuèrent un grand nombre de jeunes, ainsi que des chasseurs et des chiens qui les pourchassaient sans merci. Leurs peaux étaient d’ ai leurs recherchées ; un très grand nombre d’entre 1. Trans. Royal Soc. South Australia, vcl. 51, 367-369, 1927. Voir aussi l’excellent raanuel de E. Troughton (Furred animais of Australia, New York, 1947), qui donne de nombreux renseignements- de valeur sur les Marsupiaux. — 67 elles furent vendues dans la pelleterie, notamment à Melbourne. D’après des estimations faites vers 1923, il n’en subsistait alors qu’une vingtaine de sujets à peine. C’est à cette époque qu’on tenta de sauver l’espèce en l’acclimatant dans l.a réserve de l’île Kangou¬ rou ; mais les efforts mal conduits en vue de la capture des derniers spécimens et l’attention qu’ils éveillèrent ne firent qu’accélérer son extermination et on peut la considérer comme entièrement éteinte à l’heure actuelle. Cette extermination constitue sans doute un des des épisodes les plus pitoyables de la destruction des Mammifères australiens qui ont payé un si lourd tribut à la civilisation, notam¬ ment dans le S.-E. de ce continent. Insectivores. Solenodon cubanus Peters. Trois spécimens montés : 1 ad., donné par Petehs (C. G. 1879 — 518) ; I d ad. et 1 Ç ad., acquis à l’Ecole supérieure de Pharmacie en 1889, sans localité précise (C. G. 1889 — 801 et 802 respectivement). Le Solenodon de Cuba, appelé « Ayre » ou « Almiqui » par les indigènes, est assez proche parent de l’espèce qui peuple Haïti et dont il se distingue par les poils blancs de la face qui s’étendent parfois sur les épaules, comme c’est le cas de nos trois spécimens; - vivant dans les régions montagneuses, il était endémique à Cuba d’où il semble avoir entièrement disparu à l’heure actuelle. Connu scientifiquement en détail au milieu du siècle dernier seulement, sa disparition fut sans doute rapide, car en 1886 le natu¬ raliste Gundlach ne collecta que quelques spécimens après de nom¬ breuses difficultés. Le dernier individu connu fut sans doute celui que Paul Serre, Correspondant du Muséum et alors Vice-consul à La Havane, signalait dans une lettre adressée au Muséum {Bull. Muséum nat. liisi. mit., 1910, n° 1, p. 4) ; mais malgré les efforts du naturaliste français, le Muséum ne put acquérir ce spécimen. Le Solenodon cubain n’a pas été retrouvé depuis et on doit pro¬ bablement le considérer comme éteint à l’heure actuelle. Il est pos¬ sible que la Mangouste birmane, introduite à Cuba comme dans de nombreuses îles de cette partie du globe, soit responsable de l’exter¬ mination de cette remarquable espèce, apparentée au Potamogale africain et aux Insectivores malgaches, mais qui semble incapable de se défendre contre des ennemis bien armés. Certains observateurs ont en effet signalé l’habitude qu’avait cet animal de se cacher en cas de danger la tête dans quelque trou, se croyant ainsi en sécurité et négligeant tout autre moyen de défense. 1. Cette espèce n’a jamais habité l’île de Trinidad, comme pourrait le faire penser le renseignement et 6). A. — Les éléments fixes. Parmi les 72 plantules étudiées, 30 présentent & convergents et ce nombre est le même sur tout le trajet de la racine cotylédonaire. Cette structure représente environ 42 % des cas observés. Dans 48 plantules, soit environ 66 % des cas, le nombre des faisceaux cotylédonaires est de 6 et la formule : m"—' m h h m m'~" Dans 50 plantules, soit 70 ■% environ, le nombre des faisceaux foliaires est de 3 avec la formule : Li Ml Li D’après les pourcentages ci-dessus on voit que l’on peut considérer ces éléments comme fixés. Cependant, ce qu’il est surtout intéres¬ sant de noter, c’est l’absence totale du faisceau médian, M, dans le colytédon : nous ne l’avons trouvé dans aucune des 72 plantules. Au contraire, dans la feuille Fj, la présence de Mj semble être une règle absolue. Enfin les radicelles insérées tout au long de la racine cotylédonaire présentent d’une manière très générale, 4 convergents, alors que celles insérées au nœud cotylédonaire en ooit N ou N-1 (N étant — 104 — le nombre de convergents dans la racine cotylédonaire). La fig. 4 rend compte de la fréquence des différents types rencontrés. B. — Les éléments variables. A côté de ces caractères fixes d’organisation, il en existe d’autres beaucoup moins stables dont l’étude est cependant indispensable pour la compréhension du sens de l’évolution. Dans la racine coty¬ lédonaire, le nombre des faisceaux n’est pas toujours constant de l’extrémité distale au nœud cotylédonaire, mais il augmente, pas- Charnærops humilis L. Fig. 4. — Courbe montrant les fluctuations du nombre des convergents dans les 72 plantules étudiées. N. : nombre de converçents. Les nombres portés sur la courbe indiquent le nombre de plantules. Fig. 5. — Trajet des faisceaux conducteurs dans une plantule à 13 convergents ; 2.5 % des cas. Fig. 6. — Trajet des faisceaux conducteurs dans une plantule à 7 convergents; 5.5 % des cas. sant ainsi de 8 à la pointe à 9 ou parfois à 10 au voisinage immédiat du nœud cotylédonaire. D’autre part, la courbe de la fig. 4 montre deux cas extrêmes dans la structure des plantules étudiées : les plantules à 13 convergents, représentant 2,5 % et les plantules à 7 convergents environ 5,5 % ; elles répondent respectivement aux formules : m" m' L] m mj L L rn^ m m' m" et Lj m L L m Lj Les premières présentent la formule vasculaire complète de la plantule et possèdent, réunis dans la racine, tous les éléments vas¬ culaires du cotylédon et de la première feuille. Les secondes, au contraire, sont beaucoup plus simples ; elles ne présentent plus que les éléments conducteurs fondamentaux du cotylédon et de — 105 la feuille ; ceux de moindre importance n’apparaissent que dans ces organes eux-mêmes aux dépens des faisceaux fondamentaux provenant de la racine cotylédonaire. Dans le type moyen, le plus fréquemment réalisé, les faisceaux m' et m" étaient soudés dans le nœud cotylédonaire et dans la partie tout à fait basale de la gaine cotylédonaire. Dans ces mêmes plan- tules, le faisceau de la première feuille n’est pas encore indivi¬ dualisé dans la région du nœud cotylédonaire, il ne se sépare que plus haut, dans la gaine foliaire de à partir de chacun des deux faisceaux Lj^. Dans la plantule à 13 convergents, les deux faisceaux m' et m" sont prématurément séparés l’un de l’autre au-dessous du nœud cotylédonaire et est déjà individualisé dans cette région. Dans la plantule à 7 convergents, la modification intervenue par rapport au type moyen porte sur la disparition du faisceau foliaire symé¬ trique : m^. On assiste donc à une évolution qui se traduit par une réduction du nombre des convergents. Cette réduction est dûe à la disparition de m" en tant que faisceau individualisé (celui-ci est alors remplacé par le faisceau commun m'-m") ainsi qu’à la disparition de nij ; on est alors dans le cas du type moyen. Puis, il y a suppression de m' et, par conséquent, du tronc commun m'-m" . On voit que cette réduction ne porte que sur des faisceaux marginaux, donc relati¬ vement peu importants ; elle n’affecte pas des faisceaux vasculaires fondamentaux tels que L L, Lj et Mj. A côté de ces variations présentant un grand intérêt, il en existe d’autres peu importantes telles que des connexions entre L et m par l’intermédiaire de faisceaux collatéraux, cet y (fig. 5), ou direc¬ tement entre m et m' (fig. 2), ou bien encore des soudures entre faisceaux qui s’étaient séparés d’un tronc commun et qui se rejoignent après avoir effectué séparément un trajet plus ou moins long. III. — Cas d’une plantule d’allure aberrante (fig. 3). Au cours de cette étude, nous avons rencontré une plantule d’aspect assez particulier : morphologiquement, elle diffère d’une plantule normale par l’insertion simultanée au sommet de la racine cotylédonaire de deux organes distincts dont l’un, terminé par la graine, est certainement le cotylédon ; la nature de l’autre est dou¬ teuse ; on se trouve en présence de deux interprétations possibles : 1° Cet organe est une gaine cotylédonaire et la seule différence avec une plantule normale réside dans le fait que le pétiole cotylédonaire P, descend le long de la gaine et s’insère à la base de celle-ci et non à son sommet. 2° 11 s’agit de la première feuille Fj qui, au lieu d’être enfermée à l’intérieur de la gaine cotylédonaire, G. C., s’est déve- ~ 106 ^ loppée latérakment et extérieuïement à eelle-ci. Morphologique- raent, rien ne pernaet d’écarter, en toute sécurité, l’une ou l’autre de ces deux interprétations. Anatomiquement, au contraire, usae coupe transversale montre l’existence, dans cette partie de la plante, d’un faisceau médian, de deux faisceaux latéraux et de deux fais¬ ceaux marginaux. Le faisceau médian étant caractéristique de la première feuille, il semble bien qu’on doive admettre la nature foliaire de l’organe Fj (fig. 3), En pratiquant des coupes transversales dans G. C. et P., on constate l’existence d’une cavité résiduelle, C. R., qui serait occupée par la base de dans une plantule de type nor¬ mal. Une autre particularité intéressante de cette plantule réside dans le fait que le nœud cotylédonaire a pris une orientation verticale, ce qui provoque une torsion des faisceaux foliaires et cotylédonaires iûg. 3,C. L.). Il ne faut pas s’exagérer l’importance que présente une telle plantule. Il s’agit peut-être d’une simple déformation due à l’action du milieu. Néanmoins, il est intéressant, à ce propos, de voir com¬ ment on peut utiliser, pour l’interprétation d’une structure aber¬ rante, des notions acquises par l’observation d’un grand nombre de cas normaux. Conclusion 1. — Dans toutes les plantules étudiées, qu’il s’agisse d’une plantule à 13 convergents ou à 7 convergents, le cylindre central de la racine a sensiblement même diamètre. De même, si l’on compare le diamètre du cylindre central de la racine cotylédonaire à celui des radicelles insérées au nœud cotylédonaiie, on constate que celui-ci est trois fois moindre, le nombre des faisceaux y est cependant le même. II est donc, contraire¬ ment à ce que pense Dower, indépendant du diamètre de l’organe et une plantule de fort diamètre n’a pas, obligatoirement un grand nombre de convergents. 2. — Dans Chamærops humilis L., Dévolution se traduit par une réduc¬ tion du nombre des convergents ainsi que l’indique la courbe (fig. 4). Cette réduction se marque par les disparitions successives de m*, m'. Ce sont donc les faisceaux marginaux qui disparaissent en commençant par les plus latéraux, les faisceaux fondamentaux : L, Mj, Lj, sont, au contraire, conservés. Labomtoire d’ Anatomie cwiparée des Végétaux oioants et fossiles du Muséum- INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Booreau (Ed.). 1939. Recherches anatomiques et expérimentales sur l’ontogénie des plantules de Pinaeées et ses rapports avec la phylogénie {Ann. Se. nat. BoL, I, pp. 1-219). — 107 — — 1949. L’ontogénie vasculaire des plantules et la phylogénie des Pha¬ nérogames {La Revue Scientifique, 1949, fasc. II, pp. 653-666). Bower (F. O.). 1925. Size a Factor in the Morphology of Tissues. [Flora, 1925, Bd., 118-119, pp. 47-61, 5 fig.). Chauveaud (G.). L’ontogénie et la théorie des triades [Bull. Soc. Bol. France, 1921, pp. 531-538). Gatin (C. L.). 1912. Les Palmiers [Encyclopédie scientifique, Douin, Paris, 1912, 338 pp,, 46 fig.). Ginieis (G.). 1950. Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers (I) : La plantule de Chamærops humilis L. [Bull. Muséum Flist. Nat., 2® sér., t. XXII, n° 4, 1950). — 1951. Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers (II) : La plantul© dfe Pheenîx canariensis [Buil. Muséum Hist. Nat., 2e sér., t. XXIII, ne 4, 1951). Gravis (A,). 1943. Observations anatomiques sur les embryons et les plantules [Lejeunia, 1943,. 3, 180. pp,,. 48 pl.). — 108 — CONTRIBUTIO.y A L'ÉTUDE PHYTOGÉOGRAPHIQUE DES SAVANES DU Haut-Oubangui. ^.OTE PRÉLIMINAIRE SUR LA COMPOSITION FLORISTIQUE DE QUELQUES ft Kagas » (rocliers) (3^ partie) ^ Par Roger Sii.lans. III. Les Kagas, des Mbrès à la rivière Kukuru. Nous avons vu précédèmment que le Kaga Mbrès se prolonge sur quelques kilomètres sur la route de Ndéllé. Sur une distance de 70 kilomètres depuis le Kaga Mbrès jusqu’au Kukuru, on aper¬ çoit à différents intervalles d’autres kagas présentant un faciès à peu près semblable à celui du Kaga Mbrès : amas de gros blocs de quartzite d’une hauteur de trente à quarante mètres plus ou moins abrupts. Après avoir quitté les derniers monts de quartzite de l’agglomération des Mbrès, aucune autre formation rocheuse n’apparaît sur une distance de près de dix kilomètres, puis brus¬ quement d’autres kagas surgissent donnant au loin la curieuse impression bien connue de « chaînes », phénomène qui avait attiré l’attention de Courtet en 1902 Puis tout s’efface à nouveau bien avant d’arriver au village d’Azen, situé à une trentaine de kilomètres des Mbrès ?. Au delà d’Azen, en direction du Kukuru, d’autres kagas apparaissent ^ ; au lieu dit « les portes de Ndéllé », la route est même légèrement encaissée entre deux pans rocheux. Tout au long de cette route, la végétation change fréquemment de faciès : c’est tantôt la savane arbustive à Anogeissus leiocarpus Guill. et Perr., tantôt à Uapaca Somon Aubr. et Léandri, puis à Hymenocardia acida Tül. La végétation de tous ces kagas est sensiblement la même ; à leurs pieds, dans les endroits humides et ombragés nous notons surtout Fuirena umbellata Rottb., avec Ipomoea pileata Roxb., 1. J*"® et 2® partie, Bull^ Muséum, 2® sér., t. XXIIl, n® 5, 1951, p. 542-547 et a® 6. 2. Courtet (H.). « Géologie et Minéralogie », in L’Afrique Centrale française, loc. cit., p. 623-624. 3. Nous avons parcouru toute cette distance à pied en saison des pluies et à nouveau av'ec le Pr. Chevalier en mars 1951, en revenant.de Ndéllé. 4. En ce qui concerne ces formations rocheuses successives, il s’agit très probable¬ ment pour les premières, du Kaga Yagua, et pour les secondes des Kagas Mbra et Tarobago, situés à une distance d’environ quinze kilomètres de la rivière Kukuru, et qu’Aug. Chevalier a signalé sur son itinéraire de la Mission Chari-Lac Tchad. N’ayant pu obtenir les noms indigènes de ccs kagas, nous n’osons toutefois l’afTirmer. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. — 109 — Lepidagathis laguroïdes (Nees) T. Anders., Dioscorea cayennensis Lamk. var. pruinosa A. Chev. ; le long des ruisselets qui s’écoulent des sommets, nous distinguons ça et là Olax chariensis A. Chev., avec dans la strate herbacée, Vernonia myriocephala A. Rich., Scleria ovuligera Nees, Floscopa africana C. B. Clarke ; dans les cuvettes et les mares sur quartzite, notons Roiala rolunda A. Chev., sur les bords, Panicum zizanioides H. B. K. Fréquemment là où un village se trouve à proximité d’un kaga, nous remarquons ça et là à la base des rochers, Eragroslis aspera Jacq., Striga hermoniica Benth., Phyllanlhus pentandrus Schum. et Thonn., Eragrosiis major Hochst., E. tremula Hochst., Gossypium obtusifolium Roxb. var. africanum Watt., Corchorus tridens L., Laggera alala (Roxb.) Sch. Bip., Sida rhombifolia L., Acalypha fimbriaia Thonn. Sur les rochers dénudés, nous distinguons à l’état sporadique, Ficus populifolia Vahl, et dans la strate herbacée, Mucuna pruriens D. C., avec Tricholaena rosea Nees, Pseuderanthemum decurrens Radlk., avec Selagineïla rupestris Spring, Cissus ibuensis Hook.f. Dans les endroits rocailleux secs, là où la quartzite affleure en petits blocs denses sur une faible couche de terre sableuse, nous remarquons surtout Gnidia miituorum, Landolphia sp., Albuca purpurascens Engl., Astrochlaena chariensis A. Chev., Polycarpaea linearifolia D.C., Bulbostylis aboriioa Dur. et Schinz. Sur les pentes et les sommets couverts de végétation, nous notons parmi la strate ligneuse : Acacia Seyal Del. Albizzia zygia Mcb. Ancistrocarpus brevispinosus Oliv. Combretum gashalense Engl, et Diels. Cnestis ferruginea DC. Crossopteryx febrifuga Benth. Detarium microcarpum Guill. et Perr. Et dans la strate herbacée, çà et là en touffes, Smithia ochreata Taub., Combreium hypopilinum Diels, puis : Anisopapus chinensis (L.) Hook. Indigofera sp. et Arn. Justicia Ndélléensis Lindau. Clerodendron scandens P. Beauv. Landolphia owariensis P. Beauv. Ccreopsis linearifolia Oliv. et Hiern. Launœa virgata O. Hoffm. et Dicoma sessiliflora Harv. Muschl. Diplacrum africanum C. B. Clarke. Fuirena umbellata Rottb. Gynura cernua (L.f.) Benth. Paullinia pinnata L. Hibiscus lancibracteatus De Wild. Polygala acicularis Oliv. et Th. Dur. Spilanlhes acmella L. Icacina senegalensis A. Juss. Tetracera strigillosa Gilg. Indigofera rhynchocarpa Welw. Pemonia amàigua Kotschy et Peyr. Gardénia aqualla Stapf et Hutcli. Oncoba spinosa Forsk. Tamarindus indica L. Uapaca Somon Aubr. et Leandri. V angueria edulis Vahl. Vitex chariensis A. Chev. V itex madiensis Oliv. • — 110 IV. L«s Kagas Dîë. A une vingtaine de kilomètres 'environ du Kukuru, en direction de Ndéllé, apparaissent à gauche et à droite de la route, les premiers mamelons des Kagas-Djé Ces kagas constitués par plusieurs monts très dénudés-^, de nature gneissique et dont la hauteur ne dépasse pas cinquante à soixante mètres pour les plus hauts, sont répartis sur environ cinq à six kilomètres de long et un peu moins en largeur A la hase de ces kagas nous remarquons surtout la fréquence de Daniellia Oliveri (Rolfe) Hutch. et Dalz., avec ça et àà Grumilea psycholrioides D.C., Gardénia ternifolia Schum. et Thonn. car. J ovis ionnantis Aubr, Au bord des ruisselets notons Rotala elatinoïdes (D.C.) Hiern., Tricalysia okelensis (Schwf.) Hiern., Eichornia natans Solms, Paspalum scrobiculatum L., Utricularia micropetala Smith, Phyllamihus Beillei Hutch., Raphia Monbuttorum Drude. Entre les mamelons, dans les dépressions très humides et même maréca¬ geuses par endroits, signalons Aedesia Baumanii O. Hoffm., et Pycnostachys Chevalieri Briq. Dans la strate ligneuse très clairsemée, localisée presque exclusi¬ vement sur les sommets, nous notons surtout 3 Acacia Maæacantha DC. Cassia sieberiana DC. Acacia seyal Del. Ceiba pentandra Cîeertn. Albizzia zygia Mcb. Gymnosporia senegalensis Loes. Ancistrocarpus brecispinosus Oliv. Ficus populijoUa Vahl. Antiaris toxicaria Lesch. Rourea chiliantha Gflg. Bombax buonopozense Beauv. Pterocarpus erinaceus Poir. Dans la strate herbacée également très clairsemée, notons çà et là en touffes, Fimbrisiylis rnonoslachya Hassk., Scirpus spadiceus Boeck, Loudelia kagerensis C. E. Hubb. ', par pieds isolés dans les endroits très secs, Lasiosiphon afpnis Kotschy et Peyr., Osbeckia calotricha -Gilg, Polygala acicularis Oliv., Ocimum affine Hochet. ; là où la rocaille affleure, Gnidia mittuorum Gilg. Dans les cuvettes nous remarquons Nymphaea micrantha Guill. et Perr., avec Pistia stratiotes L. ; çà et là dans les fentes de rochers, Tephrosia sp. et, dans les fentes humides. Hibiscus cannabinus L. Y. Les Kagas Balidja et Ponguru. En poursuivant notre itinéraire sur Ndéllé, nous apercevons de la route, à une distance d’environ 90 kilomètres à vol d’oiseau du 1. CoURTET,, loc. cil., p. 644. 2. Au nombre de seize selon ’Courtet. 8. CouHTET a-vait noté seprt kilomètres de long et quatre -en largeur. — 111 — Kukuru, les premiers mamelons du Kaga Balidja et à notre droite, à une distance de quelques kilomètres dans la savane, ceux du Kaga Ponguru. De nature granitique, ces mamelons présentent de grandes analogies entre eux ; leur altitude ne dépasse pas soixante-dix à quatre-vingt mètres pour ceux du Kaga Balidja, et cinquante à soi Xante mètres pour ceux du Kaga Ponguru. Ils sont tous très dénudés, sinon encore plus que les Kagas Djé, et Tiotis y avons ren¬ contré de nombreuses cuvettes plus ou moins circulaires, de faible diamètre, mais assez profondes. Les mamelons du Kaga Balidja font partie d’un groupe important de monts rocheux ^ dispersés sur une surface relativefment étendue ®. Nous avons prospecté ces kagas en saison des pluies en aoiit 1950, puis en saison sèche en mars 1951 avec le Pr. Cuevauer. A la base des mamelons, nous rencontrons surtout Detarium microcarpnm Guill. et Perr., Canthium Barteri Hiern., Guiera sene- galensis Lamk., Securidaca longepedunculata Près., Gossypium punctatum Schum. et Thonn., Oombretum sp., Hymenocardia acida Tül., Albîzzia zygia Mcb., Vernonia F^rroUetii Sch. bip. Au bord des ruisselets, Craterispermum Schweinfürthii Hiern., Ouralea coriacea De Wild. et Th. Dur., Randia malleifera Benth. et 110014.1., Fim- bristylis squarrosa Vahl. Dans la strate ligneuse des sommets également très clairsemée, nous avons noté Acacia ataxacantha D.C., Afrornwsia laxiflora (Benth.) Harms, Hexalobus senegalensis A.D.C., Slrychnos xcro- phyïla Bak., Strychnos spinosa Lam., Cardia ahyssinica R. Br. var. chariensis A. Chev. Dans la strate herbacée qui diffère peu de celle des Kagas Djé, nous remarquons en touffes Aioe iriaialis, Imperata cylindrica L., Andropogon Martini Roxb. et, à l’état sporadique, Vernonia Cour- Uli O. Hoffm. et Muschl., Cochlospermum nüoiicum Oliv., Dolichoa Lablab L., Boerhaaaia repens L. car. difjusa Hook.f. ; dans les fentes de rochers, Paulowilhelmia polysperrna Benth., Canavalia ensiformis D.C. La végétation du Kaga Ponguru est très voisine de la précédente. A la base du Kaga notons Landolphia amoena Hua car. Schvfein- fürthiana (H. Hallier) A. Chev. ; dans les petites mares, Hydrôlea floribunda Kotschy, Pycnostachys Cheoalieri. Citons notamment parmi la strate ligneuse très clairsemée des sommets. Ficus Leprieuri Miq., F. populifolia Vahl, Vilex chariensis A. Chev., Oneoba spinosa Forsk., Ancisirocarpus brecispinosus, Grewia Forbesii ’Harv. Parmi la strate herbacée, nous retrouvons les mêmes espèces que précédemment, avec, à l’état sporadique, Paulowühelmia poly- î . Gourtet, loc. oU.y p. 644-645. 2. Trente-el-un mamelons selon Courtet. 3. Vingt^qu'dtre kilomètres long strr vingt-et-iin de lat^, ioc. cit., p. 645. — 112 — sperma, Landolphia tomentella (Stapf) A. Chev. ; Dolichos Lablab L. Les cuvettes sur granit sont envahies par Utricularia Thonnin^ii Schum. VI. Les Kagas de la région de Grimari. L’agglomération de Grimari est située dans la Ouaka-Kotto, environ par de latitude N. et 20°05' de longitude E. La savane des environs immédiats de Grimari, à part quelques galeries fores¬ tières que nous avons visitées avec le Pr. Aug. Chevalier en février 1951, ne présente guère de faciès remarquables, en raison de l’intensité des cultures indigènes. Nous avons eu l’occasion de nous rendre à une trentaine de kilomètres environ au N. de Grimari, où se trouvent à peu de distance de la route, des kagas se présentant sous forme de mamelons gneissiques très dénudés d’une hauteur de vingt-cinq à trente mètres environ. Tout autour, c’est la savane arborée dense à Terminalia glaucescens. Nous n’insiterons dons pas sur la végétation de ces kagas, tant ligneuse qu’herbacée, car elle est assez pauvre. La strate ligneuse clairsemée est dominée par Sterculia setigera Del., puis Ficus populifolia, F. Leprieuri, Manilkara multinervis Duhard, Abizzia zygia. La strate herbacée est dominée surtout par Loudetia phragmi- toïdes C.E. Hubb. qui envahit les cuvettes, avec, à l’état plus ou moins sporadique, Kyllingia polyphylla Kunth., Cyperus pustu- latus Vahl, C. suhmicrolepis Kükenth., 5c/eria melanotricka A. Rich., Scirpus erectus Poir. Partout ailleurs, Aloe trivialis abonde en grosses touffes, avec çà et là, Scleria Rehmanii Clarke, Dissolis theifolia Hook.f., Digitaria acuminatissima Stapf, Eugenia Afzelii Engl., Indigofera flavovirens Fries, Bulbostylis fîslulosa Schult., B. abortiva Clarke, B. elegans Cherm. (entre les rochers), Cyperus gualinux Clarke. Dans les endroits humides, notons, çà et là, Diplacrum africanum, Scleria globonus Clarke, Bulbostylis polytricha Cherm., Scleria bani- hariensis Cherm., S. Schweinfürlhiana Boeck. car. major Cherm., Polystachya afpnis Lindk, Fuirena leptoslachya Oliv., Pycreus capilli- jolius Clarke, P. polyslachyus P.B., cor. sanguineus (Kiikenth.) Clarke. Dans les endroits ombragés nous remarquons fréquemment Ancistrochilus Thomsonianus Rolfe ; là où les cailloutis affleurent, ce sont des Cypéracées, Bulbostylis andongensis Clarke et Cyperus margaritaceus Vahl, cor. pseudoniveus Clarke, et si l’humidité est tant soit peu marquée, nous notons Bulbostylis cyrtathera Cherm. Ainsi, bien que la richesse de la végétation varie d’un kaga à l’autre, il est toutefois aisé de constater que ces formations rocheuses constituent des microclimats favorisant le développement d’une V — 113 — flore assez spéciale à bien des égards, et qui méritait d’être signalée. Au moment de terminer le présent travail, nous tenons à remer¬ cier bien vivement M. l’Administrateur et M™® Rainaldy pour leur large et inoubliable hospitalité qu’ils nous ont prodiguée, pendant V plusieurs semaines, ainsi que notre collègue Jean Busch, qui nous a aidé et fait profiter de ses connaissances pour certaines études de sols, et qui fut pendant plusieurs mois notre compagnon au cours de cette mémorable mission. Nos remerciements s’adressent aussi à notre ami le Goubio, Chef du Dispensaire de Fort-Crampel, aux personnes qui se sont offertes à nous transporter sur des routes souvent difficiles et très peu fréquentées, ainsi qu’à tous ceux qui nous ont si bénévolement facilité la tâche au cours de cette longue mission si pleine d’imprévu. Nous tenons à remercier enfin Mil® G. Mimeur qui a bien voulu nous déterminer quelques gra¬ minées dans les délais les plus rapides. Laboratoire de Botanique delà Station Centrale de Bukoko (Oubangui-Chari), et d’ Agronomie coloniale du Muséum. l. ■ /' Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 1, 1952. \ 8 Sur ors Crabes sur-fossiles or NouvELLE-CALfjicyiE. Par J.-M. Remy. La détermination de Crustacés Décapodes fossiles récoltés par M. Avias en Nouvelle-Calédonie au cours de la mission géologique Routhier de VORSOM (1946-48), nous a amené à justifier l’existence d'une synonymie entre plusieurs espèces, ainsi qu'à un certain nombre d'observations, dont nous donnons communication. 1. — Macrophthalmus latreillei (Desmarest) 1822. Famille Ocypodidae. 1822. — Goneplax LatreUlei Desmarest, Hist. nat. Crust. foss., p. 99, t. 9, f. 1-4. 1822. — Goneplax emargiiiata id., ibid., p. 101, t. 9, f. 7-8. 1837. — Macrophthalmus latreillei Desm., H. Milne Edwards, Hist, nat. Crust., t. 2, p. 66. 1840. — M. Desmaresti Lucas, Ann. Sci. nat. ZooL, sér. 2, t. 13, p. 63. 1848. — M. serratus Write, Crust. in Zool. HM S Samarang, p. 51. 1873. — M. Latreillei Denis. A. Milne Edwards. Rech. faune carcinol. Nouvelle-Calédonie, .Yoiio. Arch. Mus., t. 9, p. 278, t. 13, f. 3. 1916-17. — M. serratus Adams et Write. Rec. Austr. Mus., t. 9, p. 11, t. 4, f. 1, 2. Description. — Carapace légèrement trapézoïdale, la base la plus longue étant en avant ; angles arrondis. Des granulations sont dis¬ posées sur toute la surface, et les bords sont limités par un bourrelet. Sur les bords latéraux des régions branchiales, au niveau de la région branchiale postérieure 2 (PB2 de Lohenthey et Beurlen (1)) on remarque, de chaque côté, sensiblement parallèles aux bords latéraux, deux lignes de tubercules très serrés, qui constituent un relief. La plus extérieure de ces lignes est plus droite que l’autre. Ce caractère n’a jamais été signalé, bien qu’il .soit commun à plu¬ sieurs espèces du genre Macrophthalmus. Chaque bord latéro- antérieur est conformé de telle sorte qu’il se creuse sur toute sa longueur d’une gouttière, où peut s’insérer le pédoncule oculaire, réalisant ainsi une coaptation. Quatre dents découpent la partie antérieure du bord latéral. Le front est rétréci à la base, et parcouru par un sillon longitudinal médian et profond. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 1, '1952, 115 Les régions de la carapace sont distinctement marquées et limitées par des sillons. Le plastron, large, recouvre toute la face inférieure. L’abdomen du mâle est long, étroit, composé de 5 pléonites et terminé en pointe. Celui de la femelle est orbiculaire, recouvrant la presque totalité du plastron. Il comprend 7 segments. Les péréiopodes sont longs, triangulaires en section transversale, avec des faces légèrement convexes. Sur les arêtes antérieures et postérieures on remarque les points d’insertion des poils. Ces péréio¬ podes sont insérés très à l’extérieur, presque sur les bords latéraux. PI est peu développé ; P4 est le plus fort et le plus grand. Les car- popodites sont relativement longs. Des pattes-mâchoires 3 (Fmx3) oiï ne voit, chez quelques individus, que le premier article dont l’extrémité postérieure est très pointue. Nomenclature. — Pour sa conformation générale on pourrait appeler ce crabe M. Latreillei, mais d’après Ethebidge et McCul- LOCH (2) la présence d’une quatrième dent sur le bord latéral suffi¬ rait pour établir une distinction et maintenir cette espèce sous le nom de M. serratus (Adams et White) décrite par White (3) et reprise ensuite par MIebs (4). La distinction de ces deux espèces peut être contestée pour plu¬ sieurs raisons. Tout d^abord parce qu’elle s’appuie sur une citation déformée de Ethebidge et McCulloch. En effet, ces deux auteurs signalent que Miers aurait reconnu que la dent la plus postérieure est sujette à variation quant à son importance. Or, si en effet, Miers parle d’une variation, il observe qu’elle affecte, chez quelques individus mâles ou femelles, non la 4® dent, mais la première. En outre, la présence de cette 4® dent, chez M. Latreillei, avait déjà été notée par Milne-Edwards (5) sur des fossiles provenant précisément de Nouvelle-Calédonie, puis par Reuss (6) au cours ( d’une étude très détaillée. L’un et l’autre reconnaissent que cette quatrième dent peut, parfois, être très réduite, ou même inexistante. De plus, il est à remarquer que, bien que Desmarest (7) dans la diagnose et la figuration originale de cette espèce n’ait pas parlé de l’existence de cette dent, Milne-Edwards et Reuss, notant sa présence n’éprouvèrent pas le besoin de créer pour cela une espèce nouvelle. A leur suite, étant donné le peu d’importance de ce carac¬ tère et sa variabilité, on doit le tenir pour insignifiant. Pour toutes ces raisons nous admettons que ces deux espèces doivent entrer en synonymie, sous le nom de M. Latreillei qui a la priorité. Répartition. — La distribution géographique de la forme fossile ne recouvre pas exactement l’aire de la forme actuelle. Les gisements principaux des fossiles sont ; Luzon, Malacca, Océan Beach près de Jumping Fine, Nouvelle-Calédonie, Strad- broke Island, S. E. du Quensland, Ceylan, côte de l’île de Halma- kera (Java), Hong-Kong, et, d’une façon moins certaine, le Japon et Coromandel. Pour les formes actuelles il faut ajouter les îles de la mer de Chine, les Philippines, l’île de Sakatia près de Madagascar (8). Dans cette île l’individu trouvé a été décrit sous le nom de M. Polleni Hoffman 1874 ; la synonymie avec M. Latreiïlei a été signalée par Schlegel (9) et confirmée par J. G. de Man (10). L’aire de répartition des actuels est donc sensiblement plus étendue que celle des fossiles ; il y a dispersion de l’espèce. Au point de vue de la répartition des sexes on remarque sur les 28 individus, dont le sexe a pu être déterminé, 13 mâles et 15 femelles, donc sensiblement égalité. * Fossilisation. — L’étude détaillée de cette question se trouvera intégrée dans un travail en cours de M. J. Avias. Les fossiles sont parfaitement conservés, transformés en aragonite, avec un aspect transparent par endroits (communication orale de J. Avias). Mode de vie. — Les Macrophthalmus se trouvent souvent dans des alluvions, avec une gangue calcaréo-argileuse, à grains très fins, grise, dure et compacte. Le mode de vie n’a donc pas dû évoluer, car actuellement les Macrophthalmus habitent les flaques de boue de la zone de balancement des marées ; dérangés ils s’enfouissent dans cette boue, ne laissant dépasser à la surface que la pointe de leurs yeux. Provenance. ■ — Mangroves de l’estuaire de la Negropo près de Canala ; Nouvelle-Calédonie. Formations subactuelles et actuelles. Nombre d’individus ; 43. 2. — Scyïla serrata (Forskal) 1775. Famille : Portunidae. 1775. — Cancer serratus Forskal. Descript. animal, itin. Orient, observ. Petrus Forskal, p. 90. 1860. — Scylla serrata (Forskal). A. Milne-Edwards, Hist. nat. Crust., Ann. Sci. nat. Zool., sér. 4, t. 14, p. 252, t. 1, f. 2, t. 2, f. 1 (synonymié complète). Le spécimen étudié présente toutes les caractéristiques de S. ser¬ rata. Carapace bombée ; forme passablement naviculaire ; régions peu distinctes, mis à part la région gastrique et la région cardiaque indiquées par de légers sillons. La description complète et la figu¬ ration se trouvent dans Milne-Edwards, 1861, Monogr. Portuniens et Thalassiniens, p. 126, pl. 1 et 2. — 117 — L’aire de répartition de ce Crabe varie avec le temps. Au Miocène il est connu aux Indes (11) ; à l’état sub-fossile on le connaît en Nouvelle- Guinée (12) et en Nouvelle-Calédonie ; actuellement il est répandu dans tout l’ Indo-Pacifique. Nous assistons donc à une diffusion de l’espèce. L’état de fossilisation de l’individu étudié est assez peu poussé. L’animal est encore creux et la gangue, semblable à celle de M. Latreillei est cependant moins fine et moins compacte. L’ornementation de la carapace est particulièrement intéressante par les modifications que les phénomènes de fossilisation y ont introduites. Alors que, primitivement, l’ornementation consistait en petites granulations, au cours de la fossilisation il s’est déposé une fine pellicule de calcaire, sauf au sommet des granulations, de sorte qu’au lieu d’une sculpture de tubercules on observe de petites dépressions cylindriques. Provenance. — Mangrove de l’estuaire de la Negropo, près de Canala, Nouvelle-Calédonie. Formations subactuelles et) actuelles. Un seul individu mâle. / I OUVRAGES CITÉS 1. — E. Lorenthey et K. Beurlèn. Die fossilen Dekapoden der I.ander des Ungarischen-Krone. Geologica Hungarica, Ser. paleont., fasc. 3, p. 42, 1929. 2. — R. Etheridge et A. R. McCullogh. Subfossil Crust. from the Coasts of Australia. Rec. Austral. Mus., t. 11, p. 11, 1916-1917. 3. — Crust. in Zoology of the Voyage of H. M. S. Samarang, p. 51, 1850. 4. — Miers. Challenger. Report Zool., t. 17, p. 250, 1886. 5. — A. Milne-Edwards. Recherche sur la faune carcinologique de la Nouvelle-Calédonie, Nouv. Arch. Mus., t. 9, p. 278, 1873. 6. — A. Reuss. Zur Kenntniss fossiler Krahhen. Denkschr. Akad. d. ' Wissensch., Vienne, t. 17, p. 61. 1859. 7. — Desmarest. Hist. nat. Crust. fossiles, pp. 99 et 101, 1822. 8. — Pollen et Van Dam. Faune de Madagascar. 5® partie : Decapoda, p. 19, 1874. 9. — H. Schlegel. Notes from the royal Zoo. Mus. Leiden, t. I, p. 67, 1879. 10. — J. G. de Man. Samml. geol. Reichsmus. Leiden. Sér. 1, t. 7, p. 267, 1902-1904. 11. — H. Ch. Das-Gupta. On the occurrence of Scylla serrata in the upper tertiary heds of Hathoh. Bhavannagar (Hathiawar). Journ. Proc, asiat. Soc. Bengal, n. s., t. 20, p. 239, 1925. 12. — V. Van Straelen. Crustacés Décapodes suh-fossiles de Merauke. JSova Guinea, t. 9, p. 65, 1928. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. / X. Aperçu sur la végétation européenne PENDANT LE QUATERNAIRE INFÉRIEUR ET MOYEN. Par A. Loubière. PROFESSEUR AU MUSÉUM. La flore des formations de la dernière période géologique, qui se montre composée des mêmes éléments que celle du temps présent, offre ce double caractère de pouvoir renfermer dans un lieu déter¬ miné, avec des formes encore vivantes dans le voisinage, des espèces éteintes et d’autres émigrées. On a constaté que certaines espèces caractéristiques, contenues, par exemple, dans les tufs de Cannstadt, en Wurtemberg, ne se rencontrent plus qu’à des distances considérables, comme le Laurus canariensis, le Myrica Fraya qui ont quitté le sol d’Europe, et que d’autres se sont même complètement éteintes, comme le Quercus Mammouthii, le Populus Fraasii et une forme voisine du Jugions tephrodes ou identique avec elle. ^ Dans les calcaires concrétionnés de Provence, on a signalé, réunis en un seul et même lieu, les Pitius pyrenaica, puniilio et Salzmanni, qui depuis ont abandonné cette région pour se réfugier sur les mon¬ tagnes, où ils occupent des stations peu étendues et séparées l’une de l’autre par de grands espaces. Il faut le remarquer aussi, les trois arbres qui caractérisent le mieux aujourd’hui la flore proven¬ çale, l’Olivier, le Chêne vert et le Pin d’Alep, sont entièrement exclus de ces tufs. Dans d’autres dépôts quaternaires du Sud de la Scandinavie et de l’Allemagne du Nord, on a trouvé des restes de végétaux arc¬ tiques, tels que Betula nana, Salix herbacea, associés à Dryas oclo- petala, Rosacée maintenant confinée dans les pays alpins. Enfin, dans certaines formations continentales de l’Europe cen¬ trale, on a rencontré des plantes qui ne, vivent plus de nos jours à la même latitude et qui font partie de la flore de l’Europe méri¬ dionale. En s’en tenant à l’ensemble, on peut donc dire que les dépôts de l’Europe quaternaire présentent à la fois, avec des espèces indi¬ gènes de la contrée même où on les observe, des formes disparues et surtout des types émigrés ; ces derniers se retrouvant tantôt vers le Nord, tantôt vers le Sud. Plus qu’à aucune autre période géologique, les migrations jouent Bulletin du Muséum, 2® série, l. XXIV, 1, 1952. — 119 — un rôle capital dans la distribution des flores. Elles sont essentielle¬ ment sous la dépendance du climat, qui a subi, au Quaternaire, des vicissitudes toutes spéciales, en corrélation intime avec les phénomènes glaciaires de cette période. Parmi les dépôts quaternaires continentaux, dont l’âge relatif se trouve établi avec assurance par leur faune, il convient de citer les argiles à blocaux, les sols tourbeux, les lignites feuilletés, les tufs calcaires ou travertins, etc., qui présentent un intérêt tout particulier en raison des vestiges de plantes qu’ils renferment. Grâce à ces débris végétaux, qui sont maintenant bien connus par les recherches de Nathobst, Schrœder, de Saporta, Heer, Fliche et d’autres auteurs, on a pu obtenir des notions précises sur la succession des flores et les variations du climat au cours de l’époque glaciaire. Cela nous amène à donner un aperçu sommaire de la distribution verticale des flores qui ont laissé leurs traces dans les formations glaciaires et interglaciaires de l’Europe quaternaire. Mais, comme ces dépôts, quelquefois conservés à l’état de lambeaux, sont dis¬ persés sur de grandes surfaces, ce n’est que par la multiplication des recherches, la comparaison et la coordination des données recueillies dans les diverses stations, qu’il est possible d’arriver à des résultats offrant un caractère général. Aussi dans les régions riches en dépôts de ce genre, telles notamment la péninsule Scandi¬ nave et l’Allemagne du Nord, les études locales sont-elles trop nombreuses pour les passer toutes en revue, et faut-il se borner ici à rendre compte seulement d’un certain nombre d’entre elles. Pour suivre l’ordre chronologique des divers dépôts dont nous allons nous occuper, nous adopterons la classification de la période Quaternaire ^proposée par Haug. Nous prendrons le type des. horizons successifs tantôt dans une région, tantôt dans une autre, tantôt enfin dans plusieurs régions. Le Villafranchien est représenté, dans le Centre de l’Allemagne, par les graviers à Mastodontes de la Hesse et de la Thuringe, qui alternent avec des limons, des argiles smectiques et des couches ligniteuses. A Rippersroda, on trouve des débris végétaux appartenant aux genres Picea, Magnolia, Corylus, Trapa, Cytisus ; il s’y mêle des ossements de Mammifères (Wüsx), tels que Mastodon aïoernensis et Elephas meridionalis : deux fossiles éminemment caractéristiques de l’étage Inférieur du Quaternaire ancien, étage qui correspond, comme on le sait, au début du phénomène glaciaire. Dans le bas Languedoc, on doit assimiler au Saint- Prestien les limons gris jaunâtre de Durfort (Gard), avec restes d’ Elephas meri¬ dionalis, mais sans traces de Mastodontes. Les couches ligniteuses intercalées dans les limons contiennent des plantes se rapportant I N — 120 — aux genres Planera, Parrotia^ Zelkowa, Fagus, Quercus, parmi les¬ quels se trouvent plusieurs plantes exotiques. La flore indique un climat chaud. Les végétaux recueillis dans ce gisement sont instructifs, malgré leur nombre restreint. Les principaux Chênes de Durfgrt ont été identifiés par de Saporta avec les Quercus Farnetto, de l’Italie méridionale, et lusitanica, ce dernier indigène de l’Espagne moyenne et du Portugal. Les espèces dominantes du Sud de la France étaient alors des formes qui ont depuis émigré ; elles étaient associées à des types miocènes, dont deux, le Planera Ungeri et le Parrotia pristina, étaient destinés à bientôt disparaître. Nos Chênes rouvres, représentés de nos jours en France par les Quercus sessiliflora et pubescens, ne se montraient pas encore ; leur introduction ne date' guère que du Quaternaire moyen. Le premier se rencontre dans les tufs de Cannstadt, le second dans les travertins de la Provence. Dans les couches inférieures du Quaternaire ancien du Monte Mario, près de Rome, Bleicher et Fliche ont observé une flore analogue à la flore postpliocène de Toscane : on y remarque le Laurus canariensis, qui aujourd’hui n’existe plus en Italie, à côté de nombreuses espèces vivant encore dans les mêmes milieux, mais plus ou moins modifiées : le Chêne vert, entre autres, y est repré¬ senté par une forme, le Quercus ilex var. græca, à feuilles peu coriaces et très développées, particulière aux localités chaudes à atmosphère humide. Les dépôts du Quaternaire ancien de la vallée du Rhin ne sont connus que dans le bassin de Mayence, où des argiles et des lignites ont fourni aux environs de Francfort-sur-le-Mein, une flore très riche (Geyler et Kinkelin) : elle renferme une proportion inaccou¬ tumée de Conifères, dont quelques-unes éteintes, telles que Frene- lites europœus, Pinus Ludwigi, Pinus Cortesii,^Ahies Loehri ; d’autres, en nombre égal, sont encore vivantes, comme Taxodium distichum, Pinus montana, ' Pinus cemhra, P. strobus, Larix europœa, Picea vulgaris, e1*c... Le même mélange s’observe pour les Angiospermes, qui com¬ prennent quelques formes nouvelles, un Potamogeton, un Hêtre, Fagus pliocenica, un Liquidambar, Liq. pliocenicum, avec plusieurs espècès vivantes, telles que Betula alba, Corylus aveïlana, Juglans cinerea, divers Carya, etc. Quelques éléments de cette flore, notam¬ ment le Pinus strobus, le Juglans cinerea et le Liquidambar plio¬ cenicum, semblent indiquer que la température moyenne de la région était un peu plus élevée ; mais, la présence des Pinus cembra et P. montana conduirait à une conclusion inverse ; peut-être cependant s’expliquerait-elle en admettant un climat un peu plus \ humide qu’aujourd’hui. Nous ne connaissons pas jusqù’ici la flore du Mindélien ou Sicilien. — 121 Le Forest-bed de Cromer (Reid), caractérisé par l’association d’Elephas meridionalis et de Rhinocéros etruscus, constitue le Cro- merien ou étage supérieur du Quaternaire ancien. C’est un dépôt d’estuaire cantonné dans le Comté de Norfolk, à l’Est de l’Angleterre. Il renferme en abondance des troncs flottés, des fruits et des cônes d’arbres résineux, comme Picea excelsa, Abies pectinata, Pinus sylvestris, P. montana, Taxus baccata (de Saporta). La flore est surtout composée d’essences forestières des régions tempérées, à l’exclusion des végétaux arctiques. Elle dénote un climat chaud. On peut attribuer au Cromerien les plus anciennes formations interglaciaires de l’Allemagne du Nord. De tels dépôts existent à Belzig, dans le Flaming, sous la forme de calcaire d’eau douce, avec Alnus glutinosa, Acer campestre, Carpinus betulus, Pinus vulgaris, ou de tripolis à Diatomées, également riches en Dicoty¬ lédones, comme à Rathenow et dans le Lüneburger Heide. En Hollande, le Cromerien, qui a été découvert par Eug. Dubois à Tegelen, dans le Limbourg, sous la forme de couches fossilifères, a fourni Abies pectinata, Cornus mas. Vitis vinifera, Nuphar luteum, Trapa natans, Stratiotes Websteri, etc... Sur le versant méridional des Alpes (Penck et Brückner, il existe également un type bien caractérisé du Cromerien, un équivalent indubitable du Forest-bed. Ce sont les argiles de Leffe, dans les Alpes Bergamasques. Leur flore comprend Picea Balzami, P. seriana, Corylus avellana, Phragmites communis, Trapa Heeri, ainsi que d’autres espèces se rattachant aux genres Andromeda, Juglans, etc... Au début du Quaternaire moyen, des indices de refroidissement intense se font sentir, dans le Norfolk, par l’apparition d’un ensemble de plantes arctiques, telles que Salix polaris, Betula nana (Prest- wich), succédant ainsi à la flore chaude du Forest-bed de Cromer. D’importants dépôts de la seconde période interglaciaire du Nord de l’Allemagne ont fait l’objet de nombreuses recherches de la part surtout de Keilack, Nehring et Weber, qui ont exploré une série de gisements, tourbes ou tufs, du Holstein, du Hanovre et du Bran¬ debourg. Dans presque tous, on constate la présence d’espèces qui ne se trouvent plus aujourd’hui à l’état spontané dans la région et qui conduisent à penser que le climat était alors plus doux et plus humide. Il convient de citer en particulier les tourbières de Klinge, près de Kottbus, dans le Brandebourg, qui ont donné lieu à des explo¬ rations particulièrement suivies et détaillées. On y a trouvé des débris de Picea excelsa, de Pinus sylvestris, de Corylus avellana, de Carpinus betulus, représenté surtout par une multitude de fruits de Bouleaux, Betula verrucosa et Betula odorata, de Populus tremula, de Tilleuls, d’Érable champêtre, de Houx, et une grande quantité — 122 de plantes aquatiques ; Najas major, N. marina, Ceratopliyllum suhmersum et Cer. demersum, Nuphar luteum, Nymphœa alha, des masses de graines d’une Nymphéaeée du genre Craiopleura, reconnue par Weber pour appartenir à son Crat. heloetica ; enfin un nombre immense de petits fruits bivalves, allongés et plus ou moins contour¬ nés, à coque marquée de sillons longitudinaux et de fines ponctua¬ tions que Nehring a décrits et figurés sous le nom de Paradoxo- carpus carinatus. Pour divers gisements de la Thuringe, l’attribution à la période interglaciaire du Quaternaire moyen paraît tout à fait certaine. On peut citer, parmi ceux-ci, les célèbres tufs de Taubach, près de Weimar. On y a signalé Çwercus sessiliflara, Acer campestre, Salix cinerea, llex aquijolium, qui indiquent incontestablement une flore chaude interglaciaire. L’existence à Taubach d’Elephas arUiquus et de lUdnoceros Mercki (Wüst) confirme ce résultat. Le (Quaternaire moyen est mieux connu, dans le bassin de Paris, que le terme inférieur du système. Il est représenté notamment par des limons très développés et par des tufs calcaires. Le plus connu de ces derniers est celui de La Celle, près de Moret (Tourn'oüer). La flore de Oes tufs comprend, à côté d’uu certain nombre d’espèces qui vivent encore aujourd’hui dans la région, plusieurs formes méditerranéennes, telles que l’arbre de Judée, !e Figuier de Carie, le Buis. Le caractère essentiellement tempéré de la flore permet de conclure à l’âge interglaciaire des tufs de La Celle. Et ce résultat est confirmé par la découverte d’outils chelléens dans ces incrustations et de silex moustériens dans les limons qui les surmontent immédiatement. La végétation de La Celle est assez voisine de celle de Cannstadt, pour qu’on puisse admettre le synchronisme des deux gisements : dans l’un cornme dans l’autre, on y rencontre le Laurier noble, i’Erable sycomore, le Saule cendré, le Figuier de Carie, etc... Selon Fliche et Weber, les tufs de Besson, dans l’Aube, sont contemporains de ceux de La Celle. La présence, notamment du Noyer et du Buis, montre qu’à Besson, comme à La Celle, le climat devait être plus chaud qu’aujourd’hui. De part et d’autre, absence complète des Conifères des régions froides, végétation fort analogue à celle que l’on rencontre actuellement dans le pays. Les formations interglaciaires se rapportant également à la période comprise entre la glaciation rissienne et la glaciation würmienne sont représentées, dans diverses localités de la Suisse, par des couches fossilifères. Il y a lieu de mentionner, en particulier, les lignites feuilletés de Dürnten et de Wetzikon, dans le canton de Zurich, qui ont été explorés avec soin par IIeer. Ils renferment notamment Corylus avellana, Pinus sylvestris, Acer pseudo-platanus, Acer excelsa. Taxas baccala, Ruhus idæus. — 123 — Belula alha, Vaccinium vitis, Scirpus lacustris, Menyanihes trifoliata, Phragmites communia, Brassenia purpurea, espèce qui appartient à un genre aujourd’hui inconnu en Europe. Dans son ensemble, cette végétation diffère peu de celle de la Suisse. Parmi les dépôts du Quaternaire moyen, ceux dont la flore a donné lieu aux études les plus détaillées sont les tufs de certaines localités du Nord-Est de la France, savoir la côte de Mousson, près de Pont-à-Mousson, dans la Meurthe-et-Moselle, La Sauvage, près de Saulnes, sur les confins de la France et du Luxembourg, La Perle, près de Fismes, dans l’Aisne. A Mousson, Bleicher et Fliche ont observé une flore de stations humides, comprenant entre autres une Hépatique, des Typha, des Sparganium, diverses Graminées et Cypéracées, Salix cinerea et Rumex de, grande taille, toutes formes dénotant un climat plus humide qu’il n’est aujourd’hui sur le même point. A La Sauvage, des feuilles d’If, de Carex, d’Erables et de Frêne, indiquent l’existence d’une forêt à sol très humide, peuplée d’es¬ sences un peu différentes de celles qui habitent actuellement la localité. A La Perle, le. Salix cinerea est l’espèce prédominante ; il est accorppagné de roseaux, de grandes Cypéracées, de Joncs, de divers arbres des forêts humides, et Fliche y a reconnu en outre le Ficus carica et le Cercis siliquastrum, qu’on ne trouve plus aujourd’hui à l’état spontané que dans le Midi. La comparaison des flores de ces diverses localités montre qu’elles sont contemporaines entre elles et qu’en même temps elles appar¬ tiennent à la même époque que celles des tufs de Moret ; elles dénotent un climat peu différent de celui d’aujourd’hui sous le rapport de la température, peut-être un peu plus chaud, mais à coup sûr plus égal et plus humide. En revanche, les lignites de Jarville, près de Nancy, et de Bois- l’Abbé, aux environs d’Epinal, offrent une flore (Fliche) carac¬ térisée par la présence du Mélèze, du Pin de moi>tagne et des formes boréales de l’Epicea, espèces qui exigent un climat très froid, cor¬ respondant probablement à la période à Elephas primigenius. C’est la dernière extension glaciaire qui aurait anéanti en France le Sassafras, le Chêne de Portugal, les derniers représentants des Canneliers et des Palmiers. Si l’on rapproche ces renseignements de ceux qu’a fournis l’étude des végétaux trouvés dans les travertins de Mousson, de La Sauvage ou de La Perle, on arrive à se rendre compte de façon précise des variations du climat qui se sont fait sentir dans l’Est de la France. La flore fossile des brèches de Hôtting, près d’Innsbruck, a fait l’objet d’une étude approfondie de la part de von Wettstein. Elle comprend un nombre important d’espèces intéressantes au — 124 — point de vue de la connaissance de la végétation du Quaternaire moyen. Quelques-unes sont nouvelles, savoir un Rhamnus, voisin du Rh. latifolius des Canaries et des Açores, un Adenostytes, un T ussi- lago et un Taxus. La plupart des espèces trouvées à Hôtting habitent encore la région, telles que Ribes alpinum, Alnus incana, Prunella i>ulgaris, Pragaria vesca, Sorbus Aria, divers Salix, Convallaria majalis, Majanihemum bifolium, Juniperus conimunis, Taxus bac- cata, Pinus sylvestris. D’autres, bien que vivant dans cette partie du Tyrol, ne s’y élèvent plus à une altitude aussi considérable, par exemple, Tilia grandifolia, Ulmus campestris, Cornus sanguinea, Hedera hélix, Salix triandra. D’autres enfin, comme Rhododendron ponticum, Arbutus Unedo, Ruxus sempervirens, ne vivent plus de nos jours sur le versant septentrional des Alpes et permettent de conclure qu’à la dernière période injerglaciaire le climat du Tyrol était alors plus doux qu’il n’est aujourd’hui. Baltzer, de son côté, a donné quelques détails sur la flore des dépôts interglaciaires de Paradiso, près de Lugano, où il a observé Picea excelsa extrêmement abondant, Acer pseudo-platanus. Rhodo¬ dendron ponticum, ainsi qu’une feuille paraissant susceptible d’être rapportée au Philadelphus coronarius, lequel se trouve aujourd’hui, comme l’espèce précédente, dans la région pontique. Le même auteur et Fischer ont étudié une autre fjpre intergla¬ ciaire, celle des environs de Pianico-Sellere, également sur le versant sud des Alpes, et lui ont reconnu les plus grandes analogies avec la flore de Hôtting. Comme cette dernière, et comme la végétation de Lugano, elle renferme de nombreux fragments de feuilles de Rhododendron ponticum, et à côté de celles-ci des feuilles d’Érable qui paraissent se rattacher à une forme caucasienne, l’Acer insigne ; en outre, elle contient diverses espèces de nos pays, Abies pectinata, Carpinus betulus, Corylus aoellana, Acer pseudo-platanus, etc... Elle se compose ainsi d’un mélange de la flore pontique et de la végé¬ tation de l’Europe moyenne. Il semble, d’ailleurs, que toutes les flores interglaciaires du Nord de l’Italie et du Tyrol présentent ce même caractère. Dans les régions de la Suède méridionale et notamment dans la partie centrale de la Scanie, on a signalé des argiles et des sables avec végétaux arctiques. Ces dépôts, qui ont manifestement pris naissance dans les lacs de petites dimensions, datent de la lin de la dernière époque glaciaire (Nathorst), ainsi que le montre leur superposition constante à la moraine de fond de cette glaciation. Les espèces les plus communes sont les suivantes ; Dryas octo- petala, Salix polaris, S. herbacea, Betula nana. Les couches supé¬ rieures contiennent Salix phylicifolia et S. Lapponum. D’autres niveaux renferment des végétaux aquatiques, comme Alyriophyllum spicatum, Batrachium conferooides, Potamogeton prælongus, P. flli- — 125 — formis. Toutes ces espèces indiquent un cliinat plus rigoureux que celui de nos jours, et se retrouvent soit au Groenland, soit au Spitz- berg. En Allemagne, du moins dans la région septentrionale, où l’on distingue les traces de deux, ou même de trois invasions glaciaires successives, séparées par des périodes de réchauffement relatif, on a retrouvé sur divers points des restes de la flore glaciaire, tels que feuilles de Dryas octopeiala et de Belulç, nana, notamment dans cer¬ taines tourbières du Mecklembourg étudiées par Diederichs. La flore glaciaire a même été reconnue jusqu’en Saxe, où Nathorst a constaté à Deuben, un peu au Sud de Dresde, la pré¬ sence dans un lit tourbeux, de feuilles de Salix herhacea, Sal. retusa, Sal. myrtilloides, Polygonum viviparum, Saxifraga Hirculus, Sax. oppositifolia. On n’avait pas encore observé aussi bas de traces de cette flore, et cette constatation réduit notablement l’espace com¬ pris entre la limite sud de l’extension glaciaire arctique et la limite nord de l’extension glaciaire alpine. Des dépôts renfermant les mêmes espèces végétales que les couches à Dryas octopeiala de Scanie ont été rencontrés également au Danemark. Si l’on cherche à résumer tous ces faits, on peut dire qu’avec la flore qui correspond au groupe de terrains continentaux composant les termes inférieur et moyen du système quaternaire, on entre dans la période des végétations glaciaires et interglaciaires succes¬ sives. Bien que cette flore s’identifie avec celle du monde actuel, elle s’en distingue cependant assez, par ses espèces éteintes et sur¬ tout émigrées, pour constituer une physionomie à part et pour être considérée comme telle à travers les âges géologiques antérieurs. En théorie, on devrait rencontrer dans le Quaternaire ancien et moyen, tout au moins dans les régions où l’on a pu donner des preuves de plusieurs périodes glaciaires successives, une série de niveaux, caractérisés tour à tour par une flore froide et par une flore chaude. Mais, en pratique, ce n’est que par la coordination de plu¬ sieurs successions incontestables, observées sur des points bien différents, que Ton se trouve conduit à admettre la réalité de l’alter¬ nance. Cette conclusion est, d’ailleurs, conforme aux données fournies par l’examen des Mammifères terrestres qui se sont succédé dans l’ancienne Europe. — 126 — Le Calcaire de Brie > ET LES MARS ES VERTES SA^AOISIEAMiS AUX EXVIROXS DE FONTAINEBLEAU (SeINE-ET-MaRNE) Par René Abrard. PROFESSEUR AU MUSÉUM. D’intéressantes précisions sur l’allure des naarnes vertes du Sannoi- sien inférieur vers la limite sud-occidentale de leur extension géo¬ graphique, sont données par un puits récemment creusé pour le Génie militaire, puits situé en bordure de la route d’Avon à Moret, près de Ja voie ferrée, à mi-chemin entre les stations de Fontaine¬ bleau et de Thomery, à la cote 83 environ. La coupe qui m’a été aimablement communiquée par l’entreprise Morin à Avon est la suivante de haut en bas : Profondeur * Épaisseur. 5. — Sableà de Fontainebleau. . . 0 m. 4 m. 4. — Calcaire de Brie tufacé. . . . 4 m. 8 m. 07 3. — Marnes vertes et jaunâtres avec intercalation d’un banc de marnes brunes . 12 m. 07 2 m. 13 2. — Calcaire lacustre meidiérisé très siliciflé avec veines et géodes de silice hydratée. . 14 m. 20 0 m. 85 1. — Marnes vertes . 20 m. 05 traversées sur quelques décimètres Cette coupe est tout à fait imprévue en ce qu’elle indique la présence de deux assises de marnes vertes séparées par un banc important de calcaire lacustre, et les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de l’interpréter. Elles sont accrues du lait que la couche 1) de marnes inférieures n’a pas été traversée et que l’on ignore son épaisseur. Ces marnes sont absolument identiques à celles de l’assise supérieure 3) ; les calcaires 2) renfermant une nappe aquifère d’un débit de 35 mètres cubes à l’heure, il semble que l’on peut en inférer qu’elles constituent une assise imperméable assez puis- stnte. Le calcaire supérieur 'sous-jacent aux sables de Fontainebleau appartient incontestablement au calcaire de Brie du Sannoisien supérieur. Cette formation a été recoupée par les puits de l’hôpital de Fontainebleau et du golf. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. — 127 — Le premier, partant de la cote 87,50 et profond de 14 m. 50, a recoupé 9 m. de calcaire de Brie, dont la base se trouve à la cote 73. Le deuxième, partant de la cote 76,50, a traversé 4 m. 75 de cal¬ caire de Brie avant d’atteindre sa base à la cote 68,80. Dans le puits du Génie, le calcaire de Brie, avec une épaisseur de 8 m. 07 et sa base à la cote 70,93 se présente dans des conditions à peu près iden¬ tiques à celles du puits de l’hôpital, les trois coupes soulignant l’amenuisement progressif de la formation vers le SW qui est une donnée classique. Une différence au point de vue hydrogéologique consiste en ce que les puits de l’hôpital et du golf ont rencontré un débit de 50 m® à l’heure environ dans ce calcaire de Brie, alors qu’il s’est montré pratiquement stérile dans le puits du Génie, peut-être par suite d’une fissuration insuffisante. Il en est résulté le percement des marnes vertes supérieures, dans le but de le pro¬ longer dans le calcaire de Champigny, travail qui a amené la décou¬ verte d’un deuxième banc de calcaire lacustre, à faciès de Brie, quoique plus silicifié, surmontant une deuxième assise de marnes vertes. L’appartenance de la couche 4) au calcaire de Brie typique étant acquise, on peut, soit considérer que le banc 2) fait également partie de la formation qui serait divisée en deux masses par des marnes, soit admettre que les marnes vertes comprennent les couches 1, 2 et 3) avec intercalation d’un banc calcaire important. La première interprétation équivaudrait à donner aux formations de la Brie, là où il est admis qu’elles s’amenuisent, une épaisseur de 16 m. 85 , supérieure au maximum observé dans le centre du Bassin de Paris ; la deuxième présenterait le même inconvénient en ce qui concerne les marnes vertes dont l'épaisseur normale dans la région de Fontainebleau est de 3 à 4 mètres. Il faut, de plus, noter que l’intercalation de marnes jaunes et brunes dans les glaises vertes s’observe dans une grande partie de la Brie, ce qui conduit à admettre que la couche 3) appartient bien à cette assise. Une troisième solution peut être envisagée, celle qui consiste à penser que le calcaire lacustre inférieur 2) représente la partie supérieure du calcaire de Champigny ou de celui de Château- Landon, dans laquelle les marnes 1) constitueraient une lentille plus ou moins étendue. Mais le faciès de ce calcaire inférieur diffère de celui de ces formations pour se rapprocher beaucoup de celui du calcaire de Brie lorsqu'il est très silicifié. L’hypothèse d’une lentille de calcaire dans les marnes vertes est exclue par le fait de la présence d’une importante circulation aqui¬ fère dans les fissures de ce calcaire, qui ne pourrait être alimentée si celui-ci était entièrement enveloppé par les marnes. 11 semble que l’on peut en conclure que ce calcaire 'lacustre est en continuité 128 — ou en contact vers le SW avec une masse calcaire importante, ressortissant en ce qui concerne son hydrologie, à un périmètre d’alimentation assez vaste. Dans ces conditions, le calcaire inférieur paraît devoir être lié, non au calcaire de Brie du NE, dont dépend le calcaire supérieur, mais à l’ensemble des calcaires lacustres inférieurs du SW, sous- jacents aux marnes vertes sanndisiennes ou aux couches qui cor¬ respondent à ces marnes et passent au SW à des calcaires qui en seraient un équivalent latéral. La coupe étudiée se trouverait alors dans la zone de passage latéral des assises sannoisiennes marneuses ^ de la Brie, aux formations calcaires qui s’observent entre Grez et Nemours, si l’on admet que le Sannoisien y est représenté entre la partie moyenne du calcaire de Château-Landon et les sables de Fontainebleau. G. Denizot ^ a montré la complexité de cet enche¬ vêtrement de faciès pour l’interprétation duquel il faudra désormais tenir compte de la présence d’une couche inférieure de marnes vertes entre Fontainebleau et le Loing. ' La brusque disparition des marnes vertes sannoisiennes et du calcaire de Brie, à la hauteur de Grez-sur-Loing, est très générale¬ ment attribuée à la présence d’un axe anticlinal que la plupart des auteurs considèrent comme le prolongement de l’axe du Roumois, G. Denizot employant le terme d’anticlinal de Villemer pour I désigner son passage dans la région. D’après un renseignement inédit donné par R. Soyer et basé sur l’étude de nombreux forages, l’axe du Roumois et le synclinal de l’Eure passeraient très au N de Fontainebleau, et l’axe en question serait à raccorder à l’anticlinal d’Aunay-sur-lton de G. F. Dolefus. Il reste que, quel que soit l’axe en cause, il y a bien un anticlinal passant à peu de distance de Grez. L’influence de cet axe tectonique peut être diversement inter¬ prétée. Il est le plus souvent admis que, amorcé dès le Crétacé et assez marqué pendant l’Eocène, il a formé un bourrelet limitant vers le .SW la dépression dans laquelle se sont déposés les marnes vertes et le calcaire de Brie proprement dits. La limite actuelle des affleurements au S de Fontainebleau coïnciderait donc à peu de chose près avec la limite d’extension de ces faciès. Pour G. Denizot, au contraire les formations considérées se seraient étendues au delà de l’anticlinal et leur disparition à Grez serait due à l’arasement par érosion avant le dépôt des sables de Fontainebleau de la tête de l’anticlinal dans laquelle elles étaient représentées. I i. G. Denizot. I.es formations continentales de la région orléanaise. 1927, voir p. 92-107. — 129 — On sait que, plus loin vers la Beauce, on a rencontré dans les forages des formations qui sont considérées comme représentant le calcaire de Brie et les marnes vertes sannoisiennes. Il faudra désormais se demander s’il en est bien ainsi, et si elles ne corres¬ pondent pas plutôt au calcaire' sous-jacent aux marnes vertes pro¬ prement dites et aux marnes qu’il surmonte. \ . ' Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n” 1, 1952. 9 130 Hydrogéologie du Lutétien dans le Parisis ('c» note). Par R. Soyer. Entre le synclinal de la Seine et l’anticlinal du Bray, le Lutétien souterrainement continu n’affleure qu’à l’O. et au N. -O., en bordure de l’Oise. Ces limites correspondent avec celles du Parisis qui passe, au delà d’une ligne joignant Juilly à Annet-sur-Marne, à la région du Valois. Dans ce quadrilatère, le sommet du Lutétien se relève régulière¬ ment au N. ; les courbes de niveau de + 10, -j- 20 et -j- 30 corres¬ pondent aux abords de la fossci de Saint-Denis où le toit de l’étage est abaissé à — 10. Les courbes de 110 m. et plus joignent Nointel à Saint-Witz, en bordure de l’axe du Bray. Généralement recouvert par les sédiments bartoniens, le Lutétien n’apparaît que dans la haute vallée du Croult (Louvres-Fontenay- en-Parisis) et dans la basse vallée de la Beuveronne (Claye-Souilly- Fresnes-sur-Marne). En dehors de ces zones, l’étage, au complet, conserve intacte sa couverture imperméable de Marnes et Caillasses sur les calcaires fissurés. Son épaisseur se réduit vers le N., mais atteint encore 25 m. à Couvres, Mareil-en-France et Saint-Martin- du-Tertre. Il est intéressant d’examiner le comportement hydrogéologique du Lutétien dans cette vaste région groupant plus de 100 communes, drainée à l’O. par l’Oise et ses affluents, au S.-E. par la Marne, où il est possible, ainsi que l’a énoncé G. F. Dollfus (I, p. 12), « d’aller s’approvisionner dans les fissures du calcaire grossier d’où les eaux remontent d’ailleurs en abondance, sans qu’il soit généra¬ lement nécessaire d’aller plus avant ». Les localités où le Lutétien est situé sur des courbes de niveau inférieures à + 20 appartenant au synclinal, la présente étude porte sur les emplacements où le sommet des Marnes et Caillasses se relève de + 20 à -|- 110 et au delà Les documents utilisés concer¬ nant 34 localités et 47 puits, forages ou sources. Certains de ces ouvrages ont rencontré plusieurs venues aquifères étagées, dont les cotes de niveau statique ont été notées ; les comparaisons sont effectuées sur 72 observations de niveaux aquifères échelonnées de 1880 à 1951. 1. Les abréviatiors employées sont : M.C. (Marnes et Caillasses) ; C.G.S. (Calcaire grossier supérieur) ; C.G.M. (Cale. gros, moyen) ; C.G.t. (Cale. gros, inférieur) ; N. S. (Niveau statique) ; N.D. (Niveau dynamique) ; D.H. (Débit horaire en mètres-cubes). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. - 131 Le Blauc-Mesnil. — 1. — Forage par la Sté Nouvelle de Son¬ dages Bonne Espérance, vers 1935. Sol à -1- 39,00. M.C. : 19,40 à 9,00 à -f 9 venue artésienne : 10 mc./heure C.G.S. ; 9,00 3,70 -f 4,20 2^ — — : 3 — C.G.M. : 3,70. 1,50 C.G.I. : 1,50 12,00 à — 2,50 3® — — ; 6 — Les eaux de Lutétien n’ont pas été captées. Aulnay-sous-Bois. — Forage au lieu-dit « La Croix Blanche » par Vincent et C*®. — 1918. — Diamètre 0>,248. Sol à -1- 50. Lutétien de 27,00 à — 9,08. L’eau jaillissait au sol au débit horaire de 12,5 me. 3. — Dans un forage ancien effectué au Sud de la localité, en 1897 à l’altitude 52 m., le N. S. s’établissait à 0 m. 44 de l’orifice (+ 51,56) 4. — Forage par Lefèvre Frères, à la C*® Nationale des Radia¬ teurs. — 1933. — Diamètre 0,400. Sol à -F 55. Lutétien de 23 à — 23,20. A la cote + 3, dans le C.G.M. , venue artésienne d’environ 50 me. /h. Cette eau n’est pas captée, sa minéralisation étant très élevée. Sevrais, — 5. — Forage à la Poudrerie par Bécot. — 1897. . — Diamètre 0,248. Sol à -f 63,75. M.C. ; 19,88 à 7,42 C.G. : 7,42 — 6,47 Les variations suivantes du N. S. ont été observées en cours de travail : Dans les M.C. à -f- 11,45 N. S. à 57,49 le C.G.S. 7,10 57,57 C.G.I. — 6,47 57,49 En pompage, sous une dénivellation de 7 m. 10 (N.D. à + 50,39), on a obtenu un débit de 15 me. G. — Forage à la Sté Kodak, par Deschamp. — 1922. Sol vers + 50. L’eau vient des M.C. entre -f- 20,40 et -f- 17. N. S. vers -f 48 D.H. : 45 me. Mitry-Mory. — 7. — Forage par Vincent & C*® à la Sucrerie (2, p. 36). — Diamètre 0,552. Sol à + 80. M.C. : 56,50 à 48,40 C.G.S. : 48,40 45,00 N.S. : + 63,55 N.D. : + 63,08 D.H. : 25 me. Claye-Souilly. — 8. — Forage au Château, par Portet et Ber- nard. — - 1903. Sol à + 50. M.C. 50,00 à 39,85 venue aquifère à C.G.S. 39,85 33,55 — — -f 35,15 N.S. : 44,86 C.G.M. 33,55 28,07 — — 29,39 47,65 C.G.I. 28,07 14,65 * 15,00 47,85 Eaux du Lutétien non captées. Annet-sur-Marne. — 9. Forage par Bécot. — 1894. Sol à -f- 64. M.C. 49,75 à 38,50 venue observée à 40,00 N.S. + 50,75 C.G.S. 38,50 33,55 — — 35,00 50,85 C.G.M. 33,35 27,40 — — 31,00 51,00 — — 28,00 52,90 C.G.I. 27,40 13,70 — — 18,00 53,00 Gressy. — 10. — Forage à l’usine de la Rosée, par la S.A.D.E. — 1933-34. — Diamètre 0,500. Sol à + 54,70. M.C. : 32,60 à 2360 C.G.S. : 23,60 17,05 C.G.M. : 17,05 5,70 C. G.I. : 5,70 — 3,15 1° Niveau jaillissant rencontré à la cote 29,70 dans M.C. D. H. : 3,350 me. 2° Niveau jaillissant rencontré à la cote 7,80 dans C.G.M. D.H. : 18,7 me. Nantouillet. — 11. — Forage par Portet & Bernard. — 1908. — Diamètre 0,202. Sol à 4- 70. M.C. : 48,74 à 38,55 venue aquifère à -f- 45 N.S. : 58,65 C.G.S. : 38,55 36,09 — — 36,50 58,60 JuiLLY. — 12. — Forage à la Râperie. Sol à 87. Dans ce forage implanté au N. de la localité et au delà de l’axe — 133 — du Bray, probablement faille, les M.C. ont été suivies de + 41,84 à + 36,00. Vers la cote 39, venue aquifère ascendante à -|- 41. Villeneuve-sous-Dammahtin. — - 13. — Forage exécuté en 1887 et réfectionné en 1901 (2, p. 34). Sol à + 93. M.C. ; 71,90 à 60,00 C.G.S. : 60,00 à 55,00 Pas de renseignements hydrogéologiques. Themblay-les-Gonesse. — 14. — Forage par la S.A.D.E. — • 1927 (3, p. 21). Sol à + 62. M.C. : 20,00 à 9,00 C.G. ; 9,00 — 21,50 L’ouvrage a été arrêté au sommet du Sparnacien argileux. L’eau jaillissait au sol. D.H. : 135 me. Roissy-en-France. — 15. — Forage communal par Portet. — 1900 (3, p. 19). Sol à + 107. M.C. : 72,64 à 63,19 C.G.S. : 63,19 59,97 C.G.M. : 59,97 55,03 C.G.I. : 55,03 44,30 L’eau a été rencontrée sur le Banc Vert (Base du C.G.S.), à + 61,09, où le N. S. s’est établi à + 76, pour s’abaisser ensuite, en forant les couches subordonnées, à + 74, + 71 et + 67. Louvres. — 16. — • Forage par Bécot en 1881. Sol à + 75. Avant-puits : 75,00 à 57,58 C.G.I. ; 57,58 44,93 N.S. : -h 63,30 17. — • Carrière Fèvre, au Bois d’Ouville. Le plan d’eau se tenait en, juin 1951, à la cote -)- 63,47, dans les bancs de base du C.G.S. ViLLERON-LES LouvRES. ^ Trois foTages ont été exécutés à la Sucrerie par Bécot, puis Vincent & C*®, Sol vers -f- 120. 18- 1892 — Avant-puits : de 120,00 à 71,52 Lutétien : 71,52 59,20 N.S. : 79,47 19- 1897 — Avant-puits : de 120,00 à 74,51 Lutétien : 74,41 59,51 N.S. : -|- 79,00 20- 1923 — Lutétien : 91,10 60,40 N.S. : -f 80,50 134 Chenevières-les-Louvres. — 21. — Forage au Hameau de Choisy-anx-Bœufs par Portet & Bernard. — 1900 (2, p. 30). Sol à + 125. M.C. et C.G.S. : base à 95,30 C.G.M. ; 95,30 à 86,00 C.G.I. : 86,00 76,20 Nappe libre à + 85,40 au sommet du C.G.I. Goussainville. — • 22. — Forage Hamelin par Bécot. — 1888. — Diamètre 0,202. Sol à + 75. M.C. sur 6 m. 92 (partie supérieure en avant-puits) de 47,90 à 40,98 N.S. : -f 50,60 23. — Dans le forage de « La Prévoyante » par Portet. — 1907, — l’eau se tenait à -)- 55,50. 24. - Forage par Vincent & C^®. — 1935. — Diamètre 0,355. Sol à -|- 80. M.C. ; 56,60 à 47,50 C.G.S. : 47,50 40,70 venue aquifère à -f 42 N.S. : 4- 52,30 C.G.M. : 40,70 34,90 — — + 40 4- 53,00 C.G.I. : 34,90 28,'80 N.S. : -I- 35 N.D. : 4- 52,60 D.H. ; 24 me. Vaudherland. — 25. — Puits à ciel ouvert, près l’église, à la cote 72. Le plan d’eau se tenait, en juillet 1951, vers 16 m. de pro¬ fondeur (4- 56), dans le C.G.S. Les calcaires lutétiens (Bancs francs) étaient exploités autrefois en carrières souterraines dans les fonds de Vaudherland. On y accédait par des puits profonds de 18 m. Le sol des galeries s’arrêtait un peu au-dessus du plan d’eau qui, en période de crues souter¬ raines, s’élevait fortement et très rapidement, et envahissait les ateliers d’extraction. Garges-les-Gonesse. — 26. — Forage de la Sté Civile et Fon¬ cière par Vincent & C^®. — 1926. — Diamètre 0,300. Sol à -|- 49. M.C. : 30 70 à 20,00 C.G.S. : 20,00 11,30 C.G.M. : 11,30 5,50 C.G.I. : 5,50 — 6,80 L’eau a été rencontrée entre -j- 10 et -j- 8, dans le C.G.M. Elle remontait au sol. 27. — Forage de la Sté Tripab par la Sté Hubschwerlin & C*®. — 1946. — • Diamètre 0,150. 135 — Sol à + 45. M.C. : 21,55 à 13,00 C.G.S. : 13,00 10,00 L’eau a été atteinte à partir de + 15 dans les M.C. N.S. : + 43,50 N.D. : + 39,00 D.H. : 13 me. Vilhers-le-Bel. — 29. — Forage à la Briqueterie Bony, par Bécot. — 1881. Sol à + 69,17. M.C. : 45,37 à 35,91 venue aquifère à + 44,50 N.S. : + 51,32 C.G.S. : 35,91 28,87 — — 33,85 51,96 C.G.M. : 28,87 23,17 C.G.I. : 23,17 8,97 — — 18,00 53,62 Pas d’indication de débit ; on sait seulement que le forage a donné de bons résultats. 30. — Forage Lelong par Vincent & C*®. — 1926. — Diamètre 0,355. Sol à + 73. M.C. 46,00 à 37,00 venue aquifère N.S. à -f 63,50 C.G.S. 37,00 29,20 — — 55,50 C.G.M. 29,20 22,20 — — 55,20 C.G.I. 22,20 12,50 Débit inconnu. Saint-Brice-sous-Forêt. — 31. — Forage par Bécot. — 1890. Sol à + 70. M.C. : 27,83 à 18,45 venue aquifère à + 19,30 N.S. : + 47,22 C.G. : 18,45 — 10,25 — — CGS + 16,56 + 46,38 — — CGI-b — 10,15 + 47,29 32. — Forage aux carrières de Saint-Brice par Vincent & C*®. — 1923. — Diamètre 0,248. Sol à -f 70. M.C. : 27,70 à 18,50 venue aquifère à + 17 (CGS) N.S. : 51,50 C.G.S. : 18,50 16,40 — — à + 16,50 (CGS) 50,60 Saint-Gratien. — 33. — Forage Route Nationale par Deschamp. — 1927. Sol à + 45. M.C. : 26,55 à 16,97 N.S. ; -f 37,75 D.H. ; 3 me. Saint-Leu i.a Forêt. — 34. — Forage par Bécot. — 1895. — Diamètre 0,355. — 136 — Sol à + 85. M.C. : 67,23 à 57,45 C.G.S. : 57,45 56,00 N.S. : + 77,80 Dans le forage de la Source Méry (1911) dont l’orifice est égale¬ ment à la cote 85, le niveau statique s’est établi à + 68 pour les eaux du C.G.I. Fhépillon. — 35. — Forage communal par Portet & Bernard. — 1905. - - Diamètre 0,248. Sol à -f- 132. M.C. 63,33 à 56,13 C.G.S. 56,13 51,63 niveau aquifère à -|- 55,00 N.S, : + 59,77 C.G.M. 51,63 46,85 ' C.G.I. 46,85 30,65 — — -F 42,00 60,82 PiERRELAYE. — 36. — Forage du Service d’Assainissement de la, Seine. Sol à 54. Lutétien : de 46,30 à 29,60 Nappe libre à -f- 37,44 Mery-sur-Oise. — 37. — • Puits d’aération aux carrières Civet- Pommier. Sol à -F 61. Recouvrement : 18 m. Calcaire : 7 m. Eau à : 25 mètres (-f- 36) Un forage pour absorption effectué dans ces carrières n’a pu évacuer les eaux se tenant à 20 cm. sous le sol des galeries. Meriel. — ■ 38. — La Fontaine du Vieux- Moutier qui alimente le ruisseau du même nom est une résurgence des eaux circulant en régime libre dans le C.G.M. Son débit s’élevait à 20 lit./sec., soit 72 me. h. en octobre 1949, et le plan d’eau, à l’émergence, se tenait à -f 47. Villiers-Adam. — 39. — Forage aux Plâtrières par Portet. — 1901. Sol à -F 120. Lutétien : de 93 à 58,82 Venue aquifère dans C.G.S. à -F 81 N.S. : -F 85,10 — — C.G.M. 74 77,00 — — C.G.I. 67 75,15 — — Id. 63 76,00 Les eaux du Lutétien n’ont pas été captées. Bouffemont. — 40. — Forage à la Cerisaie par Lippmann. Sol à + 109. Lutétien : de + 53 à + 47,38 N.S. : + 69,00 Moisselles. — 41. — Forage au Pénitencier. — 1888. — Dia¬ mètre 0,202. . f Sol à -|- 98. M.C. ; 72,78 à 62,95 venue aquifère à -f- 65,00 N.S. : 4- 86,50 C.G.S. : 62,95 58,90 — — 62,95 -|- 82,70 C.G.M. : 58,90 52,00 — — 58,90 4- 84,65 C.G.I. : 52,00 49,48 — — 49,50 4- 81,70 42. — Forage Musnier par Arrault & Brochot (1, p. 15). Sol à 4- 95. M.C. : -4 61,52 à 52,69 C.G.S. : 52,69 49,37 N.S. : 4- 82,00 Ezanville. — 43. — Forage par Lippmann (1, p. 15). Sol à 4- 88. M.C. : 55,24 à 44,79 C.G.S. : 44,79 39,79 C.G.M. : 39,79 33,40 C.G.I. : 33,40 22,70 N.S. : 4- 71,40 Villiers-le-Sec. — 44. — Forage à la Distillerie Haquin, par Bécot. — 1880. Sol à 4- 124. M.C. : 82,85 à 73,76 venue aquifère : -p 74 N.S. : -p 77,80 C.G.S. ; 73,76 69,14 — — -P 70 78,00 C.G.M. : 69,14 63,93 Moussy-le-Neuf. — 45. — Forage exécuté en 1901. Sol à 4- 118. M.C. ; 68,550 à 61,97 Entre 65,40 et 62,55, venue aquifère dont le N.S. est à -p 82,65. Ce forage est implanté dans le compartiment abaissé de la faille ou de la flexure jalonnant l’axe du Bray. Mauregard. — 46. — Forage par Vincent & C*®. — 1923. Sol à 4- 122. Avant-puits : de 122 à 77 Base du Lutétien à 4- 63,70 Niveau aquifère dans C.G.M. à -p 77,00 — — — C.G.I. 70,00 N.S. : -P 79,10 79,00 - 138 — Luzarches. — 47. — Ferme de Trianon par Vincent & Ci®. — 1922. — Diamètre 0.248. Sol à + 150. M.C. ; 112,50 à 105,02 C.G.S. : 105,02 99,60 C.G.M. : 99,60 92,30 N.S. : + 102 N.P. ; 94,83 D.H. : 7,2 me. Structure du Lutétien. Les assises lutétiennes présentent une composition bien uniforme : les Marnes et Caillasses épaisses de 8 m. 20 (Claye) à 11 m. (Aulnay), comprennent au sommet l’assise quasi-imperméable des marnes, recouvrant les alternances de caillasses calcaro-siliceuses et de pseudo- morphoses de gypse, fissurées et aquifères, et de marnes magné¬ siennes. Le C.G.S. offre sur 4 m. 50 à 5 m. 50 ses bancs calcaires habituels reposant sur le C.G.M. (6 à 8 m.) composé de bancs durs et de marno-calcaires. Cette partie est la moins aquifère du Lutétien, dont l’assise inférieure, épaisse de 7 m. (Saint-Martin du Tertre) à 11 m. (Villiers-le-Bel) comprend les bancs compacts (4 à 6 m.) du C.G.L, et des sables glauconieux sur 3 à 5 m. Vers TEst toutefois : Saint-Leu-Frépillon), la base du Lutétien est compacte. Charge ascensionnelle. Le tableau ci-dessous indique la valeur de la charge ascension nelle pour quelques forages étudiés : N® Localité Année Alti¬ tude Mise en charge {en M.C. C.G.S. C.G.M. ^g) C.G.I. Observation 1 Blanc-Mesnil . 1935 39 >3 >3,48 >4,15 jaillissant 5 Sevran . 1897 63,75 4,60 5,047 — — 8 Claye-Souilly.. 1903 50 — 0,971 1,826 3,283 9 Annet-sur-M. . 1894 64 1,075 1,985 2,440 3,500 10 Gressy . 1934 54,70 >2,5 - ■ >4,690 _ jaillissant 11 Nantouillet . . 1908 70 1,365 2,210 — 24 Goussainville.. 1935 80 — 1,230 . 1.300 — 29 Villiers-le-B., . 1881 69,17 0,682 1,811 — 3,562 30 Id. 1926 73 2,350 2,250 3,020 — anomalie C.G.S. 31 Saint-Bricè. . . 1890 70 2,792 2,982 — 5,744 39 Villiers-Adam. 1901 120 — 0,410 0,300 1,300 anomalie C.G.M. 41 Moiselles . 1888 98 2,150 1,975 2,575 3,220 anomalie C.G.S. 44 Villiers-le-S. . . 1880 124 0,370 0,800 — _ 46 Mauregard . 1923 122 0,210 0,900 — 139 Compte tenu de ces indications, on peut classer comme suit les valeurs de la charge ascensionnelle ; 1. Charge très forte : plus de 6 kg. 2. — forte ; 4 à 6 kg. 3. ' — moyenne : 3 4 4. — , médiocre : 2 3 5. — faible : 1 2 6. — nulle : 0 1 Les zones de charge se répartissent alors comme suit : Charge très forte. — Aulnay-sous-Bois (2), Tremblay-les-Gonesse (14), dans le C.G.l. Charge forte. — Sevran (4) dans les M.C. ; Sevran (5) dans le C.G.S., Aulnay (3 et 4), Gressy (10), Garges (26) pour le C.G.M., Blanc- Mesnil (1) et Saint-Brice (31) pour le C.G.l. Charge moyenne. — Blanc-Mesnil (1), Sevran (5) pour les M.C. ; Blanc-Mesnil (1), Saint-Brice (32), Moisselles (42) pour le C.G.S., Villiers-le-Bel (30) pour le C.G.M., Claye-Souilly (8), Annet-sur- .Marne (9), Villiers-le-Bel (29), Moisselles (41) pour le C.G.l. Les autres charges se classent dans les valeurs médiocres ou faibles, à l’exception des charges nulles suivantes : Louvres (17), Villiers-l^-Bel (29), Villiers-le-Sec (44) pour les M.C. ; Villiers-le-Sec (44) et Mauregard (46) pour le C.G.S. ; Pierrelaye (36), .Mériel (38), Villiers-Adam (39), Luzarches (47) pour le C.G.M. ; Louvres (17), Chennevières-les-Louvres (21), Méry-sur-Oise (37), Mauregard (46) pour le C.G.l. D’une manière générale, la mise en charge — donc la capacité ascensionnelle — des eaux souterraines croît avec la profondeur de la couche aquifère. On relève quelques exceptions pour les assises supérieures, mais la règle est générale en ce qui concerne le C.G.L, le plus intéressant au point de vue hydrogéologique. Limites des régimes hydro géologiques. La zone des fortes pressions artésiennes, voisine de la fosse syn- clinale, intéresse les localités de Gonesse, Garges, Le Blanc-Mesnil, Aulnay-sous-Bois, Tremblay-les-Gonesse, Sevran, avec une exten¬ sion occidentale atteignant Saint-Brice, Moisselles et Ezanville. Aux pressions moyennes correspond une zone allant de Taverny à Maffliers, puis gagnant Ecouen, Arnouville et Garges. Vers l’Est, une zone identique s’étend de Moussy-le-Vieux au N., à Claye- Souilly au S. La zone des pressions faibles forme une bande périphérique englobant Montigny-les-Cormeilles, Bessancourt, Villiers-Adam, Maf- 140 — fliers, Mareil-en-France, Marly-la-Ville, Vémars, Moussy-le-Neuf, et gagnant Annay sur-Marne par Juilly et Nantouillet. La zone des pressions nulles, où les eaux du Lutétien sont en régime de nappe libre, correspond aux zones d’affleurement ou de décapage : Pierrelaye, Méry-sur-Oise, Mériel, l’Isle-Adam, Saint- Martin du Tertre, Belloy, Luzarches, et le voisinage de l’anticlinal du Bray. Un ilôt central, correspondant à la vallée du Groult et de ses affluents et concernant les eaux des M.C., C.G.S. et C.G.M., occupe tout ou partie des localités de Vaudherland, Goussainville, Louvres et Chennevières-les-Louvres. Enfin, vers Claye-Souilly, Annet et Fresnes-sur-Marne, où le Lutétien affleurant en bordure des cours d’eau est décapé sous les alluvions, la mise en charge est peu importante dans les niveaux aquifères supérieurs. Débits. On dispose de trop peu d’indications sur les débits des forages pour en tirer des conclusions. Le jaillissement des eaux a été constaté, pour le C.G.S. et le C.G.M., au Blanc-Mesnil, et pour celles du C.G. 1., au Blanc-Mesnil, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-les-Gonesse. Des débits moyens, avec faible dénivellation en pompage ont été obtenus à Mitry-Mory dans le C.G.S. : 25 me., abaissement de 47 cm., et à Goussainville dans le C.G.I. : 24 me., abaissement de 0 m. 40. Le C.G.M. a livré un débit horaire de 50 me. à Sevran. C’est seulement dans la zone voisine àe la région synclinale que l’on obtient de forts débits ; dès que l’on s’en éloigne, les débits fléchissent et la dénivellation en pompagê augmente. D’ailleurs, la grande variété des techniques employées et des diamètres du tubage captant (0 m. 150 à 0 m. 552) ne permet pas non plus de tenir compte du facteur débit dans l’étude des eaux du Lutétien du Parisis. Évolution des pressions artésiennes. Il est intéressant de comparer dans le temps la valeur des charges ascensionnelles pour étudier l’évolution générale des eaux du Luté¬ tien. Plusieurs localités où divers forages ont été réalisés entre 1880 et 1951 permettent cette comparaison. Évolution de la pression artésienne dans le temps. N» Localité Année Alti¬ tude Niveau aquifère Cote du niveau aquif. Niv. stat. Haut. asccns. Charge en kgs. 3 Aulnay . 1897 52- C.G.I. vers — 1 51,56 52 env. 5,20 4 Id . 1933 55 C.G.M. 4-3 >55 >55 >5,50 5 Sevran . 1897 63,75 M.C. 11,45 57,49 46,04 4,60 — Id . — — C.G.S. 7,10 57,59 50,47 5,05 6 Id . 1922 50 M.C. 18 48 30 3,00 18 Villeroa . 1892 120 C.G.I. 59 79,47 20,47 2,05 19 Id . - 1897 120 C.G.I. 59,50 79 19,50 1,95 20 Id . 1923 120 C.G.I. 60,40 80,50 20,10 2,01 23 Goussainville . . . . 1907 75 C.G.S. 50 55,50 5,50 0,55 24 Id . 1935 80 C.G.S. 42 52,30 12,30 1,23 — Id . — C.G.M. 40 53 13 1,30 29 Villiers-le-Bel . . . 1881 69,17 M.C. 44,50 51,32 6,82 0,68 — Id . — — C.G.S. 33,85 51,96 18,11 1,81 — Id . — — C.G.I. 18 53,62 35,62 3,56 30 Id . 1926 73,00 M.C. 40 63,50 23,50 2,35 — Id . — — C.G.S. 32 55,50 22,50 2,25 — Id . — — C.G.M. 25 55,20 30,20 3,02 31 Saint-Brice . 1890 70,00 M.C. 19,30 47,22 27,92 2 79 — Id . — — C.G.S. 16,56 46,38 29,82 2,98 — Id . — — C.G.I. —10,15 47,29 57,44 5,74 32 Id . 1923 70,00 C.G.S. 17 51,50 34,50 3,45 41 Moisselles . 1888 98 M.C. • 65 86,50 21,50 2,15 — Id . — — C.G.S. 62,95 82,70 19,75 1,98 — Id . — — C.G.M. 58,90 84,65 25,75 2,58 — Id . — C.G.I. 49,50 81,70 32,20 3,22 42 Id . ? 95 C.G.M. 52 82 30 3,00 — 142 — Non seulement on ne constate pas d’affaiblissement de la mise en charge, mais dans la plupart des cas, la valeur de celle-ci a aug¬ menté entre 1881 et 1935 pour les eaux des quatre assises lutétiennes. Seule la pression des eaux du C.G.l. à Villeron-les-Louvres paraît accuser un très léger fléchissement entre 1892 et 1897, d’ailleurs presque entièrement compensé entre 1897 et 1923, malgré la multi¬ plication des forages intervenue pendant cette période de 26 ans, tant dans le Parisis que dans le synclinal de la Seine. Conclusions. L’étude hydrogéologique des eaux du Lutétien dans le Parisis souligne, en conformité avec la stratigraphie générale de la région, la persistance de quatre niveaux aquifères correspondant aux quatre subdivisions de l’étage. La mise en charge est maximum de part et d’autre de la vallée du Groult où l’affleurement des formations lutétiennes détermine un régime de circulation libre dans les trois assises supérieures, les eaux du C. G. restant encore en charge. La pression diminue régulièrement vers la périphérie du Parisis, où les eaux du C.G.L ont elles-mêmes perdu leur force ascensionnelle et se déversent soit par des résurgences, soit par des lignes de suintement le long des vallées de l’Oise, et de ses affluents. Au N.-E., en bordure de l’anticlinal du Bray, le fort relèvement des assises rend précaire le volume des eaux de Lutétien, qui s’écoulent rapidement vers la dépression synclinale. On ne peut tirer aucun enseignement des débits obtenus, par suite de l’insufiisance des données et de la diversité des techniques envployées. f.a comparaison des données des forages exéciités dans une même locf- lité à des dates espacées ne souligne aucun signe de fatigue des eaux sou¬ terraines, dont la mise en charge tendrait j)lutôt à augmenter dans les trois assises supérieures, et n’a que très faiblement fléchi dans le C.G.l., niveau le plus aquifère et le plus exi)loité du Imtétien. Laboratoire de Géologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. — G. F. Dollfus. Feuille de Châteaudun au 80.000®. — Feuille de Bourges au 320.000® B.S.C.G.F., n° 133, t. XXII, 1913, pp. 1-32. 2. — R. Soyer. Feuille de Dammartin en-Goële au 50.000®. Coupes détaillées et notes hydrogéologiques. B.S.C.G.F., n” 226, t. XLVII, 1949, pp. 19-38. 3. — G. F. Dollfus. Notes géologiques et hydrologiques S)ir les bassins de la Seine et de la Loire. B.S.C.G.F., n° 176, t. XXXIII, 1929, pp. 17-37. 143 — Les ME\f:iiAUX phosphatés et sulfurés du gisement FERRIE ÈRE DE MOU LAINE (MeURTHE-ET-MOSELLE). Par S. Caillère et F. Kraut. On peut dire que, sans exception, les minerais de fer du bassin lorrain renferment du phosphore en quantités telles que sa présence est gênante pour la sidérurgie. C’est une des raisons qui ont conduit les ingénieurs et minéralogistes à rechercher sous quelle forme se trouvait l’élément nocif dans ces formations. La source du phosphore incontestablement la plus abondante et la plus facilement reconnaissable est fournie par les organismes. En effet, s’il n’est pas rare de voir les oolithes se développer autour d’un fragment d’os, la gangue renferme presque toujours de nom¬ breux débris organiques phosphatés. Nous avons montré que l’examen microscopique et l’étude cbi- mique permettent de déceler le phosphore à l’état dispersé dans la zone corticale des ovoïdes aussi bien que dans le ciment L Sous sa forme cristallisée on le rencontre dans les fossiles dont le plupart accusent une très nette anisotropie optique et dans les espaces interoolitbiques. Nous avons rapporté récemment, d’une visite au gisement de Moulaine, des échantillons parmi lesquels figure un fragment d’os d’une taille exceptionnelle qui nous a permis de faire des obser¬ vations fort intéressantes au point de vue des minéraux phosphatés et renferme en outre un dépôt de sulfures de fer, de plomb et de cuivre De plus, nous avons identifié dans les matériaux prove¬ nant de la couche grise un fluophosphocarbonate de calcium, la stafîelite, qui s’ajoute à la francolite que nous avons signalée dans un mémoire précédent. 1. — Les produits phosphatés. Les minerais de la coucbe grise sont très riches en quartz, ils renferment des oolithes ferrugineuses déformées et aplaties ainsi qu’un grand nombre d’organismes. Leur gangue est constituée en partie par la calcite et la cblorite qui englobe des cristaux de sidérose et en partie par un minerai phosphaté. Celui-ci. forme des sphérolites incomplets, sortes d’évantails, sur le pourtour des ovoïdes. Les fibres de ce minéral peu biréfringent 1. C.R.Ar.Sc., 1046, f. 22.3, p. 862. 2. C.R..‘lc.Sc., 1951, t. 23-2, p. 1128. Bulletin du I\fusénmy 2® série, t. XXIV, n° 1, 1952 — 144 — ont une extinction droite. Leur signe d’allongement est négatif, leur indice de réfraction moyen Wm > 1,60. Il s’agit de la staffélite, variété fibreuse de la francolite (fig. 1, planche jointe). Les fluophosj)hocarbonates, qu’il s’agisse de la francolite ou de la staffélite, n’ont pu être observés qu’au microscope et pour déter¬ miner leurs propriétés optiques il a fallu utiliser de forts grossisse¬ ments. Par contre, le fragment d’organisme volumineux a permis une étude plus complète des produits phosphatés. On distingue à l’œil nu sur l’échantillon une carapace compacte jaune rougeâtre entourant une masse centrale creusée de nombreuses cavités remplies par un dépôt oolithique (fig. 3, planche jointe). L’examen microscopique montre que la zone externe est constituée par un minéral jaunâtre faiblement biréfringent. L’allongement négatif des fibres et leur extinction droite laisse présumer qu’il s’agit d’un phosphocarbonate de calcium : la dahlite. Ce tissu est lardé de minuscules plages d’hydroxyde de fer et de gouttelettes de chal- copyrite. Il renferme des ilôts de calcite dans lesquels se développe la pyrite. En se rapprochant du centre de l’échantillon, les perfo¬ rations se multiplient, se rejoignent, formant un réseau à contours compliqués. Les cavités sont bordées par des anneaux concentriques de dahlite, tandis que dans leurs interstices on observe des paquets de fibres allongées, d’un jaune plus intense assez fortement biréfrin¬ gentes, ayant un signe d’allongement positif (fig. 2, planche jointe). A. Lacroix ^ a signalé dans les quercyites de Mouillac (Lot) deux variétés de dahlite ayant la même composition chimique et des propriétés optiques différentes. Nous avons comparé ces maté¬ riaux conservés au Muséum avec l’organisme étudié et constaté que l’on a affaire à la même association. t. C.R.Ac.Sc., 1910, t. 150, p. 1388. EXPLICATION DE LA PLANCHE Minerai de la couche grise. Fig. 1. — Lumière naturelle transmise. Grossissement 220. — Sphérolites de staffélite dans les espaces irteroolithiques. Organisme phosphaté. Fig. 2. — Lumière naturelle transmise. Grossissement 35. Cavités remplies par la pyrite opaque et bordées par la dahlite négative. Dans les interstices on aperçoit les paquets de fibres allongées de dahlite positive. Fig. 3. — Lumière naturelle trar smise. Grossissement 80. Remplissage oolithique dans > le tissu phosphaté perforé. Fig. 4. — Lumière naturelle réfléchie. Grossissement 72. Agrégat de cristaux cubiques de galène se développant dans une cavité de tissus phosphatés. Bulletin du Muséum 145 — Le diagnostic est confirmé par l’analyse chimique, faite sur des fragments de la carapace débarrassée aussi soigneusement que possible du dépôt oolithique. Elle a donné les résultats suivants ; 31,90 49,50 0,30 2,80 0,10 0,20 1,70 1,70 9,— 1,75 0,28 99,23 Composition minéralogique quantitative. Dahlite . 82,80 Calcite . 9,50 Gœthite . 2,30 Pyrite . 1,20 H^O— . 1,70 97,50 La composition rninéralogique a été exprimée en utilisant les minéraux reconnus par l’examen microscopique. On interprète ainsi la quasi totalité de l’analyse. La faible teneur en fluor montre qu’il n’est pas possible d’envi¬ sager un fluophosphocarbonate. Nous avons donc calculé la dahlite d’après la formule 2 (PO*)^ Ca® CO® Ca. IL ^ — Les minéraux sulfurés. Nous avons signalé plus haut dans la zone périphérique du fossile des îlots de pyrite et une imprégnation locale du tissu par la chal- copyrite. Si le premier de ces minéraux est assez répandu dans les minerais lorrains, notamment dans les couches verte et noire, le second y est exceptionnel. Le remplissage oolithique des cavités de la partie centrale ren¬ ferme un sulfure encore plus rare. Nous y avons découvert la galène (fig. 4, planche jointe) assez largement développée. En effet, les lacunes sont comblées par un minerai de structure assez complexe. On y distingue dans une gangue tantôt chloriteuse et micacée, tantôt carbonatée des oolithes ferrugineuses accompagnées de quelques fragments de quartz. Ce minerai a subi des transformations secon- Butleiin du Muséum. 2® série, t. XXIV, n® 1, 1952. P206 . CaO... APOL Fe^O® TiO® . MgO . ITO — H^O + CO® . . . so®. . . . F . 10 146 — daires très importantes. La pyrite abonde dans le ciment, on observe même des oolithes dont la zone corticale est épigénisée par le sulfure de fer. Ailleurs, la galène occupe les espaces interoolithiques et y prend parfois un développement considérable. Elle se présente en agrégats de cristaux s’appuyant sur les parois des cavités ; sa mise en place est certainement postérieure au dépôt oolitbique. Pour expliquer la présence de la galène, très rare dans les minerais oolitbiques on peut faire une remarque d’ordre général sur le rôle des organismes dans ces formations. Nous avons constaté que dans les minerais lorrains la presque totalité du fer à l’état cristallin se concentre dans les fossiles épigénisés par la goetbite. Les tissus organiques fixent donc le fer aussi n’est-il pas surprenant de voir qu’un organisme de taille exceptionnelle retienne des métaux acces¬ soires comme le plomb et le cuivre sous forme de minéraux bien définis. 1. F. VuLAiN, Annales des Mmes, t. I, 1902, p. 289. — 147 — La MOUILLABILITÉ DES SOLS. — /. SaBLES D'ORIGINES DIVERSES. Coefficient de mouillabilitê. Par J.-M. Turmel. Dans deux articles préeédents, j’ai montré combien était diffé¬ rente la valeur de la percolation dans les diverses parties des dunes maritimes de Normandie. J’ai alors mis en évidence par toute une série d’expériences qualitatives que les grains de sable des dunes fixées étaient enrobés d’une mince pellicule organique. Il restait à préciser quelle était la nature de ce film organique, à voir si ce phénomène était général pour des sables d’origines très diverses et surtout à essayer de trouver des résultats quantitatifs pour la mouillabilitê de ces sables. Les analyses ont porté principalement 1° sur deux sables entière¬ ment siliceux de la forêt de Fontainebleau, recueillis au Mont Chauvé, l’un en profondeur, l’autre en surface ; 2° sur trois sables calcaires, l’un d’origine terrestre, à Isle-les-Meldeuses, les deux autres provenant' de dunes maritimes de la côte Ouest du Cotentin, sur la commune d’Agon (Manche), au lieu-dit le Mont-à-Regret, pris tous deux en surface, l’un sur une pente exposée au Sud colo¬ nisée par l’association du Tortulelum, l’autre sur une pente exposée à l’Ouest avec une végétation correspondante à l’association Galium littorale et Sedum acre. Pour poursuivre ces expériences de mouillabilitê, un appareillage des plus simples a été réalisé : un très grand entonnoir conique en verre à angle d’ouverture faible est fixé à un lourd bâti de bois. Le tube dont la section a au minimum un centimètre, est prolongé par un gros tube de caoutchouc fermé par une pince à pression, ce qui permet de prélever sans turbulence, à différents intervalles de temps, les fractions de sable qui se sont sédimentées dans le fond de l’entonnoir. De ces observations résulte la possibilité de tracer la courbe représentative de la fonction p{t) du poids total de sable sédimenté à chaque instant t. Au préalable, j’ai vérifié expérimentalement qu’aucun dépôt ne persistait sur les parois intérieures de l’entonnoir et que par consé¬ quent les fractions recueillies correspondaient bien aux quantités de sable sédimentées. La durée des expériences a été ordinairement de 8 heures, mais certaines ont été arrêtées à 4 heures et d’autres ont été prolongées Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 1, 1952. — 148 — jusqu’à 19 heures. Il faut d’ailleurs remarquer que les résultats de beaucoup les plus intéressants sont donnés dans les premières minutes de l’expérience. Les expériences ont été faites sur des sables naturels, c’est-à-dire n’ayant subi qu’un séchage, puis sur des sables lavés énergiquement avec de la soude à 1 % sous atmosphère de gaz carbonique (ce qui avait pour but d’enlever l’humus libre, c’est-à-dire, pour les sables non calcaires, la presque totalité) et enfin sur des sables lavés à l’eau oxygénée à 30 volumes de façon à détruire toute la matière organique dans l’échantillon. Sables d’origines diverses. Isles-les-Meldeuses. Ce sable, très faiblement calcaire (0,2 %), avec très peu de matière organique (0,4 %), possède à l’état naturel un faible pouvoir hygros- copique (0,25) ; sa teneur en humus est nulle. Deux expériences de mouillabilité ont été faites : 90 % de sable tombe avant deux minutes ; après ce temps, les pourcentages de grains qui précipitent deviennent de plus en plus faibles et sont tou¬ jours inférieurs à 0,5 %. Ainsi dans l’expérience 10, au bout de 5 heures, 91 % de sable étaient sédimentés ; et une mesure faite après 19 heures montre seulement une sédimentation de 91,6 %. On peut dire que ce sable est extrêmement mouillable et l’on en trouve l’explication dans sa très faible teneur en matières humiques. Lavé à l’eau oxygénée à 30 volumes, on constate (exp. N° 18) très peu de différences, du moins au début. Ainsi, au bout de 30 secondes, 93 % du sable est sédimenté, au bout d’une minute 96 % et en fin d’expérience, au bout de 19 heures, près de 98 %, valeur un peu plus forte que celle trouvée pour les sables à l’état naturel. Cette différence correspond à la matière organique présente dans l’échantillon naturel (0,4 %) ou absente dans l’échantillon lavé à H202. Fontainebleau • Mont-Chaiwé, en profondeur. Ce sable, entièrement siliceux, prélevé à une cinquantaine de centimètres sous une lande à Calluna, possède 3 % de matière orga¬ nique et a un pouvoir hygroscopique (2 %) nettement supérieur à celui du sable d’Isle-les-Meldeuses. Pour un sable seulement séché (exp. N° 5) la sédimentation est plus lente et par conséquent la mouillabilité est moindre que pour le sable d’Isle-les-Meldeuses pris dans les mêmes conditions. En effet au bout de deux minutes, 13 % du sable seulement est sédimenté et 22 % seulement est précipité après 19 heures d’expériences. Au contraire, quand le sable a subi préalablement plusieurs — 149 — lavages à la soude (exp. N° 13), l’on constate qu’après 30 secondes 93 % des sables sont déjà totalement mouillables et au bout de 3 heures 96 % ; cette valeur restant sensiblement la même au bout de 18 heures d’expérience. On peut dans ce cas conclure que les acides humiques enlevés par le lavage répété à la soude sont, pour une très grande part, les responsables de la faible mouillabilité constatée pour le sable à l’état naturel. Fontainebleau • Mont-Chauvé, en surface. Ce sable, entièrement siliceux comme le précédent, possède par contre plus de matière organique (9,2 %) et a un pouvoir hygros- copique nettement supérieur (6,9 %). Pour ce sable, uniquement séché à l’étuve la sédimentation est encore beaucoup plus faible puisque dans les deux expériences seulement 1,5 % (exp. N“ 6) et 0,3 % (exp. N° 12) étaient sédimentées au bout de 2 minutes et que, au bout de 20 heures, le pourcentage total de sédimentation se stabilisait à 3,34 % pour l’exp. N° 6 et 3,68 % pour l’expérience N° 12, valeurs bien inférieures à celles trouvées pour les sables précédemment étudiés. Après lavage à la soude les résultats rappellent les précédents, puisque 72,2 % (exp. N° 14) sont déjà sédimentés au bout de 30 secondes et 77,6 % au bout de 4 heures. Le lavage à l’eau oxygénée donne un pourcentage de sédimentation de 84,8 % après 15 secondes, 90 % au bout d’une minute et 95,3 % au bout de 19 heures. Comme pour les sables de profondeur on peut donc dire que les acides humiques enlevés par les lavages à la soude sont les agents actifs de la non mouillabilité de ces sols. Mont-à-Regret, pente Sud. Ces sables (deux prélèvements), sans carbonates ou presque (0,2 %) sont peu riches en matière organique (2 %). A l’état naturel ces sables sont peu mouillables ainsi que le montrent les expériences 8 et 32 : ainsi, au bout de 2 minutes seulement 2,4 % sont sédi¬ mentés dans la première expérience et 1,52 dans la seconde et enfin seulement 4,2 et 2,5 respectivement au bout de 4 heures. Après lavage à la soude (exp. N° 16) vu la faible teneur en cal¬ caire la mouillabilité augmente dans de fortes proportions puisque, déjà au bout de 30 secondes 43,6 % sont sédimentés. Le pourcentage de sédimentation au bout de 4 heures : 47,8 et au bout de 19 heures : 47,9 montre que l’action de la soude, quoique efficace, n’a pas totale¬ ment enlevé les substances inhibant la mouillabilité ; ceci concorde avec ce que l’on sait de l’action de la soude sur les sols calcaires qui retiennent dans un complexe calcique non soluble à la soude une partie de l’humus. — 150 — Le lavage à l’eau oxygénée (exp. No 20) amène la sédimentation dès les 15 premières secondes à 97,8 % et le pourcentage total de sédimentation au bout de 4 heures est de 99,7. Mont- à- Regret, pente Ouest. Avec ce sable, très voisin du précédent (même teneur en carbo¬ nates, mais avec plus de matière organique : 9 %), on retrouve des résultats assez semblables : faible mouillabilité, 4,6 % au bout de 2 minutes, 8,3 % au bout de 4 heures à l’état naturel (exp. No 8) et après lavage à la soude (exp. N'o 15), 25,1 % au bout de 30 secondes, 28,0 au bout de 4 heures et 28,2 au bout de 19 heures. On voit ici qu’il reste une forte proportion d’humus après lavage à la soude, ce qui est cause de la faible mouillabilité constatée après ce lavage. L’action de l’eau oxygénée donne, comme ci-dessus, des pourcen¬ tages extrêmement élevés, soit 97,7 % au bout de 15 secondes. Sables maritimes. Des essais de mouillabilité sur plusieurs sables à l’état naturel tirés des dunes maritimes de l’Ouest du Cotentin (Agon, Manche) ont été exécutés, afin de vérifier si ces phénomènes de mouillabilité présentaient une réelle constance. J’avais dans Un précédent tra¬ vail ^ montré les variations de composition physique et chimique de ces sols, peu importantes, sauf celle de la matière organique. Les résultats que mettent en évidence les nombres des cinq dernières colonnes du tableau montrent, sans qu’aucurte analyse détaillée ait été faite pour ces échantillons, des pourcentages notablement différents entre eux, quoique cependant assez faibles en valeur absolue suivant les teneurs en matière organique. Les pourcentages les plus élevés correspondent aux stations les plus humides (panne humide au pied du Mont-à-Regret, exp. N° 28) et les plus faibles à des pelouses sèches (pelouse haute de la panne des sabliers, exp. N'o 31 et pelouse à Cladonia, au Mont-à-Regret, exp. N’o 27). 11 semble qu’une forte teneur en matière organique facilité pour ces sables, dans certaines proportions, la mouillabilité, ce qu’on avait déjà pu constater sur les expériences du Mont-à-Regret, pentes Sud et Ouest. 11 sera donc nécessaire de rechercher par la suite les teneurs en matières humiques et non plus les teneurs en matières organiques totales et de préciser les pourcentages des diverses fractions d’humus. Coefficient de mouillabilité. Cet ensemble d’expériences va permettre maintenant de préciser la notion de mouillabilité d’un sable. 1. Végétation de la Côte Ouest du Cotentin. Ment. Mus. iiat., nouv. sér., 1. XXVIII fasc., p. 1-72. — 151 — Comment juge-t-on de la plus ou moins grande mouillabilité d’un sable ? Deux faits interviennent dans la notion usuelle qu’on a de la mouillabilité. En premier lieu, c’est le poids total sédimenté en un temps donné (4 heures par ex.), temps après lequel les pour¬ centages de sable sédimenté doivent être très faibles et très sensi¬ blement les mêmes pour les différents sables (de l’ordre du centième du poids total). Mais ce renseignement ne peut à lui seul donner une idée exacte de la mouillabilité, comme le montre la remarque sui¬ vante. Considérons deux sables donnant au bout du même temps le même poids de sable sédimenté, avec le seul caractère précédent il faudrait les considérer comme de mouillabilité égale ; mais, si pour l’un l’allure de la sédimentation est sensiblement régulière et si pour l’autre au contraire, il tombe brusquement au début un gros pourcentage de grains, suivi de très faibles sédimentations, comment distinguer entre ces deux sables ? Si l’on trace les deux courbes représentant la fonction p{t) de la somme des pourcentages des grains tombés par rapport au temps, on obtient deux diagrammes de mêmes extrémités aux abscisses o et T. Considérant alors les aires des portions de plan coordonné (pourcentages-temps) comprises entre 1° l’axe des temps; 2° une parallèle à l’axe des pourcentages à l’abscisse du temps total T et 3° les courbes représentant le phénomène, on constate que Faire de la courbe qui correspond au sable a sédimentation régulière est inférieure à celle de l’autre sable : c’est la différence entre ces aires qui distingue ces deux sables ; on est donc amené à se servir d’une telle aire pour caractériser la mouillabilité d’un sable. On sait que la mesure de cette aire est la valeur de l’intégrale définie de la fonc¬ tion p{t) entre les limites de temps o et T de l’expérience. Il ne peut être question de calculer exactement eette intégrale puisque la représentation analytique de la fonction p{t) est inconnue ; on en calculera donc une approximation par une des méthodes usitées en pareil cas, par exemple, par la somme des aires des rectangles exinscrits, qui donne ici une approximation suffisante, vu l’allure de la courbe. Justement les données successives de l’expérience permettent d’exécuter rapidement et simplement ce calcul. On portera en ordonnées les pourcentages des poids totaux suc¬ cessivement sédimentés et en abscisses les divers temps où l’on a noté les sédimentations. Appelant Kj les pourcentages des sédiments successivement recueillis, les divers temps des mesures et T la durée totale choisie pour établir le calcul, toutes valeurs fournies par le tableau. Faire de la courbe s’exprime alors par la formule A = 2 Ki (q — ti_i) Lieu de récoUc Isles-lès- Meldeuses Fontainedleau-M* Chaevé Mont A Recret-Agon (Manche) ! Panne des Sabliers (Agon) • 1 Pente Sud Pente Ouest Pelouse à Cladonia Panne humide Pente Sud Pelouse haute Pelouse basse profondeur en s\irface Irait* séché 1]“02 séché NaOH séché NaOIl 11*0* séclié séché NaOII H*0* séché NaOH H*0* séché séché séché séché séché exp. 10 18 5 13 12 14 21 8 32 16 20 9 15 17 27 28 30 31 29 153 _ 77,5 _ _ _ . 84,8 ___ ,0,44 _ 97,8 _ _ 97,7 0,24 0,65 2,1 0,01 0,08 30* — 93,8 — 93,2 — 72,2 87,9 — 0,84 43,6 98,6 — 25,1 97,9 0,38 3,25 3,9 0,02 0,28 ■Jm 89,3 96,1 — 95,2 — 74,3 90,4 - - 1,28 47,3 98,7 — 26,2 98,2 1,08 5,86 4,5 0,04 0,78 2m 90,3 97,2 13,2 95,5 0,3 75,8 91,5 2,4 1,52 47,3 98,8 4,6 26,5 98,3 1,36 7,29 4,86 0,09 1,29 5m 90,G 97,3 13,8 95,6 0,4 76,6 92,1 2,7 1,84 47,4 98,8 5,6 26,7 98,3 1,64 8,42. 5,2 0,14 1,79 lOm 90,8 97,4 14,6 95,7 0,5 76,8 92,6 2,9 1,94 47,5 98,9 6,1 27,1 98,4 1,88 9,13 5,44 0,18 2,05 20™ 90,9 97,5 15,3 95,8 0,6 77,1 93,2 3,2 2,04 47,6 98,9 6,6 27,4 . 98,4 1,98 9,53 5,64 0,22 2,29 ■ 40™ 91,1 97,6 16,0 95,8 0,7 77,3 94,4 3,6 2,10 47,6 99,0 7,6 27,6 98,5 2,06 9,90 5,84 0,24 2,49 80™ 91,2 97,6 17,4 95,9 0,8 77,4 94,6 3,7 2,20 47,7 99,5 8,0 27,8 98,5 2,16 10,2 5,94 0,33 2,73 21) 91,3 97,7 17,8 95,9 1,1 77,5 94,8 3,9 2,30 47,8 99,6 8,3 27,9 98,5 2,25 10,31 ! 6,04 0,35 2,83 411 95,5 97,9 19,4 96,1 1,3 77,6 95,0 4,2 2,50 47,8 99,6 28,0 98,6 2,46 10,54 6,24 0,37 3,15 8h 95,6 97,9 19,7 96,1 2,0 77,6 95,1 2,74 47,8 99,6 28,1 98,6 2,66 10,85 6,28 0,40 3,40 I9I) 95,6 97,9 22,5 96,1 3,7 77,6 95,3 47,9 99,7 28,2 98,7 1 88,6 97,7 18,1 95,5 1,0 7775 94,6 3,9 2,4 li6,5 99,5 27,8 98,5 2,6 10,3 6,1 0,4 2,9 m® ! 92,0 97,7 18,8 95,8 1,15 77,5 94,8 2,5 47,7 99,5 27,9 LO oo'' 2,7 10,5 6,3 0,4 3,1 ! 95,5 97,8 20,9 95,9 2,6 77,6 95,1 48,0 99,6 28,1 98,6 1 j — 153 — Divisant cette expression par le temps total T nous obtiendrons Ce nombre m qui donne aussi une mesure de l’aire indiquée tient compte à la fois du poids final de sédiment et de l’allure plus ou moins régulière des sédimentations successives : c’est lui que je nomme le coefficient de mouillabilité. Son emploi permet une détermination et une classification précise au point de vue quantitatif des phénomènes de mouillabilité. Il faut toutefois insister sur ce que le calcul de m doit être fait d’après un temps total T tel que la sédimentation soit devenue et reste très faible, ce qui oblige à fixer cette valeur de T d’après la nature des sols étudiés. On pourra donc, le cas échéant, utiliser un coefficient m correspondant à diverses valeurs de T, par exemple 4 ou 8 ou 19 heures. Bien entendu, la comparaison de la mouillabilité des sols grâce aux valeurs de m sera d’autant meilleure que les sols auront été expérimentés pendant le même temps total. Mais en fait, pratique¬ ment, il apparaît que 1° une même valeur de T permet la comparaison d’une gamme assez largement étendue de sols et que 2° pour des durées telles que 4,8 et 19 heures p. ex. les coefficients m^, m^, correspondants gardent la même valeur à une unité et même 1/10™® près, à de rares exceptions. C’est ce que montrent, à titre d’exemple, les valeurs des m^, nig, rujg, donnés dans le tableau, des divers sols étudiés dans cet article. Il restera à confirmer les indications précédentes au moyen d’expériences sur des sables d’origine très diverses qui sont actuellement à l’étude. Laboratoire de Culture du Muséum. Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. - 15-5-1952. SOMMAIRE Pages ÎÀste des Associés et Correspondants nommés en 1951 . 5 Travaux faits dans les Laboratoires pendant Vannée 1951 . 9 Communications J. Dorst. Notice sur les spécimeas naturalisés de Mammifères éteints existant dans les collections du Musétm . 63 J. Guibé. Typhlops Angeli (Serpent), espèce nouvelle du Mont Nimba . 79 P.- A. Remy. Diagnose de quelques Pauropodes algériens . 80 P. Lbpesme. Lamiaires nouveaux de l’Ouest Africain . 87 J. Garayon. Existence chez certains Hémiptères Antkocoridae d’un ot^ane analogue à l’organe de Ribaga . 89 A. Guillaumin et H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant les années 1950 et 1951 . 98 Chr. Ginieis. Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers. III : Les variations de structure dans les plantules de Chamaerops humilis L . 100 R. SiLLANs. Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut- Oubangui. Note préliminaire sur la composition floristique de quelques « Kagas » (rochers) (3® partie) . 108 J.-M. Remy. Sur des Crabes sub-frssiles de Nouvelle-Calédonie . 114 A. Loubière. Aperçu sur la végétation européenne pendant le Quaternaire inférieur et moyen . . 118 R. Abrard. Le Calcaire de Brie et les marnes vertes sannoisiennes aux environs de Fontainebleau (Seine-et-Marne) . 126 R. Soyer. Hydrogéologie du Liitétien dans le Parîsis (6® note) . 130 S. Caillàre et F. Kraut. Les minéraux phosphatés et sulfurés du gisement ferrifère de Moulaine (Meurthe-et-Moselle) . 143 J.-M. Turmel. La mouillabilité des sols. — I. Sables d’origines diverses. CoefTicient de mouillabilité . 147 EDITIONS DU MUSÉUM NmON4L D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFHOY-8AINT-HILAIRE, PARIS V® Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr.. Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule : 300 fr.). Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Étranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D' R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 500 fr., Étranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme ; Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’ Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Abonnement annuel : 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, .Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 400 fr.. Étranger, 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M®*® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 600 fr.. Étranger, 900 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr.. Étran¬ ger, 800 fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 j 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. - IMPBIMERIB F. PAILLABT. - 15-5-1952. BULLETIN nu MUSÉUM NATIONAL D’HISTÜIRE NATURELLE 2^ Série — Tome XXIV RÉUNION DES NNTURNLISTES DU MUSÉUM NO 2. — Mars 1952 MUSËÜM NATIONAL D’HISTOIHË NATURELLE 57, BUE CUVIER P A R I S - V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1 /2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l'année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clicliés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (B'ouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1950^ 25 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. I.es auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 195.2. — N° 2 3896 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 6 MARS 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR C. ARAMBOURÜ ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur Louis Face, Membre de l’Institut, est nommé Assesseur au Directeur (Arrêté ministériel du 30 janvier 1952). M. le Professeur Charles Sanniiî est nommé secoird Assesseur au Direc¬ teur (Arrêté ministériel du 15 février 1952). M. Pierre Champion est nommé Sous-Directeur de Laboratoire à la Chabe d’Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (A. m. du 5-II-1952). Marcelle Routeiller, Assistante au Musée de l’Homme, est détachée pour un an, à compter du 1®’' oct. 1951 (A. m. du 5-XI-1951). Mlle Paule Le Scour est titularisée dans les fonctions d’Assistante, au Musée de l’Homme, à compter du 1®''-I-1952 (A. m. du 15-11-1952). M. Maurice Blanc est titularisé dans les fonctions d’Assistant au Labo¬ ratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale (A. in¬ du 27-XII-1951). MM. Jean-Pierre Chevalier et Georges Tendron sont titularisés dans les fonctions d’Assistant au Service de Muséologie (A. m. du 27-XI1-1951). M. Jean Remy est chargé des fonctions d’Assistant pendant l’absence de M. Chevalier, appelé sous les drapeaux (A. m. du 5-XII-1951). M'*® Monique de Lestrange est chargée des fonctions d’Assistante pendant l’absence de M'*® M. Bouteiller (A. m. du 13-XII-1951). Armelle Rouvillois est chargée des fonctions d’Assjistant pendant l’absence de M. Fuhon, Sous-Directeur de Laboratoire, détaché (A. m. du27-XII-1951). Mlle Anne-Marie Jachif.t, sous-bibliothécaire stagiaire est titularisée en qualité de sous-Bibliothécaire au Muséum (A. m. du 7-1-1952). Mme Francine Laboureau, Secrétaire administrative, obtient une pro¬ longation de congé de 6 mois pour raison de santé (A. m. du 22-1-1952). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 2,' 1952. 11 156 Mme Paule Reichlen obtient un nouveau congé d'inactivité d’un an pour raison d’études (A. m. du 27-XII-1951). Mtt® Simone Arnette est chargée des fonctions d’Aide-technique (A. m. du 16-1-1952). M. Maurice Bogsiot est nommé Gardien-chef titulaire au Musée de l’Homme (A. m. du 15-11-1952). M. Jean-Marie Layac est nommé Taxidermiste au Service national de Muséologie (A. m. du 20-XI-1951). M™® Gertrude Valentin est chargée des fonctions d’Aide de laboratoire pendant l’absence de M™® Bersihand (A. m. du 14-XI-1951). Mmes Marie Fauvel, Marie Lucas, Germaine B.arri.ac, Marcelle Voisin et MM. Roger Thomas, Roger Borrel sont titularisés dans le cadre com¬ plémentaire de service, à compter du l-VII-1951) (A. m. du 3-XII-1951). MM. Robert Doreau et R. Marchandet sont titularisés dans les fonc¬ tions de Gardien de galerie (A. m. du 27-XII-1951). M. Georges Gervais est nommé Gardien de galerie stagiaire au Musée de l’Homme (A. m. du 22-1-1952). La démission de M. Roger Larue, Gardien de galerie stagiaire, est acceptée (A. m. du 7-XII-1951). MM. Marcel Daubigney et Jules Pinson obtiennent une prolongation de congé de 6 mois pour raison de santé (A. m. du 5-XII-1951). M. Maurice Chuzeville obtient une prolongation de congé de 3 mois pour raison de santé (A. m. du 15-11-1952). MM. Hissard et Reboussin sont chargés des leçons de dessin au Muséum pour Tannée 1952. DISTINCTIONS HONORIFIQUES M. le Professeur Paul V.ayssière est promu Officier de la Légion d’hon¬ neur par Décret du G février 1952. M. Marcel Frerejacque, sous-Directeur de Laboratoire, est nommé Chevalier de la Légion d’honneur par Décret du 6 février 1952. M. Paul Budker, sous-Directeur de Laboratoire, est nommé Chevalier de la Légion d’honneur par Décret du 13 février 1952. — 157 COMMUNICATIONS Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées AU Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant L’ANNÉE 1951. Par Ach. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard. A. — MORTALITÉ 1. ■ — • Mammifères. L’effectif du Parc Zoologique, qui était de 582 têtes le 1®'^ jan¬ vier 1951, n’est plus que de 563 au 31 décembre. Le nombre total des morts, pendant l’année,, est de 148, dont 58 sujets adultes, 24 sujets récemment importés ou incorporés aux collections (sur un total de 69), et 66 mort-nés ou jeunes de moins de 6 mois (dont 2 sont nés en 1950 et 64 en 1951). La répartition dans le temps est donnée par le tableau ci-dessous : Jaor. Ftvr. Mars Airil «ai Juin Juil. Août Sepl. Oct. \0Ï. j D«c. Animaux acclimatés . 4 1 7 3 1 7 3 4 7 4 5 4 9 Animaux récemment importés . 2 2 1 3 2 — 2 2 2 8 Jeunes . 7 3 6 6 6 10 8 3 2 2 5 8 Totaux . 13 ! 6 1 i 13 1 1 9 14 16 14 10 8 9 11 25 Voici la liste des pertes établies selon l’ordre zoologique avec une brève mention des causes de mort. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 2, 1952. — 158 — Ordre des Primates. Famille des Anthropoïdes. 6 Chimpanzés (Pan troglodytes (L.)), dont cinq récemment importés ; quatre de ceux-ci succombent à une entérite aigue parasitaire ( Strongyloïdes stercoralis) et le cinquième, très jeune, à une pneu¬ monie hivernale. Le seul sujet acclimaté mort pendant l’année a, lui aussi, été victime de strongyloïdose, qui, comme nous l’avons montré est beaucoup plus grave pour les anthropoïdes captifs que pour l’homme. Famille des Hylobatidés. 1 Gibbon à favoris blancs (Hylobates concolor leucogenis (Ogilby)), né au Pare, meurt, à l’âge de 40 jours, d’une infection pulmonaire. Famille des Papioïdés. 17 Babouins (Papio papio (Desm.)), parmi lesquels ont relève : 2 cas de tuberculose généralisée de l’adulte, 11 cas d’entérite parasitaire (Watsonius watsoni, Trichuris trichiura, Oesophagostomum bifur- cum), ayant atteint 8 sujets récemment importés de l’Institut Pasteur de Kindia en Guinée Française, 2 sujets adultes du Zoo et un jeune né dans cet établissement. On enregistre enfin la mort de deux nouveau-nés et la mise bas d’un mort-né. Ordre des Carnivores. Famille des Canidés. 3 Louveteaux (Canis lupus L.), nouveau-nés ; sont abandonnés par la louve. 1 Chacal (Thos aureus anthus (F. Cuvier)), mâle, récemment introduit dans une cage où vivait un couple, succombe à la suite d’une fracture du maxillaire inférieur, probablement consécutive à une lutte. 2 Renards (Vulpes vidpes (L.)) : l’un est victime de combats consécutifs à son incorporation dans le groupe. Le cadavre de l’autre, qui est mort soudainement, ne présente aucune lésion macroscopique. Famille des Mustélidés. 2 Loutres (Lutra lutra (L.)) meurent, après quelques jours de maladie, l’une de pleuropneumonie, l’autre d’un abcès du foie. Famille des Félidés. 16 Lions (Felis leo (L.)) récemment nés au Parc : parmi lesquels on note 4 sujets, âgés d’un an, qui succombent à une encéphalomyélite, 1. Ach. Urb-41n et J. Nouvel, Bail. .Acad. Véiér. de Fr., 1944, I, 337. — 159 dont nous poursuivons depuis deux ans l’étude étiologique, 7 nouveau-nés qui sont abandonnés par leur mère, et 5 fœtus expulsés morts, à terme. 2 Panthères (Felis pardus L.), la première, récemment arrivée d’Afrique, meurt, à 4 mois, du typhus des carnassiers de ménagerie, l’autre, née au Parc, meurt 3 jours après sa naissance. 1 Guépqrd (Acinonyx juhatus (Schreber)) est victime de tuberculose aiguë généralisée. 1 Puma [Puma concolor (L.)), récemment acquis, succombe à une pleuro¬ pneumonie sérofibrineuse également tuberculeuse. Famille des Hyénidés. 1 Hyène tachetée [Hyaena crocuta Erxleb.), née au parc, est mortelle¬ ment blessée, dès sa naissance, par le mâle ou la femelle du couple géniteur. Famille des Ursidés. 1 Ours brun d’Europe {Ursus arctos L.) meurt 5 jours après sa naissance. Ordre des Pinnipèdes. Famille des Phocidés. 5 Phoques (Phoca vitulina L.), il s’agit de jeunes animaux capturés sur les côtes de France et signalés, au Muséum, par l’Office des Pèches ou simplement arrivés aux Halles Centrales de Paris et acquis par le Parc Zoologique. Les uns, trop jeunes, n’acceptent pas le change¬ ment de nourriture imposé par la captivité, c’est-à-dire le régime exclusivement composé de poissons gras, les autres, plus âgés, acceptent cette alimentation, mais traversent cependant une période « d’acclimatement », pendant laquelle leur résistance diminuée les expose à de nombreuses affections (principalement du tractus gastro-intestinal). Sous-ordre des Artiodactyles. Famille des Hippopotamidés. 2 Hippopotames nains du Libéria [Chaeropsis liberiensis (Morton)), morts quelques heures après leur naissance. Famille des Suidés. 1 Sanglier d’Indochine [Porcida salviana (Hodg.)) nouveau-né. 1 Babiroussa (Babirussa babirussa (L.)), âgé, à l’autopsie duquel on constate un volumineux abcès enkysté du poumon et une tumeur du corps de l’utérus. Famille des Bovidés. 2 Buffles de l’Inde [Bubalus bubalis (h.)), dont l’un meurt aussitôt la mise-bas et l’autre, adulte, d’une indigestion gastrique. 160 — 7 Chèvres naines du Sénégal (espèce domestique) : parmi lesquels 2 jeunes succombent à des troubles nerveux probablement d’origine carentielle, une autre jeune à une entérite, et une 4®, jeune égale¬ ment, à une fracture du fémur ; 2 autres meurent peu après leur naissance, et une, enfin, pendant la mise-bas. 7 Mouflons de Corse {Ovis musimon (Pallas)), parmi lesquels on note : 2 sujets âges qui meurent cachectiques sans lésions particulières, 2 jeunes qui succombent l’un à la suite d’une fracture ouverte du métatarse, l’autre de misère physiologique, enfin 2 nouveau-nés et 1 mort-nc. Il Mouflons à manchettes {Ammotra gus leruia (Pallas)), dont 4 sujets adultes, parmi lesquels on relève un cas de tuberculose pulmonaire chronique, et 3 cas de gangrène, l’un de l’extrémité du membre postérieur droit, un autre du maxillaire inférieur, et le troisième du flanc droit, 2 femelles, âgées de deux ans, se tuent en tombant du rocher sur lequel séjourne le troupeau ; on enregistre enfin la mort de 2 nouveau-nés et 3 mort-nés. 4 Nylgauts (Boselaphus Iragocamelus (Pallas)), parmi lesquels on constate 2 cas de tuberculose chronique, la mort d’un nouveau-né et un mort-né. 1 Oryx algazelle (Aegoryx algazel (Oken)) nouveau-né. 1 Cob de Buffon (Adenota kob (Erxleb)) nouveau-né. 1 Guib d’eau (Lim/iofrag«« spe/cei Sclater), femelle gestante, meurt d’une perforation du flanc droit due à un coup de corne du mâle qui vivait avec elle. 3 Guibs harnachés (Tragelaphus scritus (Pallas)), dont un nouveau- né, une mort accidentelle (traumatisme) et un accident de partu- rition. 6 Gazelles cervicapres de l’Inde {Antilope cervicapra Pallas), dont 3 adultes victimes : la première d’une péritonite à évolution chro¬ nique consécutive à un avortement, la seconde d’un traumatisme mortel et la troisième d’une curieuse fracture symétrique des fémurs par arrachement des cartilages d’accroissement diaphyso- épiphysaires et 3 jeunes, victimes : la première d’une fracture fémo¬ rale analogue à la précédente, la seconde d’une indigestion intesti¬ nale avec rupture du cæcum et la dernière, de la mort de la femelle qui l’allaitait. 1 Gazelle à front roux ( Gazella rufifrons (Gray)) succombe à la suite de fractures multiples du carpe et du métacarpe. 2 Gazelles dama {Gazella dama (Pallas)), récemment importées, succom¬ bent l’une à une congestion pulmonaire, et l’autre à un décolle¬ ment de l’épiphyse fémorale inférieure. Famille des Camélidés. 1 Dromadaire (Camelus dromedarius L.) mort-né. 2 Lamas (Lama glama glama L.) nouveau-nés. 3 Guanacos {Lama glama huanacus (Molina)) qui sont atteints respec¬ tivement d’entérite aiguë, de péricardite et d’arthrite du jarret. — 161 2 Alpacas {Lama glama pacos Gray), dont l’un, très âgé, meurt d’épuise¬ ment avec des lésions accusées d’entérite et d’hépatite chroniques, et l’autre, récemment importé, de myocardite chronique. Famille des Cen>idés. 1 Cerf de France (Cen^us claphiis L.) victime de combats (fractures des côtes). 8 Daims (Dama dama L.)), parmi lesquels on relève : pour les adultes : deux cas d’indigestion par surcharge, deux traumatismes mortels, un cadavre cachectique ne présentant aucune lésion particulière, et pour les jeunes : un abcès du foie, un cas de misère physiolo¬ gique et un nouveau-né. 3 Cerfs axis axis (Erxleb.)), dont un vieux mâle tué d’un coup d’andouiller, une femelle âgée victime d’une rupture de l’artère coronaire et un mort-né. 2 Cerfs pseudaxis {Sika hortidorum Swinhoë) nouveau-nés. 2 Cerfs rusa [Rusa unicolor Kerr.), dont un adulte atteint de tuberculose pulmonaire et un nouveau-né. 1 Cerf des marais [Ilydropotes inermis Swinhoë) meurt le lendemain de son arrivée au Parc. 4 Cerfs d’Eld (Rucervus Eldi Guthrie) dont un adulte, mort d’entérite, et 3 nouveau-nés. 1 Cerf wapiti (Gérions canadensis Erxleb.) mort-né. 1 Renne (Rangifer tarandus L.) meurt d’un œdème pulmonaire au cours de l’été. Ordre des Rongeurs. Famille des Hysiricidés. 2 Porcs-épics (Hystrix cristaia L,), dont l’un est atteint de pleuro¬ pneumonie purulente, l’autre de congestion pulmonaire. Famille des Caviidés. 1 Cabiai (Ilydrochoerus capybara Erxleb.), dont le cadavre ne présente que des lésions de congestion pulmonaire et intestinale. Ordre des Marsupiaux. Famille des Macropodidés. 1 Kangourou agile {Macropus agilis Gould) victime d’entérite aiguë. 4 Wallabies de Bennett {Macropus ruficollis hennetti (Wat.)), dont 2 suc¬ combent à des abcès nécrotiques de la base de la langue (maladie de Schmorl), un troisième à des infarcti pulmonaires et le dernier à une cause inconnue. __ 162 — Observations sur les causes de la mortalité. 1° Maladies à airus : l u seul cas de typhus des carnassiers de ménagerie est observé sur une jeune panthère (Felis pardus L.), âgée de quelques semaines, récemment importée et non encore vaccinée. 2° Maladies microbiennes : 3 cas de gangrène sont observés chez des mouflons à manchettes [Ammotragus lervia (Pallas)j ; 2 cas de nécrose de la base de la langue (maladie de Schmorl) causent la mort de 2 wallabies de Bennett {Macropus riificollis bennetti (Wat.)) ; un cas de pleuropneumonie streptococcique est décélé chez un porc-épic (Hystrix cristata L.). 3° La tuberculose accuse, cette année, une recrudescence marquée : 2 babouins (Papio papio (Desm.)), un guépard {Acinonyx jubatiis (Schreber)), un puma [Puma concolor (L.).), un mouflon à man¬ chettes (Ammotragus leroia (Pallas)), un nylgaut (Boselaphus trago- camehis Pallas), et un cerf rusa [Rusa unicolor Kerr.). 4° Les maladies parasitaires ont causé cette année une mortalité importante, chez les Primates ; 11 babouins [Papio papio (Desm.)) et 5 chimpanzés [Pan troglodytes (L.)) ; d’autre part, l’ascaridiose des félins et des canidés, non mortelle pour les adultes, sévit toujours gravement sur les jeunes. Nous étudions, en ce moment, l’activité d’un dérivé de la pipé- razine, qui semble donner de bons résultats dans ces affections. 5° Les affections de l'appareil respiratoire ont été nombreuses cette année. Outre les lésions tuberculeuses que nous avons déjà signalées, il s’agit soit de congestion simple : eabiai [H ydrochoeriis capybara Erxleb.), gazelle dama [Gazella dama (Pallas)), porc-épic [Hystrix cristata (L.)), soit de broncho-pneumonie ou de pneumonie : chimpanzé [Pan troglodytes (L.)), gibbon [llylohates concolor leuco- genis (Ogilby)), babouin [Papio papio (Desm.)), loutre ( Liitra lutra (L.)], soit encore d’abcès du poumon : babiroussa ( Babirussa habi- riissa (L.)). 6° Les affections du système nerveux ont été observées sur 4 lions [Felis leo (L.)) d’un an environ, qui présentent une encéphalo-myélite à évolution progressive et dont l’étiologie est encore imprécise, en dépit de recherches poursuivies depuis déjà plus de deux ans. 7° Les accidents constituent comme chaque année une cause importante de mortalité ; ils sont, soit la conséquence de rivalités sexuelles : cerf de France [Cervus elaphus (L.), cerf axis [Axis axis Erxleb.)), daims [Dama dama (L.)), chèvre naine du Sénégal (espèce domestique), mouflon de Corse [Ovis musimon (Pallas)), mouflons à manchettes [Ammotragus lervia (Pallas)), guib d’eau [Limnotragus speLei Sclater) femelle gazelle cervicapre de l’Inde [Antilope cervi- — 163 — capra Pallas), femelle, etc., soit la conséquence de luttes pour la défense du territoitrc entre les anciens individus d’un groupe et ceux qui y sont adjoints : chacal (Thos aureus anlhus (F. Cuvier)), renard {Vulpes vidpes (L.)), soit encore la conséquence de luttes d’espèce différente : un guib harnaché [Tragelaphus scriplus (Pallas)) femelle, blessé par un ourébie [Ourehia ourebi (Zimm.)) mâle. Lésions anatomo-pathologiques ^ Nombre de cas 1 6 8 18 20 Affections de l’appareil locomoteur (d’origine non trauma- 1 2 Affections l Intestin grêle . i 9 1 3 1 Alïections l 11 respiratoire f 1 1 1 Alïections ^ de Tappareil ' Dystocie . | génital 1 \ Affections , „ • . ‘ 1 2 du système ... 4 nerveux ^ '■ 1 8 4 4 41 Mort-nés . 11 L’exiguité des enclos, qui entrave la fuite de l’animal « dominé » accroît la fréquence et la gravité de ces luttes, que nous cherchons à éviter, en équilibrant les sexes, en prenant, pour chaque espèce, des précautions particulières pour introduire un nouveau sujet dans un 1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques. — 164 — groupe, et en déterminant avec soin les espèces qui peuvent être associées dans les mêmes enclos. D’autres accidents sont dus à l’intervention de l’homme ; trans¬ port : cerf des marais {1 lydropotes inermis Swinhoë) ; captures : cervicapres {Antilope ceroicapra Pallas), gazelle à front roux {Gazella rufifrons (Gray)), gazelle dama {Gazella dama (Pallas)). Nous résumons, dans le tableau ci-dessus, l’importance relative des différentes causes de mort observées pendant l’année. II. — Oiseaux. L’effectif, qui était, au janvier 1951, de 707 têtes, est de 706 individus le 31 décembre. Le nombre total des morts, pendant l’année 1951, est de 102 comprenant 42 sujets adultes, acclimatés, 15 sujets récemment importés ou incorporés dans nos collections (sur un total de 99), et 45 nouvellement éclos ou jeunes de moins de 6 mois tous nés en 1951. La répartition mensuelle de la mortalité est indiquée dans le tableau ci-dessous ; Janv. Févr. Mars Avril Mai Jula Juil. Août Sept. Ocl. Soï. Déc. Animaux acclimatés . 4 2 3 4 8 1 3 4 4 4 1 4 Animaux récemment i importés . — — — — 7 3 — 2 3 : — - . — Jeunes . — — — — 19 11 — 9 5 — — 1 Totaux . 4 2 3 4 34 15 3 15 12 1 4 1 5 La liste des oiseaux morts pendant l’année 1951, établie selon l’ordre zoologique et comportant une brève mention des causes de mort, est la suivante : Ordre des Struthioniformes. Famille des Struthionidés. 2 Autruches {Struthio camelus L.) ; l’une, victime d’un traumatisme, présente, à l autopsie, une déchirure ligamentaire de l’articulation 165 — tarso-phalangienne droite, qui rendait impossible la station debout et un volumineux hématome sous-caj)Sulaire du foie ; l’autopsie de la deuxième permet de recueillir, dans le gésier, 76 grs de pièces de monnaie, une boîte à sardines vide, et un morceau de tissu éponge mesurant 23 cm sur 58 cm, corps étraîigers qui ont provoqué la mort. Ordre des Sphenisciformes. Famille des Sphéniscidés. '6 Manchots papous (Pygoscelis papua (Forster)) d’un lot de 7, importés des iles Kerguélen, au mois de mai, meurent d’entérites de causes indéterminées. 1 Manchot du Cap {Sphenisciis demersus (L.)), né au Parc, ne vit que quatre jours. Ordre des Pélécaniformes. Famille des Phalacrocor acides. 1 Cormoran [Phalacrocorox carho L). jeune, né au Parc, est victime, lors de ses premiers vols, de fractures symétriques des humérus. Ordre des Ciconiiformes. Famille des Ardeidés. 2 Hérons cendrés {Ardea cinerea L.), dont le premier, âgé, est atteint de myocardite chronique, et le deuxième d’une fracture ouverte du tarse droit. 1 Aigrette garzette (Egreita garzetta (L.)), âgée, dont la cause de la mort n’a pu être déterminée. 1 Bihoreau d’Europe [Nycticorax nycticorax (E.)) arrivé au Parc depuis sept jours. Fa m ille des T h resk iorn ith idés . 1 Ibis chauve {Geronticus eremila (L.)) est atteint d’inflammation chro¬ nique dos articulations tibio-tarsiennes et tarso-métatarsienne. 1 Ibis à tête noire (Threskiornis melanocephala (Latham)), âgé, meurt cachectique. 1 Ibis rose {Guara ruhra (L.)) présente une rupture de la capsule de Gîisson. Famille des Ciconiidés. 9 Cigognes blanches (Ciconia ciconia (L.)), parmi lesquelles une adulte et 2 jeunes nouvellement écloses sont tuées, dans la grande volière, par un mâle de même espèce, une autre adulte et 4 cigogneaux âgés de quelques jours, meurent sans cause apparente enfin un sujet, âgé de trois mois, se blesse en plein vol dans la grande volière. - 166 — 1 Cigogne magiiari {Euxenura galeata Molina), âgée et vivant au Parc dej)uis 16 ans, succombe à une entérite chronique. Famille des Phénicoptén'dés. 1 Flamant rose (Phenicopterus anliquoruin Tem.) meurt soudainement, sans qiCaucune lésion n’ait pu être relevée sur son cadavre. 2 Flamants du Chili (Plienicoptenis chilensis Molina) : l’un est atteint de myocardite, l’autre, récemment importé, meurt de cachexie. Ordre des Ansériformes. Famille des Anatidés. 5 Cygnes sauvages {Cygnus cygniis (L.)), parmi lesquels un adulte meurt d’aspergillose péritonéale, un sujet, né au Parc et âgé de 9 mois, meurt pendant la mue, et 3 autres sont des sujets récemment éclos. 1 Cygne de Be^vick (Cygnus Bewickii Yarrel), âgé, présente une ossifi¬ cation hépatique vraie. 2 Cygnes muets [Cygnus olor (Gmelin)) : un adulte, dont Fautopsie révèle une ascite due à une sclérose du foie et un tout jeune sujet tué par une pie. 1 Oie à front blanc (Anser albifrons (Scopoli)), âgée, atteinte de myo¬ cardite chronique. 1 Oie des moissons (Anser fahalis (Lalham)), âgée, présente une arthrite ankylosante des membres inférieurs. 1 Bernache aux ailes bleues (Cyanochen cyanopterus (Rüpp.)) présente des lésions d’entérite chronique et des dé{»ôts d’urates sur la séreuse péritonale. 7 Canards sauvages (Anas platyrhynchos L.), dont un adulte atteint d’entérite et 6 jeunes. 1 Canard pilet (Anas acuta L.), récemment importé, est victime d’une hémorragie au niveavi de la plaie d’éjointage. 5 Canards sifileurs (Mareca penelope L.), récemment acquis, meurent dans les jours qui suivent leur entrée au Parc. 12 Canards carolins (Aix sponsa (L.)) âgés de quelques jours. 1 Tadorne de Belon (Tadorna tadorna (L.)) atteint de péricardite chro¬ nique. Ordre des Galliformes. Famille des Phasianidés. 3 Faisans à collier (Phasianiis colchicus L.) femelles : la première suc¬ combe à un abcès de la cavité buccale et les deux autres sont vic¬ times de combats. 1 Faisan argenté (Gennaeus nyclhemerus (B.)), récemment acquis, présente, à l’autopsie, une péritonite et une péricardite. 1 Faisan doré (Chrysolophus pictus L.), femelle, est tué par un mâle I — 167 2 Perdrix du Maroc (Alectoris harhara (Bonn.)) ; l’une succombe à une rupture de l’oviducte et l’autre à une péritonite. 8 Paons ordinaires (Pa^>o cristatus L.), parmi lesquels : un mâle meurt d’entérite hémorragique, une femelle des suites d’un accident de ponte, 5 jeunes, âgés d’un mois environ, de syngamose trachéale, et un dernier sujet, du même Age, est tué par un couple d’émeus [Dromiceius JSome-Hollandiae (Lath.)), sur le terrain desquels il s’ét^it aventuré. Famille des Méléagridés. 3 Dindons sauvages (Meleagris gallopavo L.) meurent dans les jours qui suivent leur éclosion. Ordre des Gruiformes. Famille des Gruidés. 1 Grue couronnée [Balearica pavonina (L.)) est victime d’une rupture artérielle au niveau du péricarde. 1 Grue de Numidie [Anthropoïdes oirgo (L.)), atteinte d’une arthrite ankylosante de l’articulation tibio-tarsienne. 1 Grue à cou blanc (Grus ^ipio Pallas), âgée, atteinte d’entérite chro¬ nique. Ordre des Charadriiformes. Famille des Laridés. 3 Mouettes rieuses (Larus ridibundus (L.)) sont victimes de Iraumatismes à la suite de luttes entre elles ou avec les goélands argentés [Larus argëntatus Pontoj).) de la même volière. Ordre des Columriformes. Famille des Colurnbidés. 1 Goura couronné [Goura crisiata Pallas) succombe à une lésion asper¬ gillaire du syrinx. Ordre des Psittaciformes. Famille des Psittacidés. 1 Cacatoès à oeil nu [Kakatoe sanguinea (Gould.)), âgé, atteint d’une congestion pulmonaire. 1 Cacatoès nasique [Kakatoe tenuirostris (Kuld) présente des lésions discrètes d’entérite. 3 Perroquets amazones [Amazona amazonica (L.)), dont la cause de mort n’a pas été déterminée. — 168 — Observations sur les causes de la mortalité. 1° Nous n’avons pas relevé cette année de maladie à virus, ni de maladie microbienne (en particulier de tuberculose). 2° Les maladies parasitaires se résument, en 1951, à deux cas d’aspergillose : un cygne sauvage iCygnus cygnus (L.)), et un Goura couronné {Goura cristata Pallas), et à 5 cas de syngamose {Syngamus trachealis) chez de jeunes paons {Pavo cristatus L.) de notre élevage : L’injection intra-trachéale d’une suspension huileuse de phénothia- zine (par voie orale) a permis de sauver 2 paons ordinaires [Pavo cristatus L.) et un paon blanc (Pavo cristatus L. var. alba). 3’’ Les oiseaux âgés succombent, en général, à des lésions lente¬ ment élaborées du cœur, du foie ou de l’intestin ou encore à des arthrites chroniques. Voici le tableau qui résume les différentes causes de mort des oiseaux du Parc Zoologique au cours de l’année 1951. Lésions anatomo-pathologiques i Maladies à virus . Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . Tuberculose . Maladies parasitaires . Traumatismes et accidents divere . Affections de l’appareil locomoteur (d'origine non trauma¬ tique) . I Premières voies . Affections l Intestin grêle . de l’appareil < Foie . digestif / Péritoine . ! Corps étranger . Affections de l’appareil respiratoire : Poumon . | Affections ^ Myocarde . i de l’appareil ' Péricarde . circulatoire ^ Artères . Affections de l’appareil génital . Maladies générales : cachexie . Non acclimatement . Cause indéterminée (adultes) . Jeunes et nouvellement éclos . 0 0 0 7 18 3 1 6 3 2 1 1 3 2 2 2 1 13 7 24 1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques. — 169 — 4° Les traumatismes et accidents divers sont, comme pour les mammifères, toujours nombreux ; il s’agit le plus souvent de luttes, soit entre individus de même espèce : autruche [Struthio camelus L.), héron cendré [Ardea cinerea L.), cigogne et cigogneaux [Ciconia ciconia (L.)), faisan doré [Chrysolophus pictiis L.) et mouettes {Larus ridihundus (L.)), soit entre individus d’espèce différente : cygne muet {Cygnus olor (Gmelin)), faisan à collier [Phasianus colchicus L.), jeune paon [Pavo cristatus L.), et mouette {Larus ridihundus (L.)), ou encore, dans quelques cas, d’accidents dus aux conditions de la captivité : cigogne blanche {Ciconia ciconia (L.)), cormoran {Phala crocorax carho L.). B. — LONGÉVITÉ Dans le tableau de la page suivante, nous signalons quelques exemples de durée de séjour de Mammifères et d’Oiseaux, au Parc Zoologique et, dans la mesure où leur âge était connu à l’en¬ trée, quelques longévités de ces animaux en captivité. G. — NATALITÉ Le nombre des naissances, qui ont eu lieu, au Parc Zoologique pendant l’année 1951, est de : 158 mammifères, dont 11 mort-nés et 53 morts avant d’atteindre l’âge de 6 mois, et de 109 oiseaux, dont 37 sont morts avant ce même âge. La répartition mensuelle de ces naissances est exprimée par le tableau ci-dessous. 1 JilQV. rétr. Mars Avril Iti Juin Juil. Aoûl Sept. Oct. !Vov. Déc. Mammifères . 26 ■13 14 20 18 20 8 6 2 13 8 i 10 Oiseaux . — — 6 1 1 2 47 16 25 ; 1 11 — — 1 1 1 La liste de ces naissances établie selon l’ordre zoologique, est la suivante. L — Mammifères. Ordre des Primates. Famille des Hylobatidés. 1 Gibbon à favoris blancs (Hylohates concolor leucogenis (Ogilby)). LONGÉVITÉ Dcsignatioü des animaux. Date d’entrée. Date tic sortie. Durée du séjour. Age à rentrée. Age à la sortie. Chimpanzé (Pufi troglodytes (L.)) . 8-6-39 20-9-50 Il ans 4 ans 15 ans Hvène tachetée (Hyaena crocula Krxleb.) . 1-5-34 11-9-51 17 ans — — Ours- blanc [Thalassarclos mariütnus (Desm.)) . 17-5-34 14-2-50 16 ans — — Zèbre de Chapmann (Equus quagga Chaprnanni I.ayard) . 1934 24-5-50 16 ans 1/2 4 ans 20 ans 1/2 Babiroussa (Babirussa babirussa L.) . 28-1-37 27-11-51 15 ans 2 ans 17 ans Bufïle de Roumanie (espèce domestique) . 1934 3-8-50 16 ans — — Cob de Bufîon (Adenola kob (Erxiei).) . 24-7-43 26-9-50 7 ans — — Alpaca (Lama glama pacos Gray) . 23-5-34 10-1-51 16 ans 1/2 3 ans 19 ans 1/2 Cerf axis (Axis axis (Erxleb.j) . 1935 12-12-51 17 ans 1 an 18 ans Ibis rose (üuara rubra (L.)) . 3-4-34 16-4-51 17 ans _ _ Cigogne maguari (Euxetuira galeala Molina) . 11-12-35 18-7-51 16 ans — — Cygne sauvage [Cygnus cygnus (L.)) . 13-5-42 23-5-51 9 ans — — Cygne de Bewick (Cygnus Bewickii Yarrel) . 1939 9-1-51 1 1 ans — — Oie à front blanc (Armer albijrons Scopoli) . 8-39 15-8-51 12 ans — Bernache aux ailes bleues (('yanochen cyanopienis (Rupp)). . . 1941 3-1-51 9 ans — — Grue à cou blanc (Crus vipio Pailas) . 1935 20-7-51 16 ans — — Mouette (Lurus ridibundus L.) . baguée en 193 B 3-5-51 15 ans — — Goura couronné (Couru cristata Pailas) . 2-8-39 2-10-51 12 ans _ — — 171 — Famille des Papioidés. 1 Babouins (Papio papio (Desm.)), dont un mort-né. Ordre des Carnivores. Famille des Canidés. 3 Loups [Canis lupus L.). Famille des Félidés. 16 Lions (Felis leo L.). 1 Panthère [Felis pardus L.). Famille des Hyénidés. 1 Hyène tachetée [Ilyaena crocula Erxleb.). Famille des Ursidés. 1 Ours brun d’Europe [Ursus arctos L.). Ordre des Ongulés. Famille des Hippopotamidés. 2 Hippopotames nains du Libéria (Chaeropsis liheriensis (.Morton). Famille des Suidés. 8 Sangliers d’Indochine (Porcula salviana Hodgs.). Famille des Bovidés. 1 Buffle de Roumanie (espèce domestique). 4 Buffles de l’Inde [Bubalus bubalis (L.)), dont un mort-né. 1 Bison d’Amérique [Bison bison (L.)). 23 Chèvres naines du Sénégal (espèce domestique), dont un mort-né 18 Mouflons de Corse [Ovis musirnon (Pallas)), dont un mort-né. 8 Mouflons à manchettes [Ammotragus lervia (Pallas)), dont 3 mort-nés 7 Nylgauts [Boselaphus tragocamelus Pallas), dont un mort-né. 1 Guib d’eau [Limnotragus spekei Sclater). 3 Oryx algazelles [Aegoryx algazel (Oken). 1 Cob de Buffon [Adenota kob (Erxleb.). 10 Gazelles Cervicapres de l’Inde [Antilope cervicapra Pallas). Famille des Giraffidés. 1 Girafe [Girajja camelopardalis (L,)). Famille des Camélidés. 3 Dromadaires [Camelus dromedarius L.), dont un mort-né. 6 Lamas [Lama glama glama L.). Famille des Cervidés. 4 Cerfs de France [Cervus elaphus L.). 5 Daims [Dama dama (L.)). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, c® 2, 1952. 12 — 172 — 5 Cerfs axis {Axis axis (Erxleb.)), dont un mort-né. 2 Cerfs pseudaxis {Sika hortulorum Swinhoë). 1 Cerf cochon (Hyelaphus porcinus (Zimm.)). 2 Cerfs rusa (Rusa unicolor Kerr.). 8 Cerfs d’Eld (Rucervus eldi Guthrie). 1 Cerf wapiti (Cervus canadensis Erxleb.) mort-né. Ordre des Marsupiaux. Famille des Macropodidés. 1 Kangourou agile [Macropus agilis Gould.). 2 Wallabies de Bennett (Macropus ruficollis benneUi (W'at.)). IL — Oiseaux. Ordre des Sphénisciformes. Famille des Sphéniscidés. 1 Manchot du Cap (Spheniscus demersus (L.)). Ordre des Pélécaniformes. Famille des Phalacrocoracidés. 2 Cormorans (Phalacrocorax carbo L.). Ordre des Ciconiiformes. Famille des Ciconiidés. 7 Cigognes blanches (Ciconia ciconia (L.)). Ordre des Ansériformes. Famille des Anatidés. 7 Cygnes sauvages (Cygnus cygnus (L.)). 2 Cygnes muets (Cygnus olor (Gmelin)). 5 Cygnes noirs (Chenopsis atrata (Lath.)). 35 Canards sauvages (Anas platyrhynchos L.). 12 Canards carolins (Aix sponsa (L.)). Ordre des Galliformes. Famille des Phasianidés. 2 Faisans à collier (Phasianus colchicus L.). 9 Paons ordinaires (Pavo cristatus L.). 2 Paons blancs (Pavo cristatus L. var.-n(èa). — 173 Famille des Méléagridés. 8 Dindons sauvages [Meleagris gallopat^o L.). Ordre des Gruiformes. Famille des Gruidés. 2 Grues antigones (Crus antigone (L.)). Ordre des Charadriiformes. Famille des Laridés. 5 Goélands argentés [Larus argentatus Pontop.). Ordre des Columbiformes. i Famille des Columbidés. 10 Tourterelles à collier [Slreptopelia decaocto (Friv.)). En résumé : Pendant l’année 1951, l’effectif des oiseaux n’a pas varié et celui des mammifères accuse une légère baisse. La mortalité des oiseaux reste notablement inférieure à la moyenne des années précédentes. Celle des mammifères (environ 10 % de l’effectif) est par contre, comme en 1950, supérieure à cette moyenne. L’étude de ses causes montre, en premier lieu, la fréquence des traumatismes et la réapparition de la tuberculose dans des troupeaux qui nous paraissent trop nombreux pour la surface dont ils disposent (mouflons à manchettes, nylgauts, cerfs rusa). En second lieu, une entérite parasitaire d’aspect épidémique a causé de fortes pertes dans un effectif de babouins récemment importés. Chez les oiseaux, nous remarquons également l’importance des traumatismes, en particulier les curieuses fractures humérales d’oiseaux nés en volière, et d’autre part la mort de manchots en période d’acclimatement. La natalité conserve une importance analogue à celle des années précédentes ; signalons en particulier la naissance d’un manchot du Cap, de deux grues antigones, d’un gibbon, de deux hippopotames nains et d’une girafe. Mais la mortalité « infantile » reste élevée, nous espérons pouvoir la réduire, grâce aux enseignements fournis par l’étude systématique de ses causes. Laboratoire d' Ethologie des animaux sauifages. Parc Zoologique du Bois de Vincennes. 174 Sur quelques Poissons rapportés UES Iles Pribilof (Alaska) par le Docteur A rétas. Par Maurice Blanc. Au cours d’une mission effectuée aux Iles Pribilof (Alaska) en juillet-août 1951 et destinée à étudier la façon scientifique dont le Gouvernement des Etats-Unis exploite l’Otarie à fourrure, Callorhi- nus ursinus (Gray), le Docteur Raymond A rétas, Médecin-Comman¬ dant des Troupes coloniales, a eu l’amabilité de rapporter quelques exemplaires des principales espèces d’animaux marins (Mammifères, Oiseaux, Poissons, Crustacés) vivant sur les cotes de cette région, pour les remettre au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. •l’ai eu, pour ma part, le plaisir de recevoir, au nom du Laboratoire des Pêcbes Coloniales, un petit lot de Poissons Téléostéens, parfaite¬ ment conservés, parmi lesquels j’ai pu distinguer aisément les espèces suivantes ; Famille : Trichodontid.ae. Trichodon trichodon (Tilesius) — deux exemplaires, de 140 mm et de 150 mm de long, avec nombreux débris de Crustacés rougeâtres à l’intérieur du tube digestif. Famille : Cottidae., Myoxocephalus niger (Beau) — quatre exemplaires de 62 mm, 158 mm, 160 mm et 210 mm de long ; contenu du tube digestif non identifiable. Famille ; Liparid.ae. jSeoliparis callyodon (Pallas) — un exemplaire de 79 mm de long ; tube digestif entièrement vide. Tous ces Poissons ont été ramassés par le D*' Ahétas dans les flaques d’eau des trous de rochers, à Saint-Paul Island, à proximité de l’usine servant à l’exploitation des Pinnipèdes. Les espèces ainsi rapportées ne représentent évidemment qu’une partie des Poissons qui vivent au voisinage de ces îles, mais ce sont les espèces les plus importantes au point de vue nombre, d’après ce que dit le Ahétas, qui d’ailleurs n’avait matériellement pas la Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n*’ 2, 1952. 175 possibilité de faire une récolte complète et qui avait de plus d’autres objectifs à atteindre. Ce sont des espèces déjà décrites et assez bien connues des auteurs américains (voir bibliographie ci-dessous), mais elles ne le sont guère des zoologistes français, ce qui n’est pas surprenant étant donnée la distance et les difficultés de transport qui nous séparent de cette région. Aucun de ces Poissons ne figurant jusqu’ici dans les collections du Muséum, j’ai cru utile de rédiger cette petite note pour signaler leur arrivée dans la collection du Laboratoire des Pêches Coloniales. Laboratoire des Pêches et Productions Coloniales d’origine animale du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Be.4n (T. H.). — A preliminary catalogue o£ the fishes of Alaska and adjacent waters. Proc. U. S. Nat. Muséum, Washington, 1881, 4, pp. 239-272. Elliott (H. W.). — The seal-islands of Alaska (in : The history and pré¬ sent condition of the fishery industries), Washington, 1881, 176 p., 29 pl., 2 maps. Evermann (B. W.) and Goldsrorougii (E. L.). — The flshes of Alaska- Bull. Bur. Fisheries, Washington, 1906, 26, pp. 219-360, 144 fig.> )>!. XIV-XLII, bibl. . Gilbert (C. H.) and Burke (C. V.). — Fishes from Bering sea and Kam- chatka. Bull. Bur. Fisheries, W'ashington, 1910, 30, pp. 31-96, 37 fig. Jordan (D. S.) and Evermann (B. W.). — The fishes of North and Middle America. Bull. U. S. Nat. Muséum, n° 47, Washington, 1896-1900, 4 part., 3313 p., 392 pl. Jordan (D. S.) and Gilbert (C. H.). — The fishes of Bering sea (in : Jordan, The fur seals and fur-seal islands of the north Pacific Océan), Washington, 1899, part. 3, chap. XVIII, pp. 433-492, pl. XLII-LXXXV. — 176 — Poissoys DE Mauritanie et du Sahara oriental. Un nouveau sous-genre de Barbus. Par Rolande Estève. M. Bruneau de Miré au cours d'un voyage dans l’Adrar (1949-50) et dans le Sahara oriental (Ennedi, Tibesti, Borkou) a rapporté un certain nombre de Poissons. I. Mauritanie. — La majorité des poissons récoltés appartient à la famille des Cyprinidés, groupe des Barbeaux. Ces Barbeaux ont été pêchés dans des gueltas, petites mares d’eau douce plus ou moins permanentes dépendant de l’Oued Séguclil. Les deux premières espèces avaient été déjà décrites et signalées dans cette région par PEi.LEGniP< (1936) ; la troisième, jusqu’à ces dernières années, était passée inaperçue aux yeux des naturalistes, peut-être à cause de son habitat uq peu particulier, puisque M. de Miré l’a trouvée dans un puits peu profond ou plutôt une source captée par les indigènes. Ces petits Barbeaux vivent presque dans l’obscurité et vraisemblablement dans la nappe phréatique qui dépend de l’oued Seguelil. Le genre Barbus de Cuvier très riche en espèces a été divisé en un certain nombre de sous-genres, divisions basées sur la structure des écailles, la présence d'une ou deux paires de barbillons et même l’absence de tout barbillon, la ligne latérale, etc. Les 3 espèces trouvées appartiennent toutes trois à des sous- genres différents. Barbus (Enleromius) deserti Pellegrin. Barbeau à grandes écailles et à deux paires de barbillons (Ente- romius) habite la Mauritanie, le Sahara et se retrouve au Gribingui et en Afrique équatoriale. 5 exempl., 56 à 31 mm. ^ (Coll. Mus. 51-28). N’Kedei — Oued Seguelil. Barbus (Capoeta) pobeguini mauritanica Pellegrin. Barbeau à grandes écailles et à une seule paire de barbillons (Capoeta) a été signalé dans le Haut Miger et en Mauritanie. 5 exempl., 32 à 22 mm. (Coll. Mus. 51-29). rs’Kedei — Oued Seguelil. 1. Longueur du corps sans la caudale. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 2, 1952. — 177 — Hemigrammocapoeta nov. subg. Ecailles grandes ; partie visible à stries peu nombreuses diver¬ gentes ; dorsale à dernier rayon simple, flexible, non ossifié ; une seule paire de barbillons ; ligne latérale incomplète. D. III.7 — A. III.5. Barbus (Hemigrammocapoeta) mirei nov. sp. Hauteur du corps : 25 pour 100 de la longueur du corps. Tête : 27,5 pour 100 de la longueur du corps. Le museau est égal au diamètre de l’œil et à l’espace interoculaire. Le début de la dorsale est à égale distance du bout du museau et du début de la caudale. Son bord est convexe. L’anale n’atteint pas la caudale. La pectorale est plus courte que la tête. Les ventrales n’ar¬ rivent pas à l’anus et débutent au même niveau que la dorsale. D. 111.7; A. 111.5; Pect. 13; V.8. Sq. 4 1/2-5 1/2 ; 26-29-3 1/2. Coloration : Elle est légèrement brûnâtre avec des reflets argentés sur le dos et les flancs, le ventre étant plutôt jaunâtre. Une légère bande longitudinale noire part de l’opercule et atteint la caudale ou elle se termine par nn point noir juste en avant de la caudale. Un deuxième point noir beaucoup moins marqué existe parfois en avant du premier. Les nageoires sont jaunâtres, la dorsale ayant une tache noire à son bord supérieur. Ksar Torchane (Nord d’Atar — Mauritanie). Bruneau de Miré (janv. 49). 15 exempL, 21 à 27 mm. (Coll. Mus. 51-30). Ces Barbeaux qui, comme les B. pobeguini maurilanica possèdent une paire de barbillons, une ligne longitudinale noire terminée par un point, en diffèrent par leur ligne latérale. Le nombre d’écailles fonctionnelles, qui peut descendre jusqu’à 6 ne dépasse pas 10. Ce caractère se retrouve chez d’autres Barbeaux (Hemigrammo- puntius) eux aussi de fort petite taille, de régions plus méridionales. Mais ceux-ci sont alors entièrement dépourvus de barbillons. Deux autres espèces appartenant à des familles différentes ont été trouvées dans l’Oued Oum el Omhar à 20 km. au nord d’.Vtar. Cichlidés : Tilapia galilea Artedi. Espèce très commune depuis l’Asie Mineure jusqu’en Oubanghi. 2 exempl., 74 à 54 mm. (Coll. Mus. 51-31). — 178 — Siluridés : Clarias senegalensis Cuv. Val. Déjà signalé dans l’Adrar, ce Clarias a un habitat assez étendu (Sénégal,. Gambie, Niger). 2 exempL, 74 à 54 mm. (Coll. Mus. 51-32). IL Sahara 0rient.4.l (Ennedi — Tibesti — Borkou). — Ces poissons de caractère nettement africain (éthiopien) appartiennent aux familles des Cyprinidés, Cichlidés, Cyprinodontidés. Cyprin! dés : Laheo tibesti Pellegrin. Guelta d’Archei (Ennedi). 3 exempl. 89 à 64 mm. (Coll. Mus. 51-21). Cette espèce décrite par Pellegrin (1919) a des caractères morpho¬ logiques assez voisins de ceux de Laheo senegalensis que l'on trouve au Sénégal, en Gambie, au Niger et au Tchad. Barbus deserti Pellegrin. Guelta d’Arehei (Ennedi). 3 exempl. 89 à 64 mm. (Coll. Mus. 51-22). Espèce que nous avons vue en Mauritanie. Cichlidés : llemichromis bimaculalus Gill. Lac d’Ounianga Kebir (Tibesti). 6 exempl. 82 à 39 mm. (Coll. Mus. 51-23). Ces poissons ont été pêchés dans des sources qui se trouvent sur le pourtour du lac. Celles-ci sont à une température de 27 à 30°. Le lac d’Ounianga Kebir se trouve à l'Est du Tibesti et à la limite du Fezzan et du Tchad. Espèce très répandue en Afrique. Tüapia zilli Gervais. Guelta d’Archei (Ennedi). 3 exempl.' 74 à 45 mm. (Coll. Mus. 51-24). Très commun en Afrique. Tilapia borkuajia Pellegrin. Lac d’Ounianga Kébir (Tibesti). 1 exempl. 64 mm. (Coll. Mus. 51-25). De coloration brune, à tête entièrement noirâtre, décrite par Pellegrin en 1919 sur deux spécimens pêchés dans le Borkou. Cette espèce ne doit pas atteindre une très grande taille. Ces poissons pratiquent l’incubation buccale. — 179 Cyprinodontidés : Aplocheilus marni (Steindachner). Tigui (Sources chaudes de 30° environ, Borkou). 9 exempl. 40 à 29 mm. (Coll. Mus. 51-26). Aucun Cyprinodontidé n’avait été signalé jusqu’à ce jour au Sahara Celui-ci, que l’on trouve aussi dans le bassin du Nil est un joli petit poisson de coloration brun pâle sur le dos, jaunâtre sur le ventre avec une série de 9 à 12 bandes obliques noirâtres de chaque côté du corps et sur la caudale. Toutes ses nageoires sont bordées de noir et on remarque 3 ou 4 légères taches noires à la base de l’anale. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. 1. Sauf Gambusia holhrooki Girard d’origine américaine, utilisé pour la lutte anti- maiarienne. — 180 — Missions du batiment polaire « Commandant-Charcot » R\3colles faites en TERRE ADÉLIE (1950) par Paul Tchernia Collaborateur Scientifique de l’État-Major Général de la Marine, ■ Chargé des Recherches Océanographiques. II. — Pycnogonides'^. Par Louis Page. Les Pycnogonides dont il s’agit ont été tous récoltés sur les côtes de la Terre Adélie dans des crampons de Laminaires arrachés à l’aide d’ancres et de grappins, à des profondeurs variant de 10 à 100 m. Un triage soigneux a permis à M. Tcherxia de recueillir ainsi, en qnelques jours, dans ce biotope limité, une dizaine d’es¬ pèces appartenant à cinq familles différentes. Les renseignements les plus complets que nous possédions sur la faune des Pycnogonides de ce secteur antarctique nous sont fournis par les résultats de V Australian antarctic Expédition 1911-14, publiés par Isabella Gordon (1938) et où figurent les captures faites dans le Commonwealth Bay et en bordure de la Terre du Roi George. A ces données, il faut ajouter celles provenant de la B. A. N. Z. Antarctic Research Expédition (1929-1931), également publiées par 1. Gordon (1944) et où l’on trouve entre le 52® et le 158® degré de long. E., c’est-à-dire depuis la Terre d’Enderby jusqu'à la Terre du Roi George, 14 stations explorées, et, enfin, les résultats de VLnited States Naoy Antarctic Expédition 1947-48 qu’a fait connaître W. Hedgpeth (1950) et qui, dans les parages de la Terre de la Reine Mary et de la Terre de Wilkes, a fait 5 stations positives. Sur les 10 espèces rapportées parM. Tcherni a de la Terre Adélie, 2 seulement étaient inconnues dans ce secteur : le Nymphon adarea- niitn Hodgson découvert au Cap Adare, qui limite à LE., la Mer de Ross, puis repris dans la baie Marguerite à l’W. de la Péninsule Palmer ; et une espèce nouvelle Austropallene Tcherniai nov. sp. que nous sommes heureux de dédier à M. Tchernia qui, spéciale¬ ment chargé de recherches hydrologiques, a su profiter de son court passage près de la Terre Adélie pour faire des récoltes zoologiques intéressantes. 1. Celle note fait suite à celle de M. Pierre Fauvel sur les Annélides Polychètes rapportées par M. Tchernia [Bull. Mus., 2® sér., XXII, 6, 1950, p. 753 à 773. Bulletin du Muséum, 2^ série, t. XXIV, n® 2, 1952. — 181 — Liste çes espèces. L^ympiionidae : Nymphon adarcanum Hodgson Nymphon australe Hodgson Phoxichilidae (Palleniuae) ; Austropallene Tchernlal nov. sp. Phoxichilidiidae : Pallenopsis Vanhoffeni Hodgson Phoxichilidium australe Hodgson JEndeidae : Endeis australis (Hodgson) Ammotheidae : Achelia spicata (Hodgson) Achelia intermedia Caïman Achelia Brucei Caïman Austrodecus glaciale Hodgson Nymphonidae. Nymphon adareanum Hodgson. Cap Margerie, 4 février 1950 ; prof. 50-60 m. : 2 Ces deux exemplaires, de 3 mm. de longueur totale, correspondent parfaitement à la description qu'a donnée de cette espèce I. Gordox (1932) d’après le type déposé au British Muséum. Les doigts des chélicères dont le scape est fortement cilié en-dessus ont seulement 8 spinules ; les épines des articles distaux des ovigères sont simples et peu nombreuses (2 + 2 + 1 + 2) ; le tarse des pattes est remar¬ quablement court et les griffes auxiliaires qui terminent les propodes sont très développées ; les fémurs ne portent que 2 tubercules glandulaires. Le N. adareanum, décrit du Cap Adare, a été signalé dans la baie Marguerite, à l’W. de la Péninsule Palmer par Hedgpeth (1950). Sa présence en Terre Adélie laisse supposer une vaste répartition, peut-être circumpolaire, de cette espèce, cependant fort rarement capturée. Nymphon australe Hodgson. Cap Margerie, 26 janvier 1950 ; prof. cire. 100 m. : 1 juv. Cet exemplaire, long de 4 mm., que caractérisent notamment les griffes auxiliaires rudimentaires, les proportions des articles des palpes, la brièveté du cou, le tubercule oculaire très élevé, diffère seulement de l’adulte par ses tibias peu inégaux et par ses tarses et propodes sensiblement de même longueur. 11 s’agit d’une espèce commune dans toute la zone antarctique. 182 - Phoxichilidae (Pallenidae). Austropallene Tcherniai nov. sp. (fig. 1 et 2) Cap Margerie, 4 février 1950 ; prof. 50-60 m., 1 Ç juv. L’exemplaire mesure 2,65 mm. de longueur totale, trompe et abdomen compris. Tous les segments du corps indépendants. Segment céphalique de même longueur que l’ensemble des deux segments suiv'ants. Cou relativement court. Lobes céphaliques bien développés, prolongés par une forte épine latérale. Tubercule oculaire bas avec deux courtes pointes latérales au sommet ; yeux faiblement pigmentés. Trompe à peu près de même longueur que le segment céphalique, large à la base graduellement rétrécie jusqu’à son tiers proximal, puis cylin¬ drique jusqu’au sommet. Prolongements latéraux séparés par un intervalle égal à leur diamètre, pourvus de trois épines distales, la — 183 médiane plus faible ; la distale antérieure manquant à la première paire de prolongements. Abdomen dressé, obliquement incliné vers l’arrière et au moins aussi long que les prolongements latéraux de la quatrième paire. Scape des ehélicères trois fois plus long que large : la main au moins aussi large que longue ; les deux doigts de même longueur. Epines distales des premières coxas plus longues que celles des pro¬ longements latéraux ; deuxièmes coxas trois fois plus longues que Fig. ?, — Austropallene T chertUai iiov. sp. $ jii v. : a, main de la chélicère ; &, ovigèrc ; c, patte (le la Iroisièmi^ paire. larges et portant en dessus, vers la base, deux tubercules spiniformes. Fémurs, un peu plus longs que les premiers tibias, portant du côté ventral cinq papilles dermiques ; les seconds tibias, plus longs que les fémurs, jjortant du côté dorsal six papilles dermiques. Propodes armés de huit denticules dont le proximal plus fort ; griffes égales au deux tiers des propodes. Ovigères à articles 4 et 5 les plus longs et subégaux, incurvés ; les quatre derniers articles munis respectivement de 1-3-3-7 épines spéciales ; l’article distal pourvu d’une petite griffe terminale. Cette espèce appartient au groupe II B de Gordon (1944) qui 184 — comprend les Austropallene hrachyura (Bouvier), gracilipes Gordon,. iibicina Caïman et Calmani Gordon ; mais elle se distingue de tous ceux-ci, par la longueur de l’abdomen et par la forme de la trompe. Son cou relativement court et les lobes céphaliques bien développés la rapprochent des A. hrachyura et Calmani ; mais elle en diffère, entre autres caractères, par les doigts des chélicères d’égale longueur et terminés tous les deux en pointe aiguë. Phoxichilidiidae. Pallenopsis Vanhoffeni Hodgson. Cap Margerie, 4 février 1950 ; prof. 50-60 m. : 1 $ de 5 mm. La redescription si précise de cette espèce donnée par I. Gordo.x (1938) permet une identification certaine de l’exemplaire de la Terre Adélie. Les ovigères sont encore très réduits et ne mesurent que 2 mm. de longueur. Cinq articles seulement sont nettement séparés. On doit noter d’ailleurs que dans ce genre la réduction des ovigères des femelles est fréquente : celle du P. spicata Hodgson examinée par Gordox n’a que 4 articles et l’on a signalé souvent chez le P. pilosa (lloeck) et aussi chez le P. vanhoffeni, la soudure fréquente des articles 7 et 8. Le P. vanhoffeni est déjà connu du district de Magellan, Géorgie du Sud, de la Mer de Ross (Cap Adare) et de la Terre de Wilkes. Phoxichilulium australe Hodgson. Cap Margerie, 4 février 1950 ; prof. 50-60 m. : 1 çj. Espèce probablement circumpolaire. E.xdeidae. Endeis australis ( Hodgson). A 1 mille au N. du Cap de la Découverte, 19 janvier 1950, prof. 30 rn. ; 1 Le type provient du Mac Murdo Sound, 78° S, 165° E, et l’espèce a été prise depuis, dans les parages de la Mer de Ross, des Kerguelen, de l’Archipel Palmer, des Schetlands du S. ; elle est probablement circumpolaire. .Ammotheidae. Achelia Hodge. Trois espèces appartenant à ce genre figurent parmi les captures de M. Tcherxia : — 185 Achelia spicata (Hodgson). A 1 mille au N. du Cap de la Découverte, 19 janvier 1950, prof. ‘30 m. : 1 (J — Cap Margerie, 26 janvier 1950, prof. cire. 100 m. : Cette espèce est facilement reconnaissable à la segmentation du tronc, aux prolongements latéraux largement séparés, à la longueur de l’abdomen et des chélicères et au faible développement des griffes auxiliaires. Déjà connue de la .Mer de Ross, Terre Victoria, Cap Adare. Achelia inlermedia Caïman. A 1 mille au N. du Cap de la Découverte, 19 janvier 1950, prof. 30 m. : 4 (3', 5 Ç, 1 juv., en même temps que le précédent. — Cap Margerie, 4 février 1950, prof. 50-60 m. : 3 (J, 1 $, 1 juv. en même temps que A. Brucei Caïman. La coalescence des segments, les chélicères ne dépassant pas le tiers proximal de la trompe distinguent notamment cette espèce de l’A. spicata. Distribution : Géorgie du Sud, Sandwich du Sud, Ile Peter, Cap .'\dare. Gordon (1944) considère cette espèce comme circumpolaire. Achelia Brucei Caïman. Cap Margerie, 23 janvier 1950, prof. 10-15 m. : 2 ovig. — 1er février 1950, prof. 10-12 m. : 1 (J, 1 $. — 4 février 1950, prof. 50-60 m. : 1 (J ovig., 1 Ç, 1 juv. Cette espèce se distingue des deux précédentes par le tubercule oculaire moins élevé et la longueur des griffes auxiliaires : elle se distingue aussi de FA. communis Bouvier par les segments antérieurs du tronc coalescents et la brièveté des chélicères dont l’extrémité ne dépasse pas le tiers proximal de la trompe. Distribution : Géorgie du Sud ; Sandwich du Sud ; Secteur oriental et occidental antarctique. Austrodecus glaciale Hodgson. Cap Margerie, 26 janvier 1950, prof. cire. 100 m. : 1 Ç. — 4 février 1950, prof. 50-60 m. : 1 Ces deux exemplaires appartiennent à la forme P de Gordon (1944), surtout caractérisée par l’allongement des segments du corps, du tubercule oculaire et de l’abdomen, celui-ci n’est toutefois pas aussi long que la figure 1. Gordon. Il semble se confirmer que cette forme est propre au secteur E. de l’Antarctique, où elle serait ainsi répandue de la Terre Adélie à la Terre Enderby. - 186 BIBLIOGRAPHIE Bouvier (E. L.). , 1906. — Pycnogonides du Français. Expédition Antarctique Française (1903-05), 60 pp., 48 figs, 3 pis. 1913. — Pycnogonides du Pourquoi-Pas ? Deuxième Expédition Antarctique française (1908-1910), vol. 6, 169 pp., 109 fîgs. Calman (W. T.). 1915. — Pycnogonida. British Antarctic (Terra Nova) Expédition, , 1910 ; Zool., vol. 3, n° 1, 74 pp., 22 figs. Gordon (Isabella). 1932 a. — Re-description of some type-specimens of Pycnogonida of the genus Nymphon. Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 10, vol. 9, pp. 97-120, 12 figs. 1932 h. — Pycnogonida. Discovery Reports, vol. 6, 138 pp., 75 figs. 1938. — Pycnogonida. Australasian Antarctic Expédition 1911-14, Sci. Rep. (G), Zool. and Bot., vol. 2, n° 8, 40 pp., 8 figs. 1944. — • Pycnogonida. British Australian, and New Zealand Antarctic Res. Exp., 1929-1931, Rep., ser. 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Dans un travail de 1947 (4, p. 167), à propos àWmeronolhrus marinus, j’ai exprimé l’opinion que les petites saillies qui flanquent, d’après Michael et llAi.iiEUT. l’ongle unique d’M. hilineatus, ne sont pas des ongles latéraux rudimentaires, contrairement à ce qu’ont pensé ou dit ces auteurs. Je reviens maintenant sur cette opinion, non pas parce qu’elle est fausse^, mais parce qu’elle pour¬ rait l’être, étant fondée sur une croyance que j’avais en 1947 et- que dos observations ultérieures m’ont conduit à modifier, celle de l’extrême rareté des vestiges d’ongles latéraux. Ces vestiges ne sont pas communs mais il faut s’attendre néanmoins à en rencontrer de temps en temps. J’en ai observé d’abord chez Acaronychus et Palaeacarus (3, p. 541 et 543). Le vestige paraxial qui accompagne le grand ongle, à la patte I des larves de P. hystricinus, est aléatoire. Chez plusieurs espèces du genre Ilydrozetes la griffe ordinairement monodactyle est pourvue quelquefois à la stase adulte d’un ou deux vestiges latéraux (6, p. 230). De tels vestiges sont incommodes à bien voir et on n’a guère de chance de les remarquer si l’attention n’est pas attirée sur eux. Il faut même les rechercher dans des lots d’exemplaires lorsqu’ils sont aléatoires. C’est pourquoi je pense qu’ils ont fréquemment éehappé aux observations et qu’on en trouverait sans trop de peine d’autres exemples en étudiant des. genres dont les espèces, quoique homo- nyches, n’ont pas toutes, numériquement, la même homonychie à la stase adulte, ou bien des espèces qui n’ont pas le même nombre d’ongles à toutes leurs pattes (hétéronychie) à la stase adulte, ou encore des espèces qui ne sont pas constamment monodactyles aux stases immatures. Dans ces genres et espèces, en effet, nous sommes en droit de présumer que la régression de la griffe est en cours. Lorsqu’un ongle latéral est susceptible d’être représenté par un vestige ou de manquer tout à fait, à un niveau de l’ontogenèse, nous 1. Je ne sais pas si elle est fausse ou vraie car je n’ai pas eu l’occasion jusqu’ici -d’observer A. hilineatus. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 2, 1952. 13 — 188 devons comprendre qu’il disparaît en deux étapes, à ce niveau, par la voie discontinue habituelle que l’on peut qualifier de statistique. Dans la première étape, par des écarts individuels dont la fréquence augmente avec le temps phylogénétique, l’ongle bien développé de jadis est remplacé, sans intermédiaire, par un vestige minuscule. Dans la deuxième, par le même procédé, le vestige disparaît brus¬ quement. S’il n’y a pas d’autre alternative, pour l'ongle latéral, que d’exis¬ ter avec une taille normale ou de manquer, les deux étapes se réduisent à une seule. C’est le cas le plus commun de beaucoup. Dans mon travail précité de 1947 je n’ai pas qualifié de vestigiaux les ongles latéraux dont la taille est très petite. Je les ai appelés, à tort, rudimentaires. Le mot « rudimentaire » est mal employé puisqu’un rudiment (ou une ébauche) est le commencement de quelque chose et que les ongles latéraux régressent. J’ai commis autrefois la même erreur à plusieurs reprises et à divers sujets, faute d’avoir remarqué que les mots qui expriment une idée chronolo¬ gique doivent s’accorder aux phylogenèses, les ontogenèses n’ayant pas à intervenir. 11 faut distinguer deux sortes de temps et ne pas les prendre l’une pour l’autre (10, p. 336 à 339). II. — Sur le cérotégument. Ayant fait agir une solution aqueuse de potasse caustique sur des exemplaires de Cepheus pseudosculptus, Oribate dont la surface externe a de fortes inégalités, Coggi remarqua en 1900 (2, p. 321) qu’une couche superficielle se détachait et que, sous elle, la nouvelle surface était lisse. Cette couche superficielle, qui est le cérotégument, Coggi l’attribua avec raison à une partie non chilineuse du squelette dermique. Je crois qu’il est le premier à avoir fait cette importante observation. A la couche non chitmeuse Coggi ne donne pas un nom particulier. 11 l’assimile à l’epiostracum d’IIuxLEv et jiensc qu’elle recouvre directement l'ectostracum. Ce serait un epiostracum à structure propre, exceptionnel. Ici l’auteur italien se trompe de la même façon tpie Michael pour Tectocepheus velatus. .l’ai signalé récemment cette erreur (11, p. 497). Coggi ne cite pas Michael mais il a pro¬ bablement été influencé par lui. J’ai complété mes observations sur l’insolubilité du cérotégument dans l’eau de Javel en constatant que les cérotéguments des types Ameronothrus et Saxicolestes (11, p. 502) se comportent comme les autres. On ne peut cependant pas dire que l’eau de Javel soit sans action car le cérotégument d’ Ameronothrus (il s’agit d’.4. marinus) est décoloré. — 189 — III. — Insolubilité de l’actinochitine dans l’eau de Javel. En procédant aux mêmes essais sur divers Oribates, c’est-à-dire en laissant ceux-ci dans de l’eau de Javel, à froid, pendant 24 heures, comme je l’avais fait en 1949 pour Ci/runodamaeus craterifer (8, p. 548), j’ai découvert que la couche externe d’un poil quelconque est dissoute tandis que l’axe actinochitineux de ce poil ne l’est pas. L’action séparatrice est parfaite. Elle est parfaite aussi aux mors des mandibules et aux maxilles. Ce résultat est précieux car la forme exacte de la partie actinochitineuse d’un poil, et, a fortiori, d’une maxille ou d’un mors mandibulaire, est presque impossible à déter¬ miner d’une autre façon Un autre résultat des mêmes essais, tout à fait inattendu, est que l’epiostracum résiste tandis que l’ectostracum est dissous. J’avais cependant constaté, en 1949, que tout l’ectosquelette chitiueux était dissous. La différence provient certainement de ce que je ne me suis pas servi de la même eau de .lavel dans les deux cas, et que les eaux de Javel, produits commerciaux, n’ont pas toutes la même compo¬ sition. Un poil est rattaché à l’ectosquelette par l’epiostracum et lorsque celui-ci est supprimé le poil tombe. Dans mes essais de 1949 des poils réduits à leur actinochitine ont dû tomber au fond du tube eontenant l’eau de .favel, au cours du traitement, et je n’ai pas pensé à les y chercher. Dans mes essais actuels, au contraire, l’epiostracum n’étant pas dissous, les poils réduits sont restés en place, aussi visibles qu’au- paravant. Remarquons encore ce fait important, prouvé par les mêmes observations : la couche externe des poils n’est pas un prolongement différencié de l’epiostracum ; c’est une formation particulière. Je reviendrai sur tout cela dans un travail ultérieur. Sans doute faut-il substituer aux eaux de .lavel des solutions d’hypochlorite à compositions définies. 11 faut surtout perfectionner le mode opéra¬ toire, car la manipulation d’un Oribate, quand il n’a plus pour ecto- squelette que sa couche éjiiostracale, toujours très mince,, est extrêmement délicate. IV. — Sur l’emploi de l’acide lactique dans la préparation des Oribates. Pour étudier l’ectosquelette des Oribates et plus généralement des Acariens ou d’autres petits Arthropodes, je n’emploie depuis 1. La coloration par l’iode est trop faillie. La lumière polarisée ne révèle pas à coup sûr les très minces couches d’actinochitinc. L’ébullition prolongée dans l’acide lactique ne fait disparaître entièrement la couche externe des poils que dans des cas. particuliers. — 190 — longtemps que le procédé des préparations ouvertes, l’acide lactique étant à la fois le médium de préparation et celui de montage (7, p. 365 à 369). L’acide lactique, dans ce double rôle, a de si grandes qualités qu’aucune autre substance ne peut lui être comparée, parmi celles que connaissent actuellement les Acarologues. Il a aussi des défauts car il peut provoquer un gonflement excessif de l’animal, avec déformation et même rupture de la cuticule, décoller localement l’epiostracum et agir d’une manière fâcheuse sur les poils dilatés et ornés de certaines espèces. Ces défauts ne se manifestent pas, ou à peine, dans la très grande majorité des cas, si l’on ne chauffe pas trop fort, ni trop longtemps, mais dans d’autres cas, quand l’Acarien est « sensible » le seul moyen de les éviter presque à coup sûr est de ne pas chauffer du tout. Or, en ne chauffant pas on renonce à dissoudre les tissus, à isoler la chitine, à éclaircir la préparation et à assouplir la cuticule, c’est-à-dire que l’on renonce aux avantages essentiels du traitement à l'acide lactique. Il n’est pas question de renoncer à ces avantages, que l’Onbate soit sensible ou non, de sorte que les opérations doivent être divisées en deux périodes. Dans la première on cherche avant tout à ne pas déformer. Le hut principal que l’on a, dans cette période, est de dessiner correctement l’animal entier. Dans la deuxième on chauffe à sa guise, on dissèque, on fait des dessins partiels, on étudie mieux les détails, à plus fort grossissement, et on vérifie les dessins d’en¬ semble. Les déformations ne gênent plus et ne sont pas une cause d’erreur Les opérations de la première période (je ne parle pas des autres, qui sont celles du travail courant) consistent à immerger l’animal dans l’acide froid, au sortir de l’alcool, et à attendre qu’il ait repris sa forme normale. Re gonflement . — L’animal se contracte d’abord parce que l’alcool s'en va plus vite, à travers la cuticule, que l’acide ne rentre. La contraction est très faible, modérée, forte ou énorme, selon les cas. Dans aucun cas il ne faut s’en émouvoir car elle est temporaire et ne laisse aucune trace. Peu à peu l'animal se décontracte. La décon¬ traction, ou regonflement, est plus ou moins rapide. Elle a lieu parfois en quelques minutes, mais elle demande le plus souvent quelques heures ou quelques jours, et dans certains cas plusieurs semaines. Si l’on est pressé, ou si le regonflement tarde vraiment, trop, on 1. Les déformations dont je parle ici ne sont pas des déformations d’organes et elles ne changent rien aux caractères. Ce sont surtout des inégalités ou des excès de gonflement. L’hysterosoma de l’animal, par exemple, est plus gonflé à droite qu’à gauche, ou il l’est trop dans la région humérale et pas assez dans une autre région, ou il l’est trop partout, ou eiicore le capilulum est orienté obliquement parce que sa peau articulaire s’est rompue d’un côté, etc. — 191 — met la, préparation sur une table chauffante, à une place peu chauffée. La moindre élévation de température augmente en général beaucoup, et d’une manière qui peut difficilement être prévue, la vitesse et l’intensité du 'regonflement. Il faut donc agir avec douceur et pru¬ dence, en portant la préparation sous le microscope à de fréquents intervalles, pour voir où elle en est, et ne pas dépasser le stade favo¬ rable. Terminer le regonflement par un léger chauffage est à conseiller pour un autre motif car la préparation est alors mieux, ou plutôt moins mal éclaircie, mais ce résultat est accessoire et ne doit être recherché que s’il ne fait courir aucun risque notable à l’opération principale. Ce qui précède re\ieat à dire, quand la condition de faible risque est satisfaite, que les individus les plus rebelles au regonflement sont les meilleurs. N’allons pas si loin mais remarquons (je l’ai constaté souvent) que certains individus qui dans l’alcool sont recroque¬ villés, aplatis, presque réduits à leur peau, ou simplement d’appa¬ rence très amaigrie ou défavorable, et qu’il faut chauffer assez foi’tement pour obtenir qu’ils se regonflent, finissent par donner des préparations aussi bonnes que les autres en ce qui concerne les formes et plus belles que les autres parce qu’elles sont bien mieux éclaircies. Il ne faut donc pas mépriser ces individus, mais au con¬ traire commencer par eux, ou les comprendre dans un lot d’une dizaine ou d’une vingtaine d’exemplaires que l’on traite ensemble, si la récolte que l’on, étudie le permet. Disposer de plusieurs exem¬ plaires est toujours avantageux à cause des différences individuelles. On peut choisir ceux qui reviennent le plus vite, ou le plus parfaite¬ ment, à leur forme naturelle. L’opération de regonflement une fois terminée, on monte l’animal en préparation ouverte, on l’oriente et on le dessine. En général il est très mal éclairci, mais cela n’empêche pas de le dessiner exacte¬ ment, avec tous scs détails, même s’il est gros et s’il a un tégument sombre, pourvu qu’on éclaire la préparation par une source lumi¬ neuse très petite, que l’on forme l’image de cette source, à travers le condensateur, tout près du plan de mise au point, et que l’on puisse régler l’éclat de cette image en agissant sur un rhéostat (7, p. 368 et 369). Si l’éclat maximum n’est pas suffisant pour surmonter le défaut de transparence, on survolte. Décollements de r epiostracum. — Les décollements de l’epiostra- cum sont des phénomènes qui font apparaître sur l’animal à certains endroits, irrégulièrement, des boursouflures. J’en ai dit un mot récemment à propos des couches tégumentaires (11, p. 499). L’acide lactique les provoque plus facilement s’il est plus chaud mais ils se produisent déjà quand l’acide est froid chez les Oribates très sen- — 192 sibles et ils sont alors capables d'augmenter en nombre et en étendue quand le séjour dans l’acide lactique se prolonge. Comme les déforma¬ tions, ils dépendent des espèces. Ce sont les üribates les plus sen¬ sibles aux déformations qui sont généralement les plus sensibles aux décollements Une boursouflure est une poche pleine d’acide lactique un peu comprimé. L’acide a traversé facilement l’epiostracum, non l’ecto- stracum. La paroi convexe de la boursouflure est donc le très mince epiostracum. Son fond est l’ectostracum, beaucoup plus épais. L’epiostracum est seul déformé. Il est étiré, agrandi et soumis à une tension dans la mesure où il conserve, malgré son étirement, de l’élasticité. Une boursouflure de ce genre, si elle n’est pas trop grande, n’em¬ pêche pas de faire un très bon dessin, car l’ectostracum n’a pas changé de place, ni de forme, et l’épaisseur de l’epiostracum est négligeable. II suffit de ne pas représenter la boursouflure. La surface affectée par celle-ci ne contient en général aucun organe à dessiner. Les organes superficiels, en effet, les poils par exemple, parce que leur arrachement exige un effort, sont des obstacles à l’agran- dissement des boursouflures. Il arrive assez fréquemment qu’une boursouflure s’arrête au pied d’un poil. Plus rarement, le poil est arraché et implanté, par conséquent, sur la bousouflure. Même alors le dommage n’est pas grand, car l’alvéole du poil, qui est dans l’ectostracum et n’a pas bougé, reste visible. L’emplacement du poil est donc facile à mar([uer sur le dessin et le poil lui-même se voit très bien aussi. La seule difficulté est qu’il a changé d’orienta¬ tion. Cette difficulté est minime. On observera le symétrique du poil sur l’exemplaire étudié ou ses homologues sur les autres exemplaires. Les boursouflures se faisant au hasard il n’est guère possible qu’un organe déterminé soit toujours déplacé par elles. Très souvent d’ailleurs un des exemplaires, ou plusieurs, n’aura pas de bour¬ souflures. Les décollements ne sont une cause très sérieuse de gêne, à ma connaissance, que dans un cas, celui où l’on étudie des écarts et des l’.omologies ontogénétiques d’organes superficiels, sur des pupes dont la stase interne n’est pas très mûre. L’epiostracum de cette stase peut se détacher sur de grands espaces, dès qu’on chauffe un 1. La [)his graïuîr sciisilii’ilé se rencontre chez des Oribales à ciilicule épaisse, aux stases iiiiniaturt's, (juand l’athilte est entièrement scléritisé et (juc les nymphes (‘t les larves ne le sont jias à leur liysterosoma, ou ne sont c|u'incomplètement, comme chez Jifiilohniafiriia, J^laii/riofhrus et Ix^aucoup d'Ctribates supérieurs. C’est la jfarlie molle du tégument <|ui est sensible et les sclérites n'ont que très rarement des bour¬ souflures. Il ne faudrait cependant [)as croirt' (ju’un Oribate quelconque, parce (ju’il est mou, deit cire plus sensible (ju’un dur. L’n Palacacarcïde supporte sans décol¬ lement, à toutes les stases, l’ébullition dans l’acide lactique. La minceur du tégument paraît être une conditicn favorable. — 193 — peu, et les alv(k)Ies des poils, plus généralement les marques laissées par l’arraehement des organes, peuvent être indiseernables, l’eeto- stracum n’étant pas complètement formé. Ou risque alors de croire qu’un organe est absent lorsqu'il existe et l’on n’a pas la ressource de faire intervenir, pour préciser une observation, d’autres exem¬ plaires, ou bien la symétrie d’un exemplaire. ■ le rencontre ces dilficultés dans l’étude des clones de Plalynollirus pehijer, pour ce qui concerne l’hysterosoma des nymphes et des larves. Le remède est de ne pas chauffer, d’examiner l’hysterosoma, puis de chauffer et d’examiner le reste du corps. C’est un remède simple, mais d’une application pénible. Pendant la première période il faut déchirer la peau de la stase externe avec une aiguille sans endommager l'interne, tandis que, si l’on chauffait assez fortement, la peau externe serait pressée par le gonflement de la stase interne et elle s’ouvrirait selon la ligne de déhiscence. Il faut ensuite observer un hysterosoma mal éclairci, ce qui n’enlève rien à l’exac¬ titude des observations, comme il a été dit plus haut, mais exige beaucoup plus de temps que s’il avait été rendu bien transparent par chauffage. Pendant la seconde période il faut chauffer chaque pupe à part tandis qu’il aurait été possible, autrement, de chauffer toutes les pupes ensemble. Action sur les grands poils dilatés. — L’action de l’acide lactique sur la couche externe des poils n’est à redouter que dans des cas très rares. .J’ai signalé deux de ces cas, celui d’ Atopochthonius (5, p. 44) et celui de Pterochthonius (9, p. 85 et 106). Ils nous apprennent que les grands poils dilatés doivent être supposés sensdrles et que les Oribates qui les portent doivent être traités d’abord, pour les dessins, comme ceux qui se déforment ou qui ont des boursouflures de décollement. V. — Sur la validité des genres CYMBAEREMAEUS Berl. 1896 et SCAPHEREMAEUS Berl. 1910. En 1886 Berlese décrivit sous le nom d’ Eremaeus cyniba Nie. une espèce qui appartient évidemment au genre que l’on appelle aujourd’hui Scapheremaeus. Il eut des doutes car en fin de descrip¬ tion il se demanda si son espèce n’était pas nouvelle et s’il ne con¬ venait pas de l’appeler Eremaeus patella [A. M. S., fasc. 33, n° 10), En 1896 le même auteur créa le genre nouveau Cymbaeremaeus avec un type qui est une autre espèce de Scapheremaeus, bien qu’elle soit désignée par Cymbaeremaeus cymba [A. M. S., fasc. 78, n° 1). En 1910 Berlese captura le vrai cymba et s’aperçut de son erreur. Pour la rectifier il divisa son genre Cymbaeremaeus en deux sous-genres, Cymbaeremaeus s. s., avec le vrai cymba pour type et — 194 Scapheremaeus ii. subf^., avec Eremaeus patella Berl. 1886 pour type (1, p. 225 à 227, PI. XX, fig. 63). Or, cela est contraire aux Règles. Le sous-genre C ijmhaeremaeus 1910 doit conserver le inèjne type que le genre Cynthaeremaeus 1896 et ce type est un Scapheremaeus. Donc le genre Cymbaeremaeus devrait être entendu aujourd’hui au sens de Scapheremaeus, Scaphe¬ remaeus devrait avoir disparu pour cause de synonymie avec Cym¬ baeremaeus et un autre nom de genre aurait dû être imaginé pour le vrai cymba. Cependant, aucun des nombreux auteurs qui ont parlé après Berlese des genres Cymbaeremaeus et Scapheremaeus n'a pris sur lui de corriger l’erreur commise. Tous, y compris moi-même, ont accepté que Cymbaeremaeus ait pour type le vrai cymba, celui de Nicolet, et que Scapheremaeus soit un genre valable avec Eremaeus patella comme type. Dans ces conditions je crois qu’il vaut mieux accepter le fait accompli et décider que l’accord unanime, lorsqu’il est trop tard pour changer, remplace les Règles. Donner aujour¬ d’hui au mot Cymbaeremaeus, si souvent employé depuis 1896, le sens très différent qu’a le mot Scapheremaeus, introduirait dans la nomenclature une confusion inadmissible. Laboratoire de Zoologie du Muséum. TRAVAUX CITÉS 1. Berlese (A.). — Acari nuovi, V-VI (Hedia, t. 6, p. 199 à 234, 1910). 2. CoGGi (A.). — Nuovi Oribatidi italiani (Bull. Soc. Entom. liai., Xxmo XXXII, p. 309 à 324, 1900). 3. Crandjean (F.). — L’évolution des ongles chez les Oribates (Bull.. Mus. Ilist. Nal. Paris, 2® série, t. 11, p. 539 à 546, 1939). 4.. Id. — Observations sur les Oribates, 17® série (Bull. Mus. Hist. Xat. Paris, 2® série, t. 19, p. 165 à 172, 1947). 5. Id. — Les Enarthrouota, 2® série (Ann. Sc. Xatur., Zool., 11® série, t. 10, p. 29 à 58, 1948). 6. Id. — Sur le genre Ilydrozeles Berl. (Bull. Mus. Ilist. Nat. Paris, 2® série, t. 21, p. 224 à 231, 1949). 7. Id. — Observation et conservation des très petits Arthropodes (Bull. AIus. Ilist. Nat. Paris, 2® série, t. 21, p. 363 à 370, 1949). 8. Id. — Observation sur les Oribates, 19® série (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2® série, t. 21, p. 545 à 552, 1949). 9. Id. — Les Enarthronota, 3® série (Ann. Sc. Natur., Zool., 11® série,, t. 12, p. 85 à 107, 1950). 10. Id. ■ — Les deux sortes de temps du biologiste (C. R. Ac. Sciences Paris, t. 233, p. 336 à 339, 1951). 11. Id. — Sur le tégument des Oribates (Bull. Mus. Hist. Nat. Parisy 2® série, t. 23, p. 497 à 504, 1951). — 195 Note sur Lobohalacarus gallicus (Migot) 1926 ET LES PuROlIALACARIDAE (AcARI) UE LA FAUNE FRANÇAISE. Par Eugène Angelier. N M. le Docteur P. A. Chappuis a bien voulu me confier l’étude de quelques Halacariens d’eau douce, provenant de grottes de l’Ariège et d’Espagne. Ces Halacariens avaient été recueillis dans les localités suivantes : •1. — Cova grande de la Febro, Tarragone (Espagne). 20 août 1951. Soldaneïlonyx chappuisi Walter 1917. 2. — Aven Sainte-Catherine (Ariège). Mars 1951. Soldaneïlonyx chappuisi Walter 1917. 3. — Hount Santo (Ariège). Septembre 1951. Soldaneïlonyx chappuisi Walter 1917. 4. — Grotte de l’Eglise, Nistos (Ariège). Septembre 1951. Lobohalacarus gallicus (Migot) 1926. Soldaneïlonyx chappuisi est un, Halacarien commun dans les sources, les puits, les grottes et dans le milieu intersticiel aquatique en général. Sa répartition géographique est vaste, puisqu'il est connu des Etats-Unis (Donnelson’s cave, liawrence Co) et d’Europe (Belgique, Danemark, Allemagne, Suisse, Autriche, Hongrie, Rou¬ manie, A’ougoslavie, Espagne). En France, K. Viets^ l’a recueilli pour la première fois dans une source près du lac d’Artouste (Basses- Pyrénées), à l’altitude de 1.864 m. Lobohalacarus gallicus (Migot) 1926 syn. : Walterella gallica Migot 1926 Lohohalacarus gallicus est une espèce rare ; il n’est en effet connu que par un seul individu recueilli sur la vase du fond de l’un des étangs du « désert du Carlitte » (Pyrénées-Orientales), à l’altitude de 2.200 m. environ. La capture d’une femelle ovigère dans une grotte de l’ Ariège est intéressante, car elle étend nos connaissances 1. K. ViETs. Wasserniilben aus don îranzôsischen Pyrenâen, Zool. Anz., 1939, 125, pp. 1-15. 2. A. Migot. Le premier Halacaride d’eau douce de la faune française, Walterella gallica n. sp. Bull. Soc. Zool. France, 1926, 51, pp. 376-383. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 2, 1952. — 196 — sur la biologie de Lobohalacarus gallicus, qui semble vivre dans des milieux aussi variés que les autres espèces du genre. Description de la fertielle. — La forme générale du corps est moins élancée que celle du (J décrit par Migot ; sa longueur est de 470 p. Lobohalacarus gallicus (Migot) 1926. Femelle. — Fig. 1 : face dorsale. — 2 : face ven¬ trale. ■ — 3 : palpe maxillaire. — 4 : patte 1. — 5 : patte 2. — 6 : patte 3. — 7 : patte 4. (476 p) ^ et sa largeur de 345 p (296 p). Les plaques dorsales, au nombre de 4, ne semblent pas non plus tout à fait identiques dans 1. Les dimensions entre parenthèses sont celles du d* décrit par Migot. — 197 — les deux sexes. La plaque médiane antérieure, — longue de 137 p. (105 p) et large de 153 p (154 p), — est arrondie latéralement et son bord postérieur est rectiligne ; d’après la figure de Migot (1926, p. 379, fig. 1), les bords latéraux se termineraient en pointe et le bord postérieur serait arrondi. La plaque médiane postérieure, — longue de 280 p (240 p) et large de 225 p (190 p), — n’a pas la forme d’un ovale régulier, mais est au contraire déprimée antérieurement au niveau des plaques oculaires. Les yeux sont situés à l’angle antéro-externe des plaques oculaires ; Lobohalacarus gallicus est la seule espèce du genre pourvue d’yeux, et ce caractère est important. L’organe maxillaire est de forme massive ; sa longueur est de 117 p (102 p) ; le rostre seul mesure 48 p (42 p). Dimensions des artieles des palpes, en p : I II III IV 16 60 21 52 (15) (47) (13) 1 ; (38) 1 D’après le tableau ci-dessus, le 4® article serait beaucoup plus court chez le ^ que chez la Ç. Mais il semble que Migot ait décrit le palpe (J en vue légèrement dorsale, comme en témoigne sa figure (1926, p. 380, flg. 3) ; ceci expliquerait la longueur relativement plus courte du 4® article, toujours incliné vers la face ventrale. Le nombre et la disposition des soies, sur le palpe, sont identiques dans les deux sexes, — 2 soies dorsales sur le 2® article, 2 soies sur le 4® et une courte dent chitineuse sur le 3®. La face ventrale est constituée par une plaque chitineuse unique, portant l’organe génital externe et l’uropore ; celui-ci fait une saillie peu marquée sur le bord extérieur du corps. L’organe génital, long de 125 p (98 p) est effilé antérieurement et arrondi postérieurement ; il est entouré de nombreuses et courtes soies. Les cupules génitales, au nombre de 3 + 3, sont bien visibles. Les pattes 1 et 2, plus puissantes que les pattes postérieures, sont remarquables par leur 5® article, qui porte sur la face interne 2 longues épines et une soie pennée distale (qui existe également sur les pattes 3 et 4). Les griffes sont toutes insérées sur une pièce intermédiaire recourbée à son extrémité ; aux pattes 1 et 2, elles sont simples, sans dent accessoire ni peigne ; aux pattes 3 et 4, elles portent par contre une courte dent accessoire externe et un peigne. Dimensions des articles des pattes, en ; I II III lY V VI D® paire . 39 (38) 52 (32) 92 (57) 41 (49) 98 (42) 73 (32) 2® paire . 30 (28) 50 (20) 80 (51) 39 (42) 95 (30) 75 (20) 3® paire . 83 35 04 44 100 91 (45) (30) (45) (36) (83) (72) 4^ paire . 81 42 65 50 104 94 (57) (36) (51) (40) (83) (53) D’après Migot (192G, p. 381), les 5® et 6® articles des pattes antérieures seraient plus courts que le 4®, chez le ; mais les soies du 5® article sont identiques dans les deux sexes. Ce sont les carac¬ tères des pattes 3 qui m’ont permis d’identifier la $ de la grotte de Nistos à Lohohalacarus gallicus ; le 5® article porte 2 longues soies externes et 1 soie courte, tandis qu’une soie simple et 1 soie pennée se trouvent à la partie distale de la face interne. Mais les dimensions des articles données par Migot ne correspondent pas exactement à sa figure : le 1®'' article, d’après la figure 4 (1926, p. 381) serait 2 fois plus long que le 2®, alors que les dimensions indiquées sont respectivement de 45 et 30 (x. Peut-être faut-il voir dans ces dimen¬ sions les résultats de mesures effectuées sur un animal mal préparé, dont les pattes seraient partiellement ri^pliées sur la face ventrale, comme le sont très souvent les Halacariens ; ceci expliquerait, de la même façon que pour les mesures des palpes, le fait que les dimen¬ sions des articles terminaux soient relativement plus courtes chez le ^ décrit par Migot. Malgré les nombreuses différences relevées entre le (J type de l’espèce et la Ç recueillie dans la grotte de Nistos, je crois pouvoir affirmer que cette $ est bien celle de Lohohalacarus gallicus Migot 1926 ; le nombre et la disposition des soies sur les palpes et les pattes,, caractéristiques dans la détermination spécifique du genre Loho¬ halacarus, viennent à l’appui de cette allirmation. Les Purohalacaridae de la faune française. Alors que de nombreuses espèces sont connues d’Allemagne ou de Suisse, 2 Porohalacaridae seulement avaient été signalés en France- 199 — ^'usqu’en 1940. Les recherches poursuivies depuis 1947 tant par M. le Docteur P. A. Chappuis que par moi-même ont permis de recueillir 4 autres espèces ou variétés. Il m’a paru utile de donner ici la liste des Porohalacaridae actuellement connus en France, ainsi que celle des localités où ils ont été recueillis. 1. — Lobohalacarus weheri (Romijn) 1924. — Ruisseau de l’Oursière, dans le Massif de Belledonne (Alpes). Mousses du Ruisseau et graviers sur le bord. E. Angelier ooll. — Têt, en amont du lac Bouillouse, dans le massif du Carlitte (Pyrénées- Orientales). Graviers sur le bord de la rivière. E. Angelier coll. — Tech, près d’Elne (Pyrénées-Orientales). Bancs de graviers sur le bord. P. A. Chappuis coU. — Rivière Porto, près de son embouchure, à Porto (Corse). Sous les pierres, en plein courant. E. Angelier coll. — Rivière Aitone, près de sa source, sous le col de Vergio (Corse). Mousses d’une cascade. E. Angelier coll. 2. — Lobohalacarus weberi var. quadripora (Walter) 1947. — Fier, près d’Annecy (Haute-Savoie), et près de son confluent avec le Rhône. Graviers sur le bord. E. Angelier coll. — Tech, à La Preste (Pyrénées-Orientales). Graviers sur le bord. E. Angelier coll. — • Brèbre, affluent rive gauche de la Loire, à Jaliguy (Allier). Graviers sur le bord. E. Angelier coll. • 3. — Lobohalacarus gallicus (Migot) 1926-. — Vase du fond d’un étang du « désert du Carlitte » (Pyrénées-Orien¬ tales). A. Migot coll. — Grotte de l’Eglise, à Nistos (Ariège). P. A. Chappuis coll. 4. — Soldanellonyx chappuisi Walter 1917. — Source près du lac d’Artouste (Basses-Pyrénées). K. Viets coll. — Aven Sainte-Catherine (Ariège). P. A. Chappuis coll. — Hount Santo (Ariège). P. A. Chappuis coll. 5. — Porolhomannella violacea (Kramer) 1879. — Vase du fond du lac de Nino (Corse) .E. Angelier coll. — Graviers sur le bord du Tavignano près de sa source (Corse). E. Angelier coll. 6. — Porolhomannella andrei E. Angelier t. — Tech, à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Graviers sur le bord. E. Angelier coll. — Baillaurie, près de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Graviers ■sur le bord. E. Angelier coll. Laboratoire de Zoologie du Muséum. .1. E. Angelier. Bull. Muséum Paris, 1951, 23, 5, pp. 505-507. 200 Remarques préliminaires sur quelques Insectes para¬ sites (Diptères et Hyménoptères) des cocons et œufs D’Araignées. Par Max Vachon. Les sacs ovigères ou cocons d’ Araignées sont souvent recherchés par divers Insectes qui les utilisent pour y abriter leur ponte et assurer ainsi, à leur progéniture, une abondante nourriture. Cette note, préliminaire, n’a point pour but de faire une revue ou une synthèse des nombreux cas déjà connus ; nous voulons simplement signaler 3 cas, nouveaux par certains de leurs aspects, et sur lesquels nous reviendrons. Cocoxs PAR.4.SITÉS par Oscinosomci frontelluni (Fal.), Diptère. Il s’agit de deux sacs ovigères de l’Araignée commune : Araneus cornutus Clerk trouvés dans une prairie, le long d’un petit ruisseau et accrochés à une tige de Graminée, aux environs de Besse-en- Chandesse (Piij-de-Dôme). Dès le ramassage, le 18 août 1951, dans l’un des cocons, nous avons constaté la présence de petits asticots alors que dans l’autre, pourtant très voisin, les larves étaient nette¬ ment plus développées. L’activité de ces prédateurs était intense et chacun d’eux, par jour, consommait plusieurs embryons d’ Arai¬ gnées dont il aspirait le contenu après l'avoir broyé à l’aide des pièces buccales. L’élevage de ces cocons nous a permis de préparer et de fixer un certain nombre de larves ainsi que les pupes et les imagos. Ces derniers ont été déterminés par notre collègue E. Sf.gua' et nommés : Oscinosoma frontellum (Fallenj sensu Becker. Ce matériel est actuellement à l’étude et permettra de préciser la morphologie des larves et de la nymphe et, particulièrement, la forme du masque, des pièces buccales, de l’appareil stigmatique. L’armature dentée du masque est caractéristique ; c’est elle qui permet l’attaque du chorion de l’œuf d’Araignée et son maintien pendant que les pièces buccales le déchirent. L’appareil stigmatique prothoracique et anal du prédateur ne présente rien de particulier : C’est le dispositif classique d’une larve qui vit à l’air libre. La cuticule porte les spinules microscopiques habituels. 1. Nous lui exprimons notre gratitude ainsi qu’à àlM. Ed. Drf.sco et Ch. Granger, qui nous ont aimablement fait profiter de leur grande connaissance des Araignées et des Hyménoptères. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 2, 1952. — 201 Oscinosoma froiitellum est une espèce paléarctiqiie commune en France. E. Skguy (Faune de France, 1934, n*^ 28, p. 498) signale que l’imago vit sur les herbes des prairies et dans les Ardennes, le ^ ar, les Hautes-Pyrénées, la Corse. La station de 13esse-en-Chan- desse (plus de 1.000 ni. d'altitude) est en Auvergne et, comme les précédentes, en région de montagnes, llappolons enfin que de Stackelberg, en 1932 (voir E. Seguy, lac. cit., p. 498) note que cet Oscine est, occasionnellement, parasite des cocons à' Araneus cornutus Clerk (appelée Epeira cornuta). Notre récolte confirme donc cette assertion mais d'autres cocons peuvent être, eux aussi, choisis par ce Diptère, tel celui de Singa nitidula C. L. K. (Argio- pidae) signalé par de Stackelberg (loc. cit.). On ne saurait donc parler — et cela est couramment vérifié — d’un choix spécifique de la part du prédateur : celui-ci, cependant pond, dans les cocons abondamment fournis en œufs, notamment ceux des Argiopidae qui parfois en possèdent plusieurs centaines ; aussi dans la littérature (E. Seguy, loc. cit.), cette famille est-elle très souvent citée. Cocons parasités par Tromatohia. ornata Grav. (Hyménoptère, Ichneumonide). Sous les écorces d’un vieux Saule, en bordure de la petite rivière nommée la Couze Pavin, près de Besse-en-Chandesse, nous avons ramassé, le 24 août 1951, de nombreux spécimens de l’Araignée commune : Araneus umhralicus Clerk. De nombreux cocons, déposés depuis plusieurs jours, contenaient déjà des larves très actives. Ces larves consommèrent la presque totalité des embryons d’Arai- gnées, pourtant très nombreux (plus d’une centaine) ne laissant que les chorions intacts, bien que très plissés, et entièrement vidés de leur contenu. Progressivement, la teinte blanchâtre des larves vira au brun rougeâtre et pour certaines, la nymphose débuta le 29 août. Sauf dans un cas, la nymphe utilisa, pour s’entourer, la soie enche¬ vêtrée et cotonneuse dont le cocon est entièrement rempli. L’imago sortit le 12 septembre et fut déterminé par notre collègue Ch. Oran¬ ger : Trornatobia ornata Grav. (=- soror Ratz). Quatre espèces du genre Tromatohia sont déjà connues comme parasites d’œufs d’.Vraignées et, d’après les fiches de M. Ch. Oran¬ ger, ce sont (travaux de Nielsen, Entom. Medd., 1923) : 1“ Tromatohia oculatoria F. (= halanini Rudow) avec deux générations par an, celle d’hiver sur Zygiella atrica (L. Koch) (= Zilla atrica] et sur Araneus diadematus Clerk {— Epeira diadema) et celle d’été sur Cylosa conica (Pallas) (= Cyrtophora coniea] et Araneus eucurhitinus Clerk (= Epeira cucurbitina) . 2° Tromatohia ovioora Boh. (= angens C. R. = parallela Ths.) dans les cocons de Cyclosa conica (Pallas) et Latrodectus tredecimguttatus (P. Rossi). I — 202 — 3“ Tromatohia hridgmani Bignell dans les sacs ovigères de Drassodes lapidüsus (VYalck) (= Drassus lapidicolens] . 4° Tromatohia oariahilis Ilolm. (= epeirae Bignell = hibernica Morley) dans les cocons d’Araneus cornulus Clerk (= Epeira cormita). Xotn^ capture porte doue à cinq le nombre des espèces de Troina- tobia parasites d’œufs d’Araignées. Mais, comme M. Ch. Granger nous l’a fait remarquer, Tromatohia ornata, que nous avons découvert dans les cocons de l’Araignée Araneus unihraticus, est connu comme parasite des œufs d’un Lépidoptère Lasiocampidae : Alalacosoma neustria L. Ue même, Tromatohia oculatoria, cité ci-dessus de cocons divers d’Araignées a été trouvé chez des Lépidoptères [Pamena gallicolana Z. par exemple). U Ichneumon peut donc choisir comme hôte le cocon d’ Araignée tout autant que celui du Lépidoptère et les cocons d’une même espèce d’. Araignée peuvent être parasités par divers Ichneumonides. Il faut donc renoncer à l'idée d’une spécificité stricte pour les Hyménoptères parasites et admettre que le choix de l’hôte dépend d’autres facteurs que celui de l'espèce itaille, pH, biotope, valeur nutritive des cocons, etc.). Œufs parasités par Baeus semilunum Mal. Hyménoptère Proctotrypide). Toujours dans le voisinage de Besse-en-Chandesse, près de Vau- coux, et en bordure de hêtraies, nous avons trouvé sous les pierres, un certain nombre de cocons parasités et appartenant à deux espèces d’Araignées : Dysdera erythrina (Walk) et Tegenaria picta (E. S.). Ces cas de parasitisme sont dilTéreuts de ceux que nous venons de citer ci-dessus. Les œufs de l’Oscine ou de l’ fehneumonide sont déposés dans le cocon de l’Araignée et les larves de ces deux Insectes s’y développent, côte à côte, avec les embryons d’.Araignées qu’elles utilisent comme proies en les broyant et les suçant. Un tel cocon parasité se reconnaît facilement par suite des dégâts occasionnés par les larves de l’Oscine ou du Tromatohia. Dans le cas du Baeus, c’est fort différent. Apparemment, rien n’est changé dans l’aspect du sac ovigère et les embryons semblent normaux. Mais, chacun de ces derniers contient un parasite dont tout le développement se passe à l’intérieur même du chorion. L’élevage de ces cocons nous a permis d’otenir les imagos de ce minuscule Ilyménoptère que M. Ch. Graxger a nommé : Baeus semilunum Hal. et déjà signalé comme parasites des œufs d’autres Araignées des genres Micry- phantes et Theridion. L’intérêt de nos captures ne réside pas dans la découverte de nouveaux hôtes pour ce parasite, mais des observations de biologie qu’elles nous ont fournies. Le développement de ces Hyménoptères est insulBsamment connu, surtout celui de B. semilunum. Nous — 203 espérons que le matériel abondant, réuni, fixé et monté en prépara¬ tions, nous permettra de décrire en détail la croissance du parasite à l’intérieur du chorion de l’œuf d’Araignée, ses diverses mues et la véritable lutte pour la vie qui s’engage entre les deux embryons vivant sous le même « toit » et dont l’un ne peut subsister qu’en éliminant l’autre. Et la surprise est grande, car rien, extérieurement, ne le laisse supposer, de voir sortir d’un cocon d’ Araignées, en même temps, et de petites Araignées (quelques rares survivantes) et de nombreux Proctotrypides. Les résultats de ces observations feront l’objet d’un mémoire ultérieur. Laboratoire de Zoologie du Muséum. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, 2, 1952. 14 204 — Trk myosE d u.\ ovns blaxc (Tiiai.assarctcis MARITIMUS DeSM.) E.\ CAPTlVnÊ DEI>VIS Pl.ES DE 16 AAS. Par Ach. Urbain, J. Nouvki. et .1. Hin.iard. La trieliyiose spontanée ou expérimentale a été eonstatée chez de rares primates, quelques onf;ulés et insectivores, plusieurs pinni¬ pèdes et cétacés, et de nombreux carnivores et rondeurs. Nous n’en avons relevé aucune description concernant les autres ordres d(‘ mammifères ; Siréniens, chéiroptères, édentés, liibulidentés, niar- sujiiaux et monotrèmes. Les oiseaux^ et les animaux à sang froid sont considérés comme réfractaires dans les conditions naturelles, leur infestation expérimen¬ tale exigeant des conditions particulières. La fréquence de la trichinose dans une espèce dépend de ses habi¬ tudes alimentaires. Le chat, le rat, le chien et le porc viennent en effet en tête, immédiatement suivis de l'ours, du sanglier et du renard. Nous ignorons le mode de contamination des pinnipèdes et des cétacés. La facilité plus ou moins grande avec laquelle l'infestation expéri¬ mentale peut être réalisée paraît au contraire pour une espèce donnée, sans rapport avec la fréquence de la maladie naturelle. Notre observation concerne un ours blanc \ l'hulassarctos marilimus nesm.'i acquis à un marchand d'animaux et entré au parc le 27 mai 1934, sous le n° 1142-49 et mort le 14 décembre PlfiO, d’une entéro¬ toxémie après 16 ans, 7 mois de séjour dans nos collections. Le cadavre de cet animal âgé est maigre, sa fourrure est jaunâtre et en mauvais état. Dès l'ouverture des grandes cavités, laite quelques heures ajirès la mort, notre attention est attirée par d'innombrables petits tubercules blanchâtres qui marc|uent le diaphragme. L’aspect des lésions et leurs localisations font immédiatement jienser à la tridii- iiose. Diagnostic cjui est rapidement vérifié au laboratoire. L’exploration de multiples points du système musculaire permet de classer ceux-ci, selon leur degré d’infestation, dans l'ordre sui¬ vant : diaphragme, muscles moteurs de l’œil, langue, pharynx, muscles jieauciers et intercostaux, faces latérales et bord supérieur de l'encolure, muscles de l’avant-bras au voisinage des tendons), muscles de l'épaule et de la cuisse. t. QiieK[U0s cas d’ini'cstatiou expérimentale transitoire ont été réalisés chez la poule. Bulletin du Muséum, 2' série, t. XXIV, 11° 2, 1952. — 205 — Aucun parasite n’est retrouvé dans les masséters et les crota- phites, ni dans les organes internes ; cœur, rein, foie, j)oumon, utérus, intestin. Ces constatations correspondent aux connaissances classiques. Pour contrôler la vitalité des larves, nous faisons ingérer des kystes parasitaires à trois rats et trois souris de laboratoire. Un sujet de chacun de ces lots, tué vingt jours plus tard, est porteur de kystes en voie de formation, ou déjà formés. L’infestation de cet ours n’est certainement pas due à l'alimenta¬ tion distribuée au Parc Zoologique. Celle-ci est, en effet, essentielle¬ ment composée de viandes autoclavées, de déchets de pâtes alimen¬ taires, de poissons frais, de salades, de carottes et de pain. Il est invraisemblable qu’elle puisse être due à l'ingestion de rats contaminés : en effet, la trichinose est assez peu fréquente en France, nous n’en avons jamais observé sur les cadavres des rats capturés au Parc Zoologique et nous n’avons jamais vu les ursidés de nos collections chasser ou consommer des rats. Ces deux hypothèses sont d’ailleurs infirmées par le fait que nous n'avons janiais rencontré d’autres cas de trichinose, malgré l’examen systématique de tous les animaux morts au Parc pendant plus de quinze ans. Nous pouvons donc conclure que cet ours a été parasité avant son entrée au parc, soit seize ans et demi avant sa mort. Or, les kystes calcifiés étaient très rares dans ses organes, la bonne conservation de la plupart d’entre eux a été contrôlée au microscope et leur vitalité démontrée ensuite par rimportaiitc et rapide infestation des animaux de laboratoire. La longévité de ce parasite, à l’état larvaire, a déjà été observée (5, 12, 20 et même 24 ans chez rhomme). Mais, les cas où elle a été démontrée sont encore rares. Le plus soiivent, en effet, quelques mois après l’infestation, les larves meurent à l’intérieur des kystes, qui se calcifient et se résorbent ensuite lentement. Laboratoire d’ FAhologia des Animaux sauvages du Muséum. 206 — Note SUtt trois PhAyORBES AI-RICAiyS .• PLA^ORBIS PFEIFFERI Kravss, Planorbis adowensis Bourguignat, Planorbis RUPPELLII DUAKER. Pcir Gilbert Ranson et Gustave Cherbonnier. En 1945, dans son travail « The Molluscan family Planorhidae », F. C. Baker abandonne définitivement les anciennes méthodes de classification de ces Mollusques, basées uniquement et essentielle¬ ment sur les caractères de la coquille. Pour la première fois, il nous présente une tentative de classification des familles et des genres de Planorhidae en s’appuyant fondamentalement sur l’anatomie. Comme le pense l’auteur, nous sommes maintenant en présence d’une base solide, sur laquelle on va pouvoir construire ; « it is confidently believe that the classification herein presented will form a reliable foundation on wich to build future knowledge wich may be obtained concerning this interesting family ». Des modifications devront certainement y être apportées. 11 existe en effet de très grandes lacunes dans notre connaissance des espèces. En ce qui nous concerne, nous avons à étudier des espèces afri¬ caines. Nous nous heurtons dès l'abord, à une importante difficulté. Ces espèces ne sont pas, ou peu, connues anatomiquement. Baker cite 9 espèces (dont une sous-espèce) d’Afrique centrale comme appartenant au genre Afroplanorhis Thiele, 1931. L’anatomie du type du genre, Afr. sudanicus iMartens), n’a pas encore été décrite. On a seulement figuré l’appareil génital d’*-l/r. adowensis (Bourgui- gnat) et celui d'Afr. pfeifferi (Krauss). Pour Thiele (1931) Afroplanorhis n’était qu’une nouvelle section du genre ancien Planorhis Geoffroy 1767. Baker en a fait un genre. D’autre part, ce dernier auteur maintient le genre Biomphalaria Preston 1910, pour la seule espèce B. smilhi Preston, du lac Albert et du Congo Belge. Comparant ces deux genres, il critique Connolly 1^1939) qui place dans le genre Biomphalaria Preston, toutes les espèces africaines de Planorhula. Nous ignorons aussi l’anatomie de B. smithi. Mais si celle-ci, dit-il, s’avérait semblable à celles de Afr. adowensis et de Afr. pfeifferi, le genre Afroplanorhis devrait être mis en synonymie de Biomphalaria qui a la priorité. Pour l’instant, il conserve les deux genres. Sur des bases aussi fragiles, la position de ces genres dans la clé dichotomique de Baker (p. 46) n’est pas bien assurée. Voyons cette Bulletin du Mufiéuw, 2® 'éric, f. XXIV, n” 2, 1952, — 207 — clé. Pour les sous-familles il n’y a aucune difficulté. Nous pensons toutefois que les sous-familles pourraient bien être de vraies familles. Mais arrivons à la clé des genres de Planorhinae. la — Prostate à diverticules sur un canal spécial, simples, non subdi¬ visés à leur extrémité distale . 2 1 ft — Prostate à diverticules non sur un canal spécial, subdivisés à leur extrémité distale . Australorbis 2 b — Verge sans stylet, canal déférent débouchant à l’extrémité. . G 6 J — Sac de la verge plus long que le prépuce . 7 7 a — Sac de la verge à peu près aussi long que le prépuce, coquille d.' 5 mm, oB plus, de diamètre, non costulée . 8 8 a — Espèce habitant l’Afrique . Afroplanorbis Or nous avons pour le genre Afroplanorbis, l’appareil génital de deux espèces : Afr. adowensis et Afr. pfeifferi. Le dessin de Pilsbrv, pour la première (reproduit par Uaker, pl. -71, fig. 10) n’est pas très précis pour les diverticules de la prostate. Baker (p. 87) en compte 16 et les voit non subdivisés. Sincèrement, on ne peut pas accepter ce jugement. Bien qu’imprécis, le dessin laisse voir au moins deux groupes de diverticules subdivisés, l’un presque en bas, l’autre au centre. Par ailleurs, nous nous sommes aperçus que pour bien se rendre compte de l’état des digitations, il faut isoler complètement la prostate. Lorsqu’elle est en place les subdivisions des extrémités ne SC voient pas clairement. Le dessin de Conxolly, pour la seconde (reproduit par Baker, pl. 71, fig. 9) est plus précis : la prostate est courte, composée de cinq branches principales, chacune de celles-ci se subdivisant 2 ou 4 fois, d’où la présence de 13 diverticules ; ces derniers semblent arrangés en éventail. Mais après avoir décrit la prostate telle que le dessin de Conxolly nous la montre, Baker (p. 87) nous dit : « Connolly (1925, plate 8) figures the genitalia of Planorbis pfeifferi Krauss and bis figure difîers little from that of Pilsbry except in spécifie details. The branched diverticula of the prostate are believe to be attribued to faulty drawing rather than to real différences in structure ». D’autre part Baker reconnaît bien aussi qu’il n’y a pas d’indica¬ tion, sur ces dessins, d’un canal prostatique spécial. Nous pensons que les dessins de Connolly et de Pilsbry sont exacts et concordants. Nous avons de bonnes raisons de le croire comme nous le verrons plus loin. Ils indiquent, tous deux, des prostates sans canal spécial et des diverticules prostatiques subdi¬ visés. L’entrée de la clé de Baker pour les Planorbinae est donc à modifier sans quoi les genres Australorbis et Afroplanorbis seraient identiques. Nous n’irons pas plus loin ici, dans cette voie, ne dis¬ posant pas des éléments nécessaires pour établir les rapports et 208 Légende commune aux trois figures : bm : bourrelet du manteau ; c : cou ; ca : canal de la glande de l’albumine ; cd : canal déférent ; c' d' : partie intratégumentaire du canal déférent ; ch : canal hermaphrodite ; es : canal spermatique ; dch : carrefour ; epe : emplacement de la poche copulatrice (déplacée sur le dessin) ; ga : glande de l’albu¬ mine ; gh : glande hermaphrodite ; gn : glande nidamenlairc ; l : dent médiane de la radula et les dents suivantes ; nipp : muscle rétracteur du prépi:ce ; of : orifice femelle ; om : orifice mâle ; op : oviducte ; p : pénis ; jtc : poche copulatrice ; }>p : prépuce ; pi : pied ; pr : prostate i t : tentacule ; ut : utérus ; us : vésicule séminale. Fig. 1. — Planorbis pfeijferi Kraus (Rhodésie du Sud ; D*' .\lves). Il ; échelle î (1 mm) ; A, R, C, échelle '1 (1 mm) ; G : échelle 3 (l mm) ; I : échelle 4 (lü ;jl), A, R, D ; appareils génitaux mâles de 3 exemplaires ; C : appareil génital (mâle et femelle) avec les organes femelles retournés sur la gauche ; E : oviducte et prostate en place ; G : prostate retournée sur la gauche ; Il : portion antérieure de l’animal vu sur la gauche ; I : floiits ArÉTAS. Par J. M. Pérès. Je me bornerai, dans cette note, à mentionner cinq espèces A' Ascidiacea récoltées aux îles Kerguelen par le D’’ Arétas en 1950. L’exiguité de cette collection münterdit toute considération générale et il serait souhaitable que de nouvelles récoltes fussent faites, qui pourraient nous donner une idée plus complète de la faune ascidio- logique et de la faune marine en général de cet archipel. De telles récoltes permettraient peut-être d’intéressantes comparaisons avec les faunes, plus ou moins bien connues d’ailleurs, d’autres aires marines subantarctiques. Amaroucium circumvolutum (Sluiter). var. kerguelenense nov. var. (fig. i a, h- 2 a). 208. Port aux Français, 4-3-1950. Connus peu épais (5 mm.), aplati, un peu lobé, pouvant porter des digitations en massue. Tunique de type cartilagineux, faiblement consistante assez riche en sable et débris de toutes sortes dans toute sa masse. Zoïdes disposés sans ordre. Systèmes peu apparents même dans les digitations en massue. Les zoïdes adhèrent faiblement au cormus. La longueur des zoïdes est très variable : de l’ordre de 3-4 mm. quand le postabdomen est peu développé ; elle peut atteindre 10-12 mm. dans le cas contraire. Siphon buccal à 6 lobes, larges, toujours bifides à leur extrémité, parfois même trifides. Le siphon cloacal est très largement ouvert et surmonté, non à proprement parler d’une languette, mais plutôt d’un large voile découpés en lobes, faiblement aigus et généralement au nombre de trois avec parfois un quatrième plus petit. La cavité cloacale est fortement distendue par des larves. La branchie d’étude difficile à cause de l’opacité relative du thorax, compte 10-12 rangées de trémas à environ 15 trémas, allongés et étroits par demi-rangée. Le tube digestif, dont l’anse intestinale est faiblement tordue, • est surtout remarquable par son estomac qui, sur les zoïdes en Bulletin du Muséum, 2® série, (. XXIV, 2, 1952. 214 — extension, est très allongé et pourvu de 5-6 cannelures larges et régulières. L’ovaire est à la partie antérieure du postabdonien et ne présente rien de particulier. Les testicules sont situés immédiatement en arrière de celui-ci et sont groupés en un gros amas, du moins lorsque le postabdomen est court. Quand le postabdomen est long, il y a, de plus, quelques rares testicules plus loin, au long de celui-ci. Le postabdomen est comme d’habitude bourré de cellules à réserves. Mais le caractère le plus frappant de cette forme est la présence, sur la face ventrale de l’abdomen d’un puissant faisceau musculaire rubanné et nacré qui se prolonge le long du postabdomen. Remarques : L’espèce Amaroucium circumvolutum (Sluiter) a été étudiée en détail par Miciiaelsen (4). Cet auteur a, lui aussi, 215 — attiré l’attention sur la remarquable bande musculaire ventrale, mais il n’a pas eu la chance de rencontrer des spécimens à post¬ abdomen long. La reproduction sexuée de cette espèce, déjà connue de Nouvelle- Zélande et des lies Chatham, paraît s’étendre sur une partie impor¬ tante de l’été austral. Les captures de Sluiter comme celles de Mor- tensen (étudiées par Michaelsen) sont de cette saison. Il est probable que la multiplication asexuée doit intervenir à l’automne ou au printemps. Je n’ai pas cru devoir faire une espèce nouvelle pour le cormus récolté par le D'' Arétas, malgré les différences de structure du siphon buccal (lobes bifides et non simples) et du siphon cloacal (large voile au lieu d’une languette). Quant à la longueur des post¬ abdomens que j’ai observés je la considère comme due à une diffé¬ rence d’époque dans la récolte (mars au lieu de décembre-janvier). Il m’a paru qu’une variété était bien suffisante pour tenir compte de ces différences. Enfin j’ai profité de cette occasion pour revoir la description de Heterotrema sarasinorum Fiedler ; comme Michaelsen je pense qu’il s’agit là d’un Amaroucium et sans doute d’une forme ou d’une variété de A. circumvolutum (Sluit). Amaroucium antarcticum nov. sp. (Fig. 2 h, c.). N° 4. Port aux Français, 4-3-1950. .4. basse mer sur une coquille de Lamellibranche. Cormus formé par la juxtaposition d’une vingtaine de digitations pédonculées, plus ou moins comprimées et à surface supérieure aplatie. Hauteur moyenne 15 mm. Diamètre approximatif 30 mm. La coloration générale du cormus, d’un noir grisâtre, est due à l’in¬ crustation de la surface de celui-ci par du sable noir. La tunique elle- même, incolore, est assez peu consistante, sauf sa couche super¬ ficielle qui est au contraire très résistante. Les zoïdes, d’extraction facile, sont jaunâtres avec un post¬ abdomen saumon. Leur taille est élevée et peut atteindre 15 mm. dont 2,5 pour le thorax, 2,5 pour l’abdomen et 10 pour le post¬ abdomen. La musculature des zoïdes est peu développée et le thorax, en particulier, est suffisamment transparent pour que la branchie soit d’observation aisée. Le faisceau musculaire ventral de l’abdomen existe mais il est très peu prononcé. Le siphon buccal est à 6 lobes obtus. Le siphon cloacal, étroit, est pourvu d’une languette large et peu allongée, parfois entière, le plus souvent bilobée, assez souvent tri¬ lobée. Les lobes sont obtus et courts. 217 Le postabdomen, très long, est chargé de cellules à réserves. L'ovaire est à la partie antérieure du postabdoiuen. Les testicules ne sont pas visibles directement à cause de l'abondance des cellules à réserve. Des coupes histologiques m'ont permis de me rendre compte que ces testicules sont éjiars tout le long du postabdomen, espacés, et, semble-t-il, pas très nombreux (une douzainee nviron). Rnji-vnguEs. — Il m’a paru impossible de rapporter le connus ci-dessus décrit à l'une quelconque des espèces déjà décrites du g. A?narouciiuu ; .1. antarcticum paraît avoir quelques alliintés avec PsarnmaplidiuDt pedunculalum llerdman. Mais la description de cette forme d’Australie est si incomplète qu'on ne peut faire de comparaison utile et qu’il faut, à mon sens, envisager Ps. peduncula- tuiii comme un noinen nudum. .4. antarcticum a d'autre part des allinités avec Am. circumvoluturn var. kerguelenense. La branchie est assez analogue dans les deux formes ainsi que l’estomac, bien que les cannelures de ce dernier soient loin d’avoir chez ..-L antarcticum la netteté qu'elles ont chez .1. circumvoluturn. L’ouverture cloacale est beaucouji moins large¬ ment ouverte chez A. antarcticum var. Kerguelenense, mais rappelle celle de la forme tvfiujue de l’espèce ; mais surtout le ruban muscu¬ laire abdominal et jiostabdominal fait à [leu près défaut. Lejiendant je pense, que A. antarcticum et A. circumvolutiun font partie du même faisceau d’espèces, l’eut-être le développement plus on moins grand du ruban musculaire ventral est-il en rapjiort avec des différences de plasticité de la tuni([U('. Il est possible que la récolte do nombreux connus permette alors de trouver des inter- méiliairc.s entre ces deux formes et de ri'iinir les deux espèces. Pro¬ visoirement cependant et jusqu à plus ample informé, j'estime que la création d'une esjièce nouvelle est jiistiliée, essentiellement à cause de l’absence du ruban musculaire chez A. antarcticum. Sv.Noicuii Gi.viini i llerdman). N'o 207 B. En épave. Port aux Français, 4-3-19.70. ■ l’ai eu en mains un fragment de connus de cette espèce. L’étude en est très malaisée car la tuniipie est tr.ès résistante, notamment dans sa partie snjieiTicielle. Les zoïdes intensément pigmentés en jaune de chrome, sont très longs et montrent un postabdomen chargé de réserves. Le corrnus est en fin de rejiroduction sexuée, et il y a de très nombreuses larves incubées dans la cavité cloacale des zo'ides. L’adhérence extraordinaire des zo'ides à la tunique ne m’a pas permis de compter les lobes du siphon buccâl. Le siphon cloacal est en général dépourvu de languette ; parfois son bord antérieur est un peu allongé et élargi mais ne paraît jamais découpé. Le tube digestif, — 218 faiblement tordu, montre un estomac mûriforme très earactéristique. La branchie compte 12-14 rangées de trémas, et ceux-ci sont nom¬ breux dans chaque rangée. Il paraît infiniment probable que le Sidnyuin paüidum Herdman doit être considéré comme synonyme de Synoicum giardi (Herd.), les deux formes n’étant séparées que par des détails infimes. CxEMIDOCABPA VERRUCOSA (LeSSOn). Au n® 148 milieu des stipes de Macrocystis ; Port au Français, 4-3-1950. Cette espèce à l’abondante synonymie est bien connue des eaux néritiques (de 0 à 350-400 m. environ) de toute la région antarctique et subantarctique. PoLYZOA OPUNTIA (Lesson). N° 207. A. Longs chapelets rouge-sang rejetés par la mer. Port aux Français, 2-3-1950. La détermination de cet échantillon n’est pas douteuse. J’ai bien vu les 8 sinus longitudinaux, la morphologie de l’estomac, les deux rangées inégales de gonades (5-6 à gauche, 12-13 à droite) ainsi que la structure de ces gonades. Ces dernières sont mûres et il y a de nombreuses larves. Remarques. — L’état de ce cormus, incomplet et débité en tran¬ ches, ne permet pas de dire à laquelle des sept sous-espèces distin¬ guées par Michaelsen il faut le rattacher. Aux Kerguelen on ne connaissait jusqu’ici qu’une autre espèce de Polyzoa : P. reticulata (Herdman). Le cormus de Port-aux-Français étend considérablement la répartition de P. opuntia connue jusqu’ici seulement des régions méridionales de l’Amérique du Sud (Terre de Feu, Patagonie, Détroit de Magellan), des Falklands et de la Géorgie du Sud. Cette extension n’a d’ailleurs rien de surprenant car, inversement P. reticulata est connue également des Falklands et de la Géorgie du Sud. Station Marine d’Endoume (Faculté des Sciences de Marseille) et Laboratoire des Pêches et Productions Coloniales d’origine animale (Muséum de Paris). BIBLIOGRAPHIE (1) Herdman. Report on the Tuiiicata collecled during the Voyage of H. M. S. Challenger. Ascidiae compositae. XIV. 1886. (2) — Descriptive catalogue of the Tunicala in the Australian Muséum XVII. Liverpool, 1899. — 219 — (3) Miciiaelsen. Révision cl. compositen StyelicJen... Jnhrb. Wiss. Aïist. llamburg. Bd. 21. Suppl. 2. 1904. (4) — Ascicliae Krikobranchiae v. Neuseeland, deii Chatham u. d. Auck¬ land Inseln. Vid. Meddel. Dansk. Nat. Foren. Vol. 77. 1924. (5) Sluiter. Tunicalen aus dein Slillen Ozean-Ergebnisse einer Reise nach dem Pacilik. Zool. Jahrb. (Aht. Syst.). XIII. 1900. Bulletin du Muséum, 2® série,, t. XXIV, 2, 1952, 15 — 220 — AyOMALlIiS DU PUliACMOCdyE cm:/. Xeoiiibolites semica^auct-latus (BcAiyviLu:). Par M. Delattri:. Les anomalies décrites chez les Belemnites sont soit des irrégularités de croissance, soit des fractures du rostre, accompagnées ou non de lésions du manteau. De tels accidents ou maladies ont été parti¬ culièrement bien analysés par Duval-Jowe en 1841 et par Schwe- GLER en 1939. Les accidents du phragmocône sont très peu connus puisque Duval-Jouve lui-même, qui a figuré tant d’anomalies, n’en a jamais rencontrés et n’a pas hésité à écrire que tout accident intéressant l’alvéole devait être mortel. Aucun n’a été signalé dans les travaux pourtant récents que j’ai pu consulter. L’accident subi par le phragmocône d’une Neohibolites setincanali- culatus ide Blainv'ille) que j’ai décrit dans mon Diplôme d'Etudes supérieures (1951) (fig. 25, p. 155) est l'iin des premiers constatés. Le phragmocône était courhé vers la face dorsale au niveau de la 6® et de la 10® loge 'stade très jeune). Le rostre ne s’est pas cassé mais il v a eu enfoncement et le rostre embryonnaire est arrivé au contact de la (i®-7® loge. Cet accident n’a eu aucune conséquence pour la vie de l'animal qui a secrété normalement les cloisons sui¬ vantes. Les couches du rostre ont d’abord contourné la bosse créée par le phragmocône ; des inégalités d'épaisseur font compensée à tel point qu’il était impossible, à l’aspect extérieur du rostre, de deviner l’accident subi par la belemnite dont la vie fut longue. La zone d’emboutissement était bourrée de calcite sans structure. L’origine mécanique de cet accident est manifeste puisque le phragmocône est rompu deux fois. On remarquera le raccourcisse¬ ment subi par la belemnite ; en effet, le rostre jeune arrive au contact de la 7® loge et non plus de la loge initiale ; le raccourcissement est d’ailleurs presque de règle, quel que soit le type d’accident (frac¬ ture...) ; tout se passe comme si le manteau, tendu par le rostre, se contractait dès la rupture d’un élément de ce dernier. l'n deuxième rostre de Neohibolites semicanaliculatus, rapporté de l’Aptien supérieur d’Andon (A.-M.) par L. Ginsburg, présente un accident du même type mais plus léger. Le phragmocône est également recourbé vers le dos, sans fracture toutefois. Le rostre embryonnaire n’est pas dissocié de la première loge ; il a, au con Bulletin du Muséum, 2' série, t. XXIV, n' 2, 1952. — 221 — traire, suivi son mouvement et s’est recourbé vers la face dorsale sur 2 mm. de longueur environ (toujours sans fracture, ce qui implique une certaine plasticité des éléments dans le jeune âge). Il n’y a donc pas de calcite de remplissage au niveau de la loge embryonnaire. Ici encore, la croissance ultérieure a été à peine troublée, la bélem- nite a vécu longtemps et aucun indice externe ne pouvait faire songer à une déformation interne. Cet accident pose le problème des relations entre le rostre embryon¬ naire, la ligne apiciale et la loge embryonnaire. D’après Stollev, ces relations sont très étroites ; la ligne apiciale serait même un organe mou prolongeant la conothèque. Mais l’existence de cet organe est loin d’être prouvée et même s’il existait réellement, sur une faible distance (une partie du rostre embryonnaire), il n’en reste pas moins que la majeure partie de la ligne apiciale est un aspect dû à la succession des pointes des divers âges. Cet accident montre en tout cas que les relations envisagées par Stollev peuvent être totalement rompues sans conséquence grave pour la vie de l’animal. En l’absence d’indices extérieurs, la découverte des accidents intéressant le phragmocône reste due au hasard. Les deux cas décrits ont été trouvés en faisant des sections sagittales pour la recherche de caractères systématiques ; le nombre de rostres fendus étant, au total, faible, on peut penser que ces accidents sont relativement fréquents. — 222 — On ne doit pas s’étonner que les deux exemples aient été fournis par la même espèce : Neohiholites sernicanaliculatus (151.) est une des rares belemnites du Crétacé Inférieur dont la région alvéolaire ne soit pas systématiquement détruite par la fossil sation. Ces acci¬ dents, n'intéressant que les toutes premières loges, ne sont, d’autre ])art, que dillicilement décelables à la radiographie. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Duv.4l-Jouve J. — 1841. — Belemnites des terrains crétacés inférieurs des environs de Castellane (Basses-Alpes), Paris. ScHWEGEER E. — 1939. — Eine merkwurdige Krankheiterscheitung bei einem Belemniten aus den Braunen Jura epsilonn Schwabens und ihre Deutung. Zeniral bl. Miner etc., B., n° 2, p. 74. 223 — Étude des Flores fossiles du Territoire du Tchad : I. — Prot()1’ui)(_i(;aup(jxylo.\ Jlociiii .y. sp., BOIS FOSSILE MÉSOZOÏQUE. Par Edouard Boukeau, SOUS-DIHECTKUR AU MUSÉUM. Les échantillons africains dont il s’agit dans la présente note pro¬ viennent de Lagon, c’est-à-dire d’un gisement placé à 36 km. au Sud de Léré, sur la route de Pala à Léré, dans le Territoire du Tchad Ils ont été récoltés par M. Edouard Roch, que nous remercions vivement ici. Les échantillons sont silicifiés et les structures assez bien conservées. PROT(3PINACEAE genre Protopouocarpoxylon Eckhold. Protopodocarpoxylon Rochii n. s)). (fig. 1 à 4) 1. - EtuOE ANATOMiqUE. A. — Eclutiitilloii — iype rfi 1. Cet échantillon se présente sous l'aspect d’uu bloc sihcilié pris¬ matique de 4 cm X 8 cm X 11 cm, de couleur blanchâtre et zoné de brun à l’intérieur. Bois homoxylé de résineux. Lames minces transversales (hg. 1). Trachéides arrondies, isodiamétriques, souvent carrées, séparées par des méats, placées cote à côte ou surtout en alternance. Zones d’accroissement nettement marquées et inégalement distantes. Distances radiales successives des lignes limitantes : 2250 (j,, 500 g, 2600 g, 1000 g, 2650 g, 4400 g, 450 p., 2750 p, 200 p, 400 p, 2250 p... Entre les rayons, on compte un nombre de files de trachéides égal à 1 (surtout), 2 (souvent), 3 et 4. Le bois final est peu développé et 1. Boureau EtI. et Ed. Roch. — 1952. — La formation Pala-Lamé (Territoire du Tchad). C. H. som. Soc. geol. Fr., 3, pp. 48-49, 1952. Boureau Ed. et S. Defretin. — 1952. — l>n VVealdien du Nord-Cameroun C. R. Acad. Sc., t. 234, pp. 1459-1400. 31 mars 1952. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n** 2, 1952. 224 — constitué par 1 à 4 assises de trachéides aplaties tangentiellement et au contenu sombre. Les diamètres des trachéides observées en coupe transversale vont le plus souvent de 54 n à 81 [x dans le bois initial. Epaisseur de la membrane d’une trachéide : 10 [x. Fig. 1. — Protopodocarpoxylon Rochii n. sp. — Echantillon n° 1, type. Portion de lame mince exécutée en direction transversale montrant les grandes trachéides du bois initial [i] et celles, plus étroites, du bois final (/). 2. Cellules couchées des rayons ligneux. — Les parois horizontales et verticales des cellules couchées radiales sont minces et lisses. Longueur radiale des cellules couchées : 180 [x, 240 |x. Hauteur verticale des cellules couehées : de 30 p, (paroi tangentielle) à 45 |x (partie moyenne des cellules). Les cloisons terminales tangentielles observées sont verticales et accompagnées fréquemment d’un dépôt résineux. Les parois hori¬ zontales des rayons sont ondulées. 3. Champs de croisement (figure 2)., — Le nombre des ponctua¬ tions est l’objet de variations assez grandes. Les ponctuations sont probablement aréolées dans tous les cas. La fente du lumen est oblique, à tendance verticale. Les cas de bonne conservation se sont montré rares. Il semble toutefois que les ponctuations des champs sont disposées surtout sur 1 ou 2 rangs, chaque rangée possédant au maximum 4 ponctuations conservées. L’altération fait fréquemment disparaître l’aréole. Les stries spiralées des trachéides encadrent ces ponctuations dans les champs et elles deviennent de ce fait fort peu visibles. Il est néanmoins possible de déterminer leur nombre. — 225 — Dans les cas de plus grande altération, les ponctuations semblent simples et peuvent avoir l’aspect de grandes oopores obliques. Mais il semble bien qu’on ne doive pas tenir compte de cet aspect des champs qui ne correspond pas à leur état initial. FiG. 2. — Protopodocarpoxylon Rochii n. sp. — Echantillon n® 1, type. Portion de laine mince exécutée en direction radiale au niveau des grandes Irachéides du bois initial. Représentation demi-schématique. a : trachéide montrant l’ornementation fortement striée de la paroi secondaire. b : trachéide pourvue d’un mode de ponctuation aréolée araucarien (aplati ; en contact), mais néanmoins séparé par des épaississements crassuloïdes : type de trachéide fort répandu dans réchantillon. c : trachéide pourvue d’un mode de ponctuation aréolée plus abiétinéen (circulaire, bien qu’en contact) : type de trachéide rarement représenté dans l’échantillon. d : trachéide pourvue d’un mode de ponctuation aréolée abiétinéen (opposé avec des crassules) mais néanmoins avec une légère tendance araucarienne (aplati verti¬ calement) : type de trachéide fréquemment représenté. e : trachéide pourvue d’un mode de ponctuation aréolée araucarien (alterné) mais non compressé, régulièrement circulaire (très rare). L'inégal développement des stries de la paroi secondaire dans les trachéides figurées plus haut est purement conventionnel. Il apparaît à l’observation comme dans la trachéide a, dans les parties épaisses des lames et comme dans la trachéide e dans les parties très minces. Il masque toujours les ponctuations qui, de ce fait, sont difficiles à observer. Mensurations : — Champ de 57 [X X 45 [x : 4 ponctuations aréolées circulaires de diamètre, 5 [x. — Champ de 58 [X X 36 (X : 4 ponctuations aréolées sur 2 rangs de 2 en apparence désordonnées (ornementation probablement incom¬ plète). 4. Eléments spiralés (fig. 2). — ■ Dans certaines coupes radiales, les trachéides apparaissent entièrement sombres sauf dans les cas où les lames, étant plus minces, les stries spiralées moins denses — 226 — permettent d’apercevoir une partie des ponctuations radiales. Dans certaines trachéides, la partie sombre est réduite à quelques traînées spiralées écartées permettant ainsi une bonne observation des ponctuations des trachéides sous-jacentes. L’angle formé par ces spires avec la paroi verticale varie autour de 60®. Les stries peuvent manquer. Il s’agit d’un caractère différent de la véritable ornementation spiralée des Taxacées, Céphalotaxacées et de certains Picea. Son importance diagnostique est beaucoup plus limitée. 5. Eléments résineux. — a) Parenchyme vertical (fig. 3, par.). Le parenchyme vertical du bois final contient des amas résineux en formes de bobines (resin-spools). b) Cellules couchées. Elles ont quelquefois un contenu résineu.x qui peut masquer en partie ou totalement l’ornementation des champs. Lames minces radiales, (fig. 2 et 3) 1. Ponctuations de la paroi radiale des trachéides. a) bois initial (figure 2). Les ponctuations sont grandes, unisériées ou bisériécs. Celles qui sont disposées en une série unique sont généralement légèrement compressées et alors rectangulaires et arrondies s = 24 G\ . .. . . . — — = - (fig. 2 h). Celles qui sont disposées en 2S'é ï I une double série de largeur 58 g sont généralement opposées (fig. 2 d), mais elles peuvent être également disposées en alternance (fig. 2 e). Dans le cas de ponctuations bisériécs opposées, on observe f 24 6\ un aplatissement net de la ponctuation ~ OgTj, ~ le cas de ponctuations bisériécs alternées, elles sont surtout circu¬ laires et sans point de contact [d = 28 g) (rare). Les ponctuations unisériées comme les ponctuations bisériécs opposées montrent fréquemment à leur point de contact les crassiiles en forme de barres toujours simples. h) bois fmed (figure 3). Dans ces trachéides étroites, les jionctua- tioiis, plus dilliciles à observer, sont circulaires, espacées, plus petites {d = 17 g). Lames minces tangentielles. 1. Rayons ligneux. — Ils sont unisériés, homogènes, disposés en chicane. 2. Nombre des cellules couchées. — Leur nombre varie de 2 à 23 avec un maximum de 4 à ü. Les valeurs observées sont les sui¬ vantes : (total : 73 rayons). — 227 — Nombre d’étages : . 4. 5.. 6.. 7. 8.. 9. 10, 11. 12. 13.14.15.16.17.18.19.20.21 .22.23. Nombre de rayons ; 0.. 3.. 4.. 11. 9.. 9. 10. 7.. 8. . 4 . . 2 . . 0 . . 2 . .0 . .0 . . 1 . .0 . .0 . . 1 . . 1 , .0 . .0 . . 1. 3. Densité des rayons. - - On compte environ 30 rayons dans un champ microscopique de 3 niTh'^, ce qui donne une moyenne de 10 rayons au mm^. 4. Il u’y a pas de ponctuations visibles sur la paroi tangentielle des trachéides. 15. — Echantillon n° 2. Cet autre écbantillon se ])rcsente sous l’aspect d’un bloc silicifié prismati(pie de 40 mm X 45 mm X 50 mm, de couleur blanchâtre extérieurement et zoné de noir à l'intérieur. Fig. 3. — J^rotopodorarpoxi/lon iiorhii ii. sp. — EclianlilJoii n® 1, type. Portion de lame mince exéculée en dircclion radialo, au niveau des trachéides étroites du liois hnat. Représentation demi-scliénial iijue. a : tracliéide monlrant un inudt' de |)oncluation aréolée, circulaire, espacé. par. : ct'llules pari'nchynialeu.ses à conltum résineux en forme de bobines (resin spools). , Lames minces transversales. — Les caractéristiques anatomiques sont les mêmes que dans l’échantillon précédent. Les trachéides finales forment pareillement d’étroites bandes sombres dues à leur contenu résineux. Elles sont de même épaisseur et inégalement distantes. La distance radiale qui sépare les lignes limitantes suc¬ cessives varie : 890 P, 1110 P, 700 P, 270 p, 180 p, 130 p, 450 p, 1000 p, 070 p... Comme précédemment, il n’y a aucune trace de canal secréteur — 228 à présence normale ou traumatique. Les rayons ligneux partagent les groupes de trachéides en un nombre de fdes comparables. Lames minces radiales (fig. 4 a, b, c, d, e, /). 1. Ponctuations de la paroi radiale des trachéides. — Comparées à celles de l’échantillon précédent, les ponctuations de la paroi radiale des trachéides montrent les mêmes types généraux avec de grandes ponctuations unisériées ou bisériées, mais il semble qu’ici la dis- Fig. 4. — Protopodocarpoxijlon Rochii n. sp. — Echaiilillon n° 2. Portions de lames minces exécutées en direction radiale dans le bois initial, montrant de façon schématique les dilïérents modes de ponctuation des trachéides {a, b, c, e, /). d : aspect des champs de croisement très altérés et foitcmeiit chargés de résine. Les stries de la paroi des trachéides, aussi abondantes que dans réchantillon précédent ne sont pas figurées. position bisériée soit plus fréquente que la disposition unisériée. D’autre part dans l’ensemble, les ponctuations sont légèrement plus araucariennes que précédemment. Dans certaines doubles séries de ponctuations quadrangulaires (lig. 4 /) on passe peu à peu de la disposition opposée à la disposition alternée. Dans ce cas, les ponctuations sont très compressées les unes sur les autres. Dans d’autres trachéides, les ponctuations bisériées-opposées sont ovales et séparées par des crassules bien qu’en contact les unes avec les autres (fig. i b et e) comme dans l’échantillon précédent. !Mais alors — 229 — ■que dans ce dernier échantillon, les ponctuations placées côte à côte sont tangentes, ici, elles ont une plus grande longueur de contact, étant plus fortement accolées les unes aux autres. Faisant suite à ces ponctuations ovales et groupées par deux en opposition on trouve parfois des ponctuations unisériées, de même hauteur et de longueur presque double (fig. 4 c). Ces ponctuations sont alors très aplaties et du type Xenoxylon (cf. X. lati- porosum). Elles peuvent néanmoins être isodiamétriques. Dans certains cas, les ponctuations opposées ou uniques sont compressées et hexagonales (fig. 4 a). 2. Rayons ligneux. — Ils ont le même aspect que dans l’échantillon précédent. Les ponctuations des champs n’ont pu être observées en raison d’une plus grande altération. Mais on observe nettement les mêmes traînées résineuses spiralées qui, au niveau des champs, encadrent les ouvertures correspondant aux ponctuations disparues. On peut néanmoins évaluer leur nombre à 4 files obliques de 1 ou de 2 ponctuations. 3. Les stries spiralées des trachéides sont, dans les champs de croisement, très comparables à celles de l’échantillon précédent. Lames minces tangentielles. — Elles sont également comparables à celles de l’échantillon précédent. IL — Affinités. L’association bien caractérisée de ponctuations bisériées-opp osées et de ponctuations alternées-écrasées sur la paroi radiale des tra¬ chéides doit faire considérer cette espèce comme appartenant au groupe des Protopinaceae. Cette famille dont les représentants appartiennent quelquefois au Trias, mais surtout au Jurassique et au Crétacé contient les genres ^ : Protopodocarpoxylon Eckhold, Proto- phyllocladoxylon Kràusel, Araucariopitys Jeffrey, Planoxylon Stopes, Palæopiceoxylon Krâusel, Pinoxylon Knowlton, Protopinuxylon Eckhold, Protocupressinoxylon Eckhold, Protojuniperoxylon Eck¬ hold, Arctoxylon Krâusel. L’absence de canaux résinifères normaux ou traumatiques élimine à la fois Palæopiceoxylon, Pinoxylon, Protopinuxylon et Arctoxylon. L’absence de ponctuations cupressoïdes élimine Protojunipero¬ xylon et Protocupressinoxylon. 1. Krâusel R. 1949. — Die fcssilen Koniferen-Hôlzer II Teil. Kritische untersu- chungen zur diagnostik lebender und fossiler Koniferen Hôlzer — Palaeontographica, Bd LXXXIX, Abt. B, pp. 83-203, Stuttgart, 1949. / 230 — L’absence de ponctuations abiétinéennes sur la paroi tangentielle des cellules des rayons, élimine Araucariopitys et Planoxylon. La présence de ponctuations opposées radiales et l'absence d’oo- pores éliminent le genre Protopliijllocladoxyloii. En outre, on ne peut pas considérer ces échantillons, comme des Dadoxylon ( Araucarioxyloti) , le nombre des traehéides observables permettant de faire une étude statistique suHlsante et de mettre en évidence le fait que dominent les ponctuations radiales du type opposé Le seul genre c[ui présente vraiment des allinités est le genre Proto- poducurpoxyloti Eckhold, ce cpji est confirmé jiar la présence dans les cbamps de croisements, de ponctuations du l>'pe podocarpoïde. Le genre Protopodocarpoxylon comprend trois espèces du Crétacé inférieur ('uropéen ; — J’. Teixeiræ Hoiireaii du Portugal et du M aroc. — P. I>le\’llleiise (Lignier) Eckhold de Xormandie. — /■'. bedjordensc (Sto[)es) Kriiusel®, d’Angleterre. Le Cedroxylon tridfisicuiii Hurgess du Trias d'.Vnstralie, qui est peut-être un Protopodocarpoxylon, est une forme douteuse dont on ne peut tenir compte. 1. Comparaison avec le P. Teixeiræ Boureaii t. Cette esjièce fut primitivement décrite sous le nom de Dadoxylon [Araucarioxyloti) Teixeiræ lîoureau d'après un échantillon prove¬ nant du Crétacé inférieur du Portugal, superposé à des couches crétacées à Weichselia Mantelli et Trigonia caudata. Elle a été égale¬ ment découverte au .Maroc dans des couches d’âge moins certain, jurassique ou crétacé. Elle présente avec notre échantillon du Tchad des points communs indiscutables : a) rayons de hauteur comparable ; h) rayons de même densité ! 10 au mm-) ; 1. HornKAr t!»!. 1949. — Dadoxylon (Araiicarioxylon} T(‘ix(‘irao n. sp,, bois fossile du .Jurassi(ju*“ 'tvipéfieur portugais, (lonuinicaç. d. serviços gool. tl. l^orlugal, t. XXIX, pp. 187-190, 2 ]>l. 11. t. — 1951 IDudo paléoxy!o]ogi([ue de r.Vfritjiie du Xord ( 1). Préseno(“ du Datloxyloii (Aiauearioxyloii) Teixeirae Boureau dans le Ilaul-Allas du .Maroc. Xole 83 du Service Gecl. du .Maroc, l. 1\’, jip. 121-133, 1951. 2. Ligmkr ü. 1907. — Végétaux fossiles de Xormandie IV. Bois divers (1'® série). Labor. de Bol. de la Fac. des Sc. de (iaen, 1907. — Kckhoi.i> \4'. 1922. — • Di(^ Hoftüpfel bei rezenten und fcssilen Coniferen. J b. preuss. geol. Jaindesanst. f. 1921, V2, 1922. 3. Stopks .M. (i. 1915. — (ialalcguc of lhe mesozoie plants in lhe Brit. iMuseum (Xat. Ilist.). The cretaceous Flora. iM II. — Lower greensand (Aplian) plants of Bri- tain. London, 1915, cf. p. 223. — Kr.vusel K. 1949. — Loc. vil. 4. Buroess X. A. 1935. — Additions to our knowledge of the flora of lhe Xarrabeen stage of (lie Ilawkesbury sériés in the Xew South Wales. Broc. liiin. Soc. X’. S. 4N'alcs, 60, 1935. c) ponctuations aréolées de la paroi radiale des trachéides et des eliamps, de répartition, de formes com])arablcs, et de diamètre «■OTumun (champs : 5 (x) ; 11 s’agit donc d’une espèce très voisine. 11 y a cependant des diffé¬ rences certaines : a) les bois portugais et marocain n'ont pas montré de zones annuelles d’accroissement (affirmation toutefois d’importance secon¬ daire en raison de leur état de conservation) ; h) les bois du Tchad ont, dans leurs champs de croisement des ponctuations podocarpoides en nombre très inférieur à celui des champs du P. Tei.reiræ. L’état de conservation plutôt médiocre des bois du Portugal et du Maroc ne permet pas encore de faire une étude statistique suffi¬ sante des divers modes do ponctuations de la paroi radiale de sorte qu’on ne jieut actuellement envisager l’assimilation totale avec les bois du Tchad et alfirmer qu’il s'agit de la même espèce. 2. Comparaison avec le. P. bleoiUense (Lignier) Eckhold^. Cette espèce du Gault de Bleville, à la Hèvn en Normandie, décrite par Lign'ikii sous le nom de Cedroxylon blevillense Lignier, présente des points communs indiscutables : a) couches annuelles de même structure transversale ; b) trachéides de même coupe transversale arrondie ; c) stries spiralées dans les trachéides. Les différences sont pourtant appréciables : a) ponctuations radiales plus petites (1(J-18 |x, dans l’échantillon normand) ; h) ponctuations rarement comprimées ; c) rayons plus nombreux au nim^ tangentiel ; d) ponctuations podocarpoïdes des champs plus nombreux : jusqu’à 12 dans l’échantillon normand ; e) pas de parenchyme résinifère. Cela ne fait donc aucun doute, rju’il s’agit d’une autre espèce. 3. Comparaison avec le P. hedjordense (Slopes) Krâusel Cette espèce anglaise des Lover Greensands (Aptien) de Woburn dans le Ifedfordshire s’éloigne encore davantage de nos échantillons, n'ayant qu’une seule ponctuation podocarpoïde par champ de croise¬ ment. 11 s’agit donc d’une espèce nouvelle que nous désignerons Prolopodocarpoxylon liochii n. sp., en hommage et remerciements à son collecteur. 1. Lignier O. 1907. — Lor. cit. 2. Stopes M. c. 1915. — Loc. cit. Khausel R. 1949. — Loc. cit. — 232 — III. — Diagnose. Prolopodocarpoxylon Ftochii ii. sp., Boureau. ■ — Bois homoxylé de rési¬ neux. Zones annuelles nettement marquées. Trachéides résineuses. Tra- chéides initiales à ponctuations radiales 1-sériées ou 2-sériées. Trachéides 1-sériées à ponctuations quelquefois circulaires, quelquefois aplaties, avec crassules. Trachéides 2-sériées généralement opposées avec crassules, plus ou moins resserrées, quelquefois alternées plus ou moins polygonales. Ouverture des ponctuations aréolées circulaire. Eléments striés spiralés abondants masquant les ponctuations. Trachéides finales à ponctuations circulaires espacées. Cellules couchées partiellement résineuses contenant un nombre variable de ponctuations aréolées, petites, à ouverture fendue obliquement, à tendance verticale. Environ 10 rayons au mm^ tangentiel. Bayons constitués par 1 à 23 cellules couchées, surtout 4 à 7. Paren¬ chyme résinifère dans le bois final. Pas de canaux secréteurs normaux ou traumatiques. IV. — Age géologique. L’espèce en question, dont les caractères sont à la fois abiétinéens (ponctuations opposées, crassules) et araucariens (ponctuations écrasées, alternées) est un type à structure généralisée et appar¬ tient au groupe des Protopinaceae. Or les espèces actuellement connues de ce groupe appartiennent essentiellement au Jurassique supérieur et au Crétacé inférieur. On a tout lieu de supposer que cette espèce nouvelle appartient également à l’un ou à l’autre de ces deux étages ou peut-être aux deux. Toutefois, les Protopodo- carpoxylon connus actuellement, appartiennent exclusivement au Crétacé européen. On peut donc logiquement supposer qu’il en est de même pour l’échantillon africain. On peut même considérer ces couches à Protodocarpoxylon Rotltii, comme étant d’âge méso crétacé, en raison d'une ressemblance indiscutable avec certains niveaux voisins mieux datés dans le Nigeria. Laboratoire d' Anatomie comparée des Végétaux vivants et fossiles du Muséum. — 233 — Sur u.\ niveau a oolithes ferrugineuses DES SABLES BARTONIENS DE LOUVRES (S.-ET-O.). Par R. Soyer. En révisant les affleurements bartoniens des environs de Louvrcs,. j’ai pu observer un épisode ferrugineux tout à fait imprévu, vers le sommet du niveau d’Auvers, dans les sablières ouvertes en bordure de la route de Rouvres à Puiseux, près du pont du chemin de fer franchissant le vallon. Ce niveau est situé entre les deux bancs de grès tabulaires corres¬ pondant, d’après G. F. Dollfus ^ aux bancs de la « Pierre de Rouvres », bien visible dans les carrières du « Trou à Sable », à 300 m. à l’Est. Sous le banc de grès supérieur, la coupe est la suivante : 6 Grès calcareux supérieur, à surface de base mamelonnée. 5 Sable jaune rougeâtre argileux . 0 m 10 4 Sable blanc-jauuâtre à stratification entrecroisée, nombreux grains de Limonite et débris de fossiles . 0 m 03 3 Sable blanc, fin, quelques graviers, à traînées horizontales ferrugineuses, brunes et rousses . 0 m 12 2 Sable blanc quartzeux à grains de Rimonite, comblant les dépressions du banc de grès inférieur . 0 m 02 1 Grès inférieur, mamelonné, raviné au sommet. Res niveaux 2 et 4 sont similaires et surtout formés par un sable quartzeux à éléments bien calibrés, dont la fraction principale qui correspond aux tamis de 100 à. 180 (vide do mailles : 0 mm 15 à 0 mm 08) comprend 60 % de grains. Composition du sédiment. Sable qviartzeux pur . 83,8 % Grains siliceux et calcaires . 10,6 Grès ferrugineux et grains de Limonite. . . . 5,5 Fossiles . 0,1 100,0 Ra Rimonite se présente en grains tantôt subsphériques de 1 à 3 mm de diamètre, tantôt irréguliers et scoriacés pouvant atteindre 4 à 5 mm. Environ 5 % des grains, suffisamment riches en fer, sont attirés par l’aimant ; on observe en outre une certaine proportion de grès siliceux enrichi en Fe 0^. Res grès et les grains de Rimonite Butletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, 2, 1952. présentent des angles fortement émoussés attestant Faction d’un transport. La fraction grossière du sédiment est formée de, roches variées, en fragments de 3 à 8 mm. a) petits galets de craie ou calcaire lacustre blanc ou jaunâtre tendre. h) grès siliceux jaunâtre vacuolaire, fossilifère : Ilydrobia suhulala et oogones de Chara Arcliiaci (2). c] houppettes de crislau.x de quartz agglomérés pouvant provenir des Caillasses lutetiennes. d] débris de travertin et de meulière. c) j)etits nodules do Calcédoine, blancs ou teintés de rouge et d’orangé. Les fossiles proviennent du lit n^ 4 ; ils sont pett nombreux, de petite taille et généralement brisés ; Meretrix elegans et Trinacria media prédominent ; on trouve en outre des débris de Cardium, de Potamides et de rares fragments de Callianassa. En dehors de la fraction sableuse qui indique un sédiment très évolué dont les grains se répartissent régulièrement de jtart et d’autre d’un maximum situé entre les mailles de 120 et 140 (0 mm 125 à 0 mm 103), les autres éléments proviennent de forma¬ tions antérieures : Marnes et Caillasses du Lutétien et dépôts lacustres à Ilydrobies et Cbaracées antérieurs au niveau d’.luvers, dont l’exis¬ tence possible en bordure du Pays de Hray a été envisagée par IMunier-Ch.4lm.\s ^ et L. et ,1. Morellet (4, p. 120). Quant aux grès ferrugineux et aux grains de Limonite roulés, leur présence est signalée pour la première fois dans les dépôts bartoniens, et ils ne figurent même pas dans la liste des minéraux présents dans ceux-ci dressée par L. et .1. .Morelle t (np. cit., p. 10'. Leur extension est très limitée, car on ne les retrouve ni dans les carrières du « Trou à Sable » ni dans les sablières de Puiseux, et leur origine doit être recherchée soit dans les niveaux ferrugineux infra- crétacés du Pays de Hray, soit plus probablement dans les dépôts sparnaciens et cuisiens de la bordure septentrionale de File de France. Lahoralnire de Géologie du Mueéunt. Bllil.IOGRAPHll-: 1. (1. F. Dollfvs. — Contribuliciu à la Géologie parisienne. B. S. (!. F. (3), I. VIII, 1870-80, p. 171-193. 2. G. F. Dollfvs cl P. II. Fritel. — Catalogue raisonné des Cbaracées fossiles du Bassin de Paris. B. S. G. F. (4), t. XLX, 1919, p. 243- 261. 3. M v-NiER-Cii-\LM.\s. — Xote sur la Zone d'Anvers (Bartonieu infé-rieur). B. S. G. F. (4), t. VI. 19Ü6, p. 503-7)09. L. et J. Morellet. — Le Bartouien chi Bassin de Paris. Mem. Serv. Carte Géol. F’rance. Paris, 1948, 437 p., 1 carie. 4. 235 — Action DE divers antitiiyroidiens sur la structure HISTOLOGIQUE DE LA THYROÏDE DE QUELQUES TÊLÊOSTÊENS marins. Par Madeleine Olivereaü. L’action de la thiourée en bain, à des concentrations variables, a été étudiée cbez divers Téléostéens d’eau douce (Goldsmith et coll. (1), Nigrelli et coll. (2), Lever et coll. (3), Rasquin (4), Hoar et Bell (5) ou marins (Lever et coll.). Ces auteurs ont constaté que la glande thyroïde subit des modifications plus ou moins com¬ parables à celles observées chez les Mammifères, sans que la cytologie hypophysaire soit affectée par cette immersion (Rasquin). De même, chez Fundulus, la consommation d’oxygène n’est nullement influencée après injection de cet antithyroïdien (Matthews et Smith (6). Cependant l’examen des résultats obtenus par certains auteurs, chez les Téléostéens, révèle d’importantes variations individuelles. Au cours des étés 1949, 1950, et 1951 nous avons entrepris une étude détaillée de l’action de quelques antithyroïdiens sur le Muge {Mugil auratus L.) et le Congre [Conger vulgaris Cuv.). Cinquante Muges ont été immergés dans un bain de thiourée à 1 g./l. pendant 1 à 31 jours ; la température de l’eau était de 20“ C., sauf pour 9 animaux maintenus à 14° C. ; parmi les 43 Muges témoins 6 étaient placés dans une eau à 14° C., les autres à 20° C. Presque tous les individus étaient infantiles (poids variant de 20 à 150 g) toutefois quelques mâles avaient des gonades plus développées et sept avaient atteint la maturité sexuelle (poids variant de 167 à 480 g). Chez le Congre nous avons injecté, soit de l’aminothiazol (0,lg./kg. chez 5 animaux), soit de la thiourée (0,5, 1 0,25 ou 0,125 g./kg. chez 16 animaux), soit du thiouracile 30 mg./kg. chez 10 animaux) ou utilisé la thiourée en bain (1 g./l. chez 4 animaux), L’aminothiazol et la thiourée étant toxiques en injection, les durées maxima de chacun des traitements furent respectivement de 7 et 12 jours. En bain, la thiourée ne s’étant pas révélée toxique chez le Congre, les durées d’immersion furent de 10, 16, 27 et 33 jours. Le nombre des injections de thiouracile varie de 7 à 31. Ces 35 Congres traités et les 21 Congres témoins étaient tous immatures, les ovaires de 4 femelles seulement étant à un stade d’évolution plus avaneé ; les poids des animaux oscillaient généralement de 200 à 1.200 gr. et la tempéra¬ ture de l’eau était voisine de 20° C. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 2, 1952. 16 — 236 — Les glandes thyroïdes sont fixées au Bonin et colorées par l’héma- lun-éosine, le Mallory et le P. A. S. Bien que la hauteur épithéliale ne reflète pas toujours fidèlement l’activité thyroïdienne, elle a été mesurée chez divers animaux, témoins et traités. Chez le Muge témoin infantile, la hauteur épithéliale varie de 2.5 à 5,5 et atteint 7 à 9 [x chez 3 individus sur 43. Chez le Muge traité, la réponse épithéliale est particulièrement hétérogène, quelle que soit la durée d’immersion dans la thiourée, la température de l’eau, le sexe et l’évolution génitale de l’animal. La hauteur des cellules folliculaires dépasse 7 pt chez 18 animaux seulement, soit dans 36 % des cas ; elle peut atteindre 11 à 12 p. après 7, 14, 21 ou 28 jours de traitement ; chez les autres animaux elle oscille de 3 à 7 (J. et peut rester inférieure à 4 p. après 6, 9, 15, 20 ou 31 jours d’immersion. L’aspect de la colloïde est en rapport avec celui de l’épithélium ; dans les glandes où la hauteur cellulaire est impor¬ tante, la résorption de la colloïde est avancée ; par contre si l’épi¬ thélium est plat, la masse de colloïde reste intacte et dépourvue de vacuoles chromophobes. La vascularisation de la glande, variable suivant les cas, est généralement plus riche que chez les témoins. Il ne paraît pas y avoir de modifications nucléaires et nous n’avons pas observé de mitoses. Chez le Muge, il est donc difficile de mettre en évidence dans la totalité des animaux, des modifications histologiques apparaissant progressivement au cours du traitement. Chez le Congre, les résultats obtenus sont plus homogènes. Les hauteurs épithéliales des animaux témoins s’étagent entre 10 et 16.5 p. L’aminothiazol et la thiourée qui n’ont pu être injectés que pendant 7 et 12 jours au maximum n’affectent pas sensiblement la hauteur épithéliale et l’aspect histologique de la glande thyroïde du Congre. De même, l’injection de thiouracile pendant 12 ou 15 jours, l’utilisation de la thiourée en bain pendant 10 ou 16 jours ne la modifient guère ; par exemple, la hauteur épithéliale est de 6,2 p après 15 injections de thiouracile. Si le nombre des injections atteint 20, 25 ou 31, le thiouracile provoque alors des changements thyroïdiens tout à fait caractéristiques : l’épithélium mesure de 20 à 28 P, les cellules prismatiques ont un noyau sphérique, un cyto¬ plasme apical clair ; la colloïde finement granuleuse et faiblement colorable est résorbée dans de nombreuses vésicules, maintenant en collapsus ; la glande est souvent très vascularisée. Chez le Congre séjournant dans un bain de thiourée depuis 27 jours, nous retrouvons cette image de forte activation histolo¬ gique, malgré une résorption moins intense de la colloïde, mais après une durée de traitement de 33 jours, l’épithélium ne mesure que 7,15 P, la colloïde dense remplit totalement les vésicules et la vascularisation est peu abondante. — 237 — Les données obtenues chez le Congre montrent que la glande thyroïde réagit histologiquement à l’administration des antithyroï¬ diens, la réaction nécessitant cependant un délai notable, mais affectant la presque totalité des animaux. De l’ensemble des résultats fournis par l’expérimentation sur le Muge et le Congre, il semble que chez ces deux Téléostéens marins, les antithyroïdiens exercent une action qui se traduit par des modi¬ fications histologiques de la glande thyroïde moins constantes que chez les Mammifères. De plus, si elle est nette chez le Congre et con¬ cerne presque tous les individus, elle est plus variable chez le Muge où les modifications de l’épithélium, de la colloïde et de la vascula¬ risation sont particulièrement hétérogènes et n’atteignent pas la moitié des individus traités. Diverses hypothèses peuvent être émises pour expliquer la varia¬ bilité des résultats obtenus chez les Muges et chez certains Congres. La synthèse de la thyroxine est-elle totalement inhibée par les substances antithyroïdiennes utilisées ? L’hypophyse est-elle sen¬ sible à une baisse vraisemblable de la thyroxinémie et l’élaboration et l’excrétion de l’hormone thyréotrope se déroulent-elles à un rythme suffisant pour provoquer une activation notable ? Enfin, la glande thyroïde des Téléostéens marins réagit-elle très rapide¬ ment à une décharge de thyréostimuline ? Nous espérons préciser prochainement la valeur de certaines de ces hy'pothèses, en examinant d’une part, la cytologie hypophy¬ saire de ces animaux traités, et d’autre part en étudiant, à l’aide des techniques autoradiographiques, le comportement de l’iode radio¬ actif dans la glande thyroïde de ces mêmes animaux. En résumé le thiouracile et la thiourée provoquent chez les deux Téléostéens marins étudiés des modifications histologiques de la glande thyroïde moins constantes et moins rapides que chez la plupart des Mammifères. Laboratoire Arago. (Bani/uls-eur-Mer) et Laboratoire de Physiologie du Muséum. BIBLIOCRAPHIE (1) Goldsmitii (E. T).), Nigrf.lli (R. F.), Gordon (A. S.), Charipper (li. A.) et Gordon (M.). Kndocrinology, 1944, v. 35, p. 132-134. (2) Nigrki.li (R. F.), Goldsmitii (1'^. D.) et Charipper (H. A.). Anat. liée., 1946, V. 94, p. 523. (3) IjEver (J.), Miltenburg (J.) et Van Oordt (G. J.). Proc. Kon. Neder. Akad. V. Weten., 1949, v. 52, p. 296-300. (4) Rasqi in (P.). Bull. Amer. Mus. nat. Hist., 1949, v. 93, ji. 497-532. (5) IIoar (\V. s.) et Bell (G. M.). Can. J. Research, 1950, v. 28, p. 126- 136. (6) Matthews (S. A.) et Smith (D. C.). Physiol. ZooL, 1947, v. 20, p. 161- 164. — 238 — La MOVILLABILITÊ DAiSS LES SaBLES. I. — Sables d’obigines diverses. Coefficient de mouillabilité (suite) Par J.-M. Turmel. Précédemment, j'ai exposé comment on pouvait définir et obtenir un coefficient qui rend compte de la plus ou moins grande mouilla¬ bilité des sables. La valeur de ce coefficient était obtenue en divisant l’aire de la courbe (fournie, d’après les expériences, en coordonnant les pour¬ centages des fractions de sables sédimentées avec les temps de ces sédimentations) par la durée totale de l’expérience. Il apparaît alors qu’il est nécessaire de rechercher quelles parts reviennent, dans les temps mesurés, soit au phénomène de mouilla¬ bilité proprement dit, soit au phénomène de sédimentation pur et de se rendre compte de l’influence de la variation de la granulo¬ métrie des sables étudiés sur la valeur du coefficient. Pour cela, une comparaison a été faite des temps de sédimenta¬ tion des sables 1° à l’état naturel (c’est-à-dire uniquement séchés à l’étuve à 105®) et 2® après un lavage très efficace à l’eau oxygénée à 110 volumes, qui assure la destruction de toutes les substances organiques, même les plus résistantes. La première série d’expériences est exactement celle établie pour obtenir le coefficient de mouillabilité m ; ici entrent donc en jeu pour retarder la sédimentation deux phénomènes : tout d’abord celui lié aux couches de matière organique entourant les particules minérales (mouillabilité) et celui lié à la taille de ces particules (sédimentation pure, loi de Stokes). La deuxième série d’expériences est exactement semblable à la première au point de vue de la marche des expériences, mais exécutée sur des sables après lavage à IhO^. La matière organique étant dans ee cas totalement détruite, seul joue donc ici le deuxième phénomène, c’est-à-dire la taille des particules. On peut ainsi dégager de la première expérience ce qui est relatif aux forces liées aux couches de riiatière organique enveloppant les particules minérales ; c’est-à-dire la mouillabilité. Ces résultats sont consignés dans les deux premières colonnes de cbacun des sables des tableaux qui se trouvent en fin du présent article. 1. Bul. Mus. Paris, 2« sér., t. XXIV, n- 1, pp. 000-000, 1952. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 2, 1952. — 239 — On constate ainsi que, pour tous les sables lavés à plus de 90 % en poids des particules sont sédimentées avant une minute et que, dans la majorité des cas, ce pourcentage dépasse même 95 %. Cette très rapide sédimentation des sables lavés montre que la part du phénomène relatif à la taille des particules dans les expériences de sédimentation est faible et que c’est le phénomène relatif à la mouillabilité qui joue le plus dans la première série d’expériences. En conséquence il semble qu’en tenant compte du phénomène de sédimentation dû à la taille des particules on n’apporte que de légères corrections aux valeurs absolues de m et, qu’en tous cas, la série des valeurs relatives de ce coefficient ne sera pas altérée en général. Temps Agon, W Agon, pt® Sud Fontainebleau (surf.) Fontainebleau (prof.) nat. ' lavé corr. nat. lavé corr. nat. lavé corr. nat. lavé corr. 15 s. 1,4 95,9 1,4 0,8 92,4 0,9 0,02 83,4 0,03 1,5 80,2 1,87 30 s. 3,6 98,2 3,6 2,0 99,0 2,0 0,00 97,4 0,05 8,5 95,1 8,98 1 m. 4,9 1 98,3 4,9 2,8 99,3 2,8 0,07 98,5 0,08 12,9 98,8 13,1 2 m. ô,e ! 98,3 .5,0 3,1 99,3 3,1 0,07 98,9 0,08 14,0 99,6 14,1 5 m. 5,9 ^ 98,4 6,0 3,4 99,3 3,4 0,07 99,0 0,07 14,4 99,7 14,5 10 m. 0,1 98,4 0,2 ,3,0 99,4 3,0 0,07 99,1 0,07 14,0 99,8 14,7 20 m. 1 6,4 1 — 0,4 3,7 — 3,7 0,10 — 0,10 14,7 99,8 14,8 40 m. 6,5 ; - 6,5 .3,8 — 3,8 0,12 — 0,12 14,8 — 14,9 60 III. 6,6 i — 0,7 3,0 — 3,9 0,15 — 0,15 14,9 — 15,0 120 m. 0,7 î - 6,8 3,9 — 4,0 0,15 — O c» 15,0 — 15,0 240 m. 0,9 — 0,9 4,0 — 4,0 0,17 — 0,17 15,0 — 15,1 Coeiï^® 6,7 ; 98,3 6,8 3,9 99,3 3,9 0,15 99,0 0,16 14,9 99,6 15,0 m ni' Jll rn m' .311 m m' .311 ni m' 311 On peut cependant essayer d’opérer une correction ; l’effet d’une telle correction aura aussi l’avantage d’éliminer certaines causes d’erreurs expérimentales inhérentes à l’appareil (conicité de l’en¬ tonnoir, variation de la colonne d’eau d’un entonnoir à l’autre) pourvu qu’on ait soin de faire les deux expériences conjointes d’un même sable dans le même appareil. La mesure après lavage d’un sable donne pour ce sable l’étalonnage de l’appareil. Comment chiffrer cette correction ? Si l’on se reporte au dia- Temps 1 (-itsbiih Koéiba 1 j Entre Touggourt et Ouargla i 1 Mecheria | Ch d'épandage Kl 2\bi(Hlh Oued de Tamanrasset ] de 1 Dunes ’Kl Oued y Sebka ereiini Ain-Sofra I N’ayel liai. lavé 1 ' corr. nal. lavé corr. nai.l lavé! corr. |iia,.; lavé ; corr. 1 : 1 nat. 1 lavé I j corr. nat. 1 lavé corr. nat. ! lavé corr. nat. lavé corr. nat. lavé corr 15 s. 75, H 78,0 97,2 60,4 100 00,4 61,7 ! 78, I| 62,9 !-, , 184,0 ' j 88,0' 98,5 99,1 99,5 66,0 87,2 75,8 82,8 83,1 99,6 87,5 94,0 93,1 74,8 95,3 78,5 30 s. 83,2 89,7 92,7 60,9 00,9 77,9 92,9 83,9 89,5 90,8 92,4 98,7 99,5 99,2 81,9 98,7 83,0 88,5 90,2 98,0 92,1 95,8 96,1 90,7 97,7 92,8 1 in. 91,5 95,3 90, 1 62,9 — 02,9 85,7 95,2 90,1 96,6 1 98,4 98,2 98,9 99,7 99,2 86,0 99,6 86,4 93,5 95,1 98,3 92,7 96,4 96,2 96,5 98,6 97,9 2 m. 93,9 97,4 96,2 63,4 — 63,4 i 90,0 96,6 1 93,2 j 98,3 99,1 99,2 99,1 99,8 99,2 86,6 99,8 86,8 95,4 96,6 98,8 93,0 96,5 96,3 96,9 99,0 97,9 5 m. 94,3 97,8 90,4 65,5 — 05,5 92,6 97,2 95,3 98,6 1 99,2; l 99,4 99,3 99,9 99,3 86,7 99,8 86,9 95,4 97,2 98,8 93,0 96,7 96,2 97,0 99,1 98,0 10 m. 94,7 98,1 96,4 68,6 — 68,6 93,6 97,4 96,1 98,7 99,3 99,4 — 100 — 86,8 99,9 86,9 96,4 97,4 99,0 93,1 96,9 96,1 97,3 99,2 98,1 20 m. 94,9 — 96,5 70,8 — 70,8 94,0 — 96,5 98,8 i j — 99,5 99,4 — 99,4 86,9 — ;87,0 96,6 — 99,0 93,1 — 96,0 97,4 — 98,2 40 m. 95,0 — 96,6 73,5 — 73,5 94,2 1 — 96,0 98,9 — 99,5 — — — 87,0 — 87,0 96,8 — 99,0 93,2 — 96,0 97,5 — 98,2 80 m. 95,3^ — 96,8 75,3 — 75,3 94,4 — 96,7 99,0 — 99,5 99,5 — :99,5 87,0 — 87,1 97,0 — 99,2 93,2 — 96,1 97,6 — 98,3 12o n>. 95,0 — 97,0 — — — 94,5 — 96,9 99,1 — 99,7 — — — 87,0 — 87,2 97,0 — 99,3 93,2 — 96,1 97,7 — 98,3 240 m. 96,0 — 97,6 — ! 94,7: — 97,1 99,2' — 99,8 99,7 1 99,7 87,2 — 87,3 97,2 — 99,3 93,3 — 97,1 97,7 — 98,4 1 Coolf. 95,0 98,0 97,1 09,1 100^ 09,1 95,4 97,3 96,8 99, 1 99,1 !99,7 99,6 1 '99,8 99,0 87,1 99,7 87,2 97,0 97,3 99,2 92,6 96,8 96,6 97,6 99,0 98,3 in ni' .911 111 ni' OM 1 ni ni' .911 m ni' .m in ni' .m 1 ni in' .ou ni ni' .911 rn m' in ni' OR — 241 gramme (temps, poucentages) et qu’on y trace à la fois les courbes correspondantes aux deux expériences, il y aura, à une date t, deux ordonnées fournissant les % des deux expériences. Pour écarter le phénomène de sédimentation pure, il suflira de comparer la grandeur de l’ordonnée relative à l’état naturel non plus à 100, mais à la grandeur de l’ordonnée correspondante de la courbe après lavage, puisque cette ordonnée indique la totalité possible de sédimentation. On obtiendra ainsi un nouveau pourcentage, toujours plus grand évidemment, qui, lui correspond uniquement au phéno¬ mène de mouillabilité et fournira un nouveau coefficient DTI obtenu par un calcul identique à celui qui a fourni rn. (Voir dans les tableaux la troisième colonne pour chacun des sables). Il est à remarquer que ce coefficient pourra, le cas échéant, être supérieur même au coefficient obtenu pour les sables lavés puisqu’il est calculé au moyen des rapports entre les sables sédimentés à l’état naturel et le maximum possible de sédimentation, valeurs qui, pour certains sables, pourront être très voisines. Le premier tableau qui donne les résultats de mouillabilité pour 9 sables sahariens de surface, d’origines èt de localisations très diverses, montre que les différences sont bien faibles pour des coefficients de mouillabilité très élevés. Le deuxième tableau, où sont consignés les résultats obtenus sur des sables maritimes calcaires de surface de l’Ouest du Cotentin et sur des sables siliceux en surface et en profondeur de la forêt de Fontainebleau, montre que, pour des sables à très faible mouillabilité, les différences entre ni et DVi sont ici encore très peu importantes. Lu conclusion, pour des sables, cette correction de m à DTi ne joue pratiquement pas, vu la rapide sédimentation des particules miné¬ rales après lavage. Cette correction jouera au contraire un rôle de plus en plus important pour des échantillons de sol à particules de plus en plus fines. Ainsi on pourra étendre avec sécurité et précision l’emploi du coefficient de mouillabilité à toutes les terres, voire même aux limons et argiles. Laboratoire de Culture du Muséum. Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. IMPRIMERIE F, PAILLART. - 10-7-1952. SOMMAIRE Pages Actes administratifs . 155 Communications : Ach. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pen¬ dant l’année 1951 . 157 M. Blanc. Sur quelques Poissons rapportés des îles Pribilof (Alaska) par le Docteur Arétas . 174 R. Estève. Poissons de Mauritanie et du Sahara oriental. Un nouveau sous- genre Barbus . 176 L. Face. Mission du Bâtiment Polaire Commandant Charcot. Récoltes faites en Terre Adélie (1950) par Paul Tchernia. — II. Pycnogonides . 180 F. Grandjean. Observations sur les Oribates (24® série) . 187 E. Angelier. Note sur Lobohalacarus gallicus Migot 1926 et les Porohalacaridae (Acari) de la faune française . 195 M. Vachon. Remarques préliminaires sur quelques Insectes parasites (Diptères et Hyménoptères) des cocons et œufs d’ Araignées . 200 Ach. Urbain, J. Nouvel et J. Rinjard. Trichinose d’un ours blanc [Tha- lassarctos maritimus Desm.) en captivité depuis plus de 16 ans . 204 G. Ranson et G. Cherbonnier. Note sur trois Planorbes africains : Planorbis pfeifferi Krauss, Planorbis adowensis Bourguignat, Planorbis rüppellii Dunker. . 206 J.-M. Pérès. Sur quelques Ascidies récoltées aux îles Kerguelen par le D' Arétas. 213 M. Delattre. Anomalies du phragmocône chez Neohibolites semicanaliculatus (Blainville) . 220 Ed. Boureau. Etude des Flores fossiles du territoire du Tchad (I) : Proto- podocarpoxylon Rochii n. sp., bois fossile mézozoïque . 223 R. Soyer. Sur un niveau à oolithes ferrugineuses des sables bartoniens de Douvres (S.-et-O.) . 233 M. Olivereau. Action de divers antithyroïdiens sur la structure histologique de la thyroïde de quelques Téléostéens marins . 235 J.-M. Turmel. La mouillabilité dans les sables. — I. Sables d’origines diverses. Coefficient de mouillabilité (suite) . 238 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL DTIISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V*' Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoirc naturelle). Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule : 300 fr.). Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; parait depuis 1822 ; échange). Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Pbanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Étranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Di^ R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 500 fr. Étranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Hisloire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A, Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale; paraît depuis 1921. Abonnement annuel : 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 400 fr.. Étranger, 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M™® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 600 fr.. Étranger, 900 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr., Étran¬ ger, 800 fr.). Mammalia, Morphologie, Riologie, Systématique des Mammifères (Directeur M. Ed. Rourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. - 10-7-1952. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2“ Série. — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM NO 3. — Mai 1952 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, HUE CUVIER RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d'une 1 /2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les Irais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART I.es auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1950,1 25 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1952. — N» 3. 390e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 8 MAI 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR C. ARAMBOURG COMMUNICATIONS Note sommaire sur la température rectale du Lamastiis (Trichechus senegalensis Link). Par P. L. Dekeyser. Le Lamantin dont il s’agit est un jeune mâle mesurant 1 m. 50 env. de longueur totale, capturé en janvier 1952 à Richard-Toll (Sénégal), dans un barrage où il se trouvait prisonnier. Dès son arrivée à Dakar où il doit attendre son expédition au Muséum national d’Histoire naturelle, il fut placé dans un bassin d’environ 5 m. sur 5 m., alimenté d’un mélange d’eau douce et d’eau de mer. Très peu de temps après, il s’avéra nécessaire de soigner quelques plaies occasionnées au moment de la capture ainsi qu’une maladie mal déterminée affectant les téguments, mais laissant absolument intacts l’activité et l’appétit. Les soins qui durent lui être prodigués néces¬ sitèrent la mise à sec quotidienne de son bassin. J’ai pensé qu’il pouvait être intéressant de relever la température de notre pen¬ sionnaire une fois en bonne voie de guérison. Ce relevé a été effectué à deux reprises, pendant 18 jours : d’une part dès l’évacuation de l’eau, d’autre part immédiatement avant le remplissage du bassin. Les difficultés d’approvisionnement en eau ont fait que je n’ai pu prolonger la durée de l’exondation plus de 2 heures 45 et que les heures des relevés ont été assez variables. Conjointement ont été relevées la température de l’eau immédia- Bullelin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n” 3, 1952. 17 244 tement avant vidange du bassin, la température de l’air à l’intérieur de ce bassin après évacuation de l’eau et avant le nouveau remplis¬ sage. 1 Date 1 1 Heure Température de l’eau Température du bassin Température du Lamentin 18 février 1952. . . . 7 h. 45 21» C. 8 h. 30 i 19»5 C. 25»5 C. 11 h. 15 24» 28» 19 février » .... 9 h. 15 21» C. 10 h. 20»5 C. 27» C. 11 h. 21° 27»5 20 février » .... 7 h. 45 21» 8 h.30 19» 27» 11 h. 2005 26»5 21 février » .... 8 h. 15 21» 9 h. . 30 19»5 26» 11 h. 21» 27»5 22 février » .... 7 h. 45 22» 8 h. 30 19»5 26» 11 h. 22» 25«5 23 février » .... 8 h. 22» 8 h. 45 20» 26»5 10 h. 25 22» 26» 25 février » .... 7 h. 45 21» 8 h. 45 19» 25»5 11 h. 21» 26» 26 février » .... 7 h. 45 22» 8 h. 25 ! 19»5 26»5 11 h. 21» 25»5 27 février » .... 7 h. 45 22» 8 h. 30 18»5 26»5 11 h. 22» 28» 28 février » .... 7 h. 45 23» 8 h. 30 20» 27» 11 h. 24» 25» 29 février » .... 7 h. 45 23» 8 h. 45 21» 26» 11 h. 24» 27» 1®'' mars » .... 7 h. 45 23» ! 8 h. 45 21» 28» 10 h. 45 22» 27» 3 mars » .... 7 h. 45 20»5 8 h. 15 18»5 25»5 11 h. 20» 25» 4 mars » .... 7 h. 45 22» 8 h. 30 18» 27»5 ' 11 h. 21»5 26» — 245 — Date Heure Température de Teau Température du bassin Température du Lamantin 5 mars 1952 .... 7 h. 45 23° 8 h. 30 20° 27° 11 h. 23° 27°5 6 mars » .... 7 h. 30 23» 9 h. 21° 28°5 11 h. 23° 27° 7 mars » .... 7 h. 30 22° 8 h. 30 20° 27° 11 h. 23° 27° 8 mars » .... 7 h. 45 23° 8 h. 30 20° 26°5 11 h. 23° 27° Dans les conditions imparfaites, je le souligne, de l’expérience, la température rectale du 'Lamantin sortant d’une eau de tempé¬ rature comprise entre 20°5 et 23° varie de 25° à 28°5 ; elle est tou¬ jours restée supérieure à celle du milieu extérieur. La température la plus basse et la température la plus haute de l’eau peu avant l’exondation de l’animal coïncident respectivement avec sa tem¬ pérature la plus basse et la plus haute, mais sans qu’on puisse déceler entre les deux extrêmes une relation précise. L’élévation de la température de l’air à l’intérieur du bassin vidé semble responsable de variations plus ou moins étendues de \ la température du sujet, qui augmente ou diminue indifféremment. Les raisons précises de ces fluctuations n’ont pu être décelées ; il semble qu’une fois l’animal sorti de l’eau, l’équilibre possible entre sa température interne et la température extérieure s’établit avec grandes difficultés ; sa réalisation semble d’ailleurs très lente. Ainsi, le 18 février, l’eau est à 21°, mais la température de l’air à l’intérieur du bassin s’élève, en 2 h. 45, de 4°5 ; la température rectale du Lamantin s’élève de 2°5 ; durant les trois jours suivants, la tem¬ pérature de l’eau est de 21° au moment des relevés et la température de l’air du bassin ne parvient pas à s’élever au-dessus de ces 21° en 2 heures ; la température du Lamantin décroit progressivement à partir de l’exondation, puis se stabilise aux environs de 26° durant les jours qui suivent, la température de l’eau relevée oscillant entre 21 et 22°. ' La température rectale du Lamantin est vraisemblablement une des plus faibles qui soient connues parmi les Mammifères. Elle est, évidemment, liée à la vie aquatique et témoigne d’une adaptation extrêmement profonde, comme dans l’ensemble tous les caractères de l’espèce. Dans ces conditions, il est permis de supposer que les — 246 — fluctuations enregistrées au cours de l’exondation, qui ne semble jamais devoir se produire dans la nature au cours de la vie de l’animal, représentent surtout un début de trouble organique, et c’est vraisemblablement ce qui peut expliquer l’incohérence des variations de température observées. Laboratoire d’Ethologie des Animaux Sauvages du Muséum et Institut Français d'Afrique Noire^ Dakar. — 247 — Note sur deux espèces d’Accipitriformes. Par J. Berlioz. PROFESSEUR AU MUSÉUM Parmi les tout récentes acquisitions ornithologiques du Muséum de Paris figurent quelques spécimens de Rapaces représentant des espèces assez rares encore dans tous les Musées, et partant peu connues. Les indications fournies ici à leur sujet peuvent donc être de quelque utilité pour l’étude de ce groupe d’Oiseaux. 1° Dryotriorchis spectabilis (Schlegel). Presque simultanément, deux spécimens de cette espèce — • les premiers qui soient jamais parvenus au Muséum de Paris — • nous ont été envoyés, l’un d’Abidjan (Côte d’ivoire), sans indication de sexe, et obtenu en automne 1951, l’autre, Ç, provenant de Fifinda- Kribi (Cameroun) en août 1951. Ces deux Oiseaux, de stature et de proportions pratiquement identiques, sont pourtant fort différents l’un de l’autre en ce qui concerne l’aspect de la pigmentation et confirment donc encore l’opinion des auteurs modernes qui tend à les considérer comme appartenant à deux sous-espèces parfaitement distinctes et non comme représentant deux phases de plumage seulement, comme on l’avait présumé autrefois. Tous deux présentent la strie gutturale médiane noire, si caractéristique de l’espèce, ainsi que la pattern, non moins typique, de l’aile, dont les petites couvertures présentent un liseré apical blanc, et aucun d’eux n’offre le moindre indice de juvénilité. Mais par ailleurs, le spécimen d’Abidjan, Dr. spect. spectabilis (Sch.), est très pigmenté : brun-gris foncé assez imiforme en dessus, blanc fortement lavé de roussâtre en dessous, avec de très grosses taches et barres transversales noires sur tout le dessous du corps. (Dimensions : tarse, 65 mill. ; aile, 290 mill. ; queue, 275 mill. ; doigt médian armé, 50 mill. ; culmen, depuis la cire, 28 mill.). Le spécimen du Cameroun, Dr. spect. Batesi Sharpe, est d’un brun- gris bien plus clair en dessus et uniformément clair en dessous, à l’exception de la strie gutturale et de quelques marques noires sur les bas-flancs. (Dimensions : tarse, 65 mill. ; aile, 300 mill. ; queue, 285 mill. ; doigt médian armé, 50 mill. ; culmen, 26 mill.).. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 248 — Le bec, noir à cire jaune chez le spécimen de Guinée, est, parallè¬ lement au plumage, un peu plus clair à la base chez celui du Came¬ roun. Il est assez remarquable, comme l’ont déjà souligné les auteurs, que la livrée très pigmentée du spécimen guinéen soit la seule connue pour tous les exemplaires jusqu’à présent collectés en Afrique occidentale, alors que les Oiseaux d’Afrique équatoriale ont une livrée juvénile tachetée rappelant la précédente et une livrée d’adulte bien plus claire. Les deux formes, toutes deux essentiellement syl- vicoles, semblent caractériser respectivement les deux grandes aires forestières primitives envisagées par les biologistes en région éthio¬ pienne : à savoir l’une la forêt occidentale (« Haute-Guinée » des auteurs anglo-saxons), l’autre la forêt équatoriale et centrale (« Basse-Guinée » et Congo), leur point de rencontre paraissant être le Cameroun. Le faciès et les caractères si particuliers de ces Dryotriorchis les rapprochent du mystérieux Eutriorchis astur Sharpe, autre espèce rare, propre aux forêts de Madagascar ; même bec court, élevé, comprimé, même camail de plumes occipitales, même brièveté des ailes, même allongement des tarses et de la queue (bien plus accentué encore, il est vrai, chez Eutriorchis), avec des serres assez faibles. Ils ont aussi de proches parents, les premiers dans les Cir- caetus d’Afrique, le second dans les Spilornis indo-océaniens, et l’ensemble constitue un petit groupe naturel, propre à l’Ancien Monde ; leur régime alimentaire, en grande partie composé de Rep¬ tiles et en relation sans doute avec la faiblesse relative des serres, n’est pas moins particulier que leur morphologie. Dryotriorchis et Eutriorchis doivent probablement à leur sédentarisme en zone forestière tropicale cette brièveté des ailes qui marque tant de Rapaces propres au même biotope. 2° Accipiter bicolor (Vieill.). Le Muséum a reçu, du Paraguay, un spécimen de cet Oiseau dont l’identification subspécifique, en l’absence d’un matériel de comparaison suffisant, a été facilitée par l’excellente mise au point proposée récemment par B. Conover {Cat. of Birds of the Amer., p. 1, n° 4, Chicago, 1949) pour un groupe d’Eperviers sud-américains, particulièrement complexe et embrouillé par les auteurs ; il s’agit d’un Acc. bicolor pileatus (Temm.). On sait que la région néotropicale est la patrie très généralisée de deux groupes de formes du genre Accipiter, Acc. bicolor (Vieill.) et Acc. erythronemius Kaup, qui semblent présenter, dans leur évolution, certaines convergences si sensibles que plusieurs de ces formes, en certaines phases de plumage, offrent entre espèces diffé- 249 — rentes une apparence bien plus semblable que vis-à-vis de leurs propres homologues spécifiques en d’autres phases. Cela tient à ce qu’il existe chez elles un polymorphisme selon l’âge poussé à l’ex¬ trême, au point que les adultes sont totalement différents des jeunes et comme pigmentation et comme pattern. Les sexes par contre sont à peu près semblables (au moins au stade adulte), sauf la taille beaucoup plus forte des femelles par rapport aux mâles. Le spécimen reçu au Muséum provient de Yaguarazapa, Alto Parana, en novembre 1948. C’est une Ç (sexe déterminé à l’autopsie) et son plumage a l’apparence d’un immature : dessous du corps blanc teinté de fauve, passant au roux-fauve pâle sur les sous-alaires et les plumes tibiales, ces dernières étant nettement, mais irrégu¬ lièrement, marquées de barres foncées ; le jabot, la poitrine et les flancs sont marqués de longues taches lacrymiformes noires et la queue porte six bandes transversales foncées en plus de la bande subterminale. Les proportions sont les suivantes : tarse, 68 mill. ; aile, 230 mill. ; queue, 215 mill. Sous cet aspect, l’Oiseau se montre absolument semblable à d’autres spécimens existant déjà dans les Collections du Muséum et provenant respectivement du Brésil (« Rio-de- Janeiro »), d’Argen¬ tine (Tapia, Tucuman) et du Chili. Il me semble donc que Conover a eu entièrement raison de réunir conspécifiquement les Oiseaux de ces trois régions, qu’HELLMAVR, Peters et tous les auteurs antérieurs avaient maintenus distincts sous les noms respectivement d’Acc. bicolor pileatus (Temm.) pour les premiers, Acc. guttifer Hellm. pour les seconds et Acc. chilensis Phil. et Landb. pour les troisièmes. Les deux seuls adultes dans la Collection du Muséum, l’un du Brésil (probablement Ç en raison de la taille), l’autre ^ de Tapia (Argentine), confirment entièrement cette manière de voir, les proportions du gris et du roux sur le plumage des parties infé¬ rieures étant simplement inverses chez ces deux Oiseaux : celui d’Argentine est en majeure partie roux, irrégulièrement suftusé de gris sur le jabot, celui du Brésil est gris, irrégulièrement et légè¬ rement suffusé de roux sur l’abdomen (les sous-alaires et les plumes tibiales étant rousses chez l’un comme chez l’autre). 11 semble donc que les populations de cet Epervier réparties approximativement au sud-est d’une zone allant de la Bolivie à l’état brésilien de Maranhao soient caractérisées par le plumage juvénile -fortement tacheté (ce caractère est le plus accentué chez chilensis), et par le plumage d’adulte aux sous-alaires roux vif, cettq dernière couleur envahissant le dessous du corps chez les populations occidentales et méridionales d’Argentine et du Chili. A l’opposé, au nord-ouest de cette zone, les populations d’Acc. hicolor présentent un plumage juvénile blanc-crême immaculé en dessous, et, à l’état adulte, le dessous du corps est entièrement 250 — gris pur, sauf les plumes tibiales rousses, les sous-alaires étant blanchâtres plus ou moins grivelées. B. CoNOVER {l. c.) a parfaitement mis au point ces oppositions et fait ressortir justement que la zone de transition entre les deux types d’^cc. bicolor comporte quelques cas ambigus, qui semble¬ raient indiquer soit un certain chevauchement de leurs habitats respectifs, soit une instabilité morphologique locale. Rappelons, en terminant, que la phase juvénile immaculée des populations sep¬ tentrionales de cet Epervier rappelle à s’y méprendre certains aspects d’Acc. erythronemius, sauf par leurs proportions respectives. — 251 Poissons rapportés par le D' Jean Sapin-J aloustre de L’Expédition Antarctique Française 1949-1951 en Terre Adélie. (Expéditions Polaires Françaises, Missions Paul-Emile Victor.) Par Maurice Blanc. A la demande de M. le Professeur Boubuère, j’ai été chargé par M. A. F. Liotard, Chef de l’Expédition Antarctique Française (1949-1951) en Terre Adélie, d’étudier les Poissons recueillis au cours de la mission par le D*' J. Sapin-Jaloustre, Médecin-Biolo¬ giste de l’Expédition. Ce sont les premiers Poissons rapportés de cette partie du conti¬ nent antarctique, pratiquement inexplorée depuis sa découverte par Dumont d’Urville en 1840. Ils viennent d’être placés dans la collection du Laboratoire des Pêches Coloniales du Muséum, à côté de ceux recueillis récemment par le D*' R. Aretas "aux Iles Kerguelen. D’après les indications notées sur place par le D’’ J. Sapin- Jaloustre, ces Poissons ont été capturés à l’aide d’une nasse ou d’une ligne, dans des trous creusés devant la côte Nord de la pres¬ qu’île, sensiblement sur l’alignement base-rocher du débarquement. Les échantillons conservés dans l’alcool ou dans le formol ont très bien supporté le voyage de retour. Par contre les quelques exem¬ plaires qui avaient été préparés à l’acétate de soude cristallisé, à titre d’essai, ont été réduits, au cours du transport, à l’état de bouillie inutilisable ; ce procédé devra donc être abandonné par les expéditions ultérieures. La liste des Poissons rapportés en bon état s’établit de la façon suivante : I N° 41 : Trematomus nicolaï (Boulenger) — un exemplaire de 25 cm. de long, capturé le 4-7-1950 dans le trou n“ 1 (20 m.). N° 42 : Trematomus nicolaï (Boulenger) ■ — • un exemplaire de 20 cm. de long, capturé le 4-7-1950 dans le trou n® 1 (20 m.). N° 43 ; Trematomus nicolaï (Boulenger) — un exemplaire de 22 cm. de long, capturé le 4-7-1950 dans le trou n° 1 (20 m.). N° 56 : Notothenia coriiceps, Richardson — deux exemplaires, res¬ pectivement de 18 et 21 cm. de long, capturés le 8-7-1950 dans le trou n“ 3 (13 m.). N° 57 : Notothenia coriiceps, Richardson — deux exemplaires, res- RuUetin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 252 — pectivement de 15,5 et 16 cm. de long, capturés le 8-7 1950 dans le trou n» 3 (13 m.). 392 a Notothenia coriiceps, Richardson — un exemplaire de 18 cm. de long, capturé le 5-1-1951 dans le trou n” 1 bis (20 m.). N° 392 b ; Trematomus nicolaï (Boulenger) — un exemplaire de 22 cm. de long, capturé le 5-1-1951 dans le trou n“ 1 bis (20 m.). JV“ 393 a ; Notothenia coriiceps, Richardson — un exemplaire (fixé au Bouin) de 17 cm. de long, capturé le 5-1-1951 dans le trou n“ 1 bis (20 m.). N° 393 b .• Trematomus nicolaï (Boulenger) — un exemplaire (fixé au Bouin) de 22 cm. de long, capturé le 5-1-1951 dans le trou n° 1 bis (20 m.). Les onze individus suflisanament bien conservés pour permettre la détermination n’appartiennent en somme qu’à deux espèces. Ces deux espèces représentent deux genres différents, mais appar¬ tenant à la même famille : celle des Nototheniidae. Ce sont d’ailleurs deux genres très proches l’un de l’autre et que l’on ne peut distin¬ guer que par l’examen ostéologique de la ceinture scapulaire. Rappelons en effet que, d’après Boulenger, chez Notothenia le foramen scapulaire est compris entre le coracoïde et la scapula, alors que chez Trematomus le foramen scapulaire est entièrement compris dans la scapula. Au point de vue répartition on peut remarquer, avec Norman, que Notothenia coriiceps est jusqu’ici la seule espèce de Notothenia trouvée dans le secteur australien (Victoria quadrant) de l’Antarc- tique, secteur où tous les autres Nototheniidae connus sont des Trematomus. D’autre part, Notothenia coriiceps a été rencontré également dans le secteur américain (Weddell quadrant), notam¬ ment à la Terre de Graham, mais ne semble pas avoir été rapporté du secteur pacifique (Ross quadrant) ni du secteur africain (Enderby quadrant). On le trouve également sur les côtes de certaines îles, notamment aux Orcades du Sud, en Géorgie du Sud, aux Kerguelen, au Crozet et à Heard. Sa répartition semble donc, jusqu’ici assez vaste, mais discontinue. L’autre espèce, Trematomus nicolaï, n’a pour l’instant été ren¬ contrée, d’après Norman, que sur les côtes du secteur australien (Victoria quadrant) ; elle a été signalée notamment à la Terre Victoria et à la Terre de la Reine-Marie ; il n’est donc pas sur¬ prenant de la rencontrer à la Terre Adélie. Contrairement à l’espèce précédente, elle n’a jamais été rencontrée dans les autres secteurs du continent antarctique, pas plus que sur les côtes des îles antarc¬ tiques ou subantarctiques. Sa répartition semble donc beaucoup plus restreinte et plus homogène que celle de Notothenia coriiceps. Après avoir déterminé ces Poissons, j’ai examiné leur contenu gastrique pour essayer de réunir quelques renseignements sur leur nourriture. La plupart du temps, je n’ai trouvé que des restes de I — 253 — petits Crustacés Amphipodes de couleur rose et quelquefois des débris de Poissons plus petits, non déterminables. Par contre, en prélevant les contenus stomacaux j’ai trouvé plusieurs parasites internes que j’ai aussitôt remis à M. R. Ph. Dollfus pour détermi¬ nation. Il me reste à remercier très vivement le D*' .J. Sapin-Jaloustre des soins qu’il a pris pour nous rapporter cet intéressant matériel de la Terre Adélie. Grâce à lui, nous avons déjà une première idée de la faune ichthyologique de cette possession lointaine. Laboratoire des Pêches et Productions Coloniales d’origine animale du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Blanc (M.). Poissons recueillis aux Iles Kerguelen par le Docteur Arétas. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® sér., 1951, XXIII (5), pp. 493-496, 1 fig. Boulenger (G. A.). Pisces, in : Report on the Collections of Natural Hisiory made in the Antarctic région during the voyage of the « Southern Cross », London, 1902, pp. 174-189, pl. XI-XVIII. Dollo (L.). Poissons, in ; Expédition antarctique belge. Résultats du voyage du S. Y. Belgica (1897-1899), Anvers, 1904, pp. 1-240, 12 pl. Norman (J. R.). Coast Fishes, in : Discovery Reports. Part. III : The Antarctic Zone. 1938-1940, XVIII, pp. 1-105, 1 pl. Nybelin (O.). Antaictic Fishes Scientific results of the Norvegian Antarctic Expéditions (1927-1928), n° 26. Det Norske Videnskaps Akademi 1 Oslo, 1947, 76 pp., 6 pl. Regan (C. T.). Fishes, in : British Antarctic Expédition (1910), Zool., I, 1914, pp. 1-54, 13 pl. Richardson (J.). Fishes, in : The Zoology of the voyage of H.M.S. Erehus and Terror (1839-43), London, 1844-1848, pp. i-viii et 1-139, 60 pl. Roule (L.), Angel (F.) et Despax (R.). Poissons, in ; Deuxième expédition antarctique française de J. Charcot (1908-1910), Paris, Masson, 1913, pp. 1-24, 4 pl. Vaillant (L.). Poissons, in : Expédition antarctique française de .1. Charcot (1903-1905), Paris, Masson, 1907, pp. 1-51. 254,— Notes prélimixaires sur les Paguridae (Crustacés Décapodes) des cotes occidentales d’Afrique. Par Jacques Forest. La révision des Paguridae des côtes occidentales d’Afrique que nous avons entreprise est basée sur l’étude des spécimens du Muséym et sur celle de plusieurs collections dont les plus importantes ont été rassemblées par l’Institut Français d’Afrique Noire et par l’Expé¬ dition océanographique belge dans les eaux côtiçres africaines de l’Atlantique Sud (1948-1949). Parmi l’abondant matériel dont nous disposons figurent la majeure partie des espèces qui ont déjà été signalées dans cette région, et parfois de nombreux représentants de certaines, considérées comme rares jusqu’à maintenant. Nom¬ breux également sont les spécimens qu’il n’est pas possible d’iden¬ tifier à une forme connue, et la faune des Pagures d’Afrique occi¬ dentale va s’enrichir ainsi de plusieurs espèces nouvelles. L’étude détaillée de certaines espèces a fait apparaître des diffé¬ rences considérables avec les autres représentants des genres dans lesquels on les avait rangées : il faut constater que, dans ce groupe, la détermination générique d’une forme nouvelle ne repose assez souvent que sur des caractères d’observation facile, mais superfi¬ ciels, tels que les dimensions relatives et l’ornementation des ché- lipèdes, alors que certains points essentiels de la morphologie, comme la structure des pièces bqccales et la formule branchiale par exemple, sont totalement négligés. Ceci nous a amené à isoler deux nouveaux genres. D’autre part, la révision d’une partie des Pagurinae à l’échelle mondiale a montré que la position générique de plusieurs formes non-africaines était inexacte et qu’elles s’inté¬ graient au contraire tout naturellement à l’un des nouveaux genres. Toutes ces observations sont rassemblées dans un travail en cours, la présente note n’ayant pour but que de caractériser les genres Pseudopagurus et Trizopagurus, et de décrire sommairement six nouvelles espèces de Paguristes. I. — Définition de Pseudopagurus gen. nov. et de Trizopagurus gen. nov. Pseudopagurus gen. nov. Rostre obtus à très petite pointe cornée, un peu plus saillante que les dents latérales. Pas de sillon limitant latéralement et postérieurement Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 255 — un lobe mésogastrique. Un sillon transversal toujours bien marqué, dans la région cardiaque, en arrière du sillon cervical. Écailles oculaires conti¬ guës ou très rapprochées, à bord antérieur armé de petites dents cornées. Écailles antennaires avec de nombreux denticules cornés sur le bord nterne. Flagelle antennaire avec une frange de poils microscopiques sur le bord antérieur de chaque article. Maxillule à endopodite pourvu d’un appendice latéral externe bien développé. Maxillipèdes externes à CBxa très développée, déprimée latéralement, à basis et ischion soudés, extrêmement courts, dépourvus de crête dentée. Chélipède gauche beau¬ coup plus fort que le droit ; axe d’articulation carpe-propode très oblique par rapport au plan sagittal ; doigts des pinces terminé par un ongle corné acéré. Une paire de pleurobranchies sur le dernier segment thoracique. Pas de pléopodes pairs. Sur le côté gauche de l’abdomen 4 pléopodes impairs à 2 rames bien développées chez la $, à rame externe normale et à rame interne rudimentaire chez le 3- Type. — Pagurus granulimanus Miers, 1881, de Dakar. Remarques. — Il n’est pas nécessaire de beaucoup insister sur les caractères qui séparent le Pagurus granulimanus, type de Pseudopagurus gen. nov. de tous les autres représentants du genre Pagurus Fabricius, Dana (= Dardanus Paulson) dans l’ensemble fort homogène. Les vrais Pagurus ont un bord frontal dépourvu de rostre mais avec deux larges saillies latérales proéminentes, des écailles oculaires assez écartées armées de quelques dents non cor¬ nées dans la région antérieure, deux sillons convergents limitant latéralement et postérieurement le lobe mésogastrique ; chez tous, les trois premiers pléopodes Ç sont triramés, et il n’y a de sillon transverse dans la région cardiaque antérieure que chez les individus les plus âgés de quelques espèces. Les pièces buccales sont aussi fort différentes : les maxillules en particulier ne possèdent pas d’appen¬ dice latéral externe sur l’endopodite. Les Pseudopagurus ne pré¬ senteraient quelques affinités qu’avec les Diogenes et les Isocheles avec lesquels d’ailleurs on ne risque guère de les confondre. Dans ce nouveau genre prend place pour l’instant le seul P. granulimanus Miers et sa variété bien caractérisée biafrensis Monod. Le Pagurus loxochelis de Moreira connu seulement par le type n’est certaine¬ ment pas un Pagurus ; d’après les figures qui en ont été donnés il ressemble quelque peu aux' Pseudopagurus, tout en présentant quelques caractères des Diogenes. Trizopagurus ^ gen. nov. Bord frontal avec un rostre atteignant ou dépassant légèrement l’ali¬ gnement des deux saillies latérales peu prononcées. Lobe mésogastrique limité sur les côtés et en arrière par deux sillons convergents. Écailles oculaires non contiguës, triangulaires ou tronquées antérieurement. Fla- 1. TpiÇsiv =. grincer. 256 — gelle antennaire avec des poils courts peu nombreux. Maxillules pourvues d’un appendice recourbé sur le bord externe de l’endopodite. Chélipèdes sub-égaux ; axe d’articulation carpe-propode très oblique par rapport, au plan sagittal du corps ; un appareil stridulant constitué par des baguettes cornées parallèles sur la face interne du propode de chacun de ces appen¬ dices ; doigts terminés par un fort ongle corné. Une paire de pleurobran- chies sur le dernier segment thoracique. 4 pléopodes dont les deux rames sont bien développées sur le côté gauche des plaques tergales abdominales 2 à 5, dans les deux sexes (chez T. slrigimanus (White) il y a également un petit pléopode, à rame externe très variable, parfois nulle, sur le côté droit de la 2® plaque tergale). Type. — Clibanarius melitai Chevreux et Bouvier, de Dakar. Remarques. — Ont été introduites dans ce genre les espèces sui¬ vantes ; Aniculus strigatus (Herbst), Clibanarius magnificus Bou¬ vier. C. melitai Chevreux et Bouvier, C. slrigimanus (White), et deux espèces nouvelles : Trizopagurus krempfl, et T. caparti, ce dernier et le type du genre seuls provenant de l’Atlantique africain. Ce n’est que d’après des caractères tout à fait superficiels, en l’occurrence l’égalité des chélipèdes et la présence d’anneaux pili- fères sur les trois premières paires d’appendices thoraciques que le Cancer strigatus de Herhst a pu être rattaché aux Aniculus : ces derniers qui occupent une position particulière parmi les Pagu- rinae par leur carapace divisée en lohes complets, présentent surtout des affinités avec les Pagurus par suite de l’ahsence d’appendice latéral externe sur l’endopodite des maxillules, et par la structure des trois premiers pléopodes de la $ qui sont triramés, avec ici un élargissement considérable des rames externes qui forment une chambre incubatrice. Les trois espèces de Clibanarius qui entrent dans le genre Trizopagurus présentent en commun des caractères qui les distinguent de tous les autres Clibanarius. Ceux-ci ont une région antérieure du corps d’aspect assez différent, mais présentent surtout deux caractères particuliers importants : la direction de l’axe d’articulation carpe-propode des chélipèdes, qui, chez eux, est presque parallèle au plan sagittal du corps, et l’absence de bran¬ chies sur le dernier segment thoracique. L’existence d’un appareil stridulant, d’un type qui ne nous paraît pas avoir été décrit chez aucun autre Paguridae, ni même chez aueun Crustacé Décapode, contribue à séparer le genre Trizo¬ pagurus du genre Clibanarius. Ajoutons encore que ce dernier aura retrouvé toute son homogénéité lorsqu’on en aura extrait deux espèces dont la position générique est à revoir, et qui d’ailleurs vivent à une profondeur bien plus grande que les autres Clibaruirius, C. albicinctus Alcock et C. anomalus A. Milne-Edwards et Bouvier. — 257 — II. — Diagnose sommaire de 6 espèces nouvelles APPARTENANT AU GENRE PaguTistes Dana. Les Paguristes appartiennent à la sous-famille des Pagurinae établie par Ortman pour les Paguridae à maxillipèdes externes très rapprochés à la base. Ils sont caractérisés par la présence d’appen¬ dices pairs sur les deux premiers segments abdominaux chez le (J, et sur le premier segment abdominal chez la Ç, ainsi que par la conformation des pattes thoraciques de la 4® paire qui ne sont pas chéliformes. Ils vivent dans la plupart des mers chaudes et tem¬ pérées, dans les zones littorales et sub-littorales, mais paraissaient peu abondantes sur les côtes occidentales d’Afrique : dans les régions situées entre le 20° de latitude Sud et le 20° de latitude Nord on n’en connaissait que trois espèces uniquement représentées par les types, Paguristes skoogi Odhner de l’Angola, P. hispidus A. Milne- Edwards et Bouvier du Liberia, P. mauritanicus Bouvier du Sénégal, et une quatrième, surtout méditerranéenne celle-là, P. oculatus Fabr., signalée en Angola par Odhner. Après l’étude d’une collection assez importante de Pagures de l’Afrique occiden¬ tale, provenant de diverses profondeurs, il apparaît au contraire que, dans ces eaux, le genre Paguristes est le plus riche en espèces, et l’un des plus importants par le nombre des spécimens récoltés. Si un seul exemplaire de P. hispidus a été retrouvé, plus de 100 P. mauritanicus ont été ramenés en un seul dragage, et de nom¬ breux spécimens qu’il était impossible de rattacher à aucune forme connue ont finalement été répartis entre les six espèces dont nous donnons la description succincte et auxquelles nous avons attribué les noms suivants : Paguristes difficilis, P. fagei, P. microphthalmus, P. oxyacanthus, P. rubrodiscus et P. virilis. Nous ne décrirons que les caractères les plus importants pour la détermination, et principalement : les proportions de la carapace, la forme du bord frontal, la forme et la position des écailles oculaires, les proportions relatives des pédoncules oculaires {Po) antennu- laires {Pa\) et antennaires (Pa2), l’ornementation et les proportions des trois derniers articles de la première patte ambulatoire (p2), et enfin la pigmentation qui permet de reconnaître très rapidement certaines espèces. Pour chacune nous avons figuré l’un des pléopodes 1 du (J Ces appendices, comme ceux de la seconde paire, jouent un rôle injportant dans la reproduction ; leur morphologie et leur fonc¬ tionnement seront examinés dans une étude d’ensemble des Pagu¬ ristes de la côte odcidentale d’Afrique, mais ils constituent peut-être le meilleur caractère de détermination et c’est à ce titre que nous les figurons ici : fort peu variables chez les individus adultes d’une espèce donnée, ils présentent par contre des différences spécifiques — 258 — souvent considérables portant sur la forme de leur article principal, et sur la présence ou l’absence de crochets épineux sur son bord La longueur de carapace de chaque spécimen est indiquée entre parenthèses. Fig. 1, 2, 3, 4, 6 : X 37 ; fig. 5, 7 X 21. antérieur. C’est le pléopode 1 droit qui a été représenté, tel qu’il apparaît lorsqu’il est monté entre lame et lamelle, dans la position — 259 qu’il occupe lorsqu’on examine le Pagure par la face ventrale. Les six espèces nouvelles ont en commun quelques caractères qu’on observe chez d’autres Paguristes, mais qui ne sont pas valables pour le genre tout entier. Les chélipèdes sont égaux ou presque, et la région antérieure du corps et ses appendices sont couverts de poils plumeux, assez longs et très denses qui retiennent la vase et dissimulent en grande partie l’ornementation du tégument. Les Ç présentent un caractère tout à fait particulier : elles ont un orifice sexuel unique, sur la coxa de la 3® patte thoracique gauche. Cette particularité existe bien chez Parapagurus et Sympagurus qui sont des Eupagurinae, mais parmi les Paguristes nous ne l’avons retrouvée pour l’instant que chez une espèce de la Mer Rouge, P. jousseaumei Bouvier, qui se rapproche d’ailleurs de plusieurs espèces d’Afrique occidentale. Paguristes difficilis sp. nov. Région antérieure de la carapace aussi large que longue. Rostre obtus, arrondi au sommet, n’atteignant pas tout à fait l’alignement des dents latérales. Po un peu plus court que le bord frontal. Écailles oculaires largement écartées, triangulaires avec 3 ou 4 dents sur le bord antéro¬ latéral. Pal dépassant les yeux de la moitié de leur dernier article. Pa2 atteignant le milieu des cornées. Main des chélipèdes sub-triangulaire, présentant son maximum de largeur près de. la base. Propode de p2 à bord supérieur défini par une rangée d’une quinzaine de dents, qui se prolonge sur toute la longueur du dactyle sous la forme de denticules de plus en plus petits. Coloration d’ensemble des régions calcifiées : rose-clair ; Po : orange-clair. Doigts et tubercules des chélipèdes : blancs. p2 et p3 : annelés de rouge. Matériel examiné et localité. — 8 (J et 2 Ç, de 4 à 7 mm. ^ ; Baie de Hann (Dakar), 8-10 m. Affinités. — L’aspect général de P. difficilis sp. nov. est fort voisin de celui de P. mauritaniens Bouvier. Cependant un caractère de coloration permet déjà de distinguer les spécimens frais : les pédoncules oculaires sont orange-clair chez P. diffeilis et brun-rouge foncé chez P. mauritaniens. D’autre part la main des chélipèdes est sub-triangulaire chez le premier, régulièrement ovale chez le second. Quant aux dents du bord supérieur du propode des p2, elles sont nettement plus longues dans l’espèce nouvelle. Ce sont les pléopodes 1 du (J qui présentent les différences les plus consi¬ dérables. La lame principale de ces appendices est deux fois et demie plus longue que large et armée de crochets sur son bord antérieur chez P. difficilis (fig. 1), alors qu’elle est à peu près quatre fois plus longue que large et inerme chez P. mauritaniens (fig. 2). 1. Longueur de la carapace. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, d° 3, 1952. 18 — 260 Paguristes fagei sp. nov. Région antérieure de la carapace un peu plus longue que large. Rostre large, en angle obtus, atteignant ou dépassant légèrement les dents laté-i raies dont il est séparé par des concavités peu profondes. Po un peu plus courts que le bord frontal. Écailles oculaires grandes, larges, très rappro¬ chées, à bord antérieur armé de 5 à 8 dents. Pa dépassant les yeux de la moitié de leur dernier article. Pa2 de même longueur ou à peine plus courts que les pédoncules oculaires. Bord supérieur du propode des p2 armé de 10 à 12 dents ; cet article de même longueur que le dactyle. Lame principale des pli $ (fig. 3) bordée de crochets assez longs dans sa région antérieure. Régions calcifiées avec une coloration de fond blanc-jaunâtre ou orangé. Écailles oculaires et base des Po : rouge-orange. Partie moyenne de ceux-ci. Pal et Pa2 avec leurs flagelles et endopodite des maxillipèdes externes : bleu intense. Chélipèdes et pattes ambulatoires présentant de grandes zones rouge-orange. Matériel examiné et localités. — De nombreux spécimens (J et Ç, mesurant de 1,5 à 7 mm., provenant de diverses localités, du Cap Blanc jusqu’au Sud de Dakar, et d’une profondeur de 5 à 15 m. Affinités. ■ — P. fagei ne risque d’être confondu avec aucun des autres Paguristes de cette région. Le bleu intense des pédoncules oculaires persistant après un séjour de plusieurs années dans l’alcool permet de l’identifier au premier coup d’œil. La forme du bord frontal, la brièveté des dactyles des p2 et p3, la forme bien parti¬ culière de pZl (J lui confèrent une position particulière parmi les autres représentants du genre. Paguristes microphthalmus sp. nov. Région précervicale un peu plus longue que large. Rostre en angle obtus n’atteignant pas tout à fait l’alignement des deux dents latérales. Po un peu plus courts que le bord frontal et deux fois plus larges à la base qu’au niveau des cornées qui sont petites et à peine échancrées postérieurement. Écailles oculaires contiguëes, plus longues que larges, à bord antérieur armé de 3 longues dents. Pa dépassant les yeux des 2/3 de la longueur de leur dernier article. Pa2 à peu près aussi longs que les Po. Bord supé¬ rieur du propode des p2 armé d’une rangée de 11-12 dents assez fortes, qui se prolonge sous la forme de denticules de plus en plus petits jusqu’au tiers distal du dactyle. Rapport des longueurs du dactyle et du propode 4 égal à - environ. Lame princip.ale de pli <î (fig. 4) 4 fois et demi à 5 fois plus longue que large. Une rangée de minuscules épines assez espacées s’étendant du milieu du bord latéral externe au tiers interne du bord antérieur. Matériel examiné et localités. — 3 (J et 1 $, de 4,5 à 8 mm., dra¬ gués par le « Mercator » dans les parages des Iles de Los, par 8-10 m. 261 Affinités. — P. microphthalmus ne présente quelques affinités- qu’avec P. hispidus A. Milne-Edwards et Bouvier, P. ruhrodiscus sp. nov. et P. jousseaumei Bouvier, ce dernier vivant en Mer Bouge. Mais P. microphthalmus a des pédoncules oculaires à peu près aussi longs que les pédoncules antennaires, alors que ceux-ci dépassent les yeux de la moitié de la longueur de leur article distal chez P. his¬ pidus, et n’atteignent pas les cornées dans les deux autres espèces. Paguristes oxyacanthus sp. nov. Région antérieure de la carapace un peu plus longue que large. Rostre en angle obtus n’atteignant pas tout à fait l’alignement des dents latérales. Po aussi long que le bord frontal. Écailles oculaires assez écartées, à bord antérieur oblique armé d’une épine distale suivie de 3 petites dents. Pal dépassant les yeux de la moitié de leur dernier article. Pa2 atteignant le milieu des cornées. Carpe, propode et dactyle des chélipèdcs, carpe et propode des p2 armés de très fortes dents cornées aiguës. Rapport des longueurs du dactyle et du propode de p2 égal à 5/4 environ ; le second de ces articles à peu près 2 fois plus long que haut. Lame principale de pli $ (fig. 5) près de 4 fois plus longue que large, et à bord antérieur faiblement denticulé. Régions calcifiées d’un blanc rosé maculé de rouge-carmin. Po et Pa 1 : blancs avec de larges bandes longitudinales vermillons. Matériel ^examiné et localités. ■ — 7 $ et 1 de 5,5 à 12 mm. pro¬ venant de plusieurs dragages dans la région de Dakar, de 8 à 40 m. de profondeur. Affinités. — Quelques caractères très apparents permettent de distinguer P. oxyacanthus sp. nov., de P. mauritanicus Bouvier et de P. diffcilis sp. nov., avec lesquels il présente quelque ressem¬ blance. Ce sont tout d’abord les dents des chélipèdes et des pattes ambulatoires qui sont beaucoup moins fortes chez ces deux derniers. Dans les cas douteux, pour les petits spécimens par exemple, il est nécessaire d’examiner le propode des p2 qui est à peine deux fois plus long que haut chez P. oxyacanthus, alors que ce rapport est au moins égal à 3 dans les deux autres espèces. Paguristes rubrodiscus sp. nov. Largeur de la région antérieure de la carapace sensiblement égale aux 4/5 de sa longueur. Rostre aigu atteignant l’alignement des 2 dents latérales dont il est séparé par de profondes concavités. Po un peu plus courts que le bord frontal. Cornées non échancrées postérieurement. Écailles oculaires contiguës, plus longues que larges, avec 4 à 5 indentations dans la région antérieure. Pal dépassant légèrement les yeux. Pa2 n’atteignant pas tout à fait les cornées. Dactyle des p2 un peu plus long que le propode ; celui-ci armé de 6 à 8 dents, petites mais aiguës, irrégulièrement espacées. pli (J (fig. 6) à lame principale longue et étroite, à bord antérieur inerme.. — 262 — Les marques colorées qui subsistent après un séjour de plusieurs années dans l’alcool sont les bandes longitudinales rouges marquant les faces supérieure et inférieure des Pal et surtout une tache rouge circulaire dans la région antérieure de la face interne, sur le mérus des chélipèdes. Matériel examiné et localités. — 5 (5* et 7 Ç mesurant de 4,5 à 10 mm. provenant de plusieurs localités de la région de Dakar, et de 6 à 15 m. de profondeur. Affinités. — Les deux espèces d’Afrique occidentale les plus proches de P. rubrodiscus sp. nov. sont P. hispidus A. Milne-Edwards et P. microphthalmus sp. nov. La région antérieure de la carapace très allongée, le rostre aigu, les pédoncules antennulaires à peine plus longs que les pédoncules oculaires, et avant tout, la tache cir¬ culaire rouge sur le mérus des chélipèdes, sont autant de caractères qui font que le P. rubrodiscus sp. nov. est l’un des plus facile à identifier. Paguristes virilis sp. nov. Région antérieure de la carapace aussi large que longue. Rostre obtus, très peu saillant nettement plus court que les dents latérales. Po aussi long que le bord frontal. Écailles oculaires assez écartées, aussi larges que longues, à bord antérieur quadridenté. Pal dépassant les yeux de la •moitié de leur dernier article. Pa2 n’atteignant pas les cornées. Écailles antennaires à bords latéraux rectilignes armés de 5 à 6 dents régulièrement espacées. Bord supérieur du propode des p2 armé de 7 à 8 dents petites et peu saillantes. Dactyle grêle, inerme. Rapport des longueurs du pre¬ mier et du second de ces articles égal à 3/5 environ, pli d très forts à article distal enroulé en forme de cône allongé (fig. 7). Matériel examiné et localités. — 3 (J et 3 Ç, de 5,5 à 8 mm., pro¬ venant de la région des Iles de Los, et des côtes du Congo, d’une profondeur de 8 à 35 m. Affinités. — P. virilis sp. nov. se distingue de la plupart des autres espèces de l’Afrique occidentale par la brièveté de la région anté¬ rieure de la carapace, et par ses écailles antennaires à bords latéraux rectilignes et armés de 5 ou 6 fortes dents régulièrement espacées. L’espèce la plus voisine paraît être P. skoogi Odhner de l’Angola dont les écailles antennaires sont moins fortement dentées et chez lequel les pédoncules antennaires sont aussi longs que les pédoncules oculaires. Les pléopodes 1 du (J sont remarquablement développés chez P. virilis et beaucoup plus longs que chez les autres Paguristes ■de même taille. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 263 — Pycnogonides de la Terre Adélie. Échantillons rapportés par le Docteur Sapin-Jaloustre, , Médecin-Biologiste de la Première Expédition en Terre Adélie (1949-1951 ), (Expéditions Polaires Françaises, Missions Paul-Émile Victor). Par Louis Face. Professeur au Muséum. Les Pycnogonides rapportés par le D’’ Sapin-Jalousthe com¬ plètent heureusement la petite collection faite en 1950 dans les mêmes parages par M. Tchernia et que nous avons précédemment étudiée (Face 1952). Voici la liste des espèces qui m’ont été remises : Nymphonidae : Pentanymphon antarcticum Hodgson.' — minutum Gordon. * Nymphon adareanum Hodgson. * — australe Hodgson. — - mendosum Hodgson. — villosum (Hodgson). Phoxichiliidae : * Pallenopsis Vanhôfjeni Hodgson. — hiemalis Hodgson. * Phoxichilidium australe (Hodgson). Ammotheidae : Ammothea glacialis (Hodgson). — minor (Hodgson). * Achelia spicata (Hodgson). * — intermedia Caïman. * — Brucei Caïman. Austroraptus juvenilis Caïman. * Austrodecus glaciale Hodgson. Sur ces 16 espèces, 8 seulement, marquées ici d’un astérisque, figurent dans mon étude précédente, où l’on trouve, en outre, deux espèces non citées ici : Austropallene Tcherniai Fage et Endeis australis (Hidgson). C’est donc au total 18 espèces qui sont actuellement connues des bords mêmes de la Terre Adélie. Mais, ainsi que je le rappelais, on peut trouver, principalement dans les travaux de 1. Gordon (1938-1944) et dans ceux de Hedgpeth (1950), un supplément d’information sur la faune des Pycnogonides de cette partie du continent antarctique. Malgré la riche moisson déjà faite en ces parages — plus de 50 espèces — deux des espèces rapportées par Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 264 le D'’ Sapin- Jaloustre n’y avaient pas été rencontrées : le Nymphon vülosum et le Pallenopsis hiemalis. Elles sont d’ailleurs particuliè¬ rement intéressantes, car encore assez mal connues. Ces captures ont été faites en juillet, août, novembre, décembre 1950 et en janvier 1951, à la base de Port-Martin, presque toutes à l’aide de fauberts immergés à travers la glace à des profondeurs Variant de 13 à 100 mètres. Pentanymphon antarcticum Hodgson. Station 396, 3 janvier 1951 — profondeur 13 mètres ; fauberts : 1 Ç ovig. Espèce circumpolaire rencontrée dans tout le secteur oriental antarctique depuis la Mer de Ross jusqu’au S. de la Péninsule Palmer, de même que dans les parages des Sandwich, des Orcades et des Shetland du Sud, par des fonds de 20 mètres jusqu’à plus de 500 mètres. Cet exemplaire, d’une longueur totale de 9 mm., appartient à la forme angusticolle. Bouvier (1913) pensait que les deux formes laticolle et angusticolle étaient des formes isolées géographiquement, la première habitant les parties australes de la Province des Ker¬ guelen, la seconde propre à la Province magellanique. Mais Cal- MAN (1915) a montré que la forme angusticolle existe également dans la province australienne de l’Antarctique et Gordon (1944) a trouvé dans cette région les deux formes prises dans le même coup de chalut. Il s’agit donc de deux formes d’aspect nettement tranché, mais pouvant exister côte à côte. Pentanymphon minutum Gordon. Station 317, 8 décembre 1951 ; profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 ?• Cet exemplaire a les fémurs pleins d’œufs prêts à être pondus ; il mesure seulement 5 mm. de longueur totale. On sait qu’un des caractères de cette espèce est sa petite taille : elle peut atteindre sa maturité à 4,3 mm. Très caractéristiques aussi sont, chez la $, le renflement des fémurs et l’élargissement des. premiers tibias dans leur partie distale. Enfin les seconds tibias sont extrêmement grêles et très allongés, leur longueur est toujours au moins égale et souvent supérieure à 1 fois 1/2 celle des premiers tibias ; les épines spéciales des ovigères sont en nombre réduit. Tous ces caractères se retrouvent chez l’exemplaire de la Terre Adélie. Le segment céphalique est sensiblement égal en longueur à l’ensemble des segments 2 et 3 et à peu près de même longueur que la trompe. Les quatre derniers articles des ovigères portent. respectivement 13-9-8-5 épines spéciales. Les griffes auxiliaires mesurent presque la moitié de la griffe principale. Je rapporte à cette espèce un jeune mâle provenant du dragage n° VII exécuté à bord du « Pourquoi pas ? » près de la Terre Alexandre Il s’agit d’un exemplaire mesurant 4,5 mm. de lon¬ gueur totale, remarquable par l’allongement de ses tibias fdiformes et le petit nombre des épines spéciales (10-8-6-7) des ovigères. Tou¬ tefois, les griffes auxiliaires ne font pas tout à fait la moitié de la griffe principale et l’extrémité des premiers tibias est moins dilatée que chez l’exemplaire de la Terre Adélie. Cette station, de même que la station 170 du Discovery (île de Clarence) est située dans les parages de la Péninsule Palmer. Le Pentanymphon minutum est donc connu de deux régions assez distantes, l’une dans le secteur américain, l’autre dans le secteur oriental (Terre Anderby, Terre Adélie) de l’Antarctique. Nyniphon adareanum Hodgson. Station 316, 8 décembre 1950, profondeur 40 mètres, fauberts : 1 Ç longueur totale 3,5 mm. Nouvelle capture en Terre Adélie de cette espèce décrite du Cap Adare et retrouvée dans la baie Marguerite, à l’W. de la Péninsule Palmer. Nymphon australe Hodgson. Station 118, 6 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 juv. 3,5 mm. — Station 119, 6 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 Ç 8,5 mm. — Station 396, 5 janvier 1951, profondeur 13 mètres ; fauberts : 4 (J de 10-11,5 mm., 2 Ç de 8,5 et 10 mm. Espèce circumpolaire, une des plus commune dans l’Antarctique. Nymphon mendosum Hodgson. Stations 114, 115, 117, 125, 6 août 1950, profondeur 40 mètn.^ ; fauberts, dragage : 3 (J dont un ovigère, de 6,5 mm. à 7 mm. ei, 2 juv. de 4,5 et 3 mm. — Station 233, 17 novembre 1950, profondeur 13 mètres ; fauberts, dragage : 1 $ juv. 4,5 mm. — Station 317, 8 décembre 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts, dragage ; 1 7,5 mm. Cette espèce, qui offre de grandes affinités avec les N. Bouvieri Gordon et proximum Caïman, se différencie cependant avec netteté de ces derniers par ses prolongements latéraux plus largement séparés les uns des autres ; par les tergites' du tronc entièrement glabres et lisses ; par les chélicères dont les doigts sont plus longs que la main, le doigt fixe faisant un angle droit avec celle-ci et 266 portant 16 denticules, le doigt mobile en portant 20-21, alors qu’on en compte respectivement 12 et 15 chez N. Bouvieri, 10-12 et 14-18 chez N. proximum. Les quatre derniers articles des ovigères portent respectivement 3-2-3-3 épines spéciales au lieu de 15 à 18 chez N. Bowieri et 15 chez N. proximum. Les glandes fémorales chez le mâle sont au nombre de 4. Le mâle ovigère de la station 117 a une longueur totale de 7 mm. Le N. mendosum est probablement circumpolaire, on le connaît Fig. 1. — Nymphon Hodgson, Q ovigère. — 267 — eii tout cas à environ 77° S., 165° E., dans les parages du Cap Adare, du Mc Murdo Sound et maintenant de la Terre Adélie. Stephensen (1947) le signale, avec doute, de la région de Graham. Nymphon viïlosum (Hodgson). Station 88, 16 juillet 1950, profondeur 100 mètres, faubert : 1 cj ovigère de 10 mm. — Station 111, 5 août 1950, profondeur 40 mètres, faubert : 1 Ç 9 mm. — Station 125, 6 août 1950, profon¬ deur 40 mètres, faubert : 1 juv. 4,5 mm. — Station 396, 5 jan¬ vier 1951, profondeur 13 mètres, faubert : 1 ^ juv. 9 mm. Je crois utile de donner une description de cette espèce qui ne semble connue jusqu’ici que par les deux exemplaires décrits par Hodgson, le type (1907) 1 Ç de 9 mm. et (1927) 1 ^ qui ne paraît pas complètement adulte et dont l’auteur ne donne pas les dimen¬ sions. Mâle ovigère mesurant 10 mm. de longueur totale (trompe + tronc abdomen). Tronc compact : prolongements latéraux séparés entre eux par un intervalle à peine égal à 1/4 de leur diamètre. Les deux derniers segments fusionnés quoique leur limite marquée par un léger changement de plan, le dernier plus bas que le précédent. Partie postérieure des trois premiers segments ornées de longues soies : 2-2 au l®*' segment, 1-2-2 au deuxième, 2-5 au troisième ; quelques soies plus courtes sur l’abdomen et 2 à 3 longueur soies sur les bords latéraux antérieurs du segment céphalique. Sur chaque prolongement latéral une rangée longitudinale de 3-4 longues soies et une rangée transversale de 4 soies au bord distal : 2 antérieures et 2 postérieures. Segment céphalique de même longues que l’en¬ semble des deux segments suivants ; cou très court. Tubercule oculaire haut et grêle, situé juste en avant des .premiers prolonge¬ ments latéraux et portant des yeux bien pigmentés. Trompe de même longueur que le segment céphalique, revêtue d’un feutrage de poils courts, nettement rétrécie à la base et de forme semblable à celle du Nymphon proximum Caïman (1915, fig. 6 B). Abdomen dépassant largement en arrière le bord distal de la deuxième coxa des pattes IV, et aussi long que l’ensemble des segments H et III. Scape des chélicères à peine plus long que la trompe, 1 fois 1/2 aussi long que la main et orné en-dessus et au bord interne de très longues soies. Doigts à peine plus courts que la main ; le doigt fixe, inséré très obliquement et pourvu de 21 denticules, le doigt mobile de 20. L’ensemble des deux articles distaux du palpe fait les 2/5 de l’article 2. Ovigères du type H, semblables de forme à ceux du Nymphon paucituberculatum Gordon (1944, fig. 7 C.) avec l’article 5 dilaté dans sa partie distale ; les quatre articles distaux portant respectivement 6-4-2-4 ou 5-5-3-5 épines spéciales ; la griffe, plus 268 — courte que l’article 10, a 6-7 épines simples. Pattes couvertes de soies rigides, remarquablement longues sur les tibias qui en possèdent chacun 2 rangées latéro-dorsales, 2 rangées latéro-ventrales, et en Fig. 2. — Nymphon villosum (Hodgson), cj ovigère. outre une série ventrale beaucoup plus courtes et spiniformes. Fémurs de même longueur que les tibias I, un peu plus grands que les tibias II ; 9-12 tubercules glandulaires sur leur face ventrale ; 269 tarses de 1/4 plus longs que les propodes ; griffes faisant 1/3 des propodes, flanquées de griffes auxiliaires bien développées. Pores sexuels aux deux paires de pattes postérieures, Œufs assez gros (0,65 mm. de diamètre) réunis en une seule pelote. Femelle mesurant 9 mm. de longueur totale, pourvue de pores sexuels aux quatre paires de pattes. Prolongements latéraux encore moins séparés ; doigts fixes des chélicères armés de 15 ou 16 denti- cule's, doigts mobiles de 16 ou 19. Les quatre articles terminaux des palpes portant respectivement 4-4-2-4 (= 14) ou 5-5-2-4 (= 16) épines spéciales. Tarses des pattes de 1/4 plus longs que les pro¬ podes. Cette espèce est connue seulement de l’île Coulman, dans la Mer de Ross (1 Ç immature, Hodgson 1907) par 190 mètres de profon¬ deur, de la station 31 du « Gauss » (1 Hodgson 1927) par 385 m. de profondeur et enfin de la Terre Adélie par les quatre exemplaires cités ci-dessus : 1 ^ adulte, 1 ^ jeune, 1 $ adulte et 1 juv. Ce Nymphon villosum est très voisin du N. paucituberculatum dont il se distingue principalement par le faible nombre des dents qui arment les doigts des cbélicères : 15 à 21 aux doigts fixes, au lieu de 40 à 42, et 15 à 20 aux doigts mobiles, au lieu de 52 à 55 ; par le nombre réduit d’épines aux 4 segments distaux des ovigères du (J : 16 à 18, au lieu de 22, et par le nombre élevé des tubercules glandulaires fémoraux : 9 à 12, au lieu de 4 à 6. On peut signaler, en outre, la longueur plus grande de l’abdomen, et la forme un peu spéciale de la trompe. Par rapport aux descriptions de Hodgson, les articles terminaux du palpe sont un. peu plus courts : ils font seulement les 2/5 de l’ar¬ ticle 2 au lieu des 3/5, et les tarses des pattes un peu plus longs : de 1/4 plus longs que les propodes alors que Hodgson considère ces deux articles comme égaux. Il s’agit dans ce cas de différences dues à la taille des individus : l’exemplaire jeune de 4,5 mm. (stat. 125) a les tarses de moitié plus petits que les propodes et, contraire¬ ment à l’adulte, les tibias II un peu plus courts que les tibias I. Enfin je dois signaler une curieuse anomalie observée chez le (J de la station 396. Ses ovigères possèdent seulement 9 articles, par suppression d’un des quatre articles distaux. Les épines spéciales ne sont portées que par 3 articles où l’on en compte respectivement 4-3-3 et 5-3-4. Pallenopsis vanhôffeni Hodgson. Station 63, 12 juillet 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts ; 1 juv. de 6 mm. — Station 78, 15 juillet 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 (J ovigère de 15 mm. ^ Station 268, 25 novembre 1950, profondeur 13 mètres ; fauberts : 1 juv. de 7 mm. — Station 316, — 270 — 8 décembre 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 juv. de 5 mm.. L’examen du (J ovigère de la station 78 permet les remarques suivantes : la limite des segments coalescents du tronc est indiquée dorsalement par un épaisissement chitineux ; les deux premiers segments du tronc portent à leur bord postérieur une paire de bou¬ quets de 5 longues soies, tandis que le segment suivant montre seu¬ lement à la même place, une paire de courts tubercules épineux ; l’abdomen est orné, de chaque côté, d’une rangée de 5 longues soies ; ces dernières sont également très nombreuses sur les pattes, princi¬ palement sur les tibias, mais assez irrégulièrement disposées ; les deuxièmes coxas sont très allongées, 3 fois plus longues que les troisièmes ; les œufs sont rassemblés en une seule pelote portée par les ovigères à 10 articles. Les jeunes de 5 et 6 mm. ont les ovigères réduits à des moignons semblables à ceux qui représentent les palpes ; le jeune de 7 mm. a des ovigères ayant déjà 3 articles. Ils portent une paire de courtes épines sur le segment céphalique et le segment suivant, 2 paires d’épines semblables sur l’abdomen. Les soies qui ornent les tibias sont proportionnellement très longues, presque 3 fois plus longues que le diamètre des articles et l’on ne compte encore à la face infé¬ rieure des propodes que 3 grosses épines et 6 à 7 petites épines dis¬ tales. Cette espèce, dont un jeune avait été déjà recueilli en Terre Adélie par M. Tchernia, est en outre connue du district de Magellan, de la Géorgie du Sud, du Cap Adare et de la Terre de W'ilkes. Pallenopsis hiemalis Hodgson. Station 77, 15 juillet 1950 ; profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 (J de 12 mm. Cet exemplaire, dont les ovigères ont leurs dix articles mais les pores sexuels non encore ouverts, vraisemblablement un mâle, correspond parfaitement au type du P. hiemalis examiné par Gor¬ don (1932). Il a, en particulier, à la face inférieure des propodes une série de 5-6 longues épines réparties sur toute la longueur du bord ventral ; un large tubercule sur chaque prolongement latéral et sur chacune des deux premières coxas ; et les moignons des palpes fortement saillants. Je pense donc que cette espèce est distincte du P. patagonica (Hoek) ; mais il est possible qu’elle ait été parfois confondue avec ce dernier, surtout à l’état jeune. On a vu plus haut que, chez le P. vanhoffeni, le nombre et la disposition des épines des propodes varient avec l’âge. Le type du P. hiemalis a été capturé par la « Discovery » (Winter Quarters, Hodgson 1907), les exemplaires rapportés du Mc Murdo’ 271 Sound par l’Expédition de la « Terra Nova » (Calman 1915) paraissent aussi appartenir à cette espèce. Phoxichilidium australe (Hodgson). Station 63, 12 juillet 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 (J de 5 mm. ; 1 Ç 5 mm. — Station 155, 16 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 (J 4 mm. — • Station 269, 25 novembre 1950, profondeur 13 mètres ; fauberts : 1 (J 5 mm. Espèce probablement circumpolaire. Ammothea glacialis (Hodgson). Station 64, 12 juillet 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 20 mm. Son palpe à 9 articles, l’ornementation des segments du tronc, sa trompe au moins aussi longue que le tronc, le quatrième article du palpe, qui porte le tubercule glandulaire signalé par Hodgson (1907), un peu plus long que le deuxième, la brièveté des chélicères caractérisent parfaitement cette belle espèce. UA. glacialis est déjà connu le long de la Terre de Wilkes et dans la Mer de Ross. L’exemplaire rencontré en Terre Adélie me paraît être un mâle, mais les orifices sexuels ne sont pas encore discernables. Ammothea minor (Hodgson). Station 125, 6 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 1 $ 6,5 mm. Cet individu correspond bien à la description de Hodgson (1907) d’après les exemplaires du « Pourquoi pas ? ». Je note seulement que les saillies dorsales des segmpnts du tronc sont un peu moins élevées que le tubercule oculaire et que l’abdomen est redressé pres¬ que verticalement. Les deuxièmes coxas sont nettement plus courtes que la somme des deux autres et portent le pore sexuel aux quatre paires. Les derniers articles des palpes sont profondément serrati- formes. Je pense que c’est avec raison que Calman (1915) a rapporté à cette espèce VA. gracilipes Bouvier. Néanmoins, la comparaison des femelles adultes des deux formes montrent réellement une diffé¬ rence très sensible dans la longueur des pattes. Deux femelles, mesurant Tune 3,5 mm., l’autre 4 mm. du bord antérieur du seg¬ ment céphalique au bord postérieur de l’abdomen, ont les pattes de la troisième paire longues respectivement de 22 et 30' mm. Il est donc possible qu’on ait affaire à deux formes distinctes d’une même espèce. — 272 — Le type de A. mlnor provient des Winters Quarters de la Diseovery. L’espèce est répandue dans les secteurs oriental et occidental de l’Antarctique, en Géorgie du Sud et aux îles Sandwich, par des fonds de 15 à 293 mètres. Achelia spicata (Hodgson). s Station 116, 6 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts, dragage : 1 Ç. — Station 316 et 317, 8 décembre 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 4 dont un ovigère, 2 Ç. Mer de Ross, Terre Victoria, Cap Adare, Terre Adélie. Achelia intermedia Caïman. Station 316, 8 décembre 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts : 2 (J ovigères, 1 $. Espèce circumpolaire. Aehelia Brucei Caïman. Station 118 et 125, 6 août 1950, profondeur 40 mètres ; fauberts, dragage : 1 (J ovigère, 1 juv. — Station 396, 5 janvier 1951, profon¬ deur 13 mètres ; faubert : 1 ^ ovigère, 2 Ç. Espèce circumpolaire. Austroraptus juvenilis Caïman. Station 316, 8 décembre 1950, profondeur : 40 mètres ; fauberts : 1 cj de 3,5 mm. (du tubercule oculaire à l’extrémité de l’abdomen). Je n’ai rien à ajouter à l’excellente description de Calman (1915) si ce n’est que les prolongements latéraux dans cet exemplaire ne sont pas aussi rapprochés les uns des autres que dans le type. Cette espèce décrite du Cap Adare a été reprise par le « Diseovery » aux Shettlands et aux Sandwich et par l’Expédition australienne dans la Commonwealth Bay. Austrodecus glaciale Hodgson. Station ^155, 16 août 1950, profondeur ; 40 mètres ; fauberts : 1 Ç de 3 mm. Cet exemplaire appartient à la forme P (Gordon 1944), comme les deux individus déjà pris en Terre Adélie. Ce qui confirme encore l’hypothèse qu’il s’agit bien d’une race géographique distincte, propre au secteur oriental de l’Antarctique. t — 273 BIBLIOGRAPHIE 1906. Bouvier (E. L.). Pycnogonides du Français. Expédition Antarctique Française (1903-05), 60 pp., 48 fig., 3 pl. 1915. Calman (W. T.). Pycnogonida. British Antartic (Terra Nova) Expédition, 1910 ; Zoology, vol. 3, n° 1, 74 pp., 22 fig. 1952. Face (L.). Mission du bâtiment polaire « Commandant Charcot ». Récoltes faites en Terre Adélie par P. Tchernia. Pycnogonides. Bull. Mus. Paris, 2® ser. t. XXIV, n® 2. 1932. Gordon (Isabella). Pycnogonida. Discovery Reports, vol. 6, 138 pp., 75 fig. 1938. — Pycnogonida. Australasian Antarctic Expédition 1911-14, Sci. Rep. (C), Zool. and Bot., vol. 2, n° 8, 4 pp., 8 fig. 1944. — Pycnogonida. British Australian, and New Zealand Antarctic Res. Exped., 1929-1931, Rep., sér. B, vol. 5, n° 1, 72 pp., 27 fig. 1950. Hedgepeth (Joël W.). Pycnogonida of the United States Navy Antarctic Expédition 1947-48. Proceedîngs of the United States National Muséum, vol. 100, n° 3260, pp. 147-160, pl. 17, 18, 19. 1907. Hodgson (T. V.). Pycnogonida. National Antarctic Expédition, 1901-04, Nat. Hist., vol. 3, 72 'pp., 10 pl. 1927. — Die Pycnogoniden der Deutschen Südpolar-Expedition 1901- 1903. Bd. 19. Zoologie, Bd. 1, pp. 303-358, 17 pl. 1947. Stephensen (K.). Tanaidacea, Isopoda, Amphipoda and Pycno¬ gonida. Sci. Res. Norfveg. Antarctic Exp., 1927-28, n® 27, 90 pp., 24 fig. (Pycnogonida, pp. 80-86). 274 Le Scorpion languedocien et 5.4 répartition en France A PROPOS DE SA PRÉSENCE DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ArDÉCHE. Par Max Vachon. Parmi les 5 espèces de Scorpions qui vivent en France, le plus facile à reconnaître est sans conteste Buthus occitanus (Amoreux, 1789), le Scorpion à pinces étroites, de teinte fauve et dont la taille peut atteindre et même dépasser 6 cm. C’est un Scorpion commun, bien connu des entomologistes ou des naturalistes qui soulèvent les pierres et nombreux sont ceux qui nous ont questionné sur sa fréquence ou son existence possible en telle ou telle région de notre pays. Or, nulle part, nous n’avons trouvé de carte de répartition de cette espèce. C’est pourquoi nous avons jugé utile et nécessaire d’en établir une, grâce aux données bibliographiques, aux renseignements oraux fournis par les cher¬ cheurs et nos captures et nos déterminations personnelles. Sur cette carte, nous n’avons pu porter toutes les stations connues ou citées mais nous avons précisé celles qui, dans une certaine mesure, fixent le cadre du territoire occupé par ce Scorpion et surtout sa limite septentrionale. L’examen d’une telle carte, si incomplète soit-elle, permet quelques remarques. Nous les avons formulées afin d’inciter les naturalistes et les chercheurs à nous aider à en combler les lacunes. Voici la liste, par département, des stations connues (le nom du collecteur, ou de l’auteur d’un article utilisé, est entre parenthèses). Pyrénées-Orientales. Tout le littoral (R. Abrard, L. Berland, G. Colas, Cl. Delamare, J. M. Démangé, J. Denis, J. R. Denis, L. Dufour, L. Fage, J. Fiasson, J. Goure, R. Jeannel, P. Rémy, E. Simon, M. Vachon, A. Vandel) ; dans l’intérieur, Amélie-les-Bains (J. Denis) ; Vernet-les-Bains (Nou) ; environs de Vernet : 1. C’est ce Scorpion que E. Simon, dans ses Arachnides de France, t. VII, 1879, p. 96, nomme Buthus europaeus (Einné 1754) et bien des citations ultérieures ont conservé cette dénomination que, cependant, la très grande majorité des spécialistes ont délaissée. La « description » do Linné tient en une phrase et, dans les éditions suivantes, reparaît avec quelques modifications. Tous ces changements ont donné lieu à de multiples confusions. Or, dans la diagnose originale, celle de 1754 Linné précise que cette espèce vit en Italie. L’une des caractéristiques de la répartition de notre Scorpion est justement de ne pas habiter ce pays. Ceci confirme la décision de très nombreux spécialistes de ne point choisir le nom créé par Linné, tant l’incertitude est grande et la description imprécise, pour ne retenir que celui à' occitanus, suffisam¬ ment décrit par Amoreux pour qu’aucun doute ne soit permis. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. 275 — col de Feuilla (A. Oberthur) ; contreforts du Canigou, près de Fillols (Xambeu) ; Ria, partie méridionale du pla de Balinçon (Xambeu). Aude. Tout le littoral (E. Simon) ; Narbonne (L. Dufour). Hérault. Le littoral : Sète, Agde, etc... (A. Maccary, E. Simon) ; Béziers (E. Simon); Montpellier et environs (M. Daule, A. Maccary, E. Simon, O. Tuzet) ; Saint-Pons (Amoreux, A. Maccary) ; Gaiiges (E. Simon). Gard. Souvignargues (A. Maccary, Maupertuis, E. Simon) ; collines des Angles, près d’Avignon (Fe Telesphore) ; Le Vigan (E. Simon). Ardèche. Entre Uzer et Balazuc, S.-E. de Largentière (H. Cleu, M. Vachon). Vaucluse. L’Isle-sur-Sorge (E. Simon) ; Vaucluse (E. Simon) ; Avignon (J. Fabre) ; Sérignan (J. Fabre). Bouches-du-Rhône. Environs de Marseille (E. Simon) ; Aix (E. Simon) Var Toulon (E. Simon) ; Saint-Zacharie (E. Simon) ; Fréjus, route des Mines de Bozon, Les Adrets (G. Colas) ; route du Muy à Saint-Raphaël (R. Abrard) ; Callian (L. Berland). Alpes-Maritimes. Cannes (E. Simon). Répartition, en longitude et latitude. Bien que sa répartition ne soit pas homogène, on peut cependant affirmer que Buthus occitanus vit tout au long de la côte méditer¬ ranéenne, de Cerbères à Cannes. Mais si vers l’Ouest et le Sud, il ne s’arrête pas à notre frontière et se retrouve en Espagne et jus¬ qu’en Afrique du Nord, par contre, vers l’Est, il n’a jamais été cap¬ turé au delà de la Vallée du Var. La limite orientale de l’aire de répartition de Buthus occitanus est donc, jusqu’à nouvel avis, la vallée du Var-et nous avons tenu, sur notre carte, à l’indiquer d’une manière très visible. Nous devons, à ce propos, remarquer que K. Kraf.pei.in (1901, p. 266) cite cette espèce de l’île de Corfou, ce qui reporterait bien à l’Est la frontière en question. Nous avons eu là la bonne fortune de retrouver, dans les collections du Muséum National, le spécimen étudié par K. Kraepelin et constaté une erreur dans la détermination : il s’agit, sans aucun doute possible, non pas de notre Buthus occitanus mais de l’espèce commune en Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952, 19 276 Grèce, en Macédoine : Mesobuthus gibbosus (Brullé) = Buthu^ gibbosus Brullé. Si, partant de la côte méditerranéenne, on remonte vers l’inté¬ rieur, on constate facilement que la limite septentrionale de Buthus occitanus se situe au pied des arcs montagneux qui, s’écartant de la vallée du Rhône, s’étendent jusqu’aux Pyrénées d’une part et la frontière italienne d’autre part. C’est dans le couloir du Rhône que ce Scorpion pénètre le plus profondément. J. Fabre pensait que Sérignan était la station la plus septentrionale ; nous l’avons retrouvé en Ardèche, au Sud-Est de Largentière, c’est-à-dire 35 kilo¬ mètres plus au Nord. Commentaires à propos de cette répartition. La présence des reliefs semble fixer les limites septentrionales de la zone à Buthus occitanus et la carte ci-jointe laisse penser que l’altitude serait un des earactères déterminants de la présence ou de l’absence de cette forme. Cela est fort possible ! Mais, les docu¬ ments nous manquent pour affirmer avec précision l’altitude des Répartition en France du Scorpion roux' : Buthus occitanus (Am.). Le territoire occupé {en pointillé) n’est, en réalité, qu’un ensemble de stations dissé¬ minées dont il faudra préciser l’importance et la distribution ; une station septen¬ trionale intéressante n’est point portée sur cette carte : Callian, à 25 km. du Nord de Fréjus. La limite septentrionale des Oliviers est représentée per une ligne de traits interrompus ; la ligne verticale, passant par le Var, situe la limite orientale de ce Scorpion, en Europe. ■211 — stations surtout lorsqu’il existe des vallées. Certes, nous avons trouvé ce Scorpion, et avec nous beaucoup de naturalistes, à des altitudes inférieures à 300 m., mais il ne fait aucun doute qu’il peut vivre en des stations plus élevées telles que celles de Vernet- les-Bains ou du pla de Ria. Le matériel nous manque pour faire l’étude comparée des diverses stations ; malgré le petit nombre de spécimens que nous avons en collection, il nous paraît probable que, dans les stations d’altitude, les spécimens possèdent quelques caractères particuliers indiquant qu’il s’agit de populations isolées et ‘légèrement différentes de celles que l’on trouve près des rivages ou en basse altitude. Mais ces caractères sont de valeur très faible tout au plus de variété. Le facteur déterminant ne semble donc pas être l’altitude. Nous ne pensons pas, non plus que ce soit la nature géologique du sol; il suffit de se reporter à une carte géologique pour constater que les stations de captures se localisent sur des terrains d’âge très divers, allant du quaternaire au jurassique. Ce qui, à notre avis, est plus important est le faciès des stations à Buthus et les anciens auteurs ont souvent insisté sur le milieu de vie de cet animal. A. Maccary (1810) nous dit que le Buthus « construit sa demeure dans les terrains en pente, garnis de pierres enfoncées dans le sol ; parfois il se contente des fentes de rochers mais c’est toujours sous des pierres qu’on peut le découvrir et sous lesquelles il bâtit sa tanière ». L. Dufour (1856), lui aussi, note que « ce Scorpion ne se trouve que dans les milieux incultes dépouillés, arides, sous les pierres surtout » et E. Simon (1876) dit que ce Buthus « habite les pentes arides et sèches, exposées au midi, sous les pierres isolées où il creuse une sorte de cavité ou de terrier large, peu profond, en repoussant la terre autour de lui de manière à s’entourer d’une petite muraille mobile ». J. H. Fabre plus tard, dans ses souvenirs entomologiques, nous dit avoir constaté que les « lieux préférés de ce Scorpion sont les cantonnements pauvres de végétation où lé roc, émergé en feuillets verticaux, se calcine au soleil, se déchausse par le fait des intempéries et finit par couler en plaques ». Nulle part, il ne l’a vu « aussi fréquent que sur les collines serignanaises à pentes ensoleillées, rocailleuses, aimées de l’Arbousier et de la Bruyère en fleurs. Le frileux y trouve une température africaine et, de plus, un sol aréneux, d’excavation aisée ». L. Berland (1944), dans son livre très documenté sur les Scorpions, attire lui aussi notre attention sur le milieu dans lequel vit le Buthus occitanus. « C’est toujours dans la campagne, assez loin de toute habitation qu’on le rencontre. Il lui faut, de préférence, des endroits incultes, des friches à végé¬ tation peu serrée et les collines arides et pierreuses sont pour lui un lieu de choix. Car, bien entendu, la pierraille est une nécessité primordiale : il lui faut, pour se loger, des pierres plates qui s’ap- — 278 — pliquent bien au sol sans y adhérer d’une façon trop rigoureuse. Là-dessous, il trouvera un logis à son gré, car cela lui procurera à la fois un abri contre ses ennemis et une certaine fraîcheur : s’il aime le soleil, il ne tient pas que celui-ci le frappe trop directement, n J. Denis (1948), déplorant la destruction des stations à Buthus des environs de Banyuls-sur-Mer, précise qu’il le trouvait « en grande abondance à Amélie-les-Bains, sous les pierres des pentes orientées au midi ». Enfin, nous-mêmes en compagnie de notre Collègue et Ami H. Cleu, avons trouvé de belles colonies de Buthus occitanus, dans l’Ardèche, sous les pierres des garrigues calcaires du relief des Gras, lieux incultes, d’altitude moyenne de 250 à 300 m., arides et sans végétation continue. Ainsi, et cela ne saurait surprendre, c’est dans un biotope carac¬ térisé (et dont malheureusement nous ne connaissons pas suffi¬ samment le microclimat), que vit le Scorpion. Ce milieu de vie n’est, certes, pas uniforme dans tout le territoire dont nous avons marqué les frontières sur notre carte ! De grands vides doivent exister ; seules, des recherches méthodiques nous permettront de préciser, dans ses détails, les modalités de la distribution du Buthus occitanus, et l’importance des diverses stations dont certaines doivent être fort restreintes et éloignées les unes des autres. Et il sera utile alors de comparer cette distribution en mosaïque avec les cartes des pédo¬ logues et des phytogéographes. Peut-être pourrons-nous confirmer les vues anciennes de L. Dufour qui trouvait, entre la limite septentrionale du Buthus occitanus et celle de l’Olivier, un certain parallélisme. Nous avons noté cette dernière sur notre carte. L’adaptation du Scorpion languedocien à un faciès bien déterminé suggère quelques remarques quant à la frontière orientale de la vallée du Var. Ainsi que L. F.\ge le soulignait déjà en 1926, ce Scorpion s’arrête au Var et n’est point trouvé en Italie, ni en Corse. Et cependant, en ces régions, il existe de quoi le satisfaire et L. Ber¬ land, note qu’en Italie comme en Corse, la température est encore plus douce qu’en Provence et dans le Languedoc et qu’on y trouve de vastes étendues pierreuses. Ce n’est donc point l’absence de biotopes convenables qui doit être invoquée pour expliquer en Italie et en Corse celle de ce Buthus ou de ses formes voisines réparties dans tout le Sud-méditerranéen, l’Espagne, l’Afrique du Nord, l’Égypte. Il faut chercher ailleurs une autre explication si tant est que cela soit possible dans les conditions actuelles de nos connais¬ sances des origines des Scorpions européens. Nous y reviendrons dans un autre travail car ce problème doit être envisagé avec les données de la paléogéographie méditerra¬ néenne. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 279 — BIBLIOGRAPHIE Amoreux (M.). Description méthodique d’une espèce de Scorpion roux, commun à Souvignargnes-en-Languedoc et détails historiques à ce sujet. Journ. Phys. (1789), t. 35, pp. 9-16, 3 fig. Berland (L.). Les Scorpions. Paris, édit. Stock, 1944, 201 pp., 10 fig. Denis (J.). Le Scorpion languedocien dans les Pyrénées-Orientales- Bull. mens. Soc. Linnéenne Lyon (1948), t. 17, n“ 8, pp. 155-6. Dufour (L.). Histoire anatomique et physiologique des Scorpions. Mém- Inst. France, Sao. étrangers (1856), t. 14, pp. 565-656, 50 fig. Face (L.). Les Arachnides in ; Histoire du peuplement de la Corse. Mém. Soc. Biogéogr. Paris (1926), t. 1, pp. 215-27. Feytaod (J.). Les Scorpions de France. Rev. ZooL. agric et appl. Bordeaux (1940), t. 39, 5-6, pp. 33-43 (avec bibliographie des articles intéres¬ sant la France). Gourc (J.), Fiasson (J.). Observations sur quelques stations à Scorpions de la côte vermeille. Bull. mens. Soc. Linnéenne Lyon (1947), t. 16, n° 10, pp. 208-9. Kraepelin (K.). Catalogue des Scorpions des collections du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris. Bull. Mus. nat. Paris, 1''® sér. (1901), pp. 26.5-74. Macc.ary (A.). Mémoire sur le Scorpion qui se trouve sur la montagne de Cette. Paris, Gabon édit. (1810), pp. 1-48. Simon (E.). Les Arachnides de France. Paris, Roret édit., (1879), t. 7 ; Scorpions : pp. 79-115, 6 fig. 280 — Sun mois SninosmEPriDEs et un Polydesmide nouveaux (Myriapodes, Diplopodes) de la cote d’Ivoire et du Cameroun. Par C. Attems (Vienne, Autriche). • Les Myriapodes de l’Afrique centrale sont très peu connus et nombreuses seront les formes nouvelles qu’il faudra décrire tant cette faune est riche et mal prospectée. Les quatre espèces qui font l’objet de cette note et, dont deux sont types de genres nouveaux, ont été collectées au Mont Nimba et en Côte d’ivoire. Nos connaissances de la faune de ces régions sont trop fragmentaires pour qu’il soit tiré, à la suite des diagnoses, quelques conclusions sur la répartition de ces formes et leurs affi¬ nités. 1. — Spirostreptides de la Côte d’Ivoire. 1. Mardonius piceus n. sp. (fig. 1 à 3). Les 6 spécimens étudiés ont été collectés en août 1951 à Daloa, Cameroun, par M“® Vogeli, et envoyés à M^i® O. Tuzet, Profes¬ seur à l’Université de Montpellier. Ces Mardonius se trouvent com¬ munément, surtout le matin, sur la terre humide de rosée et sur les troncs d’arbres. Description. Teinte générale, brun foncé, mais prozonites de teinte variable chez une Ç, ils sont plus clairs que les métazonites alors que, chez une seconde Ç et le (J, ils sont presque aussi foncés. Longueur ; (J, 155 mm. ; Ç, 170 mm. ; largeur : 9,8 mm., Ç, 11,8 mm. ; 64 seg¬ ments, dans les deux sexes. Tête très lisse ; 4 fossettes supralabrales ; sillon occipital bien accusé, commençant dans une petite fossette ; pas de sillon interocu¬ laire ; angle interne du champ ocellaire dépassant longuement la base des antennes. Antennes longues, atteignant le sixième segment. Les « joues » du çj prolongées en une carène émo\issée. Bord antérieur du collum, faiblement arqué en avant, avec 3 plis forts et 3 plis latéraux faibles. Stries circulaires nombreuses et bien marquées. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. — 281 — •occupant la plus grande partie du prozonile ; le dernier interstice est bref. Suture transversale bien marquée, mais peu profonde ; stries longitudinales des métazonites montant jusqu’aux pores, mais dorsalement aux pores seulement, quelques brèves stries peu accusées allant jusqu’à la suture. Sur les segments postérieurs, les stries, même celles qui sont ventrales, restent faibles en-dessous des pores ; métazonites du reste du corps, lisses et luisants ; pores com¬ mençant au 6® segment et situés au milieu du métazonite ; suture entièrement droite ; une rangée de grands points clairs, Sternites densement et très finement striés ; fossette stigmatique triangulaire, son bord latéral dépassant de très peu le bord latéral du sternite. Anneau anal arrondi, en angle obtus ; valves bien voû¬ tées, bourrelet marginal de faible hauteur et accompagné d’une légère fossette ; plaque sous-anale, en angle obtus. Coxosternum de la première paire de pattes du (J (fig. 1) avec un champ de soies coniques ; préfémur arrondi, avec quelques petites soies coniques et un processus long et grêle, droit et dirigé vers la base. Gonopodes : Paracoxite en forme de cône bas, sommet du télé- coxite arrondi, le cône latéral assez long, droit (fig. 2). La feuille latérale terminée par un lobe arrondi ; coxite entier sans soies ; épine fémorale, droite et pointue et éloignée du « genou » ; partie tibiale médiocrement élargie ; branche canalifère subitement coudée et sa partie distale dirigée vers la base de l’organe, avec à son extré¬ mité une petite branche transversale (fig. 3). Remarques. Cette espèce se rapproche beaucoup de M. ibanda Silv. La suture, chez M. ibanda, est très faible et s’aperçoit difficilement ; les méta¬ zonites sont ponctués, les stries longitudinales n’atteignent pas les pores, les sternites sont lisses, le cône latéral des gonopodes de M. ibanda est plus grêle et pointu. 2. Scaphiostreptus obesus nov. sp. (fig. 4 et 5). Tous les spécimens étudiés ont été collectés au Mont Nimba par M. Maxime Lamotte. Description. Tronc brun noir, tête (jusqu’aux antennes), celles-ci et les pattes jaune-brun, chez le (J et brun-rouge foncé chez la $. Longueur du ^ : 110 mm., largeur du ^ : 10,4 mm. ; largeur de la Ç : 12,4 mm. ; nombre des segments : 51, chez le (J et 53, chez la $. Tête lisse ; 6 fossettes supralabrales ; entre les antennes, 2 fos¬ settes peu profondes et à peine distinctes ; sillon occipital très fin, commençant dans une fossette ; pas de sillon interoculaire ; angle interne du champ ocellaire ne dépassant que de très peu la base Fig. 1 à 3 : Mardonius piceus n. sp., type — Fig. 4 et 5 : Scaphiosireptus obesus n.' sp., type (^. — Fig. 6 à 10 : T ermatodiscus nimbanus n. g., n. sp., type (^. Fig. 1 : première paire de pattes ; fig. 2 : gonocoxite ; T. : télopodite sectionné ; fig 3 : télopodite du gonopode ; fig 4 : gonocoxite ; fig. 5 : télopodite du gonopode ; FIG. 6 : patte de la 7® paire ; fig. 7 : coxosternum de la 1^® paire de pattes ; fig. 8 : gonocoxite vu antérieurement et fig. 9, vu postérieurement ; g : gonocoele ; l : lobe latérale du coxite ; m ; région distale, étalée, du télocoxite ; p : paracoxite ; ^ : ster- nite ; fig. 10 : télopodite du gonopode. — 283 — des antennes. Échancrure labrale étroite avec les 3 dents usuelles. Antennes grêles, atteignant le milieu du sixième segment. Bord antérieur du collum très légèrement arqué ; bords latéral et antérieur formant un angle droit, sans lobe ; 2 plis forts et 2 plis faibles. Stries concentriques des prozonites, nombreuses, droites jusqu’au sternite. L’avant dernier interstice aussi long que le dernier, celui-ci comme le métazonite très densément et finement ponctué. Suture bien marquée, non déviée avant les pores, qui commencent au 6® segment ; sur les segments antérieurs, ces pores sont situés un peu plus près de la suture que du bord postérieur, sur les autres segments, au milieu. Stries longitudinales des métazonites allant jusqu’aux pores, en haut de ceuxfci, quelques stries plus faibles et courtes. Métazonites densément et finement ponctués et striés irrégulièrement. Pas de points clairs. Anneau anal lisse, avec quel¬ ques dépressions, mais non ponctué, son bord dorsal légèrement voûté et arrondi. Valves s’élevant graduellement en bourrelet haut et épais, sans rainure. Plaque sous-anale presque droite. Pattes de la moitié antérieure du corps avec 2 petits coussinets, qui disparaissent vers le milieu. Gonopodes (fig. 4-5) : Sternite en forme de boucle transversale ; paracoxites formant de grands tubercules arrondis. Bords de la feuille médiale rectilignes, sans processus, ni au bord médial, ni latéral. Feuille latérale terminée par un lobe ne dépassant pas le « genou ». Coxite glabre, cône latéral grand, transversal, aminci graduellement depuis la base, élargie. Pas d’épine fémorale ; « truelle » terminale grande, ovale, branche canalifère reposant dans la « truelle », sa pointe restant distante du bord de cette dernière (fig. 5). Remarques. •Fai publié une clé pour distinguer entre elles, les espèces de Scaphiostreptus (1949-50. Ann. Natur. Muséum Wien, t. 57) S. obesus est proche de longiconus. Cette espèce est beaucoup plus petite et, par sa longueur, 5-6 mm., sa coloration annelée du tronc, ses antennes épaisses et le segment anal densément ponctué, elle s’en distingue bien : de plus, la « truelle » terminale des gonopodes de longiconus est formée de deux feuilles courbées l’une contre l’autre tandis que chez obesus, elle est simple. 3. Termatodiscus nov. gen. Description. Gonocoele {g, fig. 8) situé sur la face orale ; partie latérale du coxite des gonopodes prolongée en un long lobe courbé sur la face aborale. Télocoxite très long, sans cône latéral ; tibiotarse médio- — 284 crement élargi, le reste du tarse en forme de petit lobe, soudé au tibia, près de la branche canalifère. Epine fémorale, située près du genou et tordue. Sternite des gonopodes trilobé. Pores commençant au 5® segment ; suture bien marquée ; stries concentriques, droites, jusqu’au sternite. Fossette stigmatique triangulaire, son bord latéral en prolongement du bord du sternite. Valves anales sans rainures marginales. Coussinets des « pieds » présents. Préfémur de la pre¬ mière paire avec un processus conique sur la face orale. Remarques. Ce genre est voisin de Pemploporus Att. mais les gonopodes sont très singuliers avec le long lobe de la feuille latérale du coxite, le sternite trilobé, etc., caractères qui ne se trouvent chez aucun autre genre de Spirostreptides et justifient la création de ce nouveau genre. Termatodiscus nimbanus nov. sp. (fig. 6-10). Les spécimens qui ont servi à l’établissement de cette diagnose ont été collectés par M. Maxime L.4motte, au Mont Nimba. Description. Teinte générale : brun foncé ; tête, antennes et pattes brun-rouge foncé, segment anal brun foneé, parfois un peu plus clair. Longueur (J : 95 mm., largeur (J : 8,2 mm. ; Ç 10,5 ; nombre des segments : 51-53, dans les deux sexes. Tête lisse ; échancrure labrale étroite et assez profonde ; 2 fos¬ settes supralabrales ; sillon occipital très faible ; pas de sillon intero¬ culaire ; entre les antennes, 2 faibles fossettes peu profondes, parfois indistinctes ; angle interne du champ ocellaire dépassant la base des antennes ; les « joues » du ^ avec un prolongement conique dirigé en avant. Antennes de longueur moyenne, assez épaisses. Bord antérieur du collum arqué, l’angle antérieur formant un lobe, 4 plis. Stries concentriques des prozonites, nombreuses, droites jus¬ qu'au sternite, le dernier interstice assez long et densément ponctué. Métazoniques lisses et luisants, les stries longitudinales atteignant les pores sur les segments postérieurs, stries beaucoup plus faibles. Suture bien marquée, sans ponctuations, déviée très légèrement avant les pores. Pores, commençant au 5® segment, situés plus près de la suture que du bord postérieur ; une rangée de petits points clairs. Sternites lisses ; fossettes stigmatiques triangulaires, à bords latéraux en prolongement du bord des sternites ; segment préanal 2 paires de pattes ; bord postérieur de l’anneau anal en angle obtus ; les valves anales comprimées, s’élevant graduellement au bourrelet 285 marginal, les deux bourrelets se touchant ; plaque sous-anale en angle obtus ; segment anal du (J lisse, celui de la femelle densément, et faiblement, avec de petites dépressions. Pattes : les coussinets des « pieds » sont des longs cônes pointus et élancés, atteignant presque le milieu de l’article suivant (fig. 6) ; épines du tarse peu nombreuses, mais fortes ; griffe terminale forte, sans griffe accessoire. Coxosternum de la première paire de pattes avec un champ latéral d’épines coniques très courtes ; préfemur arrondi, avec sur la face antérieure, un cône (fig. 7). Gonopodes (fig. 8 et 9) ; Sternite {v) formant une boucle large et courte, divisée en 3 lobes par 2 sinus. Paracoxites (p) collés aux coxites, mais ne formant pas des bourrelets, plus ou moins libres comme chez la plupart des Spirostreptides ; télocoxite terminé distalement par un disque (m) ; pas de cône latéral (sur l’animal intact, on voit ces disques sans préparation) ; partie latérale du coxite étirée en un long lobe arrondi, couché sur la face aborale. Epine fémorale courte, partant près du « genou », tordue à sa base (fig. 10) ; tibiotarse en forme de lamelle étroite et longue ; le reste du tarse, en lobe arrondi, soudé au tibia, et en longueur égal à la branche canalifère du tibia. II. — Un Polydesmide myrmécophile du Cameroun. Les 4 spécimens qui ont servi à l’établissement des diagnoses suivantes ont été trouvés dans un nid de Myrmecaria opaciventris (Em.) var. congolensis Fer., à Abong M’bong, au Cameroun, par M. le Professeur A. Hollande, d’Alger. Cordylonotum nov. gen. (fig. 11-13). Description. 20 segments. Pores sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-19 et jusqu’au segment 16, portés sur un cône latéral (fig. 12) mais à partir du segment 17, logés dans la surface (fig. 13). Tète complète¬ ment cachée sous le collum. Métazonites couverts de petites gra¬ nulations microscopiques et des rangées de gros tubercules, dont 4 rangées longitudinales plus grosses. Bord antérieur du collum avec 10 lobes ronds. Ailes latérales bien développées, naissant presque au niveau ventral, horizontales, et dorsalement fortement voûtées. Segment anal libre, non couvert par le segment 19. Mâle inconnu. Remarques. Ce genre, chez les Pyrgodesminae, se situe au voisinage du genre Evurodesmus Silv. de la Nouvelle-Guinée. Ce dernier a, au hord — 286 — postérieur des métazonites, de petites plaques finement frangées, lesquelles manquent chez Cordylonotum. Les cônes portant les pores sont éloignés du bord chez Evurodesmus où il n’y a que 2 rangées de gros tubercules. Cordylonotum formicarium nov. sji. (fig. 11-13). Description. Couleur brun-rouge foncé ; longueur : 10 mm., largeur : méta- zonite, 1,7 mm. ; prozonité, 1 mm. T^te complètement cachée sous le collum ; sur le front et sur le sommet, deux bourrelets larges et bas, couverts de granulations microscopiques ; antennes médiocrement développées, en forme de massues, les fossettes des stylets sensitifs peu distinctes. Bord Cordylonotum formicarium n. g., n. sp., type cj. Fig. 11 : 10® segment, vue antérieure. — Fig. 12 : 13® segment vue dorsale de la moitié gauche. — Fig. 13 : derniers anneaux vus dorsalement (18® et 19®} ; a : segment anal. antérieur du collum retroussé et découpé en 10 lobes arrondis. Métazonites densément couverts de petites granulations microsco¬ piques. Sur le dos, des rangées de gros tubercules dont 4 formées de 3 tubercules et un peu plus grosses ; entre ces rangées de tuber¬ cules plus gros, deux rangées de 4 ou 5 tubercules plus petits, ces derniers un peu irrégulièrement distribués et s’étendant sur le dos des ailes latérales ; sur les segments 18 et 19, les tubercules des deux rangées paramédianes deviennent des petits cônes dirigés en arrière ; le long du bord postérieur des métazonites, une rangée de petits tubercules ne dépassant pas le bord ; bord latéral des ailes latérales, trilobé. Pores situés, jusqu’au segment 16, sur un cône entre les bosses 2 et 3 du bord latéral, qu’ils dépassent un peu ; sur les segments 17, 18, 19, pores situés dans le plan du segment. Segment anal libre, non couvert par le segment 19, bilobé par les grands tubercules paramedians ; soies terminales dirigées vers le bas. — 287 — Sternites étroits, avec des granulations microscopiques ; coxites insérés l’un près de l’autre ; au milieu du sternite, un sillon assez profond. Pattes cachées par les flancs de l’animal et ne laissant voir que les articles distaux (6 et suivants) Laboratoire de Zoologie du Muséum. 1. Les gonopodes du seul mâle ayant été perdus, avant l’envoi du spécimen, la description, de ce fait, reste incomplète. l 288 — Note sur les espèces européennes et nord-africaines du GENRE MONODONTOMERUS VV'jESTW. ^Hym. Torymidae) et LEURS HOTES. Par J. R. Steffan. Dans le travail suivant nous avons étudié tous les Monodontomerus européens et nord-africains conservés au Muséum, à l’exception de deux espèces dont les hôtes sont insuffisamment ou totalement inconnus. L’une de ces espèces, confondue avec M. obscurus Westw., serait parasite d’oothèque d’Empuse ou de pupe de Diptère. La seconde espèce, inédite, remarquable par la brièveté des antennes et de la tarière, a été récoltée à plusieurs reprises sur le Figuier. Nous n’avons indiqué que les synonymies nouvelles qui nous paraissaient certaines et rejeté du genre Monodontomerus l’espèce M. cupreus (Spin.) Hofîmeyer, identique au Diomorus Kollari Fôrst. La coloration du scape antennaire ou des tibias, beaucoup trop variable chez quelques espèces, n’a pas été utilisée dans la clé dichotomique. La forme de la stigmatique ne peut, en aucun cas, être considérée comme un critère spécifique. Clé des espèces ($ <î). 1. Frein scutellaire, lisse ou sculpté, bordé par un limbe étroit entière¬ ment ponctué. Metanotum juiurvu d’une fine carenule médiane parfois presque indistincte. Carène médiane du propodeum non divisée à sa bas pour emboîter le centre du metanotum . 2 — Frein scutellaire toujours lisse, bordé par un limbe saillant, souvent tronqué ou incisé, ponctué dans sa partie interne seulement, la ponctuation, en outre, affaiblie ou interrompue, apicalement. Metanotum pourvu d’une carène médiane robuste. Carène médiane du propodeum plus ou moins divisée à sa base pour emboîter le centre du metanotum, cette carène médiane du propodeum toujours bordée de profondes aréoles, les aires latérales toujours entièrement ridées ou réticulées . 6 2. Éperon apica interne des métatibias très long, sa longueur égale au double de la plus grande largeur du tibia. Dessus du tergite I squamulé dans sa moitié postérieure. Tarière nettement plus longue que l’abdomen. Corps et pattes, sauf les tarses, entièrement vert bleuâtre, l’abdomen un peu violacé . . 1. A/, strobili Mayr. — Éperon, apical interne des métatibias court, sa longueur égale à la plus grande largeur du tibia. Dessus du tergite I entièrement lisse. Tarière ne dépassant pas la longueur de l’abdomen . 3- BuUetin du Muséum, 2* série, t. XXIV, n" 3, 1952. — 289 3. Yeux glabres. Moitié postérieure du scutum et scutellum en avant du frein, réticulés comme la face latérale des metacoxae. Frein scutellaire longitudinalement ridé. Carène médiane du propodeum bordée à la base d’une paire de très grandes et très profondes aréoles suivies d’une paire d’aréoles apicales plus petites. Aires latérales du propodeum entièrement ridées. Mésépimères déprimées par une petite fossette arrondie. Disque alaire hyalin chez la $ et le .). — Nous considérons comme des M. obscurus, les indi¬ vidus identiques à 2 $$ déterminées par M. Ch. Ferrière. Ces 2 ÇÇ correspondent parfaitement à la diagnose donnée par G.4han [Proc. U. S. Nat. Mus. 90.1941, p. 477). Le (J décrit par Walker sous le nom à' anthophorae a le vertex orné de 2 macules pourpres et le scutellum allongé, conique, également pourpre à l’apex. Ce sont là les caractères du ^ de M. obscurus et non de M. obsoletus (= nitidus). M. obscurus est une espèce très peu variable qui s’obtient régu¬ lièrement de nids d’Apides. Les individus conservés au Muséum sont éclos de nids d’Osmia rufa Pz., d’O. adunca Latr., et à'Osmia SPP- 11 existe une espèce de Monodontomerus très voisine à la fois de M. obscurus et de M. obsoletus. Cette espèce, sur laquelle l’on manque de renseignements précis, doit correspondre aux « formes intermédiaires » signalées par Mayr et Masi (1937). Les collections du Muséum renferment une petite série de tels individus ; l’un d’eux aurait été obtenu d’une oothèque d' Empusa ; un second spécimen. — 291 éclos d’une pupe d: Eulalia viridula F., est le M. obscurus de Giraud. (Cf. Ann. Soc. Ent. Fr., 1877, p. 423). 4. M. obsoletus Fabricius 1798 nec Nees 1834 et auct. i = M. niti- dus Newport 1852 (syn. nov.). — Le type de Fabricius, conservé dans la collection Bosc, est assez endommagé, mais la tête, encore intacte, si caractéristique de l’espèce, permet de l’identifier de façon certaine avec M. nitidus. La collection Fonscolombe renferme 4 exemplaires du Cinips punctata de cet auteur : 1 Ç est un M. obscu¬ rus, 2 et 1 (J sont des M. obsoletus. C. punctata est donc bien composite mais devait réunir 3 espèces au moins et non pas 2 comme Fig. 1. — Monodontomerus obscurus Westw. $ : Thorax. le pensait Mayr pour qui tout parasite d’Apide était un M. obso¬ letus (= nitidus). Masi considère M. obsoletus (= nitidus) comme une variété de M. obscurus en raison de l’existence de formes intermédiaires dues à la nature de l’hôte, ou simples variations individuelles. Or nous n’avons pas observé de telles formes, sinon celles que l’on doit rapporter à l’espèce nouvelle signalée précédemment, espèce para¬ site d’hôtes variés mais non d’Apides. Les M. obscurus typiques éclosent de nids d'Osmia, parfois en compagnie de M. obsoletus (coparasitisme), ce qui prouve que les deux espèces sont bien dis¬ tinctes. Les très nombreux M. obsoletus conservés au Muséum sont para¬ sites de Vespides : Polistes gallicus L., Eumenes pomijormis F., Odynerus parietum L. et d’Apides : Chcdicodoma muraria Latr., 1. Cette espèce n’a été correctement nommée que par Westwood (1840), Newport (1849) et Giraud (1863). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, r° 3, 1952. 20 I — 292 — Osmia emarginata Lep., 0. adunca Latr., 0. cornuta Latr., Osmia spp., Stelis nasuta Latr. parasite de Ch. muraria. 5. Monodontomerus anthidiorum Lucas 1849 [comh. nov.) [Diplo- lepis anthidiorum Lucas 1849. Expi. sci. Alg. Zool., 3, p. 319, pl. 18, f. 6). — Cette espèce très voisine de M. obsoletus s’en distingue Fig. 2. — a . : Monodontomerus strobili Mayr $ : apex du mét,atibia. 6. : AI. ohscurus Weslw. $ : Tête. , c. : M. obsoletus F. $ : Tête. d. : AI. oiciellae (Kollar in litt.) Fôrst. $ : métafémur. e. : M. minor Ratz. $ : frein scutellaire. /. : id. : métafémur. aisément par sa coloration très sombre et le clypeus saillant, à bord antérieur légèrement redressé chez quelques individus. 6 Ç$ types sont conservées dans la collection réunissant les récoltes de Lucas. M. anthidiorum a été obtenu de nids d’Anthidium sticticum F. en Algérie. — 293 — 6. M. dentipes Dalman 1820. — Gahan a donné une bonne des¬ cription de cette espèce et Bûcher (1948) en a fait une étude mor¬ phologique accompagnée de nombreuses figures. D’après les observations les plus récentes, M. dentipes est exclu¬ sivement parasite primaire de Tenthrèdes. Les individus conservés au Muséum sont parasites de Diprion pini L. et de D. serlifer Geof. 7. M. viciellae (Kollar in lût.) Fôrster 1860 = M. obsoletus Nees 1834 nec Fabricius 1798 = M. robustus (Giraud in lût.) Laboulbène 1877 (sin. descr.), l. c., p. 423 (syn. nov.). — Cette espèce est décrite ou signalée sous le nom impropre de M. obsoletus qui doit être rem¬ placé par celui de M. viciellae. Le Torymus oiciellae (Kollar in lût.) a été bien identifié par Fôrster, mais la synonymie donnée par Walker (1847) est inexacte. M. oiciellae est essentiellement parasite de Psychides et de Zygènides. Les hôtes des individus conservés au Muséum sont les suivants. — •' Psychidae : Psyché vicieïla Schifï., P. constancella Bruant, Acanthopsyche atra 1,., Pachytelia oillosella O. ; Zygaenidae : Zygaena filipendulae L., Z. transalpina Esp., Z. carniolica Scop., Z. occitanica Vill., Z. sarpedon Hh. 8. Monodontomerus minor Ratzeburg 1848 (comb. nov.). Torymus minor Ratzeburg 1848. Ichn. d. Forst., 2, p. 178 = T. Obsoletus Ratz. 1844 nec Fabricius 1798 = M. interruptus Fôrster 1860 = M. dentipes Mayr 1874 nec Dalman 1820 = M. dilinae Palmèn 1940 = M. subobsoletus Gahan 1941 (syn. nov.). Toutes ces espèces sont, à notre avis, synonymes et l’on doit également identifier avec M. minor les individus incorrectement déterminés que cite Gahan {l. c., p. 479). M. minor est régulièrement hyperparasite de Lépidoptères, mais parasite primaire ou secondaire de Tenthrèdes. Les hôtes des exem¬ plaires conservés au Muséum sont les suivants : Diprion pini L., Apanteles glomeratus L. ex Pieris brassicae L., Pimpla varicornis L. ex Porthesia chrysorrhea L., Tachinaire ex Thaumetopoea proces- sionea L., Spilocryptus migrator F. ex Trichiosoma tibialae Steph. 9. Diomorus cupreus Spinola 1808 (comb. nov.). Diplolepis cuprea Spinola. Ins. Lig., 2, p. 212 ; t. 3, f. 11. (= Torymus cupreus Nees = Monodontomerus cupreus Hofîmeyer) = Diomorus Kollari Fôrster 1859 et auct. (syn. nov.). Dipl. cuprea Spin., redécrit deux fois en 1930 par Hoffmeyer comme un Monodontomerus, est indiscutablement identique au Diom. kollari Fôrst. qui devient nomen nudum. Laboratoire d' Entomologie agricole coloniale du Muséum. — 294 — AnNÉLIDES PoLYCHÈTES RECVEILLIES aux ILES Kerguélen PAR LE Docteur Arêtas et Polychètes du Muséum de la MÊME PROVENANCE. Par Pierre Fauvel. Autour du vaste continent Antarctique, entre le 45® degré de latitude Sud et le cercle polaire, s’étend sans interruption une large ceinture océanique où, depuis la pointe extrême du eontinent Sud- Américain : Terre de Feu et Cap-Horn, on ne rencontre que de rares et petites îles souvent fort éloignées les unes des autres et situées, pour la plupart, de part et d’autre du 50® parallèle. Ce vaste espace où règne de façon presque constante un fort vent d’Ouest, est par¬ couru d’Ouest en Est par le grand courant circulaire austral. Toutes ces îles sub- Antarctiques : Falkland ou Malouines, Géor¬ gie du Sud, Sandwich, Bouvet, Prince Edwards, Crozet, Kerguelen, Mac Donald, Auckland, Campbell, Macquarie ont toutes une faune analogue d’Annélides Polychètes très voisine également de celle du continent Austral, ce qu’une quasi-identité de conditions biolo¬ giques pouvait faire prévoir, surtout lorsqu’il s’agit d’animaux aussi ubiquistes que les Polychètes. De toutes ces îles, les Kerguélen sont celles dont la faune Annéli- dienne est la mieux connue, de nombreuses expéditions scientifiques y ayant fait escale. En 1877, Ed. Grube en décrivait déjà 17 espèces, dont 13 nou¬ velles, recueillies par l’expédition de la « Gazelle ». McIntosh, dans son ouvrage sur les croisières du « Challenger », en mentionnait 29, dont 18 nouvelles, en 1885 ; E. Ehlehs, en 1908, dans un superbe rapport sur la « D. Tiefsee-Expedition, en décrit 28 espèces, dont 7 nouvelles, et en 1913, 45 espèces dont 6 nouvelles récoltées par la « D. Südpolar-Expedition, 1901-1903 ». L’ « Antarctic Research Expédition, 1929-1931 », a fourni à Monro (1939) 49 espèces de Polychètes de Kerguélen dont une nouvelle : Sosanposis kerguelensis. A différentes époques, nous avons eu l’occasion d’étudier des Polychètes de Kerguélen des collections du Muséum d’ Histoire naturelle rapportées par les différentes missions françaises suivantes : De la « Curieuse », Rallier du Baty et Loranchet, 1914, 1931, — Étienne Peau, 1924, — Aubert de la Rue, 1931, 1949, 1950 ; — du « Bougainville », M. Jeannel, — de la « Curieuse », 1942, — du « Commandant Charcot », à la Terre Adélie, M. Tchernia, 1950 Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. — 295 et, enfin, les dernières recueillies par le D*' Raynaond Arétas, au cours d’un séjour aux îles Kerguélen en 1949-1950. Ces diverses Polychètes n’ayant pas toutes fait encore l’objet de publications spéciales, nous pensons qu’il n’est pas inutile de les réunir dans cette note à celles dù D’’ Arétas et de dresser .ainsi une liste des Polychètes des îles Kerguélen que renferment les collec¬ tions de notre Muséum national d’Histoire naturelle. Aphroditidae. Harmothoë magellanica (Mcintosh). Lagisca magellanica McIxtosh ; Hermadion molluscum Ehi.ers ; Hermadion ambiguum Ehlers. « Bougainville », M. Jeannel, 1939, île du Chat. — - D^' Arétas, 1950, Port-aux-Français. Faune des Macrocystis. Ce dernier spécimen, qui a perdu ses élytres, est un peu tronqué en arrière. Hermadion magalhaensi Kinberg. Hermadion kerguelensis McIntosh. Et. Peau, 1924. Port Jeanne d’Arc. — Baie des Swains, 1929. Sur les chaînes d’ancres du S. S. « Radioléine » (Communiqué par M. Dollfus). Aubert de la Rue, 1931. Port Jeanne d’Arc. — « Bou¬ gainville », M. Jeannel, 1939. — « Curieuse », 1942. — Aubert de la Rue, 1950. — Di’ Arétas, 1951. Port-aux-Français, « sous les galets recouverts d’eau de mer ». Un gros spécimen typique. Cette espèce, hérissée de fortes soies dorsales redressées, peut atteindre une grande taille, plus de 60 mm. C’est une des plus grosses espèces de Polynoiniens. Halosydna patagonica Kinberg. Polynoë chiliensis Quatrefages ; Polynoé patagonica Quatrefages. Mission de Créqui Montfort et Le Sénéchal de la Grange. 1931 (?). Un gros spécimen sur un Murex couvert d’éponges. Amphinomidae. Euphrosyne foliosa Audouin et M. Edwards. Aubert de la Rue, 1931. Ces quatre spécimens, un petit et trois moyens, dont une femelle- pleine d’œufs, sont exactement semblables à ceux des côtes de France. 296 Syllidae. Syïlis brachicola Ehlers. D"' Arétas, 1950. Baie du Morbihan, Faune à Macrocyslis. Sphaerosyllis retrodens Ehlers. « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Deux petits spécimens englués de vase dont l’un porte des œufs sur la face dorsale. Exogone verugera (Claparède). « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Golfe du Morbihan. Deux petits spécimens dont les soies correspondent bien à celles des individus d’Europe. ^ Nereidae. Nereis Eugeniae (Kinberg). Rallier du Baty ; Kerguelen. 1914. Nereis kerguelensis Mcintosh. Et. Peau, 1294. Ile Briant, Port Jeanne d’Arc. Perinereis nuntia (Sav.) var. vallata Grube. Aubert de la Rue, 1931. Un des spécimens est une femelle pleine d’œufs, en partie épitoque, avec des rudiments de lamelles pédieuses, mais encore dépourvue de soies en palette. Platynereis magalhaensis Kinberg. « Bougainville », M. Jeannel, 1939. Plage du « Radioléine ». — « Curieuse », 1942. — « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Golfe du Morbihan, dans les crampons d’ Algues. — D*' Arétas, 1950. Port-aux-Français, « dans le sable, à marée basse. Golfe du Morbihan », Faune à Macrocyslis. Les plus petits de ces derniers individus (4 à 10 mm.) possèdent la plupart quelques soies dorsales en serpes homogomphes, comme les PL Durnerilii, tandis qu’elles manquent sur les plus gros, ce qui est aussi souvent le cas chez ces dernières. Cependant, pour pouvoir conclure à l’identité de ces deux espèces il faudrait en comparer les stades épitoques car on a déjà constaté que des Nereis à peu près impossibles à distinguer à l’état atoque ont des stades épitoques très différents ; telles les PL Durnerilii, PL pulchella, PL polyscalma. I — 297 — Nephthydidae. Nephthys macroura Schmarda. Nephthys preciosa Ehlers ; Nepluliys Virgini Kinberg ; Nephthys trissophyüa. Ghube ; Aglaophamus macroura Hartman. Rallier du Baty et Loranchet. — « Bougainville », M. Jeannel. Plage de la Radioléine, vase, 30 m. ; baie de l’Oiseau, vase. — « Curieuse », 1942. — D’’ Arétas, Poste-aux-Iles, vase. Port-aux- Français, dans le sable, à marée basse. Un gros individu de cette dernière localité, un peu tronqué postérieurement, est long de 14 cm. et large de 10 mm. La trompe et les pieds sont bien typiques. Les branchies, toutes enroulées en dedans, ne présentent pas d’anomalies comme j’en ai parfois signalé chez cette espèce dont certaines présentaient quelques branchies enroulées en dehors, en sens contraire des autres. Eunicidae. Marphysa coraïlina (Kinberg). Aubert de la Rue, 1942. Un seul spécimen. Les soies composées sont toutes en serpe. Ariciidae. Scoloplos marginatus (Ehlers). Aricia marginata Ehlers ; Nainereis marginata Fauvel ; Scoloplos marginatus Eisig. «Bougainville », M. Jeannel, 1939. Poste-aux-lles, sur Macrocystis. Quatre petits spécimens. Scoloplos herguelensis Mcintosh. « Bougainville », M. Jeannel, 1939. Ile du Chat. Sur Macrocystis. Deux petits spécimens. Spionidae. Scololepis cornigera Ehlers. Scololepis cornigera Monro. Monro, 1939. Port Jeanne d’Arc. — Arétas, 1950. Port-aux- Français. L’unique spécimen de 1950, cassé en deux, a le prostomium émoussé et porte deux petites cornes frontales et quatre petits yeux. Le prostomium se termine en pointe en arrière. — 298 — . Monro trouve cette espèce très voisine du Sc. fuliginosus Clap., à mon avis, elle se rapprocherait plutôt du Sc. ciliatus Kef., mais ces deux espèces sont-elles vraiment bien distinctes ? CiRRATULIDAE. Cirratulus cirratus O. F. Millier. Promenia jucunda Kixberg ; Promenia julgida Ehlers. Rallier du Baty et Loranchet. — Et. Peau, 1924. Ile Brillant et Port Jeanne d’Arc. — « Bougainville », M. Jeannel, 1939. Plage du Radioléine. Les spécimens de l’Antarctique sont identiques à ceux des côtes d’Europe, ainsi que j’ai déjà pu le constater en 1916 en en étudiant de nombreux spécimens des îles Falkland. Arenicolidae. Arenicola assimilis Ehlers. Dr Arétas, 1950. Port-aux-Français, dans le sable à marée basse, à 0,30 cm. Ces deux spécimens appartiennent à la variété affinis. L’un, dont la trompe est dévaginée, mesure 15 cm. sur 18 mm. de diamètre, avec 7 sétigères antérieurs et 12 suivants pourvus de branchies ; le second (18 cm. sur 20 mm.), à trompe invaginée, a également 7 sétigères antérieurs, mais le 8® porte une très petite branchie rudimentaire. Le premier de ces deux individus appartient donc à la variété affinis qui se distingue du type par ses 12 paires de bran¬ chies, au lieu de 13 bien marquées, et le second est intermédiaire. Cette espèce est dépourvue d’otocystes, de sacs diaphragmatiques et ses deux cæcums digestifs sont accompagnés de plusieurs autres plus petits. Capitellidae. (?) Dasyhranchus caducus Grube. « Bougainville », M. Jeannel, 1939. Port-aux-Iles, sur Macrocystis. Ce très petit Capitellidé, très enroulé, a 13 sétigères antérieurs à soies capillaires, paraît être une forme jeune de cette espèce (P). (?) Branchiocapitella singularis Fauvel. Ce petit Capitellidé d’une dizaine de millimètres de longueur et large d’un millimètre, est tronqué en arrière et son abdomen est en mauvais état. La région thoracique comporte 7 segments à soies capillaires dorsales et ventrales et le 8® et le 9® à longs crochets — 299 — dorsaux et ventraux. Entre ces deux derniers, s’ouvre un appareil copulateur dorsal. Le thorax semble donc bien correspondre à celui de Branchio- capitella. Mais je n’ai pas vu de branchies sur l’adbomen, tronqué et, il est vrai, en mauvais état. Peut-être après tout n’est-ce qu’une jeune Capitella anormale ? Ophehidae. Brada mammillata Grube. Rallier du Baty et Loranchet. — « Curieuse », 1942 (?). Les papilles d’un très gros individu (50 mm. sur 16 mm.) sont courtes et sphériques. Le nombre des sétigères est de 30. Les soies dorsales, peu nombreuses, sont longues et fines, les ventrales, courtes et fortes, un peu arquées, sont au nombre de 3-4 par pied. Le 4® séti- gère porte deux longues papilles qui ne sont pas visibles sur un deuxième spécimen, à peine plus petit. Cette espèce, recueillie d’abord à Kerguélen par la « Gazelle », a' été décrite par Grube en 1877. Ammotrypane syringopyge Ehlers. «Bougainville », M. Jeannel, 1939. Ile-au-Chat, 30 m., sur Macrocystis. ■ — « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Golfe du Morbihan, dans les crampons d’Algues. Des deux spécimens, celui recueilli par M. Tchernia est une très petite femelle bourrée d’œufs. Le tube anal de cette espèce est caractéristique. Chloraemidae. Stylarioïdes kerguelarum Grube. Stylarioïdes (Trophonia) Kerguelarum. Grube. « Bougainville », M. Jeannel, 1939. Ile-au-Chat, 30 m. Un individu long de 35 mm. et un second très petit. Les soies de la cage céphalique, fines et souples, sont très longues. Les soies ventrales ne sont ni plus grosses ni plus courtes que les dorsales. Le nombre des sétigères est de 45. Cette espèce a été recueillie pour la première fois à Kerguélen par la « Gazelle ». Terebellidae. Amphitrite kerguelensis Mcintosh. Rallier du Baty et Loranchet, 1914. Un grand spécimen, bien que tronqué, mesure encore 100 mm.. — 300 — sur 8 mm. Cette espèce, à trois paires de branchies, à filaments simples portés sur une large base, ne semble différer de 1’^. cirrata que par le repli dorsal, plus ou moins marqué, du 4® segment (3® branchifère) et par le nombre des néphridies, 6 paires au lieu de 7. (?) Nicolea chilensis Schmarda. « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Dans des crampons d’Algues, Golfe du Morbihan. Cette espèce, à deux paires de branchies, est très répandue dans l’Antarctique. Plusieurs petits spécimens. Thelepus setosus (Quatrefages). Thelepus spectabilis Ehlebs ; Thelepus Mclntoshi Grube ; Thelepus thoracicus Gravier. Rallier du Baty et Loranchet, 1914. — E. Peau, 1924. Ile Briant et Port Jeanne d’Arc. — « Bougainville », M. Jeannel, 1939. — « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Golfe du Morbihan, dans les crampons d’Algues. — D'" Arétas, 1950, Port-aux-Français, à marée basse, dans le sable, sous un mètre d’eau, avec son étui ; dans le sable, à marée basse, à 30 cm. Cette espèce, si répandue dans l’Antarctique, ne diffère en rien de celle des côtes de France. P oly cirrus spec. « Curieuse », 1942. Un petit spécimen indéterminable. Sabellidae. Oridia limbata Benham. Oria limbata Ehlers ; — Fauvel, 1923. « Commandant Charcot », M. Tchernia, 1950. Un petit individu à collerette et à otocystes visibles. Cette espèce a déjà été signalée à Kerguelen par Ehlers. Serpulidae. Serpula vermicularis L., var. narconensis Baird. Aubert de la Rue, 1931. Deux tubes secs. Spirorbis lebruni Caullery et Mesnil. Ces Spirorbes qui m’ont été communiqués par M. Dollfus, en 1931, étaient fixés, les uns sur la carapace d’un Crustacé (Serolis), les autres sur un Bryozoaire provenant de Kerguélen. Le tube est sénestre, presque lisse, l’opercule est bien caractéristique de cette espèce. ^ Spirorbis claparedei Caullery et Mesnil. Rallier du Baty et Lorancbet, 1914. Sur des Coquilles. — Aubert de la Rue, 1931. Port Jeanne d’Arc. Nombreux individus fixés sur des Algues. Laboratoire des Pêches Coloniales et Laboratoire de Zoologie du Muséum. 302 — Notes écologiques et anatomiques sur Philbertia purpurea (MONTAGU) (Moll. Ctenobr.) Par A. Franc. Philbertia purpurea (Montagu), dont j’ai eu récemment l’occasion de décrire la ponte et les larves planctoniques (1950), n’est guère abondant aux environs de Dinard. On peut en récolter à la face inférieure des pierres, vers le bas de la zone des marées, souvent en compagnie de Tritonalia aciculata (Lk). Comme celui-ci, il rampe sur les Balanus perforatus, mais il arrive qu’on le rencontre au contact de Dendrodoa grossularia. Il est rare de trouver plusieurs individus ensemble, comme c’est le cas pour T. aciculata et cela peut s’expliquer par le fait que ses larves, ayant une vie pélagique assez longue, sont dispersées par les courants jusqu’à la métamorphose. Toutefois, dans de grandes cuvettes comme celle qui demeure à mer basse à la Pointe du Mou¬ linet, à Dinard, j’ai pu découvrir, vers l’époque de la reproduction, six individus de diverses dimensions sous des pierres contiguës. Les multiples dragages effectués dans la région ne nous en ont jamais rapportés. L’anatomie des Pleurotomidae est connue surtout par les travaux de Bouvier qui concernent quelques formes exotiques ; mais je me bornerai à apporter ici quelques données relatives à la partie antérieure du tube digestif, ainsi qu’aux glandes qui lui sont annexées. Dans le segment antérieur du tube digestif des Prosobranches débouchent une ou deux paires de « glandes pharyngiennes », dites encore « glandes salivaires » et, chez les Sténoglosses, une « glande spéciale impaire », dite « glande de Leiblein », à laquelle on assimile la « glande à venin » des Toxoglosses. Ces glandes ont été décrites chez de nombreuses espèces par Bouvier (1885, 1887, 1888), Amaudrut (1898), Haller (1888), etc. Hirsch (1915), Mansour Bek (1934), Brock (1936) et quelques autres auteurs en ont étudié les propriétés physiologiques dans un petit nombre de formes. Sur les formations glandulaires du Cône, nous devons citer plus particulièrement les publications d’.4.LPERs (1931) et de Shaw (1915). Enfin, parmi les travaux récents sur la partie antérieure de l’œso¬ phage, il faut mentionner ceux de Graham (1941) et de Whitaker (1951). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. — 303 — A notre connaissance, le seul auteur qui ait décrit les glandes annexées à l’œsophage des Pleurotomidae est Bouvier (Thèse, 1887). Ses observations ont porté sur les deux espèces exotiques suivantes : Pleurotoma hahylonius L. (= Turris (Turris) babylonia (L.) et P. nodifera Lk. (= Clavatula (Surcula) javana (L.). Ces deux formes présentent une glande à venin, mais les glandes salivaires ne paraissent exister que chez la première. Il s’agit là vraisemhlablement des glandes salivaires normales, de structure acineuse et non des glandes salivaires annexes, petites formations ovoïdes ou piriformes de structure très différente et débouchant, après réunion de leurs conduits excréteurs, par un pore sur la lèvre inférieure. Bouvier semble s’être intéressé à P. purpurea (Thèse, p. 312 et 316), mais il ne paraît pas avoir fait connaître ses résultats. Trompe et œsophage. — La dissection de l’animal fait appa¬ raître dans la région antérieure du corps une trompe volumineuse, simple chez le jeune, repliée sur elle-même lorsque les individus sont âgés. C’est une invagination du tégument, ouverte à son extré¬ mité, dans l’intérieur de laquelle se voient de puissants faisceaux musculaires longitudinaux. Comme chez les autres Pleurotomidae, la gaine n’est pas protractile. Nous pouvons distinguer la paroi interne du manchon que forme la trompe à l’état rétracté, paroi qui est en relation directe avec l’extérieur et la paroi externe du même manchon, qui, dans les mêmes conditions se trouve à l’intérieur. La première est très plissée sur la plus grande partie de sa sur¬ face, mais elle devient plus lisse vers le fond de l’invagination ; de même, la face extérieure du cylindre proboscidien est lisse vers son extrémité distale, tandis qu’à la base apparaissent des plisse¬ ments où l’on peut reconnaître des mucocytes. 11 s’agit là de la région la plus antérieure de l’œsophage et, pour comprendre cette disposition très particulière, il faut se représenter la trompe inva¬ ginée dans l’œsophage. Si la partie antérieure de celui-ci, appliquée contre la trompe invaginée a une certaine épaisseur, il n’en est plus de même du tronçon qui se termine au pharynx de Leiblein, car il prend peu à peu l’aspect d’une membrane. De place en place cependant appa¬ raissent quelques mucocytes. Une autre particularité à noter est le grand diamètre de l’œso¬ phage antérieur qui se trouve étroitement appliqué en haut et sur les côtés contre la paroi du corps et, ventralement, contre la région pédieuse. Sur coupes, une grande partie de l’œsophage antérieur, celle qui est au niveau de la trompe, donne tout à fait l’impression ■ d’être soudée au tégument sous-jacent. Puis le tronçon postérieur — 304 — se rétrécit subitement en formant un cône se prolongeant en un tube de petit calibre qui s’introduit dans la partie antérieure, dilatée, de l’œsophage postérieur. C’est là le pharynx de Leiblein. Toutefois un repli annulaire, long et mince, issu de la région tout à fait antérieure de l’œsophage postérieur forme une sorte de valvule autour du pharynx de Leiblein. Les cellules du pourtour de cette valvule sont munies de longs cils. A l’état de rétraction le pharynx de Leiblein est exactement au niveau du collier nerveux qui l’entoure. L’œsophage postérieur a des parois assez peu épaisses, mais son calibre est assez gros et, en arrière, il est difficile de le délimiter de l’estomac. Radula. — La radula, de formule 1-0-1, est petite ; elle ne com¬ prend qu’un petit nombre de rangées de dents. Celles-ci présentent une partie basale subsphérique sur laquelle naît une cuspide près de huit fois plus longue que large, de part et d’autre de laquelle on peut parfois observer une petite cuspide secondaire. Les cartilages radulaires sont fort peu développés et ne comportent que quelques cellules, à contour rectangulaire. Glandes salivaires. — C’est contre le petit bulbe radulaire qu’il faut, sur des coupes, chercher l’unique paire de « glandes sali¬ vaires ». Chacune est ici réduite, semble-t-il, à une ampoule allongée, de petites dimensions, à parois fines, qui se prolonge par un conduit excréteur tubulaire dont la section est sensiblement la même que celle de l’ampoule. Il ne m’a été possible ni de voir si les conduits se réunissent, ni de voir à quel endroit ils débouchent, car ces tabules sont fort contournés ; néanmoins je pense qu’ils correspondent non aux glandes salivaires normales, mais aux glandes salivaires annexes, de structure bien différente. Glande a venin. — Un animal frais, incisé sur sa face dorsale, montre, juste en arrière de la trompe, un peloton blanc recouvrant en partie une ampoule fusiforme un peu recourbée et transparente. Cette formation correspond rigoureusement à la glande à venin des Cônes. Après plusieurs circonvolutions le conduit finit par descendre le long de la paroi droite de l’œsophage et, après s’être aminci, il s’ouvre au niveau du collier nerveux immédiatement derrière la partie ventrale de la valvule ciliée. L’ampoule a des parois musculeuses épaisses mais, contrairement à ce qui a lieu chez le Cône où l’on trouve quatre couches musculaires et une assise épithéliale interne, on voit ici une structure bien plus simple, la couche musculaire étant homogène et comprenant uni¬ quement ou presque des fibres circulaires. — 305 — Les fonctions de sécrétion sont dévolues au conduit évacuateur. En effet, après fixation de Regaud et coloration de Benoît, les cel¬ lules de la paroi de ce tube apparaissent comme littéralenient bour¬ rées de granulations fortement fuchsinophiles. La recherche histochimique des phosphatases par la réaction de Gomori a donné un résultat négatif aussi bien au niveau de l’ampoule qu’à celui du conduit. Signalons ici que les mêmes recherches faites sur la glande de Leiblein de Tritonalia aciculata ont au contraire montré une grande richesse en phosphatases (Franc, 1952). Enfin la réaction nucléale n’a donné lieu à aucune remarque particulière. Autres organes. — Dans les centres nerveux je n’ai décelé aucun indice de neurosécrétion. L’osphradie est bien développée ; dans ses feuillets j’ai pu constater la présence de fer. Le pied ne porte pas d’opercule, mais sur son bord antérieur appa¬ raît une plage étendue de cellules beaucoup plus hautes que les autres et disposées très régulièrement. Nous ne savons rien sur le régime de cet animal. Sa radula réduite ne lui permet certainement pas de perforer le test d’autres Mol¬ lusques, comme le font les Murex et Nucella lapillus. La « glande à venin », bien développée, paraît avoir des fonctions digestives certaines car elle débouche dans le tronçon postérieur de l’œsophage, tout comme la glande de Leiblein des Sténoglosses. En ce cas, elle serait bien, en dépit de sa structure très différente, l’homologue de cette dernière glande. Laboratoire Maritime de Dinard et Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE 1931. Alpers (F.). Jen. Zeitsch. für Naturwiss., 65, 3, pp. 587-658. 1898. Amaudrut (A.). La partie antérieure du tube digestif et la torsion chez les Mollusques Gastéropodes. Thèse, Paris. 1885. Bouvier (E. L.). Bull. Soc. Phil., Paris, pp. 1-13. 1887. — Système nerveux. Morphologie générale et Classification des Gastéropodes Prosobranches. Thèse, Paris. 1888. — Bull. Soc. Malac. France, pp. 251-286. 1936. Brock (F.). Zoologica (Stuttgart), XXXIV, 92, pp. 1-136. 1950. Franc (A.). Bull. Labo. Mar. Dinard, XXXIII, pp. 23-25. 1952. — Ibid., XXXVI, sous presse. 1941. Graham (A.). Proc. Boy. Soc. of Edinburgh, B, LXI, pp. 1-23. 1888. Haller (B.). Morph. Jahrh., XIV, pp. 54-169. 1915. Hirsch (G.-C.). Zool. Jahrh., XXXV, pp. 359-504. 1934. Mansour Bek (J. J.). Zeits. Vergl. Physiol., XX, pp. 343-369. 1915. Shaw (H. O. N.). Quaterly .Journ. Microsc. Sc., London, pp. 1-60. 1951. Whitaker (M. b.). Proc. Mal. Soc. London, 29, 1, pp. 21-34. 306 — Note sur des Planorbes africains Planorbis sudanicus Martens, Planorbis smithi preston et Planorbis cho- ANOMPHALUS MaRTENS. Par Gilbert Ranson et Gustave Chehbonnier. Dans une note récente (1952), nous avons représenté l’appareil génital de trois espèces de Planorbes africains et attiré l’cittention sur ses caractères essentiels. Nous poursuivons notre étude par la présentation de trois autres espèces. Nous avons déjà dit que les affinités et différences nous apparaîtraient plus tard, quand un grand nombre de faits auront été bien établis. Une synthèse valable ne peut être envisagée avant. Dès maintenant, nous pouvons dire qu’un certain nombre (qui va en croissant) de Planorbes africains, présentent une prostate sans canal spécial et à digitations ramifiées. S’il existe une diffé¬ rence entre les Auslralorhis et les Afroplanorbjs, ce n’est donc pas sur ces caractères qu’il faut l’étayer. C’est grâce aux récoltes du Dr. Gaud et du Dr. Schwetz que nous avons pn faire ce travail. Nous les en remercions vivement. Planorbis sudanicus Martens (= Planorbis tanganikanus Bourguignat). Baker (1945) rappelle que l’espèce, type du genre Afroplanorbis Thiele 1931, est : Planorbis sudanicus Martens. Il note que son anatomie est inconnue. Nous en figurons l’appareil génital et les dents de la radula (fig- 1). ^ _ ■ , Sa prostate n’a pas de canal spécial ; les digitations prostatiques sont subdivisées au sommet. L’oviducte cylindrique s’étale à son extrémité antérieure en une expansion foliacée, dont une moitié s’incurve et recouvre l’autre, enveloppant, entre les deux, une por¬ tion de l’extrémité antérieure de l’oviducte. C’est là une disposition que l’on trouve, mais avec des variantes, chez Planorbis adowensis et Planorbis rüppellii. Elle n’existe pas chez Planorbis pfeifferi qui est cependant souvent confondu avec Planorbis adowensis. La glande nidamentaire est en rapport direct, sur toute sa lar¬ geur, avec la moitié de la portion feuilletée de l’oviducte. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, 3, 1952. — 307 — Fig. 1. - — Planorbis sudanicus Martens (Dr. Gaud, N® 24, M’Baïki). A, B : échelle 1 : 1 mm. ; G : échelle 2 : 1 mm. ; D : échelle 3 : 10 A. Appareil génital complet ; B. Prostate en position normale et retournée sur la droite ; C. Détails du carrefour en place et retourné sur la droite ; D. Dents de la radula. Légende commune aux trois figures : ca : canal de la glande de l’albumine ; cd : canal déférent ; ch : canal hermaphrodite ; es : canal spermatique ; dch : carrefour ; ga : glande de l’albumine ; gh : glande hermaphrodite ; gn : glande nidamentaire ; l : dent médiane de la radula et les dents suivantes ; mpp : muscle rétracteur du prépuce ; of : orifice femelle ; om. : orifice mâle ; op ; oviducte ; p : pénis ; pc : poche copulatrice ; pp ; pré¬ puce ; pr : prostate ; ut : utérisus ; : vésicule séminale. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. 21 308 — Planorbis tanganikanus a été considéré par beaucoup d’auteurs (PiLSBRY et Bequaert 1927, en particulier) comme variété de Planorbis sudanicus. Nous sommes en mesure de reconnaître aujour¬ d’hui, en nous basant sur l’anatomie de l’appareil génital, que nous Fig. 2. — Planorbis smithi Preston (Dr. Schwetz, Lac Edouard). A et B : échelle 1 : 1 mm. ; C : échelle 2 : 10 (i. A. Appareil génital complet ; B. Prostate vue en position normale et retournée sur la droite ; C. Dents de la radula. sommes en présence d’une seule et même espèce. Le nom PL suda¬ nicus a la priorité. Les petites différences constatées dans les coquilles, relèvent des variations individuelles que l’on peut rencontrer au sein d’un même lot d’échantillons. Nous possédons au Laboratoire de Malacologie du Muséum, l’échantillon-type de PL tanganikanus de Bourguignat. — 309 — Planorbis smithi Preston. C’est l’espèce, type du genre Biomphalaria Preston 1910, Baker {1945} note que l’anatomie des espèces de ce genre est inconnue. Fig. 3. — Planorbis choanomphalus Martens (Dr. Schwetz, Lae Albert}. A et B : échelle 1 : 1 mm. ; C : échelle 2 : 20 [X. A. Appareil génital complet (mâle en érection) ; B. Prostate en position natarelle et retournée sur la droite ; C. Dents de la radula. 310 — Nous représentons dans la figure 2, l’appareil génital et les dents de la radula de PI. smithi. Nous constatons que la prostate est toujours sans canal spécial et présente des digitations subdivisées. Les « palmes » prostatiques sont d’un type assez caractéristique : chacune d’elles se subdivise plusieurs fois au sommet, sa base est large ; il y en a plusieurs rangées. L’oviducte ne présente pas les mêmes caractéristiques que celui de PI. sudanicus. Il existe bien une portion cylindrique de l’oviducte partant du carrefour, mais elle aboutit directement à une grosse masse plus ou moins quadrangulaire qui n’est pas formée d’un double feuillet. La partie cylindrique de l’oviductc ne prend contact avec cette portion renflée que par une surface restreinte, vers le haut (à gauche sur la figure). La glande nidamentaire déborde, d’un côté seulement, cette partie renflée de l’oviducte et va presque jusqu’à la base de cette dernière. La vésicule séminale est caractérisée par son grand nombre de digitations. Mais nous ne pouvons pas dire s’il s’agit là d’un carac¬ tère spécifique. La radula présente des caractères spéciaux ; mais nous n’entrerons pas pour l’instant dans l’étude comparative des radules. Planorbis choanomphalus Martens. Baker (1945) n’admet pas le rapprochement de cette espèce avec PI. smithi. Haas (1936) l’a admis. Il est vrai qu’il rapproche aussi PI. rüppellii et PI. katangae qui sont bien différents. Ce dernier n’est d’ailleurs très vraisemblablement qu’un Planorbis adowensis. Nous représentons dans la figure 3 l’appareil génital et les dents de la radula de cette espèce. La prostate est aussi sans canal spécial et du type à digitations subdivisées au sommet. L’animal est mort en érection : le pénis est sorti du prépuce. La poche copulatrice est très longue ; la vésicule séminale plissée n’est pas digitée. L’oviducte est du type « smithi » et non pas du type « sudanicus » : une portion cylindrique aboutit sur le côté à une masse plus ou moins conique, débordée sur toute une face par la glande nida¬ mentaire. Nous devons faire remarquer que nous avons disséqué un petit exemplaire de cette espèce. Nous attirons l’attention sur ce fait ; nous aurons sans doute à y revenir quand nous étudierons le Pla¬ norbis bridouxianus Bourguignat. Nous possédons au Laboratoire de Malacologie du Muséum, le « type » de cette dernière espèce. C’est un petit échantillon qui nous paraît posséder tous les carac¬ tères d’un jeune Planorbis choanomphalus. Cependant la question — 311 est à l’étude. Nous ne pouvons pas prendre de décision tant que nous n’aurons pas eu d’abondants matériaux de diverses localités à notre disposition. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Baker. — The Molluscan family Planorbidae. University of Illinois Press, Urbana, 1945. Haas. — Abh. Secken. Natur. GeselL, No 431, 1936, p.*25. PiLSBRY et Bequaert. — Bull. Amer. Nat. Hist., Vol.LIII, 1927, p. 69. Ranson et Cherbonnier. — Bull. Mus. Nat. Hist. nat., t. XXIV, 1952,. Huit espèces kouvelles de Bauhinia d’IndochiNe. Par f F. Gagnepain. On ne trouvera ici que de brefs commentaires ajoutés à chaque description^ et renvoyant au t. II du Supplément à la Flore générale de rindo-Chine, encore inédit. On lira dans ce Supplément une clef des 67 espèces du genre Bauhinia classées méthodiquement. Parmi ces 67 espèces se trouvent les 8 dont les descriptions suivent : B. Fleuryi Gagnep., n. sp. Ramuli sarmentosi, sinuati, 3 mm. crassi, sparse pilosi, cirrhis spiraliter tortis, sat validis. Folia ambitu orbicularia, 7-10 cm. diam., coriacea, tomen- tosa, deinde glaberrima, in sicco brunnea, basi cordata, apice biloba, lobi.i subconliguis, obiusis, 4-3 cm. longis ; nervi 11, subtus prominentes jz arcuati ; veriulæ dense reliculaiæ, subinconspicuæ ; petiolus 3-3.5 cm. longue, tomen- toso-jerru gineus, mox glaberrimus, basi apiceque tumidulus ; stipulée 1 cm. longse, obovato-reniformes, sat caducæ. Inflorescentia brevis, 5-6 cm. longa, tomentoso-jerruginea, bracteis lanceolato-acuminatis, 10 mm. longis, brac- teolis subulatis, 5 mm. longis infra apicem pedicelli enatis, alabastro ovoideo, 7 mm. lorigo, pedicello ante anthesim 45 mm. longo. — Sepala 5, oblongo- linearia, 7 mm. longa, dorso tomentosa, calycis tubo subinconspicuo. Petala 5, obovata, basi unguiculata, in alabastro 7 mm. longo, 5 lato, extus sericeo. Siamina perfecta 2, filamento hirtello, anthera ovata, 2.5 mm. longa ; stam. sterilia 2. Discus semiteres obovatus obtusus. Pistillum toto hirsutum, Legumen tenue, glabrum, arcuatum, sessile, obtusum 11, cm. longum, 3 latum, seminibus 2-4, orbicularibus, 18 mm. diam. nigris, nitidis. Cambodge : environs de Kampot {Fleury, in herb. Chevalier 31.784). Espèce 4, section 1, proche de B. comosa Gagnep., en différant surtout par les pédicelles 2 fois plus longs et les pétales 2 fois plus courts. B. comosa Gagnep., n. sp. Frutex ascendens, 12-14 m. Ramuli angulati, ad costas lenticellis puncti- formibus notati, in sicco nigri, 2-5 mm. diam. Folia pallida, glaberrima, ambitu obovata, basi subcordata, apice biloba, 5-7 cm. longa, ad apicem 5-6 lata, lobis circiter 3 cm. longis, obtusissimis, nervis 11, tenuibus, infra prominentibus, venulis densissime reticulatis ; petiolus gracilis, 2-1 cm. longus, glaber. Inflorescentia apicalis, racemosa, primum angusta deinde J; Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, i.® 3, 1952. — 313 corymboidea, ob bracteis ad apicem squamosa vel comosa, 7-10 cm. longa, breviter piloso ferruginea ; bracteæ lanceolatæ, 10-12 mm. longæ, acuminatæ ; bracteolæ 2, lineares, 7 mm. longæ ad medium pedicelli insertæ ; pedicellus 2 cm. Ion gus ; flores albidi, ad anthesin 2-3 cm. lati, alabastro terete, obtuso, 8 mm. longo subglabro, calycis tubo 5 mm. longo. — Sepala 6, libéra, adulta 11 mm. longa, basi attenuala. Petala S, adulta 15 mm. longa, limbo lanceo- lato, glabro, 8 mm. X 4, in unguem 8 mm. longum angustato. Stamina perjecta 2, filamento arcuato, glabro usque 22 mm. longo, anthera 2.5 mm. longa. Pistillum ad anthesin 3 cm. longum, 1 cm. stipitatum, ooario longe sericeo 1 cm. longo, stylo cum stlpite subglabro. Cambodge : entre Changœur et Ta-trau, prov. Stung-trang {Poi- lane, 14.159). — Laos : km. 30 de la route de Paksé à Pakson, prov. Bassac {Poilane, 16.006). Nom cambodg. : Cling-por. Espèce 5, de la section 1, à étamines 2-3, à ovaire velu. B. involucrans Gagnep., n. sp. Frutex scandens. Ramuli virgati, glabri, 2-4 mm. crassi. Folia ambitu ovata', glabra, 12-14 cm. longa, 7-12 lata, sæpe deminuta, in sicco brunnea, basi cordata, apice biloba, lobis triangulis, apiculatis, modice dioergentibus, 3-4 cm. longis ; nervi 9-11, trabeculis transversis confluentibus, venæ ultimæ reticulatæ ; petiolus 2.5-4 cm. longue, basi apiceque tumidulus, glaber sed apice velutinus. 1 nflorescentia terminalis, laxa, 15-20 cm. longa, breviter velutinorufa, pedicellis idem velutina sæpissime 1-flora, bracteis minutis, bracteolis 2, ovatis vel ellipticis, dorso convexis, tomentoso-rufis 10-12 mm. longis, florem cingentibus, involucrum efformantibus ; alabastro oblcngo, bracteolis occulto, sursum eos subsessili, 13 mm. longo ; calycis tubo subnullo. — Sepala 5, oblongo-linearia, molliter tomentoso-rufa 10 mm. longa, 2 lata, haud perfecte libéra spatham efjormantia. Petala adulta 25 mm. longa, 7 lata, obovata, in unguem 8 longum attenuata, dorso tomentosa. Stamina perfecta 3, vix prominantia, anthera 5 mm. longa, oblonga; st. sterilia 3, deminuta. Discus semi-teres, apice truncatus. Pistillum toto sericeum, basi 10 mm. stlpatum; Stylus 10 mm. longue. Annam : station agricole de Blao, prov. Haut-Donnaï {Poilane, 22.502). Espèce très remarquable par ses bractéoles grandes devenant une sorte d’involucre, qui fait comme deux sépales surnuméraires. Voir 17, section 1. B. nhatrangensis Gagnep., n. sp. Frutex scandens. Ramuli teretes, graciles, primum velutino-rufi, dein glabri griseique, 2.5 mm. diam. Folia ambitu orbicularia, minuta, majora 5 cm. diam., basi cordata, e medio apice biloba, supra glabra, infra densiter breviterque velutina, lobis ad 90° divaricatis, 15-20 mm. longis, sinu basi aristato ; nervi 9, ± arcuati, infra densiter velutini ; venulæ dense reticulatæ; petiolus 11-20 mm. longus villoso-rufus ; stipulæ mox evanescentes. Inflo- 314 — rescentia corymhoidea pauciflora, 2-3 cm. longa, apice ob bracteis comosa ; bracteis lanceolatis 7-8 mm. longis, bracteolis linearibus, 4 mm. longis, ad apicem pedicelli insertis, calycis tuba 4 mm. remotis, pedicello 3 cm. longo villoso-rufo, alabastro ovoideo obtuso. — Sepala lanceolato-acuminata, dorso velutina, adulta 10 mm. longa, 2.5 lata, tubo calycino 2 mm. longo basi haud attenuato. Petala 15 mm. longa, 6 mm. unguiculata, lamina ovata, suborbiculari 8 mm. lata. Stamina perfeeta 3, 15 mm. longa, anthera 4.5 mm. longa; stam. sterilia ad 5 mm. deminuta. Discus semi-teres, oblongus, retusus. Pistillum in loto pilosum, 13-25 mm. longum, 5-10 stipatum stylo 3-10 mm. longo, ovulis circiter 10. Annam : Nhatrang [Hayata, 360). Espèce 23, section 1, étamines 2-3, ovaire velu, à placer auprès de B. subumhellata, en différant surtout par les bractéoles insérées très près du calice. B. Eberhardtii Gagnep., n. sp. Frutex scandens 25-30 m. longue. Ramuli angulati, 4-2 mm. crassi, pilis densis, patemibus fulvisque vestiti. Folia ambitu orbicularia, 8-9 cm. diam., basi cordata, apice biloba, supra^ad nervos pilosa, infra molliter tomentoso-rufa ; lobis 25-30 mm. longis, triangulis ± aculis, haud acumi- natis ; nervi 11, infra prominentes, trabeculis transversis, parallelis con¬ fluentes; petiolus 5-9 cm. longue, tomentoso-rufus vel fulvus, basi apieeque tumidus. Inflorescentia corymboidea, floribunda, 10 cm. lata, tomentoso- rufa, pedicellis 5 cm. longis, tomentosis, supra medium bibracteolatis, bracteis alternantibus, setiformibus, pilosis, bracteis 7 mm. longis, angustis vix bracteolis latioribus, alabastro oblongo, apice pæne umbanato, 12-14 mm. longo, 6-7 crasso, dense tomentoso-rufo, calycis tubo 4 mm. longo, vix pedi¬ cello crasso. — Sepala 12-14 mm. longa, oblongo-obovata, intus glabra, libéra, po.st anthesin patentia. Petala 25 mm. longa, 12 lata, in unguem longum attenuata, dorso densissime pilosa, lamina elliptica 15 mm. longa. Stamina perfeeta 3, filamento 20 mm. et ultra longo, infra medium piloso, anthera oblonga 5 mm. longa. Pistillum subsessile 25 mm. longum, ovario pilossissimo-rufo, stylo 15 mm. longo glabro stigma capitata. Legumen ignotum. Tonkin : Cbo-gia, prov. Bac-kan [Eberhardt, 4.741) ; Cho-ganh [Pételot, 1.117) ; ce dernier spéeimen de proportions réduites (feuilles, inflorescence et fleurs). Espèce 25, section 1, à étamines 2-3, à ovaire velu, auprès, de B. subumbellata Pierre. B. mirabilis Gagnep., n. sp. Frutex scandens, 20 m. altus. Ramuli validissimi usque 10 mm. crassi, angulati, hirsuti, pilis ochraceis vel pulcherrime purpureis. Folia amplissima ambitu orbicularia, 20 cm. et ultra diam. basi cordata, apice biloba, coriacea, supra glabrescentia infra molliter velutina præsertim ad nervos ; lobis semi- orbicularibus, 7-8 cm. longis ; nervi 11-13, injra prominentes villosique, supra brcviter griseique pilosuli, trabeculis validis confluentes; venulse conspicuæ reticulatim laxeque dispositæ, petiolus 9-10 cm. attingens, usque 4- 5 mm. crassus, dense hirsutus, pilis ochraceis vel pulcherrime purpureis ; stipulæ mox deciduæ. I nflorescentia juvenilis capitata, 1 cm. pedunculata, 2-3 cm. lata sæpe ad apicem ramuli 10-35 cm. longi inserta, floribus 12 cir- citer primum smbsessilibus, valde hirsutis, alabastro ovoideo 10 mm. longo, hirsuto, bracteolis basalibus. — Sepala adulta, 13 mm. longa, ovata, obtusa, dorso longe villosa, calycis tubo 7 mm. longo, bracteis haud longe remoto. Petala alba, obovata, 23 cm. adulta longa, lamina in unguem 7 mm. longum attenuata, longissime dorso sericea. Stamina fertilia 3, filaniento glabro, 25 mm. longo, anthcra 4 mm. longa; stam. sterilia 2. Pistillum loto pilosum 22 mm. ad anthesin longum, basi 3 mm. stipatum, stylo 9 mm. desinens. Legumen usque 40 cm. longum, 7 cm. latum, 15-20 mm. crassum densissime villoso-purpureum, seminibus subcontiguis, lenticularibus, 26 mm. longis, 20 latis, funiculo complanato 10 mm. longo, 3-4 lato. Laos : Pac-bac, prov. Luang-prabang {Poilane, 20.526) ; entre Sam-mua et Bung-saï, fruits {Poilane, 15.508) ; vallée de la Sé-bang- faï, prov. Cammon {Poilane, 28.183) ; Muong-phinb, route de Savannakhet à Quang-tri {Poilane, 11.503). — Tonkin : Le-pou- nhon, près de Laï-chau {Poilane, 27.100). Espèce 27, section 1, à étamines 2-3 à ovaire velu, à rapprocher de B. pyrrhoclada Drake. B. Clemensorum Gagnep., n. sp. Frutex scandens, 4-5 m. altus. Ramuli 5-3 mm. crassi angulati, piloso- purpurei. Folia ovata, haud lobata, apice mucronata pæne vel haud emarginata, 5- 7 cm. longa, utrinque piloso-purpurea dein supra glabra; nervi 7, infra prominentes, n. medio longiore cum nervis lateralibus addito ; venulse reti- culatæ indumento occultæ ; petiolus 1 cm. longue, pilosus ; slipulse subulatæ, 5 mm. longæ sal persistentes. I nflorescentia racemoso-corymboidea ad apicem ob bracteis comosa, floribunda, velutino-cuprea, bracteis subulatis 10 mm. longis bracteolis eis similibus, ad basin pedicelli enatis ; pedicello 4 cm. (cum tubo calycis) longo, velutino-cupreo ; alabastro 6 mm. longo. — Sepala 5, ovato-oblonga 7 mm. longa, 3 lata, dorso velutina ; calycis tubo 25 mm. longo. Petala basi uuguiculata, ungue 2 mm. longo, lamina orbiculari 8 mm. diam. dorso pilosa. Stamina fertilia 3, prominentia; stam. sterilia 2-plo minora. Pistillum toto glaberrimum, basi stipatum; ovarium cum stylo et stipite æquans ; stigma capitatum; ovula circa 26. Legumen grosse et transversaliter striatum, breviter stipatum, apice obtusum, glabrum, nitidum 18-20 cm. longum, 4.5 cm. latum. Annam : environs de Tourane {Clemens, 3.621) ; Bana, près Tourane (Poilane, 7.324). Espèce 43, section 2, à étamines 2-3, à ovaire glabre. 316 B. parvula Gagnep., n. sp. Arhuscula 30 cm., usque 2 m. alla (Poilane). Ramuli graciles, 2-2.5 mm. diam. primum hrevissime pilosi, deinde glabri. Folia minuta, ambitu orbicularia 2-3.5 cm. diam., basi oblusa, vel rotunda, apice biloba, infra molliter pilosa pilis luteis ; lobis semi-or bicularibus, 8-12 mm. altis ; nervi 7, pinnatim ramosi ; sub lente infra folium venulis reticulatum; petiolus gracillimus, filiformis, luteo pilosus, 5-10 mm. rarius 20 mm. lon¬ gue ; stipulæ subulalæ, 5 mm. longæ sat persistentes. 1 nflorescentia laleralis vel pseudo-lerminalis, pauciflora; bracteis bracteolisque 7-5 mm. longis luteo-hirsutis, alabastro fusiformi, piloso, 12 mm. longo, valde acuminato ; calycis tubo 3 mm. longo. — Sepala coalita, ad anthesin spatham efforman- tia, lateraliter patentia, dorso pilosula. Petala obovata, ad basin 5 mm. unguiculata, toto 12 mm. longa. Stamina majora 7, filamento 10 mm. longo, anthera 1.5 mm. pæne longa. Pistillum toto glabrum, basi 2.5 mm. stipa- tum, ovario 7 mm. longo stylum æquans. Legumen ignotum. Annain : Lao-bao, prov. Quang-tri {Poilane, 1.342). — Cambodge : entre Kom-nom et Trassay, prov. Pursat {Poilane, 15.029), ce dernier spécimen plus grand, à feuilles atteignant 7 cm. de diam. Espèce 58, section 3, à étamines 5-10, à ovaire glabre. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. — 317 — Cæsalpiniées nouvelles D'Indochine. Par f F. Gagnepain. Erythrophlœum angustifolium Gagnep., n. sp. Arbor 10-12 m. alla. Ramuli nodosi, validi, 10-8 mm. crassi. Folia 40 cm. circiter longa, 4-pinnatd, permis allernanlibus, 1 cm. remotis, 15-20 cm. longis, foliolis ovato-lanceolalis, acuminatis, asymetricis, 4-5 cm. longis, 10-13 mm. latis, utraque pagina tenuiter pilosa, opaca; Costa haud centrali, parte superiora laminæ latiora, ad basin convexa; nervi latérales 7-8 jugi, ad marginem arcuaii ; venulæ sut conspicuæ, reticulatæ ; petiolulus 1.5 mm. longus, pilosus ; petiolus usque 25 cm. longus ; stipellæ prmæ, 2 mm. longæ. Inflorescentia spicata brevis, floribus cire. 10-13 densis ( teste vestigii). Legumen 12 cm. longum, 2.5-3 latum, 1.7 crassum, convexum, læve seminibus 4-8, circiter 2 cm. diam., invicem tactu truncatis, albumine nullo, cotyledonibus submembranaceis, basi cordatis, embryone conoideo, in sinum sito, funiculo haud basi dilatato. Tonkin : station expérimentale de Phu-tho {Chevalier, 40.992). Remarquable par ses folioles asymétriques, étroitement lancéo¬ lées, acuminées, par le funicule des graines filiformes. Cynometra glomerulata Gagnep., n. sp. Arbor? 1.50-10 alla. Ramuli graciles, interdum geniculato sinuati, 2-3 mm. crassi, cinereo-grisei. Folia 6-7 cm. longa bipennala, foliolis 4, supremis amplioribus, omnibus falciformibus, asymetricis, ad basin inæ- qualiter obtusis, apice acuminatis, infimis 2. 5-3.5 cm. longis, 1-1.5 cm. latis, supremis 4.5-8 cm. longis, 2-3 cm. latis; Costa haud centralis, margine superiora approximaiis ; nervi latérales vix prominentes ; venulæ laxe reti¬ culatæ; petiolulus 1-2 mm. longus, deinde rugosissimus. Inflorescentia glomerulos squamosos 6-8 mm. diam. composita, squamis imbricatis striatis 5 mm. longis, bracteis 2-plo longioribus, acuminatis, alabastro perjuvenile, 3 mm. diam. globoso, glaberrimo. Sepala 5, obovata, oblique ad apicem emarginata. Petala 2 ? linearia. Stamina 8-10, filamento glabro, anthera orbiculari, 0.8 mm. diam. Ovarium dense pilosum, stylo præter imam basin glaberrimo. Legumen sæpe solitarium, orbiculare, vix convexum, 2-2.5 cm. diam. valde granulatum, breviter acuminatum, apice ad basin rejeclo ; pedicello 5 mm. longo, semine orbiculare 10 mm. diam. (haud maturo). Laos : entre Luang-prabang et Vientiane {dl Alleizette) . — Annam : Tourane {Clemens, 3.625) ; Tbua-lun, prov. Thua-thien {Eherhardt, 2.614) ; Cana, prov. Pbanrang {Poilane, 17.913). (Voir Suppl. Fl. g. Indo-Cb., II). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 318 — Mezoneuron Keo Gagnep., n. sp. Frutex spinosus, subrepens. Ramuli validi, 1 cm. crassi, glaberi, modice spinosi. Folia ampla, 40-50 cm. longa, glabra, spinosissima, 7-pinnata unaquaque pinna 5-6 juga, 10-12 joliata, foliolis elliptico-oblongis utrunqm obtujiîssimis, coriaceis, 3.S-5.5 cm. longis, 2.5-3 cm. latis ; nervi venulæque subinconspicui ; petiolulus 3-4 mm. longue. Inflorescentia paniculata, racemos composita, racemis 40 cm. et ultra longis, valde densifloris, ante anthesin rubris, alabastro globoso vel ovato 15 mm. longo, breviter piloso vel subglabro, pedicello 12 mm. longo, ad medium articulato ; floribus luteis (Poilane). - — Calyce tubus injundibularis, 15 mm. apice latus ; sepalum extimum erectum 17 mm. longum, canaliculatum ; sepala intermedia 2, rectangula obtusa, 10 mm. longa, cætera 2, eis simillima sedleviter acuminata. Petala 4, 5-6 mm. longa, obovata, haud unguiculata, cæterum 16 mm. longum, infra medium late unguiculatum, medio gibbosum, supra medium, bilobum. Stamina 10, exserta, filamentis basi dilatatis pilosisque ; antheris oblongis, 2.5 mm. longis. Pistillum glaberrimum antheras superans. Legu- men pedicello 25 mm. longo suffultum, 13 cm. longum, 6 cm. latum, apice obtusissimo etiam emarginato ; ala 2 cm. ad medium lata j semina circa 8. Annam : Tourane {Poilane, 1.452) ; même lieu [Clemens, 3.167). Nom annamite : Cây keo rung. Paraît se rapprocher de M. sumatranum qui, d’après Ridley, a les caractères suivants : 1° sépale antérieur orbiculaire long de 6 mm. ; 2° tube du calice long de 12 mm. ; 3° corolle longue de 12 mm. à pétales subégaux ; 4° étamines à peine saillantes ; 5° enfin la gousse est plus courte et étroite que celle du M. Keo. M. nhatrangense Gagnep., n. sp. Frutex scandens, glaber usque 8 m. altus. Ramuli graciles, aculeis sparsis, ad ramulos racbeosque sæpe geminalis. Folia bipinnata, 20 cm. longa; pinnse 4, 10-12 foliolatæ, foliolis ellipticis vel obovatis, basi inæqualiter cuneatis, apice obtusis, etiam rotundatis, coriaceis 30-50 mm. longis, 20 cir- ciler latis; nervi latérales haud conspicui, venulæ anastomosantes. Inflo¬ rescentia paniculata folium ultimum longe superans, usque 40 cm. longa, ramis gracillimis, pedicellis filiformibus 15-20 mm. longis infra calicem articulatis, breviter pubescentibus, alabastro ovoideo, 5 mm. longo. — Sepala 5, extimum lineare, canaliculatum, falciforme', 8 mm. longum, cætera 4, erecta, oblongo-acuminata, exunguiculata 6 mm. longa. Petala extima, obovata, breviter unguiculata, obtusa, 10 mm. longa, 5-6 lata; intermedia 2 obovata, in ungue atlenuata, obtusa ; intimum flaccidum, supra ungum geniculatum. Stamina 14, erecta exerta, filamentis infra medium usque ad basin dilatatis, antheris ovatis, basi sagittatis, 1 mm. longis. Ovarium conoideum, furfuraceum, ægre pilosulum; Stylus glaber, apice prominens. Annam : Nui Han-héo, près Nhatrang (Poilane, 4.855) ; à 7 km.. — 319 de Nhatrang, route de Ninh-hoa {Poilane, 4.749) ; réserve de Suoi-cat, même prov. (Chevalier,^ 39.005). A rapprocher de M. sinense Hemsl. dont il diffère : 1° ramules très grêles ; 2° folioles obovales plus courtes, obtuses, plus minces ; 3° bouton 2-3 fois plus court, oblong-ovoïde ; 4° sépales plus étroits et courts ; 5° l’anthère 2 fois plus courte ; 6° l’ovaire dartreux, à peine velu. M. oxyphyllum Gagnep., n. sp. Frutex spinosus, scandens, præler rachidem et pinnas glaber. Folia 35 cm. et ultra longa, 20 cm. lata, spinis retroarcuatis, sxpe geminatis armata; pinnæ 10-15 cm. longæ, circiter 14-foliolatæ ; foliis ooato-oblongis, acuminatis, basi subæquali, rotundatis, apice mucronatis, 30 mm. longis, 12 latis, infra pallidioribus ; nervi latérales venulis reticulatis paululum dislinctis. Inflorescentia longissima usque post anthesin 60 cm. longa, floribunda, glabra, virgata; floribus ignotis; leguminis pedicellus 25 mm. longue," infra calycem articulatus. Legumen 12 cm. longum supra medium 4.5 cm. latum, obovato-oblongum, apice obtusissimum, æqualiter et utrinque basi attenuatum, breviter stipatum; ala 1 cm. lata, lilteram S subrectam figurans ; semina nonnulla haud matura. Annam : provenance de N’ghé-an, réserve for. de Co-ba {Che¬ valier, 32.512). Espèce très remarquable, distincte de toutes celles à moi connues : 1° par les folioles acuminées-mucronées ; 2° par la gousse arrondie au sommet, beaucoup plus étroite au-dessous du milieu. Sindora kontumensis Gagnep., n. sp. Arbor 25 m. circiter alta, trunco usque 1 m. diam. Ramuli glabri teretes, virgati, flexuosi, castanei. Folia 15-20 cm. longa, glaberrima, pinnæ 2-3-jugæ, rachide valido, 7-10 cm. longo, 2-3 mm. crasso ; foliolis ovalis, paullulo acuminatis, obtusis, potius ad basin rotundatis, rigidis, 6.5-10 cm. longis, 5-6.5 cm. latis, Costa centrait infra supraque prominente, nervis lateralibus ab venulis I haud bene distinctis ; venulis numerossimis, dense reticulatis ; petiolulo valido, 6-8 mm. longo. Flos ignotus. Legumen sub orbiculare (monospermum) sive ellipticum (oligospermum), spiculis numerosis, conicis hirtum, usque 10 cm. longum, 6 latum, semine immaturo elliptico vel suborbiculare, 17-20 mm. longo, 14-20 mm. lato, funiculo apicem valde tumido arillum simulante. Annam : massif de Ngok-guga, près de Dakto, prov. Kontum {Poilane, 31.635). — Laos : Pak-munung Wieng-chan {Kerr, 21.132). Non loin de S. tonkinensis A. Chev. qui a des folioles nettement acuminées et falciformes, au nombre de 4 paires, la côte non médiane, la gousse moins large de 15 mm., le funicule de la graine non arilli- forme. — 320 — Sindora laotica Gagnep., n. sp. Arbor elata, 25 m. alla. Ramuli læves, glabri, teretes. Folia usque 30 cm- longa, rachide 18 cm. longo, gracili, 4-jugo, foliolis ovato-acuminatis, basi obtusissimis vel rotundatis, 10-12 cm. longis, 3-6 cm. lotis, coriaceis, gla- berrimis, acumine obtusiusculo brevi, vel acuto, 1 cm. longo, Costa haud perfecte centrait, parte foliolo latiori ; nervis latérales 15-16 jugi cum inter- mediis brevioribus, venulis densissime reticulatis, conspicuis, petiolulo valido 5 mm. longo. Inflorescentia terminalis, luteo-velutina, circiter 20 cm. longa, 12 cm. lata, ramulis arcuatis, 7-3 cm. longis, floribus subsecundis, bracteis lanceolalis, vix 1 cm. longis, bracteolis 2 lanceolato-linearibus, oppositis, vix 10 mm. longis, ad medium pedicelli insertis, alabastro obo- voideo ,8-10 mm. longo, papillis longis numerosis flexuosis, velutinis hirto. Sepala extus velutina intus pilosa, pilis appressis, obovato-lanceolata, 10 mm. longa. Petalum 1, obovatum, margine ciliatum, dorso pilosum. Stamina 9-10, libéra; anthera 3.5 mm. longa, in alabastro obversæ oscil¬ lantes; filamentum basi pilosissimum. Ovariurn pilosissimum, Stylus glaber. Legumen ignotum. Laos : Muong-baw, près Wien-chan {Kerr, 21.275). Diffère à la fois de S. kontumensis et de S. tonkinensis présentant des folioles larges comme celles du premier et acuminées comme celles du second. Il est très remarquable par les nombreuses papilles qui hérissent le bouton floral depuis le sommet jusqu’auprès de la base. Laboratoire de Plianérogamie du Muséum. 321 — Cafactères et position systématique de berriasibelus EXTINCTORIUS (RaSPAIL) NOV. GEN. (BÊLEMNITES). Par Maurice Delattre. Les caractères particuliers de Belemnites extinctorius Raspail ■avaient été mis en évidence au cours d’un travail précédent (Diplôme d’études supérieures). L’étude en lame mince d’une section trans¬ versale permet de préciser, en partie, sa position systématique. Matériel : 5 rostres complets jusqu’à l’ouverture, en parfait état ; 25 rostres avec région alvéolaire partielle ; 16 rostres jeunes. Bibliographie 1829. Belemnites extinctorius nov. sp. — Raspail : p. 308 ; pl. VI, fig. 20. 1841. Belemnites extinctorius Rasp. — Duval-Jouve : p. 64 ; pl. VIII, fig. 1-3. 1846-49. Id. — Quenstedt : p. 453 ; pl. XXX, fig. 19-20. 1858. Belemnites conicus Blainv. — Pictet & de Loriol : p. 10 ; pl. I, fig. 5. 1883. Belemnites extinctorius Rasp. — Uhlig : p. 175 ; pl. I ; Non : fig. 12. 1951. Id. — Delattre : p. 150, fig. 64 et 65 ; Non : fig. 60 à 63 et pl. V, fig. 65 à 68 ; Non ; fig. 69. Synonymie : Belemnites extinctorius Raspail 1829 a souvent été confondue avec Duvalia conica (Blainville 1827) par suite de quelques ressem¬ blances externes entre les rostres jeunes de ces deux espèces. Les différences sensibles entre les adultes seront examinées après la description. Dimensions : \ A. — Rostre décrit : ' Longueur totale : 75-80 mm. Longueur du sillon ; 70 mm. Diamètres latéral et dorso-ventral : 18 mm. Bultetin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. — 322 B. — D’après les sections sagittales de deux autres rostres : 1. — Alvéole pénétrant jusqu’à 26 mm. de la pointe. Distance entre la 1''® loge et la face sillonnée : 7,5 mm. Distance entre la 1’’“ loge et la face non sillonnée : 6,4 mm. Angle alvéolaire : 20®. 2. — Alvéole pénétrant jusqu’à 25 mm. de la pointe. Distance entre la loge et la face sillonnée : 9,8 mm. Distance entre la 1*^® loge et la face non sillonnée : 6,4 mm. Angle alvéolaire ; 19®30. Description : ' 1° Rostre adulte. — Rostre cylindrique sur les 3/5 de sa longueur, se renflant légèrement à ce point, s’atténuant brusquement ensuite. La face sillonnée (vue latérale) s’incline moins régulièrement et un peu plus tard que la face opposée : la pointe est donc un peu plus proche de la face sillonnée. Les flancs, après le renflement situé au niveau de l’extrémité alvéolaire, s’atténuent brusquement et s’aplatissent. Le sillon médian s’étend depuis l’ouverture alvéolaire jusqu’à 5 mm. de la pointe ; il est caractérisé par son extrême largeur (un méplat sépare ses deux flancs inclinés à 30°), par sa profondeur qui peut atteindre 1 mm. et se maintient sans faiblir jusqu’à 10 mm. de la pointe, et par ses bords nets. Lignes latérales absolument invisibles. Parfois un léger aplatisse¬ ment des flancs, mais jamais de dépression et encore moins trace de binervure. Sections transversales circulaires à l’avant, rectangulaires (com¬ primées) à la pointe. 2° Rostre jeune et croissance. — Le rostre jeune (longueur î 25 mm. ; diamètre : 5 mm.) est à peu près cylindrique sur la presque totalité de sa longueur ; la légère différence (en moins) pour le diamètre latéral est due à une faible dépression des flancs. Pointe déjà plus proche de la face sillonnée, encore non atténuée. Ligne apiciale presque entièrement rectiligne, commençant à s’incurver vers la face sillonnée tout à la fin de son trajet. Le sillon ventral est profond, long, large avec fond plat ; ses bords sont nets : il a déjà les caractères de l’adulte. La région des lignes latérales est marquée par un léger aplatisse¬ ment des flancs (quelques 1/10 mm.). Ce méplat commence à 5 mm. de la pointe, va en s’élargissant, puis décroît de nouveau pour dis¬ paraître, laissant l’avant de la région alvéolaire parfaitement cylindrique. Il a en somme la forme d’une ellipse de 15 mm. de long. On peut, en général, voir à son emplacement une dépression et — 323 sur quelques individus seulement, une crête médiane très légère : on peut donc considérer ces lignes latérales comme une binervure. Le rostre jeune est quelquefois faiblement lancéolé. En compa¬ raison, l’adulte a une pointe plus excentrée, l’extrémité du rostre de plus en plus atténuée et une alvéole proportionnellement plus profonde. 3° Variabilité. — Les variations sont à peu près inexistantes ; on peut tout juste signaler l’atténuation plus ou_ moins rapide des flancs près de la pointe, qui va en s’accentuant avec l’âge. 4° Fente alvéolaire. — La section naturelle se fait dans le plan sagittal indiquant ainsi une ligne de moindre résistance correspon¬ dant au sillon. Les rostres en très bon état ne se laissent pas fendre, se cassant de façon tout à fait quelconque. D’autres, au contraire, laissent apparaître entre l’alvéole et le sillon une surface plane pouvant être considérée à première vue comme une fente alvéolaire par laquelle auraient souvent pénétré des impuretés (oxyde de fer). Toutefois, l’impression de striation longitudinale du champ de fente n’apparaît pas ; sa longueur, toujours inférieure à celle de l’alvéole, varie beaucoup d’un rostre à l’autre ; le mode de terminaison est quelconque et non pas défini ; enfin, en section transversale, aucune fissure rectiligne parfaitement radiale n’est visible : or ces carac¬ tères sont toujours réunis en cas de fente alvéolaire (Hastatidae). J’avais précédemment conclu à l’absence de fente alvéolaire, la cassure plane n’étant due qu’à la présence du sillon ; la très forte incurvation des couches à son niveau étant cause de grande fragi¬ lité, les premières fissures lors de la fossilisation se produisent là et des substances dissoutes peuvent s’y infiltrer et se déposer. L’étude de la disposition des prismes, sur une coupe transversale mince effectuée à un niveau où une fente éventuelle aurait sûrement été présente, a confirmé les conclusions précédentes. En dehors du sillon, les prismes de calcite sont perpendiculaires aux couches : par conséquent radiaux ; ceux d’une nouvelle couche de rostre se forment dans le prolongement des précédents : on a donc, selon un rayon, un prisme unique. Lorsque s’amorce l’incurvation des couches au niveau du sillon, la formation des prismes est troublée. Si l’incurvation est faible ou n’a lieu que sur une très petite distance, les prismes n’en tiennent pas compte et restent radiaux. Si l’incurvation est trop forte ou s’il lui succède un plan d’orientation différente, les prismes deviennent perpendiculaires à cette nouvelle direction. Le contact entre les faisceaux de prismes de directions différentes est parfaitement rec¬ tiligne. Dans les cas intermédiaires, réalisés surtout chez le rostre jeune où les courbures n’affectent que de brèves distances, l’homo- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. 22 — 324 — généité des prismes est rompue, ceux-ci n’intéressent plus qu’une seule couche du rostre à laquelle ils sont perpendiculaires, d’où l’impression de courbure du faisceau de prismes embrassant plu¬ sieurs couches. Chez Belemnites extinctorius, la disposition des prismes est donc la suivante : — Zone 1 : prismes radiaux. — Zone 2 : prismes inclinés à 30°, perpendiculaires aux flancs du sillon. — Zone 3 faisceau de prismes radiaux correspondant au fond plat du sillon. — Zone 4 : régions du rostre avec prismes en discontinuité. — fl, f2 : lignes droites délimitant le faisceau médian. La zone « 3 » est affectée, lors de la fossilisation, de nombreuses fissures radiales, parallèles à « / » et partielles. Ces fissures, dans un champ étroitement limité, imposent, lors d’un essai de section, une cassure plane et rectiligne jusqu’au moment où, par suite d’une modification de la courbure des couches, cette structure s’efface. Les zones « 2 » existent toujours chez Belemnites extinctorius (comme chez de nombreuses Belemnites d’ailleurs). La zone « 3 » dont la largeur n’est fonction que de celle du sillon, n’existe que rarement chez les autres Belemnites ; sa largeur est très variable chez B. extinctorius elle-même et peut être nulle. Cqci explique le bonheur très inégal avec lequel s’effectue la section sagittale de ces rostres. Indépendamment du faisceau de petites fissures partielles, les couches du rostre traversent sans aucune interruption la zone « 3 » : Il n’y a pas de fente alvéolaire. 5° Alvéole. — L’alvéole de 20° d’angle environ est profonde des 2/3 du rostre, quelquefois un peu plus. Chez le tout jeune rostre, l’alvéole est droite et à peu près axiale ; mais chez l’adulte, par suite de la plus grande épaisseur des dépôts sur la face sillonnée, l’axe alvéolaire se trouve dirigé vers la face opposée. La distance « face non sillonnée — l^'® loge » est donc plus faible que celle « l""® loge — face sillonnée » (voir dimensions). Cette différence existe chez tous les individus mais sa valeur est très variable. La pointe étant au contraire rapprochée de la lace sillonnée, il s’ensuit que la ligne apiciale de l’adulte, droite au début, s’incurve nettement vers la face sillonnée pour rejoindre la pointe. La section transversale de l’alvéole est circulaire ; celle-ci s’ex¬ centre avec l’âge mais ne se courbe pas. Ouverture alvéolaire inclinée avee face sillonnée plus longue. Le siphon n’a pas pu être observé. Les conditions de fossilisation, même les meilleures, séparent presque systématiquement le phrag- — 325 — mocône du rostre ; la conothèque n’est que très rarement conservée. 6° Rapports et différences. — L’ensemble des caractères précédents isole Belemnites extinctorius du reste des Belemnites : sa position systématique sera étudiée plus loin. Si l’adulte se distingue sans ambiguité, on a pu confondre le rostre jeune avec d’autres espèces, DHposition des prismes de calcite dans une section transversale à mi-rostre de Berriasibelus extinctorius (Raspail). en particulier avec Duvalia conica (Blainville). B. extinctorius Bas- pail 1829 et B. conicus Blainville 1827 (cette dernière plus ou moins confondue avec B. latus Blainv.) avaient d’abord été distinguées. En 1883, Mayer-Eymar, dans sa « Klassification » met en syno¬ nymie B. extinctorius et B. conicus, ce qu’avaient déjà fait implici¬ tement beaucoup d’auteurs ; il se fonde sur la ressemblance générale des rostres, notamment sur l’aspect du sillon, B. conicus pouvant alors passer pour une forme d’âge moyen de B. extinctorius. Le tout — 326 — fut ensuite attribué au genre Duvalia Bayle et Zeiller, puis à Cono- helus Stolley (Fossilium C.atalogus — Von Bûlow — 1920). ÜHLiG, dans son étude sur les Céphalopodes valanginiens et hau- teriviens de Silésie (1901, p. 18', pense, qu’en Allemagne, on peut distinguer les deux formes ; mais dans aucun cas l’emplacement n’avait pu être déterminé. Même en se fondant uniquement sur l’aspect général, B. conicus ne peut passer pour une forme jeune de B. extinctorius qui n’aurait pas encore atteint l’atténuation caractéristique de l’extrémité pos¬ térieure car : — Cette atténuation est acquise de très bonne heure par la jeune B. extinctorius (bien avant d’avoir atteint la taille d’une B. conicus). — La section transversale de B. extinctorius est circulaire (rostre jamais comprimé) tandis que B. conicus est comprimée (11/10) avec section transversale un peu trapéfeoidale. — Les caractères internes lèvent le doute : l’alvéole et la ligne apiciale de B. extinctorius se rapprochent de la face non sillonnée ; c’est l’inverse chez B. conicus. D’autre part, l’angle alvéolaire de B. extinctorius mesure de 19o30 à 20°, tandis que celui de B. conicus 18° seulement. Bemarque : Une radiographie a montré chez B. conicus le siphon en place, opposé au sillon. Celui-ci est donc dorsal. B. conicus est une Duvalia (voir M. Delattre, 1951, pp. 99 et 101, fig. 42 et pl. 111, fig. 47 à 49). 7° Position systématique. — Belemnites extinctorius est donc définie par : — un sillon médian partant de l’ouverture alvéolaire et n’attei¬ gnant pas la pointe ; — l’absence de fente alvéolaire ; — l’alvéole droite, plus proche de la face non sillonnée ; — la ligne apiciale d’abord rapprochée de la face non sillonnée puis se recourbant vers la face opposée. Son rostre cylindrique, sa pointe atténuée et les caractères du sillon définissent l’espèce telle que Raspail l’a décrite. La position de l’alvéole et de la ligne apiciale dans le rostre est particulière ; c’est l’inverse de ce qui a lieu chez les Belemnites avec lesquelles on pourrait la comparer (notamment Duvaliidae) où alvéole et ligne apiciale sont rapprochées de la face sillonnée. Un tel carac¬ tère, constant chez tous les individus, justifie un genre nouveau. Le sillon médian « alvéolaire », l’absence de fente alvéolaire et la position du siphon sont les caractères fondamentaux qui défi¬ nissent les familles. Ni les sections, ni les radiographies, effectuées sur un matériel malgré tout incomplet, ne m’ont permis de voir le siphon. — 327 — Deux ca,s sont alors possibles : 1. Le siphon est à l’opposé du sillon (alors dorsal) : Le nouveau genre appartient aux « Duvaliidae » (pas de fente alvéolaire et sillon « alvéolaire » dorsal) ; il se place à côté de Cono- helus Stolley, apparaissant un peu après lui. 2. — Le siphon est contre le sillon ( alors ventral ) : Aucune famille du Crétacé inférieur nj répond alors à la défi¬ nition précédente. Une nouvelle famille devra probablement être créée dont les relations avec les Belemnites du Jurassique seront à étudier. 8°. — Répartition géographique. — Berriasibelus extinctorius (Ras- pail) a été trouvée dans le Berriasien de Chomérac (Ardècbe), accompagnant Duvalia lata, Hibolites orbignyanus et Duvalia conica. Son plus grand développement se situe au Berriasien et au Valanginien (Sud-Est, Hérault, Gard, Alpes françaises, suisses et autrichiennes) toujours en même temps que les espèces précédentes. Elle est encore signalée dans le Néocomien de Silésie et en Anda¬ lousie. La confusion longtemps maintenue entre Duvalia conica (Bl.) et Ber. extinctorius (Raspail) ne permet pas de délimiter son domaine géographique à l’aide de la bibliographie. Ber. extinctorius apparaît au Tithonique tout à fait supérieur et vit durant tout le Valanginien accompagnant Duvalia lata mais sa répartition géographique est moins étendue, apparemment limitée à l’Europe. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1829. Raspail (F. V.). Histoire naturelle des Belemnites. Ann. Sci. Observation. T. I. 1841. Duval-Jouve (J.). Belemnites des terrains crétacés inférieurs des environs de Castellane (Basses-Alpes). Paris. 1846-49. Quexstedt (F. A). Die Cephalopoden. Petretrefactenhunde Deutschlands. Bd. I. Tubingen. 1858. PiCTET et de Loriol. Description des fossiles contenus dans le terrain néocomien des Voirons. Mat. pour la Paléontologie suisse, 2® sér., Genève. 1883. Uhi.ig (V.). Die Cephalopodenfauna der Wernsdorferschichten. Denkschr. Math. Nat. Classe Akad. IFiss. Bd. XLVI. Wien. 1901. — Uber die Cephalopodenfauna der Teschener-und Grodischter- Schichten. Id. Bd. LXXII. 1951. Delattre (M.). Les Belemnites du Crétacé Inférieur Français. Dipl. Et. Sup., Paris. — 328 — Contribution a v étude des Flores fossiles d’Asie Mineure. Par J. Arènes et G. Depape. V \ Les documents paléophytologiques sur l’Asie Mineure sont rares et succincts. Pour la flore tertiaire, on peut citer à notre connais¬ sance, la brève étude de Unger [1853] ^ sur des plantes fossiles recueillies par Kotschy dans la vallée du Cydnus, au pied méri¬ dional du Boulgardagh (chaîne du Taurus). Les huit espèces iden¬ tifiées, Podocarpus eocenica Ung., Myrica Ungeri H. (= Comptonia laciniata Ung.), Quercus Lonchitis Ung., Cinnamomum lanceolatum H. (= Daphnogene lanceolatum Ung.), Andromeda oaccinifolia Ung., Vaccinium Acheronticum Ung., Eucalyptus oceanica Ung., Diospyros Myosotis Ung., se retrouvent toutes dans la flore de Sotzka [Unger, 1850 ; Heer, 1857-59, 1861 ; Ettingshausen,. 1858], ce qui permet d’attribuer à l’ensemble un âge oligocène et plus précisément chat- tien. Les flores quaternaires y étaient jusqu’à ce jour inconnues : les matériaux recueillis par M. Xavier de Planhol et dont il nous a confié l’étude apportent une première documentation dans ce domaine. A vrai dire, ce matériel, des tufs provenant de deux localités, l’une de Pisidie, Kurna kôy, l’autre de Pamphylie Antalya, s’il est pétri d’empreintes végétales, est excessivement pauvre en espèces et ne permet que des conclusions fort modestes au double point de vue chronologique et paléoclimatique. 1. — Travertins de Kurna kôy (ait. 1.100 m. environ). A Kurna kôy, situé à 5 km. au sud-est du lac de Burdur, dans la région des lacs pisidiens, le travertin, discordant sur le Néogène, forme des dépôts de près de 80 m. d’épaisseur [de Planhol, 1950] et contient une florule lacustre à empreintes multiples se rapportant aux trois seules espèces suivantes : 1. Glyceria, cf. G. fluitans R. Br. Diverses empreintes (gaine et limbe) de feuilles d’une Graminée qui, parmi les espèces aquatiques actuelles de cette famille en Asie- Mineure, correspondent parfaitement par leur nervation et leur largeur, à Glyceria fluitans. Cette espèce, de nos jours subcosmo¬ polite, des mares, fossés, rivières, habite l’Europe (principalement 1. Les millésimes entre crochets renvoient à l’Index bibliographique. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. 329 — boréale et moyenne) ; l’Asie jusqu’au Caucase et la Transcaucasie, à l’Asie-Mineure où elle s’élève jusqu’à 1.800 m. ^ ; l’Afrique ; l’Amérique boréale. 2. Salix [Sect. Fragiles (Koch) Seem.] babylonica L. C’est l’élément dominant de la florule, avec d’innombrables empreintes de feuilles denticulées, étroitement lancéolées, longue¬ ment acuminées, à nervures latérales nombreuses, arquées-ascen- dantes. Espèce originaire d’Asie Centrale, son aire s’étend du Cau¬ case au Japon (Perse, Turkestan, Chine) ; c’est une plante du hord des eaux, dans les plaines et les vallées où elle est fréquemment cultivée en dehors de son aire dans toutes les régions tempérées. 3. Quercus cf Q. pedunculata Ehrh. Empreinte unique d’une cupule glahre, à écailles peu nombreuses, courtes, appliquées, rappelant celles de notre Chêne pédonculé. Cette essence existe actuellement en Asie-Mineure dans toute la région pontique, de la Mer Noire à 1.600 m. d’altitude. Son aire moderne : l’Europe (exclusion boréale) jusque dans les départe¬ ments méditerranéens et la Corse, l’ Asie-Mineure boréale jusqu’en Arménie et Cappadoce, le Caucase et la Transcaucasie, le Maroc. Cette espèce est la seule de Kurna kôy qui établisse certains rapports avec d’autres paléoflores quaternaires ; on l’a signalée : 1° dans les flores würmiennes bien plus septentrionales de Saint- Saturnin (Puy-de-Dôme) [Boulay, 1887] et de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) [Bleicher et Fliche, 1889] ; 2“ dans la flore de La Perle (Aisne) [Bleicher et Fliche, 1889] rapportée à l’ Inter¬ glaciaire II Mindel-Riss. A La Sauvage (Luxembourg) [Bleicher et Fliche, 1889] on a identifié un Chêne du groupe sessiliflora- pedunculata sans possibilité de discrimination entre ces deux espèces. IL — Travertins d’Antalya (altitude 40 m.). Les travertins d’Antalya qui reposent au moins partiellement sur un Astien marin fossilifère, renferment une flore à Saules comme la précédente riche en empreintes mais ne comportant que deux espèces, l’une et l’autre de la Section Capreae Anderss. 1. Les renseignements consignés ici sur la chorologie des espèces identifiées sont empruntés à Rouy [1893-1927], Boissier [1867-1888] et Tchihatchefp [1860]; ceux qui concernent l’écologie sont des mêmes auteurs et en outre de Mathieu {1877]. 2. M. Recep Egemen, de l’Institut d’Études et de Recherches minières d’Ankara, a signalé [de Planhol, 1950] dans les tufs de Kurna Kôy une flore à Salix comportant deux « espèces » fossiles Salix cf. varians Goep. et Salix angusta A. Br. En réalité, on a réuni sous ces deux noms de nombreux types de Saules fossiles dont certains ne sont pas sans rapports étroits avec les espèces modernes angustifoliées (des Sections Fragiles et Viminales) parmi lesquelles figure iS. babylonica. — 330 — 1. Salix Caprea L. Multiples empreintes dé feuilles assez grandes, ovales, entières, à nervures secondaires très marquées, peu nombreuses, inégalement espacées mais toujours très distantes les unes des autres, sortant de la principale suivant un angle très ouvert, arquées, longuement ascendantes et parfois bifurquées dans leur moitié supérieure ; réseau tertiaire polygonal un peu lâche très accusé. Eurosibérienne ^ acceptant tous les sols, humides ou non, jusqu’à l.COO m. d’altitude, en Europe même arctique), en Asie depuis les régions boréales jusqu’à l’Asie Mineure (Bithynie, Pont, Arménie, Anatolie boréale, Lazistan, Cilicie), au Liban, au Caucase (région subalpine et alpine), à la Transcaucasie et à la Perse. Est connue du Postpliocène de Lombardie (Tufi) [Sohdelli, 1874] et des flores würmiennes ^ de Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme) [Boulay, 1887] et de Pont-à-Mous- son (Meurthe-et-Moselle) [Bleichf.r et Fliche, 1889]. 2. Salix cinerea L. Un certain nombre d’empreintes de feuilles grandes, obovales, ondulées-denticulées, à nervures très apparentes, les secondaires assez nombreuses et assez rapprochées, émergeant obliquement ( ± 45°) de la principale, arquées étalées-dressées ; nervation ter¬ tiaire scalariforme assez lâche, emprisonnant un fin réseau poly¬ gonal. Dans le groupe cinerea, représentent un type macrophylle qui, par l’ampleur des limbes (certainement plus de 12 X 4 cm.) rappellerait le Salix grandifolia Ser., orophyte (au-dessus de 900 m.) médioeuropéen assez voisin d’ailleurs de S. cinerea. Celui-ci habite les sols humides des plaines et vallées en Europe (jusqu’en Corse), en Asie (boréale, centrale et occidentale), en Afrique septentrionale ; pour l’Asie Mineure, Tchihatcheff mentionne [1860] sa présence en Anatolie, en Arménie, en Cilicie et dans la région pontique où elle s’associé à Carpinus orientalis, Acer campestre et autres vers l’altitude de 1.000 m. C’est une eurosibérienne que l’on connaît du Rissien (Maison Carrée près Alger) [Arambourg, Arènes et Depape, 1952], de r Interglaciaire 11 (La Perle ; Aisne) [Bleicher et Fliche, 1889] et surtout des paléoflores würmiennes : La Celle (Seine-et-Marne) [Saporta, 1876], Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme) [Boulay, 1887], Montpellier [Planchon, 1864], Pont-à-Mousson (Meurthe-et- Moselle) [Bleicher et Fliche, 1889], Les Arcs (Var) [Saporta, 1867], Saint-Antonin (Bouches-du-Rhône) [Fritel, 1920], vallée de la Vis (Hérault) [Boulay, 1886-87] ; signalée encore au Pigeon- 1. Eurosibérienne-boréo américaine de Braun-Blanquet [1923]. 2. Au sujet de l’age de ces flores quaternaires et de toutes celles que nous citons ici à titre comparatif, voir Braun-Blanquet [1923], Depape [1928], Furon [1951], Arambourg, Arènes et Depape [1952]. nier de la Torse près Aix (Bouches-du-Rhône) [Fritel, 1920] et dans le Postglaciaire de Lasnez (Meurthe-et-Moselle) [Fliche, 1889] et de Resson (Auhe) [Fliche, 1883]. III. — C ARACTÈRES REMARQUABLES ET AGE DES DEUX FLORULES. Les caractères les plus saillants de ces deux florules sont la sur¬ vivance actuelle de tous leurs constituants, l’absence de tout élément méditerranéen et la participation de plantes qui, telles Quercus pedunculata, Salix Caprea et S. cinerea, s’incorporent, entre autres, à différentes paléoflores du Würmien continental européen : La Celle, Saint-Saturnin, Pont-à-Mousson et, en région méditerranéenne, Montpellier, Les Arcs, vallée de la Vis, Saint-Antonin. Pat suite, ce sont des flores relativement récentes ; pour l’Asie Mineure, ce sont des flores offrant un certain caractère montagnard, froides et d’âge probablement würmien mais non contemporaines. Celle d’Antalya est, à n’en pas douter, par ses deux eurosibé¬ riennes, celle qui, en raison de sa très faible altitude et de sa position littorale, traduit les conditions climatiques les plus rudes : elle doit être la plus ancienne. Celle de Kurna kôy, par l’association d’une ubiquiste des milieux aquatiques (Glyceria), d’une orientale tem¬ pérée (Salix babylonica) et d’une européo-taurique (Quercus pedun¬ culata) implique certainement, à son altitude bien plus élevée, des conditions thermiques moins excessives qui pourraient bien coïncider avec la fin du Würm sinon avec le début du Postglaciaire. La pauvreté des matériaux étudiés ne permet pas de conclusions plus approfondies. M. X. DE Planhol à qui nous avons soumis ce travail constate que ses conclusions « concordent parfaitement avec la position des empreintes recueillies à l’intérieur de la massé travertineuse. Les échantillons provenant d’Antalya étant situés dans la partie moyenne de la masse des travertins du Sud (dont l’épaisseur pro¬ bable est de plusieurs centaines de mètres), et ceux de Kurna Kôy appartenant à la partie supérieure de la formation du Nord du Taurus, il semble que la constitution de ces travertins, qui sont d’âge et de situation stratigraphique équivalents, se soit poursuivie tout au long des temps glaciaires et ait trouvé son terme au moment du réchauffement post-glaciaire. » Laboratoire de P hanéro garnie du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1850. Unger (F.). Die fossile Flora von Sotzka. Denkschr. d. K. Akad. d. Wïss. math. nat. CL, IL 1853. — Notiz über ein Lager Tertiarpflanzen im Taurus. Sitzungsber. K. Akad. TViss. Math. nat. Cl.., XI. 1857-59. Heer (O.). Flora tertiaria Helvetiae. 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Franc de Ferrière, de Mulhouse ; qu’il en soit ici très vivement remereié ainsi que M. Edouard Boureau, sous-Directeur au Muséum d’Histoire Naturelle, qui nous en a eonfié l’étude. Cupressaceae. Cupressinoxylon matromnense n. sp. (Fig. 1 à 3). A. — Étude anatomique. I. — Lames minces transversales. Le bois est homoxylé et présente des couches d’accroissement peu tranchées, dans lesquelles le bois final, quand il est distinct, ne comprend que 2, 3 ou 4 assises de cellules, occasionnellement 5 à 8. Les trachéides ménagent entre elles de petits méats. Les premières cellules du bois initial au contact du bois final (ligne limitante) se rapprochent du type carré indiqué par Peirce (1938), ne laissant pas de méats appréciables ; mais ce caractère n’apparaît pas abso¬ lument constant dans notre échantillon. Dans le bois initial, les cellules sont sensiblement isodiamétriques. Les lumens peuvent exceptionnellement atteindre ou dépasser 40 [X de largeur, mais leur diamètre est en général compris entre 25 et 30 [Ji. L’épaisseur de la simple paroi radiale ou tangentielle va, le plus souvent, de 3 à 5 [X. Dans le bois final, la largeur radiale des lumens est réduite parfois Bulletin du Muséüm, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. — 334 — jusqu’à 10 jj, et occasionnellement s’annule, le lumen n’étant plus marqué que par une fente allongée tangentiellement. Les parois tangentielles des trachéides peuvent avoir jusqu’à 11 p, d’épaisseur. Les rayons ligneux sont séparés par des épaisseurs variant de 1 à 16 files de trachéides. Les cellules couchées sont courtes, leur longueur radiale étant souvent comprise entre 30 et 50 p sur 15 à 25 P de largeur tangentielle. La longueur radiale peut cependant Fig. 1. — Section radiale. atteindre 150 p. Les doubles parois tangentielles ont 2-3 p d’épais¬ seur. Elles sont rectilignes, régulières et lisses. On observe souvent deux parois tangentielles très rapprochées séparant des cellules de longueur normale. Les parois radiales ont environ 1 p. D’assez rares cellules couchées présentent un contenu résineux véritable. Les cellules dressées du parenchyme ligneux sont peu nombreuses, dispersées, mais tendent à former des alignements tangentiels. Leur diamètre peut atteindre 50 p. 11 n’y a aucun canal sécréteur normal, ni de vrais canaux traumatiques. Le bois, d’une bonne con¬ servation générale, présente des zones d’altération profonde dans lesquelle? on observe des cordons de cellules de parenchyme, parfois bordés d’un cercle de cellules régulières ; quelques-uns sont verti- — 335 — eaux, de plus nombreux horizontaux, mais ils n’ont ni la structure ni la régularité de répartition des canaux sécréteurs. II. — Lames minces radiales. 1 — Paroi radiale des trachéides (fig. 1). Dans le bois initial les ponctuations aréolées, circulaires, ont un diamètre de 12-13 p. le plus souvent, quelquefois jusqu’à 16 p. Les lumens circulaires ou plus fréquemment elliptiques sont larges de 5 p. Les ponctuations sont unisériées, parfois bisériées opposées, surtout vers les extrémités des trachéides. Les crassules, pas tou¬ jours visibles, peuvent être bien marquées, rectilignes ou incurvées ; leur épaisseur est de 3 p. Les ponctuations ne présentent pas d’écra¬ sement notable. Fig. 2. — Champs de croisement. a-h : dans le ,bois initial ; c : dans le bois final. Dans le bois final, les ponctuations sont plus petites et unisériées. Il n’y a plus de crassules. 2. — Cellules couchées des rayons ligneux. Leur hauteur varie de 15-20 à 30 p pour les cellules moyennes, des rayons et atteint 40 p pour les cellules extrêmes. Les parois ne montrent ni épaississement, ni ponctuation. On ne peut distinguer les ponctuations primaires. Les parois horizontales sont épaisses de 1,5 p à 2,5 p. Les indentures sont au moins quelquefois présentes mais fabile- ment marquées et difficilement visibles. La longueur des cellules, l’épaisseur de leurs parois tangentielles et leur contenu résineux ont été décrits dans les lames minces transversales. 3. — Champs de croisement (fig. 1-2). Dans le bois initial, ils comprennent 1, 2 parfois 3 ponctuations aréolées au niveau des cellules moyennes des rayons ; dans les — 336 — cellules extrêmes, 3,- souvent 4 et parfois 5. Les rayons constitués d’une seule cellule en hauteur peuvent en présenter 6 par champ de croisement. Les ponctuations sont elliptiques, de type taxodioïde ou cupressoïde ; elles mesurent principalement 8 JJ, X 10 p,, — 9 JJ, X 12 [J,, — 10 [J, X 13 JJ,, et exceptionnellement 12,5 jj, X 16 jj,. Vers le bois final les ponctuations deviennent plus petites, de type cupressoïde, à lumen tendant fortement vers la verticale. Dans le bois final, on ne compte plus qu’une ponctuation par champ ^ au niveau des cellules moyennes des rayons et deux superposées au niveau des cellules extrêmes. Fig. 3. — Section langentielle. m. — Lames minces tangentielles (fig. 3). 1. — Paroi des trachéides. ' Les ponctuations sont peu abondantes. Elles ont de 9 à 12 jj, de diamètre et leur lumen est souvent elliptique oblique. 2. — Cellules verticales du parenchyme ligneux. Elles sont assez régulières, ayant 100 à 150 jj, de hauteur sur 30 à 50 JJ, de largeur. Les parois transversales sont lisses ou très faiblement granuleuses ; leur épaisseur est de 3 jj. 3. — Rayons ligneux. Typiquement, les rayons sont unisériés. Les cellules couchées apparaissent de forme carrée, arrondie aux angles. Les celhdes extrêmes, ogivales sont à peine plus hautes que larges. La largeur des cellules couchées est comprise ordinairement entre 20 et 40 (z. Comme en section radiale la hauteur est de (15) 20-30 p, pour les cellules moyennes et va jusqu’à 40 p pour les cellules extrêmes. Le nombre des cellules des rayons varie de 1 à (13), avec un maximum de fréquence très net pour 2. La densité des rayons, calculée en un point, a été de 37 par millimètre-carré. Dans certaines zones (traumatiques) les rayons peuvent montrer une hisériation — parfois une plurisériation — irrégulière, les cel¬ lules couchées étant de tailles très diverses. Certains rayons pré¬ sentent une largeur accrue, parfois jusqu’à 50-60 p, la partie médiane des parois, horizontales étant rompue sans qu’il y ait pour cela de structure de canal résinifèrè. Notons la présence d’un parasite mycélien dont les filaments, cloisonnés, finement hérissés et renflés en certains points, cheminent dans les trachéides et les rayons, en particulier dans les zones pré¬ sentant des rayons de disposition anormale. B. — Affinités. 1. — Relations avec les espèces actuelles. Le hois étudié appartient de toute évidence au grand groupe Cupressinoxylon des anciens auteurs (Gôppert, 1850). Il n’est tou¬ tefois pas très facile d’étahlir des affinités plus précises, car s’il est clair que nous ne sommes pas en présence d’une Podocarpacée, on peut hésiter à le rapprocher soit des Cupressacées, soit des Taxo- diacées. Par l’aspect des ponctuations de champs du bois initial grandes et à aréoles réduites et par l’épaisseur assez grande des parois des trachéides, le fossile se rapprocherait des Taxodiacées (voir Peir.ce, 1936 et 1938). Cependant, les caractères de Cupressacées l’emportent en netteté et en importance (voir PEincE, 1936-1938) : — les ponctuations des champs sont de disposition (sinon de type) cupressoïde. — les ponctuations radiales des trachéides sont unisériées le plus sou¬ vent ou bisériées. — le diamètre des trachéides est relativement restreint. Les clefs et tableaux de Krâusel (1949) et Peirce (1938) montrent que c’est avec les genres Thuya, Biota, Fitzroya, et peut-être Liho- cedrus, que des affinités sont à rechercher. Cependant, malgré certaines ressemblances, un rapprochement — 338 — avec Fitzroya ne peut être justifié, ce dernier genre possédant des ponctuations des champs typiquement cupressoïdes. De même le fossile s’éloigne de Diota par l’aspect des champs de croisement et la constitution des rayons ligneux. Mais avec Thuya la concordance est beaucoup plus grande. La faihle hauteur des rayons, les champs de croisement portant de grandes ponctuations qui se rapprochent du type taxodioïde, le parenchylne ligneux assez peu abondant, sont autant de carac¬ tères du genre vivant qui s’appliquent au fossile. Il semble donc que l’on soit en présence d’un bois de Thuya. Les différences avec les Thuya actuels existent cependant ; le fossile présente des parois transversales du parenchyme lisses, des cellules couchées de section arrondie, des indentures pas très forte¬ ment marquées ; et en cela il se rapprocherait peut-être de Libo- cedrus. Il est vrai que les genres Thuya et Lihocedrus sont actuellement étroitement affines et l’on peut concevoir que des formes aujourd’hui, éteintes aient pu tenir de l’un et de l’autre. IL — Comparaison avec les espèces fossiles. C’est dans le genre Cupressinoxylon (Gôppert) Gothan (1905) sensu stricto, que se range le fossile. La clef de Krausel (1949) pour ce genre, conduit au Cupressi¬ noxylon luckense Krausel (1949) = C. Sp. Kostyniuk (1938). Le bois étudié possède comme cette espèce des rayons composés de cellules peu nombreuses et arrondies ; mais il s’en éloigne considérablement par l’aspect et la taille des ponctuations de champs, la bisériation possible des ponctuations radiales des trachéides et par le peu de netteté des zones d’accroissement. Il ne peut donc s’agir d’une même espèce. Du fait de ses affinités vraisemblables avec les Thuya, on pouvait penser rapprocher le fossile du Cupressinoxylon thuyopsoides Taka- matsu (1929) ; il s’en distingue pourtant, comme de Thuyopsis, par différents caractères, en particulier par le peu d’abondance des ponctuations tangentielles des trachéides. Le Cupressinoxylon Sp. Hofmann (1944) a été rapproché de Thuya occidentalis : mais, ainsi que l’indique Krausel (1949), sans raison valable. Très insuffisamment conservé pour être déterminé avec précision ce fossile n’a pu être décrit que sommairement. Il est pourtant clair qu’il représente une forme très différente de celle étudiée ici. D’autre part, le bois étudié qui possède des ponctuations de champs taxodioïdes, bien qu’appartenant à une Cupressacée, aurait pu être placé dans le genre Taxodioxylon. Il convient donc de recher- cher si notre bois n’appartient pas à une espèce décrite dans le genre Taxodioxylon. Si le fossile considéré est comparable au Taxo- dioxylon ishikuraense Takamatsu (1929) par la faible hauteur des rayons et une disposition assez voisine des ponctuations de champs, il s’en distingue par la conformation des zones d’accroissement,- l’absence de canaux sécréteurs dans les zones traumatiques et l’aspect des ponctuations radiales des trachéides. Cette espèce du Tertiaire du Japon a d’ailleurs été justement rapprochée du genre Séquoia par son auteur. Enfin, notre bois diffère encore davantage des autres espèces de Taxodioxylon. En conséquence, le spécimen ne se rattachant à aucune espèce décrite, nous le distinguons, pour rappeler son lieu de récolte, sous le nom de ; Cupressinoxylon matromnense nov. sp. Grambast. M’ C. — Diagnose. Cupressinoxylon matromnense nov. sp. Zones annuelles peu tranchées. Trachéides de formes variables. Méats petits. Crassules parfois bien marquées. Ponctuations unisériées, parfois bisériéês opposées, diamètre 12-13 p, quelquefois jusqu’à 16 p. Lumen souvent elliptique oblique. Rayons unisériés hauts de 1 à 13 cellules, le plus souvent 2. Cellules couchées carrées, arrondies aux angles, hauteur (15)-20-30 p pour les cellules moyennes, jusqu’à 40 p pour les extrêmes. Parois lisses, épaisses de 1,5 à 3 p. Indentures présentes, faiblement marquées. Champs de croisement portant 1 à (6) ponctuations aréolées, elliptiques, taxodioïdes et cupressoides d.ans le bois initial, tendant vers le type podocarpoïde dans le bois final. Axes des ponctuations de 8 à (16) p. Parenchyme résinifère assez peu abond.ant. Parois transversales lisses ou très faiblement granuleuses, épaisses de 3 p. Canaux sécréteurs absents. D. — Age Géologique. L’âge de ce fossile trouvé à l’état remanié dans les graviers de la basse terrasse de la Marne, pourrait être considéré comme incer¬ tain. Cependant, l’échantillon doit être originaire des terrains situés en amont et au voisinage du point de récolte ; leur nature semble permettre d’attribuer un âge oligocène au fossile. On sait que durant cette période et la suivante, les Cupressacées étaient très largement répandues en Europe. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. 23 ~ 340 Plus précisément, comme ce sont les couches de base du Chattien qui ont donné la presque totalité des bois silicifiés récoltés dans les environs de Paris (surtout pour ceux de bonne conservation), il est légitime d’y rapporter le fossile. M. Franc de Ferrière, collecteur de l’échantlIion, partage cette opinion et pense que le fossile est un représentant de la végétation contemporaine du plus ancien sol qu’il a reconnu en Brie ^ et qui est précisément d’âge Chattien. Laboratoire d’ Anatomie Comparée des Végétaux vivants et fossiles du yïuséum. BIBLIOGRAPHIE 1950. Franc de Ferrière (P. J. J.). Paléosols et sols récents de la Brie. C.R.A.S., Paris, t. 230 ; pp. 1477-1478. 1944. Hofmann (E.). Pflanzenreste aus dem Phosphoritvorkommen von Prambachkirchen in Oberdonau. Palaeontogr. 88, B, p. 15. Stutt¬ gart. 1938. Kostyniuk (M.). Über die tertiâren Pollen und Koniferenhôlzer von einigen Gegenden Polens. Kosmos — Lemberg, I-LXIII, pp. 13-42. 1949 Krâusel (R.). Die fossilen Koniferen-Hôlzer, II. Palaeontogr. 89, B, pp. 83-203. Stuttgart. 1936. Peirce (A. S.). Anatomical interrelationships of the Taxodiaceae Tropical Woods, n° 46, pp. 1-15. Hew-Haven. 1938. — Systematic anatomy of the Woods of the Cupressaceae. Tropical Woods, n® 49, pp. 5-21. New-Haven. 1919. Seward (A. ,C.). Fossil plants, vol. IV, Cambridge. 1929. T.4KAMATSU (M.). Fossile Koniferenhôlzer aus Sendai-Tertiâr. Sci. Rep. Tôhoku imp. Univ. (4 Biol.). 4, p. 537. 1. Au sujet de ces sols, voir Franc de Ferrière (1950). 341 — Hydrogéologie du Lutétien dans le Valois, LE Multien et la Go'èle. Première partie ; stratigraphie et tectonique (7® note). Par R. Soyer. Entre le Parisis et la vallée de l’Aisne, le Lutétien occupe sans discontinuité une région étendue comprenant : la Goële au sud-ouest, le Multien au sud-est, le Valois au centre et à l’est, et la lisière méridionale du Soissonnais, au nord. Cette vaste zone de forme trian¬ gulaire a pour limites naturelles l’axe anticlinal du Bray au sud-ouest, l’Oise a l’ouest, la vallée de l’Aisne au nord, les vallées de la Savière, de l’Ourcq et de la Marne à l’est et au sud. Sa superficie atteint 2.200 km^, dont 1.750 sont occupés par le Lutétien. Stratigraphie. — Sur le pourtour, le Lutétien surplombe en retrait le Cuisien qui affleure au-dessus du réseau hydrographique et qui l’isole des régions voisines, sauf au sud, entre Survilliers et Lizy- sur-Ourcq, et à l’est où deux étroits pédoncules le rattachent à la province orientale : à Vierzy, entre les vallées de la Crise et de la Savières, et entre la Ferté-Milon, et Bourneville, en vallée d’Ourcq. Plus ou moins décapé, il affleure sur les bordures occidentale et septentrionale suivant une bande de 10 à 12 km. de largeur, ainsi que dans toute la vallée de l’Automne. Plus au sud, il est recouvert par l’Éocène supérieur et l’Oligocène. A l’est, il atteint la vallée de l’Ourcq. Au point de vue stratigraphique, c’est la région où s’opère le passage des faciès lutétiens du Soissonnais et de la région parisienne : le Lutétien inférieur perd peu à peu l’aspect de « Pierre à liards », dont on retrouve encore des vestiges à Aumont, pour passer à la Glauconie. Le faciès dolomitique remplace parfois celui des couches glauconieuses dans la région de Verneuil-sur-Oise, Senlis, Pont- Sainte-Maxence ; sableux à Mareuil-sur-Ourcq (1) ; marno-sableux à Nogeon, Béez Fosse Martin ; parfois aussi ils se combinent, comme à Villers-Cotterets où des sables dolomitiques recouvrent la glau¬ conie de base. Le Calcaire grossier inférieur repose, jusqu’à la bordure occiden¬ tale de la Goële, sur le sommet argileux ou argilo-sableux du Cui¬ sien, signalé à Mareuil-sur-Ourcq par R. Abrard (loc. cit.), qui Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 3, 1952. 23* souligne la continuité des argiles cuisiennes aux alentours de cette localité, sous des épaisseurs variables. Paul Lemoine (2), qui a attri¬ bué cet horizon à l’Argile de Laon, étend le Panisélien jusqu’à Aumont, Mermont, Crouy-sur-Ourcq, Faverolles, Peroy-les-Gom- bries, Pierrefonds, Plessis Belleville, Rouvres, c’est-à-dire très au sud des limites assignées par L. Dolle (3) à cet horizon. Le Calcaire grossier moyen et supérieur comprend des bancs fossilifères tantôt très durs mais fissurés et vacuolaires, tantôt tendres et sableux, sans intercalations imperméables. Le Lutétien se termine par des argiles et des marnes blanches ou vertes de 0 m. 90 à 4 m. de puissance rapportées par P. Lemoine à l’Argile de Saint-Gobain, à Cuvergnon, Peroy-les-Gombries, Réez- Fosse Martin, Silly-le-Long, Villeneuve-sous- Verberie, Villers-Cotte- rets, Viney-Manœuvre. Tectonique. - — La tectonique du Valois a été surtout étudiée par Paul Lemoine (4-5), qui a signalé la superposition d’un anticlinal tertiaire à un synclinal crétacé. Cette étude établie sur les données des forages, trop rares encore à cette époque, rend imparfaitement compte de l’allure réelle des assises. L’hypothèse d’un synclinal crétacé en profondeur est basée sur les cotes du sommet de la Craie : — 8 à ■ — ^ 16 à Meaux, s’abaissant à — 30 à Rouvres pour se relever à • — 26 à Villers-Cotterets. Mais c’est en réalité dans le quartier Saint-Faron, au nord de Meaux, que la Craie opère son abaissement maximum, comme l’indiquent les altitudes suivantes reconnues dans 3 forages alignés du sud au nord : Meaux : Quartier Luxembourg, sommet de la Craie, à — 41 — Boulevard Jean-Rose • — • — • — 44 — Rue Saint-Faron — — • — 50 Le forage de Crégy (Ferme de Chaillouet), à 5 km. au nord, a touché la Craie à — 41, ce qui situe le passage du synclinal de la Seine dans l’anse alluviale si curieuse située au nord de la boucle de la Marne. La remontée progressive de la Craie s’effectue sans ondulations notables connues jusqu’à la vallée de l’Aisne : Craie à 0 à Villeneuve-Saint-Germain, — 6 à Soissons, + 6 à Bucy- le-Long. Contrastant avec l’allure tranquille et régulière du substratum crétacé, la couverture nummulitique montre une série d’ondulations et de rides sub-parallèles. Au nord du synclinal de la Seine, qui jalonne les localités de Lagny (Craie à — 60), Thorigny (Lutétien à -(- 22), Trilbardou (Lut. -f- 34) ; Villeroy (Lut. -f- 46), Meaux (Craie : • — 41 à — 50), vient une pre¬ mière ride anticlinale, celle de Luzarches et Louvres, où lé sommet du Lutétien se tient à -j- 112 au sud de Luzarches, Louvres : 80,. 343 Mesnil-Amelot ; -|- 88, Charny : 67, Penchard : 63, Lizy- sur-Ourcq, où le Lutétien atteindrait, s’il n’était pas décapé, la cote + 63 au moins. Au voisinage de la ride de Louvres, on relève quelques cotes du sommet de la Craie : Villeron : — 17, Thieux : - — 45, Iverny : — 44. Cette ride secondaire est plaquée sur le flanc sud d’un axe impor¬ tant qui prolonge l’Anticlinal du Bray, où la craie se relève ; Coye + 26, Survilliers — 10. Le Lutétien y atteint des cotes élevées : Survilliers -f- 102, Moussy-le-Vieux 95, Saint-Mard 78, Forfry 80, Etrépilly 84. L’axe s’échappe vers l’Est à Ocquerre, en direction / de Veuilly-la-Poterie (Craie à -}■ 25), le Lutétien atteignant la eote- + 144 à Marigny-en-Orxois. Un synclinal bien prononcé, qui représente selon toute vraisem¬ blance le prolongement oriental du Synclinal du Thérain, pénètre dans la région étudiée vers la Chapelle-en-Serval : Lut. à + 72 ; il passe à Ver : -|- 72, Saint-Pathus : 65, Puisieux : -|- 59, Viney Manœuvre -p 82, et quitte la région à Crouy-sur-Ourcq, en direction de Père-en-Tardenois, par Dammard (Lut. à -p 103). Au nord du Synclinal du Thérain apparaît un axe connu sous le nom d’ Anticlinal du Multien, qui n’est autre que le prolongement de l’anticlinal de Granvilliers. Il aborde le Valois à Apremont (Lut. à -p 90) ; il est connu à Ermenonville (-p 72, -p 74, -p 78),. Silly-le-Long : -p 83, Réez-Fosse Martin (Nogeon) : -p 89, Rouvres : -P 101, Mareuil : -P 120 (à 800 m. au sud du village). Le Lutétien s’abaisse de nouveau au nord de cet anticlinal,, mais sans qu’on puisse individualiser bien nettement les axes, dans cette région où l’étage se relève peu à peu vers le nord, avant d’arri¬ ver dans la zone de décapage où les cotes d’altitude n’ont plus de sens à l’échelle de l’étage. On peut citer toutefois quelques forages où le Lutétien est encore sous son recouvrement bartonien ; Nan- teuil-le-Haudouin : -p 81, Chevreville -p 75, Bouillancy -p 67, Réez-Fosse Martin -p 77, Mareuil (nord du village) -p 90. Puis plus au nord ; Péroy-les-Gombries -p 87, Villers-Saint-Genest -p 84, Antilly -p 83, Cuvergnon -p 94. Enfin, au voisinage de l’axe d’Hartennes qui jalonne la limite septentrionale du Valois, le Lutétien s’élève à -p 104 à Crépy-en- Valois, -p 111 à Faverolles et -p 133 à Villers-Cotterets. Il faut noter la profonde dépression synclinale de la région de Crépy-en-Valois,. où le forage de Mermont n’a touché la Craie qu’à — 48, alors qu’on retrouve celle-ci, en vallée d’ Automne, à — 25 à Orrouy, — 29 à Béthizy-Saint-Pierre et — 25 à Villers-Cotterets. Ainsi, dans le Valois et ses abords, encadrés par le Synclinal de la Seine, au sud, et le synclinal de la Somme, au nord, apparaissent trois rides anticlinales et deux axes synclinaux bien caractérisés. Si le tréfonds crétacé paraît participer à ces mouvements sur la. bordure occidentale du Valois : Craie à -p 26 et — 17 à Coye, — 10 à Survilliers, — 76 à Chantilly, — 56 à Creil, — • 25 à Pont-Sainte- Maxence, + 4 à Sarron, — 27 à Verberie, -p 30 à -p 60 à Compiègne,. — 5 à Attichy, l’absence de cotes du toit du Crétacé ne. permet pas de préjuger de l’allure de celui-ci au centre et sur la bordure orientale de la région, où l’on doit se borner à constater l’existence d’une couverture tertiaire plissée se relevant plus ou moins régulièrement depuis le synclinal de la Seine jusqu’aux abords du synclinal de la Somme. Les plis posthumes ont joué un rôle considérable dans la région, et leur influence est particulièrement accusée dans cette- — 345 — zone de rebroussement des axes tectoniques, favorisé par la plas¬ ticité des assises infra-nummulitiques sablo-argileuses. Dans la région étudiée, la direction générale de relèvement des assises est orientée du sud-ouest au nord-est, c’est-à-dire de la zone synclinale de Lagny-Carnetin-Meaux à la région de Soissons, et cette disposition a des conséquences très importantes au point de vue hydrogéologique. Laboratoire de Géologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. — .Abkard (R.). L’Anticlinal du Multien à Mareuil-sur-Ourcq (Oise). C. R. som. S.G.F., 1933, p. 107. 2. — Lemoine (Paul). L’Ile de France, tome 2, chapitre 3. — Valois et Multien. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., t. VII, fasc. I, nouv. sér., 1939, 173 pp. 3. — Dolle (L.). L’Argile de Laon. Ann. Soc. Géol. Nord, t. XLVII, 1922, p. 56. 4. — Lemoine (Paul). La Géologie souterraine de la région entre Meaux et Villers-Cotterets. B. S. G. F. (4), t. XXIX, 1929, p. 435. 5. — — Superposition d’un anticlinal tertiaire à un synclinal crétacé. C. R. Àc. Sc., t. 188, 1929, p. 964. — 346 L'Anaphylaxie Chez les Poissons Têléostéens d'eau douce ET LES Axolotls. Par Achille Urbain, Paul C. J. Roth et Geneviève Piette. D’après Friedberger et Mita, les animaux à sang froid (gre¬ nouilles et divers poissons d’eau douce) pourraient être sensibilisés au sérum. Cependant, Arloing et Langeron (1922) ont échoué dans leurs tentatives de sensibilisation au sérum de cheval de plu¬ sieurs espèces de poissons (goujons, ablettes, tanches, perches et poissons-chats). En présence de ces résultats contradictoires, Fried et Ebert ont repris cette étude (1926). Ils constatèrent que les grenouilles se laissaient sensibiliser avec une grande facilité, aussi bien par le sérum de tortue que par celui de lapin. Mieux encore, chez ces animaux, la sensibilisation active n’est pas plus difficile à obtenir que la sensibilisation passive par les mêmes sérums. Plus récemment, Dreyer et King (1942) opérant sur 50 téléostéens de 4 espèces : perche, bar, perche-soleil et poisson rouge, soumis à deux expériences de choc anaphylactique au moyen de deux anti¬ gènes, le sérum de cheval et l’ovalbumine, injectés par la voie intra¬ péritonéale à des doses de 0,1 et 0,2 ml., obtinrent des résultats positifs. Après l’injection « déchaînante », ils ont observé, chez les animaux, de l’agitation, des mouvements anormaux des nageoires, une accélération dans le mouvement des ouïes et un trouble tempo¬ raire de l’équilibre. Après ces symptômes, le poisson tombe au fond de l’aquarium, il apparaît lent et apathique et refuse la nourriture. Ces conditions persistent pendant quelques heures seulement et 12 heures environ après, les animaux reprennent leur comportement normal. La mort ne survient que chez les animaux qui avaient reçu la dose sensibilisatrice par la voie intra-veineuse. Aucune réaction n’a pu être obtenue chez les grenouilles. Depuis cette publication, M. Beauvallet et C. Veil ont essayé ',1950) de répéter les expériences de Dreyer et King avec des carpes pesant, en moyenne, de 15 à 20 grammes. Les animaux furent sensibilisés par l’injection parentérale d’ovalbumine ou de sérum de cheval à la dose de 0,1 à 1 cc. Une seconde injection, de quantité égale, faite 15 jours à trois semaines après la première, ne détermina aucune réaction sauf, peut-être, une certaine diminution de dyna¬ misme. Ces auteurs ont alors recherché, malgré l’absence de signes externes d’anaphylaxie, s’il était possible, au moyen de la réaction Bulletin du Muséum, 2» série, t. XXIV, n“ 3, 1952. — 347 — de Schultz-Dale, de déceler une anaphylaxie au niveau de la cellule ; les résultats qu’ils obtinrent furent négatifs ou très incertains et ils en concluèrent, qu’avec les moyens classiques, on n’observe pas de signes évidents d’anaphylaxie chez les poissons. Malgré cette opinion, nous avons jugé intéressant de reprendre ces essais en utilisant deux espèces de téléostéens d’eau douce (carpes et poissons rouges) et deux variétés d’un amphibien, l’axolotl, larve pœdogénétique de V Amhystoma tigrinum Green. Ces animaux reçurent, chacun, par la voie intra-péritonéale, une injection « sensibilisante » de sérum de cheval chauffé, de 1/4 et 1/10® de cc., les animaux de contrôle recevant, par la même voie, 1/4 de cc. d’eau physiologique. L’injection « déchaînante » fut administrée 12 à 13 jours après . dans les proportions suivantes : 1/2 cc. de sérum de cheval chauffé en injection intra-péritonéale et la même quantité de sérum physio¬ logique aux animaux de contrôle. Nous avons utilisé, en trois essais successifs : 12 Carpes (Cyprinus carpio Linné), 12 poissons rouges {Canassius auratus L.), 12 Axololts noirs et dans la dernière épreuve, 8 Axolotls albinos, dont 4 avaient été hypophysectomisés plus d’un an auparavant. Poids des animaux utilisés. Carpes ! P. rouges Axolotls noirs Axolotls norm. Albinos Hypophysect gr- gr- g®- gr- gr. 1” essai . 73 92 73 » . 95 80 71 » . 66 62 78 )) . 75 75 73 2® essai . 70 103 61 » . 65 122 67 )) . 65 146 69 )) . 65 123 65 5® essai . 72 70 51 68 71 » . 80 50 55 76 88 » . 74 57 69 81 103 '■ . 74 67 66 67 87 Poids moyen . 70 87 66 73 87 — 348 — Résultats : / En général, les Carpes réagirent de la manière suivante : par une première phase d’agitation (nageoires pectorales en éventail et battant vivement, mouvements amples des ouïes et surtout de la bouche) et par une seconde phase asthénique, les poissons se tenant immobiles sur le fond de l’aquarium. Nous avons constaté des variations individuelles se manifestant par des différences dans l’amplitude de la réponse. Les Poissons rouges réagirent plus violemment que les carpes. Dans l’un de nos essais, cés poissons n’accusèrent le choc qu’une demi-heure après l’injection, tantôt par une diminution de l’ampli¬ tude dans le mouvement des ouïes et par une perte de l’équilibre, tantôt par une fréquence et une amplitude exagérées dans le mou¬ vement des ouïes ; l’un d’eux mourut 11 jours après et pendant ce laps de temps, refusa toute nourriture. Avec ces poissons comme avec les Carpes, il se produisit des différences dans les réponses au choc. Chez les deux espèces, les animaux ayant reçu l’injection d’eau physiologique ne montrèrent qu’une agitation fugace, due à la piqûre. Les Axolotls noirs, comme les Axolotls albinos intacts, réagirent tous de la même manière : par l’asthénie, se manifestant par le relâchement des muscles des membres, les pattes antérieures étant très écartées et la tête reposant sur le fond de l’aquarium, ces troubles persistent pendant une demi-heure au moins. Quant aux axolotls hypophysectomisés, ils présentèrent les mêmes troubles, mais bien plus accentués, les animaux étant couchés sur le côté pendant près d’une heure, sauf celui qui n’avait reçu que du sérum physiologique. Commentaires : Ce sont les Poissons rouges qui, dans tous nos essais, réagirent le plus nettement au choc anaphylactique. Leurs réactions peuvent être comparées avec celles décrites par Dreyer et King. Les réactions des Carpes furent plus discrètes, mais néanmoins observables. Beauvallet et Veil avaient utilisé des animaux pesant 15 à 20 grammes, tandis que les Carpes que nous avons utilisées pesaient, en moyenne, 73 grammes. Peut-être faut-il voir dans ces différences pondérables, expression d’une physiologie différente, une des raisons des résultats que nous avons obtenus avec cette espèce. Quant aux Axolotls, les résultats furent constants et des plus nets. L’asthénie fut générale chez les animaux soumis au choc, qu’ils fussent noirs ou albinos et tout à fait différente de la réaction des individus de contrôle. Belkin, en 1950, ne réussit pas à provoquer de choc chez les Axolotls, mais avec du sérum de lapin et non de cheval. — 349 — L’asthénie profonde qui fut la caractéristique de la réponse des Axolotls albinos hypophysoprivés, illustre l’importance de l’action protectrice de l’hypophyse contre une « agression » (« Stress » de Selye). Conclusions : Le choc anaphylactique a été essayé sur deux espèces de poissons téléostéens d’eau douce, soumis à deux injections parentales (sensi¬ bilisante et déchaînante) de sérum de cheval chauffé et sur deux variétés d’une même espèce d’axolotl. Plusieurs essais faits avec la même quantité d’antigène sur des individus de même espèce nous ont permis de constater que : 1° — En tenant compte des insuccès éprouvés par Arloing et Langeron avec certaines espèces de téléostéens et des résultats plus ou moins positifs que nous avons enregistrés avec les deux espèces utilisées par nous, il nous semble qu’il y ait des réactions spécifiques à l’anaphylaxie, du moins avec l’antigène que nous avons utilisé. 2° — Les résultats également positifs que nous avons obtenus avec des axolotls de deux variétés, anatomiquement intacts, alors que Belkin n’a obtenu aucune réponse avec des individus de même espèce, pourrait peut-être s’expliquer par la différence d’origine de l’antigène utilisé par cet auteur. 3° — L’amplitude du choc accusé par les Axolotls ablinos des deux sexes hypophysectomiséS montre, une fois de plus, l’importance de l’action protectrice de l’hypophyse contre toute espèce « d’agres¬ sion » (Stress). 4° — Les résultats différents de ceux obtenus par Beauvallet et Veil avec des Carpes, peuvent être fonction de l’état physiolo¬ gique différent des individus utilisés et peut-être aussi de la date un peu tardive de l’injection « déchaînante ». Laboratoire d’Ethologie des Animaux sauvages du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Arloing (F.) et Langeron (L.). C. R. Soc. Biol., 1922, 5. t. 87, 034. Beauvallet (M.) et Veil (C.). C. R. Doc. Biol., 1950, t. 144, 1595. Belkin (R. L.). Dokl. Akad. Nauk S.S.S.R., 1950, 73, ii“ 1, 178. Dreyer (N. B.) et King (J. W.). J. of immunology, 1948, t. 60, 277. Friedberger et Mita, in Richet (Ch.), Richet fils (Ch.) et Urbain (Ach.). L’Anaphylaxie, Traité du Sang, Baillière et fils, édit., Paris, 1932, p. 131. Friede (K. A.) et Ebert (M. K.). 1926, Zeitschr. f. Immunitàtsf., t. 49, 329. Richet (Ch.), Richet fils (Ch.) et Urbain (AcK.). L’anaphylaxie : in Traité du Sang. Baillère et fils, édit., Paris, 1932, 131. Selye (Hans). Ann. d’Endocrinol. 1946, 7. n° 516, 289-401. — 350 — Mise au bepos et ii^volutio^ de la gla.\de thyroïde des CiVELLES PAR TIIYROXINISATION. Par M. Fontaine et M*"® J. Wurtz-Arlet. On sait que l’assimilation à la classe des Poissons des résultats obtenus chez les Mammifères quant au rôle physiologique de l’hor¬ mone thyroïdienne se heurte au fait suivant : alors que l’adminis¬ tration de thyroxine ou des poudres de thyroïde entraîne chez les Mammifères une accélération des échanges respiratoires, aucun résultat analogue n’a pu être obtenu chez les Poissons par de nom¬ breux auteurs (Drexler et Issekutz 1935, Root et Etkin, 1937 Etkin, Root et Mofshin 1940, Hasler et Meyer 1942, Smith et Everett 1943, Punt et Jongbloed 1945). Récemment toutefois Smith et Matthews (1948) ayant préparé des extraits de glande thyroïde des poissons perroquets des Bermudes ont constaté que de tels extraits injectés à des Bathystoma sont capables d’élever de façon très importante (75 %) le métabolisme . respiratoire de ces poissons, pourvu que ceux-ci ne soient pas de trop petite taille. Ainsi apparaît-il possible que, au moins dans certaines conditions, l’hormone thyroïdienne des poissons agisse sur leur métabolisme respiratoire, comme le fait l’hormone thyroï¬ dienne des Mammifères sur le métabolisme respiratoire des Mammi¬ fères. Mais du fait que là thyroxine n’agit pas sur le métabolisme respiratoire des Poissons, certains auteurs sé sont demandés si les hormones thyroïdiennes des Mammifères et des Poissons étaient identiques. Et il apparaissait intéressant de recherchée si la thy¬ roxine administrée de façon continue à des Poissons était susceptible de mettre âu repos leur glande thyroïde, puis d’entraîner son invo- lution, comme elle le fait chez les Mammifères (Courrier). Deux auteurs s’étaient déjà préoccupés de cette question quand nous avons entrepris nos recherches : IIarms et Robertson. Harms, par thyroxinisation des Periophtalmes, observe d’abord du 14® au 17® jour de traitement une phase dépressive léthargique au cours desquels certains individus succombent et l’autopsie montre une forte atrophie de la thyroïde. Mais si cette phase dépres¬ sive n’entraîne pas la mort, la glande thyroïde devient beaucoup plus volumineuse que chez les témoins et bien que le traitement soit continué, présente les signes d’une haute activité fonctionnelle. Robertson, après des injections intra-musculaires de thyroxine pendant 6 semaines, note une thyroïde particulièrement au repos (abnormally quiescent stage) chez la Truite .4rc-en-ciel. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 3, 1952. 351 Nous avons donc réalisé sur des Civelles capturées au printemps lors de la montée dans les fleuves les expériences suivantes : 1’'® série. — Pendant 5 mois, de juin à novembre 1950, 3 lots de Civelles ont été conservées au laboratoire du Paraclet et nourries à la viande de cbeval pulpée ; un lot témoin dans l’eau douce ; un lot dans une solution de thyroxine (thyroxine cristallisée Roche) de concentration croissante, le 1®'' mois : 1/500.000, le 2® mois : 1/250.000, les 3 derniers mois : 1/100.000. Enfin, comme la thyroxine était ajoutée à l’eau dans laquelle vivaient les civelles sous forme d’une solution alcaline, nous avons organisé un 3® lot dans lequel l’eau douce recevait le même volume de soude que le lot thyroxine. Nous pouvions ainsi faire la part de ce qui pouvait être imputé à la thyroxine seule et à son solvant alcalin. Les bains — soigneuse¬ ment aérés — étaient renouvelés tous les 15 jours. La densité des civelles y était de dix au litre. Nous avons observé que, pendant les trois premiers mois, les civelles thyroxinées sont plus agitées, plus voraces que les témoins. Les résultats de l’étude histologique furent les suivants : l’addition de soude seule activa la thyroïde dans la majorité des cas. La thy¬ roxine a mis très nettement au repos la glande dans tous les cas, avec, de plus, une nette réduction du nombre des vésicules thyroï¬ diennes. En 1951, cette expérience a été reprise avec ces seules différences qu’elle fut de plus longue durée (avril-novembre) et que les civelles furent essentiellement nourries de vers de vase. Les résultats histo¬ logiques furent les suivants : on observa pour les animaux traités à la thyroxine une réduction considérable d’activité de la thyroïde (épithélium très bas, colloïde compacte) aussi bien par rapport aux animaux témoins sacrifiés au début de l’expérience que par rapport aux témoins sacrifiés en fin d’expérience. De plus il y eut réduction du nombre des vésicules et de leur taille, réduction très importante par rapport aux témoins sacrifiés à la même époque, réduction nette quoique évidemment moindre par rapport aux témoins sacrifiés en début d’expérience. En conclusion, l’administration prolongée de thyroxine entraîne une mise au repos et une involution de la glande thyroïde chez les jeunes Anguilles (Civelles). Une note toute récente de Vivien et M^i® Gaiser indique des résultats très comparables obtenus sur de jeunes Lebistes. Il semble donc que, d’une façon générale, chez les jeunes Téléostéens, l’administration prolongée de thyroxine entraîne un freinage de la fonction thyroïdienne très comparable à celui observé chez les Mammifères. Laboratoires de physiologie du Muséum et de la Station centrale d' Hydrobiologie appliquée (Le Paraclet). BIBLIOGRAPHIE Courrier (R.)- Action de l’ingestion de corps thyroïde sur le thymus, sur le testicule et sur la thyroïde. Rev. Franc. Endocrinol., 1928, n° 1, pp. 10-49. Hexler (E.) et IssEKuTz (B. von). Die Wirkung des Thyroxins auf den Stofîwechsel kaltblütiger Wirbeltiere, Arch. exp. Path. PharmakoL, 1935, 177, vpp. 435-441. Etkin (W.), Root (R. W.) et Mofshin (B. P.). The elfect of thyroïd feeding on oxygen consumption of the goldfisch. Physiol. ZooL, 1940, 13, pp. 415-429. Harms (J. W.). Die Réalisation von Genen und die consecutive Adaptation. 4 Mitteilung. Experimentell hervorgerufener Medienwechsel : Wasser zu Féuchtluft, bzw. zu Trockenluft bei Gobiiformes (Gobius, Boleoph- thalmus und Periophthalmus). Z. Wi.w. ZooL, 1935, 146, pp. 417-462. Hasler (A. D.) et Meyer (R. K.). Respiratory responses of normal and castrated goldfish to teleost and mammalian hormones. J. exp. ZooL, 1942, 91, pp. 391-404. PuxT (A.) et JoNGBLOED (J.). On factors influencing the gas exchanges in fish. Arch. neerl. ZooL, 1945, t. 7, pp. 1-15. Robertson (O. H.). Production of the silvery smolt stage in rainbow trout by intramuscular injection of mammalian thyroid extract and thyrotropic hormone. J. of exper. ZooL, 1949, vol. 110, n® 3, pp. 337-355. Root (R. W.) et Etkin (W.). Efîect of thyroxine on oxygen consumption of the toadfish. Proc. Soc. exp. Biol. Med., 1937, 37, pp. 174-175. Smith (D. G.) et Everett (G. M.). The efîect of thyroid hormone on growt rate, time of sexual différentiation and oxygen consumption in the fish Lebistes reticulatus. J. exp. ZooL, 1943, 94, pp. 229-240. Smith (D. G.) et Matthews (S. A.). Parrot fish thyroid extract and its efîect upon oxygen consumption in the fish, Bathystoma. Amer. J. Physiol., 1948, 153, pp. 215-221. Vivien (J.) et Gaiser (M. L.). Variations observées à l’aide de la méthode autohistoradiographique dans le métabolisme iodé, au niveau des formations thyroïdiennes chez Lebistes reticulatus traité par la thy-^ roxine, les protéines iodées ou la thiourée. C. R. Acad. Sci., 1952, t. 234, pp. 1585-1587. Le Gérant : Marc André. ABDEV1LLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. 5-8-1952. SOMMAIRE Pages Communications : P. L. Dekeyser. Note sommaire sur la température rectale du Lamantin (Trichechus senegalensis Link) . 243 J. Berlioz. Note sur deux espèces d’Accipitriformes . 247 M. Blan'c. Poissons rapportés par le Jean Sapin-Jaloustre de l’Expédition Antarctique Française 1949-1951 en Terre Adélie (Expéditions polaires Françaises, Missions Paul-Émile Victor) . 251 J. Forest. Notes préliminaires sur les Paguridae (Crustacés Décapodes) des côtes occidentales d’Afrique . 254 L. Face. Pyenogonides de la Terre Adélie. Échantillons rapportés par le D*" Sapin-Jaloustre, Médecin-Biologiste de la 1'® Expédition en Terre Adélie (1949-1951). (Expéditions polaires françaises, Missions Paul- Émile Victor) . 203 M. Vachon. Le Scorpion languedocien et sa répartition en France, à propos de sa présence dans le département de l’Ardèche . 274 G. Attems. Sur trois Spirostreptides et un Polydesmide nouveaux (Myria¬ podes, Diplopodes) de la Côte dTvoire et du Cameroun . 280 J. H. Steffan. Note sur les espèces européennes et nord-africaines du genre Monodontomerus Westw. (Hym. Torymidae) et leurs hôtes . 288 P. Fauvel. Annélides Polychèles recueillies aux îles Kerguelen par le D' Arétas et Polychètes du Muséum de la même provenance . 294 A. Franc. Notes écologiques et anatomiques sur Philbertia purpurea (Mon- tagu). (Moll. Ctonobr.) . 302 G. Hanson et G. Cherbonnier. Note sur des Planorbes africains ; Planorbis sudanicus Marions, Planorbis smithi Preston et Planorbis choanomphalus Martens . 3üG F. Gagnepain. Huit espèces nouvelles de Bauhinia d’Indcchine . 312 F. Gagnepain. Caesalpiniées nouvelles d’Indochine . 317 M. Delattre. Caractères et position systématique de Berriasibelus extinclorius (Raspail) n. gcn. (Bélemnites) . 321 J. Arènes et G. Depape. Contribution à l’étude des Flores fossiles d’Asie- Mineuro . 328 L. Grambast. Un nouveau bois tertiaire du Bassin do Paris. Cupressinoxylon matromnense n. sp . 333 •R. Soyer. Hydrogéologie du Lutétien dans le Valois, le Multien et la Goele. — 1^® partie : Stratigraphie et tectonique (7® note) . 341 Ach. Urbain, P. C. J. Roth et G. Piette. L’anaphylaxie ch(5Z les Poissons Téléostéens d’eau douce et les Axolotls . 346 M. Fontaine ET M*°® Wurtz-Arlet. Mise au repos et involution de la glande thyroïde des Civelles par thyroxinisation . 350 ÉDITIOISS DU MUSÉUM N.4TI0N4L D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIBE, PARIS V® Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fi.xe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule : 300 fr.). Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulse Systematicse. (Directeur M. IL Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Étranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jcannel, Laboratoire d’Enlçmologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 500 fr. Étranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d' Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de j Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’ Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale; paraît depuis 1921. Abonnement annuel : 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 400 fr.. Étranger, 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M“® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 600 fr.. Étranger, 900 fr.). Revue de Alycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mcr, 500 fr., Étran¬ ger, 800 fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères (Directeur M. Ed. Bourdclle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. - 5-8-t952. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM NO 4. — Juillet 1952 MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 57, BUE CUVIER P AHIS-V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) piour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. 11 ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’incrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à ^5 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leur frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° i de 1950/ 25 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL ; France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1952. — N° 4 39ie RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 3 JUILLET 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ ACTES ADMINISTRATIFS M. Raymond Furon, Sous-Directeur du Laboratoire de Géologie, est détaché au Ministère des Affaires Etrangères pour la période du 1®*' jan¬ vier 1952 au 31 octobre 1952 inclus, afin d’exercer les fonctions de Conseiller en hydrogéologie auprès du Gouvernement (pro. d’assist. tech. de TU. N. E. S. C. O.) (Arrêté ministériel du 20-II-1952). La démission de M“® Georgette Soustelle, Assistante au Musée de l’Homme, est acceptée (Arrêté ministériel du 12-vi-1952). Mme Marcelle Faublée obtient un congé d’inactivité d’un an pour raison d’études (Arrêté ministériel du 4-iii-1952). Mlle Xhérèse Rivière est admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite (Arrêté ministériel du 31-iii-1952). M. Gilbert Rouget, Technicien de Laboratoire au Musée de l’Homme, est chargé à titre temporaire, des fonctions d’ Assistant pendant l’absence de Mme Reichlen (Arrêté ministériel du 15-V-1952). Mme Jacqueline Delange est nommée Aide de Laboratoire stagiaire au Musée de l’Homme (Arrêté ministériel du 15-V-1952). Mme Christiane Gaillard est chargée, à titre temporaire, des fonctions d’Aide de Laboratoire (Arrêté ministériel du 15-V-1952). M**® Simone Arnette est chargée des fonctions d’Aide technique, en remplacement de M. Gilbert Rouget, Technicien de Laboratoire appelé provisoirement à d’autres fonctions (Musée de l’Homme) (Arrêté minis¬ tériel du 9-VI-1952). M. Maurice Chuze ville. Garçon de Laboratoire, est réintégré dans ses fonctions à compter du 1®'' mai 1952 (Arrêté ministériel du 23-V-1952). M. Jules Pinson obtient une prolongation de congé de 6 mois pour raison de santé. (Arrêté ministériel du 23-V-1952). M. Paul Levillain est nommé Gardien de galerie stagiaire (Arrêté ministériel du 27-II-1952). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. 24 — 354 — Par Arrêté ministériel du 31-xii-1951 les Aides techniques et Agents techniques ci-dessous désignés, relevant du Muséum ou du Service national de Muséologie, sont intégrés ainsi qu’il suit ; Dans le corps des Techniciens. — MM. Robert Willmann, Marcel Bru, Maurice Molette, Gérard Bailloud et Gilbert Rouget ; Dans le corps des Techniciens-adjoints. — M^*® Paulette Marquer ; MM. Robert Laurent. Antoine Lalardie, Sylvain Planchard et Roger Gaillard. Dans le corps des Aides-Techniques. — M”'® Suzanne Joneau ; Mlles Monique de Lestrange et Suzanne Pathier ; MM. J. -Baptiste Cueille, Maurice Vigneron, Noël Vuillet, Camille Vedie, Jules Camus, Paul Billion, Léon Sezac, Théophile Hillion, Pierre Dartigeas, Charles Massoulle, Louis Miciiard, René Pasquino et Henri Leii- MANN. Dans le corps des Aides de Laboratoire spécialisés. — M”®® Marcelle Faublée et Valentine Triebel ; M*'®® Andrée Faucheur et Monique Roussel ; MM. Théophile Garraud, Jean Floirat, Paul Premier, Jacques Mauduit, Joseph Fauvel, Jean Bourdessol, François Le Texier, Louis JiGouREL et André Deslignères. Dans le corps des Aides de Laboratoire. — M®®® Simone Bersihand et Thérèse Cardenas ; M^®® Marcelle Brin et Denise Bourdain ; MM. Ro¬ bert Brison, François Berger, Georges Gérard, Jean Jorcin, Edgar Hascoet, Jean-Marie Baufle et Jean Dhouailly. — 355 COMMUNICATIONS Notes préliminaires sur les Paguridae (Crust. Dêcap.) UES COTES OCCIDENTALES D’ AFRIQUE. — III. SUR UN EURAGURUS NOUVEAU DE LA RÉGION DE DaKAR, E. SOIJRIEI SP. NOV. Par Jacques Forest. Les Eupagurus signalés jusqu’à présent dans les eaux marines peu profondes entre la Mauritanie et le Dahomey comprennent des espèces européennes atlantiques ou méditerranéennes, comme Eupagurus sculptimanus (Lucas) et Eupagurus excavatus (Herbst), et des formes africaines qui n’ont plus guère été signalées depuis leur description, comme Eupagurus triangularis Chevreux et Bouvier, Eupagurus P inermis Chevreux et Bouvier et Eupagurus P simili- manus Balss. Ce dernier, connu par quelques spécimens $ seulement, ce qui laisse subsister un faible doute sur le genre auquel il appar¬ tient, a été capturé entre Liberia et Togo. Euparagus P inermis a été décrit d’après un très petit spécimen immature, et si l’on tient compte que, chez les Pagures, les jeunes présentent des proportions très différentes et une ornementation plus simple que chez les adultes i, on peut se demander, comme pour Eupagurus ? minimus des mêmes auteurs, de la région de Dakar également mais récolté à une pro¬ fondeur plus grande, s’il ne s’agit pas d’une forme dont les adultes ont été décrits sous un autre nom. Eupagurus triangularis est connu par les 2 spécimens du type (Anse de Dakar), par 1 exemplaire recueilli aux îles du Cap Vert par le Talisman et par 1 autre de l’Angola (Odhner, 1923). Nous avons eu l’occasion d’examiner un certain nombre d’Eupa- gurus provenant en majorité de la région de Dakar, et rassemblés surtout par l’Institut Français d’Afrique Noire. Nous avons retrouvé, en premier lieu, d’assez nombreux E. triangularis, puis d’autres spécimens appartenant à une espèce qui n’est identifiable à aucnn autre Eupagurus connu. Nous dédierons cette forme nouvelle apparentée à l’E. anachoretus Bisso de Méditerranée à M. R. Sourie, Professeur au Lycée de Dakar, qui a récolté une partie des spécimens étudiés ici. 1. Voir les différences dans rornementation du chélipède gauche entre les jeunes et les adultes de Pseudopagurus gen. nov. granulimanus (Miers). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 1952. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 356 — Eupagurus souriei sp. nov. Description. — Région antérieure de la carapace à peu près aussi longue que large et un peu plus courte que la région postérieure. Rostre obtus, arrondi au sommet, dépassant nettement les saillies latérales qui sont acuminées. Pédoncules oculaires modérément renflés aux extrémités, égaux aux 4/5 environ de la longueur de la région antérieure de la carapace. Ecailles oculaires larges, à bord antérieur arrondi mais présentant une petite dent médiane insérée par dessous. Pédoncules antennulaires dépas¬ sant les yeux du 1/4 ou de 1/5 de la longueur de leur dernier article. Pédoncules antennaires dépassant également légèrement les yeux. Ecailles antennaires longues et grêles atteignant les cornées. Flagelles antennaires 2 fois plus longs que la carapace. Maxillipèdes externes avec une forte dent sur la face interne de l’ischion, près de l’extrémité distale de la crista dentata. Carpe du chélipède droit à face supérieure déprimée, limitée intérieure¬ ment par une rangée de 7 ou 8 fortes dents crochues dirigées vers l’avant, et armée de 3 ou 4 dents sur le bord antérieur ; la limite entre la face supérieure et la face externe est marquée par quelques tubercules fort peu saillants qui correspondent à des insertions de touffes de poils. Main un peu moins de 2 fois plus longue que large, à face supérieure faiblement convexe limitée vers l’intérieur par une dizaine de dents moins fortes que celles du carpe, à bord externe régulièrement convexe marqué par une ligne de fins tubercules qui, dans la région palmaire, remonte légèrement vers l’intérieur. Doigt mobile aussi long que le bord palmaire interne, denté sur son bord externe et présentant par-dessus une côte saillante lisse et arrondie. Quelques tubercules peu saillants, épars sur la face supérieure du propode, plus nombreux sur le doigt fixe où ils s’organisent en une rangée longitudinale irrégulière. , Chélipède gauche un peu plus court et beaucoup plus étroit que le droit, présentant à peu près la même ornementation que ce dernier, mais avec des dents moins fortes sur le bord interne du carpe et du propode, plus fortes sur le bord externe, et un doigt mobile à bord externe non denté. La longueur de cet article représente à peu près les 2/3 de celle du propode et celui-ci est un. peu plus de 2 fois et demie plus long que large. Pattes ambulatoires dépassant légèrement le chélipède droit et plus longues à droite qu’à gauche. Propode et dactyle peu déprimés latérale¬ ment, le second un peu plus long que le premier, et terminé par un ongle fortement arqué et acéré. Une forte épine cornée distale au bord inférieur du propode, suivie d’une ou de plusieurs épines plus petites. 5 ou 6 longues épines cornées sur le bord inférieur du dactyle. Dans la région ventrale antérieure de l’abdomen une double saillie « columellaire » dont le lobe gauche est particulièrement saillant. 3 pléopodes impairs, à rame interne réduite, sur les segments 3 à 5, chez le d. 4 pléopodes impairs sur les segments 2 à 5 chez la Ç : les 3 pre¬ miers avec 2 rames bien développées, le dernier du même type que chez le d. Pilosité constituée principalement par de longs poils raides, isolés ou en touft’es de 2 ou 3, épars sur le. tégument. — 357 — Coloration de fond des régions calcifiées d’un blanc plus ou moins teinté de jaune-orangé, avec les principales marques colorées suivantes subsistant. Fig. 1-4. — Eupagurus souriei sp. nov. {x 8). 1, Région antérieure du céphalothorax et appendices céphaliques antérieurs ; 2, carpe, propode et dactyle du chélipède droit, vus par-dessus ; 3, carpe, propode et dactyle du chélipède gauche, vus par-dessus ; 4, 2® patte ambulatoire gauche, face externe. Les poils n’ont été représentés que sur la figure 4. après un séjour de plusieurs mois dans l’alcool : Régions latérales de la carapace rouge-orange clair, pédoncules oculaires avec un étroit anneau — 358 — rouge-orange prés de la base, pédoncules antennulaires avec un large anneau violet sub-distal sur le dernier article, et un anneau distal de même teinte mais plus étroit sur l’avant-dernier, base des pédoncules et écailles antennaires rouge-orange, flagelles antennaires annelés de violet, chélipèdes d’un rouge-orange intense avec la moitié ou le tiers distal des doigts blanc, pattes ambulatoires avec un anneau sub-médian rouge- orange sur le mérus, un anneau médian sur le propode, un anneau basal et un anneau sub-distal de même teinte sur le dactyle. Matériel examiné, — Une vingtaine de spécimens et Ç, mesurant de 2 à 9 mm. (longueur de la carapace), capturés dans la région de Dakar, par des profondeurs n’excédant pas 20 m. Type. — 1 (J de 8 mm., 1 $ ovigère de 7 mm., dragués sur fond rocheux devant Corée, par 15 m. de profondeur, le 28-12-51, Delais coll. ; 4 (5* de 6,6, 7 et 8 mm., 1 Ç de 3 mm., dragués sur fond coquil- lier en Baie de Rufisque par 10 à 15 m. de profondeur, le 18-1-52, Paraïso coll. Affinités. — Eupagurus souriei sp. nov. présente quelque ressem¬ blance dans l’aspect général du corps avec Eupagurus triangularis Chevreux et Bouvier, de la même région, et avec Eupagurus ? simili- manus Balss connu du Libéria au Togo. Mais c’est avec V Eupagurus anachoretus de Méditerranée qu’il offre les plus grandes affinités. E. triangularis se distingue de la nouvelle espèce par la forme des mains des chélipèdes, dont la face supérieure est presque plate et séparée de la face externe par une arête, particulièrement vive pour l’appendice gauche, alors que la limite entre ces 2 faces est bien moins nette chez E. souriei. Les pattes ambulatoires sont aussi fort diffé¬ rentes, surtout en ce qui concerne le dactyle qui est peu déprimé et ne présente pas de torsion chez E. souriei, tandis que sa face externe est plate et que l’ongle est infléchi vers l’intérieur et vers le bas chez E. triangularis. La description de Chevreux et Bouvier est assez précise pour que nous n’insistions pas sur les caractères de cette dernière espèce. Eupagurus? similimanus, tel qu’il apparaît dans la description assez succinte de Bauss, n’est pas très différent du précédent et nous ne sommes pas absolument certains qu’il s’agisse bien de deux espèces distinctes. Un certain nombre de caractères le séparent A'E. souriei sp. nov. : l’ornementation des pinces, dont le bord interne du carpe est moins fortement denté, l’aspect des pattes ambulatoires dont l’ongle est beaucoup moins crochu, le rostre moins saillant, la pilosité très différente. C’est ce dernier caractère qui, à première vue, impose déjà un rapprochement entre E. souriei et E. anachoretus Risso. On observe dans les deux cas de longs poils fins et raides, isolés ou en maigres touffes. Un examen plus attentif eonfirme l’impression qu’il s’agit d’espèces voisines. Les ressemblances portent sur les points suivants : forme et proportions de la carapace et des appendices céphaliques antérieurs, forme allongée des chélipèdes dont le gauche est dépourvu de crête médiane sur la face supérieure, proportion des articles des pattes ambulatoires, dont le dactyle n’est pas particulièrement grêle, se termine par un ongle très arqué et n’est qu’à peine plus long que le propode, double saillie « columellaire » sur l’abdomen, absence de pléopode sur le deuxième segment abdominal du (^. Les différences sont cependant assez nombreuses et assez impor¬ tantes pour que V Eupagurus souriei ne soit pas considéré comme une simple variété de l’espèce méditerranéenne. E. anachoretus présente en partieulier les caractères différentiels suivants ; — Les chélipèdes sont plus allongés, la main droite est à peu près 2 fois et demie et la main gauche 3 fois plus longue que large. — Les tubercules ou les dents qui limitent latéralement la face supé¬ rieure du propode des 2 chélipèdes sont moins saillants, et cette face, les bords exceptés, n’est pas tuberculée. — L’ischion des maxillipèdes externes présente 2 ou 3 fortes dents en avant de la crista dentata et non pas une seule comme chez E. souriei. — La pigmentation est différente : si les pédoncules antennulaires et oculaires portent les mêmes anneaux colorés que nous avons signalés dans la description de la nouvelle espèce, les 3 premières paires d’appendices thoraciques sont rayés longitudinalement de rouge, alors que, chez E. souriei, les chélipèdes, extrémités des doigts exceptées, sont d’un rouge- orange intense et uniforme, et les pattes ambulatoires sont annelées de rouge. Laboratoire de Zoologie du Muséum. Observations sur les Palaeacaroïdes (Acariens) (i« SÉRlt) . Par F. Grandjean. Stomacarus Trîstani n. g., n. sp. L’unique exemplaire est un mâle récolté dans l’île Tristan da Cunha au cours de l’expédition scientifique norvégienne de 1937 et 1938. Il faisait partie d’un lot d’ Acariens envoyés par le Muséum zoologique de Copenhague au regretté Professeur Ivar Trâgârdh et il m’a été envoyé de Suède, pour étude, par Sellnick. Son éti¬ quette porte l’indication suivante : St. 63, Leg. Y. Hagen. Il était contenu dans un tube d’alcool et assez bien conservé mais sa décolo¬ ration était complète. Longueur, mandibules comprises, celles-ci dirigées vers le bas comme sur la figure 2 A : 530 p. Tégument de e’idiosoma. — Le tégument est mince et peu consistant. Observé dans les médiums ordinaires il paraît lisse et sans aucune particularité. Je n’ai vu ses véritables caractères qu’en l’observant dans l’eau après avoir détruit les tissus par Tacide lactique On constate, dans ce médium à bas indice, qü’il y a un cérotégu- ment en couche très mince, hérissé de pointes coniques étroites, relativement hautes quoique minuscules, peu serrées. A un gros¬ sissement moyen la surface est donc finement ponctuée. J’ai repré¬ senté la ponctuation sur la figure 1 A entre les sclérites des poils Cj Cg et dj, à droite. Elle n’était pas partout visible sur l’exem¬ plaire parce que la couche cérotégumentaire s’était détachée de la cuticule à beaucoup d’endroits. On constate, en outre, que la cuticule porte des sclérites et qu’entre ceux-ci, sur Thysterosoma, elle est striée. Les stries sont du type primitif habituel, ondulées et méandriformes. Elles sont fines, précises, pâles. \ Les sclérites se distinguent par l’absence de stries et ils sont bien limités. Je les ai dessinés au médiodorsum et à l’opisthosoma (la région génitale exceptée) en les recouvrant d’un pointillé (fig. 1 A et 1 B, à droite ; fig. 2 A). Ils ont des tailles et des formes très diverses. Ils entourent les tubercules de base de tous les poils, sauf 1. Afin d’agir plus doucement j’ai remplacé l’acide pur par le mélange lacto-phéno- glycériquc d’AMANN. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 361 celui du poil Cj. D’autres, petits et peu nombreux, plus effacés, sont indépendants des poils. Il est probable que ces sclérites étaient autrefois colorés, faible¬ ment ou fortement, et de teinte brune. J’ai utilisé, pour les mieux voir, le bleu polychrome de Unna. Dans l’eau chaque sclérite devient violet et la peau molle striée reste incolore. Poils. — La partie actinochitineuse d’un poil ordinaire quel¬ conque est très petite. Elle constitue la racine et un prolongement court, conique, spiniforme, de celle-ci, du côté externe. La partie chitineuse isotrope, c’est-à-dire la partie qui est de beaucoup la plus développée, est longue, effilée à la pointe, toujours lisse et creuse avec parois minces. Elle était certainement brune avant d’avoir séjourné dans l’alcool. — 362 Les grands poils dorsaux et latéraux de l’hysterosoma ne se dis¬ tinguent des poils ordinaires que par leur taille et par une forme différente de leur partie actinochitineuse. Celle-ci est plus réduite Fig. 2. — Stomacarus Tristani, n. g., n. sp. — A ( X 163}, latéral. — B ( X 385), rostre, plus grossi, dans la même orientation. — C ( X 385}, rostre, vu de face ; les poils rostraux, projetés à peu près dans la direction de leur axe, ne sont représentés que par leur base. — D ( X' 660}, maxille droite, vue à plat. — E ( x 435}, région dorsale postérieure du tarse I droit, vue latéralement. — F (x 695}, griffe I droite, latérale. , \ — G ( X 695), même griffe, vue de dessous, avec l’extrémité du tarse. — H ( X 695), griffe IV gauche, latérale. encore qu’aux poils ordinaires et elle n’est pas spiniforme. Elle est coupée brusquement et creusée en entonnoir. - - Le famulus et les eupathidies exceptés, tous les poils sont lisses à l’idiosoma et aux appendices. Prodorsum. — Observé dorsalement, le prodorsum est surtout - 363 — remarquable par les nervures chitineuses qui occupent sa région postérieure, entre les bothridies et à leur voisinage. J’ai hachuré ces nervures sur la figure 1 A. Elles encadrent une petite région centrale de forme vaguement carrée, un peu trapézoïdale. Au premier abord, on croit être en présence d’un dorsovertex, avec lamelles et trans¬ lamelle. Ce n’est pas vrai, car les nervures sont à la face interne de la cuticule. Elles ne font à l’extérieur aucune saillie. Elles jalonnent au contraire des sillons et la région qu’elles encadrent est bombée. Sur la figure 2 A le sillon sa correspond à la fausse translamelle et on voit bien, derrière ce sillon, le bombement. Les nervures sont inégalement hautes, intérieurement. Les plus développées sont les deux latérales du cadre (les fausses lamelles) et la transversale postérieure. La transversale antérieure, celle du sillon sa, est plus faible. Le rostre, peu recouvrant, est un naso. Je l’ai représenté à part dans les orientations latérale et frontale (fig. 2 B et 2 C). Il est prolongé, de chaque côté, par un petit tectum. Sa protubérance infère est bilobée. La bothridie est droite, simple, semblable à celle d’ Acaronychus Tragârdhi, mais sans la petite poche paraxiale. A la place de celle- ci, elle est seulement un peu plus creusée qu’ailleurs. Le sensillus est fin, très effilé, lisse comme tous les autres poils. Région dorsale et latérale de l’hysterosoma (gastronotique). — Les figures 2 A, 1 A et 1 B montrent les- caractères de cette région. La chaetotaxie et les dimensions relatives des poils (non leurs formes) sont comme chez A. Tragârdhi. J’ai parlé plus haut des grands poils et des sclérites. De tous les Palaeacaroïdes actuellement connus, St. Tristani est seul à avoir des grands poils dorsaux si longs et si minces, relativement. Etant creux par surcroît, et même très creux, sauf à leur racine, ces grands poils n’offrent guère de résistance aux déformations et leurs formes sont imprécises. Le poil est le plus long de tous et il devrait être prolongé de 38 mm. sur la figure 2 A pour être représenté jusqu’à sa pointe. De même le poil devrait être prolongé de 24 mm et le poil /ij d’environ 14 mm. De la base du tubercule qui porte le poil (ce tubercule est plus gros et plus saillant que les autres) part à l’intérieur du corps une apophyse laminiforme de l’ectosquelette qui est assez grande, car sa dimension, mesurée perpendiculairement à la surface dorsale de l’Acarien, est supérieure au diamètre du tubercule. L’apophyse est attachée au tubercule en arrière et sur les côtés, de sorte qu’elle est courbe et dirige sa concavité en avant. C’est la première fois que je rencontre une formation apodéma- tique particulière à un poil. II est logique de supposer qu’un muscle est inséré sur l’apophyse et par conséquent que le poil est mobile, érectile. Remarquons que ce poil, à la différence des autres, et bien qu’il soit le plus grand, n’est pas entouré d’un sclérite. La surface latérale de son tubercule est seule scléritisée. L’érectilité de Cj, naturellement, n’est qu’hypothétique. Il fau¬ drait voir le muscle. Je ne l’ai pas vu car l’apophyse ne m’est apparue qu’après la cuisson de l’unique exemplaire dans le mélange d’AMANN. Région anogénitale. — La région anale (fig. 1 R) est identique, pour la chaetotaxie, à celle d’A. Tragàrdhi. Les segments adanal et pseudanal ne sont séparés l’un de l’autre que par un sillon très vague et large, invisible dans l’orientation ventrale. Les cupules ips, iad et ian n’existent pas. L’organe génital (mâle) était en extension sur l’exemplaire (fig. 2 A) et l’on voyait très bien ses poils, c’est-à-dire les poils eugénitaux (fig. 1 B). Je n’ai pas cherché à en voir davantage. Sur la figure 1 B j’ai dessiné à droite les 3 papilles et j’ai supprimé, de ce côté, 2 des poils eugénitaux. Les poils eugénitaux ne sont repré¬ sentés au complet qu’à gauche. Ils sont au nombre de 10 paires. Les poils génitaux (9 paires) sont comme chez A. Tragàrdhi. Il y a seulement 2 paires de poils aggénitaux. Région ventrale du podosoma. — Les coxae sont très saillants i^fig. 1 B) et leur chaetotaxie répond à la formule (4-3-4-5). La for¬ mule habituelle des Palaeacaroïdes est (4-3-4-4). Un 5® poil au coxa IV est rare en chaetotaxie primitive. On peut affirmer, sans beaucoup de chances d’erreur, que ce 5® poil, c’est-à-dire le poil 4e, s’est formé à la stase adulte dans l’ontogenèse. Sur la figure 1 B, à droite, j’ai indiqué sa place probable. Capitulum (gnathosoma). — La bouche est à 4 lèvres. La lèvre supérieure ou labre, LS, est grosse, crêtée, amincie dor- salement (fig. 3 B, 3 C). On voit à sa surface des lignes extrêmement fines qui paraissent continues mais qui se résolvent, à un fort grossissement, en files de denticulations minuscules. Les deux lèvres latérales symétriques LL, sont un peu pendantes, lobées en avant, et chacune d’elles porte les 3 poils que j’appelle adoraux. Ces poils sont simples, lisses, et l’adorai antérieur orj^ est plus petit que les autres (fig. 3 A, 3 B). En arrière, au lieu de converger ventralement vers une commissure sagittale unique, les lèvres LL s’écartent fortement l’une de l’autres (fig. 3 A) de sorte que leurs deux bords paraxiaux conduisent à deux commissures, les deux commissures inférieures Ji, symétriques l’une de l’autre. La lèvre inférieure LI, de contour ogival sur la figure 3 A, sépare les deux lèvres latérales et aboutit en arrière, de chaque côté, à la commissure Ji. On voit sur elle des lignes transversales très fines qui sont peut-être analogues à celles que j’ai signalées plus haut Fig. 3. — Slomacarus Tristani, ii. g., ii. sp. — A { X 700), subcapitulum séparé et vu de dessous ; à droite les poils or», or^, e, b et h ne sont représentés que par leur partie actinochitineuse. — B {X 700), ici., vu latéralement dans une orientation un peu oblique ; on a dessiné seulement la labre LS, les lèvres latérales LL, la lèvre inférieure LI (couverte d’un pointillé), la surface dorsale du pharynx et la région ventrale du subcapitulum qui est voisine du plan de symétrie. — C ( X 700), labre, vu de dessus. — D (X 520), mors de la mandibule droite, dans l’orientation latérale. — E (X 240), palpe droit, latéral, sans les poils du dernier article. — F (X 700), id., le dernier article, plus grossi. sur le labre, mais je n’ai pas pu voir distinctement leurs denticula- tions. Dans l’orientation latérale du subcapitulum, quand celle-ci est juste, c’est-à-dire quand le subcapitulum est exactement projeté — 366 sur le plan de symétrie, la lèvre inférieure est cachée tout entière par une des lèvres LL. Pour faire la figure 3 B j’ai incliné légèrernent le subcapitulum de manière que les contours apparents ventraux des deux lèvres LL se séparent l’un de l’autre. Entre eux une petite partie de la lèvre LI est alors directement visible. Pour qu’il n’y ait aucun doute sur la forme de LI, dans cette orientation, j’ai couvert cette lèvre d’un pointillé. Le pharynx, qui prolonge en arrière la surface ventrale du labre,, prolonge aussi, naturellement, la surface dorsale de la lèvre LI et les parois latérales para des deux lèvres LL. 11 part donc des 4 commissures (les deux supérieures J s et les deux inférieures Ji). 11 a par conséquent, en avant, 4 arêtes commissurales. Sur la figure 3A la petite bande hachurée ci représente l’arête commissurale- inférieure. Elle ne va pas loin en arrière car la paroi inférieure du pharynx se détache rapidement de la cuticule ventrale du subcapi¬ tulum. Dès qu’elle s’en est détachée le pharynx est crescentiforme en section transversale. Sur la figure 3 A j’ai marqué en Js, à droite, l’endroit où se projette la commissure supérieure. Le bord latéral du labre part de là. Dans l’orientation de la figure 3 B on ne voit pas les commissures. La maxille est représentée à part (fig. 2 D). C’est parce qu’elle est totalement décolorée qu’elle montre si bien les lignes séparatrices que j’ai dessinées. La ligne en pointillé qui reproduit en avant, d’une façon peu fidèle, le contour denté distal, est la limite de l’actino- chitine. La couche actinochitineuse, le long de cette limite, est de très faible épaisseur. La mandibule, décolorée complètement aussi, est allongée et de même forme générale que chez A. Tragârdhi. J’ai représenté seule¬ ment ses mors (fig. 3 D) et ses 2 poils. Le mors inférieur est terminé par 2 dents aiguës formant paire (mais l’antiaxiale est notablement en arrière de l’autre) entre lesquelles s’insère la dent, également aiguë, qui est à l’extrémité du mors supérieur. On voit mieux ces dents quand on oriente verticalement la mandibule. Le reste du mors inférieur est presque dépourvu de dents. Palpe. — Sa formule est (0-2-1-3-18) le solénidion non compris- (fig. 3 E et3 F). Au tarse on compte 9 poils ordinaires et 9 eupathidies. Les eupathidies se distinguent des poils ordinaires parce qu’elles n’ont pas, à leur base, le petit cône d’actinochitine. Elles ne m’ont pas paru lisses et je leur ai attribué, sur la figure 3 F, des inégalités superficielles. Je ne suis toutefois pas sûr de cette observation car l’animal avait des palpes qui étaient sales et que je n’ai pas réussi à nettoyer i. 1. La même réserve est applicable aux eupathidies des pattes, notamment à celles- représentées sur la figure 2 G. 367 Pattes. — Les pattes sont analogues à celles d’A. Trâgàrdhi et terminées aussi par une griffe tridactyle à petit ongle central. La taille de l’ongle central est notablement plus faible aux pattes II, III et IV qu’à la patte I (fig. 2 F, et 2 H). Les ongles latéraux sont remarquablement spatulés. Dans leur moitié distale ils sont élargis en cuiller et leurs bords sont minces. 11 faut examiner la griffe de dessous pour bien voir l’élargissement (fig. 2 G). L’ongle central est spatulé aussi mais beaucoup moins que les latéraux. La remarque que j’ai faite à propos de la figure 2 D s’applique aux figures 2 F, 2 G et 2 H. Les deux lignes pointillées longitudinales, dans chaque ongle, sont les limites de l’actinochitine. Les ongles n’ont pas une surface unie. J’ai traduit l’impression qu’ils m’ont faite en dessinant sur eux quelques lignes obliques. Ces lignes sont très pâles. Sont-elles à la surface dorsale, ou ventrale ? Représentent-elles des barbules couchées, ou autre chose ? 11 serait utile, pour le savoir, de disposer d’autres exemplaires de l’animal, moins décolorés, plus propres et plus frais. La chaetotaxie des pattes, que je n’ai pas pu étudier sérieusement, car trop de poils étaient tombés, est analogue à celle d’^4. Trâgàrdhi^ Le tarse I porte des eupatbidies disposées de la même manière que chez cet Acarien. Elles ne sont peut-être pas en même nombre. J’ai représenté les solénidions au tarse I (fig. 2 E). 11 y en a 4, comme chez A . T râgârdhi et comme chez les autres Palaeacaroïdes en général. La figure 2 E montre surtout le famulus, en s. C’est un grand poil cilié dans sa moitié distale, creux, dressé verticalement et même un peu incliné en arrière, implanté sur un gros tubercule qui est juste devant la fissure ly. Position systématique. — Stomacarus Tristani diffère d' Acaro- nychus Trâgàrdhi principalement par sa bouche à grande lèvre inférieure, par les nervures apodématiques du prodorsum dessinant entre les hothridies une figure trapézoïdale, par ses ongles trèa spatulés et par ses grands poils dorsaux lisses, minces, très effilés, d’apparence filamenteuse. Une autre différence possible est celle des poils eugénitaux femelles car A. Trâgàrdhi est très particulier- à cet égard. .le parlerai des différences entre St. Tristani et Archeonothrus natalensis dans un prochain travail. A. natalensis est une espèce mal définie. Ce qu’en a dit TragIrdu permet cependant d’affirmer que les 3 genres Archeonothrus, Stoma¬ carus et Acaronychus sont beaucoup plus voisins l’un de l’autre que des autres Palaecaroïdes. Il faut certainement placer les deux premiers, avec le 3®, dans la famille des Acaronychidae Grandi. 1932. Laboratoire de Zoologie du Muséum. CONTRIBVTION A LA FAUNE ENDOGÊE DU SaIIARA. SyMPHYLES. Par Janine Aubry et Colette Masson. Aucun Symphyle n’est encore connu du Sahara. Nous venons d’étudier les spécimens que le Prof. P. A. Remy a récoltés dans cette région lors des séjours qu’il y fit, l’un en septembre 1950 dans les oasis de Figuig, Béni Ounif, Colomb-Béchar, Taghit, l’autre en mars et avril 1951 dans le Hoggar et dans les oasis de Biskra, Ain Ben Noui, Laghouat, Ghardaïa, El Golea, Tadjemout. A ces récoltes nous joignons celles que ce zoologiste a faites au cours de son voyage de 1951 à Bou Saada (Sud-algérois), car cette localité, bien que située au nord de la limite attribuée au Sahara par certains géographes (le pied du versant méridional de l’Atlas saharien), offre des conditions de vie peu différentes de celles que les organismes rencontrent au sud de cette limite. La collection examinée renferme 325 individus qui proviennent de 13 localités, et qui se répartissent en 5 genres et 7 espèces. Matériel récolté. 1. Figuig (17) : Jardin public et palmeraies d’El Oudaghir, d’Oulad Sliman, d’El Hamman, d’entre le Centre administratif et El Hamman et de Zenaga, ait. 800 à 850 m. — Symphylellopsis subnuda Hansen 4 ad., 4 1. 11 pp., 19 1. à 10 pp. — Symphylella vulgaris Hansen 13 ad., 7 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. — Scutigerella immaculata Newport 13 ad., 1 1. à 11 pp., 1 1. à 9 pp. 2. Béni Ounif (3) : jardin dans la palmeraie. Symphylellopsis subnuda 1 ad., 1 1. à 10 pp., 2 1. à 9 pp. — Symphylella vulgaris 1 ad., 1 1. à 11 pp., 2 1. à 10 pp., 1 J. à 9 pp., 2 1. à 8 pp., 1 1. à 7 pp. 3. Colomb Bechar (8) : palmeraies rives droite de l’oued. Jardin public et jardin de la Station expérimentale. Symphylellopsis subnuda 2 ad., 5 1. à 11 pp., 4 1. à 10 pp., 5 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. — Symphylella vulgaris 2 ad., 4 1. à 11 pp., 1 1. à 9 pp. — Scutigerella immaculata 1 1. à 11 pp. 4. Taghit (11) : palmeraies. Symphylellopsis subnuda 2 ad., 1 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp., 3 1. à 9 pp., 2 1. à 8 pp. — Scutigerella immaculata 1 ad. — Hanseniella {II.} caldaria Hansen 2 ad. 5. Bou Saada (6) ; jardins. Symphylellopsis subnuda 2 1. à 9 pp. — Symphylella vulgaris 10 ad., 1 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp., 3 1. à 8 pp. — Scutigerella immaculata 2 ad., 1 1. à 11 pp. — Scutigerella armata Hansen 2 1. à 11 pp. Abréviations, — ait. ~ altitude ; ad. = adulte (individu ayant le nombre maximum de pattes, soit 12 paires) ; 1. = larve ; pp. = paire de pattes. Le nom do la station est suivi d’un nombre qui est celui des heures de chasse aux micro-endogés. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 369 — 6. Biskra (15) ; palmeraies, Jardin public devant l’église et le fort Saint- Germain, Jardin Landon. Scolopendrellopsis microcolpa Hansen 7 ad., 9 1. à 11 pp., 1 1. à 10 PP-, 2 L à 9 pp. — Symphylella vulgaris 5 ad., 1 Là 11 pp., 1 1. à 10 pp., 2 1. à 9 pp., 3 1. à 8 pp., 1 1. à 7 pp. 7. AiN Ben Noui (2) : palmeraie de la Station agricole, à 11 km. à l’ouest de Biskra. Symphylellopsis subnuda 2 1. à 8 pp. 8. Laghouat (11) : palmeraies et jardins. Symphylellopsis subnuda 2 ad., 2 1. à 11 pp., 1 1. à 8 pp. — Symphylella vulgaris 6 ad., 5 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp., 2 1. à 8 pp. — Scutigerella immaculata 1 1. à 8 pp. — Scutigerella armata 1 ad., 1 1. à 11 pp. 9. Ghardaia (3) : palmeraies et jardins dans l’oued Mzab. Symphylella vulgaris 3 1. à 10 pp., 2 1. à 8 pp. 10. El Golea (8) : palmeraies et jardins. Symphylellopsis subnuda 10 ad., 4 1. à 11 pp., 7 1. à 10 pp., 9 1. à 9 pp., 4 1. à 8 pp., 1 1. à 7 pp. — Symphylella vulgaris 13 ad., 7 1. à 11 pp., 6 1. à 10 pp., 11 1. à 9 pp., 4 1. à 8 pp. — Scutigerella immaculata 1 ad. — Hanseniella ’ (H.) nivea Scopoli 1 1. à 9 pp. 11. Tadjemout (1 1/2) : jardin près de la source. Symphylella vulgaris 11 ad., 1 1. à 11 pp. 12. In Amguel (Hoggar) (1 1/4) : bord de l’oued. Symphylellopsis subnuda 3 1. à 10 pp. — Symphylella vulgaris 1 ad., 1 1. à 10 pp. 13. Tamanrasset (Hoggar) (20) : jardins sur les deux rives de l’oued, du Centre jusqu’à Taguilen. Symphylella vulgaris 6 ad. Remarques biogéographiques. Tous les spécimens étudiés ont été récoltés dans des palmeraies et dans des jardins, régions favorables à la faune endogée hydrophile. Tous les Symphyles du Sahara vivent aussi en Algérie et au Maroc. Symphylellopsis subnuda est largement répartie en Europe et nous l’avons retrouvée dans les récoltes faites par P. A. Remy au Maroc et en Algérie septentrionale. Scolopendrellopsis microcolpa est dans le même matériel d’Algérie septentrionale et en Europe. Symphylella vulgaris est très répandue en Europe et a été aussi mentionnée d’Al¬ gérie et d’Afrique orientale ; nous l’avons observée dans les récoltes faites par Remy au Maroc et par B. Condé en Basse Egypte. Scuti¬ gerella immaculata vit en Europe, en Afrique du Nord, à Madère, aux Açores et, semble-t-il, dans les deux Amériques et aux îles Hawaii, tandis que sa voisine, Scutigerella armata, n’est connue que d’Afrique du Nord. Hanseniella caldaria est une forme à très vaste distribution géographique qui a été signalée dans des serres en Europe ainsi que dans la nature en Nouvelle-Zélande ; nous venons de la rencontrer dans des matériaux récoltés dans des jardins d’Afrique du Nord (Marrakech [Remy leg.]), Basse Egypte à Sawaleh [Condé leg.] et en pleine nature sur les bords du lac Victoria et à Madagascar (Nosi Be, région du Bas Sambirano [Ambanja, Mahilaka], Tuléar) [Remy leg.]. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952, 25 — 370 — Hanseniella nwea est largement répandue en Europe, et nous l’avons rencontrée dans le matériel récolté par Remy au Maroc et en Algérie septentrionale. Au fur et à mesure que l’on pénètre au cœur du Sahara, le nombre des espèces et celui des individus diminuent. Ainsi Scutigerella armata, présente au Maroc et en Algérie, ne s’étend pas au sud de la ligne Lâghouat-Bou Saada. Scolopendrellopsis microcolpa, commune en Algérie, se trouve encore à Biskra, mais elle disparaît plus au sud ; Scutigerella immaculata vit encore à El Golea, mais à Tadje- mout et au Hoggar on ne trouve plus que deux espèces : Symphy- lella vulgaris et Symphyleïlopsis subnuda, qui sont d’ailleurs bien répandues plus au nord. Il est intéressant de constater que dans l’une des régions les plus typiquement sahariennes : In Salah, où Remy a séjourné plusieurs jours et a rencontré de nombreux micro-endogés, en particulier tout près de 200 Pauropodes, aucun Symphyle n’a été récolté. La faune des Symphyles du Sahara est donc constituée par des espèces qui vivent dans la région paléarctique, certaines d’entre elles s’étendant bien au delà de celle-ci, parfois jusque dans l’hémi¬ sphère sud. Laboratoires de Zoologie du Muséum et de la Faculté des Sciences de Nancy. — 371 — A RIivlSIO^’ OF riiE FUR Mites Myokiidae (Acarina) (suUc). By Charles D. Radford, Hon. D. Sc. F. Z. S. (Membre correspondant du Muséum d’Histoire Naturelle, Baris). Genus Calcarmyobia gen. nov. Male. — Dorsal spines broadly foliate ; latéral spines I to III broad at base and tapering to points distally ; sub-median spines I and II with two joints, broadly foliate, distal joint hyaline ; dorsal spines striated longitudinally. Stout spur on anterior edge of fourth segment of leg II. Flanking the capitulum close to base of coxae I is a pair of stout, recurved, cone-shaped sclerotic processes. Tarsus II with two stout claws ; tarsus III and IV each with two long claws. Capitulum considerably reduced for the family. Female. — Dorsal spines similar to those of the male ; sub-median spines III and IV two-jointed as in the male ; médian spines I and II two-jointed. Coxae I with a stout, cone-shaped spur on the dorsum as in the male, but longer. Type species : Myohia rhinolophia Radford, 1940. CalcarJiyobia rhinolophia (Radford, 1940). Myohia rhinolophia Radford, 1940, Parasitology, 32 : O, 91. Myohia miniopleris Womersley, 1941, Rec. S. Ausl. Mus., 7 : 52. The male dorsum (fig. 98) has the expanded foliate spines. Latéral spines 1 very broad at base, striated, tapering to points, extending almost to coxae III ; latéral spines II, extending from prosterior edge of coxae II to coxae IV ; latéral spines III extending from posterior edge of coxae III to posterior edge of coxae IV. Sub- median spines I lying between, and posterior to latéral spines I, striated on the basal segment, the long, hyaline segment extending to middle of coxae III ; sub-median spines II lying between, and level with latéral spines II similar to preceding spines, but with shorter hyaline segment ; sub-median spines III and IV flanking the génital pore, striated, but without the hyaline segment ; sub- median spines V level with coxae IV ; sub-median spines VI long, slender ; sub-median spines VII anterior to terminal bristles. The génital pore has a sclerotic scutum and two pairs of spines as figured. At the base of the capitulum close to coxae I is a stout, cône shaped Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV. n" 4, 1952. — 373 sclerotic process or spur, directed towards the posterior end of the body. A stont spur is borne on the fourth segment of legs II (fig. 100). Tbe male venter (fig. 99) bas two pairs of spines anterior to coxae II ; third pair of spines level with coxae II ; posterior to eoxae II on the latéral edge of body is a pair of spines ; two pairs of small spines anterior to coxae III, flanked medially by a pair of long spines ; between coxae III and IV is a pair of long spines ; posterior to coxae IV is a pair of long spines and a pair of accessory spines laterally. Anterior to coxae II is a pair of spur-like appendages laterally. Venter of capitulum has two pairs of spines and the palpai claws. On latéral edge of coxae I is a stout spine ; tarsus shows the clasping apparatus, and thumb-like spur witb striated, foliate process. Tarsus II with two stout, equal claws ; tarsus III and IV each with two long claws. The female dorsum (fig. 101) has the same type of capitulum as in the male — reduced — with stout, cone-shaped process at base of coxae I. Latéral spines I and II almost identical to those of male ; latéral spines III longer than in tbe male. Sub-median spines I midway between coxae I and II, their basal segments striated, second segment hyaline and tapering ; sub-median spines II extending from posterior edge of coxae II to posterior edge of coxae III ; sub-median spines III below level of coxae III, almost reacbing level of coxae IV ; sub-median spines IV level with anterior edge of coxae IV, extending some distance beyond coxae IV. Between sub-median spines II and level witb latéral spines III are médian spines I, extending backwards to médian spines II which lie between sub-median spines IV. Médian spines III posterior to preceding spines, almost level with distal ends of médian spines II. Between médian spines III and terminal bristles are sub-median spines V and VI, long, slender, not foliate. Surrounding génital pore are two pairs of stout, curved spurs whicb are borne upon papil- lae ; also two pairs of spines, one anterior tbe other posterior to the paired génital claws. A third pair of longer spines between génital pore and posterior end of body ; midway between these and terminal bristles is a pair of long spines on latéral edge of body. Tbe female venter (fig. 102) has palpai claws and two pairs of spines on capitulum ; stout spines on latéral edge of coxae I ; grasping apparatus of legs I simüar to the male. Anterior to coxae II are two pairs of spines ; third pair of spines level with anterior edge of coxae II ; midway between coxae II and III is a pair of small spines a pair of long spines level with anterior edge of coxae III, flanked laterally by a pair of smaller spines ; midway between coxae III and IV is a pair of spines ; posterior to coxae IV is a pair of spines wbicb reach the terminal bristles. Two pairs of spines — 374 — placed between the anus and terminal bristles. Accessory spines are borne before coxae III and IV. Tarsus II with two stout claws ; tarsus III and IV each with two long claws. Type host : A bat (Rhinolophus lobatus Peters). Type locality : Kapretwa, Mt. Elgon, Kenya. 1939. T. H. E. Jackson. Measurements : $ 0,4 mm X 0,19 mm ; Ç 0,51 mm X 0,21 mm. Holotype male and allotype female in British Muséum (Nat. Ilist.) numbered 1940-2-2-2 and 1940-2-2-3 respectively. Para- types in the author’s private collection. Maratype females in U. S. National Muséum and Dr Strandtmann’s collection at Galveston, Texas. Calcarmyobia rhinolophia (Radford, 1940). Leg I of Ç (dorsum). Genus Neomyobia gen. nov. Closely similar to those of the genus Protomyobia Ewing, 1938 in the possession of a claw on tarsus I ; two claws on tarsus II (at least in the female, but not always in the male) ; differing from Proto¬ myobia in having expanded or foliate dorsal spines. Type species : Myobia rollinati Poppe, 1908. Neomyobia rollinati (Poppe, 1908). Myobia rollinati Poppe, 1908, in Fahrenholz (1908) Abli. nat. Ver. Bremen, 19 ; 3, 363. The male dorsum (fig. 103) has the expanded, foliate, striated latéral spines I anterior to coxae II, tapering to long points, latéral spines II posterior to coxae II, longer hut not as broad as preceding spines ; latéral spines III level with poster! or edge ol coxae III, narrower than preceding spines, reaching beyond posterior edge of coxae IV. Level with latéral spines 1 is a pair of very small spines ; five pairs of srnall spines level with latéral spines II. Sub- median spines broad, lanceolate, striated, level with and between latéral spines III ; sub-median spines II not as broad as preceding spines, posterior to coxae IV ; sub-median spines III, simple long, slender placed between sub-median spines II and terminal bristles. The male venter (fig. 104) has three pairs of spines on capitulum ; tarsal claws on legs I. Posterior to coxae I is a pair of spines on latéral edge of body ; anterior to coxae II is a pair of spines ; level with coxae II is a pair of spines ; posterior to coxae II is a pair of spines on latéral edge of body ; anterior to coxae III is a pair of long spines ; posterior to coxae III is a pair of long spines ; level with coxae IV is a pair of spines. No accessory spines are at the bases of these ventral spines. Tarsus II with two stout claws ; tarsus III and IV each with two long claws. The female dorsum (fig. 105) has latéral spines I similar to those of male, placed close to coxae I ; latéral spines II broadly lanceolate, striated, posterior to coxae II, extending to midway between coxae III and IV ; latéral spines III striated, tapering, posterior to coxae III, reaching well beyond coxae IV. Latéral spines IV long, slender, not expanded or striated, placed on latéral edge of body anterior to terminal bristles. Sub-median spines I level with latéral spines I, broad, foliate, striated ; sub-median spines II broader tban preceding spines, posterior to coxae II ; sub-median spines III level with coxae IIl, extending to level of coxae IV ; sub-median spines IV anterior to coxae IV ; sub-median spines V level with coxae IV ; sub-median spines VI posterior to coxae IV. Between this pair of spines and the terminal bristles are two pairs of slender spines. Four pairs of small spines surroud the génital pore. Flan- king the anus is a pair of slender spines, close to latéral edge of body. The female venter (fig. lOG) has three pairs of spines on capitulum ; tarsal claw on leg I. Anterior to coxae II are two pairs of spines ; a pair of spines level with coxae II ; anterior to coxae III is a pair of long spines extending to coxae IV ; midway between coxae III and IV is a pair of long spines ; posterior to coxae IV is a pair of long spines reacbing almost to level of terminal bristles ; posterior to and between these is a pair of spines. Flanking the anus is a pair of small spines on posterior edge of body. Tarsus II with two stout claws ; tarsus III and IV each with two long claws. Type host : Greater horse-shoe bat (Rhinolophus ferrum equinum Schreber). Type locality : ? Found on type host throughout its range. Measurements : ^ 0.43 mm X 0.16 mm ; Ç 0.57 mm. X 0.22 mm Neomyobia rollinati (Poppe, 1908). Fig. 103, ^ dorsum. — Fig. 104, ^ venter. — Fig. 105, $ dorsum. — Fig. 106, $, venter, — 377 — Neomyobia pantopus (Poppe et Trouessart, 1895). Myobia pantopus Poppe et Trouessart. 1895, Bull. Soc. ont. Erance, 8 : 84. The male dorsum (fig. 107) has latéral spines I anterior to coxae II, broadly expanded at base and with long slender, tapering points, almost reaching coxae III ; latéral spines II between coxae II, longer than preceding spines, reaching almost to coxae IV ; latéral spines III level with coxae III, longer than preceding spines, almost twice the length of spines I, extending to posterior,group of six spines. Sub- median spines I level with middle of coxae II, lanceolate at base, not as long as latéral spines I ; sub-median spines II level with anterior edge of coxae III ; médian spines I level with coxae III. Anterior to terminal bristles are three pairs of slender, simple spines arranged in two diverging rows. Génital pore borne on a scutum between submedian spines I and II. Pénis extending from below level of coxae IV, reaching forwards to the génital pore. The male venter (fig. 108) has terminal claw on tarsus I, which is characteristic of the genus. Three pairs of small spines anterior to coxae II ; a fourth pair of spines level with coxae II ; anterior to coxae III is a pair of spines, long, stout, extending beyond coxae IV ; flanking these are two pairs of spines ; a pair of long, slender spines midway between coxae III and IV ; posterior to coxae IV is a pair of long, slender spines, flanked laterally by a pair of shorter spines. Tarsus II, III and IV with two claws, those on tarsus II being the shortest. The female dorsum (fig. 109) has latéral spines I well forward anterior to coxae II, extending to coxae II, broadly foliate at base, striated longitudinally ; latéral spines II close to posterior edge of coxae II, expanded at base, more slender than preceding spines, reaching almost to coxae IV ; latéral spines III close to posterior edge of coxae III, longer than preceding spines, almost reaching the group of six spines, before the posterior end of body. Sub-median spines I broadly foliate, anterior to coxae II, striated longitudi¬ nally ; sub-median spines II level with posterior edge of coxae II, broadly foliate at base, tapering to long, slender points at level of coxae III ; sub-median spines III level with anterior edge of coxae III, extending to midway between coxae III and IV ; sub- median spines IV posterior to coxae III, reaching middle of coxae IV ; sub-median spines V level with anterior edge of coxae IV, extending to coxae IV ; sub-median spines VI posterior to coxae IV, long, tapering, stout at base. Two diverging rows, each of three slender, simple spines lie anterior to terminal bristles. Génital pore with two pairs of short, simple spines lying anterior to the paired génital claws. On posterior end of body is a pair of spines flanking the anus. Neomyobia pantopus (Poppe et Trouessart, 1895). Fig. 107, dorsum. — Fig. 108, venter. — Fig. 109, $ dorsum. — Fig. 110, $ venter 379 — The female venter (fig. 110) has terminal claws on tarsus I ; four pairs of short, simple spines anterior to coxae II ; a pair of long, sleiider spines between coxae II and III, flanked laterally by a pair of shorter spines ; a pair of long, slender spines between coxae 111 and IV ; posterior to coxae IV are two pairs of slender spines, the outer pair being the shorter ; on posterior end of body is a pair of spines. Tarsus II, III and IV each with a pair of claws. Type host ; Barbastelle bat [Barhaslella harhastellus Schreber). Type locality ; Galba. Measurement : 0.35 mm X 0.20 mm. Sex not stated. Specimens in the British Muséum (Nat. Hist) Nos. ^ 1948-6- 29-3 and Ç 1948-6-29-4 from which the description and figures were made, give the following measurements : (J 0.38 mm X 0.15 mm. $ 0.49 mm X 0.2 mm. These mites were taken from a spirit specimen of the type host Barhastella harhastellus Schreber collected at Peaslake, Surrey on May 28, 1944 by Mr R. W. Hayman. Neomyobia poppei (Trouessart, 1895). Myobia poppei Trouessart, 1895, Bull. Soc. ent. France, 8 : 84. The male dorsum (fig. III) has latéral spines I broadly expanded at base, with long, slender tips, close to coxae I, extending to middle of coxae III ; latéral spines II sub-similar, though longer, posterior to coxae II, extending to coxae IV ; latéral spines 111 more slender than preceding spines, posterior to coxae III ; two pairs of small spines are borne close to latéral spines I. Sub-median spines I broadly expanded, lying anterior to latéral spines II ; sub-median spines II level with coxae III, broadly expanded, short ; sub-median spines III broad at base, the length of latéral spines I, level with latéral spines III. Pénis long, sinuous, with slender tip, extending forwards from coxae IV to coxae II 1. Génital pore level with coxae III, furnished with two pairs of short, simple spines. Anterior to terminal bristles is a transverse line of six spines. The male venter (fig. 112) has three pairs of short spines anterior to coxae II ; posterior to coxae II is a pair of long, stout spines on latéral edge of body ; anterior to coxae III is a pair of short spines and what appears to be the bases of two other spines ; pos¬ terior to coxae III there should be a pair of long spines, which, in this specimen hâve been broken off. The most unusual feature of this species is the pair of very stout, long spines which lie between coxae III and IV. Level with coxae IV are the bases of a pair of .spines. Tarsus II, III and IV each bears a stout claw. The female dorsum (fig. 113) has ail latéral and sub-median spines Neomyobia poppei (Trouessart, 1895). Fig. 111, dorsum. — Fig, 112, <5 venter. — Fig. ^13, $ dorsum. — Fig. 114, ? venter. — 381 — foliate at base, tapering, striated longitudinally. Latéral spines I midway between coxae I and II, reaching to midway between coxae I and IIL; latéral spines II close to posterior edge of coxae II, reaching almost to coxae IV, brôad at base ; latéral spines III close to coxae III, longer and more slender than preceding spines, almost reaching the group of six spines which flank the génital pore. Sub- median spines I anterior to coxae II, broadly foliate, tapering, reaching midway between coxae II and III sub-median spines II level with coxae II, foliate, extending to sub-median spines IV ; sub-median spines III level with anterior edge of coxae III, shorter than preceding spines ; sub-median spines IV midway between coxae III and IV .; sub-median spines V level with anterior edge of coxae IV ; sub-median spines VI posterior to coxae IV. Two diverging rows, each of three long, simple spines placed before terminal bristles. Génital pore flanked by a pair of short, simple spines ; paired génital claws posterior to pore. Two pairs of spines on posterior edge of body. The female venter (fig. 114) bas typical claw on tarsus I ; three pairs of short, simple spines anterior to coxae II ; level with coxae II is a pair of spines ; anterior to coxae III are three pairs of spines, the inner pair being the longest ; a pair of long spines between coxae III and IV ; posterior to coxae IV is a pair of long spines, flanked laterally by a pair of smaller spines ; between terminal bristles are two pairs of spines. Tarsus II, III and IV each termi- nated by a pair of claws, those on tarsus II being the shortest. Type host : Pipistrelle bat {Pipistrellus nathusii Keys & Blasius). Type locality ; Marseilles, France. Measurements : $ 0.46 mm X 0.18 mm. British Muséum spéci¬ men. Remarks. — The description and figures of the male are from the slide (No. 362) in the Fahrenholz collection. Celle Muséum, Ger- many. The female (No. 2793) was not in a condition suitable to make a présentable drawing. For this reason the description and figures were made from the specimen in the British Muséum (Nat. Ilist.) No. 1948-6-29-5 taken from a spirit specimen of the type host Pipistrellus nathusii Keys & Blasius at Pâlies, Baeser Co. Hungary presented by the Budapest Muséum. — 382 Contribution a vétude phytogêograpiiique des savanes DU Haut-Oubangui. Note préliminaire sur la végétation de quelques formations rocheuses DU N. W. OUBANGUIEN. Par Roger Sillans. Le NW oubanguien ^ est la partie de territoire comprise approxima¬ tivement entre le 6® et le 8® degré de latitude N, et le 15® et le 18® degré de longitude W, limitée au N par le Tchad et à l’W par le Cameroun, à une altitude variant entre 500 et 1.500 mètres. Les régions les plus élevées sont localisées dans le Massif de Yadé, pro¬ longement du Massif camerounien avec comme point culminant le Mont Gaou 2 à 1.420 mètres. C’est un pays riant, parsemé de nom¬ breuses collines rocheuses au nombre desquelles nous citons notam¬ ment celles de Bocaranga, de Bozoum, avec au N les curieux Monts Karé. Quel paysage étrange et magnifiquement coloré que celui de la région des Monts Karé ! Brusquement après avoir parcouru quelques kilomètres sur la route de Bozoum à Bocaranga surgit en haut d’une côte d’un rouge latéritique, une multitude de rochers d’une hauteur de 50 à 100 mètres couverts ou coiffés d’une épaisse végétation d’un beau vert foncé, les uns isolés semblables à des pains de sucre ou des colonnades antiques plus ou moins déformées, les autres, à des collines abruptes semblant se détacher sur l’horizon comme des chaînes de montagnes. Quatre fleuves principaux arrosent le NW oubanguien, l’Ouahm et la Pendé au N avec le Mambéré et la Lobaye plus au Sud. Au point de vue ethnographique, ce sont les Gbaya qui occupent la majeure partie du territoire ; les Karé se répartissent au N de Bozoum. C’est le domaine presque exclusif de la savane ; les galeries forestières sont peu importantes. Avant d’atteindre Bozoum, la savane apparaît, des hauteürs de Bossangoa, clairsemée, immense plaine présentant par endroits d’insensibles ondulations de terrain, paysage que nous retrouvons d’ailleurs du haut du plateau de Bouar, 1. Adminfslralivement, le NW oubanguien comprend trois régions : celle de Bouar- Baboua à laquelle .sont rattachés les districts de Paoua et de Bocaranga ; celle de l’Ouahm avec Bozoum comme chef-lieu et celle de Bossangoa avec les districts de Batangafo et Bouca. C'est dans les centres de Bouar et Bocaranga que l’élevage est le plus développé en raison de l’altitude. 2. Nous ne pensons pas que cette dénomination soit exacte, car Gaou, ou plus exactement N’Gaou, signifie rocher, montagne. Les géographes sans doute peu habi¬ tués aux dialectes indigènes ont pris ce nom générique pour un nom spécifique. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 383 — I. — .Les Collines de Bozoum. L’agglomération de Bozoum est située environ par 6° 20’ de lati¬ tude N et par 16° 25’ de longitude W, à une altitude moyenne de 680 mètres. Des hauteurs du poste européen la vue embrasse tout un chaos de mamelons verdoyants très accessibles constitués pour la plupart de gneiss et quelques-uns de latérite, ne dépassant pas cinquante à cent mètres au-dessus des terres environnantes. C’est à Bozoum que le B. P. Ch. Tisser ant, missionnaire et botaniste, fit si belles herborisations qui contribuèrent entre autres à la connais¬ sance des Cypéracées de l’Afrique centrale Il prospecta successive¬ ment la savane, les marais, et surtout les belles collines si remar¬ quables par la richesse de leur végétation. Après avoir procédé à une exploration systématique, on est frappé par le contraste de la végétation entre les collines latéritiques et les collines gneissiques. a) dans les collines latéritiques, la strate arborée dense est dominée surtout par Lophira alata Banks, Hymenocardia acida Tül., Parinari curatellaefolia Planch., et Burkea africana Hook., avec : 1. Chermezon h. — Les Cypéracées du Ilaut-Oubangui. Arch. Bot., 4, mém. 7, Caen, 1931 et 7, mém. 3, Caen, 1936. — 384 — Anona senegalenss Pers. Protea madiensis Oliv. Crossopteryx febrifuga Benth. Terminalia macroptera Guill. et Cussonia Tisserantii Aubr. Perr. Entada ubanguiensis De Wild. Vitex madiensis Oliv. Prosopis ajricana Taub. Puis, Maprounea african Müll. Arg., Hannoa undulata Planch., Daniellia Oliveri (Rolfe) Hutch., Syzygium guineense DG. var. macrocarpa Aubr. Viennent ensuite, Bauhinia Thonningii Schum., Sarcocephalus esculentus Afz., Vitex cuneata Thonn., Fagodia glaher- rima Schwf. A l’état plus ou moins sporadique nous notons : Albizzia zygia Mcb. Grewi a mollis J uss. Ambligonocarpus Schtveinfürlhii Gymnosporia senegalensis Loes. Harms. Lannea Schimperi (Hocbst.) Engl. Butyrospermum Parkii Kotschy, Ochna Schweinfürthiana F. Hofïmn. var. mangifolia A. Chev. Pterocarpus lucens Guill. et Perr. Bridelia ferruginea Benth. Strychnos innocua Del. Bridelia scleroneura Müll. Arg. Strychnos spinosa Lam. Combretum Ilarmsianum Diels. Secnridaca longepedunculata Fres. Detarium microcarpum Guill. et Terminalia glaucescens Planch. Perr. Uapaca Somon Aubr. et Léandri. Erythrina sygmoïdea Flua. Vitex diaersifoli'a Bak. Le sol des collines latéritiques généralement très compact, pré¬ sente une strate herbacée peu dense, de beaucoup moins riche que celle des collines gneissiques, dominée surtout par Euclasta condylo- tricha (Hocbst.) Stapf., puis Heteropogon contortus Roem. et Sehult, Dybowskia sereti (De Wild.) Stapf. Parmi les espèces les plus fréquentes mais peu représentées, nous notons : Cochlospermum tinctorium A. Indigofera Bongensis Kotschy et Rich. Peyr- Eupatorium africanum Oliv. et Lasiosiphon Kraussianus Meisn. Fliern. Rytiginia senegalensis Blume. De préférence là où les gravillons latéritiques' aiffleurent, ou sur les carapaces perméables nous remarquons surtout : Ascolepis eriocoloïdes Steud. Fimbristylis yalingensis Cherm. Fimbristylis abortiva Clarke. Kyllingia debilis Clarke. Fimbristylis coleotricha Clarke. Kyllingia Tisserantii Cherm. Fimbristylis cyrtathera Cherm. Sporobolus festivus Hochst. Ctenium elegans Künth. Sporobolus tenais Stapf. Microchloa setacea P. Beauv. Microchloa obtusiflora Bth. Là où l’humidité est tant soit peu marquée, notons Desmodium delicatulum A. Rich., Cyperus pustulatus Vahl, C. reduncus Boeck, I — 385 Ihjsanthes gracilis Skan, Pycreus capiüifolius Clarke ; dans les flaques d’eau et les petites mares, Scirpus praelongatus Poir., Fim- bristylis diphyïla Vahl, var. tuberculata Cherm., Pycreus submicrole- pis Kükenth., Crotalaria ononoïdes Bak. f. Par tâches nous notons, Loudetia arundinacea Steud., Hyparrhe- nia diplandra Stapf, Cymbopogon giganteus (Hochst.) Chiov. Cà et là à l’état plus ou moins sporadique : Aeschynomene lateritia Harms. Aristida atroviolacea Hack. Aristida Cummingiana Nees. Bulbostylis Bozumensis Cherm. C issus crotalarioïdes Planch. Crotalaria minutissima Bak. f. Cyanotis longifolia Bth. Crotalaria cephalotes Steud. Desmodium lasiocarpum DC. Eriosema macrostipulatum Bak. f. Eriosema velulinum Bak. f. Eulophidium Ledienii De Wild. Hibiscus shirens Sprague et Hutch. Gnidia Mittuorum Gilg. » Indigofera Gilletii De Wild et Dur. Indigofera ubanguiensis Ch. Tiss. Mucuna stans Welw. Polycarpea grandi flora A. Chev. Panicum Grifjonii Franck. Panicum plicatum L. Rhytachne rottboellioïdes Desv. Spermacocae compressa Alz. Sopubia simplex Hochst. Tephrosia Le Testai Ch. Tiss. Sur les parpaings latéritiques rampent fréquemment : Asparagus Pauli- Guilelmii Solms-Laub, Cissus flaoicans Planch., Vigna gracilis Hook. f., Vigna micrantha Harms. Dans la rocaille nous notons fréquemment : Vernonia Schweinjùrthii Oliv. et Hiern, Ceropegia Kerstingii K. Schum. Dans les herhes, grimpent çà et là, Cissampelos Pareira L., Ipomoea Wightii Choisy. b) dans les collines gneissiques au contraire, la strate arborée dense .est dominée surtout par Afzelia africana Sm., Monotes Kerstingii Gilg, Burkea africana Hook., avec Fadogia erythrophloea Hutch. et Dalziel. , Viennent ensuite en nombre beaucoup plus restreint, Pterocarpus lucens Guill. et Perr., puis Prosopis africana Taub., Lannea Schim- peri (Hochst.) Engl., Butyrospermum Parkii Kotschy var. man- gifolia A. Chev. et Pterocarpus erinaceus Poir. Bien que fréquentes, les espèces suivantes ne se rencontrent qu’en petit nombre : Ambligonocarpus Schweinfürthii Harms. Anona senegalensis Fers. Bauhinia Thonningii Schum. Bridelia scleroneura Müll. Arg. Combretum ghasalense Engl, et Diels. Cussonia djalonensis A. Chev. Erythrina abyssinien Lam. Erythrina sigmoïdea Hua. Entada ubanguiensis De Wild. Ficus Leprieuri Miq. Hymenocardia acida Tül. Rhus natalensis Bernh. Sarcocephalus esculentus Afz. Securidaca longepedunculata Fres. Peucedanum araliaceum (Hochst.) Bth. et Hook. f. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. 26 — 386 Stereospermum Kunthianum Cham. Terminalia macroptera Guill. et Sterculia seligera Del. Perr. Strychnos spinosa Lam. Vitex madiensis Oliv. -I Par petites tâches très peu fréquentes nous notons : Euphorbia darbandensis N. E. Brown, surtout dans les zones dénudées, sablon¬ neuses où les gros blocs de gneiss affleurent. A l’état plus ou moins sporadique nous notons : Anogeissus leiocarpus Guill. et Perr. Combretum verticillatum Engl. et. Diels. Combretum Harmsianum Diels. Daniellia Olioeri (Rolfe) Hutch. Par pieds isolés : Acacia stenocarpa Hochst. var. chariensis A. Chev. Anona arenaria Thonn. Albizzia zygia Mcb. Afrormosia laxiflora Harms. Bridelia ferruginea Bth. Cassia sieberiana DC. Combretum Binderianum Kotschy. Combretum dolychopodum Gilg. Combretum velutinum DC. Craierispermum laurinum Bth. Dalbergia Boehmii Taub. Entada abyssinica Steud. Erythrophloeum africanum (Welw.) Harms. Ficus capensis Thunb. Gardénia aqualla Stapf et Hutch. Gymnosporia senegalensis Loes. Grewia mollis Juss. Hannoa undulata Planch. Lannea Schimperi (Hochst.) Engl. Lannea egregia Engl, et Krause. Lannea Barteri (Oliv.) Engl. Detarium microcarpum Guill. et Perr. Ekebergia senegalensis A. Juss. Terminalia laxiflora Engl. Vitex cuneata Thonn. Lonchocarpus laxiflorus Guill. et Perr. Manilkara multinervis Dubard. Maprounea africana Midi. Arg. Ochna Schweinfürthiana F. Hofîm. Protea madiensis Oliv. Parinari curatellaefolia Planch. Peucedanum fraxinifolium Hiern. Pseudocedrela Kotschyi Harms. Psorospermum glaberrimum Hochr. Rhus abyssinica Hochst. Securinega microcarpa (Blume) Pax et Hoffm. Syzygium guineense fDC. var. ma-- crocarpa Aubr. Santaloîdes gudjuanum (Gilg) Schell. Strychnos innocua Del. Strychnos triclisioïdes Bak. Trichilia emetica Vahl. Terminalia Dewevrei De Wild. et Dur. Ximenia americana L. Zanha golugensis Hiern. Zizyphus abyssiniens Hochst. Cà et là, de préférence dans les endroits particulièrement rocheux. Ficus glumosa Del., F, populifolia Vahl., F. polita Vahl., Calotropis procera Ait. Cà et là dans les arbres, Loranthus dodonaefolius DC. La strate herbacée de densité variable est dominée surtout par des Hyparrhenia, avec Loudetia arundinacea Steud., puis Aframomum sanguineum K. Schum., Adenodoliehos paniculata Hutch. et Dalz. 387 — Sur les dalles de gneiss, les rochers dénudés, les gros blocs de gneiss nous notons : Anagallis pumila Swartz. Asparagus Pauli- Guilelmii Solms- Laub. Asparagus angolensis Bak. Asparagus Marireti A. Chev. Cissus pseudocaesia Gilg. et Braiidt. Cissus palmatifida Planch. Cissus atacorensis A. Chev. Cissus adenaucaulis Steud. Cissus cauicaulis (Bak.) Steud. Chasmanthera dependens Hoohst. Clitandra cirrhosa Badlk. Desmonema Schweinfürlhii (Engl.) A. Chev. Ipomœa acanthocarpa Hochst. Pandiaka involucrata Hook. f. Ruellia congensis R. Ben. Taccazea apiculata Oliv. Vigna Kotschyi Schwl. Vigna reticulata Hook. f. Dans les interstices de la roche : Heteropogon contortus Roem. et Schult., Loudetia simplex C. E. Hubb., Fimbristylis cioniana Savi. Dans les endroits rocheux humides signalons : Bulbostylis andmgensis C. B. C. Bulbostylis polylricha Cherm. Fimbristylis exilis Roem. et Schult. Fimbristylis diphylla Vahl, var. laxa Camus. Kyllingia triceps Rottb. Pycreus païens (Vahl) Cherm. Pycreus flavescerts Reichb. Scleria gracillima Boeck. Partout, dans les lieux frais et Agératum conyzoïdes L. Albuca paradoxa A. Chev. Aneilema Dregeanum Künth. Ascolepis eriocauloïdes Steud. Costus afer Ker-Gal. Commelina Forskalei Vahl. Cyperus difformis L. Eulophia guineensis Lindl. Eulophia cristata Steud. Fimbristylis polylricha Cherm. Fimbristylis trifida Nees. ombragés nous notons : Gladiolus Klattianus. Habenaria anaphysema Lindl. Laggera alata Sch. Bip. Lypocarpha pulcherrima Ridl. Pycreus flavescens Reichb. Pycreus mêlas Clarke. Sarcophrinium sp. Scirpus squarrosus L. Scleria pergracilis Künth. Tacca pinnatifida Forst. Vernonia nigritiana Oliv. et Hiern Arnpelocissus Salmonea (Bak. Planch. Bulbostylis bozumensis Cherm. Cryptolepis nigritana N. E. Br. Cochlospermum niloticum Oliv. Cissus crotalarioïdes Planch. Drimiopsis aroïdastrum A. Chev. Fimbristylis bozumensis Cherm. Fimbristylis pilosa Vahl. Indigofera bongensis Kotschÿ et Peyr. Vernonia Schweinfürthii Oliv. et Hiern. Là où le sol est tassé, sec ou caillouteux nous remarquons : Dans les petites mares : Cyperus submicrolepis Kükenth. Hygrophyla Sereti De Wild. Dopatrium luteum Engl. Pycreus angulatus Nees. — 388 — Pycreus Mundti Nees. Scirpus angolensis Clarke. Pycreus submicrolepis Kükenth. Dans les herbes grimpent quelques petites lianes, notamment Cissarnpelos Pareira L., C. rigidifolia Engl., Dioscorea cayenensis Lam., Ipomoea Wigluii Choisy, I. digitata L., Glycine holophylla. Cà et là à l’état plus ou moins sporadique : Abrus repens Ch. Tiss. Aelanthus pubescens Briq. Andropogon imberbis Hack. Aspilia helianthoïdes Oliv. et Hiern. Aristida atroviolacea Hack. Arislida Cummingiana Nees. Ascolepis pusilla Ridl. Beckeropsis uniseta (Nees) Stapf. Blumea lacera DC. Cyathula achyranthoïdes (H. B. K.) Moq. Cyperus auricomus Sieb. Cyperus maculatus Boeck. Cyperus Schweinfürlhianus Boeck. Cyperus gracilinux C. B. Cl. Cyperus distans L. f. Coreopsis Barteri Oliv. et Hiern. Crotalaria intermedia Kotschy. Coreopsis guineensis Oliv. et Hiern. Digitaria marginata Link. Diplolophium africanum Turcz. Desmodùim paleaceum Guill. et Perr. Dyschorite radicans Nees. Eragrostis cynusoroïdes Roem. et Schult. Eragrostis namaqueensis Nees. Eragrostis uniolo'ides (Retz) Nees. Eupatorium africanum Oliv. et Hiern. Fimbristylis abortiva Clarke. Fim.bristylis polytricha Cherm. Fimbrystilis trifida Nees. Hibiscus shirense Sprague. Hypericophyllum alatum (O. Hoffm) N. E. Br. Indigofera rhynchocarpa Welw. Kyllingia cylindrica Nees. Kyllingia cylindrica Nees var. angustiflora Cherm. Kyllingia albiceps Rendle. Kyllingia pumila Michaux. Kyllingia debilis Clarke. Kyllingia Tisseranti Cherm. Kyllingia odorata Vahl. Laggera oblonga Sch. Bip. Lypocarpha neureana Steiid. Lefeburia benguellensis Norm. Lippia adoensis Hochst. Maloxis prorepens (Krânzl.) Summ. Mariscus coloratus Nees., Mucuna pruriens DC. Melinis minutiflora P. Beauv. Otlochloa Arnottiana (Nees) Dandy. Nelsonia campestris Panicurn divergens Sm. Puppalia lappacea Juss. Pycreus propinquees Nees. Sonchus quercifolius Philip. Scleria glandiformis Boeck. Scleria bulbifera A. Rich. Scirpus squarrosus L. Schyzachirium nodulosum Hack. Setaria phyllomacrum Steud. Smithia Schweinfürthii Taub. Sopubia simplex Hochst. Bhynchosia nyasica Bak. Teramnus labialis Tephrosia humilis G. Don. II. — Les Collines de Bocaranga. Dans le Massif de Yadé, par environ 7® de latitude N. et 15“ 40’ de longitude E, à une altitude moyenne de 1.200 mètres, se situe l’agglomération de Bocaranga, avant-dernier centre le plus au N — 389 — avant Paoua. Les collines gneissiques que l’on y rencontre rappellent beaucoup les mamelons de Bozoum ; leur accès est relativement aisé sauf par endroits où l’inclinaison des pentes parsemées de gros blocs de gneiss gène beaucoup leur ascension. Il faut avoir exploré ces curieuses et pittoresques collines au relief tourmené, aux sommets couverts d’énormes blocs de roche dénudée, pour en comprendre toute la sauvage beauté. En raison de l’altitude, certaines espèces orophiles font leur apparition au sein d’une végétation qui, bien que voisine de celle des collines de Bozoum, est à cet égard un peu plus riche. La strate arborée dense est dominée par Hymenocardia acida Tül., Burhea af ricana Hook., Anona senegalensis Pers., Psorosper- mum febrifugum Spach et Afzelia africana Sm. Viennent ensuite Grewia mollis Juss., et Terminalia macroptera Guill. et Perr., avec ; Albizzia zygia Mcb. Bauhinia Thonningii Schum. Bridelia ferruginea Bth. Enlada ubanguiensis De Wild. Ochna Schweinjürtl^iana F. Holl Bien que fréquentes, les espèces suivantes ne se rencontrent qu’en petit nombre : Bridelia scleroneura Müll. Arg. ■ Butyrospermum Parkii Kotschy, var. mangifolia A. Chev. Ciissonia djalonensis A. Chev. Erythrina abyssinien Lam. Erythrina sygmoîdea Hua. Erythrophloeum ajricanum (Welw.) Harms. Ectadiopsis sp. Par petites tâches peu fréquentes nous notons : Parinari curatellae folia Planch., Maprounea africana Müll. Arg., Securidaca longepe- dunculata Eres. Viennent ensuite à l’état plus ou moins sporadique : Albizzia zygia Mcb. Crossopleryx febrifuga Bth. Allophyllus africanus P. Beauv. Ekebergia senegalensis A. Juss. Ambligonocarpiis Schweinfürtbii Eadogia erythrophloea Hutch. et Harms. Dalz. Antiaris africana Engl. Eadogia leucophloea Schwf. Bridelia scleroneura Müll. Arg. Eicus capensis Thuiib. Combretum Binderianum Kotschy. Ficus populifolia Vahl. Combretum ghasalense Engl, et Ficus punctata Lam. - Diels., Gardénia erubescens Stapf et Hutch. Combretum velulinum DC. Gymnosporia senegalensis Loes. Ficus glumosa Del. ^ Lannea Schimperi (Hochst) Engl. Lophira alala Banks. Phyllanthus floribundus Müll. Arg. Strychnos innocua Del. Strychnos spinosa Lam. Vitex cuneata Thonn. Ximenia americana L. Protea madiensis Üliv. Sizygium guineense DC. var. ma- crocarpa Aubr. Vitex cuneata Thonn. — 390 — Hannoa undulata Planch. Lannea Barteri (Oliv.) Engl. Lannea egregia Engl, et Krause. Monotes Kerstingii Gilg. Prosopis africana Taub. Plerocarpus erinaceus Poir. Pterocarpus lucens Guill. et Perr. Securinega microcarpa (Blume) Pax et K. Holîm. Sarcocephaliis esculentus Afz. Sterculia setigera Del. Strychnos triclisioïdes Bak. Swartzia madagascariensis Desv. Terminalia laxiflora Engl. Trichilia emetica Vahl. Vitex diversifolia Bak. Vilex madiensis Oliv. Zanha golungensis Hiern. Dans les arbres on note parfois Loranthus dodonaeifolius DC. Le long des ruisseaux qui s’écoulent des sommets nous remarquons entre autres, Ficus gnaphalocarpa A Rich., Afrosersalisia Chevalieri (Engl.) Aubr., Canarium Schweinfürthii Engl., Sizygium guineense DC., Linoceria nilotica Oliv., Alhizzia gummifera C. A. Smith. La strate herbacée est dominée surtout par Hyparrhenia diplandra, puis Asparagus debilis A. Chev., A. Martreti A. Chev., Loudetia arundinacea Steud., Adenodolichos paniculata Hutch. et Dalz., llyparrhenia rufa, H. hirta. Les dalles gneissiques et les rochers dénudés sont envahis surtout par Mucuna pruriens DC., puis Asparagus PauR-'Guilelmii Solms- Lauh ; quelques C issus y rampent, notamment C. cavicaulis (Bak.) Steud., C. adenocaulis Steud. De préférence là où la rocaille affleure, Cochlospermum niloticum Oliv., Sopubia simplex Hochst., et là où le sol est tassé notons : Cissus aralioïdes (Welw.) Planch. Desmodium mauritanum^ DC. Drimiopsis aroïdastrum A. Chev. Eriosema Tisseranti Stan. et De Crewe. Gnidia microcephala Meisn. Indigofera rhynchocarpa Welw. Indigofera drepanocarpa Taub. Mariscus Sieberianus Nees. Oxalis cornicalata L. De préférence dans les endroits clairsemés où l’herbe est peu haute, où le sol est parsemé de petits blocs de gneiss, nous trouvons çà et là Droogmansia Sillansiana A. Chev., et Helichrysum Humberli R. Sillans. Dans les lieux humides et frais Bracteola Sp. Conyza aegyptiaca (L.) Ait. Cyperus distans L. f. Aframomum sanguineum K. Schum. Eulophia guineenéis Lindl. Gladiolus Klattianus Hyparrhenia rufa (Nees) Stapf. Hyparrhenia diplandra Stapf. Crinum giganteum Andr. nous remarquons surtout ; Hyparrhenia hirta (L.) Stapf. Kyllingia odorata Vahl. Lindernia debilis Skan. Pycreus fallaciosus Cherm. Pycreus polystachius P. Beauv., var. sanguineum (Kikünth) Cherm. Schyzachirium platyphyllum. Tacca pinnatifida Forst. Zygotritonia crocea Stapf. Nous notons surtout parmi la strate herbacée dont la composition générale ne varie guère de celle des collines de Bozoum : — 391 — Asparagus africanus Lam. Asparagus angolensis Bak. Cycnium camporum Engl. Asclépios lineolata Schlechter. Dissolis incana Triana. Dolichos Lelyi Mucuna stans Welw. Polygala arenaria Willd. Pandiaka involucrata Hook. f. Lippia adoensis Hochst. Nelsonia campestris R. Br. Ocimum knyanum (Taylor) Vatke. Pycreus monocephalus G. B. Cl. Vernonia ctonocephala Bak. Dans les herbes grimpent çà et là : Dioscorea cayennensis Lam., Cissampelos Pareira L., Ipomoea Wigthii Choisy. Les espèces orophiles, comme on le voit, sont assez rares dans cette région où nous pensions en trouver beaucoup plus ; toutefois nous n’avons fait il est vrai, qu’en effleurer l’étude floristique. Laboratoires de Botanique de la Station Centrale de Boukoko (Oubangui-Chari), et d' Agronomie coloniale du Muséum. — 392 — CONTRlBUTtOS A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES PLANTULES DE Palmiers (iv.) : La plantule de Wasiiingto.ma cracilis PARISII. par Christian Ginieis. La présente note se propose de résumer l’étude anatomique des plantules de Washingtonia gracilis Parish, Coryphinée Sabalée d’Amérique boréale. On confond souvent les Pritchardia et les Washingtonia et l’on emploie indifféremment les deux noms comme synonymes. Cette malencontreuse habitude cause souvent des déboires car les Prit¬ chardia proprement dits, originaires des îles Sandwich, Pomotou, Fidji, sont des Palmiers de serre chaude alors que les Washingtonia dont DnuDE fait un sous-genre de Pritchardia sont des Palmiers nord-américains et se cultivent en serre froide. Il est donc nécessaire d’insister sur le fait qu’il s’agit ici véritablement d’un Washingtonia, W. gracilis Parish de Californie et de l’Arizona. Washingtonia gracilis Parish. I. — La graine et l'embryon. La graine est ovale avec un très léger aplatissement dorso-ventral ; elle est de petite taille (fig. 1). Le raphé est relativement peu visible. L’albumen a, contrairement au cas habituel, une consistance iden¬ tique dans toutes les parties de la graine. Il contient des grains d’aleurone et des corps gras particulièrement abondants dans la région sous-jacente au tégument, leur concentration diminue pro¬ gressivement jusqu’au centre de la graine. L’embryon (fig. 1 A, e) se manifeste extérieurement sous la forme d’une petite saillie circulaire de 7/10® de mm de diamètre située au pôle le plus pointu de la graine, là où se termine la ligne du raphé. L’embryon a une forme cylindro-conique, son axe est parallèle au grand axe de la graine et l’axe de la gemmule est oblique par rapport à celui du cotylédon (fig. 1-B). L’embryon est limité par un épiderme dont les cellules sont allongées perpendiculairement à la surface de l’organe ; la masse du corps embryonnaire est constituée par un ensemble de cellules à peu près isodiamétriques séparées par des méats (fig. 1 C.). A la base du corps embryonnaire, et logé dans une Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 4, 1952. — 393 — cavité limitée par une assise cellulaire d’aspect épidermique, se trouve la gemmule peu différenciée, constituée par un méristème coiffé d’une ébauche foliaire (fig. 1 B, g). La radicule n’est visible que sous la forme d’un méristème très mal délimité des autres tissus de l’embryon. D’un point situé au dessous de la gemmule, partent des files de cellules allongées qui sont les ébauches des futurs fais¬ ceaux parcourant le cotylédon (fig. 1 B et C, /, c). Ces files cellulaires sont peu nombreuses mais se ramifient dans la région supérieure de l’embryon en se rapprochant de la surface de l’organe. Il ne s’agit pas là, bien entendu, de faisceaux nettement caractérisés ; du point de vue anatomique, et observés en coupe transversale, ils se pré¬ sentent sous l’aspect de petits massifs de cellules à contours géomé¬ triques et à section deux à trois fois plus faible que celle des cellules des tissus adjacents ; elles présentent souvent des recloisonnements longitudinaux, leurs parois sont très minces, cellulosiques, et ne montrent pas de perforations, leur contenu est constitué par un cytoplasme dense. Il s’agit de cellules qui sont au début de leur différenciation en pbloème. II. — La Plantule. ' A. — Germination et description morphologique de la plantule (fig. 1 D). La graine germe très facilement, au bout de quinze jours à trois semaines à 27°. La germination est plus régulière que dans la plupart des autres Palmiers. Elle est du type admotif tel que l’ont décrit successivement L.-Cl. Richard et Martius ; le pétiole cotylédonaire est donc très court. La racine principale (fig. 1 D, R) est persistante ; très tôt dans le cours du développement, apparaissent des racines latérales (fig. 1 D, R. L.) qui, avec l’âge, sont de plus en plus grosses. Ces racines sont plus abondantes et plus fortes au niveau du nœud cotylédonaire et il est fréquent d’en voir deux ou trois prendre nais¬ sance simultanément en ce point précis. Au nœud cotylédonaire (fig. 1 D, N. C.) s’insère un pétiole coty¬ lédonaire réduit surmonté d’une ligule engainante de 7 à 10 mm de hauteur : l’ochréa (fig. 1 D, O). La première feuille est réduite à une gaine d’où émerge la deuxième feuille plissée longitudinalement. ' B. — Structure des différentes parties de la plantule. I. La racine principale. — A une faible distance de la coiffe, la racine présente une structure simple : une assise pilifère ne possédant qu’un très petit nombre de poils absorbants puis, une zone corticale externe occupant le tiers de l’épaisseur de l’écorce (fig. 1 E, e. e). Les / / deux autres tiers sont constitués par l’écorce interne (fig. 1 E, e, i). La première est formée de cellules de dimensions relativement res¬ treintes, fondamentalement géométriques mais, très souvent déformées. La seconde montre des cellules de grande taille à contours arrondis, à peine déformées et laissant entre elles des méats. Le cadre lignifié de l’endoderme se laisse seulement deviner. Il existe, très généralement, 8 faisceaux libériens (fig. 1 E, phi.) alternant avec 8 faisceaux ligneux à différenciation centripète (fig. 1 E, xyl., c.) ; ceux-ci sont encore incomplètement lignifiés et, dans chacun d’eux, le ou les vaisseaux ayant le plus fort diamètre et qui sont situés le plus près de l’axe du cylindre central sont restés cellulosiques. Le parenchyme médullaire a commencé à se sclérifier suivant une forme étoilée limitée au centre de la moelle. Quelques centimètres plus haut, la structure diffère de celle qui vient d’être décrite par un certain nombre de points essentiels : 1° l’abondance marquée de très nombreux poils absorbants (leur longueur est presqu’égale à l’épaisseur de l’écorce) ; 2“ le début de sdérification de la partie externe de l’écorce ; 3° la lignification plus marquée des cadres cellulaires de l’endoderme ; 4° la lignification des gros vaisseaux alternes restés jusqu’ici cellulosiques ; 5° la sdérification totale de la moelle ; cette sdérification progresse à partir du centre de la moelle par une différenciation centrifuge au fur et à mesure que l’on s’élève dans la racine. Plus haut encore. Légendes se rapportant aux figures 1 : a à m. A. Graine : e : embryon, a : albumen. — b. Embryon isolé : g .* gemmule, /. c. : faisceau conducteur. — c. Structure de la partie encadrée de la fig. b : c. : faisceau conduc¬ teur. — D. Plantule de Washingtonia 1/2 grandeur naturelle : R. : Racine cotylédo- naire, R. L. : racine latérale, G. : graine, N. C. : nœud cotylédonaire, O. : ochréa, Fl : première feuille, Fg ; deuxième feuille. Les numéros entourés renvoient aux coupes correspondantes figurées sur le reste de la planche. — e. Coupe transversale de la racine principale en 1 — a. p. : assise pilifère, e. e. : écorce externe, e. i. : écorce interne, end. : endoderme, per. : péricycle, xyl. c. : xylène centripète, phL : phloème. — f. Coupe transversale d’une racine latérale. Mêmes lettres que pour la figure e. — g. Coupe transversale de la racine cotylédonaire au niveau 3 — e. e. : écorce externe, e. i. : écorce interne, R. : racine principale, r. : racine latérale incluse dans l’écorce do la racine principale. — h. Coupe transversale de la racine cotylédo- riaire au niveau 4. — R. : racine principale, émission simultanée de 2 racines latérales : Tl et Tg recevant deux faisceaux de xylème voisins. Dans ces deux dernières figures, l’assise pilifère n’a pas été représentée). — I, Coupe transversale au niveau du nœud cotylédonaire. — : faisceaux latéraux de l’ochréa, L .‘faisceaux latéraux du coty¬ lédon, mi : faisceaux marginaux de l’ochréa. Remarquer la division du nœud coty* lédonaire en quatre secteurs. — j. Coupe transversale du nœud cotylédonaire au niveau de 6. Memes lettres que pour la figure I : Mj, M^, : faisceaux médians des feuilles Fj, Fj, Fg ; Li, Lg, L3 ; faisceaux latéraux des feuilles Fj ?, Fg, F3 ; nti, mg, mg ; faisceaux marginaux des feuilles Fj, F^, F3. — k. Coupe transversale au- dessus du nœud cotylédonaire (niveau 7). Mêmes lettres que pour la figure j. m’ m' ^ m'" : divers faisceaux marginaux du pétiole cotylédonaire, m. /. ; méristéme foliaire — L. Coupe transversale dans- la partie terminale de l’ochréa. — m. Courbe de la variation du nombre des faisceaux vasculaires dans W ashingtonia gracilis Parish — JV. : nombre de convergents. Sur la courbe, les nombres indiquent la quantité de plantules ayant la structure donnée. — 396 — le diamètre de la racine augmente mais la structure diffère très peu de la précédente. Toutefois, on observe, peu avant d’atteindre le nœud cotylédonaire, une délignification de la moelle. 2. Les racines latérales. — Au voisinage du nœud cotylédonaire, et souvent même sur celui-ci naissent des racines latérales. L’émis¬ sion simultanée de deux ou trois racines à ce niveau est un cas tout à fait fréquent ; au moins deux, quelquefois trois, faisceaux vascu¬ laires de la racine principale sont en relation avec ceux d’une seule racine latérale. Ces racines latérales présentent de 4 à 6 faisceaux ligneux alternant avec autant de faisceaux criblés (fig. 1 F). Il arrive assez souvent que ces racines, après leur émission par le cylindre cen¬ tral parcourent un trajet plus ou moins long dans l’écorce de la racine principale avant d’apparaître à l’extérieur. Une coupe transversale de la racine embryonnaire rencontre ainsi, en même temps la, ou les racines latérales qui sont incluses dans sa région corticale. Cet organe présente une écorce interne et une écorce externe déjà lignifiée, il ne peut donc pas être considéré comme une stèle constituant un des éléments d’une structure polystèlique mais, bien comme une radicelle typique (fig. 1 G). Enfin, il nous a été donné d’observer l’existence d’une racine d’aspect dichotome (fig. 1 H, r^, r^. En réalité nous avons constaté que ces radicelles recevaient leurs faisceaux vasculaires non d’un seul faisceau radiculaire mais, de deux faisceaux voisins. L’apparence de dichotomie provient du fait que l’écorce est commune aux deux radicelles sur une partie de leur trajet. 3° Le nœud cotylédonaire. — En réalité, le nœud cotylédonaire n’est pas un point précis, c’est une région où se trouvent rassemblés, à des niveaux très proches les uns des autres, les nœuds du cotylédon, de la première feuille, de la deuxième feuille, etc. Le sommet de cette région est occupé, en son centre, par un méristème qui différenciera les feuilles suivantes. La concentration du sy'stème conducteur, due à la réduction des entrenœuds est telle qu’elle rend extrêmement difficile l’étude de la structure de ce « nœud cotylédonaire ». La com¬ plexité d’un tel système nous oblige, pour la clarté de l’exposé, à le découper en segments que nous décrirons les uns après les autres. Au niveau 5 (fig. 1 D, E et I) quatre des 8 faisceaux existant dans la racine se signalent comme des faisceaux cotylédonaires, ils sont rencontrés longitudinalement par le plan de la coupe et ont donc une direction horizontale. Ils divergent radialement et consti¬ tuent les faisceaux vasculaires de l’ochréa et du pétiole cotylédo¬ naire. Deux d’entre eux, L et L„, forment un tronc commun primor¬ dial duquel naissent successivement les faisceaux marginaux ren¬ contrés plus haut dans le pétiole cotylédonaire. De ce tronc, sont issus, simultanément, les cordons latéraux du pétiole cotylédonaire : — 397 L. L, et de l’ochréa : Lq, Lq. Les deux autres faisceaux parcourant l’ochréa sont les faisceaux marginaux uIq qui trouvent leur origine directement dans le nœud cotylédonaire (fig. 1 I). Entre les faisceaux L et Lq, d’une part et les faisceaux trio, d’autre part, les cellules de parenchyme sont étirées figurant des trainées qui partagent le nœud cotylédonaire en quatre parties (région en pointillé dans la ligure 1 I). Chacun de ces quatre secteurs renferme, originairement, un des quatre faisceaux n’ayant pas participé à la vascularisation du cotylédon ni de l’ochréa. La structure est, en réalité plus compliquée car chacun de ces quatre faisceaux non- mtylédonaires se ramifie déjà à ce niveau pour individualiser les faisceaux conducteurs de la première feuille. La racine cotylédonaire présente donc quatre faisceaux foliaires qui occupent la région centrale du nœud cotylé¬ donaire tout en se fragmentant. Ils sont répartis en quatre secteurs nettement délimités, et quatre faisceaux cotylédonaires qui se rendent dans le pétiole cotylédonaire et le suçoir d’une part et dans l’ochréa d’autre part. Cette région est également caractérisée par l’absence complète de lignification (celle des vaisseaux exceptée). Dans la région (6) (fig. I D (6) et fig. J) la structure est beaucoup plus claire car les systèmes vasculaires des différents organes' sont nettement séparés. Les faisceaux observés dans le niveau (5) sub¬ sistent mais, en outre, les faisceaux de la première, de la deuxième; et de la troisième feuille se sont individualisés aux dépens du massif nodal séparé en 4 secteurs et représenté dans la figure 1 L Ces fais¬ ceaux sont respectivement : pour Fl : Lj pour Fj : pour Fÿ : Une remarque s’impose pour ces cinq derniers faisceaux ; ils n’appartiennent pas, en réalité en propre à la troisième feuille, mais, ils sont complexes et contiennent, en puissance les faisceaux des futures feuilles d’ordre supérieur ; ils ne sont donc pas les homologues des faisceaux de Fj et de Fj, mais les équivalents des faisceaux du massif nodal du cotylédon. Ce fait avait été constaté également pour le nœud de Ej, puis de Eg. Ces cas se situeraient entre ceux des figures 1 I et J et il n’était pas nécessaire de les schématiser. Bien différente de toutes les précédentes, est la région (7) (fig. 1 I) (7) et K). Le pétiole cotylédonaire commence, sinon morphologique¬ ment, du moins anatomiquement, à se séparer de l’ochréa et, dans l’intérieur de celui-ci, les différentes feuilles se séparent les unes des autres. Les faisceaux vasculaires qui leur étaient destinés sont main¬ tenant absolument en place et des faisceaux accessoires tels que fais¬ ceaux intermédiaires et faisceaux collatéraux se différencient en nombre croissant. Il apparaît même, en ce point, une quatrième — 398 — feuille, F4 (fig. 1 K) qui ne présente pas la moindre trace de vascula* risation et un méristème foliaire terminal (fig. 1 K, m. /.) qui four¬ nira toutes les feuilles ultérieures. Dans la partie du pétiole cotjdé- donaire située dans ce plan, les différents faisceaux se rendant au suçoir sont déjà individualisés ; ils sont apparus dans l’ordre suivant aux dépens de la partie basale du tronc commun Lq-L : d’abord LL, puis mm et m'm'. Ces derniers vont se ramifier très tôt et individua¬ liser chacun un faisceau m". Cetté structure subsiste dans le reste du pétiole cotylédonaire. Toutefois, à l’arrivée dans la graine, tous les , Mj L4 n(| Lt L9 Fig. 2. — Schéma du trajet des faisceaux dans la plantule de W ashingtonia gracilis Parish. — Les faisceaux terminés par un point sont des faisceaux foliaires. faisceaux se ramifient et se rapprochent beaucoup de la surface du suçoir. Proportionnellement à la surface de celui-ci, le nombre des faisceaux est moins grand que dans Chamaerops et dans Phoenix. Les faisceaux Lq et ruo de l’ochréa s’amenuisent (fig. 1 L) et finissent par disparaître progressivement. La partie terminale de l’ochréa est constituée par un mince anneau dépourvu de vaisseaux et formé de deux épidermes, l’un externe, l’autre interne, entre lesquels se trouvent quatre ou cinq assises cellulaires plus ou moins écrasées et dissociées. La figure 2 schématise toute cette étude en résumant d’une façon concrète le trajet des faisceaux vasculaires dans la plantule. C. — Les variations de structure dans la plantule du W ashingtonia gracilis Parish. Sur les 48 plantules considérées, 33, soit une proportion de 68,75 % présentent la structure décrite ci-dessus ; 9 plantules, soit 18,75 %. 399 possèdent 9 convergents dans la racine principale et 6 plantules seulement, soit 12,50 % n’en ont que 7. Les variations autour de ce type ne sont que de faible amplitude et n’affectent qu’un petit nombre d’individus. L’espèce paraît donc plus stabilisée que dans le cas de Chamaerops humilis que nous avons étudié lors d’une pré¬ cédente note, au moins en ce qui concerne l’appareil vasculaire. Laboratoire d’ Anatomie comparée des Végétaux vivants et fossiles du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Boureau (Ed.). 1949. L’ontogénie vasculaire des plantules et la Phylo¬ génie des Phanérogames {Rev. scientifique, 1949, fasc. II, p. 653 à 666). Chauveaud |G.), 1921. La constitution des plantes vasculaires révélée par leur ontogénie (Payot, Paris, 1921, 155 p., 54 flg.). Gatin (G. L.). 1912. Les Palmiers [Encyclop. scientif., Douin, Paris, 1912> 338 p., 46 flg.). Ginieis (G.). 1950. Gontribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers (I) : La plantule de Ghamaerops humilis L. [Bull. Muséum, 2® sér., t. XXII, n» 4, 1950.) — 1951. Gontribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers (II) : La plantule de Phoenix canariensis [Bull. Muséum, 2® sér., t. XXIII, n° 4, 1951). — 1952. Gontribution à l’étude anatomiqce des plantules de Palmiers (III) : Les variations de structure dans les Plantules de Chamaerops humilis L. {Bull. Muséum, 2® sér., t. XXIV, n® 1, 1952). Gravis (A.). 1943. Observations anatomiques sur les embryons et les plantules (Lejeunia, 1943, 3, 180 pp., 48 pL). — 400'— Sur le genre Androya gen. nov, (Oleaceak) de Madagascar. Par H. Perrier de La BIthie. En révisant des plantes indéterminées, conservées dans les her¬ biers du Muséum de Paris, nous avons trouvé une Oléacée qui nous avait échappé lors de l’élaboration du fascicule Oléacées ^ de la llore de Madagascar et des Comores. Cette Oléacée, qui fut récoltée en 1924 par M. R. Decary, auquel nous devons une connaissance presque complète de toutes les plantes de l’Androy, s’est révélée à l’étude comme constituant un genre nouveau dont nous sommes heureux de dédier l’espèce à l’auteur de sa découverte. Ce nouveau genre présente des caractères singuliers, reliant le genre Ligustrum, dont il a la petite fleur et le long style exsert, au genre Comoranthus dont il a le fruit déhiscent et la gaine ailée, accompagnée dans chaque loge d’un séminode stérile. En voici la description, un peu incom¬ plète, car nous n’avons pas vu la fleur en bouton et la graine à com¬ plète maturité. é Androya gen. nov. {Oleaceae). Arbor parva; Folia opposita, integra. Flores it-meri, in racemos axillares trichotomos paucifloros dispositi. Corollae tubus angustus, lobis 4, valvatis. Stamina 2, lateralia, exserta, corollae ajjixa, filamentis perbrevibus. Ovarium biloculare ; stylos primum teres, dein apicem versus longe stigmatoso-clavi- formis, apice obscure bilobus. Ovula in loculis 2, descendentia. Fructus capsularis, 4 valvis, pericarpio tenui. Semina fertilia 2, deorsum subalata ; seniinodia 2, ut in Comoranthos disposita Androya Decaryi sp. nov. Arbor sempervirens, 7-10 m. alta; partes juniores (ramuli, folia, inflo- rescentiae) puberulentae Folia subsessilia vel perbreviter petiolata, lanceolato- linearia (5-7, 5 X 0,5 — 0,7 cm) utrinque acuto-altenuata, obscure trinervia. Inflorescentiae axillares, cymosae, Z-l-florae; pedicelli 2-3 mm. longi, ima basi bibracteolati. Flores parvuli (3,5 mm). Calyx auguste campanulatus, lobis suborbiculatis tubo vix brevioribus. Corollae tubus calyce angustior et paulo longior ; lobi ovati, pilis fulvis fimbriati. Stamina exserta, tubi apicem versus inséra; antherae suhorbiculatae (1 mm. diam.) basifixae. Stylus per- .m 1. Fasc. 166, Oléacées in Hu.mbert, Flore de Madag, et des Corn., Paris, 1952. 2. Cornoranthus Knobl. in Notizbl. Bot. Gart. Berlin, XI (19141, 1032 ; II. Perr. emend. in Mém. Inst. Sc. AJadag., sér. B, II (1949), 304. 3. V. in Humbert, Fl. Aîadag. et Corn., F. 166, Oléacées, p. 70-71. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, 4, 1952. longe exsertus, corolla duplo longior; stigma longe claviforme, apice obscure bilobum. Capsula minuta (3x2 mm.), anguste ovata, valais tenuibus 4, demum décidais. Semina fertilia 2, oblonga, deorsum breviter alata; semi- nodia sterilia 2, oblonga, seminibus aequilonga. Sud-Ouest : Environs d’Ambovombe (Androy), 26 octobre 1924 ; R. Decary 3358. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. Bulletin du Muséum, 2® série, t, XXIV, n® 4, 1952. 27 CYR’l'OCDCCUJi NOUVEAUX DE MADAGASCAR par Aimée Camus. 1. Cyrtococcum Bosseri A. Camus, sp. nov. Gramen annuum, 30-40 cm. altum. Gaules graciles, midtinodes, lcreles, inferne ramosi, laeves, glabri, ad nodos pilosulae vel glabrescentes, superne longe nudi. Foliorum vaginae angustae, inlernodiis breviores, striatae, glabrae. Ligulae scariosae, truncatae, 1,5 mm. longae.. Laminae planae, anguste lanceolatae, 2,5-6 cm. longae, 4-6 mm. latae. tenues, glabrae, margine scaberulae. Panicula 5-13 cm. longa, exserta, erecta, contracta, ramosa; axis primarius et rami tenues, glabri, laeves; rami erecti oblique erecti, infimi distantes, 4-6 cm. longi, undulati ; pedicelli scabri. Spiculae parvae, 1,2-1, 4 mm. longae, a latere compressas, obtusae, valde obliquas, gibbosae, apicem versus scaberulae. Glumae tenuiter membranaceae, inaequales, inferior 0,5-0, 6 mm. longa, ovata, 'A-nervis ; superior cymbiformis 1,1 mm. longa, apice carinata, scaberula, 3-5 nervis. Fl. inf. : glumella 1,2-1, 4 mm. longa, spiculam aequans, oblonga, apice scaberula, h-nervis. Fl. sup. ^ ; glumella 1,1-1, 2 mm. longa, a latere compressa, gibboso-cymbiformis, asym- metrica, apice subacuta, mucronulata, alba, crustacea ; palea glumellam subaeqiians, tenuiter crustacea, dorso anguste oblonga. Madagascar. Domaine central : Ankaizina, Betainkankana, allu- vions sablonneuses (Bosser, n° 2719). La panicule est de forme irrégulière, étroite, triangulaire ou oblongue. L’axe principal est aussi grêle que les rameaux. Les pédi- celles des épillets sont ordinairement géminés, inégaux, le plus court, très réduit, l’autre dépassant la longueur de l’épillet. Les épillets, très petits, sont très comprimés, cymbiformes, asymétriques, la glume supérieure et la glumelle de la fleur intérieure sont légèrement scabérules sur la carène dorsale vers l’apex ; la fleur fertile est à peu près lisse. Cette espèce diffère du C. deltoideum (Hackel) A. Camus par ses gaines foliaires glabres, ses limbes étroitement lancéolés, non ovales-lancéolés, glabres ou à poils très rares, à nervures latérales sans anastomoses transversales visibles, ses panicules plus grandes, bien plus rameuses, ses épillets plus petits, à fleur supérieure lisse Le C. Bosseri se distingue du C. païens (L.) subsp. madecassum 1. Cette espèce est dédiée à M. Bosser, de l’Institut de recherche de Tananarive. 2. Je suis heureuse de remercier ici le C. E. Hubbard, de Kew, d’avoir bien voulu comparer des parcelles d’échantillon avec les espèces voisines conservées da.ns l’her¬ bier de Kew. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 403 — A. Camus par la panicule plus contractée dont l’axe principal est aussi grêle que les rameaux, les épillets plus rapprochés, plus petits, glabres, les feuilles assez minces, aiguës, non mucronulées au sommet, les chaumes brièvement couchés à la base. 2. C. païens A. Camus in Bull. Mus. Ilist. nat., XXVII, p. 118 (1921) : Stapf (1922) suhsp. madecassum A. Camus, subsp. nov. Foliorum vaginae glabraej ligulae glabrae; spiculae pilosae; gluma inf. 0,5-0, 6 mm. longa. Diffère bien du type par les nœuds des chaumes souvent densé¬ ment poilus, les gaines foliaires glabres, même aux nœuds, les épillets à poils moins rares, la glume inférieure un peu plus courte. Est : Fénérive (Decary, n° 3914, type) ; vallée de la Manampanihy S.-E., aux environs d’Ampasimena, ait. 20-100 m. (Humbert, no 20640). Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. — 404 Sur L’ORlGlNli PIIYLËTIQVE DU GENRE ErAGROSTIS. Par Geneviève Mimeur. Dans une précédente note (1), nous avons exposé que les genres Briza et Eragrostis présentent des affinités anatomiques et morpho¬ logiques si étroites qu’il est permis de penser à une lignée phylé- tique. Au cours d’une révision des Eragrostis d’Afrique, nous avons observé un fait que nous jugeons de grande importance, qui confirme et précise l’hypothèse soutenue antérieurement ; Jusqu’alors on considérait qu’un caractère précis marquait les limites entre ces deux genres et respectivement entre les deux sous- familles auxquelles ils appartiennent : Briza, typique des Festu- coides, dont la glumelle inférieure a 5 nervures à peu près équidis¬ tantes ; Eragrostis, d’un type indécis chloridoide (voir notre 1''® note) dont la glumelle inférieure a 3 nervures. Ce caractère fut considéré comme discriminant après que l’on eut observé qu’il allait généralement de pair avec les autres caractéris¬ tiques de l’un et l’autre genre. Et à cause de cela, il restait valable même lorsqu’il constituait la seule distinction entre deux plantes si ressemblantes que Briza sp. et Eragrostis tholloni Franch. Or, nous avons remarqué plusieurs cas, en particulier chez E. linearis où la nervure latérale de la glumelle inférieure est formée de deux nervures incomplètement soudées. Chez E. aegyptica certaines glumelles d’un même individu ont typiquement 5 ner¬ vures. Il y a donc 5 nervures chez certains Eragrostis. Les autres caractères ne pouvant se confondre avec ceux de Briza, il s’agit donc bien à' Eragrostis. Jusqu’alors on n’avait pu observer qu’un phénomène inverse : E. tholloni présente tous les caractères de Briza, sauf le nombre de nervures. Il semble qu’il y ait eu rapprochement graduel des deux nervures latérales primitivement équidistantes de Briza. Ainsi chez Eragrostis trouve-t-on une nervure centrale et deux nervures latérales incomplètement fusionnées, et chez d’autres uniquement trois nervures. Cette nouvelle similitude prend donc ici toute son importance, témoin supplémentaire de la parenté entre ces deux genres. Briza et Eragrostis sont nettement distincts du fait du jeu de répar¬ tition des caractères suivant une modalité, assez rare, et qui est la suivante : les caractéristiques génériques peuvent être réunies en un même individu chez les types extrêmes, mais il suffit d’une seule Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n” 4, 1952. — 405 — différence (de niveau générique bien entendu) pour séparer les deux genres. La parenté est si proche, l’hérédité si intime, qu’il y a imbrication des caractères dans leur répartition. Au regard de l’évolution, il ressort que les caractères n’évoluent pas à la même vitesse, phéno¬ mène bien connu et vérifiable une fois de plus. C’est ainsi qu’on pourra nommer Eragrostis cette graminée à morphologie et anatomie brizoïdes parce qu’elle n’aura que trois nervures à la glumelle inférieure, et que statistiquement ce caractère est corrélatif d’une anatomie, d’une histologie, d’une répartition géographique pani- coïdes ; ou encore nommer Eragrostis, cette Graminée qui présente tous les caractères d’un Eragrostis mais avec des nervures incomplè¬ tement soudées. Ainsi, entre un individu du g. Briza et un autre du g. Eragrostis il y a toujours au moins une différence qui les fait séparer indubita¬ blement. Le caractère différentiel, s’il est unique, n’est pas toujours le même car tous les caractères de l’un des deux genres peuvent alternativement se retrouver chez l’autre. Eragrostis, issu par filiation du g. Briza est un genre en plein développement. Nous avons antérieurement émis une hypothèse sur l’origine phylétique et géographique du g. Eragrostis. Nous pouvons à la suite de cette nouvelle observation avoir une presque certitude sur la lignée évolutive Briza-Eragrostis. Cette conclusion ne repose pas seulement sur des ressemblances morphologiques et anatomiques, mais celles-ci s’inscrivent dans un ensemble de faits qui convergent pour confirmer cette hypothèse : 1“ Briza et Eragrostis ont des caractères (d’ordre générique) morpho¬ logiques et anatomiques communs. C’est le mode de répartition de ces caractères qui diffère. Il y a donc parenté. 2. La répartition géographique tend à prouver la même parenté. Les espèces proches de Briza et Eragrostis sont géographiquement voisins. 3“ Le g. Briza, selon toutes les apparences, a atteint une forme précise, les espèces étant facilement délimitables, la variation de faible amplitude. Il y a fixation du genre, en l’état présent, avec ses caractéristiques mor¬ phologiques, anatomiques... connues. 4“ Si Briza est un genre fixé, nous assistons à une véritable pulvérisa¬ tion du g. Eragrostis, sans doute relativement récent : en effet on connaît, d’une part, les termes intermédiaires d’un g. à l’autre ; d’autre part, il y a un véritable « éclatement d’espèces », peu fixes et très souples au regard de l’écologie, si bien que c’est avec peine, et souvent sans succès, que l’on parvient à délimiter les espèces. 5° Le genre Briza a sa souche dans les Festucoïdes. Il se rapproche de nombreux genres de Festucées. Le g. Eragrostis ne se relie pas aux Festu- coides, sinon par l’intermédiaire du g. Briza. On ne saurait d’ailleurs — 406 — trouver de parenté entre Eragrostis et un autre genre ou une tribu voisine, les autres Eragrosteae pouvant être considérées comme résultat de simple convergences (voir notre réf. c). Eragrostis serait donc sur une branche généalogique, en un point tel qu’il n’ait aucune liaison avec un autre groupe que celui de Briza. Une seule conclusion alors s’irnpose : Eragrostis est issu de Briza. Indécision dans la forme, variabilité extrême, enchevêtrement de caractères, autonomie même partielle vis-à-vis de sa souche paren¬ tale sont la preuve d’un genre récent encore en pleine évolution. Il est rare sans doute d’assister à l’individualisation d’un genre, et d’avoir une certitude sur son origine. Laboratoire d’Agionomie coloniale du Muséum. — 407 — Note préliminaire svr quelques Éléphants fossiles T)E Berbérie. Par C. Arambourg. PROFESSEUR AU MUSÉUM Depuis les travaux de Pomel on connaissait en Afrique du Nord échelonnées au cours du Quaternaire trois espèces disparues d’ Elé¬ phants : 1° Une forme du Villafranchien constantinois, attribuée à E. meridionalis Nesti ; 2° E. atlanticus Pomel, du Pléistocène moyen du Département d’Oran ; 3° E. iolensis Pomel, forme naine du Pléistocène supérieur, con¬ temporaine du dernier pluvial africain. De récentes découvertes permettent d’apporter quelques préci¬ sions à cette liste et quelques compléments ; la présente note a simplement pour but de fixer les résultats essentiels d’une révision d’ensemble, actuellement en cours de préparation, des Proboscidiens fossiles de Berbérie. 1. — Les Éléphants du Villafranchien. Deux types d’Eléphants se sont succédé au cours de cette période et correspondent respectivement à deux époques différentes : 1 . Elephas africanavus nov. sp. PI. I. fig. 1, 2 ; fig. 1, 2, 3 dans le texte. 1895 — Elephas meridionalis Nesti. — Pomel A. Les Eléphants quater¬ naires, p. 13, pl. I, fig. 3. 1923 — Elephas planifrons Falconer. Depéret C. et Mayet L. Les Eléphants pliocènes, p. 120, pl. IV fig. 7. 1948 — Elephas meridionalis Nesti. Choubert G., Ennouchi E. et Marçais J. — Contribution à l’étude du Pliocène de la région de Port-Lyautey-Oued Fouarat, p. 25, pl. IL C’est cette forme qui avait été assimilée à E. meridionalis par Pomel, d’après un fragment de molaire provenant du gisement villafranchien de la route de Sillègue aux environs de Saint- Arnaud (Constantine), et que, plus tard, Depéret et Mayet avaient attribuée à E. planifrons i. De nombreux autres spécimens de cette même forme 1. On indiquera ailleurs les raisons pour lesquelles E. planifrons Falconer, du Pléistocène des Siwaliks, doit être rayé de la liste des formes fossiles européennes. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 408 — ont été recueillis récemment dans le gisement du Lac Ichkeul, en Tunisie, et montrent qu’il s’agit d’un type spécifiquement agricain et dont l’équivalent se retrouve, aux mêmes niveaux, en Afrique Australe et Orientale. Fig 1. — Elephas africanavus. — Mj droite. Faces occlusalc et linguale. Réduit à 1/3 environ. Ichkeul. Le tableau ei-dessous donne les caractéristiques essentielles de ce fossile d’après une Mg et une complètes, toutes deux du gisement du lac Ichkeul en Tunisie. N®* (Collections du Muséum) M, (Holotype) 1950-1-12 Ml 1950 1-8 Longueur totale . 283 mm 92 mm 95 mm 10 3,5 5 mm 0,97 32 196 mm 88 mm 80 mm 8 4,5 4 mm 1,1 44 Fréquence laminaire . Epaisseur d’émail . Indice Hauteur! Longueur ^ . 1. C’est le rapport, pour cent, de ces deux dimensions. 409 — On voit qu’il s’agit d’une espèce remarquable par un ensemble de caractères très primitifs : formule et fréquence laminaire basses, couronne surbaissée, extrême brachyodontie, grande épaisseur des bandes d’émail. Ces dernières sont, en outre, très peu plissées avec des sinus loxodontes plus ou moins prononcés. Ce fossile se dis¬ tingue des mutations les plus archaïques de YE. meridionalis du Villafranchien d’Europe, ou d’E. planifrons des Siwaliks par les dimensions absolues plus faibles de ses dents et, surtout, par leur section transversale basse, fortement brachyodonte, trapézoïdale ou ogivale dont les bords latéraux sont obliques et convergents vers le haut. Fig. 2. — Elephas ajricana<^us. — Fragment de M3 gauche. Face occlusalc. Réduit à 1/3. Ichkcul. Fig. 3. — Elephas africanavus. — Section transversale d’une M3. Réduit à 2/5. Ichkeul. On retrouve, en Afrique Australe, toute une série de forme telles que E. Griqua Haugton 1922, E. suhplanifrons O’sborn 1928, E. Vanalpheni Dart 1929, E. Milleti Dart 1929, E. loxodontoides Dart 1929, E, proplanifrons Osborn 1934, dont les caractères primitifs sont du même ordre que ceux du fossile de Berbérie. Il n’est pas douteux que ce dernier soit, dans cette région, le représentant d’un groupe spécifiquement africain et largement distribué à l’en¬ semble de ce Continent. Mais toutes les formes sud-africaines ne sont malheureusement que très incomplètement connues et mal définies, — 410 — d’après des spécimens le plus souvent fragmentaires. Aussi, dans l’impossibilité de déterminer les rapports spécifiques précis de ces divers fossiles, je désignerai provisoirement celui de Berbérie sous le nom d’Elephas africanams nov. sp. Distribution. — Les pièces types ci-dessus sont du Villafranchien inférieur de flchkeul. C’est à la même espèce qu’appartiennent : 1° le fragment attribué à Elephas meridionalis par Pomel, puis, par Depéret, à E. planifrons et provenant du Villafranchien de la route de Sillègue (niveau inférieur). 2° les spécimens du Villafranchien du Fouarat, au Maroc, décrits sous le nom d’JS. meridionalis (Choubert G., Ennouchi E. et Marçais J.). 2. Elephas aff. meridionalis Nesti fig. 4, 5 dans le texte. 1928 — E. planifrons Falconer. Doumergue F. Découverte de VElephas planifrons Falconer à Rachgoun, p. 1. 1838 — E. meridionalis mut. cromerensis Depéret. Arambourg C. Mammifères fossiles du Maroc, p. 12, pl. I, fig. 1 ; pl. II, fig. 1 et fig. 4 et 5 dans le texte. Cette forme appartient à l’horizon supérieur du Villafranchien de l’Aïn Hanech qui en a fourni plusieurs dents complètes. Les caractéristiques de deux d’entre elles figurent dans le tableau ci- dessous. No® du Catalogue 1949-2-205 Mg ou M3 1 1949-2-968 Longueur totale . 290 mm j 285 mm Largeur maxima . 9Q mm 72 mm Hauteur . 128 mm 126 mm Formule laminaire . 12 12 -f Fréquence laminaire . 4 4,5 à 5 Rapport d’ hypsodontie . 14 1,6 Indice H auteur f Longueur . 44 i < 44 Epaisseur d’émail . 4 mm 1 4 mm 1 Ces dents se distinguent à première vue des précédentes par leur taille plus forte, leur grande hauteur, leur forme plus hypsodonte, leurs cordons d’émail moins épais, leurs sinus loxodontes moins marqués. Enfin, leur seetion transversale donne une figure sub- 1. Cette dent est incomplète dans sa partie postérieure. B 4. — Elephas af. meridionalis. — M® droite. Faces occlusale et labiale. Réduit à 1/3. Aïn Hanech. Fig. 5. — Elephas af. meridionalis. — Section transversale de Réduit à 1/3. Aïn Hanech. — 412 rectangulaire à bords latéraux légèrement convergents vers le haut. Elles rappellent, à ces divers égards, certaines mutations récentes. à'E. meridionalis d’Europe, telles que celles de St. Prest ou de Durfort ; mais elles en diffèrent par divers détails morphologiques, tels que l’hyposodontie un peu moindre de M®, la forme de leur section transversale, leurs cordons d’émail moins épais. Elles ne sont pas sans rapports également avec les dents d’E. Recki du Pléistocène inférieur d’Afrique Orientale, dont elles possèdent sensiblement la formule laminaire ; mais elles en diffèrent par leurs dimensions absolues et par leur hypsodontie plus grandes, ainsi que par leur fréquence laminaire plus basse. Répartition. — Cette forme caractérise l’horizon supérieur du Villafranchien de Saint-Arnaud ; elle se retrouve dans celui du Bel Hacel près de Relizane (Oran). C’est elle également dont j’ai décrit (1938) une mandibule provenant de la base du Pléistocène des environs de Salé (Maroc). On doit enfin lui rapporter aussi les restes de l’Eléphant de Rachgoun (près Béni Saf, Oran) décrit par Dou- MERGUE (1928) sous le nom d’E. planifrons. 2. — Les Eléphants du Pléistocène moyen et supérieur. Je signalerai pour mémoire les deux espèces parfaitement définies par Pomel ; E. atlanticus et E. iolensis. Elephas atlanticus Pomel, du Pléistocène moyen de Palikao, est une grande espèce étroitement apparentée à l’Eléphant actuel d’Afrique ^ et dont Pomel (1895) a pu fixer les caractères d’après un important matériel provenant du gisement Acheuléen de Palikao ; ces. derniers sont essentiellement dus à l’association d’une formule laminaire basse et d’une écartement laminaire considé¬ rable (3 à 3,5), à une hypsodontie et un indice Hauteur-Largeur élevés ; enfin à des bandes d’émail fortement loxodontes, mais en même temps fortement plissées. Cette espèce caractérise, en Berbérie, le Pléistocène moyen jusqu’au début du Pléistocène supérieur où elle est remplacée, au Maroc, par une mutation un peu évoluée que j’ai nommée (1938) E. atlanticus maroccanus et qui se distingue par sa loxodontie moindre et sa fréquence laminaire un peu plus élevée.. E. atlanticus type ® se rencontre en Tunisie (Sidi Zin) ; en Algérie : gisements de Palikao, d’Aboukir et du lac Karâr (Oran), hautes terrasses de la Seybouse (Constantine) et environs de Miliana (Alger) ; 1. Cf. Arambourg, Misfiion de VOmo. t. I, 1947, fasc. 3, p. 288. 2. L’espèce a été également indiquée par Pomel dans la grotte de Pointe Pescado (Pléistocène supérieur) des environs d’Alger, mais d’après des restes osseux autres- que des dents ; aussi cette indication est-elle à confirmer. — 413 — au Maroc : niveau inférieur des grès de Rabat, au-dessous de la lumachelle à Purpura lapillm et grès dunaires d’Aïn Seba (près de Casablanca). E. atlanticus maroccanus n’a été jusqu’ici rencontré avec certitude que dans le gisement à industrie atéro-moustérienne de l’Aïn Tit- mellil et à la base du Pléistocène supérieur de la grotte d’El Kben- zira au Maroc. E. iolensis est une espèce plus rare, jusqu’ici rencontrée seule¬ ment dans les atterrissements littoraux du dernier pluvial africain. C’est une forme naine qui semble apparentée à celles des îles méditerranéennes telles qu E.melitensis Falconer. Sa distribution s’étend à l’Algérie et peut-être au Maroc. Des trouvailles relativement récentes ont montré qu’il fallait ajouter à cette liste une autre espèce localisée au Pléistocène moyen ; 3. — Elephas Pomeli nov. sp. PI. I, fig. 3, 4 ; fig. 6, 7, 8, 9, dans le texte. 1952 — Elephas Recki Dietrich. Biberson P. et Ennouchi E. Présence de Elephas Recki Dietrich dans la carrière Sidi Abderrahman, à Casablanca, p. 90. Matériel. — Les pièces types sont : 1° une molaire supérieure (Holotype) provenant des grès de la Carrière Sidi Abderrabman près de Casablanca, où elle était associée à une industrie chelléo-acheu- léenne ; 2° une molaire inférieure provenant du Gué de Constan- tine et recueillie dans la formation des argiles dites de Maison Carrée, aux environs d’Alger, dont l’âge est post-Villafranchien et anté-Tyrrhénien. Description. — La molaire supérieure est une M® probablement. Elle est remarquable par sa taille relativement faible, sa grande hauteur, son extrême hypsodontie, ses lamelles nombreuses et serrées et sa section transversale subrectangulaire étroite et à bord latéraux parallèles. M* (Holotype) 250 mm Hauteur . 155 mm 120 mm 70 mm 14 12-f 5,5 à 6 2 5,5 à 6 1,8 < 48 63 Epaisseur d’émail . 3,5 mm 3 mm A Fig. 6. — Elephas Pomeli. — M® gauche. Faces occlusale et linguale. Réduit à 1/3. Casablanca. Fig. 7. — Elephas Pomeli. — Mg droite. Face labiale. Réduit à 1/3. Maison Carrée. 415 — Parmi ces divers caractères, son indice Hauteur-Largeur, son rapport d’hypsodontie se rapprochent sensiblement de ceux d’E. antiquus d’Europe ; mais ses dimensions absolues restent beaucoup au-dessous de celles de la forme européenne. La molaire intérieure provenant du Gué de Constantine s’accorde par ses caractères avec ceux de la pièce précédente, mais ses sinus loxodontes sont extrêmement développés ^ et sont formés par l’ac- colement, aux bords antérieur et postérieur de chaque lame, d’une colonette d’émail correspondant aux tubercules intermédiaires des Mastodontes. Cette dent est associée, dans le gisement d’où elle provient, à un fragment de molaire supérieure en tous points iden¬ tique au spécimen marocain pris pour type, ce qui justifie le rap¬ prochement de ces diverses pièces. En outre, des défenses ont été observées au niveau des argiles de Maison Carrée et étaient remar¬ quables par leur forme à peine incurvée, ce qui élimine toute assimi¬ lation avec E. atlanticus dont les défenses sont notablement recour¬ bées, comme celles de l’Eléphant actuel d’Afrique. Fig. 8. — Elephas Pomeli. — Fragment de M2 gauche. Section horizontale. Réduit à 1/.3. Maison Carrée. Rapports et différences. — Cette nouvelle forme s’apparente évi¬ demment au groupe eurasiatique de VE. antiquus Paie, et Cautl. ou de VE. namadicus Falc. et Cautl. et elle se rapproche des formes de petite taille telles que E. ausonius F. Major du Villafranchien d’Italie ou E. mnaidriensis Adams, des îles méditerranéennes. Ses dents se distinguent toutefois de celles de la première par leurs dimensions absolues plus fortes, et leur forme moins étroite, par l’épaisseur plus grande de leurs bandes d’émail, ainsi que par leur fréquence laminaire un peu plus faible. Elles seraient morpholo¬ giquement plus voisines de celles d’E. mnaidriensis, mais en dif¬ fèrent aussi par leur taille un peu plus forte, ainsi que par leur galbe moins étroit, et leur fréquence laminaire plus basse. Elles s’appa¬ rentent, d’autre part, certainement aussi à E. iolensis Pomel, dont elles diffèrent surtout par leur taille notablement supérieure. Je 1. La fig. 8, qui montre cette structure, a été établie d’après la section horizontale d’une Mg gauche qui faisait partie de la mandibule à laquelle appartenait la droite original de la fig. 7 et de la fig. 4 de la PI. I. 416 propose de nommer E. Porneli cette intéressante espèce, en souvenir du grand paléontologiste algérien. Fig. 9. — Elephas Porneli. — Section transversale de M®. Réduit à 1/3. Casablanca. Répartition. — Indépendamment des gisements des environs d’Alger et de Casablanca, d’où proviennent les types, cette forme paraît avoir été rencontrée déjà au Maroc, car c’est à elle qu’il faut probablement rapporter la M® décrite par Leith Adams d’une basse terrasse marine des environs de Tanger, de même que les débris recueillis par Lecointre dans la dune consolidée des Roches noire près de Fedhala et attribués par Boule à E. iolensis. CONCLUSION Les restes d’Eléphants sont, parmi les fossiles quaternaires de Berbérie, ceux qui fournissent, en raison de leur localisation, les meilleurs repères stratigraphiques, ainsi que l’indique le tableau ci-dessous. LÉGENDE DE LA PLANCHE Eig. 1. — Elephas ajricanavus. — gauche. Face occlusale. X 1/2. — Provenance : Lac Ichkeul. Fig. 2. — Elephas africanavus. • — M3 droite. Face occlusale. X 1/2. — Provenance: Lac Ichkeul. Fig. 3. — Elephas Porneli. — M® gauche. Face occlusale. X 1/2. — ■ Provenance : Casablanca. Fig. 4. — Elephas Porneli. — Ma droite. Face occlusale. X 1/2. — Provenance : Gué de Constantine. i Éléphants fossiles de Berbérie Phototypt* Jean ftruniueh ÎO, rue Le Brun • PARIS 13* Bulletin du Muséum Planche I — 417 — Répartition des Éléphants fossiles de Berbérie. Étages Espèces Industries Localités PRINCIPALES Flandrien E. africanus Paléo-supér. Néol. Grottes Escargo¬ tières Pléistocène supérieur E. atlanticus mar- roccanus Moustéro-Atérien Paléol. supérieur Tit Mellil El Khenzira E. iolensis Moustéro-Atérien 1 Basses terrasses littorales. Algérie-Maroc Pléistocène moyen E. atlanticiis Chélléo-Acheuléen Micoquien Palikao Ahoukir Lac Kaz-ar Sidi Zin E. Pomeli Chélléo-Acheuléen Gué de Constan- tine (Alger) Casablanca ViLLAFRANCHIEN Supérieur E. aff. meridonalis Sphéroïdes Ain Hanech Bel Hacel Rachgoun Salé Inférieur E. africanavus 1 Ichkeul Ain Boucherit F ouarat Au point de vue paléontologique le groupe des Eléphants fossiles de l’Afrique du Nord, malgré leurs différences spécifiques, présente une certaine homogénéité de caractères qui se retrouve aussi chez tous les autres Eléphants du Continent africain et qui donne à tout l’ensemble un véritable « air de famille ». Tous présentent en effet, dans leur dentition, un certain nombre de traits primitifs, notamment dans leurs formules laminaires relativement basses et dans l’écartement de leurs lames d’émail ; l’espèce africaine actuelle elle-même en est restée, à ce point de vue, à un stade très voisin encore de celui de ses ancêtres les plus lointains. Cet état de choses s’oppose, sur le plan évolutif, à ce qui s’est passé en Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, d° 4, 1952. 28 — 418 Eurasie où des formes progressives, issues du stoch. planifrons-meridionalis, se sont écartées peu à peu de ces dernières par un foisonnement et un resserrement de plus en plus considérable de leurs éléments dentaires pour atteindre leur maximum chez le Mammouth sibérien et chez l’Eléphant actuel d’Asie qui sont les derniers descendants de ce groupe. BIBLIOGRAPHIE Adams (A. Leith). 1877-1881. — Monograph on the British fossil Ee- phants. — Paleontograph. Soc., London, 265 p., 46 fig., 28 pl. Arambourg (C.). 1938. — Mammifères fossiles du Maroc. Méin. Soc. Sc. Nat. Maroc, Rabat, Paris, XLVI, 74 p., 15 fig., 9. pl. — 1947. — Contribution à l’étude géologique et paléontologique du Bassin du Lac Rodolphe et de la Basse Ballée de l’Omo. Editions du Muséum, Paris, p. 231-562, 91 fig., 10 pl. — 1949. — Les gisements de Vertébrés villafranchiens de l’Afrique du Nord. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, (5), XIX, p. 195-203, 2 flg. Biberson (P.) et Ennouchi (E.). 1952. — Présence de Elephas Recki Dietrich dans la carrière Sidi-Abderrabman, à Casablanca. — C. R. Soc. Géol. Fr., n“ 6, p. 90-92. Choubert (G.). — Ennouchi (E.) et Marcais (J.). 1948. — Contribution à l’étude du Pliocène de la Région de Fort-Lyantey-Oued Fouarat. — Notes et Mém. Sero. Géol. Maroc, n° 71, 30 p., 3 pl. Depéret (C.) et Mayet (L.). 1923. — Les Eléphants pliocènes, II® partie. — Ann. Univ. Lyon, N. S., t. I ; Sciences et Médecine, fasc. 43, p. 91- 224, 33 fig., pl. ilI-XI. Doumergue (F.). 1928. — Découverte de VElephas planifrons Falconer à Rachgoun (département d’Oran). Bull. Cinq. Soc. Géogr. et Arch. Oran, p. 114-132, 4 fig. Lecointre (G.). 1926. — Recherches géologiques dans la Meseta marocaine. Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc, Rabat, XIV, 158 p., 32 fig.. 28 pl., 2 cartes. Osborn (H. F.) 1942. — Proboscidea, vol. IL PoMEL (A.). 1895. — Les Eléphants quaternaires. Carte Géol. Alg., Paléon¬ tologie, Monographies, Alger, 67 p., 15 pl. ï — 419 — Les canines chez Hipparion et v apparition d’un caractère SEXUEL SECONDAIRE DES MAMMIFÈRES. Par P.-L. PiRLOT. La plupart des études sur Hipparion ne font pas mention du sexe des spécimens et aucune tentative n’y est faite pour séparer les crânes mâles des crânes femelles. Gaudry (1863) croyait cette distinction impossible parce que tous les spécimens de sa collection . I A. — Fragment d’une mandibule avec canine exposée (femelle). B. — Fragment d’une mâchoire supérieure avec une petite canine exposée et non développée (femelle). C. — Vue latérale et section d’une canine (mâle). D. — Dessin au trait de A, a\^c section de la canine. montraient de grandes canines, les femelles ne pouvant donc être reconnues d’après ce caractère anatomique. Au cours d’une étude sur l’Hipparion d’Europe (Pirlot, 1948), l’auteur eut l’occasion d’examiner, au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris et au British Muséum de Londres, un bon nombre de dentitions supérieures et inférieures et de constater qu’elles pré- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. 420 sentent des canines très différentes de taille et d’aspect. Les unes portent de grosses canines à haute couronne; typiquement mâles, dans lesquelles le diamètre antéro-postérieur excède largement le diamètre labio-lingual ou transverse ; la face linguale y est creusée longitudinalement de part et d’autre d’une crête médiane arrondie tandis que la face labiale est uniformément convexe (fig. G). D’autres dentitions, inférieures et supérieures, montrent, Diamètres antéro-postérieurs de canines de Hipparion sp. en mm. Localités et numéros de collections. Supérieures Inférieures. Longueur totale de la rangée dentaire. A. — 1 Grandes canines. Pikermi — Paris 23 11,0 10,0 supér. 140 id. — Paris 32 11,3 11,3 id. 135 id. — Paris 31 13,5 — id. plus de 151 id. — Paris — — 13,0 infér. 165 id. — Br. Mus. M 11.192 a 11,0 — — id. — Br. Mus. M 11.192 6 10,7 — — id. — Br. Mus. M 11.195 a 15,7 — — id. — Br. Mus. M 11.194 c 13,6 — id. — Br. Mus. M 11.191 13,4 — supér. 155 id. — Br. Mus. M 11.216 b — (10) _ id. — Br. Mus. Ml 1.21 7 c — 10,7 — id. — Br. Mus. Mil. 211 — 12,1 infér. 154 id. — Br. Mus. M 11-209 — (9,5) infér. 138 Salonica — Paris 2 10,8 supér. 125 id. — Paris 4 10,3 — id. 135 id. — Paris 5 11,0 — id. 145 id. — Paris — — 13,0 infer. 129 id. — Paris — — 11,6 id. 131 B. — Petites canines. Pikermi — Paris — — 4,0 infér. 150 id. — Paris — — 6,0 id. 155 id. — Br. Mus. M 11.192 c 4,5 — — id. — Br. Mus. M 11.216 a — 5,0 - . id. — Br. Mus. Mil. 217 a — 6,2 — id. — Br. Mus. M 11.217 b — 6,2 — id. — Br. Mus. M 11.213 — 5,1 infér. 144 id. — Br. Mus. ' • — | — | 5,2 j id. : 13Ü Note : les mesures qui ne sont qu’approximatives sont indiquées entre parenthèses. I par contre, des canines à couronnes basses, à section transversale parfaitement circulaire (fig. D). On donne, dans la table ci-dessus,, les diamètres antéro-postérieurs de 26 spécimens. Les spécimens de cette table n’ont évidemment pas été sélec¬ tionnés ; ce sont tous ceux sur lesquels on a pu effectuer les mensura¬ tions en question. Sur la base de ees chiffres, deux groupes peuvent être aisément distingués ; aucun intermédiaire entre eux n’a été observé. On constate en outre qu’il n’existe pas de corrélation entre les dimensions des canines et les longueurs des rangées dentaires. Ce qu’on connaît des chevaux modernes suggère que tous les spécimens à canines petites et rondes sont femelles. Mais la réci¬ proque n’est pas vraie, car, bien que de fortes canines dénotent habituellement un mâle, certains chevaux domestiques femelles présentent les mêmes grandes canines que les mâles. En vue de s’assurer que les canines minces et rondes sont bien des dents permanentes, on a fait préparer l’une d’elles comme on peut le voir sur les fig. A et D. La racine de la dent est fort longue et celle- ci ne peut être confondue avec une dent de lait dont on a représenté un exemplaire dans la fig. B, pour mieux montrer cette différence. La proportion des sexes parmi les chevaux modernes est d’en¬ viron 50 % de mâles et 50 % de femelles, d’après Héron (1908) et Pelseneeh (1926). Pami les spécimens fossiles qu’on a examinés, les grandes canines sont plus fréquentes que les petites. Le rapport est d’environ 9/7 à Pikermi, ce qui n’est pas loin du rapport théo- ricpie pour les chevaux actuels. D’autre part, d’après la révision des Equidés américains de Osborn (1918), il semble que toutes les canines furent de grande taille depuis les genres les plus primitifs jusqu’à Protohippus au moins. Mais, chez Hipparion et plus encore chez Pliohippus, une certaine différenciation sexuelle apparut dans la structure de ces dents. Il est intéressant de marquer ainsi, dans le cours de l’Evolution, l’époque d’apparition d’un caractère sexuel secondaire aussi caractéristique que celui-ci. Ce caractère est, comme on l’a dit, devenu presque stable parmi les chevaux actuels mais il commença par être très instable. Sans doute ces observations con¬ cordent-elles avec ce qu’on connaît de l’apparition puis de la diffu¬ sion et de la fixation de tout nouveau caractère morphologique dans une population animale. Cette note repose sur des observations faites au couis d’une étude de l’Hipparion d’Europe présentée pour l’obtention du titre de Ph. D. à TJniversity College, London, en 1948. L’auteur remercie M. le Professeur Arambourg et les autorités du British Muséum (Natural History) qui l’ont autorisé à utiliser le matériel conservé dans ces deux musées. Laboratoire de Paléontologie du Muséum et Institut de la Recherche Scientifique en Afrique Centrale, BIBLIOGRAPHIE Gaudry (A.) 1863. — Animaux fossiles et géologie de l’Attique. Paris. IIf.rox (D.) 1908. Inheritance of the sex-ratio in the thorough-bied race-horse. Biometrika, 6 : 120. OsBOHN (H. F.) 1918. Equidae of the Oligocène, Miocene and Pliocène ot North America ; iconographie type révision. Mein. Amer. Mus. Nat. Hist., N. S., V. II, pt. I, Pelsexeer (P.) 1926. La proportion' relative des sexes chiz les animaux et particulièrement chez les Mollusques. Bruxelles. PiRLOT (P. L.). 1948. A study of the European Hipparion (Thèse Ph. D..., Univeisité de Londres, non publiée). — 423 — Les Vertébrés fossiles néocènes de la T urquie OCCIDENTALE. Par Ismail Yalçinlar. Le terrain sédimentaire néogène de la Turquie occidentale est cons¬ titué de quatre formations principales : une formation marine, une lagunaire, une lacustre et une fluviatile. Jusqu’à présent, on n’a pu fixer que certains niveaux du Miocène et du Pliocène dans les couches marines et lagunaires ; mais ceux des terrains lacustres et fluvia- tiles, appartenant le plus souvent au Néogène, ne sont pas déter¬ minés avec précision car la formation néogène des hauts plateaux est assez homogène tant par sa constitution pétrographique que par sa faune. Cependant, les gisements de Vertébrés, découverts pendant les dernières années dans diverses régions, jouent un rôle important aux points de vue géologique et paléogéographique. Laissant de côté, pour le moment, les gisements de la Turquie cen¬ trale, qui n’ont été précédemment que partiellement étudiés (Yalçinlar 1946, 1950, 1952), nous nous proposons de faire con¬ naître les observations récentes faites dans les nouveaux gisements de la Turquie occidentale. Le gisement de Ramiz (Istanbul). Le terrain néogène s’étendant à l’Ouest d’Istanbul a une grande importance grâce à des gisements de Vertébrés situés dans les couches lagunaires et fluviatiles. L’un d’eux est celui de Ramiz, à 3 km. à l’Ouest d’Edirne-Kapi et à une altitude de 100 m. environ. Ce gisement se trouve, en général, au contact entre le Paléozoïque et le Miocène. D’après Mr. E. Chaput (1936), les terrains miocènes reposent au Nord sur les schistes dévoniens, les calcaires et marnes de TEocène moyen, et ils s’appuient, à l’Ouest, sur le Nummulitique. Cependant, à la fin de mes récentes recherches, j’ai pu établir l’existences de couches carbonifères dans ces schistes (voir Yal¬ çinlar 1951). Les terrains miocènes de Çukur-Çesmè et de Ramiz ont été étudiés par E. Chaput (1936) qui les a considérés comme un niveau du Miocène supérieur, ou Méotien, d’après l’existence de certains Steneofiber, d’ Antilope et de Labridés (déterminés par J. PivETEAu) et de Mactra bulgnrica Toula. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n» 4, 1952. \ 424 — Dans les couches de Çukurçesmé (Tchoukourtchechmé), on peut discerner, de bas en haut, les trois niveaux principaux suivants : 1“ des sables argileux fins, blancs et grisâtres, se trouvant au fond des carrières ; 2° du sable ordinaire jaunâtre et rougeâtre contenant divers Vertébrés fossiles et montrant une stratification entre-croisée ; 3° des sables argileux fins, de couleur grisâtre ou jaunâtre. Mes recher¬ ches, faites surtout sur la deuxième couche, m’ont permis de recueillir, entre 1944 et 1950, des restes de divers Vertébrés fossiles, fortement miné¬ ralisés, mais jamais de squelettes complets. On y trouve, au contraire, certains os transportés, roulés et polis. A ntes précédents travaux (1951), j’ajouterai les compléments suivants : Proboscidiens. — Un Mastodon Pentelici (Gaud. et Lart.) a été reconnu d’après quelques molaires. De plus un Mastodon longirostris a pu être déterminé d’après une arrière-molaire supérieure gauche d’un individu adulte (PI. II, fig. 4 et 5, longueur 23 cm., largeur 9 cm.). D’autre part, l’examen de deux molaires complètes, de quel¬ ques molaires incomplètes et de certaines défenses nous permet de reconnaître, dans le même gisement, l’existence d’un Synconolophiis serridentinoides Yalçinlar (1952 a et b), figuré pl. 1, fig. 2 ; pl. 11, %2. , La figure 2 de la Pl I représente une arrière-molaire droite supé¬ rieure assez grande — longueur 16 cm. 5, largeur 9 cm. — dont la description a été donnée dans un article précédent (Yalçinlar, 1952 a) : les cônes et les lobes sont assez usés, l’émail est épais et assez plissé surtout dans la partie antérieure ; l’allongement des lobes présente un système alterné ; le nombre de rangées de tuber¬ cules est de quatre ; les grands cônes sont opposés ; les petits tuber¬ cules du talon émergent à la surface du cément. L’intérêt de cette molaire consiste en ce qu’elle prouve l’existence d’un Mastodonte différent des autres espèces. Il est donc possible de le rapprocher du LÉGENDE DES PLANCHES Pl. I. — Fig 1. — Palais de Synconolophus serridentinoides nov. sp. du gisement de Sarkisla |X 3/7). Fig, 2. — Arrière-molaire droite supérieure de S. serridentinoides du gisement de Ramiz, vue de face. (X 2/3). Pl. IL Fig. 1. — Palais de S. serridentinoides nov. sp. de Sarkisla, profil droit (X 3/7). Fig. 2. — Arrière-molaire droite supérieure de S. serridentinoides de Ramiz, profil droit (x 1/2). Fio. 3. — Arrière-molaire inférieure droite d’un Mastodon sp. (5. serridentinoides) de Ramiz, face (X 2/5). Fig. 4. — Arrière-molaire supérieure gauche de M. longirostris de Ramiz, face ( X 1/2). Fig. 5.' — La meme, vue de profil. a I-YALÇINLAR.— Vertébrés fossiles de Turquie X 3 '4 Photoiyple jean Brunisseo 30. rueUftrun-PAKISU* Les gisements et les points fossilifères de vertébrés néogènes do la Turquie. 1. Çanakkalé (Erénkeuy). — 2. Kücükcekmecé. — 3. Osmaniyé. — 4. Ramiz. — 5. Esmé (Balciklideré). — 6. Akcakeuy. — 7. Mugla. — 8. Besyol (Besoluk). — y. Ayas. — 10. Kücükyozgat. — 11. Karakecili. — 12. Argithan. — 13. Urgüp. — 14. Sarkisla. — 15. Dadasun. — 16. Mancusum. — 17. Erkilet. — 18. Arifiyé. — 19. Orénli (Bayramic). — 20. Eskihisar. — 21. Halevik. Sijnconolophus serridentinoides YAl(;inlàr (1952 a et b) du gisement de Sarkisla (Charkichla), étudié précédemment en détail (Viret et Yalçinlar, 1952). Cependant le S. serridentinoides de Ramiz (Istan¬ bul) est un peu plus grand et un peu plus âgé que celui de Sarkisla figuré PL I, fig. 1 et PL II, fig. 1. La fig. 3 de la PL II représente une petite arrière-molaire inférieure droite, vue de face, d’un Mastodonte adulte, car elle est un peu usée ; sa longueur est de 14 cm. pour une largeur de 7 cm. Ses lobes -obliques sont bien marqués et nettement alternés ; les plissement d’émail sont assez serrés. Par ses caractères essentiels, cette molaire prouve aussi l’existence d’un Mastodonte différent de ceux connus jusqu’ici. En outre elle ressemble beaucoup à celle d’un Mastodon sp. de Küçük-Çekmece trouvée par A. Malik et H. Nafiz (1933), mais est un peu plus petite et un peu plus usée que cette dernière. Les S. serridentinoides de Ramiz et de Sarkisla, qui se rencontrent avec des H ipparion et une faune de Vertébrés du Miocène supérieur, sont plus petits que les espèces de Mastodontes des Indes. La des¬ cription et la détermination du S. serridentinoides nov. sp. de Sar¬ kisla ayant fait l’objet d’une étude précédente ne seront pas reprises ici. Mastodon Pentelici Gaud. et Lart. et un autre Mastodon sp., recueillis dans les gisements d’Esme (Yalçinlar, 1946), d’Akcakôy (Yaèçinlar, 1947), de Küçük-Çekmece (Malik et Nafiz, 1933), de Kayseri (Yalçinlar, 1950) et d’Osmaniye, n’ont pas été ren¬ contrés jusqu’ici dans les gisements d’Erenkôy (Canakkale) et d’Orenli (Bayramic, Canakkale). Seul, le gisement d’Erenkoy con¬ tient des Mastodon longirostris et angustidens. Quant aux Syncono- lophus serridentinoides ils n’ont été trouvés que dans les gisements de Sarkisla et de Ramiz (Istanbul), ce qui fait que ces deux gisements acquièrent une grande importance des points de vue paléontologique ■et paléogéographique. Périssodactyles. — Un Rhinocéros sp. a été reconnu d’après des molaires supérieures et os de pattes. SoLipÈDES. — Des molaires supérieures et inférieures, des inci¬ sives et des os de membre d’un Hipparion gracile (Kaup) ont été recueillis, et il est assez intéressant de trouver ensemble ici des Hipparion et des Synconolophus dans le même gisement. Artiodactyles. — Un Sus erymanthius a été reconnu surtout d’après une phalange, déterminée par M. J. Viret de Lyon. De plus, parmi les os recueillis, se reconnaissent un Dorcatherium cf., une Gazella ef., un Felis sp., des Antilopes, des Carnassiers, des Rongeurs, des Pinnipèdes, des Cétacés, des Reptiles (surtout des Yortues) et des Poissons. — 427 — Tous ces fossiles ont été recueillis dans des couches fluviatiles entre-croisées avec quelques rares Mactra et Unio., La nature du gise¬ ment et surtout ses Vertébrés fossiles montrent bien que les couches du Miocène supérieur en question se sont formées aux bords d’une Mer du Sarmatien supérieur ou bien aux environs de l’embouchure d’un grand fleuve contemporain. Le gisement d' Osmaniye. Ce gisement de Vertébrés, rencontré au Nord de Bakirkoy (à l’Ouest d’Istanbul), se situe dans les couches lagunaires de la région littorale de Marmara. Les couches lagunaires de cette contrée ont été étudiées surtout par W. Penck, N. Arabu, E. Chaput, H. Nafiz Pamir et A. Malik Sayar. Dans les carrières d’Osmaniyé on peut discerner, de bas en haut, trois couches principales : 1“ au fond de ces carrières, à 15-20 m. d’altitude, des sables fins, blancs, argileux, contenant surtout des Vertébrés fossiles ; 2® des couches d’argiles blanches, verdâtres et grisâtres, contenant rarement des Vertébrés fossiles ; 3° des couches de calcaire à Mactra et Unio. Les fossiles extraits de ces couches sont les suivants : Proboscidiens. — Des molaires peu usées et des fragments de défense d’un Mastodon Pentelici Gaud. et Lart.. D’autre part, d’autres molaires et des défenses d’un Mastodon sp. En outre, une défense,, trouvée plus avant ne peut se rapporter à aucune espèce (Malik et Nafiz, 1933). Équidés. — Des molaires supérieures et inférieures et des os de crâne et de pattes d’un Hipparion gracile (Kaup). Périssodactyles. — Des molaires et des os divers du corps et des membres indiquent l’existence d’un Rhinocéros sp. De plus, l’on y rencontre une riche faune lagunaire et terrestre représentée par des Poissons, Reptiles, Oiseaux, Cétacés, Pinni¬ pèdes. Mais tous ces fossiles sont fragmentaires, les squelettes com¬ plets manquent jusqu’ici mais ou conserve l’espoir d’en recueillir ultérieurement. La faune de ce gisement ressemble beaucoup à celles d’Erenkôy (Çanakkalé) et de Küçuk-Çekmecé (Neumayr M. et Calvert F., 1933) qui se trouvent dans les couches de sable et d’argile à Mactra du Sarmation supérieur. En outre, un grand nombre de ces Vertébrés sont tout à fait semblables aux fossiles de Pikermi et Salonique (ArAMBOURG et PiVETEAU, 1929).. / Le gisement d’Orenli. Les Vertébrés fossiles recueillis dans les calcaires travertins et lacustres des environs du village d’ürenli, situé au Sud de la ville de Bayramiç (chef-lieu de la province de Çanakkalé), avaient indiqué l’existence d’un gisement du Miocène supérieur en Turquie occiden¬ tale. Les couches de calcaire à Vertébrés fossiles et à Hélix sont légèrement inclinées, aux environs d’Orenli, vers le Nord-Ouest. Elles plongent, plus au Nord, au-dessous des couches de marnes, de grès et de conglomérats. Des andésites et des diorites de cette région sont restées au-dessous de ces couches à Vertébrés. Les fossiles recueillis dans ces couches sont les suivants : Un Hipparion gracile (Kaup), représenté par un crâne dont la mâchoire supérieure est pourvue de molaires ; divers os du corps et des membres. Une Antilope dont il existe quelques molaires, et des fragments d’os du crâne et du corps. Une Gazeïla ef., reconnue par des dents et des morceaux de chevilles. De plus, quelques Hélix, mais qui sont peu déterminables. Ces Vertébrés fossiles du Miocène supérieur ont une grande impor¬ tance au point de vue de Tâge des calcaires lacustres, des travertins et des couches du Néogène de cette Région. Ce gisement et ses fossiles correspondent, au point de vue de la faune et de la formation des couches, à celui du bassin lacustre du Miocène supérieur d’Argi- than (Valçinlar, 1952 a), tandis que les gisements du Sarmatien supérieur de Çanakkalé (Erenkôy), de Küçük-Çekmecé (Nafiz et Mai.ik, 1933), de Ramiz et d’Osmaniyé, se sont formés aux bords d’une mer du Sarmatien supérieur ou bien aux environs des embou¬ chures des grands cours d’eau contemporains. Les gisements d’Esme (Yalçinlar, 1946), d’Akçakôy (Yalçixlah, 1947), de Sarkisla et de Karakeçili (Yalçinlar, 1952 a) et de Besyol (situé au Sud-Ouest de la ville de Manisa, à 25 km. sur la route de Manisa-Izmir) sont restés dans les couches de sables, de marnes et de conglomérats en général fluviatiles du Miocène supérieur. En conclusion, on peut dire qu’en Turquie, les couches à Hipparion se situent, dans les régions de Marmara et de la Mer Egée, entre les couches du Sarmatien supérieur ; mais que, dans les bassins fluviaux lacustres néogènes des hauts plateaux, elles correspondent aux couches du Miocène supérieur. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. ! BIBLIOGRAPHIE Arambourg (C.) et Piveteau (J.). 1929. — Les Vertébrés du Pontien do Salonique. Ann. Paléont., Paris, XVIII, p. 59-140. Chaput (E.). 1936. — Voyages d’études géologiques et géomorphogé¬ niques en Turquie. Paris, p. 164-174. Malik (A.) et Nafiz (H.). 1933. — Vertébrés fossiles de Küçuk-Çekmece. Publ. Inst. Géol. Univ. Istanbul, n° 8, p. 104-105. Neumayr (M.) et Calvert (F.). 1933. — Die jungen Ablagerungen am Hellespont. Denksch. k. Akad. Wiss. Wien, math, naturw. Ch, 40, p. 358-378 et in Malik et Nafiz, 1933, p. 99-104. ViRET (J.) et Yalçinlar (I.). 1952. — Synconolophus serridentinoides nov. sp., de Mastodonte du Miocène supérieur de Turquie. C. R. A. S. Paris, 234, p. 870-872. Yalçinlar (I.). 1946. — Une faune de Vertébrés miocènes aux environs d’Esme (Turquie). Rev. Fac. Sc., Univ. Istanbul, sér. B, XI, fasc. 2, p. 124-130. - — 1947. — Les Vertébrés fossiles du Miocène dans la Vallée du Gediz- supérieur. Rull. Geol. Soc. Turkey, I, p. 174. - — 1950. — Les Vertébrés du Miocène supérieur à l’Est de Kayseri (Turquie). Reo. Fac. Sc. Univ. Istanbul, sér. B, XV, fasc. 3, p. 264- 267. — 1951. — Nouvelles observations sur les terrains paléozoïques des environs d’Istanbul. Rull. Géol. Soc. Turkey, III, n“ 1, p. 127-129. — 1952 a. — Note préliminaire sur le gisement de Sarkisla et les autres gisements de Vertébrés miocènes de la Turquie centrale. Rull. Mens. Soc. Linn. Lyon, 21® an., n“ 6, p. 146-149. — 1952 b. — Les gisements et les Synconolophus serridentinoides d’Is¬ tanbul. (note présentée à la séance de la Soc. Géol. Fr., le 26 juin 1952). 430 Sun LA CROISSAISCE DU TEST CHEZ LE GENRE FOSSILE Hemicidaris (Eciunwes). Par M. E. Zoeke. Une étude précédente ^ a été consacrée à la croissance du test chez les Oursins irréguliers, en prenant comme exemple les Clypeasler. Le présent travail concerne le même problème chez les Oursins, réguliers-, en prenant comme type le genre Hemicidaris Agassiz 1840_ Pour l’ensemble des espèces étudiées les dimensions des individus s’échelonnent entre 1 mm et 37 mm. Jusqu’à un diamètre d’environ 5 mm l’appareil apical couvre une large partie de la face dorsale. Par la suite son rôle deviendra négligeable, car son diamètre absolu n’augmentera à peu près pas,, et, évidemment, le nombre de ses plaques ne se multiplie pas. Les observations n’ont pas été faites sur les ambulacres, car les plaques y sont très petites et pour que leurs limites apparaissent il faut faire usage d’un abrasif, techniqué qui est exclue dans le cas de spécimens aussi fragiles. Je me suis donc limitée à l’étude de la zone interambulacraire comptant les plaques de la bouche à l’appareil apical, pour l’une des zones. Il convient de signaler qu’il existe une marge d’erreur d’une plaque, car celle que vient de produire l’ocellaire n’est pas toujours identifiable avec certitude. Du côté du péristome les plaques demeu¬ rent petites, mais quand l’échantillon est dégagé avec soin elles sont toujours bien visibles. La croissance de l’Oursin se poursuit pendant toute son existence par multiplication du nombre des plaques, d’une part, et par crois¬ sance individuelle des plaques, d’autre part. Le rythme de production de nouvelles plaques varie suivant les- périodes de la vie. Dans une même tranche inter-ambulacraire la croissance individuelle est d’une intensité variable suivant les plaques. Celles situées immédiatement au voisinage du péristome, c’est-à-dire correspondant à énviron 8 plaques (le nombre de plaques du premier stade), subissent un accroissement, d’ailleurs plus intense dans le sens longitudinal que vertical, de durée limitée. Ainsi, elles sont plus petites que les autres, et d’autant plus petites qu’elles sont plus proches dé la bouche. Les 5 plaques suivantes, correspondant au stade jeune, sont considérablement accrues, surtout dans le sens. 1. C. R. Acad. ScL, 1952. — Sur la croissance du squelette des Clypeaster fossiles- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. fie 1. — Augmentation du nombre des plaques avec l’âge chez j Les lignes en pointillé limitent — 432 — Vertical. Leur durée de croissance n’est pas limitée à une période de l’existence. Ce stade jeune correspond à un accroissement très actif, aussi bien du nombre que de la dimension des plaques. Les plaques suivantes, correspondant à un stade adulte, au nombre de 3, apparaissent et s’accroissent ensuite lentement. Une section par un plan inter- radial de l’ensemble du test permet les observations suivantes. Dès le stade très jeune d’une plaque issue tout récemment de l’ocellaire on, se rend compte que le tissu du test est divisé en trois couches, dont deux semblent identiques tandis que la troisième, qui s’intercale entre elles, est différente. La couche intercalgiire est formée d’un tissu à réseau plus large, repré¬ sentant une sorte de moelle. Ces trois couches ont sensiblement la même é})aisseur chez les plaques jeunes. Chez une plaque plus âgée la section passant près de la suture donne des proportions sensiblement identiques entre les trois tissus. Par contre lorsque la coupe passe par le tubercule, maintenant bien développé, on constate que la couche du réseau dense supérieur a pris une importance considérable, la moelle s’est aussi épaissie, suivant les ondulations de la plaque, au contraire la couche infé¬ rieure est devenue très mince. Chez les individus de Hemicidaris crenularis de tailles diverses, provenant de localités et de niveaux différents, on constate la dis¬ parition totale ou partielle du tissu médullaire, qui peut ainsi donner des sortes d’îlots flottants. Chez certains échantillons on a ainsi l’impression fallacieuse d’un double test. Les plaques jeunes prises individuellement sont quasi-planes. Par la suite la convexité individuelle de chaque plaque s’accroît consi¬ dérablement avec l’âge. Cette forte convexité explique, géométrique¬ ment, que l’érosion ne puisse faire apparaître les lignes d’accroisse¬ ment, comme je les ai observées chez Clypeaster. Mais sur une coupe verticale de la plaque, au niveau du tubercule, on compte 6 à 8 lignes de croissance. Le centre de croissance se situe directement au-dessous du tubercule, au niveau de la surface du test, disposition qui explique l’inégal espacement des lignes’ de croissance suivant les directions. Pour toutes les espèces étudiées on peut établir 4 stades de crois¬ sance (fig. 1). Le premier, allant jusqu’à 5 mm, correspond à un minimum de 7 plaques et un maximum de 8. Je l’appellerai stade « bébé ». Le second, ou stade jeune, va de 5 à 15 mm, avec 9 plaques au minimum et 13 au maximum. Le stade adulte, de 15 à 25 mm, donne 14 plaques au minimum et 16 au maximum. I^e quatrième, ou stade de vieillesse, va de 25 mm à 35 mm et le nombre des plaques passe de 17 à 21 et plus. Avec un nombre beaucoup moins grand d’individus j’ai pu véri¬ fier cependant l’existence de ces stades pour diverses espèces du genre Hemicidaris et quelques genres voisins (fig. 2). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 4, 1952. + genre Hemici'daris b H. brillensis WRrcHi g H. gressiqi Etallon gl H. glasvillensis Cotteau gr H. grimaultensis Cotteau h H. hoFFmanni Roemer I H. luciensis Cotteau P H. purbeckensis Forbes r H. riceten^is Cotteau sp H, sp. , genres voisins e Hypodiadema equihense Loriol, j Gqmnocidaris Jauberti Cotteau le G, legaqi Rigaux m G. merri/aca Cotteau mi G. microtuberculata Cotteau s G. stricta Cott.eau •V G. virgulina .Etallon ma Astrocidaris ■mantochensis Etallon Fig. 2. — Augmentation du nombre des plaques avec l’âge chez le genre Ucmicidaris et quelques genres voisins. 433 Un matériel beaucoup plus abondant encore permettrait seul de préciser le moment exact de l’existence auquel une plaque s’ajoute. Dans le cadre d’un stade donné il y a certainement une variabilité. Ayant entrepris par ailleurs une étude de la croissance, pour l’ensemble’des Echinides, je peux fixer la place des Hemicidaris à ce point de vue. Comme pour l’ensemble des Oursins réguliers, l’aug¬ mentation du nombre des plaques est beaucoup plus grand que chez les Oursins irréguliers. Les Salenidae constituent un type particulier de croissance carac¬ térisé par un accroissement considérable de la taille de l’appareil apical. Chez les autres Oursins réguliers il y a de tels écarts dans l’accroissement du nombre des plaques qu’il est possible de distin¬ guer un type d’accroissement moyen (ex. Hemicidaris) et un type d’accroissement excessif (ex. Stomechinus) . En dehors d’eux il doit exister encore un ou deux autres types d’accroissement dont les caractères sont encore à préciser. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. — 435 Sur une nouvelle espèce de Nucule de l'Oligocène D’Algérie. Par P. Calas et J. Magné. a) Gisement, par J. Magné (4). La Nucule dont la description va suivre a été découverte sur le versant Sud du Djebel bou Allouate, au point défini par les coordon¬ nées suivantes ; x = 305, 90, y = 250,80 (coordonnées Lambert Nord Algérie), sur la feuille au 1/50.000® d’Aïn Faress (département d’Oran). Le Djebel bou Allate est situé sur le territoire du Douar des Anatras, entre les vallées de l’Oued Mina et de son affluent l’Oued Mallab, à 9 km environ au S.-W. du village arabe de Sidi M’Hamed ben Aouda. Il est formé par une série oligocène épaisse d’un millier de mètres environ qui est constituée par des marnes grises à nom- breuses intercalations gréseuses. La microfaune y est riche et a été étudiée par nous-même en collaboration avec C. Tempère. Les grès renferment des Lépidocyclines à la base. Les marnes ont livré une cinquantaine d’espèces de Foraminifères parmi lesquels on peut citer : Globigerinoides trilocularis d’ORBiGNY. Laticarinina hullbrooki Cushman et Todd. Planulina illingi (Nuttall). PI. renzi Cushmann et Stainforth. Karreriella subcylindrica (Nuttall). Gyroidina gyrardana (Reuss) var. perampla Cushman et Stainforth. G. jarvisi Cushman et Stainforth. Uvigerina rustica Cushman et Edwards. Plectofrondicularia alazanensis Cushman. Une vingtaine d’individus de la Nucule en question, associés à un individu d’un autre Lamellibranche ont été recueillis au point indiqué, dégagés par l’érosion, à la surface des marnes, vers la base de la série. Le lever et l’étude tectonique de cette région d’abord effectués par M. M. Dalloni, ont été repris par MM. A. Nicod et G. Veiuuer, géologues à la S. N. Repal (rapport inédit) qui nous ont signalé les gisements fossilifères. b) Descriptibn, par P. Calas. Nucula (Acila) magnei n. sp. Nucula à ornementation divariquée et à extrémité postérieure rostrée, se classant donc dans le sous-genre Acila LL et A. Adams 1858 et dans la section Acila s. s. I Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. 29. ✓ — 436 Forme un peu allongée, comprimée. Bord cardinal antérieur subrec¬ tiligne. Bords antérieur et inférieur régulièrement arrondis. Extrémité postérieure rostrée. Sommets petits, placés aux deux tiers postérieurs. Area antérieure étroitement allongée, peu individualisée. Area postérieure cordiforme-allongée, faisant un angle net avec la surface des valves. Fig 1. — Nucula magnei n. sp. : a, individu court à ornementalion simple, vue latérale droite ; b, même individu, vue postérieure ; C, même individu, profil d’une section de Faire anale perpendiculairement à son plan et perpendiculairement au plan de commissure des valves (schématique) ; d, individu allongé à ornementation de che¬ vrons multiples. Le grossissement est de X 2 pour les fig. a, h, d. circonscrite par un bourrelet aboutissant au rostre, proéminente en son centre qui est séparé du bourrelet par un sillon large, s’atténuant inférieure¬ ment (fig. 1 b, c). Diamètre antéro-postérieur . 19,6 20,6 18,5 18,0 17,5 Diamètre umbono-palléal . 14,6 14,2 14,3 13,0 12,5 Epaisseur ,, . 8,5 8,3 8,2 7,1 7,4 Ornementation formée de côtes obliques, concaves vers le haut, suivant deux directions divergentes, la ligne de divergence aboutissant sur le bord palléal, en un point situé entre les deux cinquièmes et la moitié de la longueur à partir de l’avant. Ces côtes sont fines, on en compte trois dans un millimètre à leur maximum de largeur, elles se multiplient par dicho¬ tomie çà et là. Sur les areas antérieure et postérieure elles aboutissement — 437 — perpendiculairement à la commissure des valves en tendant même à remonter un peu vers le sommet (fig. 1 a), Des éléments de côtes de la direction conjuguée peuvent apparaître, principalement dans la région postérieure : il en résulte alors des chevrons multiples. Cette complication de l’ornementation semble se manifester surtout sur les individus les plus allongés, autant qu’on en puisse juger sur un nombre d’exemplaires res¬ treint (fig. 1 d). Tous les individus ont leurs valves en connexion, l’intérieur étant rempli partie par la guangue marneuse, partie par un noyau de calcite. Toutefois les caractères de la charnière ont pu être assez bien observés sur une section polie. Le plateau cardinal atteint un peu plus de 1,5 mm de largeur à son endroit le plus large qui est l’extrémité antérieure. Le cuille- ron ligamentaire fait saillie à peu près d’autant dans la cavité. Les dents augmentent rapidement de robustesse en s’éloignant du sommet, leur section transversale est arquée, surtout pour les postérieures, on en compte environ 19 dans la série antérieure et 9 dans la série postérieure, plus une plus forte contre la fossette ligamentaire ; la saillie des plus grandes au- dessus du plan de commissure des valves est d’un peu moins d’un mm. Les empreintes musculaires et palléale n’ont pu être observées. Niveau : Oligocène. Gisement : Djebel bou Allouate (.41gé,rie) (cf. 1''® partie). Les échantillons figurés et les cotypes sont déposés dans les collections du Laboratoire de Paléontologie du Muséum. Rapports et différences ; Nucula cobboldiae Soweuby du Pliocène d’Angleterre s’en distingue immédiatement par l’absence du rostre. N. hivirgata, J. de C. Sowerby in Fitïon de l’Albien de France et d’Angleterre, signalés de l’Aptien de Tunisie par Pervin- quière ressemble assez à notre espèce qui toutefois présente : une taille plus grande, une épaisseur relative moindre, des som¬ mets plus antérieurs d’où une plus grande obliquité du bord supéro- postérieur, des côtes un peu plus nombreuses (à taille égale) et donc un peu plus fines. Signalons que le sous-genre Acila, mal représenté dans nos régions, l’est plus richement et plus continûment dans le Crétacé et le Tertiaire d’.Amérique. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. 1. J. DE C. Sowerby, 1S17, Minerai conchology..., II, p. 177, pl. CLXXX, fig. 2. 2. Fitton, 1836, Strata between Chalk and Oxford oolite, p. 355, pl. IX, fig. 8. D’Orbigny, Paléontologie française, III, p. 176, p. 303, fig. 1-7. 3. Pervinquièrf, 1912. Etudes de paléontologie, tunisienne, II, p. 92. 4. Chef micropaléon'tologiste à la S. N. Rcpal, Alger. SVR L'ASSIMILATION A UN ANAPTYCIIUS D’UN « VaLENCIENNESIA Mésozoïque. Par Éliane Basse. II y a quelques années 1 j’avais cru pouvoir attribuer, ici même, au genre V alencierinesia mioctne une coquille, en réalité assez énigmatique. Cette détermination était peu satisfaisante du point de vue stratigra- phique, le genre V alencierinesia étant essentiellement développé dans les couches à Congéries du Pontien. Elle ne l’était pas moins du point de vue morphologique, en raison de la présence singulière, dans la région apicale où le test (très mince ailleurs) s’épaissit considérablement, d’une empi-einte interne symétrique (fig. 2) que j’ai toujours été tentée d’interpréter comme la surface d’insertion d’un ligament au fond de l’apex (fig. 1), dispositif totalement absent snr les coquilles de Gastropodes oii l’apex est occupé par le tortillon. La recherche, longtemps infructueuse, d’éléments de comparaison pour cette structure problématique, seule de son genre, m’amena enfin récemment à rapprocher ce spécimen de divers aptychus, notamment de ceux mentionnés ci-dessous. Tout d’abord, analogie de la forme générale avec un fossile méso- liasique (zone à Uptonia jamesoni Sow.) d’Hannover (Allemagne), attribué par U. Schloenbach en 1867 (3, pp. 593-4, PI. XVI, f. 3 a, b, c), puis par M. F. Glaessneb en 1931 (2, p. 470) air Crustacé Aspidocaris (Aspidocaris ? liasica Scbloenbach), mais qui est en réalité un anaptycbus, comme l’a montré plus récemment, en 1935, F. Trauth (7, p. 478, textfig. 1 et PI. I, f. 21-23). On sait que les aptychus sont composés de deux valves plus ou moins noncrescentes, tandis que les anaptychus (Paléozoïque, Lias, Crétacé) sont monovalves, soit primitivement, soit secondairement (c.-à-d. résul¬ tant alors de la soudure complète, plus ou moins tardive, des deux valves d’un aptychus). Les anaptychus paléozoïques appartenant à des Gonia- tites sont appelés palanaptychus, ceux du Crétacé néoanaptychus en général, la dénomination anaptychus étant réservée aux aptyehus mono¬ valves basiques rétérables surtout aux genres ; Psiloceras, Ægoceras, Arielites, AmaÜheus. Mon échantillon (représenté en grandeur naturelle 1, fig. 1, p. 660, est environ deux fois plus grand que V Anaptychus liasicus. 1. Les numéros en caractères gras correspondent à ceux qui affectent les ouvrages cités dans la bibliographie. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n® 4, 1952. — 439 — Sur le specimen de Schloenbach, à l’état de moule interne; la substance coquillère s’est conservée sporadiquement sous forme de traees dures et noires prouvant que le test était originellement cornéo-chitineux. Notre spécimen possède son test, tout au moins l’assise externe ; sauf à l’apex, la couche conservée est extrêmement mince, l’irrégularité de sa surface, sa flexibilité, attestée par l’exis¬ tence d’un pli accidentel (région gauche de la fig. de gauche, 1, fig. 1, p. 660), ainsi que la présence de traînées noires brillantes dans l’épais¬ seur du test, à proximité de l’apex, montrent qu’il s’agissait d’un test cornéo-chitineux. Des ondulations concentriques irrégulières sont nettement visibles et la coquille présente la même échancrure triangulaire (appelée excisure) que celle visible sur la figure de Fig. 1 et 2. — 1. Vue perspective de l’échantillon. 2. Vue de la région apicale, à l’état de moulage, grossie. 8, surface lisse du moule interne. — l, empreinte énigmatique (ligamentaire ?) c, traînée noire brillante, charbonneuse. Trauth (PI. I, fig. 21), mais aucune trace des déchirures rayonnantes (fig. 1, p. 480). De forme générale analogue à celui de mon spécimen, l’apex de V Anaptychus liasicus Schl. est toutefois trop détérioré pour que l’empreinte (ligamentaire) signalée sur mon échantillon (fig. 1 et 2) puisse y être visible. Mais d’autres anaptychus montrent des empreintes ligamentaires ou une forme analogue. En effet, quelques années après Schloenbach, Th. Wright (1876-86) 9, figure (PI. LXXXVIII, f. 2-4) et décrit (p. 483), sous le nom d’aptychus, quelques anaptychus subconiques. Celui de la fig. 3, dont il suggère l’appartenance à Arietites conyheari Sow. 1. Notons que E. H. L. Schwarz en 1894 4 signale que la substance charbonneuse noire et brillante, située à la face interne de certains anaptychus et généralement considérée comme de la matière cornée carbonisée peut être interprétée comme le résidu d’un tissu musculaire ou d’un ligament, ce qui corrobore notre interprétation de l’impression apicale. — 440 — (PI. 272, PI. II, f. 1-3), serpenticône de grande taille, avec une ouver¬ ture pouvant atteindre 6 cm. de diamètre, présente une ornementa¬ tion assez comparable au nôtre. Celui de la fig. 4, comparé par Th. Wright à l’anaptychus d’Arietites bucklandi Sow., a la forme d’un sabot de cheval, et montre des traces d’insertions musculaires élargies, de forme et de position bien différentes de celles offertes par notre specimen. Rappelons que, par ailleurs, des anaptychus (8, pp. 452-4), autrefois considérés, sous le nom de Sidetes, comme des mâchoires de Céphalopodes, et nommés maintenant Neoanaptychus Nagao 1932, se trouvent notamment chez les Desmoceras (ex. : in situ chez Desmoceras (Kotoceras) semicostatum Yabe) où ils résultent de la fusion secondaire et totale de 2 valves, et chez les Gaudryceras (tel G. tenuiliratum Yabe du Sénonien), où ils sont originellement monovalves. » Notons enfin que ce specimen, prélevé dans un lot d’invertébrés du Cénomanien malgache, n’en présente pas tout à fait la gangue caractéristique. Il est probable qu’il s’agit d’un fossile d’une tout autre provenance, égaré là à la suite du déménagement de la col¬ lection. Il s’agit donc, à mon avis, très probablement d’un anaptychus, très bien conservé relativement, et comparable (forme conique, présence d’insertions musculaires) à ceux des Arietitidae. Il semble devoir prendre place au voisinage des spécimens de Schloenbach (Allemagne) et de Wright (fig. 3) (Angleterre). Il offre l’intérêt d’attirer l’attention sur la présence d’une struc¬ ture insérée sur la région apicale, fortement renforcée, du test. Le signalement ou la découverte d’autres specimens comparables complétant ces détails de structure permettrait probablement de préciser la façon dont s’effectue l’occlusion du péristome grâce à cet opercule mobile de ' type anaptychus i, subconique, donc de forme si particulière que, de 1867 à 1935, soit durant 68 ans, on le considéra comme un débris de Crustacé. Lorsque parut ma note en 1938, celle de Trauth (1935), dont la connaissance eût pu m’éclai¬ rer, m’avait totalement échappé. Laboratoire de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. — Basse (E.). Sur une nouvelle espèce de Valenciennesia (Pulmoné thalassophile) du Cénomanien malgache : V. madagascariensis n. sp. B.M.H.N., 2® sér., t. X, n° 6, pp. 659-661, 1 textfig., 1938. 1. D’accord avec F. Trauth, je vois en effet dans l’anaplychus un opercule plutôt qu’une gaîne sustentatrice de l’entonnoir, comme le pensait Steinmann 5. — 441 2. — Glaessner (M. F.). Eine Crustaceenfauna aus den Lunzer Schichten Niederôsterreichs. Jahrb. d. Geol. Bundesanst., Bd. 81, p. 470, 1931. 3. — ScHLOENBACH (U.). KleinB palâontologische Mitteilungen. IL Aspi- docaris (?) liasica, eine neue Crustaceenform aus dem mittleren Lias. Jahrb. d.k.k. Geol. Beichsanstalt, Bd. XVII, pp. 593-4, pi. XVI, f. 3 a-c, 1867. 4. — Schwarz (E. H. L.). The aptychus. Geol. Mag., Dec. IV, vol. I, pp. 454-8, 1894. 5. — Steinmann (G.). Vorlàufige Mittheilung üeber die Organisation der Ammoniten. Ber. der naturf. Ges. zu Freiburg i. B., Bd IV, Heft 3, 1889. 6. — Trauth (Fr.). Aptychenstudien. I : Über die Aptychen im Allge- meinen. Annalen Naturh. Muséums in Wien. Bd XLI, 1927-30. 7. - Die Aptychen der Trias. Sitzungsberichten der Akademie der Wissenschaften in Wien, Math.-natur., Kl. I, Bd 144, Heft 9 et 10 (voir pp. 478-480 et textfig.), 1935. 8. - Anaptychi und anaptychus-âhnliche Aptychi der Kreide. Neues Jahrb. f. Min., Bl.-Bd. 74, Abth. B, 1935. f Sur les Phonolites du N.E. de Madagascar. Par E. Jérémine et A. Lenoble. Dans le quatrième volume de la Minéralogie de Madagascar que A. Lacroix avait l’intention de faire paraître, il a réservé un petit chapitre aux phonolites du N.E. de l’Ile : vallée de l’Am- parihy, gisements entre Andapa et Bealanana. Les phonolites et les roches du même cortège ont été déjà décrites par notre Maître dans l’Ankaizina et la province pétrographique d’Ampasindava qui, dans le N.-W. de Madagascar et sur le versant du canal de Mozambique, font pendant au massif de l’Amparihy.- De cette dernière région, il n’a pu donner que quelques lignes de description {Min. de Mad., t. III, pp. 27, 30 et 198), notant que ces laves sont presque identiques à celles du N.-W. de l’Ile. Mais, en 1936, l’un, de nous (A. L.) lui apportait de nouveaux matériaux démontrant que les gisements de l’Est débordent de beaucoup les limites de la vallée de l’Amparihy et s’étendent tout particulièrement dans les vallées du Manampatra et de l’Antsahamalandy. A. Lacroix ouvrait ce chapitre (notes manuscrites) par la phrase suivante : « La découverte des phonolites dans le N.-E. de l’Ile est due à M. Lenoble. » Notre intention est de rappeler brièvement les principaux carac¬ tères minéralogiques et chimiques des phonolites dans la partie N.-W. de Madagascar, d’y ajouter quelques analyses chimiques inédites que A. Lacroix a fait faire depuis sa première description {Min. de Mad., t. I, p. 85 ; t. II, p. 616 ; t. III, p. 26) et de nous arrêter un peu plus longuement sur les caractères lithologiques des gisements du N. -N.-E. en réunissant les analyses chimiques déjà publiées et celles effectuées du vivant de A. Lacroix mais non encore parues. Dans le chapitre intitulé « Microsyénites néphéliniques et tin- guaïtes », A. Lacroix (t. II, p. 616) signalait que les phonolites : 1) accompagnent des roches correspondantes grenues ou 2) sont indépendantes et représentent peut-être les cheminées appartenant aux coulées phonolitiques, enlevées actuellement par l’action de l’érosion. Elles forment des dykes, des filons et, plus rarement, des dômes. ’ A. Lacroix faisait les distinctions suivantes dans le groupe des phonolites de Madagascar : Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 4, 1952. • 1) Phoiiolites néphéliniques, aphyriques ou porphyriques. 2) Phonolitoïdcs, dans lesquels la néphéline n’est pas exprimée mais q>ii contiennent de la noséane. 3) Tinguaites, caractérisées par une richesse en aegyrine aciculaire. 4) A ces phonolites typiques qui sont presque toujours hyperalcalines (présence de l’aegyrine) se rattachent les tahitites, plus riches en chaux, dépourvues d’aegyrine, mais contenant toujours de l’haüyne. Leurs paramètres magmatiques sont : I-II. 6.2.4., tandis que ceux des phonolites : I. (ou II. pour les tinguaites) 6.1.4. Voici une liste de roches analysées dans la partie N.-N.-W. : Phonolites néphéliniques : 1) Mont Ankitsika : I. 6.1.4. à augite aegyrinique, aegyrine, barké- vicite. 2) Ankify ; I (II). 6.1'.'4. à orthose, hornblende barkévicitique, et augite aegyrinique dans la pâte. 3) Dzouadzi (Comores), bloc dans les tufs, faciès tinguaïtiques : I. (II). 5- (6). (1) (2). 4. Vitreuse, à analcime, avec fines aiguilles d’augite aegy¬ rinique et d’aegyrine. 4) Nosy Mitsiou : I. (5) 6. (1) 2.4. Aphyrique, à augite aegyrinique et aegyrine. 5) Nosy Komba : Trainées dans les microsyénites néphéliniques. I. 6.1'.'4. à phénocristaux d’orthose et de néphéline, augite verte, bar- kévicite et biotite. Phonolitoïde : 1) Anjouan (Comores) ; II. 6'.'1.4. à orthose sodique, hornblende brune et noséane. Tinguaites : 1) Bezavona ; I (II). 6 (7). l'.4. Porphyrique, à orthose, avec néphéline dans la pâte, riche en aegyrine. 2) Antsohanina : I'. 6 (7). l'.4. Sphérolitique fluidale. 3) Andrakaka : I'. 6.1.4. Porphyrique, à néphéline et orthose, micro- lites d’augite aegyrinique et d’aegyrine dans la pâte. Latite néphélinique d’ Ankitsika se rapproche des phonolites ; ses paramètres sont : II. '6.2.3. ; elle est composée d’un fond isotrope qui paraît être du verre, avec quelques microlites d’orthose et d’augite. A. Lacroix considérait comme un passage des phonolites aux ordanchites (t. III, p. 31) une tahitite de Bekatopo : I (II.) 6. 1(2). 4, à gros cristaux d’anorthose, d’arfvedsonite et d’haüyne. Les phonolites de la même région dont les analyses, effectuées par F. Raoult (voir la liste p. 448), n’ont pas été publiées, sont les suivantes : 1) Tinguaïte aegyrinique analcimique. Vallée d’Antsahakolany (an. 1). I'. 6t. 1.4'. Elle est aphyrique avec un fond incolore isotrope (analcime), parsemé de baguettes d’albite, de quelques plages d’orthose et de nom- 444 — breuses aiguilles d’aegyrine. Accidentellement, elle est envahie par de très grandes plages poecilitiques d’orthose. La néphéline est rare, le déficit de silice est déterminé par l’analcime. 2) Tinguaïte aphyrique analcimique (an. 2), Anjouan, Comores. I'. 6.1'.4. Identique à la précédente par ses compositions minéralogique et chimique, elle est riche en analciine, avec des cristaux très nets de néphéline, parfois parfaitement frais, entourés par des cristaux aciculaires d’aegyrine. La présence de l’alumine libre dans le calcul est un signe d’alté¬ ration partielle de la néphéline en analcime ainsi qu’en silicates d’alumine. 3) Phonolite à augite, Mutsumudu, Anjouan, Comores (an. 3). II. 5 (6). 2.4. C’est une roche à structure aphyrique, riche en longs microlites d’orthose et d’albite, avec néphéline automorphe devenue trouble et envahie presque complètement par une matière isotrope (analcime). La pâte est riche en frêles baguettes d’augite incolore accompagnées par¬ fois de hornblende brune faiblement polychroïque ; des grains et des cristaux cubiques de magnétite sont très abondants. Par ses paramètres magmatiques, sa richesse relative en chaux, fer et magnésie, cette roche .entre dans la catégorie des types calcoalcalins. 4) Phonolite porphyrique à augite aegyrinique. Ankitsika, N. de Maro- mandia. 1. 6.1 (2). 4. Les gros eristaux du premier temps sont constitués par de l’orthose, de l’aiigite aegyrinique et des cristaux d’aegyrine en très ])etit nombre. Dans la pâte, les microlites d’orthose, d’albite, de néphé¬ line, sont accompagnés de petits cristaux de barkévicite d’un brun très foncé. 5) Andevenanaomby. I'. 6.1 '.4. Lave vitreuse avec des sphérolites d’aegyrine. 1) Vallée d’Antsahakolany . I'. 6^1.4*^. 2) Anjouan (Comores) . I'. 6.1'.4. 3) Mutsumudu (id.) . 'IL 5 (6). 2.4. 4) Mont Ankitsika, N. de Maromandia . 1. 6.1 (2). 4. 5) Andevenanaomby . I'. 6.1'.4. 1 2 3 4 5 6 Si Oj. . . . 54.12 53.42 49.14 56.12 54.62 58.08 Alj OL . . 21.80 21.35 19.18 23.01 21.17 21.23 1* €<> 0^ . . 2.48 4.61 3.95 1.20 1.87 1.53 FeO .... 0.90 0.84 3.71 2.09 2.31 2.94 MnO . 0.23 0.41 0.17 0.27 0.24 0.24 MgO. . . . 0.42 tr. 2.02 0.17 tr. 0.28 CaO .... 0.92 1.02 3.98 1.50 1.82 1.90 Naa 0 . . 11.11 8.75 6.13 8.39 8.96 7.52 Ka 0.... 3.38 4.01 3.09 5.64 4.43 4.66 Ti O2 . . . tr. 0.17 1.00 0.18 0.18 0.23 P, 06... 0.21 0.59 0.12 tr. 0.08 0 + .. 4.71 4.31 3.95 1.09 4.39 0.85 II2 0— .. Cl . 0.15 0.62 0.13 2.96 0.33 0.27 0.06 0.19 0.19 100.22 99.85 99.87 100.11 100.32 99.92 — 445 L’analyse 6 se rapporte à une roche qui se trouve entre les deux régions et au Nord. C’est une métaphonolite (à néphéline en partie détruite) à augite aegyrinique et aenygmatite du Mont Tsaratanana (voir un trachyte phonolitique provenant de S.W. de Tsaratanana, analyse n° 328 Min. Mad., p. 26) : l'.5 p (6). (1)2.4. Les gisements des roches qui font plus spécialement l’ohjet de cette note sont situés entre Andapa et Bealanana, dans le N.-N.-E. de Madagascar, et chevauchent, assez disséminés, la limite des feuilles géologiques au 200.000^ qui portent ces mêmes noms ; ils sont localisés, près de la lisière de la zono forestière de l’Est, dans les bassins des Manampatra, Antsnhama'andy et Amparihy, qui constituent le haut hassin de TAntanambalala, fleuve tributaire de l’Océan Indien dont l’embouchure est située à l’extrémité N. de la baie d’Antongil ; leur extension paraît circonscrite vers l’Est, par la bordure forestière, mais il ne doit pas en être réellement ainsi puisqu’on trouve dans les galets de certaines rivières qui irriguent cette forêt, difficilement pénétrable et désertique, de nombreux témoins de roches identiques dont les affleurements sont inconnus -et pratiquement non repérables. Les phonolites du massif de l’ Amparihy et des régions avoisi¬ nantes, leurs gisements dépassant le cadre primitivement admis, présentent toutes des conditions de gisements identiques : elles forment des dômes, des pitons ou des culots que l’on considère comme les vestiges de coulées enlevées par l’érosion, mais il n’est pas sûr que d’importantes coulées aient existé puisqu’aucun.e trace n’en subsiste ; ces pitons ou dômes pourraient fort bien correspondre à des cheminées d’éruptions qui n’ont sans doute pas dépassé de beaucoup en ampleur ce qu’on en connaît. Le dôme de l’Ahi Bory, dont il sera parlé plus loin, semble militer en faveur de cette hypo¬ thèse. Ces cônes, dômes ou pitons, ont percé, sans aucun phénomène ■ de contact, soit les gneiss qui constituent la majeure partie des vastes plateaux latéritiques de la région, soit les granités comme celui de l’Anjahanaribe, dans le haut Amparihy. Ce qui est le plus frappant dans ces plateaux latéritiques, c’est cette dispersion, sans ordonnance, des pitons ; mais, ce sont les dômes dégradés qui, quoique moins spectaculaires, forment les gisements les plus importants et aussi les plus intéressants. Il faut mentionner spécialement l’Ambohi Bory (1.340 m.), dont les dimen¬ sions (6 km. du Nord au Sud et 4 km. d’Est en Ouest) permettent une étude détaillée des variations lithologiques de cet appareil volcanique. On a attribué à ces phonolites, et à leur cortège de roches, un âge post-liasique ; a priori, rien ne permet de le définir avéc exactitude, •et ces roches ne sont datées que par analogie d’aspect et de carac- — 447 — tères lithologiques avec les roches assez voisines de la province d’Ampansindava qui, elles, sont indubitablement post-liasiques, puisqu’elles recoupent les sédiments de cet âge. Comme nous l’avons signalé, A. Lacroix connaissait déjà, lors de la publication du t. 111 de la Minéralogie de Madagascar, l’exis¬ tence des phonolites dans la vallée de l’Amparihy. Nous tenons à reproduire textuellement sa courte description (p. 198) : « A 80 kilomètres au Sud-Est de Bealanana, près de l’Amparihy, affluent de gauche du Manampatra (ef. t. I, p. 112), se trouvent de petits dômes fort remarquables de roches volcaniques. Ce centre volcanique est caractérisé par des extrusions de phonolites, de tahilites et même de syénites à feldspathoïdes, se dressant sur un plateau gneissique latéritisé. Toutes ces roches sont très sodiques, mais en même temps passablement potassiques ; elles sont remarquables par l’abondance des minéraux du groupe haüyne-noséane dans plusieurs d’entre elles et notamment dans les syénites ; à la noséane près, ces phonolites sont identiques à celles de la province d’Ampasindava ; à Ankitsika se trouve une tahitite comparable à celle de l’Amparihy. » La question se pose de savoir si tous ces gisements dispersés appartiennent à une seule venue répandue en coulée, ou à des dômes et pitons isolés, chacun d’eux présentant quelques caractères miné¬ ralogiques ou pétrographiques spéciaux. Essayons de voir si l’étude de la composition minéralogique et de la structure des phonolites de cette région peut donner la solution de ce problème. Composition minéralogique. — La caractéristique principale réside dans la constance et la variété des minéraux déterminant le déficit de silice ' (néphéline, haüyne, sodalite, analcime) et l’alcalinité (orthose, albite, anorthose parmi les feldspaths et l’aegyrine eomme barylite). L’aegyrine est accompagné souvent par des amphiboles, généralement riches en sesquioxyde, s plus ou moins sodiques et titanifères : katoforite, arfvedsoriite, barkévicite et aenygmatite (Naa AlFcg TiSig O^i). Enfin, il faut noter la présence de Vhainite, silicate zirconifère assez rare, qui contient Na, Ca, Zr, Ti, Si, O, etc., et ne se rencontre à Madagascar que dans cette région. Les éléments accessoires sont rares et peu variés : sphène, apatite. Le massif principal de l’Ambohi-Bory et ses abords sont composés de phonolites porphyriques, de couleur grise, à grands phénocristaux de sanidine. Ces derniers sont accompagnés de petits cristaux d’haüyne et d’augite aegyrinique bordée d’aegyrine, tandis que la pâte fine, feldspathique, est bourrée de néphéline et contient de l’aegyrine (an.l). Dans le gisement au N. du village d’Antetezantana (région Ouest du massif), les gros cristaux de feldspath, de néphé¬ line et d’haüyne sont entourés d’une pâte cristalline avec fins 448 — microlites d’aegyrine ; le sphène, un peu de barkévicite, bordée d’aegyrine, sont des minéraux accessoires. La même variété se trouve à Antanambo (extrémité Sud du massif). Très cristalline, à gros cristaux de sanidine, souvent disposés en étoilements et entourés d’une pâte feldspathique fluidale, elle est riche en népbéline et en aegyrine avec analcime dans les interstices. Le sphène et la calcite sont rares. Au sommet d’Antanambao, nous rencontrons le même type qui, par sa forte cristallinité passe aux microsyénites ; les microlites feldspathiques, atteignant 1 mm., sont disposés fluidalement, le feldspatboïde est représenté par de rares cristaux d’haüyne altérée j l’analcime se voit dans les interstices. Liste des analyses de roches dans la région Est. 1) Phonolite néphélinique à haüyne, Ambohibory . F. 6.1.4. ^ 2) » » » Ambohimiravavy . F. 6.1.4. ^ 3) » » » entre l’Ampatsa et Kaitombaka. ... I. 6.1 (2). 4 ^ 4) » » » (Id.) . I. (5) 6.1 '.'4 2 5) » » » Village Ambavala, W. d’Andapa. . . I. 6.1 (2). 4. ^ 6) Tabitite à baüyne et hornblende entre Amparihy et Belalona . II. 6'.(1) 2.4'. ^ 1 2 3 4 5 6 Si 0^. . . . 57.60 59.51 56.40 57.06 57 . 28 49.90 X\, O3... 20.20 20.40 23.55 20.71 21.86 18.40 I* Gg O3 . . 1.61 1.50 0.73 0.79 1.00 2.99 FeO .... 1.12 1.35 1.41 1.62 1.32 3.58 MnO. . . . 0.12 0.15 0.16 MgO .. . . 0.80 0.77 tr. 0.09 tr. 3.34 CaO .... 1.61 0.77 . 1.52 1.54 1.56 6.35 Nas 0 . . 9.42 9.42 8.84 8.11 8.63 6.69 Kj 0. . . . 4.90 4.90 5.72 5.62 5.68 4.39 TiOj .... 0.20 0.31 0.09 0.61 0.11 1.67 Pü O5 ... 0.10 tr. tr. tr. 0.08 0 + .. 2.00 1.40 1.44 1.08 1.70 0.24 H2 0— .. 0.27 0.47 0.44 SO.. . 0.13 0.06 0.14 0.04 0.04 Cl . 0.26 0.13 0.47 99.69 100.33 100.41 100.12 100.25 99.83 1. A. Lacroix, Min, de Mad.j t. III, p. 28 ; p. 31, Analyses de Pisani. 2. Analyses de F. Raoult. 449 — 1 2 3 4 5 6 Or . 28.91 28.91 33.92 33.36 33.92 26.13 Ab . 38.36 42.44 30.78 41.00 34.84 14.67 An . — 7.51 4.45 6.12 6.95 Ne . 21.30 19.03 22.79 13.84 18.60 22.72 Naj S04 . 0.14 — — 0.28 - - — NaCI .... — — 0.47 0.23 0.82 CaSiOg . . 3.02 1.63 _ 1.39 0.70 9.81 MgSi03.. 2.00 1.90 — 0.20 — 7.60 FeSiOj .. 1.19 1.19 1.53 1.45 0.79 1.19 Aegyrine. Oliviiie.. . 0.83 1.83 — — 0.61 0.59 Ma . 0.70 1.16 0.93 1.16 1.39 4.41 Ilm . 0.46 0.61 0.15 1.22 0.15 3.19 Ap . 0.34 — — — — 0.34 Au%... 0 0 20 10 15 33 Vers le village d’Ambatomikitsana (partie Ouest du Massif), un échantillon a été recueilli à aspect aplitique, de couleur claire, parsemé de points noirs. L’examen microscopique permet de voir que c’est presque une syénite à grain fin. Elle est constituée par de la néphéline en cristaux aux contours carrés, atteignant 0,5 mm., entourés de gros microlites feldspathiques ; l’aegyrine et l’analcimo occupent les interstices. Une exception parmi ces types assez cris¬ tallins, est représentée par une roche compacte, faiblement verdâtre, retrouvée entre l’Ambohi Bory et Antetezantany en bordure Ouest du massif. Il s’agit d’une tinguaïte aphyrique composée de petits cristaux réguliers, frais de néphéline, de microlites feldspathiques, d’aegyrine aciculaire et de rares cristaux d’haüyne avec des inclu¬ sions noires. La question se pose de savoir si c’est un faciès de bor¬ dure ou un filon... Dans tous les gisements situés au Sud de l’Ahy Bory, nous ne rencontrons plus de faciès porphyriques. A 50 km. a,u Sud, entre Ampetsa et Kaitombaka, les phonolites grises ou verdâtres ont souvent une cassure conchoïdale. La structure est rarement fluidale, les éléments sont très fins comme dans les types tefroidis très rapide¬ ment, parfois avec de petits phénocristaux ; l’haüyne est un consti¬ tuant constant, la hainite se rencontre parfois (an. 3), l’augite aegy- linique prédomine généralement sur l’aegyrine, les amphiboles brunes, kataforite et barkévicite sont fréquentes ; la néphéline, très abondante, à formes cristallographiques nettes, est souvent trans¬ formée, au moins partiellement, en analcime. Il y a des variétés nettement plus calciques passant aux ordanchites avec des phéno¬ cristaux d’anorthose, de plagioclase et des microlites d’augite.. Certaines sont envahies par l’analcime et contiennent de la calcite. A 20 km. environ au Sud, à Ambohimiravavy (vallée d’Ampa- rihy), une phonolite sombre verdâtre (an. 2, )présente une structure fluidale avec de beaux microlites d’orthose, disposés comme des bois flottants. Riche en aegyrine, elle contient en outre de Vhainite. Les phénocristaux d’haüyne, complètement obscurcis par des inclusions, sont associés à la néphéline altérée ; l’augite aegyrinique et l’aegyrine ne se rencontrent que dans la pâte. Un peu en dehors du massif principal et au S.-E. notamment, près du village d’Ambavala, à l’Ouest d’Andapa, une tinguaïte a été recueillie (an. 5). Elle est riche en néphéline et en aegyrine, contient de Fhaüyne dans la pâte et de beaux petits cristaux de hainite, allongés et poecilitiques. Dans la même région, entre Amparihy et Belalona, une roche, certainement du même cortège, appartient par sa composition minéralogique et chimique à la famille des tahitites (An. 6). Elle est à deux temps avec des phénocristaux d’augite, de hornblende brune, d’haüyne grillagée et de rares plagioclases. La pâte, très cristalline, feldspathique, est imprégnée d’analcime. L’orthose, un peu trouble, est accompagnée de plagioclase à 30-20 % d’An ; les beaux cris¬ taux de néphéline y sont intacts ; les microlites d’augite sont très disséminés. Les minéraux accessoires sont l’apatite et le sphène. Enfin, la phonolite du culot d’Anjirony est un peu particulière. Sa surface, présentant des faces de l’orthose, est brillante ; en plaque mince, on voit des plages de ce feldspath aplaties suivant gi et maclées suivant la loi de Carlsbad, orientées dans le même sens comme dans les sôlvsbergites. Cette phonolite contient de l’aegyrine, de l’arfvedsonite et de l’aenygmatite. Nous avons de cette région six analyses chimiques, dont l’une seulement du massif principal de l’Ambohi Bory (an. 1). Elle est identique à celle d’Ambohi Miravavy, les deux contiennent de la néphéline et de l’aegyrine virtuelles et réelles. Les trois autres pho- nolites provenant du S.-E. (vallée d’Isikiory) et du village d’Amba¬ vala sont légèrement moins alcalines, ce qui est exprimé par le 3® paramètre = 1 (2) ou 1' et par l’absence de l’aegyrine dans le calcul (bien que présente en petite quantité dans la roche) et l’appa¬ rition de l’anorthite (cependant, la lave d’Ambavala est riche en microlites d’aegyrine mais en voie d’altération). La petite teneur en Cl. dans ces phonolites indique que le minéral isotrope, pris habituellement pour de l’analcime est, en partie au moins, de la sodalite. La plus riche en néphéline (chimiquement et minéralogi¬ quement) est l’une de Kaitombaka ; une phonolite du même gisement (an. 4) contient moins de néphéline et de très nombreux cristaux -d’haüyne (dans la pâte) qui est un feldspathoïde calcique (présence — 451 — de SO3 dans l’analyse). Enfin, la tahitite de Belàlona est franchement calcoalcaline (anorthite calculée = 33 %). Le trait commun de ces phonolites de la région Est est, comme l’a fait remarquer A. Lacroix, la présence de l’haüyne, tandis que, à rW., ce minéral apparaît comme une exception. La hainite, minéral rencontré fréquemment dans les phonolites de Bohème, est une par¬ ticularité qui est à signaler. Toutes ces laves sont, en somme, très voisines chimiquement et ont peu de différence avec celles de la région Ouest. Ainsi, les carac¬ tères chimiques ne peuvent pas servir de hase pour la recherche de leur parenté ou d’une source commune de" leur origine. D’autre part, dans aucun des gisements étudiés, on n’a trouvé de produits pyroclastiques, ni tufs, ni faciès vitreux pouvant démontrer leur émission en coulées d’un cratère. Il y a pourtant une certaine homogénéité dans le massif principal de TAmbohi Bory, dont le slaves ont la structure porphyrique et fluidale comme nous l’avons signalé. Pour ce centre au moins nous pouvons supposer la formation d’un « dôme », accompagnée peut-être au début par des tufs et des cendres enlevés ensuite par l’érosion. Mais, les phonolites affleurant au Sud et au S.-E. de l’Ambohi Bory n’ont plus ces caractères ; ce sont probablement des filons et des dykes de peu d’importance, car il serait difficile d’admettre qu’une coulée ait pu s’étendre à plus de 50 km. sans laisser aucune trace de son passage : scorie, brèches ou bombes entraînées. Un fait e^t certain ; les phonolites de cette région ne sont ratta¬ chées à aucun massif de roches grenues de composition identique. Laboratoire de Minéralogie du Muséum, Le Gérant : Marc Anuré. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. - 25-9-1952. SOMMAIRE Pages Actes administratifs . 353 Communications : J. Fokest. Notes préliminaires sur les Paguridae (Crust. Décap. j^des côtes occidentales d’Afrique. III. Sur un Eupagurus nouveau de la région de Dakar, E. souriei sp. nov . . . 355 F. Grandjean. Observations sur les Palaeacaroïdes (Acariens) (1^® série). . . . 360 J. Aubry et G. Masson. Contribution à la faune endogée du Sahara. Symphyles. 368 Ch. D. Radford. a Révision of the fur Mites Myobiidae (Acarina) (suite) . 371 R. SiLLANS. Contribution à l’élude phytogéographique des savanes du Haut* Oubangui. Note préliminaire sur la végétation de quelques formations rocheuses du N. W. oubanguien . 382 Chr. Ginieis. Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers. {IV) : La plantule de Washingtonia gracilis Parish . 392 H. Perrier de la Bathie. Sur le genre Androya gen. nov. (Oleaceae) de Mada¬ gascar . 400 A. Camus. Cyrtococcum nouveaux de Madagascar . 402 G. Mimeur. Sur l’origine phylétique du genre Eragrostis . 404 C. Arambourg. Note préliminaire sur quelques Eléphants fossiles de Berbérie. . . 407 P. L. PiRLOT. Les canines chez Ilipparion et l’apparition d’un caractère sexuel secondaire des Mammifères . 419 J. Yalçinlar. Les Vertébrés fossiles néogènes de la Turquie occidentale . 423 M. E. ZoEKE. Sur la croissance du test chez le genre fossile Hemicidaris (Echi- nides) . 430 P. Calas et J. Magné. Sur une nouvelle espèce de Nucule de l’Oligocène d’Al¬ gérie . 435 E. Basse. Sur l’assimilation à un anaptychus d’un a Va/cnciennesia «mézozoïque. 438 E. Jérémine et A. Lenoble. Sur les Phonolites du N.-E. de Madagascar . 442 ÉDITIOÎNS DU MUSÉUM NmONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V® Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d'IIistoire naturelle). Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d’IIistoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’IIistoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1930. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule : 300 fr.). Index Serninum Ilorti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). .Solulæ Systematicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Etranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel, France, 500 fr.. Etranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’IIistoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Abonnement annuel ; 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement, France, 400 fr.. Etranger 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M™® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 600 fr.. Etranger, 900 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Chryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr.. Etranger, 800 fr. Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬ teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. - 25-9-1952. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N® 5. — Octobre 1952 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER — PARIS-V - RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’incrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leur frais 25 supplémentaires, aux conditions suivantes : / Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1950 ) 23 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÆE 1952. — N° 5 392e Réunion des naturalistes du muséum 2 OCTOBRE 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. RERLIOZ ACTES ADMINISTRATIFS Mme Gabrielle Duprat est nommée Conservateur (4® échelon) de la Bibliothèque Centrale du Muséum (Arrêté ministériel du 23-vi-1952). M'*® Gabrielle Madier est nommée Bibliothécaire à la Bibliothèque Ceiitrale du Muséum (Arrêté ministériel du 23-VI-1952). Mlle Yvonne Oddon est nommée Conservateur à la Bibliothèque du Musée de l’Homme (Arrêté ministériel du 23-VI-1952). M. Yves François, Assistant, est détaché pour une durée de 2 ans à compter du juillet 1952 auprès du Collège de France (Arrêté minis¬ tériel du 2-VII-1952). M. Henri Lehmann est nommé Assistant au Musée de l’Homme (Arrêté ministériel du 5-viii-1952). Mil® Mauger est chargée, à compter du 15 juillet 1952, des fonctions d’ Assistante au Muséum (Arrêté ministériel du 19-viii-1952). Mme Francine Laboureau, Secrétaire administrative, obtient une prolongation de congé de 6 mois pour raison de santé (Arrêté ministériel du 2-vn-1952). M. Valentin Gunther est chargé des fonctions d’Aide-technique au Musée de l’Homme (Arrêté ministériel du 19-viii-1952). M™® Simone Bersiuand, Aide de laboratoire, obtient .un congé d’inac¬ tivité d’un an à compter du 1®’’ juillet 1952 (Arrêté ministériel du 30-vii- 1952). Mil® Germaine Davant est intégrée dans le corps des Aides de labo¬ ratoire à compter du l®i^ juillet 1952 (Arrêté ministériel du 5-viii-1952). M. Georges Tison est titularisé dans les fonctions de Gardien de galerie (Arrêté ministériel du 5-viii-1952). M. le Président a le regret de faire part du décès (survenu le 9 août 1952) de M'i® Francine Salomon, Attachée de Recherches au C.N.R.S. (labo- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 5, 1952. 30 — 454 — ratoire de Physique appliquée) et de M. René Cazenave (survenu le 12 septembre 1952) Garçon de laboratoire à la chaire de Physique appli¬ quée. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Sont nommés Officiers de ITnstruction publique, par Arrêté ministériel du 23-VI-1952 : M. Paul Bullier, Sous-Directeur de laboratoire ; Gene¬ viève PiETTE, Assistante ; M. Fernand Lomont, Taxidermiste ; Ger¬ maine Tillion, Chargée de Recherches au C.N.R.S. (Musée de l’Homme). Sont nommés Officiers d’Académie, par Arrêté ministériel du 23-vi-1952 : M. Paul Budker, Sous-Directeur de laboratoire ; Jeanne Signeux, Assistante ; Maria Pacaud, Secrétaire d’Administration ; M, Alphonse Gudefin, Taxidermiste ; M. Jean Weill, Chef de carré ; M°^® Valentine Triebel, Aide-technique ; M. Jean Perrier, Garçon de laboratoire ; M. Louis Le Pape, Gardien de galerie. — 455 — COMMUNICATIONS Compte-rendu d'une mission aux Iles Kerguelen ET Amsterdam 1950-1952. Par Patrice Paulian. Chargé des recherches biologiques aux Iles Kerguelen, en 1950- 52, le programme qui nous avait été tracé au départ prévoyait : 1° la récolte de matériaux zoolpgiques et botaniques demandés par divers spécialistes. Les demandes formulées au départ ont été complétées par des demandes reçues en cours de séjour, soit appor¬ tées par le « Discovery », soit transmises par radio. 2° la poursuite d’observations méthodiques, sur place, portant, en particulier, sur la biologie et le cycle annuel des Vertébrés supé¬ rieurs et des Insectes. I. — Conditions de travail et outillage. Nous avons pu disposer, à partir du début d’avril 1951, d’un labo¬ ratoire, en bois, de 4 m. X 3 m., doté de l’éclairage électrique. Pour les recherches sur la faune marine, nous avons utilisé un canot breton de 7 m. 50, à moteur de 12 cv. qui a été indisponible du 17 juil¬ let au 20 novembre. L’outillage scientifique comportait, avec la -verrerie nécessaire, un ensemble de filets à plankton, dragues, casiers, palangres, tré- mail, chalut, etc... Le laboratoire possédait un microscope et une loupe binoculaire. L’approvisionnement en alcool et formol a été assuré de façon suffisante. Enfin, en dehors d’un appareil photographique personnel, nous avons pu utiliser la caméra de la mission. L’aide bénévole de divers membres de la mission nous a permis d’utiliser certains des engins énumérés plus haut et qu’il nous eut été impossible de mettre en œuvre seul. La bibliothèque comprenait, avec quelques ouvrages généraux, appartenant à la mission, un certain nombre de livres et de brochures personnels. Tout en permettant d’effectuer un premier tri dans les récoltes, elle s’est avérée tout à fait insuffisante pour un travail de recherche proprement dit. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n° 5, 1952. — 456 — II. • — ■ Résultats. Aussi bien au point de vue des résultats qu’au point de vue chro¬ nologique, nous pouvons distinguer trois périodes d’activité dis¬ tinctes : A) Période d'installation. — ^ Jusqu’à la mi-avril 1951, notre activité scientifique a été pratiquement nulle ; la totalité de notre temps a été prise par les travaux de débarquement et de cons¬ truction. L’intérêt général de la mission exigeait, en effet, que le débarquement d’aboid et les constructions, ensuite, soient réalisées dans le plus bref délai possible. Quelques récoltes zoologiques, quel¬ ques pêches destinées à étudier les possibilités alimentaires offertes à la mission par la Baie du Morbihan, sont seules venues interrompre notre travail de construction. B) Période de recherches à Kerguelen. — Comme nous le disions plus haut, nos recherches devaient comprendre, d’une part : les récoltes zoologiques, d’autre part : des observations personnelles. 1) Récoltes. — Nos récoltes ont porté sur la faune terrestre, la faune d’eau douce et la faune marine, plus spécialement la faune intercotidale. En dehors des récoltes faites à vue ou au fdet, nous avons employé régulièrement les techniques de lavage du sol, des algues, des mousses et de quelques Phanérogames. Faune terrestre : de longues séries de Mousses à Rotifères, plus de dix mille Arthropodes, des Oligochètes, des Mollusques, des Arach¬ nides, une soixantaine de peaux d’Oiseaux, une soixantaine d’œufs d’Oiseaux, des jeunes et des embryons de divers Pétrels, de Skua, de Macronectes, de divers Albatros ; des Oiseaux préparés pour recher¬ ches anatomiques ; des crânes osseux des diverses espèces de Pinni¬ pèdes j des fœtus de Léopards de Mer et d’Eléphants de Mer ; des os péniens de Pinnipèdes ; plusieurs peaux, des têtes injectées au Plexène, de Léopards de Mer et d’Eléphants de Mer. A cette documentation morphologique et anatomique s’ajoute une très importante documentation photographique comprenant plus de mille clichés. Faune d'eau douce ; une trentaine de tubes de plankton d’eau douce, accompagnés de renseignements climatiques, permettant de suivre l’évolution saisonnière de la faur». Faune marine : les récoltes dans la zone intercotidale, portant sur toute l’année, représentent plus de deux cents prise." et près de cin¬ quante mille spécimens appartenant à tous les ordres. En faune marine proprement dit, les difficultés de pêche dues aux conditions locales défavorables ont fortement limité notre activité. Néanmoins, — 457 — les draguages nous ont fourni plusieurs milliers d’Annélides, de Crus¬ tacés, de Némertiens, etc... Faune parasite ; la dissection d’un grand nombre de Vertébrés supérieurs (Pinnipèdes, Oiseaux) et de tous les Poissons pêchés, nous a procuré une collection importante de Vers parasites : Cestodes, Tré- matodes. Nématodes, un certain nombre d’Acariens parasites, près d’un millier de Mallophages, des Anoploures, des Aphaniptères, des Sarcoptes plumicoles et des Ixodes. 2) Recherches. — Il ne pouvait être question, en un séjour d’une année et sans bibliothèque sufhsante, de tenter de dresser un cata¬ logue détaillé de la faune locale. Mais, les très importantes récoltes que nous avons été amenés à faire et qui représentent sans doute environ 50 % de la faune totale de l’île, nous ont permis d’étu¬ dier de façon précise l’écologie d’un certain nombre de milieux et de quelques espèces. Nous avons ainsi suivi la variation de température des nids de Pétrels pendant la durée de l’incubation et effectué parallèlement des lavages permettant de récolter la totalité de leur faune. Compte tenu du climat particulier des Kerguelen, l’analyse de ces résultats doit apporter de précieux renseignements pour la connaissance des Xénocénoses. De même, la faune du sol a été étudiée en fonction des saisons et des températures par la tecbcique des lavages. Là, encore la comparaison avec les recherches toutes récentes en Scandinavie et au Groenland doivent être très fructueuses. L’analyse précise de la faune des crampons de Laminaires et de Macrocystes nous a permis de définir des associations caractéris¬ tiques de ces niveaux présentant une remarquable constance. Nous croyons avoir pu reconnaître également des associations caracté¬ ristiques des divers types de Sables : sable grossier, sable fin, sable vaseux, des galets et des faciès rocheux exposés ou protégés. En ce qui concerne la biologie des Insectes, nous avons pu obser¬ ver la ponte et préciser le cycle du Pringleophaga kerguelenensis End., étudier le cycle du Meropathus Chuni End., étendre la zone d’habitat du Mesembriorhinus Eatoni Wat. et de plusieurs autres espèces. Sur les Oiseaux, outre 600 baguages effectués sur diverses espèces choisies pour l’intérêt que présentaient leurs déplacements, nous avons noté les mouvements d’arrivée et de départ des espèces non sédentaires, la date de construction du nid, de la ponte et de l’éclo¬ sion de la plupart des espèces ; observant pour la première fois le cycle du Pterodroma macroptera (Smitb), cycle hivernal typique ; précisant le cycle de V Adamastor cinereus (Gmelin), cycle semi- hivernal. De nombreuses analyses de contenus stomacaux, des — 458 observations in situ sur le comportement des rookeries, etc., ont précisé la biologie de la plupart des espèces, rectifiant souvent les affirmations incomplètes ou trop hâtives de nos prédécesseurs. Le cycle de l’Eléphant de Mer et les mouvements du Léopard de Mer dont on ignorait, semble-t-il s’il venait à terre régulièrement aux Kerguelen, ont pu être précisés. Le comportement sexuel de l’Eléphant de Mer a pu être suivi de près. Quelques observations ont également été faites sur la répartition des populations locales de Lapins, décelées par leur pelage et sur la faune des régions où ces Rongeurs n’avaient pas été introduits, ce qui nous a permis de retrouver nombre d’espèces étroitement inféo¬ dées au Pringlea et disparues de la Grande Terre. C) Période de recherches à Amsterdam. — Sur les indications reçues de l’Institut de Recherche Scientifique de Madagascar, nous avons pu profiter de la relève de la Mission Météorologique de l’île Amsterdam pour faire à terre et dans la zone intercotidale, un cer¬ tain nombre de récoltes. Le temps nous a manqué pour effectuer des recherches sur la faune d’eau douce. * En dehors de leur intérêt immédiat, telle la découverte d’un Xylo¬ phage attaquant les Phylica, nos récoltes nous ont fourni un pré¬ cieux matériel de comparaison. En particulier, il semble que la com¬ position de la faune d’ectoparasites de Poissons soit infiniment plus riche et plus variée à Amsterdam qu’à Kerguelen, comportant de nombreux Copépodes et Isopodes. Il y a là un problème biologique qui mériterait d’être repris. Conclusions. Une année de recherches aux Kerguelen et neuf jours à Amster¬ dam nous ont procuré un très important matériel zoologique repré¬ sentant plus de cent mille animaux et un certain nombre de prépa¬ rations anatomiques. L’on peut considérer que l’étude de ce maté¬ riel — étude qui, en faisant appel à la collaboration des spécialistes compétents, prendra plusieurs années, le tri seul devant prendre plus de six mois — nous fournira une image approchée de la faune terrestre et intercotidale de la région et certaines données sur la faune marine. D’autre part, pour nombre d’espèce, nous disposons mainte¬ nant d’une documentation biologique assez complète. Il ne nous est naturellemefit pas possible de présenter ici les conclusions auxquelles nous pourrons arriver après étude de notre matériel, mais nous vou¬ drions souligner deux points qui nous paraissent revêtir une réelle importance pratique : I — 459 — a) La faune marine — considérée du point de vue des ressources alimentaires qu’elle peut fournir à la Station permanente — est, comme M. Aubert de la Rüe avait eu l’occasion de le dire, fort pauvre. Les espèces de Poissons sont peu nombreuses, et un faible nombre seulement est utilisable. Il se peut cependant que des migra¬ tions saisonnières que nous avons cru pouvoir déceler dans la popu¬ lation de Raies de la baie du Morbihan, amènent à reconsidérer par¬ tiellement ce jugement. b) L’installation de la Station permanente apporte un trouble profond à la vie normale des colonies de Manchots, Pétrels et d’Eléphant de Mer. A l’heure actuelle, les dégâts sont extrêmement limités et du reste ne pourraient être évités ; mais ils risquent, si le personnel de la Station ne conservait pas par la suite la même tenue, de devenir très sérieux et compromettre l’équilihre biologique local. L’introduction de Chiens et de Chats ne peut avoir qu’une influence désastreuse en ce sens (les Chiens ratiers se sont mis au déterrage des Pétrels). Peut-être pourrait-on envisager d’appliquer dans l’avenir des mesures de protection calquées sur les mesures austra¬ liennes et anglaises en usage à Macquarie, Heard et en Géorgie du Sud. Dans le même ordre d’idées, des semis protégés, de Phylica devraient être faits à Amsterdam. Il ne nous est pas actuellement possible, enfin, de nous prononcer sur les possibilités d’exploitation offertes par les Eléphants de Mer, n’ayant pu reconnaître qu’une trop faible partie du littoral de la région. Laboratoire d’ Anatomie Comparée du Muséum. — 460 — Observations sur les Palaeacaroïdes (2® série). Par F. Grandjean. Adelphacarus Sellnicki, n. g., n. sp. Parmi les Palaeacaroïdes que Sellnick a récoltés récemment en Sxiède septentrionale, et que ce naturaliste m’a obligeamment envoyés, se trouvait un exemplaire unique et abîmé qui m’a paru d’abord appartenir à une espèce nouvelle du genre Aphelacarus. En l’étudiant de plus près j’ai constaté qu’il fallait créer pour lui un nouveau genre. Décrire un nouveau genre d’après un seul exem¬ plaire défectueux est à éviter, en général, et si je fais ici une exception c’est à cause de l’intérêt particulier qui s’attache aux Palaeacaroïdes. La date et le lieu de capture ayant été soigneusement notés par Sellnikc (26 juillet 1951, à 1 km. environ au sud de la station Abisko-Ostra, sur la pente qui descend des vieilles baraques mili¬ taires au petit làc, dans une fourmilière), il est probable qu’on pourra trouver d’autres exemplaires A’ Adelphacarus Sellnicki, et ensuite compléter, en la révisant, la présente description. Le médiodorsum est presque entièrement détruit, ainsi que les épimères III et IV, de sorte que je n’ai pas pu faire un dessin d’en¬ semble, mais le reste du corps n’a subi que de très faibles dommages. Le capitulum et les pattes sont en parfait état. En première approximation j’attribue à l’animal, qui est une femelle sans œufs, une longueur de 360 p,. Le faciès, à faible grossissement, rappelle celui A’ Aphelacarus aca- rinus, à cause des poils, qui sont minces, lisses, faiblement colorés, très peu différenciés les uns des autres. Ils sont moins longs et moins effilés que chez A. acarinus, surtout dans la région postérieure de l’opisthosoma. A fort grossissement on constate que la cuticule diffère notable¬ ment de celle d’A. acarinus parce que les stries de la peau molle sont très apparentes, très belles à certains endroits. Les boucliers et les sclérites ont une moindre extension et sont plus faciles à voir. Ils sont incolores, ou presque. La cuticule dorsale scléritisée de l’opis- thosoma, nettement brune en arrière chez A. acarinus, est à peinte teintée, peut-être même pas du tout. Chaque poil, à sa base, est incolore sur une très petite longueur, le reste du poil étant d’un jaune brunâtre clair. La partie incolore est l’actinochitineuse. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n® 5, 1952. — 461 PnoDORSUM. — La figure 1 À représente le bouclier prodorsal projeté sur un plan passant par le bord postérieur de ce bouclier et par la base des pcils rostraux. Le poil exobothridique antérieur est Fig. 1. — Adelphacarus Sellnicki n. g., n. sp. — A (X 385), prodorsum séparé, vu a plat. — B (X 700), subcapitulum vu de dessous, séparé ; le poil adorai antérieur n’est dessiné que d’un côté et les 2 poils adoraux postérieurs ne sont représentés, de l’autre, que par leur base. — C ( X 660), palpe droit vu latéralement. — D (X 1340), le dernier article du même palpe, plus grossi, dans la même orientation ; le poil isolé dessiné au-dessus de la lettre D est le poil W observé du côté paraxial. — E ( X 280), région moyenne et postérieure de l’opisthosoma, vue dorsalement. F (X 1270), pa°tte I gauche vue de dessous (tarse et tibia) ; entre les alignements c' et c" les poils ventraux non'eupathidiques sont représentés seulement par leurs bases. <;assé à droite et à gaucbe. La principale différence avec A. acarinus est dans la forme du bord postérieur, ici à moindre courbure, et dans ■celle du sensillus. Le sensillus est un poil quasi rectiligne, épaissi graduellement et 462 — faiblement, rhabdiforrne, fortement pigmenté. Vu dans l’orientation- latérale il a le même aspect que sur la figure 1 A. Région dorsoséjugale et médiodohsale. — La cuticule de cette région est presque entièrement arrachée. Je n’ai pas vu ses- poils ni son ou ses boucliers. Devant ceux-ci, ou celui-ci, la zone dorsoséjugale n’est pas à gros- plis comme chez A. acarinus. Elle perte, espacées normalement et dirigées en travers, les stries fines habituelles de la peau molle. Chez A. acarinus le bouclier médiodorsal est séparé du bouclier porteur des poils d et e par un sillon étroit et fort. Chez Ad. Sellnicki on trouve, à la place de ce sillon, une large bande de peau molle à stries fines et transversales, semblables à celles qui occupent la zone dorsoséjugale. J’ai représenté cette bande sur la figure 3 A,, devant le bord antérieur ao du grand bouclier dorsal de l’opistho- soma. Région gastronotique de l’opisthosoma. — En ce qui con¬ cerne sa chaetotaxie et ses caractères généraux cette région est en. bon état, mais un peu déformée et dissymétrique. J’ai rétabli It symétrie sur les figures 1 E et 3 A et j’espère que ce n’est pas au détriment de l’exactitude. La chaetotaxie est semblable à celle d’A. acarinus, sauf en arrière, . où quelques différences numériques et d’implantation empêchent de séparer exactement, chez Ad. Sellnicki, les poils h des poils ps. La série ps d’A. acarinus est anormale. Dès qu’est dépassé le niveau larvaire elle contient non seulement des poils alignés parallèle¬ ment à la bordure postérieure du segment PS, comme ceux que j’ai désignés, sur la figure 3 A du présent travail, par pi, p^, ... p^, mais d’autres poils qui sont implantés plus loin de ce bord, comme celui qui est désigné, sur la même figure, par sx. J’attiibue donc à la série ps A' Ad. Sellnicki les 7 poils que- je viens de désigner et j’admets,, par conséquent, que cette série a la même sorte d’anomalie que chez A. acarinus. Un 8® poil, qui est l’un des deux poils phj^ ou ph^ de la figure 3 A, lui appartient probablement. Si l’on suppose que la série h est normale, constituée seulement (à la stase adulte) par 3 poils de i chaque côté, comme chez A. acarinus et tous les autres Palaea- caroïdes dont le développement est connu, ces 3 poils peuvent être, ceux désignés par hx, ph^ et hy sm la figure 3 A, ou bien comme ceux désignés par ph^, hx et hy. Dans la première hypothèse, qui me paraît la plus probable, hx serait h^, ph^ serait fig et hy serait h^. Alors le 8® poil ps serait ph^. Il n’est pas sûr que la série h, chez Ad. Sellnicki, soit normale,, à cause d’une possibilité de néotrichie. La série ps, chez A. acarinus et Ad. Sellnicki, peut être suspectée (fortement) de contenir des poils- secondaires. Puisque nous ne connaissons pas le développement — 463 — d’Ac?. Sellnicki nous ne pouvons pas dispenser sa série h de la même suspicion. Les seuls poils différenciés sont les poils ej. Ils sont notablement plus épais que les autres, beaucoup plus longs, et ils sont couchés. épousant assez bien la courbure dorsale, sur l’opisthosoma (fig. 3 A et 1 E). Ces caractères sont ceux des poils érectiles au repos. Le sillon transversal qui passe derrière les poils est plus près de la base de ces poils que chez A. acarinus et on n’en voit pas partir nettement, à droite et à gauche, le remarquable sillon pleural,, oblique et dirigé en avant, que porte A. acarinus. Je crois cependant — 464 — erhoeffi semblent pouvoir être distinguées aisément des autres Scutigerella européennes, la l""® par la présence d’une fine soie latérale aux styles, et la 2® par la pré¬ sence d’un sac coxal bien différencié à la 11® pp., et encore reste-t-il à démontrer que ce dernier caractère n’est pas acquis à la suite de mues postpubéiales. Mais, moins heureuses que Gisin, il ne nous a pas été possible de distinguer S. immaculata Newport emend. Mich. de S. nodicercus. Certains exemplaires se rapprochent de S. nodi- cercus par les caractères de l’échancrure du 15® tergite, mais ils n’en ont ni les cerques, ni les macrochèteS ; d’autres, par contre, se rap¬ prochent de S. immaculata par l’échancrure du 15® tergite, qui est peu marquée. Mais aucun spécimen ne présente simultanément le» caractères propres à l’un et l’autre de ces types. Pour s’assurer de la valeur des espèces proposées par Michelbacher et par Gisin, il serait nécessaire de faire des élevages ; ceux-ci permettraient de comparer les larves et aussi les très nombreux stades (parfois plus de 50 !) par lesquels passe chaque individu à partir du moment où il a acquis sa 12® pp. S. immaculata, hîen répandue en Algérie, est commune en Europe ; nous venons de la signaler du Sahara et du Maroc ; elle a été men¬ tionnée de Madère et des Açores, d’Amérique et des Hawaii. 8. Scutigerella armata Hansen : 11 : 2 ad. ; 12 : 5 ad., 1 1. à 11 pp. ; 15 : 2 ad. ; 17 : 2 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp. ; 21 ; 1 ad. ; 26 : 2 ad. ; 27 : 2 ad. ; 28 : 5 ad., 1 1. à 8 pp. ; 37 : 4 ad. En tout 28 individus. La longueur du processus suhcyliiidrique caractéristique porté par S. armata sur le fémur de chacune de ses p. I peut varier d’un indi¬ vidu à l’autre, au moins au stade à 12 pp. ; cependant un individu provenant des rives de l’Oued-Taza présente une anomalie (voir figures). Le processus fémoral de la p. I gauche est normal, tandis que sur le fémur de la p. I droite, ce processus manque, mais il y a une grande soie qui occupe, par rapport aux autres soies fémorales, la même position que le processus norn:al de la p. I gauche par rap¬ port aux soies de son article ; cette p. 1 droite ressemble tout à fait à celle d’une S. immaculata. Or, le seul bon caractère visible, frap¬ pant, qui permet de distinguer S. armata de S. immaculata est la présence d’un processus sur le fémur des 2 p. 1 de la 1*'® espèce, tandis que la 2® présente une soie à l’emplacement de ce processus. Il nous est impossible de dire si l’exemplaire anormal est une S. armata plutôt qu’une S. immaculata. Nous ne pouvons penser à un régénérât d’une des p. I, les deux appendices de cette paire étant tous deux bien conformés. S’agit-il d’un mutant ? Scutigerella armata n’a été récoltée jusqu’à présent qu’en Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Sahara. Elle est plus rare que S. immaculata en Algérie, où elle ne lui est pas toujours associée. — 473 — 9. Hanseniella caldaria Hausea ; 4 : 7 ad., 3 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 1 I. à 9 pp. En tout 12 iad. Hansen (1903 a) n’a pas relaté la présence d’organes en candé¬ labre sur les articles antennaires. Or nous en avons observé un sur chacun des articles, le 1®"^, le 2® et le dernier excéptés ; il est situé sur la région postéro-tergale du segment, au niveau de la couronne centrale, et est plus court que les soies de cette couronne. Le bord antérieur du tarse des p. XII porte moins de soies que chez le type, et celles-ci sont plus longues. Cette espèce n’a été trouvée en Algérie qu’à Alger (Jardin d’Essai du Hamma) ; elle a été récoltée dans la na¬ ture en Nouvelle-Zélande, en Afrique orientale et à Madagascar ; elle existe dans des jardins ou des serres en Europe, au Maroc, au Sahara nord-occidental et en Basse-Égypte, hiotopes où elle a évidemment été introduite ; sa présence à Alger doit être due, elle aussi, à une introduction. 10. Hanseniella nivea Scopoli ; 4 : 2 ad., 1 1. à 10 pp., 1 1. à 8 pp. > 9a : 2 ad., 2 1. à 9 pp., 1 1. à 7 pp. ; 12 : 1 ad. ; 26 : 1 ad. ; 29 : 4 ad., 1 1. à 9 pp. En tout 16 individus. Cette forme est largement répandue en Europe. Nous l’avons rencontrée dans du matériel du Maroc et du Sahara. La faune des Symphyles d’Algérie est voisine de celle d’Europe ; la présence de Scutigerella armata, qui n’est connue que d’Afrique du Nord, est sa seule originalité. Laboratoires de Zoologie du Muséum et de la Faculté des Sciences de Nancy. BIBLIOGRAPHIE 1914. Bagnall (R. S.). A synopsis of the British Symphyla, with des¬ criptions of new species. [Trans. nat. Hist. Soc. Northumb., N. S., 4, pp. 17-41). 1915. — On a small collection of Symphyla from Algeria (Ann. Mag. nat. fïisi., [8] 15, pp. 527-528). 1951. Gisin (H.). Sur les espèces européennes de Scutigerella (Myria¬ podes Symphyles). (Vie et Milieu, 2, pp. 459-460). 1903 a. Hansen (H. J.). The généra and species of the order Symphyla. (Quart. Journ. micr. Sc., N. S., 47, pp. 1-101). 1903 b. — Catalogue des Myriapodes de l’ordre des Symphyles qui appartiennent au Muséum d’Histoire «naturelle de Paris. (Bull. Mus. Hist. nat., 9, pp. 340-341). 1942. Michelbacher (A. E.). A synopsis of the genus Scutigerella (Sym¬ phyla : Scutigerellidae). (Ann. ent. Soc. Amer., 35, pp. 267-288). 1943. Remy (P.). Stations européennes de Symphyles, avec description d’une espèce nouvelle. (Arch. Zool. exp., 83, N. et R., pp. 1-21). Note sur ponte ue Gibbula Pennanti Philippi ( G A STÉROPODE DIOTOCARDE ) . Par Jean M. Gaillard. Miss Mary V. Lebour (1) traitant des œufs et larves des Proso- branches des eaux anglaises et G. Thorson (2) du développement des Invertébrés du Sound ont publié des mises au point précises de ce qui est connu du développement de la plupart des Trochidés de la Manche. Toutefois une espèce dont l’existence a longtemps été discutée ne pouvait figurer dans leurs travaux ; il s’agit de Gibbula Pennanti Philippi qui figure dans la faune des Iles Anglo-Normandes et sur la côte française mais dont Faire de distribution n’atteint pas la rive anglaise. Sans revenir sur la synonymie de cette espèce, une note de J. R. le B. Tomlin (3) et les listes faunistiques de Daut- ZENBERG consacrées à Saint-Malo et Roscofî (4-5) ayant mis cette question au clair, notons qu’A. J. Peile (7), se basant essentielle¬ ment sur la radula, établit de façon indiscutable la valeur de cette espèce. Son écologie et de nombreux caractères morphologiques, sur lesquels nous nous proposons de revenir dans un travail en cours, la séparent trop nettement de Gibbula umbilicalis Da Costa pour qu’on en fasse une simple variété de cette espèce. Robert (6) qui la confond avec G. umbilicalis sous le nom de G. obliquatus déduit de l’absence de renflement glandulaire sur Furetèie droit des femelles l’absence de ponte agglomérée et par conséquent la probabilité d’œufs isolés mais ne semble pas avoir observé ni décrit ceux-ci. Miss M. V. Lebour (1) reprend les éléments fournis par Robert et précise que la ponte a lieu toute l’année mais surtout en hiver. Elle emprunte sa description du jeune à Jeffreys “ The fry of T. umbilicatus is white, nearly Hat, and bas only two or three prominent ribs ”. C’est tout ce qui à notre connaissance a été publié au sujet de la ponte et du développement de ces deux espèces. Lés travaux consacrés au plancton de la Manche ne les signalent ni l’une ni l’autre. Des observations faites à la fm de l’été 1952 nous permettent d’apporter quelques éléments à la connaissance de la biologie de G. Pennanti. Une femelle trouvée le 15 septembre à 16 heures, pon¬ dant dans un bac d’élevage, transférée dans un cristallisoir, y pour¬ suit sa ponte jusqu’à 16 heures 45. L’animal se déplace sur la paroi du récipient le côté droit dirigé vers le bas. Son repli épipodial droit, Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 5, 1952. — 475 — enroulé en tube, guide les œufs expulsés violemment de la cavité palléale par groupes de 10 à 30. N’ayant réussi à établir, malgré prélèvements et examens, que du liquide spermatique avait été émis dans le bac où la ponte avait débuté, nous avons dilacéré la gonade mâle d’un des individus en élevage et tenté une fécondation artifi¬ cielle. Cette addition de sperme semble avoir eu pour effet de déclen¬ cher à nouveau la ponte. L’ensemble des œufs ainsi évacués peut être évalué à un millier, la ponte a duré plus de deux heures, en deux périodes. L’émission de mucus est très réduite. Les œufs, verdâtres sortent absolument libres et n’adhèrent pas au substrat. Déformés lors de l’émission, probablement par leur compression dans les voies génitales, ils deviennent peu après sphériques ; leur diamètre est d’environ 0,135 mm. ; ils sont enveloppés d’une coque très mince, transparente, dont le diamètre est approximativement de 0,180 mm. ; son con¬ tour est assez irrégulier. 11 ne semble pas, que les globules polaires soient émis avant la ponte. En dépit du filtrage de l’eau, de son prélèvement au rivage et non après passage dans les conduits de distribution aux laboratoires et des précautions relatives à la température, nous n’avons obtenu qu’un faible pourcentage de segmentations. Est-ce le fait de l’éle¬ vage, de la fécondation artificielle ou de la maturité insuffisante des spermatozoides ? Les premières segmentations semblent intervenir approximative¬ ment une heure après la ponte et la fécondation. Les deux premiers blastomères sont absolument égaux. Les premiers quartettes ont été trouvés une demi-heure plus tard. La plupart des développements s’arrêtèrent là ou se poursuivirent de façon anormale. Pourtant le lendemain, à 11 heures, nous pouvions voir les battements ciliaires débuter, à l’intérieur de sa coque pour l’une des larves qui se mit à tourner lentement dans celle-ci. A 14 heures, donc 22 heures après la ponte, nous trouvions des larves ciliées, libres, et nageant vive¬ ment dans l’eau. Leur diamètre est sensiblement celui de l’œuf. La ciliature est très allongée. Les larves normales demeurèrent à ce stade jusqu’au 23 septembre, c’est-à-dire durant plus d’une semaine, durée beaucoup trop supérieure à celle donnée par Robert pour G. magus pour qu’on puisse la considérer comme normale, même en tenant compte de la température. Le ralentissement des battements ciliaires, les arrêts et reprises de celui-ci, la diminution du nombre des cils, bien que faisant partie du processus normal qui conduit les larves au stade rampant, se produisirent ensuite sans qu’on cons¬ tate l’apparition d’aucune organisation : ni d’ébauche de pied, ni d’ébauche de coquille. Nous n’avons pu obtenir la suite du dévelop¬ pement d’aucun individu. Les observations effectuées durant cet été ne nous ont pas permis I 476 — de trouver, tant sur les rochers et les algues de la zone intercotidale, que dans nos élevages, d’autre ponte que celle-ci ; qu’il s’agisse de l’espèce étudiée ici ou de G. umbilicalis. 11 semble donc, vu l’état de maturité des ovaires des individus disséqués en septembre, que la période de reproduction soit automnale ou hivernale ; ce début de la saison de ponte expliquerait le faible nombre de larves obtenues après une ponte aussi massive. Laboratoire Maritime du Muséum, à Dinard. BIBLIOGRAPHIE (1) Miss M. V. Lebour. The eggs and larvae of the British Prosobrauchs Journ. Marine Biolog. Assoc., vol. XKII, 1938, p. 105. (2) Gunnar Thorson. Reproduction and Larval Development of Danish Marine Bottom Invertebrates. Meddelelser fra Kommissionen jor Danmarks Fiskeri-og Havundersogelser Ser. Plancton Bind 4, Nr 1, 1946. (3) J. R. le B. Tomlin. Note on Trochus Pennanti Philippi. Journ. of Conchol., 1922, t. 16, p. 236. (4) Ph. Dautzenberg et P. H. Fischer. Les Mollusques Marins du Finistère. Trav. Stat. Biol. Roscoff, Fasc. 3, 1925. (5) Ph. Dautzenberg et Durouchoux. Les Mollusques de la Baie de Saint-Malo. Feuilles Jeunes Naturalistes, 1913. (6) A. Robert. Recherches sur le développement des Troques. Thèse, Paris, 1903. (7) A. J. Peile. Note on Gibbula Pennanti Philippi, Journ. of Conchol., 1922, 16, p. 253. / — 477 — Plantes nouvelles, rares ou critiques DES serres du Muséum. Par A. Guillaumin. PROFESSEUR AU MUSÉUM. 123. — Liparis pulverulenta Guillaum. sp. nov. Herba terrestris, circa 15 cm. alla, caule brevi in pseudobulhum 5-8 mm. diam. incrassato, 2-3 foUato, foliis lineari-lanceolatis ( usque ad 14 cm. X 2 cm.), basin versus sensim attenuatis, apice leviter asymmetrice acutis. Inflorescentia terminalis, usque ad 25 cm. longa, tertia suprema parte flori- fera et breviter (1,5-3 cm.) ramosa, saepe valde compressa, bracteis 2 vagi- nato ; flores viridi flavescentes, sat numerosi, resupinati, bracteis auguste triangularibus, 1-3 mm. longis, pediceïlo indistincto in ovarium incrasato, sepalis lateralibus triangularibus, 3 mm. longis, apice acutis, medio leviter breviore et minus acuto, petalis spathulatis, 2 mm. longis, apice rotundatis, labello e basi cuneato, 3 mm. longo, distincte 3 — lobo, lobis lateralibus acutis, medio latiore, leviter emarginato, marginibus crenato-undulatis, lamina medio a basi usque ad tertiam partem obtuse carinata, puberula, columna incurvo-erecta, apicem versus dilatata, anthera ovata, pollinibus 4, per paria arcte aggregatis. Calédonie {Guillaumin f. 139, 1951). Voisin de L. Chalandei Finet mais distinct par son inflorescence rameuse, à scape aplati, son labelle nettement 3 — lobé, les 2 lobes latéraux étant aigus, le médian émarginé et crénelé-ondulé, la lame présentant en dessus une crête arrondié longitudinale et étant pubérulente. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 5, 1952. — 478 — Contribution a vêtude piiytogéographique DES SAVANES DU HaUT-OuBANGUI. (De l’importance du facteur biotique), Par Roger Sillans. « Dans les pays tropicaux, l’emprise de l’homme sur la végétation est tout aussi puis¬ sante que dans les pays tempérés. » A. Chevalier, Le rôle de l’homme dans la dispersion des plantes tropicales. R. B. A., II, 1931, p. 635. L’influence des animaux et plus spécialement de l’homme en tant que modificateurs du faciès de la végétation a été soulignée par de nombreux auteurs. Cette influence sé manifeste comme chacun sait : a) par l’exploitation ou le déboisement irraisonné des espèces ligneuses en vue de leur utilisation ou de l’aménagement de cultures ; h) par des incendies annuels ou feux de brousse, en vue de la chasse entre autres ; c) par l’apport d’espèces étrangères soit volontaire¬ ment par la culture, soit involontairement. Cette triple action se traduit : a) par la régression, la disparition ou l’apparition de cer¬ taines espèces ; b) par la latérisation du sol et la désertification ; c) par la modification du faciès des types de végétation ainsi que des espèces végétales dont certaines s’adaptent aux feux de brousse. En Oubangui-Chari, l’influence biotique se présente bien entendu sous les mêmes aspects car il n’y a pour ainsi dire pas d’endroits dans ce pays où l’activité de l’homme en particulier, ne se soit pas manifestée. Ce fut , une succession de passages humains et par conséquent de modifications de faciès botaniques. Les régions les moins touchées sont celles du N, car elles n’ont été dans l’ensemble que des lieux de passages proprement dits, tandis que celles du S, furent des lieux de convergence des peuplades venant du N chassées par Senoussit et de celles venant de l’E, chassées par Ban- CASSOU ^ .1. Mohammed es Senoussi qui fut sultan du Dar el Kouti {Nord oubanguien] de 1888 à 1911, est resté une figure marquante de l’histoire de notre occupation en Afrique centrale. Esclavagiste et intriguant il fit, entre autres méfaits, assassiner Crampel et ses compagnons en avril 1891. Aussi, à la suite de razzia sans cesse répétées chez les tribus avoisinantes et des diflicultés de tous ordres qu’il nous créait par ses intrigues, il fut décidé de mettre fin à son activité, et Senoussi ainsi que son fils Adem furent, abattus le 12 janvier 1911. Consulter « L’Afrique centrale française » par A. Chevalier, Challamel Edit., Paris 1908, pp. 129-164, et « Afrique équatoriale française et Came¬ roun » in « Atlas des Colonies françaises » par G. Grandidier, Soc. Ed. Géogr. Mar. Col., Paris 1934, pp. 4-5. 2. Le R. P. Ch. Tisserant a bien voulu nous communiquer les renseignements sui- Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n° 5, 1952. I. — Influence de l’homme. Les modifications de faciès végétaux observées en, Oubangui, et ■que, l’on peut attribuer le plus sûrement à l’action de l’homme se traduisent : a) par la présence de faciès spéciaux au sein de groupe¬ ment végétaux donnés ; b) par le recul de la forêt dense humide ; c) par la transformation du faciès de certains types de savanes. a) Présence de faciès spéciaux au sein de groupements végétaux donnés. A. Aubbeville signale en pays Batéké au Moyen Congo, un cas curieux d’installation forestière dûe à l’homme. Il a observé en pleine savane à Hymenocardia acida Tül., de multiples boqueteaux à Milletia Laurentii De Wild., et Ficus sp., l’Auteur explique que l’origine de ces pseudo-peuplements tient à ce que chacun d’eux marque l’emplacement d’un ancien village Nous avons de notre côté observé un cas semblable dans les savanes oubanguiennes. Notre attention fut en effet maintes fois attirée par certains petits peuplements relativement purs, le plus souvent denses, d’essences ligneuses de faible diamètre, qui appa¬ raissent brusquement au sein d’une végétation de composition floristique et de densité souvent bien différentes. Nous avons ren¬ contré ces faciès végétaux en divers points du territoire, le plus souvent peu éloignés d’un point d’eau. De tels peuplements parais¬ saient sans aucun doute dûs à Faction de l’homme, mais par quel processus ? Le R. P. Ch. Tisserant nous en fournit une explication fort séduisante. Ces peuplements ont pour origine les campements des tribus en guerre qui se déplaçaient rapidement et fréquemment : les piquets des cases ont repoussé puis les essences se sont multi¬ pliées par la suite. Parmi les nombreux cas de ce genre que nous avons observés, signalons-en à l’E de Fort-Crampel, dans la région des Mbrés On y voit en divers points, notamment près des pentes du Kaga Mbrès, proches des petits cours d’eau, des petits peuple¬ ments d’ Hymenocardia acida Tül., et Parinari curatcllaefolia Planch. (117 Hymenocardia sur 2.500 m^ tous de faible diamètre). Un peu plus loin, près des marigots, on aperçoit d’autres tâches très nettes vants en ce qui concerne le sultan Bangassou. Venu de Bando (Congo belge), Ban- GASSOU créa son état sur le Mbomou (SE oubanguien) en 1890. Pendant près de dix ans, il brassa les populations jusqu’à la Kotto. Des premières peuplades soumises, il fit les Nzakara ; les autres ne furent plus par la suite que des esclaves. Au cours des diverses migrations qui en résulta, les Yakpwa et les Langba affluèrent sur Alindao, pendant ■ que les Linda et les Gbwende remontèrent vers le Nord. 1. Aubreville a. — Climats, Forêts et Désertification de l’Afrique tropicale. Soc. Ed. Géo. Mar. Col., Paris 1949, p. 318. 2. Voir la carte dans l’étude de R. Sillans, Contribution à l’étude phytogéogra- phique des savanes du Haut-Oubangui. Note préliminaire sur la composition floris- . tique de quelques « kagas » (rochers). Bull. Mus. Ilisl. Nat., 2® série, 23, n® 5, p. 542. — 480 — de jeunes arbres où l’on distingue : Burkea africana Hook., Hymeno- cardia acida Tül., Parinari curatellaefolia Planch. Toujours dans la région des Mbrés, le long de la route Mbrés-Crampel, on voit çà et là de petites tâches d’ Anogeissus leiocarpus Guill. et Perr. qui ont très vraisemblablement la même origine. Mentionnons enfin plus au N, dans la région de Ouadda, le long de la piste Ouadda-Ndéllé, d’autres faciès de ce genre, très significatifs : pseudo-groupements à Hymeno- cardia acida Tül., et Parinari curatellaefolia Planch. (125 à 330 Hymenocardia et presque autant de Parinari sur des surfaces de 2.500 m*). Tous ces faciès se trouvent, comme nous l’avons dit plus haut, au sein de savanes à composition floristique bien différente (savane à Bauhinia Thonningii Schum., Terminalia glaucescens Planch., Anona senegalensis Pers., entre autres types). Le P. Ch. Tisserant observa lui aussi de semblables peuplements, dont un, composé de petits Terminalia glaucescens Planch., ayant à peu près au centre un jeune Erythrina sygmoïdea Hua qui marquait très vraisemblablement la case du chef. Ces pseudo-peuplements jalon¬ nent ainsi les itinéraires suivis par les tribus migratrices. b) Recul de la forêt dense humide. Selon A. Aubreville, la forêt dense humide oubanguienne pas¬ sait primitivement par Boda, Bouali, entre Alindao et Bambari, Bakouma et Rafaï Or cette ligne est actuellement en pleine savane. Ce recul est surtout très net dans le SE de l’Oubangui-Chari,^ dans la région d’Alindao-Mobaye-Bangassou, qui fut comme nous l’avons dit, un centre de convergence de tribus C’est un spectacle désolant qui s’offre à la vue du voyageur qui parcourt ces contrées plus ou moins vallonnées qui nous apparaissent comme rasées. D’immenses régions s’étendant à perte de vue défilent devant nous comme un paysage lunaire. Le déboisement inconsidéré a largement ouvert la brèche à l’aridité, et les feux de brousse poursuivent inlassablement cette action jusqu’à la désertification sur laquelle A. Aubreville a tant insisté Parfois çà et là des arbres calcinés se dressent comme des ruines, derniers vestiges de la grande forêt ombrophile. Aux flancs des vallons s’accrochent des lambeaux de forêt, et dans les dépressions ce sont de maigres galeries forestières. C’est une des preuves les plu': marquantes de Faction des défriche¬ ments abusifs causés par l’homme dans cette partie du territoire oubanguien. 1. Aubreville A. — Étude sur les forêts de l’Afrique équatoriale française et du Cameroun. Agr. trop. 1948, p. 81. 2. Selon le R. P. Ch. TiSserant, cette forêt était déjà à cette époque une forêt à clairières. Consulter également Aubreville, l. c. pp. 121-124, et Sillans, Contribu¬ tion à l’étude phytogéographique des savanes du Ilaut-Oubangui. Note préliminaire sur la végétation des termitières géantes. Bull. Soc. Bot. France, 1952, 99 p. 3. Aubreville A. — Étude sur les forêts de l’Afrique équatoriale française et du Cameroun, p. 126-129 et Climats, forêts, et Désertification de l’Afrique tropicale,, pp. 329-342. Les régions dénudées di^ Moldave (d Aliiidao dans Iiî voile de brume de la saison sèelio. J'ùi liaut : le paysage tel qu’il apj)arail sur d(;s luloinètres le long de la route AJindao- Moliayc. l'bi bas : Aspect des régions dénudées aux (“nvirons de Mol)ayc ; on remorque quebiucs lambeaux de forêt accrochées aux creux des collines. Au premier plan, des Andropogonées. (Lhotos IL Sillans, 1950). l^ônoraies à Borassus aethiopu/ii Mari., en ( )ul)augui-Chari. Kii haut : IVux de l)rousse dans une Rôncraie, dans J’!’] ouhanguien ; on remarque vers la droite, des « charognards » qui jilanent en allendant que la fin du feu leur permette la caj)ture éventuelle de (pieUpios rats de brousse, (plantation Vérymsl, route de Sanlcma). Kn l)as : asj)cct de la région de Fort-de-l^ossel, nionlrani au loin uiu'- ]^ônerai<“ ;i\i sein d’une végétation à Imperaia njlimh icaL., Ilpparrhenia. (J’iiotos K. ISillans, — 481 — c) Transformation du faciès de certains types de savanes. Beaucoup de savanes arbustives denses Ou clairsemées que nous •avons observées au cours de notre étude sur les groupements végé¬ taux ont sans aucun doute subi Faction de l’homme. Il est des cas où il est aisé de constater les mutilations causées, ce sont les savanes proches des agglomérations. En effet, selon le R. P. Ch. Tisse- BAXT, l’indigène débroussait autrefois des surfaces considérables pour faire ses plantations ; aussi ce n’est le plus souvent que fort loin des centres que l’on peut espérer voir des savanes assez peu touchées. Les alentours de certaines agglomérations comme Bambari dans l’E oubanguien, Bouar et Bossangoa dans l’W, sont dénudées sur de grandes étendues. Cette transformation des savanes arborées, forestières ou boisées, en savanes arbustives, de même que la raré¬ faction des essences qui les constituent, ne sont- pas comme certains seraient tentés de le croire, le seul fait des feux de brousse, mais surtout, des déboisements intempestifs. Aussi, croyons-nous utile d’ouvrir ici une parenthèse en ce qui concerne les feux de brousse. Ces derniers ont-ils d’une façon générale une action aussi néfaste qu’on veut bien le dire ? A la lecture des travaux des divers auteurs, il semble que chacun renchérit sur le voisin pour considérer les feux de brousse comme la pire des calamités pour les forêts africaines. Quelques-uns d’entre eux ont toutefois déjà soulevé la question^. Sans vouloir sous estimer leur influence sur la végétation, nous pensons que l’on a beaucoup trop tendance à l’heure actuelle à en exagérer et en généraliser la gravité. Le R. P. Ch. Tisserant partage pleinement notre point de vue. Nous précisons toutefois que par action des feux de brousse, nous entendons celle agissant sur les savanes qui ont atteint leur pseudo-climax car bien entendu, les feux ont eu une action indéniable si l’on compare la végétation actuelle à celle qui existait primitivement. Il est certain que les feux : a) empêchent la forêt dense humide ou sèche de progresser sur la savane ; b) maintiennent la végétation à l’état de savanes en empêchant l’évolution de ces dernières vers un type de forêt ten- 1. Notamment M. D. W. Jeffreys qui publia en 1945 une très belle, étude dans Farm and Forest, traduite et mise au point par la suite par MM. Maury, Bry et Pitot dans le Bulletin de VL F. A. N., 13, 1951, pp. 682-710. L’Auteur en faisant ressortir que l’on manque de connaissances sûres sur les feux de brousse, résume son point de vue qui cadre parfaitement avec le nôtre : « L’examen de la littérature écrite sur la « question, montre à ma connaissance que les effets désastreux affirmés des feux de « brousse sont fondés non sur des faits, non sur des preuves, mais ^ur des opinions ». 2. C’est-à-dire les savanes « adaptées » aux feux de brousse, autrement dit, en équi¬ libre avec le milieu. Cette adaptation se manifeste comme chacun sait : a) soit par accroissement de l’assise subéreuse des végétaux ; b) soit plus rarement il est vrai, par la modification de leur port : Anona senegalensis Pers., devient une plante subherbacée -dans les savanes de Bambari ; Gymnosporia senegalensis Loes., G. ndélléensis A. Chev., • Grewia mollis Juss., et quelques Strychnos, deviennent des sous-arbrisseaux ou des plantes sous-frutescentes (savanes de Ndéllé entre autres). — 482 dant vers la forêt primitive ou vers un nouvel équilibre ^ ; c) ont fait évoluer les forêts sèches denses, primitives, vers le type « savanes » en détruisant des espèces qui n’ont pu s’adapter, notamment celles constituant le sous-bois, et en éclaircissant le couvert Nous estimons donc que les feux ont une action minime dans les savanes « adaptées », tant que des déboisements n’interviennent pas pour rompre à nouveau leur équilibre. L’action des feux devient catas¬ trophique là où la végétation a été en tout ou partie détruite par des défrichements. (La région de Mobaye, Alindao s’achemine à coup sûr vers la désertification). Cependant quelle est cette action dans le cas qui nous préoccupe ? Elle est triple : a) elle fait partie inté¬ grante des conditions écologiques du milieu ; b) elle joue un rôle sélectif en éliminant des espèces concurrentes et en favorisant la germination de certaines graines coriaces dont les parois éclatent sous l’action du feu ® ; c) elle agit comme stimulant, certaines espèces fleurissant presque aussitôt après les feux, comme Byrsocarpus Tisserantii Aubr. et Pell., Cochlospermum niloticum Oliver, et les diverses espèces de Lepidagathys. D’une façon générale d’ailleurs, l’aspect verdoyant que prennent, après les feux, la végétation ligneuse et le tapis graminéen, est significatif. Y a-t-il eu malgré tout en Oubangui-Chari, une certaine régression de la végétation de savanes, consécutive à l’action des feux ? Le R. P. Ch. Tisseraxt estime ne pas avoir remarqué en 40 ans, d’évolution, appréciable de la végé¬ tation, mais que par contre, le recul de la savane du fait des défri¬ chements abusifs, le plus souvent en vue de la culture, était consi¬ dérable L Certains objecterons que ce n’est qu’à l’échelle des siècles que l’on pourrait ccnclure. Toutefois au cours des siècles, la régres¬ sion de la forêt ou le changement de faciès d’un type de végétation peuvent avoir d’autres causes que le facteur humain : les change¬ ments de climat, la dégradation des sols rompant l’équilibre Ces systèmes de culture mal étudiés ne sont malheureusement pas l’apa¬ nage exclusif des tribus primitives, car ils sont encore utilisés de nos jours dans ce pays. Que dire en effet, des méthodes irrationnelles de culture du coton telles qu’elles sont pratiquées actuellement en 1. La forêt ne se reconstitue jamais en effet intégralement. Rappelons nous les travaux du R. P. Vanderyst au Congo belge, qui, en isolant des parcelles de l’action du feu, obtint un nouveau type de végétation tendant vers le type primitif. 2. C’est le cas notamment pour les forêts de plateau (Ouadda par exemple). Con¬ sulter Aubreville, Climats, forêts..., pp. 320-321, et Étude sur les forêts..., p. 117. 3. Aubreville A. — Étude sur les Forêts..., p. 118. 4. L. c., Étude sur les Forêts..., pp. 93 et 110. Aubreville est loin de sous estimer la gravité des défrichements abusifs en vue de la culture. De son côté, L. Lavauden en 1942, dans son remarquable travail sur les forêts coloniales de la France, tout plein d’idées lumineuses, disait : « Il faut redire et répéter sans cesse que la diminution de la forêt équatoriale ne se fait, ni ne peut se faire actuellement, au profit de l’Agriculture et de l’élevage. Mais si ce n’est jamais un motif c’est quelquefois un prétexte ». Les forêts coloniales de la France. Lab. Agr. Col. Mus. Hist. Nat. Paris, 1942, p. 115. 5. L. c.. Climats, Forêts..., pp. 331-340. Oubangui ^ ? Nous ne nous plaçons pas pour formuler notre opinion, au point de vue agronomique, mais strictement au point de vue botanique, car de telles pratiques, et nous n’hésitons pas à le dire, contribuent grandement à l’envahissement de la savane par Vlm- perata cylindrica L., à la stérilisation des sols et à la désertification I II. — Influence mixte oe l’homme et des animaux. Nous citerons comme exemple typique, les rôneraies à Borassus aethiopum Mart. L’origine artificielle des rôneraies n’est d’ailleurs pas propre à l’Oubangui-Chari. R. Porteres estime qu’il n’y a pas de rôneraies naturelles dans l’W africain, toutes sont dues à l’homme. Elles permettent ainsi de suivre les voies de pénétration humaine dans ce territoire. En Oubangui-Chari, si le rôle de l’homme n’est pas à sous-estimer dans la formation de ces pseudo-groupements ® ces derniers ont également selon le R. P. Ch. Tisserant, une origine animale : les éléphants. Ces animaux qui sont friands des fruits du Borassus, auraient créé ces rôneraies en déposant leurs déjections contenant des graines non attaquées par les sucs digestifs. Nous avons observé des rôneraies en divers points de l’Oubangui-Chari, 1. C’est le plus souvent l’Adminislratcur qui s’occupe de la culture du coton en. Oubangui. Après que les surfaces approximatives ont été données au Chef de canton indigène, ce dernier avise ses chefs de. village qui s’occupent à faire débrousser, le plus souvent au petit bonheur, des surfaces de dimensions variables aux abords immédiats des villages. La surveillance de l’ensemencement ne peut bien etendu pas être faite. Le Chef de canton est responsable de la campagne cotonnière de l’endroit, et il est tenu de livrer à l’Administrateur les quantités exigées sous peine d’amende. La visite des champs (Yaka) est faite de temps en temps par l’Administrateur et par les agents des entreprises privées cotonnières, là où elles existent. Le Chef de canton perçoit une prime ; c’est bien entendu le pauvre paysan noir à qui on achète le fruit de sa récolte à un prix dérisoire, qui est le moins avantagé dans l’histoire. Chaque année on débrousse ainsi, et peu à peu la savane recule... Nous qui avons suivi toute une campagne coton¬ nière en 1950, pouvons en juger les difTicultés, les noirs se montrant souvent réticents, et ne se précipitant aux champs qu’à l’approche du blanc, nous ne pouvons qu’être remplis d’admiration pour les Administrateurs qui se dépensent sans compter et à qui incombe cette tâche ingrate et fastidieuse. 2. Les moyens de remédier à cette pratique désastreuse consisteraient à notre point de vue, dans la création du paysannat indigène et celle de fermes de multiplication encore beaucoup trop peu nombreuses, à condition bien entendu d’avoir suffisamment d’esprit de suite pour mener à, bien une telle entreprise... Nous ne nous étendons toute¬ fois pas sur cette question qui est du ressort agronomique, qui échappe à notre compé¬ tence et auquel nous nous refusons de ce fait de toucher. 3. Dans son « Catalogue de la Flore de l’Oubangui-Chari », le R. P. Ch. Tisserant précise « Le rônier est d’importation ancienne, les peuplements marquant souvent les déplacements des populations : en 1912-1913, il y eut famine dans la région de Possel, on rapporta alors dans les villages de nombreux fruits de rôniers ; dans la suite, on put voir des peuplements de jeunes rôniers à la place de ces villages ». La prospection que nous avons effectuée dans cette région nous a permi en effet de voir de splendides rône¬ raies. L’une est située à*7 kilomètres de Fort-de-Possel, au village Saba, mais la plus belle est certainement celle des environs ^u village Aka-Banda situé un peu plus à l’E,. à l’intérieur des terres. — 484 — notamment dans le S, près de Fort-de Possel et Aka-Banda ; dans l’E, au S de Bambari. Conclusions. Nous venons de voir que le déboisement en Oubangui-Chari a beaucoup plus contribué à la régression de la végétation, que les feux de brousse dont on a à notre avis beaucoup trop exagéré la gravité '1. Les quelques exemples que nous venons de citer nous montrent avec quelle acuité se présente le facteur biotique dans ce pays. Aussi sommes-nous amenés fatalement à apporter la plus extrême prudence en ce qui concerne les « associations » que nous sommes sujets d’y rencontrer. Car hormis les cas extrêmes où la relation de cause à effet apparaît évidente, il serait à notre avis téméraire de faire des déductions trop hâtives. D’une façon générale d’ailleurs, nous ne nous lasserons pas de répéter que l’importance du facteur biotique est trop souvent sous-estimée par certains pbyto- sociologues non avertis qui ont tendance à voir des associations là où il n’y a en réalité que des pseudo-groupements résultant de l’action de l’homme ou des animaux. 1. Nous sommes heureux que cette hypothèse que nous hésitions à soutenir trouve tin si puissant appui auprès de la personne du R. P. Ch. Tisserant. Laboratoire d' Agronomie coloniale du Muséum, 485 — Lagrezia de Madagascar et des Comores (Amaranthaceae) Par Alberto Cavaco, En 1849, Moquin (1) a créé le genre Lagrezia comprenant deux . espèces qu'il a nommées ; L. madagascariensis (espèce-type) et L (?). altissima. Ce genre est affine de Celosia L. dont il se distingue par son ovaire uniovulé. ScHiNz (2), dans la 2® édition du N atilrlichen Pflanzenfamilien (1934), cite les espèces suivantes de Lagrezia ; L. madagascariensis (Poir.) Moq., L. Boivinii (Hook.) Schinz, L. spicata (Spreng.) Schinz, L. augustifolia (Schinz) Schinz, L. micrantha (Bak.) Schinz et L. minutiflora Schinz, de Madagascar ; L. obcordata Schinz, du Congo Belge ; et enfin le L. monosperma (Rose) Standley, du Méxique. A notre connaissance aucune espèce nouvelle n’a été décrite depuis. La plante du Mexique rattachée par Standlev au genre Lagrezia n’est pas mentionnée par certains auteurs, qui ne la considèrent pas en vrai Lagrezia. Nous n’avons pas vu d’échantillons malgaches susceptibles d’être attribués avec certitude au L. angustifolia Schinz. Quant au L. spi¬ cata (Spreng). Schinz (= Celosia spicata (Dup.-Thou.) Spreng.)? nous n’avons pas trouvé une seule fleur à ovaire uniovulé, et par consé¬ quent la plante ne peut pas être rangée dans les Lagrezia. Nous donnons dans la note présente la description de 8 espèces nouvelles ^ de Lagrezia (tribu Amarantheae Schinz), probablement endémiques de Madagascar ou des autres îles de la Région malgache. 1. Lagrezia Decaryana, sp. noc. — ■ Planta annua, herbacea, 8-30 cm. longa, gracilis, glabra. Folia linearia, attenuata, crassiuscula, glabra, integra, J- 2 cm. longa ; nervus médius prominens ; nervis lateralibus incons- picuis. Spicae terminales axillaresque, 4-14 cm. longue ; rachis glaber. Glome- ruli 2-5 flori ; flores albidi ; tepala bracteis longiora, oblonga, obtusa, 'l-nervia, glabra ; ooarium subrotundum ; Stylus brevis ; stigmata 2. Ouest : Tambohorana, Decary 8082 ; Mahafaly, Perrier 8658 ; au N. d’Itampolo, Humbert 5374 ; Bo'ina, Perrier 1257. La taille de cette herbe est assez variable. 1. Les descriptions en français, les dessins et la clé dicliotomique des espèces, paraîtront dans la Flore de Madagascar et des Comores publiée sous la direction du Professeur H. Humbert. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 5, 1952. 32 486 — 2. Lagrezia Perrleri, sp. nov. — Planta perennis, decumbens, ramosa, ad 15 cm. alla, glabra. Folia spatulata, sessilia ad 5 mm. longa, crassiuscula. Spicae terminales J- 5 cm. longae, foliatae ; rachis sublignosis glabris ; glomeruli 2-3 flori ; flores albidi minimi ; tepala obovata emarginata, glabra, unineroia ; nervus prominens. Ovarium depresso- globosum ; Stylus bre- viusculus ; stigmata 2, revoluta. Ouest : près de l’enabouchure de la Mahavavy, sud de Majunga, Perrier 13.869. 3. Lagrezia linearilolia sp. nov. — Planta sufjruticosd, multos caulos, ad 20 cm. altos, radicibus longis, crassis ; caules graciles. Folia auguste linearia, ad 2 cm. longa., Spicae 3-4 cm. longae, foliatae; rachis glaber ; glomeruli 2- flori ; flores flavescentes ; tepala angusta-oblonga, acuta,, glabra. Ovarium ovoideum ; Stylus subnullus ; stigmata 2. Ouest : au N. de Majunga, Perrier 13.844. 4. Lagrezia paniculata, sp. nov. — Planta annua (?)* herbacea, 30 cm. longa. Folia oblongo-spatulata, sessilia, 5 mm. longa, crassiuscula. Inflorescentia paniculata; ramuli floriferi spicati ; flores albidi; tepala auguste ovata, I-nervia, glabra; ovarium depresso- globosum ; Stylus elon- gatus ; stigmata 2. Ouest : près de Majunga, Perrier 13.194. 5. Lagrezia comorensis, sp. nov. ■ — • Planta perennis. Folia ovato- oblonga, pedunculata, alterna, acuta, sparse pilosa, basi obtusa ; petiolus 2-4 cm. longue; limbus ^ 7 cm. longue, 3 cm. latus. Flores in spicas terminales axillaresque, simplices ; spica 8-16 cm. longa; glomeruli 2-b flori ; tepala bracteis longiora, oblonga, obtusa; bracteae et bracteolae ovato-aeutae, ovarium ovatum ; Stylus breviusculus ; stigmata 2. Comores : Mayotte, Boivin 3.120. 6. Lagrezia Suessenguthi sp. nov. — Planta sujfruticosa, , ad 60 cm. alta, glabra; caulis teres, striatüs, lignosis. Folia pedunculata, oblongo-lanceolata, acuta, ba.si truncata ; petiolus. 1-5 cm. longue ; limbus 4-11 cm. longue, 3-4,5 cm. latus; costae secundariae utrinque 6, leviter arcuatae. Flores in spicas terminales axilleresque ; spica terminalis ad 20 cm. longa, axillares breviores ; flores flavescentes ; bracteae quam tepala multo breviores, ovatae, acutae ; tepala angusto oblonga; ovarium ovoideum; Stylus breviusculus ; stigmata 2. Ouest : Port-Levens, Boivin 2.374. 7. Lagrezia Humberti, sp. nov. — Planta suffruticosa. Folia petiolata, ovata, acuminata, basi obtusa; petiolus 1,5-3, 5 cm. longue ; limbùs 6,5- 11 cm. longus, 3,5-5 cm. latus, pilis décidais appresse vestitus ; costae 1. Nous l’avons nommé Suessenguthi en l’honneur du Professeur Suessenguth, spécialiste éminent des Amaranthaeeae. — 487 — secundariae 6, arcuatae. Spicae axillares, flexuosae, graciles, interruptae. Has i (-2) in axilla bractearurri ; bracteae acuminatae, mucronulata ; bracteo- lae similes ; tepala oblonga ; ovarium ovoideum ; Stylus subnullus ; süg- mata 2. Ouest : aux environs d’Antongondriha (N. E.) : mont Anjenabe, ait. 300-600 m., Humbert et Capuron 24.067. 8. Lagrezia ambrensls sp. reoe. — Planta annua, herbacea, 25 cm. longa, gracilis. Folia ovata, acuta, basi-obtusa, integra, pilosa ; petiolus 1-2 cm. Ion gus j limbus 2,5 cm. longus, 1-1,5 cm. latus j nervus médius haud prominens ; nervis lateralibiis S-jugis, arcuatis. Spicae terminales axilla- resque, 2-4 cm. longue ; rachis breviter pilosa ; glomeruli 3-4 flori ; bracteae quam tepala breviores ; tepala ovato-oblonga, glabra j ovarium ovoideum; Stylus teres ; stigmata 2, divaricata. Centre ; environs de Diégo-Suarez, montagne d’ Ambre, ait. vers 1.100 m., forêt sur sol volcanique, Humbert 3979. Le L. Decaryana se rapproche du L. linearifolia par ses feuilles linéaires, mais il en diffère par ses inflorescences beaucoup plus longues et étroites, par ses fleurs beaucoup plus petites à sépales non acuminés ni mucronés. Le L. Perrieri se rapproche du L. minu- tiflora Schinz et du L. micrantha Bak. par ses épis à fleurs très petites, mais il s’en distingue aisément par ses feuilles obovales à pétiole indistinct. Le L. paniculata se distingue de toutes les espèces mentionnées ci-dessus par son inflorescence. Le L. Suessenguthi est proche du L. Boivini (Hook.) Schinz par ses glomérules floraux, mais il en diffère par ses épis longs à rachis fort, par ses feuilles, etc. Le L. comorensis et le L. Humberti ont des feuilles ovées-elliptiques, mais dans la première espèce le limbe est à peine aigu, au sommet, tandis que dans la deuxième il en est acuminé ou cuspidé ; leurs inflorescences sont différentes. Le L. ambrensis . est voisin du L. Boivini (Hook). Schinz mais il en diffère par ses épis plus courts et plus larges, par ses feuilles poilues, etc. Distribution géographique. — Les espèces malgaches de Lagrezia actuellement connues, sont au nombre de 12, dont 11 vivent à Mada¬ gascar et 1 aux Comores. Voici la distribution par Domaines floris¬ tiques de ces 11 espèces : Est (3 esp.) : L. madagascariensis (Poir). Moq., L. micrantha (Bak.) Schinz, L..minutiflora Schinz. Centre-Ouest (1 esp.) : L. ambrensis Cavaco. Ouest (7 esp.) ; L. Perrieri, sp. nov., L. Humberti, sp. nov., L. Decaryana, sp. nov., L. linearifolia, sp. nov., L. Suessenguti, s.p. nov., L. paniculata, sp. nov., L. Boivini (Hook.) Schinz. Le nombre d’espèces augmente donc du versant oriental au versant occidental, c’est-à-dire, du versant le plus humide au ver- — 488 - sant le plus sec de la Grande Ile. Le versant occidental est par ailleurs celui qui a plus de rapports avec la flore africaine. Une espèce, le L. comorensis Cavaco, a été récolté aux Comores par BoiviN (échantillon n° 3120). Un Lagrezia a été signalé déjà de l’autre côté du canal de Mozam¬ bique, au Congo Belge, nommé par Schinz, Lagrezia obcordata. Les flores du Mozambique, des Rhodésies et d’Angola étant encore imparfaitement connues, il est possible qu’on vienne à découvrir un jour des représentants de Lagrezia, dans ces territoires africains. Standley a rangé dans le genre Lagrezia, le Celosia monosperma Rose, récolté au Mexique. La présence au Mexique d’un Lagrezia^ nous incline à penser que ce genre a du avoir une beaucoup plus large distribution autrefois. Cette distribution ne pourrait être interprétée sans que l’on fît appel à l’hypothèse de l’existence ancienne de con¬ nexions intercontinentales. Mais aucune espèce de Lagrezia n’a été signalée jusqu’à présent en Amérique du Sud ce qui rend incompré¬ hensible sa distribution géographique. Pour l’expliquer, on peut sug¬ gérer que les Lagrezia ont disparu de l’Amérique du Sud et de l’Amérique Centrale après avoir gagné le Mexique et que le Lagrezia monosperma en est une relicte. On peut admettre aussi, que les Lagrezia existent en Amérique Centrale et Sud sans que l’on connaisse son existence faute d’études floristiques assez approfondies. Cette hypothèse nous semble pos¬ sible. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. De Candolle, Prodr. XIII (1849), 252. 2. Pflanzenfamilien, ed. 2, 16® (1934) 35. 3. Bot. Jahrb. XXI (1895) 179. 489 Étude paléoxylologique du Sahara (xvi). ■. Sur un échan¬ tillon SILICIFIÊ RÉCOLTÉ DANS LES COUCHES POST-ÉOCÈNES DE TiSSERLITINE, SUR LA BORDURE NW DE L'AdRAR DES IfORAS. Par Edouard Boureau. SOUS-DÏRECTEUR AU MUSÉUM. Le bois minéralisé qui fait l’objet de la présente Note, appartient à une intéressante collection adressée au Muséum, par M. A. Cornet, chef de la section de Géologie du Service de la Colonisation et de l’Hydraulique de Birmandreis-Alger. Nous lui adressons nos plus vifs remerciements. D’âge post-éocène, cet échantillon provient d’un calcaire à silex et à Gastropodes, reposant sur le Continental intercalaire, situé à 17 km. au N.W. de Tisserlitine, par 0^32' de longitude Est et par 21°0' de latitude Nord c’est-à-dire sur la bordure occidentale de l’Adrar des Iforas, au N. du Timétrine et de la vallée du Tilemsi, à quelques 220 km. au N. d’Asselar. Rappelons que le Danien d’Asselar, nous a déjà fourni un Ficoxylon cretaceum Schenk ^ et un Myristicoxylon princeps Boureau ®. Le spécinten en question se présente sous l’aspect d’un petit bloc silicifié gris-brunâtre, légèrement rouge, veiné de gris-clair, très dur et difficile à user et à polir, de 6 cm. X 4 cm. X 3 cm. Il appartient à un tronc volumineux si on en juge par les rayons ligneux qui se montrent parallèles dans les coupes transversales. Il présente des traces de putréfaction. Ces destructions partielles des tissus ont précédé la minéralisation. 1. Cornet A. — 1948. — Sur la réalité de mouvements post-crétacés au Sahara, Trav. de V Institut de Recherches sahariennes, t. V, pp. 1-16, 1 pl., 1948. 2. Monod Th. — 1939. — Notes géologiques sur les confins sahariens du Soudan Français. — Rev: Geogr. phys. et Geol. dynam., vol. XII, fasc. 4, pl. 1, fig. 1, 2 et 3. Boureau Ed. et Th. Monod. — 1949. — Sur l’âge des couches à Ficoxylon cretaceum Schenk en Afrique. — C. R. somm. Soc. géol. Fr,, nov. 1949, 13, pp. 294-295. 3. Boureau Ed. — 1950. — Étude paléoxylologique du Sahara (IX) : Sur un Myristicoxylon princeps n. gen., n. sp., du Danien d’Asselar (Sahara soudanais). Bull. Muséum, 2^ s., t. XXII, n® 4, pp. 523-528, 1950. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 5, 1952. RUTACEAE Rutoxylon Corneti, n. gen., n. sp. (Collection Cornet, S 54 ; pl, I, fig. 1 et 2). I. — Étude anatomique. Bois hétéroxylé d’ Angiosperme. Pas de zones annuelles d’accrois¬ sement visibles. 1. Les vaisseaux. a. Arrangement des pores. Les pores sont le plus souvent soli¬ taires, isodiamétriques et arrondis, quelquefois tangents ou très légèrement aplatis par compression mutuelle. Ils forment, en coupe transversale, des files radiales contenant, parfois, mais assez rare¬ ment, plus de 4 vaisseaux contigus. Les vaisseaux sont placés entre des rayons rapprochés, avec lesquels ils sont souvent en contact, généralement d’un seul côté. Les files vasculaires sont quelquefois obliques. Lorsqu’il s’agit de files radiales, on en trouve une . seule entre les rayons, parfois deux. b. Dimensions des pores. (Tg X Rd). Les dimensions suivantes ont été notées en coupe transversale : 30 (j. X 30 (rare) ; 50 p. X 55 P ; 50 P X 65 P ; 50 P X 70 P ; 55 P X 55 P ; 62 P X 84 p. 11 s’agit de pores de petite et de très petite taille. c. Aspect longitudinal des éléments de vaisseaux. Leur trajet est rectiligne. Ils sont terminés par une cloison oblique qui semble faire avec la paroi verticale un angle d’environ 45° d. Abondance des pores. On en compte en moyenne 100 au mm^. Ils sont donc très nombreux. Signalons que, dans notre figuration de la coupe transversale (pl. I, fig. 1), les parties claires renferment souvent des vaisseaux peu visibles. Ils sont donc plus nombreux qu’ils ne pourraient le paraître après un examen superficiel de la microphotographie. e. Contenu des vaisseaux. Les éléments de vaisseaux contiennent un dépôt résinoïde. De plus, une thyllose à parois minces, particu¬ lièrement abondante, rend difficile une bonne observation et notam¬ ment l’évaluation de la longueur des éléments de vaisseaux. Cette thyllose. crée, dans les vaisseaux, de nombreuses cloisons horizon¬ tales, sensiblement équidistantes (de 30 à 50 p). Elle est issue des cellules vivantes des rayons avec lesquelles les vaisseaux sont en contact. /. Épaisseur des parois :5 p. — mi g. Ponctuations latérales des vàisseaux. Elles sont aréolées, Tsodiamétriques, alternées, à ouverture ponctiforme. Diamètre de l’aréole : 8 [x. * 2. Les rayons. (Coupe tangentielle). Les rayons sont fusiformes, effilés, bisériés, à côtés parallèles, et alors formés de cellules opposées ou alternées ; rarement trisérisés ou unisériés, homogènes, du type I de Kribs. Les cellules couchées apparaissent elliptiques et souvent séparées par des méats, à parois épaisses (e = 6 (x) et à ouverture, par conséquent étroite. L’ouver¬ ture est allongée verticalement, quelquefois réduite à une simple fente. On a pu mesurer des cellules ayant les longueurs d’axes sui¬ vantes : 12 (X X 12 [X ; 20 [X X 10 [X ; 20 (x X 20 (x ; 31 [x X 12 [X ; 37 |x X 12 (X. Leur observation est facilitée par la couleur brun- sombre de leur contenu cellulaire. Les rayons sont séparés par 4 fibres (en moyenne) de largeur 12 jx chacune. Les hauteurs de rayons, les plus fréquemment observées, sont les suivantes : 30 cellules... . . 690 [x. 20 — 540 [X 17 — 314 fx 16 — 294 [X 15 — 343 (X 13 — 294 (X 4 — 147 [X rayon 2-sérié rayon 1-sérié Largeur moyenne des rayons : 25 [x (rayon 2-sérié) ; largeur mini¬ mum : 10 [X (rayon 1-sérié). On en compte 12 à 13 au mm horizontal tangentiel. Ils présentent souvent des traces d’étagement, quelquefois assez prononcées (pl. I, fig. 1), mais ils sont surtout disposés en chicane. 3. Les fibres et le parenchyme (?). En coupe transversale, les fibres apparaissent quelquefois arron¬ dies, généralement fortement accolées les unes aux autres, ne lais¬ sant pas de méats entre elles ou laissant des méats très petits. Elles sont sensiblement isodiamétriques ou de forme variée, quelquefois triangulaire ou polygonale, fréquemment placées en files radiales. Le diamètre moyen est de 12 [x, avec une paroi d’épaisseur inégale quand on passe d’une fibre à l’autre. La paroi est quelquefois si épaisse que l’ouverture est réduite à un point, lorsque la fibre est isodiamétrique ou à une fente quand la fibre a une section allongée. Dans d’autres cas, la paroi, plus mince, laisse une ouverture plus grande (par exemple de diamètre, 7 [x pour une fibre de diamètre 12 (x). Elles sont couvertes, surtout sur leur paroi radiale, de grandes — 492 — .ponctuations simples (?), circulaires, contiguës, de diamètre 5 à 6 (x. Il s’agirait donc de fibres libriformes (= f. simpliciponètuées). D’autres cellules, dispersées çà et là au milieu des fibres à mem¬ brane très épaissie, rappellent les cellules parenchymateuses par la moindre épaisseur de leur paroi. Mais, la distinction précise des fibres et d’un parenchyme possible est particulièrement difficile à établir. Les fibres ont une paroi qui peut être très épaisse, mais avec toutes les transitions qui les acheminent vers de rares éléments à paroi mince et la discrimination est difficile surtout en raison du fait que tous ces tissus ont le mêtne contenu coloré en sDmbre. La coupe transversale montre certaines zones entièrement sombres (pl. I, •fig. 1) et cette teinte qui concerne aussi bien les vaisseaux que les fibres, affecte pareillement les ouvertures cellulaires et les parois elles-mêmes. Il ne s’agit donc pas d’une coloration qui mettrait en évidence le parenchyme à l’exclusion du tissu lignifié. IL — Affinités. Les caractères saillants de cet échantillon sont les süivants : petits pores nombreux (100 au mm^), de forme toujours arrondie, surtout isolés et disposés en files radiales ou obliques plus ou moins lon¬ gues ; parenchyme rare ou absent. On peut y ajouter la présence, par endroits, d’une disposition étagée des rayons, de fibres qui semblent simpliciponctuées, à paroi surtout très épaisses ou modérément épaisses et de rayons principalement 2-sériés, plus rarement 1 et 3-sériés, de hauteur inférieure à 1 mm. Un tel groupement de caractères se rencontre rarement et c’est à la seule famille des Rutacées qu’il nous a semblé possible de rap¬ porter notre échantillon, en raison des nombreux points communs, tels qu’ils apparaissent si on se reporte au travail synthétique de G. R. Metcalfe et L. Chalk Disons toutefois que malgré toutes les recherches que nous avons faites, aucune essence actuelle ne s’identifie exactement et complètement avec ce spécimen fossile dont la détermination s’avère extrêmement difficile. Il s’agit très probablement d’un plan ligneux qui n’a pas d’équivalent dans la flore vivante ou qui correspond à une espèce actuelle non encore décrite. 1. Metcalfe C. R. et L. Chalk. — 1950. — • Anatomy of the Dicotylédons. — Cf. vol. I, pp. 305-316. Planche I. — Rutoxylon Corneti Boureau. Fig. 1. — Portion de coupe transversale. Fig. 2. — Portion de coupe longitudinale tangentielle. Cl. G. Tendron Publié avec le concours C. N. R. S. — 493 — — Comparaison avec les espèces vivantes. ^ L’absence de parenchyme élimine un bon nombre d’espèces comme celles de la famille des Zygophyllaceae avec lesquelles on aurait tendance à établir la comparaison à un premier examen. Parmi les Rutaceae quV dans leur ensemble, possèdent la plupart des caractères de notre échantillon fossile, citons : — Chloroxylon swietenia D C. (Metcalfe et Chalk, loc. cit., fig. 13^ H et C). — “ Pores arrondis, disposés en files radiales ; mais jiarén-^ chyme circummedullaire (peu développé). Rayons plus larges. Etage* ment net. L’étagement des rayons se trouve exclusivement dans le genre Chloroxylon et on observe une disposition en échelon dans les Fagara (en partie), Phellodendron, Vepris et Zanthoxylon (en partie). — Amyris balsamifera L. [ibid., fig. 73, L et D). — Pores égalè- ment nombreux, en files, mais plus écrasés. Rayons unisériés.. Parenchyme peu développé. — • Fagara angolensis Engl, [ibid., fig. 73, M.). — Pores compa¬ rables par leur disposition, mais parenchyme circummedullaire plus développé. — Halfordia scleroxyla F. v. M. [ibid., fig. 73, B). — Rayons du même type avec, vues en coupe tangentielle, les cellules couchées allongées verticalement. — Comparaison avec les espèces fossiles. 1. Rutaceae. — Les seuls bois fossiles connus de Rutaceae ont été rapportés au genre actuel Eoodia et pour cela désignés sous le nom générique d’ Eoodioxylon Krâusel On connaît diverses espèces d’Afrique : — Eoodioxylon primigenium (Schenk) Krâusel des couches Oligo-Miocènes d’Egypte et de Libye — E. Geinitzi (Schenk) Krâusel également des couches Oligo- Miocènes d’Égypte. — E. intermediurri Krâusel des couches du Crétacé moyen et supérieur d’Égypte. Ces bois ont ceci de commun que leurs rayons sont unisériés et hétérogènes avec des cellules dilatées. Ce caractère ne semble pas appartenir aux Evodia qui, au contraire, ont des rayons plurisériés. Sans doute, y aura-t-il lieu de réviser l’appellation générique de ces bois fossiles, jusqu’ici, rangés dans un genre de Rutaceae. 1. Krâusel R. — 1939. — Ergebnisse der Forschungsreisen Prof. E. Sthomers in den Wüstens Agyptens. IV. Die fossiien Floren Agyptens. — Abhandt. der Bayerischen Akad. Wiss., Math.-Naturw. Abt, N. F. Ileft 47, 1939, pp. 1-40, 33 fig., pl. 1-23. 2. Boureau Ed. — 1950. — Étude paléoxylologique du Sahara (XI). — Sur un échantillon d’Evodioxylon découvert à l’Ouest du Djehel hen Guénéma en Libye*- Bull. Muséum, 2® s., t. XXII, n® 6, 1950, Paris. — 494 — 2. Autres bois. — Certains autres bois fossiles rappellent encore plus ou moins notre échantillon saharien. Citons en particulier une -espèce indéterminée décrite par R. Krausel {lôe. cit:, pp. 109-110 fig. 33 et pl. 22, fig. 4 et 5). La disposition générale des pores, l’ab¬ sence de parenchyme développé et la présence de rayons rapprochés font penser à notre échantillon saharien qui contient le même nombre de pores au mm^, environ 100 (contrairement à ce qu’a indiqué Krausel, qui donne 30-50, alors que sa figure 33 en montre une centaine). Cette espèce indéterminée, ainsi figurée, provient des couches du Sénonien inférieur d’Ain el Hâss (Krausel ; loc. cit., fig. 33). Toutefois, la répartition des pores présente quelques diffé¬ rences. Les vaisseaux sont en contact avec les rayons de chaque -côté et leur répartition est moins uniforme dans l’échantillon saha¬ rien. Notre bois fossile est nouveau. Comme nous considérons qu’il s’agit d’une Rutaceae par l’ensemble de ses caractères, nous lui donnons l’appellation générique nouvelle de Rutoxylon. Et nous -appelons l’espèce Rutoxylon Corneti n. gen., n. sp., Boureau, en remerciement à M. A. Cornet qui nous a communiqué l’échantillon III. — Diagnose : Rutoxylon Corneti n. gen., n. sp. Bois secondaire hétéroxylé. Vaisseaux diffus, surtout solitaires, tou¬ jours arrondis, disposés en files radiales, de petite et de très petite taille, -au nombre de 100 au mm^, c’est-à-dire très nombreux, contenant fré¬ quemment un dépôt résinifère et souvent une thyllose abondante à paroi mince. Rayons effilés, surtout 2-sériés, quelquefois 1- ou 3-sériés, homo¬ gènes, formés de cellules couchées elliptiques à paroi éprdsse, de hauteur maximum 690 p., avec 30 cellules, quelquefois étagés ou souvent disposés en échelon et chicanes. Fibres triangulaires ou polygonales, à paroi très épaisse, à méats très peu développés, à contenu coloré. Parenchyme ■difficile à distinguer, probablement rare ou absent. IV. — Age géologique. Continental terminal post-éocène. M. A. Cornet qui a collecté l’échantillon, donne des précisions sur son gisement. On a vu plus haut qu’il provient d’un calcaire à silex et Gas¬ tropodes. D’après M. A. Cornet (in Utter.), ce calcaire à silex affleure fréquemment dans la région située à l’W. de la frontière Algéro-Soudanaise, au N. «t N. W. de Tessalit où il forme l’entablement de hamadas. On a, en général, la série suivante ; 1. — 150 à 200 m. d’argile à silex reposant apparemment en concordance sur le Continental intercalaire. — 495 — 2. — Un premier banc calcaire (5 à 10 m.), avec Gastropodes (Turritella) ■et oogones de Chara. 3. — h à 1 m. de grès tendre fin. 4. — 4 à 5 m. de calcaires à silex avec bivalves (Cardium, proches de 84,00 N.P. : + 83,90 D.H. : 30 m3 , 13. Plessis Belleville. — Forage Portet 1903. Sol à + 117. M. C. et C.G.S. : 15,72 + 68,70 à + 52,98 ■ C.G.M. et C.G.I. : sur 12,36 + 52,98 à + 40,62 N.S. ; + 84,95 La base du Lutétien y reposerait sur l’Argile de Laon (3 p. 138). 14. Saint Pathus. — Forage 1935 par de Hulster Faibie & C*®. Diamètre terminal : 150 mm. Sol à + 112,00. Lutétien : 33,50 + 65,00 à + 31,50 N. S. ; + 96,00 D.H. : 9 m» 15. PuisiEux. — Puits communal au lieu-dit : la Chaussée (3 p. 141). Sol à 4- 72,90 Lutétien sur 2,20 -f 59,40 à -f- 57,20 N.S. ; + 71,70 N.P. ; + 70,85 D.H. : 1,8 m^ Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n“ 5, 1952. — Forage à la Ferme de Manluy en 1902 par Sol à + 140,00. d- 84,00 à + 79,52 79,52 74,21 74,21 ' 66,90 33 — 502 — 16. Vincy-Manœuvre. — Forage 1900 par Portet. Sol à + 133,00 . Lut. sup"^ et moyen sur 17 m. 80 + 81,70 à + 63,90 N.P. : + 77,00 Anticlinal du Multien (ou axe de Granoïlliers ) . 17. Apremont. — Forage communal par les Fils de Lefèvre Frères (5). Sol à + 115,00. Lutétien : 39,75 + 89,75 à + 50,00 N.S. : + 66,00 N.P. : + 64,00 D.H. : 10 18. Aumont. — Trois forages sont connus dans cette localité (3 p. 79 à 82). Forage 1906 par Portet. Sol à + 90,00. Avant-puits : 38,40 -|- 90,00 à -f- 51,60 C.G.S. : 5,20 51,60 46,40 C.G.I. : 11,90 46,40 34,50 N.S. : 51,85 N.P. ; + 50,60 D.H. : 3 m» 19. Forage 1921 par Vineent & C*®. Sol à -(- 84,00. Avant-puits ; 24,64 -p 84,00 à -j- 59,36 Lutétien sur : 22,21 59,36 37,15 Eau dans C.G.I. : N.S. : -h 50,05 20. Forage communal par de Hulster Faibie & G*® (4 p. 9). Sol à -1- 95,00. Avant-puits et C.G.S. : 33,75 -|- 76,75 à -f- 43,00 C.G.I. : 8,50 43,00 34,50 N.S. : -I- 55,00 N.P. ; -f- 55,00 D.H. : 16 à 20 L’Argile de Laon aurait été reconnue sur 2 m. 50, sous le C.G.I. (3 p. 82). 21. Senlis. — Forage communal 1928-29 (8 p. 433). — Forage au Sparnacien avec essais de débit dans la traversée du Lutétien.' Sol à -1- 75,00. M.C. et C.G.M. : 22,00 -f 75,00 à 53,00 C.G.I : 10,10 53,00 42,90 Venues aquifères entre -|- 48,10 et -f- 46,00, dans les sables à « têtes de chats ». N. S. inconnu. — D. H : 10 m® sous une dénivellation de 10 m. en pompage. — 503 — 22. Montlognon. — Forage par Meurisse (5). Sol à + 68,00. Lutétien : 29 rn. + 67,00 à -)- 38,00 N.S. : + 63,45 23. Ermenonville. — Il existe 3 forages dans la localité. Forage chez le Prince Radziwill — 1925 par Lefèvre Frères (9 p. 27). Sol à -f 108,00 M.C. : 11,00 -b 64,25 à -f 53,25 C.G.S. : 3,75 53,25 49,50 C.G.M. : 8,50 49,50 41,00 C.G.I. : 11,50 41,00 29,50 N.S. : -f 81,50 N.P. + 80,00 24. Distillerie Barbot — 1912. Sol à + 108,00 Lutétien sur : 5,46 + 78,46 à + 73,00 N.S. : 85,82 25. Forage communal ; routes de Ver et de Nanteuil (4 p. 8). Sol à + 104,00 Lutétien sur : 11,70 + 73,90 à -|“ 62,20 D.H. : 10 m3 26. Versigny. — Forage au Château de Kersaint, 1901, par Portet. Sol à + 80,00 Avant-puits : 2,95 -f- 80,00 à + 77,05 Lut. supi : 10,87 77,05 66,18 N.S. : + 78,60 N.P. : 76,35 D.H. : 2,7 m" 27. SiLLY LE Long. — Forage de Rohan par Bécot, 1888. ^ Sol à -f 126,00 . Lutétien : 28,22 + 83,12 à + 54,90 N.S. : + 91,00 Un sable fin grisâtre tirgileux, observé au sommet du Cuisien est peut-être l’équivalent de l’Argile de Laon. 28. Chevreville. — Forage Portet 1903. Sol à + 120,00. Lutétien : 24,50 + 74,50 à -f 50,00 Eau dans le C.G.I. : N.S. : -j- 97,40 504 — 29. Bouillancy. — Ferme des Gueux — 1903 par Portet. Sol à + 106,00 Lutétien sur 4,20 + 67,45 à + 63,25 N.S. : + 92,05 30. Reez Fosse Martin. — Fo,rage 1891 par Bécot. Sol à + 126,00. Lutétien sur 7,20 + 77,05 à -|- 69,85 N.S. ; + 91,26 N.P. : + 89,63 D.H. : 4,2 m* Une première venue aquifère a été observée au milieu des Caillasses, à + 73,78 ; N.S. : + 91,11 31. Reez Fosse Martin. — Forage à la Râperie de Nogeon par Arrault (2 p. 446). Sol à + 133. Lutétien : 24,07 de + 89,86 à + 65,79 Argile de St Gobain reconnue au sommet du Lutétien sur 1 m. 50 N.S. : + 88,92 D.H. : 18 m^. 32. Rouvres. — Forage 1901 par Pagniez et Brégi (3 p. 148). Sol à + 140. Lutétien : 31,70 + 102,00 à + 70,30 La base du Calcaire grossier reposerait sur l’Argile de Laon. Dans le Lut. sup^ : N.S. : 83,50 — Lut. inP : N.S. : 85,00 Nord du Valois. 33. Brasseuse. — Forage 1905 par Vincent (3 p. 91). Sol à + 104,00. Lutétien sur 32,70 de + 104,00 à + 71,30 N.S. : 74,95 N.P. : + 71,65 D.H. : 5,7 m^ 34. Peroy les Gombries. — Forage par de Hulster Faibie (3 p. 133). Sol à + 126,00. Lutétien sur 30,50 de + 87,00 à + 56,50 35. Peroy les Gombries. — Forage par Brochot en 1866. Sol à + 126,00. Lutétien : 35,42 de + 86,64 à + 51,22 Les niveaux aquifères suivants ont été observés : Dan» les M.C. C.G.S. C.G.M. C.G.I. C.G.I. à + 86,14 82,60 73,56 53,90 51,22 N.S. : + 93,22 93,40 93,40 93,40 84,00 505 — 36. ViLLERs St Genest. — Forage communal par Portet — Diam. : 0.202. Sol à + 125'00. Lutétien : 6,17, de + 83,57 et + 77,40 N.S. : + 97,70 37. Antilly. — Forage à la Râperie (3 p. 78). J’adopte ici les interprétations de l’enquête Debauve. Sol à + 94,00. Lutétien sur 23 m. 10, de + 83,00 à -f- 59,90 N.S. : + 90,43 38. ViLLERs CoTTERETs. — - Foragc de l’hospice par Bécot en 1898. Sol à + 140. Lutétien sur 13 m. 15 de + 133,00 à + 119,85 Dans M.C. à + 131 N.S. : + 133,30 C.G.S. 128,30 131,80 C.G.I. 127,00 128,75 C.G.I. 121,70 122,10 Les résultats de ces forages sont condensés dans le tableau sui¬ vant, où figurent quelques indications relatives aux débits, mais où ne figurent pas les diamètres, trop fréquemment inconnus. Ce tableau fait apparaître la répartition de la mise en charge des eaux du Lutétien. 1. plus de 5 Kgs : Penchard — Saint Pathus. 2. 4 à 5 Kgs : Crégy les Meaux, Ermenonville, Chèvreville. 3. 3 à 4 Kgs : Crégy les Meaux, Forfry, Plessis Belleville, Péroy les Gombries. 4. 2 à 3 Kgs : Charmentray (CGI), Iverny (CGS), Crégy les Meaux (CGS), Forfry (CGM), Silly le Long (CGI), Bouillancy (CGI), Antilly (CGM). ' ' ' Les charges indiquées dans les séries 1 à 3 concernent exclusive- « ment des forages conduits au C.G.I. 11 apparaît que les forages où la charge ascensionnelle atteint les plus fortes valeurs sont situés dans une zone correspondant à l’aire d’affaissement des axes tectoniques. Celle-ci forme une dépres¬ sion centrale délimitée d’ouest en est par les localités de Montlo- gnon et Bouillancy, au nord, et par celles de Thieux et Villenoy, au sud. Cette gouttière axiale, orientée NNE-SSW, se raccorde parle sud à la zone des fortes et moyennes pressions des eaux souterraines du Lutétien du Parisis (10, fig. p. 140).. Cette zone remarquable est entièrement comprise dans la région où les assises lutétiennes, au complet, sont recouvertes par des sédiments plus récents. L’extrême variabilité des débits obtenus est conditionnée par 506 N» Localité Date For¬ mation Cote du toit Nv. statique Artésia- nisme en m. Mise en charge [ en k. Déb. horaire en m* Observations 1 Charmentray . . . . 1937 CGI 15 env. 41.35 26.35 2.635 10 2 Villenoy . 1903 CGI 26.20 45.20 19.00 1.900 11 3 Survilliers . 1916 CGI 79.80 84.00 4.20 0.420 — 4 Iverny . 1888 CGS 62 env. 90.00 28.00 2.800 5 5 Penchard . 1909 CGI 40.00 98.65 58.65 5.865 10 6 Crégy les Meaux. . 1893 MC 53.50 83.98 30.48 3.048 — CGS 38.33 64.10 25.77 2.577 — CGI ! 29.60 64.15 34.55 3.455 — CGI i 29.45 64.60 35.15 3.515 — CGI 24.30 63.84 39.54 3.954 — CGI 22.48 63.10 40.62 4.062 — 7 Vareddes . 1935 CGI . 50.10 50.10 0.00 0.000 0,5 nappe libre 8 F orfry . 1910 CGM 65.00 86.85 21.85 2.185 — CGI 55.00 87.55 32.55 3.255 9 Etrépilly . 1902 CGM? 68 env. ? ? 2 P 10 Lizy sur Ourcq . . ? CGI 30.60 48.00 17.40 1.740 — 11 Ver . 1880 CGS 70.00 ? ? 2 25 12 Ver . ? CGS 67.20 84.00 17.20 1.720 30 13 Plessis Belleville . 1903 CGI 52.98 84.85 31.87 3.187 — 14 Saint Pathus .... 1935 CGI 41 env. 96.00 55.00 5.500j 15 Puisieux . P CGS 58 env. 71.70 i 13.70 1.370 1,8 16 Vincv Manœuvre. 1900 CGM 74 env. 77.00 3.00 0.300 i - 17 Apremont . 1938 CGI 50 env. 66.00 16.00 1.600 10 18 Au mont . 1906 CGI 46.40 51.85 5.45 0.545 3 19 Aumont . . 1921 CGI 47.00 50.05 3.05 0.305 - , 20 Aumont . 1937 CGI 43.50 55.00 11.50i 1,150 16/20 21 Senlis . 1929 CGI 47 env. ? 2 ; P 10 22 Montlognon . 1938 CGI 48.00 63.45 15.45! 1.545 ■ - 23 Ermenonville .... 1925 CGI 41.00 81.50 40.50| 4.050 23 24 Ermenonville .... 1912 CGS 75 env. 85.82 10.82 1.082 25 Ermenonville .... 1937 CGS 70 env. ? ; ? 1 ? 10 26 Versigny . 1901 CGS 75 env. 78.60 3.60: 0.360 2,7 27 Silly ïe long. . 1888 CGI 64 env. 91.00 27 env. 2.700 — i 28 Chèvreville . 1903 CGI 50 env. 97.40 47.40 4.740 — 29 Bouillaucy . 1903 CGI 65 env. 92.05 27.05 12.705 — 30 Réez Fosse Martin. 1891 CGI 75 env. 91.26 16.26 1.626 4,2 31 Réez (Nogeon) . . . 1929 CGI 70 env. 88.92 18.92 1.892 18 32 Rouvres . 1901 CGS 90 env. 83.50 -6.50 0 î nappe libre 32 Rouvres . 1901 CGI 75.00 85.00 10.00 i.ooo! - - 33 Brasseuse . 1905 CGI 74.95 74.95 0.00 0.000; ' 5,7 nappe libre 34 Péroy les Gombr. . ? • ? ? 2 ? i 35 Pérby les Gombr. 1866 MG 86.14 93.22 7,08 0.708! — CGS 82.60 93.40 10 80 1.0801 CGM 73.56 93.40 19.84 1.984 CGI 51.22 84.00 32.78 3.278 36 Villers St Genest. 1903 CGS 80.00 97.70 17.70 1.770 37 Antilly . 1929 CGM 62 env. 90 43 28.43 2.843 — 38 Villers Cotterets.. 1938 MC 131.00 133.20 2.30 0.2301 CGS 128.30 131.80 3.50 0.350i CGI 127.00 128.75 1.75 O.I75I CGI 121.70 122.10 0.40 0.040 — 507 — trop de facteurs (diamètre, équipement du puits, mode d’exécution et de pompage, etc.) pour que l’on en puisse tirer des conclusions. Il apparaît toutefois qu’ils sont en général beaucoup plus faibles que dans le synclinal de la Seine et le sud du Parisis. Comme dans les autres régions de l’Ile de France, la charge croît avec la profondeur ; les eaux du CGI sont les plus abondantes et les plus ascendantes. En ce qui concerne l’allure de la courbe pièzométrique générale, dont trop peu d’éléments permettent de suivre l’évolution dans le temps, il faut se borner à observer que dans les forages d’Aumont et de Réez Fosse Martin, effectués à des époques espacées, il n’appa¬ raît aucun signe d’affaissement de la mise en charge, et plutôt même un relèvement de celle-ci. Les sources. Sur le pourtour de la région étudiée, la fréquence des sources a attiré l’attention des auteurs. En 1829, Héricart de Thury faisait déjà connaître plusieurs niveaux aquifères du Lutétien résurgissant aux environs de Thury en Valois (11), notamment les sources de St Wast et de Grivette, issues toutes deux du CGS, dans la vallée de la Grivette. Plus récemment, Dommanget (12) a énuméré un certain nombre de sources à gros débit alimentant le bassin de l’Ourcq. La plupart sont issues du CGI au contact du Panisélien : la Savières à Vierzy, la fontaine St Antoine qui alimente l’étang d’Ogny, les sources de Fleury. Citons en outre la source de l’Automne à Pisseleux. En 1929, Paul Lemoine (2) soulignait la constance du niveau d’eau du Lutétien Inférieur et l’abondance des sources entre Crépy et Senlis. Il observait aussi que les causes déterminantes de ce niveau, indépendant du niveau général des vallées, était rnal con¬ nues. P. JovET, qui a longuement parcouru le Valois (6), précise que les sources à gros débit sortent de la base du Lutétien ; certaines affectent la forme de gouffres, sortes d’entonnoirs où l’eau sort de griffons bouillonnants pour alimenter des cressonnières. Il souligne le caractère ascendant de ces eaux, nombreuses notamment en contrebas de Thury et en aval de Baron. D’autres sources apparaissent au contact du Lutétien supérieur et du Lutétien inférieur, notamment sur la rive droite de la Ger- gogne, 2 Km. à l’est de Rosoy en Multien, et à Marolles (fontaine de Nimer). Enfin, au nord du Valois ; les sources sont nombreuses à la base du Lutétien ; il faut citer celles de Largny sur Automne, à la cote 98.20, débit horaire : 10 m® ; celles d’Haramont (-f- 90 — 900 m®/ — 508 — 24 h) et de Vivières (+96 120 m®/24 h), et les captages de^ Pierre- fonds : les Valets, les Roches et les Cascades, qui sortent de la « Pierre à liards » sur l’Argile de Laon (Abrard in Lemoink, 3 p. 136). Conclusions générales. C’est la disposition tectonique générale qui conditionne la résur¬ gence des eaux du Lutétien. Au nord, la crête d’Hartennes renvoie, tantôt dans le bassin de l’Aisne, tantôt dans celui de l’Ourcq (la Savières) les eaux météoriques infiltrées dans le Lutétien décapé et absorbant. A l’est et à l’ouest, les limites élevées de la zone centrale déprimée renvoient vers l’extérieur, par les vallées de la Grivette et de la Gergogne, les sources affluentes du bassin de l’Ourcq, et par¬ celles de l’Automne, de la Nonette et de la Thève, les nombreuses résurgences dépendant du bassin de l’Oise. La disposition des assises opère ainsi une répartition des eaux souterraines, dont une partie regagne le réseau hydrographique, et l’autre partie s’écoule par la gouttière souterraine axiale, en direction de la fosse synclinale profonde. Le Valois et ses annexes apparaissent ainsi comme une zone d’alimentation importante des eaux souterraines du Lutétien, et le fait est d’autant plus à souligner qu’il intéresse également d’autres formations aquifères. Laboratoire de Géologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE (1) Soyer R. — Hydrogèologié du Lutétien dans le Valois, le Multien et la Goële. — Première partie : stratigraphie et tectonique (7® note). B.M.H.N. (2) t. XXIV n° 3, 1952, pp. 341-345. (2) Lemoine P. — La géologie souterraine de la région entre Meaux et Villers-Cotterets. B. S. G. F. (4) t. XXIX, 1929, pp. 435-462. (3) - L’Ile de France — • T. 2, Chap. 3. — ■ Valois et Multien, Mém. Mus. Nat. Hist. Nat. N**® sér. 1939, t. VII, fasc. 2, 173 p. (4) Abrard R. — Contribution à l’étude hydrogéologique du Rassin de Paris. Ann. des Mines, mai-juin 1937, pp. 1-120. (5) - l®r supplément. Ann. des Mines, 1938. (6) JovET P. — Le Valois. — Étude phytosociologique et phytogéo- graphique. 1 vol. in-8®, 389 p., 79 tab., 28 cartes, Paris 1950. (7) Soyer R. — Feuille de Dammartin en Goële au 50.000®. — Coupes détaillées et notes hydrogéologiques. B.S.C.G.F., N® 226, t. XLVII, 1949, pp. 19-38. (8) Roursault h. et Lemoine P. — Sur la constitution du Tertiaire inférieur de la région de Senlis. B. S. G. F. (4) t. XXIX, 1929, pp. 427- 434. — 509 (9) DoLtFus G. F. — • Notes géologiques et hydrologiques sur le bassin de la Seine et de la Loire. B.S.C.G.F. — No 176, t. XXXIII, 1929 pp. 17-37. (10) Soyer R. — Hydrogéologie du Lutétien dans le Parisis. (6® note). B.M.H.N. (2) t. XXIV, 1952, pp. 130-142. (11) Hericart de Thury. — Notice historique sur la plantation de la Montagne St Martin le Pauvre, entre Thury et Boulard. Paris 1829, 28 p. (12) Dommanget. — La rivière d’Ourcq et ses affluents. — Étude histo¬ rique et hyrdographique . Compiègne, 1906, in-8'>. Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. — IMPRIMERIE F. PAILLART. - 20-11-1952. ERRATUM Dans la note : J.-M. Remy, Sur des Crabes sub-fossiles de Nouvelle Calédonie, Bulletin Muséum XXIV, 1952, p. 114-117. Lire p. 117, au sujet de la provenance de Scylla serrala — non pas Mangrove de la Negropo, près de Canala, mais Mangrove de la Foa. SOMMAIRE Pages Actes administratifs . 453 Communications : P. Paulian. Compte-rendu d’une mission aux Iles Kerguelen et Amsterdam, 1951-1952 . 455 F. Grandjean. Observations sur les Palaeacaroïdes (2® série) . 460 J, Aubry et C. Masson. Contribution à la faune endogée de l’Algérie. Sym- phyles . 468 J. M. Gaillard. Note sur la ponte de Gibbula Pennanti Philippi (Gastéropode Diotocarde) . 474 A. Guillaumin. Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum . 477 R. SiLtANS. Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut- Oubangui. (De l’importance du facteur biotique) . 478 A. Cavaco. Lagrezia de Madagascar et des Comores {Amarantaceae) . 485 Ed. Boureau. Étude paléoxyloîogique du Sahara (XVI) : Sur un échantillon silicifié récolté dans les couches post-éocènes de Tisserlitine, sur la bor¬ dure NVV de i’Adrar des Iforas . 489 R. Furon. Contribution à l’étude hydrogéoiogique de la Basse Seine (Marais Vernier) . 496 R. Soyer. Hydrogéologie du Lutétion dans le Valois, le Multien et la Goele, Deuxième partie : Eaux souterraines du Lutétien (8® note) . 499 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V® Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr.. Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’ Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d' Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule ; 300 fr.). Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulæ Systematicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Etranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel, France, 500 fr.. Etranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’IIisioire naturelle à Binard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de VHomme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme ; Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Abonnement annuel : 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924; abonnement, France, 400 fr.. Etranger 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M“® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 600 fr.. Etranger, 900 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Chryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr., Etranger, 800 fr. Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬ teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PAILLART. - 20-11-1952. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome XXIV RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 6. — Décembre 1952 MUSÉUM NATIONAL D’IIISTOIUE NATURELLE 57, RUE CUVIER - PARIS-V” - RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d 'Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬ pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬ crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬ ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteiu-s. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. , Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’incrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬ mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leur frais 25 supjilémentaires, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 1 de 1950 ) 25 ex. 50 ex. 4 pages . 57 fr. 50 74 fr. 50 8 pages . 65 fr. 75 89 fr. 75 Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont mentionnés sur le tarif ci-dessus. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les éprenves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’aBONNE.MENT ANNUEL : France : 1.500 fr. — Étranger : 2.000 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte choques postaux ; 124-03. Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIKE NATURELLE ANNÉE 1952. — N" 6. 393e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 4 DÉCEMBRE 1952 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR C. ARAMBOURG ACTES ADMINISTRATIFS M. Charles est chargé des fonctions d’Assistant au Service national de Muséologie, à compter du 15 septembre 1952. (Arrêté ministériel du 7 octobre 1952). M. Maurice Barennes est intégré et nommé, à la date du 1« janvier 1951, Commis principal (8® échelon). (Arrêté ministériel du 7 octobre 1952). M. Joseph Levardon est intégré et nommé, à la date du l®r janvier 1951, Commis principal (10® échelon). (Arrêté ministériel du 7 octobre 1952). Mlle Maria Pacaud est intégrée et nommée, à la date du 1er janvier 1951, Commis principal (11® échelon). (Arrêté ministériel du 7 octobre 1952). Mme Francine Laboureau est intégrée et nommée, à la date du l®r juil¬ let 1951, Commis (5® échelon). (Arrêté ministériel du 7 oitobre 1952). MU® Marie-Thérèse Loubet est titularisée dans le corps des Commis à compter du 1er octobre 1952 (Arrêté ministériel du 7 octobre 1952). M. François Lanoe est chargé des fonctions de Jarlinier botaniste à la date du l®r octobre 1952. (Arrêté ministériel du 9 octobre 1952). MMM. Joseph Guerniou, et Pierre Bertay, Auxiliaires de service, sont nommés, à compter du l®r novembre 1952, Gardiens de galerie sta¬ giaires. (Arrêté ministériel du 19 novembre 1952). M, Jules Pinson, obtient une prolongation de congé de 6 mois pour raison de santé. (Arrêté ministériel du 30 octobre 1952). M. Henri Beauchamp, Conciergo, est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite à compter du 1®>' mars 1953. (Arrêté ministériel du 25 novembre 1952). DISTINCTIONS HONORIFIQUES MM. Marcel Bru, technicien ; André Ruelle et Gaston Haussaire, Jardiniers permanents ; Louis Blangy, Chef d’équipe sont nommés Chevaliers du Mérite agricole. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. 34 — 512 — DONS D’OUVRAGES E. A. Armstrong. La vie amoureuse des Oiseaux. Traduit de l’anglais par Jane Fillion, Paris, Albin-Michel, éd. Paris, 1952, 445 pp. pis. Ce livre récemment paru est la traduction française de l’ouvrage bien connu d’ Armstrong, Bird display and behaviour. Déjà classique, cet ouvrage apporte une documentation très précieuse sur tous les aspects éthologiques de la reproduction des oiseaux, et notamment sur les parades nuptiales et leur signification. Malgré la bonne volonté et la science de la traduction, on regrettera cependant certains défauts de la version française ; on déplorera égale¬ ment la disparition de l’index et de la bibliographie, parties pourtant inté¬ grantes d’un ouvrage essentiellement de référence. De plus, si le titre français « attire l’œil », il ne correspond pas à la réalité, car toutes les mani¬ festations de l’oiseau ne sont pas d’essence amoureuse. L’illustration comprend 16 planches hors texte, qui aideront le public plus vaste, auquel est destinée cette traduction, à la compréhension d’un texte écrit pour les spécialistes. (J. Dorst). C. Delamare Deboutteville et R. Paulian. Faune dçs nids et des terriers en Basse Côte d’ Ivoire. Encyclopédie biogéographique et écologique, t. VIII, 116 p., 139 fig., Lechevalier, édit., Paris, 1952. Ce travail est le résultat de recherches biologiques, faites par les auteurs, au cours d’une mission en Côte d’ivoire. L’étude ultérieure de leurs récoltes zoologiques et quelques observations et expériences de laboratoire leur ont permis de dégager les premiers linéaments d’une « théorie » des habitants pholéophiles des nids et terriers. Dans un premier chapitre nous trouvons un exposé des méthodes de recherche et la signification de certains termes employés au cours de l’ou¬ vrage. Ensuite quelques pages sont consacrées aux caractéristiques phy¬ siques et biologiques des terriers et des nids puis aux valeurs spécifiques (abondance, constance, fidélité). Delamare Deboutteville et Paulian analysent le cycle évolutif du peuplement nidicole des Ploceus et donnent un aperçu de l’abondance générale de la faune. Une importante partie du volume est réservée à l’étude systématique des Insectes franchement pholéophiles ou nidicoles. — (Collemboles, Psocoptères, Hémiptères, Coléoptères et Lépidoptères). P. Fournier. Flore illustrée des Jardins et des Parcs. Arbres, Arbustes et Fleurs de pleine terre, Texte, t. III, Paris, 1952, Lechevalier, éd. vol. XLIV, coll. Encycl. biologique, 536 p., 1 portr. Ce troisième tome traite des Sympétales (ou Gamopétales). Il contient les arbres, arbustes et plantes de pleine terre, y compris les espèces indi¬ gènes susceptibles d’être cultivées et même quelques mauvaises herbes. L’Auteur s’efforce de signaler toutes le« espèces cultivables, même dans les genres qui en comportent un très grand nombre et qui sont réputés I — 513 — « difficiles » comme les Azalées et les Rhododendrons. Pour identifier un genre ou une espèce, l’auteur utilise le procédé des clés dichotomiques et les caractères mis en avant sont choisis parmi les plus apparents et signalés par les mots le plus simple pôssible. Sont mentionnés : patrie d’origine, date d’introduction en culture, pays où la plante se révèle rustique en culture, date de floraison, noms vulgaires. Parmi les genres à nombreuses espèces, signalons les ; Azalées, Rhododendrons, Primevères, Statices, Lilas, Sauges, Morelles, Tabacs, binaires, Pentstémones, Véroniques, Viornes, Chèvrefeuilles, Campanules, Verges d’or. Asters, etc. Ce livre rendra de grands services pour l’identification des plantes de jardins. Son importance éclate par le nombre de pages (pp. 507-535) de l’Index des familles et des genres (1284 genres avec 6730 espèces) inclus dans les trois tomes. Les figures (2020 esp. figurées) seront réunies en planches. (P. Jovet). \ G. Kuhnholtz-Lordat. Le Tapis végétal dans ses rapports avec les phénomènes actuels de surface en Basse-Provence (de Cassis à Bandol). Paris, 1952, Lechevalier, éd. Coll. Encyclop. Biogéogr. et Écologique, vol. IX ; 208 p., 22 tabl., 19 fig., 1 carte, 9 photos. Dans la Préface (de Paul Marres), l’avant-propos et ... le texte, le lecteur trouvera la présentation de.s idées chères à l’Auteur et... à quelques autres phytogéograph^s. A côté des associations bien établies, il existe un très grand nombre d’états d’équilibre plus ou moins stable et plus ou moins persistant : ces groupements végétaux souvent fugaces corres¬ pondent à des stades progressifs ou régressifs dont il importe de rechercher les causes. L’Homme ruine très souvent la végétation, notamment par l’emploi inconsidéré du Feu. Kuhnholtz-Lordat montre tout l’intérêt qu’il y a à travailler d’une manière approfondie et à ne pas choisir de vastes surfaces ; faut-il rappeler la valeur d’enseignement de sa « cartographie parcellaire ? » Et il se garde bien de tomber dans le travers inverse : le « microscopisme ! » L’emploi de la méthode des tableaux d’analyse floris¬ tique se mont"e extrêmement fécond quand on veut débrouille” les stades de la végétation et faire ressortir l’importance dynamique des espèces, mais alors il faut abandonnei le but des phyto-sociologues qui consiste à décrire des associations avec des caractéristiques (exclusives, différen¬ tielles, caractéiistiques d’ordre, d’alliance, etc.). Il faut aussi classer les espèces par ordre de « degié de présence ». L’Auteur met une certaine coquetterie à ne pas employer les termes trop scientifiques (et il ne les ignore pas) et parle volontiers d’arbustes et d’herbe. — Aperçu du contenu de cet ouvrage : I, quelques aspects de phytogéographie dynamique ; — II, Rapports de la végétation avec les phénomènes de l’eau (érosion, accumulation) ; ■ — III, Rapports de la végétation avec le vent ; — IV, avec les pratiques incendiaires. Conclusions. Bibliographie. Liste des espèces citées. Index. Travail remarquable montrant la nécessité de con¬ naître le passé de la végétation et le grand intérêt pratique des études phytographiques subordonnées « au fait ». (P. Jovet). — 514 — J. Jaramillo-Arango. . — Relacion historica del viage, que hizo a los Reynos del Peru y Chile el Rotanico D. Hipolito Ruiz en el ano de 1777 hasta el de 1788, en cuya epoca regreso à Madrid — Madrid 1952. L’ouvrage publié à Madrid en 1952 par la Real Academia de Ciencias Exactas, Fisicas y Naturales comprend deux volumes. Le premier com¬ porte 526 pages ; la plus large partie (pp. 1 à 390) analyse, d’après des documents originaux, les multiples itinéraires empruntés par Ruiz au cours de ses recherches en Amérique du Sud. Une large place est faite à la botanique ; énumération des plantes rencontrées avec, souvent, renseigne¬ ments sur leurs caractères et leurs usages ou propriétés. La zoologie n’est pas négligée. De courtes notices sont consacrées à la description des diffé¬ rentes provinces traversées. La seconde partie (pp. 393 à 475) représente une curieuse et intéressante collection de dopuments officiels, ensemble d’une réelle valeur historique qu’illustrent les noms de Dombey, Ruiz, Brunete, Pabon, Galvez, et autres botanistes ayant tenu une large place dans l’histoire des prospections scientifiques en Amérique du Sud. Le second tome est entièrement consacré à une illustration fort belle que constituent 20 planches hors-texte et en couleurs. Elles reproduisent des cartes établies au xviii® siècle et portant, pour la plupart, des notes manuscrites d’auteurs. Divers index complètent le travail et permettront à tout lecteur d’orienter rapidement ses recherches en tous domaines : botanique, zoologie, noms vernaculaires, géographie, auteurs, institutions. L’ensemble constitue un ouvrage remarquable, d’une valeur scienti¬ fique réelle, d’un grand intérêt, dont la luxueuse présentation n’est pas la moindre qualité et mérite d’être signalée et louée. ( J. Arènes ) . — 515 COMMUNICATIONS Note suit la dentition de lait de Nycteris capensis (Chiroptères, Nyctéridès). Par Jean Dorst. La dentition de lait, si mal connue chez l’ensemble des Chirop¬ tères, ne semble pas avoir été décrite chez les Nyctéridés, famille assez particulière dont la répartition s’étend sur l’Afrique, Mada¬ gascar, 1 Asie et la Malaisie jusqu’à Timor. Ni Leche ni Spillmann n’en font en tous cas mention. C’est pourquoi l’étude de la den¬ tition lactéale de deux sujets de Nycteris capensis A. Smith — foetus presque à terme — nous a semblé susceptible de fournir des indications utiles sur les dents de lait des Chauves-souris de cette famille. Chez ces deux sujets, aucune dent lactéale n’a encore percé la gencive ; mais elles forment chacune un bourrelet bien marqué, les canines n’étant en particulier recouvertes que par une pellicule peu épaisse. Les dents lactéales ont toutes un développement vrai¬ semblablement complet ; les dents définitives sont, elles aussi, déjà formées sous la gencive, à l’exception toutefois des incisives, aussi bien supérieures qu’inférieures dont nous n’avons pas trouvé trace. Selon le cas général, la dent définitive se forme toujours à l’avant et à l’intérieur par rapport à la dent de lait. La calcification de ces dents n’est toutefois que fort peu avancée, ce qui fait qu’elles sont molles et très friables. Chacune de ces dents a une forme particulière dont voici les princi¬ pales caractéristiques (fig. 1) : Mâchoire supérieure. Les deux incisives, de forme sensiblement analogue, sont quelque peu recourbées vers l’arrière ; leur couronne est très nette¬ ment bilobée ; chacune des deux pointer, dirigées vers l’arrière, est légère¬ ment oblique vers l’extérieur de la mâchoire. La canine est remarquable par sa grande taille ; elle contraste singu¬ lièrement avec les autres dents, comme la figure (fig. 1, c] le montre d’ailleurs. Cette dent a une forme qui rappelle celle d’une canine défini¬ tive ; sa face interne forme en particulier une sorte de cavité comparable à celle que présente la canine définitive. L’unique prémolaire a une couronne relativement simple, mais qui forme néanmoins une sorte de crochet dirigé vers l’arrière. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 516 — Mâchoire inférieure. La première incisive, elle aussi recourbée vers l’arrière, a une couronne relativement simple, mais qui, à la difîérence des deux autres incisives inférieures, est trilobée, qiioique d’une manière assez imparfaite ; elle rappelle de ce fait ce qu’on trouve chez les dents de lait d’un grand nombre de Chiroptères. Le: deux autres incisives sont par contre beaucoup plus simples ; presque droites, leur couronne est un peu renflée, mais aucun signe de la moindre différenciation n’est perceptible. Comme la canine supérieure, la canine inférieure est d’une taille nette¬ ment plus grande que celle des autres dents, mais elle n’atteint cependant Fig. 1. — Dentition lactéale de Nycteris capensis. Mâchoire supérieure : a, D® incisive ; a’, son extrémité vue de face ; b, 2® incisive ; c, canine ; d, prémolaire. — Mâchoire inférieure ; e, D® incisive ; e’, son extrémité vue de face ; /, 2® incisive ; g, 3® incisive ; h, canine ; i, 1®® prémolaire ; /, 2® prémolaire. pas l’énorme développement de son homologue supérieure. Légèrement procline, elle est bien différenciée et rappelle les canines définitives. Les deux prémolaires sont très simplifiées ; plus petites que toutes les autres dents, elles ont la forme de simples bâtonnets sans aueune diffé¬ renciation particulière. Leur couronne est simple et non trilobée. La dentition lactéale de Nycteris capensis est donc dans une cer¬ taine mesure comparable à celle des jeunes Chiroptères dont on connaît la dentition de lait, en particulier quant à la position res¬ pective des dents de lait et des dents définitives. Mais elle présente cependant des différences importantes. Seules les incisives supérieures (et dans une faible mesure la première incisive inférieure) comportent des couronnes lobées. On sait que de telles dents sont réputées servir au jeune à s’accrocher aux mamelles de la mère grâce aux crochets qu’elles comportent (« Klammer- gebiss »). Remarquons toutefois que les incisives supérieures n’ont que deux lobes, ce qui les écarte du type classique qui est trilobé. Leur forme rappelle curieusement celle des incisives définitives. Les canines ont une forme et un développement très particulier. La dentition lactéale de certaines espèces, comme par exemple Myotis myotis Bechst. (d’après Spillmann) comporte des canines nettement trilobées qui ne se distinguent pas a priori des autres dents de lait. D’autres ont une forme déjà beaucoup plus régulière ; telle la canine lactéale supérieure de Nyctalus Leisleri (Kühl) (d’après L. Hahrison-Matthews) ; alors que la canine inférieure est chez cette même espèce nettement trilobée, la forme de la canine supé¬ rieure se rapproche de celle d’une canine définitive par réduction des lobes latéraux. Chez Nycteris cette réduction est complète : la canine a, comme nous l’avons vu, une forme très régulière qui rap¬ pelle celle des canines définitives. Rappelons qu’une évolution analogue s’observe chez Mops angolensis (Peters) (Dorst 1949). On ne peut enfin que remarquer la simplification, extrême des incisives inférieures et des prémolaires qui ne présentent aucune différenciation. La première incisive inférieure a cependant un aspect trilobé imparfait. Nycteris capensis présente un cas d’hétérodontie marquée. Alors que les incisives supérieures appartiennent nettement au type plurilobé, les canines sont semblables à leurs homologues défini¬ tives (on peut donc les considérer comme évoluées) et contrastent avec la simplification des autres dents. Ce cas d’hétérodontie rap¬ pelle un peu celui de Nyctalus Leisleri (Harrison-Matthews 1950) par l’individualisation de la canine. Mais en outre les prémolaires ont également une forme particulière, quoique représentant une simplification considérable ; comme chez Mops angolensis, l’hété- rodontie provient donc de la canine et des prémolaires. Les trois types de dents que comporte la dentition lactéale de Nycteris ne manquent de lui conférer une originalité certaine. Nous sommes en tous cas loin du concept d’homodontie de la dentition de lait chez les Chiroptères tel que le présentaient les anciens auteurs. On regrettera bien entendu que les connaissances extrêmement fragmentaires que l’on possède sur ce sujet parmi l’ensemble des Chauves-souris ne permettent pas des comparaisons plus précises entre les divers types de ces Mammifères. Laboratoire de Mammalogie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Dorst (J.). 1949. Remarques sur la dentition de lait des Chiroptères. Mammalia XIII 45-48. Leche (W.). 1875. Studior ofevr mjolkdenlitionen och tândernas homo- logier lios Chiroptera. Lunds Univ. Arsskrift. XII, 47 pp., 2 pis. — 1877-78. Zur Kenntnis des Milchgebisses un.d der Zahnhomologien be' Chiroptera. Lunds Uniu. Arsskrijl. XIV, 37 pp., 2 pis. Matthews (L. Harrison). 1950. La dentition de lait chez Nyctalus Leisleri (Kühl). Mammalia, XIV, 11-13. Spillmann (Fr.). 1927. Beitrâge zur Biologie des Milchgebisses des Chirop- teren. Abhandl. Senckenberg. Naturf. Ges. 40, 251-255. — 5j9 La Mysis frontalis de Milne-Edwards. Par H. Nouvel. En 1868, Claus a niontré que le genre Cynthia groupait les mâles d’espèces dont les femelles constituaient le genre Siriella [Mysis part, des auteurs anciens). Ayant de nombreuses raisons de penser que les formes décrites par H. Milne-Edwards (1837) sous les noms de Cynthia armata (provenance : Noirmoutiers) et Mysis frontalis (provenance : Nice) n’étaient autres que les mâles et les femelles de l’espèce décrite et figurée par Sars (1877) sous le nom de Siriella armata (Milne-Edwards 1837), j’ai examiné les exemplaires types de Mysis frontalis conservés au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. L’étude que j’en ai faite ne laisse subsister aucun doute à cet égard. Il s’agit de deux femelles, l’une adulte ('18 mm.), l’autre ovigère (sensiblement de même taille). Les spécimens ont un peu souffert : il semble bien qu’ils aient été désséchés puis remis en alcool ; ils sont encore, cependant, en assez bon état. On ne peut plus rien dire sur la forme des yeux. La pointe de la plaque frontale dépasse l’extrémité distale de l’article proximal des pédoncules antennulaires. La forme et les proportions des écailles antennaires sont celles de S. armata [sensu Sars ) : le rapport de la longueur à la plus grande largeur est presque égal à 5. Les grosses épines latérales du telson sont séparées par des séries peu nom¬ breuses de petites épines (maximum : 8) ; le nombre des petites épines distales ne peut être précisé pour l’un des spécimens, pour l’autre il est de 3 (nombre très fréquent chez S. armata de la Médi¬ terranée). Les exopodites des uropodes sont environ 7 fois plus longs que larges et la suture transverse est très oblique. Enfin, j’ai comparé ces deux femelles à des S. armata de même taille de Nice, Monaco, Menton et Alger sans relever de différences sortant du cadre des fluctuations habituelles. Donc, l’un des deux noms créés par Milne-Edwards doit tomber en synonymie. Normalement, il faudrait conserver Siriella frontalis puisque M. frontalis est décrite à la page 459, tandis que Cynthia armata l’est à la page 463 (aucune des deux espèces n’a été figurée par l’auteur). Dans sa monographie des Mysidacés de la Méditerranée, Sars (1877) a donné une description et une illustration détaillées de deux Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952. I — 520 — espèces qu’il a pensé être les Siriella frontalis et armata de Milne- Edwards et, naturellement, c’est au texte et aux ligures de Sars que tous les auteurs s’en sont référés par la suite : il ne pouvait en être autrement, puisque les courtes diagnoses de Milne-Edwards s’appliquent aussi bien à ces deux espèces. Je rappellerai que, d’après Sars, S. frontalis se distingue de S. armata par les caractères suivants : pédoncules oculaires plus cylindriques ; écailles antennaires moins étroites (3 fois 1/2 plus longues que larges) ; pattes beaucoup plus robustes ; exopodites des uropodes plus larges (moins de 6 fois plus longs que larges) ; dans la région distale des bords latéraux du telson, le nombre des petites épines entre les grandes est beaucoup plus considérable (jusqu’à 17) ■ — le nombre des petites épines terminales, 3 au lieu de 4, est un caractère reconnu sans valeur puisque cbez S. armata les nombres de 3 et 5 sont très fréquents — ; enfin, chez les mâles les pseudo¬ branchies des pléopodes, foliacées ou utriculaires, ne sont pas subdi¬ visées en deux branches enroulées en spirale (ce serait la seule exception dans toute la sous-famille des Siriellinae). ' Or, S. armata {sensu Sars) est une espèce très commune sur toutes les côtes atlantiques depuis le nord de l’Ecosse et le sud de la Mer du Nord jusqu’au Maroc, la Méditerranée orientale et l’Adriatique : elle a été citée plus de 70 fois sous ce nom. Au oontraire, S. frontalis n’a jamais été retrouvée : les rares citations sont des reprises bibliographiques ou bien sont relatives à des déterminations reconnues erronées par la suite (c/. Holt et Beaumont, 1899) ; elle figure cependant dans la liste des Mysidacés du Golfe de Trieste donnée par Ceaus (1884) qui propose même un genre nouveau (Pseudosiriella) pour cette espèce aberrante. Mais comme S. armata ne figure pas dans cette liste, la détermination demanderait à être confirmée. 11 est tout à fait surprenant que Sars n’ait eu en mains que deux exemplaires de sa Siriella armata (golfe de Goletta, Tunisie) tandis qu’il cite sa singulière S. frontalis du golfe de Goletta, Malte, Cagliari et Syracuse. Dans ces conditions, et pour une simple question de pagination,, il me paraît tout à fait déplorable de transférer à l’espèce commune et bien connue, le nom de S. frontalis. Je suggère de lui conserver le nom de S. armata utilisé par Sars et adopté depuis par tous les auteurs. Le nom de S. frontalis ne peut être maintenu pour l’autre espèce décrite par Sars, d’abord en raison des règles admises et ensuite pour n’avoir pas à écrire qu’elle n’a jamais été capturée sur les côtes françaises d’où proviennent les exemplaires types ! 11 me paraît bien indiqué de reprendre, pour cette espèce, le nom de Siriella sarsi créé pour elle par Czerniavsky (1882) qui, à la suite de consi¬ dérations morphologiques reconnues actuellement sans valeur. — 521 — avait cru devoir rejeter l’identification des espèces de Sars à celles de Milne-Edwards. Laboratoire de Biologie générale de la Faculté des Sciences de T oulouse et Laboratoire de Zoologie du Muséum. AUTEURS CITÉS Claus, C. — 1868. — Ueber die Gattung Cynthia als Geschletchsform d 'r Mysideengattung Siriella. — Zeitschr. vuiss. ZooL, Bd. XVIII, pp. 271-279, pl. XVIII. Claus, C. — 1884. — Zur Kenntniss der Kreislaufsorgane der Schizopo- den und Decapoden. — Arb. zool. Inst. Uniu. Wien u. zool. St. Triest, Bd. 5, pp. 271-318, pl. XXI-XXIX. CzERNiAVSKY, V. — 1882. — 1887. — Monographia My.3idarum imprimis Imperii Rossici. — Tmr. Soc. Nat. St.-Pétersb., t. XII, p. 1-170, tab. I-XIV; t. XIII, pp. 1-85, tab. XVII-XXXII ; t. XVIII, pp. 1-102. Holt, E. W. L. and Beaumont, W. I. — 1899. — On Siriella armata (M.-Edw.) and the reputed Occurrence of S. jrontalis (M.-Edw.) in British Seas. — Ann. Mag. Nat. Hist. Sies 7, vol. 3, pp. 151-152., Milne-Edwaeds, II. 1837. — Histoire naturelle des Crustacés. — Paris, 1837, t. II, 532 p. S.4RS, G. O. — 1877. — Nye Bidrag til Kundskaben om Middelhavets Invertebratfauna. I. — Middelhavets Mysider. — Arch. Math. Nat., Bd. II, pp. 10-119, tab. 1-36. 522 Sur les caractères de Porcellio nigrogranulatus DOLLFUS 1892 [ISOPODE TERRESTRE). Par A. Vandel. CORRESPONDANT DU MUSÉUM Porcellio nigrogranulatus n’était connu jusqu’ici que par l’unique exemplaire recueilli par R. Nicklès, dans la « province d’Alicante » et décrit par A. Dollfus (1892, p. 181). J’ai eu la bonne fortune de retrouver un mâle de Cette rare espèce, le 30 avril 1952, à l’occasion d’une visite de la Cueva de los Canelobres, faite en compagnie de MM. H. Coiffait et G. Colas. Cette grotte s’ouvre dans le termine municipal de Busot, partido de Jijona, provincia de Alicante. Cette cavité avait été visitée par l’Abbé Breuil qui l’avait décrite dans Biospeologica (Jeannel et Racovitza, 1914, p. 500) ; mais, elle a été profondément transformée au cours de la guerre civile espagnole, et aménagée en poste de défense contre avion. L’unique exemplaire recueilli a été capturé, sous une pierre, à l’entrée de la grotte, en compagnie de Porcellio incanus B.-L. Description. 1) Longueur : 9 X 3,5 mm. 2) Coloration : violacée ; zones de linéoles bien apparentes ; un trait clair à la limite du pleurépimère ; pleurépimères pigmentés. 3) Caractères somatiques. а] Forme générale du corps : corp- étroit et bombé. б) Céphalon (Fig. A) ; ligne frontale formant un repli relevé verticale¬ ment et dessinant un lobe médian très petit, presque nul. Lobes latéraux petits, étalés. Front saillant, bombé, portant un petit tubercule. Oeil comprenant environ 20 ommatidies. c) Péréion : pleurépimères étroits ; processus articulaire des proter- gites non individualisé ; bord postérieur des premiers péréionites droit, non sinué (Fig. D). d) Pléon (Fig. B) : néopleurons grands, continuant la ligu ; des pleuré¬ pimères. e) Telson (Fig. B) : se terminant par une pointe triangulaire courte, atteignant l’extrémité du protopodite de l’uropode. 4) Caractères iégumentaires. а] Des granulations plates sur le vertex et sur les tergites péréiaux ; une rangée de granulations sur la région médiane des pléonites 3-5. б) Carapace ornée d’écailles circulaires ou ovoïdes, complètement cerclées ; celles des cotés sont souvent triangulaires et striées (Fig. C). Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952. — 523 — d) Soies-écailles de type banal (Fig. C). e) Noduli latérales ; le rapport - varie peu (voir Tableau) ; le rapport - c c appartient au type Porcellio, c’est-à-dire qu’il atteint son maximum sur le segment IV, puis décroît brusquement (voir Tableau). /) Champs et pores glandulaires : ce sont eux qui fournissent les caractères les plus remarquables de cette espèce et qui lui confèrent un exceptionnel Porcellio nigrogranulatus Dollf. — A, eéphalon ; B, pléon ; C, écailles et soies-écailles ; D, pleurépimère I ; E, pleurépimère VII ; F, exopodite du premier pléopode mâle. intérêt. Les pores glandulaires sont nombreux : 44 sur le segment I, de 15 à 30 sur les segments suivants (voir Tableau). Ils sont logés dans une dépression longitudinale du bord du segment qui correspond manifeste¬ ment au sillon de Metoponorthus. Cette dépression est allongée sur le premier segment et atteint le tiers de la longueur du segment ; elle est un peu plus courte sur les segments II-IV, et notablement moins longue (1/5 à 1/7 de la longueur du segment) sur les péréionites V-VII (voir Tableau). En même temps cette dépression a tendance à prendre une forme ovoïde qui préfigure, en toute évidence, le champ glandulaire ovale ou circulaire, si répandu chez les représentants du genre Porcellio. — 524 — 5) Appendices. a) Antenne : dents des articles 2 et 3 courtes, mais nettement indivi¬ dualisées ; premier article du flagelle un peu plus long que le second. b) Uropode (Fig. B) : protopodite à bord distal oblique. 6) Caractères sexuels mâles. а] Péréiopode I muni d’une forte brosse carpienne. б) Péréiopode VII sans différenciation sexuelle. c) Pléopode 1 : texopodite rappelant celui de gallicus Dollf., prolongé par une pointe courte et obtuse, en grande partie recouvert d’écailles imbriquées. Endopodite portant à son extrémité une rangée d’épines. Tableau des valeurs numériques relatives aux CARACTÈRES TÉGUMENTAIRES. Les coordonnées des noduli latérales sont fournies par les valeurs de b et de d, la lettre b fournissant la distance qui sépare le nodulus du bord postérieur du segment, et la lettre d, la distance qui sépare le nodulus du bord latéral. La lettÈe c indique la longueur du segment ramenée à 100. Rapport de la longueur Péréionites Nombre de pores glandulaires du champ glandulaire à la longueur du métatcrgite b Rapport - T, d Rapport - c I 44 0,35 0,18 0,54 II 21 0,21 0,17 0,60 III 23 0,30 0,18 0,64 IV 28 0,29 0,19 0,70 V 20 0,14 0,18 0,41 VI 23 0,19 0,15 0,27 VII 15 0,13 0,11 0,33 Affinités. — Je me suis efforcé, dans un travail précédent (Vandel, 1951, p. 100) de répartir les nombreuses espèces du genre Porcellio, en plusieurs groupes. Le groupe atlantique renferme les représentants les plus primitifs du genre ; le groupe monticola qui comprend des représentants nombreux et variés en France, en Espagne et en Italie, correspond à des structures morphologiques plus évoluées. La disposition du champ trachéen de Texopodite du premier pléopode mâle de Porcellio nigrogranulatus rappelle celle des repré¬ sentants du groupe monticola. Par contre, la disposition si remar¬ quable du système glandulaire qui vient d’être décrite, incline à ranger cette espèce dans le groupe atlantique. En fait, P. nigrogra¬ nulatus offre l’image presque parfaite d’une structure intermédiaire entre celle du groupe atlantique et celle du groupe monticola. Le système glandulaire qui appartient, au type atlantique sur les pre¬ miers segments et au type monticola sur les derniers, en offre un 525 - t remarquable exemple. Par ailleurs, l’aire de répartition de cette espèce qui prend place à la limite des domaines occupés par les repré¬ sentants des groupes atlantique et monticola s’accorde parfaitement à sa morphologie de type intermédiaire. BIBLIOGRAPHIE Dollfus (A.). — 1892. Catalogue raisonné des Isopodes terrestres d’Es¬ pagne (Espèces signalées jusqu’à ce jour et (lescription d’espèces nouvelles). — Anal. Soc. Espan. Hist. Nat. XXI, pp. 161-190 ; 13 fig. Jeannel (R.) et Racovitza (E.-G.). 1914. — Enumération des Grottes visitées, 1911-1913 (Cinquième Série). — Biospcologica, XXXIII.— Archiv. Zool. Expér. Gén. LUI, pp. 325-558 ; 50 fig. "Vandel (A.). — 1951. Le genre Porcellio (Crustacés; Isopodes; Onis- coides) ; évolution et systématique. — Mém. Mus. Nat. Hist. Nat. N. S. Ser. A. Zool. III, pp. 81-192 ; 40 fig. ; 8 tabl. PhALLONISCUS BOLIVIANUS A'. SP. (Crustacé Isopode terrestre). Par A. Vandel. CORRESPONDANT DU MUSÉUM J’ai signalé, dans un autre ménaoire (Vandel, 1943), la présence en Amérique du Sud, du genre Phalloniscus qui n’était jusqu’ici connu que d’Australie et de, Nouvelle-Zélande. Aux deux espèces vénézolanes déjà décrites, la présente note ajoute la connaissance d’une troisième espèce américaine. Cette espèce a été récoltée à Cochabamba, en Bolivie, par le Professeur H. Marcus. Le seul exemplaire recueilli est une femelle ovigère capturée le 8 août 1946. Cette nouvelle espèce que je nomme Phalloniscus bolivianus n. sp. pourrait être aisément confondue, en raison de sa petite taille, avec un représentant du genre Trichorhina. Mais, l’existence de pores glandulaires, et leur disposition prouve qu’il s’agit d’un Oniscidé et non d’un Squamiféridé. Description. 1) Longueur : 4,5 mm. 2) Coloration : (Fig. 1 et 2 A) : vertex occupé par une mosaïque d’aires dépigmentées (insertions musculaires), à l’exception de la région anté¬ rieure qui est uniformément colorée en brun violacé. Une bande médiane d’un brun violacé clair s’étend sur toute la longueur du péréion, et va en s’élargissant d’avant en arrière ; elle se continue sur le pléon. Une bande foncée à la limite du pleurépimère et du tergite ; cette bande porte, sur chaque segment, une petite tâche circulaire dépigmentée qui ne corres¬ pond pas à l’insertion du nodulus lateralis mais à celle d’une fibre muscu¬ laire. Les pleurépimères sont de couleur claire. Le telson et les néopleurons 3-5 sont pigmentés. Les uropodes sont incolores ainsi que la face ventrale du corps et les appendices. 3) Caractères somatiques. а) Céphalon (Fig. 2 A) : on n’observe ni ligne frontale ni ligne supra- antennaire bien individualisées ; le front est fortement pigmenté. Le bord antérieur de la tête dessine un lobe médian et deux lobes latéraux. L'œil, bien pigmenté, est formé de six ommatidies disposées en deux rangées de 4 et 2 éléments. б) Péréion : tergites bombés ; pleurépimères tombant verticalement ou du moins formant un angle aigu avec le plan vertical. Chez l’unique exemplaire étudié qui est une femelle ovigère, on observe un sillon épi- Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 527 — méral (Fig. 3 A, s.c.) très net et complet sur les segments II, III et IV. Bord postéiieur des premiers segments droit, non sinué. c) Pléon : légèrement en retrait sur le péréion ; néopleurons 3, 4 et 5 se terminant par une pointe aiguë. d) Telson (Fig. 2 B) : triangulaire, à cotés arrondis, garnis de très grandes soies-écailles. 4) Caractères tégiimentaires . a) Carapace recouverte d’écailles imbriquées (Fig. 3 D). b) Tout le corps est entouré d’un feutrage de grandes soies-écailles déjà fort visibles au binoculaire. Leur taille est inégale suivant la position et le segment. L’écaille qui prend part à la formation de ce phanère (Fig. 3 E) est triangulaire ; sa partie centrale est hyaline ; son pourtour est orné de stries rayonnantes. c) On observe des champs glandulaires sur les quatre premiers seg¬ ments ; ils font défaut sur les trois derniers. Le champ glandulaire du premier segment (Fig. 3 B) est situé à l’angle antérieur ; le champ glan¬ dulaire des segments II et III prend place au tiers antérieur du segment ; celui du quatrième segment (Fig. 3 C) qui est plus allongé que les précé¬ dents, est situé non loin du milieu du pleurépimère. Les quatre champs glandulaires renferment respectivement 6, 2, 2 et 11 pores. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n“ 6, 1952. 35 — 528 — dj Les noduliJ,aterales (Fig. 3 A, n. l.) sont petits, peu apparents et situés à l’extrême bord postérieur du segment. Fig. 2. — Phalloniscus bolwianus n. sp. — A, céphalon ; B, telson ; C, antennule; D, maxillipède ; E, uropode. 5) Appendices. a] Antennule (Fig. 2 C) : le dernier article porte 6 aesthetascs. h) Antennes : font défaut dans l’exemplaire étudié, c) Mandibules : 2 pénicillés à la mandibule droite et 3 à la mandibule gauche. Lobe molaire représenté par une tige quadrifurquée. / — 529 — d) Maxillide : endite externe terminé par des dents toutes entières. e) Maxillipède (Fig. 2 D) : endite portant une seule tige. /) Pléopodes : dépourvus de pseudotrachées. g] Uropode (Fig. 2 E) ; exopodite et endopodite dépassant largement le telson. Fig. 3. — Phalloniscus bolivianus n. sp. — A, moitié droite du péréionite II ; n.L, nodulus laleralis ; s.e., sillon épiméral ; B, champ glandulaire du premier segment ; C, champ glandulaire du quatrième segment ; D, écailles de la carapace ; E, soie- écaille. BIBLIOGRAPHIE Vandel (A.). — 1943. Etude des Isopodes terrestres récoltés au Véné- zuéla par le Dr G. Marcuzzi. — Memor. Mus. Hist. Nat. Verona {à l’impression). \ — 530 — Sur quelques PrcNOGoyiDES' de Dakar. Par Louis Page. PROP'ESSEUR AU MUSÉUM J’ai reçu de M. Sourie, professeur à l’Institut des Hautes-Études de Dakar quelques Pycnogonides de cette région, recueillis par lui à mer basse ou dans des dragages littoraux. J’ai reconnu les espèces suivantes : Achelia echinata Hodge Eurycyde raphiaster Loman Ascorhynchus latipes (Cole) Tanystylurn orbiculare Wilson Pycnogonum Cessaci Bouvier. Cette collection, peu importante en nombre, ne manque pas d’in¬ térêt. Outre qu’elle permet de donner une description correcte du Pycnogonum signalé par Bouvier, elle précise les affinités de cette faune de l’W. Africain avec celle de l’E. Américain. En effet, si VAchelia echinata n’est encore connu que de l’E. Atlantique, où on le trouve sur toutes les côtes Européennes, au Maroc, en Mauritanie, ainsi qu’aux îles du Cap Vert et aux Açores, et des côtes méditerranéennes (Banyuls, Cette, Marseille, Naples) ; les trois autres espèces se trouvent sur la côte Américaine. E Ascorhynchus latipes (Cole), bien caractérisé par la brièveté des tarses, les scapes des chélicères à un seul article, les prolonge¬ ments latéraux faiblement séparés les uns des autres, la situation et la forme si particulière du tubercule oculaire, l’allongement du pre¬ mier segment du corps, n’était jusqu’ici connu que des rivages des Bahamas et de Floride. C’est un ^ ovigère de cette espèce que M. Sourie a capturé à la Pointe Bernard le 23 avril 1952. h’ Eurycyde raphiaster Loman, décrit des îles du Cap Vert, a été signalé depuis des Bahamas, du Golfe du Méxique et de la Mer des Antilles. Deux (J en ont été capturés par M. Sourie à Dakar, l’un à la Pointe Bernard, l’autre à la Pointe de Fann. On sait déjà que le Tanystylurn orbiculare Wilson, commun en Méditerranée (Naples, Monaco, Banyuls), se trouve sur la côte d’Afrique jusqu’au Congo Belge et sur la côte Américaine, depuis le Virginie et le Massachusetts, la Floride, les Bahamas et jusqu’au Brésil (Port Aransas). Sa présence à Dakar, où il paraît commun parmi les Algues et sur Tubularia larynx, marque un jalon de plus de cette vaste distribution. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 531 Quant au Pycnogonum Cessaci Bouvier, il a été trouvé aux îles du Cap Vert. Bouvier le signale pour la première fois en 1911 et indique qu’il se distingue du P. pusillum Dohrn par ses appendices dépour¬ vus de griffes accessoires et par son abdomen cylindrique ou légère¬ ment ovoïde. 11 revient sur cette espèce en 1917 et la compare aux P. crassirostre Sars et pusillum et ajoute qu’il a, comme le P. litto¬ rale Strôm. une trompe conique et l’abdomen franchement obtus eu arrière et que les saillies segmentaires dorsales lui manquent totale¬ ment, ainsi qu’au P. pusillum.. Cette erreur est répétée dans le tableau systématique des Pycnogonomorphes qu’il a publié en 1922 ; où il précise que le P. Cessaci a l’abdomen cylindrique ou un peu ovoïde, la trompe en obus ou en tonneau, pas de griffes auxiliaires, la griffe principale égalant environ la moitié du propode. On comprend qu’en présence d’une description faite ainsi par additions successives et d’ailleurs en partie inexacte, et que n’accom¬ pagne aucune ligure, A. Mello-Leitâo n’ait pas reconnu que les individus capturés par lui au Brésil, dans la Baia de Guanabara appartenaient à cette espèce. Et, cependant, ces individus qu’il a décrits (1915) sous le nom de P. letitiae n. sp. sont en tous points identiques aux types du P. Cessaci (3 (J) conservés dans nos col¬ lections, de même qu’à ceux (2 $) pris à Dakar sous les pierres par M. Sourie. Je profite donc de ces dernières trouvailles pour donner la description de cette espèce. Pycnogonum Cessaci Bouvier 1911. Syn. : P. letitiae A. Mello-Leitâo 1945. Corps massif : téguments chagrinés ; prolongements latéraux plus larges que longs ; segments nettement séparés. Au bord postérieur des trois premiers segments, une gibbosité médiane bien marquée, une autre, plus réduite, derrière le tubercule oculaire, une au bord distal de tous les prolongements latéraux et deux au bord distal des premières coxas de la quatrième paire de pattes. Tubercule oculaire bas et obtus, séparé du bord frontal par un espace environ égal à son diamètre. Trompe grosse, cylindrique, un peu plus longue que le premier segment. Abdomen clavi- forme, arrondi à l’extrémité qui dépasse en arrière le bord postérieur des premières coxas de la dernière paire de pattes. Ovigères de 7 articles, y compr s la griffe termin.-Je ; deux courtes épines au sommet de l’article 2 ; les articles k, 5 et 6, dilatés au bord ventral. Les premières coxas au moins aussi larges que les prolongements latéraux ; les deuxièmes et troisièmes coxas plus étroites. Fémurs pourvus d’une très forte protubérance ven¬ trale ; tibias plus étroits, sensiblement de même longueur et de même diamètre : ces trois articles portant en-dessus une épine distale. Tarses très courts ornés d’un faisceau de soies ventrales ; propodes pourvus de soies ventrales dans son tiers proximal ; pas de griffes auxiliaires. Orifices sexuels à la face ventrale des deuxièmes coxas de la quatrième paire chez le d et à la face dorsale des mêmes articles chez la ?. Longueur totale : $ 3 mm. (trompe 0,75 mm., abdomen 0,39 mm.) ; .) Gestri Silvestri 1912, de Calabre (Monteleone). On l’en distinguera sans difficulté par la chétotaxie des tergites abdominaux V et VI ; le premier est en effet dépourvu de macrochètes latéraux antérieurs et le second ne possède pas de macrochètes latéraux postérieurs. 2. Eutrichocampa thamugadensis Condé 1948, ? ssp. Stations. — Ruines du couvent de Sainte-Catherine de Sisco : sous des pierres enfoncées dans le terreau épais d’une ancienne bergerie, ait. 90 m., 3 (J, 2 $, 2 1. — Gare de Venaco : jardinet, ait. 564 m., 2 1. — Bas Fiumorbo : sur la rive gauche du fleuve, à environ 1.500 m. à l’O. de Sant’ Antonio, ait. 100 m., 1 Ç jeune. — Solenzara : ravin de Minichino, avec C. (D.) insulana, 1 (J, 5 1. (dont 1 1. I). — Solenzara : route de Zonza, avec C. (D.) insulana, 3 $. — Solenzara : au bord de rigoles issues de bornes-fontaines, ait. 15-20 m., 1 Ç, 1 1. — La Penna (commune de Sari-di-Porto- Vecchio) : jardin, ait. 400 m., 1 (J, 3 $. — Pont de Cannella, au km. 57,080 de la route nationale de Bonifacio au Cap corse : sous des — 565 — pierres au bord d’un ruisseau, ait. 5 m., 2 (J, 1 $, 1 1. — Porto- Vecchio : jardins à 300 m. au N. de l’église, ait. 10 m., 1 (J, 1 1. Longueur. — 2-3 mm. (exemplaires pourvus d’une papille génitale bien différenciée). Tête. — Antennes de 22 à 27 articles (28 chez le type) ; j’indique ici la variation du nombre d’articles : Nombre d’articles . 22 23 24 25 26 27 Nombre de cas . 1 5 9 8 1 2 Fig. 2. — Euirichocampa thamugadensis Condé, ? ssp. — A, Extrémité distale du tarse II droit et prétarse, face antérieure. — B. Deux aspects des « soies prétarsales ». ■ — C, Appendice droit du sternite I d’un âgé. Les ligures se rapportent respectivement à des spécimens de Solonzara, du Bas Fiumorbo et de Sainte-Catherine de Sisco. Plusiocampa corcyraea, ssp. cyrnensis nova, de Vezzani. — D. Pronotum. — E. Mésonotum. — F. Métanotum. A, B X 2.100, les autres X 480. Le sensillo bacilliforme de l’article III est postéro-tergal (inséré entre les macrochètes b et c). Thorax. — Les longueurs relatives d.es macrochètes sont consignées dans le tableau ci-dessous, où les nombres entre parenthèses se rapportent au type. inajla Ip/ma 1,5-1, 6 (1,5) 1,3-2 (1,75) 0, 6-0,9 (0,8) l,7-2,3 (2) — 1.7-2,5 (2). Th. I Th. II Th. III — 566 — Les macrochètes latéraux postérieurs du méso- et du métanotum sont barbelés sur leur 1/2 distale. Soies prétarsales très développées, dépassant toujours notablement l’extrémité des griffes. Abdomen. — Le sternite I des 3 les plus jeunes est dépourvu de poils glandulaires ; chez les individus un peu plus âgés, ces phanères apparais¬ sent en 2 groupes latéraux comprenant chacun 2 puis chacun 4 poils ; chez les adultes enfin, les poils glandulaires, disposés sur 2-3 rangs, forment une bordure ininterrompue ; les appendices s’élargissent pro¬ gressivement à mesure que le nombre des poils glandulaires augmente. Soie subapicale des styles généralement glabre, présentant parfois 1 branche distale, exceptionnellement 2. Cerques un peu moins longs que le corps, portant de longs macrochètes ; ceux-ci sont barbelés sur leur 1/2 ou leur 1/3 distaux dans la région basi¬ laire du cerque, le nombre des barbules diminuant à mesure que l’on approche de l’apex de l’appendice. Discussion. — Les dimensions des soies prétarsales, qui dépas¬ sent largement l’extrémité des griffes, permettent de distinguer ces spécimens corses du ^ typique de Timgad (Algérie) et de la larve que j’ai citée de Saint-Mandrier (Var). Ils appartiennent sans doute à une sous-espèce inédite que j’hésite à nommer, car j’ignore les limites de la variation de la f. typ. 3. Plusiocampa corcyraea Silvestri 1912, ssp. cyrnensis nova. Stations. — Gare de Venaco : jardinet, ait. 564 m., 11. — Serrag- gio (commune de Venaco) : au bord d’un petit torrent, ait. 600 m., 1 $ jeune. — Vezzani : près du pont de la route de Ghisonaccia sur la rivière Tagnone, sous Châtaigniers, ait. 720 m-, 2 ^ jeunes, 3 1. Longueur. — Le plus grand exemplaire atteint 2,5 mm. Tête. — Antennes de 20, plus souvent 21 articles (20 chez le type). Thorax. — - La répartition des macrochètes est indiquée ci dessous, les nombres entre parenthèses se rapportant à la f. typ. ma la Ip Th. I l-fl 3-h3 2-1-2 Th. II 1-1-1 2 -1- 2 (3 -1- 3) 2-1-2 Th. III 1-1-1 0 (1 -1- 1) 2-1-2 Abdomen. — La répartition des macrochètes est la suivante, les nom¬ bres entre parenthèses se rapportant à la f. typ. post. 1 -f- 1 2 -f- 2 3-1-3 4 -h 4 (3 -f 3) Sternite I avec 7 -|- 7 macrochètes bien différenciés ; ses appendices sont subcylindriques chez les 2 sexes et sa marge postérieure ne présente la Ab. I-II 0 Ab. III 0 Ab. IV l-fl Ab. VI-VII l-fl 567 — pas de poils glandulaires chez les 2 3 jeunes que j’ai eus sous les yeux (le 3 de la f. typ. est inconnu). Sternites II à VII avec 5 + 5 macrochètes bien différenciés. Sternite VIII avec 2 + 2 macrochètes. Affinités. — L’absence des la^ mésonotaux et des la métanotaux écarte formellement la ssp. cyrnensis de la f. typ., qui est connue de Corfou (Potamos), de Carinthie (environs de Villach) et d’Italie (localité non précisée). Les différences relevées dans la chétotaxie abdominale sont peut-être plus apparentes que réelles, car elles sont déduites du texte assez peu explicite de Silvestri (1912, p. 143), qui laisse entendre que les tergites V à VII sont identiques au tergite IV. Faculté des Sciences de Nancy, Zoologie générale. BIBLIOGRAPHIE 1948. CoNDÉ (B.). — Campodéidés d’Algérie. {Bull. Soc. ent. Fr., 52, pp. 144-146). 1912. Silvestri (F.). — Contribuzione alla conoscenza dei Campodeidae (Thysanura) d’Europa. (Boll. Lab. Zool. Portici, 6, pp. 110-147). — 568 — Note sur Pseudamnicola lanceolata {Palaüilhe) [Gastêropode PROSOBRANCHE). Par Gustave Cherbonnier. Au cours du mois de juin 1952, M. Batten, Malacologiste Hol¬ landais, excursioimant dans le sud-ouest de la France, récolta un grand nombre de Mollusques terrestres et fluviatiles. La plupart des espèces trouvées sont banales et bien connues du Midi de la France. Seule présente vraiment de l’intérêt Pseudamnicola lanceo¬ lata (Paladilhe), dont soixante exemplaires furent trouvés parmi des plantes aquatiques, dans la partie tranquille d’un rapide de la Nivelle, à environ vingt mètres de l’endroit où la route D 4 croise la Nivelle, à 3,5 kms. de Sare, dans les Basses-Pyrénées. On sait que l’anatomie, la forme de l’opercule et -celle de la radula de Ps. lanceolata sont inconnues. M. Batten a eu l’obligeance de m’envoyer, et je l’en remercie ici, vingt exemplaires de cette espèce. Malheureusement, ceux-ci étaient conservés à sec depuis leur récolte. J’ai cependant pu en réhydrater quelques-uns et, s’il m’a été impos¬ sible d’examiner l’appareil génital, j’ai quand même pu relever les principaux détails morphologiques et étudier l’opercule et la radula. L’animal est noirâtre, petit, à tête très allongée ; mufle bilobé en avant (fig. F). Pied court, ovalaire, subtronqué en avant et ne dépassant pas le mufle. Tentacules longs, égaux, peu effilés ; yeux sessiles situés à la base externe des tentacules. Orifice femelle placé à droite, sur le collier. Coquille ovoïde, lancéolée, à spire haute, allongée, formée de cinq-six tours un peu convexes ; dernier tour ventru (flg. A). Sommet lisse, subaigu. Sutures peu prononcées. Ouverture oblique, subanguleuse en haut, tou¬ jours plus petite que la moitié de la longueur de la coquille. Péristome droit, continu, subépaissi. Ombilic très petit. Test solide, presque lisse, roussâtre à brun. Les rapports de la largeur à la longueur de la coquille sont, en milli¬ mètres, pour seize exemplaires : 1,9/4; 2/3,7; 2/4; 2, 1/3, 5; 2,1/4,1 ; 2,l/4,7 ; 2,3/4 ; 2,3/4,5 ; 2,3/4,5 ; 2,4/4, 8 ; 2,4/5 ; 2,5/4,3 ; 2,5/4,3 ; 2,5/4,5 ; 2,7/4,8; 2,8/4,3. Opercule corné brillant, roussâtre, à petit nucléus excentrique, à bords relevés en gouttière, garni de stries spirescentes très fines difficilement visibles (fig. D). Radula avec environ soixante rangées de dents. Sur chaque rangée (fig. E) : dent centrale subtrapézoïdale, multicuspidée (environ onze petites cuspides avec médiane triangulaire bien plus longue), à bord posté¬ rieur muni de trois denticules ; dent latérale multicuspidée, à base étroTe ; Bulletin du Muséum, 2® série, l. XXIV, n® 6, 1952. 569 première dent marginale très allongée, très denticulée ; deuxième dent marginale (non figuiée) étroite, fortement coudée, encore plus allongée que la précédente, mais ne portant apparemment pas de dcnticulations. Ps. Lanceolota est ovovivipare. J’ai découvert, dans l’oviducte et l’utérus, de quarante à soixante embryons à divers stades de déve- Pseudamnicola lanceolata (Paladillie). A : coquille d’un animal adulte. B et C : coquilles de jeunes individus. D ; opercule. E ; radula. F : animal privé de sa coquille, avec le manteau ouvert et rabattu ; t : tentacules ; o : œil ; of : orifice femelle. loppement. Des jeunes se trouvaient sous Je manteau ou fixés sur le cou de l’animal. La coquille de ces jeunes est formée d’un tour et demi à deux tours, le dernier très ventru (fig. B et C) ; l’opercule est en voie de formation. Le sommet est lisse, obtus. La coquille est blanche, souvent translucide. Laboratoire de Malacologie du Muséum. Sur LA PRÉSENCE, A ROSCOFF, DE PSEUDOCUCUMIS MIXTA OSTERGREN [HOLOTHURIE DENDROCHIROTE). Par Gustave Cherbonnier. Pseudocucumis mixta Ostergren, Holothurie dendrochirote répan¬ due sur les côtes occidentales d’Europe, remonte presque jusqu’aux Iles Lofoden. Sur les côtes de France, elle a été trouvée à Arcachon, Bréhat, Dinard, Le Havre, Wimereux. A Tatihou, Ostergren en a vu des quantités considérables rejetées à la côte après une tempête. Cette espèce n’avait pas encore été rencontrée à RoscofT, et elle est donc à ajouter au Catalogue des Echinodermes de cette région Deux exemplaires y ont été récoltés récemment : l’un par M. Boc- QUET, au Béclem, à un très haut niveau, dans les fentes des rochers découvrant longuement ; l’autre, par M. C. Lévi, en dragage à 2 milles au Nord de l’Ile de Batz, sur fond de gravier par 60 mètres. On sait que Ps. mixta peut descendre jusqu’au moins deux cents mètres, mais on ne l’avait pas encore rencontrée à un aussi haut niveau que celui du Béclem. L’exemplaire du Béclem est intact et en parfait état de conser¬ vation. Les tentacules sont invaginés ainsi que tout le péristome. L’animal est renflé au milieu, légèrement aminci aux deux extré¬ mités ; il mesure 115 mm. de long et sa largeur maximum, vers le milieu du corps, est de 20 mm. Tégument épais, rugueux, fortement plissé, blanc jaunâtre, parsemé de nombreuses marbrures marron, plus .ou moins larges. Vingt tentacules marron foncé, répartis sur deux cercles : cercle externe avec dix très grands tentacules d’environ 18 à 22 mm. de long, les très nombreuses ramifications n’apparaissant que vers le milieu de leur longueur ; cercle interne ayant dix tentacules, cinq de taille moyenne et cinq très petits. Pieds répartis selon les radius, sur deux rangées parallèles tout au moins aux extrémités orale et anale et sur le bivium tout entier ; sur le trivium, vers le milieu du corps, ils deviennent bien plus nombreux, disposés sur quatre à six rangs longitudinaux, si bien que les bandes interradiaires sont à- peine visibles. Une seule vésicule de Poli ayant environ 70 mm. de long. Un canal hydrophore tortillonné dans le mésentère dorsal, mesurant 1. Cherbonnier, g. Inventaire de la Faune de RoscofT. Travaux de la Sta(ioa biologique de Roscoff, supp. 4, 1951, XV, pp. 1-15. Bulletin du Muséum^ 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952, / — 571 — 8 mm. de long et terminé par un gros madrépcrite bien calcifié. Les détails de la couronne calcaire ne sont visibles qu’après éclaircisse¬ ment dans le Xylol ; elle est très haute, peu calcifiée, composée de Fig. 1. — Pseudocucumis mixta (Ostergren). a — f, h — / : tourelles du tégument; g : couronne calcaire : X 3 environ. dix pièces (fig. g) : les radiales sont bifides postérieurement ; les interradiales ont la partie antérieure subtriangulaire et ne sont pas bifurquées postérieurement. Muscles rétracteurs puissants, s’atta¬ chant au tiers antérieur du corps à de très gros muscles longitudinaux. Gonades mâles formées de très nombreux tubes jaune pâle, longs, — 572 — O z/d) oo çaop^ assez fins, une ou plusieurs fois ramifiés. Poumons atteignant la longueur du corps, blancs ou translucides, portant tout le long d’un Fig 2. — Pseudocucuniis mixta (Ostergren). k — p : tourelles du tégument ; q, r : spiculés des pieds ; s — w :ïpicules des tentacules. gros tronc principal des rameaux soutenant de très nombreuses « folioles » ; ils débouchent dans un vaste cloaque par un canal commun. Anus dépourvu de dents. 573 — Les spiculés du tégument sont identiques, quelle que soit la partie du corps, sauf la région anale. Ce sont des tourelles à large disque basal, circulaire, sublosangique ou subcarré (fig. l, m, o), percé de nombreux trous d’inégale grandeur ; la flèche est à deux étages, généralement à quatre piliers ; la couronne terminale est soit percée d’un trou central, entouré de quatre paires d’apophyses principales externes et de six à dix apophyses secondaires dispersées sur la couronne (flg- c, a, /, 1, o), ou percée de plusieurs petits trous avec des apophyses très nombreuses et disposées irrégulièrement (fig. h, d,. /, k, m). Dans la région anale, au contraire de ce qui se passe générale¬ ment, la plupart des tourelles sont plus simples que celles trouvées dans les autres parties de l’animal ; le disque est moins large, moins perforé (fig. h, i, p) ; la flèche, à quatre piliers, a des digitations ter¬ minales plus régulières (fig. a) ; la couronne n’est habituellement percée que d’un trou central (fig. h, i, p). Enfin, on trouve, dispersées un peu partout dans le tégument, des tourelles bien plus grandes que les autres, à flèche plus massive comportant de six à huit piliers (fig- /)• , . . Le tronc des tentacules possède des baguettes droites ou incur¬ vées, perforées ou non aux extrémités (fig. t, v, w) et quelques petites tourelles à deux ou trois piliers, à flèche dont la couronne n’est pas perforés au centre (fig. ç) ; dans les ramifications, on trouve de petites plaques rappelant des corpuscules crépus (fig. s, u). L’exemplaire récolté au nord de l’ile de Batz a le corps aux trois- quarts amputé ; il ne reste plus que les tentacules, bien étalés, et 30 mm. de tégument, soit en tout, pour le fragment, 40 mm. de lon¬ gueur. Les tentacules, au nombre de vingt, sont répartis sur deux cercles ; un cercle externe comprenant cinq paires de longs tenta¬ cules radiaires et cinq tentacules plus petits situés respectivement dans un des cinq interradius ; face à chacun de ces derniers tenta¬ cules vient se placer, sur un cercle interne, un tentacule très petit. Le tégument est épais, rugueux, uniformément blanchâtre, forte¬ ment plissé. Les pédicelles sont réparties selon les radius, sur deux rangs serrés. 11 y a un seul canal hydrophore mais trois vésicules de Poli de 12 à 15 mm. de longueur. Les spiculés sont identiques à ceux trouvés dans l’exemplaire du Béclem. Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 574 — I. LE GENRE SeRICOREMA (AmARANTHACEAE) A MADAGASCAR. II. Sept Amarantacées malgaches nouvelles. Par A. Cavaco. I . Dans une publication antérieure nous avions signalé la présence du genre africano-asiatique Psïlotrichum (Amaranthacées) à Mada¬ gascar, et nous en avions décrit deux espèces nouvelles. Nous faisons connaître dans la note présente, une espèce nouvelle d’un genre nouveau pour Madagascar. Il s’agit du genre africain Sericorema (Hook. f.) Lopr. Ce genre a été créé par Lopriore, par démembrement du genre Sericocoma Fenzl. avec lequel il a beaucoup de caractères communs. Il en diffère par ses inflorescences partielles à fleurs latérales trans¬ formées en groupes d’épines crochues soudées vers la base, les fleurs fertiles allongées-rostriformes dépassant de beaucoup les stériles et son androcée sans pseudostaminodes. L’ovaire peut être glabre ou poilu, le stigmate peut être sessile ou non, ces caractères ne pouvant servir pour distinguer les deux genres comme Lopriore le prétendait. Sericorema (Hook. f.) Lopr. in Engl., Bot. Jabrb. XXVII (1899) 39. Sericocoma Fenzl sect. Sericorema Hook. f. in Benth. et Hook., Gen. III (1880) 30. Le genre Sericorema comptait jusqu’à présent 2 espèces du Sud- Ouest, Sud, Sud-Est africain. Ces espèces sont les suivantes : S. sericea (Scbinz) Lopr. (= Sericocoma sericea Schinz = Marcellia sericea C. B. Clarke) et S. remotiflora (Hook. f.) Lopr. (= Trichinium remotiflorum Hook. f. = Pupalia remotiflora Moq. = Sericocoma remotiflora Hook. f.). Nous allons décrire une espèce nouvelle d’après des échantillons de plantes récoltées par le Professeur H. Humbert dans son 4® voyage (1933) et dans son avant-dernier voyage (1946-47) toujours au Sud- Ouest de Madagascar. Sericorema Humbertiana Cavaco, sp. nov. — Suffrutex, 2-3 dcm. altus. Folia opposita, petiolata, ovata, acuminata, mucronulata, integra, inferne attenuata, pilosa ; nervis lateralibus 4-jugis, arcuatis, superne inconspicuis ; petiolus 3-8 mm longue, pilosus ; limhus 1,5-4 cm. longue, 6-20 mm. latus. Flores in spicas terminales axillaresque 5 cm. longas digesti ; bracteae lanceo- latae acuminatae ; inflorescentia speciali e floribus fertilibus solitariii et 2 sterilibus composita ; flores stériles in aristas uncinatas mutati ; brac- 1. In Bull. Soc. Bot. Fr. qq (1952) 183-186. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 575 — teolae ovatac, acuminatae, mucronulatae, pilosae ; tepala 5, lanceolata, acuta, mucronulata ; filamenta tenuissima ; oaarium depresso-globosum ; Stylus teres stigma parvum, capitatum. Sous-arbuste haut de 2-3 dcm. ; rameaux jeunes pubescents, vert- foncés, sillonés. Feuilles opposées, pétiolées, ovales à ovales-lancéolées, atténuées à la base, brièvement acuminées et mucronulées au sommet, à bord entier, poilues à poils apprimés denses sur les deux faces, pourvues de 4 paires de nervures secondaires, distinctes en dessous, invisibles en dessus ; limbe long de 1,5-4 cm. sur 6-20 mm. ; pétiole long de 3-8 mm. Epis brièvement (l,5-3cm.) pedonculés, atteignant 5 cm. de longueur ; les fleurs de la base précocement caduques ; axe tomenteux ; bractées persistant après les fleurs, renversées, lancéolées-acuminées, pubescentes ; inflorescences partielles à 2 fleurs latérales stériles, petites, cachées dans des touffes de poils soyeux, blancs, et 1 fleur centrale fertile, allongée, dépassant de beaucoup les stériles ; fleurs stériles transformées en épines crochues soudées à la base ; bractéoles 2, ovales, acuminées, mucronulées, poilues au dos et en dedans ; tepales 5, lancéolés, aigus, mucronulés, 3- côtelés couverts de poils soyeux très denses ; androcée sans pseudo- staminodes ; filets connés à la base, beaucoup plus longs que les anthères, celles-ci biloculaires, globuleuses ; ovaire glabre, subglobuleux ; 1 ovule pendant d’un funicule court, épais ; style aussi long que l’ovaire, à stig¬ mate, petit capité, pénicillé. Sud-Ouest : près d’AnadaboIava, Humbert 12471 (Type), 12429 ; gorges du Fiherenana, entre Beantsy et Anjamala, Humbert 19883 ; gorges de la Manombo, Humbert 20.006. Cette nouvelle espèce diffère du S. sericea (Schinz) Lopr. du Sud- Ouest africain, par ses inflorescences partielles à 2 fleurs stériles, non 4-6, à 1 fleur fertile, non 2-3, par la taille et la forme des feuilles, par son indûment, etc... Du 5. remotiflora (Hook. f.) Lopr. du Sud- Ouest, Sud, Sud-Est Africain, il se distingue par ses feuilles opposées, non alternes ou fasciculées, pétiolées, ovales et non linéaires ; par ses touffes de poils blancs et non bruns recouvrant les fleurs stériles, par son ovaire glabre et non tomenteux, etc. II Cyathula obtusilolla Caaaco sp. nov. — Planta (perennis?) ramosa, ad 30 cm. alta, pilosa ; internodia ad 7,5 cm. longa. Folia sessilia, opposita, oblongo-obovata, obtusa, 3-9 cm. longa, 1, 5-3,5 cm. lata, pilis adpressis densis instructa. Spicae terminales. Pedunculus 1-3 cm. longus ; spica ad 3 cm. longa, ad 1,5 cm. lata, lana involuta ; bracteae tepala paulo breviores, ovatae, acuminatae, vïllosae. Inflorescentia speciali e 3 floribus fertilibus et 8 sterilibus composita. Glochides erectae, apice triuncinatae. Tepala 5, oblongo-acuminata, extus dense albo-pilosa, 2 exteriora uncinata, interiora acuta non uncinata. Filamenta inferne connata. Pseudostaminodia breviora, subquadrilatera, apice villoso-barbata. Ovarium obconicum, supra truncatum subincrassatum. Stylus staminibus paulo longior ; stigma capitatum. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952. 38 — 576 — Herbe robuste, diffuse. Tiges de 30 cm. (et plus ?) de long, à base plus ou moins lignifiées, tomenteuses. Entre-nœuds atteignant 7,5 cm. de long- Feuilles sessiles, opposées, obovales et cunéiformes vers le bas ou ellip¬ tiques, obtuses au sommet et à la base, tomenteuses en dessus et lanugi¬ neuses en dessous, de 3-9 cm. de long et de 1,5-3, 5 cm. de large ; a nervures nettes, saillantes en dessous, poilues. Inflorescences en épis terminaux, de plus ou moins 3 cm. de long et de plus ou moins 1,5 cm. de large ; inflorescences à 3 fleurs fertiles et, en général, 8 fleurs stérdes réunies par groupes de deux, recouvertes de touffes de longs poils blancs, soyeux. Fleurs stériles formées par 4 épines renflés au sommet et terminant par 3 pointes courbées en crochet. Bractées ovales-lancéolées, acuminées, velues ; bractéoles ovales-acuminées, terminées en pointe fine allongée, velues. Fleurs allongées à 5 tepales lancéolées, 3-nervées, les extérieures terminés en pointe' souvent glochidiée, les intérieurs aigus, inermes. Etamines et pseudostaminodes soudées et fortement appliquées contre l’ovaire qu’ils dépassent. Anthères 2-loculaires ; pseudostaminodes tron¬ qués et ciliés au sommet. Ovaire obconique, épaissi au sommet ; style simple dépassant les étamines ; stigmate capité. Madagascar-Domaine de l’Ouest : Ankarafantsika (7® Réserve), aux environs du Lac Tsimaloto, Service forestier 66. Plante herbacée des alluvions. Cette espèce est affine du C. triuncinata Moq. et elle en diffère surtout par ses feuilles poilues, non cuspidées au sommet, non atté¬ nuées à la base, par ses glochides renflés au sommet, par ses tiges tomenteuses, etc. Deeringia madagascariensls Cavaco, sp. nov. — Arbuscula sarmentosa supra arbores scandens, foliis petiolatis ovatis acutis pilosis. Spicae 2 cm. longue ; spicis floribus sessilibus solitariis, sepalis bracteas superantibus oblongis obtrnis. Stigmata 4. Centre ; vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo, bassin du Mandrare, ait. 900-1.000 m. Humbert 13.396. Liane à fleurs vertes. Pentes rocailleuses gneissiques. Le D. rnada- gascariensis Cavaco est bien distincte de toutes les Deeringia décrites jusqu’à présent Deeringia Humbertiana Cavaco, sp. nov. — Frutex scandens ; rami striati, glabri. Folia petiolata, elliptica vel lanceolata ; nervis subtus promi- nerUibus. Spicae ad 3 cm. longue, vix flexuosae. Flos 1 in axilla bractearuin, sessilis. Stylus brevissimus. Stigmata 3, fastigiata, glabra. Ouest : pentes occidentales des montagnes entre l’Andohahela et l’Elakelaka, mont Apiky au-dessus de Mahamavo, transition du bush xérophylle, ait. 800-900 xa. Humbert 13.817. 1. Les descriptions en Français des Deeringia, paraîtront dans la Flore de Mada¬ gascar. Liane grêle à fleurs vertes. Se distingue de l’espèce précédente par ses feuilles elliptiques ou lancéolées, non ovales, à nervures prohémi- nentes en dessous, par son pistil à ovaire globuleux, à 3 stigrnates fastigiés. Deeringia Perreriana Cavaco, sp. nov. — Arbuscula sarmentosa ; rami striati ; folia oblonga, parva, in petiolum attenuata, mucronulata. Spicae terminales et axillares, flexuosae, longue (5 cm.). Flos 1 in axilla bractearum, sessilis. Stylus subnullus. Sligmata 3 vel. 4, recurva, papillosa, persistentia. Centre : Tananarive, Haies-Fossés, 1.400 m., Perrier de la. Bâthie 8632. Arbuste à rarneaux sarmenteux, à feuilles caduques ; espèce autochtone conservée dans les fossés (d’après Perrier de la Bâthie) Se distingue des espèces précédentes surtout par ses feuilles oblon- gues. Deeringia densiflora Cavaco, sp. nov. — Arbuscula sarmentosa ; folia elliptica, acuta, in petiolum attenuata, glabra ; spicae densae, terminales axillaresque, crassiusculae ; tepala oblonga, obtusa ; stigmata 3 vel 4. Sambirano : berges du Sambirano, ait. 1.100 in,., Humbert 18.578. Espèce endémique Liane à épis très denses. Toutes les Deeringia décrites ci-dessus sont endémiques de la Grande lie et sont bien distinctes des espèces africaines et asiatiques. Celosia Baronii, Cavaco, sp. nov. — Herba ? (teste Baron), caule suffru- ticoso, foliis ovatis acutis, glabris ; spicis axillaris subflexuosis, 3-8 cm. longis, floribus sessilibus solitariis 3-gynis. Tepala oblonga. Filamenta 5 quam tepalae longiora ; cupula manifesta ; ovarium obovatum ; stigmata recurva. (sect. Lestibudesia Moq.). Est-N. : Baron 5355 ; Fort-Dauphin, Scott-Elliot 2777 ; côte orientale, Boivin 2380 ; du col de Vavara à la vallée de Manambolo, Humbert, 6680. Centre : Ampandrandava Herb. dard. Bot. Tananarive 5750 ; sans indication, Humblot 618. Cette espèce est affine du C. spicata (Dup.-Thou.) Spreng., et en diffère surtout par ses rameaux à plusieurs épis terminaux et axillaires par ses tépales oblongs, par ses étamines longuement linéaires, par son ovaire ovoïde, etc. Celosia spicata (Dup.-Thou.) Spreng. var. cuspidata Cavaco, nov. — A forma typica differt : foliis longioribus, acumine longiore, cuspide ; spicis longioribus, glabris. Centre : rive droite de la Batsibeka, Perrier de la Bâthie 811. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. — 578 — Annonacées nouvelles ou litigieuses de l'Oubangui-Ciiari. Par Roger Sillans. Au cours de la révision des Annonacées de l’Oubangui-Chari, nous avons été amené à décrire une espèce nouvelle de Popowia, une variété d' Artabotrys et à faire quelques remarques concernant trois Annona de savane. 1° Popowia Mangenotii R. Sillans sp. nov. . Ramis subnigris glabrescentibus vel pubescento-hirsutis, pilis brunneo- subrufis. Foliis petiolo brevi et compacta, dense hirsuto 2-3 mm. longo, lamina oblonga vel oblongo-lanceolata hase angustissime cordata, apice i longe acuminato i 2 cm. longo, supra glabra, viridi vel brunneo-subrufa, et infra, coerulea, 12-30 cm. longa et 4-8 cm. lata ; nervis infra prorninentibus dense hirsutis et supra conspicuis vel leviter depressis, utrinque 10-20 ± parallelis, anastomose marginali. Inflorescentiis, cymis brevibus axillaribus cire. 5 cm. longis, i brevi- ter pedunculatis, saepissime plurifloribus, pilis adpressis, densis, rufo- aureis ornatis ; pedicello gracili, pubescento-hirsuto i 15 cm. longo et 1 cm. lato, apice concreto ; bracteola rh ovata breviter et abrupte acuminata cire. 5 mm. longa et 3-4 mm. lata, leviter cochleariformi et amplexicauli, extra densis, adpressis, pilis ornata, et intus glabra ; floribus hermaphroditis, calyce 8-10 cm. lato, sepalis 3, i deltoideis, pilis extra adpressis ornatis, et intus glabris, 4-8 mm. longis et latis ; petalis exierioribus subequalibus, late ovatis, interdum suborbicularibus vel oblon go-ellipsoideis, apice obtusis, base rotundatis vel leviter attenuatis, pilis extra dense adpressis ornatis, intus sparse pubescentibus 15-30 mm. longis et 13-20 mm. latis ; petalis interioribus carnosis leviter coriaceis, extra velutinis vel pubescentibus, intus sparse pubescentibus et papillosis, ellipticis vel obovatis, apice obtusis interdum rotundatis, base A rotundatis et concavis 1 5 mm. longis et 10-1 7 mm latis ; staminibus numerosis 1,5 — 2 mm. longis, carpellis multis, ovario ± cylindrato, complanato, dense hirsuto 1,5 mm. longo et 0,5 mm. lato, stylo cire. 1 mm. longo, stigmati caduco bilobato-capitato ; ovulis 2-4. Carpidiis numerosis unispermis vel plurispermis moliniformibus, segmentis ellip- soideis, pilis densis, brevibus, tenuibus, hirsutis, rufo-aureis ornatis 14-15 mm. longis et 7-9 mm. latis ; seminibus ellipsoideis, glabris complanatis 13-14 mm. longis et 6-8 mm. latis. Oubangui-Chari : Herbier Boukoko (Tisserant), décembre 1948 (1285, type) liane à fleurs épanouies, pétales extérieurs roux en dehors, violacés à l’intérieur,^ forêt ; février 1948 (689), liane velue à calice roux, forêt (fruits). Nom vernaculaire : Molo-Mindowali (lissongo). Nous avons le plaisir de dédier cette espèce remarquable au Pro¬ fesseur G. Mangenot qui la récolta également en Afrique occidentale Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n” 6, 1952. BsSiSîa Popowia Mangenotii R. Sillans. — Rameau florifère (1 /2 g. n.), 1’. — Feuille (1 /2 g. n.). 2. — Aspect de la fleur montrant la disposition des étamines et des carpelles (x 2). 3. — Aspect d'un car¬ pelle muni de son style { X 10), 3’. — Le même, style enlevé, montrant la disposition des ovaires {x 10). 4. — Anthère vue de face, 4’. La même vue de profil (X 20). 5. — Rameau fructifère {1 /2 g.n.). 5'. — Fruit détaché (g-n.). — 580 — française (Côte-d’Ivoire, région d’Abidjan, forêt de l’Agnéby) et qui fut vivenient intéressé par cette liane de forêt dense dont la teinte bleutée de la face inférieure des feuilles attire l’attention. Nous tenons également à remercier ici M. R. Schnell qui s’offrit à nous communiquer des échantillons de cette espèce qu’il récolta aussi dans la région d’Abidjan (forêt marécageuse d’Agnéby, novembre 1950, n° 3850), en Haute-Guinée (dans la région monta¬ gneuse du Mont Nimba (avril 1950, n® 5115 ; février 1950, n° 4414) et en Basse-Guinée dans le Massif du Benna (mai 1950, n° 5618). 2° Popowia Mangenotii R. Sillans forma cohcolor R. Sillans forma nov. A typo differt ramis foliis concoloribus. Oubangui-Chari : Herbier Boukoko (Tisserant), avril 1951 (2062, type), liane de forêt à fruits brun-doré. Nom vernaculaire : mo-fembe-fembe (lissongo). Nous avons été amené à séparer cette forme du type en raison de l’indumentum de la face inférieure des feuilles. Un même rameau peut en effet présenter à la fois des feuilles à teinte bleutée en dessous et d’autres à teinte brun-roux. Nous insistons toutefois sur le fait que cette forme peut n’être que provisoire, cette particularité étant susceptible de se retrouver chez tous les individus. 3° Artobotrys velutinus Scott Elliot var. sphaerocarpa R. Sillans var nov. ^ A typo differt carpidiis unispermis numerosis, rotundatis vel subor- bicularihus, pilis densis vel sparsis, brevis, rufis, tenuibüs, ornalis 10-12 mm. longis et latis. Oubangui-Chari : Herbier Boukoko (Tisserant), août 1951 (2189, type), fruits à poils roux, liane, forêt ; mai 1949 (1463, fleurs), liane à fleurs blanches s’ouvrant peu, forêt. Noms vernaculaires : Molo-Nzuamotoli, Mindowali (lissongo). Cette variété diffère du type par la forme et la pubescence de ses fruits. Chez le type, les carpidies uniséminées sont ellipsoïdes et glabres d’environ 14-15 mm. de long sur 9-10 mm. de large, tandis que dans la var. sphaerocarpa elles sont sphériques ou subsphériques et finement pubescentes d’environ 10-12 mm. de diamètre. Nous avons noté également une pilosité nettement plus dense des ramilles et des feuilles (poils roux longs et dressés) dans la variété décrite. Nous ne pouvons toutefois trop insister sur la validité de ce caractère dont la constance nous paraît douteuse. 4° Les Annona de savane. Dans les savanes oubanguiennes on rencontre fréquemment trois Annona que les Auteurs ont jusqu’à présent maintenus au rang d’es¬ pèces. Ce sont Annona senegalensis Pers. (1824), A. arenaria Thonn. — 581 (1829), et A. chrysophylla Boj. (1843). Ces trois espèces sont d’ailleurs plus ou moins abondamment répandues dans toute l’Afrique tropi¬ cale : A. chrysophylla Boj. est surtout d’Afrique orientale, mais s’étend cependant à l’Afrique septentrionale jusqu’au Cameroun et à la Nigeria ; quant aux deux autres, ce sont surtout des espèces d’Afrique occidentale qui s’étendent malgré tout jusqu’en Angola. Bien que repris tout récemment dans la flore du Congo Belge par L. Boutique (1951), nous ne pensons pas devoir maintenir A. are- naria Thonn. et A. chrysophylla Boj., au rang- d’espèces, car les caractères distinctifs qu’ils présentent par rapport à A. senegalensis Pers., sont très souvent incertains, inconstants, et surtout manifeste¬ ment insuffisants pour justifier leur spécificité Quels sont donc les caractères sur lesquels s’appuient les Auteurs pour les différencier ? Les plus fréquemment utilisés sont surtout la forme et la dimension des feuilles (Hutchinson et Dalziel, Oliver) et la pubescence (Boutique, Aubreville) ; d’autres font intervenir les deux à la fois (Bobyxs). Or d’après nos observations faites sur le terrain, nous avons pu constater combien il est précaire de vouloir différencier ces trois Annona par la forme et la dimension des feuilles, l’inconstance de ces deux caractères étant manifeste. D’ailleurs l’imprécision de leurs limites respectives ressort des travaux de A. Aubreville ^ auxquels nous nous rallions bien volontiers. Cet Auteur estime en effet « qu’il est parfois difficile de rapporter avec certitude certains « individus à l’une ou l’autre espèce ». Beste donc la pilosité qui est l’unique caractère constant permettant de les distinguer. Or de plus, cette pilosité, pour servir de caractère distinctif, demande à être examinée sur des rameaux et des feuilles encore jeunes. Aussi, toutes ces considérations ne peuvent h notre avis que justifier la variété mais non l’espèce, nous proposerons donc : Annona senegalensis Pers., forma typica. Espèce caractérisée par ses jeunes feuilles et rameaux glabres ou pubescents. Annona senegalensis Pers., var. arenaria (Thonn.) R. Sillans comb. nov. Variété caractérisée par ses jeunes feuilles et rameaux densément tomenteux soyeux-velouté, ± gris-argenté. Annona senegalensis Pers., var. chrysophylla (Boj.) R. Sillans comb. nov. Variété caractérisée par ses jeunes feuilles et rameaux densément tomenteux fauve-roussâtre surtout le long des nervures. Laboratoires d’ Agronomie coloniale et de Phanérogamie du Muséum. 1. A plus forte raison leurs variétés : A. chrysophylla Boj. var. porpetac (Baill.) Rob. et Ghesq., et A. arenaria Thonn. var. ohtusa Rob. et Ghesq., in Flore du Congo belge et du Ruanda Urundi (1951). 2. Aubreville A. — Flore forestière Soudano- Guinéenne, 1950, p. 40. 582 — L’écologie du développement des Ægilops [graminées). 1" partie. L’ANALYSE STADIALE SIMPLE. Par Cl. Ch. Mathon. L’autécologie expérimentale semble jusqu’à présent surtout pré¬ occupée des conditions de milieu propres à assurer la végétation d’une espèce donnée, c’est-à-dire des conditions de milieu influant sur l’introduction, la croissance d’une espèce. Elle ne paraît pas particulièrement préoccupée des conditions de milieu hâtant ou retardant, voire inhibant, la reproduction sexuée. Or, dans le cas des plantes ne se reproduisant pas par la voie végétative, le maintien d’une espèce en un lieu dépend, outre les phénomènes cénotiques auxquels elle participe, et ses exigences écologiques végétatives [écologie de la croissance), des exigences écologiques concernant sa reproduction sexuée. Dans certains cas (« plantes de jour court », « plantes de thermo¬ stade froid »), les conditions favorables à la croissance sont différentes, parfois opposées aux conditions favorables à la floraison, c’est-à-dire contradictoires, antagonistes, par rapport aux conditions du déve¬ loppement, au sens physiologique de ce mot L’étude de ces der¬ nières constitue V écologie du développement par opposition à Y écologie de la croissance. Si l’écologie du développement des céréales commence à être connue, 1 écologie du développement des Graminées « sauvages » l’est beaucoup moins et de façon incomplète. C’est pourquoi nous avons cru utile d’entreprendre l’ét.ude de 1 écologie du développement de Graminées « sauvages » qui sont considérées comme des « protocéréales » telles que les Aegilops, d’une part, afin de préciser la généralisation des lois de l’écologie du développement connues chez les Céréales, de l’autre afin d’exa¬ miner les ressources offertes par une telle étude, entre autres pour la géographie botanique, la systématique et la morphologie \ 1. Voir CI. Ch. Mathon, Per una fitotenologia stadiale. Congrès de Phytophénologie, Venise, 1951. (Convegno fitofenologico délia Società Botanica ïtaliana ; Venezia 12-16 settembre 1951. In Nuovo Giornale Botanico Italiano, n. s., LVIII, pp. 563-565, 1951). 2. Voir Cl. Ch. Mathon, L’analyse des conditions du développement en tant que technique de morphologie expérimentale. Premières expériences sur le genre « Hor- deum ». Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952. — 583 L’analyse stadiale simple. La méthode des semis échelonnés, dite aussi des semis successifs, dans les conditions naturelles, permet déjà une première approxi¬ mation des conditions écologiques du développement. L’étude des courbes obtenues en portant, sur des coordonnées à 45°, en abscisse les dates d’épiaison et en ordonnée les dates de semis, donne déjà, par rapport aux courbes de durée d’éclairement et de température, un certain nombre d’indications situant, dans les conditions de l’expérience, les exigences écologiques de la plante étudiée en ce qui concerne son thermostade, son photostade, et le ou les stades ultérieurs jusqu’à l’épiaison. C’est ce que nous appelons l’analyse stadiale simple. L’approfondissement de l’étude des condi¬ tions écologiques du développement fait l’objet de l’analyse stadiale précisée Nous ne traiterons dans cette note que de l’analyse stadiale simple des Aegilops. L’analyse stadiale précisée, encore inachevée fera l’objet d’une note ultérieure. Manipulations. Les semis échelonnés ont été effectués au Muséum National d’His- toire Naturelle, avec des semences provenant des collections du Muséum, tous les dix jours, du 30 mai 1951 au l®"" juin 1952, dans deux godets pour chaque date de semis, à raison de 5 graines par godet. Les godets étaient enfoncés dans le sol, en plein air et ont été régulièrement arrosés La courbe de température moyenne prise comme repère a été construite d’après les relevés du poste météoro¬ logique de la graineterie du Muséum, situé à une centaine de mètres de nos essais. Indications de l’analyse stadiale simple. Aegilops cylindrica. Le développement jusqu’à l’épiaison peut s’accomplir, le plus rapidement dans les conditions de l’expérience, à une température moyenne de 17 à 20° sous un jour de 15-16 heures. Ce qui signifie l’accomplissement du processus thermostadial « à chaud » a un pho¬ tostade » de jour long ». Cependant, à l’automne, l’épiaison peut s’effectuer sous un jour de 12 heures et même de 9 heures 30 dans des conditions de tempé- 1. Voir Cl. Ch. Mathon, L’écologie du développement des céréales. Techniques sommaires d’analyse stadiale. Bull. Soc. Bot. Fr., 1952. 2. Nous remercions ici le personnel du jardin et tout particulièrement M. Mornet •qui assura la régularité des soins. 584 586 — rature moyenne décroissant de 18-20° (pendant un mois après le semis) jusqu’à 10-11° au moment de l’épiaison. Pour ces conditions on peut supposer le processus thermostadial s’accomplissant à une température moyenne de 18-20° et les processus ultérieurs ralentis soit par une durée insuffisante du jour, soit par la température trop basse. Au printemps, l’épiaison des plantes semées à l’automne a lieu sous une durée du jour de 13 heures 30. Mais le processus photo- stadial, dans ces conditions, n’a-t-il pas débuté à l’automne (durée du jour : 14 heures 30 au moment du semis) ? On doit sans doute élimi¬ ner la première période du développement où la durée du jour est apparemment sans action. Aussi devra-ton probablement considérer dans les conditions de l’expérience, que les exigences minima, pour l’accomplissement du processus photostadial, peuvent être inférieures à une durée du jour de 13 heures 30 — 14 heures. Pour les semis du début d’hiver ou de fin d’automne, la tempé¬ rature moyenne est, pendant longtemps, inférieure à 10° pour ne s’élever que lorsque la durée du jour dépasse 13 heures 30. L’épiaison se produit alors rapidement. Par interpolation on peut sans doute en déduire que le processus, thermostadial, dans les conditions de l’expérience s’est accompli à une température moyenne inférieure à 10°. En résumé, pour nos conditions d’ expérience : — Aegilops cylindrica, paraît présenter un développement, jus¬ qu’à l’épiaison, plus rapide, dans les conditions de l’accomplissement de son thermostade à une température moyenne de 17-18° et de son photostade et de l’épiaison en jours longs. Mais son développement jusqu’à l’épiaison paraît possible dans les conditions de l’accomplissement de son processus thermostadial à une température moyenne inférieure à 10°, de son processus photos¬ tadial en journée d’une durée inférieure à 13 heures 30, à une tem¬ pérature moyenne inférieure à 15°, du ou, des processus ultérieurs jusqu’à l’épiaison sous 9 heures 30 à une température moyenne de l’ordre de 10-11°. Aegilops ventricosa. Le développement jusqu’à l’épiaison paraît s’accomplir le plus rapidement, dans nos essais, pour des conditions de températures moyennes de moins de 10° au début pendant 3 semaines, suivies de températures moyennes de l’ordre de 16-18° sous un jour d’une durée croissante jusqu’à plus de 15 heures. L’épiaison a lieu sous une durée du jour de 14 à 16 heures, avec une température moyenne supérieure à 16°, et, dans les conditions d’un développement à température plus basse sous un jour court ou moyen, lorsque la durée du jour atteint 14 heures 30. L’analyse stadiale simple laisse ainsi prévoir, dans les conditions de l’expérience, une durée du développement plus lente chez Aegilops çentricosa que chez Aeg. cylindrica, c’est-à-dire qu’elle fait appa¬ raître des exigences écologiques pour le développement, plus strictes dans la première espèce que dans la seconde. Autres Aegilops Étudiés. / Aeg. ouata, Aeg. triuncialis, présentent, dans les conditions de l’expérience, des conditions écologiques, pour leur développement, intermédiaires entre celles qui viennent d’être indiquées pour Aeg. cylindrica et Aeg. ventricosa. Aeg. crassa également, mais bien plus proches de celles de Aeg. cylindrica. Laboratoire de Culture du Muséum. — 588 — Les chromosomes somatiques du Pancheria Sebertii Guillaumin, Cunoniacèe de la Nouvelle Calédonie. Par J. L. Hamel. Engler [Die natürlichen Pflanzenfamilien, P® édit, 1891, 2® édit., 1930], Rendre [The classification of flowering plants, t. II, 1925], von Wettstein [Handbuch der systematischen Botanik, 1935] placent au voisinage l’une de l’autre la famille des Cunoniacées et celle des Saxifragacées. Il est vrai que Bentham et Hooker [Généra Plan- tarum, t. I, pars 2, 1865] estimaient que les genres habituellement groupés dans la première constituaient seulement une tribu à l’in¬ térieur de la seconde. Hutchinson [Contributions towards a phyto- genetic classification of flowering plants, IV, Kew Bull., 1924, p. 114] pensait au contraire que les Cunoniacées, qui sont toutes ligneuses, n’avaient pas de rapport avec les Saxifragacées herbacées (Saxi¬ fragacées vraies) et devaient être rassemblées dans l’ordre des Cunoniales avec les Saxifragacées arbustives qu’ils disposaient dans les familles des Escalloniacées, des Grossulariacées et' des Hydrangéacées. Cet ordre, fort éloigné de celui des Saxifragales, se trouve être alors intermédiaire entre celui des Dilléniales et celui des Rosales [loc. cit., diagramme de la page 118]. En 1946, Hutchinson admettait, après avoir étudié les plantes de l’Afrique du Sud, que les Escalloniacées dérivent des Cunoniacées, celles-ci étant en liaison avec les Rosacées [diagramme publié dans « A. Botanist in Southern Africa »]. Ainsi la famille des Cunoniacées offre un intérêt particulier du point de vue de la phylogénie et il est curieux de constater que, jusqu’à ce jour, aucun travail caryologique n’ait été entrepris pour essayer d’apporter une contribution à la solution du problème qu’elle pose aux botanistes. En effet, Tischler ne relève pour elle aucun nombre chromosomique dans ses « Pflanzlische Chrornoso- menzahlen » [1927, 1934, 1938], ni Delay dans son Catalogue de 1951 [Nombres chromosomiques chez les Phanérogames — Bev. Cyt. et Biol, végét., t. XH], ni Darlington et Miss Janaki Ammal dans le « Chromosome Atlas of Cultivated Plants », publié en 1945, dans lequel pourtant ils mentionnent la famille à sa place dans l’ordre des Cunoniales. C’est pourquoi il paraît intéressant de donner la description de l’idiogramme pour une Cunoniacèe de la Nouvelle Calédonie, le Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n° 6, 1952. 589 Pancheria Sehertii Guillaumin (= P. ternata Pancher et Sab. non Brong. et Gris). Cette espèce, cultivée dans les Serres du Muséum, est issue de graines récoltées par le Professeur Guillaumin lors de son récent voyage dans cette île. Le matériel d’étude est constitué par quelques méristèmes radi¬ culaires, fixés au liquide de Navashin, suivant la formule modifiée par Karpetchenko, coupés à 6 p, et colorés au violet cristal selon la méthode de Clausen-Oehlkers. Le Pancheria Sehertii possède 24 chromosomes somatiques, tous épais de 0,3 p. Les deux plus grands, a, qui ont à peine plus de 2 p, sont légèrement hétérobrachiaux. Les chromosomes h, ayant sensiblement le même aspect, mesurent 1,8 p. Les chromosomes c. de même longueur, présentent deux bras égaux, très souvent dis¬ posés comme les branches d’un V ouvert. Les deux couples et e se remarquent par leurs chromosomes dont le centromère isole un bras très court — presque un « Koepfchen » — et sont longs res¬ pectivement de 1,6 p et 1,4 p. Les paires restantes sont constituées par des chromosomes en forme de bâtonnets plus ou moins incurvés et qui se reconnaissent deux à deux par leurs dimensions : les /, g, et h atteignent 1,2 p, les i et / n’ont plus que 1 p, les k et l, enfin, ne dépassent pas 0,8 p. Il est à noter que les- chromosomes du Pancheria Sehertii par leur nombre comme par leur dimension ressemblent à ceux observés chez les Escallonia ruhra Pers., E. macrantha Hook. et Arn. et E. thyrsoidea Bert. ; ceux-ci présentent en effet 24 chromosomes somatiques dont l’épaisseur moyenne est de 0,3 p et dont les lon¬ gueurs varient entre 1,7 p et 0,8 p [Hamel, 1949, Bull. Mus., Paris, 2® sér., t. XXI, pp. 749-751]. Ils rappellent également ceux de VItea virginica L., qui, selon Hutchinson, est une Escalloniacée et qui en possèdent 22 [Schoennagel, 1931, Bot. Jahrhücher, t. LIV, pp. 281-282, fig. 29 ; Hamel, non publié] : les plus longs d’entre eux ne dépassent guère 1,8 p, les plus courts n’atteignent pas 1 p ; leur épaisseur est aussi de 0,3 p. I — 590 — Ainsi ces trois genres, et surtout les deux premiers, semblent être voisins par la constitution de leur idiogramme. Peut-être existe-t-il entre eux une parenté même lointaine qui confirmerait l’opinion d’HuTCHiNsoN à leur égard. Il serait téméraire de l’affirmer à partir de renseignements aussi peu nombreux et aussi dispersés quand on pense au nombre des espèces qu’ils groupent (une cinquantaine pour Escallonia, une vingtaine pour Pancheria), au nombre de genres que rassemble chacune des familles à laquelle ils appartiennent, quand on regarde, enfin, les contrées où ils croissent, l’Amérique du Sud pour les Escallonia, l’Asie tropicale et subtropicale, le bord atlantique de l’Amérique du Nord pour les Itea, la Nouvelle Calé¬ donie pour les Pancheria. Laboratoire de Culture du Muséum. — 591 — Description d’un deuxième appareil pour prélèvement EN EAU DOUCE DE SÉDIMENTS SUBMERGÉS. Par Maurice Blanc. Dans une note antérieure nous avons décrit un petit appareil expérimental très commode pour effectuer des prélèvements précis dans les sédiments du fond des pièces d’eau et des rivières de faible profondeur. 11 permettait notamment de respecter l’ordre de strati¬ fication des sédiments, d’évaluer immédiatement la profondeur atteinte et l’épaisseur des différentes couches, et enfin d’obtenir des échantillons non lavés lors de la remontée et ayant par conséquent leur microfaune en place. Ce premier appareil, très simple, avait de plus l’avantage d’être réalisable dans le laboratoire le plus modeste et sans aucun frais, mais il était assez fragile et ne permettait pas d’attaquer les sédiments très durs. Nous nous sommes donc décidé à réaliser un deuxième appareil, plus solide et plus perfectionné, mais fonctionnant sur le même principe que le premier. Ce nouvel appareil a été construit, d’après nos plans, aux Ateliers du Centre National de la Recherche Scientifique à Bellevue Comme dans le premier appareil, nous utilisons un manchon de verre épais, ouvert aux deux extrémités, et nous l’enfonçons verti¬ calement dans les sédiments. Mais cette fois, ce manchon transparent est logé à l’intérieur d’un cylindre protecteur en laiton dans lequel il entre à frottement doux. Le manchon de verre a un diamètre intérieur de 28 mm, une épaisseur de 2 mm et une longueur de 170 mm. Le cylindre protecteur en laiton a un diamètre intérieur de 32 mm, une épaisseur de 4 mm et une longueur de 185 mm. La partie supérieure du cylindre métallique se visse sur une « tête » également en laiton et percée d’un orifice central. Cette tête est elle- même soudée à un long tube creux en laiton qui constitue le manche de l’appareil. Pour faciliter le transport, ce tube creux, de 8 mm de diamètre intérieur et de 1 mm d’épaisseur, est formé de deux tron¬ çons longs d’environ 80 cms chacun et réunis entre eux par un « raccord trois pièces » rigoureusement étanche. Le tronçon supé- 1. Blanc (M.). — Description d’un appareil simple pour prélèvement en eau douce de sédiments submergés. Journ. Recherches C. N. R. S., déc. 1951, n° 17, pp. 94-96, 2 fig., bibl. 2. Nous remercions vivement Mr. Chuit, Chef du Service des Études aux Labo¬ ratoires de Bellevue, pour son accueil excellent. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. 39 592 Fig. 1. \'ue d'ensemble de l'appareil. --â a, robinet à air ; b, bague coupante ; c, cylindre protecteur ; r, raccord trois pièces ; tiy premier tronçon, du tube en laiton ; t2, deuxième tronçon du tube en laiton. -L2 -r / Fig. 2. — Détail de la base de l'appareil, b, bague coupante ; c, cy¬ lindre protecteur ; e, enco¬ che pour la clé ; /, joint de caoutchouc ; manchon de verre ; tête de l’appa¬ reil ; t\, premier tronçon du tube en laiton. -b 593 rieur est muni d’un robinet en laiton qui permet de commander l’entrée ou la sortie de l’air dans le tube. La base du cylindre protecteur est munie d’une bague coupante qui constitue une sorte de couteau circulaire en acier inoxydable. Le diamètre intérieur de la bague coupante est exactement le même que le diamètre intérieur du manchon de verre, soit 28 mm. Cette bague se visse sur l’appareil au moyen d’une clé spécialement prévue à cet effet, ce qui permet de changer facilement de manchon sur le terrain. Un joint de caoutchouc circulaire est intercalé entre la partie inférieure du manchon de verre et la hague coupante ; un autre joint de caoutchouc est placé de la même façon entre la partie supé¬ rieure du manchon et la « tête » de l’appàreil. Le principe du fonctionnement est exactement le même que celui de notre premier dispositif {voir référence citée plus haut) ; nous n’y reviendrons donc pas. En plus des avantages offerts par notre pre¬ mier système, ce deuxième appareil, également facile à transporter, est beaucoup plus solide et permet d’attaquer des sédiments assez durs, le manchon récolteur étant situé dans le prolongement même du tube métallique sur lequel s’exerce l’effort de l’opérateur. Laboratoire des Péchés Coloniales du Muséum. Étude paléoxylologique du Sahara [kvii) ■. Guttiferoxylon SAHARIANUM N. SP., BOIS NÉOGÊNE SILICIFIÊ DE BeKATI EL Bass [Confins algêro-soudanais). Par Edouard Boureau. SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM Le bois silicifié qui fait l’objet de cette nouvelle Note, a été_ décou¬ vert par M. André Cornet, à qui nous renouvelons nos remercie¬ ments, pour les intéressantes récoltes données au Muséum. Cet échantillon appartient à un tronc de 1 m de long et provient de la falaise de Bekati el Bass, aux confins algéro-soudanais, notam¬ ment d’une couche de calcaire blanc à silex, Cardium et Gastro¬ podes, jonant le rôle morphologique de hammada. Le gisement est situé par 0°54’ de longitude E. et 20°50’ de latitude N., à 70 km au N. de Tessalit, au S. de Bidon V, à l’E. de Tisserlitine. Cette même couche qui a donné à Tisserlitine, le Rutoxylon Corneti Boureau ^ appartient à une série stratigraphique bien définie, placée en concordance sur le Continental intercalaire et dont la coupe a été décrite dans une récente Note M. C HAVAN. à qui M. A. Cornet avait confié les Cardiidae pense qu’il est vraisemblable qu’une telle couche calcaire appartienne au Pontien, sans en exclure toutefois, le Sarmatien et le Plaisancien, en raison du nombre relativement restreint d’animaux fossiles étudiés. Le fragment qui nous a été remis est de couleur grise avec un zonage clair. La conservation est passable. Le tronc était volumi¬ neux, les rayons apparaissant parallèles dans une coupe transversale. GUTTIFEREAE Guttiferoxylon saharianum n. sp. {pl. I, fig. 1 et 2). Collection A. Cornet, S 65. 1. Boureau Ed. — 1952. — Étude paléoxylologique du Sahara {XVI) : Sur un échantillon silicifié récolté dans les couches post-éocènes de Tisserlitine, sur la bordure NW. de l’Adrar des Iforas. Bull. Mus. Hist. Nat., pp. 489 495, 1 pl. h.-t., 1952. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 595 — I. — Étude anatomique. Bois hétéroxylé, d’ Angiosperme. Un zonage d’accroissement existe, créé par le développement plus ou moins accentué du paren¬ chyme. 1. Vaisseaux. — En coupe transversale, les pores sont isolés ou disposés par groupes dispersés, sans ordre apparent. Les pores peu écrasés et déformés par contact mutuel, gardent leur forma arrondie. Ils sont disposés en files radiales généralement courtes et inférieures à 5, mais pouvant atteindre un maximum de 9 pores. Dans certains cas, ces files de pores sont obliques, mais toujours peu développées. Il existe également des îlots, peu développés, de quelques pores. Les vaisseaux sont toujours en contact avec les rayons placés latéralement dans la coupe transversale. En coupe longitudinale, les éléments de vaisseaux ont un trajet rectiligne. Densité des pores : Un champ microscopique de 3 mm^ contient en moyenne, 12 pores ou groupes de pores soit en tout 25 pores. On compte donc une moyenne de 4 pores isolés ou groupes de pores au mm^, soit en tout 8 pores au mra^. Ils sont donc rares. Mensurations : Epaisseur de la paroi des vaisseaux : 10 [x. Diamètres transversaux les plus répandus (Tg X Rd). — pores isolés : 84 p, X 84 p ; 98 p X 98 p ; 140 p X 140 p. — pores groupés par 2 : (100 p X 120 p) + (100 p X 120 p). ■ — pores groupés par 3 : (110 p X 110 p) + (110 p X 110 p) + (120 p X 110 p). Les vaisseaux sont donc de petite taille et de taille moyenne. Longueur des éléments de vaisseaux 215 p ; 350 p. Ponctuations intervasculaires des éléments de vaisseaux. Les élé¬ ments de vaisseaux sont recouverts de nombreuses petites ponctua¬ tions aréolées de forme hexagonale arrondie, de diamètre 4 p et séparées par des intervalles de 1 p. Elles sont légèrement écrasées par voisinage mutuel, mais elles sont sans contact et gardent leur forme isodiamétrique. L’ouverture de ces ponctuations est toujours circulaire. Les ponctuations sont alternées et forment des files obliques, qui font avec l’horizontale un angle d’environ 20°, mais cette inclinaison est très variable. Il arrive même, rarement, que les ponctuations soient opposées. On compte 5 ponctuations pour 100 p2. Ponctuations communes aux vaisseaux et au parenchyme. Au con¬ tact du parenchyme, les ponctuations perdent leur forme isodia¬ métrique, pour s’écraser horizontalement (5 p X 2 p) avec une ouverture en forme de fente. Cette tendance à former des ponctua- 596 — tiens aréolées scalariformes s’effectue parfois par la coalescence de deux ponctuations isodiamétriques qui gardent deux ouvertures distinctes dans une même aréole. Contenu des éléments de vaisseaux. Les éléments de vaisseaux qui sont fréquemment vides, contiennent quelquefois le même produit de sécrétion noir que l’on retrouve dans tous les éléments paren¬ chymateux de cette espèce. Cette secrétion se localise souvent au voisinage de la paroi transversale. Perforation et cloison terminale. La perforation est simple et la cloison terminale fait généralement avec l’horizontale un angle voisin de 30° (lame tangentielle). 2. Les fibres. — Vues en coupe transversale, elles sont rassem¬ blées suivant des files radiales régulières, placées entre les rayons par groupes de 3 à 10 (surtout 5). Leur coupe transversale est carrée ou rectangulaire et leur paroi peu épaisse. Diamètre moyen d’une fibre (d’une lamelle mitoyenne à l’autre) : 14 à 21 (Z. Ouverture d’une fibre, diamètre : 13 jjl, environ. Epaisseur de la paroi (demi-épaisseur) : 3 p, environ. Les lames longitudinales montrent des fibres effilées, de longueur variable. Elles sont couvertes de petites ponctuations de diamètre 2 p et espacées de 3 à 4 p sans aréole discernable, disposées en files irré¬ gulières. Ce sont probablement des fibres simpliciponctuées (= libri- formes). Les fibres sont dépourvues de tout contenu visible et forment un tissu uniformément clair, en coupe transversale, qui s’oppose au tissu parenchymateux, au contenu sombre. 3. Le parenchyme ligneux. — 11 est constitué par des bandes tangentielles très peu épaisses, de cellules parenchymateuses au contenu sombre, en rapport plus ou moins étroit avec les vaisseaux (parenchyme juxtavasculaire) et plus ou moins longuement aliforme et souvent confluent, en certaines zones. Ces files de cellules paren¬ chymateuses sont le plus souvent unisériées, mais peuvent avoir une épaisseur radiale de 2 cellules. Au contact des vaisseaux, le paren¬ chyme plus développé semble se localiser en position adaxiale (vers la moelle). Dans certaines régions des lames transversales, les confluences parenchymateuses sont marquées de telle façon que la coupe trans¬ versale est parcourue par des files tangentielles rapprochées, dis¬ tantes de 625 jx à 125 (x. Ces files parenchymateuses parallèles et continues, au nombre de 5 à 10, forment des régions particulières nettement distinctes des autres avec lesquelles elles alternent. Entre ces régions, le parenchyme aliforme est beaucoup moins Cl. G. Tendron Publié avec le concours C. N. R. S. — 597 - développé et on n’observe plus de confluences. Il est dans certains cas très court et une aile parenchymateuse peut s’étendre latérale¬ ment sur une longueur inférieure au diamètre du vaisseau. Dimension des cellules de parenchyme (ou coupe transversale) : 20 X 20 p,. Elles peuvent être légèrement allongées en direction grâce à leur contenu sombre qui se détache sur le fond clair des libres. 4. Les rayons. — Les rayons ligneux, observés en coupe tangen- tielle; sont presque toujours unisériés, formés d’un nombre de cellules allant de 7 à 13. Dans ce plan d’observation, les cellules apparaissent arrondies et ellipsoïdes sauf aux extrémités des rayons. Elles sont plus allongées verticalement que tangentiellement. Elles laissent entre leur paroi propre et celles des trachéides voisines verti¬ cales, des méats intercellulaires. Les rayons sont au contact de tra¬ chéides de chaque côté, mais dont la paroi verticale, souvent recti- ligne, peut être ondulée de façon caractéristique. Ils sont homogènes, du type III de Kribs ou subhomogènes. Leur hauteur verticale atteint de 15 à 20 p et la largeur horizontale de 9 à 15 p. Le contenu des cellules couchées est sombre au même titre que toutes les cellules parenchymateuses de l’échantillon et que les vaisseaux. Il s’agit d une substance oléorésineuse secrétée par les cellules vivantes du parenchyme. La paroi des cellules des rayons ligneux est mince avec une épaisseur moyenne de 1 p. On en compte environ 15 au mm hori¬ zontal tangentiel. Longueur radiale des cellules couchées : 30 p ; 60 p ; 75 p... Une lame radiale montre que les champs de croisement, rarement observables, en raison du contenu sombre de toutes les cellules couchées des rayons, sont garnis de ponctuations extrêmement fines, circulaires, très nombreuses et dont l’aréole est peu déve¬ loppée. On ne trouve aucune trace d’étagement des rayons. IL — Affinités. Il semble qu’une comparaison étroite du plan ligneux tel que nous venons de le décrire, puisse être faite avec ceux que l’on trouve dans divers groupes. Le rapprochement peut être fait, surtout avec celui des Guttifères, dont les espèces actuelles se rencontrent en Afrique, de façon caractéristiques dans la forêt dense intertropicale, et sont absentes de la région saharienne. Un parallèle peut s’établir avec certaines espèces du genre Garcinia. Un plan ligneux de G. spicata Hook f., décrit par K. A. Chowdhury et S. S. Ghosh (1947) 1. Chowdhury K. A. et S. S. Ghosh. — ■ 1946. — Somc inorc commercial timbers of India. — Indian forest records, 4, 3, pp. 1-25, p). I-VII, 1946. 598 — pl. III), présente une coupe transversale très voisine. On y rencontre pareillement des zones à parenchyme circummédullaire développé, séparées par deÿ zones à parenchyme juxta vasculaire aliforme peu marqué. La coupe transversale du G. rostrata Hassk rappelle égale¬ ment notre échantillon (Metcalfe et Chalk p. 174, lig. 42 H). Les rayons exclusivement unisériés se rencontrent chez les Guttifères, dans les genres Mesua, Calophyllum, Caraipa et Haploclathra. Le Mesua ferrea (Lecomte 1925, pl. XX'XVIII et Kanehira ®, 1924, fig. 1 présente une coupe tangentielle comparable et dans la coupe transversale, le parenchyme a'une disposition voisine, bien que ses bandes soient plus épaisses pour la plupart (jusqu’à 4 cellules) et les vaisseaux plus nombreux et plus développés (jusqu’à 300 p.) Calophyllum saigonense (Lecomte 1925, pl. XXXVIII) a une coupe transversale très différente. Parmi les Hypericacées, citons Cratoxylon formosanum Benth. et Hook (Lecomte, 1925, pl. XXXVI) très voisin par la distribution et l’importance du parenchyme, par la grandeur des vaisseaux (toute¬ fois plus nombreux) et les rayons du bois. Espèces fossiles. Parmi les espèces fossiles de Guttifères connues citons : 1° Guttiferoxylàn prambachense E. Hofmann, 1952 [^, p. 140, pl. XI, fig. 1 et texte, fig. 5], de l’Oligocène supérieur d’Autriche, (Chattien) qui est relativement voisin de notre spécimen. Ses caracté¬ ristiques essentielles sont les suivantes : 1. pas de zones d’accroissement. 2. bandes parenchymateuses concentriques larges de 2 cellules, plus larges au voisinage des vaisseaux. 3. vaisseaux peu nombreux, surtout solitaires ou en ffles plus rares de 2 à 3, très petits ou un peu plus gros. 4. Rayons 2-sériés et de 10 à 20 cellules de haut (surtout 12). 5. fibres libriformes en séries radiales. Dans l’ensemble, notre échantillon contient moins de parenchyme : parenchyme vertical légèrement moins développé et parenchyme horizontal des rayons seulement 1-sérié et rarement 2-sérié. Mais les points communs sont importants. 1. Metcalfe C. R. et L. Chalk. — 1950. — Anatomy of Dicotyledons, pp. 170-179. 2. Lecomte H. — 1926. — Les bois de l’Indochine. Agence économique de l’Indo¬ chine. 3. Kanehira R. — 1924. — Anatomical notes on Indian Woods-BuII, n° 4, Dept of Forestry, Taihoku, Formosa, 1924. 4. Hofmann E. — 1952. — Pflanzenreste aus dem Phosphoritvorkommen vom Prambachkirchen en Oslërrcich. II Teil. Palaeontographica, Rd. XCII, Abt. B., pp. 122- 183, pl. IX-XIII, 1952. — 599 2° Guttiferoxylon fareghense Krâusel, 1939 [^, pl. 21, fig. 4, 5 et texte, fig. 28] du Miocène inférieur égyptien qui montre pareillement des bandes de parenchyme inégalement développées, soit con¬ fluentes, mais plus épaisses, soit aliformes courtes. Les rayons peu¬ vent être 1-2, et rarement 3-sériés. Les points communs avec notre échantillon sont également appréciables. Par contre, en examinant les autres échantillons fossiles connus et notamment leurs deux caractères essentiels ; importance des bandes de parenchyme et structure des rayons ligneux, on peut en éliminer un certain nombre et notamment : 1° Guttiferoxylon symphonioides (Bancroft) Krausel, 1939 [1, pl. 21, fig. 3, texte, fig. 1]. Cette espèce Miocène et peut être Oligocène d’Egypte et d’Afrique orientale anglaise, fut d’abord décrite par Bancroft sous le nom de Dryoxylon symphonioides, en 1932 [2, pl. 752, pl. 29, fig. 1, Texte, fig. 1], on y trouve de façon caractéristique le type Ficus avec un parenchyme circummédulaire plus développé. Les rayons sont trisériés. On l’a rapprochée surtout du genre actuel Symphonia. 2° Guttiferoxylon garcinioides E. Hofmann, 1944 pl. VII, fig. 4, 5 ; pl. VIII, fig. 1 et texte, fig. 6] du Miocène (Burdigalien) de Prambachkirchen, qui a une coupe transversale assez voisine, et une répartition comparable du parenchyme vertical, mais qui diffère de notre échantillon par ses rayons 3- et 4-sériés plus élevés. Cette espèce fut comparée aux Garcinieae. 3° Deux espèces de Guttifères de Scec-Gurè en Somalie, présen¬ tent des difl’érences également très nettes ; en ce qui concerne les rayons et le parenchyme : Symphonioxylon Scec-Gurensis CniÀ- RUGi, 1933 pl. XVI (XI), fig. 1 a, h, c, d] et S. Stefaninii Chia- RUGi, 1933 [*, pl. XV (X), fig. 1 a, b, 2a, b]. 4» Deux espèces Colombiennes ont un parenchyme disposé de telle sorte que notre échantillon est très différent. Leur parenchyme est très nettement du type Ficus : — Guttiferoxylon platonioides Schonfeld, 1947 [®, p. 29, fig. 22- 1. Krausel, R. — 1939. — Ergebnisse der Forschungsre^en Prof. E. Stromers in deii Wusteii Agypteiis. IV. Die fossilcn Floren Agyptens. 3. Die fossilen Pflanzen A^'vptens. — Abhandl. d. Bayerischen Akademieder Wissenschaften. — Math. — Naturw Abt., N. F., Heft 47, pp. 1-140, pl. 1-23, 1939. . 2. Bancroft H. — 1932. — Some fossil dicoLyledonous woods from thc Mioccne (?) beds of East Africa. Ann. Bot., vol. XLVl, pp. 745-;67, pl. XXXIX. 3. Hofmann E. — 1944. — Pflanzenreste aus -dem Phosphoritvorkominen von Prambachkirchen in überdonau. — Palaeontographica, Bd. LXXXVIII, Abt. B., pp. 1-68, pl. I-XllI, 1944. 4. Chiarugi a. — 1933. — Legni fossili délia Somalia Italiana. Palaeontographia italica. vol. XXXII, suppl. 1, pp. 97-167 (43-113). 5. ScHONFELF G. — 1947. — Hôlzer aus dcm Tcrliâr von Koiumbicii. — Abh. Senckenberg Natur. Ges., 475, pp. 1-53, 38 fig., 5 pl., 194/. — 600 — . 23 ; pl. 3, fig. 1-4], qui fut comparé au genre actuel Platonia, et G. compactum Schonfeld, 1947 [®, p. 33, fig. 24-29 ; pl. 3, fig 5-6 • pl. 4, fig. 1-6]. Il s’agit d’une espèce fossile nouvelle du genre Guttiferoxylon, qui présente des affinités incontestables avec quelques espèces déjà décrites. En raison de son origine, nous la désignerons Guttiferoxylon saharianum n. sp. ' III. — Diagnose. Guttiferoxylon saharianum Boureau, n. sp. Bois hétéroxylé d Angiosperme dicotylédone. Zonage d’accroissement créé par une alternance de parenchyme très développé et de parenchyme très peu marqué. Vaisseaux de petite taille et de taille moyenne, arrondis, plus souvent jusqu à 5 et même 9. Densité : 4 pores ou groupes de pores au mm^, en moyenne. Contenu des vaisseaux sombres. Ponctuations latérales intervasculaires aréolces, au nombre de 5 pour 100 fp. Fibres, simpliciponctuées (?) de diamètre moyen 14 à 21 p,, à paroi mince (3p). Parenehyme vertical disposé en bandes tangentielles, unicellulaires, le plus souvent adaxial, juxtavasculaire, fortement aliforme et confluent, formant des bandes circummédullaires. En d’autres zones, parenchyme faiblement aliforme. Cellules du parenchyme sensiblement cubiques, à contenu sombre. Rayons unisériés, le plus souvent, constitués par 7 à a 3 cellules airondies à contenu sombre. Champ» de croisement couverts de nombreuses ponctuations fines. Pas de traces d’étagement. Pas de canaux secréteurs normaux ou traumatiques. IV. — Age géologique. Comme il s’agit d’une espèce nouvelle, il est difficile, partant d’elle de donner un âge précis aux couches qui l’ont livrée. Néanmoins on peut constater que les espèces connues de Guttifères fossiles qui lui sont comparables ont un âge qui n’infirme pas l’âge Pontien qu’on a pensé lui attribuer. Labofatoirc d Aïnxtomie Comparée des Végétaux oioaiits ■ et fossiles du Muséum. — 601 — Observations sur la nappe des sables verts albiens. Par René Aükard. PROFESSEUR AU MUSÉUM Un texte peu connu est la lettre adressée par Gaudin à 1 Académie ■des Sciences [4] et lue à la séance du 14 octobre 1861 ; elle parait répondre aux préoccupations de Degousée et Laurent [2] et de Belgrand qui après avoir étudié la répercussion de la rtuse en ser¬ vice du puits de Passy (24 septembre 1861) sur le débit et la pression hydrostatique de celui de Grenelle, concluaient qu il ne fallait pas multiplier les forages aux Sables verts si on voulait conserver leur artésianisme. L’auteur écrit « les éléments du calcul sont si simples et tellement certains que personne ne pourra, je pense, révoquer en doute cette conclusion » et se livre à divers calculs qui le conduisent à affirmer que la masse d’eau emmagasinée dans le terrain du grès vert (non ancien des Sables, verts albiens) est de 640 milliards de mètres cubes, et que pour l’épuiser si elle ne recevait pas d apports exté¬ rieurs, il faudrait, à raison de 10 millions de mètres cubes par jour 175 ans, ramenés à 80 si l’on désire admettre que les sables ne céderont que la moitié de leur eau. Mais, il faut tenir compte de ce que sur la surface d’affleurement des sables, il s’inffltre 0 m. 50 de hauteur d’eau par an, soit 6 milliards 650 millions de mètres cubes représentant presque le double d’une consommation de 10 millions de mètres cubes par jour, et de ce que les inffltrations des fleuves et rivières lors de la traversée des affleurements, compensent le déversement continu à la mer. Et de conclure que la masse d’eau emmagasinée dans les sables, en y ajoutant 1 apport annuel « est tout à fait inépuisable, pouvant fournir en tout temps sans dimi¬ nution appréciable au débit de 500 puits artésiens de la grandeur de celui de Passy ». Le moins que l’on puisse dire devant les nombres mis en avant, est qu’ils sont un très bel exemple des erreurs auxquelles conduisent les calculs mathématiques appliqués sans discernement aux phé¬ nomènes naturels, et aussi qu’il est imprudent de s appuyer sur des données dont on ignore la complexité. 11 semble notamment, puisqu il cite la Vienne comme rivière nourricière, que l’auteur ait confondu la nappe des sables cénomaniens de Touraine avec celle des Sables verts dans ses mesures de superficie et de volume. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. — 602 — Ce bel optimisme a reçu des faits un démenti catégorique. Aujour¬ d’hui, avec 110 forages aux Sables verts dans le Bassin de Paris, dont 37 à haut débit initial dans le synclinal de la Seine où 5 ont été poussés dans le Crétacé inférieur, et dont le débit total est inférieur à 130.000 mètres cubes par jour, on n’observe plus guère de jaillissements que dans deux d’entre eux et il y a eu constam¬ ment diminution des débits et baisse des niveaux hydrostatiques ; ainsi que l’ont dit P. Lemoine, R. Humery et R. Soyer [5] la nappe des Sables verts n’est plus qu’une nappe simplement ascendante, ce qui lui retire une grande partie de son intérêt économique et de son utilité. Après l’çxécution et la mise en service de plusieurs forages jaillis¬ sants dans le synclinal de la Seine, Butte-aux-Cailles, place Hébert, rue Blomet, Aulnay-sous-Bois, Poissy, P. Verdavainne [11], considérant la nappe albienne comme « un bassin aquifère d’une richesse immense », suggère en 1934, d’alimenter Paris en eau potable par une centaine de puits artésiens, susceptibles selon lui, de donner 1 million de mètres cubes par jour, avec une dépense dix fois inférieure à celle qu’entraînerait une amenée d’eau des Vais de Loire. Au cours de la même année, P. Lemoine, R. Humery et R. Soyer [5] ont montré que tout nouveau puits artésien aux Sables verts réagit sur ses voisins et que l’exécution d’assez nombreux captages de ce genre dans le synclinal de la Seine a entraîné une diminution des débits et une baisse constante du niveau hydrostatique qui de -f 126 m. à Grenelle en 1841 est passé à -|- 54 m. à la Butte-aux- Cailles en 1934. Même si l’on admet que ces chiffres, dont le premier est calculé, peuvent donner lieu à discussion, et aussi que les condi¬ tions ne sont pas les mêmes pour chaque puits, le phénomène dans son ensemble ne peut pas être contesté. Lorsque l’achèvement d’un forage réagit brusquement sur ses voisins, il ne peut être question d’attribuer la baisse du plan d’eau et la diminution de débit de ceux-ci à un ensablement ou à un col¬ matage. Il va sans dire que ces causes de diminution de débit se mani¬ festent presque toujours et plus ou moins rapidement ; on ne doit donc tenir compte pour les comparaisons que des débits et niveaux hydrostatiques observés lors de l’achèvement et de la mise en ser¬ vice des forages. Il en résulte que si le niveau hydrostatique et le débit d’un forage donné s’abaissent dans le temps d’une manière continue, cela ne signifie pas nécessairement que la nappe s’appau¬ vrit ; mais si de nouveaux forages ont constamment dès le début de leur mise en service un niveau hydrostatique et un débit inférieurs à ceux des puits voisins, cette conclusion s’impose d’elle-même. — 603 — Il est de plus évident que s’il y avait seulenaent ensablement ou colmatage des puits anciens, sans diminution de pression de la nappe, le niveau hydrostatique et le débit devraient, dans les puits récents être plus élevés que dans les premiers. Or, il n’en est rien en ce qui concerne la nappe des Sables verts ; le dernier forage, exécute à Bagneux [9] sur l’anticlinal de Meudon à la cote .+ 74 (ce qui exclut le jaillissement) ne donnait à son achèvement que 150 mètres cubes à l’heure par pompage et le niveau statique s’établissait autour de la cote + 25 contre + 34,50 environ dans l’avant-dernier, à la Plaine-Saint-Denis, abstention étant faite du deuxième forage de la place Hébert à Paris, plus récent d’un an, pour lequel les chiffres n’ont pas été publiés. La baisse du niveau hydrostatique et la diminution de débit des forages aux Sables verts sont donc des faits d’observation ; ils ont été admis comme tels par R. Tournier [10] et par E. Maynard [8] qui ne pensent cependant pas qu’il s’agisse d’une nappe fossile, conclusion à laquelle P. Lemoine, R. Humery et R. Soyer [6] ont été ultérieurement conduits. On peut admettre que, ainsi que l’ont indiqué ces auteurs, toute nappe artésienne est constituée par une réserve séculaire ou géolo¬ gique et par des apports actuels (infiltrations des eaux de pluie et des cours d’eau, appoint d’autres nappes) ; il faut ajouter que l’un de ces deux composants pent tendre vers zéro. Les estimations relatives au volume de la nappe aquifère des Sables verts varient de 885 milliards de mètres cubes (Tournier) à 1 milliard de mètres cubes (P. Verdavainne), en passant par 640 milliards (Gaudin) et 162 milliards (Lemoine, Humery et Soyer, correspondant à 812 milliards de m® de sable d’une porosité de 20 %). La dispro¬ portion entre ces divers nombres montre l’inutilité de calculs basés sur des données trop imprécises, relatives à la variation d’épaisseur des sables, à leur caractère plus ou moins argileux ou gréseux, à leur porosité, à leur granulométrie. Il est possible que comme l’ont pensé Lemoine, Humery et Soyer qui n’ont donné leur chiffre de 162 milliards qu’à titre indicatif des résultats calculés, que la masse sableuse renferme^ plusieurs dizaines de milliards de mètres cubes d’eau. On s’est également efforcé de calculer le volume d’eau de pluie s’infiltrant en une année dans la nappe des Sables verts. Ce volume est de 6.650 millions de mètres cubes pour Gaudin, de 600 mil¬ lions de mètres cubes pour Tournier, de 110.896.000 mètres cubes pour Maynard, de 108 millions pour Lemoine, Humery et Soyer. La quantité d’eau fournie annuellement par l’ensemble des puits artésiens aux Sables verts étant inférieure à 50 millions de mètres cubes, on voit que, même en acceptant le chiffre le plus bas relatif — 604 à l’infiltration, celle-ci apporterait théoriquement à la nappe plus du double du prélèvement effectué par les puits. L’exécution de nombreux forages à grand rendement dans la partie centrale du Bassin de Paris s’est vraisemblablement traduite par une diminution de pression dans le périmètre exploité, de sorte que, pour rétablir cette pression il faut non seulement qu’il s’in¬ filtre à la périphérie un volume d’eau suffisant, mais aussi que le cheminement de cette eau dans la nappe et sa mise en charge soient réalisés avec rapidité, ün conçoit par exemple que si la partie centrale qui fournit 40 millions de mètres cubes par an ne reçoit par suite de la lenteur et de la difficulté du cheminement que le dixième par exemple de la quantité d’eau théoriquement infiltrée, la baisse de la pression hydrostatique et la diminution de débit seront constantes dans les forages. La durée du voyage de l’eau depuis la zone d’infiltration des Ardennes au Berry jusqu’à la partie centrale exploitée, serait de 200 ans pour Belgrand, de 480 à 1.100 ans pour Tournier, de 1.450 ans pour Maynard (minimum calculé sur une vitesse de 0 m. 40 par jour) et de quelques milliers à quelques centaines de milliers d’années pour Lemoine, Humery et Soyer. L’importance des écarts des chiffres, qu’il s’agisse du volume de la nappe aquifère, de la quantité d’eau infiltrée ou de la durée du voyage de l’eau, conduit à considérer comme dénués de valeur les résultats ainsi obtenus. Il vaut donc mieux s’en tenir au fait d’ob¬ servation très simple qui est que, bien que théoriquement il s’infiltre chaque année, dans la nappe une quantité d’eau supérieure à celle qu’elle fournit par puits artésiens, la pression hydrostatique et le débit ne ce^'sent de s’abaisser. Il faut donc admettre, soit une cause de déperdition soutirant chaque année de la nappe un volume d’eau égal ou supérieur à celui fourni par les puits artésiens, soit que les Sables verts soient devenus pratiquement imperméables ce qui empêche la réalimentation de la nappe. Les principales causes envisagées pour expliquer un affaiblis¬ sement de la nappe en dehors des puits artésiens sont les pertes à la mer, sur les affleurements, par le toit et par les failles et les déper¬ ditions par les forages abandonnés. Les pertes à la mer se sont peut- être produites au Quaternaire lors de la formation de la coupure de la Manche qui date du Monastirien, mais elles ne peuvent plus être invoquées aujourd’hui. E. Leroux et P. Pruvost [7] ont au contraire montré qu’il y a plutôt tendance à une pénétration de l’eau de mer dans la nappe, ainsi que l’attestent la forte pression hydros¬ tatique constatée dans les forages proches du littoral et la teneur importante en chlorure de sodium de l’eau de la nappe albienne dans ces forages, qui indique tout au moins une diffusion généralisée depuis la mer vers la nappe. En ce qui concerne les pertes sur les affleurements, Lemoine, Humery et Soyer [6] ont conclu qu’elles ne pouvaient être que très faibles, sinon absolument nulles. L’influence de l’exhaure des exploitations minières de l’E ne peut être invoquée que dans une complète méconnaissance de la structure géologique du Bassin de Paris. A la limite occidentale d’extension des Sables verts, ceux- ci, suivant une frange plus ou moins développée, sont directement transgressifs sur le Jurassique supérieur, sans interposition d’ar¬ giles du Crétacé inférieur, le contact entre l’Albien et le Jurassique étant recouvert par le Cénomanien qui s’étend beaucoup plus loin vers le Massif Armoricain ; mais, les Sables verts qui s’amenuisent rapidement et se terminent en biseau entre le Jurassique supérieur et le Cénomanien, n’y sont pratiquement plus aquifères, ce qui exclut toute possibilité d’un déversement important de la nappe dans les formations sous-jacentes. Les auteurs précités ont également montré que des pertes par le toit compact d’argiles du Gault ou par des failles, ne pouvaient se produire. 11 faut donc renoncer à la conception d’une nappe progressive¬ ment épuisée d’une manière naturelle par des pertes non compensées par des infiltrations suffisantes et vis-à-vis de laquelle les forages artésiens ne joueraient guère que le rôle de manomètres constatant un affaiblissement continu de la nappe qui se manifestait avant toute intervention de l’homme, laquelle ne pourrait que précipiter le phénomène. Les déperditions par forages endommagés, mettant la nappe albienne en communication avec d’autres nappes inférieures ou supérieures, peuvent être considérées comme restreintes, la plupart de ces forages ayant été abandonnés parce qu’ils étaient ensablés ou colmatés et ne fournissaient plus qu’une très faible quantité d’eau. Les calculs relatifs au volume d’eaux météoriques annuellement infiltrées sont basés sur une porosité, ou plutôt sur un pouvoir d’absorption des Sables verts, qui ne correspond pas à la réalité. Ces sables sont en fait très argileux et pratiquement imperméables sur la plus grande partie de la bordure orientale du Bassin de Paris, suivant l’opinion de Belgrand corroborée par Lemoine, Humery et Soyer. Ces auteurs ajoutent que les infiltrations dans ces sables actuellement imperméables ne peuvent qu’assurer leur mouillage dans le secteur considéré comme devant réalimenter la nappe. On peut ajouter qu’une partie des eaux infiltrées ressort très rapide¬ ment sous forme de sources à contrepente et ne parvient pas à la nappe. — 606 — Il ne semble pas sans intérêt de constater que, à l’échelle géolo¬ gique, les Sables verts deviennent de moins en moins perméables. Résultant de l’altération et de la destruction de roches cristallines anciennes, ils devaient renfermer à l’origine de nombreux grains de feldspath alors que ce minéral y est maintenant assez rare ; son altération qui se poursuit de nos jours peut fort bien avoir enrichi notablement les sables en argile, depuis le Pliocène, époque à laquelle la nappe albienne a probablement commencé à se constituer. D’autre part, ainsi que l’ont rappelé Lemoine, Humery et Soyer [6], des forêts très étendues recouvrent les affleurements des Sables verts ; si l’on calcule le volume d’eau absorbé annuellement par ce revêtement végétal, on obtient un chiffre de beaucoup supérieur à celui des précipitations. Même en attribuant un rôle important à la rosée, on arrive à cette conclusion que la forêt reprend en été aux Sables verts la plus grande partie de l’eau infiltrée pendant l’hiver ; cette reprise est facilitée par la lenteur du cheminement dans les sables argileux et elle soustrait à la nappe un très important volume d’eau. Geci rejoint des recherches antérieures résumées par R. Furon [3], et qui l’ont amené à penser que dans certaines circonstances, la forêt ou le tapis végétal, grands régulateurs du ruissellement, peuvent arrêter complètement l’alimentation des nappes souterraines. L’alimentation de la nappe par les eaux de ruissellement — qui ne serait qu’une autre forme de l’alimentation par les eaux météo¬ riques — ou par les rivières ne peut être sérieusement envisagée, ainsi que l’ont indiqué les auteurs cités plus haut. Et, il faut admettre avec eux qu’il s’agit d’une nappe qui s’est constituée pendant les temps géologiques récents, d’une nappe fossile qui n’est pratique¬ ment plus réalimentée de nos jours, par suite notamment de la diminution par érosion de la superficie des affleurements des Sables verts, par une imperméabilité accrue de ces sables, par un étale¬ ment bien moindre des eaux de surface, par des précipitations météoriques plus faibles, par la formation d’un tapis végétal qui reprend une grande partie des eaux infiltrées et les soustrait à la nappe. Le Bassin de Paris a commencé à s’individualiser au début des temps tertiaires, mais sa forme et sa structure actuelles résultent du jeu de l’érosion sur les reliefs consécutifs au paroxysme de la deuxième phase alpine qui se situe au Miocène supérieur. A ce moment, les massifs anciens qui le délimitent au S et à l’E, Massif Central et Vosges, ont subi un exhaussement très important entraî¬ nant avec eux leur couverture ou leur bordure de formations secon¬ daires. Ainsi a été renforcée une structure en soucoupes emboîtées, des terrains jurassiques et crétacés, créant les conditions néces- — 607 saires pour que des eaux infiltrées sur la bordure orientale consti¬ tuent, entre deux assises imperméables, une nappe aquifère sous pression dans la partie centrale se trouvant aux cotes les plus basses. L’infiltration dans les Sables verts n’a évidemment commencé qu’après une dénudation post-miocène qui les a amenés à l’affleure¬ ment sur des superficies incomparablement plus grandes que celles qui s’observent aujourd’hui, ainsi que l’attestent les outliers. La présence de lambeaux de Pliocène supérieur sur les plateaux de Jurassique moyen des environs d’Arc-en-Barrois [1] permet de con¬ clure que ce décapage par érosion était pratiquement achevé au Pliocène supérieur ; il est hors de doute que dès le début de la période, la configuration d’ensemble du Bassin de Paris était très proche de celle que nous lui connaissons aujourd’hui mais avec un étale¬ ment beaucoup plus grand des formations faciles à déblayer. 11 semble que l’on doit admettre que la nappe albienne s’est constituée entre le Pliocène moyen et le Quaternaire supérieur, conclusion qui rejoint dans ses grandes lignes l’opinion de Lemoine, Humery et Soyer, et fait remonter le début de sa formation à deux millions d’années environ. BIBLIOGRAPHIE 1. — Bruet E. et Aufrère L. La Morphologie pliocène de la Forêt de Châteauvillain et d’Arc-en-Barrois. Bull. Assoc. Géogr. Français, n° 47, pp. 22-31, février 1931. 2. — Degousée et Laurent. Guide du sondeur, 2® édit., Garnier, Paris, 1861. 3. — Furon R. L’Érosion du Sol. Payot, Paris, 1947. Voir pp. 193-197. 4. — Gaudin. Recherches sur les puits artésiens. CR. Ac. Sc., t. 53, pp. 673-674, 1861. 5. — Lemoine P., Humery R. et Soyer R. Sur l’appauvrissement de la nappe des sables verts de la région parisienne. CR. Ac. Sc., t. 198, pp. 1870-1872, 1934. 6. — . — Les Forages profonds du Bassin de Paris. La nappe artésienne des Sables verts. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., 1939. 7. — Leroux E. et Pruvost P. Résultats géologiques d’un sondage profond à Amiens. Ann. Soc. Géol. Nord, LX, pp. 70-99, 1935. 8. — Maynard e. Le bassin géologique de Paris. Étude hydrologique de la nappe artésienne des sables verts de l’étage Albien. Le Génie Civil, mars 1937. 9. — Soyer R. Sur le forage profond de Bagneux et le rôle de l’axe de Meudon au cours du Crétacé. CR. Ac. Sc., t. 222, pp. 95-97, 1946. 10. • — Tournier R. Nappéi aquifères. Arrault, Tours, 1935. 11. — Verdavainne P. Paris la plus grande ville d’eaux thermales du monde. Paris, 1934. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, n® 6, 1952. 40 La percolation dans les sables. — II Recherches PRÉLIMINAIRES DANS LES DIVERS MILIEUX DU SaHARA OCCIDENTAL. Par J.-M. Turmel. Lors d’un séjour (1952) au Centre de Recherches sahariennes à Béni-Abbès, j’ai continué l’étude de la circulation de l’eau dans les sables. La rnajorité des expériences fut faite dans les sables du Grand Erg occidental, d’autres mesures dans les dunes blanches près des oueds, hamada avec ses dayas, reg et terrains cultivés des palmeraies. Précisons tout d’abord que la vitesse de pénétration de l’eau dans les sables est très variable suivant les sols où se fait l’expérience et aussi suivant la quantité d’eau déjà versée. Ainsi j’ai précédemment distingué trois types suivant que la vitesse de pénétration est croissante au fur et à mesure que la quantité d’eau versée augmente ou au contraire est toujours décroissante ou enfin passe par un maximum le plus souvent d’ailleurs très peu différent de la valeur initiale. Les trois types ont été trouvés pour des sables maritimes (Normandie) correspondant respectivement à des stations des dunes mobiles (sans humus), aux sables des dunes fixées (avec humus) et aux sables des dunes semi-mobiles (avec très peu d’humus) intermédiaires entre les précédentes *. I. — Dunes du Grand Erg Occidental. La partie Ouest du système dunaire de l’erg occidental est cons¬ tituée de dunes assez complexes formées par les incessants remanie¬ ments du vent. Les gros massifs dunaires (demkha) sont réunis par des crêtes plus ou moins arquées (sifs) séparant des dépressions (theira) parfois assez profondes permettant des dénivellations de 50-60 mètres et même plus. Les végétaux que l’on y rencontre le plus souvent sont : Aristida pungens, Rétama raetam, Genisla saharae, Moldtia ciliata, Caligonum azel, Polycarpea repens. Les dunes et les crêtes ont toutes, deux versants bien distincts : la face au vent et la face sous le vent présentant des pentes et des structures différentes, structures que j’étudierai dans un autre article. Leur pente aux environs de 30° pour les versants sous le 1. J.-M. Tubmel. — La percolation dans les sables. I. Dunes maritimes de Nor- mandîe. Bull. Mus. Paris, 2® série, t. XXII, n° 5 et 6, 1950. Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, 6, 1952. — 609 — vent est moindre pour les. faces au vent qui se présentent sous forme de grandes étendues fortement ondulées en raison des multiples transformations que ces dunes ont subies. D’autre part la cohésion des sables, en liaison étroite avec la teneur en air des sols est extrême¬ ment variable dans ces dunes ; comme il est assez mal aisé de mesurer in-situ, la teneur en air d’un sol j’ai remplacé cette détermination par une mesure de dureté du sol consistant dans la lecture de l’en¬ foncement vertical d’une tige d’acier sous des chargés diverses : pour une tige de 30 mm^ les charges dans ces expériences ont été de 150 gr., 300 gr. et 500 gr. correspondant à des pressions de 0,5 Kg/ Cm*, 1 Kg/Cm* et 1,7 Kg/Cm*. Les résultats de ces mesures de dureté montrent des variations très rapides et de très grande amplitude sur quelques décimètres : des zones de sables très durs sont isolées au milieu de grandes masses de sables très mous. Les moyennes de dureté correspondant aux expériences de percolation montrent qu’il ne faut rechercher que dans la plus ou moins grande dureté du sol (c’est-à-dire la plus ou moins grande teneur en air) la faible variation des temps finaux de percolation suivant les stations ; comme on le voit dans le tableau suivant, les temps sont d’autant plus élevés que les enfoncements sont plus faibles. Enjoncements par rapport aux temps finaux de percolation. Moyenne des temps finaux en Sec. : 10 13 15 20 Nombre d’expériences de percolation. 10 13 16 Moyenne des enfon¬ cements en Cm pour les pressions de : 0,5 Kg/CmL.. 2,8 2,8 1,1 1,0 Kg/Cm*. . . 4,8 4,2 2,4 1,7 Kg/Cm*... 7,8 6,8 4,3 Nombre d’expériences (enfoncements) . . 19 28 39 Enfin deux derniers facteurs assez constants jouent un rôle important dans la circulation de l’eau dans les diverses parties des dunes, ce sont la granulométrie, peu variable, et la teneur en eau, toujours extrêmement faible, au moins dans les couches superficielles qui seules nous intéressent ici. Quarante trois mesures de percolation ont été effectuées dans tous les types possibles de stations des dunes de l’erg et cependant, comme on le voit dans le tableau ci-dessous, les variations du temps de pénétration des 50 derniers centimètres cubes sont assez Bulletin du Muséum, 2® série, t. XXIV, 6, 1952. 40. — 610 — faible (moyenne des temps de pénétration des 5 derniers versements de chaque expérience) ; 23 expériences ont cette moyenne comprise entre 11 et 15 secondes et 16 entre 16 et 20 secondes sur 43. On peut donc dire que la masse sableuse du grand erg est très sensiblement homogène et réagit d’une façon unique à la pénétration de l’eau. Nombre d’expériences dans l’Erg et les Dunes-blanches suivant la moyenne des temps finaux de percolation. Le graphique donne la courbe moyenne des 39 expériences dont la moyenne des temps finaux de percolation est comprise entre 10 et 20 secondes. Cette courbe montre que les sables du grand Erg sont voisins de ceux des dunes mobiles de Normandie ; elle a en effet sensiblement même amplitude et même allure générale dans ces 2 cas ; d’abord très fortement croissante puis sensiblement parallèle à la ligne des abcisses ; de plus la granulométrie et l’absence de matières organiques rapprochent également ces sables. Cependant ici il faudra remarquer que la courbe est légèrement décroissante du 2® au 12® versement, puis croît ensuite à partir du 13® rappelant ainsi un peu les sables des stations intermédiaires entre les dunes mobiles et fixées. II. — Dunes blanches de la Saoura. Les dunes blanches, dénommées ainsi par opposition à la couleur orangée des sables de l’erg, sont de très petite taille par rapport à celles de l’erg (3-4 m de hauteur, grossièrement en forme de crois¬ sant, elles peuvent soit être isolées les-unes des autres, séparées par quelques mètres de distance, soit s’aligner en longues bandes sensi¬ blement parallèles au lit principal de l’oued, et accolées par leurs pointes latérales (très émoussées), former alors des traînées de sable atteignant parfois quelques kilomètres. Dans les deux cas elles semblent comme posées sur les terrasses d’alluvions parfaitement horizontales de la Saoqra. La structure de ces dunes est souvent assez simple, elles peuvent en effet n’avoir jamais subi de modifi¬ cations par le vent pendant la courte durée de leur vie ; construites parfois par un vent de sable et détruites par le suivant. Ces dunes possèdent comme végétation un groupement très analogue à celui — 611 — des dunes de l’erg mais, avec en plus, un certain nombre des végé¬ taux des hamadas ensablées. 5m 5oo| 0-480 4W hui- 400. 38(> 340 3îo 5-30" l8o 16c 4.-S40 aso aoo ISO iuoj î— iao| ioo 6o! 1— £o ^0 îo! y'^faiwaia, ISi-ûura. lem/aç, àe, ^e-rc-olaXiorv 3ahâra.~ Occlà.enta\ ÏÏlars- Avril 1352 «Tarions 5aSi«s • grX'ftXeu.-K . . . . Dunes v&lânehes - -L_l — 1 — I 1 I . I _ I _ L_l _ 1— I-J _ I _ ‘ ^ > iT tS vcr;einB.rkt Dans ces dunes, 30 mesures de percolation ont été effectuées. L’analyse des résultats montre une pénétration de l’eau légèrement plus lente que dans les sables rouges de l’erg. Un premier maximum — 612 (6 exp.) se trouve pour les valeurs de 16 et 17 secondes (moyenne des temps de pénétration des 5 derniers versements de chaque expé¬ rience) et le deuxième le plus important pour les temps compris entre 21 et 24 secondes (13 exp.). La granulométrie de ces dunes, plus variable, suivant les échantillons, que pour les dunes de l’erg, explique l’existence de ces deux maximum ; les sables du premier ont une granulométrie plus grossière que celle des sables du second ; en tous cas, ces sables sont tous légèrement plus fins que ceux du grand erg examinés précédemment. Au point de vue dureté le trop petit nombre d’expériences ne permet pas de tirer des renseignements précis étant donné la grande variabilité des résultats. III. — Autres milieux. A côté des deux milieux purement sableux du grand Erg et des dunes blanches, il existe d’autres stations qui possèdent des condi¬ tions édaphiques extrêmement différentes : 26 mesures y ont été faites. (Cf. tableaux et graphique). o) Sols sahlo- graveleux. Ces stations qui correspondent aux hamadas ensablés, flancs de hamadas, bords des ergs, sont des termes de passage entre les deux milieux précédents et ceux rocailleux et argileux des hamadas et des regs. Les principales plantes que l’on y rencontre sont Euphorbia guyoniana, Fagonia glutinosa, Aristidea seminuda, Traganum nudum, Pancratium trianthum, etc... La percolation dans ces stations montre une augmentation de temps très nette par rapport à celle constatée dans les deux milieux sableux étudiés précédemment ; cette modification de la percolation est due à la présence de parti- cnles très fines, limon et argiles qui se trouvent dans ces sols quoique seulement en petite quantité. Au point de vue dureté, 3 expériences furent faites montrant une dureté plus grande que pour les autres stations ; mais ces valeurs peuvent être difficilement comparées à celles des autres faciès par suite de la granulométrie différente des sols. La valeur moyenne de la percolation des 5 derniers versements est comprise, pour ces 6 expériences, entre 41 et 130 secondes, valeurs très nettement au dessus de celles des stations sableuses. La courbe de percolation présente, comme dans les premières expé¬ riences, deux parties : une phase fortement croissante et une autre sensiblement parallèle à l’axe des abscisses, mais ici toujours légère¬ ment croissante alors que, dans les deux autres types, elle naissait légèrement après un très faible maximum au 2® versement. 613 — b) Dayas argilo-sahleuses de la hamada. Sur les hamadas et aussi sur les regs sensiblement horizontaux se trouvent des dépressions (dayas) plus ou moins grandes où viennent se concentrer les rares eaux de pluies du désert. De ce fait il y règne une humidité, toute relative d’ailleurs, qui permet une végétation plus abondante que dans tout autre partie de ces immenses plateaux et, par enchaînement, il se forme dans ces dépressions une sorte de sol contenant beaucoup d’éléments fins. Certaines de ces dayas ont des sols assez sableux quand elles subissent facilement l’action des vents de sable ou quand elles sont jeunes (?), d’autres au contraire ont un sol beaucoup plus argileux, elles correspondraient peut être à de vieilles dayas (?). Quoiqu’il en soit, ces dépressions possèdent une ffore extrêmement typique du désert, caractérisée dans la région de Béni-Abbès, par les plantes suivantes : Zilla macro- carpa, Pergularia tomentosa, Aru>illea radiata, Convolvulus supinus, Anthyrrinum ramosum, Helianthemuni confertum, H. Lippi, Aris- tidea plumosa, Brocchia cinerea. Les éléments fins prenant ici une certaine importance, la percolation a des valeurs plus fortes que pour les expériences précédentes et l’on peut remarquer que, après la phase rapide d’augmentation (toujours entre le premier et le deu¬ xième versement), on trouve ici, pour les expériences suivantes, une augmentation régulière du temps de la percolation ; les légères ondu¬ lations que l’on remarque dans la courbe et aussi dans celle des stations des jardins ne doivent être attribuées qu’au petit nombre d’expériences qui ont pu être effectuées (4 pour les dayas et 3 pour les jardins). Les temps des dernières valeurs de la percolation de chaque expérience s’étendant de 76 à 179 secondes. c) Jardins. A l’intérieur des palmeraies on trouve de très nombreux jardins qui, suivant leur position et surtout leur entretien, sont de valeur très inégale au point de vue 'cultural ; les cinq mesures qui y ont été faites illustrent bien cette remarque. En bordure de la palmeraie de Beni-Abbès, vers le Sud dans trois jardins au sol pauvre souvent affectés par les vents de sable, les valeurs de la percolation sont plus basses que dans les parties riches régulièrement entretenues par labourage et amendement. Les valeurs des premières expériences correspondent assez bien à celles des Dayas et d’ailleurs les sols ne sont pas bien différents ; au contraire les valeurs sont considérable¬ ment plus élevées dans les autres parties : il faut y voir les effets d’une répartition plus intime des éléments grossiers mélangés aux éléments minéraux fins très abondants et aussi ceux de l’apport de matière organique, le tout arrivant à faire une terre végétale très convenable. Il y prospère alors des légumes très variés, de nombreux arbres fruitiers surtout de la région méditerranéenne (agrumes. 614 — amandiers, pêchers, abricotiers, poiriers, pornmiers, cognassiers, grenadiers) et naturellement de nombreuses variétés de blé, d’orge de sorgho, sans oublier la vigne qui donne, pendant de longs mois, des fruits abondants. Les valeurs données dans les tableaux et le graphique correspondent à la moyenne de trois expériences faites dans des jardins mal entretenus. Nombre d' expériences suivant les temps finaux de la percolation dans les sables graveleux, les Dayas, les jardins, la vallée de la Saoura et la hamada. T. en sec . 41 75-80 80-90 98 104 110-120 180 193 469 498 505 872 1340 Sables grav. . . 2 2 1 1 ! Dayas . 1 1 1 1 Jardins . i 1 1 2 . 1 Saoura . 1 1 Hamada . 1 1 1 Il n’a pas été tenu compte dans les tableaux et le graphique de deux expériences faites dans les jardins bien entretenus par suite du trop petit nombre de versements qui y ont été faits. On peut seulement remarquer que ces valeurs. sont analogues à celles que l’on constate dans les fonds d’oued en rappelant que les sols des jardins sont, pour une part, à base de limons pris justement dans les oueds. d) Vallée de la Saoura. A titre de comparaison deux mesures ont été effectuées dans les limons de l’oued Saoura. Le sol argilo-sableux très proche de l’argile était en plus fortement salé. Les valeurs sont très nettement plus fortes que pour toutes les autres stations naturelles et la courbe croît très rapidement ; contrairement aux autres stations, on ne retrouve pas deux parties et jusqu’au 18® versement la courbe est croissante indiquant que le sol n’est pas encore saturé complète¬ ment même après tous ces versements.. e) Sols des hamadas et des regs. Huit mesures y ont été effectuées. Sur ces sols extrêmement durs où les petits graviers anguleux noirâtres forment une masse com¬ pacte cimentée par un limon argileux rougeâtre, la pénétration de l’eau est très difficile. C’est sur seulement 6 expériences que les — 615 — moyennes ont pu être établies et encore pour trois d’entre elles le nombre de versements est trop faible pour rendre compte complète¬ ment du phénomène. Là encore, comme dans le fond des vallées, la percolation croit au fur et à mesure que le nombre des versements augmente ; il n’a pas été possible, même dans les expériences menées le plus longtemps (21 versements), d’apercevoir un fléchissement de la courbe vers l’axe des abcisses. Conclusion. Nous venons de passer en revue les réactions au phénomène de percolation des principaux sols désertiques rnalheureusement de façon trop brève pour certains de ces sols. Ces premiers résultats, très condensés dans le tableau ci-contre et le graphique, que j’espère pouvoir confirmer par la suite, après de nouvelles recherches dans ces milieux, montrent la grande variation de la perméabilité des différents sols ; ils expliquent les modelés si nets que l’on recnontre au désert : modelé éolien dans les forma¬ tions dunaires des ergs, car l’érosion par l’eau est très faible et sur¬ tout très éphémère et à l’opposé, érosion de rufssellement sur les plateaux des hamadas et des regs où la moindre dénivellation montre l’amorce d’un réseau hydrographique toujours très net. En généralisant ces données et surtout en augmentant leur nombre Moyenne des temps en secondes de pénétration des versements successifs suivant les divers milieux. 1 1 ! 2 3 1 j 4 5 6 7 8 9 10 11 12 ' 13 1 14 ^b Erg . 8,8 15,8 15,7 15,4 15,2 15,2 14,9 14,8 14,7 14,9 14,7 14,7 14,9 ■ 15,2 39 Dunes blanches. 12,8 22,9 22,7 22,7 22,8 22,9 22,8 1 22,6 22,7 22,9 23,2 23,1 23,4 24,0 30 Sables graveleux.. 1 25,2 58,6 64,8 65,8 68 68,9 69,8 70 71,8 73 73,5! 72,1 74 73,4 6 Dayas . 34,2 73,1 78,4 81,1 85,2 90 92,6 92,1 93,5 101,3 106,2 112,2 114,1 114,3 4 Jardins . 46,7 106,8 119,1 123 123,4 129,3 127,4' 129,1 124 130,8 135 136.8; 140,9; 140.6 3 Saoura . 92,5 160 203 267 305 340 356 397 437 524 2 Hamada et reg. 146 316 433 483 526 535 ' 5 dans de multiples régions sahariennes l’on pourra peut-être arriver à mieux préciser la circulation de l’eau dans les régions désertiques. Laboratoire de Culture du Muséum. 616 — TABLE DES MATIERES Dü TO-ME XXIV. — 2“ SÉIUE. . Pages Actes administratifs . . 155, 353,453,515 Liste des Associés et Correspondants nommés en 1951 . 5 Travaux faits dans les Laboratoires pendant l’année 1952 . 9 Communications : Abrard (R.)- Le Calcaire de Brie et les marnes vertes sannoisiennes aux environs de Fontainebleau (S.-et-M.) . 126 — Observations sur la nappe des Sables verts albiens . 601 André (M.). Note complémentaire sur la répartition de Tkrombicula Giroudi M. André (Acarien) en Afrique-Équatoriale . 534 Angelier (E.). Note sur Lobohalacarus gallicus Migot 1926 et les Porohalacaridae (Acari) de la faune française . 195 Arambourg (C.}. Note préliminaire sur quelques Eléphants fossiles de Berbéric. 407 Arènes (J.) et Depape (G.). Contribution à l’étude des Flores fossiles d’Asie Mineure . 328 Attems (G.). Sur trois Spirostreptides et un Polydesmide nouveaux (Myriapodes, üiplopodes) de la Côte d’ivoire et du Cameroun . 280 Aubry (J.) et Masson (C.). Contribution à la faune endogée du Sahara. Sym- phyles . 368 — Contribution à la faune endogée de l’Algérie. Symphylcs . . 468 Basse {E\ Sur l’assimilation à un anaptychus d’un « V alenciennesia » mézo- zoïque . ^38 Berlioz (J.). Note sur deux espèces d’Accipitriformes . 247 Blanc (M.). Sur quelques Poissons rapportés des îles Pribilof (Alaska) par le Dr. Arétas . — Poissons rapportés par le Dr. Jean Sapin-Jaloustre de l’Expédition Antarctique Française 1949-1951 en Terre-Adélie (Expéditions polaires Françaises, Missions Paul-Emile Victor) . 251 — Description d’un deuxième appareil pour prélèvement en eau douce de sédiments submergés . 591 Boureau (Ed.). Étude des flores fossiles du territoire du Tchad (1) : Protopodocar- poxylon Bochii n. sp., bois îossWg mczozoïcpie . 223 — Étude paléoxylologique du Sahara (XVI) : Sur un échantillon silicifié récolté dans les couches post-éocènes de Tisserlitine, sur la bordure N W de i’Adrar des Iforas . 489 — Id. (XVII) : Gutii fer oxyton saharianum n. sp., bois néocène silicifié de Bekati el Bass (Confins algéro-soudanais) . 594 Caillère (S.) et Kraut (F.). Les minéraux phosphatés et sulfurés du gisement ferrifère de Moulaine (M.-et-M.) . 143 Calas (P.) et Magné (J.). Sur une nouvelle espèce de Nucule de l’Oligocène d’Algérie . ^35 Camus (A.). Cyrtqcoccum nouveaux de Madagascar . 402 — 617 — Carayon (J.). Existence chez certains Hémiptères Anthocoridae d’un organe analogue à l’organe de Ribaga . 89 Cavaco (A.)* Lagrezia de Madagascar et des Comores [Amaranthaceae] . 485 — I. - Le genre Sericorema {Amarantaceae) à Madagascar. — II. - Sept Amarantacées malgaches nouvelles . 574 Cherbonnier (G.). Note sur Pseudamnicola lanceolata (Paladilhe) (Gastéropode prosobranche) . 568 — Sur la présence, à Roscoff, de Pseudocucumis mixta Ostergren {Holothurie dendrochirote) . 570 CoNDÉ (B.). Diagnoses de nouveaux Campodéidés corses . 562 Dekeyser (P. L.). Note scmmaire sur la température rectale du Lamantin [Trichechus senegalensis Link) . 243 Delattre (M.). Anomalies du phragmocône chez Neokiholites semicanaliculatus (Blainville) . 220 — Caractères et position systématique de Berriasibelus extinctorius (Ras- pail) n. gen. (Bélemnites) . 321 Dorst (J.). Notice sur les spécimens naturalisés de Mammifères éteints existant dans les collections du Muséum . 63 — Note sur la dentition de lait de Nycteris capensis (Chiroptères, Nycté- ridés) . 515 Dupuis (Cl.). Genre grammatical de certains noms génériques dérivés du grec. — Cas particulier d’Eurydema Laporte {Flémipt. Pentatomidae) . 557 Estève (R.). Poissons do Mauritanie et du Sahara oriental. Un nouveau sous- genre Barbus . 176 Face (L.). Mission du Bâtiment Polaire Commandant Charcot. Récoltes faites en Terre Adélie (1950) par Paul Tchernia. — IL Pyenogonides . 180 — Pyenogonides de la Terre Adélie. Echantillons rapportés par le Dr. Sapin- Jaloustre, Médecin-Biologiste de la 1'® Expédition en Terre-Adélie (1949- 1951). Expéditions polaires françaises, Missions Paul-Emile Victor) . 263 — Sur quelques Pyenogonides de Dakar . 530 Fauvel (P.). Annélides Polychètes recueillies aux îles Kerguelen parle Dr. Arétas et Polychètes du Muséum de la mémo provenance . 294 Fontaine (M.) et Wurtz-Arlet (M™® J.). Mise au repos et involution de la glande thyroïde des Civelles par thyroxinisation . 350 Forest (J.). Notes préliminaires sur les Paguridae (Crustacés Décapodes) des côtes occidentales d’Afrique . 254 — Id. IIL Sur un Eupagurus nouveau de la région de Dakar, E. souriei sp. nov . 355 Franc (A.). Notes écologiques et anatomiques sut Philbertia purpurea (Mon- tagu). Moll. Ctenobr . 302 Furon (R.). Contribution à l’étude hydrogéologique de la Basse Seine (Marais Vernier) . 496 Gagnepain (F.) . Huit espèces nouvelles de Bauhinia d’Indochine . 312 — Caesalpiniées nouvelles d’Indochine . 317 Gaillard (J. M.). Note sur la ponte de Gibbula Pennanti Philippi (Gastéropode Diotocarde) . 474 Ginieis (Chr.). Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers. IIL Les variations de structure dans les plantules de Chamaerops kumilis L . 100 — Id. IV ; La plantule de Washingtonia gracilis Parish . 392 Grambast (L.). Un nouveau bois tertiaire du Bassin de Paris. Cupressinoxylon matromnense n. sp . 333 Grandjean (F.). Observations sur les Oribates (24® série) . 187 — Observations sur les Palaeacaroïdes (Acariens) (H® série) . 360 — Id. (2® série) . 460 — Id. (3® série) . 547 Guibé (J.). Typhlops Angeli (Serpent), espèce nouvelle du Mont Nimba . 79 Guillaumin (A.). Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. . 477 — et Rose (H.). Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant les années 1950 et 1951 . 98 — 618 — Hamel {J. L.). Les chromosomes somatiques du Pancheria Sehertii Guillaumin, Cunoniacées de la Nouvelle Calédonie . 588 Jérémine (E.) et Lenoble (A.). Sur les Phonolites du N. E. de Madagascar. . . . 442 Lepesme (P.). Lamiaires nouveaux de l’Ouest Africain . 87 Loubière (A.). Aperçu sur la végétation européenne pendant le Quaternaire inférieur et moyen . 118 Mathon (Cl. Ch.). L’écologie du développement des Aegilops . 582 Mïmeur (G.). Sur l’origine phylétique du genre Eragrostis . 404 Nouvel (H.). La Mysis frontalis de Milne-Edwards . 519 Olivereau (M.). Action de divers antithyroïdiens sur la structure histologique de la thyroïde de quelques Téléostéens marins . 235 Paulian (P.). Compte-rendu d’une mission aux îles Kerguelen et Amsterdam, 1950-1952 . 455 Pérès (J.-M.). Sur quelques Ascidies récoltées aux îles Kerguelen par le Dr. Arétas . : . . . . . 213 Perrier de la Bathie (H.). Sur le genre Androya gen. nov. [Oleaceae) de Mada¬ gascar . 400 Pirlot (P. L.). Les canines chez Hipparion et l’apparition d’un caractère sexuel secondaire des Mammifères . 419 Radford (Ch. D.). A Révision of the fur Mites Myobiidae [Acarina] [suite], 371, 540 Ranson (G.) et Cherbonnier (G.). Note sur trois Planorbes africains : Pla- norbis pfeifferi Krauss, Planorbis adowensis Bourguignat, Planorbis rüppe- lia Dunkcr . 206 — Note sur des Planorbes africains : Planorbis sudanicus Martens, Pla¬ norbis smithi Preston et Planorbis choanomphalus Martens . 306 Remy (J.-M.). Sur des Crabes sub-fossiles de Nouvelle-Calédonie . 114 Remy (P. -A.). Diagnose de quelques Pauropodes algériens . 80 SiLLANS {R.}. Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut- Üubangui. Note préliminaire sur la composition floristique de quelques « Kagas » (rochere) (3® partie) . 108 — Id. Note préliminaire sur la végétation de quelques formations rocheuses du N. W. oubanguien . 382 — Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut-Ouban- gui. (De l’importance du facteur biotique) . 478 Soyer (R.). Hydrogéologie du Luiétien dans le Parisis (6® note) . 130 — Sur un niveau à colithes ferrugineuses des sables bartoniens de Couvres (S.-et-O.) . 233 — Hydrogéologie du Lutétien dans le Valois, le Multien et la Goële. — 1'® partie : Stratigraphie et tectonique (7® note) . 341 ' — Id. — 2® partie : Eaux souterraines du Lutétien (8® note) . 499 Steffan (J. R.). Note sur les espèces européennes et nord-africaines du genre Monodontomerus Westw. Torymidae) et leurs hôtes . 288 Turmel (J.-M.). La mouillabilité des sols. — I. Sables d’origines diverses. Coefficient de mouillabilité . 147 — La mouillabilité dans les sables. — I. Sables d’origines diverses. Coefficient de mouillabilité (suite) . 238 — La percolation dans les sables. — II. Recherches préliminaires dans les divers milieux du Sahara occidental . 608 Urbain (Ach.), Nouvel (J.), Bullier (P.) et Rinjard (J.). Rapport sur la mortalité et la natalité au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant l’année 1951 . 157 Urbain (Ach.), Nouvel (J.) et Rinjard ) J.). Tnchinose d’un ours blanc [Thalas- sarcios maritimus Desm.) en captivité depuis plus de 16 ans . 204 Urbain (Ach.), Roth (P. C. J.) et Piette (G.). L’anaphylaxie chez les Poissons Téléostéens d’eau douce et les Axolotls . 346 Vachon (M.).' Remarques préliminaires sur quelques Insectes parasites (Dip¬ tères et Hyménoptères) des cocons et œufs d’Araignées . 200 — Le Scorpion languedocien et sa répartition en France, à propos de sa présence dans le département de l’Ardèche . 274 — 619 Remarques préliminaires sur l’anatomie et la biologie de deux Pseudo¬ scorpions très rares de la faune française : Pseudohlothrus peyerimhoffi (E. S.) et Apocheiridium ferum (E. S.) . 536 Vandel (A.). Phalloniscus bolivianus n, sp. {Crustacé Isopode terrestre) . 526 — Sur les caractères de Porcellio nigrogranulatus Dollfus 1892 (Isopode terrestre).. . 522 ViETTE (P.). Sur la synonymie de quelques noms de Lépidoptères . 555 Yalçinlar (J.). Les Vertébrés fossiles néogènes de la Turquie occidentale . 423 ZoEKE (M. E.). Sur la croissance du test chez le genre fossile Hemicidaris (Echi- nides) . ^30 Le Gérant : Marc André. ABBEVILLE. - IMPRIMERÏE F. PAILLART. - 20-2-1953. SOMMAIRE Pages Actes administratifs . 511 Communications : J. Dorst. Note sur la dentition de lait de Nyeteris capensis (Chiroptères, Nycté- ridés) . . . 51 a II. Nouvel. La Mysis frontalis de Milnc-Edwards . 519 A. Vandel. Sur les caractères de Porcellio nigrogranulatus Dollfus 1892 (Isopode terrestre) . 522 — Phalloniscus bolivianus n. sp. (Crustacé Isopode terrestre . 526 L. Face. Sur quelques Pyenogonides de Dakar . 530 M. André. Note complémentaire sur la répartition de Thrombicula Giroudi M. André (Acarien) en Afrique-Êquatoriale . 534 M. Vachon. Remar<{ues préliminaires sur l’anatomie et la biologie de deux Pseudoscorpions très rares de la faune française : Pseudohlothrus peife- rimhoffi (E. S.) et Apocheiridium ferum (E. S.) . 536 Ch. D. Radford. a Révision of the fur Mites Myobiidae {Acarina) [suite] . 540 F. Grandjean. Observations sur les Palacacaroïdes (3® série) . 547 P. ViETTE. Sur la synonymie de quelques noms de Lépidoptères . 555 Cl. Dupuis. Genre grammatical de certains noms génériques dérivés du grec — cas particulier d’Eurydema Laporte [liemipt. Pentalomidae) . . . 557 B. CoNDÉ. Diagnoses de nouveaux Campodéidés corses . 562 G. Cherbonnier. Note sur Pseudamnicola lanceolata (Paiadilhe) (Gastéropode prosobranclie) . 568 — Sur la présence, à Roscoff, de Pseudocucumis miœta Ostergren (Holothurie dendrochirote) . 570 A. Cavaco. I. Le’genre Sericorema (Amaranthaceae) à Madagascar. — II, Sept Amarantacées malgaches nouvelles . 574 R. SiLLANS. Annonacées nouvelles ou litigieuses de l’Oubangui-Chari. . . 578 Cl. Ch. Mathon. L’écologie du développement des Aegilops (Graminées). — 1^® partie. L’analyse stadiale simple . 582 J. L. IIamel. Les chromosomes somatiques du Pancheria Sebertii Guillaumin, Cunoniacée de la Nouvelle Calédonie . 588 M. Blanc. Description d’un deuxième appareil pour prélèvement en eau douce de sédiments submergés . 591 Ed. Boureau. Étude paléoxylologique du Sahara (XVII). : Guttiferoxylon saharianum n. sp., bois néogène silicifié de Bekati el Bass (Confins algéro- soudanais) . 594 R. Abrard. Observations sur la nappe des sables verts albiens . 601 J.-M. Turmel. La percolation dans les sables. — II, Recherches préliminaires dans les divers milieux du Sahara occidental . 608 Table des matières du Tome XXIV . 616 EDITIONS DU MUSÉUM N/VTIONA.L DTIISTOIRE NATURELLE 36,^ RUE GEOFFROY-SAINT-IIILAIRE, PARIS V® Archives du Muséum national d’IIistoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’IIistoire naturelle]. Ne paraît plus depuis 1938. (Le volume : 1500 fr.). Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 Ir., Etranger, 2000 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬ mencée en 1936. (Sans périodicité ; un vol. 1200 fr.). Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933 ; prix du fascicule : 300 fr.). lnde.x Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). ISolulæ Systemalicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ; Etranger, 900 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934 ; abonnement annuel, France, 500 fr., Etranger, 600 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. E. F'ischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Abonnement annuel : 1000 fr. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬ gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement, France, 400 fr.. Etranger 600 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M“® Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 600 fr.. Etranger, 900 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Chryptogamie. Paraît depuis 1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr.. Etranger, 800 fr. Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬ teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMEBIE F. PAILLART. - 20-2-1953.